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SCHOUTEDEN (Bruxelles) BRUXELLES HAYEZ, Imprimeur de l’Académie royale Rue de Louvain, 112 1919 COPTOSOMIENS NOUVEAUX D'AFRIQUE le D' H. SCHOUTEDEN (Musée du Congo belge, Tervueren). 1. — Ceratocoris Poppiusi n. sp. Corps largement ovoïde, assez fortement convexe. Tête du mâle à juga contigus par leur bord interne sur une longueur égalant celle qui sépare ce bord du bord externe de l'œil ; puis chaque jugum se prolonge en une pointe aiguë dirigée en avant, un peu plus courte que cette ligne de contact : les bords internes de ces deux saillies sont divergents et plus obliques que les bords externes, faiblement bisinués; bord externe de la tête fortement sinué entre l'œil et le sommet de ces pointes; celles-éi convexes longitudinale- ment, tandis qu'une dépression va de chaque ocelle au sinus latéral corres- pondant ; de profil, le bord supérieur de ces pointes est bisinué légèrement et l’apex en est faiblement recourbe vers le haut. Pronotum deux fois aussi large que long au milieu, allant en s'élargissant à partir des angles de la base mais se rétrécissant dès avant le milieu, le bord latéral étant donc angulé avant le milieu. Ecusson s’élargissant de la base vers l'arrière (plus des deux tiers), largement arrondi distalement, faiblement sinué au milieu du bord apical. Partie coriace visible des élytres concave longitudinalement, à bord externe arqué assez fortement. Antennes à premier article subégal au troi- sième, les deux derniers plus courts mais subégaux entre eux. Le sixième segment ventral offre de chaque côté, en dehors, une sorte de petite brosse linéaire oblique, précédant le stigmate, qu'on retrouve chez tous les Cera- Locoris. D'un jaune-paille en dessus, tout parsemé de petites macules noires ou brun ferrugineux, englobant la ponctuation, condensées par places en taches 15-XI1-1917 I | ou en bandes plus ou moins nettes, notamment sur la tête qui offre : une bande médiane englobant à la base les ocelles mais allant en se rétrécissant jusqu’au sommet commun des juga, un début de bande sur ceux-ci, partant de l'extrémité et se perdant sur le disque; et une tache triangulaire partant de l'œil et s'étendant au long du bord antérieur du pronotum. Sur le prono- tum, ces macules sont plus rares sur les parties amincies latérales et laissent libres le disque des cicatrices, une courte bande entre celles-ci, un petit espace près de la callosité humérale, en avant de l'angle basal de l’écusson ; elles sont au contraire condensées en taches irrégulières ou marbrures épaisses de chaque côté de cette bande, en dehors des cicatrices et dans la région basale. L'écusson offre comme une mosaïque de taches claires, non ponctuées ou à ponctuation rare et plus pâle (ferrugineuse), séparées sur le disque par des marbrures où les points sont plus serrés, englobés dans des macules plus foncées (noires) et plus ou moins anastomosées ; la partie distale et extéro-basale à marbrures plus fines et fort claires également. Corie à ponctuation espacée noire ou ferrugineuse. Dessous de la tête flavescent, avec une bande d'un noir vif allant de l'insertion de l'antenne à l'extrémité de la corne correspondante; le bord basal près de l'œil noirâtre. Articles 1-3 des antennes flavescents, l'extrémité de 3, 4 presque en entier et 5 à la base d'un brun-roux, 5 noirâtre quant au reste. Poitrine en grande partie noir-gris, mate, une bande latérale sur le prostethium, le metastethium presque entièrement, et la partie rabattue amincie latérale du prothorax, flavescents ou d’un brun roussâtre. Pattes flaves, le bord terminal des fémurs noir ou ferrugineux-noir, de même qu'une tache antébasale des tibias, plus ou moins prolongée à la face posté- rieure ; les tarses plus testacés, à griffes noires. Ventre d’un testacé flave, le disque des segments 1-4 noir; la suture des segments, le sillon transversal de chaque segment, les stigmates et une petite macule ponctiforme en dedans de ceux-ci, noirs ou d'un brun-noir. Long. : (G‘) 15 mm. Je n'ai vu de ce bel Insecte qu'un seul exemplaire, mâle, prove- nant de l'Afrique orientale : Kwiro; la femelle m'est inconnue. Cette nouvelle espèce vient s'ajouter au groupe des Ceratocoris Colmanti et C. Hornt décrits par moi en 1909, dont elle a la forme caractéristique de tête. Je la dédie à mon très regretté collègue le D' Porrins, d'Helsingfors, l’'éminent connaisseur des Mirides. 2. — Dokada n. gen. Corps non ou peu plus large à la corie; assez bombé en dessus, le devant du pronotum déclive, formant avec la tête, si on les regarde de profil, une n ne OU courbe rentrante, relevée distalement; tylus minuscule ; juga du mâle grands et larges, contigus à leur bord interne sur une distance égalant celle qui sépare ce bord du bord externe de l'œil, les juga se recouvrant légèrement distalement à leur bord de contact mais à bord distal ne formant pas une courbe continue pour les deux juga; chez la femelle, la tète est normale, fortement transversale, sinuée au milieu antérieurement. Pronotum plus de deux fois aussi large que long ; chez le mâle, il est profondément échancré entre les yeux, tandis que derrière ceux-ci, il est coupé transversalement et légèrement sinué, l'angle interne arrondi; la courbe des côtés est très marquée chez le mâle, dépassant nettement la ligne unissant l'angle latéral * à l'œil; chez la femelle, les côtés du pronotum sont simplement arqués faiblement, et le bord antérieur est échancré largement mais peu profondé- ment et d'une seule venue (à partir des angles antérieurs). Écusson allant en s’élargissant vers l'arrière; chez le mâle, le bord postérieur, largement arrondi, est sinué médianement; chez le mâle, l’écusson n’est guère plus large que le pronotum et subégal en longueur à celui-ci mesuré au niveau de l'œil; chez la femelle, il est plus long que le pronotum et est relativement plus large. Bord externe visible de la corie arqué faiblement. En dessous, la tête offre de chaque côté une dépression transversale, allant de la base du rostre du bord externe en avant de l’œil ; entre le rostre et l'insertion des antennes, cette dépression est limitée en arrière par une sorte de saillie conique large et mousse ; bucculae courtes, élevées, arrondies. Antennes à premier article subégal au troisième, quatrième plus court que le cinquième, et celui-ci moins long que le premier. Rostre atteignant la base du ventre. Orifices prolongés en un sillon allongé, graduellement rétréci. Pattes assez fortes, les fémurs antérieurs plus épais; fémurs offrant en dessous un sillon recevant le tibia; celui-ci également creusé d’un sillon, à la face supérieure; griffes robustes. Ventre à stigmates éloignés de la marge, placés en avant du sillon transverse coupant le segment, tandis qu’en arrière et plus en dehors on trouve sur les segments 2-5 deux spiracules ; sur le segment 6, de chaque côté, en dehors, une petite brosse transversale ellip- tique, comme chez les Ceratocoris. Je rattache à ce genre le Cantharodes Montandont décrit par moi en 1909 et dont notre Musée possède également un spécimen, femelle comme le type; cette espèce offre également les cônes et les dépressions sous-céphaliques. Type du genre : 2). dandensis n. sp. D. dandensis n. sp. La coloration foncière est flave, plus ou moins ferrugineuse, mais l’insecte A est fortement envahi par des macules et marbrures noires ponctuées, qui délimitent toujours plus nettement quatre petites taches pâles à la base de l’écusson et deux grandes taches postdiscales (une de chaque côté de la ligne médiane); la ponctuation est limitée aux parties noires, elle est plus fine sur la partie postérieure du pronotum et de l'écusson. Dessous de la tête presque entièrement envahi de noir, sauf la région rostrale et les tubercules coniques voisins des antennes, ceux-ci d'un flavescent ochracé, ainsi que le rostre (la base exceptée) et les pattes, dont les griffes sont noires, sauf à leur base. Antennes ochracées, le quatrième article assombri au bout, le cinquième noir, sauf à sa base. Poitrine d'un noir mat, les hanches parfois partiellement ochracées, et les côtés rabattus du prothorax flavescents et tachés de noir. Ventre noir, avec une macule flave marginale marquant la suture des seg- ments. L Corps largement ovalaire chez la femelle, plus rectangulaire chez le mâle. Chez le mâle, les bords latéraux de la tête sont légèrement angulés devant l'œil, puis sinués nettement et enfin arrondis largement ; les courbes termi- nales des deux juga ne sont pas continues et se recoupent l’une l’autre, le bord terminal étant donc échancré au milieu. Les côtés de l’échancrure antérieure du pronotum sont sinués nettement; les bords latéraux libres ont une courbure plus forte vers l'avant, ils sont à peine divergents, puis rentrent; près de chaque angle de l’échancrure antérieure, le pronotum offre une dépression, ovalaire plus ou moins, nette; en avant des angles latéraux, l'indication d'une faible dépression transversale, plus nette en dehors et précédée latéralement d'une autre impression localisée. Long. : (@) 14.25-15.25; lat. 10-11 mm. Long. : (Q) 11-11.25; lat. 8.75 mm. J'ai sous les veux deux couples de cet intéressant Insecte, récoltés dans l’Afrique orientale : Ndanda. 3. — D. pallida n. sp. Espèce très distincte de la précédente mais offrant les mêmes caractères génériques. De forme plus elliptique, la plus grande largeur au niveau de la corie. La tète du mâle a les juga plus angulés distalement et forme comme un triangle incisé en coin à l'extrémité, les deux angles étant arrondis; côtés non sinués ou peu nettement, les angles antéoculaires effacés. Pronotum à côtés arqués modérément et régulièrement (pas plus fortement en avant); l'angle antérieur un peu plus grand qu'un droit et arrondi; bord transversai derrière l'œil et en même temps sinué, puis oblique et rentrant pour former l'échancrure, qui est moins profonde que chez D. dandensis ; les dépressions peu marquées. = ii — D'un flavescent ferrugineux pâle, semé d’une ponctuation brun ferru- gineux ou noire laissant des espaces imponctués çà et là; base de la tête assombrie; bord postérieur ou région postérieure des cicatrices d’un ferru- gineux-poix ; base du pronotum parfois envahie de ferrugineux également. Ecusson offrant à sa base mème cinq macules plus ou moins vagues où la coloration sombre est plus étendue, délimitant entre elles quatre taches claires peu nettes; en outre, de chaque côté du milieu du disque, une tache sombre plus ou moins marquée, entre lesquelles se trouve une traînée sombre partant de la macule basale médiane et dépassant ces taches en arrière; parfois l'indication d’une bande oblique se rattachant à la tache externe et rejoignant le bord externe après ces taches. En dessous, tête d’un flavescent ferrugineux, la région oculaire d'un noir de poix, les côtés semés de points sombres. Antennes flavescentes, les deux derniers articles noirs, sauf à la base. Poitrine d’un noir mat, à l'exception des dilatations du prothorax. Ventre noir ou noir-poix, la zone latérale flavescent ferrugineux, avec les sutures et impressions noir-poix, ainsi que les stigmates; la marge même est noir de poix, avec macule claire marquant les sutures. Long. : (9 12-13.5; lat. 8.5-10.75 mm. Je possède de cette espèce deux exemplaires, mâles tous les deux, provenant l’un de Dar-es-Salam (D' ErcHezBaAUM), l’autre de Zomba (RENDALL). Ce dernier spécimen est plus grand, mieux marqué de taches, et la tête est échancrée moins fortement dista- lement et guère sinuée latéralement. 4. — Niamia camerunensis n. sp. Fortement bombé, la courbe de l’écusson graduelle quand on regarde l’Insecte de profil. Dessus d’un noir brillant, avec de petites macules flaves- centes, très espacées sur le disque de l’écusson, moins sur les côtés de celui-ci et sur le pronotum, plus denses sur la tête, mais encore bien moins étendues que la coloration noire; sur la partie postérieure de l’écusson ces taches sont un peu calleuses; ponctuation fine, assez dense, plus rare sur le disque de l'écusson et l'arrière du pronotum; une petite tache flavescente à la base de la corie visible, qui est noire avec quelques rares petites macules flavescentes. Côtés du pronotum peu fortement arqués; tête tronquée-arrondie en avant ; écusson modérément élargi en arrière, les côtés arrondis. En dessous, tête noire antérieurement, avec quelques rares macules flavescentes; la zone transversale, portant les yeux, pâle mais marquée de quelques points sombres. Poitrine d’un noir-poix, les parties rabattues du prothorax variées de flaves- cent et de noir; extrémité du sillon des orifices et une macule externe du —É — mesostethium flavescent ferrugineux. Ventre de même couleur, la région médiane noire ainsi que les genitalia du mâle, les sutures jusqu’à une faible distance de la marge externe, un sillon transverse des segments 2-5 partant du même niveau externe mais ne rejoignant pas la bande médiane, et les stigmates; toute la région externe semée de points brun ferrugineux ou noirs, avec une tache flavescente claire marquant la suture des segments à la marge externe, qui est, à part cela, noire. Premier article des antennes flavescent blanchâtre presque en entier (taché en dessous), 3-5 d’un noir de poix, 3 marqué d’une ligne longitudinale flavescente. Pattes d’un noir de poix, le troisième article des tarses flave en dessus, de même que la crête au moins des fémurs en dessous et les bords du sillon supérieur des tibias. Pièce basale du segment génital du mâle en languette échancrée au sommet, les deux pointes arrondies. Long. : (©) 9.75; lat. 9 mm. Du Kamerun : Mundame (ROHDE). 5. — Niamia orientalis n. sp. Espèce voisine du Z. irrorata DALL. par sa coloration mais ayant l'écusson nettement moins élargi en arrière et la pièce basale du mâle plus large. La coloration générale est la même, mais sur la base du pronotum et surtout sur l’écusson les taches claires n'ont pas l'aspect plutôt régulier qu'elles ont chez irrorata, où elles apparaissent comme des gouttes de couleur un peu calleuses. Ici les taches sont irrégulières, plus nettement vermiculées, et entre les taches proprement dites, plus grandes, telles qu’on les observe chez irrorata, il y a des macules plus petites, des traits ou marbrures clairs: ces taches peuvent du reste être tantôt denses, tantôt espacées, mais toujours elles sont irrégulières et non calleuses; l’écusson offre en outre de chaque côté à la base, partant à peu près de l'extrémité de la corie visible, une série de taches claires plus grandes formant une bande oblique très irrégulière et corrodée allant vers l’angle postérieur du pronotum et s'étendant plus ou moins dans l’angle basal de l’écusson. Long. : (G‘@) 9.25-11; lat. 8.75-10.5 mm. De diverses localités dans l'Afrique orientale : de l'Usambara : Nguelo, Bulwa, de Kilwa-Donde, de Mombassa; de l'Uganda également. Les deux exemplaires provenant de Kilwa-Donde ont les taches plus espacées et font passage à la variété que je décris sous le nom de Z. ortentalis var. dispar. n. var. | SJ | N. orientalis var. dispar n. var. Cette variété est basée sur un spécimen femelle que je possède, récolté à Manow, dans l'Afrique orientale. Il a la forme de l'espèce que je viens de décrire, mais en diffère par les caractères que voici : La coloration claire est fortement réduite, de telle sorte que l’écusson et le pronotum, noir brillant, ne sont semés que de rares petites taches, irré- gulières toujours, entre lesquelles on ne retrouve plus que de vagues macules çà et là; les grandes taches latérobasales de l'écusson ont également disparu, remplacées par quelques petites taches plus petites, irrégulières. Du . irrorata, cette variété se distinguera néanmoins aisément par le fait que les taches ne sont pas calleuses. Long. : (Q) 11.25; lat. 11 mm. 6. — N. rhodesiana n. sp. Cette espèce est également très voisine par la coloration du V. érorata DALL., mais comme chez /Zorvathi et orientalis les taches couvrant le pro- notum et l'écusson ne sont pas calleuses; la ponctuation les séparant est assez dense et nette. Comme chez l'espèce précédente, l’écusson est nette- ment moins élargi vers l'arrière que chez #rrorata ; l’Insecte est un peu plus long que large; les côtés du pronotum paraissent aussi moins arqués et le bord costal de la corie l’est également moins. Sur la tête, la coloration claire et la coloration noire sont à peu près également réparties; sur l'arrière du pronotum le noir prédomine, tandis qu’en avant il est moins étendu; sur l’'écusson il est notablement prédominant. En dessous la coloration est semblable à celles des espèces citées; la région médiane du ventre est d’un brun de poix ou ferrugineux, plus clair sur le sixième segment; les côtés sont moins envahis de noir; fémurs entièrement clairs (d’un acajou jaunâtre). Le bord antérieur de la tête n’est pas échancré comme il l’est chez orien- talis, il est très faiblement sinué; entièrement la tête ést comme ridée longitudinalement. La pièce basale du segment génital du mâle est tout autre; assez large, tronquée largement au sommet mais à bord terminal trisinué, les sinus laté- raux larges et peu profonds, le sinus médian étroit et plus accentué nette- ment. Long. : (G) 9.5; lat. 9 mm. De la Rhodésie. 7: = Metora sen: Corps de forme elliptique, rappelant les Montandoneus et Brachyplatys, assez peu bombé en dessus, le plus large à la corie. Tête du mâle égalant en largeur environ les deux tiers du pronotum; assez grande, mais pas deux fois aussi longue que large avec les yeux; tylus petit, inclus, mais bien visible; juga longuement contigus au devant du tylus; les côtés obliques à partir des yeux, très peu sinués, convergents, mais l’apex de la tête incisé anguleuse- ment (l'angle plus grand qu’un droit), les deux pointes ainsi formées étant: elles-mêmes égales à un angle droit à peu près; de profil, la courbe de la tête se relève un peu vers l'extrémité. Yeux peu transversaux; ocelles à peu près aussi éloignés entre eux que des yeux. Pronotum un peu plus de deux fois aussi large que long au milieu; les côtés amincis, arqués modérément, l'angle antérieur contigu à l'œil et ne le débordant pas; bord antérieur échancré peu fortement entre les angles antérieurs; bord basal droit; pas de sillons. Écusson un peu plus court que la tête et le pronotum réunis, élargi modéré- ment vers l'arrière, sinué distalement chez le mâle; sa convexité continue avec celle du pronotum (vus de profil). Corie peu arquée en dehors. Antennes à peu près aussi éloignées des yeux que du rostre; le premier article plus long que le troisième, celui-ci aplati et élargi très nettement de la base à l’apex ; cinquième subégal au premier, le quatrième guère plus court; deuxième très court. Rostre atteignant les hanches postérieures. Pattes courtes, les fémurs n’atteignant pas les côtés de la poitrine; tibias à sillon net à leur face supérieure. Orifices prolongés en un long sillon acuminé. Ventre du mâle à sixième segment s’avançant en angle aigu jusqu’à la base du cin- quième; les stigmates placés en dedans de la marge abdominale. Ce genre nouveau vient se placer auprès du genre Montando- neus Kirk. (Gabonia Moxr.) dont il se distingue aisément par la forme plus allongée, par la tête à juga longuement contigus, par les orifices prolongés en un long sillon, par l'angle du segment sixième ventral du mâle plus court, etc. V. Montandoni n. sp. D'un noir bronzé un peu verdâtre en dessus, brillant. La tête tachée assez peu nettement de flave ferrugineux dans la région basale médiane, près du tylus. Pronotum à bordure latérale étroitement et irrégulièrement flavescente ou ferrugineuse, marquée de noir ou de brun; en outre, une vague traînée de petites macules irrégulières, guère distinctes antérieurement, à quelque distance du bord latéral. Écusson avec près de chaque angle basal une = À = macule d'un flavescent ivoiré nette; la région latérale et apicale est en outre semée éparsement de petites macules irrégulières flavescentes, un peu calleuses. Corie partiellement d’un flavescent ferrugineux. Dessous de la tête noir, un peu éclairci sur le milieu. Poitrine d’un noir mat. Ventre noir brillant: le bord de l'abdomen lisse et flavescent ferrugineux, de même qu'une ligne ondulée en dedans de la ligne des stigmates. Antennes à deux premiers articles flavescents, les autres d’un brun-noir. Pattes d’un flavescent un peu ochré, les trochanters, la base des fémurs et le dernier article des tarses d’un brun de poix. Tête à ponctuation fine et éparse. Pronotum à ponctuation plus serrée, fine, plus effacée sur le disque, plus forte vers les angles latéraux. Écusson à ponctuation modérément dense, plus fine sur le dos, plus forte sur tout le pourtour. Long. : (&‘) 10.25 mm. Du Congo français : Lambarene. Un exemplaire mâle de ma collection. Je dédie cette intéressante espèce à mon excellent collègue et ami M. A.-L. MoNTrANDON, à qui nous devons de si beaux travaux sur les Coptosomiens. LES COPTOSOMIENS DU CONGO BELGE PAR le D' H. SCHOUTEDEN (Musée du Congo belge, Tervueren). Dans le Catalogue raisonné des Pentatomides du Congo belge que j'ai publié en 1909 dans les Annales du Musée du Congo, j'ai cité 55 espèces de Coptosomiens récoltés déjà dans notre Colonie. Depuis j'ai eu l’occasion d'étudier de nombreux Coptosomiens congolais, appartenant principalement aux collections du Musée de Tervueren, et, parmi eux, j'ai rencontré diverses espèces inédites et d’autres non encore citées du Congo belge. Plutôt que de me limiter à la description des nouveautés que j'ai eues sous les veux, il m'a paru préférable de compléter mon travail de 1909, en donnant la liste complète de tous les Coptoso- miens qui me sont actuellement connus de notre Colonie, et dont le total s'élève au chiffre respectable de 80 espèces. De 1910 (date de la réorganisation du Musée du Congo) à 1914, nos collections se sont considérablement accrues, ainsi qu'on le constatera, en comparant à l’énumération de 1909 la liste que je publie ici. En effet, alors que parmi les 55 Coptosomiens que je citais en 1909, je n’en pouvais guère mentionner que quelques-uns Te — appartenant au Musée de Tervueren, actuellement nos collections renferment 64 des 80 espèces que j'énumère ici. Et parmi ces 64 espèces, il ne se trouve pas moins de 16 espèces nouvelles. Ce résultat est dû en premier lieu aux nombreux et intéressants envois reçus du Congo et dans lesquels j'ai trouvé bien des choses intéressantes. D'autre part, ainsi que Je l'ai fait pour les Tingides (Rev. Zool. Afric., IV, p. 289, 1916), j'ai joint l’entièreté des Coptosomiens africains de ma collection aux séries du Musée de Tervueren, et notamment les spécimens congolais qu’elle ren- fermait. En s’enrichissant de ma collection de Coptosomiens d'Afrique, le Musée du Congo est également entré en possession de la presque totalité des types des espèces décrites par moi, ainsi que de divers types de MONTANDON, KUHLGATZ et REUTER. Les séries de notre Musée ont pris, de ce fait, une importance considérable et comptent assurément parmi les plus riches qui existent à ce jour. Elles renferment plus des deux tiers de toutes les espèces africaines décrites actuellement. Aphanopneuma WEsrw. Dans mon Catalogue de 1909, j'ai déjà pu signaler du Congo les quatre espèces connues de ce genre intéressant. Ma collection étant venue enrichir celle du Musée de Tervueren, notre Musée possède actuellement les quatre formes. 1. — Aph. biloba WEsrw. Du Congo, sans localité précise (ex collection SCHOUTEDEN). 2. — Aph. sellata SIG. Du Congo, également sans indication précise (ex collection SCHOUTEDEN). 3. — Aph. Stali Moxr. Du Congo, même remarque (ex collection SCHOUTEDEN). 4. — Aph. vicina SCHoUT. Notre Musée possède actuellement le type de cette espèce (ex collection SCHOUTEDEN). M. DELEvAL nous a également envoyé cet Aphanopneuma du Mayumbe. Handlirschiella Monr. Une seule espèce m'est connue du Congo belge, déjà signalée en 1909. 1. — H. emarginata Moxr. Ceratocoris Wire. Mon Catalogue cite quatre espèces de ces beaux Insectes. J'en ajoute aujourd'hui une cinquième, encore inédite, 1. — C. bucephalus Wurre. 2. — C. cephalicus Moxr. Cette espèce fut décrite du Congo par mon ami M. MONTANDON. Notre Musée en a reçu de nombreux exemplaires depuis 1909, provenant des localités que voici : Gali-Koko (CaRLIER), Busira (WAELBROECK), Hemptinne-Saint-Benoît et Luluabourg (CALLE- WAERT), Oshwe (MAEzEs), Tolo (MAES), Stanleyville (DUCHESNE), Yambata (MaAynÉé), Itoka (MaAyné), Ikengé (MAYNé), Eala (MAYXÉ), entre Bili et Lebo (M"* HUTEREAU). En même temps que des mâles typiques, M. MAYXÉ a récolté à Yambata deux mâles d'aspect assez différent pour que je pense devoir les nommer. F. brevicornis n. f. Diffère de la forme typique par les cornes fortement réduites, n'appa- raissant plus que comme un court lobe, arrondi au sommet, un peu plus long que large à la base. Parmi les mâles que nous possédons, on trouve du reste des — 13 — exemplaires à cornes beaucoup plus développées que chez d'autres, les premiers répondant mieux au type de MONTANDON. 3. — C. Colmanti SCHOUT. Les types de ma collection, récoltés à Mawambi et Lado, font actuellement partie des collections du Musée du Congo. Nous nous sommes en outre enrichis d'exemplaires provenant de la même région qu'une partie des types sur lesquels j'ai établi cette belle espèce; Mawambi (GRAUER), Ukaika-Mawambi (GRAUER). 4. — C. Pilettei n. sp. Q. De forme rappelant celle de la femelle de Ceratocoris Horni SCHOUT. Très convexe en dessus, peu élargie vers l'arrière, plus allongée que C. Colmanti ScHoUT. Entièrement noire, à l'exception des pattes, des antennes et d’une macule flavescente à la suture externe des segments abdominaux; les antennes sont flavescentes, la partie distale du quatrième article, le cinquième sauf à son extrémité, le troisième légèrement rem- brunis; pattes d’un flavescent ferrugineux, les fémurs presque entièrement d'un brun-marron: rostre d’un noir de poix. Tout le dessus densément et nettement ponctué. Tète à bords latéraux un peu convergents en avant des yeux, puis tronquée, le bord terminal faiblement sinué; la base imponctuée, lisse, entre les ocelles, la partie apicale ridée longitudinalement. Pronotum ridé obliquement sur les côtés; bords latéraux modérément arqués. Disque de l’écusson moins nettement ponctué; les intervalles séparant les points, subcalleux. Long. : (@) 14.5 mm. De l’Ituri, au sud de Beni (A. PILETTE). Je suis heureux de pouvoir dédier ce remarquable Ceratocoris à M. ANDRÉ PILETTE qui en a enrichi nos collections. La femelle seule en est connue, mais je crois très probable que la conforma- tion de la tête du mâle rappelle celle de mes C. Colmantk et Æorni, ainsi que du C. Popprusi que j'ai décrit récemment. 5. — C. Seeldrayersi Monr. Ce bel Insecte n'était connu que par le type, une femelle, appartenant à M. SEELDRAYERS et que J'ai figuré dans mon Cata- logue (pl. I, fig. 5). Le R. P. CALLEWAERT nous en a envoyé plusieurs exemplaires, parfaitement conformes au type, tous femelles malheureusement, qu'il a récoltés à Luluabourg, c'’est- à-dire dans la localité même d'où provenait le type. Severiniella Monr. Ce genre a été créé par MONTANDON pour une espèce congolaise. Depuis, Disranr et BREDDIN en ont décrit deux autres espèces, du Nvyassa et du Benguela. C'est à tort que KiRKALDY, dans son Catalogue, cite l'Æ/apheozygum Goetzei KuHLG. parmi les Severr- ntiella. Cet intéressant Coptosomien, dont ma collection renfermait un couple de types (do), actuellement au Musée de Tervueren, représente une forme toute différente. 1. — S, Haasi Moxnr. MonNTANDON a décrit cette espèce du Kasai (Luluabourg et Bena-Bendi). Le Musée du Congo possède un couple de types(So), provenant de ma collection, et, de plus, une série d'exemplaires que lui a envoyés le R. P. CarLEWAERT, de Luluabourg et de Hemptinne-Saint-Benoît. 2. — S. sp.? Notre Musée possède en outre trois spécimens femelles récoltés dans le Katanga, deux d’entre eux par mon ami le D" J. BEQUAERT, à Bukama, le troisième par la Mission agricole LEPLAE, à Kapiri. En l'absence du mâle, je ne puis identifier avec certitude l'espèce a laquelle appartiennent ces Severintella. Dokada Scaour. En créant récemment ce genre pour deux espèces de l’Afrique orientale, j'ai déjà noté qu'il fallait y rapporter le Cantharodes Montandont décrit par moi en 1909, bien que le mâle m'en soit encore inconnu. 1. — D, Montandoni ScHour. Cette espèce a été établie par moi sur un exemplaire femelle provenant du Katanga. Notre Musée en possède actuellement un spécimen, provenant des collections rassemblées à Nieuwdorp par la Mission agricole du Prof' LEPLAE. Maesia SCHOUT., nov. gen. Corps largement elliptique (sa plus grande largeur au niveau de la corie), assez bombé en dessus. Tête du mâle large et grande, non cornue; le tylus imperceptible; les juga très grands, contigus sur tout leur bord interne, celui-ci aussi long que la distance le séparant du bord externe de l'œil. Ocelles très rapprochés entre eux, fort éloignés des yeux, voisins du bord antérieur du pronotum. Pronotum déclive, plus de deux fois aussi large que long; le bord latéral arqué modérément entre l'œil et l'angle latéral; der- rière l'œil, chez le mâle, le pronotum est coupé obliquement de dehors en dedans (où le pronotum à sa plus grande longueur), l'angle interne arrondi; antérieurement il est profondément échancré au milieu, les côtés de l’échan- crure obliques, le fond subtransversal; — chez la Q l'échancrure part régu- lièrement du sommet postoculaire de la courbe latérale, et paraît donc moins profonde. Ecusson large, guère plus long que le pronotum au niveau de l'œil, à peine plus large que lui, sa plus grande largeur en arrière du milieu, l’apex largement arrondi, sinué médianement chez le cf. Partie coriace des élytres débordant nettement le pronotum et l’'écusson, son bord externe arqué assez fortement. En dessous, la tête offre une dépression transversale de chaque côté, allant en s’atténuant du niveau des bucculae, où elle est forte, jusqu'en avant de l'œil; cette dépression, qui englobe l'insertion des antennes, est bordée entre cette insertion et le rostre, en arrière, par un rebord net (formant arrêt pour le premier article de l'antenne repliée) : ce rebord s'arrête au niveau de l'insertion des antennes et derrière celle-ci on remarque une légère encoche; bucculae courts à bord libre arqué. Antennes à premier et cinquième articles subégaux, le troisième guère plus court, le quatrième moins long. Rostre atteignant le metasternum. Partie latérale amincie du prothorax rabattue fortement (comme chez les Ceratocoris); orifices prolongés en un sillon très allongé et assez étroit. Pattes comme Dokada. Ventre offrant une petite brosse oblique de chaque côté du sixième segment chez le mâle comme chez Ceratocoris; disposition des stigmates comme chez Dokada. Je dédie ce nouveau genre à mon collègue, le D' J. MAESs, du Musée de Tervueren. EE (— De l'espèce type, 47. Maesi, je ne connais que le mâle, mais je crois devoir rapporter au même genre l'espèce que j'ai jadis décrite sous le nom de Cantharodes dubius, d'après des ©. Ces exem- plaires offrent également le rebord caractéristique sous-céphalique; mais les Juga ne sont pas développés comme chez le mâle, et la tête est fortement transversale : il y a donc dimorphisme sexuel net chez Maesia, comme aussi chez le genre nouveau que j'ai décrit sous le nom de /okada n. gen. Ce genre en est toutefois distinct par la forme du pronotum du GC, de la tête, par la dépression sous- céphalique limitée par un tubercule et non par un rebord, etc. 1. — M. Maesi SCHOUT. n. sp. En dessus, brillant, d’un jaune plus ou moins ferrugineux, au moins sur la tête et les côtés du pronotum, abondamment tacheté et marbré de noir, cette dernière coloration envahissant presque toute la base du pronotum et formant sur l'écusson une grande fascie (très irrégulière) sur le disque, en arrière de deux grandes taches transversales jaunes, se détachant plus nette- ment, à la-base de l’'écusson près de la ligne médiane, ces taches mouchetées elles-mêmes du reste de quelques points noirs. La ponctuation est limitée aux parties tachées ou marbrées de noir qui naissent simplement par exten- sion de la coloration noire marquant chaque point. Corie visible également variée de jaune et noir. Connexivum noir ou noir-poix, avec une tache calleuse flave aux sutures. Antennes à premier article flave presque en entier, 3 ferrugineux avec l'extrémité noir de poix, 4 (sauf la base) et 5 (sauf l'extrême base) noirs. Pattes d’un flave ferrugineux, les coxae, trochanters et la base des fémurs noirs ou noir-poix, au moins au bord supérieur; l'extrême bord apical des fémurs noirâtre, au moins sur les côtés; griffes noires distalement. Tête noire en dessous, sauf la région rostrale et un large triangle médian (à base antérieure et sommet au rostre), qui est flavescent ferrugineux, tacheté de noir; le fond de la dépression limitée par le rebord, également flave. Poitrine noir grisâtre, à l'exception des bords rabattus du prothorax, qui sont flavescent ferrugineux tachés de noir. Ventre noir, avec les côtés des segments 1-6 largement flavescent ferrugineux; sutures, impres- sions transverses des segments et stigmates noirs; genitalia du mâle noirs. Long. (longueur tête-écusson) : (5) 13; lat. 10.5 mm. Chez le mâle, seul connu, le bord libre des deux juga décrit une large courbe continue, très faiblement sinuée latéralement et antérieurement, les juga se recouvrent l’une l’autre au bord interne distalement Les rebords sous-céphaliques sont fort marqués, formant sur chacun comme une lame nette bordant la dépression. — 17 — Je décris cette espèce nouvelle d’après deux exemplaires appar- tenant aux collections du Musée de Tervueren. L'un d’eux a été recueilli par mon collègue du Musée, le D' TJ. MAEs, à Oshwe, au cours de son exploration ethnographique de la région. L'autre, défectueux, a été recueilli, 1l y a plusieurs années, à Lukengé, dans le Kasai, par M. FoNTrAINAS. 2. — M. dubia ScHour. Les types de cette espèce, provenant du Mayumbe et du Kamerun, qui m'appartenaient, font actuellement partie des collections du Musée de Tervueren. Chez 47. dubra les rebords sous-céphaliques sont moins accentués, moins laminés, que chez M. Maesi. Isoplatys Moxr. MOoNTANDON a créé ce genre pour une espèce, /s. flavonotatus, provenant du Congo français. Depuis la publication de mon Cata- logue, en 1909, j'ai eu l’occasion d'examiner, au British Museum, le type de cette espèce, et j'ai pu ainsi constater que le Cantharodes mayumbensis, décrit par moi, appartient en réalité à ce genre. Ma collection renfermait des /s. #avonotatus provenant du Kamerun. a 1. — Is. mayumbensis SCHoOuT. Notre Musée ne possède que les types de cette espèce, récoltés dans le Mayumbe, provenant notamment de ma collection. Cantharodes WESTw. Des huit espèces que je citais en 1909 comme faisant partie de ce genre, j'en ai retiré trois pour les placer respectivement dans les genres Dokada (Montandoni Scuour.), Maesia (dubius ScHour.) et Zsoplatys (mayumbensis ScHour.). D'autre part, j'ai décrit, en 1911,un Cantharodes nouveau provenant du Kasaï. Je connais donc actuellement six Cantharodes provenant du Congo belge. 45-X11-1947 2 1. — C. Bouvieri Monr. Notre Musée possède un type de ce curieux Insecte, provenant du Congo français (ex collection SCHOUTEDEN), ainsi qu'un exem- plaire récolté au Congo belge (localité ?). 2. — C. congolensis SCHOUT. Les types de cette espèce, provenant de Boma et du Kasaiï, sont venus enrichir, avec ma collection, les séries du Musée de Tervue- ren, qui en a, de plus, reçu un exemplaire récolté à Kondué par M. LÉONHARD. 3. — C. exornatus Monr. Ma collection renfermait également un spécimen de ce Cantha- rodes, provenant du Mayumbe. 4. — C. Lujai ScHouT. Nous possédons ce Cantharodes de Kondué (Lura). 5. — C. maculatus Moxr. Cette espèce nous a été envoyée depuis 1909 de diverses localités : Lukengé (FONTAINAS), Kondué (LuraA), Ganda-Sundi (DE BRiEY), Bili à Lebo (M HUTEREAU). La var. funebris ScHOUT. est représentée dans nos séries par les types de ma collection, provenant du Kasai et du Mayumbe. 6. — C. Rutherfordi Disr. M. MAYXÉ a récolté en grand nombre cette espèce à Congo da Lemba, dans le Bas-Congo. Il nous en a également envoyé la larve. Niamia Horv. (Z1bryaspis Kirk., Plataspis ST.). La collection du Musée était fort pauvre en 1909, lors de la publication de mon Catalogue. Actuellement elle renferme la presque totalité des espèces connues du Congo belge, et, grâce à ma collection, une grande partie des Vranua d'Afrique. = 19 _— 1. — N. angolensis Disr. Je rapporte avec doute à cette espèce un individu récolté à Kondué par M. LÉONHARD. 2. — N. angulosa Horv. Un exemplaire de ma collection provenant très probablement de l’'Ituri, outre une série récoltée dans le Kamerun. 3. — N. bantu n. sp. Modérément élargie vers l'arrière, assez fortement convexe. En dessus entièrement noire ou d’un noir de poix, la partie apicale de l’écusson parfois un peu décolorée; à peine quelques très rares macules lisses, très petites et presque indistinctes, çà et là, de coloration rougeûtre ou flavescent ferrugi- neux; les sutures des segments du connexivum flavescentes. Tête nettement ponctuée, sauf à sa base; le bord antérieur légèrement et largement échan- cré. Pronotum à bords antéro-latéraux assez arqués ; la ponctuation plus forte antérolatéralement qu'à la base, la région médiane assez faiblement ponc- tuée, les côtés chagrinés. Écusson nettement ponctué, plus fortement sur les côtés et la partie apicale, la base par contre à peine visiblement ponctuée; les espaces séparant les points légèrement calleux et formant comme un réseau qui, Çà et là, porte une des petites macules irrégulières indiquées ci- dessus, les dépressions latéro-basales peu marquées. Corie à 'macule calleuse basale orangée ou ochracée. En dessous, noire, la poitrine d’un gris cendré presque en entier. Ventre d’un flave ferrugineux, ponctué de brun foncé ou de noir; une large bande longitudinale médiane, la région latérale externe s'étendant plus ou moins vers l’intérieur, les sutures des segments et les impressions transverses de ceux-ci, ainsi que les stigmates, noirs ou noir de poix; les macules suturales pâles du connexivum se prolongent plus ou moins vers l'intérieur sur les segments ventraux. Pattes flavescentes, plus ou moins ferrugineuses, orangées ou ochracées; les hanches, trochanters et la base des fémurs d'un noir de poix; les tarses plus ou moins assombris. Antennes à trois derniers articles au moins en grande partie noirs. Processus labial du segment génital du mâle large, court et transversal, le bord apical quadridenté, les dents intermédiaires à peine plus accentuées que les dents extérieures. Long. : (G'Q) 11-12.25; lat. 11-12 mm. De l'Ituri : Boga, ainsi que du Kamerun (un exemplaire femelle de ma collection, chez lequel la coloration noire a envahi presque entièrement la face ventrale de l'abdomen). + Par sa coloration presque uniformément noire, cette nouvelle espèce se distinguera facilement de toutes les espèces africaines, cette coloration ne se retrouvant que chez certaines espèces mal- gaches. 4. — N. Bayeri n. sp. Corps moins bombé en dessus que ce n’est le cas chez la plupart des Niamia, aussi large que long, guère rétréci en arrière, le pronotum étant à peu près aussi large que l'écusson à sa plus grande largeur, de telle sorte que l’ensemble du pronotum et de l’écusson forme en somme une sorte de rectangle légèrement transversal; les côtés du pronotum arqués largement, le sommet de l’arc reporté vers l’arrière. En dessus, brillant, le pronotum et l'écusson entièrement couverts de chaînons assez serrés de points noirs bien nets, formant des vermiculations ou marbrures denses, plus ou moins anasto- mosées, entre lesquelles la coloration foncière, flavescente pâle, apparaît sous forme de réseau calleux; sur le pronotum et l’écusson, la coloration claire et la coloration noire sont à peu près également réparties, la coloration noire des points s’extravasant quelque peu; les cicatrices du pronotum sont presque entièrement noires. Sur la tête, la coloration noire est un peu plus étendue; à la base, elle apparaît nettement sous forme des deux petites bandes longitudinales habituelles. Corie visible noire dans sa partie basale et dans sa partie distale, le milieu varié de flavescent; à la base même, une macule calleuse d’un flave orangé. Dessous de la tête noir, sauf une tache au bord interne des yeux, une bande longeant les bucculae en dehors et une macule voisine. Poitrine d’un noir mat; les bords latéraux rabattus du prothorax d'un noir luisant, avec seulement une ou deux petites macules claires vers l’avant. Ventre d’un flavescent ferrugineux, plus pur en dehoïs; la zone médiane ainsi que les sutures, les impressions transversales, les stigmates et macules voisines, d’un noir pur ou noir de poix; le limbe externe noir, avec une tache flavescente marquant le niveau des sutures des segments;.le segment génital du mâle noir de poix. Pattes d’un flavescent ochracé un peu orangé, les hanches, les trochanters et la base même des fémurs ainsi que les côtés de leur bord apical, les tibias en dessous partiellement et leur sillon supérieur à sa base, les tarses, sauf en dessus, noirs ou d’un noir de poix. Antennes à premier et deuxième articles, ainsi que la base du troisième, d'un flavescent ochracé, le reste noir. Segment génital du mâle à pièce basale courte, transversale, tronquée distalement, le bord terminal trisinué, le sinus médian un peu plus étroit que les sinus latéraux et plus profondément incisé. Long. : (of) 10.25; lat. 11 mm. — 9I — Mon ami le D' L. BAYER a récolté dans l’Ituri, entre Kwesi et Kilo, cette belle espèce que je suis heureux de lui dédier. Le N. Bayeri est très distinct par sa forme spéciale, en rectangle transversal, si l’on n'envisage que le pronotum et l'écusson, ainsi que par sa coloration particulière, mêlée de noir et de flavescent, comme chinée. 5. — N. Borgerhoffi n. sp. Dessus fortement convexe; modérément élargie vers l'arrière; d’un flave plus ou moins orangé, brillante. La tête et le tiers antérieur (englobant les cicatrices) du pronotum sur toute sa largeur et nettement délimité en arrière, couverts d'un réseau dense de macules et marbrures d’un noir de poix, les cicatrices de mème coloration; le pronotum latéralement et en arrière offre une étroite bordure d’un noir de poix, irrégulièrement corrodée en dedans, et le restant de sa surface est concolore, flave orangé. Ecusson à extrême bord externe noir, ainsi qu'une série de petites taches, plus grandes à la base du bord latéral, où elles forment une bande courte, absentes sur un court espace après le milieu de la corie visible, puis reparaissant très petites sur tout le bord latéral et apical; d'autres taches à la base même de l’écusson, laissant un espace libre près de la courte bande latéro-basale, puis allant en augmentant d'extension vers la ligne médiane, ou la bande foncée formée par leur réunion est assez large (1 mm. environ), corrodée plus ou moins irrégulièrement et poussant une pointe en arrière, les dépressions latéro-basales peu marquées. Corie d’un noir de poix, tachée de flave, l’angle basal avec une macule ferru- gineuse claire, peu marquée. Connexivum noir de poix également, les sutures externes flavescentes. Tête largement tronquée-arrondie en avant. Pronotum à bords antéro-latéraux modérément arqués, le bord postérieur assez profon- dément échancré; les parties marquées de noir ponctuées nettement bien que peu profondément, le reste quasi imponctué et lisse. Ecusson très finement ponctué de brunâtre, un peu plus fortement en arrière, le disque imponctué, lisse. En dessous, la tête est d’un flavescent ferrugineux, varié de noir. Poitrine d'un noir-gris, les segments plus ou moins flaves en dehors; les bords rabattus du prothorax flavescents tachés de noir dans leur partie externe, la zone interne non tachée. Ventre d'un flave-marron; les sutures des segments d’un noir de poix, plus largement au milieu, la ligne médiane étant occupée par une étroite bande percurrente noir de poix; les impressions transversales des segments et les stigmates noir de poix ou brun foncé; lames génitales de la femelle d'un noir de poix, claires en dehors; les côtés du ventre entièrement ponctués de brun ou noirâtre, mème sur la zone externe, dont l'extrême bord est noir, marqué de flavescent aux sutures. Pattes flavescentes, les fémurs à leur base mème et en dessus, les tibias à l'extrême bout et dans le sillon supérieur, les tarses en dessous, sombres. Antennes à deux premiers articles et la base du troisième flavescents, le reste noirâtre; premier article nette- ment déprimé. Lone. : (®) 8.75; lat. 8 mm. Du Ruwenzori occidental (BORGERHOFF). J'ai trouvé un unique exemplaire de cette remarquable et belle espèce parmi les Insectes récoltés au pied du Ruwenzori, sur le versant belge, par le lieutenant BORGERHOFF, à qui notre Musée doit également d'intéressantes collections d'Oiseaux et un superbe exemplaire de l'Okapi. Je me fais un plaisir de dédier ce nouveau Niamia au lieutenant BORGERHOFF. 6. — N. Callewaerti n. sp. Assez fortement bombé, un peu plus large que long, se rétrécissant nette- ment vers l'avant, l’écusson étant fortement élargi en arrière. En dessus, d'un noir brillant; la tête vermiculée de flavescent, surtout en avant; le pronotum n'offrant plus que de rares petites macules flaves, parfois étirées en traits, un peu plus nombreuses au bord antérieur; ces macules sont calleuses sur les côtés du pronotum. Ecusson offrant sur le disque de chaque côté de la ligne médiane, près de la base, une tache irrégulière d’un ferrugineux ochracé, coupée de points sombres ou formée de la réunion de taches plus petites resserrées entre elles; en outre toute la surface est semée de taches ou grosses gouttes calleuses d’un flavescent ochracé, assez espacées, peu distinctes cependant à la base mème. Pronotum et écusson à ponctuation assez serrée entre ces taches, fine sur le pronotum (moins sur les côtés), plus forte sur l’écusson, notamment en arrière. Dépressions latéro-basales de l’écusson bien marquées. Corie visible à taches flaves rares; pas de callosité basale. Dessous noir, y compris les pattes: quelques petites taches sur la tête, ainsi que la base au moins des bourrelets portant les yeux, l'extrémité du sillon orificial, une macule externe du mesostethium, et une petite macule marginale à la suture externe des segments, flavescents ou d’un brun-acajou. Antennes à premier article pâle, le deuxième parfois éclairei à la base, les autres noirâtres. Pièce basale du segment génital du mâle en languette à côtés obliques, tronquée-arrondie au sommet, mais un peu saillant au milieu. Long. : (69 9.75, (@) 11.25; lat. (o9 10.25, (©) 12 mm. Récoltée à Luluabourg par le R. P. CALLEWAERT, à qui je me fais un plaisir de la dédier. Cette espèce se reconnaîtra assez faci- lement à sa forme élargie fortement en arrière, à sa coloration claire répartie en gouttelettes sur l’écusson notamment. 7. — N. congolensis SCHOUT. Outre les types provenant de Lukula (ex collection SCHOUTEDEN) et de Kumbi, le Musée de Tervueren possède cette espèce de Congo da Lemba (MAYNÉ) et de Kondué (LÉONHARD). Var. pallidior n. var. A Luluabourg, le R. P. CALLEWAERT a récolté des spécimens d'un Viamia que je pense devoir rapporter au V. congolensis décrit par moi en 1909, dont elle a la forme; la convexité est cependant moindre sur l’écusson en arrière, et les côtés du prono- tum n'offrent pas la dépression nette que l’on trouve chez congo- lensis, marquée obliquement entre la callosité humérale et l'œil. Chez les exemplaires que nous a envoyés le R. P.CALLEWAERT, la colora- tion pâle a pris une plus grande extension que chez la forme typique, et sur la tête et le devant du pronotum au moins elle est à peu près aussi abondante que la coloration noire; le pronotum est entièrement et densément semé de taches plus grandes que chez congolensis, de forme irrégulière; l'écusson également est fortement envahi de pâle, sous forme de taches denses, moins abondantes que la coloration noire, sauf sur le disque parfois. Long. : (G‘®) 11; lat. 11 mm. 8. — N. flavosparsa Monr. Ma collection renfermait un type de cette espèce provenant du Kasai. Le Musée du Congo la possède en outre d'Hemptinne- Saint-Benoît et Luluabourg (CArLEWAERT), de Benza-Mazola (Mayxé), et de Léopoldville (ex collection SCHOUTEDEN). 9. — N. Guirali Mon. 10. — N. guttulata Moxr. 11. — N. Horvathi Hacr. 12. — N. irrorata Dar. Un spécimen provenant du nord de l’Uelé (ma collection). 13. — N. katangensis n. sp. Assez bombé, à peu près aussi large que long, modérément rétréci d’arrière en avant, les côtés de l'écusson régulièrement arqués. En dessus, d’un flavescent plus ou moins ferrugineux, assez densément ponctué de noir ou de brun ferrugineux, la ponctuation sériée plus ou moins nettement et laissant notamment sur les côtés de l’écusson des espaces assez étendus calleux plus ou moins apparents, pâles. Tête transversale, tronquée ou faiblement échancrée en avant, le bord régulièrement courbé latéralement; ponctuation sombre moins abondante que les parties claires, la coloration s’extravasant çà et là. Pronotum à côtés assez fortement arqués, le sommet de la courbe un peu en arrière du milieu; ponctuation plus espacée sur les côtés, laissant davantage apparaître le fond clair, imponctué; contour des cicatrices marqué de noir ou de brun ferrugi- neux. Ecusson à ponctuation formant des séries nettes, plus ou moins fusion- nées mais laissant çà et là des espaces plus larges imponctués : les plus apparents forment de grandes taches flavescentes irrégulières qui occupent la bordure latérale de l’écusson, diversement recoupées de séries de points, et s'étendant parfois jusque sur la base de l’écusson, tandis qu’au long du bord apical elles se continuent également par une série de taches plus petites, moins apparentes. Corie visible à callosité basale brun-orangé, pour le reste fortement envahie de noir, laissant des espaces flaves sur le milieu. En dessous, tête flavescent ferrugineux, la base et le bord des juga noirs; ponctuation sombre sur les parties claires, sauf sur le bourrelet portant distalement les yeux. Antennes flavescentes ou ferrugineuses, 3 distalement, 4 sauf la base, 5 presque entièrement, noirs ou noir de poix. Poitrine par- tiellement noire et brun ferrugineux, les orifices noirs. Pattes d'un jaune- paille ou ochracé, l'extrême bord des fémurs et le sillon des tibias sombres. Ventre à bande médiane étroite noire ou brun foncé, irradiant latéralement finement sur les sutures, les impressions transverses des segments également brun foncé, de même que les stigmates et des ponctuations assez nombreuses couvrant la Zone externe mais laissant au niveau de chaque suture une tache marginale flavescente nette, le reste de la marge étant foncé; segment génital du mâle noir également. Pièce basale du segment génital du mâle en languette assez courte, à bord apical très obtusément anguleux; les côtés obliques et sinués. Long. : (9‘) 9.5, (Q) 10.75; lat. (of) 9, (@) 10.5 mm. Cette espèce a été découverte à Élisabethville (Katanga) par la Mission agricole du Prof'. LEPLAE, en X-1911 et III-1912. La coloration spéciale de l’écusson permettra de la reconnaître assez facilement parmi les espèces de teinte claire. 14. — N. Lallemandi Scxour. Le Musée possède actuellement mes types, provenant du Katanga, ainsi que des spécimens récoltés au Tanganyika que renfermait ma collection. M"*° DE Paorx l'a également récoltée à la Mission de Luanza. 15. — N. maculosa Moxr. 16. — N. plagifera Moxr. Nous a été envoyé de Congo da Lemba par M. Mayxé. La var. punctulata Monr. est représentée (ex collection SCHOUTEDEN) par un spécimen provenant de l'Uelé. 17. — N. punctata LEACH. De Lenghi-Lukula (CABRA), Lodima (WAELBRoECK), Kisantu (Goossexs), Lukombé (KorLEr), Matadi (VERSCHUEREN), Koko- Kwilu-Madiata (VERSCHUEREN), Tolo (MAES). 18. — N. tenuipicta Moxr. 19. — N. vermicellaris Sr. De l'Equateur. La var. decipiens ScHour. est représentée par l’un des types provenant de ma collection. Montandoneus Kirk. Ce genre n’est encore représenté que par une seule espèce, M. irradiatus MoxT., qui existe dans notre Colonie. 001 — y 1. — M. irradiatus Mon. Outre les spécimens déjà cités en 1909, provenant du Mayumbe (CaBrA), le Musée en possède d'autres provenant du Bas-Congo également. Brachyplatys Bov. Ce genre est représenté dans notre Colonie par cinq espèces, que nous possédons toutes. 1. — Br. aethiops Darx. De Mobwasa (DE G1oRrG1), Amadi (VAN DEN Pras), Dungu (DEGREEr), Beni à Lesse (MurTULA), Yambata (MAYNÉ), Lukombe (Korrer), kil. 209 de Kindu (BuRGEOoN), Wombali (V ANDERYST). 2. — Br. incertus REUT. L'un des types du P7. incertus REUT., faisant partie de ma collection (ex REUTER!), a passé avec celle-ci dans les séries du Musée du Congo. Dans les catalogues, ce Brachyplatys est donné comme synonyme d'aethiops, mais je crois devoir l'en séparer cependant. J'y rattache un spécimen provenant des Niam-Niam (ma collection, par ROLLE) et un autre récolté entre Kwesi et Kilo par le D' Bayer. Les Brachyplatys aethiops, incertus, testudonigra, truncaticeps et varte- gatus sont, du reste, fort voisins entre eux! 3. — Br. rubromaculatus ScHouT. Le Musée de Tervueren n'a pas encore reçu cette belle espèce du Congo belge, mais il possède actuellement mes types (ex col- lection SCHOUTEDEN) provenant du Kamerun. 4. — Br. testudonigra GEER. Cette espèce est extrêmement répandue dans tout le Congo. Nous la possédons de très nombreuses localités : Benza-Masola — 27 — (MaYxé), Congo da Lemba (MAYxNÉ), Kanzi(VERSCHUEREN), Wom- bali (VANDERYST), Nyangwe (BEQUAERT), Kibombo (BEQUAERT), Seke (Mayné), Mondombe (MAYNÉ), Matadi (VERSCHUEREN), Katola (RopHaIN), Léopoldville (Dugotis), Kindu (BURGEON), Eala, Kitobola (RovERE), Banana (ÉTIENNE), T'anganyika (HEco), Kundi (BURGEON). 5. — Br. truncaticeps Moxr. De cette espèce, très proche de la précédente, notre Musée possède l'un des types, provenant de Mpala (ex collection Scxou- TEDEN). Caternaultiella Mon. Aux trois espèces connues du Congo belge, j'en ajoute une qua- trième, inédite. 1. — C. Degreefi n. sp. Voisin de C. ferruginea MoNt., ayant comme celui-ci un rostre fort long, dépassant l'extrémité du ventre; également brillant et de coloration brun- marron, mais très sombre, les pattes, les antennes et le rostre plus clairs, testacés. Ponctuation fine, mais nette, mème sur le disque de l’écusson, plus serrée latéralement; le pronotum ruguleux, ponctué-ridé transversalement en arrière. Le pronotum nettement plus allongé que chez jerruginea, pas deux fois aussi large que long au milieu; les côtés paraissant moins sinués ; une fine carène longitudinale bien nette sur le disque, s’effaçant en avant; un léger bourrelet derrière les cicatrices, transversal. Écusson à bourrelet déprimé, se devinant cependant, mais non limité par une ligne nette. Ventre à fines rides longitudinales, plus nettes en dehors, plus rares sur le disque, avec entre ces rides quelques fines ponctuations; bord distal du cinquième segment ventral très obtusément angulé dans sa région médiane, davantage au milieu; le bourrelet du sixième segment (®) plus accentué et proéminent sur les côtés, non denté au milieu ni latéralement. Antennes à quatrième article subégal au cinquième, le troisième plus court que les deux derniers réunis. Long. : (Q) 8.5 mm. De l'Uelé : Vankerckhovenville (DEGREEF). NO QU — Par la longueur du pronotum, cette espèce se différencie de tous les Caternaultiella qui me sont connus. Nous n’en possédons qu'un unique exemplaire que nous devons à M. le vétérinaire DEGREEr, à qui je suis heureux de dédier ce type nouveau. 2. — C. ferruginea Moxr. C'est le Caternaultiella le plus répandu au Congo, semble-t-il. Nous le possédons de Kibombo (BEQUAERT), Yambata (MAYNÉ), Kondué (LÉONHARD). 3. — C. Loosi SCHOUT. 4. — C. rugosa SCHOUT. J'ai décrit cette espèce du Mayumbe. Nous l'avons reçue de Congo da Lemba (MAYXÉ). Probaenops WEsrw. Les trois Probaenops connus ont été retrouvés au Congo belge. 1. — Pr. Cloetensi Moxr. Un exemplaire provenant des Stanley-Falls (ex collection SCHOUTEDEN). 2. — Pr. dromedarius WEsrw. De Banzyville (RoyAUx), nous possédons un ?robaenops que Je rattache à dromedarius, bien que la coloration des pattes soit d'un brun de poix foncé. 3. — Pr. obtusus HAGx. Représenté dans nos collections par un spécimen récolté dans le Mayumbe par le commandant CABRA. — 29 — Poñsila STrar. Une seule espèce de ce genre a, jusqu'ici, été récoltée au Congo belge. 1. — P. Severini Monr. Coptosoma Lar. Genre représenté dans notre Colonie par de nombreuses espèces dont diverses encore inédites et que je décris 1c1. 1. — C. apiatum Moxr. Récolté à Wombali par le R. P. VANDERYST. 2. — C. atenes KARrsCH. Divers exemplaires de ce beau Coptosoma nous ont été envoyés de Beni par le lieutenant BORGERHOFF et d’entre Beni et Lesse par le D' MurTuLA. En 1909, j'avais pu le citer du Lado, alors qu'il n'était encore connu que du Kamerun. 3. — C. Bayeri n. sp. En dessus, cette nouvelle espèce est extrêmement semblable par la colo- ration au C. pallens SCHOUT. de l'Afrique orientale, dont elle a aussi la forme et la convexité assez peu accentuée. Comme chez pallens, le devant du pro- notum est lisse et calleux, avec seulement quelques petits points sombres formant une trainée sur les dilatations latérales. Chez l'unique exemplaire que j'ai sous les yeux, la base du pronotum est à ponctuation plus rare que chez pallens. De plus, chez Bayeri, le bourrelet basal de l’écusson est déli- mité nettement par une impression linéaire transversale, ponctuée, offrant un peu la forme d'une -— à sommet tourné vers l'extrémité de l’écusson, et qui va en s'effaçant vers les côtés, les deux bouts du bourrelet n'étant pas bordés par elle (chez pallens, cette impression n’existe pas). La coloration du ventre est tout autre que chez pallens : il est en effet flavescent ivoiré, la région médiane noire, ainsi que sur chaque segment deux fascies transver- sales, l'une basale et reliée à la région médiane noire, l’autre postmédiane et ne se rattachant pas à cette zone noire; ces parties noires sont seules ponc- tuées, la ponctuation assez grossière, et les parties flavescentes sont au con- traire lisses. Long. : (©) 3 mm. Mon excellent ami le D' L. BAYER nous a rapporté un unique exemplaire, femelle, de cette intéressante espèce parmi les collec- tions réunies par lui, en 1911, entre Kwesi et Kilo, dans l’Ituri. 4. — C. Bequaerti n. sp. D'un noir brillant, très légèrement verdâtre sur l’écusson; finement et assez densément ponctué en dessus, obsolètement sur la base du pronotum et de l’écusson; sur la tête, la ponctuation est très espacée, très peu appa- rente. Tête en triangle à côtés courbes, largement arrondie en avant; les juga distants au sommet, peu convergents, le tylus à peine plus long qu'eux; juga flavescents à partir du milieu des yeux, avec l’extrème bord externe et interne noir ou brun; le sommet même du tylus également flavescent ou du moins brunâtre. Pronotum à côtés nettement sinués en avant des angles latéraux; le sillon transversal peu accentué; une tache subarrondie ou trian- gulaire derrière chaque angle huméral, une bande transversale courte de chaque côté du disque sur l'impression transversale, en arrière des cicatrices, une tache de chaque côté en avant de celles-ci et contre le bord antérieur noir, derrière les ocelles, largement séparées entre elles comme le sont aussi les deux bandes du disque, une bande (sinuée au niveau de l'impression transversale) oblique limitant en dedans les expansions latérales et naissant derrière l’œil pour aboutir à la face antérieure externe de l’angle huméral, et enfin le limbe latéral (sauf l'extrême bord) de l'expansion latérale, flavescent, parfois brunâtre; entre ce limbe et la bande interne, l'expansion latérale est plus grossièrement ponctuée que le reste du pronotum. Écusson à bourrelet basal large, médiocrement bombé, à fine ponctuation espacée, allant en s’élargissant vers le milieu, limité en arrière par un sillon ponctué net laté- ralement, mais s’effaçant sur la ligne médiane, en forme de —— à sommet postérieur; le tiers externe (ou un peu moins) de ce bourrelet flavescent ou brunâtre, le reste noir; en dehors, ces taches claires atteignent presque le niveau d’une macule calleuse allongée basale, de même coloration; l’extrème bord latéral et distal de l’écusson noir, mais suivi d’une bordure flavescente (ou brunâtre) qui atteint à peu près la base de l’écusson et s’élargit faible- ment sur la partie distale où elle est angulée nettement au nulieu vers le disque. Connexivum calleux, flavescent ou brunâtre, coupé de noir aux sutures des segments; chacun des segments ventraux offre en dehors une #2 en bande un peu oblique calleuse, de même coloration, ainsi qu’une tache apicale transversale de chaque côté du sixième segment. Poitrine grisâtre cendré. Antennes, tarses, tibias et partie distale des fémurs également flaves- cents ou brunâtres, le restant des fémurs noir ou noir de poix; tibias non sillonnés en dessus. Long. : (Q) 3.75-4 mm. Mon excellent ami le D' J. BEQUAERT a récolté cette belle espèce à Mufungwa-Sampwe, dans le Katanga. Le C. Bequaerti rappelle assez bien par sa coloration le C. Boftegor Moxr., d'Abys- sinie, dont le sépare déjà à première vue l’absence de double liséré clair à l’écusson. 5. — C. Colmeiroi Bor. Nous possédons deux exemplaires de cette espèce rapportés d'Elisabethville par la Mission agricole LEPLAE. 6. — C. conspersum ST. Récolté à Kindu par mon ami M. l'ingénieur L. BURGEON, et à Wombali par le R. P. VANDERYST. 7. — C. conspicuum n. sp. Noir brillant, l'écusson à la base avec, de chaque côté du bourrelet (ou mieux, de son emplacement), une grande tache subarrondie un peu transver- sale, d'un flave-orangé; les parties suivantes sont flavescentes : la partie antéoculaire des juga (sauf le bord externe) se prolongeant en arrière obli- quement le long de l'œil, le limbe latéral du pronotum (sauf l'extrême bord), de l'angle huméral (non compris) à l’œil (le bord même est sombre), la corie en dehors, le limbe de l’écusson, sauf dans la région basale, le bord calleux de l’abdomen et une tache oblique externe sur chaque segment; les antennes et les pattes d'un flavescent légèrement testacé, les hanches, trochanters et les fémurs, sauf à leur extrémité, d'un brun foncé. Tête courte, transversale, les juga contigus devant le tylus et saillant chacun anguleusement en avant, le bord terminal de la tête étant donc échancré en angle obtus; les côtés obliques devant les yeux; juga excavés nettement ; ponctuée-ridée par places. Pronotum à ponctuation assez forte latéralement, plus dense sur les expansions latérales, moins prononcée sur la région médiane, surtout en avant et en arrière, où elle est plutôt fine; l’impres- sion transversale à peu près nulle. Écusson à ponctuation forte sur les côtés à la base, moins forte et moins serrée distalement, plus fine sur le disque; le bourrelet basal indistinct, marqué seulement par une légère dépression au bord postérieur externe des grandes taches de la base; ce bourrelet est très large par conséquent, puisqu'il englobe ces taches. Long. : (c‘) 3 mm. De Wombali (R. P. VANDERYST). Bien que ce Coptosoma ait été récolté par le R. P. VANDERYST à Wombali, d'où provient également le C. wombaliense que je décris plus loin, et dont il a la forme de tête (bianguleuse en avant), il ne me paraît cependant pas possible de rattacher au C. wombaliense le spécimen mâle que j'ai sous les yeux. Il diffère, en effet, du C. wormbaliense par des caractères très importants : la largeur du bourrelet basal de l’écusson bien plus grande, l'absence de ligne enfoncée limitant ce bourrelet, la disparition presque complète de l'impression transversale du pronotum, la colora- tion, etc. 8. — C. cyanescens Moxr. 9. — C. Falloui Moxr. Espèce très répandue, que nous avons reçue de Lukombe (Kor- LER), Eala(MAYNÉ), Congo da Lemba(MaAYNÉ), Mondombe(MAYNé), Itoka (MAyxé), Kondué (LÉONHARD), Wombali (VANDERYST), Bas-Kasai (V ANDERYST). La var. candidulum MonT. nous a été envoyée de Congo da Lemba (MAYNÉ), Gali-Koko (CaARLIER), Mobwasa (DE GI0RGr), Kisantu (Goossexs), Nyangwe (BEQUAERT), Kundi (BEQUAERT), Mondombe (MAyxé), Kindu (BURGEON). 10. — C. hirsutum Moxr. Un spécimen récolté à Kindu par M. BURGEON, bien conforme à un type faisant partie de ma collection. 11. — C. inclusum ST. De Kindu (BURGEON). 12. — C. ituriense n. sp. Très voisin du C. Vandervsti que je décris ici. En diffère par les caractères suivants : pronotum à taches linéaires antérieures bien séparées entre elles ; ponctuation plus abondante, s'étendant jusque sur la base, la coloration noire s'extravasant çà et là. Ecusson à bourrelet basal nettement délimité par une impression nette jusqu'à l'extrémité du bourrelet, qui se termine en pointe derrière les callus externes; ce bourrelet parait plus large au milieu, par suite; tout le reste de l'écusson également plus ponctué, la ponctuation assez fine et dense sur le disque basal, plus forte latéralement et distalement ; la coloration noire ou noir de poix s’extravase en outre fortement sur les côtés de l’écusson et sur une région assez étendue de chaque côté de la ligne médiane près du bourrelet basal, formant des taches mal définies mais bien apparentes. Long. : (@) 3.75 mm. Je n'ai vu de cette espèce qu’un unique exemplaire, femelle, acquis jadis de la firme RoLzE et récolté sur l'Ituri. 13. — C. kasindianum n. sp. D'un noir brillant, à très léger reflet verdâtre-bleuté; les parties suivantes flavescentes : une bande oblique au long du bord externe des juga, la bordure latérale du pronotum à partir de l'angle latéral, cette bordure rentrant derrière l'œil et revenant en arrière en formant le début d'une deuxième bande qui atteint environ le milieu de l'expansion latérale; contre le bord antérieur du pronotum, de chaque côté, et proche de cette deuxième bande, une tache transversale, ces deux taches largement séparées entre elles; l'écusson avec une tache transversale assez petite, vers les extrémités du bourrelet, un trait en dehors de celui-ci, et le liséré, sauf à la base; le bord calleux de l’abdomen, une tache oblique externe à chaque segment, les pattes et les antennes. Les hanches, trochanters et les fémurs dans leur partie basale d'un brun de poix. Tête ponctuée nettement, plus éparsement à la base; de forme triangulaire, largement arrondie en avant, les côtés un peu arqués; juga non contigus, rétrécis distalement. Pronotum à ponctuation plus forte latéralement, surtout entre les deux bandes flavescentes, très faible et rare sur le disque; l'impression transversale nulle. Écusson à ponctuation assez forte à la base sur les côtés, moins distalement, où elle est plus espacée, avec de très fins points entre les autres; le disque à ponctuation fine; le bourrelet délimité par une ligne enfoncée nette mais s’effaçant au milieu; le liséré flavescent ponctué légèrement. Tibias non sillonnés en dessus. Long. : (Q) 2.5 mm. De Kasindi (D' L. Bayer). 15-X11-1947 3 — 3 4 —_— Dans la table publiée par MONTANDON des espèces à tête ponc- tuée (Ann. Soc. Ent. Belg., XL, 1896, p. 127), ce Coptosoma vient se placer auprès des C. adjunctum Monr. et C. oculator R. et FrM., dont il est toutefois bien distinct. 14. — C. Kkatangense n. sp. D'un noir brillant, très faiblement bronzé, avec les parties flavescentes que voici : la zone externe des juga (sauf le bord même), le limbe externe (sauf le bord) du pronotum, s’arrêtant au niveau du bord externe de l'œil et contournant l'angle huméral, avec une saillie vers l’intérieur au niveau de la base de l'expansion latérale, le liséré (finement ponctué de brun) de l’écusson, sauf dans sa région basale, deux taches petites et assez vagues du bourrelet basal, le bord calleux de l'abdomen et une tache oblique externe sur chaque segment, le segment génital du mâle en partie; les pattes et les antennes testacées, la base des fémurs et les tibias partiellement plus foncés. Tête en triangle large et court, largement arrondi en avant, les côtés un peu arqués; les juga non contigus devant le tylus mais à angles internes con- vergents nettement; la ponctuation bien nette sur le vertex, les juga ridés- ponctués. Pronotum à ponctuation nette, plus forte et plus dense dans l'impression et sur la partie interne des expansions latérales, plus fine en avant. Écusson à bourrelet indiqué seulement sur les côtés, effacé presque totalement entre les deux macules flavescentes, non bordé en arrière d’une ligne enfoncée; la ponctuation plus forte sur les côtés de la partie basale, moins forte distalement et dans la région médiane basale, très fine sur le disque. Long. : (5) 2.75 mm. Du Katanga : Kapiri (Mission agricole LEPLAE). L'absence de toute ligne enfoncée limitant le bourrelet basal distingue nettement cette espèce nouvelle des formes voisines. 15. — C. Murrayi SIGN. Du Bas-Congo (ex collection SCHOUTEDEN). 16. — C. nubilum GERM. De Congo da Lemba (MaAyNÉ), Amadi (VAN DEN PLAS), Kaseba (BEQUAERT), Yakoma (BOMSTEIN). 17. — C. pictulum Sr. 18. — C. puncticeps Moxr. La forme typique est représentée par des exemplaires récoltés à Wombali (VANDERYST) et à Amadi (VAN DEN PLAS). La var. compunctum MonrT. a été récoltée à Karemi (BAYER), Uvira (Srappers), Ganda-Sundi (MAYNÉ). En outre, nous possédons une variété nouvelle de ce Coptosoma, C. puncticeps var. mixta n. var. Diffère de puncticeps typique par la bordure latérale flavescente du pro- notum qui s'arrête au niveau du bord externe de l'œil (comme chez africeps), bien que parfois on trouve encore contre le bord antérieur l'indication d’une macule correspondant au début de bande qu'offre puncticeps typique. L'écusson est marqué de flavescent à la base comme chez puncticeps typique. Long. : 2.5-2.75 mm. D'Itoka (MAYNÉ), de Mondombe (MAYNÉ). Par la forme du liséré latéral du pronotum, cette variété rap- pelle les Coptosoma du groupe africeps, dont elle est distincte par l'impression linéaire continue limitant le bourrelet basal de l’écusson. 19. — C. Raffrayi Bor. 20. — C. Schoutedeni Kirk. (signatuim SCHOUT.). Notre Musée possède (ex collection SCHOUTEDEN) le type de cette belle espèce, provenant du Mayumbe. 21. — C. subcarinatum Moxr. 22. — C. subsimile Mon. Nous a été envoyé de Congo da Lemba par M. Mayxé. 23. — C. varicolor SCHOUT. Le type de ce beau Coplosoma, provenant du Haut-Uelé, est venu, avec ma collection, enrichir les collections du Musée de Tervueren. — 30 + 24. — C. Vanderysti n. sp. Espèce très voisine du C. orientalis SCHOUT., de l’Afrique orientale, mais en différant par divers caractères bien nets. De même forme, élargie modérément vers l'arrière, médiocrement con- vexe en dessus. D'un flavescent clair également, variée de noir mais la coloration noire moins étendue. Tête ayant la région postoculaire noire mais avec une large échancrure entre les ocelles, réduisant la partie noire à une bande basale étroite; le tylus noir à sa base au moins, parfois entièrement, le plus souvent avec le disque clair. Pronotum offrant en avant un trait transversal noir en accent circonflexe sur chaque cicatrice, les deux traits le plus souvent soudés sur la ligne médiane et se prolongeant souvent en dehors vers une ligne ponctuée noire qui occupe le sillon traversant le disque avant le milieu; cette ligne noire se recourbe elle-même latéralement vers les angles latéraux; en outre un trait oblique, formé de la réunion de points noirs, sur la partie dilatée latérale; toute la région précédant le sillon transversal est lisse, imponctuée, flavescent clair, de même que le limbe basal du pronotum (offrant cependant souvent de très fines ponctuations); l’espace précédant celui-ci est au contraire semé de points noirs assez forts, peu denses, réunis nettement en chaînons laissant des espaces imponctués assez étendus entre eux. Ecusson offrant un bourrelet basal imponctué net, flavescent, limité en arrière par un sillon transversal noir très net; ce bourrelet ne va pas en s’élargissant vers le milieu comme c’est le cas chez orientalis ; en dehors, s'étendant jusque dans les angles, un trait transversal calleux, flavescent également, qui est aussi limité de noir en arrière ; le bord externe de l’écusson plus pâle, à très fines ponctuations, tandis que le reste de la surface, en arrière des traits et bourrelet de la base, est semé de points noirs bien nets, plus abondants distalement, laissant à la base et sur le disque notamment des espaces imponctués plus larges, formant des taches plus ou moins arrondies et qui donnent à l’écusson un aspect comme nuagé; ces espaces imponctués sont lisses, légèrement calleux çà et là. Dessous noir, cendré sur la poitrine, le dessous de la tête presque entièrement d’un flave plus ou moins ochré, de même que les antennes, les pattes, le rostre (sauf le bout). Bordure de l'abdomen flavescente et calleuse, de même que sur chaque segment en dehors une tache calleuse oblique d'avant en arrière et qui pousse vers l’intérieur deux prolongements dont le postérieur est le plus long; la région des stigmates noire, entre la bordure externe et cette tache. Long. : (c‘Q) 2.75-3.5 mm. Le R. P. VANDERYST, a qui je me fais un plaisir de dédier cette nouvelle espèce, l’a récoltée en plusieurs exemplaires à Wombali, dans le Kasaiï. Le C. Vanderysti se distinguera aisément du C. ortentalis par la présence d'un sillon transversal plus net à la base de l’écusson, par le bourrelet basal imponctué et non élargi au milieu, par la ponc- tuation plus éparse sur le pronotim et laissant le limbe basal libre, etc. 25. — C. variolosum Moxr. 26. — C. wombaliense n. sp. D'un noir brillant, avec les parties suivantes d’un flavescent clair ou plus ou moins ferrugineux : les juga (à l'exception du bord extrême, tant vers le tylus qu'en dehors); une tache contiguë au bord antérieur du pronotum de chaque côté en arrière des ocelles, le limbe latéral de l'œil à l'angle huméral (le bord extrême excepté), et une bande naissant derrière l'œil près du limbe latéral, ne dépassant parfois pas le tiers de la longueur des expansions laté- rales et d’autres fois rejoignant le limbe à la base de celles-ci; l’écusson avec une tache transversale lisse aux deux extrémités du bourrelet basal (laissant l'extrémité même et environ le tiers médian libres), un trait transversal basal externe, et le limbe externe presque jusqu’à la base; le limbe de la corie; la tête en dessous en grande partie; les antennes et les pattes (celles-ci plus ferrugineuses), la partie externe des dilatations latérales du prothorax en dessous; le bord calleux de l'abdomen et une tache oblique, calleuse égale- ment, sur chaque segment en dehors; les segments génitaux mâle et femelle en partie flavescents également. Poitrine d’un gris cendré, mate. Tête assez grande, les juga étant larges, guère rétrécis vers l’apex, leur angle externe tantôt presque droit et arrondi (Q), tantôt plus aigu et saillant vers l'avant («ÿ); ces juga sont en outre nettement excavés, leur bord externe relevé; l'extrémité de la tête est donc large, non rétrécie, le bord terminal largement échancré ou même incisé anguleusement (quand les juga sont plus aigus): l'angle interne des juga est prolongé vers l’intérieur (plus ou moins aigu) au devant du tylus, les deux juga se rencontrant devant celui-ci; ponctuation de la tête rare et vague, quelques légères rides. Pronotum à ponctuation très fine en général, sauf dans l’impression transversale (assez marquée du reste), plus forte sur les côtés, en dedans de la bordure fla- vescente. Écusson à bourrelet basal marqué par une ligne imprimée, effacée seulement sur la région médiane, nette jusqu'en dehors, où le bourrelet se termine en pointe au niveau de l'extrémité interne des traits flavescents basilaires: ponctuation aussi forte latéralement que sur les côtés du pro- notum, plus faible distalement, presque effacée sur le disque; la bordure flavescente à très fine ponctuation brunâtre. Hanches, trochanters et fémurs, sauf leur extrémité, rembrunis, testacés ou brun de poix; tibias non sillonnés en dessus. Long. : (GQ) 3.5-3.75 mm. Du Kasai : Wombali (R. P. VANDERYST). Espèce bien caractérisée par la forme spéciale de la tête, à juga larges jusqu’au bout, l'extrémité de la tête étant, en outre, large- ment incisée ou échancrée. L'un des exemplaires (9°) offre, outre les dessins décrits ci-dessus, quatre points flavescents dans l'impression transversale du pro- notum. Un autre (©) en présente deux. NOTES SUR QUELQUES CHRYSOMONADINES PAR le D' H. SCHOUTEDEN (Musée du Congo belge, Tervueren). Au cours des recherches que J'ai faites jadis sur les Organismes unicellulaires, j'ai eu l’occasion d'observer divers Flagellates inté- ressants appartenant au groupe des Ochromonadines, et notamment quelques types inédits. Ayant repris récemment l’étude des notes que j'avais rassemblées, je me décide à publier la description de ces Flagellates nouveaux, donnant donc, après une longue inter- ruption, une suite nouvelle à mes Votes sur les Organismes tnfé- rieurs, parues antérieurement dans l’Archiv für Protistenkunde, les Annales de la Société zoologique de Belgique, le Zoologischer Angeiger, les Annales de Biologie lacustre, etc. Depuis quelques années, mes études sur la faune africaine ne m'ont malheureusement plus guère laissé le loisir d'observer les Organismes inférieurs unicellulaires. Les notes que je publie ici m'ont cependant paru traiter de formes sufhsamment intéressantes, pour, sans plus tarder, les livrer à l'impression. Et bien que les matériaux aient été récoltés par moi en Belgique, j'en donne la description dans cette Æevue, le cosmopolitisme des Organismes inférieurs étant bien connu. 1. — Chrysopyxis Rousseauïi n. sp. (fig. 1). Cette espèce nouvelle s'est rencontrée dans un échantillon d’eau récolté dans un fossé à Bergh près Bruxelles. J'en ai observé un certain nombre d'exemplaires, fixés en général sur des Algues du genre Mesocarpus. Vue par sa face étroite (fig. 1), la logette renfermant la cellule est, en général, de forme régulièrement elliptique, fortement rétrécie à la base, les pieds étant étroits. L'embouchure se prolonge en un col fort net, cylindrique, bien mieux détaché que chez Chrysopyxis Zwanoft LEMM. Certains exemplaires avaient, au contraire, une lo- gette à peu près arrondie, mais offrant un col identique à celui des individus à logette elliptique; ces exemplaires, rares du reste, étaient mêlés aux autres et se trouvaient sur les mêmes filaments d'Algues, et je ne crois pas devoir les en séparer spécifique- ment. La cellule même est normalement moins haute que large, rare- ment sphérique. Elle renferme un unique chromatophore entourant environ les deux tiers de la cellule, de coloration jaune verdâtre assez claire. Une vacuole pulsatile. Un flagel vrai, au moins deux fois aussi long que la cellule. Jamais je n'ai vu de rhizopodes. Longueur de la logette : 11 à 15 p. Ce Chrysopyxts se rapproche surtout du Cr. cyathus de PASCHER. Il a comme lui un vrai flagel, tandis que les autres CArysopyxrs en sont dépourvus et capturent leurs proies à l’aide de fins rhizopodes, comme l'a observé SCHERFFEL. La forme de la logette est cepen- dant tout autre, celle de la cellule également. Le Chr. cyathus PASCHER possédant un flagel, SCHERFFEL a cru devoir le ranger dans son genre Zepochromulina. Le caractère général de la logette et son mode de fixation sur les Algues sont cependant si semblables à ceux des autres CÆrysopyxis, que Je crois, avec PASsCHER, préférable de laisser Cr. cyathus (et Chr. + F1G. 1. Chrysopyxis Rousseaui n. sp. — AI — Rousseaut) dans ce dernier genre, dont ils constituent un terme très évolué. Je me fais un plaisir de dédier cette forme nékvelle à mon excellent ami le D' E. RoussEAU, fondateur du Laboratoire de Biologie lacustre d'Overmeire et directeur des Annales de Biologie lacustre. 2. — Microglena dispar n. sp. (fig. 2). Cette espèce est très distincte du seul #zcroglena connu jusqu'ici, M. punctifera Eur. Elle s’en distingue à première vue par sa forme subcylindrique, plus allongée, au moins 2 ‘/, fois aussi longue que large en coupe optique, et par les vacuoles rela- tivement plus petites. De plus, les chromatophores sont moins développés et l'enveloppe de la cellule est bien moins différenciée que chez punctifera. J'ai eu l’occasion d'étudier, à diverses reprises, l'espèce d'EHRENBERG, l'ayant récoltée en plusieurs localités (Genck, Westwezel, Calmpthout), mais je ne pense pas devoir en séparer génériquement l'espèce que je décris ici sous le nom de 47. dispar. Le M. dispar n'est pas sans rappeler le Chromulina flavicans de BÜrscHL1, mais il n'est pas métabolique et s’en distingue du reste radicalement par la présence d’une vacuole non pulsatile antérieure. Cellule allongée (fig. 2), mesurant en moyenne environ 30 p, de 2 ‘/, à 3 fois aussi longue que large, présentant à sa surface, comme chez M. punctifera, un nombre va- NE 2 riable, mais en général peu élevé, de gra- Microglena dispar n. sp. nules réfringents, plus abondants vers l'ex- trémité postérieure, paraissant par contre régulièrement absents au pôle antérieur. Ces granules sont englobés dans l'épaisseur de la couche la plus superficielle et font assez souvent très nettement saillie en dehors. La cellule est assez rigide, ne modifiant guère sa forme; elle est subcylindrique ou renflée vers le milieu, légè- — 42 — rement étranglée en général avant l'extrémité postérieure. Celle- ci est un peu irrégulière et non pas régulièrement arrondie. L'extrémité antérieure offre une faible dépression au point d’inser- tion du flagel. Deux chromatophores d’un brun chocolat, un peu concaves, dont l’un est habituellement un peu plus long et s'étend plus en arrière; ces chromatophores atteignent à peu près l’extré- mité antérieure mais laissent libres environ le cinquième ou le quart postérieur. Stigma d’un rouge peu intense, entier dans tous les exemplaires que j'ai vus, situé tout contre le sommet d'un des chromatophores, le plus long habituellement, et près de l'insertion du flagei. Vacuole non pulsatile relativement plus petite que chez M. punctifera, un peu latérale; vacuoles pulsatiles peu visibles, au nombre de 2-3 seulement, placées près de l'insertion du flagel. Celui-ci bien net, un peu plus court que le corps. Noyau gros, logé dans la moitié postérieure de la cellule. Ce Microglena nage assez lentement, sans rotation en général, parfois avec lente rotation vers la gauche. J'ai observé cette Ochromonadine en assez grand nombre dans un échantillon d’eau récolté aux grands marais de Genck (Campine limbourgeoise). 3. — Ochromonas Massarti n. sp. (fig. 3). Dans un liquide recueilli le 14 avril 1905 dans un fossé à West- wezel (Campine anversoise), au cours d’une excursion botanique faite en compagnie de M. le Prof MassaRT, j'ai rencontré une superbe Ochromonadine que je décris ici sous le nom d’'Oczro- monas Massarti, la dédiant à mon ancien maître, mon initiateur dans l'étude des Flagellates. Cet Ochromonas était extrêmement abondant dans l'échantillon d’eau recueilli, dans lequel se trouvait surtout des Algues du genre Saurosperimuim, de nombreux Zinobryon cylindricum, etc. Cellule (fig. 3) de forme elliptique assez renflée, grande, mesu- rant 40-50 & de longueur sur 25-35 y de diamètre. Le protoplasme très clair; toute la zone superficielle, principalement en arrière, semée de granules réfringents, en général fort petits, plus denses dans la région postérieure. On remarque en outre, à la surface du corps, quelques vacuoles plus où moins grosses, dont le nombre varie du reste sans cesse, ces vacuoles venant assez souvent crever à la périphérie : on voit alors nettement la couche de protoplasme limitant la vacuole en dehors s'amincir graduellement et finalement se rompre, s'affaissant sur elle-même; à l'intérieur même de la cellule on ne voit guère que de rares vacuoles. Sur les indi- vidus normaux l'extrémité antérieure est un peu plus obtuse que l'extrémité postérieure ; celle-ci est faiblement amiboïde. A l'intérieur du corps un unique chro- matophore, fort grand, entourant toute la cellule, d'un brun ochré assez chaud, lais- sant le plus souvent l'extrémité postérieure libre, et portant près de l'extrémité anté- rieure un stigma d'un beau rouge, assez foncé, ordinairement composé de 2-3 par- ties, rarement entier (petits individus); la surface externe du chromatophore est dépri- mée par les vacuoles superficielles. Les deux flagels sont de longueurs très différentes. Le plus long égale une fois ou 1 */, fois la longueur de la cellule; l’autre est bien plus court, mesurant au plus le tiers de celle-ci. En avant, mais non contre la base des flagels, il y a deux vacuoles pulsatiles, devenant assez grosses, pulsant toutes les 15 secondes chacune. Ce bel et énorme OcAromonas était très actif dans le milieu où je l’ai observé, sans cesse en mouvement, ne s'arrêtant guère que lorsqu'il était immobilisé par des Algues; FiG. 3. Ochromonas Massarti n. sp., un peu schématisé. cependant il nage peu rapidement, en ne tournoyant que rarement sur lui-même; il change assez souvent de direction, explorant en somme un espace assez restreint; dans la natation, le grand flagel = 44 — s'agite vivement à son extrémité, tandis que le petit flagel, oblique, vibre légèrement; si un obstacle arrête le Flagellate, les flagels ondulent tous deux rapidement. J'ai eu l’occasion d'observer des individus en voie de division. Celle-ci est longitudinale, débutant à l'avant et se propageant rapidement vers l'arrière. L'un des individus fils conserve le stigma du parent, l’autre acquérant un stigma au cours même de la divi- sion : il apparaît tout d’abord comme une lentille allongée unique, d'un rouge pâle, à la surface du chromatophore. Au cours de la division, l'individu qui a conservé le stigma est nettement plus actif que l’autre, qui n’agite que mollement ses flagels, formés très tôt tous deux. | Certains individus ont été observés alors qu'ils avaient capturé un /znobryon par exemple. Celui-c1 était logé dans une sorte de gouttière, le corps de l'OcAromonas s'étant reployé latéralement autour de la proie capturée. Je n'ai pu observer cependant l’inclu- sion complète à l’intérieur du corps. Lorsque j'étudiai ce remarquable Flagellate, je l'avais rangé avec quelque doute dans le genre OcAromonas. Ainsi que le dit fort bien PASCHER dans la S#ässwasser-Flora Deutschlands, Heft 2, Flagellatæ II, p. 52, le genre Ochromonas, tel qu'il est compris actuellement, est un genre fort peu homogène et qu'il sera néces- saire de subdiviser lorsque le développement des espèces qu'il renferme aura pu être suivi. Plutôt que de créer dès maintenant un nouveau genre pour l'espèce que je décris ici, je préfère donc la laisser provisoirement dans le genre Ochromonas. Elle se rapproche surtout de l'Ochr. crenata de KLEBS, espèce que J'ai parfois rencontrée, à Genck notamment, et dont la périphérie est nettement vacuolée, comme verruqueuse, mais elle en est fort distincte. A ce propos, je dirai que je ne puis partager l'opinion de SCHERFFEL (Arch. Protist., XXII, 1911, p. 340), qui se demande si la vacuolisation de la couche périphérique ne serait pas due à un phénomène pathologique. Dans le cas de l'Ochromonas WMas- sarti tout au moins, comme aussi chez Co/lodichyon tricihatum, que j'ai pu étudier longuement, ces vacuoles, mobiles du reste, font normalement partie de la structure de l'organisme. 4. — Dinobryon marchicum LEM». (fig. 4). J'ai retrouvé à Westwezel ce Zenobryon décrit par LEMMERMANN. Il y était assez abondant dans un fossé. Les individus étaient en général fixés sur des Algues, mais on en observait également qui nageaient librement, ces derniers exemplaires ayant souvent la logette de coloration brunâtre, passant au brun cho- colat. Parfois de petites colonies formées par la fixation l’un à côté de l’autre d'un certain nombre de ces /nobryon. 7 La forme de la loge varie quelque peu, | étant plus ou moins étirée en arrière; mais toujours elle se renfle graduellement et assez notablement vers l'avant, la convexité étant régulière ou moindre d'un côté que de l’autre. FIG. 4 Patcelluletestellhptique assez allongée, Drviyon marcheur: Ce: étirée à la base en un fin tractus rétractile; un bec net en avant; chromatophore unique, enveloppant oblique- ment la cellule, d'un jaune pur, avec un stigma d’un beau rouge, antérieurement. Flagels fins, le plus long égalant deux fois la lon- gueur du corps (sur la figure ci-jointe il n’est pas représenté en entier), l’autre moins long que la moitié de celui-ci. 5. — Hyalobryon Borgei LEMm. (fig. 5). Le 27 août 1905, j'ai découvert à Bergh près Bruxelles, dans un fossé riche en Zygnema, d'abondantes colonies de l’Æ/yalobryon Borgei que LEMMERMANN a décrit en 1904 d'après des exemplaires récoltés en Suède, dans une prise de plancton, fixés sur des Ae/o- stra. Je l'ai retrouvé plus tard à Tamise. Cet Æyalobryon formait sur les Zygnema des touffes denses, radiées, apparaissant très nettement lorsqu'on colorait les coques en violet foncé à l'aide du bleu de méthyle polychrome. La coque s'évase en avant en une collerette, suivie le plus souvent d'une — 46 — deuxième et d’une troisième collerette de même aspect (fig. 5) : en général ces collerettes sont très évasées, perpendiculaires même à la paroi; d’autres fois elles sont plus obliques, plus engaînantes, moins prononcées. La base de la coque peut s'insérer sur l’Algue- support par une surface assez large, ou, rarement, par une portion graduellement rétrécie. L'organisme lui-même s'attache au fond de la coque par un fin tractus (fig. 5) en lequel 1l se continue graduellement et qui est L FiG. 5. Hyalobryon Borgei LEmM. — Divers aspects de la coque. fortement rétractile : fréquemment, en eftet, on voit la cellule se contracter et venir se ramasser au fond de la coque. Complète- ment étendu, l'organisme atteint à peine le bord supérieur de la coque; les deux flagels sont alors en continuelle ondulation, l’extré- mité tournant souvent sur elle-même. Quand l'organisme est con- tracté (fig. 5), les flagels se rabattent sur le corps, le grand flagel décrivant une courbe très accentuée. La vacuole contractile est assez petite. Le chromatophore des individus étudiés était en général unique, mais parfois fragmenté. Les coques étudiées par moi présentaient une assez grande variabilité au point de vue de l’attache sur le support et de la forme des collerettes, qui, de plus, tantôt rétrécissaient successive- ment l'ouverture de la coque, ainsi que le dit LEMMERMANN, et tantôt, au contraire, conservaient à celle-ci son diamètre primitif. De même les cellules s'inséraient normalement au fond même de la coque et non latéralement, comme c’est le cas pour les maté- riaux soumis à LEMMERMANN. Je n'ai pu observer de nutrition animale chez cet Æyalobryon. Chez Æyalobryon deformans, autre forme encore mal connue, la cellule s'insère également au fond de la coque par un tractus rétractile. La forme de la coque est tout autre néanmoins, et la cellule possède deux chromatophores et un stigma qui n'existe pas chez Borger. 6. — Prymnesium saltans (Massarr) n. gen. n. sp. (fig. 6). Cet intéressant Flagellate a jadis été découvert à Nieuport (Palingbrug) par mon ancien maître, M. le Prof Massarr, qui l’a cité sous le nom que je lui conserve ici dans sa notice « Flagellates observés aux environs de Coxyde et de Nieuport » (An. Soc. Belge Microsc., XX VII, 1901, pp. 75-83). J'ai retrouvé le Prymnestum saltans dans le même fossé d'eau saumâtre, à Palingbrug, dit le « fossé aux Æuppia », où M. MassarT l'avait découvert. Cette forme y était donc bien constante et paraît être un habitant typique d'eau saumâtre. M. MassaRT ayant abandonné com- plètement l'étude des Flagellates, j'ai cru devoir publier ici la description de ce type nouveau, si intéressant. FES GE Cellule nue, à couche superfcielle GO RETIRE TE non différenciée, sans logette, mesurant tout au plus une quinzaine de de longueur, normalement de forme elliptique allongée, souvent aussi rétrécie vers l'arrière et à région postérieure un peu déviée; un peu comprimée latérale- ment. Près de l'extrémité antérieure, une légère dépression où — 48 — s'insèrent les flagels. Ceux-ci au nombre de #ois : deux d’entre eux, à peu près égaux entre eux, environ une fois et demie aussi longs que la cellule, sont normalement dirigés l’un en avant l’autre en arrière; le troisième flagel est très court, mesurant tout au plus le cinquième de la cellule, apparaissant entre les deux longs flagels; ces trois flagels s’insérant du reste au même point. Noyau logé dans la région postérieure du corps, arrondi. Deux chromatophores, d’un jaune clair, en forme de cupules plus ou moins grandes, laté- rales. Une vacuole pulsatile, près des flagels. Plasma semé de fines gouttelettes brillantes, graisseuses. L'organisme se fixe far le flagel court, tandis que les deux autres flagels continuent à onduler, la cellule faisant de temps à autre de petits bonds. Quand on observe l'organisme fixé, on le voit donc faire en quelque sorte des bonds sur place, les flagels normaux étant libres entièrement, et ce n'est qu'avec quelque attention qu'on s'aperçoit que le Flagellate èst retenu au substrat par un troisième flagel, fort court, qui joue le rôle d’ancre. Ce sont les bonds que fait ainsi l'organisme qui lui ont fait donner par MASsSsART le nom de sa/tans. J'ai observé souvent la formation de cystes chez ce Flagellate. Les cellules perdaient les flagels, s'arrondissaient, offrant alors une enveloppe nettement épaissie. Elles formaient sous cet aspect des amas plus ou moins nombreux, irréguliers. Dans certains cas, j'ai pu également suivre la division des cellules. Le genre Prymnestum (MASssART) SCHOUT. sera caractérisé par la possession de trois flagels, dont deux longs et subégaux et un troisième court; par l'absence d’enveloppe différenciée et de logette; par les deux chromatophores jaunes, la vacuole pulsatile simple, les gouttelettes graisseuses que renferme le plasma, Par le caractère tout particulier de posséder trois flagels, un court et deux longs, Prymnesium se sépare de la presque totalité des Ochromonadines décrites, qui ne présentent soit qu'un, soit que deux flagels. En 1899, cependant, SCHERFFEL a décrit (Ber. Deutsche Botan. Ges., XVII, p. 317) un Phæocystis nouveau, PA. globosa, dont la forme libre possède précisément trois flagels de même type que chez Pyymnestum : deux longs, un court (voir aussi SCHERFFEL, Wissensch. Meeresunters, (2) IV, Abt. Helgoland, Heft 2, 1900; LEMMERMANN, Wordisches Plankton, XXI, p. 2). Or l'unique Phæocystis connu jusque-là, P#. Poucheti LAGERH., était décrit comme possédant deux flagels, longs, et c'est donc avec raison que SENN écrit, en 1900 (Æ/agellata in ENGLER u. PRANTL, pp. 160-161, note), à propos du P#. globosa SCHERFFEL : « Ce caractère [la possession d’un troisième flagel] nécessiterait pour cette forme la fondation d'une nouvelle famille parmi les CArysomonadineae. X1 n'est toutefois pas certain que 2x. Poucheti possède également trois flagels. Suivant qu'il en est ainsi ou non, cette dernière espèce devrait être classée dans la nouvelle famille ou conserver sa place dans l’ancienne [| ymenomonadaceae]. » Dans le travail cité plus haut /ÆZagellates observés aux environs de Coxyde et de Nieuport), MAssART a classé précisément dans une même famille « Phæocystaceae » à la fois Phæocystis et Prymne- sum; Or il a pu étudier Phæocystis Poucheti et par suite, sa classi- fication se basant sur le nombre des flagels, nous pouvons en conclure que cette espèce également possède les trois flagels typiques ("). Les Phæocystaceze de MassaRT sont donc caractérisées par les flagels au nombre de trois, dont l’un court et les deux autres longs. L'habitat de Pryrnesium est l’eau saumâtre, celui de PAæocystis les eaux marines. ?rymnesium est un organisme nageant librement; Phæocystis est caractérisé par la formation de stades palmella, colonies gélatineuses dans lesquelles ies cellules perdent les flagels et se reproduisent plus ou moins abondamment. (*) Dans son beau mémoire « Microplancton des mers de Barents et de Kara », paru en 1910 (Campagne arctique 1907 du duc d'Orléans), mon regretté compatriote, le chanoine MEUNIER, cite le PAæocystis Poucheti. Les figures qu’il en donne sont malheureusement peu précises et montrent tantôt 2, tantôt 3 ou même 4 flagels subégaux. Je n’ai pu, à mon grand regret, voir la description des nouveaux Phæocystis décrits en 1911 par BUTTNER ( Wissensch. Mecresuntersuck., (2) XII, Abt. Kiel, p, 125). 30-VII-1917 4 LES XYLOCOPA DU CONGO BELGE PAR le D' H. SCHOUTEDEN (Musée du Congo belge, Tervueren). Les renseignements publiés jusqu'ici sur la faune des Xy/0copa du Congo belge se limitent aux indications contenues dans les travaux suivants : V'ACHAL, dans son « Essai d'une revision synoptique des espèces européennes et africaines du genre Xy/ocopa LATR.», paru en 1899 dans les Miscellanea Entomologica, cite quelques spécimens con- golais appartenant au Musée de Bruxelles. En 1910, VACHAL décrit diverses espèces récoltées au Katanga par le D) SHErFIELD NEAVE et faisant partie des collections du Musée de Tervueren (Ann. Soc. Ent. Belg., t. LIV, pp. 318-323). STRAND, en 1911, cite six espèces récoltées en territoire congo- lais par l'expédition du due de MEcKkLEMBOURG ( Wss. Ervebn. D. Zentr. Afr. Exped., 1907-1908, III, Zoo!., Ï, 4, pp. 151-162). Map, enfin, en 1912, a donné diverses indications se rapportant aux récoltes faites dans la région des Grands Lacs par R. GRAUER et à quelques captures faites dans le Bas-Congo (matériaux du Musée de Vienne). Il donne dans ce travail la description de trois Xylocopa nouveaux de notre territoire. Ce mémoire a paru sous le titre « Die Xylocopen (Holzbienen) des Wiener Hofmuseums », dans les Ann. X.. K. Naturhistor. Hofmuseums, XXVI, 3-4, PP+ 249-330. Les collections du Musée du Congo renferment un nombre très important déjà de Xy/ocopa provenant du Congo belge; j'ai pu, en effet, étudier près de 700 exemplaires appartenant à nos séries. Une partie de ces matériaux, notamment l’ensemble des récoltes faites par le D' SH. NEAVE au Katanga, a jadis été nommée par VaAcHAL. M. STRAND, d'autre part, a bien voulu examiner quelques spécimens dont la détermination restait douteuse pour moi. Nos matériaux provenant de localités souvent importantes au point de vue zoogéographique, il m'a paru intéressant d'en donner ici l'inventaire. Pour rendre ce travail aussi complet que possible, j'ai indiqué non seulement les espèces que notre Musée possède déjà, mais l’ensemble des Ay/0copa actuellement connus du Congo belge, soit 37 espèces. Pour chacune d'elles je mentionne les diverses localités congolaises d'où le Musée de Tervueren la pos- sède, celles éventuellement d'où VacHar, MaIDL où STRAND l'ont citée, et, le cas échéant, ] indique aussi quelques provenances con- golaises inédites que j'ai constatées dans les collections du Musée de Bruxelles. Ainsi qu'on le verra, le Musée de Tervueren ne possède pas moins de 32 des 37 espèces que je puis énumérer de notre Colo- nie. Dans l'énumération que je donne ci-après, j'indique d’un astérisque les Xy/ocopa représentés dans nos collections par des spécimens congolais. Genre XYLOCOPA Lare. A. — Sous-genre xylocopa s. str. a) Groupe TARSATA. * 1. — Xylocopa angolensis SurrH. Un spécimen Q récolté à Luena par le D' Sa. NEAvE, et dont je dois la détermination à M. SrrAND. VACHAL l'avait étiqueté X. Neavet n. sp., sans le décrire toutefois. 2. — X. Bouyssoui VAcH. Cité par Marpr de Moera, Beni, Ukaïka et du lac Albert-Edouard. N'était pas connu du Congo belge. *3. — X. cornigera FRIESE. Nos spécimens (1 G', 1 Q) ont été récoltés par le D' Sx. NEAVE à Mpika et entre Lukafu et Bunkeya. Non encore cité du Congo. 4. — X. Gaullei VACH. Cité par Maïpr du sud du lac Albert-Édouard et du Tanganyika N.-W. 5. — X. Steindachneri Marnr. Décrit par MaïpL sur une femelle provenant de Mawambi. *6. — X.trochanterica VACH. Les types de VACHAL, 2 C' faisant partie de nos collections, ont été capturés par le D' SH. NEAVE à Mpika et entre Kayumbo et Dikulwe. L'appareil copulateur ©‘ est du type de celui de À. Gauller (cf. Mani, p. 266, fig. 10); l'appareil étant vu de dessus, l'angle interne de la massue terminale est fortement acuminé et non obtus. b) Groupe CAPENSIS. *7. — X. erythrina Gris. Espèce non encore signalée du Congo belge. Nous la possédons (6 S') de Mpika (D' Su. NEAVE), de Kabinda (D' Scxwerz) et de Lofoi (commandant VERDICK). *8. — X. fraudulenta GR18. Cette espèce n’est également pas encore connue du Congo belge. M. WiLMIN nous en a procuré 1 Q d’Isangi, dans le Lomami. 9. — X, Ganglbaueri Marpr. Décrit par Maïpr d'après des spécimens récoltés au N.-W, du Tanganyika par GRAUER. 10. — X. Graueri Marpr. Les exemplaires qui ont servi de types à MaAIDL proviennent également du Tanganyika N.-W. *11. — X. hottentota SMITH. Nous possédons de ce Xy/ocopa, non encore signalé de notre Colonie, un spécimen Q récolté à Kapiri par la Mission LEPLAE. * 12. — X. natalensis VACH. Nos spécimens (109, 1) proviennent tous du Katanga Kavumbe à Dikulwe, Lukafu à Bunkeya, Kilwa à Lukonzolwa, Kam- bove à Lukafu. ils ont été récoltés par le D' Sn. NEave. L'espèce n'était connue que de l'Afrique orientale et méridionale. “13. — X. pusulata VACH. Les types de VACHAL (2 G', 2 ©), appartenant à nos collections, proviennent de Kayambo-Dikulwe et de Mfungwa-Kayambo (D' Sx. NEAVE). L'appareil copulateur G' est du type de celui de X. Gauller (cf. Marpi, p. 266, fig. 10). B. — Sous-genre kopthortosoma Gris. a) Groupe FLAVORUFA. * 14. — X. combusta SMITH. Indiqué par VacHaL de Lukungu, Zambi, Boma, Boma-Sundi et de Banana; cité par Maïpz de Banana. Le Musée de Bruxelles a, de plus, ce Xy/0copa de Vista, Luki, Kinchassa, de la Lufu, de l’'Uelé. Nous possédons cette espèce (12 ©’, 44 ©) de diverses loca- lités : Boma (lieutenant Sryczyxski), Congo da Lemba (VER- SCHUEREN, FELLER et MAYNÉ), Lukula (D' Daxxez), Kitobola (D' RoverE), Banana (WEyxs et ÉTIENNE), Bangu (VERSCHUEREN), Mayumbe (DE BRriEY, VERSCHUEREN et DELEvAL), Léopoldville (D' Houssraux), Léo-Stanleyville (major Weyxs), cataractes Luozi (Luja), Kisantu (P. VANDERYST), province orientale (WeEvxs), Mondombe (Mayxé), Uelé (D' Houssraux), Lulua- bourg (P. CALLEWAERT), lac Albert (MONHONVAL), Beni à Lesse (D' MurruLaA), Vieux-Kassongo (D' Poxs), Kabinda (D' ScHWETZ), Tanganvyika (commandant HEco). * 15. — X. flavorufa DEGEER. Cité par Maipz du sud du lac Albert-Édouard et du Tanga- nyika N.-W. Nos spécimens (22 ©, 11 ©‘) proviennent de l'Uelé, de la région des Lacs et du Katanga : Vankerckhovenville (DEGREEFr), Doruma à Si (M**° HurerEAU), Limbala (D' RopHaIN), Kilo (D' ABETT 1), Toro (D' Bayer), Beni (lieutenant BoRGERHOFrF), Tanganyika, Moero (commandant HEco), Luanza (M°* DE Paortr), Bas-Katanga (TERNEST), Bunkeyva, Dukuluwe-Kambove, Lukafu-Bunkeya, Kasenga-Kalumba, Kalumba-Kilwa, Chunda, Lukafu, Kunde- lungus, Kayambo-Dikulwe (D' Sx. NEAVE), vallée de la Lukuga (D' Scxwerz), Baudouinville (V ALDONIO). Lr6 = Xe mixta RAD. Nous possédons cette espèce, non mentionnée du Congo, des localités que voici, situées pour la plupart dans le Katanga ou la région des Lacs : Élisabethville (TERNEST), Luanza(M°”° DE PaoLr), Sankisia (D' RopHaiN), Bunkeya, Mfunge-Kayumbe, Chunda, Sunba, Quamboia-Kaloa, Madona-Bangweolo, Luena, Mpika, Kambove-Kasenga (D' SH. NEAvE), Katanga (commandant LEMaAIRE), Beni à Lesse (D' MurruLa), Kabambaré (FLAMAND), Kasai : poste III (D' Moucxer). En tout 7 c'et 31 Q. L'appareil copulateur Gest bien distinct de celui de #avorufa, les sagitta notamment ayant la partie recourbée en dessous plus longue. * 17. — X. torrida WEsrw. Cité par VacHaL de Kinchassa, Popocabacca, Zambi, Umanghi, Kassongo et de la Haute-Maringa; par Maïnr, de Mawambi, Ukaika, Beni, Moera et du sud du lac Albert-Édouard. Le Musée de Bruxelles l’a, en outre, de Matadi. Nos spécimens (18 ', 17 ©) proviennent de Banana, Kolo-Kwilu- Madiata, Bangu et vallée de la Lukunga, crique de Malela (VER- SCHUEREN), Congo da Lemba (VERSCHUEREN et MAYNÉ), Lukula (D' DaxreL), Léopoldville (DEMEUSE), Madimba (D' Dugors), Tua (D' MAEs), Atene (CHaRLIER), Lukenge (FONTAINAS), Vankerck- hovenville (DEGREEr), kilomètre 186 : Malela, Kindu (BURGEON), Kabinda (D' Scxwerz), La Moto (THÉLIE), Banalia (NAHAN), Mawambi, vallée de la Lukuga (D' ScHwerz), Léo-Stanleyville (WEYxS). b) Groupe VARIPES. *18. — X. gabonica Gris. Mentionné de Lukungu par VAcHAL. Nous la possédons (3 5, 1 ©) de Kambove et de Bunkevya, par le D' SH. NEAvE, et de Kabinda, par le D' Scaxwerz. * 19. — X. varipes SMITH. Ce Xy/ocopa est cité du Musée de Bruxelles, un exemplaire de Basoko; par Maipt, de Beni, et par VACHAL, de Lukungu, Zongo et des Stanley-Falls. Nous l'avons reçu du Mayumbe (DEIÆvVAL), de Lukula (D' Danrer), de Ganda-Sundi (MAYNÉ), de Yekura (D' RopHain), d'entre Bili et Lebo (M HurerEAU). En tout GIGHELIS O7 Nous possédons, en outre, deux spécimens © récoltés à Dungu par M. DEGREEF et qui appartiennent à la variété Conradh d'ENDERLEIN qui n'avait pas encore été signalée du Congo. c) Groupe AFRICANA. * 20. — X. albiceps Far. VacHaL cite cette espèce de Lukungu, d'Umanghi et de la Haute-Maringa; Maipi, de San-Antonio; SrrAND, de Kasindi. Le Musée de Bruxelles l’a, en outre, de Luki. Nous en possédons 100 Q récoltées à Banana (ÏD' BEQUAERT), crique de Malela (VERSCHUEREN), Lukula (D' Danier), Boma (lieutenant Sryczynski), Mayumbe (VERSCHUEREN et CABRA), Yema (CaBrA), Vivi (PECHUEL), Kitoboia (D' RoverE), Likenge (MesrpaAGx), Kwamouth (D° MaEs), Isangi (Wicmin), Wombali VANDERYST), Kabinda (D' Scawerz), kilomètre 300 de Kindu (BurGEON), Vankerckhovenville (DEGREEr), Api (commandant LaAPLUME), province orientale (WEyns), Beni à Lesse (D' Mur- TULA), Dungu (DEGREEr), Semio (D' RopHaiN), lac Kivu (Car- LIER), Bunkeya, Mfungwe-Kayumbe (1)° SH. NEAVE). *21. — X. nigricans VACH. Nous possédons les trois spécimens types de cette espèce, qui représente peut-être, d'après VACHAL, le sexe mâle d’a/bzceps. Ils proviennent de Mfungwe-Kayumbe, Bunkeya et Kambove, et ont été récoltés par le D’ Sx. NEAVE. * 22, — X, imitator SMITH. Citée par Maïnz de Mawambi, Moera et Ukaika; par STRAND d'Avakubi, et par VacHaL de Lukungu, Amangi et de la Haute- Maringa. De plus, le Musée de Bruxelles possède X. zw1/at0r de Vivi, Sbembo, Basoko et du Haut-Congo. Nos 25 © ont été récoltées à Léopoldville(D' Dugors, D'Houssraux et D'MoucxEerT), Kitobola (D' Rovere), Lenghi-Lukula (CABrA), Kunga (VER- SCHUEREN), Banana (D ÉTIENNE), Mobwasa (DE Giorai), kilo- mètre 186 : Malela (BUuRGEON), Dungu (DEGREEr), Poko-Nala- Rungu (M HuTEREAU), île Bertha (D' BEQUAERT), province orientale (WEYNS). d) Groupe NIGRITA. *23. — X. albifimbria VACH. Ceite espèce n'est pas encore signalée du Congo belge. Le commandant WEyns en a récolté un exemplaire © entre Léo- et Stanleyville. * 24. — X. Cloti VAcH. Cité déjà par VacHaL de Lukungu et d'Umanghi. Nous en possédons une © provenant du Mayumbe (DELEVAL). *25.— X. nigrita FABR. Connue de Moliro, Umanghi, Kassongo, par VACHAL; du sud du lac Albert-Édouard, du N.-W. Tanganyika, de Moera, Mawambi, Beni, Ukaika, par Maïpr; de Beni également, par STRAND. Des exemplaires du Musée de Bruxelles proviennent de Boma, Kin- chassa et Banzyville. Les 67 © et 21 O' que nous possédons proviennent des localités que voici : Banana, Bangu et vallée de la Lukunga (VERSCHUEREN), Mayumbe, Ganda-Sundi (pe Briey), Boma-Yanga (VERSCHUEREN), Congo da Lemba (FELLER, VERSCHUEREN et MaYNé), Kolo-Madiata (VERSCHUEREN), Lukula (D' DantEL), Boma (VERSCHUEREN), Léo- poldville (DucHesnE, DEMEuUSsE, D° Dugoiïs, D' Houssraux et D' Moucxer), Léo-Stanleyville (WEyxs), Mobwasa (DE G10RG1), Kwamouth (D' MAEs), Tua (D' Dugois), Kitobola (D' ROVERE), Mushie (D' MAEs), Kabinda (D' Scawerz), Likenge (MESTDAGH), Basoko WiLmiN), Kabambaré (DELHAIZE), Uelé (SERET), Banalia (NAHAN), Api(LapLuME), Doruma-Sili (M"° HurerEAU), Mawambi, province orientale (Wyxs), Tanganvyika (HEcOQ), Lofoi (VERDICK), Lukuga (D' Scawerz), Luanza (M°* pe Paorr), Kakaewe-Kisengwa (D' Scawerz), Lisala (D' CHrisry). * 26. — X. praeusta SMITH. Nous possédons un o' de cette espèce (det. STRAND), non encore signalée du Congo, que nous a envoyé mon ami M. l'ingénieur L. BURGEON, qui l’a récolté à Kindu. e) Groupe LEUCOTHORAX. * 27. — X. anicula VACH. Cette espèce est citée par Marpz de Moera, Uvira et Baraka. Nous la possédons de Bunkeya (D' Sa. NEAVE) : 23 ©. *28. — X. apicalis SMITH (2a/agassa V ACH.). MaipL cite cette espèce du sud du lac Albert-Édouard et du N.-W. Tanganyika. Nous en possédons 18 Q provenant de Kabinda (D' Scawerz), Kiambi (Varponio), Kambove-Lukafu, Kalumba-Kilwa, Dukulwe-Kambove, Bunkeya, Mfungwe-Kayum- be, Kasenga-Kalumba, Mfungwe (D' SH. NEAVE). Les exem- plaires récoltés par le D'Sx. NEAVE ont été nommés walagassa par Vacar. Les ailes sont sombres jusqu’à la base. * 29. — X. insola VACH. Nous possédons les types (23 ©) de cette espèce. Ils ont été récoltés par le D' Sa. NEAvE entre Kambove et Lukafu, Dukulwe et Kambove, Lukafu-Bunkeya, Mfungwe-Kayumbe, Kayambo- Dukulwe, Bunkeya et Madona. * 30. — X. modesta SMITH. De Bunkeya, Bunkeya à Kambove (D' Sx. NEAvE), Beni à Lesse (D' MurruLaA), lac Kivu (CARLIER) : 10 Q. *31. — X. olivacea SMITH. Cité par Maipz de Banana et d'Ukaiïka; par VacHaL (calens) — 659 — de Boma-Sundi, Boma, Kinchassa et Lukungu; le Musée de Bruxelles l’a, en outre, reçu de Kinchassa, Léopoldville, Luki, Zongo, Vivi et de la Lufu. Nos spécimens (80 ©, 16 &) proviennent des localités suivantes : Banana (WEvxS et ÉTIENNE), Mayumbe (CaBrA, DELEVAL et VERSCHUEREN), crique de Malela (VERSCHUE- REN), Congo da Lemba (FELLER, MAYXNÉ et VERSCHUEREN), Kunga (VERSCHUEREN), Boma (Sryezynski), Kitobola (ROvERE), Vivi (PescauEL), Léopoldville (Dugois, Houssraux et MoucxET), Léo- Stanleyville (WEyxs), Bokala (MoucHer), Mushie (MAESs), Bas-_ Kasai (VanperysT), Likenge (MEsrDAGH), YVumbi (Moucxer), Wombali (VanpErysr), Kwamouth (MAESs), Semio (RODHAIN), Bambili (RopHaIN), Limbala (RopHaIN), Dungu (DEGREEF), Api (LAPLUME), Dungu-Nvyangara-Doruma (M°* HurerEAU), Beni à Lesse (MurTuLA), Lusindoi (BURGEON), kilomètre 300 : de Kindu (BurGEON), lac Kivu (CARLIER), vallée de la Lukuga, Kabinda (ScHWwETz), Mfungwe-Kayumbe, Bunkeya, Kambove, Luena, Chunda (D' SH. NEAVE), Kasenga (BARTHÉLÉMY), Baudouinville (Varponio) Les exemplaires récoltés par le D'SxH. NEAVE ont été étiquetés calens par VACHAI. * 32. — X. senior VACH. Cette espèce est déjà mentionnée par Marpz, de Kasindi, Beni et du N.-W. Tanganyika. Le Musée de Bruxelles l’a de Mpala. Nous la possédons, en sa forme typique (5 ©), d'Isangi (WILMIN) et du Tanganvika (HECQ). J'y rattache aussi un C' récolté par le D' MurTuLa entre Beni et Lesse. De la variété wedia VACH. nous avons 17 © récoltées par le D' Su. NEAvE à Kilwa, entre Lukafu et Bunkeya, et entre Kapema et Kipaila. f) Groupe LATERITIA. * 33. — X. lateritia SMITH. Nos collections renferment un spécimen © en très mauvais état qui se rapporte, sans aucun doute, à cette espèce : la coloration VÉo e— du thorax et de la base de l'abdomen est caractéristique. Il ne porte malheureusement pas d'indication de localité, et provient des anciennes collections de l'État indépendant du Congo. £) Groupe CAFFRA. * 34. — X. caffra L. Nous avons reçu la forme typique de Mfungwe-Kayumbe, Kilwa- Lukonzoiwa (D' SH. NEAvE), Luanza (M°° DE PAoLr) : 4 ©. VACHAL la cite de Moliro. Nous possédons deux mâles types de la var. fulvescens V ACH. (in litt. ?) provenant de Mfungwe-Kavumbe, et la variété #10ssam- bica GRi8. est représentée dans nos séries par 8 Q provenant de Kambove-Lukafu et de Mpika, par le D' Sa. NEave. Cette der- nière variété est également indiquée de Moliro par VACHAL. *35. — X. divisa Kic. Nous avons reçu 3 de cette espèce, récoltés par le D'SH. NEAVE à Madona et entre Kambove et Lukafu (nommés ciéronella par VACHAL), et 1 O' récolté par le D' Scxwerz dans la vallée de la Lukuga. * 36. — X. inconstans SMITH. La forme typique n’est pas encore citée du Congo belge, tandis que VacaL cite la var. #avescens V AcH. de Moliro et de Mpala. Nous possédons la forme zrconstans (18 ©, 4 ©) de Kambove- Lukafu, Mfungwe-Kayumbe, Dikulwe-Kambove, Bunkey, Kanfua, Kambove-Bunkeya, Kambove, Kasenga-Kalumba (D' Sx. NEAvE), Sakania (CouLon), Lofoï (VErDicKk), Baudouinville (V Ar DoNI0). La variété #avescens est représentée par des spécimens (5 Q) récoltés par le D'Sx. NEAvE à Luena, Kambove-Kasanga et Kam- bove-Lukafu. —, OL — * 37. — X, Lepeletieri END. MaupL signale ce Xy/ocopa de Mawambi et d'Uukaika. Nous le possédons (17 ©‘) de la province orientale (WEyxs), de Kabinda (D' Scawerz), de Mobwasa DE G10RGï), de Léopoldville (D' Du- Bois et D' MoucHer). Le Musée de Bruxelles l’a reçu de Basoko. De Léopoldville, le D' Dugois nous a, en outre, envoyé un mâle remarquable par sa coloration que M. SrRAND a décrit sous le nom de var. ruboris STRD. DESCRIPTION , D UN TELIPNA INOUNEAU BU ECONEO PAR J. DEVOS Le Lycénide nouveau que je décris ici fait partie des collections du Musée du Congo à Tervueren. Il a été récolté (un exem- plaire ©) à Api, le 27-X-1908, par le commandant LAPLUME, à qui je me permets de le dédier. Telipna acraeoides Laplumeiï n. sp. Dessus des ailes d’un noir mat. L’aile supérieure dans toute sa partie postérieure d'un rouge-orangé, de teinte rappelant la figure 4 de Zelipna sanguinea in Surra et KirBy, Xhopal. Exot., Lycaen., pl. I : extérieurement cette coloration ne laisse au niveau de la nervure 2 qu'une bordure noire large de 3 mm.; au niveau de la nervure 1, elle mesure 1.5-2 mm. La coloration claire s'étend en avant jusque dans la plus grande partie de la cellule, sauf à son bord antérieur. Une bande subapicale blanche, séparée, formée de trois taches, allongées, en 4-6 et d’un point en 9. La frange tachée de blanc (plus pur dans les premiers champs) entre les nervures. Aile inférieure d'un rouge-orangé également, avec une bordure assez large, mesurant 4.5 mm. à nervure 4, se rétrécissant vers l'avant; la frange marquée également de taches blanches dans les espaces internervuraux; pas de taches submarginales blanches. En dessous, la coloration rappelle tout à fait celle de la figure 6 (T. acraea) de la planche citée ci-dessus de Surrx et KirBy. Elle est donc d’un orangé jaunâtre, à dessins noirs, entrecoupés de blanc. Bordure antérieure de l'aile supérieure noire, mais avec dix taches blanches, dont les quatre premières atteignent la marge (la première est à la base même de l'aile); cette bordure pousse en dedans vers la cellule des saillies de plus en plus longues jusqu'au bord apical de cette dernière, qui est presque entièrement couvert par la quatrième de ces saillies; la cinquième est encore un peu plus longue. À la suite de celle-ci vient une tache blanche qui correspond à la bande signalée à la face supérieure de l'aile, et au sommet de laquelle il y a une petite tache anguleuse noire; les saillies suivantes de la bordure ne dépassent pas la nervure 6. En dehors, des taches noires triangulaires sur l'extrémité des nervures, celle qui se trouve sur 2 émettant à son sommet deux branches divergentes. , Aüïle inférieure de même coloration en arrière, mais devenant blanchâtre dans sa région antérieure, qui est ornée de six traits noirâtres, dont les quatre premiers sont plus longs et les deux externes (dans 6) courts; le troisième de ces traits se trouve sur la nervure transverse de la cellule, le quatrième est aussi long que lui et est zigzagué; le deuxième forme un point dans la cellule. En arrière, une large bordure noire, s'arrêtant en 5 où elle se rétrécit assez brusquement; cette bordure est marquée en 1-4 d'une tache submarginale blanche et d'une tache marginale de même couleur, séparée d'une autre tache occupant la frange au niveau du champ par la marge même linéairement noire; dans le champ 5 il n'y a que cette marge qui soit noire, avec épaississe- ment au niveau de la nervure, le champ même est pour le reste de la coloration foncière, tandis que la frange correspondante est marquée de blanc. L'individu type, et unique exemplaire que j'ai sous les yeux, mesure, ailes étalées, 45 mm. Dans la table des Ze/ipna que donne AuRrivirrius in SErrz, Grossschmetterlinge, Fauna Africana, 34. Lfg., p. 300, cette forme se place auprès de 7° acraeoides Sum. et Kir8., dont elle a la bande subapicale de l'aile antérieure bien développée, la cellule fortement envahie de clair, le quatrième trait de l'aile inférieure en dessous irrégulier. J'ai donc cru devoir rattacher ce 7e/pna nouveau à l'espèce de Smirx et KirBy. La coloration du dessous rappelle toutefois beaucoup celle de 7° acraea, les parties noires étant moins étendues; en outre il n’y a pas de taches submargi- nales en dessus à l'aile inférieure, ce qui, il est vrai, se présente également chez certains 7, acraeoides, selon AURIVILLIUS. LES ÉPHÉMÈRES D'AFRIQUE (NOTES CRITIQUES SUR LES ESPÈCES CONNUES) PAR J.-A. LESTAGE de la Société Entomologique de Belgique. L'étude des Éphémères exotiques offre quelques difhcultés dont plusieurs pourraient être évitées si les auteurs s'entendaient pour adopter une formule-type de description. En effet, si des jalons uniformes étaient nettement posés, il serait infiniment aisé d'y comparer les matériaux nouveaux et, par suite, de saisir immé- diatement les points différentiels dont la valeur est reconnue : nombre des cerques et leur dimension, longueur des articles des pattes, morphologie exacte des gonopodes, de la nervation essen- tielle des ailes antérieures ou inférieures, etc. N'est-ce pas, en effet, à cause de cette imprécision dans certaines descriptions que l'on ne peut savoir exactement si, par exemple, telle espèce équatoriale est ou n’est pas la même que telle autre espèce sud-africaine? On pourrait multiplier ce cas. Un point sur lequel l'accord n’est pas unanime est celui de la dénomination du matériel. Évidemment c’est avec raison que EATON déclare que « to name such fragments would be foolish and repre- 45-1X-19148 — 66" — hensible (”) ». Mais 1l y a mieux que les fragments, il y a encore les imagos et, hélas! aussi les subimagos. Tel, en effet, se contentera du « sp.» tout court pour un subimago, alors que tel autre croit bien faire de le nommer; tel autre hésitera, de crainte d'erreur, à nommer un exemplaire nouveau s'il ne possède que la ©, alors qu'un troisième n'aura pas semblable scrupule. Il en résulte donc que le malchanceux « sp. » tout court n’est généralement gratifié que de quelques lignes comme s’il ne représentait ‘pas un échelon réel parmi les êtres vivants, une entité bien définie dans la trinité de formes que chacune des Éphémères possède. Qui pourrait dire cependant, même en explorant les mêmes localités, que telle ou telle P0/yritarcys correspond ou non à celle dont la description tient tout autant de place que la mention de son habitat? Il faudrait d'abord prouver que cet habitat est unique, spécial ! Qui oserait l’afhrmer en voyant l'aire de dispersion de telle ou telle espèce que l’on rencontre à travers toute l'Afrique, depuis le Cameroun jusqu'au Cap? Quelle facilité, au contraire, si l’exem- plaire, qu'il vienne du Togo ou du Natal, qu'il soit imago, subimago ou simple larve, avait reçu une description au moins sufhsante! A cela on peut évidemment objecter : 1° Qu'un subimago n'est pas au point voulu pour être nommé; son état d'être incomplet manque des caractères nécessaires pour une dénomination adéquate ; 2° Que telle espèce est indéterminable si l’on n'en possède pas les deux sexes, puisqu'il arrive souvent que seul le nombre des cerques, par exemple, est important pour la taxonomie; 3° Il y a encore l’épineuse question de la synonymie.., la crainte de donner un nom au subimago et à l'imago de la même espèce mais d'une autre provenance (Congo ou Natal). Un point encore sur lequel je voudrais insister est celui de l'élasticité du critère générique. Étant donné tel genre bien défini dans toutes ses parties, peut-on forcer ce cadre pour y faire rentrer telle ou telle espèce qui s’en éloigne pourtant par l’un ou l’autre caractère? Ainsi, suivant les auteurs, nous voyons être ou n'être (:) Cf. EaroN, Ann. Mag. Nat. Hist., (8) XII, 1913, p. 276. — 67 — pas valables les caractères fournis par les cerques, le forceps, les pattes, etc. On se demande alors pourquoi tel caractère a une valeur nettement objective dans un cas et pourquoi une valeur purement subjective dans d’autres? = Par suite, en effet, de l'élargissement continu du cadre géné- rique, les caractères qui en précisaient les contours perdent finale- ment de leur netteté, deviennent vagues, confus, au fur et à mesure qu'on y englobe des espèces s'écartant peu d'abord, beaucoup ensuite du plan primitif; les caractères extrèmes du genre finissent fatalement par se confondre avec ceux des genres limitrophes. L'exploration des pays nouveaux, au point de vue des Éphé- mères, n'a pas fait beaucoup de chemin, en comparaison d’autres groupes, depuis le monumental ouvrage de EATON; ses genres, cependant, sont devenus trop étroits, même pour les espèces de la faune européenne. À fortiori, cela doit-il se produire pour la faune exotique. A mon avis, le principal n'est pas de savoir si tel ou tel genre est cosmopolite, mais si telle ou telle espèce nouvelle cadre adéquatement avec le genre bien défini où l’on veut la situer. Pour certains genres ubiquistes, comme C/oëon, Baetis, Centropti- lum, Ephemera, la question sera vite résolue, mais il n’en va pas toujours ainsi. Tel genre exclusivement américain pourra pré- senter des afhnités avec un représentant africain nouveau sans pour cela que celui-ci puisse être englobé dans le genre en question. Évidemment il y a danger à outrer la chose. Il faut toujours éviter de créer des genres nouveaux basés sur des caractères pure- ment secondaires, sans quoi on aura bientôt autant de genres que d'espèces. À cela on peut objecter que, étant donné que tel ou tel caractère a une valeur générique de premier ordre (‘) et fournit (:) N'est-ce pas d'après un seul caractère (pattes, ongles, forceps, etc.) que EATON différencie plusieurs genres extrêmement voisins ? Je me permets de rappeler ce que dit KLAPALEK : « Da die Nervatur der Ephemeriden Merkmale generischen Werts bietet, bin ich überzeugt, dass wir C/oëon bimaculatum EAT. und C. virens KLP., sobald auch andere Charaktere, besonders der äusseren Genitalien, bekannt sein werden, von den übrigen Arten als eine besondere Gattung trennen werden müssen. » (Plecopteren und Ephemeriden aus Java, Mitteilung. aus dem Naturhist. Mus. Hamburg, XXII, 1905, p. 106.) MER == même parfois le seul critérium, pourquoi ces mêmes caractères ne valent-1ils plus pour d’autres espèces? Où commence le côté secon- daire qui stigmatise un Caractère reconnu par ailleurs d'impor- tance ? Serait-ce simple affaire d'appréciation ? Nous aurons l’occasion d'en voir de nombreux exemples dans la suite. Mais à cela une étude préjudicielle s'impose : celle des larves des Éphémères, et 1l faut regretter qu'elle soit à ce point négligée que bien rares sont ceux qui, depuis EATON, ont consenti à y con- sacrer au moins quelques lignes. C’est un tort, car l'étude de leurs larves contribuerait puissamment à établir le situs adéquat de telle ou telle espèce, situs qui apparaît très souvent douteux au travers des lignes de l’auteur. EATON, tout au long de sa « Revision », insiste sur la valeur de ce critère. J'en ai reconnu également l’im- mense importance; aussi, convaincu de la nécessité absolue de cette étude, je serais reconnaissant à tous ceux qui voudraient me la faciliter par la communication de leurs matériaux (”). S'il est un fait certain, c'est celui de la richesse de la faune africaine en Éphémères. Malheureusement les conditions spéciales qu'exigent leur récolte et leur conservation font que les matériaux qui nous parviennent sont d'abord d'une extrême pauvreté, ensuite dans un état le plus souvent lamentable : premier obstacle à leur étude sérieuse. En outre l’'EXAMEN PERSONNEL de tout le matériel connu est souvent presque impossible pour toutes sortes de raisons que je ne puis énumérer ici : deuxième obstacle. Enfin le résultat des observations et études faites jusqu'ici est épars dans un nombre (:) Je tiens à remercier M. le Dr SCHOUTEDEN qui a bien voulu faire droit à ma demande en me communiquant le matériel que possède le Musée du Congo à Tervueren. J'en ai publié le résultat ici même (Xev. Zoo!. Afric., IV, pp. 314-319 (1916), et V, pp. 121-134 (1917). Je remercie également M. EsSBEN-PETERSEN qui m'a confié quelques précieux documents larvaires concernant la faune européenne dont l'étude paraîtra prochainement dans les Annales de Biologie lacustre. de revues et d'ouvrages souvent difficiles à consulter : troisième obstacle. Il faut donc se contenter de ce que les auteurs ont publié des descriptions qui ont été faites avec un luxe plus où moins grand de détails. J'ai cherché à le faire pour mes études personnelles de la faune africaine et c'est le résultat de cet ensemble que je donne ici afin . de permettre à tous ceux qui voudront reprendre la question d'avoir une vue générale de la répartition des divers genres dans le con- tinent africain et de leurs aflinités réciproques avec les autres genres bien établis. Je remercie sincèrement M. le I)° SCHOUTEDEN de m'y avoir aidé par tous les moyens à sa disposition, ainsi que MM. Urmer et PETERSEN qui m'ont si amicalement autorisé à me servir de leurs travaux. Parmi les douze familles dont, à l'heure actuelle, se composent les Æphemeroptera, huit se rencontrent en Afrique, dont une, celle des Prosopistomidæ, n'est connue qu'à l’état larvaire. TABLEAU. DES. FAMILLES. I. — Aüïles inférieures bien développées, leur nervation généralement bien fournie. A. Aïles blanchâtres ou grisatres à nervation rudimentaire: ailes anté- rieures avec 3-7 nervures longitudinales et quelques nervules transversales seulement dans les premiers champs; Sc indistincte: ailes inférieures avec, au plus, quelques nervules transversales dans la partie inférieure. Oligoneuriide. AA. Aïles blanchâtres ou transparentes, à nervation beaucoup plus riche; SC distincte aux ailes antérieures. a. Ailes antérieures avec Cu et A! fortement divergentes à la base. 1. Furca médiane (M° + M°) généralement plus grande que sor pédicelle; pattes Q courtes, grèles, généralement atrophiées et non fonctionnelles. Polymitarcide. 2. Furca médiane tout au plus aussi longue que son pédicelle; pattes normales et fonctionnelles. Ephemeride. — 70 — aa. Ailes antérieures avec CU et A’ parallèles à la base. 1. l'arses postérieurs de 5 articles, le premier libre; premier champ anal pourvu de 3 paires de nervures intercalaires nettement géminées dont la plus grande se trouve près de la base de l'aile. Ecdyuride. 2. Tarses postérieurs de 4 articles apparents, le premier paraissant fusionné avec le tibia; premier champ anal autrement con- formé. Leplophlebiidæ. II. — Aïles inférieures absentes ou très petites et, en ce cas, à nervation extrèmement pauvre. A. Ailes inférieures absentes. a. Trois cerques; ailes frangées au bord postérieur et dépourvues de petites intercalaires au bord marginal. Caenide. aa. Deux cerques; ailes non frangées et pourvues de petites interca- laires au bord marginal. (Cloëon sensu lato) Baetidæ. AA. Ailes inférieures extrèmement petites, à nervation rudimentaire. Baetidæ. Fam. I. — OLIGONEURIIDÆ. Cette famille est représentée en Afrique par les deux genres suivants : A. Aïles antérieures avec 5 nervures longitudinales, la cinquième fourchue dès la base, la quatrième parfois à son extrémité. Oligoneuria PICT. B. Aïles antérieures avec 3 nervures longitudinales, les deuxième et troisième fourchues. Elassoneuria ETN. Genre Oligoneuria Picr. [1845]. Une seule espèce a été trouvée en Afrique. Oligoneuria Dobbsi ET. EaToN, 1912, Ann. Mag. Nat. Hist., (8) X, p. 243, 1 fig. Le seul exemplaire connu, 1 ©, provient de la British East Africa (Sotik Post, Lumbwa District); c'est une O/igoneuria typique. Ur: es Genre Elassoneuria ET. [1881]. Trois espèces ont été décrites qui n'en forment qu'une seule en réalité. Elassoneuria trimeniana Mc Lacur. Oligoneuria trimeniana Mc Lacai., Ent. Mont. Mag., IV, 1868, Dr Enr, clrans Ent Soc onde, 27871, p. 56,2pl: 11]; fig. 9 et 92. | ÆElassoneuria trimeniana E1x., Ent. Mont. Mag., 1881, XVII, p. 191; ETN., Rev. Monopsr., p. 32, pl. III, fig. 3; PETERSEN, 1913, Ann. South Afric. Mus., X, p. 178; ULMER, 1916, Areh-fureNaturs tôt, Abt. A5 /FHeit7, p2;f8.07. Elassoneuria congolana Navas, Ann. Soc. Scient. Bruxelles, IOIL, pe 227, Hp 2; ? Elassoneuria candida EATON, 1913, Ann. Mag. Nat. Hist., (8) NP A0g p 272 te. Larve. LESTAGE, Rev. Zool. Afric., IV, p. 314, fig. 1-5 (1916); Vip 22; Ho (or) EATON et PETERSEN ne connurent que la ©; ULMER a décrit le G'. Si l'espèce de Earon (Æ. candida ETN.) est identique à ÆE. trimentana Mc LaACHr., ce que je crois, nous connaissons tous les stades de cette belle Éphémère. Les quelques variantes chromatiques signalées parle R.P.Navas pour son Æ. congolana NAV., et par EATON pour son Æ. candida ETN., tiennent évidemment à l’état de conservation de leurs exem- plaires /2n sicco). ULMER, d’ailleurs, a fort bien signalé le polymorphisme de la coloration; je crois probable que la forme typique doit être celle à nervation plus foncée, à coloris plus homogène. Les différences alaires soulignées par le R. P. Navas (") n'ont (°) « Le champ costal a un grand nombre de vénules qui ne sont pas signalées dans la figure de la #rimeniana. L'aile antérieure est beaucoup plus courte et proportionnellement — 72 — de valeur que pour autant qu'on établit une comparaison avec le dessin des ailes donné par EATON pour Æ. #yrisneniana Mc Lacur..; si ce dessin était correct, l'argument serait bon, mais ULMER a pu prouver qu'il n'en était malheureusement pas ainsi, en examinant des Æ. trimentana Mc Lacur. sud-africaines. Ces mêmes arguments (nervules du champ costal, coloration, disposition des nervures) valent également pour l’Æ. candida ETx. Ni Earon ni Navas n'eurent la chance de posséder le matériel riche et bien conservé que le D’ ULMER avait à sa disposition. J'ai vu les deux exemplaires-types de l’Æ congolana Nav. du Musée du Congo (1 d'et 1 © de Gombé, Lomela, WAELBROECK), plus un exemplaire G' bien conservé de Stanleyville (D' CHrisry). Ils correspondent en tous points à la description de PETERSEN et ULmERr:l'exemplaire de Stanleyville, notamment, présente admira- blement la coloration et les taches dorso-abdominales mentionnées par PETERsEN. Les cerques manquent chez les trois exemplaires; les ailes inférieures sont trop abimées que pour pouvoir se rendre compte de la nervatior et la comparer à celle que ULMER a figurée; les ailes supérieures ont, chez le &, un reflet nettement violacé; chez la ©, elles sont blanchâtres. Les genitalia ©‘ sont trop recroquevillés que pour être décrits correctement, et leur morphologie est à reprendre en entier; ULMER n’en a malheureusement rien dit. L'aire de dispersion de cette espèce est considérable; découverte dans le Natal, elle a été retrouvée dans tout le bassin de la Sangha et celui du Congo, où elle doit être très répandue, si j'en juge par les nombreuses larves que j'ai vues au Musée du Congo. L'attribution de Æ. candida EN. à cette espèce reculerait encore son aire de dispersion, à l’ouest, jusque dans la Nigérie du Sud, ce qui n’a rien d'étonnant, car le Musée de Berlin en possède plusieurs exemplaires du Cameroun. plus large, de figure triangulaire ; dans la frémeniana, elle est plutôt allongée et presque du double plus longue... » (Navas, Ann. Soc. Sctent. Bruxelles, 1911, p. 222.) Fam. II. — POLYMITARCIDÆ. La famille des Po/ymitarcidæ compte à l'heure actuelle quatre genres africains, dont l’un, avec la géante Æuthyplocra Sikorat Vayss., est propre à la faune malgache. Ù 12 s TABLEAU DES GENRES. 1. — Aïles supérieures avec la zone A’ + A° très large, très riche en ner- vures intercalaires qui sont reliées entre elles par un nombre consi- dérable de nervules; pronotum au moins aussi long que large; pattes antérieures c' aussi longues que le corps; 2 cerques G', 3 9. Polymitarcys ETN. II. — Aïles supérieures avec la zone A’ + A° beaucoup plus étroite (le point d'arrivée de A’ étant très rapproché de celui de A°) et n'offrant au plus que 2 nervures intercalaires longues. A. Furca médiane très grande; entre A et A° deux longues nervures intercalaires naissant chacune d’une des anales précédentes avec lesquelles elles sont reliées par une série de nervules subparallèles et reliées entre elles par des nervules semblables; pronotum beau- coup plus court que large; pattes antérieures c' aussi longues que l'abdomen, les médianes subégales aux 2 derniers articles des tarses antérieurs, les postérieures aux 3 derniers articles des mêmes tarses; 2 cerques GO. Povilla NAV. B. Furca médiane beaucoup plus courte; entre A'et A° pas de nervures intercalaires; A’ relié au bord marginal par une série plus ou moins nombreuse de nervules sigmoïdales. 1. Taille moyenne ou très grande; pattes antérieures cf aussi longues que le corps: 3 cerques subégaux G'Q. Euthyplocia ETN. 2. Taille petite; pattes antérieures œ' aussi longues que la tête et le thorax réunis ; 2 cerques g'Q. Exeuthyplocia gen. nov. Genre Euthypiocia Er. [1881]. Le genre Æuthyplocia ETN. ne renferme qu'une seule espèce propre à l'ile de Madagascar et connue seulement aux stades de larve et de subimago. Euthyplocia Sikorai Vayss. VAYSSiÈRE, 1895, Ann Soc. Ent. France, XLIV, pp. 297-305, pl. V, fig. 1, 3, 4 (nymphe), 2, 5 (subimago). Personne, que je sache, n'a jamais élevé le moindre doute con- cernant l'attribution de cette espèce géante (') au genre ÆEuthy- plocia, connu seulement de l'Amérique tropicale. Rien, dans la description de VAYSsiÈRE, ne permet d'affirmer ou d'infirmer cette attribution; la figuration alaire est cependant insuffisante (*). Depuis 1895, rien n'a été publié sur cette espèce qui, vraisemblablement, n'a plus été retrouvée. Genre Exeuthyplocia nov. gen. Semblable à Æufhyplocia, dont il diffère par la taille beaucoup plus petite, le pronotum au moins aussi long que large, les pattes antérieures © aussi longues seulement que la tête et le thorax réunis, et plus courtes encore chez la ©, les pattes médianes et postérieures (9 o) très grêles. Ailes du type Æuthyplocia; tige de la furca médiane (M° + M°) des ailes supérieures très courte et reliée à SR par 2 nervules seu- lement; A’ reliée au bord marginal par 3-5 nervules sigmoïdales simples et non fourchues. d. Deux cerques (le médian avorté et visible seulement sous forme de saillie aiguë) 3 ‘/, fois plus longs que le corps et glabres. Q. Trois cerques un peu plus courts que le corps et ciliés. Une seule espèce. (*) « Long. du corps, 40 mm. chez le petit individu, près du double chez le gros ; ailes supérieures du premier, 35 mm. ; ailes inférieures, 14 mm.: les trois soies, 40 mm. ou plus. L’exemplaire mutilé devait atteindre 100 à 110 mm. avec les soies. » (VAYSSIÈRE.) (2) Le principal argument pour l'attribution de cette espèce au genre en question repose sur la larve. Exeuthyplocia minima Ur. Euthyplocia minima Urx., 1916, Arch. für Naturg., 81, Abt. À, Élet7 p48 1 e. "6: Cette espèce, dont la coloration et la taille rappellent les petits individus de Polymitarcys Savignyti Picr., forme un étrange voisi- nage, par sa petitesse (6 '/,-7 mm.), avec la géante Æuthyplocia Sikorai Vaxss. de Madagascar. Les caractères mentionnés plus haut ne s'accordent pas avec la diagnose générique de EATON; les dimensions des articles des pattes sont bien différentes; chez les Æwfhyplocia vraies, il y a, dans les deux sexes, trois cerques subégaux, ce qui n’est point le cas chez Æ. minima ULM.; or j'estime que ce dimorphisme a une valeur générique certaine; ULMER lui-même en a fait état pour attribuer l’Æphemera(+ Eatonica + Hexagenia) Schoutedeni NAv. au genre /entagenta ("). EATON signale formellement la valeur de ce caractère; de plus, à moins que EATON ne se soit trompé (*), les Æwéhyplocia vraies ont les cerques ciliés chez le ©‘ et glabres chez la ©, ce qui est l'inverse chez Æ. minima ULrm. Enfin la nervation marginale offre une pauvreté de nervules qui contraste sirgulièrement avec la richesse des Æuthyplocia vraies connues. Il est donc fort probable que l’Æ. #inima ULM. doit faire partie d'un groupe nouveau, spécial pour le moment à la faune africaine équatoriale, et y remplaçant les Æw{hyplocia américaines et (?) mal- gaches. L'ÆExeuthyplocia minima ULM. n'a encore été rencontrée que dans le Togo et le Congo belge, mais son aire de dispersion doit être beaucoup plus étendue. (") Cf. ULM., 1916, Arch. f. Naturg., 81, Abt. À, Heft 5, p. 9. (2) D'après VAyssiÈRE (/0c. cit., p.304), le subimago © de son £.Sikorai Vayss. avait les cerques « pubescents sur toute leur étendue ». — 76 — Genre Polymitarcys Ex. [1868]. Ce genre n’est représenté à l'heure actuelle que par deux espèces seulement, la ?. femerata NAvASs étant identique à la ?. Savignyr PICT., ainsi que j'ai pu le constater en examinant les types que M. le D' SCHOUTEDEN a eu l’amabilité de me communiquer. Earox (") cite deux autres espèces indéterminées (1 subimago © et I imago ©) provenant l'une de la Nigérie du Nord, l'autre de l'Afrique orientale allemande, sur lesquelles l'auteur ne donne que quelques détails insufhsants. 1. — Polymitarcys Savignyi Picr. Ephemera SaviexY, Description de l'Égypte, Hist. Nat., 1817, Fiprot Ne ADE Palingenia Savignyri Picrer, Hist. Nat. des Ins. Névropt., 1843- 1845, IQ Éphém., P: 157; WALKER, List of Neuropt. Ins. in Brit. Mus., 1853, pars III, p. 550. Polymitarcys Savignyi EATON, Trans. Entom. Soc. Lond., 1871, p. 61, pl. IIT, fig. 16 et 164; EaATon, Revis. Monogr., 1883, p.46; NaAvas 1Rev:/Zool fric, Aron por QUEMER, Arch. für Naturg., 1916, 81, Abt. À, Heft 7, p. 4, fig. 2-6. Polymitarcys temerata Nav., Navas, 1914, Rev. Zool. Afric., DVD 72 here On ne connaissait cette espèce que par la très courte descrip-. tion donnée par EATON d'après le seul exemplaire ©’ qu'il eut vu et qu'il tenait de Picrer lui-même. Grâce au riche matériel qu'a vu le D' Urmer, les caractères de cette espèce sont bien définis. Suivant que l'exemplaire est sec, ou conservé dans l'alcool, la coloration change énormément, ce qui est naturel. La nervation offre un polymorphisme que l’on était loin de soupçonner, notam- ment dans le champ anal : le nombre des nervures axillaires secondaires est moins que constant : il varie de 4 à 9. De plus, () EaTon, Ann. Mag. Nat. Hist., (8) XII, n° 69, 1913, p. 274. = 7/7} — si quelques exemplaires offrent une symétrie bien nette dans le nombre de ces nervures, il arrive aussi que, chez un même individu, ce nombre varie sur l'une ou l’autre aile. Le même fait se repré- sente pour les nervules du champ anal ("). La façon dont ces nervules s'anastomosent semble le fait de la plus haute fantaisie, à tel point qu'il faut un œil exercé pour s'y reconnaître et éviter l'écueil presque fatal de la création d'espèces nouvelles. C’est ce qui est arrivé au R. P. Navas pour sa Po/ymitarcys temerata ; il n'eut en mains que trois mauvais exemplaires, tandis que le D' ULMER possédait un matériel d’une richesse incomparable. Il n'est pas douteux, en effet, que la Po/yritarcys temerata Nav. ne soit identique à /. Savignyr Picr.; j'ai vu les trois types que possède le Musée du Congo [1 imago © bien conservé et 2 09 subimago (*)] provenant tous les trois de Fetish-Rock (Congo belge), 24-IT-1911 (BURGEON). Je les ai comparés avec deux autres subimagos O0, déterminés comme Polymitarcys Savignyi Picr. par le R. P. Navas, provenant l’un de Stanley-Falls (1-XI-1905, WAELBROECK), l’autre de Kwamouth (1-I1-1906, WAELBROECK), et faisant partie des collections du même Musée. Ces cinq exemplaires répondent absolument à la description de Urmer; leur coloration est identique; les derniers tergites abdo- minaux sont nettement plus foncés que les précédents, ce qui n’est donc pas un caractère spécifique spécial à 2. emerata NAV.; chez les quatre subimagos, le champ costal offre bien un reflet violacé. Au point de vue nervation, les exemplaires examinés offrent la même réticulation dans le champ anal; il y a 5 nervures entre A° et À , ce qui correspond exactement à un autre exemplaire congolais (de Kinchassa) vu par ULMER. Le faciès de l'imago © diffère considérablement de celui des subimagos ©. Les ailes sont beaucoup moins longues, plus petites, plus triangulaires. La coloration est sensiblement la même et l’on retrouve, chez les derniers tergites abdominaux, la teinte foncée des subimagos. Les ailes sont bien transparentes; C, Sc et K sont () Voir les figures données par ULMER, Loc. cit, p. 5, fig. 2 à 6. () Le R. P. NAvaAS n'avait pas spécifié le stade de ces trois exemplaires. AR cependant plus foncées que les autres nervures. Les pattes anté- rieures, chez l’imago, sont aussi longues que les ailes supérieures; les fémurs sont fortement dilatés, environ '/, aussi longs que les tibias; les tarses vont en diminuant comme suit : 2, 3, 4,5, I. Le forceps a 4 articles, le premier gros, le deuxième très long, le troisième presque moitié plus long que le quatrième. Le pénis, très saillant, est conique, recourbé en dessus en forme de griffe, acuminé au sommet. L'exemplaire de Stanley-Falls porte encore, à l'extrémité de l'abdomen, la masse ovigère tout entière (fig. 1). Cette masse se présente sous forme de deux longs bou- dins cylindriques, contigus, parallèles, plus longs que l'abdomen (qui est rétrac- té). Les œufs sont d’une belle couleur orange et leur nombre n'est certes pas inférieur à celui que RÉAUMUR donnait pour ?. virgo (350 à 400). Le D' ULMER a fait cette remarque, étrange à première vue, que ce sont les exemplaires égyptiens qui offrent, dans le champ anal, le nombre de nervures le plus grand et le plus petit; les individus de l’ouest africain n’ont pas plus de 6 ner- vures, pour autant que nos Connaissances actuelles nous permettent d'en juger. Fi. 1. — Masse ovigère de Comme ces différences se rencontrent Polymitarcys Savignyi Picr. 4 ; È (Musée du Congo) aussi bien chez les imagos que chez les subimagos de l’un et l’autre sexe, que, d'un autre côté, les formes de transition ne sont pas rares, enfin que l’on ne saurait établir des formes locales certaines, on doit simplement conclure que ?. Savigny: Picr. offre une grande variation dans la nervation du champ anal sans pouvoir préjuger de la raison de ces variations. La ?. Savignyi Picr., que EATON ne connaissait que d'Égypte, a une aire de dispersion très étendue. Son centre normal paraît être toute l'Afrique équatoriale (Cameroun, Togo, Congo belge, sources du Nil); elle descend même vers le sud jusqu'au 15° du territoire du Zambèze et il est probable qu'on la rencontrera encore plus loin. 2. — Polymitarcys capensis PETERS. PETERSEN, 1913, Ann. South Afric. Mus., X, p. 178 Espèce connue au seul stade de subimago (1 S, 5 69); elle provient de M'fongosi dans le Zoulouland. PETERSEN croit pouvoir l'identifier avec une Po/ymutarcys sud- africaine dont EaToN a seulement figuré l'aile antérieure sans autre explication ("). Genre Povilla Navas [1911]. Une seule espèce. Povilla adusta Nav. Navas, 1912, Rev. Zoo. Afric., 1, fasc. 3, p. 402, fig. 1; ULMER, 1916, Arch. für Naturg., 81, Abt. A, lee ep: à Fe re J'ai examiné les deux types du Musée du Congo (2 imagos 09 de Lulongo-18-X-1905 [ WAELBROECK]) plus 1 ex. G' de Lesha-18- IV-1912 (D' CHrisry). Comme le fait avec raison remarquer ULMER, la nervation de cette espèce est caractérisée au premier coup d'œil par la présence de 2 grandes intercalaires dans le premier champ anal, intercalaires qui naissent chacune d’une anale (A' et A°), auxquelles elles sont reliées en outre par une série de nervules subparallèles en nombre variable; ainsi la première intercalaire est reliée à A’ par 9 nervules (dessin de ULMER) ou 14 (exemplaire-type); de même les 2 intercalaires précitées sont reliées entre elles par des nervules dont le nombre peut aller de 8 (dessin de ULMER) à 12, plus 2 isolées (type). (7) Cf. EATON, Revis, Monogr., pl. VI, fig. 106. EI O —— On peut encore ajouter que la richesse exceptionnelle de la nervation, notamment celle du champ radial, éloigne fortement cette espèce du genre Campsurus; la furca médiane est d'une longueur extraordinaire, son pédicelle se réduit à une tige minuscule. Le champ compris entre A° + A° offre 7 nervules transversales presque équidistantes; A° est reliée au bord postérieur de l'aile par 2 nervules dont la première est bifurquée dès la base. Un des deux exemplaires offre une anomalie curieuse : ladeuxième nervure intercalaire (entre À ' et A°) forme une « fenêtre » remar- quable, mais certainement anormale; l'aile droite faisant défaut, je ne puis certifier qu'il y ait symétrie. Les ailes ont ce reflet violacé si caractéristique chez Po/yr- tarcys Savignyi Picr.; mais cependant, chez ?. adusta NAv., ce ton violet est encore plus accentué et d'une nuance plus foncée, surtout dans les champs C et SC, et notamment sur la première moitié. La Povilla adusta NAV. habite toute l'Afrique équatoriale, depuis le Cameroun jusqu'aux sources du Nil, en passant par le Soudan français, le Congo belge, l'Afrique orientale anglaise. Fam. III. — EPHEMERIDÆ. Trois (ou plutôt 4) genres appartenant à cette famille existent en Afrique. TABLEAU DES GENRES. I. — Trois cerques bien développés et subégaux chez c' et ® ; pronotum Q subtransverse; pattes antérieures of les “/; aussi longues que le corps; tibias 2 ‘}, à 3 fois aussi longs que les fémurs, les tarses 4 fois aussi longs; fémurs antérieurs ® environ ‘, aussi longs que les tibias; tarses subégaux aux fémurs et */, aussi longs que les tibias; forceps de 4 articles, les 2 derniers bien développés. Ephemera L. II. — Deux cerques seulement chez le G'; pronotum © transverse; quand le forceps a 4 articles, les 2 derniers sont beaucoup plus grèles que les précédents. ST — A. Trois cerques chez la Q. 1. Cerque médian © seulement un peu plus court que les latéraux: pattes antérieures G' environ ‘, aussi longues que le corps; les tibias les 1 ‘/;, les tarses à peine aussi longs que les fémurs; fémurs antérieurs © un peu plus courts que les tibias, les tarses les */; aussi longs; ongles des tarses subégaux; forceps c' de 4 articles, les 2 derniers très grêles; lobes du pénis presque tubuleux, non dilatés à la base, sans dent ni épine au sommet externe. Pentagenia WALSH. 2. Cerque médian 9 les */; aussi long que les latéraux; pattes anté- rieures ç les ‘/; ou les */, aussi longues que le.corps; fémurs plus courts que les tibias; tarses environ 1 */; aussi longs que les tibias; ongles des tarses antérieurs Gf inégaux, l’externe plus petit que l'interne et indistinctement crochu, l’interne obtus; fémurs anté- rieurs © un peu plus courts que les tibias et ceux-ci subégaux aux tarses; forceps G' de 3 articles; lobes du pénis dilatés à la base, gros, droits, et armés d'une petite épine ou dent au sommet latéral externe. Pentagenia Schoutedeni N AV. AA. Deux cerques chez la ©; pronotum © plus long que large; pattes antérieures cf à peu près aussi longues que le corps; tibias envi- ron 1 /; et tarses 1 ‘/; aussi longs que les fémurs; fémurs anté- rieurs © un peu plus courts que les tibias et ceux-ci subégaux aux tarses; forceps de 4 articles, le dernier très étroit; lobes du pénis fortement dentés. Hexagenia WALSH. Genre Hexagenia Warsx [1863]. Une seule espèce africaine est rapportée à ce genre. Hexagenia fulva PETERS. PETERSEN, 1913, Ann. South Afric. Mus., X, p. 179. Cette espèce n’est connue que par un seul exemplaire (imago ©) provenant de M'fongosi dans le Zoulouland. D'après PETERSEN, elle a beaucoup d’analogie avec Æ/exagenia limbata Picr. de l'Amérique du Nord. Malheureusement cette attribution laissera quelque doute, car l'unique exemplaire connu (Q) est privé de ses cerques, appendices 415-1X-41918 6 —1S00— Apt eu de première importance pour la caractéristique du genre ('); comme l’/Æ/exagenta illustris ETN. n'appartient pas à ce genre, la présence d’//exagentia, dans la faune africaine, est à tout le moins problématique. Genre Ephemera Linx. [1746] LEACH. [1815]. La présence de ce genre dans la faune africaine ne repose que sur de simples fragments. Rien ne s'oppose évidemment à ce qu'il s'agisse d'une Æphemera vraie, mais il faut des documents plus sérieux pour certifier la présence du genre en question. Ces exemplaires proviennent du Nyassaland et de l'Ouganda (°). Genre Pentagenia WaLsx [1863]. Le genre lentagentia est représenté en. Afrique par une espèce douteuse et une deuxième qui sera certainement distraite de ce genre, lequel, à l'heure actuelle, me semble toujours propre à l'Amérique du Nord. 1. — ? Pentagenia sp. EATON, Ann. Mag. Nat. Hist., (8) XII, p. 275 (1913). Un seul individu subimago © provenant de l'Afrique orientale anglaise et attribué avec doute à ce genre. EATON n'en indique que la coloration; rien ne peut faire soupçonner dans la description si oui ou non cette espèce appartient à ce genre ou à un autre. 2. — Pentagenia Schoutedeni Nav. Ephemera Schoutedeni Navas, Ann. Soc. Scient. Bruxelles, 1oi7, section 3, p. 222, fig. 3; IDEM, Rev. ZoolAfric., |, (*) PETERSEN, en outre, ne donne aucun détail sur les dimensions des articles des pattes. (2) Cf. EATON, Ann. Mag. Nat. Hist., (8) XII, 1913, n° 69, p. 275. p. 401 (1912); InEm, Asociaciôn Españ. Progr. de las Ciencias, Congreso de Valencia, mai 1910, p. 1. Eatonica Schoutedeni NAvas, Trans. II Entom. Congress 1912, p. 181 (1913). Hexagenia illustris ETN., EATON, Ann. Mag. Nat. Hist., (8) KOPp276 Er (r0na) Pentagenia Schoutedeni Urmer, Archiv. für Naturg., 81, Abt.A, Heft 7, p. 8, fig. 9 à 11 (1916). A. — Le D' Uruer identifie l’exemplaire de EAToN (/7exagenia tllustris ETN.) avec Pentagentia Schoutedent N Av., et je crois qu'il a raison, surtout si l’on tient compte que 1° EATON n'a eu en sa possession que des exemplaires desséchés, donc à coloration défec- tueuse ou en grande partie disparue, notamment sur l'abdomen où sont situées les taches caractéristiques ("); 2° ULMER, au contraire, avait sous les yeux un matériel incomparablement plus riche, bien conservé, de provenances diverses, fournissant par conséquent des éléments de comparaison d’une valeur incontestable. Pour autant qu'on en peut juger d'après la description et les dessins de EATON, il y a concordance presque absolue; la morphologie des cerques G' et les dimensions sont également semblables. Le seul point sur lequel il y a désaccord réside dans la forme du forceps. D'après EATON, les branches forcipitales sont composées « seemingly of a single minute joint terminating the long basal joint ». Il n'y aurait donc que 2 articles. D'après ULMER, les « Genitalfüsse sind dreigliedrig ». Il se pourrait cependant qu'il n'y eût là qu'un semblant de contradiction, si l'on tient compte du mot « seemingly » de EAToN. Ce qui est extraordinaire cependant c'est que ni l’une ni l’autre de ces formes ne concordent avec la forme typique des forceps des Æexagenia et des Pentagenra qui ont 4 articles (*). C'est probablement en raison des cerques que (*) Parlant des exemplaires desséchés qu’il a examinés, ULMER dit que « diese getrock- neten Stücke sind auf dem Hinterleibe vielfach nicht so scharf gezeichnet wie die obigen Alkoholstücke.., etc. » (Arck. für Naturg., loc. cit., p. 11). Il est même parfois difficile de voir ces dessins. : (©) Cf. EATON, Revis. Monogr., pp. 47 et 48, pl. VILL, fig. 116 et rc. cas Earon a placé cette espèce parmi les Æexagenia; chez ce genre, en ellet, les G' ont le cerque médian avorté, et EATON ne connais- sait pas la ©. Peut-être aussi la forme des pattes entra-t-elle en jeu? EATON n’en dit rien cependant, mais c’est probable comme le démontre le tableau ci-dessous. ULMER possédait G'et © et il a rangé cette espèce parmi les Pentagentia; 11 est vrai qu'il y a concordance pour les cerques (2 chez ©, 3 chez O), mais non pour les pattes qui sont « etwas anders als gewühnlich ». En eflet, on pourra juger des différences d'après le tableau suivant : Pentagentia. Hexagenia. Pentagenia Schoutedenr. G'. Pattes antérieures à peu '. Pattes antérieures à peu (Cf. Pattes antérieures les ?/; près ‘/, aussi longues que près aussi longues que le ou /, aussi longues que le le corps ; tibias 1 3/;, tarses corps; tibias environ 1:/; corps; fémurs plus courts à peine aussi longs que les et tarses environ 1 */; aussi que les tibias; tarses environ fémurs. longs que les fémurs. 1-/;aussi longs que les tibias. ©. Fémurs antérieurs un peu ©. Fémurs antérieurs un peu ©. Fémurs un peu plus courts plus courts que les tibias; plus courts que les tibias; que les tibias; tarses sub- tarses à peine les */; aussi tarses subégaux aux tibias. égaux aux tibias. longs que les tibias. Si l’on tient compte que EATON a pu s’y tromper, il faut avouer que les différences génériques entre //exagenra et Pentagenia sont bien minimes, surtout si l'on ne possède, comme c'était le cas pour EATON, que des G'o, ou bien que le caractère fourni par les pattes n'a pas grande valeur, ou bien que EATON n'en a pas tenu compte, ce qui serait extraordinaire. ULmER s’est bien rendu compte de cette imprécision générique quand il dit que cette espèce, malgré tous ses voyages dans l’un et l’autre genre, n’est probablement pas encore nettement localisée : « viellecht steht Zchfhybiotus (?) sehr nahe ». Cette supposition a son mérite; il y a évidemment une très grande parenté entre P. Schoutedeni Nav. et Zchthybotus Ex. Mais, comme d'après Earon, la caractéristique du genre /chfhybotus réside dans la forme du forceps, ?. Schoutedenr: Nav. n'y peut être inclus ('). Voilà donc quatre genres : Æfhemera, Hexagenia, Pentagenta, Ichthybotus, qui font tous partie de ce que EATON appelait « sec- tional type of Æfhemera » et que l'on ne peut réellement distin- guer et séparer qu'à la sew/e condition de posséder les deux sexes, si la caractéristique réside uniquement dans les cerques ou le for- ceps par exemple. Quoi qu'il en soit, l'espèce de EATON n'est évidemment pas une ÆHexagenia. Est-ce une Pentagenia typique? Nous le verrons tantôt. B. — La réunion de Æatonica Schoutedeni NAV. à Pentagenia a pour elle de sérieuses raisons. Évidemment ce n’est pas une Æphemera typique, comme le déclarait le R. P.Navas en 1911 (*). De plus, il ne spécifiait pas le stade de son exemplaire-type,se contentant d’enindiquerlesexe(o), ce qui pouvait induire en erreur, ce type n'étant qu'un simple sub- imago. [Il est vrai qu'à ce moment le R. P. Navas ne possédait qu'une ©; or, comme les Æfhemera Q ont trois cerques subégaux, la supposition du savant auteur se pouvait concevoir (°). Le deuxième individu qui lui fut soumis par le Musée du Congo (le cotype du Kasaï) était un ©‘, mais, malheureusement, encore un subimago, par conséquent n'ayant pas atteint son entier développe- ment et ne présentant pas encore des caractères adéquats pour une détermination irréprochable, surtout au point de vue du forceps (*). Quant aux cerques (pas les cercz de Navas), l’auteur n'en fait pas (*) « Distinguished from the other genera of this sectional type by the G' genital forceps, resembling in pattern those of a Siph/urus (cf. S. lacustris), — the forceps-basis subquadrate with the posterior angles obliquely truncate for the insertion of the limbs, the first joint in which is shorter than the basis. » (EATON, 7rans. Entom. Soc. London, 1809, p. 285.) Ce n’est pas le cas de P. Schoutedent NAY. (©) « C’est la première de ce genre qui soit citée de l’Afrique. Or le genre était connu de toute la région paléarctique, de l'Inde, de Ceylan, de Chine, de Nouvelle-Zélande. » (Navas, Ann. Soc. Scient. Bruxelles, 1911, p. 223 in fine) (5) « Cercis fulvis, medio lateralibus parum breviore. » (Navas, id.) (4) « Cerci longi, articulo secundo longiore. » (NAvas, Lev. Zool. Afric., 1912, p. 401.) Or — mention, ce qui laisserait à supposer ou bien que l’exemplaire en est dépourvu, ce qui n’est pas le cas, comme j'ai pu m'en assurer, ou bien que le R. P. Navas n’en a pas tenu compte pour rectifier son genre primitif f Æphemera). En 1912, revenant sur sa description première, le R. P. Navas crut pouvoir trouver certains caractères assez saillants pour faire de Æ. Schoutedent NAv. le type d’un nouveau genre, Eatonica (°). Or, de tous ces caractères, aucun n’a une valeur générique évidente, du moins ceux que donne le R. P. Navas. Si la formule des tarses antérieurs n'est pas d'une Æphemera (*), la coloration des ailes « disco haud maculato » n'a pas d'importance (°); la double furca médiane est du type ordinaire; quant à la nervation A!, A°, A et à celle du champ anal, elle ne saurait avoir grande valeur, puisque EATON y voyait une Æ/exagenia, ULMER une Pentagenia, et que lui-même en fit une simple Æphemera. Il reste l'argument du « thyridium » qui semble de première importance pour le R. P.Navas : « En una sola especie la he observado, la Ephemera Schoutedent N AV... Serà este caräcter suficiente razon pära separar en género distinto.. la Æ. Schoutedent Nav. (°) ». Cela pourrait être vrai si ce caractère était constant, mais tel n'est pas le cas. Le R. P. Navas n'a vu qu'un seul exemplaire (subimago ©) (); ULMER a eu en mains un matériel incomparable- ment plus riche et mieux conservé; or si le premier fait état de la présence de ce « thyridium », le deuxième (qui a vu le type de Navas) se croit en droit de déclarer que « ich môüchte mich nicht der Meinung von Navas anschliessen, dass hier ein « Thyridium » ausgebildet se1... » (°). C'est mon avis également. () Cf. Navas, Trans. II Entomol. Congress 1912, p. 181 (1913). (5) Chez les Æphemera Q les tarses vont en diminuant comme suit : 2, 3, 4, 5, 1; chez P. Schoutedeni (d'après EAToN), ils sont 2— 3, 4, 5, 1 (EATON, Loc. cit., p. 277), et d'après Navas : « Ultimo articulo longo, duobus præcedentibus simul sumptis æquilongo ». () Earon le dit nettement : « Species of this genus {Æphemera) appear to be less constant in the matter of wing-markings than has generally been supposed » (oc. cit., p. 274). (4) Cf. Navas, loc. cit., 1913, p. 180. Dans sa diagnose, il dit : « Thyridio manifesto ad primum ramum anteriorem, juxta primam axillam » (zbid., p. 181). (5) Or ce «thyridium » n’est pas visible sur le cotype subimago G', comme ULMER l'a également constaté. (6) ULMER, oc. cit., p. 9. En effet, si le type (subimago ©) possède ce « thyridium », le cotype (subimago ©) en est dépourvu; en outre il n'existe pas chez les nombreux exemplaires que le D' ULMER a examinés. Il ne reste donc pas grand'chose pour le maintien du genre Eatonica tel que le caractérise le R. P. Navas. C.— Est-ce une Pentagentia? — ULMER la place dans ce genre, surtout en raison du dimorphisme des cerques; cela est vrai. Il ajoute que la nervation est semblable à celle de Penfagenia vitti- gera Wars ('); c'est possible; mais 1l est cependant indéniable que, sous plus d’un point, elle a des analogies frappantes avec celle de ÆZexagenia limbata WALSH, de Æexagenia bilineata SAY et même de /Zexagenia N. W. Zndian sp. (). Il n'est pas impossible que ces analogies aient influencé EATON pour son //exagenia illustris ETN. Enfin il y a la différence dans les pattes; ceci a évidemment frappé le D' ULMER puisque, malgré qu'il ait situé cette espèce parmi les Pentagenia, il avoue que « vielleicht steht ZchfAybiotus sehr nahe ». J'ai dit plus haut pourquoi on ne pouvait la ranger dans ce dernier genre. Il résulte donc de ce qui précède que l’Æphemera Schoutedent Nav: 1° N'est pas une Æphemera, à cause du dimorphisme des, cerques, de la différence dans les articles des tarses et la forme du forceps; 2° N'est pas une /7/exagenia pour les mêmes raisons; 3° N'est pas non plus, à mon avis du moins, une Pentagenia vraie, pour les raisons énumérées précédemment. 4° Évidemment, le genre Æatonica, créé pour elle par Navas, l'a été sur des caractères sans valeur générique, mais ce genre pourrait certainement être conservé en remaniant la diagnose dans le sens que j'ai indiqué plus haut. (:) Cf. EATON, Xevis. Monogr., pl. III, fig. 13. (2) Cf. Eaton, Loc. cit., pl. VII, fig. 114 et 116, AAA 2 Le D' UrmEr dit que le R. P. Navas « hat sich in der Darstellung der Region des Sr (V. flügel) augenscheinlich geirrt, seine neue Gattung Æatonica ist deshalb wobhl unbegründet ». Disons tout d’abord que la nervation est loin d’être constante. Ainsi, chez les exemplaires figurés par ULMER, il y a, entre A* et Fi. 2. Ailes de Pentagenia Schoutedeni Nav. (Musée du Congo). A°, tantôt 6, tantôt 8 nervules; chez un exemplaire du Kasai (Musée du Congo), j'en vois 2 à droite, 4 à gauche dont une bifurquée. Les nervules reliant A° au bord postérieur sont plus ou moins nombreuses, simples ou bifurquées; A' est tantôt simple- ment subarquée (comme ULMER le figure page 10), tantôt nette- FiG. 3. Champ anal d’une aile antérieure de Pentagenia Schoutedeni Nav. (Musée du Congo). ment cintrée. Le champ A'+ A° offre une réticulation parfois presque rudimentaire (fig. 2), parfois incomparablement plus riche (fig. 3). La nervure intercalaire entre Cu’ et Cu est quelquefois libre, c'est-à-dire ne naît point sur Cu’, et le nombre des nervules qui la relient à Cu varie de 4 à 6; en outreiln'ya aucune espèce de symétrie, le plus petit nombre des nervules TE se rencontrant indifféremment sur une aile et le plus grand sur l’autre aile. Quant à la région de SR, on pourra juger de sa forme d’après la figure ci-dessus. La forme des ailes supérieures est un peu autre que celle du dessin du R. P. Navas et la saillie costale des ailes inférieures surtout est beaucoup plus prononcée (fig. 2). La Pentagenia Schoutedeni Nav. est répandue dans toute l'Afrique équatoriale, le Togo, le Cameroun, les Congo belge et français, l'Afrique orientale anglaise et allemande. Fam. IV. — LEPTOPHLEBIIDÆ. Trois genres représentent actuellement cette famille en Afrique, mais je suis persuadé qu'une revision des espèces connues les fera répartir en plusieurs autres genres que l’on pourrait provisoirement caractériser comme suit : I. — Ongles des tarses semblables dans la même paire, arqués en forme de griffe; saillie costale des ailes inférieures, quand elle existe, jamais apicale; réticulation des mêmes ailes bien développée, riche en nervures longitudinales et en nervules transversales. A. Ailes inférieures sans saillie costale, simplement arquées; ailes supé- rieures concolores; premier article du forceps (œ) largement dilaté en dedans. Atalophlebia tabularis ETN. AA. Aïles inférieures avec une saillie costale nette; ailes supérieures ornées de taches ou bandes foncées; premier article du forceps (G° sans dilatation interne. a. Ailes supérieures largement ovales et ornées de bandes foncées; SR avec 3 secteurs; A° et A° courtement pédicellées, l’espace compris entre ces deux nervures formant un champ triangulaire pourvu de trois intercalaires; nervules transversales très nom- breuses: ailes inférieures avec la saillie costale peu prononcée. Adenophlebia ornata ULM. aa. Ailes supérieures proportionnellement étroites et oblongues, ornées de taches foncées: SR avec 5 secteurs; A° et A° isolées sur tout leur parcours; peu de nervules transversales. Adenophlebia Westermanni PETERS. II. — Ongles dés tarses dissemblables dans la même paire, l’un large et obtus, l’autre étroit et en forme de griffe; saillie costale des ailes inférieures très prononcée, à situs variable; nervation des mêmes ailes peu développée. Hagenulus ETN. Genre Atalophlebia EN. [1881]. Atalophlebia tabularis ETx. EATON, 1888, RXevis. Monogr., p. 91, pl. X, fig. 164. PETERSEN, 1913, Ann. South Afric. Mus., X, p. 179. Cette espèce n'est connue que par un seul exemplaire (G imago) capturé en 1874, flottant sur un ruisseau « at the Platteklip, Table Moutain », cap de Bonne-Espérance. PETERSEN y rapporte avec doute un exemplaire subimago (sexe ?) « gummed on paper and with the wings cleft together », capturé à M'fongosi dans le Zou- louland. Genre Adenophlebia ETx. [1881]. 1. — Adenophlebia dislocans WaIK. Ephemera dislocans WALK., 1860, Trans. Ent. Soc. London, NAS AVE DAATOB: Leptophlebia dislocans EATON, 1871, Ibid., p. 83 (imago 0). Leptophlebia auriculata ETN., EATON, 1871, Ibid., p. 83, pl. IV, fig. 24, 24a et 24b (imago S). Adenophlebia dislocans EATON, 1881, Ent. Month. Mag., XVII, p: 194; IDEM; 16684, Revis.. Monogr.,Mp-r12, ADI ET fig. 21; PETERSEN, 1913, Ann. South Afric. Mus., X, p. 180. Cette espèce semble confinée dans l'Afrique du Sud; les exem- plaires décrits par EATON provenaient de Graham’s Town, colonie du Cap; ceux que PETERSEN rapporte à cette espèce (2 imagos OC et 1 subimago ©‘) proviennent du Transvaal. 2. — Adenophlebia ornata Ur. ULMER, 1916, Arch. für Naturg., 81, Abt. À, Heft 7, p. 13, Hpr2 Te er: D'après ULMER, cette espèce a le forceps conformé comme celui — 9I — de Adenophlebia dislocans WAïK.; en tous cas le pénis n’y ressem- ble pas fort. Les ailes antérieures offrent un deuxième champ anal (A® + A°) remarquable, et cette fusion de A° + A”, naissant d’un rameau commun, n'est pas le fait des Adenophlebia. Quant aux ailes inférieures, leur conformation est absolument différente de celle de l'espèce type; la saillie costale, si abrupte chez A. dislo- cans, est à peine prononcée chez À. ornata ; la nervation est d’un tout autre style, et combien incomparablement plus pauvre dans tout le champ cubito-anal. Le seul caractère qui milite en faveur du maintien de cette espèce dans le genre en question est probablement la forme des ongles qui sont ici également « alle gleich, hakig endigend ». Ce caractère sufft-il? Je crois que non. L'Adenophlebia ornata Ur. n'est connue que du Cameroun; la © est inconnue. 3. — Adenophlebia Westermanni PETERS. PETERSEN, 1913, Ann. South Afric. Mus., X, p. 180, fig. 1. Le seul exemplaire connu est un imago G' capturé au cap de Bonne-Espérance et faisant partie de la collection WESTERMANN, actuellement au Musée de Copenhague. PETERSEN hésite à placer cette espèce parmi les Adenophlebia, à cause de la forme des ailes antérieures qui, en effet, sont anor- malement oblongues; cependant la nervation alaire, la forme des ailes inférieures, des ongles, la proportion dans la longueur des différents articles des pattes antérieures semblent bien être du type Adenophlebia. On pourrait cependant trouver dans la nervation des ailes antérieures (c'est tout ce que PETERSEN a figuré) des divergences tellement grandes, que le maintien de cette espèce dans le genre en question me paraît douteux. La nervation du champ SR est toute différente; la furca médiane est bien régulière, et son pédicelle nettement plus court que chez À. dis/ocans W'AIK.; les nervules transversales reliant M° à M' et M° sont réduites à une seule de chaque côté; les nervules du champ cubital sont également d'une grande pauvreté (4 seulement; 12 chez À. déslocans — 92 — d'après EAToN). Enfin le réseau tout entier des nervules est nette- ment moins développé que chez le type. Je crois que M. PETERSEN sera d'accord avec moi pour en faire le type d'un genre nouveau caractérisé par la forme des ailes supérieures, la richesse du réseau radial (*), la pauvreté de la nervation générale, surtout des nervules transversales, etc. Genre Hagenulus ETN. [1882]. La découverte d’autres espèces, inconnues de EarTox lors de la publication de sa Monographie, a considérablement agrandi l'aire de dispersion du genre Æ/agenulus. Primitivement connu de l’île de Cuba, il fut successivement rencontré aux îles Comores et aux îles Seychelles. Cette constatation est évidemment curieuse, car rien n'explique la raison vraie de la présence du genre en question dans trois îles aussi distantes, alors que cette présence n’a encore été signalée sur aucun continent (°). La diagnose générique donnée par EATON devra subir quelques retouches si les deux espèces nouvelles sont maintenues dans le genre //agenulus. 1. — Hagenulus turbinatus Ur. ULMER, 1909, Ephemerid. von Madagaskar und den Comoren (VoELTzKOW's Æeise in Ostafrika 1903-1905), I, p. 367, fig. 4à 6. Si l'on cherche à rattacher cette espèce à un genre déjà connu, c'est évidemment un //agenulus. Je ferai simplement observer que la saillie costale des ailes inférieures a une forme et une posi- tion bien différentes que chez l'espèce type. Le champ anal des (1) À. Westermanni PETERS. a, en effet, un réseau radial d’un type absolument anorma pour une Adenophebia vraie. Cependant trop d'éléments font défaut dans la diagnose que pour caractériser définitivement cette espèce (pattes, forceps, pénis, etc.). () A moins que l'espèce décrite par PETERSEN (D. E. Z. 1900, p. 553. fig. 5 et 6), de la République Argentine, ne soit finalement rangée parmi les Hagenulus, ce dont doute l’auteur en question puisqu'il en fait un « genus novum ». ailes antérieures est probablement incomplètement figuré, car A° et A° sont pédicellées chez Æ..caligatus HaG. et Æ7. Scotti ETN., ce que ne montre pas le dessin de UrmEr. La réticulation des ailes inférieures me paraît typique ('), la forme du forceps (0°) également; si EAToN figure les branches du pénis divergentes chez A. caligatus HaAG., et ULMER contiguës chez 77. furbinatus Urx., ce dernier a soin de nous prévenir que cette « divergence » se rencontrait aussi chez les individus conservés « in sicco ». Cette espèce est spéciale aux îles Comores. 2. — Hagenulus Scotti Erx. (”). EATON, 1913, 7rans. Linn. Soc. London Zool., (2) XV, p. 433, HIDE Si la caractéristique des Æagenulus résidait dans la forme et la nervation des ailes postérieures, cette espèce ne ferait certaine- ment pas partie du genre en question, si l’on s’en tient uniquement à l'espèce type (77. caligatus HaG.). EATON ne dit rien des pattes; quant au forceps (5), il se contente de déclarer qu'il est difficile à décrire à cause de l’état des exemplaires. Cette espèce a été capturée aux îles Seychelles. PAM NE CŒNIDE Deux genres représentent en Afrique la famille des Cœnidæ caractérisée par l'absence des ailes inférieures et les franges dont sont ornées les ailes supérieures. C) ULmer dit que « die zweite (Radius) und funfte vor der Basis sich vereinigen »; or, comme il n'y a que 6 nervures longitudinales (la 3° incomplète), ce sont les 2° et 4° qui sont soudées sur une partie de leur parcours. Comparer le dessin de ULMER (fig. 4) avec la figure 8 de la planche 65 de la Revis. Monogr. de EATON. (©) Je remercie bien sincèrement M. le D: G. ULMER de l’obligeance qu’il a eue de me faire parvenir la description de EATON qui n’était pas en ma possession. TABLEAU DES GENRES. A. Aïles pourvues de plusieurs séries de nervules transversales. Tricorythus ETN. B. Aüïles n'offrant qu'une seule série de nervules transversales. Cœnis STEPH. Genre Cœnis STEPH. [1835]. 1. — Cœænis cibaria ETx. EATON, 1879, Ent. Month. Mag., XV, p.268; Revis. Monogr., 1884, p. 148. ULMER, 1916, Arch. für Naturg., 81, Abt. A, Heft 7, p. 13. 2. — Cœnis kungu ETx. EATON, 1870, Ent. Month. Mag., XV, p. 268. ELTON, 1879, Zravels.… East and Centr. Africa, p. 292 et Append., p.415 (mœurs). EATON, 1884, Revis. Monogr., p. 148. ULMER, 1916, Arch. für Naturg., Abt. À, Heft 7, 81, p. 14. Ces deux espèces sont répandues dans tout le Congo belge, la région des sources du Nil et du lac Nyassa; elles ont certainement plusieurs générations par an, car, d’après les dates de capture, on en trouve de février à décembre. ULMER, qui a eu en mains un matériel assez abondant, rapporte à ces deux espèces tous les indi- vidus qu'il a examinés, mais il avoue qu'il ne voit d'autre moyen de les différencier qu'en tenant compte de la taille. Aussi ajoute- t-il avec infiniment de raison : « Ob dieser Unterschied genügt? » D’après EAToN, les deux espèces vivent ensemble. 3. — Cœænis sp. Espèce indéterminée et simplement mentionnée par EATON (Revis. Monogr., pp. 142 et 308). Patrie : le Cap. Genre Tricorythus ETN. [1868]. Ce genre, incomplètement défini par EATON qui ne connaissait que la © ('), n’a point reçu depuis lors, que je sache, de diagnose plus explicite, bien que les GO de différentes espèces aient été décrits d’un peu partout. A l'heure actuelle, cinq espèces africaines ont été rangées dans le genre 7Y1corythus. Chez les unes, le forceps a, chez le G', 2 articles seulement (T. varicauda Picr., 7° longus Urm., 7° discolor Burm.), chez les autres, 3 articles (7° /atus ULm.) (*). Cette différence n’a sans doute aucune valeur (si ce n’est spécifique), les auteurs n’en tenant point compte (?) Le cas serait tout autre si la formule des cerques était sujette à varier. EATON donne comme caractéristique du genre « 3 cer- ques subégaux, environ aussi longs que le corps chez la ©, deux fois plus longs chez le ©... ». Le problème ne se pose que pour T°. Sjoestedti ULM., comme nous le verrons plus loin. 1. — Tricorythus varicauda Picr. Ephemera SAVIGNY, 1817, Descript. de l'Égypte, Hist Nat. vi; Puo4(explhe IP Névropt pl 2 he tbvetr7 Cœntis varicauda Picrer, Hist. Nat. Névropt., II, Éphémérides, 1843-1845, p. 281, pl. XLIII, fig. 5; WaALker, 1853, List of Neuropt. Ins. Brit. Mus., pars IIT, p. 581. Tricorythus varicauda EATON, Ent. Monthl. Mag., V, 1868, p. 82; IDEM, Trans. Ent. Soc. London, 1871, p.92, pl. IL, fig. 3 et 3a; Ipem, Revis. Monogr., 1884, p. 139; ULMER, 1916, Arch. für Nature 6r /Nbt. A} Eeft7, p.14. Depuis sa découverte par SAVIGNY en 1817, cette espèce n’a plus jamais été retrouvée. EATON n'a jamais vu le type, sa descrip- () « S' unknown to me », (EATON, Xevis., p. 138.) (°) Le manque de matériel convenable n’a pas permis au Dr ULMER d’élucider ce point pour 7, Sjoestedts ULM., comme nous le verrons plus loin. 2106 += tion est celle de Picrer, et il y avait beaucoup de chance que ce Tricorythus varicauda ne devint à la longue un « nomen nudum ». Le D' ULMER a eu communication des types de PIcrer (do) et ajouté un complément de description à celle de EATON, consacrant ainsi la réelle valeur de cette espèce et son attribution générique. Au point de vue morphologique, il est intéressant de faire remarquer que le forceps (5°) est composé de 2 articles seulement, dont le premier est un peu plus court que le deuxième; le pénis est grêle, plus gros sur la moitié basale qui est entière que sur la moitié terminale qui est profondément échancrée (jusqu'au milieu), de telle sorte que le pénis semble se terminer en forme de deux bâtonnets longs et grêles. Quant aux pattes, ULMER n’en dit rien. Cette espèce fut trouvée dans la haute Égypte. 2. — Tricorythus discolor Büurm. Oxycypha discolor BurM., 1839, Handb. IT, p. 797. Cloëon discolor W AI1K., 1853, Cat. Neuropt. Ins. Brit. Mus., III, P- 577. Cœnis discolor ETN., 1871, Trans. Ent. Soc. London, 1871, p. 96. Cœnis discolor HaAG., 1873, ibid., 1873, p. 399. Tricorythus discolor ETN., 1884, Revis. Monogr., p. 139. Tricorythus discolor PETERS., 1913, Ann. South Afric. Mus., X, D-1ê1 tHe.s2ret Cette espèce n’est connue que par un seul exemplaire subimago © capturé au cap de Bonne-Espérance et faisant partie de la collec- tion HAGEN. C'est celui qui a été vu par EATON. PETERSEN y rapporte 3 OO et 2 subimagos QQ provenant du Zoulouland. Les subimagos concordent bien, ditl, avec la descrip- tion de BURMEISTER, sauf cependant que les sternites abdominaux sont plus noirâtres et les pattes plus grisâtres. L'attribution des imagos à cette même espèce est basée sur la similitude de la ner- vation. Cette supposition est cependant purement hypothétique, — 97 — puisque UILMER croit également voir dans l'espèce de PETERSEN son Zyicorythus Syoestedti Ur. ("). Le forceps est biarticulé. La figure du pénis, donnée par PETERSEN, est insufhsante pour nous en faire concevoir la structure. Le nombre des cerques n’est pas spécifié, mais si PETERSEN n’en avait vu que deux, il en aurait certainement fait mention. 3. — Tricorythus Sjoestedti Ur. Cœnis Sjoestedti ULMER, 1909, Æphemerodea, in SrüsrepT’s Wzss. Ergebn.Schwed. Zool. Exped. Kilimandjaro-Meru 1905-1906, BIT ra pp. 59 ets A. Tricorythus Sjoestedti ULM., 1916, Arch. für Naturg., 81, Abt.A, ÉlétEe7 p.14: La description de ULMER a été faite d'après un exemplaire unique ©, sans doute en assez mauvais état, car l’éminent spécia- liste n’a pu discerner la forme des genitalia. Quant aux cerques, un seul est présent, celui de gauche; celui de droite est indiqué par une cicatrice nette; quant à décider s'il existait un cerque médian, « je ne puis le faire, mais je crois cependant qu'il n'y a que deux cerques, puisque je ne puis découvrir la cicatrice correspon- dante au médian » (ULMER). Il serait fort intéressant de contrôler ce fait sur un matériel plus abondant et bien conservé. Il est à remarquer que le 7° discolor décrit par PETERSEN est tellement voisin du 7° Syoestedti Urm., que le D' ULMER croit pouvoir ajouter que ce ne sont probablement qu'une seule et même espèce (*). L'exemplaire de ULMER provient du Kilimandjaro, celui de PETERSEN du Zoulouland. (‘) Cf. ULMER, 1916, Arch. für Naturg., 81, Abt. À, Heft 7, p. 14. (2) Cf. ULMER, loc. cit, 1916, p. 14. 415-1X-4918 7 O8 E 4. — Tricorythus latus Ur. ULMER, 1916, Arch. für Naturg., 81, Abt. À, Heft 7, p. 15 Hp ATOME, , Cette espèce a toutes les allures et la coloration d'un petit T. varicauda Picr., mais elle en diffère par son forceps triarti- culé, son pénis très gros, plus étroit dorsalement que latéralement, entier ventralement, fendu sur toute la longueur de la face dorsale. Le dernier sternite abdominal est longuement saillant en arrière en forme de plaque tronquée droit au bord postérieur. ULMER ne dit rien de la proportion des articles des pattes. Cette minuscule espèce est abondamment répandue dans tout le Congo belge et la région des sources du Nil; les captures signalées s'échelonnent de février à novembre. 5. — Tricorythus longus Ur. ULMER, 1916, Arch. für Naturg., 81, Abt. À, Heft 7, p. 16, fig. 18, 19 et 20. Le G' seul est connu aux stades de subimago et d'imago. Il fait partie du groupe chez qui les branches forcipitales ont 2 articles. Le pénis est très long, en forme de bâtonnet, dilaté à l'extrémité distale qui est bifide, mais courtement (tandis que chez 7. /atus Um. la fente occupe toute la longueur). Cette espèce paraît commune; elle est répandue dans tout le Congo belge et la région des sources du Nil. Les exemplaires de cette dernière provenance sont, d'après ULMER, d’une taille plus grande que les individus congolais et d’une coloration tirant plus sur le gris jaunâtre. Fam. VI. — PROSOPISTOMIDÆ. Genre Prosopistoma LaTRr. [1533]. Le genre Prosopistoma LATR. est représenté dans la faune afri- caine par deux espèces connues seulement à l’état larvaire. 1. — Prosopistoma variegatum LaATr. LATREILLE, 1833, Mouv. Ann. Mus. Hist. Nat., (3) II, p. 23. GUÉRIN-MÉNEVILLE, 1820-1844, /conogr. Règne animal, TI], p. 40, pl. 35, fig. 4. WEsrwoop, 1872, Proc. Ent. Soc. London, p. VI; 7rans. Ent. Soc. London, 1877, pp. 189-194, pl. IVB8 1-4. EATON, 1884, Revrs. Monogr., p. 152. Cette larve, jamais plus retrouvée depuis sa description par LATREILLE, provenait de Madagascar. 2. — Prosopistoma Deguernei Vayss. V'AYSsiÈRE, 1803, Ann. Sc. Nat., Zool., XV, pp. 337-342, fig. 1-3. L'unique exemplaire-larve connu provient du Sénégal où 1l fut capturé en 1887 par le D' G. CoriN, à 270 milles en amont de Saint-Louis. VayssiÈèRE souhaitait « que les recherches d'histoire naturelle poursuivies (1893) par plusieurs voyageurs dans ces régions afri- caines procurassent bientôt de nouveaux individus (larves et ima- gos) avec lesquels on pourrait enfin établir une détermination plus précise de cette nouvelle espèce ». Bien qu'un quart de siècle se soit écoulé depuis, le vœu du savant français n’a pas encore été exaucé. Les Prosopistoma africains, comme les européens, sont toujours une énigme. FAM. MAI: — BAETIDÆ: Les espèces africaines appartenant à cette famille ont été rangées sous trois genres (!), mais plusieurs d'entre elles, de l'avis même de leurs auteurs, ne rentrent pas sans heurt dans les genres en question. (:) Le genre Baetis n’est encore connu qu'à l’état larvaire en Afrique. UlOOES Le tableau ci-dessous indique quelles divisions nouvelles pour- raient être introduites. I. — Deux ailes, les inférieures étant absentes; ailes antérieures avec une seule intercalaire au bord postérieur. a. Forceps of de 4 articles bien différenciés et glabres, le dernier article mince et piriforme; pattes antérieures cf avec les différents arti- cles d’une longueur variable. Cloëon LEACH. aa. Forceps c de 3 articles poilus, le dernier à peine différencié du précédent, extrèmement petit mais aussi gros que le deuxième; tibias antérieurs plus longs que les fémurs et subégaux aux tarses. Cloëon africanum PETERS. Il. — Quatre ailes, les inférieures minuscules, les antérieures avec une ou deux intercalaires au bord postérieur. A. Aïles antérieures concolores et avec une seule intercalaire au bord postérieur (*); ailes inférieures longues, très étroites, offrant un éperon costal simple ou bifide, généralement très saillant, 2 grandes nervures longitudinales (°) simples et plus ou moins parallèles, et pas de nervules transversales ; tarses antérieurs c' beaucoup plus longs que les tibias et ceux-ci deux fois plus longs que les fémurs; forceps c' de 4 articles, le dernier, généralement mince et piri- forme (°). Centroptilum ETN. B. Aïles antérieures avec 1 ou 2 intercalaires au bord postérieur; ailes inférieures courtes, larges, elliptiques ou longuement ovales, n'offrant en général qu'une petite saillie costale, quelques nervures longitudinales peu ou pas parallèles, simples ou en partie fourchues, peu ou pas de nervules transversales; tarses ante- rieurs ç' au plus subégaux aux tibias. b. Ailes ornées de bandes foncées; ailes antérieures avec une seule intercalaire au bord postérieur; A° simple; ailes inférieures larges, en ovale subacuminé au sommet, pourvues de 3 nervures longitudinales dont la médiane est fourchue; forceps c' avec le dernier article long, mince et piriforme; tarses antérieurs G' un peu plus courts que les tibias et ceux-ci environ ‘/; plus longs que les fémurs. Centroptiloides nov. gen. (:) Sauf chez Centroptilum Poëyr ETN. où les ailes ont 2 intercalaires. (OM deuxième nervure est parfois indistincte comme chez Centroptilum nitidum ULM. (3) Sauf chez Centroptilum sudanense ULM. (cf. plus loin) et chez Centroptilum tenellum ALB. entre autres. MOI — bb. Ailes sans bandes foncées (°), les antérieures avec généralement 2 intercalaires au bord postérieur; A° généralement fourchue au sommet distal; ailes inférieures généralement ovales, arron- dies au sommet, pourvues le plus souvent de 2-3 nervures longi- tudinales dont la médiane est quelquefois fourchue; forceps avec le dernier article gros, court, aussi large que le précédent; tarses antérieurs G° subégaux aux tibias et ceux-ci 1 ‘/; aussi longs que les fémurs. Baetis LEACH. Genre Cloëon LEaAcH. [1815]. Le genre primitif des Cloëon a été scindé une première fois (1905) par KLAPALEK qui créa le genre Pseudocloëon (*) et, en dernier lieu (1914), par BENGrssoN avec le genre Procloëon (*). Les Pseudocloëon K1rP. ont une nervation du type Paetis et se rapprochent encore de ce genre par la forme du dernier article du forceps du © (*). On n’en connaît aucune espèce africaine. Dans sa « Revision » des espèces du genre C/oëon du nord de l'Europe, BEXGTssON a donné un caractère nouveau différenciant les C/oëon vrais des espèces de son nouveau genre ?rocloëon; chez les premiers, la première transversale (c'est-à-dire la nervule proximale) qui se trouve entre R' et R° est nettement en avant de celle qui se trouve derrière elle entre R° et R*; et, chez la ©, cette nervule est située à une distance égale ou supérieure à sa propre longueur, tandis que chez le celle est peu éloignée (°). Chez les Procloëon, au contraire, il n'y a pas de nervules entre la nervule humérale et la bulla (°); la première nervule transver- sale entre R' et R° est incidente chéz le &' comme chez la 9, () EATON ne signale des bandes foncées que chez Z. Sa/uini Erx. de Costa-Rica. (©) Plecopteren und Ephemeriden aus Java, 1905, p. 105. (3) Entom. Tidskr., 1914, p. 218. (4) « Aber auch die Form des letzten Gliedes der Genitalfüsse entspricht weit mehr derjenigen von Paetis als des C/oéon, wo es schmal ist und nur wie ein dünner Anhang aussicht. » (KLAPALEK, /0c. cit., P. 105.) (5) KLapaLEK (Sässwasserfauna, VIII, p. 19) l'indique seulement pour son C/oëon dipterum. (6) Ce caractère se retrouve chez le C. (?) s1arginale HAG. d'ULMER (Arch. für Naturg., 1916, 81, Abt. À, Heft 7, p. 17). — Ho — c'est-à-dire qu'elle aboutit au même point ou presque que la nervule qui relie R° à R* (*). Le genre Procloëon est, en outre, caractérisé par ses tarses médians et postérieurs où le premier article est très long, plus de trois fois plus long que le deuxième, et celui-ci presque le triple du troisième; les yeux turbannés sont fortement divergents en avant ; le forceps est du type C/oëon. Sans vouloir préjuger de la valeur générique des espèces sui- vantes, on peut certifier que le genre C/oëon est certainement africain; EATON le cite de l'Afrique du Sud (*), mais n’en connais- sait aucune espèce propre à cette faune; 1l n'était pas plus avancé lorsqu'il composa sa « Revision ». Les diverses explorations ne nous ont pas encore enrichis ; nous ne connaissons guère que des captures de larves en partie (*) déter- minées ou encore inconnues (+). 1. — Cloëon (?) marginale HaAG. Cloe marginalis [HAGEN, 1858, Verh. Zool. Bot. Gesellsch. Wien, VIIT, p. 477 ; Ipew, 1859, IX, p. 206 (excl. imago Q) ; EATON, 1871, Trans. Ent. Soc. London, p. 132, note; EATON, 1885, Revis. Monogr., p. 181; ULMER, 1912, Notes from Leyden Mus RRXXKV, pars ettEntom.Mittene MWronz Aure) p- 369]; ULMER, 1916, Arch. für Naturg., 81, Abt. À, Heft 7, pre Chlœon marginata (?) HAGEN, NEEDHAM, 1909, Records of the Indian Museum, III, p. 191. ULMER a évidemment quelques doutes concernant cette attribu- tion; son point d'interrogation en est la preuve. Que l'espèce africaine soit différente, c'est possible; qu'elle soit identique au (*) Ce caractère se retrouve chez le C. Ÿôrgenseni PETERS. dont les pattes n’ont été, malheureusement, ni figurées ni décrites. () Cf. EAToON, Zrans. Ent. Soc. London, 1871, p. 103. (5) Cf. LesTAGE, 1917, Xev. Zoo!. Afric., vol. V, fasc. 2, p. 131, fig. 6. (4) Cf. ULMER, 1916, Arch. für Naturg., 81, Abt. À, Heft 7, p. 2. C. africanum PETERs., c'est également possible; enfin que toutes deux ne se rapportent pas au vrai C. #7arginale HAG., c'est encore possible; EATON dit nettement que le forceps de C. marginale HaAG. est « similar to those C. dipterum », ce qui n’est pas le cas évidemment de C. africanum Peters. Est-ce celui du C/oëon de Uzrmer? Le o' en est encore inconnu. L'identification avec C. marginale HaG. et C. africanum PETERSEN me semble donc ne pouvoir être encore résolue. UruEr déclare que les exemplaires africains ne diffèrent pas essentiellement des individus provenant de Formose et Java; il en résulte que ce minuscule C/oëon se rencontrerait donc à Ceylan (HAGEN et EATON), dans les Indes, Calcutta, Rajshahi, Sylhet (NEEDHAM), à Java et Sumatra et Formose (ULMER) ('), dans toute l'Afrique équatoriale (ULMER) (*); en outre, si la supposition d'ULMER était fondée que le C/oëon africanum PETERS. se rap- porterait à cette espèce, son ère de dispersion s'étendrait jusqu’au Zoulouland; le fait, évidemment, n'est nullement impossible; EaTox possédait (*) un C/oëon © de Knysna (Afrique du Sud) qu'il déclarait « very closely related to C. diplerum ». 2. — Cloëon africanum PETERS. PETERSEN, 1913, Ann. South Afric. Mus., X, p. 184, fig. 8. ULMER, 1916, Arch. für Naturg., 81, Abt. À, Heft 7, p. 17. Comme le dit ULMER, la description de PETERSEN est un peu courte; en.eflet, elle ne fait pas ressortir les points morphologiques saillants qui permettraient de s'assurer si l’on a affaire à un C/oëon vrai. M. PETERSEN dit que cette espèce, par son faciès, ressemble à uu petit C. dipterum ©, mais qu'elle s'en éloigne par la forme du forceps et la coloration rouge noirâtre des yeux (dried). 1° Le premier de ces caractères (structure du forceps)ne s'applique évidemment pas à un C/oëon typique chez qui cet organe a une (1) 1912, — Les Go‘ sont inconnus. (2) 1916. — Les 'c' sont inconnus. (3) Cf. EATON, Zrans. Ent. Soc. London, 1871, p. 103. forme bien caractérisée. En examinant le dessin donné par l’auteur, j'ai eu d’abord l'impression qu'il s'agissait de l'organe d’un sub- imago; j'ai assez souvent rencontré des formes semblables, encore peu évoluées, et caractérisées par cette riche pubescence que l’on voit sur le forceps de C. africanwm PETERS. et la réduction des segments. Aux 4 articles bien différenciés du forceps des C/oëon vrais s'opposent les 3 articles, dont les deux derniers sont fusionnés, du C, africanum PETERS.; or n'est-ce pas sur la forme du dernier article du forceps que KLAPALEK a établi notamment son genre Pseudocloëon? (*). .2° La proportion entre les différents articles des pattes anté- rieures (6°) convient-elle à un C/oëon vrai? EATON (*) donnait une formule générale pour tous les C/oëon; non seulement elle est fausse (*), mais elle n'est pas constante, comme M. BENGTssON l’a démontré par la découverte d'espèces nouvelles (#). M. PETERSEN (comme d’ailleurs M. BENGTSssON) ne tient pas compte du premier article des tarses antérieurs, qui est souvent peu apparent mais réel cependant (*). Quoi qu'il en soit, cette disproportion dans les articles des tarses me semble anormale pour un C/oëon vrai, et il est des genres qui reposent sur des caractères moins saillants que celui-là. D'après M. BENGTsson, le principal caractère réside surtout dans la nervation alaire, et c'est ce qui lui a permis d’en exclure certaines formes nouvelles qu'il a classées parmi ses /rocloëon. Ainsi, bien que PETERSEN dise que « cross-veins few in number, placed as in the typical Cloëon-wing (°) », je juge cela insuffisant, car il faudrait précisément savoir ce qu'il entend par « typical (:) Cf. KLAPALEK, Plecopt. und Ephemerid. aus Java. (MWitteil. aus dem Naturhist. Mus. Hamburg, XXII, pp. 105 et 106 zn fine.) (2) Cf. EATON, Xevis. Monogr., p. 180 : « Fore tarsus of G' nearly 1 ‘| as long as the tibia, which is almost of the same length as the femur; its joints in order of lessening length rank 2, 3,4,5,1.» : (8) Cf. BENGTSSON, Entom. Tidskr., 1914, p. 212 (C. dipterum GS). (*) IDEM, 62d., pp. 213 et 215. (5) CF. PETERSEN, oc. cit., p. 185 : « In the forelegs the tibia is longer than the femur and of the same length as all the tarsal joints together; 1 tarsal joint as long as the three others; the 214 almost as long as the 3'4 and the 4th together, and the 3" is ‘|; longer than the 4th, » (6) Cf. PETERSEN, oc. cit., p. 185. — 105 — Cloëon-wing »; celle de Cloëon ou Procloëon ? Pour son Cloëon marginale HAG., ULMER met avec raison un (?), et ajoute que le champ costal n’est pas entièrement aussi foncé que le champ sous- costal et renferme 3-4 nervules après la bulla, aucune avant elle ("); or ce caractère se rencontre chez /rocloëon (*). Seulement les Procioëon & ont les cerques conformés comme les C/oëon vrais, et ceci en exclut donc le C. africanum PETERS. | Il est donc nécessaire de revoir cette dernière espèce pour défi- nir exactement quels sont les caractères qui la rapprochent des Cloëon (sensu stricto) et ceux qui permettraient (peut-être?) d'en faire le type d'un groupe spécial (°). Il faudrait pour cela avoir un matériel un peu plus abondant ; M. PETERSEN n'a eu en mains qu'un seul exemplaire of provenant de M'fongosi dans le Zoulouland. 3. — Cloëon sp. ULMER, 1909, Æphemerid. von Madagaskar und den Comoren, (VoEcrzKkow's Æerse in Ostafrika, 1903-1905, IT), p. 368, fig. 7. Cette espèce est restée indéterminée probablement parce que ULMER n'en posséda que des subimagos et l’auteur n’en fit mention que pour établir la présence du genre en question dans la grande île africaine. C’est d’ailleurs la seule espèce malgache connue dans ce genre. Elle provient du lac Aloatra. ULMER cite quelques nymphes (encore inédites) provenant du même endroit et des îles Comores. Genre Centroptilum Ex. [1869]. Si l’on examine attentivement les quatre espèces africaines ran- gées actuellement dans le genre Centroptilum, 1] est évident que la () Cf. ULMER, 1915, Arch. für Naturg., 81, Abt. À, Heft 7, p. 17. (2) Cf. BENGTSSON, op. cit., p. 219. (5) Je compte sur l’amabilité de M. PETERSEN pour nous rendre ce service et permettre également au Dr ULMER d'établir la parenté entre cette espèce et son C. warginale africain. — T06r — diagnose générique de EATON doit être remaniée. La formule alaire (des ailes inférieures), si caractéristique, perd considérablement de sa valeur si l’on y introduit des espèces comme C. brfasciatum Perers. La formule du forceps n’est plus générique avec C. suda- nense Urm. La présence des 2 nervures longitudinales des ailes inférieures n'est pas constante, car la deuxième nervure peut être indistincte (C. wrtidum ULm.) ou absente (© de Khartoum), ou bien, comme chez C. bifasciatum PETERS., cette nervation peut être, non plus du type Centroptilum, mais du type Baetrs. Évidem- ment, en principe, ce n’est pas un obstacle. On connaît des cas similaires parmi certaines espèces placées dans d’autres genres. Je n'ai pas cru cependant pouvoir laisser, parmi les Centroptilum vrais, le C. bifasciatum PETERS., comme on le verra plus loin. 1. — Centroptilum bicorne Ur. ULMER, 1909, Æphemerid. von Madagaskar und den Comoren (VoELTzKxoW's Æeise in Ostafrika, 1903-1905, IT), p. 366, fig. 1-3. Bien que les pattes manquent en partie, rien ne s'oppose à con- sidérer cette espèce comme un vrai Centroptlilum, malgré la saillie costale bifide. La nervation est typique, le forceps (6°) normal (°). Patrie : îles Comores. 2. — Centroptilum nitidum Um. ULMER, 1916, Arch. für Naturg., 81, Abt. À, Heft 7, p. 17, ho 21e C'est un Centroptilum vrai à deuxième nervure indistincte aux ailes inférieures. Les ailes supérieures offrent un nombre variable de nervules (3 à 7) en arrière de la bulla. Le 6 est inconnu. Patrie : Congo belge, Kinchassa. (*) C'est le 4e article qui est subpiriforme et non le 5e, comme ULMER l'écrit. — 107 — 3. — Centroptilum sudanense Ur. ULMER, 1916, Arch. für Naturg., 81, Abt. A, Heft 7, p. 18, figs.22,et 23. Au point de vue de la nervation, c’est un Centropéilum vrai; les 2 nervures des ailes inférieures sont bien développées. Quant au forceps (0), il s'écarte nettement du faciès typique, comme forme et nombre des articles (3 seulement). La © est inconnue. Patrie : Soudan. 4. — Espèces douteuses. a) ULMER (1916, Arch. für Naturg., 81, Abt. À, Heft 7, p. 18, N. B.) cite une © de Khartoum, qu'il ramène à C. #itidum Urm., et qui diffère du type par sa taille plus grande, par les nervules du champ costal des ailes antérieures en partie incomplètes et fourchues, par la saillie costale beaucoup plus longue, droite, proportionnellement étroite. Le Gest malheureusement inconnu. b) Le même auteur (Æphemerid. Madagaskar und den Comoren, p. 367) cite un exemplaire ©, provenant des îles Comores, qu'il considère comme appartenant au genre Cenéroptilum, où voisin de lui, mais indéterminable par suite de la disparition des ailes; le forceps (S) serait du type Centroptilum pennulatum ETN., donc typique. Genre Centroptiloides nov. gen. Semblable à Centroptilum. Ailes antérieures ornées de bandes foncées et offrant une seule intercalaire marginale. Ailes posté- rieures larges, en ovale acuminé au sommet, offrant une saillie costale proportionnellement très petite et 3 nervures longitudi- nales naissant d'une tige commune, la deuxième fourchue après le milieu; une intercalaire dans le champ furcal. Tarses antérieurs (6°) un peu plus courts que les tibias, leurs articles décroissant comme suit : 2, 3, 4, 5, 1; tarses médians et postérieurs environ 2 ‘/, fois OI — plus courts que les tibias, leurs articles diminuant comme suit : 1, 4, 2, 3. Forceps du type Centroptilum. Une seule espèce. Centroptiloides bifasciatus PETERS. Centroptilum bifasciatum PETERSEN, 1913, Ann. South Afric. Mus., X, p. 182, fig. 4-7. La forme bizarre des ailes inférieures fait douter M. PETERSEN du situs de cette espèce parmi les Centroptilum vrais, et je crois que c’est avec raison; la forme typique de la nervation des ailes inférieures des Centroptilum vaut par sa constance, et ce caractère se retrouve encore chez d'autres Centroptilum africains (C. nitidum Ur. et C. sudanense ULM.) que PETERSEN ne connaissait pas encore, mais aussi chez C. bicorne ULM. antérieur à l'espèce de PETERSEN. En outre, la remarquable coloration du C. bifasciatus Peters. lui assure une place spéciale parmi les représentants de la faune sud-africaine. Sans établir aucun rapprochement entre ces deux genres, je ferai observer l’analogie qui existe dans la forme des ailes inférieures avec celle de certaines Paetrs. Le C. bifasciatus PETERS. n'a été rencontré que dans le Zou- louland, à M'fongosi. Genre Baetis LEACH [1815]. On ne connaît encore d'Afrique aucune espèce appartenant à ce genre. Il y existe cependant d'une façon indubitable, puisque les diverses explorations en ont rapporté des nymphes nettement caractérisées. J'ai pu en décrire plusieurs récoltées par feu le D' L. SraprEers pendant son voyage au lac Tanganyika-Moero (”), et les collections des divers Musées doivent en posséder de nom- breux exemplaires encore inédits (°). t) Cf. LESTAGE, 1917, Xev. Zool. Afric., N, fasc. 2, pp. 123-131, fig. 2-5. ) ( 31 (2) Cf. ULMER, 1916, Arch. für Naturg., 81, Abt. À, Heft 7, p. 2. 109 — Fam. VIII — ECDYURIDÆ. Cette famille n'est représentée en Afrique, à l'heure actuelle, d’une façon certaine, que par un seul genre, voisin des Æcdyurus, mais que je crois différent, comme je le dirai plus loin. D'autres genres cependant y doivent exister. EATON () cite « three small fragmentary » qu'il rapporte à Æcdyurus, et un subimago © qui offre des « aflinities » avec Æfeorus. En admettant ces trois genres dans notre faune, on les distin- guera comme suit : I. — Premier article des tarses antérieurs G'Q plus court que l’un des suivants. a. Tarses antérieurs beaucoup plus longs que les tibias (G‘) ou un peu plus courts (Q); ailes antérieures proportionnellement larges; pénis c généralement dilaté en dehors, exceptionnellement déprimé et ovoïde. Ecdyurus ETN. b. Tarses antérieurs un peu plus courts que les tibias (G‘) ou deux fois plus courts (@); ailes antérieures proportionnellement allongées et étroites; pénis ç' non dilaté en dehors, chacun des lobes subovale et échancré avant l’apex qui est acuminé. Ecdyurus Peringueyi PETERS. II. — Premier article des tarses antérieurs GQ au moins aussi long que les suivants (°), subégal au deuxième, plus long que le troisième. Epeorus ETN. Genre Ecdyurus ETN. [1881]. Ecdyurus Peringueyi PETERS.. PETERSEN, 1913, Ann. South Afric. Mus., X, p. 185, fig. 9-12. Navas, 1914, Rev. Zool. Afric., IV, p. 173. M. PETERSEN éprouve quelque doute à considérer cette espèce () Cf. EATON, 1913, Ann. Mag. Nat. Hist., (8) XII, n° 69, p. 277. En outre EATON (Revis. Monogr., p. 309) fait mention d'un ? Ecdyurus indéterminé provenant du Cap, qui « has a superficial likeness to species of Æeptagenia but differs thereforn in the proportion of its legs ». (©) Sauf parfois chez certaines © (£Z. forrentium EYN., £. alpicola EIN.). comme un Æcdyurus vrai; les ailes antérieures ont une forme plus allongée et plus étroite que chez le type ecdyurien; la proportion entre la longueur des tibias et des tarses est tout autre, bien que celle des différents articles des tarses soit comme chez Æcdyurus. Ceci est exact. Il ajoute que « the pale colour gives the species much likeness to a species of Æeptlagenta ». Pour exclure l'espèce en question des Æcdyurus vrais, il y aurait encore la forme du pénis. Chez les Æcdyurus vrais, d'après EATON, « penis lobes are stout, usually broadly trilateral (expanded broadly outwards at the tips) but sometimes obovate... ». L'Æ. Peringueyi n'a évidemment pas un pénis ecdyurien typique. D'un autre côté, si l’on regarde quelle est la forme du pénis des £E. affinis EN. et Æ. lateralis ETN., on verra immédiatement ce F1G. 4. Partie postérieure de l'aile antérieure de Æcdyurus Peringueyi PETERS. (subimago Q). (Musée du Congo.) que EATON entendait par « penis obovate ». Est-ce le cas chez Æ. Peringueyt PETERs.? On dirait plutôt un pénis de C?nyma integrur ETN. Quoi qu'il en soit, la dimension proportionnelle des tibias et des tarses empêche la réunion de cette espèce avec les Æcdyurus. Sa patrie est le Zoulouland. J'ai vu les deux exemplaires oo du Musée du Congo à Ter- vueren que le KR. P. Navas a rapportés avec doute à cette espèce, à cause de leur état défectueux. Ils diffèrent évidemment de la description de PETERSEN à cause même de leur stade de sub- imago; un troisième exemplaire est au même stade. A l'encontre des imagos qui ont, d'après PETERSEN, « the cross-veinlets almost invisible », les trois exemplaires congolais ont les nervules « bien visibles, brunes, un peu bordées de brunâtre » (Navas), comme tous les subimagos d'Æcdyurus que j'ai vus, mais beaucoup plus faiblement cependant. RU — .La nervation a beaucoup de ressemblance avec celle figurée par PETERSEN, mais les nervules qui relient les nervures au bord postéro-marginal sont incomparablement plus riches et forment véritablement un réseau, comme le montre la figure ci-dessus (fig. 4). La forme et les dimensions des pattes concordent avec celles que PETERSEN a figurées. Comme les trois exemplaires que possède le Musée du Congo ne me paraissent pas pouvoir se rapporter à une autre espèce, l'E. Peringueyi se rencontrerait donc non seulement dans l'Afrique du Sud mais encore dans l'Afrique équatoriale, Congo belge (2 09, Kapiri, X-1912, et 1 ©, Lubumbashi, ITI-1913). Il faudrait cependant, pour en juger définitivement, un matériel plus abondant et à tous les stades. * * x Le tableau suivant permettra de se rendre compte des différents genres africains et de leur répartition. Oligoneuria Dobbsi Erx., Afrique orientale anglaise. Elassoneuria trimeniana Mc Lacxr., Afrique équatoriale et Natal. Euthyplocia Sikoraï Vaxss., Madagascar. Exeuthyplocia minima ULrm., Congo belge et Togoland. Polymitarcys Savignyi Picr., Égypte et Afrique équatoriale. Polymitarcys capensis PETERs., Zoulouland. Povrlla adusta NAv., Afrique équatoriale. Æexagentia fulva PErers., Zoulouland. Ephemera? (fragments), Nyassaland et Ouganda. Pentagenia sp., Afrique orientale anglaise. Pentagenia Schoutedeni NAvV., Afrique équatoriale. Atalophlebia tabularis ErN., Zoulouland. Adenophlebia dislocans W arK., Afrique du Sud (Cap, Trans- vaal). Adenophlebia ornata Urm., Cameroun. Adenophlebia Westermannri PErErs., Cap de Bonne-Espé- rance. [e . . . . . M OH H GO D H O © O0 T1 ON Or BR CD em Ur — UN 2 — 16. Æagenulus Scotti Erx., îles Seychelles. 17. agenulus turbinatus ULM., îles Comores. 18. Cœnis cibaria ETx., Congo belge, sources du Nil et lac Nyassa. 19. Cœnts kungu ETN., Congo belge, sources du Nil et lac Nyassa. 20. Tricorythus varicauda Picr., haute Égypte. 21. Zricorythus discolor Burm., Cap de Bonne-Espérance et Zoulouland. 22. Tricorythus Sjoestedti Uim., Kilimandjaro. 23. Tricoryéhus latus Urm., Congo belge et sources du Nil. 24. Tricorythus longus Uim., Congo belge et sources du Nil. 25. Pyrosopistoma variegatum Larr., Madagascar (larve). 26. Prosopistoma Deguernei Vaxss., Saint-Louis du Sénégal (larve). 27. Cloëon (?) marginale HaAG. [Ceylan, Indes, Java, Sumatra], Cameroun, Congo belge et Zoulouland. 28. Cloëon africanum PErErs., Zoulouland. 29. Cloëon sp. (EATON), Afrique du Sud. 30. Cloëon sp. (ULMER), Madagascar. 31. Centroptilum nitidur Uim., Congo belge. 32. Centroptilum sudanense Urm., Soudan. 33. Centroptilum sp. (ULMER), Khartoum. 34. Centroptilum bicorne ULm., îles Comores. 35. Centroptiloides bifasciatus PETERS., Zoulouland. 36. Baetrs (larves), Congo belge. 37. Ecdyurus Peringueyi PErTErs., Zoulouland et Congo belge. 38. ÆEcdyurus (?) (fragments), Afrique orientale anglaise. 39. Æpeorus (?) (fragments), Rhodésie. 40. Genus incertum (Centroptilum?) (ULMER), îles Comores. Rectification. — Contrairement à ce que j'ai dit page 92, concernant la répartition géographique du genre Æagenulus, ce genre est représenté par une espèce continentale, le Æagenulus monstratus ETx., décrit par EATON (cf. New species of Epheme- ridæ from the Tenasserim Valley, 7rans. Entom. Soc. London, 1892, p. 189.) 1871. 1870. BIBLIOGRAPHIE À. — IMAGOS. EATON, A Monograph on the Ephemeridæ(7rans. Ent. Soc. London). 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VAYSSIÈRE, Note sur l'existence au Sénégal d’une espèce nouvelle de Prosopistoma (Ann. Sc. Nat., Zool., XV, pp. 337-342, 1 pl.). =. VAYSSIÈRE, Description zoologique de l'Æuthyplocia Sikorai, nou- 5 g1q j , velle espèce d'Éphéméridé de Madagascar (Ann. Soc. Ent. France, XLIV, pp. 297-305, pl. 5). LESTAGE, Contribution à la connaissance des larves des Éphémères du Congo belge (Rev. Zoo! Afric., IV, pp. 314-319, fige. 1-5 : Æ/as- soneuria trimeniana MC LACHL.). LESTAGE, Deuxième contribution à la connaissance des larves des Éphémères et Perlides du Congo belge (Rev. Zoo!. Afric., V, fase. 2, pp. 121-134, fig. 1-6 : £lassoneuria trimeniana Mc LACHr.., Baetis, Cloëon). NOTES SUR OUELOUESAVOEVOCALES CNOUVELILES PAR le D' H. SCHOUTEDEN (Musee du Congo belge, Tervueren). Comme suite aux Notes sur quelques Chrysomonadines que j'ai publiées récemment dans cette Revue (Æev. Zoo!. Afr., 1918, t. VI, pp. 39-50), je me propose de décrire ici quelques espèces inédites de Volvocales observées au cours de mes recherches sur les Organismes inférieurs. Plusieurs d'entre elles, observées en Belgique, ont déjà été citées par ma femme et moi dans notre note « Bijdrage tot de kennis der Volvocineeën van België », parue dans les Fandel. X771. V7. Natuur- en Geneeskundig Congres, 1909, pp. 174-176, mais ces noms sont restés 77 lritleris; c'est le cas pour Genckia Massarti n. gen. n.sp., Chlamydomonas SubaI- gulosa n. sp., et CAlamydomonas Willer n. sp. ("). Le Carteria excavata de MASsART, que nous avions retrouvé, de même que son Chlamydophacus compressus, que nous ne connaissions pas en :) J'ai cependant indiqué quelques caractères de cette dernière espèce (p. 114) dans les Notes sur quelques Infusoires Aspirotriches que j'ai publiées, en 1606, dans les Annales de Biologie lacustre, t. 1, pp. 111-119. NON nature, sont également des espèces 77 litteris (MassarT, Flagel- lates observés aux environs de Coxyde et de Nieuport, in Ayx. Soc. Belge Microsc., 1901, t. XXVII, pp. 75-83). Outre ces espèces récoltées en Belgique, je décris un CA/amy- domonas nouveau provenant d'Angleterre, C4/. Æyrerat n. sp., qui s'est rencontré dans une culture d’'Algues rapportée par mon si regretté maître LÉO ERRERA. 1. — Chlamydomonas Errerai n. sp. (fig. 1). La cellule est de forme ovalaire assez large. La membrane est fortement épaissie, fort nette, rappelant celle que l’on observe chez Chlamydomonas nivalis. On v observe, avec quelque atten- Chlamydomonas Errerai n. sp. tion, une stratification assez bien indiquée. La forme de l'enveloppe est semblable à celle de la cellule même, ovalaire, assez large ; elle ne présente en avant aucune trace de saillie quelconque à la base des flagels, et les deux extrémités sont à peu près identiques, régulièrement arrondies. Les flagels naissent du plasma sans l'intermédiaire d'une saillie protoplasmique ; ils se dégagent de l'enveloppe à quelque distance l'un de l’autre. Leur longueur est peu supérieure à celle de l’orga- nisme lui-même, enveloppe comprise. Le plasma remplit toute l'enveloppe de façon normale, s'appli- quant intimement contre elle sur toute sa surface. Le chromato- phore est fort développé, revêtant presque toute la surface de la cellule. C'est à peine s'il laisse en avant un espace peu étendu incolore. En arrière il est très fortement épaissi, remplissant près de la moitié du corps. De même sur les Côtés 1l est assez épais, ne s'amincissant qu'en avant. Ce chromatophore est de coloration verte assez intense, sans trace d'hématochrome. Les pvrénoïdes sont nombreux, plus d’une dizaine, assez gros en général, de forme assez irrégulière mais tendant vers la forme sphérique, tout en restant encore anguleux. Ils sont disséminés sans ordre-dans la cellule, bien qu'il v ait tendance à s'en trouver davantage en arrière. Le novau est refoulé un peu en avant du milieu du corps; il est situé sur l'axe longitudinal médian de la cellule: sa forme est arrondie. Antérieurement on observe, comme de coutume, deux vacuoles pulsatiles à la base des flagels. Ces vacuoles pulsent alternative- ment et peuvent atteindre un volume assez considérable avant de disparaître. L'organisme possède un stigma. C'est une petite saillie bombée, de contour ovalaire, d'un beau rouge, que l’on trouve vers le quart antérieur du corps, et qui est fort apparente. Le plasma est finement granuleux, les granulations réfringentes. Longueur de la cellule : 17-20 u. Je n'ai pu observer la formation des gamètes non plus que la simple division de ce CAlamydomonas. Par son enveloppe épaisse, cette espèce nouvelle se rapproche du CAl. nivalis (BauER) WILLE, par ses nombreux pvrénoïdes elle rappelle C7. coccifera GoROSCH.; mais elle est bien distincte de ces espèces, comme du reste de tous les autres C#/amydomonas dont la description m'est connue. Ainsi que je l'ai dit, ce CAlamydomonas à été observé par moi dans une culture d'Algues provenant d'Angleterre (Liverpool) que m'avait remise le regretté Prof Léo ERRERA, dans l'Institut du- quel j'ai fait la plupart de mes recherches sur les Protozoaires, et à — 118 — qui je m'étais fait un plaisir de dédier ce tvpe nouveau. Les exem- plaires que j'en ai vus étaient peu nombreux mais tous lien con- formes entre eux. L'organisme est d'allure assez paresseuse, à mouvements assez lents, restant fréquemment au repos. 2. — Chlamydomonas subangulosa n. sp. (fig. 2). Ce CAlamydomonas paraît fort proche du C1. angulosa décrit par Dir. Il me semble cependant devoir en être distingué par les caractères que j'indique plus loin. Je l'ai rencontré en assez nombreux exemplaires, bien semblables entre eux, dans une récolte d'Algues provenant des environs de FiG. 2. Chlamydomonas subangulosa n. sp. Bruxelles. Pas plus que pour l'espèce précédente, je n'ai pu observer la division, la formation des gamètes, etc. L'organisme est de forme ovalaire large, la longueur étant dis- tinctement plus faible par rapport à la largeur que ce n’est le cas chez CAL. angulosa. La carapace est assez épaisse, plus que ne l’est celle de cette dernière espèce; en avant elle présente également une saillie très nette, mais ici cette protubérance n’est pas arrondie, comme chez CA/. angulosa : elle est au contraire aplatie et tron- quée distalement, les deux angles latéraux ainsi formés étant un peu plus grands que 90°; les côtés de la saillie sont plus courts que la troncature terminale. Des angles de celle-ci partent les deux flagels qui sont environ de la longueur du corps. Le plasma remplit toute l'enveloppe ; il présente antérieurement une protubérance peu prononcée, donnant naissance aux flagels, et n'est guère granuleux. — 119 — Le chromatophore est en forme de coupe; il s'étend fort en avant, ne laissant guère libre antérieurement qu'un espace de ” largeur égale à celle de la protubérance de l'enveloppe; il est assez épais et fortement épaissi en arrière, où 1l remplit à peu près la moitié du corps; sa coloration est d'un beau vert. A la place habituelle, à la base des flagels, on observe deux vacuoles pulsatiles, se contractant alternativement, à intervalles de 45"; elles n'atteignent jamais un grand volume. L'organisme possède un stigma bien développé et bien distinct, se présentant sous forme d’un bâtonnet rectilinéaire étroit et long, d'un rouge intense, situé vers le milieu du corps, plutôt un peu en arrière; sa longueur est égale environ au quart de celle du corps, et sa direction est dans l'axe même de celui-ci; chez CA/. angu- losa le stigma est plus court et plus étroit, un peu courbé. Il n'v a qu'un seul pyrénoïde, situé dans la moitié postérieure du corps, semblable à celui de CX/. angulosa : c'est un pyrénoïde de forme quadrangulaire, plus large que long (l'organisme étant vu de côté). Il n'y a pas d'amidon disséminé dans la cellule. Quant au novau, il est antémédian. Longueur de la cellule : 20-25 y. Le Chlamydomonas subangulosa est un organisme assez agile, sans cesse en mouvement, ne se fixant que rarement. 3. — Chlamydomonas Willei n. sp. (lg. 3). Dans un liquide provenant du Jardin Botanique de Bruxelles, j'ai rencontré en quantité considérable une autre espèce intéres- sante, non décrite également, à ce qu'il me paraît. Je l’ai dédiée à l'éminent algologiste norvégien, Proff Wire, auquel nous devons (1903) un aperçu d'ensemble sur les Chlamydomonas décrits. Pour cette espèce j'ai été plus heureux que pour les précé- dentes et J'ai pu constater la division de l'organisme en quatre cellules filles. Chlamydomonas Willei est assez actif dans ses mouvements, bien que dans les préparations j'en ai souvent vu de nombreux exemplaires inactifs, se fixant parfois même pendant assez long- temps. La forme générale est celle d’un ovoïde à peine plus large en arrière, souvent même ovalaire, assez allongé; mais le pôle anté- rieur de l'enveloppe n’est pas arrondi comme l'est le pôle posté- rieur. L'extrémité antérieure porte en effet une « Hautwarze » fort développée, comprimée, fort large, continuant directement le contour de l'organisme en s’élargissant même parfois un peu à l'apex, et tronquée droit à son extrémité, les angles latéraux de la troncature en général à peu près droits; à l'extrémité tronquée elle est égale environ à la moitié de la plus grande largeur du corps. Dans certains exemplaires, anormaux évidemment, cette FIG. 3. Chlamydomonas Willer n. sp. « Hautwarze » est plus ou moins complètement déformée et prend un contour irrégulier, découpé, prolongé dé sortes de pseudo- podes figés. Des angles latéraux de la troncature terminale partent les deux flagels, dont la longueur est à peu près égale à 1 ‘/,-1 ‘/, fois celle du corps. En règle générale, le plasma ne remplit pas toute l'enveloppe; la portion terminale postérieure reste vide, la cellule s’arrondissant en avant de celle-ci. Parfois aussi, notamment lors de la division, on constate que l'extrémité antérieure du corps s'est également détachée de l'enveloppe et s’est arrondie plus fortement, en atti- rant les flagels vers l'intérieur. En avant de la cellule on n’observe nulle saillie ni protubérance, et les flagels s'insèrent directement A sur la cellule en un même point d'insertion. Dans certains cas, assez souvent même, j'ai pu nettement voir sur le vivant, dans des exemplaires à chromatophore en mauvais état, le rhizoplaste décrit chez Polytoma par DANGEARD, qui réunit la base commune des flagels au novau, sous forme d'un fin tractus, net cependant, passant entre les deux vacuoles contractiles, antérieures. Le novau est situé dans la moitié antérieure du corps, vers le milieu; il est sphérique, assez volumineux. Le chromatophore, d'un vert assez pâle, laisse souvent la partie antérieure de la cellule largement libre. Il est en forme de coupe remplissant toute la partie postérieure de l'organisme et tapissant les côtés jusqu'à l'extrémité antérieure, laissant les vacuoles bien visibles; dans sa partie épaissie postérieure, il renferme un gros pyrénoïde de forme sphérique ou à peu près, situé dans l’axe longitudinal médian de l'organisme. Un stigma, se présentant sous forme d'une petite tache oblongue rouge située dans la région antérieure du corps, en arrière du niveau postérieur des vacuoles, un peu en arrière du premier quart, par conséquent; sa direction est longitudinale. Les deux vacuoles sont bien nettes, pulsant assez fréquemment. Longueur de la cellule avec l'enveloppe : 20-30 x. La division se fait à l'intérieur de l’enveloppe, après perte des flagels. Une première division longitudinale, puis une deuxième, transforme la cellule mère en quatre cellules filles, qui s'orientent obliquement dans l'enveloppe. 4 — Chlamydomonas Josephinae n. sp. Dans l'intéressant mémoire (") qu'elle a consacré en 1910 à l'étude des facteurs réglant la distribution géographique des Algues dans le Veurne Ambacht, mémoire paru dans le Æecuerl de l'Institut Botanique Léo Errera, t. VIIT, pp. 99-213, ma femme (:) J. SCHOUTEDEN-WERY, Quelques recherches sur les facteurs qui réglent la distribution géographique des Aloues dans le Veurne Ambacht (région S.-W. de la zone maritime belge). a donné l'inventaire des diverses espèces d'Algues observées dans cette région. Parmi les Phycoflagellates énumérés, il se trouve une espèce de Chlamydomonas récoltée à Coxvde à la fois dans la Mare aux Canards, les mares-abreuvoirs et la grande mare expéri- mentale, qui se trouve simplement désignée comme CA/amydo- monas sp. Cette espèce représente une forme nouvelle, que je décris ici sous le nom de C7. Fosephinae, la dédiant à ma femme, en souvenir des nombreuses récoltes d'Algues que nous fimes ensemble dans la région de Nieuport et de Coxyde. Je noterai que le C1. sp., indiqué des fossés des Moeres (voir le travail cité, pp. 155 et 171), appartient en réalité à une espèce distincte, mal étudiée malheureusement, mais que j'ai cru être le C#7. gracrlis SNOW. | Le CAlamydomonas Fosephinae est de forme globuleuse, sphé- rique, n'offrant aucune saillie ni proéminence à la base des flagels. L'enveloppe est fort mince et n'apparaît nettement que lorsque, comme il arrive parfois, le plasma s’en sépare à l'arrière. Les deux flagels naissent d'un même point de la surface et sont un peu plus longs que le diamètre de l'organisme même. Deux vacuoles pul- satiles. Le chromatophore est en forme de calice et remplit toute la cellule dans sa moitié postérieure ; en avant, c'est à peine sil laisse incolore un minime espace au niveau de l'insertion des flagels. I] renferme un pyrénoide volumineux, subsphérique, qui est logé à peu près au nulieu de la cellule. Le novau est antémédian, placé devant le pyrénoïde. Un stigma long, linéaire, légèrement arqué et oblique, situé en arrière du milieu, que son extrémité antérieure atteint seulement. Longueur : 15-20 1. Le Chlamydomonas Fosephinae rappelle surtout les C4/. pulurs- culus Enr. et Reinhardi DaxG.; il s'en distingue toutefois aisé- ment par la position postmédiane du stigma, que l’on retrouve chez CAl. metastigina STEIN, et par sa forme linéaire (il est toute- fois moins long que chez CAL. longistigina Dirx et chez suban- gulosa m.). 5. — Carteria excavata (MaAssART) n. sp. (fig. 4). Sous ce nom, le Prof MAssaRT a cité en 1901 une intéressante espèce de Carteria observée par lui à Palingbrug près de Nieu- port, en eau saumâtre, dans le « fossé aux Ruppia ». Sans vouloir décrire ici en détail cette intéressante espèce, que J'ai pu retrouver dans ce même habitat, je noterai, en en reproduisant une figure schématique, que par sa forme toute spéciale, pyriforme, la grosse extrémité étant antérieure, ainsi que par la présence d’une masse de réfringence particulière (mais dont je n'ai pu élucider la nature) Fi. 4. Carteria excavata (MASSART) n. Sp. occupant l'extrémité postérieure de la cellule, paraissant un peu violacée, et remplaçant le pyrénoïde que l'on observe chez d’autres Carteria, le Carteria excavata appartient, à mon avis, à une section à part du genre Carteria, que dans mes notes j'avais appelée Massartiella. L'espèce doit son nom spécifique au fait que l'extrémité antérieure de la cellule est assez profondément excavée, l'insertion des quatre flagels se trouvant en un même point au centre de cette dépression. Chromatophore caliciforme ; pas de pvrénoïde inclus. Dans mes notes j'avais alement distingué en une section spé- ciale le Carteria dubia de PERTY, redécrit par SCHERFFEL. Cette section Scherffelia était nettement séparée des Carterra s. Str. et des Corbiera de DANGEARD par l'absence de pyrénoïde, la possession de deux chromatophores pariétaux (au lieu du chroma- tophore unique en calice), la forme générale de la cellule, com- primée, à face large elliptique lenticulaire en section transversale. 6. — Genckia Massarti n. gen. n. sp. (fig. 5-6). Dans un échantillon d'eau rapporté du Gillisvijver, l’un des grands marais de Genck (Campine limbourgeoise), j'ai trouvé en FiG. 5. Genckia Massarti n. gen. n. sp. abondance une petite Volvocale inédite extrêmement remarquable et pour laquelle je me suis vu forcé d'établir un genre nouveau, que j'ai appelé Genckia, du nom de la localité où je l'ai découverte. Cet organisme s'est rencontré dès le début en grand nombre, toujours dans les couches superficielles du récipient contenant l'échantillon d'eau. Par sa forme toute spéciale (fig. 5) il se distingue à première vue de toutes les espèces déjà connues. Le corps proprement dit, si je puis m'exprimer ainsi, est presque sphérique, globuleux, mais en arrière 1l présente deux prolongements obtus tels que les montre la figure 5, de longueur atteignant au plus le double de celle que montre cette figure; ces appendices se rétrécissent par- fois davantage vers l’apex, tandis que vers leur base ils se con- fondent peu à peu avec le corps proprement dit; comme ils sont disposés sur un même plan, il s'ensuit que l’on obtient un aspect F1G. 6. Genckia Massarti n. gen. n. sp. différent suivant que l’on observe l'organisme par la face large (fig. 5), montrant les deux appendices de face ou par la face étroite, par la tranche, si je puis la désigner ainsi (fig. 6); sous ce dernier aspect on voit nettement la convexité nette du corps, tandis que sous le premier les appendices la rendent peu apparente. Coloration d'un vert fort pâle; en avant, une aire non colorée à la base des flagels, qui s'insèrent du reste souvent sur une saillie conique bien apparente. Chromatophore paraissant être en forme de calice et colorant aussi les appendices. Un œil assez grand, lenticulaire, d'un rouge vif, antérieur, en général peu convexe. Deux longs flagels, assez minces, égalant, ou à peu près, deux fois la longueur du corps, arqués en général lorsque l'organisme meurt sous l’action du réactif iodé. Une unique vacuole pulsatile anté- Mio — rieure. Dans le corps, plusieurs inclusions assez grosses, réfrin- gentes, constituées par de l’amidon; ces inclusions, de volume variable, se retrouvent également jusque dans les appendices. Longueur avec les appendices : 10-12 y. Ce curieux organisme nage très rapidement, en pivotant sur lui-même, ainsi qu'on le remarque nettement, grâce à la présence des appendices, l'organisme donnant ainsi l'impression d'une hélice en mouvement. [Il se fixe comme les CAlamydomonas par la base des flagels, l'extrémité de ceux-ci restant libre et ondulant ou s'agitant fréquemment; parfois 1l reste attaché par un flagel seule- ment, tandis que l’autre bat énergiquement. Le genre Genckra sera caractérisé par la forme de la cellule, les deux flagels longs et égaux, les inclusions d'amidon, la vacuole unique, etc. J'ai dédié le Genckia Massarti à mon excellent maître M. Massarr, professeur à l’Université libre de Bruxelles, en compagnie duquel j'ai jadis eu le plaisir de le découvrir, au cours d'une de nos excursions botaniques en Campine. LES MRNDIDESMDUPCONGO "BELGE PAR le D' H. SCHOUTEDEN (Musée du Congo belge, Tervueren). Nos connaissances relatives à la faune des Aradides du Congo belge sont, peut-on dire, nulles encore. Ces Rhynchotes sont du reste toujours fort rares dans les collections, et c’est ainsi que dans les séries du Musée d'Histoire naturelle de Bruxelles je n’en ai trouvé que deux espèces d'Afrique, nommées par mon éminent ami le D'° BErRGROïTH : l’une, Mezira furcata GERM., provient du Congo belge (Niam-Niam), l'autre, ÂVeuroctenus debilicornis Monr., a été récoltée dans le Congo français par MOcQuERYs, aux « Chutes de Samlia, rivière N'Gami », suivant l'étiquette, en réalité aux chutes de Samba, rivière N'Gonnié ('). D'autre part, en décrivant, en 1894, son Weuroctenus secretus, BERGROTH le cite du « Congo », sans indiquer de localité n1 men- tionner s'il s'agit du Congo belge ou du Congo français; il note (1) Le Musée de Bruxelles possède de nombreux Insectes récoltés par MOCQUERYS en cette localité et qui portent tous l'étiquette fautive : « Chutes de Samlia, rivière N'Gami » A ma connaissance, RÉGIMBART est le seul auteur qui ait rectiñé cette erreur, en citant (dans ses Pyriscides d'Afrique) les exemplaires en question. Moi-même, antérieurement, j'ai copié les indications que portaient les spécimens que j'avais étudiés, = M — également, dans le même travail, W. debrlicornis du « Congo», indication que se rapporte probablement aux exemplaires du Musée de Bruxelles que j'ai cités ci-dessus. Ce sont là les seules indications que J'ai pu rencontrer relative- ment aux Aradides congolais. Le Musée du Congo possède un nombre important déjà d’Ara- dides congolais. Parmi eux j'ai reconnu un nombre relativement élevé de formes nouvelles que je décris ici, tout en donnant l'énu- mération des espèces qui me sont actuellement connues de notre Colonie. Je puis citer déjà 13 espèces, dont 9 types nouveaux; pour deux de ceux-ci, je me suis de plus vu obligé de créer un nouveau genre. Je mentionne ici quelques spécimens faisant partie de ma collec- tion et dont J'ai enrichi les séries du Musée de Terveuren. La presque totalité de mes Aradides africains se trouve toutefois chez le D' BERGROTH, à qui je les ai envovés pour détermination 1l y a plusieurs années. Je n'ai donc pu en faire l'étude en même temps ‘que celle des collections de Tervueren. Genre Calisius STrAL. 1. — Calisius lativentris var. Nypelsi nov. var. Peu de temps avant sa mort, le regretté botaniste NYPELS m'avait remis un spécimen d'un Aradide remarquable qu'HORVATH a décrit précisément en 1913 dans sa monographie des Ca/isius, sous le nom de Calisius lativentris Horv. : ses types provenaient du Kamerun et du Chari. En comparant notre exemplaire à la description donnée par HorvarH, je trouve divers caractères le distinguant du ©. /ativen- tris typique et qui m'engagent à le considérer comme représentant une variété de cette espèce. De plus grande taille, la femelle que j'ai sous les yeux mesurant environ 3 mm. de longueur (4.15 mm. selon HORVATH). Le troisième article des antennes à peine assombri à la base. Sur le lobe antérieur du pronotum, les deux carènes médianes seules subsistent, tandis que les deux carènes laté- rales obliques disparaissent; sur le lobe postérieur, les deux carènes se trouvant de chaque côté sont réunies au niveau de l'angle huméral par une carène transversale granulée et n'atteignent donc pas la base du pronotum ; entre les deux carènes médianes et près de la base, deux granules isolées ; la denticulation des bords latéraux est due à des granules semblables, celui qui occupe l’angle antérieur assez long et un peu courbé en dehors. Ecusson nettement tronqué-arrondi au sommet (et non angulé-arrondi); les taches qu'il offre se fusionnent plus ou moins le long de la carène médiane. Bord latéral de l'écusson granulé, plus nettement à la base. Tout le connexivum finement granulé, plus fortement. Segment dorsal terminal à peu près en rectangle transversal (et non hexagonal), à granules nets au bord distal et avec carène médiane granulée. Marge ventrale granulée comme en dessus, mais moins fortement, sauf à la base; les trois derniers segments en dehors avec quelques petits granules nets. L'unique spécimen de ce bel Insecte que nous possédions a été récolté à Congo da Lemba par M. Srours, sur le Cacaover. Je noterai encore que la marge des segments offre parfois 5 gra- nules au lieu de 4 (les deux ou trois antérieurs noirs, les posté- rieurs blanchâtres). Genre Mezira Am. et SERV. Ce genre est représenté dans nos collections par diverses espèces dont certaines ont des caractères très distincts. Toutes me paraissent cependant devoir se ranger parmi les Mezira { Brachy- rhynchus). 1. — Mezira affinis n. sp. De forme allongée, ovoide, mesurant 7 mm. de longueur sur 3.10 mm. de plus grande largeur, à l'abdomen. D'un brun noirâtre, la ligne médiane de l'ecusson d’un rouge-brun, les côtés de l'abdomen fasciés en dessus et en d>ssous de flavescent brunâtre ; le ventre en partie brunâtre. Tête aussi longue que large; le processus dépassant un peu le milieu du premier article des antennes, assez fortement élargi à l'extrémité, à côtés divergents donc, et émarginé à l’apex; épines postantennaires aiguës, diver- gentes; saillies postoculaires en lobe étroit, aigu, dépassant les yeux en dehors. Antennes à premier, deuxième et quatrième articles subégaux, le troisième un peu plus long; assez épaisses. Pronotum assez aplati, rétréci 50-1X - 4918 9 vers l'avant, assez transversal ; les côtés latéraux sinués, les angles antérieurs un peu obtus; bord basal obtusément échancré en angle, angles postérieurs non lobés; impression transversale peu marquée; tout le pronotum granulé peu « PRO ÉrOm ent, la marge comme denticulée ; la sculpture plus nette que chez M. Burgeoni. Écusson plus court que la corie, un peu relevé médiane- ment, granulé assez finement. Corie à bord el sinué, l'angle apical arrondi; nervures finement granulées, les intervalles nus à peu près; mem- brane réticulée, éclaircie à la base. Connexivum à granulation fine, la marge finement denticulée. | Un exemplaire femelle, récolté à Lusindoi par mon excellent ami M. l'ingénieur BURGEON. Le M. affinis diffère du A7. Burgeoni, récolté également par M. BurGEoN et dont il est assez proche, par divers caractères : la forme du corps, celle du pronotum, du processus de la tête, de la corie, les antennes moins épaisses, etc. — Mezira Bergrothi n. sp. De forme étroite et allongée, mesurant 0.5-0.75 mm. de longueur sur 4-4.25 mm. de largeur à l'abdomen. D'un noir légèrement brunâtre. Tète à peu près aussi longue que large; le processus atteignant à peu près le sommet du premier article des antennes, à côtés subparallèles, le sommet nettement échancré, entièrement granulé; les granules du vertex plus nettement disposés en deux séries longitudinales; épines postanten- naires aiguës, presque parallèles en dehors, assez longues; saillies postocu- laires formant un lobe acuminé dépassant nettement les yeux, à bord denticulé nettement et offrant une dent nette en arrière près du cou. Antennes assez massives, Courtes, un peu plus longues que la tète; troisième article un peu plus long que les autres, ceux-ci subégaux entre eux. Prono- tum peu rétréci vers l'avant, donc en trapèze ne.s'atténuant que faiblement; les côtés légèrement sinués, les angles antérieurs arrondis et à bord un peu relevé; une impression nette entre les deux lobes, n'atteignant pas les bords; entièrement semé de granules bien nets, comme aussi sur la marge latérale; ces granules peu serrés du reste sur le disque; bord basal nettement échancré en angle obtus ; angles postérieurs nets mais non lobés; angles latéraux n2 formant pas Due. Écusson plus court que la corie, ang ulé, à ligne médiane obtusément carénée; granulé-ridé transversalement. Élytres notablement plus courts et plus étroits que l'abdomen, sauf à la base où ils dessinent un angle granulé un peu saillant; nervures de la corie nettes, à granules espacés, le bord apical un peu ondulé; nervures de la membrane un peu réticulées, nettes. Dos de l'abdomen à granulation fine, les granules bien — 131 — apparents mais petits sur la marge; l'abdomen peu élargi. Poitrine à granu- lation nette et dense sur les côtés, rare au milieu. Sur le ventre, granules plus petits, peu denses, sériés en rides longitudinales sur les valvules géni- tales et sur les côtés. Pattes courtes, granulées nettement. Prosternum avec deux carènes convergentes partant de sa base, peu élevées du reste. Deux femelles recueillies l’une à Kikondja par mon ami le D' J. BEQuAERT, l’autre à Bamba par M. BURGEON. Par la forme du pronotum, cette espèce se distinguera aisément de ses congénères. 3. — Mezira Burgeoni n. sp. Allongé, à côtés subparallèles, mesurant 6.25-6.75 mm. de longueur sur 2-2.25 de largeur, assez déprimé en dessus. D'un noir opaque un peu bru- nâtre, sauf l'abdomen qui est d'un brun ferrugineux foncé, les granulations sombres. Tête à peu près aussi longue que large; le processus échancré au sommet, à côtés subparallèles, dépassant le milieu du premier article des antennes; les épines postantennaires à sommet obtus, un peu divergentes; les saillies postoculaires angulées et dépassant à peine les yeux. Antennes robustes ; premier article en massue; les articles subégaux, le troisième à peine plus long (l'antenne droite est anormale, de trois articles seulement). Pronotum assez déprime, se rétrécissant nettement vers l'avant, moins transversal que chez M. afiinis ou IT. furcata, à côtés un peu sinués, les angles antérieurs arrondis, les angles postérieurs non saillants; toute la surface, ainsi que la marge latérale nettement et assez densément granulée ; une impression nette mais peu profonde entre les deux lobes; bord basal échancré en angle. Écusson également granulé, la ligne médiane à peine relevée, plus court que la corie. Élytres notablement plus courts que l'abdomen, granulés; le bord apical à peu près droit, l'angle apical aigu; membrane réticulée, pale à l'angle basal interne. Connexivum à fine granulation, crénelant finement la marge. Un exemplaire mâle provenant de Bamba (BURGEON). Un autre f également, récolté à Elisabethville par la Mission spécimen, © agricole du Prof LEPLAE. 4. — Mezira Duboisi n. sp. Proche de M. furcata GERM. En diffère par le processus de la tête plus long, à côtés subparallèles et incisé nettement au sommet, par les épines — 132 — postantennaires plus longues et atteignant à peu près le milieu du premier article des antennes, par la forme du pronotum, moins rétréci vers l'avant, à côtes nettement sinués, les côtés du lobe antérieur un peu reportés en avant antérieurement, les angles postérieurs non lobés (nettement chez Jurcata), les valvules basales de la femelle plus allongées. De forme ovoïde très allongée, mesurant 11-13.25 mm. de longueur sur 5-5.5 mm. de largeur à l'abdomen. Un couple male-femelle de Bakusu (MaAYxÉ), une femelle de Léopoldville (D' Dusois). 5. — Mezira furcata GER. J'ai vu de cette espèce deux exemplaires, l'un déterminé par BERGROTH et récolté dans le pays des Niam-Niam par BOHNDORFF, l'autre recueilli au kil. 245 de Kindu par M. BuRGEON et faisant partie de nos collections. 6. — Mezira Germari STAL. Le D' Sn. NEAVE nous a envoyé un exemplaire de cette espèce récolté dans le Katanga, à Bunkeya.: Nous possédons également ce Mezira du Zoutpansberg (Transvaal), ex collection SCHOUTEDEN. 7. — Mezira Lujai n.sp. De forme allongée, mesurant 12 mm. de longueur sur 5.75 mm. de largeur à l'abdomen. D'un noir brunâtre; tête et thorax granulés nettement, les granules peu saillants cependant; dos de l'abdomen plutôt corrodé, mais peu profondément, le ventre plus nettement, surtout au milieu. Tête plus large que longue, les saillies postoculaires étant extrémement développées et formant comme un lobe fort large recourbé obliquement vers l'avant et dépassant notablement l'œil, leur contour denticulé, l'apex obtus; les épines postantennaires également bien développées, acuminées, dépassant le milieu du premier article des antennes; le processus à côtés subparallèles, nettement incisé au bout, dépassant le milieu de l’article r. Antennes à premier article assez fortement courbé, plus long que le deuxième, celui-ci et le troisième subégaux, le quatrième nettement plus court; le premier article assez fortement renflé distalement. Pronotum à — 133 — bord basal échancré fortement, trisinué entre les angles postérieurs, ceux-ci peu prononcés; côtés parallèles à peu près pour le lobe postérieur puis divergents, les côtés du lobe antérieur étant dilatés en une sorte de lobe ou oreillette fort prononcé qui forme en dehors une courbe anguleuse accentuee et en avant dessine une saillie obtuse suivant le contour du lobe postoculaire et atteignant le niveau de l'œil; une impression peu profonde entre les deux lobes, n'entamant pas les bords latéraux; lobe antérieur bituberculé sur le disque. Ecusson plus court que la corie, convexe longitudinalement au milieu. Élytres notablement plus courts que l'abdomen; corie à saillie marginobasale externe nette mais arrondie, le bord relevé nettement; nervures granulées ; l’angle apical aigu; membrane très finement granulée. Abdomen à côtés parallèles, débordant largement les élytres, sauf à la base; bord externe des segments très vaguement ondulé, les angles apicaux arrondis. Pattes finement granulées-corrodées. Du Kasai : Kondué (LurA); un mâle. Diffère d'ensignis par la taille plus faible, les antennes autres, la forme des lobes postoculaires, etc. Du Kamerun je possédais une femelle (actuellement au Musée du Congo) à peu près identique au type mâle, mais à coloration noire presque en entier cachée par un revêtement brun ferrugineux. $. — Mezira rugosa SIGN. Nous possédons cette espèce d’Eala (MAYNÉ), de Mawambi, de Congo da Lemba (MAYxé), du kil. 209 de Kindu (BURGEON). Genre Neuroctenus FI1E8. Outre les deux espèces congolaises que je cite ci-dessous, le Musée du Congo possède également un des types du Wewroctenus soctalis Horv., du Kilimandjaro. 1. — Neuroctenus debilicornis Mont. M. BURGEON nous a envoyé cette espèce du kil. 209 de Kindu, et le R. P. VanpertsT de Wombali. 2. — Neuroctenus Signoreti BERGR. Je rapporte à ce Weuroctenus un spécimen récolté à Tuevo par M. Maé. Genre Burgeonia nov. gen. Je crée ce nouveau genre pour un intéressant Aradide qui vient se ranger dans le groupe des genres à pronotum bisinué latérale- ment, qui n'avait pas encore de représentant en Afrique. Corps allongé, plus large en arrière, plat. Tête à peu près aussi longue que large; épines antennaires nettes; un angle postoculaire net ; juga longs; antennes à premier article dépassant un peu les juga (processus), 2 plus court que 1, 3 le plus long et grêle, 4 et 2 subégaux. Pronotum un peu plus large que long, à impression transversale faible; les bords latéraux bisinués, les côtés prolongés en avant en un lobe arrondi antérieurement et extérieu- rement, aussi long que le col très net qui prolonge antérieurement le pronotum; angles latéraux non saillants; bord basal tronqué-arrondi, avec une saillie anguleuse bien accentuée de chaque côté de l’écusson. Celui-ci en triangle court. Élytres plus courts que l’abdomen; la corie offrant une partie basale coriacée qui n’est pas plus longue que l’écusson, tandis que le reste est semi-transparent comme la membrane; celle-ci à nervures nettes. Abdomen offrant au milieu de la marge des segments 2-6, ou après le milieu une légère saillie (stigmate). Rostre ne dépassant pas le bord basal de la tête. Pas de sillon sternal. Ventre convexe peu fortement, ruguleux; le bord apical du sixième segment de la femelle n’offrant qu'un seul sinus. Pattes assez grèles. Burgeonia Burgeoni n. sp. D'un brun marron foncé ou brun de poix, couvert presque en totalité d’un revêtement grisâtre, semé de petits grains mousses. Tête et pronotum avec quelques espaces non envahis par le revêtement grisâtre; de même, sur le connexivum, chaque segment offre une tache postmédiane assez grande et une macule antémédiane. Tête à épines postantennaires bien développées mais à extrémité mousse, atteignant le milieu du premier article des antennes; saillies postoculaires formant un angle aigu, peu plus petit qu'un droit, dépassant l’œil en dehors. Juga atteignant presque le sommet du premier article des antennes, le pro- cessus qu'ils forment échancré au sommet. Antennes assez grèles, plus longues que la tête, le premier article plus épais et plus long que le deuxième ou le quatrième, rétréci à la base, 2 un peu étranglé après le milieu, 3 très long et mince, égalant au moins deux fois 2. Pronotum bisinué latéralement (et même trisinué si l’on tient compte d'un léger sinus à l'angle latéral), le sinus ante- rieur le plus fort ; les côtés formant antérieurement un lobe assez large (un quart de la largeur totale), arqué en avant et en dehors, à peu près droit en dedans, ce lobe atteignant le niveau de la base de la tête, c'est-à-dire aussi long que le col très net qu'offre le pronotum, ce col se prolongeant en dehors de chaque côté en forte dent vers le lobe sous lequel elle se termine; forme générale du pronotum en rectangle transversal; le bord basal tronqué- arrondi devant l’écusson, et saillant de chaque côté de celui-ci en une dent plate fort bien marquée l’emboîtant. Ecusson plus Court que l'abdomen; le tiers basal environ de la corie seul coriacé et faisant nettement saillie en dehors, le reste semi-transparent comme la membrane et plus ou moins brunâtre-ambré, les nervures se détachant en pâle. Dos des segments 2-5 de l'abdomen couvert, sauf dans la région externe, d’une forte ponctuation ne laissant libre que quelques espaces médians et sur chacun des segments une macule de chaque côté. Ventre ponctué-rugueux sous le revêtement grisâtre. Long. : 5.25-5.5 mm. Un couple (mâle et femelle) récolté à Kindu par mon ami M. l'ingénieur L. BURGEON, à qui je me fais un plaisir de dédier cet Aradide si intéressant. Mar: Maynéi n. var. Diffère de Burgeoni typique par les juga plus longs, dépassant le premier article des antennes; par le sinus antérieur des bords latéraux du pronotum moins accentué; par la membrane tachée de noir près de l'angle apical de la corie. Long. : 5.5 mm. Une femelle récoltée à Congo da Lemba par M. MAyxé. Genre Maynéa nov. gen. J'établis ce genre nouveau pour une espèce inédite qui offre le caractère particulier d'avoir les stigmates du sixième segment abdo- minal placés sur la marge du segment, comme chez Æ#esus. » Corps allongé, déprimé mais convexe en dessous, peu élargi vers l'arrière. —— 136 = Jête à juga n'atteignant pas le sommet du premier article des antennes; épines postantennaires et saillies postoculaires nettes. Antennes à troisième article le plus long, 2 et 4 subégaux, : plus long que 2. Rostre ne dépassant pas la base de la tête. Pronotum plus large que long, unisinué latéralement, le bord latéral aminci et relevé; une impression transversale peu profonde ; bord basal transversal, faiblement lobé en dehors. Écusson triangulaire: Élytres plus courts que l’abdomen ; corie plus longue que l’écusson. Pas de sillon sternal. Pattes grèles. Abdomen à bord continu; les stigmates ven- traux rapprochés de la marge, ceux du cinquième segment à peu près sur cette marge, ceux du sixième dessus. Maynéa Maynéi n. sp. D'un brun ferrugineux foncé, granulé sur la tête, le pronotum, l’écusson, les nervures de la corie. Tête à peu près aussi longue que large; juga contigus au sommet, n'attei- gnant pas le milieu du premier article des antennes; épines postantennaires lobulées, larges au bout, n'atteignant pas le sommet du premier article; saillies postoculaires nettes, dépassant l'œil en dehors. Antennes égalant environ deux fois la longueur de la tête; le premier article renflé, plus long que 2 ou 4 qui sont subégaux; 3 le plus long, égalant plus de deux fois 2, celui-ci allongé. Pronotum plus large que long, en trapèze rétréci vers l'avant où il est plus large que la tête, à côtés sinués au niveau d'une impres- sion transversale assez faible; les bords amincis et subdenticulés en avant; bord basal transversal, très faiblement sinué, très vaguement lobé en dehors. Écusson triangulaire, plus long que large, obtusément caréné. Élytr es à corie plus longue que l’écusson, son angle apical effacé, le contour de la cellule discoidale seul bien marqué par les nervures; bord apical sinué; nervures de la membrane irrégulièrement anastomosées; membrane noirâtre, marquée de blanchâtre près de la corie; bord externe de celle-ci très obtusé- ment angulé à la base. Connexivum ponctué assez grossièrement, séparé du dos par une rangée de granules très nets; son bord externe crénelé. Ventre convexe, irrégulièrement bombé; stigmates des segments 3-4 un peu plus près du bord externe que du bord apical du segment; ceux de 5 près de la marge externe, ceux de 6 sur la marge même; sixième segment de la femelle unisinué au milieu. Long. : 475 mm. Une femelle récoltée à Benza-Mazola par M. MAYXÉ, à qui je dédie ce type nouveau. Var. Iukombensis n. var. Je crois devoir considérer comme variété de Wayrnéi un spécimen mâle recueilli à Lukombe par M. KOLLER et qui diffère de la femelle décrite ci-dessus par les caractères suivants : coloration plus claire, plus rousse ; pronotum plus rétréci en avant; membrane claire; angles apicaux des segments légèrement proéminents; antennes à deuxième article plus ramassé, ovalaire court ; épines postoculaires plus aiguës. Long: 5.75 mm. Genre Aneurus CURTIS. Je n'ai pas encore vu d'Aneurus congolais, Mais notre Musée possède (ex collection SCHOUTEDEN) l'Aneurus breviscutatus BERGR., du Delagoa. Cette espèce fut décrite originairement de Madagascar, mais BERGROTH, en 1914, l'a signalée du Delagoa également. TINGIDES NOUVEAUX DU CONGO BELGE PAR le D' H. SCHOUTEDEN (Musée du Congo belse, Tervueren). I] y a deux ans, j'ai donné dans cette Revue (vol. IV, pp. 288-297) l'énumération des Tingides connus du Congo belge. Cette liste comprenait 17 espèces, toutes représentées dans nos collections. En étudiant des matériaux non encore classés lorsque je publiai ce travail, j'ai rencontré quatre espèces nouvelles à ajouter à ma liste de 1916, et dont trois nécessitent la création de genres nou- veaux. 1. — Kapiriella n. gen. Allongé, elliptique. Tête convexe, à peu près carrée, les veux ne touchant pas le pronotum, dont ils sont séparés par une saillie plus ou moins nette qu'offre le cou de chaque côté (l’espace séparant l'œil du pronotum est plus long que l'œil lui-même); la tête offre une saillie conique en avant entre les antennes. Antennes cgrêles, sauf le premier article; troisième article très long; quatrième plus long que le premier qui lui-même est plus long que le deuxième. Pronotum à bords antérolatéraux finement laminés-releves, notamment au niveau du col; angles latéraux arrondis, non proéminents ; pas de vésicule; le processus aigu, long; une carène fort nette part du sommet de ce processus et se continue jusqu’au bord antérieur du pronotum ; — 139 — latéralement le processus offre une carène un peu plus faible qui s’efface sur le disque du pronotum, lequel est assez fortement convexe entre les angles latéraux; processus un peu excavé entre les carènes. Ély tres à aires nettes ; membrane costale avec une.seule série d’aréoles, assez grandes; les aires discale et latérale ponctuées-aréolées densément, de même que la base de la membrane; le reste de celle-ci à aréoles grandes; membrane costale peu angulée au niveau de l’apex de l'aire discale; sutures des aires discale et latérale peu mais nettement relevées sur le disque, au niveau de l'extrémité du processus du pronotum, de même que l'angle apical de l'aire discale. Pattes médiocres, les tibias postérieurs guère plus longs que les fémurs. Rostre caché à la base, les bucculae unis en avant, assez élevées. Mesoster- num déprimé médianement, comme caréné latéralement. Tvpe du genre : A7} Zeplaer n. sp. K. Leplaei n. sp. D'un noir de poix, éclairci çà et là (notamment sur les côtés de la tète en arrière); les pattes et les antennes de même coloration, ainsi que les élytres (sauf exemplaires immatures), à l'exception de la partie distale et marginale qui est hyaline, le contour seul des aréoles étant sombre; le bord extrème distal en général plus clair. Extrémité des tibias plus ou moins éclaircie, brunâtre. Long. : 2.25-2.75 mm. J'ai sous les veux plusieurs exemplaires de ce Tingide intéres- sant, récoltés à Kapiri par la Mission agricole de M. le professeur LEPLAE. 2. — Wombalia n. gen. Allongé, étroit, rétréci vers l'arrière. Tête transversale, assez convexe, les yeux contigus au pronotum ; entre les antennes deux petites épines diri- gées en avant. Antennes vrèles, surtout le troisième article; 1 subégal à 4 et plus long que 2, 3 le plus long de beaucoup. Pronotum à disque convexe, le processus en ne aigu; angles Poe non proéminents, arrondis; col net; bords latéraux carénés finement, plus nettement arhincis au niveau du col; le col et le processus aréolés plus nettement, le disque ponctué forte- ment; une carène médiane nette sur le processus, moins marquée sur le disque, mais atteignant le col. Ély tres allongés, aréolés nettement en entier ; marge costale formée d’une seule série d’aréoles; aire latérale en offrant deux, aire discale trois au niveau de l’apex du processus; membrane à aréoles grandes; les aires bien marquées. Pattes fines, les fémurs amincis à la base. Bucculae fort élevées, soudées en avant, l'insertion du rostre cachée. Type du genre : W. Vanderysk n.sp. W. Vanderysti n. sp. Noir, le disque du pronotum de chaque côté passant au brun de poix. Les parties suivantes blanches (blanc laiteux) : les tubercules à l'insertion des antennes, les épines céphaliques, le limbe antérieur (une rangée d’aréoles) du pronotum ‘revenant un peu en arrière sur la marge latérale), le processus presque en entier (sauf la marge latérale et la carène médiane), la base de l'élytre, les limbes antérieur du prostethium et postérieur du métastethium. Le reste de l’élytre subhvalin, les nervures d’un noir-brun sur la corie, le pourtour des aréoles de la membrane brun foncé également, brunâtre seule- ment sur la série externe. Les tibias d’un brun plus clair, l'extrémité éclaircie nettement, de même que le troisième article des antennes. Long. : 2 mm. environ. Je n'ai vu de ce joli Insecte qu'un seul exemplaire, récolté à Wombali par le R. P. VANDERHST, à qui je me permets de dédier ce type inédit. 3. — Cysteochila Abettii n. sp. En dessus, d’un flavescent grisâtre, légèrement brunâtre, l'aire discale de la corie au milieu, un nuage voisin sur la marge costale, la membrane, sauf à la base et vers son extrémité, brunes. Tête offrant quatre épines, trois partant de la base, obliques en avant et un peu convergentes, la quatrième antérieure et presque horizontale. Pro- notum à côtés rabattus fortement sur le disque et s'étendant presque jusqu'à la ligne médiane, où ils sont séparés par la carène médiane, en lame fort élevée sur le disque, s’abaissant en avant et en arrière; ces parties rabattues offrent une sculpture aréolaire très fortement marquée, à aréoles grandes, et de plus sont relevées en bourrelet caréné longitudinalement près de leur marge interne (dont il est séparé par une seule série d’aréoles transversales) et, moins fortement, en dehors ; le disque déprimé longitudinalement donc entre ces deux bourrelets, de chaque côté ; sur le processus, une carène laté- rale de chaque côté. ces deux carènes convergeant vers l'avant, où elles disparaissent sous les replis; le bord antérieur du pronotum formant une saillié conique au-dessus de la tête; pas de vésicule. Élytres arrondis large- ment au bout; marge costale avec deux séries d’aréoles, aire latérale de mème, aire discale à six séries au niveau de l’apex du processus ; aréoles de la marge grandes, les autres petites et serrées. Antennes (4 manque) et pattes testacées, les tibias plus flavescents, les tarses noirâtres au bout. Bucculae flavescent grisàtre, de même que le limbe antérieur du prostethium, le limbe postérieur des segments de la poitrine; le reste noirâtre ou brun foncé, à revêtement cendrée. Long. : 3.75 mm. M. le D' ABerri a recueilli un unique exemplaire de ce Cysteo- chila, à Kilo. [e me fais un plaisir de le lui dédier. Le C: Abettir est assez aberrant par l'absence de vésicule au pronotum, mais je crois néanmoins pouvoir le placer dans le genre Cysteochila. T rappelle aussi les Predenbachrus. 4. — Lembella n». gen. Corps allongé, élargi en arrière au niveau du disque de la corie. Tête plus large que longue, les yeux non contigus au pronotum; très obtusément conique entre les antennes; pas d’épines. Antennes longues et gréles: le premier article plus long que le deuxième mais court, troisième très long, quatrième long et égalant la moitié du précédent. Pronotum à disque convexe assez fortement; processus triangulaire, à côtés bisinués; toute la surface ponctuée (et non aréolée), la ponctuation même presque effacée sur l'extrémité du processus; sur celui-ci trois carènes ne naissant que vers le milieu de la longueur, les deux latérales s'effaçant déjà sur le disque, la médiane s'atténuant très fortement mais atteignant le bord antérieur; le processus déprimé entre ces trois carènes; angles latéraux un peu proémi- nents mais arrondis; côtés à peu près droits, sans rebord aminci, sauf à l'angle latéral; col non marqué; cicatrices enfoncées. Elytres à aire discale et aire latérale fortement bombées en commun, la nervure qui les sépare reportée au sommet de cette convexité, en forme de carène; ces deux aires non (ou à peine perceptiblement) ponctuées, non aréolées non plus donc, lisses; la marge costale peu visiblement unisériée; membranes, par contre, à aréoles grandes et bien nettes. Orifices distincts, sillon nul. Bucculae con- tigus en avant. Pattes fines. Type du genre : Z. Maynér n. sp. L. Maynéi n. sp. D'un noir de poix, à l'exception des ‘}, apicaux environ de l’élytre, qui sont hyalins enfumés, le contour des aréoles brunûtre. Long. : 2.75 mm. Un unique exemplaire de ce Tingide, recueilli par M. R. MaAYNÉ à Congo da Lemba. Par le disque des élytres non ponctué mi aréolé, il est très caractéristique. Ainsi que je l’ai rappelé plus haut, la liste des Tintides du Congo belge que j'ai publiée en 1916, comprenait 17 espèces. En réalité elle devait en comprendre 18, l'indication de l’Æabrochila placida Horv., dont nous possédions également les types, ayant été omise. Grâce aux additions que je puis actuellement faire à la faune des Tingides de notre Colonie, le chiffre des espèces connues est porté à 22, celui des genres à 14. Toutes ces espèces sont représentées dans nos collections. J’en donne ci-dessous l’énumération : Genre Piesma LEP. et SERV. 1. — Piesma marginepicta Scaour. (Tvp.). Genre Phatnoma lDisr. 1. — Phatnoma Maynéi Scaour. (Tvp.). Genre Canthacader Am. et SERV. [. — Canthacader tenuipes var. infuscata SCHoUT. (Tvp.). Genre Serenthia SPIn. 1. — Serenthia Maynéi ScHour. (Tvp.). 12 Genre Wombalia ScHour. Wombalia Vanderysti SCHour. (Tvp.). Genre Copium THuns. Copium glabricorne Moxr. C. stolidum Horv. (Tvp.). Genre Compseuta Sraï. Compseuta ornatella Srar. Genre Kapiriella ScHour. Kapiriella Leplaei ScHour. (Tvp.). Genre Phyllontocheiïla F1e8. Phyllontocheila Alberti ScHour. (Typ.). Ph. Elisabethae ScHour. (Typ.). Ph. laminata Horv. Ph. Laplumei ScHour. (Tvp.). Ph. Schoutedeni Disr. (Typ.). Ph. Waelbroecki SCHOUT. (Typ.). Genre Habrochila Horv. Habrochila placida Horv. (Typ.). Genre Sankisia SCHOUT. Sankisia pulchra Scaour. (Typ.). LL [e2) Genre Cochlochila Srar. . — Cochlochila Bequaerti ScHour. (Typ.). Genre Lembella ScHour. . — Lembella Maynéi ScHour. (lyp.). Genre Cysteochila Srar. . — Cysteochila Abettii SCHOUT. (Tvp.). . — C. biseriata ScHour. (Tvp.). — C. Maynéi ScHour. (Typ.). CONTRIBUTION A LA FAUNE DES ACRÆIDES DU CONGO BELGE ARGENT RP AMENER. PAR le D' H. SCHOUTEDEN (Musée du Congo belge, Tervueren). En ces dernières années, les Acræides d'Afrique ont été l'objet de travaux très importants. En 1912, en effet, ELTRINGHAM a publié sa magnifique monographie des Acræa africains, basée sur un matériel considérable et qui constitue un travail de tout premier ordre. En 1913, AuRivirzius donne dans les Grossschmetter linge de SErrz la description des Acræides d'Afrique. En 1916, enfin, ELTRINGHAM et JoRrDAN publie dans le Genera Insectorum la mise au point définitive de cette sous-famille des Nymphalides. Les Acræides congolais sont déjà assez bien connus, grâce surtout à AURIVILLIUS qui, dans divers de ses travaux, cite des localités congolaises ; à ELTRINGHAM qui, dans sa monographie des Acræa, mentionne avec soin les: provenances congolaises des spécimens qui lui sont connus; à NEAVE, enfin, qui, pour le Katanga, a publié un relevé fort complet des espèces qu'il a eu l'occasion d'y récolter. Ces données fauniques se rapportent à des matériaux faisant partie des collections du Musée de Bruxelles, du British Museum, 1-XI1-1948 10 — 146 — du Musée d'Oxford, de celui de Stockholm; etc. Les collections du Musée de Tervueren, nouveau venu dans la phalange des Musées scientifiques (il date de 1910!), n'ont pu encore être envi- sagées dans ces études fauniques partielles. De 1910 à 1914, cependant, les séries du Musée du Congo se sont considérablement développées et elles ont pris rapidement une extension remar- quable. Aussi ma-t-il paru intéressant de donner dès à présent un premier relevé de nos séries et d'apporter ainsi un appoint déjà considérable à la connaissance de la distribution faunique des espèces que je cite ici. Bien des lacunes, 1l est vrai, restent encore à combler, l’exploration de notre Colonie étant loin encore d'être parfaite, et de vastes zones n'étant même pas représentées dans nos collections par les espèces les plus communes. Quoi d'étonnant du reste à cela lorsqu'on voit que même en Belgique bien des régions n'ont pas encore été explorées sérieusement et méthodi- quement au point de vue de la faune des Papillons, si aisément recueillis cependant! A ce premier travail résumant l’état actuel de nos collections du Musée de Tervueren, j'espère donc être bientôt à même de donner une suite énumérant les additions qu'il v aura lieu d’v faire, et que j'espère nombreuses. L'ensemble de ces matériaux et des documents déjà connus, nous permettra, dans un avenir prochain sans doute, d'étudier en un travail complet la faune des Acræides congolais, si intéressante et si riche déjà. J'ai adopté dans l’énumération que je donne ici la classifica- tion d'ELTRINGHAM et JorpaN dans le Genera Jnsectorum. Pour chaque localité, je donne, entre parenthèses, le nom du récolteur qui nous a procuré le ou les spécimens cités, et de plus, partout où la chose m'est possible, j'ajoute l'indication du mois durant lequel la récolte a été faite (chiffres romains). 1. — Acræa pentapolis Warp. Nous possédons 4 exemplaires de la forme typique pentapolis pentapolis et 4 de thelestis OB., qu ÉLTRINGHAM rattache à penta- polis pentapolis, mais qu'AURIVILLIUS en sépare cependant. Les taches discales disparaissent parfois à peu près totalement en dessus. D'autres fois, les taches et bandes sont nettement plus accentuées et mieux définies, ces spécimens formant passage à pentapolis epidica Os. Nos spécimens proviennent des localités suivantes : a) Pentapolis pentapolis : Basoko (Wirmix, IV), Atene (CHar- LIER), Kasai (LaAmBor) et d’entre Zobia, Niapu et Poko (M Htu- TEREAU, IX). b) Pentapolis pentapolis f. thelestis : Vivi (Pecauer, VI), Kondué (Luza), entre Léo- et Stanleyville (WEyxs). 2. — Acr. vesperalis GROSE-SMITH. Un spécimen typique provenant de la Busira (WAELBROECK, IP): Du kilomètre 273 de Kindu (1), mon ami M. l'ingénieur L. Bur- GEON nous à envoyé un exemplaire de coloration très vive, que j'ai séparé sous le nom d’ab. picta n. ab., et qui présente dans le champ 16 la tache basale qu'a presque toujours pentapolrs et que n'a normalement pas vesperalrs. 3. — Acr. iturina GROSE-SMITH. Nous possédons de la forme typique de ce bel Acræa un spéci- men récolté par M. BuRGEON, à Kindu. C'est la localité la plus occidentale connue pour cette rare espèce. 4. — Acr. humilis SHARPE. Mon ami le D' BAYER a récolté un exemplaire de ce rarissime Acræa dans l’Ituri, entre Kwesi et Kilo, ainsi que je l'ai déjà signalé antérieurement. 5. — Acr. quirina FABr. Nous possédons 11 exemplaires de la forme typique quirina — 148 — quirina, ainsi qu'un exemplaire d'une forme qui me paraît devoir être nommée et que je décris ici comme f. PBurgeont n. f. Ces spécimens proviennent de Tchoa (CABRA), Congo da Lemba (MAYNÉ et VERSCHUEREN, X), de Kindu (BURGEON, XI), du kilo- mètre 245 de Kindu (BUuRGEON, VI), de Kasindi (BAYER, IV) et de la région de Sassa (CoLMANT). Du kilomètre 245 de Kindu, M. BuRGEON (VI) nous a envové nn exemplaire qui est remarquable par l'extension de la coloration rougeûtre à l'aile postérieure en dessus, cette coloration s'étendant notablement plus en dehors et n'étant pas nettement délimitée comme chez qguirina vrai, dépassant de plus d’un millimètre la série des points externes. En outre, la cellule de l'aile antérieure offre un point sombre net au niveau du champ 2. L’aile antérieure offre une suflusion rougeûtre sur le disque de la partie apicale, presque aussi nette qu'à la base de l'aile, ce qui se présente du reste également chez certains de nos quirina. Ainsi que je viens de le dire, j'ai appelé f. Burgeoni cet intéressant exemplaire. 6. — Acr. Rogersi HEW. La sous-espèce Xogersi Rogerst est représentée dans nos collec- tions par 15 exemplaires récoltés à Banana (VERSCHUEREN), Bolobo (prince ALBERT DE BELGIQUE, V), Busira (WAELBROECK, X), Isanghi (WizmiN, X), Yakusu (P. GABRIEL) et Stanleyville (VER- MEULEN). La forme salambo GROSE-SMITrH est représentée par 18 spéci- mens provenant de Kitobola (RovERE), Mobwasa (DE GIORGI, X), Basoko (Wizmix, IV), Banzyville (Royaux), Kondué (Lusa), Stanlevville (VERMEULEN), Kindu (BURGEON), Buta à Zobia (M®° HurerEaU, VIII), Doruma à Sili (M”° HurerEAU, VI) et Sassa (COLMANT). 7. — Acr. neobule Dour. Huit exemplaires de la sous-espèce #eobule neobule, récoltés à Nyangwe (LEemEry), Kindu (BURGEON), kilomètres 209 et 240 de — 149 — Kindu (BURGEON, V et IX), Stanleyville (BURGEON, X), Beni (BORGERHOFF) et Kolo-Madiata (V ERSCHUEREN, IX). Chez certains de ces exemplaires (récoltés par MM. BURGEON et VERSCHUEREN), l'apex de l’aile antérieure est nettement noirûtre, rappelant donc zeobule sokotrana RBE. L'un d’entre eux a de plus une traînée rougeûtre très nette en dedans de cet apex noirâtre. Un autre spécimen (du kilomètre 209) n'a plus que les taches marquant la cellule et le champ 16, à l'aile antérieure, tandis que l'aile posté- nieure est fort bien marquée. 8. — Acr. admatha HEw. Nous possédons 2 exemplaires de la forme typique d’admatha admatha provenant de Beni (BORGERHOFF) et de Lukenge (Fox- TAINAS). De la forme /eucographa RIBBE, nous avons 3 spécimens congo- lais (outre un spécimen de l'Uganda) récoltés à Sassa (COLMANT) et à Kindu (BURGEON). Ce dernier exemplaire me paraît devoir être séparé comme ab. kinduana n. ab. Il offre, en effet, une bordure bien plus large que ce n'est le cas pour admatha typique, à l'aile postérieure en dessus : cette bordure mesure, en.effet, 4 milllimètres dans les champs 2 et 3. Sa coloration est du reste très vive, le noir très pur, de mème que le blanc qui orne l'aile postérieure et qui forme une tache grande même en 3. 9. — Acr. Zetes L. Tous les exemplaires que nous possédons se rapportent à la sous-espèce zetes zetes. De la forme zetes acara HEW. (que nous possédons de l'Afrique orientale), j'ai vu un spécimen étiqueté « Congo », mais dont la provenance reste douteuse pour moi. De zetes zetes vrai, nous possédons un spécimen congolais qui n'offre qu'une légère trace de bande antéapicale claire. De zetes zetes f. mentppe DRUR., nous avons 23 exemplaires, dont la coloration est assez variable, certains offrant déjà des traces de teinte rouge en 1, 2, etc., c'est-à-dire faisant passage à — 150 — jalema. Ts proviennent du Bangu (VERSCHUEREN, VIIT), de Léo- poldville (D' Moucxer, III, et D' Carisry, V), de Ganda (Boy), de Kindu (BurGEoON, X), Stanlevville (VERMEULEN), du kilomètre 245 de Kindu (BuRGEON, VI), Haut-Ituri (WiLMiIN, saison des pluies), lac Albert (MonHoNvaAL), Doruma à Sili (M" Hure- REAU, VI), Kwesi à Kilo (D' Bayer, IV), La Moto (THÉLIE), Sassa (COLMaNT), Luanza (M°* DE Paorr) et Kapiri (Mission agri- cole 1%): De zetes zeltes f. jalema GODART, nous ne possédons que 3 exem- plaires, l’un typique, les deux autres moins marqués, récoltés à Monsola (WAELBROECK, VI), au kilomètre 245 de Kindu (BurGEoN, V) et à Matadi (VERSCHUEREN, X). 10. — Acr. anemosa HEW. Cette espèce n'est pas citée du Congo belge. La Mission agri- cole LEPLAE a récolté, à Kapiri (IX), 4 exemplaires de la forme arcticincta BuUTL. de anemosa anemosa. 11. — Acr. Welwitschi ROGENH. Nous possédons 2 des exemplaires de We/wrfschr lobembae Errr., récoltés au lac Bangweolo par le D' NEAVE. 12. — Acr. pseudolycia Burr. Cette espèce n’est pas encore connue du Congo belge. M. Bur- GEON a récolté (X), au kilomètre 240 de Kindu, un spécimen que je crois pouvoir rapporté à pseudolycia pseudolycia ?. brunnea ELTR., bien que la coloration soit encore plus obscure que ne l'indique la figure de brunnea ap. ELTRINGHAM. L’aile antérieure offre une bande subapicale blanchäâtre fort nette. 13. — Acr. egina CRAMER. Tous les exemplaires congolais se rapportent à la sous-espèce egtna. De la forme typique de celle-ci, nous possédons 17 exem- plaires, provenant de Matadi (VERSCHUEREN, XI), Congo da Lemba (VERSCHUEREN, X), Léo- à Stanleyville (Weyxs), Kinchassa (M'° Dune), Yakassa (P. GABRIEL), Tua (MAESs, VI-VIT), Yakata (WAELBROECK), Stanleyville (VERMEULEN), Stanleyville à Pon- thierville (BorrENs), Kindu (BURGEON), kilomètre 209 de Kindu (BurGEON V), Beni (BORGERHOFF), Sassa (Cozmaxr) et Kapiri Mission agricole). De la forme //arrisoni SHARPE, le D' BAYER a rapporté 2 exem- plaires de Kasindi et Karemi (V). 14. — Acr. cepheus L. La forme cepheus cepheus typique est représentée par 50 exem- plaires © et 14 ©, récoltés à Lukombe (Korrer X), Kinchassa (M Done), Dima (Korrer), Boma Sundi (CABRA), Stanleyville (VERMEULEN et WILMIN), Sassa (CoLMaNT), Ikelemka (WAEL.- BROECK, IV), Kindu (BuRGEoN), kilomètre 245 de Kindu BüuRGEON, IX), Api (LAPLUME, X), Dungu à Doruma (M Huwre- REAU, V}), Kwamouth (MAESs, II, et D' CHrisry, V), Kunzolo (D: Carisry, IV), Lisa (D' CHrisry), Léopoldville (D' Moucaer et D' Carisry, V), Bili (DEGREEr, XI), lac Albert (MONHONVAL), Basoko (WiLmiN), Mavumbe (CaABrA), Kasai (SCHWINDE), Uelé (DEGREEF), Bali (D' Cuarisry, V) et Katanga (LEMAIRE). La forme cepheus cepheus f. abdera HEW. (avec sa © pheusaca SUFF.) est représentée par 5 © et 2 Q provenant de Kasai Coart, Î) et d’entre Doruma et Sili (M HurerEAU, V), ainsi que (les ©) de Kindu (BurGEoN). Ces deux femelles ont les taches des ailes nettes et la bande subapicale de l'aile antérieure est blanchâtre en dehors. À Kindu également M. BURGEON a capturé un exemplaire de la forme »1grescens ELTR. 15. — Acr. Büttneri ROGENH. Sept exemplaires, provenant de Nyangwe (LEMErY), Lukombe (Korcer, X), Bumba (prince ALBERT DE BELGIQUE, VI), Go à Buta (M Hurereau, V), Dungu à Doruma (M"° HuTEREAU, V) et Kapiri (Mission agricole, IX). L'un de ces exemplaires, récolté entre Go et Buta. a l'aile antérieure assez largement bordée de noir à l'apex en de: 15. Du kilomètre 219 de Kindu (IV), M. BURGEON nous à envoyé un exemplaire mâle que je rapporte à P{fneri, mais qui représente une sous-espèce nouvelle de cet Acræa, que j'appellerai Büttneri parapetraea n. ssp. Par sa coloration et la disposition des taches, cet Acræa rap- pelle ÆBäüttnert typique, l’apex des ailes antérieures noir assez largement, mais laissant des macules rouges en 5-6. Les taches basales des ailes postérieures en dessus plus au moins fusionnées, comme chez petræa. Les ailes postérieures à nervures marquées en dessus de noir en dehors. En dessous ces ailes ont les taches bien accentuées et la bordure noire offre d'épais arceaux. 16. — Acr. omrora TRIM. De la sous-espèce wmbrata WicHGr., nous possédons un exem- plaire récolté près du lac Bangweolo par le D" NEAVE. 17. — Acr. nohara pseudatolmis ErTR. J'attribue à cette forme une série d'exemplaires récoltés à Kapiri (IX-X) par la Mission agricole LEPLAE. IS. — Acr. atolmis WEsrw. Trois exemplaires de la forme typique, récoltés à Shinsenda (D' BeouaErT, VI) et dans le « Katanga » (LEMAIRE). Sept exemplaires de la forme acontias WESrw., provenant de Sassa (CoLMANT), Nyangwe (LEMERY), Lisa (D' Cxrisry, V), Tua (D' Maëss, VI-VIT) et Kwamouth (D' Mazs, VI, et D' CHris- Ty, V). Ce dernier exemplaire n'a pas 40 millimètres d'envergure ! 19. — Acr. periphanes OBERTH. Cette espèce est représentée dans nos collections par 3 spéci- mens de la forme typique periphanes periphanes, provenant de Kapiri (Mission agricole, IX, et 2 de la Rhodésie N.-E.); par un exemplaire de la forme #w1da WicaGr., récolté à Kapiri (IX), et un de la Rhodésie N.-E.; par un spécimen femelle de la forme melaina Exrrr., récolté à Luanza par M DE PaAorL, très noir, à bordure de l'aile postérieure large; et par 2 exemplaires de la forme bent BErH.-BAKER, provenant de Kapiri, de petite taille tous deux et dont l’un a les taches de la bordure de l'aile posté- rieure indistinctes. 20. — Acr. acrita HEW. Nous possédons 4 exemplaires de la sous-espèce ambigua TRrim., récoltés à Lofoi (LEMAIRE), au kilomètre 245 de Kindu (Bur- GEON, VI), à Luanza (M°"° DE Paort), au N. du lac Bangweolo (NEAVE), ainsi qu'un spécimen provenant du S. Tanganvyika (NEAVE). 21. — Acr. chaeribula OBERTHUR. Douze spécimens, de coloration assez variable mais tous à ailes antérieures ayant l'apex largement noir. Ils proviennent de Kapiri (Mission agricole, V, X, XI), Elisabethville (TERNEST), Kambove (NEAVE, III, VI) et du « Katanga » (WEYxSs). 22. — Acr. lualabae NEAVE. Deux exemplaires provenant de Kapiri (Mission agricole, IX). Tous deux offrent en dehors de la tache marginale 14, qui est grande, un point noir, fort net chez l’un des spécimens, vague chez l’autre. En outre, la coloration de l'aile antérieure s’éclaireit (blanchit) avant la région apicale noire, comme chez acrita ambigua. 23. — Acr. intermedia WicHGr. De Kapiri (Mission agricole, IX) et de Luanza (M"° DE PAortr); 13 exemplaires, à taches plus ou moins nettes, presque effacées, sauf dans la cellule, chez certains spécimens. 24. — Acr. oncaea Horrr. Frois spécimens de la sous-espèce oncaea : un mâle de Luanza (M DE Paorr) et deux étiquetés simplement « Congo belge ». Chez ces derniers, la tache submarginale 14 est double, c'est-à-dire qu'elle est formée de deux points se suivant. Un male, de localité inconnue, également se rapporte à l'ab. defasciata SUFF. 25. — Acr. natalica Borsp. Nous possédons 14 exemplaires de zatalica natalica, récoltés à Kapiri (Mission agricole, IX), Pweto (LEMAIRE), Élisabethville (TERNEST, SWALUE) et Kindu (BurGEoN, XI). Ce dernier exem- plaire, un mâle, a la bordure noire de l’aile postérieure plus étroite que ce n'est le cas pour les autres individus. La forme a/brda AUR. est représentée par 2 spécimens provenant de Kindu (Bur- GEON) et du kilomètre 209 de Kindu (BURGEON, VI). Natalica pseudegina WEsrw. est représentée par 14 exem- plaires récoltés à Kinchassa (M Duxem), Kindu (BurRGEoN), dans le Lomami (Wizmin, XI-XI1),le Bas-Congo (Wevyxs), le Mayumbe (DE BRiey), entre Kwilu et Madiata (VERSCHUEREN, IX), entre Kolo et Madiata (V ERSCHUEREN) et à Kwamouth (D' CHrisrTy, IX). Du Bangu (VIII), M. VERSCHUEREN a rapporté un exemplaire mâle (ab. dispar n. ab.) chez lequel l'aile postérieure en dessus offre une large bordure noire, ondulée en dedans; il y a du reste des passages entre cette aberration et les specimens où la bordure de cette aile est simplement et étroitement assombrie; chez cet exemplaire, l'aile antérieure est fort noire avec la tache typique de pseudegina, la coloration rouge fort réduite. De natalica abadima RiBBE, nous avons 19 spécimens, prove- nant de Bavowa (D' CHrisry, IX), Stanleyville (VERMEULEN), Bomakandi (CAsTELAIN), d'entre Go et Buta (M"° HurerEAU, VIT), de Kindu (BURGEON), Sassa (CoLMANT), Léopoldville (D° Mou- CHET, 111) et Aba (M"° HurrrEAU). — 155 — 26. — Acr. asboloplintha KaARsCH. Cing spécimens récoltés dans le Rutshuru (GRAUER), entre Toro et la Semliki (D' Bayer, IV) et à Fort-Portal (D' Bayer, VI. 27. — Acr. anacreon LRIM. D'anacreon bomba GROSE-SMITH, nous avons deux mâles de petite taille récoltés à Kapiri (IX) par la Mission agricole LEPLAE. 28. — Acr. mirifica LATHY. De ce curieux Acræa, nous avons trois des spécimens récoltés par le D' NEAVE dans la Chambezi Valley. 29. — Acr. encedon Linx. ÆEncedon encedon typique est représenté par environ 70 exem- plaires : Bas - Congo (WEYxSs), Équateur - Tshwappa (WILMIN), Léo- à Stanlevville (WeEyns), Kinchassa (W AELBROECK), Vivi (PEecHuEez, VI), Boma (CaBrA), Karemi (BAYER, V), Sassa (CoLMaxT), kilomètres 245 (IV) et 300 (IV) de Kindu (BURGEON), lac Léopold II (Wrzmix), Léopoldville (CHrisrY, [V), Kindu (BurGEoN), Kasindi (Bayer, IV), Beni (BoRGERHOFF, IT), Mubendi (Bayer, VI), Stanleyville, Uelé (DEGREEF), Élisabeth- ville (TERNEST) et Kapiri (Mission agricole, IX). La forme infuscata STAuUD. se rencontre mêlée au type. Nous l’avons notamment d'entre Go et Likati, du lac Léopold IT, etc. La forme a/cippina AuRr. èst représentée par 6 spécimens con- golais, les uns bien typiques, les autres formant passage à la forme encedon. Ils ont été récoltés à Léopoldville, à Sassa (CormanT), à Mubendi (D' Bayer, VI), dans l’Uelé (DEGREEF) et entre Bili- nyvama et Tale (BAYER, IV). À la forme Sganzint Boïsp., je rapporte 4 exemplaires formant passage entre a/cippina et cette forme. Ils proviennent de Léo- poldville (D'° Moucxer) et de Beni (BORGERHOFF). sn 156 Eur La forme /ycza FAR. (11 ex.) nous a été envoyée de Kwamouth (D°MAEs, VI, et D' CHrisry), Kinchassa (M Dune) et du lac Albert (MoNHoNvAL). La forme zecoda HEW. est représentée par 6 spécimens plus ou moins typiques, provenant du Haut-Ituri (WILMIN, saison des pluies), du lac Albert (MoNHoNvaL) et de Lukenge (FONTAINAS). La forme datra GoDM. et SALV. nous a été envoyée du Kivu et de Mahokia (D' Bayer, IV). Enfin la forme radrata AUR. est représentée par un exemplaire recueilli dans l'Uelé par M. DEGREEF. 30. — Acr. uvui GROSE-SMITH. Du N.-W. Tanganvika, nous possédons un spécimen de cette espèce, récolté par M. GRAUER. 31. — Acr. bonasia FABr. Une quarantaine d'exemplaires provenant des localités sui- vantes : Stanleyville (VERMEULEN), lac Albert (MONHONVAL), Kwesi à Kilo (Bayer, IV), Beni (BorGErRHOFrF, VIT), Bumputu (WAELBROECK, V), Momba (W AELBROECK, XI), Kindu à Kibosho (prince ALBERT, VI), la Lowa (prince ALBERT, VI), région de Sassa (COLMANT), Kitobola (ROVERE), lac Léopold IT (WirmiN), Go à Buta (M"° Hurereau, VII), kilomètres 209 (1) et 247 (II) de Kindu (BurGEOoN), Boma Yanga (VERSCHUEREN, X), Tua (MAEzs, VI-VII) et Katanga (LEMAIRE). La forme s/abona SUFF. a été récoltée à Lukombe par M. Kor- LER, X. F 32. — Acr. sotikensis SHARPE. La forme typique nous a été envoyée du Katanga : Kapiri (Mission agricole). La forme #£atana ELTR. est représentée par des spécimens pro- venant de Dima (KorzEr, IX), de l'Équateur (MAYXNÉ, IX) et d’entre Go et Buta (M"° HurerEAU, VIT). — 157 — La forme rowena ELTR. par des exemplaires récoltés à Bali- nyama-Tale (Bayer) et dans l'Uelé (DEGREEr). Ce dernier indi- vidu a la tache postérieure de l'aile antérieure réunie assez large- ment à la bande de la cellule. De Fort-Portal : Kimpojo (8-VI), le D' BAYER nous a rapporté une femelle que je désignerai sous le nom de Bayeri n., et qui a les dessins du dessus jaunes, sauf dans la cellule, la tache posté- rieure de l'aile antérieure légèrement teintée de rouge vers la cellule, les taches marginales de l'aile postérieure en dessus petites. 33. — Acr. cabira Hopr. Cabrra typique a été récolté, en V, par M. BURGEON (IV), au kilomètre 209 de Kindu. La forme apecrda O8. nous a été rap- portée d'Elisabethville par M. TERNEST. 34. — Acr. viviana STAUL. Deux spécimens, provenant l’un de la région de Sassa (COLMANT) et l’autre d'entre Kwesi et Kilo (BAYER, IV). 35. — Acr. acerata HEW. La forme typique acerata paraît rare au Congo. Nous la possé- dons, avec passages à vrridia, de Mubendi (BAYER, V}), Vivi (PescauEL, VI), Beni (BorGErHorr, VIT), kilomètre 245 de Kindu (BurGeoN, V) et Kwesi à Kilo (BAYER, IV). La forme vinidia HEw. est la plus répandue. Elle varie assez bien du reste. Nous la possédons de Léo- à Stanleyville (WEyxs), Sassa (COLMANT), Mayumbe (VERSCHUEREN), Kindu (BURGEON), kilomètre 245 de Kindu (BuRGEON, IV), Léopoldville (CHRISrY, IV), Mubendi (BAYER, VI), Doruma à Sili (M HuTEREAU, V), Kigoloma (Bayer, VI), Beni (BORGERHOFF) et Kanzi (VERSCHUE- REN, XI). A la forme Prahmsi SUFF., je rattache des exemplaires prove- nant de Sassa (CoLmanT), Dungu à Doruma (M°®° HUTEREAU) et Api (LAPLUME, X). + 158 = De Mubendi (BAYER, VI), nous possédons un mâle, du Kivu (CARLIER), une femelle, qui se rapprochent beaucoup de la forme tenella ROGENH. par leur coloration plus claire, plus jaune. Cette dernière femelle a les taches claires marginales des ailes posté- rieures nettes. 36. — Acr. terpsichore L. De la forme typique, nous avons une soixantaine d'individus, de provenances très diverses : Banana (ÉTIENNE et VERSCHUEREN), Bangu (VERSCHUEREN, VIII), Kitobola (ROvERE), Tchoa et Chikaï (Cara, VIIT), Léopoldville (MoucHEr), Kwamouth (MAEs, VI), Tua (MAEs, VI-VIT), Tshwappa (WiLzmin), Isangi (Wizmx, X), Lomami (WizmiN, XI-XIT), Bumba (prince ALBERT, VI), Kindu (BüRGEON), Haut-Ituri (WizmiN), Toro-Semliki (BAYER, IV), Go à Buta (M Hurereau, VII), Go à Likati (DEGREEFr), Sassa (Cormanr), Api (LAPLUME), Uelé (DEGREEF), Dungu-Nvangara- Doruma (M Hurereau, V), Kivu (Carrier), Kapiri (Mission agricole, IX) et Élisabethville (TERNEST). Parmi eux on trouve divers passages à Æougetr. La forme ÆXougett GUÉR. est représentée par 10 spécimens récoltés à Banana (VERSCHUEREN), Vivi (PESCHUEL, VII), Kwa- mouth (CHrisTY, IV), Bukama (BEouaErr, V), Luanza (M DE PAorLr) et Élisabethville (SwaLuE). La forme ventura HEW., par un exemplaire provenant de Kapiri (Mission agricole). Enfin la forme Q yanisca Gop. existe (10 ex.) de Léopoldville (CHrisry), Banana (VERSCHUEREN), Kwamouth (MAEs, VI), kilo- mètre 240 de Kindu (BuRGEON, XII), Tshwappa (Wii) et Léo- à Stanleyville (WEyxs); et la forme © yauiscella Strp. de Nouvelle-Anvers (prince AzBErT, V), Api (LAPLUME, IX-X) et Lépoldville (CHrisry, IV). Entre ces formes et vers ventura © tvpique, 1l y a du reste des passages nombreux. 37. — Acr. Oberthuri Burr. Quatre exemplaires, provenant de Stanleyville (VERMEULEN), —_— 159 — Kindu (BURGEON) et Aruwimi (BEQUAERT). La largeur de la bande varie notablement de 3 à 7 millimètres pour l'aile antérieure. Chez l'exemplaire récolté dans l’Aruwimi, la tache subapicale et la bande se fusionnent en dehors : var. confluens n. var. 35. — Acr. Althoffi DEwrrz. Un spécimen récolté à Avakubi par le D' CHrisrY, à bande de l'aile postérieure légèrement teintée de rougeûtre. La forme rwbrofasciata AUR. est représentée par 3 O' provenant de Stanleyville (VERMEULEN), Go à Buta (M®° HurerEau, VD), Itimbiri-Bomokandi (CASTELAIN), et 1 © de Basoko (Lamar- CHE, IV). Chez les &', la bande de l'aile postérieure n'est pas plus large que chez A/fhoff typique, mais est rouge ou rougeûtre. 39. — Acr. pharsalus WARD. Treize exemplaires avec passages à la forme pharsaloides Horx. De Mobwasa (DE GiorGr, X), Hemptinne-Saint-Benoît (CALLE- WAERT), Lukombe (KorrEr, X), Sassa (Cormanr), Bili à Lebo (M HurerEAU, XI-XII), Kwesi à Kilo (Bayer, IV) et Beni (BORGERHOFF, V). 40. — Acr. perenna DONBLED. La forme perenna est représentée par une trentaine d'individus récoltés à Lukula (DANIEL), Kitobola (ROVERE), Lodima (WAEL- BROECK), Basoko (WrLzmin, IV), Isangi (Wizmix, X), Stanlevville (VERMEULEN), Banzyville (Royaux), Bomokandi (CASTELAIN), -Go à Buta et Buta à Zobia (M"° Hurereau, VII, VIII), Go à Likati (DEGREEF), Aba (M HurerEAU), Kwesi à Kilo (BAYER, V), Beni (BoRGERHOFF), Bafwasende et Avakubi (CHrisry, VIII, IX), kilomètres 209, 219 et 247 de Kindu (BurGEoN, XII). Chez un exemplaire de Bafwasende (VIII), la coloration rouge apparaît notamment dans la cellule (passage à /kesprio). La ssp. #kesprio O8. vraie n'est représentée que par un unique exemplaire. = NO — 41. — Âcr. orina HEW. Vingt spécimens, récoltés à Yakusu (P. GABRIEL), Stanleyville (VERMEULEN), dans l'Uelé (DEGREEr), la Lomani (WiLmin, XI-XIT), l'Itimbiri-Bomokandi (CASTELAIN), à Lomela Gombe (WAELBROECK, X), Monzombi (WAELBROECK, XI), Lesse (Pr- LETTE, VI), au lac Albert (MONHONVAL), dans la région de Sassa (COLMANT), à Avakubi (CHRisryY) et entre Stanleyville et Pon- thierville (BORRENS). De la forme »igroapicalis AUR., vers laquelle nous trouvons des passages parmi les spécimens cités ci-dessus, nous avons 2 exemplaires, de Lesse (PILETTE) et Bafwasikoji (CHRISTY). La forme oyrnata O8. nous a été rapportée de Basoko (Wir- MIN) et de Bafwaluoga (CHRISTY). 42. — Acr. peneleos WARD. Une trentaine d'exemplaires de peneleos vrai : Mobwasa (DE GIoRG1), Yakusu (P. GABRIEL), Kondué (LuzrA), Isangi (Wir- MIN, X), Busira (WAELBROECK, V, X), lac Albert (MONHONVAL), Kindu (BUüRGEON), kilomètres 186 (XII) et 209 (I) de Kindu (BurGEON) et Stanleyville (VERMEULEN). De la ssp. pelasgius GROSE SMITH, nous n'avons qu'un spécimen provenant de Basoko (KoLLER). 43. — Acr. pelopeia STAUD. Nous possédons 3 spécimens congolais de cette espèce : région de Sassa (COLMANT) et Ganda (Bopy). 44. — Acr. penelope STAND. Quinze spécimens, récoltés à Léopoldville (SoHar), Stanleyville (VERMEULEN), Beni (BORGERHOFF, V}), dans l'Uelé (DEGREEF), ia Busira (WAELBROECK, IV) et au kilomètre 186 de Kindu (RuRGEON, XIT). GE — 45. — Acr. Mairessei AUR. Nous n'avons que la forme typique (2 ex.) : Kitobola (RovERE, VI). 46. — Acr. servona Go. Une vingtaine d'exemplaires de la forme typique, provenant de Kitobola (RoverE), Lukombe (Korrer, X), Kondué (Luya), Busira (WAELBROECK, V), Stanleyville (VERMEULEN), Bafwalunga (CxrisrY, IX). 47. — Âcr. semivitrea AUR. De ce bel Acræa nous possédons trois exemplaires, récoltés à Beni (BorGEerHoFrr, III), entre Buta et Zobia (M HUTEREAU, VIII) et dans la Busira (WAELBROECK, V). Chez l’un d'eux, les taches de l'aile postérieure sont rougeûtres et non jaune-soufre. 48. — Acr. orestia HEW. Deux spécimens seulement provenant de l’Ituri et de l’'Uganda. 49. — Acr. amicitia HERON. Un cotype de la forme po/ychroma REBEL provenant du N.-W. Tanganyika (GRAUER). 50. — Acr. alciope HEW. Vingt exemplaires de la forme typique, des provenances que voici : Isangi (WizmiN, X), Stanleyville (VERMEULEN), Itimbiri- Bomokandi (CASTELAIN), Beni (GRAUER, IX), Kindu (BURGEON), kilomètre 245 (BURGEON, IV), Dungu à Doruma (M°° HUTEREAU, V), Tua (Mass, VI-VIT), Bongo à Mpa (MAES) et dans la région de Sassa (COLMANT; I 0). De Kindu, M. BURGEON nous a envoyé 1 © de la forme #7acarina BurL. 15-1-1919 11 — 162 — 51. — Acr. iodutta Fagr. Trois G' et 1 © de la forme typique, récoltés à Moera (GRAUER, VII-VIIT), dans l'Uere (DEBAUW) et dans la région de Sassa (COLMANT). 52. — Acr. lycoa Gop. Une quarantaine d'individus, d'o, de la forme wedia ELTR., récoltés à Bayowa (CHrisry), Stanleyville (VERMEULEN), Lusindoi (VI) et Kindu (BURGEON), aux kilomètres 209 et 300 (BURGEON, IV), dans le Haut-Ituri (WizmiN), Mawambi (GRAUER), entre Go et Buta (VII), Dungu et Doruma (V), Doruma et Sili (VI) (M°®° HuTEREAU), dans la région de Sassa (CoLMAnT), Basoko (CWizmMIN, IV), Ganda (Bopv), Busira (WagLBRroEck, X), Kito- bola (RoverE), Léopoldville (CHrisry, IV), Congo da Lemba (MAYNÉ). De plus, un couple de la forme bwkoba ELTR., récolté par le D" Bayer entre Kwesi et Kilo. Au kilomètre 209 de Kindu, M. BURGEON a recueilli 1 c' de coloration assez claire, surtout l'aile postérieure; l’aile antérieure fortement semée de flavescent; la tache en 2 de l'aile antérieure s'étendant jusqu'à 3 millimètres de la marge, aussi loin donc que celle en A’. Je crois pouvoir désigner d’un nom spécial cette forme et l’appellerai Eltringhami, la dédiant à l’éminent mono- graphe des Acræa d'Afrique. NOTES COMPLÉMENTAIRES CLASSIFICATION ET LA PHYLOGENIE DES « PALPICORNA » A. D'ORCHYMONT Dans un travail antérieur (Ann. Soc. Ent. Fr., vol. 85 [1916], P- 102), j'ai cherché à baser la classification des Palpicornes sur leur phylogénie probable. Le système qui est le résultat de cette étude est celui qui, dans l’état actuel de nos connaissances, me paraît le plus rationnel, mais il suppose cependant que les deux caractères : « larve métapneustique à 8 urites » et « 3° sternite réduit », sont diphylétiques. Ce parallélisme se manifeste chez les Spercheinae d'une part, et de l’autre, en partie, chez les repré- sentants des groupes désignés ci-après par les lettres C et D. Le second de ces caractères n’est qu'une simple suppression progres- sive, due à un envahissement de la base de l'abdomen par les cavités cotyloïdes postérieures, et à ce titre il peut certainement avoir apparu plusieurs fois au cours de l’évolution non seulement des Coléoptères, mais également des Palpicornes. La même chose ne peut pas se dire du premier de ces caractères; 1l s’agit ici, au con- traire, d'une transformation très particulière des derniers urites en un atrium respiratoire, c'est-à-dire d’une spécialisation dans un sens bien déterminé. Quoi qu'il en soit, avec cette classification le — 164 — nombre de ces caractères est réduit à un minimum. Il ne paraît pas possible de les éviter, car tous les autres arrangements qu’on peut imaginer pour les Hydrophilides seraient basés sur un nombre égal ou supérieur de diphylétismes. À chercher à les supprimer, soit en modifiant, par exemple, l'ordre des subdivisions, soit en accordant la prépondérance à des caractères placés d’abord au second plan, on ne réussit qu'à faire réapparaître le polyphylétisme sous des formes nouvelles, moins admissibles. Dans le travail dont il s’agit, j'ai été amené également à suggérer qu’il serait peut-être nécessaire un jour de répartir ces Coléoptères en deux familles distinctes. Si l’on combine maintenant les particularités de la nervation alaire avec les renseignements compris dans le tableau synoptique qui l’accompagnait, on peut établir que les diverses sous-familles admises dans ce groupement se sont différenciées : A. Les ydraeninae et les Limnebiinae, d'une forme à suture clypéo-frontale et 3° sternite, possédant une larve à tête primitive, holopneustique et munie de 9 urites, mais dont la nervation alaire était probablement déjà staphyliniforme ; B. Les Spercheinae, d'une forme assez semblable, mais à ner- vation encore cantharidiforme, possédant une larve à respiration métapneustique et 8 urites, le 3° sternite de l'imago déjà réduit; C. Les /elophorinae, d'une forme à sutures frontales en Y et nervation cantharidiforme, avec larve encore holopneustique, à 9 urites, mais à tête déjà adaptée chez cette dernière et à 3° ster- nite réduit chez l'imago; enfin D. Les autres Æ/ydrophilidae, d'une forme qui-ne différait de la précédente que par sa larve dont la tête était déjà adaptée, la respiration métapneustique et l'abdomen composé de 8 urites. De ces constatations, on peut déduire : 1° Que les /Æ/elophorinae peuvent avoir donné naissance aux autres Hydrophilides du groupe D, lesquels ne diffèrent essen- tiellement des premiers que par leur larve. En effet, cette larve peut, sans grandes difhicultés, se concevoir adaptée d'une larve holopneustique comme celle d'Æelophorus. L'ensemble des groupes C et D forme donc une unité systématique; — 165 — 2° Que cet ensemble, à cause des sutures frontales et de la nervation cantharidiforme, ne peut provenir ni des //ydraeninae ni des /#mnebrinae; ces derniers, de leur côté, ne peuvent dériver ni du groupe C ni du groupe D, à cause de leur tête larvaire pri- mitive, de leur suture clypéo-frontale et de leur 3° sternite non réduit ; 3° Que ni les Æe/ophorinae ni les représentants du groupe D ne peuvent, par leurs sutures frontales, les premiers en outre par leur larve holopneustique, avoir leur souche chez les Spercheinae ; réciproquement ces derniers par leur tête larvaire primitive et leur suture clypéo-frontale ne peuvent avoir pour origine les groupes C ou D); enfin 4° Qu’à cause de leur nervation, les coryphées des Spercheinae ne doivent pas être cherchés dans le groupe A; le point de départ de ce dernier groupe ne peut pas davantage se trouver auprès de cette sous-famille à cause de la larve holopneustique et du 3° ster- nite non réduit. Les développements qui précèdent mèneraient donc plutôt à l'établissement, non de deux, mais de trois familles indépendantes, à savoir : 1° les //ydraeninae et les Limnebriinae; 2° les Sper- cheinae; 3 les autres Æ/ydrophilidae. Leurs relations phylogé- niques pourraient, tout en mettant en évidence les caractères primitifs, être essentiellement schématisées : 3° sternite non réduit. Larve holopneustique à 9 urites. Nervation alaire staphyliniforme. Massue antennaire 5-articulée ou tri- lydraeninee. JE Suture clypéo- Limnebinae. frontale HS présente. articulée. Tête larvaire | nd primitive. 3° sternite réduit. Larve métapneustique à 8 urites. Nervation cantharidiforme. Massue antennaïire triarticulée. Spercheinae. Ho 3° sternite réduit. Sutures fron- | Larve holopneustique à 9 urites, méta- tales { pneustique ou apneustique à 8 urites. en Ÿ présentes.) Nervation cantharidiforme. Tète larvaire È RTE ES à Mass ë 1 à adaptée. Tassue antennaire triarticulée Les autres ydrophilidae. 2 , — TS me — — HG — x Il faut objecter à cela cependant que les //ydraentinae et les Limnebiinae dérivent certainement d’une forme ancestrale à nervation cantharidiforme et que ce n’est que parce que les Sper- cheinae possèdent une telle nervation qu'ils ne peuvent descendre directement des premiers. Aussi je persiste à croire qu'il faudrait associer les Spercheinae à ces derniers pour former, le cas échéant, une seule unité, systématique, avec rang de famille, ne pouvant dériver, ni avoir donné naissance à cette autre unité constituée déjà avec les groupes C et D. D'un autre côté, la notion de parenté ayant été envisagée, mais désireux encore de voir la subdivision en coupes de même rang établie dans les groupes équivalents aussi uniformément que le permettent la diversité et la valeur relative des caractères discriminants, nous pouvons rechercher si un cas analogue à celui des Spercheinae ne se présente pas dans le grou- pement le plus voisin de celui des Pa/picornia. Nous trouverons ainsi que la nervation cantharidiforme de SpAaerites n'a pas paru un motif sufhisant aux auteurs qui n'en font pas un Clavicorne, pour séparer ce genre unique des S7/phidae. La disposition staphy- liniforme des nervures est cependant la règle incontestée non seulement chez ces derniers, mais encore chez tous les S/aphyli- notdea. Comme cela avait été suggéré et indiqué dans le tableau synoptique, la phylogénie des Palpicornes exigerait donc que ceux-ci soient distribués en deux familles, lesquelles devraient naturellement se nommer /7ydraenidae { ydraeninae-Limne- biinae-Spercheinae) et Aydrophilidaes.str. {Helophorinae-Epime- topinae-Hydrochinae-Sphaeridiinae- Hydrophilinae) d'après leur type respectif, //ydraena et Hydrophilus. Cinq caractères primi- tifs essentiels caractériseraient la première de ces familles : un seul lui serait général. Il est digne de remarque que des formes intermédiaires semblables à Æ/elophorus, c'est-à-dire à 3° sternite réduit et larve holopneustique à 9 urites ne sont pas connues; leur existence n'est pas à priori une impossibilité. La seconde famille ne viendrait qu'en second lieu avec deux caractères primi- tifs dont un seul aussi serait général à toute la subdivision. Mais avant de résoudre définitivement de cette manière une question aussi importante, il conviendrait : — 167 — 1° De faire une étude morphologique comparée de l’atrium stigmatique de la larve de Spercheus, que je n'ai jamais vue en nature, et de celui des larves d'Æydrophilidae s. str. qui possèdent cet organe, en tirant de cette étude les déductions qu’elle comporte (voir à ce propos la description que j'ai donnée de l'atrium d'Æydrobius dans les Annales de biologie lacustre, VI, 1913, P- 205); 2° D'étudier, à titre documentaire, la larve inconnue de SpAae- rites pour s'assurer si celle-ci ne s'éloigne pas trop du type larvaire connu pour les S7/phidae et si elle permet de laisser ce genre auprès de ces derniers, ainsi que je suis porté à le croire, en ne jugeant que d’après la morphologie imaginale; 3° et 4° D'établir la caractéristique larvaire (des Æygmodint surtout) et de faire l'étude critique préconisée dans mon travail cité au commencement. Comme la durée exceptionnelle de la guerre ne m'a pas encore permis jusqu'ici de mettre ce plan de recherches à exécution, je crois bien faire en livrant à la publication, dès maintenant, ces notes forcément incomplètes. Peut-être un collègue plus favorisé et moins sommairement installé que moi, voudra-t-il orienter ses recherches dans le sens indiqué. En attendant, les deux unités systématiques reconnues ci-dessus peuvent très bien être retenues déjà comme groupements de sous-familles, immédiatement supé- rieurs à ces dernières dans la hiérarchie intérieure des Palpicornia. Finalement, en établissant la diagnose des Protopalpicornia (loc. cit., p. 106), j'ai dit entre autres que la nervation alaire de ceux-c1 devait être « à rameau médian M, } , non récurrent ». Je dois reconnaître qu'en rédigeant ceci, je me suis laissé entraîner par les vues de HANDLIRSCH, GANGLBAUER, KOLBE et d'autres. Ces auteurs, on le sait, considèrent la nervation staphyliniforme comme étant plus primitive que la cantharidiforme. Depuis, dans un mémoire d'ensemble sur la nervation alaire des Coléoptères, déposé, mais non encore publié, j'ai pu prouver le contraire et établir que la première disposition n’est qu'une variante de l’autre. Il faut, sur ce point, revenir à l'opinion précédemment déjà expri- mée par LAMEERE. En conséquence, le passage dont il s’agit doit — D — être modifié comme suit : « nervation alaire cantharidiforme, avec cubitales, etc. ». En outre, il s’est glissé une erreur dans l’arran- gement du tableau synoptique (p. 104) : les Æpimetopinae et les ydrochinae, comme les sous-familles qui les précèdent d'ailleurs, ont le dernier article des tarses au moins presque aussi long que les trois précédents réunis. ERRATA AU MÉMOIRE LES PHEIDOLE du groupe MEGACEPHA LA (FORMICIDAE) C. EMERY Dans l'étude publiée sous le titre : « Les PAerdole du groupe Megacephala », dans le tome IV de la Xevue Zoologique Afrt- catne (pp. 223-250, décembre 1915), il s’est malheureusement glissé une grave erreur d'impression, qu'il importe de rectifier : Le cliché inséré à la page 227 devait, en réalité, se trouver à la page 239 : il représente la ssp. pusz//a et non pas la ssp. pal/lidula; inversement, le cliché placé à la page 239 devait prendre place à la page 227 et figure la ssp. pa/idula et non la ssp. pusilla. Pour mettre les choses au point, nous reproduisons ci-dessous les deux clichés en question, en les accompagnant chacun de la légende qui s’y rapporte en réalité. Fig. 1. — PA. pallidulla pallidula : tètes de 2] de différentes tailles, #, et de deux ©, 6,c: I, var. #istis; II, II, IV, forme typique d'Italie; IV et c appar- tenaient à la fourmilière naissante décrite dans l'introduction de cette étude. FiG. 5. — Ph. megacephala pusilla : a, 1, grand 2] de l'Antille Saint-Thomas; II, 2} moyen de Madère; III, petit 2! de Ténérifle: # deux GO extrêmes de var. spinose de Madagascar. Notons encore les errata suivants : Page 223, ligne 3 à partir du bas : au lieu de « a », lisez « ait ». Page 233, dans la légende de la figure 4, dernière ligne : au lieu de«c®, d,e», lisez«cO;de». Page 242, dans la légende de la figure 7 : au lieu de « Petit 2 », lisez « d petit À ». Page 245, dans la légende de la figure 9, 2° ligne : au lieu de « I », lisez « III ». VESPIDES DÜ CONGO BELGE DES COLLECTIONS DU MUSÉE DE TERVUEREN PAR le D' H. SCHOUTEDEN (Musée du Congo belge, Tervueren). Mon ami, le D' J. BeouaERT, vient de publier, à New-York, dans le Bulletin of the American Museum of Natural History (vol. XXXIX, pp. 1-384, août 1918), une remarquable revision des Vespides du Congo belge. Cette revision est basée essentielle- ment sur les riches collections rassemblées par l'expédition LANG ét CHAPIN, ainsi que sur les récoltes faites par le D' [. BEQUAERT lui-même, au cours de son dernier voyage au Congo, chargé d'une mission botanique pour notre Musée. Par suite de la guerre mondiale, le D' BEQUAERT n’a malheu- reusement pu envisager dans cet important travail les collections du Musée de Tervueren. Celles-ci renferment un nombre déjà considérable de Vespides, provenant de localités très diverses dans le Congo. Les provenances des spécimens cités dans la revision se limitent par contre principalement à la zone s'étendant de Banana à l’Ituri, avec la région voisine de l’Uelé. Il m'a donc paru intéressant de compléter les données fauniques que renferme la monographie du D' BEQUAERT en donnant, ici, l'inventaire des Guêpes qui font partie de nos collections et l’indi- cation des localités d’où nous les possédons. — 172 — Antérieurement au mémoire publié par mon excellent ami, j'avais déjà donné la liste de nos Syragris (Rev. Zool. Afr., V, pp.91-96,1916). Ce travail lui est malheureusement resté inconnu; J'y citais précisément deux des espèces qu'il n'a pu retrouver dans les collections qu'il a eues sous les yeux; je puis actuellement en ajouter une troisième, le S. Vegus: Buyss. Une partie de nos Vespides a, jadis, été étudiée par l’éminent hyménoptérologue du Muséum de Paris, M. R. pu Buyssox. J'ai eu soin d'indiquer spécialement dans la liste que je donne ici, les spécimens qu'il a eus sous les yeux. Un certain nombre d'Eumé- nides, communiqués au D' SCHULTHESS, n’ont malheureusement pu être intercalés, leur étude n'étant pas encore achevée. D'autre part, un incendie allumé par les troupes allemandes lorsque, tout récemment, elles durent abandonner Bruges sous la pression de l’armée belge victorieuse, a malheureusement détruit, avec l’ensemble de ses riches collections, les matériaux si intéres- sants rassemblés par le 1° BEQUAERT au cours de son premier voyage au Congo, matériaux qui nous eussent assurément permis d'ajouter encore maintes espèces à la liste que je donne 1c1. Raphiglossa SAUND. Nous possédons l'unique espèce citée par BEQUAERT. 1. — R. flavoornata CA. Un spécimen récolté dans le Katanga, à Bukama, par le D' BE- QUAERT, en 1911, et qu'a vérifié le regretté MEADE-W AL DO. Zethus Farm. Nos collections renferment l'unique espèce décrite par le D' BEOUAERT. 1. — J. Rodhaini J. BEQUAERT. Nous a été envoyé de Kisantu par le R. P. V ANDERIJST. Paramischocyttarus MacG. L'unique espèce congolaise est représentée dans nos séries. le) ‘1. — P. Buyssoni GR18. Ce joli Vespide nous a été envoyé de Banana par M. VER- SCHUEREN. Labus Sauss. Nous possédons deux des trois Zabus reconnus par le D' BE- QUAERT. 1. — L. macrostylus Kour. Récolté à Congo da Lemba par M. Mayxé. La coloration varie quelque peu, et l’un des exemplaires (o) a même le clypeus entiè- rement Jaune. ‘2. — L. maculicollis Cam. Récolté à Congo da Lemba également par M. Mayxé, et à Bambili par le D' RoDHAIN. Eumenes LaATr. Des cinq espèces reconnues par BEQUAERT, nous en avons quatre. Son Æum. Langt n'existe pas dans nos séries qui renfer- ment par contre une espèce voisine non identifiée encore, outre l'Eum. phhsicus non cité dans la Xevision. 1. — Eum. maxillosus GEER. La forme typique, z2axt/losus GEER, est abondamment repré- sentée dans nos collections. Nous la possédons de Moneka, Kani- kiri, Ruwe, Kundelungu, Kayambo, Kilwa, Lukafu, Mbiliwa- Wantu, Madona, Katumba, Dikulwe-Kambove, Mpika, Bunkeya, Lukonzolwa (D' SH. NEAVE) [dét. pu Buyssox : #nctor CHRIST]; de Lusindoi (BurGEoN), Katolo (BEQUAERT), Kwamouth (MAESs), Élisabethville (TERNEST), Ganda-Sundi (DE Briey), Dungu (DE- GREEF), Vankerckhovenville (DEGREEF), Inongo-Mpa (MAESs), Kolo-Madiata (VERSCHUEREN), Kikondja (GÉRARD), kilomètre 345 de Kindu (Russo), Libengé (MEsrbAGH), Léopoldville (MoucHer et Dugois), Luanza (M°° pe PAort1), Lubumbashi (BUTTGENBACH), Beni à Lesse (MurruLa), Léo- à Stanleyville (Weyxs), Vieux- Kassongo (Poxs), Kakinga (MoucHeT), Luluabourg (CALLEWAERT), Lukuga (DANIEL), Boma (Sryczynskt), Malela (VERSCHUEREN), kilomètre 311 de Kindu (BURGEON), Lukombe (KozLEr), Banana (ÉTIENNE, VERSCHUEREN et WEYNS). La var. fenestralis SAUSS. nous a été envoyée de Mfungwe, Bunkevya-Lukafu, Mbiliwa-Wantu (NEAVE) [dét. pu Buysson]; de Kapiri (Mission agricole), Lusindoi (BURGEON), kilomètre 186 de Kindu (BURGEON), Bokala (Moucxer), Kitobola (ROVERE), Banana (VERSCHUEREN). Le Musée de Bruxelles l’a de Boma et Luki. * La var. #ropicalis SAuss., de Dima (KozrLreR) [dét. pu Buysson]; de Bikoro (BrouN), Dungu (DEGREEF), kilomètre 187 de Kindu (BuüuRGEON), Wombali (V ANDERIJST), Mandungu (MAY), Léopold- ville (Dugors), Kapiri (Mission agricole), Kabinda (SCHWETZ). Enfin, d’entre Mfungwe et Kayumbe, et d’entre Chawa et Kun- diganga, le D' SH.NEAVE nous a rapporté deux Æumenes que je dois identifier à la var. pu/cherrimus ScaurrH.; le D' Scxwerz en a également récolté un exemplaire à Kabinda. / 2. — Eum. caffer Linn. De cette espèce, dont le D)' BEQUAERT a vu d'assez nombreux exemplaires, nous ne possédons, chose curieuse, qu'un seul spéci- men, se rapportant à la var. esuriens FABR. et provenant du N. Uelé f[dét. pu Buysson]. Ÿ 3. — Eum. Lepeletieri Sauss. Y La forme typique, Lepeletierr, est représentée par des spécimens récoltés à Dungu (DEGREEF) et Bunkeya (NEAVE). Nous n'avons pas les variétés Lotfentotus SAUss. et Sfuhlmanni SCULTH., mais nous possédons la var. concinnus SAUSS., non citée par Beouarrr. Elle nous a été envoyée de Bunkeya, Mfungwe, Charna, Kaymbe (NEAvE) [dét. pu Buysson]; et de la Lukuga (Scawerz). Le Musée de Bruxelles l’a de Boma. En outre, nous avons une variété nouvelle (concinnus var. tho- racica Buyss. 7. /itt.), récoltée entre Kambove et Bunkeya par le D' Su. NEAVE. 4. — Eum. melanosomus Sauss. Nous possédons diverses variétés de cette espèce : VLa forme typique, #2e/anosomus, nous a été envoyée de Malela (VERSCHUEREN), de Lukula (BEQUAERT), de Kasenga (BARTHÉ- LÉMY) et de l'Uelé. Le Musée de Bruxelles l’a de Boma. La var. aterrimus Scurr., de Bongo (MAES). ‘La var. decipiens KirBy, d’Isangi (Wizmin), de Saint-Gabriel (Kouxz) et de Kindu (BURGEON). VLa var. longirostiis GERST., de Bunkeya, Kambove-Lukafu (NEAVE) [dét. pu Buysson]; et de Boma (Srvczvnskr). Y La var. aefhiopicus Sauss., de Kabambare (FLAMAND) et de Saint-Gabriel (Koxz.). “La var. distinctus SAuUss., plus abondante, nous a été envoyée de Dima (KorrEr), Bunkeya, Kundelungus (NEAVE) [dét. pu Buysson]; de Congo da Lemba (MAyYxé), Kwamouth (MAEzs), Bolobo (MoucHer), du Bangu et de la vallée de la Lukunga (VERSCHUEREN), de Vieux-Kassongo (Poxs), de Kapiri (Mission agricole). “ Enfin, une variété encore inédite nous a été envoyée du kilo- mètre 345 de Kindu (Russo). 5. — Eum. phtisicus GERsT. Un spécimen capturé par le D' NEAvE entre Kayambo et Dikulwe [dét. pu Buysson : « sans bordure blanche sur la marge déprimée du 2° tergite|. \6. — Eum. sp. Un seul individu, récolté par le D' MoucHer à Kampunda et se rapportant à une espèce du groupe Æuwmentdion. Pachymenes Sauss. Nous ne possédons que l’une des deux espèces citées dans la Revision. ‘1. — P. congensis J. BEo. De Congo da Lemba (MAYNÉ), Banana (BEQUAERT), Luali (BEQUAERT) et Tolo (MAES). Nortonia Sauss. Parmi les nombreux Vespides que nous avons déjà reçus du Congo, je n'ai rencontré que sept espèces de Voréonia, dont trois ne me paraissent correspondre à aucune des formes décrites par BEQUAERT. 1. — N. ?Pbisuturalis SauUss. De Congo da Lemba (MAYXé) et d'entre Beni et Lesse (Mur- TULA), nous avons un ÂVoyfonia que je rapporte avec quelque doute à brsuturalis. ‘2. — N. acarophila ]. BEo. Un spécimen, de Benza-Manteka, par M. Mayxé. 3. — N. P soror Kouxr. La table publiée par le D' BEQUAERT mène à cette espèce, dont je n'ai toutefois pu vérifier la description. Un exemplaire, de Lugogo (MoucHET). PR NO brannst ont, Récolté à Kapiri par la Mission agricole LEPLAE. sc. — N. sp. Un individu récolté à Congo da Lemba par M. Mayxé. JS sp. De même provenance que l'espèce précédente. V7. — N. sp. Un spécimen, récolté à Lukombe par M. KOLLER, ne répond à aucune des formes décrites par le D" BEQUAERT. Ancistrocerus WESMAEL. Ce genre est représenté dans nos collections par trois espèces. ‘1. — Anc. Neavei MEaDE WaLpo. Une femelle capturée à Beni par le lieutenant BORGERHOFF. V2. — Anc. massaicus CAM. Un unique exemplaire, de Benza-Mazola (MAYXé). V3. — Anc. sp. Grande espèce qui ne se trouve pas dans le tableau que donne la Révision. Une ©, du Congo belge, sans indication plus précise. Odynerus LaTR. Les Odynerus (Rhynchium) sont assez bien représentés dans nos séries. Nous en possédons les espèces suivantes, dont plusieurs ne sont pas indiquées par BEQUAERT. 15-1-1919 12 — 178 — Ÿ 1. — Od. Osborni ]. BEQ. De ce bel Odynère, décrit par BEQUAERT d’après un exemplaire récolté par lui-même à Walikali, nous possédons une ©, parfaite- ment conforme à sa description, capturée à Saint-Gabriel par le RP KOËTr- “2. — Od. marginellus FaBr. De Boma (BEouAERT), Kitobola (RovEerRE), Mutompo (BE- QUAERT). Le Musée de Bruxelles l’a de Luki et de Banana-Boma. V3. — Od. multispinosus SAUSS. De Bunkeya, Kambove-Lukafu, Mfungwe (NEAVE) [dét. pu Buyssox]; de la Lukuga (Scxwerz) et de Baudouinville (VarDpo- NIO). Comme le dit le D' BEQUAERT, il s'agit probablement d’une variété de coloration de l'espèce précédente. V4. — Od. synagroides SAUss. C'est l'Odynerus le plus commun dans nos collections. Nous l'avons reçu de Khoru-Lukafu, Mpika (NEAVE) [dét. pu Buysson], Isangi (WizmiN) [dét. pu Buyssox]; de Lisala (BURGEON), Kindu (BurG&ox), Lukula (DanieL), Léopoldville (MoucHer), Équateur (BOURGOIGNE), Élisabethville(SwaLuE), Yumbi (MoucHer), Vieux- Kassongo (Poxs), Dungu-Nyangara-Doruma (M HUTEREAU), Kondué (LéoxHARD et Lura), Tolo (MAEzs), Kwesi à Kilo (BAYER), Luluabourg (CALLEWAERT) et Saint-Gabriel (KoxL). 5. — Od. ventralis Sauss. Nous possédons cette espèce de Mobwasa (DE G1oRG1). 6. — Od. anceps Gri8. Du Mayumbe (CABRA) et de Vivi (PECHUEL) [dét. pu BuyssoN]; Kolo-Kwilu-Madiata (VERSCHUEREN), du Bangu (VERSCHUEREN) et de Wombali (V ANDERIJST). — 179 — V 7. — Od. carinulatus Sauss. De Mfungwe, Kayumbe, Lukafu-Bunkeva-Kambove, Mbiliwa- Wantu (NEAVE) [dét. pu Buvsson]; de Banana (ÉTIENNE). L'Od. bothriogaster SCHLETH., dont J'ai le type sous les veux, est une espèce voisine de carinulatus mais bien distincte cependant. V8. — Od. Bequaerti n. sp. Un spécimen © récolté au kilomètre 245 de Kindu par M. Bur- GEON. Je dédie à mon excellent ami le 1° BEQuAERT cette espèce nouvelle, qui rappelle par sa coloration les espèces du groupe Synagris mirabilis GuÉér. Le mésonotum offre deux carènes, comme les espèces du type carinulatus — anceps, et les fémurs moyens offrent un coude prononcé près de la base. Je décrirai ce bel Odynère ultérieurement. 4. — Od. radialis Sauss. De Bunkeya et Mpika (NEAVE) [dét. pu Buyssox]; de Kwa- mouth et Inongo (MAEs) et de Luluabourg (CaArLEWAERT). Le Musée de Bruxelles le possède de Boma [dét. pu Buyssox]. Le D' BEQUAERT n'a pas vu cette espèce du Congo. Y1o. — Od. hyacintae Gris. De Kindu (BURGEON) et de Kondué (Lura). Ÿ 11. — Od. rufoniger ]. BE. Trois exemplaires récoltés à Kondué par M. Luya et à Saint- Gabriel par le R. P. Kouz. 1 \ "12. — Od. sp. (ap. desperatus ]. BEQ.). Un spécimen recueilli entre Poko, Nala et Rungu par M" Hu- TEREAU. —“180 — 13. — Od. Sheffieldi MEADE-WALDO. Un unique exemplaire provenant de Dima (Kozrer). 14. — Od. congolensis ]. BEo. Je rapporte à cette espèce, décrite par BEQUAERT, un Odynerus récolté à Congo da Lemba par M. MAyxé, bien que le clypeus (9) offre quelques indications de striations. 15. — Od. falcatus Tuiier. Un spécimen capturé par M. WAELBROECK dans la Busira. Un autre, de Saint-Gabriel (R. P. Kor), et un troisième, de Van- kerckovenville (DEGREEF). 16. — Od. lateralis Far. Nous possédons la forme typique de Léopoldville (Dugors et Moucxer) et Bongo (MAESs). | La var. /ateropictus J. BEo. nous a été envoyée du kilomètre 345 de Kindu par le D' Russo, de même que la var. #nicolor SCHULTH. \ 17. — Od. ? Meyeri Ca. Je rapporte avec doute à cette espèce un Odynerus récolté à Kasindi par le D' Bayer. 18. — Od. tropicalis Sauss. (? goniodes SCHLETT.) Sous ce nom, je classe un grand nombre de spécimens prove- nant de localités très diverses : Léopoldville (Dugois, MoucHer et Houssraux), Wombali (VanDERIJsT), Karemi (BAYER), Bokala, Tolo et Kutu (MAEs), Maluku et poste II Kasai (MoucHEr), Kwamouth (MaAEs), Saint-Gabriel (Ko), Maluku (RoDHANN), Kassongo (Poxs), Kabinda (Scxwerz), Bolobo (Moucxer), Bambili (RoDHAIN), Surango (DEGREEr), Luluabourg ei et Beni à Lesse (MurrTuLA). CIO — De cet Odynerus, nous avons un exemplaire récolté à Léopold- ville par M. LuJA, et que M. pu Buysson a nommé dauensis MAGR. V19. — Od. sp. De Kapiri (Mission agricole), une femelle. Synagris LaTR. J'ai déjà antérieurement donné le relevé des Syragris faisant partie de nos collections. Pour compléter le présent travail, je crois toutefois préférable de donner, à nouveau ici, la liste des localités d’où nous possédons ces Insectes. À mon énumération de 1916 vient encore s'ajouter le S. Vegusr Buyss. ‘1. — S. (Synagris) cornuta LiInx. La grande majorité de nos spécimens appartiennent à la forme typique, cornuta. [ls ont été récoltés à Banana (ÉTIENNE et VER- SCHUEREN), dans le Mayumbe (Cara), à Léopoldville (Dugors, DucxesNE et MoucHET), Boma-Yanga (VERSCHUEREN), Lukula (DANIEL), Tua (Dugoïs et MAES), Bongo (MAEs), Seke (MAYNÉ), Tolo (MAEs), Bokala, Kwamouth et Oshwe (MaAzEs), Kisantu (GILET), Kondué (LuJA et LÉoONHARD), Wombali (V ANDERIJST), Lukombe (KozLer), Kasai (Compagnie du Kasaï), Kindu (Bur- GEON), Stanleyville (CHRrisTy), Léo- à Stanleyville (CHRisry), Province orientale (WEvxs), Beni (BONNEVIE et BORGERHOFF), Bambili (RopHaIN), Coquilhatville (PuBen), Luluabourg (CArLE- WAERT) et Saint-Gabriel (Kouz.). La var. rufithorax ]. BEQ. nous a été envoyée de Malela par M. VERSCHUEREN. La var. s{uriensis J. BEo., de Saint-Gabriel (KoL) et des Tshoppo-Falls : CHRISTY). v La var. Didieri Buyss. est représentée par des spécimens pro- venant de Surango (DEGREEr), de la Busira (WAELBROECK), de Lukombe (Korrer), Tolo, Bongo et Inongo (MAEs) et d’'Ikenge (MAYNÉ) — Han — La var. basalis Mocs., enfin, a été récoltée par M"* HUTEREAU, entre Poko, Nala et Rungu. 2. — S. (Synagris) proserpina Gris. De Kapiri (Mission agricole), nous possédons la var. 71assae STAD. 3. — S. (Paragris) analis Sauss. De Bunkeya et Kambove-Dikulwe (NEAVE), Sakania (CouLoN), Lukuga (ScHwerz), kilomètre 345 de Kindu (Russo), du Mayumbe (CaBrA), de Banana (ETIENNE) et de Malela (VERSCHUEREN). 4. — S. (Paragris) Negusi Buyss. Le D' Bayer nous a rapporté un exemplaire de cette belle espèce capturé entre Kwesi et Kilo. 5. — S. (Paragris) spiniventris ILz. Ne nous a été envoyé que de Surango (DEGREEF). "6. — S. (Paragris) calida LiNx. De Malela (VERSCHUEREN), Banana (ÉTIENNE et WEyxs), du Mayumbe (lELEVAL et VERSCHUEREN), de Kolo-Madiata (VER- SCHUEREN), Zambi (LEPEz), Lukula (DANIEL), Kitobola (ROvERE). Léopoldville (DucHEesnE, Dugois, Houssraux et MoucHEer), Léo- à Stanleyville (Wevxs), Madiba (VERSCHUEREN), Madimba (Dugois), Congo da Lemba (MAYNÉ), Atene (CHARLIER), Luluabourg (CaAL.- LEWAERT), Kwamouth (MaAzs), Tolo et Inongo-Mpa (MAES), Mobwasa (DE GiorGr), Stanleyville (BURGEON), kilomètre 245 de Kindu (BUüuRGEON), Vieux-Kasongo (Pons), Kindu (BURGEON), Nyangwe(LEeMErY), Mawambi et Beni (BonNEviE), Boga(PILETTE), lac Albert (MONHONVAL), Poko à Rungu (M°”° HUTEREAU), Surango (DEGREEF) et T'anganyika (HECQ). —= 183 == 7. — S. (Paragris) abyssinica GUÉR. ” La forme typique, abyssinica, nous a été envoyée de Dungu par M. DEGREEr. { La var. emarginata SAUSS., d'Élisabethville (TERNEST), Kam- boye à Ruwe (NEAVE), Bunkeya à Kambove (NEAvE), Kassongo (Poxs) et Kwamouth (MAES). "8. — S. (Paragris) mirabilis GUÉR. r De Bunkeya, Kambove et Mpika (NEAVE), EÉlisabethville (SwaLuE), Bas-Katanga (TERNEST) et de la Lukuga (SCHWETZ). /9. — S. (Paragris) aestuans Far. Nos spécimens proviennent de Dima (KorLer), Kondué (LuzraA), Hemptinne-Saint-Benoit (CALLEWAERT) et Dungu (DEGREEF). \ 10. — S. (Paragris) Huberti Sauss. Nous possédons la var. b#maculata MaïpL d'entre Poko, Nala et Rungu (M"* HUTEREAU). \11. — S. (Rhynchagris) vicaria SrAD. Deux exemplaires, l’un de Lofoi (VERrDIcK), l'autre du Bas- Katanga (TERNEST). ‘12. — S, (Pseudagris) aterrima Marr. Un spécimen, récolté par le D' Scaewrz dans la vallée de la Lukuga. Belonogaster SAUSss. Nous ne possédons pas moins de neuf espèces différentes de Belonogaster congolais, parmi lesquelles trois n'ont pas été retrou- vées par BEQUAERT dans les riches séries qu'il a étudiées. Une BA partie de nos matériaux a été vue par l’éminent monographe du genre, R. pu Buysson. / 1. — B. Vasseae Buyss. Chose curieuse, BEQUAERT n'a pas vu cette espèce dont nous avons de nombreux exemplaires récoltés à Bunkeya, Kambove et Lukafu (NEAVE) [dét. vu Buysson]; kilomètre 300 de Kindu (BurGEON), Bokala (Dugors), Tua (MAESs), Bangu (V ERSCHUEREN), Léopoldville (DucHEesnE), Mumba (Luzra), Kasenga (BARTHÉ- LÉMY) et Baudouinville (V ALDONIO). 2. — B. junceus FaBr. Banana (ÉTIENNE), Zambi et Luki (LEPEz) [dét. pu Buyssox]; Banana (VERSCHUEREN), Malela (VERSCHUEREN), Congo da Lemba et Yambata (MAYNÉ), Boma (Sryczyxski), Kitobola (ROVERE), Bangu (VERSCHUEREN), Léopoldville (DuBois et MoucHer), Kam- punda (MoucHet), Kisantu (Goossexs), Ikenge (MAYxÉ), Kwa- mouth (MAEs), Bongo, Tolo et Bokala (Mars), Likenge (MEsr- DAGH), Dima (DANIEL), Wombali (VaANDERIIST), Bas-Kasai (V AN- DERIJST), kilomètre 240 de Kindu (BURGEON), Kassongo (Poxs), kilomètre 345 de Kindu (Russo), Stanleyville (CHrisrY), N'Gombe (Carisry), Kasindi (BAyEr), Katwe (Bayer), Kivu (CARLIER), Banzyville (Royaux), Beni à Lesse (MurTuLa), lac Albert (Mox- HONVAL), Bambili (RopHaIx), Beni (BORGERHOFF), Dungu (DE- GREEF), Vankerckhovenville (DEGREEF) et Surango (])EGREEF). Au Musée de Bruxelles, j'ai vu des Pe/onogaster provenant de Banana et nommés abyssinicus par le D' SCHULTHESs ; ils corres- pondent cependant à nos /#nceus, ainsi nommés par DU Buyssox. / \3. — B. dubius Kour.. De Kambove-Lukafu, Mfungwe-Kayumbe, Kiamokosa, Kayambo- Dikulwe, Bunkeya(NEAVvE), Mayumbe (CaBra), Tanganyika(Heco) [dét. pu Bee ssoN]; de la Lubumbashi (BUTTGENBACH), d’ Élisabeth- ville (SwALuE et Popre), Kasenga (BARTHÉLÉMY), du kilomètre 345 — 185 — de Kindu (Russo), de Tua et Tolo (Mars), de Nsovo, Kalamu- Boma, Kolo-Madiata (VERSCHUEREN), d’Atene (CARLIER) et du Mayumbe (DELEVAL). V4. — B. turbulentus Kouz. De Kolo-Madiata (VERSCHUEREN), Kakinga (MoucHET), Tua (MAESs) et Saint-Gabriel (Koxr). " 5. — B. saevus Sauss. De Zila-Zambi (CaBra) [dét. pu Buysson]; de Kindu (Bur- GEON), Malela (VERSCHUEREN) et Kilo (ABETTI). V 6. — B. clypeatus Kour. Bunkeva, Dikulve-Kambove, Lukafu, Chunda, Kayambo-Di- kulwe, Kambove-Kusanga (NEAVE) [dét. pu Buysson]; Elisabeth- ville (Popre), Kapiri (Mission agricole) et Lukenge (FONTAINAS). V7. — B. brunneus Rirs. Nos spécimens provienuent de Lukengé (FoNTAINAS) et du lac Léopold IT (Vax HorrEBEkE) |dét. pu Buysson]; du Mavumbe (VERSCHUEREN) et d’Atene (CHARLIER). 8. — B. griseus FaBr. De très nombreuses localités : Bunkeya, Kayambo-Dikulwe, Mfungwe, Kilwa, Kayumbe (NEAVE), Banana (ÉTIENNE) [dét. pu Buyssox|; de Kabinda (Scxwerz), Kassongo (Poxs), Kasenga (BARTHÉLÉMY), Luanza (M'* DE Paorr), Tanganyika (LEMAIRE), Bukama (BEQuAERT), Beni à Lesse (MurTuLA), Saint-Gabriel (KoL), Dungu (DEGREEF), Poko-Rungu (M°”*° HuTEerEAU), Bikoro (Broux), Tolo (MAES), Bumbuli (MAEs), Dima (KozLer), Wom- bali (VANDERIIST), Bas-Kasai (V ANDERIJIST), Atene (CHARLIER), Kapunda (Moucer), Léopoldville et Kitobola (ROVERE), Boma- LRO— Yanga et Kunga (VERSCHUEREN), Malela (VERSCHUEREN), Zambi et Banana (CABRA) et Mayumbe (CABRA, DELEVAL et DE BRIEY). M. pu Buysson a étiqueté, var. pallens Buyss., un spécimen provenant de Bunkeya (NEAVE); var. fuscipennis Buyss., des individus récoltés à Congo da Lemba (MAYNÉ); et var. Weneliki Gri8., des exemplaires capturés à Kambo e, Kayambo-Dikulwe, Ruwe-Kambove, Lukafu et Bunkeya (NEAVE) et à Lofoi (VER- pick). À cette dernière variété se rapportent aussi les spécimens provenant de Kapiri (Mission agricole) et d'entre Beni et Lesse (MURTULA). l9. — B. lateritius GERST. Nous n'avons cette espèce que de Kindu (BURGEON). Polybioides Buyss. Nous possédons les deux espèces congolaises citées par BE- QUAERT. Vr. — P, tabida FaABr. Nous a été envoyé de Malela (VERSCHUEREN), de Luali (BE- QUAERT) et d'en aval de Basoko (prince ALBERT DE BELGIQUE). 5e P. melaenaina MEADE-W ALDo. Nos spécimens proviennent de Beni (BorGERHOFF), Lesse (BoxneviE), Kilo (ABETTI), de la région des Lacs (SAGONA), Saint- Gabriel (Ko), Api (LarLuME), Kindu (BURGEoN) et Mobwasa (DE G1oRGI). Rhopalidia GUÉR. Nos collections renferment les trois espèces signalées dans la Revision, outre deux espèces qui ne s’y trouvent pas mentionnées. — 187 — VI. — Rh. capensis SAUSS. Entre Kambove et Lukafu, le D' NEAVE a récolté des X40pa- lidia que M. pu Buyssox a étiquetés ambigua GRIB., nom que le D' BEQUAERT considère synonyme de capensis. M. BURGEON a trouvé la même espèce au kilomètre 300 de Kindu. V2. — Rh. nobilis GERST. De Bunkeya, Bunkevya-Lukafu, Mbiliwa-Wantu, Khoru-Lukafu, Kambove-Kipaila, Mfungwe, Mpika, Lukonzolwa-Chaka (NEAVE) et du kilomètre 187 de Kindu (BURGEON). Sauf ce dernier exem- plaire, tous nos spécimens ont été nommés par DU BuYssoN. #4. nobilis est une espèce bien distincte de guétatipennis, à laquelle BEQUAERT tendrait à la rattacher. Sa taille est déjà fort supé- rieure. se — Rh. guttatipennis Sauss. M. pu Buyssox a identifié comme guttatipennis des spécimens récoltés à Kayambo-Dikulwe (NEAVE); je rapporte à cette espèce des spécimens provenant de Congo da Lemba (MaAyxé), Irebu (prince ALBERT) et Dima (KOLLER). ‘4. — Rh. cincta LEPEL. A cette espèce doivent se rapporter des exemplaires récoltés à Bunkeya, Kambove (NEAVE) [dét. pu Buyssox]. En outre, nous avons bon nombre de spécimens qui appartien- nent soit à céncta, soit à guttatipennis, mais dont je préfère laisser l'identification en suspens. Ils proviennent de Léopoldville (Hous- siAUX et MoucxEer), Wombali (VANDERIJST), Livuma (RODHAIN), Congo da Lemba (MAyNé), Vankerckhovenville (DEGREEr), Ka- punda (MoucHer), Dungu (DEGREEF), Bambili (RopHaIN), Lebo (Ropxaix), Kasenga (BARTHÉLÉMY) et Élisabethville (SwALUE). — FI — 5. — Rh. spec. De Kondué (LurA), nous avons un Æ4opalidia qui a les angles du propodaeum fort saillants, mais qui représente cependant un type distinct de guttatipennis (et de cincta). Polistes LaTr. Nous possédons toutes les espèces signalées de notre Colonie, à l'exception de #acrocephalus J. BEQ., que je n'ai pu retrouver dans notre matériel. 1. — P. aquilinus Buyss. Du Congo belge, sans indication précise de localité [dét. pu BuyssoN]. / /2. — P, fastidiosus Sauss. De Khoru-Lukafu, Kayambo-Dikulwe, Kambove-Kipaila, Kam- bove-Lukafu, des Kundelungus (NEAVE) [dét. pu Buyssox]; de Kapiri (Mission agricole) et de la vallée de la Lukuga (ScHWETz). V3. — P. Smithi Sauss. Nos spécimens proviennent de Bunkeya, Bunkevya-Lukafu, Kayambo-Dikulwe, Dikulwe-Kambove(NEAVE) [dét.pu Buysson]; de Luanza (M”° DE PaAoLr) et de Kapiri (Mission agricole). 4. — P. Haugi Buyss. De Dima (Korrer) et d'Isangi (WicmiN) [dét. pu Buyssow]; de Kondué (Luza). 5. — P. marginalis FaBr. De cette espèce commune, nous avons des spécimens provenant des localités suivantes : Mfungwe-Kayumbe, Bunkeya, Lukafu- — 189 — Bunkeva, Mfungwe, Dikulwe-Kambove, Chaka-Kundigungu, Kambove, Lukafu, Khoru-Lukafu (NEAVE) et de Lukombe (Kor.- LER) [dét. pu Buysson]; de la Lubumbashi (BuTrrGENBACH), de Kapiri (Mission agricole), de la Lukuga (ScHwerz), de Kasenga (BARTHÉLÉMY), Kikondja (GÉRARD), du kilomètre 240 de Kindu (BurGEON), de Vieux-Kassongo (Poxs), de Beni à Lesse (Mur- TULA), du Kivu (CARLIER), de Saint-Gabriel (Kouxr), Isangi (Wi- MIN), Dungu et Vankerckhovenville (DEGREEr), Inongo, Oshwe et Kwamouth (MAEs), Léopoldville (Moucxer, MAEs et Dugois), Molumba-Kiluba (MoucHer), Sugogo (Moucxer), Bokala (Mou- cHET et MAEs), Luluabourg et Hemptinne-Saint-Benoît (CALLE- WAERT), Wombali (VANDERIIST), Lukombe (KoLrEr), Atene (CHARLIER),* Dima (Korrer), Kisantu (VANDERIIST), Mobwasa (MAYNÉ), Yambata (MAYNÉ), Benza-Manteka (Mayxné), Congo da Lemba (MAYNÉ), Kondué (LuzA), Malela (VERSCHUEREN), Banana (ÉTIENNE et BEQUAERT); en aval de Lodaudu (prince ALBERT). fe spilophorus SCHLETT. Nos exemplaires proviennent de Congo da Lemba (MAYNÉ) [dét. pu Buyssox : {enellus Buxss.]; de Léopoldville (Moucxer), Tolo (MAESs), Wombali (VANDERIST), Basoko (BURGEON) et Dungu (DEGREEF). LES HELOPEBTISDUACONGCOBPEPECE PAR le D' H. SCHOUTEDEN (Musée du Congo belge, Tervueren). En 1911, le regretté naturaliste finlandais Prof Poppius, a donné dans cette Revue une revision des espèces africaines du genre //elopeltis. Dans ce travail, il cite trois espèces capturées dans le Congo belge : Æelopeltis Bergrothi var. disciger Popr., de Lukombe et Lokandu (et non Lokandei); Æ. Schoutedenr REuT., de Bikoro; 77. sanguineus Popr., d'Api. Les Æelopeltis offrent un intérêt considérable au point de vue économique, et l'étude de la répartition de ces Mirides est fort importante. Malheureusement ils se rencontrent assez rarement dans les collections faites en Afrique, leur fragilité étant considé- rable, et les exemplaires qu’on en reçoit sont habituellement bien mal en point. Étudiant les elopeltis que possède actuellement le Musée de Tervueren, il m'a paru intéressant de donner ici le relevé des espèces et formes reconnues, avec l'indication des localités d’où nous les possédons. — I9I — 1. — Helopeltis Bergrothi REur. La forme typique, citée par Porrius du Gabon, du Kamerun, du Togo et du Bas-Ogoué, a été récoltée par M. MAYXé à Congo da Lemba et par M. DEGREEr à Dungu. Nous l'avons aussi du Kamerun et de Sierra-Leone (ex coll. SCHOUTEDEN). 2. — H. Bergrothi var. disciger Porr. Citée par Popprus de l'Afrique orientale, de la Guinée espagnole, du Congo français et belge (Lukombe et Lokandu). Nous la possé- dons de Lokandu (Prince ALBERT DE BELGIQUE, VI) et de Lukombe (Kozrer) (dét. Popprus); de Congo da Lemba (Mavxé, V), de Wombali (P. VanperusT, VII), d'Yala (Mavyné, XI), Benza Manteka (Mayxé, VI) et Lusindoi (BURGEON, VIII). 3. — H. Bergrothi var. rubrinervis Popr. Je rapporte à cette variété que Porpius indique de l'Afrique orientale et de la Guinée espagnole, un spécimen capturé par M. Mayxé à Congo da Lemba en même temps que la forme typique. 4. — H. sanguineus Popr. Outre le type de cette espèce, provenant d'Api (commandant LaPLUME, IX), nous possédons un spécimen récolté au Stanley- Pool par mon ami l'ingénieur L. BURGEON, en III. 5. — H. Schoutedeni REur. Cette espèce fut décrite par le regretté Prof' O. M. REUTER d'après les exemplaires de ma collection, provenant de Bikoro, et dont j'ai fait don au Musée de Tervueren. Elle n'a plus été retrou- vée Jusqu'ici. — 192 — 6. — H. Alluaudi REUT. Popprus cite cette jolie espèce d’Assinie, du Kamerun, de la Guinée espagnole et de Fernando-Po. M. MaAyxé l’a récoltée en nombre à Benza-Manteka (VI); nous l’avons en outre de Yala (MAYxÉ, X), d'Eala (MAYXé, IID et de Kiïlo (D' Agerri). Cette espèce varie notablement par la coloration du pronotum : typiquement noir en entier, sauf le col, il peut être simplement rembruni avec une fascie brillante noire derrière le col, ou présen- ter en plus de chaque côté du disque une bande longitudinale plus ou moins distincte sombre, ou être presque entièrement envahi par la coloration noire, sauf en arrière. La longueur varie entre 6 à 7.5 millimètres. Nous possédons donc quatre des sept espèces décrites. Il ne nous manque que les Zelopeltis Labaumei Porr. et plebejus Popr., décrits le premier de la Guinée espagnole, le second du Togo, de Zanzibar, du Delagoa, et caractérisés tous deux par la membrane de l'élytre non enfumée; ainsi que l'Æ. Waterhousei que mon ami G. W. KirKALDY a décrit du Gabon et qui, selon Poppius, pourrait bien n'être qu'une variété de l’Æ. A//uaudi, dont les pattes notamment seraient en grande partie noires. NOTES SUR QUELQUES NÉVROPTÈRES (ÉPHÉMÈRES ET TRICHOPTÈRES) BR C CONGO BR E CE PAR J.-A. LESTAGE En vue de compléter ma documentation pour le Catalogue des Trichoptères d'Afrique, qui paraîtra prochainement dans cette Revue, M. le D' H. SCHOUTEDEN a eu l’obligeance de me commu- niquer les matériaux que possède le Musée du Congo. En plus des exemplaires déterminés par ULMER, il s'y trouvait un lot assez important, indéterminé, renfermant quelques espèces intéressantes, soit par ce qu'elles sont nouvelles, soit par ce que leur capture n'avait pas encore été signalée au Congo. J'en donnerai la descrip- tion plus loin. I. — EPHEMEROPTERA. Fam. OLIGONEURIIDÆ. 1. — Elassoneuria trimeniana Mc Lacuxz. Un exemplaire ©, Congo da Lemba (R. MAYXÉ), 1913. Exemplaire intéressant, car il est encore porteur de la masse 1-111-1949 13 ovigère, et ce que je puis induire de ce fait, confirme mes observa- tions sur la ponte et son mode d’une autre espèce de la même famille, Oligoneuria rhenana Am. (”). La ponte de Æ. {yimeniana se présente sous forme d'une masse considérable, entière, et non sous forme de deux « boudins paral- lèles » comme chez les Po/ymaitarcys (°); la partie adhérente à l'abdomen est nettement plus mince, mais on devine qu’au fur et à mesure de l’émission, la masse doit se dilater ; l'extrémité du boudin est en effet d’un volume plus considérable. Les œufs sont fortement agglomérés; leur nombre est considérable, aussi cette espèce est-elle commune (*). La masse est d'un vert magnifique. Fam. CÆNIDÆ. 2. — Tricorythus latus Uru. Ile de Mateba (MEuULEMAN), VIIlI-1911; r seul exemplaire G que je rapporte à cette espèce qui est répandue dans tout le Congo belge; elle me paraît posséder le large pénis si caractéristique que le D' ULMER a figuré (*). FiG. 1. — Aile de Z7icorythus latus ULM. (Musée du Congo.) La nervation diffère assez sensiblement de celle de 77zcorythus longus Urm. et offre un bon moyen de reconnaître ces deux espèces autrement que par les genitalia du ©. J'en donne ci-dessus une (*) J'aurai prochainement l'occasion de décrire la biologie de cette belle Éphémère, que mon ami, M. Max DELPÉRÉE, a découverte en Belgique, et que, en sa compagnie, j'ai pu étudier «in situ ». () Cf. LesTAGE, Les Éphémères d'Afrique (Rev. Zoo!. Afric., 1918, VI, fasc. 1, p. 78, fig. 1). (5) Cf. LESTAGE, /oc. cit., p. 71. (*) Cf. ULmer, Arch. f. Naturg., 1916, 81, Abt. À, Heft 7, p. 16, fig. 18-20. reproduction (fig. 1). On y aperçoit des nervules intercalaires assez nettes ; les nervules transversales sont bien moins nombreuses que chez 7. /ongus UrM., et le champ sous-costal surtout est d'une pauvreté remarquable ; le champ costal est malheureusement replié dans sa partie apicale et l'on n'y distingue que 2 nervules nettes; toute l’autre partie est nue. Les ailes sont bien transparentes. 3. — Tricorythus sp. Wombali (P. VanNDERIST), 10-VIT-1913; 4 exemplaires, dont 2 subimagos, en mauvais état, qui peuvent appartenir peut-être à l'espèce précédente. Fam. BAËTIDÆ. 4. — Cloëon marginale HaG. (?). Ile de Mateba (MEULEMAN), VII-1911; 1 exemplaire que je ramène à cette espèce commune dans toute l'Afrique. Le ptérostigma n'offre qu'une seule nervule; Sc est très grosse et très foncée sur plus de la moitié apicale. 5. — Genus ? species ?P Wombali (P.V AnDERIIST), 10-VII-1913; une quinzainé d’exem- plaires indéterminables, même génériquement. Le corps est nette- ment plus allongé que chez les 77rcorythus sp. de même prove- nance. Ce pourrait être des Paëtis? IT. — TRICHOPTERA. BAM MED RO PP FETDEE; 1. — Genus ? species P A Deux genres appartenant à cette famille sont représentés en Afrique, l’un généralement répandu (Æ/ydroptila), l'autre endé- mique (Catoxyethira). Je trouve, dans le matériel examiné, une — 196 — très petite Hydroptilide provenant de Wombali, 30-IX-1913 (P. VANDERIHST), qui ne se rapporte certainement à aucun des deux genres précités. Malheureusement il n'y a qu’un seul exem- plaire, en mauvaise posture et collé, par conséquent indétermi- nable. Les ailes sont très fortement acuminées, très étroites, du type Oxyethira. Fam POLYCENTROPIDÆ Sous-Fam. Dipseudopsinæ. 2. — Dipseudopsis africana Urx. Un G', Bwala-Mioko (VERSCHUEREN), 15-X-1912. C'est le premier exemplaire provenant du Congo belge, car cette espèce n'était connue que du Gabon, du Togo et du Cameroun. Il correspond bien à la description donnée par ULMER ("); la furea 1 est présente à l'aile antérieure; le champ postcostal est hyalin; l’'éperon typique ressemble à celui que le même auteur a figuré (°); seulement, chez l'individu congolais, la pointe apicale, qui naît également d'une fossette entourée d'un bourrelet, paraît dentée dans la partie concave, c'est-à-dire qu’une petite dent me semble insérée à la base de la dent terminale et se dirige vers le sommet de celle-ci, l’ensemble formant comme une pince microscopique. 3. — Dipseudopsis Schoutedeni nov. sp. Tête brun noirâtre en dessus, à l'exception d’un petit espace sur l’occiput et les plaques (verrucosités) céphaliques qui sont noirâtres; dessous plus pâle. Yeux gros, bruns à reflet doré. Antennes (aucun exemplaire ne les possède en entier) grosses, brunes; 1° article très gros, les suivants à peine plus larges que longs et couverts de poils noirs. Palpes bruns, de forme normale. Thorax variant du brun clair au brun foncé ; dessous plus clair. Pattes brun () Cf. ULMER, Sfettin. Ent. Zeit., 66, 1905, p. 99, pl. 2, fig. 77-78, et Notes Leyden Mus., 39, 1907, p. 36. (2) Cf. ULMER, Ann. Hofmus. Wien, XX, 1905, p. 95, fig. 73c. — 197 — concolore, les fémurs rembrunis en dessous; éperon apical interne des tibias postérieurs | c‘] aussi long que l’éperon externe, un peu coudé à son insertion sur le tibia, un peu arqué, couvert de longues soies surtout au côté externe, terminé par une griffe très courte, très aiguë, dirigée vers le haut, et un peu contournée (fig. 2 &); vu ventralement (fig. 2 ), l’éperon se termine en forme de palette ciliée, cachant l'insertion de la griffe terminale. FiG. 2. — Éperon apical interne des tibias postérieurs [{] de Dipseudopsis Schoutedent : a — face dorsale ; b — face ventrale. (Musée du Congo.) Ailes antérieures beaucoup plus petites chez le G' que chez la © ; membrane d'un brun grisâtre; pubescence courte, éparse, claire; nervation forte, brune, normale (fig. 3); fourches apicales complètes; la r'° assez variable dans sa lon- gueur, pédicellée, mais généralement plus courte que son pédicelle; fourches 2 et 4sessiles, aiguës, dépassant légèrement l’anastomose; fourches très grande, à pédicelle très court; fourche 3 plus de moitié plus courte que son pédicelle ; 5 F1G. 3. — Ailes de Dipseudopsis Schoutedeni. (Musée du Congo.) une nervule costale additionnelle peu visible, absente même chez plusieurs exemplaires ; cellule thyridiale ‘/; plus courte que la cellule médiane; celle-ci non aiguë à sa naissance mais coupée par une très petite nervule. Les ailes sont ornées de macules hyalines bien visibles, surtout chez les G‘&, et tran- chant d'autant plus nettement sur la couleur foncière que celle-ci est plus sombre, et disposées comme suit : une au-dessus de la cellule discoïdale, une — 198 — au-dessus de la naissance de la furca 2, une à la base des cellules apicales 6, 7, 8, mais ces trois dernières moins marquées et parfois difficiles à voir ; une grande à la naissance de la cellule médiane, une plus grande encore au milieu du bord postérieur de l'aile; à l'œil nu, ces diverses macules sont disposées en forme de cercle. Chez certains exemplaires, les cellules apicales paraissent également plus claires au milieu à leur extrémité distale. Ailes inférieures nettement plus claires que les antérieures, d’un brun pâle à reflet grisätre, la pubescence et les soies marginales gris pâle. Nervation (voir fig. 3). Genitalia c‘ du type ordinaire. Longueur du corps : Gf, 9-10 mm.; ®,13-14 ‘/, mm.; de l'aile antérieure : S, 11-12 ‘/, mm. ; ©, 15-17 mm. : de l’aile inférieure, &, 8 mm.; ®, 10-12 mm. MATÉRIEL : 25 exemplaires, OC et 09, de Buta, 1911 (DE Ca- LONNE). Par la forme de son éperon typique, 1. Schoutedeni se rap- proche beaucoup de A. fasciata, forme C ('); elle en diffère cependant : 1° Par la forme même de la pointe terminale qui est nettement aiguë, recourbée vers le haut et contournée; 2° Par la différence dans les dimensions de l’éperon interne (aussi long que l’externe chez D. Schoutedent, moitié plus long chez D. fascrata) ; 3° Par la coloration noire des plaques dorso-céphaliques (*); 4° Par la présence de la furca 1 aux ailes antérieures (elle manque chez D. fasciata) ; 5° Par la disposition des macules hyalines et l'absence de la pubescence dorée, si nette chez 1). fascriata. Je suis heureux de dédier cette espèce à mon ami M. le D' SCHOUTEDEN, en remerciement de toute sa bienveillance à mon égard. (‘) Cf. ULMER, Ann. Hofmus. Wien, XX, 1905, p. 95, fig. 72c. En tous les cas, ce n’est pas l’éperon figuré par ULMER dans ses 7richoptera, in Genera Insectorum, pl. 24, fig. 230e, et dans Zrichoptera von Æquatorial-Africa, p. 87, fig. 9. () D'après comparaison avec le matériel du Musée de Bruxelles, 4. — Dipseudopsis simplex Ur. Un &, Luapula, Kasenga (BARTHÉLÉMY). Cette espèce était déjà connue de l'Afrique occidentale, du Bas- Ogôwe, de l'Afrique orientale allemande et même de l'Afrique du Sud; c’est la première fois qu’elle est signalée au Congo belge. ULMER en a figuré l’éperon typique [S], d’abord en 1905 (Ann. Æofmus. Wien, XX, p. 95, fig. 72%), sans déterminer l’espèce, puis en 1906 (Voëes Leyden Museum, XXVIII, p. 85, fig. 87). Les deux figures ne concordent pas du tout; de plus, dans la seconde, il a figuré l’éperon biarticulé. J'ai pu m'assurer, par l’exemplaire congolais, que l’éperon est absolument identique à celui qu'a représenté ULMER en 1906, sauf qu'il n’est pas biarti- culé mais entier. 5. — Dipseudopsis sp. Une belle © de Lukolela (D' Moucxer, 4-V-1912), remarquable par sa coloration très foncée, sa pubescence dorée fine et dense surtout au milieu de l'aile où (à l'œil nu) elle paraît former un zig- zag transversal. La furca 1 est présente à l'aile antérieure. PAM SMOEROMADEE Sous-Fam. Ecnominæ. 6. — Ecnomus tropicus Ur. Wombali (P. VanDERuST), 3/12-VII-1912; 14 exemplaires. Fam. HYDROPSYCHIDÆ. Sous-Fam. I. — Hydropsychinæ. 7. — Hydropsychodes albomaculata Ur. Un exemplaire en mauvais état qui me paraît appartenir à cette espèce, propre au Congo belge, et commune presque toute l’année. Uelé, Vankerckhovenville (DEGREEF). — 190) — 8. — Hydropsychodes diminuta Ur. Trente exemplaires de Oshwé (D' MAESs), fin XII-1913; 3 exem- plaires de Kwamouth (D' MAESs), fin VI-1913; 1 exemplaire de Léopoldville (D' Dugoïs). Sous-Fam. II. — Macronematinæ. 9. — Æthaloptera dispar BRAUER. Un exemplaire de Lesha (D' CHrisTy), 18-IV-1912; 2 exem- plaires de Lisa (D' Carisry), 25-IV-1912; 2 exemplaires de Wom- bali (P. VAnDERuIST), 12-VII-1913; 1 exemplaire de Kinchassa. Chez les 2 exemplaires de Lisa, la nervule interne qui clôt la fausse cellule discoïdale a complètement disparu; on n'aperçoit que les deux taches brunâtres qui en forment la base et le sommet chez les individus normaux (). 10. — Polymorphanisus bipunctatus BRAUER. Deux exemplaires de Uelé, Vankerckhovenville (DEGREEF); 1 © de Lisa (D' CHrisry), 25-V-1912. 11. — Protomacronema hyalinum Urm. Un exemplaire de Buta (DE CALONNE), 1911; 4 exemplaires de Lisa (D' CHrisry), 25-V-1912; 1 exemplaire de Lesha (D'CHRisTY), 18-IV-1912; 1 exemplaire de Léopoldville (D' Dugois), IV-1911; 3 exemplaires de Léopoldville (D' MoucxEer), IV, V. Fam. LEPTOCERIDÆ. 12. — Oecetis fasciata nov. sp. J'ai trouvé cette nouvelle espèce parmi les exemplaires que pos- (*) BRAUER (Ver. Zool.-Bot. Ges. Wien, XXN, 1875, p. 71) a signalé ce cas chez la ©. Je l'ai également observé chez plusieurs exemplaires du Musée de Bruxelles. sède le Musée de Bruxelles; ULMER l'avait déterminée comme Oecetis sp. et mentionnée, en 1905, dans une liste qu'il donnait des Trichoptères africains de cette époque ('). Comme elle diffère nettement de la seule Oecefrs africaine connue (O. virgata), j'en indique ci-dessous les caractères. Corps en entier d’un brun assez pâle. Tête un peu rembrunie sur les côtés. Antennes (incomplètes) avec le 1°" article jaune brunâtre, les suivants annelés de noir au sommet. Palpes brunûtres. Pattes brun pâle, les tibias postérieurs noirâtres en dessous au sommet distal ; éperon interne au moins deux fois plus long que l’externe. Ailes antérieures longues, étroites, elliptiques comme chez O. virgala ULM. ; pubescence assez dense et assez longue, d'un jaune doré sur les par- ties claires, brun foncé sur les parties sombres et l’anastomose ; soies mar- 5 F1G. 4. — Ailes de Oecetis fasciata. (Musée de Bruxelles.) ginales relativement peu développées, jaune doré, sauf surtout au point où Sc et R aboutissent sur C. Membrane grisâtre, fortement irisée, ornée de taches foncées bien visibles sur le fond clair : une longue, transversale, allant du milieu du bord costal jusqu’au point de bifurcation de R; une, un peu quadrangulaire, placée sur la bifurcation de M; ces deux macules (vues à un faible grossissement) paraissent former une bande transversale qui se dirige obliquement en dedans de l'aile. Nervules de l’anastomose nettement marginées de foncé, beaucoup moins gradiniformes que chez O. virgata ULM., la première plus distale que les deux autres et séparée de celles-ci par une distance égale à sa longueur, les deux suivantes superposées à angle aigu. Nervation (fig. 4); Sc et R, fusionnés sur tout leur parcours, divergent distalement, Sc aboutissant sur C en courbe (*) ULMER, Ann. Soc. Ent. Belg., vol. XLIX, 1905, p. 41. Il la cite également comme Oecetis sp. dans Zrichopt. Madagaskar und Comoren, p. 362, et Ueber die geographische Ver- éreitung der Trichopteren, p. 125. — 0 — régulière, R continuant en ligne droite jusqu’au sommet de l'aile ; une fine nervule transversale relie Sc à R et délimite ainsi un petit champ triangu- laire. Furca 1 aiguë, arrivant à l'anastomose, donc sessile; cellules apicales 2, 3, + arrivant à l’anastomose où elles sont coupées droit, la 2% la plus courte, les 3m et 4e égales; cellule apicale 5 subaiguë à l’anastomose; furca apicale 5 très large. Cellule discoïdale subégale à la cellule thyridiale, un peu plus longue que son pédicelle; cellule thyridiale beaucoup plus longue que son pédicelle, naissant beaucoup plus basalement que la cellule discoïdale. Aïles inférieures visiblement plus larges que les antérieures, surtout après la base, fortement irisées, grisâtres, à pubescence longue mais éparse et assez foncée; soies marginales bien développées, jäune brunâtre. Bord costal avec une saillie plus nette que chez ©. virgata ; bord postcostal fortement convexe (non subdroit comme chez ©. virgata). Nervation (fig 4); Sc et R subparal- lèles et aboutissant à un point commun, un peu en avant de la furca api- cale 1; furca 1 extrèmement courte; nervule de l’anastomose arrivant sur M un peu avant sa bifurcation; furca apicale 5 naissant plus distalement que la cellule apicale 2 (l'inverse chez O. virgata). MATÉRIEL : 2 exemplaires de Boma (LEBouTTE), 2-IV-1900 (Musée de Bruxelles). J'ai indiqué, dans ma description, les différences qui existent entre cette espèce et ©. vrrgata Ur. Genre Setodellina nov. gen. Semblable au genre Pseudoseltodes ULM ; en diffère par les caractères suivants : ailes antérieures à furca 1 sessile, les cellules thyridiale et discoïdale très longues, les nervules de l’anastomose fortement gradiniformes; ailes inférieures avec la furca 1 absente, la médiane fourchue, la furca 5 présente, longuement pédicellée (°). Type : Setodellina albopunctata nov. sp. 13. — Setodellina albopunctata nov. sp. Tête et thorax brun foncé, le dessous plus pâle; abdomen brun clair, les sternites plus pâles au bord postérieur Antennes avec les trois premiers articles brun foncé, concolores, les seize suivants (c’est tout ce qui reste des antennes) jaune pâle, nettement annelés de noir au sommet. (*) Les dessins des ailes ont été faits d’après mes préparations. — 203 — Au-dessus de chacun des yeux un bouquet de longues soies blanchâtres. Palpes couverts de soies longues, très denses, blanchâtres. Pattes d'un brun très pâle. Ailes fortement irisées, à pubescence dense et longue, formée de soies foncées, couvrant presque entièrement la nervation; soies marginales longues, celles du bord inféro-externe très longues. Aïles antérieures à mem- brane gris foncé ornée de macules blanchâtres isolées ou confluentes, formant de simples taches ou des bandes et dispersées en un semis irrégulier sur toute la surface de l'aile; ces taches appartiennent réellement à la membrane alaire et ne sont pas formées par des agglomérations de poils. Nervation des ailes antérieures (fig. 5) : cellule discoïdale très grande (comme chez Selodes gracilis ULM.) mais plus longue que son pédicelle; cellule thyridiale subégale à la cellule discoïdale et également plus longue que son pédicelle; pas de nervule au-dessus du milieu de la cellule discoï- EE 5 FiG. 5. — Ailes de Serodellina albopunctata. (Musée du Congo.) dale (‘); nervules de l’anastomose nettement gradiniformes, l’espace qui les sépare plus grand que la longueur de chacune d’elles ; furca apicale 1 longue, aiguë; cellules apicales 2, 3, 4 coupées droit à l’anastomose, successivement plus longues ; furca apicale 5 aiguë à la base, la partie la plus large au milieu. Ailes inférieures un peu plus étroites que les antérieures, à nervation encore moins apparente; Se et R presque fondus ensemble et à peine visibles; furca 1 absente (*); champ radial large, mais ne contrastant pas aussi fort avec le champ suivant que chez Setodes gracilis ULM., où il est plus de deux fois plus large; nygme invisible; pas de nervule au-dessus de SR; une, en dessous, arrivant nettement avant le point de bifurcation de M. Genitalia difficiles à décrire à cause du mauvais état de l'extrémité de l'abdomen. Longueur du corps : 3 mm.; de l'aile antérieure : 5 mm.; de l'aile infé- rieure : 4 mm. (°) J'ai indiqué en pointillé la place de cette nervule chez Setodes gracilis. (?) Quelque procédé et grossissement que j'ai employés pour découvrir la furca 1, je n'ai pu y arriver, même après dénudation de cette partie de l'aile. MATÉRIEL : 1 exemplaire; Congo belge, Vieux-Kassongo (D' Poxs), 1910. Il m'est difhcile de situer génériquement cette curieuse espèce. Son aspect général est d'une Sefodes, mais elle en diffère trop par la nervation que pour appartenir à ce genre; par là, en outre, elle ne peut se rapporter à Se/odes gractlis. Ce n'est évidemment pas une Parasetodes. Elle a beaucoup de rapports avec Oecetinella, mais je ne crois pas qu'il soit possible de l’attribuer à ce genre. La dimension des cellules discoïdale et thyridiale, la disposition des nervules de l’anastomose, l’absence de la furca 1 aux ailes infé- rieures empêchent de la considérer comme une Pseudosetodes. Elle a une grande analogie avec Paroecetis Strucki KLAP., mais celle-ci possède, aux ailes inférieures, la furca apicale 1 qui manque chez Setodellina albopunctata. On peut donc logiquement conclure que cette espèce est le type d'un genre nouveau propre, jusqu'à nouvel ordre, à la faune afri- caine équatoriale et, jusqu'à présent, au Congo belge. ECTRICHODIIDES NOUVEAUX D'AFRIQUE PAR le D' H. SCHOUTEDEN (Musée du Congo belge, Tervueren). Les collections du Musée de Tervueren et ma collection per- sonnelle renferment un certain nombre de formes nouvelles de Réduviides du groupe des Ectrichodiides dont je donne ici les diagnoses. l 1. — Physorhynchus Rodhaini n. sp. d. Coloration variant de l’orangé rougeâtre (exemplaires frais) au jaune- paille sale (exemplaires ayant séjourné en alcool ou formol). La tête noire en entier. Pronotum à face antérieure du lobe antérieur et limbe latéral étroit noirs; le sillon longitudinal médian noir, très finement en avant et en arrière, où il est plus ou moins abrégé. Écusson noir. Élytres noirs, sauf la région basale. Poitrine noire en entier. Pattes noires, à l'exception des tibias anté- rieurs et intermédiaires qui ne le sont qu'aux extrémités. Ventre (c°) avec le segment génital et une bande latérale s’y rattachant du segment 6, noirs. Dos de l'abdomen noirâtre distalement. La partie noire des élytres est mate. Pronotum en trapèze rétréci modérément vers l'avant, à peine plus large que long; le lobe antérieur d'aspect assez bombé, le lobe postérieur ridé nettement en travers bien que peu profondément; le lobe postérieur un peu plus que l’antérieur. Ecusson à mucrons un peu convergents. Fémurs anté- rieurs et intermédiaires à épines nettes, les postérieurs à épines faibles. Antennes hérissées de longs poils raides noirs sur les articles 1-4. Tête à bourrelet postoculaire fort net; la zone antéoculaire déprimée en 206 — fer à cheval. Bords, sur la saillie mésosternale, relevés nettement en bour- relet délimitant un sillon longitudinal fortement ridé en travers. Sutures ventrales à crénelures très fines et petites. Long. : 18 mm. ; larg. pron. : 15.5 mm. Une douzaine d'exemplaires provenant de Lebo (D' RopbHAIN), Semio-Lebo-Bili (D' RopHaIN), Beni (lieutenant BoNNEVIE), Dungu (DEGREEF), c'est-à-dire dans la région N.-E. du Congo belge. Chez certains exemplaires, le pronotum est nettement plus rugueux sur le lobe postérieur. D'autre part, une partie des exem- plaires, au lieu d’avoir l’élytre noir avec la base claire, a la plus grande partie de sa surface éclaircie, la zone costale de la corie et la bordure de la membrane restant finalement seules noirâtres. Je dédie cette intéressante espèce au D' RoDHAIN qui en a recueilli plusieurs exemplaires. 2. — Ph. Roulingi n. sp. Espèce voisine de PA. Rodhaini ScCHOUT., dont elle a le facies général; coloration foncière (ex-alcool !) flave-orangé. œ. Diffère de Rodhaïni par le lobe antérieur du pronotum entièrement noir (parfois éclairci sur le disque), les tibias postérieurs également pâles en majeure partie; le ventre du cf à bande noire plus étendue, occupant au moins la partie distale du segment 6 et parfois même l'extrémité de 5, et se prolongeant latéralement jusqu’au bord apical de 3. Élytres plus ou moins fortement éclaircis (couleur rouille) entre les nervures. Dos noir, connexivum excepté. La saillie mésosternale plus élargie en arrière, le métasternum moins bombé Q. Un seul exemplaire, à lobe antérieur du pronotum un peu éclairci de chaque côté. Élytres n'atteignant que le milieu du tergite 5. Dos noir, la base en dehors et la bordure extrême du connexivum, claires. Long. : (o‘) 17-18 mm.; (@) 19.5 mm. Du KRuanda. Je dédie cette belle espèce à M. le colonel RourING, des troupes coloniales belges, à qui notre Musée doit plus d’une pièce intéressante, et qui fut grièvement blessé au cours de la lutte héroïque qu'il soutint victorieusement, au nord du Ruanda, contre des troupes allemandes très supérieures. . — Ph. senegalensis n. sp. a. Voisin de PA. lucidus mais bien distinct déjà par sa petite taille : 16 mm. seulement. D'un rouge corail. Les antennes (sauf la base de 1), le cou, les élytres, sauf un triangle basal (et un éclaircissement de la zone costale), le méso- et métapectus presque en entier, et des taches basales-suturales latérales des segments ventraux 3-6, noirs (ou brun au poix). Segment génital du mâle rembruni. Tête à bourrelet postoculaire net de chaque côté. Pronotum un peu plus large que long, nettement étranglé avant le milieu; lobe postérieur à rides fines et peu nombreuses ; trapézoïdal, rétréci *égulièrement vers l'avant. Écusson à mucrons fortement convergents et droits. Fémurs antérieurs à épines assez nettes, les autres tuberculés. Incisures ventrales nettement cre- nelées. Mésosternum non creusé en gouttière sur la saillie vers le méta- sternum. Du Sénégal : Kaolak (ma collection), 1 &. 4. — Glymmatophora Swalei n.sp. g.. Le corps et les pattes d'un noir plus ou moins verdâtre, le connexivum nettement vert; le ventre brillant d’un bleu d’acier ou par places violacé; le pronotum d’un rouge-sang sombre, sauf l'impression transversale, l'impres- sion longitudinale du lobe antérieur et les côtés antérieur et latéraux de ce lobe qui sont d’un noir légèrement verdâtre; les élytres d'un noir opaque, sauf la zone costale qui est brillante; antennes d’un noir de poix; tibias anté- rieurs flavescents en dessus et en dessous plus ou moins; tarses d’un fla- vescent rougeâtre en dessous. Tête à tubercule obtus derrière l'œil, assez plane entre les yeux et ridée nettement ; le diamètre des yeux inférieur à la moitié de l’espace les séparant. Pronotum en trapèze, plus de deux fois aussi large à la base qu'au sommet, guère plus large que long; une impression longitudinale fort nette sur le lobe antérieur, linéaire en avant mais profonde, s'étendant en arrière sur l'avant du lobe postérieur; l'impression transversale bien marquée, située vers le milieu; lobe postérieur à peine ridé dans les dépressions longitudinales laté- rales. Écton à mucrons courts et obtus, bombés; la base comme corrodée et déprimée. Connexivum nettement ponctué-rugueux en dedans. Fémurs antérieurs assez renflés, avec une épine nette avant la moitié et une autre plus petite en avant de celle-ci; les autres fémurs à spinules peu marquées. Incisures ventrales nettement et fortement crénelées; les côtés du ventre lisses. Long. : 18-19.5 mm.; larg. pron. : 5.5-6 mm. 208 .— Du Zambèze : Caia, 2 G!. Je dédie ce beau G/ymmatophora au D' HarorD SWALE, qui en a enrichi ma collection. 5. — Gl. Dejoncki 2.5. ©. D'un rouge sanguin, assez foncé. L'abdomen noir ou noir-poix, les ter- gites 1-5 encadrés assez largement distalement et (sauf 5) latéralement de rouge sanguin; le connexivum vaguement rougeâtre aux angles des seg- ments: ventre avec le disque et la région suturale des segments 2-5 d'un rouge sanguin plus ou moins sombre; antennes d'un brun rougeâtre, le deuxième article plus foncé. Pronotum à peine plus large que long au milieu, le lobe antérieur trois fois plus long que le postérieur, séparé de celui-ci par un étranglement net; le lobe postérieur nettement déprimé par rapport au lobe antérieur qui est convexe, déclive en arrière vers l’étranglement; le lobe antérieur lisse, le postérieur vaguement sculpté, avec des rides longitudinales vers l'étran- glement; sillon longitudinal assez fort et net sur la moitié postérieure du lobe antérieur puis devenant linéaire; sur le lobe postérieur, sillon net mais n’atteignant pas la base. Tergites abdominaux à sutures nettement crénelées; les tergites 2-5 avec un sillon transversal subapical fort net sur 2-4, moins sur 5, délimitant en avant la bordure rouge du tergite, cette bordure lisse sauf sur les côtés (et vers le milieu également sur 5) où se trouvent quelques rides irrégulières plus ou moins nettes; les tergites 2-4 avec toute la zone. médiane transversalement lisse, les côtés seuls sculptés de rides grossières ; le 5, à rides presque effacées sur la région médiane; 6 entièrement sculpté, plus finement; connexivum ridé grossièrement en dedans, lisse en dehors. Métasternum légèrement excavé en arrière, les bords de la dépression relevés faiblement et avec un léger tubercule de chaque côté en arrière. Ventre lisse, les sutures à crénelures fortes et bien nettes sur les côtés, s’effaçant et petites sur le disque. Fémurs antérieurs assez fortement renflés, à épines nettes, de même que les autres fémurs; fossettes des tibias antérieurs oblongues. Long. : 24 mm.; long. pron. (à la base) : 6.5 mm. Du Dahomey : Zaguanado, 1 © (ma collection). Espèce très curieuse par sa sculpture et la forme du pronotum. Je l'ai dédiée à mon collègue M. Deroncx, de Bruxelles, auteur des GZ. rufipes et dimorpha, et qui m'a jadis si aimablement offert sa collection d'Échichodiides congolais avec les types des espèces décrites par lui. 6. — Gl. sudanica n. sp. Q. Rappelle Dejoncki n. sp., dont elle a la coloration générale. En diffère par les tergites 1 à 4 plus largement encadrés de rouge sanguin; le con- nexivum concolore en entier; ventre à région basale du disque des seg- ments 2-6 seule rouge sanguin. Lobe postérieur du pronotum plus nettement rugueux que chez Dejoncki. Tergites abdominaux presque entièrement et très fortement sculptés, à rides et hiéroglyphes fort marqués, ne s'atténuant guère (et fort peu) que sur la ligne médian de 4 et de 5 (à la base); toute la surface des tergites est donc fortement corrodée; pas de sillons antéapicaux distincts. Le connexivum également est entièrement sculpté, sauf l’extrème marge. Mésosternum à côtés du sillon médian plus obtusément relevés. Le métasternum non excavé mais au contraire avec un tubercule mousse médian fort marqué. Long. : (Q) 13.5 mm. d. Oblong. D'un rouge-sang; l’élytre noir mat, sauf la zone costale, qui est rouge et brillante en entier; poitrine un peu assombrie, les côtés du meta- pectus noirâtres ; ventre noir brillant, un peu verdâtre, avec sur le disque de chacun des segments 2-6 une fascie rouge qui ne laisse que le limbe apical noir; segment ç' rouge également; pattes rouges en entier; antennes noires, les derniers articles testacés noirâtres; connexivum noir. Tête ridée nettement en travers devant les yeux. Pronotum en trapèze à peu près aussi long que large à la base, rétréci régulièrement vers l'avant; impression longitudinale atteignant le bord antérieur mais pas le bord posté- rieur; impression transversale assez forte; le lobe antérieur assez bombé, lisse; le lobe postérieur nettement ridé ou strié en travers, plus fortement dans les impressions latérales; l'étranglement ridé longitudinalement. Ecusson sculpté sur le disque, les mucrons convergents; l’ensemble de l’'écusson formant un triangle régulier, incisé au sommet. Connexivum corrodé et ridé fortement. Mésosternum à gouttière large et ridée, les bords relevés assez épaissement. Métasternum offrant un tubercule médian bien net. Sutures ventrales très nettement crénelées; le ventre lisse, la zone marginale seule ridée. Long. : (c‘) 20.5 mm. Du Soudan oriental : Wau. Au premier aspect, la © de cette espèce rappelle fortement celle du G/. Dejonckr décrit ci-dessus. La sculpture des tergites est toutefois fort distincte et la structure du métasternum est tout autre. 410-111-4919 14 NO) = 7. — Gl. Sheffieldi n. sp. Q. Tête en grande partie, pronotum et pattes d’un rouge-corail; en dessus, le cou et la région postoculaire et postocellaire sont noirs, de même la zone des tubercules antennaires, la région sous-oculaire et la partie postérieure du dessous de la tête. La base des fémurs (très peu aux fémurs antérieurs), les trochanters et les hanches noirs ou noir de poix. Méso- et métanotums et dos de l’abdomen noirs. Dessous du corps d’un noir bleuté verdätre, la teinte métallique plus accentuée sur le ventre. L'étranglement du pronotum noi- râtre en dehors. Ventre rougeâtre distalement. Base du rostre seule claire. Pronotum un peu plus large que long, les deux lobes séparés par un étran- glement net, les côtés du lobe antérieur arqués nettement; lobe postérieur de moitié plus court que le lobe antérieur, à faibles rides dans les impressions longitudinales latérales et au milieu; sillon longitudinal médian net sur la moitié postérieure du lobe antérieur, s’effaçant linéairement en avant; sur le lobe postérieur, il s’atténue avant la moitié et disparaît rapidement. Tergites abdominaux à sillon transversal sur 2-6, moins net sur 6 et sur 2, fort marqué sur 3 et 4, vaguement crénelé sur 2 et 5 et en dehors sur les autres segments; les incisures 1-2 seules nettement crénelées, les autres pas; tergite 6 offrant quelques vagues ponctuations; connexivum rugueux-ridé en dedans, lisse en dehors. Fémurs antérieurs fortement renflés, à épines nettes. Ventre à sutures nettement crénelées en dehors, guère vers le milieu; Zone externe rugueuse. Long. : 20 mm.; larg. pron. (base) : 5 mm. De la Rhodésie : Mpika (D' SHEFFIELD NEAVE), 1 ©. 8. — Gl. loangwae n. sp. Q. D'un rouge-corail, le métanotum et l'abdomen d'un beau bleu verdâtre très brillant; l’écusson, les rudiments alaires, le connexivum du dernier segment en entier, et celui des deux segments précédents en partie, les genitalia © et partie du dernier sternite abdominal, rouges; pro- et mésoste- thiums noirâtres ou poix, métastethium noir bleuté ; méso- et métasternums poix, sauf les bourrelets longitudinaux, de même que la base des pattes intermédiaires et postérieures. Tête arrondie derrière les yeux, ridée dans les impressions longitudinales latérales. Pronotum à peine plus large que long; le lobe postérieur égalant la moitié de la longueur du lobe antérieur, celui-ci rétréci vers l'avant; le pro- notum pour ainsi dire lisse, avec impression transversale nette; l'impression longitudinale nette également, profonde sur la moitié basale du lobe anté- rieur puis linéaire jusqu'au bord apical, sur le lobe postérieur elle va en — 211 — s'effaçant vers le bord basal; angles antérieurs nuls. Tergites abdominaux lisses, à sillon transversal supplémentaire, finement crénelé, sauf au milieu de 4; les sutures crénelées fortement; connexivum à sculpture grossière et forte en dedans, à peu près lisse en dehors. Fémurs à épines nettes, les antérieurs assez fortement renflés. Ventre lisse, les sutures fort nettement crénelées sur les côtés, la zone externe vermiculée grossièrement. Long. : 16.5 mm; long. pron. : 4.25 mm. De la vallée de la Loangwa, Mpeta, 1 © (ma collection). 9. — Maraenaspis Bequaerti n. sp. Q. D'un noir brillant; la tête (y compris le cou et le rostre), le premier article des antennes et la base du deuxième, le pronotum en entier, et les pattes y compris les hanches, d’un rouge-corail; la poitrine un peu teintée de rougeâtre, surtout au bord postérieur du propectus. Tête plus arrondie derrière les yeux que chez 7. problematica. Pronotum à lobe antérieur bombé, le sillon longitudinal bien accusé jusque vers le milieu de la longueur du lobe antérieur, et dépassant la moitié sur le lobe postérieur; côtés du lobe antérieur plus arqués, les angles antérieurs plus nettement prééminents. Tergites abdominaux à peu près lisses (et non vaguement ridés), les sutures très finement crénelées; les rides du con- nexivum mieux marquées, la Zone externe lisse. Ventre lisse, les sutures plus finement crénelées, la zone externe ruguleuse. Fémurs antérieurs assez for- tement renflés, à tubercule postmédians assez peu marqués. Long. : 15 mm. Du Katanga : Mashimpa, 31-X (D' [. BEQuAERT). 10. — Mar. paoliana n. sp. cd. D'un rouge-corail, brillant; la région médiane du méso- et du méta- notum, les tergites abdominaux, la région latérale du disque ventral, les méso- et métapectus en partie, noir de poix. Antennes à premier article rouge, 2 rouge à l'extrême base, puis noir (les suivants manquent). Tête un peu allongée, arrondie derrière les yeux. Pronotum à lobe anté- rieur modérément transversal, les côtés arqués, à carène nette, les angles antérieurs un peu proéminents; lobe postérieur nettement séparé, égalant environ la moitié de l’antérieur ; sillon longitudinal n’atteignant pas la moitié du lobe antérieur, profond; sur le postérieur il est plus léger et dépasse la moitié. Tergites sans sillon transversal supplémentaire, lisses, les sutures crénelées. Connexivum rugueux en dedans, lisse en dehors. Ventre lisse, les sutures finement mais nettement crénelées; la zone externe peu rugueuse. Fémurs antérieurs renflés, à peine tuberculés. Long. : 11.5 mm. De la Mission de Luanza (Congo), 1 G', récolté par M"* DE Paou. 11. — Cleptria nitida n. sp. Q. Allongé, régulièrement élargi vers l'arrière. Brillant. La tête en dessus (sauf le cou), le lobe antérieur du pronotum (sauf l’extrème marge avec la carène), le lobe postérieur au milieu, et l’écusson, d’un rouge-sang, assombri sur le lobe postérieur et l’écusson; les côtés du lobe postérieur et du méso- métanotum noirs. Abdomen en dessus d’un superbe bleu verdâtre. En des- sous, tête et poitrine noires, le reste bleu verdâtre comme en dessus mais moins accentué. Pattes d’un noir de poix, les fémurs antérieurs en avant, les tibias antérieurs, sauf les crêtes et les extrémités, les tibias intermédiaires en dessus et en dessous au milieu, les tibias postérieurs en dessous, plus ou moins flavescent rougeâtre. Antennes à premier article rougeâtre à la base, 2 noir (les suivants manquent). Rostre noir. Tête relativement courte, arrondie derrière les yeux. Pronotum à peu près aussi long que large; lobe antérieur transversal, à côtés arqués, nettement carénés ; les angles antérieurs non accusés ; les angles antérieurs non accusés ; lobe postérieur faiblement ridé au milieu, plus fortement en dehors; lobe antérieur avec un sillon longitudinal ne dépassant pas la moitié, profond, formant fossette; l’étranglement entre les deux lobes fort net en dehors. Tergites abdominaux avec sillon transversal supplémentaire, les sutures fine- ment crénelées. Connexivum rugueux-ridé, sauf en dehors où il est presque lisse, avec 2-3 rides longitudinales. Ventre lisse; sutures assez nettement crénelées sur les côtés; Zone marginale nettement rugueuse. La fossette des tibias antérieurs occupe environ le tiers de leur longueur. Long. : 8.5 mm. Du Zambèze : Caia (D' H. SwALE), 1 © (ina collection). 12. — CI. punctata n. sp. Q. Voisin du précédent, dont il a la coloration générale du corps, mais s’en distinguant déjà à première vue par les pattes claires en entier. Dessus de la tête ainsi que le lobe antérieur (sauf le limbe externe) et la région médiane antérieure du lobe postérieur du pronotum rouge-flavescent. En dessous, la tête est rouge-flavescent (sauf dans la région gulaire), de même que la base du rostre et les fémurs, tibias et tarses (un peu rembrunis). Les antennes à premier article de même coloration (sauf l'extrême bout), ainsi que la base du deuxième, le reste étant noir; les articles suivants (7-8 manquent) poix. Tête, pronotum et pattes nettement hirsutes, de même que le premier article des antennes. Le reste du dos d’un noir bleuté verdâtre brillant, plus vif sur le connexivum, les tergites abdominaux violets; poitrine noire, bleutée sur le métasternum; ventre bleu-violet brillant. Tête assez courte, arrondie derrière les yeux. Pronotum à lobe antérieur assez fortement transversal, séparé du lobe postérieur par un fort étran- glement, les côtés arqués, les angles antérieurs non saillants, sillon longitu- dinal n’atteignant pas la moitié, profond, se continuant sur le lobe postérieur dont il dépasse la moitié. Lobe antérieur avec quelques ponctuations éparses mais nettes; lobe postérieur ridé faiblement au milieu, plus nettement en dehors. Tergites abdominaux offrant quelques ponctuations fort nettes, éparses; un sillon supplémentaire net; les sutures un peu crénelées; con- nexivum rugueux en dedans, ridé longitudinalement en dehors. Fémurs antérieurs renflés modérément; les tibias antérieurs à fossette courte, n'occupant guère que ‘/; de la longueur. Ventre semé de ponctuations assez fortes mais très espacées; la zone externe rugueuse; sutures crénelées nettement. Long. : 14.5 mm. De l'Afrique orientale anglaise : Kikuyu, 1 © (ma collection). 13. — CI. usambarae n. sp. Brillant. Tête (la région des ocelles rouge) et thorax noirs, le méso- et métathorax plus ou moins teintés de bleu verdâtre; lobe antérieur du pronotum rouge-corail, à l'exception de la marge latérale en arrière; abdomen d'un bleu verdâtre magnifique, très brillant. Pattes d’un noir de poix, sauf la base des fémurs (l’extrème base seulement parfois, aux fémurs antérieurs), les trochanters, la face antérieure des fémurs 1 plus au moins largement, les tibias en partie, les tarses à la base, flavescents ou flavescents brunâtres. Hirsute mais peu densément. Antennes noires, sauf la base de I. Tête assez convexe entre les yeux. Pronotum à lobe postérieur court (“!; de l’antérieur environ), lobe antérieur à côtés arqués nettement, à carène nette; sillon logitudinal formant fossette sur le lobe antérieur, ne dépassant pas la moitié, mais s'étendant en arrière sur le iobe postérieur; impressions latérales ridées nettement; tout le pronotum à ponctuation nette bien que peu dense. Tergites abdominaux 2-5 à sillon supplémentaire transversal bien net, la partie située en arrière du sillon chagrinée-ridée plus ou moins, le reste offrant une ponctuation espacée ou quelques vagues rides; con- nexivum rugueux, plus ou moins ridé longitudinalement en dehors. Ventre lisse, les sutures finement crénelées, la zone externe chagrinée-rugueuse: le disque à ponctuation espacée, plus forte que sur les côtés. Mésosternum à sillon assez profond ; métasternum nettement ridé en travers. Long. : 19-11.5 mm.; long. pron. : 2-2.5 mm. De l’Usambara : Nguelo, 3 © (ma collection). La forme de l’Insecte est plus ou moins parallèle suivant que l'abdomen est ou non gonflé. 14. — CI. picta n. sp. Q. Brillant, d’un beau rouge corail vif, y compris les pattes. Les tergites abdominaux d'un beau bleu verdâtre brillant empiétant sur le connexivum en dehors. Segments ventraux 2-6 offrant latéralement à la base une tache en coin ou triangulaire (coupée obliquement en dedans), noire ou noirâtre. Antennes, yeux et taches ocellaires noirs. Tête relativement courte, arrondie derrière les yeux (noirs). Pronotum à lobe antérieur transversal, lobe postérieur égalant environ le tiers de l’anté- rieur, dont il est séparé par un étranglement fort net, sillon longitudinal atteignant la moitié du lobe antérieur, profond, arrondi en avant, s’effaçant sur le lobe postérieur; quelques rares ponctuations sur le lobe antérieur, le postérieur nettement ridé-rugueux. Tergites abdominaux à sillon trans- versal supplémentaire; sutures finement crénelées ; connexivum rugueux en dedans, ridé longitudinalement en dehors. Ventre à sutures finement créne- lées, les segments avec quelques ponctuations peu marquées; la zone mar- ginale rugueuse. Tête, thorax et pattes poilus nettement. Long. : 12 mm. environ. Du Dahomey : Zaguanado, 1 © (ma collection). 15. — CI. cyaneiventris BREDD. Je crois devoir rapporter à cette espèce décrite par BREDDIN de l'Afrique du Sud-Ouest, deux spécimens c' ailés récoltés par le D' J. BEQUAERT à Kibao. BREDDIN a décrit son espèce d’après la femelle aptère. La coloration répond bien à la description donnée per BREDDIN. Pro-. notum à bord antérieur rembruni nettement. Ecusson brunâtre à la base, les mucrons flavescents, de même que la base de la corie; le reste de celle-ci d'un noir mat, la nervure costale cependant légèrement éclaircie. Elytres dépassant nettement l'extrémité de l'abdomen. Antennes à quatre premiers — 215 — articles hérissées de poils raides denses ; 5-8 avec quelques poils plus fins; 2 égalant environ deux fois 1. Tète sans sillon devant les ocelles. Pronotum à lobe antérieur plus court que le postérieur; l'impression longitudinale nette et assez profonde, ridée en travers, atteignant le bord antérieur, dépassant la moitié du lobe posté- rieur; impression transversale nette sur les côtés; les impressions longitudi- nales latérales ridées également, plus légères. Écusson à mucrons arqués, un peu convergents. Fémurs inermes. Mésosternum ridé fortement en tra- vers, de même que le métasternum, qui est convexe et comme bicaréné. Ventre avec sillon longitudinal médian sur les segments 1-5. Antennes noires, sauf la base de 1. Long. (avec élytre) : 10.5-11 mm. 16. — CI. Bonneviei n. sp. En dessus, d'un rouge-sang, passant au flave sur la tête, et surtout le cou ainsi que le bord antérieur du pronotum. Écusson noirâtre à sa base. Corie noire, sauf sa base, la zone costale et les nervures; membrane noire. Brillant, sauf l'élytre. Antennes noires, les derniers articles brunâtres, le premier pâle à la base. Dessous flavescent, à peine rougeâtre sur le ventre, les pattes, la tête, davantage sur la poitrine (il est probable que la coloration normale est rouge); méso- et métasternum avec une aire latérale noirâtre, de même qu'une petite macule du prostethium et une tache latérale à la suture des segments 2-6, ces taches s'étendant sur le connexivum éga- lement. Tête sans sillon devant les ocelles; yeux modérés. Pronotum non ponctué; le lobe antérieur bombé mais coupé longitudinalement par un sillon profond, atteignant le bord antérieur et s'étendant en arrière jusque près du bord basal du lobe postérieur, celui-ci guère convexe; l’étran- glement séparant les deux lobes net mais peu profond, le sillon transversal peu marqué, bien moins profond que le longitudinal ; angles antérieurs peu saillants: côtés non carénés; en forme de trapèze court, plus large que long le lobe antérieur égalant environ la moitié de la Montres au postérieur: quelques points dans les impressions latérales longitudinales. Ély tres attel- gnaut à peu près l'extrémité de l'abdomen. Mésosternum ridé en travers nettement. Métasternum assez bombé, le disque déprimé faiblement et à peine ridé. Écusson à mucrons arqués, divergents. Fémurs inermes. L'extrémité des fémurs étroitement rembrunie. L’extrème bord apical du pronotum liséré de noirâtre. Long. : 17 min.; long. pron. : 5.5 mm. De l'Ituri : Beni, 1 d, récolté par le lieutenant BONNEVIE, à qui je me fais un plaisir de dédier cette espèce. — 216 — 17. — Cleptriola Bayeri n. sp. d. Brillant, d'un rouge corail (passant au flavescent brunâtre sur les exemplaires decol orés); l’élytre noir mat, à l'exception de la bordure externe, de la base et de la nervure interne; antennes noires, sauf la base de 1; le métastethium en partie et une zone latérale plus ou moins continue du ventre sont rembrunis, de même que l’apex des tibias postérieurs, la base des fémurs, l'extrémité des tarses. Allongé. Tête à sillon longitudinal net en avant des ocelles, ceux-ci placés sur une éminence nette. Pronotum peu étranglé, le lobe antérieur égalant environ la moitié de la longueur du postérieur; le sillon longi- tudinal net mais pas très profond, dépassant la moitié du lobe antérieur, s'effaçant après la moitié du lobe postérieur, offrant quelques légères ponc- tuations; impressions latérales lisses; angles antérieurs à peine proémi- nents. Écusson ridé nettement. Élytres dépassant un peu l'abdomen. Antennes à deuxième article n'égalant pas deux fois le premier. Méso- et métasternum ridés transversalement, trois sillons longitudinaux sur le mésosternum. Fémurs creusés longitudinalemert en dessous. Ventre très vaguement déprimé longitudinalement sur la ligne médiane des segments ; avec de très vagues rides. Pattes inermes. Long. : 13.5-15.5 mm.; long. pron. : 3.25-4.25 mm. De l'Uganda occidental : Fort Portal (D' Bayer), et du Congo N.-E. : Boga (Pierre) et Adranga (M HUTEREAU), 5 GC. 18. — CI. togoensis n. sp. d. Brillant, d'un rouge de sang sombre, les élytres d'un noir mat, sauf leur base et le bord costal. Antennes noires, sauf la base de 1. Ventre à segments 3-5 et base de 6, ainsi que les sutures, assombris. Alloñgé. Tête à sillon longitudinal net en avant des ocelles, ceux-ci sur une éminence nette. Pronotum en trapèze à peu près aussi long que large étranglé modérément; lobe postérieur un peu plus long que le lobe ne rieur, le sillon longitudinal assez profond, s'étendant sur le lobe postérieur jusque près du bord basal; les impressions latérales assez nettement ridées, le reste du lobe postérieur ponctué éparsement. É lytres dépassant un peu l'extrémité de l'abdomen. Ventre nettement ridé surtout en dehors, les segments avec légère impression longitudinale médiane. Mésosternum offrant trois sillons longitudinaux. Fémurs antérieurs et intermédiaires creusés longitudinalement en dessous. Antennes à premier article plus long que la moitié du deuxième, sutures des segments profondes. Long. : 13 mm.; long. pron. : 3.25 mm. — 217 — Du Togo, 1 G' (ma collection). Cette espèce et la précédente doivent probablement se rapporter au genre C/eptriola de BREDDIN, que cet auteur a ultérieurement rattaché à C/eptria. Elles ont en commun le sillon antéocellaire de la tête, les fémurs creusés en dessous, le mésosternum trisil- lonné. 19. — Katanga Etiennei n. sp. o. D'un brun foncé brillant, la partie basale de l’élytre, le disque ventral et la base des pattes postérieures légèrement éclaircis, de même que le rostre en partie et la base du premier article des antennes. Allongé, plus que X. Bergrothi SCHOUT. Tête un peu plus longue que le pronotum ; la partie postoculaire presque égale à la partie antéoculaire, gra- duellement rétrécie vers le pronotum, le cou légèrement bisinué. Pronotum un peu plus large à la base que long au milieu, pas deux fois aussi large à la base qu'au sommet; les tubercules antérieurs à bords externes faiblement divergents; l’étranglement situé un peu avant le milieu, coupé par deux carènes, divergentes en arrière ; dans son ensemble, le pronotum est rétréci de la base vers les tubercules antérieurs, mais les côtés sont assez fortement sinués au niveau de l’étranglement; finement ruguleux, avec rides assez fortes entre les deux carènes, à l’avant du lobe postérieur, tandis qu’à l'arrière du lobe antérieur ces carènes encadrent une fossette nette, se con- tinuant linéairement en avant. Écusson à mucrons extérieurs assez forts, plus divergents que chez X. Bergrothi. Élytres atteignant l'extrémité de l'abdomen. Prosternum à tubercules latéraux net. Mésosternum ridé finement en travers et déprimé longitudinalement au milieu. Métasternum également finement ridé mais bombé longitudinalement. Ventre à peu près lisse, sauf sur les côtés et à la base au milieu; l’exemplaire que j'ai sous les yeux, en excellent état, montre bien la structure curieuse du ventre chez le mâle (°) des ÆXatanga, structure qui se retrouve chez le type de ce genre, À. Ber- grothi, mais que j'avais méconnue par suite de plissements artificiels. Le deuxième segment offre, en effet, dans sa région médiane deux crêtes (ou carènes) fort nettes, se réunissant à la base du segment, et divergeant en un angle presque droit, ces crètes bisinuées légèrement et se prolongeant très brièvement sur le troisième segment, où elles s’effacent. La zone ainsi (:) Je ne connais qu’une femelle appartenant à ce genre : on retrouve chez elle une vague trace des crêtes ventrales du mâle et une légère dépression de chaque côté du ventre. * 14 — 218 — délimitée vers l’intérieur est striée longitudinalement plus ou moins nette- ment. Le ventre étant d'autre part assez fortement convexe, en dehors ces crêtes apparaissent plus saillantes, et de plus elles délimitent une dépression fort marquée, ridée également (sauf du côte crète), et dans laquelle joue la base de la patte postérieure. Sur les côtés du métasternum du reste on remarque une dépression ridée où s'applique de même la base de la patte 2. Pattes plus robustes que chez X. Bergrothi; les fémurs antérieurs notam- ment sont nettement renflés. Fémurs postérieurs très visiblement courbés à la base et déviés, tandis que les tibias postérieurs dessinent un S étiré; les tibias 1 et 2 un peu arqués. Long. : 12 mm. De Banana, 1 & (D' ÉTIENNE). Chez le X. Bergrothi ScHour., les fémurs antérieurs ne sont pas renflés et les crêtes ventrales sont prolongées plus loin sur le segment 3. 20. — K. centralis n. sp. gd. Voisin du précédent, dont il a notamment les pattes robustes; les fémurs antérieurs renflés plus fortement encore, les tibias 1 et 2 arqués nettement ; les fémurs 3 fortement courbés à la base, les tibias en S accentué. Tête à peine plus longue que le pronotuwm, à cou assez épais. Pronotum à peine plus large que long au milieu, fortement sinué latéralement un peu avant le milieu, le lobe antérieur à côtés d’abord subparallèles puis conver- gents, les tubercules antérieurs divergents; l’étranglement coupé par deux carènes assez obtuses, séparées par des rides en arrière, par un sillon longi- tudinal en avant. Tubercules prosternaux assez effacés. Mésosternum et métasternum plus déprimés, à rides fort effacées; dépression métasternales latérales fortement ridées. Ventre du mâle à crêtes fort accentuées, très élevées, atteignant l'extrémité du troisième segment, délimitant vers l’inté- rieur une aire en ogive excavée et vers l'extérieur une dépression fort marquée. D'un brun olivâtre, plus clair au bord antérieur et latéral du pronotum, à la base des élytres, aux pattes (en partie) et sur l'abdomen. Connexivum avec la partie apicale des segments marquée de sombre. Fémurs et partie apicale des tibias un peu assombris. Long. : 15 mm. De la British Central Africa : Oguta (ma collection). — 219 — 21. — Afrocastra procera BREDD. Mon éminent ami, le D' BERGROTH, a jadis réuni à mon genre K'atanga le genre Afrocastra de BREDDIN, en se basant proba- blement sur la description de ce dernier. Possédant l'espèce type de BREDDIN, Afr. procera, j'ai toutefois pu constater qu'Afrocastra diffère des diverses espèces de Xafanga que j'ai sous les yeux par divers caractères constants. Le premier article du: rostre n'atteint pas le bord antérieur du pronotum. Les ocelles sont placés sur une protubérance nette. Les côtés du lobe postérieur du pronotum sont arrondis, la carène marginale du lobe antérieur ne se prolongeant pas sur le lobe postérieur. Le lobe antérieur est lisse et bombé, avec fossette médiane, mais sans carènes. La cellule interne de la membrane s'élargit vaguement vers l'extérieur (au lieu d’être fortement élargie vers la base); à sa base, elle est un peu plus large seu- lement que la cellule externe (beaucoup plus chez Xatanga). Chez la Q© (G' inconnu), le ventre est simplement un peu comprimé à la base, mais non pourvu de crête. Je possède l’Afr. procera de l'Usambara : Nguelo. RÉVISION DU GENRE PHRYNOBATRACHUS GÜNTH. ET DESCRIPTION D'UNE ESPÈCE NOUVELLE PAR Gaston-Fr. de WITTE Au cours de mes études d’herpétologie africaine au British Museum, M. BoULENGER qui + bien voulu guider mes premiers pas en m'aidant de ses conseils, m'a engagé à entreprendre, sous sa direction, une révision des espèces formant le petit genre Pry- nobatrachus, voisin de ana, dont il ne diffère que par l'absence de dents vomériennes. Ce genre se rapproche d’Arthroleptis A. SmirH, dont il se distingue par la palmure des orteils qui pénètre plus ou moins entre les métatarsiens externes ('). Les Phrynobatrachus sont de petite taille; le plus grand connu jusqu’à ce jour (2. acutirostris NIEDEN) ne mesure que 46 milli- mètres du museau à l’anus. Sauf une exception (2. capensis BLGR.), ils se font remarquer par la présence d’un tubercule au bord interne du tarse, qui s'ajoute aux deux tubercules métatarsiens, présents (*) L'importance attachée à ce caractère est évidemment discutable, puisque M. Bou- LENGER s’est vu forcé de l’abandonner pour la définition du genre Xana. Voir Bu//. Soc. Zool. France, 1918, p. 113. chez toutes les espèces; il y a, en outre, très souvent, un petit tubercule situé près de l'articulation du tarse avec le tibia, mais sa présence n’est pas assez constante pour caractériser les espèces. Un synopsis des espèces de ce genre avait déjà été publié par WERNER en 1908 (Sz4:b. Ak. Wien, XII, p. 1900), mais ne répond plus aux exigences de l'heure présente. SYNOPSIS DES ESPÈCES. A. Doigts et orteils non dilatés à l'extrémité, simplement obtus. 1. Orteils palmés aux deux tiers ou à moitié; un tubercule au tarse. a. Espace interorbitaire plus étroit, ou tout au plus aussi large, que la paupière supérieure; largeur du tibia 3 à 3 ‘/, fois dans sa » 5 à) D longueur. x. L'articulation tibio-tarsienne atteint la tempe ou l'œil; tibia 2 à 2 ‘/, fois dans la longueur du museau à l'anus; tympan plus ou moins indistinct. P. natalensis À. SMITH. 8. L’articulation tibio-tarsienne atteint entre l’œil et le bout du museau; tibia 1 , à 2 fois dans la longueur du museau à l'anus; tympan bien distinct, mesurant les /; du diamètre de l'œil. P. ranoides BLGR. y. L'articulation tibio-tarsienne atteint le bout du museau ou entre l’œil et le bout du museau ; tibia 2 fois dans la lon- gueur du museau à l’anus; tympan peu distinct, mesurant la moitié du diamètre de l'œil. P. Francisci BLGR. b. Espace interorbitaire plus large que la paupière supérieure; l'articulation tibio-tarsienne atteint le bout du museau ou au delà; tympan distinct, mesurant plus des */; du diamètre de l'œil. P. Tellinit PERACCA. 2. Orteils palmés au tiers; pas de tubercule au tarse; l'articulation tibio- tarsienne atteint l'œil; tympan caché; pas de papille au milieu de la langue. P. capensis BLGR. B. Orteils, et souvent aussi les doigts, dilatés en petits disques à l'extrémité. 1. Orteils entièrement palmés; l’articulation tibio-tarsienne atteint l’œil ; largeur du tibia 3 à 3 ‘/, fois dans sa longueur. P. perpalmatus BLGR. 2200 2. Orteils palmés aux */; ou aux ne a. Espace interorbitaire aussi large ou plus large que la paupière supérieure. a. Forme assez trapue, membres robustes; tibia environ 3 fois plus long que large ; tympan bien distinct. * L’articulation tibio-tarsienne atteint la narine; tubercule du tarse peu proéminent, plutôt sous forme de pli, plus rapproché du tubercule métatarsien interne que celui-ci du-tubercule métatarsien externe, qui est très peu sail- lant; tète aussi longue que large, museau pas plus long que l'œil. P. Krefftii BLGR. ** L'articulation tibio-tarsienne atteint le bord antérieur de l'œil ; tubercule du tarse aussi éloigné du tubercule méta- tarsien interne que celui-ci du tubercule métatarsien externe; tête plus longue que large, museau plus long que l'œil. P, Steindachneri NIEDEN. 8. Forme modérément élancée; l'articulation tibio-tarsienne atteint le bord antérieur de l’œil ou entre celui-ci et la narine; largeur du tibia 3 à 3 ‘/, fois dans sa longueur; museau pas plus long que l'œil; tympan plus ou moins distinct; deux plis glandulaires plus ou moins distincts le long du dos, ou tout au moins entre les épaules. P. Boulengerii sp. n. y. Forme élancée; largeur du tibia 4 à 6 fois dans sa longueur; l'articulation tibio-tarsienne atteint la narine, le bout du museau, ou au delà. * Tympan bien distinct; peau du dos absolument lisse. P. acutirostris NIEDEN. ‘* Tympan plus ou moins distinet ou caché; deux plis glandu- laires plus ou moins distincts le long du dos ou tout au moins entre les épaules. P. plicatus GTHR. b. Espace interorbitaire moins large que la paupière supérieure ; l'articulation tibio-tarsienne atteint la tempe ou l'œil; largeur du tibia 3 à 3°/, fois dans sa longueur. P. acridoides COPE. 3. Orteils palmés au quart; l'articulation tibio-tarsienne atteint le bord antérieur de l'œil ou entre celui-ci et la narine; largeur du tibia 3 ‘/, à 4 fois dans sa longueur. P. Graueri NIEDEN. LISTE DES ESPÈCES. 1. — Phrynobatrachus natalensis. Stenorhynchus natalensis A. SurrH, Ill. S. Afr., Rept., App., p. 23 (1849); GünTH., Cat. Batr. Sal., p. 133 (1858). Phrynobatrachus natalensis GüNrH., Proc. Zool. Soc., 1862, p. 190, et 1864, p. 480; Bocace, Jorn. Sc. Lisb., I, 1866, p. 54; BouLENG., Cat. Batr. Ecaud., p. 112 (1882); BocAGE, Herp. Angola, p. 162, pl. XVIII, fig. 4 (1895); WERNER, Sitzb. Ak. Wien, CXVI, I, 1908, p. 1901. Dicroglossus angustirostris Core, Proc. Ac. Philad., 1862, p. 341. Arthroleptis natalensis PETERS, Mon. Berl. Ac., 1875, p. 210. HaAgrTAT : Comme son nom l'indique, cette espèce, le type du genre, a été décrite pour la première fois de la colonie du Natal; mais son aire géographique s'est révélée depuis comme très étendue, embrassant une grande partie de l'Afrique tropicale et subtropicale, avec une discontinuité très marquée qui est peut-être due à l’'imperfection de nos connaissances actuelles. À l'Est, au sud du Zambèze, je puis citer, d’après les collections du British Museum : Natal (Durban), Zululand (Sibudeni, Mseleni), Orange (Vredefort Road), Transvaal (Pretoria), Rhodésie du Sud (Bula- wayo, Mazoë, Igusi); au nord: du Zambèze : Rhodésie du Nord (Victoria Falls), Afrique centrale anglaise (mont Masuka, 1,800 à 2,100 mètres, Dwambo). Afrique orientale (Kenya, R. Athi, Naï- robi, Uganda), Soudan égyptien (Bahr-el-Ghazal, Rosaires sur le Nil bleu), Abyssinie (Zami au sud du lac Tsana, 2,000 mètres). WERNER indique aussi Khor-Atar et Gondokoro sur le Bahr-el- Gebel. Enfin à l'Ouest : Angola (Duque de Bragança, Quissange, Quindumbo, Caconda et Bihé, d'après BARBOZA pu BOCcAGE) et tout au nord la Gambie (île Mac-Carthy). 2. — Phrynobatrachus ranoides. Phrynobatrachus ranoides BouLENG., Proc. Zool. Soc., 1894, p. 644, pl. XXXTIX, fig. 2. Phrynobatrachus natalensis, forma gracilis G. ANDERSON in JaGerskiôLp, Res. Swed. Zool. Exped., I, p. 10, fig. (1904). HagrraT: Presque aussi étendu que celui de l'espèce précédente : Natal (Pietermaritzburg), Transvaal (Pretoria), Mossamédès (Ko- nondoto, Conang-Kuma), Angola (Bange-Ngola), Afrique centrale anglaise (plateau de Nyika : 1,160 à 2,000 mètres), Congo belge (Pweto sur le lac Moéro, Albertville), Soudan égyptien (Bahr-el- Ghazal, entre Wau et Chak-Chak), région du Chari- Tchad. La forme gract/1s d'ANDERSON, rapportée par lui au 2. ratalen- sis, mais qui appartient bien certainement à la présente espèce, est fondée sur des spécimens provenant de Gharb-el-Aish, sur le Nil blanc. 3. — Phrynobatrachus Francisci. Phrynobatrachus Francisci BouLENG., Ann. and Mag. N. H., (8) XUIOL2 D TAIe HagiraT : Nigérie du Nord (province de Laria), Sénégambie (Kayes). 4. — Phrynobatrachus Tellinii. Phrynobatrachus Tellinii PErACEA, Boll. Mus. Torino, XIX, n° 467, p. 4 (1904). Hagirar : Cette espèce ne m'est connue que par la description de PERACCA; elle provient de l'Erythrée (entre Massaua et Cheren). 5. — Phrynobatrachus capensis. Phrynobatrachus capensis BouLenG., Ann. S. Afr. Mus., V, 1910 ID 530: Hagrrar : L'unique exemplaire connu provient des environs de la ville du Cap (Cape Flats) et fait partie des collections du South African Museum. 6. — Phrynobatrachus perpalmatus. Phrynobatrachus perpalmatus BouLrENG., Proc. Zool. Soc., 1898, De 470 pl XVII Mr 0: HagrraT : Congo belge (lac Moéro). Cette espèce est signalée aussi d'El-Gerassi, au sud de Khartoum, par G. ANDERSSON in JaGErskIôLD, Res. Swed. Zool. Exped., I, p. 10 (1904). 7. — Phrynobatrachus Krefftii. Phrynobatrachus Krefftit BouLENG., Ann. and Mag. N. H., (8) IV, 1909, p. 496; NïIEDEN in SCHUBOTZ, Ergebn. D. Zentr. AtreEspede IV pre on): HagrraT : Les types proviennent d'Usambara (Afrique orien- tale). NIEDEN signale aussi l'espèce au Congo belge, à l’ouest du lac Albert-Édouard, au Ruwenzori (1,800 mètres), au Tanganyika et dans la forêt de Rugege (2,100 à 2,500 mètres), en Afrique orientale (ex-allemande). 8. — Phrynobatrachus Steindachneri. Phrynobatrachus Steindachneri NiEDEN, Archiv f. Nat., LXXVI, D24A0 0010). HaBrraAT : Banjo (Cameroun). Cette espèce ne m'est connue que par la description de NIEDEN. 9. — Phrynobatrachus Boulengeri. Aspect raniforme. Une papille conique au centre de Ja langue, souvent peu visible. Tête petite, un peu plus longue que large; museau court, arrondi ou obtusément pointu, pas plus long que l'œil; canthus rostralis peu distinct; région frénale assez oblique, concave; espace interorbitaire un peu plus large que la paupière supérieure; tympan plus ou moins distinct ou caché, mesurant la moitié ou les deux tiers du diamètre de l'œil. Premier doigt un peu plus court que le second; extrémité des doigts légèrement dilatée ; orteils palmés aux */,, dilatés en petits disques à l'extrémité; tubercules sous-articulaires bien développés; deux petits tubercules au métatarse, un autre au milieu du tarse, un quatrième sous le talon. Le membre postérieur étant ramené en avant le long du corps, l'articulation tibio-tarsienne atteint le bord antérieur de l'œil ou entre celui-ci et la narine. Tibia 1 */, à 1 °/, fois dans la longueur du museau à l'anus; largeur du tibia 3 à 3 :/, fois dans sa longueur ; repliés à angle droit avec l'axe du corps, les tibias chevauchent. Peau du dos absolument lisse ou légèrement verruqueuse. Des renflements ou cordons glandulaires dorso-latéraux sont le plus souvent présents, obliques, très larges, mais peu saillants, commençant derrière la paupière supérieure, parfois courbés ou anguleux, confinés à la région scapulaire, ou droits et s'étendant jusque entre les membres postérieurs; sur la région sca- pulaire ces cordons peuvent être réunis par un autre en forme de chevron, le tout affectant la forme d’un W. D'un brun clair en dessus, à taches irrégulières plus foncées ou blan- châtres. Les renflements ou cordons glandulaires dorso-latéraux d’un brun foncé ou lisérés de brun foncé. Deux lignes claires partent de chaque côté de l'anus et s'étendent obliquement le long de l'arrière de la cuisse. Le plus souvent un triangle foncé ou une barre transversale entre les yeux. Dessous du corps blanc, gorge grisâtre, bord du menton ponctué de blanc et de brun. Des taches foncées, affectent souvent la forme de barres transversales, sur les membres. ) Cette espèce présente un polymorphisme de coloration très marqué, car il ne se rencontre pas d'individus comblant les intervalles qui séparent les quatre formes suivantes : 1° dos tacheté, sans ligne ou raie dorsale (9 indi- vidus); 2° une mince ligne blanche le long du milieu du corps, à partir du bout du museau, ainsi qu'une autre parcourant le membre postérieur dans toute sa longueur (milieu de la cuisse, bord interne du tibia, bord externe du tarse et cinquième orteil) (5 individus); 3° une large raie vertébrale blanche (2 mm. de largeur) (3 individus); 4° une très large bande d’un brun clair (3 mm. de largeur), bordée par les cordons glandulaires d’un brun foncé (2 individus). Ün sac vocal externe sous-gulaire chez le mâle, indiqué à l'extérieur par un pli longitudinal de chaque côté de la gorge, près de la mâchoire infé- rieure. Le doigt interne du mâle un peu épaissi dans la partie métacar- pienne. Des femelles prêtes à pondre ont les oviductes remplis d'œufs mesurant deux tiers de millimètre. Cette espèce a été décrite d’après des spécimens provenant de l'Est Africain portugais (Beira et Coguno), qui avaient été rapportés à Phrynobatraehus natalensis par M. BOULENGER, qui a figuré les quatre types de coloration dans les Proceedings de la Socrété zoologique de Londres, 1907, p. 482, pl. XXIT, fig. 2-5. 10. — Phrynobatrachus acutirostris. Phrynobatrachus acutirostris NIEDEN in SCHUBOTZ, Wiss. Ergebn. D'ZEntr Ar. Exped Vi pre ble Vs 7 (Lor2). Hagrrar : Décrit par NIEDEN de la forêt de Rugege en Afrique orientale (ex-allemande). 11. — Phrynobatrachus plicatus. ÆHyperolius plicatus GUNTH., Cat. Batr. Sal., p. 88, pl. VII, fig. 9 (1858). Staurots plicatus Core, Nat. Hist. Rev., 1865, p. 117. Heteroglossa plicata Core, Journ. Ac. Philad., VI, 1867, p. 198. Arthroleptis plicata Perers, Mon. BeneNc 1075 210 Phrynobatrachus plicatus BourEeNG., Cat. Batr. Ecaud., p. 112, et Mem. Soc. Espan. H°N°°/.; 1903, p.62: Phrynobatrachus auritus BOULENG., Proc. Zool. Soc., 1900, p. 440, pl. XX VIIT, fig. 2. HaABirTaT : Gabon (Ogoé, cap Saint-Jean, R. Benito), Cameroun, Fernando-Po, Nigérie du Sud (Oban); enfin, à l’autre extrémité de la grande forêt de l'Afrique tropicale, Ungoro en Uganda, à l’est du lac Albert. 12. — Phrynobatrachus acridoides. Staurois acridoides Core, Journ. Ac. Philad., VI, 1867, p. 198. Phrynobatrachus acridoides BouLEeNG., Cat. Batr. Ecaud., p. 113 (1882); PFEFFER, Jahrb. Wiss. Anst. Hamb., X, 1893, p.92; STEJINEGER, Proc. U. S. Nat. Mus., XVI, 1893, p. 738. HagrraT : Distribution très discontinue dans l’état présent de RO — nos connaissances. Les types proviennent de Zanzibar. La collec- tion du British Museum renferme des spécimens des localités suivantes : Afrique orientale portugaise (Ibo), Afrique orientale anglaise (Zanzibar, mont Kénia, Kiduwe), Côte d'Or (district de Wasa), Ashanti (Obuasi), Gambie (île Mac-Carthy). STEINEGER le signale de la R. Tanon en Nairobi. Enfin PErAccA (Boll. Mus. Toreno, XIX, 1904, n° 467) rapporte à cette espèce des individus d'Érythrée, recueillis entre Massaua et Cheren. 13. — Phrynobatrachus Graueri. Arthroleptis Graueri NIEDEN, Sitzb. Ges. nat. Fr. Berl., 1910, p. 441. Phrynobatrachus Grauert NiEDEN in ScHUBOTZ, Wiss. Ergebn. DiZentre AfreExped,, Vip ce Nero) Hagrrar : Décrit par NIEDEN de la forêt de Rugege en Afrique orientale (ex-allemande). Le British Museum possède plusieurs exemplaires provenant du district de la rivière [ala (Nairobi). Deux espèces, mentionnées dans le synopsis de WERXNER, sont exclues : Arynobatrachus latirostris BouLENG., Proc. Zool. Soc., 1900, p. 440, rapporté au genre /)#morphognathus BOULENG., Ann. and Mag. N. H., (7) XVII, 1906, p. 321, et Phrynobatrachus monticola J.-G. Fischer, Jahrb. Hamb. Wiss. Anst., [, 1884, p. 26, dont l'allocation générique est erronée et qui fait partie de la synonymie de Æana tuberculosa BOULENG. (voir PFEFFER, Jahrb. Hamb. Wiss. Anst., X, 1893, p. 24). FOURMIS NOUVELLES ÉTHIOPIENNES PAR le D' F. SANTSCHI Centromyrmex sellaris MAYR var. longiventris n. var. ©. Long. : 4.5 mm. Jaune roussâtre clair. Funicule moins le 1‘ article, vertex et milieu du bord supérieur des segments abdominaux un peu bru- nâtres. Mandibules et tarses plus roussâtres. Luisant. Côtés de la tête striolés. Des points épars plus clairsemés et plus fins que chez ceylonensis For. Quelques stries arquées sur le pronotum. Pilosité fine. Tête presque carrée, à peine rétrécie devant, les côtés droits. Sillon frontal élargi entre les crêtes. Lobe de l’épistome court. Mandibules subderticulées. Le scape atteint juste le bord postérieur. L’avant-dernier article du funicule aussi épais que long. Thorax relativement plus svelte et plus allongé que chez C. Feae EM. Le nœud est aussi large derrière que long mais très rétréci devant, la face anté- rieure à peine concave. Gastre très étroit (long de 2.2 mm., large de 0.9 mm.) et relativement très allongé. Sa tronquature antérieure large comme les °/; du segment. Plus petit que se/laris, peut-être une espèce distincte. Cameroun : Victoria (SILVESTRI, 3 @). J'avais cité, sans la nom- mer, cette variété dans mes Æourmis d'Afrique occidentale, 1914. 4 Centromyrmex Arnoldi n. sp. (fig.). Q. Long. : 5-5.3 mm. Couleur comme chez C. Constanciæe ARNOLD. Le sillon frontal lisse, les hanches pubescentes. Tête moins rétrécie devant que chez Constanciae. Le scape dépasse le bord postérieur d’un peu moins que 4-IV-1949 15 — 230 — son épaisseur. Le dernier article du funicule un peu plus long que les deux précédents réunis. L'avant-dernier un peu plus long que large, les autres plus larges. La face supérieure du pronotum dessine un disque assez régulier. L’ensellure de l’épinotum plus prononcée que chez #eae EM. Le nœud du pédicule à sa face antérieure un peu concave, le sommet plus arrondi et moins haut en arrière. Vu de dessus plus large que long maïs moins large que chez ceylonica FOR. g‘. Long. : 4.5-5 mm. Noir. Mandibules, antennes et pattes de plus en plus brunâtres vers le bout distal. Ailes enfumées à nervures et tache brune. Tète Centromyrmex Arnoldi. a. Profil du thorax et pédicule. — #. Tête vue de dessus. c. Pronotum vu de dessus. — 4. Pédicule vu de dessus. mate rugueuse. Pronotum, mesonotum et scutellum submats dessus et ponctués. Côté du thorax, métanotum, épinotum et abdomen luisants. Tête en ovale transversal, les côtés presque entièrement occupés par les yeux. L’ocelle médian est distant de son diamètre des ocelles latéraux et atteint par le sillon frontal. Aire frontale convexe. Epistome imprimé entre les deux carènes mousses avec un bord antérieur légèrement échancré au milieu. Mandibules inermes. Scape aussi court que le 3° article du funicule. Le 1° du funicule aussi court qu'épais. Le pédicule aussi haut que long, le nœud transversalement convexe dessus. Une fine épine en dessous. Son insertion abdominale comme chez la &. Le pygidium en pointe triangulaire courte. Voisin de se//aris MAYe. Est-Africain portugais : Amatongas forest. (IX-1917, G. AR- NOLD). — 231 — Dorylus (Alaopone) montanum SANts. st. australis n. st. Q'. 35 mm. Diffère d'A/aopone montanum SANTS. de mème taille par l'absence d'impression frontale longitudinale. Le thorax un peu moins gros- sièrement ponctué. Les articles médians du funicule un peu plus épais. Le pétiole est plus large et anguleux, aussi large derrière que long et son bord postérieur légèrement plus étroit que le devant du postpétiole. (Distincte- ment plus étroit derrière que le postpétiole et plus arrondi chez montanum.) Chez les © 4.6 mm., le devant du pronotum a un fond de sculpture très finement réticulé et moins luisant que le reste du thorax. La tête est un peu plus robuste et moins parallèle. (Un peu plus large devant chez les Q D. À. atriceñs de même longueur.) La tête est en outre légèrement plus roussâtre, tout l’Insecte plus terne. L’abdomen un peu plus large et plus court. ©". 2 mm. Comme chez ©" atriceps aegyptiaca, jaune clair, antennes de 9 articles. Il existe probablement des © plus grandes. Province du Cap : Basel district, Majuba, etc. Coll. Albany Mus. (G. ARNOLD, 67). TABLEAU ANALYTIQUE DES G DU S. G RHOGMUS. NEVOIIUMAIONeMENtÉChANCIEN AT EE EP EN IN UE ES — Id. DÉUOURPASTÉChATICIÉ NE NE er 0 PC D AIS TOITA RES ER EE 6 +. @SD::/60 D Sp. — Id. jaunâtres . . TU Un 22 3. Pygidium pubescent, sauf une Hans den Hébene, nd — Id. luisant avec quelques poils clairsemés. fimbriatus v. laevipodex n. var. 1 TOR ROCCO ONCE sp. jimbriatus SHUCK.. — Id. largedes2mm. . 5 nn Ve CAO STE 5. Tiers terminal des mandibules Be ge, Bas tre cylindrique, dessous de l'hypopygium luisant, non v elouté . . SO — Tiers terminal des mandibules rétréci, gastre claviforme, D popygium mat, velouté : a 6. Mandibules larges, stipes plus arrondis HE AU sp. Se EM. — Stipes plus acuminés . . OV GA O 7 LTREINIE Thorax roux clair, gastre brunâtre DHEA CUT sp. fuscipennis EM. AutTE CDIOAONS RENE MR) CT. CN ON MTATUILES Entièrement brunâtre . . D COU0 ISIN — Roux clair, segments du gastre Dore ds brun. V. marginiventris n. V. — 232 — Dorylus (Rhogmus) leo n. sp. of. Long. : 28-32 mm. ; larg. de la tête, 4.8 mm. ; larg. du thorax, 5.5-5.7 mm. Fauve roussâtre, gastre brunâtre à partir du bord postérieur du postpétiole. Une tache rousse entoure les stomates abdominaux qui sont d’un brun plus foncé comme les tibias, l'extrémité des tarses et le bord des mandibules. Tête noirâtre. Une pilosité roussâtre, longue, soyeuse, un peu oblique sur le dessous du thorax, le bord postérieur du pédicule, les derniers segments abdominaux, la face externe des cuisses, le ventre et le bord de l’épistome ; plus clairsemée sur le tiers basal des mandibules. Pubescence dense dorée sur le front, le gastre et le pygidium. Tête plus haute que chez fimbriatus et yeux moins convexes. Pédicule */; plus large que long. Gastre élargi en arrière. Pygidium profondément et étroitement échancré. Côte d'Ivoire : Dimbroko (LE MouLr), 5 ©. Dorylus (Rhogmus) fimbriatus SHuUCK. var. Crampeli n. var. Plus petit que le type. Largeur de la tête, 4.4 mm.; du thorax, 5-5.2 mm.; du pédicule, 3.3 mm.; maxima du gastre, 6 mm.; aile antérieure, 20 mm. Mandibule un peu plus acuminée, le tiers moyen du bord externe moins distinctement concave. La pubescence du pygidium, plus elairsemée que chez le type, le fait passer à la variété suivante. Congo français : Fort-Crampel (LE Mourr), 1 ©. Dorylus (Rhogmus) fimbriatus SHUCK. var. laevipodex n. var. Un peu plus robuste que le type. Le gastre atteint 7.3 mm. de large; l'aile antérieure, 23 mm. Le tiers moyen du bord externe des mandibules est peu ou pas redressé et non concave. Pygidium dépourvu de pubescence ; il y a seulement des poils couchés longs et fins très clairsemés, de façon que le segment paraisse entièrement lisse et luisant. Afrique orientale anglaise. Dorylus (Rhogmus) fimbriatus Em. var. Iugubris n. var. g‘. Entièrement roux brunâtre concolore, la base des cuisses et l'extrémité de la paramera jaunâtres. Côte d'Or : Abary (FiscH.), reçu de M. FoREL. n —22 (#5) Dorylus (Rhogmus) fimbriatus En. var. marginiventris n.var. œ. Roux clair comme le thorax du type, mais tous les segments du gastre sont étroitement bordés de brun roussâtre. Les ailes très obscures. Tête noirâtre. Appendices rougeûtres, les tarses plus foncés. Pour le reste, comme le type. Côte d'Ivoire : Dimbroko (Le Mourr). Aenictus forculatus n. sp. G'. Long. : 65 mm. Jaune un peu roussâtre. Segments du gastre étroite- ment bordes de brunâtre. Antennes roussâtres. Vertex noir, front brunâtre. Ailes un peu grisâtres à nervures brunes et tache jaunâtre. Pilosité dressée jaune sur les mandibules, les scapes et les pattes. Pubescence assez dense sur les côtés du thorax et le dessus du gastre, plus clairsemée ailleurs, luisant et lisse avec une fine ponctuation pilifère. Tête plus large que le thorax. Le scape n’est pas beaucoup plus large que la plus grande épaisseur du funicule. Articles 3 à 5 de celui-ci un peu plus épais que longs, les suivants de plus en plus longs. Mandibules 3 ‘/, fois plus longues que larges, moyennement arquées et subparallèles jusqu’au tiers terminal qui finit en triangle aigu. Extrémité des stipes arrondie. La para- mera, d’abord un peu élargie, se termine en se bifurquant longuement. Sénégal : Saint-Louis (Le Mourr). Aenictus asperivalvus n. sp. d. Long. : 7.5-8 mm. Roussâtre. Dessus de la tête noir. Aïles jaunes à nervures et tache d’un roux brunâtre. Pilosité dressée longue sur les appen- dices et le dessus du thorax, plus courte et plus dense sous le gastre faisant passage à la pubescence du reste du corps qui est partout bien fournie. Luisant, lisse et finement ponctué. Tête plus large que le thorax, le bord cervical assez fortement échancré, les bords postéro-latéraux droits. Scape déprimé comme 1 ‘/; l'épaisseur du funicule. Articles 3 à 6 de celui-ci à peu près aussi épais que longs. Mandibules environ trois fois aussi longues que larges. Thorax plus robuste que chez Aumeralis SANTS. Aïles longues de 8 mm. Vues de dessus, les paramera sont en ovale très allongé et sur le profil elles sont largement comprimées et couvertes de petits piquants ou de vilosités régulièrement disposées en stries et mat. Côte d'Ivoire : Dimbroko (Le Mourr). — 234 — Aenictus Foreli n. sp. d. Long. :5-5.5 mm. Tête .et thorax noirs. Milieu des segments abdominaux brun foncé. Reste de l'abdomen brun roussâtre. Appendices roux brunâtre clair. Aïles hyalines, tache discoïdale brune, nervures plus pâles. La pilosité dressée est remplacée par une pubescence égale, un peu relevée et peu serrée. Assez luisant et lisse. Tête un peu plus large que le thorax. Les bords postéro-latéraux convexes, le devant pas concave. Les yeux relativement petits ainsi que les ocelles. Scape subcylindrique à peine plus épais que le funicule. Celui-ci filiforme; sauf le premier, tous les articles sont plus longs que larges. Articles 3 à 10 subégaux et ‘/, à ‘}; plus longs qu'épais. Mandi- bules longues, subcylindriques, pas plus épaisses au milieu que le funicule, plus arquées dans leur moitié distale. Cuisses longuement et fortement renflées dans le tiers distal. Face supérieure du pédicule convexe, les côtés arqués et relevés, peu prolongés en arrière, le gastre plus étroit devant. Stipites arrondis à l'extrémité avec la frange bordante de plus en plus serrée en dessous. Paramera interne étroite et épilée à l'extrémité dessinant un coude arrondi sur le profil. Diffère de wutatus par des ocelles bien plus petits. Côte d'Ivoire : Dimbroko (EE= Mourr), 26° Aenictus mutatus SANTSs. st. pudicus n. st. œ. Long. : 6.5-7 mm. Brun foncé, dessus du corps et appendices d'un brun plus clair. Pas de taches plus claires sur le mésonotum. Tête presque noire. Le bord occipital, plus profondément échancré que chez wutatus, présente souvent une petite dent le séparant du bord postéro-latéral qui est presque droit. Antennes un peu plus épaisses mais les articles tous plus longs que larges. Thorax et surtout abdomen plus épais. Le pygidium a souvent une petite impression près du milieu du bord postérieur. L’armure génitale diffère de celle de zutatus en ce que la frange bordant l'extrémité du stipe n'empiète pas sur sa face externe. Chez presque tous les exemplaires examinés (1 sur 25), l'appareil copulateur est caché, tandis qu'il est le plus souvent saillant chez #utatus et Moebi EM. Côte d'Ivoire : Dimbroko (Le MouLr), nombreux &. Monomorium (Xeromyrmex) albopilosum Em. st. pauci- pilosa n. st. ©. Long. : 3.2-3.5 mm. D'un brun rougeâtre, le mésonotum et les appen- dices légèrement plus clairs, tête un peu plus foncée, gastre brun. Plus faiblement sculpté et plus luisant que le type, surtout l'occiput et le pronotum qui sont assez luisants. Gastre très luisant sans reflet bleuâtre. Pilosité fine, longue et blanchâtre comme chez le type, mais beaucoup plus clairsemée sur la tête et le thorax. Tête allongée comme chez le type, mais plus rétrécie en arrière, les angles postérieurs un peu plus arrondis. Chez la ©", le scape aussi long et aussi pubescent dépasse le bord occipital.. Les deux articles du pédicule sont plus étroits mais du reste semblables. Natal (HaviLanp, 1-V-1898), G. ARNOLD, leg. Monomorium (Xeromyrmex) albopilosum Em. var. clari- thorax n. var. Diffère du type dont elle a la forte sculpture et la pilosité par la couleur roussâtre clair du promésonotum, parfois même de la tête (brun chez le type). Natal (leg. HAvILAND). Monomorium (Xeromyrmex) Salomonis L. st. Junodi Fox. var. opacior For. Dans son tableau analytique des Monomorrium (Ann.South Afric. Mus., vol. XIV, p. 205), ARNOLD indique pour cette variété une taille beaucoup plus grande que le véritable opacior. Celui-ci ressemble plutôt, à première vue, à AZ. setuliferum var. nodula For. Monomorium (Xeromyrmex) Salomonis L. var. pullula Me Var 5. Long. : 3.7-1 mm. Noir un peu brunâtre. Mandibules, funicule, col, base du pétiole, genoux et tarses roux plus ou moins brunâtre. Densément réti- culé, granulé, mat. Gastre plus légèrement sculpté et submat. La pilosité dressée manque presque sur le corps mais elle est bien développée autour de la bouche et sous la tête. Celle-ci est * ; environ plus longue que large, les côtés convexes, le bord occipital droit. Le thorax est comme chez areniphila SANTS., c'est-à-dire assez fortement incisé. Face basale de l’épinotum con- vexe d'avant en arrière et plan transversalement. Sénégal (leg. CLAVEAU), 4 G. ) Crematogaster Sjoestedti Mayr st. bulawayensis For. var. rufescens n. var. ©. Long. : 2.6-4 mm. D'un roux brunâtre clair, parfois la tète et le bord des segments du gastre un peu plus foncés. Les fines stries du devant de la tête se prolongent moins loin vers l’occiput que chez bulawavensis. Les dents épinotales sont très petites, moitié plus courtes que chez bulawavensis. Le pétiole légèrement plus large devant mais du reste semblable. Natal (leg. HAviLAND), reçu de M. ARNOLD. Crematogaster pacifica n. sp. ©. Long. : 3.5 mm. Brun-marron foncé, un peu éclairei sur le milieu de la tête et du gastre. Bord des mandibules, devant des joues, articulations des appendices brun rougeûtre. Dessus de la tête, milieu du mésonotum, face déclive de l'épinotum et abdomen assez luisants et finement chagrinés. Mandibules, devant et deux tiers antérieurs des côtés de la tête finement striés en long. Reste du thorax finement rugueux, réticulé-striolé en long et submat. Quelques rides plus fortes que la face basale de l’épinotum. Mésopleure réticulée ponctuée. Seuls quelques longs poils dressés vers la bouche et le bout du gastre. Une fine pubescence clairsemée sur le thorax, plus abondante ailleurs. Tête relativement grande, plus longue que large, le devant plus étroit, les côtés plus convexes que le bord postérieur. Les yeux sont placés entre le tiers postérieur et le milieu des côtés. Aire frontale légèrement imprimée, confondue en arrière. Sillon frontal obsolète, à peine indiqué. Épistome convexe, faiblement caréné, à bord antérieur droit. Antennes de 11 articles. Le scape atteint le bord postérieur de la tète. Massue de 3 articles, les 3 à 5 du funicule aussi épais que longs, les autres plus longs. Mandibules de 5 dents. Pronotum fortement bordé sur les côtés, imprimé en long au milieu de sa face supérieure, un peu concave. Mésonotum rectangulaire, un quart plus long que large, convexe d'avant en arrière, bordé latéralement et devant par une légère carène transversale suivie d’une large impression un peu — 237 — concave d'avant en arrière et convexe de droite à gauche; le tiers postérieur du segment est également imprimé, convexe d'un côté à l’autre. Sillon méta- notal peu profond. Un métanotum? trapézoïdal, le double plus large derrière que long, est distinctement indiqué par un sillon transversal en avant de l'épinotum. Celui-ci a une face basale très courte qui se confond au milieu avec la face déclive, tandis que les bords continuent plus ou moins ceux du métanotum en formant une crête angulaire comprimée et déversée en dehors sur les stigmates, ils convergent ensuite, en s’atténuant, vers l'articulation pédiculaire. L'épinotum a ainsi une face déclive triangulaire à sommet infé- rieur mais que prolonge latéralement la partie postérieure du métasternum. Pédicule trapézoïdal, aussi large que long (condyles non compris), avec les angles antérieurs en tronquature mousse. Sillon du postpétiole entier, plus large en arrière. Premier segment du gastre plus large que long. Madagascar (leg. J. DE GAULLE), 1 @. Je possède depuis long- temps cette curieuse Fourmi. Elle est facile à reconnaître par le léger sillon transversal qui semble séparer un métanotum de l'épinotum. Cataulacus intrudens Su. st. tristiculus n. st. ©. Long. : 3.7-4 mm. Noire. Antennes et tibias rougeûtres, reste des pattes et mandibules roux brunâtre. Mat, gastre submat. La tête a une vingtaine de rides longitudinales et irrégulières avec des anastomoses un peu moins nombreuses que chez intrudens. Des rides semblables mais plus ou moins arquées devant le pronotum. On peut en compter 20 à 22 dans la partie la plus large du thorax. L'occiput et la face déclive sont ridés transversalement. Dessus des pétiole et postpétiole régulièrement sillonné-ridé en long. Gastre finement réticulé avec des rides serrées aux deux bouts, plus faiblement sculpté que chez intrudens. Tête et thorax légèrement plus étroits que chez intrudens SM. et la race éntermedius SANTS. Tète faiblement arquée latéralement avec le bord postérieur droit. Les yeux sont moins grands que chez intermedius et plus que chez intrudens; vus de face, ils dépassent le bord de la tète (plus plats chez intrudens). Mandibules finement rugueuses. Epinotum plus large que chez intermedius, plus long et plus étroit que chez intrudens. Les épines sont plus courtes que l'intervalle de leur base, plus divergentes que chez 2nlermedius et moins que chez intrudens. Pédicule conique à face antérieure verticale, plus long que large à la base, fortement appendiculé en dessous, avec 4 à 5 sillons dessus. Postpétiole un peu plus large que le pétiole et plus court que large, rétréci en arrière. Gastre ovale, les côtés faiblement arqués-subparallèles, la base échancrée. Pilosité comme chez intrudens SM. — 238 — Q. Long. : 5.5 mm. Largeur de la tête, 1.1 mm.; longueur, 1.3 mm. Largeur du gastre, 1.3; longueur, 2 mm. Tête plus grossièrement réticulée que chez la 6, autant que chez la © intermedius, le reste de la sculpture comme chez la © et la forme comme chez la © de Cataulacus Ebrardi FOR. Aïles jau- nâtres à nervures brunâtres. œ. Long. : 4 mm. Tête et thorax réticulés avec des rides plus faibles et beaucoup plus espacées que chez la O, rides qui manquent devant et sur le front; gastre réticulé sans stries. Pilosité plus longue et plus abondante que chez la ©, surtout sur l'abdomen. Le grand diamètre des yeux égale l’espace qui les sépare de la base des mandibules et que la largeur du devant de la tête. Bord occipital droit, les angles bidentés. Les dents de l’épinotum sont aussi longues que le sixième de l'intervalle de leur base lequel est à peine concave. Pétiole moins rétréci derrière que chez la O, sa face antérieure réticulée. Gastre piriforme. Province du Cap : Port-Élisabeth CÉREEVE, 1017) Ex Albany Mus. Coll., coll. ArNOLD, 2 S DANONE Prenolepis zelotypa Saxts. (— P. Jaegerkjoeldti Mayr var. zelotypa SANTs. Cette forme mérite d’être séparée spécifiquement du ?. Faeger- kjoeldti MAYR par son aspect plus svelte. En outre, le 2° article du funicule est aussi large ou plus large que long, tandis qu'il est beaucoup plus long chez Faegerkjoeldti. Voisin aussi de ?. Weissi SANTS., mais cette dernière est bien moins luisante et plus jaunâtre et les côtés de la tête plus arqués (presque droits chez ze/otypa). Rhodesia : Victoria Falls, 30-VIII-1917 (leg. G. ARNOLD). Le type est de l'Afrique orientale anglaise; son thorax est légèrement plus long. Camponotus (Myrmoturba) cleobulus n. sp. ©. Long : 8 mm. Noire. Mandibules, sauf la base, rougeûtres. Funicules et tarses bruns. Bord des segments du gastre à peine jaunâtre. Pilosité médiocre, un peu plus courte que chez C. {ales FOR. Sculpture comme chez tales, mais il y a davantage de points fossettes entre les arêtes frontales et ceux des mandibules sont plus gros. Tête plus large derrière que chez fales (long. : 2.2 mm.; larg. : 2.1 mm). Le bord postérieur droit; les côtés, faiblement convergents dans la moitié m9 postérieure, le deviennent plus fortement en avant. Yeux médiocres, longs comme les deux tiers de l’espace qui les sépare du bord postérieur. 11 emplace- ment des ocelles latéraux est marqué par de larges impressions allongées. Le sillon frontal faible ne dépasse pas les arêtes frontales, celles-ci sont plus rapprochées en avant que chez fales. Epistome fortement caréné avec un lobe plus court que chez tales. Mandibules réticulées, de 6 à 7 dents mousses, Le scape, long de 2.1 mm., dépasse beaucoup le bord postérieur. Aire frontale courte. Thorax convexe d’un bout à l’autre, l'angle de l’épinotum plus marqué, la face déclive bien plus oblique que chez fales. Métanotum distinct, court. Taille haute, assez mince, à sommet moins convexe que chez tales. Tibias postérieurs longs de 2.3 mm. à bords inermes. Gastre médiocre ©". Long. : 6 mm. Tête rectangulaire, un cinquième plus longue que large. Le bord postérieur à peine convexe avec des angles arrondis derrière les yeux qui sont au quart postérieur des côtés. Le scape dépasse de plus d'un tiers le bord postérieur. Épistome à carène comme chez "© avec les angles du lobe plus obliques. Face basale de l’épinotum droite, bien plus longue que la déclive et formant ensemble un angle d'environ ee Écaille plus épaisse et plus convexe devant que chez la &, plus haute et plus mince que chez {ales ©. Natal : Drakensberg, 11,000 pieds (HaviLanD), coll. G. ARNOLD, DO Camponotus (Myrmoturba) maculatus For. M. radamoi- des For. var. cataractae n. var. "5. Long. : 11-12 mm. Tête noire. Dessus du thorax et parties fonda- mentales du gastre noir brunâtre. Mandibules rouge sombre. Côtés du thorax avec la disposition comme chez C. maculatus i. sp, hanches, fémurs, écaille, deux grandes taches confluentes et floues à la base du gastre, deux autres également floues et plus ou moins nettes sur les côtés des deuxième et troisième segments du gastre, d’un jaune d'ocre plus ou moins roussatre. Funicules, tibias et tarses d’un ocre plus roussâtre. Milieu des scapes bru- nâtre. Pilosité roussâtre plus courte et un peu moins abondante que chez maculatus i. sp. Quelques poils fins sur les joues. Pubescence très rare, même sur les appendices. Tibias sans piquants. Tête et dessus du thorax submat, le reste luisant. Réticulée, en grande partie densément réticulée ponctuée. Gastre finement chagriné-réticulé en travers. Tête plus large der- rière (2.2 à 2.3 mm.) que devant (1.5 mm.), longue de 2.4 à 2.5 mm., les côtés subrectilignes dans ses deux quarts médians et convexes dans les deux quarts externes. Le bord postérieur droit avec les angles très arrondis. Yeux un peu plus petits que l’espace qui les sépare du bord postérieur. Crêtes frontales presque le double plus écartées derrière que devant. Epistome fortement caréné et lobe plus court que chez maculatus 1. sp. Scape long de 2.5 mm., dépasse de près d'un quart le bord postérieur. Thorax relativement plus court que chez les variétés liocnemis et madecassa. L'écaille est légère- ment plus élevée. Tibias postérieurs cylindriques légèrement comprimés, longs de 2.5-3 mm. Du reste comme chez /iocnemis EM. dont il diffère surtout par sa tête plus large et plus courte. Plus court aussi que chez la race Æannœæ SANTS. Q'. Long. : 9 mm. Entièrement roussâtre, sauf des taches floues sur le gastre. Rhodésie : Victoria Falls (G. ArNoLp, 3-IX-r917). Camponotus (Myrmoturba) maculatus For. st. agricola var. tacitus n. var. 5. Long. : 8.53 mm. Tête et thorax roux ferrugineux, funicule, pattes, écailles et devant du gastre d’un jaune roussâtre, reste du gastre brun rougeâtre avec le bord des segments jaunâtre (gastre noir chez agricola). Dessus de la tête et scape un peu rembrunis. Bord des mandibules et de l’épistome noirâtre. Pilosité roussâtre rare borde les segments abdominaux et manque sur les appendices qui ne sont qu'espacément pubescents. Densé- ment réticulé et mat. Le gastre finement striolé en travers et submat. Épistome et mandibules assez luisants. Tète large de 2.1 mm. en arrière des yeux, longue de 2.4 mm. Le bord postérieur droit, les angles arrondis, les bords latéraux peu convexes mais convergents en avant. Yeux en arrière du milieu des côtés et plus courts que l'espace qui les sépare du bord postérieur. Arêtes frontales peu divergentes dans leurs deux tiers postérieurs. Épistome fortement caréné, à lobe droit un peu plus large et aussi long que chez C. tales FOR. Mandibules ponctuées, de 7 dents. Thorax comme chez fales mais le métanotum est distinct. Face basale plus longue que la déclive. Ecaïlle mince. Du reste comme chez agricola. ©'. Correspond 2 la description de celle d’agricola. Natal (HaviLanD, 1898), reçue de G. ARNOLD. UN NABIDE NOUVEAU DU TRANSVAAL PAR le D' H. SCHOUTEDEN (Musée du Congo belge, Tervueren). Gorpis transvaalensis n. sp. D'un jaune-paille légèrement obscurci; très brillant en dessous, peu en dessus, les élytres mats, à l'exception de la partie distale de la membrane qui est fort brillante. Pronotum à vague ligne médiane et deux lignes submarginales sombres. Clavus sombre presque en entier, plus clair vers l’écusson. Corie avec l’extrème base et apex foncés, la région médiane enfumée, la région apicale un peu teintée de rougeâtre. Membrane à région basale (jusqu'au niveau de l’apex de la corie) d'un brun foncé mat, le reste hyalin et très brillant; la partie basale sombre se termine en \ distalement. Mésopleures avec un point noir en dehors, un autre en dedans, sur la même ligne qu'un point marquant les métapleures. Connexivum à segments fasciés distalement de sombre. Antennes à premier article un peu rembruni latéralement à la base, l'extrémité brun foncé ; article supplémentaire brun foncé également ; deuxième article noir à l'extrême bout. Hanches antérieures assombries légèrement en avant. Fémurs antérieurs avec deux anneaux brun foncé, l'un médian, l’autre vers le quart apical. Fémurs intermédiaires et posté- rieurs avec deux anneaux, l’un postmédian, l’autre antéapical. Tous les tibias à anneau subbasal et apex sombres. Tarses sombres au bout. Antennes à premier article plus court que le deuxième, celui-ci plus court que le troi- sième ; le premier subégal au pronotum. Fémurs antérieurs plus courts que la tête, le pronotum et l’écusson réunis. Pronotum faiblement plus large que long, relativement brillant, le lobe antérieur égalant la tête avec l'œil ; lobe postérieur deux fois plus large que l'antérieur et plus court, rétréci vers l’avant nettement, ce lobe fortement ponctué-corrodé. Côtés des propleures, vus de dessus, un peu divergents. Abdomen nettement élargi, le dernier segment nettement angulé-arrondi en dehors. Long. : (@) 9 mm. Voisin de Gorpis apicalis REUT. En diffère par la sculpture du pronotum, la coloration particulière de Îa membrane, des fémurs, etc. Un seul exemplaire, provenant du Transvaal, région du Zout- pansberg (ma collection). FOURMIS NOUVELLES DU CONGO PAR le D' F. SANTSCHI Dorylus moestus Em. var. morio n. var. (— D. moestus SANTs. Rev. Suisse Zool., 1910, pp. 737 et 741, fig. 16 et 3). gd. Long. : 20 mm. Diffère du type de l'espèce par sa taille plus petite, les ailes plus courtes, 13 mm. (15 mm. chez le type d’après FOREL), d’un brun plus jaunâtre et plus terne. La tète est un peu plus convexe, plus étroite, moins luisante, les yeux plus petits. Il est moins foncé que la variété Scherert FOR., les ailes moins obscures mais de même longueur et la tête un peu moins convexe. Congo français : Madingou (R. P. ZIMMERMANN). Dorylus moestus Ex. var. claripennis n. var. d. Long. : 20 mm. Brun noirâtre, tête noire. Les ailes, longues de 14 mm., sont hyalines, à peine estompées de jaunâtre, seule la cellule radiale bru- nâtre, nervures et taches’ brunes. La pubescence du thorax plus espacée donne un aspect plus luisant. La tête est très luisante, plus convexe et plus étroite que chez le type, les yeux également plus petits (comme chez »10r10). Le funicule légèrement plus mince, son 2° article plus court que long, en partie pubescent dessous. Le bord postérieur du pédicule aussi mousse que chez le type, du reste semblable. — 244 — Congo belge : Bas-Kassaï (R. P. VanDERIJsT). Musée du Congo belee, ©: A première vue ressemble un peu à 2). deprlis EM. par ses ailes claires, mais ce dernier a le dessus de la tête plus horizontal, le 2° article du funicule plus long. Dorylus moestus EM. var. Schereri For. ; Côte d'Ivoire : Dimbroko (LE Mourrt), 1 S'. Dorylus gaudens n. sp. d. Long. : 25 mm. Roux clair concolore, tête un peu plus rougeûtre, ailes jaunâtres à nervures rousses. Submat, densément et finement ponctué. Pubescent, les poils longs du dos du thorax couchés mais non adjacents. Des poils dressés sur l’épistome, assez rares sur la tête et sur le corps, plus abondants à l'extrémité du gastre et aux hanches. Largeur de la tête, 4.3mm..; du thorax, 4.4 mm.; du gastre, 4.5 à 4.7 mm. Longueur de la tête et du thorax réunis, 7 à 8 mm.; ailes antérieures, 19 mm. Tête relativement plus large que chez 2. affinis, le bord supérieur plus convexe; les yeux relative- ment plus petits que chez affinis et plus grands que chez moestus. Les ocelles grands. Le bord antérieur de l’épistome forme un lobe saillant triangulaire à la base de l'articulation antennaire dont la base se continue en dedans avec les crêtes frontales et en dehors avec le bord externe de l’épistome. Mandibules environ 2 ‘/, fois plus longues que larges, bien plus larges et plus courtes que chez D. Gribodoi EM. Scape aussi long que les 7 premiers articles du funicule réunis ; 2° article du funicule plus large que long avec quelques poils courts espacés dessous (bien moins pubescent que chez affinis). Pétiole plus court et plus large que chez affinis. Le bord postérieur mousse mais moins que chez #10estus, avec un fort appendice en pyramide verticale à trois faces au-dessous. Congo belge : Boga, 7-IV-1912 (A. PIxETTE). Musée du Congo belse cr Voisin de 2). Alluaudi, mais celui-ci a les ailes plus longues et plus foncées, la tête surtout; les lobes de l’épistome plus arrondis. Plus petits que 2). Staudingeri Ex. Dorylus lobatus n. sp. d. Long. : 2.3-2.4 mm. Longueur de la tête et du thorax, 4.2-4.3 mm.; du gastre, 4.2-4.5 mm. Longueur de la tête et du gastre réunis, 9 mm.; de — 245 — l'aile antérieure, 17 mm. Brun rougeâtre foncé, tète noirâtre, mandibules rougeûtres, antennes et pattes d'un rouge plus sombre. Aïles jaune brunâtre, à cellule radiale rembrunie, à nervures et taches brunes. Mat, finement et densément ponctué, gastre submat et plus espacement ponctué. Dessus du thorax et du gastre pubescent. La tête a de très nombreux poils longs, jau- nâtres et dressés. Ceux-ci se retrouvent en bordure de l’épinotum, au pédi- cule, aux hanches et sous le corps ; plus courts au bout de l'abdomen. Tète un peu convexe sur le vertex, les yeux grands comme chez gaudens, lobes de l’épistome plus arrondis et moins prononcés que chez gaudens. Vu de dessus, le bord postérieur est faiblement convexe. Mandibules aussi courtes que chez gaudens et Alluaudi. Scape aussi long que les 7 premiers articles du funicule réunis; 2° article du funicule aussi étroit ou plus étroit que long, le dessous faiblement pubescent vers le bord externe. Pédicule comme chez À/luaudr. Très voisin de ce dernier, dont c'est peut-être une simple race, mais les ailes bien plus courtes, la pilosité dressée plus forte sur la tête, le corps un peu plus étroit, les lobes de l'épistome plus prononcés, l’en distinguent facilement. Congo belge : Lukolela, 28-V-1912 (D' Carisry), 1 G'; Kabinda (D' Scawerz), 1 S. Musée du Congo belge. Dorylus (Alaopone) montanus Sants. st. brevis n. st. (fig. 1). d. Long. : 19-20 mm. Roussâtre. Tête noire. Mandibules brun foncé à bords rougeâtres. Antennes plus claires. Pattes passant du rouge clair au rouge foncé. Mat, irrégulièrement ponctué. Tête plus luisante. Gastre seule- FiG. 1. — Dorylus (Alaopone) montanus SANTS. st. brevis n. st. Armure génitale vue de dessus et de profil. 1-IV-41919 16 — 246 — ment pubescent. Thorax et pédicule couverts de longs poils couchés mais non adjacents, plus relevés et plus irréguliers et assez denses sur la tête. Le bord postérieur de celle-ci est horizontal; les yeux, grands, occupent tous les côtés. Mandibules luisantes, un tiers plus longues que larges; 3° article du funicule aussi luisant et glabre dessus que les deux précédents. Aïles longues de 15 mm., jaunes brunâtres, rembrunies près des nervures et dans la cellule radiale. Taches et nervures brun noirâtre. L'extrémité des stipes tronquée comme chez montanus, mais l’échancrure du bout de son bord interne est moins oblique, plus arrondie et bien plus faible (beaucoup plus échancrée, au contraire, chez la variété Bondroiti SANTS.). Les volselles sont pliées en larges gouttières à concavité interne, avec l'extrémité arrondie et évasée, dépassant beaucoup le stype et à face externe pileuse. Plus petit et les ailes plus courtes que chez montanus, le volselle plus long, le stipe moins arrondi que chez aftenuatus SHUCK. Congo belge : Wombali, VII-1913 (R. P. VaxpEriJsT). Musée du Congo belge, 1 & (type). Aenictogeton elongatus n. sp. œ. Long. : 6-6.5 mm. Jaune roussâtre, vertex noirâtre, bord des segments du thorax çà et là rembruni. Luisant. De nombreuses fossettes éparses sur le thorax, le postpétiole et l’article suivant, presque contigues par endroit sur le postpétiole; ailleurs, une simple ponctuation pilifère. De très longs poils jaunâtres, fins et recourbés sur le front, les côtés du thorax, les lobes du pétiole, les cuisses antérieures et l'extrémité du gastre. Une pilosité plutôt courte (plus courte que le diamètre des ocelles) sur le thorax, le pédicule et les appendices. Sur le gastre elle est plus abondante, droite, inclinée à 35° et aussi longue que le tiers d’un segment. Tête plus longue que chez À. fossiceps EM.; les yeux, très convexes, occupent la moitié des côtés ; en arrière ceux-ci sont parallèles. Le bord postérieur faiblement concave. La fosse du vertex d'un ovale à peine plus grand que celui des ocelles. Le scape atteint le tiers postérieur des yeux. Funicule moins épais que le scape, les articles 3 à 5 aussi épais que longs, le 4° plutôt plus épais. Thorax plus long que chez jossiceps, les côtés convergent en avant à partir de l'insertion alaire. Mésonotum plus de trois fois plus long que le scutellum. Pétiole un quart plus long que large en arrière, les côtés légèrement concaves. Le bord supérieur des lobes posté- rieurs se prolonge en avant, en convergeant, pour circonscrire une gouttière médiane peu profonde qui communique avec les concavités antérieures et postérieures. Vu de profil, le dos du pétiole est convexe dans sa moitié antérieure et concave dans l’autre moitié. Les lobes des angles arrondis, et le lobe inférieur presque aussi long que le nœud et haut comme le tiers de la hauteur du segment. — 247 — Congo belge : Malela, XIT-1913 et I-1914(L. BuRGEON). Musée du Congo belge, 2 d'!. Voisin de Æmery: For. que je ne connais pas en nature, mais celui-ci a la ponctuation plus fine et le lobe inférieur du pédicule obsolète. Les ailes manquent et l’armure copulatrice est cachée chez ces deux exemplaires. Aenictogeton elongatus SANTS. var. attenuatus n. var. œ. Long. : 3.5 min. Roussâtre clair. Tête et gastre brun roussâtre, dessus du thorax roussâtre. Pilosité et sculpture comme chez le type de l'espèce. Le pédicule un peu plus étroit et moins profondément convexe dessus. Le lobe inférieur n'occupe qu'un peu plus du tiers médian du dessous du nœud. Il est plus haut devant et atténué en arrière. Aïles brunâtres. Du reste comme elongatus. Congo belge : 300 kilom. de Kindu, 21-IV-1914 (L. Bue- GEON), I ©. Aenictogeton sulcatus n. sp. (fig. 2). œ. Long : 6 mm. D'un jaune un peu brunâtre. Aïles hyalines saupou- drées d’une fine pubescence brunâtre, nervures et taches brunes. Une pilosité dressée, ondulée et longue sur le front, les côtés du thorax, les cuisses, les FiG. 2. — Face supérieure du pétiole de : a. Aenictogeton sulcatus n. Sp. b. Aenictogeton elongatus var. attenuatus n. var. c. Aenictogeton elongatus n. sp. lobes du pédicule et l'abdomen. Sur le gastre les poils sont aussi longs que la moitié d'un segment et moins nombreux que chez e/ongatus. Sur le thorax la pilosité est un peu plus longue que le diamètre des ocelles. Lisse, avec — 248 — une ponctuation espacée plus fine et surtout moins dense sur le postpétiole que chez elongatus. La tète s'élargit en avant. Les yeux en occupent la moitié antérieure des côtés. La fosse du vertex est assez grande pour contenir trois ocelles, son bord postérieur atteint l'articulation du cou. L'ocelle anté- rieur ne dépasse pas en avant le niveau du bord postérieur des yeux. Le scape atteint le quart postérieur de ceux-ci. Funicule épaissi au milieu, les 3:-5° articles plus épais que longs. Thorax un peu moins grêle que chez elongatus et moins distinctement rétréci en avant. Le pédicule est aussi long que large en arrière, rétréci en avant avec un sillon médian distinct comme chez elongatus, mais plus large. Les lobes postérieurs vus de côtés paraissent acuminés et le nœud aussi long que haut, plus convexe dessus en avant que derrière. Le lobe inférieur est aussi convexe sur le profil que le dos du segment. Aile antérieure longue de 5 mm. Congo belge : Kataki, 1913 (D' GÉRARD), reçu de M. Box- DROIT, I C. Paraît très voisin de Bequaerti For., mais les ailes sont plus claires, la sculpture plus fine. Tetramorium aculeatum MaAYr st. andricum Em. var. gla- diator n. var. ©. Long. : 4.3-4.8 mm. Noir. Cou, tarses, dessous des deux nœuds du pédicule et le gastre plus ou moins brun roussâtre. Plus robuste et plus grossièrement sculpté que le type et que andricum, les épines presque aussi longues mais plus robustes et plus écartées. Congo da Lemba, 1913 (R. MAYNÉ), 3 ©. Cataulacus Schoutedeni n. sp. ©. Long. : 4.3-5.3. Noir. Scape et tibias rouge brunâtre. Mat, finement ponctué, réticulé ; la tète a en outre de gros points peu profonds et irréguliè- rement clairsemés et un lâche réseau de fines rides. C’est immédiatement derrière leurs anastomoses que se placent les points ci-dessus. Ces rides sont plus denses sur l’occiput, le milieu du dos du thorax et les épines épinotales, très grossières et irrégulièrement transversales sur les deux nœuds pédicu- laires et à peine estompées sur le gastre. Côtés du thorax plus régulièrement fortement et obliquement ridés. Des poils jaunâtres, très courts et tronqués sur les scapes et les pattes, d’autres plus longs sous l'abdomen, le reste glabre. Tête aussi large que longue chez la !G, plus longue chez la G”, le bord postérieur droit avec les côtés convexes en arrière des yeux et sinueux en avant avec une dent, devant ceux-ci, plus petite que chez C. Auberi AND. Épistome plat à bord antérieur transversal et échancré dans son cinquième médian. Aire frontale en triangle allongé suivi d’un sillon frontal de même longueur. Mandibules larges, inermes, éparsement ponctuées. Thorax plus étroit que la tête, à sillons faiblement indiqués, assez fortement convexe d'avant en arrière, surtout le promésonotum. Sauf le cou qui en occupe le tiers moyen, le bord antérieur du pronotum est transversal, rectiligne. Un peu plus du tiers moyen des côtés est droit, presque parallèle, légèrement convergent en arrière, le tiers postérieur très oblique en dedans, formant avec la partie précédente un angle net mais inerme. L’angle antérieur obli- quement tronqué sans dents ni épines. Mésonotum convexe ; les côtés non bordés, droits, convergent fortement vers la base de l’épinotum. La face basale de celle-ci, plus large que longue, armée d’épines robustes, à la base oblique en haut et en dehors (moins oblique que chez guineensis SM., plus que chez Kohli MAYR), presque aussi longues que la moitié du reste du thorax. Pétiole cuboïde, rétréci en arrière, un peu plus long que large. La face antérieure verticale, les deux tiers antérieurs des côtés parallèles, le tiers restant obliquant en dedans. Vu de profil, il est convexe dessus, pourvu dessous et en avant d’un lobe rectangulaire mousse. Le postpétiole aussi large que le pétiole, la face antérieure convexe, la face postérieure concave, le sommet arrondi avec un sillon médian comme chez les Crematogaster et un tout petit lobe en dessous. Gastre ovale, un cinquième plus long que large, la base légèrement échancrée avec une bordure mousse sur les côtés. Q. Long. : 6 mm. Un peu plus fortement ridée que la ©, la tête plus longue. La face basale de l’épinotum a de grosses rides transversales et les épines longues comme la moitié de leur intervalle. Gastre à côtés parallèles, long de 2.4 mm., du reste comme la ©. Voisin de C, £ardus SANTS., mais plus petit, les épines relati- vement plus longues, la sculpture plus faible. Congo da Lemba, I-1913 (R. MAYKE), 4 & et 1 ©. Polyrhachys (Myrma) Schoutedeni n. sp. ©. Long. : 4.3 mm. (tête fléchie). Noire. Mate, densément ponctuée granulée, plus grossièrement sur la tête et le pronotum, gastre simplement ponctué. Une pubescence blanchâtre très fine, courte et clairsemée. Quel- ques longs poils sur les mandibules, l’épistome et l'extrémité du gastre. Tête ovoïde, arrondie derrière les yeux qui sont médiocrement convexes et au quart postérieur. Arêtes frontales peu sinueuses et assez parallèles, moins écartées que le diamètre de l'œil. Epistome convexe, transversalement — 250 — imprimé vers le milieu de son bord antérieur qui est relevé. Mandibules striées, de 5 dents. Bordure latérale du thorax simple, sans crête lamellaire, presque rectiligne, peu échancrée aux sutures. Celles-ci peu imprimées, la mésoépinotale plutôt obsolète au milieu. Le dessus du pronotum est assez convexe, plus que le mésonotum et celui-ci davantage que la face basale de l’épinotum qui est presque plane. Épines pronotales le double plus longues que leur base, déprimées, dirigées en dehors et en avant. Épines épinotales aussi longues que les précédentes, mais presque aussi étroites à leur base qu'au milieu et relevées. La face basale, aussi large devant que longue, passe par un angle arrondi à la face déclive qui est concave de haut en bas. Écaille biconvexe sur le profil, les angles supérieurs prolongés par de fortes épines dirigées en arrière, en haut et en dehors comme chez 2. simplex MAYR, aussi longues que l'intervalle de leur base, celui-ci un peu convexe et sur- monté de deux très légers tubercules, le bord externe de l’écaille rectiligne, inerme. Congo belge : Dolo (F. CHaLriIN, XI-1912), 1 &, au Musée du Congo belge. LES TRICHOPTÈRES D'AFRIQUE CATALOGUE SYNONYMIQUE ET SYSTÉMATIQUE DES ESPÈCES CONNUES PAR J.-A. LESTAGE Lorsqu'en 1905, le D' ULMER donna le premier aperçu général sur la répartition géographique des Trichoptères, il dut avouer que « le nombre des espèces africaines connues était bien pauvre (") ». Depuis 1905, les matériaux nouveaux ont augmenté, mais que cette augmentation est peu de chose en regard de ce qu’elle pour- rait être! de ce qu'elle devrait être! Le fait tient à deux causes principales : 1° le discrédit dans lequel est tombée chez nous l'étude des Névroptères en général et des Trichoptères en particulier; 2° le manque de préparation scientifique, de préparation spécialisée, de beaucoup de chasseurs et d’explorateurs. (*) ULMER, Ueber die geographische Verbreitung der Trichopteren (Zeztsch. für wiss. Insektenbiolog., X, 1905, p. 16). Inutile, je crois, d'insister sur le premier point. Il y a plus de trente ans déjà que le baron DE SELYS LONGCHAMPS en faisait le reproche aux entomologistes belges (') et ALBARDA à ceux de Hollande (*). A l'heure actuelle, et personne ne me pourra con- tredire, je ne connais guère d’entomologistes de /angue française dont la connaissance des Trichoptères dépasse le niveau de celle du grand public, si l’on prend ce niveau, par exemple, dans des articles comme celui qui fut lu, en 1891, à la Société d’Anthropo- logie de Paris et qui a pour titre : 7ransformations successives dans la construction des coques de Phryganes, ou bien, hélas! dans la Faune de France de M. AcroQuE. Il sufhra de parcourir la bibliographie que je donne à la fin de ce travail pour voir en quel pays est allée la succession de Mac LACHLAN. Quant au deuxième point, il ressort manifestement de la pau- vreté des matériaux envoyés. Les Trichoptères ne brillent ni par la richesse de leur coloris, ni par l'élégance de leur forme. Ce sont, le plus souvent, des Insectes lourds, ternes, généralement crépusculaires ou nocturnes, cachés durant le jour parmi les buis- sons et les herbes bordant les eaux qui furent le berceau de leurs larves. Or, en général, le chasseur-explorateur n’exerce que peu ou pas son activité durant la nuit; ou bien, s'il chasse à la lumière, ne le fait-il pas dans les conditions requises par l'étude de la bio- logie des Trichoptères. Il est plus que probable que bon nombre des individus connus ont été capturés accidentellement, attirés par la clarté du photophore. Évidemment, on peut avoir la chance de se trouver subitement en présence d’un essaim abondant que l’on aura dérangé de son abri feuillu, ou d’une éclosion inattendue, ou encore, suivre, à la tombée du jour, les ébats des espèces aimant à tourbillonner à la surface des eaux. Combien rares, cependant, sont les cas de sérzes d'exemplaires provenant d'une même localité et du même chas- seur! Comment expliquer autrement que la très grande majorité (:) DE SELYS, Ann. Soc. Ent. Belg., 1888, vol. XXXII, p. 108. « Dans notre Société ento- mologique, personne n’a encore formé de collections d'Orthoptères ni de Névroptères. » Je ne crois pas que cela soit changé depuis lors. (2) ALBARDA, Zidschr. v. Entom., 1888, XXXII, p. 211. des espèces africaines ne soit connue que par un ou deux exem- plaires, tantôt mâle, tantôt femelle, rarement les deux à la fois? Si le fait est incontestablement vrai pour les adultes, il l'est encore bien davantage pour les larves, nymphes et fourreaux. Nos connaissances à ce sujet sont d’une pauvreté telle que les dix doigts de la main sufhisent pour compter les larves connues. Et pourtant, quelle facilité dans la récolte de ces matériaux et combien grande doit être leur abondance! Que d'observations biologiques faciles pourraient être faites là-bas! N'est-ce pas, comme disait COART, s'appuyant sur une expérience personnelle, « la distraction la plus » saine, à laquelle on s'adonne avec le plus de plaisir dès qu'on l’a » connue, et qui est mieux à même d'écarter ce danger d’enli- » sement en des habitudes déprimantes qui semble particulièrement » inhérent à la vie coloniale? (') ». Il m'a donc paru intéressant et utile de publier le relevé des Trichoptères africains connus (imagos et larves) (*) dont les descriptions sont éparses un peu partout, et dont beaucoup sont postérieures au grand ouvrage du D'ULMER dans le Genera Jnsec- torurm de Wyrsmax. Ces relevés présentent un grand intérêt au point de vue des études de zoogéographie surtout; ils nous aide- ront à établir un jour la répartition des diverses espèces dans tout le continent africain. Je dédie ces quelques pages à mes collègues, explorateurs heu- reux, et aux Sociétés entomologiques de langue française, espérant que les vœux que j'émets ici seront peut-être pris en considération et que les pages de leurs w/letins et Revues seront un peu moins muettes en ce qui concerne l'étude des Trichoptères. Si la faune des Coléoptères de France, pour ne citer que celle-là, est bien connue, celle des Trichoptères est encore entièrement à faire. Avant de terminer, je tiens à remercier MM. RoussEAU, SCHOU- TEDEN et SEVERIN qui ont fait tout leur possible pour faciliter ma tâche, en me prêtant les collections dont ils ont la garde ou divers (1) CoarT, La section des sciences naturelles du Musée du Congo belge (Xev. Zool. Afric., vol. I, fasc. 1, 1911, p. 11). (Z) J'ai publié déjà une étude sur les Éphémères d'Afrique, ici-même (Rev. Zool. Afric., vol. VI, fasc. 1, 1918, pp. 65-114, 4 fig.). — 254 — ouvrages que je ne possède pas. Si ce catalogue renferme des omissions où des erreurs, Je serais très reconnaissant qu'on me les fasse connaître. TABLEAU DES FAMILLES ET SOUS-FAMILLES REPRESENTÉES EN AFRIQUE. I. Insectes minuscules (Micro-trichoptères); corps velu; antennes beaucoup plus courtes que les ailes antérieures, généralement robustes, formées d'articles courts; ailes très longues, très étroites, le plus souvent très aiguës au sommet, pourvues de soies distales grosses et raides et de soies marginales très longues surtout aux ailes inférieures où elles forment une frange plus longue que la largeur de l'aile; nervation généralement rudimentaire ; ocelles présents ou absents; palpes maxil- laires (G Q) de 5 articles (‘), fortement ciliés, le dernier ni pluri- segmenté ni flagelliforme; pattes © non ou à peine dilatées (°). FAM. Il. — Hydroptilidæ. II. Insectes plus grands; antennes généralement aussi longues ou plus longues que les ailes antérieures, rarement plus courtes; ailes plus larges en général, peu ou pas acuminées au sommet, dépourvues de grosses soies apicales, à ciliation marginale moins développée, à nervation plus riche. A. Palpes maxillaires de 5 articles, parfois entièrement absents (chez quelques Macronematinæ). 1. Dernier article des palpes maxillaires nettement plurisegmenté, flagelliforme (°). a. Des ocelles; dernier article des palpes maxillaires à segmentation compacte; éperons 0.4.4, I.4.4, 2.4.4, 3.4.4; ailes anté- rieures ovales, arrondies ou elliptiques au sommet, les cellules (°) Seul le genre Petrotrichia ULM. fait exception; le G' n’a que 3 articles (ULMER, 74e Percy Sladen Trust Exped. of the Ocean Ind. 190$, vol. III, 1910, n° 3, 7richoptera, p. 43). (2) La composition de cette famille est loin d’être définitivement fixée; ULMER (2. Z. Z., 1913, p. 386) en a enlevé les Me/anotrichia pour les placér parmi les Psychomyide ; MarTyNOV (/7or. Soc. Entom. Rossicæ, XL, n° 7, 1913, p. 9) place les Prr/ocolepus dans les Rhyacophilidæ, où ils me semblent plus à leur place. (*) Dans le genre africain, /Zyalopsyche ULM., le dernier article est entier ; chez les Hyalopsychodes BETTEN, les palpes labiaux ont complètement disparu ; quant aux palpes maxiliaires, ils sont « like those figured by ULMER for Hyalopsyche, but the fifth joint is comparatively longer » (BETTEN, Xec. nd. Mus., III, 1909, p. 237). D, M, Th toujours présentes et fermées (*); ailes inférieures au moins aussi larges que les antérieures, la cellule M ouverte, la cellule D fermée. FAM. III. — Philopotamidæ. aa. Pas d’ocelles (*); dernier article des palpes maxillaires à segmen- tation lâche. b. Deuxième article des palpes maxillaires peu ou pas plus grand que le 1°", beaucoup plus court que le 3°; éperons 3.4.4; ailes antérieures avec les fourches apicales 1.2.3.4.5; cellule 2 généralement allongée et fermée, rarement ouverte ou absente; cellule A le plus souvent ouverte ou absente (°); Q généralement sans oviducte. FAM.IV.—Polycentropidæ. bb. Deuxième article des palpes maxillaires plus grand que le 1“, peu ou pas différencié du 3°; cellule D des ailes antérieures très courte. GC: Éperon 3.4.4; ailes antérieures avec les fourches apicales 1.2.3.4.5; cellule 7h atteignant la cellule AZ qui est extra- ordinairement longue et large ; ailes inférieures avec les fourches apicales 2.5, sans cellule 2 fermée. (Sous-Fam. Æcnominæ). FAM. V. — Psychomyidæ. cc. Éperons variables, mais jamais 3 éperons aux tibias antérieurs. d. Ailes étroites, les inférieures encore plus étroites que les antérieures et acuminées au sommet en général; ailes antérieures sans la fourche apicale 1; cellule 7% fermée et distante de la cellule 47 qui est fermée (‘); éperons 2.4.4 (°); c' pourvu d’appendices préanaux; Q pourvue d'un oviducte. (Sous-Fam. Psychomyinæ). FAM. V. — Psychomyidæ. () Une fois pour toutes, je désigne par les lettres D, la cellule discoïdale; 47, la cellule médiane ; 7k, la cellule thyridiale, mais en faisant toujours précéder la lettre du mot cellule. J’ai adopté la nomenclature alaire de NEEDHAM et COMSTOCK. (©) Dans le genre Æcnopsyche BKs. (Proc. Ent. Soc. Washingt., XV, n° 4, 1913, P. 179), placé par Banks parmi les Æ/ydropsychidæ, les ocelles sont présents; si cette localisation est maintenue, le caractère de la présence ou de l’absence des ocelles perd toute valeur au point de vue famille. (5) Sauf, par exemple, chez Dipseudopsis, Nesopsyche, etc., où elle est fermée ; chez le premier, la furca 1 manque quelquefois aux ailes antérieures. (4) Sauf chez Melanotrichia ULM., placée jadis parmi les Hydroptilidæ (Genera, p. 220) et maintenant parmi les Psychomyidæ (ULMER, 1. Æ. Z., 1913, p. 386). (5) Dans le Genera (p. 220), ULMER donne au genre Melanotrichia « Spornzahl (Cf) 1.4.4 » (on ne connaissait alors que AZ. singularis ULM.); chez AZ. insularis ULm. (D. £. Z., 1913, p. 386), il est dit « Spornzahl 2.4.4 ». L’étonnant est que ULMER ne signale pas cette différence entre les deux espèces connues. — 256 — dd. Aïles plus larges, les inférieures au moins aussi larges que les antérieures et non acuminées au sommet; ailes anté- rieures avec la furca apicale 1 présente; c' sans appen- dices préanaux; Q sans oviducte. e. Antennes au plus à peine plus longues que les ailes anté- rieures ; palpes présents; ailes antérieures avec la cel- lule D présente et fermée; ailes inférieures sans cellule sous-discoïdale; ongles externes (cg) généralement modifiés en un pinceau pileux. (Sous-Fam. Æ/ydropsychineæ). FAM. VI. — Hydropsychidæ. ee. Antennes 2-3 fois plus longues que les ailes antérieures; palpes (et pièces buccales) tantôt bien développés, tantôt absents; ailes antérieures avec la cellule D pré- sente (et alors fermée ou ouverte) ou absente ; ailes inférieures beaucoup plus larges que les antérieures, pourvues d’une cellule sous-discoïdale (°); cellules 2) et A] jamais fermées; pattes médianes (Q) fortement dilatées; ongles (5°) normaux. (Sous-Fam. Macronematinæ). FAM. VI. — Hydropsychidæ. 2. Dernier article des palpes maxillaires jamais plurisegmenté, mais simple, généralement rigide, et peu ou pas plus long que les autres. a. Des ocelles; 2° article des palpes maxillaires court, gros; dernier article nettement acuminé au sommet; éperons 3.4.4; ailes antérieures avec les fourches apicales 1.2.3.4.5; pas de cel- lule A7 fermée aux deux ailes; ailes inférieures avec la fourche apicale 4 absente. (Sous-Fam. Lhyacophilinæ). FAM. I. — Rhyacophilidæ. aa. Pas d'ocelles; 2° article des palpes maxillaires allongé et le dernier non acuminé au sommet. b. Aïles antérieures avec les cellules 47, 2, TA présentes et fer- mées; éperons 2.4.4, 2.4.3, 2.4.2. FAM. VIII. — Calamoceratidæ. : bb. Ailes antérieures avec la cellule 47 absente. () SZ bifurque fréquemment seulement à l’anastomose ; il n'offre donc, par ce fait, aucun rameau inférieur (Æ4), et il se forme, entre ÆS et la nervure longitudinale sous- jacente, une grande cellule longitudinale (la cellule sous-discoïdale) qui est toujours présente. c. Ailes antérieures avec la cellule 2 présente et fermée. d. Antennes très grèles, plus de 2 fois plus grandes que les ailes antérieures, le 1‘ article en général à peu près aussi grand que la tête; ailes antérieures avec le rameau supé- rieur de S7(R°+ R°) seul fourchu, la furca apicale 2 par conséquent absente (°); ailes inférieures avec la cellule 2 généralement ouverte, parfois (Oecetis, Pseudoleptocerus) entièrement absente: ailes inférieures (g'Q) générale- ment semblables, la fourche apicale 2 toujours absente, quelquefois encore la fourche apicale 1 ou 5. (Sous-Fam. ZLeptocerinæ). FAM. XI. — Leptoceridæ. dd. Antennes grosses et au plus aussi grandes que les ailes anté-. rieures, le 1‘ article variable suivant les genres et les sexes, généralement beaucoup plus long que la tête, quel- quefois aussi long ou plus long que le corps tout entier; ailes antérieures avec les deux rameaux de $S7 fourchus, la fourche apicale 2 par conséquent présente; ailes infé- rieures avec la cellule 2 le plus souvent fermée, et les fourches apicales 1.2.5 présentes. (Sous-Fam. ZLepidostomatinæ Q). FAM. XIII. — Sericostomatidæ. AA. Palpes maxillaires de 3 articles seulement; pas d’ocelles. a. Insectes minuscules; palpes maxillaires de forme normale; épe- rons 0.2.4; ailes antérieures avec la fourche apicale 1 seule- ment; ailes inférieures sans fourches apicales. (Genre Petrotrichia). FAM. II. — Hydroptilidæ. aa. Insectes moyens ou grands; palpes maxillaires gros, velus, écail- leux, appliqués contre la face en forme de masque; épe- TONS I.4.4 OU 2.4.4; ailes antérieures offrant au moins les fourches apicales 1.2, et les ailes inférieures la fourche api- cale 1. (Sous-Fam. Lepidostomatinæ ©). FAM. XIII. — Sericostomatidæ. N. B. — Comme on le remarque d’après la table ci-dessus, la faune africaine ne possède encore aucun représentant de la famille des Odontoceridæ ni même des grandes familles des ?#ryganeide et des Zimnophilidæ. 1 en sera question plus longuement plus loin. (°) Sauf chez 7yiaenodes, par exception. — 258 — FAM. I. — RHYACOPHILIDÆ Srerx. Cette famille, si riche cependant, n'est encore représentée en Afrique que par quelques larves appartenant à la sous-famille et au genre suivant. Sous-Fam. Agapetinæ MaARrTyN. Genre Agapetus Curr. (1834). Agapetus sp. (larves). UrmEr, 7Yrichopteren von Æquatorial-Afrika, 1912, p. 115, fig. 43 (ongle). Afrique orientale allemande (Musée de Berlin). Le genre Agapetus est encore inconnu en Afrique, mais on peut y admettre sa présence, car les arguments donnés par ULMER, en faveur de l'attribution des larves en question, me semblent probants. Fam. II. — HYDROPTILIDÆ STEPH. Deux genres seulement, bien déterminés, existent en Afrique; l'un, Catoxyethira, endémique, l’autre, Æydroptila, répandu dans toutes les régions eurasiatique et nord-américaine; une larve, appartenant à cette famille, n’a pas encore été située exactement, et une espèce, n'appartenant à aucun des deux genres ci-dessus, est malheureusement indéterminable faute de matériel sufhisant. A. Éperons 0.2.4; tibias et tarses postérieurs longuement frangés au bord externe, Courtement au bord interne; verrucosités postcéphaliques souvent transformées en un grande lobe auriculiforme ; 1° article des antennes pas plus gros que les articles médians qui sont plus courts que larges; ailes très densément ciliées et pourvues en outre de soies raides, fortes et très denses; ailes antérieures avec Sc aboutissant sur C après le milieu de l'aile, avec À envoyant sur Sc, avant sa bifurcation, un premier rameau très oblique ; cellule thyridiale présente; quelques nervules transversales, dont une reliant le rameau inférieur de Sy au rameau supérieur de M après la bifurcation de celle-ci; ailes inférieures avec le bord costal convexe puis concave; ciliation marginale plus de 2 fois plus longue que la largeur de l'aile; furca 2 présente. Hydroptila. B. Éperons 0.3.4; tibias et tarses postérieurs n'offrant qu'une bordure de courtes soies; verrucosités postcéphaliques obtusément ovoides; rer article des antennes visiblement plus long que les suivants; ailes très densément ciliées mais n’offrant que des soies raides peu nom- breuses; ailes antérieures avec Sc aboutissant sur C avant le milieu de l'aile, avec À droit, simple, n'offrant ni fourche apicale ni rameau sur $c; pas de nervules transversales, donc pas de cellule 7x; ailes inférieures offrant une saillie nette à l'extrémité du premier tiers du bord costal; ciliation marginale 3-4 fois plus longue que la largeur de l'aile; fourche apicale 3 présente. Catoxyethira. 1. — Genre Catoxyethira Ur. (1912). Catoxyethira fasciata Ur. UrmEr, Zrichopteren von Æquatorial-Afrika, 1912, p. 82, fig. 1 (az/es), 2-3 (gentitalia ©). Connue seulement du Congo belge, Kinchassa (Musée de Bruxelles), où elle semble assez commune de mars à octobre, surtout en juillet, car sur les 30 exemplaires que j'ai vus, 24 portent la date du 3-VII-1899. 2. — Genre Hydroptila DALM. (1819). ULMER a bien raison de dire que ce genre est une vraie « marmelade », et il est à souhaiter qu’il nous en donne bientôt la formule exacte. Une seule espèce habite l'Afrique. — 260 — Hydroptila cruciata Um. Urmer, ZYichopteren von Æquatorial-Afrika, 1912, p. 83, fig. 4 (genitalia S). Afrique orientale allemande (Musée de Berlin). 3. — Genre ? Oxyethira Eïrx. (1873). Oxyethira ? sp. LEsTAGE, Rev. Zool. Afric., VI, p. 195 (1919). Congo belge (Musée de Tervueren). LARVES. Catoxyethira ? sp. UrmEr, 7Yichopteren von Æquatortial-Afrika, 1912, p. 115, fig. 44 ( fourreau). Huit larves capturées dans un affluent du Butagu, sur le Ruwenzori occidental, Congo belge, à 1.800 mètres d'altitude (Musée de Berlin). Ces larves sont du type Séactobia eatontella Mc Lacuxr., leur fourreau du type scutiforme des /o/anna. Je pense que l’attribu- tion générique de ces larves peut être considérée comme pro- visoire. Genus ? (en proche parenté avec Agraylea). Uimer, Zertsch. für Wiss. Znsektenbio!., T, 1905, p. 125; 7Z7r1- chopteren von Æquatortal-Afrika, 1912, p. 81, note 2. Afrique orientale allemande (Musée de Hambourg). Cette larve n'a pas été décrite. $ — 9261 — Fam. III. — PHILOPOTAMIDÆ W ALLENG. Deux genres avec six espèces sont connus d'Afrique, mais je crois que le situs de ces espèces n'est pas définitif. En effet, il ne saurait y avoir le moindre doute au sujet de l'étroite parenté qui existe entre les deux genres CArëmarrha et Wormaldia. UrmEr l'avouait en 1905 (‘) et ne trouvait comme caractères génériques différenciels que les suivants : A. Aïles antérieures avec Sr formant en avant de la cellule D une courbe plus ou moins prononcée; cellule 2 très large à la base; une cellule «nue » dans l'angle formé par Sr et la limite inférieure de la cellule D: cellule 47 jamais plus grande que la cellule D. Chimarrha. B. Aïles antérieures avec Sr droit; cellule D d’une largeur normale; pas de cellule « nue »; cellule F7 toujours plus grande que la cellule D. Wormaldia. À vrai dire, 1l n'y avait là en réalité que des caractères spé- cifiques. À la suite de découvertes nouvelles d'espèces ne rentrant pas dans les cadres génériques ci-dessus, ULMER, en 1907, modifie la teneur des caractères génériques (*) : À. Deuxième article des palpes maxillaires beaucoup plus long que le 1°"; éperOnS I.4.4 OU O.4.4. c Chimarrha. B. Deuxième article des palpes maxillaires aussi long ou légèrement plus long que le 1‘; éperons 2.4.4. : Wormaldia. Il n’est plus fait mention des caractères fournis par la nervation; il est vrai qu'ils sont manifestement inconstants : certaines espèces (9) ULMER, Azx. Nat. Hofmus. Wien, XX, 1905, p. 90. La formule des éperons n’est pas précisée et, pour se rendre compte de l'harmonie (!?) qui règne entre les auteurs, il faut lire la note, au plus haut point suggestive, de Mac LACHLAN, dans ses 7yichoptera of the European Faunra, p 430. (©) ULMER, Zrichoptera in Genera Insectorum, p. 196. 45-1V-1919 17 _— 262 — de Chimarrha, dit ULMER, chez qui $7, aux ailes antérieures, n'est pas sinueux et ne délimite pas de cellule « nue », ont l'aspect de Wormaldia ; néanmoins on les reconnaîtra avec certitude (mit Sicherheit) à la longueur du 2° article des palpes maxillaires; en outre, chez Worma/dia, les G n'ont pas d'ongles « vergrôsserte » et les © possèdent « im Gegensatz » des Chimnarrha, un oviducte comme les 2o/ophilus (”). À ceci on pourrait objecter que si, pour d’autres genres, ces caractères n'ont qu'une valeur purement spécifique, pourquoi, dans le cas présent, leur attribuer une valeur générique? Est-ce unique- ment pour sauver l'un ou l’autre genre de la synonymie? De plus, il me semble logique que des caractères réellement génériques doivent valoir par leur constance, pour nettement différencier les espèces de ce genre, et que, par conséquent, celles qui ne posséderont pas ces caractères essentiels ne pourront pas appartenir au genre en question. Or, si l’on examine les Worzaldra africaines, on voit que : 1° Elles n'ont pas la formule typique des éperons (1.4.4 au lieu de 2.4.4 qui est la formule typique); donc caractère insufhsant (*); 2° Le 2° article des palpes maxillaires, qui devrait être aussi long ou un peu plus long que le 1‘ (forme typique), est quelque- fois nettement plus long (forme des CArmarrha); donc caractère insuffisant (°); 3° La nervation passe du tvpe Worma/dia au type Chrmar- rha (©), ce dont ULMER semble lui-même convenir (); donc caractère insufhsant ; 4° Les Wormaldia S' n'ont pas d'ongles « vergrôüsserte »; or ce (G) ULMER, /oc. cit., p. 108. (©) C’est le cas des trois Wormaldia africaines, togoana, fallax, rufiventris. (3) C’est le cas des W. rufiventris et W. fallax. (4) C’est le cas des W. togoana et W. fallax. Voir la note suivante à ce sujet. (5) Es scheint mir, als ob diese 2 Arten (W. fogoana, W. fallax) nicht ganz in die Gattung Wormaldia hineinpassein; das zeigt schon die Nervatur und ferner auch die Bildung der Maxillartaster, besonders der neuen Art (W. fa//ax). Cfr. ULMER, 7Yichoptera von Æquatorial-Afrika, 1912, p. 85. Dans Notes Leyden Museum. XXIX, 1917, p. 42, ULMER dit que la nervation de W. fogoana est comme celle des CAzmarrha, et, dans les A7. of South African Mus., X, mai 1913, p. 190, il est dit que « the nervation Of Chimarrka ruficeps is similar to that of Wormmaldia fallax. — 203 — cas ne se présente-t-1l pas précisément chez Wormaldia fallax? donc caractère insuffisant ; 5° La présence ou l'absence de l’oviducte chez la © peut fournir un bon caractère, mais à condition de posséder la ©, ce qui est loin d’être le cas (‘), et celle de W. rufiventris n'en a préci- sément pas. Je ne puis, ni ne veux d’ailleurs, trancher ici cette question qui relève de la compétence du D' UrMER. Je lui signale quelles rai- sons me semblent s'opposer au maintien des espèces africaines dans le genre Woysma/dia tel qu'il est compris à l'heure actuelle. Genre Chimarrha LEacx (1815). A. Cinquième article des palpes maxillaires plus long que tous les précé- dents; thorax noirâtre ; abdomen jaune d’or; ailes antérieures d’un noir uniforme, ornées de taches pâles : une grande, circulaire, devant l’anastomose, couverte de courtes soies blanches, une bande à la base de l’espace costal, une bande entre Cx et À à la base de l'aile, une petite macule blanche à l’arculus; furca 3 très courte- ment pédicellée. Chimarrha abyssinica. AA. Cinquième article des palpes maxillaires aussi long que le 3°; ailes antérieures gris clair ou foncé sans taches pâles; furca 3 longuement pédicellée. a. Deuxième article des palpes maxillaires très grand, le 3° moitié aussi long que le 2°; corps jaune foncé; ailes antérieures gris pâle, à pubescence et ciliation marginale brun clair ou jaune grisâtre; furca 1 aiguë; nervule située en dessous de la furca 2 placée après la naissance de la furca; cellule 47 plus courte que la cellule D; cellule 7% naissant exactement au point où aboutit la nervule sous-jacente; ailes inférieures avec la furca 2 dépassant l'anastomose. Longueur du corps : 3 mm.; des ailes antérieures : 4 mm. Chimarrha minima. aa. Deuxième article des palpes maxillaires environ 2 fois plus long que le 3°; tête et thorax rouge pâle, le mésonotum brun noirâtre, l'abdomen noir; ailes antérieures brun grisâtre, à pubescence noir grisâtre; furca 1 coupée droit à l’anastomose; furca 2 (") La © de W. fa//ax est inconnue. — 264 — n'arrivant pas à l’anastomose; cellule A7 aussi longue que la cellule 2; cellule 7} naissant un peu en avant de la nervule sous-jacente; ailes inférieures avec la furca 2 n’arrivant pas à l’anastomose. Longueur du corps : 7 mm.; des ailes antérieures : 10 MM, Chimarrha ruficeps. 1. — Chimarrha abyssinica BKxs. Banks, 7rans. Americ. Ent. Soc., 39, 1913, p. 235. Abvyssinie (coll. BanKs); inconnu. La description de BANKS n’est accompagnée d'aucune figure et est incomplète au point de vue morphologique. . — Chimarrha minima Ur. [es] Urmer, Votes Leyden Museum, 29, 1907, p. 43, fig. 64 (atles). Togo (Musée de Berlin); © inconnue. — Chimarrha ruficeps Ur. [eS] ULMER, Ann. South African Museum, X, 1913, p. 189, 1 fig. (arles). M'Fongosi, Zoulouland (South African Museum); c' inconnu. 4. — Chimarrha sp. (larves). UrMmERr, 7richopteren von Æquatorial-Afrika, 1912, p. 116. Afrique orientale allemande et Cameroun (Musée de Berlin). Genre Wormaldia Mc Lacxr. (1865). Trois espèces seulement sont connues dans la faune africaine; j'ai dit précédemment pourquoi je ne croyais pas à leur empla- cement définitif dans ce genre. A. Deuxième article des palpes maxillaires seulement un peu plus long que le 1°", le 3° environ 2 fois plus long que les deux premiers réunis; ailes antérieures gris pâle à pubescence brun foncé et très clairsemée: cellule 2 très large, cellule A et 7°} beaucoup plus étroites, celle-ci un peu moins grande que la cellule 47 et naissant nettement en arrière de la nervule sous-jacente; furca 1 coupée droit à l’anastomose; furca 2 dépassant un peu l’anastomose; une cellule nue très nette au point de naissance des cellules D et W; ailes inférieures avec la furca 1 très courtement pédicellée, presque sessile. Longueur du corps : 4-5 mm.; des ailes : 6-6 *;, mm. Wormaldia togoana. AA. Deuxième article des palpes maxillaires nettement plus long que le premier (°). a. Troisième article des palpes maxillaires plus de 2 fois plus long que le 2°; ailes antérieures gris brunâtre à pubescence couchée, noir brunâtre, très éparse; cellule 2 aiguë à la base, plus petite que la cellule 47, celle-ci égale à la cellule 7% qui naît juste au point ou aboutit la nervule sous-jacente; pas de cellule nue; première nervule de l’anastomose perpendiculaire à celle qui forme la base de la fourche apicale 1; ailes inférieures avec une nervule entre $c et À et entre À et Sr, au-dessus de l'anastomose. Longueur du corps : 6 mm.; exp. al. : 19 mm Wormaldia rufiventris. aa. Troisième article des palpes maxillaires au plus à peine plus long que le 2°; ailes antérieures plus pâles; cellule 2 obtuse à la base, subégale à la cellule 47, celle-ci égale à la cellule 7%, mais nettement plus large; cellule 7% naissant loin en arrière de la nervule sous-jacente; une cellule nue à la naissance de la cel- lule D; première nervule de l’anastomose nettement plus basale que celle qui forme la base de la fourche apicale 1; ailes infé- rieures sans nervules au-dessus de celle qui se trouve à la naissance de la furca 1. Longueur du corps : 4 */, mm.; exp. al. : 12-13 MM. Wormaldia fallax. 1. — Wormaldia fallax Ur. ULMER, Zrichopteren von Æquatorial-Afrika, 1912, p. 54, fig. 5-8 (arles et genttalia ©). Cameroun (Musée de Berlin); © inconnue. (:) Chez les Woymaldia vraies, le 2° article des palpes maxillaires est seulement aussi long ou un peu plus long que le 1er (ULMER, Genera Insectorum, p. 198, N. B... — 6 — 2. — Wormaldia rufiventris Ur. UrMER, Syostedts Kilimandjaro-Meru Expedit., 1908, Abt., 13, I, p. 9, fig. 26 (ares). Meru, Regenwald, 3.000 mètres d'altitude (Musée de Stock- holm); c' inconnu. G 3. — Wormaldia togoana Ur. Urmer, Votes Leyden Museum, 29, 1907, p. 42, fig. 61-63 (ares et genttalia); Trichopteren von Æquatorial-Afrika, 1912, p. 84, fig. 8° (pénis). Togo (Musée de Berlin). Fam IV NPOINCENRROPID ED La composition de cette famille a subi quelques remaniements; elle comprenait les sous-familles des Po/ycentropinæ et des Ecno- m1nœ ('). Dans son bel ouvrage sur les Trichoptères de l’ambre de la Baltique (*), le D' ULMER a pu se rendre compte que ce grou- pement était erroné et que les Æcuominæ étaient en réalité plus voisins des Psychomyide que des Polycentropidæ. Le problème s'est posé de nouveau à la suite de la découverte du type larvaire des Dipseudopsis, groupe étrange également chez l’imago dont les pièces buccales sont si curieusement conformées. [D'après les observations du D' ULMER, ce nouveau type larvaire est abso- lument en dehors du type polycentropidien et n'appartient non plus ni au groupe des l/ectrocnemia m1 à celui des genres voisins. Il était donc logique de le considérer comme Je type d'une sous- () Ce groupement était celui des 7richoptera in Genera Insectorum de 1907, et de la Süsswasserfauna Deutschland de 1909; en 1915, KRAFKA (Canad. Entom., 1915, XLVII, p. 220) le conservait encore, et PETERSEN également (Vaarfluer, Danmarks Fauna, p. 80). Cf. encore BANKs (Proc. Entom. Soc. Washingt., XV, 1913, p. 179). () Die Trichopteren des baltischen Bernsteins, 1912. ) — 267 — famille nouvelle, celle des /pseudopsinæ, simplement indiquée encore, mais devant contenir certainement les /pseudopsis, les Protodipseudopsis et, probablement, les Vesopsyche. La deuxième sous-famille, celle des Polycentropinæ, renferme tous les autres genres, sauf les //yalopsyche, genre endémique africain, caractérisé par l'anormalité de ses palpes maxillaires et la présence d'un oviducte chez la ©. Au même titre que lui, doit-on considérer comme aberrant, au moins jusqu'à nouvel ordre, le genre Æ/ya- lopsychodes, qui ne diffère de Æ/yalopsyche que par la disparition des palpes labiaux (”). Il v a lieu de faire remarquer que MARTYNOV s'est trompé en attribuant au genre //yalopsyche, l'A. sachalina qu'il a décrite en 1910 (*); c'est une véritable //yalopsychodes. L'espèce sibé- rienne est précisément un d et chez elle aussi les palpes labiaux ont disparu; la seule différence à signaler (est-ce un caractère spécifique ou un ornement sexuel?) est que, chez //yalopsychodes sachalina, le dessus du milieu de la tête porte une forte saillie conique que BETTEN ne signale pas chez la © indienne. I. Lobes externes des premières maxilles prolongés en forme de rostres plus ou moins longs (°); éperon apical interne des tibias postérieurs (cf) modifié en un appendice diversiforme; ailes antérieures avec les fourches apicales 1.2.3.4.5, la furca 1 absente quelquefois; champ postcostal très large; ailes inférieures avec les fourches apicales 2.5; cellules D et M présentes aux deux ailes et fermées, la première généralement courte et large, la seconde plus étroite. Taille moyenne ou grande. Dipseudopsis. II. Pas de prolongements rostriformes (*): éperon apical interne des tibias > ? P postérieurs (c‘) normal (*); nervation d’une autre forme. (*) BETTEN, Rec. Ind. Museum, I, 1909, p. 237, pl. XVI, fig. 5-7. () MarryNOv (Ann. Mus. Zool. Acad. Impér. Sc. Saint-Pétersbourg, XV, n° 4, 1910, p. 397). (°) ULMER (Genera, p. 187) les qualifie de « énormes », mais je ne sais s’il en est tou- jours ainsi. (4) On trouve cependant chez quelques Protodipseudopsis, des saillies plus ou moins visibles (ULMER, 7r1chopt. von Æquatorial-Afrika, 1912, p. 89). (5) ULMER le supposait pour les Hyalopsyche dont le Gj' était inconnu, mais on peut croire qu'il en est ainsi d’après le G' de Hyalopsychodes sachalina MARTYN. — 268 — A. Ailes inférieures avec les fourches apicales 2,5; ailes antérieures avec les fourches apicales 2.3.4.5, généralement pédicellées, sauf la 2° aux ailes antérieures; cellule 2 fermée aux deux ailes, celle des ailes antérieures beaucoup plus grande ; cellule AZ absente aux ailes inférieures, ouverte (œ), ou fermée (Q) par une faible nervule, aux ailes antérieures (*); ailes antérieures avec Sc et À rapprochés l’un de l’autre; champ postcostal très étroit. Insectes de petite taille (3 ‘/.-4 mm.). Nyctiophylax. AA. Aïles inférieures avec les fourches apicales 2.3.5, les antérieures avec les fourches apicales 1.2.3.4.5; champ postcostal de ces dernières ailes très large. Insectes de taille moyenne (7 ‘/,-8 mm.). a. Palpes maxillaires à articles inégaux, courts, gros, comprimés, le dernier plurisegmenté, flagelliforme; ailes antérieures avec les cellules 2 et AZ fermées, larges, très courtes, la fourche apicale 4 pédicellée; ailes inférieures beaucoup plus étroites et plus courtes que les antérieures, la cellule AZ absente, la cellule 2 nettement plus étroite que la cellule 2 des ailes antérieures; Q sans oviducte. Protodipseudopsis. aa. Palpes maxillaires à articles allongés, subégaux, cylindriques, le dernier un peu plus long, non segmenté, rigide; ailes anté- rieures à cellules 2 et A7 fermées, mais proportionnellement plus étroites et ‘/; plus longues que dans le genre précédent, la furca 4 sessile; ailes inférieures presque aussi longues que les antérieures, la cellule #7 ouverte, la cellule 2 subégale à celle des ailes antérieures; © munie d'un oviducte. Æyalopsyche. I. — Sous-Fam. Polycentropinæ Ur. 1. — Genre Nyctiophylax BRAUER (1865). Nyctiophylax occidentalis Ur. UimEr, Zoo/. Anxeig., 28, 1904, p. 355, fig. 2-5 (az/es et geni- talia); Trichopteren in Genera Insectorum, 1907, pl. 24, fig. 22 (ailes); Trichopteren von Æquatorial-Afrika, 1912, p. 86. Découverte en 1875 dans l'Afrique occidentale, Limbareni (:) ULMER a fait cette remarque que chez les Vyctiophylax de l'ambre cette cellule est toujours fermée (G'Q). 2 269 — (Inst. Zool. de Greifswald), cette petite espèce ne fut retrouvée qu'en 1899, par WAELBROECK, à Kinchassa, Congo belge. Elle y semble commune et répandue probablement toute l’année, les captures s'échelonnant de février à octobre, mais fréquentes surtout en mars. Elle vit en compagnie de Æcnomus tropicus UM. et de Hydropsychodes diminuta Urm. J'ai examiné les très nombreux exemplaires que possède le Musée de Bruxelles et n'y ai trouvé aucune variation alaire de quelque importance. Le Musée de Berlin en possède plusieurs exemplaires du Cameroun. 2. — Genre Hyalopsyche Ur. (1904). Ce genre, exclusivement africain jusqu'à présent ('), ne renferme D J \ que l'espèce suivante caractérisée par ses palpes absolument anor- maux et dont la © seule est connue. Hyalopsyche palpata Ur. Urmer, Zoo. Anzeig., 28, 1904, p. 357, fig. 6-8 (palpes maxtllaires, ailes et genitalia); Trichopteren in Genera Insector um, 1907, p. 189, pl. 25, fig. 232° (palpes maxillaires), 232 (ailes); Trichopteren von Æquatortal-Afrtka, 1912, p. 90. Découverte en 1875 (1 ©) dans l'Ogowe, Congo français (Inst. Zool. de Greifswald), et retrouvée en 1910 (16 69) dans le sud du Cameroun (Musée de Berlin). II. — Sous-Fam. Dipseudopsinæ Ur. (1912). 3. — Genre Protodipseudopsis Uim. (1909). Genre exclusivement africain et ne renfermant que les deux espèces suivantes. (:) J'ai dit précédemment que l'espèce décrite par MARTYNOV (Anx. Mus. Zool. Acad. Impér. Sc. de Saint-Pétersbourg, XN, 1910, p. 397), sous le nom de Æyalopsyche sachalina, appartenait au genre Hyalopsychodes BETTEN caractérisé par l'absence des palpes labiaux. À. Antennes grèles, serriformes, notamment sur la ‘/, distale; 5° article des palpes maxillaires un peu plus long que tous les autres réunis; ailes inférieures avec la furca 2 sessile; ailes antérieures ornées de grandes taches hyalines disparaissant plus ou moins, sauf celle qui se trouve au sommet de l'aile. ? Protodipseudopsis Sjoestedti. B. Antennes épaisses, surtout chez le G'; 5° article des palpes maxillaires plus court que tous les autres réunis; ailes inférieures avec la furca 2 pédicellée ; ailes antérieures sans taches hyalines. Protodipseudopsis decolorata. 1. — Protodipseudopsis decolorata Ur. UrmEr, Z7Yichopteren von Æquatorial-Afrika, 1912, p. 89, fig. 11 (aile inférieure); Q inconnue. 5: Afrique occidentale, Guinée espagnole (Musée de Berlin). 2. — Protodipseudopsis Sioestedti Ur. Uimer, Votes Leyden Museum, 31, 1909, p. 132, fig. 7 (arles), 8-9 (genttalia); Trichopteren von Æquatorial-Afrika, 1912, p.89. Cameroun et Afrique occidentale (Musée de Berlin); Congo, Kingovi (Musée de Stockholm). Cette espèce paraît plus répandue que la précédente; on la trouve de février à octobre. ULMER a signalé à son sujet quelques particularités intéressantes ; la coloration est assez variable, et les grandes macules hyalines qui ornent les ailes (formes du Cameroun) peuvent parfois disparaître, envahies par la couleur foncière brun foncé (formes de Uelleburg); il ne subsiste souvent que la tache apicale. V aurait-il là dimorphisme sexuel, les individus de cette dernière provenance étant surtout des oo? Est-ce une forme locale ? Dans sa diagnose du genre Protodipseudopsis ("), ULMER dit que « rüsselformige Kopfanhange fehlen ». Ceci n’est pas absolument () ULMER, Notes Leyden Museum, 31, 1909, p. 131. exact; en effet, comme il le reconnaît lui-même, on trouve, chez quelques ?rotodipseudopsis Sjoestedti du Cameroun, de « kurze Anhänge..… also rudimentare Rüssel »; en outre, chez le & du Congo ('), ces appendices sont « sehr deutlich, aber nur so lang wie das erste Glied der Maxillartaster (*) ». ULMER ne dit rien de ces appendices pour /rotodipseudopsis decolorata; il est vrai que l’on en connaît 2 G'O' seulement (°). 4. — Genre Dipseudopsis Wark. (1552). Le genre /ipseudopsis, dont on a découvert de nouveaux repré- sentants en Chine, au Japon, dans les Indes, en Amérique (?), à Java, Sumatra, Cevlan, Bornéo, aux Philippines, et surtout en Afrique, v compris Madagascar, est surtout caractérisé par la pré- sence d'appendices rostriformes et les modifications, aussi multiples que remarquables, que revêt, chez le ©‘, l’éperon apical interne des tibias postérieurs. Ces appendices rostriformes, prolongement des lobes externes des premières maxilles, ont été signalés pour la première fois par ULMER en 1904 (+), puis en 1905 (*). Récemment, BrucE F. Cummines les a étudiés plus en détail pour attirer l'attention sur l’analogie qui existe entre eux et ce qu'il appelle les « pendulous maxillæ » des Lépidoptères (°). Il est à regretter que l’auteur ait oublié de nous dire quelle Prpseu dopsis a servi de sujet d'expérimentation. Quoi qu'il en soit, ces organes ne peuvent guère être étudiés que chez des individus conservés en alcool. Chez les exemplaires « in sicco » que j'ai examinés, ils sont difhciles à découvrir, l’Insecte (*) Cet exemplaire est conservé dans l'alcool et, par conséquent, en meilleur état pour l’étude que les individus conservés à sec. (2) ULMER, Zrichopteren von Æquatorial-Afrika, 1912, p. 89. (3) ULMER (oc. cit., 1912, p. 89) ne cite que 2 co et cependant, dans sa diagnose, il parle de la ©. (:) ULMER, Ueber einige Trichopteren mit rüsselformigen Kopfanhängen (Zoo/. Anzetg., 28, 1904, pp. 56-59. 4 fig.). (5) ULMER, Sfettin. Entom. Zeit., 66, 1905, p. 98. (6) Cuumines, À propos of the first Maxillæ in the Genus Dipseudopsis WaLx., Tri- choptera (Ann. Mag. Nat. Hist., XI, (8), n° 63, 1913, pp. 308-312, 4 fig.). les tenant étroitement appliqués sous la face ventrale de la tête. En outre, ils doivent certainement se contracter plus ou moins, ce qui amène des modifications dans leur longueur et explique ces différences considérables que l’on remarque, par exemple, chez Dipseudopsis africana où ils sont « énormes », et chez /ipseu- dopsis stmplex où ils sont « très courts (') ». Je crois que cette étude serait intéressante à reprendre, mais à condition de la juxtaposer à celle des mêmes organes chez les Protodipseudopsis, et aussi les Pseudostenopsyche décrits par DônLer en 1914 (*) et 1915 (*). Maïs je crains que ce vœu ne soit pas de sitôt exaucé tant que des matériaux convenables ne seront pas récoltés et expédiés dans de bonnes conditions, c’est-à-dire conservés dans l'alcool (+). Les 2:pseudopsis ont un facies presque uniforme et les genitalia des c' sont peu différenciés (°) : c'est Mac LACHLAN qui, en 1875, découvrit « avec une vive satisfaction » un caractère qui avait échappé à l'attention des observateurs. « L'éperon interne de la paire apicale des tibias postérieurs est presque toujours d'une forme extraordinaire, sans exemple parmi les Trichoptères connus, et cette forme diffère suivant les espèces (°). » En principe, c'est vrai, mais il faut aussi compter avec les cas de polymorphisme chez la même espèce; je signalerai, par exemple, le cas de Prpseudopsis fasciata BRAUER et la grande ressemblance qui existe entre les éperons (surtout dans la partie terminale) de Dipseudopsis furcata ULrM., stellata Mc LacHr., nfuscata, Mc Lacur. et Zipseudopsis sp. de BETTEN. () ULMER, Votes Leyden Museum, 28, 1907, p. 86. (*) DôLeRr, Sziz.-Ber. Naturf. Ges. Leipzig, 41, 1914, p. 55. ) Dônrer, 2. £. Z., 1915, pp. 309-400, fig. 4-8. (4) Le genre Pseudostenopsyche DÔHLER a été, par exemple, établi d’après une seule Q privée de ses palpes maxillaires, ce qui rend un peu problématique le placement de ce genre parmi les ?Ær/opotamidæ. (5) ULMER ne signale des genitalia bien différenciés que chez Dépseudopsis spinigera ULM. (t) Mac LacLan, Description de plusieurs Névroptères, etc. (Zidschr. v. Entomol., XVIII, 1875, p. 14). — 273 — Le genre Zpseudopsis renferme 12 espèces africaines; 4 sont particulières à la faune malgache, 1 n'a été rencontrée jusqu’à présent que dans l'Afrique du Sud (2ipseudopsis capensis), 1 est répandue depuis l'Équateur jusqu'au Transvaal (2). stmplex). I. Espèces de Madagascar. ae Éperon apical interne des tibias postérieurs (c‘) à peine aussi long que l'externe, terminé par deux griffes inégales, une petite, droite, verti- cale, une grande, arquée, horizontale, formant un angle droit avec la précédente ; ailes comme chez 2. unguicularis (voir plus bas). Dipseudopsis furcata. AA. Eperon apical interne des tibias postérieurs (G°) visiblement plus long que l’externe, frangé ou non, à terminaison variable mais différente de la précédente. a. Éperon apical interne des tibias postérieurs (c‘) du type baculiforme ; ailes antérieures avec la furca 3 courtement pédicellée. b. Éperon apical interne des tibias postérieurs (cf) une fois et demie plus long que l’externe, entier, grêle, subarqué, frangé, ter- miné par une griffe mince, arquée, rétrécie au sommet, accompagnée d’un tubercule ‘/, plus gros que la griffe et ”/, plus court; ailes antérieures à pubescence couchée, brun foncé et jaune d'or, visible surtout sur la ‘/, apicale des ailes et sur le ‘/; apical des cellules apicales qui est recouvert de soies dorées; quelques macules hyalines, plus ou moins recouvertes de soies dorées, dans les cellules 2 et 47, à la naissance des cellules apicales, sur le thyridium et l'arculus; furca 1 présente, furca 3 courtement pédicellée; ailes infé- rieures avec la furca 3 sessile. Dipseudopsis unguicularis. bb. Éperon apical interne des tibias postérieurs (c‘) extrêmement long, grêle, non frangé, vu en dessus légèrement arqué, vu de profil subdroit, renflé à la base, graduellement aminci jusqu’au sommet qui se termine par une pointe bifide et subarquée en dessous. Aïles antérieures brunes à pubescence formée de soies noires éparses et de quelques soies écailleuses dorées, brillantes; thyridium hyalin ; base des cellules apicales avec un reflet pâle, l’apex rembruni; fourche 1 très courte; four- ches 2 et 4 sessiles; fourches 3 et 5 courtement pédicellées ; ailes inférieures brun hyalin, furca 2 atteignant la cellule D. Dipseudopsis angusta. — 274 — aa. Éperon apical interne des tibias postérieurs (G‘) du type falciforme, la moitié proximale large, droite, pourvue au bord interne de soies très longues dépassant la partie de l’éperon recourbée en faucille; la moitié distale recourbée en forme de faucille, gra- duellement amincie jusqu'au sommet qui est glabre et très aigu. Aïles antérieures avec la furca 1 extrèmement courte (‘), la furca 3 à pédicelle assez long, ‘/, plus long que la furca; mem- brane brun très foncé, sauf à la base de la cellule apicale I où se trouve une tache arrondie, pâle, indistincte; pubescence éparse, brun-noir, jaunâtre sur la tache pâle; en outre, sur toute la membrane, des soies écailleuses dorées ; ailes inférieures sub- hyalines, la furca 2 sessile, subaiguë à la base. Dipseudopsis spinigera. II. Espèces africaines. B. Espèces de l’Afrique équatoriale. b. Ailes antérieures avec la furca 1 présente. c. Éperon apical interne des tibias postérieurs (c') du type furciforme, se composant d’une tige courte et large portant 2 rameaux parallèles, dissemblables, l’un (interne) très grêle et arqué en dehors, l’autre (externe) beaucoup plus gros, droit, renflé au sommet; ailes antérieures brunes, presque nues, n'offrant que quelques soies jaunes clairsemées; quelques taches hyalines ponctiformes disposées comme suit : une entre À et la cellule D, une à la base de la cellule apicale IT, une sur le 7, une dans le champ intercalaire suivant; fourche apicale 1 très courte, la 2° longue, sessile, la 3° pédicellée, la 4° sessile, la 5° à court pédicelle; ailes inférieures à membrane grisâtre, à pubescence plus dense et plus foncée, la furca 2 sessile. Dipseudopsis scissa. 2 cc. Éperon apical interne des tibias postérieurs (c‘) du type baculi- forme, à terminaison variable. d. Eperon apical interne des tibias postérieurs (o') plus long que l'éperon externe; ailes antérieures ornées de macules hya- lines. e. Éperon apical interne des tibias postérieurs (cg) moitié plus long que l’éperon externe, plus gros, courtement frangé, d’une largeur à peu près uniforme, terminé distalement par (:) Comme sur l’autre aile, la furca 1 est absente, il est difficile de dire lequel des deux cas est normal. J’incline à croire que la furca 1 doit être absente. — 275 — un bourrelet entourant une fossette d'où naît une petite saillie spiniforme arquée; ailes antérieures d’un gris jaunâtre ou brunâtre ; pubescence formée de soies brunes et de soies écailleuses blanches; des macules hyalines, plus ou moins distinctes, sur l’anastomose, le thyridium et l’arculus ; champ postcostal (Sc) souvent hyalin; fourches apicales 1 et 3 d’une longueur variable. Dipseudopsis africana. ee. Éperon apical interne des tibias postérieurs (cf) ‘/, seulement plus long que l'éperon externe, subarqué à la base, le restant subdroit, frangé, terminé distalement par 2 petites griffes inégales, l’une (l’inférieure) très petite, en forme de dent aiguë et arquée en dedans, l’autre (la supérieure) 3 fois plus grande, sigmoïdale, arquée en dehors; ailes antérieures d’un gris fonce à reflet brunâtre; pubescence éparse, brune sur les parties foncées, jaunâtre sur les parties claires, blanc d'argent ou doré brillant à la base des ailes ; quelques macules hyalines plus ou moins distinctes dispo- sées comme chez 2. africana; champ postcostal très rare- ment un peu plus pâle que le champ précédent; fourche 1 longuement pédicellée, fourches 2 et 4 plus courtes que leur pédicelle, fourche 3 à pédicelle court; furca 2 des ailes inférieures sessile. Dipseudopsis bidens. dd. Eperon apical interne des tibias postérieurs (G') pas plus long, ou même plus court, que l’éperon externe. os Je Éperon apical interne des tibias postérieurs (c') subégal à l'éperon externe, subarqué à la base, longuement frangé, terminé par une simple petite griffe aiguë et un peu recourbée en dessus; ailes antérieures brun grisâtre, à pubescence pâle, courte, éparse; quelques macules hya- lines situées sur le ‘/; apical de l'aile, leur ensemble formant comme un cercle de taches tranchant sur la couleur foncière, mais plus fortement chez le G' que chez la © dont les ailes sont plus claires; dans les cellules apicales, une petite macule hyaline allongée plus ou moins distincte; fourche 1 d’une longueur variable; four- ches 2 et 4 sessiles; fourche 3 courtement et fourche 5 très courtement pédicellées. Dipseudopsis Schoutedent. jf Éperon apical interne des tibias postérieurs (c‘) presque moitié plus court que l’'éperon externe, aussi large à la base que le tibia, brusquement rétréci après le premier ‘/;, sa partie large pourvue d’une frange de soies longues et denses, sa partie étroite glabre, graduellement rétrécie — 276 — jusqu'au sommet qui est aigu, un peu hélicoïde ; aïles antérieures brunes, à nervation foncée; quelques macules hyalines nettes autour de l’anastomose; fourches 2 et 4 sessiles; fourche 1 plus courte que son pédicelle; four- ches 3 et 5 à pédicelle assez court. Dipseudopsis lata. bb. Aïles antérieures avec la furca 1 absente. g. Éperon apical interne des tibias postérieurs (G‘) environ 2 fois plus long que l’éperon externe, grêle, un peu sigmoïdal, uniformé- ment large, un peu rétréci seulement distalement, la pointe un peu tournée en dessous ; un long faisceau de soies inséré vers le ‘/; apical de l’éperon, et également dirigé en arrière; ailes anté- rieures d'un brun hyalin, à pubescence éparse jaune d’or et noirâtre, à nervation brune, peu saillante; un point hyalin sur le thyridium; fourche 2 sessile, aiguë; fourches 3 et 5 courte- ment pédicellées; fourche 4 sessile; ailes inférieures à fourche 2 sessile. Dipseudopsis simplex. I ££. Éperon apical interne des tibias postérieurs (c') environ 1 ‘/, fois plus long que l’éperon externe et composé de 2 parties, la proximale grosse, un peu coudée à son insertion sur le tibia, 2 à 3 fois plus longue que la partie distale, frangée, terminée par une dilatation gibbiforme portant un gros faisceau de soies longues assez denses; partie distale brusquement plus étroite que la partie proximale qu’elle continue, 2 à 3 fois plus courte, glabre, plus ou moins arquée suivant sa longueur, un peu cochléariforme ; ailes antérieures brun de poix, plus foncées chez le G que chez la ©, à pubescence jaune d’or assez éparse, plus dense depuis le thyridium jusqu’à l’arculus et depuis le ptérostigma jusqu’au bord postérieur, où elle forme comme une bande ; furca 3 longue et atteignant presque l'anastomose. Dipseudopsis fasciata. BB. Espèces de l'Afrique du Sud. k. Éperon apical interne des tibias postérieurs (c‘) long, aussi grêle que l’'éperon externe, cylindrique, un peu courbé, muni d’une frange de longs cils, un peu dilaté à son extrémité où il semble avoir 2 onglets dont le supérieur est très mince et court, l'inférieur plus épais et plus long et ressemblant à un bec d'oiseau; ailes supé- rieures d'un brun foncé uniforme avec 3 petites taches pâles indistinctes [dont une au-dessus de la cellule D, une autre à la première cellule apicale, une troisième entre les 4° et 5° fourches apicales] et avec les points ordinaires au thyridium et à l’arculus (d’après MAC LACHLAN). Dipseudopsis capensis. hh. Voir ci-dessus : g et pp. Dipseudopsis simplex et fasciata. I. — EsPèCEs DE L'AFRIQUE ÉQUATORIALE. 1. — Dipseudopsis africana Ur. _ Urmer, Sfettin. Ent. Zeit., 66, 1905, p. 99, pl. 2, fig. 77 (tête), 78 (éperon); Ann. Æofmus. Wien, XX, 1905, p. 95, fig. 73 (éperon); Notes Leyden Museum, 29, 1907, p. 36; Zrichoptera in Genera Znsectorum, 1907, pl. 24, fig. 221 (tête), pl. 29, fig. 6 (ensecte); Trichopteren von Æquatorial-Afrika, 1912, p. 86; LESTAGE, Àev. Zoo!. Afric., VI, 1919, p. 196. Togo, Cameroun, Gabon (Musées de Leyde, Hambourg et Berlin); Congo belge (Musée du Congo). La forme de l'éperon typique (G') paraît constante; les dimen- sions des fourches apicales I et 3 peuvent varier. 2. — Dipseudopsis bidens ULx. ULMER, 7Yichopteren von Æquatorial-Afrika, 1912, p. 88, fig. 10 (éperon S); Q inconnue. Afrique orientale allemande (Musée de Berlin). Elle ne diffère de 2. africana que par la forme de l’éperon typique (5). 3. — Dipseudopsis fasciata Brau. BRAUER, Verk. Zoo!.-Bot. Ges. Wien, XXV, 1875, p. 69, pl. 4, fig. 3 (éperon); ULmEr, Ann. Hofmus. Wien, XX, 1905, p. 95, fig. 72 (éperon); Trichoptera in Genera Insectorum, pl. 24, fig. 230° (éperon); SjoEsteDrTs Kilimandjaro-Meru Expedit., Abt, 13, 1, 1908, p. 10; 7Zrichopteren von Æquatorial-Afrika, 1912, p. 86, fig. 9 (deux types d'éperon). Syn. — Dipseudopsis centralis Koise, Die Netzflüger Deutsch Ost-Afrika, 1897, p. 41. Abyssinie, Afrique orientale allemande, Cameroun, Congo 45-1V-4919 18 — 278 — belge, Mozambique, Sénégal, Soudan, Togo, Usambara (Musées de Bruxelles, Paris, Stockholm, Vienne et Berlin); ce dernier possède en outre 2 Go de l'Afrique du Sud, Old Livingstone. La très grande dispersion de cette espèce est évidemment la cause première des variations qui ont été signalées; il se peut donc qu'ULMER ait raison d’y rattacher la 2). centralis KOLBE, d'autant plus qu'en ayant comparé le type avec celui de BRAUER, il a pu constater l'identité morphologique de l'éperon typique du œ (”). J'y reviendrai plus loin. Cependant la forme de cet éperon est loin d’être constante, et sa terminaison apicale varie assez considérablement, du moins le faut-il admettre si l’on ramène à cette espèce tous les exemplaires présentant ces variations. Chez le type de BRAUER (du Sénégal), la griffe terminant l’éperon est dilatée un peu en forme de hache; chez les individus du Soudan et du Congo belge, elle est parfois contournée, plus acuminée à l’apex et l’évidement semble plus profond; chez l’exemplaire de Bénoué, Niger (Muséum de Paris), la griffe terminale s’allonge et se recourbe; c'est également, d’après UrmERr, la forme qu'elle présente chez la 2). centralis KorBe. Cependant, chez tous ces individus, que la pointe soit acuminée ou obtuse, elle est toujours au moins 3 fois plus courte que le restant de l’éperon; au contraire, chez les exemplaires provenant du Togo, la partie large de l’éperon est à peine 2 fois plus longue que la partie étroite (la griffe terminale). ULMER semble y attacher une valeur spécifique sans cependant insister, vu le petit nombre des individus examinés. Mais, quelle que soit la forme de cet organe, 2). fasciata n'a pas la furca 1 aux ailes antérieures (*). Dipseudopsis fasciata BRAUER est-elle la même espèce que Dipseudopsis centralis KorsE ? C'est l'avis du D' ULMER (°). () ULMER, Ann. Hofmus. Wien, XX, 1905, p. 95, et SJosTEDT'S X/mandjaro-Meru ÆExpedit., Abt. 13, 1, 1908, p. 10. D'autant plus que, aussi bien chez 2. fasciata BRAUER que chez D. centralis Ko1BE, la furca 1 manque à l'aile antérieure. Voir note suivante. (°) ULMER, Ann. Hofmus. Wien, XX, p.95 : « Das Tier hat keine erste Endgabel im Vorderflugel, also genau wie bei den Typen von 2. fasciata BRAUER ». (3) ULMER, SJOSTEDT’s Ki/imandjaro-Meru Expedit., Abt. 13. 1, pp. 1 et 10 : « Ich glaube, es ist besser, die 2. centralis KoLBE zu D. fasciata BRAUER zu ziehen; Unterschiede in der Spornbildung (G') sehe ich nicht ». — 279 — Je ferai seulement remarquer que, dans sa description, BRAUER ne fait aucune mention de taches hyalines sur les ailes antérieures, mais signale seulement des « feinen goldgelben Flaumhaaren ». En eflet, comme j'ai pu le constater sur les exemplaires que possède le Musée de Bruxelles déterminés par ULMER, 2. fasciata BRAUER n’a pas de macules hyalines. Chez 2). centralis, au con- traire, ces macules existent; KozgE les signale formellement (*) et c'est sans doute pour cette raison qu'il met son espèce en opposition avec 2). capensis qui possède des macules analogues. L'argument principal repose sur l'identité morphologique de l’éperon typique. KoLBE n’en parle pas, bien qu'il dût connaître la valeur intrinsèque de ce caractère. D'après ULMER, cet éperon serait identique à celui de 2). fascrata. Ne pouvant vérifier la chose par moi-même, force m'est donc, jusqu'à nouvel ordre, d'accepter la synonymie établie par ULMER. 4. — Dipseudopsis lata Ur. UrmEr, Rev. Zoo!. Afric., 1, 1911, p. 253, fig. 1 (éperon S'); Q inconnue. Congo belge, Dima (1 o au Musée du Congo à Bruxelles). Un peu plus grande que 2). fasciata ULM., cette espèce est bien caractérisée par la forme de l’éperon typique, la présence de la furca 1 aux ailes antérieures qui sont ornées de macules hyalines bien marquées. | 5. — Dipseudopsis Schoutedeni LEsr. LESTAGE, Rev. Zool. Afric., V1, p. 196 (1919). Congo belge (Musée du Congo à Tervueren). Voisine de 2ipseudopsis fasciata par la forme de son éperon, mais s'en écartant par la présence de la furca 1 aux ailes antérieures et la disposition en cercle des taches hyalines. (?) Kozse, Loc. cit., p. 41 : « maculis paucis albidis hyalinis ». — 280 — 6. — Dipseudopsis scissa Ur. ULMER, Ann. Hofmus. Wien, XX, 1905, p. 94, fig. 71 (éperon); Trichoptera in Genera Jnsectorum, 1907, pl. 24, fig. 230% (éperon). Comme par un seul G' découvert en 1875 dans le Congo français (Musée de Greifswald). 7. — Dipseudopsis simplex Ur. Uimer, Wotes Leyden Museum, 28, 1906, p. 85, fig. 87 (éperon) et 88 (atle antérieure); Ann. Æofmus. Wien, XX, 1905, p. 95, fig. 724 (éperon) (sp. indeterm.); LESTAGE, Rev. Zool. Afric., VI, p. 199 (1919). Afrique occidentale, Bas-Ogôoue (1 S au Muséum de Paris); Afrique orientale; Orange, Bloemfontein (1 © au Musée de Londres), Bothaville (Musée de Hambourg); Congo belge (1 S'au Musée de Tervueren). ULMER a figuré deux fois l’'éperon typique du G', et ces deux figures ne concordent pas beaucoup; dans celle de 1906, il a figuré un éperon biarticulé (bien qu'il n'en soit point question dans la description) et le pinceau pileux paraît inséré à la naissance du deuxième article. Le Muséum de Paris à qui j'avais demandé ce renseignement ne m'a malheureusement pas répondu; mais, entre- temps, j'ai trouvé, dans les matériaux indéterminés du Musée du Congo, un exemplaire G' bien conformé, et j'ai pu m'assurer que l’'éperon est bien entier et conforme (sauf ce détail) à la figure qu'en a donné ULMER en 1906. 8. — Dipseudopsis sp. Une © déterminée génériquement par ULMER et provenant de Bombanda, Congo belge (Musée de Tervueren). Elle a beaucoup de ressemblance avec Dripseudopsis Schoutedent © ; la furca 1 est présente à l'aile antérieure, mais il n'y a pas de macules hyalines visibles. — 281 — 9. — Dipseudopsis sp. LEesTAGE, Rev. Zoo!. Afric., VI, p. 199 (1919). Congo belge (Musée de Tervueren). Par sa pubescence dorée, cette espèce est voisine de /pseu- dopsis fasciata, mais elle possède la furca 1 aux ailes antérieures qui manque chez celle-ci. II. — ESPÈCES DE L'AFRIQUE DU SUD. J'ai dit précédemment que deux espèces (Dipseudopsis simplex et fasciata) avaient été capturées dans l'Afrique du Sud; une troi- sième y est endémique, du moins jusqu à présent. 10. — Dipseudopsis capensis Warx. WaLker, Catal. Neuropt. Brit. Mus., 1852, p.91; Mc LACHLAN, Tijdsch. v. Entom., XVIII, 1875, p. 17, pl. 2, fig. 12 (éperon); Korse, Die Netzflüger Deutsch Ost-Afrika, 1897, p. 41. Syn. — Phryganea notata Mc Lacu. {nec Fag.), 7rans. Ent. Soc. London [3], 1, 1863, p. 658. Port Natal; Cap de Bonne-Espérance (British Museum). La figure de l’éperon donnée par Mac LacxLan est-elle abso- lument correcte? Il avouait que « sans sacrifier l’exemplaire, sa structure n’est pas bien visible, même sous le microscope ». Cette espèce n'a plus été retrouvée ni figurée depuis... 1875. III. — EsPèces DE MADAGASCAR. 11. — Dipseudopsis angusta Ur. ULMER, Rev. Zool. Afric., |, fasc. 2, 1911, p. 253, fig. 2 (éperon). Q inconnu; 1 d, Montagne d'Ambre (Muséum de Paris). — 282 — 12. — Dipseudopsis furcata Urx. ULMER, Ann. Soc. Ent. Belg., 49, 1905, p. 37, fig. 26 (éperon); Ann. Hofmus. Wien, 20, 1905, p. 96, fig. 740 (éperon). a © inconnue. Maevatanana (2 SO au Muséum de Paris). 13. — Dipseudopsis spinigera Ur. UrmEr, Votes Leyden Museum, 31, 1909, p. 130, fig. 5 (éperon ©) et 6 (genttalia). Q inconnue. Ambodimanga (1 G' au Musée de Stettin). Cette espèce est particulièrement remarquable par la forme étrange de l’éperon typique et la morphologie si spéciale des geni- talia du C' au point que le D' ULMER déclare que c’est la première fois qu'il a rencontré des genitalia s’écartant spécifiquement du type habituel du genre. La furca 1 des ailes antérieures est présente (mais si extraordinairement courte) sur une aile seulement qu'il est probable que normalement elle doit manquer. 14. — Dipseudopsis unguicularis Ur. ULMER, Ann. Soc. Ent. Belg. 49, 1905, p. 36, fig. 25 (éperon ©); Ann. Hofmus. Wien, XX, 1905, p. 95, fig. 74a (éperon ©. Q inconnue. Maevatanana (2 GS au Muséum de Paris). Nervation identique à celle de 2). furcata ULM.; par son éperon typique, cette espèce a plus de rapport avec les formes asiatiques qu'avec les formes africaines (ULMER). INRA RES: 15. — Dipseudopsis sp. ULMER, 7Yichopteren von Æquatortal-Afrika, 1912, p. 117, fig. 45 et 46 (ongles et pattes). Afrique orientale allemande (Musée de Berlin). — 283 — Les renseignements que donne ULMER au sujet de ce type larvaire sont intéressants à plusieurs titres. Ils justifient en tous les cas pleinement l'appel que maintes fois j'ai fait, ici et ailleurs, en faveur de l'étude approfondie des larves, #1ême quand il est difficile ou impossible de les déterminer spécifiquement ou génériquement. Ce n'est pas faire œuvre inutile, comme d’aucuns le pourront croire. Tout type larvaire est intéressant par lui-même à de mul- tiples points de vue. 5. — Genre Polycentropus Curr. (1835). Je n'ai pas tenu compte de ce genre dans les tables précédentes (pp. 267-268), car sa présence en Afrique ne repose que sur des matériaux insufhsants. 1. — Polycentropus? sp. ULMER, 7richopteren von Æquatorial-Afrika, 1912, p. 116. Togo (Musée de Berlin). Exemplaire pratiquement indéterminable vu son mauvais état. 2. — Polycentropus? sp. (larve). ULMER, 7richopteren von Æquatorial-Afrika, 1912, p. 116. Cameroun (Musée de Berlin). On ne connaît de cette larve que les maigres renseignements donnés par ULMER; il la classe parmi les //ycentropinæ et la rapporte, avec doute évidemment, à l’imago mutilé cité plus haut. Fam. V. — PSYCHOMYIDÆ Kor. Deux genres appartenant chacun à l’une des sous-familles des Psychomyidæ existent en Afrique, mais l’un d’eux n’y est encore connu qu à l’état larvaire. — 284 — A. Eperons 3.4.4; ailes antérieures avec la cellule A7 extrêmement développée, atteignant ou presque le sommet de la cellule 7x ; cellule 2 très petite en proportion de la cellule 27; fourches api- cales 1.2.3.4.5 présentes et fermées; ailes inférieures n'offrant que les fourches 2 et 5. (Sous-Fam. Æcnominæ) Ecnomus. B. Éperons 2.4.4; ailes antérieures avec la cellule ÆZ très distante du sommet de la cellule 7; cellule D peu ou pas plus petite que la cellule 47 ; fourches apicales 2 .3.4.5 présentes aux ailes antérieures et 2.3.5 aux ailes postérieures (°). (Sous-Fam. Psychomvinæ) Psychomwyia. Sous-Fam. I. — Ecnominæ Urm. Primitivement rangée dans la famille des Po/ycentropidæ, la sous-famille des Æcrominæ en a été distraite par ULMER en 1912; les arguments qu'il donne (*) en faveur de son inclusion dans les Psychomyidæ ne me semblent pas absolument concluants. Cette sous-famille ne renferme que deux genres; un seul est représenté en Afrique. Genre Ecnomus Mc Lacxz. (1864). Quoique assez pauvre en espèces, ce genre offre cependant une aire de dispersion que l’on était loin de soupçonner; on en a trouvé des représentants en Europe, aux îles Seychelles, à Java, à Formose et dans la Nouvelle-Guinée allemande; la faune africaine renferme les 2 espèces suivantes qui ne peuvent guère se différencier que par la forme des genitalia des GO dont ULMER a donné d'excellentes figures. (‘) La fourche 3 manque quelquefois (Psychomyiella ULM.). Dans le genre We/anotri- chia ULM., enlevé par ULMER à la famille des Æ/ydroptilidæ, et placé en 1913 parmi les Psychomyidæ, les ailes antérieures n’ont que les fourches 2.4 et les DS postérieures, les fourches 2.5. Je ne puis croire que ce genre soit ici à sa place. (?) Concernant la position systématique actuelle des Æcnominæ. cf. ULMER, Die Tri- chopteren des baltischen Bernsteins. = 285 == 1. — Ecnomus deceptor Mc Lacur. Mc LacxLan, Xev. and Synops. Trichopt. Europ. Fauna, 1884, Firstadd. Supplem., p.55, p@VI; C.R. Soc. Ent. Belg., 26, 1882, p. LXxvIN (sine nom.); UrMEr, 77ichopteren von Æquatorial- Afrika, 1912, p. 91, fig. 15-17 (genttalia S). Syn. — Æcnomus tenellus Mc Lacur., C. X. Soc. Ent. Belg., XXV, 1881, p. CXXXII. L'aire de dispersion de cette espèce est réellement extra- ordinaire; découvert par EATON en Portugal, ce Trichoptère fut retrouvé par Mc LacHLan en Belgique [3 oc au Musée de Bruxelles (‘)], puis en Afrique équatoriale, au lac Kiwu et au lac Tchad (Musée de Berlin). 2. — Ecnomus tropicus Urm._ ULmer, Ann. Soc. Ent. Belg., 49, 1905, p. 35, fig. 23 et 24 (ac/es, genttalia S); Trichopteren von Æquatorial-Afrika, 1912, p. 90, fig. 12-14 (genitalia GS); LesrAGE, Rev. Zoo!. Afric., VI, p. 199 (t9r9). Cette espèce n’est encore connue que du Congo belge, et là, où elle a été capturée, elle semble commune, si j'en juge par les nombreux exemplaires que j'ai vus aux Musées de Bruxelles et de Tervueren; elle y est répandue presque toute l’année, les dates de captures s’échelonnant de février à novembre. Sous-Fam. II. — Psychomyinæ Ur. Les caractères donnés par ULMER dans ses 77ichopter a in Genera Insectorum (p. 191) doivent être complètement révisés, par suite de l'inclusion de genres nouveaux comme sychomytella Ur. (‘) Le Dr ULMER ne les mentionne pas dans ses Trichoptères belges de la Collection SELYs ; il ne cite qu’un seul exemplaire de Æcnomus tenellus RAMB., sans spécification de date ni de localité. SELYS les cite dans son Catalogue de 1888, p. 195. — 286 — chez qui manque la furca 3 aux ailes inférieures et de Melanotri- chia ULM. dont j'ai déjà cité le cas en plusieurs endroits. Cette sous-famille n’est connue en Afrique qu'à l'état larvaire. Genre Psychomyia Larr. (1829). Psychomyia ? sp. (/arves). ULMER, 7richopteren von Æquatorial-A frica, 1912, p. 118. Afrique orientale allemande (Musée de Berlin). Ces larves sont pourvues du long lobe labial caractéristique des larves des Psychomyia connues, mais rien d'autre n'indique qu’elles appartiennent à ce genre d’une façon certaine. Fam. VI. — HYDROPSYCHIDZÆ Curx. Cette famille est représentée dans la faune africaine par 11 genres et 23 espèces. Sous-Fam. I. — Hydropsychinæ Ur. A. Aïles inférieures avec les fourches apicales 1.2.3.5; antennes généra- lement ornées d'une ligne noire spiralée, remplacée parfois par des anneaux noirs aux articulations (°); ailes antérieures généralement plus étroites que les inférieures; ongles externes (5) transformés en un pinceau de soies noires. Hyaropsyche. AA. Aüles inférieures avec les fourches apicales 2.3.5. a. Aïles antérieures (et inférieures) avec Sc aboutissant sur À au point où celui-ci se recourbe pour aboutir sur C; ailes inférieures avec Sr coudé près de sa naissance où se trouve une nervule transversale qui le relie à ia nervule longitudinale sous-jacente; cette dernière nervure forme la limite inférieure de la cellule M qui est fermée ; antennes non spiralées de noir; ongles externes des pattes médianes et postérieures (G° transformés en un pin- ceau de soies noires. Symphitopsyche. (*) Ce cas est précisément celui de l’Hydropsyche propingua ULM. d'Afrique. — 287 — aa. Ailes antérieures avec Sc isolée de À et Sr isolé de la nervure sous- jacente, même aux ailes inférieures où la cellule AZ est ouverte ; antennes non spiralées de noir ; ongles de forme normale. Hydropsychodes. 1. — Genre Hydropsyche Picr. (1834). Ce genre, un des plus riches, ne renferme encore qu'une seule espèce africaine. 1. — Hydropsyche propiaqua Urx. Uzrmer, Notes Leyden Museum, XXIX, 1907, p. 21, fig. 32 et 33 (genitalia S); Trichopteren von Æquatorial-Afrika, 1912, p. 93; Ann. South Afric. Museum, X, VI, 1913, P. 191. Afrique orientale allemande, Cameroun, Togo(Musée de Berlin); M'Fongosi, Zoulouland (South African Museum). Cette espèce appartient au groupe des /7ydropsyche caractérisées par des mouchetures brunes et dorées sur les ailes antérieures. 2. — Hydropsyche sp. ©. ULMER, SJOESTEDT'Ss X%/imandjaro-Meru Expedit., Abt. 13,1, 1908, p. 9. Kilimandjaro (1 © au Musée de Stockholm). D'après ULMER, cette espèce rappelle beaucoup par son facies Æ. hamifera Ur. des Indes. 3. — Hydropsyche sp. (larves). ULMER, 7Yichopteren von Æquatorial-Afrika, 1912, p. 122. Afrique orientale allemande (Musée de Berlin). Ces larves, dit ULMER, ne diffèrent en rien de celles d'Europe. — D) — 2. — Genre Hydropsychodes ULm. (1905). Ce genre a été créé par ULMER pour quelques espèces à facies d'Æydropsyche, mais de petite taille, dépourvues de la furca 1 aux ailes inférieures, avec la cellule 47 ouverte, et les ailes antérieures souvent ornées de dessins hyalins tranchant sur la couleur foncière. Trois espèces habitent l'Afrique, une (indéterminée) se rencontre à Madagascar. I. Aïles antérieures ornées de bandes ou de taches formées de poils blancs et bien marquées. A. Aïles antérieures brun foncé, ornées de six bandes transversales blanches. Hydropsychodes sexfasciata. AA. Aiïles antérieures brun foncé, ornées d’une seule bande transversale blanche antéapicale et de quelques macules blanches arrondies. Hydropsychodes albomaculata. II. Aïles antérieures sans taches hyalines ou pileuses blanches, mais avec des poils jaunes formant çà et là quelques mouchetures. Hyaropsychodes diminuta. 1. — Hydropsychodes albomaculata Urm. ULMER, Ann. Soc. Ent. Pelg., 49, 1905, p. 34, fig. 22 (ailes); Trichoptera in Genera ]nsectorum, 1907, pl. 38, fig. 8 (ensecte); Trichopteren von Æquatorial-Afrika, 1912, p.93; LESTAGE, Xev. Zool. Afric., VI, p. 199 (1919). Connue seulement du Congo belge et paraissant toute l’année probablement (Musées de Bruxelles et de Tervueren). 2. — Hydropsychodes diminuta Warx. WarxEr, Catal. Neuropt. Brit. Mus., 1852, p. 115; ULMER, Ann. Soc. Ent, Belg., 49, 1905, p. 35; Müitteil. Naturh. Mus. Hamburg, XXII, 1905, p. 99; SJosrepr's X7/imandjaro-Meru Expedit., Abt. 13, 1, 1908, p. 9; Zrichopteren von Æquatorial- Africa, 1912, p.93; Ann. South Afric. Mus., X, VI, 1913, p. 191; LESTAGE, Xev. Zoo!. Afric., VI, p. 200 (1919). — 289 — Espèce commune et très répandue : Cameroun, lac Tchad, Afrique orientale allemande (Musée de Berlin); Sierra-Leone (British Museum) ; Usambara et Mérou (Musée de Stockholm); Congo belge (Musées de Bruxelles et de Tervueren), où elle vit en compagnie de Vyctiophylax occidentalis et de Ecnomus tropicus; d'après les dates de captures des très nombreux exemplaires que j'ai vus dans ces deux derniers Musées, elle se rencontre toute l’année mais surtout de mars à mai. D'après ULMER, les individus du Kilimandjaro et du Mérou sont plus grands que ceux du Congo, et les geurtalia des d'S'sont un peu différents. Cette espèce semble également commune dans l’Afrique du Sud, Bushmanland, État libre d'Orange, Le Cap, M'Fongonsi ('). 3. — Hydropsychodes sexfasciata Urm. ULMER, Arkiv für Zool., 1904, p. 421, fig. 10 (arles), 11-12 (genitalia S); Trichopteren von Æquatorial-Afrtka, 1912, p. 94, fig. 18 (azles). Connue seulement du Cameroun (Musées de Stockholm et de Berlin) et assez variable comme coloration : en plus des 6 bandes transversales, il existe parfois tout un semis de points blancs microscopiques, et les ailes inférieures peuvent porter une bande transversale allant du bord costal à la furca 3, mais jamais aussi marquée que celles des ailes antérieures. 4. — Hydropsychodes sp. ULMER, 7richopteren Madagaskar und Comoren, 1909, p. 358. Madagascar, Sakana, 1 Q en mauvais état. D'après ULMER, elle fait partie du groupe « a/bomaculata ». (*) Some specimens show a strongly marked, light coloured, spotted design on the front wings, especially at the margins (ULMER, Ann. South Afric. Mus., X, VI, 1913, p. 191). — 290 — 3. — Genre Symphitopsyche Urm. (1907). Créé en 1907 pour une espèce de l’île Maurice, le genre ci-dessus renferme une deuxième espèce appartenant à la faune éthiopienne. A. Antennes concolores; ailes antérieures jaune pâle, concolores; Sc et À isolés sur tout leur parcours; cellule 2 peu plus petite que la cel- lule A7; une nervule au-dessus du milieu de la cellule 2; furca 5 à pédicelle assez long ; nervule située en dessous de la cellule 47 très éloignée de la nervule qui réunit Cx à À. Symnphilobsyche mauritiana. B. Antennes finement annelées; Sc en partie fusionnée à À avant le som- met ; cellule D plus de ‘/, plus petite que la cellule A; pas de ner- vule au-dessus du milieu de la cellule D; furca 5 à pédicelle très très court; nervule située en dessous de la naissance de la cellule 47 distante d'une fois seulement sa longueur de la nervule qui relie Cu à À. Symphilopsvche plutonis. 1. — Symphitopsyche mauritiana Mc Lacur. Hydropsyche mauritiana Mc Lacx., /ourn. Linn. Soc. Zool., XI, 1871, p. 133, pl. 4, fig. 17 (gemtalia S). Symphitopsyche mauritiana Uimer, Notes Leyden Museum, XXIX, 1907, p. 32, fig. 48 (arles); Zrichoptera in Genera Insectorum, 1907, p. 173, pl. 23; fig. 213 (azles). Symphitopsyche mauretanica Baxks, 7rans. Americ. Ent. Soc., KXNIXE Aro Ep-2289; Ile Maurice (Musée de Londres). 2. — Symphitopsyche plutonis Bxs. Banks, 7rans. Americ. Ent. Soc., OC 1013 D 11230; pl. 23, fig. 2 (genitalia ©), 4 (aile antérieure) et 5 (dernier segment abdom. ©). Abyssinie (Coll. Baxxs). — 291 — Sous-Fam. IT. — Macronematinæ Urim. I. Palpes absents (*); ailes brillantes, hyalines ou talqueuses, entièrement ou presque nues. A. Tibias antérieurs sans éperons; ailes entièrement nues, les ante- rieures, surtout chez le G‘, plus ou moins émarginées à l’arculus ; cellule 47 très grande, quadrangulaire ; cellule D absente et remplacée par une cellule pseudo-discoïdale (?) ; furea 2 pédi- cellée et naissant normalement d’une cellulette où le nygme est clos (*); ailes inférieures avec les fourches apicales courtes, surtout la furca 1; éperons 0.2.3, 0.3.2. LA a. Eperons 0.2.2; pattes médianes (c‘) non dilatées, tarses médians simplement aplatis et frangés. Chloropsyche. aa. Éperons 0.3.2 (G@); tibias médians et premier article des tarses (g'@) dilatés, chez la © très fortement (*). Æthaloptera. AA. Tibias antérieurs avec au moins un éperon (1.3.3, 2 3.3 9); ailes plus ou moins pubescentes, les antérieures non échancrées à l’arculus; cellule AZ plus petite et triangulaire; cellule D nor- male et petite; pas de cellule pseudo-discoïdale ; furca 2 sessile, toutes les autres fourches (sauf la 5°) généralement allongées ; pas de cellulette à la base de la furca 2, par conséquent nygme isolé ; tibias et tarses de toutes les pattes dilatés. Polvmorphanisus. Il. Palpes présents et bien développés. B. Cellule /) des ailes antérieures ouvertes ou absentes. LA b. Eperons 2.4.2; ailes antérieures avec une « fausse » cellule D (@): Sc et À fusionnés sur une partie de leur parcours avant l'apex ; bord postcostal nettement échancré avant l’arculus ; @) ULMER (ZYichoptera in Coll. Selys, VI, 2, 1907, p. 20, fig. 5, et note 1) cite le cas d’un Polymorphanisus nigricornis WAIX., à palpes visibles, mais rudimentaires. (2) Entre RS et la nervure longitudinale suivante, qui forme la base de la cellule 47, on voit une « fausse » nervule transversale; par conséquent, l’espace ainsi limité forme une cellule. (3) Ce terme, que j'emprunte au R. P. Navas (Rev. Zool. Afric., vol. IV, fasc. 2, p. 181), désigne le point alaire si caractéristique des ailes des Trichoptères. (#) D’après ULMER, car BRAUER n’en parle pas pour les GG et je n’ai pu observer chez eux une dilatation appréciable. (5) Comme chez CA/oropsyche et Æthaloptera. — 292 — pédicelle de la furca 1 subparallèle à la moitié basale de la nervure sous-jacente; fourches apicales 1.2.3.4.5 présentes (°) aux ailes antérieures, et 2.3.5 aux ailes inférieures; 5° article des palpes maxillaires aussi long que les trois précédents réunis; pattes médianes (‘) fortement dilatées. Phanostoma. bb. Éperons 0.4.4; ailes antérieures sans « fausse » cellule D; Sc et R isolés sur tout leur parcours; pas d’échancrure au bord post- costal; pédicelle de la furca 1 divergent dès la base de la ner- vure sous-jacente ; fourches apicales 1.2.3.4.5 présentes chez la ©, la furca 5 absente chez le G'; aïles inférieures avec les fourches 1.2.3.5 ; 5° artice des palpes maxillaires nettement plus long que tous les autres réunis; pattes médianes (G‘) sans dilatation sensible. Protomacronema. BB. Cellule D des ailes antérieures toujours présente, normale et fermée; pattes médianes (') non ou à peine dilatées. Be Éperons 0.2.4 ; ailes antérieures avec une nervule costale addition- nelle; cellule D grande et large; membrane souvent ornée de taches : ailes inférieures avec la furca 1 présente, la furca 5 extraordinairement longue, très rarement absente ; 2° article des palpes maxillaires plus grand que le 3°; tête sans carène, les saillies peu saillantes; pattes médianes (9) non dilatées (°). Leptonema. cc. Éperons 2.4.4, 1.4.4 Ou 0.4.4; ailes antérieures généralement plus longues et plus étroites, ornées de dessins foncés sur fond clair on inversement ; rarement une ou plusieurs nervures costales additionnelles; cellule D en général petite et étroite ; ailes inférieures avec la furca 1 parfois absente, la furca 5 plus courtement pédicellée; 2° article des palpes maxillaires plus court que le 3°; tête avec 4 verrucosités saillantes et souvent un tubercule médian ; pattes médianes (Q) faiblement dila- tées. Macronema. 4. — Genre Chloropsyche Mc Lacxr. (1880). Ce genre ne renferme encore que deux espèces, l'une de la Sibérie, l’autre de l'Afrique du Sud. () Au moins chez le G, car la © est inconnue. (2) Elles sont tout au plus aplaties sur les tibias; chez Z. co/umbianum ULM., cependant, elles sont nettement dilatées. — 293 == Chloropsyche maxima Ur. Urmer, Wotes Leyden Museum, XXVIIT, 1906, p. 62, fig. 66 (Æthaloptera); Trichoptera in Genera Jnsectorum, 1907, p. 156; Trichopteren in Cat. Coll. Sezxs, VI, 2, 1907, p. 17, fig. 2 (aile infér. ©); Ann. South African Museum, X, VI, 1913, p. 191. Q inconnue. République d'Orange, Bothaville (Musée de Ham- bourg); Le Cap (South African Museum). 5. — Genre Æthaloptera Brau. (1875). Primerenca NAvas, Rev. Zool. Afric., IV,2, 1915, p. 182; Mes. Real Acad. Cienc. Art. Barcelona, XII, 1913, p. 242. Connu seulement des Indes et de l’Afrique tropicale, ce genre a été découvert en 1910 en Sibérie. Deux espèces habitent l'Afrique. A. Aïles antérieures larges, furca 2 des ailes inférieures sessile; corps ver- dâtre (brun jaunâtre #7 sicco); longueur du corps : 7-8 mm. Æthaloptera dispar. B. Aïles antérieures étroites; furca 2 des ailes inférieures pédicellée; corps jaune ou jaune rougeûtre ; longueur du corps : 4-6 mm. Æthaloplera sexpunctata. 1. — Æthaloptera dispar BrAu. BRAUER, lVerh. Zool.-Bot. ges. Wien, XX, 1875, p. 72, pl. 4, fig. 4 (Q), 4a (ailes S), 4b-c (genitalia S); ULMER, Ann. Soc. Ent. Belg., 49, 1905, p. 25; Zrichoptera in Genera Insectorum, 1907, pl2r 69105276) Car Col \SELYS VI 21007 0p. 018) fig. 3 (azles ©); Trichopteren von Æquatorial-Afrika, 1912, p. 94; LESTAGE, Rev. Zool. Afric., VI, fasc. 3, 1919, p. 200. Syn. — Primerenca Maest NaAvas, Rev. Zool. Afric., IV, 2, OS; p: 102, hp 6: 15-IV-4949 1G — 294 — Primerenca maerina NAvAs, Mem. Real Acad. Cienc. Art. Bar- celona, XII, n° 13, 1916, p. 242 (separ. p. 26). Cette Jolie espèce est répandue dans toute l'Afrique : Congo belge (Musées de Bruxelles et de Tervueren), Sénégal (Muséum de Paris et Musée de Vienne), Cameroun, lac Albert-Édouard (Musée de Berlin), Soudan (Musée Kœx1G), Abyssinie ou Égypte (d'après un exemplaire de KEmPNY); le Musée de Berlin en pos- sède, d'après ULMER, 1 © capturé par SEINER à Old Livingstone dans l’Afrique du Sud. À cause de sa très grande dispersion, et comme généralement toutes les espèces communes, Æfhaloptera dispar est sujette à d'assez fréquentes variations que le D' ULMER a signalées en partie. Comme j'ai pu également m'en assurer par l'examen du riche matériel que possèdent les Musées de Bruxelles et de Tervueren, ces variations portent sur la taille, la coloration et la nervation. A. TAILLE. — Elle varie d’un sexe à l’autre et aussi chez le même sexe; on trouve des GO dont la longueur d’aile atteint 16 millimètres, à côté d’autres mesurant à peine 10 millimètres; en général, la © ne dépasse pas 9 millimètres. PB. CoLoRATION. — Les antennes sont tantôt nettement annelées de blanc, ce qui paraît le cas le plus fréquent, tantôt légèrement annelées de noir. Les az/es sont tantôt incolores, tantôt d’un beau vert en général assez pâle; dans l’un et l’autre cas, elles sont ou non ornées de petits points noirs. Quant au corps, sa coloration, normalement verte, peut varier suivant la conservation des indi- vidus. C. NERVATION. — Les variations peuvent être individuelles ou sexuelles; alors que les fourches I et 2 me paraissent toujours pédi- cellées chez le ©‘ et la ©, la fourche 4 peut être pédicellée chez la © (‘) ou sessile chez le &'(*); la fourche 3 paraît toujours sessile 1) C'est le cas ordinaire chez le G. (?) C'est le cas ordinaire chez la ©. (SG @). La cellulette qui renferme le nygme est également très variable; j'aurai l'occasion d'en parler plus longuement à propos de Primerenca Maesi NAv.; quant à la « fausse » cellule discoïi- dale, je renvoie à ce que j'ai dit dans mon précédent travail (”). Primerenca Maesi Nav. — M. le D' SCHOUTEDEN m'ayant com- muniqué le type (et l'unique exemplaire) de cette espèce, je puis conclure ce qui suit : 1° Ce n'est pas une Zeptoceridæ, comme le R. P. Navas l’a écrit, par erreur évidemment, mais une Macronematinæ. 2° Elle est tellement « similis Æ/halopleræ » que je ne vois aucune possibilité de la distraire du genre Æfhaloptera dont elle possède la nervation, les éperons, le facies entier. Le R. P. Navas n'a évidemment pas comparé son exemplaire avec une riche série d'Æthaloptera dispar, comme j'ai pu le faire. 3° Quant aux différences sur lesquelles est fondé le genre Pri- merenca, je ne puis leur attribuer une valeur quelconque &) Évidemment, « les tibias et le premier article des tarses ne sont pas dilatés ». Mais c’est une erreur, à mon avis, que de croire à une dilatation comparable à celle de ces organes chez la ©; chez le &, ils me paraissent au plus simplement aplatis, et c'est aussi le cas de Primerenca Maest; on ne peut les décrire comme « cylin- driques » que par opposition à ceux de la © (°); b) Quant au nygme, à première vue, on n’aperçoit que celui qui se trouve près de la cellule médiane, exactement comme le figure mon savant confrère; mais, après un examen approfondi, je crois pouvoir affirmer que le nygme litigieux existe et qu'il est également clos dans une cellulette; seulement cette cellulette n'a pas tou- Jours, tant s'en faut, cet aspect régulier que l’on voit sur la figure donnée par ULMER; si, chez certains individus, elle paraît bien conformée, quadrangulaire, chez d’autres, en revanche, elle est (") LESTAGE, Rev. Zool. Afric., vol. VI, 1919, p. 200. (°) ULzMER (7richopt. in Co/! Selys, VI, 2, 1907. p. 17) dit bien que «les tibias médians et le premier article des tarses médians sont dilatés chez les deux sexes », mais il ajoute ce correctif que « chez la © ils sont frès fortement dilatés ». — 296 — parfois extrêmement étroite, toute en longueur, et les nervules qui la circonscrivent, ainsi que le nygme, sont alors plus ou moins fusionnés dans l’anastomose; pour peu que les exemplaires soient en mauvais état (et c'est ici le cas), que l'aile ne soit pas abso- lument plane, on devine que cellulette et nygme sont ou ne sont plus visibles, ou du moins très apparents. L'examen du riche maté- riel que j'ai eu sous les yeux m'a permis amplement de constater le fait; c) Chez Pyrimerenca Maesti NAv., « la fourche 4 des ailes anté- rieures n'est pas pétiolée ». Ce cas se rencontrant également chez Æthaloptera dispar ("), ce caractère perd toute valeur intrinsèque; d) La coloration diffère tellement d'un individu à l’autre que toute la gamme existe du vert au brun; e) Je puis encore ajouter que la figure des ailes donnée par le R. P. Navas n'est pas absolument correcte. La nervure supérieure de la cellule 2) n'est pas arquée, comme il la montre, mais en courbe parallèle à la nervure inférieure; la cellule 47 n'est nulle- ment en triangle aigu à son côté interne mais limitée par une petite nervule; la région cubitale est tout autre; quant à la furca 5, elle est identique à celle figurée par ULMER pour Æfhaloptera dispar. C'est donc une véritable Æthaloptera. Est-ce Æfhaloptera dispar, sexpunctata où Maest? La description des individus africains que le D' ULMER rapporte avec doute à Æ. sexpunctata est trop courte que pour pouvoir servir de base ; ou bien cette espèce est-elle en tout point semblable à l'espèce de KOLENATI et n'a-t-il pas jugé bon de s'étendre davantage ! Le mauvais état des ailes inférieures de Primerenca Maesi ne me permet pas de voir si la nervation appartient à l’une ou l’autre espèce, si la furca 2 est pédicellée comme chez Æ. sexpunctata, ou sessile comme chez Æ. dispar. Il est vrai qu'il faudrait commencer par se mettre d'accord sur la véritable nervation de Æ. sexpunctata. BETTEN à figuré les ailes inférieures avec la furca 2 nettement sessile (:) Uzmær, Cat. Coll. Selys, NI, 2. 1907. p.19 : « Beim G'iste die vierte Endgabel est gestielt, beim (®) meist sitzend ». — 297 — (donc comme chez Æ. dispar et non comme chez les Æ. sexpunctata africaines) et aboutissant sur une cellulette analogue à celle des ailes antérieures. Il est probable que les 20 ©Q du Cameroun pourraient fort bien appartenir à une autre espèce. La solution pourrait être tranchée par l'étude des genitalia du '. BRAUER a décrit et figuré ceux de Æ. dispar ("); ULMER, après avoir signalé les variations observées chez cette même espèce, ne leur reconnaît aucune valeur spécifique, les genitalia étant iden- tiques (°); en 1907, il les décrit mais sans les figurer (°). Les genitalia du © de Æ. sexpunctata ont été figurés par BETTEN et ne correspondent ni avec ceux de Æ. dispar ni avec ceux Genitalia (Y de Æthaloptera dispar. de Pyrimerenca Maest (*). Cette dernière n'est donc pas une Æ. sexpunctata; elle n'a d'ailleurs pas les ailes antérieures étroites. Si l’on compare toutes ces figures et descriptions avec celles du R. P. Navas, on remarquera quelques différences. Aucun auteur n'a mentionné ni figuré un pénis renflé au sommet distal et dilaté latéralement en forme de crochet ou d'hameçon. Mais tel est bien cependant cet organe chez Æ. dispar. Il n'apparaît pas toujours ainsi, mais j'ai pu le retrouver parmi les nombreux exemplaires (*) « Hinterleibsende beim (j von hinten und oben nach vorne und unten schief abgestutz. oben zwei durch eine Spalte fast bis zum Grunde getrennte. leicht einwarts gebogene Platten (?obere Appendices) zeigend. die wie eine Gabel nach hinten hinaus- ragen und zwischen sich eine Wulst nach unten vortreten lassen. Untere Anhänge lang, die Gabel überragend zweigliedrig und etwas aufwärts und S-formig gebogen, fein behaart, das Endglied !/;, so lang als das Grundglied ». (BRAUER, op. cit., p. 72.) (°) ULMER, Ann. Soc. Ent. Belg., 49, 1905, p. 26. (3) ULMER, Cat. Coll. Selys, VI. 2, 1907, p. 19. (4) BETTEN, Rec. Ind. Mus., III, 1909, pl. 14, fig. 11 et 12. — 298 — du Musée de Bruxelles. La dilatation apicale n'est visible qu'à condition que toutes les pièces soient bien écartées et l'organe bien développé ("). J'en donne ci-contre une reproduction que je crois correcte. Je crois donc qu'il ne saurait y avoir le moindre doute con- cernant Pyimerenca Maesi; c'est une véritable Æfhaloptera dispar. 2. — Æthaloptera sexpunctata Ko. A. FORME DES INDES. Setodes sexpunctata KOLENATI, Genera et Species Trichopt., XI, r859, p-:200, pl-ALTe Polymorphanisus sexpunctatus BRAUER, Verh. Zool.-bot. Ges. Wien, XVIII, 1868, p. 263. Æthaloptera sexpunctata ULmEr, Séettin. Ent. Zeit., 66, 1905, p. 50, pl.-1 fe. 40 (u1/es) Car. "Co SES Ne 007, p.19; BETTEN, Æecord 7nd.Mus., WW,-1909,1p-234, pl, fig. 10 (azles), 11 et 12 (genitalia ©). PB. FORME AFRICAINE. Æthaloptera sexpunctata (?) Urmer, 7richopteren von Æquatortial- Afrika, 1912, p. 95. Connue depuis longtemps dans toute la région indienne, cette espèce serait (?) peut-être aussi comprise dans la faune africaine équatoriale, car ULMER y rapporte vingt exemplaires provenant du Cameroun (Musée de Berlin). Malheureusement, ce sont toutes O9, ce qui rend leur attribution délicate et explique le point d'interrogation spécifique du savant spécialiste. J'ai dit précédemment pourquoi j'étais également sceptique concernant cette attribution. (*) En réalité, la partie apicale en hameçon n'est pas latérale mais dirigée vers le bas, de sorte que, examinée dorsalement elle est peu ou pas visible. 3. — Æthaloptera? sp. (/arves). ULMER, 7Yrichopteren von Æquatorial-Afrika, 1912, p. 120, fig. 48-50. Cameroun {Musée de Berlin). D'après ULMER, la forme de la tête de ces larves est complète- ment en dehors de celle du type normal de Macronematinæ en particulier et des Æ/ydropsychidæ en général; elle rappelle plutôt celle d'une .Lémnophilidæ (Drusus discolor). L'attribution de ces larves à Æfhaloptera est évidemment provisoire. 6. — Genre Polymorphanisus Warx. (1852). Huit espèces sont connues, trois habitent l'Afrique équatoriale, une descend jusque dans l’Afrique du Sud. I. Ailes antérieures avec la cellule 7 pas plus prolongée basalement que la cellule D; cellule apicale VI des ailes inférieures très grande; yeux of‘ très grands ; ailes peu brillantes, un peu irisées, uniformé- . ment hyalines-ternes, offrant 2 macule brun foncé, l’une à l’extré- mité de la cellule D, l’autre à l'extrémité de la cellule 4. Polymorphanisus similis. IT. Aïles plus courtes, la cellule 47 des ailes antérieures plus prolongée basalement que la cellule D; pas de macules foncées. A. Aïles inférieures avec la furca 1 absente; cellule D des ailes anté- rieures longue; yeux c; très grands. Polymorphanisus angustipennis. B. Aïles inférieures avec la furca 1 présente; cellule /> des aïles anté- rieures très courte; yeux c petits. Polymorphanisus bipunctatus. 1. — Polymorphanisus angustipennis Ur. ULMER, 7richopteren von Æquatorial-Afrika, 1912, p.97, fig. 21 (tête). 1 du Cameroun (Musée de Berlin). Par ses ailes teintées de vert, cette espèce rappelle les individus de Æthaloptera dispar sans taches foncées aux ailes antérieures ; sous le rapport des yeux, elle appartient au groupe Po/ym. ocularis Uzm. de Java. 2. — Polymorphanisus bipunctatus BrAu. Oestropsis bipunctata BRAUER, Verh. Zoo!.-Bot. Ges. Wien, XXV, 1875, p. 73; ULMER, Arkiv fôr Zoologr, 1, 1904, p. 413, fig. 1 (ailes), 2 et 3 (genitalia). Polymorphantisus bipunctatus ULmErR, Ann. Soc. Ent. Belg., 49, 1905, 4p- 25, Car.1Co//SELXS NE 2 D 20, ie. 4 (Zére) (6 (Patte médiane Q), 7 (ailes ©), 8 (ailes ©), 9 (genitalia S); Ann. South African Museum, X, V1, 1913, p. 191; LESTAGE, Rev. Zool. Afric., VI, p. 200 (1919). Cette espèce est probablement répandue dans toute l'Afrique équatoriale : Ogôoue et Afrique orientale allemande (Musée de Berlin); Gabon, Benue (Musée de Stettin); Niger (Musée de Leyden); Cameroun (Musées de Berlin et de Stockholm); les types de BRAUER provenaient du Nil Bleu (Beni Schangol); Brazzaville, Tombouctou, Soudan égyptien (Muséum de Paris); Congo belge (Musées de Bruxelles et de Tervueren). Le Musée de Leyde en possède un exemplaire GO‘ capturé par WEENEN dans l'Afrique du Sud, au Natal; le South African Museum, 1 dde M'Fongosi, dans le Zoulouland. Comme l’a fait déjà remarquer ULMER, cette grande et belle espèce offre quelques variations qui affectent : 1° La éaille : à côté d'individus ne mesurant que 8 mm. de longueur avec 30 mm. d'expansion alaire, on en trouve qui atteignent 18 mm. de longueur avec 52 mm. d'expansion alaire. 2° La coloration : elle varie du jaune pâle au jaune foncé avec toutes les nuances du vert, mais l’Insecte vivant doit avoir une belle coloration verte; les antennes sont tantôt jaunes et annelées de foncé, tantôt noires à l'exception des deux premiers articles; les 2 macules noires ovalaires qui ornent le mésonotum peuvent disparaître (1 © du Gabon); les ailes antérieures des oO sont teintées de vert et ornées de séries de poils dorés qui peuvent manquer (S du Natal); les ailes de la © sont, normalement, con- colores mais elles peuvent cependant offrir aussi de pareilles bandes de soies dorées (Q de Benue). 3° La nervation : la furca 1 des ailes antérieures peut être aussi longue, plus longue ou plus petite que son pédicelle; les fausses nervules costales peuvent varier de 7 à 12; la largeur des cellules apicales 3.4.5 des ailes inférieures n'est pas constante. 3. — Polymorphanisus similis Ur». ULmEr, ZYichopteren von Equatorial-Africa, 1912, p. 96, fig. 19 et 20 (genitahia ©). Cameroun (Musée de Berlin). 7. — Genre Phanostoma BRrauU. (1875). Genre encore exclusivement africain; BETTEN (‘) a figuré sous le nom de Phanostoma sp. une nouvelle espèce de l’Inde qui n'appartient pas à ce genre (*). Une seule espèce est connue : Phanostoma senegalense BraAU. BraAuUERr, Verh. Zool.-Bot. Ges. Wien, XXV, 1875, p. 71, fig. 5 et 5° (/éte, ailes, genitalia S); ULMER, Ann. Soc. Ent. Belg., 49, 1905, p. 26, fig. 12 (aile antérieure); Trichoptera in Genera Insectorum, p. 159, pl. 21, fig. 198 (arles S); Cat. Coll. Serxs, VI, 2, 1907, p. 32, fig. 24 (ales GS); Trichopteren von Æquatortal- Afrtika, 1912, p. 98. Sénégal (types de BRAUER au Musée de Vienne) : Moyen Chari, Fort Archambault (Muséum de Paris); Congo belge (Musées de Bruxelles et de Tervueren); Togo (Musée de Berlin). () BETTEN, Rec. Ind. Mus., III, 1909, p. 234, pl. 14, fig. 13-15. (2) C’est probablement une Amphipsyche. — 302 — 8. — Genre Protomacronema Urm. (1904). Ce genre, exclusivement africain, ne renferme que les trois espèces suivantes : A. Aïles antérieures très sinueuses au bord inféro-externe, d’un jaune-hyalin de la base jusqu'à l’anastomose, le dernier ‘/; brun rougeûtre avec 2 macules hyalines : une antérieure, petite, longitudinale ou poncti- forme, située entre l'extrémité de À et le 1‘ secteur apical, une médiane, plus grande et formée de 2 taches fusionnées à angle droit, l’une verticale, l’autre horizontale. Protomacronema shplendens. B. Aïles antérieures sans sinus bien marqué au bord inféro-externe, jau- nâtres ou brunâtres; au ‘ ; apical, une fascie transverse, plus ou moins nette, formée de poils blancs, ou hyaline; une tache foncée sur le ptérostigma. - a. Aïles antérieures à membrane jaune, à pubescence jaune éparse, plus dense dans les cellules apicales; sur le ptérostigma une tache brune plus ou moins en forme de croissant coupant la bande hyaline transversale; ailes © généralement plus foncées, la tache’ du ptérostigma moins fortement marquée. Protomacrortema hvalinum. b. Aïles antérieures à membrane brunâtre, à pubescence plus dense brune ou cuivrée, la bande transversale hyaline entière, non coupée par la tache brune du ptérostigma. Protomacronema pubescens. 1. — Protomacronema hyalinum Uru. ULMER, Zoo/. Anz., XX VIII, 1904, p. 354, fig. 1 (azles); Ann. Soc. Ent. Belg., 49, 1905, p. 27, fig. 13 (ares), 14 (patte médiane); Trichoptera in Genera Insectorum, 1907, pl. 22, fig. 201% (az/es S), 2010 (patte médiane ©), 202 (aïles Q); Cat. Coll. Serys, VI, 2, 1907, p. 35, fig. 26 et 27 (arles), pl. I, fig. 1 (2nsecte); Trichopteren von Æquatorial-Afrika, 1912, p.98; LESrAGE, Æev. Zoo!. Afric., NT, 2819, p.200: Connue seulement de l'Afrique occidentale tropicale ; les très nombreuses captures faites à Kinchassa (Congo belge), par WaAEL- — 303 — BROEK, semblent indiquer que cette espèce y doit être fort com- mune, surtout de mars à avril où les captures sont particulièrement abondantes (Musées de Bruxelles et de Tervueren); Brazzaville (Muséum de Paris); Lambareni (Musée de Greifswald). 2. — Protomacronema pubescens Ur. ULMER, Arkiv für Zoologi, 1, 1904, p. 417, fig. 4 et 5 (papes), 6 (ailes), 7 et 8 (genitalia); Cat. Coll. Sezxs, VI, 2, 1907, p. 36, fig. 28 (ailes ©), 29 et 30 (gentitalia) ; Trichopteren von :Équatorial- Afrtka, 1912, p. 98; Ann. South Afric. Museum, X, VI, 1913, p- 191. Syn. — Amphipsyche africana UirMER, Steftin. Ent. Zeit., 66, 1905,1p-:49 pl. L\'fip. 36-39. Afrique occidentale (Musée de Hambourg); Congo belge (Musées de Bruxelles et de Tervueren); Cameroun (Musée de Stockholm); île du Congo (Muséum de Paris); M'Fongosi, Zou- louland (South African Museum). 3. — Protomacronema splendens Ur. ULMER, Séettin. Ent. Zeit., 66, 1905, p. 65, pl. 3, fig. 106 (arles); CanCo SES NP 007 per te sr az/es oc) pl Lie. (ansecte); Trichoptera in Genera Znsectoruwm, 1907, pl. 39, fig. 5 (ensecte). On n’en connaît encore qu'un seul o'(type) provenant du Gabon (Musée de Stettin). 9. — Genre Leptonema GUÉRIN (1543). Trois espèces habitent l'Afrique, dont deux sont particulières à Madagascar. I. Espèce de l'Afrique. — Ailes antérieures à bord postcostal concave, ce qui rend le champ postcostal nettement étroit; cellules apicales grandes ; cellule 2 plus grande que chez Leplonema affine mais nette- ment plus courte que le pédicelle de la furca 1; Sc et À isolés sur tout leur parcours; membrane des ailes d'un brun concolore. Lepionema occidentale. II. Espèces de Madagascar. — Ailes antérieures à bord postcostal droit, le champ postcostal large, les cellules apicales courtes, la cellule D moyenne ou très petite, quadrangulaire ou triangulaire, beaucoup plus courte que la cellule A; Sc aboutit sur À au sommet distal. A. Ailes antérieures hyalines, teintées de jaunâtre, ornées de points et de macules foncés souvent confluents, surtout au sommet de l'aile, et bien marqués; cellule D moyenne, triangulaire, presque aussi longue que le pédicelle de la furca 1. Leplonema afiine. B. Aïles antérieures brunes, concolores, sans points ni macules; cel- lule D minuscule, presque carrée, plus de la moitié plus courte , , que le pédicelle de la furca 1. Leptonema madagascariense. 1. — Leptonema affine Ur. ULMER, Ann. Soc. Ent. Bely., 45, 1905, p. 27; Cat. Coll. SELYS, VI, 2, 1907, p. 57, fig. 60 (ares), pl. II, fig. 8 (ensecte). Madagascar, côte ouest (Muséum de Paris). On ne connaît de cette espèce que les exemplaires (types) capturés par GRANDIDIER en 1871 (!!). 2. — Leptonema madagascariense Ur. UrmEr, Ann. Hofmus. Wien, XX, 1905, p. 81, fig. 50 (arles); Cat. Coll. Sezys, VI, 2, 1907, p. 58, fig. 61 (az/es), 62 (gentitatia). Un seul exemplaire G' (type) est connu, capturé par SIKORA à Fort-Dauphin (Musée de Vienne). 3. — Leptonema occidentale Ur. Uxrmer, Cat. Coll. Sezys, VI, 1, 1907, p.57, fig. 87 (az/es ©),.et VI, 2, 1907, p. 59, fig. 63 (arles S); Trichopteren von Æquatortal- Afrtka, 1912, p. 99; Ann. South Afric. Museum, X, VI, 1913, PAIOT- Cameroun (Coll. SELYs au Musée de Bruxelles et 1 G au Musée de Berlin); Transvaal (1) (South African Museum). 10. — Genre Macronema Picr. (1836). Le genre Âacronema, le plus riche de la sous-famille des Macronematinæ, compte trois représentants en Afrique, deux à Madagascar. I. Espèces de Madagascar. A. Cellule Æ des aïles antérieures courte, large et peu plus grande que la cellule 2; ailes antérieures hyalines-incolores ornées de nom- breuses taches brun foncé plus ou moins grandes et plus ou moins confluentes, surtout sur la moitié apicale de l'aile, où il ne reste de la couleur hyaline que des bandes transverses partant du bord costal et atteignant le milieu de l'aile, une grande tache en À pro- longée vers l’apex en forme d’arc renversé, et une bande transver- sale naissant du bord postcostal et se dirigeant entre les rameaux de la tache en A. Macronema madagascartiense. AA. Cellule M des ailes antérieures plus allongée et 2 fois plus grande que la cellule 2; ailes antérieures hyalines, lavées de jaune, ornées de taches ou bandes brun foncé plus ou moins confluentes et couvrant la partie postbasale de l'aile où elles forment une grande macule en X, et surtout la moitié apicale de l'aile où la couleur foncière apparaît sous forme de grandes taches arrondies, transverses, etc. ; apex entièrement recouvert, sur une surface plus ou moins grande, par la coloration brun foncé. Macronema scriptum. II. Espèces de l'Afrique équatoriale. B. Cellule D des ailes antérieures très petite et représentant environ le ‘/; ou le ‘/, de la cellule J:; ailes antérieures (c‘) émarginées ou non au bord apical, la fourche 5 parfois absente (cf). (*) D’après ULMER, les individus provenant du Transvaal sont d’une coloration un peu plus foncée que ceux du Cameroun. — 306 — b. Aïles antérieures (‘) un peu émarginées au bord apical; cellule D ‘’; plus petite que la cellule A; fourche apicale 5 absente: fourche apicale 4 ne dépassant pas la cellule A; ailes antérieures (g) hyalines, légèrement teintées de jaunâtre sur les deux pre- miers tiers, rembrunies sur le ‘/; apical qui est orné de taches longitudinales hyalines bordées de lignes foncées; ailes anté- rieures (Q) avec des dessins foncés beaucoup moins marqués. Macronema alienum. bb. Aïles antérieures (c‘) non émarginées au bord apical; cellule D extrèmement petite; fourche 5 présente; fourche 4 dépassant en dessous la cellule 7 ; ailes antérieures (c°) brun foncé ou noirâtre, ornées de taches hyalines brillantes ou nacrées dont 4 partent du bord costal (1 basale, 1 antémédiane, 2 postmédianes) et attei- gnent au plus le milieu de l'aile, une dans la cellule médiane, une vers la furca 3 (ces 2 dernières ovalaires) et une étroite, allongée, naissant entre les deux précédentes et aboutissant au bord post- costal (Q inconnue). Macronema distinctum . BB. Cellule D des ailes antérieures allongée et ‘/, plus courte au plus que la cellule A; ailes antérieures (G‘) non émarginées au bord apical; furca 5 présente {&‘); coloration variable (M. capense). c. Aïles antérieures sans dessin foncé, d’un jaune-gris concolore, ou offrant seulement quelques petites taches ponctiformes juxta- costales. Macronema capense capense. cc. Ailes antérieures ornées de dessins foncés nets. d. Ailes antérieures peu ou pas rembrunies au sommet et ornées d’une tache antéapicale en forme de Y, les 2 rameaux géné- ralement non soudés. e. Sur le ‘/; basal des ailes antérieures une bande transversale foncée. Macronema capense signatum. ee. Sur le ‘/; basal des ailes antérieures une tache hyaline nette, rectangulaire, bordée de foncé de chaque côté; ailes brunâtres. Macronema capense pulcherrimum. dd. Aïles antérieures fortement et largement rembrunies au sommet et ornées de bandes transverses soudées entre elles et avec la partie foncée de l'extrémité des ailes. f. Aïles antérieures ornées d’une bande subapicale transverse foncée qui tombe perpendiculairement sur la zone apicale foncée délimitant ainsi une tache jaune isolée; au milieu des ailes une petite macule triangulaire foncée. Macronema capense Sjoestedti. f. Ailes antérieures ornées du même dessin que ci-dessus (sauf la macule triangulaire médiane) mais la bande antéapi- cale émet un rameau arqué atteignant le bord postcostal et limitant une grande tache hémisphérique de la couleur foncière. Macronema capense inscriptum. 1. — Macronema alienum Ur. Uzmer, Cat. Coll. Sezys, VI, 2, 1907, p. 107, fig. 109 et 110 (arles), et pl. VI, fig. 39 (zzsecte). Soudan (Muséum de Paris). 2. — Macronema distinctum ULm. ULMER, ZYichopteren von Æquatorial-Africa, 1912, p. 100, fig. 22 (azles). Afrique occidentale, Guinée espagnole, Uelleburg (Musée de Berlin). 3. — Macronema capense WAIK. — var. capense WaAIrKk. WALKER, Cat. Neuropt. Brit. Mus., 1852, p.77; ULMER, Votes Leyden Museum, XX VIII, 1906, p. 74, fig. 75 (ailes); Cat, Coll. SELYS, VI, 2, 1907, p. 104, fig. 108 (azles S), pl. 5, fig. 32 (znsecte) ; Trichopteren von Æquatorial-Afrika, 1912, p. 99 (ote). Afrique du Sud, Port-Natal (British Museum) ; Cameroun (Musée de Berlin). — var. signatum WAIx. WALKER, Cat. Neuropt. Brit. Mus.,1852, p.77; Mac LacHLAN, Trans. Ent. Soc. London (3), V, 1866, p. 264; UrmEr, Wofes Leyden Museum, XXVIIT, 1906, p.65; Zrichoptera in Genera = 308 — Insectorum, 1907, pl. 22, fig. 206 (ailes); Cat. Col. Sezys, VI, 2, 1907, p. 106, pl. 5, fig. 34 (2usecte); Trichopteren von Æquatortial- Afrika, 1912, p.99; Navas, Mem. Real Acad. Sienc. Art. Bar- celona, XI, n° 27, 1915, p. 480 (separ., p. 28). Syn.— Macronema sansibarica KoLBE, Die Netzflüger Deutsch- Ost-Afrikas, 1897, p. 39. Fernando-Po (Muséums de Paris et de Stettin); Cameroun, Togo (Musée de Berlin); Zanzibar (KozBE); Oubanghi (coll. Navas). — var. Sioestedti Ur. ULMER, Arkiv für Zoologi, 1, 1904, p. 419, fig. 9 (azles o); Cat. Coll. SELYS, VI, 2, 1907, p. 106, pl. 5, fig. 33 (éusecte);, Trichopte- ren von Æquatortal-A frtka, 1912, p. 100. Cameroun (Musées de Stockholm et de Berlin). — var. pulcherrimum WaIK. WALKER, Cat. Neuropt. Brit. Mus., 1852, p. 77; Mac LACHLAN, Trans. Ent. Soc. London (3), V, 1866, p. 264; Cat. Coll. SELYS, V2 1007 p. 106; pl Ve er (Crsecre) Sierra-Leone (1 ©, British Museum). — var. inscriptum WALK. WALKkER, Cat. Neuropt. Brit. Mus., 1852, p. 77; ULMER, Ann. Soc. Ent. Belg., 49, 1905, p. 31, fig. 19 (acles), 20 (genitalia); Notes Leyden Museum, XXVIII, 1906, p. 65; Cat. Coll. SELxs, VF 21907 p.106 pl'V fr. 201Gzsecre): D'abord considérée comme espèce distincte, puis comme variété de M. signatumm (ULMER in Genera Znsectorum, 1907, p. 166), cette forme a été reconnue par ULMER comme n'étant qu'une variété commune de 7. capense. Son aire de dispersion est fort étendue : Afrique orientale allemande (Musées de Berlin, Stettin, Stockholm), Sierra-Leone (British Museum), Angola (Musée de Leyde), Togo, Cameroun (Musée de Berlin), Mozambique (Muséum de Paris), Congo fran- çais (Musée de Bruxelles). 4. — Macronema madagascariense Ur. ULMER, Ann. Soc. Ent, Belg., 49, 1905, p. 31, fig. 18 (at/e anté- rieure): Cat. Coll. Sezys, VI, 2, 1907, p: 110, fig. 112 (azles &), et pl. VI, fig. 40 (insecte). Madagascar : Maevatanana (1 G', type, au Muséum de Paris). 5. — Macronema scriptum Ras. RamBur, Wévropières, 1842, p. 507; HAGEN, Phryganid. Synops. synon.in Verk. Zool.-Bot. Ges. Wien, XIV, 1864, p. 846; ULMER, Ann. Soc. Ent. PBelg., 49, 1905, p. 30, fig. 17 (arle antérieure); CaraOot/eSeLts NI er u907, p.50 pl. ho r2 (secte) net MI 21907 p.108, fe. Tir (zwes (oi): Madagascar (types de RAMBUR au Musée de Bruxelles; 2 exem- plaires au Muséum de Paris). 6. — Macronema sp. (/4rves). UimEr, 7Yichopteren von Æquatorial-Afrika, 1912, p. 119, fig. 47. (sie) Afrique occidentale allemande et Cameroun (Musée de Berlin. Ces larves sont pourvues des branchies caractéristiques des Macronema. Fam. VIII — CALAMOCERATIDÆ Ur. Un seul genre avec deux espèces, dont une de Madagascar, existe en Afrique. 15-1V-1919 20 — 310 — Genre Anisocentropus Mc LacHr. (1863). 1. — Anisocentropus usambarensis Ur. UimEr, Ssôsrepr's X%/mandjaro-Meru Expedit., Æbt. 13, 1, 1908, p. 5, fig. 14 (azles ©), pl. I, fig. 15-17 (genitalia); Trichopte- ren von Æquatortal-Afrika, 1912, p. 113%. Usambara : Mombo (Musée de Stockholm); Afrique orientale anglaise (Muséum de Paris); Guinée espagnole (Musée de Berlin); 1 exemplaire sans localité (coll. Navas). [e] . — Anisocentropus Voeltzkowi Ur. UrmEr, Z%1chopt. von Madagaskar und den Comoren, 190 ; S ’ 9, p. 357, fig. 1-4 (azles et genitalia). Ile Sainte-Marie de Madagascar. 3. — Anisocentropus? sp. (/arves). UrmEr, ZYichopt. von Madagaskar und den Comoren, 1909, P: 357, fig. 5-19. Ile Anjouan : lac Dzialandzé. (Attribution générique provisoire.) Fam. IX. — ODONTOCERIDÆ"WALLENGR. Ni la faune africaine proprement dite, ni celle de Madagascar ne renferment encore de réprésentant de cette Famille pourtant si répandue ; elle existe cependant aux îles Seychelles mais sous deux formes nouvelles et absolument endémiques (genres Zeptoderma- topteryx Ur. et Æughscottiella UrM.). I n'y a pas lieu d'en tenir compte ici. Fam. X. — MOLANNIDÆ WALLENGR. La présence en Afrique de cette famille est problématique; elle y serait représentée par quelques larves appartenant au genre ci- dessous. Genre Molanna Curr. (1834). Molanna triangularis HaAG. (/arves). HAGEN, Séeétin. Ent. Zeit., XXV, 1864, p. 225. Cap de Bonne-Espérance. La similitude de la larve et de son fourreau avec ceux des espèces d'Europe est le seul argument mis en avant par HAGEN pour attribuer ces exemplaires au genre susdit, bien que l’on ne connut alors (et encore aujourd'hui) aucun imago africain apparte- nant au genre Mol/anna, où même à la famille des Mo/annide. PAM PR ETROCERLIDÉE EACH Sept genres, dont deux endémiques, existent en Afrique. I. Aïles antérieures arrondies au sommet, recouvertes de squamules pileuses très denses ne laissant libre du fond hyalin que de petites parcelles; fourches apicales 1.5 (c‘) et 1.3.5 (®) seules présentes; ailes infé- rieures plus larges que les antérieures, les fourches apicales 1.5 pré- sentes (G'Q), pas de cellule 2, champ radial hyalin et très large (entre C et Sr); éperons 1.2.2 (G®). Pseudoleptocerus. IT. Aïles antérieures sans squamules, avec une simple pubescence plus ou moins dense; ailes inférieures avec la cellule 2 ouverte, le champ radial normal. A. Aïles antérieures arrondies-elliptiques au sommet, furca 2 présente, cellule 7} absente, nervules de l’anastomose en ligne droite le plus souvent; ailes inférieures un peu plus larges au milieu seulement que les antérieures, furca 1 seule présente; éperons 1.2.2 (9). Triaenodes. 121— [#2] AA. Ailes antérieures avec la furca 2 absente, la cellule 7} présente. a. Ailes inférieures avec la furca 5 présente; ailes antérieures avec les nervules de l’anastomose en gradins. b. Aïles inférieures avec la furca 1 présente. c. Éperons 2.2.2 (dQ); ailes antérieures arrondies au sommet, la furca 3 présente chez la © ; ailes inférieures élargies à la base. Leptocerus. cc. Jamais 2 éperons aux tibias antérieurs; aïîles antérieures (Q) sans la furca 3; ailes inférieures non élargies à la base (sauf chez /Zomilia). < d. Éperons 0.2.2ou 1.2.2 (gQ);, ailes antérieures arrondies ou elliptiques au sommet, J7 non fourchue, rectiligne jusqu’au bord apical; ailes inférieures avec la nervule de l’anasto- mose arrivant sur 7 avant sa bifurcation. Oecetis. da. Éperons 0.2.2 (d@); ailes très étroites et acuminées au sommet; ailes antérieures avec M fourchue; ailes infé- rieures avec la nervule de l’anastomose arrivant sur M après sa bifurcation (°). Setodes. bb. Aïles inférieures avec la furca 1 absente; ailes étroites et aiguës au sommet. Setodellina. aa. Ailes inférieures avec la furca 5 absente; ailes antérieures avec les nervules de l’anatomose disposées en ligne droite; éperons 1.2.2 (GO) Adicella. 1. — Genre Pseudoleptocerus Ur. (1907). Ce genre a été créé par ULmEr (7richopter a in Genera Insect., p. 136) aux dépens des Zeptocerus, pour la seule espèce suivante : Pseudoleptocerus squamosus Ur. Leptocerus squamosus ULMER, Ann. Soc. Ent. Belg., 49, 1905, p. 21, fig. 5 (arles); Notes Leyden Museum, XXIX, 1907, P. 11, fig. 14-16 (genrtalria). Pseudoleptocerus squamosus ULMER, 7richopterain Genera {nsect., 1907, p. 136, pl. 18, fig. 168 et 169 (az/es antér. Go), et pl. 37, fig. 5 (2nsecte); Trichopteren von Æquatorial-Afrtka, TOP2 pe 110: Congo belge (Musée de Bruxelles); Cameroun (Musée de Berlin). (*) Du moins chez la seule espèce conque Setodes gracilis UM. 2. — Genre Leptocerus LEACH (1815). Ce genre est représenté dans la faune africaine par sept espèces, dont une est spéciale à Madagascar. I. Espèces africaines. A. Ailes antérieures présentant des bandes transversales, des taches ou des 5 , points blanchâtres tranchant sur la vestiture foncière (°). 1. Ailes antérieures ornées de trois bandes transversales blanches par- tant du bord costal, dont les deux premières, réunies, entourent une tache foncée sur le ptérostigma. Leptocerus trivittatus. 2. Ailes antérieures sans bandes blanches semblables, avec de simples taches ou points blancs; pas de tache foncée sur le ptérostigma. a. Antennes brun-noir, le premier tiers nettement annelé de blanc; abdomen brun noirâtre, légèrement verdâtre sur les côtés; ailes antérieures à membrane gris foncé, à pubescence noire, sauf trois taches blanches ponctiformes disposées comme suit : une elliptique à la base d’une bande cubitale formée de soies noires, une sur le ptérostigma, une transversale allant de la cellule apicale I à la cellule apicale IIT; nervation fine, recouverte par la pubescence; ciliation marginale noire; cellule 2 longue, subarquée; furca 1 un peu plus longue que son pédicelle ; cellule apicale IV subégale à son pédicelle; ailes inférieures larges, à membrane gris foncé, non irisée, à pubescence fine, brun noirâtre, ainsi que la ciliation marginale. Leblocerus pulcher. aa. Antennes brun pâle, les premiers articles finement annelés de noir et largement, mais indistinctement, annelés de blanc; abdomen jaune foncé ou brun pâle; ailes antérieures étroites, à mem- brane gris pâle (*), un peu rembrunie, à pubescence irrégulière, la vestiture foncière brunâtre avec, çà et la, surtout dans les cellules apicales et le champ costal, des petits groupes de points blancs; cellule 7x plus courte que la cellule 2; les 2 premières nervules de l’anastomose nettement rectilignes, la 3° plus rap- prochée de la base de l'aile; furca r et cellule apicale IV pédi- cellées; ailes inférieures larges, presque hyalines, très irisées, les nervation, pubescence et ciliation marginale jaunes. Leptocerus curvatus. (*) Ces bandes. taches ou points sont formés de poils autrement colorés que ceux de la vestiture foncière. (2) Ces particularités ne sont visibles qu’à la loupe; à l’œil nu, les ailes paraissent conco- lores, un peu plus foncées sur le ptérostigma, et fortement irisées de pourpre. AA. Aüïles antérieures à vestiture uniforme, sans bandes ni taches poncti- formes blanches; ailes inférieures hyalines et irisées. b. Aïles antérieures jaunâtres, à nervation brune, avec une tache foncée sur le ptérostigma; ailes postérieures (Q) avec une cellule apicale supplémentaire; antennes brunes, finement annelées de noir; aux ailes inférieures, la nervule transversale de l’anastomose tombe sur le rameau supérieur de la cellule apicale IV, avant la bifurcation de M. Leptocerus fissus. bb. Aïles antérieures larges et courtes, à membrane grisâtre, à pubescence dense, jaune-brun; ptérostigma sans tache fon- cée; ailes inférieures (Q) sans cellule apicale supplémen- taire (*); antennes brun-noir, annelées de blanc; aux ailes inférieures, la nervule transversale de l’anastomose tombe sur le rameau supérieur de la cellule apicale IV, après la bifurca- tion de M. c. Abdomen brun-noir; ailes antérieures à nervation brun foncé, bien apparente. Leptocerus niveicornis. cc. Abdomen brun-jaune pâle; ailes antérieures à nervation pâle, peu apparente. Leptocerus ramosus (©). II. Espèce malgache. — Aïles longues, étroites; les antérieures transpa- rentes, grises, à pubescence brun rougeâtre, à nervation foncée, nette; ailes inférieures irisées, à pubescence plus grossière, brun-noir, à nervation brun foncé, régulière. Leptocerus madagassicus. 1. — Leptocerus curvatus Ur. ULMER, Z7ichopteren von Æquatorial-Afrtka, 1912, p. 107, fig. 34 et 35 (genitalia SO). Rives du Moyen-Chari (1 S au Muséum de Paris). 2. — Leptocerus fissus Ur. ULMmEr, 7Y1chopteren von Æquatorial-Afrika, 1912, p. 108, fig. 36 et 37 (genrtalia ©). Afrique orientale allemande (Musée de Berlin). ‘ () Pour autant que les QOQ sont connues. (°) Il est difficile de différencier exactement ces deux espèces ; les descriptions qu’en donne ULMER sont presque calquées l’une sur l’autre; la © de Z. niveicornis seule est connue; quant à celle de Z. ramosus (dont 1 exemplaire est connu), ULMER ne parle pas des genitalia qu’il avait, au contraire, détaillés pour Z. niveicornis. 3. — Leptocerus niveicornis Ur. Urmer, Votes Leyden Museum, XX VIII, 1906, p. 38, fig. 44 (arles ©), 45 et 46 (genitahia ©). Côte d'Or : Axim (1 © au Musée de Hamkourg). 4. — Leptocerus pulcher Ur. Urmer, Zrichopleren von Æquatorial-Afrika, 1912, p. 105, fig. 30-33 (genitaha S). Cameroun (1 S au Musée de Berlin). 5. — Leptocerus ramosus Ur. Urmer, ZYrichopteren von Æquatorial-Afrika, 1912, p. 103, fig. 27-29 (genttalia S). Cameroun (Musée de Berlin). 6. — Leptocerus trivittatus Ur. ULMERr, Ann. Soc. Ent. Belg., 49, 1905, p. 22, fig. 6 et 7 (geu1- talia S); Trichopteren von Æquatorial-Afrika, 1912, p. 102, fig. 23-26 (genitalia ©). Congo belge (Musée de Bruxelles); Cameroun (Musée de Berlin). 7. — Leptocerus madagassicus Ur». ULMER, Votes Leyden Museum, XX1X, 1907, p. 12, fig. 17 et 18 (genttalia S). Madagascar (1 au Musée de Berlin). — 316 — LARVES. 8. — Leptocerus sp. ULMER, ZYrichopteren von Æquatorral-Afrika, 1912, p. 122. Afrique orientale allemande : lac Mohasi (1 larve au Musée de Berlin). D'après ULMER, cette larve rappelle en tous points la larve européenne de Zepéocerus aterrimus STEPH. 9. — Leptocerus ? sp. HAGEN, Séeitin. Ent. Zeit., XXV, 1864, p. 228. Cap de Bonne-Espérance. Courte description de la larve et de son fourreau; les pattes sont du type Aystacrdes. Cette larve serait bien connue des Cafres sous le nom de « Tuhntsjana » (d'après LICHTENSTEIN). 3. — Genre Triaenodes Mc Lacuxr. (1865). Quatre espèces vivent en Afrique (') I. Aïles antérieures avec le champ médian (sous la cellule discoïdale) nette- ment plus large que cette cellule; membrane presque nue, la pubes- cence d’un brun jaunâtre, éparse (°); ailes inférieures avec la furca 1 très longuement pédicellée. Triaenodes africana. IT. Aïles antérieures avec le champ médian pas plus large que la cellule 2. A. Furca 1 des ailes inférieures pédicellée ; ailes étroites, les antérieures (*) ULMER a décrit une espèce d'Algérie (7. a/bicornis) qui offre beaucoup de ressem- blance avec Z. kastata (cf. ULMER, Ann. Soc. Ent. Belg., 49, 1905, p. 24, et Syüstedls Xïli- mandjaro-Meru Exp., Abt. 13, I, p. 7). () Urmer (Votes Leyden Museum, XXIX, p. 14) disait que la dénudation des ailes pouvait avoir été occasionnée par des frottements. Il n’a ni confirmé ni infirmé cette supposition dans ses 7Yichopteren von Æquatorial-Afrika, 1912, p. 111. assez fortement acuminées au sommet, incolores ou lécèrement gri- sâtres, irisées, à pubescence jaune, avec un semis épars de points pileux foncés surtout autour de l’anastomose et au bord apical : : Triaenotes hastata. AA. Furca 1 des ailes inférieures sessile. a. Corps entièrement jaune pâle; ailes antérieures moins acuminées au sommet que chez 7°. hastala, presque incolores, légèrement gri- sâtres, à pubescence jaune, en partie teintée de rougeûtre, et là disposée en forme de taches; nervation pas plus foncée que la membrane; branches du forceps (c‘) très longues, très étroites, graduellement élargies jusqu'au sommet qui est un peu claviforme et tronqué (vu de profil). Triaenodes elesantula. aa. Corps jaune, l'abdomen blanc (°): ailes antérieures jaune pâle, peut- ètre un peu rembrunies au sommet des cellules apicales; branches du forceps (c), courtes, grosses, larges, creusées en dedans, le côté supérieur pourvu de 3 denticulations aiguës dont 2 dirigées en haut, la 3° terminale (vu de profil). Triaenodes serrata. 1. — Triaenodes africana Urm. Urmer, Votes Leyden Museum, XXIX, 1907, p. 14, fig. 19 (aile S), 20 et 21 (genttalia S); Trichopteren von Æquatortal- Afrtka, 1912, p. 110. inconnue. Niver Musée de Leyde ë Cameroun Musée de le) J ) Berlin). 2. — Triaenodes elegantula Ur. ULmEr, SiôsTeDT s X7/imandjaro-Meru Expedit., Abt. 13, 1, 1908, p. 6, pl. I, fig. 16-19 (genitalia S); Trichopteren von Æqua- tortal-Afrika, 1912, p.110; Ann. South Afric. Museum, X, Vi, TOUS DDENLO: Usambara (Musée de Stockholm); Afrique occidentale alle- mande (Musée de Berlin); M'Fongosi, Zoulouland (South African Museum). {‘) Les exemplaires connus étant conservés dans l'alcool. la coloration a donc vraisem- blement pâli. 3. — Triaenodes hastata Ur. UruEr, Sjôüsrepr's Xÿ/imandjaro-Meru Expedit., Abt. 13, 1, 1908, p. 7, fig. 20-21 (genttalia S'). > inconnue. Kilimandjaro (1 G' au Musée de Stockholm). 4. — Triaenodes serrata ULm. UrmEr, 77ichopteren von Æquatorial-Afrika, 1912, p. 110, fig. 38 (genttalia S'). > inconnue. Ile Schillouck, Nil Blanc (Musée KæniG). . — Triaenodes sp. (/arves). (Sat UrMER, 7richopteren von Æquatorial-Afrika, 1912, p. 122. Afrique orientale allemande (Musée de Berlin). 6. — Triaenodes sp. (/arves). ULMER, 7richopt. von Madagaskar und Comoren, 1909, p. 358. Ile Anjouan : lac Dzialandzé. 4. — Genre Oecetis Mc Lacxr. Deux espèces ont été décrites de FAfrique équatoriale. A. Antennes et pattes brunes; ailes antérieures légèrement teintées de gris, à pubescence brun jaunâtre avec des soies foncées sur les nervules de l’anastomose et au point de rencontre des nervures; cellule D abou- tissant distalement presqu'au point de rencontre des 2 premières nervules de l’anastomose qui sont presque en droite ligne; cellule apicale V dépassant l’anastomose; ailes inférieures avec Sc abou- tissant sur C presque au milieu de l'aile : furca apicale V naissant plus basalement que la cellule apicale II; bord postcostal subdroit, les ailes inférieures par conséquent pas plus larges que les antérieures. Oecetis virgata. B. Antennes fortement annelées de noir au sommet de chaque article; tibias postérieurs noirs en dessous au sommet; ailes antérieures ornées de macules foncées disposées en forme de bande transversale oblique ; nervules de l’anastomose plus gradiniformes, la 1° distante des sui- vantes d’une largeur égale à sa longueur, les trois suivantes formant une ligne en zigzag; cellule apicale IT nettement plus courte que les suivantes, cellule apicale V ne dépassant pas l’anastomose ; ailes infé- rieures avec Sc et À parallèles et aboutissant tous les deux un peu avant la furca 1; furca apicale 5 moins rapprochée de la base de l'aile que la cellule apicale Il; bord postcostal fortement convexe, les ailes inférieures par conséquent visiblement plus larges que les antérieures. Oecetis fasciata. 1. — Oecetis fasciata Lesr. LESTAGE, Rev. Zoo. Afric., VI, 2, 1919, p. 201, fig. 4 (azles). Congo belge (Musée de Bruxelles). 2. — Oecetis virgata Urx. ULMER, SJôsTEDT s ÆX7/imandjaro-Meru Expedit., Abt. 13, 1, 1908, p. 8, fig. 23 (azles), pl. I, fig. 24 et 25 (genitalia). Usambara (Musée de Stockholm). 5. — Genre Setodes RAms. (1842). Une seule espèce est connue d’Afrique. Setodes gracilis Ur. ULMER, 7Yichopteren von Æquatortial-Afrika, 1912, p. 111, fig. 39 (azles), 40 et 41 (genttalia). Larve : ULMER, loc. cit., p. 123. — 320 — Bas-Chari et Moyen-Chari; Mozambique (Muséum de Paris); lac Tchad (Musée de Berlin). Les larves proviennent du lac Mohasi, Afrique orientale allemande (Musée de Berlin). Cette espèce appartient au groupe des Sefodes caractérisées par leurs ailes étroites et la présence d’une furca additionnelle au- dessus de la furca 5 aux ailes inférieures. C’est avec raison que ULMER fait remarquer que ce groupe est également caractérisé par la forme des larves et de leur fourreau. 6. — Genre Setodellina LEST. (1919). Ce genre diffère de tous ceux de la famille des Zepéoceridæ par l'absence de la furca 1 aux ailes inférieures; il est, du moins jusqu’à présent, propre à la faune congolaise et ne renferme que l'espèce suivante : Setodellina albopunctata Lesr. LESTAGE, Rev. Zoo!. Afric., VI, 2, 1919, p. 202, fig. 5 (azles). Congo belge (Musée du Congo). 7. — Genre Adicella Mc Lacxz. (1877). Une seule espèce est connue de l'Afrique équatoriale. Adicella syriaca Um. ULMER, Notes Leyden Museum, XX1X, 1907, p. 52, fig. 71 et 72 (genitalia S); SJôsTEDT s Xtlimandjaro-Meru Expedit., Abt. 13, 1, p. 1; Deutsch Entom. Zeit., 1915, p. 74; MarTyNov, Æoræ SOC. Ent ROSE) XXE n°7; TOUS, D: 28. Cette espèce offre une aire de dispersion véritablement extra- ordinaire. Découverte en Svrie, à Beyrouth (coll. ALBARDA au Musée de Leyde), elle fut retrouvée successivement au Kiliman- djaro, dans le Caucase, à Ceylan. Elle fait donc partie des faunes eurasiatique, africaine et indienne. Fam. XIII. — SERICOSTOMATIDÆ Mc Lacuxz. Des cinq sous-familles dont se compose actuellement la famille des Serrcostomatide, une seule est représentée en Afrique. Sous-Fam. Lepidostomatinæ Ur. Genre Crunoeciella ULM. (1905). Créé en 1905 pour une espèce malgache, ce genre fut considéré comme endémique jusqu'au moment où SJüSTEDT découvrit une nouvelle espèce au Kilimandjaro. En 1913, MARTYNOv en a décrit une troisième espèce trouvée au Caucase ("). 1. — Crunoeciella brunnea ULm. UruEr, Ann. Hofmus. Wien, XX, p. 68, fig. 24 (palpes maxil- laires). Q inconnue. Madagascar : Fort-Dauphin (Musée de Vienne). 2. — Crunoeciella Sjoestedti Ur. ULMER, SJôsTEDT's X7/imandjaro-Meru Expedit., Abt. 13, 1, 1908, p. 2, fig. 3 (ailes G'), 4 (ailes 9), pl. I, fig. 1, 5, 6 (ééte S'), 2 (fête ©); Trichopteren von Equatorial-Afrika, 1912, p. 114, fig. 42 (genttalia S'). Larve — ULMER, Loc. cit., 1908, p. 3, pl. 1, fig. 7-12 (/arve), 134 et 135 (Jourreau), ULMER, loc. cif., 1912, p. 123. (*) MarryNov, Contribution à la faune des Trichoptères du Caucase. Trichoptères de la province de Batoum et des environs du Novyj Afon (Æoræ Soc. Entom. Rossicæ, XL, n° 7. 1913, p. 27). L'auteur étudie son espèce, comparativement aux deux espèces africaines, malheureusement en russe. Kilimandjaro et Méru (Musée de Stockholm); Cameroun, Guinée espagnole (Musée de Berlin). Quelques larves, déterminées par ULMER comme appartenant à cette espèce, proviennent de l'Afrique orientale allemande (Musée de Berlin). RÉPARTITION DES TRICHOPTÈRES EN AFRIQUE Envisagée dans son ensemble ("), la faune africaine ne compte qu'à peine une centaine d'espèces bien déterminées; dire que c’est là tout ce qu’elle renferme serait une absurdité évidente. Si d'émi- nents explorateurs avouent franchement que nous ne connaissons qu'à peine la « grosse faune », à fortiori cela est-1l vrai pour ce que l’on pourrait appeler la « petite faune », et surtout pour les Trichoptères. J'en ai donné en commençant les raisons principales. Partant de ce principe que notre connaissance des Trichoptères africains est absolument embryonnaire, j'estime le moment encore mal venu d'essayer d'établir une comparaison quelconque entre la faune endémique africaine et la faune exotique. Je ne suis point partisan de ces « lois » souvent si mal étayées que parfois vingt- quatre heures sufhisent pour n’en laisser que des ruines. Il y a cependant une catégorie de faits que l’on peut relever et dont la constatation est intéressante. A. Envisagée au point de vue des Familles, on a pu remarquer que la faune africaine ne compte encore aucun représentant des familles des Odontoceridæ, des Molannidæ, ni même des deux grandes familles des P#ryganeide et des Limnophilide. (”) Je comprends sous ce nom l’Afrique équatoriale, l'Afrique du Sud, Madagascar et les îles voisines ; il faut en exclure toute la région méditerranéenne que l’on considère comme paléarctique, avec les îles Canaries, Madère, du Cap-Vert, etc. En principe, je reconnais que c’est une erreur que de considérer Madagascar, les Comores, les Seychelles et autres îles, comme faisant partie du continent africain. Madagascar a un régime spécial que l’on a mis plusieurs fois en parallèle avec celui de la Malaisie; les autres îles susnommées, isolées par de grandes profondeurs, ne se rattachent non plus à l'Afrique : elles semblent les restes d’un continent submergé. — 323 — ULMER a donné les raisons de l’absence de ces deux familles dans toute la région tropicale ("). Cette absence est-elle réelle ? L'avenir en décidera. Du reste, il ne servirait à rien de tirer quelque conclusion de la richesse ou de la pauvreté de telle ou telle famille dans la faune africaine; en effet, telle famille qui y était inconnue jadis, ou nv comptait que peu de représentants, est plus riche à cette heure et le sera davantage demain indubitablement. B. Examinée au point de vue des genres, la faune africaine est encore très pauvre en genres endémiques; on y connaît seule- ment les suivants : Catoxyethira Uim., Æyalopsyche Ur. (©), Phanostoma BraAu. (°), Protodipseudopsis ULM., Protomacro- nema ULM., Pseudoleptocerus ULM., Setodellina LEsT.; Crun«æ- ctella ULM. lui est commune avec Madagascar et le Caucase ; Symnphitopsyche Ur. avec l’île Maurice ; Po/ymorphantisus W AIX. se rencontre dans la faune indienne; CA/oropsyche Mc Lacr. en Europe; Æfhaloptera BrAu. (*) en Europe (Sibérie) et dans les Indes; Æydropsychodes Urm. dans les régions indienne, austra- lienne, nord-américaine et même sino-japonaise (°). Quant aux autres genres, ils sont bien caractérisés et ne donnent leu à aucune comparaison. La faune malgache, pas plus que celle des Comores, ne renferme aucun genre endémique. Mais la vérité oblige à déclarer que nous ne connaissons presque rien de la faune névroptérologique de la grande île française (?). L'ile Maurice renfermait un genre spécial, Syrphitopsyche ULM.; depuis 1913, il n'est plus endémique. () ULMER, Die Trichopteren des baltischen Bernsteins, p. 350. (©) Æyalopsyche sachalina MARTYN. est une Æyalopsychodes. (*) Phanostoma sp. BETTEN n'appartient probablement pas à ce genre. (4) S'il est prouvé que les ÆYhaloptera sevpunctata Q du Cameroun appartiennent réel- lement à ce genre. (5) ULMER, D. E. Z., 1908, p 350. (6) On pourra voir à la bibliographie le sew/ document que nous possédons sur cette partie de la faune malgache. Il serait à désirer qu’un second Sicarp fit pour les Névroptères (y compris les Trichoptères) ce que le premier a fait pour les Coccinellides. — 324 — La faune des îles Seychelles est plus indépendante ; sur les six genres qui y sont connus, quatre sont endémiques, Cyrrodes ULM., Hughscottiella Urx., Leptoder matopteryx Ur., Petrotrichia Ur; les deux autres, Æcnomus Mc Lacxr., Æydromanicus BRAUER, ont une aire de dispersion beaucoup plus étendue, mais le second est encore inconnu dans la faune africaine. C'est en raison même de l'indépendance de cette faune et de sa parenté avec la région indienne que J'ai laissé de côté les Trichoptères seychelliens; de plus, bien rares sont les collections, et même les Musées, qui peuvent se vanter d'en posséder quelque exemplaire. C. Examinée au point de vue des espèces, la faune éthio- pienne n'est qu'à peine tributaire de la faune extra-africaine. On ne connaît que les trois suivantes : Æcnomus deceptor Mc Lac. qui existe au Portugal, en Belgique, dans l’Afrique orientale alle- mande et au Cameroun; Adicella syriaca UrM., dont le type vient de Beyrouth, et que l’on a retrouvée au Kilimandjaro, dans le Caucase et à Ceylan; Æfhaloptera sexpunctata KoL. qui vit aux Indes et peut-être aussi au Cameroun si l'attribution de ULMER est définitivement établie. Certaines espèces sont communes à l'Afrique équatoriale et à l'Afrique du Sud; plusieurs se rencontrent seulement dans la zone tropicale, de l'Est à l'Ouest; d’autres paraissent, jusqu'à présent du moins, nettement localisées. Peut-on dire cependant qu'ici ou là est leur habitat réel, unique? Ce serait folie. Tant de problèmes sont encore à résoudre auparavant! La zoogéographie africaine ne pourra réellement être, je ne dis pas traitée, mais seulement esquissée, que lorsque la géographie tout court en sera bien connue. Nous en sommes encore à l'aveugle ramassis des matériaux d'étude. Les pages de la biologie, de l'éthologie, de l'origine et de la dispersion des espèces resteront blanches longtemps encore. Le tableau ci-après indiquera la répartition des Trichoptères africains connus ('). (*) Les divisions de ce tableau n’ont rien à voir avec les données géographiques usuelles; elles indiquent simpiement les localités plus ou moins spécifiées que porte la mention des captures faites par les chasseurs. Pour plus de facilité, je les ai placées par ordre alphabeé- tique, le continent d'abord, les îles ensuite. Tableau de la répartition des Trichoptères en Afrique. Fam. Rhyacophilidæ. Agapetus (larves) Fam. Hydroptilidæ. Petrotrichia palpalis ULM. . . ÆHydroptila cruciate ULM. . Catoxyethira fasciata ULM. Genus? sp.? (larves) . Genus? sp.? . Fam. Philopotamidæ. Wormaldia fallax ULM.. . — togoana ULN. . — rufiventris ULM. . Chimarrha abyssinica BANKS. . — minima ULM.. — ruficeps ULN. . — sp. (larves) — sp. (larves) Fam. Polycentropidæ. | Cyrnodes Scotti Ur. Nyctiophylax occidentalis ULM. Æyalopsyche palpate ULx. 15-V-1949 Abyssinie, Afrique occidentale. Afrique orient. anglaise. Afrique orient. allemande. Angola. Cameroun. Congo belge, Congo français. Côte d'Or. Fernando-Po. Guinée espagnole. Kilimandjaro. Mozambique. Sénégal. Sierra-Leone. Soudan égyptien. Soudan français. Togo. Zanzibar. Afrique du Sud. Comores, Madagascar. Maurice. Seychelles. le. Togo. Zanzibar. Afrique du Sud, Maurice. ____ Seychelles. Abyssinie. Afrique occidentale. Côte d'Or. Fernando-Po. Comores. Madagascar. Congo belge. Congo français. Kilimandjaro. Mozambique. Sierra-Leone. Soudan égyptien. Soudan français. xuinée espagno G Afrique orient. anglaise. Afrique orient. allemande. Protodipseudopsis Sjoestedti ULM. + | — decolorata ULM. . . | Dipseudopsis africana UIM. bidens ULM. Jfasciata BRAUER . lata ULM. Schoutedent LEST. . scissa ULM. simplex ULM. capensis WAIK. angusta UrM. furcata ULM. spinigera ULM. unguicularis ULM. Sp. Q sp. Q sp. (larves) Polycentropus sp. … . — sp. (larves) Fan. Psychomyidæ. Ecnonus deceptor Mc LACHI. . | (+ | | | | | | | | | ju | | AR SULGT IS UN ET OO 20] | Lu | SE | | lpAl NM crECTSUIN EE OC +] | | H | | | | g Psychomyia SP UATVES) Ne + | — 327 — .| à | | à [TD IE Cl =: | SA 4 SRE NAN ER AE g .lals|® -[S/x| | 2|2 ASIE 5 || .lS SSSR ls las) [RSS RS lclalsls té MAAF AAPIBAREARHEE -= | 5 2|É|m|o|S 2 | ue R|T|S|slE|S AA RAM EAAAE EI NE S1Slolelæs|< AAA APE RÉ MAAAEPEEEE 2121015 ) D. Poggei ENGLER in ENGLER et PRANTI, Natürl. Pflanzenfam., III, 4 (1896), p. 349, et in.Bot. Jahrb., XXIII (1897), p. 141, et XXXIII, p. 85; Duran», Syll. FI. Congol., p. 95; Mrco- BRAED in V. MECKILEMBURG, Deutsch Zentral-Afrika Exped., 1907-1908, II, p. 42, pl. LIT, fig. E-H. Baschilange, Mukenge, 1881 (POGGE, n° 626 et 1643); Nouvelle- Anvers, 1913 (DE G10RGI, n° 483. — Nom indig. : Lougomba. — Arbre. — Tronc pour charpentes ; n° 449. — Nom indig. : Libuku. — Arbuste); Yambata, 1914 (DE G1ioRGI, n° 1737 et 1770. — Arbre. — Nom indig. : Egeli, Bê); Eala, 1907 (L. PyNAERrT, n® 1029, 1075, 1168, 1421 et 1534, et SERET, n° 808); Gazi, 1910 (J. CLazssexs, n° 724. — Nom indig. : Isonojo [Basoko]); Lisale, 1910 (BRUNEEL); Eala, 1905 (M. LAURENT, n° 1235. — Arbuste); entre Irumu et Mawambi, 1908 (MILDBRAED, n° 2885); environs de Songola, 1908 (MiLDBREAD, n° 3011); Stanleyville, 1905 (L. PyNAERT, n° 72); Yambuja, 1908 (MiLDBREAD, n° 3294); Congo (DEwWÈVRE, n° 1081); Eala, 1907 (L. PYNAERT, n° 1029, 1421 et 1534) et 1908 (F. SERET, n° 808). OBSERVATIONS. — Cette espèce paraît être particuhèrement variable et, malgré la description nouvelle et la figure qui en a été publiée par M. le Prof' AD. ENGLER dans la Bofanique du voyage au Congo du prince de Mecklembourg, nous pensons qu'il faudrait reprendre l'étude de ses caractères. Nous n'avons pas en ce moment sous les yeux la plante type, celle qui a été recueille au Congo par POGGE; nous avons, il y a quelques années, comparé, à Berlin, certains de nos échantillons avec ce type et nous avons depuis pu remarquer que bien des caractères varient. M. le Prof" ENGLER range le 2). Pogger dans le groupe Contracta ENGLER qui se différencie du groupe voisin Ob/iquifolia ENGLER par Rolormilaminatelabra Contrat. Foliorum lamina demum subtus pilosa vel scabra. Obliquifolia. Or, dans les échantillons que nous rapportons au 2). Pogger, la feuille, tantôt cunéiforme à la base, tantôt arrondie et légère- ment cordée, n’est jamais tout à fait glabre sur la face inférieure, la nervure médiane, au moins, conserve des poils épars plus ou moins apprimés. Nous estimons que ces deux sections voisines devraient être remaniées, car, comme nous l'avons dit, le 2). Zo/o DE Wiro. et TH. Dur., classé dans la seconde section, a, avec le 2. Pogger x tel que nous sommes amené à le considérer, des analogies nom- breuses, et la face inférieure de ses feuilles est en général plus glabre que celle des plantes citées plus haut. D. Pynaerti DE Wirp. nov. spec. (Contracta?) (”). Rameaux glabres à écorce brunâtre plus ou moins luisante, éparsement lenticellée ; feuilles alternes, plus ou moins rapprochées à entre-nœuds de 5 mm. à 8 cm. de long. Stipules lancéolées d'environ 2.5 mm. de long, caduques; feuilles pétiolées, à pétiole de 5-10 mm. de long, courtement tomenteux, devenant glabre, limbe elliptique, cunéiforme à la base, parfois inéquilatéral et plus ou moins décurrent le long du pétiole, plus ou moins longuement acuminé au sommet, à acumen subobtus, de 5.5-13.5 cm. de () Dichapetalum Pynaerti. Ramis glabris, cortice brunneo, adulto sparse albido-lenticel- lato; foliis alternis, internodiis 5 mm. et usque & cm. longis, stipulis lanceolatis, circ. 2.5 mm. longis, caducis, foliis petiolatis, petiolo 5-10 mm. longo, breviter tomentoso demum glabro, lamina elliptica, basi cuneata, plus minus inaequilateralia, apice plus minus acumi- nata, acumine subobtuso, 5.5-13.5 cm. longa et 2.2-6 cm. lata, supra et infra glabra sed infra nervo mediano plus minus persistente brevissime et sparse piloso, nervis lateralibus I utrinque circ. 6-7, supra paullo vel non, infra plus minus prominentibus, ante marginem — 6Q — long et de 2.2-6 cm. de large, glabre sur les deux faces, sauf sur la nervure médiane qui conserve pendant assez longtemps quelques poils petits et épars; nervures latérales principales au nombre de 6-7 de chaque côté de la nervure médiane, en relief sur la face inférieure, moins marquées sur la face supérieure, anastomosées en arcs avant d'atteindre le bord, nervures secondaires formant une réticulation serrée visible sur les deux faces; inflo- rescences axillaires compactes, multiflores, atteignant 17 mm. de haut et 23 mm. de large, très ramifiées, à ramifications courtement et densément velues-grisâtres à l’état sec, à pédoncule commun courtement velu, pouvant atteindre 5-6 mm. de long ; fleurs très courtement pédicellées ou subsessiles, articulées presque sous le calice, celui-ci d'environ 1.5 mm. de long, à lobes oblongs, arrondis au sommet, velus extérieurement, dressés; pétales de 2 mm. de long, fendus jusqu'au tiers environ de leur longueur en deux lobes ; éta- mines de 2-2,5 mm. environ de long, dépassant légèrement les pétales; ovaire velu atteignant, avec le style grêle velu à la base, trilobé au sommet, envi- ron 2.5 mm. de long; fruit d'environ 10 mm. de haut (mür?). Eala, mai et octobre 1907 (L. PYNAERT, n° 1294 et 1750). OBSERVATIONS. — Dans cette espèce, le limbe des feuilles est six à huit fois aussi long que l'inflorescence qui naît à sa base; l'espèce ne se classe donc pas facilement dans les groupes pro- posés par M. le Prof" EnGLreR; elle devrait se ranger, semble-t-il, par la densité et la réduction de ses inflorescences dans la section Contracta, bien que ces inflorescences soient très ramifiées; mais les ramifications sont réduites et la plante se présente dès lors comme constituant vraiment une forme de passage entre les Æ/or7- bunda et les Contracta typiques. D. reticulatum ENGLER in Bot. Jahrb., XXXIITI (1903), p. 82. Cameroun : Yaunde (ZENKER, n° 752 et 782); Bipinde, 1912 (ZENKER, n° 4351) et 1913 (ZENKER, n° 353). arcuatim anastomosantibus:; inflorescentiis axillaribus compactis, multifloris, usque 17 mm. longis et 23 mm. latis, ramosis, ramis breviter et dense griseo-velutinis, pedunculo communi usque 6 mm. longo; floribus brevissime pedicellatis vel subsessilibus, articulatis, calyce 1.5 mm. circ. longo, lobis oblongis, apice rotundatis extus velutinis, erectis ; petalis cire. 2 mm. longis ad tertium cire. fissis; staminibus 2-2.5 mm. longis; ovario velutino cum stylo gracili basi breviter piloso apice tricruri usque 2.5 mm. longo; fructibus cire. 10 mm. altis (maturis ?). — HN — D. reflexum (KrOTZSCH). Chailletia reflexa KLOTZSCH in PETERS, Reise nach Mossamb. Bot. (1864), p. 109, tab. 20. Mozambique (PErers); Rovuma River (KIRKk). D. retroversum H1ErN, Cat. Welw. Afr. FI., [ (1896), p. 139. Angola-Golungo Alto : Sobato de Cabanga Cacobunga, 1856, 1858 (WeLzwrrscH, n° 4655 et 4656); Serra de Alto Queta, 1855, 1856 (WeLwrrscH, n° 4657, 4658, 4659 et 4660); Sange, 1850 (WELwWITSCH, n° 4661). D. Reygaerti De Wirp. nov. spec. (Azgolensia ENGIER) (). Arbuste à tiges densément et courtement velues, d'un gris brunâtre; feuilles alternes, pétiolées, pétiole de 18-23 mm. de long, courtement et densément velu-brunâtre comme les tiges, stipules... caduques ; limbe subcoriace elliptique-obovale, subcordé à la base, cunéiforme aigu au sommet de 15- 21.5 cm. de long et 8-10.5 cm. de large, velu sur les deux faces, plus forte- ment en dessous qu’au-dessus, plus ou moins luisant sur la face supérieure, mat sur la face inférieure, nervures latérales principales au nombre de 10 environ de chaque côté de la nervure médiane, anastomosées en arc près du bord, nervures secondaires réticulées, en relief sur la face inférieure, presque en creux sur la face supérieure; fleurs en inflorescences doubles à la base, atteignant dans chacune des moitiés 6.5 mm. de long et 6.5 cm. de large, pédonculées, plus ou moins dichotomes ou trichotomes, rameaux (*) Dichapetalum Reygaerti. Frutex ramis dense et breviter velutinis, sicco griseo- brunneis ; foliis alternis, petiolatis, petiolo 18-23 mm. longo, breviter et dense velutinis ; stipulis... caducis ; lamina subcoriacea elliptico-obovata, basi subcordata, apice cuneato- acuta, 15-21.5 cm. longa et 8-10.5 cm. lata, supra et infra plus minus dense velutina, supra plus minus lucenti, nervis lateralibus I utrinque circ. 10, nervis marginem arcuatim anasto- mosantibus, nervis secundariis reticulatis cum primariis infra plus minus valde prominen- tibus, supra subinsculptis; inflorescentiis basi duplex quaque pars corymbosis et usque 6.5 cm. longis et 6.5 latis, pedunculatis, pedunculo 13-27 mm. longo, breviter brunneo- tomentoso petiolo adnato vel raro libero ; floribus apice ramorum subfasciculatis, pedicel- latis, pedicello basi bracteolato, breviter velutino, 3 mm. circ. longo medio articulato, calyce circ. 2-2.5 mm. longo, lobis apice subacutis, extus griseo-velutinis intus brunneis et glabris, refractis; petalis cire. 2 mm.longis, usque ad dimidium incisis, staminibus 2.5-3 mm. circ. longis; ovario velutino cum stylo glabro apice 2-3-lobato 2.5-3. mm. longo. — B62 — basilaires divariqués, pédoncules de 13-27 mm. de long, courtement tomen- teux-brunâtre naïssant vers le milieu du pétiole, qui atteint 4 mm. dans sa moitié inférieure, ou rarement libres; fleurs fasciculées au sommet des rami- fications, pédicelles bractéolés à la base, courtement velus, de 3 mm. environ de long, articulés vers le milieu, calice de 2-2.5 mm. de long, à lobes subaigus au sommet, velus-grisâtre extérieurement, glabres et bruns intérieurement, réfléchis pendant l’anthèse; pétales d'environ 2 mm. de long, fendus jusque vers le milieu, étamines de 2.5-3 mm. environ de long ; ovaire velu surmonté d'un style glabre à 2-3 stigmates, mesurant avec l'ovaire 2.5-3 mm. environ. Mobwasa, octobre 1913 (F. REYGAERT, n° 1045. — Nom vern. : Ekola. — Arbuste de la forêt). OBSERVATIONS. — Cette espèce se range dans le groupe que M. le Prof Ab. ExGLER (loc. cit., pp. 563 et 567) a défini Azgo- lensia et qui renfermait le seul 2. angolense CHODAT. D. rhodesicum SPRAGUE et Hurcxinsox in KEw, Bull. (1908), P- 433- Rhodésie : Gwaïi (C. E. F. AxzLEN, n°234). D. riparium ExGzer in Bot. Jahrb., XLVTI (1912), p. 577. Gross-Batanga (LEDERMANN, n° 187). D. Rudatisii ENGLzErR in Bot. Jahrb., XLVI (1912), p. 582; RENDLE, South Nigerian Plants (1913), p. 124. Cameroun : environs de Abonando (Ruparis, n° 16). Nigérie du Sud (TALBOT, n° 19). D. rufipile (Turcz) ENGLER in ENGLER et PRANTLz, Natürl. Pfanzenfam., III, 4 (1896), p. 349, et in Bot. Jahrb., XLVI, p. 571; Duran», Syil. F1. Congol., p. 95. Chaiïlletia rufipilis Turcz. in Bull. Mosc., XXXVI (1863), p. 611; Oiv., Flora of trop. Afr., I, p. 342. — B63 — Cameroun (Max). Congo belge, 1816 (C. Surrx); Stanley-Pool, 1899 (R. ScHLECH- TER, n° 12582); Bingila (P. Dupurs). D. rufo-tomentosum ENGLER in ENGLER et PRANTL, Natürl. Pflanzenfam., III, 4 (1896), p. 349. Afrique occidentale. D. Ruhlandii ExGrer in Bot. Jahrb., XXXIV (1904), p. 152, et XLVI, p. 567. Usambara. D. salicifolium ENGrEr et Runxip. in EXNG1ER, Bot. Jahrb., XXXIII (1903), p. 89, et XLVI, p. 587. Cameroun : Gross-Batanga (DINKLAGE, n° 1467). D. sankuruense DE Wicp. nov. spec. (Ob/iqurfolia) (°). Rameaux densément velus à l’état jeune, à poils ferrugineux-brunâtres étalés, devenant glabres, à écorce grisâtre ; entre-nœuds de 1-3 cm. de long; feuilles courtement pétiolées, à pétiole atteignant environ 4 mm. de long, velu comme les tiges ; limbe coriace à l’état adulte, de 4-16 cm. de long et 14-48 mm. de large, arrondi ou très légèrement subcordé à la base, plus ou moins longuement acuminé au sommet, acumen subaigu-apiculé, glabre à l'état adulte sur la face supérieure, plus ou moins densément velu sur la face inférieure, surtout sur les nervures plus ou moins hirsutes, nervures latérales () Dichapetalum sankuruense. Ramis juvenilis dense velutinis, pilis brunneo-ferru- gineis, demum glabris, cortice griseo, petiolatis, petiolo usque circ. 4 mm. longo, velutino- hispido; lamina adulta coriacea 4-16 cm. longa et 1.4-4.8 cm. lata, basi rotundata vel breviter subcordata apice plus minus longe acuminata, acumine subacuto, apiculato, supra glabra, infra plus minus dense velutina, nervis plus minus hirsutis, lateralibus I utrinque circ. 11, supra breviter impressis, infra prominentibus, ante marginem arcuatim anastOmo- santibus; inflorescentiis in axillis foliorum presentibus vel deficientibus nascentibus; floribus subsessilibus; calyce circ. 1.7 mm. longo, extus velutino-griseo, lobis intus brunneis et breviter pilosis, margine ciliatis, plus minus patulis sed non refractis, petalis paullo infra 2 mm. longis, fere usque ad medium fissis; staminibus circ. 2 mm. longis ; ovario velutino cum stylo glabro apice brevissime 3-lobulato circ. 2 mm. longo. principales au nombre de 11 environ de chaque côté de la nervure médiane, légèrement en creux sur la face supérieure, en relief sur la face inférieure, anastomosées en arc avant d'atteindre le bord ; inflorescences axillaires, en fascicules assez denses, atteignant environ 1 cm. de diamètre, souvent à l’aisselle de feuilles tombées; fleurs subsessiles; calice d'environ 1.7 mm. de long, velu-grisâtre extérieurement, à lobes ciliés sur les bords, brunâtres et courtement velus intérieurement, plus ou moins étalés pendant l’anthèse mais non réfléchis, pétales de un peu moins de 2 mm. de long, fendus jusque vers le milieu; étamines d'environ 2 mm. de long; ovaire velu, style environ . aussi long que les étamines, très courtement trilobé au sommet. Sankuru, 1906 (A. SAPIN. — Liane). OBSERVATIONS. — Cette plante est très voisine du 2). Zescrau- waet, qui provient de la même région floristique. Comme cette dernière espèce, le 2). sankuruense se range, d’après la clef ana- lytique proposée par M. le Prof" ENGLER, dans le groupe Ob/iqui- folia (ef. ENGLER, loc. cit., p. 587). Elle se différencie du 2). Les- crauwaelt par ses fleurs presque sessiles, réunies en glomérules compacts, à pétales beaucoup plus courts comme le font voir les chiffres des deux diagnoses. Pour les autres organes : forme des feuilles, indûment des tiges et feuilles, les caractères sont con- cordants. Il n'y aurait rien d'étonnant à ce que ces deux espèces consti- tuent des formes d'une seule et même espèce et que de nouveaux matériaux ne nous amènent, un jour, à considérer le développement des pétales comme un caractère secondaire qui pourrait être dû aux conditions du milieu ou même simplement à l’âge des fleurs. D. Sapini DE Wirp. nov. spec. (Æufiprlia) (”). Arbuste ou liane à rameaux densément velus-hirsutes, à poils bruns étalés ; stipules simples de 8-9 mm. de long, linéaires, densément velues-brunâtres, hirsutes; entre-nœuds de 2-4.5 cm. de long’; feuilles elliptiques ou oblongues- () Dichapetalum Sapini. Frutex erectus vel scandens ; ramis dense patentim fulvo- setoso-pilosis, stipulae simplices, lineares, dense brunneo-setosae, 8-9 mm. longae; foliis ellipticis vel oblongo-ellipticis, breviter petiolatis, petiolo dense patentim brunneo-hirsutis, lamina basi plus minus inaequilateralia, basi rotundata, obtuse cuneata vel subcordata, — B6S — elliptiques, courtement pétiolées, à pétiole densément velu-hirsute, à poils brunâtres, à limbe plus ou moins inéquilatéral à la base, arrondi, obtusément cunéiforme ou subcordé à la base, plus ou moins brusquement et courtement acuminé-aigu au sommet, de 9-20 cm. de long et 4.4-7.5 cm. de large, papy- racé coriace, glabre et brillant sur la face supérieure, sauf sur les nervures plus ou moins hirsutes, velu sur la face inférieure surtout sur les nervures; inflorescences axillaires atteignant 2.5 em. de haut et 3 cm. de large, à pédoncule commun atteignant 12 mm. de long, ramifié-dichotome, densé- ment velu-hirsute à poils étalés; fleurs pédicellées, à pédicelle densément velu-hirsute, articulé à 1.5-2 mm. de la base du calice, celui-ci profondé- ment lobé, de 4.5-5 mm. de long, densément velu et hirsute extérieurement, grisâtres sous les poils roussâtres, courtement velu intérieurement et sur les bords, lobes étalés ou subréfléchis, pétales de 5 mm. environ de long, fendus jusque vers le milieu, courtement velus-grisâtres sur la ligne médiane dorsale; étamines de 6 mm. environ de long; ovaire courtement velu, style glabre, trilobulé d'environ 9 mm. de long, dépassant légèrement les étamines. Lukombe, octobre et décembre 1910 (A. SAPIN. — Arbuste dont les troncs servent à faire la charpente des maisons ou petite liane des plantations d'Irehs). — Nom indig. : Molinda [ Bangala|]. OBSERVATIONS. — Cette espèce se range dans le groupe 2wy- prlia (cf. ENGLER, loc. cit., p. 571) et dans sa subdivision A. S4- pulae simplices, donc dans le voisinage du 2. edule ENGLER de la zone du Mozambique. Notre espèce se différencie aisément par ses feuilles beaucoup plus développées. D. scabrum ENGzer in Bot. Jahrb., XXXIII (1903), p. 86, et NEVT D 5084 Cameroun : Lolodorf, Johann Albrechts Hôühe (SraupT, n° 542). apice plus minus abrupte et breviter acuminato-acuta, 9-20 mm. longa et 4.4-7.5 cm lata, papyraceo-coriacea, supra glabra sed ad nervos plus minus hirsuta, infra plus minus dense piloso-hirsuta ; inflorescentiis axillaribus usque 2.5 em. altis et 3 cm. latis, pedunculo communi usque 12 mm. longo, apice ramoso-dichotomo, dense velutino-hirsuto; floribus pedicellatis, pedicello hirsuto bracteolato, bracteolis linearibus, hirsutis, apice articulato ; calyce 4 5-5 mm longo, profunde lobato, extus velutino et hirsuto, intus breviter velutino, lobis patulo-refractis, petalis $ mm. circ. longis usque ad dimidium fissis dorso ad nervum medianum breviter griseo-velutinis ; staminibus circ. 6 mm. longis; ovario breviter velutino cum stylo glabro apice breviter 3-lobulato circ. 6 mm. longo. Revue Zool. Afr., V1. — Supplément Botanique. s —_ P60 — D. Schweinfurthii ENGLER in ENGLER et PRANTL, Natürl. Pflanzenfam., [IT, 4 (1896), p. 349, et in Bot. Jahrb., XXIII (1896), p. 140. Congo : Niam-Niam, Bruole, 1870 (SCHWEINFURTH, n° 3152); Bafwajabu (Aruwimi), 1908 (MILDBRAED, n° 3265). D. Sereti DE Wiip. in Etudes F1. Bas- et Moyen-Congo, III (T9r2) Mp 4217 Congo belge : bords de la Busira, octobre 1908 (F. SERET, n° 1020). D. silvicolum Ruüxz. Nom. nud. Cameroun : Bipinde, 1902 (ZENKER, n° 2451). D. Soyauxii ENGLER in ENGLER et PRANTL, Natürl. Pflanzenfam., ITT, 4 (1896), p. 348, et in Bot. Jahrb., XXIII (1896), p. 137, et REMY D #5 70; Cameroun : Kuambe, 1913 (ZENKER, n° 390); Bipinde, 1898 (ZENKER, n° 1578). Gabon : Munda, Sibange-Farm, 1882 (Soyaux, n° 391). D. spathulatum ENGrer in Bot. Jahrb., XLVI (1912), p. 565, et in Wiss. Ergebn. der deutschen Zentral-Afr. Exped., II, p.488 pl EI AC; Congo : entre Irumu et Mawambi, 1908 (MILDBRAED, n° 2921). D. Staudtii ENGLER in ENGLER et PRANTL, Natürl. Pflanzenfam., ITT, 4 (1896), p. 349, et in Bot. Jahrb., XXIITI (1896), p. 139. Cameroun : Yaunde, 1894 (ZENKER et STAUDT, n° 205). — B67 — D. stenophyllum KraUsE in ENGrER, Bot. Jahrb., XLVIII (1913), p. 508. Congo : environs de Kimuenza (MILDBRAED, n° 3764). D. Stuhimanni ENGrER in ENGLER et PRANT1, Natürl. Pflanzen- fam., III, 4 (1896), p. 348, in Pflanzenwelt Ost-Afr. (1895), p. 234, et in Bot. Jahrb., XLVI (1912), p. 566. D. subauriculatum (Or1v.) ENGLER in ENGLER et PRANTI, Natürl. Pflanzenfam., III, 4 (1896), p. 349, et in Bot. Jahrb., XEMVI (r012), p. 583. Chailletia subauriculata Ox1v. in Flora of trop. Afr., I (1868), P: 344: Old-Calabar (MANN). D. subcordatum (Hook. f.) ENGLER in ENGIER et PRANTL, Natürl. Pfanzenfam., III, 4 (1896), p. 349, et in Bot. Jahrb., XEVE p 570: Chailletia subcordata Hook. f., F1. Nigrit. (1849), p. 277; Ov bletrop Ar Ep #347- Fernando-Po (VoGEL et MANN). D. subcoriaceum ExGrERr in Bot. Jahrb., XLVTI (1912), p. 586. Cameroun : environs de Nkolebunde(LEDERMANN, n°” 741 et 778). D. subfalcatum ENGrer in Bot. Jahrb., XLVI (1912), p. 569. Cameroun : environs de Mimfia (ZENKER, n° 3522); Bipinde, 1913 (ZENKER, n° 4786). = HG — D. suboblongum ENGrER in Bot. Jahrb., XLVT (ro12), p. 568. Cameroun : environs de Batanga (DINKLAGE, n° 763, 944 et 13700, et PATES T0 7), Sierra-Leone (ScorrT ELLiorT, n° 5601“). D. subsessilifolium CHopar, Bull. Herb. Boissier, III (1895), p. 671; Excrer, Bot. Jahrb., XLVI, p. 588; HxERN, Cat. Welw. At Pl sp Re; Angola : Golungo-Alto, Sobato de Quilombo-Quiacatubia, 1856 (WELwirscH, n° 4662); Serra de Alto Queta, 1856 (WELWITSCH, n° 465). D. subuncinatum ENGLER in Bot. Jahrb.,, XLVI (1912), p. 567. Cameroun : Bipinde, 1898 (ZENKER, n° 1880). D. sulcatum ExGrer in Bot. Jahrb., XXXTIT (1903), p. 81, et XIEV Ep: 502 Cameroun : Vaunde (ZENKER, n° 790); Gross-Batanga (Dun- KLAGE). D. Tessmannii ENGLER in Bot. Jahrb., XLVI (1912), p. 569. Guinée espagnole : Akonango (TEssmanN, n° 894); Bebao (TESSMANN). D. Thollonii PELLEGRIN in H. Lecomre, Notulae System., IT (ror2)p271 Congo français : Brazzaville (THOLLON, n° 512). le] ) D. Thomsonii (OLiv.) ENGLER in ENGLER et PRanTI, Natürl. Pflanzenfam.,IV,4(1896), p.849, etin Bot. Jahrb., XLVTI, p.585. Chailletia Thomsont Oriv. in Flora of trop. Afr., I (1868), p.342: Old Calabar (W. C. THomsox). — B69 — — — var. obanense BAKER f. in RENDLE, South Nigerian Plants (913), p. 19. Nigérie du Sud : Oban (TALBOT, n° 1627). D. Thonneri De Wiro., Études F1. Bangala et Ubangi (1911), t. IX, p. 224; EnGLer, Bot. Jahrb., XLVI, p. 571. Environs de Luluabourg, 1913 (SPARANO, n° 121), Maniema, 1909 (BERGER); Mobwasa, 1913 (REYGAERT, n° 1233. — Nom indig. : Bolinga. — Arbre aquatique; et n° 1221. — Nom indig. : Maro. — Arbuste aquatique); Forêt de Likimi, 1910 (L. Mar- CHAIR, n°412. — Nom indig. : Malolo. — Liane); environs d’'Eala, 1913 (BonnivaiIR); Dundusana, 1913 (MORTEHAN, n° 424); Likimi, 1913 (DE G10RGI, n° 60. — Nom indig. : Beke. — Les feuilles sont employées pour guérir les plaies); Mobeka, 1912 (DE Gi10RGI, n° 53. — Liane : « Beke » dont les feuilles séchées au feu et pulvérisées servent pour guérir les plaies); Ekuta-sur-Lua, 1912 (A. SariN); Monbongo, 1909 (Fr. THONNER, n° 148). D. tomentosum ENGLER in ENGLER et PRANTL, Natürl. Pflan- zenfam., III, 4 (1896), p. 399, et in Bot. Jahrb., XXTII (1896), p. 138; EnGrer, Bot. Jahrb., XLVI, p. 578. Cameroun : entre Buea et Kumba, 1899 (PREUSS, n° 55). D. toxicarium (G. Don) Bairr., Hist. des Plantes, V (1874), p. 139; ENGLER, Bot. Jahrb., XLVI, p. 570. Chaïlletia toxicaria Dox in Ouiv., Flora of trop. Afr., I, p. 341. Chaïlletia erecta Don in Edimb. Phil. Journ., XI (1824), p. 348. Chailletia affinis PLaxcH. in F1. Nigrit. (1849), p. 276. Sierra-Leone (VOGEL). Sénégambie. — — var. elliptica Oriv. in Flora of trop. Afr., I (1868), p 341. Bagroo-River (MANN). — B70 — D. ubangiense DE Wizp. nov. spec. (Æ/or1bunda) ("). Rameaux jeunes courtement velus, devenant plus ou moins rapidement glabres, à écorce plus ou moins striée longitudinalement ; entre-nœuds de 1.2-4.5 em. de long ; stipules linéaires d'environ 2.5 mm. de long, velues, plus ou moins caduques ; feuilles pétiolées, à pétiole de.5-10 mm. de long, légèrement canaliculé supérieurement, courtement et éparsement poilu, limbe elliptique, cunéiforme à la base, plus ou moins longuement acuminé au sommet, à acumen obtus, de 8.5-12 cm. de long et de 3.4-5 cm. de large, glabre sur les deux faces, sauf sur les nervures très éparsement garnies de poils; nervures latérales principales au nombre de 6-7 de chaque côté de la nervure médiane, anastomosées en arcs avant d'atteindre le bord; inflo- rescences axillaires ramifiées, dichotomes, atteignant jusque 3 em. de long, à pédoncule commun libre jusqu'à la base, courtement tomenteux-grisâtre comme ses ramifications, de 7-12 mm. de long; fleurs courtement pédicel- lées, à pédicelle velu-grisâtre, atteignant au maximum 2 mm. de long, arti- culé sous le calice, celui-ci, de 1.7 mm. de long, fendu en 5 lobes arrondis au sommet, velus-grisâtres extérieurement et intérieurement; pétales d’envi- ron 3 mm. de long, fendus jusque vers le tiers de leur longueur; étamines de 4.5-5 mm. de long; ovaire velu mesurant, avec le style glabre, trilobulé au sommet, environ 6 mm. de long. Dongo-sur-Ubangi, 1912 (A. SAPIN. — Petite plante des bords de l’eau ou des bois). OBSERVATIONS. — Cette espèce, du groupe Æ/or1bunda, se caractérise par ses feuilles relativement allongées; elle se classe dans la série À.a. ou dans la série A. b. de M. le Prof Ap. ENGLER (cf. Bot. Jahrb., XLVTI, p. 570), suivant que l'on tient compte ou non des quelques poils qui garnissent le pétiole. () Dichapetalum ubangiense. Ramis juvenilis breviter velutinis, demum plus minus rapide glabris, cortice plus minus striato ; internodiis 1.2-4.5 cm. longis; stipulis linearibus cire. 2.5 longis velutinis, caducis ; foliis petiolatis, petiolo 5-10 mm. longo supra breviter canaliculato, breviter et sparse piloso, lamina elliptica, basi cuneata, apice plus minus longe acuminata, acumine obtuso, 8.5-12 cm. longa et 3.4-5 cm. lata, supra et infra glabra sed nervis sparsissime pilosis; nervis lateralibus Î utrinque circ. 6-7, ante marginem arcuatim anastomosantibus; inflorescentiis axillaribus, ramosis, dichotomibus, usque 3 cm. longis, pedunculo communi libero 7-12 mm. longo, breviter griseo-tomentoso ; floribus breviter pedicellatis, pedicello griseo-velutino usque 2 mm. longo apice articulato, calÿce 1.7 mm. circ. longo. s-lobato, lobis erectis apice obtusis, extus et intus griseo-velutinis; petalis cire. 3 mm. longis, usque ad tertium fissis; staminibus 4.5-5 mm. longis; ovario velutino cum stylo glabro apice trilobulato circ. 6 mm. longo. — B7I — D. umbellatum CHopar in Bull. Herb. Boissier (1895), p. 671; ExGLer, Bot. Jabhrb., XLVI, p. 578; HrErN, Cat. Welw. Afr. FEEDS. Angola. — Golungo-Alto : Capopa, 1855-1856 (WELWITSCH, n° 4651, 4652, 4653 et 4654). D. unguiculatum Encre in Bot. Jahrb., XLVII (1912), p. 568, et in Wiss. Ergebn. der deutschen Zentral-Afr. Exped., II, p. 438, pl. L, fig. A-C. Congo belge : Ituri, environs de Fariola (Avakubi), 1908 (MiILDBRAED, n° 3246). D. varians PELLEGRIN in H. LECOMTE, Notulae System., II (1912), P- 275: Gabon : Libreville (KLAINE, n° 275, 653°, 691, 1104, 1284 ou 1068; 1398, 1455, 1473 et 1712). D. venenatum ENGLER et GizG in Baum, Kunene Sambesi- Exped. (1903), p. 280, et in Bot. Jahrb., XLVI, p. 575, fig. 2. Kunene (BauM, n° 64); Owamboland (ScHmipr). D. verruculosum EnGrer in Bot. Jahrb., XLVTI (1912), p. 585. Cameroun : entre Ndonge et Bare (LEDERMANN, n° 6149). D. Warneckei ENGLER in Bot. Jahrb., XXXIII (903), p. 83, ef EVIS ps 714: Togo : environs de Lome (W ARNECKE, n° 13), D. Zenkeri ENGLER in ENGLER et PRANTL, Natürl. Pflanzenfam., III, 4 (1896), p. 349, et in Bot Jahrb., XXIII (1897), p. 138, et XLVI, p. 570; RENDLE, South Nigerian Plants (1913), p. 124. — B72 — Dichapetalum floribundum sec. ENG1. et RuxL. in ENGLER, Bot. Jahrb., XXXITITI (1902), p. 91. ; Pittospor um bicrurium Scuinz in TH. Dur., Études F1. Congo (r896) p.65 etun/DE Wirbn/iet FE D. , Ilustr. F1. Congo (1898), p. 46, tab. 20. Nigérie du Sud (TALBOT, n° 1631). Cameroun : Yaunde, 1894 (ZENKER et STAUDT, n° 243), Bipinde, 1904-1912 (ZENKER, n* 1933, 2718, 2900, 2901, 2923, 4344 et 4839) et 1913 (ZENKER, n° 354). Congo belge : Basoko, 1910 (J. CLAESSENS, n° 683); environs de Mandungu, 1913 (F. REYGAERT, n° 660. — Nom indig. : Be. — Arbre aquatique); Kimpasa, 1908 (H. VANDERYST); environs de Mobwasa, 1913 (F. REYGAERT, n* 1162 et 1163. — Liane des eaux. — Nom indig. : Pangu, Tungu) ; Mandungu, 1913 (H. LEMAIRE, n° 440. — Arbre des eaux); Bikoro, 1910 (J. CLAESSENS, n° 693); Yacomba, 1895 (F. DEMEUSE); Ponthierville, 1910 (J. CLAESSENS, n° 475); Mampaka (riv. Welela), 1909 (F. SERET, n° 1061). OBSERVATIONS. — M. le Prof An. ENGLER, dans sa revision du genre Dichapetalum in Dichapetaleae africanae ITT (Bot. Jahrb., -XLVI, pp. 562 et suiv.), classe le 2. Zenkeri dans la section Floribunda ENG1. (cf. p. 570), qu'il caractérise d’une façon géné- rale par la diagnose : « Petala unguiculata, ad tertiam partem vel ad dimidium incisa. Ovarium superum. Folia glabra ». Il subdivise cette section d’abord en deux par le caractère tiré de la concrescence du pédoncule avec le pétiole et dans la première des subdivisions, à pédondule libre, il forme trois groupes : a. Folia cum petiolo omnino glabra; b. Folia petiolo piloso excepto glabra; c. Folia subtus molliter pilosa. Dans ce dernier, le 2. leucosepalum Ru. est en contradiction totale avec la diagnose de la section et n'a d’ailleurs rien de com- mun avec les espèces du groupe. M. le Prof" ENGLER base son 2). Zenkerti sur le numéro 243 de — B73 — la collection ZENKER et STAUDT et le range dans la subdivision : a. Folia omnino glabra. Or ce numéro 243, comme tous les autres numéros du Cameroun : 1923, 1933, 2718, 2900, 2901, 4344 et 4839, que nous avons examinés, possède des feuilles dont le pétiole est, au moins à l'état jeune, garni de poils courts, raides, qui se con- servent pendant longtemps. Cet indûment est même particulière- ment caractéristique. Ainsi considéré, le 2. Zenkeri devrait donc plutôt être classé dans la série à. Nous ne pouvons donc pas accepter le groupement tel qu'il est proposé par M. le Proff ENGLER, mais comme nous ne possédons pas tous les originaux des espèces rapportées au groupe Floribunda, il ne nous serait pas possible de classer les plantes, assez nombreuses, qui le constituent, suivant le caractère de gla- bréité ou de pilosité du pétiole; cependant ce caractère existe très nettement chez certaines formes du genre Zrichapetalum de la section Æ/oribunda, tel le 2. Oddont DE Wixp. Mais il est un caractère sur lequel nous avons été amené à attirer l'attention : c'est la disposition des lobes du calice. M. le profes- seur ENGLER n'a pas cru devoir le faire remarquer, et il n’en fait jamais mention dans ses descriptions, c'est : sepalis erectis, — sepalis refractis; d'ailleurs, les descripteurs qui ont précédé le Prof' ENGLER ne paraissent pas avoir accordé d'importance à ce caractère. Nous pouvons classer ainsi par exemple : Sepalis erectis : 2. floribundum (PLANCH.) ENG. . flaviflorum ENGL. . Mortehani DE WILD. . choristilum ENGL. . griseisepalum DE WILD. . Butayei DE WILD. . Zenkeri ENGI. . Oddoni DE WILD. . Bocageanum (HIERN) ENGL. D. divaricatum DE WILD. D. longipedicellatum DE WiLp. Sepalis refractis : SRCÉCRSRORORISRS — B74 — — — var. strigillosum DE Wirp. in Bull. Jard. Bot. Brux., II] (1911), p. 270, et in Études F1. Bas- et Moyen-Congo, III (1912), p- 422. Lukolela, 6 juillet 1906 (L. PYNAERT, n° 222). VÉGÉTAUX NOUVEAUX DÉCRITS DANS LE SUPPLÉMENT BOTANIQUE DU TOME VI DE LA REVUE ZOOLOGIQUE AFRICAINE PHANÉROGAMES Dichapetalum abruptiacuminatum DE WiLp. S'SU bo RS — Bodyi DE Wir. — Butayei DE WiLp. — divaricatum DE WiLp — dundusanense DE WiLp. — fulvialabastrum DE WiLp. — glandulosum DE WiLp. — griseisepalum Dx \WiLp. . — Lescrauwaeti DE WiLp. — lokanduense DE WiLp. Dichapetalum WILD, lukolelaense DE WiLp. luteiflorum DE WiLp. Malchairi DE WiLp. Mortehani DE WiLo. . Oddoni DE WiLp. Pynaerti DE WiLp. Reygaerti DE WiLrb sankuruense DE WiLp. Sapin DE WiLp. ubangiense DE WiLp. longipedicellatum DE 43 46 47 49 52 55 59 61 63 64 70 : l \ # RCI D: VAE L HA UNE Es à, 1 : LE EN 16 SE 0 EE à ne RES Fab AT ; - . F : < Rs : 3 ON ” > NE ÿr VE | P *: # É F TABLE DES MATIÈRES PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE DES NOMS D'AUTEURS Pages. DEVOs, J. — Description d’un 7e/ipna nouveau du Congo 62 DE WILDEMAN, E. — Notes sur les espèces africaines du genre Dichapetalum THOU. BI DE WITTE, G.-F. — Révision du genre Phrynobatrachus GüNTH. et description d’une espèce nouvelle . 220 D'ORCHYMONT, À. — Notes complémentaires pour la classification et la phylogénie des Palpicornia 163 EMERY, C. — Errata au mémoire : Les Pheidole du groupe Meva- cephala (Formicidae) 169 LESTAGE, J.-A. — Les Ephémères d'Afrique. (Notes critiques sur les espèces connues.) 65 IDEM. — Notes sur quelques Névroptères (Ephémères et Tri- choptères) du Congo belge 193 IDEM. — Les Trichoptères d'Afrique. Catalogue synonymique et systématique des espèces connues . 251 SANTSCHI, F. — Fourmis nouvelles éthiopiennes. 229 IDEM. — Fourmis nouvelles du Congo. 243 SCHOUTEDEN, H. — Coptosomiens nouveaux d'Afrique I IDEM. — Les Coptosomiens du Congo belge. 10 IDEM. — Notes sur quelques Chrysomonadines. : 39 22 — 342 — SCHOUTEDEN, H. — Les Xy/ocopa du Congo belge. . . . . . ee IDEM. — Notes sur quelques Volvocales nouvelles . . . . . II5 IDEM. — Les Aradides du Congo belge . . . . . . . . « 127 IDEM. — Tingides nouveaux du Congo belge . . . . . . . 138 IDEM. — Contribution à la faune des Acræides du Congo belge. IGenre ACER ABRT SE LPS RAT OR EC A CUIR 145 IDEM. — Vespides du Congo belge des collections du Musée de MORVUCTCDEUREQRE PEU ART ANR ER PTE PT" 171 IDEM. — Les /7elopeltis du Congo belge . . A 190 IDEM. — Ectrichodiides nouveaux d'Afrique . . . . . . . 205 IDEM. — Un Nabide nouveau du Transvaal. . . . . . . . 241 SCHWETZ, J. — Quelques remarques concernant les mœurs de GlosSmatabanionmiSNESIN NE 337 TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES BIOLOGIE. D'ORCHYMONT, À. — Notes complémentaires pour la classi- fication et la phylogénie des Palpicornia Be SCHWETZ. — Quelques remarques concernant les mœurs de Glossina tabaniformis NESTW. nr SCHOUTEDEN, H. — Notes sur quelques HS en 3 IDEM. — Notes sur quelques Volvocales nouvelles FLAGELLATES. SCHOUTEDEN, H. — Notes sur quelques Chrysomonadines . IDEM. — Notes sur quelques Volvocales nouvelles PHANÉROGAMES. DE WILDEMAN, E. — Notes sur les espèces africaines du genre Dichapetalum THOU NÉVROPTÈRES. LESTAGE, J. — Les Éphémères d'Afrique . - ; IDEM. — Notes sur quelques Névroptères fe et Tri choptères) du Congo belge APE ADERE IDEM. — Les Trichoptères d'Afrique HÉMIPTÈRES. SCHOUTEDEN, H. — Coptosomiens nouveaux d'Afrique . IDEM. — Les Coptosomiens du Congo belge IDEM. — Les Aradides du Congo belge . Pages. 127 A SCHOUTEDEN, H. — Tingides nouveaux du Congo belge IDEM. — Les //elopeltis Au Congo belge. IDEM. — Ectrichodiides nouveaux d'Afrique IDEM. — Un Nabide nouveau du Transvaal COLÉOPTÈRES. D'ORCHYMONT, À. — Notes complémentaires pour la classi- fication et la phylogénie des Pa/picornia LÉPIDOPTÈRES. DEVoOs, J. — Description d'un 7'e/ipna nouveau du Congo SCHOUTEDEN, H. — Contribution à la faune des Acræides du Congo belge. — I. Genre Acræa FABR . DIPTÈRES. SCHWETZ. — Quelques remarques concernant les mœurs de Glossina tabaniformis WNESTW. HYMÉNOPTÈRES. EMERY, C. — Errata au mémoire : Les Pheidole du groupe Megacephala . Ve SANTSCHI, F. — Fourmis nouvelles éthiopiennes IDEM. — Fourmis nouvelles du Congo SCHOUTEDEN, H. — Les Xy/ocopa du Congo belge. IDEM. — Vespides du Congo belge des collections du Musée de Tervueren . BATRACIENS. DE WITTE, G. — Révision du genre Phrynobatrachus GÜüNTH. 103 62 145 171 220 ANIMAUX ET VÉGÉTAUX NOUVEAUX DÉCRITS DANS LE TOME VI DE LA REVUE ZOOLOGIQUE AFRICAINE FLAGELLATES Carteria excavata (MASSART) SCHOUT. 123 Massartiella n. subgen. SCHOUT. . . 123 Chlamydomonas Errerai SCHOUT. . . 116 Microglena dispar SCHOUT. . . . . 41 Chl. Fosephinae SCHOUT. . . . . . 121 Ochromonas Massarti SCHOUT. . : . 42 Cl. subangulosa SCHOUT.. . . . . 118 Pyymnesium n.gen. saltans (MASSART) Chl. Willei SCHOUT. . . Ca dl 0) SCHOUL RES us 7 Chrysopyxis Rousseaut eut. OA O Scher ffelia n. Hire NE SJ PAST 23 Genckia n. gen. Massarti SCHOUT. . . 124 PHANÉROGAMES Dichapetalum Mie DE Dichapet. longipedicellatum DE WILD. B 43 Wir D. TS RU ee 7 BIT D. lukolelaense DE WILD. . . . . B46 DEodyaDENNIED EE "HE 49 D. luteiflorum DE WILD. . . . . B47 D. Butayei DE WILD... . . . BR 22 D. Malchairi DE WILD. . . . . . B49 D. divaricatum DE WiLp. . 0 B210 D. Mortehant: DE WILD. . . . . . B52 D. dundusanense DE WiLDp.. . . . B28 DAOdd 2 DEINNALD CCR RS EIES D. fulvialabastrum DE Wip. . . . B31 D. Pynaerti De Wir. . . . . . B59 D. glandulosum DE Wii. . . . . B33 D. Reygaerti DE Wirp. . - . . . B61 D. griseisepalum DE WiLD.. . . . B35 D. sankuruense DE WILD. . . . . B63 D. Lescrauwaeti DE WiLp. . . . . B 38 DNSapneDENNIED CE NS 6 Z D. lokanduense DE WILD. . . . . B4I D. ubangiense DE WiLD.. . . . . B7O NÉVROPTÈRES Centroptiloides n. gen. LEST.. . . . 107 Oecetis fasciata LEST. . . . . 200 Dipseudopsis Schoutedent LEST.. . . 196 Setodellina n. gen. al/bopunctata Lust) 202 Burgeonia n. gen. Buroeoni SCHOUT. re HÉMIPTÈRES Glyminatophora Swalei SCHOUT. . B. Burgeoni var. Maynéi SCHOUT. . 135 Gorpis transvaalensis SCHOUT. . . . Calisius lativentris var. Nypelsi ScH. 128 Kapirtella n. gen. Leplaei Scaour. Caternaultiella Degreefi ScHour 27 Katanga centralis SCHOUT. . . . . Ceratocoris cephalicus {. brevicornis Æ. Etiennei SCHOUT. a : SCHOUT. ETS : NE 02 Lembella n gen Mayné: Leon US CeePrlEtIe SCROUT RE Jan Maesia n. gen. Maesi SCHOUT CHPOPPIUSUSCHOUL RE TER 1 Maraenaspis Bequaerti SCHOUT. . . Cleptria Bonneviei SCHOUT. . . . 215 I. paoliana ScHOUT. . . - CIPRTATISCHOUR ENS 212 Maynéa n. gen. Maynéi So ts CJSpicta SCHOUT- MEN 214 M. Maynéi var. /ukombensis SCHOUT. . Cl. punctata SCHOUI. . . E 214 Mesira affinis SCHOUT. ee A: D: Cl, usambarae SCHOUT. + à : … + 215 MNPtr2 T0 TS CROÛTE Cleptriola Bayeri SCHOUT. - . . . 216 M. Burgeont SCHOUT. . . av 6 CIMOPOENSISSCHOUT EE 216 VF DUT ASCHOUCEOOS Coptosoma Bayeri SCHOUT. . . . 29 MP AUISCEOUT SE CNPETULAIASCHOUT NC NS) Niamia bantu SCHOUT. . …. . . . C. conspicuumt SCHOUT. . HS 31 IN: Bayeri SCHOUT.. - CNTIUFLERSESCHOUT-. 33 N. Borgerhoffi SCHOUT. . . LS C. kasindianum SCHOUT 33 N. Callewaerti SCHOUT. … - : + | C. katangense SCHOUT. . . . . 34 N. camerunensis SCHOUT. C. puncticeps var. mixvta SCHOUT. . 35 AN. congolensis var pallidior # HOUT. C. Vanderysti ScHouT AUS 36 N. hatangensis SCHOUT. . D C. wombaliense SCHOUT. à + … + 37 N. orientalis SCHOUT. Me Cysteochila Abettii SCHOUT. . é 140 N. orientalis var. dispar SCHOUT. . Dokada n.gen. dandensis SCHOUT. 3 N. rhodesiana SCHOUT. LITE TON 0 D. pallida SCHOUT. . . SR: 4 Physorhynchus Rodhaini SCHOUT. Glymmatophcra Dejoncki SCHOUT. 208 PR ROU IR LEISCHOUT NEC GL. loangwae SCHOUT. . . . . 210 Ph. senegalensis SCHOUT. : GL. Shefieldi Scuour. . . . . 210 Vetora n. gen. Montandoni SCHOUT. GL. sudanica SCHOUT. 209 Wombalia n. gen. Vanderysti SCHOUT. LÉPIDOPTÈRES Acrœæa vesperatis ab. picta SCHOUT.. . 147 Acræa natalice ab. dispar SCHOUT. Acr. quirina . Burgeoni SCHUUT. 148 Acr. sotikensis ab. Bayeri SCHOUT. . Acr. admatha ab. kinduana SCHOUT. 149 Acr. Oberthiüri var. confluens SCHOUT. Acr. Büttneri parapetraea SCHOUT 152 Acr. lycoa f. Eltringhami SCHOUT.. . HYMÉNOPTÈRES Aenictogeton elongatus SANTSCHI . . 246 Aenictus forculatus SANTSCHI . . . Aen. elongatus var. attenuatus SANTS. 247 Aen. Foreli SANTSCHI . & à Aen. sulcatus SANTSCHI . . +. 247 Aen. mutatus St. pudicus Since = Aenictus asperivaluus SANTSCHI 233 Camponotus cleobulus SANISCHI +. 233 234 234 238 Camponotus maculatus radamoides var. cataractae SANTSCHI : C. maculatus agricola var. tacitus S.. Cataulacus intrudens St. tristiculus S. C. Schoutedeni SANTSCHI. . nn Centromyrmex Arnoldi SANTSCHI . C. sellaris var. longiventris SANTSCHI. Crematogaster pacifica SANTSCHI . . Cr. Sjoestedti bulawayensis var. rufes- cens SANTSCHI . . : Dorylus fimbriatus var. Crampeli S. . D. fimbriatus var. laevipodex SANTSCHI D. fimbriatus var. lugubris SANTSCHI . D. fimbriatus var. marginiventris S. . D. gaudens SANTSCHI. . . o #6 Phrynobatrachus Boulengeri DE WITTE . rar Dorylus leo SANTSCHI. . . . . . 239 D, lobatus SANTSCHI . ; 240 D. moestus var. claripennis SANTSCHI. 237 D, moestus var. morio SANTSCHI . 248 D, montanus st. australis SANTSCHI 229 D. montanus st. brevis SANTSCHI 229 Monomoriurm albopilosum st. paucipi- 236 JOSTIS NES CEE ee re IT. albopilosum var. clarithorax SANTS. 236 M. Salomonis var. pullula SANTSCHI . 232 Odynerus Bequaerti SCHOUT. 232 Polyrachys Schoutedeni SANTSCHI 232 Tetramorium aculeatum andricum var. 233 gdadiator SANTSCHI. . . . . . 244 BATRACIENS 225 ve ; d «#1 (FT Le” A Ÿ hs: PPPALLS r LU 10 : à { 2! « £ ri SE A MBAUICA NAT LES EUM nt 15 Déc. 1917 - 30 Sept. 1918. VOL. VI FASC. 1. Th Pages 1 à 144. Revue _ Zoologique _ Africaine Publiée sous la direction : du D' H. SCHOUTEDEN (Bruxelles) BRUXELLES HAYEZ, imprimeur de l’Académie royale Rue de Louvain, 112 1917-1918 3 ScHoUTEDEN, H. Scnoureven, H. ( Der: J * C2 F: xsraGr, J.-A. (Bruxelles). sur les espèces connues.) . . SR + ue D) x + NA 7. ScHourepen, H. (Tervuer 8: ScHourenex, H. (Tervueren). . F9 SCHOUTÉDEN, H. (Tervueren). - } ï Ps (hr ARCS, L PAU GR E CA HA NY LL 8 LEO PRACURA DIET "pr Déc. 18-10 Mars 1910. VOL. VI. FASC. 2. e MANETTES Ë ' E Zoologie: Pages 145 à 228. Botanique : Pages B1 à B75. baies Subainent nue) Publiée sous la direction du D: H. SCHOUTEDEN x 7 * (Bruxelles) BRUXELLES HAYEZ, Imprimeur de l'Académie royale ; Rue de Louvain, 112 ; 1019 2e SÉROUPRDEAEl H. ARE — - Betichodides nouveaux aies La en A. 2 | Supplément Botanique. fa VOL. VI. FASC. 3. Pages 229 à 347. Revue . Done à LS Africaine À Publiée sous la direction du De H. SCHOUTEDEN (Bruxelles) BRUXELLES HAYEZ, Imprimeur de l’Académie royale Rue de Louvain, 112 1919 VOL. VI. FASC. 2. SUPPLÉMENT BOTANIQUE Pages BI à B75. _ Revue Zoologique Africaine Publiée sous la direction du D' H. SCHOUTEDEN (Bruxelles) BRUXELLES HAYEZ, Imprimeur de l’Académie royale Rue de Louvain, 112 1919 La Revue zoologique afriéaiue ést consacrée à l'étude de la faune éthiopienne, et plus/spécialément dela faune de l'Afrique centralé, envisagée a sous tous ses aspects, Les questions de systématique, de biologie; de distri- bution géographique des Animaux, tant Vertébrés qu'Invertébrés, y rece- vront un développement particulier, et l'étude du plancton des lacs ét cours AR d'eau y sera également abordée. Le Supplément Botanique qui lui a AU été adjoint, à partir du tome VI, étudie particulièrement la flore de Di pr} tropicale à ces mêmes points de vue. En outre, la Revue publiera dés notes de zoologie et de botanique Pi ee " miques, traitant des Animaux et Végétaux utiles et nuisibles, < ainsi que des études plus générales sur les Animauxsupérieurs, destinées plusspécialèment se aux agents séjournant en Afrique. Sous une rubrique spéciale il sera rendu | ‘compte tout au moins des principaux mémoires relatifs à la faune ét à la * ‘flore africaines qui auront été remis dans ce but à la Diréction de la Revue. M Il y sera également donné des notes au jour le jour de nature 4 intéresser les lecteurs et à les renseigner notamment sur les résultats obtenus par les expéditions Re ou de chasse parcourant LANDES La Revue zoologique africaine est pol yglotte. Chaque. tome com- | ; prendra plusieurs fascicules et formera.un volumé de 300 à 400. pages, Ji édité avec tous les soins désirables, abondamment illustré et accompagné à de planches hors texté. Son Supplément Rotauique nor une. agi: nation spéciale. ESA | Par suite de l’augmentation considérable des frais d’im- pression, le prix de souscription au volume est flxé, à partir. ‘du tome VI, à 60 francs (et non plus 40), payables anticipati- ps vement, Ce chiffre sera porté à 65 francs après AchEE RES RE du voluine. : sa Les auteurs de travaux insérés dans la Revue reçoivent gratuitement ter So tirés a part de leurs travaux. | Toutes communications relatives à la Revue zoologique africaine doivent être adressées à ; M. le D' H, SCHOUTEDEN, rue Saint-Michel, 5, à Woluwe (Belgique). 4 La Revue zoologique stuiet(ae est consacrée à. études de la faune éthiopienne, et plus spécialement de la faune de l'Afrique centrale, envisagée sous Aie ses PEL Les questions de cons de DA ei distri tropicale a 16 is points Fr vue. 0 En outre, la Revue publiera des notes de re BE: de (botanique écc o- miques, traitant des Animaux et Végétaux utiles et nuisibles, ainsi que de études plus générales sur les Animaux supérieurs, destinées plusspécialement aüx agents séjournant en Afri ique. Sous une rubrique spéciale il sera rendu : . compte tout au moins des principaux mémoires relatifs à la faune et. à Ta RAA flore africaines qui auront été remis dans ce but à la Direction de la Revue L IL y sera également donné des notes au jour le jour de nature à intéresser | les lecteurs et à Îles renseigner notamment sur lés résultats obtenus, par 7 les expéditions scientifiques ou de chasse LHAFCOURRE l'Afrique. :. La Revue zoologique africaine | est polyglotte. Mhsaue tome « com- prendra plusieurs fascicules et formera un volume de 300 à 400. pages, 5 édité avec tous les soins désirables, abondamment illustré et accompagné de planches hors texte. Son Supplément ne porte une pagi- FE nation spéciale, | RARE) K Par suiie de l’augmentation considérable des frais Ï RSS le prix de rome au Frooee mn il LL LS doivent être adressées à Lo de M. le D H . SCHOUTEDEN, rue Saint-Michel, s, à Wola (Belgique). RE (RENTRER RE NA La Revue zoologique afrienine est consacrée à l'étude de la faune éthiopienne, et plus spécialement de la faune de l'Afrique centrale, envisagée sous tous ses aspects Les questions de systématique, de biologie, de distri- bution géographique des Animaux, tant Vertébrés qu'Invertébrés, y rece- vront un développement particulier, et l'étude du plancton des lacs et cours d'eau y sera également abordée. En outre, la Revue publiera des notes de : zoologie économique, traitant des Animaux utiles et nuisibles, ainsi que des. études plus générales sur les Animaux supérieurs, destinées plus spécialement - aux agents séjournant en Afrique. Sous une rubrique spéciale il sera rendu compte tout au moins des principaux mémoires relatifs à la faune africaine qui auront été remis dans ce but à la Direction de la Revue. Il y sera égale- ment donné des notes au jour le jour de nature à intéresser les lecteurs et à les renseigner notamment sur les résultats obtenus par lés expéditions scien- tifiques ou de chasse parcourant l'Afrique. La Revue zoologique africaine est-polyglotte. Chaque tome com- - prendra plusieurs fascicules et formera un volume de 300 à 400 pages, édité avec tous les soins désirables, abondamment illustré et accompagné de planches hors texte. Par suite de l’augmentation considérable des frais d’im- 13 8 j pression, le prix de souscription au volume est fixé, à partir du tome VI, à 60 francs (et non plus 40), payables anticipati- vement. Ce chiffre scra porté à 65 francs après achèvement du volu:me. Les auteurs de travaux insérés dans la Revue reçoivent gratuitement So tirés à part de leurs travaux. " Toutes communications relatives à la Revue zoologique africaine doivent être adressées à $ SPA M. le D' H, SCHOUTEDEN, rue Saint-Michel, 5, à Woluwe | (Belgique). | (HP \ ui nie NE Ne Revue Zo0o1l. 6 ot 22 APR 2 8 (9 ECA4 CILT DAT 100097822