+ LIRRCIRIENENENE ET srérisheieie Lei titi: tocrerahmasliclstienaléti tosséstet st iunt PT Le ÉD Le K7 vx sn REVUE SUISSE ZOOLOGIE d L: de REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE ANNALES SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE SUISSE MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE Maurice BEDOT DIRECTEUR DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE AVEC LA COLLABORATION DE MM. les Professeurs E. BéRANEck (Neuchâtel), H, BLcanc (Lausanne), O. Fuarmanx (Neuchâtel), T. Sruper (Berne), E. Yuxc (Genève) et F. ZscuokkE (Bâle). TOME 22 Avec 19 planches GENÈVE IMPRIMERIE ALBERT KÜNDIG 1914 ce a Let \ Les. TABLE DES MATIÈRES Nes Pages. 1. Pexan», E. A propos de Rotifères. Avec la planche 1 . . l 2. Roux, J, Note sur une espèce nouvelle d'Oligodon prove- ADD A6 D UMALDEMR en à So Re QE 0e 27 3. Meruon, G. Recherches sur la faune infusorienne des tourbieres et des eaux voisines de Sainte-Croix (Jura vaudois). Avec les planches 2-3 . . ; al 4. Burr, M. Hbclaiee Dermapteres de ren ab Mu- séum de Genève . . : : : CA PS 5. FErRiÈrE, C. L'organe tacbene ee d duel: ques Hémiptères aquatiques. Avec les planches 3-4 . 121 6. Car, J. Orthoptères de Madagascar (Phanéroptérides et Pseudophyllides). Avec les planches 5 et 6 . . . 147 7. Axpré, E. Recherches sur la faune pélagique du Dean et description de nouveaux genres d'Infusoires. Avec iruresdansie texte +510 Dr RATIO 8. Fi F., und Herrz, A. Atoparasiten aus Snont- denvonKamtschatkarihezu "Lafel7 75" css: 495 9. Forez, À. Le genre Camponotus Mayret les genres voisins 257 10. Rzyuowska, T. Contribution à l’étude anatomique et his- tologique d’AHelix barbara (L). Avec les planches Set9 277 11. Runix, E. Studien an Frstulicola plicatus Rud. Hiezu Tafel 10-11 und 10 Textfiguren . . ; CA | 12. Pracer, J., et Romy, M. Notes ao loe roues sur Le fire bernoïs . . 365 13. Penaro, E. Un curieux SEA Poe de EP Avec la planche 12 = 2": 07 14. Funrmaxx, O. Zwei neue Re aus dés RRyee HiozuTafel 15/0 . ; PÉNRRASE 15. Roszkowski, W. Contributions à l'étude ee Éitaces du Lae:Léman. Avec lés planches ue an LT OEM 57 16. Car, J. Phasnogurides du Tonkin. Avec 12 figures dans LÉNRRES OR RTE TR EE à 17. BozuixGer, G. Süsswasser-Mollusken von Celebes. Aus- beute der zweiten Celebes-Retse der Herren Dr. P, und Dr: F. Sarasin. Hiezu Tafel 148. . .-. 557 18. Corxerz, V. Observations nocturnes de trajets de oui 581 Par suite d’une erreur dans la numérotation dcs planches, ce volume renferme deux planches portant le n° 3. 2584/5650 TABLE DES AUTEURS PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE ANDRÉ, E. Faune pélagique du Léman. te BozuinGer, G. Süsswasser-Mollusken von Celebes Burr, M. Dermaptères de Madagascar. Car, J. Orthoptères de Madagascar Care, J. Phasnogurides du Tonkin. Corxerz, V. Trajets de Fourmis. Ferrière, C. Hémiptères aquatiques Forez, À. Le genre Camponotus. MEVEETE Funruanxx, O. Lannplanarien aus der Schweiz. Meruop, G. Faune infusorienne des tourbières PexarD, E. À propos de Rotifères PexarD, E. Un curieux [nfusoire. : nr Pracer, J., et Rouy, M. Notes lsologiqaes sur le Jura . Roszkowski, W. Limnées du Lac Léman. Roux, J. Espèce nouvelle d’'Oligodon Runix, E. Fistulicola plicatus. De : RzvmowskA, T. Etude anatomique d’ Here par a Zscuokke, F., und Herrz, À. Entoparasiten aus Salmoniden REVUE SUISSE2DEZOOLOGIE No 22 note Tanvien tot À propos de Rotifères PAR E. PENARD Avec la planche 1. Les pages qui vont suivre sont l’œuvre d’un profane; mais peut-être la responsabilité de leur publication doit-elle retom- ber en quelque mesure sur un spécialiste des plus autorisés. En effet, sans l’inlassable obligeance de M. le D' E. Weger, dont les encouragements m'ont constamment accompagné, il est peu probable que j'eusse jamais songé à donner plus qu'une attention distraite aux Rotateurs qui, à chaque instant, venaient bousculer les Protozoaires auxquels allaient tous mes soins. Mais, parmi les Rotiferes, il en est de si curieux, de si beaux et de si étranges, que lorsque l’un ou l’autre de ces petits êtres CE] me paraissait avoir quelque chose de particulier, j'allais aux informations. Dans deux ou trois occasions spéciales, j'ai cru même devoir donner quelque temps à des observations plus précises; en 1903, par exemple, j'étudiai déjà cette Callidine qui fut plus tard (1905) la Callidina longicollis de Murray; en 1908 vint le tour du Proales latrunculus*: en 1909 se montra cette curieuse Diglena que l’on trouvera plus loin décrite sous ! Mikrokosmos, vol. IT, n° 10, pp. 135-143, 1908-9. / Rev. Suisse DE Zoo. T. 22. 1914. 1 2 E. PENARD le nom de D. difflugiarum. Mais, à part ces cas exceptionnels, les Rotifères n'ont, jusqu'à ces derniers temps, joué qu'un rôle à peu pres nul dans mes études, et ce n’est que cette année même (1913) que les circonstances, ou peut-être un simple caprice, me poussèrent à vouer pour quelques semaines à ces organis- mes le meilleur de mes efforts : du milieu d'août jusqu'à la fin de septembre, toute étude a été subordonnée pour moi à celle des Rotifères, et peut-être les observations que j'ai pu faire seront-elles aujourd'hui dignes de la publication. L'on trouvera donc ici, d’abord une liste des Rotateurs dont il m'est arrivé de noter la présence comme intéressante en elle- même, puis quelques notes sur certaines des formes observées, et la description de trois espèces que je crois nouvelles. Ici, quelques réflexions s'imposent : il est bien évident que cette liste ne donne qu'une impression très incomplète, disons méme tout à fait fausse, de la faune rotatorienne de nos envi- rons ; on n'y trouvera que les formes peu communes, ou qui n ont pas été mentionnées en Suisse jusqu'ici, ou bien sur les- quelles ont été faites certaines observations spéciales. Plus maltraitées encore sont les localités; telle colonne du tableau paraît indiquer une pauvreté déconcertante, quand simplement la station qu'elle indique n’a pas été étudiée; Bernex, par exemple, aurait dû probablement former la colonne la plus serrée de la liste; le lac, où quatre espèces sont men- tionnées ici, est riche et tout particulièrement intéressant; Lossy, par contre, se montre à son avantage, parce que c’est presque exclusivement à cette localité — très intéressante d’ail- leurs — qu'ont été vouées les semaines sérieusement consa- crées aux Rotateurs. Quoi qu'il en soit, mes remerciements les plus sincères vont aux personnes qui ont bien voulu m'aider de leurs conseils, à MM. WEBER, ROUSSELET, BRYCE, DiIXON-NUTTALL, DE BEAUCHAMP, qui tous ont été quelque peu mêélés à cette affaire; mais, il faut bien l’ajouter, si j'ose citer ces spécialistes de réputation bien établie comme en quelque sorte complices de mon œuvre, je me garderai bien de leur attribuer la moindre responsabilité ; ROTIFÈRES 3 c'est sur la systématique seule qu'ils ont été consultés ; tout Le reste est de moi. Liste des localités visitées et tableau des espèces qui y ont été relevées. 11. Feuillasse, petit marécage à 5 kilomètres ouest de Genève. 2. Rouelbeau, à 5 kilomètres nord-est de Genève, grand marais, généralement à sec au gros de l'été, sauf certains ca- naux de drainage, d’où proviennent mes récoltes. 3. Pinchat, à 4 kilomètres sud-est de Genève, vaste étendue de terrain primitivement marécageux, aujourd'hui rendu à la culture, mais où la faune autrefois très riche s’est réfugiée dans quelques petits étangs sans profondeur. 4. Gaillard, à 5 kilomètres de Genève, sur temritoire français (H'®-Savoie); c'est une masse d’eau tranquille, plus où moins profonde suivant le niveau de l'Arve, qui n’en est séparée que par une digue peu étanche. 5. Bernex, ou Les Tuilières, à 5 kilomètres au sud de Genève, terrain marécageux creusé partout de cavités plus ou moins profondes, seuls vestiges aujourd’hui de lexistence d’une fabrique de briques, abandonnée depuis un siècle au moins. 6. Fond du lac, devant /a Belotte, à 5 kilomètres de Genève. 7. Lossy, marécage à Sphagnum, au pied des Voirons, H'°-Sa- voie, à 6 kilomètres de Genève. 8. La Pile, tourbière au-dessus de S'-Cergues dans le Jura vaudois ; alt. 1100 mètres environ. 9. Chatel, ou peut-être faudrait-il dire lac Lussy, à 2 kilo- mètres de Châtel-S'-Denis, canton de Fribourg; c’est une tour- bière formée presque exclusivement de Mousses sensu striclo, le Sphagnum n'apparaissant guère qu'aux abords du petit lac perdu dans le pâturage tourbeux. ! Ces numéros correspondent à ceux des colonnes du tableau. \/ % E. PENARD Andpus testudo Lauterborne "nn +| Ascomorpha helvelica Pértye "ONU, + Asplanchna amphora BASS EU EUR ET +- | » priodertu- Gosse... EU. + Cephalosiphon limnias Ehrbg. . . . . . . 2E CopeisicondatusiCollins SR + » laDIaLuSAGOSSE CORRE RER pe ANR DACBEUrUS Gosse IEC DER UN ETES + Cirloma tuba |Bhrbes) RER AN | — Diaschiza. 3 LISE RE SE OT +|+ Diglena forcipata Ehrbg. . RM A eu | 2e » Lncinte Mine DES FUME NN PE EnEl + » difligiarum Spenoves EE RENE Ne. + Dinocharis pocillum (Müller). . . . . . . + » sumilis Stenroos … . … . Te Diurella tigris (O.-F. ee) PRE CRE ER NET - Euchlanis macrura Ehrbg » triquetra Ehrbg. » pyriformis Ce Eosphora aurita Ehrbg. » digitata Ehrbg. » elongata Ebrbg. Floscularia ambigua Huds. » annulata Hood. » calva Hudson . » cornuta Dobie. . » coronetta Cubitt . » edentala Collins . » ferox sp. nov. » ornata Ehrbg. 5 » proboscidea Ehr bg À » regalis Hudson » trilobata Collins . » paradoxa Sp. nov. A A OT 7 Furcularna lonSiseteMall 00 ee M en cie Limnias annulatus Bailey . » myriophy [li (Tatem) . SAN AUESSTEES Melicertacomjera Audsone. NET ER +| » tubiculuria Hudson Metopidia ehrenbergi Perty » honboudee Gosse. Microcodides chlaena (Gosse) FENTE Microcodon clavus Ehrbg. . . |: + Notholca striata Ehrbg. S PORT et 7e Notommata torulosa Du; 2 AAC MA HV —- he ObcysteSbrachiarnstuids UE D — » DATANT SEE EE PRO TAN CES PONS +! » pelainsiGousse) LCR RE + Philodina aculeata Ehrbg. . . . . . . . u7 » MACTOSC ARE BED RERO ++ Ploesoma truncatum Levander . . . . . . - Polyarthra platyptera Ehrbg. A Er ten Polychaetus subquadratus Perty 2 EMEA + + + + ++ F+ ++ + ++ ET ++ HÉHE HHEREFFFF + ++++ ROTIFÈRES 5 PiPnodinarefleca levure EVENE | + | Rotrner ettrinus. Ehrbg 20 007, 2 RER + » tardigradus Ehrbg. ce » trisecatus Weber. EE LU TL | Salpina spinigera Ehrbg.. . . . . . . .|+ Scaridium eudactylotum Gosse . » longicaudum (Müll.) . Stephanops muticus Ehrbg. SONORE Syrichaeta pectinala Ehrbg Ne Ter 7 en + Taphrocampa annulosa Gosse... . . . + » selenura Gosse è A Pr. ThiarthradonisemiEBrhe ne 0 Sn + ++++t + + Notes sur quelques-unes des espèces citées au tableau. Anapus testudo Lauterborn. Chromogaster testudo Laut. 1903 !. Cette espèce, avant tout pélagique, a été indiquée dans le Rhin, dans les Grands-Lacs des Etats-Unis, à Plôn et dans le Léman, et son existence au marais de Lossy paraît d’abord quelque peu étrange. Mais cette nappe d’eau est elle-même de nature assez particulière ; on pourrait y voir, plutôt qu'un ma- rais, un petit lac, dont la surface serait presque entièrement recouverte d’une couche feutrée de Mousses, de Sphagnum et d'herbe rase, plancher mince et mouvant qui fléchit sous les pas et recouvre une eau souvent profonde. Sur les bords, comme par-ci par-là dans l’intérieur, sont des flaques d’une eau relati- vement claire et pure, peuplées de Nénuphars et de Roseaux, et riches en organismes intéressants ?. À Lossy, l'Anapus testudo s'est montré en assez grande abon- dance dans l’une de mes récoltes. Ces petits animaux, dont la ! Beiträge zur Rotatorienfauna des Rheins..., Zool. Jahrbücher, Ab. f. Syst., Bd: VII 2H ft. 2: ? C'est là, pour ne parler que des sculs Rotateurs, que se sont trouvés Meto- pidia ehrenbergi et rhomboides, puis Cyrtonia tuba, Microcodides chlaena, Microcodon clavus, qui aiment l’eau claire. 6 E. PENARD vive coloration semble bien, comme l’a pensé LaureRBoRN, pro- venir des Péridiniacées ou autres Algues avalées, se montrent très vifs et possèdent une habileté remarquable pour fuir lai- guille qui va les chercher. Beaucoup des individus renfermaient un œuf, relativement très gros, et d’une belle teinte rouge. Bien que l’Arapus trouvé à Lossy représente sans aucun doute, avec ses plaques dorsale et ventrale d'égale largeur, l'A. testudo, j'ai pu n'assurer que la surface de la lorica y est guillochée de petits alvéoles polygonaux, tels que JENNINGS les a décrits dans Anapus ovalis ; mais on ne les voit qu'avec difli- culté, et seulement dans des conditions particulières d'éclairage ou sur des enveloppes vides. Asplanchna amplora Hudson. Dans l’après-midi du 26 juin 1911, ce Rotateur se voyait au marais de Gaillard en une telle abondance que l’eau en était positivement troublée ; les deux sexes se montraient également bien représentés, et beaucoup de femelles renfermaient des mâles, déjà tout développés dans le corps de la mère. Le lendemain 27 juin nous fimes une expédition, M. WE8er et moi, à Gaillard, pour remplir quelques bocaux de cet inté- ressant Rotifère ; mais... il n’y était plus! 2 Diaschiza spec. En examinant, le 11 août de cette année, une récolte prove- nant de la Tourbière de la Pile, j'y constatai la présence de nombreux petits corps piriformes, portés sur un pédoncule très court et fixés sur des Algues, fibres végétales, etc., et que je pris tout d’abord pour des kystes d’Infusoires. Mais je ne tardai pas à distinguer, dans certains d’entre eux, des mâchoires de Rotifère. Deux de ces œufs — car il faut sans doute les con- sidérer comme tels — furent alors isolés sur lamelle évidée, et de chacun sortit, vingt-quatre heures plus tard, un jeune individu, de 66 y de longueur dans sa plus grande extension, et qui me parut pouvoir se rapporter au genre Diaschiza. ROTIFÈRES v/ La fig. | représente un œuf déjà avancé, de 40 y de longueur, piriforme avec le gros bout en avant, brusquement tronqué à sa partie eflilée et fixé à son support par un pédicelle très court, mais bien net, qui part du centre de la troncature; on voit déjà dans Le corps un maxtax bien caractéristique. Tel était cet œuf le 14 août à 8 heures du matin: à 6 h. ‘2 du soir on voyait le jeune animal se mouvoir, et le lendemain matin 15 août je le trouvai libre au dehors, avec la forme que montre la fig. 2. Long de 66 y, il montrait une tête large, renflée sur les côtés, un mastax du type virgé, une grande vésicule contractile ; le corps, large, était pourvu d’une cuticule assez forte: le pied. était terminé par deux doigts allongés (18 y), très pointus, un peu recourbés. Les mêmes œufs pédicellés se sont retrouvés à Lossy, où, de plus j'ai pu constater la présence de petits Rotifères semblables en tous points à ceux qui sortent de l'œuf, mais plus grands, de 125 ». et pourvus d'un gros œil impair, d’un bouton sétigère antérieur et d’un autre, très gros, à la base du pied. C'était là, j'en suis persuadé, la forme adulte de l'espèce, mais en même temps une forme que je n'ai pu rapporter à rien de connu. Le principal intérêt qui se rattache à cet organisme que, faute d'observations suffisantes, je me garderai bien de nommer, c'est l'existence de ces œufs! pourvus d’un pédoncule, tels qu'on n’en connait peut-être, dans toute la série des Rotifères, que dans une seule espèce, le Pompholix sulcata. Eosphora dieitata Ehrbe. è D Dans un individu de 380 y de longueur, rencontré le 9 septem- bre de cette année au marais de Lossy, on voyait un gros œuf, de 95 y de long pour 75 y de large, et dont l'enveloppe, forte et rigide, était tout entière hérissée de forts aiguillons erochus (fig. 3). Ce devait être là, sans doute, un œuf d'hiver; mais le ! Il doit y avoir là des œufs plutôt que des kystes; en effet, le kyste ren- ferme un animal adulte, tout développé, tandis que le jeune sortant de l'œuf n'a atteint ni sa taille ni son développement complet. 8 E. PENARD lendemain matin, dans l'œuf pondu pendant la nuit, on voyait déjà l'embryon se mouvoir! Isolé et mis sous un nouveau cover, cet œuf par mésaventure se brisa, mais pas assez pour écraser net le jeune animal qui, après son éclosion prématurée vécut encore un instant. Donc, dans cet œuf d'hiver encore inclus dans le corps de la mère, l'embryon était déjà formé, et le plasma y montrait les rudiments, très nets, de la mâchoire. Cette dernière était alors très curieuse, et sans vouloir me ha- sarder à en décrire les différentes pièces — qui semblaient d’ailleurs à ce moment ne faire qu'un seul tout, comme l'indique la fig. 4 — je me permettrai une remarque à propos au moins du fulcrum : on sait que cette pièce particulière, au contraire de toutes les autres, passe pour n'être jamais creuse !; or dans cette mâchoire tout juste ébauchée, le fulerum paraissait devoir son existence au rapprochement de deux lamelles impaires, évi- dées en cuiller, et qui, dans le cas actuel, étaient déjà appliquées l’une contre l’autre et soudées par leur bord, circonscrivant de la sorte une cavité encore ouverte par le haut, comme par une tubulure qui faisait communiquer cette cavité avec le dehors. Peut-être le fulerum, creux à son origine, ne devait-il se scléri- fier à son intérieur que plus tard ? Metopidia ehrenbergt (Perty). : 2 5 RES Date Notogonia ehrenbergi (Perty). Cette espèce très rare s’est rencontrée au marais de Lossy, où elle était peu commune également. La figure qu'en donne PERTY (reproduite plus tard par Hupson et Gosse), juste dans sa géné- alité, est tres défectueuse pour ce qui concerne les détails ; le mastax eût gagné à n'être pas figuré du tout, et cette sorte de 1 P. Marais DE Beaucuampe. Arch. de Zool. expér., 4e sér.,t. X, n° 1, p. 263 : « Le fulcrum pourrait être regardé comme résultant de Ja fermeture d'une partie de la fente antérieure. Il semble plus justifié de voir en lui un raphé médian servant aux insertions musculaires et qui s’est sclérifié, comme il est fréquent en anatomie comparée, pour leur donner un point d'appui plus fixe. Le fait que seul des pièces du mastax il n'est jamais creux... confirme cette hypothèse. » ROTIFÈRES 9 corne recourbée de gauche à droite qu'on y voit prolonger la carapace em avant, n'a pas d'existence propre, et n’est que lin- terprétation fautive de la courbure antérieure du tégument. Mes notes fourniraient des données un peu plus sûres, mais très incomplètes encore, et mieux vaut ne pas les reproduire ici. Notommata torulosa Gosse. Ce Rotifère assez peu répandu s’est montré dans les Mousses de la Pile, le 27 août de cette année, puis dans celles de Châtel en septembre. On sait que dans cette espece, el par une excep- ion qui serait unique dans la série des Rotifères, les mâchoires paraissent doubles, ou plutôt, les mallei seraient dédoublés. Mais en réalité, comme l’a montré tout récemment de BEau- CHAMP}, ces pièces surnuméraires ne représentent «pas autre chose qu'un épipharynx pair ». Une observation que je voudrais ajouter, c'est que dans tous les individus qui provenaient de la Pile, ces pseudo-mallei se distinguaient immédiatement de toutes les autres pièces du mastax par une teinte franchement brunâtre. À Châtel, ils étaient simplement jaunâtres, mais se distinguaient encore par là des pièces normales plus claires. Oecystes brachiatus Hudson. Au mois de novembre 1908, RousseLEr publiait dans le Jour- nal of the Quekett Club (sér. 2, vol. 10, n° 63, p. 335) une note sur un Oecysles trouvé à Boston, et caractérisé par la posses- sion d’un étui « parfaitement cylindrique », de 340 y de long pour 75 y de large, piqueté à sa partie antérieure de matières brunâtres en forme de petites baguettes. L'animal, de 238 u de longueur à l’état de contraction partielle, montrait deux yeux rouges très espacés l’un de l’autre, et le pied se voyait rattaché à un pédoncule ou tigelle de 54 y. Considérant les observations qu'il avait pu faire sur ce Rola- l Deuxième expéd. antarct. francaise. Documents scientif., Rotifères, p. 108. 10 E. PENARD teur comme incomplètes encore, RouUssELET s’était contenté de le mentionner sous la dénomination de Oecystes… sp. ? Dans le courant de cette même année 1908, j'avais moi-même fait quelques observations sur un Rotifère commun au marais de Pinchat, et qui, lorsque parut le travail de Rousserer, me sembla devoir se rapporter à lOecystes de Boston. L'animal était le même; le pied, très long, était relié au fond de l’étui par lPintermédiaire d’une mince tigelle hvaline, d’une longueur tout à fait remarquable, car elle pouvait atteindre jusqu'à la moitié de celle de létui tout entier. Ce dernier à son tour, rayé de zones annulaires jaunâtres, brunâtres, et en général noirâtres à la partie supérieure, et tout entier hérissé de prolongements sétilormes très fins et très longs, était plus vigoureux, plus large que dans lPOecystes de Boston, et en même temps moins nettement cylindrique, plus atténué en pointe à sa base (fig. 5). M. RoussELET, consulté, trouva au Rotateur de Pinchat une ressemblance indiscutable avec celui de Boston, mais lui recon- nuten même temps une analogie évidente avec l'Oecystes bra- chiatus Hudson. Si je reviens aujourd'hui sur le sujet, c’est que l’Oecystes brachiatus s'est montré au marais de Lossy, typique cette fois, avec sa taille très grande de 880 y et plus encore, avec son étui mucilagineux incolore, vaguement strié en travers, à peine hérissé, avec son pied extraordinairement allongé, son pédon- cule très court. Tout cela différait beaucoup de ce que montre la forme de Pinchat, mais l'animal lui-même, sauf sa taille rela- tivement géante, ne s’en distinguait pas. J'aurais pourtant été porté à n'accorder à ces deux organismes qu'une parenté, assez proche sans doute, mais qui n'allait pas jusqu'à une iden- tité d'espèce, si un jour nouveau n'était venu éclairer la ques- tion : c'était la présence, dans cette même station de Lossy, d’un Oecystes presque identique à celui de Pinchat, et aussi d'in- termédiaires assez nombreux, qui à eux tous formaient une échelle conduisant d’un extrême à l’autre, de PO. brachiatus type à celui de Pinchat. Il nous faudrait donc conclure, semble-t-il, à une très grande ROTIFÈRES 11 variabilité de lOecystes brachiatus, lequel même aurait donné naissance à plusieurs formes distinctes, dont lune serait déjà fixée, celle de Boston, et l’autre tendrait à le devenir, celle de Pinchat. Dans cette dernière localité, il faut le remarquer, seule la forme extrême, celle que représente la fig. 5, se voyait représentée ; on n'y trouvait ni brachialus Lype, ni forme net- tement intermédiaire. aban- L'Oecystes brachiatus — 1 s'agit maintenant du type donne quelquefois son étui, en y laissant des œufs; parfois ce sont des œufs d'hiver, et alors assez curieux : très allongés, en forme de noyau de dalte, aplatis sur l’une des faces, et pourvus d'une enveloppe externe mince et incolore recouvrant une enveloppe interne plus épaisse, chitineuse, d'un jaune doré ou brun. Sur l’un des côtés, on voit courir une suture longitudinale, et, croisant la première, il existe une suture transversale (annulaire en réalité), ondulée dans sa course, qui sépare la «coque » brune en deux portions d'inégale longueur. La fig. 6 montre l’un de ces œufs, en & par la face dorsale, en b par le côté. Philodina aculeata Ehrbo. Cette espèce se rencontre fréquemment dans le Léman, à diverses profondeurs, rampant au sein de ce feutre organique qui tapisse le fond du lac, et y revêt une apparence un peu spéciale, due à la présence d’éperons tout particulièrement vigoureux et acérés. Diclena difflugiarum n. sp. Corps à peu près cylindrique, allongé; tête modérément élargie en avant, et munie d’un bec dorsal très net, court et recourbé; face ciliée ventrale s'étendant en arrière jusque près du milieu du corps; deux yeux rouges très petits, à la nais- sance du bec; ovaire aplati, ventral; mâchoire forcipée, fulerum mince et court, rami très allongés ; estomac surmonté de deux 42 E. PENARD glandes gastriques; pied plissé, renfermant deux glandes pé- dieuses qui vont se perdre dans des orteils minces et allongés. Longueur 150-180 y, largeur 35-40 w. Fond du Léman, parasite dans Difflugia acuminata. Cette diagnose est sans nul doute absolument incomplète, étant donné surtout qu'il s’agit d'une Diglène, d’un genre par- üculièrement difficile ; et je n'aurais certes pas pris sur moi de créer un nom spécifique quelconque, si certaines circons- tances ne rendaient le fait presque nécessaire : tout d’abord M. RousseLET, auquel j'avais envoyé du matériel à Londres — malheureusement quelques rares exemplaires y sont arrivés vivants —, me dit qu'en tout cas «c’est une espèce évidemment nouvelle », et me donne les éléments d'une description au moins préliminaire; en second lieu, M. Dixon-NurraLz, dont la compétence est connue, a bien voulu dessiner pour moi, en 1909 déjà et d’après une préparation de RousseLer lui-même, les trois figures qu'on trouvera reproduites ici (fig. 7, 12 et 13); enfin, il fallait un nom pour l'organisme responsable des faits qu'il s'agit de rapporter, et qui rendent ce Rotifère par- ticulièrement intéressant. Le fond du Léman est riche en Rhizopodes, et parmi ces derniers, celui qu'on rencontre en plus grande abondance, c'est la Difflugia acuminata. Or, dans les premiers jours d’oc- tobre 1909, une récolte effectuée devant la Belotte, par 30 mètres de profondeur, se trouva renfermer cette Difflugie, assez nom- breuse comme toujours, mais infestée d’un parasite, qui n'était autre que notre Diglène. On la trouvait au fond de la coquille, tout contre le plasma de l'hôte encore bien vivant. La moitié peut-être des Difflugies étaient attaquées, et comme le Rotfère finissait invariablement par tuer son hôte, j'en étais arrivé à cette conclusion, que la Difflugia acuminata, si commune jusque-là, le serait probablement beaucoup moins en 1910. Tel fut le cas en effet; mais je ne m'étais guère attendu à ce que la prophétie se réalisät si nettement : la Difflugie était deve- nue d’une rareté telle que dans une premiére récolte je la crus ROTIFÈRES 13 disparue absolument: une seconde pêche, cependant, effectuée le lendemain, me la fit retrouver, mais extrêmement rare. En 1911, on la voyait plus commune, et en 1912 tout était re- venu aux conditions normales. La Diglena difflugiarum peut donc être envisagée comme une espèce qui, sans être nécessairement parasite de sa nature, peut commencer par là, ou en tout cas l’être pour un temps. Ajoutons qu'elle ne semble jamais s'attaquer à aucun autre organisme qu'à la Difflugia acuminata. Æloscularia am bigua Hu dson. J'ai pu faire sur cette belle Flosculaire, qui n’était pas très rare à Lossy, un certain nombre d'observations, relatives sur- tout au système digestif, et qui méritent peut-être d’être rappor- tées ICI. La Æloscularia ambigua se nourrit surtout d'organismes végélaux, lesquels consistent — ou consistaient à Lossy — presque exclusivement en quelques espèces choisies, un Fla- gellate à coque brune {Trachelomonas), des Desmidiées en grand nombre,des Péridiniacées plus rares, des petites Aloœues rondes (Pandorina, etc.), et un organisme incolore, plein de grains amylacés, et qui rappelait ies jeunes Tardigrades — ce serait alors une nourriture animale — encore inclus dans l’en- veloppe maternelle. Les Diatomées, par contre, qui constituent la nourriture à peu près exclusive de la Æloscularia edentata, manquent 11 presque totalement; à peine en trouve-t-on quel- ques-unes, toutes petites, dans certains individus examinés Avec Soin, , Les Infusoires, cependant, jouent eux aussi un certain rôle dans l'alimentation, mais on ne les voit guère, Car à peine arri- vés dans le jabot, ils s'y désagrégent en poussières. À cet égard, deux de mes observations ne sont pas sans quelque in- térêt: un Infusoire très petit vint un jour s’abattre dans l'enton- noir largement déployé; immédiatement les trois grands lobes se recourbèrent sur l'animal, le poussant devant eux dans le 14 E. PENARD vestibule ; ce dernier le lança, par une contraction brusque de ses parois, dans le tube œsophagien qui à son tour le transmit en un clin d'œil au jabot; on l'y vit se débattre encore quel- ques secondes, pour s’émietter rapidement !. Une autre observation est certainement plus suggestive : la Flosculaire avait affaire à un Coleps hirtus, avec sa cuirasse rugueuse et dure, dont elle ne voulait pas. Les lobes, cette fois encore, se recourbèrent sur l’Infusoire, comme pour le pousser vers le vestibule ; mais tout d’un coup le diaphragme se rabaissa, se ramassa sur lui-même, puis brusquement se déten- dit et lança bien loin au dehors, comme par une fronde, le petit animal; ce dernier resta là un instant immobile, comme mort, puis reprit ses sens et finit par s'éloigner. Le vestibule s'ouvre dans le jabot par l'intermédiaire du tube. pharyngien très mince, étroit, arrondi à son extrémité où il est percé d'un orifice très petit, mais qui peut se distendre consi- dérablement. Ce tube est presque constamment en mouvement, opérant comme une sorte de brassage parmi les objets qui l'entourent. MonrGomERY ? décrit sa paroi comme revêtue de fibrilles très délicates, arrangées en spirale ; je n'ai pu distin- gœuer qu'une striation transversale. Comme le même observa- teur, j'ai pu voir également le tube continuer à battre après. la mort de l’animal, même expulsé par déchirure et libre au dehors. Les proies que renferme le jabot sont presque toujours en nombre suflisant pour le distendre plus ou moins — bien moins cependant que dans la Æloscularia edentata —. D'après. DE Beaucamp (loc. cit., p. 255), le jabot n’est pas un simple réceptacle ; la digestion s’y commence, s’y achève même, «grâce: à l’action des sucs digestifs qui refluent aisément de l'estomac». C’est, en effet, dans le jabot, et dans le jabot seul, que l’on trouve. toutes les proies rassemblées, et si l'estomac produit les sues. * De Braucaame décrit des faits analogues dans le Stephanoceros fimbriatus (Arch. Zool. Expér., t. X, p. 255. * On the morphology of the Rotatorian family Floscularida. Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., May 1903. ROTIFÈRES 15 digestifs, il semble bien que le jabot soit seul à les utiliser. Malgré des expériences, plusieurs lois répétées, sur des ani- maux isolés et gardés jusqu'à trois semaines entières sur lamelle évidée, et dans lesquels par conséquent rien ne pouvait passer inaperçu, il ne n'est jamais arrivé de constater dans l'estomac proprement dit la présence de la moindre proie défi- nie. On y voit, par contre, des boules jaunâtres, quelquefois fort grosses, sphères mucilagineuses remplies de poussières, et q ui, tout en représentant sans doute des déchets d’une nature par- ticulière, ne laissent reconnaître aucun élément figuré. Moxr- GOMERY (loc. cit., p. 385) consacre à ces boules les deux lignes suivantes : «here the faeces form large food balls in ambigua, but not in other species ». Il y a là une erreur partielle, en ce sens que ces boules se retrouvent dans bien d’autres espèces encore. Il est encore un point sur lequel il me faut revenir : s'il est bien certain que la digestion s'opère dans le jabot même, on est en droit de croire en même temps qu'elle ne s'opère, ou peut ne s’opérer, que par intermittences, et que l'afflux des sues digestifs venant de l'estomac est sous le contrôle de lanimal. Telle est en tout cas la conclusion qui semble ressortir du fait que les Algues emprisonnées dans le jabot peuvent rester vivantes pendant un temps fort long; j'en ai trouvé de bien vertes et en parfait élat dans une Flosculaire isolée depuis douze jours, et qui pendant ce temps n'avait pu prendre la moindre nourriture. A propos de l'intestin terminal, qui suit de pres l'estomac, MonTGomERY (loc. cit., p.385) s'exprime en ces termes: «À pecu- liar structure was found in every individual of «mbigua, but in none of the other species. This was a body of a brown colour placed in the posterior intestine, with a thick wall, a deepstai- ning body (nucleus ?) in this wall, and rather vacuolar contents. It appeared to lie within the posterior intestine. It can hardly be a parasite, since exactly one of these bodies was found in the same region in each individual. » Mais ce corps particulier, dont la présence est en effet normale dans cette espèce comme 16 E. PENARD d’ailleurs dans d’autres également —, n’est, à mon avis, pas autre chose qu'un « calcul », une « pierre », un produit d’excré- tion. On le trouve du reste déjà très tôt, sur l’animal encore inclus dans l’œuf, et sous la forme de petits grains très réfrin- gents. Plus tard ces grains s'agglomèrent, se soudent, et finis- sent par former une seule pierre, laquelle grossit de plus en plus, jusqu’à remplir à moitié la vessie. Si l’on vient à briser cette pierre, elle montre tantôt une disposition radiaire, tantôt une série de couches concentriques, ou même les deux choses à la fois, comme si, en même temps que se déposent les couches successives, il s’opérait un remaniement moléculaire de la masse. Plus rarement, de petits cristaux en baguettes viennent s'implanter sur la grosse masse arrondie. Ces masses particulières, jaunâtres puis noires, et très réfrin- gentes sur leur bord, se dissolvent complètement, mais lente- ment dans l'acide acétique quand ce dernier est suffisamment concentré; dilué, il ne les dissout qu’en partie. La Floscularia ambigua pond des œufs souvent en assez grand nombre, et dont le développement est généralement rapide (trois ou quatre jours), mais peut, ensuite de circons- tances spéciales, s'arrêter indéfiniment. Dans un individu isolé le 14 septembre et qui finit par avoir 10 œufs dans son étui, les premiers développements, jusqu’à l'apparition des mâchoires, des yeux, etc., se firent dans les trois premiers jours, puis tout s'arrêta; le 27 septembre l'animal, malade, fut retiré de létui, lequel resta seul avec ses 10 œufs ; au 5 octobre, ceux-ci étaient toujours les mêmes, morts peut-être, mais en tous cas parfaite- ment conservés, comme si la gaine mucilagineuse, bien que déjà toute recouverte de Microbes, eût servi de protection par- faite contre la putréfaction. Floscularia edentata Collins. Au contraire de l'espèce précédente, qui fait peu de cas des Algues siliceuses, la Floscularia edentata, où qu'on la trouve, se voit pleine de Diatomées, et dédaigne tout autre nourri- ROTIFÈRES 17 ture !; à peine, de temps à autre, sur des individus émieltés et examinés avec soin, trouvera-t-on quelques petites Algues rondes, ou bien quelques Desmidiées ou Péridiniacées. Elle accapare les Diatomées en telle quantité, que le jabot se distend dans des proportions extraordinaires, jusqu'à figurer une boule, surmontée d'une tubulure qui n'est autre chose que la couronne avec son entonnoir, et prolongée par le bas en une pointe étroite, le pied. On voit alors ces Diatomées, presque toutes allongées, empilées les unes sur les autres comme des fascines dans un bûcher. La plupart n'ont plus que leur enveloppe, avec des restes de chromatophore plus ou moins digérés, ou bien aussi des gouttelettes d'huile; d'autres sont encore vivantes. Dans un individu de tuille encore faible, on rencontre de 100 à 150 de ces Diatomées; dans les plus gros, à jabot renflé en sphère, ce chiffre peut arriver à 400 et sans doute encore plus. Comme dans la F. ambigua, les éléments renfermés dans le jabot ne pénètrent jamais dans l'estomac, et quand, par une pression modérée sur le cover, on tâche de les en expulser, elles sortent les unes après les autres par le tube pharyngien qui se dévagine, ou bien percent la paroï pres de la base même de ce tube, mais ne pénètrent dans l'estomac que sous une pression très forte et par l'effet d’une déchirure toute méca- nique. L’'estomac renferme par contre les boules jaunes caractéris- tiques, et l'intestin terminal montre également la « pierre » que nous avons vue dans Æloscularia ambigua; Y'en ai mesuré une de 18 x de long pour 10 y de large, chiffre qui peut d'ailleurs être dépassé. Une autre pierre, régulièrement arrondie, mon- trait un grain central incolore, autour duquel les couches con- centriques jaunâtres s'étaient déposées avec une grande régu- larité. Le terme de edentata a été, sauf erreur, appliqué à cette espèce parce qu'elle serait dépourvue de dents, de mâchoires ; mais le fait a été controuvé. Dans un individu tout jeune et tres 1 Tel a été le cas partout où j'ai observé cette espèce, mais peut-être faudra- t-il en rabattre de cette opinion. Rev. Suisse DE Zoo. T. 22. 1914. 12 18 E. PENARD transparent, sorti de l'œuf depuis peu, mais déjà parfaitement reconnaissable en tant que F. edendata *, et isolé le 16 septem- bre, la mâchoire existait, parfaitement caractéristique, et les dents y avaient un mouvement bien accusé de va-et-vient; le 18 et le 19 septembre, on ne constatait plus que de faibles mouvements du mastax, et les dents chitineuses étaient à peine visibles ; le 21 septembre, on ne les voyait plus, mais après écrasement de l'animal je les retrouvai encore, sous forme de deux petites baguettes extraordinairement fines. Quant à l'adulte, il semble bien avoir perdu tout vestige d’élé- ments masticateurs; j'en ai écrasé de nombreux individus sans arriver à en découvrir la moindre trace. Il ne peut guère y avoir là d'erreur d'observation, car sur les #. ambigua et ferox trai- tées de la même façon, un examen attentif a toujours fini par me faire retrouver les mâchoires, qui, sur le vivant, restent, ici tout aussi bien que dans F. edentata, cachées à la vue par les éléments qui remplissent le jabot. Floscularia ferox n. sp. Couronne trilobée en apparence, quinquélobée en réalité: lobe dorsal puissant, très haut, en forme d’étendard à côtés presque parallèles ; lobes latéraux très larges, régulièrement arrondis ; lobes ventraux très petits, souvent presque nuls, si- tués à gauche et à droite d’une encoche médiane profonde ; la face ventrale tout entière est elle-même quelque peu surbaissée, évidée au-dessous du plan horizontal de la couronne. Cette dernière est revêtue partout sur ses bords de soies rigides, courtes, très espacées, rares et à peine visibles chez l'adulte, plus serrées et plus nettes au sommet des lobes. Deux anneaux parallèles, nettement dessinés, font le tour de 1 On reconnait cette espèce au premier coup d'œil, grâce à sa couronne tubulaire et dépourvue de lobes, telle qu'on ne la connaît chez aucune autre Flosculaire. Cet individu, ajoutons-le en passant, renfermait cinq Diatomées, qui, à la mort de l'animal et après cinq jours d'isolement, se trouvèrent encore au complet dans le jabot. ROTIFÈRES 19 l’entonnoir: un troisième anneau, au-dessus des deux autres, et beaucoup moins distinet, reste incomplet, coupé en arrière, et ses deux bouts remontent le long du lobe dorsal et vont se perdre près de son sommet. A l’état d'étalement complet, la couronne avec son entonnoir est un peu plus longue et deux fois aussi large que le corps proprement dit. Pied large et vigoureux, tres court, recourbé, fixé à Pétui par un pédoncule très large et tres court, creux, en forme de gobelet. Etui mucilagineux, transparent, large, vaguement cylin- drique. Longueur totale de l'animal, 383 y ?. Largeur de la couronne, 160 y. Hauteur » » 110 w. Largeur du corps, 88 11. J'ai trouvé cette belle Flosculaire d’abord à la tourbière de la Pile, puis à Châtel et à Lossy, toujours dans la Mousse humide ou le Sphagnum. Partout elle s’est montrée la même, forte et trapue, toujours un peu recourbée en point d'interrogation. La couronne (fig. 8 et 9) est lrès vaste, et avec son grand lobe dorsal, très élevé, elle revêt une apparence toute particulière ; ce lobe dorsal n'est du reste pas nécessairement rejeté en arrière comme le montre la fig. 9; on le voit fréquemment relevé tout droit et dominer l’intérieur de la couronne, sur laquelle il s'incline comme une sorte de casque. Le corps, gros et court, n'offre rien de particulier. L'animal est vorace ; Le jabot est le plus souvent rempli de proies, quelquefois fort grosses, Desmidiées, petites Diatomées et autres : les mâchoires sont normales : l'estomac renferme des grains et des boules jaunes, et dans l’intestin terminal est logée la pierre caractéristique. Le pied, à peine aussi long que le corps, est fixé au fond de l'étui par un pédoncule (fig. 14 de nature particulière, et tel qu'on ne le rencontre probablement dans aucune autre Floscu- ! Mesures prises sur un adulte de taille moyenne, 20 E. PENARD laire. Plutôt qu'un pédoncule, c'est une sorte de coupe ren- versée, un gobelet, jaunâtre, creux, évasé sur son bord, pourvu d'un léger renflement annulaire à la partie attenante au pied. Dans cette espèce, j'ai voué quelque attention particulière aux individus très jeunes, et il est certains faits que je vou- drais mentionner : Le jeune au sortir de l’œuf montre une forme allongée, à peu près celle d’un Ver (fig. 15), et mesure environ 200 y; on lui voit deux veux, à cristallin globuleux, dont la moitié inférieure est cachée par un pigment rouge. A la partie antérieure du corps, où l’on ne peut encore constater la moindre trace de différen- ciation en lobes, se meuvent de longs cils, dont les uns, formant une couronne externe, traînent le plus souvent en arrière, les autres, internes, fonctionnant plus spécialement comme organe locomoteur (?). Les mâchoires sont nettement visibles, ainsi que le tube pharyngien, et dans l'intestin terminal se voient déjà quelques grains brillants, ceux qui formeront plus tard la pierre carac- téristique. Tout en arrière, le corps se termine en une sortie de tubu- lure, d’où sort un pinceau de cils (fig. 16); ces derniers tantôt restent immobiles et semblent remplir les fonctions de gouver- nail, tantôt vibrent, d’un mouvement parfaitement autonome ; cest là un fait que j'ai pu constater d’une manière absolument certaine, et sur lequel il ne semble pas que l'attention ait été attirée jusqu'ici. Ainsi constitué, le jeune animal va droit devant lui, court longtemps, s'arrête de temps à autre et repart bientôt. Get état de motilité dure un temps extrêmement variable, quelquefois moins de vingt-quatre heures, mais peut se prolonger beau- coup plus, et j'ai vu un jeune individu qui, ne trouvant sans doute aucun point qui lui convint pour se fixer (il était, comme tous les autres d’ailleurs, isolé sur lamelle évidée), resta cinq jours à nager ; après quoi il se fixa, mais pour mourir au sixième jour. Lors de la fixation, le pinceau caudal disparaît, semble se ROTIFÈRES 21 résorber en poussières, en même temps que commence à se former la tigelle ou bouton creux caractéristique. Tout autour de ce bouton se dépose un mucilage, qui représenterait peut- être la première indication du fourreau. Vingt-quatre heures après la fixation, la couronne est déjà formée, mais peu développée encore; on y voit les deux an- neaux parallèles, et Le lobe dorsal, presque rectangulaire, est tout à fait caractéristique. Les cils, ou soies, de cette couronne sont à ce moment serrés et très nettement visibles, bien plus que sur l'adulte ou l’on a les plus grandes peines à les aperce- voir 1. Floscularia paradoxa n. sp. Couronne campanulée, un peu plus haute que large, ondulée sur ses bords, en apparence dépourvue de lobes vrais, mais quinquélobée en réalité; le lobe dorsal est réduit à un simple renflement couvert de soies rigides, courbes, à direction hori- zontale, et placé lui-même à la base interne d'un prolongement spécial cordiforme, qui simule un lobe dorsal vrai, mais est dépourvu de cils; à gauche et à droite et tout près de ce pro- longement dorsal, deux lobes latéraux, réduits à de simples boutons surmontés d'un faisceau de soies ; en avant, deux bou- tons également, ou lobes ventraux, porteurs de soies fines dont l’une, plus forte, se dresse rigide au milieu des autres. En outre, sur tout le pourtour de la couronne, se voient quelques cils tres fins, espacés. L'entonnoir paraît divisé en facettes lon- gitudinales, peu marquées d’ailleurs, par suite de l'existence 1! Ces lignes étaient écrites, et le manuscrit tout prêt et recopié, lorsque m'arriva une lettre, attendue d'ailleurs, de M. Roussezer. Je venais, en effet, pour satisfaire un scrupule, de consulter l'éminent spécialiste anglais quant à l'autonomie de cette espèce, qui rappelle par certains traits la Æloscularia annulata de Hoon. Non content d'une simple réponse, M. Roussezrr m'envoie une très belle préparation d'une Flosculaire qu'il a recue de Glascow en 1908, et qui est certainement la mienne. « Elle est, dit-il, évidemment nouvelle, et je vous prie de la décrire. » Il serait à désirer que M. Roussezer voulût bien la décrire lui-même; mais cette espèce ne lui étant connue que par cette seule préparation, mieux vaut sans doute prendre la chose à mon compte et sous ma responsabilité. 22 E. PENARD de veinures dont chacune part des échancrures qui séparent les ondulations du bord et se dirige vers le bas. Corps un peu plus long et un peu plus étroit que la couronne, fusiforme, plissé transversalement vers le bas. Pied étroit, lon- gœuement atténué, fixé au fond de l’étui par une tigelle courte et fine. Etui mucilagineux, cylindrique, incolore. Longueur totale de l’animal déployé, 220 y. Cette curieuse Flosculaire s’est rencontrée au marais de Lossy, le 31 août de cette année; malheureusement, et malgré des expéditions répétées ayant pour but de la retrouver, il n’en a été récolté qu'un seul exemplaire, mais que j'ai pu isoler et garder vivant pendant treize jours entiers; examiné deux fois par jour, il n'a jamais varié dans le moindre de ses dé- tails. La couronne (fig. 17), en forme de cloche renversée, est très épaisse dans sa partie dorsale (fig. 11); et dans cette épaisseur on voit par moments se former des vacuoles rondes, qui attei- gnent un volume assez considérable, et sont disposées avec une certaine symétrie les unes par rapport aux autres (fig.17) ; elles restent pendant de longues heures à la mème place et sans changement, mais finissent par disparaitre, et le matin on ne trouve plus ce qu'on avait laissé la veille, ou bien on ne trouve plus de vacuole du tout. On remarque aussi, dans l’épaisseur de l’entonnoir,et courant dans le système de lacunes qui sans doute y est creusé, des myriades de petits grains ronds, de moins de lu, brillants, formant tache grise lorsqu'ils sont vus en masse, qui se livrent à une sarabande effrénée, ou bien, au hasard des courants internes, sont tout d’un COUP transportés tous ensem- ble dans les régions les plus diverses du corps et jusque vers le pied *. Les soies rigides qui garnissent la couronne sont tres peu apparentes; on a de la peine à les distinguer, sauf les deux ! Ces petits grains existent d'ailleurs chez les autres Flosculaires en géné- ral, mais ici ils étaient en si grand nombre que leurs déplacements consti- tuaient un spectacle véritablement curieux. ROTIFÈRES 23 faisceaux qui flanquent à gauche et à droite l'organe dorsal dont nous allons parler. Très curieuses également sont les deux soies ventrales, dont chacune, forte et rigide, et pourvue d’un bouton minuscule à sa base, s'élève tout droit du milieu de son faisceau respectif, ou semble même par moments être seule à représenter le faisceau tout entier. Dressées en général (fig. 19), quelquefois elles s'abaissent tout d’une pièce, comme une aiguille de montre qui tournerait sur son axe, et cela tantôt en dedans, tantôt en dehors de la couronne (fig. 18). Quant à ce prolongement spécial que, faute de terme mieux approprié, j'appellerai la /rompe, c'est un organe extrêmement curieux, qui certainement n'a rien à faire avec un lobe dorsal; plutôt serait-il, à mon avis, l’homologue de la longue corne ou trompe de la Æloscularia cornuta. Vu de côté (fig. 11), il est à peu près cordiforme ; de face (fig. 10), il montre un contour vaguement rectangulaire, avec arrondissement terminal. C’est un organe creux, mais divisé par deux partitions longitudinales internes en trois sections parallèles, dont celles des côtés constituent de véritables tubes. Suivant la manière dont la trompe, toujours un peu recourbée vers l’intérieur de l’entonnoir, se présente à l'observateur, œil plonge dans l’axe même des tubes latéraux (fig. 19)1, et il semble que chacun présente un orifice ouvert; mais tel ne doit pas être le cas, car, lors des déplacements en masse des petits œrains dont il a été question plus haut, on voit bien ces grains se précipiter dans les tubes, mais ils n'arrivent pas au dehors. Mais ces tubes, en tous cas. sont ouverts par le bas, et commu- niquent, ou peuvent communiquer, avec l'intérieur; cette communication n'est en effet pas toujours existante, si l’on en juge par le fait que les petits grains tourbillonnants peuvent affluer dans le compartiment médian sans qu'un seul pénètre dans les tubes latéraux. D’autres fois, par contre, ce sera tout juste le contraire, et seul le compartiment central sera négligé, 1 Dans cette fig. 19, qui représente la couronne, vue de face, à l'état à demi déployé, la vue plonge sur la trompe suivant l'axe indiqué par la flèche dans la fig. 18. 24 E. PENARD comme sil y avait une sorle d’antagonisme entre la zone médiane et les tubes. Cette trompe, toujours nue, complètement dégarnie de soies, est normalement renflée, arrondie à son sommet; mais à cer- tains moments, elle se creuse par le haut, et à ce propos je citerai un fait qui s est passé sous mes yeux et ne laisse pas que d’être assez curieux : toute la zone médiane, jusque-là arron- die et débordant les tubes, se creusa rapidement, se rabaissa, en même temps que ces tubes se détachaient toujours plus nets et devenaient franchement cylindriques, en apparence ouverts par le haut (fig. 20 à); puis, après un instant, la bande rabaissée remonta le long des tubes (fig. 20 D) et reprit sa figure habi- tuelle. Quelle peut être la signification de cette «trompe » ? Ce n’est pas un lobe ordinaire ; le vrai lobe dorsal me semblerait plutôt représenté par ce coussinet que l’on trouve à sa base, et d’où sort un faisceau de soies que leur extrême transparence comme leur position même rendent très difficiles à distinguer, mais fortes cependant, acérées, horizontales d’abord, puis recour- bées vers le haut, et dont la fonction principale serait celle d'une nasse, destinée à interdire l’entrée de l’entonnoir à des organismes dangereux (dans la fig. 18, où la couronne n'est qu'à demi ouverte, on voit ces soies pointer vers la base). Dans cette espèce, le corps proprement dit n'offre rien de particulier, non plus que le pied, qui est long et terminé par un pédoncule court et fin. L’étui est cylindrique, incolore. À vrai dire, mes études ont porté presque exclusivement sur la couronne, et si, après la mort de l'animal, le plasma écrasé avec précaution ne m'a pas montré trace de mâchoires, il n’est pas impossible qu'il y ait là une erreur d'observation. La Floscularia paradoxa se rapproche à première vue de la Floscularia trifidlobata de Prrrocx !, mais ce n’est là qu'une ressemblance fortuite, et, pour ne citer que le principal des caractères distinctifs, Le lobe dorsal de la F. trifidlobata est un 1 Journ. of the Quekett Micr. Club., vol. VI, Ser. IT, pp. 77-78, 1895. ROTIFÈRES 25 lobe véritable, couronné de soies vigoureuses. C’est ce que montre très nettement une préparation que M. RoussELEr à également eu la bonté de m'envoyer. EXPLICATION DE LA PLANCHE 1 1. — Diaschiza sp.? Œuf, très avancé. 2. — Diaschiza sp.? L'animal peu après sa sortie de l’œuf. 3. — Eosphora digitata. Œuf d'hiver. h. — ÆEosphora digitata. Premiers indices de la mâchoire. 5. — Oecystes brachiatus. Variété. L'animal vu de côté. 6. — Oecystes brachiatus. Type. Œuf d'hiver, « de face, db de côte 7. — Diglena diflugiarum. L'animal vu de face. 8. __ Æloscularia ferox. L'animal vu de face. 9. — Floscularia ferox. Un autre, vu de côté. 10. — floscularia paradoxa. Détail de la trompe dorsale, vue de face. 11. — Æoscularia paradoxa. La couronne vue de côté. 12. — D'glena difflugiarum. L'animal vu de côté. 13. — Diglena difflugiarum. Machoires. 14. — Floscularia ferox. Pédoncule en gobelet. 15. — Aloscularia ferox. Jeune individu à sa sortie de l'œuf. 16. — Æloscularia ferox. Partie postérieure, avec le pinceau de cils. 17. — Æloscularia paradoxa. L'animal vu de face. 18. — Æloscularia paradoxa. Couronne à moitié déployée, vue de côté. 19. — Floscularia paradoxa. Couronne à moitié déployée, vue de face. 20. — Floscularia paradoxa. Sommet de la trompe; en a, Île plasma se retire entre les tubes latéraux; en b, il regagne sa place. A y 2 TE ApO LE “ 14 à é | ._* Aer: Suisse de Zool. T! 22 1I# Æ' Penard del. FF: Penards V4 Cv. eneVe. _G Lili. Beck 4 Brun, eres. Rot: CA] le Al | Ÿ ui L cl nl POEUE REMUE SUISSE D'ENZOIOMO GIE Vol. 222m0n0: Janvier 1914. Note sur une espèce nouvelle d'Olisodon provenant de Sumatra PAR Jean ROUX (Bâle). En étudiant des matériaux herpétologiques appartenant au Muséum d'Histoire naturelle de Genève, j'ai rencontré une espèce d'Oligodon qui diffère de celles qui ont été décrites jusqu'ici et à laquelle je propose de donner le nom d'O. ornatus. Sumatra est la seule provenance qui soit mentionnée sur lPéti- quette accompagnant cet exemplaire. Bien que le genre O{isodon compte de nombreuses espèces, on n'en connait que 3 de Sumatra, si on laisse de côté ©. trilineatus D. B. qui habite la petite ile voisine, Nias. Ces formes sont les suivantes : ©. pulcherrimus Werner !, O. durheimi Baumann ? et O. ornalus, n. sp. 1 VVerxer, Fr., Ueber neue oder sellene Reptilien des Naturhist. Museums in Hamburg. Mitt, Naturh. Mus. Hamburg, 26, 1909. p. 227, fig. 4. 2 BauMANN, F., Reptilien und Batrachier des Berner Naturhist. Museums aus dem Battak Gebirge von West Sumatra. Zoo. Jahrb. Syst., 93%, 1913, p. 269, flo C: Rev. Suisse De Zooz: T.:22. 1914: » 28 J. ROUX Les caractères distincufs des espèces de Sumatra sont les suivants : A. — Ecailles du corps en 17 rangées”. Plaque frénale absente, 2 post- oculaires, plaques internasales absentes O. durheimi Baum. B. — Ecailles du corps en 15 rangées. l. Plaques internasales présentes, anale entière O. ornaius n. sp. [Re Plaques internasales absentes, anale divisée O. pulcherrimus Wern. Oligodon ornatus D. Sp. Diane se EME NID A SC MO IEEE Nasale grande, divisée. Rostrale grande également, la partie visible d'en haut un peu plus grande que la distance qui la sépare de la frontale. Internasales bien développées, mais séparées l’une de l’autre par la rostrale qui est en contact avec la partie interne des deux préfrontales. La longueur maximum de cette dernière plaque est égale à celle de la partie de la rostrale visible de dessus. Frontale plus longue que la distance la séparant de l'extrémité du museau, un peu plus courte que les pariétales ; sa largeur égale à sa distance de l'extrémité du museau. Frénale présente, légèrement plus longue que haute. 1! préoculaire, 2 postoculaires. Temporales 1 + 2.7 supralabiales dont les 3"° et 4° sont placées au-dessous de Pœil. 4 labiales inférieures en contact avec la plaque mentale antérieure, qui est 1 ''/: fois plus longue que la postérieure. Ecailles du corps en 15 rangées; ventrales : 152; anale entière, subcaudales divisées, incomplètes 19/19 + ? La coloration de cette espèce rappelle celle de ©. pulcherrimus 1 O. trilineatus (D. B.) de l'ile Nias, possède aussi 17 rangées d'’écailles, mais se distingue de l'espèce O, durheimi par la présence de la plaque frénale, d'une seule postoculaire et des plaques internasales. OLIGODON 29 7 Wern. et de O. durheimi Baum. La partie supérieure est d'un brun grisâtre avec des dessins d’un brun plus foncé, çà et là bordés de taches claires. Sur la tête, on remarque une bande transversale brun foncé, passant un peu en avant des yeux ; une large tache, brune également, en pointe de flèche, occupe la plus grande partie de la plaque frontale et des pariétales et se continue obliquement en arrière de chaque côté du cou. Les supralabiales, surtout les suboculaires, sont fortement maculées de noir. Une tache brune, partant de la partie postérieure des pariélales, se subdivise immédiatement sur le cou en deux bandes qui courent, d'abord assez distinctes, parallèlement sur le milieu du dos, puis s'écartent lune de l'autre en s'amincissant, formant ainsi, à assez courte distance, des losanges plus ou moins allongés. À partir du 3° losange dorsal, les lignes brunes longitudinales se perdentet les losanges sont isolés les uns des autres, se détachant en brun foncé sur le fond du dos : quelques taches claires les bordent ici et là. On compte 21 Ilosanges sur Le dos. La face supérieure est rouge brique; de 2 en 2, les ventrales sont assez régulièrement tachées de brun noir dans leurs parties latérales ; ces taches sont moins développées dans la récion du cou et de la queue; cette derniere est presque uni- formément rouge. La longueur totale de cet exemplaire est: 450"":; la queue, incomplète, en mesure 42. Le lype de cette espèce se trouve dans les collections du Muséum d'Histoire naturelle de Genève. RENDUE SUIS SEMDIÈ AIO OIMOICLE Vol 22 n003 "Mrs 191% Recherches sur la faune infusorienne des tourbières et des eaux voisines _ de Sainte-Croix (Jura vaudois) 2e Gaston MERMOD Avec les planches 2-3. Quelques observations microscopiques faites, pendant Pété 1908, sur Les organismes des eaux des tourbières du Jura n'ont amené, sur le conseil de M. le Prof. YuxG, à étudier la faune infusorienne de ce milieu. Au cours de ces recherches, pour- suivies pendant cinq années, j'ai étendu le champ de mes obser- vations aux stations non tourbeuses de la contrée. Avant d'exposer le résultat de mes observations, je tiens à remercier vivement M. le Prof. YüxG pour la bienveillance avec laquelle il a suivi et encouragé mes recherches, ainsi que M. le D' Axpré, qui a bien voulu contrôler mes observations dans certains cas et m'aider de ses conseils et de son expérience. Les recherches ont été effectuées, sauf une exception, dans les environs de Sainte-Croix (Jura vaudois), à une altitude tou- jours supérieure à 1000" et allant jusqu'à 1500" environ. Elles ont été faites à tous les moments de l’année et plus spéciale- ment en hiver, alors que les bassins étaient recouverts par la neige ou la glace. Rev. SUISSE DE ZOOL. 1.22. 1914: { G. MERMOD US [Re Mon intention primilive élait d'étudier exclusivement la faune infusorienne des tourbières. Mais j'ai vu immédiatement que, si je voulais déterminer lexistence d’une faune propre aux tourbières, il me fallait aussi étudier la population infusorienne des bassins non tourbeux, des eaux courantes, des marais, des étangs. de la surface du sol, des Mousses, ete. Il fallait, en un mot, déterminer la faune infusorienne aussi complètement que possible, puis comparer les observations faites dans les diflé- rentes stations !. Les tourbières et les étangs explorés reposent en général sur 1 Voici les noms des stations dans lesquelles les recherches ont été effectuées. Le numéro est celui de la carte de l'Etat-major fédéral (Atlas SirGFk1ED 1/25000), sur laquelle il sera facile de repérer la localité en suivant les quelques indica- lions ci-dessous. Je donne également l'altitude de la station en mètres au- dessus du niveau de la mer : Tourbières de Fontaine-Froide. Alt. 1060m, Source de la Noiraigue entre l’Auberson et le Chalet des Prés (frontière francaise). No 283. Tourbières de la Sagne, près Sainte-Croix. Alt. 1027m. Au sud de Sainte- Croix, au lieu dit «la Mouille ». Nv 283. Tourbières de la Chaux, au N.-W. de Sainte-Croix. Alt. 1089m, Au lieu die «Ja Mouille ». No 283. Tourbières de la Vraconnaz, au N.-W. de Sainte-Croix. Alt. 1092", À quelque distance de la frontière française. No 285. Marais de Noirvaux, au N.-W. de Sainte-Croix. Alt. 1030m, Cote 1031®, sur la route Ia Chaux-Vraconnaz. No 283. Etang des Granges-dlaccard, au N.-W. de Sainté-Croix. Alt. 1125". Entre le Chalet des Prés (frontière française) et les Granges-Jaccard, vers la cote 1123. No 283. Ruisseau de Noirvaux. Al. 1030m. Presque au mème endroit que la station indiquée sous le nom de Marais de Noirvaux. Ruisseau de l’Arnon, dans les Gorges de Covalannaz. AU, 700m, No 285, Mare du Cochet, au N.-W. de Sainte-Croix. Alt. 1420m. Mare des Roches-Blanches. Alt. 1408%. Frontière neuchâteloise. Cote 1408. No 282. Etang de Bullet. Al. 1170m. Au N.-W. du village de Bullet. No 285. Mare de la Poyettaz. Al. 1325", Près du chalet du mème nom, situé à l’ex- trémité S.-W,. de la chaine du Suchet. Ne 301. Mare du Grand-Vuithiaux. Alt. 1080% environ. À quelque distance de la jonc- tion des frontières française, vaudoise et neuchäâteloise. No 282. Tourbières de Bavois, sur la voie ferrée Lausanne-Yverdon, au lieu dit « Marais d'Entre-Roches ». Alt. 700m, Ne 301. Enfin, des Mousses ont été récoltées dans les environs de Sainte-Croix, au Cochet, à Noirvaux, dans différentes tourbières. J'ai fait également des obser- vations dans des récipients contenant de la terre avec des végétaux vivants. er we FAUNE INFUSORIENNE un lit marneux formé par des argiles glaciaires où des marnes du Jurassique où du Crétacique moyen el supérieur (oxfordien, séquanien, albien.. Tuiépaup et Favre ont décrit un certain nombre de mares non tourbeuses du Jura neuchâtelois (1906% et 1906P), et en ont étudié la faune; ce sont, à part quelques observations de Goper, les seules données que nous possédions sur la faune infusorienne du haut Jura suisse. Les mares non tourbeuses qui, si souvent, se creusent dans les pâturages jurassiens où affleurent les marnes oxfordiennes ou séquaniennes, servent en général d’'abreuvoirs au bétail et, de ce fait, sont tres sou- vent polluées par leurs excréments. Habitées par une riche flore de Chara et de Potamogelon, ces bassins sont aussi peu- plés d'Anoures, d'Urodéeles, d’'Insectes et de très nombreux Protozoaires. Une de ces mares, celle de Noirvaux 1, revêt un caractère un peu spécial: elle est complètement envahie, en été, par une abondante végétation d’Equiselum qui masquent complètement la présence de l’eau; celle-ci, du reste, ne se trouve jamais qu'en faible quantité. Les pêches ont été effectuées au moyen d'un filet fin. En outre, je n'ai jamais négligé de prendre une certaine quantité de vase et de débris provenant du fond du bassin étudié. La très grande partie des observations ont été faites au Labo- raloire de Zoologie de l'Université de Geneve; les pêches, que j'ai toujours effectuées moi-même, élaient mises dans des bocaux et transportées dans des cristallisoirs à leur arrivée à Genève. Afin d'éviter autant que possible lintroduction de spores ou de poussières provenant du laboratoire, les réci- pients élaient couverts au moyen d’une plaque de verre laissant les gaz de [a décomposition se dégager et Pair se renouveler. Le produit des pêches à été conservé et étudié pendant un cer- Llain nombre de semaines. quelquefois mème pendant des mois. ! Cette station est indiquée dans mes listes sous le nom de Marais de Noirvaux. 3/1 G. MERMON . De celte façon, J'ai pu, pour quelques pêches, me rendre compte de la succession des faunes. Mes recherches ont porté sur les Infusoires eiliés, et eXCep- üonnellement sur les parasites. L'examen de la liste des espèces rencontrées frappera sûrement le lecteur par le nombre relati- vement minime de Péritriches qu'elle renferme. Alors que la plus grande partie des faunes infusoriennes en indiquent un très grand nombre, j'ai préféré ne donner que les noms de ceux dont la détermination m'était absolument certaine. La raison pour laquelle mes listes sont pauvres en Péritriches n'est done pas la rareté de ces Infusoires dans le Jura, mais bien la grande difficulté de leur identification. Cette détermination est spécia- lement difficile pour un tres grand nombre de Vorticelles et d'Eprstylis. En ce qui concerne l'incertitude d'identification des Péritriches, je me borneraïi à citer M. le D' ANDRE (1912) dans le volume qu'il a publié récemment sur les Infusoires de la Suisse, ouvrage dans lequel a paru une partie de la liste des espèces que j'ai rencontrées : « La plupart des caractères sur lesquels se sont basés les auteurs pour établir les espèces du genre Forticella sont des plus ténus et des plus variables: aussi estimons-nous qu'une revision systématique de ce genre s'imposerait. Tous les natu- ralistes qui ont été appelés à déterminer des Vorticelles parta- geront cerlatnement cette opinion. » Je n'ai abordé dans cette étude, comme je le dis plus haut, que les espèces libres et ciliées, à l'exception pourtant d'une forme parasile où commensale du Pisidium. Celle espèce étant nouvelle, l'étude en sera faite dans le chapitre de ce travail qui traile plus spécialement de l'anatomie. En effet, je ne me suis pas borné à une.détermination pure et simple des Infusoires rencontrés. À part plusieurs espèces nouvelles, j'ai fait un cer- ain nombre d'observations sur des espèces peu connues où méme lout à fait courantes. J'ai indiqué plus haut que toutes les observations avaient été effectuées dans des stations voisines de Sainte-Croix et à des allitudes supérieures à 1000". Ceci est vrai à une exception FAUNE INFUSORIENNE 99 pres. En effet, afin de tenter une comparaison entre la faune infusorienne des tourbièéres du haut Jura et celles de la vallée de FOrbe, à une altitude approximative de 420%, jai fait quel- ques recherches dans la tourbière de Bavois. Malheureusement, il ne na pas été possible d'effectuer beaucoup de pêches dans cel endroit, où, cependant, j'ai trouvé un cerlain nombre de formes intéressantes. ESPÉCES OBSERVEÉES Dans cette liste, J'indique toutes [es espèces rencontrées, Le lieu et la date de leur observatlien, renvoyant, pour les formes nouvelles ou sur lesquelles j'ai fait des remarques spéciales, à la parie descripuve du travail. Les ordres et les familles sont ceux adoptés par ANDRE (| Sous-Classe Ciliata. Ordre Hororricnes. Famille Æolophrynae Ehrbe: Holophrya simplex Schew. Longueur 51 4, largeur 39 y. Les dimensions sont done un peu plus fortes que celle admises œénéralement. Habitat: Ruisseau de Noirvaux, janv. 1912. Holophrya ovum Ehrbe. Habitat : Tourbières de Fontaine-Froide, fév. 1911. Holophrya discolor Ehrbe:. Habitat : Tourbières de la Vraconnaz, janv. 1910 ; de la Sagne, fév.-mars 1910. Perisptra ovum Stein. Voir p. 50. Habitat : Tourbières de Fontaine-Froide, janv.-oet. 1910, janv.-fév.-mars 1OTT. 30 G. MERMOD Urotricha lagenula Erhbo. Habitat : Tourbières de la Vraconnaz, août 1910; de Fontaine- Froide, mai 1911. Urotricha farcta CE. et Lach. Habitat : Tourbières de la Sagne, déc. 1911. Ruisseau de Noirvaux, janv. 1912. Urotricha globosa Schew. Habitat : Etang du Mont-des-Cerfs, sept. 1910, janv. T9TT. Euchelys puppa O.-F. Müller. Habitat: Mousses de Sainte-Croix, mars 1911: de la tourbière de la Vraconnaz, janv. et fév. 1913. Tourbières de la Vraconnaz vases ferrugineuses), janv. 1913. Spalhidium spatula OF, Müller. (Voir p. 51. Habitat : Mousses de Sainte-Croix, mars 1911; de la tourbiere de la Vraconnaz, janv. et fév. 1913. Tourbieres de la Vraconnaz, janv. 1913 (vases ferrugineuses. Prorodon teres Ehrbg. (Voir p. 51. Habitat : Tourbières de la Vraconnaz, janv. et sept. 1910; de La Chaux, fév.-mars 1910; de la Sagne, fév.-mars-sept. 1910. Etangs : des Granges-Jaccard, août-nov. 1910, janv. 1913; du Mont-des-Cerfs, août-sept. 1910, janv.-fév. 1911. Ruisseau de Noirvaux, mars 1913. Prorodon mutans n. Sp. (Voir p.52. Habitat : Ruisseau de Noirvaux, janv.-fév. 1913. Lacrymaria olor O.-F. Müller. Habitat : Tourbières de la Vraconnaz, janv. 1910; vases ferru- gineuses, janv. 1913. Tourbières de la Chaux, fév.-sept. 1910. Etang des Granges-Jaccard (eau très putréfiée), août 1910, janv. 1911 (avec des Zoochlorelles. Mare du Grand-Vuithiaux, avril 1911 (avec des Zoochlorelles.. FAUNE INFUSORIENNE 7 Lacrymaria coronata CE, et Lach. (Voir p. 96. Habitat : Tourbières de la Sagne, fév.-mars 1910 eau mélan- gée de neige, pêche du 10 février. Mousses de Sainte-Croix, déc. 1911. Ruisseau de Noirvaux, janv. 1911. Etang du Mont- des-Cerfs, déc. 1910. Lacrymaria coronata Yarielas aquae duleis Roux. Habitat : Tourbiéres de Fontaine-Froide, mars FAT. Lacrymarta lagenula CK et Lach. (Voir p. 56. Habitat : Tourbières de la Chaux, fév. 1910. Mare des Granges-Jaccard, août 1911. Mare du Mont-des-Cerfs, avril FAT. Famille Colepinae Ehrbe. Plagiopogon coleps Ehrbo. Habitat : Ruisseau de Noïrvaux, oct. 1912. Coleps hirtus O.-F. Müller. Habitat: Etang du Mont-des-Cerfs, janv.-mars-mai-sept. T91T. Tourbières de Fontaine-Froide, nov. 1910. Tourbières de la Sagne, sept. 1910. Mare des Granges-Jaccard, janv. 1913. Ruis- seau de Noirvaux, oct. 1912, janv. 1913. Tourbières de la Vra- connaz [vases ferrugineuses), janv. 1915. Coleps uncinatus CE. et Lach. Habitat : Etang du Mont-des-Cerfs, sept. 1910. Famille Cyclodinae Stein. Didinium nasutum O.-F. Müller. Habitat : Etang du Mont-des-Cerfs, dée. 1910. Didiniun balbiant Bütsehlr. Habitat : Etang des Granges-Jaccard, janv. 1910 et 1913. Etang du Mont-des-Cerfs, fév. 1911. 30 G. MERMOD Famille Arph cleptinae Bü tschlr. Amphileptus carchesii Stein Yarietas »4jorn. var. (Voir p.57.) Habitat: Tourbières de la Vraconnaz, janv. 1910. Mare des Granges-Jaccard, août 1910. Lionotus fasciola Ehrbg. Habitat : Ruisseau de Noiïrvaux, janv. 1915. Lionotus lamella Ehrbe. Habitat: Tourbières de la Vraconnaz, mars 1910: de la Sagne, mars 1910: Lionotus diaplanes Wrzesniowskr. Habitat : Mousses de la tourbière de la Vraconnaz, janv.-Fév. 1913. Loroplyllum meleagris O.-F. Müller. Habitat : Etang du Mont-des-Cerfs, sept. 1910. Mousses de Sainte-Croix, oct. 1912. Famille Lorodinae Bütsehl:. Loxrodes rostrum O.-F. Müller. Taille movenne, ordinaire- ment 240-250 y de long. Habitat : Tourbières de la Vraconnaz, fév.-mars 1910: de la Sagne, déc. 1911, janv. 1912; de Fontaine-Froide, nov.-déc. 1910 {avec Zoochlorelles), janv.-mars 1911. Famille 7rachelinae Ehrbo. Dileptus anser O.-F. Müller. Les espèces rencontrées n'ont jamais dépassé 200 y de long. Habitat : Tourbières de la Sagne, fév.-mars 1910. Etang des Granges-Jaccard, août 1910. Mare des Roches-Blanches, sept: 1910. Etangs du Mont-des-Cerfs, fév.-mars 1911; du Cochet ‘eau et neige fondante), avril-mai 1911. Mare de la Haute-Gittaz. août 1912. Ruisseau de Noiïrvaux, mars 1915. FAUNE INFUSORIENNE 39 lrachelius ovunr Ehrbe. Habitat : Tourbières de la Sagne (mélange d’eau et de neige), déc. 1909, fév. 1910; de la Vraconnaz, janv. 1911. Ruisseau de Noirvaux, janv. 1912. Famille Vassulinae Bütschl. Nassula aurea Ehrbge. Habitat : Mousses de Sainte-Croix, avril 1910. Nassula rubens Pert\. (Voir De 57: Habiiat: Mousses du Cochet, juin 1911; de Sainte-Croix, dec. 1911. Etang du Mont-des-Cerfs ‘dans des Chara en décomposi- on, avril et mai 1911. Famille Clamydodontinae Stein. Chilodon cucullulus O.-F. Müller. Habitat : Etang du Mont-des-Cerfs, sept. 1910. Tourbières de la Vraconnaz, nov. 1910, janv. 1913 (dans un bassin de fontaine el dans des vases ferrugineuses); de Fontaine-Froide; fév.-mars 1911. Ruisseau de Noïrvaux, janv. 1913. Tourbières de la Sagne, avril 1911. Chilodon dentatus Fromentel. Cet Infusoire est généralement considéré comme ne se développant pas dans la putréfaction. Mes observations ne confirment pas cette manière de voir. Jai en effet observé de très nombreux Chilodon dentatus, en par- fait état de santé, dans des eaux fétides. Habitat : Etang du Mont-des-Cerfs, fév. 1911. Marais de Noirvaux, nov. 1913. Etang des Granges-Jaccard, janv. 1911 Ruisseau de Noirvaux, janv. 1913. Tourbières de la Vraconnaz vase ferrugineuse), janv. 1913. Leptopharynx costatus nov. gen. n. sp. (Voir p. 58. Habitat : Mousses de Sainte-Croix, fév. 1912: de la tourbiere de la Sagne, fév. 1912 ; du Cochet, août 1912. Ruisseau de Noir- vaux, janv. 1912. Mousses de Noirvaux. oct. 1912, mai 1913. A0 G. MERMOD Famille CArliferinae Bütschl. Plagiocampa mutabile Schewiakofr. (Voir p. 61. Habitat : Ruisseau de Noirvaux (pêche de janv. 1913), mars 1913. : Monechilum elongatum n. sp. (Voir p. 62. Habitat : Tourbières de la Vraconnaz {vases ferrugineuses), janv. 1913: Glaucoma scintillans Ehrbe. Habitat : Tourbières de la Vraconnaz, fév.-mars-août 1910. Vraconnaz bassin de fontaine el vases ferrugineuses), janv. 1913. Tourbières de Fontaine-Froide, fév. 1910. Gorges de Covatan- naz, mars 1911. Mousses de Sainte-Croix, mars 1911. Ruisseau deNorrvaux qanse 1919 et 1915 Glaucoma piriforme Ehrbe. Habitat : Tourbières de la Vraconnaz, fév. 1910. Glaucoma colpidium Schew. Les individus que j'ai observés étaient presque tous de taille moindre que celle indiquée par les auteurs; elle variait entre 50 et 60 y de longueur. Habitat : Mare du Cochet. avril 1911. Ruisseau de Noïirvaux, janv. 1913. Marais de Noirvaux, janv. 1913. Loxocephalus granulosus Kent. Habitat : Toujours dans la vase ou les débris du fond. Tour- bières de la Sagne, fév.-mars-sept. 1910: de la Chaux, fév. 1910. Colpidium colpoda Ehrbge. Habitat : Très commun, supporte la putréfaction. Rencontré dans la plupart des pêches, entre autres : Tourbières de la Sagne, janv. 1910: de La Chaux, fév.-mars 1910. Ruisseau de Noirvaux, janv. 1913. Colpoda cucullus O.-F. Müller. (Voir p. 65. Habitat: Tourbières de la Vraconnaz, janv.-fév. 1910; de la I FAUNE INFUSORIENNE UE | Chaux, fév. 1910: de la Sagne, mars 1910, déc. 1911. Mousses du Cochet, avril 1911; de Sainte-Croix, juillet 1911, oct. 1912, janv 1913. Colpoda steint Maupas. Habitat: Tourbières de là Vraconnaz, janv. 1910; de la Sagne, inars 1910. Mousses du Cochet, avril 1911: de Sainte-Croix. mars 1911. Frontonta acuminata Ehrbg. (Voir p. 65. Habitat : Tourbieres de Ta Sagne, fév. 1910 (mélange d’eau et de neige. Mousses de Sainte-Croix, avril-mai 1911; de la tour- bière de la Vraconnaz, janv. 1913. Etangs du Mont-des-Cerfs, fév. 1912 ; des Roches-Blanches, sept. 1910. Frontonta leucas Ehrbg. (Voir p. 66. Habitat : Marais de Noirvaux, juin 1910. Etang des Granges- Jaccard, sept. 1910, fév. 1913. Tourbières de Fontaine-Froide, nov. 1910. Ruisseau de Noirvaux, janv. 1912. Tourbières de la Vraconnaz (vases ferrugineuses, janv. 1913. Ophryoglena ettreum CE. et Lach. Habitat : Tourbières de la Sagne, mars 1910. Ophryoglena atra Lieberkühn. Habitat : Ruisseau de Noïrvaux, mars 1913. Pseudomicrothorax agtlis nov. gen. n. sp. (Voir p. 67. Habitat : Mousses de Sainte-Croix, avril 1911; de Noirvaux. oct. 1912. Etang du Mont-des-Ceris, mai 91. Famille Aicrothoracinae Nrzesniowskr. Cinelochilum margarttaceum Ehrbge. Habitat : Etang du Mont-des-Cerfs, sept. 1910. Tourbières de Fontaine-Froide, fév.-imars 1911: de Bavois, mai 1911: de la Vraconnaz mares lerrugineuses:, janv. 1913. Mousses de Sainte- Croix, mars-avril 1911. Ruisseau de Noirvaux, janv. 1912. G. MERMOD tè Microthorax pusillus Engel. Habitat: Tourbières de la Vraconnaz, mars 1910. Etang du Mont-des-Cerfs, janv. IOTT. Microthorax sulecatus Engel. Habitat : Sainte-Croix. dans l’eau d’un vase de fleurs, mars LOMED Epalxis mirabilis Roux. Trouvé un seul'exemplaire tvpique, mais très pelit (21 y de long. Habitat : Tourbières de la Vraconnaz, janv. 1910. Drepanoceras dentata Sein emend. Fresenius. (Voir p. 70.) Habitat : Mousses de Sainte-Croix, avril 1912, janv. 1913; de la tourbière de la Vraconnaz, janv. 1913; de la tourbiere de la Sagne, fév.-mars 1912. Etang des Granges-Jaccard (avec Zoochlorelles), janv. 1913. Mousses de Noiïrvaux, oct. 1912, mai 1913. Ruisseau de Noirvaux., janv. 1913. Famille Paramecinae Bütschl. Paramectum aurelia-caudatum. En ce qui concerne les Para- mectum caudatum el _aurelia, j'admets avec KENT, CALKINS, ANDRE, qu'il ne s’agit pas de deux espèces distinctes, mais seu- lement de deux formes passant de l’une à l’autre. J’indiquerai, ainsi que le fait M. Axpr, les habitats de chaque forme sépa- rément. Forme aurelia. Habitat : Forme commune dans toutes les stations et à toutes les saisons, cependant moins fréquente que la forme caudatum. Tourbières de la Sagne, de la Vraconnaz, de la Chaux. Etang du Mont-des-Cerfs. Ruisseau de Noirvaux. Forme caudatum. Habitat: Tourbières de la Vraconnaz, fév. 1910: de la Sagne, Juin 1910; de Fontaine-Froide, nov. 1910, janv. 1911. Ruisseau de Noirvaux, janv.-fév: 1912 et 1913. Etangs de Bullet, avril I91T; des Granges-Jaccard, déc. 1910, janv. 1911. FAUNE INFUSORIENNE Paramectum bursari«. Ehrbe. Habitat : Tourbières de la Chaux, janv. 1910; de la Vracon- naz, juin-août-nov.-déc. 1910, janv. 1912; de Ia Sagne, fév. 1917; de Bavois, avril-mai 1911. Ruisseau de Noirvaux, janv. 1912. Paramectum putrinum CL. et Lach. Habitat : Ruisseau de Noirvaux. oct. 1912. Dans Peau d'un vase de fleurs. mars 1911, Sainte-Croix. Famille Urocentrinae Nitzsch. Urocentrum turbo. O.F. Muller (Voir p. 76. Famille Pleuroneminace Bütschli. Lembadion bullinum O.-F, Müller. Habitat : Tourbières de la Vraconnaz, fév. 1910, janv. 1913 vases ferrugineuses); de la Sagne, fév.-mars 1910. Pleuronema chrysalis O.-F. Müller. Habitat : Ruisseau de Noïrvaux, janv. 1912, janv.-mars 1913. Cyclidium glaucoma O.-F. Müller. Habitat : Tourbières de Fontaine-Froide, fév. 1911: de la Vraconnaz (vases lerrugineuses, janv. 1913. Mousses de Sainte- ‘Croix, mars 1911, janv.-mars-oct. 1912; de la tourbière de la Sagne, janv.-fév.-mars 1912. Famille ?/agyopinae Schewiakolr. Plagyophyla nasuta Stein. Habitat : Tourbiéres de la Vraconnaz., fév. 1910. F Ordre HÉTÉROTRICHES. Famille ?/agiotominac. Plagiotoma lumbrici Dujardin. Habitat : Intestin d'un Lombric, Sainte-Croix, 1917. / G. MERMOD Conchophthirus discophorus n. sp. (Voir p. 82 Habitat : Dans des Pisidiunr provenant du Marais de Noir- vaux. étés 4910, 1911, 1912. Blepharisma undulans Slein. Habitat : Tourbières de Bavois, mai-juin-juillet 19174 Blepharisma bothrostoma n. sp. (Voir p. 76.) Habitat : Tourbières de Fontaine-Froide, dée. 1910. Mousses: de Sainte-Croix, avril 1911. Etang du Mont-des-Cerfs, sept. 1910. Melopus sigmoides CL et Lach. (Voir p. 78.) Habitat : Tourbières de la Vraconnaz, janv.-fév.-mars 1910: de la Chaux. nov. 1910; de Fontaine-Froide, fév.-mars 19114. Etangs : des Granges-Jaccard, sept.-dée. 1910, janv. 1911; du Mont-des-Cerfs, sept.-dée. 1910. Marais de Noirvaux, avril OL ) Coenomorpha medusula Perty. (Voir p.78.) Habitat : Tourbières de la Vraconnaz, fév.-mars-avril 1910: de la Sagne, mars 1910. Spirostomun ambiguum Ehrbg. var. minor Roux. Les individus que j'ai rencontrés, en grand nombre parfois, appartenaient exclusivement à cette variélé, ne dépassant jamais 50 y de longueur. Habitat : Tourbières de la Vraconnaz, janv. 1910: de la Chaux, fév. 1910; de la Sagne, fév. 1910. Etang des Granges- Jaccard, août-sept. 1910, janv. 1911. Tourbières de Fontaine- Froide, janv. 1911. Spiroslomum teres CI. et Lach. Habitat : Tourbières de Fontaine-Froide., fév.-mars 1911; de la Vraconnaz (vases ferrugineuses), janv. 1915. Famille Bursarinae Bütschl. Bursaria truncatella O.-F. Müller. Habitat : Etang du Mont-des-Cerfs, déc. 1911. FAUNE INFUSORIENNE 19 Famille Stentorinae Stein. Climacostomum virens Ehrbe. Habitat : Tourbières de la Sagne, janv. 1910. Stentor cocruleus Ehrbe:. Habitat : Tourbières de la Sagne, mars 1910, déc. 1911; de la Vraconnaz, janv.-fév.-mars 1910, janv.-fév. 1913 (vases ferru- gineuses); de la Chaux, janv. 1911; de Fontaine-Froide, fév.- avril 1911. Etang des Granges-Jaccard, août 1910, Stentor polymorplhus O.-F. Müller. Habitat : Tourbières de la Sagne, juin-sept. 1910; de la Chaux, oct. 1910: de Fontaine-Froide, nov. 1910, mars-avril 1911. Ruisseau de Noirvaux, janv. 1912 et 1913. Etang des Granges-Jaccard, août 1910, janv. TOI. Stentor (oneus Ehrbo. Habitat: Tourbières de la Chaux, fév. 1910. Etang du Mont- des-Cerfs, janv. 1911. Ordre OLIGOTRICHES. Famille Aalterinae CL et Lach. Strobilidiun gyrans Stokes. Habitat : Tourbières de la Chaux, janv. 1910: de la Sagne, fév. 1910; de la Vraconnaz, fév. 1910; de Bavois, juillet 1917. Ruisseau de Noirvaux, janv. 1912. Strombidium viride Stein. Habitat : Etang du Mont-des-Cerfs, nov. 1910. Tourbières de Fontaine-Froide, fév. 1911 (eau putréfiée,. Halteria grandinella O.-F. Müller. Habitat : Tourbières de la Sagne, fév.-mars 1910, dée. 1911: de la Vraconnaz, janv. 1910 et 1911 ; de la Chaux, fév. 1910; de Fontaine-Froide, nov. 1910: de Bavois, juin 1911. Etangs des Granges-Jaccard, août.1910 ; du Mont-des-Cerfs, sept. 1910; des Roches-Blanches, sept. 1910. Marais de Noirvaux, juin 1910. AG G. MERMOD Ordre Hyrorricues. Famille Orytrichinae Ehrbe. (Stein emend.). Urostyla grandis Stein. cn) Habitat: Mousses de la tourbière de la Vraconnaz, janv. 1913. Stichotricha aculeata \Nrzesniowskr. Habitat : Tourbières de Bavois, avril 1911. Uroleptus piseis Ehrbg. var. minor n. var. (Voir p. 90. Habitat : Tourbières de la Chaux, janv. 1910; de la Sagne, fév. 1910 ; de la Vraconnaz, janv. 1911 et 1913 (vases ferrugi- neuses). Etang du Mont-des-Cerfs, sept. 1910. Uroleptus musculus Ehrbe. Habitat : Tourbières de la Sagne, fév.-mars 1911. Etang du Cochet, 1911. Uroleplus rattulus Stein. Habitat : Etang du Mont-des-Cerfs, mars 191. Oxytricha fallax Ehrbg. Habitat : Tourbières de la Sagne, janv. 1910; de la Vraconnaz, fév OT; Oxytricha pellionella O.-F. Müller. Habitat : Marais de Noirvaux, fév. 1912, Ruisseau de Noir- vaux, fév. 1913. Etang des Granges-Jaccard, janv. 1913. Oxytricha platystoma Ehrbe. Habitat : Tourbières de la Chaux, de la Vraconnaz et de la Sagne, janv. 1910. Mousses de Sainte-Croix, déc. 1911. Stylonichia mytilus O.-F. Müller. Habitat : Tourbières de la Chaux, fév.-mars 1910: de la Vraconnaz, nov.-déc. 1910, janv. 1911. Marais de Noirvaux, juin 1910. Ruisseau de Noirvaux, janv. 1912. Etangs du Mont-des- Cerfs, janv.-fév. 1911, janv. 1913; des Roches-Blanches, sept. 1910. lAUNE INFUSORIENNE h7 Stylonichia pustulata OF. Müller. Habitat : Etangs des Granges-Jaccard, nov. 1910; du Mont- des-Cerfs, fév. 1911. Tourbières de Bavois, avril-juin T9TT. Famille £uplotinae Ehrbg. (Stein emend.). Euplotes harpa Stein. Habitat : Tourbières de la Vraconnaz, janv. 1910; de la Sagne, fév. 1910. Euplotes charon O.-F. Müller. Souvent les exemplaires ob- servés étaient beaucoup plus petits que ceux mesurés par d'au- tres observateurs. Habitat : Ruisseau de Noirvaux, janv. 1912 et 1913. Marais de Noirvaux, janv. 1911 et 1913. | Famille Aspidiscinae Stein. Aspidisea costata Dujardin. Habitat : Etang du Mont-des-Cerfs, janv. 1911. Tourbières de Fontaine-Froide, fév.-avril 1911: de Bavois, avril-juillet LOFT. Aspidisca lynceus OF. Müller. Habitat : Ruisseau de Noïirvaux, janv. 1913. Marais de Noir- vaux, avril-nov. 1910. Etang des Granges-Jaccard, nov. 1910, janv. 1911. Tourbières de Fontaine-Froide, janv.-avril 1911 et juin 1911. Mousses de Sainte-Croix, juillet TOTT. Ordre PÉRITRICHES. Famille Spirochoninae Stein. Sptrochona genmipara Stein. Sur les lamelles branchiales de Gammarus pulex. Habitat : Source jaillissant sur le bord de la tourbière de la Sagne, juillet-sept. 1910. Famille Forticellinae Ehrbo. Urceolaria mitra (v. Siebold. Habitat : sur des Planaires de l'Etang du Mont-des-Cerfs, Rev. Suisse pe Zoor. T. 22. 1914. 5 AS G. MERMOD fév. 1911; des tourbières de la Sagne, avril 1911, et de Fontaine- Froide, mars 1911. Glossatella tintinnabulum Kent. Habitat : Mont-des-Cerfs, oct. 1911 (sur les branchies d’un Triton. lorticella nebulifera O.-F. Müller. Habitat : Marais de Noiïrvaux, janv. 1912. l'orticella nutans O.-F. Müller. Habitat : Tourbières de la Sagne, fév. 1910. lorticella campanula Ehrbg. Habitat: Tourbières de la Chaux, fév. 1910; de la Vraconnaz, janv. 1911. Ruisseau de Noirvaux, janv. 1912. Marais de Noir- vaux, janv. 1913. lortecilla microstoma Ehrbg. Habitat : Tourbières de la Vraconnaz, janv. 1911. l'orticella convallaria Linné. Habitat : Tourbières de Fontaine-Froide, fév. 1911 (eau très putride.. lorticella putrinum O.-F. Müller. Habitat : Marais de Noirvaux, avril 1911. lorticella spectabilis Kent. Habitat : Tourbières de la Sagne, 3-12 fév. 1910. Vorticlla montilatae Tatem. Habitat : Marais de Noirvaux, janv. 1915. Carchesium spectabile Ehrbg. Habitat : Tourbières de la Sagne, sept. 1910. Carchestum polypinum Linné. Habitat : Tourbières de la Chaux, fév.-nov. 1910; de la Vra- FAUNE INFUSORIENNE 4) connaz (vases ferrugineuses), janv. 1913. Ruisseau de Noirvaux, janv. 1912. Epistylis plicatilis Ehrbe. Habitat : Marais de Noirvaux, fév. 1910 (sur des coquilles de Planorbes.. Epistylis lacustris Tmhof. Voir p. 91. Habitat : Tourbières de la Vraconnaz, janv. 1910, fév. 1912: de la Sagne, dée. 1911. Etang des Granges-Jaccard, août 1910. Rhabdostyla inclinans (l'Udekem. Habitat : Etang des Granges-Jaccard (sur Neplhelis octoculata), fév. 1910. Tourbières de la Vraconnaz, janv. 1913 (sur Nais). Opercularta lichtensteint Stein. (Voir p. 91. Habitat : Ruisseau de Noirvaux, janv. 1912, mars 1913 :sur la tête de larves de Chironomus.. Pyxidium cothurnoïdes Kent. Habitat : Marais de Noïrvaux, juin 1910 (sur des Cypris). Vaginicola longicollis Kent varietas reflexa var. nov. Voir p. 93.) Habitat : Marais de Noirvaux, septl.-nov. 1910, juillet. 1914, janv. 1913. Lagenophrys ampulla Stein. Habitat : Tourbières de la Sagne, juillet-sept. 1910 (sur Gammarus puler. Lagenophrys labiata Stokes. Habitat : Etang des Granges-J&ccard, sept 1910, janv. 1911. Tourbières de la Sagne, fév. 1911, déc. 1917. 50 G. MERMOD PARTIE DESCRIPTIVE Pertspira ovum Stein. Cet Infusoire, que j'ai rencontré exclusivement dans des tourbieres, et en grande abondance, est difficile à étudier par le fait qu'il apparaît toujours bourré de Zoochlorelles. Ce que j'ai pu remarquer de nouveau n’est pas de grande importance. L'espèce a été décrite par Sren !, Après lui, plusieurs auteurs l'ont observée et figurée plus où moins exactement, CARTER et Kexr entre autres. Bürscazi (1889) la considère comme dou- teuse. BLocHmanx (1895) en donne un dessin et une diagnose assez précis. SrokEs en décrit une autre espèce qui doit sans doute être rapportée à celle qui nous occupe, d'autant plus que le savant américain n'a observé ni la bouche, ni le pore anal (1888, p. 156). SCHEWIAKOFF (1896, p. 154) a donné une diagnose et un dessin avec lesquels mes propres observations coïncident presque en tous points. Je me bornerai donc à indiquer les différences entre mes observations et celles du savant russe. D'après ce dernier, la spirale partant du pôle antérieur pour se terminer au pôle postérieur n'est pas formée par un bourrelet, comme l'indique STEIN, mais au contraire par une gouttière bordée de chaque côté de cils spéciaux plus longs. Au premier abord, lobser- valion de Perispira semble montrer sur la coupe optique un bourrelet saillant: ce n'est qu'en examinant attentivement et avec de forts grossissements, que l’on se rend compte que celte petite excroissance est le résultat d'une illusion d'optique. Elle est produite par le battement des cils bordant la gout- üere spirale de part et d'autre. J'ai remarqué, dans les indi- vidus qui se sont présentés d'une façon favorable, que la gout- tière se termine dans sa part antérieure par un élargissement qui prend la forme d’une raquette de tennis. Sur d’autres indi- !Srrix, Charakteristik neuer Infusorien-Gattungen Lotos, Zeitsch. f. Natur- wiss., B.9,p. 2-5, n. 57-60, Prag, 1859. FAUNE INFUSORIENNE 1 vidus, montrant le pôle oral, j'ai vu que la bouche est en tous points semblable à celle de Prorodon. Elle à la forme d’une fente et occupé souvent exactement le pôle antérieur. Les tri- chites qui entourent le pharvnx ne se sont jamais présentées avec des dimensions aussi grandes que celles qu'indique ScHewiakorr (les #4 de la longueur du corps). Elles n'avaient jamais plus de la moitié de cette dimension. Le corps est de forme très variable suivant qu'il est relative- ment vide ou bourré de nourriture. Il est ordinairement sub- sphérique ou ovoiïde. Parfois, il se termine par un prolonge- ment postérieur dans lequel est logée la vacuole contractile. Pendant la cystole, cette vacuole prend la forme d'une sphère Lronquée antérieurement, ainsi qu'on peut également l'observer chez WMetopus et Blepharisma. Un caractère également variable, chez Perispira ovum, e’est le degré de torsion du corps. Dans les figures de SCHEWIAKOrr et de BLocnmaxx (1895, PL 5, fig. 159), la gouttière spirale ne décrit qu'une fraction de tour sur la surface du corps, d'un pôle à l’autre. Tous les individus que j'ai rencontrés présentaient un degré de torsion beaucoup plus prononcé, si bien que j'ai pu évaluer à un tour ou mème un tour et demi le trajet de la gout- lière spirale. Les tailles observées étaient normales : 50 à 60 y de long. J'ai observé, pour la première fois, P. ovum dans des eaux claires de tourbières. La seconde fois, c'était dans un eristallisoir renfermant depuis fort longtemps de l’eau de tourbière égale- ment. Cette eau avait subi une première putréfaction avec for- mation d’une couche superticielle de Champignons, puis s'était clarifiée de nouveau. C’est à ce moment-là que Pertsptra Hit son apparition et se maintint pendant 4 ou 5 jours. Comme on peut le voir dans lPouvrage d'AXDRE (1912, P. ovum n'avait pas encore élé signalé en Suisse. Spathidium spatula Duy. Get Infusoire, qui a été souvent rencontré, ne s'est montre que rarement au cours de nes recherches el seule- 52 G. MERMOD ment dans des Mousses et des vases ferrugineuses. Il suffit d'examiner les figures de Spathidium spatula, dans les ou- vrages classiques, pour se convaincre qu'il s’agit d’une es- pèce extrêmement polymorphe. Tantôt allongée et prenant une forme caractéristique « en jambe », tantôt, au contraire, complétement ramassée. J'ai eu loccasion d'observer à peu prés tous les aspects que peut prendre cet Infusoire. À plu- sieurs reprises, j'ai beaucoup hésité avant d’être sûr de ma dé- termination, tant il paraît curieux qu'une seule et même espèce puisse offrir des aspects aussi différents. La variation n'est pas moins considérable lorsque l’on com- pare la longueur et le nombre des trichites réparties dans le corps, ainsi que la forme du macronueléus et la position de la vacuole contractile. La taille généralement admise varie entre 140 et 200 y de long. J'ai trouvé plusieurs individus qui ne présentaient qu'une lon- œueur de 70 y. La dilatation que peut effectuer la bouche de Spathidium spalula est énorme ; j'ai assisté à l’ingestion par un de ces Infu- soires d’un Hypotriche: la taille du second dépassait notable- ment celle du premier. Prorodon teres Ehrbo. Le Prorodon teres est l'Infusoire que j'ai observé le plus fré- quemment dans les tourbières ; il atteignait parfois des dimen- sions considérables (328 y), dépassant de 70 y les mesures maxima indiquées par SGHEWIAKOFF (250 y). La taille est très variable suivant le degré de replétion du corps. On rencontre quelquefois des individus qui sont bourrés d'énormes vacuoles digestives formées d’Alœues vertes, de grandes Diatomées ou méme de Rotateurs. Prorodon mutans n. sp. Fig. 1 et 2. Cet Infusoire se présente sous deux formes différentes c’est pour cette raison que je lui ai donné le nom spécifique de mu- FAUNE INFUSORIENNE 53 1ans. I s'est développé en très grande abondance dans un petit cristallisoir renfermant de l’eau du ruisseau de Noirvaux prise en octobre 1912. Les premiers exemplaires étaient piriformes, avec la partie postérieure très élargie et l’antérieure, au contraire, grêle et terminée par la bouche. Plus tard, on rencontrait encore des individus piriformes, mais la grande majorité présentait l'aspect d'un cylindre légèrement recourbé, à section cireulaire. La lon- gueur du corps atteignait souvent cinq fois sa largeur. L'ectoplasma est rempli de granulations réfringentes très fines. L'endoplasma est bourré de grosses vacuoles alimen- aires ; nous verrons plus loin ce qu'elles sont et comment elles se forment. La bouche, dans les deux formes, estexactement polaire. Elle est circulaire et m'a paru rester continuellement ouverte, alors même que le Prorodon ne chasse pas. Elle se continue dans un court pharynx en cône tronqué, à grande ouverture posté- rieure, muni d'une douzaine de trichites présentant, chez un individu de 117 u de long et 17 u de large, une longueur de 6 y. La surface du corps, autour de la bouche, est dé- pourvue de cils, formant ainsi un petit disque complétement glabre. Autour de ce disque est implantée une rangée de cils spéciaux, plus longs et plus serrés que sur le reste de la sur- face du corps. Sur celle-ci, les cils sont disposés dans des lignes ciliaires parallèles, longitudinales, peu nombreuses. Lorsqu'on voit l’Infusoire par un des pôles, on aperçoit alors des sillons largement espacés et peu profonds formés par les lignes ci- liaires. La vacuole contractile est postérieure. Je n'ai pu voir ni le pore excréteur, ni la formation, pendant la diastole, de va- cuoles secondaires. Je n'ai pas observé Prorodon mutans au moment de la défé- cation, par conséquent je ne sais si le pore anal se trouve exactement au pôle postérieur. Disposant d'un nombre d'individus extrémement considé- = able, j'ai fait la réaction du novau au vert méthylacétique 54 G. MERMOD sur des centaines d'individus. Le résultat à toujours été le même : le noyau est multifragmenté. Parmi ces nombreux noyaux, arrangés le plus souvent sans ordre apparent, il s'en trouve de plus petits, arrondis et qui se colorent avec plus d'intensité. Ils sont en nombre variable. Je pense qu'il est logique de les considérer comme des micronucléus. Un certain nombre de Prorodon mutans à forme allongée présentaient un noyau plus où moins moniliforme à grains de orosseurs différentes. Prorodon mulans est un Infusoire vorace el carnassier par excellence, cependant, son appétil ne se montre que par inter- mittence. Lorsque lInfusoire est dans une période d'afflame- ment, période qui se manifeste chez tous les individus à la fois. à la facon d'une épidémie, il est possible d'assister à un spec- tacle vraiment curieux. Ces épidémies ne paraissent pas dépendre de Pétat de vacuité du corps des individus. Jar pu observer de ces périodes à trois reprises. Voici ce qui se passe. Les Infusoires se déplacent avec une très grande rapidité, comme s'ils étaient tous affamés et en quête d'une proie. Tout à coup, un individu se précipite sur un de ses sem- blables, applique sa bouche contre la proie qu'il a choisie et effectue à ce moment des rotations extrèmement rapides au- tour de son axe. On voit battre avec vigueur ses cils péribue- caux, comme sil cherchait, au moyen de l'extrémité anté- rieure de ses trichites, à perforer la cuticule de sa victime. Des que le protoplasma est à nu. il cesse aussitôt ses mouve- ments de rotation. Les cils péribuccaux continuent à battre avec énergie. Ce qui est facile à observer à ce moment, cest la pénétration lente du protoplasma de la victime dans le corps de «lavaleur ». Le pharynx de celui-ci s’élargit considérablement, jusqu’à deve- nir plus large que le corps lui-même, si bien que, lorsque le Prorodon s'est attaqué à un de ses semblables plus gros que lui, cas qui arrive fréquemment, il devient assez difficile de dis- üinguer ce qui appartient à l'un et à l’autre. Le corps du pre- mier doit se distendre considérablement jusqu'à ce qu'il ait FAUNE IXNFUSORIENNE 9 entouré complétement sa proie, ne formant plus qu'une mince couche plasmique autour d'elle. Il arrive que les Prorodon se mettent à deux où même àtrois ou quatre pour dévorer un de leurs semblables ; ilen est de même parfois chez Didinium (Masr 1909) et Coleps *. J'ai pu observer la conjugaison de Prorodon mutans. L'acco- lement se fait normalement, de bouche à bouche. Par contre, bien que jaie observé des centaines et même des milliers d'individus en janvier et février 1913, il ne m'a pas été possible d'apercevoir une seule division. Je n'ai pas vu lenkystement, mais il doit certainement avoir lieu, car à deux reprises les Prorodon mutans ont fait leur réapparition après une absence totale de plusieurs jours. Peut-être en est-il, pour Prorodon mulans,eomme pour d’autres espèces chez lesquelles la division ne s'effectue que dans le kyste. Voici quelques mesures prises sur des individus des deux formes, fixés à l’acide chromo-osmique : Espèces cylindriques. Espèces piriformes. Longueur 89 x largeur 17 Longueur 58 4 largeur 45% » 45 ») )) 2} | ») ») val »» »} 52 ») » 34 » ») 220) » 65 » » 45 » )) 3) ») » 1S ») )) gi »)) )) A »» )) 125 ») )) 30 ») ») | 17 ») ») 2) ») Diagnose : Corps cylindrique, légèrement courbé, 4 ou 3 fois plus long que large, ou piriforme et alors aussi large que long. Bouche polaire, continuellement ouverte (?)} munie d’un court pharynx conique avec une douzaine de trichites courtes. Novau en fragments plus ou moins nombreux, épars dans le corps où réunis en ruban irrégulier. Plusieurs micronueléus. Une vacuole contractile postérieure. Taille : longueur 35 4-125 y. largeur 17 u-50 p. ! Verworx, Physiologie générale, traduction francaise, p. 167, 1900, 56 G: MERMOD Mouvements rapides avec rotations autour de l'axe longitu- dinal. Nourritures : Infusoires. Je pense que les caractères énumérés ci-dessus sont sufli- sants pour légitimer la création d’une nouvelle espèce qu'il n'est possible d'homologuer ni avec le Prorodon marinus de CLaPaREDE et LAcHMANX (1858), ni avec le Prorodon lieberkülhnt de Bürscazi (1889), ni même avec le Prorodon taeniatus de BLocHMaxx (1895). Ces trois formes sont, à ma connaissance, les seules avec lesquelles l'espèce que je viens de décrire pourrait présenter quelque analogie. Lacrymaria coronata CT. et L. Les Lacrymaria que j'ai eu l'occasion d'observer, à des re- prises diverses el provenant d'endroits différents, présen- taient tous les caractères typiques de coronala. Celte espèce, si je ne fais erreur, n'avait pas encore été signalée dans les eaux douces. Il en existe une variété aquae dulcis de Roux, que j'ai eu également l'occasion d'observer. Les Lacrymarta coronata typiques que j'ai mesurées avaient une longueur de 80 y-119 y et une largeur de 20 y-35u. La séparation du col d'avec le reste du corps au moyen d’un sillon bien net, la division de la partie buccale en deux régions, l’une glabre antérieure et l'autre ciliée postérieure, étaient parfaitement distinctes. La vacuole contractile était toujours unique et postérieure. Le ma- cronucléus relativement peu développé atteignait, pour un indi- vidu de 119 y de longueur, une taille de 21 y. J'ai eu l'occasion d'observer la division et la conjugaison. Ces deux phénomènes m'ont paru s'effectuer sans rien de remarquable à noter. La dif- férence de taille entre deux individus, dont l’un est sur le point de se diviser et l’autre en voie de conjugaison, peut varier du simple au double. Lacrymaria lagenula CT. et L. Cette espèce, ainsi que la précédente, a été signalée exelusi- FAUNE INFUSORIENNE 57 vement dans la mer. Cependant AxbRé (1912 l'indique dans Le Rhône à Peney ; il la trouvée pendant que je faisais mes recherches dans les tourbières. Elle se disuüngue de LZ. coronata par sa forme en flacon, puis par la disposition des cils s'insé- rant sur tout lappendice antérieur. % Les individus, peu nombreux, que j'ai rencontrés avaient une longueur de 50 u-70 w. Amplhrileptus carchesit Stein var. major n. Var. Le nom de cet Infusoire provient de ce qu'il a l'habitude de se fixer sur les colonies de Forticella et de Carchesium. Je n'ai pas eu l’occasion de vérifier le fait. Il existe, du reste, d'assez grandes différences entre la diagnose de Roux (1901, p. 35) et celle de ScHewiakorr (1896, p. 196) au sujet du même Infusoire. Ceux que j'ai trouvés correspondaient plutôt à la description de Roux. La partie postérieure du corps est légèrement acu- minée, le macronucléus est en deux masses et non en quatre comme lindique ScHewiakorr. Outre les grands trichocystes antérieurs, disposés en un faisceau à l'extrémité de la trompe, d'autres, bien visibles, également grands et arqués, sontdissé- minés dans le corps. La principale différence que j'ai remarquée etqui, à mon avis, légitime la formation d'une variété #a4jor, e’'estla taille beaucoup plus grande que celle indiquée par Roux et ANDRE (1912, p. 36. En effet, alors que ces auteurs indiquent une longueur maxi- male de 160 y, les nombreux individus que j'ai mesurés, pro- venant de la tourbière de la Vraconnaz, variaient entre 300 y el 370 y pour la longueur et 70 y-100 y pour la largeur. A part cette différence de taille, ainsi que je lai dit plus haut, FArphi- leptus carchesté varietas major se rapproche en tous points de la diagnose de Roux, pour l'espèce type. Nassula rubens Perty. Fig. 3. Jai eu l'occasion de rencontrer Vassula rubens Perty à plu- DS G. MERMOD sieurs reprises el en très grande quantité dans des Mousses et des Chara en décomposition. La plupart des auteurs ont négligé de donner des figures de cet Infusoire, ou en ont Sin- plement repris d'anciennes, par exemple celle de BLOCHMANX (1895, pl. 5, fig. 176). Je pense qu'il ne sera pas inutile de donner une figure originale d'après mes propres observations. Voici la diagnose que j'ai établie. Taille petite, 40 2-65 y de long. Corps ellipsoïdal, arrondi sur les extrémités. Partie ventrale un peu aplatie. Rangées ciliaires longitudinales. Les cils adoraux se répartissent en deux ran- vées parallèles, lune, aboutissant au-dessus de la bouche, et l’autre, au-dessous. Les trichocystes sont grands, disposés en rangées longitudinales et parallèles aux lignes ciliaires. Dans les deux tiers antérieurs ils sont dirigés d’arrière en-avant, tan- dis que dans le tiers postérieur ils se tournent peu à peu vers. l'arrière. La bouche se continue dans un pharynx, formé d’une nasse dont les trichites, au nombre de 7 à 10, sont longues et atteignent, chez un individu de 50 y, une longueur de 25 y. La forme de la nasse est un cône très allongé dont l'ouverture anté- rneurevest lésèrement rétrecie. Be macronucléus, ovoïde, est situé vers le tiers postérieur, il est accompagné d’un micronu- cléus adjacent. La vacuole contractile, grande, située dans la partie moyenne, est entourée de vacuoles secondaires. Le corps est ordinairement coloré en rouge brique ou rose, parfois il est complètement incolore. Nassula rubens se faufile avec une grande facilité entre les débris végétaux dont il parait faire sa nourriture exclusive. Leptopharynx costalus n. gen. n. Sp. Fig. L, Cet Infusoire, que j'ai trouvé en compagnie de Drepanoceras dentata Frezen. présente de très grandes analogies avec ce der- nier. J'avais même pensé, pendant longtemps, que ces deux espèces étaient très voisines. Nous allons voir qu'en réalité il ne peut y avoir aucune parenté entre ces deux Infusoires et FAUNE INFUSORIENNE D9 qu'il s'agit simplement d'un eas de convergence créé par la vie dans le même milieu. Le corps réniforme est très fortement aplali dorso-ventrale- ment. La partie postérieure est largement arrondie. L'anté- rieure l'est également dans sa moitié droite, tandis que dans sa gauche elle montre trois crénelures en escalier correspondant aux points de jonction des côtes ventrales et dorsales. La face ventrale présente 4 longues côtes falciformes accen- tuées surtout aux deux extrémités. La bouche, très difficile à voir, s'ouvre vers l'extrémité antérieure de la côte La plus interne. Elle a la forme d’une ouverture circulaire conduisant dans un long pharvnx entouré de trichites légèrement recour- bées à l'extrémité interne. Le pharynx est disposé très obliquement. De cette façon, la bouche s'ouvre presque sur larête gauche. En avant de l’ou- verture bucale, la côte la plus interne forme une sorte de bec proéminent. En dessous de ce bec, se trouvent trois replis successifs et irréguliers formant trois plans jusqu'à l'arête gau- che du corps. Le premier de ces replis porte un cirre bien développé, dirigé en arrière. L'arête droite du corps est occupée par une côte tranchante sur les côtés de laquelle prennent nais- sance, dans de petites crénelures, de longues soies implantées sur une ligne continue du pôle antérieur au pôle postérieur. Des soies sont également implantées dans de semblables cré- nelures à la partie postérieure de la côte ventrale la plus externe (par rapport à la bouche et à la partie antérieure de la seconde côte. Ce dernier groupe de longs cils, situé à proximité de la bouche, sert à y amener la nourriture et fonctionne par consé- quent comme rangée adorale. Sur larête gauche, se trouvent également de longs cils implantés dans les grandes créne- lures antérieures en escalier, ainsi que sur les dentelures pos- térieures formées par la jonction, sur larête gauche, des côtes ventrales et dorsales. Le côté dorsal est la reproduction presque exacte du ventral, à part l'ouverture buccale et la présence des trois plans succes- sifs dont je viens de parler. 60 G, MERMOD Le macronucléus est situé vers le milieu du corps. Il est sphérique et présente une petite excavation dans laquelle est logé le micronueléus également sphérique. La vacuole contractile est unique ; elle est située dans la moi- tié postérieure du corps. Je n'ai pas observé son pore excréteur. En arrière de cette vacuole contractile s’en trouve une seconde, plus grosse et ne pulsant pas. Je n'ai pas pu déterminer quelle élait sa fonction. J'ai fait la même obsérvation, relative à la pré- sence d'une seconde vacuole non pulsatrice, chez Drepanoceras dentata. Dans l'ectoplasma d’un certain nombre d'individus, jai apercu de gros trichocystes légèrement recourbés, fusiformes, arrangés transversalement par rapport à la direction des côtes. J'ai pu assister à l'explosion de ces trichocystes; elle produit, de même que chez tous les Infusoires qui en sont munis, de petites com- motions extrêmement rapides. Dans la région de la cuticule où elles se produisent, on peutobserver une inflexion momentanée. Le plasma est très transparent, incolore. C’est à peine s'il est possible d'apercevoir quelques granulalions grisàtres et réfrin- gentes. La taille est très petite, elle atteint en moyenne 34 y de long et 25 y de large. J'ai rencontré très souvent Leptopharynx costatus ; 1 s'adapte à tous les milieux, mais parait se développer de préférence dans les infusions de Mousse. Sa résistance est très grande et il persiste longtemps dans les endroits où il apparait. Au mois d'octobre 1912, je le trouvai en grande abondance dans un petit cristallisoir contenant de la Mousse. Avant passé à d’autres observations, j'abandonnai le cristallisoir jusqu'en mai 1913. À ce moment, je regardai, par simple curiosité, pour m'assurer que l'infusion ne contenait plus rien d’intéressant. Je fus très surpris en voyant que les Leplopharynx $S'étarent conservés en très grand nombre, alors même que l’eau s'était presque complètement évaporée. Grâce à sa ressemblance, tout au moins superficielle, avec les Wicrothorax, l'Infusoire a proba- blement passé inaperçu des observateurs, en tant qu'espèce FAUNE INFUSORIENNE 61 distinete. En effet, ilme semble impossible qu'un Infusoire aussi commun dans mes recherches n'ait pas été vu ailleurs. Leplopharynx costatus se meut avec une grande agilité et fait des mouvements désordonnés qui rappellent une feuille chassée par le vent. Il se faufile de-ei de-là entre les débris, à la recherche des Bactéries et des Champignons dont il fait sa nourriture. ne s'arrête que très rarement. Diagnose du genre : Corps réniforme, très aplati dorso-ven- tralement. Côtés droit et gauche réduits à des arêtes. Face ventrale et face dorsale portant chacune 4 côtes falciformes s'étendant d'un pôle à l’autre. Bouche située dans la moitié anté- rieure du corps, circulaire, s'ouvrant dans un pharynx à trichites allongées un peu recourbées. Côté gauche présentant des eré- nelures caractéristiques. Ciliation rare, formée de longs cils prenant naissance sur des papilles éenfoncées elles-mêmes dans de fines crénelures. Macronucléus central, sphérique, avec un micronueléus adja- cent. Vacuole contractile dans la moitié postérieure du corps. Corps petit, 33 y de long, 25 u de large. Mouvements rapides, désordonnés, avec fréquents change- ments de direction et rotation autour de laxe du corps. La diagnose spécifique est la même que la diagnose générique. Cet Infusoire, possédant un pharvnx avec des trichites arran- gées en nasse, et, de plus, ne portant des cils que sur sa face ventrale, doit être placé dans la famille des Chlamydodont«. Plagiocampa mutabile Schewiakoff. Fig: Cette espèce, découverte par SCHEWIAKOrF (1896, p. 280, en Australie et retrouvée par Roux aux environs de Genève (1891, p.88), s'est développée durant quelques jours avec une extrême abondance dans un petit cristallisoir renfermant le produit d’une pêche faite, deux mois auparavant, dans le ruisseau de Noirvaux. Les Plagiocampa que j'ai observés correspondaient aux diagnoses de Roux et de ScnewWiakorr. Ce que ce dernier au- teur ne décrit pas, c'est la présence, chez ses individus, d’un 62 G. MERMOD faisceau de longs cils postérieurs. Roux signale seulement une longue soie tactile, tandis que ceux que j'ai étudiés présentaient, sans exception, plusieurs de ces soies postérieures (4 ou 5). Je n'ai pas vu les vacuoles digestives renfermant des Algues vertes dont parle-ScHewWiakorr. Ce n'est que pendant l'ingestion des aliments que la structure de la bouche s’observe bien. Ainsi que le fait remarquer Roux, Plagiocampa mutabile avale, à la facon de Coleps et de Prorodon mutans, des proies très grosses, ce qui ne se fait pas sans un élargissement considé- rable de la bouche. Parfois lInfusoire s'attaque à une proie tellement grosse que l'ouverture orale, primitivement réduite à l’état de fente oblique, presque imperceptible, atteint un dia- mètre supérieur à celui du corps et s’accole si intimement à la proie qu'il devient difficile de distinguer ce qui appartient à cette dernière, de ce qui est la bouche du Plagiocampa. Dans la fig. 5, j'ai essayé de représenter un des stades de l'ingestion d’un Chilodon dentatus par un Plagiocampa mu- tabile. Sur la lèvre gauche de la bouche démesurément ouverte, on aperçoit les cils buccaux animés d’un vif mouvement durant toute la période de l'ingestion. Le corps du Chilodon est en quelque sorte aspiré, comme par une ventouse. À un stade plus avancé, la dilatation du corps de Plagiocampa devient telle qu'il ne forme plus qu'une mince couche protoplasmique entourant de toute part sa proie; celle-ci reste encore parfai- tement reconnaissable ou même vivante. Plagiocampa mutabile est très métabolique ; il se déplace avec une grande aisance entre les débris. Lorsqu'il est tran- quille, il prend fréquemment une forme sphérique. En chasse. l'Infusoire maintient sa bouche ouverte, ce qui lui donne lappa- rence de posséder un pharvnx. Monochilum elongatum n. sp. Fig. 6. SCHEWIAKOFE à créé (1893, p. 50), sous le nom de Wonochilum frontatum, une espèce qu'il a rencontrée dans les îles Sand- wich. J'ai moi-même trouvé, dans des vases ferrugineuses de FAUNE INFUSORIENNE 6 la Tourbiéere de la Vraconnaz, un Infusoire qui correspond presque en lous points à la diagnose du savant russe. Malere la ressemblance trés grande entre Fespece de SCHENWIAKOEE el la mienne, j'estime pourlantque la eréation d'une nouvelle espece peut se légilimer. De plus, comme le genre de Wonochiliun ne renferme, à ma connaissance, que la seule espece /rontalion, celle-ci se trouve done avoir pour diagnose celle du genre. 1 faut, par conséquent, v apporter de légéeres modifications, afin de pouvoir vintroduire celle espece. Voici la diagnose de SCHEWIAKOFE 1896, p. 290 Corps oblong, evlindrique, élargi à la partie antérieure, se réltrécissant progressivement jusqu'à la partie postérieure, Les deux pôles sont arrondis. Surface dorsale bombée, Surface ven- Lrale aplalie. portant dans son liers antérieur la bouche. Corps couvert de cils allongés, minces el tres rapprochés, S'insérant sur des lignes ciliaires disposées en rangées méridiennes lon- giludinales. Les lignes ciliaires ventrales viennent S'appliquer contre la partie inférieure de Ta bouche: les rangées latérales entourent la bouche et se rejoignent par paire en formantun angle aigu dans la partie antérieure du corps. Ectoplasme constitué par une couche alvéolaire eUune ecuticule tres fine. Endoplasme composé de granulalions remplies de corpus- cules réfringents, très abondants, Surtout dans la partie posté- rieure du corps, qui en devient opaque. La bouche est dans le Liers antérieur ventral: elle à une forme oblongue, ovale: sa partie externe est glabre: elle se prolonge en un pha- rvnx long el aplali, portant sur toute la longueur de sa face dorsale une membrane ondulante semblable à une soupape. Celle membrane est striée transversalement. La vacuole con- Wraclile est située à droite, dans la partie postérieure du corps: son pore exXcréleur est dorsal. Le macronueléus estoblong ou elipsoiïdal, placé au milieu du corps; 1l possede une membrane res mince el une structure aréolée. Le micronueléus peut sphérique, à structure homogène, estadjacentanmacronueléus. Corps incolore où légérementQjaune verdatre. La nourriture se compose d'Aloues unicellulaires. a REIN ASLISSE DE Zoo 1:22, 191%. ,\ 6 64 G. MERMOD Les observations que j'ai faites sur Wonochilum elongatunt m'améenent à donner la diagnose générique suivante en tenant compte des deux espèces /rontalum et elongatunt : Corps oblong, cylindrique, plus large antérieurement que postérieurement. Surface dorsale bombée. Surface ventrale aplalie, portant dans son liers antérieur la bouche. Cils assez longs, minces el rapprochés, s'insérant sur des lignes ciliaires longitudinales. Les lignes ciliaires médio-ventrales se terminent à la partie postérieure de la bouche ; les latérales entourent lorifice buccal el se rejoignent par paires en formant un angle aigu dans la partie antérieure du corps. Ectoplasme avec une couche alvéolaire eLune euticule. Dans lendoplasme, des gra- nulalions réfringentes. La bouche à une forme allongée : elle se prolonge en un pharvnx long et plat, renfermant une mem- brane ondulante qui peut saillir à Pextérieur. Vacuole contrac- üle à droite, dans la moilié postérieure du corps. Macronucléus au milieu du corps, avec un micronucléus adjacent. Voici maintenant, pour WMonochilum elongatum, les caractères spécifiques Corps ovoïde, evlindrique, partie antérieure largement arron- die, partie postérieure beaucoup plus mince, quelquefois ter- minée par un prolongement étroit pouvant atteindre la moitié de la longueur du corps. La moitié postérieure gauche est à courbure Tégéerement concave, tandis que la droite est convexe. La bouche est dans le tiers antérieur du corps: elle présente la forme d'une ouverture plus où moins réniforme, avec une pointe antérieure tournée à gauche. Le pharvnx. qui lui fait suile, est à peu près deux fois plus long : il a la forme d'un S renversé, La membrane ondulante n'atteint pas l'extrémité pos- lérieure, au fond de laquelle elle est fixée. Sur le bord droit de l'ouverture buccale se trouve une rangée de cils bien déve- loppés. Le macronueléus est central, de forme ovoide el de grosse Lille, Le micronueléus n'a pas été observé. La vacuole contractile est située vers Le milieu du corps du côlé droit: je n'ai pas vu son pore excréleur. FAUNE INEFUSORIENNE 6 Taille très variable. Voici les dimensions de quatre individus : l. Longueur IS7 Largeur 87 u Da ») S5 ») )) 50 ») +8 ) 60 » ) GO » (forme qlobuleuse anormale), h. » 100 » » 0 » Dans le corps, de nombreuses vacuoles réfringentes brunes ou rougealres. \louvements progressils ou rétrogrades avec rolalions autour de Faxe longitudinal. Colpoda cucullus O.-F. Müller. Rig.13ret 1x. Pendant plusieurs jours du mois d'octobre 1912, j'ai observé, chez tous les Colpoda cucullus provenant d'une infusion de Mousses de Sainte-Croix, une formalion anormale à la partie postérieure de linfusoire. Chez le Colpoda cucullus Wpique, la partie postérieure, tout en contribuant à la formation de Pen- foncement dans lequel se trouve la bouche, S'arrondilrégulie- rement. Chez ces individus anormaux, celle portion était con- tournée en une courte spirale se terminant sur la face dorsale el v formant une gibbosité caractéristique d'un aspeel assez bizarre. J'ai essavé de faire comprendre la torsion subie par le pôle postérieur de linfusoire dans les deux figures F3 et 14. représentant seulement le contour et les lignes ciliaires sur les faces ventrale et dorsale. Le fait de rencontrer des formes léralologiques chez les Infusoires est assez commun. Sr j'ai mentionné ce cas, €est parce que tous les exemplaires d’une méme pêche élaient alleints par celle déformalion, comme S'il s'agissait d'un caractère acquis. Je n'ai pas pu suivre ces individus pour voir s'ils se conjugueraient ou se diviseraienten lransmettant leur malformation à leurs descendants. Frontonta acuminata Ehrenbere. Un des principaux caracteres distinclifs. pour Frontonta acuminala eesUla présence, à sa partie antérieure, d'une tache 606 G. MERMOD pigmentaire brune où noire. Par eu Poccasion d'observer, dans des Mousses de Sainte-Croix, de très grandes quantités de ces Frontonta dépourvues de toute lache pigmentaire. En outre, elles S'éloignaient du tvpe ordinaire par une taille bien infé- rieure. Tandis que les dimensions généralement admises pour Frontonta acuminata sont 100-200 y pour la longueur et 45-100 y pour la largeur, les individus que je signale n'avaient que 80-90 » de long el 40-52 2. de large. Frontonta leucas Ehrenbere:. Après les nombreuses observations faites sur cel Infusoire, el surtout après le travail de Bropsky 190$, ilne reste pas grand chose à dire sur frontonta leucas. La seule remarque que je voudrais faire a Lait aux variations de dimensions Suivant que linfusoire possede où ne possede pas de Zoochlorelles. BropskY, dans son travail, ne mentionne pas ces Aloues dans le corps de Frontonia. Par contre, Roux 1899, p. 593 fait remarquer que souvent cel Infusoire est bourré de Zoochlorelles, ce qui peut augmenter considérablement sa aille. Le premier de ces auteurs fait remarquer avec quelle faci- lité Frontonia leucas S'adapte aux différentes eaux (1908, p. 80;, landis que le second n'indique que les eaux limpides comme habitat. Mes remarques confirment celles des deux observa- teurs. J'ai trouvé dans des eaux très pulrides, à la surface etau fond, des Ærontonta leucas en grand nombre. Quelques-unes élaient dépourvues de Zoochlorelles, d'autres. au contraire, en élatent bourrées. En comparant la taille des individus ren- contrés, dans l’eau putréfiée, avec des Chlorelles, et celle de CEUX qui n'en possédaient pas, ilme semble qu'ilest possible de Urer une conclusion sur le prolit probable que retirent les Tn- fusoires du fait de la présence, dans leur plasma, de ces petites Aloues comimensales. Jai dit, en effet, que j'avais trouvé des Frontonta leucas, les unes avec et les autres sans Chlorelles, exactement dans les mêmes conditions d'existence, au fond d'un vase, dans des débris noircis par la pulrefaction. Tandis FAUNE INFUSORIENNE 67 que les individus sans Chlorelles atteignairenten movrenne TS0 y de long sur 115 y de large, ceux qui élaient parasilés attei- gnaient 255 » de longueur eU1S7 y de largeur moyennes. Enfin, d'autres exemplaires récoltés à la surface eLavec Zoochlorelles mesuraient de 300-340 y de long et 127-190 y de large. On pourra faire remarquer que le gonflement du corps pro- vient simplement de la présence des Algues. Je pense que cet argument, qui sans doute a sa valeur, ne suflil pas pour expli- quer le fait que les Frontonia leucas avant à leur intérieur des Protococcacées extrêmement pelles eUparfois peu nombreuses, puissent produire un accroissement semblable du corps. Par contre, ces mesures semblent montrer que les Chlorelles, loin de géner leurs hôtes, leur donnent'au contraire plus de vigueur el facilitent leur développement en leur Hvrant Foxvgene, qui souvent leur manque dans les eaux putrides. Pseudomicrothorax agilis ». sp. Pis. 10, Cet Infusoire, pour lequel je suis obligé détablir un genre spécial, S'est présenté à rois reprises dans des Mousses. En outre, M. le DE. Pexarp a mis obligeamment à ma disposition les observalions qu'il a faites sur Ta même espèce, trouvée également dans des Mousses des environs de Genève. La des- cripuon suivante est faite d'après les observations de M: le D' Pexarp et les miennes: elles concordent du reste presque complétement, exceplion faite pour un ou deux points que Jindiquerar. Ce qui frappe immédiatement, des que Pon aperçoit Pseudo- microthorax agilis, eest le développement considérable des côtes longitudinales. Elles sont tres Tirages, saillantes, séparées par des sillons profonds, donnant à cel organisme un aspect gondolé très caractéristique. Ces côtes sont toujours disposées de fa même facon chez tous les individus, eLilest facile de se faire une idée exacte du trajet de chacune d'elles. L'Infusoire rappelle beaucoup. par sa forme, sa facon de se mouvoir el son habitat, les Microthoracines. C'est pour celle 65 G. MERMOD raison que je lai dénommé Pseudomicrothoraxr. En outre, le nom spécifique d'agilis indique La rapidité avec laquelle il se faufile entre les brins de Mousses ou les débris, seuls en- droits où nous l'avons rencontré. Malgré sa ressemblance avec un Wicrothorax, nous verrons qu'il n'est pas possible de Le faire rentrer dans ce genre. Quoique les caractères de la bouche soient encore assez incerlains, il doit être placé plutôt dans la famille des Chdiferina. Le corps est aplati dorso-ventralement, plus largement ar- rondi à l'extrémité antérieure que postérieure. IPest légère- ment asymétriqne, la partie antérieure courbée un peu vers la droite. Ce côté est donc moins bombé que l'autre. Sur la face ventrale courent 6 larges côtes. Pour plus de clarté, nous les numérolerons en parlant de la côte la plus externe de droite. Les cotes L'et6 se dirigent du pôle postérieur au pôle antérieur pres duquel elles se soudent, formant un arceau largement arrondi el déjelé vers la droite. Un second arceau, plus pointu, concentrique au premier, est formé des côtes 2 et 5. La côte 4 se soude vers Le point culminant de Parceau précédent. Enfin. la côte 3 parlant du pôle postérieur se termine à la bouche, autour de laquelle elle S'incurve légèrement. La bouche est située dans le quart antérieur du corps. Elle est extrémement pelite el dificile à observer exactement: aussi les renseignements que nous pouvons en donner ne sont-ils pas nombreux. Son ouverlure est circulaire, bordée par un anneau réfringent étroit et légérement crénelé, qui revêt Pap- parence d’une couronne. Cette bouche donne dans un pharvnx peu développé, muni d'une membrane ondulante rudimentaire. Ces deux derniers caractères mont été observés que par M. le D' Pexarp et d'une facon incertaine, Sur la face dorsale se trou- vents côtes méridiennes longitudinales. ne m'a pas été pos- sible de voirquelsétaientleurs rapports avecles côtes ventrales. Exaninée à un fort grossissement, la surface du corps pré- sente la structure suivante. Entre chaque côte se trouve une aire assez large, formée d'une zone colorée en bleu verdàtre. Cette coloration rappelle beaucoup celle des Nostocacées: elle FAUNE INFUSORIENNE 69 est peul-ètre produite par ingestion de ces Algues bleues. Sur le bord gauche de la côte, on aperçoit une rangée de papilles réfringentes très nombreuses, avant Paspect de perles et dispo- sées régulièrement. De gauche à droite, vient ensuile une zone à mvonème formée par un cordon noyé dans un protoplasma grisètre ; ensuite une ligne blanche, nette etrégulière, marquant la limite droite de la côte. Le macronucléus, sphérique où réniforme, est situé dans la moitié postérieure du corps ; 1l est entouré peut-être par plu- sieurs pelits micronucléus (PENARD. La vacuole contractile, placée vers Le milieu du corps, est grosse, Son pore excréleur se trouve sur le côté ventral, en dessous de la bouche. Pendant la evstole, elle S'entoure de vacuoles secondaires. Le protoplasma est réfringent: on aperçoit à intérieur une quantité de petits grains bleuâtres. La cilialion est régulière : elle est formée par de longs cils prenant naissance sur les ran- gées de papilles qui courent le long de chaque côte 3. Tv aurait done 6 rangées de cils sur le côté ventral et 35 sur le dorsal. Quelquefois on voit des cils plus longs vers la bouche et vers le pôle postérieur. La taille est pelile ; voici celle de 5 individus : 12 45 D. de lon. le, D 1 D. de loner. PE AS » )) 5, 5S » » A A0 ») » La largeur esten moyenne de 30 y. Ainsi que je lai indiqué plus haut, les mouvements de Pseu- domicrothorax agilis Sont très vifs, rappelant ceux des micro- thoracines. Is se font dans tous les sens avec de fréquentes rota- Lions autour de laxe longitudinal. Diagnose générique : Corps ovoïde, plus largement arrondi antérieurementque postérieurement: moitié antérieure un peu 1 D'aprés M. Pexaro, les papilles ne seraient pas le point de départ de cils, mais seulement de stries tansversales. Je ) \ ») )] 30 » És Te ») » DD 0) ») 4 use ; ,Q | péristome long. 1S » D 025) » 32 » » Certaines formes de Blepharisma bothrostonma présentent parfois un degré de torsion assez prononcé. [ls ressemblent alors beaucoup à Melopus sigmoïdes. La ressemblance peut 75 G. MERMOD méme ètre si frappante qu'il devient difficile de dire st Fon a devant soi Fune où Fautre de ces espèces. BÜrscuzr (ISS9, p. 1722 à déja fail remarquer que Pinfusoire avec lequel _Weto- pus sigmoides présentait le plus d'aflinités était certainement Blepharisna. Coenomorpha medusula Verts. Fig. 19-25. De nombreux auteurs ont déjà diseuté sur Ex provenance de Cocnomorpha medusula el diverses hypothèses ont été émises. Alors mème que plusieursobservateurs, BÜrscrLr (1889, p. 1237 el 1731 entre autres, considèrent Coeromorpha comme déri- vant probablement, par lorsion, de Welopus siomoides, aucun, que je sache, n'a encore réuni les deux espèces, Sinon en une, tout au moins dans la même famille, Je ferai tout d'abord remarquer que je n'ai trouvé dans la littérature que très peu de figures de Cocnomorpha medusula. Quoique ces espèces portent des noms différents :Gyrocarts oxyura, Melopides contorlus, Calecaria, ete). il s'agit toujours de Coenomorpha medusula plus où moins typiques. La figure classique, que Fon retrouve dans plusieurs des ouvrages fon- damentaux, BErscurr, Roux, ele. estcelle donnée par BLOCHMANX 1895, PI. 6, fig. 210). D'autres ont été publiées par GouxRer el _Rœser (IS86 el _KexT (ISS2:; celui-ci reproduit celles de Perry et d'Esernanp. Ce dernier, dans un travail que je n'ai malheureusement pas pu me procurer! décrilun Strombidium polymorplun qu'il considère comme la forme larvaire de Weto- pus, mais qui est sans doute une forme intermédiaire entre Melopus stomoides el Coenomorpha medusula. Voici maintenant ce que j'ai observé. Dans de nombreuses pêches, Fexamen des débris du fond ne nra livré qu'après plusieurs jours des Helopus sigmoides. Ces premiers individus élaient loujours lypiques, c'est-à-dire très peu lordus. Pen déduis que Les Infusoires absents les premiers jours se sont désenkvstés. Au bout de quelque lemps, de nombreuses formes l Osterprogramm der Realschule zu Coburg. 1862. FAUNE INEUSORIENNE 79 apparaissaient alors avec des degrés de torsion divers. Enfin, après un laps de temps plus ou moins long, les Cocnomorplha medusula “piques se développaient en grande quantité. Cet Infusoire esttrées variable de forme et de tulle. Les indi- vidus figurés par PERTY 6L BLOCHMANX ne présentent qu'un seul aiguillon postérieur. Dans Pindividu que jai représenté io, 21, la partie postérieure est munie de trois de ces prolongements : deux principaux lerminaux et un supplémentaire près de la bouche. A plusieurs reprises, j'ai pu assister à la torsion de Hetopus jusqu'à des stades très avancés, ne diflérant presque plus de Coenomorplia. Celle lorsion parait S'opérer lorsque Pinfusoire est enfermé entre des débris où légerement écrasé sous la lamelle de verre. Ce fait a déjà été noté par Roux (1901, p. 89). La lorsion Le se faitque dans la partie movenne de li rangée adorale : elle m'intéresse tout d'abord ni la bouche, ni Fextré- milé antérieure. Un certain nombre de figures de STEIX 1807, PI, 16, fig. 5-15 représentent des HWelopus à des degrés de Lorsion correspondant à peu près aux premiers de ces stades. La figure 25 est un Helopus que jai eu Poccasion d'observer. Il présentait tout d'abord un aiguillon allongé que Far vu se résorber progressivement jusqu'à disparition complète. Dans deux cas, j'ai pu observer, chez des He/opus en voie de torsion. une sorte de mue. La culicule se détache en emportantles cils, exceplé ceux de la rangée externe el ceux qui entourent la partie antérieure, nest pas possible d'aflirmer que le méme phéno- méne se reproduise dans lous les cas de torsion et de transfor- malion de Melopus en Cocnomorpha. Ces deux observations pourraient expliquer le fait qu'un WMelopus réguliérement eilié sur tout le corps peut donner naissance à une Cocnomorpha complétement glabre à Fexceplion dun rang ciliaire sur Le bord de la eloche, d'une rangée de membranelles adorales et dune ranvée ciliaire interne interadorale. I resterait encore à expliquer comment se forme, toujours par lorsion, léchancrure verticale qui. partant du pôle anté- rieur, descend le long du bord antérieur de ki eloche jusqu'à Rev STISSE DE Zo0r. 11.22 104: 7 s0 G. MERMOD l'endroit ou commence la zone adorale proprement dite. Je crois avoir saisi le processus de cette formation en comparant diffé- rents stades de lorsion chez des Cocnomorpha. Min de me rendre comple sil était possible d'obtenir la formation de l'échancrure verticale par torsion, jai eu recours à un moyen très simple. Avec de la cire à modeler, j'ai façonné grossière- ment un IMelopus. Puis progressivement, par torsion, j'ai repro- duit les formes intermédiaires jusqu'à celle qui est représen- Lée par la fig. 22. Dans ce stade, la partie antérieure en forme de cuiller correspond encore à la partie antérieure du Wetopus. n'en est plus de même chez Coenomorpha. \ quelque dis- lance du bord gauche de Ta partie en forme de cuiller, se forme une flexion. Par le fait de celte courbure, tout ce qui occupait précédemment le pôle antérieur se rabat en avant dans l’espace formé par sa concavité. De cette façon, e'est le bord antérieur du Welopus qui. en effectuant la torsion el le rabattement dé- crits plus haut, forme Féchancrure verticale si caractéristique chez Coenomorpha. Ce processus s'opère graduellement, et jai pu en saisir presque tous les stades. Ilest difficile à expliquer, mais il peul se reproduire expérimentalemént au moyen d’une substance plastique. Si nous admettons la forme définitive de Cocnomorpha comme élant expliquée, il reste encore à examiner ce que devient le re- bord de lacloche recouvrantles parties sous-jacentes.Le dessin de BLOCHMANX montre ce rebord portant extérieurement la rangée de longs cils externes eLen dessous la rangée adorale. Entre ce rebord et la partie sous-jacente, se trouve une profonde solution de continuité. Mes observations ne concordent pas avec celles de cel auteur. J'ai représenté fig. 21° une Coenomorpha d'une forme un peu spéciale ; elle montre clairement que le bord de fa cloche n'est pas profondément séparé des parties sous-jacentes, mais qu'il s'y soude complètement, produisant un repli en forme de goutlière renversée plus où moins accentuée. Chez cet indi- vidu. la goutlière est complètement étalée. On aperçoit alors sur le même plan la rangée externe, la rangée des membra- nelles adorales et la rangée interadorale. FAUNE INFUSORIENNE SI BLocumaxx, dans la figure qu'il donne, fait partir de Tongs cils de la lèvre gauche de léchanerure verticale. Mes observations m'ont montré ces cils implantés au fond de la lèvre droite, cé qui me semble du reste plus logique en admettant que Île bord droit de Féchanerure de Cocnomorpha est Phomologue du pôle antérieur de HWelopus. On sera tout naturellement amené à considérer les longs cils comme les homologues de ceux que lon rencontre à la partie antérieure des Hetopus, où ils sont parfois fort développés el assimilables à des soies tactiles. En alternance avec la rangée des membranelles adorales, se trouve un second rang de cils fins. J'ai désigné cette formation sous Le nom de « rangée ciliaire inter-adorale ». Difi- cile à observer sur les Coenomorpha normales, elle se voyait avec la plus grande facilité sur Pindividu représenté fig. 21. La lg. 20, montre une coupe idéale passant par le rebord de la cloche, destinée à faire comprendre les rapports de position des Lrois rangées ciliaires, ainsi que ceux du rebord de Ta cloche avec la partie sous-jacente. Une difficulté s'élève lorsque lon veut faire dériver Cocno- morpha de Metopus. C'est la grande différence de aille qui existe entre les individus normaux de la première el de la se- conde de ces espèces. En effet. alors que les etopus alteignent sœénéralement 120 # de long, les Coenomorplia varient entre 60 y et L10 y. Cette difficulté se résoudra facilement si Fon re- marque que, par lorsion, Melopus perd en longueur ce qu'il vaone en largeur. D'autre part, jai vu, dans une de mes pê- ches, des Helopus de deux dimensions très différentes, conrme S'il en existait deux races. Les uns étaient normaux 120% en moyenne, les autres beaucoup plus petits 40 à 80 y. Cette seconde race, pourrait parfaitement donner naissance par tor- sion aux Coenomorplha les plus petites. Pour trancher définitivement la question de lorigine de Coenomorpha medusula, faudrait, ainsi que le remarque ANDRE (1912, p. 112, note), arriver, par des cultures, à suivre métho- diquement les Hetopus elles Coenomorpha dans leurs transfor- malions. Malheureusement. lous mes essais sont restés absolu- 02 G. MERMOD ment sans résultat, bien qu'ils aient été faits dans les milieux qui donnent de bons résultats pour d'autres espèces (solution d'Alea carragen, Aoar, Semen evdonia, Semen psilli ; au bout de quelques heures, les Infusoires meurent invariablement Je ne crois pas que la division et la conjugaison de Cocno- morplia aient jamais été observées: ausst est-il possible que Fon se trouve en face d’une forme dérivant de Helopus el qui tend à devenir une espèce propre, sans pouvoir encore reproduire par conjugaison où division des individus semblables. J'ai, ainsi que DE FROMMENTEL (1874)- el JENNINGS (1904), essavé de reproduire sur le papier la marche de différents Infusoires. Pour un bon nombre qui se meuventavec rapidité, ilest presque impossible de suivre, au moyen de Ta chambre claire, le trajel de Porganisme sur le papier. Min d'obvier à cel inconvénient, j'ai transporté les Infusoires dans une solution faible de gomme adragante mélangée avec de encre de Chine. Après quelques lälonnements, je suis arrivé à obtenir la quan- lilé d'encre nécessaire. On voit alors linfusoire tracer dans la solution foncée une lione claire. Les arabesques décrites par cerlains Infusoires sont quelquefois d'un effet assez décoratif. C'est par ce procédé que j'ai obtenu la figure 25, qui représente le trajet effectué en quelques secondes par une Cocnomorpha medusula. Les mouvements de rotation de _Flinfusoire ne se faisant pas exactement autour de Faxe longitudinal, mais au- tour d'un axe idéal passant seulement par Fextrémité de Pai- œuillon, il en résulte, dans le dessin, des sinuosités placées alternativement à droite et à gauche de x ligne de progres- sion. Cette sinuosité est donc Findice d'une progression en spi- rale que j'ai figurée schématiquement dans la figure 24. L'aiguil- lon ne quille jamais la ligne générale de marche ligne noire continue ; e'est le pole antérieur de Pinfusoire qui déeritau- tour de cette lione fa spirale ligne poncluée. Conchophthirus déscophorus n. Sp: RTE Pts ie D Au mois de juin F910, une péche fuite dans le pelil marais à « FAUNE INEUSORIENNE S3 Equisetunr de Noirvaux na donné, mélangés à de la vase. un certain nombre de Pisidiun. Dans la plupart de ces Mollusques, j'ai trouvé un Infusorre parasite que j'ai d'abord identifié avec le Conchophthirus ano- dontae Ehrbe. Des péches faites plus tard au même endroit, en juillet 1910, puis souvent en 1911 et 1912, m'ont livré de ces Infusoires en très grand nombre. Ce matériel abondant nra permis de faire une étude suffisamment détaillée pour pouvoir légitimer la création d'une nouvelle espèce. C'est dans la cavité palléale du Mollusque que l'on rencontre le Conchophthirus discophorus, où bien encore entre Les Tamrelles branchiales. Une seule fois, j'ai trouvé en eXaminant une série de coupes à la parafline, un de ces Infusoires à Pintérieur de l'intestin et, dans un si bon état dé conservation, qu'il étant impossible de supposer une ingestion volontaire de a part du Pésidium. L'Anfusoire était parfaitement reconnaissable. et sa eulicule m'avait subi aucun changement. [est facile de s'assurer dans quel endroit Conchophthirus discophorus se lient de préférence chez son hôte. IFsufit pour cela de faire sauter, chez un Pésidiunr Vivant, au moven d'une aiwuille, un fragment d'une des valves. On aperçoit alors, par l'ouverture, sous la loupe, les Infusoires nageant dans la cavité palléale où rampant à la surface des branchies. Pour me rendre compte exactement de Fanalomie de Con- choplitlhirus. discophorus, Var eu recours surtout à des ob- servalions sur le vivant. en ajoutant à la goutte d'eau con- tenant Plnfusoire un peu d'une solution épaisse de gomme adragante où d'Aloa carrageen 1890. Enfin, pour saisir les détails de structure de la cuticule, jai fixé les Infusoires à acide osmique à Lo, où mieux encore avec une solution de bichro- male de polasse à 21/0. Des coupes en séries, praliquées sur des individus isolés, n'ont fourni des renseignements sur leur struc- Lure interne: elles étaient colorées, sur lame, par Le earmin boracique et léosine, D'autres séries de coupes, faites également sur des Pisidium décalcifiés. nr'ontorienté exactement sur Fha- bitat de Conchoplithirus discophorus à intérieur de leur hôte. z, SA G. MERMOD L'Infusoire présente un aspect différent lorsqu'il nage li- brement ou qu'il est arrêté. Dans le premier cas, on s'aper- coit immédiatement qu'il ne s'agit ni de Conchophthirus ano- dontae, ni de C. curtus Eng. 1889, tandis que dans le second on peut à un faible grossissement le confondre avec lune ou l’autre de ces espèces. Passons à la description de Pinfusoire. La forme générale du corps est un ovoïde arrondi plus lar- gement en avant qu'en arrière: réculier du côté droit, il est aplati el tronqué sur le côté gauche, antérieurement. La taille est très variable. Voici les mesures prises chez 12 individus fixés aux vapeurs d'acide osmique, la plus grande largeur se mesurant de l'extrémité du bec buceal au côté dorsal : Diamètre Longueur Largeur du macronueléus NME 117 L. O1 LL 20 ) 2. [14 » OL » 25 DAME De [14 » 102 » 99 ») /. 124 )) S9 ») = FN H2%6) 105 » 30 SALLE 1 DS 94 » 28 D! 12 » 92 » SL) » $ LS 97 » 25 SORA À 54 » HE » 10. S7 » iv So EE 105 » 7500 Sa 154 100 » the) L'examen de cette liste montre que les plus grands exem- plaires atteignent 127 » de long et 9,2 y de large, les plus petits 84 » de long et 71 2 de large. Il est intéressant de constater que les mesures les plus fortes indiquées ci-dessus ont élé observées sur des individus pêchés au mois de juillet, tandis que les plus {ubles (n° 9-12 l'ont été au commencement d'octobre. Mes observalions mont prouvé, ce qui est du reste tout à fait logique, que les plus gros Con- FAUNE INFUSORIENNE 5) chophthirus se rencontrent chez Les Pisidiunr alternant aussi la plus grande taille, et réciproquement. Ce qui avant tout distingue Finfusoire que je décris de ceux du même genre, cest la particularité qui lui a fait donner son nom, c'est-à-dire son disque adhésif. Cet appareil se présente sous forme d'une grande dépression en verre de montre occupant environ les deux tiers antérieurs du côté œauche. Ce disque adhésif se distingue nellement du reste du corps par sa structure, sa ciliation et les rapports de celle-ci avec celle du reste du corps. La dépression est limitée, sur lout son pourtour, par un rebord exhaussé. Tandis que ce rebord, dans la moitié antérieure du disque, est formé par un bourrelet plasmique homogène et refringent de 3» de large environ, contre lequel viennent buter de part et d'autre les lignes ciliaires, la moitié postérieure du disque est limitée par un petit exhaussement sur lequel les lignes ciliaires passent sans S'interrompre el s'incurvent en formant un areeaur. La structure de la surface du disque présente quelques par- Hicularités intéressantes. Test recouvert. ainsi que toute la surface du corps, par un double système de stries, Fun longi- tudinal et superliciel, Pautre transversal et à un niveau infé- rieur, formant un angle droit avec le premier. De ee fait, la cuticule du corps entier est recouverte dun réseau à mailles arrées. Celui-ci ne se voit très distinctement et facilement que sur le disque. C'est là que j'ai pu létudier au ‘moyen de lorts grossissements. Le premier système de stries s'aperçoit déjà avec un faible objecuf. Iest dirigé antéro-postérieurementet formé de lignes à peu près parallèles, dont le nombre, variable suivant la taille des individus, est de 40 à 50 pour un disque de 35 y de large. Ainsi quon peut le voir sur la figure 18, ce systéme com- imence sur le bord de Pexcavalion par des lignes très courtes. incurvées vers leur milieu et dont les extrémités viennent se terminer contre le bourrelet dont Far parlé plus haut. Les pre- mieres de ces Stries se trouvent à la hauteur de la bouche. A mesure que les suivantes sont situées de plus en plus vers le S0 G. MERMOD centre, elles se redressent. Celles du milieu sont à peu près recülignes, Dans Fautre moitié du disque, la flexion des lignes se faiten sens inverse. Le second système de stries coupe le premier à angle droit. Ia ceci de particulier, qu'il se trouve à un niveau un peu infé- rieur, ce qui fail que, lorsque lPon met au point avec un fort grossissement sur Fun on ne peut apercevoir Pautre. Au milieu des mailles carrées du réseau, on apercoil un peut point réfringent. C'est le point d'insertion d'un cil. Le revè- tement ciliaire du disque présente également quelques parti- cularités. Sur le bord interne du bourrelet et du petit exhaus- sement dont jai parlé plus haut, est attachée une couronne de longs et forts cils qui battent par intermittence. Is sont suffi- samment longs pour dépasser le bord de Finfusoire On aperçoit alors avec netlelé, surce bord, une succession de petites vagues se propageant d’un des pôles vers Fautre avec une grande régu- larité. Ce phénomene bien connu s'observe chez les Rotateurs el d'autres Infusoires voisins des Conchoplithirus, Plagiotoma, Nycloterus, etes la été figuré eLexpliqué par Dusarpix (SAT, p. 980, pl. 19, par VervoRx let par d’autres auteurs. A la surface du disque el spécialementà son centre, le mou- vement ciliaire est très violent et tourbillonnaire. Comme il se produit par intervalles irréguliers, exactement au-dessus de endroit où devrait, d'après le dessin de Btrscuzr, se trouver le pharvnx, j'ai pendant longtemps considéré ces cils comme intra- pharvngiens. Le travail de ScntrerG (IS89) a confirmé ce que javais déjà vu sur le Conchophthirus anodontae et discophorus : jamais Le pharvnx n'est visible, excepté pendant Fingestion d'ali- ments. Quelle est la fonction du disque ? n'est pas dificile de s'en rendre compte. Avant même d'avoir aperçu cel appareil, Fétais persuadé que Pinfusoire devait posséder un moyen de fixation quelconque. En effet, lorsque, après avoir ouvert un Prstdium infesté, on en voit sortir Les Conchoplithirus, on est frappé de Traité de physiologie (trad, sur la 2me édit. allem.), p. 278. FAUNE INEUCSORTENNE S7 les voir, après avoir nagé un instant, se laisser choir au fond du récipient el v rester sans mouvements apparents. En regardant de plus près, ou en agilant un peu le liquide, on s'aperçoit que les Infusoires sont parfaitement vivants. Sion les dérange au moyen d'une aiguille, par exemple, ils recommencent à nager en cercle pour s immobiliser de nouveauun instantapres. Essare- on d'aspirer un de ces Infusoires, au moyen d'une pipelle, on sera surpris de voir qu'il résiste aux succions les plus énergi- ques : il sera même impossible de Te prendre sans Favoir au préalable décollé avec une aiguille où un instrument quelcon- que. I va pourtant une condition pour que Finfusoire puisse véritablement se fixer: il faut qu'il soil couché sur son côté gauche, c'est-à-dire sur celui qui posséde Fappareil fixateur. Une autre remarque qui rend assez incompréhensible Fa facon dont le disque fonctionne est la suivante. L'Infusoire tout en élant absolument insaisissable par succion n'en continue pas moins à se déplacer lentement. Ce fait rend impossible la com- paraison du disque adhésif de Conchophthirus discophorus avec une ventouse ordinaire, La fonction doit donc être plus com- plexe. Sans avoir résolu la question, jai pourtant fait quelques expériences qui sont de nalure à donner des indices sur Ta fa- con dont doit fonctionner Pappareil fixateur de Fnfusoire. Jai lransporté des Conchophthirus discophorus dans une solution très faible d'encre de Chine ; au bout d'un instant trés court, alors que tout le reste du corps était absolument indemne, il s'était formé, surles cils du disque. un revétementde particules d'encre de Chine extrêmement caractéristique, formant une véritable couronne sur le côté gauche de linfusoire. Au milieu de cette couronne, les cils qui effectuent le mouvement tourbillonnaire décrit plus haut avaient également agglutiné de nombreuses particules d'encre. D'après la remarque qui précède, je suppose que les cils du disque, au moyen d'une sécrétion visqueuse qui leur est spéciale, servent à lnfusoire à s'accoler sur les bran- chies de leur hôte et à résister au courant d'eau qui tendrait à les rejeter au dehors. La sécrétion d'une substance filante, chez un Infusoire. n'est 55 SG. MERMOD pas quelque chose de nouveau. FAuré-Fremter 1910 a décrit. des formations de ce genre chez de nombreuses espèces, entre autres chez Strobilidium gyrans Stokes. Ilest à remarquer que plusieurs Infusoires parasites où com- mensaux possèdent aussi, à un degré plus où moins grand, la faculté de se fixer à une surlace. Je citerai par exemple le Nyc- loterus cordiformis de la Grenouille. Chez cette espèce, cette propriété est même si développée qu'elle subsiste même après la mort brusque. On peut se servir de ce moyen pour faire des préparalions de cel Infusoire par frottis (ANDRE. La ciliation du reste du corps ne montre rien de particu- culier. Les lignes ciliaires du disque correspondent exacte- ment à celles du corps. Dans la partie antérieure, le bourrelet présente une solution de continuité. Les rangées ciliaires du disque, tout en correspondant à celles du corps, forment avec elles un angle plus où moins aigu suivant les endroits. Par contre, ainsi que je Pai déjà dit, les lignes ciliaires se conti- nuent dans la partie postérieure en formant sur lexhaussement une petite courbure en arceau. Sur le bec oral, la striation arrive perpendiculairement par rapport au grand axe du corps, puis, les lignes s'incurvent, contournent la bouche et deviennent parallèles à ce même axe. La bouche ne montre aucune différence avec celle de Con- chophthirus anodontae ; elle s'ouvre au fond d'une fossette péribuccale profonde et s'ouvre dans un pharvnx qui, s'ilexiste, ne s'ouvre qu'au moment de lingestion des aliments. Je n'ai jamais pu observer ce dernier phénomène. Des cils plus forts sont implantés autour et dans la cavité buccale. Celle-ci n'est séparée du bourrelet du disque, sur le côté gauche, que par une mince lame de protoplasma. Le ma- cronucléus est gros, sphérique, il peut occuper toutes les posi- ions dans Fintérieur du corps. IPest le plus souvent situé dans la moilié postérieure. Je n'ai jamais vu de micronovaux. La vacuole contractile est en dessous de la bouche et non loin d'elle. FAUNE INFUSORIENNE 51) L'endoplasma est de couleur grisätre, quelquefois même foncé, On voil quelques vacuoles digestives mal délimitées et de formes irrégulieres. Elles ont Faspect d'un bovau proto- plasmique. Ces formations prennent le bleu de méthvlène ettes autres colorants spécifiques de la mucine avec une grande inten- sité. Ce sont sans doute des cils vibratiles des branchies du Pisidium agglutinés dans du mucus. Ces deux éléments forment probablement la nourriture exclusive du Conchophthirus disco- phorus. Les mouvements sont lents, avec rotation autour de Faxe lon- œitudinal:; ou bien ce sont des glissements sur un des côtés du corps. Dans le premier cas, Pnfusoire décrit des courbes et des arabesques variées. J'ai observé fréquemment a division: elle ne montre rien de particulier. Par contre je n'ai jamais vu de conjugaison. Chez de gros Pisidium, le nombre des Infusoires pouvait alteindre une quinzaine. Je n'ai jamais trouvé de Conchoplhthirus discophorus que du mois d'avril au mois d'octobre. En hiver, Pélang étaitcomplète- ment recouvert de glace et de neige. Les Pisidium se retiraient dans la vase du fond; jen ai examinés un grand nombre, jamais je n'ai pu découvrir de Concoplthirus. ar contre, lorsqu'on conserve, en hiver, à la température du laboratoire, des Pistdiunr pris en été, les Infusoires restent par- failement vivants. Ilest done probable que le parasite S'enkyste à l'arrivée de la mauvaise saison. Sans ce phénomène, la dispa riion des Conchophthirus pendant Phiver resterait complète ment inexplicable. Je me hâte d'ajouter que je n'ai jamais réussi à trouver des kystes qui puissent ètre attribués à l'Infusoire qui nous occupe. Seuls, les Pisidium provenant de létang de Noirvaux n'ont fourni des Conchophthirus discophorus. Far pourtant examine un grand nombre de Pisidiunr provenant des étangs des envi- rons de Sainte-Croix, de Genève et du fond du lac Léman dragages faits à bord de Fe Edouard-Claparede », pareM Ale Prof aiTuxe: 90 G. MERMOD Diagnose. Spécifique 2 Corps ovale à section transversale ellipüque, arrondi régulièrement aux deux extrémités. Côté droit très bombé. Côté gauche aplati el tronqué obliquement sur Les deux liers antérieurs. Celle troncalure est occupée par une dépression circulaire en forme de verre de montre, le dis- que adhésif. Disque adhésif bordé, dans sa moilié antérieure, par un bour- relet saillant, dans sa moitié postérieure par un petit exhausse- ment sur lequel passent sans interruplüion les lignes ciliaires. La bouche s'ouvre au fond d'une fossette préorale ; elle est largement ouverte el donne dans un pharvnx ordinairement invisible, La ciliation est uniforme sur tout le corps. Les cils prennent naissance dans des rangées ciliaires longitudinales qui sont coupées à angle droit par une strialion transversale délerminant un réseau à mailles carrées. Sur tout le pourtour du disque ét'autour de la bouche 11 va des cils plus longs. Les cils de lintérieur et du bord du disque secrètent probablement une maliére visqueuse servant à la fixation. Macronucléus sphérique où ovoïde, de position variable. Va- cuole contractile dans li moitié postérieure du corps près de la bouche. Faille : 92-127 y de long, 71-84 » de large. Nourriture: Cils branchiaux et tmueus du Pisidium. Habitat: Cavité paléale et branchies de Pisidiunr. Mouvements lents avec rotations autour de Paxe longitudinal, ou bien glissements très lents sur un des côtés du COrpPS. Uroleptus piscis Ehrenberg var. zinor n. var. Tandis que Roux, KExT, ele, fontosciller la taille d'Uroleptus piseis entre 600-800 y, les individus que j'ai rencontrés mont jamais dépassé 208 y pour La longueur et 65 4 pour la largeur. A part les dimensions, cet Infusoire, dans les environs de Sainte-Croix, était exactement semblable à ceux qui ont été décrits par STEIX, KEXT, BLOCHMANX, ROUX eU ANDRE. STORES (IS8S, p. 286 à créé une espece d’lroleplus longi- FAUNE INEUSORIENNE 1 caudalus dont SCHEWIARKROFE à établi la synonyvmie avec PT prs- cts. L'espece de Srokes alous les caracteres d'E piseis, moins toutefois les dimensions qui sont de 212 % pour la longueur, done presque exactement les mèmes que celles des individus que je signale. En outre, pour son Uroleplus longicaudatus, SrokEes indique comme habitat les eaux marécageuses avec des Sphagnum. Quoique j'aie trouve fréquemment FÜroleplus piseis Var. nt nor dans les tourbières, nv est pas exclusivement continé, des pêches en marais sans Sphagnunt me Favant Hivré également. Epistylis lacustris Imhof. À propos de cette espece, que ju loujours trouvée lixée sur des Cyclops, je voudrais faire remarquer que jusqu'à pré- sent, en Suisse du moins, elle n'avait pas encore été observée ailleurs que dans des lacs. est intéressant de constater que les tourbières, avec leurs eaux acides et difficilement putres- cibles, peuvent fournir à des Infusoires, adaptés ordinairement à la vie dans les grands bassins, des conditions sinon identiques du moins suffisamment semblables pour leur permettre de sy maintenir. Une fois pourtant, jaitrouvé, dans une pèche prove- nant d'un étang non tourbeux, FÆpistylis lacustris sa trés rapidement disparu. Opercularia lichtensteint Stein. Fig. 26, 27, 28. Dans le ruisseau de Noirvaux, en janvier 1912 60 omars 1915, avant péché un très grand nombre de larves de Chironomus, je fus SUrpris de voir les têtes de ces Arthropodes reCOUYertIes par de grandes colonies d'Opercularia lichtensternr. Les seules diagnoses el dessins que Fate pu me procurer sont ceux de KENT ISS2, p.712, Avant eu à ma disposition un tres grand nombre d'exemplaires, Fat pu faire quelques observa- Lions originales sur ceUnfusoire qui, si jen juge par les don- nées de KENTr, esUimparfattement connu. Je n'ai pien à ajouter sur la structure du disque. Par contre, 92 G. MERMOD le savant anglais ne donne pas d'indications relatives à la euti- cule. Celle-ci, d'apres mes observations, est striée, 1lest vrai avec une extrème finesse, mais pourtant avec une grande net- teté., ITest probable que celte strialion a passé inapercçue, comme ce fut le cas pendant longtemps pour Forticella nebulifera, à cause de sa finesse. Le point d'attache de Fanimal avec sa ge est très élargi; il prend Ta forme d’un petit ealice dentelé sur Les bords, dans lequel le corps de linfusoire estenchassé. Les ramilications de x tige sont larges etles intervalles entre elles sont courts et massifs. KENT dit que les colonies sont formées d'individus peu nombreux. Mes observations ne confirment pas ce point, Jai trouvé des colonies comprenant jusqu'à trente individus, serrés les uns contre les autres. Ce fail est corroboré par les observalions d'ANDRÉ, qui à trouvé en même temps que moi, sur des larves de Chironomus provenant du lac Léman, de nombreuses colonies d'Opercularia lichtensteint. La Uige est régulièrement striée longitudinalementet présente des plis transversaux nombreux et irréguliers (fig. 26 et 28. Le macronucléus est sphérique, iloccupe le milieu du corps. La vacuole contractile est antérieure et normale. A la partie postérieure du corps, on remarque de nombreuses vranulations foncées. Cet amas à été également figuré dans le dessin de KExT 1882. J'ai eu la chance d'assister au commencement de la conjugai- son d'Opercularia lichtensteint. Le microgamètre présente une structure assez bizarre Mig. 27, rappelant un peu par sa forme extérieure une Trichodina. Sa partie antérieure, com- prenant Le péristome, esl complètement conbracteée, Par contre, 1 parlie postérieure reste très élargie: on aperçoit la couronne de cils postérieurs fixée sur un bourrelet hyalin. Au milieu du cercle formé par ce bourrelet, se trouve un appareil dont je ne suis pas arrivé à comprendre la signification exacte. C'est une sorte de cerele assez semblable à une roue munie de rayons. Je suppose qu'il S'agit à d'un reste de l'appareil qui fixe le. FAUNE INFUSORIENNE 95 Péritriche à son pédoncule. Le macronueléus est gros el sphéri- que: je Pat vu accompagné de deux micronueléus. J'ai essavé de représenter fig. 26 une colonie montrant quelques individus en partie contractés : on remarquera des bourrelets formant une sorte d'étoile plus ou moins réguliere à la partie antérieure. Un fragment de tige montrantles stries lon- giludinales et les plis transversaux estreprésentée par la fie. 28. Vaginicola longicollis Kent var. reflera n. var. Fig: 29 et 30. ANDRE (1912, p. 188) signale, d'après mes données, la pré- sence de Faginicola longicollis dans les environs de Sainte- Croix. Au moment où je lui faisais part de mes observations IOLL, je pensais déjà qu'il s'agissait d’une variété un peu différente, par la coque du moins, de celle qui est représen- tée dans Bürsenri (912, pl 75, fig. 4 het se rapprochant plutôt de la lgure de Kexr (1882, pl. 40, fig. 35). Actuellement, je vois qu'il est impossible de conserver la Faginicola observée dans Pespece tvpe longicollis, etqu'ilest nécessaire, afin d'éviter de fâcheuses confusions, d'en faire une variété reflexa. Elle est sans doute voisine de la PF. longicollis mais se rapproche par d'autres caractères de la F. bütschli Nüsslin (1884. Voici quels sont les caractères distinctuifs de celte variété : Coque ovale, presque aussi longue que large, la face fixatrice aplatie, la face libre régulièrement bombée, Coque lisse, d'un jaune pâle chez les jeunes individus, devenant jaune foncé ou méme brune chez les individus âgés, se recouvrant d'une véri- able mosaïque de Diatomées. Partie antérieure terminée en un col court, réfléchi à angle droit, élargi à son extrémité par une grande ouverture, le plus souvent bilobée (en forme de 8). Chez les individus très jeunes, le col n'existe pas: Finfusoire res- semble alors à Faginicola decumbens. La partie postérieure de la coque arrondie n'a pas de prolongements latéraux en forme de quille c'est ce qui la différencie de la coque de Faginicola bütschli Nüsslin. Le corps à l'état de contraction occupe une grande parie de 9 G. MERMOD la coque à laquelle il est fixé par sa partie postérieure. Dans la majorité des cas, les coques renferment deux individus: En extension, l'animal émerge d'une quantité équivalente à la moilié où aux deux tiers de la longueur de la coque, Le corps est lisse, il présente sa plus grande largeur au péristome else rélrécil insensiblement jusqu'à son point d'attache à la coque. Le disque est st oblique que Pinfusoire en paraitcomme coilte d’un capuchon. Le bord péristomien largement'ouvert ne se renverse pas. La bouche etle vestibule sont bien développés. Le pharynx se divise en deux parties. L'une, la plus grosse, ciliée à son intérieur, se prolonge à peu près aux deux tiers de la longueur du corps. C'est la bifurcalion qui sert au passage de la nourriture. L'autre, x plus petite, est grèle, plus courte el descend verticalement. Elle aboutit à la vacuole contractile et lui sert de canal excréleur. Le macronucléus esten longue bande arquée : il se replie lors de la contraction de lnfusoire, L'endoplasme ainsi que lectoplasme sont tres peu œranuleux : on n'apercoit que peu de vacuoles digestives. La nourriture se compose surtout de particules tres fines el probablement de Bactéries. Ainsi que je Fai indiqué plus haut, lv a presque toujours deux individus dans une même coque: je n'ai jamais pu assister à la sortie de Fun d'eux. La reproduction doit être rapide. Les indi- vidus se trouvant sur une même coquille de Planorbe où de Pisidie étaient quelquefois extrêmement abondants. De nom- breuses coques étaient complètement vides. Une seule fois J'ai rencontré, en janvier 913 ‘loujours provenant du même en- droit, de ces Faginicola ixées sur des feuilles de Mousses. Je n'ai jamais observé de Zoochlorelles dans le corps des individus. Voici alin d'indiquer les proportions des différentes parties de linfusoire, quelques mesures prises sur un individu : Longueur de la coque 150 y. Largeur de Ta coque 110 . Longueur de la partie de Finfusoire sortant de ltcoque 77 p. FAUNE INEUSORIENNE 95 Largeur du péristome 958 1. Larseur en arrière du péristome 25 w. Longueur totale, coque eUcorps dilaté, 220 w. Diagnose spécifique : Coque lagéniforme, jaune elure ou brune, prolongée en un col s'élevant à angle droil et possédant une ouverture très grande, évasée et ordinairement bilobée. Chez les très jeunes individus le col n'est pas encore développé. A l'état d'extension, le corps sort du Uiers ou de la moitié de sa longueur de la coque. Disque ciliaire très oblique. Bord péris- lonien non renversé. Corps lisse. Vestibule divisé en deux parties, l'une formant le pharvnx, Fautre le canal de la vacuole contractile. Vacuole contractile normale. Macronueléus en longue bande arquée aux extrémités. Nourriture très fine, Champignons et Bactéries. Longueur de la coque 80-150 y. largeur 71-110 y. Longueur de Pindividu complétement étalé jusqu'à 220 y. CONCLUSIONS Existe-t1l une faune infusorienne des tourbières ? C'est la question que je me suis posée au commencement de ce travail. Avant de répondre. je vais brièvement faire lhistorique de la question. Les observations relatives aux Infusoires des tourbières sont peu nombreuses ; les plus anciennes remontent à EHRENBERG, puis viennent CLAPAREDE et LACHMANN, STEIN, STOkES, KENT et en- fin, plus récemment, Goper, DALLA TORRE, SCHLENKER et KLEIBER. Nous allons examiner les données de ces différents observa- leurs et nous verrons que, dans la plupart des cas, elles se contredisent. STEIN 1859, 1867) indique cinq formes qu'il a observées dans les tourbières de Niemegk : Bursaria truncatella OF. M. Opisthodon niemeccensis St. Uroleptus violaceus SE, Uroleptus raltulus SE, Urostyla grandis SU Dans mes pêches, J'ai trouvé deux de ces espèces, Bursarta truncatella el Uroleptus rattulus dans des stations non tourbeu- ses, Des trois autres : 1° Opisthodon niemeccensis, forme bizarre REV. SUISSE DE Zook. A. 22. 191%. à 96 G. MERMOD décrite par Sreix 1859, p. 115, pl L'est Finfusoire qui peut être considérée avec le plus de raison comme forme caractéristique des vases tourbeuses. Outre STEIX, d'autres auteurs le citent comme se développant de préférence dans la tourbe, entre autres SCHEWIAKOFF (1896), SCHLENKkER (1908, DaLLA Torre (1891. Toutes les recherches que j'ai faites sont restées sans résultats. 2° Uroleplus violaceus wa pas été signalé en Suisse : par con- tre, il est indiqué dans KexT 1S82, p. 781 comme habitant les eaux douces, sans indications spéciales. DAzLA Torre IST, p. 206 l'a trouvé au Lansersee Tyrol : enfin SCnLExKER 1908 le signale dans les tourbieres de Schwenningen. 3° Urostyla vtridis, : décrit par Sreix (1859, p: 206,» plus; Hg. 13,14, a élé rencorttré dans un très grand nombre de stations non lourbeuses el par SCHLENKER à Schwenningen. Je n'ai pas pu l’'observer pendant mes recherches. ÉHRENBERG 1838, puis CLAPAREDE el LACHMANN 1858; ont dé- ecrit comme provenant des marais à Sphagnum des environs de Berlin, le Sentor niger. Quoiqu'il ait été observé en très grande abondance par K£ieiser (1911 el par SCHLENKER (1908 dans des lourbières, il nv est pas confiné, car on le trouve indiqué dans un grand nombre de localités ou Les Sphagnium Font complete- ment défaut. Une autre espece, Gerda glans, lrouvée par CLAPAREDE el LACHMANNX IS5S dans les tourbières des environs de Berlin, est généralement désignée comme espece caractéristique des marais à Sphaignes, DAzLA Torre 1891 la rencontrée en abon- dance dans le Lansersee et dans les tourbières de Seefeld Fvrol. Ni SCHLENKER, ni moi ne l'avons observée: par contre, elle à élé trouvée par CArTaxEo dans le lie de Como voir ANDRE 1912, p.156): Voici maintenant les espèces que STokEs indique comme se lrouvant dans les eaux douces contenant des Sphagnum > Ürotricha platystoma Siokes 188$, fig. 156 = Urotricha fareta C1 et L. 1 Nous donnons pour Îles espèces de Srores la synonvmice établie par SCHEWIAKOFEF (1893). FAUNE INFUSORIENNE 07 Perisptra strephosoma Siokes !(p. 156 2 Perispira ovum SU Colpoda depressa Siokes p.158. Loxopliyllunr vorax Slokes p.169, Leucophrys emarginala Siokes p.200. Balantlozoon agile Stokes lie. 213. Cotliurnta bipartita Siokes p.258. Hemicycliostyla Sphagnt Siokes p.276 = Urostyla grandis Se P. 185). Henicycliostyla trichota Siokes p.277 = Urostyla grandis (p. 1551. Urostyla caudata Siokes p.277 Urostyla grandis pis: Urostyla grandis SU (p. 277. Holosticha stmilis Siokes p.280 = Anplhisia multiseta Stein p. 155). Holosticha caudata S\okes _ p. 294) — Amplista? p.185. Uroleptus lémnetis Stokes p. 281. Uroleplus Ssphagnt Stokes p. 284 — Urolepltus violaceus St p. 185). Uroleplus longicaudatus Siokes p.286 Uroleplus pisers Ehrbe. p. 185. Platytrichotus optthobolus Stokes p.287 = Uroleplus nrus- culus Ehrbe. p. 185. 'armicesespeces, aucune de celles considérées comme svno- nvmes par SCHEWIAKOFF ([S935, ne sont exclusives aux tour- bières. Pour les autres, qui n'ont pour la plupart jamais été retrouvées, le doute persiste. On pourra voir par le tableau comparatif ci-dessous, que mes recherches ne parlent pas en faveur d'une localisation de faune infusorienne dans les tourbières. Cependant, les condi- Uons de vie très spéciales qu'y rencontrentles Protozoaires ont eu pour effet de produire parmi eux une sélection. En effet. en examinant pendant une cerlaine période différentes eaux con- tenant des Infusoires, on ne tarde pas à S'apercevoir quil est Le chiffre renvoyant à la liste bibliographique, pour Les travaux de Srokes el SCHEWIAKOFF, nest indiqué qu'une fois. DEvroSusse pr Zoom" 22. 1914: sf JS G. MERMOD possible d'en faire un certain nombre de catégories distinetes d'apres leur habitat. l° Ceux qui supportent les eaux putréfiées où même s'y déve- loppent avec prédilection, parce qu'ils y trouvent leur nourri- Lure prélérée, Celle catégorie, très nombreuse, est représentée par une grande quantité d'espèces. Pour un certain nombre d'entre elles, une eau très putride, exhalant parfois une forte odeur d'hydrogene sulfuré, semble mème être une condition indispensable à leur développement. Ces Infusoires étaient presque completement absents des tourbieres. 2° Ceux qui s'adaptent aussi bien à la vie dans Peau pure que dans Peau putride. L'examen du tableau comparatif mon- trera que ces Infusoires se rencontrent dans presque toutes les localités. J2-Ceux qui ne supportent que l'eau pure, peu chargée de Bactéries. C'est celle faune qui se développe le plus abondam- ment dans les tourbières, dont les eaux, par le fait de leur acidité, sont extrêmement lentes à se putréfier. En effet, ilest possible de conserver de Feau de tourbière pendant des se- maines, des mois même, sans qu'elle ait perdu de sa limpidité primitive. Ces derniers Infusoires se sont également multipliés dans les Mousses, les étangs non tourbeux, les eaux courantes. avant qu'ils fussentenvahis par la putréfaction. En résumé. la faune infusorienne des tourbières des envi- rons de Sainte-Croix est formée : Lo Par Les especes se développant exclusivement dans Les eaux pures. 2 Par les espèces s'adaptant indistinctement à tous les régi- nies, les espèces carnassières S'atlaquant aux autres Infusoires ou aux Rolaleurs mème el celles se nourrissant de Bactéries, Champignons, Algues et Flagellés. Celle faune, quoique riche, ne m'a pas livré un nombre aussi considérable d'espèces que celle des environs de Geneve étu- diée par Roux, ou celle des tourbières de PAllemagne du Sud étudiée par SCHLENKER. FAUNE INFUSORIENNE 99 Liste comparative des espèces trouvées par Roux. Mermod, Schlenker, Thiébaud, Godet et Dalla Torre. l Dalla Torre Bassins non tourh.\ I —) Mermod Eaux courantes ESPÈCES Bassins non tourb | Tourbiéres Tourbières Mousses à 2 OS EE ME DAT Re Le de ce HoLorricHes. 1. ÆHolophrya simplex Schew. 2, Holophrra ovum Ehrbg. 3. Holophrya discolor Ehrbg. 5. Urotricha farcta CE. et L. 5. Urotricha lagenula Ehrbg. ». Urotricha globosa Schew. Enchelys puppa O.-F. M. S. ÆEnchelys farcimen O.-F. M. 9. Ænchelys arcuata CT et L. 10, Spathidium spatula OF. 11. Lagynus elegans Eng. . Perispira ovum SL. Trachellophyllum apiculatum Perty. Trachellophytlum pusillum CI. et L. Phyalina vermicularis (?) Ehrbg. 16. Lacrymaria olor O.-F. M. 17. Lacrymarix coronata CI. et Ib 18. Lacrymaria coronata var. aquae dulcis KR. 19. Lacrymaria lagenula CL. et L. 20. Vasicola ciliata Yatem (?) Actinobolus radians St. Prorodon niveus Ehrbg. Prorodon armatus CT. et L. Prorodon farctus CI. et L. 5. Prorodon teres Ehrbe. . Prorodon taeniatus Blochm. 27. Prorodon grisaeus CL et 15: 28. Prorodon mutans n. Sp. 29. Chaenia crassa Maskell 30. Plagiopogon coleps EFhrbg. SL: Coleps hirtus O.-F. M. . Coleps uncinatus CIF CHE Coleps amphacanthus Ehrbe. Dinophrya lieberkühnr Bür. Didinium nasutum O.-F. M. 36. Didinium balbiani Bit. 7. Mesodinium acarus SL. 8. Askenasia elegans Blochm. 9. Amplhileptus carchesi St 10. {mphileptus carchest Var. major n. var. je | [+++ +HHET++ DE ++++ | . 1 l . _ | | | | | DEAN EIRE ET FT) res ed | | | | | | | | [HEURE ETETEI+E++ | | A me mL iv Ce | | LITE+r I 1 de +++ BTA El [il | 15 | | FHI+II+ | | | | IHE++I+i +++) | | Fe] EE | | | | | | A 8m re AA me 91 DA | li Fe | || MESEN 100 G. MERMOD ï=) 2 | © = — = |; EN Le = 2 D L'ÉEIERES = = CNE NE = © © MS IC «| pm = = = |r" EN [= = A = |© =. | RES 2e | ESPÈCES s El LE! = = = S =) CA EAN EE z |= ‘= | = |= 2 -© | =! = = EN RS — EN NN ENS Eh nn =|21S12£ = AIRE = SNL s|g|£atula From Cothurniopsis vaga Schrank Lagenoplrys labiata Siokes Lagenophrys vaginicola SE. La genophr VS am pulla SUE Vaginicola longicolis Kent var. reflexa n. sp. l'aginicola grandis Perty Espèces el fIndiqué par Forkr dans le 2 Les Cothurnia decumbens et dilatata sont indiquées dans Dix Tonre sous le nom de ?laty- LUE decumbens et Plarycola dilatata. variétés, dont Lac de Joux (Jura vaudois). LH +++ | = Pa = = cb) 7. Re. A = A RENE) en PE LM RCA Rp RME CS UNE No > | a MRENIEUrS= = =! ; = 5 |Z1£1S É LISE Lo = Schleuker Thiébaud Godet __—… Tourbières | { Dalla Torre. 1 Bassins non tourb. ++ +++ RS La 21 PE See a enr AU + | +++ | le | sl-2l58l25 S | +II+II++I+HI ++ +++) | RE ll 5 Les Cothurnia pusilla el aflinis sont indiquées dans DaLLA Tonnr sous le nom de Pyæicola Dette et l'yxicola aflinis. 4 Indiqué dans Dacia Tonne sous le nom de Thuricola valvata. FAUNE INFUSORIENNE 103 Ces tableaux mettent en évidence : l Les rapports entre la faune infusorienne du haut Jura, à une altitude supérieure à 1000 mètres, etcelle d'une partie de la plaine suisse (Roux 1901. 2% Les différences existant entre La faune des Infusoires du Jura, et plus spécialement de ses marais tourbeux, et celle des tourbières du sud de FAllemagne étudiées par SCHLENKER 1908. 3" Les points de contact entre des faunes infusoriennes ju- rassiennes el alpines comprenant toutes deux des stations tourbeuses. C'est parce que le travail de DazLza Torre (1891: contient des indications sur des régions tourbeuses alpines que je Fai pris en considération dans mon tableau, plutôt que les nombreuses observalions faites dans les pes suisses par Iuuor, Perry et d'autres. Il sera du reste facile d'établir une comparaison entre les recherches de ces observateurs et les miennes en consultant le catalogue d'AXbRE 1912. Ain d'indiquer les quelques données que Fon possédait sur la faune Infusorienne non lourbeuse du haut Jura nous avons consacré une colonne à TnikBaup 1906% 60 1906! et à GopET 1900 et 1901. I va sans dire que ce tableau, dressé d'après des listes forcément incompletes, ne peut avoir qu'une valeur relative. L'établissement de Ta liste d'une faune infusorienne com- plete esCune œuvre de longue haleine, méme pour une contrée de peu d'étendue., En effet, comme le fait remarquer SCHEWTA- Korr (1893, les observations dépendent en grande partie du hasard. Telle pêche, faite à un moment et à un endroit don- nés, est nulle comme résultats, tandis que telle autre, faite au mème endroit mais à quelque temps d'intervalle, fournit à lob- servaleur une foule de renseignements intéressants. De cette facon, le seul moyen d'arriver à quelque précision, c'est de répéter un très grand nombre de fois les observations aux mêmes endroits el à des époques diverses. Voici maintenant quelques chiffres qui ressortent de examen du tableau comparalif ci-dessus : 106 G. MERMOD Espèces el variétés observées par : Roux Mermod Nehlenker Thiébaud Godet Dalla Torre Holotriches 79 DS GE 6 5 38 Hétérotriches F5 12 17 2 | 10 Oligotriches 5 à 5) I () ñ Hypotriches 23 14 23 d (] 21 Péritriches Al 2 25 10 | 38 Espèces eL variétés observées dans les tourbieres par : Mermod Nchleuker Godet Dalla Torre Holotriches 38 52 a 16 Hétérotriches 10 17 ( 2 Oligotriches 3 3 (D ( Hypotriches 10 2, () 5 Pérutriches 11 25 Î 6 Mo NEED 120 6 30 Sur les 72 espèces el variélés rencontrées dans les tourbières voici maintenant la liste de celles que je n'ai trouvées que dans ce nuilieu : Holophrya ovum, Holophrya discolor, Urotricha lagenula, Peris- pira ovum, Lacrymarta coronata \ar. aquae dulcis, Lionotus lLamella, Lionotus diaphanus, Loxodes. rostrum, Glaucoma piriformis, Monochilum elongalum, Loxocephalus granulosus Ophryoglena citreum, Epalxis mirabilis, Lembadion bullinunr, Plagiopyla nasuta, Blepharisma undulans, Coenomorpha me- dusula, Spirostomum teres, Clymacostomunm virens, Stentor igneus, Stichotricha aculeata, Oxytricha fallax,Epluotes harpa, Vorticella mutans, Vorticella microstoma, Vorticella convalla- ria, Vorticella spectabilis, Carchesiun spectabile. En tout 28 espéces. Sur ce nombre nous allons voir que la grande ma- jorité ne peut pas être considérée comme élant spéciale à cet habitat. Holophrya ovum, Holophrya discolor, Urotricha lagenula sont des espèces décrites fréquemment dans toutes Les stations. . FAUNE INFUSORIENNE 107 C'est cerlainement un hasard si je ne les ai rencontrées que dans les marais tourbeux. Perisptra ovum est signalé dans des étangs sans désignations spéciales ; malgré cela, il peut être considéré comme habitant avec prédilection les marais à Sphagnum où STOkES et SCHLEN- KER l'ont trouvé: ce dernier auteur le désigne même comme « Moorform ». C'est également un simple hasard si je n'ai trouvé Lacry- maria corondata \ax. aquae dulers que dans les tourbières: ilen est de même pour Lionotus lamella, L. diaphanus, Loxrodes rostrum, Glaucoma pirifornmis, Spirostomunr leres. Ces der- nicres espèces préferent, 11 est vrai, les eaux claires, qui leur fournissent seules la nourriture à laquelle elles sont adaptées. (SCHEWIAKOFF 1893, p. 123. Monochilunm elongatum, par le fuit que je ne lai découvert que dans des vases ferrugineuses de la tourbiere de la Vracon- naz, peut êlre considéré comme Infusoire de tourbicres, tout au moins jusqu à ce qu'il ail été rencontré dans d'autres condi- lions. Loxocephalus granulosus parait habiter de préférence Les eaux marécageuses claires dans lesquelles se trouvent des plantes vivantes ; c'est dans ces conditions que je Fai trouvé et que le signalent Scnewrakorr 1896, p. 292 el Srokes ‘1888. p. 156). Ophryoglena citreunt n'estcertainement pas Spécial aux tour- bières, pas plus que Epalris mirabilis découvert et déerit par Roux 1901, p.63 comme provenant d'eaux stagnantes, limpides. Les Infusoires suivants demandent pour leur développement des eaux pures el trouvent par conséquent dans les tourbiéres un milieu favorable sans pour cela v être confinés exclusivement. Ce sont: Lembadion bullinum, Plagiopyla nasuta, Blepharisna undulans, Cocnomorpha medusula, Clymacostomunt virens ce dernier rencontré fréquemment dans le Léman par ANbRE, Stentor tgneus, Slichotricha aculeatas Oxytricha fallax, Eu- plotes harpu. Quant aux autres espèces, elles sont de celles qui s'adaptent OS G. MERMOD a tous les milieux, indisüinetement. Ce sont: Forticella nutans. l. microstoma, V. convallaria, V. spectabilis et Carchesium spectabile. De ce travail et de examen du tableau comparatif découle le fait suivant, relevé déjà par la plupart des auteurs qui se sont occupés de faunistique et de répartition des Protozoaires. Les infusoires ont une aire de répartition presque universelle. Grâce aux nombreux moyens qui servent à leur dissémination, le vententre autres, il n'est pas d'endroitls sur la surface de la lerre qu'ils ne puissent atteindre et où ils ne se développent, pourvu qu'ils y trouvent des conditions de vie favorables. Ces dernières sont principalement : la qualité de Peau, sa lempéralure, la présence de la nourriture à laquelle Pinfusoire est adapté. Tous ces facteurs, encore très mal connus, sont variables suivant les espèces. De tres nombreuses observations et_expériences, effectuées dans des conditions déterminées, permettront seules de résou- dre la question de la répartition eUde Ha formalion des faunes infusoriennes. INDEX "BIBLIOGRAPHIQUE" 1912. Axoné, E. /afusoires. Catalogue des Invertébres de la Suisse. Fase. 6, Geneve. ISO1. Bazmraxr, E.-G. Sur les régénérations successives du périslome comme caractère d'age chez les Stentor. Lool. Anz., Bd. 1#, p. 312-323. IS95. Brocauaxx, EF. Wicroskopische Thierwelt des Süsswasser. 1. Abth. Protozoa, 2. Aull., 8 pl. ISS9. Bürscnri, O. Bronn’s Klassen und Ordnungen des Thierreiches. Band 1; Protozoa. Abth.3, /afusoria. 7 Dans cet index j'ai indiqué exclusivement les travaux des auteurs que fai cités dans mon texte, plus un ou deux ouvrages consultés à plusieurs reprises, quoique non mentionnés dans les pages precédentes, 1908. ISS9. 1907. 1558. LSOI. LS96. LSAL. 1558. 1890. 1562. LSS2. 1900. 41906. L910. 1850. LS 7/4. 4900. 1901. FAUNE” INEUSORLENNE 10 Bropsky, À. Observations sur la structure intime de Frontonia leucas Ehrby. Rev.suisse Zool. Tome 16, p. 73-130, pl 2 et 3. Carraxeo, G. Note tassonomiche et biologiche sul Conchoph- - thirus anodontae Ehrbe. Rendiconti Istituto Lombarde 2. Mol92 pe tel: Cazkixs, G.-N. Parameciunr aureliu and Paramecium cauda- tum. Biol. Stud. Pupils of W.Z. Sedewick. CLavarEDe et Lacnuaxx. Ætudes sur les Infusoires el les Khyzo- podes. Geneve. Darsa Torre, v. KW. Studien über die Mikroskopische Thier- ele Tirols. 3. Theil: /afusoria Ciliata et Fentaculifera.Kerdi- mandeums Zeitschrift, Folge 3, Heft35, Innsbruck, p. 193-209. Derace et Hérouarn. 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N. — vacuole digestive. PLANCuE 2. 1. — Prorodon mutans n. Sp- (eo ia C. perib. — cils péribuceaux. 2. — Prorodon mutans n. sp. Vu par le pôle antérieur (gr. >< 1150). Ar. perib. — aire péribuceale glabre. ic. nee - Fc. ErG. Free: ic. E rc: ic. OS O. Qu DE 10. G. MERMOD Nassula rubens Pertx (or. > 3550. » Leplopharynx costatus n. gen. et sp. (gr. >< 1660. P:—=papille: Cr:=wrénelure Cr Cse—crenelereren escalier. F, G. — vacuole contractile. liepl. — replis. V. = vacuole de fonction indéterminée. Plagiocampa mutabile Sehew. avalant un Chilodon den- talus \grv. >< 1000. C. B. — cils buccaux. S. 7, — soies terminales posté- rieures. Monochilun elongatunr n. Sp. (gr. >< 600. C. perib. = els péribuceaux, 17. O0. 1. — membrane on- dulante interne. €. A7. = couche alvéolaire. Drepanoceras dentata !Krezenius emend. Stein, vu par le côté droit [e. >< 1700. | Cr. — crénelure. Pt. C1. — petites. côtes transversales: = vacuole de fonction indéterminée, Æ£x. IN. O0. — extrémité de Ta membrane ondulante intrapharyn- vienne. Drepanoceras dentata Yrezenius emend, Stein. Coupe schématique transversale passant par Le pharvnx (er. AL 00 1er, 2e CT #5 prémicre, deuviemecote ranehe Mens Cod —="premierc;-deuxiémescote droiteCrdore— côte dorsale. Drepanoceras dentata Yrezenius emend. Stein, vu par l'arète dorsale fer. XX 1000). L. 35e. — ligne en zigzag. Pseudomicrothorax agilis nm. gen. n. sp., vu par la face ventrale (gr. >< 1200. An: B. = Anneau péribuccal. 2 = papille. LS ME CS promrerc douce nteute Blepharisma bothrostoma n. sp. — Bothrostoma undu- lans Stokes, vu par la face ventrale (er. >< 600. T. Pig. — tache pigmentaire antérieure. Conchophthirus discophorus nw. sp.,vu par la face ventrale gr. >< 520). Brl. — Bourrelet du bord antérieur du disque. 2 = dis- que. Æ. Pr. = fossette préorale. Colpidium colpoda Ehrbe., forme anormale vue par là face dorsale (gr. >< 500): PTS Fi. Fc. 16. Fine: [RFTER rc: FAUNE INFUSOBIENNE 115 La. — Colpidium colpoda Ehrbg., forme anormale vue par la face ventrale {gr. >< 300). 15. — Conchophthirus discophorus n. sp. Schéma représentant une portion de la cuticule telle qu'elle se présente sur le disque. B. C. = point de départ des cils. Sys. Str. Tr. = système de strie transversal. Sys. Sr. Long. — Système de strie longitudinal. 16. — Conchophthirus discophorus n. sp. Schéma représentant la limite postérieure du disque avec les lignes ciliaires coudées en arceau et les longs cils spéciaux sur le bord interne du disque. Are. — arceaux fournis par les stries. Æ£rh. — exhausse- ment sur lequel s'appliquent les stries. C. À. Per. — cils spéciaux s'insérant sur le bord interne postérieur du disque. 17. — Conchophthirus discophorus n. sp. Schéma représentant la façon dont les lignes ciliaires du disque sont inter- rompues, dans la moitié antérieure de celui-ci, par le bourrelet ainsi que la manière dont elles se raccordent en formant un angle variable avec celles du reste du COrpPS. Str. Co. — stries du corps. Br. D. — bourrelet de la moi- tié antérieure du disque. Syst. Str. Long. — système de strie longitudinal. Syst. Str. Tr. — système de strie transversal. Praxcue 5. IS. — Conchophthirus discophorus n. sp. Vu par le côté gauche avec son disque (gr. >< 600. Br. D. — bourrelet du disque. /?. C. Per. = rangée ci- liaire du bord interne du disque. 19. — Coenomorpha medusula Verty. Forme typique (gr. >< 750: C. Ech. = cils de Féchancrure verticale, £ch. — échan- crure verticale. /?, CL. E. = rangée eiliaire externe, 20, — Coenomorpha medusula Verty. Coupe schématique pas- sant par le rebord de la cloche et montant les trois rangées ciliaires (gr. >< 850. lè. Ad, — rangée adorale, À. 1. — rangée interadorale. 11% Fc. Fic. : Frc. Fc. Fi 4 Fi. Fre. Fi. s rc. Are. LL se | | 30. -— 6. MERMOD 1. CE. — rangée ciliaire externe. P. BIT, — bord de la cloche. ep. g. — replié en gouttiéere du bord de la cloche. Coenomorpha medusula Perty. Individu dont le repli en vouttière s'est élalé et qui possède en outre trois aiguil- lons postérieurs er. x 915). Mêmes lettres que fig. 19 et24): Coenomorpha medusula Verty. Forme peu enroulée, la partie antérieure ne s'est pas encore rabattue en for- mant l'échancrure verticale ‘gr. >< 1000). P. Cuil. — partie antérieure non rabattue, creusée en forme de cuiller. (Pour les autres iettres voir fig. 19). Coenomorpha medusula Perty. Forme très peu enroulée encore voisine de /etopus sigmoïdes CI. et FL. (gr. >< 1000). 1. Pig. — tache pigmentaire antérieure (pour les autres lettres voir fig. 19 et 20). Schéma représentant la facon de nager de Coenomorpha medusula Perty. Trajet effectué, en une minute environ, par une Coeno- morpha medusula Perty immergée dans une solution d'encre de Chine. Opercularia lichtensteini Stein. Colonie d'individus con- tractés (gr. >< 300). Pst. CE. — péristome contracté. Opercularia lichensteini Stein, Microgonidie (gr, >xX< 600 environ. Or. — organe en roue. /?. c. pl. — rangée ciliaire posté- rieure. Pst. — péristome. Opercularia lichtensteini Stein. Fragment de tige (gr. xX 600. Vaginicola longicollis Kent var. reflexa n. var. Individu très jeune contracté et à coque non encore munie d'un col (gr. >< 300). Cq..= coque. Vaginicola longicollis Kent var. reflexa n. var. Individus adultes (gr. >< 280). Cn. V. C. = canal de la vacuole contracetile. 1. — disque. Cg. = coque. Col. — col de lacoque. Rev. Suisse de Zool. 722.191. EEE . tar jeu \ ÿ S 3 L se] ra ES Lith Beck & Brun Cenêve del . Mermod G G. Mermod..- Infusoires Rev. Suisse de Zool. T 22.791#. n IS RCRr 7 + al O T QI | ; N 20 | k | | | | [e] G. Mermod, del. | , f. " À ñ LA ee ï 1 { ï " ‘ Û ( ï t 1 NE ï 1 \ A l (UT ; in DT 1 Û REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE Vol. 22 "n0%4 "Axel 94 Quelques Dermaptères de Madagascar du Muséum de Genève PAR Malcolm BURR L)' Sc. Douvres!. La Direction du- Muséum d'Histoire naturelle de Geneve a bien voulu me confier une collection de Dermapteres, prove- nant de Madagascar. Je vais en donner la liste ainsi que la description des espèces nouvelles où peu connues qu'elle ren- ferme. | Famille Pygidicranidae. EÉchinosoma bolivart Rodz. Madagascar. 2 nymphes. Famille Labiduridae. Anisolabis annulipes Luce. Madagascar et _Nosi-bé. Plusieurs exemplaires. Espece cos- mopolite. Anisolabis martilima Bon. Madagascar. 2 Q. Espèce cosmopolite. Rev. Sursse pr Zoo! ‘TL. 22. 191%. 1) 116 M. BURR Euborellia stali Dohrn. . Madagascar. 1 9. Espèce répandue dans linde, à Mada- vascar el dans les iles de FOcéan indien. Labidura riparia Pal. Madagascar. Plusieurs exemplaires. Espèce cosmopolite. S | | | Nala lividipes Dur. Madagascar. Plusieurs exemplaires. Espèce cosmopolite. Metisolabis voeltzkout Burr. Madagascar. 3 '. On ne connaissail de celle espece que le lype unique, con- servé dans ma collection. trouvé par VOELTZKON à Nosi-bé. Melisolabis malgachius Burr. Madagascar. 2 ©, 2 nymphes. Ces exemplaires ne se distinguent que par la taille des deux dde ma collection, dont Fun est le tvpe. La plus grande Q@ à une longueur de 20", sans les pinces qui sont petites. IFs'agit x probablement d'une différence sexuelle accentuée encore par la conservation. Les 4 semblent s'être rélrécis en se dessé- chant; les Q au contraire ont été gonflées et allongées par un long séjour dans Falcool. Celle espece élail déja connue de Diego Suarez et de Tama- lave. Famille Labndae. Chaclospanta capella Burr. Madagascar. 4 g', 4 Q. Connue jusqu'ici seulement par Fexemplaire original. . € Chaclospanta pittarellit Bor. Madagascar. 12 G', 14 Q. Sionalée à Madagascar elau Pays des Zoulous. DÉRMAPTÈRES 117 Chactlospanta tnornala Karseh. Madagascar. 4 Of. Chaelospanta volcana Burr. Madagascar. 6 G°, 10 Q. La séparation des © de ces dernières especes présente de œrandes difficultés. Je détermine les de C.inornata d'apres une bonne aquarelle du tvpe de Kansen el les C. volcana par comparaison avec mes propres originaux. La détermination des œ est sans doute juste; Les 10 9 semblent bien appartenir à C. volcana. La Q de C. inornala serait done encore inconnue, à moins que quelques-unes de celles que attribue à vol/cana h'appartiennent à trornata. Le pygidium du G de nornala à la même forme que celui de la 9 de C. volcana. Quelle est sa forme chez la Q de C. inornala? Les de CC. tnornala sont de aille plus faible que ceux de C. volcana: en seraital de mème pour les © ? Labia tigrina n. sp. Nigra, pallido-variegala; praidium depressum, parallelum, latum, apice truncalum ; forcipis brachia remola, bas 1pso sat valida, attenuala, elongata-arcuata, c'. Suong.:corporis 8%; forcipis 2°",5. Noire, lachetée de jaunâtre pale. Antennes ayant les 4 premiers articles pales, 5-7 noirs (les autres manquent; troisième article Tong, grêle: quatrième plus court, tous cylindriques. Tête bombée., lisse, d’un noir mal: sutures non visibles. Pronotum large, légéerement dilaté postérieurement, noir, bordé de jaunàtre pale. Elvtres d'un brun foncé, avec une grande tache médiane jaune. Ailes jaunes. Cuisses assez fortes, noires; les genoux jaunàätres:; Ubias pales, avec une bande noire; larses grèles, longs, jaunàtres : leur second article plus long que large. 118 M. BURR Abdomen noir, les trois premiers segments bordés posté- reurement de jaunâtre; les segments apicaux très finement pointillés, tronqués; pénultième segment ventral ayant le bord postérieur droit. Pvoidium plat, large, rectangulaire, le bord postérieur coupé droit. Branches de la pince écartées, jaunes à la base même, assez fortes et triquètres:; puis brusquement noires, brusquement amincies, grêles, longues, arquées en ellipse. Madagascar (H. be SaAusSsüRE). LT. Cette espece est bien caractérisée par sa livrée bariolée, par son pygidium large et rectangulaire, et par la forme de la pince. Prolabia albovittata Burr. Madagascar. 3 9, 1 @, 1 nymphe. C'est avec un grand plaisir que jai reconnu cette espece. Je lai décrite en 1904 Trans. Entom. Soc. London, p. 291) d’après une nymphe du Muséum de Paris, provenant de la « Région du sud-est, vallée de Fanjahira, Isaka, forêt», sous le nom de Anisolabis albovittata. EL, en effet, cette nymphe ressemble beaucoup à une petite Aztsolabrs. Mais la découverte de ces trois q me permet de constater qu'il s'agit d'une Prolabia, à moins qu'il ne faille plus tard créer pour celle espèce un genre spécial, car les élvtres sont d'un type particulier. Je prolite de l’occasion pour en donner une nouvelle des- criplion. Antennes avant 16-17 articles, tous pâles, jaunatres ; le troi- sieme presque cylindrique et à peu pres deux fois plus long que large: 4, 5, 6 tres petits, presque olobuleux, les autres s'allongeant graduellement, les apicaux élant cylindriques et longs. Tête bombée, lisse, d’un noir mat. Pronotum lisse, carré; les angles arrondis, bord postérieur blanchätre. DERMAPTÈRES 119 Elytres petits, tres étroits à la base, laissant à découvert un grand seutellum transversal, puis brusquement élargis, arron- dis au bout; d'un brun clair, plus foncés vers le bord extérieur, plus pàles vers la suture. Ailes blanches, Pécaille beaucoup plus étroite que les élvtres. Pattes jaunes, les cuisses fortes et rembruniés à la base ; larses assez courts, premier el troisième articles égaux, second très petit. Abdomen lisse, d'un orange brunâtre, lacheté de noir vers la base, entièrement noir vers Papex:; dernier segment dorsal gQ grand, noir, assez grossiérement poirntillé, carré. Pygidium non visible. Branches de la pince G'Q d'un brun noirâtre, robustes, con- tiguës à la base, déprimées, droites; chez le les pointes sont légerement arquées. Auchenomus longiforceps Karsch. Madagascar. 14 Q. Cette espèce est-elle parthénogénétique ? La Q est connue depuis 1886 et n’est pas rare dans les collections, mais du G' je ne connais qu'un unique exemplaire, qui se trouve au Muséum de Vienne, Il est bien différent de la ®. Voir Buüurr, Genera Insectorum, Dermaptères, pl 5, fig. 10: 1917. Les Q de ce genre atteignent un grand développement, leur donnant un aspect masculin qui a induit en erreur plusieurs auteurs. D'une espece orientale voisine, 4. angusticollis Dubr., la 9 a été décrite en 1879, et souvent signalée depuis lors; du '. qui est bien différent, je ne connais que Punique exemplaire de ma collection. Le cf de A. javanus Borm., décrit en 1885, n'a élé que tout récemment identifié avec sa Q, décrite par DE Boruaxs en 1900 sous Le nom de Mecomera modiglianti. Famille Chelisochidae. Kleiduchus malgachus Born. West-Madagascar, VorLrzKkow. Lg, 2. 120 M. BURR Cette espece à été décrite par pe Boruaxs d’après trois exem- plaires, dont un le type) et une Q au Muséum de Gênes, et une Q de sa propre collection, aujourd'hui au Muséum britan- nique. L'espèce n'a pas élé signalée depuis. Grâce aux deux exemplaires du Muséum de Genève, Jai pu constater qu'elle appartient, d'après la conformation des tarses, au genre Alei- duchus Burr (Genera Insectorum. Dermaptères, p. 64, 1911), qui, jusqu'à aujourd'hui, ne renfermait que À. australieus Le Gou. Famille Forficulidae. lhalperus hova Borm. Madagascar. 1 G', 2 nymphes. REVUE SUISSE DE ZO'OLOGIE Vol: 22, n0 5. —-Avril 1944: L'Organe trachéo-parenchvmateux = P ù de quelques Hémiptères aquatiques PAR Ch. FERRIÈRE Avec les planches 3-4. |. Historique. On trouve généralement dans le thorax de quelques Hémip- tères aquatiques, Nepa, Ranatra et Naucoris, deux organes blanchâtres, symétriquement placés de chaque côté du vaisseau dorsal, et formés d’un tissu fibreux particulier. Ces organes recoivent de la trachée principale du thorax une quantité de petites trachées qui se ramifient dans leur intérieur. Je n'ai trouvé ces organes ni chez Notonecta, mi chez Corisa. Chez ces Insectes, le thorax est toujours rempli par les muscles longitudinaux ; mais il est à remarquer que ces muscles reçoi- vent dans leur intérieur des séries de petites trachées, décrites par Durour comme «une ébauche d’organe pulmonaire », Enfin, je ne sais si cet organe se trouve chez les Belostomidés, n'ayant pas pu me procurer ces Insectes. Ces organes trachéo-parenchymateux n'ont été jusqu'ici que fort peu étudiés. Durour le premier (4), en 1833, a donné, dans ses recherches REV SUISSE DE ZAOOL.-L. 22: 1914. 19 1272 CH. FERRIERE anatomiques sur les Hémiptères, une description de ces organes tels qu'on les trouve chez la Nèpe. Il les appelle « sachets sous- scutellaires » et les décritcomme deux corps semblables, situés sous le scutellum, séparés seulement parla ligne médiane et fixés par leurs deux extrémités à la chitine. Le terme de sachet vient de ce qu'il considère ces corps comme entourés « par une enve- loppe lisse et d’un blanc satiné, presque nacré ». € Quand on déchire ce corps », ditil, Cqui est d'une consistance très souple, on voit qu'il renferme une espèce de bourre ou de parenchvme, que Le microscope démontre formé par des ramuscules tra- chéens : on diraitun sachet rempli d'un tissu parenchymateux. » Ces ramuscules trachéens naissent d’une trachée principale qui longe chacun de ces corps. Débarrassées de leur enveloppe et étalées, ces petites trachées ressemblent à un panache. Durour ne s'exprime pas clairement sur la nature de « Fenve- loppe » de ces sachets. Ia trouvé, dit, au cours de ses nom- breuses dissections, deux individus chez lesquels ces corps, au lieu d’être lisses et blancs, étaient gris et présentaient des faisceaux striés distincts ; il en déduit que ces corps sont tou- jours musculaires < 10. Frc "2; rc. Fre. 4. — 1d. Un des organes isolé. X : Id. Coupe transversale du thorax. >< 22 — 14. Fibres de l'organe isolées. >< 450. | Free Fic. Hree Fc. Fire. Fic. HG: Frc. Fic. Fic. Fic. rc: ExrG. : Fic. Fic. HÉMIPTERES AQUATIQUES 145 ». — Nepa cinerea. Coupe transversale du musele thoracique longitudinal. >< 36. 6. — /d. La trachée du thorax avec le panache des trachéoles, apres avoir enlevé tous les faisceaux musculaires. >< 24. 7. — 1d. Coupe longitudinale de Forgane, fragment. >< 75. S. — 1d. Coupe transversale de l'organe. >< 75. 9. —— fanatra linearis. L'organe trachéo-parenchymateux gau- che isolé, avec la vésieule ventrale, >< 10. 10, — /d. Les organes et le systéme trachéen in situ dans le thorax. Dissection par la face ventrale. La vésicule gauche a seule été dessiné. XX S$. Prancne 4. Il. — Aanatra linearis. Coupe transversale du thorax. XX 22. 12. — Nancoris cimicoides. Un organe trachéo-parenchymateux ISOÏE De 13. — /d. Fibres de l'organe isolées. >< 450. ln. — /anatra linearis. Fibres de l'organe isolées. >< 450. 15. — /d. Fragment du système trachéen de Forgane, montrant l'élargissement des trachéoles à leur sortie du trone trachéen. >< 64. 16. — /d. Coupe transversale de Forgane. >< 44. 17. — Naucoris cimicoides. Coupe transversale du thorax. >< 22. IS. — /d. Détail de la fig. 12 agrandi pour montrer les faisceaux de fines trachées capillaires, >< 120. 19. — /d. Les organes et le systéme trachéen en place dans le thorax >< S. \e € Gen APÉDTON C0 DE ROUEN, ) » DOS 2, S elytr. o' A RE (®) Amm Q 30mm. Lal-elytr max ot 7200 87m. » _. OVIPOSIT- OO 1 g',1 ©. Madagascar. Mimoscudderia modesta n. sp. Q. À M. picta differt statura minori, colore vix variegato, pronoti lobis deflexis vix altioribus quam longioribus, oviposi- tore minus fortiter incurvo, apice obtuse-acuminato, marginibus haud crenulatis. Viridis. Oculi castanei. Pronotum ochraceum, metazona concolore, postice tantum anguste nigrolimbata. Elytra margine postico tantum anguste brunneo limbata, fascia marginali nulla. Pedes virides, haud annulati; tibiae anticae superne basi leviter infuscatae. Long. corp. 16°". Long. fem. ant. 8". » pron. Eum » » post. 26m. » elytr. Um » oviposit. jrn, Le lateelytr.- max, 777,0. 2 Q. Madagascar. Polygamus n= gen. Fastigium verticis compressum, sulcatum. Oculi rotundati, prominuli. Antennae setaceae, articulo primo articulo secundo triplo majori. Pronotum disco plano, margine antico medio levissime sinuato, postico late rotundato, lobis deflexis rectan- gulatim insertis, aeque altis ac longis, margine infero late rotundato, costis tuberculis mammillas figurantibus obsessis, 162 TUCART in inetazona integris. Elytra modice lala, marginibus usque ad tertiam partem apicalem subparallelis, dehine angustata, apice obtusa, in modo generis Cosmozomae dense reticulata, venulis transversis parallelis magis expressis, venis radialibus conti- guis, posteriori ramos 2 vel 4 emittente, ramo primo sat longe pone medium oriente, indiviso vel medio furcato. Alae elytris parum longiores. Pedes graciles. Femora antica et intermedia subtus margine antico multospinoso, margine postico inermi, femora postica subtus utrinque spinosa; lobi geniculares bi- spinosi. Tibiae anticae foraminibus apertis instructae, superne sulcatae, apice bispinosae, margine antico inermi, postico unispinoso. Sterna oblusa, vix lobata. Lamina subgenitalis ? obtuse-triangularis; ovipositorsatlatus, longus, parum incurvus, apice acuminatus, margine infero saltem apice distincte crenu- lato. Lamina subgenitalis G° brevis, apice profunde emargi- nata, haud appendiculata; cerei Œ validi, cylindriei, apice subspatulati, intus medio dente majori et prope apicem dente minort instructi. Segmentum anale Œ callosum, in appendicem brevem, rotundatam, utrinque mucrone crasso, decurvo ins- tructam productum. Ce genre semble être proche de Megatoëssa Karsch, dont on ne connait que la Q. Il s’en distingue par les élytres moins larges, par l'oviscapte faiblement ineurvé eUpar la lame sous- génilale de la ® qui est obtuse ou faiblement émarginée, mais non incisée à l'extrémité. Toutefois, on ne pourra se prononcer sur les aflinités de ces deux genres, d’une façon définitive, que lorsqu'on connaîtra le S'de Megatoëssa insulana Karsch. Polygamus punctipennis n. sp. PL. 5, fig. 3. Laete viridis. Antennae basi rufescentes, dehinc fuscae, annulis angustis, albidis, valde distantibus cingulatae. Elytra nitida, maculis parvis, vel puncetis fuscis alineatis signata, cam- po praeradialt unicolori, saltem basi subpellucido, ramis radia- libus duobus, primo ante medium fureato, ramulis in margi- ORTHOPTÈRES 163 nem posticum elvtri exeuntibus, ramulo postico interdum denuo fureato, ramo secundo indiviso, apicali. Pronotum costis utrinque tuberculis 4 instructus. Alae hyalinae, apice campi anlici virescente reticulato. Tibiae apice cum marginibus articulorum tarsorum vel tarsis totis infuscatae. Lamina subge- nitalis © apice oblusa; oviposilor apice margine supero tenui- ter, margine infero distincte crenulato. Éons Corp d'ou OS PE: Lone "let 'amt. PONT EURE DL DTOMS CC 0er: OO O6 LL » elytr. Ce UE COEUR » » pOST: EL CUBES Bat-elyti max O'T2M55, O"30m (®) panne S OVIpOsiL. (® 20m. LS, 4 ©. Madagascar. Polygamus macropterus n. sp. Q.A P. punctipenne differt statura validiori, tuberculis eari- narum pronoti majoribus, elvtris longioribus, haud punctatis, amis radialibus tribus indivisis, Tlamina subgenitali apice levi- ter emarginala, ovipositoris margine supero apice laevi. Éong. corp.:35"°. Pons em ant 225 » pron. GES » »» pos. g5Humn » NÉS » OVIposit. 217. Bat max. elvtr 1007 1 ®. Madagascar. La différence entre ces deux espèces, qui concerne le nombre des rameaux radiaux des élytres, semblerait justifier une sé- paration générique. Mais certaines observations montrent que les caractères tirés du système radial ne sont pas loujours très stables. On rencontre, par exemple, chez Trigonocorypha maxinma n. sp. des exemplaires qui possèdent trois rameaux adiaux simples, le premier rameau radial, normalement bifur- qué, étant chez eux remplacé par deux rameaux simples. Rev. Sursse Dre Zoor. ‘L. 22. 1914. 15 164 TAGCARL Cosmozoma (?} coelebs n. sp. PJ. 5, lig. 2. d. Statura magna. Pronotum disco plano, costis regulariter S-tuberculatis, retrorsum leviter divergentibus, lobis deflexis longioribus quam altioribus, latissime rotundatis. Elvtra viri- dia, basim versus aeruginosa, haud ampliata, sublinearia, apice obtusa, tota dense reticulata, qua re impresso-punctata, venis transversis parum expressis, ramo radiali unico ante medium emisso, furcato, ramulis in apicem elytri exeuntibus, ramulo postico furcato. Alae elytris haud longiores, hyalinae, venis venulisque fulvis. Pedes longi. Femora antica pronoto duplo longiora, subtus in margine antico multodenticulata, in margine postico inermia vel unidenticulata ; femora intermedia et postica subtus utrinque spinosa; lobi geniculares omnes acute biden- ati. Tibiae anticae superne subtusque utrinque spinulosae. Lobi mesosternales apice acuminati; lobi metasternales trian- œulares. Apex abdominis ? (exemplum mutilatum.) Long. corp. ? Lat. elytr. max. 18". De *ÉDTODAO ES Long. fem. ant. 18". ) elvtr. Garnm. S S post. ALU L g'. Madagascar. Ce n'est qu'à titre provisoire que nous plaçons cette espèce dans le genre Cosmozoma, ne voulant pas baser un nouveau genre sur un exemplaire mutilé. Le pronotum rappelle tout à fait celui de Cosmozoma voluptaria Br. (Addit. 3. Monogr. d. Phaneropteriden, p. 122, Taf. Il, Fig. 22, 1891); mais les élytres sont beaucoup plus longs, plus étroits et de largeur plus régu- lière que chez cette espèce et n’offrent qu'un seul rameau radial ; les pattes sont également beaucoup plus longues que chez les Cosmozoma, surtout la paire antérieure. Le genre Cosmozoma est du reste assez mal défini. Il faut surtout faire remarquer que BRUNNER a fait rentrer dans ce genre trois espèces qui diffèrent beaucoup entre elles au point ORTHOPTÈRES 165 de vue du système radial des élvtres et des pièces abdominales du cg, que les diagnoses spécifiques sont en partie en contra- diction avec la diagnose générique, malgré les modifications introduites par BruNNER dans cette diagnose; enfin, que BRUNNER à méconnu l'espèce typique, C. doentitzi Karsch, et a décrit sous ce nom une espèce peut-être congénère de €. doe- nitzt, mais distincte de celle-ci par la coloration des antennes, des élytres et par la bifurcation du premier rameau radialt. Il résulte de ces constatations que le genre Cosmozoma dans l’'acception de BRuNXER est probablement un groupe artificiel et hétérogène, qui semble comprendre plusieurs genres bien dis- lincts, auxquels viendra peut-être s'ajouter un genre destiné à recevoir l'espèce décrite ci-dessus et Pespèce suivante, lors- qu'on pourra en décrire les deux sexes d’une facon satisfaisante. Cosmozoma |?) vespertilio n. Sp. JP) Sheile Staltura magna. Pronotum disco dense ruguloso, concavius- culo, retrorsum quam in specie precedenti distinctius dilatato, margine postico magis rotundato, costis 8-tuberculatis. Elytra ut in specie precedenti delineata, sed latiora et ramis radialibus 3 instructa, ramo primo furcato, ramulis in margine postico elytri exeuntibus, ramis secundo et tertio indivisis, prope api- cem exeuntibus. Pedes longi. Femora antica et intermedia subtus in margine antico denticulata; femora postica subtus utrinque spinis apicem versus sensim validioribus, duobus apicalibus basi compresso-dilatatis instructa; lobi geniculares acute bidentati. Tibiae anticae superne in margine postico Spinis subaequedistantibus 3, spinulis subbasalibus 3 et spina apicali instructae, in margine antico (spina apicali et spinulis 2 subbasalibus exceptis) inermes. Lobi mesosternales acuminati, lobi metasternales triangulares. Segmentum anale ? (mutilatum. Cerci longi, valde incurvi, usque ad medium teretes et sensim 1 Le Muséum de Genève possède des exemplaires (G'Q) qui correspondent exactement à la diagnose de C. doenitzi Karsch (nec Brunner). 166 NCART angustati, dehinc subcompressi. Lamina subgenitalis elongata, bisulcata, lateribus incurvis, apice bilobata, lobis divergentibus, nigris, incisura denticulo instructa. Pons. corp. O072 Lat. elytr. medio 212% » L:pron: 1082 Long. fem. ant. 14". » elvtr. 65", » » post. SOS Lo. Madagascar (?)1. Par son habitus général comme par la largeur et la nervulation des élytres, cette espèce ressemble, encore plus que la précé- dente, à Cosmozoma voluptaria Br. Elle s'en distingue facile- ment par la forme de la lame sous-génitale et la longueur des cerel, ainsi que par les épines des fémurs postérieurs, dont les deux apicales de chaque rangée sont dilatées vers la base. Sikortella n. gen. Fastigium verticis angustum, sulcatum, vix deflexum, cum fasuügio frontis haud contiguum. Antennae setaceae, longissi- mae, articulo primo secundo vix duplo longior. Oculi globosi. Pronotum disco plano, postice subrecte truncato, antice medio subsinuato, costis acutis, sulcis duobus interruptis, irregula- riter obtuse-erosis, inter sulcis plerumque dente triangulari distinctiori instructis; lobi deflexi longiores quam altiores, margine infero late rotundato. Lobi mesosternales parvi, obtuse triangulares; Iobi metasternales rotundati. Elytra obtuse- lanceolata, subcoriacea, densissime reticulata, ramo radiali unico, longe pone medium venae oriente, integro, Campo prae- radiali basi rotundato-subampliato. Alae elytris parum bre- viores, cycloidae. Pedes gracillimi. Coxae anticae spina brevi instructae. Femora omnia subtus spinosa, lobis genicularibus bispinosis; femora antica pronoto fere triplo longiora. Tibiae anticae utrinque foramine aperto instructae, supra sulcatae et in utroque margine spinulosae. Lamina subgenitalis in © ! Cette provenance n’est pas tout à fait certaine; l'Insecte se trouvait parmi les Phanéroptérides de Madagascar, mais ne portait aucune étiquette. ORTHOPTÈRES 167 brevis, medio carinala, apice rotundato-excisa, angulis acutis, in ® triangularis. Cerei dvalidi, contorti, ramosi, apice SUrSUM recurvi. Segmentum anale Gin appendicem callosum, triloba- Lum productum. Ovipositor falcatus, apice acuminatus, margine infero in parte apicali minule, margine supero minulissime crenulato. Ce genre se rapproche de Cosmozoma Karsch: 1l s'en dis- Uingue par la denticulation moins régulière des carèênes du pro- notum, par la forme des élytres, la présence d’un seul rameau radial et par la forme bizarre du segment anal et des cerci du ©. Sikoriella bimaculata n. sp. PI. 6. fig. 11, 14, 15. Viridis. Antennae fusco-nigrae, annulo singulo, subapicali, angusto, albido, articulis 2 basalibus viridibus. Elytra nitida, viridia, macula basali nigra in campo tympanali, necnon punc- Lis nigris pone venas radiales uniseriatim dispositis signata, margine antico angustissime albido limbato, campo praeradiali basim versus albicante reticulato; vena plicata elytri sinistri d fusca. Alae subalbicantes. Pedes virides; tarsi cum apice Uibiarum fusci; tibiae anticae et posticae in Q® saepe leviter infuscatae et dilutissime pallide triannulatae, anticae parte ba- sali foraminas gerente pallida. Éone corp: 07292:0 2270 ÉonS-"Téms ant ot 97m 1< - 27" mr ®) pan PRPDION ON) OEM ) » DOS ot a7iee » elvtr. es 28m ®) Jgum e 2gmm ) oviposit. O 11". 2 5,6 @. Madagascar. Trigonocorypha maxima n. sp. (æ . Qt PINS hp Viridis. Fastigium verticis triangulare, nec sulcatum, nec distincte limbatum, horizontale. Vertex viridis vel albicans. 168 TACARL Pronotum disco concaviusculo, antice quam postice distincte angustiore, impresso punctato, lobis deflexis multo altioribus quam longioribus, medio altissimis, carinis nigris, prominen- tibus, obtuse crenulatis. Elytra saturate viridia, margine po- stico nigro-limbato, margine antico usque ad tertiam partem apicalem rotundato, dehine subrecto, apice oblique truncata, . ramis radialibus 2 vel 3, ramo primo rite indiviso et apice an- gulatim reflexo, ramo secundo indiviso, in apicem truncatum elytri exeunte, ramo apicali furcato, vel ramo antico medio fur- ‘alo, in quo casu ramus secundus abest. Femora antica et inter- media subtus mutica; femora postica subtus, basi excepta, utrinque spinulosa. Tibiae anticae basi parum dilatatae. Ovipo- sitor brevissimus, quam in 7. crenulata et 7, abnorme multo brevior, incurvus, marginibus prope apicem crenulatis. Lamina subgenitalis G° carinata, apice medio leviter emarginata, stylis liberis brevibus, gracilibus instrueta. Cerei Œ g ‘aciles, incurvi. cylindrici, a basi sensim acuminati; lamina supraanalis G°@ semielliptica. Long. corp. Of-9:' 32-35". Long. fem ant 082 )) pron. ei OMS (@) Fan, (®) SAS » elytr. eo; SR ®) Gr. < S posL. ei JE atelier mas voip Q 3m mn) ®) jSumm ovIpositoris. Q 4 2,4. Madagascar. Cette espèce se distingue du type générique, 7. crenulata Thbg., d'une façon remarquable, par la forme des lobes laté- raux du pronotum, qui sont beaucoup plus hauts et plus étroits, par les élytres obliquement tronqués et par les rameaux radiaux des élytres. Ces différences justifieraient une séparation géné- rique si l'espèce qui a été décrite en second lieu, 7. abnormis Br., dont les exemplaires originaux se trouvent au Musée de Genève, n'offraient pas des caractères intermédiaires. 7. maxima se reconnaît en outre à sa taille plus grande, aux carènes du pronotum noir intense et plus grossièrement crénelées, à ses fémurs antérieurs et intermédiaires absolument inermes et à ORTHOPTÈRES 169 son oviscapte encore plus petit que chez les deux autres espèces. Dans la Honograplhie der Phaneropteriden 1878), BRUNNER DE WarrexwyL a classé le genre Trigonocorypha dans le groupe des Steirodontia, mais dans le tableau synoptique des Addita- menta zur Monographie der Phaneropteriden 891), il Pattribue au groupe de Scudderiaæe, chez qui la lame sous-génitale du G est dépourvue de styli. Or, Pauteur du genre, SrAL, ne se prononce pas sur ce caractère dans la diagnose originale, et Bruxxer lui-même n’a eu sous les yeux que des ®. La pré- sence de petits styli chez Pespèce de Madagascar prouve donc que Trigonocorypha appartient bien au groupe des Sterro- donti«. Plangia albolineata (Br.). Syn. Turpilia albolineata. Bruxxrr. Monogr. d. Phaneropt.. p.53 1878 Plangia venata. GRIFFINI, Boll. Mus. Torino, vol. VIII, n° ho Ch, 11893: Plangia venata. Grirrin, Miscell. Entomol., vol. IF, n° 12, fig. ©, 1895. Diplophrllus albolineatus. Kir8y, À syn. Cat. of Orthopt, vol. IF, p. 479, 1906. La description que donne GrirriNt de Plangia venata (T) s'applique, pour tout ce qu'elle contient d’essentiel, au type de Turpilia albolineata (®) de BruNxER conservé au Muséum de Genève: les deux auteurs ont décrit les deux sexes de la même espèce sous des noms différents. D'après la forme de la plaque sous-génitale du c, qui ne porte que des styli très courts, il s’agit bien d’une Plangia et non d’une Turpilia. BRuNXER avait d’ailleurs reconnu lui-même la position isolée qu'occuperait cette espèce dans le genre Turpilia, en raison de la largeur de son fastigium. La coloration avait été décrite par BRUNNER et GRIFFINI d’après des exemplaires défraichis. Elle est du reste très variable. La mélazone du pronotum et les élytres sont d'un vert de pré in- tense ; ces derniers ont souvent le bord postérieur étroitement liseré de foncé. Les carènes du pronotum sont le plus souvent 170 TAICGARE blanchâtres, cette coloration s'étendant parfois sur toute la pro- zone du disque, sur les lobes latéraux du pronotum et même sur la tête; chez un exemplaire, cependant, la tête et le prono- Lum sont unicolores, ferrugineux. Les pattes sont le plus sou- vent blanc d'os verdâtre. Outre le rameau radial bifurqué, il y a dans la règle un petit rameau subapical simple et peu distinet. La rectification de la position systématique de celte espèce est d’une certaine importance au point de vue zoogéographique. Par le fait que BRüNXER l'avait attribuée au genre Turpilia, elle a été considérée comme un élément transatlantique dans la faune de Madagascar !, alors quelle représente un élément afri- cain dans cette faune, par le fait qu’elle appartient au genre Plangi«. Parapyrrhicia dentipes Sauss. P. dentipes. Saussure, Abh. Senkenb. Ges. Bd. XXI, p. 617, Taf. XXXVILT, Fig. 28. — 1899. Le cotype de cette espèce (9), conservé au Muséum de Genève, présente, derrière les veines radiales, une série de 5 nodules blanchâtres, formés par la réticulation, comme on les rencontre chez certaines espèces du genre voisin Anaulaco- mera. L'angle obtus du bord inférieur des lobes latéraux du pronotum est moins prononcé et situé un peu plus en arrière, et l’angle antérieur de ces lobes est moins fortement arrondi que dans la figure donnée par SAUSSURE. Cette figure est encore inexacte en tant qu'elle n'indique pas les denticules des fémurs et les petites épines des tibias moyens. Parapyrrhicia virilis n. sp. œ. Viridis. Elytra in campo radiali nodulis pallidis seriatis nonnullis, campo tympanali basi et apice infuscato. Lobi deflexi pronoti margine infero subrecto, postiee rotundatim in 1 Voir: ArLor, Die Entwicklung der Kontinente und ihrer Lebewell, p. 135, 1907. ORTHOPTÈRES NA marginem poslieum transiente, haud angulato. Femora antica et intermedia subtus subteretia, denticulis 7-9 instructa ; femo- ra postica margine externo denticulis 13, interno denticulis 6 instructa. Lamina subgenitalis G'elongata, fere usque ad basim fissa, lobis sursum recurvis, sensim angustatis, apice obtusis, styllis nullis. Cerci longi, cylindrici, ineurvi. Segmentum anale of in spinam longam, decurvam productum. Eong--corp. 21°". Longs.fenr-ant178%%5;: » pron. TE » )» post. DNS » Enr 5m 1 Œ. Antongil, in insula Madagascar. Malgré ses grandes ressemblances avec P. dentipes Sauss., cet exemplaire ne peut pas être considéré comme le G de dentipes, à cause du nombre plus élevé de denticules sur le dessous des fémurs et à cause de la forme des lobes latéraux du pronotum. À en juger par cette espece, le genre Parapyrrhicia se dis- linguerait d'Anaulacomera par la granulation de loviscapte, par la lame sousgénitale du © profondément fendue et par le segment anal du G‘ prolongé en une épine recourbée vers le bas. Paraphylloptera n. gen. ®. Frons valde tumescens, fastigio reclinalo, a marginibus scrobium antennarum superato, carinis nullis. Vertex fastigio angusto, obtuso, tenuiter sulcato, cum fastigio frontis haud contiguo. Antennae setaceae, articulo basali apice intus obtuse producto. Oculi ovati, valde obliqui. Pronotum supra teres, in metazona deplanatum, margine antico truncato, postico rotun- dato, lobis deflexis aeque longis et altis, margine infero antice subrecto, angulis rotundatis, margine antico recto. Elytra subcoriacea, a basi sensim dilatata, apice oblique truncata, angulo apicali antico obtuso, postico rotundato, margine antico regulariter rotundato, postico subrecto; venae radiales apice lantum discontiguae, rectae, ramis radialibus 2, primo ante 172 MACAUL medium oriente et prope basim furcato, secundo brevi, subapi- cali, imdiviso. Alae elytra parum superantes, campo trigonali haud producto. Lobi mesosternales obtusissimi, lobi meta- sternales vix explicati. Coxae anticae spina armatae. Femora omnia subtus sulcata, antica et intermedia in margine antico lantum, postica in utroque margine spinulosa, lobis genicula- ribus bidentatis. Tibiae anticae foraminibus apertis instructae, supra teretes, mulicae, spinis apicalibus nullis; tibiae interme- diae supra planae, margine postico basi raro-spinuloso. Lamina subgenitalis apice rotundata. Ovipositor pronoto longior, ineur- vus, acuminalus, marginibus in parte apicali crenulatis, disco ante apicem seriatim costulato. Ce genre rentre dans le groupe américain des Phyllopterae, dont il possède les caractères essentiels du front, du vertex et des tibias antérieurs. La nervulation des élytres se rapproche surtout de celle du genre Phylloptera; Voviscapte rappelle celui des Æyperphrona et la forme du pronotum et des ailes est presque comme chez Cora. Ces rapports semblent indiquer qu'il s'agit d’une branche détachée assez tôt de la souche des Phyllopterae. Paraphylloptera relicta n. sp. ® Unicolor, viridis; ovipositor apice infuscatus; alae hyali- nae, apice virescentes. Vertex Carina mediana humili, in pro- zonam pronoti perducla, necnon pone antennas utrinque granulis 2 instructus. Pronotum sat dense obtuse granulosum, sulco unico distincto. Femora antica subtus denticulis 5-7, intermedia denticulis 4, postica utrinque spinulis 10-12 in- structa. D Lon COPA 2200 Éons em ant 07: » pron. (GLLUILOS ») » post. D'un ») elytr. ggmm S oviposil. {Om bat. elVir mass 1 ©. Insula Nosi-bé. ORTHOPTÈRES 173 III. Pseudophyllides. Phyrama laticollis n. sp. PI. 6, fig 9, 12. Unicolor viridis. Caput cum lobis deflexis pronott et pleuris dense granulatum. Discus pronoti dense, sed minus fortiter granulatus, latissimus, vix longior quam latior, carinis late- ralibus arcuatis, acutis, granulis majoribus dense obsessis. Elytra viridia, haud maculata, apice rotundata, margine antico rotundato, in parte basali nigrolimbato, margine postico in & levissime rotundato, nigrolimbato, in @ pone medium recto, haud limbato; venae radiales rectae, in tertia parte apicali discontiguae. Alae elytris nonnullo breviores, cycloideae, subalbicantes. Femora omnia superne teretia, lobis geniculari- bus in spinas productis; femora antica sublus in margine antico pone medium spinulis 4 armatla, intermedia et postica subtus utrinque spinulosa. Tibiae anticae et intermediae subtus tantum, posticae superne subtusque utrinque spinulosae. Lamina supraanalis G @ triangularis, apice subacuminata. Lamina subgenitalis G brevis, carinata, apice incisa, lobis brevibus. rotundato trunceatis, stvhis minutissimis instructis. Long--corp:c-257/; Q 40%. Long. fem. ant. & 12°", MAMDIONOT CO. Q Jam, © 10,5. » ». post. G 23m, LA prono -Max. 0.920, Q 28m. GEIONMR, ) ovipositoris Q 21%", bonprelyir. C0 09m Lat. elytr. medio of 14,5, (® jogmm 1 G', 1 @. Madagascar. Cette espèce se distingue de ses deux congénères connues jusqu’à ce jour, P. énterjectum Karsch (gel P. majus Br. 1@), 174 PACA par la largeur du disque du pronotum, dont les carènes laté- rales sont assez fortement arquées vers l'extérieur. surplom- bant les lobes latéraux du pronotum; les élytres concordent au point de vue de la forme et de la nervulation avec ceux de P. interjectum, mais ne sont pas tachetés, La lame sous-géni- tale du est échancrée et bilobée, tandis qu'elle serait arrondie chez P. interjectum. N’avant pas eu sous les yeux les deux espèces mentionnées, nous n'avons pas pu nous décider à fonder sur ces différences un gen re nouveau. Wattenwyliella n. gen. Habitus generis Simoderae. Pronotum elongatum, disco retrorsum sensim dilatato, concaviusculo, angulis insertionis loborum deflexorum hebetatis, dense granulosis, margine postico subtruncato. Elytra perpendiculariter disposita, ampla, subovata, apice rectangulata, margine postico modice rotun- dato, margine antico pone medium valde rotundato; venae radiales subrectae, in quarta parte apicali discontiguae, ramos apice furcatos in marginem anticum elvtri emittentes, cum vena ulnari anteriori ramis subrectis indivisis conjunctae ; vena ulnaris anterior obtusangulariter undulata, ramos subparal- lelos in venam ulnarem posteriorem cum margine elytri con- fluentem emittens. Alae elvtris breviores, hyalinae. Femora omnia mutica, lobis genicularibus in femoribus anticis et inter- mediis obtusis, in femoribus posticis acuminatis; femora antica superne tectiforme compressa, basi distincte curvata, inter- media et postica minus distincte compressa, superne teretia, postica gracilia, basi parum incrassata. Tibiae quadrangulares, anticae et intermediae subtus, posticae superne subtusque in utroque margine minute spinulosae. Ovipositor parum incur- vus, angustus, apice acuminatus, laevis. Lamina supraanalis ® triangularis; lamina subgenitalis @ apice truncata. Lamina supraanalis & subglobosa, rotundata ; lamina subgenitalis G' brevis, rotundata, stylis nullis. ORTHOPTÈRES 175 Ce genre est proche de Simodera et Parasimodera ; il s'en distingue par la forme des fémurs antérieurs, qui rappellent ceux de certains Phasmides, et par les carènes latérales du pronotum non tuberculées où épineuses, mais émoussées et couvertes par une assez large bande de petites granulations serrées ; il diffère de Parasimodera, en outre, par les fémurs dépourvus d’épines en dessous et les lobes géniculaires non spiniformes. Wattenwyliella dispar n. sp. PL. 5, fig. 7, 8. ®. Luride viridis; pedes, dimidia parte basali femorum po- sucorum excepta, infuscati; elytra punctis vel maculis parvis fuscis irregulariter conspersa, fascia longitudinali diluta, fusca, partem apicalem venae ulnaris anterioris inecludenti. O'. Statura minori; pedes virides, tarsis tantum cum basi femorum intermediorum fuscis ; elytra apicem versus minus distincte ampliata, maculis fuscis paucis signala, campo tympa- nali in elytro sinistro diaphano, in elytro dextro subpel- lucido. ÉonmAcorpI AFRO per Eons#fem. ant, 6, » pron. œ PURE (®) Gone (®) j 5m. » elvtr. g' 21"n. Q 40m, 4 » post. g 17m En relyir./max: ot 122 2. Q 27m, Q 25m, » oviposil. Q 17mm. 19, 1 Q. Antongil, in insula Madagascar. Parasimodera n. gen. Habitus generis Simoderae Karsch ; ab eo differt notis sequentibus : Pronotum margine postico late rotundato et Spinoso ; femora omnia subtus utrinque spinosa, lobis genicu- laribus in Spinam productis ; Libiae anticae et intermediae sub- Lus in utroque latere spinulosae; tibiae posticae marginibus 176 Fe CARL omnibus multospinulosis: lamina subgenitalis Q apice sat profunde rotundato-incisa. Pour tous les autres caractères, l'espèce, sur laquelle nous basons ce genre, concorde avec la diagnose du genre Simodera Karsch donnée par BRUNNER DE WATTENWYL et offre la même forme et nervulation des élytres que $. acutifolia Br. Cepen- dant, on ne pourrait pas la classer dans le genre Stmodera, sans modifier considérablement la caractéristique de ce genre. Par la présence d’épines sur le côté inférieur des fémurs, Parasti- modera occupe une position intermédiaire entre Simodera et Phyrama Karsch. Parasimodera saussuret n. sp. PI. 5, fig. 4. ®. Pallide viridis. Pronotum carinis lateralibus sexspinosis, margine postico disci quoque sexspinoso. Elytra acuminata, margine antico in dimidia parte apicali valde rotundato, ante apicem subsinuato, margine postico late sinuato, ut in Simodera aculifolia reticulata. Alae perfecte explicatae, elvtris breviores, apice rotundatae, hyalinae. Femora antica basi leviter curvata, superne obtuse bicarinata, subtus carina extérna tota longitu- dine, carina interna in dimidia parte apicali tantum spinosa ; femora intermedia et postica superne teretia, subtus utrinque spinosa. Tibiae omnes quadrangulares, anticae et intermediae subtus tantum, posticae superne subtusque utrinque spinulosae. Ovipositor parum incurvus, acuminatus, marginibus laevibus. Long. corp. 35". Long. fem. ant. 18"". » pronoti prum. » » post. J2mm D NE lyUr AIRE » ovipositoris 19%". Lat: max: elytr. 20%, L ®. Antongil, in insula Madagascar. Fic. Fic. Fic. Frc. Fic. Fic. Arc: Frc. Fc. Fic. Frc. Fic. Fire. Fic. Fic. ORTHOPTÈRES 177 EXPLICATION DES PLANCHES PLANCHE 5. 1. — Cosmozoma vespertilio n. sp. Œ. 2. — Cosmozoma coelebs n. sp. G'. 3. — Polygamus punctipennis n. sp. Œ. h, — Parasimodera saussurei n. sp. Q. Tête, pronotum et élytre gauche. 5. — Trigonocorypha maxima n. sp. G'. 6. — Nesoscirtella polita n. sp. G‘. Elvtre droit. 7. — Wattenwyliella dispar n. sp. c'. Elytre gauche. 8. — Wattenwyliella dispar n. sp. Q. Elytre droit. PLANGuE 6. 9. — Phyrama laticollis n. sp. c'. 10. — Mimoscudderia picta n. sp. G'. 11. — Sikoriella bimaculata n. sp. Œ. 12. — Phyrama laticollis n. sp. ©. Elytre gauche. 13. — Xenodoxus nobilis n. sp. ®. Elytre et aile gauches. 14. — Sikoriella bimaculata n. sp. G‘. Extrémité de l'abdomen, vue d’en bas. Ls. — lame sous-génitale ; Sa. — segment anal; 64 cerci. 15. — Sikortella bimaculata n. sp. 5‘. Id., vue d’en haut. Le 3 . 7. ne. & « 1 22. 1914. Rev. Suisse pe Zoot. T. J. Carl — Orthoptéres oo} : + ÆL un ai Rev. Suisse DE Zoo. T. 22. 1914. 4 A-- Prat J. Carl — Orthoptères REMUI SUISS INDE ZOOMOGIE Vol. 22, no 7. — Avril 1914. Recherches sur la Faune pélagique du Léman eE Description de nouveaux genres d'Infusoires Par Emile ANDRÉ Avec 4 figures dans le texte. Les naturalistes qui ont porté leur attention sur là faune pélagique de nos lacs, ont employé, pour récolter leur matériel d'étude, le filet en soie de bluterie. Par cette méthode, nom- breux sont les animaux, Infusoires et Flagellés en particulier, qui échappent à la capture, leurs dimensions étant inférieures à l'ouverture des mailles du filet. Pour obvier à cet inconvé- nient, nous avons employé, pour étude des Infusoires pélagi- ques du Léman, le centrifuge. Cette méthode nous à permis de constater que la faune infusorienne pélagique lacustre est beaucoup plus riche en espèces qu'on ne le supposait jusqu'à présent, et de décrire des formes nouvelles où pélagiques qui Rev. Suisse DE Zoor. TL. 22. 1914. 1% 180 E. ANDRE avaient jusqu'à présent, pour la raison mentionnée plus haut, échappé aux investigations des zoologistes. Dans le cours de nos recherches, nous avons rencontré quelques organismes déjà signalés dans nos lacs, mais considérés seulement comme appartenant à la faune benthique, littorale ou profonde ; nous leur consacrerons quelques lignes en terminant. Dans le cours des années 1912 et 1913, à toutes les saisons, nous avons effectué et examiné 38 prises d’eau, se répartissant comme suit: surface, 14 prises; 10", 1 prise; 15, 2 prises, 20", 2 prises ; 30%, 2-prises:; 40%; 2 prises; 502, prise ICS 2 prises; 150,2 prises; 200", 3 prises; 250", 3 prises; 300%, 4 prises. Ces opérations ont été faites pour la plupart à bord de «Edouard Claparède », annexe de l’Institut zoologique de PUni- versité, les autres à bord du bateau à moteur de M. le D" GANDOLFI-HORNYOLD, auquel nous exprimons, ici, toute notre reconnaissance. Pour prendre l’eau dans la profondeur, nous avons employé la bouteille de Zwickerr et celle de Mixx, d’une contenance respective de L et 2 litres. Avant de recueillir l’eau contenue dans ces appareils, nous essuyons ceux-ci avec soin à Pexté- rieur, pour éliminer l'eau de surface qui aurait pu couler le long de la bouteille et se mélanger avec son contenu. L'examen de Peau, surtout de celle de la profondeur, doit s'effectuer le plus vite possible, car les microorganismes pélagiques périssent très rapidement, ainsi que nous l'avons constaté maintes fois, dès que la température de l’eau s'élève de quelques degrés. Cependant, nous avons pu remettre au lendemain Pexa- men de Peau, en entourant de glace le bocal qui la contenait et en enfouissant le tout dans de la sciure de bois. En hiver, il n'est pas nécessaire de prendre celte précaution, si lon con- serve les bocaux dehors. Pour la centrifugation, nous nous servons d’un appareil à deux éprouvetltes, chacune d’une contenance de 15‘"#; nous faisions fonctionner l’appareil pendant 20 à 22 secondes, à une vitesse de 2050 tours par minute; puis, au moyen d’une longue pipelte, nous prélevions au fond de chaque éprouvette environ FAUNE PÉLAGIQUE 181 13 d’eau. Pour les eaux de surface, beaucoup plus riches en organismes que les eaux de la profondeur, une seule opération suffisait pour nous procurer un matériel abondant. Mais, lors- qu'il s'agissait d'eaux recueillies à une profondeur supérieure à 10", une deuxième centrifugalion était nécessaire. C'est-à- dire que, dans une troisième éprouvetle, nous réunissions les prélèvements de 1°"# effectués lors d’une première opération el, lorsque léprouvette était pleine, nous la placions dans l'appareil et soumettions son contenu à une deuxième centri- fugation. Grâce celle sorte de concentration des organismes, nous pouvions, en un temps infiniment plus court, étudier nos échantillons d’eau. Comme nous donnons plus loin quelques indications quantitatives sur les organismes ainsi capturés, il est bon de faire remarquer que, par celte méthode, bien peu de ceux-ci échappent à observateur; en effet, à plusieurs repri- ses, nous avons procédé à une troisième centrifugation, laquelle ne nous fournissait que très peu où même point d'organismes. On pourrait croire que Faction mécanique exercée par la force centrifuge détruise un certain nombre d'animaux délicats el vienne ainsi fausser les résultats obtenus. Cependant, quel- ques expériences semblent prouver qu'il n'en est rien. Nous avons centrifugé pendant 30 secondes, à raison de 2050 tours par minute, de leau contenant en abondance les espèces sui- vantes: Paramecium putrinum, Stylonychia mytilus, Leuco- phrys patula, Colpidium colpoda et d’autres encore; après l'opération, ces Infusoires étaient encore vivants; cependant, quelques individus de Stylonychia mytilus avaient subi des déformations, peu importantes du reste. La même expérience à été faite pendant 30 secondes, à une vitesse de 2700 tours par minute, sur Paramecium aurelia, Colpidium colpoda, Chilodon cucullullus, des Rotateurs et des Entomostracés, sans que ces animaux aient paru en avoir pal. On peut done admettre que, puisque nous faisions fonctionner le centrifuge pendant moins de temps et à une vitesse inférieure à ce dernier chiffre, aucun organisme n'était détruit, Il est bon de faire remarquer aussi que les animaux que nous étudions ont tous une densité 182 E. ANDRE légéerement supérieure à celle de Peau, de sorte que la centri- fugation les amenait au fond des éprouvettes et non à la surface de leau. À plusieurs reprises, nous avons examiné l'eau recueillie à la surface, dans lPéprouvette, après la centrifuga- lion, sans v trouver aucun Infusoire. Holophrya ovum Ehr. La forme que nous rattachons, provisoirement peut-être, à celle espece, diffère du type par la bouche et les trichites du pharvnx qui sont moins visibles et par les dimensions qui sont plus faibles : 65 à 70 u au lieu de 120 . Deux individus, 50" de pro- fondeur sur fond de 305" (6 octobre). Belonophrya pela- giCa n. gen. n. Sp. Ce nouveau genre est proche voisin des Holophrya et il sem- ble. d’un autre côté, apparenté avee Île genre Actinobolus, à cause deslongs cirres qui le hérissent. Le Fig. 1. — Pelonophrya pelagica n. g. n. sp. corps est ovalaire, ou légèrement piriforme par le rétrécissement de l'extrémité postérieure. Au pôle anté- rieur se trouve la bouche, portée par un mamelon court et large, franchement tronqué. L'appareil pharvngien est représenté par des trichites courtes, mais nettement visibles. Le corps est recouvert de cils courts el serrés, mais 11 ne montre pas des lignes méridiennes d'insertion des cils: il porte en outre des cirres, rigides, rectilignes, cylindriques ou légerement subulés, tronqués à leur extrémité libre. Ces appendices sont FAUNE PÉLAGIQUE 155 peu mobiles; ils sont distribués sans ordre el paraissent 1n- plantés normalement à Ta surface du corps. L'individu que nous avons représenté (fig. L peut être considéré, relativement aux cirres, COMME moyen; chez cerlains individus, ils sont plus nombreux, chez d'autres moins. Leur longueur peut aussi varier; chez un individu capturé à 50" de profondeur, ils atteignaient à peu près le diameétre transversal du corps. C'est par ces cirres que notre nouveau genre différe surtout des ÆHolophrya et, comme le développement des appendices du corps est considéré comme permetlant aux organismes de se maintenir plus facilement en suspension dans Peau, on peut considérer Les Belonophrya comme des Holoplhrya adaptées à la vie pélagique. Le cytoplasme est incolore, hyalin el contient des corpuscules réfringents eU des grains de chlorophyile. Le noyau, assez volumineux, est placé dans le milieu du corps, en général immédiatement au-dessous du plan transverse médian : il est réniforme où même en forme de fer à cheval à branches courtes. Le micronoyau est placé dans la concavité du noyau. Tout cel appareil nucléaire se colore vivement par le vert de méthyle acétique. La vacuole contractile, parfois plus grosse que dans Pindividu figuré ci-contre, est placée à l'extrémité postérieure, polaire ou subpolaire. Longueur du Corps : 45 à 67 vu. Surface, Petit Lac, sur fond de 50 à 60" IS décembre); 50" 16 octobre. de profondeur, sur fond de 305" Crobylura pelagica n. gen. n. sp. La forme générale du corps et la présence au pôle aboral d'une touffe de longues soies semblent, à première vue, faire de cet animal une espèce d’'Urotricha, mais la bouche en fente la rapproche des ÆEnchelys el surtout des Spathidium. Le corps est assez métabolique ; lorsque animal nage librement, 1la la forme d'un fuseau à section circulaire en son milieu, aplat vers lextrémilé antérieure qui est largement tronquée. Le corps peul se raccourcir, s'étaler eU prendre alors la forme dun dé à coudre: celle modification de la forme est accentuée par la 184 E. ANDRÉ compression de Panimal sous le couvre-objet (fig. 2, A). La troncature antérieure du corps peul ne pas être rectiligne, mais nettement concave. Le corps est revêtu de cils égaux, fins et serrés, sauf au pôle aboral, où se trouve un faisceau de soies assez grosses, longues et très visibles. L'ectoplasme renferme des trichocystes de dimensions telles qu'ils frappent Fœil tout de suite; ils sont surtout nombreux dans la moitié antérieure du corps. Leur nombre varie beaucoup d’un individu à Pautre ; AJ EE ENS A IX : Z -« Vi ® Fig. 2. — Crobylura pelagica n. g. n. Sp. v. p. vacuole pulsatile. parfois, ils bourrent littéralement l’ectoplasme (fig. 4) et sont disposés en rangées longitudinales qui vont en s’altténuant d'avant en arrière; d’autres fois, au contraire, ils sont rares, disséminés presque au hasard dans la moitié antérieure du corps, les rangées étant à peine indiquées (fig. B). Entre ces deux termes extrêmes, on trouve tous les cas intermédiaires, cependant les individus bien armés pa raissent les plus nom- breux. En fixant l’Infusoire aux vapeurs d'acide osmique, il prend la forme d'un ovoïde peu allongé; les trichocystes sont alors expulsés, mais ils restent attachés à la cuticule, de sorte FAUNE PÉLAGIQUE 185 que l'animal semble hérissé de petites aiguilles. L'endoplasme est incolore et il contient des sphérules réfringentes, quelques œrains de chlorophylle et des bols alimentaires parfois assez volumineux (fig. 2, A; chez un individu, il y avait, outre de oros bols alimentaires verdâtres ou brunâtres, une Diatomée atteignant à peu près la moitié de la longueur du corps. La bouche s'ouvre au pôle antérieur de Panimal qui peut être dé- primé; il n'y a pas de pharynx. Sur un individu, 11 nous à semblé voir une membrane étroite, faisant saillie autour de la bouche. Bien que nous ayons examiné un grand nombre d’'indi- vidus, nous ne saurions indiquer la position de Panus. Le noyau est situé dans la moitié antérieure du corps; il a la forme d’une sphère un peu irrégulière, bosselée. Sur le vivant, on ne peut pas l’'apercevoir: après l'action du vert de méthyle acétique, il apparaît en vert très pâle. Le procédé au trait, employé pour la reproduction de nos dessins, ne se prête pas à la représenta- tion exacte du noyau; celui-ci, même coloré par le vert de mé- thyle, se montre d'une façon beaucoup moins nette que sur les figures. Nous n'avons jamais aperçu de micronucleus. La vacuole pulsatile est située vers Pextrémité postérieure du corps, à côté de sa ligne médiane; elle varie de dimensions dans les limites indiquées sur nos figures et bat assez lente- ment. La longueur du corps oscille entre 65 et 95 y, suivant les individus el suivant Pétat d'extension du corps. Les Crobylura nagent rapidement, en tournant autour de leur grand axe. Surface, entre Versoix et Corsier, sur un fond d’une cin- quantaine de mètres (25 mars). Surface, à 100" au large de la Belotte, sur fond de 5 à 6" (10 avril), 22 individus par litre. Surface, même endroit, à 400" au large (30 avril, 74 individus par litre. Surface, à 500% au large de Versoix, sur fond d’une quarantaine de mètres {8 mai), 90 individus par litre, L'individu en division. Profondeur 15", entre Bellerive et le Creux de Genthod, sur fond d'environ 50"124 février, 10 individus par litre. 186 E. ANDRE Coleps uncinalus C.-L. et L. Cette espèce ! a déjà été signalée, en lant que forme de sur- face, dans la plupart de nos lacs; nous lavons de même fré- quemiment rencontrée à la surface, souvent en abondance, par exemple, au large de Chevrens, à raison de 60 individus par litre (18 décembre). Tous les individus qui ont passé sous nos yeux élaient bourrés de Chlorelles, même ceux qui provenaient d'une profondeur de 300", fait à souligner, élant donné ce que lon sait de la pénétration de la lumière dans Peau. Nous ne donnerons pas les nombreux points du lac où nous avons ré- colté celle espèce à la surface. Profondeur : 30" entre Bellerive et Creux de Genthod, sur fond d’une cinquantaine de mètres (26 février; 300" sur fond de 305" {7 septembre, 3 individus par litre. Didinium balbianii Bütsehli. Comme nous n'avons rencontré qu'un individu de la forme représen- tee fig. 3. nous le rapporterons pro- visoirement au D. balbianit, bien qu'il y ait des différences assez importlan- tes entre les deux. Chez notre exem- plaire, le cône buccal est moins haut mais beaucoup plus large, les tri- chites du pharynx, moins longues mais plus visibles, le noyau ovalaire ke QU . . et non réniforme ou en fer à cheval. RM et non réniforme ou en fer à cheval Bütschli (?}. Le cyloplasme contenait des sphé- rules réfringentes et quelques grains de chlorophylle, plus gros que celles-ci. Longueur du corps Dre Surface, au large de Chevrens, sur fond d'environ 60" 18 dé- cembre). ! Les auteurs qui ont signalé les Coleps comme formes pélagiques lacustres, les rapportent à l'espèce hirtus O.-F. M.; mais nous croyons, en nous basant sur nos observations, qu'il s'agissait plutôt du C. uncinatus. és de FAUNE PÉLAGIQUE 187 Mesodinium acarus Stein. Surface : entre Versoix et Corsier, sur fond d'environ 50" (25 mars); au large de Chevrens, sur fond d’une soixantaine de mètres (IS décembre. Askenasia elegans Blochmann. Gettemespôce, considérée comme rare par BLOCHMAXN el trouvée une seule fois par Roux !, s'est rencontrée fréquem- ment dans le produit de nos pêches. Nous considérons celte forme comme essentiellement pélagique et lacustre; e’est pourquoi elle s'est montrée si rarement aux observateurs cités plus haut. Surface : à 1*,5 au large de la Belotte, sur fond: de 35! 4 juin; au large de Lutry, sur fond de 305" (7 el 8 septembre. Profondeur, même endroit, 106 octobre ; 23" 7 octobre): 300" 8 septembre). Lionotus lamella Ehr.. Profondeur : 300", au large de Lulrv, sur fond de 305" (4 octobre. Lionotus gandolfit? n. sp. Nous avons récolté cette nouvelle espèce entre Bellerive et Le Creux de Genthod, à une profondeur de 30", sur un fond d'une cinquantaine de mètres, représentée par de nombreux individus (1° mars. Le corps est ramassé, piriforme, assez métabolique ; le col en est court et large. Les trichocvstes, peu nombreux, sont loca- 2e $ we : S Fig. 4. — Lionotus lisés dans le col où ils sont disposés en une ; j. 1 À à R LE gandolfii n. sp. rangée mal indiquée ou disséminés sans 1! Pour les indications bibliographiques, voir : Catalogue des Invertébrés de la Suisse, fascicule 6, E. Axpré. /nfusoires, Genève, 1912. ? Nous dédions cette nouvelle espèce à M. le Dr Gaxporrr-HorxyoLb, qui à facilité nos recherches en mettant à notre disposition son bateau à moteur. 188 LE. ANDRÉ ordre. Les cils adoraux ne se distinguent pas des cils du corps. Le cytoplasme est incolore et contient des sphérules réfrin- gentes, également incolores. Le noyau est en deux masses sphériques ou ovalaires, parfois irrégulières et inégales de taille; ces deux masses sont très proches lune de lPautre, presque accollées, mais non réunies par un pont. Le vert de méthyle acétique les colore vivement. Nous n'avons pas aperçu de micronucleus, même après l'emploi de ce réactif colorant. Les vacuoles pulsatiles étaient, chez tous les individus que nous avons examinés, au nombre de deux : lune à la base du col, l’autre à lPextrémité postérieure du corps. Chez les dix espèces de Lionotus décrites jusqu’à présent, 1l y a ou bien une seule vacuole contractile, ou plusieurs, 5 ou 6; c’est donc par la présence constante de ces deux vacuoles contractiles que notre espèce se distingue à première vue des autres. Lon- gœueur du corps, 75-115 y. Chilodon dentatus Fromentel. Plus petits que la forme ordinaire, 36 y au lieu de 40-45 y. Surface : à 3%" au large de Corsier, sur fond d'environ 50" (25 mars); au large de la Belotte, sur fond d'environ 5" (19 avril. Glaucoma scintillans Ehr. Surface : entre Versoix et Corsier, sur fond d’une cinquan- taine de mètres (25 mars); profondeur : 15" entre Bellerive et Genthod, sur fond de 40" environ (23 février), au même endroit, à 30" (1% mars, Les individus de la profondeur avaient 40 à 45 y de longueur, tandis que les dimensions moyennes sont de 60-80 Z; dans la partie postérieure du corps se trouvaient de nombreuses sphérules d’un rose carmin assez foncé. Glaucoma (macrostoma Schewiakoff ?.. Nous n'avons observé qu'un individu de celle forme, c'est pourquoi nous ne le rapportons à l'espèce macrostoma qu'avec beaucoup d’'hésitation. se dt. FAUNE PÉLAGIQUE 189 Surface : entre Bellerive et Genthod, sur fond de 40m environ (26 février). Colpidium colpoda (Ehr.. Profondeur : au large de Lutry, 200" sur fond d'environ 300" (13 avril, deux exemplaires de petite taille, 45 y, dont Pun con- tenait quelques grains de chlorophylle ; à 30", entre Bellerive et Genthod, sur fond d’une quarantaine de mètres, nombreux individus, plus petits que la forme ordinaire. Colpoda cucullus O.-F. M. Surface : à 500" au large de Versoix, sur fond d'environ 40" (8 mat. Colpoda steini Maupas. Surface : à 4%" au laroe de Lutrv, sur fond de 305" {417 juillet. D . . Paramecium bursaria Ehr.. Profondeur : 15", entre Bellerive et le Creux de Genthod, sur fond d’une quarantaine de mètres (26 février. Le cyto- plasme ne contenait pas de Chlorelles:; elles étaient rempla- cées par des sphérules carminées analogues à celles que nous avons signalées chez Glaucoma scintillans. Strobilidium gyrans Stokes.. Profondeur : à 10 et à 25", entre Lutry et Evian, sur fond de 305% (5-6 octobre. Individus plus pelits que le type. Strombidiun turbo Clap. et Lachnnr. Surface : au large de Corsier, sur fond d'une vingtaine de mètres (30 janvier ; profondeur : 250", sur 305" 8 septembre). Les 7 et 8 septembre, nous avons rencontré, au large de Lutry, à la surface, à 250" et à 300" de profondeur, plusieurs individus d'une espèce qui ressemble beaucoup, par sa forme et ses di- mensions, au Strombidium minutum Gruber, espèce du reste insuffisamment décrite et figurée par son auteur. 190 EL. ANDRE Halteria grandinella OF M. Cette forme, éminemment nageuse, parait se trouver à tous les niveaux, mais plus abondamment dans le voisinage de la surface. Profondeur : 15". entre Bellerive et Genthod, sur fond d'environ 40" {23 février): 10", 25%,/50"4#4002 150/%et 300 entre Lutrv et Evian, sur fond de 305" {4 et 6 octobre), 200" au même endroit (13 avril. Oxytricha pellionella (O.-F. M. Profondeur : 30". entre Bellerive et Genthod, sur fond de ROLE EMArS): Uroleplus spec.? Nous rapportons à ce genre un Hypotriche de 300 y de long, tres métabolique, à cirres marginaux non interrompus en ar- rière, qui contenait des corpuscules roses, identiques à ceux que nous signalons plus haut chez Paramecium bursaria. Ces deux formes ont été. du reste, rencontrées ensemble à 15" de profondeur, entre Bellerive et Genthod, sur fond de 40" (26 février. Aspidisca costata Du]. Surface, à 3" au large de Versoix, sur fond d'environ 50": profondeur de 20% au même endroit (25 mars. Ophrydium versatile (O.-F. M... Libre, non colonial. Surface, au large de la Belotte, sur fond de 5 à 6" (19 avril). Vorticella spec. ? De même que nos prédécesseurs, nous avons plusieurs fois rencontré des Vorticelles fixées sur les végétaux pélagiques et aussi sur des débris flottants. De même aussi des Vorticelles libres, à la surface du Petit-Lac et à une profondeur de 50", entre Bellerive et Genthod, sur fond de 40". En outre, nous avons capturé à divers niveaux et en diverses localités un certain nombre de formes infusoriennes que nous FAUNE PÉLAGIQUE 191 n'avons pu étudier suflisamment pour Îles déterminer ou les décrire : 2 individus d’une espèce ressemblant beaucoup au Meseres cordiformis Schewiakoff (surface et profondeur de 300", au large de Lutry); une Æolophrya ?) de 78 y de long, portant quelques soies postérieures (même endroit, à 10" de profon- deur), et d'autres encore. Dans les lacs de la Suisse et des régions limitrophes, les auteurs ! signalent comme Infusoires pélagiques, en faisant abstraction des Vorticellides et des Tentaculifères fixés sur des organismes pélagiques ou des corps flottants : //olophrya ovum, lac d'Annecy; Trachelophyllum pusillum, lae de Lugano ; Coleps hirtus*, Léman; Wesodintum acarus, lac d'Annecy; Lo.ro- phytllum meleagris, lae de Zurich: Colpidium colpoda, Léman : Codonella lacustris, lacs du Sud des Alpes; Aspidisca lynceus et À. costata, lac d'Annecy; Ophrydium versatile, lac de Zurich. De ces 10 espèces, nous en avons reconnu 6 dans le Léman : Holophrya ovum, Coleps uncinatus, Mesodintunt acarus, Colpi- dium colpoda, Aspidisca costata et Ophrydium versatile, et nous en signalons 17 autres : Belonophrya pelagica, Crobylura pelagica, Didinium balbianti, Askenasta elegans, Lionotus la- mella, Lionotus gandolfir, Chilodon dentatus, Glaucoma scin- lillans, Glaucoma !macrostoma?, Colpoda cucullus, Colpoda steinti, Paramecium bursaria, Strobilidium gyrans, St'om- bidium turbo, Halteria grandinella, Oxytricha pellionella, Uroleptus Spec.? Parmi ces 23 espèces, la plupart sont des ubiquistes {Lionotus lamella, Chilodon dentatus, Glaucoma scintillans, Colpidium colpoda, Parameciun bursaria, Oxy- tricha pellionella, ele.) qui, étant donné leurs facultés spé- ciales d'adaptation, peuvent appartenir aussi bien à la faune benthique qu'à la faune pélagique:; dans ce dernier cas, ainsi que nous lPavons constaté dans les pages précédentes, Les di- mensions sont souvent plus faibles que chez les mêmes espèces habitant dans les eaux stagnantes. D'autres sont des formes fran- ! Voir note p. 187. 3 Voir note, p. 186. 192 E. ANDRE chement nageuses (/alleria, Didinium, Mesodintum, Strombt- dium, Strobilidium ); d’autres enfin paraissent essentiellement lacustres et pélagiques (Belonophrya pelagica, Crobylura pela- gica, Coleps uncinatus, Askenasiaelegans), pouvant parfois cepen- dant, Coleps uncinatus, Askenasia) se rencontrer dans les étangs. Dans le cours de ces recherches sur les Infusoires, nous avons noté les formes ci-dessous, non signalées jusqu'à pré- sent comme pélagiques. Héliozoaires. Actinosphaertun eichhornt, à 150%, à 200 et à 300" de profondeur, entre Lutry et Evian, sur fond de 305" 46 et 18 juillet, 7 septembre ; Actinophrys sol, au même endroit, à 300" de profondeur (7 septembre); un individu, non déterminé, présentant quelque analogie avec Raplidiophrys, au même endroit, à la surface (7 septembre. Nématodes. Six individus non déterminés, au même en- droit, à une profondeur de 200" 13 avril. Wonohystera crassa Bütschli !, à la surface, à 1",5 au large de Versoix, sur fond de 35" environ. Lorsque nous en avions le temps, et lorsque la pêche était peu abondante, ce qui n’était pas le cas pour Îles pêches de surface ou de faible profondeur, nous faisions le dénombrement de tous les organismes qui passaient sous nos yeux. Nous donnons ci-dessous les chiffres obtenus, simplement à titre documentaire, car ces recensements n’ont pas été assez nom- breux pour que nous tentions d'en tirer quelques déductions, d'autant moins que les résultats obtenus sont fréquemment discordants et même contradictoires. Pour rendre ces chiffres comparables, nous les rapportons tous, par un simple calcul de proportion, à un litre d’eau, bien que nous ayons opéré sur des volumes d’eau variant de 200 à 8003. Ces chiffres concernant tous des prises d’eau effectuées au large de Lutry, sur le fond de 305". ! Nous devons la détermination de cette espèce à Jl'obligeance de M. W. STÉFAxSsKI, assistant à l'Institut zoologique de l'Université. és {: FAUNE PÉLAGIQUE 193 Péches des 13 et 14 avril : 200". Total 179: Algues unicellulaires ! 26, Flagellés 122, Infusoires 10, Nématodes 21. . 250". Algues unicellulaires abondantes (Fragillarta 54, Aste- rionella 18). Flagellés 225 (presque uniquement des Dinobryon morts. 300". Total 360 : Algues 30, Flagellés 330 (les mêmes qu'à 250"). Pêches du 16 juillet : 100". Total 40 : Algues 20, Flagellés 12, Infusoires 8. 150". Total 14 : Algues 8, Flagellés 2, Héliozoaires 2. 200". Total 39 : Algues 22, Flagellés 11, Héliozoaires 6. Pêches des 7-8 septembre : 250", Total 300", Total 16 : Flagellés 12, Infusoires 4. 300" (8 sept.). Total 15 : Algues 2, Flagellés 5, Infusoires 6, € 2. : Algues 2, Flagellés 12, Infusoires 8. [Re Héliozoares 2. Pêches des 4-6 octobre : 25%. Total 376: Algues 204, Flagellés 92, Infusoires 68, Rotateurs 12. 50". Total 500 : Algues (surtout Cyclotella: 400, Flagellés 92, Infusoires 4, Rotateurs 4. 100". Total 48 : Algues 28, Flagellés 16, Infusoires 4. SD. Total. :24: Algues (Diatomées, 4, Flagellés 16, Infu- soires 4. 200". Total 48 : Algues (Diatomées) 28, Flagellés 20. 250". Total 8 : Algues (Fragillaria, Diatomées) 8. 300". Total 42 : Algues (Fragillaria, Diatomées) 21, Flagellés 17, Infusoires 4. 1 Nous avons compris sous ce terme tous les organismes végétaux unicellu- aires. Parmi ceux-ci les Fragillaria étaient nombreuses ; nous n’en comptions laires. P les Fragill I t nombreuses ; nous pas tous les individus, mais les fragments de rubans. RAAMCUERIS US SE DE ZOIOMMOICAE Vol. 22, no 8. — Avril 1914. Entoparasiten aus Salmoniden von Kamtschatk: VON F. ZSCHOKKE und A. HEITZ Zoologische Anstalt der Universität Basel. Hiezu Tafel 7. .. EINLEITUNG In den Jahren 1908-1909 besuchte eine unter der Leilung von Peter ScHuinr stehende wissenschaltliche Expedition Kamtschatka. Sie sammelte auch die Schmarotzer der Salmo- niden des bereisten Gebiets. Das Material wurde den Ver- fassern zur Untersuchung übergeben: über die gewonnenen Resultate berichtet die folgende Arbeit, die auch in russischer Sprache erscheinen wird. Die von Peter Scamipr während der von ihm geleiteten « Kamtschatka-Expedition von RiABUSCHINSKY (1908-1909 » gesammelten Fischparasiten beanspruchen in mehrfacher Be- ziehung ein gewisses Interesse. Die kleine Sammlung enthält einige neue oder wenig bekannte Formen von Nematoden und Rev Suisse DE Zoo1. L. 22. 1914. 15 196 F. ZSCHOKKE UND A. HEITZ Cestoden und vermittelt so etwelche Vermehrung der systema- uschen Kenntnisse. Wichtiger und grôsser ist wohl der Gewinn, den Tier- geographie und Biologie aus dem Studium der Salmoniden- schmarotzer von Kamtschatka ziehen kônnen. Die Ausbeute stammt aus einem parasitologisch unerforschten Gebiet von eigentümlicher geographischer Lage, das tierischem Leben ganz besondere äussere Existenzbedingungen bietet. Sie stellt zudem den Parasitenbestand von lachsartigen Fischen dar, d. h. von Geschüpfen, die eine ganz spezielle Lebensweise führen. So mag die Betrachtung der Scamipr schen Sammlung einen Beitrag zur Lôsung der Frage bieten, in welcher Beziehung quantitativer Reichtum und qualitative Zusammensetzung der Parasitenfauna eines Tieres zu den Lebensgewohnheiten des Trägers stehen. Speziell wird den Unterschieden nachzugehen sein, die sich in der Parasitenbevülkerung nicht wandernder Salmoniden im Gegensatz zu den ihren Wohnort wechselnden, vom Meer in den Fluss ziehenden Verwandten zeigt. Vielleicht wird sich auch der Einfluss nachweisen lassen, den der Nah- rungswechsel der Wirte im Meer und im Süsswasser auf die Schmarotzerwelt ausübt. Aus dem Parasitenbestand werden sich etwa Rückschlüsse auf die Ernährungsweise der Salmo- niden ergeben. Besonders dürfte vom parasitologischen Stand- punkt aus die Richtigkeit der Annahme zu prüfen sein, dass wewisse wandernde Salmoniden im Süsswasser die Nahrungs- aufnahme einstellen und vollständig fasten. Die Resultate werden um so grüsseren Wert gewinnen, da sie mit den Ergebnissen ähnlicher Untersuchungen verglichen werden künnen, die an Lachsen in Europa und Nordamerika angestellt worden sind (77, 781. Der Rheinlachs besonders, der bei seinen wiederholten Reisen vom Meer in den Strom jede Nahrung verschmähen soll, bildete das Objekt parasito- logisch-biologischer Studien. 1 Wanp, H.B., {nternai Parasites of the Sebago Salmon, Bull. Bur. Fisheries, Vol. 28, Washington, 1910. re ! ENTOPARASITEN AUS SALMONIDEN 197 Da die von P. Scumipr auf ihre Schmarotzer untersuchten lachsartigen Fische Lokalitäten von verschiedenen Bedingungen wandernd entstammen und eine verschiedene Lebensweise und nicht wandernd — führen, eignet sich das gewonnene 'arasitenmaterial gut zu biologischer Auswertung. Eine Fanglokalität, der Kronotzkoe-See, stellt ein umfang- reiches Süsswasserbecken von mehr als 20 Kilometer Diameter und einer Hôühenlage von etwa 300" über dem Meeresspiegel dar. Der See liegt 30 Kilometer vom Meer entfernt; sein voll- kommen süsses Wasser besizt blaugrüne Farbe, ähnlich der- jenigen der Alpenseen. Von Salmoniden beherbergt das Ge- wässer nur die Süsswasserart Saloclinus malma; Wandernde Formen, wie die Oncorhynchus-Arlen, steigen nicht in das Becken auf. Ust-Kamtschatka, eine zweite Fanpgstelle, liegt an der Mün- dung des Kamtschatka-Flusses in das Meer. Doch ist die Strômung im Fluss so stark, dass selbst bei Flut das Meer- wasser nicht eindringt und der Strom ganz sûss bleibt. Die Oncorhynchus-Arten steigen in grossen Mengen in den Fluss auf. Auf Parasiten wurden untersucht Salvelinus malma Wal.) aus dem Kronotzkoe-See und vier Arten der Gattung Onco- rhynchus, O. nerca (WNalb.), 0. 1schawytscha (Walb.), 0. keta (Walb.) und ©. kisutch (Walb.) von Ust-Kamtschatka. Während Salvelinus malma das Süsswasser nie verlässt und das Meer meidet, sind die Vertreter des Genus Oncorhynchus echte Wanderfische. Sie sollen nur einmal in ihrem Leben. wie es scheint im dritten oder vierten Jahr, vom Meerin die Suôme ziehen, um dort ihren Laich abzulegen und nachher, ohne zum Meer zurückzuwandern, umkommen. Die junge Brut steigt im Lauf des Winters zu den Flussmündungen hinunter; die Jungfische halten sich dort einige Zeit auf, erreichen eine Länge von 6-10 cm. und suchen dann das Meer auf, * Somit weichen die Wandergewohnheiten von Oncorhynchus von denjenigen des Lachses / Salmo salar) in einem wesentli- chen Punkt ab; denn der letztgenannte Wanderer steigt vom 198 l. ZSCHOKKE UND A. HEITZ atlantischen Ozean, von der Nord- und Ostsee und vom nürd- lichen Eismeer während seiner Lebensdauer mehrmals in die Strôme auf und kehrt nach der Laichablage im Oberlauf der Flüsse regelmässig nach der Meerheiïmat zurück. Ob diese Verschiedenheit im Verhalten von Oncorhynchus und Salmo ibren parasitologischen Ausdruck findet, wird zu prüfen SCIn. Eine wichtige, biologische Eigentümlichkeit Soll Oncorhyn- chus mit dem Lachs, speziell mit dem Rheinlachs teilen. Die beiden Wanderfische scheinen im Süsswasser keine Nahrung aufzunehmen. Das haben Miesscners schône Untersuchungen (45) für den im Rhein wandernden Lachs wahrscheinlich ge- macht. Ueber die Oncorhynchus-Arten schreibUmir P. Scamipr, dass « sie sich im Fluss gar nicht ernähren. Darm und Magen schrumpfen zusammen und die Schleimhaut degeneriert ». Dass mit dem Stillstand der Nahrungsaufnahme eine wichtige Einfuhrplorte für Parasiten geschlossen wird, liegt auf der Hand; in der Tat zeigen ZscHokkes Untersuchungen am Rheinlachs (77, 78) deutlich, welchen Einfluss die Fastenzeit im Süsswasser auf die Parasitenwelt des grossen Wander- fisches ausübt. Es wird die Frage zu stellen sein, ob Reich- tum und Zusammensetzung der Schmarotzerfauna von Onco- rhynchus ebenfalls unter der Wirkung der Hungerperiode stehen. Nicht ohne Bedeutung für fischparasitologische Betrachtun- sen endlich bleibt wohl der Umstand, dass die Fischfauna des Süsswassers von Kamtschatka qualitativ ausserordentlich arm ist. Nicht nur fehlen hier alle Cyrpriniden, sondern auch die Räuber wie Hecht und Barsch. Ausser Oncorhynchus und Sal- velinus beherbergen die Flüsse Kamtschatkas nur Gasterosteus —- im Unterlauf — und Petromyzon. Der dürftigen qualitativen Entwicklung der Fischwelt wird voraussichtlich eine grosse Armut der Parasitenfauna entsprechen. Hauptsächlich hôrt vielfach die parasitologische Wechselwirkung auf, die sich zwischen Raubfisch und Beutefisch als Wirt und Zwischenwirt von Schmarotzern abspielt. Viele Fischparasiten tm seschlechts- ENTOPARASITEN AUS SALMONIDEN 199 reifen oder larvären Zustand werden den Salmoniden 1m Süss- wasser von Kamtschatka fehlen, weil die zu ihrer Entwicklung notisen Nebenwirte oder Hauptwirte in der Ichthvofauna nicht vorkommen. Ueber die Verbreitung der in Kamtschatka auf ihre Parasiten untersuchten Salmoniden môgen folgende Notizen orientieren, die wir zum Teil der Freundlichkeit von P. Scnmipr verdanken, zum Teil den neuesten Publikationen von BERG (6, sowie von Jorpbax, SuiGEno TaAxaka und SxXYper entnommen haben (16. O. beta Walb. bewohnt den nordlichen Pacilie in weiter Aus- dehnung von San Francisco über Alaska und Kamtschatka bis Wladiwostok und Japan. Er steigt zur Laichzeit in das ganze ungeheure Amurgebiet auf, besucht die Flüsse des japanischen Meeres sowie von Kamtschatka und ist bekannt aus Sachalin und Sibirien. Der Wohnbezirk von ©. nerca (Walb.) reicht von Alaska südwärts bis nach Oregon und von Kamtsehatka bis nach Nordjapan und Sibirien. Ob der Fiseh im Amur hermat- berechtigt sei, bleibt fraglieh. ©. kisutch IWNalb. wird von San Francisco nordwärts bis in die Fjorde von Alaska gefangen. Er geniesst weite Verbreilung in den Seen und Flüssen Kam- tschatkas und im nôrdlichen Japan. Endlich umfasst der Wohn- bezirk von ©. tschawytscha Walb.: Alaska und Kamtschatka, im Süden die Küsten von Kalifornien und Oregon, 1m Westen Nordjapan und den Ostrand von Sibirien. Salvelinus malma IWNalb. ist nach P. Scumipr, ein für Kam- ischatka endemischer Süsswasserfiseh. Doch scheinen nahe verwandie oder identische wandernde Formen sich weiter zu verbreiten. BERG (6) kennt S. a{pinus malma aus dem unteren Amur, aus den Flüssen des japanischen Meeres, sowie aus Sachalin und Sibirien: Jorpax, SHiGEnO FANxakA und SXYDER nennen als Heimat von S. #74lma, ausser Alaska und Kam- ischatka, die Aleuten, Kurilen, das Ochotskische Meer, Nord- japan und Nordkalifornien. Allen von P. Scumipr parasitologisch untersuchten lachs- arlisgen Fischen bietet somit der nôrdliche pacifische Ozean einen ausgedehnten Heimathezirk. 1) 200 F. ZSCHOKKE UND A. HEITZ Liste der in den Salmoniden von Kamtschatka gesammelten Parasiten. MSXOSPORIDIEN : 1. Henneguya zschokkei Gurley. CESTODES : 2. Abothrium crassum (Bloch. 3. Cyathocephalus truncatus (Pall. 4. Pelichnibothrium caudatum Zseh. n. sp. ». Tetrarhynchus quadrirostris (Gze.). 6. Coenomorphus grossus Rud. 7. Bothriocephalidenlarven. NEMATODES : S. Dacnitis laevis Heïtz n. sp. 9. Ancyracanthus impar Schneïd. 10. Ascaris capsularia Rud. 11. Unbestimmbare Nematoden. ACANTHOCEPHALI : 12. Æchinorhynchus gadi Müll. 13. Acanthocephale n. gen. n. sp. SYSTEMATISCHER TEIL Myxosporidia. Henneguya zschokkei Gurley. Oncorhynchus kela und O. kisutch trugen unter der Haut rundliche Cysten von 3-5"" Durchmesser, die in grosser Menge die typischen reifen Sporen von Henneguya zschokkei Gurl. ENTOPARASITEN AUS SALMONIDEN 201 umschlossen. Ueber die Erscheinungsform der Cysten und der Sporen lässt sich dem bereits Bekannten nichts Neues bei- fugen. Einiges Interesse verdient Vorkonmmen und Verbrertung von H. zschokkei. Der Parasit konnte bis jetzt als spezieller Gast der Galtung Coregonus gelten :; er befallt ©. lavarelus, C. fera, C. macroplthalnus, C wartmannt, Ce exiguus bondella, €. exiguus albellus, Ce albula und C. annectus balloides. Durch den Nachweis ihres Vorkommens in Oncorhynchus-Arten wird H. zschokket zum Salmonidenschmarotzer im typischen, wei- teren Sinn. Gleichzeitig ergibt sich für die Myxosporidie ein ungemein weiler geographischer Verbreitungsbezirk. Sie lebt in den Coregonen der Schweizer Seen und zwar sowohl im Genfersee, der durch die Rhone mit dem Mittelmeer in Be- ziehune steht, als in zahlreichen Becken, die ihr Wasser durch den Rhein der Nordsee zusenden. 7/1. zschokker bewobhnt aber auch Vertreter des Genus Coregonus in den Plüner Gewässern (VoiGr, 71: sie ist bekannt aus Coregonen Finnlands (62, 20, 44) und Russlands, soweit das Gebiet der Ostsee tributär ist. Dazu gesellt srch nun der etwas unerwartete Fund in Kam- tschatka. Beachtenswert ist auch das Vorkommen des Parasiten sowohl in reinen Süsswassersalmoniden, als in wandernden lachsartigen Fischen und sein Auftreten in den durchaus iso- lierten Kolonien von Coregonen in den Schweizer Seen. Auf diesen Punkt wird am Schluss der Arbeit zurückzukommen sein. Weile geographische Verbreitung charakterisiert übrigens auch andere Angehôrige der Gattung /enneguya. So parasitiert Il. johnstonet Awerinzew zugleich in pleuronecten Fischen von England, der Murmanküste und des Barentsmeeres. (Siche AUERBACH (|. Cestodes. Abothrium crassum (Bloch). Enr Darm von Salvelinus malma und Oncorhynchus kela fanden sich vereinzelte Exemplare von Abolhrium crassum 202 F. ZSCHOKKE UND À. HEITZ und Oo D (Bloch) — A. (nfundibuliforme Rud.. Ueber Erscheinun Bau des Parasiten ist den früheren Beschreibungen nichts bei- zufugen. Der Fund von A. crassun in Tachsartigen Fischen Kam- tschatkas bestäligt die bekannte Tatsache, dass der Schma- rotzer mit grôsster Regelmässigkeitund Zähigkeit die wandern- den und nicht wandernden Salmoniden des ganzen Erdballs bewohnt. Er parasitiert, um nur einige geographische Extreme zu nennen, ebensogut in den Vertretern der Gattungen Trutta, Salvelinus, Thymallus und Coregonus der Alpenländer, als in Coregonen und in Osmerus des balüschen Gebiets. Mit beson- derer Regelmässigkeit und oft in ungeheurer Häufigkeit befallt der Parasit den grossen Wanderer Salmo salar; doch feblt er auch nicht im Huchen der Donau /Salmo hucho) und in der Meerforelle { Trutta trutta. Aus Nordamerika ist A. crassum in Salmo sebago, einem im Sebagosee zum stationären Süss- wassertisch gewordenen Lachs, bekannt; aus dem kaspischen Meer sleigt der Cestode mit seinem Träger (Salmo caspius Kessl.) in den Fluss Kur auf. Dazu kommen nun noch die Funde in Kamtschatka in einem wandernden Salmoniden und in einem reinen Süsswasserbewohner. Meistens liegen die Cestoden fest verankert in den Appendices pyloricae der Wirtsfische. Neben den Salmoniden spielen andere Fische als Beherberger von À. crassum nur eine untergeordnete und wobhl auch nur zufällige Rolle. In Betracht kommen im Süsswasser die Räuber £so.r lucius, Perca fluviatilis, Lota vulgaris und der Cyprinide Squalius leuciscus, im Meer Wotella mustela und als Zwischenwirt viel- leicht Clupea harengus membras, in der G. SenxeipEr (59) die Larven von A. crassum gefunden haben will. Auch eine Reiïhe von Süsswasserfischen sind als Zwischenwirte des Cestoden beansprucht worden. lim Jahre 190% kannte ZscHokkE (80) als Hauptwirte von A. crassum 18 Fische. 12 des Süsswassers, ! des Meers und 5 Wanderer: heute zählt die Wirtsliste 21 Nummern (6 wan- dernde Salmoniden. 10 Salmoniden des Süsswassers, 4 andere CP ENTOPARASITEN AUS SALMONIDEN 203 Süsswasserfisehe und 1 Meertisch. Eine weitere Bereicherung des Verzeichnisses dürfte nicht ausbleiben. Cyathocephalus truncatus (Pallas). Salvelinus malma aus dem Kronotzkoe-See beherbergte in seinem Darm wiederholt den vor allem in Salmoniden weit- verbreiteten Cyathocephalus truncatus Pallas. Einmal lressen sich in einem Wirt 37 Exemplare des Parasiten nachweïisen. Das bestäligt die Angaben von Nurer (55) und von Wozr (72 über das Auftreten von Cyalhocephalus in grüsserer Zahl in Salmo salvelinus und Lola vulgaris des Vierwaldstättersees und in den Forellen der Nebenbäche des Neckars. Mit dem Fund in Kamtschatka erweitert sich der Kreis der von Cyathocephalus befallenen Fische, ohne indessen seine allgemeine Zusammenselzung zu verändern. ZscuokkE zählt 1904 (80, elf Wirte des Cestoden auf, neun reine Süsswasserfische und zwei Wanderer. Zu diesem Kon- lingent stellen die Salmoniden die Grosszahl, doch fehlen in der Liste nicht £so:r lucius, Perca fluviatilis, Luctoperca sandra und Lola vulgarts. Wichlüiger als die Beschränkung von Cyathocephalus auf Fische des Süsswassers. ist der durch das Vorkommen des Parasiten im Kronotzkoe-See von neuem geleistete Nachweis der ungemein weiten geographischen Verbreitung des Ces- toden. Er findet sich in Bewohnern von Strômen und Seen der verschiedensten Lage. Dafür môgen einige Angaben zeugen. Kesszer (17) und Grimu (15) fanden den Wurm in russischen Gewässern, LONNBERG (33) in Schweden, Braux (7) in Mecklen- burg und Wozr 72) in Süddeutsehland. In der Schweiz befällt Cyathocephalus häufig verschiedene Fischarten des Genfer- und Vierwaldstättersees und auch des Rheins. Für Coregonus clupeiformis des Lake Superior in Nordamerika stellte LiNrox (29) den Schmarotzer fest. Dazu kommt heute die Notiz über das Vorkommen in den Saiblingen (Salvelinus malma) des Kronotzkoe-Sees in Kamtschatka. Dort scheint der Wurm 204 F. ZSCHOKKE UND A. HEITZ ähnliche Lebensbedingungen zu finden, wie im Darm des ver- wandten Salmo salvelinus, den er in den Seen des schweize- rischen Alpenfusses oft bewohnt. So zählt Cyathocephalus zu den Schmarotzern, die ihren Wirt, oder seine nächsten Ver- wandten, über weiteste geographische Entfernungen begleiten. Die Cyathocephalus-Exemplare aus Kamtschatka zeichnen sich im allgemeinen durch beträchtliche Grüsse aus. Viele erreichen Längen von 20-35"", bei einer je nach dem Kon- traklionszustand wachsenden Breite von 18 Dis 2,6, Als extreme Dimensionen stellen meine Messungen für zwei Indi- viduen die Länge von 43"" und 52°" und die Breite von 32% und 2% fest. Diese Masse übertreffen beträchthich die von früheren Autoren gelieferten Angaben. KRÆMER (19) gibt als Länge der von ihm im Rhein gesammelten Cyathocephalen Lam bis 40" an: in den Fischen des Genfersees massen die Würmer 8-12"%: in Russland wurde, nach Grimu, von ihnen eine Maximallänge von 18"" erreicht: die kleinsten geschlechts- reifen von \Wozr gesammelten Exemplare massen 6", viele waren 1,6-2 cm. lang, und einige abgestorbene Individuen streckten sich zur Länge von 4 RU Wichtiger als die Hervorhebung von Längenunterschieden, die wohlzum grüssten Teil durch xerschiedene Kürperkontrak- tion und Konservierungsart bedingt sind, ist die Feststellung der Tatsache, dass die Zahl der in einem Wurm sich wieder- holenden Geschlechtsapparate bei Tieren verschiedener Pro- venienz sich in denselben Grenzen bewegt. Sie betrug bei Exemplaren aus dem Kronotzkoe-See 7-43, bei Wozrs Cyatho- cephalen aus Süddeutschland 15-34, bei den Individuen aus dem Rhein 10-20, in extremen Fällen bis 60. Linrox bildet für den Cyathocephalus aus Nordamerika 12 Geschlechtssegmente ab. Wie in den Dimensionen, so verhalten sich auch in der Zahl der Geschlechtsorgane die von nur in Coregonus fera, Salmo salvelinus und Lota vulgaris aus dem Genfersee gesammelten Cvathocephalen am abweichendsten. Die an vielen Exemplaren festgestellten Zahlen sind klein und gehen nur von 6 bis 14. Dazu kommit, dass der Scolextrichter ENTOPARASITEN AUS SALMONIDEN 205 der Cyathocephalen von Genf sich in der Regel trompeten- fôürmis erweilert, und dass seine Ränder sich oft stark auf- wulsten. Das Vorderende der Exemplare aus Kamtschatka, wie derjenigen aus Süddeutschland, bildet dagegen einen schlan- ken, ziemlich lang gezogenen Trichter ohne wulstige Ränder. So kann sich die Frage erheben, ob der Cyathocephalus aus dem Genfersee nicht eine eigene Art darstelle. Doch gelang es mir einstweilen nicht, nennenswerte anatomische Unterschiede gesgenüber den Exemplaren aus Kamtschatka festzustellen. Die Differenzen in den Kôrperdimensionen und in der äusseren Gestalt des Scolex aber genügen nicht, um dem Cyathocephalus aus der Westschweiz spezilische Selbständigkeit zu geben. Auf die Anatomie von Cyathocephalus nüher einzugehen, besteht kein Grund, da genügende Beschreibungen des Wurms vorliegen (19, 38, 39, 72). Die äussere Gliederung war an den Exemplaren aus Salvelinus malma nur sehr undeutlich aus- gepragt. Pelichnibothrium caudatum Zseh. n. sp. Fie-18: Zu den häufigsten Parasiten der verschiedenen Oncorhynchus- Arten aus Kamtschatka scheint ein Vertreter des von MONTICELTI in Jahre 1889 (50) aufsestellten Genus Pelichnibothrium zu gehôren. Das Untersuchungsmaterial enthielt den Wurm aus Oncorhynchus keta, O.tschawytscha und O0. nerca. Nicht selten tritt der Schmarotzer, der den Darm seiner Wirte bewohnt, in recht grosser Individuenzahl auf: so fanden sich je in einem Exemplar von ©. kela 20, 54 und sogar 315 Individuen von Pelichnibothrium. Mehr vereinzelt konnte der Cestode in den beiden anderen Species von Oncorhynchus. nachgewiesen werden. Moxricezzt führt das Genus Pelichnibothrium, nach Exem- plaren, die er in der Helminthensammlung des Britischen Mu- seums fand, mit folgender Diagnose ein : « Head with a large pyramidal haustellum anteriorly trun- cated and provided with a well-developed terminal sucker ; 206 F. ZSCHOKKE UND A. HEITZ bothria four, enlarged, like à basin, completely adherent to the head, each with an accessorv sucker, serobiculiform, and dis- À, 9 posed in couples on each side of the head. The bothria of each couple are verv near together. » Zu der Gattunge zählt der italienische Helminthologe die ein- D D zige Art P. speciosum. Er bildetihren Scolex in zwei Figuren ab und beschränkt sich im übrigen auf die Bemerkung : «There D D are many specimens laken from {/lepidosaurus ferox, from Madeira, EL was unable to discern true segments of the bodv D v or generalive organs. » \ In seinem grossen Cestodenwerk reiht M. Braux 8) die Form vorläufig in die Familie der Phyllobothriidae ein mit der aus- drücklichen Bemerkung, dass die Stellung der Gattung dureh- aus fraglich bleibe, da geschlechtsreife Glieder des \Wurms unbekannt seien. An anderer Stelle derselben Arbeit sagt der Autor : « Sicher zu den unbewaffneten Tetrabothriden gehôrt MoxriceLuis Pelichnibothrium aus Alepidosaurus ferox; das Eigentümliche des Scolex dieser Gattung liegt in der paar- weisen Aneinanderlagerung der grossen sessilen und je mit einem accessorischen Saugnapf versehenen Bothridien, sowie in dem mit einem endständigen Saugnapf versehenen Hau- stellum. » Besonders der Besitz eines kräfüigen, scheitelständigen Saug- napfes scheint mir die Gattung Pelichnibothrium vor allen übri- gen Phyllobothriden auszuzeichnen und ihr eine Sonderstellung unter den Familiengenossen einzuräumen. Das kugelige, stark muskulôse Haftorgan liegt an der Spitze eines plumpen, kegel- oder pyramidenfôrmigen Haustellum. Am nächsten steht das Genus den Formen, deren Bothridien ungestielt oder nur kurz gestielt sind, am Vorderrand einen Hilfssaugnapf tragen und nichtin sekundäre Alveolen zerfallen. In Betracht kommit als verwandt vor allem die Gattung Wono- rygma, Während Calyptrobothrium Montie. von Pelichnibo- thrium in der Gestalt der Bothridien und besonders des Hilfs- saugnapfes weiter abrückt. (Siehe für Calyptrobothrium 34, 32,152.) ENTOPABRASITEN AUS SALMONIDEN 207 In den Rahmen der Diagnose von Pelichnibothrium passen die oben erwähnten, in den verschiedenen Arten von Onco- rlhynchus gefundenen Parasiten genau hinein. Es‘ handelt sich, wie in dem von Moxricezzt besprochenen Fall, ausschliesstich um durchaus unreife Tiere, um Cestodenlarven. Keines der sehr zahlreichen Exemplare wies auch nur die geringsten Spuren von geschlechtlicher Differenzierung auf. Damit ist ein Punkt betont, der für die Deutung der Stellung des Parasiten von Wichtigkeit werden soil. Von Pelichnibothrium specitosum Weichen die Parasiten aus Oncorhynchus spezitiseh ab. Sie mügen den Namen Pelichni- bothrium caudatum Zseh. Wenigstens solange erhalten, als ihre seschlech tsreifen Zuüugehôrigkeit zu einer schon bekannten, Cestodenform nicht nachgewiesen IS P. speciosum, Wie P. caudatum, schliesst sich in Erschei- nunge und Bau, sowie in der freten Beweglichkeit und dem Vorkommen im Darmkanal von marinen Teleostiern eng an die «scolexartigen Finnen » an, von denen Scoler polymorplhus Rud. die bekannteste ist. Der vorn abgestumpfte, nach hinten an Breite allmäbhlich abnehmende und sich zuspitzende Leib von P. caudalum erreicht maximale Längen von 18 bis 21" bei einer grüssten Breite von 1"",3 bis 2%, Die meisten Exemplare indessen werden 14 bis 16" lang und 1%%,5 bis 1"",8 breit. Durch starke Kontraktion vermindert sich die Länge auf 8 bis 12", während die Breite bis gegen 3"" ansteigen kann. Oberflächlich be- trachtet, sehen die Tiere Fischembryonen mit etwas aufgetrie- benem Vorderende und langausgezogenem, an Umfang nach hinten gleichmässig abnehmendem Schwanz ähnlich. Beide Teile, Vorderkürper und Schwanz, setzen sich äusser- lich durch eine scharf gezogene Grenzlinie und durch etwas verschiedene Färbung von einander ab. Der vordere Abschnitt ist opak, undurchsichtig, etwas gelblich gefärbt, während der hintere Kôrperteil sich durch seine weisse Farbe abhebt und halb durchscheinend ist. Schon an jungen, 1"%,5-2"%5 langen Individuen prägen sich diese Unterschiede aus. wenn auch 208 F. ZSCHOKKE UND A. HEITZ weniger deutlich als auf späteren Entwicklungsstadien. OfCtum- fasst jeder der beiden Abschnitte ziemlich genau die Hälfte der Kôürperlänge: nicht selten sinkt der vordere Teil durch Kon- traktion auf ein Drittel der Gesamtlänge, und bei ganz jungen Tieren ist er relativ noch beträchtlich kürzer. Bei Exemplaren, die eine gewisse Länge erreicht haben, zer- lallt der Vorderkürper wieder in drei Unterteile, die Scolex- spitze mit den Haftapparaten, einen bald schlanken, balb plump zusammengezogenen, unsegmentierten Hals und ein in zahl- reiche, sehr kurze, aber deutlich abgesetzte Segmente geglie- dertes Endstück. Von den drei Teilen scheinen sich der Hals und das Endstück erst im Laufe der Entwicklung des wachsen- den Wurmkôürpers auszubilden. Junge Stadien besitzen nur die Scolexspitze und den immer-unsegmentierten Schwanz. Erst allmählich zerfällt das Endstück des Vorderleibes in die sich deutlicher umschreibenden Segmente. Die Segmentierung setzt in schwachen Spuren oft schon 1-2" hinter den Bothridien ein. Auch für Pelichnibothrium aus Alepidosaurus zeichnet Mox- TICELLI einen sehr deutlich in kurze Segmente zerfallenden Kôrperabschnitt; doch folgt derselbe unmittelbar auf die Scolexspitze, ohne dass sich ein unsegmentierter Halsabschnitt eimschieben würde. Das bildet einen deutlichen Unterschied gesgenüber der neuen Form. Wie der ganze Kôrper von Pelichnibothrium caudatum, so ist auch die vorderste, die Haftorgane tragende Spitze dorso- ventral stark zusammengepresst. Ihre Breite mag den zwei- fachen Betrag des dorsoventralen Durchmessers ausmachen: AlS Saugapparate funktionieren vier umfangreiche, mil je einem Hilfssaugnapf versehene Bothridien und ein kräfüiger Apikalnapf. Letzterer liegt genau terminal am vordersten Scolexende, das sich zu einem abgestumpften Hügel oder Kegel erhebt und sich nach hinten durch eine seichte Ringfurche vom übrigen Scolex abgrenzt. Dieser Kegel entspricht dem « large, pyramidal haustellum » in Moxricezzis Diagnose. Der frontale Napf liegt in einer wenig lefen Einsenkung der Scolex- ENTOPARASITEN AUS SALMONIDEN 209 spitze; er ist kugelig und zeichnet sieh durch seine starke Muskulatur und sein verhälinismässig enges Lumen aus. Bis an sein inneres Ende reichen die Dorsoventralschlingen der sœrossen Excretionsslämnie. Von den 4 Bothridien treten je zwei enger zu einem dorsal und ventral gelegenen Paar zusammen. Doch verwachsen die Komponenten eines Paars nicht; ihre einander zugewendelen Innenränder bleiben vielmehr durch eine schmale Längsfalte der Scolextegumente getrennt. Jedes Bothridium stellt eine kurz-ovale Scheibe dar, deren Länge die Breite hôchstens um den doppelten Betrag übertfft, und deren Hauptachse in der Längsrichtung des Scolex orientiert ist. Im oberen oder vor- deren, der Kôrperspitze angenäherten Abschnitt verwachsen die Bothridien auf breiter Basis mit dem Scolexstanmm, so dass nur ihre âussersten Ränder frei bleiben. Nach unten und hinten wird die Verwachsungszone immer schmäler, stüielfürmig: die Ränder lôsen sich allmählich mehr und mehr ab und werden freier und beweglicher. Der unterste Bothridialabsehnitt end- lich bildet einen vorspringenden frei beweglichen Lappen. Je selbständiger die muskulôsen Ränder der Saugscheiben wer- den, desto mannigfacher legen sie sich in plumpe, slark vor- sewulstete Falten. Auch die lôffelartig ausgehôühlte Fläche der Bothridien kann sich zu einfach verzweigten Wülsten erheben. So unterliegt die Gestalt der Haftscheiben einem gewissen Wechsel. Besonders stark und typisch entwickelt sich der am Vor- derende jedes Bothridium in der Einzahl gelegene Hilfssaug- napf. Er kann aufcefasst werden als der selbständig gewordene und scharf begrenzte vorderste Teil der Saugscheibe. Für diese Auffassung spricht die Beobachtung, dass der akzessorische Napf noch im Gebiet der Saugscheibe selbst liegt. Die Bothri- dialränder begleiten, allmählich sich verschmälernd, den Hilfs- saugnapf rechts und links noch ein weites Stück nach vorne. In jungen Tieren nehmen die Hilfssaugnäpfe beinahe die vor- dere Hälfte der Bothridien ein; in mittelgrossen Exemplaren von Pelichnibothrium caudatunr machen sie reichlich ein Viertel 210 [2 ZSCHOKKECUNDIN MH EINUTZ bis ein Drittel der gesamten Bothridialfläche aus. Neben ihrer Grôsse fallt ihre Tiefe und die Stärke ihrer Muskulatur auf ; sie senken sich, zum Teil hinter den Bothridien, tief sackartig in das Parenchym des Scolex ein. Einige Zahlen môügen die Beschreibung vervollständigen. Der apikale Saugnapf besitzt einen Durchmesser von etwa 0"",21 bei einer mittleren Lichtweite von 0,135. Die Länge der Bothridien beträgt ungefähr 0"",675, der Hilfssaugnapf wird 0®%,33 lang und 0,255 breil; seine Länge übertrifft aiso die Breite um einen geringen Betrag. MoxricezLis Pelichnibothriun Sümmtin Bau und Anordnung der Haftorgane mit dem Parasiten aus Oncorhynchus überein. Im Einzelnen jedoch treten zahlreiche und deutliche Unter- schiede hervor, die es verbieten, die zwei Formen in eine Art zusammenzufassen. So bleibt der Apikalnapf bei den Würmern aus Alepidosaurus viel kleiner und schwächer; die Bothridien breiten sich flach aus, sie verwachsen in der ganzen Länge und Breite mit dem Slamim des Scolex und ihre Ränder legen sich kaum in Falten. Die Hilfsnäpfe endlich sind viel kleiner und schwächer als bei Pelichnibothriun aus Oncorhynchus ; sie liegen nicht in den Bothridien, sondern unmittelbar vor den- selben. Von der innern Organisalion der Pelichnibothrien aus Onco- rhynchus seien nur wenige zur systematischen Festlegung der Form sich eignende Punkte hervorgehoben. Dazu gehôürt etwa der Hinweis auf die sehr derbe und dicke Cuticula, die gele- gentlich fast chitinüses Aussehen annehmen kann. Die subeuti- cularen Zellen sind ausserordentlich hoch; sie strecken sich lang schlauchfürmig und begrenzen sich scharf; das Parenchym erscheint sehr locker und weitmaschig. Das gilt in ganz beson- derem Masse für das Grundgewebe des Schwanzabschnitts, in dem verzweigte Parenchvmzellen ein durch ungewôhnliche Weite der Maschen gekennzeichnetes Netz bilden. In der Medianzone des mittleren und hinteren Schwanzteiles fliessen die Maschen sogar zu weit sich erstreckenden Lücken zu- sammen. Nach vorn dagegen, an der Grenze von Schwanz und ENTOPARASITEN AUS SALMONIDEN 211 Vorderkôürper, wird das Parenchvm dichter, und die Lücken nehmen rasch an Umfare ab. Zahlreich streuen sich im Parenchym kleine, durch Haema- toxvlin sich dunkel färbende Kalkkôrper aus. Ihre Zahl ist be- sonders gross in der an die Subeuticula angrenzenden Schicht. Auch grüssere, ovale oder unregelmässie gestaltete Kalkkon- krelionen fehlen nicht. lrgend eine Andeutung von Genitalorganen fehlt voll- kommen; auch im segmentierten Kôürperteil lässt sich keine Spur von geschlechtlicher Differenzierung erkennen. Durch den ganzen Kôrper ziehen in der für die Cestoden gewôühnlichen Anordnung die vier Hauptstämme des Excre- tionssystems. Je zwei bilden rechts und links ein Paar und Jedes Paar besteht aus einem ventralen und einem dorsalen Geläss. Alle vier Stämme zeigen einen sehr stark gewundenen Verlauf; sie besitzen im vordersten Kürperabschnitt alle den- selben bescheidenen Umfang. Bald verändert sich indessen das Verhältnis. Die bauchständigen Excretionsrühren wachsen all- mählich zu Kanälen von sehr beträchtlhicher Weite aus, während die Lichtung der Rückengefässe rasch abnimnit. Bald erschei- nen die dorsalen Stmme nur noch als sehr enge Rôhrchen, die sich unmittelbar an die weiten Ventralkanäle anschmiegen. Nahe dem hinteren Kürperende vereinigen sich die zwei ventralen weiten Gefässe zu einer median gelegenen, schlauch- lürmig sestreckten Endblase. Sie mündet in einer Vertiefune der Schwanzspitze nach aussen. lim ganzen bielet das Exkretionssystem von Pelichnibothrium dasselbe Bild dar, das verschiedene Autoren für Scolex poly- morphus Rud. beschreiben. Gegenüber dem Schwanzabschnitt zeichnet sich das Vorder- ende von Pelichnibothrium nicht nur durch Undurehsichtigkeït, gelbliche Farbe und dichtere Fügung des Parenchyms aus, sondern auch durch viel kräftigere Entwicklung der Musku- lalur. Im Schwanz, besonders in seinem hinteren Absehnitt, bleiben die subeuticularen Muskeln schwach. Sie schieben sich als ein- Rev. Suisse Dr Zoo. T. 22. 1914. 16 2114 F. ZSCHOKKE UND A. HEITZ zelne, weit voneinander getrennte Längsfasern zwischen die nach aussen gerichteten Enden der Subeuticularzellen ein und schmiegen sich an die Innenfläche der Cuticula dicht an. Aeusserst dürfüg entwickelt sich die Parenchymmuskulatur. Dorsoventrale und transversale Fasern fehlen ganz, oder treten hôchstens vereinzelt auf. Dagegen finden sich fast in der ganzen Länge des Schwanzes einige Bündelchen von Longitudinal- fasern. Sie liegen in der Markschicht und ordnen sich im mitt- leren und vorderen Schwanzteil in eine dorsale und eine ven- trale je aus etwa 7 oder 8 Muskelbündeln bestehende Querreihe. Auf Querschnitten ergibt sich ein sehr regelmässiges Bild, indem der Abstand der Bündel ein und derselben Reiïhe unter sich und die Distanz zwischen den zwei verschiedenen Bündel- reihen sich recht genau entsprechen. In dieser Anordnung treten die Längsmuskeln des Mark- parenchyms vom Schwanz in den vorderen Kôürperabschnitt über, um dort nach vorne ziehend allmählich an Umfang zuzu- nehmen, ihre regelmässige Verteilung dagegen einzubüssen. Zunächst bilden sie noch zwei unregelmässige, je aus 8 bis 11 Bündeln zusammengesetzle Querreihen: dann lreten sie im Hals mehr zu einer Gruppe, die keine Reihenanordnung erken- nen lässt, zusammen. Im eigentlichen Scolex endlich biegen die Parenchymlängsmuskeln allseitig nach aussen um und ziehen so nach den Hilfssaugnäpfen und nach der inneren Begrenzung der Bothridien. Eine aussergewôühnlich kräfüge Ausbildung zeigt die subeu- ticulare Längsmuskulatur des vorderen Kürperabschnitts. Sie besteht aus starken Fibrillen, die, meistens zu mehreren ver- einigt, zwischen den äusseren Enden der Subeuticularzellen liegen und so nach innen vorspringende Wülste bilden. Dorsal und median erheben sich diese Wülste zwischen den schlauch- fôrmig zusammengedrängten subeuticularen Zellen zu hohen Leisten. So entsteht ein äusserst derber, fast sehnenartig aus- sehender Muskelstreifen, der dorsal in der Medianzone unmit- telbar unter der Cuticula verläuft und sich von der Region der Haftorgane aus durch den ganzen Vorderkôürper bis in den ENTOPARASITEN AUS SALMONIDEN 2}1f Schwanz verfolgen lässt. Im caudalen Absechnitt verliert der eigentümliche Streifen rasch an Mächtigkeit und verschwindet endlich ganz. Alle bis jetzt bekannten Pelichnibothrien stellen unreife Jugendstadien von Cestoden dar. Das gilt sowohl fur die Para- siten von Alepidosaurus, Wie für diejenigen der Oncorhynchus- Arten aus Ust-Kamtschatka. Die jugendlichen Parasiten gehôüren zu dem grossen und ziemlich mannigfaltigen Formenkreis von Cestodenlarven, den die älteren Helminthologen unter dem Saimmelnamen Scolex zusammenfassten. Als bekanntester Ver- treter der Gruppe mag der im Darm sehr zahlreicher mariner Teleostier und in einigen wirbellosen Tieren schmarotzende Scolex polymorphus gelten. Doch kannte schon im Jahre 1850 P.J. vax BENEDEX eine grüssere Anzahl anderer Scole.r-Formen aus verschiedenen Meerfischen (3. Sie stehen in ihrem Bau Leilweise Pelichnibothrium nahe, ohne indessen mit demselben identisch zu sein. Alle diese unreifen, darmbewohnenden und frei beweglichen Cestoden der Knochenfische wachsen 1m Darmkanal der räube- rischen Selachier zu gechlechtsreifen Ketten von PhyHobothri- den und Onchobothriden aus. Darauf wies bereits P. JF. vax BENEDEN hin. Für Scolex polymorphius ergaben die Unter- suchungen von MoxricELLI (49 und ZscHokkE (74) den Zusam- menhang mit der in Rochen und Haifischen schmarotzenden Gattung Calliobothrium. Speziell gelang es MoxricELLr C. fuli- colle Zseh. in Torpedo aus Scolex polymorphus aufzusiehen. So liegt die Vermutunge nabhe, dass auch Pelichnibothrium eine erst in Raubfischen zu reifen Strobilae auswachsende Cestodenlarve darstellt, und dass Alepidosaurus und Onco- rhynchus nur als Zwischenträger oder Nebenwirte aufzu- fassen seien, in denen der Parasit die Reife nicht erreichen kann. Für die Hypothese spricht zunächst die Tatsache, dass die Pelichnibothrien in den genannten Knochenfischen in grosser Menge und in verschiedenen Altersstufen auftreten, ohne in- dessen je das unreife Jugendstadium zu überschreiten. Unter D F. ZSCHOKKE UND A. HEITZ Hunderten von Exemplaren sehr verschiedener Grüsse wies keines eine Andeutung geschlechtlicher Differenzierung auf. Ferner sei daran erinnert, dass zahlreiche Tetraphylliden der Selachier aus Scoleces entstehen, die ähnlich gebaut sind wie die Pelichnibothrien, und die, genau wie diese, den Darm von Teleostiern bewohnen. Bereits wurde darauf hingedeutet, dass Pelichnibothrium nn Bau des Scolex der Gattung Wonorygma aus dem Selachierdarm am nächsten stehe. In beiden Fällen setzt sich der Haftapparat aus vier langgæezogenen, ungeteilten Bothridien zusammen. Die Sauggruben verwachsen mit dem Scolexstamm auf breiter Basis, so dass nur ihr unterer Lappen freier bleibt; sie hôhlen sich oft kahn- oder schüsselfürmig aus und tragen am vorderen Rande einen scharf umschriebenen Hilfssaugnapf. Von Wono- rygma unterscheidet sich indessen das larväre Pelichnibothrium durch den Besitz eines kräftigen, scheitelständigen Saugnaples, und dadureh, dass je zwei der Saugeruben sichenger vereinigen. So entsteht ein ventrales und dorsales Bothridienpaar. Doch büssen die Unterschiede von ihrer Kraft durch die folgenden Betrachtungen viel ein. Auch andere Scole.r-Formen besitzen in der Jugend einen apikalen Saugnapf, der im erwach- senen, geschlechtsreifen Tier spurlos verloren geht. Ausser vier Bothridien trägt der jugendliche Scolex polymorplhus am Scheitel einen tiefen, durch starke Muskulatur ausgezeichneten Saugnapf. Während der Entwicklung der Jugendform zum Calliobothrium nn Selachier bildet sich der Apikalnapf allmäh- lip zurück. Hôchstens verinfügige Rudimente bleiben erhalten. Zugleich gliedern sich die Bothridien in durch Wülste ge- trennte Abteilungen, und es entstehen die für die Calliobothrien tvpischen Hacken und Hilfssaugnäpfe. Die Metamorphose des Scolex, die zu Calliobothrium fübhrt, greift tiefer als die hypo- thetisch Pelichnibothrium und Monorygma verbindende Um- wandlung. Beide Entwicklungsgänge aber schreiten besonders in der Rückbildung des apikalen Saugnapfes denselben Weg. Schon P.J.vax BeNEpExSs Untersuchungen (3, 4, 5) machen es übrigens wahrscheinlich, dass der Stirnsaugnapf bei Tetra- ENTOPARASITEN AUS SALMONIDEN 218 phylliden im Larvenzustand weitere Verbreilung gentesst, während er den aussgewachsenen, geschlechtsreifen Würmern vollkommen fehlt. Mebhrere der von dem belgischen Autor beschriebenen und abgebildeten Scolexr-Formen besitzen den endständigen Saugnapf, oder an seiner Stelle wenigstens eine apikale Einsenkung und Oeffnung. Entsprechende Funde verzeichneten seither andere Autoren, unter ihnen besonders MoxriceLLr 49, der den Strnnapf an einem Scolex aus Ommastrephes, der sich zu Phyllobothrüim dorhni Oerley entwickeln soil, sowie an den Jugendformen mancher anderer TFetrabothrien fand. Auch Srossicns (65) Scolex delphint aus Grampus griseus W'âet einen \pikalnapf. In allen diesen Fällen scheint sich der sürnständige Napf im ausgewachsenen Wurm zurückzubilden. Die Scolexspitze von Wonorygma Wülbt sich in der Regel, ähnlich wie bei Pelichnibothrium, zù einem stumpfen Kegel oder einer vorn sich abflachenden Pyramide vor: doch fehlt 1h immer der scheitelständige Saugnapf, Bei einigen Arten indessen kann sie sich zu einem beweglichen « Myzorhynchus » ausziehen, wie das besonders deutlich bei Lüxx8erGs 1. chla- mydoselachi geschieht (37. Ob zwischen diesem muskulüsen Organ und dem jugendlichen Terminalnapf morphologische Beziehungen bestehen, lässt sich leider nach den bis heute vorliegenden Angaben nicht entscheiden. Erwähnt sei noch, dass Kiaprocz bei jungen Ketten von Wonorygma rotundum weder einen Mvyzorhynechus noch Spuren eines \pikalnapfes fand 18. Ein weiterer Unterschied zwischen dem Scolex von Pelichnt- bothriun und WMonorygema liegt in der verschiedenen Anord- nung der Bothridien. Diese Saugorgane gruppieren sich bei der erstgenannten Form in zwei Paare, ein dorsales und eim ventrales ; sie verteilen sich dagegen bei WMonorygma in ziem- lich gleichmässigen Abständen am Scolexumfang. Eine Durch- sicht der mir von W. elegans Montic. zur Verfügung stehenden Sehnitiserien zeigte mir jedoch, dass auch in diesen ausge- wachsenen Cestoden je zwei Saugoruben elwas enger zusam- 216 F. ZSCHOKKE UND A. HEITZ mengehüren. Auch hier làsst sich noch, Wenn auch mit weniger Recht als bei Pelichnibothrium, von einem dorsalen und einem ventralen Bothridienpaar sprechen. Das eine Paar ôüffnet sich im ganzen dorsalwärts, das andere ventralwärts. In diesem Verhalten kônnle man einen Ueberrest des Jugendzustands mit den dorsal und ventral lokalisierten Paaren von Saugorganen erblicken. Die Gattung WMonorygma zählt heute vier genügend beschrie- bene Arten : 1. perfectum van Bened., M. elegans Montic., M. chlamydoselacht Lünnberge und 7, rotundum Klapt. Dem von Moxricezzt (51) dem Genus Wonorygma einverleibten Cestoden 7rilocularia gracilis Olsson dürfte wegen der abwei- chenden Form seiner durch ein Längsseptum geteilten Bothri- dien der ihm von dem italienischen Zoologen angewiesene Platz nicht zukommen. lmmerhin stehen sich die Gattungen Trudocularia und Monorygma nahe. KrAProcz ist geneigt (18), die vier Formen in zwei Gruppen zu trennen, « denen man mil Recht die Bedeutung von Subgenera 7usprechen kônnte ». M. perfectum und 1. chlamydoselachi bilden die eine Abtei- lung. Ihr fehlen eigentliche akzessorische Saugnäpfe; ihre kahnfürmie gestalteten Bothridien werden durch einen ziem- lich weit nach vorne gelegenen Querwall in einen vorderen kleineren und einen hinteren grüsseren Abschnitt zerlegt. Dagegen besitzen die Vertreter der zweiten Gruppe, 1. elegans und 7. rotundum, sehr scharf umschriebene Hilfssaugnäple und keine kahnfürmig sich einsenkenden Bothridien. In diesen Merkmalen schliessen sich die Pelichnibothrien aus Oncorhyn- chus, und wohl auch diejenigen aus Alepidosaurus, an die zweile Gruppe von Wonorygma an. Dazu kommt, dass die Bo- thridien von Wonorygma elegans, Wie diejenigen von Pelichni- bothrium eine paarweise Anordnung zeigen, und dass der Scolex beider Formen sich dorsoventral zusammenschiebt. Es wurde übrigens bereits darauf hingewiesen, dass die Verschie- denheit der Haftorgane und das abweichende Verhalten der Segmentierung eine spezifische Vereinigung der Pelichnibo- thrien aus Alepidosaurus und Oncorhynchus nicht zulasse. Aus ENTOPARASITEN AUS SALMONIDEN De den in zwei verschiedenen Zwischenwirten lebenden Larven- formen werden wohl auch im Hauptwirt verschiedene Arten ein und derselben Cestodengattung hervorgehen. Immerhin wäre es sehr verfräht, die zwei verschiedenen Formen von Pelichnibothrium als Jugendstadium bestimmter Arten von WMonorygma zu betrachten. Sogar die Frage nach der Zusammengehôrigkeit der zwei Galtungen kann heute mit einiger Sicherheit noch nicht entschieden werden. Erst die Kenninis der Entwicklungsgeschichte des Wurms von der Larve zur reifen Strobila und vor allem die Anwendung ein- wandfreier Fütterungsexperimente wird sichere Schlüsse nach der einen oder anderen Richtung erlauben. Was in den vor- hergehenden Zeilen entwickelt wurde, soll nur dazu dienen, die hypothetische Annahme vom Zusammenhang von Wono- rygma und Pelichnibothriun: einigermassen zu stützen. Die Zukunft muss lehren, ob dieser Zusammenhang wirklich existiert, und ob damit der Larvenname Pelichnibothriunr aus der Systematlik endoültig zu verschwinden hat. Auf welchem Wege die Entwicklung der Pelichnibothrium- larve im definitiven Wirt weitergeht, entzieht sich einstweilen der Beurteilung. Immerhin liegt die Vermutung nahe, dass der durch lockeres Parenchym und spärliche Entwicklung der Muskulatur charakterisierte Schwanz weglällt. Es würde für die Ausbildung des reifen Kettenwurmes nur ders Vorder- kôrper, d. h. der Scolex im engeren Sinne mit den Haft- organen, der Hals und die bereits angelegte Segmentreihe übrig bleiben. Sollte diese Vermutung zutreffen, so würde sich Pelichni- bothrium von der mutmasslichen Entwicklung der « scolex- artigen Finnen » — also etwa Scolex polymorphus, — die beim Uebergang in den Bandwurm keinen Teil des Kôürpers abzu- werfen scheinen, entfernen und sich mehr den Cysticerken resp. Plerocerken annähern. Auffällie bleibt die schon im Larvenleben einsetzende Gliederung von Pelichnibothrium : sie findet vielleicht ihr Analogon in der frühzeitig sich voll- ziehenden Segmentierung gewisser Tetrarhynchen. 218 F. ZSCHOKKE UND A. HEITZ l'etrarhynchus quadrirostris (Gze.. Fig. 6. Oncorlhynchus tschawytsecha beherbergte eingekapselt 1m Peritoneum einige Exemplare der Cestodenlarve Tetrarhynchus quadrirostris (Gze.). Charakterisiert wird das Tier vor allem durch seine ungemein langgestreckten, bis weit hinter die Mitte des Kürpers reichenden Bothridien. Je zwei der vier Haft- scheiben liegen paarweise auf der dorsalen und ventralen Kôr- perfläche ; sie heben sich nur wenig stark vom Untergrund ab. Weitere Merkmale der Art bietet der vierkantige Kôrper, der am abgeplatteten Vorderende die vier kurzen Rüssel trâgt, und der Besitz eines meistens eingezogenen Schwanzanhanges. Das grüsste Interesse beansprucht das Vorkommen und die Verbreilung von 7. quadrirostris. Die Larve lebUin Salmo salar der Nordsee und wird von dem grossen Wandertisch in das Süsswasser eingeschleppt. RuporPui (57), DiesixG (9), DusaRDix Il) und VaurrecEarp (70) Kkennen den Lachs als Träger des Parasilen ; ZSCHOKKE (77, 78) fand den Cestoden nicht selten in Lachsen des Oberrheins und erwäbhnt ihn auch aus Elbelachsen. Aus Schottland wurde er durch M. Ixrosx (46) und neuerdings durch Tosn (69) als Gast von Salmo salar des Tay und des Tweed bekannt. Endlich schreibt LünEe (42) «Die im 18. Jahr- hundert in Mitteldeutschland entdeckte und auch in Irland wiedergefundene Artist im Rhein bei Basel nicht selten, bei Lachsen des Ostseegebiets aber noch nie beobachtet. » So erscheint der Fund von 7. quadrirostris im nôrdlichen Ostasien doppelt auffallend. Doch ist zu bedenken, dass 7. qua- drirostris auch in Kamtschatka in einem wandernden Salmo- niden seinen Träger findet, und dass er dort, wie in Europa, mit seinem Wirt als passive Last die Flussreise mitmacht. Vor- kommen und Lebensweise des Schmarotzers deekt sich also in seinen beiden geographisch weit auseinanderliegenden Ver- breitungsgebieten. Wenn sich die Vermutungen Dusarpixs (11), *. SiEBoLpS (68) und Tosns (69) von der systematischen Zusammengehôürigkeit ENTOPARASITEN AUS SALMONIDEN 219 von T. quadrirostris (Gze. mit den Arten 7. appendiculatus Rud., 7. megabothrius Rud. und 7. macrobothrius v. Sieb. be- wahrheiten sollten, so würde auch die Wirtsliste des Parasiten beträchthich anwachsen. Als Wirte kKämen in diesem Fall eine Reihe verschiedenartiger Meertische und sogar Chelone mydas und Sepia ofjicinalis in Betracht. Das Auftreten von 7. quadri- rostris in den wandernden Salmoniden Oncorhynchus tscha- wylscha und Salmo salar aber Würde mehr den Anschein eines zufälligen Vorkomimnisses erhalten. Der Hauptwirt von 7. quadrirostris, Wohlein ziemlich weit verbreiteter Selachier, ist bis heute unbekannt geblieben. Coenomorplus LTOSSUS (Rud.). Ein Exemplar von Coenomorphus grossus Rud. wurde in der Leibeshôühle von Oncorhynchus tschawylscha gefunden. Seine Länge betrug 24, seine grôüsste Breite 4"", Die 4 Rüssel waren zurückgezogen, doch liessen sich die am Vorderende der beiden Bothridien je zu zwei nebeneinander liegenden Einstülpungs- üflnungen leicht entdecken. Typiseh ist die Spaltung der breit- ovalen Bothridien durch eine Längsleiste in zwei Abteilungen. Die Darstellungen, die RupozuPr57 und Lôxx8ERG (34) von der Cestodenlarve geben, erübrisgen eine weitere Schilderung. C. grossus scheint als Larve sehr verschiedene Meertische, Teleostier und Selachier, zu bewohnen. So fand LüNNBERG (33, 34, 35) den Parasiten in der Leibeshôhle, in der Musculatur, auf den Kiemen und im Peritoneum von Gadus virens, Xiphias geladius, Trachypterus arcticus, Scymnus carcharias und Prt- sliurus catulus des nordatlantischen Oceans. ZscHokkE (75) meldet ihn als Gast von Lepidopus caudatus aus dem Golf von Neapel, v. Lixsrow (121, 22) aus Lepadogaster und Lepidopus. Besondere Aufmerksamkeit gebührt dem Vorkommen von C. grossus in Salmo salar. Aus englischen, irischen und schot- üschen Lachsen ist der Schmarotzer LôxxBERG und Tosn (69 bekannt: ZScHokKkE (77, 78 Sammelte ihn wiederholt in Rhein- lachsen bei Basel: C. grossus zàhItsomit zu der rein marinen 220 l. ZSCHOKKE UND A. HEITZ Helminthengesellschaft, die durch den wandernden Lachs ver- schleppt weit in die Flüsse vordringt. Auch in der Meerforelle des schottischen Flusses Tweed konnte Tosn (69) den larvären Cestoden feststellen. In Kamischatka übernimmt Oncorhynchus tschawytscha den Transport von C. grossus in das Süsswasser und tritt so in die Rolle des atlantischen Wanderfisches Salmo salar ein. Aus allem geht hervor, dass C. grossus eine sehr weite geographi- sche Verbreitung besitzt. Als reife Strobila lebt der Cestode 1m Magen von Lamna cornubica (in Bergen) und vielleicht in einer dalmatischen Car- charias-Art. Bothriocephalenlarven. Der Leibeshôhle von Oncorhynchus nerca entstammen zwei lâängsovale, vorn etwas zugespitzte Bothriocephalidentarven von 3-4" Lânee und 1"" Breite. Am zugespitzten Ende liegen flà- Le Le D chenständig die zwei nur schwach eingesenkten Sauggruben. Eine der Larven zeigt in der hinteren Kôürperhälfte eine kaum angedeutete Querringelung. Die Farbe der Würmer ist gelb- lich. Schon bei schwacher Vergrüsserung lässt sich auf der ganzen Kôrperfläche ein Besatz feiner, kleiner Härchen er- kennen. Nematodes. Dacnitis laevis n. sp. Hire le) Unter dem generellen Namen Dacnilis fasst Duüsarnix (11) sechs Arten von Fischnematoden zusammen, die sich besonders durch den Bau des Mundes charakterisieren. Er gibt für die Gattung in einer ausführlichen Diagnose folgende Hauptmerk- male an : Weisse, eylindrische FVürmer, die 33 bis 50 mal lânger als breit werden. Der Kopi ist _abeestumpit, ebenso breit und ENTOPARASITEN AUS SALMONIDEN 221 manchmal breiter als das vordere Kürperende. Der sehr grosse, senkrecht gestellte Mund liegt zwischen zwei dicken, fleischi- ven Lippen, Diese besitzen einen abgerundeten Rand, der von einem glatten, oder innen mit einer Reihe kleiner, sehr zahl- reicher Zähnchen besetzten Knorpelbogen gestützt sein kann. Oesophag sehr dick, keulenfürmig, unmittelbar hinter den Lippen mit einer Anschwellung beginnend. Darm gerade, After elwas vom Schwanzende abgerückt. Das letztere ist kegelfôr- mis, zugespiizt. Tegumente fein quergestreife. Typisch ist auch, dass die weibliche Geschlechtsüffnung weit hinter der Kürpermitte liegt. Dusarnix fügt bei, dass das Genus Dacnitis sich beträchtlich von den Galtungen Cucullanus und Ophiostoma entferne. Mit der einen teile es allerdings die grosse Breite des Kopfs, mit der anderen die Querstellung des Munds. Er fährt fort: «Les Dacnitis habitent également dans l'intestin de plusieurs genres de poissons de mer et d'eau douce, mais ils ne sont point colo- rés en rouge, ils ne sont point vivipares, el surtout ils n'ont point cet appareil buccal si remarquable des Cucullanus. » Auch vax BEexEDEX (4 findet, dass Dacnitis eine sehr natür- liche, von Cucullanus verschiedene Gruppe bilde. A. ScuxeibEer (98 vereinigle die Dacnilis-Arten mit der Gat- tung /eterakis, Während sie v. Lixsrow 127) später wieder als wohlumgrenzte Einheit unter dem alten, von Durarpix geschaf- fenen (Grenusnamen zusammenfasste (LT. Zur Gattung Dacnilis in der gegebenen Umschreibung zählt ein Nematode, der in einem reifen weiblichen Exemplar im Darm von Salvelinus malma aus dem Kronotzkoe-See gefunden wurde. Dafür spricht der Vergleich mit der Diagnose Duüyarpixs 1) und mit den Zeichnungen Lixroxs 31 und v. Lixsrows (27. Der Wurm mag als neue Artunter dem Namen D. laevis Heïitz beschrieben werden. Die Länge des Tiers beträgt 7"", die maximale Breite, etwa 1" hinter dem Kopfende, an der Stelle wo der Oesophag in den Darm übergeht, 0,288%%. Nach vorne verschmälert sich der Kôürper etwas, um am vordersten, kolbenfôérmigen Ende wieder 22 FE. ZSCHOKKE UND A. HEITZ schwach anzuschwellen. Nach hinten verjüngt sich der Wurm ganz allmählig ; er endet in einem gestreckten, langkegelfôr- migen, stumpf-zugespitzten Schwanz. Der ganze Wurmkôrper ist drehrund, weisslich gefärbt und ungeringelt. Der vom Hals nur undeutlich abgesetzte Kopf misst 0"",27 in der Breite und 0,216 in der Länge. Er trägt am Vorderende den schief nach vorn sich ôffnenden Mund. Dieser wird von zwei halbkugelfürmigen Lippen begleitet, an denen die zahl- reichen, radiär von innen nach aussen verlaufenden Muskel- fasern auffallen. Zwei von der dunklen Muskulatur sich hell ab- hebende längliche Gebilde stellen vielleicht die von Dusarpix mehrfach erwähnten Knorpelbogen zur Stütze der Lippen dar. Mit Sicherheit lässt das einzige zur Verfügung stehende Exem- plar diesen Punkt nicht entscheiden. Von der Lippenmuskula- tur ziehen Fasern nach hinten, um in die Längsmuskulatur des Oesophags überzugehen. Der Oesophag bildet éine dickwandige, hinten keulenfürmig aufoetriebene Rôühre von etwa 0"",738 Länge. Vorn beträgt sein Durchmesser 0,072, am hintern Ende 0"".135. Ausser der schon erwähnten Längsmuskulatur besitzt der Oesophag noch eine kräftige Ringmuskelschicht. Mit ihrem Hinterende ragt die Speiserühre in das Lumen des Mitteldarms hinein, sodass gleichsam ein vom Darm gebildeter Ringwall das Ende des Oesophags umgibt. In gestrecktem Ver- lauf zieht das Darmrohr durch den Kôürper bis zur von Ring- fasern umflochtenen Afterôffnung, die unweit des hinteren Kôürperendes liegt. Die Strecke vom After zur Schwanzspitze ist 0"%,486 lang; sie nimmt also ‘14 der gesamten Kôrperlänge ein. Hinter der Afteroffnung lassen sich eine Anzahl wohlum- grenzte, keulenfürmig ausgezogene, mil grossen Kernen versehene Zellen von verschiedener Grüsse nachweisen. Sie entsprechen wohl den bei vielen Nematoden verbreiteten Schwanzdrüsen. Mit diesen Drüsenzellen kôünnen vielleicht als Ausführgänge in Zusammenhang gebracht werden zwei feine Kanälchen, die etwa 0" 139 vom Schwanzende entfernt rechts und links auf kaum wahrnehmbar vorspringender Stelle nach ENTOPARASITEN AUS SALMONIDEN 223 aussen münden. Papillen finden sich weder vor noch hinter der Afterüffnung. Da das vorliegende Exemplar von Dacentlis laevis Heïitz ein vollständig reifes Weibchen war, liessen sich für die gut ent- wickelten Geschlechtsorgane folgende Verhältnisse feststellen. Etwa 4,5 hinter dem Kopfende, also stark über die Kürper- mitte hinausgeschoben, üffnet sich die zur Kürperachse quer- gestellte, von Muskelbündeln umringte Vulva. An sie schliesst sich eine nach vorn verlaufende, dickwandige Vagina von 0,45 Länge. Sie teilt sich unvermittell in zwei entsegengeselzt ge- richtete, muskulôse Uteri. Der eine Ast wendet sich nach vorn, der andere nach hinten. Beide beschreiben zahlreiche Win- dungen, so dass sie den grüssten Teil der Kürperhühle ein- nehmen und das Darmrobr in seiner ganzen Länge vollständig verdecken. Eigentümlieh gestaltet sich der Verlauf der beiden Uterusäste. Der hintere Schenkel kehrt, allmählig in das Ova- rium übergehend, nach vorne um, zieht rechts an der Vulva vorbei und endet nach ausgiebiger Schlingenbildung in der Nähe des Oesophags. Umgekehrt biegt der vordere Ast nach hinten um, geht linksseitig an der Vulva vorüber und findet seinen Abschluss in der Nähe des Afters. Den Uterus und zum Teil die Vagina erfüllen die scharf von einander abgesetzten, hintereinander liegenden, kurzovalen Eier. Sie umschliessen in ihrer glatten und dicken Schale ein reichliches Dottermaterial von kürniger Struktur. Die Länge der Eier beträgt 0% 063-0"".0651, die Breite 0",0496-0"",0527. Dacnitis laevis Meitz lässt sich mit keiner der genügend be- kannten Dacnitis-Arten vereinigen. O. v. Lixsrow 21, 22) zählt zu dem Genus elf Species von Fischparasiten. Sie môügen in der folgenden Liste unter Angabe ihrer Wirte zusammengestelh werden. PARASITEN. \VIRTE. L. Dacnitis gadorumv.Bened. Gadus morrhua, Gadus calla- rias ? ip conger \. Bened. Conger vulgaris. 297 F. ZSCHOKKE 3. Dacnitis platessae\. Bened. 14 » attenuata Molin. RDS fusiformis Molin. 6. » rotundata Molin. 7: » abbreviata Du]. — Cucullanus ab- breviatus Rud. 8. ) lhians Du]. Jar squalt Du. 10.5 sphaerocephala Duj. = Oplio:- stoma Sphaero- cephala Rud. EE globosa Dui. UND A. HEITZ Platessa vulgaris. Leuciseus cavedanus. Platessa flesus. Cantharus vulgarts. Perca fluviatilis, Scorpaena cÜurrhoS«. Muraenaconger,Muraenda hele- na, Conger vulgaris, Conger CASSER. Squalus galeus, Galeus cants. Acipensersturio, Actipenser stel- latus, Acipenser microcepha- lus, Acipenser schypa, Act- penser gueldenstaedir. Salmo trutta, Salmo farto. Zu dieser Liste komimt noch Dusarpixs (11) Dacnitis esuriens aus Pleuronecten. Sie soll nach Scaxetiper (58) mit Cucullanus foveolatus Rud. identisch sein. v. Lixsrow führt den Nema- toden, in Uebereinstimmung mit SCHNEIDER, im Compendiam unter der Gattung //eteraktis auf (21), um ihn später zu Dacnitis zu zäblen 23). D. esuriens (— foveolata Rud.) weicht von D. laevis dadurech ab, dass die Lippen mit je zwei Papillen und zwei kleinen Zähnchen ausgerüstet sind, und dass das weibliche Schwanzende hinter dem Anus zwei Papillen trägt. Auch die in der Liste genannte D. globosa Duj., die v. Lix- STOW (23) erst 1890 zum Genus Dacnitis rechnet, fall mit der neuen Art /aevis nicht zusammen. Abgesehen von nennens- werten Abweichungen in den Dimensionen, fehlen ihr die Querringelung der Cuticula und die beiden vor der Mund- üffnung liegenden Papillen. Vax BENEDEX (5) beschreibt die von ihm geschaffenen drei Species, Dacnitis gadorum, D. conger und D. platessae nicht; die Formen künnen also bei einer systematischen Erürterung nicht berücksichtigt werden. ENTOPARASITEN AUS SALMONIDEN 929 Monixs (48) Dacnitis attenuata, D. fusiformis und D. rotun- data unterscheiden sich wesentlich von Dacnilis lacvis Heïtz. Sie tragen alle je zwei Papillen an jeder Lippe; D. rotundata besitzt ausserdem noch kleine Zähne am äusseren Lippen- rand. Es bleiben also zum Vergleich mit der neuaufgestellten Species D. abbreviata Duj.. D. hians Duj., D. squali Duj. und D. sphacrocephala Duj. Alle diese vier Arten sind bedeutend länger und schlanker als D. laevis Heitz und weisen zudem eine mehr oder weniger deutliche Querringelung der Kürperdecken auf. D. lacvis besitzt dagegen eine vollkommen glatte Cuticula: auch die stärkste Vergrüsserung lässt keine Ringelung er- kennen. Am nächsten stehen dem Parasiten aus Saloelinus malma Dacnitis hians und D. sphaerocephala. Doch unter- scheidet sich die neugeschaffene Art von D. hians, ausser durch die Abwesenheit der Ringelung, durch bedeutende Abweichungen in den Grôssenverhältnissen. D. hians wird fast dreimal so lang und zweimal so breit, als D. laevis. An D. sphaerocephala exinnert D. laevis durch die Lage und Aus- bildung der weiblichen Genitalien. In beiden Fällen sehliessen sich an die kurze, hinter der Kôrpermitte sich üffnende Vagima unvermiltelt zwei in entgegengesetzter Richtung verlaufende Uteri, die ohne sichthare Grenze in die Ovarien überleiten. Doch fehlt D. lacvis, im Gegensatz zu D. sphaerocephala, die Ringelung und die Zähnchenbewaffnung der Lippen, und zudem gehen die Grôssenverhälinisse beider Arten ziemlich weil auseinander. Im Jahre 1892 erwähnt Srossien eine Dacnilis praecincta Duj. aus Conger vulgaris von Neapel (64. Es ist mir nicht gelungen, irgend eine Beschreibung der Art aufzutinden. N. Vessicuezrt beschreibt aus Petromyzon planert Ammo- coeles) eine neue Species der Galtung Dacnitis unter dem Namen Dacnitis stelmiotides n. sp. (Monitore zoologico italiano, Vol. 21, 1910). Sie unterscheidet sich aber von D. laevis sowohl durch Querringelung der Cutieula als auch durch das Vorhan- densein von zwei Paar von Mundpapillen. Die Länge von 9-14" 226 jf. ZSCHOKKE UND A. HEITZ weicht ebenfalls beträchthich von derjenigen von Dacnitis laevis ab. | Gestützt auf die Eigentümlichkeiten, die der Nematode aus Kamtischatka in Gestalt, Grüsse, Ausbildung der Lippen und im Bau der Kürperdecke aufweist, mag eine neue Species der Gattung Dacnitis geschaflen werden. Dabei bin ich mir aller- dings wobhl bewusst, wie gefährlich es ist, eine Art nach einem einzigen vorhandenen Exemplar aufzustellen. Immerhin schei- nen mirin diesem Fall die durch die Untersuchung festgelegten morphologischen Besonderheiten gross und auffallend genug zu sein, um die Schaffung der neuen Species zu rechtfertigen. Allerdings muss aus der Genusdiagnose zu Gunsten der Auf- nahme von D. lacvis in den Rahmen der Gattung Dacnitis das Merkmal « Tegument fein quergestreift » verschwinden. Das in sehr verschiedenen Fischen von Meer und Süss- wasser, sowie in den wandernden Acipenseriden weit verbrei- tete Genus Dacnitis erhält damit einen neuen Vertreter in einem reinen Süsswassersalmoniden Kaimtschatkas. Ancyracanthus impar Schneider. Fig. 5. In grosser Menge wurde dieser Nemalode wiederholt in Salvelinus malma aus dem Kronotzkoe-See gefunden. Beson- dere Erwähnung verdient der Fall, dass der Darm eines einzi- gen Fisches etwa 204 Exemplare des Parasiten umschloss. Die Weibchen übertrafen numeriseh bei weitem die Männchen. A. Scuxeipers ältere Beschreibung (58) von Ancyracanthus impar bedarf in manchen Punkten der Vervollständigung. Auch die neueren Angaben von G. Scnxeiper (60, 61) und v. Lixsrow (27) widersprechen sich in gewissen Einzelheiten. So fand v. Lixsrow nur einen «winzig kleinen Bohrzahn », G. SCHNEIDER dagegen deren zwei von 0"",005 Länge ; der erstgenannte Autor gibt die Papillenzahl als konstant, der zweite als individuell wechselnd an. Es mügen daher meine an gut konserviertem Material gemachten Beobachtungen zur Ergänzung der frühez ENTOPARASITEN AUS SALMONIDEN 2227) ren Angaben angeführt werden. Einleitend sei indessen be- merkt, dass die von mir beobachteten Nematoden in allen we- sentlichen Teilen mit A. {mpar À. Schneider übereinstimmen ; ihre Zugehôrigkeit zu der Art unterliegt keinem Zweifel. Die in ihren Dimensionen stets hinter dem Weibchen zu- rückbleibenden Männchen erreichen eine Länge von 22 bis 25%" und eine Breite von 0"",486-0"% 504; die Schwanzlänge beträgt Om 198. Für die Weibchen gilt eine mittlere Länge von 30%" und eine Breite von 0"" 684. Doch fanden sich einzelne 35 bis 35" lange, weibliche Exemplare. Beim Männchen rollt sich das Schwanzende in zwei bis drei Umgängen spiralig ein, wäbhrend es beim Weibchen fast gerade gestreckt verläuft. Beide Geschlechter besitzen helle, durchsichtige und sehr fein quergeringelte Fegumente. Bei beiden trägt das stumpf abgerundete Vorderende zwei kleine, 0,003 lange Zähne. Die Zweizahl dieser Gebilde, die schon G. Scuxeiper aufliel, konnte ich an zahlreichen Exemplaren des Wurms mit voller Sicher- heit konstatieren. Allerdings kann bei ungünstiger Lage des Tiers unter dem Deckglas der eine Zahn unsichthar werden, Auch der Darmkanal zeigt im männlichen und weiblichen Ge- schlecht dieselbe Ausbildung. Auf ein kurzes Vestibulum folgt ein 1,62 langer Oesophag und weiter das gestreckte Darm- rohr. das etWas vor dem Schwanzende nach aussen mündet. Für das Männchen ist wichtig die Art der Verteilung und der Ausbildung der prae- und postanalen Papillen, die sich rechts und links der Längsachse des Kôürpers auf einem Hautsaum er- heben. Die praeanalen sind zu Paaren gruppiert, und jedes Paar setzt sich aus zwei verschieden gestalteten Papillen, einer kurzen, kolbigen und einer länglichen, am Ende mit einem Knôüpfchen versehenen, zusammen. Zahl und Anordnung der praeanalen Papillen variiert nach meinen Feststellungen, im Gegensatz zu v. Lixsrow und in Uebereinstimmung mit G. SCHNEIDER, In weitem Masse. Die Zahl der Papillenpaare schwankt jederseits zwischen sechs und acht. Hin und wieder zieht sich das dritte und ebenso das letzte Paar weit auseinander, so dass der Anschein entsteht, als ob Rev. Suisse pe Zoo1. T. 22. 1913. 17 228 F. ZSCHOKKE UND A. HEITZ neben den paarigen noch unpaarige Papillen vorhanden seien. Im Gegensatz zu den praeanalen Papillen treten die post- analen immer in symmetrischer Verteilung und in konstanter Zahl und Anordnung auf. Jederseits stehen fünfunpaarige Pa- pillen ; zwischen Lund 2 und zwischen 3 und 4, vom After gegen die Schwanzspitze gezählt, sind die trennenden Zwischenräume oross, zWischen 2-3 und 4-5 dagegen klein. Ungefähr von der Kürpermitte aus verläuft parallel zum Darm sgesgen den After ohne nennenswerte Schlingen die unpaarige, männliche Geschlechtsrühre. An der Afterôffnung liegen zwei an Gestalt und Länge ungleiche, oft weitherausragende Spicula. Das eine Spiculum ist stark gebogen und in seinem Basalteil wellenfürmig gekrümmt; es misst in der Länge 0°",822-0"%,918. Das andere bleibt kurz und dick (0%",180-0"% 198 Tang) und en- det in einer stumpfen Spitze. Von den Weibchen mag angeführt werden, dass die Vulva etwas vor oder ungefähr in der Kürpermitte, 14" vom vorde- ren Kürperende entfernt, liegt. Nie verschiebt sie sich weiter nach hinten. Die Vagina ist von starker Ringmuskulatur umhüllt und läuft nach vorne. Ovarien und Uteri geben keinen Anlass zu besonderen Bemerkungen. An den länglich-ovalen, dick- schaligen Eiern konnte ich die von G. Scuxeipent erwähnten scharfkantigen Vorsprünge nicht finden. Länge der Eier 0"",0434, Breite 0"",0217, Dicke der Schale 0"",0031. Mit den Angaben G. ScaxEIbERS über Ancyracanthus impar decken sich, wie die Darstellung gezeigt hat, meine Befunde in allen wesentlichen Punkten. Grüsser erwiesen sich im allge- meinen für die von mir untersuchten Exemplare fast alle Masse: doch bleibt das gegenseitige Verhältnis der einzelnen Mass- zahlen zu einander dasselbe, wie es G. Scnneïrper fand. Die Frage, ob die beiden Arten Arcyracanthus impar Schneïd. und A. cystidicola Rud. ein und derselben Species angehüren, soil hier unerôrtert bleiben. Die Gattung Ancyracanthus zählt in Fischen drei Arten, von denen zwei tvpische Salmoniden-Schmarotzer sind. In ENTOPARASITEN AUS SALMONIDEN 299 der Schwimimblase und im Oesophag von Meerforelle, Forelle, Schnäpel und Aesche {Trutta trutta L., Trulta lacustris L., Coregonus oxyrhynehus Cuv. und Thymallus vulgaris Nilss. parasitiert Ancyracanthus cystidicola. Er soll auch gelegentlich in Sgualius cephalus L. vorkommen. A. impar Sebhneïd. befällt vor allem verschiedene Arten der Gatltung Coregonus, und zwar sowohl Bewohner der sechweizeri- schen, nordalpinen Randseen, als des europäischen Nordens. Der Parasit bewohnt aber auch die rein potamophile Trutta la- custris L. und den zwischen Meer und Fluss wandernden Osmerus eperlanus Cuv. Er soll auch im Stichling (Gasterosteus aculeatus L.) zu Hause sein. Zu dieser Liste komimt nun der Saibling aus dem Süsswasser Kamtschatkas, Saloelinus malma. Während der Schmarotzer sich in der Regel in der Schwinm- blase seiner Träger findet, und zwar oft in sehr grosser Zahl, lebt er bei Salvelinus malma im Darm. Eine weitere Species von Arcyracanthus, A. denudatus (Dies.), schmarotzt nach v. Lixsrow (27), G. ScuxeipeR (60) und ZscuokkE (78) im Darm zahlreicher Cypriniden. Ascaris capsularia Rud. Als ziemlich regelmässig sich einstellender Gast der Onco- rhynchus-Arten von Kamtschaka muss der unreife Nematode Ascaris capsularia belrachtet werden. Er fand sich immer nur in spärlicher Zahl von Exemplaren, eimgekapselt im Perito- neum, verschiedenen Organen der Leibeshühle angeschmiegt, bei Oncorhynchus tschawytscha, O. nerca und O0. keta. Die Würmer lagen uhrfederartig zusammengerollt in ihren Kap- seln. Ascaris capsularia befällt eine sehr grosse Anzahl von Fischen verschiedenen \Wohnorts und verschiedener Lebens- weise. Vor allem stellt sich der Parasit in vielen Arten von Meerfischen ein. Schon im Jahre 1904 kennt ZscnokkE (80) 55 marine Fische verschiedenster systematischer Stellung als seine Wirte; seitdem hat sich die Zahl bedeutend vergrüssert. 250 F. ZSCHOKKE UND A. HEITZ Weit seltener scheint Ascaris capsularia 1m Süsswasser zu sein ; sie ist bekannt aus Æso.r lucius und Lota vulgaris. Endlich befällt der Schmarotzer die Wanderfische Salmo salar, Alosa vulgaris und Acipenser sturio; dazu kommen, wie unsere Untersuchungen zeigen, die Oncorhynchus-Arten von Kam- tschatka. Geographisch scheint sich A. capsularia besonders ausgiebig in Norden zu verbreiten. Sie bewohnt regelmässig zahlreiche Fischarten der belgischen, englischen, skandinavischen und finnischen Küste und kehrt nach Lixrox (39, 31) in Amerika, nach v. Lixsrow (24, 25) im nôrdlichen Eismeer wieder. Dazu konmmen die Funde in Kamtschatka. Wanderfische verschleppen den Wurm weit in die Kontinente, wo er im Süsswasser als mariner Gast einige neue Wirte oefunden hat. Unbestimmbare Nematoden. Aus dem Darm von Salvelinus malma des Kronotzkoe-Sees stammen einige wenige unreife und daher unbestimmbare Nematoden. Sie sind 13 bis 18"" lang und etwa 0"",162 bis 0®%,234 breit. Ihr dünner, durchsichtiger Leib stumpft sich vorne kurz ab und zieht sich hinten zu einem fast fadenfôrmigen Schwanzende aus. Die Geschlechtsorgane fehlen ganz; dagegen fallt der lange und stark entwickelte Oesophag auf. Ob die unreifen Würmer Jugendstadien des in demselben Wirt vorkommenden Ancyracanthus impar darstellen, muss unentschieden bleiben. Acanthocephali. Echinorhynchus gadi Mülr. (= Echinorhynchus acus Rud.). Echinorhynchus gadi zählt zu den ziemlieh regelmässig auf- tretenden Bestandteilen der Parasitenfauna von Oncorhynchus. Der Acanthocephale fand sich im Darm von ©. keta und ENTOPARASITEN AUS SALMONIDEN JAI O. nerca; den letztgenannten Wirt bewohnte er in zahlreichen Exemplaren. In allen systematisch wichtigen Punkten der Erscheinung und des Baus stimmen die Echinorhynchen aus Oncorhynclus mit der Diagnose LÜnes (43 von Æ. gadi überein. Einzig in der Grosse bleiben sie beträchthch zurück. Nach LÜnE messen die \Weibchen 45" und mehr, die Männ- chen 20%", die Länge der Exemplare aus Oncorhynclius dage- sen beträgt hüchstens 12", Doch ist zu bemerken, dass andere Auloren Individuen von Æ. gadi fanden, die noch geringere Dimensionen aufwiesen. So erwähnt Lixrox 2$. ausser Indivi- duen von 46"" Länge, Exemplare von 6", Preirer (56) solche von nur 2"%,5-7"%,5 Länse, Die Grôsse des Parasiten scheint also beträchtlhichen Schwankungen zu unterliegen. G. SCHNEIDER 60 neigt der Ansicht zu, dass Æ. gadt nur in den ihm zusagen- den Wirten, Gadus morrhua und Collus scorptus, zur vollen Grôüsse auswachse, in anderen Fischen dagegen, die ihm nicht die nôtigen Lebensbedingungen bieten, kleiner bleibe. Lüne schreibt über das Vorkommen von Æ. gadi: «In Fischen der nordeuropiischen Meere, besonders häufig in Gadiden, aber auch in verschiedenen anderen Arten, unter anderem in der Ostsee in Pleuronectes flesus L. und von mir selbst in Künigs- berg in Acipenser sturio L. gefunden. Sicherlich aber nur mit derartigen Wanderfischen in das Süsswasser hineingelangend. » Schon im Jahr 1904 nannte ZscnokkE (80) als Wirte von Æ. gadi 37 Meertfische und nur 3 Süsswasserfische: ForsEezz (12) fand den Parasiten in Finnland in 4 marinen und 2 potamophilen Fischen. Das primäre Vorkommen und die weite Verbreitung von Æ, gadi im Meer steht somit ausser Zweifel. Acanthocephale n. gen., n. spec. ln Darm von Oncorhynchus nerca fanden sich, neben £chino- rhynchus gadi Müll., zwei eigenartige, durch ihre Form sofort auffallende Exemplare von Acanthocephalen. Leider verbietet 232 F.-ZSCHOKKE UNDAAT HEITZ es das spärliche Material und der Umstand, dass die beiden Würmer noch nicht geschlechtsreif sind, dem Tier eine sichere sysiemalische Stellung anzuweisen. Weitere Funde bleiben abzuwarten. Inimerhin môgen in den folgenden Zeilen die wichtigsten Merkmale des Kratzers zusammengestellt werden. M. Line, der sich in sehr verdankenswerter Weise der Mühe unterzo£, die Systematik des Parasitèn zu keinem endoœültigen Schluss. das ihm zugesandte Material zu prüfen, Kommt über Er hält ihn vorläufig für den Vertreter einer neuen Gattung. die an Corynosoma Lhe. anklinet. Die Länge des Tiers beträgt6"",7 bei einer maximalen Breite von 0,756 am Vorderkürper. Auf einen kurzen Rüssel folet ein noch kürzerer, unbewallneter Hals und weiter der eigent- liche Kôürper, der sich nach dem ersten Viertel seiner Gesamt- lânge durch eine tiefe Einschnürung scharf in zwei ganz ver- schieden aussehende Teile trennt. Der vordere, etwa glocken- fürmige Abschnitt trägt eine starke Bewaffnung kleiner Haken. Daran schliesst sich der bedeutend schmälere, eylindrische und durch Muskelkontraktion vielfach gewundene, hakenlose Hin- terkôrper. Vielleicht deutet die Abwesenheit von Haken am Hinterleib darauf hin, dass die vorliegenden Exemplare des Acanthocephalen weiblichen Geschlechts sind. Denn nicht sel- ten bleibt der hintere Kürperabschnitt bei Weibchen von Krat- zern, in Gegensatz zu den Männehen, unbewaffnet. Ueber die Bewaffnung des kurzen, walzenfôrmigen, in der Mitte sich etwas verbreiternden Rüssels (Länge 0"%,54, Maxi- malbreite 0,324) môügen folgende Angaben orientieren. Es finden sich 18 Längsreihen von je sechs Haken von verschie- dener Grôüsse und Form. Die fünf ersten Haken jeder Längs- reihe sind gross und kräftig ; sie bestehen aus einer nach hinten lang ausgezogenen Wurzel (0,071 lang) und einem geraden spitz zulaufenden, von der Wurzel sich scharf nach hinten um- biegenden Hakenfortsatz (0"",083 lang, der fast parallel zur Rüsseloberfläche verläuft. Selten krümmt sich die Hakenspitze schwach nach vorne. Den Haken durchzieht ein schmaler, doch deutlich sichtharer Längskanal. ENTOPARASITEN AUS SALMONIDEN 233 Von dem soeben beschriebenen Typus weicht der Lette Ha- ken jeder Längsreihe ab. Er ist kleiner (0"%,0558 lang), ent- behrt einer eigentlichen Wurzel und biegt sich nur schwach nach hinten, so dass er von der Rüsseloberfläche mehr abs- teht. Den Uebergang vom Rüssel zum eigentlichen Korperwer- mittelt ein kegelfürmiger, unbewaffneter Hals. Seine Länge beträgt ungefähr 0"",26, seine Breite am schmalen Vorderende Om 252, Vom Rüssel setzt sich der Hals durch eine zarte Ein- kerbung ab ; seine Grenze gegen den Kôrper bildet eine ziem- lich starke Ringfurche. Kräftige Hakenbewatffnung kennzeichnet den Vorderkôrper. LüHE fiel, nach seinen uns gütigst mitge- teilten Beobachtungen, der Hakentypus als durchaus eigen- arlig auf. An jedem Haken lässt sich eine kolbentürmig ver- dickte Basis und ein etwa 0,456 langer, stumpf endender Ha- kenfortsatz unterscheiden. Der Durchmesser der Basis beträgt Om 012, derjenige der Spitze 0"",0062. Besonders bemerkens- wertistes, dass jeder Haken die äusserte Hautschicht mit sich emporhebt, so dass aus Haken und Haut Gebilde entstehen, die einer stark verbreiterten Lanzenspitze ähnlich sehen. Der ganze Vorderkürper aber nimmt dadurch ein geschupptes Aus- sehen an. Starke Schrumpfung der vorliegenden Exemplare des Acanthocephalen verhinderte eine genaue Abzählung der Quer- und Längsreihen von Haken am Vorderkôrper. Da sicheine sehrstarke Einschnürung zwischen Vorderkôrper und Hinterkôrperlegt, ragtdererstere wWulstartig, Wie mit einem vorspringenden Hutrand, über den letzteren hinaus. Der lang- gezogene Hinterkôürper ist drehrund ; er verliert von vorne nach hinten allmählig an Durchmesser und rundetsich am Hinterende ab. Wieder lassen sich am Hinterkôrper zwei verschiedene Teile unterscheiden, ein kürzerer, gerade verlaufender vorderer Ab- schnitt und ein bedeutend längeres, vielfach gewundenes Stück, das sich an den ersten Teil unter spitzem Winkel anfügt Linge des ganzentHinterkôrpers 3m 5-4. Breite vorne 0% 36-0.43. hinten 0"%921-0.25,. Leider kann über den inneren Bau des 281 F. ZSCHOKKE UND A. HEITZ Acanthocephalen nur wenig mitgeteilt werden ; besonders feh- len vollkommen die Geschlechtsorgane. Die Rüsselscheide stellt einen geschlossenen, muskulôsen Sack dar.der sich von der Grenze zwischen Rüssel und Hals an bis etwas über die Mitte des Vorderkôürpers hinaus nach hinten erstrecktund in der Länge 0"",684, in der Breite durchschnittheh O0 234 misst. Sehr deutlich lässt sich ihr Aufbau aus zwei an- einanderliegenden undineinandergeschobenen Muskelzylindern erkennen. Auch die ringfürmig angeordneten, dicht zusammen- schliessenden Muskelfibrillen treten klar hervor. Vom Grunde der Scheide aus ziehen innen starke Muskelfasern bis zur Spitze des Rüssels: an der Aussenfläche inserieren sich die Längs- muskelzüge des Rüsselscheidenretraktors. Die einzelnen Bündel dieses Muskels verbinden sich hinter dem Scheidensack zu einem slarken Strang, der die Kürperhôhle der ganzen Länge nach durehzieht, um erst am Leibesende unter allmähliger Verbrei- terung in die Kôürpermuskulatur überzugehen. Die Lemnisken beginnen im Halsteil; sie begleiten rechts und links die Rüsselscheide als sackartige, nach hinten sich er- weilernde Organe von etwa 0"",864 Länge. Somit überragen sie die Scheide um ein weniges. Im Inneren der Lemnisken lassen sich inmitten einer grobkôrnigen Masse da und dort hell sich abhebende Hohlräume, die ersten Anlagen des Lakunen- systems, erkennen. Deutlicher treten die Lakunen im Hinter- kürper hervor. Ueber die ganze Länge des gewundenen Kôr- perabschnittes laufen zwei helle Längskanäle, und von ihnen gehen recht winklig die ringformigen Seitenkanäle ab. Das hintere, abgerundete Kôürperende trägt aufeiner schwa- chen Vorwülbung deutlich erkennbar den Exeretionsporus. Endlich lässt sich das Retinaculum, das, nach Lünes Mittei- lune oO? terscheiden. Die dieses Organ bildenden Muskelzellen entsprin- «die Lage des Centralnervensystems kennzeichnet», un- sen an der Mitte der Rüsselscheide und ziehen über den einen Lemniscus weg zur Leibeswand. Dort gehen sie in die Kôrper- muskulatur über. Die Art der Bestachelung des vorliegenden Acanthocephalen ENTOPARASITEN AUS SALMONIDEN 235 erinnerlan die Galtung Corynosoma Lhe.:; doch zeigl eine nä- here Betrachtung, dass engere Beziehungen zu diesem im rei- fen Zustand vor allem in Seehunden sehmarotzenden Genus nichtexistieren. Einen Anschluss an irvendeine bekannte Acan- thocephalenform erlaubt das vorhandene Material nicht. Die Figuren 3, 4 und 7 verdanken wir der Freundlichkeit M. LÜHESs. FAUNISTISCH-GEOGRAPHISCHER TEIL Für die untersuchten Salmoniden aus Kamtschatka ergibt sich folgende Parasitenliste : da) REINE SÜSSWASSERFISCHE. [. Salvelinus malma (Walb... 1. Abothrium crassum (Bloch... 2. Cyathocephalus truncatus (Palil.…. 3. Dacntulis laevis Heitz. 4. Ancyracanthus tmpar Sehneid. Unreife Nematoden. OT . bb), \V'ANDERFISCHE. H: Oncorhynchus keta (Walb.). L. Henneguya zschokket Gurlev. 2. Abothrium crassum (Bloch... 3. Pelichnibothrium caudatum Zseh. LL . Ascaris capsularia Rud. ». Echinorhynchus gadi Mült. II. Oncorhynchus nerca (Walb.). L. Pelichnibothritum caudatum Zsch. 1Ù « Botriocephalenlarven. 3. Ascarts capsularia Rud. . Echinorhynchus gadi Müll. >. Acanthocephale n. gen. n. sp. 236 L. ZSCHOKKE UND A. HELLDZ IV. Oncorhynchus tschawytscha (Walb.). 1. Pelichnibothrium caudatum Zseh. 2. Tetrarhynchus quadrtrostris :Gze.r. 3. Coenomorphius grossus (Rud... 4. Ascaris capsularia Rud. V. Oncorhynchus kisutek(Walb.). l. /lenneguya zschokkei Gurlev. Auf den ersten Blick fällt die ungemeine Armut, die sebr dürftige Entwicklung der Parasitenfauna der Salmoniden aus Kamtschatka auf. Die 5 untersuchten Fischarten beherbergten nur 13 Species von Schmarotzern. Ganz fehlen die Frematoden : die Myxosporidien erscheinen mit | Vertreter, die Cestoden mit 6; dazu kommen 4 Nemaloden und 2 Acanthocephalen. Von den 13 Arten gehôüren 5 dem Süsswasserfisch Salvelinus malma, nur 9 dagegen den drei Wanderern aus der Gattung Oncorhynchus an. So ergibt sich, dass die Armut der Parasiten- fauna vor allem die Wanderfische betrifft. Nur ein Schmarotzer, der typische Bandwurm der Salmoniden, Abothrium erassum, kommt in den Gewässern von Kamtschatka in beiden biologis- chen Fischgruppen, Wanderern und Süsswasserbewohnern,vor. Beträchtlicher als die Zahl der Arten ist, wenigstens für gewisse Species von Parasiten, die in ein und demselben Wirt wohnende Individuenzahl. Es sei erinnert an die Dutzende von Individuen von Cvathocephalen, die gelegentlich in Salvelinus malma getunden wurden, an die Hunderte von Pelichnibothrien aus Oncorhynchus. Ancyracanthus tmpar fand ich einmal in 204 Exemplaren im Darm des Wirts; Echinorhynchus gadi wat in der Zahl von 28 in Oncorhynchus nerca auf; auch Ascaris capsulariaæ War in einzelnen Wiristieren nicht selten. Doch selbst die gelegentlich in grosser Individuenmenge sich ein- stellenden Helminthen erschienen in der Regel nur in kleiner Zahl. So wurde Pelichnibothrium caudatun œewübhnlieh in einem Wirtnur in 1-20 Exemplaren angetrotlen. Oft war auch die Individuenzahl der in einem Fiseh gesam- melten Parasiten in allen Fällen eine sehr kleine. Ganz verein- ENTOPARASITEN AUS SALMONIDEN 237 zelte Funde beziehen sich auf die Tetrarhynchen, Bothriocepha- lidenlarven und unreifen Acanthocephalen und Nematoden ‘mit Ausschluss von Ascaris capsularia. Non Dacnitis laevis Heitz liegt ein einziges Exemplar vor. Abothrium crassum and sich sowohl in Salvelinus malma, als in Oncorhynchus keta, also im Susswasser- und im Wanderfisch, nur vereinzelr. Mit einer gewissen Regelmässigkeit beherbergten die meisten untersuchten Exemplare einer Wirtsart Pelichnibothriunt cau- dalum, Ascarts capsularia, Ancyracanthus impar und etwa noch Echinorhynchus gadi. Die anderen Parasitenformen traten nur sehr sporadisch auf. So lässt sich der Eindruck einer gros- sen Dürfüigkeit und Armut der Parasitenfauna der Kamtsehatka- Salmoniden nicht zurückdrängen. Reichtum und faunisüscher Charakter des Schmarotzerbestandes des Süsswasserfisches Salvelinus malma und der wandernden Oncorhynchus-Arten tragen indessen ziemlich tiefwehende, in der verschiedenen Lebensweise der Wirte begründete Abweichungen zur Schau. Das sollen die folgenden Zeilen erürtern. Trotzdem Salvelinus malma aus dem Kronotzkoe-See mit seinen fünf Parasitenarten unter den Salmoniden Kamtschatkas noch den grüssten Schmarotzerreichtum aufweist, bleibt der Fisch doch als ausgiebige Parasitenherberge weit hinter den nächsten Verwandten der centraleuropäischen Seen zurück. Zum Beweis môgen die parasitologischen Feststellungen dienen, welche Nurer (55 und Zscnokke (73) an Salmo salvelinus L. des Vierwaldstättersees und des Genfersees gewonnen haben. Die genannten Autoren fanden als Parasiten der Saiblinge der zwei grossen Schweizer Seen : L. /chthyotacnia percae OK. Müll. 2 1. tongicollis (Rud.). 3. L. lorulosa (Batsch.. h. 1. salmonis umblae 'Zsch.. 5. Abothrium crassum (Bloch... 6. Cyathocephalus truncatus VPall.. 7. Triaenop*orus nodulosus Pud. 258 F. ZSCHOKKE UND A. HEITZ 8. Azygia lucii (Müll.). 9. Phyllodistomum folium (+. ONF... 10. Ascaris acus Bloch. Il. Ascaris tenuissima Rud. 12. Ascaris truncatula Rud. 13. Pomphorhynchus laevis (Müll.,. 14. Zchthyobdella geometra BI. 15. Ergasilus sieboldi v. Nordmann. Nach v. Lixsrows Compendium (43) würde sich diese um- fangreiche Parasitenliste um fünf Nummern vergrôssern ; auch LünEe (41, 42 nennt noch weitere Schmarotzer aus Salmo salve- linus, Wie Crepidostonum fartonts (Mülr. , Ligula intestinalis (L.) und larväre Bothriocephalen. Dabeï istzu bemerken, dass die Zahl der in der Schweiz auf ihre Parasiten untersuchten Exemplare von Salmo salvelinus nicht eine sehr bedeutende war. Sie betrug für den Genfersee 25, für den Vierwaldstätter- see A0. So nimimt sich das Schmarotzerverzeichnis von Salvelinus malma aus Kamtschatka neben demjenigen des nächsten Ver- wandten aus den schweizerischen Gewässern recht ärmlich aus. Es fehlen ihm besonders die Ichthyotaenien, Ascariden, Triae- nophorus nodulosus und Pomphorhynchus laevis, alles Formen, die in regelmässigem Auftreten und weitester Verbreitung die Parasitenfauna zahlreichster und systematisch verschieden- artigster Süsswasserlische Centraleuropas kennzeichnen. Immerhin zeigt die Schmarotzerbevülkerung der Saiblinge von Kamtschatka und der Schweiz doch wieder eine auffallende faunistische Uebereinstimmung. Beide tragen deutlich den Stempel der Parasitenfauna von Salmoniden. In Kamtschatka wie in der Schweiz treten im Darm von Salvelinus als Leit- formen gewissermassen die zwei typischen Cestoden der lachs- artigen Fische, Abothrium crassum und Cyathocephalus trun- catus am regelmässigsten auf. Sie geben der Schmarotzerwelt von Salvelinus an den beiden weit auseinanderliegenden Loka- litäten das typische, allgemeine salmonidenhafte Gepräge. ENTOPARASITEN AUS SALMONIDEN 239 «Unter den in Salmo salvelinus gefundenen Endoparasiten, » schreibt Nuürer (55), « steht punkto Individuenzahl Abothrium crassum oben an; gleichzeitig ist es auch der häufigste Schma- rotzer dieser Fischart, somit der typische Vertreter ihrer Hel- minthenfauna. » Dass Cyathocephalus truncatus sich im Salve- linus des VierwWaldstättersees gelegentlich in Menge einstel, wurde schon betont. Ganz ähnlich liegen die Verhältnisse für das Vorkommen der zwei Cestoden im Saibling des Genfersees. Für Abothrium infundibuliforme speziell sagt ZscnokkE (73) : « Le plus fréquemment on le trouve dans le Salmo umbla, où je l'ai constamment rencontré en abondance pendant toute l'année. Je n'ai pas ouvert un ombre-chevalier sans trouver des masses de ce Cestode. » Kaum anders gestaltet sich das Auftreten der beiden Band- würmer in Kamtschatka. Besonders Cyathocephalus truncatus ist der regelmässige und oft in grosser Zahl auftretende Gast des Saiblings aus dem Kronotzkoe-See. Doch auch für die Gegen- wart von Abothrium crassum 1m Darm von Salvelinus malma erbringt das Material aus Kamtschatka den volleültigen Beweis. Wie bereits in den Spezialkapiteln betont wurde, geniesst Cyathocephalus trunçatus in den Süsswassersalmoniden die weiteste und regelmässigste Verbreitung und gehürtAbothrium crassum zu den Helminthen, welche die Darmfauna lachsartiger Fische., ob sie nun wandern, oder im Meer oder Süsswasser dauernd leben, geradezu auszeichnen. Der salmonidenhafte Anstrich der Parasitenfauna von Salve- linus malma vexstärkt sich durch das wiederholte und massen- hafte Erscheinen von Ancyracanthus impar À. Schneïd. Die Art sucht als Wirtstiere sozusagen ausschliesslich lachsartige Fische der Süsswassergenera Trutta und Coregonus auf: hüch- stens befällt sie etwa zeitweilige Bewohner schwachsalzigen Wassers wie Osmerus und Gasterosteus. Nicht als Salmoriden- parasit dagegen kann Dacnitis laevis gelten, die in einem eim- zigen Exemplar in Salvelinus malma gefunden wurde. Die Gattung Dacnitis bewohnt allerdings in ihrer Art globosa, die übrigens mit Recht dem Genus Cucullanus einverleibt wird, _…… 240 F. ZSCHOKKE UND A. HEITZ Forellen: daneben sendet sie aberihre Vertreter in zahlreichste und verschiedenste Fische. des Meers und des Süsswassers. So ergibt sich der Eindruck, dass die artenarme Helminthen- fauna von Salvelinus malma aus dem Kronotzkoe-See in unge- mein scharf ausgesprochener Weise die Zusanmensetzung der Parasitenbevôlkerung von Salmoniden des Süsswassers zur Schau trägt. In ihr treten alleinherrschend die leitenden fau- nistischen Elemente aus dem Darm von lachsartigen. Fischen der mitteleuropäischen Seen und Flüsse auf. Damit erhalten diese Parasiten eine ungeahnt weite geographische Verbrei- tung. Dagegen fehlen in der Schmarotzerwelt von Salvelinus aus Kamtschatka ganz die sehr zahlreichen und verschiedenartigen Bestandteile, welche die potamophilen Salmoniden Central- europas mit vielen anderen, systematisch heterogenen Fischen des Süsswassers regelmässig teilen. Die Parasitenfauna von Salvelinus malma, Wie sie durch die Sammlung von P. Scamipr festwelegt wurde, stellt eine vollkommen unvermisehte Schma- rotzerbevôülkerung der Saiblinge dar; sie ist in Kamtschatka rein von den Elementen geblieben, die ihr in Mitteleuropa durch Uebertragung aus näher oder weiter entfernt verwandten Süusswassérfischen beigemischt werden. Dass die salmonidenhafte Einfürmigkeit und die geringe Artenzahl der Helminthenfauna von Salvelinus malma auf der ichthyologischen Armut des Süsswassers von Kamtschatka beruht, liegt auf der Hand. Ausser den Salmoniden Onco- rhynchus und Salvelinus leben in den Seen und Flüssen Kam- tschatkas sozusagen keine Fische. Damit fallen auch ihre Para- siten fort, die durch Vermittlung von Zwischenwirten oder direkt auf die vorhandenen Salmoniden gelegentlich übertragen werden künnten. Gerade diese aus anderen Fischen in die Saiblinge eingeschleppten Schmarotzer nehmen in Mitteleuropa einen weiten Platz ein (Ichthyotänien, Triaenophorus, gewisse Ascariden, Pomphorhynchus laevis (Müll... Durch die geringe Anzahl von Fischarten im Süsswasser von Kamtschatka wird zugleich die Zahl der môglichen Haupt- und ENTOPARASITEN AUS SALMONIDEN 241 ZNischenwirte für Fischparasiten herabgeselzt und die para- sitologische Wechselwirkung von Raub- und Beutelischen als Abnehmer und Abgeber von Schmarotzern eingeschränkt. Darin liegt eine weitere Quelle zu einfürmiger Gestaltung des Parasitenbestands von Saloelinus malma. Die faunistische Zu- sammenselzung der Fischbevôülkerung von Kamtschatka findet ihren parasitologischen Ausdruck. Leicht verständliech wird nun auch die Fatsache, dass Salve- linus malma keine eingekapselten Jugendstadien von Helmin- then beherbergt. Es fehlen mit den Raubfischen die Wirte, in deren Darmkanal solche Larven die Reife erreichen und durch Ausstreuung von Eiern für die Wiederimfektion von Salvelinus sorgen künnten. Der Saibling von Kamtschatka ist nur Haupt- wirt, nicht aber Zwischenwirt von Helminthen. Anders sein Verwandter aus den Seen der Schweiz. Er beherbergt z. B. häutig die Larve von Triaenophorus nodulosus, die im grossen Räuber der subalpinen Seen, dem Hecht, zum geschlechtsreifen Bandwurm auswächst. Ein wesentlich anderes Bild als die Parasitenfauna des Sûüss- wasserfisches Salvelinus malma bietet diejenige der vom Meer zum Fluss wandernden Oncorhynchus-\rten. Grüsste Armut an Spezies charakterisiert den Parasiten- bestand; dazu kommt sehr einfôrmige Verteilung in den ver- schiedenen Wirten. Von den neun Schmarotzerformen, die in vier Arlen von Oncorhynchus gefunden Wurden, kommen vier in mindestens zwei der untersuchten Formen von Wirtstieren vor; von den fünf übrigen betreffen mindestens drei mehr zufällige Funde eingekapselter Larven von Tetrarhynchen und Bothriocephaliden. Oncorhynchus kisutch beherbergte eine einzige Parasitenart unter der Haut: Darmschmarotzer werden für den Fisch nicht erwäbnt. In ©. keta und ©. nerca fanden sich fünf, in ©. {scha- wylscha vier Spezies von Parasiten. Zwei Schmarotzerarten bewohnten je drei, zwei weitere je zwei und die übrigen fünf je eine Spezies der Wirte. Gerade die regelmässig in zahl- reichen Individuen des Wirts und meistens in grosser Zahl 249 F. ZSCHOKKE UND A HEILZ auftretenden Helminthen verbreiten sich auch über mehrere Arten von Oncorhynchus. Das bezieht sich besonders auf Pelichnibothriun caudatum, Ascaris capsularia und Echino- rhynchus gadi; sie geben dem Parasitenbestand von Onco- rhynchus das typische Gepräge. So kann mit Recht von einer allgemeinen Helminthenfauna der wandernden Salmoniden von Kamtschatka gesprochen werden: diese Tiergesellschaft ver- breitet sich monoton durch die verschiedenen Oncorhynchus- Arten. Den auffallendsten Charakterzug der Parasitenfaurna von Oncorhynchus bildet das unbedingte Vorherrschen mariner Schmarotzer, d. h. von Formen, welche sonst nur Meerfische befallen. Pelichnibothrium caudatum, das den Darm der ver- schiedenen Oncorhynchus-Arten regelmässig und oft in sehr grosser Zahl bewohnt, gehôürt zur gewaltigen, rein marinen Cestodengruppe der Tetraphylliden und speziell zur Unter- abteilung der Phyllobothriden. Von den etwa 16 Genera der letztgenannten Einheit sendet keines einen Vertreter in Süss- wasserfische. Eine Ausnahme scheint nur das von Mori (47 aus einem unbekannten Flussfisch beschriebene Aocobothrium carrucci zu machen. Auf Meerfische beschränkt sich, von ganz seltenen Funden abgesehen (80), auch das Vorkommen von Tetrarhynchen. Sie stellen für Oncorhynchus tschawytscha zwei Arten. Sehr weite Verbreitung im Meer besitzt Ascaris capsu- laria. Neben 55 marinen Fischen führt ZsScHokkE im Jahre 1904 nur zwei reine Süsswasserbewohner und einige wenige Wan- derer als Wirte des Nematoden an. Ausgedehnt ist auch die geographische Verbreitung des Wurms, besonders gegen Norden. Ein von v. Lixsrow (25) erwähnter Fund aus Kam- ischatka bezieht sich allerdings auf blossen Pseudoparasitismus von Ascaris capsularia in Diomedea. Echinorhynchus gadi endlich bewohnt nach der Zusammenstellung von ZSCHoKKkE (80) 37 Meerfische und nur 3 Süsswasserfische. Die Zahl der für den Schmarotzer bekannten Wirte hat sich seither vermehrt, ohne dass das Zahlenverhältnis zwischen Wirten des salzigen und süssen Wassers dadurch verschoben worden wäre. Siehe darüber auch die Angaben von LÜHE (43) und Forssezz (12). PTE ENTOPARASITEN AUS SALMONIDEN 243 Ueber die systematische Stellung der Bothriocephaliden- larven aus Oncorhynchus nerea lässt sich kein Entscheïd fällen. Es muss daher auch fraglich bleiben, ob die Larven einem vorzugsweise in Meerfischen oder in Süsswasserfischen parasi- lierenden Cestoden angehôüren, oder ob sie ihren Hauptlwirt gar in fischfressenden Vügeln oder Säugetieren finden. Ganz unsicher ist einslweilen auch die Systematik und Faunistik der unbestimmbharen Acanthocephalen aus ©. nerca. Bei den uns beschäftigenden faunistischen und biologischen Betrachtungen müssen daher diese Kratzer als unverwendbar beiseite gestellt werden. So bleiben von der Parasitenliste der Gattung Oncorhynchus nur noch zwei Formen übrig, Abothrium crassum und Henne- wa guya zschokker. | Abothrium crassum ist der typische Bandwurm der Salmoni- den.,seies, dass sie dauernd das Süsswasser bevôlkern, oder re- gelmässig zwischen Meer und Fluss hin und her wandern. Er erfüllt, um nur auf eines hinzudeuten, den aus dem Salzwasser in den Strom ziehenden Lachs {Salmo salar) regelmässig und sehr oftin gewaltiger Individuenzahl. Da der Cestode sich zudem veographisch weit verbreitet, kann sein Auftreten in den wan- dernden Salmoniden Kamtschatkas, speziell in Oncorhynchus beta, nicht überraschen. Dazu kommit, dass À. crassum im reifen Zustande wenigstens in einem reinen Meertisch, Wotella mustela, vefunden worden ist, und dass G. SGHxEIbER (59, 60 die Lar- ven des Helminthen in Ostseehäringen /Clupea harengus mem- bras) gesammelt haben Will. Die Häringe wären also vielleicht als Ueberträger des Cestoden auf die aus der Ostsee aufsteigen- den Lachse zu betrachten. Für die Infektion der Süsswassersal- moniden, müssen natürlich andere Fische verantwortlich ge- macht werden (siehe ZscnokkEe 1884. So verliert durch sein Auf- treten in WWanderfischen und reinen Meerfischen Abothrium crassum die Eigenschaft eines ausschliesslichen Parasiten von Fischen des Süsswassers. Einige Beachtung verdient das Vorkommen der Myxosporidie Henneguya zschokket in Oncorhynchus keta und 0. kisutch von REV SUISSE Dr Zoo61. LT. 22-1914. 18 24h F. ZSCHOKKE UND A. HÉITZ Kamtschatka. Der Schmarotzer galt bis jetzt als Gastzahlreicher Vertreter der Gattung Coregonus; und zwar befällt er seine Wirtein ihren zwei weit auseinandergerissenen Wohnbezirken, in den Seen am Nordfuss der Schweizeralpen und in Wasser- becken am Rand der Ostsee in Deutschland und Russland. Be- sonders in Finnland scheint die Myvxosporidie ein recht häufiger Gast der Coregonen zu sein. LEVANDER, LUTHER, PALMEN (20) und G. SCHNEIDER (60) wiesen sie in Coregonus lavaretus nach, LurHER (44) in C. albula. Wie das eigentümliche Auftreten von Æenneguya zschokket in zwei Weit von einander abliegenden Seenbezirken zu deuten sei, bleibe dahingestellt. Es künnte an Verschleppung vom Nor- den an den Alpenfuss durch den wandernden Lachs gedacht wer- den. Doch fehlt der Nachweis des Vorkommens von /enneguya zscholiket in Salmo salar, und auf der anderen Seite ist die My- xosporidie häufig in den Coregonen des Genfersees, eines Ge- wässers, das ausserhalb des Bereichs der Lachswanderungen liegt. Vielleicht aber weist das Auftreten von Æ. =schokkei in der Schweiz und im Umkreis der Ostsee auf die Zeit zurüek. als die Coregonen noch einen einheitlichen Wohnbezirk bevül- kerten und noch nicht postglacial in zwei Kolonien, eine nordi- sche und eine alpine, zersprengt waren. Die heutige Gemein- samkeit der Parasiten würde die ehemalige einheitlich geschlos- sene Verbreitung der Wirte wiederspiegeln. Erst eine genaue Analyse der Parasitenfauna der nordischen und der schweizeri- schen Coregonen wird vielleicht die Frage nach der Bedeutung des eigentümlichen Auftretens von /enneguya zschokket im bal- üschen und im alpinen Gebiet der Lüsung näâher bringen. Da- bei muss der Fund der Myxosporidie in Oncorhynchus-Arten von Kamtschatka mit in Erwägung gezogen werden. Es liegen übrigens schon heute Anzeichen vor, dass in der Tat die Parasitenfauna der alpinen und nordischen Coregonen weitergehende Uebereinstimmung zeigt. Von Ancyracanthus impar Wurde erwähnt, dass er nahezu auf die Coregonus-Arten des Alpenfusses und des Ostseerandes beschränkt sei. Triaeno- phorus robustus Olsson bewohnt in Schweden den Darm des ENTOPARASITEN AUS SALMONIDEN 245 Hechts und als Larve die Muskulatur von Coregonus albula und C. lavaretus. Yn C. albula fand Lurner (44) den Parasiten auch in Finnland. Vor einigen Jahren hat Funrmaxx (13) den Band- wurm in den Hechten des Bieler- und Neuenburger-Sees als Darmschmarotzer festéestellt. Es liegt die Vermutung nahe, dass in den Schweizer-Seen die Coregonen ebenfalls die Rolle des Zwischenträgers für 7. robustus spielen. Aus dem zwischen der Ostsee und dem Alpenrand liegenden Gebietist der Cestode unbekannt. Seine Verbreitung erinnert an diejenige von H/enne- guya zschokker. Dass die eng an den Wirt sgebundenen Parasi- ten die geographische Verbreitung ihrer Träger teilen, kann nicht überraschen. So wird die Geographie der Gäste so gut wie diejenige der Wirtstiere zu einem Dokument für Tierge- schichte. Aus den vorgesehenen Darlegungen ergibtsich, dass die Pa- ‘asitenfauna von Oncorhynchus fast rein marines Gepräge trägt. Von /lenneguya zschokket, die eine Sonderstellung einnimmt, abgesehen, treten keine ausschliesslich den Süsswasserfischen eigenen Schmarotzer in ihr auf. Dagegen spielen ungemein typische Parasiten mariner Fische in ihr die Hauptrolle. Zu ihnen gesellt sich als fremdes Element einzig Abothrium cras- sum, der Gast wandernder und ruhender Salmoniden,der übri- gens auch dem Meer nicht fremd ist. In der Parasitenliste von Oncorhynchus füllteine zweite Tat- sache auf, die Seltenheit geschlechtsreifer Darmschmarotzer und die Häufigkeit larvärer und besonders auch eingekapselter Stadien. Von acht parasilischen Würmern der Gattung On- corhynchus erwiesen sich nur zwei, Abothrium crassum und Echinorhynchus gadi, als geschlechtsreif, 6 treten als unge- schlechtlhiche Larven auf /Pelichnibothrium caudatum, Bothrio- cephalidenlarven, zwei Formen von Tetrarhynchen, Acantoce- phalen, Ascaris capsularia). Nur zwei von diesen sechs Arten, die erstgenannten, bevôülkern das Darmlumen, die übrigen lie- gen eingekapselt an und in verschiedenen Organen des Wirts. O, 1schawytscha lieferte überhaupt nur larväre Schmarotzer ; ähnlich verhält sich ©. nerca. 246 F: ZSCHOKKE UND A "HEITZ Diese Belunde stehen in scharfem Gegensatz zu den für den reinen Süsswasserfisch Salvelinus malma fesisestellten parasi- tologischen Verhältnissen. Alle fünf im Saibling aus Kamt- schatka lebenden Helminthen sind Darmschmarotzer., und 4 der- selben liegen in geschlechtsreifen Exemplaren vor. Einférmigkeit und Formenarmut der Parasitenfauna von On- corhynchus, ihre Zusammensetzung aus marinen Elementen und die starke Vertretung larvärer Jugendstadien erklärt sich aus der Lebensweise der \Virte. Es handelt sich um den durch die Hungerkur des Trägers dezimierten Schmarotzerbestand eines im Süsswasser fastenden \Wanderfisches. Im Meer belädt sich Oncorhynchus durch die Nahrungsauf- nahme mit Parasiten von marinem Gepräge. Er schleppt seine Gäste mit in das Süsswasser, Mit dem Aufhôüren der Ernährung im Fluss schliesst sich auch die hauptsächlichste Quelle des Parasiten-Imports. Die Schmarotzerfauna des wandernden Fischs erfahrt keine Bereicherung ; ihre Zusammensetzung aus mitge- schleppten Meerhelminthen bleibt unverändert. Hüchstens die Infektion mit Henneguya zschokkei dürfte sich im Süsswasser vollziehen, da die Sporen der Myxosporidie auch ohne Nah- rungsaufnahme des Wirts mit dem Wasser in seinen Schlund und Darm gelangen künnen, um dort ihrer weiteren Entwick- lung entoœesenzugehen. So erklärt sich das fast aussehliessliche Vorkommen von Meerparasiten in Oncorhynchus-Exemplaren, die dem Fluss entstammen. É Im Süsswasser unterliegt die Parasitenweltvon Oncorhynchus wahrscheinlich einem Verarmungsprozess. Es ist eine vielfach festsestellte Tatsache, dass im Aquarium fastende Fische ihre Darmschmarotzer verlieren. Ganz ähnlich verhält sich die Helminthenfauna von Wanderfischen, die im Strom die Nahrung ganz, oder fast ganz verschmähen. Das zeigen ZSCHOKKES (77, 78) parasitologische Untersuchungen am Rheinlachs. Derselbe Vorgang scheint auch für die darmbewohnenden Parasiten von Oncorhynchus Gellung zu besitzen. Nur wenige Formen, die wie die Echinorhynchen und Pelichnibothrien mit sehr starken Haftapparaten an der Darmwand verankert liegen, ENTOPARASITEN AUS SALMONIDEN 247 oder wie Abothrium crassum die Blindsäcke der Appendices pyloricae bewohnen, bleiben im Darm zurück. Vielleicht gehen auch sie in Oncorhynchus-Individuen verloren, welche schon eine weilere und länger dauernde Flussreise hinter sieli haben. So erhält die Parasitenfauna von Oncorhynchus hr dürftiges und einformiges Aussehen. Die Parasitenarmut prägt sich um so auffallender aus, als Oncorhynchus, nm Gegensalz zu Salmo salar, den Weg vom Meer zum Strom nur einmal im Leben durchmisst. Er kehrt nicht vom Fluss nach dem Salzwasser zu- rück, um die Flussreise späler mit einer frischen Fracht von Parasiten beladen von Neuem anzutreten. Im Strom kônnen nicht nach aussen entleert werden die in seschlossenen Organen liegenden oder eingekapsellen Para- siten, Daher rührt der relativ grosse Reichtum von Oncorhyn- chus an incvstierten Larven und Jugendstadien von Helminthen.. Darauf wurde oben hingewiesen. Zu diesen ins Süsswasser ein- gekapselt mitgeschleppten Gästen von Oncorhynchus gehôren die Tetrarhynchen, Bothriocephalentarven und Ascaris capsu- laria, wWohl ohne Ausnahme Formen, die in marinen Raub- fischen ihre Geschlechtsreife erreichen sollten. mn Meer über- nimimtOncorhynchus die Rolle eines Nebenwirts oder Zwischen- trägers von Parasilen; im Süsswasser dagegen kommt ihin diese Bedeutung nichtzu. Dort fehlen piseivore Fische, in denen Tetrarhynchen und Ascaris capsularia zu reifen Helminthen sich entwiekeln künnten. In den Flüssen Kamtschatkas speziell wird schon der absolute Mangel an Raubfischen eine weitere Entwicklung der von Oncorhynchus eingeschleppten Wurm- larven verhindern. Hôchstens für die jugendlichen Bothrio- cephalen wäre vielleicht an eine Weiterentwicklung in fisch- fressenden Vügeln oder Säugetieren zu denken. Im alloæemeinen aber geraten die durch die nur einmal ein- tretende Wanderung von Oncorhynchus in den Fluss ver- pflanzten Kapselstadien von Cestoden und Nematoden in eine Sackgasse, aus der es keinen Ausweg gibt. Sie sind für ihre Species verloren, da ihnen jede weitere Entwicklungsmôglich- keit abgæeschnitten ist Genau dasselbe gilt für die im Darm von 248 F. ZSCHOKKE UND A. HEITZ Oncorhynchus lebenden Scoleces von Pelichnibothrium ; auch sie würden nur in einem meerbewohnenden Raubfisch, der sich von Oncorhynchus nüäbhrt, zu reifen Strobilae auswachsen. Im Süsswasser finden sie den weiteren Entwicklungsweg ver- legt, ebensogut wie die seltenen Exemplare von Scolex poly- morphus, die, nach den Beobachtungen mehrerer Autoren, sich gelegentlich init Wanderfischen in die europäischen Strôme verirren. Aus der Lebensweise von Oncorhynchus, aus seiner ein- maligen Wanderung in das Süsswasser, aus der Fastenzeit im Strom erklärt sich Zusammensetzung und Charakter seiner Parasitenlfauna. Diese Momente bedingen die Armutan Formen und Individuen, das marine Gepräge und den relativen Reich- tum an Kapselstadien — die für die Weiterexistenz der Species übrigens keine Bedeutung besitzen — des Helminthenbestands. Dazu kommit als weiterer wichtiger Faktor, der auf den Schma- rotzerbestand verarmend wirken wird, dass Oncorhynchus im Süsswasser von Kamtschatka, wie Salvelinus malma, keinen Raubfischen zum Opfer füllt. Damit schaltet sich das biologische Wechselspiel von Räuber und Beute und zugleich das parasito- logische Wechselverhältnis von Hauptwirt und Nebenwirt aus. Eine interessante Parallele zur Parasitenfauna von Onco- rhynchus bietet diejenige des Lachses {Salmo salar) und ganz besonders des Rheinlachses. Der grosse Wandersalmonide zieht ebenfalls in den Strom und verschmäht im Süsswasser ebenfalls die Nahrung, oder stellt wWenigstens die Verdauungs- funktion ein. Zscnokkes (77,78) Untersuchungen haben ergeben, dass Armut, marines Gepräge, Abwesenheit von Darmschma- rotzern und Anwesenheit von eingekapselten Helminthen auch die Parasitenfauna des im Rhein ziehenden Lachses charakteri- siert. Die betreffenden Verhältnisse sollen nächstens von einem der Verfasser dieser Arbeit auf reiches, neues Material gestützt wieder dargestellt werden, so dass ihre Erôrterung hier füglich unterbleiben kann. Nur darauf sei hingewiesen, dass die Aehn- lichkeit in der allgemeinen Gestaltung der Parasitenfauna von Oncorhynchus und Rheinlachs wohl mit Recht auf weitgehende ENTOPARASITEN AUS SALMONIDEN 289 Uebereinstimmung in der Lebensweise der zwei wandernden Salmoniden schliessen lässt. Von vielen wird der Befund Miescuers (45), dass der Rheinlachs im Fluss nicht verdauen künne, angezweifelt. Die Ansicht des genannten Physiologen findet indessen eine starke Stütze in der parasitologischen Untersuchung des Lachses, und diese Stütze wird nun noch kräftiger gemacht, durch die Beobachtung, dass der 1m Süss- wasser ebenfalls fastende Oncorhynchus eine Parastitenfauna beherbergt, die in ihrer prinzipiellen Zusammensetzung mil derjenigen des Rheinlachses übereinstimmt. Sogar in der spe- ziellen Zusammensetzung ihrer Schmarolzerwelt zeigen Onco- rhynchus und der Rheinlachs die grüsste Aehnlichkeit. Von acht parasitischen Würmern des Salmoniden aus Kamtschatka bewohnen vier auch Salmo salar im Rhein /Abothrium crassum, letrarhynchus quadrirostris, Coenomorphius grossus, Ascarts capsularia). Oncorhynchus tschawytscha beherbergt überhaupt nur Rheinlachsparasiten. Ueber die Parasitenfauna von Oncorhynchus aus Alaska leg eine vorläufige Mitteilung von H. B. Warp vor (Some Points in the migration of Pacific Salmon as shown by Us parasites ; Studies from the Zoological Laboratory of the University of Nebraska, 1908. Der amerikanische Autor untersuchte in Alaska selbst wäh- rend eines Sommers 138 Exemplare von Oncorhynchus nerca auf ihre Parasiten. Dazu kommen noch weniger zahlreiche Individuen von ©. tschawytscha, 0. kisutch, 0. gorbuscha und O. keta. Das Fangdatum der Fische verteill sich auf die ganze Zeit ihrer Wanderung vom Meer durch das Brackwasser bis zur Laichablage im reinen Süsswasser. Der Parasitenbestand erwies sich im Vergleich zu anderen Meertischen als arm. Auch im Süsswasserzeigte er rein marine Zusammensetzung. Im Fluss und See besetzen sich Kiemen und Mundhôühle mit zahlreichen parasitischen Copepoden, d. h. mit Schmarotzern, deren Anwesenheit mit der Nahrungsauf- nahme in keinem Zusammenhang stehL. Eine quantitative und qualitative Abnahme der Parasiten- 250 F. ZSCHOKKE UND A. HEITZ bevülkerung von Oncorhynchus Während der Wanderung in das Süsswasser konnte Warp nicht wahrnehmen. Er sagt : « Internal parasites are variable and infrequent at all times. » Nur {bothrium crassum (oder eine nahe verwandite Form dürfte in Susswasser aus dem Darm verschwinden. Leider steht der ausführliche Bericht Warps mit der Auf- zählung der in den Alaskasalmoniden gefundenen Parasiten noch aus. Er allein würde eine fruchthringende Vergleichung mit den für Kamtschatka festgestellten Verhälinissen gestatten. Während die Schmarotzerfauna des in den Rhein einwan- dernden Lachses im Lauf der Stromreise allmählig verarmt, scheint dies für die Parasitenbevôlkerung von Oncorhynchus in den Flüssen Alaskas nicht der Fall zu sein. Der Unterschied dürfte sich wenigstens teilweise durch die sehr viel längere Dauer des Süsswasseraufenthalts des Rheinlachses gegenüber Oncorhynchus erklären. Auch auf diesen Punkt wird einer der Verfasser in einer ausführlichen Arbeit zurückkommen. Die Bearbeitung der Fischparasiten von Kamischatka hat auch von Neuem gezeigt, wie weit geographisch sich manche Schmarotzer der Fische verbreiten. Sie treten auf dem Erdball überall da auf, wo die ihnen zusagenden Wirte ihr Leben fristen künnen. Als solche die weite Verbreitung ihrer Wirtstiere tei- lende Helminthen erwiesen sich Abothrium crassum (Bloch, Cyathocephalus truncatus (Pall.), Ascaris capsularia Rud. und Echinorhynchus gadi Mülr. LITERATURVERZEICHNIS l. AuensacH, M. Die Caidosporidien. Leipzig, 1910. 2. 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Sous-genre Myrmotarsus For. Type : C. irritabilis F. Sm. Tarses antérieurs garnis d’une brosse très épaisse. Tibias comprimés. Grandes espèces en général mates et poilues. Forme semblable à celle du sous- genre précédent, mais ordinairement sans carène à l’épistome. Toutes les espèces connues sont des Iles de la Sonde, l’une d'elles (érritabilis) vit dans des jardins de Fourmis ; les mœurs des autres sont inconnues. 7. Sous-genre Myrmosaga For. « (E Type C. quadrimaculatus For. Face basale de lépinotum concave, en forme de selle; le reste du thorax convexe, sans bord. Espèces plutôt petites, en général luisantes. Forme géné- rale des Myrmoturba, mais un peu plus robuste, avec lépis- tome caréné, brièvement lobé et les mandibules ordinairement ML à 2 CAMPONOTUS 261 avec six dents. Espèces de Madagascar, d'Asie, d'Afrique et d'Australie. Mœurs peu connues. Transition aux Wyrmamblys. 8. Sous-venre Myrmogonta For. Le . € Type : C. laminatus Mayr. Thorax fortement courbé, non échancré. Epinotum élevé, très étroit, ne constituant souvent qu'une simple arête à sa face basale; sa face déclive haute et abrupte. Forme générale et taille semblable à celles du sous- senre précédent. Transition aux Myrmoturba. Toutes les es- pèces de ce sous-genre sont d'Australie; leurs mœurs ne sont pas connues. 9. Sous-cenre YWyrmophyma For. Type: Cquadrisectus.F. Sm. Tête avec le vertex plus ou moins fortement renflé. Du reste, de forme et de stature sem- blables aux WMyrmoturba. Mais Pépistome est le plus souvent sans carène et a un lobe antérieur rétréci et souvent denté ou échancré devant. Les mandibules ont en général 6 dents. Espèces d'Australie, de Malaisie et d'Afrique. Mœurs à peine connues. Transition aux HMyrmoturba, etc. 10. Sous-venre Myrmopsamma n. subg. Type : C. mystaceus Em. Mandibules à cinq dents. Epistome sans carène. Bord antérieur de la tête en dessous et en dessus, et, en outre, souvent le tiers supérieur de lépistome garni de rangées transversales de longs cils psammophores. Forme et stature générales du corps semblables du reste à celles des Myrmoturba et des Camponotus sens strict. Espèces africaines vivant dans le sable. Le scape a parfois un angle dentiforme antérieur à la base. [1. Sous-genre JMyrmocamelus n. subo. Type : C. ephippium F. Sm. Pronotum formant avec le méso- notum une bosse élevée, tandis que la face basale de Pépinotum est basse et assez rectiligne. Le thorax n'est nullement bordé, 262 . A. FOREL mais convexe aussi dans le sens transversal. La tête des ÿ major n'est pas très grande. La tête est parfois comprimée latéralement. Les mandibules ont en général de 7 à 8 dents, parfois 6; l’épistome varie de forme. Espèces de Nouvelle- Calédonie, d'Australie, de Madagascar et d'Amérique. J'ai ob- servé le nid du €. {Myrmocamelus) blandus F. Sm. dans la terre en Colombie. Transition aux Myrmoturba*. 12. Sous-genre Hayria For. Type : C. repens For. Se distingue des autres sous-&enres par le premier segment bas, court et étroit de l’abdomen. Espèce petite, lisse, à thorax semblable aux Hyrmoturba, avec les mandibules de 6 dents, provenant de Madagascar. Mœurs inconnues. 13. Sous-venre Jyrmotrema For. Type : C. foraminosus For. Se distingue par la partie anté- rieure de la tête des Q et % maj., surtout les joues, parfois toute la tête, perlorée de nombreuses grosses fossettes, comme enlevées à lemporte-pièce. La taille est moyenne, plutôt robuste, lépistome en général sans lobe ni carène, et les mandibules ordinairement à 6 dents. Le thorax n’est pas bordé, convexe devant, rétréci derrière. Espèces exclusivement africaines. Mœurs peu connues. Transition aux Myrmobrachys et aux Orthonotomyrmexr. 14. Sous-ocnre Myrmobrachys For. Type : C. senex F. Sm. Tête semblable au sous-genre précé- dent, mais sans fossettes aux joues et avec le thorax en général plus large à lépinotum, souvent sübdéprimé, néanmoins non bordé ou seulement subbordé. Les espèces sont en général petites et trapues, souvent poilues et pubescentes; elles sont toutes d'Amérique ou de Madagascar. Elles vivent, souvent au ! L'impression du travail dans lequel j'ai décrit ce sous-genre étant fortement retardée, je le décris ici. CAMPONOTUS 263 moins, dans les tiges desséchées et creuses, parfois dans la terre, Certaines d’entre elles construisent, à l’aide de leurs larves, des nids artistement tissés en soie. C’est par erreur que j'avais écrit dans mon travail cité plus haut : «thorax bordé, parfois bidenté. » Il s'agissait d'espèces qui doivent être rangées dans les Hyrmorhachis. 15. Sous-genre Myrmomalis n. subg. Type : C. depressus Mayr. Tout semblable aux Hyrmobrachys et aux Myrmamblys, mais la tête et parfois le corps entier sont plus ou moins fortement déprimés ; chez une espèce, entière- ment aplatis. Toutes les espèces sont de l'Amérique tropicale et des îles de la Sonde. Leurs mœurs sont inconnues, mais évidemment adaptées à une vie subcorticale ou analogue. 16. Sous-genre Myrmamblys For. Type : C. fastigatus Roger. Très semblable aux Wyrmobra- chys, mais avec la tête subtronquée devant, avec les mandi- bules épaisses et l’épistome haut et étroit, sans ou presque sans portion latérale. Ce sous-genre fait passage au sous-genre Colobopsis Mayr d’un côté et aux WMyrmobrachys de lautre. Mais certaines espèces ont le thorax incisé au milieu, faisant ainsi passage aux WMyrmosphincta, parfois aussi aux Orthonoto- myrmex. Les $ major et minor sont très dimorphes, mais les premières ne constituent pas de 9} distinct. Espèces d'Amérique, d'Asie, d'Afrique et d'Australie, faisant défaut aux régions arctiques. Leurs mœurs sont peu connues, mais les Hyrmam- blys vivent sans aucun doute surtout dans les troncs d'arbres, dans l'écorce et dans les tiges creuses. La tête demi-tronquée des ® major fait présumer qu'elles gardent plus ou moins les portes du nid. [7. Sous-genre Colobopsts Mavr. Type : C. truncatus Spin. Se distingue par son dimorphisme. Le 9% ($ major) a une tête franchement tronquée et presque 264 A. FOREL toujours munie d’un bord aigu autour de la portion tronquée. L'épistome se continue en général (pas toujours) derrière la portion tronquée, formant ainsi un angle avec sa partie anté- rieure étroite. Le 4 fait l'office de portier, gardant l’ouverture du nid avec la portion tronquée de sa tète. Espèces d’Asie, d'Europe, d'Amérique, de Madagascar et d'Australie. Incon- nues jusqu'ici en Afrique. Certaines espèces ont le thorax échancré. Les Colobopsis vivent dans le bois des arbres, dans les tiges, dans les noix de Galle ou dans les épines perforées. 18. Sous-genre /ihinomyrmex For. Type : €. Xlaesii For. Se distingue par son épistome forte- ment voûté et caréné, formant devant presque un bec ou nez. Espèce de Sumatra; peut-être simplement l'ouvrière d’une Colobopsis aberrante. 19. Sous-genre Orthonotomyrmex Ashmead. (Wyrmentoma For. |. ce.) Type: C. lateralis OL. Epinotum cubique, large, nettement bordé, formant en général un angle entre ses deux faces. Le thorax est en général, mais pas toujours, échancré entre le mésonotum et l’épinotum. Espèces ordinairement trapues, de grandeur moyenne, avec la tête courte, les mandibules épaisses, en général de 5 à 6 dents. La tête n’est pas tronquée. Toutes les espèces sont de l'Ancien monde, à l'exception de la Papoua- sie et de l'Australie; elles vivent en partie dans le bois ou l'écorce, en partie dans la terre. Transition aux Wyrmobrachys, aux Myrmosphincta et aux Myrmamblys. 20. Sous-genre Phasmomyrmezx Sutz. Type : €. Buchneri For. La seule espèce du sous-genre est grande et se distingue par la présence d’un grand métanotum très distinct, long comme le tiers de la face basale de l'épino- CAMPONOTUS 265 tum. Les mandibules ont 5 dents. Le bord antérieur de Pépis- tome est denté, sans lohe. Tout le thorax est déprimé et obtu- sement bordé, avec trois fortes sutures sur le dos, mais pas d’échancrure. Mœurs inconnues. Espèce africaine tropicale. Transition aux Orthonotomyrmex. 21. Sous-genre Myrmosphineta For. = . Type : C. cinerascens F. Thorax échancré entre le mésono- tum et l'épinotum, mais nullement bordé, surtout pas l’épino- tum. La tête n’est ni tronquée, ni subtronquée. Ce sous-genre se compose d'espèces fort disparates dont les origines phylé- tiques sont évidemment diverses. On les trouve en Asie, en Afrique, à Madagascar, en Australie et en Amérique, mais pas en Europe, seulement dans des régions tropicales où subtro- picales. Quelques espèces américaines construisent des nids en carton sous les feuilles; mœurs du reste peu connues. 22, Sous-venre Myrmepomis For. Type : C. fulvopilosus De Geer. Grandes espèces qui se distinguent par leur pronotum denté où au moins épaulé, tan- dis que l’épinotum n’est pas denté. Thorax non échancré. Espèces d'Amérique, de Madagascar, de l'Inde et d'Australie, toutes tropicales. Mœurs à peine connues. Transition aux Orthonotomyrmex, aux Myrmobrachis et aux Myrmocamelus. 23. Sous-genre Jymorhachis For. Type : C. latangulus Rog. Thorax en général bordé, souvent biépineux ou bidenté; écaille souvent épineuse ou mucronée. Espèces en général petites, ayant souvent un faux air de Polyrhachis. Le thorax est parfois échancré. Chez une espèce (polyrhachioides Em.) le pronotum est denté. Espèces d’Amé- rique, de l'Inde et de l'Afrique. Mœurs peu connues. Jai trouvé le C. (Myrmorhachis) Dalmasi dans une termitière., Transition aux Myrmobrachis, aux Orthonotomyrmex et aux Myrmepomis. 266 A. FOREL 24. Sous-genre Myrmeurynota For. Type : C. gilviventris Rog. Ce sous-genre se distingue des autres par son pronotum très large, avec un bord latéral lamel- leux, souvent surplombant, tandis que le thorax se rétrécit rapidement en arrière, où l’épinotum, très étroit à sa face déclive, y présente souvent un curieux appendice. Espèces larges, courtes et petites, parfois plus ou moins sphériques, toutes américaines. Mœurs inconnues. Transition aux Myrmo- brachys et aux Myrmorhachis. C. Liste complète des espèces des genres Camponotus Mayr, Calomyrmex Em. et Dendromyrmex Em. 1. Genre Camponotus Mayr. 1. Sous-genre Camponotus Mayr sens strict. anthrax Wh. Bocki For. Cambouer For. castaneus Latr. cilicicus Em. clypeatus Mayr concolor For. exsectus Em. fallax Ny1. herculeanus L. Hyatti Em. aponicus Mayr laboriosus F. Sm. levigatus F. Sm. (ligniperdus Latr.) limbiventris Santschi nitens Mayr patllescens Mayr palpatus Em. (pennsylvanicus De Geer radiatus For. Sayi Em. Schaefferi Wh. texanus Wh. Trüebi For. vagus SCOp. Wroughtont For. 2. Sous-genre WMyrmoturba For. acutirostris Wh. acwapimensis Mayr (aethiops Latr.) agnatus Rog. arcuatus Mayr arrogans F. Sm. (atlantis For.) Autrani For. DÉS Sont: CAMPONOTUS 267 barbatus Rog. Bertoloni Em. Bianconit Em. (bonariensis Mayr) Bottegoi Em. Bruchi For. (Brutus For.) Buddhae For. (bulimosus Wh.) caffer Em. Cillae For. conspicuus F. Sm. crassisquamis For. diabolus For. diligens F. Sm. extensus Mayr fabricator F. Sm. fervens F. Sm. (?) Festai Em. festinus Sm. Fieldeae For. Fornasinit Em. (fragilis Perg.) Friedae For. (fulvipes Em.) fumidus Rog. glabrisquamis Em. Goeldii For. haematocephalus Em. Hagensi For. (kesperinus Em.) #naequalis Rog., r. de conspi- cuus F. Sm.) Inca invidus For. (irritans F.Sm.) (Kersteni Gerst) (Kubaryi Mayr) (lacteipennis F. Sm.) Lamarki For. Landolti For. larvigerus Wh. (Liengmei For.) lividipes Em. maculatus F. melanoticus Em. (minutior For.) nalalensis F. Sm. nepos For. nigriceps F. Sm. nigroaeneus F. Sm. niveosetosus Mayr oblongus F. Sm. Perroti For. personatu: Em. Pompeius For. punctulatus Mayr (Radamae For.) ramulorum Wh. Roeseli For. Roubaudi Sant. Sacchii Em. San Sabeanus Buckl. Santosi For. Semont For. Siemssent For. silvicola For. Socrates For. {Solon For.) somalinus Er. André Suckii For. tenuiscapus Rog. tepicanus Perg. thoracicus F.) Tichomirovi Ruszky tinctus F. Sm.) universilatis For. ustus For. 268 vafer Wh. (picinus Mayr: Werthi For. FOREL (zonatus Em.; r. de conspicuus F. Sm.) 1 3. Sous-genre Dinomyrmex Ashm. aequatorialis Rog. agra F. Sm. amoris For. angusticollis Jerd. Batesi For. cacicus Em. Caesar For. cervicalis Rog. dorycus F. Sm. Dufouri For. egregius F. Sm. flavitarsus F. Sm. (: gigas Latr. Gouldi For. hastifer Em. Hildebrandti For. Inezae For. Lespesi For. longipes Gerst. macrochaeta Em. Mocsaryi For. obreptivus For. sesquipedalis Rog. sexpunctatus For. subnitidus Mayr taipingensis For. Varus For. Wellmani For. 4. Sous-genre Myrmosericus For. aenopilosus Mayr albisectus Em. angusticeps Em. aurosus Rog. chilensis Spin. compressiscapus Em. cruentatus Latr. distinguendus Spin. dolendus For. Druryi For. Eugeniae For. fasciatellus Mayr Feae Em. Petersii Em. rufoglaucus Jerd. Spinolae Rog. Valdeziae For. venustus Frauenf. Zimmermanni For. 5. Sous-genre Myrmothrix For. abdominalis F. alacer For. Balzani Em. Bang-Haasi Em. Bugnioni For. Cappert For. cingulatus Mayr coruscus F. Sm. des dés Sd à CAMPONOTUS 269 femoratus F. nicobarensis Mayr Habereri For. pullatus Mayr Hannani For. punctatus For. immigrans Sant. rapax F. Juliae Em. Rengyeri Em. Leydigi For. rufipes F. Lutzi For. sericatus Mayr melanocephalus Rog. socius Rog. 6. Sous-genre Myrmotarsus For. trritabilis F. Sm. platypus Rog. mistura F. Sm. pressipes Em. niericans Rog. rufifemur Em. 7. Sous-genre Myrmosaga For. albipes Em. Lubbocki For. Dewitzi For. ominosus For. Froggatti For. poecilus Em. Jeanneli Sant. quadrimaculatus For. Kelleri For. Schoutedent For. 8. Sous-genre Myrmogonta For. Adami For. Michaelseni Frr. cristatus Mayr Oetkeri For. Evae For. rubiginosus Mayr gibbinotus For. Schmelzi Mayr laminatus Mayr Viehmeyeri For. 9. Sous-genre Myrmophyma For. capito Mayr nasutus Em. claripes Mayr quadrisectus F. Sm. emarginatus Em. scratius For. Fieldellus For. sponsorum For. - inflatus Lubbock testaceipes F. Sm. insipidus For. Walkeri For. Lownei For. Wiederkehri For. 270 FOREL 10. Sous-genre Myrmopsamma n. subg. cuneiscapus For. mystaceus Em. simulans For. 11. Sous-genre Myrmocamelus n. subg. blandus F. Sm. Butteli For. camelinus Sm.. Christi For. cinereus Mayr dromedarius For. ephippium F. Sm. falco For. Gambeyt Em. Helleri Em. hoplites Em. luteiventris Em. nanus F. Sm. nasica For. Oxleyt For. pictipes For. Tasmani For. 12. Sous-genre Mayria For. repens For. 13. Sous-genre WMyrmotrema For. Bayeri For. bituberculatus Er. André carbo Em. foraminosus For. Grandidieri For. Ilgii For. Perrisi For. (Robeccii Em.) (Ruspolii Em.) troglodytes For. 14. Sous-genre Myrmobrachys For. adpressisetosus For. auricomus Rog. Biolleyi For. Brettesi For. brevis For. Cameranot Em. Cameroni For. canescens Mayr conulus Mayr crassus Mayr Darwinii For. echinoploides For. Edmondi Er. André excisus Mayr Godmani For. integellus For. Leveillei Em. Lindigi Mayr Mina For. mus Rog. normatus For. nossibeensis Er. André. Peperi For. piceatus Norton CAMPONOTUS 27T Pittieri For. planatus Rog. Radovae For. rubrithorax For. Scipio For. senex F. Sm. Sibreei For. sphenoidalis Mayr Theristocles For. trapezoidens Mayr ursus For. { Vesenyt For.; r. de crassus). Vültzkowi For. Zoc For. 15. Sous-genre Wyrmomalis n. subg. contractus Mayr. depressiceps For. depressus Mayr Emeryodicatus For. hospes Em. Korthalsiae Em. mirabilis Em. obtritus Em. 16. Sous-genre Wyrmamblys For. ‘abscissus Rog. alboannulatus Mayr Andrei For. apostolus For. auriculatus Mayr (Bedoti Em.; r. de reticulatus) bellus For. Berthoudi For. Binghami For. Bruesi Wh. Buchholzi Mayr Caracalla For. carinatus Mayr Chazaliei For. Championi For. céreularis Mayr claviscapus For. confluens For. corallinus Rog. Cressont Er. André Dedalus For. dentatus Mayr dimorphus Em. divergens Mayr elevatus For. fasciatus Mayr fastigatus Rog. Ferreri For. (Fiebrigi For.) frontalis Perg. fugax For. Germaini Em. Greent For. Gretae For. Hermanni Ewn. lcarus For. lheringi For. improprius For. Isabellae For. Itoi For. Janeti For. Lilianae For. longipilis Em. ? luctuosus F. Sm. macrocephalus Em. Moelleri For. 272 Moeschi For. montivagus For. Naegelit For. nigrifrons Mayr nirvanae For. novogranadensis Mayr oceanicus Mayr orthocephalus Em. Paris For. propinquus Mayr ? pulchellus For. punctaticeps Mayr quadriceps F. Sm. reticulatus Rog. Salvini For. Schneei Mayr. FOREL Séleestrit Em. simus Em. sphenocephalus Em. striatus F. Sm. subtilis F. Sm. Thomasseli For. Tonduzi For. trapeziceps For. Ulei For. ulparum For. varians Rog. pioilans F. Sm. vividus F. Sm. Wedda For. Weismanni For. Westermanni Mayr. 17. Sous-genre Colobopsis Mayr. abditus For. aurelianus For. badius F. Sm. Christophersent For. clerodendri Em. conicus Mayr. Coriolanus For. Cotesi For. culmiccla WNh. curpiscapus Em. custodiens Em. cylindricus F. desectus E. Sm. Doriae Mayr fiètor For. Gasserti For. gilviceps F. horripilus Em. Hosei For. impressus Rog. Longi For. mutilata F. Sm. paradoxus Mayr pilosus F. 5m. pylartes Wh. Reepeni For. Riehlit Mayr Rothneyi For. rufifrons F. Sm. scissus Mayr. semicarinatus For. Severini For. Sommert For. testaceus Bingh. Trajanus For. tricolor Stitz. Tritschleri For. truncatus Spin. ulcerosus Wh. vitreus F. Sm. CAMPONOTUS 275 18. Sous-genre Rhinomyrmex For. Klaesii For. 19. Sous-genre Orthonotomyrmex Ashmead. acutisquamis Mayr PBarbarossa Em. Boghossiani For. Braunsi Mayr chrysurus Gerst. erinaceus Gerst. ethicus For. Galla For. Gestrot Em. interjectus Mayr. Kiesenwetteri Rog. lateratis OI. libanicus Er. André. Mayri For. Meinerti For. Mocquerysi Em. robustus Rog. sericeus F. Sicheli Mayr. } 'ogti For. 20. Sous-cenre Phasmomuyrmex SUütz. 5 V Buchnerti For. 21. Sous-venre Wyrmosphincta For. s Y antespectans For. auriventris Em. aurocinctus F. Sm. Beccarit Em. Camelus Em. Carazzit Em. cinerascens F. Confucii For. constructor For. Dofleini For. dolichoderoiïdes For. Foreli Em. gibber For. holosericeus Em. 22. Sous-cenre detritus Em. Ellioti For. fulvopilosus De Geer Hartogi For. horrens For. imilator For. intrepidus Kirby lancifer Em. molossus For. mozabensis Em. nulans Frauenf. Podenzanai Em. Reaumuri For. scalaris For. sexeultatus KF. suffusus F. Sm. Urichit For. Myrmepomis For. innexus For. sericeiventris Guérin Wasmanni Em. A. FOREL 23. Sous-genre Myrmorhachis For. aberrans Mayr bidens Mayr bispinosus Mayr callistus Em. Dalmasi For. Hedwigae For. latangulus Rog. mucronatus Em. peregrinus Em. polyrhachioides Em. quadrilaterus Mayr Raphaelis For. rectangularis Em. selene Em. tripartitus Mayr D Sous-genre Myrmeurynota For. Christophet Wh. eurynotus For. gilviventris Rog. Kraepelini For. Linnaei For. Saussuret For. sphaeralis Rog. sphaericus Rog. Toussainti WNh:. Species Camponotorum incerti sedis. carbonarius Lir. cirecumspectus F. Sm. consanguineus F. Sum. consectator F. Sm. consobrinus Er. Cowlei Froggatt crenatus Mayr flavescens K. leucophaeus F. Sm. longiceps F. Sm. luteus F. Sm. macilentus F. Sm. melichloros Kirby À lbertisi Em. albopilosus Mayr. heteroclitus For. Midas Froggatt nacerda Nort. nitidus Nort. ovaticeps Spin. planus F. Sm. platytarsus Rog. strictus Jerd. tenuipes F. Sm. timidus Jerd. tomentosus Nort. velox Jerd. vcrulens F. Sm. 2. Genre Calomyrmex Em. (impavidus For.) levissimus F. Sm. purpureus Mayr 1 ot CAMPONOTUS 2 putatus For. splendidus Mayr. similis Mayr. 3. Genre Dendromyrmex Em. chartifex F. Sum. nidulans F. Sm. Fabricit Rog. Trailé Mayr. APPENDICE Aphaenogaster (Neomyrma n. sube.). Mandibules comme chez le type du genre et non pas forte- ment recourbées comme chez les Wessor: leur bord terminal long, armé de 2 dents en avant et d'environ 9 à 10 denticules derrière. Tête en rectangle arrondi, avec un bord postérieur très distinct. Epistome convexe, avec un faible sillon longitu- dinal au milieu; son bord postérieur est abrupt sans être aigu comme chez les Tetramorium. Scape fortement courbé à la base; massue des antennes indistinctement de 4 à 5 articles. Thorax profondément échancré au milieu ; épinotum inerme, tout au plus avec deux tubercules allongés et indistincts. Tête et thorax fortement sculptés. Aspect général rappelant beaucoup le genre Tetramyrma For. d'Afrique, mais le premier nœud a la forme ordinaire des Aphaenogaster. Je fonde provisoirement ce nouveau sous-genre ; la connais- sance des Get des @ fixera la question de savoir si c’est peut- être une simple Deromyrma ou autre chose. Aphaenogaster (Neomyrma) Calderont n. sp. L®æ . Longueur: 4,9 à 6,7. Caractères du sous-genre. Mandibu- les fortement striées-ridées, finement réticulées dans les inter- valles, subopaques, avec de gros points enfoncés épars. Tête carrée, aussi large que longue, à côtés presque droits, avec les angles arrondis; chez la petite Ÿ elle est un peu plus longue que large. Aire frontale striée, un peu arrondie en arrière. Arèêtes frontales peu divergentes, un peu plus distantes l’une de l’autre que du bord de la tête. Les yeux sont assez convexes 276 A. FOREL et situés à peine en arrière du milieu. Le scape dépasse le bord postérieur de moins de son épaisseur chez la grande ÿ$ et d’un peu plus de son épaisseur chez la petite. Les articles 2 à 6 du funicule sont à peine plus longs qu'épais chez la grande %, dis- tinctement plus longs qu'épais chez la petite. Echancrure méso- épinotale très profonde. Promésonotum et épinotum tous deux fortement convexes devant, mais assez peu convexes en des- sus. Face déclive de l’épinotum plus courte que sa face basale et peu distincte d'elle. Premier nœud plus long que large, peu élevé au sommet, arrondi devant et surtout derrière, avec un pétiole antérieur un peu plus court que le nœud etayant devant, en bas, une dent assez pointue. Second nœud 1 ?/; fois plus large que le premier, un peu plus long que large, rétréei devant et large derrière, avec les côtés faiblement convexes. Tête et thorax subopaques, fortement et densément striés- ridés en long, finement réticulés dans les intervalles ; angles postérieurs de la tête plutôt grossièrement réticulés. Les stries ou rides sont assez grossières et deviennent transversales sur l'épinotum et sur le devant du pronotum. Tout le reste est lisse et luisant avec des points épars. Pilosité dressée médiocrement abondante et longue sur le corps, oblique sur les scapes et les tibias (presque couchée sur ces derniers). Sous la tête elle forme une barbe plus allongée, mais assez dressée ; sa couleur est d’un jaunâtre clair. Pubescence éparse. Tête et Abdomen d’un brun très foncé, noirâtre. Thorax d’un roux plus ou moins jaunâtre ou rougeâtre, de même que les nœuds. Pattes et antennes brunâtres avec les tarses testacés. Lake Takoe; Nevada, à 1912 mètres (6275 pieds), par M. le D' CazneroN. Cette singulière espèce ressemble à première vue beaucoup à la Tetramyrma Braunsi For. du Cap, à l'exception du premier nœud. Elle a aussi quelques affinités avec les Pogo- nomyrmex; les éperons postérieurs ont une légère apparence de pectination (2 ou 3 petits poils), mais ils ne sont pas pectinés comme chez les Pogonomyrmex. La barbe du dessous de la tête est incomplète et se retrouve du reste chez certains Messor, etc. ; c'est une adaptation au genre de vie psammicole. REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE Mol: 22, n°40. —"Miai 1914. Contribution à l'étude anatomique et histologique d'Helix barbara (L) PAR Tcheslawa RZYMOWSKA Avec les planches 8 et 9. Helix (Cochlicella Risso) barbara Linné, pelit Mollusque gastéropode pulmoné stylommatophore, qui a servi de sujet à ces recherches, a été décrit par un grand nombre de malaco- logistes sous des noms différents. Pour les détails concernant la systématique, je renvoie au travail très documenté de GEr- MAIN (1908). Cet auteur donne une liste complète des noms que le Mollusque en question a successivement portés. Quant aux travaux se rapportant à l'anatomie des systèmes nerveux et génital d’//. barbara, ls ne sont pas nombreux. Son histologie n’en compte point. Moquix-Taxpox (1855), qui décrit ce Mollusque sous le nom d’AHelix acuta, donne un dessin fort incomplet des ganglions pédieux. Dans le même travail, il figure les organes génitaux de cet /elix. Ce dessin est exact, sauf que l'organe auquel cet auteur donne le nom de pénis y est représenté un peu trop court et que la poche du pénis n'y a pas la forme caractéristique que nous décrirons plus loin ; il représente le réceptacle séminal rond, tandis qu'il est toujours allongé et étranglé. Rev. Suisse DE Zoo. T: 22. 19184. 20 278 T. RZYMOWSKA Moquix-Taxpox, dans un autre ouvrage (1861), mentionne la vésicule vermiforme du système reproducteur en la désignant comme prostate vaginale — nom qu'il donne également aux vésicules multifides si fréquentes chez les Hélicidés. Il signale la présence du talon, petit, irrégulier et sinueux, qu'il consi- dèére comme une glande propre au canal hermaphrodite. La mention de ce même talon se trouve dans la note de SAINT-SIMON (1853). En 1892, Moss et PAuLDEx (1892) donnent une très bonne des- cription anatomique des organes de la reproduction de ce Mollusque, en le désignant sous le nom de Bulimus acutus. PizsBry (1894), en reproduisant les dessins de Moss et PAur- DEN, les accompagne d’une description très brève. Il men- Hionne, à titre de particularité, l'absence des glandes à mucus, ce qu'il considère comme un effet de dégénérescence. Cela ne peut être qu'une erreur de sa part, car, comme nous le verrons plus loin, les glandes abondent dans l'appareil reproducteur. SimROTH (1912) enfin, sans apporter de faits nouveaux, figure et décrit les organes génitaux d’Æ. barbara, qu'il nomme /7. acul«. L'histologie des organes reproducteurs des Mollusques compte de nombreux travaux. C’est surtout la structure de la glande hermaphrodite qui a attiré l'attention des savants: la constitution intime des conduits et des glandes accessoires a été moins bien étudiée. N'ayant pas pu me procurer le travail de Dusreuiz (1871), Je ne le connais que par la mention qu’en fait BareLLr (1879). Ce dernier étudie les organes complémentaires de l'appareil de la reproduction. On peut adresser à son travail la même critique que l’auteur adresse à celui d'Ersr& (1869), c'est-à-dire qu'il est fait minutieusement, mais au moyen de méthodes très an- ciennes. En tout cas, il n’épuise pas la question. J'aurai d’ail- leurs l’occasion d’y revenir dans la suite, ainsi qu'au travail tout récent de M. SLuaocka sur les organes génitaux des Gastéro- podes du genre Physa (1913). Pour terminer, je cite encore le travail purement anatomique HELIX BARBARA 279 de BAuUDELOT (1863), puis celui de BEerxarD (1890) sur Falvala piscinalis. Ces recherches ont été faites à l'Institut de Zoologie de l'Université. Je tiens à exprimer à son directeur, M. le Prof. E. YuxG, toute ma reconnaissance pour ses conseils et pour sa précieuse direction. Je remercie également M. le Prof. Bepor de l’amabilité avec laquelle il m'a permis de consul'er la riche bibliothèque du Muséum d'Histoire naturelle de Genève et pour l'envoi d'A. barbara de Roscoff. D'autre part, je sais gré à M. le D' Daviporr de m'avoir gracieusement expédié de Ville- franche du matériel pour mon travail. Description de l'animal. L'aspect extérieur d'/7. barbara à été décrit maintes fois par différents auteurs s'occupant de la systématique, notamment par GERMAIN (1908). Je me borne ici à une description som- maire. La coquille (fig. 2) est haute, turriculée, mince, mais assez solide, avec les tours peu bombés, s’élargissant progressive- ment vers la base. Son ouverture est ovale, plus arrondie à son bord externe tranchant qu'à son bord interne. L'ombilie est très peut. La plus grande coquille que j'aie eu l'occasion de mesurer était haute de 16" [Ie maximum de diamètre à son dernier tour était de 7°"; elle comptait 10 tours de spire. En moyenne, la hauteur de la coquille est de 12 ou 13"" et la largeur du der- ,, FE mm nier tour de 4 ou 5"", le nombre des tours de spire élant de 7 à 9. La couleur et l’ornementation de la coquille sont variables. Fantôt la coquille est tout à fait claire, d’un blanc laiteux, tantôt d'un gris jaunâtre, souvent ornée de stries transversales d’un jaune plus foncé ; elle peut porter, en outre, à son dernier tour une bande brun foncé. Parfois cette bande envoie des «flammes » vers le haut, visibles au-dessus de la suture, et alors la coquille est plus ornée (fig. 2). — Le pied en extension mesure de 10 à 12"" de long sur 2""5 tel 2850 T. RZYMOWSKA à 3" de large. La tête, relativement grande, bombée, a un mufle proéminent. Les tentacules oculaires sont longs et fins, divergents, avec un bouton terminal bien marqué et un œæil bien apparent. Ces tentacules sont très mobiles; ils mesu- rent en extension jusqu'à 3"". Leurs bases sont rapprochées. Les petits tentacules sont plus courts et plus écartés à leur base. La peau est fine et assez transparente pour laisser apercevoir les organes internes. Sur le pied, au bord surtout, elle est dé- pourvue de pigment. La tête et le dos sont plus pigmentés, ainsi que les tentacules, qui paraissent très foncés à cause de leur muscle interne, noirâtre. H. barbara se trouve en grande abondance le long des côtes européennes de la Méditerranée et de l'Océan. On le trouve également en Afrique septentrionale. L'animal se tient surtout sur lEryngium maritimum. W s'acclimate difficilement à Pinté- rieur des continents. Un coup d'œil sur la figure représentant son anatomie géné- rale (fig. 3) montre combien la disposition des organes est sem- blable à celle des autres Hélicidés, malgré la forme si différente de sa coquille. Technique. Il. barbara est tres contractile et irritable. Etant donné sa petite taille, il est absolument nécessaire de lavoir bien étalé. A cet effet, il faut le plonger dans l'eau, dans un petit flacon bien clos, et lv laisser plus ou moins longtemps, suivant l'usage qu'on veut en faire ensuite. En vue de la dissection, une im- mersion de 48 heures suffit pour qu'il ne se contracte plus ; si l’on veut pratiquer des coupes topographiques, on le laisse moins longtemps (20 à 24 heures). Après ce temps, il est encore en vie, mais il réagit lentement. Enfin, pour certaines prépara- tions délicates, où il n'importait d’avoir un matériel frais et nullement hydraté, je laissais l'animal s’étaler autant qu'il lui est possible, sans être immergé, et, d’un brusque coup de ciseau, je séparais tout ce qui sortait de sa coquille. HELIX BARBARA 281 La dissection d’/Z. barbara à létat frais est toujours défec- tueuse. Aussi ai-je fait usage de divers réactifs; soit l'alcool ordinaire, le sulfate de zine ou le sulfate de cuivre à faible dose, soit Le formol à 2 %%, en fixant légèrement les tissus, permettent une dissection meilleure, surtout quand on à déjà une certaine habitude de ce genre de travail. Je donne pourtant la préfé- reñce au sublimé acétique, tel qu'on l'utilise pour les fixations. On le laisse agir de 5 à 10 minutes, puis on lave soisneusement à l'alcool iodé, ce qui donne une certaine souplesse et une cer- laine résistance aux tissus. Ensuile, on lave dans l'alcool à 70° pour enlever toute trace diode, et finalement on dissèque tou- jours dans lalcoo! à 70°. Chez les individus ainsi traités, les nerfs sont faciles à poursuivre, car ils sont devenus très blancs eltrès opaques, et les dissections obtenues de la sorte peuvent être montées au baume de Canada ou bien enrobées dans la parafline pour les coupes. Comme fixateur, j'ai employé surtout le sublimé acétique, tous les autres réactifs m'ayant donné des résultats inférieurs. Entre autres, j'ai essayé la solution saturée de sublimé dans l'eau salée physiologique additionnée, suivant la formule d'Aparny, d’une quantité égale d'acide osmique à 1 °/0; mais, quoique la fixation semble être bonne, le parti que j'ai pu ürer des coupes faites après ce traitement n'était que fort médiocre, étant donné que Pacide osmique gêne la coloration ultérieure. J'ai coloré toujours #2 toto les morceaux destinés à l'emparaf- finage, avec du carmin boracique, de l’hématoxyline iodée ou de l'hémalun. En outre, j'ai coloré sur lame avec de la fuchsine, éosine, rosaniline acide ou basique, safranine, ete. La coloration ta toto S'impose comme donnant des résultats meilleurs que la coloration sur lame. Afin de mieux saisir les rapports entre la substance pontuée et la couche corticale ainsi qu'entre les différents groupes ganglionnaires, j'ai eu recours à la reconstruction plastique en cire d’après la méthode de Borx. Je suis redevable à M. le D' E. Buiarp d’avoir bien voulu nr'initier dans sa pra- tique. 282 T. RZYMOWSKA Anatomie du système nerveux. Le système nerveux d'A. barbara est bien celui d'un #Æelix typique par sa disposition générale et par le rapprochement de ses ganglions. Sa portion centrale comprend deux ganglions sus- æœsophagiens ou cérébroïdes (fig.3, ©, fig. 5 et 10) réunis par une commissure cérébroïde /cc); un groupe de gan- glions sous-æsophagiens ou viscéro-pédieux (fig. 3, V'et P, fig. 14, 9 et 17) reliés aux ganglions cérébroïdes par deux connectifs pédieux et deux connectifs viscéraux (cpg, cpd et cvg, cod). Le tout forme un anneau périæsopha- gien dont la position, par rapport au bulbe pharyngien et à l'œsophage, dépend de l'état de contraction de l’animal. Les dimensions du système nerveux sont élevées par rapport à la taille de l'animal. L'anneau périæsophagien mesure en moyenne DR antéro-postérieurement. Deux connectifs (fig. 3, 5 et 10 cnb) partant des ganglions cérébroïdes unissent ceux-ci à une paire de ganglions buc- Caux ou stomaco-gastriques {fie. 3 et 5 B) placés sur les côtés du bulbe pharyngien, immédiatement en arrière et au-dessous de l'entrée des canaux des glandes salivaires et de l’æsophage. Les deux ganglions buccaux sont réunis entre eux par une courte commissure {cb). Le tissu conjonctif qui enveloppe le système nerveux n'est pas très abondant — circonstance heureuse qui facilite la dis- seclion du système nerveux de ce petit animal. Ce tissu se prolonge jusqu'aux parois du corps en soutenant les nerfs et en maintenant le système nerveux en place. Les ganglions cérébroïdes (fig. 3, ©, fig:5 et 10),avec — la commissure qui les unit, mesurent environ 1"",5 de lar- = 1: Tétr épaisseur est faible et ne dépasse guère 0"",25. Chaque gan- geur; antéro-postérieurement, ils ont 0"",6 ou 0", glion présente la forme d’un triangle aux angles arrondis et comprend trois régions que, suivant Naras (1894) !,,je dési- HELIX BARBARA 283 oœneral sous les noms de procérébron, mésocérébron et méta- cérébron. Ces mêmes régions avaient été reconnues par BünmiG (1883)! sous les chiffres IT, IT et I. Il me semble que la déno- mination de NaBras, quoique postérieure à celle de Bünmre, est préférable parce qu'elle indique la position respective de chaque région. Le procérébron fig. 5 et 10 pre) correspond à la région II de BünMiG ou à ce que, chez Limnaeus, LAcAZzE-DUTHIERS nom- mait le lobule de la sensibilité spéciale. Il est placé en avant et présente à peu près un rectangle. Le mésocérébron (fig. 5 et 10 msc) ou la région III de 3OHMIG forme une saillie arrondie de laquelle part la commis- sure cérébroïde. Dans sa partie postérieure, le mésocérébron passe au métacérébron ({#le) où région [ de Bünmic. De celte région émanent deux connectifs, qui relient le cerveau aux ganglions viscéraux et pédieux. Les ganglions cérébroïdes sont recouverts par un tissu con- jonctif chargé de pigment foncé. Sur cette enveloppe, on voit se dessiner, en lignes plus claires, les ramifications de vais- SEAUX. Les nerfs qui en partent sont: 1° Une paire de nerfs tentaculaires. SAME » » » optiques. A 05 » » » péritentaculaires externes. LORS » » » péritentaculaires internes. 5 _» » » » otiques. 6 >» » » » labiaux médians. AS » » » Jabiaux externes. (SCORE » » » labiaux internes. 9° Le nerf pénial situé à droite. L'origine apparente et le parcours de ces nerfs sont les sui- vants.: 1° Le nerf tentaculaire (fig. 3, 5 et 10 nt), le plus impor- A HE ES 284 T. RZYMOWSKA tant des nerfs du cerveau, mesure environ 70 y de diamètre !, part du bord antérieur du procérébron et se dirige en avant, pour pénétrer dans le fourreau musculaire interne du grand tentacule. Après un parcours indivis, il se termine par un gan- glion ovoide, légèrement aplati (fig. 3 21. Ce ganglion donne de courts rameaux, au nombre de 5 ou 6, qui, en se ramifiant abondamment, aboutissent aux éléments sensoriels du bouton terminal du grand tentacule. 2° Le nerf optique (fig. 3 et 5 no), qui a 18 x de diametre, est difficile à voir à cause de sa ténuité. Il semble prendre naissance à la limite entre Le pro- et le mésocérébron, à la face dorsale du cerveau, puis se dirige vers le nerf tentaculaire au- quel il s’accole pour entrer avec lui dans le fourreau museu- laire du grand tentacule. Ces deux nerfs, courant désormais l'un à côté de l’autre, sont compris dans une gaine commune, tout en restant distincts. Les coupes transversales en séries Le prouvent. À une petite distance de Pœil, le nerf optique quitte son compagnon pour se diriger vers cet organe. 3° Le nerf péritentaculaire externe (fig.3, 5 et 10 pe) part de la face inférieure du procérébron au voisinage immédiat du point d’origine du nerf tentaculaire et se dirige vers la face externe du fourreau tentaculaire externe. Arrivé là, il se divise en deux branches qui se ramifient dans l’épaisseur de ce der- nier. Son diamètre est de 30 y. Je voudrais encore signaler Pexistence d’un petit filet nerveux (fig. 5 et 10 fn) qui n’a pas, que je sache, été décrit jusqu'à présent. Ce filet, d’une nature un peu particulière, part de l'angle externe du procérébron, de la masse de petites cellules qui Sy rencontrent. Il est plus opaque que les autres nerfs et se colore vivement par les teintures. Son diamètre est infé- rieur à celui des nerfs péritentaculaires. Du procérébron, il se dirige vers le nerf péritentaculaire externe, l'accompagne dans la trame fine du tissu conjonctif et s’y perd. Je n'ai pas pu m'assurer s'il se résout en fibrilles dans le tissu conjonctif, ou 1 Les mesures ont été effectuées sur un animal qui comptait 9 tours de spire et dont le pied en extension était de 10mm, HELIX BARBARA 285 sil S'unit au nerf péritentaculaire externe, ce qui me parail improbable, car ce dernier n’augmente pas de diamètre. Après l'avoir vu chez 4. barbara, je l'ai retrouvé placé symétrique- ment des deux côtés, tant sur des dissections que sur des coupes, chez 1. pomalia et H. pisana. 4 Le nerf péritentaculaire interne (fig. 3, 5 et 10 npi) a son origine à la face inférieure du cerveau, pres de son bord antérieur, entre le pro- et le mésocérébron. Son diamètre est Le mème que celui du nerf péritentaculaire externe. Ia pour mis- sion d’innerver la face interne du fourreau musculaire externe. Les deux nerfs péritentaculaires externe et interne, avant d’at- teindre le fourreau musculaire, sont soutenus par la lame de ussu conjonctif qui s’étend du cerveau jusqu'à la base des ten- lacules. 5° Le nerf otique (fig. 5 not) est très fin (diamètre 20 »). Il part de la base du procérébron, à sa face dorsale, un peu en arrière du nerf optique. Le tissu conjonctif n'étant pas très abondant en cet endroit, on peut suivre ce petit nerf qui descend, en ondulant entre les deux connectifs viscéro-pédieux, jusqu’à l’'otocyste. 6° Le nerf labial médian (fig. 3,35 et 10 »/m) est un gros nerf de 70 y de diamètre qui quitte le cerveau sur le bord externe du métacérébron. Il descend en décrivant une courbe et se dirige en avant; puis il se divise en deux branches, dont une plus fine (fig. 3 n2p{) va au petit tentacule et se termine à l'extrémité de celui-ci par un ganglion. Le nerf labial médian va au lobe Jabial de la bouche. Hilemertiabialbexterne (fig. 3,5 et1A0le)quun diamètre de 60 4, part immédiatement en arrière du précédent. Ils sortent tous Les deux d’une même proéminence. Le premier passe au-dessous du second pour se diriger vers le pourtour de Porifice buccal, où il pénètre au-dessous du bulbe pharyn- gien en se divisant en deux branches. Cette division est pré- cédée par un léger renflement. 8" Le nerf labial interne (fig. 3,5 et 10 nli) mesure seu- lement 45 y: il part de la face inférieure du cerveau et se porte 286 T. RZYMOWSKA en avant, passe au-dessus des deux nerfs labiaux externe et médian, puis monte jusqu’à la lèvre supérieure où il se termine. Avant d'atteindre celle-ci, il émet une branche qui va innerver la région de la peau comprise entre le petit et le grand tenta- cule. 9 Le nerf pénial#fig 3; 5 et 10"7p)-n'est-présent qua droite. Il part de la face inférieure du cerveau, tout près et au- dessous des nerfs labiaux médian et externe, puis se rend à la gaine du pénis en suivant l'artère péniale. Les connectifs buccaux (fig. 3, 5 et 10 cnb), très grêles, ont 26 4 de diamètre. Leur point de départ est à la face infé- rieure du cerveau, plus en arrière que celui du nerf labial interne, non loin des connectifs pédieux et viscéraux. Les ganglions buccaux ou stomaco-gastriques (fig. 3 et 5 B), auxquels mènent les connectifs buccaux, ont une forme d’ovoides dont le grand axe mesure 250 4 et le petit axe 170 y, réunis par une commissure de 45 y de diamètre. Ces ganglions fournissent chacun 3 ou 4 nerfs d’une grande finesse. Ceux d’entre eux que j'ai réussi à suivre sont : un nerf remontant les conduits des glandes salivaires (fig. 5 ns), très grêle (20 y de diamètre) mais long, puis un autre, plus fort, qui pénètre dans le bulbe pharyngien. Ce dernier semble se diriger vers la ma- trice de la radule en donnant des branches aux muscles du bulbe; un troisième nerf part de la partie antérieure du gan- glion, comme le précédent, et pénètre aussi dans le bulbe pha- rynglen. Tout en arrière du métacérébron partent deux connectifs viscéraux (fig. 5 et 10 cvs et cod) et pédieux (cpd et cpg), unissant le cerveau au centre sous-æsophagien. J'aurai l'occa- sion d’en reparler plus tard. Le groupe inférieur comprend les ganglions viscéraux et pédieux réunis entre eux par deux courtes commissures et formant ainsi un anneau par lequel passe l'aorte céphalique. Les ganglions viscéraux ou palléaux{fig.3Vetfig. 14) ont, chez 1. barbara, la forme générale d’un triangle. D'après les descriptions classiques, ce groupe comprendrait, chez tous : LA HELIX BARBARA 287 les Gastéropodes, cinq ganglions : le médian, génital ou intes- tinal, deux viscéraux ou palléaux et deux commissuraux. Ces cinq ganglions, tout à fait distincts chez Limnaeus et Planorbts, apparaissent chez les très jeunes 77. pomatia comme cinq centres excessivement rapprochés ; chez l'adulte, ce groupe est excessivement confus et ramassé et il présente des saillies et des sortes de circonvolutions masquant tout à fait sa forme primitive. Chez notre espèce, le groupe en question est beau- coup plus facile à débrouiller, mais le fusionnement des gan- olions devant se produire sans doute très tôt, les individus méme les plus jeunes que j'aie pu me procurer, ne montraient que trois centres assez distincts, les ganglions génital et pal- léal gauche, ainsi que le palléal droit et le commissural droit étant fusionnés très intimement. [n'est pas possible de don- ner les dimensions de chaque ganglion, car on ne peut pas préciser les limites de chacun d'eux, toutes les commissures étant internes. Toutefois, pour fixer un peu leurs dimensions, je dirai que la largeur totale du groupe, prise à la base des connectifs, c'est-à-dire dans le maximum de leur largeur, est de 800 u, et la hauteur du ganglion génital de 350 y environ. D'ailleurs, ce groupe est, comme on peut le voir sur la fig. 14, tout à fait asymétrique. Quand, après avoir ouvert l'animal, on soulève son tube digestif, on s'aperçoit que l'extrémité postérieure du groupe en question est toujours relevée. Elle est formée par le gan- glion génital ou intestinal (fig. 14, 99) qui donne nais- sance à trois nerfs. Le premier, le nerf génital ou intestinal (fig. 1 et 13 72), part de la pointe même du ganglion. Il mesure 60 y de diamètre et remonte l'aorte céphalique sur une partie de son parcours. Il détache un fin rameau qui va au cœur, puis longe les con- duits génitaux et, finalement, se divise en deux branches, dont l'une (fig. 3 2n) continue à suivre les organes génitaux, où je l'ai vue courir le long du canal hermaphrodite, tandis que l'autre branche va au tube digestif {7}. Le nerf palléal antérieur ou nerf anal de BünmiG (fig. 3 288 T. RZYMOWSKA et 14 pa) part du même ganglion, au-dessous du nerf précédent. Son diamètre est de 74 u. Il s'incurve à droite, passe sous les conduits des organes génitaux sans se ramifier et pénètre dans le bourrelet du manteau, non loin de lorifice respiratoire et de l'anus. Mes observations sur ces deux nerfs chez 7. barbara con- cordent avec celles de BünmiG sur 4. pomatia (883,1. Quant au troisième, très fin, de 22 y de diamètre, sortant du même ganglion (fig. 3 et 14 ne), il a été vu tout d’abord par JHeriNG etensuite par BôHmiG, qui l'appelle nervus cutaneus et qui, comme dit cet auteur, «wendet sich nach links und durchsetzt die Rindenschicht in einer Länge von 0"",5». D'apres mes observations, ce nerf quitte le vanglion non loin du nerf anal el un peu plus à gauche, puis en descendant entre les lames du muscle columellaire, il pénètre dans la paroi du corps. Le ganglion génital se trouve compris entre deux ganglions palléaux. Le ganglion palléal gauche (fig. 14 gpg), fusionné au ganglion génital, en est cependant séparé par un léger sillon visible seulement sur la face inférieure. Il ne donne naissance qu'à un nerf, le nerf palléal gauche {fig. 3 et 14 pg), dont le diamètre est le même que celui du nerf palléal antérieur. Sans se ramifier 1l aboutit au bourrelet du manteau, du côté gauche de celui-ci, et avant d'y pénétrer, il se divise en deux branches. Le ganglion commissural gauche (fig. 14 2eg), qui fait suite au ganglion palléal, est le plus distinet du groupe. Il est ovoide et petit et ne fournit aucun nerf. La commissure viscéro- pédieuse, invisible sur notre figure 14, Punit au ganglion pé- dieux, et il est relié au cerveau par un connectif {cog). Le ganglion palléal droit (fig. 14 gpd) ne se confond pas avec le ganglion intestinal. Il en est séparé par un sillon circulaire assez profond, qui ne laisse pas voir la commissure, mais qui délimite bien les deux ganglions. Le nerf palléal 2:25: HELIX BARBARA 2859 droit (fig. 3 et 14 pd), que fournit ce ganglion, parail être simple et non formé de deux nerfs accolés, comme c’est Le cas chez A. pomatia. Ce nerf, de même diamètre que le nerf pal- léal gauche, mais plus long que lui, passe entre la gaine du pénis et les autres conduits génitaux, dans l'anse que forme le canal déférent (voir la fig. 3 pd. Il aboutit au bourrelet du man- teau, tout près du nerf palléal antérieur. Le ganglion commissural droit (Hig. 14 ged) n'est pas distinct; il ne fait qu'un avec le ganglion palléal droit {gpd), mais son existence peut être décelée sur les coupes. Comme son congénère de gauche, le ganglion commissural droit ne fournit aucun nerf, mais seulement la commissure aux gan- glions pédieux et le connectif cérébro-viscéral {ced). Les commissures viscéro-pédieuses sont très courtes. Les connectifs cérébro-viscéraux fig. 14 cvg, ced) ont 90 y de diamètre. Le connectif droit est légerement plus large et plus court que le gauche. Quant aux ganglions pédieux (fig. 3, P, fig. 9 et 16), leur masse est piriforme. Les deux ganglions sont asymétriques, le droit étant un peu plus gros et surtout plus allongé que le gauche. Le grand diamètre du ganglion gauche mesure 520 z en moyenne. Celui du ganglion droit 590 y environ; il est tres difficile de préciser les dimensions, parce que le ganglion droit passe insensiblement au connectif en se rétrécissant. Les ganglions pédieux sont réunis entre eux par deux com- missures transverses très courtes, lune antérieure (fig. 15 can) et l’autre postérieure (Cpost. Les nerfs qui émanent de ces ganglions sont au nombre de neuf paires. Six d’entre elles innervent le muscle du pied; elles prennent naissance à la face inférieure du ganglion. En les énumérant d’arrière en avant, on a (fig. 9 et 17: 1, 2, 5, &, 5, 6) : La 1° paire de nerfs, de 50 w de diamètre, naissant sur le bord postérieur du ganglion et se dirigeant en arrière. Apres un parcours libre assez long, ils entrent dans le muscle du pied. La 2" paire émerge un peu plus haut que la précédente : ses 290 T. RZYMOWSKA nerfs sont plus fins et vont également en arriere; leur parcours libre est moins long que celui des nerfs précédents. Les 3° et 4" paires pénètrent très rapidement dans le pied. Les 5° et 6° paires, cette dernière plus fort que l’autre, se dirigent en avant et innervent la partie antérieure du pied. Le nerf que BônmiG signale chez 77. pomalia comme non constant, parce qu'il peut être considéré parfois comme une branche du 6", n'existe pas chez 4. barbara en qualité de nerf distinct. Outre ces nerfs destinés à l’innervation du muscle pédieux, nous avons encore à considérer trois autres paires nerveuses. Une de ces paires prend naissance à la face dorsale des gan- glions (fig. 17 2co), un peu en arrière des otocystes et, en obli- quant, elle descend dans le muscle columellaire. Ce nerf, non décrit par BôumiG chez 77. pomatia, où sa dissection est d’une difficulté extrême, mais où il existe réellement, est, malgré sa finesse, assez facile à voir chez 74. barbara, les ganglions pé- dieux n'étant pas ici englobés dans le tissu conjonctif avec les ganglions viscéraux. Le nerf c olumellaire a été décrit par Lacaze-Durniers (1872) chez les Gastéropodes pulmonés aqua- tiques et ensuite par BônmiG chez la Limnaeus stagnalis. Les deux autres paires de nerfs, que LAcaze-DUTHIERS avait décrits sous le nom de nerfs cervicaux, quittent les gan- glions latéralement, en arrière des connectifs. Ces nerfs ont pour fonction l'innervation des téguments en arrière des tenta- cules, et s'étendent jusqu'au bourrelet du manteau. Le nerf cervical supérieur (fig. 3, 9 et [7, csd, csg) naît pres du connectif cérébro-pédieux, puis se dirige en avant pour pénétrer dans les téguments en arrière du grand tentacule. Celui de droite {csd) donne aux organes génitaux un rameau qui s'accole à la vésicule vermiforme (vv,. Malgré tous mes efforts, je n'ai pas pu voir ici les rapports dont parle LAcaze- Durniers, entre le nerf cervical supérieur et le nerf tenlacu laire. Le nerf cervical inférieur (fig. 3, 9 et 17, cid, c1g) sort à côté et un peu plus bas que le précédent. Il-est plus gros que LÉ Div HELIX BARBARA. ? 291 le nerf cervical supérieur et plus à droite qu'à gauche. Le nerf cervical inférieur gauche, se divisant en deux branches qui se subdivisent à leur tour, innerve la peau du dos jusqu’au bour- relet du manteau. Son congénère de droite, outre les rameaux destinés à la peau, en fournit encore aux organes génitaux. BôünmiG a bien noté qu'il v a des rapports entre ce nerf et les organes génitaux, mais il ne les indique pas avec certitude. Chez HA. barbara, le nerf cervical inférieur droit (fig. 17 cid) donne un pinceau de 5 branches. Les deux branches passant par lanse du canal déférent, entre le cirre et les autres con- duits génitaux, arrivent à la peau. Les deux suivantes se distri- buent aux parties terminales des conduits génitaux femelles, et la 5° branche descend vers la peau. Les deux connectifs cérébro-pédieux, dont BünmiG a constaté la richesse en cellules ganglionnaires, accusent, chez/f. barbara, une dissymétrie bien plus prononcée que celle des connectifs cérébro-viscéraux mentionnée plus haut. Chez //. pomatia, elle est imperceptible. Le connectif cérébro-pédieux droit (fig. 9 et 17 cpd), faisant suite au petit renflement qui surmonte le gan- glion pédieux, mesure 130 y de diamètre vers le milieu de son parcours; le connectif gauche {epg), au même endroit, n'a que 93 u; en revanche ce dernier est plus long. Il est possible que l'épaississement et le raccourcissement du connectif de droite ‘and développement des nerfs soit en rapport avec le plus g1 cervicaux de ce côté. Histologie du système nerveux. De même que chez les autres Gastéropodes, les cellules ner- veuses d'A. barbara atteignent des dimensions relativement très grandes. Les plus volumineuses ont 45 y à 60 y de dia- mètre et se rencontrent dans les ganglions viscéraux. En com- parant leurs dimensions à celles des cellules correspondantes d'A. pomatia, lesquelles mesurent 200 à 220 y, soit à peine cinq fois plus, on doit reconnaitre que notre petit /elir est avantagé à cet égard. 292 T. RZYMOWSKA Entre ces grandes et ces petites cellules se classent les cel- lules moyennes, mesurant de 15 à 30 y, que l'on retrouve plus ou moins dans tous les ganglions centraux. Quant aux cellules dites chromatiques du procérébron et des vanglions tentaculaires d'A. barbara, elles ont, avec leurs 7 à 8 Le de diamètre, exactement le même volume que leurs conge- nères chez 1. pomatia. J'ai étudié les unes et Les autres d'abord à l’état frais, sur des individus légèrement asphyxiés. Après avoir ouvert lanimal dans la solution physiologique, je dilacérais ses ganglions. Les prolongements cellulaires se brisent le plus souvent; pourtant, il m'est arrivé de les obtenir aussi longs que le montre la fig. 4. Les cellules ainsi isolées sont toutes plus ou moins piriformes, avec un Cyloplasma bien clair et transparent; on peut cepen- dant distinguer, vers le noyau, des granulations tout à fait fines. Un certain nombre, d'ailleurs variable, de grains lipo- chromes (fig. 4 et 7 lip.) d’un jaune vert clair, sont disséminés dans beaucoup d’entre elles, où elles se trouvent surtout près de l’origine du prolongement cellulaire. Le noyau central, rond ou légèrement ovale, tranche par son opacité plus grande. Un nucléole central est bien visible dans les cellules fraiches; j'ai rarement rencontré des novaux qui en renfermaient deux ou trois. Même les cellules fixées et colo- rées n'en montrent pas davantage, exception faite pour les petites cellules chromatiques du procérébron et des ganglions tentaculaires, qui ont dans leurs noyaux plusieurs petits nu- cléoles. Dans les cellules fraiches, le nucléole se présente comme un grain réfringent; il est coloré très vivement par les colorants. Ses dimensions varient avec celles des noyaux. Les plus gros que j'aie mesurés étaient de 4 et 5 y. Voici les dimen- sions moyennes, à titre d'exemple : le diametre de la cellule 30 , du noyau 22 y, du nucléole 3 y. Les grandes cellules observées à l'état frais sont unipolaires. C'est la règle. Souffre-t-elle des exceptions ? Je serais portée à Le croire par l'observation des cellules issues de la dilacéra- tion de ganglions ayant longtemps macéré dans les solutions HELIX BARBARA 293 chromiques, telles que le bichromate de potasse et d’ammo- niaque à 0,25 ‘/ ou l’acide chromique à 0,1 °. En effet, on rencontre assez fréquemment, dans les produits de ces dilacé- ralions, des cellules présentant à leur périphérie comme des restes de prolongements cassés (fig. 1). Toutefois, des cellules multipolaires sont assurément très rares; au cours de toutes mes recherches, je n’en ai vu qu'une ayant deux prolongements certains (fig. 7). Les prolongements des cellules sont très transparents. H leur arrive souvent de se ramifier à quelque distance du corps cellulaire. En examinant les cellules sur les coupes, on voit leur cyto- plasma finement granulé ; quant au noyau, il renferme, outre le nucléole vivement coloré, de nombreuses fines granulations de chromatine. En ce qui concerne l’origine des nerfs, il est excessivement difficile de poursuivre leur trajet à lPintérieur du ganglion. Il est certain que, très souvent, les fibres qui entrent dans la constitution d’un nerf viennent de loin et de centres divers. Souvent on voit entrer dans un nerf des fibres qui semblent naître de la substance ponctuée. D'autre part, ce sont les cel- lules situées à proximité immédiate qui envoient leurs pro- longements dans le nerf. J'ai une préparation très intéressante à cet égard, oblenue en arrachant un nerf du ganglion pédieux, traité préalablement par le bichromate de potasse (fig. 6). Elle montre que, s'il y a une origine indirecte des nerfs, cette ori- gine nest point exclusive, et que les prolongements cellulaires peuvent contribuer directement à la formation des nerfs sans passer par la substance ponctuée. Ganglions cérébroïdes (fig. 12). Leur substance ponc- tuée est excessivement ténue; elle ne présente pas partout la même homogénéité, et les faisceaux de fibres la traversent en allant vers les commissures et les nerfs. Mais il est tout à fait impossible de les suivre depuis leur point d'origine. Le procérébron (fig. 12 pre) ne présente qu'un seul centre ganglionnaire, composé de petites cellules chromatiques /ech) Rev. Suisse DE Zooz. T. 22. 19184. 21 294 T. RZYMOWSKA accumulées à sa face externe. Les dimensions de ces petites cellules sont moindres au bord antérieur de l’amas qu’au voisi- nage de son bord postérieur. Leur diamètre oscille de 7 à 9 y. Elles sont composées d'un noyau sphérique relativement gros par rapport à la couche de cytoplasma qui l’entoure. La nmem- brane nucléaire est bien distincte, ainsi que les nucléoles mul- tiples (fig. 11). La masse de ces cellules, serrées les unes contre les autres, est compacte, et entre elles on remarque de rares cellules de la névroglie. Toutes les cellules chromatiques sont unipolaires, et leurs prolongements, lâchement enchevêtrés, se perdent dans la substance ponctuée voisine. Le mince filet nerveux, dont j'ai eu l’occasion de signaler la présence en décrivant l'anatomie des ganglions cérébroïdes, se montre sur les coupes bourré de cellules chromatiques (fig. 12 fn). Ce n'est donc pas un nerf à proprement parler. Le mésocérébron (fig. 12 msc) est, de toutes les régions du cerveau, la plus riche en cellules de grande taille. Celles-ci y atteignent jusqu'à 30 u de diamètre, avec un noyau de 20 4; elles sont groupées près de l’origine de la commissure cérébroïde, surtout à la partie antérieure et dorsale du cerveau !. Quant au métacérébron (fig. 12 mtc), nous lui constatons deux groupes principaux de cellules : l’un, dont les éléments de taille moyenne sont amassés sur son bord externe, autour des points d’émergence des nerfs labiaux; et l’autre, dont les élé- ments sont plus petits, occupe son bord postérieur pres de l’origine du connectif cérébro-viscéral et de la commissure cérébroïde. Telle est la distribution des éléments cellulaires dans le cer- veau proprement dit. Si nous passons à ses satellites, nous observons que les ! Je pense avoir retrouvé chez H. barbara la cellule que Nasras (189%) (p. 98) signale chez H. pomatia, Arion rufus, Zonites algirus et Limax maximus comme la cellule satellite du nerf péritentaculaire interne. Chez A. barbara, elle y occupe exactement la même place, mesure 24 y: de diamètre et est entourée par les cellules ne mesurant que 12 HELIX BARBARA 295 ganglions buccaux (fig. 13) sont riches en cellules de taille très diverse, s’élevant jusqu'à 30 u, et accumulées à leur péri- phérie en couche dont l'épaisseur atteint son maximum à leurs faces postérieure et dorsale. Les ganglions tentaculaires (fig. 3 gt) sont semblables pour la forme et la structure à ceux d’/. pomatia; is n’ont, comme ceux-ci, que des cellules chromatiques constituant leur couche corticale. Ces cellules sont ici de même dimension que celles du procérébron. Les ganglions viscéraux (fig. 8) sont très intimement unis par leurs larges commissures et par leur revêtement cel- lulaire. La couche corticale est caractérisée ici par sa richesse en cellules, parmi lesquelles de nombreuses cellules géantes atteignant jusqu'à 45 à 60 y de diamètre. Elle n'a pas partout la même épaisseur, ainsi que l'on peut facilement s’en rendre compte en mesurant celle-ci sur une série continue de coupes. La reconstruction en cire le montre mieux encore. Quant à la substance ponctuée, elle est parcourue sur toute son étendue par des fibrilles transversales (ff) s'étendant entre les masses ganglionnaires. L'ensemble de ces fibrilles constitue les com- missures. Vu du dehors, le ganglion génital ne fait qu'un avec le gan- glion palléal gauche (fig. 14 gg et 2p2). Sur la coupe, on voit que les deux ganglions sont largement fusionnés (fig. 8 gg et 2p2). Chez tous deux, les cellules sont abondantes ; elles consti- tuent la majeure partie de leur masse et forment une couche épaisse, surtout à leurs faces dorsale, antérieure et postérieure (cL} Le ganglion commissural gauche (fig. 8 2c2), relativement si distinct extérieurement du palléal, est largement relié à ce dernier. Le sillon de démarcation entre ces deux ganglions est dû à l’amincissement de la couche corticale en cet endroit. Dans le ganglion commissural gauche, la couche corticale est faible et entoure une masse ovoïde de substance ponctuée, par- courue par le connectif cérébro-viscéral et la large commissure pédieuse (fig. 8 ep. 296 T. RZYMOWSKA Le côté droit du groupe viscéral ressemble peu au côté gau- che. Le nerf palléal antérieur et son proche voisin le nerf génital, sont entourés d’une couche de cellules, plus épaisse à sa gauche {cl) qu'à sa droite (ce). Les limites entre les ganglions palléal et commissural droits sont tout aussi indistinetes extérieurement que celles entre le génital et le palléal gauche. Elles ne sont marquées à l’intérieur que par la plus grande épaisseur de la couche corticale cellu- laire (fig. 8 ec) et le rétrécissement correspondant de Ia sub- Slance ponctuée. De cette dernière, sort le connectif droit allant au cerveau et la commissure pédieuse. Les cellules des ganglions pédieux se tiennent dans les dimensions moyennes. Les plus grandes, assez rares d’ailleurs, sont localisées à la face dorsale de chaque ganglion et dans le groupe central {eg); elles mesurent 40 y, alors que la plupart des autres n'ont que de 15 à 20 y, et les plus petites, également peu nombreuses, arrivent à 8 y. Comme cela s'observe pour tous les ganglions, les grandes cellules sont placées à la périphérie, les plus petites étant plus profondes, ce qui n'empêche pas que, à côté d’une grande cellule de 40 x par exemple, on puisse en rencontrer de taille sensiblement moindre. Dans les ganglions pédieux comme dans les ganglions décrits précédemment, la substance ponctuée ne reproduit pas fidèle- ment la forme extérieure des ganglions. La couche corticale s'épaissit, en effet, ici et là et ses saillies plongent dans la sub- stance ponctuée, divisant celle-ci en territoires divers commu- niquant d'ailleurs les uns avec les autres. En examinant une reconstruction en cire des ganglions pédieux, on remarque que la couche cellulaire diminue d’épais- seur vers la sortie de tous les nerfs ainsi que des commissures. La dissymétrie entre les deux connectifs cérébroz pédieux, que j'ai signalée plus haut, résulte de ce que celui de droite est entouré de plus nombreuses cellules que celui de sauche. Ces cellules, de dimensions moyennes (20 z ou plus), lui font une véritable couche corticale, comprenant, selon les . HELIX BARBARA 297 endroits, une ou deux strates, et qui n'est continue que dans sa portion inférieure. Nous terminerons cette description du svstème nerveux de I. barbara, par quelques données relatives au système ner- A veux et aux dimensions de ses cellules à différents âges. La cellule nerveuse atteint-elle tout de suite ses dimensions spécifiques, ou bien s'accroit-elle à mesure que l'animal grandit? J'ai eu à ma disposition de jeunes //. barbara, éclos depuis une quinzaine de jours environ. Leur coquille n'était qu'à son deuxième tour de spire et le pied, pendant la marche, mesu- ait 2m, En les disséquant, je fus élonnée de leur trouver un système nerveux relativement plus grand que chez ladulte et montrant très distinctement tous ses ganglions avec leurs divers groupes de cellules. Ce sont surtout les ganglions cérébroïdes, et plus particulièrement le procérébron, puis les ganglions buccaux et les ganglions tentaculaires, qui paraissent relativement gros, ce qui est certainement en rapport avec le plus grand développe- ment de la tête, des tentacules et du bulbe pharyngien, tandis qu'à cet âge la masse viscérale paraît encore bien petite. Les cellules de la couche corticale des ganglions sont déjà à leur nombre normal, mais leur taille est plus faible et plus uniforme qu'elle ne le devient plus tard, à la suite sans doute de leurs spécialisations fonctionnelles qui les font s’accroitre inégalement. J'ai fait de nombreuses mensurations des cellules prises dans des régions correspondantes chez des jeunes individus âgés de 15 jours et ayant les dimensions sus-indiquées, et chez un adulte à 9 tours de spire à sa coquille et dont le pied étendu mesurait 8", Chez les premiers, les cellules chromatiques du procérébron et du ganglion tentaculaire mesurent en moyenne 6 y de dia- mètre, avec un noyau de 4 à 5u; elles ne sont donc guëre plus petites que chez l'adulte, où nous avons vu qu'elles atteignent seulement 8 . 298 T. RZYMOWSKA e Dans les autres ganglions jeunes se trouvent de petites cel- lules nerveuses, ne dépassant pas ces dimensions, et qui ne se retrouvent pas chez les adultes, ce qui fait penser qu'elles aug- mentent de volume pendant la croissance de ce dernier. Ainsi, dans le mésocérébron, à côté des petites cellules en question, on en voit d’autres plus grandes, mesurant au maxi- mum 20 y de diamètre, avec des noyaux de 13 y, alors que chez l'adulte leurs dimensions maximales montent à 30 y, avec un noyau de 20 y. Dans le métacérébron des jeunes /. bar- bara, les plus grandes cellules ont 10 et 124 de diamètre. Chez l'adulte, leurs dimensions sont comprises entre 15 et 20 u. Nous avons vu que les grandes cellules des ganglions viscé- raux de l'adulte mesurent jusqu'à 60 4; chez les jeunes, les plus grandes ne dépassent pas 25 y. Dans le groupe cellulaire compris entre les deux commis- sures qui relient les ganglions pédieux chez les jeunes, se trouvent des cellules mesurant jusqu’à 20 y de diamètre. Dans le groupe correspondant de ladulte, les cellules mesurent jusqu'à 40 y. Quant aux cellules des ganglions buccaux, elles présentent des différences de taille moins accusées. Chez les jeunes, les plus grandes mesurent 20 y; chez l’adulle on en rencontre de 90 Lu. Il serait intéressant de poursuivre des mensurations compa- ratives de ce genre sur des individus d’âges plus divers; mais, jusqu'à présent, nous n'avons pas eu l’occasion de le faire. En résumé, le système nerveux d’7/. barbara présente de orandes ressemblances avec celui des autres Gastéropodes, tel qu'il a été décrit en détail par Lacaze-DurTiErs et surtout Bônmic et NaBras. Les ganglions cérébroïdes et Panneau périæsophagien sont tous semblables; les ganglions viscéraux tiennent, quant au degré de fusionnement de leurs ganglions constitutifs, le milieu entre ce qui est le cas chez Limnaeus et Planorbis, où ils HELIX BARBARA 299 demeurent plus distincts entre eux, et chez /!. pomalia, où ils sont au contraire plus confondus. Les deux nerfs palléaux droits, décrits par BônmiG chez /7. pomaltia, Sont ici réunis en un seul. Quant aux ganglions pédieux, non étudiés à cet égard chez les aquatiques, ils présentent, ainsi que leurs connectfs, une dissymétrie beaucoup plus accusée dans notre espèce qu'on ne l’a décrit chez 1. pomalia. J'insiste sur le fait que l’innervation des conduits génitaux par les deux nerfs cervicaux droits, simplement soupçonnée par BônmiG, ne laisse chez 77. barbara aucun doute, non plus que la présence d’un nerf columellaire. Je pense avoir poussé aussi loin qu'il est possible la deserip- tion des centres nerveux et l’énumération des nerfs qui en partent. Le seul détail que je n’aie pas réussi à élucider con- cerne le filet nerveux prenant naissance sur le groupe des cel- lules chromatiques du procérébron. Il est bien visible, tant sur la dissection que sur Les coupes; mais il ne m'a pas été possible de voir où 1l aboutit. Organes de la reproduction. — Anatomie. L'appareil reproducteur d’Æ. barbara est construit sur le même type que celui des autres Hélicidés. IL offre notamment de grandes ressemblances avec celui, si bien connu, d'A. po- matia. On va voir que, néanmoins, il en diffère sur plusieurs points intéressants. J’ajouterai à la description anatomique très succincte que Moss et PAULDEN (1892) en ont donnée, quelques détails nécessaires pour rendre plus compréhensible létude histologique que j'en ai faite. La glande hermaphrodite (fig. 3 gl. h.) est logée dans le troisième tour de spire de l'animal. Sa couleur est d’un jaune sale, un peu plus claire que celle du foie, dans lequel cette glande est incrustée. Ses acini s'ouvrent sur les canaux collec- teurs, qui, en se réunissant à leur tour, constituent le canal hermaphrodite (fig. 3 ch). Ce canal, d’abord très fin, aug- 200 T. RZYMOWSKA mente ensuite de diamètre et décrit de nombreuses sinuosités. En arrivant à la glande de Palbumine, il forme une anse partiel- lement cachée par le tissu de cette glande. Les coupes de eette portion du canal hermaphrodite montrent, dans la partie des- cendante de l’anse, un pli (fig. 23 rp) qui, faible à son origine, fait de plus en plus saillie dans la lumière du canal. Ce dernier s'élargit progressivement à mesure qu'il approche de l’oviducte et de la gouttière déférente. Bien qu'entourée par les cellules de la glande de l’albumine, l’anse du canal hermaphrodite n’a aucune formation glandulaire qui lui soit propre. La glande de l’albumine (fig. 3 gl. alb.) est allongée, concave du côté par lequel elle est contiguë au tube digestif, convexe de l’autre. Cette glande est blanche ou légèrement jaunâtre; ses dimensions varient beaucoup suivant la saison. Par sa structure, c'est une glande en grappe, très dense, car les tubules qui la constituent sont fortement serrés les uns contre les autres. Elle est parcourue, dès son origine et dans toute sa longueur, par un canal collecteur qui va déboucher dans lovi- ducte. Sur son parcours, ce canal reçoit des petits canaux laté- AUX. Le repli que nous avons vu se former à l'extrémité du canal hermaphrodite divise en deux le conduit qui lui fait suite. Ainsi naissent l’oviducte et la gouttière déférente. L'oviducte (fig. 3 ovd) est d'abord un canal large, festonné, aux parois épaisses, glandulaires, gonflant fortement dans l’eau. A la portion festonnée, ou portion prostatique de l’oviducte (pour lui conserver le nom que lui a donné BAUDELOT (1863) à cause de ses connexions avec la prostate déférente), fait suite une portion infra-prostatique, plus courte et plus étroite, aux parois minces et lisses à l'extérieur. La mu- queuse interne de cette région présente de nombreux plis, comme on peut le voir sur les coupes (fig. 29 ovd). La gouttière déférente ou le spermiducte, qui précède le canal déférent, court tout le long de la portion prostatique de l’oviducte et se présente comme un canal aplati (fig. 24 sp), séparé de lPoviducte {ovd) par un repli d'épaisseur variable {7p). POSTE HELIX BARBARA 301 La fente qui fait communiquer ces deux conduits est fort étroite et peut, probablement, être complètement obstruée par le rap- prochement du repli et de la paroi du conduit. La transformation de la goutltière en canal déférent provient de ce que la cloison, située entre lFoviduete et la gouttière, finit par se souder au bord opposé (fig. 29). Sur toute sa lon- gueur, la gouttière est recouverte par les formations glandu- laires de la prostate déférente (fig. 3, 24 et 29 pr. def.), qui y déversent leurs produits de sécrétion. La prostate défé- rente, formée par une quantité de tubes minuscules, présente un aspect velouté. Le canal déférent (fig. 3 cd), qui fait suite à la gouttière déférente, est un tube long et très fin. En ondulant légèrement, il se dirige en avant, côtoie la paroï du vestibule génital à l'en- trée de la poche du cirre, puis revient en arrière pour aboutir 3 cde), à une portion plus large et d’un aspect différent (fig. : que Moss et PAULDEN considèrent comr'e une portion élargie du canal déférent, tandis que Moquix-Taxpox la dessine très courte et l'interprète comme étant le pénis. C’est Moss et PAULDEN qui ont raison, car cette portion ne peut pas s'évaginer. On la trouve toujours plus où moins enroulée en spirale, sa couleur est blanche et nacrée. À son origine, se trouve un flagellum (fig. 3 fl), très court, creux et terminé en pointe. On voit, sur sa coupe transversale, un pli de sa muqueuse (fig. 26 rpl) analogue à celui mentionné par BarELLt chez 1. pomatia. Quant aux parois de la portion élargie du canal déférent, elles sont épaisses et fortement musclées. La lumière du canal présente une figure caractéristique en forme de croix (fig. 31) ou de T, selon la région sur laquelle à porté la coupe. Cette figure résulte des plis saillants, au nombre de quatre, lesquels portent le long de leurs parois des sortes de papilles déjà dé- crites par BAUDELOT dans la poche du cirre, chez 1. nemoralis, et auxquelles cet auteur attribuait un rôle dans la formation du spermalophore. Je considère toute cette portion du canal défé- rent comme un moule à spermatophore et je possède une pré- 302 T. RZYMOWSKA paralion qui montre encore le spermatophore à son intérieur. Ceci m'amène à dire quelques mots de ce dernier, appelé ig. 34). I se compose d’un cylindre (fig. 33 cy) aussi capréolus | rempli de paquets de spermatozoïdes, abondants surtout dans le milieu de sa longueur. Le cylindre est surmonté d’une erête de fins denticules (fig. 33 dt), à la formation desquels contri- buent sans doute les papilles mentionnées plus haut. Les pointes des denticules sont dirigées en avant, ce qui ne doit pas contribuer à faciliter laccouplement. Le canal déférent se termine à la base du cirre, entre deux saillies cylindriques de longueur différente, désignées par Moss et PAuLDEN sous les noms de grande et de petite lèvre, lesquelles constituent tout l'organe copulateur (fig. 3 gl et pl). La grande lèvre, fendue à son sommet, porte une pro- fonde rainure longitudinale, irrégulièrement plissée, dans la- quelle s'engage le spermatophore avant d'être expulsé. Les deux lèvres du cirre sont entourées à leur base par une première membrane, dont le bord libre est plus élevé du côté de la grande que du côté de la petite. Cette membrane est protégée par un anneau calcaire qui est directement appli- qué contre sa face externe et qu'elle sécrète elle-même (fig. 3 &e). Le bord inférieur, légèrement renflé, de l'anneau calcaire, sert à l'insertion du muscle rétracteur de l'appareil. Tout celui-ei est logé au fond d’un sac à paroi épaisse : la gaine du cirre ‘pe) qui est ouverte sur le vestibule génital (og). Dans ce dernier viennent, d'autre part, s'ouvrir le canal du receptacle séminal /ers) et l'organe correspondant à la glande multifide de PEscargot, auquel Moquix-Taxpox a donné chez notre animal le nom de vésicule vermiforme ou de prostate vaginale. 77. barbara est dépourvu de poche du dard. Le réceptacle séminal (fig. 3 rs) est une longue vésicule légèrement étranglée à son milieu. Il est appliqué contre lovi- ducte. Ses parois sont minces et sa cavité contient une matière visqueuse, d’un rouge brique. Il est précédé d’un long canal (crs) aux parois légèrement plissées à l’intérieur, lequel s’élar- git un peu dans sa portion voisine du fond du vestibule génital. # , L { 1 | HELIX BARBARA 303 Quant à la vésicule vermiforme, qui débouche dans le vestibule vis-à-vis de la poche du cirre, e’est une longue glande blanche et qui se bifurque ou se trifurque à son extrémité dis- tale. D'abord large et à parois musclées, elle se rétrécit bientôt et conserve dès lors à peu près le même diamètre. L'opinion émise par Moss et PAULDEN, qui la considèrent comme une poche du dard en voie de régression, est démentie par sa struc- ture histologique, ainsi que nous le verrons plus loin. Le vestibule génital (fig. 3 og) s'ouvre au dehors par une fente en boutonnière derrière le tentacule oculaire droit. Sa cavité, aplatie pres de lorifice, s’arrondit progressivement. La poche du eirre et la vésicule vermiforme viennent s’y ouvrir les premières, puis lPorifice de Poviducte et enfin le canal du réceptacle séminal qui débouche tout au fond. Extérieurement, le vestibule est blanc et ses reflets nacrés sont dus aux fibres museulaires qui sont abondantes, tant dans les parois du vestibule même, que sur les parties proximales de loviducte, du canal du réceptacle séminal et de la vésicule vermiforme. Les organes de la reproduction sont tous entourés par un tissu conjonctif très lâche, parsemé de cellules pigmentaires noires, étoilées. Celles-ci abondent particulièrement le long du canal hermaphrodite. Histologie. La glande hermaphrodite ayant été très étudiée chez les espèces voisines, je me bornerai à dire quelques mots de sa structure chez /. barbara. Ses acini ont de minces parois con- jonctives formées par des cellules fusiformes avee des noyaux allongés (fig. 22 me). Les ovules /ov) se développent contre celte paroi; ils sont faciles à reconnaitre à leur grande taille, à leur eytoplasme chargé de granulations et à leur vésicule germinative claire avec une tache germinative. À côté des ovocyles et des ovules se trouvent, en orand nombre, des cel- lules plus petites, les spermatocytes °se7. 304 T. RZYMOWSKA Les spermatozoïdes se développent surtout à l’intérieur des acini et les remplissent plus ou moins. J’en ai trouvé pourtant assez fréquemment à la périphérie de la glande (sp), ainsi que BErxaRD (1890) l’a vu également chez Valvata piscinalis. Selon lui, les éléments mâles se développent contre la paroi même des follicules ; il signale cependant ce fait comme plutôt rare. Les parois du canal hermaphrodite sont formées par deux couches de cellules : la couche épithéliale et la fine enveloppe conjonctive. Dans la partie supérieure du canal, les cellules épithéliales sont plates et allongées, puis elles changent pro- cressivement de forme et deviennent plus élevées tout en restant non ciliées. Finalement, dans l'anse que lé canal forme près de la glande de l’albumine, les cellules épithéliales deve- nues cylindriques se munissent de cils vibratiles (fig. 23 ep). L’épaisseur de la couche épithéliale est, en cet endroit, de 8 y, qui représentent la hauteur des cellules dont la largeur n’est que de 2u,5 ou à peu près. Le canal hermaphrodite est bourré de spermatozoïdes. Je note en passant que, pas plus que les autres auteurs, je n'ai observé d’ovules dans le canal herma- phrodite, ni dans l'oviducte. La couche conjonctive, très mince, est toujours formée de cellules fusiformes. Dans la partie terminale du canal, cette couche devient un peu plus épaisse et de rares fibres muscu- laires se mêlent aux cellules conjonctives (fig. 23 ce). L'étude histologique de la glande de lPalbumine présente quelques difficultés. Sous l’action des réactifs, ses tissus de- viennent tres friables et il n'est pas aisé d'obtenir de bonnes coupes. C’est le liquide de PERENYI, appliqué pendant 20 heures, qui m'a donné les meilleurs résultats. Les coupes de la glande, fixée de la sorte, montrent de grandes cellules claires (fig. 18), remplies par un amas de gouttelettes hyalines ou de vacuoles (ett), déformées par le fait qu’elles sont serrées les unes contre les autres. Un gros noyau rond ou ovale (diamètre jusqu’à 10 y), avec un grand nucléole très réfringent, est refoulé vers la péri- phérie de la cellule (fig. 18 2). Il est entouré d’un petit amas de cytoplasme granuleux. Entre les vouttelettes,. on voit souvent QU PO HELIX BARBARA 305 des granulations du eyloplasme. En dilacérant la glande fraîche, on voit le contenu dissocié de ces cellules se répandre en gout- telettes rondes ressemblant à des globules de graisse, tantôt isolées, tantôt groupées en petits amas semblables à des mo- rulas. Leurs noyaux sphériques isolés ont été quelquefois pris pour des cellules entières. Le canal collecteur qui parcourt la glande, et ses canaux latéraux, sont tapissés par un épithélium cylindrique. Je n'ai pas pu m'assurer si cet épithélium portait des cils vibratiles, ainsi que le décrit Barerzr chez 1. pomatia. Les coupes ne n'ont pas fourni des preuves suflisantes pour affirmer leur existence. Les parois de la portion prostatique de l’oviduete sont for- mées par trois couches. L’interne ou couche épithéliale est ciliée; ses cellules sont cubiques et, à l'inverse de ce qu'a décrit à leur propos Szuaocka (1913), chez Physa, elles forment une couche continue, régulièrement appliquée sur la couche sous-jacente. Celle-ci est de beaucoup la plus importante ; elle comprend également une seule couche de cellules, mais ces dernières sont de grande taille, d’ailleurs variable selon les régions considérées. Nous avons affaire ici à des cellules glan- dulaires prismatiques, dont le protoplasma, fort transparent, offre une structure nettement alvéolaire. C’est sans doute pour avoir vu ces cellules sur des coupes qui les avaient rencontrées sur un plan tranversal, que Barezzr (1879 les décrit comme polvgæonales chez Æ. pomalia et EisiG (1869 comme rondes chez Limnaeus auricularia. Sur des coupes convenables, leur forme prismatique ou cylindrique, telle que nous les repré- sentons sur notre fig. 24 /cgl), est évidente. Les colorants de la mucine : safranine et thionine, notam- ment, les colorent vivement, mais inégalement selon que les cellules sur lesquelles ils agissent proviennent de la partie anté- rieure Ou à la partie postérieure de loviducte. Dans cette der- nière région, les cellules se colorent plus uniformément; cela résulte sans doute de leur degré d'activité. La couche externe de la paroï est formée par une mince lame de tissu conjonctif à cellules étroites et longues (fig. 24 1e). 306 T. RZYMOWSKA L'épaisseur totale de la paroï n’est pas partout la même. Elle est de 200 y dans les endroits les plus épais et diminue notable- ment au fond des plis, ainsi qu'au commencement et à la fin de la région plissée de loviducte. Ces variations sont la consé- quence de celles que présentent les cellules glandulaires. Les parois de la région infraprostatique de l’oviducte pré- sentent une structure différente (fig. 29 ovd). Elles sont beau- coup plus minces, les cellules de la portion glandulaire y fai- sant défaut. Dans la partie supérieure de cette région (sur les deux tiers supérieurs environ), lépithélium cylindrique cilié forme de nombreux et profonds plis longitudinaux (fig. 29 sp). il est soutenu par le tissu conjonetif te). Dans le tiers anté- rieur de la région, à l'entrée dans le vestibule génital et dans la portion avoisinante du vestibule mème, on voit, sous la couche des cellules épithéliales devenues non ciliées (fig. 20 ep), de grandes cellules glandulaires rondes. Le contenu de ces dernières est tantôt vivement coloré par la safranine {g»), tantôt ne présente qu'un résidu granuleux calcaire et ne se colorant pas {gc). Leur noyau ovale, entouré d’un peu de cytoplasma, est relégué au fond de la cellule. Il y a done à considérer deux sortes de glandes dans cette région : les glandes à mucus et les glandes calcaires servant probable- ment à la fabrication de la coque de l'œuf. Ces dernières glan- des sont plus abondantes dans loviducte, tandis que dans le vestibule génital ce sont les glandes à mucus qui prédominent. La paroi de la région antérieure de l’oviducte est renforcée par de nombreux faisceaux de fibres musculaires (fm) qui s'ajoutent au tissu conjonctif et contribuent à l’épaississement de la paroi. La gouttière déférente ou spermiducte, qui court tout le long de la portion prostatique de l’oviducte, est tapissée par un épithélium cilié (fig. 24 sp), dont les cellules se distinguent de celles de lPoviducte par leurs cils plus longs, leur noyau plus gros et plus granuleux. Gouttière et oviducte sont contigus; leurs parois se touchent en conservant chacune ses caractères propres. Cette portion commune (fig. 24 rp), vue sur les coupes transversales, fait saillie sur la cavité interne et divise celle-ci HELIX BARBARA 307 en deux portions inégales dont l'une sp est plus petite, l’autre ovd beaucoup plus grande et qui communiquent entre elles sur toute leur longueur par une fente étroite. Le spermiducte est recouvert sur son bord externe par les formations glandulaires de la prostate déférente (fig. 24 pr. def). Celle-ci est une masse importante de grandes cellules glandu- laires (ctr) à protoplasma finement granuleux et à noyau sphé- rique se colorant vivement dans toutes les teintures. Cette masse est entourée d'une très mince membrane anhyste et non de tissu conjonctif. Mentionnons l'existence de grandes cellules d'aspect très différent des précédentes, de forme ovoïde, el à peu près entiè- rement occupées par une grande vacuole hyaline, due sans doute à un produit de sécrétion qui refoule à leur périphérie cytoplasma et noyau (fig. 24 cel). Ces cellules sont disposées sur deux ou trois couches, suivant les endroits. Les colorants de la mucine, tels que la safranine et la thionine n’ont guère de prise sur elles, alors qu’ils colorent très fortement les cellules de l’oviducte, ainsi que nous lPavons vu plus haut. L’étroit canal déférent, dans lequel se transforme le spermi- ducte, a des parois minces, formées d'une couche de cellules épithéliales ciliées de 7 y de hauteur (fig. 27 ep), entourées par une assez forte couche de tissu conjonctif /£e). Le court flagellum, qui précède la portion élargie du canal, est creux. Ses parois et le repli qu'elles forment à l’intérieur sont revêtus par un épithélium eylindrique non cilié, haut de 8 u (fig. 26 ep). Le cytoplasme de ces cellules paraît dense et homogène; leur noyau ovale (3% de grand diamètre), très chromatophile, a surtout beaucoup d’aflinités pour la thionine. Tout autour de l’épithélium se trouve un peu de tissu conjonc- tif {{e) et le tout est entouré par une forte couche de fibres musculaires, circulaires et longitudinales / fm). La portion élargie du canal déférent a le même épithélium unistratifié que le flagellum. Celui-ci se complique par le fait que ses cellules forment, en s’allongeant, de nombreuses papilles (fig. 19 ep.), surtout au fond des replis du canal. Ces 308 T. RZYMOWSKA papilles s'engrènent et la région où elles se trouvent sert pro- bablement, ainsi que nous lPavons déjà dit, de moule pour la crête dentelée du spermatophore. Les cellules épithéliales les plus basses mesurent 4 à 5 y, et les plus hautes, celles-là même qui font saillie et constituent les papilles dont nous venons de parler, atteignent 12 à 15 y. Sous l'épithélium se trouve une couche du tissu conjonctif à grandes mailles (fig. 19 et 31 ro) avec des noyaux ovales (4: de grand diamètre), contenant de très fines granulations. La couche musculaire externe (fig. 31 fm) comprend les mêmes fibres circulaires et longitudinales qu'autour du flagellum. L'organe copulateur el sa poche ont la structure suivante. Le cirre est formé par du tissu conjonctif à grandes mailles, entremêlé de fibres musculaires (fig. 32 et 21 {c). Il est exté- rieurement tapissé d’un haut épithélium cylindrique fept) revêtu d’une couche cuticulaire épaisse (fig. 21 cut). Les cel- lules épithéliales ont en moyenne 17 y de haut et leur couche cuticulaire dépasse 2 y d'épaisseur. Les noyaux des premières sont très allongés: leur grand diamètre mesure 104 et le petit 2u. L'épithélium qui tapisse la rainure du cirre (fig. 32 ra) présente le même caractère. Il est seulement un peu moins élevé. Le repli qui entoure l'organe copulateur a la même cons- titution (fig. 32 rl) que ce dernier. Son épithélium, au voisi- nage de sa soudure avec le cirre, est identique, plus loin il s’abaisse et ses cellules ne sont plus revêtues de cuticule. Le passage entre la région élevée et la région basse de lépithé- lium se voit nettement sur la coupe que représente la fig. 32 (FL): L'anneau calcaire (fig. 32 ac), recouvert extérieurement par une lamelle très mince de tissu conjonctif, présente sur sa coupe de très fines striations révélant une structure prisma- tique. La poche du cirre (fig. 32 pc) est formée par du tissu conjonc- tif (pte) enveloppé d’une couche de muscles circulaires et lon- gitudinaux fm). Dans l'épaisseur de la couche conjonctive, se trouvent des cellules qui méritent une mention spéciale HELIX BARBARA 309 (fig. 32 ce). Abondantes près de lorifice du fourreau et dans sa partie médiane, elles deviennent de plus en plus rares dans la partie inférieure. Les contours de ces cellules sont imprécis, leur cytoplasma finement granuleux entoure un grand noyau, le plus souvent rond (14u de diamètre), parfois ovale. Les granulations de ces noyaux se colorent avec une grande inten- sité. L’épithélium qui tapisse la poche du cirre est cylindrique (7 u de hauteur) dans la partie inférieure et médiane (fig. 32 ep). Près de l’entrée dans le vestibule génital, il se modifie peu à peu, devient plus élevé (20 y de hauteur) et caliciforme (fig. 28). Sa fonction glandulaire est hors de doute. J'aurai Poccasion de reparler de cet épithélium à propos du vestibule génital. Le réceptacle séminal, dont la paroi interne forme de nom- breux replis, est tapissé par un épithélium cylindrique (fig. 25 ep) dont la couche mesure 33 & d'épaisseur. Les cellules qui la forment sont étroites et très serrées les unes contre les autres. Leur cytoplasme est très finement granuleux et, dans la partie basilaire de la cellule, on peut distinguer de fines stries paral- lèles. Le noyau, qui se colore fortement avec de la thionine, est situé dans la partie inférieure de la cellule; à son intérieur se trouvent de nombreuses granulations. Un revêtement euti- culaire protège l’épithélium (cut). A l'intérieur de ampoule, on trouve ordinairement une substance brune, visqueuse, formée de couches concentriques et parsemée de petits points colorés par Le carmin et qui sont sans doute des têtes de spermato- zoïdes. À l’épithélium fait suite une mince couche conjonctivo- musculaire (fig. 25 mc) recouverte à lextérieur par de grandes cellules conjonctives (ecy). La paroi du canal de la vésicule séminale présente, sur toute sa longueur, de nombreux plis longitudinaux. Les cellules qui composent son épithélium (fig. 35 ep) ressemblent à celles du réceptacle séminal, mais elles ne sont pas si hautes (6 y seule- ment); en revanche, leur couche cuticulaire paraît être légère- ment plus épaisse. La couche conjonctive du canal est plus riche en faisceaux musculaires que celle de la vésicule sémi- REv. Suisse pe Zooz. TL. 22. 1914. 22 310 T. RZYMOWSKA nale ; dans sa partie inférieure, à son entrée dans le vestibule génital, ces faisceaux sont particulièrement abondants. En ce dernier endroit, on trouve, intercalées dans le tissu conjonctif, des grosses glandes muqueuses, semblables à celles que nous avons vues dans la partie terminale de loviducte (fig. 20 gm). Il faut distinguer dans la vésicule vermiforme deux régions tout à fait différentes quant à la structure de l'épithélium. La partie étroite de la vésicule, ainsi que ses cœcums terminaux, sont tapissés par de grandes cellules de 22, de hauteur et parfois presque autant de largeur (fig. 30 ep). Elles ont un noyau rond (8 4 de diamètre), très granuleux, avec un nucléole. Le cytoplasma, qui est clair autour du noyau, présente des trainées de granulations, surtout près de son bord libre. Tel est l’état de lépithélium dans cette région de la vésicule lors- que celle-ci est vide. Mais, lorsqu'elle est remplie de sécrétion, due sans doute à l’activité de son épithélium, les cellules de celui-ci sont comme hypertrophiées, leurs dimensions sont doublées et même triplées, leur bord libre devient très convexe et dans leur protoplasma apparaissent de nombreuses vacuoles. [IL est à observer que la safranine et la thionine ne colorent pas les cellules sécrétrices ni leur produit de sécrétion. Il ne s’agit done pas d’une glande muqueuse à proprement parler. Dans la portion élargie de la vésicule vermiforme, près de son débouché dans le vestibule génital, l’épithélium perd son caractère glandulaire et devient simplement cylindrique. Il est soutenu ici par une couche de tissu musculaire et conjonctif, qui est beaucoup plus épaisse que dans la portion précédente (fig. 30 cm). Le vestibule génital est, pour une part, tapissé par les divers épithéliums des conduits qui v aboutissent et qui s’y prolongent en modifiant légèrement leurs caractères. Au delà de l’entrée du canal de la vésicule séminale, se continue lépithélium, recouvert de sa cuticule caractéristique. Près de l'entrée de l’'oviducte, on retrouve ses glandes calcaires ‘et muqueuses dans la paroi du vestibule, et ce n’est que peu à peu que celui-ci acquiert les caractères qui lui sont propres. HELIX BARBARA 311 Des particularités du mème genre peuvent être constatées dans le recouvrement épithélial du vestibule au voisinage des orifices d'entrée, de la poche du eirre et de la vésicule vermi- forme. On se rappelle que leurs orifices sont situés en face Pun de l’autre. À ce niveau, la cavité du vestibule est aplatie, sa lumière présente sur une coupe transversale la forme d’une fente en boutonnière à chaque extrémité du grand diamètre, de laquelle débouche lun des susdits organes. Or, la moitié à peu près de la bordure de cette fente est recouverte d’un épithé- lium cylindrique, semblable à celui de la vésicule vermiforme, tandis que Pépithélium recouvrant son autre moitié est caliei- forme comme celui de la poche du cirre (fig. 28). Ce n'est que près de son orifice externe que le vestibule génital se trouve tapissé par un épithélium cylindrique parti- culier, d’ailleurs analogue à celui de la peau. Les glandes mu- queuses y sont abondantes, comme dans cette dernière. Leur nombre est grand sur tout le pourtour de lorifice génital. La paroi du vestibule est constituée en outre par une épaisse couche de tissu conjonetif et musculaire semblable à celui des organes VOISINS. En résumé, la structure histologique de lPappareil génital d'A. barbara ne s'éloigne guère de celle observée par mes prédécesseurs sur le même appareil chez 41. pomatia, par BATELLI et chez trois espèces du genre Physa par M. SLuGockA. L'anatomie microscopique de la glande hermaphrodite et de son canal est, en particulier, toute semblable dans ces diverses espèces. Chez H. barbara nous avons seulement à insister sur les cellules prismatiques de la région prostatique de son oviducte, qui n'étaient pas décrites comme telles chez 77. pomatia ei sur les glandes calcaires et muqueuses de la région infraprostatique du même organe, décrites ici pour la première fois. Dans la prostate déférente qui recouvre le bord externe de la souttière déférente, nous avons constaté lexistence de deux sortes de cellules glandulaires : les cellules polygonales à 912 T. RZYMOWSKA eytoplasma granuleux, qui constituent les franges de la prostate etles cellules à grande vacuole hyaline centrale, non encore décrites jusqu’à présent et qui sont localisées à proximité tmmé- diate de la paroi de la gouttière déférente. ; Le canal déférent, de son côté, nous a présenté deux portions bien distinctes, dont la première est fine, tapissée par un épi- thélium cilié, entouré par une lame de tissu conjonctif, et la seconde spiraloïde, aux parois épaisses, avec quatre plis sail- lants à son intérieur. Cette disposition parait être spéciale à cet /elix, ainsi que la brièveté de son flagelle, extraordinaire- ment court et pointu comparativement à celui des autres Héli- cidés. Le cirre ou pénis, formé d'une double saillie, dont la plus grande est creusée d’une profonde gouttière, diffère de celui d'A. pomatia par l'anneau calcaire de sa gaine, qui seule est capable de s’évaginer. Enfin, nous avons signalé, pour la première fois, le revête- ment cuticulaire du receptacle séminal et de son canal. En terminant ce travail, nous devons encore relever l'intérêt qu'il y aurait à étudier les relations existant entre la forme et les dimensions des cellules glandulaires de la vésicule vermi- forme et leur état fonctionnel, relations que nous avons soup- connées, mais auxquelles nous regrettons de n'avoir pu con- sacrer toute l'attention qu'elles méritent. en fat 1908. 1892. 1894. 1912: 1885. 1894. 1571. 1579. 1869. HELIX BARBARA 313 BIBLIOGRAPHIE GErMaix, L. Ætude sur les Mollusques recueillis par M. IH. Ga- deau de Kerville pendant son voyage en Khroumirie (Tuniste), Ex. : Voyage zoologique en Khroumirie par H. Gapeau DE Kervizze, Paris, p. 129-296. Moquix-Taxpox, A. MWollusques terrestres et fluviatiles de France, Paris. Ip. Observations sur les prostates des Gastéropodes an- drogynes, Journ. Conch., t. 9, p. 9-19. SAINT-SIMON (DE). 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Pi = piedr;"p —"-parei du- corps: br — bourrelét du manteau; 72 — mâchoire; æs — œsophage: gl. s — glandes salivaires ; {d — tube digestif; cœc — cœcum; f — foie; 7 — rein; cæ — Cœur; 7e — rectum; pr — poumon; »#2c — muscle columellaire ; fe — fourreau externe du grand tentacule; f — fourreau interne du même; pt — petit tentacule; C — gan- glions cérébroïdes; nt — nerf tentaculaire; gt — ganglion tentaculaire; no — n. optique; æ@ — œil; npe — n. péritenta- culaire externe; api = n. péritentaculaire interne; nm — n. labial médian; npt— sa branche au petit tentacule: n/e — n. labial externe ; li — n. labial interne; np == n. pénial; cnb — connectif buccal ; B — ganglions buccaux ; V — ganglions viscéraux; Ang — n. génital ou intestinal; ? — sa branche au tube digestif; gr — celle aux organes génitaux ; pa — n. palléal antérieur; ne — n. cutané; pg — n. palléal gauche; pd — n. palléal droit; P == ganglions pédieux ; csd — n. cervical supé- rieur droit; céd = n. cervical inférieur droit ; csg — n. cervical supérieur gauche ; cg — n. cervical inférieur gauche ; g7. k.— glande hermaphrodite; ch — canal hermaphrodite; g/. alb. — glande de l’albumine ; ovd — oviduete; pr. def. — prostate déférente recouvrant le spermiducte; cd == canal déférent ; cde == portion élargie du canal déférent ; pe — poche du cirre ouverte ; gl — grande lèvre du cirre; pl = petite lèvre du cirre; ac — son anneau calcaire; »27 = muscie rétracteur du cirre; rs — réceptacle séminal; «rs — canal du ré- ceptacle séminal: vo — vésicule vermiforme; vg — vestibule génital. h. — Cellule nerveuse des ganglions viscéraux dilacérés frais. Gross. x 900. 310 : Hic. Fic. Fic. Fi. FrG- Fic. T. RZYMOWSKA n — noyau; ncl — nucléole; pr —= prolongement; ip — crains Hpochromes. 5. — Ganglions cérébroïdes et buccaux vus par la face supé- rieure. Gross. x 45 environ. pre = procérébron; msc — mésocérébron; mc — méta- cérébron; ce — commissure cérébroïde; ceg et cod — connec- tifs cérébro-viscéraux, gauche et droit; cpg et cpd — con- nectif cérébro-pédieux, gauche ei droit; #1 — n. tentaculaire ; npi — n. péritentaculaire interne; ape — n. péritentaculaire externe; fn — petit filet nerveux; 70 — n. optique; not —"n: acoustique ; a = n.labial interne ; #/m — n. labial médian ; nle = n.labial externe ; »p —n. pénial; cxb — connectif céré- bro-buceal; B — ganglions buccaux; cb — commissure buc- cale; ns — nerfs des conduits des glandes salivaires: nb — nerfs qui pénètrent dans le bulbe pharyngien. 6. — Un des nerfs pédieux avec le groupe de cellules. Gross. >< 45 environ. d = ganglion droit; z— ganglion gauche; 1, 2, 3, 4, 5, 6 — six paires de nerfs pédieux; csd — n. cervical supérieur droit; cid — n. cervical inférieur droit; csg —n. cervical supé- rieur gauche; cig — n. cervical inférieur gauche; cpd — con- nectif cérébro-pédieux droit; cpg — idem, gauche. 10. — Ganglions cérébroïdes vus par la face inférieure. Même grossissement et mêmes lettres que pour la fig. 5. Le HELIX BARBARA 317 Fi. 11. — Cellules chromatiques du procérébron. Gross. X< 900. F1G. 12. — Ganglion cérébroïde gauche, coupe horizontale. Gross. >@90: pre — procérébron; msc — mésocérébron; rte — méta- cérébron ; #{— n. tentaculaire : fn — petit filet nerveux du procérébron; cch — cellules chromatiques ; ce — commissure cérébroïde; cpg — connectif cérébro-pédieux gauche ; cvg — connectif cérébro-viscéral gauche. FiG. 13. — Ganglions buccaux, coupe horizontale, Gross. >< 90. cb — commissure buccale ; »b — un des nerfs buccaux. Fig. 14. — Ganglions viscéraux, face supérieure, Gross. X 45 en- viron. gg — ganglion génital où intestinal; ng — n. génital ou intestinal; pa — n. palléal antérieur; ne — n. cutané; gpg — vanglion palléal gauche; pg — n. palléal gauche; gcg — gan- glion commissural gauche; pd et ged — ganglions palléal et commissural droit; cpg — conneclif cérébro-viscéral gauche ; cod = idem, droit. F6. 15. — Ganglions pédieux, coupe horizontale. Gross. X 90. £ = ganglion gauche ; d — ganglion droit; €. ant = com- missure antérieure; €. post — commissure postérieure; n. ped — un des nerfs pédieux; c/ — couche corticale large; cg — groupe de cellules ganglionnaires entre les deux commissures. Fi. 16. — Connectifs cérébro-pédieux, cpd, cpg, et cérébro-viscé- raux, cpd, cpg, coupés transversalement. Gross. >x< 90. Fic. 17. — Ganglions pédieux, face supérieure. Gross. >< 45. Mêmes lettres que pour la fig. 9, en plus : o{ — otocyste; pp — com- missure viscéro-pédieuse; aco—n.columellaire ; bre — bran- ches des nerfs cervicaux droits se rendant à la peau; pe — poche du cirre; cd — canal déférent; ers — canal du récep- tacle séminal ; opd — oviducte ; vv — vésicule vermiforme. PLANCHE 9. F1G6. 18. — Quelques cellules de la glande de l’albumine. Gross. >< 400. glt = gouttelettes ou vacuoles remplissant la cellule ; n — noyau. Fic. Fr. Frc. Axe: Frc. Frc. Frc. Frc. Fic. T. RZYMOWSKA 19. — Une portion de la coupe longitudinale du canal défé- rent. Gross. x 810. p. ep = papilles formées par l’épithélium ; £c — tissu con- jonctif sous-jacent. 20. — Coupe longitudinale de la paroi de l’oviducte à son arri- vée dans le vestibule génital. Gross. x 380. ep == épithélium; ge — glandes calcaires; gm — glandes muqueuses ; fm — fibres musculaires. 21. — Coupe de l’épithélium recouvrant le cirre, ept; cut — cuticule ; 2 — noyau des cellules épithéliales ; {ec — tissu con- jonctif. Gross. X 810. 22. — Glande hermaphrodite. Coupe d'un des diverticules. Gross. x 380. me — membrane conjonctive; 0 — jeune ovule:; se — spermatocyles ; sp — spermatozoïdes. 23. — Canal hermaphrodite, coupe transversale de son anse terminale. Gross. x 380. pa — portion ascendante de l’anse ; pd — sa portion descendante; ep — épithélium ; {ec — tissu conjonctif; rp — repli. 24. — Ovospermiducte, une partie de la coupe transversale. Gross. << 380. opd — oviducte; sp — spermiducte, ou la gouttière dé- férente ; rp — repli de séparation entre les deux conduits ; ep —= épithélium; cgl — cellules glandulaires de l’oviducte ; te — tissu conjonctif; pr. def — prostate déférente dont on n'a représenté que quelques diverticules; ctr — ses cellules polygonales ; cel — cellules à vacuoles. 25. — Coupe de la paroi du sac copulateur. Gross. x 810. ep = -épithélium; cuf —"cuticule: em —teouvhereene jonctivo-musculaire; cej — grandes cellules conjonctives. 26. — Flagellum, coupe transversale. Gross. X< 380. ep — épithélium; {ce — tissu conjonctif; fn — fibres mus- culaires ; rpl = repli. 27. — Canal déférent, coupe transversale. Gross. X 380. ep —= épithélium; £e — tissu conjonctif. 28. — Coupe de l’épithélium caliciforme ep, de la poche du cirre. Gross. x 810. te — tissu conjoncetif. HELIX BARBARA 319 Fic. 29. — Oviducte et spermiducte immédiatement après leur sépa- ration, coupe transversale. Gross. >< 190. ovd — oviducte: sp — spermiduete; {e — tissu conjonctif; ps — plis de la paroi de l’oviducte; pr. def — prostate défé- rente; cel — cellules à vacuoles. Fi. 30. — Vésicule vermiforme. Paroi d'un de ses diverticules, coupe transversale. Gross. >< 810. ep —= épithélium; em — couche conjonctivo-musculaire. Fic. 31. — Portion élargie du canal déférent, coupe transversale. Gross. >< 90. ep — épithélium; £e — tissu conjonctif; fm — fibres mus- culaires. Fi. 32. — Poche du cirre, coupe transversale. Gross. >< 90. ce = cirre (grande lèvre) ; rn — sa rainure; ept = son épi- thélium ; {ec — tissu conjonctif; r{ — repli entourant le cirre ; ac — anneau calcaire; pe — poche du cirre; pte — son tissu conjonctif avec les grandes cellules qui s’y trouvent, ce; ep — épithélium de la poche ; fm” — fibres musculaires. Fi. 33. — Un fragment de spermatophore. Gross. >< 45. dt = denticules ; ca — canal contenant le sperme. Fic. 34. — Spermatophore entier. Gross. X 6. Fic. 35. — Coupe de l’épithélium du canal du sac copulateur. Gross. x 815. ep —= épithélium ; cut — cuticule. Eu - hé Û î bg Rev. Suisse de Zool. 7.22. 1914. T.Rzymowska-Helix barbara TRE, ET: É 4 LES CR A L LT : > TR A + = dé nt , Re ., 2 qu + Rev.Suusse de Zool. T2. 1914 TC: Rzymowska-Helix Late TA ELLE LES ERRAEZ Litk Beck & PBrun.Genéde. REMUE SUISSE D'E-Z'O'OMOIGTE Mol. 22, no 11. — Juin 1914. Studien an Fistulicola plicatus Rud. E. RUDIN (Aus dem zoologischen Institut der Universität Basel) Hiezu Tafel 10-11 und 10 Textfiguren. Das Material, an dem die vorliegenden Untersuchungen ausgeführt wurden, hat mir Herr Privatdozent Dr. JanICKkT in liebenswürdiger Weise überlassen. Es entstammt dem Rectum eines bei Messina gefangenen Schwertfisches (Xiphias Gladius). Die sehr gute Fixierung erfolgte in lebensfrischem Zustande zum grüssten Teil in Zenkerscher Flüssigkeit, ausserdem wurde auch 96-prozentiger Alkohol verwandt. Zur Bearbeitung wurde lediglich die Schnittmethode mit Paraflin angewandt. Es wurden Schnitte hergestellt von meistens 10 4 Dicke, selten von 3-5 y oder, für gewisse Uebersichtspräparate, von 20 und 30 y. Die Färbung wurde ausgeführt mit DELariezps Alaun- haematoxylin und Eosingegenfarbung, ferner mit Eisen- haematoxylin nach HeipexHaiN, ebenfalls mit Eosingegen- fürbung und mit van Giesox. Ein Exemplar, das zum Vergleich der äusseren Kôrpergestalt diente, stammt aus der zoologischen Abteilung des Museums in Gæteborg, und wurde mit der freundlichen Erlaubnis von Herrn Prof. JAEGERSskIÔLD benutzt. Es bleibt mir nun noch die angenehme Pflicht übrig, den- jenigen Herren, die mir im Verlaufe meiner Untersuchungen REV. SUISSE DE ZOOL. 1221917. +2 Le 522 E. RUDIN in irgend einer Weise behilflich waren, meinen besten Dank abzustatten, namentlich meinem verehrten Lehrer, Herrn Prof. Dr. F. ZscHoxkE, sowie Herrn Privatdozent Dr. C. v. Janrcxt, der mich jederzeit mit Rat und Tat, namentlich auch durch Ueberlassen von Literatur unterstützte. Das Genus Fistulicola ist von LuEnE im Jahre 1899 aufge- stellt worden für die von Ruporputi als plicatus bezeichnete Spezies des Genus Bothriocephalus. Den Namen Fistulicola wählte er « mit Rücksicht auf die eigenartige Lage des Pseudo- scolex in einer die Darmwand durchbrechenden und noch in die Leibeshôhle hineinragenden Wohnrôhre ». LUEHE gab dann in einer späteren Mitteilung folgende Diagnose des Genus : Scolex unbewaffnet, Rd . (da die hinteren Ränder der flichenständigen Saugoruben verhältnismässig stärker vor- springen), kann durch einen Pseudoscolex ersetzt werden. Hals fehlt. Proglottidenkette sehr dick, so dass Querschnitte sich der Kreisform nähern kôünnen. Gliederung scharf aus- geprägt, die einzelnen Glieder sehr kurz, mit-sich blattartig deckenden freien Seitenteilen. Längsnerven den Seitenrändern Stark genähert, gleichwohl vereinzelte Hodenbläschen auch noch marginal von den Nerven. Starke Knäuelung des Vas de- ferens in dessen proximalen Abschnitte; der distale, zum Cir- rusbeutel verlaufende Teil nur schwach geschlängelt. Recep- taculum seminis zwar verhältnismässig klein und unscheinbar, aber gleichwohl scharf abgegrenzt gegen den engeren End- abschnitt der Vagina (Samengang), welcher im Gegensatz zu Dibothriocephaliden, Liguliden und Cyathocephaliden noch verhältnismässig lang ist. Keimstock und Schalendrüse nebst dem zugehürigen Teil der weiblichen Leitungswege sind in- folge der Kürze der Proglottiden und der starken Entwicklung des Uterus, aus der Stelle, die sie bei Dibothriocephaliden gewôhnlich einnehmen, verdrängt, und zwar an die Ventral- flâäche oder nach dem die Genitalôffnung tragenden Gliedrande FISTULICOLA PLICATUS DD zu. Dotterstockfollikel ausserordentlich zahlreich, nicht auf zwei Seitenfelder beschränkt, sondern in ringformiger Anord- nung nach aussen von der gesamten durchgehenden Längs- muskulatur in den freien Seitenrändern der Proglottiden. Uterus ein verhältnismässig weiter, stark geschlängelter Kanal ; Mündungsabschnitt desselben stark muskulôs. Die Eier machen ihre Embryonalentwicklung (wenigstens zum grüssten Teile) im Uterus durch. In diesem Genus unterscheidet LuEnE zwei Spezies : Fistuli- cola plicatus Rud. einerseits und Fistulicola dalmatinus Stos- sich anderseits. Fistulicola plicatus diagnostiziert er wie folgt : Geschlechtsreife Exemplare stets mit Pseudoscolex, welcher üief in die Wandung des Wirtsdarmes eingebettet ist. Hoden in einer zusammenhängenden dorsalen Schicht; Knäuel des Vas deferens annähernd median; Schalendrüse ventral gelegen, neben dem Keimstocke, nach dem die Genitalüffnung tragen- den Gliedrande zu ; Uterusmündung diesem selben Gliedrande stark genähert. Längsnerv dorsal von Vas deferens und Vagina vorbeipassierend. Von dieser Spezies unterscheidet sich Fistulicola dalmatinus Stossich namentlich durch folgende Merkmale : 1. fehlt jegliche Pseudoscolexbildung; 2. Hoden in zwei kleinen seitlichen Fel- dern ; 3. porale Verlagerung des Knäuels des Vas deferens und des Keimstocks; 4. Schalendrüse dorsal, in seltenen Fällen auch ventral von Vagina und Vas deferens. Fistulicola dalmatinus Stossich wohnt in Zeus faber. Zweck der vorliegenden Arbeit ist es, die bis dahin bekann- ten und in der Literatur zerstreuten Angaben über Bothrto- cephalus plicatus Rud, zu sichten, zusammenzufassen und die- jenigen Punkte, über die es mir infolge der guten Beschaffen- heit des Materials môglich war, neue Beobachtungen zu machen, zu ergänzen. Dabei erachte ich es nicht für notwendig, auf die gesamte Literatur über diese Form einzugehen, sondern be- gnüge mich damit, von den Autoren vor 1850 diejenigen heraus- 324 E. RUDIN zugreifen, die für das Folgende von Bedeutung sind, und ver- weise im übrigen auf DIEsiNG, der die ältere Literatur vollstän- dig aufzählt. In erster Linie zu nennen ist C.-A. Ruporpni, der den Bothriocephalus plicatus im Rectum eines in der Ostsee gefangenen Schwertfisches fand. Er giebt Angaben über die Form der Strobila, den Scolex, und erwähnt auch schon die für die Spezies charakteristische Anheftungsweise im Darme des Wirtsfisches. Rupozpnr giebt auch der Spezies die Bezeich- nung plicatus, indem er auf die Aehnlichkeit ihrer Proglotti- denkette mit derjenigen von Taenia plicata des Pferdes hin- weist. Im gleichen Jahr beschreibt Leuckarr einen Bothriocephalus truncatus, den er dann mit dem von Ruporpar beschriebenen B. plicatus identifiziert. Seine Diagnose lautet: « Capite elongato, compresso, truncato; foveis duabus, late- ralibus, postice distinctis, oblongo-ovatis, collo brevissimo. » Habitat in Xiphiae Gladii intestinis. 1829 beschreibt CrEPLIN den Botrioeephalus plicatus aus einem Xiphias Gladius. Besonders aber giebt er eine sehr charakteristische Abbildung einer ganzen Kette, mit daran hängendem Scolex. Dieser allerdings ist ganz auffallend in die Länge gezogen, was durch den Aufenthalt in der Cyste begrün- det sein dürfte. 1850 nimmt ihn DiesiNG in sein Systema helminthum auf, indem er ihn als Dibothrium plicatum bezeichnet, und folgende Diagnose aufstellt : « Caput sagittatum, compressum apice truncatum, bothriis oblongis lateralibus. Collum longum teretiusculum basi tumi- dum. Articuli brevissimi, demum longiores, margine postico undulato crispato. » WaGExER giebt zwei Abbildungen ee Scolex, auf die ich später noch zurückkommen werde. 1867 notiert OLsson das Vorkommen von Bothriocephalus plicatus in einem Xiphias Gladius aus dem Oeresund. Weitere Beiträge zur Kenntnis des Cestoden liefert LINTON, FISTULICOLA PLICATUS 520 der dieser Spezies fünf Cestoden aus dem Rectum von Xtphias Gladius zuweist. Er macht neuerdings wieder Angaben über den schon von Runorpui beschriebenen eigenartigen Anhef- tungsmodus. 1892 schalft Rarzzier für alle Bothriocephaliden mit margina- Len Genitalôffnungen das Genus Bothriotaenta Raïll. RIGGENBACH hat 1896 die dazu gehôrenden Cestoden zusammengestellt. Da aber die typische Art, Bothriotaenia longicollis Molin, wahrscheinlich eine Davainea sei, so anerkennt LuEnE das Genus nicht. Zum Gegenstand genauerer Untersuchungen machtihn dann ArIoLA, und endlich beschäftigt sich LuenE (3) sehr eingehend mit dieser Form. Er ist es auch, der sie von den anderen Bothriocephaliden abtrennt, und zum Vertreter eines beson- deren Genus (Fistulicola Luehe) innerhalb der Subfamilie der Triaenophorinae erhebt. Nach diesen einleitenden historischen Bemerkungen wenden wir uns nun den Einzelheiten im Baue von Fistulicola plicatus zu. Wir werden zunächst den Scolex und seine eige- nartige Anheftungsweise im Darme des Wirtes betrachten, werden uns dann der Muskulatur und dem Excretionssystem zuwenden, um zum Schluss noch einen Blick auf die Genitalorgane und die mit der Ovogenese zusammenhängenden Fragen zu werfen. Der Scolex von Fistulicola plicatus weist (Textfigur 1) zwei flächenständige, ziemlich flache Sauggruben auf, deren hintere Ränder frei abstehen. Der api- cale Teil des Scolex zeigt auf der Abbil- dung, die WAGExER giebt, einen Wulst. : : Fic. À. — Fistulic lic . Doch habe ich den Eindruck, als ob CRT à RAEIEES uorimaler Scolex aus der WAaGExER seine Zeichnung etwas sti- Mucosa. Vergr. x 30. 326 E. RUDIN lisiert hätte, denn die vier in der Richtung der Bothridienränder vorspringenden Ecken, die er zeichnet, habe ich bei meinen Exemplaren zwar leicht angedeutet, aber doch nie so ausge- sprochen gesehen, wie WAGexEr sie angiebt. Ebenso habe ich die apicale Spitze nicht finden künnen, und auch Marz macht eine diesbezügliche Bemerkung. Aus Gründen, auf die wir noch zu sprechen kommen werden, ist es auch sehr schwer, Scolices zu finden., von denen man mit Sicherheit auf eine einigermassen der Wirklichkeit entsprechende Erhaltung schliessen kônnte. Was aber an diesem Scolex mehr auffällt als alles andere, das ist die schon mehrfach erwähnte, ganz eigenartige, und, so viel ich weiss, bis auf zwei andere Fälle einzig dastehende Art der Anbeftung im Darm des Wirtes. Der Scolex ist nämlich bei den erwachsenen geschlechtsreifen Tieren nicht wie bei anderen Cestoden oberflächlich an der Mucosa angesaugt, son- dern das ganze Vorderende des Tieres ist tief in die Darmwand eingesenkt. Es liegt in einem Kanal, der von einer cystenarti- gen Auftreibung abgeschlossen wird, die entweder im Innern der Darmwand, in der Muscularis, oder bereits auf der Aussen- seite des Darmes liegt; hier sind diese Cysten als rundliche Protuberanzen der Darmoberfläche oder sogar als deutlich abgesetzte Knoten zu beobachten. Schon Ruporpai unterscheidet in seiner Beschreibung von Bothriocephalus plicatus ganz deutlich zweierlei Exemplare. «… sowohl bei denjenigen, die frei in der Hühle des Rectums liegen, als auch bei denjenigen, die mehr oder weniger zwi- schen den Häuten des Rectums liegen, wo sie langgezogene und verhärtete Rôhren bewohnen... » (L. c., p. 471.) Sehr eingehend-beschäftigt sich dann LoENNBERG mit dieser Erscheinung, die er an einigen Exemplaren aus Schwertfischen von der norwegischen Küste studiert. Er macht folgende Angaben : «An der Stelle, wo die Strobila in die Darmwand hineintritt, verjüngt sie sich plôtzlich auf ein Mal, und wird kaum mehr als einen Mm breit. Von diesem Punkte aus ver- läuft sie in der Darmwand ein bis anderthalb Cm ziemlich FISTULICOLA PLICATUS 327 gerade, und von einer dichten bindegewebigen Kapsel um- geben. Nach diesem Verlauf tritt sie in einen erweiterten Raum hinein, wo sie nochmals an Breite bedeutend zunimmit, und sich auch zusammenknäuelt und schliesslich mit einem : wohlentwickelten Scolex mit seinen grossen flachen Sauggru- ben endet. In anderen Fällen ist der vorderste Teil der Strobila in diesem Raum nicht geknäuelt, sondern gerade, aber mächtig angeschwollen, so dass er das ganze Lumen des er- wähnten Hohlraumes erfüllt. Der Scolex ist vüllig normal. In noch anderen Fällen hängt das Vorderende des Wurmes von einer zähen Cyste umschlossen ziemlich gerade und ohne einen Knoten zu bilden, in die Leibeshühle 1-2 Cm hinaus. » NPC op. 4). Von besonderer Bedeutung sind die Angaben Lixroxs, die er über sechs dem Bothriocephalus plicatus zugewiesene Cestoden aus dem Xiphias Gladius macht. Er findet nämlich neben den von anderen Autoren beschriebenen, im Darm lie- genden und durch ein verjüngtes durch die Darmwand hin- durchtretendes Stück mit einem in dieser incystierten Scolex in Verbindung stehenden geschlechtsreifen Tieren, noch ein Exemplar, das vollkommen in die Darmwand eingeschlossen ist, und ebenfalls in einer Cyste liegt. Bei einer Länge von 13% und einer Breite der Strobila von 1"",5 weist es einen vôllig normalen Scolex auf mit den üblichen zwei Bothri- dien, die sich allerdings von den gewühnlichen dadurch unter- scheiden, dass sie etwas méhr in die Länge gezogen sind (« elongated »). Diese Abweichung ist aber ‘meines Erachtens wahrscheinlich darauf zurückzuführen, dass die ziemlich kreis- runden Bothridien, die Linronx abbildet und als normal be- trachtet, selbst nicht mehr normal sind, sondern, wie wir noch sehen werden, infolge des Aufenthalts in der Cyste deformiert. Im Gegensatz zu seiner Ansicht môüchte ich daher gerade diesen Scolex als normal bezeichnen; er stimmt übri- gens auch mit meinen Befunden ziemlich überein. LinrTon betrachtet dieses Exemplar als ein junges, zieht aber kei- nerlei Schlüsse aus der Tatsache, dass ein junges Exemplar 328 E. RUDIN vollkommen in eine Cyste eingeschlossen in der Darmwand liegt. Erst ArioLA geht dann diesen Schritt weiter. Er hat bei der Untersuchung des Rectums eines X/phias Gladius ebenfalls diese Tumoren gefunden und unterzieht sie nun einer einge- henden Betrachtung. Schnitte durch die Darmwand zeigen ihm dann den auch von den andern Autoren beschriebenen Tat- bestand : In Cysten eingeschlossene Scolices, die unter Vermittlung von verjüngten, in einen Kanal eingebetteten Stücken mit im Darmlumen liegenden Cestoden in Verbindung stehen. Daneben macht ArioLA aber noch folgenden bedeutsa- men Fund : Eingeschlossen in eine erbsengrosse ! Cyste liegt ein Cestode von wenigen Proglottiden und vollkommen ent- wickeltem männlichem und weiblichem Geschlechtsapparat und mit reifen Eiern, wie bei einem erwachsenen Tiere. Daraus und aus den Angaben Linrons zieht ArioLA den Schluss, dass man es bei Bothriotaenia plicata mit einer di- rekten Entwicklung des Cestoden, ohne einen Zwischen- wirt, zu tun habe. Er stellt sich den Entwicklungsgang folgendermassen vor : Der Cestode gelangt in die Wand des Darmes in einem seiner ersten Entwicklungsstadien, wahrscheinlich als hexacanther Embryo. Er durchbohrt die Darmwand und gelangt so in die Muskularis, wo die Weiterentwicklung stattfindet. Es wird um den Eindrin- gling eine Cyste gebildet, die sich mit zunehmendem Wach- stum des Parasiten vergrüssert; in einem gewissen Moment wird dann der Druck, den der Cestode auf die Darmwand ausübt, so stark, dass diese nach dem Lumen zu aufreisst, wodurch dann der Cestode frei in den Darm hinaus zu hängen kommt, wie man es bei den erwachsenen Tieren findet. Warp betrachtet übrigens diese Cystenbildung als normale Reaction des tierischen Organismus auf einen eingedrungenen Parasiten. Gegen diese Annahme Arioras wendet sich dann LuEHE (2), ! Wegen dieser Grüssenangabe verweise ich auf die Polemik zwischen Prof. Lursr, Kônigsbcrg, und ArioLa (Zool. Auz., Band 23, 1908). FISTULICOLA PLICATUS 329 indém er namentlich auf die Unmôglichkeit von Arioras Befund hinweist. Er bemerkt, dass ein Scolex allein in einer Cyste von der Grüsse, wie er die Angabe ArioLas auflasst, nicht Platz habe. Nachdem ihn dann ArioLA auf die unrichtige Auffassung seiner Beschreibung aufmerksam macht, beruft sich LuEHE auf seinen eigenen Befund, dass selbst in einer Strobila von 5 em Länge nur erst die ersten Anlagen von Genitalorganen sich finden, und behauptet, dass infolgedessen in 2iner Stro- bila von wenigen Proglottiden überhaupt noch keine solchen entwickelt sein künnten. Zweifellos unrichtig ist auf jeden Fall der Schluss, den ARIOLA aus dem von ihm gefundenen Tatbestand zieht : näm- lich die Annahme einer direkten Entwicklung von Bothrto- cephalus plicatus. Denn schon Rupozpur hat an der oben zitier- ten Stelle Angaben gemacht über Cestoden, die frei in der Hôhle des Rectums liegen. LuEHE macht dann noch ganz be- sonders darauf aufmerksam, dass die Scolices, die man an der Darmmucosa festgesaugt findet, zu ganz jungen Exemplaren gehüren, und dass man im Innern der Darmwand nur Pseudo- scolices findét, nie aber einen eisgentlichen Scolex. Indem ich die Voraussetzung von ARIOLA, dass es sich um eine Infektion mit Oncosphaeren handelt mit Luene als durchaus unwahr- scheinlich und unbegründet erachte, und diese Môglichkeit somit übergehe, scheint mir aus den obigen Befunden anderer Autoren hervorzugehen, dass die Entwicklung des geschlechts- reifen Cestoden nicht, wie Arrora es wollte, von der Darmwand ausgeht, sondern dass frei im Darmlumen sich entwickelnde Cestoden nachträglich eine Verankerung in der Darmwand mit Cystenbildung suchen. Nach den von mir selbst gemachten Beobachtungen komme ich zu folgender Auffassung : In dem mir vorliegenden Material habe ich folgendes ge- funden : 1. Entsprechend den Angaben Rüporpais und LUEHES zwei Cestoden, die an der Mucosa befestigt waren. Von den beiden Exemplaren hat das grôssere eine Länge von 44"" bei einer 330 E. RUDIN maximalen Breite von ca. 3", während das andere 23"" lang ist. Diese beiden sassen, wie gesagt, an der Innenseite des Darmes, und ihre Vorderenden verschwanden in der Mucosa. Ich entfernte sorgfältig die um die Eintrittstellen gelegenen Teile der Darmoberfläche und fand bald in einer Tiefe von ca. 4% in die Mucosa eingebettet, an jeder der beiden Strobilen einen Scolex. Der am grüssern Exemplar befindliche hat eine Länge von 2°",5 (Textfigur 1), der kleinere eine Länge von 1,5 (lextfigur 2). Diese beiden Scolices weisen die normalen beiden Sauggruben mit frei abstehenden hintern Rändern auf. Die Form der beiden Bothridien ist ziemlich flach und oval. Diese beiden Stro- bilen sind noch jung, was nicht nur aus ihren Dimensionen hervorgeht, sondern auch daraus, dass den letzien Proglottiden sowohl reife Geschlechtsorgane als auch Anlagen von sol- chen abgehen. 2. An der Aussenseite des Darmes fand ich eine ziemlich grosse ovale Cyste, deren grüs- serer Durchmesser 17 und deren kürzerer 117" mass. An der Stelle, wo die Cyste der Darmwand Fic. 2. — Fistulicola ‘plicatus; normaler aufsass, ohne aber mit ihr verwachsen zu Scolex aus der Mu- S6in Gffnete sich in dieser ein mit einer Haut cosa. Vergr. X 30. 3 È E ausgekleideter Kanal, der einen aus der Cyste kommenden Gewebestrang enthielt. Dieser Strang entspricht dem von andern Autoren angegebenen, die Darmwand durchsetzenden, stark verjüngten und ungegliederten Teil der Strobila. Beim Oeffnen der Cyste zeigte sich, dass sie aus mehreren (6-8) Häuten bestand. In ihrem Innern enthielt sie eine aufoeknäuelte, formlose Masse, die sich durch eine Oeffnung der Cyste hindurchzog, und deren Fortsetzung der die Darmwand durchsetzende Gewebestrang war. Diese Masse ist zweifellos der vordere Teil der Strobila, der aber degene- riert ist. Denn es war mir nicht môüglich, an seinem freien Ende auch nur eine Spur von einem Scolex zu finden. Der ganze Knäuel hatte eine Länge von ca. 12". FISTULICOLA PLICATUS 331 3. In dritter Linie fand ich im Innern der Muskelschicht der Darmwand eine Cyste. Sie hatte eine sehr unregelmässige, hôckerige Oberfläche, der sich die umgebenden Teile der Mus- cularis enge anschmiegten. Die Cyste fand ihre Fortsetzung in einem Kañal, der die Schleimhaut durchsetzt. Er enthielt ein Stück einer Strobila (Textfigur 3), das sich auch nach dem Frc. 3. — Fistulicola plicatus ; etwas deformierter Scolex aus L, einer Cyste. Vergr. X 4. Darmlumen zu noch eine Strecke weit fortsetzte. Im Innern der Cyste lag dann der sich daran anschliessende vordere Teil der Strobila. An seinem Ende lässt er noch ganz deutlich zwei Sauggruben erkennen. Dieser vordere Teil ist verjüngt. An der Stelle, wo die Strobila die Haut der Cyste durchsetzt, ist er gegen den freien hintern Teil mit normaler Breite deutlich abgesetzt. Im Gegensatz zur hintern Hälfte zeigt der in die Cyste eingeschlossene Teil auch keine Spur von Gliederung mehr, nicht einmal eine Andeu- tung in Form einer leichten Querstreifung. Wie gesagt, ist der vordere Teil etwas gepresst und deformiert, lässt aber den ehemaligen Scolex noch ganz deutlich erkennen. Fic. 4. — Fistulicola pli- catus : Strobila mit RC A Il hinvres incystiertem Scolex. au O genc en Fa 1inweil- Vergr. %< 1,5. 4. Viertens môochte ich dann sen ; Textfigur 4 ist die Abbil- dung einer 62%" Jangen Strobila. 332 E. RUDIN Ihr vorderes Ende verjüngt sich und verschwindet in einer regelmässig geformten, länglich eif‘rmigen Cyste, die 12°" lang und 5% dick ist. Die maximale Breite der Strobila beträgt 4mm, Ich konnte nicht mehr feststellen, wo die Cyste sass, doch stammt sie zweifellos aus der Darmwand. Auch diese Cyste wurde geüffnet, und es fand sich dann, in viele Häute einge- schlossen, das fadenfürmige vordere Stück der Strobila (Text- figur 5). Ganz besonders auffällig an diesem Stück war aber die ganz ausgesprochene Verjüngung des Vorderendes. Seine Dicke betrug nämlich an der dünnsten Stelle Fi. 5. — Inhalt der Cyste von Textfigur 4. Vergr. X 3. kaum noch 0"",5, und nur gegen das Ende zu zeigte sich noch eine leichte Anschwellung. Deutlich sichthar war auch hier wieder die Stelle, wo die Strobila in die Cyste eintritt, und sich dabei plôtzlich verjüngt. Fassen wir nun das bisher gesehene zusammen, so sind also aus dem Xiphias Gladius von Fistulicola plicatus folgende Stadien bekannt : | 1. Junge, keine Sexualorgane besitzende Individuen, die mit einem normalen Scolex mehr oder weniger tief in die Darm- schleimhaut eingedrungen sind (eigene Beobachtung). 2. Junge Individuen mit den ersten Anlagen der Sexual- organe, mit normalem Scolex, dieser vielleicht in einer Cyste [(LUERE (2)]. 3. Individuen mit in der Darmwand incystiertem, normalem Scolex, mit oder ohne Geschlechtsorgane (LuEHE, LOENNBERG, LINTON). 4. Individuen mit einem degenerierten Scolex im Innern der Darmwand, ohne Geschlechtsorgane (eigene Beobach- tung). 5. Individuen mit degeneriertem Scolexrest in der Darmwand, mit normalen, funktionierenden Geschlechtsorganen (LOENN- BERG, LUEHE, eigene Beobachtung). Unter Berücksichtigung dieser verschiedenen Etappen ge- PO PE ET FISTULICOLA PLICATUS 333 langen wir zu folgendem Bild von der Entwicklung von Fistu- licola plicatus : Der Schwertfisch infiziert sich durch Plerocercoiden, die er als gefrässiger Räuber aus einem seiner Beutetiere aufnimmt. Die jungen Cestoden, die aus diesen entstehen, heften sich zunächst an der Schleimhaut des Darmes an. Im Laufe der Entwicklung dringen sie in die Darmwand ein, wobei der Scolex vom Wirte mit einer Cyste umgeben wird. Das unmit- telbar auf den Scolex folgende Stück behält seine ursprüngliche Dicke bei : es ist der die Darmwand durchsetzende Hals. Nach und nach, mit zunehmendem Alter, wird der in der Cyste liegende Scolex rückdifferenziert; er kann auch anschwellen oder aufsgewickelt werden (LOENNBERG). In besonderen Fällen kann auch die den Scolex enthaltende Cyste nicht im Innern der Darmwand liegen bleiben, sondern diese ganz durchsetzen und alsdann frei in die Kôrperhôhle hinaushängen (LOENNBERG). Ich glaube, dass die Abbildung, die Rünorpar von Bothrioce- phalus plicatus giebt, auf diese Weise zu erklären ist. Hervor- heben môchte ich noch, dass sich namentlich in Hinsicht auf die Orientierung der Altersfolgen aus dem Grade der Degene- ration des Scolex die zusammenfassende Beobachtung ergiebt, dass zwischen der Entwicklungsstufe der Geschlechtsorgane und dem Grade, in dem der Scolex incystiert ist, kein Zusam- menhang zu bestehen scheint. Es sind sowohl geschlechtsreife Exemplare mit Scolexresten bekannt, als auch Exemplare mit Scolexresten ohne Anlagen von Genitalorganen. Es bleibt uns nun noch übrig, zu erürtern, wie wir die An- gaben von ArIoLA und Lixrox über in der Darmwand liegende, und vom Lumen ganz abgeschlossene Exemplare von Fistuli- cola mit unserer Annahme über seine Entwicklung in Einklang bringen kônnen. Wir werden dabei sehen, dass wir diese Befunde nicht nur ganz zwanglos erklären, sondern als sehr wahrscheinlich betrachten künnen. Bei einer kurzen Ueberlegung wäre ja die Annahme eines Beobachtungsfehlers ArioLas naheliegend, denn ArioLa be- dient sich im Gegensatz zu Linrox, der die Cysten aufsucht, 334 E. RUDIN und ihnen einzeln nachgeht, der weniger zuverlässigen Me- thode, die ganze Darmwand in Schnitte zu zerlegen, und dann diese auf ihren Inhalt zu untersuchen. Da nun aber die Darm- wand von den in ihr enthaltenen Parasiten ganz durchlôchert und durchwühlt ist, so wäre der Fall ja denkbar, dass einige reife Proglottiden in eine Falte der Oberfläche gelangt wären, wo sie dann ArioLA irrtümlich als incystiert beschrieben hätte. Aber erstlich spricht ArIoLA von «un Cestode », so dass man annehmen muss, wie dies LUEHE auch tut, dass er auch den Scolex gesehen habe ; zum andern käme in diesem Falle als Begrenzung des Hohlraumes die Darmschleimhaut in Betracht; diese aber ist mit einer Cyste, die ein histologisch wohl charakterisiertes Gebilde ist, kaum zu verwechseln. Wir künnen aber das Vorkommen dieser abgeschlossenen Individuen aus unserer Annahme über die Entwicklung heraus erklären, wenn wir namentlich einen Prozess im Auge behalten, der, ich müchte sagen, wie ein roter Faden, die ganze Entwick- lung durchzieht: das ist der Incystierungsvorgang. Wie allgemein angenommen wird, und wie neuerdings WarD zusammenfassend dargestellt hat, hat der Organismus die Tendenz, alle in ihn gelangenden Fremdkôrper, die ihm schädlich sind, mit einer Kapsel zu umgeben, und auf diese Weise stille zu legen, und damit unschädlich zu machen, Betrachten wir nun die Entwicklung unseres Cestoden von diesem Gesichtspunkte aus, so erkennen wir, dass die ganze Erscheinung, die hier zutage tritt, auf dieses Bestreben des Wirtes zurückzuführen ist, alles ihm fremde abzukapseln und zu eliminieren. Da nun bei Fistulicola überhaupt in verschie- dener Hinsicht ein weitgehender Unterschied zwischen den Exemplaren besteht, so glaube ich die Annahme gerechtfertigt, dass vielleicht das eine oder andere [ndividuum noch bereits auf einer niedrigeren Stufe der Entwicklung schon verhältnis- mässig tiefer in die Darmwand gelangt als andere Exemplare von gleichem Alter. Bei der sofort einsetzenden Reaction des Wirtes wird nun die Cyste gebildet. Diese umfasst normaler- weise nur den Scolex, wodurch die geschilderte typische Form SE PT SP ES FISTULICOLA PLICATUS 999 entsteht. In diesen besonderen Fällen dagegen nehmen wir an, dass die ganze Strobila, und nicht nur ein mehr oder weniger langes Stück des Vorderendes in die Cyste einbezogen wird. Dann wird die Cyste gegen den Darm hin ebenfalls geschlossen, und das junge Tier ist gefangen. Von da an sind nun zwei Wege müglich für die weitere Entwicklung. Entweder bleibt der Parasit in der Cyste einfach liegen und degeneriert. Diese Annahme finde ich bestätigt durch 3 Cysten, die ich fand. Sie waren sämtlich von einer grüsseren Zahl mehr oder weniger derber Häute umschlossen, und enthielten in ihrem Innern neben Gewebsresten noch eine kôrnige, gelbe Masse, die durch eine Reaction mit HCI als Kalk identifiziert werden konnte. Zweifellos handelt es sich hier um die Reste derartig abgekapselter und dann degenerierter Cestoden. Von diesen drei Cysten hatte die eine einen Durchmesser von 2"", also etwa die Grüsse eines Schrotkornes, die zweite hatte 6"" Durchmesser, war also etwa erbsengross, die dritte war oval und hielt die Mitte zwischen beiden. Oder aber der eingekapselte junge Wurm degeneriert nicht, sondern er entwickelt sich weiter. Dann bekommen wir nor- mal entwickelte Cestoden, allerdings mit nur wenigen Pro- glottiden. Das hat Linrox gefunden; er zeichnet an dem betreffenden Exemplar etwa 40 Proglottiden. Oder, wenn wir die Entwicklung auf einem späteren Stadium unterbrechen, so finden wir eben, was Ar1o1A gefunden hat: einen Cestoden mit wenigen Proglottiden, und mit vollkommen entwickelten männlichen und weiblichen Geschlechtsorganen, und reifen Eiern, wie beim erwachsenen Tiere. Ein Grund, weshalb die Ansicht ArroLAs nichtstimmen kann, ist auch darin zu sehen, dass Ariora ein Durchbrechen der Darmwand durch den jungen Cestoden annimmt. Das ist nun keinesfalls richtig, denn die Oeffnung, durch die die Strobila tritt, ist durchaus nicht ein Riss in der Darmwand, sondern, wie auch die Cyste die den Scolex enthält, ein histologisch wohl umschriebener Kanal. Damit müchte ich nun ArroLas Annahme als erledigt be- 336 E. RUDIN trachten. Dass es überhaupt notwendig war, die Hypothese von der direkten Entwicklung von Fistulicola zu widerlegen, geht auch daraus hervor, dass sich RIGGENBACH in seiner Arbeït über das Genus Bothriotaenia Raïll. noch bewogen sah, die direkte Entwicklung wenigstens als im Bereich der Môglich- keit liegend zu betrachten. Uebrigens haben Grassi und Rovezu1 eine solche direkte Entwicklung ohne Zwischenwirt für Taenia murina nachgewiesen. Zum Schlusse môchte ich noch beifügen, dass Bepparp einen Fall erwähnt, wo die Anheftung auf ähnliche Art und Weise erfolgt, wie bei Fistulicola. Es ist Dasyurotaentia robusta Bedd. «Jeder Wurm ist mit dem Kopfende fest in die Wand des Darmes eingebettet. Vorne sieht man, wie die Strobila die Darmwand durchdringt, die eine Falte um sie bildet, wie ein schlecht sitzender Kragen. Wenn man den Darm von der In- nenseite betrachtet, so verschwindet die Strobila an dieser Stelle. Wenn man das die Würmer tragende Darmstück um- wendet, so sieht man sie auf der andern Seite wieder in Form einer Cyste. Diese bildet eine einfache Wôülbung auf der Darmwand und besteht anscheinend aus Peritoneum. Schneidet man diese Peritonealhaut durch, so wird eine Hôhle offenge- leot, in der der grossé Scolex liegt.…., der nicht die ganze Hôhlung ausfüllt, in der er liegt » (£. c., p. 678-79). Aus den weiteren Angaben geht hervor, dass der Scolex in diesen Cysten nicht degeneriert war. Die Verbindung zwischen dem Scolex und der Strobila wird gebildet durch ein mehr oder weniger langes Stück, das meist ziemlich dünn ist, denn es liegt in dem die Darmwand durch- setzenden Kanal. Diesem Stück fehlt die Gliederung. Ein Hals ist nach LUEHE nicht vorhanden. Die Strobila von Fistulicola plicatus ist in erster Linie charakterisiert durch die eigentümliche Form der Proglottiden mit ihren freien, abstehenden, und sich blattartig überdecken- den hinteren Rändern. Da diese Proglottiden ausserdem ganz ausserordentlich kurz und enge in einander eingeschoben sind, so entsteht eine ganz feine aber deutliche Querstreifung FISTULICOLA PLICATUS a) der ganzen Strobila. Auf derjenigen Seite, auf der eine Proglot- tis die Genitalüffnung trägt, zeigt der freie Rand der vorher- gehenden Proglottis eine Unterbrechung (Textfig. 6. Ausser- dem kann man auf der ventralen Seite der Strobila jederseits eine längslaufende, mehr oder weniger deutlich markierte Linie konstatieren, die der Lage der Uterusôffnung entspricht. Was im allgemeinen die Form der Strobila anbelangt, so hat TERRA ebenfalls Ruporzpar schon darauf { Ah 14 hingewiesen, dass sie ganz ausse- Fic. 6. — l'istulicola plicatus ; Hin- rordeutienh ttc varient. Inshe- °'ende in See AnsiChOPOReEER in den freien Rändern.Vergr. x 2. sondere auffällig ist ihre Breite. | Diese zeigt namlich eine Zunahme vom Scolex nach hinten. Dabei erreicht sie ihr Maximum nicht etwa, wie anzunehmen wäre, in den letzten Proglottiden, sondern ein kurzes Stück vor dem Hinterende, und die Breite der letzten Proglottiden nimmt dann wieder ab, oft sogar verhältnismässig sehr stark (Textfig. 7). Wie der Speziesname plicatus sagt, sind die frei abstehenden hinteren Ränder leicht gewellt. Darauf beruht die ebenfalls schon von Ruporpur beobachtete Aehn- lichkeit mit Taenta plicata aus dem Pferd. Auch der Querschnitt zeigt bei den einzelnen Individuen ganz verschie- denes Verhalten. Meistens ist er ziemlich elliptisch, doch kann er sich auch sehr der Kreisform nähern, während er anderseits bei ganz brei- ten Individuen oft fast rechteckig Fic 7. — Fistulicola plicatus ; ISL. Hinterende der Strobila in Dimensionen môchte ich keine an- Flächenansicht. Vergr. X 2. geben. Denn bei der grossen Varia- bilität der Individuen ist es unmôglich, auch nur annäühernd feste Normen zu finden. Es mag genügen zu sagen, dass die maximale Länge meiner Exemplare jedenfalls 15°" nicht überschreitet. In einer Serie sagiltaler Längsschnitte verhält +2 Rev. Suisse LE ZooL. T. 22. 1913. % 338 E. RUDIN sich die Länge der Proglottiden zu ihrer Dicke wie 1 : 9. Diese selbst beträgt 3, 4°"; die Breite der ganzen Strobila beträgt 11%%, Dabei entfällt von dieser Dicke allérdings, sowohl dorsal als ventral, ungefähr je 1/4 auf die freien Seitenränder der Proglottiden. Ich môchte an dieser Stelle auf die elgenartige Form eines Exemplares von Fistulicola plicatus aus der zoologischen Ab- teilung des Museums zu Gôteborg hin- weisen, das ich in Textfigur 8 abbilde. Das Stück stammt aus einem 1866 bei Malmü gelangenen Xiplias gladius, fand sich aber auffallenderweise nicht wie gewôhn- lich in dessen Rectum, sondern, wie die beiliegende Etikette besagt, im Magen. Infolgedessen ist das Tier ganz enorm in die Breite gewachsen ; da aber gleichzeitig die Länge gering blieb, bekam die ganze Strobila die Form einer dicken Scheibe. Das Vorderende wird gebildet durch einen Knoten von 3"" Durchmesser, der jeden- falls den rudimentären Scolex darstellt. Dann folgt ein dünnes Stück, das wahr- scheinlich in einer die Magenwand durch- F1G. 8. — Fistulicola pli- catus ;, Exemplar aus dem Gœteborger Mu- seum. Vergr. X 1,5. setzt sich die Strobila ganz scharf ab. Sie setzenden Rühre lag; seine Dicke beträgt 1"%,5, seine Länge 4", Von diesem Stück zerfallt in einen vorderen und einen hin- teren Teil bei einer totalen Länge von 3°",8. Der vordere Teil ist 1,5 lang und gleichmässig 1°",4 breit. Von ihm deutlich abgetrennt ist der hintere Teil, der nun nochmals an Breite bedeutend zunimmt. Er erreicht an der breitesten Stelle 2°",1. Auch hier ist die Verjüngung der Strobila gegen das Hinter- ende ganz deutlich. Entsprechend der grossen Breite der Pro- glottiden ist ihre Länge bei diesem Exemplar ganz extrem gering : es kommen auf 5"" etwa 20 Proglottiden, was einer Länge von nur ‘4"" entspricht. ” du Pis FISTULICOLA PLICATUS 909 Wenden wir uns nun zum Bau der Strobila. Ganz besonders beachtenswert ist bei Fistulicola die Längs- muskulatur, die eine ganz enorme Ausbildung aufweist. Schon LoENNBERG erwähnt diesen Umstand, und Lune giebt eine detailliertere Beschreibung dieser Erscheinung. Ganz charakteristiseh ist in der Tat der Anblick, den der Querschnitt einer Strobila bietet. Da die Transversalmuskeln nicht nur in- nerhalb der Längsmuskeln liegen, sondern auch nach aussen hin zwischen den Längsmuskeln dureh verlaufen, und da aus- serdem die Dorsoventralmuskulatur sehr regelmässig ausge- bildet ist, so wird der Querschnitt, um mit LuEnE zu reden, in zahllose, kleine, mehr oder weniger regelmässige Felder ein- geteilt, in denen dann je ein Längsmuskelbündel im Quer- schnitt getroffen erscheint. Diese Verhältnisse habe ich in Fig. { und 3, Taf. 10, wieder- zugeben versucht. Fig. 1 giebt den Querschnitt der ganzen Proglottis wieder. Die Bündel der Längsmuskeln erscheinen sehr regelmässig angeordnet, so dass dann Reihen sowohl in transversaler als auch in dorsoventraler Richtung entstehen. Da die Transversalmuskeln namentlich in den innern Teilen der Proglottis stark ausgebildet sind, so sind auch nur in dieser Gegend die einzelnen Bündel scharf von einander getrennt. Weiter nach aussen, wo die Transversalfasern nur noch verein- zelt verlaufen, gehen dann die Bündel oft in einander über. Dagegen sind die dorsoventralen Reihen stets scharf von ein- ander geschieden. Von der enormen Ausbildung der Muskulatur kann man sich auch ein Bild machen, wenn man bedenkt, dass die Zahl der transversalen Reihen von Bündeln, von innen nach aussen in einzelnen Ketten bis 15 und 18 beträgt. Die Zahl der in einem Bündel enthaltenen Fasern beläuft sich im Mittel auf etwa 12. Dies ist aber nur ein Mittelwert, Gegen das Innere der Pro- glottis nimmt dagegen diese Zahl wieder ab, so dass sich in den inneren Teilen Bündel von nur 3 und 4 Fasern finden. Nach aussen liegen die Längsfasern wieder dichter, so dass hier auch die stärksten Bündel liegen. Weiter distal folgt eine 340 LE. RUDIN mehr oder weniger deutliche Lücke, und ausserhalb verstärkt sich dann die Längsmuskulatur nochmals zu einer einfachen Lage, die eine Art Mantel um den inneren Teil der Proglottis bildet und diesen von den freien Seitenrändern scharf abtrennt. Diese Verhältnisse sind besonders auf sagittalen Lingsschnitten gut zu beobachten. Textfigur 9 giebt einen kleinen schemati- sierten Ausschnitt aus einem solchen. Die Fasern dieser äus- sern Lage unterscheiden sich von den weiter innen gelegenen namentlich auch durch ihre Richtune. Sie verlaufen nicht genau parallel der Längsachse der Strobila, wie die innern Fasern, > F1G. 9. — Sagittaler Längsschnitt; Anordnung und Richtung der Längsmuskelfasern ; etwas schematisiert.Vergr. X 30. sondern, indem sie sich dem hintern Ende der Proglottis nähern, entfernen sie sich zugleich von den andern Fasern, so dass sie dann auch ein wenig in die Seitenblätter zu liegen kommen. An der Proglottisgrenze biegen sie dann scharf nach innen um, und schliessen sich so wieder den zentralen Fa- sern an. Was die übrige Muskulatur anbelangt, so môchte ich nur hinsichtlich der dorsoventral verlaufenden Fasern etwas bei- fügen. Sie weisen nämlich in jeder Proglottis eine auffallende Verstärkung auf in dem zwischen der Uterusmündung und dem poralen Rand gelegenen Abschnitt der Markschicht. Also in dem Stück, in dem die distalen Teile der Vagina und des Vas té. dc, ne fn FISTULICOLA PLICATUS 341 deferens sowie der Cirrusbeutel gelegen sind. Auch dies lässt sich ganz besonders deutlich an sagittalen Längsschnitten beobachten. Man hat dann ganz den Eindruck, als ob diese Kanäle in ein Maschenwerk von dorsoventralen Fasern einge- packt wären. Fig. 7, Taf. 11, giebt hiervon eine Abbildung. Ueber das Excretionssystem kann ich ebenfalls einige eigene Beobachtungen beifügen. Was 1m Allgemeinen unsere Kenntnis vom Exeretionssystem der Cestoden anbelangt, so hat sich schon 1881 Pixrxer (1) über die Vernachlässigung der Untersuchung der feinsten Anfänge des excretorischen Systems und seiner Verbindungen mit den Hauptgefässen, gegenüber der Untersuchung dieser Haupt- gefasse selbst, beklagt. Pixrxer hat dann zu gleicher Zeit selbst sich mit den Ter- minalorganen befasst, und hat als feinste Endigungen des Wassergefässystems jene heute als Wimpertrichter bekannten Organe erkannt. Der auf diese Trichterzellen bezügliche Teil der Schlüsse seiner Arbeit hat folgenden Wortlaut : « Das Wassergefässystem der Cestoden besteht aus zahl- reichen, im ganzen Kôrper vorkommenden, hauptsächlich aber in einer zwischen Epithel und Parenchym gelegenen Zone an- gehäuften, flimmernden Trichterzellen, mit sehr langem capil- larem Ausführungsgang.…. » Damit war nun der Boden gelegt, auf dem unsere Kenntnis dieser Organe weiter aufgebaut werden konnte. Eingehende Untersuchungen, die speziell auf diese Frage gerichtet worden waren, liegen bekanntlich von BuGGe vor, und in neuerer Zeit hat auch Goucn sich mit den Terminalzellen von Avitellina centripunctata befasst. Leider war es mir nicht môglich, an meinem Material Beob- achtungen über die Entstehung der Wimpertrichter zu machen ; dagegen konnte ich etwas über den feineren Bau der ferti- gen Wimperorgane finden, das mir der Erwähnung wert scheint. Ueber die Histologie der Terminalorgane verdanken wir ebenfalls BuGGE wertvolle Aufschlüsse. Dieser Autor hat an 342 E. RUDIN der Wand des Trichters, in dem die Wimperflamme schlägt, eine Verdickung nachgewiesen. Diese besteht aus einer Auflage in der Innenseite der Trichterwand, die an der Stelle, wo die Capillare in die Trichterwand übergeht, fein beginnt, dann gegen die Terminalzelle zu an Mächtigkeit zunimmt, und schliesslich unmittelbar vor der Terminalzelle scharf abbricht. Mittels der Eisenhaematoxylinmethode hat Bucce zeigen kôn- nen, dass diese Verdickung der Trichterwand aus einer Reïhe nebeneinander gestellter, longitudinal liegender Stäbchen be- steht. Auch an meinen Terminalzellen habe ich diese Verdickung nachgewiesen, allerdings nicht in dem Masse, in dem sie BUGGE darstellt. Dagegen habe ich nichts finden kônnen, was über den Bau dieser Verdickung Aufschluss zu geben geeignet ge- wesen wäre. Ich führe das namentlich darauf zurück. dass bei Anwendung der HerbexHaAIN’schen Methode der Zufall eine be- deutende Rolle spielt, da es namentlich sehr auf die Differen- zierungszeit ankommt, ob man etwas sieht oder nicht. Buccr beschreibt weiterhin an der Basis des Flammenkegels einen hellen, gefärbten Streifen, der dann plôtzlich in eine dunkel gefärbte Zone übergeht, die bald die Gestalt einer schmalen Mondsichel, bald eines Halbkreises hat. und die Grenze zwischen dem Zellplasma und der Wimperflamme bildet; Bucce vergleicht sie mit dem Aussensaum der Wimper- epithelzellen. 3 Unter verschiedenen anderen Bezeichnungen ist ein mit diesem dunkeln Streifen zweifellos identischer Bestandteil der Terminalzelle schon von verschiedenen anderen Autoren be- schrieben worden. FraiponT schreibt folgendes : « La base de l’entonnoir se constitue d’un petit chapeau, con- vexe en dehors, concave en dedans, qui parait granuleux chez le vivant. Le chapeau est souvent pourvu d’un appendice en éperon, qui s’étend sur la face latérale de lentonnoir. La face concave du chapeau est formée par un petit plateau clair, sur lequel s’insère une flamme vibratile... » (/. c., p. 427.) FISTULICOLA PLICATUS 343 PinTNer (3) schreibt was folot : « Allenthalben sieht man an den Präparaten, wie sich der oberste Teil des Wimperlappens, dort, wo derselbe aus der Trichterzelle entspringt, kuppenfürmig von dem Hauptstück des Lappens dunkler abhebt... » (/. c., p. 676. Endlich äussert sich Looss folsæendermassen : « Die Begrenzungslinie des Trichters geht weiter an dessen Basis geschlossen um denselben herum; man erkennt hier nur eine ziemlich flache, kuppenfôrmige Erhebung, die wie eine kleine Calotte der Trichterbasis aufsitzt und oft dureh eine ge- rade Trennungslinie von dieser sich abhebt. Auf der Calotte sitzt im Innern die Wimperflamme auf... » Erst K. C. Scuxeiper hat dann diese verschiedenen Beob- achtungen zusammengefasst. Dieses Gebilde, das also an der Basis der Wimperflamme liegt und die Grenze zwischen dieser und der eigentlichen Terminalzelle bildet, dieses Gebilde be- zeichnet er als « Basalplatte ». Er fasst es auf (Z. €, p. 57 und 316) als eine Summe von Basalkürnern. Da von diesen Je eines zu einer einzelnen Wimper gehürt, und da ferner nach LEx- Hossek-HENNEGUY die Basalkôrner als kinetisches Zentrum der Wimperflanmmen betrachtet werden, so stellt uns also die Basalplatte der Terminalzellen der Cestoden das kinetische Zentrum der ganzen Wimperflamme dar. Es sei jedoch aus- drücklich beigefügt, dass es vorläufig noch nicht môglich ist, die Basalplatte in ihre einzelnen Kôürner aufzulôsen; sie er- scheint immer homogen. Auch schliesst sich M. HEIDENHAIX der Lexxossekschen Auffassung nicht an: er betrachtet viel- mehr die Basalkürner, also auch die Basalplatte, lediglich als Fixierungsmittel der Wimper an der Zelle. Neben diesen Basalkôürnern sind auch in verschiedenen Fällen an den Wimpern selbst extracytäre Differenzierungen nachzu- weisen, die in Form von mehr oder weniger deutlichen An- schwellungen der basalen Teile der Wimpern zu sehen sind. Derartige Differenzierungen sind bisher bekannt von den Deck- zellen von Cerebratulus marginatus und von den Enteroderm- zellen von Anodonta mutabilis. 344 - E. RUDIN Dank der ausgezeichneten Fikierung meines Materials ist es mir nun gelungen, an den Terminalzellen von Fistulicola pli- catus eine solche zweite distal gelegene Kôürnerreïhe zu finden. Fig. 9, Taf. 11, ist die Abbildung einer mit Derariezps Alaun- haematoxylin und Eosin gefärbten Terminalzelle aus einem Querschnitt durch die Proglottis. Die Wand des Trichters ist sehr fein, die innere Auflage reicht bis fast an die Zelle heran, so dass man die unverdickte Wand nur auf eine ganz kurze Strecke zu sehen bekommt. Wie schon oben gesagt, ist bei dieser Form die Verdickung lange nicht so ausgesprochen wie sie Bu&E angiebt. Die Basalplatte erscheint hier bei dieser Färbung als ziemlich dickes, halbmondfôrmiges Gebilde; distal, also in der Flamme selbst, sieht man, hier allerdings nur un- deutlich, einen dunklen Streifen, der sich unter Anwendung von Oelimmersion in einzelne Punkte auflüsen lässt, die aber kaum von einander zu unterscheiden sind. Besser sichthar sind diese Gebilde bei dem in Fig. 10, Taf. 114, wiedergegebenen Exemplar. Bei diesem ist die Färbung aller- dings nicht mit DErariezps Haematoxylin erfolgt, sondern mit Eisenhaematoxylin nach HEIDENHAINX. Die Basalplatte hat ziem- lich dieselbe Form. Auch die Verdickung der Trichterwand lässt sich an diesem Exemplar gut nachweisen. Die Flamme selbst hat sich ganz intensiv geschwärzt. Die Differenzierung beginnt immer am basalen, proximalen Ende der Flamme, so dass die Spitze am längsten schwarz bleibt. Die Wimperbulben sind hier nun ganz deutlich sichthar, und gut von einander zu unterscheiden. Es sind nicht einfache, runde Knôpfe, sondern sie erscheinen etwas zugespitzt und beginnen im proximalen Teil mit einem ziemlich dicken Ende. Diese Wimperbulben sind, soviel ich mich davon überzeugen konnte, in der Literatur bis jetzt noch nirgends beschrieben worden. Einzig bei BLocHMaxx scheint mir in seiner Abb. 1, Taf. L, und Abb. 2, Taf. II eine Andeutung der hier geschil- derten Verhältnisse vorzuliegen. Doch kônnen die da gezeich- neten Punktreihen auch den Basalplatten entsprechen. Im Text findet sich nichts hierauf bezügliches. FISTULICOLA PLICATUS 345 PINTNER (4) giebt ferner an, in den Terminalzellen von Amphilina eine parallel zur Basalplatte verlaufende Reïhe schwarzer Kügelchen, sowie an der Peripherie des Kerns an der distalen Seite eine dicke Lage Chromatin gefunden zu haben. Diese letztere habe ich in der in Fig. 11., Taf. 11 abgebil- deten Terminalzelle ebenfalls finden künnen, nicht aber die innere Reihe von Kürnern. Trotzdem môchte ich mir erlauben, die Frage aufzuwerfen, ob es sich dabei nicht um Gebilde han- deln kôünnte, die den innern Componenten der Diplochondren nach SCHNEIDER entsprechen wurden. Endlich noch ein Wort über Lage und Verteilung der Wim- perflammen. Auch in diesen Punkte gehen die Angaben der Autoren stark auseinander. BuGGE giebt an, dass sie sich bei Taenia crassicollis und Taenia expansa nicht in einer bestimmten Gegend finden, son- dern in allen Teilen der Proglottis, dass sie aber zwischen der Längsmuskulatur und der Cuticula reichlich vorkommen. Goucx dagegen findet sie bei Avttellina centripunctata na- mentlich in der Markschicht. Er erwähnt diesen Umstand ganz besonders, da sie bei anderen Cestoden sehr häufig zwischen den Subcuticularzellen liegen. BLocHmaNx macht nur die allgemeine Bemerkung, dass man sie bei Cestoden und Trematoden in grosser Zahl im äussern Epithel findet. Demgegenüber kann ich konstatieren, dass ich bei Fistuli- cola plicatus in der Rindenschicht überhaupt keine Wimper- flammen gefunden habe. Sie kommen nur in der Markschicht vor, und auch hier nur in zwei seitlichen Bezirken, in der nächsten Nähe der Hauptlängskanäle, nur selten in den mittle- ren leilen der Proglottis. Einige wenige fand ich auch noch zwischen den innersten Längsmuskelfasern. Erstere Beobach- tung stimmt auch überein mit der Angabe von LuEnE (2), der in der Rindenschicht keine Wassergefisse gefunden hat. Was zum Schluss nun noch die Geschlechtsorgane anbelangt, so kann ich da im allsemeinen auf LuEnE (4) ver- weisen, môüchte aber doch, bevor ich zu meinen eigenen Beob- 346 E. RUDIN achtungen übergehe, noch kurz die wesentlichsten Punkte bezüglich des Baues dieses Organkomplexes zusammenfas- sen. Fistulicola plicatus gehôrt mit Abothrium Van Bened., Ancistrocephalus Mont. und Triaenophorus Rud. zur Subfamilie der Triaenophorinae Luehe, deren Hauptkennzeichen die mar- ginale Lage der Genitalpori ist. (Fig. 1, Taf. 10). Bei unserer Art liegt das relativ kleine Ovar ziemlich genau median. Die Dotterstockfollikel liegen in den freien Seitenrindern der Proglottis. Der Genitalporus liegt marginal. Vagina und Vas F16. 10. — Topographie der inneren Genitalleitungswege. e. r. Eireservoir ; b. g. Befruchtungsgang ; d. g. Dottergang ; k. g. Keimgang ; Ss 0; Sphincter ovaricus ; u. Uterus ; v. Vagina. Vergr. X 63. deferens haben in ihren distalen Teilen einen ziemlich ge- streckten Verlauf. Weiter nach innen ist das Vas deferens etwas aufgeknäuelt. Die Vagina verläuft, vom Genitalporus herkom- mend, auf der Ventralfläche der Markschicht ziemlich gerade. Sie passiert den Keimstock (Textfigur 10) ventral. Dann be- schreibt sie eine für Fistulicola typische Schleife um das Ovar herum und wendet sich dann wieder dem die Genitalüffnung tragenden Gliedrande zu, worauf sie sich mit dem Oviduct vereinigt. Dieser beginnt an der Dorsalseite des Ovars mit einem Sphincter ovaricus, verläuft von diesem aus transversal, und wendet sich dann nach der dorsalen Seite um die Vagina FISTULICOLA PLICATUS 347 aufzunehmen. Dann biester wieder nach der Ventralseite ab, em- pfängt von der dem Genitalrand abgewandten Seite den unpaaren Dottergang, und erweitert sich dann zu dem nur schwach sicht- baren Ootyp, der mit einer Schalendrüse versehen ist. Der Uterus ist ein weiter, stark gewundener Kanal. Seine Mündung liegt ventral, und ist dem Genitalrande genähert. Sie ist mit einem Uterinatrium versehen. Die zahlreichen Hodenfollikel bilden eine zusammenhängende dorsale Schicht, die jedoch auf beiden Seiten über die Längsnerven und die Hauptexcre- tionsstämme hinaus reicht. Bei der Beschreibung von Bothrio- cephalus imbricatus macht Luene (4) die Mitteilung, dass der Keimstock dieses Cestoden im Ganzen der ventralen Mus- kellage enge anliegt, dass aber einzelne Keimschläuche sich ausserdem zwischen den Längsmuskelbündeln hindurch nach aussen drängen, und dabei sogar zum Teil in die Rinden- schicht zu liegen kommen. Bezuüglich des Keimstocks von Fistulicola plicatus beschränkt sich Luene darauf, zu konsta- tieren, dass trotz der ziemlich bedeutenden Lappung eine Zweiteilung kaum wahrzunehmen sei und dass ferner das Ovar infolge der geringen Länge der Glieder auch in der Längsrich- tung stark abgeplattet sei. Wie auch die andern Bothrioce- phaliden mit marginalen Genitalüffnungen, besitzt Fistulicola plicatus einen Sphincter ovaricus, der sich, wie ebenfalls schon Luene bemerkt hat, von der von PixTNer fur Calliobo- thrium corollatum beschriebenen Norm dadurch unterscheidet, dass das Epithel des Keimganges nicht in das Lumen des Schluckapparates eindringt. Beifügen kann ich noch ferner, dass die Längsachse des besagten Apparates nicht wie bei Catliobothrium corollatum dorsoventral gerichtet ist, sondern transversal. Im übrigen kann ich noch in verschiedener Hinsicht eigene Beobachtungen beifügen. In erster Linie auffällig ist die stark ausgesprochene Asym- metrie des Keimstockes. Sicher hängt das einmal damit zu- sammen, dass er wie, bereits gesagt, überhaupt keine Zweitei- lung erkennen lässt. Dann aber kommt das auch davon, dass 348 E. RUDIN der Sphincter nicht etwa in der Mitte angesetzt, sondern elwas seitlich verschoben ist, wie Textfigur 10 zeigt. Zweitens weist das Sitück des Keimstocks, an dem der Schluckapparat angesetzt ist, eine ganz eigenartige Beschaf- fenheit auf. Es hat nämlich die Form eines mächtig angeschwol- lenen Hohlraumes, der prall gefüllt ist mit Eizellen, die sich infolgedessen gegenseitig zusammendrüeken und abplatten. Fig. 8, Taf. 11). Im Gegensatz zu den Eizellen in den Schläu- chen des Ovars weisen die in dieser Auftreibung enthaltenen sämtlhich eine ziemliche Anzahl (6-8-10) sogenannter Dotterkerne auf, auf die ich noch zu sprechen kommen werde. Ich môchte das ganze Organ als eine Art Eireservoir betrachten, das dazu bestimmt ist, die fertigen Eizeilen aufzunehmen und zu beher- bergen, bis sie dann durch den Schluckapparat nach dem Keim- gang befôrdert und dort zur Eibildung verwendet werden. Dieses Reservoir unterscheidet sich von den übrigen Teilen des Keimstocks, also von den Eischläiuchen, wenn ich diesen Ausdruck im Gegensatz zum Reservoir gebrauchen darf, namen- tlich durch seine Begrenzung. Während nämlich die Keim- schläuche nur von einer äusserst feinen., oft kaum nachweis- baren Membran umschlossen sind, besteht die Begrenzung des Reservoirs aus einer trotz der jedenfalls nicht unbeträchtli- chen Spannung sehr dicken Haut, die unzweifelhaft ein aus sehr abgeflachten Zellen bestehendes einschichtiges Epithel darstellt. Zellgrenzen habe ich nicht finden künnen, doch ist die stark lichthrechende Mernbran mit Kernen durchsetzt. Sie erreicht ihre grüsste Dicke in der unmittelbaren Nähe des Sphincters. Auch die Lage des Reservoirs ist sehr eigentümlich. Obschon das ganze Ovar infolse der Kürze der Glieder sehr flach ist, so liegt trotzdem das Reservoir nicht neben, sondern hinter dem Keimstock. Diese eigentümliche Lagebeziehung der beiden Organe tritt namentlich an frontalen Längschnitten deutlich zu Tage. Nun zum Schluckapparat. Von diesem habe ich auf Querschnitten sehr schôüne Bilder gefunden. Bezüglich seines Baues zeigt er im allgemeinen dieselben Verhältnisse, wie sie FISTULICOLA PLICATUS 349 PixrNer von Calliobothrium corollatum beschreibt. Er besteht aus einer sehrstarken Lage zirkulär verlaufender Muskelfasern, die aussen von einer Lage von Kernen, wahrscheinlich den Kernen der zugehôrigen Myoblasten, umgeben ist, und den Anfangsteil des Keimgangs umschliesst. Diese Muskulatur ist innen von einer Membran aussekleidet, die die unzweifel- hafte Fortsetzung der Membran des Eireservoirs ist. Sie zeigl jedoch keine Kerne. Dagegen finde ich an allen Präparaten am innern Eingang des Kanals eine auffällige Ansammlung von Zellkernen, die das Lumen des Kanals etwas verengen. Ueber ibre Bedeutung kann ich jedoch nichts aussagen (Fig. 8, Taf. 11: Das Lumen des Schluckapparates geht dann über in den als Keimgang bezeichneten Ausführkanal des Keïimstocks. Dessen epitheliale Auskleidung beginnt dagegen erst ausserhalb des Schluckapparates. Angaben über den histologischen Bau des Keimganges finden sich bei Youx& für Taenia pisiformis. Ich habe gelunden, dass der Keïmgang von einem einschichtigen Epithel kubischer Zellen ausgekleidet ist, die durch eine Basalmembran vom Kôrperparenchym getrenntist. Ausserhalb folet eine Lage feiner, circulärer Muskelfasern. Die Basalmem- bran des Keimgangepithels geht am Schluckapparat über im die diesen auskleidende Membran. Endlich noch ein Paar Worte über den Bau des Keimstocks im allgemeinen. Wie gesagt hat Luene bei Ancistrocephalus imbricatus festgestellt, dass sich die einzelnen Schläuche des Keimstocks zwischen den Muskeln durch nach aussen dräingen. Für Fistulicola plicatus macht er keine Bemerkung in dieser Hinsicht. Ich habe in meinen Schnitten nun gefunden, dass diese Verhältnisse bei Fistulicola noch weiter entwickelt sind als bei Ancistrocephalus. Zwar gehen die einzelne Schläuche nicht so weit zwischen den Muskeln nach aussen, dass sie sogar, wie bei Ancistrocephalus imbricatus, in das Rinden- parenchym zu liegen kämen. Dagegen habe ich beobachtet, dass die einzelnen nach aussen vordringenden Schläuche vielfach mit einander anastomosieren. Auf diese Weise bilden sie dann Schlingen, in denen ein oder sogar auch mehrere 390 E. RUDIN Längsmuskelbündel eingeschlossen sind. Diese Beziehung ist schon sichthar auf Fig. 3, Taf. 10, noch besser aber auf Fig. 6, die ein ganz junges Stadium der Entwicklung des Keimstocks darstellt. Man sieht hier deutlich die von einem Zellstrang, aus dem dann später der Keimschlauch wird, gebildete Schlin- se, in die Muskelbündel aus zwei, genauer sogar drei Trans- versalreihen, eingeschlossen sind. Blind endigende Schläuche habe ich schon gefunden, die bis zur 5. und 6. Transversal- reihe vordringen. Ein ähnliches Eindringen der Keimschläuche in die Längs- muskulatur erwähnt auch PINTxER (5) fur Anthocephalus elon- gatus. Doch schreibt er nichts von einer Schlingenbildung und auch nichts von Anastomosen. Dieses eigenartige Verhalten des Keimstocks von Fistulicola ist eine Ausnahmeerscheinung, die jedenfalls in erster Linie bedingt ist durch die extrem geringe Längenausdehnung der Proglottiden, im Verein mit der, wie Figur 1, Taf. 10 zeigt, ebenfalls sehr geringen dorsoventralen Ausdehnung der Mark- schicht. Infolgedessen muss der Keimstock die Markschicht verlassen, und seine peripheren Teile in die Rindenschicht verlegen. Inwieweithei Ancistrocephalus und bei Anthocephalus ähnliche Ursachen im Spiele sind, entzieht sich meiner Kennt- nis. Doch zeigt auf jeden Fall weder die eine noch die andere der genannten Arten eine aussergewohnlich geringe Länge der Proglottiden. Wenden wir uns nun zum Schluss noch dem feineren Bau des Keimstocks zu. Die Zusammensetzung des Ovars aus ein- zelnen Schläuchen lässt sich an ausgewachsenen und auf der Hôhe der Eiproduktion stehenden Proglottiden kaum mehr nachweisen. Nur wenn man die Histogenese des Organs ver- folgt, kann man feststellen, dass das Ovar aus einzelnen Schläuchen zusammengesetzt ist. Auf den älteren Stadien da- gegen bildet es nur noch eine grosse Ansammlung von Keim- zellen, in der nur schwer eine Gesetzmässigkeit in der Anord- nung ihrer Elemente erkannt werden kann. Die erste Anlage des Keimstocks ist auf ganz frühen Stadien FISTULICOLA PLICATUS 31 nicht sicher abzutrennen von der ersten Anlage der inneren Genitalleitungswege, Diese besteht aus einer, in den medianen Teilen der Markschicht gelegenen Anhäufung von Kernen. Aus dieser differenzieren sich die proximalen Abschnitte der Genitalleitungswege : Sphincter ovaricus, Keimgang, Befruch- tungsgang, der innere Teil der Vagina mit dem Receptaculum seminis u. $. W. An ihrer Ventralseite sondern sich noch sehr früh eine Anzahl Kerne ab, die sich von den übrigen bald unterscheiden lassen. (Fig. 2, Taf. 10). Die Kerne, die noch in dem grossen Haufen liegen, zeigen eine grosse Aehnlichkeit mit den gewôhnlichen Parenchymkernen. Sie sind länglich (5 uw), und farben sich mit Derartezps Haematoxylin homogen. Von ihnen unterscheiden sich die Kerne der jungen Ovaranlage zunächst durch ihre Form. Sie erscheinen mehr rundlich, bläschenfürmig, und zeigen einen hellen Kernraum, in dem Chromatinkôrner zerstreut liegen. Einzelne lassen ganz deut- lich einen Nucleolus erkennen. Ungefähr auf diesem Stadium beginnt nun auch die Ausbil- dung der Eischläuche, und zwar beginnen diese, wie Fig. 2, Taf. 10 zeigt, sofort zwischen den Längsmuskeln durch nach aussen zu dringen. Die Lage der künftigen Schläuche lässt sich zunächst an Reihen von Kernen erkennen, die, von dem zentralen Haufen ausgehend, zwischen den Längsmuskelbün- deln liegen. Das Plasma, das um diese Kerne liegt, ist anfangs sehr spär- lich. Ich habe so dasselbe gefunden, wie es SparrzicH bei Tetrabothrius macrocephalus beobachtet hat. In dem Masse nun, wie sich an den Kernen die oben beschriebene Veränderung vollzieht, nehmen auch die Plasmahüfe um die einzelnen Zel- len zu, indem sie gleichzeitig besser farbbar werden. Bald hat das Plasma so zugenommen, dass es nur noch einen kontinuier- lichen Strang bildet, in dem die Kerne eingebettet sind. Auf dieser Stufe der Entwicklung beginnt die Bildung der Anasto- mosen zwischen den Keimschläuchen. Dies wird durch Fig. 6, Taf. 11 dargestellt. Die Zellen selbst haben unterdessen den Habi- tus der Wandzellen der späteren Stadien angenommen(s.w.u.). 352 E. RUDIN Das ausgewachsene und in voller Tätigkeit befindliche Ovar hat sich gegenüber diesem jungen ziemlich verändert. Nament- lich ist es nicht mehr môglich, die einzelnen Schläuche von einander zu unterscheiden. Das ganze Organ ist kompakter sgeworden. An einzelnen günstigen Stellen lassen sich etwa noch die Membranen der Keimschläuche nachweisen. (Fig. 4, Taf. 10). — Die Eizellen, die dieses Ovar enthält, sind indessen nicht alle gleich. Schon bei Beobachtung mit schwacher Ver- orôsserung sieht man, dass der Keimstock nicht gleichmässig gefarbt ist (Fig. 3, Taf. 10), sondern dass er aus einer grüsseren Anzahl kleiner Felder besteht, die auf der einen Seite hell, auf der andern dagegen dunkel gefärbt sind. Bei starker Ver- grôsserung Ssieht man nun, dass diese Felder nichts anderes sind als Gruppen von Eizellen (Fig. 4, Taf. 10), die aber durch- aus nicht gleichartig sind, sondern jede Gruppe besteht aus einer Anzahl nach Form, Bau und Grôsse sehr verschiedener Zellen. Und zwar will ich das gleich vorweg nehmen, dass es sich um Zellen verschiedenen Alters handelt. Eine ähnliche Gruppierung hat Warsox bei Gyrocotyle fimbriata auch ge- funden. Die jüngsten und kleinsten, in einer solchen Gruppe (Fig. 14, Taf. 11), also im Ovar überhaupt sich findenden Zellen, liegen an der Peripherie der Schläuche, meist enge an die Membran des Keimschlauches angeschmiegt, wofern sich diese überhaupt nachweisen lässt. Demgemäss ist die Gestalt des Plasmakür- pers auf Schnitten eine spindelférmige. An Totalpräparaten würde man wahrscheinlich sehen, dass diese Zellen an den blinden Enden der Keimschläuche, wo sie enge an einander angeschlossen sind, eine Art von Keimepithelien bildeten. Leider konnte ich keine derartigen Beobachtungen machen, da Fistulicola zur Herstellung solcher Präparate wenig geeignet ist. Der Kern zeigt meistens das Aussehen, wie es für die Kerne des jungen, noch nicht funktionierenden Keimstocks charakteristisch ist: er ist oval, hell, bläschenfôürmig, oft mit einem runden Nucleolus versehen und zeigt das Chromatin in Kôürnern verteilt. Seine Länge beträgt um 5 y. Das Plasma [eS) FISTULICOLA PLICATUS 35: weist meistens eine ziemlich dunkle Färbung auf. Es ist im Verhältnis zum Kern etwas spärlich, und liegt zu beiden Seiten desselben nur in einer gauz dünnen Schicht. Um die verschie- denen Zellarten besser zu unterscheiden, môchte ich diese jungen Zellen als « Wandzellen » oder Eizellen 1. Typus be- zeichnen, betone aber gleichzeitig, dass ich diese Unterschei- dung nur für den speziellen Fall durchführe, um die Uebersicht nicht zu verlieren. Des üftern kann man auch finden, dass das Chromatin in diesen Zellen nicht aus Kôürnern besteht, sondern in Form eines Spirems angeordnet ist. Diese Eizellen vom ersten Typus finden sich in allen Altersstufen des Keïmstocks. Die Eizellen vom Typus 2 (Fig. 13, Taf. 11) unterscheiden sich von den eben beschriebenen namentlich durch ihre Grôsse und ihre Färbbarkeit. Auch der Kern hat sich ihnen gegenüber verändert. Er ist grüsser geworden, hat sich abgerundet, und sein Durchmesser beträgt jetzt 11 u. Besonders auffällig ist aber, dass er das Chromatin in Form eines Spirems aufweist. Seine Lage ist eine verschiedene. Oft ist es ganz dicht ge- knäuelt und liegt im Innern des Kerns ; auch eine ganz einsei- tige Verlagerung, wie sie als Svnapsisstadium bezeichnet wird, kann vorkommen. Oft ist es aber auch ziemlich locker, weit- maschig, und scheint dann ganz peripher, fast unmittelbar der Kernmembran anzuliegen. Eine Längsteilung des Spiremfadens habe ich nie feststellen kôünnen. Die Menge des Plasmas dieser Zellen hat gegenüuber dem 1. Typus sehr zugenommen. Sie kommt derjenigen der Zellen des 3. Typus nahezu gleich. Seine Färbbarkeit mit DeLariezps Haematoxylin hat dagegen abgenommen; doch färben sich die Zellen immer noch ziemlich dunkel. Bezüglich der Nucleolen bemerke ich, dass ich solche immer nachweisen konute. Ausserdem sei bemerkt, dass überall, wo ich sie in den Ovarzellen fand, dieselben immer gleich waren, und sich nur durch ihre Grüsse unterschieden. Sie waren rund, und färbten sich mit Eosin rot. Zellen mit mehreren Nucleolen oder andere als runde Nucleolen habe ich nie gefunden. Endlich kommen wir zu den Eizellen vom 3. Typus, (Fig. 5, Rev. Suisse bE Zoo. T. 22, 1914. 25 34 E. RUDIN Taf. 10), das sind die Oocyten I. Ordnung oder Eigrossmutter- zellen, diejenigen, die reif sind, das Ovar zu verlassen. Dem- gemäss finden sie sich namentlich im Eireservoir, ferner aber auch in den Schläuchen, hier aber nur in den inneren Teilen. Ihr Kern hat sich gegenüber dem Kern des 2. Typus in der Grôsse nicht mehr verändert; er ist immer noch bläischenfôr- mio, hell, mit sehr deutlicher Kernmembran. Der ziemlich grosse, homogene Nucleolus liegt etwas excentrisch. Das Chromatin hat gegenüber dem 2. Typus eine Umlagerung erfahren. Die Spireme sind verschwunden, und an ihre Stelle sind äusserst feine Chromatinstäbchen getreten. Ihre Lage ist deutlich peripher; sie liegen der Innenseite der Kernmembran unmittelbar an. Auch an ihnen habe ich nie eine Längsteilung festgestellt. Die einzelnen Stäbchen liegen frei, und auch paar- weise Anordnung derselben habe ich nicht beobachten künnen. Bei mittlerer Einstellung erkennt man sie an der Peripherie im optischen Querschnitt als feine Pünktchen, die deutlich in- nerhalb der Kernmembran liegen. Das Plasma der ‘Eizellen vom 3. Typus hat nun an Färbbarkeit noch weiter abgenommen, es erscheint nur ganz hell blau. Dagegen treten in seinem Innern eine mehr oder weniger grosse Anzahl von Dotterker- nen auf. Mit der angewandten Färbung mit Derariezns Haema- toxylin farben sie sich tief blau, wie das Chromatin des Kernes. Ihre Zahl ist eine wechselnde. Neben Zellen, die ihrer 6 und 8 besitzen, fand ich auch welche mit 10-12 Dotterkernen. Auch ihre Lage ist keine bestimmte, namentlich stehen sie in keiner Lagebeziehung zum Kern. Was nun die Frage nach dem Zusammenhang dieser drei Typen anbelangt, so liegt es für mich ausser allem Zweifel, dass wir es hier nicht nur mit der Wachstumsphase, sondern auch mit der Keimphase zu tun haben. Zwar stelle ich mich da- mitin Widerspruch mit der bisherigen Auffassung. Die Dar- stellung, die z. B. SpaArrLicH von der Histogenese des Ovars Oo? von Tetrabothrius macrocephalus giebt, lâässt keinen Zweifel darüber aufkommen, dass er nur die Wachstumsphase be- schreibt. Er geht aus von den Zellen, deren Kerne mit denjeni- à °HÉ FISTULICOLA PLICATUS 395 gen der Parenchymzellen Aehnlichkeit haben; diese habe ich ebenfalls festgestellt. Alles was er nun über die Veränderun- gen, die an diesen Zellen vor sich gehen, aussagt, lässt sich nur als Wachstumsperiode deuten. Von Spiremen oder gar Teilungsstadien sagt er nichts. Auch v. Janickr ist für Taenia serrata nicht abgeneigt, anzunehmen, dass im Ovar dieses Cestoden nur die Wachstumsperiode durchlaufen wird. Wenn nun aber SPAETLICH annimimt, dass diese von ihm in den jungen Stadien beobachteten Zellen, ohne sich weiter zu vermehren., sich nur durch Wachstum in Keimzellen umwan- deln, so ist damit auch die Voraussetzung gegeben, dass die Zahl der im Ganzen von einer Proglottis erzeugten Eïer fest- selegt ist in der Zahl der in der ersten Anlage des Keimstocks enthaltenen Zellen. Leider giebt Sparrricn keine Abbildung der ersten Anlage, aus der man ersehen künnte, ob diese wirklich so reich an Kernen ist. Auf jeden Fall ist er der An- sicht, dass zu der Zeit, da die Keimdrüsen in Produktion be- griffen sind, sich alle Keimzellen nur noch im Wachstumssta- dium befinden. Ich weiss nun nicht, in welchen Dimensionen sich die Ei- produktion von Tetrabothrius macrocephalus bewegt. Ganz sicher aber ist diese Voraussetzung für Fistulicola plicatus un- zutreffend. Zum einen ist die Zahl der produzierten Eier eine ganz beträchtliche. Daneben aber besteht die erste Anlage des Keimstocks aus nur wenigen, und nicht zu nahe beieinander lie- senden Zellen, obschon ihre Kerne durchaus nicht mehr den Charakter von Parenchymkernen haben, sondern in ihrem Aussehen dem ersten Typus der Ovarialkerne sehr nahe kom- men. Zum andern aber müsste man doch zwischen dem Ovar am Anfange der Produktion und gegen das Ende derselben einen Unterschied finden in der Zahl der in ihm enthaltenen Zellen. Das ist aber wieder nicht der Fall, oder doch wenig- stens lange nicht in dem Masse, wie es sein müsste, wenn die Voraussetzung von SParTLiCH auch für Fistulicola zuträfe. Und zwar lässt sich das um 50 leichter feststellen, als der Keimstock relativ klein ist und verhältnismässig nicht allzuviele Zellen 306 E. RUDIN enthält. Die Vermutung, dass sich im Ovar auch noch während der Eiproduktionszeit Teilungen abspielen, kann ich allerdings nur auf die Spireme stützen. Es ist namentlieh deshalb schwer, die Frage sicher zu beantworten, weil bis jetzt noch keine an- dern Teilungsfiguren in Cestodenovarien überhaupt gefunden wurden. Ich habe bei meinen Untersuchungen nur ein einziges | Mal ein Bild gesehen, das mit einer Teilungsspindel einige Aehnlichkeit hatte, und sonst nichts als diese Spireme. Auch YouxG macht ganz besonders auf die Unmôüglichkeit aufmerk- sam, im Ovar von Taenia serrata Teilungsstadien zu finden. Trotzdem glaube ich die begründete Vermutung aussprechen zu dürfen, dass wir im Ovar von Fistulicola plicatus sowohl die Keim- als auch die Wachstumsphase der Keimzellen vor uns haben, und demgemäss die 3 Typen von Ovarialzellen fol- gendermassen miteinander in Beziehung bringen kônnen : Die als Typus 1 oder Wandzellen beschriebenen Elemente sind die Ovogonien, die durch fortwährende Teilung neue Eizellen entstehen lassen. Die Spireme, die sich in ihren Kernen etwa finden, stehen im Zusammenhang mit diesen Teilungen. Die Produkte dieser Teilungen rekonstituieren sich als Wandzellen. Diese teilen sich entweder weiter, oder aber sie treten in die Wachstumsphase ein. Sie vergrôüssern ihr Plasma, wobei dieses zugleich an Färbbarkeit abnimmt. Die der Teilung ent- : starmmenden Spireme bleiben noch eine ziemliche Zeit lang bestehen : wir haben die Eizellen 2. Ordnung vor uns. Dann erfolgt eine Umlagerung des Chromatins, die Dotterkerne wer- den gebildet, mit welchen beiden Prozessen wir uns noch be- schäftigen werden. Zuletzt bekommen wir die fertigen Eizellen des 3. Typus, die sich nun nur noch den Reifungsteilungen zu unterziehen haben. Diese finden wohl sicher — wie auch bei Taenia serrata nach JaAxickr — im Uterus statt. Nun zur Frage der Chromatinumlagerung und der Dotterkernbildung. In dieser Hinsicht bin ich aus dem Studium der Praeparate von Fistuticola plicatus zu der Ueber- zeugunge gekommen, dass wir es hier mit zwei Prozessen zu tun haben, die zwar zeitlich nebeneinander her laufen, dabei FISTULICOLA PLICATUS 2157! aber in keinem ursächlichen Zusammenhang mit einander stehen. In dem Bestreben, die KEizellen daraufhin zu untersuchen, ob sich irgend eine Beziehung zwischen dem Vorhanden- sein der Dotterkerne und der Existenz des Spiremes finden hesse, konnte ich auf der einen Seite feststellen, dass diese beï- den Gebilde einander durchaus nicht ausschliessen. Wohl ist im allgemeinen zu der Zeit, wenn die Dotterkerne anfangen, sich zu konsolidieren, das Spirem im Innern des Kerns meis- tens aufselüst. Daneben finden sich aber auch Eizellen, die zWar noch das Spirem enthalten, ausserdem aber im Plasma schon Dotterkerne gebildet haben. (Fig. 13, Taf. 11.) Auf der andern Seite konnte ich dagegen feststellen, dass das Vorhan- densein der Dotterkerne in einer bestimmten Beziehung steht zur Färbbarkeit des Plasmas mit DELAFIELDS Haematoxylin. Die Eizellen vom dritten Typus färben sich damit nur sehr schwach, sie erscheinen nur ganz blass bläulich. Daneben enthalten sie aber Dotterkerne, die sich ziemlieh intensiv blau färben. Die Zellen vom 2. Typus färben sich dagegen ziemlich dunkel, enthalten dann aber nie Dotterkerne. Ich môchte infolgedessen die Vermutung aussprechen, dass sich im Plasma der Zellen vom 2. Typus ein Stoff ganz fein verteilt findet, dessen Existenz sich in der dunklen Färbung des Plasmas dokumentiert. Dieser Stoff konzentriert sich dann im Laufe der weiteren Entwicklung zu Brocken und Klumpen, die im Plasmakôrper verteilt sind und die dunkle Färbung beibehalten : das sind die Dotterkerne. Sie entstehen gleich von Anfang an in der Mehrzahl; Teilungen von Dotterkernen habe ich nicht gefunden. Als Zwischenstufen dieser Zusammenziehung lassen sich fleckig gefarbte Zellen deuten, die sich hin und wieder finden. Sie zeigen die blaue Färbung nur in Wolken und dunklen Flecken, während ein- zelne Stellen des Plasmas bereits die helle Färbung der Zellen des dritten Typus aufweisen. (Fig. 13, « und D, Taf. 11.) GoLpscamipr hat bei Zoogonus mirus die Bildung der Dotter- kerne genau verfolet. Mit Lusoscn nimmt er bekanntlich an, dass das Chromatin des Eizel/kerns aus zwei Komponenten 398 E. RUDIN besteht, aus einer propagatorischen, dem Idiochromatin, und einer somatischen, dem Trophochromatin. Während nun der Kern sich im Spiremstadium befindet, werden diese beiden Komponenten getrennt, derart, dass das Trophochromatin aus dem Kern ausgeschieden wird und in das Plasma geht. Es er- scheint dort als Dotterkern. Das Idiochromatin, also die propa- gatorische Komponente, bleibt im Kern. Sie ist es, die den Kern der Eiïzelle bildet, und nachher die Reifungsteilungen durchmacht. Ich habe nun ebenfalls Bilder gefunden, die den von Gorp- scHMipT bei Zoogonus mirus gefundenen ähnlich scheinen, und die nach seiner Ansicht den Austritt des Chromatins aus dem Kern zeigen. Ich fand Zellen vom Tvpus 2, die im Innern des Kerns eine Anzahl von Chromatingebilden verschiedener Ge- stalt aufweisen (Fig. 12, Taf. 11), zum Teil schon gerade Stäb- chen von verschiedener Dicke, zum Teil auch gekrümmte, wurstfürmige Gebilde. Daneben aber fanden sich runde Chro- matinkürner von verschiedenem Kalber, die innerhalb der Kernmembran, unmittelbar an diese angelehnt liegen. Dies kann namentlich bei mittlerer Einstellung deutlich konstatiert werden. Unter Berücksichtigung dessen, was ich oben über die Spireme in den Zellen des zweiten Typus sagte, glaube ich, dass wir es bei diesen Kürnern mit Umlagerungserscheinungen des Chromatins zu tun haben. Ich habe dort mitgeteilt, dass ich zweierlei Spireme fand. Ich nehme nun an, dass die dich- ten, zentral gelegenen Knäuel zu den jüngeren Zellen gehôüren. Mit zunehmendem Alter lockert sich das Spirem, die Maschen werden weiter, das Knäuel nimmt den ganzen Kernraum ein und liegt peripher, unmittelbar innerhalb der Kernmembran. Dann lôüst es sich in einzelne Brocken auf, die diese Lage bei- behalten und sich dann weiterhin in die Stäbchen und Bälkchen des ruhenden Kerns umwandeln. Demnach betrachte ich die Chromatinkôrner nur als Stadien der Umlagerung des Chro matins vom Spirem der Zelle vom zweiten Typus in das Chromatingerüst des Ruhekerns. Das spricht aber für meine Auffassung, dass nämlich die Umlagerung des Chromatins und FISTULICOLA PLICATUS 309 die Bildung der Dotterkerne zwei Prozesse seien, die zwar zeit- lich zusammenfallen, aber in keinem ursächlichen Zusammen- hang mit einander stehen. Fassen wir kurz noch einmal zusammen, so ist meine An- sicht : 1. dass die Dotterkerne von Æistulicola plicatus nicht dem Kern, sondern dem Plasma entstammen; 2. dass die Spireme in den Eizellen des zweiten Typus nichts mit der Trennung zweier Chromatinkomponenten zu tun haben, son- dern mit den Ovogonienteilungen in Zusammenhang stehen. Dazu môchte ich bemerken, dass die Auffassung von dem plasmatischen Ursprung der Dotterkerne schon von YouxG vertreten worden ist. Doch môüchte ich mit SparrricH die Müg- lichkeit nicht von der Hand weisen, dass vielleicht doch ein Teil der Dotterkerne, vielleicht in Form eines feinen Zentral- kornes, dem Kern entstammt. Die Hauptmasse aber kommt meines Erachtens aus dem Plasma, wie ich auch bei meinen Dotterkernen nie ein Zentralkorn beobachten konnte. Ich môüchte aber doch darauf hinweisen, dass bei Anwendung der van GtEsox-Färbung die Dotterkerne zwar unter dem differen- zierenden Einfluss der Picrinsäure von ihrer blauen Farbe etwas einbüssen, daneben aber durchaus nicht die typische Gelbfärbung des übrigen Dottermaterials annehmen. Sollte das ein Fingerzeig sein, dass im speziellen Fall die Dotterkerne überhaupt kein Dotter sind, sondern vielleicht etwas ganz anderes ? Um Missverständnisse zu vermeiden, môchte ich nicht ver- fehlen zu betonen, dass ich aus dem oben gesagten keine Analogieschlüsse ziehen will hinsichtlich des Verhaltens der Dotterkerne bei den andern Plathelminthengruppen (Taenien, Trematoden und Turbellarien). Erstens hatte ich keine Gele- genheit, dahingehende Untersuchungen anzustellen. Zweitens hat Janickr für Taenia serrata nachgewiesen, dass sich der Dotterkern der Keimzelle von Taenia serrata tatsächlich mit dem genuinen Dotter aus den Dotterzellen vereinigt. Wenn ich aber noch einen Grund zu Gunsten meiner Auffassung in * die Wagschale legen darf, so ist es der, dass meine Auffassung 300 E. RUDIN es uns ermôglicht, die Spireme als Teilungsstadien aufzufassen, obschon ich mich damit in Gegensatz zu Gorpscamipr stelle. Auffällig ist übrigens, das Goucn bei Avitellina centripunce- tata ganz ähnliche Stadien gefunden hat, wie ich bei Fistuli- cola. Nur deutet er sie als Phasen eines Vorganges, der in um- sgekehrtem Sinne verläuft, und kommt dabei, unabhängig von GoLzpscHMipr, zu dem Ergebnis, dass Chromatin aus dem Kern austrete, das anfangs in Brocken beim Kern liegen bleibt, um sich dann, indem es sich von ihm weg gegen die Peripherie der Zelle bewegt, in Wolken aufzulüsen und zu verschwinden. LITERATURVERZEICHNIS AmioLA, V. Sulla Bothriotaenia plicata (Rud.) e sul suo seilupop. Bollettino dei Musei di Zool. e Anat. comp. della R. Univ. di Genova, N° 47, 1896. Bennaro, F. E. 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Ovaranlage. u — Üierus: kg — Keimgang. ua — Uterinatrium. kge — Keimgangepithel. y — Vagina. kgrm — Ringmuskeln d. Keimgangs. vd — Vas deferens. kk — Kalkkôrper. wb — Wimperbulben. ksm — Keimschlauchmembran. fl. — Wimperflamme. ktz — Kern der Terminalzelle. wz — Wandzelle. Im — Längsmuskeln. FTAFEL 10 FiG. 1. — Topographie der Proglottis von Fistulicola plicatus, aus einer Querschnittserie rekonstruiert. Vergr. 22. Schemati- siert. FiG. 2. — Erste Anlage des Ovars. Eindringen der Kernreihen zwischen die Längsmuskeln ©<). Querschnitt. Vergr. 620. Fi. 3. — Ausschnitt aus einem Querschnitt durch die Proglottis. Anastomosen der Keimschläuche. Dorsoventral- und Trans- versalreihen der Längsmuskelbündel. Vergr. 90. FISTULICOLA PLICATUS 363 F1c. 4. — Blindes Ende eines Keimschlauches. Eizellen verschie- : denen Alters. Querschnitt. Vergr. 750. Fic. 5. — Keimzellen 3. Typus. Dotterkerne. Chromatinstäbchen. Aus einem Reservoir. Vergr. 750. VAFEL 11 Fic. 6. — Aeltere Anlage des Ovars. Schlingenbildung. Quer- schnitt. Vergr, 820. Fi. 7. — Sagittalschnitt durch 3 Proglottiden, distaler Abschnitt von Vagina und Vas deferens im Querschnitt. Verstärkte Dorsoventralmuskeln. Vergr. 60. Fi. 8. — Sphincter ovaricus mit anstossenden leilen des Eireser- voirs. Querschnitt durch die Proglottis. Vergr. 610. Fic. 9. — Terminalzelle. DeLariezns Haematoxylin. Wimperbul- ben. Vergr. 1650. Fig. 10. — Terminalzelle. Hernexnaixs Haematoxylin. Wimper- bulben. Vergr. 1650. Fic. 11. — Terminalzelle. Decariezns Haematoxylin. Chromatinlage an der Distalseite des Kerns. Verg. 1650. Fic. 12. — Chromatinumlagerunge. {Periphere Chromatinbrocken innerhalb der Kernmembran.) Vergr. 750. F1G. 13. — Keimzellen 2. Typus. Spireme. a und b mit beginnender Dotterkernbildung. Vergr. 750. Fic. 14. — Wandzellen (Eizellen 1. Typus.) Vergr. 750. Ÿ je je AA Fr “ en dl WE » VU. ONE 4 di, (ii ne ro ; 6 | N L (Me Qu x ; D: n _ 7 La Hd | Te. Rev Suisse de Zool_. 11.22 1914 ° | PRIMO TS AUTe se 110 © “à 4771 4e jt w fu TE LA la! dt Bo Rodeet"istulicola Lors trenet ne Es Eee a ñ 3 r + Gt » pr = *; Es cm * en péter er ga pe pa ea = ET” Rs PLN Ren Suisse de Zoot. T22 1914. É paie Mistulicsle nier <Æ « 108) - - LUS . re: tnt. Len, et — “he un À Fi Tee ÈS de " 7 Lin, nn TE te et L: Les = à Me = 7e Ste E ns 5 } CR RE 6 re ou ÉNT ed PRoE en = hf RE ge TT ; ” 2 ” ee + ” L %e - DR : A £ » à es D ' ES] Le 4 Pare he - her die AV ÉRRE REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE Mol. 22, °n0 12. —Juim 1914: Notes malacologiques sur le Jura bernois PAR Jean PIAGET et Marcel ROMY I. Introduction. On sait qu'au point de vue malacologique on peut distinguer deux régions différentes dans la partie suisse de la chaine du Jura, le Jura oriental et le Jura occidental. Mais cette distinc- tion tend à s’effacer au fur et à mesure que ces contrées sont mieux étudiées. Cependant, il reste encore un ou deux critères justifiant cette subdivision, et indiquant à peu près le Tauben- loch comme ligne de démarcation. Les environs de Bâle, le Jura argovien et le Weissenstein ont été fort bien étudiés au point de vue malacologique. Il en est de même du Jura neu- châtelois et de certains autres points du Jura occidental. Mais la région critique, c'est-à-dire le Jura bernois, n'a fait l'objet que de fort peu de travaux. Elle est citée parfois dans les ouvrages de M. P. Goper et de M. BOoLLINGER; M. ANDREE à publié jadis une note sur quelques espèces trouvées par lui à Delémont et aux environs. Et c’est tout. On comprend dès lors l'intérêt qu'il y aurait à compléter ces données, et c’est ce qui nous a engagé à publier ce catalogue. REX SUISSE DE Z001.. Le, 22: 491%. 26 306 J. PIAGET EL M. ROMY On trouvera, pour chaque espèce, les indications biblio- graphiques concernant sa répartition dans le Jura ou les envi- rons immédiats, ses conditions biologiques, les nouveaux habitats, ainsi qu’une brève esquisse de sa distribution dans le Jura. Après cet inventaire, nous dirons quelques mots des conclusions qu’on peut tirer de ces matériaux inédits. II. Catalogue des espèces. CL. GASTROPODA I. S.-CIL PULMONATA I. Ord. STYLOMMATOPHORA Fam. Vitrinidae. Gen. Limax Müll. |. Limax (Heynemannia) maximus (L.). Limax maxinus. OGÉéRIEN, 1863, p. 506. Kampuanx, 1911, p. 235. Gopner, 1907, p. 113. Pracer, 1912 6, p. 75. Horer, 1898, p. 46. Limax cinereus. Th. Sruper, 1884, p. 45. Limax cinereus et cinereo niger. BLuu, 1883, p. 163. Srerki, 1881, p. 35. _ Biologie. Dans les forêts : sous les pierres, les feuilles sèches, le bois mort, etc. Dans les jardins et les campagnes, le long des talus des chemins. Habitat. Malleray et Moutier. Distribution. Répandu dans tout le Jura, depuis le canton de Genève jusqu'au Rhin, s’élevant facilement jusqu'à 1400-1500". Gen. Agriolimax Simroth. 2. Agriolimax agrestis (L.). Limax agrestis. OGÉRIEN, 1863, p. 505. Agriolimux agrestis. Kampmanw, 1911, p. 235. Goper, 1907, p. 118. PraGET, 1912 6, p. 75, NOTES MALACOLOGIQUES 307 Limax agrestis. Th. Sruoer, 1884, p.46. BLum, 1883, p. 163. Horer, 1898, p. 46. Srerkt, 1881, p. 35. Biologie. Assez rarement dans les forêts, Le plus souvent dans les campagnes (dans l'herbe humide, ete.) et plus particulière- ment dans les jardins maraichers, sur les salades, choux, etc. Habitat. Malleray et Moutier. Distribution. Extrémement commun dans tout le Jura, jus- qu'à 1500-1600" d'altitude, ainsi que dans tous les environs, du Plateau et de la Franche-Comté. Var. retieulata Müll. Variété vivant en compagnie du type, à Malleray. Elle n’est pas signalée dans le Jura, mais y est cependant répandue (envi- rons de Neuchâtel, etc.) Gen. Vitrina Drap. 3. Vitrina (Semilimax) diaphana Drap. / Vitrina diaphana. Kampuanx, 1911, p. 235. OGÉRIEN, 1863, p. 508. Goner, 1907, p. 114. Pracer, 1912 6, p. 76. Res 1883, p. 163. Boc- LINGER, 1909, p. 42-43; 1912, p. 172. Horer, 1898, p. 44. STErkI, 1831, p. 35. Biologie. Dans les forêts, sous les pierres, le bois pourri et les feuilles mortes. Habitat. Malleray. Distribution. Disséminée dans le Jura français et suisse, signalée à la Dôle, sur de nombreux points du Jura neuchâte- lois, dans le Jura soleurois, au Weissenstein, aux environs de Bâle, dans le canton d’'Argovie et entre le Jura et la Forêt Noire Var. planulata Dum. et Mort.! Variété non signalée dans le Jura, trouvée à Moutier, sur les rochers à l'entrée des gorges de Court. 1 Non Vitrina planulata Jickeli. ; 368 J. PIAGET ET M. ROMY 4. Vitrina (Phenacolimax) pellucida (Müll.). s Vitrina pellucida. KampMaxx, 1911, p. 235. OcériEex, 1863, p. 508. Goner, 1907, p. 113. Pracer, 1912 b, p. 75. Annrear, 1880, p. 37. Borrixcer, 1909, p. 43-44; 1012, p. 172. HorEer, 1898, p. 44. STERKI, 1881, p. 35. Biologie. Sur les rochers humides, dans la mousse; dans les forêts, sous les troncs pourris, le long des talus, etc.; région inférieure, dans un jardin. Habitat. Moutier et Châtillon. Distribution. Extrêmement répandue dans tout le Jura, jus- qu'à la limite inférieure des forêts. Var. dubia Piag. Var. dubia Pracer, 1912 b, p. 75-76 et fie. 1-3. Biologie. Dans les forêts, sous les pierres et le feuillage mort. Habitat. Moutier et gorges du Taubenloch. Distribution. Jura neuchâtelois : Sainte-Croix, Valangin, etc. Subfossile dans le quaternaire des environs de Neuchâtel. Var. elliptica Brown. Vrtrina elliptica. Kampmaxx, 1911, p. 235. Vitrina pellucida f. major. BorrixGer, 1909, p. 43-44. Biologie. Dans un jardin ombragé assez humide. Habitat. Moutier, dans le bas du village. Distribution. Peu répandue : Haute-Savoie, environs de Ge- nève et de Bâle. Il nous paraît préférable de considérer cette forme comme une variété de la précédente, étant donnés les intermédiaires trouvés au Jura bernois, appartenant en particulier à la variété précédente. En Haute-Savoie, aux environs de Duingt, les deux formes vivent ensemble sans qu'on trouve d'individus véritablement douteux. Cette forme est assez caractéristique de la chaîne du Jura et de ses prolongements, en Alsace d’une part, en Savoie de l’autre. NOTES MALACOLOGIQUES 369 Gen. Hyalina Fér. 5. Hyalina (Euhyalinay glabra (Stud.). Hyalina glabra. Kampuaxx, 1911, p. 236. Th. Sruver, 1884, p. 46. Horer, 1898, p. 44. BozLixGer, 1909, p. 47. Zonites glaber. REGELSPERGER, 1884, p. 36. Biologie. Dans les jardins, sous Le bois mort et les pierres. Habitat. Malleray. Distribution. Peu répandue : environs de Genève, de Berne, Brugg et de Bâle. Trouvée dernièrement près de Neuveville. 6. Hyalina (Euhyalina) depressa Sterki. Hyalina depressa. Gover, 1907, p. 114. BorrinGer, 1909, p. 46; 1912; p.172. Horer, 1898; p. 45. STERKt, 1881, p. 35. Biologie. Dans les forêts, sous le feuillage mort, le bois pourri ou les pierres. Habitat. La Heutte et dans les gorges de Court. Distribution. Espèce rare, signalée entre le Jura et la Forèt- Noire (dans la vallée de la Wuttach), au Randen, à Mülligen, au Bülchenfluh et à Sainte-Croix. M. BozziNGer dit qu'elle ne parait pas dépasser 1000", mais au Valais elle s’élève environ jusqu’à 1600" (Val Ferret). 7. Hyalina (Euhyalina) cellaria (Müll.). Zonites cellarius. OGERIEX, 1863, p. 510. REGELSPERGER, 1884, p. 86. Hyalina cellaria. Gover, 1907, p. 114. Pracer, 1912 b, p. 75. Th. STUDER, 1884, p. 46. BLuu, 1881, p. 140. BozziNGER, 1909, p. 45-6; 1912, p. 172. Horer, 1898, p. 44. Srerki, 1881, p. 35. Biologie. Dans les forêts ou les campagnes, sous les pierres et le bois mort. Habitat. Gorges de Court. Distribution. Répandue dans tout le Jura et les environs, jusqu’à 1400-1500". Elle s'élève dans les Alpes jusqu'à 1800- 1850. 370 J. PIAGET ET M. .ROMY 8. Hyalina (Euhyalina) draparnaldi Beck. Zonites lucidus. OGerEx, 1863, p. 509-510. REGELsPERGER, 1884, p. 56. Hyalina draparnaldi. Kampmanx, 1911, p.236. Gover, 1907, p. 114. Pracer, 1912 6, p. 76. Th. Sruper, 1884, p. 46. BozixGer, 1909, p. 46- 47 ; 1912, p. 172. Horer, 1898, p. 44. Biologie. Dans «le Bas », les jardins, sous les pierres, sur les talus ombragés et humides; plus rarement dans les chemins des forêts de faible altitude, le long des talus. Habitat. Moutier et environs. Distribution. Par places : environs de Genève, St-Claude et St-Laurent, Vallorbe, Sainte-Croix, pied du Jura neuchàtelois, environs de Berne, de Bâle, canton d’Argovie, etc. 9. Hyalina nitidula Drap. Hyalina nitidula. Axvrez, 1880, p. 37. HorEer, 1898, p. 45. Biologie. Cette espèce, de même que les variétés suivantes, est répandue dans les jardins, les lieux frais et ombragés, sur les pentes humides, etc. La A. detrita vit de préférence dans les forêts, sous les pierres et le bois mort. Habitat. Malleray, Moutier, Châtillon. Distribution. Le type de cette espèce est peu répandu, signalé seulement à Recollaine (près Delémont) et dans le canton d’Ar- govie. Var. subnitens (Bret.). Habitat. Moutier. Distribution. Non signalée dans le Jura, cette variété est cependant connue par places : Chaumont, Montagnes neuchà- teloises, etc. Subsp. nitens (Mich.). Zonites nitens. OGÉRIEN, 1863, p. 510. RecezsPerGer, 1884, p. 36. Hyalina nitens. KampmaAnN, 1911, p. 236. Gover, 1907, p. 114. Th. NOTES MALACOLOGIQUES oui Sruper, 1884, p. 46. BLuu, 1881, p. 140; 1883, p. 163. BozriNGEr, 1909, p. 48-9; 1912, p. 172. Horer, 1898, p. 45. STERKkI, 1881, p. 35. Hyalinia nitens AxDREzx, 1880, p. 37. Habitat. Tramelan, Malleray, Moutier, la Heutte, Sonceboz, Gorges de Court, Châtillon, Taubenloch, etc. Distribution. Extrêmement répandue dans tout le Jura et les environs, jusqu'à 1400-1500". Dans les Alpes elle atteint 1700- 1800". Var. detrita Dum. et Mort. Var. dutaillyana Piacer, 1912 b, p. 76. Habitat. Malleray et Moutier. Distribution. Cette variété, trouvée il y a quelque trente ans dans le Jura français, sous une forme que MABILLE a nommée Zonites dutaillyanus, était déjà connue auparavant de Dumoxr et Morrizzer (Alpes de Savoie), qui l'avaient baptisée /. detrita. Elle n’est que peu signalée dans le Jura suisse (canton de Neuchâtel), mais doit y être assez répandue. 10. ÆAyalina {Polita) pura AW. Hyalina pura. Gover, 1907, p. 114. Pracur, 1912 6, p. 77. BLuw, 1883, p. 163. BozzinGer, 1909, p. 49-50; 1912, p. 172. Horer, 1898, p. 45. SrErki, 1881, p. 35. Biologie. Dans les forêts, sur les rochers moussus, sous les pierres, le feuillage mort, etc. Habitat. Malleray, Châtillon, Moutier, à l'entrée des Gorges de Court, la Heutte. Distribution. Assez répandue dans le Jura, signalée un peu D partout. 11. Ayalina (Polita) radiatula Gray. Zonites striatulus. OGÉRIEX. 1863, p. 511. Hyalina radiatula. Kampmaxx, 1911, p. 236. Govner, 1907, p. 114. PiacEeT, 1912 b, p. 77. BozuixGer, 1909, p. 50-51. Srerki, 1881, p. 35. Horer, 1898, p. 45. D 12 J. PIAGET ET M. ROMY Hyalina hammonis. BoLuixcer, 1912, p. 172. Hyalinia hammonis. ANDREÆ, 1880, p. 37. Biologie. Sous les pierres etle bois mort. Habitat. La Heutte. Distribution. Très répandue dans le Jura ainsi que dans les environs. Gen. Zonitoides Lehm. 12. Zonitoides nitidus (Müll.). Zonites nitidus. OGERIEN, 1863, p. 509. Zonitoides nitidus. KAMPpMaNN, 1911, p. 236. GopEt, 1907, p. 114. Pracer, 1912, p. 77. Pracer et Romy, 1912, p. 146. BozzincEer, 1909, p. 51-2; 1912, p.173. Hyalina nitida. Srenki, 1881, p. 35. Zonitoides nitida. Th. Sruver, 1884, p. 46-7. Horer, 1898, p. 45. Biologie. Sur le bord des rivières et des ruisseaux, sur la vase des talus, tout près de l’eau. Habitat. Malleray : sur les bords de la Birse, aux endroits où le courant est faible, et surtout sur les rives d’un canal qui prend naissance à quelque distance en amont du village, près d’une écluse de la Birse. Delémont : sur les bords d’un ruisseau coulant au milieu des champs, à environ 1 kilom. au sud de la gare. Moutier. Distribution. Assez répandue dans le Jura, jusqu'à environ 1000" d'altitude, mais toujours très localisée. Gen. Crystallus Lowe. 13. Crystallus diaphanus (Stud.). Zonites diaphanus. OGERIEN, 1863, p. 511. REGELSPERGER, 1884, p. 36. Crystallus diaphanus. KaMPMANN, 1911, p. 236. Goper, 1907, p. 115; 1908, p. 106. Pracer, 1912 b, p. 77. Hyalina diaphana. BLium, 1881, p. 140. Crystallus diaphana. Borrixcer, 1909, p. 54-55, fig. 4. NOTES MALACOLOGIQUES 373 Crystallus diaphanus. BoriinGer 1912, p. 173. Hyalina diaphana. Srerkti, 1881, p. 35. Horeër, 1898, p. 45. Biologie. Sur les rochers, sous les feuilles sèches, la mousse, QE Habitat. Châtillon, Malleray, Gorges de Court, Sonceboz. Distribution. Espèce assez rare, signalée à la Dôle, Saint- Claude, Saint-Laurent, sur de nombreux points du Jura neu- châtelois, au Weissenstein, Sissacher Fluh, pied de la Hohe Winde, canton d’Argovie et entre le Jura et la Forêt Noire. 4. Crystallus subrimatus (Reinh.). Crystallus subrimatus. KaAupMaxx, 1911, p.236. Govzr, 1908, p. 106. Pracer, 1912 b, p. 77. BozcinGEer, 1912, p. 173. Crystallus subrimata. BozrinGer 1909, p. 53-54, fig. 3. Hyalina subrimata. Horer, 1898, p. 45. Biologie. Dans les mêmes conditions que la précédente. Habitat. Moutier. Distribution. Peu signalée, parce qu'elle était naguère con- fondue avec l'espèce précédente : la Dôle, Combe d’Envers, Valangin, Gorges de l’Areuse, Vallanvron et Jura oriental. Subfossile au Seeland. 15. Crystallus crystallinus (Müll.). Zonites crystallinus. OGÉRIEN, 1863, p. 511. REGELSPERGER, 1884, p- 36. Crystallus crystallinus. Kampuaxx, 1911, p. 236. Goper, 1907, p.115; 1908, p. 106. BozzinGer, 1912, p. 173: Crystallus crystallina, 1909, p. 52-53. Hyalina crystallina. Th. Sruner, 1884, p. 46. BLuu, 1881, p. 140. Horer, 1898, p. 45. Srerxti, 1881, p. 35. Biologie. Ainsi que les variétés suivantes, cette espèce vit sur les rochers, sous le bois mort, la mousse, les feuilles sèches, etc. Habitat. Perrefitte. Distribution. Très répandue dans tout le Jura. 374 J. PIAGET ET M. ROMY Var. subterranea (Brgt.). GoperT, 1908, p. 106. Habitat. Moutier. Distribution. Assez rare, signalée dans le Jura neuchâtelois. Var. eburnea (Htm.). Hyalinia Andreaeiï. Bærreer, en note de AnDrezx, 1880, p. 37. Crystallus Andreaer. Kampuaxx, 1911, p. 236. Goner, 1908, p. 106. Pracer, 1912 à, p. 77. Boczncer, 1912, p. 173. Crystallus crystallina f. Andreaei. BoLzuixGEr, 1909, p. 52. Habitat. Châtillon, Moutier, Gorges de Court, Sonceboz, Malleray, Delémont. Distribution. Cette variété, fort bien figurée par HARTMANN, a été trouvée dans la suite à Recollaine (près Delémont) par ANDREÆ et décrite par BœTrGEr sous un nouveau nom. Elle est fort répandue au Jura neuchâtelois, ete., sans doute dans toute la chaîne. Au Valais elle s’élève jusqu’à 1600". Fam. Arionidae. Gen. Arion Fér. 16. Arion empiricorum Fér. Arion rufus. OGÉRIEN, 1863, p. 504. Arion empiricorum. KampmaxN, 1911, p. 237. Gopert, 1907, p. 115. Pracer, 1912 6, p. 77. Th. Sruper, 1884, p. 45. BLum, 1883, p. 163. STERKI, 1881, p. 34. Horer, 1898, p. 46. Biologie. Commun à la lisière des forêts, dans les pâturages. Habitat. Sorvilier, Malleray, Moutier, Tramelan et Delémont, La mut. atra vit à Moutier. Distribution. Extrêmement répandu dans tout le Jura. 17. Arion hortensis Fér. Arion hortensis. OGÉRIEN, 1863, p. 505. Kampmaxn, 1911, p. 237. Goper, 1907, p. 115. Pracer, 1912 d, p. 77. Th. Sruper, 1884, p. 45. STERKI, 1881, p. 35. Horer, 1898, p. 46. NOTES MALACOLOGIQUES 379 Biologie. Dans les jardins, sous les planches et les pierres, sur les talus herbeux, etc. Habitat. Malleray, Moutier, La Heutte, Gorges de Court. Distribution. Très commune dans tout le Jura jusque sur les somimets (1500-1600). Fam. Patulidae. Gen. Patula Held. 18. Patula (Discus) rotundata (Müll.). Helix rotundata. Océriex, 1863, p. 512. RecezsPerGER, 1884, p. 36. Th. Sruper, 1884, p. 47. Srerki, 1881, p. 35. Patula rotundata. KampuanN, 1911, p. 237. Goper, 1907, p. 116. Pracer, 1912 6, p. 78. Axoreræ, 1880, p. 38. BLun, 1881, p. 140. Bo LINGER, 1909, p. 57-58 ; 1912, p. 173. Horer, 1898, p. 46. Biologie. Commune dans les forêts, sous les pierres, le bois mort, sur les talus, dans les jardins, etc. Habitat. Val de Moutier, Tramelan, Malleray, vallée de Ta- vannes, frontière soleuroise près de Saint-Joseph, Sonceboz, Gorges de Court, Châtillon. Distribution. Extrêmement répandue dans tout le Jura jus- qu'à la limite supérieure des forêts. Gen. Pyramidula Fitz. 19. Pyramidula rupestris (Drap.). Helix rupestris. OGÉRIEN, 1863, p. 518-519. Th. Sruner, 1884, p. 47. Patula rupestris. Brun, 1881, p. 140. Horer, 1898, p. 46. Pyramidula rupestris. Kampuaxx, 1911, p.237. Gover, 1907, p. 116. Pracer, 1912 b, p. 78. BozLincer, 1909, p. 59-60; 1912, p. 173. Biologie. Contre les rochers, souvent dans les endroits très secs. Habitat. Malleray, Moutier, Châtillon. Distribution. Fort répandue dans toute la chaîne du Jura jusque sur les plus hauts sommets. Dans les Alpes elle atteint même 2900" (Val de Nendaz). 376 J. “PIAGET ET M. ROMY Fam. Eulotidae. Gen. £ulota Htm. 20. ÆEulota fruticum (Müll.). Helix fruticum. OGErtEx, 1863, p. 519. ReGELsPERGER, 1884, p. 37. Th. Sruper, 1884, p. 48. Axprez, 1880, p. 38. SrErki, 1881, p. 36. Fruticicola fruticum. Horer, 1898, p. 49. Eulota fruticum. Kampmaxx, 1911, p. 237. Goner, 1907, p. 117. Piacer, 1912 d, p. 78. Pracer et Romy, 1912, p. 146. BouinGEr, 1909, p- 60-62"; 1912, p:173. Biologie. Dans les champs, au pied des buissons. La variété suivante vit dans les lieux secs, où la nourriture abonde peu. Habitat. Gorges de Court. Distribution. Espèce répandue dans le Jura, mais ne s’élevant que très peu. Var. godetiana Piaget. Var. godetiana Pracer, 1912 a, p. 333-336, fig. 1-2. Habitat. Moutier. Distribution. Variété rare dans le Jura, trouvée sur les som- mets du Jura neuchâtelois. Subfossile à la Tène. Fam. Helicidae. _ Gen. Vallonia Risso. 21. Vallonia pulchella Müll. Vallonia pulcheila. Kampuaxx, 1911, p. 238. Goner, 1907, p. 118. Piacer, 1912 6, p. 78. Piacer et Romy, 1912, p. 146-147. Bor.LINGER, 1909, p. 64-65 ; 1912, p. 174. Horer, 1898, p. 47. Helix pulchella. Srerkti, 1881, p. 36. ReceLsPerGEr, 1884, p. 37. Th. Sruver, 1884, p. 47. Biologie. Le type de cette espèce vit dans les endroits très humides, soit près de l’eau, soit dans des lieux ombragés, sous les pierres, sous le lierre. Habitat. Châtillon, Malleray, Moutier, Delémont, Sonceboz et Taubenloch. NOTES MALACOLOGIQUES 377 Var. petricola Cless. Habitat. Malleray, Delémont. Distribution. Cette minuscule variété n’a pas été signalée dans le Jura. Elle vit cependant à Couvet; on la trouve fré- quemment dans le quaternaire récent du Seeland. Var. Aelvetica Sterki. Goper, 1907. Habitat. Moutier. Distribution. Par places, avec la var. costata : Jura neuchâte- lois, etc. Gen. Æelicodonta Risso. 29. Helicodonta obvoluta (Müll.). Helix obeoluta. OcÉRIEX, 1863, p. 512-513. REGELSPERGER, 1884, p. 37. Th. Sruoer, 1884, p. 47. AxDrEezx, 1880, p. 38. STERkI, 1881, p. 36. Trigonostoma obvoluta. Biuu, 1881, p. 140. Horer, 1898, p. 47. Helicodonta obvoluta. Kampuaxxs 1911, p. 238. Goner, 1907, p. 118. Piacwr, 1912 6, p. 79. BozunG&er, 1909, p. 65-66 ; 1912, p. 173. Biologie. Dans les forêts, un peu partout, sous les pierres, le bois mort, etc.. etc. Habitat. La Heutte, Malleray, Moutier, Crémines, Gorges de Court, Châtillon, Taubenloch. Distribution. Très répandu dans tout le Jura. Gen. fruticicola Held. 23. Fruticicola (Fruticicola s. str.) rufescens Penn. Helix rufescens: OcériEx, 1863, p. 519. Axprex, 1880, p. 38. Th. STUDER, 1884, p. 48. STERKI, 1881, p. 36. Trichia rufescens. Biuu, 1881, p. 140. * Fruticicola rufescens. Gover, 1907, p. 119. BorixGEr, 1909, p. 69-70. Hygromia rufescens. BorrixGer 1912, p. 173. Biologie. Dans les forêts, sous les pierres et les feuilles mortes, sur les vieux troncs, etc. 378 J. PIAGET ET M. ROMY Habitat. Yramelan et Malleray. Distribution. Le type de cette espèce n’est pas très répandu. Par places : Jura neuchâtelois, etc. Var. montana Stud. Var. montana. KaAmPpuanx, 1911, p. 238; Goper, etc., loc. cit. Habitat. Châtillon et Taubenloch. La grosseur est très va- riable, ainsi que l’ombilic, qui est plus ou moins resserré ou excentrique. Distribution. Fort répandue dans tout le Jura, des environs de Genève au Rhin. Var. caclata Stud. Helix caelata. Sruner, 1884, p. 48. Var. coelomphala. Goper, 1907, p. 119; Pracer, 1912 6, p. 79. Habitat. Malleray et Gorges du Taubenloch. Distribution. Variété assez rare, déjà signalée au Taubenloch, à Vallorbe, au Weissenstein, à Moutier (rochers de la Cluse), etc. 24. Fruticicola {Fruticicola) hispida (L.). Helix hispida. OcériEx, 1863, p. 520-521. ReceLsPERGER, 1884, p. 37. Th. Sruner, 1884, p. AS. Srerkt, 1881, p. 36. Fruticicola hispida. Kampmaxx, 1911, p. 238. Goper, 1907, p. 119. Horer, 1898, p. 48. BozLixGer, 1909, p. 68-69. Hygromia hispida. BozuixcEer, 1912, p. 173. Biologie. Dans les forêts, jardins boisés, etc., commune sous les pierres, le bois mort. Habitat. Moutier et environs (Crémines, Grandval, Pierre- fitte, etc.), Gorges de Court. Distribution. Pas répandue partout : environs de Genève, Jura français, Lac de Joux, environs de Berne, Jura oriental, Pont de Roiïde, entre le Jura et la Forêt Noire. NOTES MALACOLOGIQUES 379 25. Fruticicola sericea Drap. Helix serica. OGÉRIEN, 1863, p. 520. Helix sericea. REGELSPERGER, 1884, p. 37. Th. Sruper, 1884, p. 48. STERKI, 1881, p. 36. Fruticicola sericea. KaAmpMaxx, 1911, p. 238. Gopert, 1907, p. 119. BozzixGer, 1909, p. 70-72. Hygromia sericea. BorrixGer, 1912, p. 173. Trichia sericea. Brun, 1881, p. 140. Biologie. Extrêémement commune partout, dans les forêts, endroits boisés, sous le bois mort, etc. Habitat. Rossemaison, Malleray, vallée de Tavannes, Moutier, Perrefitte, Delémont, Châtillon, Gorges de Court, Tramelan, Taubenloch. A la Heutte on trouve de curieux exemplaires, passant à F. Ats- pida, avec ombilic plus ou moins ouvert. À Moutier on trouve tous les intermédiaires entre le type sericea et la F. plebeza. Distribution. Fort commune dans toute la chaine du Jura, principalement dans les forêts. Var. vcolacea Godet. Très curieuse variété, découverte à Moutier par M. P. GopET et dénommée par lui dans son catalogue f. violacea. Elle a été retrouvée dans les environs immédiats de ce village. En voici la diagnose : Coquille de taille un peu plus grande que le type, globu- leuse, passablement déprimée, mince, assez transparente, de couleur rose violet uniforme et plus ou moins clair, complète- ment glabre. Spire très déprimée, à sommet corné, non saillant, formée de 6 tours s’accroissant lentement, régulièrement, assez convexes, le dernier assez orand, présentant fréquemment une zone longitudinale d’un violet intense, vaguement caréné, non déclive à son extrémité. Suture peu profonde. Ouverture ovale, un peu arrondie, peu large, assez oblique, bien arquée, forte- ment échancrée par l’avant-dernier tour; péristome fortement 380 J. PIAGET ET M. ROMY bordé intérieurement d’un épais bourrelet blanc, non évasé, à bord columellaire très arqué, très large. Ombilic assez grand, assez évasé, profond. Diam: SR RARES ARR Var. plebeja (Drap.). Helix plebeja. OcÉérEx, 1863, p. 521. Fruticicola plebeja. Kampuanx, 1911, p. 238. Goner, 1907, p. 119. Hygromia plebeja. Borrixeer, 1912, p. 173. Biologie. Dans le bas, les jardins, etc. Habitat. Moutier. Distribution. Ce Mollusque a une distribution géographique assez caractéristique, vivant en Savoie, Jura français, Franche- Comté, le long du pied de tout le Jura suisse et en Alsace. Il est peu répandu ailleurs, très peu commun dans le Plateau suisse et probablement inconnu dans les Alpes. 26. Fruticicola {Fruticicola) villosa (Drap.). Helix villosa. OGÉriEN, 1863, p. 521. REGELsPErGER, 1884, p. 37. Th. Sruner, 1884, p. 48. Srerki, 1881, p. 36. Trichia villosa. Brun, 1881, p. 140. Fruticicola villosa. Biuu, 1883, p. 163. Kampmaxx, 1911, p. 239. Goner, 1907, p. 120. Bozzincer, 1909, p. 73-74. Biologie. Dans les forêts, sous le bois mort, les pierres, sur les plantes (Petasites, Adenostyles albifrons, etc.), les rochers, etc:3"etc. Habitat. Châtillon, vallée de Delémont, Moutier, Tavannes, Tramelan, Taubenloch. Dans toutes ces localités on trouve, mêlée au type, la var. depilata Charp. Aux Gorges de Court a été recueilli, au milieu d'exemplaires normaux, un imdividu scalaire appartenant à cette espece. Distribution. Extrèmement répandu dans tout le Jura, jus- qu’au Randen. NÔTES MALACOLOGIQUES 381 27. lrutiricola ([Monacha) incarnata (Müll.). Helix incarnata. OGériEex, 1863, p. 519. RececsrerGer, 1884, p. 37. Th. Sruper, 1884, p. 48. Srerki, 1881, p. 36. Monacha incarnata. BLum, 1881, p. 140. Fruticicola incarnata. KamPbmaxx, 1911, p. 239. Goper, 1907, p. 120. Pracer, 1912 6, p. 79. BozcinGer, 1909, p. 74-75. Horer, 1898, p. 49. Biologie. Dans les forêts, peu fréquentes et toujours isolées : sous le feuillage mort, etc. Habitat. Châtillon, Moutier, Gorges de Court. Distribution. Répandue dans toute la chaine du Jura. Gen. Artanta Leach. 28. Arianta arbustorum (l.). Helix arbustorum. OcÉériEx, 1863, p. 514 515, fig. 198. REGELSPERGER, 1884, p. 37. Th. Sruner, 1884, p. 49. Axpreæ, 1880, p. 38. STERKI, 1881, p. 36. Arionta arbustorum. BLum, 1881, p. 140. Horer, 1898, p. 50. Arianta arbustorum. KampMmaxw, 1911, p. 239. Goper, 1907, p. 121. Pracer, 1912 b, p. 79. Bor.ziNGEr, 1909, p. 76-77 ; 1912, p. 174. Biologie. Cette espèce peut vivre partout, s’'accommodant aux endroits secs comme aux lieux humides, dans les champs et les forêts, etc., etc. Habitat. Malleray : bords de la Birse et en très grand nombre sur les bords d’un canal cité plus haut; couleur très variable, passant du violet foncé au jaune clair. Delémont : bords des ruisseaux et de la Birse. Pres de la station du chemin de fer à Orange, tous les exem- plaires trouvés sont jaune clair avec fascies. Sonceboz (talus de la route de Tavannes), Moutier, Rosse- maison, etc. Ce Mollusque paraît être surtout abondant partout où il y a des cours d’eau lents, avec bords vaseux. Distribution. Extrêmement abondant dans le Jura comme partout ailleurs. Sur les sommets, il se présente sous sa petite forme alpicola, analogue à celle des Hautes-Alpes. Rev. Suisse nr Zoo. T. 22. 1944. 27 382 J. PIAGET ET M, ROMY Gen. Chilotrema Leach. 29. Chilotrema lapicida (L.). Helix lampicida. OGÉRiEx. 1863, p. 515, fig. 199. Helix lapicida. ReceLsPeRGER, 1884, p.37. Th. Sruper, 1884, p. 48. ANDREÆ, 1880, p. 38. SrErki, 1881, p. 36. Chilotrema lapicida. KaAMpmaxx, 1911, p. 240. GoperT, 1907, p. 121. Piacer, 1912 b, p. 79. BLum, 1881, p. 140. Bozuncer, 1909, p. 77-78; 1912, p. 174. Horer, 1898, p. 49. Biologie. Dans les campagnes, sous les pierres et sur les rochers. Dans les forêts, à peu près dans les mêmes conditions ; trouvée principalement dans les bois de Hêtres, sur les arbres et sous les feuilles. Habitat. Tramelan et dans la forêt de Hêtres, au lieu dit «les Places »; la Heutte, Châtillon, Gorges de Court. Distribution. Très fréquente dans tout le Jura, jusqu’à 1400- 1500. Gen. /sognomostoma Fitz. 30. /sognomostoma personatum (Lam.). Le Helix personata. OGÉRIEN, 1863, p. 513. REGELSPERGER, 1884, p. 37. Th. Sruner, 1884, p. 47. Srerxt, 1881, p. 36. Triodopsis personata. Biuu, 1881, p. 140. Horer, 1898, p. 48. Isognomostoma personata. Gober, 1907, p. 122. Kampmann, 1911, p. 240. BozuixGEr, 1909, p. 78-80 ; 1912, p. 174. Pracert, 1912 b, p. 80. Biologie. Dans les forêts, sous les pierres moussues, le bois pourri, le feuillage mort, etc. Habitat. Moutier à 500" (f. minor), Malleray (800) et Gorges de Court (650"). Distribution. Cette espèce est plus ou moins répandue dans tout le Jura, mais seulement par places : Saint-Claude, Cham- pagnole, Combe d’Envers, Vallorbe, Vaumarcus, Chaumont, Gorges de l’Areuse, Creux-du-Van, Doubs, Sainte-Croix, envi- rons de Berne, Weissenstein et un grand nombre de localités du Jura occidental, soleurois et argovien. Entre le Jura et la Forêt-Noire. NOTES MALACOLOGIQUES 383 Gen. Æelix L. sensu stricto. 3l. Helix pomatia L. Helix pomatia. OGÉRIEN, 1863, p. 518. Kampmaxn, 1911, p. 240. Goper, 1907, p. 122. Pracer, 1912 b, p. 80. REGELsPERGER, 1884, p. 38. Th. Sruper, 1884, p. 49. AxbrEz, 1880, p. 38. BoLziNGEr, 1909, p. 81-83. Pomatia pomatia. BorriNGEr, 1912, p. 174. Helicogena pomatia. BLiuu, 1881, p. 140. Horer, 1898, p. 50-51. Biologie. Vit partout, dans les campagnes plutôt que dans les bois. Habitat. Se trouve partout : Sonceboz, vallée de Tavannes, Val de Moutier, Tramelan, Orange, Delémont, la Heutte, etc. Distribution. Extrèmement commune dans tout le Jura, jusque sur les sommets. Gen. Tachea Leach. 32. Tachea sylvatica (Drap.). Helix sylvatica. OGÉRIEN, 1863, p. 516-517. REGELSPERGER, 1884, p- 38. Th. Sruver, 1884, p. 49. Tachea sylvatica. Kampmanx, 1911, p. 240. Goner, 1907, p. 12 Pracer, 1912 b, p. 80. BLuu, 1880, p. 140. BozrinGEer, 1909, p. 85-8 1912, p. 174. Horer, 1898, p. 50. A 2e Biologie. Dans les forêts, ordinairement contre les rochers ou sous le bois mort, etc. Habitat. La Heutte, Taubenloch (péristome rose ou blanc), vallée de Tavannes, Malleray, Moutier et environs. Distribution. Très répandue dans toute le chaine du Jura jusque dans les pâturages supérieurs, où elle se trouve sous la forme montana. 33. T'achea hortensis (Müll.). Helix hortensis. OcÉriEex, 1863, p. 516. REGELSPERGER, 1884, p. 38. Th. Sruper, 1884, p. 49. Srerki, 1881, p. 36. 384 J. PIAGET ET M. ROMY Tachea hortensis. KampmanN, 1911, p. 241. Goper, 1907, p. 124. Piacer, 1912 D, p. 80. BLumu, 1881, p. 140. Bozzincer, 1909, p. 83-84; 1942, p. 174. Horer, 1898, p. 50. Biologie. Commune dans les jardins, les forêts, etc. Habitat. La Heutte, Moutier, Malleray. Distribution. Très répandue dans tout le Jura. Var. fuscolabiata Cless. Habitat. Châtillon et Gorges de Court. Distribution. Cette intéressante variété offre fréquemment de curieux passages avec la Tachea nemoralis. KAMPMANN en cite plusieurs exemplaires dans le Jura, non loin de Genève, Goper au Locle. BLum au Weïssenstein, etc. M. Srozz, de Zu- rich, l’auteur du remarquable ouvrage intitulé Zur Zoogeogra- phie der landbewohnenden Wirbellosen (Berlin, 1907), nous éerit méme que la petite Tachea nemoralis de la vallée de Joux, qu'il cite p. 66, n'est qu'une hortensis T. fuscolabiata. Au reste, on connaît les recherches actuelles de M. GERMaAIN, de Paris, d’après lesquelles les Tachea européennes seraient encore en une période active d'évolution, récemment émigrées d'Asie. On signale ailleurs des intermédiaires également fort sug- gestifs ({elix sauveuri de Belgique, etc.) Un de nos exem- plaires de Moutier est curieux à ce point de vue, par sa taille et sa forme de nzemoralis, et son péristome tout blanc, sans qu'il y ait trace d'albinisme. 4. Tachea nemoralis (L.). Helix nemoralis. OGÉRIEX, 1863, p. 515. REGELsPERGER, 1884, p. 38. Th. Sruner, 1884, p. 49. AxprEzx, 1880, p. 38. Tachea nemoralis. KamPpMaxN, 1911, p. 240. Gonrr, 1907, p. 125. Pracer, 1912 b, p. 81. BLuu, 1881, p. 140. BozzinGer, 1909, p. 84-85; 1912, p. 174. Horer, 1898, p. 50. | Biologie. Commune dans le bas, dans les jardins, les prés, les lieux boisés, etc., plus rarement dans les forêts. Habitat. Val de Moutier, Malleray, vallée de Tavannes. Son- NOTES MALACOLOGIQUES 389 ceboz : type et forme 7#7inor. On trouve moins fréquemment cette espèce dans la vallée de Tavannes qu'aux environs de Moutier, sans doute à cause de la différence d'altitude, diffé- rence qui est d'environ 300" (Malleray 700".). Distribution. Extrèémement commun au pied du Jura, ce Mol- lusque ne s'élève que peu sur les montagnes. Ce maximum hypsométrique atteint au Jura est de 1100" (près Sainte-Croix). Dans les Alpes il est de 1200" environ, au nord du Rhône, c’est-à-dire dans les vallées bien exposées, tandis que la Tachea nemoralis arrive à peine à 500" au Val d'Hérens, vallée de Nendaz, etc. Gen. Xerophila Held. Xerophila (Xerophila) ericetorum (Müll.) Helix ericetorum. OGEuRIEN, 1863, p. 522. ReGELsPERGER, 1884, p. 37 Th. Sruver, 1884, p. 48. AxprEÆ, 1880, p.38. Srerki, 1881, p. 36. Xerophila ericetorum. KamPpmaxx, 1911, p.241. Gover, 1907, p. 126. Pracer, 1912 b, p. 81. BozuixGEr, 1909, p. 87-88; 1912, p. 174. Horer, 1898, p. 49-50. Biologie. Cette espèce xérothermique est commune dans l'herbe, dans les champs en plein soleil, etc. Il est à remar- quer qu'à Malleray et à Tramelan, où la vallée est assez étroite, on ne trouve aucun exemplaire au côté de l'envers, tandis qu'à l'endroit (où «au droit»), cette espèce n’est pas rare du tout. Ce fait a souvent un parallèle dans la distribution hypsomé- trique de cette forme, par exemple au Val Ferret (Valais) où elle atteint 1450" à l'endroit et 1150-1200 à l’envers. Habitat. La Heutte, Moutier, Tramelan, Malleray, Sonceboz, Châtillon, Taubenloch. Distribution. Cette Xérophile est répandue le long de toute la chaîne du Jura, dans tous les îlots xérothermiques Xerophila (Striatella) candidula (Stud.). Helix unifasciata. OGERIEN, 1863, p. 521 Helix candidula. Th. Sruner, 1884, p. 49. AxDrEæÆ, 1880, p. 38. STERKI, 1881, p. 36. 380 J. PIAGET ET M. ROMY Xerophila candidula. Kampmaxw, 1911, p. 242. Goper, 1907, p. 127. PraceT, 1912 b, p. 81. BoczinGEr, 1909, p. 89-91; 1912, p. 174. Biologie. Commune dans l'herbe, les pâturages, ete., à l’en- droit, en compagnie de la X. ericetorum. Habitat. Taubenloch, Malleray, Sonceboz, Moutier. Distribution. Répandue tout le long du Jura, de même que l'espèce précédente. | Fam. Buliminidae. Gen. Buliminus Ehr. 37. Buliminus {Ena) obscurus (Drap.). Bulimus montanus. OGERIEX, 1863, p. 523. REGELSPERGER, 1884, p. 39. Buliminus montanus. KaAmpMaxx, 1911, p. 242. Goper, 1907, p. 128. Pracer, 1912 6, p. 82. Th. Sruner, 1884, p. 50. BLum, 1881, p. 140. BozzivGer, 1909, p. 93-94; 1912, p. 174. Srerki, 1881, p. 37. HoreEr, 1898, p. 51. Biologie. Pas très commun, dans les forêts, sur les pierres, troncs d'arbres, etc. Aucun exemplaire n’a été trouvé du côté de l'endroit. Habitat. Malleray, Taubenloch. Distribution. Très répandu dans tout le Jura. 38. Buliminus (Ena) montanus (Müll.). Bulimus obscurus. OGériEex, 1863, p. 523. REGELSPERGER, 1884, p. 39. Buliminus obscurus. KamPbMaxx, 1911, p. 242. Goper, 1907, p. 128. Th. Sruver, 1884, p. 50. Axvreæ, 1880, p. 38. BLum, 1881, p. 140. Bozincer, 1909, p. 94-95; 1912, p. 174. Srerki, 1881, p. 37. HorEr, 1898. p. 51. Biologie. Très commun partout dans les forêts, sous le bois mort. les feuilles, sur les troncs, les rochers, etc. Habitat. Châtillon, Tramelan, Moutier, Malleray, vallée de Tavannes, Taubenloch, Val de Moutier, la Heutte, Gorges de Court. Reclère (près Porrentruy). Distribution. Extrêmement répandu dans toutes les forêts du Jura. 9 1 NOTES MALACOLOGIQUES Fam. Cochlicopidae. Gen. Cochlicopa Risso. 39. Cochlicopa lubrica (Müll.). Bulimus subcylindricus. OGÉRIEN, 1863, p. 524-595. Ferussacia subcylindrica. ReGELsPERGER, 1884, p. 39. Cochlicopa lubrica. KaMPpMaNN, 1911, p. 243. Goper, 1907, p. 129. Pracer, 1912 6, p. 83. Th. Sruper, 1884, p. 50. BLuu, 1881, p. 140. BozzinGEr, 1909, p. 99-100; 1912, p. 174. Srerki, 1881, p. 37. Horer, 1898, p. 51. Biologie. Un peu partout, dans les champs, sous les pierres, dans les vieux murs, sur les vieux troncs des forêts, etc. Habitat. Moutier, Malleray, Delémont, Taubenloch. Distribution. Répandu dans tout le Jura, jusque sur les som- mets et les pâturages des montagnes. Gen. Caectlianella Stab. 40. Caecilianella acicula (Müll.). Bulimus acicula. OGÉRIEN, 1863, p. 523. Cochlicopa acicula. Th. Sruner, 1884, p. 50. Srenki, 1881, p. 37. Horer, 1898, p. 52. Cæcilianella acicula. Kampmaxx, 1911, p. 243. Goper, 1907, p. 130. Pracer, 1912 4, p. 83. REGELsPErGER, 1888, p. 39. BoLLinGEr, 1909, p. 101. Cectilioides acicula. BorrixGer, 1912, p. 174. Biologie. Dans le bas, dans les champs bien exposés au soleil. Habitat. Delémont. Distribution. Répandue par places, dans tout le Jura : Jura français, environs de Genève, vallées neuchâteloises, Jura oriental, etc. Ÿ9 C0 (@ 2) J. PIAGET ET M. ROMY Fam. Pupidae. Gen. Pupa Drap. LE le Pupa frumentum Drap. Pupa frumentum.OGÉRiEN, 1863, p. 528-529. Kampmanx, 1911, p.243. Gover, 1907, p. 130. Pracer, 1912 b, p. 83. REGELSPERGER, 1885, p. 39. Bozzixcer, 1909, p. 103-104; 1912, p. 175. Srerkt, 1881, p. 37. Horer, 1898, p. 52. Biologie. Espèce xérophile, vivant dans les champs secs, très exposés au soleil. Habitat. La Heutte. Distribution. Ge Mollusque, appartenant à la faune xérother- mique, est disséminé, comme ses congénères, le long de toute la chaîne du Jura, mais seulement dans des îlots déterminés : environs de Genève, Saint-Laurent, Vaumarcus, Neuchâtel, Saint-Blaise, Cornaux, Cressier, environs de Berne, de Bâle, Jura argovien et Schaffhouse. 42. Pupa secale Drap. Pupa secale. OGéRiEN, 1863, p. 529. KampManw, 1911, p. 244. GoberT, 1907, p. 131. Th: Sruper, 1884, p. SL. BLuu, 1881, p. 140. BozLix- GE, 1909, p. 104-105 ; 1912, p. 175. Srerki, 1881, p. 37. Horer, 1898, p. 52. Biologie. Un peu partout, dans les forèts et les campagnes, sur les troncs, sous les pierres et le bois mort, etc. Habitat. Malleray, Moutier, Tramelan, La Heutte, Sonceboz, Gorges de Court, Fa dode Distribution. Très commun dans tout le Jura. Gen. Modicella Adams. Modicella avenacea Brug. Pupa avena. OGÉRIEN, 1863, p. 528. Pupa avenacea. ReGELsPERGER, 1884, p. 39. Th. Sruper, 1884, p. 51. AxDrEÆ, 1880, p. 38. BLum, 1881, p. 140. Horer, 1898, p. 52. NOTES MALACOLOGIQUES 389 Modicella avenacea. KaAuPMaxx, 1911, p. 244. Gover, 1907, p. 131. Bozzincer, 1909, p. 105-106; 1912, p. 175. Biologie. Contre les rochers, le long des routes ou dans les forêts. Habitat. Taubenloch, Moutier, Crémines, Châtillon. Distribution. Très commun dans toute la chaîne. Var. Aordeum Stud. Horer, 1898, loc. cit. Habitat. Châtillon. Distribution. Cette petite variété n'a été signalée jusqu'ici que dans le canton d’Argovie. Elle est sans doute répandue ailleurs, Gen. Orcula Held. 44. Orcula dolium Drap. Pupa dolium. OGERIEX, 1863, p. 529-530. BLuu, 1881, p. 140. Srerki, 1891, p. 37. Horer, 1898, p. 52. Orcula dolium. KampManx, 1911, p. 243. Goper, 1907, p. 130. Pracer, 1912 b, p. 83. Biologie. Dans les forêts, sous le bois mort et les pierres, sur les rochers, etc. Habitat. Moutier, Malleray, Sonceboz, Gorges de Court, Tau- benloch (et f. cylindrica). Distribution. Très répandu dans tout le Jura, jusqu'aux som- mets (Chasseron : 1610"). Gen. Pupilla Leach. 45. Pupilla muscorum (L.). Pupa muscorum. OGÉRIEN, 1863, p. 530. Th. Sruper, 1884, p. 51. BLuu, 1881, p. 140. Horer, 1898, p. 53. Srerki, 1881, p. 37. Pupilla muscorum. Kampmaxx, 1911, p. 244. Govber, 1907, p. 131. Pracer, 1912 b, p. 83. RececsPerGer, 1884, p. 39. BocrixGer, 1909, p. 106-107; 1912, p. 175. 390 J. PIAGET ET M. ROMY Biologie. Sous les pierres et le bois mort, dans les jardins, les campagnes et parfois dans les forêts. Habitat. Taubenloch (et deux exemplaires albinos), Malleray (et var. elongata Cless.), Moutier (deux individus albinos). Distribution. Très distribué dans le Jura, à peu près jusqu’à la limite des forêts, 1300-1400" au plus. Gen. /sthmia Gray. 46. sthmia muscorum (Drap.). Vertigo muscorum. OGÉRIEN, 1863, p. 531. Isthmia muscorum. Kampmanw, 1911, p. 244. Goner, 1907, p. 132. Pracer, 1912 d, p. 84. REGELPERGER, 1884, p. 40. Isthmia minutissima. BozrixGEr, 1909, p. 110-111; 1912, p. 175. Pupa minutissima. Th. Sruner, 1884, p. 51. Horer, 1898, p. 53. STErKkI, 1881, p. 37. Biologie. Comme l’espèce précédente et presque toujours en compagnie de cette dernière. Habitat. Le Taubenloch. Distribution. Commune par places, dans tout le Jura, jusqu’à 1000-1200" environ. Gen. Vertigo (Müll.). 47. Vertigo (Alaca) pygmaea Drap. Vertigo pygmaea. OGErrEex, 1863, p. 532. Kampmanx, 1911, p. 244. Goper, 1907, p.131. Pracer, 1912 6, p.83. BozLincer, 1909, p. 113-114 ; 1912/p-1175;: Pupa pygmaea. Th. Sruver, 1884, p. 51. Srerkt, 1881, p. 37. Horer, 1898, p. 53. Biologie. Cette espèce vit ordinairement sur les blocs mous- sus, sous les feuilles sèches ou dans le bois mort. Elle r’a été trouvée au Jura bernois que dans les atterrissements de ruis- seaux. Habitat. Dans les laisses d’un ruisseau, avec des Crystallus, à Delémont. NOTES MALACOLOGIQUES 391 Distribution. Répandue par places dans tout le Jura, ordinai- rement remplacée à partir de 900-1000" par le Vertigo alpestris. Fam. Clausiliidae. Gen. Clausilia Drap. 48. Clausilia (Claustliastra) laminata (Mtg.). Clausilia bidens. OGÉRIEN, 1863, p. 525. Clausilia laminata. Kampmanx, 1911, p. 245. Gopet, 1907, p. 132. Pracer, 1912 4, p. 84. ReGELsPerGEr, 1884, p. 40. Th. Sruper, 1884, p.51. Anoreæ, 1880, p. 38. BLruu, 1881, p. 141. BorriNGEr, 1909, p. 116-117; 1912, p. 175. Horer, 1898, p. 54. Srerkt, 1881, p. 37. Biologie. Dans les forêts, sur les vieux troncs, sous le bois mort et parfois les pierres. Fréquemment sur des Champignons. Habitat. La Heutte, Malleray, Moutier, Tramelan, Gorges de Court. Distribution. Dans toutes les forêts, dans les montagnes on les trouve en compagnie de la C. fimbriata. | 49. -Clausilia (Cusmicia) dubia Drap. Clausilia dubia. OcÉmEN, 1863, p. 526. Pracer, 1912, p. 85. Bor- LINGER, 1909, p. 122-193 ; 1912, p. 175. Horer, 1898, p. 55. BLuu, 1881, p. 140. Srerkt, 1881, p. 38. Clausilia dubia var. gallica (= typus). Gover, 1907, p. 13#. Clausilia dubia var. gallica. KampMaxx, 1911, p. 245. Biologie. Dans les forêts sur les troncs, sous les pierres et le bois mort, parfois contre les rochers. Habitat. Malleray, Moutier, Tramelan. Distribution. Une des plus fréquentes du Jura; se trouve sans doute à toutes les hauteurs (au Valais, elle a été recueillie jusqu’à 2467"). / 50. Clausilia cructata Stud. Clausilia cruciata. Brun, 1881, p. 140. BorrixGEer, 1909, p. 122 1913, p. 175. Srerki, 1881, p. 38. Horer, 1908, p. 55. 392 J. PIAGET ET M. ROMY Clausilia sruciata var. triplicata (= typus). Gover, 1907, p. 135. Clausilia cruciata var. triplicata. Piacer, 1912 b, p. 85. Biologie. Dans les forêts, sur les vieux troncs ou sous les pierres. Habitat. Malleray, Moutier, Gorges de Court. Distribution. Cette espèce se trouve sous sa forme normale dans le Jura. C’est précisément cette forme que HARTMANN a appelé var. triplicata, prenant pour type de l’espèce la petite variété alpine appelée actüellement var. alpestris Stoll. La C. cruciata est rare ou même très rare dans le Jura occidental. On la signale à Sainte-Croix, au Creux-du-Van, à Chaumont, aux Gorges de l’Areuse et au Vallanvron. Elle existe au Tau- benloch et est de plus en plus fréquente au Jura oriental. 51. Clausilia (Cusmicia) parvula Stud. Clausilia parvula. OG£RiEx, 1863, p. 525-526. Kampmanw, 1911, p. 245. Goper, 1907, p. 134. Pracer, 1912 D, p. 84-85. REGELSPERGER, 1884, p. 40. Th. Sruver, 1884, p. 52. Anorex, 1880, p. 38. BLuw, 1881, p. 140. BozzinGEr, 1909, p. 124-125 ; 1912, p. 175. Horer, 1898, p. 55. SrEerki, 1881, p. 38. Biologie. Contre les rochers des campagnes ou des forêts. Habitat. Sonceboz, Malleray, Moutier, Tramelan, la Heutte, Châtillon, Taubenloch, Gorges de Court. Distribution. Espèce silicifuge, commune dans tout le Jura. Var. minor À. Schm. STERKI, (OC. CE. Habitat. Gorges de Court, avec le type. Distribution. Par places, Srerki signale des exemplaires de 6", BozuiNGR de 6""”,7 et plus; les nôtres varient entre 6 et Sum 52. Claustilia (Pirostoma) plicatula Drap. Clausilia plicatula. OcémEN, 1863, p. 527. KamPpmannw, 1911, p. 245. GopEtr, 1907, p. 135. RececsPerGer, 1884, p. 40. Th. Sruper, 1884, p. 52. Anpreæ, 1880, p. 38. BLuu, 1881, p. 140. BoLLiNcer, 1909, p. 125-126 ; 1912, p. 175. Horer, 1898, p. 55. Srerkt, 1881, p. 37. NOTES MALACOLOGIQUES 393 Biologie. Dans les forêts, sous Les pierres et le bois mort, sur les rochers, etc. Habitat. Châtillon, Malleray, Moutier, Gorges de Court, Taubenloch. Distribution. Très commune dans tout le Jura. Var. major À. Schm. Var. roscida GoperT, 1907, loc. cit. Habitat. Malleray et Sonceboz. Distribution. Grosse variété répandue par places, à la Bré- vine, etc. 53. Clausilia ([Gracilaria) corynodes Held. Clausilia corynodes. Brun, 1881, p.141. BozrixGer, 1909, p. 120-121; 1912, p. 175. Horer, 1898, p. 56. Goner, 1907, p. 136. Pracer, 1912 à, p- 86. Biologie. Contre les rochers. Habitat. Malleray, Moutier et Sonceboz. Distribution. Assez commune dans tout le Jura oriental, jusque dans le Val de Saint-Imier et au Taubenloch. Elle fait totalement défaut dans le Jura occidental. Fam. Succineidae. Gen. Succinea Drap. 54. Succinea ({ Neritostoma) putris (L.). Succinea amphibia. OGériEN, 1863, p. 508. Succinea putris. KamPmaxx, 1911, p.246. Gover. 1907, p.137. Pracer et Rouy, 1912, p. 147. Th. Sruner, 1884, p. 52. Axnrex, 1880, p. 38. Bor.zuincer, 1909, p. 130-131; 1912, p. 176. Srerki, 1881, p. 38. Horen, 1898, p. 50. Biologie. Sur les plantes aquatiques du bord des ruisseaux et des marécages. Habitat. Malleray, Delémont, Moutier (La Foule). 394 TMPTA GE IE DM OUR ON Distribution. Par places, dans tout le Jura jusqu’à environ 1000" d'altitude. | Var. globuloidea Baud. Malleray, Moutier et Delémont. Var. atorolimbata Loc. Jolie variété verdâtre, avec péristome noir, trouvée à Malle- ray. Elle est signalée à Couvet, au Loclat, etc. Var. drouetia Moq. Variété déjà signalée au Lac de Saint-Blaise, trouvée à Mal- leray. Var. limnoidea Baud. Variété signalée en de nombreux points, trouvée à Malleray, ainsi que les précédentes. On trouve avec le type la f. margi- nata, à suture bordée de rouge. 59. Succinea (Amphibina) pfeifjert Rossm. Succinea pfeifferi. Kampmaxx, 1911, p. 246. GonEr, 1907, p. 137. Pracer et Rouy,; 1912, p. 148. Th. Sruner, 1884, p. 52. BoLLiINGER, 1909, p. 129-130 ; 1912, p. 176. Horer, 1898, p. 56. Srerki, 1881, p. 38. Biologie. Dans les mêmes conditions que l'espèce précédente, sur le bord des ruisseaux, du canal de la Birse et de la Birse elle-même, aux endroits où le cours est lent. Habitat. Moutier, Delémont et Malleray. Distribution. Répandue dans tout le Jura; s’élève un peu plus haut que l'espèce précédente. Var. recta Baud. Trouvée à Malleray. Var. mortilleti Cless. Variété signalée par M. Horer à Brugg, trouvée à Malleray. NOTES MALACOLOGIQUES 395 Var. contortula Baud. Cette forme n’a été que peu signalée en Suisse; on la trouve dans les Alpes, etc. Elle a été recueillie à Malleray avec les précédentes. Var. brevispirata Baud. Succinée commune par places, au lac d’Etaillères, au Loclat, etc. Trouvée à Moutier et à Malleray. Subsp. elegans (Risso). Succinea elegans. Goper, 1907, p. 137. BozrixGer, 1912, p. 176. Pracer, 1912 b, p. 86, etc. Habitat. Malleray, trouvée en compagnie des pfeiffert et va- riétés. Distribution. Peu commune, par places :-Jura neuchâtelois, Loclat, environs de Bâle, etc. 56. Succinea (Lucena) oblonga Drap. Succinea oblonga. OGÉRIEN, 1863, p. 505. Kampmaxx, 1911, p. 246. Goper, 1907, p. 137. Piacer, 19126, p. 86. Pracer et Romy, 1912, p. 149. ReceLsrerGer, 1884, p. 36. Th. Sruner, 1884, p. 52. Bozrix- GER, 1909, p. 127-129; 1912, p. 176. Srerki, 1881, p. 38. Horer, 1898, p. 254. Biologie. Dans les champs humides, pas nécessairement près de l’eau, le long des herbes, ete. Au bord du canal de la Birse. Très fréquemment charriée dans les laisses des ruisseaux, etc. Habite aussi beaucoup les canaux de drainage des pâturages du pied du Moron. Habitat. Malleray, Moutier, Gorges de Court et Delémont. Distribution. Assez commune dans tout le Jura. Var. elongata Kob. Variété signalée dans le Jura neuchäâtelois, Côtes du Doubs, 396 J. PIAGET ET M. ROMY Gorges de l'Areuse, etc., et retrouvée entre le Jura et la Forêt Noire. Elle vit à Malleray et dans les Gorges de Court. Var. Aumilis Drouet. Signalée par Srerki (1881) et retrouvée par places, notam- ment à Malleray. II. Ord. BASOMMATOPHORA Fam. Auriculidae. Gen. Carychium Müll. 57. Carychium minimum Müll. Carychium minimum. OcémEex, 1863, p. 533. Kampuaxn, 1911, p. 246. Goper, 1907, p. 138. Pracer, 1912 D, p. 86. Pracer et Romy, 1912, p. 149. REGELsPERGER, 1884, p. 40. Th. Sruper, 1884, p. 52. BLun, 1883, p. 163. Bouzincer, 1909, p. 131-132, fig. 7; 1912, p. 176. SrErKki, 1881, p. 38. Horer, 1898, p. 44. Biologie. Dans les endroits très humides, sous les pierres et le bois pourri. Habitat. Châtillon, Moutier, Sonceboz. Distribution. Assez commune par places et disséminée dans toute la chaîne du Jura. Fam. Limnaeidae. Gen. Limnaea Lam. 58. Limnaca {Gulnaria) limosa L. Limnaea limosa. Piacer, 1912, p. 237 : Sensu latissimo. Type Z. ovata Drap. Limnaea ovata. OGÉRIEN, 1863, p. 537-538. KampMmanx, 1911, p. 247. Goper, 1907, p. 141. Th. Sruner, 1884, p. 54. BorLinGEer, 1909; p. 134-136; pl. [, fig. 1-3. NOTES MALACOLOGIQUES 397 Biologie. Dans les mares et les ruisseaux lents, de même que les variétés suivantes. Habitat. Delémont. Distribution. Répandue par places dans tout le Jura. Subsp. peregra. Limnaea peregra, auct. cit. Limnaea iimosa v. peregra. Praer, 1912, loc. cit. Var. cornea Lol. Petite variété répandue par places dans le Jura, trouvée à Rossemaison, Malleray et Delémont. Var. rivalis Stud. Jolie variété fragile trouvée à Delémont. Elle existe dans le canton de Vaud. 59. Limnaea (Limnophysa) palustris (Müll.). Limnaea palustris. KampmanN, 1911, p. 247. OGÉRIEN, 1863, p. 539. Gover, 1907, p. 142. Pracer, 1912, p. 231. Pracer et Romy, 1912, p. 152. BouuiNcer, 1909, p. 139-140 ; 1912, p. 176. Horer, 1898, p. 42. Biologie. Dans les marais, sur la vase et les plantes aqua- tiques. Habitat. Delémont. Distribution. Répandue jusqu’à 1000" d’altitude. Var. turricula Held. Trouvée avec le type, à Delémont. Elle a été signalée dans le Jura neuchâtelois, argovien, aux environs de Bâle, etc. 60. Limnaea (Fossaria) truncatula (Müll.). Limnaea minuta. OGEREX, 1863, p. 539. Limnaea truncatula. KampMaxx, 1911, p. 247. Goner, 1907, p. 142. Pracer, 1912, p. 331-332. Pracer et Romy, 1912, p. 152. RFGELSPERGER, Rev. Suisse DE Zoo. TL. 22. 1914. 28 398 J. PIAGET ET M. ROMY 1884, p. 41. Th. Sruper, 1884, p. 54. BLum, 1883, p. 163. Bozuixcer, 1909, p. 140-142 ; 1912, p. 176. Horer, 1898, p. 43. Srerkt, 1881, p. 38. Biologie. Dans les eaux stagnantes, plus ou moins enfouies dans la vase; dans les flaques des champs, etc. Habitat. Delémont et Moutier. Distribution. Fort répandue dans tout le Jura jusque sur les somimets. Var. oblonga Put. Variété très fréquente partout, trouvée à Malleray, Moutier (à la Foule). Gen. Planorbis Guett. Gl. Planorbis /Gyrorbis) rotundatus Poiret. Planorbis leucostoma. REGELSPERGER, 1884, p. 41. BoLLiINGER, 1912, D: 17e Planorbis rotundatus. OGÉRIEN, 1863, p. 535. Kampmanx, 1911, p. 248. Guper, 1907, p. 144. Pracer, 1912 b, p. 86. Piacer et Roux, 1912, p. 154. Th. Sruper, 1884, p. 55. Bozuincer, 1909, p. 147-148. STrERki, 1881, p. 38. Horer, 1898, p. 43. Biologie. Dans les ruisseaux, sur la vase et les plantes aqua- tiques. Habitat. Delémont, dans un ruisseau à 1 kilom. au sud de la gare; Moutier. Distribution. Commune un peu dans tout le Jura, mais seule- ment par places. 62. Planorbis [Gyraulus) glaber Jeffr. Planorbis glaber. Goner, 1907, p. 144. Pracer et Romy, 1912, p. 155. Biologie. Dans les mêmes conditions que la précédente. Habitat. Delémont. c Distribution. Espèce rare, bien distincte du P. albus par sa sculpture et sa forme, signalée jusqu'ici seulement à Neuchâtel et à Saint-Blaise. Elle est plus fréquente dans le quaternaire du Seeland. Uzricx la cite à Stein am Rhein. NOTES MALACOLOGIQUES 399 II. S.-CI. PNEUMOPOMA Fam. Cyclophoridae. Gen. Pomatias Stud. 63. Pomatias septemspirale (Raz.). Cyclostoma maculatum. OGérrex, 1863, p. 542. Pomalias seplemspirale. Kampmaxx, 1911, p. 250. Goper, 1907, p. 146. BozzixGer, 1909, p. 155-157. Pomatias septemspiralis. Th, Sruvoer, 1884, p. 53. ANDrex, 1880, p.38. BLzuu, 1881, p. 141. Bor.uixGer, 1912, p. 177. Srerki, 1881, p. 38. Horer, 1898, p. 41. Biologie. Extrêmement commun dans les forêts, sous les pierres, le bois mort, contre les rochers, etc. Habitat. La Heutte, Malleray, Moutier, Sonceboz, Châtillon, Taubenloch, Delémont, vallées de Tavannes, de Moutier. Distribution. Fort abondant dans tout le Jura. CL. ACEPHALA Fam. Sphaeriidae. Gen. Pisidium C. Pfr. 64. Pisidium (Fossarina) intermedium Gass. Pisidium intermediurr. KampManx, 1911, p.252. Goner, 1907, p. 157. SrErki, 1881, p. 39. Horer, 1898, p. 40. Biologie. Enfouie dans la vase des ruisseaux. Habitat. Delémont. Distribution. Espèce rare, signalée aux environs de Genève, à Sommartel, Pouillerel, Altenbourg, Schleitheim et Bessingen. 65. Pisidium (Fossarina) pusillum Gmn. Pisidium pusillum. Kampmaxx, 1911, p. 2 Pracert, 1912 6, p. 89. Pracer et Romy, 1912, p::939: b2,:4Goner; 1907, D: 157. 2, p. 160. Srerki, 1881, 400 J. PIAGET EE M. ROMY Biologie. Comme lespèce précédente; fréquente dans les canaux de drainage. À Moutier il y a une colonie extrêmement abondante, dans «le Bas », où l’on peut recueillir des centaines d'individus sur un espace de 1 à 2 m?. Habitat. Moutier, Delémont et Malleray. Distribution. Peu signalée : environs de Genève, Jura neu- châtelois, Seeland, Loclat et entre le Jura et la Forêt Noire. 66. Pisitdium ({Fossarina) obtusale CG. Pfr. Pisidium obtusale. OGériEx, 1863, p. 555. Kaupumaxx, 911, p292 Goper, 1907, p. 156. ‘Th. Srunen, 1884, p. 57. Pracrr, 19126, p.88: Biologie. Un seul exemplaire trouvé au milieu de pusillum. Habitat. Moutier. Distribution. Par places : environs de Genève, de Berne, Pouillerel, Jura français, Lac d'Etaillères, Val-de-Ruz, Epagnier, Le Landeron, etc. III. Conclusions. Modifications dans l'évolution de la faune. On sait que les invasions glaciaires successives ont détruit de fond en comble la faune tertiaire, rendant vierge le pays qu’elles avaient recouvert. Sitôt les glaces retirées est apparue une faune s’adaptant aux conditions très rudes d’alors et n’occu- pant que certaines parties du Plateau suisse. Puis, le climat s’adoucissant peu à peu, ces premiers éléments, dits arcto alpins, ont été relégués sur les hauteurs avoisinantes ou refou- lés vers le Nord, dans les contrées boréales qu’ils habitent aujourd’hui. Ces premiers habitants de notre pays se retrou- vent dans les diluviums et loess de la Suisse, et atteignent actuellement dans les Alpes des altitudes très considérables. Les conditions climatiques de plus en plus douces permirent, dans la suite, l’arrivée d’un nouvel élément, par-les portes du Rhône, sans relations avec la faune du Jura français. Cet élé- ment méridional, ou æérothermique s’est étendu principale- ment au Valais, puis tout le long du Jura suisse. NOTES MALACOLOGIQUES AO Enfin, à la même époque environ, et surtout pendant la période silvatique, la plupart des Mollusques habitant aujour- d'hui nos pays, nous arrivèrent d'Allemagne suivant le Jura et envahissant successivement le Plateau etles Alpes occidentales. Cet élément septentrional est également répandu dans toute la France du Nord-Est, en particulier au Jura français, mais sans qu'il y ait eu de relations notables entre les deux courants. Cette différence entre les versants suisse et français du Jura est surtout sensible chez les Mollusques fluviatiles, qu'on peut classer zoogéographiquement d’après la distribution des trois Unio crassus, batavus et consentaneus. La dernière espèce, qui est la nôtre, est caractéristique du bassin danubien et occupe toute la Suisse du Nord des Alpes. Par contre, l'Unio batavus, spécial à la France du Nord-Est et à l'Allemagne du Sud-Ouest, est répandu dans la Franche-Comté, jusque tout près du canton de Berne, à Pont de Roide. Nous ferons plus loin l'analyse faunistique abrégée des nou- veaux matériaux catalogués dans ce travail. Caractères du Jura oriental et du Jura occidental. Isolant donc le Jura suisse, très peu dépendant de la faune française, nous pouvons le subdiviser en Jura oriental et Jura occidental. Mais, comme nous le disions dans notre introduction, il n’y a que peu de critères justifiant cette distinction. Comme il est naturel, le Jura occidental, formé des chaînes neuchâteloises, vaudoises et de leurs prolongements, aura été moins influencé par l'invasion septentrionale (ces éléments ubiquistes prédominent beaucoup) et partant, un peu plus par la faune xérothermique. Le Jura oriental, d'autre part, formé des montagnes de Berne, Soleure, Argovie, etc., aura subi plus directement l'influence allemande et, par son climat, ne présentera plus que très peu d'éléments méridionaux. Voyons d’abord des exemples de ces différences pour ensuite fixer la limite entre les deux régions. Le meilleur est celui que nous fournissent les Clausilies. On trouve jusqu’au Tau- benloch et à Saint-Imier la Clausilia corynodes, qui ne franchit pas les frontières neuchäteloises. Une autre espece septen- 402 J. PIAGET ET M. ROMY trionale est la Clausilia plicata, non signalée par nous, qui n'existe pas dans le Jura occidental; elle est commune dans les chaines orientales et arrive, par le Plateau, jusqu’à Cerlier et Guévaux, bien qu'on ne lait pas trouvée dans le quaternaire du Seeland. La C. cruciata est rare au canton de Neuchîtel, commune dans le Jura bernois, soleurois, etc. D'autre part la C. bidentata, apparue par les portes de Genève quoique non xérothermique, s’arrête Chaumont et à Cornaux, inconnue dans le Jura oriental. Quant aux produits méridionaux, signalons les Chondrula quadridens, Buliminus detritus, Ericia elegans, etc., très com- munes dans le canton de Neuchâtel, le pied du Chasseral, etc., et rares ou même très rares dans les chaînes orientales. Notons, en outre, que dans le Jura français ces espèces ne présentent nullement les mêmes faits, les formes xérother- miques et septentrionales étant vastement distribuées un peu partout. D’après ces quelques données, on peut fixer une limite corres- pondant environ aux frontières politiques entre les cantons de Neuchâtel et de Berne, mais contournant le Chasseral en sui- vant le Val de Saint-Imier et le Taubenloch. Evidemment, ceci n'a rien d’absolu, mais est cependant utile à l'analyse. Soit dit en passant, il est curieux de constater que cette limite correspond dans une certaine mesure à la séparation entre les patois de langue d'oil et de la langue d'oc, naturellement sans rien vouloir déduire de cette coïncidence. Conditions biologiques des vallées du Jura bernois. Les Mollusques catalogués dans ce travail ont été recueillis dans des localités un peu disparates, au fond des vallées et au pied des montagnes voisines. Présentant une certaine pauvreté de formes, tous calcicoles, ils ont dû pénétrer par des défilés ou des gorges, ce qui explique l'absence d’un grand nombre d'espèces aquatiques si communes dans le Plateau et au pied du Jura. L'ensemble de cette faune jurassienne constitue, à part les espèces sylvatiques, une région des vallées, dont on retrouve le NOTES MALACOLOGIQUES 403 parallèle un peu partout dans toutes les ramifications du Jura suisse, en Savoie, etc., analogue à la région inférieure des vallées, du Valais. Elle est caractérisée par plusieurs formes à distribution hypsométrique restreinte, ne dépassant guère 1000-1400", telles que plusieurs Æyalina, Crystallus, lArion emptricorum, Pupilla, Isthmia, Tachea nemoralis, Limnaea ovata, etc., ete. On y constate déjà l’absence des Unto, Ano- dontes, Valvata antiqua, des Limnées lacustres, etc. Mais les matériaux que nous avons étudiés n’ont rien d'assez caractéristique pour approfondir ces faits. Les espèces des forêts appartiennent à l’unique région des forêts existant au Jura (à part quelques îlots arcto-alpins, à Patula ruderata, Helicodonta holoserica, etc.). Cette zone trouve son parallèle dans la région inférieure des forêts, du Valais. Il n’est guère possible de faire des subdivisions dans nos contrées jurassiennes de peu d'altitude, mais dans Îles Alpes cette région hypsométrique est fort bien caractérisée par la présence des Patula rotundata, Fruticicola incarnata, Acanthinula aculeata, Helicodonta obvoluta, Tachea hortensis, etc., et par l'absence des Vitrina sapinea, Patula ruderata, Vertigo alpestris, arctica, Helicodonta holoserica, Clausilia alpestris, etc., qui ne se trouvent que dans la région supérieure des forêts. Enfin, il est intéressant de constater, dans le Jura, le phéno- mène de l'envers et du droit. Cette particularité est bien évi- dente à Malleray et à Tramelan, influençant la répartition des Xerophila, des Buliminus montanus, ete., et d'une foule d’autres formes dont la distribution nous paraît du reste bien naturelle. Dans ces vallées, ce fait est fort accentué, étant donnée leur situation presque parallèle aux lignes de latitude. Au Valais, où les vallées sont au contraire étendues dans la direction des rayons solaires à midi, l'envers et l'endroit sont cependant déterminés, même assez efficacement, par la durée d'activité du soleil, matin ou après midi. On connait du reste les exemples observés par le prof. Luceox sur l’agriculture valaisanne. Analyse de nos matériaux. Après ces quelques données, AUA JAPTAGERNERDONE RON il est intéressant de rechercher à quels éléments faunistiques appartiennent les Mollusques de notre catalogue, d’après leur distribution, soit générale, soit même au Jura bernois. Nous n'avons point relevé d'éléments arcto-alpins proprement dits, qui sont rares et disséminés par places, comme à Sainte- Croix, Saint-Imier, etc. Parmi les Mollusques xérothermiques, étudiés en Suisse par M. le prof. Srozz (1901), nous pouvons citer, dans les vallées du Jura bernois, Xerophila ericetorum et candidula, toutes deux assez communes, ainsi que le Pupa frumentum, plutôt rare, découvert à la Heutte. On le voit, ces vallées sont fort pauvres en espèces de ce genre, surtout si l’on fait une comparaison avec les vallées françaises situées à latitude égale. Par contre, l'influence de la région septentrionale se fait sentir avec une importance beaucoup plus considérable et se manifeste par un certain nombre de courants distincts : 1° Le courant nordique proprement dit, apparu par le sud de l'Allemagne et le Jura tabulaire : Vitrina diaphana, Hyalina pura, Pupa avenacea, Planorbis glaber, Pisidium interme- dium, etc. 2° Le courant centro-alpin : Æyalina glabra, Crystallus subri- matus, Orcula dolium, Buliminus montanus, Clausilia cruciata, parvula et Pomatias septemsptrale. 3° Le courant austro-alpin, apparu au Jura bernois par les chaînes tabulaires et la Suisse orientale. visible dans la Clau- silta corynodes et sans doute dans la Ayalina depressa. 4° Le courant oriental proprement dit, ayant du reste passa- blement perdu son caractère : /sognomostoma personatum, Helix pomatia, Tachea, etc. 5° Le courant occidental représenté par les Fruticicola ru- fescens et plebeja, le Pupa secale, la Hyalina draparnaldi, ete. Le reste des espèces, celles qui ne rentrent ni dans l’in- luence méridionale, ni dans les cinq courants de la région septentrionale, ne sont que des formes ubiquistes, sans grand intérêt faunistique : Limax maximus, Agriolimax agrestis, NOTES MALACOLOGIQUES 405 Vitrina pellucida, Hyalina cellaria, H. radiatula, H. nitidula, Crystallus subrimatus, Patula rotundata, Eulota fruticum, Fru- ticicola sericea, F. incarnata, Arianta arbustorum, Chilotrema lapicida, Buliminus obscurus, Clausilia plicatula, Pupilla muscorum, Succinea, Limnaea, etc. Enfin, relevons quelques formes plus ou moins spéciales au Jura et à ses prolongements. La Vitrina dubia n'a été trouvée jusqu’à présent que dans les montagnes vaudoises, neuchâte- loises et bernoises, la V. elliptica en Alsace, au Jura et dans ses prolongements de Haute-Savoie. La Vallonia petricola est citée du Jura allemand, bernois, neuchâtelois et de Haute- Savoie; la Fruticicola caelata est bien jurassienne. Ce type de la Clausilia cructrata et le Prsidium intermedium, bien qu'ils se retrouvent'ailleurs, sont cependant, chez nous, assez caractéris- tiques du Jura. Enfin, la Fruticicola violacea n’est connue que de Moutier. BIBLIOGRAPHIE AxDREÆ, A. 1880. Zur Fauna von Delsbers (Delémont) im Berner Jura. In Bærréer, O.: Zur Molluskenfauna der Schwerz, K 3. Jahrb. der deutsch. malak. Ges., vol. 7, p. 37-38. Bcuu, J. 1881. Schnecken von Weissenstein bei Solothurn, Nach- richtsbl. der deutsch. malak. Ges., vol. 13, p. 138-141. In. 1883. Schnecken von Weïssenstein bei Solothurn, 1. Nachtrag, Ibid., vol. 15, p. 162-163. BozunGer, G. 1909. Zur Gastropodenfauna von Basel und Umge- bung, Basel. In. 1912: Verzeichnis der Gehäuseschnecken von Basels Umgebung, Nachrichtsbl. der deutsch. malak. Ges., vol. 44, p. 169-180, 5 fig. GopErT, P. 1907. Catalogue des Mollusques du Canton de Neuchätel et des régions limitrophes, Bull. Soc. neuchateloise Sc. nat., vol:3%,/p. 97-158, p. Let IT. In. 1908. 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FaAURÉ-FRÉMIET a décrit sommairement, en 19081, sous le nom de Legendrea loyesae, un Infusoire qu'il avait trouvé, en exemplaires malheureusement trop rares, dans la vase au bord de l’étang de Pourras, aux environs de Paris. Voisin des Spa- thidium et des Prorodon, cet Infusoire se faisait remarquer par la possession d’une vingtaine d’appendices digiformes, de longueur variable, souples et élastiques, que Panimal trainait après lui dans sa marche. Ces appendices, dit FAURE, «paraissent constitués par un plasma fluide et homogène enveloppé par la fine cuticule de l'animal » ; légèrement dilatés à leur extrémité libre, ils «présentent à leur intérieur un petit faisceau de bâtonnets réfringents tout à fait comparables à des trichocystes ; ils sont même hérissés, au moins dans certains cas, de fila- ments rigides et acérés qui semblent résulter de lPexpulsion de quelques-uns de ces éléments. » 1 Sur deux Infusoires nouveaux de la famille des Trachelidae. Bull. Soc. Zool. France, vol., 33 n° 1-2, 1908. Rev. Suisse DE Zoo. T. 22. 1914. 29 408 E. PENARD Cette même ZLegendrea loyesae s’est retrouvée, pour la première fois le 24 avril de cette année, dans l’un des fossés pleins d’eau qui bordent le marais de Rouelbeau près de Genève, et, ici encore, dans la vase qui recouvre le fond; mais cette fois elle vivait en compagnie d’un Infusoire qui montrait avec elle une parenté très proche, tout en en différant par certains caractères nettement distinctifs. C’est ce dernier Infusoire que je voudrais décrire aujourd'hui. La Legendrea bellerophon, comme je nommerai cette especese se montre, suivant les cas, sous deux aspects totalement diffé- rents, et que l’on pourrait distinguer comme forme de marche et forme de repos. Comme c’est la forme de marche qui se montre de beaucoup la plus commune, tout au moins en captivité et dans les condi- tions nécessairement anormales qu'exige lexamen au micros- cope, c’est cette forme que nous étudierons en premier lieu. Le corps (fig. L) est assez variable de longueur, mesurant le plus souvent de 120 à 150 y, mais pouvant atteindre 180 y et même plus chez les individus exceptionnels, pour une largeur relative plus variable encore, et qui peut en général être éva- luée au tiers de la longueur. Quelque peu comprimé, surtout à la partie antérieure, Panimal montre une face large et une face étroite, et s’arrondit en arrière, ou bien quelquefois, dans des circonstances spéciales dues à la dilatation de la vésicule contractile, cette extrémité s'étale un peu en ailerons et rappelle une queue de Poisson. La teinte générale est grise ou parfois jaunâtre, sans mélange de couleurs vertes ou brunes dues à des proies de nature végétale, et par contre, on voit se détacher sur le fond gris, des perles brillantes, incolores, globules de graisse très réfringents sur leur bord. Le corps est revêtu d’une cuticule, si toutefois cette couche lisse, fine, plastique et dilatable, qu'on y distingue avec peine, mérite cette appellation. Il est presque impossible, d’ailleurs, de délimiter la cuticule de cette couche spéciale qu’on a appelée sous-cuticulaire, très nette dans cette espèce, et en apparence LEGENDREA BELLEROPHON 409 vaguement striée en travers ; mais ces stries transversales sont une illusion, due aux granulations très petites noyées dans la couche sous-cuticulaire elle-même (fig. 3). Tout cela forme alors une enveloppe réelle, de L w d’épais- seur, que l’on voit franchement séparée de lPectoplasme sous- jacent par une ligne claire. Cette enveloppe est même isolable, et en pressant avec précaution sur le couvre-objet, on réussit parfois à produire une déchirure, par laquelle sort la plus grande partie du plasma, laissant vide, comme une sorte de sac, cette peau spéciale qui se rétracte alors sur elle-même comme pour reproduire un individu nouveau mais plus petit que le premier. La surface est striée, mais les stries sont à peine visibles, sauf auprès de la bouche où on les distingue facilement, et d’où elles partent en décrivant une courbe, pour devenir plus loin longitudinales et aller rejoindre l'extrémité postérieure de l'animal; on les voit aussi plus ou moins nettes sur la vési- cule contractile, où rien ne vient les cacher à la vue, comme des lignes pâles, rayant la surface de trainées longitudinales. C'est sur ces trainées pâles que prennent naissance les cils, longs, flexueux, très fins, quirevêtent l’animal entier mais sont relativement très espacés. En général, ils battent faiblement, et plutôt ondulent; mais à la partie antérieure ils sont plus vigoureux, et si l’on regarde, par exemple, un individu par son côté étroit, on verra, à gauche et à droite de la proéminence buccale, de longs cils qui battent vivement, tout en restant plus ou moins couchés d'avant en arrière sur la ligne générale du corps (fig. 2). La bouche est en fente étroite, et cette fente, bordée de chaque côté d’une lèvre bien nette, concerne la largeur presque entière de l’animal. Sur un individu examiné par sa face large, on voit cette lèvre comme une bande légèrement arquée tron- quant l'animal un peu en biais, et sous laquelle viennent s’ar- rèter les stries ciliaires (fig. 1); plus bas se dessine le pharynx, indiqué par de longs trichites formant ensemble une sorte de nasse. Enfin, sur l’un des côtés de la lèvre buccale, mais sur un A1O E. PENARD seul, on remarque une série de soies très courtes, rigides, incolores, arrivant toutes à la même hauteur, rangées sur une seule ligne et formant ensemble une sorte de peigne ; ces soies, tres claires et difficiles à distinguer, sont implantées dans une sorte de rainure qui prolonge la fente buccale, et sur laquelle nous aurons à revenir. Sur l’animal examiné par son côté étroit, la fente buccale se présente avec une tout autre apparence, sous la forme d’un tube légèrement conique vers Le bas, qui s'enfonce dans l’inté- rieur (fig. 2). On y distingue nettement les trichites, sous la forme de bâtonnets parallèles à la paroi du tube. Un fait curieux à observer dans lapparence de cet appareil buccal vu par le côté, c'est qu'on ne réussit pas, même en mettant l'objectif au point sur toutes les hauteurs, à distinguer une ouverture proprement dite. La bouche paraît fermée comme par un cou- vercle; on croirait voir un porte-monnaie, examiné suivant l'axe longitudinal de la fermeture. Il nous reste à considérer, dans l'apparence extérieure de l'animal, ces curieux appendices qui donnent à la Legendrea cette physionomie qu’on ne rencontre dans aucun autre Infu- soire, ces papilles urticantes qui font saillie aux deux côtés du corps, et prêlent à l'animal quelque ressemblance avec une fré- gate armée de sa rangée de canons !. Dans les conditions les plus normales, les plus typiques, ces papilles sont disposées, à distances à peu près égales les unes des autres etau nombre d’une vingtaine, sur une seule ligne courbe, partant du tiers antérieur de l'animal, pour en faire le tour en arrière et remonter sur le côté opposé ; cette ligne coïn- cidant avec les bords de la face large, on ne voit plus une seule papille faire saillie au dehors quand on examine l'animal par sa face étroite. Cependant, 1l faut le remarquer, ce cas typique de chapelet réculier est rarement représenté dans sa perfection ; plus sou- 1 D'où le nom de Bellerophon que j'ai cru pouvoir adopter, et qui rappelle une frégate anglaise de fameuse mémoire. LEGENDREA BELLEROPHON A1 vent, les papilles sont inégalement réparties, se déplacent un peu à gauche ou à droite, ou sont réduites en nombre, ou bien au contraire se voient plus serrées en arrière; quelquefois aussi, on en trouve une double rangée de chaque côté. Mais quelle que soit leur disposition réciproque, elles revêtent toujours la méme structure (fig. 3); chacune figure un tube large, court, de 10 à 15 2 de longueur, d’abord légérement conique vers le haut puis brusquement dilaté en une tête large, à convexité peu accusée. La tête porte elle-même une couronne de cils, longs, flexueux, identiques en somme à ceux qui garnissent le corps, et que l’on voit onduler lentement; au nombre de 8 à 10, ils prennent naissance, non sur la tête elle-même, mais en un cercle à sa base, et s’élévent d’abord tout droit vers le haut, pour se déployer plus loin au dehors. Quant à l’intérieur de la papille, on le voit occupé par un nombre plus où moins considérable de bâtonnets allongés, de 8 à 9x» de longueur, recourbés en arc, réfringents sur leur bord, et qui ne sont autres que des trichocystes. Ces éléments si curieux feront l’objet d’un chapitre spécial, et nous nous bornerons à les mentionner ici; mais nous pouvons constater, dès à présent, qu'ils donnent à la papille une appa- rence différente suivant Le sens dans lequel ils sont orientés. Le plus souvent, ils se rassemblent dans le tube avec un ordre nettement déterminé, leur convexité tournée vers lPaxe interne, et formant ainsi une sorte de gerbe; la papille, alors, est droite (fig. 3). D'autres fois, par contre, ils sont empilés les uns sur les autres, convexité contre concavité, et la papille se courbe sur le côté (fig. 3 en bas). Cette papille elle-même se voit très fréquenimentbordée sur sa longueur de saillies régulièrement disposées, qui semblent de petites écailles ou feuilles lancéolées (fig. 3, en haut); en réa- lité, ce n’est là que l'expression de replis du tube, et jamais on ne voit ces saillies sur les bras longuement déployés, tels que nous les étudierons plus tard. Si maintenant, après avoir examiné Panimal dans son appa- rence extérieure, nous passons aux éléments que recouvre la 412 E. PENARD couche corticale, nous trouvons tout d’abord, séparé de cette dernière par une ligne claire souvent très nette, un ectoplasme cendré, renfermant des granulations très fines, et dans lequel sont disséminés, un peu partout et en nombre plus ou moins considérable, les trichocystes de réserve qui plus tard iront se loger dans les papilles urticantes. Nous y verrons également presque toujours — c'était du moins le cas à Rouelbeau — des bâtonnets d’un gris verdâtre, de 15 à 20 & et plus, droits ou rarement brisés en forme de V, et que l’on serait tenté tout d’abord de rapprocher des tricho- cystles eux-mêmes, mais qui ne sont autre chose que des Bac- téries parasites ou symbiotiques. Nous arrivons à la vésicule contractile. On la trouve à la partie postérieure du corps ; mais plus en avant, on en aperçoit généra- lement quelques-unes, ou plutôton voitquelques vacuoles rondes quis’eniront rejoindre la vésicule principale, mais dont la marche est si lente qu’on perd patience à vouloir la constater. Quantaà la grande vésicule, elle augmente toujours plus de volume, mais si lentement qu'il lui faut des heures entières avant d'arriver à son état d'expansion maximum. À ce moment elle est énorme, jusqu'à égaler à elle seule presque la moitié de lPanimal tout entier; enfin, elle se vide à l'extérieur, avec une lenteur extra- ordinaire comparativement à ce qui se passe chez les Infusoires en général, et dans une occasion particulière, j'en ai vu lPéva- cuation se faire en dix secondes. Une fois vidée, la vésicule laisse dans la région qu’elle avait occupée un espace clair, qui ne se remplira que petit à petit des éléments divers renfermés dans le corps. La vésicule, cepen- dant, recommence de suite à se former, mais ce n'est qu'après un temps très long qu'on lui verra de nouveau son volume normal. Cette vésicule contractile est assez souvent cause d’une appa- rence toute particulière que revêt l'animal lorsqu'on le consi- dère par son côté étroit : sa partie postérieure rappelle une queue de Poisson, munie de deux ailerons que sépare une échancrure (fig. 2). Le fait est dû à la ligne des papilles urti- 2 PTT LEGENDREA BELLEROPHON 413 cantes ; ces papilles, en effet, sont reliées les unes aux autres par des trainées de plasma, et Le tout forme une sorte de liga- ment, de courroie, que la vésicule en se développant ne repousse qu'avec difficulté devant elle. Sur les côtés, la résis- tance est plus faible, et la vésicule y forme alors des poches qui prennent la forme d'’ailerons. Entre les deux poches, on voit presque toujours une papille urticante, et quelquefois deux, faire saillie dans léchancrure. Outre la vésicule contractile, on trouve assez souvent, sous le revêtement cortical, des lacunes véritables, régions claires que semble n’occuper que de l'eau, et qui disparaîtront plus tard. Dans l’endoplasme, nous avons tout d’abord le noyau, d’un gris verdâtre mat, en forme de boudin très allongé et recourbé en fer à cheval. Il est presque tout entier composé, où plutôt rempli, de granulations extrêmement petites, ou microso- mes, au milieu desquelles, de distance en distance, se voit un nucléole plus gros, et après coloration au carmin ces nu- cléoles ou macrosomes forment dans Paxe du noyau une sorte de chapelet. Quant aux microsomes, ils donnent lieu, dans certaines circonstances, à un phénomène assez curieux. Quand on écrase l'animal, il arrive assez souvent que le noyau soit expulsé au dehors; généralement alors, il se coupe de lui- même en deux ou plusieurs fragments, puis chacun de ces fragments s’arrondit, forme la boule, et dans la boule on voit tous les microsomes se livrer à une danse échevelée; c’est comme une fourmilière en pleine agitation. C’est là un mouve- ment moléculaire bien caractérisé, et dû sans doute à Pintro- duction de l’eau dans le noyau au moment où il se déchirait, car sur les noyaux intacts, aucun effet de ce genre ne se produit. Il existe un micronucléus, légèrement ovoïde, logé normale- ment dans l’anse que forme le boudin nucléaire et tout contre ce dernier; mais il est très pâle, très difficile à distinguer des inclusions qui remplissent le plasma, et on ne parvient presque jamais à l’apercevoir. Dans certaines circonstances, le noyau — ou plutôt une partie 414 E. PENARD spéciale du noyau, l’anse recourbée vers le bas — se montre avec une netteté si exceptionnelle, qu'on pense tout d’abord à un parasite logé dans la vésicule contractile ; c’est que cette vésicule, susceptible d’une dilatation énorme, en vient quelque- fois à presser, non seulement vers le bas sur la chaîne des papilles, mais vers le haut en repoussant le plasma devant elle. Le noyau, lui, avec sa forme de fer à cheval dont les deux bouts vont s'arrêter bien vite contre les parois mêmes du corps, reste forcément en place, et, la vésicule continuant encore à grossir, l’anse nucléaire finit par être en pleine vue, et semble être en pleine vésicule aussi. En réalité, une fine couche de plasma clair la sépare du liquide: mais lapparence est telle, qu’on croit au premier moment à un phénomène tout autre qu'il ne l’est réellement. À part le noyau, l’on ne voit plus dans l’endoplasme que des grains, soit extraordinairement petits, soit plus gros, pâles ou jJaunâtres, et toujours aussi un certain nombre de globules brillants, incolores, très réfringents, qui ne sont autres que des sphérules de graisse. Lorsqu'on écrase l'animal sous une forte épaisseur d’eau, tous ces globules viennent flotter à la surface. Quant à des éléments figurés, végétaux ou autres, représen- tant la nourriture en cours de digestion, on n’en rencontre que très rarement, et alors ce sont en général des organismes animaux, reconnaissables encore, ou bien représentés par des éléments qui les font reconnaitre. Un jour, par exemple, j'ai vu là le Conchophtirus discophorus, qui se trouvait abondant dans cette même récolte ; une autre fois, c'était la Vasicola ciliata , ou plutôt, c’étaient des grains d’un violet rosé, qui provenaient sans doute de la Vasicola, laquelle transforme sa nourriture végétale en globules d’une teinte très pure d’améthyste rosé. 1 Cette Vasicola, décrite par Farem en 1869 (Monthly mierose. Journal, vol. I, p- 117), a été redécouverte en 1901 par Laurersorx (Zool. Anzeiger, vol. 24, n° 635; voir aussi Zeitsch. f. wiss. Zoologie, vol. 90, p. 654, 1908, pour la des- cription complète), et baptisée du nom de Pelamphora Bütschlii. Cette espèce se trouvait abondante à Rouelbeau. LEGENDREA BELLEROPHON 415 Le plus souvent, e’est à un Rotifère que paraît s'attaquer la Legendrea, au Diplax trigona (une espèce très rare aussi, et nouvelle pour la Suisse), qui abondait dans mes récoltes, et un jour, le 17 mai, je pus observer un cas bien intéressant sous ce rapport. C'était une Legendrea de taille moyenne, mais fortement élargie et renflée ; sur l’un des côtés se voyait une série de papilles urticantes, les unes garnies de leurs trichocystes, les autres, semblait-il, à moitié vidées ‘ou peut-être plutôt à moitié rechargées !. L'animal était immobile, bien que les cils fussent animés de faibles ondulations. La bouche, énormément dilatée, plus large que le corps lui-même, embrassait un gros œuf, et semblait vouloir lavaler lentement; dans lPendoplasme, un autre œuf se trouvait déjà, à membrane à moitié dissoute mais parfaitement reconnaissable encore ; tout cela, enfin, apparte- nait à un Diplax, qui lui-même, désagrégé, ne figurait plus qu'un amas de poussières, de globules de graisse et de parti- cules chitineuses. Or, ce Rotifère, facilement caractérisé par les amas de globules graisseux qu'il porte sous sa quille dor- sale, est très généralement porteur d’un œuf mür ou de deux, identiques à ceux que la Legendrea, dans le cas actuel, avait accaparés Î. Cette observation confirmerait la nature avant tout carnas- sière de la Legendrea, et sa préférence pour le Diplax. On peut se figurer qu’elle crible ce dernier de projectiles au défaut de la cuirasse, c’est-à-dire à sa partie antérieure moins protégée. te) ! Cet individu spécial méritait un examen plus altentif el dans le texte une figure, que je possède d ‘ailleurs mais sans oser la reproduire ici parce que top imparfaite. En effet, après avoir donné quelques minutes à un examen général, je voulus reprendre un à un les détails, et, avant tout, étudier la bouche, voir cntr'autres si celte rainure sétigère qui la continue sur un côté u'élait pas Suscep- tible de s'ouvrir et de fonctionner comme prolongation de la fente buccale, voir si les soics du peigne n'étaient pas destinées à s'enfoncer dans l'œuf et à le retenir ou l'empècher de glisser au dehors. Mais toute celte partie antérieure de l'animal était obscurcie soit par les débris du Rotifère désagrégé, soit par quelques filaments cryptogamiques, et il s'agissait de la dégager, opération d'une réussite très aléatoire dans ce cas spécial, et qui ne réussit en effet qu'à tout obseureir encore plus. 416 E. PENARD Le Rotifère meurt, se désagrège, et l’Infusoire en prend les œufs, tout entiers, en même temps que certains éléments d’une autre nature, les globules de graisse en particulier, s’intro- duisent au hasard dans son intérieur. La Legendrea bellerophon nage lentement, en se balançant quelque peu, et tournant volontiers sur son long axe, les papilles latérales se montrant alors et disparaissant alternative- ment. Les longs cils antérieurs, qui traînent en arrière de la bouche, sont les seuls qui battent avec une activité réelle ; les autres ondulent plutôt, etne paraissent pas être, dans la marche, - d’une grande efficacité. C’est là une espèce délicate ; elle se conserve mal, et devient rare après vingt-quatre heures dans les bocaux ; aussi son étude exige-t-elle des excursions fréquentes au marais, et si possible à la première heure du jour, avant que la chaleur vienne à compliquer les difficultés de la conservation. Dans une occasion unique, j'ai constaté un phénomène de division ; les deux animaux formaient un couple en 8, allongés sur une seule ligne, et ne tenaient déjà plus que par un pont. La division serait donc transversale ; mais, cette fois encore, tout cela était si bien perdu dans un fouillis de débris, qu’il me fut impossible d'isoler le couple et de étudier comme je le voulais. Forme de repos. Il arrive quelquefois qu’en fouillant la récolte à la recherche des Legendrea, lon tombe tout à coup sur un individu d’appa- rence toute spéciale, et que l’on croirait à première vue repré- senter un organisme tout particulier (fig. 4). C’est encore la Legendrea bellerophon, pourtant, avec son noyau, sa vésicule contractile, sesstries, ses cils caractéristiques, avec sa large bouche et ses soies pectiniformes : mais l’animal est entouré d’un rayonnement de longs bras, dont quelques-uns arrivent à égaler la longueur du corps entier; et chacun de ces bras ou tentacules spéciaux, alors, n’est autre chose qu’une LEGENDREA BELLEROPHON 417 des papilles latérales, étirée cette fois en une tige droite, et si étroite qu'elle peut arriver à ne mesurer que 2 y en largeur. C'est ainsi que, dans le tentacule que représente la fig. 6, l'épaisseur était de 2 y à peine pour une longueur de 80 y. Quant à la papille terminale, portée sur ce long pédoncule, elle était large de 6 » en son milieu pour 8 w au renflement terminal. Dans la papille, on voit encore l’armature habituelle de trichocystes disposés en une couronne plus ou moins serrée, et la encore, ces trichocystes, quand par hasard ils ont tous leur convexité tournée du même côté, impriment à la papille un direction excentrique qui la fait ressembler à une tête de pipe. Fréquemment, dans l’axe du tentacule, se voient égale- ment quelques trichocystes migrateurs, qui se dirigent vers le sommet et finiront par rejoindre les premiers arrivés (fig. 6). Ainsi constitué, l'animal semble être en embuscade, ou attendre la proie ; il est dans un état de repos parfait, les cils sont immobiles sur toute la surface du corps, tout au plus voit- on se produire sur l’un ou Pautre d’entre eux quelques faibles ondulations. Mais sur la papille même, la couronne de cils fonctionne comme toujours ; les cils y battent en fouets, et impriment au tentacule rigide un léger mouvement de nutation autour de sa base ; quelquefois, ils s'arrêtent pour un instant, et le tentacule n’éprouve plus de déplacement. De temps à autre, on voit l’un des longs bras se rétracter sur lui-même, ou bien au contraire, c’en est un qui s’allonge lente- ment; mais qu'il arrive un accident quelconque, et les événe- ments se précipitent. Sous l'influence, par exemple, d’un faible courant d’eau, tous les tentacules se raccourciront vivement de moitié, pour revenir lentement à leur longueur primitive une fois le calme rétabli: mais, si la commotion est plus vive, l'effet produit est plus intense aussi, et j'ai vu, par exemple, à l'arrivée d’un courant d’eau, tous les tentacules se rétracter brusquement jusqu’à la forme de papille sessile ordinaire, puis les cils, jusque-là immobiles, se mettre immédiatement à battre et l'animal s’allonger et partir à la nage sous la forme absolue &1S E. PENARD et typique de la LZegendrea telle que nous l'avons connue jus- qu'ici. D'autre part, il est impossible d'isoler un animal et de le transporter sur une lamelle propre avec la forme à longs bras sous laquelle on vient de le trouver; pendant le transport, il rétracte tous ses tentacules, et c’est encore la forme de course que l’on aura maintenant sous les yeux, sans pouvoir espérer dès lors la lui voir jamais quitter. La forme de repos, à longs tentacules, ne se rencontre que très rarement, et cela même, seulement sur des lamelles où la pipette a déposé depuis un temps relativement long sa petite part de la récolte ; mais peut-être, dans la nature, les choses se passent-elles autrement, et la Legendrea se verrait-elle fré- quemment à l'affût, sous sa forme à longs bras, sur le limon de son fossé natal. Trichocystes. Jusqu'à ces dernières années, nos connaissances sur les Tri- chocystes des Infusoires étaient restées assez vagues. Plus récemment quelques travaux importants, ceux — pour ne parler que des derniers en date — de BronskY, KHAINSKY, ANIGSTEIN et TôxxiGes 1, sont venus apporter quelque clarté; mais il s’en faut de beaucoup que nous soyons suffisamment renseignés sur ces éléments les plus remarquables peut-être que lon puisse étudier dans les Infusoires en général. Comme presque tout ce que nous savons de certain concerne soit le genre Para- maecium, soit la Frontonia leucas, classique sous ce rapport ; comme d'autre part la Legendrea bellerophon semblait tout indiquée pour une étude relativement facile, J'ai cru devoir consacrer à cette question des trichocystes une attention par- 1 A. Bropsky, Revue Suisse de Zool., vol. 16, p. 73-130, 1908. A. Kuaixsky, Arch. f. Protisteukunde. vol. 21, fasc. 1, p. 1. 1910. IL. ANIGSTEIN, 14. id. TOL.-32)fasc 1 DA 7 TA AIT C.IMONNIGES, id. id. vol. 32, fasc. 3, p. 298, 1914. LL tee LEGENDREA BELLEROPHON 419 ticulière, et résumer dans un chapitre spécial les observations que j'ai pu faire à ce sujet. On verra donc ici le résultat de mes recherches personnelles, entreprises à l’origine en dehors de toute connaissance sérieuse du sujet, et si, plus tard, la lecture des ouvrages spéciaux est venue me renseigner sur cerlaints points où mengager à en contrôler d’autres, elle n’a guère modifié les conclusions aux- quelles j'en étais arrivé. Les auteurs, je les citerai très peu, non que je considère cette partie documentaire de la science comme de peu d'importance, mais parce qu'eux-mêmes, et sur- tout TônxicEs, dont les observations sont les dernières en date et les plus complètes, se sont livrés avant moi à cette œuvre un peu ingrate et que jai le droit de ne plus entreprendre aujourd’hui. Les trichocystes de la Legendrea bellerophon fig. 7) sont de petits bâtonnets de 8 à 9 y de longueur, rarement un peu plus courts ou un peu plus longs, et ces différences de longueur se rapportent plutôt aux individus dans lesquels on rencontre ces bâtonnets, qu’à ces derniers comparés entre eux dans un même individu. Ils sont dix à douze fois aussi longs que larges, c’est- à-dire ont moins de 1 y de diamètre transversal; très nets à la vue ensuite d’une réfringence assez forte de leur bord, et teintés légèrement en vert opalescent, ils ne laissent rien apercevoir à leur intérieur. Ces bâtonnets sont arqués, et à première vue on serait disposé à leur attribuer la courbure régulière et parfaite d’un huitième de cerele, mais un examen attentif montre qu'il n'en est pas ainsi. On peut y reconnaître une partie antérieure ou extrémité distale un peu plus courbée, et une extrémité proximale un peu plus droite ; en même temps, la baguette est plus fine, et, semble-t-il, un peu plus claire en avant, plus forte en arrière ; mais ces différences sont si faibles qu’on ne les remarque pas sans une certaine attention. Les deux extrémités, plutôt que pointues, sont arrondies avec une faible convexité. On trouve ces trichocystes couchés un peu partout et sans ordre dans lectoplasme, pour la plupart juste au-dessous de la 420 E. PENARD membrane de l’Infusoire (fig. 3), dans laquelle ils ne pénètrent jamais ; mais, dans cet état de baguette couchée, ce n’est guère que dans la vésicule contractile, très distendue et par là très claire, qu'on peutles distinguer; ou plutôt, ce sont ces baguettes mêmes qui par leur seule présence prouveraient lPexistence d’une mince pellicule ectoplasmique entourant la vésicule (fig. L). Partout ailleurs, les trichocystes restent invisibles, sauf, bien entendu, au voisinage des papilles urticantes, dans lesquelles elles se préparent à pénétrer, et mieux encore dans les papilles mêmes où elles deviennent très nettes, se réunissant en fais- ceaux plus ou moins lâches ou au contraire plus ou moins serrés (fig. 3). D’après Tôxxices, les trichocystes de la Frontonta leucas posséderaient vraisemblablement un mouvement propre, «eine Eigenbewegung », car, dit-il, comment parviendraient-ils sans cela du macronucléus — où, pour TôxniGEs, elles prendraient naissance à la périphérie ? Pour la Legendrea, le fait parai- trait plus évident encore, car les trichocystes se déplacent indiscutablement, et se dirigent les uns apres les autres vers les papilles latérales, s’accumulant quelquefois en grand nombre à la base de ces dernières et attendant leur tour pour aller se loger dans le bouton terminal; et ce qu'il y a de bien remarquable, c’est qu'elles arrivent toutes à leur place tête en avant, c’est-à-dire par leur extrémité distale, seule efficace en tant qu'appareil d’explosion. Mais pourtant, plutôt qu'un mouvement propre, ne suflirait-il pas de concevoir un transport, effectué par le plasma ? Les papilles sont les seuls organes de défense, et très pro- bablement plus encore d’attaque, que possède l'animal; jamais, sur aucun autre point, un trichocyste ne se fera jour au dehors ; ces papilles peuvent alors être assimilées à de véritables pièces d'artillerie, des mitrailleuses garnies chacunes d’un nombre plus ou moins considérable de projectiles tout prêts à faire explosion. Pour que la décharge se fasse, il faut une excitation, causée sans doute dans des circonstances naturelles par le contact de LEGENDREA BELLEROPHON AI l'ennemi ; mais, à défaut de ce dernier, par un réactif quelcon- que, par exemple l'alcool, dont je me suis toujours servi. À peine alors un léger courant d'alcool — ou plutôt de carmin alcoolique au borax — vient-il à baigner la papille, qu'on voit sortir de chacun des trichocystes qu'elle renferme un filament droit, très clair, une fois et demie aussi long que le trichocyste lui-même, et à l'extrémité duquel apparaît immédiatement une petite sphérule d’un rouge intense. L'effet général est si rapide, si instantané, que l'œil doit, dans presque tous les cas, se borner à constater sur la papille, où rien n'existait jusque-là, la pré- sence d’un bouquet de filaments capités (fig. 5, piqués là en apparence comme des épingles dans une pelote, et formant ensemble une sorte d’ombelle à convexité plus où moins net- tement accusée. Dans les cas les plus fréquents, les cas nor- maux, ces épingles ne sont pas parallèles entre elles, mais rayonnent dans différentes directions, et c’est ici que nous trouvons la raison d’être de la forme arquée du trichocyste. En effet, ces trichocystes, nous l'avons vu, ont dans la papille un distribution régulière, leurs convexités toutes tournées vers l’axe de cette papille même, et Le filament projeté part d’une pointe qui fait nécessairement avec cel axe un angle, tourné vers le dehors. Néanmoins, cette figure en ombelle obtenue de la sorte n’est pas toujours réalisée, par le fait que la répar- tition des trichocystes dans la papille, avant l'explosion, n’est pas toujours en gerbe régulière, et que quelquefois, comme nous l'avons vu, ils y sont empilés sans ordre en regardant un méme point de Pespace !. Si nous examinons maintenant avec plus d'attention les tri- chocystes après l'explosion, nous verrons que leur corps prin- cipal, c’est-à-dire Le trichocyste tel encore à peu près que nous l'avons connu avant la décharge, est toujours en place; et se distingue nettement du filament expulsé. Mais quelques-uns, ! La figure 5, à demi-schématique, représente un cas plutôt extrème de l'éta- lement de l'ombelle ; en général, les trychocystes sortent plus serrés, el quel- quefois même le faisceau est presque cylindrique. 429 E. PENARD souvent même la plupart, se sont allongés en arrière en même temps qu'ils lançaient leur fusée en avant; on les croirait maintenant étirés en une sorte de queue. D’après TÔNNIGEs, qui a observé ce même allongement dans Frontonia leucas, le fait aurait son utilité en ce sens, que la brusque poussée opérée de la sorte contre le plasma interne de lanimal provoquerait une réaction, un recul, qui lancerait le trichocyste lui-même au dehors. J'ai vu, assez souvent, des trichocystes jetés, ou plutôt simplement abandonnés tout entiers au dehors, mais cela seulement dans les cas où lalcool, arrivant avec force, provo- quait un retrait brusque de toute la région influencée. À part ces Cas anormaux, jamais, dans la Legendrea, le corps même du trichocyste ne quitte la papille, ou du moins ne la quitte sur le coup, car il est bien probable que tôt ou tard, devenu inutile, il sera éliminé pour faire place à d’autres ; et pour mon compte, je serais porté à attribuer à cet allongement proximal une autre signification, sur laquelle nous aurons à revenir. Considérons maintenant les trichocystes isolés, tels qu'on les obtient en comprimant, en écrasant lanimal sous le couvre- objet. 11 est facile d'en obtenir de parfaits, que lon voit alors bientôt répandus de côté et d'autre autour de lInfusoire écrasé. D’après les observations de Bropsky, qui s’est livré dans Fron- tonia leucas à des expériences de ce genre, dix minutes après la libération des trichocystes, ces derniers faisaient d’eux- mêmes explosion, l’eau seule suffisant à provoquer leur allon- sement subit. Dans la Legendrea, il n’en est pas de même; l'effet de Peau est nul sur le trichocyste, qui, laissé à son sort ne fera plus Jamais explosion. Sa vitalité n’en existera pas moins pour long- temps encore ; après deux heures, trois heures et même quatre heures, l'alcool amène encore la réaction habituelle. Le tricho- cyste lance sa fusée, et cela à toute sa longueur normale ; mais cette fois la sphérule terminale n'apparaît pas, et l’on ne cons- tate non plus aucun allongement proximal. La vitalité donc était encore là, mais atténuée; d'autre part, dans une expérience poussée jusqu'à une durée de 7 1}: heures après isolement, je LEGENDREA BELLEROPHON 423 n'ai plus vu se produire de réaction quelconque ; le trichocyste était mort. Mais revenons à ces trichocystes au moment où ils viennent d’être isolés : les uns, sous l’effet de l'alcool, ne fournissent aucune réaction, ils restent ce qu'ils étaient, inertes et non déchargés ; les autres poussent leur fusée en avant, mais sans qu'il se dessine ni sphérule terminale, ni allongement proxi- mal (fig. 8); une troisième catégorie concerne des trichocystes qui montrent en même temps prolongement antérieur et sphé- rule terminale, mais ne s’allongent pas encore en arrière (fig. 9); et les derniers enfin, beaucoup plus rares, ont cette fois tout acquis, allongement distal, sphérule terminale et allongement proximal (fig. 10). Or, certaines observations, basées sur la répartition des tri- chocystes isolés, sur leur proximité plus où moins immédiate du point où se trouvait une papille urticante avant l’écra- sement, etc., m'ont amené à la conviction, qui d’ailleurs sem- blait s'imposer d'elle-même, qu'il y a là une affaire de maturité ; seuls les trichocystes très mûrs ont réalisé l'explosion dans tous ses détails, d’autres, plus jeunes, n’ont pu qu’en dessiner une des phases ou n’ont éprouvé aucune modification. Il faut nous arrêter un instant à ces sphérules, ces curieuses petites masses adhérentes au sommet du filament distal, et dont l'apparition est très générale dans les trichocystes des Infusoires le plus divers, mais sous une forme variable suivant l'espèce ou les trichocystes considérés. Presque tous les auteurs en ont constaté l'existence, et les appellent des noms les plus divers ; tantôt c’est une bourse (Maupas), tantôt un bouton, ou un fil; SCHUBERG y voit une «tête », ou aussi un prolongement capilliforme qui s’arrondirait par liquéfaction (Verquellung) ; Verworx et MirropHaxorr parlent de «erstarrte Fäden einer ausgepressten Flüssigkeit », fils solidifiés d’un liquide exprimé ; KyaINsKky a trouvé chez Paramaecium caudatum une forme de «tête » constante, mais TôNNIGES a vu dans Frontonia leucas cet appendice revêtir les aspects les plus divers. Dans la Legen- drea bellerophon, la forme est constante en tout cas, celle Rev. Suisse DE Zooz. 1. 22. 19184. - 30 424 E. PENARD d'une sphérule, et toutes mes observations m'ont conduit à l’idée d’un liquide épais, d’une viscosité extrème, une goutte- lette, qui se figerait aussitôt. Mais cette gouttelette, comment vient-elle se fixer là, et quelle en est la signification ? Ici encore, les renseignements sont peu concluants. On ne peut plus aujourd'hui parler de parcelles de plasma entraînées avec le filament, puisque la boule se forme sur les trichocystes isolés tout aussi bien que sur ceux qui tiennent encore à lanimal. TôNNIGES voit tout simplement dans ces appendices la partie terminale du tricho- cyste primitif, que le fil aurait emportée devant lui. Mais cette explication ne me parait guère satisfaisante; cette sorte de capuchon tomberait en route, ou bien, s’il restait attaché, ne pourrait que nuire au bon fonctionnement du fil empoisonné. En tous cas, pour la Legendrea, pareille explication tombe devant les faits: la rapidité de lexplosion est extrême, mais pourtant j'ai vu maintes fois l’allongement s’opérer dans des conditions telles que la petite boule terminale eût été certaine- ment visible dans sa course entière; toujours, au contraire, cette boule n'apparaît que lorsque le fil a atteint toute sa lon- œueur. Dans une occasion spéciale même, et pour une raison inexplicable et qui semblerait tenir à une acuité visuelle portée pour un instant très court à une intensité tout anormale, j'ai vu le processus tout entier, qui peut-être n'avait pas duré la dixième partie d’une seconde, se dérouler devant moi comme pendant un temps dix fois plus long : du trichocyste jusque-là inerte partit un large fil, plutôt un tube en apparence, et dont l'extrémité lisse resta nette pendant la course entière (fig. 11); puis tout d’un coup, au moment même où le fil atteignait sa longueur normale (1 2 fois celle du trichocyste primitif), appa- rut une tête arrondie, dont le diamètre était le triple environ de celui du tube à son extrémité (fig. 11 ce). L'effet, dans ce cas particulier, se dessina avec une netteté telle qu’un enfant leût décrit de la même façon. Il se forme donc une gouttelette, et cette gouttelette, d’où vient-elle alors ? non pas du milieu ambiant, à coup sûr, car on LEGENDREA BELLEROPHON 425 en comprendrait moins que jamais l’origine; non pas de la surface du trichocyste ou du filament, comme un vernis qui viendrait se rassembler en boule au sommet, car la coloration par le carmin s'effectue d’une manière si subite qu'on verrait cette pâte fluide courir sur le fil comme une traînée rouge. La vouttelette, en fait, semble ne pouvoir provenir que de linté- rieur du trichocyste lui-même, et être apportée par le filament fonctionnant comme tube. Cela étant admis, la seule explication que je puisse conce- voir, c’est celle d’une gouttelette de venin. à ma connaissance du moins ILest curieux qu'aucun auteur — n'ait proposé cette explication ; l’idée d’un venin doit cepen- dant s'être présentée d'elle-même, à MiTROPHANOFF, à SCHUBERG, à VERWORN, qui parlent d’un fluide interne ; mais peut-être ces auteurs ont-ils hésité à formuler une hypothèse à laquelle ils avaient peine à croire eux-mêmes: ce venin, pensaient-ils, qui resterait là sur la tige qui l’a apporté plutôt que d’être lancé sur la proie, ce serait une anomalie, et mieux vaut chercher une autre explication. Eh bien! pour moi cet arrêt du projectile à la bouche de l'arme, loin d’être une anomalie, constituerait un élément de succès, et voici pourquoi: Nous ne pouvons nous imaginer que, lors de excitation qui provoque la décharge de la mitrailleuse tout entière, et même de plusieurs mitrailleuses à la fois, tous les projectiles — qui partent, nous l'avons vu, dans des direc- tions différentes — arrivent nécessairement au but; quelques-uns des filaments, sans doute, percent directement Penveloppe de l'ennemi, el transmettent tout droit leur venin. Mais pour beau- coup d’autres, pour la majeure partie peut-être, le cas est diffé- rent ; c’est l'ennemi lui-même, porté par son élan, qui se jette sur les fils dévaginés déjà, et si ces fils avaient perdu leur gout- telette, leur pointe ! maintenant dépourvue de matière virulente ! Plutôt qu'une pointe, ce serait, après expulsion de la goutte, un emporte- pièce. 426 E. PENARD n’occasionnerait que des piqûres sans conséquence aucune ; si par contre ils portent encore la gouttelette meurtrière, ilsont conservé leur pouvoir nocif. Si l’on compare entre eux deux trichocytes après l'explosion, tels qu'on en rencontre souvent l’un près de l’autre, mais dont l’un, déjà mür, porte la sphérule tandis que lautre ne la pas (fig. 9 et 8), on voit que ce dernier, tout aussi long que l’autre, est plus large, et indique un volume supérieur, comme s’il avait gardé quelque chose dont le premier se serait débarrassé. Iei encore, nous arrivons à l’idée d’une perte de matière, autre- ment dit de la gouttelette, qui représenterait cette matière elle-même. Mais allons plus loin, et demandons-nous s’il existe des faits qui puissent indiquer, dans cette gouttelette, un venin ? J'en trouve un, tout au moins, la coloration de la sphérule à l’arrivée du carmin ; cette coloration se produit si subitement, qu'on la constate avant d’avoir pu distinguer la teinte propre de la boule; si intense, qu’une simple réaction au carmin telle qu’on lattendrait d’un plasma même éminemment colo- rable ne suflirait pas à Pexpliquer. Dès mes premières observations, cependant, j'avais constaté un fait assez curieux : cette boule d’un rouge intense pâlit rapi- dement, et après un instant, dix minutes où un quart d'heure, elle n’est plus colorée du tout. Jen vins alors à penser qu'il y avait là, non pas une coloration vraie de la sphérule, mais un précipité, un dépôt brusque de carmin en parcelles infimes sur une surface acide, et que ce précipité disparaitrait en même temps que l'acide se dissoudrait dans le liquide ambiant. Modifiant alors l'expérience, je soumis un lot de trichocystes à l’action de l’alcool non carminé, qui provoqua les phénomènes habituels et l'apparition de la boule, mais cette fois, naturelle- ment, incolore, claire et légèrement opalescente ; puis, après un quart d'heure, je fis arriver un courant de carmin, et alors, aucune coloration ne se montra, bien que la réaction füt parfaite encore sur l'animal dans son ensemble, le noyau, etc.; la boule n'est done pas colorable; beaucoup plus tard, il est vrai, elle se revêtit d'une teinte rosée, comme le fait en définitive tout LEGENDREA BELLEROPHON 427 plasma avec le temps. Une deuxième expérience me fournit les mêmes résultats. Les faits acquis tendraient donc à démontrer que la goutte- lette visqueuse expulsée du trichocyste est éminemment acide; et alors, ne trouverions-nous pas là une certaine analogie avec le venin des Serpents ? Elle est visqueuse, avons-nous dit, très visqueuse même, comme suffirait à l'indiquer le fait qu’elle bouche Porifice de sortie avec une ténacité telle, que la force de projection ne parvient pas, dans des circonstances normales et presque tou- jours réalisées chez la Legendrea, à la projeter au dehors. En résumé, le trichocyste serait jusqu’à un certain point assimilable à certaines cellules végétales (Epine-Vinette, Mimo- sa, etc.), dont le plasma est susceptible d’une « turgescence » subite, qui les gonfle et provoque le redressement brusque des organes supportés par ces cellules spéciales ; mais ici, la turgescence se traduirait par la projection, la dévagination des éléments contenus dans son intérieur. Dans les cas les plus habituels, l’allongement en lui-même, avec évacuation du fluide visqueux, c'est-à-dire de la sphérule terminale, suit à satisfaire les besoins, la turgescence s'éteint d'elle-même. Mais il peut arriver, surtout dans les trichocystes arrivés à maturité complète, que cette turgescence soit forte à l'excès, et que la pression venant de l’intérieur risque d’em- porter le bouchon si visqueux soit-il; et c’est alors ici que viendrait trouver son explication cet allongement proximal dont il a été question plus haut (fig. 10) ; Le trichocyste, par son extrémité proximale, jouerait, en quelque sorte le rôle de régulateur. Dans ce trichocyste, on peut concevoir la résistance à la poussée comme plus faible à la pointe du tube qu'à son extré- mité distale, assez faible même pour que le tube se déchire à son sommet et livre passage à la gouttelette. Mais à peine cette souttelette est-elle au dehors et a-t-elle formé un bouchon tenace, que les conditions sont renversées; la résistance au sommet s’en est trouvée augmentée, et le trichocyste, devenu 428 E. PENARD maintenant plus faible en arrière, et doué vraisemblablement dans cette région d’une certaine plasticité, s’allonge par son extrémité proximale jusqu’à épuisement de la force de projec- tion. | Ce serait donc là que je verrais l'utilité de cet allongement postérieur, plutôt que d’y chercher un organe de saut qui, dans la Legendrea tout au moins, ne réaliserait jamais ses attribu- tions. Mais pourquoi cet allongement pur et simple, plutôt qu'une déchirure ? Dans une pièce d'artillerie, quand le projectile vient à s'arrêter à la bouche, la culasse saute ; et ici, ne serait-il pas plus simple qu’elle sautât ? Peut-être bien, mais alors, quelques portions du plasma qui remplit le trichocyste ne pourraient manquer de s'introduire dans la Legendrea elle-mème, et qui sait si ce plasma n'aurait pas emprunté à ce venin avec lequel il avait longtemps voisiné, des propriétés nocives qui provo- queraient wre véritable auto-intoxication ? Quelle est enfin la structure du trichocyste lui-même, et par quel mécanisme pouvons-nous expliquer les transformations que nous lui voyons subir? Ici, nous en sommes encore aujourd’hui réduits à de simples conjectures ; mais lon me permettra d'exposer tout au moins en quelques lignes mes idées à ce sujet. Pour ce qui concerne l’allongement éventuel en arrière, les faits semblent montrer un simple étirement. On ne trouve pas, après la décharge, de nœud, d'annulation, de signe quelconque — sauf parfois un changement de direction, une courbure — qui serve à marquer la place où l’on voyait primitivement lex- trémité proximale de bâtonnet ; et peut-être ne faut-il voir là que le résultat d’une plasticité toute particulière de cette région. Mais pour l'extrémité antérieure, distale, le cas est différent. Si l’on note avec attention, sur un trichocyste isolé, et en se repérant par exemple sur quelque Microbe ou parcelle inerte du voisinage, la position de l'extrémité du trichocyste encore chargé, nous verrons à l'explosion cette extrémité rester en place pendant tout le temps que dure l'allongement; et l'explosion ter- LEGENDREA BELLEROPHON 429 minée, nous reconnaitrons facilement encore cette extrémité primitive, grâce à un étranglement très faible, ou à une appa- rence d’anneau, comme aussi à un brusque changement de netteté dans la ligne de bordure ; il semble qu'une enveloppe de tissu compact se continue brusquement en un tissu plus clair et plus délicat. En somme, il est impossible de songer à un étirement pur et simple du trichocyste dans sa région antérieure, les faits sont là pour nous en empêcher; et alors, me semble-t-1l, nous en sommes réduits à deux alternatives : ou bien une pâte plus ou moins fluide, que la pression (turgescence) aurait chassée devant elle, ou bien une invagination, une membrane interne qui se verrait brusquement repoussée au dehors. J'ai peine à concevoir la première alternative, parce que cette pâte molle devrait renfermer elle-même un liquide, le venin, en constituant par là une sorte de tube plus où moins fluide lui- même ; en somme, une combinaison quelque peu singulière, mais possible certainement. Pour mon compte, Je croirais plutôt à une invagination, même à une double invagination, et le tri- chocyste m'apparaîtrait alors, vu en coupe, comme le montre la figure 12, d’ailleurs parfaitement hypothétique : une enveloppe, épaisse et plastique en arrière, un peu plus mince en avant, et alors invaginée aux trois quarts, puis retroussée de nouveau vers le sommet jusqu’à former ce sommet même. L'espace resté libre en arrière de linvagination (pointillé dans la figure) serait occupé par un plasma spécial, éminemment « turgescent » ; ce serait la charge de poudre; le tube axial contiendrait le fluide visqueux (strié en travers dans la figure) qu'une déchi- rure au sommet, due à la force de projection, viendrait appor- ter sous forme de sphérule à l'extrémité même du tube déva- giné. Ce ne sont là, sans doute, que de simples conjectures ; mais il est un fait au moins qui serait de nature à donner quelque vraisemblance à cette hypothèse de double invagination. Apres explosion, la longueur du fil, ou disons plutôt du tube, que le trichocyste a projeté devant lui, est remarquablement constante, 430 E. PENARD une fois et demie celle du trichocyste lui-même !, avec une dif- férence très faible en plus ou en moins suivant les individus ; mais jamais en tout cas ce tube n’arrivera au double du tricho- cyste primitif. En admettant un liquide qui se figerait au dehors, on devrait s'attendre, semble-t-il, à des variations beaucoup plus considé- rables, la longueur du fil étant fonction de la force de projection, nécessairement variable elle-même suivant les trichocystes con- sidérés, ou leur état de maturité; tandis que cette longueur de 1 12, qui se voit réalisée dans tous les cas étudiés, correspon- drait tout juste à celle que donnerait une double invagination, étant admis, bien entendu, qu'un certain espace est réservé en arrière, dans le trichocyste, pour loger la charge de poudre, c'est-à-dire le plasma turgescent. Ces considérations, il ne faut pas loublier, se rapportent à la Legendrea bellerophon, puissamment armée, mais faite pour une lutte corps à corps. Chez d’autres Infusoires, où le filament peut atteindre dix et même douze fois la longueur du tricho- cyste primitif, nous ne pourrions guère admettre toute la série nécessaire d’invaginations les unes dans les autres, et plutôt devrions-nous concevoir pour eux un fil enroulé, tel que plu- sieurs auteurs l’ont quelquefois admis. Legendrea loyesae Fauré?. Quelques détails ne seront pas inutiles sur cette espèce, qui, bien que très proche parente de la précédente, s’en distingue cependant par des traits nettement accusés. Le corps, plus court, de 70 à 80 v de longueur en général, relativement plus large et plus ramassé sur lui-même, ne diffère en rien de celui de la Legendrea bellerophon dans sa partie 1 La figure 5 n'est pas tout à fait juste sous ce rapport; elle représente les filaments trop longs. ? Voir plus haut, page 407. LEGENDREA BELLEROPHON 431 antérieure, mais, en arrière, il est plus large, souvent creusé d’une échancrure médiane qui donne à tout l'animal un aspect cordiforme (fig. 13). Le noyau, plus épais, est en même temps plus court. La vésicule contractile prend naissance en arrière sur l’un des côtés, puis se distend énormément et finit, iei éga- lement, par occuper toute la moitié postérieure du corps. Mais, c’est dans les papilles urticantes qu’il faut chercher les caractères les plus distinctifs. Ici, on ne peut plus parler de boutons presque sessiles ; ce sont des bras, et des bras d’une structure toute particulière. En principe, ils sont encore laté- raux, et les premiers surtout, les plus antérieurs, prennent naissance à gauche et à droite de la face large du corps. Mais tres vite cette disposition primitive est perdue, et les bras se voient répartis un peu partout et sans ordre en arrière de l'animal, en formant comme une touffe qui traîne pendant la marche. Ces bras tentaculiformes égalent le plus souvent en longueur le tiers ou tout au plus la moitié du corps proprement dit. Tout au contraire de ce que nous venons de voir dans la Legendrea bellerophon, ils ne sont que peu rétractiles, pouvant diminuer brusquement d’un quart ou d’un demi, mais pour s’en tenir là sans plus éprouver de modifications ; quels que soient les évé- nements par lesquels on les fasse passer, chocs, compression, transport sur une nouvelle lamelle, ete., ils gardent leur demi- longueur et ne changent plus. Ces bras (fig. 14 à 17) sont larges, mous, peu ou pas étalés à leur extrémité, et rien au sommet, sauf les trichocystes et Les cils flexueux, n’y rappelle le bouton terminal fortement renflé. De plus, et c’est là une particularité curieuse, l’on remarque généralement à l’intérieur de chacun des tentacules, d’abord une traînée de plasma grisâtre, rejetée un peu sur le côté, sorte de tigelle couverte de petits grains brillants disposés à la suite les uns des autres, jusqu’à figurer quelquefois une sorte de chapelet: puis, moins souvent mais fréquemment encore, une vacuole, une longue vacuole qui s'étend, se renfle et finit parfois par arriver à un volume si considérable qu'on serait 432 E. PENARD tenté de lui attribuer la signification d’une vésicule contractile véritable (fig. 15 à 17). Les trichocystes sont ici plus courts que dans l'espèce précé- dente, mesurant 5 environ, plus minces également et plus droits ; ils sont répartis au sommet des bras en faisceaux lâches, et l’on en trouve également dans lectoplasme, mêlés ici aussi à des Bactéries parasites. Les expériences, peu nombreuses, que j'ai faites sur ces trichocystes n'ont fourni des résultats identiques à ceux qui viennent d'être exposés. Il me faut mentionner encore l'existence occasionnelle de pointes dépourvues de trichocystes, simples prolongements coniques que l’on voit parfois occuper la place de bras man- quants, et que je n'ai pas remarqués dans la L. bellerophon. La Legendrea loyesae s’est trouvée au marais de Rouelbeau en compagnie de l'espèce précédente, mais beaucoup plus rare, et je n'en ai guère pu étudier que huit ou dix individus. C’est cette forme seule, cependant, que FAURE a eu l’occasion d’ob- server. 1: 2 =] EXPLICATION DE LA PLANCHE 12 Fig. 1 à 12, Legendrea bellerophon. Exemplaire vu par le côté large. Exemplaire vu par le côté étroit. Deux des papilles urticantes. Forme de repos, avec bras longuement déployés. Une des papilles urticantes, après explosion [à demi-schéma- tique). Un des bras, plus grossi, de l’animal tel que le représente la fie. 4, Deux trichocystes avant l'explosion, vus l’un de côté (à gauche), l’autre de face (à droite). Trichocyste non mur, après l'explosion. Trichocyste après l’explosion, avec sphérule terminale. Trichocyste après l'explosion, avec sphérule terminale et allon- vement proximal. Un trichocyste pendant l'explosion; &, b, c, phases consécutives de l’allongement. | Coupe hypothétique d'un trichocyste avant l'explosion. Fig. 13 à 17, Legendrea loyesae. Exemplaire vu par le côté large. Un des bras. Autre bras, avec vacuole interne allongée. Autre bras, avec vacuole renflée. Autre bras, avec vacuole très distendue au sommet. # YF EU "4 La Le 4 EPS Vp ù E, Penard Infusoires REVUE SUISSE DE. ZOOLOGIE Vol. 22, n° 14. — Juillet 1914. Zwei neue Landplanarien aus der Schweiz VOX Dr. O0. FUHRMANN Neuchâtel. Hiezu Tafel 13. Durch Herrn Dr. 3. Carz (Genf) erhielt ich schon vor längerer Zeit zwei Landplanarien, welche derselbe im Tessin, am Monte Bre (9. Sept. 1905), in einem feuchten Tälchen, unter Steinen gefunden hatte. Da ich vor Kurzem eine grüssere Arbeit über südamerikanische Landplanarien abgeschlossen, glaubte ich den Zeitpunkt gekommen, die sellenen Tiere in Bearbeitung zu nehmen. Obwohl ich wegen Mangel an Material keine ganz erschüpfende Beschreibung der beiden neuen Arten geben kann, verôffentliche ich dieselben trotzdem in der Hoffnunpg, dadurch den einen oder andern Schweizerzoologen zu veranlas- sen, nach diesen interessanten, aber offenbar seltenen Tieren unserer Fauna zu fahnden. Eine Umfrage bei den Museen und zoologischen Instituten der Schweiz, in der Hoffnung noch weiteres Material zu erhal- ten, war von negativem Erfols. Landplanarien sind in Europa eine seltene Erscheinung ; doch sind sie sicher häufiger als man glaubt und wird bei ogründlichem Suchen an feuchten Orten, unter Steinen, Holz oder gefallenem Laub gewiss noch manche Art zu Tage gefôr- dert werden. Rev. Suisse DE ZooL., T. 22, 1914. 31 436 O. FUHRMANN Grarri hat in seiner klassischen Monographie der Land- planarien 7 europäische Arten aufgeführt, von welchen 3 von ihm als neu beschrieben wurden; seitdem sind 4 neue Arten hinzugekommen. Des Interesses wegen, das diese Formen verdienen, will ich hier die verschiedenen Arten kurz beschreiben, wobei ich für die Anatomie, da wo dieselbe studiert, auf die Originalarbeiten verweise. Von den 11 bekannten Arten gehôren 10 der Familie der Rhynchodemiden an und nur eine Art, die kosmopolitisch und übrigens bis jetzt nur in Treibhäusern gefunden wurde, gehürt in die Familie der Bipaliidae : es ist dies der bekannte Placocephalus kewensis (Mos.), der hier nicht berücksichtigt werden soil. 1. Rhynchodemus terrestris (Müll.) (s. GRArr, loc. cit., p. 485). Länge des Tieres 26"", maximale Breite 1"",5. Kôrper fast cy- lindrisch; beide Kürperenden abgestumpft; vordere Partie etwas schlanker als die hintere. Die Farbe des Tieres ist hell- grau bis tief grauschwarz. Die vordere Kôrperspitze ist stets pigmentarm, weisslich bis blaugrau. Die Kriechsohle ist farb- los, weisslich; bei den conservierten Tieren nimmt sie die Hälfte der Breite des Wurmes ein. Die Augen sind sehr klein nach v. Grarr 0%%,02) und schwer sichthar; sie liegen direkt hinter der hellen Spitze des Kopfes. Der Mund liegt etwas hinter der Mitte. Geschlechtsôffnung etwas näher dem Munde als dem Hinterende. Verbreitung : Dänemark, England, Irland, Holland, Deutsch- land, Oesterreich, Frankreich, Bosnien, die Insel Menorka (Balearen) und die Schweiz. In der Schweiz soll diese Art schon mehrfach gefunden wor- den sein. Nach STEINMANX ist? 2. terrestris in den Kantonen Genf, Waadt, Neuchâtel, im Orbetal, am Zürichberg und von SCHARFF am Brünigpass sœefunden worden. Wie mir Prof. P. ! L. vox Grarr, Monographie der Turbellarien. 11. Triclada Terricola, mit Atlas, Leipzig, 1899. ? Paul SrernMan, Revision der schweizerischen Tricladen. Rev. Suisse Zool., vol. 17, p. 221, 1911. LANDPLANARIEN 437 STEINMANX mitteilt, ist dieselbe Art auch bei Basel einmal auf- œefunden worden. Es ist dies die einzige bis jetzt in der Schweiz beobachtete Landplanarie; doch sollte es mich nicht wundern, Wenn der eine oder andere Fund sich in Wirklichkeit auf eine andere Art bezüge, da man offenbar sehr geneigt ist, jede europäische Landplanarie als À. terrestris zu bezeichnen. 2. R. scharfft Graff (s. Grarr, loc. cit,. p. 487). Lebend wird diese Planarie 45-60"" Jane und 1"",2-2"% breit. Conserviert mass das 45" lange Exemplar 27"" bei einer Breite von 1%",5: Das median cylindrische Tier ist vorn schmächtiger und feiner als am breiteren Hinterende. Die Farbe ist nach vox GRAFF ein gleichmässiges hellgelb (sulphureus). Scaarrr!, der weitere Exemplare dieser Planarie im Freien unter einem Baurñistrunk entdeckte, sagt, dass er zwei Exemplare von «salmon » und eines von «primrose colour» gefunden habe. Die vordere Spitze und die Kriechieiste sind farblos: letztere nimmt !/5-1/2 der Breite des Tieres ein. Die Augen sind stets klein und dicht hinter der hellen Kopf- spitze gelesgen. Bei dem oben erwähnten 27"" langen Indivi- duum liegt der Mund 21"",5, die Geschlechtsüffnung 23"",5 hinter dem Vorderende. Diese Verlagerung der Oeffnungen in das letzte Viertel des Kürpers ist sehr charakteristisch. Verbreitung : Irland. 3. R. pyrenaicus Graff (s. Grarr, loc. cit., p. 488). Das conser- vierte Tier mass 53"", bei einer Breite von 5"" und einer Dicke von 2"%,5, Das Hinterende breit abgestumpit, das Vorderende conisch rasch verjüngt. Die Farbe der lebend offenbar sehr grossen Planarie ist eine honiggelbe (melleus), mit Ausnahme der Kriechsohle. Vorn nimmt sie ‘/; des Bauches ein und ist von rôütlich-violetter Farbe ; weiter hinten misst die Kriechsohle etwa 25 der Bauchansicht und nur ihre etwas vorgewôlbte Mit- telpartie (der Wulst) bleibt violett, während die seitlichen Partien grüngelblich werden. Die Augen liegen 0"",2 vom Oo D 1 Scmarrr, lrish Naturalist, vol. 10, 1901, p. 133. (Kurze Notiz ) 438 O. FUHRMANN Vorderende entfernt und besitzen eine sehr grosse Linse. Die Länge des Auges beträgt 0""”,1 und sein Pigmentbecher ist von konischer Gestalt. Der Mund findet sich 21°", der Genitalporus 32% vom Vorderende. Verbreitung : Südfrankreich. 4. R. bilineatus (Metschn.) (s. GRaArF, loc. cit., p. 489). Die grôssten Exemplare messen 14"" bei einer Breite von 1®". Vorderteil etwas schmäler als das stumple, kegelfürmige Hinterende. Die Ventralseite des Vorderendes ist rinnenartig gestaltet und deshalb ihr Querschnitt sichelf‘rmig. Weiter hinten ist der Kôürper cylindrisch (conserviert oft sogar hüher als breit) und die Kriechleiste nimmt ‘/:-1/2 der Breite des Kôür- pers ein. Die Grundfarbe des Tieres ist grau bis graubraun und wird dasselbe durch « Flecken, Adern, Spritzer und Züge » eines graubraunen bis rostroten Pigmentes fein marmoriert. Vorn ist dieses Pigment sehr dicht, so dass der Kürper da- selbst dorsal als auch ventral dunkel gefärbt ist. Im zweiten Kürperdrittel wird die Bauchseite grau, während auf dem Rücken das Pigment sich zu zwei Längsstreifen verdichtet, die von einander und vom Kôürperrande gleichweit entfernt und im Leben nicht scharf begrenzt sind. Im letzten Drittel kônnen sich die Streifen bei einzelnen Exemplaren verlieren. In der Pharyngealgegend sind sie durch eine Querbinde verbunden. Dorsal ist dieselbe tief braun, nach den Seiten schmäler und farbenschwächer, ventral dünn und matt. Auf der Unterseite des Tieres nehmen 6 Fleckenpaare von der Halsgegend bis zur Geschlechtsôffnung die Bauchmittellinie zwischen sich. Die Augen sind im Verhältnis zu À. terrestris gross, kugelformig und liegen ziemlich weit vom Vorderende abgerückt. Der Mund legt etwa in der Mitte des Kôrpers. Verbreitung : Obwohl die Art bis jetzt nur in verschiedenen Treibhäusern Deutschlands und Oesterreichs, nie im Freien, beobachtet wurde, betrachtet vox GRArFrF sie doch als autochtone Form Europas. 5. R. albicollis Graff (s. v. Grarr, loc. cit., p. 489). Diese Planarie wird 20%" lang und ähnelt in der Form À. terrestris. LANDPLANARIEN 439 Der Rücken des Tieres ist dunkel graubraun und die Ven- tralseite weiss: Hinter dem Kopf liegt eine schmale, seitlich schwach verbreiterte, weisse Binde, die für diese Art charak- teristisch ist. Verbreitung : Deutschland (Hamburg). 6. R. richardi Bendl'. Die Länge dieser Art beträgt 15"",4, die Breite 1"",8, die Dicke 1"",6. An beiden Enden ist der Kürper abgerundet und leicht abgeplattet. Der Rücken ist dunkel graubraun, während die Kôrperseiten heller isabell- farbig sind. Die Ventralseite ist seitlich lederfarbig (isabellinus), die Kriechleiste dagegen strohgelb (stramineus). Das Vorder- ende ist heller als der übrige Kôürper. Die Kriechleiste nimmt etwas mehr als die Häülfte der Bauchseite ein. Die Augen liegen etwa 0"%,17 vom Vorderende und sind relativ klein. Der Mund findet sich 9% 4 vom Vorderende. Verbreitung : Monaco. 7. R. attemsi Bendl loc. cit., p. 56). Diese Planarie hat eine Einge von 6"",5-14%" ‘eine Breite von 1"",8-3°"% und eine Dicke von 1"%,6-2"", Aeusserlich gleicht diese Art À. terrestris. Der plumpe Kôrper ist vorn stumpf abgerundet, das Hinter- ende gerade abgestuzt. Die Tiere sind in Alkoho!l schmutzig schneefarbig (cremeus), ohne jede Zeichnung. Die Ventralseite ist etwas heller gelb. Die Kriechsohle nimmit */4 der Breite des Tieres ein. Die Augen sind 0"",3-0"",4 vom Vorderende ent- fernt. Die Mundôffnung liegt am Ende des zweilen Drittels, während die Genitalüffnung in der Mitte zwischen Mund und Hinterende liegt. Der Kopulationsapparat dieser Art weicht bedeutend von dem der anderen europäischen Arten ab. Verbreitung : Herzegowina. 8. R. henrici Bendl?. Die Länge dieser Art beträgt 18"",5, die Breite 1"%,8. Die allgemeine Form gleicht der von À. ter- restris; doch ist die vordere Hälfte des Tieres breiter als die MBEXDL, Er. Europäische Rhynchodemiden, Zeitschr. f. wiss. Zool., Bd. 92, p. 66, 1909. ? Bexoe, E., Beiträge zur Kenntnis des Genus Rhynchodemus, Zeïitschr. f. wiss. Zool., Bd. 89, p. 526, 1908. 440 O. FUHRMANN hintere. Die Grundfarbe ist dorsal rostfarbig (ferrugineus); in der dorsalen Mittellinie verläuft ein schmaler, sehwärzlicher Medianstreif, während an den Seiten ein breiterer, weniger scharfbegrenzter, dunkelgrauer Marginalstreifen bemerkbar ist. Die beiden Marginalstreifen entsenden gegen die Ventralseite und gegen den Medianstreifen zu schmale, undeutliche Bänder. Die Bauchseite ist gelblichweiss (ochroleucus) und von zwei schmalen, schwärzlichen Streifen eingesäumt, von welchen ebenfalls Bänder gegen die Dorsalseite ziehen. Die Breite der Kriechsohle ist nicht angeseben. Die Augen liegen nahe dem Vorderende. Die Mundôffnung liegt 9"",5 hinter dem Vorder- ende, während die Genitalôffnung 4",5 vom Munde entfernt liegt. Verbreitung : Savoyen. 9. À. howesi Scharff'. Dieser Riese unter den Rhynchode- miden hat lebend eine Länge von 130"" und eine Breite von 5®%, (Conserviert war das Tier nur noch 75"" lang und 4,5 breit.) Das cylindrische Vorderende spizt sich rüsselformig zu, während das breite Hinterende abgerundet ist. Die Dorsalseite des Tieres ist gleichmässig grauschwarz. Die Ventralseite zeigt zwei dunkelgraue Längsstreifen, ausserhalb welchen die Bauch- fläche graubraun, während die zwischen denselben gelegene Kriechleiste, welche ‘3 der Ventralseite einnimmt, hellgrau ist. Die Augen haben einen grüssten Durchmesser von 0"",16 und einen Querdurchmesser von 0"",108. Am lebenden Tier lag der Mund (nach der Zeichnung zu urteilen) 40"" vom Vorderende, während die Genitalôffnung 15%" hinter der Mundôffnung lag ; es liegt also sogar die Geschlechtsüffnung vor der Mitte des Tieres. Verbreitung : Pyrenäen. 10. Microplana humicola Vejd. (s. GRarr, loc. cit., p. 506). Diese interessante, einer Süsswasserturbellarie ähnliche Form, hat eine Länge von 6"" bei einer Breite von 0"",75. Das ziem- lich durchsichtige, schneeweisse Tierchen ist drehrund, an * Scuarrr, R. F., Rhynchodemus Howesi: a new European species of terre- strial planarian worm. Journ. of Linnean Soc. Zool., vol. 28, p. 33, 1900-1903. LANDPLANARIEN 441 beiden Enden allmählich sich verjüngend. Eine Kriechsohle fehlt. Die sehr kleinen Augen sind median nahe zusammen- gerückt. Der Mund liegt an der Grenze zwischen dem zweiten und letzten Kürperdrittel und zwar so, «ass der cylindrische Pharynx grüsstenteils hinter der Mundôffnung zu liegen kommt. Die Genitalüffnung liegt etwas vor der Mitte zwischen Mund und Hinterende. Verbreitung : Bühmen. Bhynchodemus carli n. sp. Ta A3 Fig” 127. Das einzige Exemplar dieser Art wurde von Dr. J. Carz am Monte Bre (Tessin), in einem feuchten Tälchen, unter einem Stein entdeckt. Wie die meisten conservierten Rhynchodemiden war die 10%%,5 lange Planarie ventralwärts eingerollt. Ihr Brei- tendurchmesser beträgt im Maximum 2"", die Dicke 1"",6. Im Gegensatz zu den meisten europäischen Formen war das Vorder- ende ganz stumpf abgerundet, während das Hinterende seitlich betrachtet sich allmählich zuspitzt und dorsoventral leicht ab- geplattet erscheint. So kam es, dass ich die beiden Kôrper- regionen miteinander verwechselte und die Vorderhälfte des Tieres in Sagittalschnitte, die hintere Hälfte in Querschnitte zerlegte, statt umgekehrt. Die Farbe der Planarie ist dorsal und ventral ein gleichmäs- siges braungelb und mit der Lupe sieht man auch an dem in Xy- lol aufsehellten Exemplare keinen Farbenunterschied zwischen der Dorsal- und Ventralseite. Ebenso ist die sonst meist farb- lose Kriechleiste gleich gefarbt und erst auf Schnitten erkennt- lich, wobei sie etwas weniger als die Hälfte der Breite des Tieres einnimmt (0"%,65). Augen sowie Mund und Genitalüffnung waren am conservierten Tiere nicht sichthar und konnte ihre Lage erst auf den Schnitten festgestellt werden. INTEGUMENT UND MuskuLATUR. Das Rückenepithel zeigt keine Cilien und ist im Vergleich 442 O. FUHRMANN zum Epithel der Kriechsohle von bedeutender Hühe, indem es 0% 047-005 misst, während die Hôhe des Kriechsohlenepi- thels nur 0",01-0"%,014 beträgt. Ersteres ist also 4-5 mal hüher als letzteres. Das Epithel des Rückens und der Kürperseiten ist dicht erfullt von stäbchenfôormigen Gebilden, welche Rhabditen, Chondrocysten und Rhammilen sind. Zwischen den beiden ersten Formen finden sich Uebergänge, während die selteneren Rhammiten feine, spindelfürmige und mehr oder weniger ge- bogene Gebilde sind. Bei den Rhabditen beobachtete ich eine alveoläre Struktur. Das Epithel der Kriechsohle ist sehr niedrig und zeigt einen Cilienbesatz, der 0"",007 hoch ist. Ganz ober- flichlich liegen in diesen Epithelzellen dicht gedrängt kleine, wie Rhabditen sich dunkelfirbende, sehr kurze Stäbchen, die in ihrer reihenfürmigen peripheren Anordnung wie die Basalkôrperchen von Cilien aussehen, aber weniger zahlreich und grüsser sind. Die Basalmembran zeigt nichts besonderes. Die cyanophilen Drüsen sind namentlich ventral äusserst zahl- reich und münden in der Kriechleiste aus. Die den Kern ent- haltenden Zellkôrper dieser Drüsen liegen grüsstenteils über den beiden Längsnerven und namentlich unter und über deren Kommissuren. Im vorderen Kürperteil, besonders im Kopf, sieht man sie sehr zahlreich zwischen den seitlichen Darmästen liegen (Fig. 4) und mit ihren sehr langen Ausführgängen zwischen den Kommissuren des Nervensystems durch zur Kriechleiste ziehen. Dorsal erreichen diese Zellen die dorsale Parenchym- muskulatur und sogar dorsal von derselben sieht man noch Zellen, die nach der Form zu urteilen ihre Ausführgänge zwischen der Muskulatur durch ventralwärts richten. Seitlich und dorsal sind die cyanophilen Drüsen wenig auffallend. Die erytrophilen Drüsenzellen scheinen wenig zahlreich zu sein. Der unter der Basalmembran gelegene Hautmuskelschlauch ist schwach. Dorsal zeigt er eine Dicke von O"",O0T, während ventral die Ring-, « Diagonal- » und Längsfasern nur eine Zone von 0% 0036 Dicke bilden. Während À. terrestris, der äusser- lich denselben Habitus wie unsere neue Art zeigt, die 3 Muskel- LANDPLANARIEN 143 schichten in einfacher Lage entwickelt zeigt, treffen wir bei unserer Art auf der Rückseite namentlich die Ringmuskeln in mehreren (3-5) Schichten angeordnet, während auf der Ventral- seite, besonders in der Kriechleiste, jede Muskelschicht in ein- facher Lage auftritt. Die Parenchymmuskulatur ist stark ent- wickelt, namentlich auf der Ventralseite des Tieres, also da wo die Hautmuskulatur schwach ist. Sie erweist sich im Detail be- trachtet als ziemlich kompliziert und eigentümlich angeordnet. Am einfachsten liegen die Verhältnisse für die Längsmuskula- tur, indem sie dorsal und lateral aus einer dem Darm anliegen- den Lage von lockeren Längsbündeln besteht, welche sich ven- tral in zwei Längsmuskelzonen sondern, von welchen die eine dorsal dem Nervensystem anliegend in einfacher Lage verläuft, während die andere in zahlreichen Bündeln unter denrNerven- system sich anordnet. Auf den Querschnitten sieht man ausser den normal verlaufenden dorsoventralen Fasern ein wirres Netz von feinen Fasern im Parenchym, welches zwischen den lockern Längsmuskelbündeln durchziehend dieselben in allen Rich- tungen durchquert wie dies VON GRAFF (loc. cite 66: Fig. 7) fur Rhynchodemus scharffi darstellt. Besonderes Inte- resse verdienen aber die Transversalmuskeln, die auf Quer- schnitten nur in einer einfachen Lage sichthar sind, welche kontinuierlich über dem ventralen Nervensystem liegt und dort leicht sichthar ist. Dorsal vom Darm sieht man keine Transversalfasern, wohl aber trifft man überall zwischen den Darmverzweigungen je ein deutlich sichthares, aus ziemlich zahlreichen Fasern bestehendes Transversalbündel, das offen- bar die dorsale Transversalmuskulatur ersetzt. In den lateralen Sagittalschnitten beobachtet man an deren Stelle ein regelmäs- siges Netz von sich fast rechtwinklig kreuzenden Diagonal- fasern, welche ausserhalb der dem Darm anliegenden Längs- bündeln verlaufen. Aehnliches findet man, nach vox GRAFF, auch bei Cotyloplana, nur dass dort die dorsalen Transversal- muskeln in zwei Schichten gruppiert sind, von welchen die dorsale die eben beschriebene Umordnung in diagonal dispo- nierten Muskelfasern erleidet. Lh4 O. FUHRMANN VERDAUUNGSAPPARAT, Ueber den Darm dieser Form ist nicht viel zu bemerken. Der vordere mediane Stamm reicht nur bis auf die Hôhe des Hinter- endes des Gehirns und zeigt 40-45 primäre Verzweigungen. Wenn wir dem Vorgange von vox GRarr folgen und um Ver- gleiche mit andern Arten anstellen zu künnen die Darmdiver- tikel auf einer Länge von 2"" zählen, so konimen wir zu folgen- den Ziffern : auf einer Strecke von 2"" finden sich 17-18 Diver- tikelwurzeln mit ca. 38 Endästchen. Bei À. terrestris sind die Zahlen 15 und 20; bei À. scharfji 14 und 23. Am Hinterdarme scheinen die Seitenäste weniger zahlreich, indem auf 2"" 15 primäre und 19 secundäre Verzweigungen kommen. Interessant ist der Pharyngealapparat. Die Mundôffnung liegt 4,9 vom Vorderende, sie ist also etwas vor der Mitte des Tieres gelegen. Ein enger, 0"",22 langer Kanal, dessen Epithel gegen die Pha- ryngealhôhle zu an Hühe abnimmt und beim Eintritt in dieselbe seine Cilien verliert, mündet in die Pharyngealhôhle ein. An der Einmündungsstelle, die nahe dem hintern Ende der Pha- ryngealhôühle liegt ist, entgegen À. terrestris, keine Spur eines Sphincters zu sehen. In der hintern Hälfte ist ihr Epithel sehr platt und trägt keine Cilien. Der hintere Teil der Pharyngeal- tasche zeigt auf medianen Sagitialschnitten auf der Ventralseite vor und hinter der Eintrittsstelle des Mundrohres die Quer- schnitte einer starken Muskellage, welche wohl nichts anderes sind, als die sich anlegenden ventralen Transversalmuskeln des Parenchyms, welchen sich aussen noch die Längsmuskeln anschliessen. Die dorsale Wand zeigt keine Muskulatur. Die vordere Hälfte der Pharynxhôhle zeigt dieselbe Struktur wie die äussere Wandung des Pharynx. Jaxper! hat schon an. geseben, dass die Wandung des Pharynx sich ein wenig auf die Pharyngealwand fortstreckt, so dass dieser Teil der- selben ein bei der Vorstreckung mit zu verwendender Reserve- L JAXDER, R: Die Epithelverhültnisse des Tricladenpharynæx, Zoolog. Jahr- bücher, Abth. f. Auat. u. Ontog., 10. Bd., 1897. LANDPLANARIEN 445 abschnitt der Aussenschicht des Pharynx darstellt. Bei À. carli aber ist mehr als ein Drittel der Pharyngealhühlenwand gleich gebaut wie die Oberfläche des Pharynx. In der Tat erstreckt sich das bewimperte, kernlose Epithel bis auf 0"",26 von der Ansatzstelle des Pharynx nach hinten. Der kleine, eylindrische Pharynx ist leicht in Falten gelegt und liegt in einer 0"",8 langen Hühle, deren Hühe 0"",68 beträgt. Der wohl 1"" Tange Pharynx hat an seiner Basis einen Durchmesser von 0"",4. Seine äussere Wandung zeigt eine kernlose, aussen von einer feinen Cuticula begrenzte Plasmaschicht von 0"",0036 Hôhe, deren Cilienbesatz ebenfalls 0"",0036 misst. Unter dieser Plas- maschicht, welche auf kurzen, feinen Plasmafüusschen zu stehen scheint, lindet sich eine 0"",0036 dicke Längsmuskellage, auf welche eine 0"",009 hohe Ringmuskelzone folgt, welche keine Anordnung in Bündel zeigt. Die Mittelschichtist von zahlreichen Radiärfasern durchquert. In der das Pharyngealrohr auskleiden- den Wand finden wir eine äussere kern- und cilienlose Plasma- schicht von 0"",007 Dicke, unter welcher eine mächtige Lage (0,005) von Ringmuskeln folet, welche von Längsfasern un- regelmässig durchflochten und von ebensolchen gegen die Mit- telschicht des Pharynx abgegrenzt ist. In der Anordnung der immer slark entwickelten Muskulatur der Innenschicht des Pha- rynx besteht bei Landplanarien eine grosse Variabilität; es sind in der Tat 4 Typen der Muskelanordnung zu unterscheiden : 1. In manchen Fällen schiebtsieh zwischen die von Längsfasern durch- zogene Ringfaserschicht und das kernlose Epithel eine Längs- muskelschichtein,sodass eine der Aussenschichtähnliche Dispo- sition entsteht. 2. Bei vielen Formen sind Längs- und Ringfasern der Innenschicht miteinander vermengt, so dass abwechselnd Schichten oder eine Verfilzung der beiden Fasersysteme ent- steht, weshalb nicht2 besondere Schichten von Ring- und Längs- fasern unterschieden werden künnen. 3. Bei unserer Art treffen wir unter dem Epithel eine überaus mächtige Ringmuskellage, welche von ziemlich zahlreichen und dicken Längsfasern durch- ot eine deutliche zogen wird; unter der Ringmuskelzone aber leg Lage von L'ingsfasern, welche die Muskularis gegen die Mittel- 44G O. FUHRMANN schicht abgrenzt. 4. Wenn zwei streng getrennte Schichten sich finden, so treffen wir die Ringmuskeln unter der Plasmaschicht, die Lingsmuskellage innerhalb der Ringfasern an. In diesem Falle ist dann die Anordnung der Muskulatur im Vergleich zu derjenigen der Aussenschicht gerade umgekehrt. Die bei À. carli beobachtete Anordnung der Muskulatur der Innenschicht des Pharynx scheint typisch für sie zu sein, indem die andern Rhyn- chodemus-Arten in der Anordnang der Pharynxmuskulatur meist dem Typus 2 angehüren. Die Struktur der Speicheldrüsen der Landplanarien und namentlich aber deren Lage und Anordnung ist wenig untersucht. Von den europäischen Rhynchodemus- Arten liegen nur ganz summarische Beobachtungen vor. Von R. henrici sagt Bexpz (loc. cit.), dass die Schleimdrüsen des Pharynx auf der ganzen ventralen und den distalen Partie der dorsalen Aussenfläche ausmünden. Die Hauptmasse der Schleimdrüsen verläuft mehr der Aussenschicht zugewandt, während die eosinophilen Speicheldrüsen der Innenschicht genühert sind; demnach finden sich die beiden Drüsenarten in der ganzen Mittelschicht. Von À. terrestris sagt v. Grarr: Schleim- und Speicheldrüsen sind innig durchflochten und erstere münden nur im distalen Ende der Aussenfläche des Pharynx. Bei unserer Art liegen die Verhältnisse anders,indem zunächst keine einzige Speicheldrüse im Pharynx selbst liegt und alle Speicheldrüsengänge auf Sagittalschnitten ein breites Band in der Mitte der Mittelschicht des Pharynxrohres bilden, um am distalen Ende auszumünden. Die Speicheldrüsen selbst liegen in sehr grosser Zahl direkt vor und hinter dem Pharynx. Die vorderen Speicheldrüsen grup- pieren sich dicht gedrängt zwischen den seitlichen Darmästen und liegen daselbst in der ganzen Hühe des Darmes, während entgesen anderen Arten ventral vom Darm keine oder fast keine Drüsenzellen liegen. Die Speicheldrüsen sind bis 1"%,6 von der Pharynxwurzel entfernt, so dass die entferntesten Zellen 2, 6-3" [ange Ausführgänge haben müssen. Auf Sagittalschnit- ten sieht man diese Ausführgänge nach hinten ziehen, wobei sie über die Ansatzstelle des Pharynx hinausgehen bis nahe an LANDPLANARIEN 447 die Grenze zwischen dem platten Epithel der Paryngealhühle und dem Pharynxepithel derselben; dann laufen die Gänge sich umwendend nach vorn, um in den Pharynx einzubiegen. Die hintere Speicheldrüsenmasse liegt zwischen den beiden hin- teren Darmschenkeln, die ganze Hôhe derselben einnehmend und sich bis 1"" hinter den Pharynx erstreckend. Auch hier haben die entferntesten Drüsen bis 3"" lange Ausführgänge. Dieselben scheinen besonders dorsal von der Pharyngealtasche zu verlaufen und auf der Dorsalseite des Pharynx einzudringen (Fig. 6.) NERVENSYSTEM UND SINNESORGANE. Da die vordere Hälfte des Kürpers in Sagittalschnitte zerlegt wurde, konnie namentlich das Gehirn nur auf solchen unter- sucht werden. Die genau median verlaufenden Schnitte zeigten folgende Verhältnisse : Die beiden seitlichen Gehirnhälften sind median durch zwei starke Kommissuren verbunden, welche dorsal und ventral verlaufen ; zwischen ihnen durch sieht man Bündel der Längsmuskulatur nach der Kopfspitze ziehen. Hinter den beiden Hauptkommissuren sieht man deutlich eine doppelte Reihe von feinen Querkommissuren, welche offenbar den vor- deren Teil der mächtisen Längsnerven miteinander verbinden ; bald aber werden diese Verbindungsnerven bedeutend mächtiger und einfach. Namentlich zwischen den vorderen, feinen Kom- missuren sieht man dichtgedrängt und sich kreuzend die Drüsen- gange der zahlreichen zwischen den Darmästen gelegenen cya- nophilen Drüsen ventralwärts durchziehen. Die Längsnerven haben einen Hôhendurchmesser von 0"",08-0"" 1. Der subcu- tane Nervenplexus ist wie bei À. terrestris und anderen Arten überaus reich entwickelt und sehr deutlich sichthar. In den median gehenden Schnitten sieht man ein scheitelstän- diges Grübchen, das bis nahe an das Gehirn herantritt; dasselbe ist 0,12 breit, bei einer Kopfbreite von 1°",2 mm. Wenn ich dasselbe auch nicht als ein besonderes Sinnesorgan aufgefasst sehen môüchte, ist diese Vertiefung doch wohl besonders reich 448 O. FUHRMANN mit Sinneszellen ausgestattet. Die Retraktion der Kopfspitze seschieht durch die sich hier anheftenden Längsmuskeltibrillen des Parenchyms. Die Augen liegen ganz vorn am abgerundeten Kopfende und sind ca 0"",4 von einander entfernt. Der tüten- fürmige Pigmentbecher ist 0"",05 lang; die vorn 0"",04 aus dem Pigment herausragenden Sehkolben mitgerechnet, geben für die Augen einen Längsdurchmesser von 0"",09. GENITALAPPARAT, Leider war das einzige Exemplar noch jung, so dass die Ko- pulationsorgane und Genitaldrüsen nicht ganz vollständig ent- wickelt waren. Es konnte die Lage des Genitalporus nicht genau festgestellt werden, weil gerade an dieser Stelle die Schnittserie eine kleine Lücke aufwies ; doch scheint derselbe 1,7 hinter der Mundôffnung und 6"",6 hinter dem Vorderende zu liegen. Da wie schon eingangs bemerkt der hinter dem Pharynx ge- legene Kôrperteil in Querschnitte zerlegt wurde, konnte der Penis nur an solchen studiert werden. Der sehr muskulôse, wie bei À. henrici von Ringmuskeln erfülllte Bulbus, zeigte einen Durchmesser von 0"",22 bei einer Länge von 0"",28, während der konische Cirrus, ca 0,36 lang, an der Basis 0"",16, am freien Ende 0"%,044 misst. Das ziemlich weite Vas deferens durchzieht den ganzen Penis fast geradlinig und ohne eine Vesi- cula seminalis zu bilden. Das Atrium masculinum ist 0"",24 hoch und von einem ventral ziemlich hohen, dorsal aber nie- drigen Epithel ausgekleidet. Die Vagina scheint kurz zu sein; einen Uterus habe ich nicht auflinden kôünnen, vielleicht weil das Tier zu jung. Die Hoden liegen ventral und zwar nicht, wie GRAFrF (Tal. 48, Fig. 5) bei À. terrestris zeichnet, zwischen den Darmästen, sondern ganz unter denselben, zwischen den Längs- nerven und dem Darm. Sie sind über den Längsnerven dicht gedrängt gruppiert und beginnen 1"",35 hinter dem Vorder- ende und 0"%,45 hinter dem Keimstock, um bis an die Ansatz- stelle des Pharynx zu reichen. Auf Sagittalschnitten habe ich deren 38-40 Hoden gezählt, während À. terrestris deren 22-24 auf- LANDPLANARIEN A4) weist. Die Hodenbläschen enthalten noch nicht sehr viel Sper- ma, sie sind grüsstenteils gelappt und zeigen einen Dorsoven- traldurchmesser von 0"%,16-0"% 2, bei einem Länoesdurchmesser von 0%%,05-0%%,08. Auf die Länge von 3 Darmdivertikeln fallen ca S Hoden. Ganz jung sind noch die weiblichen Keimdrüsen. Die beiden Keimstücke, ca 1" hinter dem Vorderende und auf den Längsnerven gelegen, liesen zwischen dem 7.und 8. Darm- divertikel. Der Dotterstock ist sonderbarerweise kaum angelegt. Rhynchodemus diorchis n. sp. af. 13, Fig. 8-11: Aeusserlich zeigt diese interessante Form, welche ebenfalls von Dr. J. Carz (Genf) am Monte Bre, im Tessin, gefunden wurde, keine Besonderheiten. Sie unterscheidet sich von der vorgehenden Art und dem auch in der Schweiz weit verbrei- teten À. terrestris durch ihre starke dorsoventrale Abplattung. Die 8"% lange Planarie ist 1,95 breit und auf der Hühe des Pharvnx nur 0%",5 dick. Der Kopf, der dorsalwärts gebogen, ist vorn stumpf abgerundet, desgleichen auch das Hinterende. Der Vorderkôrper ist ventral, wie bei manchen Rhynchodemus- Arten, mit einer Rinne versehen. Das ganze Tier ist dorsal und ventral gleichmässie okerfarbig, ohne Zeichnung, und wie bei der vorigen Artist hier die sehr schmale Kriechsohle erst auf Schnitten deutlich sichthar. Dieselbe ist im Vergleich zu allen anderen europäischen Rhynchodemus-Arten äusserst schmal; denn sie misst auf der Hühe des Pharvnx, woselbst die Planarie 6"".9 breit ist, nur 0"",18, nimmt also etwa !5 der Ventralfliche ein. Weiter hinten misst die Kriechleiste 0,24 ; bei einer Breite der Ventralfläche von 0"".8, was etwas mehr als ! 4 der Kôürperbreite ausmacht. Die Augen sind verhältnismässig gross und leicht sichthar; sie liegen 0"",3 hinter dem Vorderende und haben einen Durchmesser von 0,07. Die Mundôffnung liegt 4""% vom Vorderende, und beim im Xvlol aufsehellten Tier sieht man, dass die Pharyngealhôhle 450 O. FUHRMANN ziemlich gross ist, da ihre Länge 0"",76 beträgt. Der Genital- porus ôffnet sich 1°%,5 hinter der Pharynxhôhle, also ca. 5,5 hinter dem Vorderende. Diese Oeffnungen sind aber erst auf Schnitten sichtbar. So wenig charakteristisch die äussere Gestalt und Farbe des Tieres, so typisch ist dagegen die innere Organisalion dieser Planarie. INTEGUMENT UND MuskuLATUR. Im Gegensatz zu À. carli ist der Unterschied in der Hühe der Epithelschicht des Rückens und der Kriechleiste wie bei den meisten europäischen Landplanarien nur ein geringer; in der Tat zeigt das Epithel des Rückens eine Hôühe von 0"",01- 0% 012 seitlich und ventral 0"%,009, während das Kriechleisten- epithel eine solche von 0"",607 aufweist. Nur das letztere zeigt einen dichten Cilienbesatz, der im Gegensatz zu anderen Arten ebenso hoch ist wie das Epithelium selbst. Das Epithelium ausserhalb der Kriechleiste ist erfullt von dicken Rhabditen, deren Länge der Hôhe des Epithels gleich ist und deren Quer- durchmesser 0"%,003 beträgt. Rhammiten und Chondrocysten habe ich keine gesehen. Das Epithel der Kriechleiste enthält keine Einschlüsse. Die Kriechleiste zeigt deutlich den von vox Grarr in Textfigur 1 D (loc. cit., p. 15) abgebildeten Typus, d.h. es besteht ein medianer Wulst mit zwei seitlichen flachen Bän- dern. Diese Gestaltung der Kriechleiste, die bei Bipaliden ver- breitet ist, kommit auch bei einigen, Rhynchodemiden vor; bei europäischen Arten aber findet sie sich nur bei À. pyrenaicus und À. henrici deutlich ausgebildet. Die cyanophilen Drüsen sind besonders in der Kriechleiste am zahlreichsten, die ery- throphilen Drüsen scheinen spärlich zu sein. Der Hautmuskelschlauch ist verhältnismässig stark. Dorsal und seitlich zeigt er eine Mächtigkeit von 0"",014. In der Nähe der Kriechleiste werden die Längsmuskelbündel stärker und haben daselbst einen Durchmesser von 0%",023. In der Kriech- leiste selbst ist die Muskulatur am schwächsten; denn sie misst nur DPOUTEOEMOT LANDPLANARIEN 451 Die Parenchymmuskulatur ist in Folge der ungeheuren Ent- wicklung der Dotterstücke wenig sichthar und scheint schwach entwickelt zu sein; nur die ventral des Darmes gelegenen Transversalmuskeln sind deutlich, bilden aber nicht eine con- tinuirliche Lage wie bei À. carli, sondern sind als zwischen den weiten Darmverzweisgungen quer durchgehende, kleine Bündel entwickelt, ähnlich wie die dorsale Transversalmusku- latur von À. carli (Fig. 10). VERDAUUNGSAPPARAT. Der Darm, namentlich die seitlichen Darmverzweigungen, sind erfüllt von Nahrung, so dass man an dem aufgehellten Tiere die Zahl der Divertikel zihlen kann. Sie erscheinen an der im Xylol aufgehellten Planarie als seitliche, ovale, dunkle Massen, welche ich anfangs als die Hoden auffasste ; erst auf der Fläichenschnittserie ersah ich, dass es die ca. 0" 15 breiten Darmdivertikel waren, welche ich gesehen und die auf der ganzen Länge des Tieres in der Zahl von ca. 40 unverzweigten Seitenästen erscheinen. Da das Tier 8"" Tang, kommen auf 2"" Länge nur 10 sackfürmige Divertikel, welche die bei Land- planarien sonst nicht vorkommende Erscheinung zeigen, dass sie lateral nicht verzweigt zu sein scheinen. Der cylindrische 0% 76 lange und 0"",4 im Durchmesser messende Pharynx zeigt aussen eine kernlose Plasmaschicht, welche 0"",0036 hoch ist und einen ebenso hohen Cilienbesatz zeigt. Darunter liegt eine meist doppelte Lage dicker Längsmuskeln, auf welche eine sehr schwache Ringmuskellage folet. Diese Muskelsysteme zeigen zusammen eine Dicke von 0"%,005#%. Das Pharyngealrohr ist von einer ebenfalls kernlosen und auch cilienlosen Plasma- schicht bedeckt, unter welcher eine 0"",018 mächtige Musku- latur liegt, die aus einer mächtigen Ringmuskulatur und einer darunter liegenden Längsfaserschicht besteht. In der Anord- nung der Muskulatur der Innenschicht entspricht diese Art dem Typus 4(p. 446). Das Epithel der Pharyngealhôhle ist sehr plate. Rev. Suisse DE Zoo. T. 22. 1914. 32 452 O. FUHRMANN NERVENSYSTEM. Ueber das Nervensystem sei nur bemerkt, dass die beiden Längsnerven über den seitlichen Bändern der Kriechsleiste liegen und nur auf der Hôhe des Pharynx etwas mehr seitlich gerückt sind. Hinter dem Pharynx liegen die beiden Längs- nerven 0"%,1 von einander entfernt und ihr Querdurchmesser beträgt 0"",04, ihr Hôühendurchmesser bis 0"",07. Der peri- phere Nervenplexus ist weniger deutlich sichthar als bei der vorhergehenden Art. Die Lage und Grüsse der Augen habe ich bereits oben angegeben. GESCHLECHTSORGANE. Während das mir zur Verfügung stehende Exemplar von 2. carli ein sehr junges Tier war, ist die gleichzeitig gefundene vorliegende Art als überreif zu bezeichnen. In der Fat ist der Dotterstock ungeheuer entwickelt und seine Dotterzellen voll gepfropft von Dotterkôrnern; dagegen scheinen das Ovarium und die Hoden bereits ersehôüpft und im Verschwinden begrif- fen zu sein. Von den weiblichen Geschlechtsdrüsen erfüllen die Dotter- stocke jeden freien disponiblen Raum zwischen den Darmästen und um den Darm, so dass das periphere Parenchym sehr re- duziertist. Der Dotterstock beginnt schon 0"",8 vor dem Keim- stock und erstreckt sich bis ans Hinterende. Die beiden Keim- stocke, über den Längsnerven gelegen, befinden sich 2"",3 hinter dem Vorderende, also im Vergleich zu anderen Arten verhältnismässig sehr weit von demselben entfernt. Interessant sind die männlichen Geschlechtsdrüsen, indem ich trotz sorgfältiger Durchsicht der Schnittserie nur ein Paar kleine Hoden auflinden konnte, eine Zahl, welche bis jetzt bei keiner Landplanarie constatiert wurde. Sollten die anderen Hoden bereits vollständig resorbiert sein? Die Lage dieser Hoden ist sehr typisch, denn sie finden sich 0"",9 hinter der LANDPLANARIEN 453 Pharyngealhühle und 0"%,62 vor dem Genitalporus (Fig. 10. Das Vas deferens verläuft etwas innerhalb und über den Längs- nerven. Das männliche Kopulationsorgan zeigt einen Bulbus von 0"%,16 Querdurchmesser bei einer Länge von 0"",11. An seinem Vorderende liegt eine kleine, Sperma enthaltende Vesi- cula seminalis, von welcher der Canalis ejaculatorius in gerader Linie nach hinten zieht und in das Atrium masculinum mündet, ohne/dassein deutlicher Penis éntwickelt-rst. Das Atrium masculinum ist ca. 0"",12 lang und wie der Canalis ejaculatorius von einem hohen Epithel ausgekleidet und von einer starken Muskulatur umgeben. In das kleine Atrium femi- ninum mündet eine kurze Vagina. Am Schlusse seiner Arbeit Beitrag zur Kenntnis des Genus Rhynchodemus untersucht BExpz (loc. cit.), ob zwischen dem Grade der Ausbildung des männlichen Copulationsapparates und der geographischen Verbreitung der Rhynchodemiden sich irgend eine Beziehung ergiebt. Bexpz fand, dass die Arten mit einfach gebautem männlichen Copulationsapparat der orienta- lischen und australischen, die mit hüher differenziertem da- vecen der paläarktischen und aethiopischen Region angehôüren. Der ersteren Gruppe gehôren auch die amerikanischen R/yn- chodemus-Arten, deren Genitalapparat bei Erscheinen der Ar- beit von BExpL noch nicht bekannt war. In jüngster Zeit sind nun À. bromelicola Beauchamp ! und /?. samperi Fuhrmann ? anatomisch untersucht worden, wobei es sich herausstellte, dass der Penis dieser Formen ebenfalls rudimentär entwickelt ist. Bei À. bromelicola findet sich sogar (loc. cit., Fig. 3) gar kein Penis vor. Eine ganz ähnliche Disposition treffen wir nun bei der neuen europäischen Art À. diorchis, bei welcher die Mün- dung des Ductus ejaculatorius gar nicht vorspringt und wohl wie auch bei den obengenannten Arten erst während der Copu- 1 P. pe Beaucuame. Planaires terrestres des Bromeliacées de Costa-lica. Arch. de Zool. exp. et gén., t. 10, Notes, n° 1, 1912. 2 O. Funrmaxx. Planaires terrestres de Colombie. In : Dr O. Funrmaxx et Eug. Maxor. Voyage d'exploration scientifique en Colombie. Mém. de la Soc. neuchäteloise des Sc. nat., vol. 5, 1914. 454 O. FUHRMANN lation als Penis sich hervorstülpt. Durch die Auffindung dieser Art wird aber die bisherige scharfe Trennung der obengenann- ten Formengruppen und geographischen Regionen verwischt, es sei denn das wir für diese Art, auf Grund der Einpaarigkeit der Hoden und des einfach verzweigten Darmes ein neues Genus aufstellen. | Krc. rc. KFrG. Fic. Fic. Fr6. Q1 LANDPLANARIEN 45 ERKLAÂARUNG DER TAFEL 13 Rhynchodemus carli n. sp. 4. — Habitusbild. 2. — Epithelium der Kriechsohle. 3. — Medianer Sagittalschnitt des Kopfes. Es — Kriechsohlenepithel; sg — Sinnesgrube ? erfüllt von Schleim sch: np — Hautnervenplexus ; dgk — dorsale Gehirn- kommissur; 624 — ventrale Gehirnkommissur; 4 — Kommis- suren der Längsnerven ; {nm — Längsmuskulatur; cy — cyano- phile Drüsen ; d — medianer Stamm des Darmes. 4. — Etwas seitlicher Sagittalschnitt des Kopfes. ke — Kriechsohlenepithel ; cy — cyanophile Drüsen ; 2p — Hautnervenplexus; g — Gehirn; au — Auge; /m — Längs- muskulatur:; d == seitliche Darmdivertikel. 5. — Sagittaler Längsschnitt durch die Hodenregion. ke — Kriechsohlenepithel; de — von Rhabditen erfülltes dorsales Kürperepithel; cy= cyanophile Drüsen; /m — Längs- muskeln des Parenchyms ; 4 — Transversalmuskulatur des Parenchyms; dm — dorsoventrale Fasern; r — Längsnerv; d— Darn: 6. — Sagittaler Längsschnitt durch den Pharynx. m = Mund; pht = Pharyngealtasche ; 4ep — äussere kern- lose Epithelplatte ; ep — innere kernlose Epithelplatte ; em — äussere Muskulatur des Pharynx; #7 — innere Muskulatur ; sp — Ausführgänge der Speicheldrüsen ; d = Darm. 7. — Penis (Rekonstruktion nach Querschnitten). P=Penis: Rhynchodemus diorchis n. sp. 8. — Vorderteil. 9. — Querschnitt in der Pharynxgegend. d—Darnm; ph — Pharyox; kl — Kriechleiste ; cy — cyano- 456 O. FUHRMANN phile Drüsen; /m — Längsmuskeln; tm — Transversalmus- keln ; /n — Längsnerv; cm — Kommissur. Fic. 10. — Flächenschnitt durch das Hinterende. cy = cyanophile Drüsen; d — Darm; tm — Transversal- muskelbündel ; {2 — Längsnerv; gp — Genitalporus ; pd —Vas deferens ; 4 — Hoden; #7 — Dotterfollikel. Fic. 11. — Flächenschnitt durch die Kopulationsorgane. ed — Vas deferens ; sp — Samenblase mit Sperma; ce — Canalis ejaculatorius; am = Atrium masculinum ; af — Atrium femininum ; — Vagina. Fig. 2-6 und 9-11 sind mit dem Zeichnungsapparat entworfen. | | : L L- LA . _ ra LA . L . j = a Les \ "£ « En | : - à = L … + bé “ L 4 L = A —.— 2 4 .. o e < = re 1" + $ . » _ Le nr L DONS À : Re ol $ \ - . A | : ; : 5 = Û " Ô : . L : ; . : ‘ > » “+ ” L F > = - e ‘ ” . 2 ë te - Q : ’ pu: e x PME É = 4 : * nc : : À : ; 1 . ; h ', = : F F : "4 = < L : 1 . 1 ee ë : + 3 è eu % L : = _ 4 u È PP x LOL L . _ . LA e = x - | G : = | = ; L 4 ù e . + . = : 4 4 : ? = 4 + : ‘ ‘ . LES J . = > : : £ en à sÉ : j L e LA ‘ Le pe e . > sn : J Ê b “ ,» L 24 v 2 f « ‘ Ce: e = .* IS = à “ = . L k = 5 = LOL ns Rev Suisse de Zool. 1! 22 194. a D A À HAE A LE PDA TEAM M [ ( d sp 1m en dep ep phil M Sp sp d 4] ibm nn jC En, À 4 £ @. Führmann, del. Lith Beck & Prun, Geneve. ©. Fuhrmann.-Landplanarien LL 7 RÉMUESSEOISSE DE: ZOOTOICTE Vol. 22, n° 15. — Juillet 1914. Contribution à l'étude des Limnées du Lac Léman PAR Waclaw ROSZKOWSKI Avec les planches 14-17. Introduction. Le 2 avril 1869, F.-A. Forez, étudiant au microscope un peu de vase draguée dans les profondeurs du Léman, y trouva un Nématode vivant. D'après la propre expression de l’éminent limnologiste, cette découverte fut une révélation. Révélation féconde, puisqu'elle lui inspira les belles recherches qui de- valent aboutir à la démonstration de l'existence d’une faune abyssale des lacs. En 1867, un savant polonais, le Prof, D' Benedykt DyBowski (23), exilé en Sibérie, entreprit des recherches faunistiques dans le lac Baïkal. Il parvint, après avoir vaincu bien des diffi- cultés, à ramener au jour une faune remarquable par sa ri- chesse. Ainsi, aux deux extrémités de lPancien continent et à peu près à la même époque, deux savants, travaillant indépen- damment l’un de Pautre, ont démontré que les grands fonds des lacs étaient habités. Après plusieurs années de dragages méthodiques, F.-A. FOREL parvint à recueillir dans les fonds lacustres une faune Rev. Suisse pe Zooc. TL. 22. 1914 33 458 W. ROSZKOWSKI assez variée, composée d'Invertébrés divers tels que Proto- zoaires, Spongiaires, Platodes, Vers, Arthropodes, Mollusques lamellibranches et gastéropodes. Si, à ce moment, on avait demandé à un zoologiste quels étaient les Gastéropodes vivant dans les grandes profondeurs des lacs, il aurait répondu à coup sûr : les Prosobranches à respiration branchiale à l’ex- clusion des Pulmonés dont l'appareil respiratoire nécessite le contact avec l'atmosphère. Or, on sait aujourd’hui que ce sont les Pulmonés qui habitent les régions profondes du Léman et des autres lacs suisses. Les Prosobranches, représentés par le genre Valvata, abondants dans le produit de mes dragages jusqu'à une profondeur de 30", ne se rencontrent plus, de 30 à 60", qu'en exemplaires rares et isolés, parvenus là très proba- blement d’une façon accidentelle, entraînés par les courants, pour disparaître complètement plus bas. Par contre, les Pul- monés du genre Limnaea paraissent pouvoir vivre et se repro- duire même dans les plus grands fonds t. Si ce fait remarquable, mis en lumière par F.-A. Forez, à attiré l'attention de plusieurs conchyliologistes sur les Limnées profondes du Léman et leur généalogie probable, l'étude de certains caractères anatomiques dont on reconnait aujourd'hui l'importance en systématique a été jusqu'ici complètement né- gligée ; la connaissance de leur biologie était également très incomplète. Au cours de ses nombreux dragages, M. le Prof. H. Braxe, reconnaissant l'intérêt de nouvelles recherches, voulut bien me les confier. Je lui exprime ici ma respectueuse reconnaissance et ma profonde gratitude pour l'intérêt avec lequel il a suivi mon travail. J'ai lagréable devoir d'exprimer aussi ma vive reconnais- sance à M. Paul Murisier, assistant, pour ses nombreux et judi- cieux conseils ; à M. le Prof. D' ZscHokke, qui m'a confié les © Braxpr (13), en 1879, a recueilli dans les lacs d'Arménie, à une profondeur de 238 pieds, des Limnées et une espèce du genre Planorbis (Planorbis cari- naltus Müll.). Ce Gastéropode fait totalement défaut dans la faune profonde du Léman et n'a jamais été signalé dans celle des autres lacs suisses. LIMNÉES 459 rares Limnées du lac des Quatre-Cantons qu'il a draguées ; à M. le Prof. D' Benedykt DyYBowskt, qui a eu l'obligeance de me prêter les travaux de son frère, feu le D' Wladyslaw Dy- BOWSKI. Je remercie encore M. le marquis de MoxTERosATO, à Palerme et M. J. Pracer, à Neuchâtel, pour lPexamen qu'ils ont bien voulu faire d'un certain nombre de coquilles prove- nant de mes récoltes. M. le D' B. HOorMÂNxER, assistant, a éga- lement droit à mes remerciements pour la précieuse collabo- ration qu'il a apportée à mes dragages, parfois difficiles à pratiquer. Méthodes, technique. Récolte du matériel. Le matériel nécessaire à l'étude des Limnées profondes du Léman a été récolté au cours de 86 dra- gages, opérés avec la drague triangulaire, ou avec celle en usage depuis plusieurs années au Laboratoire de Zoologie de Lausanne. Je me suis servi de préférence de cette dernière, parce que son maniement m'était plus familier. Comme ïil ne pouvait être question pour moi d'explorer toute l’étendue du lac, mon premier soin a été d'établir une base d'opérations à proximité d’'Ouchy, base limitée à POuest par l'embouchure du Flon, à l'Est par celle de la Paudèze. De mes 86 dragages, 62 ont été opérés près d’Ouchy et 24 en divers points du lac, présentant des conditions particulières et par cela mème propres à me fournir des renseignements inté- ressants. Voici en résumé la répartition de mes dragages pendant les divers mois des années 1911, 1912, 1913 : Nombre des dragages Années 1911 1912 1913 Janvier — _ 9 Février — 5 3 Mars — 7 1 Avril = ( } Mai = ( 9 460 W. ROSZKOWSKI Nombre des dragages Années 1911 1912 1913 Juin — (e) _- Juillet 6 14 — Août 5 — — Septembre 5 2 — Octobre 2 1 _— Novembre 8 (l — Décembre 2 3 — Les endroits explorés et le nombre de dragages opérés dans chacun d’eux sont les suivants : Ouchy 62 Yvoire 8 Rivaz 2 Morges 4 Territet il Saint-Sulpice d. Villeneuve 2 Vidy 5 Voici enfin la répartition des dragages par rapport à la pro- fondeur : Profondeur Nombre de Profondeur Nombre de en mètres dragages en mètres dragages 10- 20 9 130-140 3 20- 30 12 140-150 2 30-40 6 150-160 i| 40- 50 Ô 180-190 (l 50- 60 9 200-210 il 60- 70 8 210-220 À 70- 80 7 230-240 l 80- 90 4 240-250 2 90-100 LA 250-260 Î 100-110 D. 270-280 2 120-130 2 Ces 86 dragages m'ont fourni environ 450 Limnées vivantes et une grande quantité de coquilles vides. Le nombre d’exem- plaires ramenés par un coup de drague est extrêmement res- x Éd LIMNÉES AG treint et je puis l’évaluer en moyenne à 4 pour 5 litres de limon. Je me suis vu obligé de laisser de côté un assez grand nombre d'individus très jeunes, dont la petitesse et le peu de développement de lPappareil génital rendaient Pétude trop dif- ficile et peu fructueuse. Malgré cela, mon matériel a été sufli- samment abondant pour me permettre de contrôler plusieurs fois mes observations. La récolte des Limnées littorales ne présente aucune difli- culté; je me suis généralement servi pour cette opération d’un filet ou d’une écumoire, fixés à lextrémité d’une canne à pêche. Elevages. Je me suis particulièrement attaché à faire des élevages de Limnées provenant de pontes ramenées par la drague, ou déposées par les Limnées profondes pendant les premiers Jours de leur captivité, qu'elles ne supportent du reste que peu de temps. J'aurai à revenir en détail sur les conditions dans lesquelles ces élevages ont été faits et je ne donnerai maintenant que quelques indications techniques. Jai fait élevage des Limnées dans des petits aquariums rectangulaires (long. 25°", larg. 15°", haut. 12) ou dans des bocaux cylindriques (haut. 15°", diam. 8°") fermés et exposés à la lumière diffuse. Le fond des aquariums est recouvert d’une couche de T à 2° de limon provenant du lac, sur lequel reposent quelques branches d’Elodea canadensis. Dans ces conditions, l’eau se maintient très propre et ne demande à être renouvelée qu'à de longs intervalles. Jai pu conserver ainsi des Limnées vivantes pendant près de deux ans et élever un certain nombre de générations successives. Dissection et fixation. La dissection des Limnées n’est pas chose facile, étant donné les dimensions réduites de ces êtres. Elle a été faite, autant que possible, immédiatement après la mort de lPanimal, tué à Pétat d'extension par l’eau bouillante et sorti de sa coquille. Pour fixer la Limnée sur le fond de la cuvette à dissection, j’enduis la sole pédieuse d’un peu d’ich- thyocolle, coagulée ensuite au moyen d'alcool; on évite ainsi les déchirures produites par les épingles même les plus fines, 462 W. ROSZKOWSKI tout en ayant beaucoup plus de facilité pour pratiquer la dis- section sur la platine d’une loupe montée. Lorsque la dissection immédiate des animaux n'a pas été possible, je les ai conservés dans le formol à 8 °/, (formaline du commerce 20 parties, eau distillée 80 parties), après les avoir, comme je l'ai dit ci-dessus, tués à l’eau bouillante et sortis de leur coquille. Au bout d’un certain temps, les tissus de- viennent durs et cassants sous l’action du formol et la pièce semble impropre à la dissection. Il suflit cependant de lexposer pendant quelques minutes à la vapeur d’eau bouillante pour la voir reprendre sa souplesse primitive. Outre les dissections, j'ai pratiqué de nombreuses coupes à travers le corps entier de l'animal. La fixation des Limnées m'a donné beaucoup de peine. En effet, les liquides fixateurs employés couramment en technique microscopique, les solu- tions de sublimé en tout premier lieu, même additionnées de glycérine (méthode d’Axpré), ont le gros inconvénient de dur- cir et de rendre cassants certains organes, surtout les parties glandulaires de Pappareil génital que le rasoir du microtome brise comme verre. Sur le conseil de M. P. Murisier, j'ai essayé et adopté défi- nitivement la méthode suivante. L'animal tué par l’eau bouil- lante, sorti de sa coquille, est plongé dans une solution de formol à 8°/o pendant un ou deux jours; il passe ensuite dans une solution de bichromate de potasse à 3 ®, où il reste 48 heures, après quoi on le lave à l’eau courante pendant 24 heures. Le séjour dans le bichromate ne doit pas être pro- longé car la pièce se durcirait trop. La déshydratation par les alcools successifs, nécessitée par l’enrobage à la parafline, doit être faite le plus rapidement possible, en commençant par l'alcool à 15 ©/o. J'ai obtenu par cette méthode d'excellentes coupes parfaitement entières, tout à fait satisfaisantes pour les recherches topographiques. L’enrobage à la parafline en passant par le chloroforme m'a donné, pour le moins, d’aussi bons résultats que l’enrobage à la celloïdine généralement préconisé. LIMNÉES 463 L'étude de la radula a été faite sur des préparations obte- nues de la façon suivante. Le bulbe pharyngien est cuit dans une solution de potasse caustique à 15 °/; après disparition de toute partie molle, la radula est soigneusement lavée et montée dans la glycérine, jamais dans le beaume de Canada qui rend cet organe trop transparent. PREMIÈRE PARTIE Anatomie et systématique. Les LIMNÉES LITTORALES. L'étude des Limnées profondes, de leur filiation et de leur provenance, exigeail une étude préalable sérieuse des Limnées littorales vivant dans les parages voisins des fonds explorés par la drague. C’est exclusivement aux résultats de cette étude que je consacre ce chapitre. D’après F.-A. Forez (44), les rives du Léman sont habitées - par trois espèces du genre Limnaea, qui sont : Limnaea sta- gnalis L., Limnaea auricularia L. et Limnaea truncatula Müll. œ minuta Drap.) Du PLessis-GourEer (68) aflirme que la Z. stagnalis L. ne se rencontre pas normalement dans la région littorale du lac, mais que par contre la Limnaea palustris Müll. y est fréquente. Cette affirmation de Du PrEssis repose évi- demment sur une confusion faite entre les deux espèces, car il est diflicile d'expliquer autrement l'exclusion faite par cet au- teur de lPespèce qui est, de beaucoup, la plus abondante dans la faune littorale du Léman. Mes recherches, faites pendant les années 1911, 1912 et 1913 sur divers points de la rive, surtout près d'Ouchy, dans les environs immédiats de la région que j'appelle ma base d’opéra- üon, m'ont permis d'y constater l'existence des trois espèces : L. stagnalis L., L. auricularia L. et L. ovata Drap. Je n’a Jamais trouvé L. truncatula Müll.; cependant, il se pourrait qu'elle m'ait échappé, étant donné sa petite taille. Ce que je puis aflirmer, c'est qu'actuellement la L. palustris ne se ren- 4G4 W. ROSZKOWSKI contre pas sur le littoral du lac, contrairement à l’opinion de Du PLessis. Par contre, je l’ai récoltée souvent en grande quan- tité dans les mares disséminées sur les bords du lac, entre Lausanne et Saint-Sulpice. J'ai done étudié la morphologie externe et l'anatomie des espèces : L. stagnalis L., L. auricularia L., L. ovata Drap et L. palustris Müll. Pour faciliter les comparaisons, je vais expo- ser successivement, pour ces quatre espèces, les caractères de la coquille, des mâchoires, de la radula et de appareil génital. La coquille. Les diagnoses conchyliologiques des Limnées littorales dont je dois m'occuper étant données dans tous les traités spéciaux, je ne les répéterai pas. Je me contenterai de signaler à propos de chaque espèce quelques observations, me réservant de traiter plus loin les variations présentées par la coquille. Limnaea stagnalis L. Cette espèce présente, dans le Léman, deux variétés : L. stagnalis var. intermedia Godet (PL. 14, fig. 1-5, : 9, 11, 12) et L. stagnalis var. lacustris Stud. (PL 14, fig. 6-8, 10, 13-15). Les exemplaires appartenant à la première variété habi- tent de préférence les endroits abrités, les points du littoral couverts par les roseaux. La variété lacustris, par contre, se rencontre fréquemment sur les cailloux immergés près du bord. Les coquilles des deux variétés sont très minces, trans- parentes et fragiles. J'ai été frappé de la différence existant à ce point de vue entre les Limnées littorales du Léman et celles du lae de Neuchâtel, dont M. Pracer a bien voulu m'envoyer quelques exemplaires. La coquille de ces dernières est beau- coup plus épaisse et plus solide. Ce caractère se retrouve, du reste, non seulement chez L. stagnalis L., mais aussi chez L. ovata Drap. et L. auricularia 1. J'ai mesuré un certain nombre de L. stagnalis L. adultes du Léman et je donne ci-dessous quelques chiffres concernant la plus grande hauteur et la plus grande largeur de la coquille, la plus grande hauteur et la plus grande largeur de la bouche. Le LE € Mu... sx LIMNÉES AG5 Ces mesures ont été faites conformément aux règles usitées en conchyliologie. Nombre des exemplaires mesurés : TOL. Coquille. Bouche. Hauteur Largeur Hauteur Largeur en mm. en min. Maximum 44,75 D 125 29,75 22 Minimum 30 17 20 12 Moyenne 37,36 23,60 25-51 16,67 Limnaea auricularia L. et Limnaca ovata Drap. Ces deux espèces représentent dans Le Léman le sous-genre Gulnarta Leach (Radix Montfort). Si, par leurs caractères conchyliolo- giques, elles se séparent nettement de L. stagnalis L., il est souvent diflicile de les distinguer l'une de Pautre. existe, en effet, de nombreuses formes critiques, intermédiaires, qu'il est impossible de rapporter d’une façon certaine à une espèce plu- tôt qu'à l’autre. La série continue, établie par BorrixGER (11), allant de L. ovata Drap. à L. ampla Hart. et de L. ampla Hart. à L. auricularia L., suffit pour montrer entre quelles limites la coquille des représentants de ces espèces peut varier. Cette variation a amené un désaccord complet chez les divers auteurs qui se sont occupés de la systématique du sous-genre Gulnarta. Tandis que Locarp (60) fait un nombre considérable d'espèces, CLessix (21) en admet six : Gulnaria auricularia L., G. ampla Hart., G. tumida Held., G. mucronata Meld., G. ovata Drap., G. peregra Müll: Taieze (87) quatre : Limnaea auriculartia L., L. ovata Drap., L. lagotis Schrenk., L. peregra Müll. ; GEYER (50) trois seulement : L. auricularia L., L. ovata Drap., L. pe- regra Müll.; enfin PraGer (64) n’en fait plus qu'une seule, Lim- naea limosa L., dont les diverses espèces des autres auteurs ne sont que des variétés. Tout en reconnaissant la valeur de cette conception de PraGer, tendant à réagir contre la désagrégation extrême du sous-genre Gulnaria, 1 n'est difficile d’être d'accord avec lui. Malgré l'existence de nombreuses formes intermédiaires entre les 46G W. ROSZKOWSKI espèces de ce sous-genre, Je me crois autorisé, me basant sur certains caractères anatomiques qui seront présentés plus loin, à distinguer parmi les Gulnaria de la faune littorale du Léman deux espèces nettement distinctes : Limnaea auricularia L. et Limnaea ovata Drap. Ma manière de voir se rapproche beaucoup, du reste, de celle de GEYER (50). En effet, la majorité des exemplaires dont la coquille présente les caractères des variétés ampla et contracta apparliennent, comme le dit GEYER, à la L. auricularia Li. (PI. 14, fig. 16-20). D'autre part, le plus grand nombre des coquilles semblables à celles des variétés ovata et patula de GEYER sont certainement des L. ovata Drap. (Pl. 14, fig. 24-55). Et cependant, les caractères conchyliologiques ne permettent pas d'établir des limites entre les deux espèces, car, comme je le montrerai plus loin, on peut rencontrer des L. auricularia L. présentant une coquille à caractères de L. ovata Drap. et vice versa. L. ovata Drap. et L. auricularia L. sont fréquentes dans la région littorale du lac. La première de ces espèces s’y ren- contre toujours en plus grande abondance que la seconde. Comme pour la L. stagnalis L., j'ai mesuré un certain nombre de coquilles appartenant à ces deux espèces. Limnaea auricularia L. Nombre d'exemplaires mesurés : 24. Coquille. Bouche. Hauteur Largeur Hauteur Largeur en mm. en mm. Maximum 25 23 23 19,5 Minimum 16 14 14 10,5 Moyenne 18,92 16.08 17,08 13,04 Limnaea ovata Drap. Nombre d'exemplaires mesurés : 66. Coquille. Bouche. Hauteur Largeur Hauteur Largeur en mm. en mi. Maximum es 20 19 15 \Minimun: 15 40:5 1 35 Movenne 18,50 13,34 13,86 10,46 LIMNÉES 467 Limnaea palustris Müll. Cette espèce ne se rencontre pas actuellement sur le littoral du lac. Dans la région que j'ai spé- cialement étudiée, à proximité immédiate du rivage, existent de nombreuses mares riches en Z. palustris Müll., qui pour la plupart appartiennent à l'espèce type (PL 15, fig. 166-170) ou à la var. coreus Gm. (PI. 15, fig. 161-165). La couleur de la co- quille est brun foncé à l'extérieur, brun violacé, quelquefois blanchâtre à l’intérieur. La taille des Z. palustris Müll. adultes varie considérablement. Ce fait, depuis longtemps connu, est bien mis en évidence par les chiffres ci-dessous : Nombre d'exemplaires mesurés : 49. Coquille. Bouche. Hauteur Largeur Hauteur Largeur en mm, en mm. Maximum 36 16 17,5 9,5 Minimum 15 6,5 TS LS) Moyenne 24.00 El 11.91 1,02 Mâchoires. Les mâchoires des Limnées ont été décrites d’une façon détaillée par W. DyBowsxtr (27, 28) et BAKER (8), entre autres auteurs. En examinant les figures de BAKER (8), on cons- tate que les caractères des mâchoires offrent peu de différences d'une espèce à l’autre et sont sujettes, dans la même espèce, à des variations sensibles. Entre individus d’une espèce à diffé- rents âges, les mâchoires varient souvent davantage qu'entre individus d'espèces différentes. De nombreuses préparations de ces organes m'ont conduit à des conclusions semblables à celles de B4AKkER, c’est-à-dire que chez les espèces différentes ils ne présentent pas des différences essentielles et constantes. Radula. Si les auteurs n’ont jamais attaché beaucoup de valeur systématique aux caractères des mâchoires des Limnées, il en est autrement pour leur radula. W. Dysowski (24, 25, 26, 29) a le premier étudié, comme il le convenait, la radula des diverses espèces de Limnées, et plus spécialement du sous-genre Gulnarta. Se basant sur les différences observées, il a tenté d'établir un tableau synoptique 68 W. ROSZKOWSKI des Gulnaria de l'Europe centrale (29), qui me paraît assez intéressant pour être reproduit 1ci : « I. — Alle inneren Seitenplatten sind mit einem medialen Seitenzahn versehen. Subgenus Gulnaria. A. Die Krone der Mittelplatte ist mit einem Hauptzahn ver- sehen (Nebenzahn fehlt). Gulnaria auricularia, ampla, lagotts. B. Die Krone der Mittelplatte ist dreispitzig, d. h. besitzt ausser dem Hauptzahn noch zwei Nebenzähne. a. Die äusseren Seitenplatten sind mit weniger als 5 (d. h. mit 2-5) secundären Zähnchen versehen. Gulnaria ovata und ampullaria. b. Die äusseren Seitenplatten sind mit 5 (und mehr) secun- dären Zähnchen versehen. Gulnaria peregr«. IT. — Nur die allererste innere Seitenplatte ist mit einem medialen Seitenzahn versehen. Subgenus Limnus. III. — Die erste und die allerletzten (1-4) inneren Seiten- platten sind mit einem medialen Seitenzahn versehen. Subgenus Limnophysa. Chez les Limnées américaines, BAKER (8) ne croit pas à l’exis- tence possible de dents centrales bicuspidées ou tricuspidées. IL est vrai que, d’après sa monographie, L. ovata Drap. et L. peregra Müll. n'existent pas en Amérique. Cependant, j'ai ren- contré chez L. ovata Drap., comme du reste chez toutes les autres espèces du Léman, des dents centrales à 2 (PL. 16, fig. 189, c) ou 3 cuspides. Ces cas sont rares et je dois dire que les erreurs d'observation sont faciles. Les dents centrales, tres petites, possèdent généralement une portion tranchante à peine visible et un socle quelquefois fortement trilobé qui peut faire croire à l’existence de 3 cupsides (PI. 16, fig. 188, c). 1 bon dé. LIMNÉES AG9 Baker (8), se basant avant tout sur lPappareil génital pour asser les Limnées, attache toutefois une certaine valeur à la radula, dont il donne les caractères suivants pour les divers genres el sSous-genres américains : Genus Limnaea Lamarek : lateral teeth bicuspid. Genus Pseudosuccinea Baker : lateral teeth tricuspid. Genus Radix Montfort : first lateral tooth tricuspid, balance bicuspid. Genus Bulimnaea Haldeman : lateral teeth bicuspid; the me- socone with a distinct entoconic swelling. Genus Galba Schrank : Subgenus Galba Schrank : lateral teeth bicuspid. Subgenus Simpsonia Baker : lateral teeth tricuspid. Subgenus Stagnicola Swainson : lateral teeth bicuspid. Subgenus Leptolimnaea SWainson : not recorded. Subgenus Polyrhitis Meck : not recorded. 6] Pour bien montrer les divergences entre les tableaux de DyBowski et de BAKER, je ne puis mieux faire que de mettre en regard les caractères attribués par ces deux auteurs à la ra- dula des espèces que j'ai rencontrées sur le littoral du Léman : W. DyBowskr. Limnus (L. stagnalis). La première des dents laté- rales tricuspidée, les autres bicuspidées. Gulnaria (L. auriculartia et ovalt). Les dents latérales toutes tricuspidées. Limnophysa (L. palustris. La première etles dernières des dents latérales tricuspi- dées, les autres bicuspidées. BAKER. Limnaea (L. stagnalis.. Les dents latérales toutes bicuspidées. Radix (L. auricularia). La première dent latérale bicuspidée, les suivantes tri- cuspidées. Stagnicola (L. palustris). Les dents latérales toutes bicuspidées. #70 W. ROSZKOWSKI En présence de divergences aussi sensibles, on pourrait objecter que la comparaison est faite entre Limnées de l’ancien et du nouveau continent et qu'il est possible que, malgré la similitude de leurs caractères morphologiques externes, les espèces d'Amérique soient en réalité différentes des espèces d'Europe. Mais DyBowskt lui-même avoue qu'il a rencontré des Limnées dont les caractères de la radula et de la coquille ne concordaient pas ; il a trouvé la radula de L. peregra Müll. chez des exemplaires dont la coquille n’appartenait pas à cette espèce. Par contre, j'ai eu l’occasion d'examiner des L. peregra Müll. dont la radula ne présentait pas les caractères que Dy- BOWSKI attribue à cette forme. Ces cas m'avaient fait soupçonner que les caractères de la radula ne devaient pas avoir la valeur que leur a attribuée W. DyBowski; mes recherches sur les Limnées littorales du Léman ont pleinement confirmé mon opinion. En voici les résultats. L. stagnalis L. (var. lacustris Stud.). (PI. 16, fig. 179-182) La radula de cette espèce se montre extrêmement variable. Le nombre des dents peut aller de 44-1-44 à 53-1-53. La dent centrale, allongée, assez étroite, généralement monocuspidée, peut, comme du reste chez toutes les autres Limnées, être exceptionnellement bicuspidée (fig. 182 €), ou même tricuspi- dée. La cuspide est relativement petite, étroite, pointue. Le nombre des dents latérales varie entre 15 et 19. La première peut être bicuspidée (fig. 179, 1), ou tricuspidée (fig. 180, 1), ou même pluricuspidée par suite de la division d’une des trois cuspides (fig. 181, 1). L’entocône (cuspide interne), quand il existe, est petit; le mésocône (cuspide moyenne) assez large, allongé et pointu; lectocône (cuspide externe) large et court. Cette premiere dent latérale présente quelquefois des formes curieuses (fig. 182, 1), à cuspides difficiles à homologuer avec celles des dents normales. Les dents latérales suivantes sont dans la règle bicuspidées (fig. 179, 2, 9; 180, 2); cependant la seconde peut quelquefois présenter trois cuspides (fig. 182, 2). LIMNÉES A7I J'ai constaté que pour une espèce bien déterminée, dont les exemplaires proviennent d’une localité restreinte du Léman, les diagnoses de DyBowskr (29) et de Baker (8) sont justes, malgré les différences qui existent entre elles. Les variations individuelles de la radula peuvent dépasser les limites indiquées par ces deux auteurs et nous mettre en présence de formes qu'on serait tenté de qualifier d'anomalies ou de malforma- tions si elles n'étaient pas aussi fréquentes (20-30 0/,). Si j'insiste sur la variabilité des dents latérales, c’est qu’elles ont paru, à DyBowski et à BAKkER, offrir les meilleurs carac- tères spécifiques. Les dents marginales ne présentent pas des caractères plus stables. Allongées, larges, elles possèdent des cuspides peu distinctes, dont la forme et le nombre varient d’un individu à l’autre. (PI. 16, fig. 179, 18-50.) Limnaea auricularia L. (PI. 16, fig. 183-186.) Chez cette espèce, le nombre des dents de la radula varie de 34-1-34 à 45-1-45. La dent centrale, monocuspidée, ordinairement courte et large (PI. 16, fig. 184 c, 185 c), peut devenir allongée et étroite (fig. 183 c). Sa cuspide est grande et large, ou très petite, à peine accentuée. Les dents latérales présentent géné- ralement les trois cuspides indiquées par DyBowskt (fig. 184- 185). Mais j'ai rencontré également des radula qui, conformé- ment à la diagnose de BAKkER, n’ont que la première dent latérale tricuspidée, tandis que les autres sont bicuspidées (fig. 183. L’ectocône des dents latérales est petit (fig. 184, 1; 186, 1) quoique de taille variable, quelquefois assez grand (fig. 183, 1. Le mésocône, large (fis. 184), s’allonge parfois et devient étroit et pointu (fig. 183, 2, 4). L’ectocône est petit. Les dents margi- nales allongées, assez larges, portent des cuspides dont Île nombre variable est de 2 à 4 chez certains individus (fig. 18%, 13-38), de 5 à 6 chez d’autres (fig. 185, 14; 186, 10, 13). Limnaea ovata Drap. PI. 16, fig. 187-190). Le nombre des dents de la radula varie de 33-1-33 à 44-1-44. La dent centrale. monocuspidée, est relativement orande /c). Les dents latérales (10-14) peuvent être allongées, à cuspides larges (fig. 190, 1-9), 472 W. ROSZKOWSKI ou larges et courtes, à cuspides pointues (fig. 189, 1-3). Ces cuspides sont au nombre de trois, je n’en ai jamais rencontré deux; la première dent latérale en porte quelquefois quatre (fig. 188, 1). L’entocône, petit (fig. 187, 189), augmente de taille dans la même série de dents latérales (fig. 189). L’ectocône reste court et présente quelquefois, du côté du mésocône, une courbure, souvent très marquée (fig. 188, 1-3). Les dents mar- ginales possèdent dans la règle un nombre considérable de cuspides (fig. 190, 13-36), mais sans que ce caractère soit assez stable pour permettre de distinguer d’une façon certaine la radula de Z. ovata de celle de L. auricularia. Limnaea palustris Müll. (var. corous Gm.). (PI. 16, fig. 191- 192). La radula présente un nombre de dents allant de 30-1-30 à 49-1-49. La dent centrale est très étroite et allongée {c). Les dents latérales (10-14) peuvent être bicuspidées ou tricuspidées. La première et les dernières (1-4) sont, comme lindique DyBowski, tricuspidées (fig. 192, 1, 13), les autres bicuspidées (fig. 192, 2-12). Il n’est cependant pas rare de voir des radula dont la 2° et même la 3° dent latérale portent trois cuspides (fig. 191, 1-3). L’entocône et l’ectocône de ces dents latérales sont petits ; le mésocône assez large. Je n'ai jamais rencontré de radula de ZL. palustris présentant des dents latérales toutes bicuspidées, caractère signalé par 3AKER chez les représentants américains de cette espèce. Il serait cependant très hasardé de déduire de ce fait que les formes européennes et américaines sont spécifiquement diffé- rentes. En effet, si, comme je viens de le montrer, la variation des dents latérales se manifeste par une augmentation dans le nombre de leurs cuspides, c’est-à-dire par le passage d'un certain nombre de dents de la forme bicuspidée à la forme tri- cuspidée, elle peut se manifester en sens inverse et atteindre la première dent latérale qui, elle aussi, devient bicuspidée. Ce serait le cas pour les Limnées de BAKER. Les dents marginales portent un nombre variable de cus- pides li. 192: 1%-22): LIMNÉES 473 En résumé, l'étude de la radula des Limnées littorales du Léman, entreprise dans le but de découvrir à cet organe des caractères spécifiques nets, m'a conduit à un résultat négatif. Comme on peut s’en rendre compte par les descriptions et les figures que j'en donne, les variations individuelles sont déci- dément top considérables pour qu'une détermination basée uniquement sur les caractères de la radula ait quelque chance d’être rigoureusement exacte. Si je ne me suis pas servi, à l'exemple de Dysowski et de Baker, de formules conventionnelles, exprimant en chiffres les caractères de la radula pour chaque espece, c'est que j'avoue ne pas comprendre Putilité de ces formules. Lorsqu'on connaît la variabilité de la radula et la difficulté que l’on ren- contre à établir Les limites de cette variabilité, on se rend bien- tôt compte que chacune de ces formules si détaillées est une formule individuelle et non une formule spécifique. Il serait du reste tres Intéressant d'essayer de déterminer expérimentale- ment, par des séries d’élevages en milieux divers, jusqu’à quel point les caractères de la radula peuvent se modifier sous leur influence. Appareil génital. Je passe sous silence le résultat de mes investigations sur les appareils digestif, respiratoire et cireu- latoire, ainsi que sur le système nerveux, qui ne m'ont fourni aucun caractère différentiel bien net chez les quatre espèces de Limnées littorales du Léman. J'ai concentré mon attention sur l'appareil génital qui joue le rôle principal dans la classification de BAKkER (8). J'ai publié ailleurs, dans une courte note (71), les particularités intéressantes que cette étude m'a révélées et que je vais exposer ici avec plus de détails. Pour éviter des répétitions fastidieuses, je donnerai un aperçu sommaire de l'anatomie de appareil génital des Limnées, dé- crit déjà par plusieurs auteurs, me réservant de traiter plus à fond les caractères de cet appareil qui m'ont paru les plus im- portants au point de vue de la distinction des espèces. L'appareil génital de L. stagnalis (PI. 17, fig. 193), que je Rev. Suisse DE Zooz. T. 22. 1914. 34 47/4 W. ROSZKOWSKI prends comme type, présente une glande hermaphrodite /gf. h.) très longue, noyée dans la masse du foie dont il est difficile de la séparer. De cette glande sort le canal hermaphrodite c. h.,, blanc ou jaunâtre, fortement contourné, se divisant en- suite en deux conduits : oviducte et spermiduete. Au voisinage du point de séparation de ces deux conduits, s'ouvre dans Povi- ducte la glande de Palbumine (gl. a.), dont la forme et la cou- leur varient chez les individus d’une même espèce. Elle peut être blanchâtre, rosée, jaune, brun chocolat ou verdâtre. L’ovi- ducte, fortement pelotonné dans sa partie initiale, désignée par le nom d’utérus {4), se continue par un canal rétréci, por- tant dans sa région moyenne une glande annexe /#), de forme et de volume variables, la glande nidamentale («second acces- sory albuminiparous gland » de Baker). Dans sa partie termi- nale, l’oviducte est entouré par une nouvelle glande fe. p.) formant le corps piriforme (« first accessory albuminiparous oland » de Baker. Ce corps piriforme est excessivement varia- ble selon son état fonctionnel et l’âge des individus. Chez cer- tains exemplaires, probablement âgés, elle se montre allongée et amincie et présente des traces visibles d’épuisement. À partir du corps piriforme, la partie distale de loviducte porte le nom de vagin (v) et reçoit près de son orifice externe, situé à droite, entre lPorifice sexuel mâle qui s'ouvre à la base du tentacule et le pneumopore, plutôt plus près de ce dernier, le canal d’un organe plus où moins sphérique, le réceptacle séminal (r. s.) Le spermiducte, depuis son point de séparation de Poviducte se renfle progressivement pour former la prostate /pr.), d'où sort le canal déférent /e. d.). Près de l'orifice femelle, celui-ci s'enfonce dans la musculature de la paroi du corps pour rede- venir libre près de l’orifice mâle, où il forme deux renflements successifs, la seconde {s. p.) et la première {p. p.) poche du pénis. La seconde poche porte généralement le nom de pénis, à tort, puisque cet organe est placé dans son intérieur. L'orifice génital mâle s'ouvre à l’extrémité de la première poche du pénis. De tout cet ensemble, seuls le réceptacle séminal, la prostate LIMNÉES 475 et les deux poches du pénis n'ont procuré des caractères spé- cifiques nets. Je me contenterai donc de décrire uniquement ces organes chez les quatre espèces de Limnées littorales du Léman. Limnaea stagnalis L. (PI. 17, fig. 193). L'appareil génital de cette espèce a été décrit par PREVOST (69) sous le nom d’Æelix palustris, par BAUDELOT (9), LEHMANX (59) et Baker (7, 8). Le réceptacle séminal {r.s.) est sphérique, de volume moyen, en tout cas inférieur à celui de la prostate. Son aspect et ses dimensions varient naturellement selon son état de replétion ou de vacuité; dans le premier cas, il est jaune rougeâtre, dans le second, blanc. Son canal, long et mince, s'ouvre à la face ventrale du vagin, très près de lorifice génital femelle. La prostate {pr.), après sa séparation de loviducte, s’aplatit et présente une partie élargie, connue sous le nom de « Pélar- gissement aplati du canal déférent » /e). Dans la région suivante de son parcours, elle se rétrécit, puis sa partie distale forme un volumineux renflement piriforme (p. r.), portant à sa sur- face des plis longitudinaux et du milieu duquel sort le canal déférent (c. d.). La première poche du pénis {p. p.) est large, cylindrique ; elle s'amincit légèrement près de la seconde poche /{s. p. Celle-ci, mince, a une longueur généralement égale ou infé- rieure au tiers de la premicre. Limnaea palustris Müll. (PE 17, fig. 195, A ma connais- sance, l'appareil génital de cette espèce n'a été décrit que par LEHMANN (59) et BAKER (7, 8). Le réceptacle séminal {r. s.) est très semblable à celui de l'espèce précédente, avec toutefois un volume beaucoup plus considérable. Je retrouve ce caractère bien marqué sur les dessins de LEHMANxX et de Baker. Son canal est relativement plus large que chez L. stagnalis L. La prostate diffère également de celle de cette espèce par l'absence de l'élargissement de sa partie proximale et par son renflement distal plus allongé. La figure que je donne (fig. 195 diffère un peu de celle de Baker, abstraction faite de la diffé- 476 WW. ROSZKOWSKI rence d'orientation, mon dessin représentant la face dorsale de l'appareil génital, tandis que celui de BAKER en montre la face ventrale. Chez tous les exemplaires de L. palustris Müll. que j'ai disséqués, la portion distale de la prostate est nettement piri- forme, tandis que l’auteur précité l'indique plutôt cylindrique. La première poche du pénis (p. p.) est moins large que chez L. stagnalis L.; la seconde (s. p.) est égale ou supérieure à la moitié de la longueur de la première. Limnaea auricularia L. et Limnaea ovata Drap. (PL 17, fig. 196, 198). Je tiens à traiter ces deux espèces critiques ensemble, pour permettre une comparaison plus serrée des caractères de leurs appareils génitaux. Les divers auteurs qui se sont occupés de l'appareil génital de L. auricularia L. en donnent des descriptions et des figures qui sont loin d’être concordantes. Moeuix-Taxpox (61) figure un réceptacle séminal de la L. auricularia L. s’ouvrant dans l’oviducte très loin de lorifice génital femelle externe (61. PI. XXXIII, fig. 29) et le décrit: « poche copulatrice obovée, pourvue d’un canal court. » Il y a là une erreur manifeste, causée par le fait que dans sa dissec- tion l’auteur n’a pas dégagé jusqu'à son orifice distal le canal du réceptacle, accolé au vagin sur une grande partie de sa longueur. Baker l’a reconnu comme moi : « Moquin-Tandon’s figure in the «Histoire naturelle des Mollusques terrestres et fluviatiles de France » shows the organs of different shape and position, but this may be due to viewing them in a difterent position and without separating the organs. » (7.) Par contre, cette faute de technique ne peut pas être repro- chée à EisiG (31) qui représente, aussi chez la L. auricularia L., un réceptacle séminal à canal court, mais s’ouvrant nettement dans la partie distale du vagin. LEHMANx (59) donne de cet organe une description identique à celle de Moquix-Tanpox et EisiG; mais ses dessins ne sont pas faciles à interpréter. Enfin Baker (7,8) chez les L. auricularia L. d'Amérique LIMNÉES 177 indique, contrairement à EtsiG, un réceptacle séminal pourvu d’un long canal. L'appareil génital de L. ovata Drap. n’a pas été étudié par Moeuix-Taxpox (61). Cet auteur indique cependant que la dis- inction des deux espèces auricularta et ovata est peu nette : « Cette espèce (L. auricularia L.) n'est pas très bonne; quel- ques auleurs la réunissent à la suivante » (L. limosa L. = L. ovata Drap.). Pour Kzorz (56), qui a fait des recherches anatomiques sur L. ovata Drap., l'appareil génital de cette espèce correspond à celui décrit chez L. auricularia L. par EisiG dont il ne fait que copier la figure. LEHMANX (59) arrive au même résultat et réu- nit L. auricularia L. et L. ovata Drap. en une seule espèce. Il résulte de ce court exposé des résultats acquis jusqu’à maintenant que L. ovala Drap. et L. auricularia L. peuvent avoir indistinctement un réceptacle séminal à canal très court (Ersi&, KLoTz, LEHMANN), ou à canal long (MoQuix-TaANDox, BAKER). Frappé par ce fait intéressant, j'ai procédé à des nombreuses dissections de L. auricularia L. et de L. ovata Drap. Ces dis- sections m'ont donné les résultats que voici : Le réceptacle séminal de L. auricularia L. (PI. 17, fig. 198, r. s.) du littoral du Léman est allongé, quelquefois plus ou moins sphérique, pourvu d’un canal assez long, mince, tel que BAKER (7,8) Le décrit, s’ouvrant dans la partie distale du vagin et du côté ventral, comme chez toutes les Limnées. Le réceptacle séminal de L. ovata Drap. (fig. 196, r.s.), au contraire, ne possède qu'un canal extrêmement court, où même invisible, ce qui fait que l'organe semble s'ouvrir directement dans le vagin. On peut constater cette différence essentielle après Penlève- ment du manteau et de la peau recouvrant l'appareil génital. Chez L. auricularia L., on trouve le réceptacle séminal logé du côté gauche, au voisinage du cœur. Chez L. ovata Drap., par suite de l'absence de canal, le réceptacle est situé du côté droit, sous le vagin lorsqu'il est vide, reporté en avant et en haut lorsqu'il est rempli de sperme. Cette orientation particu- 478 W. ROSZKOWSKI lière du réceptacle séminal est également très visible sur les coupes totales de l'animal. Les exemplaires critiques, qui, d’après leurs caractères con- chyliologiques sont difliciles à rapporter à l’une ou lautre des deux espèces, m'ont toujours offert les formes du réceptacle séminal propres ou à Z. ovata Drap. ou à L. auricularia L. et jamais je n'ai pu constater d’intermédiaires. Je dois ajouter cependant que la figure d’ErsiG (31) semble représenter une de ces formes intermédiaires, et que BAKER (8) mentionne : «The genitalia of the Lincoln Parc auricularia is similar to Eisié’s figure, the organs, however, not being shown in much detail in his figure, but their relative shapes are similar. » Après avoir pris connaissance de ma note préli- minaire (71), M. Baker a bien voulu m'écrire : « The figures of the Limnaea ovata Drap. and Limnaca profunda Cless. are very peculiar, and are very different from any species which we have in America. Î can not understand the pyriforme recep- tacle without canal. If this is found to be true for other species, it would provide a character of group importance » (in litt.). Je ne puis que répéter, m'appuyant sur mes nombreuses dissections, que chez L. ovata Drap. et L. auricularia L. du littoral du Léman les deux types de réceptacle séminal sont toujours nettement tranchés et qu’on ne trouve jamais entre eux des formes de passage. De sorte que j'insiste tout parti- culièrement sur ce fait qui, d’après moi, est en tous cas sufli- sant pour justifier la distinction des deux espèces L. auricula- ria L. et L. ovata Drap., tant qu'il ne sera pas prouvé que les caractères héréditaires du réceptacle séminal sont sujets à varier sous l'influence du milieu. La prostate de L. auricularia L. (fig. 198 pr.) s’élargit pro- oressivement depuis sa partie initiale jusqu'à son renflement réniforme. Elle porte, sur son côté gauche, la suture des deux plis longitudinaux. Le canal déférent {c. d.) sort du côté droit de son renflement distal. Chez L. ovata Drap. (fig. 196 pr.), la prostate est large et aplatie dans sa région initiale et présente la ligne de suture 479 LIMNÉES des plis longitudinaux presqu'au milieu de sa face dorsale. Sur sa partie distale renflée, cette ligne de suture est rejetée sur le côté gauche de l’organe. Le canal déférent (c. d.) quitte la prostate par son côté droit. Les dessins schématiques qui accompagnent ma note préliminaire 71), destinés uniquement à montrer les caractères du réceptacle séminal, ne sont pas très corrects pour ce qui concerne la prostate. Les deux poches du pénis de L. auricularia L. ne présentent guère de différences avec celles de ZL. ovata Drap. Chez les deux espèces, la première poche {p. p.) est allongée en forme de bouteille ; la seconde /s. p.), mince, a une longueur toujours supérieure à celle de la première. En terminant l'étude de l'appareil génital des Limnées litto- rales, je tiens à résumer en un tableau comparatif les carac- tères différentiels présentés par cet appareil chez les 4 espèces du Léman. L. stagnalis L. palustris Re L. ovata Réceptacle séminal. Partie proxi- male de la prostate. Partie distale de la prostale. Longueur de la ?me poche | du pénis rela- livement à la de la re poche du pénis. longueur Sphérique, pourvu d’un long canal mince. Elargie, allant en s'amincissant. Piriforme, très grande, renflée, avec des plis longitudinaux ; le canal déférent sort de son mi- lieu. Moins de la moitié; en géné- ral, égale ou in- férieure au tiers. Sphérique, volu- mineux, pourvu d'un long canal assez large. Mince sur toute sa longueur. Piriforme, allon- gée; le canal dé- férent sort de sa face dorsale. Egale ou supérieure à la moitié. Allongé, Jourvu d'un Ï long canal mince. Mince sur toute sa lon- gueur. Réniforme : le canal défé- rent sort de son côté droit Toujours plus longue. Piriforme, avec un canal très court, à peine distinct Très large. Plus ou moins réniforme, assez large ; le canal défé- rent sort de son côté droit Toujours plus longue. | 480 W. ROSZKOWSKI Conclusions. En arrivant au terme de l’étude morphologique des Limnées littorales du Léman, je rappelle que le but de cette étude était d'arriver à en distinguer les diverses espèces par des caractères suffisamment constants pour me servir de œuides dans mes recherches sur les Limnées profondes. Pour les régions limitées du littoral que j'ai explorées, les résultats sont les suivants : 1° Les Limnées littorales, ou habitant le voisinage immédiat de la rive, présentent quatre espèces nettement distinctes qui sont :. L. stagnalis L., L. palustris Müll., L. auricularia Li: èt L. ovata Drap. 2° Les caractères de la coquille et de l'appareil génital per- mettent aisément de distinguer ZL. stagnalis L. et L. palustris Müll. et de les séparer des deux autres espèces. 3° Les caractères de la coquille, des mâchoires et de la ra- dula sont insuffisants pour permettre de distinguer L. auricu- laria L. de L. ovata Drap. Pour ces deux espèces, seuls les caractères de l'appareil génital, et tout particulièrement ceux du réceptacle séminal, sont nettement spécifiques. Les LIMNÉES PROFONDES. Les premières Limnées récoltées dans les fonds du Léman par F.-A. FoREL ont été étudiées par le conchyliologiste A. Bror (18). D’après les caractères de la coquille, cet auteur distingua parmi elles deux formes. L'une, provenant d’une profondeur de 50" devant Morges, lui parut être étroitement apparentée à la L. stagnalis L. var. lacustris Stud. du littoral, malgré sa taille exiguëé. La seconde forme, trouvée dans les régions plus profondes, ne lui a fourni aucun caractère con- chyliologique lui permettant de la rapprocher d’une façon cer- taine de l’une ou lautre des espèces littorales. Cependant, si BroT en a fait une espèce nouvelle, nommée L. abyssicola, 1 ne doute pas qu’elle provienne d’une de ces espèces. Il a même émis l’hypothèse que les deux formes étudiées pouvaient «appartenir à une seule et unique espèce, l’une n'étant que le jeune âge de l’autre » (18). LIMNÉES AS Après Bror, l'étude des Limnées profondes fut reprise par CLessix (20), encore au point de vue uniquement conchylo- logique. | Tout en reconnaissant la justesse des idées de Bror au sujet de la parenté entre la première forme de Limnée profonde et la L. stagnalis L. var. lacustris Stud., CLEssiN en a fait une espèce nouvelle, la L. profunda. Pour lui, la LZ. abyssicola de Bror dérive de L. palustris Müll. du littoral, probablement de sa variété flavida Cless. Mais, dans le matériel récolté par FoREL, CLESSIN a distingué une troisième forme qu'il consi- dere également comme une espèce nouvelle, la L. foreli, repré- sentant dans les fonds la L. auricularia L. de la région lit- torale. En 1884, CLessix mit lui-même en doute la distinction spéei- fique qu'il avait établie six ans auparavant entre L. abyssicola Brot et L. foreli Cless.; il émit l’idée qu'il ne s’agit peut-être que de deux variétés locales d’une même espèce proche parente dela L'auricularia L. Cependant, dans son ouvrage traitant des Mollusques d’Au- triche-Hongrie et de la Suisse paru en 1887, CrEssiN (22) revint à sa première détermination : « Nach der Form dieser beiden Tiefseearten kann mit Sicherheïit auf ihre Abstammung œeschlossen werden, und zwar kann sich L. abyssicola Brot nur aus Z. palustris Brot entwickelt haben, während ZL. foreli Cless. sich von L. auricularia L. abgezweigt hat. » Ce revire- ment n'est probablement pas parvenu à la connaissance de F.-A. ForEL et c’est pourquoi, dans sa remarquable monogra- phie Le Léman (44), le fondateur de la limnologie continue à rattacher L. abyssicola Brot et L. foreli Cless. à L. auricu- laria L., sur la foi de la lettre de CLessix (datée de 1884). Son exemple a été suivi par divers auteurs, entre autres par Zscnokke dans son étude sur la faune profonde des lacs de l'Europe centrale (99). En résumé. CLEssixX à admis dans les fonds du Léman lexis- tence de trois espèces de Limnées: L. profunda Cless., L. foreli Cless. et L. abyssicola Brot, dont la première est plutôt rare 482 W. ROSZKOWSKI et la troisième fréquente. Sa conception de la parenté des espèces profondes et des espèces littorales peut s'exprimer comme suit : Espèces littorales. Espèces profondes. L. stagnalis L. L. profunda Cless. L'aurieularia L. foreli Cless. L. palustris Mull: L. abyssicola Brot. En 1911, ZscHokke (99) exclut de la faune profonde des lacs L. stagnalis L. et considère les exemplaires de cette espèce récoltés par F.-A. Forez comme hôtes accidentels des fonds où ils ont été entraînés par les courants et les vagues. Il explique de la même manière la trouvaille faite par lui-même dans le lac des Quatre-Cantons où il a recueilli, à une profon- deur de 50", un exemplaire de L. mucronata. (D'après GEYER (50), cette espèce ne serait qu'une variété de L. ovata Drap.): Le savant professeur de Bâle conclut que, dans la faune pro- fonde des lacs, les Limnées sont représentées uniquement par L. auricularia L. sous la forme de ZL. abyssicola Brot et L. foreli Cless. Enfin, tout récemment, Pracer (65) a publié le résultat de ses études sur les Mollusques de la région profonde du Léman, provenant des dragages opérés par M. le Prof. YuxG. Se basant sur une observation minutieuse des caractères de la coquille, l’auteur retrouve Z. foreli de Cressix, dont il décrit deux va- riétés : var. obtusiformis Piaget, var. aculispirata Piaget. Il retrouve également L. abyssicola Brot avec deux variétés : var. brotiana Piaget, var. macrostoma Piaget. Quant à la L. profunda Cless., l’auteur ne l’a pas rencontrée. Il distingue bien dans son matériel des formes étroitement apparentées selon lui à L. stagnalis L., mais leurs caractères conchyliologiques ne concordent pas avec ceux de l'espèce L. profunda de CLESSIx. Il crée pour elles une espèce nouvelle, Limnaea yungi Piaget, avec de nombreuses variétés : var. humilis Piaget, var. inter- media Piaget, var. ventriosa Piaget, var. acella Piaget. À propos de la généalogie des espèces profondes, PIAGET (65) admet LIMNÉES 183 qu'elles se sont développées parallèlement aux espèces litto- rales, de telle façon qu'a chaque forme profonde correspond une forme littorale, ayant même origine ancestrale, conformé- ment au tableau suivant : Formes littorales. Formes profondes. L. stagnalis L. L. yungt Piaget. L' st. var. lacustris Stud. L. profunda Cless. L.-palustris Müll. L. abyssicola Brot. L. limosa L. L. foreli Cless. Dernièrement, le méme auteur (66, a décrit une nouvelle variété de la L. profunda Cless. qu'il a bien voulu appeler var. roszhkowshii Piaget. Tel est l’état actuel de nos connaissances sur les Limnées profondes du Léman et leur parenté avec les Limnées littorales. En constatant que les auteurs dont je viens de résumer les travaux s'étaient basés uniquement sur les caractères de la coquille, il m'a paru intéressant de reprendre lPétude de la filiation des Limnées profondes en tirant tout le parti possible non plus seulement des caractères conchyliologiques, mais aussi des caractères anatomiques et en particulier de ceux de l'appareil génital dont j'ai pu établir lPimportance pour la sys- tématique dans le chapitre précédent. Comme je lai fait pour les Limnées littorales, je vais étudier successivement la co- quille, les mâchoires, la radula et lPappareil génital des Lim- nées profondes. La coquille. Zimnaea profunda Cless. L'examen des carac- tères conchyliologiques des Limnées profondes récoltées jus- qu’en 1913 m'a laissé d'abord dans un grand embarras. Il m'a été possible de reconnaitre parmi elles, d’après la diagnose et les figures de CLessix (20, 22), un certain nombre de L. profunda Cless.; mais la majorité des exemplaires different du type par des détails de la coquille. Avec un matériel abondant, il est possible d'établir une série continue entre les extrêmes, sans 484 WW. ROSZKOWSKI trouver des limites suflisamment marquées pour établir des espèces. Lorsqu’en 1913 a paru le premier travail de PraGer (65) sur les Mollusques de la région profonde du Léman, j'ai pu cons- tater que l’auteur, d’après les caractères de la coquille, avait créé pour toutes ces formes différentes du type de CLESSIN une espèce nouvelle, L. yungi Piaget. Malheureusement, il n’a été impossible de déterminer la limite entre L. profunda Cless. et L. yungt Piag., à cause de l'existence d’un certain nombre de formes intermédiaires, ayant autant de ressemblance avec l'une qu'avec l’autre de ces deux espèces. M. Pracer a eu l'obligeance de déterminer un certain nombre de mes coquilles. Pour une forme critique (PI. 15, fig. 54), il s’est trouvé dans le même embarras que moi de sorte que, pour le moment du moins, je continuerai de me servir du nom de L. profunda créé par CLEssIx. Dans la légende de la planche 15, représentant différentes formes de L. profunda Cless. provenant de mon matériel, je donne comme synonymes les noms que leur attribue M. Pracer, d’après la détermination de l'auteur lui-même. En général, la coquille chez L. profunda Cless. présente une ressemblance assez marquée avec celle de L. stagnalis L., par- ticulièrement en ce qui concerne la hauteur des tours de spire. Ilest très compréhensible que Bror, CLESSIX et Pracer, frappés par ce caractère, aient immédiatement songé à rapprocher ces deux espèces. CLESSIN a fait la remarque intéressante que la coquille des Gastéropodes tend à s’allonger à mesure que ces Mollusques descendent dans le fond du lac. Un exemple, typique pour lui, est présenté par la L. foreli Cless. dont la coquille est tou- jours plus haute que celle de L. auricularia L. qu'il considère comme son espèce souche. Toutefois, ce conchyliologiste ob- serva que cette règle ne s'applique pas à L. profunda Cless. qui conserve la hauteur de la coquille typique de L. stagnalis L., var. /acustris Stud. dont elle proviendrait d’après lui. Nous ver- rons plus loin que cette exception bizarre n'existe pas en réalité. ob nd d'à à LIMNÉES AS Les dimensions de la coquille de Z. profunda varient beau- coup, comme on peut s’en rendre compte par les exemplaires figurés dans la planche 15. Voici quelques chiffres : Nombre d'exemplaires mesurés : 96. Coquille. Bouche. Hauteur Largeur Hauteur Largeur en mm. en mm. Maximum 145 8 9 6 Minimum 6 o 3 2 Moyenne 9,87 SA 5,82 3,61 Limnaca foreli Cless. Je n'ai pas rencontré dans mon ma- tériel des Limnées répondant exactement à la diagnose que CLessix (20) a donnée pour L. foreli. Par contre, les quatre Limnées provenant du lac des Quatre-Cantons, que M. le Prof. ZscnokkE a bien voulu me confier, sont certainement des Z. foreli Cless. D’après les caractères conchyliologiques, la distinction entre cette espèce et L. profunda Cless. est bien difficile à établir. A plusieurs reprises, j'ai rencontré dans le produit de mes dra- gages des formes qui me semblaient être très voisines de la L. forelt de CLEssiN, mais que M. PraGer m'a déterminées comme L. yungi Piag. (pour moi L. profunda Cless.). Limnaeca abyssicola Brot. Cette espèce me paraît extrème- ment rare dans le Léman. Malgré le grand nombre de dra- gages opérés, je n’en ai trouvé que deux exemplaires vivants. Il semble que dans le matériel récolté par M. le professeur Yung, PraGer (65) en ait eu davantage. Je tiens cependant à remarquer qu'en se basant uniquement sur les caractères de la coquille, il est assez facile de confondre L. abyssicola Brot. et L. profunda Cless.; ainsi la fig. 143, PI. 15 représente une coquille très semblable à celle de L. abyssicola Brot., bien que d’autres caractères n'aient montré qu'elle appartient à L. pro- funda Cless. Avant de passer à l’étude des mâchoires et de la radula, je 486 W. ROSZKOWSKI dois dire quelques mots des particularités que présente le corps des Limnées profondes dont les caractères généraux sont ceux de toutes les Limnées. Le corps de L. profunda Cless. est généralement d’une orande transparence, permettant d’apercevoir les principaux organes à la loupe. Dans la partie céphalique, on distingue une masse jaunâtre ou rougeûtre, quelquefois franchement rouge : le pharynx ou bulbe buccal avec ses muscles. Dans la portion viscérale, sous la coquille, se remarque une masse également rouge, l'estomac, entouré à droite et en arrière par un corps brun volumineux, le foie, occupant tout le tortillon viscéral jusqu'à l’apex. La peau de l'animal est parsemée de points d’un blanc laiteux, abondants surtout dans le pied; ce sont des amas de cellules glandulaires muqueuses. ANDRE (3), chez un exemplaire de L. auricularia (?) trouvé à une profondeur de 40" dans la partie du Léman appelée petit lac, a observé la production d’une quantité énorme de mucus rose finissant par recouvrir les parois de laquarium dans lequel le Mollusque était placé. Je n'ai jamais constaté de fait semblable. Le mucus sécrété par mes Limnées est toujours hyalin et incolore. La transparence de lanimal permet d'observer nettement les battements du cœur et la circulation du sang, surtout dans les tentacules courts et relativement larges. La coloration des Limnées profondes présente des caractères d’un grand intérêt. Chez la majorité des L. profunda Cless., le pigment noir est localisé dans le manteau et forme des traînées peu nombreuses, anastomosées, entourant des espaces cireu- laires incolores. La quantité de pigment varie d’un individu à l’autre, mais toujours dans des limites très restreintes ; le reste du corps est presque dépourvu de pigment. Les yeux sont pigmentés. À côté de cette forme à coloration typique, on ren- contre des individus complètement privés de pigment, même dans les yeux qui paraissent roses. Les coquilles des représen- tants de cette variété albinotique sont figurées PI. 15, fig. 131, 136, 137. Inversement, il existe une variété mélanotique, com- LIMNÉES 487 prenant des individus dont le manteau est complètement noir sans aucune tache blanche. Le reste du corps est plus ou moins noirâtre, violacé. La planche 15 montre plusieurs coquilles de cette variété mélanotique (fig. 53, 61, 103, 130, 151, 152). Il est à remarquer qu'on ne trouve pas d'intermédiaires entre ces deux variétés et la forme type dont la variation fluctuante n’est Jamais assez étendue pour faire disparaitre les limites. La L. abyssicola Brot., autant que j'en ai pu juger d’après l’exemplaire dont la fig. 171, PI. 15, montre la coquille, est moins transparente que la Z. profunda Cless. Le corps est légèrement violacé, le manteau rouge violet. Le pigment du manteau est également réparti en trainées anastomosées mais moins régulièrement que chez la L. profunda Cless. Mâchoires. La mâchoire supérieure des Limnées profondes, comme celle de toutes les autres Limnées, est assez large, à bord dorsal fortement arqué, surtout chez L. profunda Cless. PiaGEer (65) en donne un dessin fait probablement d’après une mâchoire mal étalée; en réalité Péchancrure du bord supérieur n'existe pas. Le bord ventral est trilobé, à trois lobes à peu près égaux; quelquefois Le lobe central peut être plus petit et plus aigu que les deux autres. Les mâchoires latérales ne présentent pas non plus de parti- cularités bien caractéristiques. Radula. Limnaea profunda Cless. (PI. 17, fig. 199, 200, 204, 205.) La radula de cette espèce possède un nombre de dents allant de 23-1-23 à 30-1-30. La dent centrale /c), dans certains cas assez large (fig. 200), dans d’autres plus étroite et allongée fig. 205), porte une cuspide toujours bien visible, relativement grande, très pointue (fig. 199, 200) ou au contraire arrondie Hg. 205). Les dents latérales au nombre de 5-8 sont tricuspi- dées. L’'ectocône, le plus souvent étroit, allongé et pointu fig. 205, 1-5), peut devenir large (fig. 200, 1) ou très court lig. 199, 1-3). Le mésocône, ordinairement plus long que les autres cuspides, est quelquefois plus court (fig. 199, 2). L’ecto- ASS W. ROSZKOWSKI cône est tantôt lone: &, étroit et pointu (fig. 200, 205), tantôt court et large (fig. 199). La fig. 205 de la PI. 17 représente la radula d’une Z. profunda Cless. adulte (L. yungi Piag.), dont la co- quille porte le numéro 90 de la PI. 15. En comparant cette radula avec celle (PI. 17, fig. 204) d’un jeune individu de six mois; provenant d’une ponte de ZL. profunda Cless (L. yungi Piag.), on ne remarque guère de différences essentielles dans la forme des dents dont les dimensions sont plus considérables chez l'adulte. Cependant, avec un nombre total de dents inférieur (24 au lieu de 28), l’exemplaire jeune possède des dents laté- rales plus nombreuses (7) que l'adulte (6). Par l’ensemble de ses caractères, la radula de ZL. profunda Cless. se rapproche de celle de ZL. ovata Drap. Je me hâte de dire que cette ressemblance ne démontre nullement l'existence d’une parenté quelconque entre ces deux espèces, puisque l’étude de la radula de ZL. ovata Drap. et de L. auricularia L. n’a révélé que, dans nombre de cas, il était impossible de dis- tinvuer celles-ci par les caractères de cet organe. Limnaea foreli Cless. La radula des exemplaires que je dois à l’amabilité de M. le Prof. Zscnokke ne diffère pas plus de celle de L. profunda Cless. qu'elle ne diffère entre individus appartenant à cette dernière espèce. Je renonce par conséquent à en faire la description qui serait sans intérêt. Limnaea abyssicola Brot. (PI. 17, fig. 201-203). Je n'ai pu étudier la radula de cette espèce que sur un seul exemplaire (fig. 202). Le nombre des dents est de 25-1-25. La dent cen- trale /c), assez large, porte une cuspide longue et pointue. Les six dents latérales, toutes tricuspidées, ont des cuspides courtes et larges. Les dents marginales sont multicuspidées. En se basant uniquement sur les caractères de la radula, il n'est donc guère possible de rapprocher Z. abyssicola Brot de ZL. palustris Müll. La largeur de la dent centrale et surtout le fait que toutes Les dents latérales sont tricuspidées, engage- raient à apparenter la première espèce plutôt à L. auricularia où ovata Drap. LIMNÉES 489 Notons cependant que cette forme de radula ne sort pas des limites de la variation individuelle rencontrée chez L. palustris Müll. Dans une rangée de dents latérales de la radula de cette espèce, le nombre des dents tricuspidées peut varier entre 1 et 3 (0 et 3 en tenant compte des formes de BAKER) au com- mencement, et entre 1 et 4 à la fin de cette rangée. Donc, en admettant ces chiffres comme limite extrême, nous aurons comme nombre maximum de dents lricuspidées dans la même rangée : 3 + 4 — 7. Or, dans la radula de L. abyssicola Brot, si toutes les dents latérales d’une rangée sont tricuspidées, le nombre de ces dents n’est que de 6. Il suflit d'admettre que les dents tricuspidées ont augmenté en nombre aussi bien au commencement qu'à la fin de la rangée latérale, pour passer de la radula de ZL. palustris Müll. à celle de L. abyssicola Brot. Chez les exemplaires de cette dernière espèce, élevés en aquarium à partir de la ponte, la radula des individus de 6 mois (fig. 201) ou de 18 mois (fig. 203) offre nettement les caractères de la Z. palustris Müll. La première dent latérale est tricus- pidée, ainsi que les dernières; les dents intermédiaires sont bicuspidées. Je reviendrai du reste sur cette modification de la radula dans la partie biologique de mon étude. Appareil génital. L'appareil génital des Limnées profondes présente une conformation générale identique à celle des Lim- nées littorales. Comme je l'ai fait pour ces dernières, je ne présenterai que les détails des organes qui me paraissent ré- véler des caractères nettement spécifiques, soit : le réceptacle séminal, la prostate et les poches du pénis. Limnaea profunda Cless. (PI. 17, fig. 197) Le réceptacle séminal {r. s.) chez cette espèce présente un caractère intéres- sant; il communique avec l'extrémité distale du vagin par un canal extrêmement court, à peine visible, disposition en tous points semblable à celle que j'ai toujours rencontrée chez les L. ovata Drap. du littoral. A l’état de vacuité, le récep- tacle séminal est une poche blanche, franchement ovoïde, ca- Rev. Suisse pE Zoo. T. 22. 1914. 35 490 W. ROSZKOWSKI chée sous le vagin où il est difficile de le découvrir; mais, quand le sperme le remplit, il se redresse, se fait place en avant du vagin et prend un aspect variable selon la pression opérée sur lui par les tissus environnants. Sa coloration jaune brunätre ou rougeûtre le fait alors reconnaître au premier coup d'œil. Sur une coupe transversale de l’animal entier, on re- marque qu'il est situé du côté droit du corps, comme chez L. ovata Drap. La prostate {pr.) est très large; la ligne de suture de ses deux plis, placée à peu près au milieu de sa face dorsale dans la région proximale, est rejetée un peu à gauche dans la partie distale. Le canal déférent /c. d.) quitte la prostate par son côté droit. La première poche du pénis {p. p.) présente la forme d’une bouteille ; la seconde poche {s. p.), mince, est toujours plus longue que la première. En consultant le tableau des caractères différentiels présentés par l'appareil génital des Limnées littorales, on se rend compte que, dans tous ses détails, l’appareil génital de Z. profunda Cless. est identique à celui de L. ovata Drap. Limnaea foreli Cless. Le réceptacle séminal, la prostate et les poches du pénis ne different pas de ceux que je viens de décrire chez L. profunda Cless. et par conséquent sont sem- blables en tous points à ceux de L. ovata Drap. Limnaea abyssicola Brot (PI. 17, fig. 194). J'ai pu étudier l'appareil génital de cette espèce sur l’un des deux exemplaires ramenés vivants par la drague (coquille PI. 15, fig. 171), et sur plusieurs individus éclos d’une ponte et élevés en aquarium (coquilles PI. 15, fig. 172-178). Le réceptacle séminal (fig. 194, r. s.) est sphérique, volumi- neux, placé du côté gauche du vagin, avec l'extrémité distale duquel il communique par un long canal. La prostate (pr.) piri- forme, mince dans sa région proximale, présente une extrémité distale renflée. LIMNÉES A9 La première poche /p. p.) du pénis est plus longue que la seconde /s. p.); celle-ci n’atteint qu'un peu plus de la moitié de la première. Les caractères de l’appareil génital de ZL. abyssicola Brot sont donc très semblables à ceux de Z. palustris Müll. Etant donné la taille exiguë de l’exemplaire disséqué, il m'a été impossible d’étaler complètement lappareil génital; le corps piriforme est resté accolé à la glande de Palbumine, et la pros- tate est isolée du reste de lappareil. C’est uniquement à cause de difficultés d'ordre technique que lPappareil génital de L. abys- sicola Brot, représenté PI. 17, fig. 194, offre une orientation différente de celle donnée aux appareils des autres espèces, ce qui n'enlève rien à la valeur des caractères présentés par le réceptacle séminal, la prostate et les poches du pénis. Conclusions. En me basant sur les caractères morphologiques des Limnées profondes, avant tout sur ceux de leur appareil génital, j'arrive aux conclusions suivantes : 1° Il existe dans les profondeurs du Léman deux espèces de Limnées : la Limnaea profunda Cless. et la Limnaea abyssicola Brot. 2° Les caractères de la coquille et de la radula sont insuffi- sants pour établir la distinction de ces deux espèces. Seuls les caractères de leur appareil génital permettent de les identifier à COUP sûr. 3° L'espèce L. foreli Cless., comme l'espèce L. yungt Piaget, doivent être rattachées à l’espèce L. profunda Cless., en raison de l'identité des caractères de leur appareil génital et de lexis- tence de formes conchyliologiques intermédiaires entre ces espèces. FiciraTION DES LIMNÉES PROFONDES. Il ressort des faits qui viennent d’être présentés que la pa- renté entre les Limnées profondes et les Limnées littorales, que Bror (18), CLessix (20) et PraGer (65) ont tenté d'établir, doit être revisée. Dans leurs tentatives, ces trois auteurs se 492 W. ROSZKOWSKI sont basés uniquement sur des analogies présentées par la co- quille, sans tenir suffisamment compte des modifications qu’elle peut subir sous linfluence du milieu. La ressemblance qui existe entre les coquilles de L. profunda Cless. et de L. sta- 2nalis L. est souvent frappante, ainsi que le montrent certains exemplaires de la première espèce récoltés devant Yvoire (PL 15, fig. 46-49). Mais le fait cité par Cressix (20) lui-même, que L. profunda Cless. fait exception à la règle générale, selon laquelle la coquille des Gastéropodes s’allonge en descendant vers le fond du lac, suggère un doute. On peut se demander si l'ana- logie dans la hauteur des tours de spire, présentée par les co- quilles des deux espèces littorale et profonde, n’est pas une simple coïncidence. Il est, en effet, facile à concevoir que dans sa migration vers la profondeur, une espèce à tours de spire très courts, telle que la L. ovata Drap. ou ZL. auricularia L., puisse présenter un stade d’allongement pendant lequel elle sera fort semblable à L. stagnalis L. D'autre part, l’'uniformité du milieu abyssal doit certainement effacer en bonne partie les caractères conchyliologiques qui permettent de séparer les espèces littorales. La difficulté que lon rencontre à distinguer deux espèces par ailleurs nettement différentes, telles que L. profunda Cless. et L. abyssicola Brot, est à cet égard très démonstrative. Il en est tout autrement lorsque, pour établir la parenté des Limnées profondes et des Limnées littorales, on tire parti des caractères anatomiques de lPappareil génital. Que lon s'adresse à des exemplaires présentant dans la forme de leur coquille des différences suflisamment nettes pour permettre de les distinguer en Z. profunda Cless., L. foreli Cless., L. yungi Piaget, on retrouve toujours la même disposition du récep- tacle séminal, la même forme de la prostate, la même longueur relative des deux poches du pénis. Il en est de même pour les formes critiques, intermédiaires, même quand elles présentent, comme les formes d’Yvoire (PI. 15, fig. 47-49), une ressemblance frappante avec L. stagnalis L. Or, ces caractères bien définis du réceptacle séminal, de la prostate et des poches du pénis LIMNÉES 493 ne sont présentés que par une seule espèce littorale, la L. ovata Drap. Mieux que toutes les discussions, le fait suivant démontrera la supériorité des caractères de l'appareil génital sur ceux de la coquille dans la détermination de lespèce. Pari élevé en aquarium, dans des conditions diverses de nutrition, de tem- pérature et d'espace, plusieurs générations de L. profunda Cless. En comparant la coquille des individus de la première génération, provenant directement de la profondeur du lae, avec celles de leurs filles et petites-filles élevées en aquarium, j'ai constaté que, d’après les diagnoses des conchyliologistes, il était possible de rapporter chaque génération à une espèce différente. Etonné et craignant l’influence d'idées préconçues, je me suis permis de soumettre à la détermination de M. PraGer les coquilles de ces trois générations de Limnées. D'accord avee moi, il a rapporté la 1"° génération à L, yungi Piaget (pour moi L. profunda Cless.), la 2° génération à L. ovata Drap., la 3% à L. ovata Drap., ou encore la 1'° génération à L. yungt Piaget, BD Lovata Drap. et la:3%° à L. forelt Cless.;:cérquiedé montre d’une façon évidente, non seulement le lien étroit qui rattache L. profunda Cless. et L, foreli Cless. à L. ovata Drap., mais aussi la non-hérédité des caractères acquis par la coquille sous l'influence du milieu abyssal !, Je reviendrai sur les résul- tats obtenus par l'élevage des Limnées profondes, dans la partie de mon travail traitant de lFhérédité. La dissection de l'appareil génital des individus appartenant aux trois générations dont je viens de parler m'a montré la constance absolue des caractères du réceptacle séminal, de la prostate et des poches du pénis. Ces caractères sont hérédi- taires et ne varient pas avec les conditions du milieu. L'identité de lPappareil génital de L. abyssicola Brot avec celui de L. palustris Müll, du littoral ne fait que confirmer Les 1 Dans un travail qui vient de paraitre (66). j'ai constaté avec plaisir que Pracer, convaincu par les résultats de mes élevages, accepte la parenté que j'ai pu établir ainsi entre L. yungi Piaget et L. ovata Drap., et abandonne son idée première, qui était de rapporter cette forme abyssale à L. stagnalis L. 49% W. ROSZKOWSKI idées de CLEssix sur la parenté de ces deux espèces. La coquille des individus de la 1"°* génération (PI. 15, fig. 172-176) élevée en aquarium montre une tendance accentuée à revenir à la forme typique de L. palustris Müll., et m'a été déterminée comme telle par M. PrAGEer. D’après les diverses considérations que je viens d'exposer, je crois pouvoir conclure que des quatre espèces de Limnées littorales du Léman, soit L. stagnalis L., L. auricularia L., L. ovata Drap. et L. palustris Müll., deux seulement sont re- présentées dans les régions profondes, soit L. ovata Drap. par L. profunda Cless. et L. palustris Müll. par L. abyssicola Brot. NOMENCLATURE. Dans ma note préliminaire (71) sur les Limnées de la faune profonde du lac Léman, je me suis permis de me prononcer contre la distinction spécifique des formes profondes établie par CLESSIN. J'ai proposé au contraire de rapporter la L. pro- funda Cless. et la L. foreli Cless. à l'espèce L. ovata Drap. sous le nom de Z. ovata Drap. var. profunda Cless.; la L. abyssicola Brot à l'espèce L. palustris Müll. comme L. palustris Müll. var. abyssicola Brot. Dans ses récents travaux, PIAGET (65, 66) soutient que les Limnées profondes représentent des espèces différentes de celles du littoral. Les unes et les autres possèdent des ancé- tres communs; mais, en se développant dans des conditions dissemblables, elles ont, conchyliologiquement parlant, acquis des caractères spécifiques distincts. J’ai discuté ailleurs (72) la façon de voir de cet auteur; je me contente de répéter ici qu'il m'est impossible d'admettre une distinction spécifique, basée sur des caractères tels que ceux de la coquille, acquis sous l’in- fluence du milieu et non héréditaires. Mais, à côté des variétés profondes que les fluctuations de la coquille permettent de séparer des espèces types littorales, nous trouvons chez les Limnées du Léman des variétés d’un autre ordre, qu’on peut ramener aux variétés régressives (peut-être pour l’une d'elles LIMNÉES 495 à l’espèce élémentaire) de DE Vies (89). Telle est, par exem- ple, la variété albinotique de Z. ovata Drap. (L. ovata Drap. var. kôhleri Honigmann), dont l'absence de pigment est proba- blement un caractère héréditaire. Dans la même espèce, je trouve aussi une variété mélanotique dont la forte pigmenta- tion est transmissible. Logiquement, on devrait, pour créer une variété, faire passer les caractères héréditaires avant les fluctuations, c’est-à-dire, dans le cas particulier, se baser d’abord sur la coloration, en- suite sur les caractères conchyliologiques. Pour ne pas compli- quer outre mesure la nomenclature, je me contenterai d’accoler les noms indiquant ces deux sortes de variétés. Nous aurons donc pour les formes profondes de ZL. ovata Drap. : L. ovata Drap. var. profunda Cless. {ypica ; L. ovata Drap. var. profunda Cless. melanotica ; L. ovata Drap. var. profunda Cless. albinotica. Pour cette dernière variété, je devrais, d’après la loi de prio- rité, conserver le nom que lui a donné HOoNIGMANx, c’est-à-dire L. ovata Drap. var. profunda Cless. kôhleri Honigm. Il me semble que le nom albinotica est plus expressif. Pour avoir une nomenclature complète, je suis obligé de tenir compte des distinctions basées sur les caractères conchy- liologiques; mais les pseudo-espèces de CLessix et de PIAGET vont passer d’un coup au rang de sous-variétés et les variétés du dernier auteur au rang de formes. Le petit tableau suivant récapitule cette nomenclature. Espéce. Variétés. Sous-variétés. Formes. profunda Cless.s.str. roszkowskii Piag. obtusiformis Piag. foreli Cless. + s acutispirata Piag. profunda Cless. typica profunda Cless. melanotica profunda Cless. albinotica Limnaea ovata Drap. humilis Piag. intermedia Piag. ventriosa Piag. acella Piag. . s D: yungi Piag. 496 W. ROSZKOWSKI J’admets la possibilité que chacune des variétés présente les trois sous-variétés. Je ne les ai cependant rencontrées que chez L. ovala Drap. var. profunda-typica. Chez L. ovata Drap. var. profunda-melanotica, je n'ai observé que les deux sous-variétés profunda s. sir. et yungt; chez L. ovata var. profunda-albino- tica, seulement la sous-variété yungt. La nomenclature des formes profondes de L. palustris Müll. me parait devoir être la suivante : Espèce. Variété. Formes. Limnaea brotiana Piag. abyssicola Brot palustris Müll. macrostoma Piag. Telle est, en conciliant lés points de vue biologique et con- chyliologique, la nomenclature seule logique et correcte. J’avoue que je n’ai pas le moindre espoir de voir un jour une Limnée profonde ornée d’une étiquette portant, pour ne citer qu'un exemple pris au hasard : Limnaea ovata Drap. var. profunda-melanotica Roszk. sous- var. /oreli Cless. forma acutispirata Piaget. Ce n’est du reste aucunement mon ambition; je me contente d’avoir pu démontrer que les Limnées profondes du Léman ne forment pas des espèces distinctes mais ne sont que les repré- sentants abyssaux des espèces littorales. DEUXIÈME PARTIE Observations biologiques. DISTRIBUTION HORIZONTALE ET VERTICALE DES LIMNÉES DANS LE LÉMAN. La distribution des Limnées dans le Léman est liée jusqu'à. un certain point à la configuration des côtes et à la répartition de la flore verte. Je crois utile de caractériser en quelques mots ces deux facteurs, pour la région que j'ai explorée et que LIMNÉES 497 j'ai appelée ma base d'opérations. Je renvoie pour plus de détails à l’ouvrage classique de F.-A. Forez: Le Léman (44). La rive du lac qui s'étend entre l'embouchure du Flon et celle de la Paudèze est peu accidentée; cependant, sa partie occidentale comprise entre le Flon et Ouchy appartient au œolfe des Pierrettes et présente une grève inclinée en pente douce, recouverte de sable fin et mobile, dépourvue de végétation. D'Ouchy à l'embouchure de la Paudèze, la grève au contraire est formée par une muraille rocheuse à forte déclivité, se pro- longeant sous l’eau de un à deux mètres, riche en Algues et en Mousses. La beine qui fait suite à la grève est très large au fond des Pierrettes ; entre Ouchy et la Paudèze, elle est plus réduite. Cette beine présente les caractères suivants. « Au pied de la grève, à l'endroit où finissent les galets, est une bande vaseuse où croissent les forêts des plantes aquatiques, Polamogeton, Myriophyllum, Ceratophyllum, etc. Plus en avant, jusqu’au bord du mont, est un sol sableux, stérile, contenant très peu d'animaux et des plantes, quelques Chara ou Nitella... sur les flancs du mont, sable et vase ; au pied du mont: vase. » (FOREL, 44%.) Au delà de la beine s’étend le talus, bord immergé du bassin, d’une hauteur maximale de 305". Ce talus est recouvert par les alluvions lacustres sous forme d’une vase extrêment fine et consistante, contenant de nombreux débris d'animaux prove- nant de la faune profonde, mais surtout de la faune pélagique. La flore verte dont l'existence est liée à l'action de la lumière ne descend pas au-dessous de 25-30" dans le Léman. Par une exception inexplieable, devant Yvoire, la mousse verte (Tham- nium alopecurum var. lemant Schnetzler) se rencontre jusqu’à la profondeur de 60". Ce fait intéressant influe sur la distribu- tion et la forme des Limnées habitant cette région. Les grèves à parois rocheuses présentent une riche végéta- tion. Les grèves sablonneuses, au contraire, sont stériles, sauf sur certains points, comme le fond du golfe des Pierrettes où végètent de nombreux roseaux. 498 W. ROSZKOWSKI Du pied de la grève au commencement du talus, l’aire oecu- pée par la flore verte paraît divisée en deux bandes plus ou moins parallèles à la rive et séparées l’une de l’autré par une zone stérile. Il faut ajouter qu’il existe, et quelquefois sur de orandes distances, des interruptions de ces bandes de végé- taux. Au dessous de 30", la flore verte disparaît, sauf sur la moraine d’Yvoire; à sa place nous trouvons le «feutre orga- nique» de Forez, c’est à dire «la couche d’Algues filamen- teuses ou cellulaires qui végètent à la surface du sol, sur le plancher de toute eau courante ou stagnante... Il a été constaté positivement dans le Léman, jusqu’à la profondeur de 80" en hiver. » (FOREL, 44.) L'auteur met en doute son existence dans des profondeurs plus considérables. DisrRiIBUTION DES LIMNÉES LITTORALES. Les trois espèces de Limnées appartenant strictement à la faune littorale du Léman, soit L. stagnalis L., L. ovata Drap. et L. auricularia L.,se rencontrent en abondance sur les grèves couvertes de pierres moussues; par contre, dans les régions où cette grève présente des sables mobiles, l'habitat de ces Mollusques est localisé aux endroits garnis de roseaux. La pre- mière zone à flore verte héberge une quantité considérable de Limnées appartenant aux trois espèces, disséminées d’une façon à peu près régulière. Au point de vue de la fréquence, L. sta- gnalis L. tient le premier rang ; viennent ensuite L. ovata Drap. puis L. auricularia L. À l'embouchure des rivières, de la Morge par exemple, je n’ai trouvé que des L. ovata Drap en très grand nombre. Je reviendrai sur cette particularité dans la discussion de l’origine des formes profondes. Un autre fait, également intéressant à cet égard, est que les endroits à grève formée de roches abruptes et stériles, Rivaz par exemple, sont . complètement dépourvus de Limnées. Dans la seconde zone de la beine, sablonneuse et stérile, on ne rencontre pas de Gastéropodes qui ne réapparaissent que LIMNÉES 499 dans la région à flore verte, recouvrant le mont de la beine. Mais on y chercherait vainement des exemplaires de L. sta- gnalis L. Tous les individus qui s’y trouvent appartiennent au sous-genre Gulnaria. Les uns présentent une coquille de Z. ovata Drap. (PL. 14, fig. 24-26), les autres de ZL. auricularia L. (PL. 14, fig. 22-23); mais les caractères de l'appareil génital mon- trent que ces individus se rattachent tous à la première espèce. Ce qui nous oblige d'admettre que, seule, L. ovata Drap. des- cend d’une façon normale jusqu’à la limite inférieure de la flore verte, tandis que L. stagnalis L. et L. auricularia L. restent confinées sur le littoral. Il est certain qu’accidentellement des exemplaires de ces deux dernières espèces peuvent être entrai- nés dans la profondeur où l’on peut rencontrer leurs coquilles vides ou même des individus vivants. Dans le golfe des Pier- rettes, par 60" de fond, j'ai trouvé une coquille appartenant à un jeune exemplaire de L. stagnalis L. À la profondeur de 280", devant Ouchy, j'ai recueilli deux Limnées dont la taille, la forme de la coquille, la coloration ne permettaient pas de mettre en doute leur qualité de membres de la faune littorale. L'une était une ZL. ovata Drap., l’autre une L. auricularia L., mais dont la coquille (PI. 14, fig. 21) ressemblait d’une façon frappante à celle de la première espèce. Leur état pitoyable témoignait des vicissitudes subies pendant leur charriage vers les abysses. Des faits semblables nous permettent seulement de constater que les vagues et les courants peuvent entrainer au large des Limnées littorales, probablement fixées à des débris de bois ou de plantes et qui, après avoir mangé leur radeau de fortune, coulent à fond. La L. palustris Müll., comme je lai déjà indiqué, n’appar- tient pas actuellement à la faune littorale du lac. L’'embouchure du Flon présente sur sa rive droite et sur sa rive gauche des petites mares; les premières sont aujourd’hui complètement séparées du lac, tandis que les secondes peuvent être encore envahies par les hautes eaux. Les mares de la rive droite sont habitées par de nombreuses L. palustris Müll., tandis que celles de la rive gauche en sont totalement dépourvues et ne 500 W. ROSZKOWSKI contiennent que des L. stagnalis L. J'ai trouvé également LZ. palustris Müll. près de Vidy. Dans cette région, les mares, autrefois très étendues, sont aujourd’hui en voie de dispa- rition, comblées petit à petit du côté du lac par les ordures ménagères de la ville de Lausanne. Il en est de même dans bien d’autres stations des rives du Léman où les travaux d’asséchement et de drainage entraïnent la disparition des mares. Ilss’ensuit que la L. palustris Müll. se fait rareet que sa zone d'habitat s’éloigne de plus en plus des bords du lac: DisrRiIBUTION DES LIMNÉES PROFONDES. La distribution horizontale des Limnées profondes dans le Léman nous révèle une particularité extrêmement intéressante, déjà signalée pour le lac de Lugano par W. FEHLMANN : « Der allgemeine Satz, dass Gastropoden nur da in bedeutendere Tiefen vordringen, wo eine wohlausgebildete Littoralzone die Entwicklung der uferbewohnenden Schneckenfauna ermô- glicht, findet im Luganer See seine volle Bestätigung. Selbst schmale HBittoralbezirke kônnen im Ceresio Schnecken nach der Tiefe entsenden. Als Beleg mag das Ufer von Caslano dienen, wo eine Littoralbildung von nur ca. 3 Km Länge schon genügt um mehreren Molluskenarten das vordringen in die Tiefe zu gestatten. Kaum 1 Km. südlicher konnte dagegen nicht ein lebendes Exemplar erbeutet werden » (32). Pour le Léman, j'ai pu constater le’ même fait devant Rivaz. Dans cet endroit, la grève est très abrupte, exposée aux vagues et dépourvue de toute végétation, Ces conditions sont tres défavorables à l'existence des Limnées littorales et, en effet, il m'a été impossible d’en découvrir un seul exemplaire. De même, les dragages opérés à cet endroit sont restés totale- ment infructueux et je n'ai pas pu y récolter une seule Limnée profonde. La distribution verticale de la L. ovata Drap. var. profunda Cless. est très étendue. On la rencontre déjà à une profondeur inférieure à 30" et elle descend jusque dans les plus grands LIMNÉES 501 fonds. Mais il faut remarquer que sa fréquence diminue à mesure que la profondeur augmente, comme le montrent les dénombrements suivants faits d’après des dragages opérés à diverses profondeurs, au même endroit et le même jour. La quantité de limon récoltée par la drague était la même dans tous les cas. Golfe des Pierrettes. Ouchy. Nombre Nombre Profondeur, d'exemplaires Profondeur. d'exemplaires 40" re) AL 7 St 6 60" LA GO" 3 80" ? 097 Î Cette règle peut présenter des exceptions. Ainsi, un coup de drague opéré par 100" de fond devant Ouchy, m'a donné 57 Limnées. Ce fait est resté unique et l’état des exemplaires recueillis montrait qu'ils étaient sortis de l'œuf depuis peu de temps. Il est possible que, par le plus grand des hasards, la drague ait ramassé une ponte de Limnée littorale, entraînée accidentellement dans le fond où les œufs venaient d’éclore. Quant à la distribution des diverses sous-variétés et formes de Z. ovata Drap. var. profunda Cless., je n’ai pu découvrir aucune règle ; elles semblent se rencontrer indifféremment à toutes les profondeurs (voir PI. 15, où les Limnées sont rangées d’après la profondeur). La L. palustris Müll. var. abyssicola Brot est si rare qu'il ne m'est guère possible de parler de sa distribution. J’ai recueilli les deux exemplaires appartenant d’une façon indiscutable à cette variété, devant Ouchy, l’une à 85, l’autre à 100" de pro- fondeur. Les dragages de M. le professeur YuxG semblent avoir été plus fructueux à cet égard (voir PraGer, 65). Cependant, relativement à la fréquence de L. ovata Drap. var. profunda Cless., L. palustris Müll. var. abyssicola Brot doit être consi- dérée actuellement comme très rare, alors que F. A. Forez la 502 W. ROSZKOWSKI signalait comme très fréquente dans les fonds de 30 à 100" devant Morges, dans les années 1870-1875 (44). Je reviendrai plus loin sur cette distribution des Limnées et sur les précieux arguments qu’elle fournit lorsqu'on diseute de l’origine des formes profondes. NOURRITURE. Les Limnées littorales sont principalement herbivores, quoique elles ne dédaignent pas les animaux fixés sur les plantes qu’elles broutent. BROGKMEIER (16) a vu des L. stagnalis L. avaler du plancton. En aquarium, il est possible de les nour- rir de pain et de blanc d'œuf coagulé. Ceci démontre que le qualificatif d’omnivores leur conviendrait peut-être mieux que celui d’herbivores. Cependant, leur régime normal est certai- nement le régime végétarien. Dans l'estomac des Limnées littorales, on trouve des feuilles de plantes aquatiques décou- pées en fragments quadrangulaires tous de même grosseur. À partir d’une profondeur de 30", c’est-à-dire au-dessous de la limite de la flore verte, ce régime change naturellement du tout au tout. Les Limnées, devenues dans les fonds du Léman des animaux limicoles, avalent avec le limon quantité d’êtres vivants ou des cadavres appartenant à la faune profonde ou provenant de la sédimentation de la faune pélagique. Leur esto- mac et leur intestin sont littéralement farcis de Diatomées, de carapaces de Phyllopodes, de Copépodes, d’Ostracodes, d'œufs de Vers et même de larves de Chironomes. En un mot, tout leur est bon dans ce milieu où elles n’ont pas la possibilité de faire un choix. Les Limnées littorales, elles-mêmes, offrent, dans leur jeune âge du moins, une proie facile aux Poissons, aux Tritons et aux Oiseaux. Les adultes, protégés par leur coquille, courent beaucoup moins de risques. Cependant, comme j'ai pu lobser- ver dans mes aquariums, le Dytique affamé les tue etles dévore. Mais il arrive souvent que les tentacules de l’animal sont mor- dus et amputés par ses ennemis comme le montre la fréquence LIMNÉES 505 des malformations de ces appendices, résultant d’une régéné- ration anormale. Les Limnées profondes, malgré leur habitat, ne sont pas complètement hors de danger. Le Roux (73) a trouvé dans l'estomac d’un Corégone du lac d'Annecy une £L. palustris Müll. var. abyssicola Brot. RESPIRATION. Alors que les Limnées littorales respirent loxygène de Pair libre, venant ouvrir leur sac pulmonaire à la surface pour renouveler leur provision d'air, le poumon des Limnées pro- fondes est toujours rempli d’eau, ce qui a souvent fait croire à un retour à la respiration branchiale par adaptation à la vie abyssale. Pauzy (62) a démontré que cette interprétation n'était pas exacte. Les Limnées possèdent une respiration cutanée sufli- samment active pour suppléer à la respiration pulmonaire lorsque les conditions du milieu entravent les fonctions du poumon. L'auteur se base sur les observations suivantes. Une L. stagnalis L., dont le sac pulmonaire était vide et complète- ment contracté, a véeu 90 jours dans un aquarium sans aucun ‘apport avec l’air atmosphérique. Pendant tout ce temps, pas une goutte d’eau n’a pénétré dans le poumon. La respiration s’effectuait exclusivement par la peau. PaurY a également ob- servé que, chez des individus à cavité pulmonaire pleine d’eau, les courants d’échange entre cette cavité et le milieu étaient extrêmement faibles et que le volume du poumon ne variait pas ; ce qui semble démontrer qu'iei encore, la respiration pul- monaire eût été insuffisante pour entretenir la vie de l'animal sans l'intervention de la respiration cutanée. Czessix (20) a attiré l’attention sur le fait que les Limnées littorales viennent à la surface renouveler leur provision d’oxy- gene seulement en été, quand l’eau, par suite de sa tempéra- ture élevée, est pauvre en gaz dissous. Pendant tout l'hiver, elles restent sous l’eau; la respiration cutanée leur suffit. 504 W. ROSZKOWSKI De ses expériences sur les Limnées, WiLem (94) tire égale- ment cette conclusion : « Chez les Basommatophores, la res- piration cutanée est plus importante que la respiration pulmo- naire, et à elle seule elle peut suflire à la vie de ces animaux. » Tous ces faits semblent bien montrer que la présence de l’eau dans le sac pulmonaire des Limnées profondes ne cons- titue pas un argument permettant de prétendre que cet organe respiratoire s’est adapté aux conditions du milieu abyssal. Il est beaucoup plus juste de dire qu’à la température basse qui règne dans les fonds, les phénomènes respiratoires considéra- blement ralentis s'effectuent uniquement par les téguments découverts. La structure du sac pulmonaire rempli d’air des Limnées littorales comparée à celle de cet organe rempli d’eau des Limnées profondes n'offre pas de différences permettant de reconnaître leur habitat. En dessous de lPépithélium superficiel dorsal plus ou moins pigmenté, on voit un tissu conjonctif riche en lacunes dont les dimensions varient selon l’état de plus ou moins grande extension dans lequel les animaux ont élé tués. Le tissu conjonctif est composé de petites cellules à prolongements ramifiés, parmi lesquelles se voient de très grosses cellules à protoplasme vacuolaire. Ce tissu conjonetif est plutôt dense contre l’épithélium simple, cuboïde ou cylin- drique qui revêt le plafond du sac. Des faisceaux de fibres musculaires sont plaqués contre la face interne de Pépithélium qui limite la cavité respiratoire. Quelles sont les parties du corps où siège plus spécialement la respiration eutanée ? Simrorx (79) indique les tentacules : «Die Limnæen mit ihren breiten, etwa gleichseitig dreieckigen Fühlern haben diese fôrmlich zu Kiemen umgebildet ; am Aussen-und Innenrande, bei der grossen L. auricularis L. am schôünsten sichthar, läuft ein Gefäss entlang, und beide senden einander fein verästelte Blutgefässe in Menge zu; das eine wird als Vene, das andere als Arterie aufzufassen sein. » La partie du manteau qui fait saillie au-dessus de la tête me paraît Jouer également un grand rôle respiratoire, surtout par sa sur- LIMNÉES 505 face inférieure, la supérieure étant recouverte par la coquille. Les coupes passant dans cette région montrent une quantité de lacunes sanguines que lon ne retrouve nulle part ailleurs. Enfin, dans toute la partie antérieure du corps, au-dessous de l’épithélium cutané, se rencontrent des lacunes semblables, particulièrement visibles chez les animaux qui ont été tués brusquement et dont le sang n’a pu refluer vers le cœur. Il peut paraître singulier que le poumon des Limnées pro- fondes soit toujours plein d’eau, puisqu'il ne fonctionne plus comme appareil respiratoire. Mais les Limnées littorales, au sortir de l’œuf, présentent la même particularité et Peau n’est remplacée par Pair que lorsqu'elles peuvent parvenir à la sur- face. Cette dernière possibilité est interdite aux Limnées pro- fondes. Mais, si on les transporte dans de Peau à température élevée et dans des conditions qui leur permettent de reprendre contact avec l'atmosphère, elles ne tardent pas à expulser le contenu liquide de leur sac pulmonaire pour le remplacer par de Pair. Le fait est facilement compréhensible. Parallèlement à l'élévation de la température, la consommation d'oxygène augmente d’une part, et de l’autre la quantité de ce gaz dissoute dans Peau diminue ; Panimal est obligé d’avoir recours à toutes les sources d'oxygène pour éviter l’asphyxie. VisIoN. L'œil des Limnées littorales présente une structure à peu près semblable à celle de tous les autres Gastéropodes pul- monés. Je ne donnerai pas ici les détails de structure de cet organe que j'ai intention de décrire dans un travail ultérieur; je puis dire seulement que, comme chez les représentants du genre Physa dont l'œil a été étudié par Pirossrax (67), toutes les cellules rétiniennes sont pigmentées. En avant de Pœil on constate une vaste lacune sanguine, signalée déjà par WiLLEn (90, 92), se prolongeant dans les tentacules. Une seconde lacune est située derrière lPœil. Les observations de Wirzem (91, 92) semblent prouver que REV SUISSE DE ZOOL.- 1. 221914. 36 506 W. ROSZKOWSKI l'animal n’est pas impressionné par les images des objets envi- ronnants. La situation particulière de l’organe visuel ne facilite évidemment pas sa fonction. YunG (95, 96) a même démontré que chez AHelix pomatia L. l'œil est un organe sans fonction apparente ; il est probable qu'il en est de même chez les Lim- nées. La région profonde du Léman étant, d’après les observations de Forez (36, 39, 40, 41, 42, 44, 46), complètement privée de lumière, à partir de 50" en été, de 100" en hiver, il semble que les yeux des Limnées abyssales, comme ceux de certains Gastéropodes cavernicoles ou menant une vie souterraine, devraient présenter des caractères régressifs ou avoir complè- tement disparu. Il n’en est rien. F.-A. FoREL avait déjà fait la remarque (39, 44) qu'extérieurement du moins les organes visuels de ces animaux paraissent normalement développés. Mes recherches histologiques ne font que confirmer cette observation. Les yeux des Limnées profondes sont relativement plus petits que ceux des Limnées littorales, mais leur structure est tout à fait semblable à celle de ces dernières, ne présentant aucune régression, même chez les individus appartenant à la variété albinotique, dont les yeux roses ne possèdent pas trace de pigment noir. REPRODUCTION. La reproduction des Limnées littorales est soumise à une périodicité qui semble étroitement liée aux variations de la température. Depuis le mois de mars jusqu'à lPautomne, on trouve des pontes sur les plantes aquatiques; mais elles font défaut pendant les mois d'hiver. Dans les fonds, où la variation saisonnière de la température n’est plus sensible, la reproduc- tion semble se faire sans arrêt. J'ai trouvé des œufs et de jeunes exemplaires de Limnées profondes pendant tous les mois de l’année. Il est possible que, comme certains orga- nismes des pays à température constante, les Limnées abys- sales présentent des périodes de reproduction séparées par des LIMNÉES 507 périodes de repos variant d’un individu à l’autre, ce qui fait que pendant toute l’année on trouve côte à côte des animaux en pleine fonction reproductrice et d’autres momentanément stériles. Le caractère individuel de cette périodicité rend diffi- cile l’aflirmation de son existence; les Limnées profondes élevées au laboratoire où la variation saisonnière de la tempé- rature est peu sensible, ne se reproduisaient pas d’une façon continue. W. Dysowskt (30) a montré que les Limnées commencent à s’accoupler dès l’âge de 9 mois. Il est impossible de dire com- ment ces animaux se comportent à cet égard dans le milieu abyssal. Voici cependant les observations que j'ai pu faire chez les Limnées profondes élevées en aquarium. Des œufs, pondus le 20 août 1911, sont éclos un mois plus tard, le 21 septembre. Le 18 juin 1912 j'ai trouvé dans l'aquarium de mes jeunes Lim- nées deux pontes dont les œufs présentaient un stade assez avancé de développement. D’après l’état des embryons, la ponte devait avoir eu lieu quinze jours auparavant. Ce qui montre que les individus observés avaient atteint leur maturité sexuelle au bout de 8 mois et demi, chiffre peu différent de celui donné par W. DyBowskr. Les pontes des Limnées profondes contiennent générale- ment de 2 à 18 œufs, enveloppés comme ceux des espèces littorales dans une masse gélatineuse transparente ; ce nombre d'œufs est bien inférieur à celui des pontes des Limnées litto- rales. F.-A. FOoREL (39) a cependant trouvé à une profondeur de 45% devant Morges une ponte de 60 œufs. Il me semble pro- bable qu’elle venait du littoral, car, ayant eu l’occasion d’exa- miner bien des pontes de Limnées profondes, je n'ai jamais constaté un nombre d'œufs supérieur à 18. Si la différence dans la quantité d'œufs pondus par les Lim- nées littorales et profondes peut s'expliquer par la réduction de la taille de ces dernières, on peut se demander pourquoi leurs pontes présentent un nombre d'œufs variant de 2 (rare- ment un seul) à 18. Peut-être F.-A. Forez (39) était-il dans le vrai en disant : «Ces différences dans la richesse des pontes 508 W. ROSZKOWSKiI viennent probablement de la transformation plus ou moins complète en espèces abyssales, suivant que l’acclimatation dans la région profonde a eu lieu pendant un plus ou moins grand nombre de générations.» On pourrait en déduire que les géné- rations successives des Limnées abyssales sont de moins en moins prolifiques et que par conséquent leur descendance est limitée. V'ARIABILITÉ. Les variations présentées par la coquille des Limnées ont été, me semble-t-il, traitées surtout d’une façon descriptive et les auteurs se sont appliqués à désigner chaque variété par un nom, sans trop s'occuper des règles suivies par cette varia- tion et des facteurs qui l'ont provoquée. La détermination expérimentale de Pinfluence que peuvent exercer sur elle les conditions du milieu nécessitera encore bien des recherches, et application des méthodes biométriques, destinées à établir ses limites, est encore à faire. Mais une étude de ce genre exige, pour donner des résultats appréciables, des années d'observations ; pour linstant je ne ferai qu'indiquer quelques caractères de la variation des Limnées du Léman. Limnaea stagnalis L. La variation de la coquille chez cette espèce porte principalement sur la hauteur de la spire. Les endroits bien abrités contre l’action des vagues, les fonds cou- verts de roseaux, les ports protégés par des brise-lames sont habités par la L. stagnalis L. var. intermedia Godet. à longue spire, tandis que les points du littoral où l’eau subit de violents remous n'hébergent guère que L. stagnalis L. var. lacustris Stud. dont la coquille est caractérisée par le raccourcissement de sa spire et sa forme globuleuse. On pourrait dire que Pani- mal tend à réagir contre l’action des vagues en fabriquant une coquille offrant pour un volume déterminé une surface mini- male. Je donne (PI. 14, fig. 1-8) quelques exemples montrant ce raccourcissement de la spire. Cette réaction contre lagitation du milieu se manifeste, en outre par un élargissement de la LIMNÉES 509 bouche de la coquille qui permet à l'animal d’étaler son pied même lorsque celle-ci est pressée contre le substratum. La Limnée peut ainsi utiliser toute la surface adhésive de sa sole pédieuse sans exposer son corps aux remous. Les fig. 9-14 de la pl. 14 montrent une série de Limnées dont la bouche varie depuis la forme relativement étroite jusqu'à la forme très large. Si nous nous plaçons au point de vue finaliste, d’après lequel il suflit de démontrer lPutilité d’un caractère morphologique pour en expliquer son apparition et son existence, la variation de la coquille de L. stagnalis L. est aisée à comprendre. Mais nous ne savons rien du processus intime par lequel Pagitation mécanique du milieu peut influencer dans un sens déterminé la forme de la coquille ou plutôt celle du manteau qui la sécrète. La règle générale, qui peut s'exprimer par ces mots « pré- senter aux vagues un minimum de surface d'action dans Îles endroits découverts », souffre quelques exceptions; chez la forme turgida, par exemple (PL. 14, fig. 15), la surface est aug- mentée par l’aplatissement de la partie supérieure des tours de la spire. Mentionnons enfin que, comme partout, on trouve chez L. stagnalis L. du Léman, plus rarement chez les autres espèces, ces intéressantes malformations que les auteurs allemands appellent « Hammerschlägigkeit ». Leur origine et leurs causes nous sont inconnues, car ni la théorie de Hazax (chocs méca- niques), ni celle de Brockmeïer (influence d’une inanition tem- poraire) ne sont, comme l’a démontré BozriNGER (11) suflisantes pour les expliquer. Limnaea auricularia 1. et Limnaea ovata Drap. Ces deux espèces présentent dans leur variation un phénomène de con- vergence qui rend leur séparation difficile, du moins par les caractères de la coquille. BorriNGer (11) a fait voir qu'elles se touchent par l'intermédiaire de la variété ampla Hart. Mes re- cherches, basées sur l'anatomie de Pappareil génital, confirment 510 WW. ROSZKOWSKI l'opinion de cet auteur et démontrent que les individus de cette variété peuvent appartenir à L. auricularia L. (PI. 14, fig. 16-17) aussi bien qu'à L. ovata (PL. 1%, fig. 22-23). Mais par leurs carac- tères conchyliologiques, ces deux espèces non seulement se touchent mais se superposent ; c’est-à-dire que la variation peut amener la coquille de Z. auricularia L. à ressembler étrange- ment à celle de L. ovata Drap. presque typique (PI. 14, fig. 21) et vice versa. Les caractères de l'appareil génital permettent seuls de se rendre compte de cette variation extrême dont les causes nous échappent totalement. Lp) Dans le Léman, J'ai rencontré des formes allongées typiques de ZL. ovata Drap. (PI. 14, fig. 29-31) à Pembouchure de la Morge,. c’est-à-dire dans l’eau courante. Les endroits calmes du littoral donnent généralement des formes plus grandes et plus amples. À 25-30" de profondeur, les nombreuses Z. ovata Drap. que l’on rencontre ont de grandes coquilles (PL. 14, fig. 24-26), quel- quefois très semblables à celles de ZL. auricularia L. var. ampla Hart. (PI. 14, fig. 22-23). La variation que subit Z. ovata Drap. sous l'influence du milieu abyssal porte principalement sur la taille, l'épaisseur et la coloration de l’animal lui-même. Au point de vue conchylio- logique, la variation se marque par un allongement des tours de la spire, très distinct chez la sous-variété yungi Piaget, moins évident chez foreli Cless. dont la coquille se rapproche le plus de celle des formes littorales. Je rappelle que c’est essentielle- ment cet allongement de la spire qui a incité divers auteurs à rapporter les formes profondes de L. ovata Drap. à L. stagnalis L. La coquille est beaucoup plus mince que celle des formes littorales et son manque de pigment la rend presque transpa- rente: Les causes qui provoquent cette variation sont certainement multiples et par là difficiles à déterminer ; il est très possible que le changement de nutrition joue un rôle important dans la diminution de la taille. La limite inférieure de la flore verte, à 25-30" de profondeur, établit une véritable barrière entre les Limnées de grande taille vivant au-dessus et les Limnées de LIMNÉES 511 taille réduite reléguées au-dessous. Devant Yvoire où la flore verte descend jusqu'à 60", les Limnées retirées de cette pro- fondeur se rapprochent beaucoup par leurs dimensions des Limnées littorales. Quant à l'allongement de la coquille, il est bien difficile de découvrir ses causes. La locomotion à la surface du substratum limoneux, particulièrement pénible, a peut-être amené un allongement du corps, du manteau et par conséquent de la coquille qui le recouvre. Sur la moraine d’Yvoire, à une profon- deur de 30" déjà, on rencontre des formes allongées (PI. 15, fig. 36-44), tandis que partout ailleurs, à profondeur égale, se montrent des formes ampla et patula. Forez (44) a admis dans cette région l'existence d’un courant; or, j'ai indiqué plus haut que les formes allongées des L. ovata Drap. littorales se ren- contrent surtout à l'embouchure des rivières. En outre, devant Yvoire, le revêtement végétal du fond n’est pas continu, ce qui oblige les Limnées à ramper fréquemment sur le Himon. Les influences du mouvement de l’eau et du substratum semblent donc s’additionner et se traduire par un allongement tout par- ticulier de la coquille. Cependant, je reconnais que cette hypo- thèse présente des points faibles et que, même dans des aqua- riums à eau stagnante, il est possible d'obtenir des formes allongées de L. ovata Drap. typique. Siles deux principales conditions qui déterminent la méta- morphose des Limnées littorales en Limnées profondes sont le changement de nourriture et de substratum, la rareté des formes intermédiaires est facilement explicable. La limite entre les zones littorale et profonde est nettement marquée par Parrêt de la flore verte et l’apparition du fond limoneux et le passage d’une zone à l’autre se fait d’une façon assez brusque. Cependant, je crois que, par leur taille les Limnées profondes d’Yvoire, et par les caractères de leur coquille les exemplaires de la sous- variété /oreli Cless., doivent être considérés comme des formes intermédiaires entre L. ovata Drap. littorale et L. ovata Drap. profonde. Pracer donne deux figures de L. foreli Cless. dont l’une (65, fig. 11) représente un individu se rapprochant 012 Nr ROSZKOWSKI de L. ovata Drap. du littoral, tandis que lPautre (65, fig. 10) est semblable à L. ovata Drap. franchement profonde. J'ai tenté de donner une représentation graphique de la variation de la coquille chez L. ovata Drap. et L. ovata Drap. var. profunda Cless., en procédant de la façon suivante. Après avoir mesuré sur 67 formes littorales et 94 formes profondes adultes, la hauteur et la largeur de la coquille, la hauteur et la largeur de la bouche, je compte le nombre des individus dont l’une de ces dimensions est comprise entre des limites déter- minées, ce qui me donne les tabelles ci-dessous. Hauteur de la coquille: Nombre mm. d’exem- plaires. 14,5 (e 15,5 19 TRE 15 175 14 18.5 4 195 3 20S 3 24,5 il 22,5 Largeur de la coquille. mm. Nombre d’exem- plaires. 18 17 =] 6 Limnaea ovata Dra P- Hauteur de la bouche. Nombre mm. d'exem- plaires. 105 ue ) LAS 10 12,5 29 13,5 12 1425 {1 LES) 4 1625 4 175 il Largeur de la bouche. Nombre mm. d’exem- plaires. a “ 8,9 14 ),5 23 10,5 8 MANS 9 12,5 D 13,8 Î L4,5 LIMNÉES 513 Limnaea ovata var. profunda Cless. Hauteur de la Largeur de la Hauteur de la Largeur de la coquille, coquille. boucke. bouche. Nombre Nombre Nombre © Nombre min, d'exem- mm. d'exem- nm. d’exem- Din. d'exem- plaires, plaires. plaires, plaires. 545) 20 2:5 15 6 re) ( 14 65 95 3.5 2,5 D 13 L4 90 7.5 45 LE 3.5 17 32 24 930 8.9 54 525 LS [6 27 26 2 45 DS 6,9 5) 16 Il 19 l 105 5 FRS (5) 14 à 6 24 PR 8,9 8,0 12 l 125 9,5 6 EE 2 14,5 En portant les dimensions en millimètres sur l'axe des ab- cisses et le nombre d'individus sur l’axe des ordonnées, nous obtenons les courbes représentées sur les figures T et 2 (p.514). En exaiminant les courbes de variation des Limnées littorales, on voit que leur allure est très semblable, ce qui suggère l'idée qu'en évaluant les rapports —— « hauteur de la coquille hauteur de la bouche s largeur de la coquille = largeur de la bouche Ne ; œ : : | ainsi que le quotient 6 — 7 , On arriverait peut-être à trouver 3 14 W. ROSZKOWSKI FiG. 2. — Courbes de variation de Z. ovata Drap. var. profunda Cless. 1. Largeur de la bouche. — 2. Largeur de la coquille. — 3. Hauteur de la bouche. 4. Hauteur de la coquille. LIMNÉES 515 des valeurs suffisamment constantes pour être utilisées dans la détermination des variétés. Mais, déja chez les Limnées profondes, le parallélisme des courbes a disparu; la hauteur de la coquille subit une variation beaucoup plus accentuée que les dimensions de la bouche. Je dois relever le fait intéressant que les limites de la varia- tion de ces Limnées vivant dans des milieux différents ne coïncident pas. Pour réunir les courbes de variation des Lim- nées littorales et profondes, nous sommes obligé d'intercaler entre elles les points fournis par les dimensions des formes intermédiaires d'Yvoire. Nous obtenons par cette réunion, des courbes à deux sommets caractéristiques pour les organismes vivant en milieux dissemblables. L’asymétrie des courbes de variation, soit des Limnées litto- rales, soit des Lymnées profondes est frappante. La partie ascendante se rapproche beaucoup plus de la verticale que la partie descendante. Limnaea palustris Müll. Chez cette espèce la variation de taille et de forme est bien connue (PI. 15, fig. 161-170). Dans certains marais trop restreints pour présenter des conditions différentes de milieu, j'ai rencontré plusieurs variétés. Il sem- ble donc que cette variation de ZL. palustris Müll. n’est pas due, du moins en partie, à des facteurs externes mais à des facteurs internes. Il serait intéressant d'étudier cette question par voie expérimentale. Sous l'influence du milieu abyssal, la L. palustris Müll. pré- sente une variation analogue à celle de Z. ovata Drap.; la taille diminue sensiblement (PI. 15, fig. 171) et la coquille devient mince et très pâle. HÉREÉDITE. J'ai entrepris un certain nombre de recherches, ayant pour but de déterminer dans quelle mesure les caractères acquis sous l’influence du milieu abyssal sont héréditaires. Mes expé- riences ont porté sur quelques générations successives de Z. 216 W. ROSZKOWSKI ovata Drap. var. profunda Cless. et L. palustris Müll. var. abys- sicola Brot. et m'ont fourni des résultats d’un certain intérêt. Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. L'élevage des formes de L. ovata Drap. var. profunda Cless. a déjà été tenté par BrorT (18) qui, malheureusement, n’en a pas publié les résultats. Par contre, Forer (39) déclare assez clairement que les carac- tères de la coquille des Limnées profondes se modifient après quelques générations. Mais il ajoute qu'une Limnée jeune, venant des fonds du lac et élevée en aquarium, garde ses caractères : «elle est bien loin d’avoir repris la taille et la forme d’une ZL. auricularia L. du littoral. C’est une Z. foreli Cless. un peu mieux nourrie que ses SŒUrS. » J'ai fait, de mon côté, un certain nombre d'essais d'élevage en aquarium et à la température du laboratoire (18°-20°) sur des individus provenant directement du fond. Ces essais ont géné- ralement été infructueux, mes sujets périssant au bout de peu de temps à de rares exceptions près. Les fig. 136 et 137 de la PI. 15 montrent deux Limnées profondes ayant vécu l’une 2 mois, l’autre 5 mois en aquarium. J’attribue la mort précoce de ces animaux à l’action d’une température trop élevée. De nouvelles tentatives, faites récemment en milieu tempéré, m'ont donné de meilleurs résultats. En général, l'élevage des Limnées profondes sorties du mi- lieu abyssal, lorsque, bien que jeunes, elles ont atteint une cer- taine taille, ne donne guère de résultats intéressants. Comme ForEL l’a remarqué, leurs caractères morphologiques ne chan- gent pas d’une façon appréciable. Il en est autrement quand on opère sur des individus à l'état embryonnaire, encore enfermés dans la coque de l'œuf, et lors- qu'on peut élever plusieurs générations successives. Dans le produit du dragage opéré le 19 août 1911 à une profondeur de 100" devant Ouchy, j'ai trouvé 6 exemplaires de L. ovata Drap. var. profunda Cless. (toutes déterminées comme L. yungi Piag. par M. PrAGET lui-même (PI. 15, fig. 138-143). Je LIMNÉES 517 les ai placées le jour même dans un aquarium avec quelques branches d'Elodea. Pour éviter toute introduction d'œufs de Limnées étrangères, ces plantes ont été prises aux bacs du jardin botanique dans lesquels je n'ai jamais constaté la pré- sence de ces Mollusques. Inutile de dire que, pour plus de précaution, les branches utilisées avaient subi un examen attentif et un lavage soigné. Le lendemain matin, 20 août, j'ai trouvé une ponte déposée librement sur le fond de l'aquarium. Un mois plus tard les petites Limnées sont sorties de Pœuf. Je les ai transportées dans un aquaïium rectangulaire d'une capacité de 4 1/2 litres dont le fond était recouvert d’une couche d'environ 0",02 de limon, provenant du lac et soigneusement tamisé. Comme nourriture, quelques branches d’Elodea. L'aqua- rium couvert fut placé sur le bord de la fenêtre du laboratoire à une température de 18°-20°. Dans ces conditions, mes Jeunes animaux se sont très bien portés, et, au bout de quelques semai- nes déjà, j'ai pu noter des dissemblances entre leur coquille et celle de leurs parents, ainsi qu'une tendance marquée à prendre la forme de L. ovata Drap. Les figures 144-148 représentent cinq de ces exemplaires, âgés respectivement de 6:(144), 10 (ASE 12 (147) et 15 (148) mois. Ces coquilles appartiennent à n'en pas douter à L. ovata Drap. De cette première génération de Limnées en est issue une seconde qui a été élevée dans les mêmes conditions. La fig. 149 de la pl. 15 représente la coquille d’un de ces exemplaires, déterminée par M. PrAGET comme Z. ovala Drap. Les caractères de la coquille, forme, épaisseur, coloration, sont sans aucune contestation possible, les mêmes que ceux de L. ovata Drap. du littoral. Il a donc suffi d’une génération pour que le retour à la forme souche se soit opéré. Au moment où j'écris ces lignes, la troisième génération vient d’éclore. J'ai renouvelé ces expériences à plusieurs reprises avec des résultats semblables tant que j'ai conservé les conditions de milieu indiquées plus haut. Mais un changement de ces condi- | | 5 518 W. ROSZKOWSKI tions entraine un changement des résultats. En voici un exemple. Une ponte, provenant d’un exemplaire sorti de mes premiers élevages, appartenant à L. ovata Drap. (PI. 15, fig. 153, 10 mois) etfille d’une L.ovata Drap. var. profunda Cless. sous-var. yungt Piaget, a été placée dans un bocal cylindrique (haut. 15 em. : diam. 8 cm.), à moitié plein de limon, avec quelques branches d'Elodea. Le bocal, bien fermé et placé dans une chambre dont la température ne dépassait pas 10°-12°, ne recevait qu'uné lumière faible. Dans ces conditions lElodea s’est putréfiée en partie et mes Limnées, vivant dans.ce milieu défavorable, sont restées petites et chétives. Elles ont été déterminées comme L. foreli Cless. par M. Pracer (PL 15, fig. 154-155). J'ai répété l'expérience toujours avec le même résultat (PL 15, fig. 156-160). En résumé, si lélevage a lieu dans des conditions satisfai- santes de nutrition, de température, d'aération et d'éclairage, nous assistons à un retour complet des formes profondes au type littoral. Si, au contraire, ces mêmes conditions sont mau- vaises, ce retour s'arrête à un stade intermédiaire, la L. forelt Cless. Dans le premier cas j'ai obtenu : 1"° gén. (venant du lac), L. ovata Drap. var. profunda Cless. sous.-var. yungt Piaget. 2° gén. (élevée en aquarium), L. ovata Drap. DATI. » » » L. ovata Drap. tandis qu’en élevant la 2° génération en milieu favorable et la ge en milieu défavorable, le résultat a été : l'° gén. L. ovata Drap. var. profunda Cless. sous-var. yungt. 2° gén. L. ovata Drap. 3"° gén. L. ovata Drap. var. profunda Cless sous-var. foreli Cless. Les caractères de l'appareil génital, chez tous les exemplaires de ces diverses générations, se sont montrés constants et iden- tiques à ceux de ZL. ovata Drap. LIMNÉES 519 Si la forme et la taille des Limnées profondes sont sujettes à varier d’une génération à l’autre sous l'influence du milieu, il n’en est pas de même pour leur coloration. Je ne puis certifier que, chez ces animaux, lPalbinisme soit héréditaire, n'ayant jamais pu obtenir des pontes d'individus albinos. Mais d’après les observations faites dans la série animale, cela me paraît probable. Par contre, observation suivante prouve l’hérédité du mélanisme. Un exemplaire de L. ovala profunda-melanotica récolté à une profondeur de 100% a pondu, le jour suivant, quelques heures avant sa mort, 9 œufs dont 3 seulement se sont déve- loppés. Des 3 individus obtenus (PI. 15, fig. 150-152) 2 étaient mélanotiques, le troisième présentait la coloration normale de L. ovata Drap. var. profunda-typica. Ce fait montre en outre une disjonction des caractères de la pigmentation. Je dois dire qu’il m'a été impossible jusqu'ici d'obtenir des pontes provenant du croisement des différentes variétés. Limnaea palustris Müll. var. abyssicola Brot. Les L. palus- tris Müll. var. abyssicola Brot., élevées à partir de Pœuf dans des conditions de milieu semblables à celles que j'ai indiquées pour Z. ovata Drap. var. profunda Cless., présentent, plus encore que cette dernière espèce, un retour rapide à la forme typique. À la première génération, la coquille même recou- verte par la coque de l'œuf, montrait déjà une coloration bru- nâtre. Avec l’âge, tous les caractères des jeunes individus se sont de plus en plus rapprochés de ceux de la L. palustris Müll. J'ai reproduit, pl. 15, des coquilles d'exemplaires de 3 mois (fig. 172), de 6 mois (fig. 173-174) et de 15 mois (fig. 175- 176). La seconde génération revêt également, d’une façon plus accentuée encore, les caractères de L. palustris Müll., avec une coquille plus solide que dans la 1° génération (fig. 177-178). Si, tout en devenant supérieure à celle des représentants abys- saux de l’espèce, la taille des individus reste relativement petite, cela tient certainement à l’exiguité de l'aquarium dans lequel ils sont élevés. L'influence des milieux restreints sur la taille 520 W. ROSZKOWSKI des Mollusques est assez connue pour que je n’aie pas besoin d’insister. Dans le chapitre consacré à l’étude de la radula, j'ai montré que cet organe, chez L. palustris Müll. var. abyssicola Brot.. se distinguait de celui de L. palustris Müll. par sa dent centrale courte et large et ses dents latérales toutes tricuspidées. Or, dans les générations élevées en aquarium, ces différences ne se maintiennent pas. La radula reprend aspect typique qu’elle présente chez L. palustris Müll. Les caractères acquis par cet organe sous l'influence du milieu abyssal ne sont pas plus héréditaires que ceux de la coquille. J’ajouterai maintenant quelques observations relatives à la disparition et à la réapparition de certains instincts intimement liés à la nature du milieu. Les Limnées littorales, on le sait, protègent leurs pontes contre l’action des vagues et des courants en les collant aux plantes aquatiques et aux corps solides sur lesquels elles vivent. Chez les Limnées profondes, cette fixation devient impossible, étant donné la nature limoneuse du substratum ; les pontes sont déposées librement. Quatre fois, j'ai pu remarquer que les Limnées, ramenées du fond du lac et transportées dans un aquarium à fond et parois nus, continuaient à déposer leurs pontes sans les coller au verre. On peut se demander si linstinct que présentent les Linnées littorales de protéger leurs œufs en les fixant a totale- ment disparu chez les Limnées profondes, ou s’il réapparaît lorsqu'on place ces animaux dans des conditions semblables à celles du littoral. Les deux générations de £. ovata Drap. var. profunda et L. palustris Müll. var. abyssicola Brot. élevées en aquarium m'ont donné environ 45 pontes, dont j'ai trouvé un certain nombre collées contre le verre et les branches d’£lodea et les autres déposées librement à la surface du limon. On pourrait donc, d’après ces observations, croire que l’instinet qui pousse la Limnée à assurer de son mieux la survivance de sa progéni- ture tend à réapparaître. LIMNÉES 521 Mais en élevant dans des aquariums garnis de la même facon des L. truncatula Müll. ramassées dans un petit bassin artificiel des environs de Lausanne et qui n'avaient certes jamais connu de profondeurs lacustres, j'ai pu me rendre compte qu’elles se comportaient comme mes Limnées profondes. Elles collèrent leurs œufs ou les laissèrent libres, selon proba- blement que le moment de la ponte les surprît grimpant sur les plantes aquatiques ou rampant à la surface du limon. Il semble done que, si les Limnées collent leurs œufs, il ne s’agit nullement d’un instinct; elles n’ont aucune tendance à choisir le substratum voulu pour que l’adhérence puisse se produire. ORIGINE DES LIMNÉES PROFONDES. L'étude de la morphologie des Limnées du Léman m’a permis d’aflirmer que les formes profondes ne sont que les représen- tants abyssaux des formes littorales et cette aflirmation est justifiée par leur variation et leur hérédité. Il me reste, dans ce dernier chapitre, à élucider les questions relatives à l’époque où la migration des Limnées littorales vers les fonds a pu s’opérer. ForEL (44) a dit : « Si le Léman existait avant l’époque gla- ciaire, ce que Je conteste, s’il possédait une population dans ses eaux profondes, cette population a été anéantie dès lenva- hissement des glaciers, et la société actuelle n’est pas la descendante directe de la société abyssale anté-glaciaire. » Nous pouvons donc être à peu près certains que le peuplement des fonds s’est opéré à l’époque post-glaciaire ; mais ne s'est-il fait qu’au début de cette époque ou se continue-t-il actuellement ? Cette dernière opinion a été tout particulièrement soutenue par F.-A. Forez. Pour lui, les animaux littoraux transportés dans le milieu abyssal y trouvent des conditions de vie peu favorables. Ils végètent pendant quelques générations, de moins en moins nombreuses, qui finissent par s’éteindre. Mais, de tous temps, arrivent dans les fonds de nouveaux émigrés de la région Rev. Suisse pE Zoo. T. 22. 1914. 37 529 W. ROSZKOWSKI littorale, remplaçant les disparus pour disparaître à leur tour. « Toujours et à toute époque il y a eu descente dans la profon- deur de nombreux individus littoraux qui s’y sont établis et qui y ont fait souche. Mais la descendance de ces familles abyssales n’est pas longtemps prolongée ; le milieu ne leur est pas assez favorable pour qu’elles y prospèrent et les races n’ont pas de longue postérité. Chaque variété abyssale s'établit faei- lement, mais elle a peu de générations dans sa descendance. Le renouvellement est fréquent, mais il n’est pas durable » (44). A cette conception s'oppose celle de ZscnokkE (98-100), pour lequel un certain nombre d'animaux de la faune profonde des lacs ne sont pas des « Kümmerformen » dans le sens de Forez, mais des restes de la faune de l’époque glaciaire. A la fin de cette époque, ces « Glazialrelikten », fuyant la température trop élevée du littoral, se sont réfugiés dans les abysses lacustres que leurs descendants peuplent à Pheure actuelle. « Späteren und ausgedehnteren Nachforschungen bleibt es vorbehalten zu entscheiden, welcher der beiden Theorien über den Ursprung der Tiefenmollusken und die Bedeutung der «cKümmerformen » der Vorzug zu geben sei. Fast müchte mir scheinen, dass beide nebeneinander bestehen bleiben künnen und jede für die Deutung gewisser Spezialfälle zu versenden ist. Es wäre wohl denkbar, dass gewisse Tiefenpisidien (z.B. P. foreli) Eiszeituere sind, andere dagegen ihre Entstehung sekundär littoralen, besser entwickelten Vorfahren verdanken. Es vird auch zu entscheiden sein, welche Hypothese besser auf die Limnaeen der Tiefsee angewendet werden kann. Auch sie erscheinen profund in « Kümmerformen », welche im habitus mit hochal- pinen Vertretern der Gruppe manche Analogie zeigen » (99). Il faut bien remarquer que ce savant ne songe pas à appli- quer sa théorie à tous les animaux des fonds, mais que cepen- dant il envisage la possibilité de l’origine glaciaire des Limnées profondes. Pracer (65), au contraire, nous l’avons déjà vu, est franche- ment partisan d’une origine ancienne, quoiqu'il ne préeise ni l’époque ni les causes de la migration des Limnées vers les LIMNÉES 523 abysses. À l'appui de sa thèse il présente deux arguments, dont le premier est tiré de la constance des caractères conchyliolo- giques des 4 espèces qu'il a distinguées et qui d’après lui ne se confondent jamais ; ce qui lui permet de dire : « L'évolution des espèces profondes a été relativement faible. En d’autres termes chaque espèce profonde est plus proche de sa forme ancestrale que la forme littorale correspondante. » Le second argument de PIAGET repose sur une particularité intéressante de la distribution géographique des Limnées littorales et pro- fondes : «la Z. limosa L. var. sublittoralis Piaget qui par sa variation de la coquille est une forme purement littorale, a été draguée par M. YuxG jusqu'à 30 et 50" de fond; tandis que L. foreli Cless., espèce abyssale, s'élève jusque entre 30 et inême 15" devant Morges d’où me l’a envoyée M. le Professeur FOREL. » Je n’insiste pas sur le premier argument de PraGer. Je pense avoir suffisamment démontré au cours de mon travail que la variation de la coquille sous l'influence des conditions actuelles du milieu rend très sujettes à caution les preuves tirées des aractères conchyliologiques. Ces caractères ne me paraissent d'aucune valeur dans la question d’origine, ancienne ou mo- derne, des formes profondes. Son second argument m'arrêtera davantage. Il est basé sur le fait qu'à une certaine profondeur, dans le même milieu, on peut trouver côte à côte des formes littorales et des formes profondes, et semble donc montrer que linfluence des condi- tions du milieu ne suflit pas à expliquer les différences existant entre ces formes. Si l’on admet à priori la constance des carac- tères présentés par la coquille, la valeur de cet argument est indiscutable ; les Limnées profondes peuvent être des « Gla- zialrelikten. » Mais j'ai pu démontrer que d’une génération à l’autre il est possible de transformer les Limnées profondes en Limnées littorales et les L. ovata Drap. en ZL. foreli Cless. par un changement déterminé des conditions d'élevage ; mais ce changement restait sans effet lorsqu'il s’exerçait sur une seule génération d'individus et à partir d’un certain âge. A la lumière Rev. Suisse DE Zoo. T. 22. 191%. Es Pen 524 W. ROSZKOWSKI de ces données expérimentales, la présence simultanée dans le même milieu de formes littorales et profondes ne comporte qu'une explication : une seule de ces formes est née dans ce milieu, l’autre y est arrivée déjà développée, par voie de migra- tion. Cette migration peut être passive ou active. Lorsqu on rencontre des Limnées franchement littorales dans des profon- deurs considérables, comme cela m'est arrivé devant Ouchy, il s’agit sans aucun doute d’une migration passive. Mais, dans les faibles profondeurs, la migration peut fort bien être active et s’opérer aussi bien du fond vers le littoral qu'en sens inverse. Du reste, il n’est pas nécessaire d’invoquer cette hypothèse dans la discussion du second argument de Pracer. Cet auteur se base sur le fait que FoREL a trouvé près de Morges deux exemplaires de Z. foreli Cless. à 15" de profondeur. Or, devant cette localité il existe une zone assez large dépourvue de toute végétation, et les œufs des Limnées littorales qui peuvent y être entraînés donneront naissance à des individus mal partagés au point de vue de la nourriture. Dans ces conditions, il se passera ce qui s’est passé dans mes élevages où de jeunes exemplaires de Z. ovata Drap., placés dans un milieu défavo- rable dès le début de leur existence, sont restés petits et chétifs et ont présenté les caractères de L. foreli Cless. Pas plus que le premier, le second argument de PIAGET basé sur la distribution géographique ne suflit à démontrer l’origine glaciaire des Limnées profondes. Cette distribution géogra- phique nous fournit au contraire deux faits qui montrent bien la valeur de l'hypothèse de FoREL. 1° Les Limnées profondes ne se rencontrent que dans les régions où il existe des Limnées littorales. 2% Le nombre de ces Limnées diminue avec la profondeur. Si les formes profondes des Limnées lacustres sont des « Glarialrelikten », ces deux faits restent inexplicables. On ne peut guère comprendre que pendant les milliers d'années qui nous séparent de l’époque glaciaire, ces animaux ne se soient pas répartis d’une façon uniforme dans le milieu abyssal LIMNÉES 525 lacustre où les conditions de vie sont presque partout les mêmes. La quasi disparition de L. palustris Müll. var. abyssicola Brot est également très significative. J'ai signalé plus haut la réduc- tion progressive du nombre des mares à proximité du Léman etles difficultés de plus en plus considérables que rencontre le transport de L. palustris Müll. dans le lac. La corrélation de ces deux faits me semble extrêmement étroite. Si, comme l'indique Forez, L. palustris Müll. var. abyssicola Brot était très abondante devant Morges entre 1870 et 1875, c'est qu'à cette époque et bien des riverains s’en souviennent encore, la communication entre les mares et le lac se faisait largement pendant une bonne partie de l’année. Tout en me déclarant partisan convaincu de la théorie de Forez et en admettant que sans aucun doute les formes pro- fondes proviennent des Limnées littorales actuelles et qu'actuel aussi est leur établissement dans les abysses lacustres, je dois avouer qu'il est difficile de déterminer pourquoi, des quatre espèces littorales ou voisines du littoral, deux seulement, L. ovata Drap. et L. palustris Müll. sont représentées dans les fonds. On peut invoquer, comme je lai fait dans ma note pré- liminaire (71), certains arguments tirés de lPhabitat et de la morphologie de ces espèces. L. ovata Drap. habite plus parti- culièrement l'embouchure des rivières, ce qui expose à être facilement entraînée dans les fonds ; la sole pédieuse de Z. pa- lustris Müll. offre une faible surface adhésive, l'animal résiste difficilement à l’action des vagues et des courants. Mais, si on peut à la rigueur expliquer ainsi la présence dans les fonds des représentants de ces deux espèces, on n'explique pas du même coup l'absence de formes abyssales de L. stagnalis L. et auricularia L. M. le Prof. Simroru (SL a attiré mon attention sur les rensei- gnements que pouvait donner à ce sujet la distribution géogra- phique étendue de L. palustris Müll. «L. palustris ist diejenige Species, welche die grüsste Ausdehnung in der geographischen Breite hat, denn einmal lebt sie in Afrika, andererseits be- 526 W. ROZSKOWSKI wohnt sie die Länder rings um den Nordpol. Die Gewôhnung an derartige Gegensätze, die nur in langer Zeit gewonnen werden konnte, mochte sie am besten zur Ueberwinderung der Seetiefe mit ihrem kühlem Wasser befähigen. » Sans trop me préoccuper de rechercher si cette vaste distri- bution est la cause, ou, ce qui me paraît plus logique, l'effet de la résistance toute particulière de L. palustris Müll. aux varia- tions des conditions du milieu, je trouve qu'effectivement il y a là un intéressant parallélisme à établir. Il en est de même pour ce qui concerne L. ovata Drap. L'existence de cette espèce a été constatée par ISsEL (54) dans les eaux thermales d'Italie ; ZscuokkE et ses élèves l’ont trouvée dans les eaux froides des sources, des ruisseaux et des lacs des hautes Alpes (12, 84, 97, 98). Il semble donc que c’est par suite de leur manque de résis- tance aux basses températures que L.stagnalis L. et L. auricu- taria L. n’ont pu s'adapter au milieu abyssal. Il serait intéressant d'étendre cette étude des Limnées littorales et profondes, de leur variation et de leur origine, à l’ensemble des lacs subalpins. A l'heure actuelle, on connaît la présence des Limnées profondes dans les lacs d'Annecy, de Neuchâtel, de Lugano, de Côme, de Wallenstadt, de Zug, de Constance, tandis qu’elles semblent absentes dans le lac de Zurich. Dans le lac des Quatre-Cantons, AsPER (cité par ZSCHOKKE 98) avait constaté la présence de Limnées dans les profondeurs de 50 à 80 mètres. SurBEck (85) ne les a pas retrouvées et pen- dant longtemps ZSCHOKKE n’a pas été plus heureux. Récemment, il a rencontré à une profondeur de 50" un exemplaire de L. mu- cronata Held. (variété de L. ovata Drap., d’après GEYER), et en 1911, par 30 à 40" de fond, les quatre exemplaires de L. foreli Cless., dont j'ai parlé à plusieurs reprises. Il semble donc que, dans ce lac, les Limnées profondes ont, depuis les recherches d’AsPer (4), disparu pendant un certain temps et qu'elles ten- dent à réapparaître. La curieuse analogie qui existerait à ce point de vue entre les Limnées profondes du lac des Quatre- ’ mor] LIMNÉES 527 Cantons et la L. palustris Müll. var abyssicola Brot du Léman est très intéressante et conduit à l'hypothèse qu'il pourrait s'être produit une modification de la faune littorale du premier de ces lacs, marquée par une disparition de L. ovata Drap. pendant une certaine période. Je n'insiste pas, faute de bases suflisantes; mais je ne puis m'empêcher de sionaler que Bour- GUIGNAT, en 1862, n’a pas trouvé de L. ovata Drap. sur le Hitto- ral du lac des Quatre-Cantons, tandis qu'en 1899 SurBEeck (85) y signale l'existence de L. ovata Drap. var. lacustrina. Pour être à même de discuter l’origine des Limnées pro- fondes des lacs, j'ai dû successivement étudier la morphologie et la biologie des formes littorales et profondes. Or, si j'ai pu arriver à quelques résultats certains bien que modestes, c'est parce que dès le début de mes recherches, J'ai appris à me méfier de la valeur absolue présentée par les caractères de la coquille des Mollusques. L'étude expérimentale de la variation de ces caractères sous l'influence de causes actuelles est un domaine à explorer, et cette exploration, j'en suis certain, aménera des modifications sensibles dans les classifications zoologique et paléontologique aujourd’hui en usage pour cer- tains genres de Mollusques. QT [Ne © 1 © 10. 44. 25 19: W. ROSZKOWSKI INDEX BIBLIOGRAPHIQUE AxprRé, E. Contribution à l’anatomie et la physiologie des An- cylus lacustris et fluviatilis. Rev. suisse Zool., t. 1, 1893. In. — Le pigment mélanique des Limnées. Rev. suisse Zool, t. 3, 1895. 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ROSZKOWSKI EXPLICATION DES PLANCHES PLANCHE 14. . 1-5. — Limnaea stagnalis L. var. intermedia Godet. 6-8. — Limnaea stagnalis L. var. lacustris Stud. 9. — Limnaea stagnalis L. var. intermedia Godet. 10. — Limnaea stagnalis L. var, lacustris Stud. F16. 11-12. — Limnaea stagnalis L. var. intermedia Godet. Fi. 13-14. — Limnaea stagnalis L. var. lacustris Stud. F1G. 15. — Limnaea stagnalis L. var. lacustris Stud. forma turgida. F1G. 16-20. — Limnaea auricularia L. FiG. 21, — Limnaea auricularia L., à coquille semblable à celle de Etre: Frc. L. ovata Drap. Ouchy, prof. 280". 22-26. — Limnaea ovata Drap. Ouchy, prof. 25-30". € 27-35. — Limnaea ovata Drap. Littoral. PLANCHE 15. Fic. 36. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. Yvoire, prof. 25", Fic. 37-44. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. Yvoire, prof. 30". Fic. 45-48. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. Yvoire, Prof ph Fic. 49, — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. Yvoire, prof. 60". Fic. 50. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. Yvoire, prof. 30". Fic. 51-52. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. Prof. 30". Fic. 53. — Limnaea ovata Drap. var. profunda-melanotica. Prof. 40". Fi. 54. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. (L. yungi Piaget Ere. ou L. profunda Cless. var. roszkowskit Piaget). Prof. 40". 55. — Limnaea ovata Drap. var profunda Ciess. (L. profunda Cless. var. roszkowskit Piaget). Prof. 40". | Fc. Fra ErG: Fic. Fic. PrG: Fic. Fi. Fi. Frc. Fic. Fic. Frc. FIG. Frc. Pre. Frc. Fic. Frc. LIMNÉES 535 56. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. (L. yungi Piaget var. éntermedia Piaget). Prof. 40", 57. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. (L. yungi Piaget var. humilis Piaget). Prof. 40". 58. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. (L. yungi Piaget var. intermedia Piaget). Prof. 40". 59. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless.(L. yungi Piaget var. ventriosa Piaget ou intermedia Piaget). Prof, 40". 60. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. (L. yungi Piaget var. éntermedia Piaget). Prof. 50". 61. — Limnaea ovata Drap. var. profunda-melanotica (L. pro- funda Cless.). Prof. 50". 62. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. (L. yungi Piaget var. kumilis Piaget). Prof. 50". 63. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. (L. yungi Piaget var. ventriosa Piaget). Prof. 50". 64. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. (L. yungi Piaget var. éntermedia Piaget où roszkowskii Piaget). Prof. 60". 65-68. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. (L. yungi Piaget}: Prof: 60%, 69. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. (L. yungi Piaget var. acella Piaget). Prof. 60". 70. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. {L. yungt Piaget var. #ntermedia Piaget). Prof. 60", 74-75: — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. (L. yungi Piaget). Prof. 65". 76-78. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. (L. yungi Piaget var. intermedia Piaget). Prof. 65", 79-80. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. (L. yungi Piaget var. Aumilis Piaget). Prof. 65". 81-83. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. (L. yungi Piaget)::Prof. 70%. 84-85: — Limnaca ovata Drap. var. profunda Cless. (L. yungi Piaget). Prof. 80". 86. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. (L. profunda Cless. var. roszkowskit Piaget). Prof. 80". 87-88. — Limnaea ovata Vrap. var. profunda Cless. (L. yungi Piacet Prof.:85% 536 W. ROSZKOWSKI Fic. 89. — Limnaea ovata Drap. var.profunda Cless. (L. yungti Piaget var. acella Piaget. Prof. 85". Fc. 90-92. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cle ÊLA yungi Piaget var. sentriosa Piaget). Prof. 90". Fic. 93-96. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. (L. yungi Piaget). Prof. 90% Fi. 97. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless.(L. yungi Piaget var. acella Piaget). Prof. 90". F1G. 98. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. (L. yungi Piaget var. ventriosa Piaget). Prof. 90". Fic. 99. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. (L. yungt Piaget). Prof. 90". Fic. 100. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. (L. yungi Piaget var. acella Piaget). Prof. 100". Fig. 101. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. (L. yungi Piaget var. intermedia Piaget). Prof. 100". Fi. 102. — ZLimnaea ovata Drap. var. profunda Cless. (L. yungi Piaget):"Prof. 100%: Fig. 103. — Limnaea ovata Drap. var. profunda-melanotica (L. yungt Piaget var. éntermedia Piaget). Prof. 100". FiG. 104-106. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. (L. yungt Piaget). Prof. 100". Fig. 107. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. (L. yungi Piaget var. Aumilis Piaget). Prof. 100". F1G. 108. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. (L. yungr Piaget var. voisine d’intermedia Piaget). Prof. 130". Fi. 109. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. {(L. yungt Piaget). Prof. 130". Fic. 110. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. (L. yungti Piaget var. acella Piaget). Prof. 130". Fic. 111. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. (L. yungi Piaget var. ventriosa Piaget). Prof. 130". F1c. 112. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. (L. yungi Piaget). Prof. 130". Fig. 113-114. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. (L. yunge Piaget var. acella Piaget). Prof. 130", Fic. 115. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. (L. yungi Piaget). Prof. 135". Frc. Fr Pre: Fic F1c Fi Fi Fi Fra Fic. Fic. Pre: Kic. Frc- Fr: Etre: F1G. rc. Fire: 537 LIMNÉES 116. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. (L. yungt Piaget). Prof. 140". 117. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. (L. yungi Piaget var. voisine d’acella Piaget). Prof. 140". 118-120. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. (L. yungr Piaget). Prof. 140". 121-122. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. (L. yungt Piaget). Prof. 150". 123. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. (L. yungi Piaget var. éntermedia Piaget). Prof. 150". 124. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. (L. yungi Piaget var. Aumilis Piaget). Prof. 150". 195. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. (L. yungt Piaget var. voisine d’acella Piaget). Prof. 180". 126. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. (L. yungt Piaget). Prof. 200". 127. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. (L. yungt Piaget var. Aumilis Piaget). Prof. 200". 198. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. (L. yungi Piaget). Prof. 220". 129. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. (L. yungt Piaget). Prof. 260". 130. — ZLimnaea ovata Vrap. var. profunda-melanotica (L. yungi Piaget). Prof. 260", 131. — Limnaea ovata Drap. var. profunda-albinotica (L. yungt Piaget). Prof. 260". 132. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. (L. Piaget var. acella Piaget). Prof. 260". 133. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. (L. Piaget var. acella Piaget). Prof. 280". 134. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. (L. Piaget var. Aumilis Piaget). Prof. 280". 135. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. (L. Piaget). Prof. 280". 136. — Limnaea ovata Drap. var. profunda-albinotica. 260". Après 2 mois d'aquarium. 137. Après à mois d'aquarium. yungt yungt yungt yungt Prof. — Limnaea ovata Drap. var. profunda-albinotica. Prof. 260". 338 W. ROSZKOWSKI Fic. 138-143. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. (L. yungi Piaget). Prof. 100". Fic. 144-148. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. 1° génération issue d’une des Limnées précédentes et élevée en aquarium. Fi. 144, — À 6 mois. Fi. 145-146. — A 10 mois. Fi. 147. — À 12 mois. F1. 148. — À 15 mois. Fire. 149. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. 2me œénération élevée en aquarium. F1G. 150-152. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. Issues d’un individu mélanotique. F1. 150. — Var. profunda-typica. Fi. 151-152. — Var. profunda-melanotica. Fic. 153-154. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. 2 générations successives élevées dans des conditions diffé- rentes. Fic. 155-160. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. Exemplaires élevés en milieu défavorable. Fic. 161-165. — Limnaea palustris Müll. var. coreus Gm. F1G. 166-170. — Limnaea palustris Müll. Fi. 171. — Limnaea palustris Müll. var. abyssicola Brot. F1G.-172-176. — Limnaea palustris Müll. var. abyssicola Brot. 1" génération élevée en aquarium. Fire MAS ares rc: 173-174. — À 6 mois. Pic 175-1765 rois. Fic. 177-178. — Limnaea palustris Müll. var. abyssicola Brot. 2me génération élevée en aquarium. PLANCHE 16. F1G. 179-182. — Zimnaea stagnalis L. Radula. Fic. 183-186. — Limnaea auricularia L. Radula. F1G. 187-190. — Limnaea ovata Drap. Radula. FrG. 191-199. — ZLimnaea palustris Müll. Radula. ec — dent centrale. : Frc. Fic. Frc. Fr. Fic. Pre. Frc. Fire Frc. LIMNÉES 539 PLANCHE 17. 193. — Limnaea stagnalis L. Appareil génital. 194. — Limnaea palustris Müll. var. abyssicola Brot. Appareil cénital. 195. — Limnaea palustris Müll. Appareil génital. 196. — Limnaea ovata Drap. Appareil génital. 197. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. Appareil gé- nital. 198. — Limnaea auricularia L. Appareil génital. c. d. = canal déférent ; c. À. — canal hermaphrodite ; c. P- — corps piriforme; e — élargissement aplati du canal défé- rent; gl. a. — glande de l’albumine; g{. h. — glande herma- phrodite; #7 — glande nidamentale; p. p. — première poche du pénis; s. p. — seconde poche du pénis; pr. — prostate; ms: — réceptacle Séminal:; 4 —"utérus; 9 — vagin. 199-200. — Limnaea ovata Drap. var. profunda Cless. Radula. 201-203. — Limnaea palustris Müll. var. abyssicola Brot. Radula. 204-205. — Limnaea ovata Drap. var. profunda. Cless. Radula. é—dent centrale. ner LP NT IONPETL LOMME NS QE TEE CE ITEE AE "». JA Rev. Suisse DE ZooL. T. 22. 1914. Pris WW. RoszkOWSKi — Limnées Rev. Suisse ne ZooL. T. 22 1914. n d Lo) £ A | z n > el K N mn Ô par NA NN FRS ” = + fi Ne OR “LU ea AM M dé WRoszkourskr del M WW. RoszkowSki _ Limnées Da … RenSuissedeZool. T. 22. 19/4. 10 RQ GP eRagple, 10 17 Ti 37. 203 2035 202 | squmeumppe pr pr GRR EU RER ER er Pel CAE ER WAoszkowski del W. RoszkowsSki _ Limnées A Zith. Beck & Brun, Geneve. RENUE SUISSE DE ZOOLOGIE Vol. 22, n° 16. — Décembre 1914. Phasgonurides du Tonkin PAR J: CARL, D: ès Sc. Assistant au Muséum de Geneve. Avec 12 figures dans le texte. La faune des Orthoptèeres du Tonkin est encore peu connue. Cependant on a des raisons de croire qu'elle est à la fois riche el intéressante. En effet, la station de Than-Moiï, explorée par FRUHSTORFER, à fourni dans plusieurs familles un assez grand nombre d'espèces, qui ont presque toutes été décrites comme nouvelles et, depuis lors, n'ont pas encore été trouvées ail- leurs. Si la plupart de ces matériaux ont été étudiés par des spécialistes compétents, ilexiste cependant un certain nombre de descriptions tout à fait insuffisantes, qui mériteraient d’être complètement ignorées. Afin d'empécher que le dilettantisme ne s'empare de POrthoptérologie, comme il s'est déja emparé d'autres branches de FEntomologie, nous citons, comme exemple à ne pas suivre, les diagnoses de Phanéroptérides du Tonkin publiées par A.-H. Krausze dans FeInsektenbôrse » 1903, p. 29, et 190%, p. 372, 373, où nous trouvons même des espèces de Hemielimaea H. mannhardti et de Ducetia D. maculosa,, sommairement décrites sous lé nom générique d'Elimaca. Il faut espérer que ces essais ne trouveront pas d’imila- teurs. En ce qui concerne les espèces décrites dans celle note, nous atüurons l'attention sur la présence au Tonkin d'une espece du genre Trachyzulpha Dobhrn, dont Pautre espèce, tres distinete de celle-ci, habite les Monts Tengger, à Java. Par le fait qu'il ne comprend que deux espèces, qu'il a une aire de distribution Rev. Suisse pe Zoo. T. 22. 1914 38 DA) PICARE disjointe el occupe une place assez isolée dans le système, ce genre apparail comme un élément ancien dans la faune ortho- ptérologique du Tonkin. Sous ce rapport, on peut lui adjoimdre le genre Parapsyra n. gen., intermédiaire entre les genres Calopsyra et Psyra. Cependant, dans sa totalité, cette faune revêt plutôt un aspect jeune, étant donné qu’elle est riche en espèces endémiques appartenant à de grands genres largement répandus dans la région orientale. L’endémisme de nombreuses espèces s'explique, s'il se confirme, par le caractère mon- lagneux du pays. I. PHANEROPTERIDAE Elimaea atrata n. sp. d. Caput cum thorace flavo-viride. Antennae (mutilatae) basi nigrae. Vertex leviter infuscatus, linea postoculari flava. Pronotum disco nigro, medio fascia pallida, utrinque lineola interrupta flavida, linea mediana elevata distineta, lobis deflexis rotundato insertis, flavis, sparse fusco punctatis. Elytra an- œusta, basim versus dilatata, viridia, campo antico anguste fusco marginalo, Campo radiali areolis punctis fuscis singulis vel agolomeratis signatis, campo ulnari areolis fuscis, campo Lympanali irregulariter infuscato, in elytro dextro speculo magno, vitreo, nitidissimo instruclo; venae radiales in quarta parte basali valde disjunctae, antica basi valde plicata, ramo radiali parum pone medium venae oriente, parum ante medium necnon in lertia parte apicali furcato. Alae hyalinae, campo antico apice leviter infumato. Coxae anticae inermes. Femori antica sublus tota, superne apicem versus atrala, subtus utrin- que serrata; tibiae anticae nigrae. Pedes intermedit nigri, femora subtus carina externa tantum serrata. Femora postica pone medium nigrata, subtus carina interna inermi, externa à medio spinulosa; tibiae posticae nigrae. Segmentum anale normale, truncatum ; lamina supraanalis elongata, late sulcata, vraciles, Leretes, ante apicem subito incurvi, apice acuminati. Lamina subgenitalis à medio apice rotundato-truncata. Cerei lissa, lobis sensim divergentibus, apice obtusis. PHASGONURIDES 543 Long. corp. STAR arte elvtr. basi 8.5 > DEON: pur Lons."éem ant Mere ») elvtr. A4 ROUE » » post. 32mm Rinim Lat. elytr. medio 5,5 1 G. Than-Moi (Tonkin). Cette espèce est caractérisée par la coloration tres foncée des palles, el surtout par le grand écartement des veines radiales dans leur partie basale chez le Get par le miroir de Pélytre droit qui est grand, bien délimité el très transparent. Les cerci sont subitement incurvés avant Pextrémilé et se terminent en un court bec de grue. KRAUSZE ! a décrit une Æ. nigerrima, basée sur une Q cap- lurée au même endroit et à la même époque que notre g'; mais celle descriplion est trop sommaire pour permettre d'affirmer qu'il s'agisse des deux sexes de la même espèce, d'autant plus que chez Æ. nigerrima les veines des ailes seraient très noires et le rameau radial des élytres partirait du milieu de la veine radiale postérieure. Ducetia maculosa Krausze. Elimaea maculosa. Krauvsze, Insektenbürse, Bd.20, p. 374. 1903. Ducetia maculosa. Dourx, Stett. Entom./Zeit., Jahre.67, p.352. 1906, La description originale donnée par KRAUSZE est si superfi- cielle qu'elle mériterait d’être passée sous silence, comme les autres descriptions d'Orthoptères du Tonkin du mème auteur, si Dourx ne lavait pas relevée, en fournissant quelques indica- tions complémentaires et en plaçant cette espece dans le genre Ducetia, en raison de la nervulation des élvtres et de la forme des organes génitaux. Toutefois, nous pouvons constater des différences assez remarquables avec le type de Ducetia D. japo- nica Thnbg. : Les tibias antérieurs sont assez brusquement dilatés à la base, presque comme chez les Pyrrhicia ‘mais munis d’épines en dessus au bord postérieur comme chez les Ducetia); les lobes réfléchis du pronotum sont presque aussi 1 Insektenbürse, 20. Jahre., 1903, p. 57 54 I OCARL hauts que longs et dépourvus de pli longitudinal; les cerei du œ sont assez épais à la base et se prolongent ensuite en une longue pointe brune, cornée, en forme de sabre, largement canaliculée en dessous. Les élytres sont beaucoup plus larges que chez D. japonica et arrondis à Pextrémité. Ne connaissant pas les autres espèces de Ducelia et, en particulier, D. ceylanica Br., qui ressemble à D. maculosa au point de vue des élytres, nous nous bornons à constater que D. maculosa pourrait deve- nir le type d’un genre spécial. Pour ce qui concerne la couleur, nous ajoutons aux indica- tions données par KRAUSzZE et Dourx les notes suivantes : Le pronotum porte une fine ponctuation violet foncé, plus ou moins dense entre le disque et Les lobes latéraux; son bord porte sur tout son pourtour des points foncés assez apparents, plus nombreux sur le bord antérieur; toute la surface est cou- verte d’une pubescence foncée très courte. Le champ anal des élytres du Ga la partie basale d’un brun foncé et suivie d’une partie pâle entre les deux dernières nervures transversales. Les fémurs antérieurs sont plus où moins bruns, la base et l'extrémité des tibias antérieurs ainsi que les tarses antérieurs sont foncés. Les trochanters et la base des fémurs intermé- diaires portent de petites marques foncées; les tibias inter- médiaires ont la base noire sur les côtés externe, interne et inférieur. Les fémurs postérieurs portent, dans la moitié basale de l'aire inférieure-externe, 2 ou 3 macules et des points foncés. Les proportions du corps correspondent aux chiffres donnés par KRAUSZE, mais les élytres sont encore un peu plus larges (om) Lo, 3 ©. Than-Moi (Tonkin, avril-juillet. Les exemplaires de KRAUSZE proviennent de la même localité. Trachyzulpha annulifera n. sp. Fig. 1, 2. ®. Corpus breve, crassum. Caput rufo-brunneum. Vertex latissimus, inter oculos valde declivis, antice prope oculos sal grosse punctlalus; fastigium horizontale, sulcatum, obtusum, PHASGONURIDES 545 cum fastigio frontis oblusissimo et subdiviso haud contiguum. Oculi magni, globosi, valde prominentes. Antennae distantes, selaceae, tenuissimae, basi rufae, dehine sensim infuscatae, articulis duobus basalibus eylindricis, crassis, articulo primo rente Fr1G. 02; ENG El. — Trachyzulpha annulifera n. Sp. Q. Gross. 2 X 1. FYGA LE » » Patte antérieure, face externe. fastigio verticis duplo latiore. Scrobiculae antennarum latere interno paullo elevatae, a fastigio verticis remotae. Frons ver- licalis, rotundata, transversa, cum genis dense punctata, antice pone suturam clypealem foveolis 4 remotis instructa. Pronotum valde sellatum. dorso rufo-brunneo, antice tenuiter 546 T'ACARE punctato, bispinoso; metazona semicireulariter producta, con- caviuscula, utrinque ad marginem spinis tribus validis, obtusis instructa, basi sat grosse punctata; lobi deflexi expansi, coneawi, margine infero subrecto, irregulariter obtuse crenulato, angulo antico anguste, angulo postico late rotundato, dimidio infero loborum pallidiore, dense et grosse punetato, à parte supera linea nigra diviso. Sterna nigra, nitida, transversa, haud lobata. Elytra coriacea, basi lata, pone medium valde angustata, apice rotundata, tola fulva, annulis nigris nitidis conspersa, densis- sime reliculata, venis parum expressis, ramo radiali in medio venae radialis posterioris oriente, ramulos duos in marginem posticum elytri emittente, vena mediastina nulla. Alae elytris paullo breviores, cyeloideae, apice rotundatae, campo trigonali nullo, nigrae, apice obscure fulvo maculatae. Abdomen nigrum, lateribus pallidioribus, apice leslaceum, nigro Variegalum; genilalia testacea, nigro signala. Segmenta abdominalia dorsalia 2. ad 8. apice tuberculo dentiformi in- strucla. Pedes testacei. Femora antica el intermedia obscure nigro bifasciala, extus dense impresso punclata, compressa, subtus carina externa dilatata, biundulata. Femora postica latero in- terno nigro-nilido, latero externo testaceo, fascis angustis ni- gris, Subtus carina interna obtusa, inermi, carina externa acuta, a terlia parte basali denticulis compressis, inaequalibus, neenon apice lobulo bidentato armata: lobi geniculares externi in spi- nam obtusam producti. Tibiae anticae et intermediae modice compressae, supra planae, haud suleatae, apice valde oblique depressae, margine antico bidentato, postico excepta spina apicali inermi, colore testaceo, apice nigro, superne macula nigra; foramina Libiarum aperta. Tibiae posticae superne latae, planae, utrinque dentibus foliaceis, acutis instructae, subtus compressae, angustae, sulcatae, utrinque remote nigro-spinu- losae, ante medium fascia lata fuliginosa ornatae, apice nigrae. Tarsi omnes articulo primo testaceo, nigro-signato, secundo et tertio nigris, quarto testaceo. Lamina supraanalis triangularis, oblusa: cerci breves, vix PHASGONURIDES 547 incurvi, Lereles, apice aculi. Ovipositor brevis, latus. subito incurvus, apice obtusus, parte apicali granulosa. Long. corp. D gs Long. fem. ant. 6,5" » pron. Go nm )) ») posL. 16:52 » elvtr. DES » ovIpos. Hot » alarum 23.5" « 1 ©. Tonkin. Le genre Trachyzulpha Dohrn étant connu jusqu'à présent par une seule espèce, 1lest difficile de faire la part des carac- tères génériques el spécifiques. Notre espèce semble concorder avec T. fruhstorferi Dohrn, de Java, par la forme générale de la tête, du pronotum, de la poitrine, des pattes et de l’oviscapte et par la nervulation des élytres. Elle en diffère d’une façon remarquable par la forme et lornementation des élytres, la forme des ailes et les épines du pronotum. Il se pourrait bien que la découverte du of des deux espèces augmente le nombre des différences et montre la nécessité d’une coupe générique. DA Pa apsyra n. gen. ©. Fastigium verticis depressum, anguslum, sulcalum, eum fastigio frontis haud contiguum. Pronotum vix constrictum, lobis deflexis rotundato-insertis, altioribus quam longioribus, postice valde rotundatis, margine infero subrecto, metazona dilatata, plana, margine postico rotundato. Elytra Hnearia, mar- ginibus subparallelis, apice rotundata, vena mediastina nulla, venis radialibus a medio discontiguis, ramos radiales #4 emitten- tibus, ramo primo furcato, venulis transversis parum expressis. Alae elytra parum superantes. Pedes longi. Femora antica et intermedia subtus margine antico, femora postica apicem versus utroque margine spinuloso. Tibiae anticae in latero antico fora- mine conchato, in latere postico foramine aperto instructae, superne sulcatae, margine postico spinuloso. Mesosternum obtuse triangulariter lobatum, metasternum vix lobatum. La- mina subgenitalis Q rotundato-triangularis, carinala. Ovipositor 548 ACARL sensim inCurvus, apice acuminatus, plica basali inflata, margi- nibus valvarum dentatis, disco plicis transversis acutis Sranoso. Ce genre rappelle beaucoup le genre Calopsyra par l'aspect général et par la forme et la granulation de l’oviscapte ; L , mais 11 s'en distingue par la nervulation des élytres, le pre- mier rameau radial étant bifurqué, par les lobes du méso- sternum qui sont petits et obtus et par la lame sousgénitale de la ®, qui n’est pas bilobée. Comme Calopsyra, 1 differe de Psyraetde Dicranopsyra par l'absence de la veine médiastine. Parapsyra notabilis n. sp. Viridis. Antennae atrae, remote et anguste flavo-cingulatae, arliculis 2 basalibus superne tantum nigris. Vertex dilute casta- neus. Pronotum superne fasciis longitudinalibus 2 antice et postice divergentibus signatum, disco inter fascias rufo, lobis deflexis prasinis. Elytra viridia, venis radialibus rufescentibus, ima basi maculam nigram, parvam gerentibus, campo radiali pone medium punelis fuscis serialis signato. Alae hyalinae, apice tanlum virescentes. Femora antica et intermedia superne linea subapicali nigra; femora postica pone medium plus minus distincte punctata, apicem versus fusco trilineata, geniculis superne interdum nigris. Tibiae posticae saepe infuscatae, latero infero interdum nigro. Segmentum dorsale ultimum maculis 2 fuscis signatum. Ovipositor viridis, superne et apice leviter infuscatus, margine supero toto dentibus obtusis majo- ribus cum dentibus minoribus alternantibus instructo, margine infero minus dense obtuse dentato, disco a basi granoso. Long. corp. 30-407" Long. 1em-antet0e » “pron. 6,5" » D NDOS EE DAME USE » oviposit. 16mm Lat. elytr. Due 2 ©. Than-Moi (Tonkin). | ®. Phuc-Son (Annam). (FrunSToRrER leg. PHASGONURIDES 549 Holochlora voluptaria n. sp. Fig. 3-6. G, @. Statura majore. Elytra basi ad insertionem venae radiali lineola fusca signata, vena mediastina albicante, linea nigra sat lala apposita, campo antico ante illam flavo-reticulato, campo tympanali sinistro G'vena plicata callosa instructo. Pedes virides vel olivacei. Femora antica margine antico spinulis 6-8, PrG. 2: HrG 6: Holochlora voluptaria n. sp. FiG. 3. — j:; extrémité de l’abdomen, vue de côté. Fic. 4, — '; lame sousgénitale, FiG. 5. — © ; oviscapte. F1G. 6. — © ; lame sousgénitale. intermedia 4-6 armata; femora postica subtus a tertio basali in utroque margine spinulis 8-11 instructa. Spinulae femorum omnium nigrae, in punctis nigris positae. Tibiae anticae inter foramina pallidae. — gf: Segmentum anale (fig. 3, S. a.) in lobum rectum, crassum, apice truncatum et latere involutum horizon- taliter productum, latere utrinque lobo minori (1) instructum. Cerci (C.) sat longi, teretes, sensim acuminati, leviter incurvi, laminam subanalem {L. sa.) magnam, navicularem, apice acute 550 J. CARL productam, basi utrinque lobo obtuso instructam, brevi setosam includentes. Lamina subgenitalis (L. sg.) profunde fissa, lobis depressis, angustis, hiantibus, apicem versus convergentibus, stylis parvis, crassis. — Q®: Lamina subgenitalis (fig. 6) apice obtuse triangulariter emarginata. Segmentum abdominale no- num latere angustissime nigromarginatum. Ovipositor (fig. 5) sensim InCUrvus, apice infuscatus, margine supero dimidio basali valde sinuato, laevi, dimidio apicali sinuato-truncato, toto dense serrato, margine infero apice lanlum serralo; plica basalis postice acuta, supra late nigronitido marginata. Long. corp. g 40mm © 3gmm » pron. GHANRO EN Q Oum » elytr. ©. ETOLLLELL ® Gomm Lat. elytr. medio ei 11502 @ 13 5m PFonsrem/antt C2 AO © 11,5" » » post. Gi 3/4mm (®) AOmm » OVIpOSiL. 1e e) ju 2Œ, 1. Than-Moi (Tonkin). Cette espèce est facile à reconnaître à la forme des organes génitaux du cf et aux points noirs à la base des épines des fémurs chez les deux sexes. Elle appartient à la section de IH. signata et H. emarginata. C’est peut-être l'espèce que Krausze ! a décrite de la même localité sous le nom de . stali; mais cette description ne con- tient aucun caractère distinctif certain et peut s'appliquer tout aussi bien à d’autres espèces. Holochlora fruhstorfert n. sp. Fig. 7, 8. œ. Statura magna. Pallide viridis. Elytra subpellucida, vena radiali basi ad insertionem lineola nigra signata, vena media- stina ferruginea, linea tenui, fusca vel olivacea apposila ; Campo tympanali sinistro vena plicata crassa instructo. Femora omnia 1 Insektenbürse, 1904, p. 29. PHASGONURIDES pp apice nigra vel saltem fusco-olivacea, antica et intermedia in margine antico spinulis 3 minimis, apice fuscis, postica à medio in utroque margine spinulis fuscis 7-8 Instructa. Tibiae anticae inter foramina cum parte apicali concharum nigrae; übiae omnes condylo basi nigro. Segmentum anale G'(S. a.) profunde fissum, lobis roseis, cochleariformiter involutis, apice rotundatis. Cerci (C.) basi erassi, subcompressi, usque ad tertiam partem Prers 7) Fc. 8 Holochlora fruhstorferi n. sp. Œ°: FrG. 7. — Extrémité de l'abdomen, vue de côté. F1G. 8. — Lame sousgénitale. apicalem recli, sensim attenuati, dehine subito incurvi. Lamina subanalis bilobata, lobis obtusis. Lamina subgenitalis (fig. 7, L. se., fig. 8 obtuse tricarinata, tertia parte apicali fissa, lobis laminaribus, hiantibus, stylis brevibus, crassis, conicis. Long.-corp. 40"" Eat'elytr max ip DORTONE Long. fem. ant. 8,5"" » elvtr. 53m ) » post. 3m 2 Œ. Than-Moi (Tonkin). À part la coloration des pattes, cette espèce est caractérisée par la forme des lobes du segment anal, qui représentent deux cuillères allongées tournant leur concavité l’une vers lautre. Holochlora venusta n. Sp. Fig: 19: Œ. Stalura media. Pallide viridis. Elytra angusta, vena pli- 992 ITCARL cala tympani Sinistri latissima, ovata, vena mediastina albicante, linea fusca sat lata apposita, venis radialibus flavis, ramo radiali primo eum parte apicali venae ulnaris smaragdino. Femora antica subtus in margine antico spinulis rufo-fuscis minimis 4-5 in maculis nigris parvis positis; femora intermedia margine antico 3-4 spinuloso: femora postica pone medium utrinque spinulis fuscis 4-5 in maculis nigris posilis instrucla, ante apicem utrinque dilute olivaceo signata. Tibiae anticae superne inter foramina nigrae. Segmen- Lum anale (S. a.) fissum., lobis com- pressis, verticalibus, a latere visis superne rolundatis, inferne obtusangu- F1G. 9. — : A Venus a = à > LU Re x = Holochlona Wenusta latis. Cerci (C.) subcompressi, à basi n. sp. Œ Éxtrémité de Abo sensim atlenuali, apice inflexi. Lamina subanalis abscondita. Lamina subgeni- talis (L. sg.) latissima, a medio fissa, lobis latis, foliaceis, apice obtuse acuminatis, stvlis nullis ?. Long. corp. 33" Lat.elytr. 9,5" » pron. 6,57" fem an te PAT » elvtr. Sn ») ») post. 28mm & Œ. Than-Moi (Tonkin). Par la coloration des pattes, cette espèce rappelle à la fois IT. voluptaria, dont les tibias antérieurs sont également mar- qués de noir en dessus entre les organes auditifs, et /. fruh- slorfert par les épines des fémurs antérieurs et postérieurs qui sont placées chacune dans une petite macule noire. Elle diffère des deux espèces citées par sa taille plus petite, ses élvtres plus étroits et l'extrémité de lPabdomen composée de pièces d’une forme différente. Les lobes du segment anal ont l'aspect de deux poches appliquées lune contre Pautre ; les lobes de la lame sousgénitale ont la forme de larges lames de couteau; je n'ai pas trouvé trace de style à leur extrémité. 6 PHASGONURIDES 293 H. cuisinieri n. sp. Fig. 10-12. Œ. Viridis. Elytra angusla: vena mediastina linea apposita nulla: venae radialis basi ad insertionem elytri macula cunei- formi, nigra, minula signalae. Femora antica latero antico apice cum conchis Ubiarum atro signala, in margine antico sublus spinulis minutlissimis subconcoloribus 4-5 instrucla:; femora postica subtus antice spinulis 4, postice spinulis 6 instructa. Segmentum anale (S. a.) in lobum deflexum, apice rotundatum productum, medio Lota longitudine profunde suleatum. Lamina subanalis abscondita. Cercr (C.) sat longi, basi crassi, pone medium deflexi, graciliores, compresst. Lamina subgenitalis Te } res Ce Item aiE les Pre 12 Holochlora cuisiniert n. sp. Œ'. F1G. 10. — Extrémité de l'abdomen, vue de côté. ic air » » vue d'en haut. Fc. 12. — Lame sousgénitale. L. sg.) basi lala, vix carinala, profunde fissa, lobis parte indi- visa laminae Tongioribus, gracillimis, teretibus, stylis sat longis, subelavatis. Eong. corp. 21°" Lat. elvtr. medio 9" PAPApron., Or Long. feni. ant » elvtr. ART ») )) post. DJAUL 1 G'. Tonkin. (L. Cuisinier leg. Celle espece se rapproche de 7/1. venusta n. sp. par ses pro- portions, mais s’en distingue par Pabsence de points noirs à la base des épines des fémurs et de tache noire entre les conques auditives des tibias antérieurs. Elle diffère de toutes les 554 TRCANRT espèces du Tonkin par les pièces abdominales, le segment anal du étant profondément sillonné, recourbé vers le bas. mais non bilobé, et la lame sousgénitale ayant des lobes très orèles et cylindriques. "mont dd eu té on Isopsera tonkinensis n. sp. ,Q.Viridis. Pronotum lobis deflexis angulatim insertis, mar- vine infero brevi el margine postico obliquo subrectis, angulis valde rotundatis. Elytra subpellucida, areolis inter ramum ra- dialem et venam ulnarem punetis fuscis signalis, ramo radiali ante medium venae radialis oriente, venulis transversis parum expressis. Femora antica et intermedia subtus margine antico spinulis 4-5 armata. Femora postica basi valde incrassata, subtus pone medium utrinque spinulosa. Lobi mesosternales subtriangulares, lobi metasternales rotundato-truncati, subtra- pezoidales. Lamina subgenitalis tricarinala, stylis distan- tüibus, subparallelis. Ovipositor pronoto haud duplo longior, regulariter incurvus, disco apice serlalim granuloso, margine supero a tertio basali crenulato, margine infero à medio tenuiter serrulato. Long. corp. 28-30" Lat. elytr. medio 10"" » pronotl 7Jrum Long. fem. post. 26m » elytri DOS »: - OVIpOSIt." 12m 2 , 1 ©. Than-Moi (Tonkin). Cette espèce se distingue de tous ses congéneres par le fait que le rameau radial prend naissance avant le milieu de la veine radiale postérieure. Pour le reste, elle se rapproche surtout de | [. pedunculata Br., dont elle diffère par sa taille plus grande | et par les styli de la lame sousgénitale du gf qui sont droits et | . parallèles, non incurvés et contigus à l'extrémité. Il. PSEUDOPHYLLIDAE Phyllomimus musteus n. sp. G, Q. Pallide flavo-viridis. Antennae unicolores, flavae. Pronotum remote granulosum, lobis deflexis margine infero PHASGONURIDES 299 leviter rotundato, granuloso-crenulato. Elytra margine postico subrecto, apice altenuata, anguste rolundata, margine antico in dimidia parte basali anguste purpureo marginato et pallide limbato, ramo radiali pone medium oriente, in apicem elytro- rum exeunte, campo radiali nodulis favis, puncto purpureo signalis, in © distinclioribus instruelo, campo tympanali magno, lere ad tertiam partem basalem marginis elytri extenso. Alae elytra subæquantes. Femora antica pronoto parum lon- giora, subtus in margine antico denticulis #, in margine postuco denticulis subapicalibus 2 vix perspicuis instructa ; femora intermedia in utroque margine distincte denticulata. Femora postica sublus margine externo 10-12 denticulato, margine in- terno in œ subinermi, in ® remote denticulato. Lamina supra- analis Œ lanceolata, apice rotundata. Cerci conici, apice minute nigro mucronali. Lamina supraanalis ® elongata, apice late rotundata et medio leviter sinuata. Ovipositor pronoto plus quam duplo longior, margine supero subrecto, à terlia parte basali late nigro, medio minutissime denticulato, margine infero tertia parte basali excepla nigro, apicem versus minutissime serralo, pone medium levissime arcuato, disco apice rugulis obliquis 3 instructo. Lamina subgenitalis Q apice profunde emarginala. one Meorp. 630,0 4077 Éongs: fem. ant-Gt6,524 D MDI U NH O7 DO, D CAO REIN ENS E NO AS TE ) » POSTES Lal. elyur. medio g 13m © 20m CAGE ). t'OVIPOSITORIS RICE 3, 2 Q. Than-Moi (Tonkin). Cette espèce se rapproche surtout de P. granulosus Stal et P. acutipennis Br. Elle se distingue du premier par ses élvtres plus étroitement arrondis à Pextrémité, à bord antérieur arqué el par Les dimensions du champ tympanal du G'; du second par l’origine du rameau radial et par la forme de lPoviscapte. REVUE SUISSE: DE:ZOOLOGPE VMol#22 , n° 17. — Décembre 1914. Süsswasser-Mollusken von Celebes Ausbeute der zweiten Celebes-Reise der Herren DrePPun de D EE NS ARASIN, VOX G. BOLLINGER Basel. Hiezu TFafel 18. EINLEITUNG Das hier verarbeitete Material stammt von der zweiten Celebes-Reise der Herren Dr. Paul und Dr. Fritz SaRasix. Die relativ reiche Ausbeute an Süsswasser-Mollusken wurde mir in verdankenswerter Weise zur Bearbeitung überlassen. Für die provisorische Vorbestimmung vieler Formen und für manchen erfahrenen Rat, der mir im Verlauf der Untersu- chune zu Teil wurde, spreche ich Herrn Dr. Fritz Sarasix meinen herzlichen Dank aus. Die Reise wurde ausgeführt vom März 1902 bis in den April 1903. Sie galt zunächst dem Süden und Süd-Osten der Insel. Ihr verdanken wir aber auch eine zweite Durchquerung von Central-Celebes, diejenige von Palu nach Paloppo, nachdem schon früher jene unbekannten Gebiete ôüstlich von dieser Linie, in der Richtung des Posso-Flusses, erschlossen worden Rev. Suisse DE Zoo. ‘L: 22. 1914. 39 558 G. BOLLINGER waren. Sie erwies sich zoologisch als sehr ergiebig und fôrderte aus der Landschaft Bada und aus dem Lindusee auch einige neue Mollusken-Species zu Tage. Mehrere von ihnen benannte ich nach den Herren Sarasix, den beiden besten Kennern des celebensischen Eilandes, die sich in jahrzehntelanger Forscher- arbeit hohe Verdienste erwarben um die wissenschaftliche Ergründung des malayischen Archipels, die aber auch, mit dem seltenen Rüstzeug eines universellen Wissens ausgestattet, auf jedem Gebiet der Naturwissenschaften mit Erfolg gearbeitet haben. Das Seen-Gebiet im Süd-Osten von Central-Celebes ist neuer- dings von ABENDANON besucht worden. Die von ihm gesam- melten Süsswasser-Mollusken hat KruIMEL bekannt gegeben. Berücksichtigen wir noch die hier folgenden Ergänzungen, so dürften die Hauptzüge der aquatilen Schneckenwelt von Celebes festgelegt sein. Aber auch nur die Hauptzüge. An Detailfor- schung erübrigt noch manche Arbeit, und besonders die Be- wohner kleiner Bäche, Rinnsale und Tümpel harren noch der Entdeckung. Dass solche kleine Planorben, Bithynien und an- dere Pygmäen vorhanden sind, steht nun ausser Zweifel, und es wäre eine schône malakologische Forscheraufgabe, sich speziell ihrer einmal liebevoll anzunéhmen. I. PROSOBRANCHIA a) Melaniidae. Wie wertvoll, ja unerlässlich zur Bestimmung von Melanien die Untersuchung der Radula sein kann, so unsicher wird dieses Kriterium bisweilen bei nahverwandten Arten. Schon TroscneL (11, p. 24) hat darauf aufmerksam gemacht, dass das Schneckengebiss gerade für specifische Unterscheidung sich gar nicht immer eigne, und dass die Unterschiede, wie sie die Arten einer und derselben Gattung unter sich zeigen, gele- gentlich so unbedeutend sein kônnen, dass es schwer hält, zu beurteilen, ob sie individueller oder specifischer Natur sind. SÜSSWASSER-MOLLUSKEN 559 Auch gilt von der Radula dasselbe was vom ganzen Gehäuse beim Vergleich zweier nahe verwandter Species, nämlich : je reicher das Material, um so vager die Abgrenzung. Bei Lim- naeiden und andern Pulmonaten ist diese Tatsache längst an- erkannt; Untersuchungen an Melaniaceen haben mir mit aller erwünschten Deutlichkeit gezeigt, dass auch im Bereich der Prosobranchier der Radula nur mit Vorsicht der Entscheid hinsichtlich der Artzugehôrigkeit anheim gestellt werden darf. Sie bestätigt mehr, als dass sie den Ausschlag gibt. Die Herren SarAsix constatieren dies speciell für Helania und betonen, dass « bei der Betrachtung der äussern Form der Zähne nicht allzu- sehr auf das Einzelne eingegangen werden » dürfe (8, p. 10), und dass « bei nah verwandten Arten sich zuweilen die Schale hinsichtlich der Formveränderung empfindlicher als die Ra- dula » zeige (8, p. 11). Weil es sich somit in vollem Umfang bestätiot, dass im schwierigen Gebiet der Melaniiden nur durch Berücksichtigung aller drei Elemente : Schale, Deckel und Radula, sich ein Ur- teil über die systematische Stellung einer fraglichen Art ge- winnen lässt, so habe ich im Folgenden darauf verzichtet, die Reibmembran einlässlich zu beschreiben. Das Gesamthild, das eine sorgfaltige Zeichnung hinterlässt, genügt vüllig für unsere systematischen Zwecke. Nach Sarasix'schem Muster sollten die wenigen Radula- Bilder auf einheitliches Mass gebracht werden ; gewisse Schwie- riskeiten beim Druck der Tafel scheinen die gute Absicht vereitelt zu haben. Bereits ist angetônt worden, wie parallel mit dem Reichtum des Materials die Bestimmung erschwert wird. Zahlreiche Forscher erôrtern immer wieder diese Tatsache, und ich benütze die Gelegenheit, mit Nachdruck auf die einzige Con- sequenz hinzuweisen, die sich hieraus notgedrungen ergibt : Unsere kleinliche Artspalterei wird dem Reichtum des Lebens nie gerecht; sie erzeugt Verwirrung und gibt ein irreleitendes Bild der natürlichen Verhältnisse. Verlassen wir solch allzu- minuciôse Differencierung nicht, so gerät die Systematik, ganz 560 G. BOLLINGER besonders diejenige der Mollusken, ins Uferlose. Unvergleich- lich viel wertvoller ist es, natürlichen Zusammenhängen in Formenreihen oder -Kreisen gerecht zu werden, als auf Creie- rung neuer Arten und Varietäten bedacht zu sein. Von Neuem ist mir das klar geworden bei der Untersuchung der Melantiden meines Celebes-Materials, etwa beim Studium einer HW. grant- fera, einer tuberculata oder einer perfecta. Letztere beispiels- weise kann weder von Welania wallacei Reewe, noch von bugi- nensis v. Mart., noch von robusta v. Mart. scharf geschieden werden. Das Detail ihrer phylogenetischen Beziehungen bleibe dahin gestellt; aber die Formen gehüren aufs Engste zusam- men, und diese Zusammengehôürigkeit sollte ihren Ausdruek auch in der Nomenklatur finden. Drei Formen wie etwa W. gra- nifera Lam., M. celebensis À. G. und 4. scabra Müll. bilden nicht drei gleichwertige Glieder einer gegebenen Fauna, was aus der analogen Benennung zu schliessen wäre; letztere Form stellt sich vielmehr in scharfen Gegensatz zu den beiden erstern, die als Nächst-Verwandte zusammengehalten werden müssen. In solchen und ähnlichen Fällen bediene ich mich gerne des Begriffs der Formenreihe und überlasse es skrupel- loseren Geistern, ihn in seine vermeintlichen Elemente aufzu- lüsen. I. PALAEOMELANIEN. l. Melania perfecta Mouss. 1849. Moussox, A. (7), p. 116. — 1874. BrorT, A. (2), p. 79. — 1897. Martens; Ed.:v. (6),:p: 51. =M898:.Sarasin, "Pouce 1913. KruIMEL (5), p. 223. Der Formenkreis der A. perfecta hat sein Verbreitungs- centrum offenbar auf Celebes; das Gehäuse ist überaus variabel in Grüsse, Farbe und Skulptur. l. Lamontjong-Gebiet : S.-Celebes; speciell unterhalb Batu- nuangassue und am Wasserfall von Bantimurung. 2, Malawa-Quelle : S.-Celebes. Oroë-Fluss bei Bontario : S.-Celebes. 4. Sonaï-Bach bei Puriala : Südi. Teil von S.-0.-Celebes. CO SÜSSWASSER-MOLLUSKEN 561 Die Gehäuse dieses Fundortes zeigen weder hell hervor- stehende Tuberkeln, noch eine fleckige, marmorierte Zeich- nung (2, p. 79), aber sowohl Deckel, als auch Radula bestätigen ihre Zugehôrigkeit zu perfecta. Ein Blick auf die Zeichnung wird dies erhärten (Fig. 1 a-d). 5. Simbune-Tal : Südl. Teil von S.-0.-Celebes. 6. Waibunta : Südl. Central-Celebes. Eine jener Varietäten mit flacher Windung (Vergl. SARASIN, Taf. 3, Fig. 24); sie kônnte auch bei Melania robusta v. Mart. untergebracht werden, die aber vom Formenkreis der perfecta nicht zu trennen ist. 7. Oberhalb Patuku, Süd-Celebes (Lamontjong-Gebiet. Diese Gehäuse deckten sich zweifelsohne mit 1. robusta v. Mart., deren Artherechtigung schon die Herren S4arasix von der Gestaltung ihrer Radula abhängig machen. Die Variabilität des Deckels ist so gross, dass derselbe hier systematisch über- haupt nicht mitspricht. Die Radula aber zeiot, unter Berück- sichtigung optischer Einflüsse bei sehr starker Vergrüsserung, eine so vüllige Uebereinstimmung mit perfecta, dass sie eine Trennung dieser beiden Formen direkt verbietet. Zeichnungen von Deckel und Radula môgen zur Bestätigung des Gesagten beigefügt werden. (Fig. 2 a-d. Ich verzichte darauf, eine Var. robusta v. Mart. nominell hervorzuheben, sondern begnüge mich damit, die Art dieses Namens zu sistieren. 2. Melania asperata Lam. var. celebicola Sar. 1874. Bror, À. {2), p. 79. — 1898. Sarasix, P. u. F. (11), p. 37. Deckel und Radula dieser variabeln Art weisen direkt auf Melania perfecta hin. Der Rampenhücker am Zwischenzahn der Reibmembran (vergl. Sarasix, Taf. 6, Fig. 92, b) tritt deutlich hervor. Schon Bror räumt (2, p. 79) diese nahe Verwandschaft ein, betont aber, dass perfecta immer kleiner bleibe als aspe- rata. Ein relativ reiches asperata-Material zelot mir aber, welch gerimgfügiger systematischer Wert der Gehäusegrüsse auch hier, wie so oft, zukommt, und es muss einer eingehen- 562 G. BOLLINGER deren Untersuchung gelingen, die stammesgeschichtlichen Beziehungen der beiden Formen, die eine ähnliche Verbreitung aufweisen, klar zu legen. 1. Lindu-See : Central-Celebes (Fig. 3 a-e). 2. Sakedi : Nôrdl. Central-Celebes. . Pundidaha : Südi. Teil von S.-0.-Celebes. © 3. Melantia gemmifera Sar. 1898. Sarasix, P.-u. F. (11), p. 20. — 1913. Knurmez, J. K. (5), p. 219: Unter wenigem von Herrn KOPENBERG gesammelten Mol- lusken-Material finden sich mehrere subfossile Stücke aus der Gegend des Posso-Sees. Sie erlauben in ihrer Spärlichkeit keine sehr gründliche Untersuchung, kônnen aber doch mit einiger Bestimmtheit in die drei Arten /. toradjarum Sar., M. gemmifera Sax. und W. centaurus Sar. aufgeteilt werden. Die beiden erstern sind jedenfalls nahe verwandt, während centaurus eher mit Welania kuli Sax. in phylogenetischen Zu- sammenhang zu bringen wäre im Hinblick auf die starke, auffal- lend gekrümmte Querrippung beider Arten, die ihnen ein alter- tümliches Aussehen verleiht. Auch KRuIMEL (p. 225) macht auf die nahe Verwandschaft dieser stark gerippten Posso-See-Formen aufmerksam und'be- tont besonders die enge Zusammengehôrigkeit der Welania centaurus und gemmifera. Für letztere wäre als neuer Fundort zu nennen der Posso- See, was kaum überraschen kann, da er bezüglich des Alters seiner Mollusken-Fauna mit dem See von Matanna überein- stimmt (9, p. 154). Ein junges recentes Exemplar, auch aus der Collection KoPENBERG und vom selben Fundort, bestätigt das Vorkommen der Art im Posso-See. II. NEOMELANIEN. A. Melania uniformis Quoy et Gaimard. 1835. Quoyx et Garmanp (9). — 1874. Bnor (2), p. 124. — 1897. v. Mar- TENS (6), p. 46. — 1898. SarasiN, P. u. F. (11), p. 40. Kolaka : S.-0.-Celebes. SÜSSWASSER-MOLLUSKEN 563 Melania punctata Lan. 1874. Bror (2), p.168. — 1891. Bærrcer (1), p. 279. — 1897. v. Mar- TENS (6), p. 49 (M. laevigata). — 1898. Sarasix, P. u. F. (11), p. 41. Posso-See, Central-Celebes. Von KOPENBERG 1901 u. à. ein subfossiles Exemplar gesam- melt. Die allzemeine Verbreitung der Art zwischen den mittle- ren Philippinen und Timor lässt stark vermuten, dass sie auch im Herzen von Celebes recent auftritt. Melania plcaria Born. 1874. Bror {2), p. 129 (47. hastula). — 1891. Bœrrcer (1) (M. hastula). — 1896. Kosezr Le k (M. hastula). — 1897. v Manrexs (6), p. 41. — 1898. Sarasix, P. u. F. (HA pe 42 1. Palu : Nôrdl. Central-Celebes. Deckel und Radula sind noch unbekannt: ich bilde beide hier ab (Fig. 4 a-e). Der Deckel wird bis 9"%,5 lang und 5,5 breit. Seine Spirale ist sehr schwer zu erkennen und stellt normalerweise kaum eine ganze Umdrehung dar. Nur einmal habe ich 2 bis 2! Umgänge constatiert, was aber in der Zeich- nung als Abnormität unberücksichtigt blieb. _ Unter den typischen Exemplaren finden sich auch Stücke der Var. cincta Y. Martens, die aber vüllig belanglos ist. Systematisch gehôrt 1. plicaria in unmittelbare Nähe der punclata Lam. Melania tuberculata Müll. (— 11. turriculus- Lea). 1874. Bror (2), p. 247. — 1890-91. Bærrcer (1). — 1896. Kogezr (4), p. 4. — 1897. v ManTens (6), p. 56. — 1898. Sarasin, P. u. F. (11), p. 42 Diese Art zeichnet sich aus durch ihre Formenmannigfaltig- keit. Das Gehäuse variert sehr in Grôsse, Farbe und Sculptur. Auch die Wôlbung der Umgänge ist systematisch von unter- geordneter Bedeutung. Die Radula ist sehr klein; die Zähne stehen dicht gedrängt: die ringformigen optischen Durch- schnitte der Seitenzahn-Zäckchen sind charakteristisch bei der Betrachtung durch das Mikroscop. 564 G. BOLLINGER Die Windungen des Deckels zeigen innerhalb des neomelani- den Typus äusserst ungleiche Gestaltung. So bleibt, wie SaRASIN sagt, dem systematischen Takt und Geschmack des Einzelnen weilester Spielraum. 1. Bada : Central-Celebes. 2. Makassar : Süd-Celebes. Die Varietäten {urriculus Lea und virgulata Fér. lassen sich deutlich unterscheiden, stammen aber vom selben Fundort, was ihren Wert zur Genüge beleuchtet. 3. Kulawi : Central-Celebes. Auch mit Var. {urriculus Lea. 4. Lindu-See : Central Celebes. 5. Sakedi : Nôürdl. Central-Celebes. 5. Masapi : Central-Celebes. 7. Oberhalb Patuku : S.-Celebes. Lamontjong-Gebiet. $. Tinondo : S.-0.-Celebes. 9. Lambo-Bach : S.-0.-Celebes. 8. Melania costellaris Lea. var. moësta Hinds. 1874. Bnror (2), p. 180. — 1898. Sarasix, P. u. F. (11), p. 45. Lindu-See : Central-Celebes. Die beiden von Bror auseinander gehaltenen Formen ziehe ich wieder zusammen und fasse das, was dort von den Quer- rippen des letzten Umgangs und von der früh schon erkennt- lichen Kante der Umgänge überhaupt gesagt wird,-als Eigen- tümlichkeiten der Var. moësta auf. 9. Melanta granifera Lam. 1830-35. Quoy et Gaimarn (9), p. 152. — 1874. Bror {2), p. 321. — 1891. BærrGer (1). — 1897. v. Manrexs (6), p. 71, bzw. 69 (f. cele- bensis). — 1898. SarasiN, P. u. F. (11), p. 46. Den zahlreichen Fundorten dieser wenig scharf umgrenzten Art sind noch folgende beizufügen : 1. Malawa-Quelle : Süd-Celebes. 2. Lamontjong : S.-Celebes. Speziell noch von Lita am La- montjong angeführt. SÜSSWASSER-MOLLUSKEN 565 3. Oberhalb Patuku : S.-Celebes. Lamontjong-Gebiet. MKolaka:S=0-Celebes: 5. Lindu-See und Gumbasa, dessen Abfluss. Central-Celebes. Sehr stattliche Exemplare. 10. Melania scabra Müll. 1874. Bnor (2), p. 266. — 1897. v. Marrexs (6), p. 62. — 1849. Mous- son (8), p. 76. — 1890-91. Bæœrrérr (1). — 1898. Sanasix, P.u.F. (11), p. 49. Bei dieser Art bestätigt sich, wie bei 17. granifera, tuber- culata u. a. die bekannte Parallele zwischen der Grôsse des Verbreitungsgebietes und der Veränderlichkeit des Gehäuses. Es wäre ein besonderes Verdienst, den phylogenetischen Be- ziehungen all der Formen, die trotz eigener Namen doch in den Formenkreis dieser Art gehôüren, nachzuspüren. Mein Material war zu spärlich, um im Interesse einer Radulazeich- nung zerstôrt zu werden. Zu den vielen andern kämen als neue Fundorte hinzu : 1. Kolaka : S.-0.-Celebes : ausgesprochene Var. spinulosa Lam. 2, Lindu-See : Central-Celebes. 3. Bada : Central-Celebes. en 4. Mewe-Fluss bei Gimpu : Central-Celebes. b) Paludinidae. Gen. Vivipara Lam. L. Vrvipara costata Q. u. G. 1830-35. Quoy et Garmanp (9). — 1897. v. Manrexs (6), p. 20. — 1898::Sanasin, P:u. K: (11), p- 59. 1. Lindu-See : Central-Celebes. Neben F. crassibuca Sar. und rudipellis Sar. wohl zu erken- nen und durch die Deckelprobe bestätigt. 566 G. BOLLINGER 2. Vrvipara crassibuca Sar. 1898. Sarasin, P. u. F. (11), p. 60. Die Deckelprobe ist bei der Bestimmung all dieser Formen unerlässlhich; leistet aber auch vorzügliche Dienste. 1. Lindu-See : Central-Celebes. 2, Mowewe-Fluss : S.-0.-Celebes. Von diesem Fundort liegen nur junge Gehäuse vor, die aber nach Habitus und Deckel hieher gehôüren. Wir haben hier einen sudlichen Ausläufer des mehr im Norden des Landes sesshaf- ten Formenkreises der V. costata, Welchem crassibuca dem Deckel nach zugezählt werden muss. 3. Vivipara javanica \. d. Busch. 1890-91. Bæœrrézr (1). — 1897. v. Manrexs (6), p. 23. — 1898. SaraAsIN, P. u. O. (11}, p. 64. — 1913. Kuummez (5), p. 226. 1. Bada : Central-Celebes. 2, Kulawi : Central-Celebes. Am Flussrand, in Reisfeldern. 3. Tinondo-Fluss : S.-0.-Celebes. Eine Form, die ohne die Deckelprobe zu costata zu rechnen wäre, also eine Javanica im Kleide der costata, analog der V. costata var. laevior Mart. (6, p. 64). 4. Opa-Sumpf : S.-0.-Celebes. 5. Pundidaha : S.-0.-Celebes. Nahe dem Opa-Sumpf. 4. Vivipara rudipellis Sar. 1898. Sarasin, P. u. F. {11}, p. 65. 1. Lindu-See : Central-Celebes,. Ein Exemplar; unter andern Formen an Gestalt, Deckel und Nabel sofort erkenntlich. Die Herren Sarasix rechnen V. rudipellis mit zu den Belegen für den altertümlichen Charakter der Fauna, welche die tiefen centralcelebensischen Seen bevülkert. Thr Auftreten im jüngern Lindu-See verringert entweder die Beweiskraft dieser Art, oder mahnt zu einer Revision der Frage über das Alter jenes Sees, . SÜSSWASSER-MOLLUSKEN 567 wenn an passive Verschleppung, etwa durch Wasservügel, nicht sedacht werden kann. Gen. Bythinia Leach. 1. Bythinia sarasinorum n. sp. Fig 5. 1. Lindu-See : Central-Celebes. 2. Posso-See : Central-Celebes. Auf einer Sandbank des Nordufers. Gehäuse klein, kegel-eifôrmig, schmutzig horngelb, durch- scheinend, wenig glänzend. Umgänge 3 1} bis 4, rasch zuneh- mend, ziemlich stark gewülbt und durch entsprechend tiefe Naht getrennt. Letzter Umgang etwas aufgeblasen, ‘/r der Gesamthôühe einnehmend. Mündung oval oder birnfôrmig, aufrecht, oben gewinkelt, durch einen randständigen Deckel verschlossen. Mundsaum scharf, nicht erweitert, zusammen- hängend, selegentlich verdickt: am Spindelrand nur sehr wenig umgeschlagen, eine mitunter kaum sichthare Nabelritze offen lassend. Deckel mit 3 bis 4 excentrischen, in sich geschlossenen Li- nien, von denen die innerste die Gestalt eines kleinen Kreises, die 2 oder 3 äussern aber diejenige der Mündung annehmen. Länge des Gehäuses : bis AARSES Breite des Gehäuses : bis 3", Von Bythinia truncata, mit der sie nah verwandt ist, weicht diese Art ab in Grüsse, Farbe, Nabelbildung, Deckel und an- dern kleinern Momenten. Die Exemplare vom Posso-See sind alle tot gesammelt und haben subfossiles Aussehen. c) Ampullariidae. Gen. Ampullaria Lam. F2 Ampullaria ampullacea Lam. 1897. v. Manrens (6), p. 17. — 1898. Sarasix, P. u. F. (11), p. 68. — 1913. Kruimez (5), p. 226. 568 G. BOLLINGER Als neue Fundorte kommen hinzu : 1. Lindu-See : Central-Celebes: 1 Ex. 75°" hoch. 2. Opa-Sumpf : S.-0.-Celebes. 1 Ex. 707" hoch. II. PULMONATA a) Limnaeidae. Gen. /sidora Ehrenbero. Die Bestimmung der /sidora-Formen ohne Berücksichtigung der Radula stôsst auf manche Schwierigkeiten, die aber auch durch die Discussion der Reïbmembran nicht immer gehoben werden. Die Variabilität dieses Genus mahnt stark an dieselbe bei Limnaea und erschwert wie dort mit der Reichhaltigkeit des Materials die Classification. Ueber die enge Verwandtschaft zwischen /. callosa Sax. und ovalina Mart. etwa, oder celebensis Mart. und minahassae Mart. kann kein Zweilfel bestehen. Eine Systematik, die bei einer so variablen Gruppe wie den Lim- naeiden nur auf die Gehäuseform abstellt, taugt nichts. Es muss das mit allem Nachdruck wieder einmal betont werden ange- sichts der Bemühungen PraGers, die Tiefsee-Limnaeen der Schweiz systematisch aufzuteilen. Das ist Systematik der Will- kür, ohne klare Normen; vielzuviel Sache des Gewissens, statt des Wissens. Das Resultat solchen Vorgehens ist meines Erach- tens consequenter Weise wissenschaftliche Confusion. Mein /sidora-Material und speciell dasjenige von /. mina- hassae War nicht hinreichend, um die phylogenetischen und morphologischen Zusammenhänge der Grundformen unter sich und mitihren Spielarten klar zu legen. Es bleibt einer gross- zügigeren Systematik vorbehalten, diesen gordischen Knoten zu lüsen. |. /sidora minahassae Mart. Fig. 6. 1897. Martens (6), p. 8. — 1898. Sanasix, P. u. F. (11), p. 78. Die Tatsache, dass diese vielgestaltige Art nach einem ein- zigen Gehäuse aufgestellt und beschrieben wurde, erklärt SÜSSWASSER-MOLLUSKEN 569 eigentlich zur Genüge die fatale Lage, in der sich der Syste- matiker befindet, wenn er das Tier nach links und rechts ab- grenzen soil. Es tendiert gelegentlich stark gegen 7. ovalina Mart. und unterscheidet sich von ihr dann nur noch durch die Grôsse und den Mangel einer schwärzlichen Spitze. Die Aehn- lichkeit aber mit /. timorensis Mart. grenzt schon mehr an Congruenz. Innerhalb engumschriebener Territorien schon zeigen sozusagen alle Limnaeiden grosse Form-Variabilität, ganz besonders auch bezügliech des Verhältnisses von Länge zu Breite. Marrexs sagt selbst mit Recht, dass längere Exem- plare nicht nur relativ, sondern auch absolut etwas schmäler sind als die kürzern. Um so weniger begreiflich istes, dass er verade die Schlankheit als trennendes Moment zWischen »#ind- hassae und timorensis hinstelit. Sie beweist mir rein nichts gegen die Zusammengehôrigkeit beider Arten. 1. Bontorio : S.-Celebes. Die Gehäuse stammen von der Süd-Spitze von Celebes, aus der Näûhe Lokas, des Marrexs’schen Fundortes von /. ovalina. Sie zeigen eine prächtige Uebereinstimmung mit Jener Art; 47m nur sind sie grüsser : 17 lang, r statt nur 12. Von /. mina- hassae, die v. MARTENS im Tondano-See fand, kann ich sie aber mit dem besten Willen nicht trennen. Da die Gehäuse in eine feine, scharfe Spitze auslaufen, müchte ich nôtigenfalls von einer Var. acuminata sprechen. Das feine Spitzchen ist bei aussewachsenen Tieren oft abgebrochen. 2. Oberhalb Patuku : S.-Celebes. Im Lamontjong-Gebiet. 3. Uengkai-Fluss (Leboni) : Central-Celebes. Auch eine jener nicht ganz klaren Zwischenformen, die der Gestalt nach an fimorensis, der Radula nach eher an celebensis erinnert. Letztere müge hier abgebildet werden (Fig. 6. In der weiten Form, in welcher ich sie auffasse, bewohnt 1. minahassae also wohl die ganze Insel. 2, {sidora ovalina Mart. 1897. Marrexs (6), p. 8. 1. Assumpatu-Fluss : S.-Celebes. 570 G. BOLLINGER Die Gehäuse stammen aus derselben Gegend, wie diejenigen von Martens : diese südlich, jene nôürdlich vom Bantaëng. Die Assumpatu-Exemplare erreichen aber nur 11%" Länge bei der- selben Breite. 2. Oberhalb Patuku : S.-Celebes. Lamontjong-Gebiet. Die Gehäuse sind durchsichtig, glänzend, was für die Art wohl als Normal-Zustand angesehen werden darf. 3. Mowewe : S.-0.-Celebes. Var. elongata n. var. Drei durch langgestreckte Gestalt auffallende Gehäuse, die ich nicht anders placieren kann. Sie sind in verschiedenem Grade, ich môchte sagen : skalarid verlängert und zeigen die stark gewôlbten Umgänge, die solche Formen charakterisieren. Die Gehäuse sind dunkel rot-braun (Fig. 9). 3. Isidora badae n. sp. Été 07 @, 0: Bada : Central-Celebes. Gehäuse relativ starkschalig, linksgewunden, kaum durch- scheinend, rothraun; junge Exemplar mehr gelbbraun. Viele zeigen in Abständen von 1""-1%%,5 mitunter schün regelmäs- sige dunkle Querstreifen : Zuwachslinien, die schon am 3. oder 4. Umgang sichthar werden. Gewinde kegelfôrmig, lang aus- gezogen, in eine scharfe Spitze auslaufend, die aber bei erwach- senen Tieren meist zerstôrt ist. Umgänge 6 ‘2 bis 7, langsam zunehmend, wenig gewôlbt; der letzte etwas bauchig auf- 2 œeblasen, ?/s bis %/4 der Gesamtlänge ausmachend. Mündung halboval, nicht verstärkt; untere Hälfte‘etwas nach hinten ge- bogen. Mundsaum scharf. Spindel beim Vortritt eine milchig- weisse Wulst darstellend, etwas gedreht. Ihr Umschlag bildet eine feine Nabelritze. Verbindungscallus der Mündung sehr zart, gelegentlich kaum wahrnehmbar. Eine durch ihre Grüsse hervorragende Art, die der /. suma- tranav. Mart. am nächsten steht, sich aber durch Farbe, Grôsse und Form des Gewindes von jener unterscheidet. Länge bis 27“"; aber schon Stücké von 16" an machten, wenn sie allein gefunden würden, den Eindruck der Reife. SÜSSWASSER-MOLLUSKEN DAT Breite bis 12": wobeïi aber die Variabilität im Verhältnis von Länge zu Breite und damit diejenige der Gestalt überhaupt, berücksichtigt werden muss. Länge der Mündung : bis 14". Breite der Mündung : bis 6". Ich habe die Art nach der Landschaft genannt, in der sie die Herren Sarasix erbeuteten. Bei der Untersuchung der Radula ist zu beachten, dass weder zu junge, nicht fertis ausgebildete, noch zu alte, bereits abge- nützte Partien ins Auge gefasst werden. Letztere geben mit ihren kerbig abgerundeten Zacken ein ganz unrichtiges Bild der normalen Verhältnisse. Auffallend ist die Ungleichheit der Zacken an den Seiten- zähnen, wie sie gelegentlich auftritt, und wie sie auch unsere Figur zeigt. Ich habe jedoch auch Zähne gezeichnet, die ein viel regelmässigeres Aussehen zeigten. Auf die systematische Bedeutung der Radula lege ich besonders bei /stdora Wenig Wert. 4. Isidora sarasinorum n. sp. Fig. 8 a, b. Moweve : S.-0.-Celebes (235" ü. M... Gehäuse länglich oval, linksgewunden, klein, zartschalig, durchscheinend, aber meist durch eine rostfarbise Kruste ge- bräunt. Unter der Luppe erkennt man eine äusserst feine Quer- linierung. Gewinde etwas kegelfürmig verlängert, spitz. Umgänge 5, nur im Verlauf des letzteren rasch zunehmend ; deutlich, wenn auch nicht stark gew6lbt. Mündung länglich eilférmig, oben in eine nach aussen etwas gewôlbte Spitze auslaufend, unten schôn sœerundet. Die vortretende Spindel wendet sich mit starker Drehung nach dem vertikal verlaufen- den Spindelrand. Mundsaum scharf, nichterweitert, ohne Lippe. Verbindungscallus gelegentlich deutlich; dann ist eine sehr feine Nabelritze zu constatieren ; in der Regel fehlt letztere aber. Die Art nühert sich der 7. stagnalis Mart. von Sumatra, zeigt aber ein länger ausgezogenes Gewinde und weicht beim Ver- gleich der Diagnosen auch in andern Punkten von jener ab. 5, G. BOLLINGER Lange bis 7r%:+Bréité bis? Länge der Mündung bis 5"". Breite der Mündung bis 2". Ueber die Radula gibt die Figur den nôtigen Aufschluss. Gen. Limnaea Lam. l. Limnaea javanica Mouss. 1849. Moussox (8). — 1890-91. Bœvrcen (1). — 1897. Manrexs (6), p: 3. — 1898. Sarasix, P. u. F. (11), p. 88. Die hässliche Arbeit der Aufteilung in Varietäten ersparen wir uns. Als Normallorm dürfte etwa Var. intumescens Mart. angesehen werden, während die andern meist Kümmer- und Hungerformen darstellen. |. Lindu-See : Central-Celebes. 2. Bada : Central-Celebes. 3. Uengkai-Fluss (Leboni-Gebiet; südl. v. Bade). Central- Celebes (— Var. intumescens). 4. Makassar : Süd-Celebes. Bis 25% Tang. Vom selben Fund- ort stammt MarTExS Var. angustior. 5. Malawa Quelle : Süd-Celebes:; nôrdl. vom Bowonglangi. Helle, fast ganz durchsichtige Exemplare; bis 14°" lang. 6. Oberhalb Patuku : Süd-Celebes. Lamontjong-Gebiet. Die Art wäre somit nur noch von der südôstlichen Halbinsel nachzuweisen, Gen. Planorbis Guettard. l. Planorbis compressus Wutt. 1897. Marrexs (6), p. 13: — 1898. Sanasix, P. u. F. (11), p. 88. Neu sind folgende Fundorte : 1. Bada-Ebene : Central-Celebes. 2. Malawa-Quelle : Süd-Celebes. Nôrdl. vom Bowonglangi. 3. Tjamba : Süd-Celebes. Nord-westl. vom Lamontjong. 4. Opa-Sumpf: Südi. Teil von Süd-Ost-Celebes. Mit auffallend regelmässigen und deutlichen Zuwachs- streifen. Die Schaffung einer Var. striatus Wäûre zu verant- worlen. SÜSSWASSER=-MOLLUSKEN 573 2. Planorbis sarasinorum n. sp. Fig. 10. Lindu-See : Central-Celebes. Gehäuse durchscheinend, gelblichbraun, mit feinen, regel- mässigen Querrippchen an der Oberfläche, die aber nur mit der Luppe erkenntlich sind. Gewinde oben und unten einge- senkt, unten zu einem weiten Nabel vertieft. 3-4 Umgänge, asch zunehmend, flach linsenfôrmis zusammengedrüekt. Ober- und Unterseite vereinigen sich beiderseits in einem spitzen Winkel. Naht ziemlieh tief. Der letzte Umgang ist stark erweitert, Füllhorn-artig sich ôffnend, und trägt einen relativ hohen Kamm (bis 1") auf dem scharfen Kiel. Der Kamm ist selten complet, sondern meist unregelmässig gekerbt durch mechanische Einwirkung von aussen. Mündung sehr schief, von unten gesehen breit elliptisch, von vorn schmal linsen- formig; innwendig glänzend; durch den zweitletzten Umgang etwas eingedrückt. Mundsaum scharf; oberer Rand weit vorge- zogen, unterer ebensoweit zurück gebogen. Längster Durchmesser : 7-8"%,5. Dickes 2m. Längsachse der Mündung : 4 bis 4mm,3, Die Art ist durch den eigentümlichen Kamm scharf charak- terisiert. 3. Planorbis badae n. sp. Fig. 11. Ebene v. Bada : Central-Celebes. Gehäuse klein, sehr glänzend, durchscheinend, von braun- gelber Farbe. Gewinde sehr fein, oberseits eingesenkt, unter- seits ziemlich weit genabelt. 4 1/2 Umgänge: der letzte sehr verbreitert, mit nach unten verlagertem, stumpfem Kiel, vom Kiel bis zum Nabel fast flach, oberseits stark gew6lbt. Mündung schief, Mundrand scharf, oben bogig vorgezogen, unten fast gerade. Weder eine Lippe, noch Schmelzleisten sind zu erkennen. [RMS Grôsster Durchmesser : 4"",5. Hôhe : Rev. Suisse pE Zoo. T. 22. 19184. 40 574 G. BOLLINGER Die Art gleicht auffallend dem Planorbis nitidus Müll. und dessen asiatischem Vertreter auf Java : P. calathus Bens., nur fehlen ihr die für Segmentina charakteristischen zahnartigen Lamellen vollständige. Auch von Narben resorbierter Leisten war nicht die Spur zu entdecken, was bei P. ntitidus mühelos gelingt. Ob sie bei reicherem Material schliesslich doch noch zum Vorschein kommen ? IT. LAMELLIBRANCHIATA a) Cyrenidae. Gen. Cyrena Gray. l. Cyrena coaxans Gn. 1897. v. Marrens (6), p. 98. Makassar : Süd-Celebes. Zwei schüne, mittelgrosse Exemplare. Von Celebes kennt M4ARTEXS einen Fundort bei Kema {Mina- hassa), den er aber selbst mit einem Fragezeichen versieht. Ausserhalb Celebes ist €. coarans bekannt von den ôstlich gelegenen Molukken und Ambon-Inseln. Gen. Batissa Gray. l. Batissa violacea Lam. 4897. v. Martens (6), p. 104. — 1898. Sarasin (11), p. 92. 1. Konaweha-Fluss : S.-0.-Celebes. 2. Pundidaha : S.-0.-Celebes. Landschaft nahe obigem Fluss. Kleine, offenbar junge Exemplare : 45-60" lang. Von VVEBER und Sarasix wurde die Art auf der südlichen Halbinsel gesammelt; sie scheint sich in der Tat auf den Süden der Insel zu beschräinken. Ausserhalb derselben ist sie noch nicht einwandfrei festgestellt worden, obgleich an einem be- deutend grüssern Verbreitungsareal kaum gezweifelt werden darf. SÜSSWASSER-MOLLUSKEN 575 Marrexs’ Varietäten sind rein individuelle Spielarten, deren Zahl ich nicht noch vermehren will. Gen. Corbicula Meg. 1. Corbicula celebensis Mart. 1897. v. MarTEns (6), p. 113. Lamontjong : Süd-Celebes. Die Form stimmt mit der Marrexs’schen Beschreibung vôllig überein, nur ist sie, bei rôtlichem Wirbel, citronengelb, statt braun. 2, Corbicula subplanata Mart. 1897. v. Marrens (6), p. 112. Assumpatu-Fluss : Süd-Celebes. Der Assumpatu ist ein Quellfluss des Walannaë, der bei Tempe in den Binnensee gleichen Namens fliesst. Dorther besitzt Marrexs seine C. subplanata, also offenbar aus dem- selben Gewässer. Die Masse der Schalen stimmen vollständig mit den Marrexs’schen Angaben. 3. Corbicula moltkeana Prime. var. linduensis n. var. Fig. 42. g 1897. v. Martens (6), p. 111. Lindu-See : Central-Celebes. Die Art wird zum erstenmal auf Celebes nachgewiesen. Be- kannt ist sie von der malayischen Halbinsel und von Sumatra. Der Schalen-Umriss ist sehr variabel: besonders der Unterrand ist bald gerade, bald gewôlbt. Auch die Proportionen sind sehr veränderlich, so dass das Gehäuse mehr rundlich-oval, aber auch entschieden verlängert erscheinen kann. Viele Exem- plare, und nicht immer die ältesten, sind dunkelbraun bis tief schwarz, inwendig dunkel violett ; andere, vorwiegend jün- gere, sind schmutzig olivgrün bis -braun, inwendig dann, besonders randwärts, heller. So erweist sich die Variabilität dieser Muschel als eine erstaunliche und zeigt von neuem, wie 576 G. BOLLINGER gefahrlich, ja unverantwortlich es ist, in formenreichen Arten- gruppen neue Species auf ein einziges Exemplar zu gründen. D le te) Länge : 30-38". Breite : 20-252 Dicke 2411-1407 Eine mittelgrosse Form sei in natürlicher-Grôüsse hier abge- bildet. Die derben Hauptrippen werden meist durch andere Zuwachsstreifen verwiseht und sind dann nur gegen die Ränder hin deutlhich. Wirbel schon früh erodiert und violett durch- scheinend, etwas nach vorn verlagert. SCHLUSSBEMERKUNG Die Durchquerung von Central-Celebes fôrderte die folgen- den neuen Arten zu Tage : l. Bylhinia sarasinorum m. 2, 1sidora badae m. 3. Planorbis sarasinorum m. 4. Planorbis badae m. Dazu komimt vom süd-ôüstlichen Teil der Insel : 5. 1sidora Sarasinorum m. Die Fauna speciell des Lindu-Sees setzt sich folgendermassen zusammen : Allg. Verbreitung. 1. Melania asperata xar. celebicola SaE: Philippinen. 2. Melanta costellaris var. moësta Hinds. Philippinen. 3. Melania granifera Lam. Timor, Flores, Java, Sumatra, etc. 4. Melania scabra Müll. Weit verbreitet. 5. Melania tuberculata Müll. Weit verbreitet. 6. Vivipara costata Q. u. G. Sangi, Philippinen. 7. Vivipara crassibuca Sar. Endemisch. 8. Vivipara rudipellis Sar. Endemisch. 9. Bythinia sarasinorum n. sp. Endemisch. SÜSSWASSER-MOLLUSKEN 7 7 Alle. Verbreitung. 10. Ampullaria ampullacea Lam. Sumatra, Java, Bor- neo teic- 11. Limnaea javanica Mouss. Weit verbreitet. 12. Planorbis sarasinorum n. sp. Endemisch. 13. Corbicula moltkeana var. lin- Malayische Halbinsel, duensis n. v. Sumatra. Das Vorkommen der FPivipara crassibuca Sax. und V. rudi- pellis Sar. im Lindu-See weist auf enge Beziehungen zu den übrigen grossen Becken von Central-Celebes hin. Auf Grund der zwei neuen Arten zoogeographische Schlüsse, etwa in Bezug auf Alter und Selbstständigkeit des Lindu-Sees, zu ziehen, halte ich darum für verfrüht, weiles sich um kleine Formen handelt, die anderorts nur zu leicht dem Auge des Sammlers môügen entgangen sein. Die Melanienfauna des Lindu-Sees mahnt aber nicht an die centralen, sondern vielmehr an die andern Seen von Celebes. Man kann sich bei Erwägung all dieser Momente des Eindruckes nicht erwehren, dass die Mollusken dieses Beckens von allen Seiten zugestrümt sein müssen und eine ausgesprochene Mischfauna darstellen. © G. BOLLINGER LITERATUR-VERZEICHNIS Bôrrcër, O. Ad. Strubells Conchylien aus Java. Lu. Il. Berichte der Senkenberg. naturf. Ges. Frankfurt a. M., 1890-1891. Bnror, À. 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(Lindu-$See) (vergr.). a = Mittelzahn; b — Zwischenzahn; c d — Seitenzähne; e — Deckel. 4. — Radula und Deckel von 17. plicaria (Palu) (vergr.).: a = Mittelzahn; à c — Zwischenzähne; d — Seitenzahn ; e — Deckel. 5. — Bylhinia sarasinorum n.sp. (3 mal vergr.). 6. — Radula von /sidora minahassae (Uengkai-Fluss) (vergr.). 7 a. — Jsidora badae n. sp. (etwas vergr.). 7 b. — Radula von /. badae n. sp. (vergr.). 8 a. — Îsidora sarasinorum n. sp. {2 mal vergr.). 8 b. — Radula von /: sarasinorum n. sp. (vergr. 9. — Jsidora ovalina var. elongata n. sp. (Mowewe) (3 mal vergr.). ; 10. — Planorbis sarasinorum n. sp. (3 mal vergr.). 11. — Planorbis badae n. sp. (3 mal vergr.). 12. — Corbicula moltkeana var. linduensis n. var. (natürliche Grosse). Rev. Suisse de Zool. T! 22.-1914 Œ Bollinaer. de € 7 L A L # { À nn # F / |\ / f LE ) , / dy EL À ( | 7 ñ si / | | ni KW AAC 14 (A | À, ) W/ d/ AW “ PAS NE À 7) , f f / f Î | Pr 4 | L io / A he F ; US Eee LEE A / / > / EN. / 7 Vous VU Man) fn) MA Henn/ A HT NY | V V IR Lo N, = Lu = . ”.  CC / 4 “a / / RS te END No | à AN) HN se / n | È ï Ç / n// MAD En Ph) eee A 4 ra ww { a” G. Bollinger.— Mollusken. ; / ES / 4 4. Fe ue , IT eee DO F RAP Vs % Las L RIPMUIEASULS'SED'E ZOO OIGIE Vol. 22, n° 18. — Décembre 1914. Observations nocturnes de trajets de Fourmis PAR V. CORNETZ M. le D'R. Brux (Zurich) vient de publier un magnifique travail intitulé Die Raumortentierung der Ameisen*. C'est la première grande monographie sur lorientation chez la Fourmi tenant compte de tous les travaux antérieurs épars dans diverses revues el ouvrages, les cilant dans le détail très scrupuleusement, et contenant en plus les résultats d'un immense labeur personnel. Le grand mérite de BruN est de présenter à ceux que la question intéresse un livre où sont traitées de nombreuses questions diverses. Ce n'est pas là un travail unilatéral, uniforme, comme l'étude à laquelle j'ai consacré pendant plusieurs années mes mois de vacances à la campagne et qui consistait à observer la Fourmi voyageant seule, c’est un grand ouvrage d'ensemble. Grâce à ses connais- sances de myrmécologie, sachant élever les Fourmis en cham- bre, grâce à son étude si consciencieuse des prédécesseurs, grâce enfin à son talent remarquable dans Pinvention de pro- cédés nouveaux, l'auteur a pu faire un grand nombre de décou- vertes nouvelles. Ainsi, le célébre problème de la piste odorante, à savoir : comment une Fourmi se reconnaît sur une telle piste pour aller vers le nid, ou vers une provende, où vers un autre . nid, ou vers un dépôt de larves, ce problème, dis-je, est traité 1 Jena, Fischer, 1814. Rev. Suisse DE Zooc. T. 22. 1915. 41 582 V. CORNETZ magistralement et d'une façon vraiment admirable. Il est très probablement entièrement élucidé par les belles séries d’expé- riences de BruN, expériences de laboratoire dont la difliculté en finesse de doigté et en minutie aurait toujours fait reculer un amateur Comme moi. Je remarque maintenant qu'il y a tout un groupe de questions à propos desquelles BRüux partage une opinion de Sanrscur, opinion du reste très répandue chez bien des personnes, et qui est la suivante : Les Fourmis (comme les Abeilles) appren- draient à connaître les environs proches et lointains de leur demeure seulement très progressivement (de proche en proche) el par des voyages (Orientierungsreisen) de plus en plus étendus (Bruw, p. 142). Alors qu'avant de m’occuper de Fourmis; je partageais cette opinion, qui est celle de tout le monde à peu près, c’est le fait capital signalé par Turxer et relaté par Box qui a fait naître chez moi un premier doute : « TURNER voit fréquemment une Fourmi au retour errer longuement à deux pas du nid. » Dès mes premières observations de mon unique espèce supérieure {Myrmecocystus c.b.), je fus vivement frappé de voir combien sa connaissance des environs mêmes très pro- ches de son trou est imparfaite. J'ai pu étudier cela d’une façon précise et par une méthode très simple !. Cette Fourmi voyage toujours isolément et ne fait pas de pistes odorantes. Jai donc capturé une ouvrière revenant de voyage, avec ou sans pro- vende, lors de son arrivée à proximité du petit trou de son gîte et je lui ai donné la liberté, par exemple en un point D distant de 3 ou 4 mètres de son nid. Elle fait alors un trajet le plus sou- vent long de plusieurs mètres, mais de forme tout à fait quel- conque. Tout à coup, en un lieu que je marque (lieu connu C,), je la vois filer droit vers le nid avec une erreur angulaire tou- jours très minime. Ce trajet toujours si bien dirigé et fait sans hésitation peut avoir plusieurs mètres de long, du lieu C, au nid N. Je la capture de nouveau à l’arrivée au gîte et m'en vais la reporter au lieu C,. Elle s’y reconnait de suite et court de 1 Voir pour les détails mon Album de 1910, fig. 3 et les suivantes (Inst. G. Psychologique, Paris). FOURMIS D09 nouveau droit vers le nid. En la reportant maintenant bien exac- tement en un point J du trajet droit C;N qu'elle vient de faire, j'observe qu'elle erre à nouveau jusqu’à ce qu'elle ait trouvé un nouveau point C, où elle fait de nouveau acte de reconnaissance en partant droit vers le gite. J'ai pu répéter avec un même indi- vidu, qui a pas lâché sa proie, jusqu'à sept fois de suite la . même opération. Pour un nid situé sur une place de terre sablonneuse, place plantée de nombreux Eucalyptus et envi- ronnée de quelques maisonneltes blanches, j'ai déterminé ainsi un certain nombre de lieux C, lieux «à reconnaissance » répar- is dans le périmètre d’un rayon de 9 à 10 mètres (les voyages des Fourmis de ce nid vont quelquefois jusqu'à 70 mètres de distance). Indépendamment de toute interprétation, cette recherche révèle un fait général : IL y a des lieux où se produit un acte de reconnaissance, et ces lieux sont séparés par des espaces où l'acte ne se produit pas. J'ai conclu que la connaissance de la région proche chez Myrmecocystus était une connaissance très discontinue. Quant au phénomène de réorientation en un lieu C, il m'a paru si énigmatique que j'ai imaginé, comme l’on sait, une hypothèse transcendentale (mémoire de direc- tions pures, du fait, pour la Fourmi, d’être venue jadis en un tel lieu). C’est une hérésie, j'ai péché envers Kaxr, je le sais fort bien ! Brux pense qu'il y a aux lieux C une reconnaissance et une réorientation vers le gite au moyen de certaines perceptions visuelles de grands objets lointains, avec lesquelles la position relative du nid est associée. Ainsi, parmi les troncs des Euca- lyptus, l'un d’eux (ou une maisonnette blanche), situé près du nid, ou derrière, aurait servi à la Fourmi « comme sert le phare proche du port au marin » (BRUN, p. 158). A cela j'ai pensé aussi et j'ai indiqué, dans le plan de l'emplacement, les troncs d'arbres et les maisons, ce qui montre que je ne les coubliais » pas. Mais peut-on admettre qu'il y ait en un lieu C1 un acte de reconnaissance tel que le suppose BRux, alors qu'en un lieu J qui peut être proche même d’un mètre de C, lieu où vient de 584 V. CORNETZ passer la Fourmi en faisant le trajet bien dirigé CN, l'acte de reconnaissance et d'orientation — donc d’après le grand objet éloigné n'a plus eu lieu, lorsque l’on a reporté la Fourmi au lieu J? Voilà un marin qui reconnaitrait tout à coup la position du port d’après un grand objet (phare) proche de ce port ou derrière, mais qui, replacé sur la ligne qu'il vient de décrire, du lieu où il vit le phare jusqu'au port, ne se reconnait plus (lieux intermédiaires J), et même s’il est replacé à courte dis- tance du lieu où il fit acte de reconnaissance tout récent! Donc, chez la Fourmi à courte vue distincte /Myrmecocystus), il y a bien connaissance acquise de la région proche du trou, mais Connaissance discontinue., En saison froide, cette Fourmi ne sortant qu'aux rares jours chauds, sa connaissance de la région proche est bien plus imparfaite. Revenant de voyage, je l'ai vue errer jusqu’à 45 minutes dans les alentours de son trou avant de trouver un lieu C. Chez les Fourmis Messor, c’est bien autre chose. Le susdit procédé donne un résultat toujours négatif. Jamais on ne voit se produire au delà de 1 mètre autour du gite (limite de la portée de l’odeur du trou par vent favorable) un acte de recon- naissance se manifestant par une marche vers le dit trou, sauf bien entendu recoupement d’une piste de congénères où d’un terrain de parcours récent, recoupement après lequel elle erre du reste d’abord dans les deux sens. Il est une expérience bien connue que j'ai faite des centaines de fois : c’est de prendre une Messor au trou et de la poser au delà d’un mètre de cet orifice unique. Toujours cette Fourmi erre! Qu'au début elle tourne sur place, se croyant à son trou où on l’a prise, cela se conçoit, mais ensuite ? Comment se fait-il que chez des cen- taines de Fourmis H/essor ainsi transportées, aucune reconnais- sance ne se manifeste à un moment donné ? Où est cette con- naissance supposée des environs, acquise progressivement et de proche en proche, qu'admet une opinion commune à tant de personnes ? À chacune de ces Fourmis il faut un temps sou- ! J'ai vu même des WMessor faisant le tournoiement de Turner proche du trou aller ensuite se perdre au loin, et portant une provende ! FOURMIS 585 vent très considérable, et qui dépend de la distance du nid au lieu du dépôt, pour arriver à recouper enfin la petite région de 1 mètre de rayon proche de son trou, et cela uniquement du fait de tournoiements de plus en plus étendus. Souvent ces mou- vements ne sont pas régulièrement excentriques, et elle va s’égarer au loin. Une Fourmi des espèces Hessor, prise à l’arrivée au gîte ou montée au bord de son trou sur un support, puis posée dans les environs au delà de L mètre, se comporte done comme si elle était dans un monde inconnu!. Elle donne l'impression d’un être qui n'aurait pas la perception par la vision des objets petits ou grands, proches ou lointains, mais qui percevrait la direction de l’éclairement provenant d’une source lumineuse directe, lors d’un voyage au loin, et qui pourrait s’en servir comme renseignement prédominant, lorsque cette direction de l’éclairement reste constante (Expériences positives de la bougie de LusBock et du miroir de SANrscHr). La vue éventuelle de grands objets lointains et permanents est invoquée aussi par BRUN à propos du problème fondamental ‘Elle ue peut donc, après un voyage au loin, revenir vers la région du gite ainsi qu'elle le fait alors si aisément directement, que parce qu'elle vient de faire l'aller au loin. Lorsqu'elle entreprend une telle course à la découverte d’une provende, d'où elle revient le plus souvent sans rien rapporter, incapable qu'eile est de distinguer un grain de blé par la vue, elle peut aller d'emblée à plusieurs mètres de distance sans jamais se perdre, et pourtant sans avoir aucun besoin comme l’homme d’une connaissance acquise de son monde in- connu. Ses moyens sont : son œil-boussole pour le cas où l’éclairement est dirigé de facon constante — donc pas diffusé —, et son sens très fin des atti- tudes qui fait qu'ayant maintenu au début une attitude dominante du plan mé- dian de son corps, elle ne perd pas le sentiment de la direction générale de son voyage. Elle s’en tient si servilement, si aveuglément dans le sens humain du mot, à ces renseignements justement parce qu'elle n'a pas de connaissance acquise visuellement auparavant. C’est ce qui m'explique que la forme du voyage des Fourmis Messor est bien plus conforme à ma règle de constance que celle des voyages de Myrmecocystus. Il y a une espèce, Solenopsis fugax, dont les trajets sont informes, mais ne vont pas au delà de quelques centi- mètres; les deux susdites facultés ne se sont pas développées chez cette Fourmi parce qu’elle se sert servilement, pour le retour, de l'odeur qu'elle dépose en appuyant l'abdomen sur le sol. Cet Insecte vit dans un réseau de traces odorantes d'un très petit périmètre (Geruchsnet{z de Brux). 586 V. CORNETZ que je signalais dans cette Revue 1: « Comment une Fourmi prend-elle son départ vers un lieu lointain anciennement visité, et maintient-elle si bien la direction générale vers ce lieu, après plusieurs jours écoulés, alors que des pluies torrentielles ont transformé la surface du sol plus ou moins meuble ? » C’est dans le même esprit que BRux pose à VV4AsManx une question à propos d’une observation justement célèbre. Wasmanx a vu des Fourmis, perturbées dans un nid, fuir vers un nid ancien abandonné depuis des semaines et situé à 18 mètres du nou- veau logis. J'ai faitune observation analogue {Wyrmecocystus) et en transportant deux Fourmis, prises au sortir des décom- bres du nid nouveau, à une distance latérale de 20 mètres en- viron. Elles se sont immédiatement mises à courir parallèle- ment à la direction qu’elles auraient eu à prendre pour aller du nid nouveau au nid ancien abandonné depuis quelques jours. Brux comprend que la prise de direction ne peut dépendre 1ei de la direction de l'éclairement (Lichtorientierung) et demande : « D'où Wasmanx sait-il que ces animaux ne se sont pas orientés d’après un grand objet éloigné? Le dit objet aurait pu être visible par intervalles. » C’est encore la même chose qu'avec le phare de tout à l'heure. Sur un terrain dont WAsmanx dit qu'il est couvert de mousse et de plantes?, le phare sera fré- quemment masqué. Or, la Fourmi court, dans le cas de WaAsmanx comme dans le mien, sans hésitation ni arrêt (ohne Zügern). Dans mon cas, sur le plateau de la falaise d'Ain-Taya, je voyais bien les maisonnettes du village et ses arbres, et mes Fourmis couraient bien vers le village; mais si mon œil avait été situé à 3"M seulement au-dessus du sol, je n'aurais vu ces choses lointaines que très rarement à cause des creux et des bosses, des buissons bas et de nombreux tas de détritus formant col- lines. La vue de grands objets lointains plus où moins sombres ou clairs, qui correspondraient à des zones correspondantes sur .! Rev. Suisse de Zool. 2 Je cile de mémoire : « mit Moos und Pflanzen bedeckt. » Brun dit : € durch Gras und Gestrüpp ». FOURMIS 587 la surface hémisphérique de Pœil à facettes, n’est aucunement démontrée chez les Fourmis. C’est une supposition. Une telle vision, si elles la possèdent, ne leur servirait pas dans une foule de cas. IT faut se mettre à la place de lInsecte et en pre- nant la taille d’un homme qui serait encore bien plus petit que les lilliputiens de: Gulliver. Alors notre horizon serait le plus souvent des plus restrein!s et notre vue fréquemment masquée. La moindre bosse du sol jouerait le rôle d’une colline proche, la moindre touffe d'herbes à côté de nous serait une forêt. On prouve très bien que la Fourmi voit un centre Ilumineux, une source directe de lumière, au moyen de la bougie sur le disque de LusBock ou du miroir de SaNTrscut; on prouve ainsi qu'elle se sert de la direction d’un éclairement quand cette direction est constante, mais ce n'est pas en la recouvrant d’un couvercle qu'on Pa prouvé. On ne prouvera jamais qu'une Fourmi voit un clocher ou un arbre lointain en lui mettant une boîte dessus ?. Lorsqu'une Fourmi, de par la pose sur elle d’un tel ustensile, se manifeste perturbée, on peut penser que c'est parce que son repérage visuel est empêché. Mais on peut tout aussi bien penser que c'est simplement le violent contraste des luminosités qui est cause de la perturbation, et on peut penser cela sans aller à Pencontre des règles de la raison pure. L'inter- prétalion reste donc équivoque. C’est ce qui m'a amené à l'idée suivante : Il faudrait empêcher tout repérage visuel éventueltoutenne créant pas le susdit violent contraste. Mes observations nocturnes qui suivent présen- teront, je pense, quelque intérêt, d'autant plus que je n'ai trouvé dans le beau livre de Brux qu'une seule remarque à propos de l'orientation la nuit?. Il convient de rappeler d’abord brièvement le résultat de quelques expériences diurnes faites par moi en 1913. Je rappelle l'argument du chien de Berne, chien auquel on banderait les yeux, argument qui mérite de passer à la postérité. ? P. 49 au bas, Baux cite Sanrscnr. qui pense que peut-être l'énigme de l'orientation des Fourmis la nuit pourrait être résolue par des expériences au moyen de rayons ultra-violets. 588 V. CORNETZ Lorsque l’on fait avec Tapinoma err. nig. la vieille expérience 2°) de Boxxer (interruption de piste odorante), j'ai décrit minutieu- sement ce qui se passe !. Une piste parcourue par environ 50 à 80 Fourmis par mètre courant et interrompue sur 20 cm. se reconstitue environ en 15 à 20 minutes. Le fait naissant de cette reconstitution est qu'une grande ouvrière traverse bien dirigée l'emplacement modifié. On n’en voit pas traverser en biais, d'une façon quelconque. Il y a donc une raison à cette bonne direction, malgré l'absence de piste odorante. Serait-ce parce que l’éclairement vient du Sud-Est, le matin entre 9 et 10 heures, et que la Fourmi reprend, puis maintient sa position par rapport à la direction de cet éclairement? Je fais done lex- périence en recouvrant d'un couvercle opaque de 75 em. de diamètre une piste interrompue sur 40 cm. par lavage et ba- layage violent. Il y a sous les bords de mon ustensile juste l’espace nécessaire pour laisser passer les Insectes. Certaines ouvrières pénètrent hardiment dans l’espace sombre?, beaucoup d’autres hésitent à les suivre, quoiqu'il y ait encore de chaque côté un bout de piste intacte sous le couvercle. Mais la piste interrompue ne se reconstitue aucunement. Soulevant l’usten- sile au bout de 15 à 20 minutes, temps qu'il faut pour la recons- ütution sans couvercle, j'observe une accumulation de Fourmis sur les deux bouts de piste; aucune n’a traversé. Si donc j'avais admis a priori que la réorientation chez la Fourmi ne peut être que visuelle, tactile ou olfactive, je n'en tiendrais là en disant : L'absence de toute indication provoque lParrêt et empêche les Fourmis de traverser; il n'y a donc aucune autre faculté de direction que vision, tact et olfaction. Mais ce raisonnement est incomplet, parce qu'il ne s’en tient qu'aux facultés connues chez l’Insecte. Il faut toujours supposer l'inconnu comme pos- sible. Après réflexion, je m'en vais mettre mon couvercle sur 1 V. Cornerz. Les Explorations et les Voyages des Fourmis. Chap. If. Paris, 1914. ? Les Fourmis domestiques Tapinoma et Pheidole paraissent avoir l'habitude des lieux sombres hors de chez elles. Certaines d’entre elles n’ont pas peur de s'engager sous les objets. FOURMIS 589 une autre piste, mais sans l’interrompre cette fois. Au bout de 15 à 20 minutes, je trouve la-dessous mes Fourmis accumulées, mais comme tapies tout le long de la piste qui est done ininter- rompuet, Ce n’est donc pas l'absence d'indication qui provoque l'arrêt, puisque, dans ce cas, mes Fourmis ont à leur disposition la meilleure des indications, c’est-à-dire une piste odorante intacte. Ce doit être le rapide refroidissement du sol sous le couvercle et le violent contraste des luminosités qui provoque larrêt des Insectes ?. En effet, en recommençant les susdites expériences au crépuscule, lorsqu'il commence à faire sombre, ces con- trastes étant très diminués, il n’y a pas arrêt, mais ralentisse- ment seulement : une piste se reconstitue alors sous le cou- vercle en 20 à 30 minutes. On pourrait donc penser, de par cette différence de temps employé à reconstituer la piste, qu'il faut aux certaines ouvrières qui traversent en premier lieu si bien dirigées (lorsque lon opère sans couvercle) quelques recherches et explorations çà et là sous le couvercle. On va voir qu'il n'en est rien, mais que ce sont seulement les deux contrastes exIS- tant encore au crépuscule qui sont cause du ralentissement. Jai done fait, au début de juillet 1914, Pexpérience de BOoNxET en grand, la nuit, entre 9 et 10 heures, sûr qu'il n’y aurait plus de contraste’ de luminosité à l'entrée sous un plancher empèê- chant tout repérage visuel par les étoiles. A 1 heure du matin, j'ai vu une circulation tout aussi active sur les pistes, mais je n'ai pas observé plus avant dans la nuit. J'observe une longue piste odorante de Tapinoma sur le sol de terre battue de ma cour. C’est une piste de va et vient à vide; il est très rare de voir une Fourmi portant quelque chose. La fréquence dans les deux sens est forte et peut être évaluée grosso modo de 110 à 160 Fourmis par metre courant*. Cette piste va d’une maison à une autre, monte le long des murs et 1Il y en a même qui grattent le sol. On peut, par le procédé de recouvre- ment, les déterminer à creuser comme de petits logis. 2 I] peut être intéressant pour les psychologues de remarquer ici que Îles rares Fourmis portant quelque chose ne se lapissent pas toutes. 3 J'entends fréquence totale, dans les deux sens. 590 V. CORNETZ pénètre sous les tuiles des toits. La distance entre les deux logis, que je présume se trouver dans des greniers (?), est au moins de 18 à 20 mètres. Dans Le Sud, il y a un haut mur à plusieurs mètres de la piste, mur que touche le feuillage très fourni, bas et étendu de deux grands müûriers. Pour moi, il fait là nuit noire; pas de lune, mais dans le Sud on voit les étoiles de Cassiopée (pas la polaire), entre un toit lointain et le couvert du feuillage. Je fais jeter sur une largeur de 3 à 4 mètres plusieurs seaux d’eau, et des centaines de Fourmis sont ainsi entraînées vers une rigole où on les balaie. Sitôt après cette inondation je fais balayer énergiquement la terre battue, ce qui crée un emplace- ment boueux. Comme en plein jour, il y a d’abord refluement des Insectes des deux côtés de lespace modifié. Cela dure environ 3 minutes. Enfin une grande ouvrière lraverse, mais traverse bien dirigée. J’observe au moyen d’une lampe que je masque de temps à autre. On peut penser à ce moment que la Fourmi maintient si bien sa direction sur la boue encore humide de par la vue des deux troncs d'arbre et du mur, puisque j'éclaire le milieu. Le résultat de l'expérience qui va suivre n'en sera que plus intéressant. Donc, ma Fourmi n’erre pas à droite ou à gauche, et elle retrouve la piste de l’autre côté par recoupement à angle aigu, sans recherches et pas au lieu de l'interruption de la piste. Ce phénomène de début s’observe des deux côtés. La piste est reconstituée en 15 à 18 minutes. Il est facile de comprendre pourquoi une piste interrompue ICI sur 3 à 4 mètres s’est reconstituée plus vite qu'une autre piste sur 40 em., comme plus haut. Avec une fréquence totale de 110 à 116 Fourmis par mètre courant, le pourcentage, du reste in- connu, de ces certaines Fourmis capables de traverser en pre- mier lieu est naturellement plus élevé qu'avec une fréquence totale de 50 à 80 individus. Peut-être bien qu'à fréquence égale le temps pour la reconstitution ne dépend que très peu de la longueur du morceau de piste détruit ? Une de ces premières ouvrières traversant sur 40 cm. n'aurait pas plus de difficulté que sur bien des mètres pour réaliser le premier rattachement FOURMIS 591 en terrain modifié, et n'emploierait que quelques minutes de plus? Mais ce n’est là qu'une présomption personnelle, et il faudrait: de minutieuses mesures pour la vérifier. Le soir suivant, je fais la même expérience à la même heure et la fréquence sur l'emplacement où j'avais ramené de la terre meuble étant à peu près la même. Mais cette fois, je fais poser orand un long plancher de planches épaisses dans le milieu du 0 espace lavé et balayé. Il recouvre le sol sur 2 mètres de large et 1 à 2 cm. au-dessus du terrain. Or, la piste s’est reconsti- tuée dans le même temps de 15 à 18 minutes. Que le plancher y soit ou n’y soit pas, c’est donc la mème chose pour les premières Fourmis qui traversent, mais pas pour moi. Je sais maintenant qu'il n’y a pas de repérage visuel là-dessous. Ces quelques Fourmis, individus à initiative parce que capables de traverser de leur propre chef, qui ont passé les premières, n'ont donc pas perdu de temps à explorer et à errer çà et là sous le plancher. L'état odorant du milieu est autre sous les planches que dehors. Au dehors, il y a des bouffées de sirocco ce soir-là, dessous le plancher il y a évaporation d'humidité, et les mouvements de Pair brouillant les particules odorantes émanant des corps voisins sont forcément très différents de ce qu'ils étaient auparavant. Ainsi, malgré la suppression du seul éclairement consta- table *, qui est donc celui des étoiles de Cassiopée, je répète qu'il n y a eu aucune perte de la direction, aucune désorienta- tion chez les premières Tapinoma qui ont traversé sous le plan- cher, puisqu'il n’y a eu aucune perte de temps. Pour de telles ouvrières, qu'un grand nombre d’autres n'ont fait ensuite que suivre à la piste, je suis bien obligé d'admettre qu'il y a là autre chose qu'une reconnaissance visuelle ou olfactive. Tant que, ! Cette évaporation est si superficielle qu'elle ne cause probablement pas une chute” importante de la température sous le plancher. 11 faudrait installer des thermomètres précis et faire, comme je l'ai dit plus haut, des séries d'expériences sur des longueurs encore plus grandes. Pour mon compte, cette expérience m'ayant donné quatre soirs de suite le même résultat, cela me suffit. ? Autant que je sache, la lumière ultra-violette ne traverse pas des planches opaques. 592 V. CORNETZ dans de tels cas, cette autre chose n’aura pas été découverte — et démontrée — dans le milieu extérieur à l’Insecte, je conti- nuerai à croire à l'existence, chez les susdites premières Tapi- noma, d’un sentiment, d'une possession de la direction géné- rale de la piste, indépendamment du milieu extérieur. Jai eu celte idée à une époque où je n'avais lu ni P. Boxer (sens des attitudes), ni rien d’'EXXER, et je disais : « En plus de vue, tact et odorat, certaines ouvrières en trajet collectif sont en état de direction générale X ». Aujourd'hui, je pense qu'il s’agit là de ce qu'ExxER appelle : sens — et mémoire — de la position dans l’espace du plan médian du corps, et de ses différences de posi- tion. Il dit que cette faculté animale existe à un haut degré chez les animaux et qu'elle se présente chez l’homme sous la forme d’un obscur « Richtungsbewusstsein ». L’'Esquimau d'AMUNDSEN, qui maintient remarquablement bien la même direction de marche, une fois prise, sur la vaste plaine de neige, dans le brouillard et sans vent, serait très capable, je pense, de continuer dans la même direction au moment de la disparition d’une piste droite qu'il aurait suivie. Il maintient une direction générale, une fois prise, au moyen d’un sens très fin des déviations. En supposant que mes susdites premières Tapinoma en font autant que l'Esquimau, je reste dans le do- maine du raisonnement par analogie. Mais je reste aussi dans celui de la relation, car en admettant que nices Fourmis, ni l'Esquimau, ne perdent le sentiment de la direction ancienne, j'implique le repérage interne successif et ininterrompu d’une position du plan médian du corps par rapport à une position dominante (sens interne des déviations). Lorsque, par contre, allant beaucoup plus loin, ou pour mieux dire, faisant un saut dans l’inconnaissable, j'imagine que cer- taines Fourmis peuvent après un long temps écoulé, après in- terruption de successions d’attitudes, conserver la mémoire d'une position dans l’espace du plan médian de leur corps, donc la mémoire d’une direction, je suis hors du domaine du raisonnement et dans celui de l’imagination. En effet, la raison logique n’opère que dans le relatif et Le raisonnement ne peut FOURMIS 593 conçevoir une direction isolée dans l’espace, c’est-à-dire sans la rapporter à une direction d’origine. C’est la différence entre deux directions (angle) qu’elle conçoit, la relation entre ces deux directions. De ma susdite «imagination », j'ai dit moi- mème qu'elle sera qualifiée d’inconcevable, en ajoutant que ce qui est inconcevable n’est pas par cela même impossible. Lorsque Bruüux dit qu'imaginer une telle possibilité, c’est aller à l'encontre des règles de la raison logique et que cette possi- bilité n’est pas admissible pour la théorie de la connaissance, je le comprends fort bien, car ma susdite supposition imaginée est «en dehors » du domaine de la raison logique; mais, pour moi, les deux domaines : celui du raisonnement et celui de Pimagination (ou sentiment) peuvent fort bien coexister sans conflit. En disant qu'il est fort possible, pour moi, que l’espace soit pour la Fourmi quelque chose de tout autre que pour l'esprit humain, je n’émets pas un dire scientifique, mais bien métaphysique et même mystique, puisque ce dire implique la croyance à l’inconnaissable. Brux est kantien, et Kaxr défend d'imaginer des hypothèses transcendentales lorsque les expli- cations physiques manquent. Je trouve que Kaxr est bien sévère; autant proscrire l'imagination pour toujours, et par cela même me condamner à toujours trainer ce quadruple boulet de la raison logique qui est: espace, temps, causalité et rapport du sujet à l’objet. À Pencontre de cette proscription, je réclame le droit de librement imaginer, du moment que JEtme prétende/pas imposer à personne mon sSemtis ment indémontrable comme certitude. Par contre, en face de tous ceux qui prétendent imposer comme vérités et certitudes des idées qui sont le fruit de limagination et du sentiment, mais des idées de leur essence même incontrôlables par la raison logique, je serai toujours avec Brux. Mais je tiens à dire toutefois que pour moi la parole d’un MÆTERLINCK vaut celle d’un Kaxr, et le premier a dit : « Il est bien rare qu'un mystère disparaisse, et on ne fait que le changer de place. Mais il peut être utile de le faire changer de place. » Je crois que la science n’en fait pas plus. 594 V. CORNETZ Lorsque l’on déplace d’un endroit d’un jardin à un autre endroit une petite fourmilière de Tapinoma installée dans un pot de fleurs ou une pelite caisse, ce que l’on verra d’abord fera croire que ces Fourmis ont besoin au préalable d’une nou- velle connaissance progressive des environs pour aller au loin. On voit comme de petits groupes où compagnies pousser des pointes peu lointaines. J’ai décrit cette façon d’aller par petites bandes à la découverte de provendes, et j'ai dit qu'il est très rare, chez cette espèce, de pouvoir observer lexploratrice par- tant du trou même. Elle se détache d’un groupe et part seule, souvent fort loin (quelquefois jusqu’à 50 et 60 mètres). Toutes les ouvrières que l’on voit aux abords d’une fourmilière dépla- cée sont des imitatrices qui ne partent au loin que lorsqu'une exploratrice sera revenue en rapportant quelque chose ou qui aura découvert un lieu à aliments. Observant les toutes pre- mièeres explorations au loin chez les Hessor, après, par exemple, un jour de pluies torrentielles, j'ai ditque beaucoup d’ouvrières ne s’éloignent pas après réouverture de leur trou dans la boue, et qu'elles donnent ainsi l'impression anthropomorphique de réapprendre le monde environnant. Mais on voit tout à coup une grande ouvrière partir seule au loin et aller ainsi à plu- sieurs metres de distance. Si l’on observe cela sur un plateau découvert et donc ensoleillé, on comprendra aisément cet aller et retour ainsi fait dans un monde inconnu, puisque lexpé- rience du miroir de SaNTscH1 a montré que la Fourmi peut utiliser d’une façon très précise la direction constante du rayon solaire, direction dont la variation est insignifiante au cours des 25 à 30 minutes que peut durer la course de lInsecte. C’est justement la constatation de cette faculté de Pœil-bous- sole qui devrait avant tout modifier lPopinion anthropomor- phique supposant la nécessité d’une connaissance acquise pro- gressivement avant d'aller au loin. Ainsi, les exploratrices des Messor mediorubra, espèce habitant sur les grands plateaux découverts en Kabylie, s’en vont isolément jusqu'à 25 et 30 mètres sans avoir aucun besoin de connaître les détails du sol, puisqu'elles ont le soleil à leur disposition. Si c’est sous les FOURMI3 595 tonnelles d’un jardin ombreux que la course s’est faite, là où l’éclairement varie comme direction, intensité et qualité, alors l’exploratrice se sert de son sens des attitudes, par le moyen duquel elle ne perd pas le sentiment de lattitude générale maintenue au début du voyage. On comprend aussi fort bien pourquoi de telles exploratrices revenant de ce monde inconnu se mettent tout à coup à errer lamentablement à deux pas de leur trou. Elles se sont senties à hauteur de leur gîte parle moyen de leur faculté podométrique (PréRON), et ont de ce fait abandonné alors emploi des deux susdits moyens (œil-bous- sole et sens des attitudes), dont elles s'étaient servi séparément ou conjointement. Si elles n'ont pas la chance de recouper une piste ou d'arriver sous le vent de l'orifice, ou encore si aucune forme topique (pied de mur) ne se trouve là, elles peuvent ainsi errer à l’aveuglette fort longtemps. On voit que de telles Four- mis sont mieux parlagées que l’homme pour voyager dans lin- connu, puisqu'à l’homme il faut boussole et podomètre. Par contre, l’homme a une mémoire d'ensemble, une représenta- tion très continue des environs de sa demeure. rte 4 CALE L - BULLETIN-ANNEXE REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE PONIE’ 22) Mars è 1914 N° A Procès-verbal de l'Assemblée générale de Ja Société Zoologique Suisse Lenue à Genève les Lundi, 29 et Mardi, 30 décembre 1913 sous la présidence de M. le D' M. BEDOT SÉANCE ADMINISTRATIVE. Lundi 29 décembre. à l'Université. La séance est ouverte à 5 heures. 25 membres presents. l. apport annuel. Le Président donne lecture du RAPPORT SUR L'ACTIVITÉ DE LA SOCIEFE ZOOLOGIQUE SUISSE pendant Pannée 1913 Messieurs et chers Colléoues, Vous avez bien voulu. dans votre derniére assemblée wene- rale., me faire honneur de niappeler à la présidence, Je viens Men) ie done vous rendre compte de Ta maïehe de notre Société et de l'activité de son Comité, pendant celte année. Nous avons recu derniérement la démission de M. le D'G. Iunor, que nous enregistrons avec regrets. Notre Société compte done actuellement 97 membres. Pes- père que vous augmenterez ce nombre tout à l'heure, lorsque vous aurez à vous prononcer sur Padmission des 4 candidats qui vous seront proposés. | La commission nommée à Altdorf pour déterminer la part que notre Société pourrait prendre à l'Exposition nationale de Berne, s'est bornée à envoyer des circulaires à tous nos collè- vues. Elle a estimé qu'elle n'avait rien d'autre à faire, étant donné que les Instituts Zoologiques des Universités el les Musées exposaient pour leur propre compte et qu'il serait, par conséquent, impossible de faire une exposition collective. Dans la dernière assemblée, vous avez décidé de faire lacqui- silion de 2 loupes montées, qui seront mises à la disposition des zoologistes suisses, travaillant dans les stations de Naples el de Roscoff. Ces 2 instruments, exécutés par la Société ge- nevoise pour la Construction d'Instruments de Physique, et pourvus chacun de 2 doublets de Zeiss, sont prêts à ètre en- voyvés à destination. A part cela, votre Comité n'a eu à s'occuper d'aucune autre question d'un intérêt général. Mais, si pendant celte année la vie de la Sociélé zoologique a été calme el sans histoire, comme c'estle cas pour les peuples heureux, ilne faut pas en conclure que lactivité individuelle de ses membres se soit ralentie. Bien au contraire, la liste des travaux de nos collègues. que je VaIs vous lire, suffirait déjà à vous prouver que les-recherches z0olo- viques sont, plus que jamais, en honneur dans notre pays. Malheureusement, cette liste sera bien incomplète, car beaucoup de nos collègues n'ont pas répondu à Fappel que nous leur avons adressé en leur demandant les titres de leurs publica- lions. Leur silence est peut-être dû à un excès de modestie. Nous le regreltons, car il serait certainement intéressant, à beaucoup d'égards, de pouvoir publier chaque année une bibliographie complète des travaux zoologiques faits ou édités en Suisse. IPest vrai que tous ces mémoires figurent dans la Bibliographia Zoologica — Vœuvre grandiose, à laquelle se consacre, avec ant de dévouement, notre collégue Le D! Havi- land Frezn — mais ils ÿ sont noyés dans li masse des titres où ils ne peuvent pas donner une idée générale de la production scientifique de notre pays. nous semble que notre Société ferait œuvre utile en cherchant à établir chaque année cette bibliographie zoologique suisse. Dans la réunion annuelle de la Société helvétique, qui a eu lieu, celle année, à Frauenfeld., la section de Zoologie à entendu les COnANUNICAUONS SUIVAnLes : DOM. vox Anx. Der mechanische Faklor in der Entstehung der lebenden Subslanz. D' A. IxueLper. Fartalionen an einem Bärenschädel. Prof. Th. Sruper. Ceber Eunicelta verrucosa : Pall.. D' EF. Sanasix. l'eber die Reflextonsperlen der Nestjungen von Erythrura psittacea Ge. D' E. Scuwerz. Antwort auf den Brief des Herrn Prof. D' J. Kollmann, in Basel, vom 19. Februar 1912. _D'H. Biüxrscuzr. Zoologisches vont Xmazonenstron. D' Sraurracuer. 1° Parthenogenelische Fortpflanzung und Be- fruchtung. 2 Der statische Apparal von Phyllorera vastatrir. 3 Die Chondriosomen tn lterischen und pflanzlichen Zellen. Depuis quelques années, le goût des explorations scientifiques sest développé d'une facon réjouissante el a entrainé plusieurs de nos collégues dans des régions lointaines el peu eounues. Les observations qu'ils v ont faites, Les matériaux qu'ils vont récoltés, ont enrichi la setence de nombreuses eU intéressantes découvertes. À celle occasion, 1leonvient de rendre hommage à la persévérance du vaillant pionnier de la région mdo-malaise, Le D' Fritz SaRasix, qui, après avoir accompli avec son cousin, le D Paul Sanasix, Les brillantes et fructueuses explorations de Cexlan et de Célébes, a consacré ces dernières années à une étude approfondie de la Nouvelle-Calédontie el°des Iles Lovalty, au point de vue zoologique el ethnologique. En compagnie du D' Jean Roux. dont vous connaissez les belles recherches sur la faune des Iles Arou, Le DE, SxrasIX à exploré la région néo- calédonienne eLen a rapporté des coHections du plus haut inté- rèl. Ceux qui onteu le privilège d'entendre les conférences et les récits que ces voyageurs ont faits à leur retour ont été à mème de juger de Fintérètet de Fimportance scientifique de leur expédition. Les 2 premiers fascicules de Er Voea Cale- donta, donnant les résultats scientifiques de cette exploration, viennent de paraître el contiennent les mémoires Suivants: FF. Sanasix. Die Vôügel Neu-Caledoniens u. d. Loyalty Inseln. J. Roux. Les Reptiles de la Nouvelle-Calédonie el des Hes Loyally. Vous vous souvenez d'avoir vu à Neuchâtel. iv a 2 ans, lors de notre assemblée générale, les belles collections que notre collègue Te Prof. FCHRMANX à rapportées de son voyage en Colombie. L'étude de ces riches matériaux fait Pobjet d'une imporlante publication qui parait dans les Mémoires de la Sociélé neuchàleloise des Sciences naturelles. sous le Utre : DO. Ftünruanxx et D'Eug. Mason, Poyage d'exploration scien- lifique en Colombie. Plusieurs de nos collegues + ont collaboré : le Prof. A. Forez, pour les Fourmis. Le Prof. Tniésaub, pour les Copépodes, le0: | \V'ALTER, pour les Hvdrachnides, Le Prof. STINGELIX, pour les Cladoceres et le D' PExARD, pour les Rhizopodes. Le Prof. Funnuaxx a publié Tui-zmême la des- criplüon du genre Thyphlonectes, des Péripates et des Planaires. Cette belle œuvre a considérablement enrichi nos connaissances sur la faune colombienne. Le D'IE BzvxrscHer a fait Fannée dernière, dans le continent sud-américain, un imporlant voyage d'exploration dont la Veue Zürcher Zeitung el d'autres journaux ont donné des comptes rendus sommaires. L'étude des malériaux récoltés se poursuit activementel. en atlendant la publication qui se fera {nr e.rtenso dans les & \bhandlungen der Senckenbergischen GesellsehafD. notre collégue Le D'BLENTSEnEE a exposé les premiers résultats de ses recherches dans les notes suivantes : H. Biunrscuri: Die fossilen Affen Patagoniens und der Ur- sprung der platyrrhinen Affen. Nexhandi. d. anat. Gesells. 27 Vers. Greifswald 1913. ln. Zur Entwicklunessgeschichte der platyrrhinen Affen, von Didelphys marsupialis, Tamandua bivittata und Bradypus marmoratus. Fbid. Les mémoires zoologiques relatifs au vovage dans FOuganda du D'J. Care, continuent égalementà paraitre dans la Revue suisse de Zoologie qui a publié, cette année, la deseriphion des Mollusques terrestres par \\. KOBELT. Puisque nous parlons de Pactivité des naturalistes suisses qui se sont adonnés à létude zoologique de régions lointaines, rappelons que notre collégue, Le Prof. E. BuGxiox, passe chaque année plusieurs mois à Cevlan, dont il étudie, avec zèle. Ta faune terrestre. C'est là qu'il failees recherches sur les TFer- miles, dont les résultats Sont si nouveaux el caplivants. Ajoulons encore, à la liste de ces explorateurs, Tes noms de nos collègues qui se contentent. plus modestement, d'aller sur les rives de notre vieux continent étudier Fa faune marine et en rapportent loujours une riche moisson d'observalions intéres- santes. Cela me permettra de vous rappeler que les tables suisses ont été occupées, celle année, à Roscoit, par M. le Prof. SRUVER- et. à Naples: par MAT. les D'° Barrzer, Baumannrel STEINER. Les rapports de mes prédécesseurs vous ont parlé de Pinsti- Lulion des Cours d'hvdrobiologie qui ont été créés à Lucerne, parle Prof. H. Bacamaxx. Une nouvelle série à eu lieu celte année, du 20 juillet au 1 août. Vingl personnes ont pris part aux lecons el excursions, sous la direction des professeurs el docteurs HE. BAGHMAXNX. P. STEINMANX, G. Burcrknanrpr, A. Buxrorr el G. SURBECK. Jetons maintenant un coup d'ail sur les publications qui nous intéressent spécialement. Le 21° volume de la Revue Suisse de Zoologie, aujourd'hui achevé. contient les mémoires sui- vants:: ANbRE, E. Recherches parasttologiques sur. les Amplibiens de la Suisse. BAUMANN, EF, Parastlische Copepoden auf Coregoncn. BicLer, WW. Die Diplopoden von Basel und Umgcbung. Biscuorr, C.2R. Cestoden aus Hyrax. BUGNION, E. Le Termes Horni Wasm. de Ceylan. CanL, JS. a Phasmides nouveaux où peu connus du Muséum de Genève; bb Westafrikanische Diplopoden. Conxerz, NV. Divergences d'interprétation à propos de l'orien- tation chez La Fournir. Eueny, C. La nervulalion des ailes antérieures des Formi- cides. Forez, A, a Fournis de la faune méditerranéenne récoltées par MM. U el JS. Saldlberg: bb Quelques Fourmis des Indes, du Japon el d'Afrique. EUnRMANN, O. L'hermaphrodisme chez Bufo vulgarts. Hormixxer, A. Contribution à l'étude des Nématodes libres du lac Léman. KoBeLTr, WW. Landschnecken aus. Deutsch-Ostafrika und Uganda. Piacer, J. Walacologie alpestre. Picuer, E. Votes sur les Oligochèles. Santsour, EF. Comment S'ortentent les Fourmis. SLUGOCKRA, M. fecherches sur l'appareil génital des Gasté- ropodes pulmonés du genre Phys. SreixER, G. Æin Bettrag zur Kenntnis der Rotalorien- und Gastrotrichenfauna der Sehwverz. Parmi les ouvrages d'ensemble relatifs à la faune suisse qui ont été publiés cette année par des membres de notre Société, je vous signalerai le Catalogue des Oligochètes des DRE. PiGuest eU KR. Brérscner, qui forme le 7" fascicule du Catalogue des Invertébrés de la Suisse, publié par le Muséum de Genève, et la 10" livraison en français et_en allemand du Catalogue des Oiseaux de la Suisse. comprenant les Traquets etles Bergeron- neltes, par M. vox BERG. D LE La: Comme ouvrages didactiques, nous devons mentionner Prn- portant Handbuch der Morphologie der wirbellosen. Tiere, publié par le Prof, A. Lax& avec la collaboration de plu- sieurs spécialistes, el le Traité d'Entomologie forestière. de M. Aug. BARBEY. La liste suivante, comprenant les travaux originaux publiés celle année par les membres de notre Société dans divers pé- riodiques, et que nous n'avons pas encore cités, ne donne que les Litres qui nous ont ele COMAAUNIQUES par les auteurs : SALTZER, EF. Ueber die Chromosomen der Tachea Helix hortensts, Tachea austriaca und der sogenannten cinseitigen Bastarde T. hortensis >< T. austriaca. Nxehiv F Zellforschune, Basse ln. — Cocher die Herkunft der Idiochromosomen ber Secigeln. 3LANC, D. Le Prof. D' Francois-Mphonse Forel, ISTI-19 1, Article nécrologique. Aetes Soc. helv. Se. nat. Altdorf. In. — A la mémoire du Prof. F.-A. Forel. Ses travaux limno- biologiques. Discours prononcé à la séance commémorative de l'inauguration du médaillon du regretté maitre qui à eu lier samedi 30 novembre, à lAula de l'Université. Bull Soc. vaud. SC. nat.. vol. 49, n° 181. : Lo ln. — Drague el nasse pour la caplure des animaux au fond des lacs. Ibid. BLuxrscuzr, Naturwissenschaftliche Forschungen ant Nnra- sonenstrom. Nierteljahrssehr. der naturf. Gesellsch. Zürich. 1915. Jahre. 58. Protokoll der Sitzune vom 16. Juni 1913. BuünG. G. Vox. Iirbeltierfauna von. Eplingen Baselland- schaftl. Jura Diana 1915. lo. — Dauerchen bei den Vôgeln 2? Ornith. Beobachter. Cause. J. Diplopodenstudien Li Die Gonopoden von Epinan- nolene und Pseudonannolene. Zoo! An. Bd. 42. Nr. 4. In. — Diplopodenstudien I 2 Eine neue. Phystostrepliden- Gattung. Zooï. Anz., Bd. 42,,Nr. 5. Do. — Sur une anomalie dans la segmentation de certains Diplopodes. Aveh. Se. phvs. el nat..4, 10 36. 5 FUHRMANNX. OL. Cestodes. Nova Guinea, vol. 9. ln. — leber einige neue neotropische Peripatus-Arten. Zoo. Az, Bd.1742: lb. — Die Amungsorgane von Thyphlonectes. Zoo! \nz., Bd. 42 In. — Nordische Vôgel-Cestoden aus dem Museum von Gôüte- borg. Meddelanden from Gôéteborgs-Musei. Zool. Lesserr, Rte. Arachnides Araneæ el Opiliones in : Ucber die Insek'ten- und Spinnenfaun«a Islands und der Faerüer von Dr. Axel Fretherrn von Klincekowstrüm. \rkiv fôr Zoologi, Bd SLNSo 12: pp. 25-32, 4 figo., 4913. Murisien, P. /nfluence de la lumière et de la chaleur sur la pigmentation culanée des Poissons. Bull Soc. Vaud. Se. nat, vol. 48: Proc:-verb:p: LXXNIHE "1912 reproduit intégralement dans la Revue générale des sciences pures el appliquées dans son numéro du 15 septembre 1913. ln. — Note sur les chromalocytes tntraépidermiques des Am- pluibiens. Comptes rendus Assoc. des Xnatomistes, 15"" réunion. Lausanne.::}913. Pexanp, E. Nouvelles recherches sur les Anibes du groupe Ferricola. Arch. fl. Protistenk., Bd. 28, Heft L, pp. 78-140, 912: lo. — fhizopodes d'eau douce, Deuxième expédition ant- arclüique francaise 1908-10. Sciences naturelles et Documents scientifiques, 1913. Picrer, A. Recherches expérimentales sur lhibernation de Lasiocampa quereus. Bull. Soc. lép. Genève, vol. 2, p. 179- 206: 1915. ln. — Nouvelles recherches sur Uhibernation des Lépidop- téres «Arch: Se-phys-et nat 2195, p: S01-S07 A0 En. /echerches expérimentales sur la résistance au froid el la longévité des Lépidoptères à l'état adulte. Bull. Soc. lép. Genève, vol. 2. P- 206-212, 1913. In. — Le rôle joué par la sélection naturelle dans Uhiber- nation des Lépidoplères. CR. Congrès Internal. Zoo. Monaco, LES À 1 2 lus, EF, Libellulinen, monographisch bearbeitet. Teil 7 und is oc one de à 902 8. erste Hälfte. Collections zoologiques du baron de Selvs- Longchamps. Fase. 15 et 16 1% partie, Bruxelles, 1913. En. — Die Atmungsorgane der anisopteren. Libellenlarven. Mitt. schweiz. entom. Ges., 12, p. 92-99 (Sitzungsbericht), 1913. En. Nochmals die Perlide Capnioncura nemurotdes Rts und einige Bemerkungen zur Morphologie der Perliden. Ento- mol. Mitteil. (Berlin-Dahlem , 2, p. 178-185, 1913. ln. —— Odonata in: Expedilion to the Central Western Sa- hara. By Ernst Hartert. Noxial. Zoolog. 20, p. 468-069, 1912. Ib. — Die Odonata von Dr. HA. Lorentz Expediion nacli Südwest-Neu Guinea 1909 und etnige Odonala von Waigën. Nova Guinea, 9. Zool., 3, p. 471-512, 1913. Ib. — Odonata von den Aru-und Ket-lnseln, gesanunell durch Dr. 1. Merton 1908, nebst Uebersicht über die von den Aru- Inseln bekannten Odonaten. \bh. Senckenbere. Gesellseh. 34, p. 503-536, Taf. 23, 1913. SrEINMANX, B. Ueber Rheolaxis bei Bewolinern des fliessen- den Wassers. Nerhandt. Basler naturf. Gesellsech.,. 1913 LélE Beschreibung einer neuen Süsswassertriclade von den Kei-lnseln, nebst etnigen alloemeinen Bemerkungen über Lri- claden-Anatomie. \bhandt. Senckenberg. naturf. Gesellseh., Bd 935 1913: STEINMANN, P. u. Bressrau. Die Strudeliwürmer: Turbellartia.. Monographien einheimischer Tiere, Bd. 3, 1913: Sruper, Th. Ueber Putorius ermineus nmintmus Cavazza. Eine Zwergform des Hermelins, Putorius ermineus L.. Miteit. nalturf. Gesellsch. Bern, 1913. ln. Neue Murmelliere im Diluviun. Mileil. naturforseh. Gesellsch. Bern, 1913. Sungeck, G. Die Regenbogenforelle :Salmo tridens Gtbb. Ut Alpenseen. Schweiz. Fischerei-Zeitung 1915, Nr. 2, p. 26. In. — leher eine cigenartlige Form des Nuftretens von Henne- guya zschokkei Gurley. Schweiz. Fischerei-Zeituneg 1915, Nr.2, p. 30-31. bo. Geschwulsthildung bec einer Barbe. Schweiz. Fischerei- = (= Zeitung 1913, p. 31, 1 fig. [Tumeur chez un Barbeau. Bull. suisse de pêche et de pisciculture 19130 n° 2. p.27. fic. 1. | | | 5 lb. Skoliose und andere palhologische Erscheinungen bei einer Nase Chondrostoma nasus. Schweiz. Fischerei-Zeitung 1915, Nr. 4, p. 73,2 fig. [Skoliose el autres phénomènes patho- logiques observés chez une Nase :Chondrostoma nasus. Bull. suisse de pèche et de pisciculture 1913, p. 66, 24ie. lb. Beitrag zur Kenntnis der Geschlechtsverteilung bei Fischen. Schweiz. Fischerei-Zeitung 1913, Nr. 4 u. 5, p.25 LContribution à la connaissance de la répartition des sexes chez les Poissons. Bull. suisse de pêche et de pisciculture 1913, n69- 1010264410 pe 16.1 no. — Verhürzung der Wirbelsäule bet einer Forelle. Sehweiz. Fischerei-Zeitung 1913, Nr. 6, p. 133. WALTER, CO Prof. Dr." Forel (2: Fébr 1800 8. Aug::1912): "Arch: f Hydrob: «: Rlhnktonkunde Bd 1912-13. Yuxc, E. De l'influence d'un jeune prolongé sur quelques Infusotres holotriches el hypotriches. IX® Congres intern. de Zoologie à Monaco (2), p. 8. In. La station de Zoologie lacustre de l'Université de Genève: Ibid: :p.746: Ib. Sur la distribution verticale du plankton dans le lac de Genève. G: R. Acad. Paris; t. 157. É ZSEnOKKkE, F. Die Brutpflege der Amplibien. Aus der Natur, Hefts, 1912-13. Ib. — ie lierischen Darmschmarolzer des Menschen nil Ausschluss der Protozoen. Berlin, 1913. Notre Sociélé se réunit aujourd'hui pour la seconde fois en Assemblée générale d'hiver à Genève. C'est done, en quelque sorte, un evele de son existence qui vient de se fermer et Fon peut saisir celle occasion pour jeter un coup d'œilen arrière, se rendre compte de son activité el voir st elle marche bien au but que lui avaient assigné ses fondateurs. Ce but est nettement défini dans Farticle premier de nos II statuts. est d'abord «de développer Fétude de la Zoolowie dans toute son étendue ». Pour cela, PFaction de notre Société est forcément très limitée el subordonnée à celle de nos collègues qui enseignent dans les Universités et établissements d'instruction secondaire. Ce- pendant, nous devons constater que, grâce à notre appui, les démarches faites auprés des Autorités fédérales pour que la Suisse ail une place de travail à la station zoologique de Ros- coff ont été couronnées de succès. En outre, nous avons voulu faciliter les recherches des zoologistes qui étudient la faune marine en mellant à leur disposition, dans les laboratoires de Naples et de Roscoll, un microscope elune loupe montée. J'espère que notre Sociélé arrivera, un jour, à ètre assez riche pour pouvoir offrir des bourses de voyage aux jeunes zoologistes qui désirent se rendre au bord de Lx mer ou entre- prendre de longs voyages. Pour obéir à nos statuts, nous devons également «favoriser les recherches concernant la faune suisse ». Je crois que les eflorts que nous avons faits dans cette voie n'ont pas élé inutiles. Le programme délude méthodique de Hi faune des hautes alüitudes, élaboré par une commission que nous avons nonimée en 1906, a rendu d'appreciables SEFVICES, ainsi que le Prof. SrupErR le faisait remarquer dans son rapport présidentiel à l'assemblée de Berne. Les prix institués par notre Société, pour récompenser les auteurs de travaux relatifs à la faune suisse, el dont le Sujet est fixé d'avance, sont un précieux ch- couragementelpeuventdonnerd'utiles directions aux débutants. Le premier sujet de concours, proposé en 1906, n'a tenté, il esE vrai, aucun zoologiste, mais le second nous à valu, en 1910, une intéressante élude sur les Turbellariés de Ta Suisse. el vous aurez à nommer aujourd'hui un jury chargé d'apprécier la valeur de rois mémoires présentés à notre nouveau CONCOUrS. dont le sujet est « Fétude des Nématodes libres de Ta Suisse ». La Sociélé Zoologique semble done avoir été bien inspirée en établissant ces prix. FANS Nos staluls nous rappellent que nous avons encore un autre but à poursuivre, qui est €d'établir des rapports amicaux entre les zoologistes suisses ».. À cel égard nos réunions d'hiver ont eu une heureuse influence en nous permellant de nous rencontrer d'une facon plus familière eU intime pour dis- cuter des questions qui intéressent spécialement les z0olo- vistes, eLqu'ils ne peuvent guère traiter dans Fassemblée d'été. dont le programme est top chargé. Iest vrai que Fépoque de l'année que nous avons dû choisir présente de graves inconvé- nients et empêche beaucoup de nos collègues de se joindre à nous. Si l’on pouvait en trouver une autre, elle réunirait pro- bablement tous les suffrages. Mais, en attendant, je crois que nous devons faire tous nos efforts pour maintenir la tradition de celle assemblée, distincte de celle de la Société helvétique. Permellez-moi, en lerminant, d'émettre une opinion toute personnelle, Tme semble que nous devrions chercher à aug- menter loujours plus le caractère scientifique de nos séances d'élé el réserver à lassemblée d'hiver les seules questions d'intérêt général el les-entretiens familiers qui, plus que tout, sont de nature à renforcer les rapports amicaux entre zoolo- OISLOCS S sses. og LES SUISS( Messieurs el chers Colleoues, Les zoologistes genevois sont heureux de vous souhaiter la bienvenue dans leur ville et forment les vœux les plus sincères pour que vous remportiez un agréable souvenir de celle réu- hion. 2. Rapport du trésorier el des vérificaleurs des comptes. M. le D' \enold Picrer donne lecture du rapport du Tré- sorier; M. le Prof. Emile Axpré, du rapport des Vérificateurs des comptes, Mis aux voix, ces deux rapports sont adoptés par l'assemblée. M. le D' Arnold Picrer annonce qu'il donne sa démission de Trésorier de la Société. MM. les Prof. Bepor et BraANce se font les interprètes de l'assemblée pour exprimer à M.le D'A-Prcrer mile mi fit fs ses regrets de le voir quitter ses fonctions de Trésorier. qu'ila occupées avec tant de conscience el de distinelion pendant de longues années, L'assemblée décide de répartir comme suit le solde dispo- nible de 1096 fr. 95 : 250 fr. seront versés au compte capital. 200 fr. seront réservés pour un nouveau prix 1915. 250 fr. serontnis à la disposition du jury pour le cas où 1 aurait lieu de décerner un 2" prix au concours de celle année Etude des Nématodes libres de La Suisse *. 96 fr. 95 seront affectés aux frais généraux. 3. Réception des nouveaux membres. M. le D' Jules FAvRE. présenté par MM. les D° Benor et pe LEsserr: M. le D Gaston Mermop, présenté par MM. les D Benor et Carz: M. Jean PraGer, présenté par MM. les Prof. FUHRMANN el BÉRANECK : M. le D'\WV. Tœpruaxx, présenté par MM. les Prof. KATHARINER et Musy. sont reens. à Funanimilé, membres de la Société. 4. Travaux de concours. Le Président annonce à Fassemblée que lrois mémoires ont été présentés sur le sujet mis au con- cours en 1911: Liude des Nématodes libres de la Suisse. Sur la proposition du Comité, MM. les Prof. FunRruanx. Piauer el STEINMANX sont nommés membres du jury chargé de juger les travaux présentés au concours. Après une discussion à laquelle prennent part MM. Roux. STEINMANN, BLANC, ANDRE, l'assemblée adopte une proposition de M, le Prof. YuxG d'après laquelle la Société pourra, st elle le juge bon, et sur la proposition du jurv, diviser ou non le prix de 500 fr... M. le D'BEepor propose un nouveau réglement pour Les con- cours de la Société Zoologique suisse, ainst concu : ARTICLE PREMIER. — Tous les zoolowisles suisses où d'autres nalionalités peuvent concourir. l Dans le cas contraire, cette somme scra reportée au capital. Vo e Arr. 2. — Les mémoires doivent être envoyés avant le 15 décembre de Fannée indiquée dans le programme, au président en charge de la Société Zoologique suisse. Ts doivent porter, en Lète du manuscrit une devise reproduite sur une enveloppe cachelée, renfermant le nom el Padresse de Fauteur. Hs peu- vent être écrits en allemand, français où italien. Arr. 3. — L'Assemblée générale nomme le jurv chargé d'examiner les travaux présentés et de transmettre ses propo- silions au Comité en charge. | Arr. 4. — Le Comité, apres avoir adopté les propositions du Jury, décerne les prix aux lauréats et proclame le résultat du concours dans la Aevue Suisse de Zoologie et dans le Zoolo- gischer Anzeiger, aussHôt les travaux du jury terminés. ART. 9. — Si aucun travail n'est présenté ou n'a mérité le prix, l'Assemblée générale décide S'il y a lieu de modifier le pro- gramime ou de supprimer Le prix. Anr.6. — L'annonce elle programme du prix sont publiés dans la Aevue Suisse de Zoologie el dans le Zoologischer Anzeiger. Ce nouveau reglement estadopté par F\ssemblée. Le Comilé propose d'ouvrir un concours sur le sujet: Etude des Acariens terrestres [non parastltes) de la Suisse. M. D' Eugène PENARD propose comme sujel de concours : Etude sur Les Gastrotriches de la Suisse. L'assemblée adopte la proposition du Comité et décide que le concours restera ouvert jusqu'au 15 décembre 1915. ». Modification des Statuts. Le Comité propose à F'Assemblée de modifier comme suit Farüele 6 des Statuts : Ar. 6, — La Société nomme, dans son Assemblée gérérale, un Comilé qui est élu pour une année au serulin secret el à la majorité absolue des membres présents. Ce Comité se compose d'un président, un vice-président, un secrélaire, un secrétaire vénéral el un trésorier. Le secrélaire général et le trésorier seuls sont réélioibles. L'Assemblée nomime, en outre, deux vérilicateurs des compies. ») PO I I NS ONU CESR EU ES in. — 13 — Cette proposition esl adoptée, Sur la proposition de M. le Prof. C. Lixper assemblée décide d'ajouter à l'art. 6 : Eventuellement le Secrétaire général peut être chargé des fonctions de trésorier. 6. Propositions individuelles. L'Assemblée décide, à Punanimité, de demander au Comité central de la Société helvétique des Sciences naturelles de bien vouloir apporter la modification suivante à lart. 7 du ARégle- ment de La Commission préavisant sur L'allocalion de la bourse fédérale pour voyages d'études d'Histoire Naturelle : @ Arr. 7. — La bourse de voyage est allouée aux candidats, naturalistes suisses, dont les capacités sont attestées par des lravaux antérieurs ou qui on! achevé leurs études avec distine- Lion, » L'Assemblée décide en outre de faire part à la Société bota- nique suisse de la demarche faite aupres du Comité Central de la Sociélé helvétique, en lui demandant de bien vouloir l'appuver. 1. Election du Comité pour 191. La Société devant se réunir à Zurich pour son Assemblée générale de 1914, Le Comité suivant est élu : Président : M. le Prof. C. KELLER. Vice-Président: M. le Prof. K. HESCHELER. Secrétaire > M. le Priv.-Doc. D'J. Srrouti. Secrélaire général-trésorier: M. le DUR. de LEssERT. M.le Prof. H. Braxc et M. le Prof. Emile ANXbRE Sont nommés Vérilicateurs des Comptes. Par acclamations et à Funanimité, Assemblée décide de nommer président d'honneur M. le Prof. Th. Sruper, l'un des fondateurs de la Société Zoologique Suisse, qu'il présida jus- qu'en 1905. La séance est levée. A 7h. ‘2, diner au Restaurant de FHôtel de P\rquebuse, offert aux membres de Ta Société. Le Secrétaire : R. de LESSERT. DS NS SÉANCE SCIENTIFIQUE. Mardi 30 décembre 1913, à l'Université de Genève. La séance est ouverte à 9 heures : 30 membres v assistent. Les communications suivantes sont faites à assemblée : LL. Prof. H. Braxc : Présentation d'une drague et d'une nasse pour la capture des animaux au fond des lacs. 2. D' EF. Barrzer : 1° Vergleichende Entwicklungsgeschichte von Bonellia. 2° Die Geschlechtsbestimmung und der Ge- schlechtsdimorphismus ber Bonellia viridis. 3. D' Ch. Warren: Notes sur Les Halacariens d'eau douce. ps, | D' P. SreiNuaxx : Centripetale Nervenregeneration. 5. D'E. Pexarp : Sur quelques Infusotres. 6. Prof. E. Yuxc : Démonstration de monstruosités. 7. Prof, E. AXpre : La faune pélagique du Léman. S. D'A. Picrer : L'influence du milieu sur le développement des Insectes. La séance est levée à 12 h. 50. A midi}, déjeuner au Restaurant de l'Hôtel de F\rquebuse. A2h. 1}, communication à l'Université de M. le D'J. Srrour : Ceber die Bedeutung phystologischer Untersuchungen bei Wir- bellosen. A 5 heures visite au Muséum d'Histoire naturelle, Exposition de la collection d'Orthoptères avec explications zoogéographi- ques de M. le D'J. Carr. + cit À ot ÉD ed i e Ds. ) jse mél dés DS sé DS ds do si ; LA dd nt | LISTE DES MEMBRES DE IA SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE SUISSE 30 Décembre 1913 Président d'honneur : Sruver, Th., Prof., D', Gutenbergstrasse IS. Bern. A. Membres à vie : GæLpt, Ë. À., Prof., D', Zieglerstrasse 36, Bern. Jaxiekr, C., D', Zoologisehe Anstalt, Universität. Basel. © Wanuezur, 4, Prof. D', Kämigl. Landesanstalt für Wasserhygiene, Berlin-Dahlem. B. Membres ordinaires : Axoné, E.. Prof., D", Délices 10, Genève. 3azrzer, F., D', Priv.-Doc., Zoolog. Institut, Würzburg Allemagne. * Bansey, Aug. Expert-Forestier, Montcherand s/Orbe ‘Vaud. Bauuaxx, F., Priv.-Doc., D', Institut zoologique, Berne. Bauueisrer, L., D', Strassburgeralle 15, Basel. Bepor, M. D', Directeur du Muséum d'Histoire naturelle, Geneve. Béeuix, F., D', rue Pourtalès 10, Neuchätel. Bénaxeck, Ed., Prof, D", Université, Neuchätel. BLaxc, H., Prof., D', Avenue des Alpes 6, Lausanne. BLocu, £.. Prof., D', Solothurn. BLocu, L., D', Bahnhofstrasse 15, Grenchen, Soleure. Beuxrscnzi, D', Priv.-Doc., Vogelsangstrasse 3, Zürich 6. Borrixcer, D', Hebelstrasse 109, Basel. * Bonxuauser, Conrad, D', Marschalkenstrasse 31, Basel. Bossuarp, H., Prof., D', Hochstrasse 68, Zürich 7. Beerscner, K., Priv.-Doce., D', Weinbergstrasse 146, Zürich 6. Buaxiox, Ed.. Prof., D', Blonay s/Vevery. Borekuanbr, Gott., D', Grellingerstrasse 33. Basel. vox BurG, G., Olten. * Buus, R., D', Schlachthoftierarzt, Bern. Bürrikorer, John, D', Directeur du Jardin zoologique, Rotterdam (Hollande . Care... Priv.-Doc., D". Muséum d'Histoire naturelle, Geneve. Deer, Marie, D', Gloriastrasse 72, Zürich. Daur, C., Apotheker, Bern. A IT SEE DeracHaux, Fh., Prof. au Gymnase, Neuchâtel. Decesserr, Eug., Prof., Lutry, près Lausanne. * Donvu, F., D', rue du Trône 20, Bruxelles. * Duersr, J., Ulr.. Universität, Bern. Excez, À, Champ-fleuri, Lausanne. Escuer-KExpiG, J., D', Gotthardstrasse 35, Zürich. Faës, FH, D', Petit-Montriond. Lausanne. Favre, J., D'. Muséum d'Histoire naturelle, Genève. Fescex, W.. Prof., D’, Kôüllikerstrasse 7, Zürich 7. Frero: le Hand D’, Direktor des Concil. biblogr., Kôllikerstr. 9, Zürich 7, Fiscueër-Sicwarr, IH, D', Zolingen. Forez, Aue., Prof., D', Yvorne (Vaud). Funruaxx, O., Prof., D', Université, Neuchatel. Gaxpozri-Horxvorzp de), Priv-Doc., D', Beaulieu, Champel Geneve. Gisr, Julie, D', Lehrerin, Austrasse 29. Basel. Grevrix, L., D', Director, Rosegg bei Solothurn. Hescuuzer., K., Prof... D', Mainaustrasse 15. Zürich $. Horruaxx, K., D'med., Albananlage 27, Basel. Jouer, Maurice, Prof. D', Cité de FOuest, Neuchatel. ®Karnarier, L., Prof., Université, Friboure. KezLer, C., Prof., Forchstrasse 151, Zürich 7 Kroxecker, HE, Prof. D, Hallerianum, Bern. Laxe, Arnold, Prof., D', Rigistrasse 50, Zürich. © La Rocue, R., D', Hagenthal Elsass:. Lesserr (de), R., D'. route de Florissant 3. Geneve. Leurnanpr, F., D', Liestal. Lixper, C., Prof, D', Montagibert, Lausanne. Marcerx, RH, D', chemin de la Montagne 43, Chène-Bougeries Geneve). ® Marney-Durraz, Prof., Colombier. * Meruon, G., D', Muséum d'Histoire naturelle, Genève. Morrox, W., Vieux-Collonges, Lausanne. Muonisier. P., D', Assistant, Lab. de Zool. de l'Université. Lausanne. Musy, M., Prof, rue de Morat 245, Fribourg. Narsez, P., D', Terreaux, Lausanne. Neëracuer, F., D', Unterer Rheinweg 144, Basel. je xarDb, Eug., D', rue Tæpffer 9, Genève. EVER, B. 1. . Schaflhausen. — 19 Prxucer, I, Apoth.. Schalffhausen. * Pracur, J.. Poudrieres 31, Neuchâtel. Picrer, Arnold, D', Priv.-Doc., route de Lausanne 102, Geneve. Picusr, E:, Prof. D', Pares 2, Néuchätel. * Prossr, R., Beaumont, Bern. fRevinnion, Pierre, D',Naturhist. Museum, Basel. Luis, EF., D', Direktor, Rheinau (Zürich. Rornexsënzer, H., D", Thunstrasse 53, Bern. Roux, Jean, D', Naturh. Museum, Basel. 2Runezt, O.. Prof., D', Bern. SarAsix, Fritz, D', Spitalstrasse 22, Basel. SARASIX, Paul, D', Spitalstrasse 22, Basel. *Scuäbrr, Th., D', Josephstrasse 67, Zürich. SCHNEIDER, Gust., Präparator, Grenzacherstrasse 67, Basel. Sraueezr, Ruth, D', Falkenplatz, Bern. Sraxpeuss, M., Prof., D', Kreuzplatz 2, Zürich 7. Sraurracuer, LL, Prof, D', Frauenfeld. Srecr, Theodor, D', Naturh. Museum, Bern. STEHLIN, H: G., D', Naturhist. Museum, Basel. = STEINER, G., D', Thalwil. SÉEINMANN: 0 P:. D: Prof.’ d: Kautonschule, Aarau. SrixGELx, Theodor, D', Olten. SroLz, O., Prof... D', Klosbachstrasse 75, Zürich 7. SruassEr, H., Prof., D', Anat. Institut, Bern. Srrous, JL, Priv.-Doe., Universität, Zürich. Sunseck, G., D', Schweiz. Fischereïinspektor, Bern. Tueiser, G., D', Luzern. Tasésaun, M. Prof., D', Ring 12, Bienne. Tœoruaxx, W., D', Institut Zoolovique, Fribourg. Wazcrer, Ch., D', Tanzgasse 2, Basel. \Weser, Edmond, D', Muséum d'Histoire naturelle, Geneve. \Veser, Maurice, Laboratoire de Zoologie, Université, Neuchätel. \Werrsreix, E.. Prof. D', Zürichbergstrasse 38, Zürich. Yuxe, Emile, Prof., D', rue St-Léger 2, Genève. * Zeuxrxer, L., D', Instituto agronomico, Bahia Brésil. LscnokkE. EF. Prof., D", Universität, Basel. Les membres dont le nom est précédé d'un # ne font pas parlie de la Société helvétique des Sciences nalnrelles,. S'ÉATUEES DE LA SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE SUISSE 29 DÉCEMBRE 1913 ARTICLE PREMIER. — La Sociélé Zoologique suisse forme une section permanente de la Société helvétique des sciences natu- relles else fait représenter par deux de ses membres à F'Assem- blée des délégués de cette dernière Société. Elle a pour but: 1° de développer Fétude de la Zoologie dans toute son étendue el spécialement de favoriser Les recherches concernant la faune suisse: 2° d'établir des rapports amicaux entre les Zoologistes suisses. Aur. 2. — Les séances ordinaires de la Société Zoologique suisse ont lieu, chaque année, en même lemps que celles de la Section de Zoologie de la Société helvétique des sciences natu- relles. Les comptes rendus des travaux présentés, dans ces séances, par les membres de Ta Société Zoologique, sont publiés dans les etes ofliciels de la Société helvétique. La Société Zoologique se réunit, en outre, en Assemblée vénérale, une fois par an, dans une ville el à une époque choi- sies par la Société. Les questions administratives sont discutées dans cette Assemblée générale, dont le programme scientifique est établi par le Comité. | Le Bulletin-annere de la Revue suisse de Zoologie publie le procès-verbal, le rapport du Président et la liste des travaux scientifiques présentés à celte Assemblée. ART. 3. — Pour être admis dans la Société. il faut : L° être présenté par Le Comité sur la demande de deux membres : 2° payer une cotisation annuelle fikée à 5 fr. pour les membres de la Société helvétique et à 10 fr. pour les persounes qui n'en font pas partie. ET rs Aur. 4. — Les membres qui refusent de paver leur cotisation sont considérés comme démissionnaires. Arr. >. — Les membres de la Société Zoologique peuvent devenir membres à vie en remplaçant leurs cotisations annuelles par un versement unique de 100 fr. Ces versements uniques forment un fonds inaliénable. Anr. 6. — La Société nomme, dans son Assemblée générale, un Comité qui est élu, pour une année, au scrulin secrel et à la majorité absolue des membres presents. Ce Comité se compose d'un présidents un vice-président. un secrélaire, un secrélaire général el un trésorier, Le secrélaire général elle trésorier seuls sont rééligibles. L'assemblée nomme en outre deux vérilicateurs des comptes. Eventuellement, le secrétaire général peut ètre chargé des fonclüions de trésorier. Le Comité s'occupe de toutes les questions intéressant la Sociélé el prépare Pordre du jour des séances. Arr. 7. — L'Assemblée générale décide de Pemploi des fonds disponibles de la Société, sur la proposition du Comité. Arr. S. — La /covue suisse de Zoologie est l'organe ofliciel de la Societe. ART. 9. — Toute demande de revision des Statuts devra être adressée au Comité et annoncée à Pordre du jour de PAssem- blée générale. La revision devra être acceptée par les ?/; des membres présents. SA PU RTEN SCHWEIZERISCHEN ZOOLOGISCHEN GESELLSCHAET 29 DZ EMPBTAAOIS Aur. 1. — Die Schweizerische zoologisehe Gesellschaft bildet cine permanente Sektion der Schweizerischen naturforschenden Gesellschaft und lisse sich an deren Delegiertenversammlung durch zwei Miglieder vertreten. Die Gesellschaft bezweckt 2: 1. Fôrderung von Forschungen auf dem gesamten Gebiete der Zoologie und besonders dem der schweizerischen Fauna: 2. Pflege freundschaftlicher Be- zehungen zwischen den schweizerischen Zoologen. Arr. 2. = Die ordenthichen Sitzungen der Schweizerischen zoologischen Gesellschaft finden alljährlieh gleichzeitie und gemeinsam mil denjenigen der zoologischen Sektion der Schweizerischen naturforschenden Gesellschaft stat. Die in diesen Sitzungen von Mitgliedern der Schweizerischen zoolo- vischen Gesellschaft gehaltenen Vorträge werden in den Ver- handlungen der Schweizerischen naturforschenden Gesellsehaft verôffentheht. Ausserdem hält die zoologische Gesellschaft alljährlich eine Jahresversammlung (Generalversammlung) ab. Ort und Zeit- punkt dieser Versammlunge, an welcher auch die geschäftichen Angelesgenheiten behandelt werden, bestimmt die Gesellschaft. Das wissenschaftliche Programm für die Jahresversammlung wird vom jeweiligen Komitee aufoestellt. Das Bullelin-annere der Revue suisse de Zoologie Yerüllent- licht die Sitzungsberichte, den Jahresbericht® des Präsidenten sowie ein Verzeichnis der an der Jahresversammlunge gemach- ten wissenschaftlichen Mitteilungen. chbu'aum nn * été tas the, Did fe Sd ES Sd St scale inbeD...) i nhe pes TS ÉD LES SSD dt en déni 6 et dt he 1 d Arr. 9. — Wer als Mitglied der Gesellschaft beitreten will muss : L. Der Gesellschaft auf Antrag zweier Mitglieder durch das Komilee vorgeschlagen sein. 2. einen jährlichen Beitrag entrichten, der für die Mitelieder der schweizerischen natur- lorschenden Gesellschaft auf Fr. 5, für Nichtmitelieder auf Fr. 10 festæeselzt ist. Arr. 4. — Verweigerung des Jahresbeitrages wird als Aus- trittserklärunge betrachtet. Ant. 9. — Jedes Mitglied der zoologischen Gesellschaft kann durch einmalige Einzahlune von 100 Fr. an Stelle der Jahres- beiträge lebenslängliches Mitglied werden. Diese Einzahlungen der lebenslänglichen Mitglieder werden als unveräusserticher Fonds angeleot, Ar. 6. — Das Komiltee wird von der Gesellschaft an ihrer Jahresversammlung in geheimer Absümmunge und dureh die absolute Mehrheit der anwesenden Mitglieder auf ein Jahr ge- wählt. Es besteht aus dem Präsidenten, dem Vicepräsidenten. dem Sekretär, dem Generalsekrelär und dem Quästor. Der Generalsekrelär und der Quästor allein sind wieder wählbar. Die Jahresversammlang ernenntausserdem zwei Rechnunges- l'EVISOrER. Unter Umständen kann der Generalsekretär gleichzeitie auch als Quästor funktionieren. Das Komitee behandelt alle die Gesellschaft interessierenden Fragen und bestinnnt die Tagesordnung für die Sitzungen. Aur. 7. — Die Gesellschaft entscheidet auf Vorschlag des Komilees über die Verwendunge der disponiblen Gelder. Aunr. 8. — Die Revue suisse de Zoologie ist das amtliche Organ der Gesellschaft. Arr. 9, — Alle Vorschläve betreffend die Revision der Sta- lulen müssen dem Komilee eingereichtund von diesem in die Tagesordnung für die nächste Jahresversammlung aufgenom- men werden. Die Revision wird durch die 3 Mehrheit der anwesenden Mitoelieder beschlossen. SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE SUISSE La Sociélé Zoologique suisse a décidé de délivrer un prix de 900 fr. à l'auteur de la meilleure £tude sur les Acariens terres- tres non parasites, de la Suisse. Tous les Zoologistes suisses où d’autres nationalités peuvent concourir. Les mémoires doivent être envoyés, avant le 15 décembre 1915, au Président en charge de la Société Zoologique suisse. IS doivent porter en tête du manuserit une devise reproduite sur une enveloppe cachetée, renfermant le nom et ladresse de l'auteur. Is peuvent être écrits en français, allemand ou italien. Le COMITÉ DE LA SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE SUISSE. SCHWEIZERISCHE ZOOLOGISCHE GESELLSCHAET Die Schweizerische Zoologiseche Gesellschaft schreibt lolwen- den Preis aus : Preis von 500 Fr. für die beste Arbeit über Dre terrestrischen fretlebenden Acarinen der Schwerz. Alle Zoologen der Schweiz und des Auslandes kônnen sich um den Preis bewerben. Das ManuskripUist vor dem 15. Dezember 1915 dem Jahres- präsident der Schweïizerischen Zoologischen Gesellschaft ein- zusenden. ES iSt mil einem Molto zu versehen. Ein dasselbe Motto als Aufschrift tragender, versiegelter Umschlag soil Name und Adresse des Aulors enthalten. Die Arbeiten kônnen in deutscher, franzôüsischer oder italienischer Sprache abgefasst sein. DER JAHRESVORSTAND DER SCHWEIZ. ZOO1. GESELLSCHAFT. RÉSULTAT DU CONCOURS DE 1913 Sur les propositions du jurv. le Comité de la Société Zoolo- cique Suisse a décerné les prix suivants pour le Concours sur le sujet: Ætude des Némalodes libres de la Suisse : 4° prix de 500 fr. à partager : #0 M le D' Bartholomé Horuixxer, Lehrer am Institut Erica. Zürich. b: M. Richard MENZzEL, cand. phil. Basel. 2" prix de 250 fr. M: le D°G. Srerner, Thalwil, Zürich. Genève, mars 1914. LE COMITÉ DE LA SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE SUISSE. 4 x “ TS + * 0 À =. + î ‘ va f ” » REVUE SUISSE DE ZOOLOGIE 7 ANNALES à SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE SUISSE D. MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE À PUBLIÉES UE LA DIRECTION DE | 7 94 La ; Ke ne 5e : ; Maurice BEDOT | | a ne AVEC; LA COLLABORATION ï : $ MM. les Professeurs E. Béranxecx (Neuchâtel), H. BLaxc (Lausanne), 7 “ O. Fuarmaxx (Neuchâtel), T. Sruner (Berne), E. Yuxc (Genève) ee et F. Zscuokke (Bâle). TOME 22: | De Avec.19 planches = « GENÈVE IMPRIMERIE ALBERT KÜNDIG NET 191% 1 4.20 LAN. DE = = s » De 1e SELS ARE ‘ ag) TA dus rre je à : 136 MSA AE Fe se 4 CONDITIONS DE PUBLICATION ET DE SOUSCRIPTION La Revue Suisse de Zoologie parait par fascicules sans nombre déterminé et sans date fixe, mais formant autant que possible un volume par année. Les auteurs reçoivent gratuitement 50 lirages à part de leurs travaux. Lorsqu'ils en demandent un plus grand nombre, ils leur sont livrés au prix fixé par un tarif spécial et à la condi- tion de ne pas èlre mis en vente. : Prix de l'abonnement : Suisse Fr. 40. | Union postale Fr. 43. La Revue n’ayant pas de dépôt à l'étranger, toutes les demandes d'abonnement doivent être adressées à la rédaction de la Revue Suisse de Zoologie, Muséum d'Histoire naturelle, Genève. EN venTE chez GEORG & Cie, LiBrAIRES À GENÈVE. MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE . CATALOGUE INVERTEBRES DE LA SUISSE Fase. 1. SARCODINÉS par E. Pexann 50 Avec 6 figures dans le texte. FE 8 — Fase. 2. PHYLLOPODES par Th. Srixceiix Pr. Avec 10 fivures dans le texte. Fr. 8 — O9 : Fasc. 3. ARAIGNÉES par R. de LESssErT Avec 250 figures dans le texte. Fr. 32 5 Fase. 4. ISOPOBES par J. Care ; ne Avec 64 figures dans le texte. Fr. 5588 $ PSEUDOSCORPIOXS par R..de LEsserT | ‘+ Avec 32 figures dans le texte. : Fr.- 2 50% “À Qt - Fasc. Fasc. 6. INFUSOIRES par E. Axbre Avec 11 figures dans le texte. Fr. 12 2 ; Fasce. 7. OLIGOCHÈTES par E. Picuer et K. Brerscner Fe Avec 43 figures dans le texte. Fr."20 — 10 CATALOGUE ILLUSTRÉ DELLA COLLECTION LAMARCK APPARTENANT AU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE DE GENÈVE Fascicule ‘1 : BRACIHOPODES FOSSILES 22 pl. 4. — Genève 1910. Fascicule 2 : à LE POLYPES, ANXÉLIDES ET CONCHIFÈRES FOSSILES | 18 pl. 4°. — Genève 1912. # < ñ AS 2) à. Ne ut [IL NU (fl Il | qi (All || || (HULL : À ? ? #! tel * ? CES Par: Cu + pere - Tete . À 15e Fate teter Hits “ 10 ? F 4 RRRREHARREZEN] RSS . … QE 7. ? LE . - D ss —+ + sie Tr nee tatett atetat rt Te rte? verte te Ta? at. enter 1er t ; loteterate® + PR er ppp 10) Foret s'ate later Tgte ps A3 + (36e terrine tetes 2 te + pie 1e net. rente ta Es state “ s vt Rte ENT et ter. te Li +! 1e tr v Dé tete {s 2e ? fer. Taratata crue ne te 7. 1E2 + LE SOSAL es ï F7 rt tetes TRE ii titre 12592 2656 saint rs atets Tr tetes ne Tati + ets + ! tot letetel + . * + F ? ke ?. Te lai4 Reis at: F * Te Ÿ. eu Te 2 È < + + ei? pret Tr. ri u 1 LE 7. Te NA « «1 + te te +? : te? na