^M i^. ^s^i V%" £^< g^ - ■^i./S' REVUE ZOOLOGIQUE, PAR LA SOCIÉTÉ CUVIERIENNE. Année 1839. COSSON , IMPRIMEUR DE l'ACADÉMIE ROYALE DE MÉDECINE , Bue Saint- Geriuaindes-Prés, 9. REVUE ZOOLOGIQUE, PAR LA SOCIETE CUVIERIENNE ; ASSOCIATIOB7 UNIVERSELIiE L AVANCEMENT DE LA ZOOLOGIE, DE L ANATOMIE COMPARÉE ET DE LA PALEONTOLOGIE ; Journal mensuel. PUBLIÉ SOUS LA DIRECTION DE M. r.«E. GUÉniN-MÉNE VILLE. PARIS, AU BUREA.U DE LA REVUE ZOOLOGIQUE , B,ue de Seine-Saint-Germaîn , 13. 4840. REVUE JANVIER 1839. I. SOCIETES SAVANTES. Académie royale des sciences de Paris. Séance du '^ jam'ier iSSg. — ■ L'Académie procède à la nomination d'un vice-président pour l'année i83g. M. Pois- son est élu. M. Chevreuil, vice-président pour l'année i838, passe aux fonctions de président, M. DiU'ernoy lit un mémoire intitule : [ Fragmens sur les organes de la respiration dans les animaux 'vertébrés. Cette communication est un extrait du travail auquel M. Duvernoy se livre depuis une année pour le 4^ volume de la nouvelle édition des Leçons d'anatomie comparée. Ce sont des recher- ches consciencieusement faites sur la structure des organes de la respiration ou sur le mécanisme annexé à ces organes. Les limites de la Refue ne nous permettent pas de donner cet ex- trait en entier, et une analyse en serait insuffisante; qu'il nous soit permis de dire, cependant, que les recherches de M. Duver ; noy sont, comme les nombreux travaux qu'on lui doit , de na- ture à faire faire de rapides progrès à la science^^de l'organisation des animaux. En lisant ces fragmens à l'Académie des sciences, M. Duvernoy a voulu montrer les soins qu'il se donne pour remplir convenablement la tâche difficile et honorable dont Cuvier l'avait chargé en se l'associant pour la rédaction de son Anatomie comparée. MM. de Laizer et de Parleu adressent un travail intitulé : Note sur quelques mâchoires fossiles de Rongeurs voisins des Echimys. Ces naturalistes présentei^; trois moitiés demâchoi-. Tom. II. Année iSSg. l fl iociiris SATAiiTEi. xes fossiles qu'ils rapportent à une espèce d'Echimys qui leur paraît nouvelle , ce qu'ils n'osent toutefois affirmer vu le grand nombre d'espèces vivantes de ce genre américain, A cause des stries contournées des molaires de leur Rongeur, ces messieurs proposent de le nommer Echimjs curvistriatus. M. le colonel comte de Laizer possède encore dans son beau cabinet plusieurs débris d'autres Rongeurs fossiles qu'il pourra être utile à la science de connaître. M. Arago présente de la part de M. Fabre des conglomé- rats de coquilles aglutinées entre elles par un ciment calcaire, mais non empâtées dans du ciment. Ces échantillons OHt été recueillis sur la côte d'Oran. Séance du i^jarn>ier. — M. de Blainville commence la lec- ture d'un mémoire sur l'ancienneté des Mammifères du sous- ordre des Edentés terrestres à la surface du globe. M. Pouchet adresse un mémoire intitulé : De V organisation du 'vitellus des oiseaux. « Ce mémoire , dit l'auteur, fait suite à celui que j'ai précédemment soumis au jugement de l'Aca- démie, et qui a pour objet l'étude de l'oeuf des Mollusques. Mes nouvelles recherches me semblent avoir pour résultat de prouver : » i» Que le vitellus n'est point un fluide, mais un corps organisé formé de vésicules subglobuleuses , offrant l'aspect de polyèdres à cause des pressions qu'elles éprouvent, et dont le diamètre varie de i/5 à i/io de millimètre; » 2** Que ces vésicules, qui composent presque toute la masse , contiennent entre elles d'autres vésicules plus petites et des gouttelettes d'huile; » 3* Que dans l'intérieur de ces vésicules on trouve un fluide contenant des granules doués d'un mouvement extrê- mement remarquable. » M. Bourjot adresse des observations et expériences sur la myopie native ou acquise , sur la presbytie consécutive à la dilatation permanenle de la pupille , etc. Ce travail est destiné au concours pour le prix de physiologie expérimentale. Séance du 21 janvier. — M, de BlaimnlleWi un mémoire intitulé : Recherches sur l'ancienneté des Edenlés terrestres SOCIETES SAVANTES. S o la surface de la terre. Dans ce mémoire M. de Blainville , après avoir fait l'histoire de la partie de la zoologie qui re- garde les Edentés , traite successiveraent des principes de leur classification , de leur distribution actuelle sur la terre , et en- fin des traces directes ou indirectes de leur ancienne exis- tence sur le globe. Relativement aux principes de la classification, M. de'Blain- ville pense qu'après la considération du principe de la géné- ration , l'appareil locomoteur de plus en plus quadrupède et digitigrade doit servir à mesurer le degré d'éloignement de l'espèce humaine. Alors il montre que les Edentés, dont il retire les Paresseux pour les ranger parmi les primates, comme l'avait d'abord fait Linné, doivent être placés avant les Car- nassiers proprement dits, et, par conséquent, après les insecti- vores, ayant comme eux des clavicules , cinq doigts aux deux paires de membres, et les mains comme les pieds s'appliquant complètement sur le sol. D'où il conclut que leur disposition doit être des Orycléropes , passant par les Tatous , les Pango- lins , et se terminant par les Fourmilliers: les plus rapprochés des Edentés aquatiques ou Cétacés doivent suivre d'après lui. Quant aux fossiles Edentés, M. de Blainville n'est pas de l'opinion de G. Cuvier. Tous ceux qui suivent les progrès de la science savent que M, de Blainville est souvent en contra- diction avec les doctrines de Cuvier; souvent aussi il a raison, car chaque jour apporte de nouveaux faits , chaque jour éta- blit des principes mieux formulés, et un homme placé à la tête de la science, comme l'est M. de Blainville, ne doit pas rester en arrière de la tache qui lui est imposée. Au reste, si l'on a be- soin des ouvrages de Cuvier, non pas seulement pour les consul- ter, mais bien pour écrire sérieusement et pour se former une opinion arrêtée, on reconnaîtra qu'ils sont actuellement incom- plets. Mais avant Cuvier, la zoologie et en particulier la paléon- tologie ne présentait qu'un tissu sans trame î Depuis les travaux fondamentaux de ce naturaliste, de tout côté on a fait et refait des principes zoologiques, c'csl-ù-dire que des opinions ont élé reprises ou abandonnées, et qu'on a voulu établir de nou- ^ SOCIÉTÉS SAVANÏES. veaux faits , de nouvelles lois. Or_, que les naturalistes le sa-» client bien^ les travaux, quoique incomplets et parfois erro- nés d'un grand maître, tel que Cuvier , sont des monumens qu'on doit respecter. Il faut donc que M. de Blainville ait de fortes raisons pour y toucher aussi souvent : il assume sur lui une bien grande responsabilité aux yeux du monde savant et surtout de l'école qui se forme. Nous sommes loin , nous le le répétons , de vouloir arrêter le choc des idées , car scloa nous, M. de Blainville est certainement le zoologiste de cette époque le plus capable d'introduire des réformes dans la science, mais nous désirerions que les travaux des grands hommes fus- sent traités avec tous les égards qui leurs sont dus ; nous disons aussi cela pour les ouvrages des savans de notre siècle qui , plus tard, peut être , seront traités de la même manière par une autre génération. Quoi qu'il en soit, dans l'histoire du squelette gigantesque de Madrid que G. Cuvier a désigné sous ce nom Megatherium, M. de Blainville est entré dans des détails circonstanciés, pour de montrer comment après avoir paifaitement senti les rapports cet animal avec les Edentés véritables, comme l'avait fait Roume , on s'en était considérablement éloigné en se laissant guider par des principes erronés, quoique spécieux, au point qu'on était arrivé à en faire une espèce de Paresseux ou de Bradypus , et , par conséquent , se nourrissant de substances végétales , et grimpant peut-être aux arbres, ce qui a fait dire de bonne foi à un paléontologiste récent , que les arbres étaient alors de dimensions proportionnelles. Cependant , à défaut des déductions scientifiques, de nouvelles découvertes d'ossemens de Megatherium accompagnés de fragmens de carapace prove- nant indubilahleraent du même animal, outre celles d'ossement d'autres espèces de Tatous intermédiaires pour la taille au Megatherium et au Tatou géant actuellement vivant, ne per- mettent plus de ne pas reconnaître que le Megatherium apparte- nait à ce genre. Après avoir montré par une description des ossemens fossiles avec leurs analogues, chez le Paresseux et le Tatou , que les principes scientifiques seuls devaient suffire pour prouver que le Megatherium, même tel qu'on le con- SOCIÉTÉS SAVANTES. 5 naissait d'après les figures données par Bru, et en admettant que le squelette de Madrid soit convenablement restitué , ce qui lui semble toutefois plus que douteux (i), n'avait aucun rapport avec les premiers, et, au contraire, en avait beaucoup avec les seconds. (A. Rivière.) MM. /. Guyot et E. Cazalis adressent un mémoire inti- tulé : Expériences sur les nerfs glosso-pharyngien, lingual et hypoglosse. Ce sont des expériences du plus haut intérêt faites pour déterminer les fondions spéciales de chacun de ces nerfs. Séance du 28 janvier. — M. Milnes Edwards lit un mé- moire intitulé : Observations sur la nature et le mode de croissance des Polypiers. — Après avoir fait connaître les ob- servations qu'il a pu faire sur un certain nombre de Polypiers pendant son séjour à Alger, l'auteur donne les conclusions suivantes : «c Les faits divers que nous venons de passer en revue me semblent prouver que l'opinion généralement adop- tée relativement au mode de formation des Polypiers, est inexacte et que ces corps , loin d'être toujours des croûtes extérieures et sans connexions organiques avec les animaux qui les produisent , sont des parties intégrantes de ces êtres et consistent en un tissu organisé dont la substance se charge plus ou moins de matières cornées ou calcaires déposées dans sa profondeur, et dont la nutrition s'opère par intussusceplion. Chez tous ces animaux il existe une tendance à l'endurcisse- ment de la portion tégumentaire et productrice du corps , mais le degré auquel celte solidification arrive varie beaucoup et détermine les différences qui existent entre les espèces dis- tinguées par les zoologistes sous les noms de Polypes nus , de Polypes h Polypiers flexibles , Polypes charnus et de Po- lypes à Polypier lithoïde. Le Polypier cartilagineux ou lithoïde d'un Sertularien ou d'un Zoanthaire , n'est pas , comme on le dit d'ordinaire , une demeure que ces animaux se construi- (1) M. Lo.rrey , qui a eu l'occasion de voir ce Megatliérium , lors de son séjour n Madrid , en 480S , a en effet assuré à M. de Blainville qu'il y avait peu de confiance à avoir à la manière dont les pièces qui constituent ce squelette ont été assemblées. 6 JOi^lÉTÉS SAVANTES. sont, cV'st en quelque sorte leur peau qui constitue la char- pente solide de leur corps , et qui , de même que le squelette des animaux vertébrés , affecte tantôt la forme membraneuse , tantôt une texture cartilagineuse, et d'autres fois un état en quelque sorte osseux. » M. Mareau de Jonnès communique, au nom de l'auteur, M. ly Hombrcs Firmas , la description et la figure d'une nou- velle Hippur ite Xvowyée aux environs d'Uzès , département du Gard. Voici la diagnose qui précède cette description. Hippurlte Moulinsii, D'Hombres Firraas. — Testa abbreviata, obconica, valva*inferiore basi attenuata adhaerante, transverse rugis parallelis instructa , hinc longituninaliter trisulcata , valva superiore parura convexa , radiatura siriata , ad apices sulcorum emarginata. — Cette espèce est assez voisine des HippurUes bioculala et calceoides de Demoulins , mais la valve operculaire de celle-ci est recouverte de cercles concentriques bicni:tracés, au lieu qu'elle est radiée dans la nouvelle espèce. M. Marcel de Serres annonce que M. Lund y naturaliste danois , a trouvé dans les cavernes du Brésil , près des bords du Rio-Francisco , des débris de Singe confondus dans un li- mon qui lui a offert uu grand nombre d'osseniens de Gazelles et de cinquante autres espèces de Mammifères non encore décrites; avec ces débris il a trouvé ceux du Singe en- question qu'il propose de nommer Simia protopilhecus . M. Flourens communique une note de M. Schultz , de Berlin , relative a des observations que ce dernier a faites sur le sang d'un Eléphant tué à Potsdam et apporté à l'école vé- térinaire de Berlin. M. Schultz a trouvé que les globules de ce liquide diffèrent plus entre eux que dans le sang des autres Mammifères observés jusqu'alors; il attribue ces différences à la présence simultanée de vésicules jeunes, adultes et vieilles» c'est-à-dire de corpuscules parvenus à diverses périodes de l'espèce d'accroissement qu'il leur suppose. M. Leroy d'Etiolés annonce qu'il a aperçu dans l'urine , au moment de son expulsion , plusieurs animaux microscopi- ques appartenant à diverses espèces connues et une autre es- pèce dont il n'a point vu l'analogie dans les ouvrages publiés SOClÉTés SAVANTES. f sur les Infusoîres. Celte lettre est renvoyée à l'cxâmen de M. Magendie et Tiirpin. M. Breschet lit un rapport sur un mémoire de M. Gerdjr , ayant pour titre : De la structure des os. Après avoir passé en revue toutes les observations qui ont été faites sur ce sujet» Le rapporteur dit qu'il aurait proposé l'insertion du travail de M. Gerdy dans les Mémoires des savans étrangers, si l'auteur ne lui avait pas donné une autre destination. MM. De Laizer et de Parieu adressent un note sur divers fragoiens de mâchoires supérieures et inférieures rapportées à un genre éteint de Rongeur fossile nommé Paleomys ar— vensis. Les six fragmens adressés par ces naturalistes proviennent du terrain tertiaire de la Limagne ; ce sont les dents molaires qui oÉFrent les caractères les plus remarquables de l'animal au- quel ont appartenu ces fragmens, aussi sont-elles décrites avec détail. Après cette description , les auteurs comparent les caractères de leur genre Paléomys avec ceux des Echimys, des Chinchilla et des Plagiodontes, genres avec lesquels leur Rongeur fossile paraît avoir le plus de rapports, mais dont il diffère cependant par plusieurs caractères importans. Enfin ils se croient autorisés à établir un genre nouveau, qu'ils pro- posent de nommer Paleomjs et que l'on devra placer dans le voisinage des Echimys. M. Laurent adresse une notice dans laquelle il fait con- naître que l'Huître commune ( Oslrea edulis , Lin. ), offre des cavités renfermant de l'eau fétide entre des lames ou cloi- sons disposées en entonnoir et quelquefois même prolongées en tube. Il rapproche celte disposition chez l'Huître de la struc- ture polylhalame de plusieurs coquilles bivalves et univalves. Il se propose de joindre à ces premières observations les ré- sultats de celles qu'il continue pour démontrer ce rapprrche— ment. — Renvoyé à l'examen de MM. de Blainville cl Edwards; TRAVAUX INEDITS. n. TRAVAUX INÉDITS. Campagnols inédits, par M. De Selys-Longchamps. En poursuivant le travail monographique que je publierai bientôt sur les Campagnols d'Europe , j'ai encore reconnu l'existence de deux nouvelles espèces à ajouter aux y^rvicola suhterraneus^ rufescens, Savii et monticola que j'ai précédem- ment décrits, ce sont : i* Arvicola Musignani (De Selys ) , décrit sous le nom è^ Arvic. terrestris ( ou Schermaus ) , par le prince de Musi- gnano , qui l'a figuré et auquel je suis heureux de pouvoir le dédier ; il diffère du Schermaus (^Ari'. terrestris) ^dx une taille beaucoup plus forte, 9 pouces, taille qui égale celle des plus grands exemplaires de VAmphibius et du Monticola (De Selys). Le crâne du Monticola se rapproche de celui de VAmphibius. CcXni au Musignani , au contraire , ressemble au Terrestris^ avec cette différence que les branches de la mâchoire inférieure sont beaucoup plus rétrécies. Sa queue est aussi plus longue , égalant la moitié du corps , et se compose de 22 vertèbres. Le Terrestris n'en a que 20. — Habite les environs de Rome où on le nomme Sorca pantanara. — Voy» une excellente description de cette espèce sous le nom à'Ar- fic. terrestris, dans le bel ouvrage du prince de Musignano. 2" Arcicola duodecimcostatus ( De Selys ) , diffère de tous les Campagnols connus par le nombre de ses côtes qui n'est que de 12, dont 5 fausses côtes. Il n'a cependant que 6 vertè- bres lombaires comme VAn'alis, dont il se rapproche assez par le squelette et par la taille. J'avais cru à tort que ce pouvait être le Sai^ii que j'ai décrit précédemment , mais ce dernier a l4 paires de côtes et 5 vertèbres lombaires. Je dois le sque- lette que je possède à la générosité de M. le professeur Pictet de la Rive ( de Genève ). Celui du Muséum de Paris a été en- voyé de Montpellier sous le nom à'OEconomus. Je suppose que ce Campagnol est le même que celui décrit sous ce dernier uora par M. Millet dans la Faune de Maine-et-Loire, II serait XKAVAUX INEDITS. Q brunâtre en dessus, jaunâtre sur les côtés , blanc en dessous. Queue très-bicolore, à peine le quart du corps. Oreilles velues, encore plus courtes que dans le Safii, ayant i à 2 lignes. — Long. : 4 pouces 6 lignes. Queue : i pouce. — Notre sque- lette à la queue plus longue en proportion. — Habite les Lords de la Loire. — Malgré mes démarches faites auprès de MM. Mil- let à Angers et Courtillier à dois, qui possèdent cette espèce, je n'ai jamais été assez heureux pour obtenir de réponse aux lettres que je leur ai écrites dans le but important pour la science de recevoir quelques renseigncmens propres à lever mes doutes sur l'identité des deux animaux dont je viens de parler. J'aime à croire qu'ils voudront bien me répondre avant la publication de ma nouvelle Monographie. Analyse d'une classification des oiseaux Passereaux , basée sur le genre de vie et sur les formes de ces oiseaux , par M. De SELys-LoNGCHAMPS. Quelques observations préliminaires sont nécessaires pour prouver la date du travail manuscrit que j'analyse ici , afin que si, comme je n'en doute pas, beaucoup d'ornithologistes sont arrivés depuis aux mêmes résultats, partiellement ^ bien entendu, on ne pense pas un seul instant que j'ai pu m'ap- proprier leurs idées et les donner comme miennes. En at'ril l83i , dans le Dictionnaire géographique de la province de Liège , par M. Ph. Van der Maelen (publié à Bruxelles) j'ai inséré le catalogue raisonne des oiseaux indi- gènes, et les Passereaux y sont classés suivant le même ordre et sous la même nomenclature que je présente aujourd'hui. En février i832 , j'ai lu (et déposé aux archives) à la Société des scieaces naturelles de Liège , la même classification avec des considérations développées sur les caractères et les habitudes de chaque famille. En août i83^, j'ai envoyé au congrès scientifique français, réuni à Metz , l'énumération de tous les genres de Passereaux avec la description complète de tout ce qui se rapporte aux dix familles de la section des Ténuirostrcs, Ua rapport, dont je ne puis accepter les termes flatteurs, a 10 TRAVAUX iifimn. été lu , mais comme il a été publié dans le rolnme du cotigréi^ je ne puis passer sous silence les trois objections par lesquels il se termine : i" On craint les inconvéniens de créer une méthode qui changerait celles qui ont popularisé la science. — Cela serait juste si l'on voulait bien s'en tenir à Linné , et alors je serais le premier à hésiter de rompre une unité de vues adoptée par- tout , mais puisque cette unité n'existe plus , il faut au moins souffrir que les méthodes soient mises au niveau du perfection- nement de la science. 20 On craint que les caractères tirés de la forme de la langue chez les Ténuirostres ne soient pas facilement applicables , parce qu'on ne connaît pas la langue de tous. — A ceci je répondrai: en fût-il ainsi, ces caractères devraient encore prévaloir sur tous les autres, s'il était reconnu qu'ils sont en rapport avec la manière de vivre et ils le sont éminemment. Ce sont bien plutôt ceux tirés de la longueur du bec qui éloi- gnent les Ténuiroslres les plus voisins dans l'ordre naturel et qui ont souvent servi à former les réunions les plus mons- trueuses , comme de joindre une partie des Philédons aux Merles et l'autre aux Guêpiers. 3* On me reproche l'inexactitude de la dénomination queue usée ou non usée, prise pour séparer, par exemple, les Cer- thia ]des Tichodroma , et l'on objecte que les très-jeunes oi- seaux ont di'jà des baguettes raides aux pennes de la queue. Ici, c'est une objection purement grammaticale, qui confirme mcme au dernier point ma manière de voir. A l'exemple de beaucoup d'ornitliolo<:;istes ( car je n'en suis pas l'inventeur), j'ai employé le terme de queue usée , pour éviter la péri- phrase : queue à baguettes déforme usée. Passons à l'analyse bien succincte de la méthode qui sera prochainement publiée en entier. En prenant parmi les'Passereaux les types les mieux carac- térisés , on en remarque six principaux , formant autant de sections. l" section. Fissiroslres. Bec très-faible, court, très-aplati; TRAVAUX IN1ÉDIT«. If la bouche très-lendue , ailes très-longues J pieds très-courts. — Vie insectivore. Exemple : V Hirondelle. ?.* sec. Dépressiroslres . Bec plus large que haut, déprimé; la bouche très-fendue ; elle diffère beaucoup de la précédente par les autres caractères. — Vie insectivore. Exemple : Gobe- mouche. 3= sec. Compressirostres. Bec fort , plus haut que large , comprimé sur les côtés et un peu crochu à la pointe. — Vie omnivore. Exemple : le Corbeau. 4' sec. Conirostres. Bec fort, court , conique.— Vie gra- nivore. Exemple : le Moineau. 5* sec. Subnliroslres. Bec mince , en alêne , un peu fléchi, — Vie vermivore. Exemple : le Rossignol. Le dernier tjpe , formant la 6* section, se dislingue des autres Passerciiux en ce que plusieurs ont les habitudes des oiseaux Grimpeurs ou le faciès des Syndaclyles. Ils forment l'ordre des Anisodactyles de Temminck et la famille des Té— nuirostres de Cuvier. Miiis s'il y avait moyen d'établir une ligne de démarcation sulTi-sante, on pourrait diviser cette section en deux, comme cela était dans la i'« édition du Règne animal , où les Sittèles étaient éloignées des Te«Miro5;re.y. La i" famille comprendrait les oiseaux qui ont le bec fort , presque cunéiforme , droit comme la Sillèle. — Vie analogue à celle des Pics. Et la 2" , ceux à bec fin , long, plus ou moins arqué, comme le Grim- pereau (dans ceux-ci, le genre de vie varie selon la forme de la langue ). Ce seraient les Cunéirostres et les Ténuirostres. Ces divisions qui sont bien claires et bien positives dans les genres que j'ai pris pour types , cessent de l'être lorsque l'on doit classer un grand nombre de genres intermédiaires qui n'of- frent pas ces caractères au même degré d'intensité. C'est le sort de loules les méthodes : celle-ci ne pouvait y échapper. Ce que je ne saurais trop répéter, c'est que mes idées sont bien fixées sur les sections, tandis que l'étude devra sans doutu faire opérer par la suite des changemens dans les familles et à plus forte raison dans les genres qui les composent. la TRAVAUX mEDlTS: TABLEAU DÏS SECTIONS, DES FAMILLES Et'dES PRINCIPAUX GENRES DE l'ORDRE DES PASSEREAUX. Seclion T*. Fissirostres (Cuv.) — Chélidons (Tem.). Familles 1. Caprimulgidées. — Genres Podarges , Stealornis, En- goulevent. 2. Hirondinidées. — G. Cypselus , Hirundo. Section II. Dépressirostres (De Selys , i83i . ) ( partie des Dentirostrcs, Cuv. — Des Insectivores^ Tera.). 1. Ampelidées. — G. Procnias^ Ampelis, Ceblepyris, Bom- bycilla. a. Coronidées. — G. Coracina , Gymnoderus , Cephalopte— rus, Gjmnocephalus. 3. Muscicapidées. — G. Platyrhynchos , Muscipeta ^JMus- cicapa. 4' EdoUdces. — G. Enicurus , Edolius. Section III. Compressirostres ( De Se!ys , i85r. ) ( Partie des Conirostres et Dentiroslres , Cuv. ■ — Omnicores , Tem. ) 1. Leptoptèridées . — G. Leptopteryx (Langraien). 2. Laniadées. — G. Lanius , Vauga , Barita. 3. Confidées. — G. Garrulus , Corvus, Pyrrhocorax. 4. jParflrftVetrfee>f.— G. Paradissea, Sericulus?? 5. Graculidées. — G. Oriolus , Gracula , Eulabes , Cora- cias , Colaris , Kitta , Graucalus. 6. Glaucopidèes . — 'G. Glaucopis , Bethylus. Section IV. Conirostres ( Lacép. , Cuv.). Granwores ^ Tem. A. Conirostres ambigus. 1. Buphagidées. — G. Buphaga. 2. Tanagridées. — G. Rharaphopis, Tanagra, Tachyphonus. 3. Sturnidées. — G. Slurnus , Iclerus , Cassicus. B. Conirostres vrais. 4. FringilUdées. — G. Ploceus, Fringilla, Pyrrhula, Loxia, Colius^ Phytotoraa, Emberiza. 5. Alaudidées. — G. Mirafra, Alauda. TRAVAUX INÉDIT?. lâ Section V. Subulirostres (Lin,, Lacép.). (Partie des Dentirostres et Conirostres ^ Cuv. Partie des InsecUi^ores et des Granivores ^ Tem. ) 1. Sflf^iadées. — G. Certhilauda , Anlhus , Motacilla, Saxi- cola, Pitta, Myiolhera , Cinclus, Troglodytes, Turdus, Ac- centor , Sylvia , Regulus. 2. Paridées. — G. Tyrannulus, Pardalotus , Parus, OEgy- ihalus, Dacnis, Oxyrhynchus. Section VI. Téncirostres (Cuv. Anjsodactyles, Tem.) 1. Sitlidées. — G. Silta , Xenops. 2. Synallaxidées. — G. Synallaxis , Orlhonyx , Sittasomus. 3. Cerlhiadées, — G. Dendrocolaptes, Certhia. 4- CUmacléridées . — G. Tichodroma, Climacteris. 6. Neclariniadées. — G. Nectarinia (Illig.), Cœreba. 6. Trochilidées. — G. Trochilus, Ornismya. 7. Cynniridées . — G. Dicœum, Cynniris. 8. Proméropidées. — G. Promerops, Epimachus. 9. Epopsidces. — G. Furnarius, Upupa, Aracbnothera. 10. Melliphagidées. — G. Myzomela , Philornis, MelU'*- phaga , Tropidorhynchus. Nota. Les genres i Rupicolaf 2 Pipra , 3 Eurylaimus ^ 4 Todus , 5 Alcedo , 6 Merops , 7 Galbula , 8 Momotus , 9 Buceros , forment les types de neuf autres familles qui n'ont pas été intercalées ici , parce j'en forme provisoirement un ordre distinct sous le nom de Syndactjles ( Plalfpodes , Lacép. ) , caractérisé par la soudure des doitgs externe et mé- dian , et qui semble parallèle à l'ordre des Passereaux , sans que l'on puisse bien l'y réunir sans en troubler l'harmonie. En tous cas , les Alcedo , Merops et Galbula devraient tou- jours constituer un ordre distinct. OiSEADx-MoucHEs nouvcaux ou très-rares, découverts par M. De Lattre dans son voyage en Amérique et décrits par MM. De Lattre et Lesson. Oiseau-Mouche de Rham, Ornysmia /Jâc/wï, Lesson, Rev t4 TRAVAUX INÉDITS. zool., i838,p.'3i5. — Hab. Mexique. — Cet oiseau, découvert par M. De Lattre, nous a élé conmiuniqué en nature par lui; M. de Rhain, de New-York, nous en avait envoyé un échantillon peintet décrit sur des individus que lui avait communiqués M. De Laltre. Cet Oiseau-Mouche , rare môme dans son pays natal , habite les forêts les plus épaisses , et puise sa nourriture dans les fleurs d'un Loranthus parasite sur les plus hautes branches des plus grands arbres. La zone qu'il fréquente de préférence est soumise à une température moyenne ( De Lattre). — La fe- melle est complètement semblable quant aux parties supé- rieures, mais la gorge et le col sont de la couleur du bas- ventre du mâle. O.-M. (campyloptère) De Lattre, 0. (Campylopterus), Ùe Laltre, Lesson , inédit. — Mâle adulte. — Bec long, re- courbé; sÎBciput brun-noir; dos et cou en dessus bleu-saphir; croupion vert-noir bronzé ; devant du cou , thorax et ventre bleu d'acier chatoyant ; une tache blanche derrière l'œil ; épau- les vert- doré ; ailes presque aussi longues que la queue , brun pourpré clair ; tiges des deux premières pennes très-dilatées ; queue égale , formée de larges rectrices , les deux moyennes vert bronzé , les latérales noires terminées de blanc ; pieds noirs, nus, robustes; plumes tibiales blanches ; couvertures in- ricures vertes. — Jeune mâle. — Sinciput brun ; corps en d( ssus brun et cou vert doré , avec quelques écailles bleues ; corps en dessous vert et brunâtre sur le ventre , avec des écailles azur sur la ligne médiane. — Femelle. — Sinciput brun verdâlre ; dessus du cou , du dos, les épaules et le crou- pion vert doré ; devant du cou et du thorax vert et gris avec des écailles azur ; thorax et ventre gris-brun enfumé ; couvertures inférieures de la queue vertes frangées de gris. — Celte espèce, connue sousle nom defiice-Jleurs-rojal, est en quêteile sa nour- riture pendant tout le jour, et sans heures réglées. Elle adopte un buisson à fleurs qu'elle ne quille pas, et en chasse avec colère loules les autres espèces , soit d'oiseaux-niouchcs , soit de colibris, qui font mine de vouloir s'y reposer. Elle pousse un cri en prenant son vol. On la trouve dans les forêts de Jalapa pendant deux mois de l'anm'e .seulement ( De Lattre}, TRAVAUX INÉDIT», l5 O.-M. A PETIT BEC, 0. brefi'rostris, Lesson, Ois.-Mouch., pi. '^y. — Se rencontre communément dans les forêts entre Jalapa et Orizaba. Le mâle et la femelle se ressemblent. On les voit becqueter ensemble les fleurs des arbres ( De Latlre). O.-M. PARVULE, 0. Canivetii, Lesson. colibris, supplé- ment, pi. 37 et 38. — Mâle adulte , jeune mâle et femelle. La femelle , vert doré sur tout le corps , est grise en dessous. Son bec est rouge et noir. Sa queue bleu d'acier est terminée de blanc. Cette espèce est reconnaissable à sa queue fourchue dont le sommet de chaque penne est œillé de gris clair chez le mâle et le jeune. M. De Lattre dit qu'elle vit solitaire, soit dans les forêts, soit sur le bord des petits sentiers, adoptant une place et s'en éloignant peu. Elle bectjuète les fleurs. Elle est rare aux alentours de Jalapa. M. De Lattre a tué une fe- melle à Kakamoukho , au Mexique. O.-M. Lesson, 0. Lessonii , De Latlre, inédit. — Cet oi- seau, que l'on pourrait confondre au premier coup d'œil avec la fenjelle de l'oiseau-mouche Parvule , Ornismya Caniveùi s'en distingue d'une manière très-remarquable par la dilatation extrême de la base de sa mandibulej supérieure, qni rappelle ce que l'on voit dans les Todiers et quelques gobe-mouches. J'ai trouvé cet oiseau une seule fois à Jalapa , au mois d'août* la dessiccation a diminué un peu la largeur de son bec, élar^is- sement qui m'a frappé d'une manière particulière et qu'on n'a encore observé daus aucune des espèces connues jus- qu'ici. C'est un mâle qui ne me semble pas encore adulte. O.-M. HÉLOïbË, 0. Heloisa, Lesson et De Lattre, inédit. Jeune maie adulte. — Bec droit , brun , assez long ; ailes aussi longues que la queue , celle-ci arrondie. Tète, dos , cou et croupion vert doré j ailes étroites, brun pourpré|; goro^e et devant du cou garnis d'écaillés; les inférieures prolongées, toutes rouge-rubis à reflets violets. Un collier blanc sur le cou, flancs jaune-rouille et milieu du ventre blanchâtre. Rectrices arrondies, les deux moyennes vert doré , terminées de noir, les latérales rouge cannelle , puis noir mat terminées de blanc neigeux.— Individu très-adulte, ayant les écailles du plai^tron formant, par leur allongement , des parures sur les çôlés du |6 TRAVADÏ INÉDITS^ COU ; le dessus du corps est vert doré frais , le dessous blanc, lavé de roux sur les couvertures inférieures de la queue, et de vert sur les flancs. — Femelle. — Vert doré en dessus, blanchâtre et cannelle en dessous. Des points bruns sur le de- vant du cou en place d'écaillés violettes. Cette espèce appar- tient à cette jolie tribu des Améthystes et des Rubis. Le mâle , extrêmement matinal , n'est en quête de sa nourriture que jusque vers neuf heures du matin. Il quitte peu sa femelle et ses petits, et se tient dans les forêts, bien qu'il ne dédaigne pas les fleurs des champs. On le trouve entre Jalapa et Qua- lepu (De Lattre). O.-M. Abeille, O. Abeillei, Lesson et De Lattre , inédit. ' — Mâle adulte. — Bec court , droit ; dessus de la tête , du cou , du dos et du croupion vert foncé très-brillant ; gosier vert , nuancé de bleu très-éclatant, frangé d'un rebord velours sur le milieu du cou. Un point noir snr le thorax ; dessous du corps vert doré^ ventre brun enfumé ; région anale blanche j ailes plus longues que la queue. Celle-ci formée de rectrices élargies au sommet, vert doré au milieu, brunes à l'extrémilé des pennes latérales. — Jeune mâle. — Devant du cou mélangé de vert et de gris enfumé. Thorax et ventre brunâtres. — Fe- melle. — Vert foncé et luisant en dessus, gris de fumée en dessous, à partir du menton jusqu'aux couvertures inférieures. Cette espèce est extrêmement rare et se tient dans les forêts , recherche les fleurs sauvages aux environs de Jalapa. Son vol est très-léger et assez semblables à celui de quelques phalènes. Ses mœurs sont très-farouches et un rien l'inquiète (De Lattre). —Dédie au docteur Abeille, de Bordeaux. ! O.-M. Amazili, 0. Amazili^ Lessonj, Ois.-Mouch., pi, 12 et i3. — )_L'échanlillon que nous a remis M. De Lattre a la queue fourchue. Il l'a rencontré au Mexique , à Kakalmoukho, près des maisons. On sait que les premiers individus décou- verts, l'ont été au Pérou. O.-M. Corinne , 0. superba^ Lesson, Ois.-Mouch., pi. 2, Colib., suppl. pi. 33 et Trochil. pi. 34. — M. De Lattre l'a rencontré le long des grands chemins , fréquentant les buissons aux alentours de Jalapa. IRAVAtTX INÉDITS. 1^ O.-M. Henry , 0. Henrica , Lesson et De Lattre, inédit. — Jeune mâle. — Bec fort , peu fléchi ; calotte brune ; plumage vert doré sur le corps et sur les épaules ; croupion vert doré. Chaque plume frangée de gris et les dernières noires. Joues brunes bordées parun point blanc ; un trait roux à l'angle du bec. Plastron sur le devant du cou d'un améthyste frais , mais sans continuité; chaque plume écailleuse étant finement frangée de roux. Milieu du corps , thorax et ventre brun sale , nuancé de vert doré sur les côtés. Région anale grise ; couvertures in- férieures brunes , frangées de gris ; queue échancrée , formée de larges rectrices bleu d'acier, mais les latérales terminées de gris clair. — Femelle. — Sinciput brun ; derrière du cou , dos, épaules vert doré ; joues brunes bordées d'un point blanc j gosier et devant du cou jaune-roux ; thorax gris roussâtre ; ventre gris-brun ; queue comme chez le mâle. — M. De Lattre dit celte espèce très-rare aux alentours de Guatepec. Elle se tient exclusivement dans les grands arbres des forêts , et le mâle est presque toujours isolé de la femelle. (Dédie à Henry De Lattre, voyageur et frère de M. De Lattre). O.-M. OENONE, O. œnone, Lesson, Colib. suppl, pi. 3o. — Mâle adulte. — Tête , cou en arrière et en devant , bleu acier; dos , épaules , thorax vert bleu glacé d'or; croupion cuivre rouge ; queue échancrée , formée de larges rectrices d'un ver- meil ou or rouge des plus éclatans ; bas-ventre gris; couver- tures inférieures or vermeil frangées de gris; bec noir et jaune. — Jeune. — Calotte azur ; menton blanc ; gorge verte avec effets azurés ; bas-ventre blanchâtre, — M. De Lattre croit avoir reçu cette espèce de Mayabaruba au Pérou. O.-M. Phoebé, O. Phœùé, Lesson et De Lattre, inédit. — Mâle adulte. — Bec médiocre, droit; plumage noir, soyeux, nuancé de pourpre sur le corps et sur les épaules j plaque vert-bleu améthyste sur le devant du cou ; côtés et devant du cou , thorax et ventre brun soyeux nuancé de pourpre. Une touffe grisâtre à la région anale ; couvertures inférieures brun soyeux pourpré ; ailes aussi longues que la queue. Celle-ci est échancrée , formée de larges rectrices arrondies au bout , d'un rouge violet, nuancé de vermeil. Pattes nues et brunes. 2 ^9 TIUTADX mioiTs. €ette beUe espèce provient de la Cordillère des Andes au Pérou, O.-M. RoBiNsoN Crusoé, 0. Robinson, Lesson, Ois.- Mouch. Vcliiis, pi. 7. Trochilus FernandensiSj King, proced. i,3o, Ornismya Cinnamomea, Gervais, Mag. de zool., t. V, i835 , pi. 43. —Hab. l'île de Juan Fernandee. O.-M. A CALOTTE d'aiur, O. c/anocephala , Lesson , suppl., pi. 17 et i8. — M. De Lattre dit qu'on les rencontre dans les jardins, dans les bois, aussi bien dans les zones chaudes que dans celles qtii sont tempérées. L'espèce vit en société. La fe- melle est semblable au mâle. O.-M. Arsinoé, 0. Arsinoe^ Lesson, suppl., pi. 28. — L'individu rapporté par M, De Lattre est un mâle parfaite- taenl aduhe , qui a les mœurs de l'oiseau-mouche à calotte d'azur. buivanlM. De, Lattre , la femelle adulte a le ventre et les flancs d'un gris roux un, (orme; les couvertures inférieures de la queue d'un rouge ocreux et un duvel blanc abondant au pourtour de la région anale. La pennes caudales sont d'un rouge ferrugineux très-luisant eu dessous. U.-M. Pampa, O.^Pumpu ^ Lesson , suppl. pi. i5, p. 127. — Le mâle et la femelle se ressemblent, à cela prés que cette dernière n'a pas les rémiges dilatées. M. De Lattre communi- que la note suivante : « Il habile toute l'année les forêts au plus épais des fourrés. 11 est farouche; aime à chanter, et son chant fortement accentué annonce un gosier vigoureux. Bien que son chant soil monotone, on peut le regarder comme le rossignol des oiseaux-mouches. On le trouve aux environs de Taupella, au Mexique. O.-M. PATU a gorge d'azdr , 0. veslita , Longuemare in Lesson , Vélins b. — Le mâle adulte est semblable à l'in- dividu figuré par M. Prêtre. — La femelle ou plutôt un jeune, est d'un vert doré sur le corps, vert chatoyant or et éme- raude sur le croupion. Le devantdu cou roux, piqueté d'azur au menton et d'or sur le cou; ventre et flancs verts. Couverture» inférieures bleu azur, chaque plume frangée de gris. M. De Lattre a observé cette espèce à Pampluna , dans la Colombie. O.-M. HEERA,^0. neera^ Lesson , "VeUDS, n" ^. — Mâle TRAVACX INÉDITS. ig '<-» M. De Lattre indique Guaduas , dans la Colombie, j)Our la patrie de celte belle espèce. O.-M. (Lophorine) De Lattre,|(0. Lophorinm) De tattreif Lesson , inédit. — Mâle aihttte. — Ce gracieux oheAn-mouche réppeW'e le huppe-fcol dont il a la taille , les formes et là colo.' ration. Comme lui il a une huppe très-fournie de plumes de couleur canrtelle alohgées sur l'occiput et finissant en brin fi- liforme supportant une palette verte. Un long plastron éme- raude chatoyant couvre le devant du cou et se termine par dés plumes allongées , frangées d'un blanc neigeux , mais sans pa- rures sur les côtés. La queue est rousse en dessous et en des- sus, mais il y a du vert sur cette dernière partie. — La femelle a la tête et la gorge roux-caitelle , un plastron vert devaut le cou ', les parties inférieures rousses ; la queue variée de noir et de roux au milieu et au sommet. O.-M. NouNA-rfOALi , 0. nuna, Less., suppl. aax Colibris, pi. 35. —- Mâle adulte., Lesson, Vélins, n' lo. — Jeune mâle, suppl. Ois.-Mouch. , pi. 35. — Femelle? — Vert doré sur le corps, devant du corps jaune buffle tiqueté de points verts dorés; bas-ventre et couvertures inférieures d'un jaune bufile frais. Queue médiocrement fourchue , brune bordée de blanc en dessous, vert bronzé et doré sur les pennes moyennes et au sommet des latérales, les deux externes exceptées. — M. De Lattre indique Moyabaraba, au Pérou, pour patrie de cette adihirable espèce. O.-M. ERYTHRONOTE , 0. erfthroîiotos , Less., Ois.-Mouch., pi. 16, p. 181. Nous rectifions notre première description par certains détails. La queue est arrondie , bleu indigo , luisant en dessous ; bleu foncé , pourpre en dessus, bas du dosetcroupion nwige violet doré. Occiput cuivré ; tête et dos vert émeraudè ; épatiles pourprées. Devant du corps , à partir du menton , riche émcraude ; bas-ventre et couverture^ inférieures chocolat; pattes brunes. M. De Lattre le dit de la Trinité espagnole. Colibri Anais , Trochilus Anais , Lesson , Vélins , n* 1 1. Cet oiseau-mouche , que nous avons décrit sur un échantillon de la collection de M. Longuenare, a été reproduit par un bel individu de Caïenne cjuè nous a envoyé M. De Lettre. ao TRAVAUX INEDITS. C. Prêtre , T. Pretrei , Lesson el De Lattre , inédit. — Tribu des Brins-blancs. — Mâle adulte. — Bec noir et blanc ; dessus du corps cuivré à ton jaune ; croupion rouge de brique; sourcil roux, joues noires. Dessous du corps roux-canelle fort vif, du menton aux couvertures inférieures de la queue. Queue étagée, à pennes terminées en pointe, vertes, dorées, puis brunes , puis terminées de blanc pur. — Provient de Minas— Géraés , au Brésil. C. Eliza , Trochilus Eliza , Lesson et De Lattre , inédit. — Bec long , recourbé ; dos vert doré ; cravate améthyste violette; devant du cou blanchâtre ainsi que le ventre ; queue longue formée de rectrices dilatées au sommet , vert bronzé violet ; les deux moyennes liserées de cannelle.— Cette espèce , excessive- ment rare, a été rencontrée dans le pays appelé le Pas du Taureau , entre la Véra-Crux et Jalapa. Elle est très-matinale vit en société et reste en repos depuis neuf heures du matin jusqu'à quatre heures du soir. Le mâle fait entendre en volant un bourdonnement assez fort. Il se couche tard et lorsqu'il,' ne voit absolument plus. Il se nourrit sur les arbres (De Lattre ). — M. De Lattre en possède les jeunes , les œufs et le nid. — La femelle à la tête gris vert , le corps vert doré , la gorge gris-rousse, les flancs cannelle ainsi que les couvertures infé- rieures de la queue. Les rectrices sont bleu d'acier, terminées de blanc roux. Le nom d'Eliza est celui de l'épouse du docteur Amédée Le- fèvre, professeur de zoologie et de matière médicale à Ro- chefort. Oiseau inédit du genre Tisserin , par M. de La Fresnaye. Celle espèce est d'autant plus'intéressante qu'elle fait partie du groupe peu nombreux des espèces à couleur rouge , telles que le Malimbe huppé , le Fondi , etc. En attendant que nous en donnions une description détaillée et une Bgure dans le Magasin de Zoologie , en voici la caractéristique. Ploceus melanotis. La Fr. — Suprà grisescenti-murinus, sub- lus pallidior , cinerascens; capile , collo antico et pectore mi— iiiato-rubris; remigibus prima riis rectricibusque lateralibus basi ANALYSES ©'OUVRAGES NOUVEAUX. 21 extus eodera colore marginatis , regione parolicâ totâ , mento lorisque nigris. Rostro elongato pallide flavo y albescente. — Hab. in Senegamblae regione interiore. ra. ANALYSES D'OUVRAGES NOUVEAUX. Nouveaux élémens de Zoologie V ou Etude du règne animal disposé en série^ascendante , par M. Hollard, tome II» et dernier; i83g. Dans une précédente'analyse , ou plutôt notice indicative (juillet dernier) , nous avons annoncé que M. H. Hollard ve- nait, comme déjà l'avait fait M. P. Pouchet , de Rouen, de commencer une revue générique du règne animal , d'après les vues et les considérations de M. de Blainville. — Ces deux ouvrages , surtout le dernier, peuvent donc être considérés comme ces ballons d'annonce qui font prendre patience en at- tendant l'aérostat majeur qui doit s'enlever. Ils auront le grand avantage de familiariser la génération qui s'élève avec la nomenclature et la division de M. de Blainville. Certes , si la santé et la force donnent encore dix ans à ce professeur, son règne animal aura paru , et il e.st tout à présumer que l'école positive aura encore h se glorifier d'un immense service rendu à la zoologie. Mais s'il advenait que M. de Blainville (ce qu'à Dieu ne plaise), n'achevât pas sa zoologie, et que ses élèves ne s'empressassent pas d'j mettre, à défaut du maî- tre , la dernière main , il serait à craindre que ce système ne fît que passer, sans prendre force de loi promulguée. Espérons donc que M. de Blainville achèvera son œuvre déjà si bien an- noncée par ses lieutenans. Voici deux ouvrages élémentaires très-utiles que l'enseigne- ment doit à M. Hollard, l'un de zoologie, l'autre de physiolo- gie comparée. Parmi les personnes sur lesquelles M. de Blain- ville peut jeter les yeux pour le remplacer temporairement , tantôt dans l'une et tantôt dans l'autre de ses chaires , et qu'il peut ainsi présenter commf un successeur à venir, il n'en est pas un qui nous paraisse montrer plus de qualités pcrsoi^ S^ ANALYSE D OQVRAGKS NOUVBAQX. ,ijell^s çV scientifiques qui l'en puisse rendre digne , que M. H. BoUard. — Son livre, dont les têles de chapitres renferment des aperçus complets s\ir l'organisation des êlres rangés dans chacune de ces divisions , indique le professeur habile qui se tient dans les considérations importantes , et néglige à dessein les détails. Il importe au parti psychologisle , parmi les zoolo- gistes français, d'être représenté à l'Institut et dans les chaires de haut enseignement. M. Fréd. Guvier eût marché dans cette route , M. de Blainville , autour duquel se groupe le petit nombre des penseurs de cette école, écrivant dans les Annales d'analoaiie et de phy>iplogie , doit à ses convictions et à son parti de faire des efforts ppur mettre ses meilleurs champions en évidence, scms peine d'être lui-même débordé. I^'espècç de profession de foi que M. H. Hollard a mis à la tête de son livre , celle qui le termine ; la loi de finalité et d'harmonie pro« Tidentielle , exprimée comme elle , et saisie à chaque pas, console au moment même où une des colonnes du parli or- ganocraliste vient de s'écrouler avec fracas , en ne laissant e« tombant qu'un nuage de poussière , et pour bruit que ces mots si épouvantablement creux, mais sonores , hasard et doute l / / (A. BoUBJOT. ) ÏLLnsTnATioNS of tbe zoology'of south Africa, etc. lUustra»- tion ou Iconogriipbie de la zoologie de l'Afrique méridio- nale , par And. Smith, Londres, i838, in-4*, »*• liv., fig. color. Le docteur And. Smith, chirurgien. milit^,i,re d?,^ la colonie du Cap de Bonne-Espérance, est un naturaliste zélç el in^^ siruil auquel nous devons déjà des renseignçmens précieux sur la zoologie du pays qu'il habite. La société qui s'est formée au Cap pour l'exploration de l'Afrique centrale , délirant diriger une expédition vers les districts les plus septentrionaux de la colonie, et reconnaître autant que possibl;ç cette p;»r(,iç encore si peu explorée de l'Afriquç méridionale, fit choix de M. Smith pour organiser et conduire cette expédition. Celle-ci a été cora^ posée de trente-quatre personnes , la durée du voyage a été de 4ix-neu£ moi^ ^ elle si pénétré jusqu'aiv 23* aô' de li^titu^» 'analtse d'ouvrages nooveaox, aS nord, et est enfin revenue au Cap , rapportant avec elle une collection extrêmement précieuse et variée en objets d'histoire naturrlle. Le docteur Srailh s'est charge de mettre en ordre et de publier tout ce qui a rapport à la zoologie de l'Afrique, et c'ei-tgla première livraison de l'ouvrage qu'il a rédigé sur ce sujet , encore bien neuf pour la science , qu'il vient de faire paraître. Nous allons donner un aperçu des planches contenueî dans cette livraison , en annonçant que l'auteur y joindra un texte où il traitera particulièrement;de la distribution géographique des espèces dans celte partie du monde, et 'que la partie ento- mologique sera rédigée par M. W. S. Macleay. PI. \" . Rhinocéros Keiloloa. Cet animal colossal, quoique très-voisin du Rh. bicornis ^ est évidemment une espèce distincte. PI. 1». Rhinocéros bicornls ^ Linn. ; M.fSmith a donné sur cet animal la note que voici. « Le Rhinocéros bicorne a été connu des colons du Cap, sous le nom de Rhinoster depuis 1 652. A cette époque, et lorsque les Hollandais formèrent leurs premiers établissemens àTable-B.iy, il fréquentait habituelle- ment les bosquets qui couvraient les parties basses des flanc» de la montagne de la Table. L'abandon volontaire de ces lieux par cet animal , et pour sa propre sûreté , a probablement été pour lui le commencement d'une émigration forcée qui s'est prolongée jusqu'à nos jours , qui a amené non seulement 1* disparution de l'espèce dans les districts compris aujourd'hui dans les limites de la colonie , mais encore son éloignement dans des parages placés au-delà de ces limites et où les chas- seurs bien armés sont parvenus à pénétrer. Si on continue toujours ce système , et si les gros animaux persistent à' fuir ainsi pour éviter les effets des armes à feu , il y aura ince->s; m- ' ment un moment où diverses espèces, autrefois rénandues sur un espace considérable et dans les parties diverses d'un vaste con- tinent, seront toutes réunies et acculées dans un espace de plus en plus resserré. L'époque n'est même pns éloignée où nous allons les voir tous concentrés dans l'Afrique centrale. Jusqu'à présent le Rh. bicorne avait été regardé comme le seul qui j/j ANALYSE D OCVEAGE NOUVADX. eût abandonné le pays où il était indigène ; mais on vient de reconnaître qu'un autre animal, du même genre, avait suivi la même marche , et le Rh. simus, qui était, il y a quelques années, commun dans les environs de Latakoo, a, depuis l'in- Iroduclion plus générale des armes à feu dans le pays , cessé presque de se montrer dans un rayon de plus de loo milles autour de cette ville. En prenant en considération divers faits que j'ai recueillis relativement au Rhinocéros bicorne , je pense qu'il est en quelque sorte prisonnier dans le pays qu'il habite aujourd'hui , et disposé à croire que l'extrémité méri- dionale du continent de l'Afrique et les pays le long de la côte occidentale du Benguela , étaient jadis les lieux de sa résidence favorite. » PI. 3. Faîco semitorquatus ^ Smith. Parmi la tribu des fau- cons, huit espèces paraissent se trouver dans l'Afrique méri- dionale. L'une d'elles est notre Falco peregrinus, une autre, le subbuteo. Deux sont nouvelles , savoir]: l'espèce indigène et le F. rupicoloiâes de Smith. PI. 4' Chixœrhis concolor , Smith. Ce bel oiseau est une es- pèce nouvelle du genre Chizœris de Wagler. PI. 5. Pterocles gutturalis, et pi. 6, Otis ruficrlsta, Smith. Toutes deux nouvelles. P. 7. Sternotherus sinuatus , Smith. Espèce nouvelle de tortue rencontrée en grande abondance entre le 2.^" et le aS» degr. de lat. nord. PI. 8. Varanus a/iog-arâ/WjDaud. Ce reptile, qui a quatre à cinq pieds de longueur, se rencontre assez rarement dans l'é- tendue de la colonie du Cap. On le trouve ordinairement dans les ravins rocailleux , ou sur les collines basses et rocheuses. Lorsqu'il est surpris , il cherche un refuge dans les anfractuo- sités des roches ou des pierres , ou bien quand il y a des in- égalités à la surface des rochers ou des blocs de pierre , il les saisit si fortement avec ses pieds , que c'est à grand'peine qu'on parvient à lui faire lâcher prise quoiqu'on puisse l'approcher facilement. Dans cette position , les efforts d'un seul homme ne suffisent pas pour le déloger, et M. Smith raconte qu'il fut obligé d'avoir recours à deux personnes pour en arracher un qui s'était ainsi cramponné et aucjuel ou aT£>it passé ijqe ANALYSE d'ouvrages NOUVEAUX. 25 corde auxpîeds de|devant. Du moment que cet animal fut ainsi obligé de lâcher prise, il se jeta avec fureur sur ses ennemis qui, pour éviter ses morsures, n'eurent d'autre ressource que de prendre la fuite. Après qu'il eut été tué d'un coup de fusil , on observa que toutes ,les pointes de ses ongles s'étaient rompues lorsqu'il avait cédé aux efforts de ceux qui le tiraient. Cet animal se nourrit de grenouilles, de crabes et de petits quadrupèdes. PI. g. Bucephalus viridis , Smith. Ce magnifique serpent que M. Smith avait déjà signalé, paraît former une espèce nou- velle dans son genre Bucephalus. PI. 10. Echinorhinus obesus , Smith. Cette planche re- présente une espèce d'un genre nouveau dans la tribu des Requins. La seconde et la troisième livraison de l'ouvrage intéressant de M. Smith ne tarderont 'pas à paraître , et nous nous pro- posons d'en présenter de même aux lecteurs une analyse suc- cincte. (F. Malepeïre.) PisciuM maderensium species qusedam novae vel minus rite cognitae, breviter descriptae ; auctore Lowe. (Trans. of the Cambridges Society , t. VII , part, i et 2 , avec planches , 1837.) M. Lowe décrit six poissons nouveaux de Madère et les fi- gure dans de belles planches admirablement coloriées. Ces poissons appartiennent à six genres différens. (G.-M.) Gisement de poissons fossiles dans les sables de Goldworlh , hall, près Guildford, parle doct. Buckland. (Proced. zool. soc. Lond., 6 juin.) Ce gisement, qui a été trouvé dans un sable vert, rais à découvert en creusant le terrain pour l'établissement d'un chemin de fer de Londres à Soulhampton , a présenté en abon- dance des dents de requin, des palais et des dents de raie sem- blables à ce qu'on trouve dans l'argile de Londres. Une grosse dent d'un poisson 5 scie offre le premier exemple de la découd- verte en Angleterre de débris du genre Prlslis / mais oa a 4f a6 ANALYSE d'oUVRAOES NOUVEAUX. plus découvert les restes de poissons cartilagineux , cpielques vertèbres de poissons osseux et trois nouveaux genres pour lesquels M. Buckland propose les noms de Edaphodon^ Passa- lodon et Àmeibodon, et qu'il décrit avec beaucoup de détails. Dans le même gissement on a aussi rencontré des portions de carapace d'une Emjs , qui se rapproche de celle de l'argile de Londres. (Malepetre.) Spirolinites de la craie et des cailloux de la craie , par M. le marquis de Northamptok (Proceedings of ihe zool. soc. of London , 6 juin). Ces fossiles ont été rencontrés principalement dans les cail- loux du Sussex , plus fréquemment dans ceux qui sort blonds ou gris que ceux qui sont noirs. Les dimensions des échantil- lons les mieux conservés ont, y compris leur prolongement, environ 4 lignes de longueur, et le nombre des chambres ou divisions paraît varier dans la même espèce. Sur les six espèce» décrites, une avait déjà été nomme'e par M. Maulcll Spirilo- nites Comploni , les cinq autres paraissent nouvelles , et ont reçu le nom de S. Murchisoni , Stokesii, Lyellii , ManteUii et Biickland'd. L'auteur néanmoins avoue qu'il a trouvé beaucoup de difficulté pour établir d'une manière satisfaisante des diffé- rences spécifiques entre ces fossiles , qui sont généralement de petite dimension , et qui ne se sont trouvés noyés dans des pierres siliceuses qu'après avoir sans doute été exposés à des fractures et des altérations. (Malepbtre.) Tableau d'une nouvelle subdivision du. genre Feronia , Dejean, suivi d'une caractéristique de trois nouveaux genres de Carabiques ; par M. le baron De Chaddoir. ( Extrait du BuUeliu de la Société impériale des naturalistes de Moscou.) M. de Chaudoir a des titres réels à la reconnaissance des entomologistes, pour avoir entrepris de leur rendre aborda- ble l'étiKle d'un genre aussi difficile et aussi compliqué. Dans ce travail , qu'il ne présente qu'avec réserve et modestie , l'au- teur a passé en revue un grand nombre de ces espèces noires «t peu distinctes cotre elles , et pour les classer , il a été oblig« ANALTSS B OBVBAGES IfOWEACX. 3^ d'employer des caractères minutieux qui , malheureusement n'ont pas toujours la fixité désirable et s'effacent insensible- ment d'un groupe à l'autre, comme cela a toujours lieu quand on observe un grand nombre d't-spèces très-voisines. M. de Cbaudoir admet 4^ genres dont il présente les caractères dans un grand tableau très-bien ordonné , et qni a dû lui coûter d'immenses recherches. Il donne ensuite la répartition des nombreuses espèces de sa collection dans les genres de son ta- bleau , et il termine ce travail par la liste de 3i espèces aux- quelles il n'a pu assigner exactement de place dans sa mé- thode. Les trois genres qu'il établit ensuite appartiennent à la tribu des Féroniem et sont nommes Scaphinodactylds , formé avec la Feronia mus ta ^ Dej. cat., et les FeronJa funesla , et Opaca Chaudoir. (Bull, de Moscou, n» VIII.) Chalcochrous , ayant pour type unique le Steropus lei^is ^ d'Illiger ; et Cyclotra- CHBLU9, formé avec le Steropus tenebriconis , Dej. Les carac- tères de ces trois genres sont exposés avec détails et étendue. (G. M.) Description de quelques genres nouveaux et de quelques espèces nouvelles ou inédiles de Carabiques, Par M. le baron De Chaudoir. (Bull, de Moscou.) L'auteur fait connaître 23 espèces dont deux appartiennent à des genres nouveaux fondés par lui. Le premier de ces gen- res est nommé Coptoptera , il doit être placé entre les Dcme-' trias et les Dromius. L'autre genre, Axinophorus, Chaud., va se placer près des jEac/iCi/a, Dej., et des Eurydera., de M. Delaporte ; Y yixinophorus quadrisignatus , type unique de ce genre, a déjà été publié par M. Delaporte , dans ses Éludes Enlomologiques, sous le nom à!Arsinoé quadrangulata. (^G. M.) Genrcs nouveaux et espèces nouvelle& de coléoptères , de la famille des Carabiques. Tel est le titre d'un autre article du même savant , inséré daDs|le n° VU du Bulletin de Moscou , et contenaQt la descrip^ a8 ANALYSE D*ODVRAGES NOUVEAUX. tion de Sg espèces et de quatre genres nouveaux ; ces trois genres sont : i* Glyphodactyla ^ avec une espèce nouvelle du Cap. 2" Eucomptognathus ^ avec une espèce de Madagascar» 3" Daptomorphus , formé sur une espèce du Cap ; et 4° -^ni- sotarsus , composé de deux espèces du Mexique. Toutes ces descriptions sont étendues et très-bien faites. (G.-M.) SrMBOLiE AD monographiamStaphylinorum, scripsit D. Alex, de NoRDMANN. (Mémoires de l'Académie impériale des sciences de Saint-Pétersbourg, par divers savans et lus dans ses as- semblées , t. IV, pag. 1 à 167 , avec 2 planches au trait. ) C'est un grand et beau travail dans lequel M. de Nordraann, déjà connu par d'excellentes publications zoologiques et anato- miques, a étudié le genre ly^opA^/maj des auteurs. Après avoir passé en revue les travaux de ses précédesseurs, l'auteur offre un grand tableau de sa distribution méthodique des genres, lesquels sont au nombre de trente ; il passe ensuite en revue chacun de ces genres , en donne les caractères avec plus de détails , men- tionne les espèces connues qui leur appartiennent et en décrit un grand nombre de nouvelles. Ces descriptions sont com- plètes , étendues , et ne laissent rien à. désirer pour la précision et la disposition claire. Enfin , il figure au trait, dans deux planches, les parties de la bouche, les antennes et d'autres caractères qui lui ont servi à fonder ses genres nouveaux. L'ouvrage de M. de Nordmann est indispensable à tous les entomologistes qui veulent étudier avec fruit la famille desSta- phylinites , et il est à désirer que l'Académie des sciences de Pétersbourg ait permis à l'auteur d'en mettre un tirage à part dans le commerce. ( G.-M. ) Notice sur les Mélasomes , par Fischer de Waldheim. (Bull, de la Soc. imp. de Moscou, 1837', n" 4 > P^g» i à 18 , pi. I et 2. ) Après avoir mentionné et analysé les travaux de Sollier et les nôtres sur cette famille, le savant naturalisle russe fait con- naître un genre nouveau voisin des Pimélics et qu'il nomme t^ternocfef. Sofj Sr -fiarelini est un )?el insecl^ noir ^aché àf! ANALYSES » OOVBAGES NOUVEAUX Ssg Liane comme certains Nyctelia ; i\ avait déjà été 'décrit par Pallas dans ses Icônes , sous le nom de Tenebrio Caspicus , p. 47> t^b. C, fig. iS, et nous pensons que M. Fischer aurait peut-être pu lui laisser son nom spécifique. Quoiqu'il en soit , il en donne une excellente description générique et spécifique. Il décrit cinq espèces de Pimélies , un Akis , un Acisba et un Brachjscelis. Tous ces insectes proviennent des voyages de Karéline et Wiedemana en Tnrcomanie et dans l'Analolie. (G.-M.) Découverte d'une aile fossile d'insecte' névroptère dans les schistes de Stonesfield, par M. Buckland. ( Proceedings of ihe geological society of London , 6 juin.) On a trouvé déjà à plusieurs reprises des élytres de diffé- rentes espèces de coléoptères dans le schiste de Stonesfield ; mais le doct. Buckland a présenté tout récemment à la société zoologique de Londres les débris d'un insecte névroptère qu'il a rencontré dans le même schiste. Des ailes de Libellules ne sont pas rares à Solenhofen, et l'aile d'un Névroptère, ressem- blant à celle d'un Corydalls ^ a été découverte par M. Manntell dans un nodule de minerai de fer à Coulbrook Baie. Quoi qu'il en soit , l'aile du schiste de Stonesfield a été soumise à l'examen de M. "Westwood qui l'a comparée avec celle desdif- férens genres de cet ordre d'insectes, tant indigènes qu'exoti- ques , et qui a déclaré qu'elle n'offre avec les dernières au- cune ressemblance. Il pense qu'elle devait appartenir à un insecte tétraptère et à l'ordre desNévroptères.En conséquence, M. le doct. Buckland propose d'appeler cet insecte fossile He- merobioïdes giganteus , par suite des points de rapprochement qu'il présente avec la famille actuellement vivante des Héme- Tobins. ( Malepeyre. ) Bibliothèque Entomologique , réimpression à petit nombre des ouvrages entomologiques devenus fort rares ou publiée dans les recueils académiques. —Paris', Lequien fils, quai des Augustins, n* 47» Celte utile entreprise se compose déjà de six ouvrages qui 30 ANALTSK D*017V1IAGEI KOCTEAVX. sont : les Annulosa Jauanica 'de Mac I^eay, avec un ettraît des Hœre entomologica du même , la Centurie d'insectes , par Kirby ; le lome l" des OEuvres Entomologiqueê d'Escbschollz, comprenant «on Eniomographie et le Bulletin de la Société impériale des naturalistes de Moscou. Les OEuvres enlomolo giques de Thomas Say sont sous presse et il en a déjà pam a livraisons ; nous sommes certain que la bibliothèque ento- ihologique rendra un grand service aux entomologistes , cal? elle est indispensable à tous ceux qui veulent étudier avec fruit et nommer leurs collections d'une manière positive, ; (G.-M.) HlSTOiRJÉ NATURELLE DES INSECTES. Orthoptères. Par M. ÂDDI- net-Serville. 1 vol. in-8°. accompagné de' i4 planches. — Paris, 1839. Le nouvel ouvrage que les entomologistes doivent à M. Ser- ♦ille, si connu par des travaux justement appréciés, est en tous points digne de son auteur et fait vivement désirer qu'il se charge de tr liter d'autres ordres d'insectes dans les nouvel- les Suites à Buffon, que M. Roret poursuit avec autant de succès que de zèle. L'histoire naturelle des Orthoptères forme un fort volume in-8* de y'jG pages et comprend la description com- plète de toutes les espèces que l'auteur a pu étudier, soit dans sa riche collection , soit dans celles du Muséum et de quelques amateurs. M. Serville commence par donner une table alpha- bétique des auteurs et des ouvrages cités dans son livre ; celte table , qu'il a arrangée d'une manière très-commode pour les recherches , présente les nonis que les divers auteurs donnaient â leurs espèces, en renvoyant, non pas à la page du livre dans lequel ces naturalistes les décrivirent , mais aux pages de l'ou- trage de M. Serville auxquelles il en est question. De cette manière le lecteur qui veut savoir à quel genre des_^ classifica- tions modernes M. Serville rapporte l'un des nombreux Gryllus décrits par Linné, par exemple, n'a pas besoin de parcourir l'ouvrage entier, pour y chercher ce fiom pénib'e- ment dans les synonymies ; il y est conduit au moyen de la ta- t»le dont^ nous parlo)E>9| iRoyen de beaucoup préférable à eelui ANALYSE d'ouvrages NOUVEAUX. 3l qu'on a employé jusqu'ici pour arriver à ce but et qui con- sistait à confondre ces noms dans la table générale en les im- primant en caractères distincts , comme cela se voit dans le Spècies des Coléoplères de la collection de M. Dejean. La méthode adoptée par M. Serville est à quelques modiBca^ tions près, celle dont il adonné le prodrome dans saRet^ue mé- thodique des Orthoptères , publiée il y a déjà quelques années. Les caractères des genres sont clairs et faciles à saisir, les des- criptions des espèces sont complètes et précédées d'une bonne synonymie ; enfin la manière dont l'ouvrage est traité fait re- gretter que les limites assignées à M. Serville par la nature de l'entreprise , ne lui aient pas permis de faire de son livre un spéciès complet , au moyen duquel on aurait pu se passer de tous les ouvrages auxquels on est oblige de recourir quand on ne trouve pas une espèce dans le sien. ( G.-M. ) Histoire physique , politique et naturelle de l'ile du Cuba , par MM. Ramon de la Sagra , A. D'Orbigny , Cocteau , A. Lefebvre , Guérin-Ménevili.e , Martin Saint-Ange , Montagne et Sabin-Bbrthelot. In-folio , tig. — Paris , ' Arlhus -Bertrand. Les quatrième , cinquième et sixième livraisons de cette grande publication ont paru et justifient toujours la belle répu- tation que ce livre a méritée dès son début. Dans les trois li- vraisons que nous annonçons, on a publié la suite de l'histoire des Reptiles', par M. Cocteau , et une grande partie de celle des Oiseaux, dont la rédaction est due à M. A. D'Orbigny. Les planches qui accompagnent cfs parties de l'ouvrage sont tou- jours de la plus grande beauté. (G.-M.) Faune enlomoîogique de l'Andalousie , par M. P. Rameur , 2 vol. in-S", fig. — Arthus-Bertrand. La troisième livraison de ces ouvrage a paru , elle contient la fin de la description des Orthoptères et le commencement de celle des Hémiptères. M. Rarabur a étudié ces ordres avec l>eaucoup de soin et de cooscieDce ; il fait connaître beaucoup ^ NOCVÏLLES. d'espèces nouvelles , décrit de nouveau et beaucoup mieux que ses devanciers, les espèces connues et) établit quelques genres nouveaux nécessités par des formes et des caractères d'une im- portance réelle. Les planches qui accompagnent cette livraison sont très-bien exécutées; elles représentent des Lépidoptères , des Orthoptères , des Névroptères et des Coléoptères. (G.-M.) NOUVELLES. Paléontologie. — MM. de Laizer et de Parieu ont décou- vert en Auvergne , un crâne et une mâchoire supérieure fos- siles qui se rapportent à une espèce nouvelle ou peut-être à un sous-genre nouveau de Martes , qu'ils nomment Mustela pie- sictis. Le système dentaire de ce Carnassier paraît en effet représenter une nuance intermédiaire entre les Martes pro- prement dites et les Civettes , et cela par la partie tuberculeuse du système dont le nombre est mustéloïde , mais la forme vi- verroïde. Outre ces caractères de transition, le crâne de ce Carnassier a, danssa partie postérieure, une forme toute particulière. Hue présente point de crête sagittale , mais deux crêtes temporales fort écartées et saillantes. Ces crêtes ne se rejoignent pas au haut de l'occiput, comme dans le Canis cinereo-argenteus d'Améri- que ; mais elles descendent vers les régions mastoïdiennes, en limitant la face occipitale , qui n'est point inclinée en arrière mais un peu en avant , ou du moins qui est verticale , si l'on fait la part de la compression qui paraît avoir altéré quel- que peu l'état normal de la boîte osseuse. L'appendice vermi- forme du cervelet se dessine aussi par un relief singulier de l'occiput vers sa partie centrale. Ce fossile provient du même étage géologique que la belle mâchoire d'Hyénodon. (Collec- tion de Laizer. ) Nouveau membre admis dans la Société Cuvierienne. N" 152. M. DouMET, capitaine d'état- ma j or , membre de diverses sociétés savantes , etc. , etc. , à Cette , présenté par M. Petit de la Saussaie. FÉVRIER 1839. I. SOCIÉTÉS SAVANTES. Académie royale des sciences de Paris, Séance du ^février iSSg. — M. De Blaitn>illc continue la lecture de son Mémoire sur les traces qu'ont laissées à h sur- face de la terre , les Edentés terrestres. « Dans la première partie de ce Mémoire lue dans les séances des î4 et2i janvier dernier , M. de Blainvillea donné rhisloire zoologique de ce sous-ordre de mammifères ; il a posé les prin- cipes de leur classification , leur distribution géographique ac- tuelle, et il a déjà parlé des traces qu'a laissées , à la surface de la terre , le genre des Tatous , dans lequel doit indubitable- ment rentrer le prétendu Paresseux gigantesque ou Megathe- rium, ce qu'il croit avoir démontré aussi bien à priori qu à pos- teriori. » Dans celte seconde partie, il traite d'un autre animal de grande taille appelé Megalonyx , par Jefferson , et dont on a fait encore à tort une espèce de Parresseux. » M. de Blainville fait d'abord l'hisiorique de la découverte, dans une caverne de la Virginie , des ossemens sur lesquels ce genre a été formé , et qui consistaient en un fragment d'hu- mérus, un radius et un cubitus complet , trois phalanges un- guéales et cinq ou six os de la main ou du pied. » Il montre ensuite comment, après avoir été considérés oar Jefferson , successeur immédiat de Washington dans la prési- dence des États-Unis, comme indiquant un carnassier gigan- tesque qui était au Mastodonte de l'Ohio ce que le Lion est à l'Eléphant dans l'ancien monde , et qui pouvait même être en- core vivant dans quelque partie reculée de l'Amérique, ils furent mieux appréciés par Wistar et rapprochés du Paresseux, quoitju'il en fît sentir parfaitement les différences, en rappe- lant un ongle énorme dont a parlé Daubenton et qui provenait sans doute d'un Tatou^ géant ; et comment quelques années après, M. G. Cuvier, qui n'avait pas cru devoir distinguer, Tora. II. Année iSSg. 3 34 SOCIÉTÉS SAVANTES. même spécifiquement, le Megalonyx du Megatherium, se trouva engagé , pour répondre aux objections de M. Faujas , à traiter le sujet in extensum , pour démontrer que si ces deux espèces étaient différentes, le Megalonyx était également un Paresseux. » Après avoir ainsij terminé l'histoire du Megalonyx , M. de Blainville consacre un article à celle des Pangolins fossiles. » L'existence d'une espèce de ce genre fossile dans notre Europe , admise en i825 par M. G. Cuvier, ne reposait que sur la considération d'une phalange unguéale de grande taille trouvée dans les sables d'Eppelsheiin , vallée du Rhin, et qui o£frait en effet le caractère parfaitement indiqué et figuré par Daubenton , pour les phalanges unguéales duPhatngin, fut contredite par M. Kaup dans sa description du muséum de Darmstadl. Il pensait en effet que cette phalange avait appar- tenu au prétendu Tapir gigantesque de M. G. Cuvier, dont Kaup a l'ait depuis son Dinolherium giganleum ^ et cela, sans doute , parce qu'il avait considéré celui-ci comme un genre de la famille des Paresseux. En sorte qu'il n'a pas craint de don- ner à son Dinotherium restitué des doigts de Paresseux avec une trompe, figure qui est déjà en circulation chez plusieurs géologues recommandables et chez tous les compilateurs. » Malheureusement pour cette hypothèse purement gratuite, il est vrai , le célèbre dépôt de Sansans si judicieusement ex- ploité par M. Lartet, a offert plusieurs phalanges semblables à celles d'Eppelsheim, et cela avec différentes pièces, et entre au- tres avec une dent offrant la structure de celle desEdentés. Dès- lors, regardant comme fort probable que cette dent a appartenu au même animal que les phalanges unguéales bifides , on peut croire que si cet animal n'était pas, comme le pensait M. G. Cuvier , un Pangolin , puisqu'il avait des dents , dont celui-ci est complètement dépourvu , c'était encore moins le Dinothe- rium , que M. de Blainville pense n'être que gravigrade plus on moins aquatique, que c'était plutôt un type particulier d'Edentés repré-entant en Europe l'Oryctérope de l'australe Afrique , et pour lequel M. de Blainville accepte volontiers le le tiom de Macrolherium proposé par M. Lartet. SOCIÉTÉS SAVANTES. 35 » Quant à VEleumolheriuni de M. Fischer de Waldheim, au Toxodon de M. R, Owen et au Dinotherium de M. Kaup, que l'on pourmit encore être tenté de considérer comme ayant été des Édentés terrestres, M. de B.'ain ville pense que le pre- mier été plutôt un pachyderme intermédiaire au Rhinocéros et au Cheval, comme MM. Fischer et G, Cuvier l'on dit ; que le second, fossile de l'alluvium de Rio delà Plata, était pro- bablement quelque pachyderme encore plus aquatique que l'Hippopotame , qu'il semble représenter sur le versant oriental de la Sud-Amérique; et que le troisième était un gravigrade aquatique , intermédiaire aux Mastodontes et aux Lamantins ; au reste , M. de Blainville se propose de revenir sur ces diffé- rentes opinions lorsqu'il traitera des fossiles de ces deux ordres de mammifères. » Enfin M. de Blainville ayant eu l'occasion d'examiner de- puis la publication de l'extrait de la première partie de son Mé- moire, le calcanéum, seul os sur lequel repose le prétendu Tatou d'Auvergne , cité par des paléontologistes de celte con- trée, s'est assuré qu'il ne peut provenird'un animal dece genre, mais bien et presque indubitablement d'un Castor de petite taille. M. jiiidouin lit des Instructions relatives aux animaux sans vertèbres^ faisant partie du rapport de la commission chargée de rédiger les instructions pour un voyage de M. Le- febi>re en ^byssinie et dans les contrées qui at^oisinent la mer Rouge. « Nous sommes arrivés, dit le savant académicien, à une époque où l'intérêt qui s'attache à une exploration loin- taine se mesure bien moins sur les circonstances difficiles et avanlureuses qui l'ont accompagnée, que sur les résultats scien- tifiques qu'elle a fournis, et rien ne le prouve mieux que l'empressement des voyageurs pour obtenir des corps savans , et en particulier de l'Institut, des renseignemens qui les mettent à même de les exécuter avec plus de fruit. « C'est ce désir d'être utile à la science qui a porté M. Le- febvre à demander à l'Académie des instructions pour le voyage qu'il va entreprendre, par ordre du gouvernement, sur un des points les plus intéressans du continent africain. » 36 TRAVAUX INEDITS. Après cette introduction, M. Aiidouin entre en matière en recommandant spécialement à M. Lefcbvre de chercher des animaux sans vertèbres dans les profondeurs de la mer, sur SOC) littoral , dans les rivières , les lacs , les marais , les ruis- seaux , ainsi que sur toutes les plantes, sous les écorces des arbres, sous les pierres et dans les déserts les plus arides. En sa double qualité de savant entomologiste et d'agriculteur célèbre, M. Audouin recommande à M. Lefebvre de porter aussi son attention sur les espèces qui , par l'usage qu'on pourrait tirer de leurs produits, intéressent l'industrie. Les animaux delà mer Rouge sont aussi recommandés aux recherches de M. Le- febvre , parce que la plupart sont gravés dans l'ouvrage d'Egypte, et qu'un grand nombre d'entre eux n'a pu être dé- terminé ni décrit par le savant rapporteur, faute de posséder les objets originaux. Certes, nous nous associons bien sincère- ment à ce vœu , quoique nous ayons montré, ainsi que MM, Klug , Ruppel et quelques autres , que beaucoup des figures restées indéterminées dans ces belles planches , peuvent être 'rapportées , sans laisser aucun doute raisonnable , à des espèces décrites par les auteurs ; mais pour arriver à cette con- naissance sans les objets qui servirent de modèles à ces plan- ches , il faut faire une étude approfondie de chacun des genres auxquels appartiennent les espèces figurées, il faut parfaite- ment connaître toutes celles qui ont été publiées par les au- teurs, se livrer a des recherches consciencieuses, longues et pénibles, et nous avouons que ce n'est pas chose facile à^^tout le monde. C'est particulièrement sur la classe des insectes que M. Au- douin appelle l'attention de M. Lefebvre. Placé à la tête de cette branche de la zoologie, parla chaire qu'il occupe au Muséum , le savant]académicien doit plus que personne donner de bons avis à ce zélé voyageur et à ses collaborateurs. « Sans doute , dit-il, il faudrait pouvoir ne négliger aucune espèce ; cependant leur attention devra porter de préférence sur celles qui sont propres au pays qu'ils visitent et qui appartiennent à des genres qui n'ont pas de représenlans en Europe. Nous citerons entre autres , poursuit-il , parmi les Coléoptères les SOCIÉTÉS SAVANTES. 3t Anthies , IcsSiagones (i),les Sépidies (2), les Eurychores , etc. Cette dernière recommandation nous semble au moins inu- tile, et , tout en étant persuadé de l'étendue des connaissances que possèdent M. Lefebvre et ses collaborateurs , nous ne pensons pas qu'ils soient assez versés dans l'étude de l'ento- mologie, pour distinguer ainsi, et en voyageant, les genres qui n'ont pas de représentans en Europe. En effet, ce doit être une chose fort difficile, puisque le savant rapporteur n'a pu le faire à Paris, entouré, comme il l'est, de grandes collec- tions et de riches bibliothèques ; car on voit que les genres Siagone et Sépiclie , cités comme n'ayant point de représen- tans en Europe , contiennent' pourtant neuf espèces de cette contrée. Outre ces recherches, il est recommandé à M. Le- febvre de se procurer les Bousiers propres à l'Egypte, sur- tout ceux qui ont servi de modèles aux sculptures des peuples de ce pays. Enfin, il devra étudier ces Orthoptères ou Saute- relles , qui causent tant de dégâts , et faire connaître les moyens qu'on oppose au fléau. L'honorable rapporteur insiste d'autant plus sur cette recommandation qu'il sait mieux que personne combien ces recherches sont utiles pour l'agriculture et surtout pour ceux qui s'en occupent. Séance du 11 février. — M. Coste présente un mémoire intitulé : Recherches sur le développement et la signifîcalion du sjstème génital des Vertébrés^ deuxième mémoire. M. Coste n'a pu lire que l'introduclion^de ce mémoire, dans lequel il s'attache à réfuter une opinion soutenue par quelques anato- mistes , savoir, qu'à une époque de la vie fœtale, l'enibryou des Vertébrés n'a point encore de sexe déterminé et que des (1. 2.) Extrait du catalogue des Coléoptères de M. le comte Dejf an, de la Revue Zoologique , 1838 , p. 77, et de la Faune Entomoloyiquc de l'Andalousie , par M. Rambur. ' Siagona europea , Dej. Hab. Sicile. Sepidium siculum ^He]. Sicile. — Oherleitneri , Dej. — Grèce. — affine , Dej. — Espagne. — Dejeanii ^ Rambur Andalousie. — lidentatum, Dufour. Id. 1 — rvfipes, Fab. — Espngne. — hispanicum ,li)ci. Jd. — Jeiiissonii, Dej. Midi de l'Espagne, et quelques autres espèces d'A- el 9 autres espèces d'Afrique, frique et des Indes orienlaksO 38 SOCIÉTÉS SAVANTES. circonstances, en quelque sorte extérieures el non encore appré- ciées , peuvent modifier le développement de ses organes géni- taux , de manière à faire soit un mâle , soit une femelle, d'un individu qui, jusque-là, était propre à prendre indifféremment l'une ou l'autre condition. M. Coste cherche à prouver que les argumens qu'on avait pris , pour appuyer l'opinion qu'il com- bat, dans certaines circonstances du développement des Abeilles, conduisent à des conclusions directement opposées à celles qu'on en avait cru pouvoir tirer MM. De Laizer et De Parieu adressent des additions à deux mémoires précédemment présentés sur des Rongeurs fossiles de l'Auvergne. Ils avaient donné à l'un de ces Rongeurs le nom de Palœomys , mais comme cette dénomination a été em- ployée par M. Kaup pour un autre fossile, ils proposent d'y substituer celui à' Archœomys ; ils désignent sous le nom à'Echimys breviceps l'espèce qu'ils avaient déjà nommée E. curi'istriatus. Séance du i8 fét^rier. — M. Owen adresse un travail inti- tulé : Note sur les différences entre le Simia morio d'Owen el le Simia Wurmbii dans la période d' adolescence , décrit par M. Dumortier. M, Owen s'attache à prouverque son Simia morio ne se con- fond par aucun point essentiel avec le Simia Wurmbii ado- lescent , et il appuie son assertion par l'envoi des figures de son S. morio, qui a 20 molaires et non 16 comme i,ra avancé M. Dumortier. Il a envoyé aussi une figure du crâne d'un jeune S. Wurmbii^ différant du S.morioence qu'ilales^. * bicuspides ou fausses molaires cachées dans l'épaisseur des mâ- choires. M. Owen cite encore la persistance ou la présence des sutures maxillo-intermaxillaires , comme de bons carac- tères pour distinguer ces deux espèces. M. Pentland écrit à M. Arag» qu'il a trouvé des coquilles fossiles ( voisines des Donax) au nevado de Anlakana , sur la cordillière orientale, à la hauteur de 54oo mètres au-dessus de la mer. Il a découvert aussi des ossemens de Mastodonte à dents étroites dans l'île de Taquire , une de celles du lac de Titicaca. SOCIÉTÉS SAVANTES. Sq Séance du aS février. M. Alcide d^Orbigny 'écrit pour annoncer qu'il avait depuis longtemps découvert les ossemens de Mastodonte et qu'il les a publiés dans son voyage en Amé- rique. Voici la lettre que M. Alcide d'Oibigny adresse à l'A- cadémie. Je vois par le compte rendu de la séance de l'Académie du lundi 18 février, qu'il a été donné lecture d'une lettre de M. Pentland , dans laquellece voyageur annonce avoirtrouvé des coquilles fossiles sur la cordilière orientale de Bolivia , à la hauteur de 54^0 mètres au dessus de la mer, et avoir décou- vert des ossemens de Mastodonte à dents étroites sur l'île de Taquire , dans le lac de Tilicaca , à la hauteur de SgSo mètres d'élévation au dessus de l'Océan. Je suis loin de vouloir atténuer l'intérêt des recherches de M. Pentland, mais je crois devoir réclamer la priorité de dé- couverte des deux faits mentionnés par lui, puisque dès i83o j'avais recueilli plus de 4o espèces de fossiles dans le culcaire de montagne, sur plusieurs points du plateau de la Paz et au niveau des neiges perpétuelles sur les Andes-Orientales, ce qui est du reste consigné dans le rapport fait à l'Académie le 21 avril i834. Comme preuve plus évidente encore, j'ai l'honneur de présenter les planches de ces fossiles, que je suis sur le point de publier dans mon ouvrage. Quant au Mastodonte à dents étroites rencontré dans l'île de Taquire ; j'ai lieu de croire que M. Pentland s'est trompé dans la détermination de l'espèce ; ce doil-ètre le Mastodontes Andii, Cuv. , qu'on rencontre dans la vallée de Tarija , et dont j'ai vu également des ossemens sur plusieurs points du plateau des Andes, à 4ooo mètres environ au dessus du ni-i- veau delà mer. Dans la Sa* livraison de mon voyage, que j'ai eu l'honneur d'offrir à l'Académie vers le milieu de i838, j'ai donné les figures d'une mâchoire inférieure entière decetle espèce , ainsi que de diverses dents molaires. Ce n'est pas la seule espèce de Mammifères dont j'aie vu les ossemens sur le plateau, je sais également qu'une colline entière, composée d'une brèche osseuse , est située à une assez grande élévation au dessus du lac de Tilicaca , et j'ai l'honneui d'en présenter 4o TRAVAUX INÉDITS. un fragment à l'Académie. Espérant me procurer des osse- mens assez complets pour qu'on pût déterminer les espèces de Mammifères auxquels ils ont appartenu, j'avais différé jusqu'à présent de faire mention de celte découverte. J'ai l'honneur , etc. Alcide d'Orbigny. M. De Joannis , officier de la marine royale , adresse un travail intitulé : Mémoire sur la parturitlon et la génération des Anguilles. L'étude des Anguilles ayant laissé jusqu'à ce jour beaucoup à désirer , surtout sous le rapport de la génération , puisqu'on n'avait pu encore articuler aucuns faits sur la manière dont leur reproduction s'opère ; nous accueillons avec une véritable reconnaissance pour la science , les recherches curieuses aux- quelles s'est livré M. de Joannis et sur lesquelles il vient de présenter un mémoire à l'Institut. Nous tenons note du fait de viviparité qui ressort de ce mémoire , et quoique ces données n aient point encore acquis, comme le reconnaît M. de Joannis, un caractère d'authenticité sufîisante pour la science , elles ont toujours le grand avantage de donner de fortes présomptions sur la vérité et de servir à diriger de nouvelles recherches. Du reste , M. de Joannis nous en promet d'autres dans les- quelles il compte s'aider par un grand nombre d'analomie faites à diverses époques de l'année. Nous donnons le mémoire de M. Joannis dans notre section des travaux inédits, pag. 48. II. TRAVAUX INÉDITS. Oiseaux rares ou nouveaux de la collection du Docteur Abeille, à Bordeaux, par R. P. Lesson. Pipra filifera y Lesson.— P. fronte et corpore infrà luteis ; capite, coUo et pallio igneis; dorso , alis , caudaque nigerri— mis, rectricibus Bliformibus.— Hab. Perua. Motacilla picata^ Lath. ; Frankl. , Proceed. i, iig. — Calcutta. Pjrrhula Abeillei , Less. — Corpore isabellinoj occipite , dorso et cauda suprà bruneo-isabellino ; infrà , fronti et collo IRA VAUX INÉDIT». ^l laetè isabellino. Alarum pcnnis nigris extus ïufis. — Hab. Brasil. Psarîs Mejcicanus, Less.— P. corpore griseo; fronle, genis , auriculis , nienlo, alis et rectricibus nigerriniis , his albo ter- minatis. — Hab. Mexico. Pica ornata , Less. — Corporis parle superiori altcrrima ; speculo albo azureoque sub vertice et coUo. Dorso, abdomine, alis et cauda azureis.— Hab. Mexico, Piaja Brasiliana. — Crista rutila , nigco flanimala ; genis griseis; corpore infrà albide-rufescenti ; alis griscis, flamnmiis brunneis variegatis. Speculo violaceo ad marginem alarura. — Hab. Brasilia. Pyranga Mexicana^ Less. — Corpore iiigerrima ; coUi parte superiori et nuchâ rubro sanguineo tinctis ; thorace , abdo- niineque atro-rubrocùm flammis nigerriniis. — Hab. Mexico. Guiraca Abeillei , Less.— Corpore luteo; capite , coUo, alis et cauda nigerrimis ; alarum pennis secundariis griseo-albidis; rostro luteo marginalo ; pedibus incarnatis. — Hab. Mexico, Picus gracilis , Less. — Capite rubro , gutlis niveis sparso ; corpore insuper albis et nigris iineis strialo; thorace et abdo- mine griseo vinaceo , cùm striis aterrimis pinctis. — Hab. Mexico. Picus Grateloupensis, Less. — Corpore Iineis albis, nigris- quc varie^ato; uropygio albo; fronte et anali croceis ; vertice et occipite igneis. Lineâ frontali, superciliis , gula et coUo gri- seo-luteolis ; abdomine olivaceo; tibiarum plumiset tectricibus inferioribus Iineis albis nigrisque linealis. — Hab. Mexico. Tangavius ùwolucralus , Lesson. — T. corpore nigro, aeneo- que ; alis , et cauda alro-caerulescente splendenlibus ; colli plumis, amplis, dilatatè involucrum formantibiis. — Hab. Mexico. Platyrhynchus striatus, Less, — P. capite cristato; corpore olivaceo suprà ; collo et thorace antice, albido et nigro longi- ludinaliter striatis. Abdomine luteo. — Hab. Brasil, Carduelis luxuosus ^ Less. — C. fronte antè oculos nigro sericeo ; occip'te rubro; fronte et collari , genisque azureis. Dorso rubro j uropjgio lazwlino ; corpore infra rubro; alis et ^2 TRAVAUX INÉDITS. cauda brunneis pennis priraariis 'griseo marginatîs. <— • Hab. Mexico. Tfrannula fcrruginea , Less. — T. sincipite nigro ; corpore insuper ardoisiaco , infrà cinnamomco; gulâ griseâ. —Hab. Mexico. Ramphocœnus Trinilatis , Le3S. — R. pileo rufo ; dorso et ;\lis bnmnco-rufis ; corpore infrà niveo ; lateralibus griseis, ••• Hab. iiisubi Trinilatis , in sinu Antillarum. Pitylus personatus , Less. (Voisin du Flavert, mais distinct.) — P. Ironie, sincipile, luteis ; corporeque insuper olivaceo , luleo infrà. Menlo et rostri margiiiibus atris. — Hab. Cayen*- nensis. Melanoclilora Samatrana , Less. — M. corpore atro àeneo splendcnle; crislâel abdomine luteis, alis et cauda concolonbug. — Hab. Sumatra. L'autre espèce de ce genre, de la famille des Mésanges, res- semble beaucoup à celle décrite , et M. La Fresnaye l'a figurée sous le nom de Parus flauocristatiis ^ Mag. de Zool , pi. 80 ( «838 ). Euphonia cœleslis, Less. — Mas. — Fronte castaneo , nigro margioalo ; capite azureo ; corpore et gulâ atro cyaneo lucido suprà , badio infrà. — Foemma. — Fronte castaneo nigro mar- ginalo ; capite et coUo insuper azureis ; corpore brunneo oli- vaceo suprà , lulescenti infrà. Gulâ rufâ. — Hab. Mexico. Einbernagra Mexicana, Les^. — Capite et genis aigris; lineâ allia sincipilali ; corpore suprà brunneo , luteo infrà. — Hab. Mexicus. Lepturus galeatus , Less. — Corpore loto atro-cœruleo ni- tcnle^ crislâ amplâ, plumis mollis divaricatis formala. Pennis alarum exierioribus albis marginali interno. •— Hab. Mexiea republicana. Setophaga cas tança , Less. — Corpore suprà griseo-cineres- centi fronte et jugule atris ; sincipite castaneo ; thorace et ab- domine igueis. Cauda nigrâ , albaque. — Hab. Mexico.' Carduelis rufogu/aris , Less. — Corpore suprà griseo , aibo infrà ; coUari et lateralibus vividè rufocinnamomeis ; tectrici- bus inferioribus ferrugineis. — Hab. Brasii. TRAVAUX INÉDITS. /JS Culkivora elcgans , Less.—Zool. de la ïhétis, t. 2, p. SaS. ^ Chili. Attagis Lafreillii , Less. — Illust., pi. 1 1. Jeune sortant i\e l'œuf. Loxia eijlhromelasj Lath. ; Vieillot, Gui., pi. 5g. — Caïenne. Lessonia erythromelas , Swainson , Gcn. of birds , t. 2 , p. 248. — Chili. Alcedos biru, Horsf. , Tomtn. , pi. 289, fig. i ■ — Java. Icterus Chopi , Vieill. , Eticjcl. 1 1 , p. 712.— Chili, Pepoaza coronata , Vieill. , Encycl. ; Azara. — Buénos- Ayres. Platyrhynclius auricularis , Vieill. , Encycl. 1 1 , p. 838. — Brésil. Troglodytes Platensis y Vieill. , Encycl. 1 1 , p. 472- "" ^^ Plata. Pastor naniis , Less. , Gracula cinerea , Musée de Paris. — Côte de Malabar. Carduelis tnexicanus > Swainson , Birds of Mexico , Syn. , n»53. Muscipipra tongipennis , Less. ; Platyrhjncus platurus , Vieill. , Encycl. Orlj-xelos Meiffrenii^WeiW., Ga!., pl.Soo; Tcmra., pi. 60, fig. I . — Sénégal. Corvus morio , Lichst. ; Wagler , ïsis. Pitangus Chilensis, Less., Zool.de la Thétis, t. 2, p. 323. Oiseaux inédits, par R. P. Lesson. (Nota. Toutes les espèces indiquées sont peintes pnr M. Prê- tre et dans le portefeuille de l'auteur, qui comptait les pu- blier dans le tome II de ses Illustrations de zoologie. ) 1. Le Colibri de Cécile , Trochilus Ceciliœ., Lesson.— Un large plastron émeraude, bordé de bleu céleste au devant du cou. Ventre et thorax gris, tachés de roux au milieu. Flancs gris avec des gouttelettes vertes. Queue ample, arrondie, cha- que rectrice mucronée. Un trait blanchâtre sur l'œil. — Patrie inconnue.— (.Coll. de M. Bourcier, de Lyon.) 44 TRAVAUX INÉblïS. 3. OisEAtT-MODCHE Delphine , Ornismya D elphinœ ,L€ss. — Bec droit. Dessus ducorpsbrun fuligineux. Croupion ocreux. Gorge à écailles aigue-marine à reflets bleu d'acier. Deux touflfes d'un riche violet sur les oreilles. Plastron encadré de blanc grisâtre. Dessous du corps brun fuligineux , flancs et couvertures inférieures de la queue rouge brun. Rectrices d'un gris enfumé luisant, barrées de noir au milieu et à som- met gris. — ( Coll. de M. Longuemare. ) Jeune âge. — Brun fuligineux. Quelques plaques vertes sur le gosier. Oreilles azur. Des plaques bleues sur le devant du cou. Croupion roux ocreux. Queue barrée de brun à son tiers terminal, puis marginée de gris. — On ignore sa patrie. — ( Coll. de M. Bourcier , de Lyon. ) 3. EcHASSE d'Asie, Himantopus Asiaticus ^ Less. — Front, joues , devant du cou , dessous du corps , bas du dos et crou- pion blanc neigeux. Vertex , occiput , tour des yeux et dessus du cou gris uniforme. Rectrices gris de perle. Manteau et mi- lieu du dos brun-noir onde de roux. Ailes et grandes couver- tures, noir bronzé luisant. Tarses longs de lo pouces à partir de la portion nue du tibia jusqu'aux ongles. Bec long de 3 pouces. — Longueur totale du bout du bec à l'extrémité des des ongles, 21 pouces. — Hab. le continent de l'Inde, les alentours de Pondicbéry. — (Coll. du docteur Follet.) 4. Séricule d'Anaïs , Sericulus Anaïs , Less. — Tête, joues et gorge noir-velours. Bec jaune d'or. Derrière du cou et haut du dos jaune paille. Devant du thorax et haut du ventre rouge fauve. Ailes , queue , milieu du dos et ceinture sur le ventre noir bronzé. Croupion et bas-ventre orangé vif. Tarses minces, noirs. — Hab. les terres de la Papouasie. — (Coll. de M. Bour- cier.)— Anaïs Lesson , morte an ans : puisse le nom de cet oiseau, respecté par les zoologistes, rappeler la profonde dou- leur d'un père! 5. Engoulevent fluet , Caprimulgus exilis , Less. — Bec très-petit, très-grèle. Ailes aussi longues que la queue. Celle- ci fourchue. Plumage sur le corps , gris finement onde de brun et légèrement slric do noir. Tëlc cerclée de lunules noi- res sur UD fond gris. Cravate, blanc pur en triangle sur le de* ÎRAVAUX INÉDITS. 4^ vanl du cou. Plumage gris zone de brunâtre en dessous. Ré- miges brunes, traversées de deux bandelettes blanches. Queue noire, zonée de roux et marquée d'une raie blanche. Les deux pennes mojcnnes grises, vermiculées. — Hab. le Chili. 6. Moineau a menton blanc , Pyrgita gularis, Less. — Bec noir. Tarses rosés. Tête , cou et thorax gris de perle , s'af- faiblissant sur le milieu du dos pour passer au roux ferrugi- neux.' Croupion de couleur cannelle. Gorge blanche. Ventre blanchâtre. Epaules et petites couvertures des ailes rouge cannelle , les premières frangées de blanc. Rémiges brunes , toutes largement bordées de rouge cannelle. — Hab. le Sé- négal. 7. Moineau du Pérou, Pyrgita Peruviana , Less. — Bec brun. Tarses couleur de chair. Tête grise , ayant sur les côtés deux bandelettes noires. Joues noires, grises au centre. Menton, devant du cou blanc pur, encadré de noir sur les côtés du cou, a , Vieillot , an. ; Alca, L., Gm. Genre des régions scplenlrionales de l'hémisphère nord , ayant trois espèces : Fralercula cirrhata , F. arctica et F. glacialis. 6^ genre Pingodin , Alca, Cuv., Linn,, Lath. ; Pinguinus, Bona terre. Genre du pôle boréal, renfermant les ^. /»j/?e/t«J.y et lorda. 7« genre Ombrie , Ombria, Eschsch. ; Phaleris , Temm, ; Psittacula, Pallas; Alca, Lath. Une seule espèce des mers Kouriles. O. psittacula. 8* genre Synthliboramphe , Synthliboramphus , Brandt ; Alca, L., Lalh. ;'£//■««, Pallas , Temm. Du pôle nord dans l'océan Pacifique. Deux espèces ; S, antiquus et S\ H^umizusume, TRAVAUX fNÉDITS. f^-J 9* genre Starique, PUaleris, Teinm. ; Alca^ Pallas, Lalh., Vieill.; Mormon, Cuv. ; Slariki , Bonalcrre. Deux espèces des mers du Kamtschalka : P. cristatella et tetracuîa. 10* genre Sphénisqde, Splieniscits, Brisson, Scop., Tcnim., Aplenodylcs , L. Trois espèces : S. demersa , S. Magellanicus et S, minor. Il* genre Gorfou, Catarrhactes , Brisson, Scop. , IHig. ; Eudy ptes ^N'ic'xW. ; Spheniscus ^ Temm. Quatre espèces : C. ckrjsocoma ^ C. chrysolophus , C. an- iarcticus et C. gorfua. I a* genre Manchot, Aplenodytes , Forster ; Diomedœa, L.; Pinguinaria , Shaw. Trois espèces : A. Patagonlca , A. Papua et A. torquata. l3* genre Hcîtrier , Ostralegus , Brisson, Bonat,; Hœma- topus , L., Lath., Teram., Vieill., Swainson. Genre cosmopolite. Cinq espèces : 0. vulgaris , 0. palliata , 0, longiroslris , 0, atra et 0. leucopus. l4* genre Octarde , Olis ^ L. et autres. Genre de l'ancien monde. 1** sous-genre Olis. Dcua; espèces : Olis tarda et 0. tctrax. 2* sous-genre Chlumydotis. Une esp. : Olis houbara. 3* sous-genre £«;;orfo/<>. Quatorze espèces : 0. rhaaiî , O. arabs ^ 0. ajra ^ 0. nfraoides , 0. Denhami, 0, nuba , O. caffra , 0. cœrulescens , 0. V igorsii , 0. melanngaster , 0. ferox , 0. scolopacea , O. Senegalensis , 0. nigriceps. 4* sous-genre Sypheotides, Deux espèces : Otis aurita et O.fuha. Incertœ sedis , Otis kori et 0. Liidwigii. Chaque genre est succinctement dérit , et toutes les espèces sont décrites par une phrase latine et par une courte descrip- tion française. La synonymie de chaque espèce est revue avec soin , et indiquée aussi complètement que possible. 48 TP.AV AUX INEDITS. NoTicB sur la parlurilion et la génération des Anguilles, par M. DE JoANNis, lieutenant de vaisseau. Parmi les Poissons , les Anguilles ont de tout temps excité les recherches des plus savans iclhyologistes. Leur nature , quoique connue dans la pluralité de ses détails , a toujours laissé un grand vide que chaque naluralisle s'est en vain ef- forcé de remplir. On ignorait leur mode de génération et les circonstances relatives à leur reproduction. C'est en vain que les hypothèses les plus différentes ont cherché à s'accréditer; à l'appui de toutes les théories , les hommes positifs ont demandé des faits. Or, les faits man- quaient; car jamais on n'a trouvé dans aucune Anguille ni œufs ni petits. L'on ne pouvait, en conséquence, dire si elles étaient ovipares ou vivipares. Une ignorance si profonde me décida à faire quelques re- cherches et à rassembler tous les documens que je pourrais recueillir , en consultant les pêcheurs de la Loire et les pro- priétaires des grands viviers de l'Anjou , afin de pouvoir pré- senter les documens à la science et jeter ainsi quelque jour sur une question si entourée d'obscurité. Mes recherches n'ont pas été infructueuses , et un heureux hazard en particulier m'a fourni des données que je n'osais es- pérer'au commencement de mon travail. Les questions que je me posais alors étaient celles-ci. A quelle époque fraient les Anguilles? Où fraient -elles ? Quelle loi suit l'accroissement des petites Anguilles? Les Anguilles sont-elles ovipares ou vivipares? Toutes les personnes que j'ai consultées sur l'époque du frai des Anguilles s'accordent à dire qu'il se fait de février à mars. On remarque en effet à ce sujet des phénomènes qu'il faut con- signer ici pour appuyer celte opinion, qui est la mienne, ainsi que celle du savant ichthyologiste M, Agassis, qui a bien voulu me faire part de sa remarque à cet égard. Le premier trait qui saute aux yeux lorsqu'on pêche des Anguilles à la fin de février et dans le courant de mars est celui d'un cbangement^sensible TRAVAUX INEDITS. 49 lie couleur dans la peau de ces animaux. Ce phénomène est plus frappant encore pour ceux qui sont habitués à voir sou- Vent des Anguilles, et M. Agassis m'a écrit que les pêcheurs des lacs de Suisse reconnaissent elTeclivement bien cet embellisse- ment de leur robe , qu'on pourrait appeler la robe nuptiale. Voici donc un fait analogue à celui qui se produit chez la plu- part des animaux, et qui doit donner à penser que celte colo- ration particulière tient à un état qu'il est naturel de supposer celui qui dispose à la reproduction. De plus, les pêcheurs d'Anguilles disent que dans ces mois de février et mars elles deviennent coureuses et sont difficiles à prendre. En troisième lieu les Anguilles donnent, comme on dit, à l'embouchure des fleuves à celte époque , et celte remarque va nous conduire à établir de fortes présomptions sur le lieu où se fait le frai. Cette abondance d'Anguilles à l'embouchure des fleuves, en ce temps seulement, ne donne-t-elle pas effective- ment à penser que c'est au besoin de frayer qu'est dû ce ras- semblement , et que les Anguilles des fleuves et des rivières trouvent dans la mer un milieu plus propice à leur reproduction, que dans le lieu propre de leur habitation ; mais ce qui me parait un fait entièrement concluant et à l'appui de cette opi- nion, c'est que pendant trente jours, de mars à avril, l'on voit à Nantes , sur les bords de la Loire et à toucher le rivage , une multitude de petites Anguilles, dont la grosseur varie de deux à trois millimètres de diamètre , lesquelles remontent le cou- rant marchant à peu près huit à dix de front. Cette petite caravane , si je puis me servir de cette expres- sion, est presque continue et dure, comme je l'ai dit plus haut, pendant trente jours, ce qui porte à un nombre fort élevé la quantité qui doit en passer. Des gens du pays , auxquels l'habitude tient lieu d'obser- vation , estiment qu'à ce moment ces Anguilles n'ont guère plus de trois semaines d'âge, ce qui fait voir que leur accrois- •sement est très-rapide , et ce qui le prouverait encore , c'est que ces petits Anguilleaux , que l'on dédaigne alors parce qu'ils II. 4 5o ÏRAVAUX INÉDITS, sont trop petits , sont bons à pêcher un mois plus tard et sont alors gros comme le pelit doigt. Après ces observations , une question se présente naturelle- ment, les Anguilles ne peuvent-elles donc frayer qu'à la mer et ne peuvenl-elles se reproduire dans des bassins fermés? Quand il n'y aurait que les lacs de Suisse pour établir le fait contraire, cet exemple suffirait bien , je crois; mais j'ai par devers moi , indépendamment de cela, des observations sur un étang alimenté par des sources naturelles, où les Anguilles se propagent très-bien sans qu'on y rajoute jamais de frai, et j'y ai pris des Anguilleaux longs de trois pouces, d'un millimètre de diamètre. Un fait fort curieux et que pouvait laisser soupçonner déjà les deux petites Anguilles qui jaillirent d'un puits artésien à Elbeuf, en i835 (i) ; c'est que les Anguilles voyagent dans tous les canaux souterrains; de fort grosses même s'en- gagent ainsi dans les entrailles de la terre ; le fait suivant le prouve bien. Près de Saiiit-Maxant , à la côte de Lusignan , non loin de Saumur, existe une très-belle source naturelle qui jaillit gros comme une bouteille , eh bien I cette source a déjà jeté à plusieurs reprises des Anguilles d'une livre et plus. L'on conçoit du reste, très- bien comment ces faits peuvent avoir lieu, en admettant que ces conduits souterrains sont en communication avec quelques lacs ou rivières. Ces voyages sont sans doute fort curieux et ne sont pas exécutés, je pense, par d'autres poissons que l'Anguille, Aussi peut-on admettre d'après cela , avec un véritable fondement , qu'il doit y avoir des échanges d'Anguilles entre des bassins communiquant par des canaux sous terre. J'arrive aux faits de la parturilion et, comme je Pai dit plus haut, c'est au hasard pur que je dois les suivans. Un paysan vint un jour me trouver et me dit que la veille il lui était arrivé quelque chose de fort surprenant, et qu'il n'avait jamais vu, quoique âgé. (1) Comptes vendus des séances de l'Académie des sciences , du M octobre 4838, pag. 200. TRAVAUX INÉDITS. 5l << Hier, me dit-il, je péchai une grosse Anguille, puis » en rentrant à la maison , je la mis dans un grand plat creux » que je recouvris d'un autre plat ; étant obligé de retourner »à mon travail des champs. Le soir je rentrai; mais quel fut )» mon étonnenient quand , en levant le plat de dessus pour » prendre mon Anguille, je la vis entourée de peut-être deux » cent pitits, longs d'un pouce et demi à deux pouces, gros » comme des fils et presque blancs. » Ce fait me p:irui tellement intéressant et décisif, qne j'ac- cablai cet homme de questions, et voilà le résumé de ce que j'en obtins. Au moment où l'homme s'aperçut du fait, l'Anguille était encore en train de faire ses petits; car il en trouva un qui n'était qu'à moitié sorti. Une petite quantité de matière glaireuse était au fond du plat, mais lort peu. Les petits déjà nés, étaient parvenus en serpentant à monter le long des parois du grand plat. Quelques uns étaient comme collés par la partie postérieure du corps sur le plat et levaient presque convulsivement la tète ; d'autres étaient morts; d'autres s'agitaient et surtout au fond du plat. Leurs deux yeux se voyaient très-bien et étaient deux gros points noirs. En général , on remarquait que les petits qui serpentaient le long des parois du plat, étaient entravés dans leurs mouve- mens par une matière colanle dont leur corps était couvert , et qui les faisait plus ou moins adhérer ; puis l'homme avait mangé son Anguille et jeté tous les petits qui, selon lui, n'étaient bons à rien. Voici des faits qui , pour moi, sont aussi certains que si je les avais vus. La moralité de cet homme que je connaissais, son caractère sérieux et son ignorance en semblable matière , sont des preuves plus que suffisantes , je crois , pour établir la véra- cité de son récit. Aussi, je ne crains pas d'avancer comme un fait que je regarde démontré , que les Anguilles sont vivipares. Je ne dirai pas qu'elles sont ovovivipares attendu ^ qu'on 52 TRAVAUX INEDITS. retrouve jamais d'œufs ; je dirai plus , c'est que je crois la ges- tation très-courte. Car bien qu'il soit difficile d'apercevoir des petits gros comme des fils, et blancs , leur nombre rempli- rait assez l'utérus pour qu'on les trouvât et que leur présence fut sensible. Il serait donc plus raisonnable d'admettre que la gestation est très-courte, et que , comme à l'époque du frai les Anguilles sont très-difficiles à prendre , au moins la femelle , c'aurait été jusqu'à ce jour un vrai hasard que de tomber juste sur une femelle pleine, comme la chose est arrivée au paysan dont j'ai parlé plus haut. Une conséquence de la viviparité des Anguilles est un accouplement entre les sexes difFérens, et ne nécessite plus dans le mâle les immenses organes testiculaires qui forment ce qu'on appelle la laitance chez la majorité des poissons. Aussi , ne trouve-t-on pas plus de laitance chez les mâles que d'œufs chez la femelle (i). Ici vient se placer une observation curieuse (^e je n'avais pu expliquer encore , c'est que dans les étangs et les grands ruis- seaux contenant des Anguilles, l'on trouve, en février et mars, des pelotes de ces animaux en contenant quelquefois une dou- zaine, plus ou moins. Les paysans attribuent ces agloméra- tions , à ce que les anguilles veulent se réchauffer , comme ils disent, mais pour moi , je regarde ces boules d'Anguilles comme de véritables accouplemens; il est assez rare de trouver de ces boules , attendu qu'elles se logent dans des endroits fort reti- (1) J'ai été à la Poissonnerie de Nantes, où il se vend une très- grande quantité d'Anguilles, j'ai offert aux poissonnières des sommes très-fortes si etles pouvaient m'appoi ter une Anguille avec des œufs ou de la laitance , et elles n'ont jamais pu m'en produire , bien phis , les plus anciennes de ces marchandes, qui ont l'habitude de dépouiller et vider une multitude d'Anguilles ne se rappellent pas d'en avoir jamais vu chargée d'œufs ou de laitance. Quelques unes de ces femmes m'ont dit cependant qu'à une certaine époque de l'année , qu'elles n'ont pu préciser , l'on trouvait quelques Anguilles ayant un peu de matière comme graisseuse près de l'anus et sous le ventre. J'ai pensé que les Anguilles présentant cette particularité étaient des mâles chez lesquels l'époque du frai avait développé et rempli les vésicules sémi- nales. TRAVAUX INÉDITS» 5> rés ; mais les gens qui font la pèche de l'Anguille réussissent de temps à autre à en prendre. Un fait à noter, c'est que quand on prend une de ces boules, les Anguilles ne cherchent pas à fuir, mais au contraire restent enlacées et comme maîtrisées par un sentiment assez impérieux pour leur laisser compromettre leur existence. Je promets du reste à la science les recherches les plus assidues à cet égard. Un faitdigne d'intérètseprésente dans plusieurs étangs de l'An- jou.Ces étangs, contenant des Anguilles, portent. Meur surface des pelousesflottantes; l'été ces étangs tarissent , les pelouses se dé- posent,leur surface devient sèche et pulvérulente, des trou peaux de bestiaux passent dessus, puis les pluies d'hiver reparaissent, et au printemps l'on retrouve encore des anguilles , bien que l'on ait cru tout pécher à l'époque de l'assèchement 3 qu'en conclure, si ce n'est que le frai d'Anguille se conserve vivant sous les pelouses n'ayant plus d'eau , mais seulement de l'air et de l'humidité. Une particularité que je signale, bien qu'elle soit en dehors de l'étude de la génération à laquelle je me suis livré , c'est l'extrême délicatesse des yeux des anguilles. Certains étangs contiennent, dans leurs fonds et près des ri- vages, de grands trous dans lesquels se retirent les Anguilles , lorsque l'on assèche l'étang en levant l'écluse qui laisse s'écou- ler l'eau , il arrive d'ordinaire que les Anguilles se retirent dans les trous et que l'on n'en prend que fort peu malgré que l'étang soit presqu'à sec, dans ce cas, si vous ne craignez pas de détruire toutes les Anguilles de l'étang , jetez quelques poignées ou quelques pierres de chaux vive dans le peu d'eau qui reste, et peu de temps après vous verrez toutes les Anguilles sortir de leurs trous , ayant les yeux brûlés et devenus tout blancs; elles mettent alors la tête presque hors de l'eau, ne na- gent presque plus, et. sont extrêmement faciles à prendre. J'espère plus tard présenter une nouvellesérie d'observations. Notice sur l'accouplement du Ccbrio gigas, par M. Mittre , chirurgien de la marine royale. L'histoire physiologique des Gébrions est encore loin d'être 54 TRAVAUX INÉDITS. complète , et beaucoup d'entomologistes ignorent la manière de vivre de ces insectes , sans contredit l'un des genres les plus'intéressans de noire France méridionale. Le Ce^r/o^/'^'-rt5, qui faille sujet de celle observation, se trouve communément aux environs de Montpellier, de Marseille , de Toulon, etc. Olivier l'a décrit sous deux noms différens ; le mâle sous celui de Cebrio gigas , et la femelle sous le nom de Cebrio breflcornls. Celte dernière espèce lui est apparue avec des caractères anatomiques trop différens àd ceux du Cebrio gigas ( absence d'ailes , brièi'eté exccssii>c des antennes ,etc. ), pour qu'il ait dû les réunir sous une même dénomination. Il a fallu pour relever celte erreur , que le ha- sard fît rencontrer ces deux espèces accouplées. L'on disait bien ( et l'on avait été conduit à ce fait par des observations immédiates ) que la femelle du Cébrion vivait dans la terre, et qu'elle n'en sortait que pour aller au-devant du mâle et s'ac- coupler; mais comment se fait cet accouplement? en quel temps, en quels lieux? quels sont les moyens que les deux individus emploient pour accomplir cet acte de la reproduction? c'est ce que fort pt-u de personnes peut-être ont vu , et ce que des recherches suivies m'ont mis à même d'éludier pendant deux années de courses aux environs de Toulon. Mes premières excursions avaient été infructueuses , et cela se conçoit, on n'avait à Toulon aucune notion, aucune espèce de détail sur la vie et les moeurs des Cébrions. On rencontrait parfois après des pluies abondantes qucbjues mâles morts sur les chemins inondés. La femelle , on la connaissait , mais on ne Vai>ait jamais trouvée ; et tout ce que l'on savait d'elle , c'est qu'elle habitait dans la terre. D'après quelques indications qui me furent données par M. Banon , pharmacien en chef de la marine, qui avait sur- pris deux Cébrions accouplés dans un pré planté de Luzernes ( Medicagosatii>a ) , je conçus l'idée d'aller à la recherche des mâles, de les suivre dans leur vol et leurs divers mouvemens, persuadé que, pressés par des désirs amoureux , ils me condui- raient à la femelle. Cotait sur la fin du mois de septembre ; une averse considérable venait d'inonder ^nos campagnes ; le IRAVACX INÉDITS. S5 ciel , encore gros de nuages , annon<;nit un second orage prêt à éclater; uéatimoins, je me rendis aux localllés que l'on ni'a- ▼ait désignées comme la demeure (le nos Cébrions. Mon attente ne fut pas trompée, je rencontrai des niales en abondance; mais comme le soleil avait reparu depuis une heure environ , ils volaient avec une rapidité telle qu'il m'était impossible de les suivre, même du regard. J'imaginai alors d'en atlacherquel- ques uns par une des patios postérieures (cpu sont fort longues) au moyen d'un fil de soie très long, afin de les forcer, ainsi à rester dans le pré au milieu duquel je m'étais alors établi. Cet artifice échoua complètement. Enfin, après trois heures de courses et d'attente , j'alliis m'éloigner , espérant satisfaire raa curiosité une autre fois , lorsque tout à coup le soleil s'elFace , le ciel s'obscurcit, et une averse plus abondante et plus forte que la première tombe de nouveau. Je restai. Voyant que les mâles s'envolaient et fuyaient le théâtre de leurs amours, immédiate- ment après la piuie, lorsque le soleil avait reparu, j'avais tou- jours pensé que l'accouplement ne devait avoir lieu que pen- dant l'orage, qu'au moment même où la pluie tombait. En effet , dès que la pluie recommença , je vis revenir les mâles en grand nombre et avec rapidité, les uns s'abattaient sur le sol , les autres se posaient et voltigeaient sur les luzernes. Deux de ces mâles, qui frappèrent les premiers mes regards, parce qu'ils vinrent tomber à mes pieds, furent examinés par moi avec la plus scrupuleuse attention. Je les vis d'abord exécuter des vols rapides, des mouvemens irréguliers; ils promenaient leurs antennes sur la surface de la terre , comme pour palper et sentir le point du sol où s'était logée la femelle. Toutes ces manœuvres , tous ces mouvemens si brusques , s' variés , qu'il serait bien difficile de peindre et de tracer , furent pour moi des signes non équivoques de leur disposition à s'accoupler. L'un deux, enfin , après bien des courses et des circonvolutions dans un rayon de deux mètres environ (car j'observai que ces deux mâles ne s'écartaient jamais l'un de l'autre et tournoyaient toujours dans le même sens), l'un d'eux, plus heureux ou plus habile s'arrête, plie ses ailes, les referme sousjeur étui coriace , et puis au moyen de ses pattes se met 56 TRAVAUX INEDITS , à creuser la terre , je m'approchai alors et je vis sortir de ce même trou que le mâle venait d'oui^rir , l'extrémité abdomi- nale de la femelle et l'accouplement eut lieu. L'autre mâle , arrivé trop tard, contempla son heureux rival quelque temps encore , et puis honteux de sa défaite il s'envola pour aller se livrer sans doute à de nouvelles tentatives. Cet accouplement dura tout le temps que dura l'orage , c'est-à-dire quatre heures environ , pendant tout ce temps la femelle resta cachée dans la terre , elle n'avait produit au de- hors que son oviducte , la seule pnrlie qui suffisait au mâle pour accomplir l'acte de la fécondation. Dès que l'accouple- ment fut terminé, le mide quitta la place, et la femelle se dis- posait à rentrer dans la terre, lorqu'à l'aide d'une pince je la saisis et m'en emparai. Je voulus ensuite mesurer la profondeur du trou qu'avait fait la femelle pour monter sur le sol , mais la terre étant ex- trêmement humectée , je ne pus évaluer au juste celte pro- fondeur. De ce qui précède l'on peut conclure : i " que si l'accouple- ment se fait toujours ainsi ( et dans le grand nouibre des ac- couplemens que j'ai eu l'occasion de surprendre et d'observer, je l'ai toujours vu s'opérer de la même manière et duns les mêmes circonstances) , nous pouvons conclure que la femelle ne voit jamais la lumière , qu'elle s'accouple dans la terre , puisqu'elle ne produit au dehors que l'extrémité de son abdo- men , qu'elle pond ses œufs dans la terre , et qu'elle meurt dans la terre. 2" Que les Cébrions ne s'accouplent et ne doivent s'accou- pler que pendant l'orage , puisque le mâle fuyant , lorsque l'orage a cessé, les lieux où se trouve logée la femelle, y re- vient au moment même où celui-ci recommence. Sur plus de quatre-vingts accouplemens que j'ai observés, je ne puis pas en citer un seul qui ait eu lieu hors les heures de pluie et d'orage. 3" Enfin, que l'accouplemenl continue tout le temps que dure l'orage. Toutes les fois que j'ai eu la patience d'attendre la fia de l'orage , j'ai vu le mâle se séparer de la femelle au moment même où la pluie cessait, ou seulement lorsqu'un TRAVAWX INEDITS. 57 rayon de soleil reparaissait et annonçait la fin de l'orage. Bien plus , en recommençant celte année mes recherches , que deux voyages sur mer m'avaient forcé d'interrompre, j'ai eu l'occasion de confirmer ce fait que j'avais conslatc les an- nées précédentes; à deux reprises difTérenles et dans la même journée , j'ai surpris deux accoup'emens qui ne durèrent que quelques instans , parce que la pluie aussi fut légère et de Irès-courle durée; mais ici l'accouplement ne fut pas consommé, il ne fut que suspendu, car je remarquai que le mCde s'étant presque immédiatement séparé de la femelle , celle-ci resta immobile et attendit une demi-heure environ, jusqu'à ce que la pluie tombât de nouveau. Je vis alors un autre mîûe (ou le même peut-être ) tomber non loin du trou où se tenait la fe- melle , et l'accouplement eut lieu immédiatement. La durée de l'accouplement des Cébrions n'est donc pas déterminée ; elle varie suivant la longueur et la durée de l'orage. Un autre fait vient à l'appui de celui que je viens d'énoncer, c'est que plus la pluie est abondante et tombe rapidement, plus le nombre des accouplemens est considérable. Pendant une de ces violentes averses , qui désolent si souvent nos cam- pagnes , aux approches de l'équinoxe d'automne , nous avons surpris , M. Lieutaud , chirurgien de la marine, et moi , plus de vingt accouplemens dans l'espace de trois heures environ , tandis que nous n'avons jamais trouvé plus de trois à quatre Cébrions accouplés pendant toute une journée de recherches et d'attente, lorsque la pluie était légère et ne revêtait pas la forme d'un orage. Mais comment fait le mâle pour trouver le point du sol où s'est logée la femelle ? Y aurait-il sur ce sol quelque éminence, quelque monticule, quelque indice enfin qui puisse le conduire? Assurément non. Le point du sol où vient creuser le mâle ne diffère en rien des autres points de sa surface. En vain cher- cherait-on à éclaircir un fait aussi intéressant , la nature a étendu sur ce point de physiologie un voile mystérieux que l'obserratcurje plus habile ne pourra peut être jamais soulever. Tout ce qu'il y a de raisonnable à penser, c'est que les deux individus , le mnle et la femelle , se sentent réciproquement) 58 TRAVAUX INÉDITS. sont instantanément instruits , j'ose le dire , de la présence l'un de l'autre par leurs organes sonsilifs, et surtout au moyen de leurs antennes, que les entomologistes modernes regardent comme destinées chez tous les iiisccles en général , aux sens du tact et de la préhension , et qui joueraient évidemment ici le rôle d'organps olfactifs. En effet , aussitôt que le mille , pressé de s'unir à la femelle , vient s'abattre sur le sol , il se met à explorer cette portion de terre; il mnrche, ou plutôt il saute; il s'arrête, revient à l'endroil qu'il a quitté, il fait tournoyer ses antennes dans une foule de sens différens, les promène sur le sol comme pour en Ijaljiyer la surface et il attend. D('(^u dans son espoir , il quitte ce point pour en explorer un autre, et là, recommen(^anl toutes ses manœuvres , il les continue jusqu'à ce que ses sens ou .son instinct peut-être lui aient révélé lademture, jusqu'alors inconnue, de la femelle. Quant à celle-ci , quoique ses gestes et ses mouvemens se dérobent à nos regards , il est naturel de penser qu'elle sent aussi la présence du mâle, puisque, logée qu'elle esta une certaine profondeur de la terre , elle est forcée , pour venir au devant du niTde et monter sur le sol , de creuser au dessus d'elle au moyen de son o\iducte, et pour cela de se livrer à un travail plus ou moins long et plus ou moins pénible. Il est même probable que la femelle perçoit la première la présence du mâle, car j'ai toujours observé qu'elle se montre au dessus du sol à l'instant même où le mâle s'arrête et commence à creuser. Mais aussi j'ai vu qu'elle ne se montre jamais avant que le mâle ait senti sa présence et trouvé le point du sol où elle s'est établie. Je me suis souvent demandé ce que devenait le mâle dans les jours de soleil et de chaleur , quel asile il s'était choisi pour opérer ses métamorphoses. Il est peu d'entomologistes, je crois, qui soient instruits de celte particularité. Toutefois, je ne pense pas qu'il habite dans la terre, comme la femelle, car alors l'ac- couplement aurait lieu dans la terre ; et d'ailleurs, comme la quantité des mâles, proportionncllemeut au peu de femelles que l'on rencontre , est prodigieuse , nous en verrions toujours quelques uns rentrer dans leurs demeures , au lieu de s'envo- TRAVAUX INKDITS. S|f 1er, comme ils font tous, après (ju'ils ont satisfait à leurs désirs amoureux ou lorsque la pluie a cessé et que le soleil revient échauffer les campagnes. Le nombre des femelles doit être bien petit relativement à celui des miles; puisque toutes les fois qu'une femelle apparaît au dessus du sol et présente son oviducte , on voit toujours cinq, six mâles et quelquefois davantage se jeter sur elle et se disputer leur conquêle. Je fus «n jour témoin d'un de ces combats, j'ose dire satiglans , que se livrèrent deux mâles ar- rivés au même instant auprès d'une femelle. La lutte fut lon- gue et long-temps chanceuse ; la femelle en attendait patiem- ment l'issue pour se livrer au vainqueur qui, fier de sa victoire, quoique horriblement mutilé (il avait perdu les deux élj'tres) , vint en recevoir le prix en s'unissant à elle. Les Cébrions commencent à s'accoupler vers la fin du mois de septembre; celte époque est en Provence , celle des pluies abondantes et des orages ; avant ce temps il e»l rare d'observer des accouplemens. On en rencontre en plus grande quantité durant le mois d'octobre , et quelquefois jusqu'à la mi-novem- bre ; j'ai surpris cette année deux accouplemens le 17 novem- bre, pendant une violente averse qui dura toute la journée. A Toulon , ce n'est que dans les prés plantés de luzernes que se trouvent les femelles et que l'on rencontre les accou- plemens des Cébrions. Je n'en ai jamais rencontré ailleurs. La larve du Cebrio gigas m'est totalement inconnue ; toutes les recherches auxquelles nous nous sommes livrés jusqu'à présent M. Lieutaud et moi , pour la découvrir, ont été in- fructueuses ; il est probable qu'elle se nourrit , celle de la fe- melle du moins , de racines de luzernes. Pendant mes voyages sur les côtes d'Afrique, j'ai renouvelé mes recherches sur l'accouplement du Cebrio uslulatus , qui se trouve communément en Espagne et que j'ai rencontré aussi aux environs d'Alger et d'Orau , je n'ai pas été aussi heureux qu'à Toulon ; je n'ai pu surprendre un seul accouple- ment , même pendant des pluies abondantes et de violentes averses. Gomme à Toulon, j'ai rencontré souvent des mâles en grand nombre, les uns volaient avec rapidité, les autres étaient 60 TRAVAUX INEDITS. posés OU voltigeaient sur les Chamœrops humilia, si communs en Barbarie , et qui , dans certaines loc.ililcs , constituent tonte la végétation du littoral de celle partie de l'Afrique. • Nota. Quoique le fait principal de l'accouplement des Cé- brions soit bien connu actuellement , nous avons cru devoir publier les observations de notre honorable confrère , comme plus détaillées , plus complètes et susceptible de jeter un grand jour sur celte question intéressante. Pour donner aux ento— iiiologisles l'état présent de la science à ce sujet , nous al- lons leur indiquer ce qui a été fait avant les recherches de M. Mittre. En i8i2 , nous avons observé le premier un cas d'accouple- ment des Cébrions, et c'est la comnmnicalion de noire décou- verte qui a porté Latreille a abandonner Ile genre Hammonia^ qu'il avait formé avec la femelle du Cebrio gigas. ( p^ojr^ Dictionnaire classique d'hist. nat, , t. III, p. 292.) On trouve dans le Bulletin entomologique des Annales de la Société entomologique de France, i833 , t. II, p. Ixvj , une communication de M. Audouin, relative à ce même sujet, et dans laquelle il dit que la tarrière de la femelle est destinée non seulement à l'introduction des œufs dans la terre , mais encore à rendre possible l'accouplement qui se fait sans que cette femelle sorte de terre. Enfin dans le même recueil , 1837 , t. VI, p. gS, M. Graels, de Barcelonne, a publié un mémoire intitulé : Obseri'ations sur la cause de l'apparition des Cébrions. Il a vu que les Cé- brions mâles sortent de terre , lorsqu'elle est suffisamment ramollie par une forte pluie , à travers des trous qu'ils ont pratiqués eux-mêmes , fait que M. Mittre semble ne pas avoir observé. Personne, jusqu'ici n'est parvenu à faire connaître les mé- tamorphoses de ces insectes, et leur histoire est encore loin d'être terminée ; il y a tout lieu d'espérer que MM. Graels et Mittre, qui ont si heureusement commencé celte histoire, par- viendront, bien placés comme ils le sont, à la terminer; ils y parviendront peut-être en plaçant des femelles fécondées dans des caisses remplies de terre et plantées de luzernes, c-t en ANALYSE d'ouvrages NOUVEAUX. 6l CouvMnl CCS caisses avec de la gaze , pour que , les femelles n'en sortent pas. Alors ils pourront , à cerlaines époques , vi- siter une ou plusieurs de ces caisse et voir les larves , recon- naître leur genre de vie , trouver des nymphes ; ils pourront enfin savoir si les deux sexes passent leurs premiers états dans la terre, ou si c'est la femelle seule qui est dans ce cas. (G.-M.) m. ANALYSE D'OBVRAGES NOUVEAUX. Die forst-insecten, etc. — Les insectes des forêts, représen- tation et description des ^insectes reconnus nuisibles ou utiles aux forets en Prusse et dans les pays voisins, par G.-T.-C. Ratzeburg, avec 22 planchés gravées ou litho- graphiées, dont plusieurs enluminées ; in-4°, Berlin, 1837. 1" volume, les Coléoptères, Vouloir décrire et figurer tous les insectes nuisibles et utiles aux forêts , est une tâche longue et difficile ! pour la- quelle il existe cependant de nombreux matériaux bien élaborés , m^is dispersés dans un grand nombre de mémoires détachés. L'auteur dont nous allons analyser l'ouvrage, a essayé de surmonter cette difficulté: mais, maigre les nombreux emprunts qu'il a faits à ses devanciers , nous n'osons dire qu'il ait complètement réussi, car nous devons même regretter , qu'avec les moyens d'exécution qu'il paraît avoir eus , à en juger par le luxe typographique et iconographique de son ou- vrage; il se soit restreint au territoire de la Prusse , pays mor- celé et qui ne présente aucune de ces grandes coupes, où les productions naturelles offrent souvent un type particulier. Ce qui distingue principalement l'ouvrage de M. Ratzeburg c'est la beauté de ses planches, et sans contredit il a de beau- coup surpassé ce que l'on avait fait avant lui. Les insectes y sont figurés et coloriés avec le plus grand soin , les petites espèces suffisamment grossies, et souvent au_ point de laisser voir avec une grande facilité tous les détails de stries ou de ponctuation qui les distinguent; pour chaque genre il a donné un détail des caractères buccaux parfaitement exécuté ; il y a joint une larve et presque toujours une nymphe ; et ce qui ^a ANALYSE d'ouvrages NOUVEAUX. n'est pas moins important, il a donné en planches très-bieu lithographiées, des vues du ^travail que les larves exécutent dans le bois, on y voit le point de départ d'où les larves écloses, se répandent , jusqu'au moment où elles subissent leur der- nière mélfimorpliose. Quant au texte, voici le pbin que l'auteur a suivi. Il donne d'abord une liste dis auteurs qu'il a consultés, parmi lesquels plusieurs noms essenliels nous semblent omis, nous signalerons seulement celui de Hoos, qui en i835 a publiéà Vienne un mémoire sur le même sujet. Il donne ensuite trois tableaux, dont le premier indique le système de classifiialion suivi ; l'auteur y adopte la division en Pentamère, Héléromère, etc. ; et cependant commence par les Coccinelles (Trimèrts)pour passer de suite aux Cicindèles; dans le deuxième tableau, l'auteur groupe les insectes selon l'im- portance dont ils peuvent être dans l'administartion des forêts ; on y remarque d'abord les insectes utiles ; ce sont les Carabus, les Clerus , les Coccinella et les Slapliflinus ; les insectes nuisibles sont ou très~imisibles , manijcslcment nuisibles ei non îiianijeslement nuisibles; dans le troisième tableau ces insectes son groupés par nature d'aibres qu'ils attaquent. L'auteur entrant ensuite en matière donne un tableau des ordres, et passant de suite à l'ordre des Coléoptères, donne un petit tableau de chaque famille limitée à quelques grands genres Linnéens. Il décrit et signale les mœurs des espèces qu'il y rapporte. La plupart des espèces que cite l'auteur sont déjà connues et figurées, mais cependant, dans quelques petits Bupreslis , dans les Anobiwn^ mais surtout dans les Hylesinus, Boslrichus , Eccoptogaster et autres petits genres voisins, on trouve des espèces iiouvelleset toutes sont figurées avec tant de soin qu'il est impossible de ne pas pouvoir les déterminer exacte- ment. Sous ce point de vue l'ouvrage de M. Piatzeburg rendra le plus grand service aux nomenclaleurs, indépendamment de celui qu'il peut rendre^sous celui de l'administration des forets. A. P.) NorivFf.fEs. 63 Centurie de Buprestides, par M. Auguste Chevrolat , in-S" (Extrait de la Revue entoinolo^ique ). Strasbourg, i838. Âpres avoir donné un aperçu rapide de l'histoire du genre Bupreslis de Linné, M. Chevrolat examine les divers ouvrages qui ont été publiés sur ces Coléoptères , en fait une critique judicieuse, et arrive à la description des espèces nouvelles de sa belle colleclion et de celles qu'il a pu consulter. Les descriptions sont en latin : ce ne sont pas de simples diagnoscs, elles sont assez étendues pour bien faire reconnaîlre les insectes. M. Che- vrolat a adopté les genres nouveaux, fondés aux dépens du grand genre Buprestis par les auteurs modernes, et il en crée deux nouveaux sous les noms de Dactylozodes et Discoderes. Le premier de ces genres comprend deux espèces propres à l'ex- trémité de l'Amérique méridonale ; le second est formé égale- ment de deux espèces, l'une du Sénégal et l'autre du Cap de Bonne- Espérance. Le travail de M. Chevrolat est suivi de la description de trois espèces de Bupresli les faite par M. Si'bermann , et enfin d'une notice sur le Necydalis major de Linné , Molorchus abbrcfialus , Fabricius. Dans ce travail M- Chevrolat dislingue deux espèces très-voisines, qu'on avait confonduessous leniême nom 5 l'espèce nouvelle est celle qu'on trouve à Paris sur les Ormes du Champ-de-Mars ; elle se dislingue surtout de l'es- pèce Linnéenne par la pubescence soyeuse d'un jaune dor qui recouvre la télé, L- corselet et même les élytres. M. Che- vrolat lui donne le nom de Molorchus ulmi. (Guér.) NOUVELLES. M. Arthus Bertrand fils, libraire , rue Hautcfeuille , 23 , vient de passer un traité avec M. de Blainville, pour la publica- tion d'un ouvrage du plus haut intérêt, que ce savant prépare depuis long-temps et dont voici le titre : Ostéographie ou des- cription iconographique et conf arée du squelette et du sjsièmc dentaire , des cinq classes d'animaux Vertébrés récens et fos- siles ^ pour seri'ir de base à la zoologie et à la géologie y par M. H. M. Dugroxav de Blainville , membre de l'Institut 64 ^ nouvelles: (Académie des sciences) , professeur d'analotnîe comparée au Muséum d'hisloire naturelle; ouvrage accompagné de planches litbographiées par M. J. G. Werïver , peintre du Muséum d'histoire naturelle de Paris. Depuis les immortels travaux de Cuvier la science a acquis une foule de nouveaux matériaux, qui sont venus confirmer les vues de ce grand homme ou montrer les erreurs dans lesquelles il a pu tomber , en appuyant ses déterminations sur des pièces trop peu nombreuses ou mal conservées. Quoique la route à suivre soit faite et que les plus grandes difficultés aient été levées, il reste encore beaucoup à faire dans la branche de l'analomie comparée que M. de Blainville s'attache à étudier. Lui seul en France , on peut dire même en Europe , est en état de conduire à bien une aussi grande entreprise , et ses nombreux travaux en font foi ; aussi doit-on attendre les plus beaux résultats des efforts qu'il ne cesse de faire pour reculer les limites de la science. M. de Blainville sera secondé par M. W* rner , l'un de nos plus habiles peintres d'hisloire naturelle, et l'éditeur , voulant s'associer a une œuvre aussi utile en contribuant à sa perfec- tion , ne reculera devant aucun sacrifice pour arriver à ce but. Pour que Its naturalistes puissent se servir de suite de cet ou- vrage , M. Arthus Bertrand ne le fera pas paraître par livrai- sons, dont souvent ce texte ne se rapporte pas aux planches, il le publiera par fascicules contenant l'histoire complète d'un ou plusieurs genres. Le premier fascicule , composé de l'histoire des Singes , e^t sous presse. Wous en donnerons une analyse dès qu'il sera publié. Nouveaux membres admis dans la Société Cuviebien.ne. N" 153. M. GozzoLi, propriétaire à Paris, présenté par M. Guérin- Méneville. N« 454. M. De Mey , doclenr-médpcin , membre de diverses sociétés savantes , elc. , présenté par M. Charles D'Orhiyny , aide naturaliste de géologie au Muséum royal. No 155. M. F. J. PicTKT, professeur à l'Académie de Genè'e, membre de diverses sociétés savantes , elc. , à Genève, présenté par M, Guérin-Méneville. (Jwfm^ ^oU)au:| l83a Pli. Jhn' .icJM.l-n. ,!:Ri>r ,fi3,} /riip lî/ Irnim-j/rBciKut/Ai MARS 1S39. I. SOCIÉTÉS SAVANTES. Académie royale des sciences de Paris. Séance 4 mars iSSg. — M. Coste continue la lecture de ses Recherches sur le déveloj>pement et la signification du sys- tème génital. Voici les principaux résultats de ce travail. M. Coste croit s'être assuré, par l'observation directe , que les corps de Wolf ne proviennent point d'un vaisseau sanguin, que ces corps disparaissent complètement, plus ou moins long- temps avant l'époque de la parturilion,chez tous les Mammifères, et que cela à lieu aussi bien pour le mâle que pour la femelle; d'où il suit que l'épididyme , chez le mâle , n'est point le ré- sultat d'une transformation de ces corps , comme on a pu le penser. Les corps de Wolf sont tout-à-fait indépendans de l'appareil génito-urinaire dans le mâle comme dans la femelle, et ces corps doivent être considérés comme des appareils glandulaires ou comme des organes sécréteurs transitoires qui, à la faveur d'un canal excréteur indépendant , versent le pro- duit de leur sécrétion dans un cloaque transitoire, et de ce dernier dans rallantoïde. Enfin , M. Coste pense que les con- duits excréteurs des corps de Wolf, qui, en général, de même que le reste de l'appareil transitoire dont ils font partie, s'effacent complètement, conservent cependant, par une ex- ception particulière , dans la Brebis adulte , quelques traces de leur existence passée, sous la forme de ce que l'on connaît sous le nom de Conduits de Garthner. Le mémoire de M. Coste est accompagné de six planches in-folio. Dans un autre mémoire, il donnera l'histoire des corps de Wolf chez les Vertébrés ovipares. M. Bazin lit des Remarques sur le nerf facial et ses rap- ports. L'auteur examine ce nerf dans l'homme , dans les oi- seaux et dans les reptiles. Il résulte de ses observations que chez ces derniers le nerf facial présente à peu près les mêmes Tom. II. Année 1839. 5 66 SOCIÉTÉS SAVANTES. rapports que dans les oiseaux. Ce travail est renvoyé à l'exa- men de MM. de Blainville , Serres et Breschet. M. Guyon annonce qu'il a trouvé, dans le péritoine et les deux plèvres d'un Macroscélides typus mort subitement , des vers blancs très-déprimés , longs de 5 à 6 millimètres ; ils rampaient avec beaucoup d'agilité sur les viscères de l'abdo- men et étaient au nombre de plusieurs centaines. Il en envoie quelques uns à l'Académie. Nous ferons connaître cette espèce dès que les illustres zoologistes de l'Institut l'auront détcr- miace. Séance du 1 1 mars. — M. De Nordmann lit un mémoire intitulé : Recherches microscopiques sur ranalomie et le rfeVe- loppemenl du Tendra zostericola , espèce de Poljpe de la sec- tion des Brjzoains. Ce Polype ressemble aux Eschares et aux Halodaclyles , mais il présente cela de remarquable que les divers individus, réunis en séries linéaires, différent entre eux par leur struc- ture intérieure aussi bien que par leur aspect extérieur , et paraissent être les uns des mâles et les autres des femelles. M. De Nordmann décrit d'abord les Polypes niides; il fait connaître leur cellule , leurs tentacules , les organes de la di- gestion et de la génération, le système nerveux , etc. Il en fait autant pour la femelle. Les œufs de celle-ci sont fécondés par les zoospermes du mâle, lesquels passent dans les cellules femelles par une ouverture située à la base de chaque loge. L'embryon , au sortir de son enveloppe , tourne avec une grande rapidité sur lui-même , il nage dans l'eau , puis se fixe à la surface des feuilles du Zostera où il se développe après plusieurs transformations. Dans son état complet, le Tendra zostericola forme des plaques composés d'individus mules et fe- melles: M. de Nordmann a découvert ces plaques sur lesZos- tères de la mer Noire. Ce beau luénaoire , résultat d'observations délicates et dif- ficiles , est accompagné d'une planche parfaitement dessinée par l'auteur et remplie de détails propres à bien faire com- prendre l'organisation de ce Polype. M. AragQ Ut une lettre de M. Pentland relative au mémoire SOClÉîés SAVANTES. 67 que M. de Blainville a lu dans une précédente séance sur les ossemens fossiles du Megatherium, On doit se rappeler d'une note que nous avons insérée dans cette Rei'ue, tt qui ét.Tit relative à un travail de M. de Blain- ville sur l'ancienneté des Edentés à la surface de la terre. Dans ce travail , le savant professeur d'anatomie comparée rejette la détermination faite par Cuvier au sujet du Mégathérium et croit devoir ranger cet animal parmi les Tatous. Nous avions ajouté quelques réflexions générales sur la route suivie par M. de Blainville , comme tout naturaliste qui désire voir pro- gresser la science et non la réduire à un dédale de fails et d'o- pinions. Par la même raison , nous devons, en enregistrant le principal passage de la lettre de M. Pentland lue à l'Acadé- mie , émettre des doutes sur la justesse de son assertion. En effet , voici le passage dont il s'agit : « Je vois dans un des derniers Comptes^rendus , un article où l'auteur, M. de Blainville , rejette la détermination donnée par Cuvier au su- jet du Mégathérium , et pense devoir faire de cet animal un Tatou, en se fondant particulièrement sur la cuirasse dont ce monstre était couvert. En examinant attentivement les restes d'un autre animal, qui étaient arrivés en Angleterre avec ceux du Mégathérium, et qu'on avait trouvés dans un autre endroit, j'avais conclu , il y a trois ans, que la couverture cuirassée était celle d'un animal voisin des Tatous, et très-différent du Mégathérium. Je soutenais aussi que ce dernier n'avait pas de cuirasse. Une découverte récente,, faite près de Buenos- Ayres, vient de confirmer mon opinion ; elle nous a procuré un Tatou de la grandeur du Rhinocéros, mais avec toute la structure des Tatous, et auquel appartenait la cuirasse attribuée au Mé- gaihérium. Je dois ajouter qu'il y a au Jardin du Roi , des plâtres de quelques os de cet animal extraordinaire, auquel mon ami Owen vient de donner le nom de Glyptodon , et qui offrent une ressemblance parfaite avec ceux du Tatou géant dont on possède quelques ossemens dans le cabinet d'Anatomie comparée. » Voilà un nouvel exemple de la justesse des vues de l'illus. feauteur du Règne animal , dans une des branches les plus 68 TRAVAUX IMÊDITS. difficiles de l'anatomie comparée. Je crois qu*il était parfaite- ment fonHé en plaçant le Mégathérium auprès des Paresseux.» Or, nous croyons que le savant anglais se méprend considé- rablement en pensant que M. de Blainville veut faire rentrer le Mégalhériuni parmi les Tatous , parce qu'il parle d'une cui- rasse dont cet animal pouvait être couvert. Sans nul doute , la principale base de l'opinion d'un anatomiste tel que M. de BlainvilL' , n'est pas uiie partie externe de l'animal , car il n'y aurait point alors de logique dans le système des idées qui pré- sident à une classification , puisqu'il n'y aurait pas unité principe. Mais attendons la réponse de M. de Blainville qui ne manquera pas de se défendre, s'il a raison, et qui probable- ment encore reviendrait de son erreur s'il s'était trompé. Nous dirons néanmoins , dès à présent , en supposant notre mémoire fidèle, que M. de Blainville s'appuie uniquement sur les carac- tères des ossemens, notamment sur l'appareil locomoteur, et que la cuirasse n'était regardée par lui que comme un auxiliaire de plus dans ses conjectures. (A. R.) Séance des 18 et 7.S mars. — Rien sur la zoologie. II. TRAVALX INÉDITS. Mastologie méthodique , par M. R. P. Lesson. ( Index) Suite, yoy. le numéro de décembre i838. Ordre I". Les Primates, L. Bimana, Cuv. et auct. Erecta^ Illiger, I'* famille. Les Hommidées, Hommidece. i"f genre. Homme, Homo , L. I" race. Blanche ou à peau transparente. 1*' rameau Arabe. ï" fam. Arabe, 2» fam. Hébreuse. 2« rameau Caucasique. 5° fam. Caucasique, 4** fam. Grec- que , 5» fam. Turque. 3« rameau Celte, ô» fam. Celtique. 4* rameau Teutonique. ^* fam. Scandinave, 8» fam. Sla- Vonne , 9° fam. Finnoise. 1I« race. Bistrée ou fuligineuse. 5* rameau Hindou. 10» fam. Indienne ou Arya, u* fam. Abyssinienne, la" fam. Ovas ou Madécasse. JRAVAOX INEDITS. 69 6« rameau Cafre. iS* fam. Cafre. 7« rameau Papou. 14" fam. Papoue, i5° fara. Alfourous ou Arfackis. 8* rameau Endamène. lô" fam. Australienne. III« race. Orangée. 9« rameau Malais. 17* fam. Malaise. l IV* race. Jaune. io« rameau Mongole. i8» fam. Chinoise, 19° fam. Kal- mouque, ao» fam. Eskimaude. 11» rameau Mongole-Pélagien. 21° fam. Tagale ou Caro- linoise. 12" rameau Océanien. 22° fam. Dayack, 23» fam. Océa- nienne. i3» rameau Américain. 24° fam. Américaine. V" race. Rouge. 25» fam. Caraïbe. VI» race. Noire. 14" rameau Nègre proprement dit. 26* fam. Ethiopiquc. 1 5' rameau Nègres asiatiques. 25** fam. Nichada ou Pou- lindas. 16» rameau Negritos. 28» fam. Âëtas. 1 7« rameau Diémenois. 290 fam. Tasmanîenne. 18" rameau Hottentot. 3oo fam. Hottentote. 19" rameau Bochisman. 3i» fam. Bochismane ou Houzw.mas. 2" famille. Les Anthopomorphées. 2» genre. Chimpanzé, Troglodytes , Geoffroy St-ïlilaiio. — genre africain. — Une seule espèce. 3* genre. Orang , Satjrus, Pithecus, auct. — Genre i.\^^^ îles indiennes de l'est. — Une seule espèce présentant aux si.< épo- ques de la vie, six sortes de caractères. Ordre II". Quadrumanes, Pollicata, Quadrumana. l'e famille. Les Simidées l'f^ tribu. Pithéciens. — Ancien monde. 4" Genre. Gibbon , Hylobates. — Terre et îles d'Asie. — 6 espèces. 5* G. Semnopitbèque , Semnopithecus. 'finies et îles dv la Malaisie. — 16 espèces. 6» G. Nasique, Nasalis — Asie.— Une seule espèce. ^0 TRAVAUX INÉDITS.' 7' G. Colobe , Co^oioj.— Afrique.— 7 espèces. 8« G. Guenon ou Cercopithèque, Cercopilhecus —Afrique. — 17 espèces. 9« G. Macaque , Macacus. — Asie. — 7 espèces. lo* G. Ouanderou, Silenus. — Asie. — Une seule espèce. I x" G. Maimon , Rhésus. — Asie. — 2 espèces. 12« G. Cynopithèque , Cynopithecus. — Iles d'Asie. — 2 es- pèces. 1 3« G. Magot , Inuus, — Afrique et Europe. — Une seule espèce. i4* G. Cynocéphale, Cynocephalus. — Afrique.— g espèces. 2* Iribu. Cébiens , Cebina. — Nouveau monde. A. Queue enroulée et prenante. — Sapajous ( Hélopi- ihèques ). B. Queue velue non prenante. — Sagouins (Géopithèques). 3* tribu. Ouislitiens, Hapalina (Arctopilhèques). 2* fam. Les Lémukidées. 3* fam. Les Tabsidées. 4* fam. Les Chiromidées, etc. , etc. L'auteur s'est attaché à former un synopsis où tous les ca- ractères sont précis et se subordonnent rigoureusement, où les genres et les espèces sont nettement définis ; il a surtout ap- porté un soin scrupuleux à reviser la synonymie et à la com- pléter. Il s'est servi pour établir les 6 races humaines, du pig- mentum qui colore la peau , uni à d'autres caractères anato- miques. Note sur la synonymie de deux Mésanges , par M. De La Fresnaye. Plus un auteur a de réputation et de mérite scientiGque et plus il est important, dans l'intérêt de la science, de faire con- naître les erreurs qu'il peut commettre. C'est ce qui nous a en- gagé a en signaler une de M. Swain-^on, ornithologiste anglais des plus distingués , faites dans un de ses derniers ouvrages ayant pour litre : Birds of western Africa ( oiseaux de l'A- frique occidentale ). L'auteur y a décrit, vol. II , page 45 , sous le nom de Pa- TKAVAWX INEDITS. *ji rus leucopterus , Swains., l'unique espèce de Mésange du Sé- négal à laquelle il donne pour synonymes la Mésange noire (Le Vaillant, ois. d'Afr. , t. III, pi. 187, fig. i, p. 2); Paras niger ( Vieillot, Encycl. méthod. , pa^. 5o8 ). Il est au moins fort extraordinaire que cet auteur, regardant son espèce comme identique avec la Mésange noire (Vaill.), Parus niger (Vieill.) , lui ait assigné un nouveau nom , celui de Parus leucopterus f donnant toutefois pour motif qu'une espèce déjà nommée Parus ater , rendait le nom de Niger , donné par Vieillot a celle-ci , doublement impropre. Je pense qu'aucun ornithologiste ne sera de l'avis de M. Swainson , car tous les jours on emploie en histoire natu- relle les épithètes de niger et d'a/er, pour désigner deux es- pèces différant même peu de nuance , car le mot aler suppose un degré de noir plus intense que celui de niger. Une seconde erreur de M. Sw^ainson , celle que nous avons eu principalement en vue de signaler, c'est que son Parus leucopterus du Sénégal, n'est nullement la même espèce que le Parus niger de Vieillot , Mésange noire de Levaillant. Elle en diffère en ce qu'elle est d'une taille bien inférieure, étant au plus de celle de notre Mésange charbonnière, tandis que la Mésange noire de Levaillant est beaucoup plus forte. Elle est entièrement noire et n'a de blanc que sur les ailes, dont les petites et grandes couvertures en entier et les bords des ré- miges sont d'un blanc de neige. Chez la Mésange noire ( Parus niger) , il n'y a que les pe- tites couvertures qui soient entièrement blanches , les grandes comme les rémiges ne sont que bordées de cette couleur, d'où il résulte que le blanc de l'aile est moins apparent chez elle. De plus, la reetrice latérale est bordée extérieurement de cette couleur et toutes , excepté les deux intermédiaires , on sont terminées , ce qui ne se voit nullement cbcz le Parus leucopterus , ce sont donc bien positivement deux espèces dis- tinctes différant beaucoup de taille et aussi de plumage , et nous ne pouvons attribuer l'erreur de M. Swainson qu'à ce qu'il ne l'a jamais vu en nature. Quant au nom de Parus leucop' terus qu'il donne a celle du Sénégal, la croyant toutefois le Pq^ ^3 ÏBAVAUX INÉDITS. rusnigert nous le lui conservons, en retranchant toutefois les synonymes, et nous la publierons sous ce nom dans le Magazin de Zoologie. Car c'est celui que nous lui avions donné dans notre collection. Elle habite le Sénégal et peut-être une partie de la côte ouest , tandis que Levaillant n'a trouvé le Parus niger que dans la Cafrerie, sur la côte est, et jamais près du Cap ni sur la côte ouest. Sur une coquille univalve à deux bouches, appartenant au genre Clausilia , Draparnaud , par M, Ch. Pobro. M. Isid. Geoffroy Saint-Hilaire , dans son Histoire géné- rale et particulière des Anomalies, t. m, p. 206, parie , sans en désigner l'espèce, d'une Clausilia existant dans la riche collection de M. le prince d'Essling : « dont la coquille est >3 terminée en avant par deux ouvertures arrondies et presque » de forme normale. Malheureusement , dit-il , le désir de » conserver intacte une aussi rare coquille , a fait négliger le » corps de l'animal , qui a été détruit sans avoir été examiné. » Aussi est-il impossible de rapporter celle Clausilia mon- » strueuse à son véritable genre tératologique , cl même avec » certitude à sa véritable famille ; car rien ne prouve qu'elle » doive appartenir à la famille des Monosomiens plulôt qu'à » celle des Sjcomiens. » C'est en partageant les doutes de M. I. Geoffroy, que j'ai rapporté ces cas, au R. xx de mes « Studii su alcune variazioni » offerte dai Moïluschi Jluvialili e terrestri a conchiglia uni- » i»a/ce » publiés dans les « Memorle délia R. Accademia » délie scienze di Torino , série 11, p. 219, i838 (1). » Après cette publication , ayant reçu de M. Stenlz une Cluusilie mon- strueuse qui correspond toul-à-fait à la description donnée (1) Mes Stuiii , etc. , ont été faits dans la conviclion que c'est principalement par l'étude des anomalies que l'on pourra connaître et évaluer au juste les lois organiques , bases uiiif|nes d'une classifi cation naturelle. Je saisis cette occasion pour faire un appel à ceux de MM. les malacologistes qui voudront concourir à réreclion d'un catalogue des Anomalies, ( Milan , rue St-Giovanni aile , 4 , Zacca > Jï« 1808. ) J'RAVAUX INEDITE. ^O par M. Geofifroy, je crois devoir des rectifications à mes Studiif etc. Cette Clausilia , trouvée en Styrie , ne semble qu'une variété brune de la Cl. varians Ziégler. M. Stentz m'écrit qu'il en a envoyé un exemplaire pareil aux I. I. R. R. cabinets de Viennes. Si, en regardant les fig. i5 et 16 de notre pi. i (1889), on fait abstraction de la pièce monstrueuse superposée au dernier tour de la spire , on voit la coquille dans toute sa normalité , sauf qu'on trouve un manque d'épiderme postérieurement, à l'avant-dernier et au dernier tour , ce qui décèle qu'il y eut une lésion ; il y a , en outre, un trou sur le dernier tour, tout près du bord columellaire. Ces petits accidens , occasioués par des causes extérieures , n'empêchent pas de reconnaître que le mollusque devait être normal ; s'il y avait eu une duplicité ou anomalie quelconque dans ses organes intérieurs, il aurait pro- duit toute autre forme des premiers tours de sa coquille. Le double dernier tour monstrueux n'est que superposé au tour normal et soudé à la place du trou^ il est tout-à-fait analogue au tour normal , seulement son péristome est moins épais. On peut supposer par là qu'il a été produit après. Je crois pouvoir expliquer la cause de cette anomalie par un fait très-semblable et très-simple. On voit à la fig. 17, pi. 1, une Clausilia albopuslulala^ Jan, telle que je l'ai trouvée rampant sur un vieux mur à Como , dans le mois d'octobre i838; la coquille était encore mince et à demi-transparente. Le péristome était frêle, et le mollus- que sortait par un trou pratiqué dans l'avant-dernier tour. J'ai conservé pendant quelque temps cette Clausilia , et j'ai ob- servé que l'animal sortait plus fréquemment par le trou que par l'ouverture naturelle ; en peu de jours , il avait déposé sur le tranchant de la cassure un bourrelet épais, et je suis sûr qu'il aurait fini par se construire un nouveau tuyau tel que celui qu'il venait presque d'abandonner, donnant ainsi origine aune monstruosité semblable à celle de la Clausilia varians. On doit donc ôter cette fausse dicéphalie, des anomalies ou variations pour causes organiques ou internes ( pas externes , 74 TRAVAUX INÉDITS^ comme on l'a imprimé par faute typographique dans la Table sys[éma[ic[ue des Studii, elc.) el lui trouver une place dans la seconde division des modifications pour causes extérieures j dans laquelle se rangent les cas ou la modificalion continue du point lésé en avant. N. xiv, xv, xvi, xvii. Nota. M. Michaud nous apprend qu'il possède une autre Clausilie à deux ouvertures, l'ouverture normale el une autre diamétralement opposée du côté du dos , toujours sur le der- nier tour. L'une et l'autre de ces ouvertures sont entièrement formées et présentent le même nombre de plis. L'ouverture dorsale est plus mince et fournit une nouvelle preuve que ce nej peut être que le résultat d'un accident qu'aurait éprouvé l'animal pendant son accroissement. (G. -M.) Description de quelques espèces d'HÉLiCES fossiles provenant principalement des terrains d'eau douce du raidi de la France, par M. De Boissy (Saint-Ange}. 1 . Hel. Denainvillieri ., De Boissy. — Testa conicâ, fragili , subtessellala, spirâ acula; anfractibus sex , planulalis , suturis linearibus; ultimo anfraclu ad peripbœriam carinato; aperturâ subtrigonâ, peristoraate vix reflexo, — Haut. : 8 à lo raillim. Diamèt. : i5 mill. — Hab. calcaire d'eau douce de Vergnols , près Aurillac (Cantal.) 2. H. Bouilletii .y De B. — Testa discoïdea , depressâ, sub- tiis convexâ ; anfractibus quinis , anguslis, ultimo angulato , subcarinato ; aperturâ semi-lunari ; labro reflexo ; laie umbi— licata. — Haut. : 4 à 5 mill. Diam. : lo a i\. mill. — Hab. cal- caire d'eau douce imprégné de bithume de Pont-du-Cbâteau , près Clermont (Auvergne.) 3. H. Drouetii , De B. — Testa 'solidâ; globoso-subovatâ , imperforatâ, exillimè strialâ; spirâ subacutâ ; anfractibus qui- nis , ultimo majore rotundato ; umbilico excavato ; aperturâ magnâ, semi-lunari; labro simplici. — Haut. : i5 mill. Diam. : 20 à 22 mill. — Hab. calcaire marneux de Rilly , près d'E- pernay (iWarne.) 4. H. rara, De B. — Testa globosâ, fragili, irregulariler Strlata; spirâ brevi , umbilicatâ; anfractibus quinis ^ convexis; TRAVAUX INÉDITS. ^5 tiltîmo anfraclu turaido ad aperluram coarctato ; aperturâ su- borbiculari, perislomate reflexo. — Haut. : 8 mill. Diatn. : l3 à i5 mill. — Hab. étage des lignites à la base du mont Bernon , près Epernay ( Marne.) 5. H. politula^ DeB.— Testa orbiculatâ , subdepressâ , umbib'catâ ; spirâ brevi obtusâ ; anfractibus quinis , lœvis , ullimo rotundato; aperturâ snborbiculari , obliqua ; perislo- mate continuo , reflexo; labio columeUari adnato; umbilico patulo, rotundato , subtecto. — Haut. : 4 mill. Dlam. : 9 mill. Hab. calcaire d'eau douce d'Aiby (Tarn.) 6. H. D^j4rchiacii, De B.— Teslâ lœvi, orbiculato-depressâ, subtus convexâ , spirâ valdè obtusâ; anfractibus quaternis aut quinis, ulliuio basi turgido; umbilico subtecto ; aperturâ semi- lunari; labro margine reflexo. — Haut. : 5 mill. Diam. : 12 mill. — Hab. calcaire d'eau douce de Sorèze (Tarn.) 7. H. Vialaiif De B. — Testa lenticulari, irregulariter striata, lalè umbilicatâ, valdè carinatâ (carina ad suturam perspicua) ; spirâ obtusâ, anfractibus senis , planis, lenlè cressentibus ; ultimo anfractu subtùssinu impresso; aperturâ semi-lunari , iiUùs triplicatâ ; peristoraate reflexo. — Haut. : 4 mill. Diam. : 10 mill. — Hab. calcaire d'eau douce de Castelnaudary (Aude.) 8. H. Potiezli, De B. — Testa orbiculato-depressâ , perfo- ratâ ; spirâ brevi , obtusâ ; anfractibus quinis, convexis, ullimo rotundato, antè aperluram gibboso; aperturâ subrotundâ; la- bro reflexo. — Haut. : 4 mill. Diam. : 8 à 9 mill.— Hab. cal- caire d'eau douce de Castelnaudary (Aude.) 9. H. vermiculites , De B. — Teslâ orbiculato-depressâ ; imperforatâ ; anfractibus senis , convexis , exillimè striatis ; aperturâ inequilariter semi-lunari; labro columellari gibbo ; umbilico depresso — Haut. : i5 mill. Diam. : 3o mill. — Hab. calcaire d'eau douce de Sansan, près Auch (Gers.) 10. H. LarleUi, De B. — Teslâ solidâ, globulosâ , lœvi- gatâ, imperforatâ; anfraclibus quinis aut senis convexis, ul- timo tumido ; aperturâ semi-lunari , valdè obliqua , perislo- mate dilatato , expanso, refl.exo. — Haut. : varie de 10 à 20 mill. Diam. : varie de i5 à aS ou 3o mill. — Hab. calcaire d'eau douce de Sansan , près Auch (Gers.) ^6 TRAVAUX INÉDITS. Observations sur les Myriapodes , par M. A. F. Waga, pro- fesseur d'histoire naturelle , à Varsovie. Il y a long-temps que je m'occupe plus particulièrement de l'étude des Myriapodes , me proposant de donner une mono- graphie complète des espèces que j'ai observées en Pologne. Quoique ce travail soit déjà presque entièrement terminé , je prévois des circonstances qui en retarderont la publication. D'ailleurs on sait généralement que , sous le rapport de ses progrès, celte partie de la zoologie n'égale pas les autres; croyant donc que ce n'est pas traiter la science en ami , que de garder dans son porte-feuille les détails des observations qui peuvent éveiller quelque intérêt pour cette étude , j'ai résolu de porter à la connaissance générale au moins le résumé de ce qui m'a paru être remarquable dans l'histoire naturelle des Myriapodes. Dès que l'observation des Myriapodes deviendra aussi géne'rale que l'est peut-être celle des insectes , la connais- sance de leurs moeurs , etc. , ne tardera pas à se perfec- tionner ; car il n'y a rien de plus facile que de conserver vivans dans des vases les individus des Myriapodes ; il suf- fit pour cela de garnir le fond du bocal d'une certaine quantité de la même terre dans laquelle l'espèce a été trouvée , de mettre dessus quelques feuilles mortes et corrompues jus- qu'à la couleur brune, et d'arroser le tout, de temps en temps, d'un peu d'eau pure, de manière à ce que les feuilles soient toujours molles. Ce moyen, que l'expérience perfectionnera encore, suffit pour élever presque toutes les espèces connues. La plupart des Chilognathes se nourrissent de ces feuilles, en en mangeant le parenchyme et en n'en laissanlque le réseau des nervures. Comme les Myriapodes n'aiment pas la lumière et se contentent d'une très-petite quantité d'air, on peut se servir du moyen suivant pour les transporter vivans d'un lieu à l'autre. Pendant les saisons humides, comme en automne , recouverts dans des bocaux avec des feuilles mouillées , de manière à ce qu'ils ne soient pas secoués pendant la route, ils parviennent dans l'état le plus désirable à des distances fort éloignées. TRAVAUX INEDITS. ^7 C'est ainsi que ven recevais par la poste d'un naturaliste de Tiflis, auquel j'en envoyais des miens. Les individus ainsi renfermés dans des bocaux, pourvu qu'on en ait bien soin , y vivent long-temps, y muent, s'accouplent, pondent et éclosent. Quelquefois cependant , et surtout quand on est long-temps sans changer leur nourriture , ils tombent dans une maladie qui les épuise ; ils deviennent faibles , man- gent peu, abaissent leurs antennes et perdent le lustre qui règne naturellement à la surface de leur corps. Quand on les examine alors au microscope , on voit une quantité infinie de mites presque imperceptible à l'œil nu (pi. i , fig. i), assiéger toutes les parties de leur corps, et surtout les antennes et les pattes. Si la cause de la maladie ne cesse pas , le nombre de ces Arachnides s'augmente chaque jour , et les animaux épuisés succombent. Quoique l'humidité soit une des premières conditions de la vie des Myriapodes , ils l'évitent cependant à l'approche de l'époque oii ils muent et j'ai perdu plusieurs fois des indi*» vidus que j'ai forcés de muer au milieu des feuilles mouillées dont je les nourrissais. L'individu séparé alors dans une boîte de papier , dépose sa dépouille de la manière la plus com- plète. Il est bien facile de reconnaître les Chllognathes qui se préparent à celte opération, parce qu'ils cessent alors de manger et que, contournés en spirale , ils restent plusieurs jours sans donner aucune marque de mouvement . Si dans cet état, on les touche, ils s'agitent tantôt d'un côté, tantôt d'un autre, comme le font les Chenilles, au temps de leur métamorphose en Chrysalides , lorsqu'on les inquiète. Chez les Iules l'aBcienne enveloppe se fend d'abord entre les pattes, sous la tête ou elles sont rangées en simples paires, ils passent d'abord la tête , puis les anneaux du corps qui sont le plus près de la tête. Les indi- vidus inquiétés dans ce moment , pris dans la main , par exem- ple, sont interrompus dans leur travail, à peine sont-ils en étal de se débarrasser de la moitié de leur dépouille , et enfin ils meurent. Quelques espèces d'Iules {lulus dispar) dépo- sent leur dépouille d'une manière si complète et si précaution- née , que ce n'est que l'animal lui-mcrae vidé. Chez d'au-; ^ TRAVACX IRÉDITS. très cependaul ( /. terrestris Lin. ) ; cette dépouille , en quittant le corps , fait entrer ses anneaux les uns dans les autres, de manière à n'offrir qu'à peine la quatrième partie de la longueur du corps. La dépouille de tous les Chilognalhes est d'une couleur très-blanche. Celle du Polydesmus compla- nalus est la plus remarquable à cause de la difficulté qu'é- prouve l'animal pour la déposer , son corps étant , comme on le sait , composé d'anneaux à plaques diversement confi- gurées. Aussi est-il rarement en état de la déposer tout en- tière. Le corps du Polydesmus stigmatosus reste long-temps blanc après la mue. De tous les Chilognalhes , les Craspédosomes sont ceux qui aiment le plus l'humidité, et ils n'habitent que les lieux pres- que marécageux. Aussi quand approche le temps de leur mue, en vain cherchent-ils un endroit sec , qui leur est cependant à cette époque indispensable. Que font-ils donc? Arrivés entre deux feuilles, ils se filent contre l'une d'elles une coque (i) à la manière de tant de Chenilles de Papillons nocturnes. Après avoir fini celte coque, qui est assez dense pour n'y laisser passer aucune influence externe qui leur soit nuisible , ils s'y con- tournent en spirale et y déposent leur dépouille. C'est à cause de cette propriété défiler, que j'avais appelé autrefois ces animaux Hyphanlurges {hyphanlurgus) ; mais je cède ce nom générique pour celui de Leach , comme plus universelle- ment connu. On sait généralement que les Iules ont , de chaque côté de leur corps, une série de pores que l'on regardait, avant M. Savi, comme des stigmates. J'appellerai ces pores les out>ertures dé- fensii^es [foramina repugnatoria) ; car c'est par ces mêmes pores que sortent les gouttes d'huile volatile qui causent une odour désagréable, au moyen de laquelle ces animaux se dé- fendent. Chez les Glomt'ris il n'y a qu'une seule rangée de ces ouvertures, qui vont le long et au milieu du dos, de manière que (1) Celte coque des Craspédosomes est analogue à ces tentes que plusieurs Arachnides fileuses se font également à l'époque de leur mue, et sous lesquelles elles se tiennent k l'abri. TRAVAOX INÉDITS.' 79 Chaque anneau en a une, située à sa base. Mais ces ouvertures chez les Gloméris ne se laissent apercevoir^qiie sur les indi- vidus qui sont encore mous, après avoir déposé leur dépouille ; on peut même observer alors de petitesgoultes d'huile à chaque ouverture. Aussi cette espèce de défense n'est-elle pas néces- saire à ces animaux qui en possèdent une suffisante dans la propriété de se rouler en boule, excepté le cas où leur enve- loppe est encore faible et incapable de bien garantir le corps. L'odeur que le Gloméris et la plupart des Iules exhalent par ces ouvertures est absolument la même; je nesauraismieuxla com- parer qu'à celle du chlore. Mais cette odeur chez les Polydêmes (complanatus et stigmatosus) est lade et me paraît être analogue à celle qu'exhalent les gousses de la Cassia fistula des pharma- ciens. Les ouvertures défensives du Polydesmus complanalus se trouvent à la surface des grands prolongemens postérieurs de chaque bouclier de leurs anneaux , et y sont percées sous une petite éminence linéaire qui s'y trouve [fig. 2. a a). Celles de l'autre espèce, forment des éminences creusées qui garnis- sent une à une chaque côté de l'anneau du corps {fig, 3. b b) ^ et c'est pour cette raison que je la nommais stigmatosus. Il existe une espèce de Chilognathe très-commune dans les bois des environs de Varsovie et que je présume appartenir au genre Plalyule de M. Gervais (i)- Les ouvertures défensives de ce Myriapode sont situées presque sur le tranchant de ses côtés. La liqueur qui en coule est blanche comme du lait, et se mani- feste par l'odeur la plus désagréable du bois pourri. Je n'ai pas encore découvert les ouvertures défensives chez les Craspédo- soiiies quoiqu'ils exhaUnt également une odeur propre à leur genre, mais j'ai constaté par plusieurs observations, qu'il existe de (d) M. Guérin-Méneville ayant bien voulu me communiquer les Myriapodes que M. Waga lui a envoyés, ainsi que le très-intéressant mcmoire de ce naturaliste, j'ai pu constater que son espèce de Pla- tyule est bien celle que j'ai recueillie aux environs de Paris et que j'ai nommée Platyulus Audouinianus. Le Polydesmus styymatosus , que M. Waga signale, est de même espèce que celui que j'ai nommé Pallipes , du nom qu'Olivier lui a le premier imposé. C'est un fait dont je n'avais pas connaissance lors de la publication de mon mé- moire dans les Annales des sciences naturelles. (P. Gbrvais.) 8o TRAVAUX INÉDITS. telles ouvertures même chez quelques Chilopodes, et nommément chez les Géophiles. Chaque fois que ces animaux sont irrités , ils répandent une odeur phosphorique par les ouvertures laté- rales qu'ofiVe leur peau, qui alors se gonfle et se rétrécit alter- nativement. Un Géophile que je trouve assez souvent à Var- sovie ; mais toujours dans le même endroit, se distingue entre autres par la remarquable propriété d'éjaculer, par ses ouver- tures défensives , une liqueur luisante dans les ténèbres. Rien n'est plus curieux que l'aspect de ces feux verdâtres, dont l'ap- parition dépend absolument de la volonté de l'animal. Posé sur quelque objet, ce Géophile, irrité, s'élance le corps pro- longé en tous sens , et laisse après ses mouvemens progressifs, qui sont alors rapides , des traces luisantes dont la lumière colorée ne disparaît pas à l'instant. C'est une matière phospho- rique qui s'attache aux doigts et qui , par conséquent, y laisse une lueur assez permanente. C'est donc assurément la Scolo^ pendra electrica de Linné , qui, peut-être depuis lui, n'a été vue par aucun naturaliste et dout le nom a été plus d'une fois employé pour désigner d'autres Géophiles qui ne luisent pas. Cette espèce curieuse se distingue surtout par le rétrécisse- ment progressif de quelques anneaux antérieurs de son corps, comme s'ils tendaient à former un cou, 2. Quelques remarques sur les différences spécifiques des Iules. Dans la classe des Myriapodes , les Iules et les Géophiles offrent le moins de caractères sur lesquels on pourrait baser leurs différences spécifiques. On distribue ordinairement les espèces des Iules en deux sections, savoir: i» celles dont la pointe du dernier segment (i) s'avance au-delà des valves anales ; et 2° celles dont ces valves ne sont pas dépassées par ladite pointe. A celte seconde section des Iules appartient une espèce qui se trouve en immense quantité dans un jardin de Varsovie dont le sol contient beaucoup de terre glaise. Outre (1) Pour Lalreille c'est Yavant-dernier , mais je crois n'avoir pas moins de droit à ne pas compter au nombre des segmens les valves anales , que la tête. TRAVAUX INÉDITS. 8l que cet Iule diffère de tous ceux qui me sont connus, par une villosilé très-apparente des anneaux de son corps, on remarque encore chez lui une anomalie dont personne , que je sache, n'a encore parlé. Elle consiste en ce que son Apophyse sousa— nale ( i ) s^' prolonge en une corne, ou plutôt en un crochet d'une dimension assez prononcée, arqué vers le dessous de l'animal , dirigé vers sa tête, presque Inmsparent, maisdur et aigu {Jig(\). Je ne suis pas encore parvenu à en connaître définitivement l'usage , si ce n'est que j'ai vu une fois un individu de cet Iule s'cntofliller autour d'une graminée, où il était déjà grimpé à la hauteur de quelques pouces de terre, en en tenant toujours la tige entre ce crochet et la partie du corps qui lui est contiguë. C'est à raison de ce crochet que je lui ai donné le nom spéciti- . que de luliis unriger. Je me suis convaincu par plusieurs observations que l'Iule RTppaXé terres tris par beaucoup d'auteurs, n'est pas le terreslris de Linné. Celui-ci ne se trouve que dans les jardins à sol hu- mide , tourbeux et dons les prairies , surtout sous les buissons de certains saules , comme Salix acuminata , aurila , etc. (2). Sa couleur, et surtout celle des mâles, est quelquefois presque entièrement noire , tandis que quelques individus, et particu- lièrement les femelles, ont à peu près les bandes des/, sabu.— losus (3) , dont elles diffèrent par une moindre longueur et par une grosseur proportionnellement plus considérable. Les individus de cet Iule qui m'ont paru être les plus parfaits, ne Mi'ont présenté que 5o segmens du corps et 182 pattes. Mais pourquoi donc Linné et tous ceux qui n'ont que répété le na- (d) J'appelle ainsi cette petite partie accessoire du dernier segment des Iules, qui se trouve au dessous des valves anales et contribue probablement à compléter leur fonction, (2) Le Terrestris du docteur Leach n'est point celui de Linné. Celui-là se trouve, suivantl'.iuteur (Zool., mise, III, p. 34), dans les bois et dans les lieux sablonneux. (3) Voilà ce que Linné dit entre autres de son terrestris dans la Faune do la .Suède, prtge 361 (je n'i»i que rédition de d746 ) : uDor- sitm liiicu loivjitiuUnali diiplici ferruginea notatnm. » Et puis plns bas : « Datur et niijra Iota , et mùior simiil. » II. 6 g^ TRAVAUX INÉDITS. turaliste Suédois , onl-ils attribué à leur Iule terrestre jusqu'à jioo pattes? Evidemmenl , parce qu'évitant les difficultés que présente le dénombrement de ces pattes , ils ont multiplié le nombre des segmens de son corps par 4 > c'est-à-dire par le nombre des pattes qu'ils ont supposées appartenir à chaque seg- ipentsans exception (i). INéanmoins ce calcul ne répondait pas à la nature des choses. Quand on veut avoir le nombre juste des pailes des Iules, on multiplie, il est vrai , le nombre de leurs segmens par 4 j mais on en retranche i8 de ce produit; attendu que les deux segmens postérieurs et un antérieur sont toujours apodes, et qu'il y a trois segmens qui n'ont qu'une simple paire de pattes , indifféremment dans les deux sexes -tjojn". Il 3; Nourriture des Myriapodes. Tous les Chilognathes qui habitent les bois , comme les Glo- inéris , l'Iule des sables, beaucoup d'autres Iules , les Poly- dèmes (comjjlanatus et sligmatosus) et les Craspédosoincs prélèrenl les feuilles du coudrier à toutes les autres. Les feuilles du chêne sont celles qu'ils, aiment le moins. L'Tule à crochet (/m/«^ wici"^cr) qui est de totis les Iules le plus difficile à élever, ne mange guère que que des substances charnues, mais toujours végé- tales; telles que les fruits, les racines de plantes potagères , etc., surtout quand elles sont déjà pourries. Il ne mange que pressé par la faim les feuilles du poirier et du pommier , et il est aussi sensible au manque d'humidité que les Craspédosomes, ce qui le rend fort difficile à conserver. Mais cette difficulté est encore plus grande à l'égard des Platfules , que j'ai été si long-temps sans pouvoir élever et dont les organes de la mas- tication ne paraissent être destinés que pour sucer (2). Apres (1) Scopoli en est une preuve évidente , car il dit ( Entoniol. car- niol. , paoe 420 ) : « Corpus annulis 50, sinyulis utrinque duos jpedes habehtihvs. » (2) On sait que M. Brandi a observé , chez quelques Myriapodes comniuiicnii iil regardés comme Chilognathes, que leurs parties de la bouche sont développées en organes de la succion , et que ce natura- liste en lait nn groupe à part , sous le nom de Hiphonizantia ( l^oyei Bulletin scient, de l'Acad. imp. de Saint-Pétersbourg , t J", n" 23 , u. 182. ) biea dcP j-^cbpr^hps, je suis parvenu à trouver qu'oo peut les conserver lonj>-temps dquç (les vases remplis de bpis pourri çn poudre, pourvu toutefois que celte substance ne soit ni trop l^ytoi^c ni trop sèche* Il y a cependant des Chilognalhes qui ne dédaignent pas les substances animales. J'ai vu plusieurs fois le Polydcme slioma- tcux «innger de petits Esc;irgols , des Vitiines, des Nompa- reilles [Ciciusilia] , etc. h^ Blaniule guttulé , que nous voyons bien souvent manger dis fruits gâtés, la sève et le suc sous l'écorce des arbres fruitiers, est en outre très-friand des Lom- brics morts. Eu cherchant un jour , au commencement du prin- temps, des insectes sous la muraille d'un jardin , j'aperçus un nœud formé de Blaniules. J'attribuai d'abord cet amas d'ani- maux de la même espèce à la proximité de lertr ftid, et vou- lant compter les individus qui conjposaient ce nœud, je trouvai parmi eiix toii Lombric dont le corps était çà et là perça de trous comme Qn l'tkbserve souvent sur les Chenilles aban- données par les Ichneumons. Outre plusieurs qui tombè- rent à terre, je con>ptai dans le nœud i3i individus de diffé- rente grandeur. Depuis l'époque de ce fait , j,e nourris avec des Lombrics, non seulemint dvs B'aniules; mais encore quel- ques Iule* des jardins, comme /. Decais,nei , Germais, /. u//./~ chejllus, Leaçb, etc. (i). Quant au Iule terrestre de Linné, il est très-friand des Nymphes de petits Coléoptères, et il faut éviter, pend.uit les excursioijiâ , de serrer ces Nymphes dans des flacons où l'on a mis a,uparavant des iudivitUis d,'Iul-e terrestre. Il paraît cepen- dant que la terre §eule o,ù il se. trouve, a assez de substances alimentaires pour le nourrir. Un individu mis dans un flacon . (1) Les Lombrics, de leur côté , mangent lès Chilognathes mor*^iJ J'ai constaté ce fait par plasieuis observations. , ^^ Un jour, en examinant le corps d'un Craspédosome qui se portait mal depuis long-temps et qui venait n'expirer, je trouvai dedans tiois larves d'un Diptère delà famille des Slratiomydes, Irès-pelites et, toutes noires. Elles rongèrent même les pièces du corps d'un au(^-6' Craspédosome mort, que je leur avais données, lUiiis malheureusement elles périrent dans le bocal les une^ après les autres. Ô4 TRAVAUX INEDITS. qui contenait un peu de cette terre , y a vécu depuis les pre- miers jours d'octobre jusqu'au commencement d'avril , sans que la terre eût été arrosée pendant cet espace de temps , ce qui n'eût pas été même nécessaire , le flacon étant bouché et placé à une fenêtre. Il n'y a point de doute que la nourriture des Géophiles consiste exclusivement en deja terre végétale , qu'ils avalent à la manière des Lombrics. Leurs intestins en sont toujours remplis. J'ai remarqué que dans des bocaux ils ne cherclient aucune proie; mais qu'après s'être fait dans la terre une cavité presque ovale , capable de contenir leur corps entortillé en nœud, il;} y restent plusieurs semaines sans bouger (i). 4. Développement des Chilognathes. Le 11 octobre 1B37, je mis dans un bocal trente-un in- dividus de l'espèce que j'ai nommée ci-dessus Iule à crochet (Inlti.f imciger). Le vase était garni, jusqu'à la moitié de sa hnutcur, d'une terre prise à l'endroit où cette espèce avait été trouvée. Je donnai pour nourriture à ces animaux une pomme bien mûre, coupée en deux , que je remplaçai, à un certain espace de temps, par une autre pomme semblable , et après avoir mis dessus une couche de feuilles sèches de poirier, je couvris le bocal d'un morceau de papier. Soignés de cette ma- nière , ils se portaient si bien , que pendant l'hiver suivant , il n'y en eût qu'un seul qui mourut. Vers la mi-mai de l'année suivante, j'aperçus pour la pre- mière fois un paquet d'œufs au nombre de 12 environ, placé dans un creux de terre et immédiatement contre la paroi du vase , de manière à ce que la transparence du verre me laissait exactement observer ces œufs , dont la grosseur égalait celle de la graine du coquelicot {Papaver rhoeas) et dont la forme était ovale , la couleur blanche jaunâtre. (1) Aiiraieiil-ils pu sous certaines conditions rester long-temps dans les sinus fionlanx de l'homme, comme l'annoncent quelques récits? Je ne le crois point ; l'expérience m'a appris qu'un Géophile devient très faible en peu de minutes et qu'il perd tout son mouvement, quand nn l« lien» dans nne main échauffée, XKAVAUX INÉDITS. 85 Dans les premiers jours d'avril , ces œufs ne présentaient aucun changement apparent^ mais dès la moitié de ce mois, ils commencèrent à devenir opaques, et bientôt après plusieurs d'entre eux se fendirent. On pouvait distinguer, au niojen du microscope, que les deux portions de la coque étaient égales , et qu'elles contenaient un embryon d'une couleur blanche comme le lait , de la forme que représente la figure 5 , cnliè- rement lisse , ne donnant aucune marque de mouvement , dé- pourvu totalement de membres , et si mou que la 'moindre pression eût suffit pour l'écraser (i). Au bout de quatre ou cinq jours, le corps de ces embryons subit la forme que représente la fig. 6, c'est-à-dire qu'à l'endroit où l'embryon était plus gros , on peut voir se relever la tète avec ses deux antennes et les trois simples paires de pattes (a). Le microscope faisait voir quelques soies dispersées sur le* bords postérieurs des segmens du corps de ces Iules nouvelle- ment éclos. La tète, inclinée vers le sternum , qui malgré sa petitesse offrait parfaitement la forme de celle des individus adultes, faisait voir deux antennes courtes, grossissant insen- siblement vers leur bout , composées de cinq articles apparons, l'apical le plus gros et presque sphérique. Les trois simples paires de pattes étaient très-rapprocbées les unes des autres. Entre la dernière paire de ces pattes et l'extrémité postérieure du corps,ily avait environ trois segmensappparens, mais toujours graduellement plus étroits; de sorte que le dernier, prolongé et se rétrécissant vers son bout, terminait le corps en côue(lig. G a). Les mouvemens de ces individus débiles, se réduisaient au simple (1) Je n'ai guère besoin de prévenir que c'est M. Savi , i)atiu;«lisle italien, qui a le premier découvert (1S28) ce fait remarquable (l.ms rtiistoire du développeiiient des animaux invertébrés. Il parait que l'œuf du Iule terrestre observé par Schrank (1781 ), n'était pas pro- prement l'œuf, niais plutôt l'embryon. La succession dps faiis (pie l'auteur amène vient à l'appui de ma conjecture. Voyez Vuddiiameninm à l'ouvrage de Schrank intitulé : Enumeratio insectorum Auttritc in- digenorum, etc. (2) C'est à partir de cette époque que Degéer a commencé à oh ei- ver les petits de l'Iule des sables. Leur état primitif (celui de l'em- bryon) a évidemment échappé à ce grand observateur. S8 TRAVAUX INÉDÎTS. tremblement des antennes et des pattes , et ati l-edressement ou fléchissement du corps, comme le font les nymphes de plusieurs Insectes. Je les trouvai encore dans cet état, le 2 mai; maiâ peut-être était-ce déjà des individus provenant d'une autre ponte, car il y avait des femelles qui avaient déjà pondu d^-s œufs à la mi-avril, tandis que d'autres en pondaient à là fin de mai. Quoi qu'il en soit , ces jeunes individus, dont le eorpà éfail resté jusqu'à cette époque presque uniforme et lisse, offrireni depuis les premiers jours de mai environ, sept segmens très- distincts ; leurs tête s'éloigna pluS di> sternnrU, et leurs antennes et leurs pattes acq''yirent plus d'extension. Tout cela cependanl^ n'était encore que presque nu , presque immobile, mou et en- tièrement blanc {fig. 7). On ne pouvait enccjre distinguer au* cune trace des yeux. Quelques jours après , ces individus se développèrent davan- tage et acquirent plus de force. On pouvait dêj* compter huit anneaux apparens du corps, outre la tête, tous distingués par des rétrécissemens profonds et p-ar la eilialnre de kur» bords postérieurs {fig' 8). Il l'eur apparut deux doubles paire» de pattes ; de sorte qu'il y avait déjà \[\ pattes en tout. Ee ru- diment de l'œil consistant en un point noir assez apparent suf chaque côté de la tête, se faisait enfin distinguer prës de 1* base de chaque antenne. Ces animaux potfviïi'en't èé\\ «tlors mouvoir avec plus de force leurs antennes et leurs pattes , s<} lever sur ces dernières et marcher quoique à pas très-îents. C'était déjà l'époque où ils prenaient leur rtôurrtture, éon- sistant simplement en de la terre dont on pouvait voir très- distinclèment leur canal alimentaire remoti , à( tfai^'efs leur corps blanc et transparent. .' ' ' '.' Il paraît que jusqu à cette époque , ççs animaux laisses dans, leur étal de tranquillité, 'ne quiUent pa^ yolonliiers la pla«e où: ils sont éclos. Quand je fis, le : 8 mai, la révision d'u» dci leurs nids , je trouvai tous les individus se reposant les uns au- près des autres et. occupant la même situation respcclive qu'ils avaient Iprsq^u'ils n'étaient encore que des oeufs. Le3^ coques ouvertes de leurs œufs setrouvîjijejjt encore parmi eux* TRAVAOX INÉDITS. O-J Mais chaque iridlvidu avait cHàngc alors sa première |)èàil ; è'f j l'on en voyait encore toutes les dc'pouilles auprès d'eux. H' n'est donc pas étonnant que Dégéef, qui n'a aperçu l'Iule éclos que lorsqu'il apparut déjà hexapode , ail encore trouvé auprès de lui les coques d'œufs vides. Au con(raire, M. Savi ayant aperçu les embryons apodes, n'a fait, à ce qu'il plàraît, leur révision que dix -huit jours plus tard, et ayant trouvé alors leur dépouille, il en a conclu qu'elle était la promièfe. Quant à mes individus chacun d'eux, après cette première mue , comme je le présume , a acquis la formé de l'animal adulte. C'était un Iule d'une ligne et demie de long, qu'î avait sous la tête 3 simples et puis 6 doubles paires de pa'{tcs, ôtf en tout 3o pattes [fig. 9). La couleur dominante de son corps*' était lout-à-fait blanche avec une tache brune sur le cinquième ' segment , près de son bord postérieur, et un point de la même couleur sur chacun des cinq segmèns suivans , également a leurs bords postérieurs , de manière que ces cinq points avec* la sixicme tache, étaient disposés en une série régulière qui' ornait chaque côté de l'animal (i). Ù'ici jusqu'à l'extrémité^ postérieure du corps , il y avait encore sept segmens, mais tou- jours plus courts et sans ces points. Ces derniers segmens étaient encore sans pattes. Les bords postérieurs dé tous les segmens, et surtout des derniers , étaient garnis de poils. Les antennes présentaient déjà leurs sept articles apparens comme chez les adultes. C'est à celte époque que j'ai aperçu pour la première fois le rudiment du croelVét qui distingué cette espèce dans son état adulte. Ce rudiment consistait en une dent aiguë , qui se faisait voir sous le dernier segment du corps. L'oeil n'était"^ ' encore qu'un simple point noir, situé vers la Base des antennes.'' J'ai observé que plusieurs |)aires de pattes ne se développent" que quand l'animal a déjà déposé sa dépouille. Un individu, qui n'offrait que six doubles paires de pattes, deux heures plus tard a présenté deux pattes antérieures et bientôt après deux/ (1) Il est singulier 4ue cette disposition des couleurs (à- peu prèsiaor même que chez le Blaniule guttnlé et V Iule de Decaisn'e) disparaisse totalement avec l'âge. V Iule à crachat , dans son état adulte-, est tout cendré jaunâtre sans taches. 88 TRAVAUX INÉDITS. postérieures de la septième paire , de sorte qu'il avait déjà 34 pattes développées. Je n'ai jamais pu saisir de l'oeil si ces pattes successives, avant qu'elles apparaissent, sont recouvertes et resserrées contre le corps par quelque espèce de tunique qu'elles]déchirent en se développant. Mais ce que j'ai constaté, c'est qu'elles sont d'abord presque fixes , débiles et que le degré de leur mouvement les fait différer des anciennes. Au commencement du printemps de l'année 1 838, j'apportai quelques individus de différente grosseur du Platyulus yiudoui- nianus de M. Gervais , et je les mis avec du bois pourri dans un petit bocal que je recouvris de feuilles de coudrier. Je me propo- sais de leur procurer toutes les commodités possibles, attendu que je m'étais déjà précédemment convaincu qu'il este xlréme- ment difficile de les conserver vivans. Dans les premiers jours du mois de juin, je voulus voir s'ils se trouvaient en bon état; mais en soulevant avec des pincettes une feuille chargjée d'une certaine quantité de bois pourri , je fus bien étonné d'apercevoir que le plus grand individu qui était une femelle, entourait de son corps contourné en spirale un paquet d'œufs récemment pondus, et se tenait dans cette position sans donner aucune marque de niouvc- ment. Le paquet d'œufs touché légèrement avec une petite ba- guette, se divisa en plusieurs parties, dont l'une resl.i attachée sousla tête de l'animal, d'où je conclus que c'est là que sonl si- tués les orifices del'oviducte des femelles. Ces œufs étaient si petits qu'à peine pourrait-on leur assigner \ de la grosseur de ceux des Iules. Leur couleur était jaune clair , à peu près la même que celle du dessous de l'animal. Ayant égard à la diffi- culté qu'on éprouve à élever ces animaux , je m'abstins d'exa- miner souvent la ponte de celte femelle, et lorsque je la revis une semaine plus tard ; c'est-à-dire, le 7 juin", elle se trouvait encore dans sa position primitive ; mais les œufs étaient pres- que tous dispersés. J'en comptai environ 5o. Un d'eux, observé au microscope , ne m'a rien offert , si ce n'est qu'un certain obscurcissement plus étendu à l'un qu'à l'autre bout. Trois jours plus tard, on pouvait voir , même à l'œil nu , quelques œufs se fendre en deux. Entre les coques d'un de ces œufs fendus , j'aperçus un corps blaoc , plat , arrondi presque en iRAVAtX INÉDIT.-*. 89 cercle, comme ccLancré en un point de sa circonférence , sem- blable à une petite graine qui commence à paraître dans le germe des plantes légumineuses {/ig. i o ) . Ce corps graniforme était analogue à l'embryon des Iules, dont je viens de parler. Il se déplia bientôt en un être semblable à une petite écaille , c'est-à-dire plat , presque aussi large que long, voûté , pourvu de 6 pattes et d'une paire d'antennes, à corps composé de sog- mens et capable de se rouler en boule {Jig. 11 ). L'animal à cette époque avait une couleur jaune blanchâtre ; il était à demi transparent, couvert de petits poils en plusieurs endroits , ot principalement aux bords des segmens et des article/. Les plus longs de ces poils étaient ceux qui garnissaient le dernier seg- ment postérieur, mais ils n'étaient pas moins apparens sur les antennes. On pouvait voir très-distinctement les cinq articles de ces dernières , diminuant toujours vers le bout. En dessus se laissaient voir les rudimens des yeux, deux points noirs très- petits très-rapprochés sur la tête et presque triangulaires. Le nombre difficile à discerner des segmens du corps, parais- sait ne pas surpasser quatre, outre la tête. Dans celte période de son âge , l'animal mouvait sans cesse et avec force ses anlenues ; mais il ne pouvait pas encore se servir avec dextérité de ses pattes, dont surtout la dernière paire était presque immobile. Ne pouvant pas même se tourner sur un verre poli , où je l'ob- servais , il tendait continuellement à se rouler en boule {fig. i3). Comme les individus isolés pour l'observation mi- croscopique périssaient bientôt , et que ceux qui restaient dans le bocal souffraient évidemment à mesure que je les inquié- ■tais, il m'a été impossible de vérifier exactement les époques de leur développement successif. Ce qui est remarquable , et que je crois avoir constaté tant sur les Iules que sur le Pla- tyules, c'est que les petits individus étant encore hexapodes, ont déjà leur quatrième paire de pattes, mais qui ne se déve- loppe que peu de temps après. Lorsque j'observai celle progé- niture, le aS juin, je trouvai des œufs encore fermés, d'autres fendus, des individus hexapodes , et enfin d'autiesà 8 pattes {fig- i2-i4). Ces divers degrés de maturité, observés en mèin<; temps et dan» le même nid , prouvent que les œufs n'avaient ^O TRAVAUX INEDITS. été pondus qu'à ^es époques bien différentes. L'exposition accidentelle et prolongée rfe ce bocal au soleil , a cause' lé dé- périssement de tout le nid, él nrf'a pirivé du fnojén de continuer mes recherches. Description d'une espèce aptère du genre Ptiljum , par M. GuÉBIN-MÉNEVILLE. On sait que Gjllenhal mentionne sept espèce de ce genre, composé des plus petits Coléoptères connus. M. Aube en a décrit et figuré une huitième , que l'on peut considérer comme la plus petite de toutes, dans les Annales Je la Société ento- mologitjue de France ; nous venons en ajouter une neuvième très-singulière , ayant une forme de SlapTiyVin , des élytrés courtes et tronquées et n'ayant points cTailes. Ptilium àpterum, Guér. — Il est à peine long d'un tiers de millimètre , d'une couleur testacée pâle , velu , allongé et aplati. Ses antennes sont de moitié moins longues que le corps, velues et semblables à celles des autres espèces. La tête est arrondie , de la largeur du corselet, rétrécie en col en arrière, rfvec les niaudibules assez snillanics et les palpes maxillaires en ihassue. Le corselet est transversal , plus large qne long, assez aplati, à bords latéraux un peu arrondis. Les élytres sont un peu plus longues que larges, tronquées carrément' en arriére, garnies de poils longs et couchés , ne couvrant que le premier segment abdominal. Ses pattes sont pâles , de grandeur ordi- naire , velues. L'abdomen est terminé en pointe , composé de six segmens. Nous avons trouvé ce petiot insecte à ï'onlaine- bleau , dans une chasse faite avec M. Victor Motschoulski ; il se tenait sous des écorces humides d'un vieux chêne , avec des Pselaphiens des genres Euplectus et Èythinus. Nous en avons donné une figure grossie dans le Dictionnaire pittoresque d'hi^-^ toire naturelle , pi. 621 , fig. 5. ANALYSES d'oUVRAGES NOUVEAUX. 01 m. AÎVALISES D'OBVUAGES NOUVEAUX. Êlémenç DE GÉOLOGIE pure et appliquée, ou résumé d'un cours de géologie descriptive, spéculative, industrielle et comparative, par A. Rivière. — Paris , Méquignon-Marvis père et fils, libraires. 1839. Quoique le but de- la Société CuTÎerienne ne soit pas de s'oc- cuper de géologie , nous ne pensons pas qu'il soit hors de pro- pos de parler quelqut fois des ouvrages généraux qui se puhlieiht sur cette belle science. En eÉFct , Cuvier a assez montré qu'elle se lie inlimemenl à la zoologie et qu'il est impossible de con- naître parfaitement cette brauche importante des connaissîiformis ^ et 6. P/ramidella exarala^ Michaud. Les des- criptions sont très-bien faites et accompagnées de bonnes fi- gures. (G.-M.) Vepsuch eineb , etc. — Essai d'une classification syslémalique de la famille des Panorpales, et coup d'oeil sur l'arrange- ment de ces genres et de leurs espèces , par M. Kldg. (Ex- j trait des mémoires de l'Académie des sciences de Birlin poiir l836, pag. 81-108.) L'auteuf , après quelques considérations générab s sur les travaux dont celte famille a déjà été l'objet, donne les carac- tères des différens genres, et passe ensuite à ia description des espèces qui jusqu'à lui passaient pour être en nombre très-li- mité, mais qui, dans son mémoire, se trouvent assez nom- breuses. Les genres sont au nombre de cinq, dont un nouveau que nous allons citer, ainsi que le nom des espèces qu'il y rapporte. L'ouvrage est accompagné d'une planche donnant la figure de dix espècesNjouvelles et les caractères buccaux des cinq genres décrits. Famille PANoaPAT^fi. NOUVELLES. g5 Genre Nemoptera, Lat. ; i3 espèces et 5 figurées. Genre Bitlacus, Lat. ; 1 1 espèces et 3 figurées. N. genre Chorista, Klug. — Caractères : os in rostrum ha^d productinn : mandibulœ lincares , corneaj , apice incur- vatoe acuminatœ : maxillœ elongatae, basi corneœ, apice mem- brana^ceœ , bifidae, labio subœcjualibus apice villosis , exlerno linçari, interne cylindrico, sublongiore : palpi maxillares maxillis longiores , quinque articuli , articulis subaequabbus , cylindricis,subhirsulis, quarto quintocjue subacumiiialo , re- bquis tenuoribus .• uientum brève subquadralum , corneum , apice Iruncatum ; labium raento , cui insidet fere longior, membnmaceum, profundè et aculè emarginatum -.palpi la- biales, labio, cujus apiçem affixi, fere longiores; biarticulali , articuh's subhirsutis , primo ovato crassiori , secundo lineari , illo pariim minori. Ch. australis, Klug; fig. 8. — Nouvelle-Hollande. v Genre Panorpa, Linné ; "j espèces, 2 figures. G. Boreus ; i espèce. ( A. P. ) -i'M ..,;.■,:,. NOUVELLES. M. Dé La Fresnaye nous écrit pour nous signaler comme doubles emplois, les descriptions données par M. Lesson, dans notre n° 2 (1839) de deux espèces d'oiseaux. La première de ces espèces, décrite par M. Lesson sous le nom d'Embernagra Mexicana (^psï^e 42), est VEmhernagra albinucha de M. De Laf'resnaye. (Rev., i838, p. i65. ) La seconde , le Pipra filifera , Less. ( iSSg, p. 4») , a été décrite et figurée par Spix , pi. 8, sous le nom de Pipra fili- cauda. Enfin , le Pyrgila gidaris , Less. ( 1889, p. ^5) , est pour M. de La Fresnaye le sujet des observations suivantes : « Ce moineau du Sénégal est depuis long-temps dans ma collection sous le nom de Fringilla grisea , Vieillot (Dictionn d'histoire naturelle, t. XII , p. 1.38), qui le décrit exactement, mais en lui donnant pour habitat les États-Unis. J'avais pensé que cette indication d'h;ibital pouvait être une erreur de Vieillot, du moment où sa description convenait bien à mon espèce. Cet oiseau est encore décrit par M. Swainson { Birds ofw, f)6 NOUVELLES. j4fr. , 1. I, pag. 208) sous le nom de Pjrrgita sîmplex , maïs ici M. Swainson a commis une erreur assez grave, car il dit que M, Piuppel lui a mandé qu'il avait trouvé cette même es- pèce en Abjssinie et qu'elle était décrite par le professeur Liililcnstein sous le nom de Fringilla simplex , ce qui l'en- gage à le décrire lui-même sous le même nom. Si M. Swainson eût seulement jelé les yeux sur la courte description de ce der- nier, dans son Catalogue des Doubles de Berlin, n^s 243 et 244» il aurait vu qu'elle différait entièrement de la sienne, ce qu'il pouvait encore reconnaître par les figures du mâle et de la fe- melle dans les planches coloriées de Temminck, n* 358. Les deux espèces sont donc évidemment différentes, toutes deux habitant l'Afrique , l'une de Nubie , l'autre du Sénégal , et le rapprochcmcDl de M. Swainson une err-eur. Dès-lors son es- pèce du Sénégal resterait a nommer et le nom de Pyrgila gu- laris de M. Lcsson devrait être adopté pour cette espèce du Sénégal, si l'on reconnaissait que ce n'est point celle que Vieil- lot a décrite sous le nom de Fringilla grisea. » M. GouDOT , vojageur qui a déjà parcouru plusieurs fois l'îie de Madagascar, dont les productions naturelles sont si curieuses , vient de rapporter de ce pays de riches collections d'insecles Coléoptères. M. Goudot voulant faciliter aux ama- teurs l'acquisition de ces collections, lésa divisées en lots plus plus on moins considérables, contenant de toutes les espèces rapportées, et n'ayant pas plus de 2 ou 3 individus de chaque espèce. Ces collections sont à des prix très-raisonnables , et les Coléoptères qui les composent proviennent presque tous de l'intérieur de l'île de Madagascar , et ont été pris dans des lieux où aucun Européen n'avait pénétré avant M. Goudot. Ces Coléoptères offrent des objets de la plus grande beauté, la plupart tout-à-fait inconnus comme espèces et même comme genres. — Pour se procurer de ces collections, s'adresser ( à compter du i5 avril), à M.. Goudot, rue CoquillièrCf 5, à Paris. Nouveau membre admis dans la Société Cuvieriennb. Noise. M. Jules Yem^a^x, nahiialigte vovagçur, présenté par Jî. fîicord. " <^ 1 ir AVRIL 1839. I. TRAVAUX INEDITS. Quelques oiseaux nouveaux de la collection de M. Charles Brelav, à Bordeaux , par F. de La Fresnaye. Pyrangasanguinolentûyôe La Fr.— Capite colloque sanoui- neo-rubris ; dorso uropigyoque bruneo-rufis rubro linclis maculisque oblongis nigris; alae nigro-fuscae, tectricibiis mediis et majoribus remigibusque lertiailis macula alba sano^uinco tincta lerminatis , rerajgibus totis angusle extus eodem colore marginatis ; cauda nigro-fusca , rectricibus lateralibus intus apice albis, rufo-rubescente limbatis. Sublus tota cum alœ flexura miniato-rubra ; rostro corneo , pedibus fuscis. — Hab. Mexico. Foemina aut junior. — Mari similis quoad picturam macu- lasque dorsi et alarum,sed coloribus diversa : supra flavo-oli- vacea , fronte parum sanguineo-tincto , maculisque alarum albis, noQ sanguineo, sed flavido tinctis. Sublus flava collo pectoreque parum aurantiacis. — Hab. Mexico. Embernagra brunnei-nucha , de La Fr. — Valde affinis ha;c species Erabernagrae torquatae , Nob. ( Larrémon à collier Vieil.). — Staturâ et coloribus. Supra viridi-olivaceus , pileo castaneo, lateribus vita rufu limbato; fronte, loris, laleribus- que capitis nigris , tribus maculis frontalibus , gutture colloque anlico niveis , torque pectoral i nigro ; peotore abdomineque schistaceis, abdoraine medio albo , hypochondriis anoque oli- vascentibus; rostrum nigrum, pedibus fusco-lividis. — Hab. Mexico. Embernagra pyrgitoïdes , de La Fr. — Hœc species coloribus pleribusque Americœ seplentrionalis passerinis aut emberizis NoiA. Nous nous sommes décidé à placer l'analyse des travaux des Sociétés savantes à la fin de chaque numéro , pour ne pas être en- travé par l'altenle des dernières séances de chaque mois , ce qui retardait trop la mise en pages. Tom. n. Année iSSp. ^ 98 TRAVAUX INÉDITS. affinis, attamen alarum brevitate , roslri peduraque forma cum Erabernagris raelius congruit. Supra griseo-rufescens , brunaeo nigroque variegata , capite grisescente , vittâ ulrin- que lalâ superoculari castaneâ nigro limbalâ , a naribut' ad nuchara duclâ, secuodâ concolore angustâ et breviore sub-ocu- lare, terliâque mjstacali nigrâ; alœ grisescenti rufae,tremi- gibus terliariisexlus, caudâque valde gradalâcastaneis. Macula ante oculuni nigrâ supraque alia cuin plumulis ciliaribus ni- veis. Sublus pallide griseo-rufescens, gutture abdomineque média albescentibus; rostrum forte, corneum, elougato-coni-^ cum, pedibus pallidis. — Hab. Mexico. Pachyrkynchus Aglaiœ (i), de La Fr. — Valde aifinis hœc pulchra species , Psaridi roseicolli. ( Nob. synop. av. Âmer. Querula minor? Less. , tr. 363 ). Sed differt rostro breviore et dorsi coloribus pallidioribus. Supra schislaceus , nuchâ uropi- gyoque parum rufescentibus , pileo toto nigro, fronte grises- cente , pluinis elongatis appreisis cristam deusam formant ibus, rémige secundâ spuriâ , brcvi intus apicc tmarginala. Sublus pallide griseo-murinus , menlo canescenle macula latà coUi antici et pectoris intense roseâ rostrum brève plumbeum , to- miis apiceque pallidis, pedibus plumbeis. — Hab. Mexico. Mjadesles (Swains.), obscurus{z), de La Fr. — Supra fusco (1) En dédiant cette espèce à madame Brelay , notre unique but a été de rendre hommage au zèle tout particulier avec lequel elle s'oc- cupe elle même d'oniiihologie et seconde M. Brelay dans la formation de sa nombreuse collection, déjà portée a plusieurs milliers d'individus. Nous sommes loin d'approuver l'usage de donner a de nouveaux oi- seaux des noms de femmes, souvent étrangères au goût comme à l'é- tude de rorniiliologie, qui ont pour l'auteur l'intérêt de l'amitié ou de la parenté, mais qui ne peuvent être qu'indifférentes à la masse des naturalistes. Nous pensons que les noms propres ne sont réellement admissibles, que lorsqu'ils rappellent celui de quelque naturaliste, auteur , voyageur , peintre ou collecteur zélé, qui ait déjà rendu ou soit a même de rendre qutUque service à la science. (2) M. Swainson a formé son genre Myadestes , dans sa Monogra- phie des Gobe-Mouches, sur un oiseau qu'il croyait, d'après la forme de ses ailes a première rémige bàlarde , ue l'Inde ou d'Afrique , et qu'il a décrite et figurée ( f lycatchers , p. 134, pi. 13), sous le nom de Myadestes yeiiibarbis, Swainson, Cet oiseau n'est autre que le TRAVAUX INÉDITS. <^q rufescens, capite colloque schistaceis], loris tiigris, plumulis ciliaribus iiiveis; alœ nigrae, remigibus primariis basi et mar- gine tantum, secundariis et tertiariis, pogonio toto extus brun- nei^^ primariis apice grisco extus marginal is. Alu sublus macula médian oblongâ pallide ochracea ; cauda nigra, remigibus late- ralibu&l^a medio grisescenlibus apice albis, Rostrum brevissi- mum , depressum nigrum ; pedibus brevibus fascis. — Hab. Mexico. Thriothorus giiltulalus, de La Fr. — Rostrum elongatum tenue parum curvatum fere ut in Thriothoro longirostri Vieil- lotii, sed gracilius, corneuni , mandibulâ pallidâ apice fuscâ supra brunneo-fuscus, vitlis irregularibuscrebris nigris, punc- tis que minimis, alarum mnjoribus niveis sparsis: al.x fusco- nigrae remigibus extus brunneo obscuro maculatis. Cauda vivide rufa , vittis angustis floxuosis nigris distantibus lineata. Subtus gutture collo, capilis laleribus pectore que supremo albis , infimo rufo , abdomineque obscure cinnamomeo. Pecloris et abdominis maciih's crebris nigris apice griseis. Pedes nigri halluce elongalo. — Hab. Mexico. Pyrrhula cinnamomea , de La Fr. — Valde affinis stalurâ minore et coloribus Pyrrhulae minutœ Vieiliolii , BufF, , enl. 219-2. Hîfic parva species. Totus brunneo-cinnamomeus, pileo cinereo alis caudâque fusco-nigris , remigibus et rectricibus griseomarginatis, alarum macula quadratâ média albil. — Hab. prope Rio-Grande. MoucheroUe a bracelets, Muscicapa armillata , Vieillot, Diclionn. , vol. XXI, p. 448 et Ois. d'Âniér, , pi. 442. Il est des Antilles et de l'Amérique méridionale et nullement de l'Ancien-Monde, comme le sup- pose M. Swainson. Ce genre devient une exception au caractère gé- néralement reconnu par cet auteur chez tous les Muscicapidé<'s du nouveau continent, de n'avoir jamais la première rémige bâtarde, tan- dis que tous ceux de l'ancien l'ont généralement, ce qui lui avait fait présumer que cette espèce était de l'ancien. Ce petit groupe est donc exceptionnel à la règle générale et le genre n'en est pas moins intéressant à conserver. Notre nouvelle espèce mexicaine présente tous les caractères d'aile a première rémige bâtarde, de bec, de queue et de plumage lâche du Myadestes genibarhis, Swains., type du genre et qui doit nécessairement prendre le nom de Myadestes (Swains.) , Ar-' millata^ Vieillot, lOO TRAVAUX inédits; Dendrocolaptes ajjinis , de La Fr. — Valde affinîs Pîcolapti guUalo Lessonii , ab illo differt hœc species, staturâ majore et prœsertim caudâ alisque longioribus, maculisque totis coUi pectoris et abdominis stramlneis distincte nigro limbatis, e uasi oculatis , bis in Picolapte guttato majoribus , albidio, ibus , minus dislinctis, lateribus tantum fusco marginatis. H/i prae- terea septem uncias et novem lineas , ille tantum sex uncias et sex lineas longus—Hab. Mexico. Familia Cœrebidœ^ Nob. Genus ( Unclrostrum (i), Nob. et D'Orb. , Voy. en Amérique ). — ^-Rostrum elevatum compres- sura huic Xenopis affine, maxillâbasi parum concava, dein rec- tissima , apice inflexa unciformi , tomiis ante uncum denticu- lato-serratis ; mandibulâ multo breviore usque unci basin tan- tum protensâ, ibique cum denticulis contiguâ , subtus convexa; sursum recurva uti in génère Xenope apice acutissima ; Hngua bifida , setosa ut in Xœreba flaveolâ ; alae cauda et pedes ut in Cœrebis formati, plantâque hallucis in patellam ovalem dilatalâ. Uncirostrum Brelaj-i , de La Fr. — Supra schistaceum, capite nucliâque nigris ; rémiges et tectrices nigrae,schistaceo margi- nat.ic ; mento et colli lateribus schistaceis; collo antico,totoqne corpore sublus cinnamomeis maxillâ corneu , mandibulâ basi pallidâ, pedibus fuscescentibus. — Hab. Mexico. Description de treize oiseaux nouveaux , suivies de rectifica- tions sur quelques espèces déjà publiées, par M. R. P. Lesson. I . Garrulus luxuosus , Less. — Fronte, capite et colli parle superiori lœtè azureis ; mento , collo usque ad thoracetn, genis, supcrciliisque alro-sericeo tinctis. Maxillis inferioribus ad ba- sin, et duabus maculis oculum cingentis, azureis. Corpore su- (1) Nous formâmes ce genre , M. D'Orbigny et moi, dans notre tra- vail de collaboration de l'ornithologie de son Voyage en Amérique , sur deux espèces de l'Amérique méridionale qu'il avait recueillis et observées, elles ont les mœurs des Guitguits , quoiqu'avecun bec ap- prochant de celui des Sittines qui serait terminé par un petit croc. Il est intéressant de retrouver au Mexique une troisième espèce du genre. TRAVAUX INEDlTà. ÏOl prà viridi; infrà viridi-luteo. Plumis tibiarum et reglonis in- terna; alarum luteis. Caudâ subcuneatâ; rectricibus inlerraediis vimli-cœruleis, lateralibus ranunculaceo-flavis. Plumis capitis laxibusj rostro nigro; pedes brunnei. — Long. : lo une. — Hab. MexiV),— Mus. Abeille. 2. Xanthornus Abeillei, Less. — Corpore nigerrimo suprà, aureo lucido infrà; niento, lateribus et rectricibus mediis aler- rimis ; genis, superciliisque luteis; alis nigris ;lectricibus me- diis , et niarginibus aliarum pennarum niveis. Rectricibus la- teralibus luteis, ciim macula cordiformi atrâ terrainatis. — Long. : 6 une. 6 lin. — Hab. Mexico. — Mus. Abeille. 3. Chizaerhis Feliciœ, Less. — Corpore toto, alis caudaque griseo-cinerascentibus. Capite cristato, plumis crislœ occipitali Iaxis, decumbentibus etdecompositis. Rostro pedibusque nigris. —Long. : 17 1/2. — Hab. regionem Afrîcae meridionalis diclse des Masilikats. — Mus. D» Abeille. — Avis dedicalus Dominas Felicie Abeille. 4. Pyrrhula cruentata , Less. — Corpore suprà fusco-rufo- que if infrà albido , rufo flamraato ; fronte , capitis lateribus , collo antici et uropjgio sanguineis.— Long. : 5 poil. 4 li"* — Hab. Mexico. — Mus. Abeille. 5. Malaconotus aarantiopeclus, Less. — Corpore infrà et fronte luteis : thorace aurantiaco ; collo postici et pallio cine- reis ; dorso , ùropjgioque olivaceis : alis olivaceis ciim margi- nibus pennarum luteis : caudâ cuneatâ, olivacea, luteo margl- nata aut terrainata. — Hab. Senegalensis. — Mus. Abeille. 6. Corydalla chilensis, Less. — Rostro gracili , corneo ; pe- dibus incarnatis. Corpore luteo-rufo et nigro vario ; gulâ et abdomine albidis; thorace, lateribusque rufo-luteis ; cùm ma- culis nigris variegatis. — Hab. Chile,— Mus. Abeille. 7. AntJius Lherminieri, Less. — Corpore suprà brunneo j luteo pallido cùm guttis nigris infrà ; superciliari rufo ; rostro brunneo, rosaceoque, pedibus incarnatis. — Long, : 5 une. — — Hab. Columbia? — Mus. Rupifortensis. 8. Platjrhynchus pseudogillia, Less. — Corpore albo; taenia nigrâ ad gênas; alis brunneis; dorso griseo-rufo; caudâ nigrâ , ÏOâ TRAVAUX INEDITS. albâ marglnatâ. — Long. :5unc.— Hab. Brazil.— -Mus. Riipî- fortensis. 9. Picus aurifronsy Less. — Frontali liiieâ latâ , niento et coUi parte anleriori luteo-aureis ; sincipite, occipite col)6'que superiori igneis. Vitlâ latâ alerrimâ ad regionem gen^rum , auricularumqne. Dorso , alis, caudâque-atro cœruW'^. Imo (lorso, uropjgioque niveis. Thorace badio ; abdomine rutilo; laleribus luteohs, nigro undatis. — Hab. Sumatra. — Mus. Dom. Follet. 10. Picus ornatus, Less. — Corpore suprà , nigro alboque lineato 5 uropygio niveo ; infrà griseo-rufo, abdomine luleo ; capite versicolore. Fronle et occipite aurantiis. Sincipite igneo, circulo griseo capilem cingente. Genis , superciliisque et colli lateribus griseo-bninneis. Alis nigris , guttis niveis confertis tectis. Caudâ nlgerrimâ ; rectricibus externia albo-maculatis. — Hab. Mexico. — Mus. Abeille. 11. Pujfflnus Lherminieri ^ Less. — Corpore suprà nigro, infrà albo ; rostro et pedibus uigris.— Long, : 12 poil. — Hab. ad ripas Antillarum. — Mus. Rupifortensis. j2. Guiraca tricolor f hess. — Capite genisque nigerrimis. Pallio brunneo ; corpore infrà , coUari , uropygio rufo-cinna- momeis; alis nigris, teclricibus mediis niveo terminatis, duabus lineis nlbis foruiantibus; remigibus nigris; bis albo margiiialis, etexterioribusrectriciumalbo terminatis. — Long. : 5 poil. 1/2. — Hab. Mexico. — Mus. Abeille. i5. Pitflus guttatus, Less. — Capite, coUo suprà, mentoque aterrirais; corpore infrà et i>ropygio, collarique cinnamomeis; pallio nigro, rufo variegato; ventre cenlrali luteo; alis nigris, guttis niveis notatis. Tectricibus caudœ snperioribus nigris , albo ocellatis. Caudâ nigrâ; pennis laterabbus albo inlùs mar- ginatis. — Hab. Mexico. — Mus. Abeille. Pcpoazaflaviday Less.; Tyrans-Traquets, Less. — Corpore suprà, alis, caudaque flavido-brunnesceritibus; collo antici albido ciim striis brunneis. Gulâ et thorace griseis. Lateribus ventre, tectricibus inferioribus ft-tvesccntis , pedibus incarna- tis.— Hab. Chili in provincia Valparaiso. TRAVAUX INEDITS* Io3 Pyrgita gularisy less. Revue zool., iSSg, p. 45; M. de La Fresnaye ( Revue , 1 889 , p. 0)5 ) pense que cet oiseau est identique avec le Fringilla griseaâe Vieillot (Encycl., t. III, p.\56 , esp. 24 ) ) mais cela ne peut être , non seulement pnr l'hat^at, mais encore par les nuances du plumage. Vieillot le décrit^comme ayant la tête et le dessous du cou gris-cendré , le manteau brun ; les rémiges et les rectrices brunes ; les par- ties inférieures gris-blanc. Le moineau gnlaire a la tête , le cou et le thorax gris-cendré ; un trait blanc par devant le cou; le bas-ventre gris-clair , le croupion roux , le dos brun-roux, les pennes caudales et alnires brunes , bordées de roux-can- nel'e assez vif. Ce que dit M. de La Fresnaye relativement au Fringilla simplcx de Lichsteinstein et de Temminck est par- faitement juste. Tanagra Pretrei, Less. Cent, zool., pi. 45. Dans la partie zoologique de l'histoire de Cuba , M. D'Orbigny décrit le Tangara de Prêtre comme étant le Zena , ou Tangara multi- colore , et lui réunit la synonymie de cette dernière espèce, décrite par une foule d'auteurs, eu ajoutant: « Il est pro- bable que M. Lessoii ignorait que cette espèce fût connue, etc.» Je les crois fort distinctes : par les proportions , par la patrie et par la coloration du plumage. Le Tanagra zena est bien décrit par Vieillot, Galerie, t. I , pi. 76 : son bec est assez épais ; le sourcil blanc dépasse peu les tempes ; l'écharpe roux- marron qui tranche sur le thorax cl le croupion est de cette cou- leur. Les flancs sont jaunâtres ainsi que le ventre , c'est un oiseau des Antilles et des Etats-Unis. Le Prêtre a le bec grêle, un sourcil blanc allant jusqu'à l'occiput ; le thorax et le milieu du corps jaune mordoré. Les flancs blanc pur. Le croupion jaune ; le manteau olivâtre , et un demi collier jaune mordoré sur le cou. Le blanc des ailes est de moitié plus grand que chez le Zena. Le roux de celui-ci n'est pas bordé de blanc. Il l'est chez le Prêtre. Enfin ce dernier est du Brésil. Genre Megalonj-x , Lesson. M. D'Orbigny , dans la partie Ornithologique de son voyage dans l'Amérique méridionale , attribue, par erreur , à M. Swainson l'établissement du genre JLeptonyx f àèi 1821 (pag. 195). Les neuf premières lignes diJ ïo4 ÏRAVÀDX INÉDITS. son article ont besoin de rectification. Le premier créateur de ce genre est King , qui en i83o le nomma Hjlates , mais il ne fut publié qu'en i83i. Rittliz le nomma Pteroplochos , en i83o, mais le recueil ou cette description est consignée ne fia- rut qu'en i832, bien que portant le millésime l83i. L'éty.olis- sement de ce genre, formé par moi dans la Centurie zool^,gique (p. 200), porte la date de janvier l83i , car il fut publié en ce mois. Enfin , la seconde série des Illustrations de zoologie de W. Swainson , ne commença à paraître qu'en i83l et non en 1821. Or, ce genre a été établi -à la fois, et presqu'au même moment , par trois personnes qui ne pouvaient avoir connais- sance de leurs travaux respectifs. AviUMspecies novae, auctore R. P. Lesson. 1 . Thamnophilus palliatus. — Rostro et pedibus nigris ; corpore atro ; pallio , pteroraatibus , duabus lineis super alas, niveis. Cauda rotundâ. — Hab. Brazil. 2. P/af/r A^^/icu^ ZAermm JC7'i.—Rostro suprà nigro , infrà albo; corpore insuper bruneo, rufo infrà; pedibus incarnatis. — Hab. Colombia. 3. Muscicapa reculas, — Corpore suprà olivaceo , lineâ sin- cipitali luteâ ; infrà griseo ; abdomine albido ; alarum tectri- cibus , et remigibus albo marginatis.— Hab. Brazil. 4. Muscicapa bilineata. — Corpore suprà olivaceo , luteo infrà; duabus lineis nigris super capitera. — Hab. Indiae orientales. 5. Muscipeta lapis. — Corpore toto viridi-azureo ; fronte antè oculos nigerrimo ; alis cyaneis ; pennis intiàs nigerrirais ; caudâ cyaneâ suprà , nigrâ infrà.— Hab. Indiae orientales. 6. Rhipidura collaris. — Corpore nigro ; coUo antici niveo ; superciliis albis ; caudae pennis albo marginatis aut terminalis. —Hab. Timor. ^. Ampelis Merremii. — Sincipite, thorace et abdomine , uropygio , tectricibusque caudae igneis. Cauda rubra , atro marginata. Gula , genis , colle, dorso , alisque nigro sericeo. Pleromatibus aurantiacis. — Hab. Perua. 8. Loxia prasipteron» — Rostro nigro ; pedibus bruneis ; ÏAAVAVX INÉDITS. ïo5 sînci'pîte , genîs , collo antici nigro violaceo ; corpore suprà , alisque fuligiaosis ; circulo aeneo-viridi super alarum origi- nem. Thorace et abdomineque albidis. Teclricibus inferioribus et\]perioribus albis, nigro linealis; rectricibus atris. — Hab. SeneVal, 9. ^ynallaxis sordidus. — Corpore suprà] brunneo-rufo , sordide fulvo infrà ; mento ochraceo ; collo anteriori slrialo ; alis caudaque rufis cum nigro flammatis. — Hab. Chili. 10. Icterus melanochrysura. — Capite , collo, dorso , alis, cauda média , atterrirais ; uropygio , tectricibus caudœ, ptero- matibus, abdoraine caudae demidiala parte anteriori, luteis. Super alasspeculo albo. — Hab. Mexico. 11. Icterus graduacauda. — Capite et coUi parle superiori aterrimis. Corpore toto luteo ; alis , caudaque nigerrimis. — Hab. Mexico. 12. Caprimulgus odonpteron. — Setis rostro longioribus; corpore griseo , rufo , nigro alboque variegato. CoUari sublus rufo ; gulâ abdomine et rectricibus lateralibus niveis. Hic ni- gro longitudinaliter marginatis aut terminatis. Alarum duabus pennis intus dentatis.— Hab. insulœ Antillarum. Nouvelle espèce européenne du genre Faucon. Le professeur Gêné a lu à l'Académie royale de Turin ( séance du 3 mars 1829), la description d'un nouveau Faucon, trouvé dernièrement en Sardaigne par M. le chevalier de la Marmora. Cet oiseau ( Falco Eleonorœ ) ressemble un peu à l'espèce nommée Hobereau {F. suhbuteo) , mais en diffère principale- ment : i' par sa taille qui est beaucoup plus forte; 2* par la couleur de la cire qui est bleuâtre ; 3° par la forme du bord tranchant de la mandibule supérieure qui n'est point échancré entre la base et la dent ; 4° et enfin par la couleur des œufs qui sont d'une teinte rougeâtre , pointillés et tachetés de brun ferrugineux. Cette nouvelle espèce sera prochainement décrite avec détail , par M. Gêné , dans son ouvrage sur la Sardaigne. lofi, ÏRAVAUX inédits: Note sur la Rîssod ohlonga Desmarest et sur d'autres coquilles terrestres et fluviales du Danube Hongrois, par M. Ch. Porro. On regarde généralement les espècesdu genre Rissoa F/^- minville, comme des mollusques marins et qui vifent sur î/^ ro' çhers des bords de la mer. Ce sont les paroles de M, Psfj'rau- deau , dans son Catalogue descriptif et méthodique des Anné- lides et Mollusques de l'île de Corse (1826). M. Michaud, Description de plusieurs nouvelles espèces de coquilles du genre Rissoa. M. Deshayes, Encyclopédie méthodique. M. de Blain- \\\\e., Manuel de Malac. et Couch.^ etc., répètent la même chose. Je crois pouvoir assurer que l'une au moins des espèces, la R. oblonga Desmarest , se trouve aussi dans les eaux dou- ces, très-loin delà mer. Dans le mois d'octobre i832, j'ai recueilli un graud nombre de coquilles dans une anse du Danube hongrois , précisément à Mohacz , à la moitié de son cours entre Pesth el Peterswara- dain , elles y gisaient amassées en bancs flottans , presque tou- tes cassées ou réduites en chaux , mêlées à des charbons, des noyaux de fruits, des débris de végétaux, etc., appartenant presque toutes à des espèces terrestres. En octobre i838, en les choisissant et en les étudiant , j'ai trouvé parmi elles deux individus de Rissoa très-bien conservés. La situation de Mo- hacz et du pays parcouru supérieurement parle fleuve, éloigne tout-à-fait l'idée de l'intervention de la mer, et nous assure de l'aptitude de ce mollusque à vivre au milieu des eaux douces. Les deux individus correspondent exactement à la phrase donnée par M. Payraudeau pour la Rissoa oblonga Desm. Je crois utile de la reproduire ici avec des observations minutieu- ses , pour assurer le fait relativement à l'espèce, quoique j'aie la conviction que les différences soient tout-à-fait individuelles. R. 237. Rissoa oblonga Desm , p 7, n° 2, pi. i, fig. 3. « R. testa turrita, alba , pellucida, nitida; anfractibus septenis » vel octonis , longitudinaliter plicatis ; sulcis Jlavicantibus ; » labro marginalo , intus et extus duabus maculis fulvis no" » tato; apertura alba, oblonga; 3 ad 4, lineas longa. » Obser- vatious. — La couleur n'est pas tout-à-fait blanche, mai» TRAVAUX INÉDITS. 10^ blanche-cornée-verdatre ; le tissu est à demi-transparent , les côtes longitudinales et l'anneau de l'ouverture sont blancs et épais; il y a huit tours de spire; les côtes longitudinales sont pN^que nulles dans les cinq premiers tours; elles deviennent pluAsaillanles et distantes dans les derniers; du bord latéral jusqîYà l'anneau épais de l'ouverture, elles ne descendent que de la suture supérieure à la moitié de l'anfractus, c'est-à-dire jusqu'au point le plus enflé de la coquille; la partie inférieure de l'anfractus est lisse et h demi-transparente. Les deux taches visibles en dedans et en dehors du bord latéral sont petites , réunies en avant, prolongées en arrière, fauve-pâles. — • Long. : 2 Hg. 1/2, larg. : i lig. M. de ùainville parle d'un opercule « calcaire ou corné, reii' » trant profondement , unispiré , à spire latérale. » L'opercule est mentionné aussi dans la Pasithea nigra, Tolten ( Rissoa? nigra), le Turbo minulus Tolten, (Risfoa minuta) Acleon trifidus , Tolten (RissoaF trifida) , par M, Th. MûUer. Voyez Synopsis Molluscorum , anno i834. Promutgatorum , i836. M. Deshayes, qui publia la continuation à Bruguière, dans l'En- cyclopédie méthodique , i832, dit que l'animal de la Rissoa est inconnu, et ne parle pas de l'opercule; le même silence est gardé par MM. Payraudeau , i8?6j et Michaud. Les deux in- dividus du Danube en sont dépourvus , mais s'il y était , il peut s'en être détaché, ainsi qu'on le voit fréquemment, après la mort , dans les Cyclostoma , Paludina^ etc. Soit pour diriger les observateurs à confirmer ce fait avec des nouvelles découvertes, soit pour faire connaître quelques uns des produits malacologiques hongrois de ce riche et vaste pays, scientifiquement presque inconnu, je donne ci-dessous la note des espèces dout étaient composés les larges bancs floltans de Mohacz. Succinea araphibia, Drap. — monodon, Fér. Hélix arbustorum , Liiin. Var. Ni- V. nnidens, Menke. grofaciala. — nemoralis, Linn. — circinnata, Stud. — 'pomalia, Linn. — crisJallina, Miill. — pulchelta. Mull. V. costulata. — frulicum , Mull. — sUiolala, Pfeitfer. — incarnata , Mull. Achatina subrica, Brug. — lucida, Drap. Var. subricella, Ziegl.j I08 ÏRAVAUX INÉDITS." Bulimus ohscurus, MuM. ( ? compressas , Michand. ) V. — ? pupœformis, Cantraine. média. V. minima. Pupa callosa, Ziegl. Tous les indi — contortus, MuU. Var. magna, vidus; qui se montaient à quelques V. parva. centaines , avaient le callus an — corneus , Drap. ( fiéquemm^.i nullaire rétro-péristomien; carac- très-giand ). téristique de l'espèce que M. Ross — leucostomus, Mich. è mœssler regarde comme une va — raarginatus , Drap. ; riété de la Pupa frumentum , — submarginatus , Yan. ''' Drap. — vortex , MuU. t — dolium , Drap. Ancylus lacustris , MuU. — muscorum , Drap. Limnœus minutus, Drap- — tridens, Drap. Var, média. V. — palustris , Drap, parva. — pereger , Drap. yertigo edentula , Stud. Falvata piscinalis, Lam. Clausilia? canalifera, Rossmœss. — planorbis, Drap. — ? decipiens , Rossm. Paludina achalina , Drap. V. ma- — ? senilis , Ziegl. gna. V. média. V. brevis inflata Carychium minutum, MuU. scalaris , Reymayer. Planorbis albus , Pfeiff. Rissoa oblonga, Desmarest. — carlnatus , MuU. "Var. magna. fi N. B. La Pliysa pjrum Porro (Revue zool., i838, p. 225), a poursynonymie Phjsa rivularis, Philippi. Voyez Enumeralio MoUuscorum Siciliae , etc., Berolini, i836. Je n*ai connu le bel ouvrage de M. Philippi, ainsi que l'espèce en nature, qu'a- près avoir envoyé ma description. (Ch. Porro.) Nouveau genre de Crustacé Macroure , établissant le passage entre deux familles, les Thalasslniens et les Astaciens ^ par M. GUÉRIN-MÉNEVILLE. Le Cruslacé remarquable qui fait l'objet de cet article,, a été rapporté de Madagascar par M. Goudot, et ce voyageur nous a appris qu'il est fort commun dans les rivières de celte île , et qu'il est comestible , comme notre Écrevisse. Sa forme générale le rapproche plus des Écrevisses] propre- ment dites que de tout autre genre ; mais ses caractères ten- dent à le placer dans la famille des Thalassiniens ; car il a , comme ces derniers , les antennes externes dépourvues des lames mobiles qui caractérisent les Astaciens et les Salico- ques. Cependant la consistance de ses tégumens et tous les autres points de son organisation , autorisent à le placer dans la famille des Astaciens , à moins qu'on ne se décide à établir une petite famille intermédiaire [dstacoïdiens) pour le placer,ce que nous ne ferons pas ici. TRAVAtWC INÉDITS. ÎOQ Genre Astacoides , ^stacoides , Guér. Rostre court , ar- rondi , creusé en gouttière en dessus. Pédoncules des anten- nes externes beaucoup plus longs que le rostre , leur pretnier aiHicle n'étant pas prolongé supérieurement en une lame gra^e et aplatie, mais offrant en dessus une carène transver- sale'Caisse et festonnée, relevée verticalement et concourant à fermer, en avant, les cavités orbitaires dans lesquelles sont logés les yeux. Thorax grand, ovalaire, un peu aplati, avec le cinquième anneau articulé et semblant être mobile. Les antennes externes , les pattes , la queue et sa nageoire terminale , sont , en tous points , semblables à celles des As- tacus , aussi n'insisterons nous pas sur ce sujet ; voici la des- cription abrégée de l'espèce unique formant noire nouveau genre. Astacoides Goudotii, Guér. Long de six à sept pouces, large de i pouce 1/2 environ. Rostre large, à côtés parallèles, avec le bord antérieur tronqué et peu arrondi , garni de deux petits tubercules au milieu , ses côtés relevés, armés chacun de 4 ou 5 tubercules dentiformes. Carapace épineuse et tubercu- leuse sur les côtés , lisse en dessus. Une forte épine courbée à l'angle externe des cavités oculaires. Segmens de l'abdomen lis- ses, le premier seul ayant de chaque côté, près des bords, quel- ques tubercules. Lobes de la queue armés d'épines aiguës et dirigées en arrière; pattes antérieures assez aplaties, lisses, avec le bord supérieur de la main dentelé , une forte épine à l'angle et quelques gros tubercules au bord interne du carpe. Pattes lisses, les 2^ et 3^ paires terminées par une main, comme chez les Ecrevisses, etc. M. Goudot nous a appris que la couleur de ce Crustacé, pendant la vie, est d'un vert brunâtre, comme celle de nos Ecrevisses; à l'état sec, il est d'un rouge brun foncé avec des taches d'un noir verdâtre. Gastéracanthes sculptées et de Feisthamee, nouvelles espè- pèces d'Aranéides, par M. Guérin-Méneville. Ces espèces d'Épeires, du S. G. Gas ter acanthe àe Latreille, ou Pleclane de M. Walckenaer , sont des plus remarquables, l'une par la forme triangulaire et l'aplatissement de son abdo- I 10 TaAVAUX INÉDITS. nien ; l'autre par son abdomen orbiculaire, bombé en dessus et concave dessous, représentant assez bien une petite calotte. Voici la description de ces deux espèces. G. glyphica , Guér. Long, lo , larg. 20 mill. Entièreme^u't d'un jaune d'ocre luisant. Céphalothorax de forme carrée/ un peu aplati avec une petite saillif- aux aiigl- s latéraux et/inté- rieurs , portant deux yeux. Chélicères courtes, verticales, un peu bombées en avant. Palpes et extrémité des pattes d'un jaune brunâtre. Abdonien aplati, triimgulaire , lisse, beaucoup plus large que long, festonné et échancré en avant, rétréci en ar- rière, avec les boids latéraux droits, et terminé par une pe- tite échancrure fourchue et un peu épineuse. On voit de chaque côté , aux angles antérieurs qui forment la plus grande largeur de l'abdomen , une forte épine chagrinée , courbée , de couleur brune; depuis celte épine jusqu'à l'échancrure médiane anté- rieure, il y a quatre ou cinq peiiles épines. Toute la surface de cet abdomen est garnie de réticulations régulièrement sculp- tées , de forme trigone , tétragoue et pentagone , avec un pe- tit mamelon enfoncé au milieu ; tout le contour de cet abdo- men est granuleux et finement bordé de noirî\tre, on voit une ligne transverse et sinueuse de celte couleur au milieu, mais elle n'atteint pas les bords latéraux. Tout le dessous de l'ani- mal est de la couleur du dessus , les sculptures de Tiibomen j sont exactement reproduites. Cette Araignée extraordinaire a été rapportée de Madagas- car par M. Goudot. G. Feisthamelii , Guér. Long, et larg, : 4 mi''- Corps et pattes d'un fauve brunâtre luisant. Céphalothorax en carré transversal , très-bombé ; chélicères longues , cachées sous le céphalothorax , fortement dirigées en arrière; palpes et pre- miers articles des pattes jaunâtres. Abdomen orbiculaire, pres- que aussi long que large, très-convexe eu dessus, concave en dessous, lisse et luisant, d'une couleur jaune sale, finement rebordé , et à bords noirâtres. Sa surface supérieure est faible- ment marquée de réticulations presque effacées. Celte Araignée a été trouvée à Caïenne par M. Caternault, et nous a été donnée par M. le Baron FeisthameL Elle pour- TRAVAUX INÉDITS. 111 rait être distinguée des vraies Gastéracantbes , car elle s'en éloigne d'une manière notable par l'inclinaison en dessous et la longueur de ses chélicères ; on pourrait donner à cette division leXpni d*Hypognat/ia. Desc\iption d'une espèce nonvelle de Carabique du genre Eucamplognathus , par M, Chevrolat, Eucamptognathus Lafertei^ Chevrolat. — Planus, niger; ca- pite tantummodo supra , thorace margine elytrisque lata villa submarginali et subapicali , cupreis ; antennis ( tribus arlicu- lis primis nigris) fuscis. — Long. : i5 1/2. Lat. : 5 1/2 lin.— Madagascar. Tête noire , cuivreuse en dessus, depuis le chaperon jus- qu'au sommet , sillon tiansversc partant de la base des mandi- bules. Sur celui-ci , deux fossettes peu profondes , internes et au milieu de la face. Dernier article des palpes roux au som- met. Corselet plan, presque carré, un peu plus large que haut , arrondi aux angles antérieurs , rectangulaire sur ceux postérieurs. Deux fossettes basales sur la limite du noir. De chaque côté une large bande cuivreuse , marge latérale noire, épaisse , élevée , légèrement sillonnée en dedans. Ecusson en cintre allongé par les bouls , paraissant soudé aux élytres. Elytres ajant la base aplatie comme dans V Abax striola ( cet insecte lui ressemble quant à la forme ) , planes , un peu con- vexes, arrondies régulièrement au sommet, faiblement sinuées sur celui de la marge. Sur chaque étui , huit stries sillonnées , une 9* très-courte et oblique est à la base , entre la i^^ et la 2*. La large bordure cuivreuse commence entre la 4^ et la 5* stries, au-delà de la 6* est une carène qui part de l'épaule et se continue jusqu'à l'extrémité de la suture. La marge latérale est noire, elle offre une côte entre deux sillons qui sont fine- ment et transversalement canelés. Ce genre a été établi dans les Bulletins de la Société impé- riale des naturalistes de Moscou, n» VII, p. 26 ( iSSy ) , par M. le baron de Chaudoir , sur un insecte de Madagascar qu'il a bien voulu me dédier : il est désigné au Catalogue de M, le comte Dejean, sous le pom diEuchlamysfulgidipennis, lift TRAVADX INEDIT» Cette seconde espèce est l'une des plus grandes dans la famille des Carabiques , je la dois à M. le comte de La Ferté. Observations sur le genre Belostoma et sur les Belostomi{{fS , par M. Maximilien SpInola. Voici l'abrégé des observations du savant entomologi^e gé- nois , résumé qu'il nous a adressé le 6 avril et que nous insé- rons en entier. 1° Les mâles ont deux onglets aux tarses, dans le Belostoma grandis du Brésil, et je présume qu'il en est de même du Bel. indica, mâle. a** Les individus de ce sexe varient , pour la taille, plus que les femelles. Les plus grands égalent les plus grandes femellest D'autres sont de moitié ou d'un tiers plus petits. 3° Ce sont ces petits individus qui ont servi à faire un genre à part , le genre D/plonj-cha , Lap. Ce genre doit être sup- primé . 4<» Les Bolostomes mâles , ainsi que les Sphœrodemes des deux sexes, ont les organes extérieurs de la respiration abdo- minale , semblables à ceux des autres Rhyngotes. On voit de chaque côté, sous les 2% 3% 4*» 5« et 6* anneaux du ventre , un stigmate de médiocre grandeur , perforé et rebordé , qui communique évidemment avec les trachées aériennes. 5° Ces stigmates sont toujours entourés, et quelquefois cou- verts en partie, d'un duvet soyeux qui peut servir à retenir-une certaine quantité d'air, pendant que l'animal s'enfonce dans l'eau. 6** Dans la femelle du Belost. grandis, les stigmates des 2^, 3*, 4' et 5* anneaux ne sont plus apparens. Ceux du 6« sont , au contraire , plus grands. Ils communiquent avec un gros cordon trachéen qui suit tout le contour latéral de l'abdomen, ^o Les appendices abdominaux des Belostomites n'ont au- cune part dans le phénomène de la respiration. Ils ne sont ni perforés ni canaliculés , ils ne sont bons ni à donner, ni à recevoir. 8" Ces appendices existent également dans les deux sexes ^ ANALYSES D'otlVRAC.FS NOUVEAUt." U3 et ils ont toujours la même organisalion. On aurait donc lor* d'y voir des étuis d'oviscapte ou des branches de l'armure maie q° Ces appendices sont cependant des dépendances de l'ap- p^il génital. Ils sont implantés sur ses côtés , près de son origVie ; ils sortent et ils rentrent avec lui. Ils ne sauraient donc être Otrangers à l'approche des deux sexes. Sans prendre une part directe à l'acte même de l'accouplement ,';ils peuvent con- courir à tous les mouvemens qui le précèdent et qui le suivent immédiatement. II. AXALISES D'OUVRAGES NOUVEAUX. Notice sur les dents du Narwal {Monodon monoceros, Linn.) , par Claas Mdlder. (Tydschrift voor natuurlykc geschiede- nis, etc. , par Vanderhoeven, i835, p. 65-109.) L'auteur donne d'abord la partie historique. Il passe en re- vue ce qui a été dit sur ce sujet depuis les temps les plus re- culés , et après avoir exposé ses propres observations, il arrive aux conclusions suivantes : les dents antérieures des Narwab sont des dents canines ; elles sont toujours au nombre de deux, inégalement développées ; il y a des dents de remplacement. Il lui paraît aussi très-démontré que le bulbe de la dent défi- nitive se trouve placé derrière la dent de lait. M. Mulder a trouvé , dans un fœtus et dans des adultes maie et femelle des dents molaires à la mâchoire supérieure. Celle- ci sont peu développées et doivent à peine servir à l'animal. Cette notice est accompagnée d'une planche. (Vanbeneden). Observations sur l'anatomie et l'histoire naturelle du grand Kanguroo ( Macropus major ) , par W. Vrolik. (Tydschrift voor natuurlyke geschiedenis , etc. , par Vanderhoeveiv , i836, 3«dl.) M. Vrolik a eu à sa disposition un individu femelle mort à Leyden, dans la ménagerie Vanaken. L'auteur ne veut imiter ni les auteurs français ni les auteurs allemands. Les premiers, dit-il , rejettent à l'instant un livre , si le titre annonce un sujet connu , et par-là ils négligent souvent des faits trés-im- portans qui s'y trouvent consignés. Les seconds, au contraire, emploient, dit M, Yrolik, tous les màlcriaux préparés parles Il 4 'analyse d*odvrages nouveaux. étrangers. Si le travail de ces derniers, 'gagne en érudition , il perd beaucoup en originalité. L'auteur veut donc disséquer et voir parlui-mèrae, et mettre ensuite son travail en regard de ce qui a été fait par ses devanciers. M. Vrolikpasse en revue tou^.âé squelette du Macropus , et il croit que les os marsupiaux ont dans ces animaux la même destination que les côtes ab('.omi- nales dans les Crocodiles. Il examine ensuite difFérens autres organes qu'il considère sous le point de vue zoologique , anâ— tomique et physiologique. (Vaxbeneden.) MoNOGRAPHiA Chaiciditdm , par Francis Walkeb , in-S". London, 1889 , en latin ,'^sans planches. Voici ce que l'auteur lui-même donne comme avant-propos. « Les pages qui suivent contiennent la description des espèces )> et des genres de Chalcidites , tribu des insectes de l'ordre » des Hyménoptères, Les genres sont: y4phelinus, PteropteriXj » Entedon , Eulofjhus, Cirrospilus ^ Pachfiarlhus , Misco- » gaster , Orniocerus , Pleromalus et Stenocera. n Le premier a les tarses de cinq articles, et le genre Eso- »» ç^rtus en est très-voisin. Le second a quatre articles aux » tarses , el les espèces qui lui appartiennent sont les plus » petites de la Iribu. Les suivans ont encore cinq articles aux » tarses et peuvent être ainsi distingués. » I. Nervus solitus proalœ triente plus duplo longior. » a. Nervus cubitalis brevissimus. — Genre Entedon. » b. Nervus cubitalis longus. — Genre Eulophus. » 2. JNervus solitus proalae tricute doplo longior. — Genre CirrospUiis. » Les cinq genres restant ont cinq articles aux tarses , et » sont caractérisés dans l'Eutomogical Magazin. » Cette deruière phrase nous semble très-singulière ; en effet dans nos idées , quand l'on fait une Monographie , on y rap- porte minutieusement tout ce qui a été dit sur la matière et l'on tache que l'ouvrage que l'on fait, puisse suppléer à tous les autres; l'auteur de la Monographie paraît penser le con- traire , mais cependant , dans le cours de l'ouvrage , il donne les caractères de chaque genre. ANALYSE D OUVRAGES NOUVEAUX. uÇ Le genre Aphclinns^ Dalman , est divisé eu 9 sections et contient i3 espèces. Le genre Pteropterix ^ Westwood, est divisé en 9 sections et^contient lo espèces. Iv^ genre Entedon, Dalman , contient i35 espèces. LeTgenre Eulophus , Geoffroy , contient 88 espèces. Le genre Cirrospilus , Westwood, contient i espèce. Le ^enre Pach/larthus , Westwood , cootiHiit a espèces. Le genre Miscogaster , Walker, contient i4 e.spèces. Le genre Ormncerus , Walker , contient 7 espèces. Le genre Gastrancistrus , Walker , contient l espèce. Le genre Pteromalus , Swederus , contient gS espèces. Le genre Stenocera , Walker , contient 2 espèces. Vient ensuite un addenda ou nous trouvons : Le genre Dicyclus , sans nom d'auteur, avec 3 espèces. Le genre Miscogaster , déjà cité avec 43 espèces différentes. Le genre Isocyrius , sans nom d'auteur , avec i espèce. Le genre Spaniopus , sans nom d'auteur , avec 1 espèce. Le genre Cirrospilus , Westwood , avec des espèces du n" ^5 à 1 58 ou 84 espèces, mais comme dans la Monographie ce genre ne contient qu'une espèce , nous ne devinons pas ou sont passées les autres. Enfin l'ouvrage est terminé par une table des espèces. Disons d'abord un mot des genres. Le genre Aphelinus ne paraît pas présenter de caractères propres , mais chacune des sections dont il se compose à ses caractères tantôt généraux tantôt pris sur les mâles tantôt sur les femelles, il en est de même du genre Pteroplerix; le genre Entedon a ses caractères pris sur le mâ'e ; le genre Eulophus a les siens tirés des deux sexes ; le genre Cirrospilus est pris sur une femelle ; le genre Pachylarthrus sur un mâle ; le genre Miscogaster , sur un mâle ; le genre Ormocerus ^ sur un mâlej le genre Gastran- cistrus ne fait pas partie du tableau d'introduction, de sorte qu'on ne sait comment il s'y rattache, ses caractères sont pris sur une femelle; le genre Pteromalus est pris sur un mâle; le genre Stenocera est pris sur une femelle. Dans le supplément , les genres cités n'ont aucuns carac- ll6 SOCIÉTÉS SAVANTES. tères , il est vrai qu'on paraît indiquer que cette partie est ex- traite de l'Entomogical Magazin ; le genre Cirrospilus de M. Westwood est extrait des Annales d'histoire naturelle et a des caractères pris seulement sur un maie. > En parcourant l'ouvrage de M. Walker, on est étrttiné de ne voir de nom d'auteur à aucune description et il esi dif- ficile d'en deviner la cause , à moins que toutes les espèces qui figurent dans l'ouvrage n'aient été considérées comme nou- velles par l'auteur , et ce qui me porterait à le croire , c*est que sur quatre cent quatre-vingt et quelques espèces décrites, on trouve à peine vingt-cinq synonymies, nous savons bien que dans ces genres il y a bien du nouveau , mais nous sommes obligé de craindre que l'auteur n'ait été sobre de recherches , ce qui aurait considérablement simplifié son travail et nous donnerait la clé de la merveilleuse facilité avec laquelle quel- ques personnes produisent de grands travaux. Quand aux descriptions individuelles , nous ne pouvons qu'en faire l'éloge , l'auteur y a apporté beaucoup de soin , les mâles et les femelles ont été décrits séparément quand ils ont été connus , et de nombreuses variétés ont été signalées ; si l'ouvrage de M. Walker ne remplit pas tout-à-fait son titre de Monographie , du moins , il sera toujours un magasin d'excel- lentes descriptions d'objets jusqu'à présent peu ou mal connus. (A. P.) III. SOCIÉTÉS SAVANTES. Académie royale des sciences de Paris. Séance du i" avril 1889. — M. Léon Da/oMr adresse un mémoire intitulé : Rct^ision et monographie du genre Ceropla- tus. C'est un mémoire complet et du plus haut intérêt, comme tons ceux que M. Léon Dufour a donnés à la science. iFfait d'abord l'histoire du genre , qui a été créé par Bosc dans les Actes de la Société d'histoire naturelle de Paris , donne ses ca- ractères génériques et montre ses affinités. Son chapitre second est destiné à la description des 5 espèces qu'il a connues. Le chapitre troisième est consacré à l'histoire des métamorphoses, étudiées sur le Ceroplaîus tipuloïdes., Bosc, dont la larve vit SOCIETES SAVANTES.. I|n sur le Boletus ungulatus , Bull. Cette partie du mémoire est la plus étendue et offre des observations curieuses ; enfin, le tra- vail est terminé par quelques recherches anatomiques faites sur riiXecte parfait. Ce travail est accompagné de figures dessinées par routeur , avec cette exactitude et cette perfection qui ca- ractérisent tous ses travaux. M. Lartet annonce la découverte qu'il vient de faire de deux Carnassiers fossiles, dont l'un paraît constituer un genre ou sous-genre intermédiaire au Blaireau et à la Loutre. Le second, plus voisin du Chien , ne diffère que par ses dimensions et par certaines particularités dentaires d'un autre Carnassier gigan- tesque que M. Lartet a fait connaître sous le nom à^j^mphy— cion. M. Lartet pense que ce dernier est peut-être le même animal que celui dont quelques débris, trouvés plus tard à Epelshcim, ont fourni à M. Kaup l'occasion d'établir son genre A gnotherium. M. Vallot adresse une note sur la détermination de plusieurs espèces de poissons indiquées par Aristote. Renvoyée à M. Du- méril. Séance du8 airiL-'M. M. Edwards lit un rapport sur un mémoire de M. P. Gervais , intitulé : Obsert>ations pour servir à V histoire des Polypes d'eau douce. Comme nous avons donné (i838, p. 3ii) une analyse de ce mémoire, nous ne revien- drons pas sur les observations qui en font le sujet , nous nous contenteront de dire que le rapport est très-favorable. Séance du i5 acril. — M. Audouin lit une lettre que M. Lund lui a adressée du Brésil, le 5 novembre i838, et dans laquelle ce voyageur donne un aperçu des espèces de Mammifères fossiles qu'il a découvertes au Brésil, Dans la seule classe des Mammifères , M. Lund a réuni plus de 75 espèces distinctes appartenant à 43 genres , c'est-à-dire un nombre égal en espèces et supérieur en genres aux animaux qui habitent actuellement les mêmes contrées. Tous ces osse- mens ont été trouvés dans des cavernes , en voici la liste : Myrmecophaga gigantea, de la taille d'un Bœuf. — Dasypus (2 espèces).— Xe«umj , Wagl. — Euryodon, Lund.— Hetero- don, Lund. — Chlamydotherium , Lund. — Hoplophorus , 1 l8 SOCIÉTÉS SAVANTES. Lund. (Tatous gigantesques appartenant à plusieurs espèces). — Pachjterium magnum , Liind. Dans la famille des Paresseux , il a trouvé cinq Megalonj'x , dont l'un , M. Cuvierii, avait la taille d'un fort Bœu', — — Sphenodon, Lund. — Coclodon, Lund. -"^ Dans les Pachydermes, il mentionne une espèce de Tapir, quatre Pecnris et un Mastodonte de la taille d'un Eléphant. Les Ruminans lui ont offert 2 espèces du genre Cfrf , un Antilope et deux nouveaux genres [Auchenia et Leplothe- rium ) , renfermant chacun deux espèces. La famille des Carnassiers comprend 3 Fel'is , 2 Canis ^ I Ours, 1 Cynailurus , Wagl. { Guep ardus ^ Duvernoy ) , 1 Chacal , constituant un nouveau genre sous le nom de Speo- thos , I Coati ^ 1 Eirara, et une Hyène {H. neogcea, Lund.; Dans les Marsupiaux , M. Lund a distingué 7 espèces de Sarigues, et un nouveau genre de la taille du Jaguar , repré-^ sentant, en Amérique, les grands Dasyures , M. Lund le nomme Thylacotherium. La famille des Rongeurs offre 21 espèces, dont plusieurs constituent des genres nouveaux et dont quelques unes sont de grande taille. Les Chéiroptères ne lui ont offert que peu d'ossemens. Dans les Singes il a trouvé les reste d'une espèce de la taille de 4 pieds {Propithecus Brasiliensis) et une Callitrix , du d<»uble plus grand que le? espèces vivantes ( CallUriu; primœvus). M. Lund n'a trouvé jusqu'ici aucun vestige de l'existence de l'homme à l'époque où tous ces animaux vivaient. 11 conclut des observations qu'il a faites , que la zone tor- ride de notre globe, loin d'avoir été inhabitée à l'époque qui précéda l'ordre de choses actuel , offrait, au contraire, une création animale plus abondante , plus variée et plus gigan- tesque que celle qu'elle nourrit aujourd'hui. Nous voyons en- suite, poursuil-il, que l'Amérique méridionale possédait, à cette époque, les mêmes formes anim;des qui la caractérisent aujour- d'hui : les Fourmilliers , les Tatous , les Pécaris , les Coatis , K's Sarigues , les Rats épineux , les Coendous, les Agoutis, les Pacas , les Capivars et autres. Mais, malgré cette analogie- SOCIETES SAVANTES. II9 dans le type général , il parait que les espèces de ces deux époques sont différentes ; au moins M. Lund ne connaît jus- qu'ici qu'une seule exception à cette règle (Loncheres elegans). \^éancedu 22 airil. — M. ^udouin lit une lettre de M. Bo- nafJys relative à des observa lions tendant à prouver que la Muscardine est réellement contagieuse. Séance du 99 airil. — M. Geoffroy St-Hilaire lit une note ayant pour titre : D^une modification radicale dans la pensée publique, au mojen de vues unitaires répandues sur les élé- mens des choses, et amenées par la découverte et Vintro^ duclion d'un principe primordial , l'unité de composition organ ique. Après avoir dit que ce principe d'unité primordiale n'avait été généralement admis qu'en i83o, l'honorable académicien se livre à de nouvelles considérations sur l'école philosophique qu'il a fondée et qui a donné un si grand mouvement à la science ; il annonce qti'un succès inespéré lui est venu en aide, ce qui le dispose à la mensuétude et à une grande cordialité pour ses adversaires. Ce qui le porte surtout à ces sentimens, c'est, dit-il, un article inséré dans le journal général, dans lequel on lit : « Les doctrines scientifiques de l'Académi- cien Geoffroy St-Hilaire portent leurs fruits : un fragment d'un poème en trois chants, de la plus grande hardiesse, vient de paraître dans le mercure universel. Nous signalons cette nouveauté aux savans et aux naturalistes. » Il annonce qu'il sait plusieurs autres publications en vers et en prose , qui vont s'évertuer sur la loi universelle ; enfin il termine en parlant des mémoires qu'il a lus à la fin de i838, travaux qui, suivant lui , n'ont pas été analysés assez longuement dans le compte rendu. Il fait connaître ensuite une brochure exposant sa doc- trine et publiée par M. Vernoi^. Société entomologique de France. Séance du 3 avril, — r Dans cette séance la Société a de'cidé qu'un don volontaire serait demandé à tous ses membres , pour soutenif la publication de ses ai^pales. Comme il n'y avait qu'un très-petit nombre de membres présens à la séance , la Sp- 120 SOCIÉTÉS SAVANTES. ciété a décidé que les membres du bureau enverraient chea tous ceux qui habitent Paris afin de faire une collecte a do- micile. Nous désirons que le secours qu'on va obtenir ainsi ait de l'efficacité pour sauver la société entomologique" d'; .ne dissolution qui , nous le craignons , pourrait bien être pro- chaine, et cela précisément à cause de cette mesure, car elle ré- vèle la pénurie de la Société, et pourra en détacher beaucoup de membres peu zélés qui craindront d'être exposés souvent à de pareilles demandes. Quoique la société entomologique ait été considérée par quelques-uns de ses membres comme un mar- che-pied pour arriver plus haut , elle n'en a pas moins été une association utile, et l'on pourrait citer beaucoup d'entomologis- tes qui l'ont fondée dans le seul intérêt de la science et non dans le leur propre. Entête de ceux-ci , nous sommes d'accord avec tous les zoologistes pour placer M. Alex. Lefebvre son ancien secrétaire. Après le vote dont nous venons de parler M. Pierret com- munique, de la part de M. Florent Ducellier , jeune entomo- phile qui s'occupe de Lépidoptères , une courte notice sur des Chenilles de Sphinx nerii qui ont été trouvées dans Paris en 1837. Ce qu'il y a de remarquable dans cette découverte, ajoute M. Pierret, c'est que le Sphinx nerii a totalement man- qué dans le Midi, cette même année, tandis qu'en i834 et i835, il avait été extrêmement abondant, non seulement dans les contrées méridionales, mais même dans les climats beaucoup plus froids , où on ne l'avait pas encore observé. M. Pierret ajoute qu'en 1827 , madame Lesage, née Léplan- tade , avait également trouvé plusieurs Chenilles du Sphinx nerii aux environs de Chartres ; mais qu'on n'avait pu réussir à en obtenir] une seule éclosion. Voici la note de M. Florent Ducellier. — Ces Sphinx nerii sont éclos dans un jardin du faubourg Saint- Antoine , sur des lauriers conservés depuis plu- sieurs années et sans doute originaires de Paris. Le jardinier qui me les a procuré avait trouvé dix-sept Chenilles , mais l'une d'elles périt instantanément pour avoir été placée au soleil. Il nourrit les seize autres sous une cloche à melon , dans un lieu assez obscur , depuis le milieu de septembre jusqu'au !«' oc- Sociétés savantes. ïal lobre 1837. A cette époque, elles ëtaîent toutes changées en chrysalides. A*OCIATION BRITANNIQUE POna l'aVANCEMENT DES SCIENCES. Cetfe illustre Société a eu sa première réunion annuelle'à Ncwcastle, sur Tyne , au mois de septembre dernier. Elle s'est divisée, comme les années précédentes, en sections, qui ont procédé chacune à leurs travaux respectifs ; nous allons rendre un compte sommaire des notes et mémoires qui ont été lus devant la section de zoologie , la seule qui nous intéresse dans ce recueil. 1° M. Gray . secrétaire a donné lecture d'un mémoire de MM. W. H. Clarke et J. Mortimer sur une espèce de poisson de la côte de Surinam, qui a quatre yeux. Selon les auteurs, ce poisson appartiendrait à r«rdre des Cténoïdiens de M. Agassiz, et aurait quelque ressemblance avec les poissons fossiles de la famille des Pycnodontes. Ses organes de la vision sont au nombre de quatre , la paire antérieure ressemble aux yeux des autres poissons mais la paire postérieure est fort en arrière et près de la crête occipitale. Lorsque la paire antérieure est fermée , alors on voit s'ouvrir la paire postérieure , c'est un des [caractères particuliers de ce poisson de pouvoir clore les yeux. Les auteurs proposent de fonder pour lui une nouvelle famille sous le nom de Tessaropthatmoïdes. Plusieurs membres, malgré un dessin très-bien fait , mis sous leurs yeux, ont paru douter du fait annoncé et ont cru que le poisson en question pourrait bien n'être qu'un Anableps ; l'existence de quatre nerfs optiques étant encore un fait inconnu parmi les vertébrés, néanmoins le président, M. Jardine , a terminé le débat , en disant que dans sa longue carrière scientifique , il avait observé un si grand nombre d'anomalies singulières dans la nature qu'il était très-disposé a accueillir cette communication , et qu'au reste, il se charge d'éclaircir ce sujet curieux , en se mettant en rapport avec M. Clarke. 2° Le même M. Gray Ut une description abrégée d'une co- quille nouvelle pour la Faune Britannique. Cette coquille trouvée dans l'estomac d'un poisson sur les côtes du Northumberland , 122 SOCIETES SAVANTES. formerait , selon lui , un nouveau genre qu*il propose de nommer Neara, et qui est remarquable par la forme grêle et alongée de la dent cardinale inférieure et la grande dimension de la lame ou côle latérale d'en bas. L'auteur connaît ^jux autres espèces du même genre , l'une de la Chine , figupee par Chemnitz et appelée Anatina roslrata par Lamarck , et l'autre de l'Adriatique , décrite et figurée par Olivier, sous le nom de Tellina cuspidata. Il n'est pas certain que l'espèce Brilanique ne soit pas la même que celte dernière. 3° M. Wailes fait voir un individu de l'espèce d'insecte très-rare, appelé Psalidognatkus Fiendii, trouvé sur un morceau décomposé de bois de palmier. Cet insecte comparé a celui que possède déjà M. Cb. Adanson eit d'un sexe différent , et les différences entre eux sont si grandes, que les entomologistes eu ont formé deux genres. 4" M. Gray lit une note sur la formation des lignes angu- laires sur les coquilles de certains Mollusques. L'auleur suppose que les lignes angulaires colorées doivent naissance à des glandes ; que ces glandes sécrètent la matière colorante, et qu'à mesure que l'animal augmente de volume, celles-là ont une tendance à prendre une direction divergente. Si dans le déve- loppement du Mollusque, ces glandes viennent à s'oblitérer, il sera produit immédialenacnl une nouvelle qui est double et qui , par sa tendance à diverger, forme deux lignes angulaires se propageant jusqu'à la rencontre d'une autre glande formée de la même mauière qu'elle; alors elle s'ojjlilère el il se forme une autre glande double qui se comporte comme la première, phénomènes iîuccessifs qui produisent alors les lignes angulaires colorées qu'on remarque sur la coquille d'un grand nombre de Mollusques. 5** M. Gray annonce qu'on possède actuellement dans le Muséun> de la Société, le Wombat tel qu'il a été trouvé par Bass , et qui a servi à la description oirigipale de cet animal. Une erreur typographique ayant attribué à cet individu un plus grand nombre de dents qu'il n'en a en réalité , et Illiger ayant eu l'occasion d'observer un autre Wombat , a supposé que celui ett questiop formait tin autre genre , auquel il a prp- SOCIÉXBS SAVANTES* %%^ posé dans son ouvrage de donner le nom à*Amhlolis Womm battus. La couleur du sujet, qui avait été altérée dans l'espril; de vin, a aussi contribué à établir cette erreur qu'il coovieut aujourd'hui de rectifier. 6"» M. Turner a déposé sur le bureau divers insectes rares ^ appartenant au Muséum de Manchester, et parmi lescjuels il y a un espèce de Lucane de l'Amérique du Sud , une autre du genre Cupes, une troisième du genre Dorcus , et enfin un insecte fort rare appartenant an groupe que M. F. W. îlope a distingué sous le nom de Dicranorhina. ij" Le docteur Parnell a lu un mémoire sur quelques poissons nouveaux ou rares pour la Faune Britannique. Les espèces dé- crites sont : I » Motella quinquecirrata, Mot. vu/garisy Cuvier , Mot. Cimbria; i° Pagellus acerina ; 3» Raja chagrinea; 4" Raja intermedia^ espèce nouvelle qui formerait un lien entre le Raja bâtis et le R. oxyrhftichus ;■ 5° Raja clavata; des dents pointues ne sont pas chea ce poisson un caractère aussi constant que paraissent le croire les auteurs. M. Parnell a observé un grand nombre de sujets adultes où elles étaient absolument mousses; 6° Cet tus scorpius • '^° Platessa liman- (ioides; 8" Platessa pala ; 9° Mugil chelo qu'on a souvent confondu avec le M. cephalus de Cuvier, ou avec le M. capito ; lo" Trigla guriiardus. L'auteur pense, après un mûr examen d'individus de tous les âges, que le T. Blochii de Yarre'l et T. cuculus de Bloch ne sont autre chose que de jeunes sujets de ce poisson. 8" Note sur le Falco islandicus àeS' auteurs, par M. F. Himcock. Ce naturaliste croit qu'on a, sous ce nom , compris deux espèces distinctes , et discute fort au long ce sujet avant de parvenir à cette conclusion finale. Dans ce travail , il a donc conservé le nom de Falco islandicus Latham , à la véritable espèce particulière à l'Islande ; quant à l'autro . il lui a donné le nom de F. groenlandicus; d'après le pays d'où elle vient en aliondance. Voici la description qu'il donne de ces deux oiseaux avec la synonymie. a. Falco islandicus; plumage de la partie supérieur du corps, gris plombé ou gris de souris , barré et taché de café au lait , 124 âOClélÉs SAVANTES* partie inférieure jaunâtre , marquée de bandes ou de tacheâ de gris sombre, ailes moins longues de 1/2 pouce que la queue. Synon. et fig. — Iceland falcon , Penn. , arct. , zool., r Jd, C. , vol. I , p. 252. — Greenland falcon , Penn. arct. , zool. y add. D. , vol. I, p. 267. — CoUard falcon , Penn. arct., zool., vol. I, p. i58. — Falco gyrfalco ; Tur. , Linn,, vol. I, p. i58. — Iceland falcon , Lath. , n° 5o. Dimension. — Mâle adulte, long, i p. 9 pouces. Envergure 5 p. lo pouces. '— Femelle i p. 9 pouces. Envergure 4 p» a pouces. b. Falco groenlandicus ; fond du plumage blanc pur, partie supérieure marquée élégament de taches en fer de flèches, d'ua gris sombre]; partie inférieure et tête barrée de même , ailes moins longues de a pouces que la queue , les secondes pri- maires plus longues. Synon. et fig. — Qyrfalcon, Penn. arct. , zool. , vol. I , pag. a32. — Falco groenlandicus , Tur. , Liiin. (le jeune) , vol. 1 , pag. 147. — Falco Islandicus , Tur. , Linn. , vol. I, pag. ibS.-^Falco candicans; Tur. , Linn., voL I, pag. i58, — Iceland façon. ; Var. Lath., pag. 71, — S potted iceland falcon.; Var. Lath., 71. Dimension. — Mâle adulte, long, i p. 9 pouces. — Femelle 1 p. Il pouces. Envergure 3 p. 10 pouces. 9° Le colonel Sykes adresse une note sur un animal rare de l'Amérique du Sud , décrit par d'Azzara sous le nom de Canis jubatus. La description même de ce voyageur fait croire à l'auteur que l'animal n'appartient pas au genre Canis. Il diffère de celte famille par ses mœurs nocturnes et solitaires , par une queue plus épaisse, mieux fournie, une tête plus aplatie , des yeux plus petits, un museau plus effilé et un cou plus ramassé que les chiens. S'il diffère du chien , il est encore plus éloigné du renard et du loup, et M. Sykes pense qu'il faut le rappro- cher du genre hyène , ou plutôt qu'il formerait un nouveau genre qui représenterait celui-ci dans l'Amérique. 10° Sur les corps gemmifères et les filamens vermiformes des Actinies , par M, T. P. Teale» L'auteur après avoir rapporté SOCIÉTÉS SAVANTES. l!>.5 \es opinions divergentes des naluralistes sur ce sujet, donne une description anatomique très-détaillée du système mnscu- ïsijre des Actinies, et relève en passant plusieurs erreurs où sont tonnés les zoologistes qui se sont occupés de ce sujet ; puis il passe à l'examen des corps geramifères et des appendices ver- miformes de ces Mollusques. Les corps gemmifères sont au Dombre d'environ 200 et apparaissent sous forme de masses alongées , attachées au bord interne de la rosette ; chacun est composé de plusieurs replis horizontaux qui , déployés avec attention , consistent, sous le microscope, en deux membranes ■délicates enveloppant une couche compacte de Gemmules. Après avoir enveloppé ces Gemmules , ces membranes se pla— •cent en opposition et forment le mésentère au moyen duquel le corps gemmifère est attaché. Les Gemmules sont rondes , excepté dans un état avancé de 'développement , ou lorsqu'elles se déforment par une pression réciproque. On remarque aisément une dépression centrale qui indique l'ouverture buccale , mais sans tentacules. Quand ces 'Cremmules se sont développées , elles forment des dépressions 'considérables dans le corps gemmifère, en repoussant en avant ;la membrane délicate qui les enveloppe. Dans cet état , il est ffacile de les détacher avec la pointe d'une aiguille. Leurs dimen- sions sont à peu près uniformes , excepté qu'on en trouve 'quelques unes plus petites disséminées parmi les autres. Il n'y a pas parmi elles de gradation et elles ne paraissent pas arriver •successivement à maturité, ainsi que le suppose le docteur 'Spix. Il n'est pas rare, néanmoins de voir, à la même époque 'de l'année des individus mères avec des Gemmules dans des 'états respectifs très-divers de développement. La couleur de ■ces Gemmules est aussi très-variable. — Les filamens vermiformes sont attachés par un mésentère délicat au bord interne de chaque corps gemmifère ; ils se composent de nombreuses cir- 'Convolutions , s'étendant de la partie inférieure du corps. Ils sont couleur blanc de lait , de l'épaisseur d'un crin de cheval , •extrêmement mous , et cédant avec la plus grande facilité à la pression d'une aiguille. Supérieurement , ces Blamens sont si •délicats, qu'on ne peut les suivre jusqu'à leur origine. Infé- Ift6 SOCIÉTÉS SAVANTES. rieurementjils sont d'une dimension plus forte,moins contournés et passent par une ondulation simple dans l'estomac où ils se terminent. Pendant la vie , ces filamens ont un mouvement vermiculaire distinct même après les avoir détachés de l'aniaial. Quand on en enlève plusieurs et qu'on les place dans l'eau de mer , ils manifestent une faculté locomotrice considérable qui dure pendant quelques temps , et tant qu'ils -conservent 'leur forme extérieure; mais au bout de vingt-heures, il ne reste plus qu'une substance floconneuse blanchâtre. Dans l'eau fraîche, ils se décomposent en moins d'une demi -heure ; ils |)ersistent davantage dans l'alcool. L'auteur est parvenu à les conserver, en étendant le filament avec son mésentère sur un verre sur lequel on le fait sécher. La fonction de ces filamens est encore un problème, beaucoup d'auteurs les ont considérés comme des oviductes , mais c'est une chose que M. Teale re- gardecommeimprobable, tant parla petitesse de la partie qui les termine que par les dimensions des Gemmules, et dans le fait, on n'y a jamais découvert d'œufs. Tout paraît démontrer que la reproduction des Actinies est rigoureusement une génération gemmipare interne , dans laquelle les Gemmules arrivées à maturité, percent leur enveloppe et viennent se loger entre les espaces intermusculaires oii elles sont exposées au contact de "l'eau de mer , incessamment renouvelée et véritable stimulant de leur développement ultérieur. L'auteur, en l'absence des preuves directes sur la nature de ces filamens vermiformes , soupçonne que ce sont des glandes folliculaires alongées, analo- gues aux folicules saiivaires , pancréatiques et hépatiques des animaux un peu plus élevés dans l'échelle de l'organisation et qui , dans ce cas , fourniraient les sécrétions nécessaires à l'ac- complissement des fonctions de la digestion. Il» M. le docteur Bellingham dépose sur le bureau et donne la description d'une espèce d'Ascaris qu'il a découverte et qu'il propose de nommer A. Alata. Le caractère distinctif de celte espèce, c'est que l'extrémité postérieure serait plus large que l'antérieure* 12° M. Hope donne lecture d'un mémoire intitulé Remar- ques sur la classification moderne des Insectes. Voici le résumé SOCIETES SAVANTES. 12^ (le ce travail : i° les entomologistes modernes, dans leur clas- sification, se sont bornés presque exclusivement aux caractères de l'organisation extérieure; 2" ils n'ont eu que rarement ou par'uillemenl recours à l'organisation interne ; le canal ali- mentaire auquel ils ont fait jouer un rôle principal, ne peut être considéré comme indiquant d'une manière certaine qu'un animal se nourrit de matières végétales ou animales, et n'est nullement propre à la classification des insectes ; 3" ils n'ont pas adopté généralement uu principe uniforme de classification, et tous ont introduit quelque principe particulier d'une impor- tance très-faible et secondaire ; 4° enfin, il n'y a qu'une étude approfondie du système nerveux qui puisse conduire à un sys- tème plus naturel que celui qui est adopté aujourd'hui. i3° M. C. B. Sowerby met sous les yeux de la section cjuel- ques individus de U Encrinus moniliformis ^ qui présentent di- verses monstruosités dans le nombre el dans la forme des acicules du bassin, des plaques costales et scapulaires , ainsi que des bras, chez lesquels on observe de manifestes et de nom- breuses variations dans la forme normale de l'espèce. Par exemple , on remarque de 5 à 6 plaques pelviennes , costales et scapulaires, et de g à i3 bras. Il désire surtout fixer l'at- tention des membres delà section sur les variations de forme des tubercules de la surface externe des jointures des doigts , quelques unes de ces jointures étant presque dépourvues de tubercules , d'autres en présentant de très-aigus et irréguliers , et d'autres enfin d'une extrême irrégularité. Il insiste enfin sur ce fait que lorsque deux colonnes vertébrales ont été pressées l'une contre l'autre, elles présentent toutes deux des élévations et des dépressions correspondantes, démontrant , suivant lui, l'exactitude de l'opinion de Muller, qui supposait que ces animaux devaient être mous pendant leur vie. i4° M. Jenyns a déposé sur le bureau une série de Musarai- gnes, et entre autres le Sorex tetragonurus dont il fait remar- quer les caractères qui diffèrent beaucoup , selon lui , de ceux du »$■. castaneus Fen., qu'il avait d'abord considéré comme une variété an S. telragonurus ^ mais dont il fait aujourd'hui une espèce distincte, après en avoir étudié trois individus d'âges dif- Îi8 NODVELT.ES, férens. Cet animal se distingtie surtout sur la'belle''couleur brun-maron des parties supérieures du corps , et par quelques autres différences dans la largeur de la queue et la forme du crâne. '-' ( La suite au prochain numéro. ) NOUVELLES. On vient de recevoir , au muséum de Paris , un bel individu de cet animal remarquable auquel M. Natterrer à donné le nom de Lepidosiren , et dont il a été question dans cette Revue ( i838, p. 4o ). On sait que les naturalistes n'étaient pas d'ac- cord sur la nature de ce vertébré , qui tient en même temps des poissons et des reptiles. L'examen anatomique qu'on a fait de l'individu arrivé à Paris, démontre que c'est un vrai reptile voisin des Salamandres; c'est, jusqu'à présent, le seul batracien qui offre des écailles semblable à celles des poissons. Il est pro- bable que MM. Duméril et Bibron publieront bientôt les ob- servations qu'ils ne manqueront pas de faire sur ce singulier animal. Nouveaux membres admis dans la Société Cuvierienne. 157. M. Eichard Harlan, docteur-médecin, membre de diverses Académies savantes, etc., etc., à Philadelphie : présenté par M. le doc- teur Roherton. 158. M. le comte de Là Ferté, membre de la Société entomologi- que, etc., à Chinon présenté : par M. Chcvrolat. MAI 1839. I. TRAVAUX INEDITS. Note sur le Bibos de Hodgson , nouveau sous-genre de Mam- mifères , par M. Adolphe Delessert. L'animal qui forme le type do ce sous-genre est encore peu connu en Europe et n'existe pas dans les collections de Paris. II a été publié pour la première fois par M. Lambert , sous le nom Ae Bos frontalis {i), que G. Cuvier adopte (2), etdécrit et figuré de nouveau par Frédéric Cuvier (3), sous le nom de Bos siVietaniis. Malheureusement la figure que ce savant en a donnée paraît avoir été faite d'après un dessin peu exact , car elle ne rend pas très-bien la bosse élevée que cet animal porte sur la partie antérieure de son dos , bosse qui n'est pas une simple loupe graisseuse , comme le dit M. Lesson (4) , mais qui est produite par un très-grand prolongement des apophyses montantes des premières vertèbres dorsales. Dans ces derniers temps, M. Hodgson , gouverneur et résidant à Catmadou , ignorant que MM. Lambert et Fré- déric Cuvier avaient publié ce bœuf, sous les noms de Bos frontalis et Bos silhetanus , en a donné une bonne description dans les procès-verbaux de la Société asiatique du Bengale (5), en proposant avec raison d'en former un sous-genre des Bœufs, sous le nom de Bibos ^ mais en lui donnant un troisième nom spécifique, celui de S abhœmachalus . Ce nom ne peut être con- servé , puisqu'il est postérieur au nom de Frontalis , publié par Lambert. Quoiqu'il en soit , la description du savant Anglais donnant une idée exacte de l'animal qui nous occupe , nou^ croyons utile de la reproduire iei. (1) Trans. of Lin. Soc. , vol. VII, pi. 4. (2) Eègne animal , 2e éd. , t. I , p. 2S0. (3) Hist. nat. de Mamm. , t. III , 42» liv. (4) Manuel de Mamm. , p. 393. (5) N° 66 , juin 1S37 , p. 499. Tom. II. Année iSSg. q l3o TRAVAUX INÉDITS. « Après des reclierches très-pénibles et coûteuses , jai eoBn réussi à me procurer les dépouilles complètes des deux sexes du Gauri-gau. Les côtes sont au nombre de i3 paires seulement; le crâne des deux sexes est remarquable par sa grandeur e> par un front large, surmonté d'une énorme crête transversale demi- cjlindrique. G'^st le prolongement des vertèbres dorsales seu- lement qui produit l'élévation extraordinaire de la partie anté- rieure du corps , les vertèbres cervicales n'étant nullement prolongés. L'élévation s'étend longitudinalemcnt de la première à la dernière paire de côtes: elle est plus brusquement pro- uoncée eu avant et s'abaisse insensiblement en arrière. La plus grande hauteur de la bosse, produite par le prolongement de ces vertèbres , est de i4 pouces au dessus de la colonne dorsale et c'est la troisième vertèbre , Ix partir de l'extrémité antérieure , qui atteint cette hauteur. C'est cette particularité qui rend l'a- nimal très-remarquable; il est Bœuf, ou classé comme tel , par le nombre de ses côtes et par la forme générale de son crâne , mais il s'en distingue suffisamment, comme un sous-genre ou tjpe séparé, par le plus grand développement du front, par la grandeur remarquable de sa crête frontale et par lu saillie des vertèbres dorsales : cette dernière particularité ostéologique donne à cet animal l'apparence d'un Chameau ou d'une Girafe, en faisant toutefois abstraction de la tête. >) J'appelle ce type Bibos ; c'est un nom qui est également bon , soit qu'on suppose qu'il indique un Bœuf à^une grandeur extraordinaire ( comme Bis et Bos ) ou un animal tenant du Bison et du Bœuf (quasi Bi-Bos). Vous vous rappelez mes dessins du crâne , comparés à ceux du Buffle privé et sauvage du Bœuf commun ; personne ne pourrait , en voyant ces ca- ractères , supposer que cet animal est un Bison , si on admet l'exactitude des descriptions de Cuvier. Quanta moi , j'ai tou- jours considéré le Gauri-gau comme un chainon séparé entre le Bœuf et le Bison ; mais c'est tout récemment qu'en me pro- curant des squelettes complets des deux sexes, j'ai été à portée de vérifier le fait. Je ne doute pas que VUrus des anciens (qui ne nous est connu que par des crânes fossiles) ne soit un Bibos, c'est-à-dire un animal du même type que notre Bœuf sauvage TnAVAUX INÉDITS. l3l des forpts vierges et autres lieux déserts. Je iip pourrais décider si mon iinimal est le Gaurus ou le Gai'oœus des au- teuf:s, car il n'y a pas de description assez claire de l'un ou de J'aulre de ces animaux. Queh|ues uns appellent le Gauri— gau Bœuf, d'autres, Bison, ce qu'il est en réalité, je ne le sais pas; en conséquence, je dois donner à mon type un nom distinct , soit Subhœmachalus. » » Ainsi donCj le Gauri-gau des forêts élevées est le Bibos Subhœmachalus, Nob., et forme le type du nouveau sous-geure Bibos. La Société en aura actuellement une description très- exacle et minutieuse : d'un côté les particularités ostéologiques déjà mentionnées donnent à notre animal un caractère frap- pant de nouveauté , et de l'autre donnent un nouvel intérêt à tout ce que les anciens nous ont appris sur leur Urus. Les poils sont aussi fournis et aussi couchés que ceux du Bœuf, seulement ils sont un peu plus allongés, et frisés sur le front et les cuisses. Ses couleurs sont en général brunes ou noires , ou variées de noir et de blanc. Lia queue est très- courte et ne descend pas jusqu'au jarret. Toutes les particula- rités de la structure de cet animal retombent dans le caractère du sous- genre et ses caractères spécifiques peuvent être décrits en deux mots : « Le grand Bibos indien sauvage , avec les poils fournis et couchés , d'une couleur noire ou brune , ayant 10 pieds , depuis le museau jusqu'à la queue et 5 1/2 de haut aux épaules , Gauri-gau de l'Indostan. » J'ai tué plusieurs individus mâles et femelles de cette belle et rare espèce à Tullamaley, dans le Mysore , à 20 milles des Weelgeries, plateau situé aux confins du Malabar. J'en ai tué quelques individus à la base de ces mêmes montagnes , qui sont élevées d'environ 7,800 pieds. On m'a dit qu'on le trouvait aussi dans le Travancor, où on le prend avec des filets. Ce Bœuf est très-sauvage et naturellement très-hardi , et il se défend facilement contre tous les animaux féroces. On ne le trouve qu'à la hauteur de 3 à 4>ooo pieds environ au dessus du niveau de la mer , sur le penchant des montagnes. J'en ai trouvé dans les montagnes de Shewroy-Hill près de Salem, dans leCarnalic ; on l'a tué aussi près de Gitigée, à 60 milles N.-O. de Poudichéry, et, d'après le rapport de porsonnes ïSa TRAVAUX INÉDITS. dignes de foi , il paraîtrait qu'on l'a tué fréquemment sur tou- tes les Gates qui s'étendent depuis Surate jusqu'au cap Como- rin. Etant cette année à 200 milles de Bombay, sur la montagne de Mahabuliswhur, des chasseurs anglais m'ont dit l'avoimué dans le voisinage. Enfin, il paraît qu'il est répandu, en plus ou moins grande abondance depuis Surate , en suivant les di- vers plateaux qui se trouvent intermédiaires entre le Nepaul et les Gates, jusqu'au Sylhet, district situé dans le Bengale. On m'a même assuré que ce Bœuf est répandu dans la chaîne des Gates qui longe la côte de Coromandel. Les Anglais qui habitent l'Inde donnent au Gauri-gaii ou Gangli-gauXe?, noms de Sylhet-Catle, de Gjally et de Byson. Les habitans du Carnatic et de Pondichéry l'appellent, en lan- gue tanmul , Cdtc-yrme^ ou Buffle des bois. J'ai rapporté plusieurs peaux préparées dès deux sexes de ce bel animal , ainsi que des crânes. Tableau de la fanjille des oiseaux Accipitres [Raptores), par R. P. Lesson. l'« Sect. Diurnes. 1" fam. Serpentariete. — Genres i. Gypogeranus , lllig. 9.. Dicholophus , lllig. { Car Lama , Brisson ; Microdacljdus , Geoff. ; Lophorhfnchus , Vieill. ; Palamedea^ L. ) 2« fam. VuLTURiDE^. 3. Vuhur , L. ; 4' Sarcoramphus , Dumér. {Gypagus , Vieill.) 5. Catharlhes, lllig. [Catharista, Vieill.) 6. Neophron, Sav. [Gj-paëtos, Bechst.) -;. Cathcturus, S\v. {Alecturus, Gray.) 8. Phenc , Sav. (Gj'paëlns , Storr.) 3° fam. Falconidés, — 1° Aquilineœ. 9. lùycter, Vieill. îo. Phalcobœnus, d'Orbig. 11. Daptrius , Vieill. 12. Poly- borus j Vieill. [Caracara , Mareg. ; Gymnops , Spix.) 12. Gymnogenys , Less. {Po/yboroides, Smith.) 14. Mili'ago, Spix [Paraslfalco , Less.) i5. Pandion , Sav. {T r torchis , Leach.) 16. Haliœtus y Sav. 17. Circactiis ^N'ieiW. 18. T/ierathopius, Less. {Helolarsiis j Smith. ; Bateleur, Levaill.) ig. Hœma^ tornis^ Yig. 20. Harpyia , Cuv. [Thrasactos , Gray.) 2i. ./^yai'/a , Brisson. 22. Spizaëlus ^ Vieill. {Morphnus , Cuv.) 25. Uruhilinga y Less. 24- Spizasiur., Less. 25. Cyniindis ^ TBAVArX INÉDITS. l33 Cuv. 26. Rostkramus , Less. — 2° Accipitrineaî. 27. Hcrpe- thoteres ^ Vieill. (Dcedalioîi, Vig. ; Physcta , Vieill. ; Maca- gua, Azara, Less. , d'Orb.) 28. u4slur, Cuv. (Dœdalion, Sav.) 29*' AsI urina , Vieill. 3o. Accipitcr , Ray , Wil'ugby {Nisusy Cuv. ; Sparfius, Yicil\.) 3i. Brackyplerus , Less. Sa. Harpa- giisj Vig. (Diodon^ Less.; Bidcns, Spix. ) 33. Lophotcs, Less. {Leptdogenls, Gray.) 34- J(^iceda, Sw. 35. Gampsonjx, Vig. — 3° Falconidese. — 56. lerax , Vig. 37. Icracidea, Gould. 38. i^û/co , L. ( Cerchneis, Bolé , Tinnunculus , Vieill.; Hj~ polriorcliis , Boié ; Hierofalco ^ Cuv.) — 4° ^^^^^oninea'. — 39. Ictinia ^ Vieill. (iVcrfwj , Boic.) ^o. Circus , Bcchst. {Circus,\C\ï, Bonap.; Strigiceps , Ch. Bonap.) 4»- Pernis ^ Cuv. 42. .Sufco , Bechst. ( Buleo , Less. j ^aieo gaZ/uj , Less.; Butaëtes, Less. ) 4' fam. MiLviNEiE. 43. Elanus , Savig. (Etanoides, Vieill.) 34' Nauclerusj Vigors. 45. M i7(^«.y, Bechst. Il" Sect. Nocturnes. 5" fam. STRixiDEJE.{Strix , L.) ^6. Surnia, Dum. {Nyclia, Sav.) 47- Scotiaptex, Sw. {Njctca, Ch. Bonap.) 48. JSoclua, Cuv. ( Scotophylus ; Sw. ; Athene , Boié ; Nudipcdes , Less. ; Plilipedcs , Less. ; Glaucidium , Wied. ; Nyctipetes , Sw. ) 49. Lophostrix , Less. 5o. Kctupa ^ Less. 5i. Scops ^ Savig. 52. Hcliaptex , Sw. 53. Asca/aphus , Isid. Geoff. 54. Asio ^ Brisson (5«/'o , Cuv.) 55. Phodilus, Isid. Geoff. 56. <5>-/7Umot, Sav. 57. t//a/a, Ch. Bonap. (0/«.y et ?//«/« , Cuv.) 58. iS'/no:, Sav. , Cuv, , L. Révision de la famille des Pie-grièches , par R. P. Lesson^ Extrait d'un species des oiseaux (manuscrit). I. Pie-grièches types ou coinpressirostres. A. Carnivores : Sylvaines. Genres : Lanius , Less. Cosmopolite. — Telephonus ^ Sw. — Chœioblemnia ., Sw. — Corvinelta , Less. — Afrique. B. Omnivores : Buissonières. Genres : Malaconotus , Vig. — Afrique. — Crocias, Tem.^ Asie. — Colluricincla, Vig. et Horsf. — Australie. — Prionops^ Vieill. — Afrique. — 2 espèces. ï34 TRAVAUX mÉlDITS; C. Entomophages : Sylvicoles. Genres : Entomot^orus, Less. {Lanius et 'N/laiis, Sw.) — Afrique. — Lanictems , Less. — Afrique. — Falcanculus, Vieili. — Australie. — Çychloris, Sw. {Laniagra, d'Orbig. et La Fr.) — Amériq Lanio, Vieili. — Amériq. — OxjrnotuSfS^. — Afrique. IL Pie-grièches longipenncs ou Hirondelles. Genres: Tephrodornis, Sw — Asie. — Artami'a, Isiù.Geoïï. — Asie. — Hj'psipctcs, Vig. — Asie. — Ocypterus^ CuV. {Arta~ mus ^ Vieili., Leptopterjx , Horsf.) in. Pie-grièches longirostres ou Corvines. Genres : Vanga, Buff. — Iles d'Afrique et d'Asie. — Pty- riasis, Less. — Iles d'Asie. — Platylophus , Sw. — Iles d'Asie. Phonjgama , Less. — Asie. — Garrulax, Less. {Craleropûs , Sw., lanthoc'ncla, Gould).~Asie. ÏV. Pie-grièches conîrostres. A. P. Tangaras. Gehre : Cissopis ,Yie\\\. — Amer. B. P. Loriots. — G. : Edolius, Cuv. — Asieet Afr. C. P. Mésanges. — G. : Pardalotus , Vieili. — Asie. D.P. Merles. — G.iPicnonotus, Kuhl. — Asie. — Ceblepjrt's, Cuv. — Afrique. — Eriicwora , Sw. — Asie. — Tricophorus , Tenim. — Afrique. — Trichixos , Less. — Asie. — Micropus , Sw. — Asie. — Polj-odon, LaFr. {Andropadus, Sw.) — Afrique. — Aplonis^ Gould. — Asie. E. P. Sjlvies. — G. : Fireo , Vieili. — Amer. F. P. Motaciiles. G. : Enicura , Temm. — Asie. — Ajax , Less.— Asie. — {Eupetes , Pars, Temm.). V. Pie-grièches Ampélides ou syndaclyles. Genres : PtUochlorls, Sw. {Collurampélis, Less.) — Amer. — Pachfcephala, Sw. — Australie. — ? Eopsaltria, Sw. — ? Leiolhrix , Sw. — ? Pteruthius , Sw. Description d'une nouvelle espèce de Pie-grièche tuée à Oran, {Lanius algeiiensis) , par M. Lesson. Cette Pie-grièche retrace sur la côte méditerranéenne d'A- frique, les Lanius excubitor et meridionatîs j dont elle a les formes, la taille et presque [entièrement la coloration. Com- TKAVAUX INÉDITS. I 35 parée minutieusement à chacune d'elle , elle en est fflcilcniont distinguée , et viendra peut être un jour enrichir le Calaloguc des espèces d'Europe, car il est probable qu'on la retrouvera en«iEspagne. Voici sa phrase diagnostique : « Roslroet podibus nigris. Corpore brunneo-griseo suprà , griseo infrà. ïœniâ lata aterrima super auriculas et oculos ; alis nigris cùin speculo niveo ; pennis alarum secundariis cerculo albido terni i n.itis ; rectricibus mediis atris , leleralibus albo terminatis ; cxlerio ribus niveis , ciim flamnmla atlerrimâ in medio parte. » Long, l 9 Po'l* Celte Pie-grièche a le bec robuste, fort; le dessus de la tête gris-brun, plus foncé que sur les autres parties qui sont d'un gris-cendré assez intense. Au bord frontal naît une large ban- delette noir profond , qui traverse les régions oculaire 1 1 auri- culaire, en descendant un peu sur les côtés du cou. La gorge et le devant du cou sont gris-blanc ; le bas du cou , le iburaxj les flancs , le ventre , sont gris fortement nuancé de cendré. Les couvertures inférieures de la queue sont grisclair, passant au gris-blanc. Les tectrices alaires sont grises terminées de blanc. Les tectrices secondaires sont noires terminées d'un rebord étroit blanc. Les pennes secondaires sont brun-rous- sâtre , aussi terminées de blanchâtre. Un miroir blanc occupe le milieu des rémiges. La queue élagcea ses 4 pennes moyennes franchement noires; les latérales sont terminées ou bordées de blanc , et les plus externes sont blanches , avec une longue flammèche noire à leur centre. Cet oiseau à 9 pouces de lon- gueur totale. Il a été tué par M. Joseph Massion , capitaine de corvette , commandant la station , et le seul individu que j'aie vu est déposé au cabinet de Rochefort. Révision de la famille des Fourmillikrs {Myioiherideœ) , par R. P. Lesson. Bec comprimé, denté ; ailes courtes et concaves. 1" Tribu : Fourmilliers buissonniers. — Tarses médiocres, emplumés au dessus du genou ; doigts libres. Bec crochu et dcnlé , très-comprimé. Vont à terre et se tiennent sur les bran- ches basses des arbres ou dans les buissons. l36 TRAVADX INÉDII* A. Fourmilliers Pie-grièches. Bec très-denté, très-crochu. Genres : TamnopJùlus , Vieill. — Amérique. — Formicii'ora^ Sw. — Amer. — Drjrmophyla, Sw. — Amer. — Rhamphocœnus- Vieill. — Amériq. — Notodela, Less. B. Fourmiliers Merles. Bec comprimé, peu denté, tarses et queue courts. Genres : Myiagrus , Boié.- — Amérique. — Myiothera , Illig. — Amériq.— 3/yrmo/Aera, Vieill, — Amériq. — ( Myrmeco- phaga , Lacép. ) — Myophaga , Lesson. — Asie. — Timalia, Horsf. — Asie. — Chemœza, Vig. — Amérique. G. Fourmiliers Gobe-mouches. Bec légèrement déprimé; tarses longs; queue très-courte. Genres : Brachypteryx , Horsf. — Asie. — Conopophaga , Vieill.— Amérique. 2= Tribu : Fourmiliers Rhynomyes. Bec court ; narines re- couvertes par une écaille. Habitudes terrestres. Oiseaux cour- reurs , rarement buissonniers. Genres : Merulaxis (Malacorhynchus, Ménét.) Rhinomye , Isid. Geoff. — Amérique. — Megalonyx , Less. Pteroptochos , Kiltliz , Hylactes , Kyng, Leptonyx, Sw. — Amérique. 3= Tribu : Fourmiliers Galllnacées. Tarses nus au dessus du genou. Ne perchent point ; courent sur le sol. Les femelles pondent par terre, sur des feuilles. Les petits suivent leurs mères comme les petits des Gallinacées. Genres : Eupetes, Temm. — Asie. — Pitta, Cuv. — Asie. — Chlorisoma , Sw. — Asie. — Myocincla, Sw. — Amérique.— Myioturdus , Boié, Ménét. , W^ied.' {Grallaria , Vieill.) — Amérique. 4^ Tribu : Fourmiliers syndactyles. Doigt médius soudé au doigt latéral. Genres : Tinactor , VVied. Tamnopldlus , Vieill. OxjpigUj Ménét. — Amérique. — Pithys , Vieill. — Amérique. Oiseaux rares ou nouveaux de la collection du docteur Abeille, de Bordeaux , par R. P. Lesson. I. Pityriasis gymnocephaluf, Less. — Barita gymnocepha- Itts , Temm., pi. col. 5^. — Ile de Sumatra. XKAVADX INÉDITS. 187 2. Bucco mjstacophanosj Temm., pi. 5i5. — Ile de Suma- tra.—Mâle et femelle. 3. Bucco frontalis , Temm., pi. 536, fig. i . — Ile de Su- matia. 4. Bucco Rafflesii, Less. , espèce inédite. — Roslro et pe- dibus nigris ; setis rostro longioribus; fronte , sincipite nigris; vertice et occipite et collo parte superiori rubro-sanguineo tinctis. Superciliis azureis ; genis auriculisque aterrimis, puncto rubro notatis. Macula lulea laterali coUi ; gulâ et collo anle- riori azureis, his plumis clarè lineatis. Corpore , alis, caudaque snprà viridi prasino, remigibus atris; corpore infrà viridi luteo tincto ; caudâinfra cœruleâ.— Long. : 9 poil. — Hab. Sumatra. 5. Timalia Trichorrhos , Temm. , pi. col. 694, fig. !• — Ile de Sumatra. 6. Muscicapa erythrogaster, Shaw, Lesson , Thétis , pi . 4 1 , fig. 2. — Nouvelle-Hollande. 7. Icteria dumicola, Vieill., Encycl. 2, p. 702, gai. pi. 85. —Amérique septentrionale. — Pipra pofyglotta, Wilson. L'in- dividu n'avait pas le thorax orangé, mais d'un jaune d'or pur. Le reste parfaitement comme dans les descriptions. 8. Turdus jlwipcsy Vieillot, nouv. Dict. xx , 277 et En- cycl., t. Il, p. 670 , espèce 125. Cet oiseau est assez incom- plètement décrit par M. Vieillot. — Rostro et pedibus luteis ; sincipite , genis , collo anteriori , thorace , abdomine medio , alis, caudaque nigerrimis. Pallio , dorso, uropygio, lateribus corporis et tectricibus inferioribus griseo-ardesiacis. Ptilosis sericeis. — Long. : 8 poil. — Hab. insula Trinitalis hispanio- lensis. 9. Pjranga œstwa ^ Vieill., Encycl. ii, enl. 741* Tana- gra mississipensisj auct.— Mexique. 10. Sitta carolinensisy Lath., esp. 3. — Amérique septent. 11. Tanagra Scrankii f Spix , pi. 5i; d'Orbigny, pi. 24 , fig. 1. — Pérou. 12. Sj'h'iapensilisy L., enl. 686, fig. i. — Etats-Unis. i3. Antims correndera, Azara. — Chili. , 14. Sj/uiUaxis ruficauday Vieill., Encycl., t. II, p. ôaa. l3B TRAVADX inédits; i5. CuUcifora elegans, Less. , Zool. de la Thétis , i. Il, p. 323.— Chili. i6. Tamnolanier, genre nouveau. Type : Tamnolanius //- fidiis, Lcsson. Pilangus chilensis ^ Lesson , Thétis , ZoU. , p. 323. Tyrannus gutluralis , Ejdoux , Gervais , Favorite , pi. 63. Tamnophilus lifidus, Kittlilz, Acad. Pclersb., p. 465, pi. I. — Chili et Valparaiso. 17. Tamnotanius ferrugineus, Lesson. -^ Sincipite nîgro ; corpore insiiper ardeisiaco, infrà cinnamomeo ; gulâ griseâ.-^ Hab. Mexico. 18. y^ttagis Latreilliïj Jeune, Lesson, Illust. Zool., pi. 11. — Chili. ïg. Lessonta erythronotos , Swainson, Gen. of birds , t. II, p. 248. Buffon, enl. 738, fig. 2.— Chili. ao. Motacitla picata, Francklin, Proceed, t. I, p. il 9. — Calcutta. 21. Troglodytes platensîs, Vieill., Encycl. , t. II , p. 472' — Chili. 22. Brackypteryx bicohr , Lesson. -^ Corpore suprà , sîn- cipile, gcnis , caudaqvie brunneo-sj)adiceis ; gula, collo, tho- race, abdomineque albo sericeo; tibiarum pluniis castancrs. Ros- tre livide^ pedibus subincarnatis. — Long. : 5 poil. — Hab. Sumatra. 23. Pardalotus macutatus , Temm., pi. col. 600, Gg. 3. — lies de Sumatra et de Bornéo. 24. Timalia gularis , Horsf , Zool. reseaseh in Java. Mfio- thera gularis ^ Temm., pi. col. 442» fig- i« — lie de Sumatra. La figure d'Horsficld est très-exacle : celle de Temminck fort niédiocre ou appartiendrait à une autre espèce. 25. PlijUornis Mullerii, Temm. , pi. col. texte. — Ile de Sumatra. — Fcemina. — Rostro et pedibus brunneis ; corpore supra prasino, viridi-luteo infrà ; gulâ luleâ. Duabus maculis cœruleis mystacalibus. Orbitis circulo luteo cinctis. — Long. : p. poil. 6 lin. 26. Genre nouveau , voisin des Barbus. Caloramplius, Les. — Bec moins long que la tète, robuste , plus large à la base que haut, y-ès-comprimé sur les côtés ^ convexe en deiisus, TftAVÀtX INÉDITS. i5() muni d'un arête dorsale entamant les plumes du front , peu recourbé à la pointe , à bords presque droits et lisses, à bran- otes distantes et robustes; commissure sans soîes aucune ; l'in- férfcure non renflée en dessous. Narines frontales , percées en trous arrondis. Ailes courtes, à i" réinige rudimentaire , 2* brève , les 3" , 4' , 5" , 6» et 7» égales et les plus longues. Tarses faibles, courts, à 2 doits en avant et 2 en arrière. Queue médiocre, écbancrée , formée de 12 rectrices. Caloramphus sang-uinolentus, Les., espèce inédite. — Rostro rubro ; pedibus sanguineis ; corpore suprâ brunneo, griseo in- frà sanguineo tincto. Alis, caudaquebrunueis. — Long. : 6 poil. 3 lin. — Hab. Sumatra, Description de deux Coléoptères nouveaux découverts par M. le vicomte de Lamote-Baracé , aux environs de Chinon (Indre-et-Loire), par M. Goérin Méneville. jéphanlsticus Lamotei^ Guér. Cette jolie espèce est tellement distincte des A. emarginatus et pusillus , qu'il serait superflu de faire ressortir tous les caractères qui l'éloignent de ces deux insectes, il suffira de dire qu'elle est de forme beaucoup plus allongée et plus étroite. Son corps est d'un noir bronzé bril- lant, long de 4 millimètres et large de 3/4 de millimètres seu- lement. La tête est grosse , plus large que longue , échiincrée en avant , finement ponctuée avec de faibles impressions ar- rondies représentant de gros points. Le corselet est un peu plus long que large , tronqué droit au bord antérieur -, aussi large que la tête en avant , rétréci en arrière , ayant deux pro- fonds sillons transversaux, rebordé sur les côtés couvert tes im- pressions qu'on remarque sur la tête ; son bord postérieur est un peu sineux , avec les angles assez aigus. Les élytres sont au moins deux fois plus longues que la tête et le corseîel réunis, de la largeur du corselet à leur base, se rétrécissant ensuite in- sensiblement et arrondies au bout. Leur surface est garûie de points enfoncés rangés en stries, elles ont un sillon longitudinal près de la suture et au milieu et leur bord est fortement sinuée près de la base. Nous avons dédié cet insecte à notre honorable confrère , l4o TRAVAUX INÉDITS. M. le vicomte de Lamote-Baracé , qui s'occupe d'Enlo- mologie avec un grand zèle et auquel on doit déjà la décou- verte de plusieurs espèces entièrement nouvelles , ou que l'oi n'avait pas encore trouvées en France. Monotoma Blaif^ii, Guér. Nous avons cherché en vain cette espèce dans la Monographie des Monotoma , publiée par M. Aube ( Ann. soc. ent. , t. VI, p. 453 ). Elle est très-voi- sine de ses M. picipes et bret^icollis , mais elle en diffère par quelques caractères assez tranchés.' Dans la M. picipes il y a sur le front deux petites impressions longitudinales un peu obliques, et une autre punctlf orme , peu visible sur le milieu du vertex , ce qui ne se voit nullement chez la nôtre. Dans la M. brei'icollis les angles postérieurs du corselet sont coupes obliquement , tandis que chez la nôtre ces mêmes angles offrent une sorte de saillie épaisse , tuberculiforme et que nous n'a- vons trouvé mentionnée dans aucune des espèces ni de M. Au- be ni de M. Kunze , dans la Revue entomologique de Ger- mar , 1889, 2« cah. , p. 383. La Monotoma Blaii>ii est d'un brun foncé, longue de 2 mil- limètres et I /4 et large de près d'un millimètre. Sou corps est assez allongée , arrondi sur les côtés. La tête est courle, trian- gulaire , avec les angles postérieurs , derrière les yeux, assez saillans , arrondis et garnis de ^ ou 5 poils crochus et dirigés en at'ant : elle est ponctuée et chagrinée. Le corselet est de forme carrée, un peu plus long que large, coupé droit en avant, avec les angles antérieurs très-peu saillans , assez ar- rondis , les côtés droits , faiblement crénelés et les angles postérieurs saillans , épaissis en un petit bourrelet tubercu- leux ; la surface de ce corselet est assez bombée , chagrinée , et elle offre en arrière deux très-faibles fossettes oblongues et assez rapprochées entre elles. Son bord postérieur est très-no- tablement prolongé et arrondi en arrière. Les élytre. sont un peu plus larges , arrondies sur les côtés , un peu tronquées au bout, et couvertes de points enfoncés rangés en lignes et entre lesquels on voit de petits poils courts et couchés. Les antennes et les pattes sont d'un ferrugineux plus ou moins obscur. Cette espèce.a été trouvée dans des détritus de plante; nous ANALYSES d'oUVRAGES NOUVEAUX. l4l l'avons dédiée à M. Blaive , entomologiste zélé qui habite , avec M. de Laniote, le château Du Coudray, près Chinon. A roccasion de cette description ;, nous ferons remarquer qu* M. Aube a été problablement trompée par l'inspection d'individus qui avaient été mouillés , quand il dit que plu- sieur Monolome ojffrent de chaque cdic de la tcte , en arrière des yeux i un petit appendice spiniforme , légèrement arqué et pointu. Nous avons constaté sur deux des espèces de M. Aube ( Quadricollls et Spinicollis ) que ces prétendus appendices spiniformes ne sont que des poils crochus agglutinés ensemble et semblant alors former une petite épine. Ces poils existent chez les individus frais de toutes les espèces , mais ils tombent très-facilement au moindre frottement. II. AVALISES D'OUVRAGES NOUVEAUX. Recherches physiques et médicales, ou Mémoires originaux de médecine , chirurgie, physiologie, zoologie, géologie et aiiatomie comparée, illustrés de pbinches contenant 160 fig, , par M. Richard Harlan , D. M. F. L. S. Lond. , profes- seur d'anatomie comparée, etc. , à Philadelphie, membre de diverses académies et sociétés savantes, etc., etc., etc. — 1 vol. grand in-8° de 653 pages avec planches. Philadel- phie, i835. Ce beau volume est rempli de mémoires importans , tous bien connus des naturalistes et qui placent leur auteur au rang des premiers zoologistes de notre époque. Ces mémoires sont en si grand nombre qu'il nous est impossible d'en donner môme le titre , contentons nous de dire qu'ils sont indispensa- bles à tous ceux qui veulent être au courant de la science et qu'on ne peut étudier avec fruit la zoologie de l'Amérique, sans les consulter. (G.-M.) Observations sur la disposition naturelle d'une partie de la côte est et de l'intérieur de Sumatra , avec des remarques et des descriptions de quelques animaux, par S. Muller. ( Tydschrif voor natuurlyke geschiedenis , etc. , par Van- derhoeven|, i835, 4° dl, ) D'après l'auteur , le SemnopUhecus cristalus se rapproche J4a ANALYSE d'odvraGES NOUVEADÏ. du Semn. maurus , aussi bien par ses formes que par ses mœurs. Il conslilue cependant une espèce distincte. M. S. Muller doute delà présence du S. maurus à Sumatra, tandis qu'il possède déjà plusieurs exemplaires du Scmn. cristatus. Parmi les espèces de mammifères les plus communes , l'au- teur cite : VHjlobates spidactytus. Sa voix claire retentit partout dans les Lois. Il vit en troupes de deux à cinq individus. Ces observations sont accompagnées de trois dessins faits d'après nature, par Vauort , et représentent très-bien la phy- sionomie des Hylobates syndacljlus , Siamang et AgUis. Les Ecureils les plus communs qu'il a rencontré dans ces contrées, sont : Sciurius hicolor ^ Se. insignis et Se. viltatus, Fr. Cuv. Ce courageux voyageur a trouvé là pour la première fois VHjrlogale tana , Temm. Dans des endroits plus bas , oa rencontre plus particulièrement VHylogale jwanicus. Le Cernas equinus et le Cer^'us vtunitac ont été trouvés à la hauteur de 4,000 pieds. Le Rhinocéros est très-répandu partout. Le Tapir est très- commun à 2,000 pieds au dessus du niveau de la mer. M. S. Muller parle aussi d'une collection d'oiseaux tués à la hauteur .de 1 ,600 à 2,000 pieds au dessus du niveau de la mer, parmi lesquels il y en a de très-rares et une vingtaine d'espèces nouvelles. 11 figure la tête des espèces inédites suivantes : Trogon Mackloli , Tr. Jlagrans , Psilopogon pyroloplms , Bucco oorti, Phœnicopterus elongalus , Glaucopis occipilalis^ Timalia lugubris ^ Tim. milrata , Tint, striolala^ Enicurus diadematus , Boié , manuscrits; Pilla venusta , Myothera lo- ricata , Eurilaymus psillacinus , Muscicapa solilaris , Musc, concrela, Ixos leucogrammicus, Ixos tj^mpanislrigus. ( P. J. Vanbeneden.) MÉmoiue sur six nouvelles espèces de Céphalopodes trouvées dans la Méditerranée, à Nice, par M. J.-B. Verany. Mémoire sur deux nouvelles espèces de Céphalopodes trouvées dans l'Océan, par M. J,-B. Verany. (Extraits des Mem. délia Acad. roy. délie science di Torino, 2= série , t. II , avec planches. ) ANALYSE d'ouvrages NOUVEAUX. \l\'^ M. Veran^- et>l un zoQlpgjslc plein do zî-le et d'iiislruclioii , connu (les Siivans par les magnifiques dessins de Céphalopodes qu'il a comnmniqués à M. de Férussae , et cité Irès-honora- tîl^ment par ce savant dans ses travaux. Il a découvert dans la mer de Nice quelques espèces intéressantes de Céphalopodes qui lui ont paru nouvelles et dont il donne des descriptions détaillées accompagnées de bonnes figures. Plusieurs de ces espèces constituent des variétés très-intéressantes d'espèces déjà connues ou n'en sont que déjeunes individus , comme on le verra dans le grand travail que publie M. Âlcide d'Orbigny sur les Céphalopodes. Voici les noms que M. Verany donne à ses 6 espèces. Eledon Geneiy Octopus Carence, Octopus Salutii , LoUgo Colndctli , Loligo Marmorœ , Loltgo Berlhclotii. A la suite de ces descriptions , M. Verany indique plusieurs autres espèces qu'il a découvertes à Nice et qui sont publiées par M. de Fé- russac , soit dans le Magasin de Zoologie , soit dans d'autres recueils. Dans le second mémoire, on trouve la description du Loli- gopsis Bomplandii , Verany, espèce des plus extraordinaires et tout-à-fait neuve , caractérisée surtout par ses bras qui sont terminés par un petit bouton , et de V Onjchoteulhis Moris. Le premier a été trouvé mort , le second était dans l'estomac d'un Dauphin. (G.-M. ) Catalogo sistemactio, etc. — Catalogue systématique des co- quilles observées par M. l'Abbé Erumati ; Broch. in-8° de 56 pag., avec i pi. lilhograp. Goritz, i836. Jims cette publication, M. Brumali décrit les Mollusques terrestres et fluviatiles de son pays, Monfalcone, situé au nord- ouest de la mer Adriatique; c'est à lui aussi que l'on doit la connaissance des espèces mentionnées par M. le Baron de Férussac, dans son magnifique ouvrage, comme de Monfalcone près Trieste. Ce Catalogue atteint un double but , celui de faire connaître au dehors une partie des richesses naturelles de l'Italie , et de donner un livre presque élémentaire auxétudians. Nous savons l44 ANALYSE d'oDVRAGES NOUVEAUX. que M. Brumati se propose de donner une suite aux illustra- tions de sa patrie, pour ce qui concerne les mollusques ma- rins, les poissons et les mammifères. La conscience qui dinVe cette première publication nous fait souhaiter les autres. Ce travail est précédé d'un avant-propos , d'un dictionnaire des mots techniques italiens et de quelque vue générale. Il mentionne ensuite 89 espèces dont >^ regardées par lui comme nouvelles. Nous croyons devoir faire à leur sujet les observa- tions suivantes : Le n" 8. Hélix lemmiscata^ Brumati , n'est peut-être que l'une des variétés de VH.'clnctaj Millier, modifiée par le voisi- nage de la mer. Le n° 25. H. Jdrsuta, Brum., correspond à 1'^. fehuriana, Férus. Len° a. 5«Zi/n?«^/fV/ora//i',Brum., peut être regardé comme une grande variété blanche du B. acutas, Brug. Le n° T. Achatina cornea , Brum , est VA. Algira, Brug. Le n" 3. Clausilia cincta, Brum. , est très-proche à la Cl. Stentii , Rossmaessler. Les n" 4> 5. Paludina palula Brum. et P. minuta Brum., sont déjà connus sous les noms de L. expansilabris , IHig. et P. inustis^ Fér. De même on doit aussi rectifier quelques unes des autres es- pèces; ainsi le n° 3i, Hélix algira , est VH. verticillus^ Fér. Le n° 29, H. acutimargo ^ Ziégl., est VH. gemoncnsis y Fér. (H. isodoma Jan.). Le n' 26, H. cornea. Drap., eslVH. intermedia, Fér. Le no2, Clausilia papill aris , Drap. , donnée comme espèce, est très-proche à la Clausilia gibbula, Ziégler. Mais si M. Brumati s'est trompé quelquefois dans la clas- sification spécifique, on voit qu'il en avait lui-même le doute ; il modifie les phrases des auteurs de manière qu'elles ne con- viennent qu'aux espèces décrites , et qu'on les reconnaisse de suite ; il ne se trompe que sur les noms et nullement sur les caractères. Après chaque phrase, il donne des synonymies, principale- ment italiennes , une note intéressante des variétés , l'exacte ANALYSES d'oUVRAGES NOUVEAUX. J ^5 description de plusieurs Mollusques, espèces soigneusement fi- gurées. ^ Par les rectifications que nous venons d'indiquer, on voit les produits de Monfalcone se placer exactement dans la Géogra- phie malacologique. U Hélix aspersa, Bidimus acutus, Ca- richium myosotis, etc., décèlent le voisinage de la mer; les Hélix feburiana , intermedia , vertlcillits, etc., se trouvent en rapport avec les mêmes espèces jusqu'à présent propres de la Carniole , Carinthie, etc., ainsi que VH, gemonensis, etc., qui est absolument propre à l'Italie supérieure. Ce sont les produits du Nord et du Midi , rassemblés dans l'espace de quatre lieues carrées. (Ch. Porro.) Zeitschrift filr die Entomologie. — Revue entomologique , par E. F. Germar. lu 8° avec pi. Leipzig, iSSq. Dans une courte préface , l'auteur , après avoir énoncé les motifs qui l'ont guidé^dans l'enlreprise de cet ouvrage , indique la manière dont ce travail sera divisé : 1° Les mémoires originaux sur toutes les parties de l'ento- mologie , avec exclusion de toute description isolée , et prin- cipalement les travaux monographiques et les faunes. 2° L'abrégé ou la traduction , avec des remarques , des mémoires ou autres travaux entoraologiques qu'on ne peut se procurer séparément. 3° L'annonce et la critique des ouvrages détachés. 4** Des annonces de livres avec leur prix , et de courtes ob- servations sur des .sujets du ressort de l'entomologie. L'auteur annonce qu'il fera son possible pour faire paraître chaque année i volume de deux forts cahiers. Le prix , tant que le journal ne dépassera pas 25 feuilles , est 6xé à 2 tha- 1ers 8 gros , environ i o fr. 5o c. T. 1" , i^"^ cahier, avec 2 pi. col. , iSSg. 1 » Mémoire monographique sur les Schildwanzen {Scuiel- laires , Puuaises ) , par l'éditeur , avec i pi. col. Après quelques généralités, l'auteur donne un tableau synop- tique des genres qui sont au nombre de 23 , dont 6 nouveaux appartiennent à l'auteur, ce sont les genres Arctocoris, Alpho- 10 l46 ANALVSE d'ouvrages NODVEAUX. coris , Phimodera , Psacasta , Cnllipltora et Cœîoglossa. Viennent ensuite les caractères des genres et les descriptions des espèces, avec une phrase latine spécifique en tête, coic- prennant plus de 3oo espèces. La planche contient la figure de 8 espèces et quelques détails. 2° Mémoire monographique sur les Manlipes ^ avec un coup d'œil rétrospectif sur les ordres des Orthoptères et des Nérre- ptères , par W. F. Erichson, avec i pi. (p. 147 ). Dans cet ouvrage , l'auteur décrit 24Mantipes, ce qui aug- mente beaucoup le nombre des espèces de ce genre que l'on croyait connues jusqu'à présent. La planche en représente deux avec la comparaison des organes buccaux des différens genres de Névroptères. 3» Sur la constitution chimique des corps gras, et aperçu sur les Lépidoptères qui tournent au gras, par le professeur DOEBNEB (p. 174 )• 4" Trois nouveaux genres de Cigales, par l'éditeur (p. 187). Ce sont les genres C/asloptera, Xerophloea etPkjlloscelis, les espèces rapportées sont peu nombreuses. ïom. I*' , a^ cahier , avec 2 pi. , 1889. 1 "» Sur les Elatérides , qui ont des appendices membraneux aux tarses, par l'éditeur. L'auteur donne d'abord un premier tableau synoptique ren- fermant deux grandes divisions, les Euchnemides et les Ela- trides , où il signale 58 genres , dont aucuns nouveaux ; ce n'est qu'un tableau d'ensemble d'où l'auteur extrait ce qui fait positivement le sujet de son travail, cette partie donne lieu à un nouveau tableau divisé en deux parties et con- tenant i3 genres, dont 4 nouveaux. Ce sont les genres He- micrepidius , Dipropiis, Hetervpus et Atractodes ; ces i3 genres n'entraînent pas la description d'un grand nombre d'espèces. 2' Le genre Leurospis ( Hyménoptères) , traité monogra- phiquement par J. O. Westwood , avec 2 pi. (p. 287). L'auteur établit peu de subdivisions dans son travail , il décrit 36 espèces , dont les deux dernières seulement pourront donner lieu à deux sous-genres , les Metallopsis et les Po/w- ANALYSE d'ouvrages NOUVEAUX, 14^ tomorpha. Les planches donnent la figure de 5 espèces el des détails de caractères. 3° Débrouillcment des espèces d'Europe du genre Nomade ( IJyménoptères ) , par Herrich Sciueffer (p. 267). L'auteur donne d'abord en latin un tableau synoptique des espèces au nombre de 32 ; il désigne ensuite les espèces qui lui sont ou tout-à-fait inconnues on douteuses; il établit la sy- nonymie , puis il passe à la description des espèces , presque toujours la description est accompagné d'une phrase latine. t)ans l'arlicle correspondance du recueil de M. Germar, on trouve la notice suivante : Pag. 365. M. Waltl. Remarques sur divers insectes ( ex- trait de risii ]. Lygœus apterus , Psylla coleoplrata, Blatta gelrmanlca , Oxylelus depressus j Drosophila melanogasler Cytiips quevcus ^ Microgaster glomeratus . î'âg. 367. M. Germar. Question sur V Acidalia {Vh-Acne) hriimala. fag. 3G7. M. Erichson. Remarques sur quelques espèces de Coléoptères. Cantharis lateralis , Lin., Byrrhus concolor , Sturm , sur les Ocelles des Slaphytins. Pag. 371. M. Charpentier. Synonymie de quelques Ortho- ptères et Névroptères. Empusa hyalina, virens^ tricolor, Man- tis sinuata , Locusta elongata, Bradyporus dasjpus , Gryllus elephas , miles , Sphingiformis. Détermination des espècefà' de Libellules , figurées dans les Icônes des insectes de KÀfià- bonne , par Schaeffer ; détermination des Libellules de l'ou- vrage sur les insectes de Rœsel ; observation sur le Forfkida minot. Pag. 383. M. KuNZE. Remarques sur le genre Monotoma de M. Aube et description de 5 espèces nouvelles. Pag. 387. M. Fra-ïer. Avis sur quelques espèces de Lépi- doptères et extrait d'une lettre de M. Boié. Pag. 393. M. Germar. Remarques sur une Mouche em- poisonnée. Pag. 394. Vente d'insectes. -.^j^ Pagi 365. Sociélé enlomologique de Stettin , el statuts de celte Société. l48 ANALYSE d'ouvrages NOTJVEAUX. Nous ne pouvons que faire des vœux pour voir prospérer un recueil qui nous tiendra exactement au courant de ce qui se fait en Allemagne , et qui ne peut qu'être bien dirigé entre, les mains du savant qui s'est chargé de sa principale rédaction. (A. P.) De QniBDSDAM iNSECTis Sardini^e novis aut minus cognitis , auclore J. Gêné. Fasciculus II. Nous avons publié une analyse du premier fascicule de cet important travail, dans celte Rei>ue ^ année i838. Voici le contenu du second. Cymendis Marmorce , Lebia nigricollis , Car abus Genei, Dej. , Nebria Genei, Dej. , Noliophilus marginatus , Chlœ- nius auricollis , Dalh., Agelcea [ nov. genus e feroniarum tribu) fulva^ Anisodactylus virens , Dej., Acmœodera Borji, Brullé, j4c. Prunneri , Anthaxia sculcllaris ; Ant. ferulœ , Trackys reflexa, CantJiaris Genci , Dej., Canth, inculta , Cantharis chîorolica, Dasftes ciiictus , Das. flafescens , Nccrophorus funereus , Attagcnus Jallax , Atl. maritimus , Hister pustu- losusy Geotrupes geminatus , Dej. , Elaphocera obseura, Cc- tonia Sardoa , Dahl. , Cet. carthami , Dalh. , Trichius facis- olalus , Tr.zonatus^ Gerin. , Dorons musimom , Tentyria monticola, Asjda glacialis, As, rusllca, As. Combœ., Philax nwalis , Cheirodes surdons , Helops Genei, Dej., Anthicus mylabrinus, Bruchus meleagrinus, Rhynchites ilicis , Erirhi- nus atomarius , Stenopterus decorus, Adimonia sardoa, Chrj"- somela stachydis , Sparlophila lineala , Labidostomis cenlro- maculala, S maragdina ferulœ et Papilio hospiton. Presque toutes les espèces sont représentées dans deux planches très-bien dessinées par M. F. Comba. Plusieurs de celles qui avaient été déérites dans le fascicule premier ont été mentionnées ici parce que l'auteur ajoute quelque chose à leur description ou aux notes sur leurs moeurs. (G.-M.) Alterum supplementum Coleopterum EuROPiE sive addilio ad catalogum et supplementum i. Dupletorum coUectionîs Villa, conlinens species aliàs, nunc pro mutua commuta- ANALYSES d'ouvrages NOUVEAUX 149 ti.one adhuc offerrendas ; nec non aliquarum specierutn emendaliones et synommia quoe in catalogo anni i833 , et ^ supplemento anni i835 oblatefuerunt. (Br. in-8°de 16 p. Mediolani, i838. ) A la suite de ce nouveau catalogue , MM. Villa donnent la description des espèces nouvelles qui y figurent j nous approu- vons cette manière de procéder qui devrait être suivie par tous ceux qui publient le catalogue de leur collection. Les espèces nouvelles européennes décrites ainsi par MM. Villa , sont au nombre de 18. Ces entomologistes zélés et intruits, désirent obtenir des espèces de Coléoptères d'Europe, en échange ils offrent celles qui sont indiquées dans leur catalogue. On peut leur écrire directement à Milan. Trois cents animalcules infusoires dessinés à l'aide du mi- croscope, par M. Pritchard, de Londres. Six planches gravées sur acier, accompagnées d'un texte extrait de l'ou- vrage du même auteur et publié par Charles Chevalier , ing.-opticien à Paris, Palais-Royal. Paris, i838. C'est une petite brochure in-S" de 38 pages, dans laquelle M. Cb. Chevalier a résumé rapidement les faits les plus cu- rieux qu'offre l'histoire naturelle des Infusoires. Il a acquis de M. Pritchard les planches représentant un grand nombre de ces singuliers animaux , figurés d'après les travaux des plus récens et surtout d'après les planches de M. Ehremberg. La brochure de M. Chevalier est destinée a donner une idée des êtres merveilleux que le microscope nous a fait connaître, elle piquera la curiosité et déterminera un plus grand nombre de personnes à observerver à l'aide d'un instrument que M. Ch. Chevalier a considérablement perfectionné dans ces derniers temps. ( G.-M. ) Ouvrages adressés à Société Cufiericnne. L'Académie royale des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse, adresse ses mémoires pour l'année iSSy. La Société agricole et industrielle du déparlement du Lot l5o SOCIÉTÉS SAVANTES. adresse son bulletin. Voici les numéros qui nous sont parvenus. II et 12 de i838et i à 4 de iSSg. <^ III. SOCIÉTÉS SAVAIVTES. Académie royale des sciences de Pahis. Séances des 6 en 3 mai i83g. — Rien sur la zoologie. Séance du 20 mai.' — M. Magendie présente le résumé sui- vant de quelques expériences qu'il vient de faire sur le sys- tème ncrveu^. «( Les nerfs sensitifs et les moteurs rachidiens sont également sensibles quant ils sont les uns et les autres intacts. >> Si l'on coupe les nerfs sensitifs , les nerfs moteurs perdent, immédiatement leur sensibilité. » Si l'on coupe par le milieu les nerfs moteurs, le bout qui reste attaché à la moelle épinière est tout-à-fait insensible ; le bout opposé conserve , au contraire , une extrême sensibi- lité. Dans ce cas, la sensibilité va de la circonférence au centre. » Si l'on epupe Ips neffs sensitifs à leur partie moyenne , le bout qui tient à la moelle est très-sensible ; le bout qui tient au ganglion à perdu , au contraire , toute sa sensibilité. » M. Magendie se propose de rechercher si cette influence des nerfs sensitifs sur les nerfs moteurs ne se maintiendrait pas dans la moelle entre les divers faisceaux qui la composent et qui eux-mêmes peuvent être distingués en sensitifs et moteurs. » M. le docteur Perron adresse un Mémoire sur le Dragon- goneau. Obscri>alion recueillie à V hôpital militaire de Kasso^ al-Ayniyy , au Kaire , en i838. Renvoyé à l'exainep de MM. Blainville , Serres et Milnes Edwards. Séance du 27 mai. — M. Geoffroy Saint-Hilaire lit un Mémoire intitulé : De la brochure du physicien anglais M. Richard Lamming^ ayant pour titre . Application des axiomcs de la mécanique et du calcul géométrique aux phéno- mènes de C électricité. SOCIÉTÉS SAVANTES. l5l Ce mémoire, rempli de vues ingénieuses et dans lequel le célèbre académicien rend «ne justice éclatante aux travaux de M. Lamming, n'ayant que des rapports trèij-éloignés avec les trayauxdont s'occupe la Reflue zootogique , nous nous bornons à le signaler aux naturalistes. M. Plowens lit un Mémoire intitulé : Recherches étnatomi- ques sur la structure des membranes muqueuses gastriques et intestinales. Ce Mémoire forme la suite de celui que le savant académi- cien a lu précédemment et dans lequel il a montre que la mem- brane muqueuse des lèvres, de la bouche et de l'œsophage se compose du derme, du corps muqueux et de Vépideime, Dans ce travail, M. Flourens s'occupe de la membrane mu- queuse de l'estomac et des intestins. Il montre qu'elle est éga- lement composée des trois membranes superposées dont se compose celle de la bouche et de l'œsophage. M. Lartet annonce qu'il vient de faire un nouvel envoi d'ossemtns fossiles au Muséum. Il signale les suivans comme n'ayant point encore été découverts : 1* Deux Taupes, l'une déjà sensiblement plus petite que l'espèce vivante , l'autre réduite a des proportions moindres de moitié au moins; 2° Un petit insectivore très-voisin des Musarcignes; 3" Un fossile appartenant bien certainement a uu Desman de même taille que celui que l'on trouve vivant aux abords de nos montagnes pyrénéennes , sauf que ce morceau semblerait accuser des formes un peu plus trapues. M. Bazin adresse la lettre suivante : « En attendant que je puisse avoir l'honneur de communiquer à l'Académie le résul- tat de mes recherches sur la structure intime de l'organe res- piratoire des animaux vertébrés, permettez,-nioi d'appeler l'attention des anatomistes sur quelques petits nniNcles qui sont restés inconnus jusqu'à ce jour, a On sait que le nerf pneumogastrique des poissons est très- dévcloppé ; or, ce nerf, quoiqu'en ait dit le célèbre Scarpa , se rend constamment à des muscles et est par conséquent un nerf moteur. Partant de ce fait, que nous considérons comme uu 102, SOCIÉTÉS SAVANTES. principe, nous nous sommes demandé si, outre les muscles tien connus qui meuvent les arceaux branchiaux , il n'en existerait point d'autres ou se rendraient les nombreux filets du pneumogastrique que nous 'suivions sur une branchie.de Merlan. » Nous avons essayé de suivre plusieurs de ces filets dans quelques lames branchiales , et malgré leur petitesse , nous avons cru apercevoir de petits faisceaux musculaires , nous avons eu de suite recours au microscope qui a changé notre doute en certitude. » Ayant sous la main une tête d'Esturgeon , nous avons pensé que ce que nous n'apercevions qu'avec une assez forte loupe sur le Merlan , se verrait facilement à l'œil nu, sur les branchies de ce grand poisson. La préparation que j'ai l'hon- neur de présenter à l'Académie prouve que notre attente n'a point été trompée. » Dans l'Esturgeon , chaque lamelle branchiale est réunie dans les trois quarts de sa longueur avec celle qui lui est op- posée, ou sa congénère ; c'est dans l'épaisseur de chaque cloison interlamellaire que se trouve un petit muscle , ou faisceau musculaire , qui se divise à la manière des muscles lombricoides de la main et va s'insérer d'une manière analogue , par plu- sieurs tendons qui s'entrecroisent, aux lamelles voisines. Tous ces petits muscles s'attachent par leur autre extrémité au bord postérieur ou convexe de chaque arceau branchial. L'artère branchiale et la veine du même nom, se trouvent comprises ou situées entre eux et les muscles qui vont du corps de l'os hyoïde aux arcs branchiaux. » Nous avons également constaté l'existence de ces petits muscles dans les lamelles des branchies du Maquereau. » En se contractant ces muscles rapprochent les unes des au- tres les lamelles branchiales. Ce sont donc des muscles expi— râleurs. Mais nous croyons que leur principal usage est d'ac- célérer la circulation branchiale, et nous nous demandons s'ils ne remplissent pas les fonctions du cœur gauche qui manque aux poissons. sociétés savantes. l53 Association britannique pour l'avancement des sciences. Suite. (Voyez le n» d'avril, p. 121,) i5<» M. Gray a lu quelques observations sur les trous que font les Pholades. Il a rappelé d'abord qu'il y avait divergence d'opinions entre les savans à cet égard; que les uns regardaient les trous excavés dans les roches par ces animaux , comme dus à un effet purement mécanique, et d'autres à un effet chimique. D'après l'examen de la craie de Brighton, auquel il s'est livré depuis peu , il pense aujourd'hui que les perforations sont dues au premier de ces effets. Il a montré plusieurs échantillons de Cette craie percée par des Pholades , et appelé l'attention sur certaines fossettes circulaires faites à l'intérieur par les épines implantées sur la coquille, aussi que sur une impression centrale produite par une élongation de la coquille dans un point de sa surface inférieure. Il a annoncé que cet animal n'occupe pas toute la cavité qu'il perce, mais la partie supérieure seulement. Cette opinion a été combattue par quelques membres , et M. Gray a déclaré qu'il ne l'appliquait qu'aux Pholades et non pas aux autres coquilles térébrantes ou aux Mollusques nus. 16° Sir William Jardine a donné lecture d'un rapport sur l'état de nos connaissances sur les Salmonidés d'Ecosse. Ce sujet, qui fait depuis quelque temps l'objet d'une discus- sion entre les Ichlhyologistes de la Grande-Bretagne, ne nous paraît point avoir encore été exposé d'une manière assez nette pour établir les caractères précis et une synonymie exacte des Salmonidés écossais ; nous nous contenterons donc de cette annonce , sans entrer dans l'examen du rapport de l'auleur et sans rapporter les termes de la discussion à laquelle il a donné lieu. 1']° M. Allis rappelle dans une note que le docteur Riley de Bristol avait annoncé, dans une session précédente, qu'il avait trouvé dans l'Autruche africaine les rudiraens d'un troisième doigt. M. Allis déclare à son tour que ni les individus du Muséum d'York ni ceux qu'il a eu occasion de se procurer depuis dans ce but , ne lui out rien présenté qui puisse faire l54 SOClilÛ SAVAHTSS. soupçonner l'existence d'un troisième doigt rudiaienlaire dans cet animal. 18" M. Treveljan a fait voir un individu vivant ven.mt de Rome du Coliiber natrix des naturalistes italiens , qui diffère évidemment de l'espèce anglaise. 19° Le docteur Charlton a mis sous ks yeux de la section un Tetrao Rakkclhan de Temminck, et a lu une courte notice pour démontrer que cet oiseau, quoique décrit comme une espèce distincte par ce célèbre ornithologiste, n'est en réalité qu'un hybride entre la poule du Lagopède Ptarmigan et le Coq de bruyère. Cette théorie n'est pas nouvelle ; elle est appuyée de l'autorité du professeur Wilson de Lund, et le docteur Charlton cherche encore à la fortifier en annonçant qu'on n'a encore pu parvenir à découvrir et à décrire la femelle de cet oiseau ; tandis que tous les ans on envoie un grand nombre de mâles en Angleterre. 20° Sur les Sternoptixinées, famille de poissons osseux» par M. le docteur Handyside, d'Edimbourg. L'auteur donne l'histoire de cette famille et décrit ensuite avec détail une espèce nouvelle de ce genre qu'il propose d'ap- peler S.Cœlebes, pour la distinguer des S. Jdermaniel Olfersiij dont elle se rapproche beaucoup. Voici la place qu'occupe ce poisson dans les méthodes de classification. Poissons osseux, Ordr. 5. Malacoplérigîens abdominaux. Fam. 4* «) Salmonidés ; B) Sternoptixinées. Genre i*' Sternoptix. Espèce oc) S . Hermanii ; P) S. Cœlebes. Genre 2^ S. Olfersii. 21 "Distribution des Pulmonifères terrestres en Europe, par M. Edw. Forbes. Ce travail étendu n'est guère susceptible d'extrait ; l'auteur y passe en revue toute l'Europe, qu'il par- tage en quatre grandes divisions testacéologiques où régnent certains genres et certaines espèces. Il fait ensuite connaître les modificiitions que diverses circonstances font éprouver à SOCIÉTÉS SAVANTES. l55 telle division toute cHmalologique , tels que la nature du sol et des roches, içs montagnes, les élévations, l'influence do rlK)mme, etc., qui multiplient, propagent, diminuent ou anéantissent les espèces ; enfin il fait un appel aux naturalistes anglais pour l'aider dans la confection d'une carte géographi- que des Mollusques terrestres et fluviatiles dans la Grande- Bretagne , en prenant pour modèle une carte de géographie botanique, dressée par M. Brand et établie d'après les principes les plus philosophiques. 22° Notice sur la présence annuelle de quelques individus delà tribu des Stercoraires (LestrisJ sur la cote de Durham , par M. Edw. Backhouse. Le premier de ces oiseaux qui arrive à la côte, est le Leslris Rickarcisonii , qui \ient en septembre, et il est bientôt suivi au bout de i5 à 20 jours, par le L. pomarinus , et tous deux font place vers le milieu d'octobre au^^^aa, qui disparaît de même au bout de 3 semaines. 23" M. Jenjns fait voir 2 espèces inédites de Cimicides; l'une d'elles a déjà été annoncée par Latreille , qui toutefois n'en a pas donné les caractères. On la trouve en abondance dans le nid des Martinets; l'autre a été rencontrée sur une Pipistrelle. Il propose pour la première le nom de C. hirundinis et pour l'autre celui de C. pipistrelU ; il donne le caractère de ces insectes et montre en quoi ils diffèrent du C. lectularius des auteurs. 24**M-Owen a donné lecture d'un rapport ordonné par l'asso- ciation sur l'état actuel de nos connaissances relativement aux animaux marsupiaux. Ce rapport très-élendu embrasse trois parties ; dans la pre- mière , M. Owen considère la zoologie des Marsupiaux; dans la seconde , leurs rapports avec les autres Mamifères, et dans la troisième les particularités de leur système reproductif. Il termine par l'examen des ossemens fossiles de ces animaux trouvés en différentes localités , et qui ont donné lieu depuis peu à de si vives discussions entre les savans anglais et étran- gers. 25«M. Yarrell a entretenu la section sur une nouvelle espèce l56 SOCIÉTÉS SAVANTES, d'Éperlan , pêchée dans la baie de Rothsay , et dont il donne la description. Sa formule serait, selon l'auteur, D. 1 1. — P. 14. — V. 12. — A. 12. — C. 19. Il propose de donner à cette espèce le nom à'Osmerus hebridicus. 26" M. W. Hope a lu enfin une notice sur les insectes nuisi- bles de i838 , et en particulier sur le Tipula trilici de Kirby. (Malepeyrb.) NOUVELLES. Premier congrès scientifique italien a Pisb. Un congrès scientifique en Italie , est non seulement une nouveauté , mais encore une bonne fortune pour les savans de tous les pays. Les amis des sciences applaudiront de toute leur force à cette heureuse idée, qui indique que l'Italie ne veut point rester en arrière dans le mouvement scientifique mo- derne. Honneur donc au souverain éclairé qui a voulu que la Toscane fût, comme toujours , la première à donner l'impul- sion des progrès. Gloire à la ville de Pise qui doit recevoir dans son sein les savans étrangers qui viendront resserrer les liens de cette confraternité scientifique qui a tant contribué aux progrès des sciences naturelles et physiques, en France, en Al- lemagne et en Angleterre ! Honneur aussi au jeune prince qui a donné l'idée de cette réunion : puisse-t-il cueillir dans cette assemblée de nouveaux lauriers pour sa couronne scientifique ! Les palmes de la science sont aussi glorieuses que celles cueillies sur le champ de ba- taille ; elles sont surtout plus durables et procurent plus de bien à l'humanité. Nous nous empressons de remplir les vœux du congrès en donnant toute la publicité possible à la lettre suivante : « Monsieur, » La renommée toujours croissante des réunions annuelles des professeurs et savans naturalistes allemands dans une ville d'Allemagne, auxquelles sont conviés aussi les savans étrangers, a été surtout répandue et appréciée , à la suite d'un article in- NOUVELLES. l5;> séré dans le tome XCI de la Bibliothèque italienne (i) lu avec avidité. Depuis long-temps , tous ceux qui cultivent les scien- ces en Italie, brûlaient du désir de voir chez eux une réunion semljlable. La lecture de l'article sus-mentionné ne fit que l'ac- croître : ce vœu ne tarda pas à être unanimement exprimé par les savans et les professeurs de nos facultés , qui pensèrent que la ville de Pise était très-convenable, soit pour opérer une réu- nion semblable, dans les formes simples des réunions g'erma- niques, soit pour choisir la ville d'Italie où se tiendrait l'année prochaine le deuxième congrès'italien. » Si l'amour du sol natal ne rend pas suspects de prédilec- tion quelques signataires de cet écrit ; si le jugement de nos confrères ne donne pas à notre choix une opinion diverse de nos pensées , nous espérons qu'il sera approuvé. En effet, Pise s'élève majestueuse au milieu de la péninsule; ses monumens scienliGques sont importans ; elle peut loger un grand nombre de personnes ; elle est riche, heureuse, peuplée de savans, agréable et tranquille. En l'honneur de la religion , de la phi- losophie et des beaux-arts, elle conserve encore la tour élevée du haut de laquelle le plus grand des philosophes naturalistes que la Toscane a donnés à la patrie commune , contemplait le ciel . » Jusqu'à présent , les princes de la confédération germani- que rivalisent de zèle pour posséder dans leurs états la réunion des naturalistes allemands ; mais ceux-ci , tout en se montrant reconnaissans de ce désir, ont toujours procédé avec indépen- dance , dans le choix du lieu de leur réunion. Sans retourner de beaucoup en arrière, nous voyons le grand-duc de Baden lui offrir la riante Fribourg, après avoir vu S. M. l'empereur d'Autriche la recevoir dans la capitale de la Bohème. Le roi de Wurtemberg l'ayant convoqué un an auparavant à Slutt- gard , maintenant c'est le tour du prince de Waldeck, qui a offert la ville délicieuse de Pjrmont pour la prochaine réu- nion, 11 n'est venu à personne la pensée que S. A. R. le grand- duc de Toscane n'allât pas immédiatement au-devant du désir (1) Biblioteca Italiana, t. XCI, p. 267. l58 NOUVELt.ES. exprimé par les savans de ses étals. Il n'est aucun de ceux à qui celte circulaire est adressée , qui ne sache tout aussi bien que no«s> que S. A. R. le grand-duc possède dans sa bibliothè- que particulière tous les écrits qui ont rapport à l'histoire des sciences naturelles, qu'il cultive avec lant de zèle et de savoir, que la sévère société royale de Londres a donné le rare exem- ple de nommer ce prince son correspondant. » Ainsi, d'après l'avis et l'approbation de tous, conformé- ment aux usages reçus pour les réunions des naturalistes alle- mands , nous ferons connaître que le congrès scienlitique de Pise aura lieu pendant les vacances d'automne 1889, du 1^' au i5 octobre , auquel prendront pari tous les savans , où seront représentées toutes les sciences physiques et naturelles , y compris l'agriculture et la médecine, si utiles à l'humanité. » Ainsi donc , nous nous empressons de prévenir les pro- fesseurs des universités des étals italiens, les chefs des corps du génie, les directeurs des jardins botaniques , agricoles, des musées , les membres des académies de Rome , de Catane, de Turin , de Bologne , de Modène , de Naples, de l'Institut de Milan et les présidens des académies étrangères , du jour fixé pour le congrès , afin qu'ils puissent à leur tour en donner con- naissance à leurs collègues et correspondans , qui seront bien accueillis parmi nous sur la seule réception de leurs diplômes respeclifs. » Nous nous étendrons fort peu sur les avantages qui peu- vent naître pour l'avancement et le perfectionnement des sciences , des rapports établis entre eux par les savans de cinq pays qui prendront part à cette réunion : c'est une chose trop avérée aujourd'hui, » Le congrès sera présidé pendant loute sa durée par le plus ancien professeur italien; il choisira à son gré le secrétaire parmi les professeurs de l'université de Pise. Au deuxième jour, l'assemblée générale se divisera en autant de sections qu'il sera nécessaire, et présidées par un président italien ayant un secrétaire du même pays. L'assemblée générale fixera aussi dans la séance du troisième jour le lieu de la réunion pour 1 84o. » Dans les premiers jours d'août on expédiera de nouvelles NOUVELLES. I $q etli-es circulaires j ou i'otî fera comiaîlro tous les rcnscignc- mens nécessaires polir le logement, tt tout ce qui pourra ren- 4re agréable et commode le séjour de ceux qui youdronl bien vetiir parmi nous. » Florence, 28 mars iSSg. » Signé : prince Charles-Louis Bonaparte; Vincent Anti-»- nori, directeur des musées de Florence ; Jean-Baplisle Amici, astronome; Gaétan Giorgini , provéditeur de l'univCrsité de Pise ; Paul Savi , professeur d'histoire naturelle à Pige ; Maii^- rice Besfalini, professeur de clinique à Florence. »> Cet appel généreux ne sera pas fait en vain. — Les savaiis de tous les pajs, viendront se joindre à vous , savans et illus^ très professeurs, et ils prouveront par leur empressement toute l'importance qu'ils accordent à cette première et savante réu- nion; ils appelleront de tous leurs vœux pour chaque année qui va suivre, un nouveau congrès dan.<5 une ville de la péninsule. Nous espérons que la ville sainte, l'antique Rome réclamera la première cet honneur , c'est une pensée digne du savant ponlife qui occupe aujourd'hui le trône de Saint-Pierre , et que seconde avec tant de zèle le profond cardinal Lambrus- chini. Paris, ce 23 mai iSSg. Docteur Carron bu Villards , Professeur d'oculistique. M. Janvier, médecin de la marine, qui a séjourné long- temps à Madagascar et à l'île de Bourbon , nous prie d'annon- cer aux zoologistes qu'il désire se défaire d'une belle collection de Poissons et Crustacés des mers de Bourbon. Ces animaux sont préparés avec un grand soin et une grande perfection ; ils conservent leurs couleurs naturelles; les nageoires des poissons sont étendues comme s'ils étaient dans l'eau et montrent ainsi leurs caractères ; leurs yeux sont en émail et exécutés d'après le dessin queM. Janvier en a fait d'après l'état frais. Les Crustacés sont également très-bien préparés ; ils conservent aussi leurs couleurs naturelles. Ces deux collections sont composées d'es- pèces très-curieuses et en offrent plusieurs de nouvelles pour la science , elles peuvent surtout convenir à un musée. l6o NOUVELLES. Les Poissons, au nombre de 1 24 échantillons , portent tous les noms sous lesquels on les connaît à Bourbon. Outre ces deux collections , M. Janvier possède plusieurs beaux échar • tillons de zoophytes et 23 objets curieux , tels que boucliers de sauvages , flèches , nattes , etc. Pour acquérir ces collec- tions, on doit s'adresser à M. Janvier, boulevard Montmartre» n" 16, à Paris. M. Ed. Legrand, héritier de la magnifique collection de Coléoptères et Lépidoptères de M. Roger de Bordeaux , nous en adresse le catalogue , en nous priant d'annoncer qu'il dé- sire la vendre. Cette collection , ci(ée comme l'une des plus belles de notre époque , est très-ricbe en espèces rares et nou- velles de tous les pays. Celle des Coléoptères contient ï5,ooo individus formant 5,3 1 4 espèces ; celle des Lépidoptères 7,3o'j individus en 2,606 espèces. S'adresser à M. Ed. Legrand , maison Marie Brizard et Roger à Bordeaux. Enfin, nous signalerons aux entomologistes ,1a vente d'une collection de 5, 000 Coléoptères de tous pays , classée et nom- mée , contenne dans 4^ boîtes en bois en forme de livres. S'adresser à M. le docteur Martin , rue Breda , 2. DÉCOUVERTE du Clufiger longicomis , en France. Le Claviger longicornis vient d'être trouvé par M. Blaive , entomologiste zélé dont nous avons déjà eu occassion de citer les recherches; il en a pris plusieurs dans une fourmillière de la Formica fulva ^ située dans un bois, sur une hauteur, près du château Du Coudray , aux environs de Chinon. Cette fourmillière était placée dans une vieille souche de chêne. La découverte de cet insecte eu France est un fait très- intéressant , car on sait que le Clai>lger longicornis n'a encore été trouvé qu'en Allemagne et qu'il y est même très- rare. ( Hab. cum formicis in Gcrmania rarissimus , Aube , Mag. Zool , i833 , cl. ix , pi. 78 à 94, ) (G. M.) I^ouveaux membres admis dans la Société Cdvierienne. Souscripteurs : MM. Fieusseux , libraire à Florence et Michelsen , libraire à Leipsig. JLEV 1839. I. TRAVAUX INEDITS. Essai d'une nouvelle manière de grouper les genres et les espèces de l'ordre des Passereaux, d'après leurs rapports de mœurs et d'habitation , par F. de Lafresnaye, — Suite. (Voir la Revue Zool. i838, p. 176 à i83.) 5" fara., les Traquets {SaxicoUdœ). Jusqu'ici nous nous sommes bornés à ne donner que les ta- bleaux de chaque famille, omettant les observations détaillées et raisonnées qui les précédaient. Cependant l'auteur, depuis la publication des quatre premières familles , ayant cru de- voir intercaler dans la cinquième quelques genres qui figuraient déjà dans la quatrième, nous allons préalablement, et d'après son désir, donner l'exposé succinct et tel qu'il vient de nous le transmettre, des motifs qui lui ont fait adopter ce changement. « Les Merles de roche, ou Merles saxicoles de Temminck , que j'avais placés d'abord dans mes Turdidœ, m'ont paru avoir de tels rapports de mœurs avec les Traquets motteux d'Europe , et surtout avec le Traquet rieur, et aussi avec cer- tains Traquets d'Afrique qui les égalent en grosseur et habi- tent, comme eux, selon Levaillant, les montagnes escarpées et rocheuses, qu'il m'a paru que, dans un ordre naturel, ces deux genres ne pouvaient figurer dans deux familles diffé- rentes , comme ils l'ont fait jusqu'ici, et qu'ils devaient au contraire être groupés près l'un de l'autre. Outre ces rapports évidens dans le genre d'habitat et dans les formes extérieures , j'en ai remarqué encore^d'assez importans dans leur mode de nidification (que j'appellerai nidification à couvert , rtatcQ qu'elle a lieu toujours dans les crevasses des rochers, les trous de carrières, ou les arbres creux) et dans la coloration de leurs œufs, d'un bleu verdâtre ou bleu pale , uniforme : double caractère qui se retrouve chez toutes les espèces dont on connaît Tom, II. Année i83g. H l62 TRAVAUX INÈdITP; la nidification, telles que les Merles bleu, le Merle de roche, le Merle rocar d'Afrique , le Motteux vitrée ou Cul-blanc, le Stapazin , le Leucomèle, le Tarier , et le Traquet. i- » Ces deux circonstances avant e'galement lieu chéï le Rouge-gorge bleu de l'Amérique septentrionale (^Sjlvia sialis), et s'y trouvant réunies à d'autres caractères de forme et d'habitudes qui avaient engagé Vieillot à en faire un Mot- teux, sous le nom de JEnanthe sialis, j'ai pensé que ce nouveau genre Sialis {Sialia des Anglais) devait également figurer dans ma cinquième famille. Wilsou et Vieillot disent positi- vement que l'espèce type, Sjdfia sialis^ niche dans des arbres creux et y pond des œufs d'un bleu pale. » te genre Sialis me paraît d'autant plus convenablement placé dans les Saxicolidce que, comme tous les genres que j'y ai introduits, il a la première penne bâtarde, tandis que toutes les Sylvidées d'Amérique, ses compatriotes, l'ont très-allongée, ce qui se retrouve encore chez les Musicapidées du Nouveau- Monde. » Les espèces du genre Pliœnicurus, Rouge-queue, ou les Rubietlcs de Cuvier (en en distrayant toutefois l'espèce du Rouge-gorge), m'ont encore présenté les rapports les plus évi- dents avec les Merles de roche, soit dans la coloration de leur plumage à queue toujours rousse ainsi que le ventre, à tète et cou gris ou gris bleu; soit dans leur nidificalion à couvert et leurs œufs bleus, chez le Rossignol de muraille et la Gorge- bleue (le seul Bec-fin rouge-queue fait exception à cette règle générale, et les a d'un blanc luisant, selon Temminck) ; mais je retrouve un nouveau point de contact entre ces deux genres dans ce mouvement et tremblement de queue particulier aux Rouges-queues et surtout au Rouge-queue de muraille , lors- qu'il se met en mouvement, ou qu'il vient de se poser, et qui l'est aussi au Merle de roche, comme Vieillot l'a remarqué, s'en attribuant la priorité d'observation (article Merle de roche, Nouv. Dict. d'hist. nat., t. xx, p. 284). « J'ai cru devoir grouper encore dans cette famille le genre ^ccentor. Si l'on n'avait égard, à la vérité, qu'à notre espèce, d'Accenteurmouchet, le rapprochement pourrait paraître un peu TRAVAUX INÉDITS. l63 forcé ; c;ir, oulrc la coloration Lleuc et l'haLitudc de cherdicr souvent sa nourriture à terre, celte espèce, à nidification dc- fîouverte, offre peu d'autres points de contact; mais, en se re- portant aux autres espèces du genre, on voit que l'Accenteur des Alpes , l'Accenteur montagnard , sont habitans , durant la belle saison, des hautes régions des Alpes et autres montagnes élevées, à une zone où il ne croît plus d'arbres, s'y tenant habituellement sur le sol, au milieu des rochers, comme les vrais Saxicoles , l'Accenteur des Alpes, qui est commun près du grand Saint-Bernard , y niche dans des crevasses de rocher, et pond des œufs verdâtres, selon Temniinck (Man,, 249). » Ce qui m'a encore déterminé à placer dans les Saxico- lidœ ce dernier genre , comme genre de transition toutefois , entre eux et les Syhidœ où on l'avait placé jusqu'ici ( quoi- qu'en dernier lieu M. Swainson l'ait groupé avant les Mé- sanges dans sa classification) c'est que, dans ces Sylvidéos, il ne se rencontre point, à ma connaissance, d'espèces présentant, avec un habitat alpestre et des habitudes aussi marcheuses, cette coloration bleue des œufs et cette nidification à couvert, triple caractère particulier à la plupart des Saxicolidées. » J'ajouterai qu'après avoir retiré de la 4*^ famille, ou l'urdiclœ, les Merles de roche, pour les réunir aux Traquets, il m'a paru conséquent de faire le môme changement pour le genre Argja, Lesson, ou Ckœtops, Swainson , ou mes Merles nierions, car j'ai acquis la certitude, par MM, Verreaux, que le Mérion bridé de Tem., qui en est l'espèce type, ne se ren- contrait, en Afrique, que sur les sommets arides et rocheux, courant sur le sol à la poursuite des insectes. » J'en ai encore usé de même pour mes Merles traquets {Turdidœ œnanthoides , aujourd'hui le genre Thamnohia ^ Swainson) , ayant pour type le Traquet à queue striée, ou des Philippines, yEnanthe fulicata des auteurs. « Il résultera donc de cette révision de ma quatrième fa- mille, que je retire du sixième groupe, ou de mes Merles marcheurs solitaires, les g;enres Pelrocyncla, Argya et T^am- nobia, pour les joindre à la famille suivante, celle des Saxico- Udœf n'y laissant alors que le genre Grjllii^ora de Swainson l64 TRAVAUX INÉDItS. ayant pour type le Merle deMindanao. Je substitue seulement, aux noms de Merles Mérions et de Merles-Traquels, ceux de Traquets-Mérions et de Traquels-Merles. Tableau des groupes de la cinquième famille : les Traquets (Saxicolidœ), nidification à couvert et œufs généralement de couleur bleu clair, ou bleu verdâlre chez toutes les espèces. I. Traquets HCMiCOLEs et rupicoles , SaxicoUdoc hwnicolœ et rupicolœ, Nob. — Les genres Pelrocùicta, Vieil., ou Merles saxicoles, Temminck. — Ancien continent. — Argya., Less., ou Chœtops, Swainson, ou Traquels-Mérions, Nob. — Afrique. — yEnanthe, Gesner, Vieillot; Molteux, Vieil. Ancien con- tinent.— Jhamnobia ^ Swainson, ou Traquels-Merles, Nob. — Afrique et Asie. II. Traqdets marcheurs, Saxicolidœ ambulatoriœ, Nob. — Les G. Sialis, Swainson. — Amérique septentrionale. — yic- cenlor, Bechst. — Europe et Asie septentrionale. III. Traquets buissonniers, Saxicolidœ dumicolœ, Nob. — Le G. Saxlcola , Traquel, Vieillot. — Ancien continent. IV. Traquets sylvains, SaxicoUdœ sjlvanœ ^ Nob. — Le G. Phcenicura ^ Kouge-queue, Swainson. — Ancien continent. Tableau des groupes de la sixième famille, les Fauvettes ou Becs-fins, Sjhidœ, Nob. I. Becs-fins sylvains , Sylvidœ sjli^anœ, Temminck. a. Sylvains marcheurs, Sjlifanœ ambulatoriœ , Nob. — Le G. u4grohales , Swains., Bec-fin rubigineux, Tem. — Europe et Afrique. b. S)'lvains philomèles , Sj-hanœ philomelinœ, Nob. — Les G. Pldlomela , Swainson. — Ancien continent. — Eijl/iaca, Swains., le Rouge-gorge. — Europe. c. Sylvains rauscivores, Sjbaiiœ muscworœ, Temminck. — Le G. Trockilus , Pouillot, Nob. — Sj-lt^ia, Swains. — An- cien continent. d. Sylvains mésanges , Sjli>anœ paroidœ , Nob. > — Les G. Sjli'icola^ Swains. — Amérique. — Régulas, Cuvier. — Eu- rope et Amérique septentrionale. — Zoslerops , Vigors. — ■ Afrique et ses îles, Inde et ses îles, Nouvelle-Hollande, — ■ TRAVAUX INÉDITS. l65 Mniotilla, Vieillot. — Amérique "septenlrîonale.— >^(?an/^/zûr," Vigors. — Nouvelle-Hollande (i). II. Becs-fins riverains, Syli^idœ ripariœ, Temniinck. /j. Riverains de roseaux , Ripariœ arundinicolœ . — Les G. Calamohcrpe ^ Selby , ou uérundinaceus , Lesson. — Ancien continenl. — Dasj-ornis, Vigors. — Afrique. — ThriothoruSy Vieillot. — Amérique et Archipel des Mariannes. — Troglo- dytes, Cuvicr. — Europe et Amérique (2}. A. Riverains buissonnier, et graminicoles , /î//?a77^ jorœ ^ famille de transition entre les deux sous-sections. (1) C'est ici , sans nul doute , que devraient être placés les genres Agithine de Vieillot, Hijlophile de Temniinck, et Parisoma, Swain- son ; le premier indien , le second américain et le troisième africain , si on les laissait dans les Sylvidées ; mais la forme de leurs pattes offre tant de rapports avec celle des Mésanges , chez lesquelles d'ail- leurs celle du bec varie si fort, que nous avons pensé qu'ils pouvaient être groupés naturellement auprès d'elles , et dans une famille parti- culière sous le nom de Parusinœ. La forme de leurs ailes les y place également. (2) Les Troglodytes , quoique non riverains , ne peuvent être sépa- rés des Thriothores , d'après leur grande analogie. On retrouve d'ail- leurs dans leur manière de se cramponner sur les tiges verticales des plantes et même des troncs d'arbres , toutes les allures des Thriotho- res et des Galamoherpes sur les roseaux. l66 TRAVAUX INÉDITS. à. Plitochloridœ, Nob. — Les G. Pdlochloris, Sw. — Amer. — Pachycephala, Sw. — Australie (i). — Eopsaltria, Sw. — Australie. — Leiotrix , Sw. — Inde. — Pteruthius, Sw. -7: Inde. » b. Coraciadœ, Nob. — Les G. Coraclas , Less. — Ancien continent. — Euryslomus , Yieil. — Colaris,, Cuv. — Afrique et Asie. — Brachypleracias , de Lafr. — Madagascar. — Oriolus, Lin. — Ancien continent. — IrenUy Horst. — Asie. — Tijiica, Less., ou Chrysopterix, Sw. — Amérique (c. Leio- triclianœ). n. Baccivores proprement dits, Baccworœ propriè dictœ. a. Bombicillinœ., Swains. — Les G. BomhyciUa, Briss. — Europe, Asie et Amérique nord. .—fPAjY»a^ue , quelques descriptions de Brenthides de Madagascar rapportés par M. Goudot. Plu- sieurs sont connus spécifiquement ; d'autres , et c'est le plus grand nombre, me paraissent devoir être érigés en genres, des caractères leur étant propres. Tels seront les Rhydcephalus (genre qui renferme deux espèces) , voisins de VEulrachela TRAVAUX INÉDITS. Iij5 Temminckli de Lalreille, de l'île de Java, les Ozodecerus (cinq espèces qui se rapprochent beaucoup d'un Ncmocéphale de ^Lalreille ayant pour patrie le Brésil et dont j'ai fait le genre Teinocorynus. Ce genre est seulement indiqué au catalogue de M. le comte Dejean et je me propose de le publier une autre fois , les Tcmnoîaimns (une espèce) ayant beaucoup d'affinité avec le genre qui précède, les Centrophorus (six espèces), le Brenthus picipes d'Olivier qui se trouve également au cap de Bonne Espérance, au Sénégal et dans le royaume d'Oware, sera le type de ce genre, et \es, Aulacocleres (une espèce), qui repré- sentent, pour celte partie de l'Afrique , le genre Taphroderes de Schœnherr, de l'Amérique méridionale. J'espérais pouvoir donner, sur chaque espèce des notes très- complètes , et j'étais allé, dans cette intention , demander des renseignemens à M. Goudot j mais il venait de partir pour Madagascar. Agréez, etc. Paris, 20 juin 1889, Aug. Chevrolat. Ci-joint un tableau pour servir à la reconnaissance des es- pèces et basé sur la simplicité ou l'armature des pattes. 1. Arrhenodes anthracinus, m. Pedes ; femoiibus an te apicem dente parvo armatis. 2. Rhylicephalus brevicornis , — Femoribus anlicis unispinosis. m. et f. 3. aulaconotus, m. f. id. 4. Ozodecerus forficulatus, m, f. — Slmplices, graciles; femoribus clavalis ; tibiis armatis or(u. 5. Rugicollis m. f. id. 6. Tricuspidatus f. id. 7. Cavicaudatus m. id. 8. Melallicus f. id, 9, TemnoIaiinusaeneicollis7«./: — Simplices, graciles ; femoribus clavatis distortis basi ; libi is réélis^ dO. Brentbus pugionatus m. /". — Tibiis unidentatis. 11. ? Reichei wj. — Tibiis anlicis tantunimodo, unidentatis. 12. ? Planicaudatus m. f. — Inermes, validi. 13. ? Decoliatus m. f. — Simplices. 14. Ceocephalus opacus m. f. — Tibiis posticis maris canieralis et pilosis. tyi TRAVAUX INEDITS. 45. Cenfrophoriis emarginatiis Pedes; femoribqssubtusapiceuni- i6. nt.f. atratus m. holosericeo fascia- tusf. spinosis id. id. 17. - corapressipes 7«, striolatus f. id. id. 48. 19. 20. 21. cuivirostris ? picicornis 7?î. ? nigritus.'' Aulacoderes immolus m. f- -Id ; tibi id. id. id. is brevissiinis 1 . Arrhenodes anlhracinus, Klug. Ins. von Madae;. p. io6, n" i63. Thorace sub-conico , lœvi; eljlris apice subdilatalis , depressis, rotundatis , dorso punctato slriatis, basl cxcavalo- puuctatis , niger, mandibulis antennis pedibusque obscure bruneis. — Mas. — Long. 5 lin. — Cette espèce ne m'est connue que parla description. G. Rhyticephalus (pTJTtç, ride, •/eyaV/^, tête). — Tête (mâle) fortement étranglée en arrière, cylindrique, ridée; [femelle) triangulaire , tronquée , étranglée , formant en arrière un col convexe. — Trompe^ m. allongée, arrondie, ridée transversa- lement , plus épaisse à l'insertion des antennes ; /^ de la forme de celle du genre Lycus. — 31andibules, m. assez robustes, isolées, bidentées. — Antennes insérées entre les yeux et l'extrémité de la trompe, de onze articles moniliformes, serrés. — Yeux petits, arrondis, latéraux. — Corselet d'un oblong un peu conique, légèrement aplati, profondément sillonné longitudinalement, quelques rides et poils aux côtés antérieurs. — Écusson nul. — Elylres allongées, paral- lèles, un peu retrécies vers le bas , plus larges chez les femelles, toutes deux arrondies sur le sommet, on voitavant ce dernier une dépression ridée. — Pâlies robustes , cuisses largeSj'aplaties, couvertes de soies , les antérieures seulement unidentées ^ f. avec une échancrure arrondie , placée près de l'extrémité inférieure , jambes terminées par deux petites épines rapprochées ; tarses presque égaux , le dernier article est le plus long. 2. Rhyticephalus ùrencornis , Chv. — Aterrimus^ capite plicato, rostre,/., foveolis duabus ; thorace glabro,profunde TRAVAUX INÉmTS. J^g sulcafo, marginc pnnclalo, infrà nilidiore, elylris ad margl- nem costalis, iult-rsliliis punctato-slriatis et ad sulurain pro- ~>funde unisulcatis, bisulcatisque in imo sulco versus basin et apïcem. — Long.;w. i6-25 lin.;/. lo i/2-i5; capilis et rostri m. 7-10;/. 3-3 1/2 ; lai. m. 2 i/3; f. 2 1/2. 3. Rliyticephalus aulaconoius , Chv.— Niger nitidus. Tlio- race subconico , planiusculo, anguste sulcalo ; elytris juxta suturam laie et profunde uni-sulcalis , sed sulco ad basin coslulato ; externe punctato - striatis et cosluiatis ( punc- tis subquadralis) — fem. Capile postice , antennis pedi- busqué rufescentibus , fossula frontali clongata. — Long. : m. 8 1/2 lin. ;/. 8 ; capitis et rostri : m. 3 ;/. 2 1/2 ; lat. : m. i ; f. 1/5. — Celle espèce a un peu du faciès du B. Lebasii ; elle diffère du R. bret^icornis par la strie médiane des étuis, qui est sillonnée plus profondément à la base, et est ensuite ponctuée plus fortement el d'une manière plus régulière. G. OzoDECERUS {6-çc^Sni, noueux, xspaç, antenne). — Tc(c en toupie allongée , un peu gonflée en dessous, étranglée près de la base; f. sans strangulation. — Trompe, m. longue, droite, cylindrique, poilue, renflée à l'extrémité, recourbée et comme brisée vers le bout , sillonnée en dessus ; J". en forme d'aiguille, non poilue, renflée vers le milieu. — JT^wa? laté- raux, assez saillans, éloignés du bord du corselet d'environ une ligne dans le m. et d'une demi dans la/ — Antennes, m. insé- rées près de l'extrémité de la trompe, de onze articles nodu- leux; les 1=' et 2^ modérément allongés, plus courts que les suivans, 3«-7= égaux, 8"= plus petit, les trois derniers linéaires, cendrés , le dernier est très-long , pointu ; f. partant du milieu de la trompe, à articles plus resserrés, moins évidemment no- duleux, les trois derniers articles égaux, peu allongés.— Co/-- selet convexe , sillonné longitudinalement , mais d'une ma- nière obsolète, très-resserré et sillonné à la base. — Écusson nul. — Ëlftresa stries ponctuées obsolètes, bisillonnéesle long de la suture;/ à stries plus nettement ponctuées. — Pterfi' minces, simples, cuisses en massue, jambes arquées à leur naissance, terminées par deux épines très-brèves, tarses allon- gés, 3« bilobé étroitement, dernier long.— Abdomen élevé i^6 TRAVAUX INÉDITS. et longitudinalement convexe , de quatre segmens , le i" est fort long, 2* et 3° transversaux. — ■ Corps d'un noir soyeux métallique plus ou moins foncé. 4 Ozodecerus forficulalus^ Chev. — Nigro-aeneus , nitidus, sericeus. Thorace obsolète canaliculato, subporoso. Elytris ob- solète punctato-slrialis , ad suturam angustissime bisulcatis ; apice longe bifurcatis ( supra caudam unisulcatis ) furcis , redis, vel arcuatis, apice fascicule ornatis, et in femina brevio- ribusct suturaeuncinatis. — Long. : m. i5-i7 i /a lin,; y. 93/4; capitiset rostri, w. 4 1/2-6;/. 3 i/5;lat. : m. i i/3;f. i. 5. Ozodecerus rugicollis , Chev. — Similiimus praecedenti sed colore nigerrima ; thorace transversim et valde rugoso, sulco longitudinali punclato, profundo, in femina latiore. Ely- tris parallelis, punctato-striatis, punctis ordinatis, transver- salibus, interstitiis sub-costalis; extremitate longe bifurcatis , in femina, angulosim externeque productis cum furco bisulcalo supra atque ciliato apice. — Long. lin. : m. i4 1/2 ;/. 12; capiliset rostri, /». 5 ;/*. 3; lat. : m. i 1/4',/^ » 1/2. 6. Ozodecerus tricuspidalus , Chv. — Nigro-aenescens , capite turbinato , roslro recto , aciculato ; thorace ovali , late et obsolète sulcato; elytris parallelis, lalitudine thoracis , cylindraceis , punctato-striatis et costulatis , apice tricuspida- lis , sutura nitidissiraa ; pedibus nigris , nitidis, — Long. y. Il 1/2; rostri et capitis 3 1/2; lat. i 1/2. — Il est assez voisin du précédent. y. Ozodecerusl caç'icaudatus , Chev. Nigro-nitidus , sub- metallicus ; capite glabro, inter oculos, obsolète fossulato, rostro ultra mediura apiceque latescenle J thorace oblongo sulcato, in imo sulco linea inipresso, basi arcte sulcato et bicos- lato ; elytris parallelis , longis , punctato - slrialis , punctis magnis) , interstitiis subcostatis , ad apicem in caudam trunca- tam , subtriangularem , externe marginatam intusque cavam desinentibus , sutura nitidissima ; corpus subtus nilidiore, im- punctato, sed punctato et depresso tantum pectoris etabdomi- nis lateribus , primo segmente longitudinaliter sulcato. — Long. m. lin. i3 ; capitis et rostri 4 i/4 ; ^''t» 1 i/3. — Cet insecte peut bien être l'autre sexe dcYOzo. iricuspidatus. Il TRAVAUX INÉDITS. I77 s'éloigne du caractère de ce genre , en ce que l'insertion des antennes est plus rapprochée du milieu de la trompe, et les trois "Serniers articles sont moins allongés. &. Ozodecerus metallicus , Schr. (nov. sp.) Chev. — Scriceo nigro-virescens , antennis pedibusque piceis. Capite inter ocii- los foveolato ; roslro recto , medio nodoso , et de nodo ad api- cem nigro-piceo, anlennis tribus ultimis articulis fiiscis ; tho- race oblongo , subovato , late canalicutato , sulcalo basi; elytris punctato-striatis , costulalis, ad suturant uni-sulcatis, apice bidentatis , angulo exteriori longiore ; corpore sublus nitido , impunctato , sed punctulato tantummodo lateribus. Brenthus divergens , Chev., oHm in litteris. — Long. lin. 7 i/5; capitis et rostri a 1/2, lat. 1. — Plus petit que les autres espèces , je ne connais point le mâle. 9. Temnolaimos, TÉpcfj couper, ).atfjioç , gorge, — Tête en toupie allongée, étranglée circulairement à la base. — Trompe cylindrique , mince , presque droite , coudée et renflée au-delà du milieu. — Antennes insérées au renflement de la trompe , de onze articles : 1*' gros, 2= un peu plus petit, lisses , sans points. 3-8 ponctués, ovalaires, excepté le 3" qui est long et épais, 4~S diminuant insensiblement de longueur et de gros- seur, 9-1 1 cendrés , les deux pénultièmes à peu près de la longueur du premier article , et le 1 1^ de celle du 3^, terminé en pointe mousse. — l'eua; latéraux , ronds , modérément élè- ves. — Corselet oblong , coupé droit par le haut et par le bas , légèrement resserré sur les côtés près de là. Sillon dorsal assez profond. — Ecusson nul. — Elylres allongées , parallèles . à stries ponctuées, fortement comprimées verslesommet, bi-épi- neuses. — Pattes grêles, simples, cuisses renflées et étran- glées près des genoux , tarses assez longs , décroissant de laille. 3" article étroitement bilobé. — Abdomen de quatre segniens j*' excessivement long , sillonné^en travers, gibbeux au-delà, 2» et 3^ transversaux. — Ce genre a les plus grands rapports avec les Ozodecerus ; il s'en distingue facilement par la posi- tion des antennes, et la forme différente de leurs articles. Je crois ne connaître que la femelle. 9. Temnodiimus œneicoUis, Chey. Subnitido, vcl opaco-niger, 12 irB thavaux inédits. Capilc ciim fossnla inlcr oculos aliaquepiincliformi infrf), rosJro supra auleniias sulcato , puncluhilo. Aiitemiis pedibusque pi- ceis; thorace aenescente , punctis piipillatisj; elytris aterrimis , punctato-slriatis , subcostalis, ad suturam oblique canallcu- latis, in canaliculo arcte uni-sulcalis , dimidia parte marginis postici uni el semi-sulcatis ; apiee bispinosis ; corporc subtiis punctalOj capile pectoreque a^nescentibus. — Long. lia. lo l/4; capitis et rostri 3 1/2 lat. i 1/4. 10. Brenllius pugionatus, Chev. — Nigro-opacus , thorace subconico, planiusculo, sulcato ; el^' tris sulcato et punctato- slriatis, tostulatis , singulatiin notis tribus basalibus , iinaque apicali ; rubris ; tibiis unidcntatis. — M. Rostro capiteque elongalis, cylindricis; antennis aterrimis, articulis tribus ulti- mis opacis, longioribus ; eiytris longe-caudatis. — F. Capite turbinato , rostro aciculalo , eiytris obtuse rotundatis. — p^ar. p. Minor, clytrorum maculis basalibus conQuentibus, brevissi- me caudatis. — Long. : m. 10 xfi-i'i \\n.,f. 7 if^-^f^ 1/2 ; capitis et rostri, m. 3 1/2-8 \l'2.;f. a 3/4- 4 1/2; bit. rn. 1 1/3-2 ^Ik^f^ '/4* — Cette espèce ressemble beaucoup au Br. Caudatus d'Olivier, qui se trouve dans toute l'Amérique n>éri- dionale. Je crois qu'il a été ligure dans l'ouvrage de Latreilic. Les Crustacés, les Arachnides q\. les Insectes , n" '^. pi. 3 , et que Schœnherr en a donné une description sous le nom de Ceo- ccphalns Caudatus , gênera et spec. CurciiUo, t. I , p. 36 1 , n° 5 , il lui donne l'Ile-Bourbon pour patrie. M. Loss a trouvé cet insecte en juin et juillet dans la pres- qu'île de Tintingue , sous des écorces de Mangliers morts. 1 1 , Brenthus? Reichei, Ch. iEneus. Capite postice paululum constriclo , glabro ; rostro cylindrico, sat crasso , versus api- eem deerescente et sub-recurvo , supra canaliculato ^ inter ocu- los foveola impresso, ruge punctato, piceo; antennis longe ultra médium et versus exlreniitatem rostri insertis, articulis nodo- sis, coarclatis , tribus ullimis longioribus, fuscis ; thorace antice poslîceque leviter conslricto , longiludinaliter canali- culato , cribre punctato; eiytris striis puiiclato-geminatis , in- tcrslitiis costulatis , ante apiccm compiessis , conjunctim et rrf'e;u1iiritcr rotundatis, cnm lineola basali, poslioali limjioqne TnAVACîC INEDITS. Ï^Q cxtrcmîfalîs,* rnl)ro-flavîs , tibiis piceis. — Long. 6 i/3; lin. capilis et roslri 2 i/5; lat. 1. — Cel insecte s'éloigne des ^Tais Brenthus d'Amérique et formera sans doiile , par suite , un |;enre propre, ou au moins une division. Je le dois à M. Rei- che. La femelle m'est inconnue. 12. BrcnthiisPplanicaudatuSy Chev. — Nigro-cupreus, capite auguste constriclo; rostro cylindraceo, conico, elongato, recto, in insertione antennarum nodoso , ante apicem supra sulcato, extremitate plana et nitida ; antennis articulis [crassissimis , coarctalis, transversalibus , ultimo pyriformi , aculeato ; tho- race profunde canaliculalo ; elylris striis sulcatis, cum sulcis intus obsolète punctatis; ad suturam canaliculatis, in caudam planam et rolutulatam (supra bisulcatam) , desiiienlibus ; fe- moribus atro-nilidis , tarsis crassis , articule ultimo valido et crassiore. — Long. lin. m. ia-i3; capitis et rostri 2 1/2, 4 i/3; lat. I 1/2. — Il est assez rapproché duB. Monilis de Fabr. Il est très-remarquable par ses antennes courtes et épaisses, elles sont insérées un peu au-delà du milieu de la trompe. i3. Btenthiis? dccoUalus , Chev. — Nigro-opacus , capite cjlindrioo , basi strangulato, supra triangulalim fisso, rostro crassiusculo ; in mare, apice latiore , et in femina , fere acu- leoto, antennis encaustis , articulis quatuor posticis opacis; thorace sulcalo ; eljtris sulcatis , in sulcis, punctato-striatis , jnterstitiis costatis, juxtasuturam profundissime canaliculatis in- tusque bisulcatis , maris, in planam caudam rotundatam de- sinentibus-, feminœ, emarginatis extusque angulatis. — Long : lin., m. \k\f- i3; capitis et roslri, m. 3 3/4;/^ 3; lat. i 1/2. — Assez voisin du précédent, mais il s'en distingue surtout par l'extrémité des élytres et par les articles des antennes plus al- longés. 14. Ceocephalus opaciis, Chev. — Atro-opacus ; capite pos- ticenitldo convexe, post oculosconstricto, recto , lateribus an- gulato , rostro supra canaliculalo, maris apice triangulalim ex- tenso, supra depresso , feminœ, modiee aculeato , apice nitido , subcurvato , arliculis antennarum nodosis , arctis , ultimis ma- joribns ; ihorace subconico , piano, profunde sulcato , lateri- bus posticis oblique truncato; elytris planis , costatis et punc- l8o Xr.AVAUX INÉDITS. talo-striatis , ( his punclis iransvcrsalibus ) ; ad suluram late sulcatis, apice conjunclim obtuse rolundalis et anle suramum depressis ; corpore pedibusque atro-iiitidis , femoribus crassis , tibiis brcvibus , intus pilosis ; posticis maris canieratis. Long. : lin., m. %;f. g 1/2; capilis et rostri, m. 2 "àjl^J. a 3/4; lat. 1 /i2. — La femelle se rapproche assez du Br. relicula- tus de Fab.j mais la tête du mule est plus courte et plus élargie que dans cette espèce. i5. CenLrophorus {v.évrpov , aiguillon, yojsw, porter), emargi. natuy Chev. — Alerrimus , nitidus , capite postice arcte cons- tricto ; rostrolongo, subarcuato, oculissat prominulis; aniennis in medio rostri inserlis, arliculis 2°, 6°, 7" et 8" nodosis, iuter- mcdiis paululuni longioribus , tribus ultiniis fuscis, ii'lougo acuminato ; thorace oblongo, conico, profunde sulcato ; elytris subparallelis , versus apiceni niodice altenuatis , in extrerailate eiuarginatis , sed in femina truncatis ; obsolète punctalo-stria- lis , ad marginem tricostatis, et ad suturam auguste bisulcatis; corpore lateribus puuclulato , cuin 1° segniento maris canali- culato , femoribus unispinosis. Long. : lin., m. 10 3/4-1 3; f. 9-11; capitis et rostri, m. 3 1/2-4 ^/4' t- 2 5/6-3 1/2; lat., m. 1-1 1/2; f. 1 i/3-i 1/2. — Dans ce genre les maies ne diffèrent pas notablement des femelles , par la longueur de la trompe, qui n'est guère plus épaisse à l'extrémité dans les premiers, et la position des antennes dont l'insertion a lieu vers le milieu , un peu plus bas dans les femelles. Les cuisses sont munies d'une épine assez aiguë. — La couleur générale de ces insectes est d'un noir plus ou moins foncé et brillant : tout porte à croire que ce genre africain s'accroî- tra par suite d'espèces nouvelles. 16. Centrophorus ? atralus, Klug , Ins. von Madag. , p. 107, n" 165. — Niger, atro-holosericeus , thorace medio longiludinaliter late excavato, elytris apice acuminatis, obsolète punclalo slriatis, ad suturam bisulcatis. — Long : lin., m. lo; f. lo; capitis et rostri , vu 4; f- 3; lat. 1 1/2. — La femelle sera décrite au supplément de Schœnherr, sous le nom de Brenthiis holosericeo-fascialus; elle ne me paraît pas {devoir être séparée de l'espèce de Klug. TRAVAUX INÉDITS, iSl 17. Centroplwrus compressipes , Chev. — Niger, nitidus, capite posticc slraugulato , nilido, rostro lalcribus compresse, ""ïnedio elapice crassiusculo, punctulalo , fovcola inler oculos cl anitnnas ; thorace profunde canaliculato, vix pcrspicue punc- tulalo , sed latei'ilms sat crebre punclato , «nnlice basique supra luodice constriclo ; elytris punclato-strialis , ad suturatn uni- slriatis et in fundo versus extremitalem bisulcatis, anlc apicem depressis singulatimque rotundalis, mâle. — Brenlhus striola- tiis, 01., Ent., gr. 84, p- 44i> "" '4> P^- '-^j fig- '^» ^'^■■) ^^• Sclir. Syn., ins. gen. et sp. Curculio, 1. 1, p. SS^, n° aS. — Niger, glaber, pedibus piceis, thorace subconico , canaliculato, eljtris ad suturam bisulcatis , in disco convexis , subremote slrialo-puuctatis , externe striatis , apice oblusis. Ghl. femelle. Long. : lin., m. 6-8 1/2;^. 5-3/4-7 1/2; oapitis et rostri, m. 2-2 i/2;y^ i 3/4-2 «/4; lat. m. 5(^\f. i-i i/5. — Olivier donne les Indes orientales pour patrie à cet insecte. Ne trouvant pas de différence dans les femelles de Madagascar et l'individu qui a servi de type à la description , je mets en doute l'exacti- tude de cette indication. 18. Centrophorus curcirosiris, Chv. — Niger, nitidus; capilc punctato, ante apicem truncato , constriclo , convexo, fossula punctiforrai inter oculos aliaque obsoleta inter anlennas ; ros- tro glabro, nitido , compresse lateribus, sed tanlura punctato a medio ad apicem , arcuato, antennis piceis ; thorace plauius- culo, obovali , profunde sulcato , antice posticeque subcom- presso , strangulalo et punclato laleribus ; elytris punclato-stria- lis , ad marginem costatis et ad suturam trisulcatis ( sulcis intusgerainatis), rubris suturae, ante apicem depressis, cunjunc- tim rotundalis ; femoribus clavatis, subdepressis, unidenlatis , tibiis tarsisque nigro-piceis ; abdomine rotumJalim depresso , laleribus obliquis. — Long. : lin. , 6 1/3-7/2; capilis et rostri 2 l/5 2 1/2; lat., 1 i/5-i 1/2. — Les antennes, la suture f le bord des élytrcs, les jambes et les tarses sont plus ou moins rougeâlres. Il ressemble à Br. picipes , mais celui-ci est moins luisant et a l'extrémité des étuis rouge. ig. Centrophorus 1 picicornis ^ K.lug. Ins. von Madag., p. 107 , n. 164. — Elongatus , uigcr , thorace canaliculato, l82 TRAVAUX INÉDITS. conico, clytris apice rotundatis, punctato-striatis, ad siiUiram bisulcatis , antennis, femoribus apice, libiis tarsisque piceîs. — Long. : m. 12 lin. — Je ne connais celte espèce que par Ici description. 30. Centrophorus? nigritus, K\ug.,îns. von Madag. , p.io8, n. 166. — Niger, capite ihoraceque longitudinaliter excavato- punctatis, elytris apice rotundatis, punctalo-striatis, ad sutu- ram sulcatis , antennis pedibusque piceis. — Long. "^ lin. — Cet insecte ne m'est connu que par la description. 21. Aulacoderes immotus, Chv. — Aterrimus, nitidusj ca- pite punctalo, postice constricto, crasso , cylindraceo ; roslro idtra médium vix latescente et arcuato, articulis antennarum sal elongatis , Iribus ultirais longioribus , fuscis ; — ihorace elongato, punctato, profunde caualiculato, lateribus depressis- simo subtus ; elytris punctato-striatis, ad marginem suturam- que sulcatis et costulatis , maris, d«nte obtuso suturali, fe- minae, conjunctim rotundatis , paululum reflexis margine ; fe- moribus longis, ante apicem unispinosis, tibiis brevissimis , tarsis modice elongatis , decrcscentibus longitudine, ultimo longiore. — Long. : m. 9 lin. ; J". 6 3/4 ; capitis et rostri , 21/2; lat. : 1 1/7 ; y^ »• — Les racines grecques «ù>xç, sillon, Mpvi, cou, ont une même signification que Taphrodcres, genre établi par Schœnherr, dans la famille des Brenthidcs, noire genre s'en rapproche et doit même venir à la suite. Ses caractères différentiels sont d'avoir, le corps beaucoup pluslong, la tête cylindrique . moins enflée en arrière ; les antennes lon- gues, à articles étendus , peu épais ; les cuisses sont de plus uni épineuses, légèrement échancrées près de l'extrémité en dessous, et elles sont rerues dans des rainures situées sur les cô- tés, ce qui fait supposer avec raison que cet insecte, au moindre bruit , doit contracter ses pattes et contrefaire le mort. Note sur quelques espèces nouvelles du genre Fnlgora dé- couvertes par M. Adolphe Delessert dans les Indes-Orien- tales ; par M. Guérin-Méneville. M. Wcstwood, qui a présenté une monographie de ce genre à la Société Liuuéenne de Londres en i838, a publié TRAVAUX I^ÉD1TS. l83 la description abrégée des espèces nouvelles. Ces descrip- tions ayant été reproduites dans le Journal l'Institut et dans ^e Bulletin de la Société cnloaiolog. de France (2* trimestre de *838 , pag. 38 ), nous avons pu nous assurer que, sur quatre superbes espèces de Fnlgores rapportées par M. Ad. Dc- Icssert , trois sont nouvelles. Nous allons en donner une courte description, pour prendre date, en attendant que nous les publions plus complètement et avec figures, dans l'Histoire du voyage de M. Adolphe Delessert. '' '^ Fulgora Delessertiiy Guér. — Capite rostralo, rostro di- niidii corporis longitudine, adscendente , viridis ; prolhorace ferrugineo ; hemelylris nigro-viridis , flavo-niaculatis ; alis cœruleis apice nigris. — Hab. Neelgbqries. — Long. : i5 lig. Cette espèce est très-voisine de Ta .F, maculala de SloU. , pi. 26, Cg. 143. M. Delessert, à qui nous nous faisons un de- voir de la dédier, l'a trouvée sur le penchant des monts Ncel- gheries, montagnes dont le sommet atteint à 7,800 pieds au dessus du niveau de la mer. Elle se tient sur les petits arbres, au bord des rivières. Elle est fort difficile à prendre, étant très-agile et s'envolant au moindre bruil.— Long. : 20 lignes. ^ ^ Fulgora Rajah, Guér. — Capite rostrato, roslro corporis longitudine, adscendente , bruneo , apice subdilatato el ru- bro. Corpus pedibusque bruncis ; heniclytris nigro-fulvis , flavo-maculatis , apice fascialata pallida , alis nigris basi cœru- leis.— Hab. in peninsula malacensi. ^ d Fulgora subocellala , Guér. — Capite rostrato, rostro cor- poris longitudine , adscendente, supra obscure ferrugineo, infra viridis; corpus pedibusque viridis, fibiis anlicis et inter- mediis nigris; hemelytrisviridifulvescentibus,flavosubocellatis; alis albis basi subviridibus , margineque antico nigro et ferru- gineo maculatis. — Hab. in peninsula malacensi. Long. 21 lig. /c Fulgora nobilis , Westwood; Ann. Soc. ent. de France, tom. 7 , Bull., pag. Sg , n. 7. Celle magnifique espèce a été trouvée par M. Ad. Delessert dans la presqu'île Malaise; elle est ainsi décrite par M. West- "wood : u Capite rostrato j griseo-virescenti tincto, nigro- punctalissimo , rostro fere corporis longitudine, recto, tuber- l84 AMÀLÏSE d'ouvrages NOUVEAUX. culis acutis uigris , in lineas sex disposilis"; hcmelytrîs puhclls fulvis , alis albis. » Long. 20 lin. L'individu que nous avons sous les yeux est beaucoup plus grand; car il a plus de 27 lignes de long : ses hémélytres sont d'un jaune verdâtre transparent , avec des points fauves , comme le dit M. Westwood ; mais elles sont couvertes d'un grand nombre de petits points noirs , ce qu'il ne dit pas. Serait-ce une autre espèce , ou une variété , ou bien M. West- wood aurait-il oublié cette particularité dans sa brève descrip- tion? Nous saurons cela quand son grand travail aura paru, en attendant nous n'avons pas osé décrire notre insecte comme espèce nouvelle. II. AIVALYSÉS D'OUVRAGES NOUVEAUX. Sur I'affiliation des sciences naturelles et physiques, ou In- troduction aux recherches physiques et médicales , etc. Par M. Rich. Harlan , in-S». Philadelphie, 1887. Cette brochure , de 3i pages , a été tirée à part de l'ouvrage de M. Harlan , dont nous avons parlé dans le précédent nu- méro , pag. 141 , et elle forme l'introduction de ce livre. Dans cette introduction l'auteur montre comment les sciences natu- relles et physiques sont liées entre elles , et il passe en revue tous les naturalistes qui ont fait faire des progrès à l'anatomic comparée et à la zoologie. Les limites de notre ilevue ne nous permettant pas de suivre l'auteur dans ce savant discours , d'ailleurs plein de recherches profondes, nous nous bornerons à citer une portion de l'un des passages les plus remarquables, celui dans lequel M. Harlan parle des changemens éprouvés par la surface du globe et de la présence d'osseracns humains fossiles ; voici le passage dans lequel M. Harlan rapporte ce fait: « Les preuves d'un changement semblable ont été obtenues plus récemment par le capitaine Elliot , de la marine des États-Unis , qui, en 1827, a donné au cabinet de la Société philosophique d'Amérique des échantillons ôî'ossemens hu- mains enfouis dans une roche solide de tufa calcaire ; il les a déterrés avec une hache , sur la côte du Brésil à environ deux ANALYSES d'oUVRAGES NOUVEAUX. 1 85 degrés ouest de Rio-Janeiro. Le stratum qui enveloppe ces squelettes huraaius a aussi contenu des coquilles marines ré- •Mîcntes; mais ce stratum est, à présent, élevé de i5 ou 20 pie-^s au dessus du niveau de l'Océan , au pied d'un plateau à environ 3 milles des montagnes. » Après avoir examiné ces restes inléressans , je crois pou- voir afllrmer qu'ils appartiennent aux Indiens qui furent en- sevelis autrefois dans ce lieu , et qui , avec le stratum qui les enveloppe, ont été successivement abaissés et élevés par les convulsions volcaniques auxquelles ces côtes ont été si souvent assujéties, » (G. -M.) Dictionnaire universel d'histoire naturelle, destiné aux établissemens d'instruction publique, aux médecins, aux élèves des facultés , aux personnes qui veulent étudier les sciences naturelles, et à toutes celles qui désirent connaître les divers phénomènes de la nature , l'étymologie des'noras scientifiques, la définition, les caractères génériques, les propriétés et les principaux usages des corps, tant organiques qu'inorganiques; par MM. Antelme, Auhouin, Becque- rel, BiBRON, Blanchard, Ad. Brongniard ,C. Brodssais , Brullé, Cordier, Decaisne, Delafosse, Deshayes , J, Des- noyers , Alcide et Charles d'Orbignt , Doyère , Dujardin, DcpoNCHEL, Ddvernoy , Edwards, Milne Edwards , Élie de Beaumont, Flourens, Geoffroy Saint-Hilaire , Isidore Geoffroy Saint-IIilaire, Guillemin , de Jossieo , Lacril- LARD, Lemaire, Léveillé, Lucas, Martin Saint-Ange, Mon- TAGNE, Pelouze, C. Prévost, F. Prévost , A. Richard, Ri- vière,Spach, TuRPiN, et Valenciennes. Dirigé par M.Charles d'Orbigny Ce nouveau Dictionnaire , dont le titre fait assez connaître le but et l'importance , se recommande d'avance par les noms célèbres de ses' nombreux collaborateurs. La première livrai- son montre que le directeur de cet ouvrage a tenu les pro- messes qu'il avait faites au public dans son prospectus , et nous dirons même qu'il est allé au-delà , car il est impossible de voir rien de plus parfait que les planches de cette livraison. l86 ANALYSE d'oDVRAGES NOUVEAUX. M. Charles d'Orbignj a apporté dans la rédaction de son Dictionnaire une innovation heureuse en donnant l'étymologie de tous les noms de genres ; c'est une tâche pénible qu'il a imposée à ses collaborateurs , mais c'est un vrai service reiidu au public. Les articles, quoique rédigés avec une grande conci- sion, donnent cependant une idée suffisante des objets qu'ils doivent faire connaître; ceux qui sont relatifs aux généralités de la science , sont plus étendus ; enfin , on a ménagé la place en employant beaucoup d'abréviations. Dans celte première livraison on remarque un grand nombre de mots qui ne se trouvent pas dans les autres dictionnaires; ces mots sont distingués par un astérisque. Le plan de M. Ch. d'Or-, bigny étant de mettre dans son livre tous les mots de la science , il est certain que son ouvrage contiendra plus d'articles que ceux qui l'ont précédé, car on sait que notre époque a été très- féconde en nouvelles dénominations. C'est, du reste, une chose fort di£&cile que d'être ainsi au courant des nouveaux termes créés dans tous les pays , et certes , le Dictionnaire de M. d'Or- bigny rendra un grand service, s'il parvient, comme nous n'en doutons pas, à remplir cette importante condition. L'ouvrage formera environ 8 vol. in-8° , divisés chacun en la livraisons, accompagnés d'un atlas de 200 pi., gravées avec le plus grand soin. — Paris, au bureau , rue Hautefeuille , n^g. Prix de la livraison ; fig. noires: 1 fr, 5o c; coloriées: 2 fr. 75 c. (G.-M.) Catalogue op the shells , etc. — Catalogue des coquilles de la collection de M. John C. Jay, de New- York , avec la description et la figure de quelques espèces rares ou nou- velles. In-4" , fig- Nevi^-York, iSSy. MM. Say, Lea , Conrad, Barnes, etc. , des États-Unis , ont imprimé aux études conchyliologiques , dans leur patrie, un mouvement qui, bien dirigé, pourrait être fort utile au développement de nos connaissances dans cette branche de l'histoire naturelle. De riches collections se forment dans beaucoup de villes des états de l'Union, et les propriélaires de ces collections, ainsi' ANALYSE d'ouvrages NOUVEAUX. 187 qu'on peut en juger par le catalogue de M. John Jay , appor- lenl dans leur classiinent une méthode et un soin qui feraient ^honneurs aux amateurs les plus zélés de la vieille Europe. jùes coquilles nommées dans le catalogue qui nous occupe , sont classées d'après le système de M. de Lamarck ( animaux sans vertèbres), et M. J. Jay a eu l'heureuse idée de citer, pour chacune des espèces , une des bonnes figures données par les auteurs. Enfin , il a ajouté à son travail dix planches, dans lesquelles sont figurées en noir , un certain nombre de coquilles nouvelles ou intéressantes. La publication du catalogue d'une collection formée avec discernement , sera toujours une chose utile ; mais M. Jay a voulu aller plus loin en donnant, chaque année, une édition nouvelle du sien , qu'il augmente et qu'il corrige d'après les matériaux et les documens qu'il a pu se procurer : une persé- vérance aussi bien entendue doit conduire à un résultat pro- gressivement plus complet, et d'autant plus certain que notre auteur fait modestement le premier un appel à la critique. Aussi allons-nous répondre à son appel en lui donnant quelques conseils dont l'objet sera de rendre sa publication encore plus précieuse pour les personnes qui, en Europe, s'occupent de conchyliologie. Nous croyons d'abord que M. J. Jay devrait donner, avec la figure des espèces qu'il regarde comme nouvelles , des des- criptions claires et bien détaillées , ainsi qu'il l'a fait pour quelques unes des coquilles représentées dans son dernier ca- talogue, et notamment pour son Doliiim melanostomum; un dessin fait avec soin , et un bon coloriage compléteraient son travail, dans lequel il pourrait se dispenser de comprendre cer- taines espèces déjà décrites et figurées dans d'autres ouvrages. Toutefois, nous lui demanderions à cet égard de faire une exception pour les coquilles que ses compatriotes publient dans les grands recueils scientifiques qu'il est difficile, et quel- quefois impossible de se procurer de ce côté de l'Atlantique. Eu reproduisant annuellement , à la suite de son catalogue , des travaux épars çà et là et qui nous restent à peu près inconnus , M. J. Jay nous rendrait un véritable service , ainsi qu'aux au- l88 ANALYSE D OUVRAGES NOUVEAUX. teurs eux-mêmes: il a bien à la vérité cité dans son catalogue de 1 839 les Niicula Eightsii , Trichotropis costellatus , de M. Couthouy , la Nucula portlandica , de M. Hitchcock ; mais il n'a point donné la description de ces espèces , et il s'est c'on- tenté de renvoyer aux Annales du lycée d'histoire naturelle de New- York, et an Journal d'histoire naturelle de Boston, en donnant seulement des figures en noir qui , pour Inexécution , laissent à désirer. Après les preuves de zèle fournies par M. J. Jay , nous croyons pouvoir , sans indiscrétion , appeler aussi son atten- tion sur un autre genre de service qu'il pourrait rendre aux amis des études conchyliologiques : ce service consisterait à leur donner successivement , à la suite de ses catalogues , la description et la figure des coquilles particulières aux côtes de l'état de NcAv-York. Placé comme il l'est et jouissant d'une fortune qui lui permet de faire des sacrifices , il ne pourrait certainement les mieux employer qu'à ajouter une pierre aux fondemens de l'édifice commencé par notre célèbre Adanson. L'histoire géographique des mollusques , dont nous voulons parler , est une œuvre dont on s'est trop peu occupé jusqu'à présent , mais à laquelle il faut songer sérieusement , non seu- lement parce qu'elle offre un des meilleurs moyens d'arriver à une bonne détermination des espèces ; mais encore parce qu'elle doit fournir des documeus d'un très-grand intérêt aux savans qui se livrent à l'étude des coquilles fossiles. Nous n'entrerons point ici dans un examen détaillé du cata- logue dont il s'agit, et qui présente , comme on doit bien le penser, un certain nombre d'inexactitudes: nous nous propo- sons d'en signaler particulièrement quelques unes à M. J. Jay, que nous avons le plaisir de compter au nombre de nos cor- respondans , et , après vérification , il rectifiera les erreurs dans sa première édition qui sera un nouveau service rendu aux amis de la science. (S. P.) SOCIETES SAVANTES. iSg IIÏ. SOCIÉTÉS SAVANTES. Académie royale des sciences de Paris. Séance du Z juin 1839. — M. Magendie communique les résultais de quelques nouvelles expériences sur les fondions du système nerveux. M. Dui'ernoy lit une Note sur le diaphragme branchial qui fait partie du mécanisme de la respiration des poissons. Dans ce travail, M. Duvcrnoy montre : 1° Que les petits muscles branchiaux , au sujet desquels M. Bazin a adressé une lettre à l'Académie , dans sa dernière séance, ont été décrits, en i838, dans une dissertation deM. Le- reboullet, ayant pour titre : Analomie comparée de l'appareil respiratoire dans les animaux vertébrés. 2° Qu'ils font partie d'une cloison fibreuse et musculeuse qui sépare, dans beaucop de poissons , les deux séries de lames de chaque branchic, el que M. Duvernoy appelle Diaphragme brancha. 30 Que déjà, en i8o4, il avait reconnu et décrit cette cloi- son dans les Raies. 4° Qu'elle existe, plus ou moins étendue, dans beaucoup de poissons osseux où elle est doublée, de même, de faisceaux mus- culeux plus ou moins distincts et apparens. 5° Que lorsque le Diaphragme branchial commun manque et laisse libres les paires de lames, celles-ci peuvent être réunies par un diaphragme partiel qui présente une organisation ana- logue, telle que M. AUessandrini l'a décrite dans les Môles ; mais sans avoir précisé les rapports généraux ou les différences que M. Duvernoy signale. M. Bazin lit un Mémoire sur les muscles internes et sur l'appareil aquifère des branchies des Poissons. L'auteur commence par reconnaître qu'il s'est trompé en avançant que les muscles qui s'insèrent aux lamelles des bran- chies des Poissons étaient restés jusqu'alors inconnus , et il pré- sente ensuite l'historique de l'état de la science à ce sujet. Dans un second Mémoire , intitulé : Recherches sur la Structure intime du poumon de l'homme el des animaux vertC' IpO SOCIÉTÉS SAVANtES. hrcs, suii'ies de Considérations sur les fondions et la pathologie de cet organe, M. Baziu fait rhisloire des opinions qui ont clé émises concernant la structure des poumons, ' Séance du lo juin. —M. Owcn envoie une notice im- primée Sur le genre Lepidosiren de Fitzinger , formant un nouveau genre dans la classe des Poissons , rapporté jusqu'à, ce jour aux Reptiles , et Description d\ine nouvelle espèce de ce genre, le Lepidosiren annectens. Quand ce Mémoire nous sera parvenu nous en donnerons une onalyse. Séance du l'-j juin. — M. Serres Wt un Mémoire ayant pour titre: — Recherches sur l'appareil branchial de l'embrj-on humain , dans les' trois premiers mois de son déi>eloppement, — Le travail du savant académicien se réduit à ceci : per- sonne n'a bien étudié les petits conduits sinueux qui ram- pent dans l'épaisseur de la membrane caduque ; nul analo- mrsle n*a observé que ces sinus , ou ces trous , sont occupés par un ordre particulier de villosités qui communiquent ainsi directement dans la cavité de la caduque utérine (i). Or de ces données anatomiques M. Serres en déduit des faits pliy- siologiques nouveaux. Suivant lui, les caduques, en protégeant l'œuf de tontes parts, forment une cavité pour contenir du li- quide ; celui-ci a pour usage d'humecter continuellement les villosités; la structure réticulée et perforée de la caduque ré- fléchie est ainsi organisée pour permettre aux villosités ducho- rion d'arriver jusqu'au liquide, et ces dernières enfin, sont pourvues de nombreux vaisseaux sanguins nécessaires à toute respiration. A mesure que l'embryon se développe et grandit , poursuit M. Serres, une partie des villosités branchiales du chorion se transforme en placenta et alors commence le second temps de la respiration fœtale dans l'utérus. Ainsi, dès l'inslanl (1) Le docteur Martin-St-Ange nous a montré, il y a près de 6 mois, im dessin représentant nn œuf humain de 5 semaines environ, sur ce dessin, que l'auteur destine à un ouvrage spécial sur l'ovologie , on voit précisément les petites villosités du chorion engagés dans les conduits cellnleux de la caduque réfléchie, et ces cellules paraiïsen'' avoir élé très-bien étudiées. A la vérité, M. Martin-St-Ange est loin d'accorder à ce fait toute l'importance que M. Serres croit devoir y attacher, NOUVELLES. T^t que commence la respiration placentaire, la respiration Lran— chiale décroît, l'appareil branchial s'alroplne et disparaît; d'à- "ijord les villosités branchiales se ilétrissent, puis la cavité de la caduque se rétrécit, le liquide diminue, et les deux caduques, amenées au contact, s'unissent et se coufondenl. C'est la mar- che constante et normale de cet appareil, continue l'auteur , qui se développe au moment où il est nécessaire pour la res- piration primitive et qui disparait avec le besoin qui lui a donné naissance. Si nous comprenons bien toute la portée scientifique de ce Mémoire, il est évident que M. Serres établit une différence entre les villosités vasculaires du chorion et le placenta; or, quelle différence analomique existe-t-il entre une villosité vas- culaire du chorion et les radicules placentaires? N'est-ce pas, comme l'a démontré M. Martin-Saint- Ange, par l'entrelace- ment des villosités vasculaires du chorion que se forme le gâteau placentaire, et ne serait-ce pas plutôt, comme il l'a dit depui? long-temps (circulation du sang chez le fœtus, etc., i85?,), ce gâteauj qui serait le véritable organe respirateur du fœtus de l'homme et des animaux ? Quant aux fonctions que M. Serres attribue ici à la caduque, elles diffèrent un peu de celles qu'il lui a assignées dans un sa- vant Mémoire sur V Anatomie des Mollusques, etc. p. 5']Z, t. 5 des Mémoires de V Académie, o\x il compare la coquille des Mol- lusques à la caduque de l'œuf des mammifères et de l'homme. Séance du Q.f\juin. — M. Mandl présente un Mémoire sur la Structure intime des écailles des Poissons et des Reptiles, Ce travail, accompagné de trois planches in-folio, est destiné à faire partie de la zoologie du Vojage de M. Demidoff'. IVOLVELLES. Notre honorable confrère, M. Julien Desjardins , fon- dateur cl secrétaire de la Société d'Histoire naturelle, de l'île Maurice, vient d'arriver à Paris. Ce savant, bien connu par divers travaux estimés et par les observations qu'il adressait à l'Académie des sciences, va s'occuper de publier les recher- ches qu'il a faites sur l'Histoire naturelle de l'île Maurice. iga NOUVELLES. M. le docteur Etienne de Kdtoroa., professeur d'Anntomie comparée à Saint-Pétersbourg, a passé quelques jours à Paris. Il nous a remis plusieurs Mémoires très-iraportans, qu'il a pu** bliés en Russie , et que nous ferons connaître à nos confrèVes. A la séance du 6 mai dernier de la société Enlomologique de Londres, M. Yarrel a fait voir un papillon d'une grande taille et très-velu , provenant de l'Amérique septentrionale, et qui jouit d'une propriété singulière qu'on n'avait encore remarquée, dans le règne animal, que chez la Torpille, le Gjmnote et le Malaptérure, c'est-à-dire que lorsqu'on le touche, il fait éprou- ver à la main un choc électrique très-sensible et même, dit- on , très-fort relativement à la taille de l'animal. Nous atten- drons que le mémoire de M. Yarrel nous soit parvenu pour donner des détails plus étendus sur cet insecte et sur la pro- priété curieuse qu'il possède. On désire céder un magnifique exemplaire de l'ouvrage de M. Audubon , « sur les Oiseaux de l'Amérique , » formant 4 volumes grand in-folio , bien reliés en cuir de Russie , avec un atlas de 436 planches, à lo fr. chaque par souscription, ce qui fait : 436o fr. Reliure , à qo fr. chaque volume. 36o Total. 4720 L'acquéreur obtiendra une remise de 5oo fr. S'adressery/'a«co au bureau de la Ret^ue zoologique. Nouveaux membres admis dans la Société Cuvierienne. 161. M. Etienne de Kdtorga, docteur-médecin, inofesseur de zoo- logie et d'anatoniie comparée à runiveisité impèrinle de St-Péteis- bourg, présenté par M. Brandi, membre de l'académie impériale de. Saint-Pétersbourg. 162. M. Lorenzo Majeano, professeur d'histoire naturelle à Messinei présenté par M. Maraviy/ia, professeur de chimie et de minéralogie, à Catane. 163. M. Luciano FioRENTiNO , membre de l'académie Gioenienne, à Catane, présenté par M. Maraviyna. 164. M. Adolphe Delessert , naluraiisle-vojagenr, présenté par M. Guérin-Mcneville, ■165. M. AsMuss, professeur d'histoire naturelle à l'université impé- riale de Dorpat (Livonie), présenté par M. Gnénn-MénevUle. JUILLET 4839. I. TRAVAUX INEDITS. Nouvelle classification des oiseaux de proie ou rapaces , par M. de La Fresnaye. M. de La Fresnaye nous a adressé le résumé suivant de sa classification des oiseaux de proie j telle qu'il la suivra dans le nouveau Dictionnaire d'histoire naturelle de M. D'Orbigny. « Dans l'ordre de classification des oiseaux de proie adopté par Linné, Cuvier, Teniminck et la plupart des ornithologistes modernes, oli les Vautours sont en lête, il semble qu'en les pla- çant ainsi on n'ait eu uniquement en vue que la grosseur de plusieurs de leurs espèces, sans égard pour les facultés caractéris- tiques de l'ordre, le courage nécessaire pour attaquer une proie vivante et la rapidité du vol. Arrivés aux Falconidées , ces mêmes auteurs ont mis en tête les Faucons proprement dits , probablement comme réunissant ces deux qualités au plus haut degré. En nous conformant à la manière de voir de ces grands maîtres, qui semble être au début la méthode de l'imparfait au parfait, nous avons cru pouvoir l'appliquer à tout l'ordre des Rapaces: commençant alors par ceux des Vautours, dont les pieds sont le moins bien organisés pour la préhension et le mieux pour la marche, et qui, par suite, sont ou devraient être les moins courageux , et arrivant graduellement jusqu'à ceux qui ofTrenl les formes contraires, et sont par conséquent les moins marcheurs et les plus courageux, nous avons suivi la même méthode pour les Falconidées , commençant la famille par les Caracaras , véritable chaînon des Vautours aux Fau- cons, et finissant par les Faucons proprement dits , comme on peut le voir dans le tableau suivant. 1" famille. Vulturid>e. i" sous-famille. DidinjE ou Vautours inertes, La Fr. Ailes impropres au vol ; pattes conformées uniquement pour la marche, à ongles courts , obtus, très-peu arqués. — Le genre Tom. II. Année i83g. i3 194 TRAVAUX INÉniTS. Didus, Dodo ou Dronie, D'après la forme de la léte , du bec et des pattes, seules parties coiisirvces et figurées dans le mé- moire de M. de Blainville, on ne peut douter que le Didus' ineptus, espèce perdue, la seule du genre et delà sous-famiile, n'appartint à la famille des Vulturidées. Les pattes , dont la rODforaiatioo rappelle celles des gros Gallinacés , indiquent un oiseau tout-à-fait marcheur. Il est donc probable que, d'après son ancien habitat sur les rivages des îles de France et de Bourbon , cette espèce uniquement marcheuse, se trouvait Hxée sur les plages maritimes et était desliuée à les parcourir et à s'y nourrir des débris de Crustacés , de Mollusques et au- tres auimaux marins que la mer y rejette abondamment à chaque marée , nourriture que ne dédaigne pas le Condor, lorsqu'il n'en trouve pas d'autre dans l'intérieur des terres américaines. 2" sous-iatuille, CATHARTiNiE , La Fr. — « Ouverture des narines commune à loules deux , toujours horizontale et si- tuée au dessus du bec, sous une arcade super-roslrale j pouce articulé sur le tarae, au dessus du point d'insertion des doigts antérieurs, ce pouce et son ongle fort courts et beaucoup plus faibles l'un et l'autre que le ,doigt antérieur interne et sou ongle. » — Les genres Calhartes , l\iig., -"iarcoramphus , Dumér. Les oiseaux de celte sous^famille, particubère au Nou- Ytiiu-Moude et si bien caraclérisée par la forme des pattes et des narines, sont, d'après la conformation même de ces pattes, plus marcheurs que ceux de l'ancien continent, qui sont beau- coup moins entrepienans, se contentant souvent des débris que rejette la mer , el même des excrémens humains. '6" sous-famille. VuLTUKiNiE, La Fr. — « Ouverture des naiines toujours double et séparée par une cloison interne, verticale ou oblique ou horizontale et toujours placée de cha- que côté du bec ; pouce articulé sur le tarse à la même hauteur que les doigts antérieurs, ce pouce et son ongle aussi forts que le doigt antérieur interne et sou ongle.» — Les genres VuLtur , Lin., ALgj-pius , Savigny, Néophron^ Sav. Lei espèces de cette sous-famille, particulière à l'ancien continent, à ongles plus puissaus que c«lle& de la sous-faïuille précédente , mon* TRAVAUX INÉtolTS. IqS trenl également plus de courage et attaquent souvent des ani- maux vivans , comme Clievreaux cl jeunes Moutons. 4*sous-f'ainille, Gypaetin.e, La Fr. — « Narines ovales, ca- chées et recouvertes par des poils raides diriges en avant , un bouquet de poils semblables, formant une barbe à la mandi- bule inférieure, tête et col emplumés , pattes courtes, tarses emplumés, doigts et ongles comme chez les Yulturinées , bec très-comprimé. » Le genre Gj-paelus , Slorr. La seule espèce du genre et de la sous-famille ( le Gypaète barbu ) tient déjà beaucoup plus par sa conformation, comme par ses habitudes, de la famille suivante que tous les précédens , cet oiseau attaque effectivement les jeunes ou les individus maladifs des Bouquetins, Chèvres ou Moutons, et se précipite avec impé- tuosité sur ceux qui s'aventurent sur des parties saillantes de rochers. Nous n'avons pas cru devoir intercaler dans cette famille , avant de plus amples informations, comme l'a fait M. Swainson dans sa Classification of birds ^ le genre Catheturus^ Swains., ou Aleclurus , Gray, formé sur un oiseau de la Nouvelle-Hol- lande, que l'on regarde généralement comme appartenant plutôt à l'ordre des Gallinacés ; il a effectivement des doigts et des ongles conformes à peu près comme ceux du Ménure lyre, ia queue large et composée de dix-huit rectrices et les aiUs courtes et arrondies; malgré ces particularités, qui sem- blent l'éloigner coir)plélenicnl de la famille et de tout l'ordre, M. Swainson trouve dans la forme de son bec élevé , arqué , mais non crochu, un caractère suffisant pour le ranger dans les Vautours. Ce bec, ainsi que la tête, d'après le dessin de M. Swainson, dans sa Class. of birds , vol. I, p. 284, nous paraissent avoir de tels rapports avec ces mêmes parties chez le Talégalle de Cuuier, du voyage de la Coquille ( Oiseaux , pi. 38), que nous soupçonnons fort que, si ce n'est pns le même oiseau, ce doit être une nouvelle espèce de Talégalle. M, Gould pense que l'oiseau indiqué par Lathain sous le nom de New- HoUand ï^ultur , et qui nous paraît être le Catheturus de M. Swainson, est un véritable Gallinacé et que par conséquent la Nouvelle-Hollande n'a point encore fourni d'espèce de la famille des Vautours. igU TRAVAUX INEDITS. Q.^ famille. Falconid^. l»e sous-famille. Polyborinve. Les genres Falcobœnus , D'Orb. et La Fr. , P olj bonis ^ Vieill. , Ibycter , Vieill. Les ' Caracaras sont tellement le chaînon des Vautours aux Falco- nidées que Vieillot les avait placés dans les Vautourins. 2* sous-famille. CirciNjE. Les genres Gymnogenis, Less. , ou Pol} boroïdes , Smith ; Circus , Bechst. Le genre Gymno- gène, par sa tête en partie nue, et les Busards, par leurs habitudes de se poser souvent à terre et même d'y nicher , tiennent encore aux Rapaccs marcheurs, 3' sous -famille. Buteonin^. Les genres Buteo , Bechst, Busarellus (ou Buses de marais, La Fr. ), Pernis , Cuv. , Cymindis , Cuv. ( Aslurina , Vieill. ) , Harpagus y Vig., Lo- photes, Less. , ^ficeda, Swainson. 4* sous-famille. MilvinjE. Les genres Militas, Bechst, Nau- clerus , Vig. , Elanus , Savîg. , Gampsonyx , Vig. , Ictinin , Vieillot. 5^ sons-famille. Aquilin^e. Les genres Rosthramus , Less. (sociable comme le genre précédent ) , Pnndion , Sav. , Ha- liaetus, Sav., Ichthiyaetus , La Fr. , Thcratopius, Less. (Ba- teleur, Vaill.) , Circaetus , Vieill. , Hœmatornis , Vig., Har- ryya , Cuv. , Spizaelus , Vieill. , Urubilinga , Les*. , y4quila , Briss. Les cinq premiers genres sont Ichlhyophnges. 6* sous-faniille. AccipitriNjE. Les genres Herpethotcres , Vieill. , Aslur , Cuv. , Accipiter , Ray ( Nisus , Cuv. ) 7* sous-faraille. FalcomnjE. Les genres Falco , Linn., lera- cidea, Gould. 3« famille. Gypogeranid^e. Le genre Gj/Jo^erarm^, 111 ig. Ce genre , qui d'après son régime reptilivore et encore plus, d'après la forme de son ster- num et de tout son squelette , fait évidemment le passage des Rapaces aux Ciconiens, ne pouvait être intercalé dans aucun des groupes précédens, qui n'ofFicnt rien de semblable dans leur osléologie, et ne peut être considéré que comme un chaî- non isolé entre l'ordre des Rapaces et celui des Écbâssiers. TRAVAUX INÉDITS. igf Cadre spécifique des oiseaux de la fomîlle des Laniadées , par R. P. Lesson. (Voyez le n" de mai 1889 de la Reflue pour le tableau des genres et leur synonymie.) i* G. 1. Lanius , Lin. esp. excubitor, algeriensis, meri- dionalis, minor, castaneus, rufus, coUurio, brachyurus, ru- fic(ps,scnegalensis, nubicus, superciliosus, flavirostiis, coUaris, mystaceus , afer, silens, pendens , fuscus , bentet, cristatus, schah, sordidus, nigriceps, magniroslris , latbora, colluroides, eiylhronolus, erylhioplerus,Gouldii, Hardwikii, tepbronotos, phœnicurus, jocosus , panayensis , albus , antiguauus, mêlas, quadricolor, pacificus, tabuensis, melanocephalus, fl;tvigaster, erectus, coroiiatus, torqualus, macularius, caroiinensis, excu- bitoides, borealis , elegans , seplentrionalis, noolka, ob- scurns, 2. Tlep/ionus, Sw. 3. Chetoblemma, Sw., leucocepbala. 4. Corfinella, Less., senegalensis , capensis , acuticaudata. 5. Malaconotus, Vig., erythrogaster , cruentatus, olivaceus, oruentus, poliocephaLi, aurantiopeclus , viridis, atrococcioea, rubrigaster , barbarus , tchagra , bacbakiri , bubu , tchacherbe. 6. Crocias, Temm., gultatus. •j. Collurlcincla^ ^'g» ^t Horsf., cinerea, fusca. 8. Prionops, Vieill., Geoffroyii, cristatus. g. Tamno lanius , Less., lividus, gutturalis, ferrugineus. 10. JEntomoi^orus , Less., brubru, cubla, gambensis , albi- collis, olivaceus, bicolor, mad.igascaricnsis. ïi. Lanicleriis, Less., Swainsonii, lobatus. icleroides. 12. Falcunculus , Vieil., fronlalus, leucogasler. 13. Oreoica , Gould., gulturalis, flavigulus. 14. Cychloris, Sw., guyanensis, viltatus. i5. Paradoxornis^ Gould., flavirostris. 16. Lanioy Vieillot, atricapillus. 17. (Pour mémoire.) S parades, Illig. superbus. 18. Oxj-notusy Sw., ferrugineus. 19. Tephrodornis ,Svr., superciliosus, virgatus, lineatus. 20. Artemia ^ Isid. Geoff., sanguinolentus, viridis, rufa, hirundinacea, bicolor. I9B TRAVAUX INÉDITS. ai. HfpsipeteSf Vig., ganeosa, psaroides. 32. Ocypterus^ Guv., leucorhynchus, leucogaster, rufi ven- ter, albovittatus, cinereus, fuscalus^ superciliosus. 23. Vanga^ Buff., curvirostris, destructor. 24. Pityriasis^ Less., gymnocephalus. a5. Platylophus , Sw. , scapulatus. a6. Phonygama, Less., Ktraudrenii, ater, chalibeus. a-j. i*fi7oc/t/om, Sw., arcualus, reniigialis , rufolivaceus, virescens. 28. Pachycephala, Smv., gnttiiralis, pecioralis, striata,fusca, olivacea, fuligi'nosa, xanthoprocta, longirostris. aç^. Eopsaltria, Sw., flavicoUis, parvula, griseo-gularis. 3o. Leloptrix, Sw., fuscatus. Si. Pteruthius , Sw., erylhropterus. 82. Cissopis , Vieillot, bicolor. 53. Edolius^ Ciiv., crislatus, balicassius, virescens ,^mu- aieus, raacrocercus, nijslaceus, lophorinus, cœrulescens, œneus, crishna, rangounensis, grandis, leucophœus, leucogaster, me- garhjnchus, plalurus, remifer. 34. Melasoma, Sw., edolioïdes. 35. Pardalotus, Vieillot, percussus, maculatus, tboracicus, superciliosus, gularis, strialus, afïlnis, puuctatus, ornatus, ru- bricalus, melanocepbalus, qnadragenlus. 36. Psaltria, Temm., exilis. 87. u4llo(rius, Temm., flaviscapis, aenobarbus. 38. Psophodes j Vig. et Tîorsf., crepilans. 39. PicnonotuSf Rubl., tricolor, fimbriatus , kuru, hume- ralis , virescens, cinereus, sungu, striga , simplex, velalus, oranga, rubricoccix, linealus, leuconiela , bumeralis, occi- pitalis. 40. Ceblepyrisj Cuv., canus, Levaillantii, niger, ochraceus, phoenicoplerus. 4i. Selornis, Less., criniger. 42. TricophoruSf Temm., chloris, gularis. 43. Trichixosy Less. , bres , pyrrbopyga], flaveolus. 44« -Erucifora, Sw., orientalis. TRAVAUX INEDITS. J^ 45. A^ireo, Vieil)., ûavifrons, musicus, virescens, solitarius, gilvus. 46. Enicurus^ Temra., coronatus, velatus, ruficapillus, mai!ulalus, scouleri. Espèce nouvelle de Salamandre terrestre de France, Salamandraelegans, par R. P. Lesson. Cette Salamandre a les doigts libres, quatre antérieurs, cinq postérieurs; la queue subarrondie ou légèrement comprioiée; la peau très-verruqueuse. Sa taille est de deux pouces quatre lignes. Son corps est noir en dessus, ayant sur la ligne mé- diane, et à partir de la nuque, une ligne rouge-aurore vif qui se continue jusqu'à la pointe de la queue. Le dessus de la tête est émaillé de jaune. Deux lignes jaunes, formant des des- sins irréguliers, bordent la ligne rouge et coupent la queue par des dentelures. Pas de crètc dorsale. Les flancs sont noirs, bordés à leur partie inférieure par des traits jaunes obliques. Sur les marbrures jaunes s'élèvent des points et des verrues noires, granuleuses et petites. Le dessous est rosaire, potiÀtauà- de granulations blanches. Une ligne rouge-aurore "^îl^ <^ t^NKt^ el borde la queue en bus jusqu'à la pointe. Son odeûc, ejâ nauséeuse. Elle habite les lieux frais, humides et trèi-flW- beux des environs de Rochefort. Un individu a été ^^'PVS(J^ Muséum. j » Nota. D'après cette description, nous sommes portés iii que ce reptile pourrait bien n'être que le Triton marmcn^i dans un âge encore peu étudié, ou une variété de 1 mandre ordinaire. (G. Essai sur les Fulgorelles, par Maximilien Spinola. âi M. le Directeur de la Revue Zoologique. Monsieur , — M. Maximilien Spinola , l'un de nos plus sa- vans entomologistes , m'a envoyé , pour être publié dans les Annales de la Société entomologique de France^ un beau et volumineux travail , intitulé modestement : Essai sur les Fui" gorelles. En attendant cette publioalion, qui ne peut être aussi prompte que le désirerait l'ault.ur , puisqu'elle occupera plu- 3«0 TRAVAUX INÉDITS. sieurs numéros des dites Annales^ je crois lui rendre service en annonçant son ouvrage dans notre Revue. Dans une introduc- tion profondément pensée, M. Spinola analyse tous les travaux qui ont été publiés à sa connaissance sur les insectes doiit il s'agit, et c'est après avoir démontré l'insuffisance des classi- fications adoptées par ses devanciers , qu'il en propose une nouvelle. Il décrit i45 espèces qu'il divise en d(ux familles, 7 sous -fa nu' 11 es et 89 genres , dont 18 nouveaux et créés par lui. Il serait trop long de donner ici tous les caractères sur les- quels ces différentes divisions sont fondées. Je nie bornerai à faire connaître ceux qui .sont indiqués dans les tableaux sy- noptiques qui précèdent chaqvie famille, en ajoutant à chaque genre le nom de l'espèce qui lui sert de ty|)e ; voici comment il classe sa tribu de.s Fdlgorelles. 1" famille. Fulgorites. Ayant à la fois les quatre faces du tétraèdre céphalique ap- parentes , et la têle hors d'étal de se redresser en glissant au dessus du bord antérieur du prothorax. "^Ê I" sous-famille FULGOKOIDES.— Une protubérance ^IÇ^ique dont les côtés sont occupés par les faces latérales ^u tllraèdre, en tout ou en partie. ""^'i. Genre Fulgora , Linn. — Faces latérales occupant, à elles l;?lifi!i!j les côtés de la protubérance céphalique, laquelle est di- rigée'icrizontalement en avant, renflée et vésiculeuse. Espèce type : Lalernaria des auteurs. — De la Guyane. ' ji*^, Phrictus. — Faces latérales , occupant à elles seules les coiei^4^e la protubérance céphalique , qui n'est aucunement '^ Vendée ou vésiculeuse, mais brusquement élargie à son ex- trémité. Typé : Dladema , Linn. — Du Brésil. 3. G; EuCOPHORA. — Faces latérales , occupant à elles seues les côtés de la protubérance céphalique, qui n'est aucunement renflée, mais se rétrécit insensiblement de la base à l'extrémité. Type '. Recurva^ Lefebvre. — Du Brésil. c^ 4. G. Pïnops. — Faces latérales n'occupant qu'en partie les côtés de la protubérance céphalique, la partie basilaire étant occupée'par les joues,\rjpe : Candelaria, Linn. — Des Indes orientales. TRAVAUX INEDITS. ÔOI ^^ B. 2» sous.famille LISTROIDES. — Protubérance cépha- lique, ou nulle, ou n'ayant pas ses côtés occupés par les fatcs latérales du tétraèdre. V ^ 5. G. Aph.ïna , Guérin. — Faces latérales plus ou moins refoulées en arrière par le rcbroussenienl de la partie frontale, dont le développonieni arrête même celui de la face verticale; une nr^tubérance céphalique dans quelques espèces seulemeut, " Type : Discolor . Guérin. — De Java. 6.f G. Episcins. — Faces latérales comprimées par le front et par le verlex dont le développement n'a subi aucun an et. Une protubérance céphalique. Cinquième plaque dorsale de l'abdomen operculiforme , pouvant couvrir les anneaux sui- vans. Type :' Gaerini, Spinoia. — Du Brésil. f ^ ^ 7. G. DiLOBDRA. — Faces latéralement comprimées par !e front et par le vertex , dont le développement n'a subi aucuu arrêt. Une protubérance céphalique. Cinquième plaque dorsale de l'abdomen ayant la forme ordinaire. Type •PCorticina , Burmeister. — Du Brésil. ^ C) 8. G. Omalocephala. — Faces latéralement comprimées par le front et le vertex , dont le développement n'a subi aucun arrêt. Point de protubérance céphalique. Second article des antennes sphérique. Division du front en trois facettes , nulle, front presque horizontal.^ype : Feslwa, Fabr. — Des Indes orientales. 0 g. G. Lystra, Fabr. — Faces latéralement comprimées par le front et par le vertex, dont le développement n'a subi aucun arrêt. Point de protubérance céphalique. Second article des antennes sphérique. Division du front eu trois facettes, bien prononcée. Front presque vertical. Type : Lanaia , Linn. — De Caïenne. Q 10. G. Calyptoproctos. — Faces latéralement comprimées parle front et parle vertex, dont le développement n'a subi aucun arrêt. Point de protubérance céphalique. Second arti- cle des antennes en sphéroïde allongé. Cinquième plaque dor- sale de l'abdomen operculiforme , pouvant recouvrir les an- neaux suivans. Type :^7Lj'Stroïdes , Spinoia. — Du Brésil. '^ -^ II. G. PoiocERA, de Laporte. — Faces laléralenient com- primées par le front et par le vertex , dont le développement 902 TRAVAUX INÉDITS. n'a subi aucun arrdt. Point de protubérance céphalique. Se- cond article des antennes en sphéroïde allongé y Cinouiènae plaque dorsale de l'abdomen de forme ordinaireyType^: Pcr- spicillata, Fabr. — Du Brésil. FcLGORiTES. — N'ayant jamais à la fois les quatre faces du tétraèdre cépbalique apparentes , et la tête hors d'état de glis- ser au dessus du prothorax. ^ O C. 3» sous-famille DYCTIOPHOROIDES. — Une protu- bérance céphalique. v/ ô 12. G. Plegmatoptera. — Division de la face frontale en trois facettes , bien prononcée. Pan discoïdal des ailes supérieures étant parcouru dans tous les sens par une infinité de nervures anastomostiques , veineuses ou ramifiées, et partagé '' 0; G. 3« sous-famille. FLATOIDES. ^ O 34. G. LoPHOPs. — Nervure subradiale séparée du radius. Facette njédiane de la face frontale protuLéranle.'^Type : Set-'- villei, Spiiiola, — Afrique. Y û 35_ Q. Elasmocelis. — Nervure subradiale séparée du radius. Facette médiane de la i)»ce frontale non protubérante. Pattes aplaties et dilatées. Type : Cimicoides , Germar. — Cap de Bonne-Espérance. ^' 36. G. RicANiA , Germar. — Nervure subradiale séparée du radius. Facette médiane de la face frontale non protubérante. Pattes de la forme ordinaire. Front distinctement séparé du VtTtex. Type : Albizona^ Germar. — Cap de Bonne-Espérance. ^ o 3'j. G. Flata, Fabr. — Nervure subradiale séparée du ra- dius. Facette médiane de la face frontale non protubérante. Pattes de la forme ordinaire^ront confondu avec le ver! ex. Antennes dépassant les joues. Type CLimbatay Fabr. — Afri- que équinoxiale. ^ ^ 38. G. PoECiLOPTFRA, Germar. — Nervure subradiale sé- parée du radius. Facette médiane de la face frontale non pro- tubérante. Pattes de la forme ordinaire. Front confondu avec le vertex. Antennes ne dépassant pas les joues. Type : Pha- Icenoidesy Fabr. — Brésil. ^ O 39. G. AcANALONiA. — Nervure subradiale confondue avec le radius, Type : Servillei, Spinola. — Philadelphie. ào6 ANALYSES d'oOVRAGKS NOUVEAUX. Je ne dois pas oublier d'ajouter que ce beau travail est ac- compagné du huit dessins très bien exécutés , qui formeront autant de planches ; ces dessins représentent les parties grossies sur lesquelles sont fondés les principaux caractères génériques, ainsi qu'un certaionombre d'espèces nouvelles. Paris, ce 9 juillet i83o. Ddponchel. II. AIVALISËS D'OUVRAGES NOUVEAUX. Règne animal d'après M. de Blainville , disposé en série en procédant de l'homme jusqu'à l'éponge, et divisé en trois sQus-règnes, publié par M. Laurent, docteur ès-sciences naturelles, professeur suppléant à la Faculté des sciences de Paris. (A la librairie encyclopédique de Rorct, rue Haute- feuille, n° 10 bisy à Paris. — prix : 3 fr.) Cette publication, sous forme de tableau iconographique, est destinée à faciliter la conception générale de la méthode naturelle proposée depuis i8i6 en zoologie, par M. de Blain- ville, avec les modifications que les progrès de la science l'ont déterminé à y introduire. Los figures représentent les espèces types des principaux genres des grandes familles de chaque classe, et elles sont disposées de manière à indiquer les transi- lions des groupes naturels dans l'ordre sériai de la dégrada- lion des animaux depuis l'homme jusqu'à l'éponge. Dire que la forme générale paire, rajonnée ou irrégulière, a servi à établir les trois sous-règnes, c'est signaler l'importance du ca- ractère fondamental auquel se rattachent naturellement tous bs autres caractères différentiels dans l'ordre de leur subordi- iiiilion d'après lequel sont établis les types, les classes, les ordies, etc., etc. Ce tableau, dont les figures gravées sur acier sont en géné- ral fort exactes, offre des avantages nombreux : 1" leî noms de la classification et ceux des espèces ont ^té p'acés très-convenablement pour en rendre la lecture facile el rnpide. :>.• Il réunit, dans un cadre étroit et commode, tous les ob- ANALysEs d'ouvrages nouveaux. 207 jets d'études qu'il est indispensable de connaître pour se con- vaincre de la réalité de la série animale. I 3** Enfin , la inodiciîé du prix, jointe à la commodité du for • raaf , en rendent l'acquisition possible et profitable aux natu- ralistes, aux étudiaas et aux amateurs d'histoire naturelle. MÉMOIRE pour servir à la Géognosie et à la Pal?eontologîe de DorpatGK de ses environs, par le D' Kdtorga. (in-8° avec pi. lilh,, Saint-Pétersbourg, i" Mémoire, i835, 2" Mé- moire , 1837. La ville de Dorpat est située dans la vallée formée par la rivière d'Embach en Livonie. Les deux bords de cette rivière sont assez plats et s'élèvent petit à petit en formant, des deux côtés, à une certaine distance, une ligne proéminente assez éle- vée dans laquelle plusieurs dénudatious permettent au géolo- gue de faire ses observations. CèUe formaliou, qui doit être rapportée au grès bigarré, présente une série de conclus complètement horizontales qui, d'après leurs parties constituantes, peuvent être divisées en deux groupes bien tranchés. Le premier de ces groupes, qui l'enyorle sur le suivant par son développement, en formant' le sédiment supérieur, présente du grès très-développé et de différentes couleurs; le second groupe est formé principale- ment de terre argileuse et nuirneuse. Après avoir analysé ce terrain sous le rapport géologique , dans les commencemens de ces deux Mémoires, l'auteur passe à la description des restes contenus dans ces couches. Ces restes sont en si grande quantité qu'on ne peut presque pas faite la moindre fouille sans eu découvrir: aussi les voit-on paraître partout dans les dénudatious. Ce sont surtout les couches du grès supérieur qui en contiennent beaucoup. Ces restes pré- sentent presque exclusivement des os de différentes grandeur, qui sont entièrement dépourvus de parties animales , étant complètement pétrifiés ; c'est pourquoi ils sont fragiles au dernier point et se brisent toujours en travers. Ces os ne se trouvant ainsi pour la plupart qu'en petits fragmens, comme on ne pouvait alors étudier leur forme , l'auteur a dû analyser leur texture interne , et en les comparant à celle des autres 208 ANALYSES d'oCVRAGES NOO VEAUX. animaux vertébrés, il est parvenu au point de pouvoir ap- précier à quelle classe appartenaient les restes qu'il avait trouvés. Les osseniens qu'il a ainsi déterminés appartiennent presque exclusivement à la classe des reptiles , et notamment aux genres Trionyx^Crocodclus, Monitor^Ichthyosaurus etichthyo- sauroïdes (nov. gen.), d'où il présume (en s'appuyant encore sur d'autres raisons) que les couches de ce terrain ont été for- mées par l'affluence des eaux douces dans la mer. Les espèces suivantes, du genre Trionyx, ont été déter- minées par lui. Tr. splnosus[x\o\ . sp.). Celte espèce est caractérisée par des tubercules en forme de cônes, striés à l'extérieur et s'étalaot en rayons au point de leur attache. Ces tubercules recouvrent la surface de la carapace. Les restes de cette espèce, qui ont été trouvés, sont lessuivans : l'os coracoïdien , la partie inférieure de l'humérus, la dernière côte étalée en forme d'écaillé. Tr. sidcatus (nov. sp.). Les inég.dités de la carapace pré- sentent des stries continues et pliées en divers sens. Ces restes sont les suivans : des fragmens de la partie centrale de la ca- rapace, les parties libres de côtes entièrement conservées. Tr. impressus ( nov. sp. ). Les fragmens de sa carapace sont caractérisés par des empreintes nombreuses. Crocodile. On en trouve des côtes , et surtout beaucoup de dents, dans les différentes couches de grès. Monitor (Cuv.), déterminé d'après une partie de la mâ- choire inférieure avec ses dents. Varanus macrodon (nov. sp.), remarquable par ses dents gigantesques. /cA/Zijo^flaroWe.v (nov. gen.) ,' déterminé d'après un reste complet d'un os coracoïdien gigantesque. Tous déterminés d'après les restes f^aranus. Platyodon (n- s.) V. Uncidens (n. s.) V. Cometodon m. s.) Jchthyosorus platyodoîi. J. communis J. tenuirostris I, intermedius La clavicule d'un Saurien fossile du genre Lacerla de Cuv. Outre ces restes , l'auteur a trouvé, dans les mêmes couches, de leurs dents qui se trouvent en grand nombre. Reconnus par les restes de leurs dents. ANALYSES D OUVRAGES NOUVEAUX ?0q des exemplaires hien conservés de Lingula dans ses diffûrens figes, et dans les couches alluviales qui forment des collines au-dessus du grès bigarré, il se trouve des restes de coraux appartenant aux genres: Catenipora, CalamoporUy Turbinolia, Slromatopora, Astrœa, Nullipora, Cyathophillum, de même que des déhris plus ou moins conservés tTOrthoceralitesel de Penlacriniles , qui ne sont que des fragmens détachés du Cid- caire transitoire des environs de lleval. Dans SCS recherches sur les Amphibies, l'auteur a souvent eu recours à l'admirable ouvrage de M. Georges Cuvier sur 1rs ossemens fossiles , et c'est surlout en examinant le genre Trionyx qu'il a pu en apprécier l'éminence ; car, à sa simple inspection , non seulement il a pu déterminer les genres , mais il a été en état de reconnaître que quelques unes de* espèces étaient les mêmes que celles décrites dans l'ouvrage, tandis que d'autres en différaient totalement , ce dont il s'assura encore davantage après avoir vu et examiné quelques uns de ces restes dans le musée du Jardin-des-Plantes. En étudiant la texture des os et des dents des Amphibies, l'auteur a trouvé, comme un cas général, que toutes les dents coniques des Amphibies sont formées d'une manière uniforme, nommément elles se composent de lames formées de deux sub- stances (l'une osseuse et l'autre corticale) divergentes de l'axe de la dent vers la circonférence, de manière qu'une coupe ho- rizontale présente des rayons formés de ces deux substances. Ce n'est qu'en connaissant celte structure qu'il est possible de distinguer toujours les dents des Sauriens de tous les tubercules deoti formes qui couvrent, par exemple, la carapace du Trio- njx spinosus; car ces derniers ne sont formés que d'une seule substance émailleuse. MÉMOIRE sur les restes organiques du grès cuivreux formant la pente occidentale de l'Oural , par M. le D' Etienne Ku- TORGA (in-8' pi. lith., Saint-Pétersbourg, i838). La formation de cette espèce diî grès, auquel les Russe-î donnent le nom de grès vert ou cuivreux, est surtout dé- veloppée sur la partie occidentale du moat Oural , dans les '4 9.10 ANAt.YSr. D OUVRAGE'; NOUVEAUX. gouvcrncmews d'Oreiihourg^ de Pcrm cl île Vjatca. Ce grt-s a une couleur verle qui provient du cuivre carhonalé qu'il con- tient, et ce cuivre vert, ainsi que le cuivre natif, s'y trouvent en telle abondance que, de temps immémorial, il a été employé comme une mine très-riche de ce métal. Ce grès, sur toute son ëtendue, présente des couches horizontales de différentes con- sistances qui ont une couleur verte plus ou moins prononcée; ces couches sont souvent entremêlées de couches de terre glaise qui a ordinairement aussi une couleur verte, quoiqu'elle se présente pourtant quelquefois colorée en rouge ou en noir. Dans ces couches de grès, ainsi que dans celles de terre glaise, on trouve souvent de petites lamelles de charbon ou des restes de plantes incomplètement carbonisées. Outre cela, il faut dire que ce grès est lié à de grands dépôts de charbon de terre qu'on a découverts dans quelques endroits de ces gouverne- mens. De tout cela, l'auteur fait une conclusion Irès-vraisem— blable , c'est que ce grès forme l'un des membres , l'une des parties constituantes de celte formation houillière, et que par conséquent il doit être rapporté à la form.Ttion secondaire. ,j Ce grès contient un grand nombre de plantes fossiles qui ap- partiennent pour la plupart à la classe des Cryptogames, ainsi que beaucoup de restes d'animaux qui doivent être rapportés à l'ordre desEdentés. L'auteur, dans sa manière de voir, complètement convaincu que l'ordre des choses dans la nature est toujoujours resté le même depuis que les êtres organisés ont peuplé la terre, et que si quelques formes spéciales ont changé, les types principaux sont pourtant toujours restés les mêmes, il conclut de là que les animaux n'ont pas été, comme plusieurs le supposent, for- més graduellement en commençant par les plus inférieurs; mais (|u'ils ont tous été créés à une seule époque, là où les différens élémens se divisèrent en s'organisant. Cette idée que les mammifères ont été formés après les autres animaux, dans des temps plus récens, et que par con- séquent ils ne doivent se trouver que dans les terrains d'allu- vion et tout au plus dans les terrains tertiaires, est encore bien plus fortement combattue par la présence des restes de ce,? ANALYSES D OIIVRAOES NOUVEAUX. 2H animaux mammifères dans ce grès, ainsi que dans les schistse de Stonesfield, où M. Bukcland a trouvé des mâchoires de Di- delphis. Cette opinion est fondée sur l'hypothèse que tous les êtres organisés de notre planète ont été formés graduellement, encommenoant parles plus inférieurs, dans de grands espaces de temps; ainsi, d'abord furent formées les plantes, ensuite vin- rent les animaux aquatiques, et enfin les animaux terrestres. Si «ous considérons la vie organique et inorganique de notre planète sous un point de vue physiologique , qui est d'ailleurs le seul véritable et rationnel, nous arriverons bientôt à l'entière conviction que le développement, ou pour mieux dire la créa- tion de nouveaux individus , aussi parfaits que les mammifères, n'a pu avoir lieu qu'avant la division complète des élémens de notre planète en divers organismes ou élémens individuels. Les habitans de la terre^ de l'air et de l'eau ne commencèrent à vivre , comme individus, qu'après une parfaite division et un parfait développement de ces élémens. Comment auraient pu se former ces mammifères terrestres après que la terre était desséchée et couverte de végétaux et d'animaux inférieurs? Même en admettant encore cette force créatrice alors, les seuls animaux qui auraient pu se former auraient été ou des infusoires ou des parasites, et il est aujourd'hui prouvé que même ces animaux-là ne sont engendrés que par des animaux de la même espèce. Les restes organiques de ce grès, qui ont été décrits dans le Mémoire de M. Kutorga, sont les suivans: I. Deux nouveaux genres de l'ordre des Edentés, 5W//<0Daj priscus et Orthopus primae^us (nov. genr.). On n'en a trouvé que la partie inférieure de l'humérus ; cet os, dans le premier genre, est caractérisé par deux trous condyloïdiens, circonstance inconnue jusqu'à p.ésent. — 2. Syodon biarmicunij déterminé par une dent qui caractérise un animal de l'ordre des Pachy- dermes, voisin du genre Cochon. — Le céphalothorax d'une grande dimension d'un Linmlus oculatus (nov. esp.). Outre les animaux ci-dessus nommés, l'auteur a décrit et figuré les restes des plantes suivantes : I . Cinq espèces de Calamités ^ notamment : C, articidatus , ÎI2 AN.vl.VSFS r> OUVRAGtS NOnVBAtJX C. colurnella , C. trigonus , C. cellulosus , C . irre^ularis. — 2. Deux espèces de Splienopteris , S, interruptc-pinnata, S. cuneifolia. — 3. Pachypteris latinerva. — [\. Knorria imbri- cata. — 5. Une spalhc florale appartenant à la famille des Aroïdcs, nouiiuée par l'autenr Aroides crassi spalha. Les Poissons de Scandinavie. Drsssinc>' d'après des individus vivons, et lilhographiéspar Giiill, or. Wright avec un texte «le MM. B.-Fr. Fries it C.-V. Ekstrom. ( 8 livr. in-40 de i836à 1839. Stockholm). Cet ouvrage est composé de monographies de tons les pois- sons de la Scandinavie; le texte donne la description el la sy- nonymie complète de ces poissons, des détails sur leurs mœurs , leurs métamorphoses, etc. Les planches, quoique lithographiées, sont meilleures que toutes celles qu'on a encore exécutées jus- qu'à présent , même en gravure; elles sont coloriées avecune vérité cl un fini extraordiiiairts , et elles doivent désormais servir de modèle à toutes les publications qu'on pourrait faire sxir l'ichthjologie. Le texte est également très-soigné et ne con- tient aucune compilation, étant le résultat des observations propres tics auteurs. A ces titres , nous ne pouvons trop recom- mander cet important ouvrage. Quoique la mort vienne d'enlever M. Fries à la science , l'ouvrage n'en sera pas moins continué par sou savant collabo- rai eu r. Chaque livr. contient 6 planches coloriées et quelquefois une planche de détails relatifs à la pêche. Le prix de chaque livrai- son coloriée est de 4 rixdalles ( environ 8 fr. ) , et de moitié , avec figures noires. ( G. -M. ) MÉMoiREsnrIesmélamorphoses des Syng-nat/iiis jpsr M. Fries, ( Mém. de l'Acad. des Sciences de Stockholm, pour 1857. ) Dans ce travail ,' M. Fries a montré que le Sj-ngnathus Innibricifirmis ^ quand il sort de la poche du maie , dans la- qnclle la femelle a pondu ses œufs, est pourvu d'une nageoire qui r»'gne à peu près tout le long du corps , dessus et dessous; tandis que l'adulte n'a qu'une très-petite dorsale, Ce fait çu- ANALYSES d'oUVRAOEs NOUVEAUX. 2l3 rioux (le inélamorpliosL; est le prniiiff de ce <^cnrc qii'oi ait encore observé cliez les Poissons. On trouve daiii le mèaiv vol unie les lucrujiios doiit suivent lesMilres : 1° Sur le Salnio salmidus. a» Sur le nouveau genre Plerfcombus. Ces travaux sont également dus à M. Fries, dont la moi ta été récemment annoncée. Ou saltque ce savant a rendu degrands services ù la science ; sa mort est une grande perle pour elle. (G.-M.) Résomk sur le fluide nourricier , ses réservoirs et son mou- vement , dans tout le règne animal , par G. L. Duvernoy ( Brochure in-S" servant d'appendice au t. VI des Leçons d'analomie comparée de G. Cuvier. Paris, 1 83g). ^ Nous reviendrons sur cet important travail dans un prochain numéro. Traité pratique du microscope et de son emploi dans l'eludc des corps organisés , par le docteur L. Mandl ; suivi de re- cherches sur l'organisation des animaux infusoires, jjar G. G. Ehrenberg. Accompagné de i4 pi. Paris, Baillière, i83g. M. Mandl, comprenant tonte l'ulililé de l'emploi du mi- croscope dans l'étude des sciences nalurelles, a pensé qu'un manuel pratique destiné a en faciliter l'usage serait très-utile aux naturalistes. M. Mandl était plus que personne à même de traiter ce sujet, car il s'est occupé avec beaucoup de succès de ces sortes de travaux. Après avoir fait cotr.iaître les micro- scopes , il étudie un grand nombre de substances , il fait con- naître les manipulations et les précautions que néceS'iitetit leur examen , etc. Enfin il a complété son livre par un extrait du grand ouvrage de M. Ehrenberg sur les Infusoires. Description of a species of caligus. — Description d'une es- pèce de Calige {^Caligus Aniericanus). Par Pickering, ( Americ. journ. of sciences and Arts. , vol. 34 j ». 2 ). Le travail de M. Picbering est une aiialumie complé'c et 2l4 SOCIÉTÉS SAVANTES. très-détaillée ; mais l'espèce qui lui a servi n'est pas nouvelle, c'est le Caligus Mulleri des auteurs. Introduction a une classification moderne des insectes , fondée sur leurs habitudes naturelles, avec des observations sur les mœures et les transformations des différentes familles ; à la- quelle est ajouté un synopsis de tous les genres de l'Angle- terre et des notices sur les genres étrangers les plus remarqua- bles, par Westwood. — Prix 3 f. 26 c, par cahier de4 feuilles environs, avec des figures sur bois dans le texte, et paraissant chaque mois. Il y a déjà I2 cahiers de publiés. — Paris. Baillière. Description d'un genre nouveau dans la tribu des Lucanides, par M. Mclsant ( Extrait des Annales des sciences physi- ques et naturelles d'agriculture et d'industrie , publiées par la Société royale d'agriculture de Lyon , t. II , 2« livrai- son in-8° ). Nous n'avons eu connaissance de ce mémoire que par son titre ; dès qu'il nous sera parvenu nous en donnerons une ana- lyse. Diptères exotiques nouveaux ou peu connus , par Mac- quart. In-8» avec fig., t. I", 2^ partie. Paris. Roret , 1889. Nous avons annoncé la première partie de cet important ou- vrage dans notre n" de novembre i838. Voici la suite qui con- tient l'histoire des Mydasiens, des Asiliques^ des Hjbotides et des Vésiculeux. Cette 2= partie est terminée par un supplément à la première , dans lequel M. Macquart décrit plusieurs espèces qui lui sont parvenues depuis. Cette 2* partie est accompagnée de 14 planches lithographiées. MI. SOCIÉTÉS SAVANTES. Académie royale des sciences de Paris. Séance du 8 juillet i83g. — M. Geoffroy Salnt-Hilaire lit une note intitulée : De la valeur et du sens précis d'expres- sions de mon dernier article; Fonctions de la matière. Voici SOCIÉTÉS SAVANTES. 9,1$ ce que M. Geoffroy Salnt-Hilaire a inséré dans les comptes rendus de l'Institut : « On en vint, après ma lecture, à donner une plus grande extension que moi , à ces mots : fonctions de lamalière, et l'on m'en aurait fait un disgracieux compliment ; c'est quand on crut saisir dans ma pensée une malignité et une sorte de hardiesse irréligieuse. Ces sentimens me seraient prêtés!!! Mais vraiment l'on aurait donc oublié qu'il n'était entré ni jeunesse ni élourderie en 1792, quand j'en vins à pé» nétrer et à me porter secourable dans les prisons de septembre ; ni irréflexion, lorsqu'en i83o j'offris chez moi un asile à une grande infortune , qu'une méprise de l'élan patriotique d'alors avait compromise. « C'est par laisser-aller, à la suite d'études incessantes et en vertu de convictions vives, que j'écrivis , il y a huit jours, fonctions de la matière : car, d'ailleurs je le déclare, ce ne fut pas pour m'être élevé à une hauteur d'abstractions synthé- tiques, comme je sais que quelques uns l'ont fait, que j'avais considéré la terre comme un globe isolé et roulant à part dans l'espace, que j'y voyais une individualité avec des allures franches et spéciales et enfin que j'y remarquais un ensemble de personna- lités avec des distinctions de vie propre. J'étais entièrement renfermé dans le cercle de mes méditations ordinaires , et n'o'- vais couru que sur les essentielles notions de ma doctrine : Allraction de soi pour soi. Car, de cette doctrine, j'avais na- turellement déduit une force d'activité dans les choses de l'uni- vers, y voyant un continuel sujet à transformations des corps divers : et, dans ce sens, j'apercevais, des faits vitaux, un con- cours d'actions et Ae fonctions vitales; mais là se bornaient les analogies auxquelles j'avais pensé faire allusion. Seulement peut-être serait-ce le cas d'ajouter que, même chez les ani- maux, il n'est point de plus grandes modifications que chacune ne rappelle de semblables relations phénoméniques. « Viendrai-je à écrire, à la fin de cette note , que j*avais snpplié l'Académie de délibérer sur le rappel, dans nos Comptes rendus^ de mon Mémoire sur la fille bicorps de Prunay. La naissance de cotle fille n'est point un miracle dont la physique doive tiaindic rciutgislrcint'nl ; ce piudiiil de deux lilles ijée^ 2l6 SOCIÉTÉS SAVANTES, en octobre i838, el qui ont vécu un mois entier, deviendrait- il un événement qui ne serait considéré que comme une ma- nifestation d'impuissance dans ces jours glorieux à tous autres égards d'immenses progrès de la pensée humaine? » , M. ^M 3° Ce n'est que trente années plus tard, c'est-à-dire en i835, que M. Alessandrini a lu à l'Académie de Bologne un Mémoire sur les muscles interbrauchiaux des Môles ; Mémoire qui n'a été rendu public qu'en i838. Ce fait particulier in- dique d'ailleurs un arrangement ou un type spécial très-remar- quable des muscles inlerbranchiaux, tj^pe que j'ai eu l'occasion {i)' Pétri Artedi Philosophia Ichyologica , etc. , emendala et avcta a J.J. Walbaum , p. 42, 1789. SOCIETES SAVANTES. ÔI7 de vérifier récemment el » Cette différence ne nous a pas paru suffisante pour motiver la formation d'un autre genre , mais elle nous permet de dis- tinguer notre espèce de toutes cellts que M. Hope range dans son genre Rhomhorhlna , ce que nous n'aurions osé faire sans celte circonstance , car M. Hope cite comme appartenant à son genre, qui a les tibias antérieurs inermcs , plusieurs espèces in- diennes , telles que les Golialhus Hadvickii , Roylil et le Gol- héros de Lalrcille , resplendens, Schœn. GoLfATH DE Delessert , GoUuthus DelcsscrlU , Guér. Long, de 37 à 09 et large de 18 à 20 millimètres ; d'un beau vert glauque luisant à reflets olivâtres et rougeâtres; des- ix3o TRAVAUX INÉDITS,^ SOUS et pâlies d'un vcrl plus gai , pointes latérales cla niésothorax , d'un rougeâtre fauve. Tête aplatie , de forme presque carrée , un peu élargie en avant , profondément sil- lonnée en dessus , tronquée carrément au bord antérieur et portant , au milieu de ce bord , une grande corne dirigée en avant , comprimée latéralement à sa base , ensuite aplatie et élargie transversalement , aussi longue que la tète , sinuée en avant , un peu courbée en haut et formant un peu la cuiller. Le vertex porte une petite corne plate, dirigée en avant et en bas , aplatie. Les antennes sont courtes et noires. Le corselet est presque aussi large que les élytres , étroit et de la largeur de la tête en avant, s'élargissanl en une ligne presque droite jus- qu'au milieu de sa longueur, et à côtés parallèles ensuite : son bord postérieur est coupé droit , avec une faible écbancrure au mi- lieu pour l'insertion de l'écusson, qui est grand et triangulaire. Les élytres sont de forme ordinaire , un peu plus étroites et arrondies en arrière , avec de très-faibles lignes de petits points enfoncés. Les jambes antérieures sont terminées en dedans par une seule épine noire ; elles sont un peu dilatées au côté ex- terne, qui est armé de deux fortes dents arrondies , noires. Les jambes intermédiaires et postérieures ont , près du milieu du bord externe, une petite épine aiguë, et leur bord interne est fortement cilié. Tous les tarses sont noirs. Le dessous est fine- ment ponctué; le sternum est avancé sur l'insertion des pattes antérieures , et son extrémité est arrondie. Ce magnifique insecte est dédié au zélé et intrépide voya- geur qui l'a découvert. Il n'en a trouvé, en juillet i838, que quatre individus sur le plateau de Neelgheries , près d'Olaca- mund et à Rotirghery. Note Monographique sur le genre d'insectes Hémiptères, nommé Pliyllomorpha , et description d'une nouvelle es- pèce de ce genre, par M. Guér[n-Mjéneville. Cette division générique a été établie dans notre Magasin de zoologie (Année i 832 , cl. IX, pi. 5i à 55) par M. de La- porte, qui l'a formé avec quelques espèces confondues par La- treille dans son sous - genre Syromastes . (^Règne anim. , 2? éd.; t. V, p. 196. Note). TRAVAUX INÉDITS» ^i^ M. de Spînola (Essai sur les Ilcm. de la section des Hété- roplères, 1837, p. 109) adopte ce genre et le compose de deux espèces; P. paradoxus, Fab. et hislrlx, Lat. Mais il attri- bue», à tort , cette dernière espèce à M. de Laporte, tandis que c'est Latreille qui l'a distinguée le premier, comme on le verra plus bas. Actuellement ce genre se compose de quatre espèces bien distinctes ainsi qu'il suit : I. Bord postérieur du prolhorax ayant au milieu un prolon- gement Ibrtement bifurqué qui couvre en partie l'écusson. I. Phyllomorpha laciniala , Guér., Dict. pitt. d'Hist. Nat., ;irt. Syromasle, tom. g, pi. 6^3, fig. 3. — Cimex laciniatus , Villers, Car. Lin. Ent. Aucta. , etc., t. i, pag. 493, pi. 3, fig. 20 (1789).— CoreMj- laciniatiis , Brûlé , Hist. Nat. des Ins. (édit. Pillot) , t. IX, p. 363, pi. 27 , fig. 5. — Coreus His- Irix , Latr. ; Nouv. Dict. d'Hist. Nat. , t. VIII, p. 55, pi. B. 2 1 , fig. 8(1817). — Coreus paradoxus , Duméril , Dict. Se. Nat. , t. X, p. 418 (1818). . Longueur 9 mill., d'un gris pfile , taché de brun ou brun un peu roussâlre. Expansions foliacées de l'abdomen, toutes arrondies à l'cxtrémlé ) les troisième , quatrième et cinquième ayant leur moitié antérieure occupée par du brun , tête et moitié antérieure du corcelet bruns , pattes brunâtres ; dessous gris pâle ,_rayé de brun. — De France , Paris , Chinon , Pyrénées. Nous avions restitué à cette espèce le nom que Villers lui a donné , sans savoir que M. Brûlé avait déjà fait cette rectifi- cation dans son Histtoire naturelle des insectes , ouvrage que nous n'avions pas encore songé à parcourir quand nous avons rédigé cette note. Lalreille connaissait bien ce nom , donné en 1789, puisque c'est lui seul qui parle de la figure que Villers a publiée de cet insecte. M. Duméril, dans le Dictionnaire des sciences naturelles, s'est obstiné a confondre cette espèce avec le Coreus paradoxus de Fabricius , quoiqu'il sût que Latreille l'en avait distingué et quoiqu'il cite même le nom d'Istri'a;, que ce dernier lui avait donné. Ces changeraens de noms , ces confusions sont vraiment déplorables et l'on 232 ÎRAVAUX INÉDITS. ne les comprend pas dans celte circonstance , car la moindre bonne volonté pouvait les faire éviter. M. Brûlé 'semble avoir confondu avec cette espèce, celle d'Algérie que nous décrivons ci-dessous , car il dit , à la fin de la description de son Corcus lacinialus , « On rencontre aussi ce Corée dans le nord du l'Afrique. » Nous pensons que c'est vraiment une espèce disliiicle , surfout à cause de la forme des expansions membraneuses de son abdomen. 2. Phylloiiiorpha Ali^irica^ Guér. Dict., pilt. d'Hist. nat. art. Sybomaste , pL 673, fig. 4- Long. 10 mil!. D'un gris très-pâle ou jaunâtre taché de rouge. Expansions foliacées de l'abdomen anf^ideusesy surtout les troisième, quatrième cl cinquième, qui sont coupées droit en avant et terminéi.s eu |)ointe aiguë ; leur moitié antérieure occupée par une couleur rouge lie de vin. Tête et bord anté- rieur du corselel de la mcme couleur. Pâlies rougcâlres. Des- sous jaunâtre sans taches. — D'Alger. II. Bord postérieur du prolhorax coupé presque droit , n'of- frant pas de prolongemens au miliru , el laissant l'écusson en- tièrement à découvert. 3. Phyllomorpha paradoxa i Fab., Guér. Dict. pitt. d'Hist. nat., art. Syromaste, pi. GijS, fig. 5. Sparmaiin , Voyage au cap de Bonne-Espérance , t. 2 , p. 201, pi. fig. 5. Trans. pbilos. de Suède pour 1777, troisièniu quart, p. 284. — Du- méril (même citation qu'au n" 1 . ) Punaise a bordure découpée, Stoll. pi. i4» fig- ïo'- — r^ong. g niill. — D'un gris brunâ- tre. Expansions latérales du corselet prolongées en arrière ; celles de l'abdomen semblables à celles du P. hislrix. Les troisième et quali ième ayant une faible bande brune. Bord an- térieur du corselet n'ayant qu'une très-petite bordure brune. Dessous jaunâtre, bandes brunes des expansions latérales vi- sibles , mais ne descendant ()as au-delà du luiliou de la hauteur de l'abdomen. Pattes brunes avec les cuisses jaunâtres. — Du cap de Bonne-Espérance, rapporté par M. Verreaiix. M. de Spinola, qui semble n'avoir pas vu cet insecte, a ce- pendant Irès-bicn senti la diirérence qui le dislingue du P. laci- nialus y par la seule inspection de la figure de SloU. Il paraît TBAVÀOX IMÎDITS. 233 n'avoir' pas eu connaissance de rarllclo de Latreillc , (nouv. Dicf ,), dans lequel ce savant a décrit le Cinicx Incinialiis de Vil- Icrs sous le nom de Coreiis liislrix , et où il dit positivement que celui de Sparmann forme une espèce différente. 4- Phyllomorplia Lalrei/lii, Guér., Dict. pilt. d'Hisl. nat., art. Syromaste_, pi. 673, fig.5. — Corée '(s. -g. Sjromasie ) Phyllomorphe. Latr., Règne anim., nouv. édit., t. 3 , p. 438 , pi. 19 , fig. 3. — Long, pves de 1 1 niill, — D'un gris jaunâ- tre veiné de brun. Expansions latérales du corsclct très-larges en arrière, leurs lobes antérieurs avançant presque au-delà de la tête. Lobes de l'abdomen lui donnant une foimccarrée. Des- sous et pattes plus paies. — Du Sénégal. Description d'un Papillon nouveau découvert par M. Adolphe Delessert , dans l'île de Pulo-Pinang; par M. Guérin- Méneville. Le Lépidoptère extraordinaire que nous décrivons forme en- core un de ces nombreux liens que la nature a placés entre les groupes. En effet, il appartient au genre Papitio par tous ses caractères extérieurs ; maison peut le confondre avec les Idea, à cause de la coloration noire et blanche de ses ailes, et de leur demi-transparence. On a d'autres exemples du passage de ce genre Papilio aux genres voisins , comme M. Boisduval l'a montre dans l'introduction de son Histoire naturelle des Lépi- doptères (i), quand il dit que certains i^aya /7») de l'Afrique et de l'Inde semblent tellement se confondre avec les Danais, propres à ces contrées, qu'il faut une certaine habitude pour les en distinguer, et que le Papilio Iriopas de l'Amérique du sud est presque un Héliconien. Notre Papillon offre complètement les caractères propres à son genre; il a la tête grosse, avec les yeux saillans j les palpes très-courts et ne dépassant pas les yeux , les anten nés médiocrement allongées, renflées en une massue arquée à leur extrémité; sou corselet est épais , robuste ; l'abdomen est gros et court, renflé au milieu; les ailes sont grandes, à nervures (1) Suites à Biiffon, etc. , publiét» i lloret, Hist. nat. des Lé- pidoptères, t. I, p. 157 (1836). û54 TRAVAUX INÉDITS. fortes ; les inférieures ont le bord abdominal replié en dessus, évidé et laissant l'abdomen entièrement libre. Tous ces carac- tère le distinguent sufHsamtnenl des Idea dont il a tout-à-fait Ip facics. Comme c'est le Lépidoptère le plus remarquable que i.ous connaissions et le plus curieux delà collection de M. Ad. De- lessert , nous avons cru devoir donner à l'espèce le nom de cet intrépide voyageur, pour rappeler que la science lui doit celte découverte intéressante. Papillon de Delessert, Popilio Delesserdi, Guér. — Enverg. 4 pouces (lo décim., 8 mill.). — Ce Papillon offre tous les caractères du dernier groupe formé dans ce genre, par M. Boisduval , car il appartient à l'iirchipel indien ; il a le faciès des Pap. Panope et Dissimilis, et ne peut être placé que près de ce dernier , ce qui le range à la fin du genre. Ses quatre ailes sont d'un blanc légèrement nacré et demi-transparent , comme chez les Idea; les supérieures sont très-arquées à la côte, avec le bord postérieur très-légèrement sinué. Leur côte est noire avec six taches blanches inégales, allant de la base jusqu'au-delà du milieu. La cellule discoïdale est également noire , occupée par quatre bandes blanches transversales et obliques ; les deux premières droites, les deux autres arquées : il y a à la base une petite tache triangulaire blanche. Les ner- vures qui parlent de cette cellule sont toutes plus ou moins largement bordées de noir, et l'extrémité de chacune de ces nervures est occupée, au bord postérieur, par autant de grandes taches noires. Entre chaque nervure, et près du bord , il y a une tache noire arrondie ; enfin entre la première et la seconde nervure , en parlant du bord interne, et entre les quatrième et cinquième , un peu au-delà du milieu du disque , il y a deux grandes taches noires très-distinctes des autres , de forme un peu carrée. Les ailes inférieures sont arrondies, sans appendices ni queues , un peu dentées, blanches, à nervures assez large- ment bordées de noir , avec le bord postérieur occupé par de larges taches noires fondues entre elles. Il y a , comme aux supérieures, un rang de taches noires occupant, près du bord, les intervalles des nervures. L'angle anal est occupé par une lunule noire, bordée en haut d'une faible teinte jaune, précédée ANALYSES d'oUVRAGES NOUVEAUX.' ^35 d'une ligne transversale noirâtre. Le bord des quatre ailes est finement liseré de blanc interrompu par le noir des taches marginales. Le dessous est semblable au dessus ; mais les la- chcsisont un peu moins larges, et la bordure antérieure jaune des lunules anales est d'une teinte plus vive. La tête de ce Papillon est noire, avec deux lignes blanches en avant et contre les yeux , qui sont rougeâtres ; les antennes sont noires. Le thorax est noir , taché de blanc dessus et dessous ; rabdonnn est noirâtre en dessus, blanc sur les côtés et en dessous, avec une ligne noirâtre de chaque côté. Les six pattes sont brunes. — Hab. l'île de Pulo-Pinang, à l'entrée du détroit de Malaca. II. AlVALl'SES D'OUVRAGES NOUVEAUX. Plan d'un cours de Physiologie générale et comparée ,' fait à la Faculté des sciences de Paris, pendant les années iSag, i83o, i83i et iSSa ,parM. De Blainville. Ce Prodrome, rempli de vues neuves et phylosophiques, en physiologie comparée, aussi bien qu'en phrénologie , n'avait été imprimé en tableau qu'à un petit nombre d'exemplaires. Les rédacteurs des Annales d'analomie et de physiologie ont eu l'heureuse idée de l'insérer dans leur recueil , et dans l'im- possibilité où nous sommes d'en donner une analyse, puisque ce travail est lui-même un résumé fort abrégé d'un ouvrage considérable , et dont la publication n'a pas encore été termi- née ; nous devons l'indiquer à nos lecteurs comme tout-à-fait important à consulter. (G. M.] Dictionnaire universel d'histoire naturelle, etc., par une société de savans et dirigé par M. Charles D'Orbigny. La 2^ livraison vient de paraître et justifie toujours le bien que nous avons dit de cet ouvrage, dans notre numéro de juin pag. i85. Celte livraison contient la suite de l'article Accrois- sement, par M. Richard, plusieurs articles de tératologie, par M. Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, les articles Acétates et Acides de M. Pelouse, etc. Elle renferme, comme la première , beaucoup de mots nouveaux, et les auteurs se sont toujours 236 ANALYSlî d'oUVKACES NOUVEAUX. attachés à donner l'ctymologie de Ions les mots employés danâ la science. Les deux planches qui acconip;iL;ntnt cette livraison sont niagnifiijufs ; l'une représenle un Jaguar, dessine par M.Werncr et gravé par Anncdonche; l'autre donne les fig'ures de deux oiseaux de l'ordre des Échassiers. (G.-M.) Études de micromammalogie. Revue des Musireignes , des Rais et des Campagnols , suivie d'un index niélhodique des Mammifères d'Europe , par Edm. De Sélys-Longchamps , in-8° de i66 pages , avec 3 pi. lith. Paris, i83g. Roret. Quoique la science n'ait pas hesoin de nouveaux mots, M. De Selys-Longchanips , à rcxcniplcde quelques entomolo- gistes qui ont créé les Microléiiidoptères , donne le nom de Micromammifères, auquel il n'attache du reste aucune impor- tance, aux Mammifères Chéiroptères , Insectivores et Ron- geurs, qui renferment les [dus pcliles espèces de la classe. Il n'avait d'abord eu en vue que de faire connaître les espèces de la Belgique; mais la comparaison qu'il a faite de celles de ce pays avec celles du reste de l'Europe , l'a mené plus loin qu'il ne voulait. Il a entrepris un voyage en France , en Suisse, en Allemagne et en Italie , pour voir les musées ou les collections de quelques savans qui avaient publié des mémoires sur le même sujet , et les matériaux qu'il a ainsi recueillis l'ont mis à même de rectifier la synonymie des animaux dont il s'occupe, de les mieux décrire, d'en faire connaître de nouveaux et de donner même , comme appendice de son travail , un catalogue complet des Mamiuifères pro[)rcs à l'Europe. L'ouvrage de M. De Sélys est divisé en trois chapitres. Le premier est oc- cupé par une Ro'ue des Musarcignes (l'Europe^ dans laquelle l'auteur , après avoir exposé les caractères génériques et fait connaître les moeurs de ce groupe, décrit avec soin toutes les espèces , en discutant leur synonymie et en les rapportant à di- vers sous-genres , créés par lui ou par d'autres mammalogisles. Ce chapitre est terminé par un tableau des dimensions des es- pèces européennes du genre Soiex, tableau Irès-commode pour la détermination. Le second chapitre est intitulé : Revue des Rats d^Europc ; ANALYSE'; d'oIIVKAGES NOUVEAUX. ?.3j; il est Iniité ab.ioluincnt clans le inciiic plan que le procctîent ; il en est de tucnic du Iroisiètne qui a pour tilrc : Ret'ue des Campagnols d' Europe. Ce dernier chapitre est aeooinpagné de trois pliuriics très-bien lilliograpliiées, représentant les crânes de toutes les e>pèces de Campagnols d'Europe. Un catalogue mélhodiquc des Mammifères d^Europe ter- mine l'ouvrage de M. De Sélys : c'est un travail conseiencieux dans lequel il a compris toutes les espèces qu'on trouve à l'état sauvage dans 1 s différentes parties de l'Europe, en y ajoutant, dans un appendice . celles qui ont été importées des contrées exotiques et réduites à l'état de domesticité. Il résulte de ce travail que les Mammifères propres à l'Europe sont au nombre de i88, plus 8 exolitjues en domesticité, ce qui fait un total de 196. Sur ce nombre, 2 espèces appartiennent à l'ordre des Primates ,38 aux Chéiroptères, 16 aux Beslirr, 5r aux Ferœ, 56 aux Glires , i5 aux Pccora , '^ aux Belluœ , 10 aux Pin- nipedia et 19 aux Ccte. On doit des éloges à M. De Sclys-Longchamps pour le tra- vail consciencieux qu'il a donné à la science ; son ouvrage sera de la plus grande utilité pour l'étude des Mammifères de l'Eu- rope; il devra servir de modèle pour d'autres publications des- inées à faire connaître les produits naturels de celte contrée. (G.- M.) ClIELONIORUM TABULA ANALYTICA , auclorc Carolo L. BoNA- PARTE. — Rome, i836, in-8o de 9 pages. Dans ce travail, le prince de Musignauo divise les Cliélo- niens en familles et sous-familles ainsi qu'il suit : I. ÏESTUDiNiD/E. — Tesl udinidœ y Emydœ , Clielydœ, Gray ; Cliersitcs , Ehdites , Dum. ; Tylopoda, Ste^'finopoda rostrala , Steganopoda mandibalata , Fitz. — Pedes ambida- torii , longitudine pares. Thorax scutis corneis tectus. Labia uulla. 1. Tesludinina. — Testudinidœ , Bell. ; Chersiles , Dnni. ; Tflopoda,Fi[z. — Pedes digiligradi , clavati , digitis iudi- slinclis. Os eorncum. CoUum retraclile. l^elvis mobilis. a. Emydina. — Emydœ , Gpy ; Elodilcs ctjplo((eres , 238 ANALYSES d'ouvrages NODVEAUX. Diim. ; Steganopoda rostrala , part. Filz. — Pedes planlî- gradi , digitis dislinctis, plerumque palmatis. Os corncum. ■ CoUum retraclile. Pelvis mobilis. , 3. Hydraspidina. — Chelydœ , part. Gray ; Elod'Ues plcu- roderes ^ part. Duni.; Steganopoda rostrala ^ part. Filz. — Pedes planligradi , digitis distinclis , palmatis. Os corncum. Collum versatile. Pelvis iinmobilis. 4. Chelina. — Chclidœ , part. Gray ; Eloditespleurode- res , part. Dura. ; Steganopoda mandibulata , Filz. — Pedes planligradi , digitis distinctis , palmatis. Os coriaceum. Col- lum versatile. Pelvis immobilis. II. Trionycid^. — Trionj^cidœ j Gray; Polamites ^T>um. Steganopoda lablata ; Fitz. — Pedes ambulatorii, longitudine, pares. Thorax corio laevi indulus. Labia carnosa. 5. Trionycina. — Trionjcidœ , Gr. ; Potamites ^ Dum. ; Steganopoda lablala, Fitz. — Pedes plantigradi , digitis di- stinclis , palmatis. Os corneum. Collum versatile. Pelvis im- mobilis. III. Chelonid.e. — Chelonidœ, Grsiy; Thalassiles, Dum.; Oiacopoda. — Pedes natatorii , comprcssi , longitudine inte- fjuales, digitis indistinctis. Labia nulla. 6. Chclonina. — C/ielonidœ , Bell. — Thorax sculis cor- ncis teclus. 7. Sphargldina. — Sphargidœ, Bell. — Thorax corio verruooso indutus. Après avoir ainsi présenté sa distribution générale, l'auteur donne un second tableau comprenant les genres et les sous- genres et indiquant le nombre d'espèces contenu dans chacun d'eux. C'est un travail disposé avec beaucoup de méthode et qui ne peut qu'être très-utile aux personnes qui s'occupent d'Erpétologie. ( G.-M. ) Saurorum tabula anai.ytica, aucloreCh. L.Bonaparte. ( Ex- trait des Nuovi Annali délie scieuze naturali , in-8°. ) Cet utile travail n'étant pas susceptible d'analyse, nous le donnons en entier. Saurii. — Lacertce, Waglcr; Saurîl squomalî, YTiegmanni AîîALYSES d'ouvrages NOUVEAUX. 23g — sunt Reptilia corpore squamoso : utplurimum teirapoda , denlata ; mandibulae rami ad apicem per sympliysin juncli ; osse tympan! mobile; ossa faciei concreta , iramobilia , oculi aperti; pulmones duo,3equales vel subaequales. Conspectus famUiarum et subfamiliarum. I. GEKKONiDiE. — Ascalabotœ , Wiegm. ; Plafjglossœ , Wagl. — Lingua brevis, crassa , papillosa , apice obtuse, vix emarginata ; oculi grandes , palpcbris brevissimis , haud con- niventibus , posteriore obsolela , pupilla elliptica, verticah' ; os pariétale duplex; corpus depressum. 1. Gekkonina. — Dénies maxillarum lateri interne adnati ; aures conspicuœ , membrana profundata'; squaniae dorsi par- vulœ, tuberculis permixtis ; digiti liberi , suba;quales. Tarda, Nocturna. II. SxELLiONiD^. — Hum'u'agœ , Wiegm. ; Pacliyglossœ platjcormœ , Wagl. — Lingua brevis; crassa, papillosa, apice obluso, vix emarginata, oculi palpebris conniveutibus , clau- siles , pupilla roluda; os parietalesimplex; corpus depressum, dorsi culmine subpiano, plerumque non cristato. 2. Agamina. — Prosphjodonles , Wieg. ; Pleurodonles , Wagl. — Dentés adnati ( maxillarum laleri interno afllxi.^ — Wovi orbis incolae. 3. Stellionina. — Empliyodonles , Wiegm. ; Acrodonles , Wagl. — Dentés innati ( maxillarum culmini connati). — An- liqui orbis iiicolœ. m. IguaniDjE. — Dendrobatœ, Wiegm. J Pachyglossœ stenocormœ , Wagl. — Lingua brevis , crassa , papillosa, apice obluso, vix emarginata ; oculi palpebris connivenlibus, pu- pilla rolunda ; os pariétale simplex ^ corpus plus minus com- pressum, in dorsi culmine carinatum vel crislatum. 4. Iguanina. — Prosphyodonles , Wiegm. ; Pleurodonles, Wagl. — Dentés adnati , laniarii nuUi. — Novi orbis incolaî. 5. Draconina. — Emphyodontcs , Wiegm.; Acrodontcs , Wagl. — Dentés innali , laniarii distincli. — Antiqui orbis incolse. IV. Cham^leontid^e. — Chamœleontesy Wiegm.; Theco- 24o ANALYSE d'oUVRAGES NOUVEAUX. glossœ acrodontcs , Wagl. — Lingua longua ,carnosa , cylin- dracca, vibratilis, apice incrassalo, intégra, basi vaginala, pal- pebiœ circulares , foramine parvo , pupilla rotunda ; corpus compressum. < 6. Cliamœleontina. — Dentés cum maxillis concret!; aures latentes ; os frontale simplex ; squamœ graniformes ; cauda prehendeus ; pedes pentadaclyli, digilis in duos oppositos fa- sciculos coaduualis. V. Varanid^. — Monitorcs y'SViQ^VA. ; Thecoglossœ pleit- rodontes , Wagl. — Lingua longissima , lœvis , angusta , vi- bratilis , longissime bifurca , basi vaginala ; laminae supraor- bitales cutaccae ossiculo superciliari accessorio ; corpus elon- gatum , depressiusculum. ^. Varanina, — Dentés adnali ; caput superne clypeolato- squamosum , pyramidale ; os frontale duplex ; pori fémorales nulli;digiti liberi inaequales ; aures conspicute , menibrana tympani superficiaiis. * Cauda compressa. ^"^ Cauda teres. VI. HELODERMATiDiE, — Trackfdernii j Wiegm. ; Theco- glossœ pleurodontes , Wagl. — Lingua laminae supraor- bitales culacese -, corpus elongatum ; cutis sulculis exarala ; squamaî tuberculiformes osseae. 8. Helodermatina. — Dentés adnati ; caput tuberculalo- squaraosum , depressum ; aures conspicuse ; membrana tym- pani superficiaiis; pori fémorales nuUi. VIL Ameivid^. — Ainewœ, Wiegm. ; Antarchoglossa acrodontcs ^ Wagl. — Lingua elongata, emissilis, squamuloso- papillosa, angusla, longissime bifurca ; aures conspicuœ; mem- brana tympani superficiaiis ; oculi palpcbrali ; lamince supra- orbitalcs ex toto cutacese ; caput pyramidale , rcgularilcr scu- tellatum. g. Amcivina. — Dentés adnati , posleriores corona dcnli- culata. lo. Podinemina. — Dentés innati , corona simplici. Vlll. Lacertid^. — Lacerlœ , Wiegm. ; Anlavchoglossœ , pleurodontes^ Wagl. — Lingua brevicula , squamuloso-pa- pillosa, biciispis ; oculi palpcbrali ; laminae supcrorbilidcs sub-» pssese ; sqiiamje difformes. ANALYSE T) OlIVRAOES NOUVEAnx. ^4 1 1 1. Lacertina. — Dentés adtuili ; capul superne scutatuni; cutis flexilis ; ciuda elongata , leres , verticillala. IX. Ophiosaorid^. — Antarchoglossœ pleurodontes^ Waj^l.; Châmœsauri et Ptychopleuri , Wicgm. — Lingua brevis , squamiiloso-papillosa, apice atlenuato obluso plus minus ex- cisa ; oculi non sempcr palpebrati ; aurcs conspicuœ ; squamaî fasciatim positœ , carinala;; dénies adnati ; cutis ligida ; pc- des in pluribus duo , vel nulli. 12. Ophiosaurina. — Ptychopleuri y Wiegn». — .S(|uaniae subquadratae ; plicalura lateralis. i3. Chamœsaurina. — Châmœsauri , Wiegm. — Squaniae aculae , angustre, in abdomine dorsoque aequales. X. Angdio^. — Scinciti Gjmnophthalmi, Wiegm. ; y4nt- archoglossœ plearodonles , Wagl. — Lingua brevis , squa- muloso-papillosa , apice atlenualo obtuso plus minus excisa ; oculi non semper palpebrati ; squamae imbricatae , lœvigatae ; dentés adnati ; cutis rigida ; pedes in pluribus duo vel nulli. i4' Scincina. — Sciiici et Gymnophthalmi , part. Wiegm. — Habitus lacertinus ; pedes quatuor modice distantes , pen- tadactyli ; aures conspicuœ ; tympani membrana profundata, i5. Anguina. — Scinci et Gjmnophthalmi , part. Wiegm. — Habilus serpentinus ; corpus cvlindraceum , gracile; cauda longissima ; artus vel quatuor brevissimi , remotissimi , vel posteriorum rudiincnta lanlum, vel nulla. * Palpebrae. "^^ Pal- pebrœ nuUse. Recherches sur les ossemens fossiles de la Russie. II* lettre à M. Agassiz , sur deux poissons fossiles , par G. Fischer de Waldheim. (Moscou, i838, in-4°, fig.) Dans la première partie de sa lettre, M. Fischer fait con- naître un fragment de calcaire grossier schisteux sur lequel il y a l'empreinte d'une portion du corps d'un poisson qu'il range dans le genre Myliohates de M. Agassiz, Ce fragment vient de Sibérie, il est figuré avec soin. Dans la seconde partie, le savant russe décrit et repré- sente la tête d'un poisson fossile trouvé dans une formation qui paraît oolithique, dans l'île de Nègrepont en Grèce. Ce i6 242 ANALYSES d'ouvrages NOUVEAUX. genre, que M. Fischer propose de nommer AUocotus ^ semble voisin des genres Cjclopome d'Agassiz et Lates de Cuvier. A la suite de ces deux articles, M. Fischer donne une notice étendue sur l'ouvrage de M. Agassiz, intitulé : Recherche^, sur les poissons fossiles^ afin de faire connaître cet important ou- vrage à ses compatriotes. (G.- M.) Spécies général et Iconographie des coquilles vivantes, com- prenant le musée Masséna, la collection de Lamarck, celle du Muséum d'histoire naturelle et les découvertes les plus ré- centes des voyageurs, par M. M. L. C. Kiener. M. Kiener continue la publication de son Spécies général des coquilles vivantes, arrivé aujourd'hui à la 43^ livraison : il vient de faire paraître 6 nouvelles planches de pleurotomes: les figures ne laissent rien à désirer sous le rapport de la cor- rection du dessin ; mais on pourrait reprocher au coloriage des teintes trop uniformes et des tons trop vifs , qui embellissent la nature quelquefois au point de la faire méconnaître. M. Kiener est en arrière pour son texte , et nous n'en par- lerons pas aujourd'hui , mais nous croyons devoir appeler son attention sur la mauvaise voie dans laquelle il est entré , en donnant à des coquilles nouvelles des noms spécifiques qu'il attribue à M. Valenciennes, par cetle seule raison que ce pro- fesseur les leur a imposés dans la collection du Muséum. En histoire naturelle, un objet n'a de nom acquis dans la science que lorsqu'il a été classé , déterminé et décrit dans un ouvrage quelconque. Jusque-là il est inédit, et il ne doit fi- gurer dans un cabinet que dépourvu , au moins, de nom spé- cifique. C'est donc par un véritable abus du pouvoir que lui donne sa position, qu'un professeur, sans aucun travail préa- lable, donne des noms aux objets non décrits qui font partie d'une collection publique. Nous signalons cet abus , dans l'espoir qu'une autorité supérieure y mettra un terme, et avec le projet de revenir sur celte question si notre Muséum de- vait donner ce nouvel exemple de désordre. Mais revenons maintenant n l'ouvrage qui nous occupe; nous ferons remarquer à M. Kiener que les noms adoptés par ANALYSE d'ouvrages NOUVEAUX. 243 lui, pour des coquilles non décrites, lui appartiennent , et qu'il ne saurait les attribuera un autre sans augmenter les difficultés que rencontre le conchjliologue dans ses travaux. Les personnes, en petit nombre d'ailleurs , qui , en France, s'occupent aujourd'hui de ce genre d'études, se rendront facile* ment compte des motifs qui ont déterminé M. Riener, simple conservateur des galeries du Muséum , à accepter les noms spécifiques de M- Valenciennes, professeur dans le même établissement : ils verront là un acte de déférence de la part du subordonné envers le supérieur, hiérarchiquement parlant; mais il n'en sera pas de même pour les étrangers qui ne con- naissent pas ce genre de hiérarchie, et qui sont, il faut en convenir, plus scrupuleux appréciateurs du droit de propriété. Ils croiront, dans leur candeur, que M, Valenciennes a dé- crit telle ou telle coquille ; et , si, pour eux , il y a doute sur la détermination , ils se meltront en quête des ouvrages de ce professeur pour compulser son travail : or , dans l'intérêt de celui-ci , et à part même le droit de propriété , ne vaul-il pas mieux leur épargner des recherches longues et inutiles? M. Kiener dira peut-être qu'une explication dans son ou- vrage préviendra à cet égard tout malentendu ; mais cette ex- plication ne sera pas répétée à chaque page , et une note s'ou- blie, si même elle n'échappe au lecteur. D'un autre côté, ces fausses indications peuvent être reproduites dans d'autres ou- vrages , et , cela arrivant , qu'on juge dans quel embarras les conchylio'.ogues se trouveraient plus lard au milieu de noms donnés par des auteurs introuvables. La science n'est-elle pas assez embrouillée par ceux qui écrivent ? faut-il encore que le désordre soit rendu inextricable par ceux qui ne publient rien? Nous voulons donc , dans l'intérêt de la science", comme dans l'intérêt de M. Valenciennes lui-même, que M. Kiener ait seul l'honneur et seul aussi la responsabilité des noms don- nés aux coquilles décrites pour la première fois dans son Ico~ nographie : si l'honneur, à cet égard , est minime , on recon- naîtra du moins que la responsabililé est quelque chose. Or, sur qui devra-l-elle peser, si, comme je le crains, il se trouve 2/|4 ANALYSE d'oUVRAGES NOUVEAUX. dos esptoes anciennement publiées , parmi celles que le pro- fesseur (lu Muséum a crues nouvelles, ou si l'on remarque des inadvertances comme celle-ci? M. De Lamarck, dans son Histoire des animaux sans var- tèhres, a donné le nom d^Unedo, et en français celui àH Ar- bouse^ à un Cardium des mers de l'Inde , parce que cette co- quille avait quelque rapport avec le fruit de V Arbousier. On voit dans l'une des planches de M. Kiener , un pleuro- toine à qui le nom latin Unedo a été imposé par le même mo- tif; mais pourquoi avoir traduit ce mot par le nom français de l'arbre avec lequel la coquille, comme on doit bien le pen- ser, n'a aucune ressemblance? Pourquoi aussi avoir défiguré le mot français en mettant Arboùier au lieu A* Arbousier. Cette négligence est sans doute bien légère , mais nous avons cru devoir la signaler pour justifier notre question. Qui doit être responsable , de celui qui nomme sans décrire, ou de celui qui publie sans nommer? (S. P.) Nota. V Iconographie des coquilles viifantes , forme actuel- lement 4«^ livraisons, cornpre\iant déjà les monographies com- plèUs des genres Buccin^ Casque y Struthiolaire y Eburne ^ Mitre , Cadran , Dauphinule , Scalaire , Pyramidelle , Tor- nalelle y Pourpre, Tonne, f^is , Marginelle y Thracie y Cassi- dairSy Harpe et Volute. Ce dernier genre n'est pas toul-à- fail terminé, car il manque une partie du texte. On a déjà publié six planches de Pleurotomes , également sans texte, m;iis il paraît que cette portion ne se fera pas long-temps attendre. On souscrit à Paris chez l'auteur, au Jardin-du-Roi , et chez Pi.illiùre , libraire. (G.-M.) Sur l'animal de la Spirule, par M. De Blainville (Ann. d'anatomie et de physiologie , III , p. 82). M. De Blainville y complète, par quelques nouveaux détails, son travail sur la Spirule , inséré dans le i^' volume des mêmes Annales , et il y joint outre une vignette sur bois re- présentant les détails de la coquille de la Spirule, une planche gravée ( pi. 5 du Recueil ) relative à plusieurs particularités ANALYSE d'ouvrages NOUVEAUX. Z^5 inédites d'anatomie extérieure et intérieure de ce Mollusque. Malacologia. terrestre ejliwiale délia prof^incia Comasca , di • Carlo PoRRO, in-8o; Milan, i838. C'est un catalogue descriptif fort utile , et semblable à ceux que nous possédons en France pour plusieurs de nos déparle- mens. M. Porro y donne toutes les espèces terrestres et fluvia- tiles de la province de Côme qu'il a observées avec soin. L'au- teur y donne, sous le nom de Drepanostoma, un nouveau genre du groupe des Hélices , assez peu éloigné de VH. planorbis, ( t dont le type qui est une espèce récemment publiée par lui dans le Magasin de zoologie, est ainsi caractérisé : Dr. nautiliformis . — Testa brunneo-rubiginosa , cornea , irregulariter pilis adspersa , substriata ; perislomate roseo pcr duas partes, inferiores , marginato, per altéra laterali , siin- plici medioque protendente. Altitudo millim. 3 ; latiludo mil. 4 '/2; anfractibus 5 , pi. i , fig. 3. Les autres espèces nouvelles sont : Pupa Ferrari , p. 67, pi. i, fig. 4- Planorbis det^ians , Porro , p. 84 j pi. i , fig. 6* Limnœus membranaceus , Porro , p. 90 , pi. 2 , fig. 7. Il y a aussi la description et la figure de plusieurs des espè- ces encore peu connues établies par Ziegler, Mergele , Jan , Rossmassler, etc. Exercices zootomiques , par P. S. Vanbeneden , membre correspondant de l'Académie des sciences de Bruxelles , professeur de zoologie à l'Université de Louvain,in-8" iSSy. — Paris, chez Loss, libraire, rue Hautefeuille , n" lo. Recueil in-8° avec planches , comprenant des mémoires im- portans de M. Vanbeneden sur l'anatomie des Mollusques. Les sujets traités dans le premier fascicule , sont lessuivans : sur y Argonaute , le Limnœus glutinosus , le P neumoderma violaceuni , le Pneum. mediterraneuni , Vanb., et le nouveau genre Homodermn, de M. Vanbeneden. British entomologï , elc. — Entomologie britannique, ou Il- lustrations et descriptions des genres d'insceles de lu Grande- 246 ANALYSE d'oUVRAGES NOCVEAUX. Bretagne et de l'Irlande , etc., par John Cortis , membre de diverses sociétés savantes, etc. (in-8 , figures color., vol. I à i5. Les 6 premières livraisons du i6 sont ea vente. — Londres , Curtis , Baillière. Paris , Baillière. ) Le magnifique ouvrage de M. Curlis se poursuit avec le même succès et la même régularité. Les planches sont toujours ad- mirablement exécutées par l'auteur lui-même , qui joint à de grandes connaissances enloraologiques un talent supérieur comme dessinateur et graveur. On conçoit que des figures gra- vées par l'auteur sur ses propres dessins doivent être d'une précision parfaite; aussi l'ouvrage de M. Curtis est-il un mo- dèle d'exactitude. Le coloriage de ses planches est ce que l'on a fait de mieux dans ce genre; ce sont de vrais dessins d'une pureté et d'une transparence de tons dont rien n'ap- proche. II serait trop long d'indiquer ici le contenu de chaque vo- lume, nous nous bornerons à dire que beaucoup des espèces que M. Curtis figure sont nouvelles pour la science ou n'ont jamais été représentées. Chaque planche contient les détails caractéristiques du genre , dessinés au trait, comme nous l'a- vons fait nous-même dans l'Iconographie du Règne aninaal ; cette partie du travail témoigne du talent de M. Curlis , et rend son ouvrage encore plus précieux. Enfin l'exécution ty- pographique est parfaite , et le papier employé de la plus grande beauté. Le livre de M. Curtis est encore intéressant pour les bota- nistes , car il contient la figure des plantes d'Angleterre. Ce sont des dessins charmans, plein de vérité et de grâce, que beaucoup de dames ont copiés pour leur album. En somme, le British entomology est un beau livre, indispensable aux en- tomologistes et aux botanistes , il est riche de faits , parfait d'exécution et d'un prix modéré relativement à sa beauté. En effet, un volume composé de 48 planches avec leur texte, ne coûte, tout rendu à Paris, que 67 fr. (G. -M.) Description des Insectes recueillis par le capitaine King, pen- dant son voyage au détroit de Magellan (Coléoptères) , par ANALYSES d'oDVRAGES NODVEAUN. 247 M. John Cdrtis, Esq., etc. (Trans. of Lin. soc. of Loud., vol. i8, 2" part., p. i8i, pi. i5). jLes descriptions des Hyménoptères de ce voyage , |)ar M. Haliday , et des Diptères , par M. Walker, ont paru dans le volume 17 du même ouvrage. M, Curlis , chargé des Co- léoptères, vient de Caire paraître son travail dausle tome 18. Cette publication offre la liste de toutes les espèces qui ont été trouvées par M. King , avec la description complète des espèces et genres nouveaux, et la figure détaillée de ces der- niers. Dans la portion du travail de M. Curtis, qui a déjà paru, il arrive jusqu'aux Cleridœ, ce qui montre qu'il y aura encore une suite à ce mémoire important. Dans la famille des Carabid^ , le premier genre nouveau est celui de Cascelius , Curt., placé dans les Harpalidœ , et ayant des affinités avec les Scariildœj on pent aussi le rappro- cher du genre Leiochiton de Curtis , et Barypus de Déjean. Ce genre ne peut être séparé de celui que nous avons pro- posé en i838, dans le Magasin de zoologie (voyage de la Fa- vorite^ cl. IX, pi. 225, fig. 2), sous le nom de Creobius, aussi pensons-nous que notre nom doit rester comme étant anté- rieur ; mais, comme les deux espèces décrites et figurées par M. Curtis, semblent différer essentiellement par la forme, on pourra peut-être laisser le nom de Cascelius à celle qu'il a dédiée à M. Graves. Si l'on adopte cet arrangement, le genre Creobius aurait deux espèces présentant parfaitement les mêmes caractères, même de forme extérieure, les C. Eydouxii, G\xév.,eiKingii, Curtis. Le second genre établi par M. Curtis, est le G. Cardiophthal- mus , qui ne comprend qu'une seule espèce , le C. Clivinoides^ du Port-Famine. Le genre Odontoscelis de M. Curlis , ne nous semble pas dif- férer des Cnemacantlius de Gray , surtout de la première di^ vision de ce genre, formée par nous dans le voyage de la Fa- vorite [Mag. zooL, i838, cl. ix, pi. 226) et à laquelle nous avons proposé de donner le nom de Cnemalnhus. L'espèce type, décrite par M. Curtis sous le nom de Odonloscdis ten" 2.'\S SOCIÉTÉS SAVANTES. (yrioïdes, nous semble n'être que le Cncmacant/ius (Cnema^ hhus , Guér. ) obscurus , de M. Brullé (Hist. nat. des Ins., tdit. Pillot, t. IV bis, p. 378). Le nouveau genre Cylloscelis est voisin des j/4cinopus et Craiacanthus, Dcj.; mais il s'en distingue par son menton. Le Cylloscelis elliplicus, Curtis, vient de Gorrile. Le genre Metiiis, Curt. , a pour type unique le Mcfius har~ palioides, Curtis ; l'auteur ne fait pas connaître les affinités de ce genre, mais il est probable qu'il avoisineles Harpales. Dans la famille des Cle ridœ , M. Curtis fait connaître un nouveau genre sous le nom (TExops; c'est un insecte à forme de Psoa, qu'il croit devoir rapprocher des Thanasimus pour la forme, et àe?,Corynetes pour les antennes. Le type du genre est VExops Be^'ani , Curtis insecte que nous avons reçu du Chili et du Pérou. Outre ces genres nouveaux, M. Curtis a décrit beaucoup d'espèces nouvelles appartenant aux genres Pristonjchus, Ar- gutor , Omasceus , Plerostichus , Antarctia , Selennphorus , Harpalus , Colymbetes ^ Gyrinus ^ Ocrpus , Pyrophorus ^ OEolus, Ainpedus, Çyphon, Lam/iyris, Photuris, Telephorus et Dasyles. Aussitôt que la suite de cet important travail aura paru, nous la ferons connaître ànos lecteurs. (G.-M.) m. SOCIÉTÉS SAVANTES. Académie royale des sciences de Paris. Séance du 5 août iSSg. — M. Geoffroy Saint- Hilaire pré- sente un mémoire intitulé : Il n'est qu'une sedle physique dans l'univers , dont les mondes pèsent les uns sur les autres , communiquant par une immense diffusion moléculaire, sublime atténuation de matière (gaz élastiques impondérés) , et sont régis au moyen du principe ( attraction de soi pour soi). M. Le Ministre de V Instruction publique transmet l'amplia- SOCIÉIÉS SAVANTES. 3/^9 lion de l'ordonnance Royale relative à la fondation d'un Prix Ciwier. Le fonds de ce prix est composé d'une somme de 7,000 fr., offerte par la Commission des souscripteurs pour la statue de G. Cuvier. On se rappelle qu'à l'cpoquc où la science perdit ce grand naturaliste, nous ouvrîmes une souscription d'un genre tout-à • fait nouveau , pour contribuer à l'éreclion du monument qui de- vait être fondé pour honorer la mémoire de notre p rotecteur, de celui qui nous guidait dans nos travaux ; nous fîmes un appel à tous les naturalistes qui avaient publié des ouvrages, en les engageant à nous adresser leurs ouvrages pour êlre vendus, afin que le produit de cette vente fût joint aux souscriptions re- cueillies par la commission de l'Institut. Notre appel fut en- tendu par les savans de tous les pays : plus de 255 ouvrages nous parvinrent , ils furent vendus publiquement et produi- sirent une somme de 1,472 fi*., ier est érigée , et que la souscription générale a produit assez pour permettre de fon- der le Prix Cuvier. Mais nous serions bien aises que la Commis- sion de l'Institut publiât un procès-verbal de ses opérations , pour faire connaître ce qui appartient à chacun dans cette souscription. Nous désirerions d'autant plus ce compte , qu'il satisferait les étrangers qui ont envoyé des ouvrages impor- tans ; car ils n'ont reçu jusqu'ici que la quittance de la Com- mission qui s'était adjointe à nous pour régulariser la Sou- scription des auteurs. Séance du 12 août. — M. Geoffroj Saint-Hilaire dépose la suite du mémoire qu'il a présenté à la séance précédente. Ce 2* article a pour titre : Que les faits de la greffe animale ou végétale sont analogues dans leur essence avec ceux de la té- ratologie , identiques dans leurs causes accidentelles , et qu'ils aSo SOCIÉTÉS SAVANTES. sont également explicables par le principe de la loi univer- selle (^attraction de soi pour soi). M. De B/airwilte lit un rapport étendu sur le mémoire de M. Bazin Sur la structure intime des poumons chez les ani- maux vertébrés. L'honorable rapporteur, après avoir démontré l'importance de la fonction de la respiration, avertit que le travail de M. Bazin n'est pas terminé, et que ce qui en a été soumis à son jugement n'a tiiiit qu'aux organes immédiats de la respiration et à l'état normal ; mais qu'il comprend, comme cela devait être, presque tout ce qui les constitue anatomiquement , sa- voir : les canaux aérifcres dans toutes leurs parties, les vais- seaux sanguifères et les nerfs qui se répandent dans la masse qui forme leur aglomération , ainsi que les membranes qui la limitent. Nous ne suivrons pas le rapporteur dans l'analj'se qu'il fait du travail de M. Bazin, ni dans les discussions qu'il établit au sujet des faits et des théories qui y sont exposés; nous nous bornerons à présenter les conclusions de ce rapport. « En résumé , les parties que M. le D' Bazin a communi- quées à l'Académie , de son grand travail sur la structure in- time dn poumon de l'homme et des animaux vertébrés , peu- vent faire présumer ce qu'il doit être lorsqu'il sera terminé, et, quoiqu'il ne contienne guère encore que des confirmations démonstratives et des rectifications plus ou moins importantes de ce qui avait été proposé depuis long-temps , il met hors de doute une opinion encore contestée tout dernièrement, ca même temps qu'il montre un anatomisle délicat, persévérant et positif. En conséquence , nous proposons à l'Académie de donner son approbation au travail de M. le docteur Bazin , et d'en ordonner l'impression dans le Recueil de ses mémoires des savans étrangers. Séance du ig août. — M. Lei^asseur adresse une étoffe faite par des chenilles, qui lui a été envoyée par son frère, de Tçlteh près Iglan , en Moravie. Le fait signalé par M. Levasseur n'est pas nouveau et l'on sait depuis long-temps que les diverses espèces du genre Ipo- nomcute , sorte de Lépidoptère de la famille des Tinéites, vi- SOCIÉTÉS SAVANTES, 25 1 vent en associalions Innombrables sur diverses espèces d'ar- bres, et qu'elles font un tissu léger, d'un beau blanc, sous lequel elles s'établissent pour se métamorphoser. On sait aussi que des naturalistes allemands leur ont l'ait construire des tis- sus, des châles, etc. , en les forçant à exécuter leur travail dans certaines limites et qu'ils sont parvenus ainsi à obtenir des voiles qui, jetés en l'air, ne peuvent retomber sur la per- sonne qui se place an dessous, tant ils sont légers , étant re- poussés conlinuellement par le faible courant d'air qui s'éla- blil entre un corps vivant chaud et l'air environnant. Ces chenilles détruisent quelquefois les feuilles d'un grand nombre d'arbres; souvent elles deviennent très-nuisibles à l'agriculture, en dépouillant les ponmiiers de toutes leurs feuilles et en les enlaçant dans un tissu blanc qui retombe quelquefois jusqu'à terre, comme nous on avons signalé un exemple ramarquable dans notre article Pyrale du Dictionnaire pittoresque d'histoire naturelle. M. Arago donne lecture d'une lettre de M. le ministre de l'intérieur qui autorise l'Académie à donner une communica- tion publique du procédé photographique de M. Daguerre. M, Arago, dans une improvisation pleine de lucidité, fait connaître les divers procédés, tous extraordinaires et l'on peut dire miraculeux, par lesquels M. Daguerre parvient à fixer les images produites par la chambre obscure. Nous, n'en- trerons dans aucun détail à ce sujet ; car le procédé a été ex- posé , plus ou moins exactement, dans tous les journaux ; nous dirons seulement que, relativement à la zoologie, nous dou- tons que le Daguerréotype soit d'une application très-usuelle et économique. INous désirons vivement nous tromper dans ce doute. M. Secliaud présente un mémoire intitulé : Considérations physiques , anatomiques et physiologiques sur la vois humaine et son mécanisme pendant le chant. — Renvoyé à l'exaniep de MM. Gay-Lussac , Magendie , De Blainville et Savart. f M. Léonard présente un mémoire intitulé : Recherches pra- tiques sur l'éducation des Chiens et les moyens de développer aSa SOCIÉTÉS savantes. leur intelligence. — Commissaires : MM". Magendic , Flou- rens, Isid. Geoffroy Saint-Hilaire. M. Geoffroy Saint-Hilaire dépose la suite de ses disserta- tions sur la philosophie de la nature. Séance du 26 août.— M. Geoffroy Saint-Hilaire dépose ut» manuscrit intitulé : Philosophie de la nature. Considérations sur le caractère d'essence des êtres lératologiques , espèces con- formées contre l'ordre naturel. 4^ article. M. Laurent écrit pour annoncer que les Spongilles Ircs- jeunes sont libres et exécutent des mouvemens de gyration au- tour de leur axe et des mouvemens de translation. Il a con- staté que ces divers monvemens sont dus à dos cils vibratoires. M. Ch. De Perron adresse une nouvelle classificalion du Règne animal. M. Empen adresse des observations sur le Tœniœ et sur les moyens curatifs. Ce travail est renvoyé à l'examen de MM. Ma- gendie. Serres et Double. Société philomatique de Paris. Séance du i3 juillet iSSq. — M. Bazin rappelle que dans la séance du 6 juillet , au sujet de la décotivcrte qu'il annon- çait d'un ganglion ophthalmique chez les Poissons et particu- lièrement sur l'Esturgeon, M. Valenciennes a dit que tout le monde sait qu'il existe et qu'il se trouve figuré et décrit dans l'Histoire des Poissons de Cuvier. M. Bîjzin annonce que M. Valenciennes s^est trompé, en avançant ce fait; il n'affirme pas qu'aucun anatomiste n'ait parlé de ce ganglion , mais il est certain que le livre cité par M, Valenciennes dit précisément le contraire de ce qu'il lui fait dire. Ainsi, on trouve , p. 438 et 439 : « La troisième (paire) pénètre aussi dans l'intérieur du globe, et donne les filets de la membrane choroïde; mais il parait qu'elle Jie forme point de ganglion ophthalmique ; du moins n'a-t-on pu encore en découvrir? » M. VaK nciennes a encore avancé que la sensib-iilé de la pupille des poissons était très-grande, que cela avait été constaté sur un grand nombre d'espèces , et il en a mentionné plusieurs. Or, p. i58 de l'ou- vrage précité , on trouve les lignes suivantes , qui sout encore NOIJVI.LI.F.S, 253 en opposition avec l'asserlion de M. Valenciennes , à moins toutifois que la découverte de cette sensibilité de la pupille des poissons ne soit une découverte récente : « D'après cette struc- turt générale de l'œil des poissons, la sphéricité à peu près complète de son cristallin , Vimniobililé de sa pupille , la diûl- cnlté de changer la longueur de son axe , on ne peut douter que leur vision ne soit très-imparfaite. » Il n'est pas nécessaire de dire que l'immobilité est , dans ce cas, le résultat de l'in- sensibilité. On voit par ces citations , que le succès obtenu par certaines personnes dans une discussion , en écrasant leurs adversaires d'une citation qu'ils doivent croire exacte et qu'ils ne peu- vent vérifier de suite, n'est pas de longue durée. Il y a cepen- dant quelques savans très-haut placés qui ne peuvent résister à l'attrait de cette petite satisfaction e'phénière. NOUVELLES. A monsieur le Directeur de la Revue zoologique. Dans votre dernier numéro , un souscripteur à l'Iconogra- phie des Coléoptères d'Europe reproche aux éditeurs de cet ouvrage de publier les Longicornes avant les familles qui les précèdent, et notamment avant les Brachéljlres. Tous les entomologistes savent qu'il est impos-^ible de s'oc- cuper en ce moment des Brachéljtres. MM. Gravenhorst et Erichson font un travail considérable sur celle famille, la plupart des collections leur ont été confiées depuis long-temps et sont encore entre leurs mains. Quand ces hommes spéciaux auront publié leurs études, la matière sera tellement épuisée qu'il faudra laisser s'écouler quelques années , avant de parler des Brachélytres , sous peine de n'avoir à reproduire que la copie de leur ouvrage. Sans doute, il est regrettable que l'Iconographie ne se con- linue pas d'une manière rigoureusement méthodique; mais si l'on réfléchit que divers entomologistes concourront à ce tra- vail, et s'occuperont chacun de familles distinctes , l'incon- vénienl défaire paraître l'une avant l'autre ne semblera plus 254 NOUVELLES. un obstacle. Ne vaut-il pas mieux faire profiter de suite les souscripteurs de recherches que des auteurs sont en mesure de publier? Quant à la critique particulièrement faite sur le choix fies Longicornes , on peut répondre que cette famille , si intéres- sante du reste par la variété des formes et des couleurs , est loin d'avoir été aussi complètement décrite que l'auteur de la lettre semble le croire. Beaucoup d'espèces sont encore inédi- tes , et le travail de M. Serville n'est qu'un gênera , où l'on ne fait souvent que citer les espèces décrites dans les genres qu'on y établit. Il est de toute nécessité de se livrer à un examen plus atten- tif des divisions de cet auteur, de parler des nombreux genres créés depuis par M. le comte Dejean , de recueillir et de coor- donner toutes les recherches faites sur cette famille , et enfin d'amener cette partie de l'Iconographie à la hauteur des précédentes. Il n'est pas inutile de remorquer ici que peu d'ouvrages sur les Longicornes ont des planches , encore sont-elles si mauvai- ses que les espèces s'y trouvent parfois méconnaissables. Je crois donc qu'il n'y a pas plus de motifs pour laisser de côté les Longicornes, que touîe autre des seize familles indi- quées dans la lettre , et dont la plupart ont été l'objet de tra- vaux récens, soit spécifiques, soit génériques ou généraux. Les Sternoxes ( Buprestides) , ont été traités par MM, Solier, Gory, de Laporte , Spinola, Cbevrolat, etc.; les Elatérides par MM. Eschscholtz, De Laporte, Guérin-Méneville , Ger- mar, etc. ; les Malacodermes et Terediles par M. De Laporte ; les Necruphages (histéroïdes) par M. Erichson ; les Lamelli- cornes (scaraboïdes) par M. Hope ; les Mélitophiles par MM. Go- ry Percheron , Erichson , etc. , etc. ; les Mélasomes , par M. Solier ( il est présumable que cet auteur s'occupera des six autres familles d'Hétéromères) et M. Guérin-Méneville ; les CurcuUonites, par M. Schœnherr (grand ouvrage arrivé au 6° volume). Quant aux Xylophagcs, chacun sait que M. Che- vrier, de Genève, en a fait une spécialité et va publier les es- pèces européennes. NOUVELLES. 255 En voyant combien il est facile de réfuter les objections de l'auteur de la lettre , on est porté à se demander si ce sont vrai- ment des motifs scientifiques qui les ont inspirées et qui les ont fait publier. Agréez, , etc., un souscripteur à V Ico- nographie des Coléoptères d'Europe. Le navire l'Hydrographe , commandé par M. le capitaine Lucas va mettre à la voile pour exécuter le voyage didactique autour du monde, dont les journaux ont entretenu souvent le public. Ce bâtiment est une école flottante où les élèvos appren- dront la navigation et l'art de lever los plans. Ils recueilleront lous les renseignemens qui peuvent intéresser le commerce; ils étudieront les mœurs et usages de tous les peuples , et enfin ils s'occuperont des sciences naturelles, etc. M. le docteur G. M. Thomas, médecin en chef de l'expédi- tion , s'est chargé de diriger les recherches qui ont trait aux sciences naturelles; il a bien voulu s'adressera nous pour avoir une instruction détaillée sur les spécialités dont il doit s'occu- per ; il s'est pourvu des instrumens nécessaires aux récoltes d'objets d'histoire naturelle ; il est plein de zèle pour la science, fort instruit, et tout fait présumer que les observations qu'il fera pendant cette circumnavigation seront d'un grand intérêt. Pluie de coquilles. — Le Moniteur de Cheltenham an- nonce qu'il est tombé une pluie de coquilles si considérable , qu'un boulanger de cette ville, qui allait à ShurJington , en fut couvert littéralement , et qu'il en conserve quelques unes en sa pos'',?ssion. Nous engageons ceux de nos lecteurs qui pourraient nous donner de plus amples renseignemens sur ce sujet , à vouloir bien nous les communiquer. Nous avons annoncé ( décembre i838, p. Say) le départ de MM. Mouatt et Ghcude pour Madagascar. Nous avons le plai- sir de faire savoir à nos honorables confrères qui ont souscrit pour cette expédition , que ces jeunes et intrépides voyageurs sont actuellement rendus à leur destination. En effet, nous avons reçu une lettre datée de Port-Louis, du i4 ™^* 'SSg, 9,56 NOIIVF.TJES. par laquelle iU nous annoncent qu'ils s'crabarquent ce jour même pour Madagascar ; leur santé est parfaite, ils sont pleins d'espérance et de zèle, et tout fait présumer qu'ils réussiront et qu'ils pourront reconnaître dignement et comme ils le dési- rent, la confiance que plusieurs savans leur ont montrée en leur avançant les fonds nécessaires pour leur voyage. Ils an- noncent que, pour montrer leur bonne volonté, ils font un en- voi des productions qu'ils ont recueillies avant leur départ pour Madagascar. Dès que nous aurons reçu cet envoi, nous en pré- viendrons MM. les souscripteurs afin de faire l'ouverture delà caisse en leur présence. Congrès scientifique italien a Pise. (Voir la Rcffue zooL, mai 1839, p. i56.) Ce congrès , dont la première idée est due au savant zoo- logiste Charles -Lucien Bonaparte, va commencer ses séances à Pise, et s'ouvrira le 28 septembre 1839. Les séances auront lieu dans le palais de l'Université de Pise, où les étran- gers et nationaux trouveront des commissaires chargés d'in- scrire leurs noms et de leur fournir les renseignemens néces- saires. Les mémoires et communications pourront avoir rap- port aux sciences mathématiques pures et appliquées, aussi bien qu'aux sciences naturelles. Nous tiendrons nos confrères au courant des travaux zoolo- giques qui se feront au congrès de Pise. Nouveaux membres admis dans la Société Cuyierienne. 169. M. J.-G. Children, esq. , etc. , conservateur du British Mu- séum , président de la Société Entoniologique de Londres, etc., etc., présenté par M. Guérin-Méneville. 470. M. G.-M. Thomas , médecin en chef de l'expédition didacti- que autour du monde , commandée par le capitaine Lucas , etc., pré- senté par M. Guérin-Méneville. Yl^. M. Dupont, naturaliste des princes , membre de la Société Entomologique de France , etc. , présenté par M. Reiche. SEPTEMBRE 1839. I. TRAVAUX INÉDITS. Qor.LQUES NOUVELLES KspÈcEs d'oiseaux , par Fr. de La Fresivaye. Gonns OftTHONrx , Temni. — Orllionyx icieroccp/ialus , (le La Fr., Orl. Olivaccns , pilm, cnpiii'^ cl oolli lalcribus, gtila , collo antico pccloicquc sulpliinco-navis, aljtlomine rc- migumque primai iarum marginibns cineieis ; cauclà apice ri- gidâ et delrità ; roslro brevi, compresso, iiigro; larsis, digilis unguibusque r()bustissiniis, his paucissitne arcuatis; digilo ia- terno et intermcdio eoiumqiie unguibus œqualibus. Habit, iii insub's les Marquises diclis. E miisco nosiro. Celle nouvelle espèce est la seconde du genre ; elle sera figurée et décrite incessamment avec détail dans le Magasin de Zoolog ic. Gcn. Meliphaga. — Sub-gen. PtitofU , Sw.iins. ; Gould. PtUolis aurilus y de La Fr. — PliL , oapilo ^ collo, dorsoque suprcmo sericeo-alris , fasciculo pennarum nivearuin , post- oculari uti in conopbago aurito ; villa peclorali nigicdineni cingenle, alarumque tectricibus minoribus, Havo-anranliis , cingulum aureum usque ad dorsum asct ndcnlem formaiilibus ; aise caudaque nigrœ , remigibus reclricibnsque Qavido-palles- cente inarginatis , flexuia vittaque oblonga alarnm ad dorsum albidis ; sublus sordide ciuerascens , ano laleribusque slrigis aliquot obscurioribus nolalis ; rostrum nigrum , pedibus ob- scure fuscis. Habit, in nova Zelandia. E museo nostro. Il sera également figuré dans le Magasin. Gen. BucEROS. Sub-gen, Tockus , Lcss. (in. tr, d'Orn.) Tochus pœcilorkynchiis, de La Fr. Vel Tockus has talus. Cuv. Tock ta bec noir. Var. OElatis? — Tock, roslro p.iucissinio ar- cualo,'denliciilalo, maxilla basi paruin elevatà et carinala albâ, narium rcgioae, albedinisque marginibus nigris apice, denti- culisque rubro carneis , mnndibulâ nigra , quinisstriis eleva- lis albis notatâ , apice denticulisque rubro-carntis. Habit, in Senegambiâ. For,-an , Tocki liasf/itij Guy. Tock à bec noir. Tom. H. Année iSSq. l'y 2^8 TRAVADX INEDITS. Var. OElatis ; sed differt roslro pancissiine arcualo , ad ba- sin cariiiato, tribusqui; coloiiluis diolinctis variegalo , in illo , valde arcuato, longiore , nigio, macula ohlonga laterali albâ tanluin uotato. Si eadeni species , sed niera varietîis sexûs *aut selatis, nondum cum liâc roslri forma et colore deseriptus est. E museo noslro. Familia SïLviDiE, Seclio S/li^idœ paroideœ , sub-gen. Srli'ietla de La Fr., Sybietta hrachjura, de La Fr., — Sylv. supra tolarufescenti — pallide cinerascens, fronte superciliisque pallide-rufescentibus, caudâ brevissimâ, alis inflexis breviore ; sublus tota rufesceiis, meulo niedioque abdomiue albescenti- bus; larsi elongali , digilique rubescentes , uuguibus brevibus valde arcuatis. Habil. in Senegambiâ. E museo nostro. Ce petit bec-fin du Sénégal a un plumage entièrement co- loré comme celui du Figuier crombec de Levaillant, pi. i35, de l'Afiique australe , remarquable ainsi qwc lui par une queue d'une brièveté extraordinaire et conforme également quant aux pattes, mais ayant le bec plus allonge et plus arqué, d'où son nom hollandais de K.rome-becy bec courbé. Levaillant observe à sou sujet que, malgré ce bec allongé et ar']ué comme celui des Sucriers , cet oiseau ne se nourrit nullement du suc des fleurs, mais voltige sans cesse dans le feuillage à la rechercbe des insectes , sa seule nourriture comme les vrais fi- o^uiers: il indique seulement qu'il pourrait former un petit genre de transition entre les figuiers et les sucriers, ou Soui-mangas. C'est posillvement ce petit genre qvie nous avons cru pouvoir for mer, d'à près l'avis de Levaillant , qui à coup sur n'était pas un forgeur de genres, et parce que notre nouvelle espèce et une seconde , toutes deux africaines comme le Crombec , nous ont offert les mêmes caractères. Nous ajoutons donc aux Syl~ i>ietla crombec et brachyura , la Syhietta icteropjgialis , de La Fr., — Sylv. supra tola cincrea, subtus albescens , ano pallide flavescente. Habit, in Africâ australi. Ad flumen rwière d'Orange dictum. Geo. Alauda. Alauda ferruginea , de La Fr. — Ad no;- tram secundam sectionem ( Al. petites voilières et perchenses) , perlinet hocc pulchra species. Alauda; calandrœ slaturà afliois , TRAVAUX- INlhlITS. Ol^C) SC(1 longior. AL> illà a;que tliHcrl r( nilgil)iis priiiiariis brevil)ii<, primâspui i;'t , caudà loDgiore loslroque paulo brevioie, scd multo minus allô ; siiprii tola vivide ferruginea iunnaciilata , loris cl superciliis rufesceiile-albidis ; reiuigihus priinaiiis et secundariis teclricibiisque fuscis , his tcrliariisque ut dor.suin ferrugiiieis albido-rufesceiite niargiuatis; caudâ nigiâ, penuis duabiis tnediis rufis, lincu média nigrâ ad scapum strigalis ; sublus pallide-ocbraceo, all)escens, coUo pectoreque strigis nigiis nolalis. Pedes salis forles , uiiguibus , poslico pruicipuc, brcvioribus. — Habit, in Africâ austrab'. — E museo noslro. Alaiida albesccns , de La Fr. — Prœcedentis ejusdem sec- tionis hœc species ptilosi in (luido albesceiite insignis esl. Su- pra paruni rufescenle cinirascens , pennis tolis in medio fuscis ; lo.is supeicib'isque albidis ; leclricibus remigibusque lincreo- albido marginalis; caudà nigra, rcctrire lalerali albo liral)ata ; sublus alba, collo anlico, pecloie et bjpochondi iis flammulis nigro-l'uscis nolalis. Alaudœ arvensi stalurâ aliiuis, scd differt rosli'o huic alaudae crislalae simili quamvis minore, rcmigibus unguequo postico niuUo brcvioribus. — Habit, in Alricâ aus- trali , loco Blauw-Berj dicto. — E museo noslro. Alauda gullata , de La Fr. — PrjEcedenti artlnis stalurii formâque brevi alarum et unguium ha?c species. Rostrum huic alaudœ crislatae affine, sedminor et gracilior. Supra ferruginea, pennis lotis tectriribusque alarum in medio nigris , macula parvâ albâ aut rufo-albcsceule terminatis ; superciliis vitlâque sub-oculari albescentibus; remigibus nigris , ferrugineo mar- ginatis; caudâ nigrâ, rectrice laterali albo-rufescente extus marginatâ duabusque mediis ferrugineis in medio niaris. Habit, ia Africâ australi ad flumen Rit^ière des Élëphaiis dicUim. — E museo nostro. ]N 00 VELLE espèce de Mollusque du genre Dauphinule , pur M. Deshayes. Voici la phrase diagnostique de cette espèce curieuse, la plus grande du genre, nous l'empruntons à la desciiption que M, Dcshajcs nous a adressée pour le Magasin de Zoologie» 260 TRAVAUX INÉDITS, Defphinula Lajonckairii , Dcshaycs. — Testa turbînala ,- globosa , spira conoidca , acuminata, anfraclibus convexis , primis ad snluram canaliciilalis, transversim sulcalis, bian- gulatis; ullinio anfractu maximo , lubcrcnlis niaximis, sublâ- ciniatis, porrectis, bifariani coronato ; basi laie, profuiulcqtie umbib'cato, umbibcomarginalo : aperlura integerrinia circuhiri inlns argentea. — Habit. La Nouvelle-Zélande. Une belle figure de celte espèce va être publiée dans un des prochains numéros du Magasin de Zoologie. (G. -M.) Note sur les œufs et la larve du Stcrnocera chrjsis ; par M. Guérin-Méneville. Les larves des T^uprestides du beau sous-genre Sternocère n'étant pas encore connues, nous avons pensé qu'il serait in- téressant d'en donner une courte description , en attendant que nous les ayons figurées et décrites plus en détail , dans la Zoologie du voyage de M. Adolphe Delessert. En déballant les insectes que ce savant voyageur a rappor- tés de Pondichery, nous avons trouvé un petit cornet de pa- pier, portant pour étiquelle : OEufs de ce Bupreste fi ^\(\wé soM^wnSternocera chrjsls , dans une boîte pleine d'individus de cette belle espèce. Ce cornet était percé en plusieurs en- droits: en l'ouvrant, nous avons vu qwe tes trousavaicnt été pratiqués par les jeunes larves , écloses des œufs qu'il con- tenait. Nous avons encore trouvé une ou deux larves mortes dans le cornet , et nous en avons trouvé plusieurs autres qui. avaient été se cacher dans divers coins de la boîte. Les œufs sont longs de 9 millimètres et larges de 6, ils for- ment un ovale parfait; plusieurs , et c'est le grand nombre ,- sont blancs, d'autres sont d'un beau jaune d'or et quelques uns d'un jaune rougeatre foncé. Les jeunes larves sont longues de II millimètres, jaunâtres, couvertes de long poils jaunes ; leur tête est trois fois plus large que le corps, tranvcrsalc , aplatie , d'un jaune pâle et couverte de granules brunes des- sus et dessous. Les mandibules sont fortes , noires , larges j tronquées carrément et dentées. TRAVAUX INÉDITS. ûÔl iNstCTES NOUVEAUX dccouvcits au Mexique, cl dt'crils par M. Peubosc , chirurgien de la niariue royale. Mon cher confrère et ami , Après avoir examiné le peu d'animaux articules que j'ai pu recueillir, pendant la compagne ({ue je viens de faire sur les cô- tes du Mexique, vous avez reconnu avec moi quelques espèces nouvelles et intéressantes pour la science, el vous avez bien voulu m'encouragcr à les publier en m'offrant généreusement le secours de votre bibliothèque et de vos collections. Quoique mon séjour à Paris ne soit que de peu de jours, j'ai profité des facilités que vous m'offriez, et je me rends à vos désirs en Vous adressant les descriptions suivantes. Je regrette que la nature de ma campagne, sur le brick le Zèbre, ne m'ait pas permis de descendre asssz souvent à terre^ C'est qui m'a mis dans l'impossibilité de rapporter de ce pays, si riche et si intéressant sous le point de vue zoologique, au- tant d'objets que je l'aurai désiré. Lithohius mexicaniis , Perbosc. — Il est long de 26 raillî- mètres, depuis la tête jusqu'à l'anus, et large de 3 mill. 2/3 au milieu. Il est un peu plus large, relativement à sa longueur, que plusieurs Liihobius forficalus que j'ai étudiés dans la collec- tion de M. Guérin-Meneville, mais il leur ressemble beaucoup par tousses caractères, à l'exception d'un seul qui me semble de quelque valeur: c'est que, paraissant adulte comme ceux auxquels je le compare, il a les yeux composés seulement de onze grains ou petits yeux lisses, assez espacés entre eux, tan» 'dis que dans le Lilh. forficalus de France j'en trouve un nom- bre bien plus considérable , de 21 à 4o. J'ai pris cette espèce à la Vera-Cruz. • Calosoma splendidum , Déj., Spec. col., t. 5, p. 558. — C, viride , nitidissimum ; elylris crenato-striatis, punctîsque minutis impressis triplici série; ore , tibiis tarsisque nigris. (Déj.) Je ne mentionnejcettc belle espèce que parce que M. Déjean n'a fait sa description que sur un sujet mutilé el femelle, au- ftf)2 TRAVAUX INÉDITS. quel les antennes manquaient , et que son indlyidu est indiqué comme provenant de Saint-Domingue , tandis que les miens viennent de Campéche. La femelle que je possède a bien onze lignes 1/2 de longueur, comme celle de M. Déjean , mais le mâle est bien plus petit , sa longueur n'étant que de neuf li- gnes 1/3. Les antennes des deux sixes ont les quatre premiers articles glabres et d'un noir un peu bleuâtre , tandis que les autres sont noirs et couverts d'un court duvet jaunâtre. Chez mes deux individus, le rebord externe deséljtres est d'un beau ronge cuivreux , comme dans le Calosnma scruiator , ce que M. Déjean ne dit pas dans sa description. Serait-ce une espèce nouvelle? je n'oserai l'aijEirmer, car ce caractère de coloration du bord des élytres ne me paraît pas suffisant pour motiver l'é- tabliss( ment d'une espèce, quoique les individus dont il s'agit aient été trouvés dans un lieu assez éloigné de celui auquel je les compare. Gjrnneds viridi-cyanea, Pcrb. — Longue de 24 millimè- tres et large de 14. Celte espèce est d'un beau bleu tournant au vert , glabre , lisse et luisante dessus et dessous. Sa télé est en forme de carré long , fortement rebordée , avec une carène longitudinale très-saillante située au milieu, formant au tiers antérieur une petite corne dirigée en bas et en face d'une pe- tite pointe relevée en forme de corne située au milieu du bord antérieur. Les antennes et les palpes sont noirs. Les parties de la bouche sont garnies de quelques poils fauves. Le corselet est un peu rebordé sur les côtés, très-fineraenl ponctué; il a de chaque côté, au milieu de sa longueur et près des bords, un gros point enfoncé formant une impression bien distincte. Les élytres sont très-lisses , elles ont chacune deux faibles irapres-i sions longitudinales en arrière , et leur bord postérieur est as- sez distinctement ponctué. Les côtés de l'abdomen débordent un peu et sont garnis d'un fin duvet blanc soyeux. Le dessous est très-luisant, avec quelques petits points enfoncés. Le ster- num est assez avancé entre les pattes intermédiaires , aplati , arrondi en avant avec une petite ligne enfoncée au milieu. Le bord inférieur dos cui.sses et des pattes est garni de poils fauves. Les tarses sont d'un bleu tournant moins au vert que le reste TRAVAUX INÉDITS. 263 An corps. Cette helle espère est trrs-voisine des G. mexiccna et Barihelcmyi do la nionos;Taphie de MM. Gory et Percheron ; niJiis elle en diffère pjtr plusieurs caractères faciles à saisir. Je l'ai trouvée dans les bois qui avoi'siiient la ville de Canipèche. Eleodcs ri/gosa , Perb. — Le miAc de cet insecte est long de 2^ niillimèlres et large de 9 , et la femelle lonfçiie de 23 et large de 10. Tout le corps est noir mat, d'une forme ellipti- que, ou rétréci aux deux extrémités, et ressemblant assez bien pour la taille et la forme à notre Blaps mortisaga. La tête est aplatie, plus étroite que le corselet, ponctuée. Les antennes sont un peu plus longues que la tête et le corselet , avec les quatre derniers articles un peu plus forts que les précédens , plus globuleux. Le corselet est plus large que long, tronqué en avant et en arrière, un peu convexe, à bords latéraux ar- rondis et un peu rebordés, couvert de points enfoncés très- serrés, et ayant au milieu une très-faible impression longitu- dinale. L'écusson est très-pttit, transversal. Les élvtres sont de la largeur du corselet à leur base , elles s'élargissent insen- siblement jusqu'au milieu, pour se rétrécir ensuite et se termi- ner en pointe dans la feme le, ou par une queue de deux milli- mètres de long dans le mâle ; elles sont arrondies sur les côtés, embrassent les flancs , et sont entièrement couvertes de tuber- cules élevés et irréguliers, dont les plus forts sont rangés en lignes longitudinales, ce qui produit quelques faibles appa- rences de stries. Le dessons du corps est un peu plus luisant que le dessus, avec des points enfoncés. Les pattes sont assez longues, ponctuées et un peu rugueuses. J'ai trouvé celte es- pèce à la Véra-Cruz. j4llica [jEdionj-cJiis) lœta, Perb. — Cette jolie espèce est longue de 6 millimètres et large de 3. Sa tête est noire avtc le chaperon et une tache carrée au milieu du front, d'un rouge de brique. Les antennes sont noirâtres avec la base des 2^ et 3" articles fauves. Le corselet est d'un joli rouge do brique; il est large et transversal , lisse, luisant et rebordé sur les côtés. Les élytres sont d'un vert foncé, à reflets irisés roses : elles sont bordées de blanc , et ofiFrent chacune , près de la suture , nue large bande longitudinale d'un blanc d'ivoire , 264 nu VAUX inédIts. atleignanl nnx deux tiers de leur longueur , cl une grande tache de la même couleur près de leur exlrémilé postérieure; tout le dessous derinsecte et ses cuisses postérieures sont d'un rouge brun assez foncé j les jambes postérieures et les quatre pattes antérieures sont noires; tous lis tarses sont d'un brun un peu rougeàtre. J'ai pris celte espèce sur des plantes près de la Vera-Cruz. CryptocepJuUus Gacrini , Perb. — Il est long de 3 milli- mètres et large de 2. Sa lélc est rouge avec les yeux noirs. Les antennes sont un peu plus longues que la tête et le corse- let , noires avec les trois premiers articles fauves ; le sixième et les suivans sont un pcQ plus épais que les précédons et un peu aplatis. Le corselet est rouge dessus et dessous , très- convexe , lisse, rebordé sur les côlés , avec deux gros points noirs rapprochés entre eux et placés transversalement sur son disque. Les élytres sont d'un bleu verdatre très-luisant , avec une large bande transversale rouge. Elles ont des stries de points enfoncés. Le dessous et les pattes sont d'un noir ver- datre , à l'exception de la base des cuisses antérieures qui est fauve. On voit quelques gros points enfoncés sur les côlés du thorax et de l'abdomen. Celle jolie espèce a été trouvée par moi aux environs de la Vera-Cruz; je la dédie à M. Guérin- Méneville , comme un témoignage de reconnaissance cl d'a- mitié. Descriptions sommnires de quelques Coléoptères nouveaux , provenant de Maiiille et drslinés à être publiés dans le Voyage autour du monde de la corvette la Bonite; par MM, EyDOux"et Souleyet. Brachinus Gironicrii , Eydoux et Souleyet. — Long de 16 millimètres, large de 6, — Tète fauve avec une tache noire arrondie sur le verlex. Corselet noir ayant une tache fauve de chaque côté au milieu. Elytres à côtes , avec un petit point fauve à l'épaule , et une tache de la même couleur, ransverse et un peu dentelée , au milieu. Antennes , pattes et milieu de la poitrine d'un jaune fauve. thaVadx inédits. i65 Cet Insecle varie. Nous iivons un individd qui n'a do taches fauves ni au corselet ni aux elylrcs. On ne peut comparer cette espèce qu'aux Brachinus verli- cali^ et ambiguus de M. Dejcaii , ÇSpecics des Coi. t. i , p. 3o2 et 3o4.) CcLonia Guerinî , Eyd. et Soul. — Longue de 17 millimè- tres, large de 9. — Tout son corps est d'un vert soyeux peu luisant. La télé est ponctuée , tachée de blanc , avec un cha- peron tr<^s-faiblement échancrc en avant. Le corselet est de forme carrée, rétréci en avant à partir du milieu, bordé de blanc de chaque côté, avec deux points blancs au milieu. Les élylres offrent de grandes taches blanches transverses , à par- tir de leur sommet , les taches du bord sont plus nombreuses et plus linéaires, celles qui avoisinent la suture sont de forme plus carrée ou ronde. L'extrémité postérieure des élytres est tronquée carrément , on n'aperçoit qu'une très-faible pointe à la suture. La plaque anale est presque entièrement blanche. Le dessous est vert luisant et taché de blanc. Les pattes sont d'un vert plus foncé et bordées en dessous de cils jau- nâtres. Cette espèce est très-voisine de la Ccloiùa tac'Uurna décrite par M. Guérin-Méneville dans le Voyage de la Coquille {Zool. t. 2, p. 91 , pi. 3 , fig. 12). Stenocerus tessellafus , Eyd. et Soul. — Long de i4 milli- mètres, large de 6. — Cylindrique , d'un brun soyeux terne. Rostre avancé, ayant une petite ligne élevée au milieu. Tête tachée de noir. Corselet taché de noir, à fond gris avec plusieurs petites marques plus blanchâtres , figurant au milieu une sorte de croix , il a une carène élevée et transversale près du bord postérieur et une tache blanchâtre au milieu , derrière celte carène. Elytres plus larges que le corselet , parallèles , con- vexes , même au milieu; couvertes, comme le reste du corps, d'un duvet très-serré d'un brun jaunâtre , ayant quatre ou cinq côtes élevées et aplaties , noires et interrompues par des taches blanchâtres allongées et de forme carrée. Dessous gris- jaunâlre taché de noir. Pattes annelées de noir et de jaunâtre. Celle espèce est très-voisine du Stenocerus GarnotU de 266 TRAVAUX INÉDITS. M. Guérîn-Ménévillc (foj. de la Coquille et îcon. du Régne Animal. ) Episomus laleralis , Eyd. cl Soûl. — Long, de lo à i5 niilliinrtres, large de 5 à y. — 0\ale, noir, couvert d'éca'rlles blanches très-serrées, et ayant une large bande brune de cha- que côté, partant de la léte, derrière les yeux, se continuant sur Ics^côiés du corselil et des élytres et se fondant avant leur extrémité. Psomcles irroratus. Eyd. et Soûl. — Long, de 7 millimè- tres et large de 3. — Corps noir, rugueux et velu , couvert d'un grand nombre do petites écailles vertes très-brillantes. Pattes et antennes longues, assez grêles. Logoslomus circului , Eyd. et Seul. — Long, de 8 à 10 millimètres , large de 3 ou 4- — Noir , finement rugueux. Tête et corselet presque entièrement couvert d'écaillés d'un beau vert métallique et brillant. Elytres faiblement striées, ayant plusieurs bandes transverses, et, près de leur extrémité, un cercle, formés par des écailles vertes et brillantes. Dessous et pattes couverts de ces mêmes écailles vertes. Pachyrhinchus Chevrolatii. Eyd. et Soûl. — Long, de I2 millimètres, large de 6. — Noir, globuleux. Tète, ayant une bande longitudinale et une tâche derrière les yeux d'nn beau vert luisant. Corselet bordé de vert avec une bînde transver- sale de cette couleur au millieu. Elytres ayant chacune les bords, la suture et une bande transversale presque au milieu , d'un beau vert luisant. Calaridra ochreata. Eyd. et Soûl. — Longue de 20 millimè- tres et large de 7. — Allongée, ovalaire ; corselet et élytres d'un beau jaune d'ocre un peu doré en dessus, d'un jaune plus pâle dessous ; rostre antennes et pattes noirs, un peu saupoudrés de jaunâtre. Corselet ayant une large bande noire et longitudinale au milieu, et deux autres bandes noires de chaque côté en dessous. Elytres ayant une lâche noire à l'épaule et plusieurs autres tâches noires ou brunes au milieu et même en arrière dans quelques individus. Côtés du métalhorax tâchés de noir en dessous. Cette espèce varie beaucoup; chez certains individus les ANALYSES d'ouvrages NOUVEAUX. 267 tâches noires du dessus des élytres et du corselet sont trrs- grandes et dominent sur le jaune; dans d'autres, ces incines taches noires sont presque cnticienient effacées et c'est le jaune qui noniine. Clirysomcla (Plagiodera, Chevr. inédit) œrea , Eyd. cl Soûl. — Longue de 6 niill. Large de 5. — Arrondie , aplatie en dessous , convexe en dessus ; tête, corselet et clyties d'un vert bronzé à reflets de cuivre rouge , lisses et luisants. Une petite bosse sur chaque clylre , près de l'angle humerai. Dessous et pattes fauves. Coccinella ( Epilachna, Chevr. inéd. ) diffinis, Eyd. et Sou!. — Longue de 8 mill. Large de 6 1/2. — Fauve, tomenteuse, cor- selet ayant deux points noirs près du bord postérieur, Elylrcs ayant chacune six gros points noirs , un à l'angle humerai , un autre près dt- la suture , derrière l'écusson , deux vers le milieu l'un au bord et l'autre près de la suture, et deux autres cm arrière , également près du bord externe et de la suture. Cette espèce diffère de la Coccinella clirysomellina, avec la- quelle elle a beaucoup d'affinités , parce que celle-ci a , près de l'écusson et au milieu , un seul gros point noir. Peut-être ne la considérerons-nous que comme nne simple variété. Nous dé- ciderons cette question quand nous publierons ces insectes avec figures , dans notre Voyage de la Bonite. II. ANALYSES D'OUVRAGES NOUVEAUX. Zoologie du voyage de circumnavigation de la corvette fran- çaise la Fauorlte , pendant les années i83o , i83fet 1852, un vol. in-8 avec figures coloriées. (I" article. ) Avant d'entrer dans l'examen détaillé de la publication que nous annonçons , nous croyons devoir consigner d'abord quel- ques observations , que nous suggère la lecture du rapport fait à l'Académie des sciences par la commission que cette so- ciété avait chargée d'examiner les objets d'histoire naturelle recueillis à bord de la Favorite. 268 ANALYSE d'oUVKAOES NOUVEAUX. Ce rapport sert , en quelque sorte, de prcfiicc à la zoologie du voyage , el c'était une heureuse idée de placer ainsi en tête du travail , un document résumant les riches résultats de trois annérs d'exploration. On reconnaîtra encore avec nous que , pour apprécier ces résultats, il était impossible de trouver de meilleurs juges que les membres de la commission choisis par l'Académie , et ces illustres membres , en désignant M, De Blainviile pour être l'organe de leur opinion , semblent avoir voulu donner encore plus de garantie et de solennité à leur rapport, dont la con- clusion devait plus tard décider du sort de la publication pro- jetée. Celle-ci répond-elle aux promesses implicitement contenues dans le travail de la commission? nous penchons pour la né- gative. En effet , d'après le rapport du savant académicien , presque lous les genres de reptiles devaient recevoir de notables ac— croissemens des objets recueillis à bord de la Fat>urite , et > parmi les Amphibiens, plusieurs Grenouilles et plusieurs Rai- nettes semblaient nouvelles : or, il ne se trouve dans la pu- blic;ilion que six reptiles, dont cinq sont cités comme ayant été déjà décrits par Cuvier, Wiegmau , Cocteau et Boié. Deux poissons nouveaux sont seulement figurés dans ce voyage. Le rapport cite, aussi dans la classe des vers, plusieurs espè- ces inédites fort intéressantes , el cependant on ne trouve dans la publication faite aucune mention de ces animaux. Si nous passons à la classe des Mollusques, c'est dans cette classe surtout , dit M. De Blainviile , que M. Eydoux a rap- porté un bon nombre d'espèces nouvelles en coquilles marines, appartenant aux genres Pourpre, Turbo , Turrilellc , Nuculcy Tércbratule^ Came, etc. Or, il n'est nullement question de ces genres dans la Zoologie du Voyage. L'illustre professeur, en faisant connaître que ce voyage a enrichi le Muséum d'une grande quantité de coquilles avec l'animal, et de Mollusques nus conserve's dans l'alcool , laisse entrevoir que ces riches matériaux conduiront à d'inlcrcssans ANALYSE n'oUVRAGFS NOUVEAUX. zGC) travaux anatomiques , mais nous ne voyons aucun travail de ce genre clans l'ouvrage qui vient de paraître. Enfin , il n'y rsl fait aucune mention des animaux rayonnes, l)ien*qiiclc rapport présenté à l'Académie cite plusienrs espèces nouvelles el fort remarquables parmi celles qui ont été recueil- lies à bord de ta Favorite. Que conclure maintenant des rapprochemens qui précèdent, cl de la difTércnce qu'on remarque entre les promesses du' prospectus académique , et le résultat final livré à l'impression?' Il ne peut exi.^ter l'ombre d'un doute sur l'exactitude d'un- rapport soumis à l'Institut par M. De Blainville. D'un autre côté , M. Eydoux , el ses laborieux collabora- teurs étaient trop intéressés à bien faire , el trop engagés par le rapport même de l'Académie, pour s'être exposés bénévo" lement au reproche d'avoir fait un travail incomplet. On trouvera , nous le croyons, l'explication de cette espèce d'énigme dans la mention de quelques faits qui se rattachent à la publication dont il s'agit, faits dont nous garantissons d'ailleurs la complète exactitude, et que voici : La partie entomologique du Voyage de la Fai>orUe est trai- tée avec ce talent consciencieux qui distingue partictdièremcnt M. Guérin-Méneville ; cependant, es que tout le monde ne sait pas, c'est que les travaux qu'il nous a donnés dans cet ouvrage, ont été faits, non d'après des insectes trouvés dans les relâches de la corvette (i), mais sur des espèces empruntées aux collections particidières de Paris , et choisies parmi celles qu'on suppo- sait appartenir au pays où ce bâtiment a touché, petite super- cherie à laquelle nous avons involontairement contribué, et à laquelle on n'a eu recours que parce qu'on n'a pu retrouver au Muséum les matériaux rapportés par la Fa^'orite. La col- lection de Coléoptères s'est égarée dans les vastes magasins de cet établissement. C'est aussi le sort qu'a subi la belle collection de Lépido- ptères formée par M. Eydoux , eu sorte que pour cette partie de l'entomologie , il eût fallu encore recourir aux collections {i) Le fait ressort des termes même de la publication. a'JO ANALYSE D OUVRAGES NOUVEAUX. particulières, si M. le baron Fcisthnmel n'avait génércusp- meiit offert à l'éditeur du Voy;ige , la coUectiou double qui ' ' lui avait été donnée par le commandant du bâtiment. De ces deux circonstances n'e^t-on pas endroit de conclure que si la zoologie de la Favorite ne répond pas aux espérances conçues par les amis des sciences , d'après le rapport de M. De Blainville , la faute ne saurait en être attribuée aux personnes qui ont travaillé à cette publication? ne sera-t-on pas naturellement porté à pcnsci' que les Reptiles^ les Poissons ït& Fers , les Mol/usques ., les Rayonnes^ etc., mentionnés par le savant rapporteur, se sont égarés , avec les collections entomologiques , dans les labyrinthes du Jardin-du-Roi. S'il en est ainsi , comme nous le croyons, on n'anra de repro- che à l'aire , ni à la commission académique , ni aux auteurs de l'ouvrage qui nous occupe ; la contradiction que nous avons signalée entre le rapport de l'une , et le travail de ceux-ci se trouvera expliquée. Mais ne serait-on pas tenté quelque peu de demander à MM. Geoffroy-Saint-Hilaire, Cordicr, De Mirbel, Dumérilet De Blainville, professeurs et administrateurs du Muséum, ce que sont devenues toutes les belles choses annoncées par MM. Gcoffroy-Saint-Hilaire, CorJier, De Mirbel , Duméril et De Blainville, membres de l'Académie des sciences? (S. P.) ■ ; \ue Zoologique, Monsieur, — Je viens de lire dans votre dernier numéro, une réponse à mes ob.^ervalions sur la resolution prise par les continuateurs de V Iconographie des Coléoptères cCEurope d'a- bandonner l'ordie méthodique dans ce qui reste à publier de cet ouvrage. Cette réponse ne faisant que répéter, en leur donnant plus de développement , les raisons exposées dans l'avertissement de l'éditeur, raisons dont je crois avoir dé- montré toute la futilité dans ma première lettre , je me dis- penserais de vous en écrire aujourd'hui une seconde sur le même sujet, si l'auteur de la réponse, qui prend comme moi la qualité de souscripteur, ne s'était avisé de vouloir jeter du louche sur mes intentions , en s'exprimant ainsi dans son der- nier paragraphe. « En voyant , dit-il , combien il est facile de réfuter les ob- » jections de l'auteur de la lettre , on est porté à se demander X si ce sont vraiment des motifs scientifiques qui les ont inspi- » rées et qui les ont fait publier. » En effet, cela paraît vouloir dire, en d'autres termes, que l'intérêt personnel a seul dicté mes observations , et que je n'aurais pas songé à les faire , si je n'étais jaloux de la gloire et du profil qui attendent indubitablement MM. les continua- teurs de V Iconograpkie des Coléoptères d'Europe. Je ne di- rai pas .T celui qui me prête des intentions aussi peu honorables, (|u'il me juge sans doute d'après lui : cela serait peut-être injuste et très-peu poli dans tous les cas ; mais alors je lui de- manderai sur quel fondement il s'est fait de moi une idée aussi désavantageuse. Je lui demanderai encore s'il pense que ce soient des motifs purement scientifiques qui aient déterminé les auteurs dont il prend si généreusement la défense, à se charger de la continuation de l'ouvrage dont il s'agit. Ne peut-on pas supposer, sans leur faire injure, que , fatigués de travailler sur l'entomologie imiqueraent pour la gloire^, ils ont saisi avec empressement roccasion d'y joindre quelque^ chose de plus NOUVELLES. a83 solide, en prenant cette dcleiinination ? Certes , je suis loin de vouloir leur on faire nn reproche, car pourquoi ne clicr- cheraient-ils pas, comme tant d'aulres , à rendre leurs travaux aussi utiles à leur bourse qu'à la science? mais ce que je leur reproche , c'est d'avoir accepté la tache qui leur est imposécsans être préparés à la remplir ; d'où est résultée pour eux la néces- sité d'abandonner le plan suivi scrupuleusement par leurs pré- décesseurs dans ce qui a paru de V tconographie des Coléop- tères. En vain, pour justifi(;r cet abandon , objectent-ils, par l'intermédiaire de leur défenseur, que toutes les laraillcs qu'ils laissent de côté ont été l'objet de travaux partiels , et que celle des Longicorne par lafiuelle ils commencent, est la seule qui n'ait pas été traitée complètement. Cela peut être dans ce moment ; mais qui leur répond que pendant qu'ils s'en occuperont, quelque entomologiste anglais ou allemand , ne la publiera pas également D'ailleurs, n'est-ce pas une sini;u- lièie manière de prouver la nécessité où ils sont de commencer par cette famille , et par conséquent de s'écarter de l'ordre mé- thodique , que de dire que toutes celles qui la précèdent d'a- près cet ordre , ont été traitées par d'aulres auteurs? Que pourrait-on dire de mieux , si l'on avait à démontrer l'inuli- lilité de V Iconographie des Coléoptères d'Europe, puisque de l'aveu de leur défenseur, elle forme évidemment double emploi avec toutes les monographies énumérées par lui avec tant d'érudition dans sa réponse à mes observations? Voilà , il faut en convenir, une manière bien adroite de défendre les intérêts de l'éditeur ! mais heureusement pour M. Méquignon , tous les souscripteurs à son Iconographie ne pensent pas comme celui auquel je réponds : ceux que je représente sont persua- dés , au contraire, que ce sont les travaux partiels auxquels on les renvoie pour classer leur collection , qui forment double emploi avec l'ouvrage auquel ils ont souscrit, puisqu'il doit leur tenir lieu de touies les monographies passées, préscnles et futures sur les Coléoptères ; mais il faut pour cela qu'il con- tinue d'être traité méthodiquement , et qu'on n'y intervertisse pas l'ordre des familles pour se donner la faculté de choisir les plus faciles à traiter, avec l'arrière pensée de laisser de côté , a84 NOdVELT.ES. indéfiniment pciit-éiro , celles fjui, comme les Brnchclylves i présentent le plus de dllTicullés. Puisque je viens de nommer celle r.'imille, il me semble que des auteurs véritablement amis de la science auraient dû , dans l'intérêt de l'ouvrage qu'ils ont entrepris de continuer, se faire un devoir d'aborder celte famille toute difficile qu'elle est , et ne pas laisser le soin de la débrouiller à des entomologistes allemands. La lais- ser de côté c'est avouer son défaut de courage ou son impuis- sance. J'avais donc raison de dire dans ma première lettre, qu'on aime en France à faire des travaux faciles sur l'entomo- logie , ce qui n'est pas un moyen de la faire avancer. J'espère qu'après avoir lu cette seconde lettre , MM. les continuateurs de V Iconographie des Coléoptères d'Europe se- ront convaincus que la première n'avait rien d'Iioslile contre eux personnellement , et avait seulement pour objet de leur faire sentir qu'il vaut mieux garder le silence, que de donner de mauvaises raisons, quand on s'est mis comme eux dans la nécessité de prouver que deux et deux font cinq. Du reste, qu'ils soient bien persuadés, quoiqu'en pense leur défenseur, que je n'envie ni la gloire ni le profit qu'ils peuvent se pro- mettre de leur nouvelle entreprise , et que je souhaite, au contraire , qu'elle ait tout le succès possible dans leur intérêt propre, comme dans'cclui de l'éditeur. Agréez, etc., un souscripteur à l'/coHo^ra/jA/c(/c^ Coléoptè- res d'Europe. Paris, le 20 septembre iSSg. VovAGE DE LA RECHERCHE. — M. Isidore Gcoflfroy-Saint- Hilaire a bien voulu nous communiquer une lettre de M, Mar- lins , naturaliste bien connu par ses travaux de géographie botanique , et surtout par son excellente traduction des œuvres de Goethe, et attaché à l'expédition de la Recherche comme zoologiste. Dans celte lettre il donne des détails inté- ressanssur les observalious zoologiqucs qu'il a faites à Magda- lena-Bay, par nef 33' de latitude nord. Après quelques lignes étrangères à la science , M. Martins s'exprime ainsi : « Notre séjour aux Ferœ , quoique court , m'a permis de NOUVELLES. 285 recueillir la majeure partie des plantes qui y croissent, et Je mesurer la tête de 18 individus, hommes et femmes, au moyen du céphalonièlre de notre confrère M. Anlelme. J'ai peifcé qu'il serait inlércssaul d'avoir le tjpc d'une riicc isolée du monde et qui prétend elrc d'origine pliénicienne. A Ham- merfest , j'ai continué le même travail sur les Lapons, et plusieurs individus ont été mesurés par moi et peints admira- blement par M. Biaid , ce qui , je l'espère , jettera quelque jour sur l'origine de cette race singulière. A mon retour je compte continuer ce genre de recherches partout où l'occasion s'en présentera. Notre relâche la plus seplentrionale a été de douze jours à Magdaltna-Iiay, par lat. : 79° 53' nord, et long. : 8° 49' est. Je n'y ai pas trouvé une seule plante que je n'eusse cueillie l'année dernière à Bellsound, par 'j'j° 3g' , mais plu- sieurs d'entre elles ne s'y trouvaient pas , ce qui permet de fixer leur limite latitudinale. Il en est de même des oiseaux. Voici, sauf recliflcation do quelques faux noms, (ce qui vous sera facile à faire quand vous aurez les individus ) , ceux que nous avons vus à Magdalena-Bay ; tous, sauf le Loom et l'Oie bernache, ont été tués, et j'en ai préparé quelques uns : Larus glaucus , L. eburneits , L. tridactjlus , Procellaria glacialis , Lestris parasitica, Uria gtjlle , U. troile , U. Brunnichii , Emberiza nif^alis ,-y4nas mollis sima ^ Tringamaritima, Alca arctica , Sterna arctica , Anser torquatus , Loom ou Cal-ma- rin. A Bellsound nous avons vu tous ces oiseaux , le Loom excepté, et de plus , Lagopus aipinus ^ Anas spectabilis , et Alca aile. J'ai continué, comme vous pouvez le penser, mes recherches sur la température de toutes ces espèces, et comme un grand nombre a élé pris vivant , et souvent avant l'âge adulte, j'espère qu'on pourra conclure quelque chose de ces chiffres. Les Ferœ ne nous ont pas paru justifier leur renomnjée ornithologique. Le nombre des espèces n'est pas très-considé- rable dans les deux îles que nous avons visitées, mais j'ai été fort diverti de la manière dont les habitons prennent les jeunes Macareux , Alca arctica? aile ? dans leurs nids. Je reviendrai par la Laponie , la Suède , le Danemarck et l'Allemagne , si je le puis sans prolonger démesurément ce voyage. Je doute que 286 NODVELLES. nous ayons des animaux vivans à envoyer à M. votre père. On a tué des Renards à pelage gris , gris-blanc , el gris-souris au Spilzberg, mais ils n'ont pas voulu se laisser prendre aux pièges qu'on leur tendait. Nous avons vu aussi des Dauphins tout blancs, et le Muséum recevra quelques têtes de ces céta- cés trouvés sous la neige ; car là elle ne fond pas même au bord de la mer; elle tombait avec abondance la veille de notre départ. Une de ces têtes de Dauphins a été retirée par moi , à la sueur de mon front , de la glace ; c'est celle qui n'a point de dents. Je la destine à l'école de médecine. C'est pour le musée de la même école que j'ai ramassé une articulation scapulo - huniérale de morse affectée d'un énorme Spina ventosa, clc., etc. Monument a la mémoire de Péron. Dans notre numéro de juillet , nous avons annoncé que les liabilaus du département de l'Allier avaient ouvert une sou- scription, pour faire les fonds nécessaires à l'érection d'un mo- nument qui doit-étre placé dans une des places publiques de Moulins. MM. Dufour, de Moulins, et Lcsueur, nous adres- sent une première li^te de souscripteurs , dans laquelle nous remarquons que les compatriotes de Péron se sont fait inscrire avec un empressement qui les honore. Celle première liste porte aussi les noms de plusieurs savans de la capitale , et elle ne peut manquer de se grossir rapidement. En atlendant que d'autres personnes soient venues se faire inscrire , nous allons donner les noms des amis des sciences qui se sont déjà pré- sentés, en conservant à cette liste l'ordre dans lequel elle s'est formée. MM. BoYER aîné, de Moulins. MM. Ripond. Bergeon, notaire. Guillaumin. Dufour. Lorut. BRUGiÈRes , sécrét. de Badoche. la mairie de Cusset. Daii. Chauciieprat, sec. gén. Allard (Auguste.) de la marine, Ailabd (Eugène. ) NOUVELLES MM. La Société d'Agr. du dép. MM. de l'Allier. Chauchari) frères, nég. à Bordeaux. Farges, de Rochcfort. Méchin, préfet. IS AU , de Beauregard. MÉPLAiN , avocat. M« Durand de la Presle. MM. Bergeon , médecin. Fray de Fournier. Meilheurat , notaire. Renadt. Vernin. Mortreuil, commis de l'enregist. Fournier (Descorals.) BouGAREL fils, notaire. Dacraigne. M^ veuve Calmar. MM. JuTiER , neveu. BODIN. M" veuve Tessier. MM. GuESTON de St-Hilaire. DupoYET, avoué. Chabot père. JuTiER , président. Le Ministre de l'inté- rieur. Le conseil gén. du dé- part, de l'Ai lier. DoNJAN (André.) DoNJAN père. M« AUSSONNE. MM. ViOT. , capitaine. Michel , juge. BUCHET, 287 Desmercière. GlAT. LoMET. Girard, notaire. CouLON , avoué. Fournier , de Chante- Alouette. Valleton. Débordes (Louis.) BuJON , maire d'Yzeurc. Anonyme, Andraud. Violle, curé. Perreuil (Adolphe.) Blain , confiseur. Valleton , proc. du roi. Collas des Echerolles. Papon (Lameigné) Keraudren, inspct. gén. de santé de la marine. Duvernois , profcss. à la Soibonne. De Freycinet , membre de l'Institut. Desnoyers , bibli. du Jardin-des-Plantes. Marc, médecin du roi. Desjakdins (Julien) , de l'Ile Maurice. Pariset , docteur. De Roissy. Valanciennes.' Montbasin. Ranssonet. Geoffroy S(— Hilairo. Rambourg frères. Desroziers , avoué, 288 NOUVELLES. M^ Farges, de Rochefort. M'^ Augrand. M. MoLLiEN. MM. Lesueur. ^ M« MoLLlEN. ■ GuÉRIN-MÉNEVILLE. La somme produite par celle première souscriplioii se monte déjà à 1964 f. S'adresser, pour se faire inscrire, à Paris, chez M. Lesueur, rue Neuve-Sainl-Étieniie-du-Mout , n" i6 ; et, à Moulins , chez M. Dufour, fondateur de l'École de Dessin. M. Chevrolat a rcQu de M. Aug. Salle une collection de 5200 coléoptères des environs de la Nouvelle-Orléans , qui vient d'être divisée en 24 action?. Chaque lot contient 226 in- dividus au prix de 3o fr. le 100 ( plus 3 fr. 4o c. par action pour frais de transport d'Amérique à Paris). Cette collection contient, entre autres pièces intéressantes, un nouveau genre de carabiques {Ega Salléi) , un Rembus , un Stomis viridis^ n. sp. , le Dicœlus violaceus , le Callichroma virens et la Plec- trodera scalaris , belle et rare espèce de Lamiaire. Il y a sur- tout un bon nombre de petites espèces collées sur des cartes et presque toutes nouvelles. S'adresser franco à M. Chevrolat, rue Fontaine-Saint- Georges , n. 25. Nouveaux membres admis dans la Société Cuvierienne. 172. M. Fortuné Eyaoux , docleur-iurdecin , chinugieii de la ma- rine royale, elc, à Toulon. 173. M. RoBiNEAu - Desvoidy , membre de diverses sociélés sa • vantes, etc. à Saint-Sauveur. ^ Présentés par }li, Guérin-Mùneville. OCTOBRr. 1839. I. TRAVAUX IIVLDÎTS. Description d'une nouvelle espèce de Syrnium ; par R. P. Lesson. Le Chat-huant ÉMAiLLÉ, <5jrrtîV/m ocellalum , Lesson." — Piosiro nigro, incurvato; disco periophlhalmico, albo cl nigro variegalo ; auricularum nmcula nigerrinia. Sincipite , occipite et coUi parte supcriori badio , higuttis iiiveis', nigro cinctis , variegato. Dorso , alis caiidaque m fis , albo nigro lineo- lalis, sicut in Pbalœnis. Jiigulo niveo ; thorace , abdoniiiie et tectricibus iiifeiioribus albis , lincis bruniieis slrialis : pedibus plurais albis nigro-lineatis vt'stilis. Digilibus pilis teclis ; un- guibus bruneis. Long. : i8 poli. — Hab. Pondicherry. — Ex Mus. Doctoris Follet. Ce beau el curieux Accipitre nocluriie a beaucoup des carac- tères de la Chouette des Pagodes , figurée par M. Temminck , pi. 23o , mais s'en distingue s nfTisa minent. Sa longueur totale est de 18 pouces. La queue, égale à so» extrémité , dépasse les ailes de 2 pouces. Celles-ci ont leur première rémige la plus courte, la seconde plus longue , la troisième plus longue encore , mais moins longue que la quatrième , qui est la plus longue de toutes. Le bec fort et robuste , recourbé dès la base, ayant deux narines rondes, ouvertes , percées sur le rebord de l'arête et dirigées en avant. Les tarses , épais et robustes , sont revêtus de petites plumes jusqu'aux doigts. Ceux-ci sont recouverts de petites plumes , puis de poils jusqu'à la dernière phalange , que protègent, en dessus, deux écailles. Les ongles sont forts, recourbés , excessivement acérés. Celui du doigt du milieu est renflé en dedans. Le disque auriculaire est fort incomplet. Les plumes en soie qui se dirigent en avant du bec sont décomposées, blanches , et terminées par des fils simples et noirs. Ces di-^ques sont recouverts de 1 etites plumes gris- blanc rayé de noir, ce qui fait paraître celte partie variée de noir et de gris-blanc. Derrière l'œil , se dessine sur le disque une tache roux- vif, el sur le rebord de la conque, en arrière Tom. II. Année 1889. 19 HQO TRAVAUX INEDITS. des oreilles , règne une plaque oblongue d'un noir velouté in- tense. Une large plaque triangulaire d'un blanc sans taches , couvre le devant du cou, et forme un large croissant qui s'é- tend inéiue sur les côtés du cuu. Les plumes de la l'gne moyenne de la tcte entre les deux disques , puis cilles de l'oc- ciput et du cou sont d'un roux vif , émaillé, semé de goutte- lettes ovalaires , neigeuses , ayant pour bordure un cercle noir intense. Chaque plume , en effet , rousse dans le tiers terminal, a deux yeux blancs au sommet , séparés et encadrés dans une bordure d'un noir intense. La teinte générale du dos , du crou- pion , des pennes alaires et caudales est un roux blond , relevé par des vergelures blanches, zigzagiiéesde brun , à la manière des ailes de certaines Pbalènes. Des traits sinueux et plus lar- ges relèvent le tout. Les pennes alaires sont bium s , relevées sur leur bord externe de ces maculatures zigzaguées , blan- ches et brun-bistré. Mais au dedans de la troisième penne , se fait remarquer une large tache marron vif. Les pennes cau- dales sont en dessus vermiculées de gris perle , de brun et de bandelettes brun-bistré à leur sommet , qui est gris-blanc, mais à leur base interne et vers leur milieu , elles sont ocreusesj terrées de brun , et en dessous , elles sont dans les deux tiers de leur étendue jaune-pâle avec quelques tarses brunâtres. A partir du thorax jusqu'aux couvertures inférieures règne une teinte roussâlre, quand le duvet paraît et une coloration blanche, régulièrement rayée de brun. Chaque plume, en effet , a son corps blanc , avec 5 ou 6 rayures transversales, brunes , régulières. Les flancs , les plumes d« s jambes , sont rayées de la même manière, et les petites plumes qui recou- vrent la base des doigls, prcsenlenl cette même disposition de coloration. Le bec est noir ainsi que le nu des phalanges et les ongles. — Cet oiseau vit dans la presqu'île de l'Inde , sur le territoire de Pondieherry, d'oii l'a rapporté le docteur Follet. Sur quelques nouvelles espèces d'oiseaux , par M. de La Fresnaye. Le prince Ch. L. Bonaparte a |)ul)lié à Florence, dans le lioisième fascicule des JSouç'elies Annales des sciences nutu^ TRAVAUX INEDITS. 20 1 relies^ anut'c i838, une nolicc .sur une o.'ipèce d'oiseau du Mexique , qu'il regardait alors comme inconnue , el dont les caraclcres de lorme lui parurml as.sez imporlans pour en con- stituer un gcrne nouveau , sous le nom lïylgrihtrhinus. 11 le range dans la famille des Certhiilées et dans la sous-famille des Sitlinces, tout en lui reconnaissant de grands rapports avec les Sjli'icolinées de la f.tmille des Turdinées , ce qui éta- blit un nouveau point de conlacl entre ces deux familles, selon ce savant. Les caractères qu'il lui assigne sont ceux-ci : Rostrum basi validum , apice tenue, valde compressum ; maxilla culmine recto , ad apicem statini adunca , tomiis subexpansis , inl<'gris, denliculis tribus vix conspicuis anle uncum elongatissimum , acntissimum ; mandibula miilio brevior el anguslior, navicu- laris, recurva , canaliculata, sultulala, tomiis inflcxo-coarcta- tis; vibrissoee ad cris angulnm circa très ; narcs a densis capislri plumulis subtelae. Pedes breviusculi in niorem Sylvicolaruui scuteUato-ealligati ; digiti bieviores sed parum robiisliores , externus interne valdi- longior , medio parum brevior. Ala; longiusculae , secundariis elongatis, primariis subœqualibus , tertia omnium longissiraa , prima sextani subîequanle. Cauda breviuscula , suhemarginata , reclricibns duodecim moUibus. Il décrit ensuite l'espèce sous 1 ■ noru iV^grilorliinus sitta- ceus , Bonap. — A. Fusco-plumiieus , peclore , abdouiine , crisse jnectricibnsque alarura inferionbus castaneis. — Habitat in Mexico. Ce genre, formé par Cb. Bonaparte en i838, est le rnéîue que celui que nous publiâmis la même année, mais dès les premiers mois, dans notre Synopsis ai>iam^ etc. , D'Orbigny et de La Fresnaye , sous le nom de Serrirostre, Serriroslrum. C'est donc avec toute justice que nous réclamons l'adoption de notre nom générique comme antérieur à l'autre (jui n'a été pu- blié que depuis, bien moins pour noire satisfaclion person elle que pour éviter à nos lecteurs l'embarras du choix , et pour nous conformer à l'usage actuel d'adopter les noms génériques et spécifiques les plus anciens. Dans la persuasion que le nôtre était réellcmenl le prcnu'er 292 TRAVAUX INEDiTS. publié , nous nous sommes crus eu droit , il y a quelque temps, de le changer en celui d'Unciroslrc , Unciroslrum ^ comme exprim.int mieux le caractère qui lui est particulier , et nous avons publié {Rivuezool., i83g, n" 4 , pag' 100) sous le npm âJ Uncirostmm Brelaji , La Fr. , l'espèce mexicaine nommée par Ch. L. Bonaparte JgrUorhinas sitlaceus. Ici , nous recon- naissons pleincmonl ranlériorité du nom spécifique de Bona- parte, et l'adoptons , invitant nos lecteurs a vouloir bien en faire autant et substituera notre nom (ï Uncirostrum Brelayi^ La Fr. , celui à''Unciroslrum , La Fr. , Sillaceum , Bonap. Nous formâmes ce genre sur deux espèces rapportées de Bolivie par M. Aie. D'Orbigny , et nous les nommâmes con- jointement avec lui, Serr. carbonarium et siltoïdes. Ces deux oiseaux réunis à VUncir. siltaceum , forment donc aujour- d'hui trois espèces appartenant à ce genre intéressant particu- lier aux deux Amériques. Bonaparte n'ayant sûrement eu eu vue que la forme retrous- sée du dessous du bec et la coloration du plumage analogue à celui des Sitlèles , a^'placé son genre nouveau près d'elles. Plus heureux que lui probablement nous avons été a même d'observer la langvie de ces oiseaux, qui, ainsi que leurs pattes et leurs autres parties extérieures, est enlièrement conforme a celle des Gidtguits {Cœrcha) , c'est-à-dire bifide et soyeuse à ses deux extrémités. M. D'Orbigny nous a appris de plus que ces oiseaux se cram- ponnent comme les Guitguils aux extrémités des ramuscules et des (leurs pour s'y nourrir de leur pollen et des petits in- sectes que leurs corolles renferment. Il n'est donc pas douteux qu'ils ne doivent figHrer près d'eux et ce ne sont même à nos yeux que des Gnitguils à bec crochu que nous avons désignés dans le Synopsis, comme Cœrehiflœ uncirostres , laissant aux autres, anciennement connus, le nom de Cœrchidœ curi^'i- r os très. ^mpclis lanicllipennis , de La Fr. — Amp. atropurpurca , pennis nitidissimis , quasi lamcllatis , sjiatuliformibus transver- sim acute itriiilis; alis caudaque pure albis; tcelieibus lettia- riis aliquot dongntis, iigiili>, le; tlfoi niibiis , ro?tro pedibus TllA\AUX INlioiTS. 2g3 que nigris. — Habil. in Amcricii ineiiclionall. — Celle espèce, (jrie nous croyons incdilc , est loul-à-fait voisine de V^rnpelis pui^uvca , Lichl. , par la nuance noire-pourprée et le luisant (le SCS plumes , mais elle en diiïère par la forme même de celles-ci , par celle de ses pennes tertiaires, par sa queue entiè- remenl blanchi' et fa taille plus forle. Elle sera figurée inces- samment dans le Maupérieure avec ces mêmes parties chez l'Héorolaire vestiaire du même pays, nous avons trouvé lanl d'analogie dans leurs formes respectives qu'il nous a sen)blé qu'il ne pouvait être considéré que comme une nou- velle espèce de ce genre, a bec différemment conformé à la vérité (i), du reste , quel est le genre même le plus naturel où l'on ne voie cet organe subir les plus grandes modifications (1) Si l'on pensait cependant que la forme toute particulière du bec de cet oiseau fût suffisante pour niolivcr l'établissement d'un nouveau genre, nous proposerions de lui donner le nom iVHeternrhynchus , et alors il s'appelerait Hcterorhynchus olivaceus ^ de La Fr. 2g4 TRAVADX INÉDITS. chez les dififérenles espèces? L'intérieur du bec, très-étroit et resserré par la compression de ses côtés, et la l'orme robuste des doigts et des ongles, jointe à la longueur du pouce et h la force de son ongle, ne permettent pas de douter que cet oiseau ne soit un Melliphage insectivore, pourvu d'une langue en pinceau comme l'Hcorolaire vistiaire, et destiné à s'accrocher fortement aux ramusoules et aux fleurs dans le calice desquelles il doii ii>troduire toute la partie cylindri(|ue et amincie de sa mandibnle supérieure, jusqu'à la pointe de l'inférieure, d'où sort une langue rétractile et en pinceau. Cet oiseau exlraordinaire sera figuré dans une des pro- chaines livraisons du Magasin de Zoologie. Description de quelques espèces nouvelles d'OiSEAUX-MoucHES, par M. Jules Bodrcier. I S*" race de la classification de R.'P. Lesson. Les Lucifevs. OiSEAU-MoucHE de Costa, Ornismja Costœ. — Bec allongé, mince, non lecourbé ; dessus du corps à légers reflets, vert brillant ; poitrine blanche ; flancs et abdomen garnis de quelques plumes aussi d'un.verl brillant; ailes plus longues que la queue, falciformes, de couleur noirâtre; queue cordiforme triangulaire : les deux premières rcctrices très-étroites, arron- dies et recourbées intérieurement vers l'extrémilé ; couvertu- res de la queue larges et longues, d'un vert métallique ; calotte, joues et devant du cou recouverts de plumes écailleuses d'un reflet bleu d'acier bruru'. Longueur totale : 34 lignes ; bec 8, queue 1 1 , ailes dépassant la queue de 4 lignes environ. — Pairie : la Californie. —(Coll. J. B.) l'j* race : Les Emeraudes. Oiseau-Mouche d'AtLARD , 0. AUardi. — Bec droit et très-court; tète, dos et couvertures de la queue vert mé- tallique * parties inférieures de couleur rousseàlre glacée de vert doré ; croupion roux-clair ; gorge et devant du cou igarnis de plumes écailleuses verl-émeraude ; aux commis- sures, une ligne de plumrs roussâtres; queue en éventail , à plumes très-larges au nombre de dix , et d'un violet doré pâle en^dessus, plus vif en dessous; ailes brunes, falciformes. TRAVAUX INÉDITS. SgS Longueur totale: 36 lignes; (jiieue i6, ailes 32. — Patrie : Sanla-Fé-(le-Bogota. — (Col!. J. B.) I.a femelle difTc-re du mâle en ce qu'elle est privée de la parure émeraude de la gorge du maie. Cette partie est rousse, couleur que l'oci retrouve sur toute la surface infé- rieure du corps , chaque plume ayant à son extrémité un léger vert-doré. Les premières reclrices, d'un blanc sale à leur extrémité, coniplètrnt la différence. 2t* race : Les Queues étroites. OisEAC-MoDCHE JoDRDAN , 0. Jourdanii, — Bec court et mince; tète, dos et couvertures de la queue, ventre et flancs d'un vert foncé brillant ; gorge d'un violet chgtoyant de pour- pre, se prolongeant sur 'es côtés du cou ; cou et poitrine d'un blanc mat; ailes noires, courtes; queue composée de huit plumes à baguettes très-résistantes, relevées de bas on haut , de couleur brune. La base intérieure des barbu les des quatre plumes du milieu étant d'une belle couleur rousse; les deux plumes extérieures de la queue se terminant eu pointe très- aiguë et de moitié plus courte que les précédentes. Longueur totale : 3o lignes; bec 5, ailes i5, queue 9. Patrie : la Tri- nité. — (Coll. J. B.) Le jeune diffère de l'adulte par sa gorge roux-clair, semée de petites taches vertes et, sur les joues, de quelques plumes de la couleur métallique que nous avons remarquée chez l'adulte. — (Coll. J. B.) Description de quelques Coléoptères des côtes du détroit de Magellan , par M. Ggérin-Méneville. Les Coléoptères qui font le sujet de cet article provienui-nt du Port-Famine ( détroit de Magellan) , et plusieurs nous ont été cédés par une personne qui nous a garanti l'exactitude de leur habitat. M. Reiche , qui en avait acheté quelques uns avant nous , chez le même marchand , a bien voulu nous les communiquer pour en faire profiter la science. Ces in- sectes, provenant d'une partie de l'Amérique très-peu fré- qui iit''«' par les naturalistes , sont nouveaux , à l'exception di quelques espèces que no\i!> avons trouvées décrites par 2q6 TKAVACX INÉDITS. M. Curtis, dans l'Entomologie du Voyage ''autour du Monde du copilaine King. {Tr. Lin. Soc.\. l8, p. i8i. ) 1. Cicindela mclalcuca, Dej., spec, t. V, p. 238. — Celle espèce a été Irouvée ;iussi et) Pat.igonie par M. d'Orbigny; olle est mentionnée dans l'Entoniologie de son voyage, donl les sept premières feuilles sont rédigées par M. Brullé. A l'occasion de cet ouvrage , nous ferons remarquer que M. Brullé donne a deux espèces nouvelles, les noms de C. qua- dripunclata et inlricata. Ces noms ont été donnés avant lui a deux autres Cicindèles et publiés , l'un par Fabricius et l'autre par M. Dejean ( Spec. Col. , t. Y , p. 235). Voici les noms que nous proposons de substituer à ceux de M. Brullé. Cicindela Brullei, Guér. Syn. C. quadripunclata , Brullé, Voy. de D'Orbigny, Zool. , l. VI , p. 5, pi. i , fig. 5. — Hab. la Bolivie (Sanla-Cruz). Cicindela d'Orbignyi, Guér. Syn. C. intricata , Brullé, toc. cit., p. 7, pi. I, fig. 8. — Hab. la Patagonie. 2. Galerita tnagellanica. — Longue de i6 et large de 5 mill. — D'un noir terne. Tête rugueuse, ayant au milieu une petite élévation longitudinale et lisse. Antennes brunes avecles qua- tre premiers arlicles noirs. Corselet étroit, presque p indlèle , plus étroit en avant, un peu échancré de chaque côté en ar- rière, avecles angles postérieurs très-arrondis; il' a un sillon longitudinal au milieu , et sa surface est couverte de rugosités disposées transversalement et qui le font paraître comme ridé. Élytres allongées, un peu élargies en arrière, munies de fortes stries élevées entre lesquelles il y en a deux autres plus petites. Celte espèce se distingue facilement de la Galerita unicolor, et de quelques autres, parce qu'elle est plus petite et que son corselet est presque ridé en travers ; elle est bien plus rap- prochée de la Gai. gracilis de M. Brullé (voy. de d'Orb., Zool., t. VI , p. 12) j mais celle-ci est plus petite, plus courte , sa tête est marquée de points plus gros que ceux du corselet, et l'espace qui sépare les deux petites lignes placées entre les côtes des élytres de ces mêmes côtes , est orne d'une série de pelils tubercules. ■ — De la collection du M. Rciche. JUAVAUX INÉDITS. 207 3. Metius splcndidus. — Long, de 1 1 et large de 4 millim. — D'un beau vcrl Irès-biillant ù reflets métalliques, couleur de cuivre rouge poli, mêles de reflets dorés, suivant rinclinaison de la lumière. Parties de la bouche, antennes et pattes d'un fauve ferrugineux assez pale. El)'lres brusquement rélrécics à leur extrémité et ayant en arrière une pelite saillie bien marquée et sub-caudiforme ; stries des élytres très-bien marquées, à fond lisse. Dessous du corps d'un vert plus foncé que le des- sus, avec l'extrémité de l'abdomen tournant au brun fauve. Ce joli insecte constitue une seconde espèci-du genre Metius de Curtis(Voy. de Ring, Tr. Lin. Soc. o/Lond. Vol.XVUI, 2* part. , pag. 189, pi. i5 , fig. 16, 17, 18), que nous croyons voisin des Discolus : seulement il diffère un peu de la dcsciiptioa de M. Curtis par ses antennes qui sont beaucoup plus longues que la tète el le corselet. Il diffère de son Metius Jiarpaloïdes, parce que celui-ci est cœruleo-piceus , que ses élytres sont obsolelè-slrialis , etc. 4. Cascelius Grafesii , Curtis (Voy. ducap. King, Trans. Lin. Soc, vol. XVIII, 2« part, p. j83, pi. i5, fig. B .) Voyez pour lesaiïinités de ce genre, len°8de la présente Revue, a838, p. 247. 5. Scariles magcUanicus.- — Long de 24 et large de 7 milli- mètres. — Noir peu luisant, étroit et allongé, en tout sembla- ble au S. anthracinus de Dejean, mais ayant les ély 1res très- manifestement striées avec le fond des stries lisse. Le S. an-" thracinus , qui se trouve à Buénos-Ayres, en diffère parce qu'il est plus luisant, comme verni; les élytres n'ont que de très-faibles traces de stries comme effacées , et elles portent chacune deux gros points enfoncés assez près de la suture, l'un au quart antérieur, l'autre au quart postérieur, ce qui ne se voit nullement d.ms notre espèce. 6. Carabus Rcichel. — Long de 20 el large de 8 millimètres. — Entièrement d'une couleur bronzée rougeatre assez obscure en dessus, avec le dessous noir à refiels bronzés. La tète est al- longée, fortement rugueuse, avec les yeux jaunes. Les palpes sont fauves avec le d( rnier article noir. Lcs^antennes ont leurs quatre premiers aj licles fauves, glabresel les autres noirs tt to- agS TRAVAUX INEDITS, Tiienteux. Le corselet est plus long que large, rétréci en arrière, reborde et peu siinié sur les côlé-, ;ivec un petit sillon au milieu et deux fossettes assez larges, une en avant et l'autre en arriére, sur le sillon médian. Sa surface est fortement ponctuée ai? mi- lieu tuberculeuse et comme chagrinée sur les côtés. Les re- bords sont noirs. L'éeusson est noiiâtre, lisse. Les élytres sont beaucoup plus larges que le corselet , ovalaires, égalenienr ré- trécies en avant et en arrière, deux fois plus longues que lar- ges, rebordées, à bordure noire; leur suture est élevée, lisse, d'un bronzé couleur de cuivre rouge. Elles ont chacune trois li- gi 6' longitudinales élevées, lisses et noirâtres, produites par deux séries de gros points élevés très-longs, formant des côtes interrompues. Entre chacune de ces lignes il y a trois faibles côtes à intervalles rugueux et ponctués. L'espace compris entre la ligne élevée externe et le bord latéral est simplement garni de petits points et de faibles tubercules. Le bord inférieur, em- brassant lescôlés de l'abdomen, est lisse et noir avec quelques reflets rouges. Le dessous du prolhorax est d'un bronzé plus obscur que le dessus, avec quelques reflets verdâtres. Le des- sous du thorax et de l'abdomen est noir a faibles reflets bronzés. L'abdomen est très-bombé et saillant en dessous. Les pattes sont fauves avec les tarses noirs. — Coll. de M. Reichc, à qui nous nous faisons un plaisir de dédier cette espèce intéres- sante. Nous avons long-temps hésité pour savoir si nous rapporterions cet insecte au Carabus suturalis de Fabricius, car il a avec ce- lui-ci les plus grandes affinités et ne peut en être distingué ri- goureusement que par sa tête rugueuse et par sa colora- tion. Cependant , comme Fabricius a décrit son insecte fort en détail dans son Systema Entomologiœ , pag. 238, qu'il le dit vert, à tête lisse, qu'il doit avoir les bords du corselet dorés, que la suture doit être dorée et le dessous du thorax vert; ce doit être un insecte bien différent du nôtre et qui doit beau- coup plus ressembler au Carabus chilensis d'Eschseholtz. Du reste, M. Chevrolat a vu le type de la description de Fabricius dans la collection de Banks, et il nous a assuré que c'est un Carabe aussi brillant et d'un vert aussi vif que le Carabus au^ TRAVAUX INEDITS. 299 ronitens. Dans tons les cas, noire Carabus Bcichel seniil une Viuiétébien tranchi'e du C. siUuralis cli'Fabriciiis. C'est !'( xa- nien d'vin grand nombre d'iiulividiis qui pourra fixer l'opinion des entomologistes sur eelte question. ■j. Coprobius bicolor. — Long de 17 el large de 10 millinièt. — Un peu allongé, à côtés assez parallèles; tête el corselet d'une belle couleur rouge cuivrée à reflets verts , éljtres d'un bleu foncé indigo avec de faibles stries lisses. La tète est trans- versale , arrondie en avant avec six dents arrondies, dont les deux du milieu sont plus avancées et mieux séparées des au- tres. Les jambes anlérieures ont trois fortes dents à rextrémitc externe, à partir du milieu de leur longueur. Le dessous est d'un beau cuivreux rouge à reflets verls , avec l'abdomen d'un noir bleu , lisse et luisant. Les côtés du tnétalhorax et le pygidium sont couverts de gros points enfoncés. Los pattes sont d'un noir bleu du côté qui regarde le corps et d'un vert mé- tallique à reflets rouges en dessous. — Coll. de M. Reicbc. Ce bel insecte se trouve aussi en Patagonie et jusqu'à Bue- nos Ayres, nous l'avons vu dans la collection rapportée de ces pays par M. d'Orbigny et dans celle de M. Chevrolat. 8. Acanthoccrus nitens, — Long de 6 et large de 4 millimè- tres. — D'un noir bronzé très-luisant à reflets rouges. ïèle transversale, ponctuée, avec le chaperon avancé en angle ob- tns. Corselet deux fois plus large que long, fortement sinuc en avant , très-lisse et luisant. Elytrcs lisses en dessus, ayant de fortes stries en arrière et sur les côtés. Dessous et pattes d'un noir brunâtre, jambes assez longues, aplaties et larges, ciliées sur les côtés, ajant au milieu de leur surface externe une forte carène longitudinale — Collection de M. Reiche. Genre Homonyx (de ofjio;, semblable^ égal , et o'yyÇ, ongle). — Ce genre est voisin des Rutèles à cause de ses mandibules saillantes et des crochets de ses tarses j mais l'absence de snillic slernale l'en éloigne et nous décide à le placer près des Leu- cothyréeSjdont il diffère cependant beaucoup. Voici en abrégé les caractères que nous lui assignons : Antennesde dix articles, les trois derniers formant une mas- sue en lamelles. Labre saillant, échancrc au milieu; mandi- 500 TRAVAUX INÉDITS. bules saillantes bidentées en deJans, ayant deux lobes arrondis au côté externe. Mâchoires cornées, fortes, armécsde sixdents aiguës , avec une palpe terminée par un article ovoïde, un peu excavé au côté externe. Lèvre inférieure plus longue que large, rétrécie en avant, avec le bord antérieur cchancré au mi- lieu. Sternum muliquc. Crochets de tons les tarses simples et égaux. g. Homonyx cupreus. — Long de 2i et large de lo mill. — Entièrement d'un brun bronzé à reflets de cuivre ronge. Tèlc ponctuée, surtout en avant; corselet plus large que long, lisse, luisant. Élytres sul)p;ir;»llèles,d'nn qnart plus longues que lar- ges, assez fortement siriées, avec le fond des stries garni de points enfoncés. Côtés du métaihoiax garnis de poils blanchâ- tres assez longs. 10. Bracliystcrnus vicinus. — Long de iget large de lomill. — Cet insecte vient former une troisième espèce dans ce genre; mais die est tellement voisine do celle que nous avons publiée sous le nom de Br. J'itivi; es [Yoy. de la Ecworile ^ Mag. Zool., i858, cl. ix , pi. 225 à 228, p. 61), qu'il est nécessaire ^Ven faire une description eompiuative. Br. fithijjes. Br. vicinus. Corps d'un vert pré , très- Curps d'un vert jaunatie , luisant. peu liiisan!. Tête aussi large que longue. Tele un peu plus large que longue. Un très-fort sillon longitu- Un très fnible sillon longi- dinal au milieu du corselet. tudinal au milieu du corselet. Ecusson triangulaire, à côtés Ecusson arrondi, à côtes presque droits. fortement courbés, Elytres assez fortement élar- Elytres un peu réliécies en gies en arrière ; leur surface iirrièrc ; leur surface couvirle très-lisse, avec des lignes de d'une fine ponctuation, avec points enfoncés, formant des des points enfoncés plus (orls , stries bien marquées. — Hab. produisant des stries peu mar- ie Pérou. quées , et confondues mire elles. — Hab, le détroit de Magellan. TRAVAUX INIîDlTS. 3oi Ces deux l'nseclcs offrent du resle la plus grande resscm- I)lance| cepciulai)t , le B. vicinus se dislingue d'abord par une couleur plus jaunalre, par un aspect un peu plus allongé et , surl*ut, parce que ses élyircs et son corselet sont couverts de longs poils blancs assez rapproches. Les poils blanchâtres du dessous sont aussi beaucoup plus serrés. Les pâlies et les an- tennes sont semblables dans les deux espèces. Ce sont deux milles. Genre Séricoïde, Sericoïdes. — Ce genre appailient à la première subdivision de la funn'lie des Mélolonlhides de La- treille ( Règne animal, t. IV, p. 558) ; il va dans le groupe des genres qui n'ont que g articles aux anlennes, et se rappro- che des Sériques cl des Diphticéphales. Cependant il ne peut entrer dans aucun de ces genres; car il a la massue des antennes composée de cinq longs feuillets et tous les crochets do ses tarses sont grêles , égiiux et simples. On ne peut non plus le placer dans les genres Aclopus , Symmela et Athlia de M. Erichson (^Arch. de PP^iegm., t. II, p. 256), car dans ces trois genres, nous ne comptons que trois feuillets à la massue anlennaire. Voici en abrégé les caractères de noire genre : Corps allongé. Corselet transversal , court. Têle aplatie. Chaperon arrondi, rebordé. Labre corné, saillant, épais, profondément éehancré au milieu. Mandibules cachées sous les mâchoires. Mâchoires cornées, terminées par cinq fortes dents. Palpes maxillaires filiformes , le dernier article cylin- drique , Iroufpié. Lèvre inférieuie aussi longue que large, élargie au milieu , le lobe intermédiaire un peu éehancré au sommet. Palpes labiaux filiformes. Antennes de 9 articles, les cinq derniers formant une grande massue à lamelles presque aussi longues que les quatre premiers articles réunis. Tarses très-allonges, grêles , terminés par deux longs crochets sim- ples et minces. Tous ces caractères se rnpprochonl beaucoup de ceux d un nouveau genre (pie nous nous proposons d'établir , avec le Mclolonlha lœla de Fabricius. I I. Sciico'idcs Rcicliei. — Longue de i5 cl large {\c Q 1/2 millinièlrcs , allongée, à eùlés presque parallèles^ d'un brun 3o2 TRAVAUX 1>ÉDITS. luisant à reflels uu peu roses et subaiétalliques. Tèle et corse- let pondues. Corselet e» trapèze transversal, à angles aigus, plus large en arrière; écusson grand, plus long que large, ponctué. Elytresplus de moitié plus longues que larges,, très- peu élargies en arrière, poncliiées, avec de faibles traces do côtes longitudinales. Palpes , antennes et pattes d'un brun foncé ; Tarses très-gréles, beaucou[) plus longs que les jambes. Jam- bes antérieure terminées par trois dénis arrondies. Le Mdolanlha glacialis^ Fab. Oliv. , est extrêmement voi- sin de notre espèce et appartient très- probablement à ce genre ; il se pourrait que le M. slriata des niémes auteurs vint se pla- cer dans ce groupe. Tous deux ont été trouvés à la Tcrre-de-Feu, Nous avons une autre espèce qui va parfaitement dans ce genre et qui provient du Chili : c'est notre Sericuiles castanea. Elle est longue de g et large de 5 millimètres, d'un brun marron un peu fauve; son corselet est beaucoup moins transversal que dans l'espèce précédente. La tétc , le corselet et les élylres sont ponctués, ces dernières ont des cotes peu élevées, mais mieux marquées. Genre Listronyx. — (De "/(crpov , râteau et ow^ , ongle. ) — Ce genre vient encore se placer dans la division qui renferme \esSerica de Mac-Leaj; il est très-voisin du précédent pour la forme; mais il se dislingue de tous les Mélolonlhides connus par les crochets de ses tarses qui sont déniés en scie et par le quatrième article de ses antennes portant à sa base un long rameau dirigé en arrière. Voici ses principaux caractères : Chaperon saillant. Labre grand, échanché au milieu. Anten- nes de neuf articles, dont^lescinq derniers en feuillets grêles et beaucoup plus longs que les quatre premiers réunis. Pattes assez grandes à tarses très-allongés, grêles, terminés p;ir deux crochets égaux, courbés et dentés en scie en dessous. 12. Listronyx nigricefjs. — Long de 12 el demi el large de 5 millini. — Allongé, d'un jaune pido luisant. Tète noire, avec le chaperon seulement hrunâlre. Corselet transversal. EUtres striées avec des points enfoncés dans chaque strie. — Cette es- pèce a les plus grands rapports avec le Melolonlha leslaccUf Fab, Oliv,, qui vient de la Tcrre-de-Feu. TRAVAUX INÉDITS. 3o3 i3. Dorcus femoralis. — Long de i8 et large de 7 milli- mètres, d'un noir terne, entièrenient couvert de gros points enfoncés, avec les côtés du corselet et des élytres d'une ci>uleur jaune brunâtre , produite par un très-fin duvet, remplissant les points enfoncés. Pattes noires, avec les cuisses d'un rouge fauve vif. Ce genre Dorcus a été établi par Mac-Leay (Horcc Ento- mologicce , édil. Lequien , p. 11 et 24 ). H avait été déjà dis- tingué par les entomologistes allemands, mais non caractérisé. A celte occasion ]\lac-Leay cite un passage de Latrcille , qu'il serait à désirer que les entomologistes collecteurs sussent par cœur, et qu'on ne saurait trop reproduire. Voici ce passage : A l'article Ocydrome du nouveau Dictionnaire d'histoire na- turelle, t. XXIII, p. 129, Lalreille dit : « Je remarque que plusieurs naturalistes s'empressent, comme par anticipation titulaire, de donner des noms à quelques coupes qui leur (.>a- raissent devoir former de nouveaux genres , sans se donner la peine d'en établir les caractères. Ce ne sont que de simples indications et qui n'imposent aucune loi. 14. Cytydrorliinus tesseilalus. — Long de 16 et large de 6 1/2 millimètres , corps épais , ovalaire , brun , cou\crl d'un duvet couché , très-serré, de couleur cuivreuse , qui lui donne un aspect soyeux. Rostre caréné au milieu , ayant des raies blanches, produites par un tin duvi t. Verlex blanchâtre. Corselet transverse, à bords arrondis et un peu relevés , aplati et un peu inégal en dessus , avec les côtés en dessous et une bande parallèle aux bords , en dessus , d'un blunc soyeux , produit par des poils. Ecusson petit , blanc. Elytres ovales, pointues en arrière, ayant chacune quatre ou cinq côtes peu élevées, couvertes du duvet jaunâtre cuivreux dont tout l'insecte est revêtu. Suture et bord externe d'un blanc assez vif j des taches presque carrées, d'un noir verdâlre entre les côtes éle- vées. Côtés des ély 1res noir-verdâtrcs , avec quelques taches et le bord externe blancs. Dessous brun foncé, asec des taches blanchâtres produilss par du duvet. Pattes brums , couvertes de duvet jaunâtie cuivreux ; tranche externe des caisses et des jambfs blanches. 3o4 TRAVAUX INÉDITS. Ce genre a élé établi par nous ( Voyage autour du monde delà Coquille^ Zool.^X. 11, part. 2, i"div., pag. 119), sur un insecle que nous pensions provenir de la Nouvelle-Hollande, mais qui vient réellement des îles Malouines, comme nous nous en sommes assuré depuis, et comme l'analogie pouvait le faire penser, car il a les plus grands rapports avec celui-ci. Près de notre genre Cylfdrorhinus, vient se placer celui que M. Schœiiherr a établi sous le nom de Lislroderes. Celui-ci se dislingue par sa trompe plus effilée . par ses antennes , dont les 4'» 5% 6« et 7' articles sont brusquement beaucoup plus courts que les deux précédens , globuleux, à peine aussi longs que larges , tandis que chez les Cj'lydrorhinus, ces mêmes ar- ticles sont encore obconiques et plus longs que larges , quoique diminuant graduellement de longueur. Noire acquisition a en- richi ce genre de trois espèces des plus intéressantes. i5. Lislroderes julvipcs. — Long de 17 et large de 7 milli- mètres. Noir, un peu luisant. Tète et corselet très-finement ponctués. Rostre épais, arrondi, sans côtes ni sillonsj un très- petit point enfoncé au milieu du front , entre les jeux. Corse- let plus large que long , arrondi de choque côté , tronqué droit en avant et en arrière. Elytres pluslongurs que le corselet ;i la base, ovalaires, élargies au milieu, ayant chacune niuf stries , formées de gros points enfoncés. Pattes d'un rouge fauve vif, avec les genoux, l'extrémité des jambes et les tarses, noirs; des poils noirs_^ assez longs et sénés sous les jambes. Coll. de M. Reiche. 16. Lislroderes vitlalus . — Long de 10 et large de 4 1/2 mil- limètres. INoir, assez luisant. Rostre assez allongé , ponctué, garni de duvet blanchâtre. Corcelet plus large que long , for- tement élnrgi au milieu, ayant même , un peu en arrière, une saillie assez forte ; brusquement échancré derrière cnlte saillie, couvert de points enfoncés et ayant de chaque côté une large bande blanche, produite par des poils raides , courts et cou- chés. Elytres un peu plus larges que le corselet, ayant chacune quatre côtes assez saillantes, en y compienant la suture , entre lesquelles on voir deux lig,ues de points enfoncrs. L'intervalle entre la sulnre et la première cote et celui qui est limité par TRAVAUX INKniTS. 3o5 la 4°, ou le bord cxlerno , garnis de duvel blntic et produisant ainsi deux larges rubans blancs (jni se confondent à l'exlrémilé des clytres , laquelle est assez pointno. Côtés des clytres of- fraift trois rangs de forts points enfoncés. Dessous et pattes noirs , 'ponctués, garnis de poils blancs assez clairsemés. — Coll. de M. Reiche. 17. Lislroderes griseus. — Long de 1 i et large de 5 millimè- tres. Noir, avec le dessus du corps couvert d'un fin duvet gris- jaunalre très-serré. Rostre assez épais, ayant au milieu une forte carène élevée, quise termine à un gros point enfoncé placé en- tre les yeux , et de chaque côté une autre carène élevée , se rapprochant de la médiane , en haut , mais ne la touchant pas. Corcelet presque aussi large que les éijlres, plus large que long, rétréci en avant, assez brusquement élargi ensuite, ar- rondi sur les côtés et de nouveau rétréci en arrière. Son disque est inégal et présente plusieurs fosettes mal limitées ; mais il n'a pas de sillon au milieu. Ecusson petit, couvert de duvet gris cendré. Elytres allongées, presque parallèles jusqu'aux deux tiers de leur longueur, rétrécies ensuite et arrondies au bout., Le duvet qui les couvre est d'un gris jaunâtre cuivreux. Elles ont des stries produites par de forts points enfoncés, remplis de duvet 5 l'intervalle entre choque point enfoncé est occupé par du duvet cendré , ce qui produit dans l'aspect général de l'insecte, de petites lignes de points gris-blanchâtres. Elles ont en arrière quelques faibles bosses , à l'endroit où elles se pen- chent. Les pattes sont noires , les jambes et les tarses sont gar- nis de duvet jaunâtre. Celte espèce se rapproche beaucoup du Lislroderes costl- rostris de Schœnherr, mais elle s'en distingue par les trois côtés de son bec qui vont en convergeant , tandis qu'elles sont parallèles chez le coslirostris , par son corselet plus large et par sa taille beaucoup plus grande. Note sur les Stélides, par M. Maxirnilien Spinola. Les Slétis sont des yipinires qui ressemblent beaucoup aux Anthidies. Elles en diffèrent par l'absence des soies sous le venlrc, Ce caractère Irès-nppnrent a fait croire (pio ces insectes 20 3o6 TRAVAUX INÉDITS. dépourvus d'un moyen de transporter le pollen dont ils ont besoin pour nourrir leur progéniture , étaient nécessaire- ment des Parasites. J'avais depuis long-temps des doutes sur la solidité de celte conjecture, car il me semblait '^ue les faits démontrés prouvaient seulement que les Stélis ne pouvaient pas charrier le pollen de la même manière que les Anlhidies f mais il ne s'ensuivait pas, à mon avis, qu'ils n'eussent aucun autre moyen d'effectuer ce transport. Mes soupçons ont été confirmés tout récemment , par l'examen d'un individu femelle de la SleUs aierima. Il a été recueilli dans les environs de Genève, par xM. Chevrier, qui me l'a envoyé avec beaucoup d'autres Hyménoptères de la même lo- calité. Cet individu m'a offert les extiéniilés des deux tarses intermédiaires et du postérieur de gauche , grossies, allongées et présentant un aspect singulièrement anormal. Ma mauvaise vue nie fit d'abord soupçonner l'existence de quelque mon- struosité accidentelle. Mais ayant eu recours à de bons auxi- liaires, j'ai reconnu aisément que l'anormalité apparente était due à l'adhérence d'un corps étranger à l'extrémité de chaque tarse. Ces corps sont des petites squamules triangulaires, noi- râtres, à rebords pales et traslucides. Ils sont fixés, par l'an- gle de la base , entre les deux crochets du cinquième article des tarses et la pelote charnue et veloutée qui existe au des- sous de ces crochets. De chacun des deux angles extérieurs , on voit partir un petit filet blanchâtre qui supporte une pièce plus grande que la squamule, d'une subtance visiblement moins solide , d'une belle couleur jaune, en lamelle oblongue et no- tablement granuleuse. IN'osant rien décider à moi seul, j'ai soumis l'cxamen de ce curieux individu à M. Gêné qui s'est arrêté deux jours à Gênts, en se rendant de Turin au congrès scientifique de Pise, à M. Sassi, prolesscur de botanique à l'université de Gênes, et successivement à M. d'Ombres, ministre protestant, botaniste et herbori-aleur très-instruit. Ces trois messieurs ont été d'accord avec moi sur la nature végétale de ces corps étrangers, ils ont également reconnu une anltière poUinifère, probablement un peu aplatie et dé— foiinée, dans la pièce lamelliforme , jaune, teudre et gianu- TRAVAUX INÉDITS. 807 Icuse. M. Sassl a cru même pouvoir afTinucr que celle pièce avait app.irtcnue à une plante de la famille des Orchidées et peut-être à une espèce d'Orchis. Le fait que j'avnis présumé m'a paru dès-lors assez bien constaté el j'ai songé de suite aux conséquences qu'on pouvant en tirer. Elles seraient Lien insi- gnifiantes si l'expérience eut confirmé les présomptions oppo- sées , el si on eût trouvé réellement des Stélis parasites dans les nids des Anlhidies. Il anrait fallu alors attribuer l'accident dont je parle à un hasard tout-à-fait inconcevable , el il aurait fallu renoncer à en donner une explication quelconque. Mais daus le cas contraire, (jni est le seul dont j'aie connaissance , il me semble qu'il faudrait penser que les Stélis peuvent ne pas cire des Parasites , que les anthères entières qu'elles char- rient peuvent servir à la sustentation de leurs larves, qu'elles (mporlcnt tonte l'anthère parce qu'elles n'auraient eu aucun moyen do transporter le pollen , quand même elles auraient pu le détacher préalablement , et enfin , que loiu d'être oisives dansleuis retraites, elles j ont d'autant plus à faire, que le pollen charrié est plus loin d'avoir reçu la dernière main. Torassa, près Gènes, le g^oetobre 1839. NocvEAU Brachine du Séné-al , décrit par M, Marc. nigriis. Brachinas Seri>illei. — ïeslaceus; elytrissubcostatis , nigi margine laterali posliee denliculali , maiula disci rotundata , altéra humerali apicalique margine coherenti , Ustaceis. — Long. : 17. Larg. : 8 mill. Je dédie cette belle espèce à mon respectable ami M. Au- dinet-Serville , comme un faible hommage de respect el de gratitude. Elle sera figurée et décrite avec détail dans le Ma- sasin de Zoologie. Nouveau Carabe d'Espagne , décrit par M. II. G JORY. Ce curieux et bel insecte a été trouvé très-eornniutiéni /nt par le voyageur d'EyroUe, en mai et juin , le long des ruis- seaux qui descendent de la rivière de Peinache , en Galicie. M. Gory nous en envoie la description et la figure pour le Magasin de Zoologie : en attendant qu'elles paraissent, nous 3o8 ANALYSE d'oUVRAGES NOUVEAUX. donnons, pour lui faire prendre date, la plirase diagnostique suivante qui précède sa de^ciiplion. Carabus galicianus , Gory. — C. oblongo-ovatus; supra nigro violaceo-obscurus , elytris suh-depressis, costis trions elevalis , interslitiis punclis minutissimis elevatis cum linea longitudinali ; corpore subtiis' nigro-violaceo, femoribns rufis. — Long. : lo lig. Larg. : 3 lig. 1/2. Description d'une seconde espèce du genre Ega, de M. Dela- porte, carabique de la cohorte des Subulipalpes , de La- Ireille, par M. Chevrolat. Ega Sallci , Chevrolat. — Rubidus , antennis tricoloribns (basi rubidis, média parte flavis apiccquenigris). Elytris brun- neis, nitidis , antice semisulcalis, gibbosis , dein transversim late unisulcatis, singulis cum notula illbà ultra médium. Il paraît se rapprocher beaucoup de y Ega formicaria que M. Buquet a reçu de Caïenne ; notre espèce a été trouvée le !•'■ octobre, par M. Auguste Salle, aux environs de la Nouvelle- Orléans, sur les bords d'un fossé plein d'eau. Ils courent Irès- vite sur la boue. Cet insecte sera figuré et décrit pins en détail dans le Magasin de zoologie. II. ANALYSES D'OUVRAGES NOUVEAUX. Synopsis vERTCBiiATonuM svstematis , a Carolo L. Bonaparte, Muxiniani principe, S. L, S , etc., etc. Societati Linnaeanae exhibiti die seplima nov. iSS'y. Cet important travail , que nous recevons à l'instant , forme une petite brochure iii-8° de 3o pages. Nous avons publié la première partie, relative aux Mammifères, dans celte Revue en i838, cpotjue oii le prince adressa .son manuscrit encore inédit à l'Académie dos sciences. Nous trouvons dans la public. ition qui nous est adressée une modification qu'il est important de signaler; c'est que l'auteur, adoptant les idées do M. Jourdan de Lyon, divise sa première série des Mammifères , celle des P/rtce;//a//rt, en deux sections, les Educabilia compre- nant les Prima/es^ Frra' ; Pinnip,- ain , ('de, Bclliur et Pc- ANALYSES d'oUVUAUES NOUVEAUX. 3og £(ira , et les Ineducabilia comprenanl les Bruta^ Clieiropteray Bcsliœ et Glircs. La distribulion des trois antics classes de verlél)rés n'ayant pas été publiée dans cette Revue , nous allons en donner nne idée à nos lecteurs , en présentant seulement les tableaux d'in- troduction de chacune d'elles. CL.\SS1S IT. — AVES. — Ânimalia vertebratasauguineca- lido, circulalionc (luplici , ovipara, volalilia; puhnones bini indivisi , cribrosi, costis adhérentes; cor biloculare, biauri- tuni ; roslruui cornenni , dentibus deslifutum ; corpus plumo- suni; slertunn fere in omnibus carinatum ; os furculse ; alae pedesquo duo SuBCLASsis 1. — Incessores. — Digilus posticus eodem pliino ac anteriorcs inserlus, lotus solo insistens , constrictor. Monogamœfcrr. omnes : pidlorum inertium allrices. 1. Psiltaci. — Digili bini aniici , binique postici ; rostrum aduncum , ccrigcrum ad basini. 2. AccipUres. — Digili très antici , unus posticus j rostrum aduncum, ccrigerum ad basim ; narespatulœ; ungues re- tractilis. 3. Passcrcs. — Digili , vel très antici unusque posticus , vel bini antici binique poslici ; rostrum nec aduncum ncc ce- rigcrun), 4- Columhœ. — Digiti très antici, unus posticus; rostrunx fornicatum ceromalc molli tuiuescenli ad basim. SuBCLA«sis H. — Grallatores. — Digitus posticus altius tarso iiisertus quam aniici , parum vel nihil solo insistens , minime constrictor^ aul nulius. Poljgamœ p/erœ : pullorum vivacium cducalriccs. 5. GalUnœ. — Tarsi tereles , validi , breviculi : tibi?e to- tne plumosae : rostrum brève, fornicalum. 6. Slrutkiones. — Tarsi teretes , validi , longi : libiœ se- minudœ; rostrum médiocre, crassiculum : sternum haud cari- natum I alae impennes ! .7. Grallœ. — Tarsi tereles , tenues, elongati ; libiœ fere semper scminudœ; rostrum ut plurimum elongalum. 3lO ANALYSE d'oDVRAGES NOUVEAUX. 8. Anseres. — Tarsi compressi , brèves ; tibise fera semper seniinudœ ; pedes pahnati. CLASSIS III.— AMPHIBIA.— Ar)iinalia vertebrata, san- guine frigido, circulalione duplici , imperfecta , ovipara aut ovovivipara ; pulmones bini vel unus , liberi; cor biloculare vtl uniloculare , biauritiim ; dénies fere in omnibus ; corpus vel caiaphractum , vel squaniosum , vel nudum. SuBci-Assis I. — MoNOPNOA. — Respiratio ope pnlmonum lanlum ; mefamorphosis nuUa : corpus plus minus vestilum ; coiidyius occipitalis simplex : ponis : copulatio insista : ova crustacca . aut coriacea. Scclio. I. — Rhizodonta. — Dentés infixi ( maxillarum sive alveolis sive sulco communi injuncli ) ; labia libéra nuUa ; lingua adnata ; os lympanit um cum cranio concretum ; coslaî dislindae ; artus quatuor; pénis siniplex ; anus longitudinalis. 1. Ornithosauri. — Pedes telradactyli ; anlici digito quarto enormiler elongato (menibraniim alarem expansarn ad susli- ncndam idonco, ) — Fossiles. jErei. 2. Entydosauri. — Pedes digitati, antici penladaclyli, pos- liei telradaclyli , palniali vel scmipalmati. — Fluviatiles. 3. Enaliosauri. — Pedes brèves pinniformes (permullis ossiculis conflati ut in Cote. ) — Fossiles. — Marini. Sectio 2. — Testudinata. — Corpus clausum in tbeca bi- valvi , supra a costis concretis constituta , infra a sterno ; os lympani cum cranio connatum ; dentés uulli ; lingua adnata ; oennis simplex ; artus quatuor. 4. Chelonii. — Corpus reversum ? testeum. Sectio 3. — Reptilia. — Corpus squamosum ; costœ dis- linclae , Iruncum fere tolum compleclentes ; os tympani libe- runi ; cranium suturatum ; doutes in maxiliis non inserli ; lingua libéra ; labia adpressa , margine libéra; pénis duplex ; auus transversus. 5. Saurii. — Rictus haud dilatabilis ; mandibulae rami ad apicem per symphysim juncti ; os tympani mobile ; ossa fa- ciei concreta, imraobilia ; oculi patentes; artus quatuor, quandoque abortivi; sternum brève; claviculse; pulmones duo. — Terrestres. ANALYSE d'ouvrages NOUVEAUX. 3ll 6. Ophidii. — Rictus dilataliilis ; manilibulœ rami ad api- cem ligamciitis connexi ; os lympaiii saltem mobile : ociili p;i- tonlcs ; pedes, claviciilae , sternmn , pelvis , tertia palpehra , tjrflpanun) , nnlli ; pulino alter abortivus vel nnibis , lin^çiia angustissima , bipartila , vibratilis, basi vaginata ; corpus praî- longum , teres. n. Saurophidii. — Rictus haud dilatabilis ; mandibulîe rami ad apicem per sjiupbysim juncti ; os tynipani cum cranio connatum, oblique proDum ; oculi parvi , sub cute latentes; tynipanum nullum ; corpus squamarum rudimentis anuula- tini cavalum ; artus plerunique vel duo vel nulli ; pulnio uni— eus altero abortivo ; lingua lanceolata , depressa , bifida , non vaginata. SuBCLAssis II. — DiPNOA. — Respiratio ope pulmonum si- mulque branchiarum in prima saltem vitae periodo ; metamor- phosis in pluribus ; corpus , vix paucissimis exceptis , nudum ; condylus occipitalis duplex; pénis nuUus; copulatio vel ex contactu tantura , vel nulla ; ova raembranacea. Sectio 4' — Batrachia. — Costae imperfectse; lingua carnosa ,'adnata. 8. Batrachophidli. — Metamorphosi vix obnoxia ; bran- cbise evanidae; os tympani cum cranio connatum; corpus apo- dum , ecaudatum ; anus terniinalis, rotundus. g. Ranœ. — Metamorphosi obnoxia; branchiae (in larvis lantum , operculatse) deciduœ ; pedes quatuor. 10. îchthyodi. —Metamorphosi non obnoxia; branchiae persistentes; anus longitudinalis ; pedes quatuor vel duo. CLASSIS IV.— PISCES. — Animalia vertebralafsine pul- monibus , branehiis respirantia , sanguine frigido , rnbro , '>vi- para vel ovovivipara, natantia ; cor uniloculare , uniauritum ; dentés fere in omnibus ; corpus vel squamosuin, vel tubercu- losum , vel nudum ; collum nullum ; pinnae loco artuum. SuBCLASSis I. — Elasmobranchii. — Branchiae fixae, haud operculatae , lamellares, radiis verticalibus paucis rarisque su- perexiensara niembranam muco?o-vascularem minute plicatam suslintnlibus ; cranium non suluratum. — Copula gaudent. Sectio. 1. — Pi.AGiosTOMr. — Steletuiu carlilagiueuin gra- 3l?. AiXALÏSE d'oUVUAGES NOUVEAUX. iiulosuni ; ossa niaxillaria et intermaxlllaria connata ; carlila- gines labiales in pluribiis; dénies maxillis non infixi , sed cule lautum adjuncli , cura eaqiit nulenles ; os transversuin, lalum ; corpus nul Inberciilaliini aut tuidum. 1. Selacha. — Branobiœ penilus fixœ; fissuris utrinque 5-'j. 2. Holocephala. — Branchige in margiuum parte tanlum fixac ; foramiiiibus quinque interioribus in fundo fissurse utrin- que unicœ ; operculo tantum abortivo , sub cute lalenli ; niaxil- Ja cum cranio connata. SuBCLAssis II. — LopHOBRANCHii. — Branchise liberae , oper- culatae, palmiformes , radio verlicali uno palniato in singulis arcubus ; operculuin unicuni magnum , membiana indique obseralum, parvo tantum juxta nucham foranu'ne relicto ; cranium suturatum. Seclio 2. — SvNGNiTHi. — Sccletum fibroso-osseuiu ; maxillœ perfecUe , liberœ. 3. Oslendermi. — Corpus loricalum , angulosum. SoBCLASsis III. — PoMATOBRANCHii. — Brauchiag liberaï, operculatae, pectiniformes , radiis scilicct verlicalibus uume- rosis in formain peclinis compositis , borizontalique lamellu- larum duplici scrie iufru supraquc pectinulatis ; cranium sutu- ratum. Seclio 3. — Plectognathi. — Scelelum fibroso-cartilagi- neum; raaxilLne imperfcctaB , non liberae ; opercula , sub cule lalentia , fissura brancbialis utrinque parva. 4. Scleroderuù. — Dénies distincti.' 5. Gjmnodontes. — Rostrum corneum intrinsece lamino- suin , loco denlium. Seclio 4- — MiCROGNATHi. — Scclctum cartilagincum gra- nulosum , processibus transversis osseis ; vomer cum cartila- ginibus frontalibus protraclum , maxilla parva, rudimcntaria. 6. Sturinnes. — Os labiis carnosis exiguum , relraclile. Sectio 5. — Teleostomi. — Sceletum fibroso-osseum ; maxilla; pcrfecla;, liberœ; corpus plerumque squamosum. 7. Ganoidei. — Scjuamœ corlice vitreo, slratis inlVa laracl- laribus , iutegris , vcl denliculatis , subpositis. SOCIÉTÉS SAVANTES. 5l3 8. Ctcnoidci. — S(|uamae aspera; , margine poslico cilialo slratis laincllarihus denliculalis subpositis. g. Cycloilei. — Squama; laîves, sttatis lamellaribus inte- gcrjiniis, siibpositi.s. SuBCLASSis IV. — Marsipoeranchu. — Brancliiœ fixse, haud operculalae , bursiformcs , radiis vix ullis supcrextcnsa mera- brana mucoso-vasculari conteclis : cranium non suturatum. Scctio 6. — CïCLosTOMi. — Sceleluin membranaceo-carti- lagiricnm; maxilla connatœ ; dentés nutantes; corpus nuduui. lo. Hclininllwidci. — Os annulare , carnoso labio suctorio. Ces tableaux sont suivis chacun d'un index des familles et sous-familles offrant l'arrangement de ces groupes , mais ne donnant pas leurs caractères distinctifs. Comme on peut le voir par les tableaux que nous reproduisons , la classification du prince Bonaparte groupe les quatre classes des vertébrés d'une manière très-naturelle, c'est un travail qui fait honneur à son auteur, en témoignant de ses profondes connaissances zoolo- giques, et qui sera très-utile à la science. (G. -M.) Essai sur les Carabiques du département de la Somme , par M. J. Garnier. — In-8° , Abbeville , imprim. de Boullan- ger. — 1 836 (84 pag. ) Entomologie du département de la Somme, par M. J, Gar- nier. — Abbeville , Boulanger , édit. du Mémorial, rue des Teinturiers , 53. — i838, in-S" ( i3 pag.) Nous ne connaissons ces deux ouvrages que par leurs titres; dès qu'ils nous seront parvenus', nous en donnerons une analyse. IIÎ. SOCIÉTÉS SAVANTES. Académie royale des sciences de Paris. Scanccda 7 octobre iBBg. — M. Zc^z^eur présente plusieurs dessins représentant des vessies auxiliaires qu'il a découvertes chez plusieurs Emydes. Voici la note jointe à ces dessins. « Les deux vessies que représentent les dessins que je mets sous les yeux de l'Académie, sont toul-à-fait distinctes de la vessie urlnairc. Je les ai observées sur douze espèces vivant dans Sr4 SOCIÉTÉS SAVANTE?: les fleuves et les rivières de l'Amérique du Nord, et appartenant au genre Emyde. « Je désigne ces vessies sons le nom de lombaires, à cause de leur position vers la région des lomhes. » Ces vessies sont 3U nombre de deux , et situées une de chaque côté du rectum ; elles communiquent avec le cloaque chacune par nn large canal , et peuvent se remplir d'air ou d'eau , quand on introduit l'un ou l'autre par l'anus. » Perrault avait bien aperçu ces vessies chez de petites tor- tues d'eau, et en a dit un mot dans une simple note, insérée dans les Mémoires de l'Académie Rojale des Sciences (de- puis 1666 à lôtig, t. m , 3« partie). » Ces vessies manquent dans la Tortue gopher ( T. Poly- phemus) qui est une tortue essentiellement terrestre, et dans les Trionyx , dont les habitudes sont lout-à-fait opposées et qui vivent au fond des eaux. » J'ai cru devoir rassembler tous les faits et réunir toutes mes observations sur cette singulière organisation, et les consi- gner dans un travail particulier, auquel seront joints les divers dessins que j'ai l'honneur de présenter aujourd'hui ; ils con- stateront l'existence de ces vessies , et viendront à l'appui de l'observation de Perrault. Ce travail sera joint h celui que je me propose de publier sur les Tortues d'Amérique, dont je joins ici les premières épreuves. » Séance du i\ octobre. — Rien sur la Zoologie, Séance du 21 octobre. — M. Guyon , médecin en chef de l'armée d'Afrique, adresse des observations sur l'albinisme partiel , maladie qui attaque les indigènes et les étrangers en Algérie; il envoie un dessin représentant un Arabe couvert de lâches blanches, d'un côté seulement. M. De Quatrefages , professeur de Zoologie à la Faculté des Sciences de Toulouse, lit un travail intitulé : Mémoire sur un Pigeon monstrueux du genre Déradelphe ( Isid. Geoff. Saint-Hilaire ). Déradelphe synanenccphale , Nob. — Le monstre décrit par M. De Quatrefages résulte de l'accole- menl, par les parties antérieures, de deux pigeons femelles. Les corps sont bien distincts , mais les cous, séparés dans loule SOCIÉTÉS SAVANTES, 3l5 leur étendue (Déradelphe) , aboutissent à une tête unique qui manque d'cncépliale. Les quatre membres sont bien conformés et placés assez symétriquement des deux côtés des colonnes vertébrales. M, De Qualrefages a décrit avec le plus grand soin les dispositions anatomiques résultant de celte fusion de deux germes. Voici les principales : L'œsophage est simple , il offre en arrière et en avant deux fentes qui ne sont autre chose que les glottes antérieure et postérieure , arrêtées dans leur déve- loppement. Il aboutit à un estomac unique, mais bilobé, auquel succètie un intestin simple d'abord , mais qui se bifurque un peu au dessous des canaux hépatiques. Les foies, les reins, les ovaires, sont en nombre double et bien distincts. Le pan- créas est simple. Les systèmes respiratoire et circulatoire sont doubles et placés l'un antérieurement, l'autre postérieurement, d'où il résulte que les organes centraux ( cœur, trachée-artère) reçoivent des aboutissans (vaisseaux pulmonaires, bronches) qui appiirliennenl par moitié à chacun des aboutissans. Les cloisons antérieure et postérieure de leur poitrine présentent la même dis- positions. On trouve au centre deux sternums réguliers , aux- quels aboutissent les os ordinaires, mais provenant, par moitié pour chaque sterniun, de chacun des deux pigeons accidentelle- ment réunis. Des figures détaillées, dessinées par l'auteur, accom- pagnent et rendent plus saisissablcs ces détails anatomiques. M. De Quatrefages a fait remarquer avec quelle facilité les lois découvertes par les tératologistes de nos jours, expli- quaient les phénomènes présentés par ce cas , un des plus compliqués que puisse offrir la tératologie. Il a montré que dans les monstres doubles, comme chez les individus simples, l'aneucéphalie se présentait accompagnée d'autres arrêts de dé- veloppement : que ceux-ci étaient plus particulièrement à l'extrémité des organes ou des systèmes d'organes , tandis que les monstruosilés contraires se montraient au centre seulement. Il a signalé de nombreuses applications de la loi de balance- ment des organes. Enfin , il a essayé de déterminer à quelle époque de l'incubation avait eu lieu la rencontre et la fusion des germes. Guidé par les arrêts de développement que pré- 5l6 SOCIÉTÉS SAVANTES. seiilail le sujet de l'observation , il a pu assigner d'une ma- nière approximative la période comprise cnlre la 26' cl 28" heure, couïme celle qui a dû voir s'accomplir le phénomène. Séance du 28 octobre. — M. Duniéril lit plusieurs rap]^orls sur diverses leltres que M. Vallot a adressées à l'académie au sujet de la synonymie des insectes on de Tobservalion de leurs mœurs. L'hunuiiible rapporteur, tout en rendant justice au la- lent consciencieux de M. Valiot, montre que ce naturaliste a donné comme nouyelies et ineonnues des observations consi- gnées dans la science. I! pense que M. Vallot ne possède pas les ouvrages modernes dans lesquels on trouve les faits qu'il a donnés de bonne (oi comme nouveaux. Le même académicien !il ensuite un rapport sur le travail de M. Gervais, inlitnié Mémoire sur un nouç>eau genre de mj- ridjjodes recueilli à Paris , a^'cc des additions à un précédent mémoire sur /es animaux de celle classe. Comme nous avons donné une analyse étendue de ce travail dans le numéro pré- cédent ( pag'. 279), nous nous bornerons à faire connaître les conclusions suivantes du rapport de M. Duméril. « Dans le travail particrdier dont nous rendons compte, M. Gervais continue sa monographie en faisant connaître plu- sieurs espèces nouvelles qu'il a déeouverles depuis, et en par- licnlicr une très-petite espèce, si remarquable par ses formes et sa siructure, qu'il a cru devoir en iormer un genre qu'il nomme Scolopendrelle , parce que e'esl une Scolopendre en miniature qui u'a que dix paires de pattes, et comme chacun des anneaux porte en dessus deux petites espèces de crochets recourbés, l'auteur l'a désignée sous le nom spécifique de no- lacanthe. Il faudrait entrer dans la description comparée de ce genre avec ceux de la même famille, pour faire bien valoir les raisons qui ont porté M. Gervais à la distinction qu'il pro- pose el qui nous paraissent très - plausibles si l'animal est adulte. D'ailleurs M. Gervais est un observateur zélé, patient cl très-exact. Tout ce qu'il a publié jusqu'ici dans ses recher- ches d'histoire naturelle sur des matières très-variées , loi a mérité l'estime el la confiance des naturalistes. Nous croyons devoir prier l'académie de l'eucourager dans ses travaux en NOlIVELI.r.S. 31-1 l'engageant à le-; poursuivre ; car les monographies sont deve- iiuos maiuleuant une des plus liemcuses tlireclions de l'histoire naturelle et même une nécessité pour la science. » IVOUVELLES. A M. le Directeur de la Revue Zonlogiquc. Monsieur , — Le numéro de la Rei'ue Zoologiquc de sep-' tcmhre dernier contient \n\ article au sujet du Sfjccies général des Coquilles vii>antcs que je public, veuillez bien , je vous prie, insérer dans un prochain numéro, ma réponse aux ob- servations contenues dans cet article. D'abord, pour procéder avec ordre, l'auteur de ces obscr- val'.ons, tout en louant la correction du dessin de mes plan- ches , trouve que les tons du coloriage sont trop vifs , et qu'ils embellissent quelquefois la nature, au point de la faire mé- connaître. Je répondrai , à ce suj< t, qu'ayant à ma disposition les deux plus belles collections de Paris , celles du Muséum et du prince Masséna , je puis choisir pour mes planches les in- dividus les plus frais et les plus brlllans, et qu'il doit arriver nécessairement que la coloration n'en paraît pas loul-à-faît exacte aux amateurs qui ne possèdent, en général, que ^cs individus moins frais , ou même quelquefois usés et polis par les marchands. Mais le reproche que l'auteur de l'aiticle considère comme le plus grave, et qui me semble encore peu fondé; c'est d'a- dopter pour les espèces nouvelles de la collection du Muséum, des noms donnés par M. Valencienncs. Ces noms, dit l'auteur de l'article , ne peuvent être reçus par les conchyliologues , puisqu'on ne les trouve encore publiés dans aucun ouvrage. Mais quand une coquille est bien décrite, quelle importance peut-on attacher à ce qu'elle soit appelée d'une façon plutôt que d'une autre? Est-ce parce que Lamarck a nommé telle co- quille , Cérite cuiller , telle autre , Porcelaine rat, telle autre encore, Tuibinelle artiehaud ou Pyrule trompeite, que sa célèbre collection a tant de prix, ou bien, parce que les co- quilles qu'il lui a plu de désigner ainsi , sont parfaitement' classées parmi les genres où il les a fait entrer? Je ne tiens pas<^ 3l8 NOUVELLES. le moins du monde à donner moi-même des noms aux espèces nouoUes que je publie, et si MM. les amateurs qui en pos- sèdent quelques unes dans leurs collections , leur ont assigné des noms, et qu'ils veuillent bien me les communiquer ,^ je m'empresserai de les adopter et de les publier dans mon ouvrage. Pour en revenir à M. Valenciennes , l'auteur de l'article trouve qu'il y a abus de pouvoir à ce qu'un professeur de conchyliologie au Muséum, donne des noms aux coquilles non encore déci ites qui font partie de la collection du Jardin-dcs- Planles. Eh ! tout au contraire, il entre dans les devoirs de ce professeur de nommer et de classer les collections qui lui sont confiées ! Est-ce là un exemple de désordre , conmie le dit l'auteur de l'article, quand c'est une obligation imposée à chacun des professeurs pour les objets relatifs aux sciences dont ils s'occupent diversement. Loin que ces noms ne soient pas reçus eu conchyliologie , il est permis de supposer que, servant à désigner les objets d'un collection nationale qui de- vient chaque jour plus riche , et qui , par const quenl , est destinée à servir de type à toutes les autres, ils seront géné- ralement adoptés : néanmoins , comme le travail de M. Va- lenciennes ne peut être terminé de long-temps , ne me per— mettra-t-on pas d'en profiter d'avance , et d'en faire profiter les amateurs, jusqu'à mon antagoniste lui-même, à qui j'é- pargnerai ainsi la peine de chercher pour une espèce nouvelle nn nom auquel on doit , d'ailleurs , attacher assez peu d'im- portance. Le troisième grief qu'on me reproche, celui qui me touche le plus , et dont j'accepte seul toute la responsabilité, c'est d'avoir publié comme nouvelles, en adoptant les noms de M. Yalenciennes , des espèces connues et déjà décrites. Si l'on se donne la peine de lire mon texte, on verra avec quelle scrupuleuse exactitude , et à ia suite de combien de vérifica- tions, je publie une espèce comme nouvelle, parce que je la crois véritablement telle, et je ne cesse de revenir dans tout le cours de mon ouvrage , sur cette malheureuse manie de donner des noms nouveaux. Les erreurs de ce genre sont , au NOUVELLES. SfQ reste j difficiles à éviter, parce qu'il y a quelquefois dans les individus d'une même espèce des différences si notables qu'il est impossible de suivre leurs analogies, si l'on n'a sous les ycrfx un grand nombre d'intermédiaires qui ramènent gra- duellement au type. Ce fait m'est constamment prouvé par la quantité de coquilles que le classement de mes espèces m'oblige d'examiner. Enfin, si, malgré tous mes soins, j'ai pu me tromper, que l'auteur de l'article veuille bien ne pas se contenter d'unie le crains, ainsi qu'il l'exprime; mais qu'il me présente un fait bien articulé et bien positif, et je lui saurai gré de m'avoir fourni l'occasion de relever des erreurs que je tiens conscien- cieusement à réduire au plus petit nombre possible. Quant à l'inadvertance du mot latin Unedo, traduit par le mot français Arboisier , au lieu à' Arbousier , il est fâcheux pour moi que la quantité de coquilles que je fais quelquefois représenter sur mes planches, ne me laisse pas la possibilité de faire paraître à la fois le texte et les figures; mais le temps qu'exige cette partie de mon travail, m'empêcherait de tenir la promesse que j'ai faite à mes souscripteurs, de donner régu- lièrement une livraison tous les mois. Si mon texte des Pleuro- tomes eût paru en même temps que les planches , on y aurait vu corrigée la faute d'impression qui s'est glissée dans le nom de la figure du Pleurolome Arbousier. — J'ai l'honneiu- , etc. L. KlENER. Avis. Les zoologistes apprendrons sans doute avec plaisir , que M. Follet , médecin de la marine à Rochefort , désire se défaire d'une riche collection zoologique. Cette collection , composée d'objets de la plus belle conservation, serait surtout précieuse pour une ville qui voudrait fonder un petit musée ; elle est formée d'Oiseaux , de Poissons , Crustacés , Coquilles et Insectes, provenant des Indes orientales, de Madagascar, du cap de Bonne-Espérance , des Seychdles, de Javii , Su- matra , elc, comme aussi d'objets de la mer du Sud , do la Nouvelle-Zélande et de l'Amérique méridionale; elle ren- ferme plus de 3oo espèces d'oiseaux, parmi lesquels on peut citer V Argus, VEpimaques muilifil , \e Paradis magnifique , 320 NODVF.UE-?. et 10 à 12 espèces nouvelles, 200 poissons ayoïil leur couleurs nalurelles, comine s'ils sorlaieni de l'eau. Ces poissons , des mers de l'Inde, sont remarquables parleur parfaite conserva- tion et le choix des individus, et la plupart n'ont été décrits que récemment ; il en est de même de 70 espèces de Crustacés ad- mirablement bien conservés et de belle taille, parmi lesquels on compte les geures Carpilie , Thnlamile , Ranine, Elise , Scyllare^ Pagure, Bi'rgue, Palémon, etc.; enfin, aSo espèces ou environ de Testacés et 5oo Insectes. La collection se composera d'un individu de chaque espèce ou de deux individus, au choix de l'acqncrour. S'adresser, par lettres affranchies, à M. Fo//e/ , nu-d'cin de la marine à llothefort (Charente-Inférieure). M. Fischer de Waldheim , le plus célèbre naturaliste de la Russie, vient de nous adresser son grand ouvrage, inti- tulé : Orychthographie du gouveknementde Moscou, publiée aux frais de la Société Impériale des naturalistes de Moscou et accompagnée de 62 plunches et du portrait de l'auteur. C'est un travail ])lein de recherches statistiques , géologiques et palœontologiques , formant un beau volume in-folio. Le même savant a adressé aussi son Entomogkaphie delà Russie, et diverses Notices fort intéressantes. Nous remercions M. Fi- scher de Waldheim pour le don précieux qu'il vient de nous faire, et nous donnerons incessamhif nt une analyse de ces im- porlans travaux. I^ouveaux membres admis dans la Société Cuvierienne. 474. M. GouLD, membre de diverses société savantes , à Boston. 475. M. Blaive , professeur du petit séminaire , à Tours. 476. M. Jules Bobkcier, propriétaire à Lyon, rréscnlés par M. Gucrin- MéncviUc . NOVEMBllE J831). I. TRAVAUX IMEDITS. Nouvelle espèce européenne du genre Lnrus^ par M. le Mar- quis De Brème. Cet oiseau , Larus Gencï iiob. , doit prendre place auprès du Larus Ridiùundns , dont il se dislingue cependant par sa taille beaucoup plus forte , ainsi que par plusieurs caraclères bien tranchés dont voici les plus remarquables : Dos et scapulaires d'un bleu cendré très-clair 5 dessous des ailes, bas du cou et toutes les parties inférieures d'un trè,- bcau rose nuancé ; baguettes de la même couleur, plus foncées ; tarses et bec comparativement plus longs et plus forts, d'un rouge de carmin très- intense. Cette espèce remarquable a été reconnue comme entièrement nouvelle par les savans ormilho- logistes rassemblés dernièrement au Congrès de Pise , auxquels je l'ai communiquée. Je me fais un plaisir et un devoir de la dédier à mon ami M. J, Gêné, en lui cédant le droit de dé- crire avec détail ce nouveau vertébré, et d'en enrichir la Faune de Sardaigne , à laquelle le savant professeur de Turin travaille avec ardeur. Note sur le genre Cygne , par R. P. Les SON. Cygne , Cygnus , Brisson , Meyer, Vieill., Swains. — Jn- ser, Bonnalerre , Encycl. — Anas , L. Lath. — Swansy Anglorum. Caractères : Bec élargi , convexe , déprimé , large , arrondi, £1 base élargie et élevée, terminé, à la mandibule supérieure, par un crochet recourbé ; narines percées au milieu du boc ; joues nues ; tarses courts; pouce sans pinnule ; cou très-long ; queue arrondie. Obserifutions : Oiseaux majestueux, pleins de grâces sur les étangs qu'ils fréquentent, ayant les mœurs des Oies et des Canards. 1° C. A bec rouge, C. olor. — Mâle adulte: — Cygnns Tom. II. Année iSSg. 3i 522 TRAVAUX INÉDITS. mansuetus , Willugb. et Ray. — ^nas olor, L. Gm. ; Eln., 91 3. — Anser cygnus, Eiicycl. i , 117. — Cygnus gibbus , Brechsl. — Anas olor, Lath., esp. 2. Rostro rubro , basi tu- herculo carnoso nigro ; corpore albo. — Temm., man., 1 1 , G3o. Plumage blanc de neige ; bec rouge bordé de noir, surmonté d'un tubercule charnu. Pieds rouges. Trachée-artère parfai- tement droite. — Jeunes : constamment à plumage gris-en- furaé. Femelle : plus petite , à cou plus mince, à tuber- cule plus petit. Mers de l'intérieur de l'Europe orientale, Temm. ? — Nord de l'Europe , rivages de la Suède méridionale , Nilson. — Mer Blanche et mer Glaciale ?? mer Noire , Nordman. a* G. A BEC NOIR, C. férus ^ Ray, Syn., p. i36 , Edwards, pi. i5o. — Anser cygnus^ Encycl. i, 107. — Hooper des Anglais. — Anas cj-gnus , L. Lalh., esp. 1. Rostro subcy- lindricoy atro ; cera Jla^a ; corpore albo. — Cygnus férus, Willugb. — Cygnus mclanorhyncus , Meyer. — Cygnus musicus, Bechst., Temm., Man. 1 1 , 829 : Ch. Bonap. ; Nut- tal , t. 2 , p. 366. Bec demi-cylindrique, noir, jaune à la base et sur les côtés à partir des narines. Corps blanc. Pieds noirs. 9.0 rectrices à la queue. Trachée-artère formant un repli. — Jeunes à plumage gris. — Femelle plus pet. te. Nord des deux continens , cercle polaire , Islande, Japon. 3° C. INVARIABLE , C. immutabllis. — Polar-Swan des Anglais. — Yarrell., Zool. illust. Plumage blancs ; pieds gris. — Jeunes, à tout âge avec le plumage blanc pur. Baltique ; de passage sur les côies de l'Angleterre, depuis Edimbourg jusqu'à l'embouchure de la Tamise. 4° C. DE Bewick, c. Bewick'd , — Yarrel, Trans. soc. Linn. XVI, p. 445. i83o. — Bull. Ferussac , t. XXII , p^ 12^. — Blackwall , zool. Journ., 18, p. 18g. — Wingate, Trans. north, p. i ; Bull. XXVI , p. 297. — Selhy, illust. of ornith., t. VI, pi. gS. Richaidson , Fauna , p. 465 ; Al- las , rostro nigro pone nares aurantiaco , rectricibua 1 8 , pe- dibasni^ris. Nuttal, t. 2, p. 572. TRAVAUX INEDITS. Sî^S Bec demi-cylindrique, orangé à la base. Corps blanc , 18 rectrices à la queue. Pieds noirs. Nord des deux contiaens. Cercle polaire , peut-être du Spilzberg. 5° C. TROMPETTE, C. buccinalor, Richardson, Ann. bor. 11, 464, albus } rostro loto nigro et tuberculato ; rectricibus 24; pedibus nigris. Nuttal , t. 2 , p. 370. Bec plus fort , plus déprimé que chez l'Olor, et en partie noir, plumage blanc, trachée formant un coude sur le sternum. Des parties boréales de l'Amérique du nord. Terre neuve. Jusque par 6 1 " 6» C. ANAToïDE, C. anatoides. — Vigors , Proc. 1, i5. Cygnus albus remigibus primariis ad apicem nigris ; rostro pedibusque riibris y illo lato, subdepresso , tuberculo nudo. Coscoroba ^ Molina , Chili , 21 3. — Anas coscoroba , Lath., esp. 7 ; rostro exlremo dilatato, rotundato ; corpore albo. Rostro pedibusque rubris ; oculinigri. Plumage blanc , sommet des rémiges primaires noir. Bec et pieds rouges. Le bec déprimé , sans tubercules. Extrémité méridionale de l'Amérique , dans les golfes et les canaux qui morcellent les terres de cette région. 7° C. A cou NOIR , C. nigricollis. — Anas Melanocorj- phea , Molina , Chili , 21 3. — Anser nigricollis et melanoco- rj-phus , Encjcl. i , 108. — Cygnus nigricollis , Vieill. — Anas melanocephala , Gui. — Anas nigricollis , Lath. esp. 3. Rostro rubro ; corpore albo; capite colloque nigris Bougainville, Voy. 1770. — Pernetly, F'oj-. 1 , 26. Corps blanc-luisant, la tête et la moitié supérieure du cou comprise d'un noir intense. Bec demi-cylindrique , rouge de sang dans sa moitié antérieure ; noirâtre dans le reste. Détroit de Magellan , îles Malouines et Plata, Patagonie et Terre de Feu. 8° C. NOIR , C. atratus- , — Vieillot , gai., pi. 286. — Anas atrata , Lath, esp. 4- Tota atra , margine alarum albo ; rostro rubescenti. — Anas plutonia , Scha w , mise. , t. 3 , pi. 108. — Anser Nouœ-Hollandiœ, Encycl. t. 188. Phil- lipp, voy. ch. IX.— Labillardière, Voyage à la recherche de La 324 TRAVAUX INÉDITS. Pérouse, planche en noir. — Lcsson, Ornith., pi. 48 , fig. i. Plumage entièrement noir, les six premières rémiges ex- ceptées qui sont blanches. Bec et peau nue de la base, rouge carminé, avec une barre transversale blanche. Trachée-artère droite comme dans le Oygnus olor, La terre de Diémen , les bords du détroit de Bass. Nota. Pour rendre ce travail plus complet, nous ajouterons aux citations de M. Lesson , celle du travail que M. De Blain- ville a inséré dans les comptes rendus de l'Académie des scien- ces, séance du 10 décembre i838, note analysée dans la Rei>ue Zoologique ^ décembre i838, p. 307. Quant au Cygniis ana- loides , la synonymie qu'en donne M. Lesson , est en partie semblable à celle que MM. Gervais et Eydoux ont publiée dans la Zoologie de la Fai>orite , et dans notre Magasin de Zoologie. Année i836, cl. II, pi. 62 à 76 , pag. 36. (G.-M.) Nouvelle espèce de Mollusque du genre Turbo de Linné ^ par M. KiENER. La magnifique espèce décrite par M. Kiener va être figurée dans le Magasin de Zoologie. En attendant que la planche soit coloriée , nous allons donner la phrase latine précédant la description que M. Kiener nous a adressée. Turbo Juurdani^ Kiener. — Testa ventricoso-conicâ , sub- turblnalâ, imperforalâ , lœvigala , epidermi brunneo-fulvâ ; spira conicoacutâj anfractibus convexis rotundalis , transver- sim tenue sulcalis irregularibus , longitudinaliler obliquis siriatis ; sutura subcanaliculalâ separalis ; ultimo anfraclu ven- Iricoso , basi convexo ; aperlurà rotundatâ obliqua , magna , i lins argentea. — Hab. la Nouvelle-Hollande. — De la collec- tion de M. Jourdan. Nouvelle espèce de Plcurotoma décrite par M. E. Doumet , capitaine d'état-mnjor , chevalier de la Légion-d'Hon- neur , etc. M. Doumet nous adresse cette nouvelle espèce pour être figurée dans le Magasin de Zoologie. En attendant que le dessin de son Pleurolome soit gravé, nous donnerons la dia- gnosc qui précède sa description. TRAVAUX INÉDITS. SaS Pleuroloma Deshayesii. — Testa elongato-lurrilâ , fusco flavescente , flammulis longjludinalibus et albescenlibus spar- slm uiidulalâ; anfraclibus convexis , ad suturas vix depressis; exilibus sulcis , zonâque bicarinatâ et supernè complanatâ cinctis ; aperturâ oblongâ , albida ; labro subdenticulato , pro- fundè fisso ; caudâ longi'uscula, gracili , ad basim flexuosâ. — Hab. ? sans doute les mers de la Chine , ayant été trouve parmi diverses coquilles provenant de cette localité. Notes sur quelques Coléoptères recueillis en Galice , par le voyageur Deyrole , et description de trois espèces nouvelles, par M. H. Gory. M. Deyrole, qui a entrepris un voyage en Portugal , aux frais d'une société d'actionnaires!, dont je fais partie , vient de nous faire un second envoi ; cet envoi se compose en grande partie d'espèces prises en Galice où il se trouve encore : je vais mentionner les plus intéressantes et décrire les nouvelles. N° I : Carabe nouveau. Je lui ai assigné le nom de Carabiis errans. — N° 2 : Carabus melancholicus. Il l'a trouvé dans la Sierra de Caniza , à deux lieues des frontières de Portugal. — N" 3 : Carabus lineatus de Dejean. Grande et magnifique espèce qu'il a prise dans la Sierra de Tranquera , au sommet de la montagne. — N" 4 • Carabe nouveau , je l'ai nommé Carabus galicianus. Il l'a pris en abondance le long des ruisseaux qui descendent de la Sierra de Perraehe , sous les pierres , en mai et juin. — No 5 : Carabus nouveau. Je l'ai dédié à M. Dey- role qui l'a pris en juin , dans la Sierra de Perraehe , au soleil , dans le voisinage des eaux stagnantes. — N* 6 : Carabus cel- tibericus. Il l'a pris en juin dans la Sierra de Perraehe. — N° 20 : Chlœnius dhes. Il a pris cette espèce en grand nom- bre en Galice , sur les montagnes élevées. — N" 2i : Palrobus rufipennis , pris également en grand nombre au pied de la Sierra de Perraehe, le long des ruisseaux. — N* 4^ : Cymin- dis miliaris. Il a pris cette espèce en très-petit nombre sous les pierres et les mousses dans les endroits humides. — N" 4? ^ Cymindis alternans de Rambur , fort jolie espèce , prise dans les mêmes endroits que la précédente. — N" ijS : Sphenopieraj 226 TRAVAUX INEDITS. nouvelle que j'ai nommée Sphenoptera celdbcrica. Elle a été prise en Portugal sur les chardons. — N° 79 : Anlhaxia morio. Elle a été prise dans la vallée de Lunada. — N° 80 : Anthaxia saliccti. Jolie espèce assez rare , prise également dans la vailée de Lunada. — N° loi : Emus hirlus. Pris dans la Sierra de Perrache. — N" 1 33 : une très-belle variété pourpre de Geo- trupes vcrnalls. Prise en grand nombre sur une colline de la Sierra de Perrache seulement. — N° i55 : Geotrupes glabra- tus. Pris en Galice. — N* i52 : Chasmatopterus hirlus. Pris dans les prairies , en Galice. — N* i83 : Mastigus nouveau , que j'ai nommé Prolongalus, Il a été pris en grand nombre dans les broussailles, en Galice. — Voilà à peu près quelles sont les espèces les plus remarquables prises par ce voyageur, leur nombre est très- borné, ce qui fait regretter qu'il ne se livre pas avec plus de soin à la recherche d'espèces qui doivent être inconnues dans un pays qui a été jusqu'à présent si peu exploré. Carabus Errans , Gory. (Galice. — du cabinetdeM. Gory.) —Oblongo-ovatus^ supra nigro-cyaneas vel brunneus ; ely— tris ocatis valde crenato-striatis , punctisque impressis vel oblongis eîevatis triplici série. — Long. : glig. larg. : 31ig. 1/3. Cet insecte est voisin du C. catenidatus, mais il s'en distingue facilement par sa forme moins ovale et les stries ]des élytres beaucoup plus faibles. Il varie pour la couleur , tantôt d'un noir bleu, tantôt d'un brun foncé. Tête couverte de petites rides irrégulières et peu marquées avec deux légers enfonce- mens entre les antennes. 'Dernier article des palpes fortement sécuriforme. Palpes , mandibules] et les quatre premiers arti- cles des antennes noirs, les suivans brunâtres et un peu pubes- cens. Yeux noirs et assez saillans. Corselet plus large que la tête, aussi long que large, couvert de petites rides irrégulières qui le font paraître rugueux, avec une ligne dans son milieu très-peu sentie ; il est peu échancré antérieurement, les bords latéraux sont assez relevés , surtout vers les angles postérieurs, qui sont prolongés en arrière et forment un angle assez ar- rondi. Ecusson en demi-oercle avec une ligne au milieu et un fort point enfoncé de chaque côté. Elytres plus larges que le corselet, ovalaires , moins convexes que dans le C. catenulatus, TRAVAUX INÉDITS. Zz'J couvertes de très-faibles stries sur lesquelles il jy a une ran- gée de points enfoncés qui les font paraître comme crénelées. Elles ont, en outre, trois lignes de points enfoncés sur les qua- trième , huitième et douzième intervalles. Dessous du corps et pattes d'un noir assez brillant. Cette espèce a été prise par le voyageur Deyrole dans la Sierra deCaniza en Galice, à deux lieues des frontières de Por* tugal ; elle doit être placée après le C. catenulatus . Carabus Deyrolei , Gory. ( Galice. — Du cab. de M. Gory.) — Oblongo-ouatus , nigro-cj'-aneus , elytris punctato-striatis , strils subtilissimè punctatis punctisque oblongis triplici série. Long. : 6 lign.; larg. : 3 lign. 1/2. Celte espèce ressemble à la première vue , au C. arcensls , mais , en l'examinant , on reconnaît quelle doit former une espèce bien distincte. Le corselet est plus long que celui du C. arvensis , et ses angles postérieurs sont plus prolongés; les stries des élyires sont beaucoup plus petites et visibles à la loupe seulement. Tète un peu al longée j couverte de petites rides irrégulières et peu marquées , avec deux enfoncemens longitudinaux entre les yeux. Dernier article des palpes sécu— riforme dans les deux sexes. Antennes |)lus longues que la moitié du corps. Mandibules, palpes et les quatre premiers articles des antennes noirs, les suivans pubescens. Yeux gla- bres, arrondis et saillans. Corselet plus large que la tête, plus long que large, assez fortement ponctué, surtout près des bords latéraux, avec une ligne longitudinale assez sentie sur son milieu , et de chaque côté de la base, près de l'angle pos- térieur, une impression droite et rugueuse ; il est peu échan- cré antérieureraont , ses bords latéraux sont relevés, surfout versles angles postérieurs, qui sont prolongés en arrière. Ecus- son triangulaire, couvert de rides lou^ituliua'es assez mar- quées. Elytrcs plus birges que le corsc'el en ovale allongé ^ striées, très-finement ponctuées ; les (lu^itrième , huitième et douzième si ries sont interrompues par des points enfoncés ; les bords iatcra ix sout élevés et contre eux l'on voit quel-. ques rangées de points relevés , irrégulièrement disposés , 328 TRAVAUX INÉDITS. parmi lesquels il y en a de plus gros. Dessous du corps el pâlies noirs , ces dernières avec quelques points. Celte espèce a été prise par le voyageur Deyrole , auquel je nie fais un plaisir de la dédier ; il l'a trouvée assez comn\u- némcnt en juin dans la Sierra de Perrache, dans le voisinage des eaux stagnantes. Elle doit cire placée immédialement après C. arfensis. Mastigus prolongatus , Gory. ( Galice. — Du cabinet de M. Gory. ) — Oblongo-ofatus , nigro-pubescens , puncfatus ; elflris acuminatis. — Long. : 2 lign. 3/4. Larg. : i lig. Noir un peu pubescent. Tète large, aplatie, creuse entre les yeux; ceux-ci arrondis. Antennes avec le premier article noir , les autres d'un ferrugineux obscur et pubescent. Corse- let gibbeux arrondi antérieurement, coupé droit à la base, les angles postérieurs carrés ; il est très-finement rugueux et a lui petit trait élevé en avant sur son milieu. Elytres en ovale allongé, pointues et prolongées à leur extrémité. Elles sont très-finement ponctuées et couvertes d'une petite pubescence cendrée. Patte d'un ferrugineux très-foncé, très-pubescentes. Celle espèce a été trouvée par le voyageur Deyrole en Galice dans les broussailles , il l'a prise une seule fois assez abon- damment. Elle doit être placée après le M. palpalis. Note sur un Brenthide de Madagascar, par M. Gory. M. Chevrolal, dans un petit travail sur les Brenlhides de Ma- dagascar, publié dans cette Revue année 1839, n» 6 , en a fait connaître vingt et une espèces ; venant d'en découvrir une nouvelle dans ma collection , je m'empresse delà publier afin de compléter autant que possible ce travail. jirrlienodes bipunctatus, Gory. Long. : "^ lig. Larg. : 1 lig. Noir , mandibules du mâle très-longues , arquées à l'ex- trémité , trompe dans la femelle , arrondie et bifurquée à l'ex- trémité. Tête assez grosse el lisse, avec un enfoncement sur le milieu dans les deux sexes, après l'insertion des antennes. Yeux assez saillans , arrondis el glabres. Antennes insérées au dessus des yeux, de onze articles, le premier le plus long, les deuxième, troisième, 'quatrième et cinquième presque égaux; lessuivans TRAVADX INÉDITS. SSÇ) un peu plus longs. Corselet d'une forme obloiigue conique, lisse nvec un bourrelet à son bord postérieur. Elylres allongées paral- lèles, striées et ponctuées, carrées et tombant brusquement à l'exH-émité, avec un petit point rouge sur chacune, placé vers les deux tiers de leur longueur. Pâlies robustes, cuisses ren- flées avec une dent à la partie interne des antérieures. Tarses presque égaux , garnis en dessous d'une pubcscence soyeuse el jaune. Cette espèce doit être placée après 1'^. vulsellatus de Schœn- herr. Note synonymique sur les Cerambycins décrits par M. Germar , dans son Insectorum species noi>œ aut minus cognilœ de- scripdonihus illustralœ , Halœ^ 1824. M, le docteur Germar, professeur de minéralogie à Halle, connu des entomologistes par un grand nombre de travaux importans très-estimés , a bien voulu nous adresser la note suivante, pour rapporter aux genres de M. Serville, publiés dans les Annales de la Société entomologicjue de France , tous les Longicornes qu'il a décrits dans son ouvrage, publié anté- rieurement, à Halle, en «824» Ce petit travail pouvant être d'une grande utilité aux entomologistes , nous croyons leur faire plaisir en l'insérant ici. Les Cerambycins décrits par moi dans les Insectorum spe- cies noi'œ appartiennent aux genres suivans de M, Serville : N° 61 5. Prionus acanlhopus , Ctenoscelis acanthopus , Serv* 616, Prionus gagatinus, Mallodon, 617. Prionus megacepha- lus, Mallodon» t)i 8. Prionus Pallasii, Pyrodes speciosus, Oliv. var, minor. 619. Lamia scrupulosa , Dryoctenes caliginosus , Serv» 620. Lamia trinoiiosa, Oreodera. 621. Lamia elliptica, Acanthoderes. 622. Lamia dorsalis. jEdilis signatus , Serv. 628. Lamia seniculus , Anisopus (nom générique déjà usurpé par M. Meigen). Lamia umbrosa , Leiopus. 624. Lamia con- spcrsa , Leiopus, 626. Lamia bicuspis , Acanthoderes. 627. Lamia jaspidea , Acanthoderes. 628. Lamia scopifera , Anisocerus scopifer, Serv. 62g. Lamia luberosa, Leiopus, 63o. Lamia albisparsa , Oncideres. 63 1. Lamia mutilala. j 530 TRAVAOX INÉDITS. Pogonocerus. 632. Lamia Jistalator , Monoliammus , An riisticator, Fabr. ? 633. Lamia scilula, Leiopus. 634- /.«//«'a manuelata , Steirasioma. 635. Lamia sannio ^ Pogoiiocerus. 636. Lamia ludicra , Pogonocerus. 637. Lamia ulcet-osOf Oncideres. 638. Lamia vomicosa, Oncideres* Lamia saga j Daim,, la même. 639. Lamia implui'iata, Oncideres. 640. Lamia cana , (Rallia. 642. Lamia intonsa , Desmiphora. 643. Lamia axillaris , Callia. 31. Dalmann l'a décrit sous le même nom. 646. Saperda leucospila , Colobothea Cassandra , Serv. , Daim. 647. Saperda musifa , Colobothea. 648. Sa- perda pœcila^ Colobothea. 649. Saperda lanijîca, Spathoplra. 65o. Saperda crm/cornj.f, Spathoptera. 65 1. Saperda penni- cornis, Hippopsis. 652. Saperda cirrata, Spathoptera, J'o^. dasfcera, Kliig. 654- Saperda capreola, Phœbe. 656. Sa- perda cam^ Phœbe. 658. Saperda punctigera , voisine du genre Apomecjna. ôSg. Callichroma ventrale y Orlhostoma. 660. Callichroma ru ftv entre, Oithostoma, et peut-être Orlhost. abdominale, S rv., Schœnhtr. 661. Callichroma hœmorrhoi- dalcy Orlhostoma. 65a. Callichroma aurigena, Chrysoprasis. 663. Callichroma aierrimum , Listroptera, 664. Callichroma collare, Rhopalo'phora sanguinicollis, Serv. Callidium bicolor, Fabr. 665. Cerambjx setlaius , Aiioplisus. 666. Cerambyx vinculatus, Cerambyx zonatus, Sahlb. Mallosomaelegaus,Serv. 667. Cerambjx Melsheuneri, Anoplistes. 668. Cerambyx ly- ci for mis y Pteroplatis Dej.? 671» Lissonotus gagatinus , l\ha- chidion, mais différent du R. nigrita. 672, Stenocorus Q-punc- tatus, CoccoderesDtj.? 673. Stenocorus pai>idus, Malacopterus pavidns, Serv. 674- Stenocorus plicicoltis , Elaphidion. 676. Stenocorus steosus , Criodon. 676 Stenocorus cor^'inus , Crio- don. 677. Stenocorus lippus , Trichophorus , mais bien diffé- rent du fl.iyo-signatus , Serv. 678. Stenocorus megacephalus, Malacoplerus. 679. Stenocorus aner, Miilacoperns. 68i. Ste- nocorus Andrece , Ibidion. 68 1 . Stenocorus larsicollis, Ibi^lioii, 687. Callid ium sanguinicolle. Par le «orsilet presque globu- leux et ses paltei postérieures allongées, il s'accorde au genre Clytus ; mais les élytres héricmbre. — M. Turpin lit un mémoire pour prouver que la coloration en rouge des marais salans n'est due, en définitive, qu'à un grand nombi e de Prolococcus kermesinus, végétaux globulaires très-petits , et que les A rtemia satina qui offrent cette couleur , ont leur intestin rempli de ces petits végétaux dont elles se nourrissent. M. Flourens présente un travail qu'il a publié dans le Jour- nal des savans de 1889, et intitulé : Résumé analytique des obseri^ations de M. Frédéric Cui'ier sur V instinct et l'intelli- gence des animaux. Séance du 26 novembre. — M. de Blainville lit un long mémoire, dans lequel il présente, d'une manière très-complète 542 SOCIÉTÉS SAVANTES. et très-étendue, l'histoire des progrès faits dans l'étude des Céeiliesdt'p'jisLiiinée. Use plaint de ce que M. Duméril a fait sa part trop petite en disant qu'il a rapproché les Cecilies des Batraciens d'après Oppel , tandis que c'est, au conlraVe , d'après ses observations anatoraiques qu'Oppel a annoncé ce fait. M. Duméril répond que les observations historiques de M. de Blaiuville sont exactes et se trouvent imprimées dans l'ouvrage qu'il publie avec M. Bibron ; il annonce être parfai- tement d'accord avec son adversaire sur l'ensemble rt les dé- tails , mais il n'a pas indi(|ué précisément si Oppel avait annoncé les affinités des Cécilies avec les Batraciens d'après M. de Blainville, ou si celui-ci l'avait fait d'après Oppel. M. Milnes Edwards annonce que M. de, Nordinann a observé, chez les polypes du genre Campanulaire , qu'à une certaine époque de leur vie, la portion terminale et contractile de chaque individu se détache de sa tige, devient libre, conti- nue à vivre, nage et ressemble à une petite méduse. M. de Nordmannnesait ce que deviennentces portions ainsi isolées et vivantes , mais la ti'ge continue à vivre ; il pense cependant que c'est peut-être un mode nouveau de propagation de l'espèce. Note sur la tribu des Chrjsididœ. M. Klug, le lo janvier, dans la séance de l'académie royale des Sciences de Berlin , a donné nn aperçu de sa disposition systématique des genres dans la tribu des Chrjsididœ. Dans ce travail, M. Klug a fait connaître trois genres nou- veaux qui sont les j4nthracias , les Leptoglossa et les Pyro- chloris. Nous signalons ce travail aux entomologistes qui s'oc- cupent des Hyménoptères , comme digne de la réputation de son savant auteur. CoNGRBS SCIENTIFIQUE DE France, 7» Scssion , séant au Mans. Le Congrès scientifique a ouvert et clos sa session annuelle du 20 au 22 septembre , dans la la ville du ^Maos. Cette fête SOCIÉTÉS SAVANTS» 343 scientifique a eu l'importance et l'éclat qae déjà elle a obtenus à Caen , à Metz, à Clermont. I/utilité et le but de ces congrr"^ ne sont pas assez connus ou mal appréciés; les avantages que cbacun peut en tirer sont même dédaignés par ceux qui siègent, ou prétendent au sa- vant aréopage du palais Mazarin. Cependant nous pouvons dire, comme témoin oculaire, qu'il s'y débat plus de questions vitales eu histoire naturelle , zoologie , géologie , arts et sciences archéologiques, pendant la session de dix jours, que dans un mois sous le sacré portique de la Minerve aux cinq têtes de l'Inslitiit. Accablée par l'omnipotence centrale, décidément la province veut s'insurger, elle veut créer un Institut libre et sans cote- ries liées, si c'est possible. A l'instar des étals- généraux de l'ancienne monarchie, cet institut ira s'assembler tantôt à Orléans, tantôt à Angers, Châlons, Bordeaux, Nantes , etc., de sorte que la science va mettre sur ses enseignes : Ubibenc , ubi libenler , ubi patria. Cet Institut aurait un siège fixe de trois ans seulement, parce qu'on a observé , en fait de sociétés savantes, comme de campement militaire, que d': très-longues garnisons produisent de mauvaises habitudes, et finissent par créer beaucoup de ees bâtards, nés de la faveur et du népo- tisme. Le but principal de l'Institut excentrique , serait de fournir aux savans modestes et ignorés de la province , et s'i- gnorant eux-mêmes, l'occasion et les moyens de sortir de leur obscurité en publiant leurs travaux. Ainsi voila un astre qui, encore à l'état de nébuleuse , s'a- vance en décrivant une immense ellipse, et qui pourra peut- être éclipser le soleil parisien. Mais voyons ce qu'on a fait au congrès scientificjue du M ns, en nous bornant ici aux sciences zoologiques , auatoniique? et physiologiques : Le Congrès a adopté l'idée de créer, pour la France, un ouvrage général de zoologie, de botanique et de géologie, par le moyen de musées départementaux et de recherches entre- jprises sur les lieux , par des hommes de la localité j et tous ces 344 SOCtÉTÉS SAVANTES. travaux seraient coordonnés, en dix ans , par une commission centrale à Paris. La question de l'émigration périodique des oiseaux a été traitée par nous, et a été éclairée par des notes importantes, réunies par des naturalistes du pays. Ainsi , M. Hunaut de la Pelleterie, médecin à Angers, a expliqué d'une manière sa- tisfais^mte , la prétendue hibernation de quelques individus de VHirundo riparia , par cet accident que quelques individus, trop faibles pour émigrer, ont été surpris sous l'eau, s'élatit blottis en nombre dans des trous de la berge des rivières ; mais les individus retirés étaient toujours dans un état complet d'as- phyxie. Une notice sur une pluie ou chute à^ Acridiam a été lue par un membre de la section. L'entomologie, en général peu cultivée en province, s'est n)ontrée ou trop modeste ou trop insouciante. La géologie, la palseontologie el la minéralogie ont eu de belles séances à remplir, La question de la spontanéité des créations successives et non progressives des espèces végétales ou animales, aux difle- rens âges de la terre , a été traitée et résolue dans le sens de l'affirmative par MM. Bourjot Saint-Hilaire etLegall, natura- liste et magistrat à Reunes. Toutes les questions de géologie locale ont été traitées avec une parfaite connaissance des lieux, par MM. Tieger , Blavier et Dumas, ingénieurs du départe- ment. C'est un des avantages des congrès , de faire profiter les étrangers des connaissances locales en géologie , archéolo- gie, etc. La collection des Fossiles de la Sarthe , réunie dans ce musée , offrait aux palaeontologistes une belle suite à étudier. L'agriculture , la médecine pratique , ont rempli largement leur tâche , en discutant toutes les questions portées au pro- gramme pour ces deux sections. Le système de Gall et celui de Lavater, considérés comme un corollaire l'un de l'autre , ont été présentés par MM. Bour- jot et Le Pelletier du Mans , dans la section de médecine et de physiologie, daus le sens moral de l' influence du moral sur le NOUVELLES. $45 pliysique, et de rheareuse ititluence de l'éducation et des ha- hiludes sur le développement du crâne et de la face. Beaucoup d'ecclésiastiques , nécessairemctit occupés d'éducation publi- que, ont écouté, accepté et confirmé celte manière de voir. Les sciences historiques et archéologiques ont jeté un vif éclat. C'est surtout pnrmi les membres d'un clergé instruit et aimable, que se sont trouvés des hommes profondément versés dans tout ce que la Sarlhe renferme de monumens propres à fixer les époques archilecloniques, depuis l'époque gallo- romaine jusqu'à nos jours. Les rapports entre tous les assistans de toute profession, de toute robe, ont été de bon aloi. Des relations agréables se licQt ainsi. Dans les séances générales , les dames elles-mêmes ne manquaient pas, malgré l'émeute qui grondait , et ce , sans affecter de prétentions ridicules. L'année prochaine, en septembre, le congrès scientifique de France tiendra ses assises à Besançon; cette fête conduira à celle de l'inauguration de la statue de Gutlemberg à Strasbourg. C'est donc un rendez-vous bon à prendre à l'avance ; on peut s'y ménager des succès flatteurs , soit en préparant les questions mises au programme, ou en adressant aux secrétaires des questions importantes, que l'on serait habile à traiter et dont la publication du compte rendu peut et doit amener la facile diftusion. (Le Docteur B. St. -H.) Congrès scientifique de Pise. Celte grande et belle réunion vient de terminer ses séances. Celles qui ont été consacrées à la zoologie , présidées par le Prince C. L. Bonaparte, onl été riches en travaux originaux; chaque naturaliste Italien a voulu apporter son contingent, et l'histoire des insectes a rempli de belles séances, surtout grâce à la présence d'un enlomologiste français, qui représentait seul notie pays pour cette science. Nous sommes heureux, par es- prit national seulement , on le sentira bien , de signaler, d'a- près ce que nous en avons appris par les amis de M. Audouin, l'exellent etFet produit par la présence de ce naturaliste au 346 NODVELLES. congrès de Pise. On nous a assuré que plusieurs séances ont été entièrement remplies par ses communication sur le P.irasi- tisme, l'histoire des Insectes nuisibles à l'agriculture et l'ana- tomiedes animaux articulés, particulièrement sur leurs orga.ies générateurs internes. On a>sure aussi que notre compatriote a obtenu le plus beau succès dans des discussions qui se sont élevées entre lui et MM, Bassi , Gêné , Passerini , etc., sur le parasitisme , et que Us naturalistes italiens , quoiqu'ils aient fait preuve de grandes connaissances, ont été obligés de recon- naître la supériorité du profisseur français. On dit même que , pour mieux se faire comprendre , il a dû présenter à ses audi- teurs les élémens de rKntomologie , et qu'il leur a fait une sorte de cours destiné à les préparer aux observations élevées qu'il voulait développer devant eux. Nous nous contenterons , pour le moment , d'annoncer ces faits, qui seront probablement confirmés par les procès-ver- baux du congres. Dès que ceux-ci nous seront parvenus, nous en extrairons la partie zoologique pour la porter à la connais- sance de nos confrères. — Paris, 12 novembre iSSg. (G. M.) NOUVELLES. Nouvelles observations sur l'adoption des noms de collection comme noms scientifiques. M. Kiener a jugé convenable de répondre aux réflexions que nous avait suggérées sur cette question, la publication de son Spécies général des Coquilles vitrantes : nous nous félici- tons d'avoir ainsi une occasion aussi prompte de revenir sur ce sujet , auquel nous attachons une grande importance ; mais , avant d'aller plus loin , nous croyons devoir repousser , à l'a- vance, tout reproche d'être mû par une intention peu bien- veillante vis-à-vis de M. Kiener, dont nous estimons beau- coup, au contraire , le talent modeste et les excellentes qua- lités : nous avons eu aussi occasion d'apprécier souvent sa parfaite obligeance, et nous saisissons avec plaisir cette cir- constance pour lui en témoigner notre gratitude. Mais les sentinien9 personnels que nous professons à l'égard NOUVELLES. 347 de l'aufeur du Spccies^ ne doivent pas nous empêcher de traiter une question que nous considérons comme sérieuse , et dont la solution sera, nous l'espérons , conforme à nos vœuK, et dtile à la publication même de M. Kiener. Faisons d'abord remarquer que cette question se divise en deux parlies bien distinctes. L'une concerne le droit (ju'aurait M. Valencionnes , comme proTesseur, de nommer les coquilles inédiles de la collection du Muséum , sans aucun travail préalable. La seconde est relative à l'adoption de ces noms par M. Kie- ner, qui les présente dans son ouvrage, comme appartenant scientifiquement à ce professeur. En ce qui concerne la première question , ce que nous con- testons comme un droit à M. Valenciennes , M. Kiener le lui impose comme un devoir , en disant qu'il entre dans les oMi- ga'ions de ce professeur de nommer et de cbisser les collections qui lui sont confiées. Ici , il faut bien s'entendre sur la valeur des mots : Les collections du Jardin-du-Roi ne sont pas formées , .à grands frais, seulement pour l'amusement des oisifs , ni même pour être un dépôt de riches matériaux destinés uniquementaiix professeurs qui travaillent , ou qui ont le projet de travailler. Ces"collections doivent être ouvertes aux hommes de sa- voir , nationaux ou étrangers , qui étudient sérieusement les diverses branches de l'histoire naturelle : ceux-ci doivent y trouver les grandes familles classées dans le meilleur ordre méthodique connu , avec des déterminations exactes et surtout scientifiques. Nous insistons sur ce dernier mot parce qu'il rend toute notre pensée. Cela posé , nous disons : oui ! il est vrai qu'un des premiers devoirs d'un professeur du Muséum, est de classer, lui-même, et de nommer les collections qui lui sont confiées ; mais il faut que ce classement soit méthodique, raisonné, établi sur des travaux choisis avec discernement. Les déterminations scientifiques doivent, appartenir à la science faite , et non à une science à faire. 348 MOUVELLES. Si l'on n'admettait pas ce principe dans toute sa rigueur, il n'y aurait pas de raison pour que l'on ne forgeât pas aussi bien des noms de genre que des noms d'espèce; et, de consé- quence en conséquence, on verrait bientôt , avec ce système , naître sur les cartons des collections publiques, des méthodes concbyliologiques aussi imaginaires que l'bonneur de les avoir créées. M. Rienera-t-il bieu rendu l'expression de son opinion, en disant que les noms nouveaux, jetés çà et là dans les tiroirs du Muséum, seraient reçuj en conchyliologie, et généralement adoptés , parce qu'ils servaient à désigner les objets d'une col- Icction nationale , destinée , par sa richesse , à dei>enir le type de toutes les autres ? A ce titre-là, chaque coquille nouvelle aura huit ou dix noms, généralement adoptés , car la prétention du Muséum do Paris sera revendiquée, peut être à plus juste titre , par les collections, tout aussi nationales, de Berlin , de Leyde, de Vienne, de Saint-Pétersbourg , elc D'un autre côté, les noms de iVl. Valenciennes , aujourd'hui pi olesseur, seront-ils admis par son successeur? Nous en douions b( aucoup. Ne sait-on pas aussi que les coquilles se détachent très-l'a- cilement des carions sur lesquels elles ont été fixées par une matière très-altérable aux influences de l'air ; et alors ne peut- il pas arriver que l'on se trompera dans la réintégration des espèces, pour la détermination desquelles on n'aura plus aucun moyen de reconnaissance ? Enfin , est- il nécessaire de rappeler qu'un nom de collec- tion est si bien sans valeur, qu'il disparaît aussitôt qu'il prend à quelqu'un la fantaisie de décrire l'espèce à laquelle il a été passagèrement imposé ? Soyons de bonne foi ! sont-ce des noms scientifiques ceux dont l'exactitude dépend d'un changement de professeur, d'une publication isolée , ou des effets de l'influence atmosphé- rique sur la gomme arabique. Comme dernière preuve de l'utilité de ces déterminations éphémères , M. Kiener offre de nous épargner à nous-mêmes NOD\ ELLES. 349 la peine de cliercher des noms pour nos espèces nouvelles, en nous faisant profiter de ceux de M. Valeuciennes , qu'il considère comme devant être généralement adoptés : nous reconnaissons encore ici l'obligeance ordinaire de notre anta- goniste, et nous l'en remercions, mais nous demanderons la permission de ne pas profiler , celte fois , de ses offres de service : nous préférons suivre , à cet égard , l'exemple qu'il nous a donné , en là'introduisant dans la collection du prince Masséna , qu'il nous a quelquefois permis de consulter, aucun de ces noms illégitimes et sans consistance. Pour nous résumer, en ce qui concerne la première des deux questions que nous nous sommes proposé de traiter, nous prétendons : 1° Que le professeur du Jardin-du-Roi outrepasse ses attri- butions en imposant aux coquilles inédites des collections confiées à sa surveillance , des noms qui n'ont aucune valeur scientifique. 2° Que cet abus ne peut, sans aucune espèce de compensa- tion, qu'ajouter à la confusion qui règne déjà dans celte bran- che de l'histoire naturelle , en induisant en erreur ceux qi?i s'occupent de cette étude. Au surplus , nous en appelions , à cet égard , à l'opinion de nos lecteurs, en leur promettant de revenir sur cette ques- tion jusqu'à ce qu'un adversaire, plus convaincu que M. Kie- ner , nous ait démontré que nos observations sont mal fondées. Il nous reste à examiner le second point de la discussion , franchement ouverte maintenant, c'est-à-dire ce qui est relatif à l'admission, dans un ouvrage sérieux, des noms de M. Ya- lenciennes comme noms scientifiques. Ici, M. Kiener ne nous paraît pas avoir complètement saisi le sens de nos premières observations. En effet, son but principal semble avoir été, dans sa ré- ponse , de démontrer le peu d'importance qu'on doit mettre à nommer le premier une espèce nouvelle : nous sommes , sur ce point, tout-à-fait de son avis, et si M. Valenciennes pen- sait de même, la discussion serait bientôt terminée. Nous irons plus loin -, nous ferons bon mnrché de la science de ceux, 35ô NOUVELLES. a commencer par nous , mêmes , qui se bornent à décrire des coquilles nouvelles : ce ne sont pas des travaux de ce genre qui ont fait la réputation de M. de Lamarck : nous passons donc condamnation sur la prétendue importance que nous aurions mise à la découverte d'un nom pour une espèce non encore décrite : mais ce n'est pas là qu'est la question. Nous avons dit que l'auteur du Spccies, en adoptant dans son ouvrage, pour une espèce qu'il décrivait le premier, un nom de collection , fût-ce celle de Paris ou de Berlin , devait rcgardir ce nom comme devenant sa propriété, et consacrer son droit par le mot nobis , dont il se sert ordinairement, et qui ( si sanctionné par l'usage. Nous avons dit qu'en ne se con- formant point à cette règle généralement adoj)lée en conchy- liologie, M. Riener devait nécessairement embarrasser beau- coup les étrangers , et les couchjliologues qui écriront après lui. Notre antagoniste nous r;ippelle afec quelle scrupuleuse exactitude , à'^la suite de combien de vérifications , il procède à la détermination des espèces, et personne n'est plus disposé que nous a lui rendre cette justice. Eli bien ! c'est à son habi- tude pratique de ce tr.ivail aride, c'est à son propre jugement que nous en appellerons , en lui disant : « Si , dans vos recherches , a coté d^un nom de collection , » vous trouviez celui de M. Sowerhy , par exemple, vous » compulseriez aussitôt les nombreux ouvrages et les nié- » moires de ce savant, pour connaître l'espèce indiquée, sans » arriver cependant à d'autre résultat qu'à une incertitude » toujours désespérante pour celui qui travaille. » Pourquoi coiisen'ez-vous donc à rendre ce mauvais service >) à ceux qui consulteionl votre Species ? I) Votre ouvrage n'est p;is fait uniquement pour Paris et » pour sa banlieue: il est répandu chez les étrangers , et ceux- n ei , croyez-nous , vous sauront un bien mauvais gré pour le » temps que vous leur aurez fait perdre en recherehes inutiles, » Vos indications d'auteur deviendront ensuite la cause H d'erreurs involontaires qui s - re|)roduiront dans d'autres ou- )> vrages } et , pour peu que quelques personnes suivent votre NOUVELLES. 35 1 » exemple, il ne restera plus à vos successeurs qu*à brûler » leurs livres. » JNous ne craignons pas de le dire; à partir du jour oii les n concliyiiologues suivront la voie que vous seniblez vouloir » adopter , il n'y aura plus que désordre et confusion : à dater » de ce jour , il n'y aura plus de science possible. » (S. Petit. ) » Noia, En signant quelques uns de nos articles des initiales S. F. , notre intention n'a été ni de décliner personnellement, ni de laisser peser sur qui que ce soit la responsabilité de nos observations critiques. Nous avons cru devoir aujourd'hui mettre notre nom au bas de l'arlicle qui précède, pour préve- nir désormais tout malentendu, mais sans néanmoins prendre l'engiigement de renoncer à l'emploi des initiales, que nous re- gardons comme un moyen moins prétentieux et plus conve- nable pour des articles de ce genre. ( S. Petit. ) Voyage scientifique à Madagascar, exécuté par MM. Mouati et Gheude. Ces deux zélés et intrépides voyageurs sont arrivés à Sainte- Marie de Madagascar, le 20 mai, porteurs de recommandations de M. J. Rontaunay , négociant associé à la reine. Ils nous écrivent que leur qualité de belges (nous ne savons trop pour(juoi) leur donne toutes les facilités désirables pour pénélrerdans le pays. Ils vont partir pour Emirne, autrement ditTananarivo , sans s'occuper d'exploration , leur intérêt étant de quitter promptement la côte. Arrivés à cette capitale, di- sent-ils, nous suivrons les confins des montagnes Rouges, par la p;irlie est, jusqu'au i5^ degré de latitude, c'est-à-dire jus- qu'à la hauteur du fond de la baie d'Antorgil; nous gravirons la montagne pour nous rendre dans la partie nord-est de l'île, partie non explorée mais bien connue pour sa salubrité, et ou nous pourrons nous procurer les productions marines sans dan- ger. Ce plan de voyage nous semble d'autant plus convenable, que c'est le seul point d'où nous puissions nous rendre à Mozambique. ]Nous comptons j poursuivent-ils, rester à Madngascar jus- û52 NOUVELLES. qu'au mois de mni 18^0, ce qui fera la durée d'une année. Nous croyons qu'il serait impossible de pouvoir choisir une route plus favorable ; car nous serons à même de réunir à la sécurité, les objets tant des côtes que de l'intérieur et des deux penchans des montagnes. Nous espérons obtenir l'approbation des personnes qui ont bien voulu nous honorer de leur con- fiance ens'inléressant dans notre expédition (j). Veuillez les as- surer que nous agirons toujours dans des vues favorables à leurs intérêts, en visitant des parties inconnues et en faisant tout pour leur procurer des objets intéressans à l'aide desquels ils pourront reculer les bornes de la science. (G. M.) (d) Les souscripteurs par mon entremise sont : MM. de Lafresnmje, delSpifiola, de Romand , Ae Lamntte , Chevrotât et Jieiche , Maille et Julien Desjardins. ^G, ftjj M. DE Romand, membre de la Société entomologique de France et de la Société Cuvierienne, rue de l'Ouest, 24 , à Pa- ris , qui s'occupe d'une iconographie générique des hyménop- tères , prie MM. les professeurs et amateurs qui se sont livrés à l'élude des hyménoptères , de lui envoyer directement et sans affranchir, une copie des descriptions génériques qu'ils ont fai- tes , et qu'ils auraient insérées dans dis recueils qui ne sont pas uniquement destinés à l'entomologie. En publiant ces des- criptions, M. de Romand ne matiqucra pas d'indiquer l'auteur, et ainsi il pourra réunir en un corps, tout ce qui est épars sur cette partie de l'entomologie dans des ouvrages qui ne sont pas à la portée de tout le monde. Ce 28 noi>embre i83g. Nouveau membre admis dans la Société Cuvierienne. 177. M. le Bnron Bernard Dubus de Ghissignie, membre de In cham- tre des représentans, à Bruxelles, préseuié par J*l. Guérin-AUneville. Revue zoolodique. f. 1. ^^^St^ f.2. 1839. P1.2. X*'^^. f^^ Porro. del f.3. AC. B Em. Rousseau del. Lilh-deCaslille. DÉCEMBRE 1839. I. TRAVAUX INEDITS. Note sur un nouvel os découvert dans la tête des Perroquets, par M. L. -F. -Emmanuel Rousseau, D. M. P. Eu examinant avec attention le squelette de la tête des Perroquets^ j'ai trouvé un nouvel os, placé entre la partie in- férieure et externe du bord du canal auditif, et la partie in- terne et médiane du bord postérieur de l'os carré. Sa forme est triangulaire ; il est légèrement boursoufïlé. Cet os présente deux facettes articulaires ; l'une en rapport avec l'os carré, l'autre logée dans une espèce d'excavation , située à la partie inférieure de l'entrée du canal auditif externe, a son bord le plus interne et le plus immédiat au bord auditif ; il est perce d'un trou donnant passage à des vaisseaux et à un filet nerveux. Cet os , d'après sa situation , me paraîtrait être un vestige du cadre du tymp.m , c'est pourquoi je crois devoir le désigner sous le nom de Inter-carré-tympano-anditif. Je n'ai rien trouvé dans les auteurs qui m'indiquât que cet os leur ait été connu. Le genre Perroquet ( Psktacus^ L. ) est le seul chez lequel se rencontre cet appareil osseux ; encore est-il plus ou moins développé dans diverses espèces de ce genre , tel que chez le Ara et le Kakatoès. On le trouve très-apparent chez le Perroquet vert [Psilln^ eus amazonicus ). J'ai cru devoir le faire dessiner , afin qu'on puisse se former une idée exacte de sa position , de sa figure et de sa grandeur. Cependant j'observerai que, chez le Perroquet gris ( Psitlacus crjuhacus), cet os est Ininsformé en une espèce de cordon ligamenteux , dans lequel se remar- que un point d'ossification. Relativement à sa position articu- laire, elle diffère cssenliellemenl de celle que l'on observe dans VAra et dans le Perroquet amazone. Chez les Perruches , cet appareil est beaucoup moins appa- rent : il est même difficile à trouver pour les personnes qui ne sont point habituées à de minutieuses recherches. Tom. II. Année iSSq. ?j 554 TRAVAUX INÉDITS. Explication des Figures (Pi. 2). Fig. 3. Tête de Psillacus amazonicus de grandeur natu- relle et vue du côté gauche. — A. Canal auditif externe. — B. Os carré. — C. Os particulier , ou Inler-carré-tfm- pano-aiiditif. — Fig. 4- ^^ inter-carré-tyrapano-audilif ( côté gauche ) vu par sa face interne, et de grandeur natu- relle. — Fig. 5. Le même os ( côlc droit) vu par sa face externe. JNouvELLES ESPÈCES d'Oiseaux-Mouches de Santa-Fé de Bo- gota , par M. BoissoNNEAU. 1. Ornismya Temmlnckii , Boiss. — Mâle. — Long, totale: 18 centimètres; du hec , Sa mill. ; de la queue , 6 ceritim. 5 mill. — Bec médiocrement fort , droit ; plumage entière- ment vert émeraude pur; ailes grandes, arquées, noires à reflets d'un beau bleu luisant , avec les tectrices vertes; queue fourchue , large , d'un vert plus sombre , atteignant l'exlré- milé des ailes. Femelle. — Un peu plus petite, avec le dessous d'un jaune marron assez vif. — Cet oiseau est voisin de VO. gigantea, 2. 0. ensifera^ Boiss. — Mâle. — Long. tôt. : 20 cent. 5 mil!. ; du bec , 10 cent. ; de la queue , 5 cent. — Bec gi- gantesque, cylindrique, un peu arqué et relevé; plumage vert émeraude à reflets un peu cuivrés; gorge noirâtre; aileg grandes, noirâtres à reflets verts et violets sombres, attei- gnant aux deux tiers de la longueur de la queue ; queue four- chue, d'un vert sombre ; pattes jaunes. Le jeune mâle diffère parce que le dessous de son corps est blanc taché de vert. La femelle ressemble au jeune mâle , mais son bec est d'un quart plus court. Cet Oiseau-Mouche est le plus extraordinaire qu'on ait ja- mais vu ; son grand bec , aussi long que le corps , le dislingue suffisamment. Cependant, l'ensemble de ses formes le rappro- che de rO. M. Corinne et peut être de l'O» M. avocille. 4. 0. microrhjncha, Boiss. — Mâle. — Long. tôt. : 10 cent.; du bec, 7 mill.; de la queue, 4 cent. — Bec exirêmoment petit et mince, droit, cylindrique j plumage, en dessus, d'un TRAVAUX INÉDITS. 355 beau violet Irès-luLsant , dessous vert ; sous la gorge un grand plastron allongé, composé do plumes écailleuses vertes à re- flets dorés très-vifs ; couvertures inférieures de la queue rousses, tachées de vert; ailes et queue noires à reflels vio- lets; petites tectrices alaires vertes; queue fourchue , dépas- sant beaucoup l'extrémité des ailes. Le jeune mâle est vert en dessus avec quelques plumes violettes sur le dos ; le dessous est blanc taché de vert. Il y a une grande tache blanche au bout de la queue. La femelle a le dos entièrement vert, avec les couvertures supérieures de la queue rousses tachées de vert, et le dessous du corps légère- ment teinté de roux, Cet oiseau, par l'exl renie brièveté de son bec, est aussi curieux et aussi extraordinaire que le précédent. On peut le placer près àe V0.~ Abeillci , publié par MM. Lesson et Delutlre, dans ce Recueil, pag. 16. 4. 0. Paulinœ , Boiss. — Mâle. — Long, totale : 9 cent.; du bec , I 1 luill. ; de la queue , 3 cent. — Plumage entière- ment vert émeraude à reflets dorés; gorge ornée d'un platron triangulaire allongé d'un vert émeraude très-brillant; ailes allongées , alleignant rextréuiilc de la queue , brunes à fai- bles reflets violets; queue arrondie, tronquée , d'un cuivreux rouge très-brillant dessus et dessous. La femelle, diffère parce que sa gorge et sa poitrine sont d'un roux un peu marron, et que le reste du dessous est faible- ment teinté de roussâtre et taché de vert ; il y a une petite tache blanche au bout de la queue. Cette jolie espèce est encore voisine de VO. AbeUleif par la petitesse de son bec et par ses formes générales. 5. 0. heleropogon , Boiss. — Mâle. — Long. tôt. : i3 cent. 5 inill. ; du bec, i3 mill. ; de la queue, 6 cent. — Dessus d'un vert émeraude à reflets un peu cuivreux , avec les cou- vertures supérieures de la queue d'un cuivreux rouge ; des- sous d'un brun marron pâle, mêlé de vert; gorge ornée d'un platron très-allongé de plumes écailleuses, dont les inférieures sont allongées et terminées en pointe ; cette barbe , d'un beau vert émeraude à reflets d'or dans sa moitié supéiicure, et 556 THAVAtlK INÉDÏTS. d'un rouge grenat vif couleur de feu dans le reste de son éten- due ; couvertures inférieures de la queue d'un jiiune marron un peu taché de vert^ ailes atteignant les deux tiers de la longueur de la queue , brunes noirâtres à refiels violets tVès- faibles , ayant les petites tectrices vertes ; queue fourchue, large , d'un vert somlire à reflets cuivreux. La femelle diffère parce que le dessous est d'un brun mar- ron taché de vert, avec le ventre blanchâtre et les tectrices inférieures de la queue d'uu jaune roussâlre. Celte espèce est voisine de VO. Rhami. ( P^oy. p. i3 de ce Recueil, ) Ces cinq espèces seront figurées et décrites plus en détail dans le Magasin de Zoologie pour 1840. Nouvelles espèces de Mollusques, provenant des côtes de la Californie, du Mexique, du Kamtschatka et de la Nouvelle- Zélande, décrites par M. Deshayes. M. Deshayes, ayant reçu un assez grand nombre de coquil- les qu'il doit au zèle désintéressé de M. Cliiron , commandant en second de la frégate la Vénus, nous a engagé à les faire dessiner de suite et aies publier dans le magasin de Zoo- logie. En attendant que ces descriptions paraissent, nous donnons les phrase» caractéristiques des 29 espèces qui entrent dans ce travail, afin d'assurer l'antériorité à M. Deshayes. MM. les officiers de marine, qui ont le désir d'être uliles à l'histoire naturelle, reconnaîtront qu'en mettant les riches ma- tériaux qu'ils rapportent, entre les m;iius de naturalistes vrai- ment travailleurs , ils en font profiter do suite la science , ce qui n'a jamais lieu lorsqu'ils les donnent, sans discernement et en totalité, à des établissemcns publics. Le premier Mollusque décrit est un genre nouveau, voisin des Ervcines. En le dédiant à M. Chiron , voici comme s'expiime M. Deshayes. Parmi les nombreuses coquilles recueillies avec tant de soin par M. le capitaine Chiron, commandant en second la frégate la Venu*, il s'est trouvé un genre entièrement nouveau, et nous nous sommes fait un devoir de lui consacrer le nom de la per- sonne à qui la science en est redevable. Pendant toute la cam- TRAVAUX I.NIÎDITS. 35^ pngne de la frégale la Venus, M, Chiron a consacré le temps dont il a pu disposer à reclicrclicr les objets d'histoire naturelle qui pouvaient être utiles aux progrès de cette science. De i%tour dans sa patrie, après des récoltes très-considérables, qu'il n'a pu se procurer qu'à force desoins et de dépeuses , M. Chiron ,loin de chercher à tirer un parli lucratif de ses belles collections, s'empressa de les distribuer entre celles des person- ues qu'il a jugées capables de les rendre utiles aux progrès des diverses branches de l'histoire naturelle. Il nous laissa puiser ce qui manquait à notre collection , ce qui nous a permis de faire connaître, dans le magasin de Zoologie, un grand nombre d'espèces entièrement nouvelles, parmi lesquelles celle- ci doit occuper la première place, à cause de l'intérêt scientifique qui s'y attache. La coquille rapportée par M. Chiron est la seule espèce que l'on puisse citer dans ce nouveau genre. Il est à présumer que d'autres se trouveront, lorsque l'attention aura été appelée sur ce genre curieux et intéressant. M. Chiron ayant été secondé dans ses recherches par son ami M. Lapérouse , héritier d'uu nom illustre , nous avons voulu consacrer le nom des deux amis à cette coquille en lui impos mt la dénomination suivante : Chironia Laperousii. — Testa ôvato transversa, subaequila- terali, inflato turgida, laevigaia ; alba sub-epidermide viridl lu- tescente, umbonibus minimis, aculis, oppositis, Phnlas Janellii. — Ph. Testa magna ovato-claviformi, clausa, oblique in mcdio bipartita, substriangulata, superne radiatiin déganter coslato-squamosa , autice costulis divaricalis ornala, postice epidermide foliaceo induta ; sculo maximo quinquc- partito; valvis inferne conjuncfis scuto lanceolalo. — Sur les côtes de la Californie, dnns des nuirnes calcaires tendres , où elle se creuse des trous profonds. Pholas concamerala. — Testa ovato-conoidea subplanata antice turgidula radialim semi-cosfata, coslis tenuibus, rcgula- riter squamosis, extremilate clausa , postica appendicibus cor- neis terminata ; sculo tripartito, conlinuo intns excavalo , val- vulis infus albis , cardine calloso , margiin'bus aculis. — Cali- fornie, dans les marnes calcaires des rivages. 358 TRAVAUX INÉDITS. yirca trapezia. — Testa ovato oblonga, oblique irapezia, inequilalerali , anlice cordiformi , longituclinaliter radiatim Gostala , coslis gmnulosis poslerioribus dfpressis siniplicibus- que ; '■ cardine obb'quissimo, lirevi, mullideiitato , marginibiis denlalis area ligament! oblique striata. — Semblas, au Mexi- que. Cytherea œf^uj/fl/ero. Testa ovato- subi rigona , transversa œquilaterali, turgida, cordiformi bikinulata, lœvigata, squalide fucescenle, inlus alba , roseo bimaculata , cardine quadriden- tato, dente lalerali acuto, marginibus inlegris. — Semblas, au Mexique. Saxicava pholadis. — Testa ovato-angusta Iransversa inae- quilaterali, aliquando subcylindracea , irregulariter transver- sim strialo rugosa , alba subepidermide fucescente, valvis hian- tibus, marginibus simplicibus, cardine edentulo, subbiplicato. — Kamtschaïka. Syn. Mya ùjssifera, Fabr. Faun. Grocn. page4o8, n" 409. —Mftjlus Pholadis , Linné. Manlissa , p. 5 î8. — Saxica^'a Pholadis, Lamarck. Animaux S. Verteb. T. IV, p. i52, n° 3. Saxicai>a Leguinen. — • Testa elongata , cjlindracca , pos- tice attenuala, inaequilatera , autice oblusa ; albo-grisea, laevi, latere anlico brevissimo , postico sub-roslralo ; umbonibus minimis, opposilis , cardine iinidentato , alleio obsolète uni- dentato. — (ïalifornie , dans des marnes calcaires , où elle se creuse des trous profonds. Pclricola Cordieri. — Testa ovato-transvcrsa , inoequilale- rali, inflato-cylindracea , transversim eleganter lamellosa , lamellis postice latis, porrectis , in mcdio attenuatis, anlice evanesccnlibus; cardine lato, bidenlato, marginibus integris acutis. — Californie, dans les marnes calcaires , où elle se creuse des trous profonds. Pelricola arciiata. — Testa ovato-oblonga, inaequilaterali, arcuata, anlice sublruncala, postice atlenuata , inflato-sub- cylindracea, cardine angusto, bidentato, altero unidentato. — Californie, dans les marnes calcaires. Pelricola cylindracea. — Testa ovato-trans versa, inaequi- laterali, globosO'-cylindracea , aliquando abrupte truncata. TRAVAUX INÉDITS. 35g rufo-grisea, transversim irregulariler striata, inlus alba, car- dine bidcnlalo, allero unidrntato, dentibus obliquis. — Cali- fornie, dans les marnes calcaires. P'enerupis gigantea. — Testa ovalo-oblonga, inœquilatera, subcordifomii transversim strialo-rugosa , poslice biante et sublruncala. cardine eroso, nyinphis maguis porreclis, niargi- nibus integris. — Californie. V encrupis Petiti. ^- Testa ovato-globosa , cordiforini albo-grisea, longiludinaliter tenue coslata ; stria coslis inter posila, cardine incrassato ; dente mediano bifido, marginibus subcrenatis. — Californie. Terehratula Zclandica. — Testa ovaio-oblonga , rubra , turgida, inœquivalvi, longiludinaliter striata , striis numerosis dicholomis, margine inferiore sinuoso,'sinu lato, parum pro- fundo ; valva dorsali m;ijore, umbone magno recurvo late per- forato terminata, — Nouvelle-Zélande. Terebratula lenticularis. — Testa orbiculari, inœquivalvi, Icntiformi, rubra, laevigata, inferne siibsinuosa, umbonae valvae inferioris recurvo , fornuiine miniino ptrforato, Literaliter pla- nulato. — Détroit de Fauveau, à la Nouvelle-Zélande. Anomia macrochisma. — Testa Irregulariler ovala , in- aequivalvi , albo-viridula, irregulariter plicata ; valva supe- riore convexa, inferiore plana, superne laie perforata, foramine inlcgro, marginibus acutis plicatis, valvis intus submargarila- ceis, superiore macula magna saturate viridi ornata. — Kam- tscbatka. Cypricardia Duperreyi. — Testa ovalo-oblonga, cordato- turgida , inœquilaterali , in medio obtusi lalerata , albo-stra- minea, longiludinaliter striata, striis undulalis , lenuissime granulosis; umbonibus obtusis terminalibus, antice incumben- tibus, latere anlico biante, inferiore arcuato, cardine bidenlato, dénie posticali maximo. — Californie. Modiola cullelliLS. — Testa ovato-oblonga, angusta, inaequi- lalerali , postice oblique truncala, sub-angulata , latere anlico brevissimo, postico longiludinaliter strialo , margine superiori recto , inferiori arcuato, valvis fusco-viridiLus, intus margari- taceis umbonibus minimis, marginibus integris. — Kamtschatka. 36o TRAVAUX INEDITS. Cardium Laperousii. — Testa ovafo-transversa subaeqiiila- tera, turgidula , traiisversim irregnlaiiler striala , niarginibus inlegris, postice bianlibus, cardine edentulo, umbonihus oppo- sitis, ligamento praelongo solido. — Mers de Californie. Cardium Californiense. — Testa ovato-transvcrsa, lurgidula antice rotundata, postice subangulala, îongiliidinaliter multi- costata ; fuscescente , coslis convexis subrugosis, valvis intus albis, marginibus crcnato-dentatis; cardine uni-deoliito altero bi-dentato, dente laterali poslico , vix perspicuo. — Côtes de Californie, SipJwnaria scutellum, — Testa ovato-depressa , scutiformi , caslanea, radiatim-coslala, coslis inœquaUbus distantibus, apice acuto, excentrico, poslico, pagina iiiferiore concava, lateraliler oblique depressa, subcanaliculala, iinpressiooe niusculari latere dexlro bipartita. — Ile Chatam. Purpura albo-marginata. — Testa ovata , apice acuminala» albo-grisea, nigro multipunctata, Iransversim sulcata et striala, apertura ovala, lutus alro-violacescenlc, albo-marginata; colu- mella fusca , angusta recta basi acuta. —Nouvelle-Zélande» Purpura emarginata. — Testa ovata, apice acuta, Iransver- sim coslata , irregu'ariter squamoso-nodosa , albo-grisea vel fulva, apertura ovato-angusta, utrinque altenuala, labro acuto, in medio inflexo et eraarginato; columella arcuata, compressa, acuta. — Nouvelle-Zélande, Purpura Freycinetii. — Testa ovalo-oblonga subfusiformi 'n medio ventricosa , spira brevi acuta , anfraclibus prirais su- perne carinatis, ullimo transversim obsolète sulcato , rubes- cente, apertura alba, ovala, columella in medio arcuata, cjlin- dracea , basi compressa acuta. — Kamtschatka. Murex niacropterus. — M. Testa elongato-fusiformi, rufa obsolète Iransversim slriolata ; spira elongato-acula ; in ullimo anfractu varicibus explanatis maximis, lamelliformibus quadri' lobatis , in pagina inferiori déganter squamoso lamellosis; apertura ovata , canali longo , clauso terminala. — Hab. ? Hélix Dupelithouarst. — Testa orbiculato-subdiscoidea, lae- vigafa, subslriatave, saturalc caslanea , supcrne zona pallidiore ornala , zona pallida , linea nigresccntc in medio bipartita , TRAVAUX liSÉDlTS. 36 C spiraconoïdeaobtusa, anfractibusmnnerosis angustis,convexius- culis, ultimo cylindracco basi iimbilicato, apertura ovato seini- lunari; intus alba , margiiie simplici retlexo. — Monlerey, côlç de Californie. Veluùna Mulleri. — Testa subcirculari hœmispbœrica, neritie- foimi , fusca , transverse-lineata ; aperlura ampb'ssima , circu- lari, alba; columclla angusla, acula, arcuata' spira brevissima > oblusa, laterali submarginali. — Kamlschatka. Turbo digitatiis. — T» Testa conica, trochiformi, basi pla- nulala, intus margaritacea , sublus concentrice-striata et lon- giludinalitrr exilissime lamellosa ; anfractibus planiusculis su- perne radialim costellatis , basi tuberculis prœlongis obtusis radiantibus circunidatis ; apertura ovala ; labro repando prae- loiigo ; callo unibilicali costula alba bipartilo. — Acapulco. Natica Rcclusiana. — Testa ovato-conoidea, turgida, lœvi- gata, substriatave, griseo-plumbea , basi albescente , ad sutu- ram zona fusca circumdala. umbilico magno, callo maximo semiclauso, callo sulco inajqualiter biparlito, coluraella su- perne callosissiraa , supernealba, inferne macula fusca notala» aperlura ovalo-seniilunnri, siiperne canaliculata , intus albo-fu- cescente. — Mers de Californie. Natica janthostoma. — Testa globulosa, rufa, albido zonata, apice nigrescente lœvigata , anfractibus convexis^ ultimo ma- ximo, umbilico clauso, callo semicirculari, apertura ovala semi- lunari, intus violacea, ad margines alba, operculo calcareo, albo, simplici clausa. — Ramtschatka. Natica sangidnolenta. — Testa ovalo-globosa depressa , plumbea, ad suturam zona atro-rufescente circumdala, laevi- gala;spira brevissima , apice acula , anfractibus convexîusculis, primis nigrescentibus , apertura ovalo-semilunari , intus atro- violacea , margine rubcsceute, callo magno, repando, rubro. — Hab.? Notice monographique sur les Méries et description de deux espèces nouvelles de ce genre d'Hyménoptères, par M. F.-E. Gdérin-Méneville. Ce genre a été distingué pour la première fois par Illiger, 363 TRAVAUX INÉDITS. SOUS le nom de Merla, dans le tome VI de son Magasin fur inscTilcnkunde ( Braunsch-sveig, 1807) , où il en fiiil mention, sans caraclères génériques, dans un mémoire intitulé : Reifue des genres des Hyménoptères , etc. En même temps Jnrine le publiait, sous celui de Tachus, dans son ouvrage intilnlé : Nouvelle méthode de classer les hjviénoptères (i8o'j). La- trcille, ayant eu probablement connaissance de l'ouvrage d'Il- ligcr avant l'appaiilion de celui de Jurine , a adopté le nom de il/e/'/a, dans son gênera (1809), tandis que Spinola , qui ne connaissait peut-éire pas encore le travail d'Ilbger, adoptait, dans le tora. II de ses Ins. Liguria; (en 1808), le nom de Ta- chus assigné par Jurine. Comme on le voit, il n'y a pas plus de raisons pour adopter plutôt l'un de ces noms, et, comme les ouvrages de L;itreille ont été plus répandus que ceux de Spi- nola , c'est le premier qu'on a suivi , et le nom de Meria est définitivement resté au genre qui nous occupe. A l'époque de sa formation , ce genre ne se composait que d'une seule espèce, la Tiphia iripunctata^ décrite par Rossi dans la première édition de sa Fauna etrusca (1790), adoptée sous ce nom par Panzer, et par Spinola, dans le i*' fascicule de ses Ivsectorum Lrguriœ (1) (1806); mais dans l'intervalle de ces deux époques (en i8o4), Fabricius formait un genre Be- thylus, dans son Syslema piezalorum , et il y faisait entrer la même espèce, qu'il n'avait pas reconnue dans Rossi, sous le nom de Belhylus LatreiUu. Ces deux noms de Tripunclata et Latreillu ont donc été donnés indifféremment à l'espèce type du genre Mérie; mais l'on voit , au moyen des dates que nous avons mentionnées , que le nom de Iripunctatus est le plus an- cien et qu'il doit èlre adopté, et c'est ce qu'a judicieusement fait Vander Linden, dans ses observations sur les hyménoptères fouisseurs. L'origine du genre Mérie bien établie, il nous reste à fixer ses caractères et la place qu'il doit occuper dans la série zoolo- gique; c'est ce que nous ferons dans la Monographie que nous préparons et dont celte notice est extraite. Cette tache devient facile au moyen des caractères que nous avons présentés dans (1) Ins, Litfîir., 1. 1, fasc, 1, p. 81, Tiphia tripunctata , Rossi, TRAVAUX INÉDITS. 363 la parlic zoologique du Voyage autour du inonde du capilaine Dupcrrey ( t. Il , part. Il" , i"^" div., pag. 212 ) , pour sépa- rer nettement entre elles les tribus qui composent les familles desHHétérogynes et des Fouisseurs. Dans ce travail , nous avons du modifier un peu l'ordre établi par Lalreille, dans la dernière édition du Règne animal; quelques uns des genres qu'il plaçait dans sa tribu des Scoliètes, tels que les Tengyres et les Myzines , ont dû passer dans la famille des Hélérogy- nes; il en a été de même du genre Thynne, qu'il associait aux Sapygiles. I. Meria tripunctata, Rossi , Panzer, Spinola. — Bethylus Latrcillii , Fab. — Tachiis staphylinus , Jurine. — Meria La- treillii, Klug. (i), M. nitidula, Klug. (2), M. millefolii, Lep. de St.-Farg. et Serv. (3). Nous avons sous les yeux neuf individus de celle espèce, formant presque autant de variétés, et avec lesquels on pourrait faire autant d'espèces. C'est après un mûr examen, que nous nous sommes décidé à n'en former qu'une seule, et, si nous lui avons réuni la M. nit'ulula de Klug ou millefolii St.-Farg., ce n'est pas pour nous épargner de la peine, comme le font actuellement certains grands et petits réformateurs de genres et d'espèces ; mais c'est après avoir étudié à fond les carac- tères que l'on a assignés à cette espèce , pour nous assurer de son identité avec le type. Dans la Monographie à laquelle nous empruntons celle note, nous avons décrit en détail chaque variété. Nous devons à la complaisance de MM. de Spinola et Serville, la communication des individus types des descriptions qu'ils ont données dans l'Encyclopédie et dans les Insectorum Li^iiriœ. Voici le ré- sumé de nos descriptions sous forme de tableau artificiel ; nous appliquerons à chaque variété un peu constante, un nom pris dans ceux que les auteurs ont déjà employés. 1. Prothorax entièrement rouge, avec l'extrémité anté- rieure seulement noirâtre; taches blanches des côtés de l'abdo- men proportionnellement plus grandes, anguleuses, et au (4) Beitrage zur naturkunde , par Weber et Mohr, 2' vol., p. 499, n' 4 (1810). (2) Ibid. (3) Encycl, Méth., t. X , p. 394. 364 TRAVAUX INÉDJTS. iiombredc trois de chaque côté.— /^ar. Latreillii, Fah. Tackiis slaphylinus ^ Jurine. Long, de 6 3/4 à ii mili. — Espagne, coll. Serv. Gènes, coll. Spinola. 2. Prolhorax ronge avec le bord antérieur et le miMeu noirs; taches blanches des côtés de l'abdomen plus petites, plus arrondies, au nombre de trois. — P^ar. iripunctala^ Panz.; Egypte, pi. i5, fig. 20. — Long, de g à lo mlll. — Mar- seille, Lyon, coll. Serville. 3. Prothorax presque entièrement noir, n'offrant qu'une faible bordure postérieure rougeatre pins ou moins visible; taches blanches des côtés de l'abdomen plus petites que chez les précédentes , le plus souvent au nombre de deux (i) arron- dies— Far. nitidula, Kliig. M. mille folii , Serv. — Long, de 7 à 8 i/2mill Allemagne, coll. Serville, Sicile, coll. Spi- nola. La Meria rufiventris de Klug. Beitr. zur naturkunde , vol. II, p. 200 , n° 5, doit former une quatrième variété. IL Meria dimidiata, Spinola (lâchas), Ins. Ligur., t. Il, fasc. 2 , p. 3i , n° 39. Cette espèce est très-voisine de la précédente, et pourrait bien n'être constituée qne par des variétés chez lesquelles l'ab- domen serait presque entièrement noir. JNous avons sous les yeux les deux "ndividus de la collection de M. de Spinola, et trois échantillons, qui ont été pris à Marseille et envoyés à M. Serville par M. Solier. Les deux types de M. de Spinola , les deux seuls qu'il possède, sont des femelles à 12 articles aux antennes. Comme M. de Spinola est le seul auteur qui ait dé- crit le mâle de cet insecte , nous avions espéré étudier ce sexe d'après sa collection ; mais il paraît qu'il l'a perdu. Deux autres individus , qu'il avait donnés à M. de Romand et que cet en- tomologiste nous a communiqués, sont aussi des femelles. On peut diviser cette espèce en trois variétés principales, ainsi qu'il suit : (1) Dans la M. millefolii de la collection de M. Serville, qui a servi à la descriplion donnée dans l'Encyclopédie, on voit deux taches seulement au côlé gauche de l'abdomen, et trois au côté droit; ninii la troisième est très- petite. TRAVAUX INÉDIT!?. 365 1. Prolhorax d'un fauve un peu brunâtre avec le bord an- térieur plus obscur ; premier segment abdominal ayant sa moi- tié postérieure d'un fauve pâle un peu obscur; trois taches blanches, petites et arrondies, 'de chaque côté de l'abdomen.— Var. dimidiala , Spinola — Long, de 8 1/2 à q mill. — Gènes. 2. Prolhorax n'ayant que le bord postérieur d'un jaune roussâtre plus ou moins obscur; premier segment abdominal faiblement bordé de roussâtre très-obscur en arrière; deux petites taches blanches de chaque côté de l'abdomen. —Var. Scn'i/lei, Nob. Long, de 71/238 mill. — Marseille. 3. Prothorax faiblement bordé, en arrière, de jaunâtre obs- cur peu visible ; abdomen entièrement noir, sans taches blan- ches sur les côtés. — f^ar. Solierii, Nob. — Long. : 6 mill. — Marseille. III. Mei'ia Klugiî. Weslwood, Proceedings zool. soc. i4 avril i835 , p. 53. — Mer. tola nigra , nitida; alis nigris , di- midio apicali purpurasccnte; collari ohlongo quadrato; scuto mesothoracico lineis quatuor brevibus iongitudinalibus im- presso; metathoracescabroso ; abdomine nitidissimo, eiongato; alis cellulissubmarginalibus complelis tantum duabus(secunda triangulari minutissima in Meriis veris pedunculala, in hac specie obliterala) aculeo longissimo. (Westw). — Long. : 21 mill. — Cap de Bonne-Espérance et Sierra Leone, coll. Hope. IV. M pria rufijrons. — Lnrra rufifrons , Fab. En. , syst. 2 , 222, ij. — Meria Spinolce. Weslw, loc. cit. — Mer. nigra, nitida; capite rufo ; ore antennisque nigris; abdomine ulrin- que maculis tribus parvis albis; alis fuscis, dimidio apicali ob- scuriore iridcscente; tarsis piceis; alarum nervis ut in Meriis veris(Weslw.). — Long. : 17 mill. — Cap de Bonne-Espérance, coll. Spinola. — Sierra Leone , coll. Weslwood. V. Meria abdominalis . — Mer. nigra , lucida; abdomine, basi excepto, rubro, secundo tertioque segmente nigro-marginalis, macula flava efficient ibiis; alis apice semi-infuscalis. Long. : i3 mill. — Cap de Bonne-Espérance, coll. du Muséum. VL Meria tlioracica. — >ler. rubra ; capite aiitcnr.is , basi excepto, mesothorace et mttathorace nigris; prolhorace fascia brunnea in niedio inieriupta; alis hyalinis; quatuor primis 366 ANALYSE d'ouvrages NOUVEAUX. segmenlis abdorninalibus flavo luaculalis. Long. : 9 mill. 1/2. — Arabie , coll. du Muséum. Nota. La Meriadichroaàe Perty, Deleclus Anim. Art., etc», p. 139, pi. a-j, f. i3 , n'apparlicnt pas à ce genre; c'esrpéut- être une Plesia. II. AVALISES D'OUVRAGES NOUVEAUX. Manuel d'Ornithologie ou Tableau systématique des oiseaux qui se trouvent en Europe ; précédé d'une analyse du sy- stème général d'ornithologie , et suivi d'une table analy- tique des espèces et d'une table corrélative des matières contenues dans les quatre parties de cet ouvrage , par J.-C. Temminck, in-81, 4* partie, à Paris, chez H. Cousin, rue Jacob , 25. Cet ouvrage, bien connu des naturalistes , se trouve au- jourd'hui complété par la 4*^ partie que nous annonçons ; l'auteur, après avoir continué , pag. 309 à 582 , la révision des espèces comprises dans la 2* partie ( depuis les Pigeons jusqu'aux derniers Palmipèdes ) , donne un appendice .à !a 3= partie de son travail, el c'est par cet appendice que nous commencerons , puisqu'il a trait à des oiseaux placés dans la série avant ceux que nous venons de signaler. M. Temminck ajoute en efïet , comme espèces européennes nouvellement constatées : Aux Rapaces : f^ultur auricularis , Daud. ; f^. Kolbii , Daud. ; Falco concolor , Temm. ; F. furcaluf , Linn. ; F. Eleonorœ , Gêné j F. paliidus, Sykes ( Circus cinereus , Ch. Bonap. ). Omnivores : Garndus mclanocephalus ^ Gêné. Insectivores : Lanius cucullatus , Temm. ( pi. enl. 479» f. I ); Turdiis varias, Horsf. ( T. aureus , HoUandre, T. TFithei , Gould ) ; Ixos obscurus ; Syh'ia oUi'elorum , Sliicklaiid ; S . lanceolata, Temm ; RcgiUus modestus, Gould ; Molacilla yarrellii, Cli. lioiiiip. \ Anthus obscurus (^Alauda obscura , Gm. ). Granivores : Alauda isabel/ina, Temm. ; Emboriza slrio- lata^ Uupp. ; FrinsUla is/nndicn, F.-ihr. ANALYSES d'oUVRAGES NOUVEAUX. 867 Anysodacïyles : Sitta sericea, Tenim. Alcyons : Merops Savignuy Vieill. _, ChI'Lidons : Hirwido Boissonneaiiti , Temm. YTT^z, pour les espèces sigoalées pour^^la première fois dans la 3* partie de l'ouvrage , l'analyse du Bulletin zoologique, section i, p. 62. Passons maintenant aux espèces ajoutées dans les autres ordres , et qui font l'objet principal de celte 4* partie. M. Temniinck ajoute : Pigeons : Cofumba migraioria, Linn. Gallinacés : Meleagris gaUopavo ( d'après le renseigne- ment, au moins douteux, de M. Cantraine); Phasianus pictuSf Linn. ; Tctrao Islandorum, Fabr. ; T. hemidactj-lus, Temm. ; PerdLv borealis ( Telraocoyolcos ^ Gmel. ). Gralles ; Charadrius spinosus, Linn. ; Ch. pjrrhothorax, Temm.; Vancllus Keptuscka ( Tringa Kept. , Lepechin); Grus leucogeranus j Pall. ; G. virgo, Pall. ; Ardea egretloï^ des, Temm. ; A. russata, Temm. (^enlum. 912); A. Verany^ Roux ; A. lentiginnsa. Monlag. ; Ibis religiusa , Cuv. ; Niime- nius lenuirostrisy Vieil!.; Tringa peclorcdis,Ch..^ona^. ', Tr. Schinzii, Ch. Bonap. ; Tr. platyrhfncha [Pelidna platyr. Brelim ) ; Tr, rufescens, Vieill. ; Totanus macularia, Selby ; Limosa terek {^Scolopax id. Lalli. ) ; Scolopax Sabinii, Vigors ; Se. peregrinoy Brehm. Pinnatipèdes : Podiceps arcticus, Boié. Palmipèdes : Stcrna ajjinis , Rnpp. ; S. stolida ,Jjmn.\ Larus leucopterus , Fabr. ; L. ichthjaelus ^ Pall.; L. .Au- douini, Pajraudeau ; L. tenuirostris , Temm, ; L. leucophthal- mus , Liclit. ; L. Sabinei , Leach ; Lestris Richardsonii ^ Swains. ; Piiffinus major, Fabr. ; Tlialassidroma J^Vilsoniiy Ch. Bonap. ; Ariser brachyrhynchus, Bâillon ; A. œgyptiacus, Auctorum; Cjgnus Bewickii, Yarrell (C. islandicus, Brehm) ; Anas glocitans , Pall. ; A. sponsa , Linn. ; A. marmorata, Temm. ( Marbelcd duck , Goiild ); A. dispar, Gmel.J A. Barrowi, Richiirdson ; Mergus cucullatus, Linn. M.Temminck fait remarquer qu'il n'a pas cilé les recueils pé.. riodiques de toutes sortes qui se publient aujourd'hui, et que par 568 SOCIÉTÉS SAVANTES. conséquent certaines espèces qu'on y a signalées , et qui sont d'ailleurs encore imparfaitement connues, manquent à son ou- vrage. Plusieurs de ces oiseaux étant de France^ oii les obser- vations de MM. Degland, Crcspon, etc., les ont fait coninaïlre, ils seront décrits avec soin dans la partie complémentaire aux Oiseaux de la Faune française de Vieillot , qui va paraître chez Pitois-Levrault. (P. Gerv.) m. SOCIÉTÉS SAVAI\TES. ÂCADEMtE ROYALE DES SCIENCES DE PaRIS. Séance du 2 décembre iSBg. — M. Bory de Saint- f^inc et fait quelques remarques sur une note de M. Milne Ewards, insérée dans le compte rendu de la séance précédente, et re- lative aux observations de M. Nordraann sur les Polypiers du genre Campanulaire. (Voj. notre p. 342)' ^^- Bory de St-Vin- cent dit qu'il imprimait, en 1824 < dans l'Encyclopédie et dans le Dictionnaire classique d'histoire naturelle , un fait pa- reil, au sujet des Vorlicellaires ; il ajoute que ce fait avait été bien prouvé et figuré par Rœsel. M. M. Ewards dit que M. Nordmann rendra justice a qui de droit, relativement à cette observation ; et que, pour lui, il se réserve de répondre, lorsque M. Bory aura cité les passages contenant l'énoncé du phénomène physiologique signalé par M. Nordmann. M. D^ Hombres -Firmas adresse la description d'une nou- velle espèce de Nérinée (iV, Trochijorrnis). Ce fossile a été trouvé à Gotigucs, arrondissement d'Uzès, dans une formation crétacée presque entièrement composée de ces coquilles. M. Mandl adresse une note sur la forme des globules du sang chez le Chameau et chez le Frôlée de la Carniole. Les glo- bules du sang du Prolée ne diffèrent en rien de ceux des autres reptiles , mais ils sont beaucoup plus gra nds. Séance du 9 décembre. — M. flJilne Edicards lit une assez longue note en réponse à la réclamation de M. Bory de Saint- Vincent; celui-ci répond qu'il n'a pas réclamé la priorité de l'observation en question pour lui , mais pour Rœsel qui, il y a cent ans a peu près, a observé et dessiné des faits analogues. SOCIETES SAVANTES. 36q M. de BJainville lit un grand mémoire sur les vertèbres cer- vicales de Vki{Bradypus tridactjlus). Dans ce travail, l'auteur montre qne les Ai, ayant neuf vertèbres cervicales, offrent une ano'ïïîîllie à la règle des sept vertèbres cervicales observées dans tous les mammifères connus. M. Borj- de Saint- Vincent, sur le point de parlir pour diri- ger l'expédition scientifique de l'Algérie , fait ses adieux à l'Académie. Il annonce qu'il la tiendra au courant des opéra- tions de la commission qu'il dirige, en adressant un rapport mensuel qui sera transmis à l'Académie par le ministre de la guerre. Séance du i6 décembre. — M. de Blainville présente plu- sieurs livraisons de son grand ouvrage sur VOstéo graphie des animaux vertébrés. L'auleur fait connaître le plan qu'il suit dans cette publication; il donne une analyse du contenu des 4 fascicules déjà parus. M. Oiuen envoie un mémoire intitulé : Recherches sur la structure et Information des dents des Squaloïdes , et application des faits observés à une nouvelle théorie du développement des dents. De toutes les recherches entreprises pour déterminer la structure des dents, il en était résulté une opinion générale- ment admise par lesanatomisles, savoir : que les organes de la mastication sontdes corps de nature inorganique, dont l'accrois- sement s'opère à la manière des corps bruts, par la juxta- position successive de couches exsudées , par un bulbe ou membrane glandulaire. Mais les recherches microscopiques toutes récentes de M. Owen sont de nature à infirmer ce mode de développement de la dent, et à faire admettre le dépôt de sels calcaires dans des cellules ou des tubes préalablement creu- sés dans la substance du bulbe. La forme ou ossification de l'ivoire, ou corps de la dent, diffère, d'après M. Owen, de celle des os, parla direction et non par la nature essentielle du développement. La gangue {matria) préexistente dans un cas, se solidifie de la circonférence au centre, et dans l'autre du centre à la circonférence. L'os- sification dentaire est cenlripède , celle des os est centrifuge. ^4 370 SOCIÉTÉS SAVANTES. La composition de l'ivoire et de l'os, d'après le même auteur, est essentiellement la même ; dans les deux cas, on observe des modifications d'une même strncture essentielle. Cts modifi- cations sont extrêmement tranchées dans les classes su pérffclires; mais la texture des dents et celle des os, se rapprochent par d'imperceptibles gradations , dans les classes inférieures de l'embranchement des vertébrés. (M. S. A.)J M. Foville adresse des Recherches sur la structure du cer- veau et sur ses rapports avec le crâne. Ce Mémoire est ren- voyé à l'examen de MM. de Blainville , Dulrochet et Mdne EdAvards. M. Hollard écrit pour faire connaître quelques faits relatifs à la spécialité de fonctions attribuée aux deux ordres de racines des nerfs spinaux. En étudiant le système nerveux de la na- geoire pectorale des Tiigles, dit l'auteur, nageoire qui présente, comme on le sait, la particularité intéressante d'avoir les trois premiers rayons détachés et disposes en véritables doigts, et ces doigts pourvus de très-gros nerfs, destinés à leur tégument. J'ai constaté : i" que la quatrième paire de nerfs spinaux, des- tinée presque tout entière à ces rayons, naîl par deux racines, contrairement à l'assertion de Desmoulins; et que la racine inférieure^ celle qui ne devrait présider qu'à des contractions, fournit une branche qui va directement se perdre dans la peau du premier rayon libre, en même temps qu'un rameau plus petit, de même origine, et qui, d'abord accolé à cette branche, s'en sépare bientôt pour se distribuer aux muscles des membres. 2° Que la cinquième paire spinale, quoique naissant par deux racines d'inégal diamètre, est complètement musculaire. J'ajou- terai que les trois premières paires sont beaucoup plus muscu- laires que cutanées , sans que les proportions relatives à leurs deux racines annoncent le moins du monde cette prédomi- nance. M. Laurent présente un mémoire intitulé : Recherches sur les trois sortes de corps reproducteurs des animaux et sur l'his- toire naturelle et l'analomie des œufs de VHydra vulgaris grisca. Voici le résumé que l'auteur donne de son travail : 1° La composition générale de l'ovule ou œuf ovarien, telle SOCIÉTÉS SAVANTES. S^I que l'a proposée Wagner , n'est pas applicable à toute la série animale ; 2° Les ovules ou œufs ovariens, qui sont bivésiculaircs con- cenTrrtjucment , et qui exigent pour leur développement une imprégnation spermatique dans la triïs-grande majorité des espèces animales, subissent, dans la série animale, une sin)pli- fic.ition gradnelle, en raison de la simplification progressive correspondante des orgunes et des appareils génitaux mâles et femelles , qui finissent par disparaître complètement, 3o L'œuf de VHj'dra grisea vulgaris^ étudiépar nous dans sa structure intime , est univésiculaire et fécond , sans avoir subi d'imprégnation spermatique, et ne renferme qu'une seule substance de nature subblastodermique. 4° Les tubercules gemmulaires de l'Hydre vulgaire, c'est- à-dire les gemmes à l'état naissant, ne sont point constitues par une vésicule qui aurait de l'analogie avec celle des ovules les plus simples ou univ-ésiculaires. (îcs gemmes naissent , et ne sont , comme on l'admet généralement , qu'une extension du tissu de l'individu mère. S" Les très-petits fragmens des organismes inférieurs (hy- dres , etc.) , susceptibles de devenir des individus entiers, ne présentent pas plus que les gemmes une composition univési- culaire analogue à celle des œufs les plus simples. Ces très- petits fragmens, reproducteurs d'individus entiers, sont des sor- tes de gemmes iudépendans d'une mère. 6° Les termes reçus : s'écretion (pour les œufs) , extension (pour les gemmes), et scission ( pour les fragmens ) , indi- quent les diflerences réelles de la production de ces sortes de corps , en outre des ilifl'éreuces à tirer de l'existence ou de la nullité d'organes spéciaux pour les produire. M. Mandl adresse des observations sur les globules du sang chez les Crocodiliens. Les globules du sang du Caïman à mu- seau de brochet ( Croc, lucius Cuv. ) offrent, dit l'auteur, une forme toute particulière. Ce sont des ellipses très-allongées , dont le grand diamètre varie entre i/35 à i/4o de millimètre , et le petit er.tre i/ioo et 1/96. Le 1 apport entre le petit et le grand diamètre est doue comme 1 à 2 1/2, ou comme 1 à 3 , tandis que le rapport entre les deux diamètres des globules 372 NODVELLKS. sanguins chez les poissons , les reptiles et les oiseaux , est comme 1 à i 1/2 ou tout au plus coinine i à 2. Séance du 3o décembre. — Séance publique. — Éloge d'Am- père par M. Arago. NOUVELLES. Il existe chez M. Mion , rue du Cherche-Midi , n" 4o j à Paris, une collection d'insectes, qui lui a été envoyée du Sénégal par son fils. Les Coléoptères peuvent monter à 5, 000 individus; les Hy- ménoptères, à 3oo ; les Diptères, à i5o ; les Lépidoptères, à 100. Il y a aussi quelques Araignées, Libellules et Cimicides. Les personnes qui voudront traiter, en masse ou eu partie, de ces insectes , sont priées de s'adresser au propriétaire , qui en accommoderait à l'amiable. On y trouvera également à acheter : un squelette de Liou et un autre de Crocodile , une tête d'Hippopotame et une de Crocodile, une collection de Coquilles, une quarantaine d'Oiseaux-Mouches prêts à être montes, des tapis d'écorce d'arbres , et quelques ustensiles et meubles des naturels de l'intérieur de l'Afrique. Cet avis est donné par un membre de la Société , qui croit rendre service en le publiant, et en annonçant que cette col- lection renferme des insectes fort beaux, et qui sont dans le meilleur état. Si le propriétaire ne s'en est pas encore défait, c'est qu'il n'en connaissait pas la valeur; mais, plus éclairé maintenant, il entrera en arrangement coaveuable. S'adresser à M. Mion et affranchir» Nota. Dans le n° précédent, en donnant la liste des natu- ralistes qui ont souscrit pour le Voyage à Madagascar de MM. Mouatt et Gheude , nous avons omis , par erreur , d'in- scrire M. le comte de La Ferlé-Sénectère, qui a pris 2 actions d'insectes Coléoptères. I^ouveaux membres admis dans la Société Cdvierienne. 178. M. Tschârner jde Bellerive , au Twat , près Thoun , canton de Berne , présenté par M. Adolphe Delessert. 179. M. Jules GuÉRiN , doclcu- médecin , directeur de l'institut orthopédique de la Muette, près Passy, etc., etc., présenté par M. Martin Saiut-Amje. ISO. M. BmssoNNEAU , membre de diverses sociéiés savantes, na- turaliste et artiste pour la confection des yeux artificiels, etc. , à Pa- ris , présenté par M. Guérin-AMneville. ,. TABLE ALPHABÉTIQUE POUR l'année 1839. TABLE DES MATIÈRES. Acalè[)lies, zooph , Brand. 272 Acanalonia, ins., Spinola. 2o5 ! Acanllioce -us nilens, ins., Guér. 299 Accenlor, ois., La Fresn. 162 Achatina cornea, moll., Brumati. 1^4 Acbilius, ins., Spinol. 2o3 Accipilies, ois , Less. i32 j Accouplem. du Cebrio, Mitire. 55 Acidalia, ins., Germar. '47 Actinies, zooph., Teale. I2.'j ! Aeslina, ins., Sélys. 233 1 Agiilorliinas, ois , Bonaparte. 291 | Aï, vert., cervicales, Blainv. 369 1 Aile des liyni , ins. de Romand. 336 '< Alauda, ois., La Fresn. 258 i Albinisme, Guyon. 3i4 Algérie (com. scient.), Borj. 7i6g j Altica lœta, ins., Perbosc. 263 ! Ameibodon, poiss. foss., Buckland. 26 Ampelislamellipennis.ois., LaFr. 292 — Merremii, ois., Less. loi Anax, ins,, Sélys. 333 Anguilles, poiss , Joannis. l^0-l^8 Animaux (dév.), Laur. 277 et 3^0 Anisolarsus, ins., Gbaudoir. 28 Anomia macrochisma, moll, Desli. BSq Anotia, ins , Spin. 2o5 Anthus Lherminierii, ois), Less, loi Aphœna, ins., Spin. 201 Apbanisticus Lamotei , ins..Gue'r. iBg Aprostoma filum,ins., Guér, 171 Arca trapezia, moll., Desh. 358 Arcbœomis, mamm., Delaizer, etc. 38 Aiœopus, ins., Spin. 2o4 Arrhenodes. ins. , Chevrolat. 174 — bipunctatus, ins.,Gory, 328 Arlemia, crust., Aud. Joly. 34o Arvicola, mamm., Sélys. 8 Ascaris alata, zoopb., Bellingli, 126 Ascidies, zoopb., M. Edw. 3/if Asiraca, ins., Spin. 2o4 Association biilann. r2l-l53 Attract. de soi p. soi, G.-St-IL 2i4-25o Aulacoderus, ins.. Chevr. 182 Autruclic, ois., Allis. l53 Axinopboriss, ins., Cliaudoir. 27 lyc ayt deBla 3;h<; Batraciens urodèles, rep.. Dume'r. g/^ Bélostomes, ins., Spin. 112 Bibos, mamm., Delcssert. 129 Bos fionlalis, mamm., Delessert. 129 Bracliiuus Giionierii , ins., Eyd. 264 Bracbinus Servillei, ins., Marc. 3o7 Bracbypteris bicolor, ois., Less. l38 Bracliyslernus , ins., Guér. 3oo Breulliides, de Madag.,ins,, Cbev. 172 — Go. y. 328 Brenthus, inç., Cbcvr. 178 Biilbopus priscus , mamm. , Ku- tnrga. 211 Bucephalus viridis, rept., Smith. 25 Bucoo Rafflesii, ois., Less. 187 Buceros, ois., La Fr. 257 Bulimus littoralis, moll., Brumati, l44 Buprestides, ins., Chevr. 63 Calaudra ochreata; insect., Eyd.j26'7 Calige, crust., PicVering. 2l3 Caliscelis, ins., Spinol. 2o4 Caloraniphus, ois., Less. l38 Calosoma , ins. , Perbosc. 261 Galyploproetus, ins., Spinol. 201 Campagnols, mamm., Sèlys. 8 Campanulaires, zooph., Edw. 342 et 368 — Bory.368 et 369 Campyloptère, ois., Less., Delattre. l4 Caprimulgus, ois., Less. 44^°^ Caprines, moll., d'Orb. 169 Carabique, ins., Chevr. in Carabus Deyrolei , ins., Gory. 327- — errans, ins., Gory. 326 — Gallicianus, ins., Gory. 3o8 — Eeichei, ins., Guério. 2Q7 Cardiopblbalmus, ins., Curtis. 2.47 Cardium, 2esp., molL-SDcsh. 3oo Carduelis luxuosus, ois., Less. 4' — rufogularis, id. 4^ Cascelius, ins.," Curtis. 247-297 Catalog. de coq, moll., Rrumat-, i43 - Jay, 186 Calbarlinw, ois., Ponaparle. iq4 Cebiio gigas, ins., Miltre. 5j Cœciloidi-s, rept., Dumer. 34l Cputial,Kutorga. roj Globules du sang, Manll. ' 468-371 Glypliodaclyia, iiis., Chaudoir. 2S Goli.7S?©elcsserlii, ins.,Guer. 22Ç) Gorfou, ois., Less. î\n Guillemot, ois., Lcss. À6 Guiraca Abeillei, ois., Less. 4' — tricolor, Less. 102 Gymnetis, ins., Perbosc. 262 Gypaeliiiœ, ois., Bonap. igS Gypogeranidfe, ois., Bouap. 196 Hélices, foss., moll. De Boissy. 74 Hélix lemniscata Brumati. \[\'i — CaillauHu;Deshaycs. 228 — Dupelitliouarsi , Desli. 36o Hemorolnoides , ins., Bnckland. 39 Hcmiplèies ge'ocor., ins., Spinola 33 1 Hexodon, ins., Gue'r. T70 Himaniopus asiaticus , ois., Less. 44 Hippurites , moll., D'h. Firmas. 6 Hisl. nat.de Cuba, S.-.gra, etc. 3i Hœmatococcus salinus , inf., Joli. 34o Homme, Less. Ùi Honionyx, ins. Gue'r. 299 Hyloliales, mani. Muller. il^2 Hyménoptères (aile), de Romand. 889 Icterus. ois" Less. ro5 Icon.desCot. d'Eur. in5.,22o, 253, 282 Iclithyosoroïdes, rept. KulO'ga. 208 lusertes (classificat. de»), Weslw. 2l4 — Do Sardaigne, Gêné. 148 •^ Fossiles , Burkhnd. 29 Infusoires, zooph., Prilcliard. 14^ lodopleura, ois , Less. 4-* Issites,|ins., Spinola. 204 Issus, ins,, Spin. 204 Jules, ins., Waga. 80 Kanguroo, mam., Wrolik. Il3 Lal)bes d'Europe, ois., Degland. 93 Lagostomus, ins , Eyd.; Soûl, 266 Laniadées, ois., Less. 197 Larus Geniï , ois, de Brème. 321 Lepidosiren, rept., Owen. 128, 190 Lepturus gaiealus, ois., Less. â2 Leslris, ois., Less. l55 Leucopsis, ins., WestW. 146 Listroderes, ins., Guérin. 3o4 Listronyx, ins , Guérin. 3(i2 Lithobius , ins , Perbosc. 261 Locustarum sp., ins , Fisclicr. 271 Lophops, ins., Spinol. 2o5 Loiid prasipterun , ois , Less. lo4 Macareux , ois,, Less. 4^ !\]acrollicrium, mam., Larlet. 34 245 Malacol, terr. et flnviat., Porro. M.ilaconolus , ois., Less. Mammifères fos. du Brés., Lund, — De France, Lartel. M.ini.hol , ois. Lesson. Manlispes , ins., Ericlison. Manuel d'ornitli., Temminck. Marsupiaux, mam,, Owen. Mastigus prolongatus, ins., Gory. Masio.lonte, mam., d'Orb. Mastologie métli., mam., Less. Megalonyx, mara,, Blainv. — Ois., Less. Mcgatherium , mam., Penlland. MelaDocblora , ois , Less. Melasomes, ins., Fischer. Mclipliaga reliculoïdes, ois., Less. — Aurilus, ois., La Fr. Mellillireptns olivaceus, ois., La Fresnaye. Mésanges, ois., La Fresnaye. Metius, ins., Curtis. — Splendidus, ins., Guér. Micromamalogie, Sélys. Microscope (Traité du), Mandl. Modiola cultellus, moll., Desli. Moineau, ois., Less. Molorclius, ins., Chevrolat. Mollusques nouv, Deshayes, Monacba cœsia, ois., Less. Monopsis, ins., Spinol. Motacilla picata, ois., Less. Murex Macropterus, moll,, Dcsh. Mésanges , ois., La Fr. Musireignes, mam., Jenjns. Muscicapa, ois., Less. Muscipeta lapis, ois., Less. Musiela plosicits, mam., De Laizer. Mycterodus. ins., Spinol. Mvadestes ohscurus, ois., La Fr. Myopie, Bourjot. MyolberidciB, ois., Les. Narval (Dents), mam,, Mulder. l t3 Nalica, 3 esp., moll., Dcsii. 3''il Neara , moll., Oray. 122 Necydalis major, ins., Cbevr. t).3 Nerl facial, Bazin. 65 Nerfs spinaux., Hollard. 070 Néiinée, moll., d'H.-Firmas. 368 Nomades , ins., Schafler. 147 Nyclipilliecus , mam., Blainville. q3 OEdicncmus, ois., Less. L\ti OEufs des mollusques, Laur. 9'!i Odonlocelis, ins., Guitis. 247 Ois. mouclies , Less. et Delallre. i3 — Less. 4^ — Bourcier. 29:( — Buisson neau. 3^4 Oiseaux nouv,, Less. , ^o , ido i36, 1^7 — La Fresnaye 97, 2,J7 " 29r... 3;.^4 •\l 3n6- .55 328 % 33 io3 67 42 28 257 293 70 248 297 3^6 2l3 35q 4à 63 356 167 2f)2 4o .'60 3:6 TABLE DES MATIERES, Omaloceplia'a, ins., Spinol. Ombrie, ois., Less. OnimatiHiotus , ins., Spinol. Opiiiosome, repl , Dumpril. Ornithologie (Manuel d'), Temm. Ornysmia . ois , Less., Bour- cier, Koissonneau. l3, /j^ , og/j, Orllionyx, ois., La Fr. Orllioplèrcs, ins., Serville. Os (Struclure des), Gerdy. ^Nouveau), Rousseau. Oisemens lium.,foss,, Harlau. — Fossiles, Olivier. Osleograpliie, nian>., Biainv. 63, , Smitli, Less. 24, 47 Pacbycepliala, ois., La Fi. Pacliyryuchus, ois., La Fr. Pacbyrynclius, ins., Eyd. Soûl, Paleomis , mam., de Parieu. 7, Paludina, moll., Brumati. Pangolins, mam., Biainv. Panorpales, ins., Klug. Papilio Delesserlii, ius., Gue'r. Papillon éleclriqne, ins. YarreL Papillons (Graisse des) , Dobner. Pardalotemauakin, ois., Less. Parus, ois., La Fr. Fassalodon, mam., Buckland. Passereaux, ois., Sélys. — La Fr. Pepoaza flavida, ois., Less. Perroquets (nouvel os), Rous. Petricola, div. esp., moll., DesU. Pbœnicurus, ois , La Fr. Pliolades, moll., Gray. Pbolas, moll., Desb. Pbyllomorpba. ins., Guer. Phyllornis Mulleni, ois. , Less, Phylos. de la nat., Geott\ Sl.-Hil. Pbysiol. gén. et corup., Biainv. Phrictus, ins., Spinol. Piaya brasiliana, ois., Less. Picnonolus simplex, ois., Less. Pica ornata, ois., Less. Picus, ois., Less. 4'i '02, Piegrièches, ois., Less. Pigeons monstrueux, Quatrofages. Pingouin, ois., Less. Pipra filifera, ois., Less. 4''i Pitylas personatus, ois., Less. Plalyrbyucbus, ois., Less. 4'i 101, Platyule , ins., Gerv. Plccloderes, ins., Spinol, Pleurotoraa, moll., Doumet. Ploceus melanotis, ois., La Fr. Pluie de coquilles, etc. Pœciloptera, ins., Spinol. Poiocera, ins., Spinol. Poisson». 25, 117, 123, — fos. 25 , 24 ^ Polydesmus, ins., Brandt. 27O Polypes d'eau douce , Gerv. I17 Polypiers, zooi'h , Edwards. 5 l'r^■sb^lie, Bourjol. 2 Psahdognatlius, ins , W'ailes. 122 Psaris nicxicanus, ois., Less.*'^ 4l Psomcles irroralus , ins.. Soûl. 266 Plerocles gulturalis , ois., Siiiitli. 24 Pterycombus , poiss., Fries. 2l3 Plilium apterum, ins., Guer. 90 Puflinus Lberninieri, ois., Less, ; I02 Pupa , moll., Micbaud. <^4 Purpura, mol , Desb. 3oo Pyramidella exarala , mol., Mich. 94 Pyranga mexicana , ois., Less. 4' — sanguinolenta, ois., La Fr. 27 Pyrgita , ois., Less. /'|5,95, lo3 Pyrrbula Aljcillei, ois., Less. 4° — cinnaraumea, ois., I..a Fr. 99 — crucutala, ois., Less. lol Pytbilus guttatus, ois., Less. 102 Rampbocœnus , ois., Less. 4^ Rapaces , ois., La Fr. iÇjS Revue entomol , Germar. i65 Règne animal , Biainv. 206 Respiration de l'embr. Serres. 275 — des vertébrés, Duvernoy. l — des poiss., Bazin, i5t, 189 _ '^ _ Du- vernoy, 189 , 216 Rbinocerosbicornis, mam., Smilh. 23 Rbylicepbalus , ins., Cbevr. 174 Ricania, ins., Spinol. 2o5 Rissoa oblonga , moll., Porro. Ic6 Rongeurs, mum. , de Laizer I, 38 Rubiette, ois., La Fr- 162 Salamandre terrestre, rept., Less. 199 Salamandre , rej't., Paravay, 274 Salmo salmulus, poiss. Fries. 2l3 Salmonidés d'Ecosse , Jardine. l53 Sang (globules), Mandl. 368-371 Sauriens, rept., Bonaparte. 238 Saxicava, moll. Desb. 358 SaxicolidsB , ois., La Fr. 161 Scapbinodactylus, ins., Cbaudoir 27 Scarites magellanicus, ins., Guer, 297 Scolopendrella notacantba , ins,, Gervais. 279 Scutellaires, ins., Germar. l45 Semnopitbecus, mam., MuUer. 14c Sericoides Riiobei, ins., Guer. 3oi Sericule d'Anais, ois., Less. 44 Selopbaga castanea, ois., Less. 4* Setornis, criniger, ois., Less. 167 Sialiâ, ois., La Fr. 162 Simia, mam,, Lund, 6 Singe nocturne, mam., Gisll, 93 Sipbonariascutellum,moll,, Desb, 36o Soci(^té eut, de France. 1 19 — De Steltin. i47 TABLE DES NOMS D AUTEURS. 223 Soie ^es clienîlles , Straus. — T.evasseur. 25o — Des«aumery. 2Î() — Delahnye. 270 Sorex, mam., De Sélys 127 Sp<'ci?---'*s coquilles, Kiener. 242, 3i7 Splienis<|ue, ois., lycss. 47 S[)liiu!i nerii, ins., Pieiiet. 120 Spiroliiutf, moll-, Norlliamplon. 2'i Spirule, moll., Blainv. 244 SpoDgilles, zoopli., Laurent. 252 Squaloides (Dents), Owen. .H6() Staphylinus, ins. , INordmann. 28 Starique, ois., Less. 4? Stercoraire, ois., Backliouse. iSa SiernstherussiDualus, rep.,Sinilh. 24 Steruopli.\inées, poiss., Handyside. i54 Stélides, ins,, Spinola. 3o5, 334 Slenocerus, ins., Eyd. Soûl. 2g:> Sternodes, ins., Fisclier. 28 Sylvains, ois., La Fr. 164 Sylvidœ, ois., La Fr. l63 Sylvielta brachyura , ois., La Fr. 2.58 Synnalaxis sordidus, ois., Less. io5 Syngnatlius (Melam.), poiss. Fries, 212 Synopsis avium , Less. 4^ — Vertebiatorum, Bonaparte. 3o6 SyntUliboramplius , ois., Less. ^6 Syodon biannicum, mam., Kulorg. 21 r Système gen. des vertber., Cosle. 37, 55 — Nerveux, Magendie. l5o Syrniura Ocellalum , ois., Less. Taenia, zooph., Empen. 252 Tanagra Pretrei, ois., Less. lo3 Tatou, mam. PentJand. 67 Nord. Klark. 66 359 12t i5À ,Less. 104 i56 251 35 161 208 36 1 .37 234 42 Tendra zostericola, zoopl: Turebratula, mo.l. Desb. Tessaropblalmoides, poiss, Tilrao,ois , Cbalhtou. Tbamnopliilus pallialus, o Tbriolliorus, ois., La Fr Tipula trilici, ins., Kirby. Tisserin, ois., La Fr. Tockus, ois., La Fr. Toxodon, mam , Blainv. Traqnels , ois., La Fr, Trionyx, rept., Kutorga. Turbo digitalus, moll., Desb. Tuidus fl»vipes, ois., Less. Turbo Jourdani , moll., Kicno Tyranula ferluginea, ois., Less Ugyops, ins., SpinoL 2o3 Uocirostium Brelayi, ois., La Fr. too Urine CAnim. micr. dans F), Leroy. 6 Varanus albogularis, rept. ^4 Velulina Mulleri, moll. Desb. 36l Venerupis Petelii, etc., Desh. 35^ Vertèbres cervicales, de l'aï, Blain. 869 Vilellus des ois., Poucbet. 2 Voy. autour du monde, Lucas. 255 — De la Recbercbe. 284 — A Madagascar. 255 -35 [ Wombat, mam., Gray. 123 289 Xantornis Abeillei, ois,, Less. Zool. de l'Afr. austr., Smith. 22 — Dn Voy. de la Favorite, Petit. 267 — Du Voy. du Beagle. Gould. 338 II. TABLE DES NOMS D'AUTEURS. Abeille, Oiseaux. 4'i 'O't ^36, Aguillon, esp. dédiée à. Âliard, esp. d'ois. dédiée à. Allis, Aulrucbe. Arago, Dagueréotype. Arcbiac (d'j, Hélice foss., dédiée à Aubepip (de l'j, Fossile. Audouin, Inslruct. sur les invert. Cocbenille du Nopal. Artemia salina. Parasitisme des iusect. Insecte dédié à. 167 Audouin, Congrès de Pise. 170 Backbouse (Edw,). Stercoraires. 294 Bazin, Nerf facial. i53 Respiration, l5i, iSg, 220 25 1 Poissons. 74 il Bellingeri, Fécond, des mam. 220 bellingbam. Ascaris. Berlbelot, Cocbenille de Nopal. 2.6 blainville,Cœcilies. 340 Régne animal. 346 Pbysiol. gén. et comp. 79 Animal de la spirule. i55 65 25o 252 274 126 216 342 206 235 378 Blainville, Rapp. sur la slruct. Jes poumons. 2;>o Meg.illierium. 67 Ostéograpliie. 63, j35, 3(J9 Analomie. 21-22 Auctenneté des c'dentés. 2, 3, 33 Vert, cerv. de l'Aï. 369 Blaive, enlomologie. ll^\, l6u Boissy (de), Hélice foss. 74 espère dëdie'e à 169 Bonaparte (Cli.-L.), Glieloniens. 235 Sauriens. 238 Synopsis veitebraloiuna. 3o8 Congrès scient, de Pise. 345 Bory de St-Vincent. 368 et 369 Bouillel, Hélice foss. de'die'e à 74 Bourcier (Jules), Ois.-mouclics. 294 Bourjol, Vision. '2 " 'ay, Collect. d'oiseaux. 97-100 32. TABLE DEè «OMS D ACTEDRS. i5c .47 20-27 Brème (niarq, de), Larus, Brum.ili 'l'ai)l)e'), Catal. coquill Brandt, Polydcsmus. Acalèphes. Buckland, Poissons foss. Insecte foss. Gaillaud, esp. dèdie'c à. Carron du Villards, prof, d'oculii tique. Cazalis , nerfs. Charllou, Oiseaux. Ciiaipenlier, Insectes. Cliaudoir (de), Insectes. Chevalier, opticien, infusoires. iqp Chevrolat, Centurie de bupr. 63 Espèc. n. de caraliiq. III Brentliides de Madag. 172 Nouv. esp. dEga. 3o8 Chiron, esp. dedièe à Desli. 357 Clarkeet Morlimer, Poissons. lat Cordier, esp. de'die'e à. 358 Coste, Syst. ge'nitaldes verle'br, 87, 65 Curtis, Brit. ontomology. 245 Ins. du détr. de Magellan. 247 Guvier (G.), Ossem. foss., 3-, 33, 34, 67, 68, 334 Prix Guvier. 249 De'jeaa (comte) Coléoptères. 3.il Degland(G.-D.), Labbes d'Europe. g5 Delahaye, Soie de cbenille. 273 Delcssert (Adolphe), Bibos 129 Fulgore. 182, i8'3 Esp.de'd. 229,233 Desliayes, n. esp. d'He'lice. 228 n esp. de Daupliiuule. 259 Moll. de la Vénus. 356 Denainvilliers, Hélice foss. de'd. à. 7/j Uesjardins (Jiil.) , Arrive'n à Paris. 191 Tor'ues,e'le'pliaolines. 223 Deyroie, Voyage en F,>[iagae. 325, 3^7 Dhomlires Fil mas, Hippurile ti Doehner. Le'pidoptèrcs. Donne', Lait. Dorliigny (Alcide), FoSg.' Monog. des Caprines. Dorbigny (Cliaries) , Dict. univ. d'IIisl. naturelle. il 324 Douniel (E.), N. esp. Pleurotonie. Droutt, lÏL'lix foss. de'die'e à. gr> l)ucellier(,Florenl), Sphinx. Dufour (Léon), Mon. ceroplatus. Larves de Diptères. Durae'ril, Insectes. Cœoilics. 340-342 Dumorlier, Simia. 38 Duperrcy, Esp. dédiée à. 35() Dupetlt-Tliouars , Esp. dédiée à. 36o Duval, Brèche osseuse. 274 Uuvernoy, Respiration des verteTi. i Respir des poiss. 189,216 Fluide nourricier. Corps organisés. Elirenberg (G.) , Infusoires. Ekstrom, l'ois, de Scandinavie, Enipen, Tiouia. Erichson (W.-F.), Manlipes. Coléoptères. Eydoux'et Souleyel, Coléop. nouv. Fa))rc, Coquilles. Feislhamel, Esp. dédiée à. Fischerde VValdheiui, Melasomes. Osscm fos«. de Russie. Locustarum sp. nov.. Oryctographie de Mosc. Enlomogr. de la Russie, Fltz-Roy, Voyage du Bcagle, Flourens, Membrane muqueuse. Trav. de Fréd. Guvier. Follet, CoUecl. zoolog. des Indes. Forbes ^l^llw;, puimonifères terr. Foville, structure du cerveau. Frayer, Lépidoptères. Freyciiiet, Esp. dé 1. à. F ries (B -Fr.), Poiss. Srandinav. Mélam. des Syngnathes. 212 Garnier(J.), Insect. de laSumme. 3i3 GeofFroy-St-Hilaire, Unité de com- 219 3i6 2l3 337 2l3 2t2 252 i46 '47 264 2 110 28 241 271 320 320 338 35c 341 3.9 t54 6-0 147 36<. 213 position. Pliénom. de réiectricité. Fonctions de la matière. Attraction de soi pour soi. 2l5 248 , 249 27a Philos, de la nature, 252 Gêné, Faucon nouveau, Io5 Insectes de Sardaigne, l48 ^Lanis dédié à. Gerdy, Structure des os, Germar (E.), Rev. cntumologique Synoiiym. des Cerambycins, 2328 Gervais, Polypes d'eau douce. 1 17 Myriapodes. 279. 3lO Glieude. Voy. à Madagascar 255, 35i 32 t ,& Gistl, Hcr Smgo nocturne. Gory, nouv. Carabe d'Esp. 3 esp. nouv. de Culéop. 92 Gory, BrenlliiJo. Goiulof, Voy .à Ma- dag. TABLI- DES NOM 323 D AUTEURS. 379 109, 170, 173 Gould, Oiseaux du voy. du licaglc Gray, Coquilles. 121,122 Gucy.-'-JVléDeville. Plilium . Aslacoïdc Guudolii. Gasttracantlies. 2 Coleoplères nouv. Gen. Hcxdon, Oliv. N. g. Aprostomc. Coléopl. du de'tr. de Mag. N. esp. de Fulgore. N. esp. de Golialh. Phyllomorpha, Papillon nouveau. Steruorera Chrysis (œufs). 260 Guyon, Vers, 6t>, albinisme. 3i4 Guyot, Nerfs. 5 HuDcock, Faucon. 123 Handy-Side, Poisson. l54 Harlan, Recherches physiques. 1^1, 184 llollaid, Éle'm. de Zoologie, Nerfs spinaux. Hoos, Entomologie. Hope, Classification des insectes. Insectes nuisibles. Janelle, esp. de'die'e à. Janvier, Poiss. de l'île Bourbon, Jardine (W), Salmonide d'Ecosse Jay (Jûhn-G), Catalog. de coqui Jenyns, Musaraignes. CimiciJes. Joannis, Ge'néralion des Anguill. 40-48 Joli, Artemia salina. 34o Jourdan, ois. et coq. de'd. à 295 et 324 Kiener, Species g. des coquil. 242-3i7 N. esp. de Turbo. 324 Klug. Pauorpates. 94 Clirysidida;. 324 Kuuze, Insecte. i47 Kutorga (Et. de), Anat. 192 Ge'ognosie et Pale'ontol. 207 Restes organ. de l'oural. 209 l.iFerté, Insecte. tlI-II2 La Frenaye, Tisserin. 20 Mésange. 70 Ois. inédits. gS, 257, 290 Classif. des Passer. l6i Classific.des Rapaces. 193 Laizer (de), Rongeur foss. 1,7,38 Marte foss. 32 Lajonkaire, esp. de'die'e à 260 Lartet, esp. d'He'lice de'die'e. 75 Macrolherium. 34 Fossiles. U7,l5l,220 Lattre (de), Oiseaux-Mouches, i3 Lattre (Henry), Voyag. 17 Laniolle-Baiacé (viconit.), Entom. l39 Lanimiiig, Phe'num. d'électricité'. l5o Laperousc, esp. dndie'e à 357 et 36o Laurent, Huîtres. 7 Règ. anim, de Blainville. 206 Laurent, OF.ufs des Mollusques. 222 Spongilles. 252 Développ. des anim. 277 01270 Lefèvie, Voyage en Ahyssinie. 35 Lefèvre (Aniéde'e), Piof. zool. 20 Léonard, Education ries Chiens. 25 1 l.eroy d'Etiolles, Anini. de l'urine. 6 Lessiin, Accipitres. i32 Mastologie mélhod. 68 Oiseaux Mouches. '3-44 nouv. 40( 104, l36, 167. inédits, Piegrièche , Synopsis avium. l3 Ois. DOUV. Doubles emplois. FouriuiUiers. Cuuleuvre masquée. Laniadécs fam., ois, Esp. u. Salamandre. Fam. des Myolhères Syrniuni, Sur le genre Cygne. Lesueur, Monum. de Pérou, Emydes. Levasseur, Soie des Chenille! Lowe, Poissons de madère. Lund, Simia fossile. Mani. foss., du Brésil. i Lucas, Voyage autour du monde. 2; Michaud, Coquilles fossiles. t MihioEdwards, Polypiers. 5, i' Campanulaires. 342, 3l 43 i33 46 100 95 i35 168 197 321 224 , 286 3i3 25o 25 6 Ascid MandI, Ecailles des Rept. et Poiss Globules du sang. 36i Microscope. Magendie, Système nerveiLK. Marc, Brachine. Macquart, Dipt. exotiques, Marlins, Voyage. Mitlre, Cebrio gigas. Mortimer et Claike. Poissons, Mouatt et Gheude, Voyag Mulder, Dtnis deKarwal, MuUer, esp. dédiée à. Mullor (S.), Sumatra. Mulsant, Insecte nouv. 34 t i9t -371 2l3 i5o 3o7 214 255, 35 r ii3 361 214 Nonat, Mécanisme de la voix. 220 Nordmann, Stapliylina, 28 Polypes, 66 Northampton, Spirolinite. 26 Owen, Simia. 38 Marsupiaux. 255 Dents des squaloïdes. 36q Parnell, Poiss. d'Angl. 123 Pickering, Calige. at3 Parieu (de), Rongeurs foss. I, 7, 38 Marte, 32 Pentland, Foss. d'Amérique 38, ?9, f>7 l'ierref, Entom. lau 3}. Pouchet, VitcUus Jcs Ois. 2 Perron (CL. de), Uiagonneau. i5o Péron (Franc.), Monura. 224, ^^^ Class. duRèg. anim. aSa Porro (Ch.), Clausilie. 72 Rissoa obloDga. 106 Coquill. monstr. 126 et pi- ^ Malacologie italienne. 2^^ Po(iez, Hélice foss. dédie'e à. 7^ Prilcliaid, Infusoires. i49 Perbosc. Insect. du mexiq. 261 Petit, esp. déd. à. 3^9 Petit de la Saussaye. 242-34^ Poiseuille, Circulation. a?"* Paravey, Salamandre. 274 Quairefages, Pigeons monslrueux. 3i4 Rambur, Faune d'Andalousie. 3' Ratzehourg , ]ns. des forêts. ^' Reclus, espèce de'diéc à. 36l Romand (de), Ailes des Hyménop. 339 Hyménoptères. 35^ Rousseau (Eni.), Nouvel os. 353 Rivière, Elémcus de géologie. Ç)' Ro'^tr, vente de sa coll. l()0 Rusconi, Fe'cond. des Batraciens. <)4 Salle', Eiilom. voyag. 288, 3o8 Saumory (de), Soie de Chenilles. 273 Secliaiid, Voix lium. 25 • Scliœfler, Insectes du g'» Nomade. l47 Serville, liist. des Ortliopt. 30 Serres, Respirât, emliryon, 190, 27^ Spinola, (Maximil.), lusccte. 1 1^ Opocorises. 33' Fulgorelles. 199 AE DES NOMS D AUTEURS. 237 333 22 70 127 Spinola, Stëlidcs. 3o5, 334 Scliultz, Eiépliant. 6 Selys Longchamps, Compagnols. 8 Passereaux. 9 Micromammalogie; 3 espèces d'^schna^B Smith, Illustration zoolog. d'Afr SwainsoD, Ois. d'Afriq. occident, Soverby, Encrinus. Strauss-Durckheim, Soie de Chen. 22a Souleyet, Cole'opte'res nonv. 264 Teale, Actinies. 124 Temminck, Manuel d'Ornitholog. 366 Thomas, expéd. autour du monde. 255 Trevely an, Couleuvre. l54 Turpin, ProtococcusetArtemia. 34l Vallot, Ins. S74 ; Larves, 27^; obs. 3i6 Vallot, Poissons d'Aristote. 117 Viala, Hélice fossile dédiée à. 75 Verany, Céphalopodes nouv. , 1^2 Valeucienncs, Coquilles, 24^3 Poissons. 252 Va 11 Beneden, Excercires zootom, 245 Villa (frères), Enlomol. à Milan. 148 Vrolik, Kanguroos. T3t Walker, Monog. Chalcidilum Il4 Waga, Myriapodes. 76 Wailes, Ins. 122 Vf Ai], Ins. l&n Weslwood , Leucopsis. iqS Classificat. des Ins. ai4 Wright (G. de), Poss. Scandinav. 212 Yarrell, Eperlan nouv. l55 Papillon électrique. 192 FIN DES TABLES. ERRATj4, Pag. 234, ligne lo, lisez : lo cenlîra., au lieu de lo décim. A la dernière page du cahier de novembre , lisez : pag. 352 , au lieu de 252. ^■■h: ^^c,. <^ '^e >r H <>/> «m% mm m^m ^^ â^fefe mm V%