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MOMIE Revue Zoologique Africaine (Avec Supplément Botanique) Publiée sous la direction du D' H. SCHOUTEDEN (Bruxelles) BRUXELLES HAYEZ, Imprimeur de l’Académie royale Rue de Louvain, 112 1019-1920 MS € UM LCR OUR 2 MN VOTE LMI ANT AMEN, î ] CT HÉSLSS Lo-81to7- Capri 1S. e PARA CTENS EM REPTILES RECUEILLIS PAR LE Dr C. CHRISTY AU CONGO BELGE DANS LES DISTRICTS DE STANLEYVILLE, HAUT-UELÉ ET ITURI EN 1912-1014 PAR G.-A. BOULENGER L'expédition zoologique dont le Ministère des Colonies a chargé M. le D' C. Cxrisry ('), et dont les Poissons, les Batraciens et les Reptiles m'ont été confiés pour l'étude, s’est terminée brusque- ment à l'annonce de la guerre, et celle-ci a été naturellement la cause de l’ajournement des publications relatives à ces collections, dont les derniers lots ne me sont parvenus qu'en 1915. Un premier travail, traitant d'une partie de la collection de Poissons, était sous presse en juillet 1914, mais s’est trouvé arrêté par suite de l'occupation de la Belgique par l'ennemi. J'espère que ce travail pourra paraître sous peu dans les Annales du Musée du Congo, et en attendant, je viens offrir le résultat de mon étude des Batra- ciens et des Reptiles, représentés par 108 espèces dans la col- lection. (‘) Pour l'itinéraire, voir l’article du Dr CHRisty dans le Journal de la Société géogra- phique de Londres, t. XLVI, 1915, p. 200. 25-V-1919 I De celles-ci, 7 sont nouvelles pour la science, 2 sont con- sidérées comme représentant des genres nouveaux (Pedrtagata, Chamælycus). Cette collection est d'un intérêt particulier au point de vue de la distribution géographique, car elle démontre l’homo- généité de la faune herpétologique de la région des forêts qui s'étend de l'Afrique occidentale jusqu'aux grands lacs, homogé- néité qu'on était en droit de prévoir mais dont les documents pour en fournir la preuve manquaient encore. Des représentants d’une foule d'espèces qui n'étaient connues que de l'Ouest ont été retrouvés dans les districts explorés par M. CHRiISTY; un certain nombre d'espèces considérées comme occidentales avaient été signalées dans ces derniers temps en Uganda, et inversement, d'autres, décrites d’abord de ce pays sont venues s'ajouter plus tard à la faune herpétologique du Cameroun. Les localités dont proviennent les Batraciens et Reptiles énu- mérés dans la présente liste sont : Stanleyville, Bafwasende, Bafwadi, Bafwasikuli, Lusema, Lissimu dans le district de Stan- leyville; Poko dans le Haut-Uelé; Avakubi, Mawambi, Fundi, Pilipili, Mombaka, Makala, Barika, Irumu, Moera, Bosabangi, Boga, Lesse, Zambé et Madié dans l’Ituri. Sauf un certain nombre de doubles, ajoutés à la collection du British Museum, tous les spécimens font maintenant partie du Musée du Congo belge à Tervueren. BATRACIENS. ELETDÆ 1. — Xenopus calcaratus BucHH. et PETERS. Ituri : Madié. 2. — Xenopus Fraseri BrGr. Ituri : Avakubi, Boga, Madié. Cette espèce que j'ai distinguée de la précédente en 1905 (roc. pi Zool. Soc., II, p. 249), à cause de la grandeur de l'œil et de la présence de dents vomériennes, a été fondée sur deux individus probablement de la Nigérie. Elle à été retrouvée plus tard à Lambarene sur l'Ogooué par le D' ANSORGE, en plusieurs individus qui montrent que les dents vomériennes ne sont pas constantes. Elles font également défaut chez la plupart des individus de l’Ituri. Comparant un spécimen de Boga, mesurant 45 mm. du bout du museau à l'anus, à un autre de Ÿ. calcaratus de Madié, de même taille, l'œil mesure 2.5 mm. et le tentacule 1.5 mm. chez le premier contre 2 mm. et : mm. chez le second. La différence est minime, mais elle se montre constante sur de nombreux individus. BUFONIDÆ. 3. — Bufo reguiaris REUSs. Ituri : Avakubi, Madié. 4. — Bufo latifrons BrGr. Ituri : Madié. N'était encore connu que du Cameroun, de la Guinée espagnole et du Calabar, quand il à été signaié de la forêt entre Mawambi et Avakubi par NiEDEN, Wéss. ÆErgebn. Deutsch. Zentral-Afr. Exped., Amph., p. 186 (1912). 5. — Bufo funereus BOCAGE. Stanleyville : Bafwasikuli; Ituri : Fundi, Madié. Cette espèce semblait propre à l'Afrique occidentale, depuis le Cameroun et Fernando-Po jusqu'à l'Angola. 6. — Bufo superciliaris BiGr. Ituri : Avakubi, Madié. Même habitat que 2. /ahfrons. ENGYSTOMATIDÆ. 7. — Hemisus marmoratum PETERS. Haut-Uelé : Poko. RANIDÆ. x 8. — Rana tigrina var. occipitalis GrHR. Haut-Uelé : Poko; Ituri : Madié. Cette grande Grenouille, que je ne puis séparer spécifiquement du À. igrina Daub., du Sud-Est de l'Asie, est connue depuis longtemps de l'Ouest de l'Afrique, depuis la Sénégambie jusqu’à Angola; elle a été trouvée dans ces derniers temps au Soudan égyptien et en Uganda, et tout récemment M. G. DHonT-DE BE m'en a fait parvenir des individus recueillis par lui à Albertville. Sa distribution embrasse donc une grande partie de l'Afrique. 9. — Rana albilabris HarzLow. Stanleyville : Stanleyville, Bafwadi, Bafwasikuli; Ituri : Fundi, Mombaka, Madié. Le seul représentant du sous-genre Æ/y/orana en Afrique, si voisin du À. {emporalis GTHR, de l'Inde et de Ceylan, qu'on pourrait le considérer comme n'en constituant qu’une race géo- graphique. Les principales différences résident dans la longueur du quatrième doigt, qui n'excède que rarement celle du second, et du tibia, qui est comprise 1 “/, à 1 ?/, fois dans la distance du museau à l'anus. Son habitat s'étend de la Côte de l'Or au Congo et, à travers la région des forêts, jusqu’à la côte occidentale du lac Victoria. Je rapporte le À. Zenkeri NiEDEN, MWitth. zool. Mus. Berl., III, 1908, p. 497, à la synonymie du À. a/brilabris et je prévois le —'f == même sort pour le Chiromantrs lepus ANDERSson, Verk. 2001.-bot, Ges. Wien, EUIT, 1903, p. 142, et Ark. fôr Zool., II, n° 20, 1905, Da OMPIME the T. 10. — Rana æquiplicata WERNER. Ituri : Madié. N'était connu que du Cameroun, de la Guinée espagnole et, probablement, de Fernando-Po (Æ. Vewtonii, var., BocaAce, Morr Sa, Zisb. (21, VIT 1003, p. 44). NiEDEN, Mitth. Mus. zoo. Berl., III, 1908, p. 495, a identifié cette espèce avec le Æ. longirostris PETERS. Mais la comparaison des nombreux individus à ma disposition avec la description de PErErs, accompagnée d’une figure qui inspire toute confiance, m'empêche de partager cette opinion. Chez le À. æquiplicata, le museau est moins long et n'est pas entièrement noir sur les côtés, la fente pour le sac vocal n'est pas plus longue que le diamètre de l'œil, enfin la palmure n'atteint pas l'extrémité du quatrième orteil. 11. — Rana Christyi sp. n. Dents vomériennes très rapprochées du bord antérieur des choanes, en séries obliques aussi longues ou un peu plus courtes que la distance qui les sépare. Tête un peu plus longue que large, très déprimée; museau pointu, dépassant fortement la mâchoire inférieure, 1 ‘/4 à 1 ‘/; fois aussi long que l'œil; canthus rostralis bien marqué; région frénale pas très oblique, très con- cave; narine à égale distance de l'œil et du bout du museau ou un peu plus rapprochée de celui-ci; espace interorbitaire un peu moins large que la pau- pière supérieure; tympan très distinct, mesurant des */; aux °/, du diamètre de l'œil et 2 à 3 fois la distance qui l'en sépare. Doigts un peu renflés aux bouts, le premier et le second égaux et plus longs que le quatrième, le troi- sième aussi long ou légèrement plus long que le museau; tubercules sous- articulaires grands, très saillants. Le membre postérieur étant replié en avant, l'articulation tibio-tarsienne dépasse le bout du museau; quand les membres sont pliés à angle droit avec le corps, les talons chevauchent fortement. tibia 4 à 4 ‘/, fois aussi long que large, environ 1 */; fois dans la longueur du museau à l'anus, plus long que le pied. Orteils un peu renflés aux bouts, largement palmés, la membrane atteignant leur extrémité, sauf pour le quatrième, dont les deux dernières phalanges restent libres ; tuber- 2264 cules sous-articulaires assez grands et très saillants; tubercule métatarsien interne ovale, modérément saillant, mesurant ‘/; à °/; de la longueur de l'orteil interne; un tubercule arrondi à la base du quatrième orteil; pli le long du tarse absent ou à peine indiqué. Peau lisse en dessus; un pli glandulaire étroit et très saillant de chaque côté du dos, commençant der- rière la paupière supérieure, tout à fait indépendant du pli sus-temporal; parfois d’autres plis, discontinus, sur la région coccygienne; un renflement glandulaire naissant sous l’œil et s'étendant jusqu’à la base du membre antérieur; faces inférieures lisses, les cuisses granuleuses près de l'anus. Brun en dessus, uniforme ou à petites taches plus foncées; régions frénale supé- rieure et temporale noires, bordées inférieurement d’un mince filet blanc, le tympan parfois d’un brun rougeâtre; quelques taches noires de chaque côté, derrière la tempe; une barre foncée entre les yeux; lèvre supérieure blanchâtre; des barres foncées plus ou moins distinctes en travers des membres; derrière des cuisses à réseau brun foncé, ou noirâtre à petites taches jaunes ; gorge et ventre jaunes. Mâle pourvu de sacs vocaux externes noirs, faisant hernie par une fente de chaque côté de la gorge, devant le bras, cette fente aussi longue que l'œil. Le plus grand mâle mesure 53 mm. du bout du museau à l’anus; la femelle, 57 mm. Trois mâles et une femelle de Madié (Ituri). Cette espèce se place entre À. æquiplicata WERNER et À. /eo- nensis BrGr. Elle diffère de la première par la région frénale moins oblique et la présence de deux plis glandulaires seulement, mais continus, sur le dos; de la seconde par la tête plus courte, la région frénale plus concave, ainsi que par les deux plis glandulaires continus sur le dos, au lieu de six, discontinus. 12. — Rana oxyrhynchus A. SurrH. Ituri : Madié. L’aire de cette espèce embrasse une grande partie de l'Afrique, de l’Abyssinie et de l'Uganda au Natal à l'Est, du Niger à Angola à l'Ouest. 13. — Rana mascareniensis D. et B. Stanleyville : Stanleyville, Bafwasende; Ituri : Avakubi, Lesse et Bosabangi. = Fo — Grande forme (mâles mesurant jusqu à 53 mm. du museau à l'anus; femelles, jusqu'à 65 mm.), à membres postérieurs très allongés, l'articulation tibio-tarsienne atteignant le bout du museau ou le dépassant un peu, à museau plus ou moins pointu, à bande vertébrale présente ou absente, à derrière des cuisses tacheté ou marbré de noir sur fond blanc, ou, souvent, noir avec deux raies blanches, comme chez les À. venusta et gondokorensis de WERNER, dont je ne puis admettre la validité spécifique. Les barres trans- versales foncées sur les membres postérieurs peuvent être plus ou moins nettes ou manquer tout à fait. On pourrait confondre les femelles avec À. Bibronir Harrow., mais les mâles se distinguent par la position moins inférieure des fentes donnant issue aux sacs vocaux, fentes qui se trouvent au niveau du bord inférieur du bras chez ÆÀ. Bribronii comme chez ÆR. oxyrhynchus. 14. — Phrynobatrachus perpalmatus B1Gr. Stanleyville : Stanleyville; Ituri : Madié. 15. — Phrynobatrachus plicatus GTHR. Ituri : Madié. Cette espèce dont le type porte l'indication vague de « Côte de Guinée », n'avait encore été trouvée qu’au Cameroun et en Guinée espagnole. 16. — Phrynobatrachus discodactylus sp. n. Une longue papille conique au milieu de la langue. Tête aussi longue que large; museau arrondi ou subtronqué, son extrémité dépassant un peu la mâchoire inférieure, pas plus long que l'œil; canthus rostralis obtus; région frénale modérément oblique, concave; narine un peu plus rapprochée du bout du museau que de l'œil; espace interorbitaire aussi large ou un peu plus large que la paupière supérieure; tympan médiocrement distinct ou caché, mesurant environ la moitié du diamètre de l'œil. Doigts modérément allongés, terminés en disques bien développés; premier doigt un peu plus court que le second: tubercules sous-articulaires grands et très saillants. Er Membre postérieur très allongé, l'articulation tibio-tarsienne atteignant le bout du museau, les talons chevauchant fortement quand le membre est plié à angle droit avec le corps; tibia environ 4 fois aussi long que large, 1 ?/, à 1 °/, fois dans la longueur du bout du museau à l’anus. Orteils à disques ter- minaux aussi développés que ceux des doigts, palmés aux deux tiers, la palmure atteignant ou atteignant presque le disque du cinquième ; tubercules sous-articulaires médiocrement grands, assez saillants; tubercule métatarsien interne petit, ovale, l’externe arrondi; un petit tubercule arrondi, sub- conique, au bord interne du tarse. Peau lisse ou finement granuleuse en dessus; un pli glandulaire au-dessus du tympan; ventre lisse, la gorge des mâles à tubercules arrondis et espacés Brun foncé ou noirâtre en dessus, avec ou sans petites taches blanchâtres; blanc en dessous, la gorge et la poitrine marbrées de brun chez les femelles, le menton ou le menton et la gorge noirâtres chez les mâles, qui sont pourvus d’un sac vocal gulaire indi- qué par des plis plus ou moins prononcés. Longueur du bout du museau à l'anus : 28 mm. Six spécimens provenant de Madié (Ituri). Cette espèce se rapproche de la précédente; elle s’en distingue, ainsi que du 2. Grauert NIEDEN, par l'absence de cordons glandu- laires sur le dos. En faisant usage du synopsis de M. DE WITTE publié récemment dans cette Revue, 2. discodactylus vient se placer entre P. plicatus et P. acriaoides. 17. — Arthroleptis xenodactylus BrGRr. Ituri : Madié. Le type provient d'Amani, Usambara, Afrique orientale. 18. — Arthroleptis dendrobates sp. n. Une papille conique assez peu développée au milieu de la langue. Tête aussi longue que large; museau obtusément pointu, son extrémité dépassant fortement la mâchoire inférieure, sa longueur excédant un peu le diamètre de l'œil; canthus rostralis bien marqué ; région frénale rabattue presque vertica- lement, très concave; narine un peu plus rapprochée du bout du museau que de l'œil; espace interorbitaire un peu plus large que la paupière supérieure; tympan bien distinct, mesurant les deux tiers du diamètre de l'œil. Doigts assez allongés, terminés en disques très développés, dont le plus grand mesure près du double du diamètre du doigt à sa base; premier doigt plus court que le second; tubercules sous-articulaires médiocrement grands, peu RO saillants. Membre postérieur allongé, l'articulation tibio-tarsienne atteignant le bout du museau ou entre celui-ci et l’œil, les talons chevauchant for- tement quand le membre est plié à angle droit avec le corps; tibia 4 fois aussi long que large, 1 */; à 1 */, fois dans la longueur du bout du museau à l'anus. Orteils à disques terminaux un peu moins grands que ceux des doigts, palmés au tiers; tubercules sous-articulaires médiocrement grands, peu saillants; tubercule métatarsien interne petit, ovale, l’externe très petit et arrondi; un très petit tubercule, peu saillant, au bord interne du tarse, relié au tubercule métatarsien interne par un pli. Peau plus ou moins fine- ment granuleuse ou chagrinée en dessus, le dos portant, chez le mâle, d'assez grands tubercules verruqueux aplatis; un pli au-dessus du tympan; faces inférieures lisses, sauf à l’arrière du ventre, qui est un peu granuleux, et des cuisses qui sont pavées de gros granules aplatis. Brun foncé en dessus; une barre jaunâtre entre les yeux; des barres plus foncées en travers des membres; de petites taches claires sur le derrière des cuisses ; blanchâtre en dessous, tacheté ou marbré de brun, le brun dominant sur la gorge. Mâle pourvu de sacs vocaux internes ; le bord externe des quatrième et cinquième orteils, et, à un moindre degré, du troisième, porte des tubercules épineux, scléreux et blanchâtres, qui ressemblent tout à fait à ceux que j'ai signalés en 1906 (Ann. and Mag. N. H., [7] XVII, p. 320, fig. 1) au bord interne des deuxième et troisième doigts chez les mâles des Arthroleptis poecilonotus PETERS et À. variabilis MATSCHIE. Longueur du bout du museau à l’anus : 32 mm. Un mâle et deux femelles de Madié (Ituri). Cette espèce occupe une position isolée dans le genre A7thro- leptis À. SmitH, dont j'ai donné un synopsis en 1906 (Ann. Mus. Genova, [3] 11, p. 163), puisqu'elle nous offre en combinaison un tympan très distinct, deux tubercules au métatarse et un au tarse; de plus, les disques qui terminent les doigts sont plus développés que chez aucune autre espèce, et le caractère des tubercules nuptiaux du mâle est d’un intérêt tout particulier, nous montrant une fois de plus le peu de stabilité, en ce qui concerne les carac- tères sexuels secondaires, dans les limites d'un même genre. 19. — Chiromantis rufescens GTrHR. Ituri : Madié. Ce curieux Ranide arboricole était connu du Cameroun, de la Guinée espagnole et de Fernando-Po. O— Les os sont de couleur verte, comme chez certains /7y/a d'Amé- rique, et il en est de même des dents, maxillaires et vomériennes. 20. — Rappia sordida Fiscx. Ituri : Madié. Connu de la Côte de l’Or et du Cameroun. 21. — Rappia picturata PETERS. Ituri : Madié. Connu du Cameroun, du Gabon, de S. Thomé (îles de la Guinée) et de l’'Uganda. 22. — Rappia Steindachneri BOCAGE. Ituri : Madié. Vaste distribution : Calabar, Cameroun, Angola, Haut-Congo jusqu'à Stanlevville. 23. — Rappia phantastica BiGr. Stanleyville : Stanleyville. Décrit de la Guinée espagnole; habite aussi le Cameroun. 24. — Megalixalus Fornasinii Branc. Ituri : Madié. Vaste distribution : à l'Ouest, depuis la Côte de l’Or jusqu'au Gabon ; à l'Est, depuis l'Uganda jusqu'au Zambèze. 25. — Megalixalus spinosus BucHx. et PETERS. [turi : Madié. N'était encore renseigné que du Cameroun. 26. — Hylambates Aubryi A. Du. Haut-Uelé : Poko; Ituri : Avakubi, Mombaka et Madié. Longtemps considéré comme propre à l'Afrique occidentale, depuis la Côte de l’Or jusqu’à l'Ogooué. A cependant été signalé en Afrique occidentale ex-allemande par NIEDEN en 1910. 27. — Hylambates rufus REICHEN. Haut-Uelé : Poko; Ituri : Madié. Etait connu de l'Afrique occidentale depuis le Calabar jusqu’au Gabon et de l'Afrique orientale (Usambara). 28. — Hylambates Millsonii Bi. Haut-Uelé : Poko; Ituri : Fundi et Madié. Connu de l'Afrique occidentale seulement, depuis le Bas-Niger jusqu'à Ogooué. 29. — Hylambates calcaratus BiGr. Haut-Uelé : Poko; Ituri : Madié. Connu du Calabar, du Cameroun et de la Guinée espagnole. CHELONIENS. RESTUDINID Æ. 30. — Cinyxis erosa SCHW. Stanleyville : Lissimu et Bafawasikuli; Haut-Uelé : Poko; Ituri : Avakubi et Madié. Longtemps considérée comme propre à l'Afrique occidentale, de la Gambie jusqu'au Congo, cette Tortue a été trouvée récem- ment en Uganda. —. D — 31. — Cinyxis Belliana Gray. Ituri : Avakubi. PELOMEDUSIDÆ. 32. — Sternothærus Derbianus GRAY. Stanleyville : Stanleyville. La distribution de cette espèce, connue de l’Afrique occidentale, de la Gambie à Angola, s'étend à l'Est jusqu'au Tanganika et au Katanga. 33. — Sternothærus gabonensis A. Du. Haut-Uelé : Poko; Ituri : Avakubi. Etait connu de Libéria, de l'Ashanti, du Cameroun, de la Guinée espagnole, du Gabon et d'Angola. LACERTILIENS. GECKONIDÆ. 34. — Hemidactylus echinus O'SHAUGHN. Ituri : Madié. Habite le Cameroun, le Gabon et le district du Chari-Tschad. 35. — Hemidactylus Brookii Gray. Ituri : Irumu. 36. — Hemidactylus fasciatus Gray. Ituri : Makala et Madié. Connu de l'Afrique occidentale, depuis la Côte de l'Or jusqu'au Congo. — 13 — 37. — Hemidactylus Richardsonii GRAY. Ituri : Madié. Connu du Cameroun, de la Guinée espagnole et du Gabon. AGAMIDÆ. 38. — Agama colonorum Daur. Haut-Uelé : Poko; Ituri : Madié. 39. — Agama planiceps PETERS. Stanleyville : Stanleyville. 40. — Agama atricollis SMITH. Ituri : Avakubi et Barika. VARANIDÆ. 41. — Varanus niloticus L. Ituri : Mawambi et Bosabangi. LACERTIDÆ. 42. — Algiroides africanus B1Gr. Ituri : Madié. La collection renferme un grand nombre d'individus de ce Lézard, découvert à Entebbe en Uganda et retrouvé depuis à Bitye (Cameroun). Il est donc probable que l'espèce a une aire géographique s'étendant à travers toute la forêt au Nord de l’Equateur. Le spécimen de Fort-Portal en Uganda, rapporté à cette espèce par PERACCA, a depuis été reconnu par lui comme — 14 — espèce distincte, à laquelle il a eu la gracieuseté d’attacher mon nom. Je ne puis admettre la validité de l’Adolfus-Fredericianus de STERNFELD. Chez les spécimens de la collection CHristry, il y a 19 à 22 écailles en travers du milieu du corps, 6 à 9 écailles au collier, 20 à 29 écailles gulaires sur la ligne médiane entre la symphyse des mentonnières et le collier, 13 à 17 pores fémoraux de chaque côté et 17 à 19 lamelles sous le quatrième orteil. Chez 4 d'entre eux, la rostrale est en contact avec la préfrontale, séparant les nasales ; chez 3, une petite plaque sépare les préfrontales; chez 9, les pariétales se rencontrent sur la ligne médiane, séparant l'inter- pariétale de l’occipitale. 43. — Bedriagaia tropidopholis BLiGr. Ann. and Mag. Nat. Hist., (8) XVIII, 1916, p. 112. Ituri : Madié. Type d’un genre nouveau intermédiaire à A/grroides Bisr. et Poromera B1GR., ressemblant au premier par l'écaillure du dos, au second par celle du ventre, caractère qui le rapproche aussi de Gastropholis Fischer. Dédié à mon ami JACQUES DE BEDRIAGA, si connu par ses beaux travaux sur les Lacertides et dont je déplore la perte récente. Corps modérément déprimé. Tête assez fortement aplatie, mais région occipitale bombée, 1 ‘|, fois aussi longue que large; museau obtusément pointu, aussi long que la partie postoculaire de la tête. Trou pariétal présent, mais assez peu distinct. Le membre postérieur atteint le coude du membre antérieur replié contre le corps; pied plus long que la tête; doigts et orteils assez minces et comprimés. Queue faisant près des */, de la longueur totale. Narine percée entre quatre plaques; nasales petites, formant une très courte suture derrière la rostrale; frontonasale un peu plus large que longue; pré- frontales formant une suture médiane; frontale x ‘/, fois aussi longue que large, un peu plus courte que sa distance du bout du museau, aussi large que les sus-oculaires, légèrement plus large en avant qu’en arrière; frontoparié- tales presque aussi longues que la frontale; pariétales 1 ‘/, fois aussi longues que larges, à bord externe convexe; interpariétale à peine plus longue que large, un peu plus longue que l’occipitale, qui est plus large, presque aussi large que la frontale; quatre sus-oculaires, la première petite, la quatrième un peu plus grande et en rapport avec la temporale supérieure; 6 surciliaires, la première la plus longue; 2 granules entre les sus-oculaires et les surci- liaires; une seule postnasale, en contact avec la frontonasale; 5 labiales supérieures en avant de la sous-oculaire, qui n’est pas rétrécie vers le bas; 2 temporales supérieures; écailles temporales assez grandes, subégales, obtu- sément carénées. Pas de dents au palais. Ecailles gulaires granuleuses en avant, puis moins petites et faiblement carénées, avec un groupe médian d’écailles plus grandes et imbriquées; 24 écailles en ligne droite entre la symphyse des mentonnières et le collier; pas de pli gulaire; collier fortement crénelé, formé de 8 grandes plaques. Ecailles granuleuses et carénées sur la nuque, grandes, rhomboïdales, imbriquées et à carènes diagonales sur le dos, d'où elles se modifient graduellement vers les ventrales; 24 écailles en travers du milieu du corps; plaques ventrales fortement imbriquées, caré- nées, à bord libre obtusément pointu, les plus grandes un peu plus larges que longues, en 1o séries longitudinales et 33 séries transversales; 6 plaques préanales lisses : deux paires l’une au-devant de l’autre et une petite pièce de chaque côté. De grandes écailles rhonrboïdales et carénées sur les membres. 13 pores fémoraux à droite, 12 à gauche. 30 lamelles lisses sous la quatrième orteil. Écailles caudales verticillées, carénées et pointues en arrière. D'un vert bleuâtre, plus foncé sur le dos; 8 séries longitudinales de petites taches claires sur la nuque et le dos, entremêlées de petites taches noires ; tête olive foncé en dessus, avec quelques petites taches noires, d’un vert bleuâtre sur les côtés, les sutures entre les plaques labiales se détachant en noir; des barres foncées très régulières en travers du tiers antérieur de la queue Longueur du museau à l'anus : 83 mm.; jusqu'au membre antérieur : 30 mm. ; longueur de la tête : 19 mm. ; largueur de la tête : 11 mm.; diamètre vertical de la tête : 8 mm.; membre antérieur : 26 mm.; membre posté- rieur : 40 mm. ; pied : 21 mm. ; queue : 247 mm. Un seul individu, femelle. AMPHISBÆNIDÆ. 44. — Monopeltis Guentheri BLGr. Stanleyville : Stanleyville. Les types ont été décrits comme du Congo, sans indication de la localité. Le British Museum a acquis depuis un exemplaire prove- nant des Stanley-Falls. te GERRHOSAURIDÆ. 45. — Gerrhosaurus nigrolineatus HarzLow. Stanleyville : Stanleyville. SCINCIDÆ. 46. — Mabuia maculilabris GRAY. Stanleyville : Stanleyville ; Ituri : Avakubi, Madié. 47. — Mabuia Raddonii GRAY. Ituri : Madié. N'était connu que de l’Afrique occidentale, depuis la Gambie jusqu’à l’Angola. 48. — Mabuia polytropis BLGr. Haut-Uelé : Poko; Ituri : Madié. Décrit de la Guinée espagnole et du Cameroun; a été trouvé depuis à Fernando-Po et au Gabon. 49. — Lygosoma Fernandi Burt. Haut-Uelé : Poko; Ituri : Avakubi. Longtemps connu de l’ouest de l'Afrique, depuis la Côte de l'Or jusqu'au Congo; a été trouvé dans ces dernières années au Kasai et en Uganda (Kampala et Buganga). 50. — Lygosoma Sundevalli A. SMITH. Ituri : Moera. — 17 — ANELYTROPIDÆ. 51. — Feylinia Currori GRAY. Ituri : Makala. Longtemps connu de l’Afrique occidentale, depuis Sierra-Leone jusqu'en Angola; a été trouvé depuis dans le district du Chari- Tchad et en Uganda (Entebbe et Msozi). RHYPTOGLOSSES. CHAMÆLEONTIDÆ. 52. — Chamæleon senegalensis Daun. Haut-Uelé : Poko; Ituri : Avakubi. Les spécimens appartiennent à la forme typique de l'espèce, à crête ventrale bien accentuée. 53. — Chamæleon gracilis HAzLow. Haut-Uelé : Poko; Ituri : Avakubi. 54. — Chamæleon Owenii GRAY. Haut-Uelé : Poko; Ituri : Avakubi et Madié. Habite l'Afrique occidentale depuis le Calabar jusqu'au Congo, et le Congo belge près du lac Tumba. 55. — Chamæleon Johnstonii BLGr. Ituri : Pilipilhi et Madié. Espèce établie sur des exemplaires provenant du versant oriental du Ruwenzori. 25=V 41919 2 hr — La variété décrite par STERNFELD sous le nom de C. /ohnstonr affinis (Wiss. Ergebn. Deutsch. Zentral-Afrika Exped., Rept., p. 262, pl. VII, fig. 3) provient de la forêt au nord-ouest du Tanganika et d'Irumu-Mawambi. À en juger par la description, Ch. Grauert STpr. mérite d’être maintenue comme espèce. 56. — Rhampholeon Boulengeri STDR. Haut-Uelé : Poko; Ituri : Madié. Décrit du district du Tanganika; a été signalé depuis au lac Kivu et sur le versant ouest du Ruwenzori. OPHIDIENS. TYPELOPTIDEE 57. — Typhlops punctatus LEACH. Stanleyville : Bafwasende; Haut-Uelé : Poko; Ituri : Avakubi, Pilipil, Moera, Bosabangi et Madié. Les spécimens se rapportent aux formes décrites comme espèces sous les noms de 7, /neatus, tntermedius et libertensis. Chez ceux qui répondent à la première au point de vue de la coloration, la plaque préfrontale varie beaucoup dans ses dimensions et ses rapports avec les nasales; on pourrait être tenté d’attacher une importance spécifique à ce caractère si l'on n'avait sous les yeux que les types extrêmes, mais une série considérable démontre qu'il ne s’agit que de variations individuelles. 58. — Typhlops Graueri STERNF. Ituri : Madié. Décrit de la forêt au nord-ouest du Tanganika. BOIDÆ. 59. — Python Sebæ L. Stanlevville : Stanleyville. 60. — Calabaria Reinhardti SCHLEG. Ituri : Madié. Espèce longtemps considérée comme propre à l’Afrique occi- dentale, de Libéria jusqu'au Congo. COLUBRIDÆ. 61. — Tropidonotus olivaceus PETERS. Haut-Uelé : Poko. 62. — Hydræthiops melanogaster GTHR. Ituri : Piipili et Madié. On ne connaissait encore cette espèce que de l'Ouest de l'Afrique, depuis le Cameroun jusqu'au Congo. 63. — Bothrophthalmus lineatus PETERS. Stanleyville : Bafwasende; Ituri : Makala, Zambé et Madié. 64. — Bothrolycus ater GTHR. Ituri : Pilipih. Cet Ophidien remarquable, que M. CHrisry désigne dans ses notes comme aquatique, n'était encore connu que du Cameroun et de Fernando-Po. Les deux individus, mâles, répondent à la définition du Pseudoboodon albopunctatus ANDERSSON, Bih. Vet. Ak. Handl. Stockholm, XXVII, 1v, n° 5, p. 6, pl. I, fig. 2-4, du Cameroun, les séries d’écailles étant au nombre de 17, les plaques ventrales de 139 et 144, les sous-caudales de 33 et 30, si ce n’est pour la présence d’une barre jaune en travers de la nuque et de nom- breuses bandelettes transversales grisâtres sur le corps. J'ai déjà, dans le Zoological Record pour 1901 (Xept., p. 23), exprimé l'opi- nion que les Pseudoboodon albopunctatus et brevicaudatus d'AN- DERSSON ne peuvent être séparés du Bofhrolycus ater, et la série suivante d'individus du Cameroun que possède le British Museum démontre que les différences sur lesquelles ont été basées ces deux prétendues espèces sont sexuelles; la différence dans le nombre des séries d’écailles comme caractère sexuel secondaire est un fait très remarquable ("). Sd. 17, Versa Cr. OS AO Ve 145 10010: » » 137, 30. » » 1722 » » 120) 20: » » 148, 18. » » TT, 28. » » LES 17. » » NAT 27% » » TILL 18. » » 142, 31. » » 153, 21. » » 145, 31. » » I51I, 17. » » 147, 34: » » 152, 20. » » F4 720: Certains individus, jeunes, ont tout le dessus de la tête ainsi que la nuque jaunes et le dos est orné de barres transversales de la même teinte. 65. — Boodon lineatus D. et B. Stanleyville : Stanleyville; Ituri : Moera. () Voir BouLENGER, C. À. Ac. Sc., CLXVIIT, 1919, p. 666. = — 66. — Boodon olivaccus A. Du». Stanlevville : Stanleyville et Lusema; Ituri : Madié. 67. — Lycophidium capense A. SmrrH. Ituri : Moera. 68. — Lycophidium fasciatum GTar. Ituri : Madié. Cette espèce, qui semblait propre à l'Afrique occidentale, de Sierra-Leone au Gabon, a été trouvée récemment dans la forêt du Congo à l’ouest du Ruwenzori. 69. — Lycophidium polylepis sp. n. Diamètre de l'œil excédant un peu la distance qui le sépare de la bouche. Rostrale deux fois aussi large que haute, non rabattue sur le dessus du museau ; internasales aussi longues que larges, beaucoup plus courtes que les préfrontales; une petite plaque triangulaire enclavée entre celles-ci et la frontale, qui est un peu plus longue que large, aussi longue que sa distance du bout du museau et beaucoup plus courte que les pariétales; frénale un peu plus longue que haute; une préoculaire, un peu plus grande que la sus- oculaire; deux postoculaires, l'inférieure un peu plus grande que la supé- rieure; temporales 1 + 2; 8 labiales supérieures, les quatrième et cinquième bordant l'œil; 4 labiales inférieures en contact avec les mentonnières anté- rieures, qui sont petites et un peu plus grandes que les postérieures. 19 séries longitudinales d’écailles. 190 plaques ventrales; anale entière; 45 sous- caudales doubles. Dessus du corps jaune orangé, finement poncticulé, comme poudré de noir, avec trois séries longitudinales de petites taches brun noirâtre arrondies; une calotte brun noirâtre, à bords festonnés, sur la tête, dont les côtés sont jaunes, pointillés de brun noiïrâtre; une bande brun noi- râtre à partir de la troisième labiale, traversant l'œil et s'étendant jusqu’au cou; brun foncé en dessous et sur les deux séries externes d’écailles, les plaques bordées de jaunâtre, les côtés pointillés de jaunâtre. Longueur totale : 300 mm.; queue : 40 mm. Un seul individu, femelle, de Madié (Ituri). Le nombre de séries longitudinales d’écailles sépare ce Serpent de tous ses congénères (15 ou 17 séries). Chamælycus g. n. Voisin de Zycophidium D. et B., avec lequel il s'accorde dans la forme de la mâchoire supérieure, la dentition, la forme de la pupille, ainsi que l’écaillure en général ; mais préoculaire absente, la frénale, très allongée, la préfrontale et la frontale, très élargie, bordant l'œil. 70. — Chamælycus Christyi sp. n. Cinq dents maxillaires antérieures, suivies, après une courte barre, de 13 Où 14 plus petites. Museau largement arrondi, subtronqué ; diamètre de l'œil mesurant les */; de la longueur du museau et 1 ‘/, fois sa distance de la bouche. Rostrale deux fois aussi large que haute, à peine rabattue sur le dessus du museau; internasales aussi longues que larges, plus courtes que les préfrontales; frontale grande, aussi large que longue, aussi longue que sa distance de la rostrale, son angle artéro-externe pénétrant entre le préfron- tale et la sus-oculaire, qui est assez petite; pariétales plus longues que la frontale; nasale postérieure petite, simple ou double, formant une suture très étroite avec la frénale, qui est 2 ‘/, fois aussi longue que haute; 2 post- oculaires, l'inférieure un peu plus grande que la supérieure; temporales petites, 1 + 2; 6 labiales supérieures, les troisième et quatrième bordant l'œil; 5 labiales inférieures en contact avec les mentonnières antérieures, qui sont plus longues que les postérieures. Ecailles lisses, à deux fossettes apicales, en 17 séries longitudinales. 193 plaques ventrales ; anale entière; 41 paires de sous-caudales. Brun olivâtre foncé en dessus et en dessous, les plaques ventrales et sous-caudales bordées de jaunâtre. Longueur totale : 370 mm. ; queue : 45 mm. Le spécimen unique, mâle, provient de Madié (district de l’Ituri). 71. — Simocephalus poensis À. SMITH. Stanleyville : Stanleyville ; Ituri : Avakubi. Longtemps connue de l'Afrique occidentale seulement, cette espèce a été trouvée en Uganda par le D' Bayox. Je me demande si l'individu d'Avakubi mentionné par STERNFELD, Wiss. Ergebn. Deutsch. Zentral-Afrika Exped., Rept., p. 268, sous le nom de Mehelya Baumanni STERNF., ne devrait pas être rapporté à ,S. poensrs. — 23 — 72. — Chlorophis carinatus ANDERSS. Stanleyville : Bafwasende, Lusema, Lissinu; Ituri: Fundi, Mombaka et Madié. L'habitat de ce Serpent est très étendu : Cameroun, Congo portugais, Kasai, et maintenant Stanleyville et Ituri. 73. — Philothamnus semivariegatus À. Surrx. Ituri : Avakubi et Madié. Un des individus représente le ?. nz#idus GTHR. 74. — Gastrophyxis smaragdina SCHLEG. Stanleyville : Bafwasende ; Ituri: Avakubi, Moera et Madié. 75. — Hapsidophrys lineata Fiscx.. Ituri : Avakubi et Madié. 76. — Rhamnophis æthiops GTHR. Ituri : Madié. L'habitat de ce Serpent n’est donc pas restreint à l'Afrique occidentale. Le Musée du Congo en a reçu des individus prove- nant d'Umangi (Haut-Congo). Chez les deux individus de l'Ituri, les écailles sont en 15 séries au lieu de 17. 77. — Rhamnophis Jacksonii GTHR. Ituri: Avakubi et Bosabangi. Ce beau Serpent arboricole, décrit d'après un seul individu de Kavirondo, a une aire géographique très étendue : j'en ai examiné des exemplaires de Léopoldville, du Kasai, de l'Uganda, de la Guinée française, de la Côte de l'Or, et elle a été mentionnée du Togo par STERNFELD et du Ruwenzori par PERACCA. — 24 — Le jeune est noir sur le corps, à grandes taches jaunes arrondies, parfois jaune, à taches noires, sur le ventre; la tête et la nuque sont olivâtres. Cette livrée est absolument pareille à celle qui se voit chez la jeune du 7#rasops flavigularis HarLow., espèce dont la taille, la forme et les plaques céphaliques n'offrent aucune différence quand on la compare au ÆAamnophis Facksonii. Et pourtant, l'écaillure du corps, sur laquelle repose la séparation . générique, d’une valeur très discutable il est vrai, permet de dis- tinguer facilement les deux Serpents ; les écailles sont ici en 19 séries longitudinales et celles de la série externe ne sont pas plus courtes que les autres ; carénées chez l'adulte, elles peuvent être lisses chez le jeune. Si 19 séries d’écailles remplissent l'espace occupé chez le ÆAamnophis par 13 ou 15 seulement, c’est qu’elles se recouvrent très fortement par leurs bords latéraux, au point de paraître extrêmement étroites quand la peau du corps n’est pas distendue. Voir, au sujet de l’écaillure du corps chez les Ophidiens, une note dans les Comptes Rendus de l’Académie des Sciences, Jnstitut de France, CLXVITT, 1919, p. 666. M. CHrisry mentionne dans ses notes que ce Serpent peut dilater la peau du cou à la façon des Najas. 78. — Grayia Smythii LEacx. Haut-Uelé : Poko; Ituri : Avakubi et Pilipili. Un des spécimens provenant d'Avakubi présente une anomalie qui affecte la définition du genre : la plaque nasale est complète- ment divisée en deux. 79. — Grayia ornata BOCAGE. Haut-Uelé : Poko; Ituri : Piipili. N'était connu que de l'Afrique occidentale, depuis le Cameroun jusqu'à Angola. 80. — Grayia Cæsar GTrHR. Ituri : Avakubi et Makala. — 25 — Comme la précédente, cette espèce n'avait pas encore été ren- contrée aussi à l'Est. 81. — Prosymma ambigua BOocAGE. Ituri : Avakubi. Un seul individu, mâle (15 séries d'écailles, 144 plaques ven- trales, 27 sous-caudales), différant de la définition de l'espèce par la division en deux de la plaque préfrontale, caractère que je suis porté à considérer comme anomalie individuelle. 82. — Scaphiophis albopunctatus PETERS. Stanleyville : Stanleyville; Haut-Uelé : Poko; Ituri : Avakubi. 83. — Dasypeltis scabra L. Ituri : Pilipili et Madié. L'individu de Pilipih, qui répond au 2). elongata de MocouaR», a 23 séries d'écailles, 270 plaques ventrales et 75 sous-caudales. Celui de Madié a également 23 séries d’écailles, mais les ventrales et les sous-caudales sont au nombre de 242 et 76 respectivement. 84. — Geodipsas depressiceps WERNER. Ituri : Madié. Ce petit Serpent, décrit d’abord comme un 7Yopidonotus, puis sous le nom de Geodipsas mapayjensis ANDERSSON, n'était connu que du Cameroun et de Fernando-Po. 85. — Leptodira hotambæia Laur. Stanleyville : Stanleyville; Haut-Uelé : Poko; Ituri : Avakubi et Irumu. Re 86. — Leptodira Duchesnii BLGr. Ituri : Madié. Je rapporte les /)ipsadomorphus viridis et brevirostris STuN- FRED (1908) à cette espèce. 87. — Dipsadoboa unicolor GTHR. Ituri : Madié. Espèce de l'Afrique occidentale, depuis Sierra-Leone jusqu'au Congo. 88. — Dipsadomorphus pulverulentus Fiscx. Stanleyville : Stanleyville et Bafwasende; Haut-Uelé : Poko; Ituri : Avakubi, Fundi et Madié. Même observation que pour le précédent. 89. — Dipsadomorphus Blandingii Harrow. Stanleyville : Stanleyville et Bafwasende; Ituri : Madié. 90. — Psammophis sibilans L. Ituri : Avakubi. L'individu unique de cette espèce polymorphe rentre dans la Division # de mon Catalogue of Snakes. 91. — Thelotornis kirtlandii HArzLOow. Haut-Uelé : Poko; Ituri : Avakubi et Bosabangi. 92. — Miodon gabonensis A. Du. Ituri : Mocra et Madié. N'était encore connu que de l'Ouest de l'Afrique, depuis la Guinée jusqu'au Congo. — 27 — 93. — Elapops modestus GTHR. Stanleyville : Stanleyville ; Ituri : Madié. Même remarque que pour le précédent. 94. — Boulengerina annulata BucHx. et PErERS. Stanleyville : Stanleyville ; Haut-Ueié : Poko. 95. — Boulengerina Stormsi DorLo. Ituri : Bosabangi. N'était encore connu que des bords du lac Tanganika. 96. — Naiïia melanoleuca HaArLow. Stanleyville : Bafwasende; Haut-Uelé : Poko; Ituri : Avakubi. 97. — Naia nigricollis REINH. Stanleyville : Stanleyville. 98. — Naia Goldii BLGr. Ituri : Avakubi. Connu de Sierra-Leone, Nigérie-Sud, Cameroun, Guinée espa- gnole et Kasai. Le spécimen unique a 15 séries d’écailles sur le cou comme sur le corps, 205 plaques ventrales et 87 sous-caudales; une préocu- laire, 3-4 postoculaires, la sous-oculaire comprise. 99. — Dendrapsis Jamesonii TRAILL. Stanleyville : Bafwasende ; Haut-Uelé : Poko; Ituri : Avakubi. VIPERIDÆ. 100. — Causus rhombeatus Licar. Stanleyville : Stanleyville; Haut-Uelé : Poko. 101. — Causus Lichtensteinii JAN. [turi : Avakubi, Makala, Mombaka et Madié. 102. — Bitis arietans MErr. Haut-Uelé : Poko. 103. — Bitis gabonica D. et B. Stanleyville : Bafwasende; Haut-Uelé : Poko; Ituri : Avakubi, Fundi et Barika. 104. — Bitis nasicornis SHAW. Stanleyville : Bafwasende; Ituri : Avakubi, Mawambi et Bosa- bang. 105. — Atheris squamiger HarLow. Ituri : Madié. Huit individus de cette espèce très variable, dont l'habitat s'étend de l'Afrique occidentale (du Niger à Angola) jusqu'à l'Uganda. Tous sont d’un beau vert relevé de taches ou de barres transver- sales jaunes. 7 à 9 écailles en travers de la tête, d’un œil à l’autre; 14 à 16 écailles bordant l'œil ; une seule série d’écailles entre l'œil et les labiales, dont la cinquième touche à l’œil chez un individu mâle. Les mâles ont 19 à 21 écailles en travers du corps, 157 à — 29 — 161 plaques ventrales et 57 à 63 sous-caudales; ces nombres sont de 21 à 23, 155 à 166 et 46 à 56 respectivement pour les femelles. Chez une femelle, quelques-unes des plaques sous-caudales sont divisées en deux. J'ai examiné un grand nombre d'individus de cette espèce recueillis au Cameroun par M. G.-L. BATESs, et je relève les nombres suivants pour les écailles du corps, les plaques ventrales et les sous-caudales : mâles, 19-21, 145-165, 52-61; femelles, 19-23, 153-107, 46-59. La variation pour l'espèce prise dans le sens le plus large est de : mâles, 15-21, 145-165, 52-65 ; femelles, 17-25, 153-176, 46-60. Il y a donc une tendance assez marquée vers le dimorphisme sexuel dans le nombre des séries d’écailles que j'ai signalé comme fixé chez le Bofhrolycus ater. 106. — Atractaspis irregularis REINH. Haut-Uelé : Poko; Ituri : Iruwu. 107. — Atractaspis heterochilus BicGr. Ituri : Makele. Décrite d'abord du Tanganika, cette espèce a été retrouvée au Cameroun. Un seul individu, femelle. 23 séries d’écailles, 359 plaques ventrales, 21 sous-caudales. Chez le type, provenant d’Albertville, ces nombres sont : 23, 341, 22; chez trois individus du Sud du Cameroun, femelles également, je compte : 23, 339, 22; 21, 336, 2 21 50, 20. 108. — Atractaspis corpulenta HarLow. Ituri : Avakubi. N'était connu que de l'Afrique occidentale, depuis Libéria jusqu'au Congo. BUPRESTIDES NOUVEAUX D'AFRIQUE PAR Ch. KERREMANS [Parmi les papiers laissés par le si regretté CH. KERREMANS se trouvaient les descriptions d'un certain nombre de Buprestides africains. Je suis heureux de pouvoir publier ici ce travail posthume de mon éminent compatriote, qui fut l’un des plus fidèles collabo- rateurs de la Æevue zoologique africaine. Les types des espèces nouvelles décrites ci-dessous font partie soit de la collection KERREMANS, soit des collections du Musée de Tervueren. — D' H. SCHOUTEDEN.] 1. — Psiloptera (Damarsila) gibbosa nov. sp. Long. : 22 mm.; larg. : 8 mm. Écourté, très convexe en dessus, presque gibbeux, d'un bronzé terne et un peu mat en dessus; dessous bronzé cuivreux. Du groupe de ?. subcatenulata THows., plus voisin de l’argo- lensis KERREM., mais plus convexe, les élytres plus déclives en arrière, le mode de sculpture différent, à reliefs moins saillants. Tête légèrement creusée et fortement chagrinée de reliefs irréguliers dont un médian plus grand que les autres et prolongé en carène en avant. Pronotum assez grand, convexe, bisinué en avant et en arrière; les côtés rugueux, à peine plus larges au milieu ol — qu'à la base, obliquement atténués en arc et confluents en avant; le milieu du disque longitudinalement déprimé; les côtés couverts de vermiculations en relief plus fines dans un large sillon prémar- ginal que le long du bord; le milieu du disque assez grossièrement et inégalement ponctué avec un vague relief lisse, arrondi, de chaque côté du sillon médian et plus près de la marge antérieure que de la base. Écusson petit, subcirculaire et déprimé. Élytres régulièrement convexes, à peine plus larges que le pronotum à la base, fortement crénelés sur les bords à l’épaule, sinueux à hauteur des hanches postérieures, très légèrement élargis au tiers posté- rieur, mais moins larges qu'à la base, ensuite atténués en arc jusqu'au sommet; celui-ci obliquement tronqué; un large sillon prémarginal à fond finement pointillé et pubescent de gris; la surface couverte de stries gémellées; les interstries larges couverts de points rapprochés; les interstries étroits un peu plus saillants que les larges, avec des espaces lisses alternant avec des agglo- mérés de points fins, le pourtour de ces agglomérés un peu plus large que l’interstrie lui-même. Dessous grossièrement vermiculé avec de gros points aciculés peu profonds; abdomen sans relieis hsses autres que les vermiculations; prosternum muni d’une large méntonnière tronquée entre deux saillies anguleuses; fémurs gros- sièrement, tibias finement et densément ponctués. HABITAT. — Afrique orientale : Tabora (ma coll.; Musée de Tervueren). 2. — Ps. (D.) abdita nov. sp. Long 23 mm ilars: : omm:. Facies se rapprochant beaucoup de celui du 2. Zmbalis Casr. et GORY, mais entièrement bronzé brun avec le dessous plus cuivreux que le dessus et le sillon prémarginal des élytres plus net, plus profond et pulvérulent de blanc, la sculpture élytrale différente. Oblong ovale, peu convexe, atténué en avant et acuminé en arrière, bronzé brun en dessus; le dessous bronzé cuivreux, couvert d'une pulvérulence gris blanchâtre. Tête rugueuse, couverte de petits reliefs lisses irréguliers, sans — 32 — allure longitudinale. Pronotum un peu plus large que long, plus étroit en avant qu'en arrière, médiocrement convexe, faiblement bisinué en avant, plus sensiblement en arrière; les côtés oblique- ment arqués; le milieu du disque faiblement sillonné, les côtés longitudinalement déprimés le long du bord; la surface couverte de reliefs vermiculés irréguliers, ceux du disque plus épais et moins denses que ceux des impressions latérales; un relief oculi- forme et arrondi de chaque côté du sillon médian et plus près du bord antérieur que de la base, situé sur la bissectrice de l'angle antérieur; un autre relief, plus petit, au sommet de chacun des angles antérieurs. Écusson très petit, convexe, longitudinalement sillonné. Élytres de la largeur du pronotum à la base, peu oblique- ment atténués de là jusqu’au tiers postérieur, plus sensiblement atténués ensuite en arc jusqu'au sommet; le rebord marginal inéga- lement crénelé depuis la base jusqu'au tiers antérieur, sinué à cette hauteur, ensuite inégalement ponctué; un sillon prémarginal fine- ment pointillé interrompant en les coupant nettement, toutes les stries et les interstries qu'il rencontre jusqu'au sommet; celui-ci tronqué; la surface couverte de stries ponctuées et profondes; tous les interstries égaux en largeur, densément et inégalement ponctués avec çà et là quelques vagues reliefs imponctués, sans gros points arrondis comme on le remarque chez le /#mbalis, notamment à la base. Dessous grossièrement vermiculé de reliefs, longitudinaux sur l'abdomen, les côtés des segments aussi vermiculés que leur milieu, sans impressions ni reliefs oculiformes; marge antérieure du prosternum largement tronquée, à peine échancrée entre deux saillies obtuses; fémurs grossièrement et inégalement, tibias fine- ment et très densément ponctués; antennes et tarses bronzés. HagrraAT. — Afrique orientale : Madibira (Musée de Tervueren ; ma coll.). 3. — Ps. (D.) miranda nov. sp. Long. : 15 mm.; larg. : 5 mm. Voisin de ?. albicincta REICHE, mais plus grêle, la sculpture du pronotum différente, surtout sur les côtés, les élytres uniformément noirs, sans fossettes cuivreuses, le dessous pourpré éclatant, comme chez l'albicincta, mais sans bordure pubescente à fond finement pointillé; le fond du sillon prémarginal des élytres noir. Naviculaire, peu convexe, atténué en avant et acuminé en arrière, tête et pronotum noirs, les côtés du second à légers reflets irisés, la ponctuation et les fonds verts; élytres entièrement noirs; dessous d’un pourpré éclatant, les genoux, les tibias et les tarses verts. Tête impressionnée en avant, l'impression large et peu profonde, limitée en avant et sur les côtés par une carène, le front rugueux en arrière, couvert de reliefs mélangés de points inégaux; antennes noires. Pronotum plus large que long et plus étroit en avant qu’en arrière; la marge antérieure faiblement échancrée en arc; les côtés obliquement atténués en avant, puis légèrement convergents en arrière, leur plus grande largeur un peu avant le milieu; la base faiblement bisinuée; le disque parsemé de vagues empâtements et de points inégalement espacés avec un empâtement oculiforme peu saillant, mais plus net et plus accentué que les autres de chaque côté de la ligne médiane; les côtés avec une impression marquée, finement pointillée, naissant à la base, près de l'angle postérieur et s'élargissant dans l'angle antérieur pour y entourer un relief lisse, oculiforme et assez saillant, la partie comprise entre le bord et ce sillon, le long de la moitié postérieure des côtés, couverte de gros reliefs irréguliers. Écusson très petit, arrondi. Élytres obliquement tronqués à l'épaule, non crénelés à l épipleure, graduellement atténués en arc de là jusqu'au sommet; sillon prémarginal étroit et profond, séparé, en arrière, du bord externe par une côte parallèle à celui-ci; la surface couverte de stries profondes et linéaires; les interstries peu saillants, avec des rangées de points très inégale- ment répartis et à fond noir. Dessous très brillant, couvert de points aciculés et superficiels; marge antérieure du prosternum largement tronquée entre deux saillies obtuses; côtés des segments abdominaux 2, 3 et 4 avec une dépression fossiforme limitée inté- rieurement par un vague relief lisse et oblong; pattes allongées et robustes ; fémurs à ponctuation très espacée; tarses allongés. HagrraT. — Congo belge : Haut-Uelé (Musée de Tervueren). 25-V-41919 3 4. — Ps. (D.) insolens nov. sp. Long. : 22 mm:; larg. : 7.5 mm. Oblong ovale, plan en dessus, atténué en avant et en arrière, tête, pronotum et dessous cuivreux pourpré, la première avec un relief irrégulier et bleu d'acier au milieu du front; le second avec les quatre reliefs oculiformes usuels lisses et bleu d'acier, le dessous avec un relief oculiforme bleu d'acier de chaque côté et à une certaine distance du bord de chacun des quatre premiers segments abdominaux, un relief irrégulier le long du bord des trois premiers; élytres noirs, peu brillants, avec un sillon prémarginal à fond verdâtre obscur; antennes cuivreuses; tarses verts. Tête couverte de gros points non arrondis entre des reliefs vermiculés sublongitudinaux, le relief médian un peu plus grand et bleu d'acier. Pronotum plus large que long et plus étroit en avant qu'en arrière; la marge antérieure à peine bisinuée; les côtés obliques, légèrement divergents vers l'arrière, convergents vers l'avant à partir du milieu; la base bisinuée; une vague ligne lisse au milieu du disque; la surface couverte de points fins, inégalement espacés entre de vagues plaques lisses, les côtés grossièrement vermiculés dans une vague dépression irrégulière et finement pointillée; deux reliefs oculiformes lisses sur le disque et un, plus petit, dans chacun des angles antérieurs. Écusson très petit, CUIVreUx. Élytres obliquement tronqués à l'épaule; les côtés subparallèles jusqu'au tiers postérieur, atténués ensuite en arc jusqu'au sommet; celui-ci obliquement tronqué ; la surface couverte de stries fines, ponctuées et peu profondes; les interstries 1, 2 et 5 unisérialement ponctués; 4 et 6 avec des espaces ponctués alter- nant avec des espaces lisses; le sillon prémarginal finement granu- leux. Dessous superficiellement ponctué entre de vagues reliefs vermiculés; les côtés des segments abdominaux finement pointillés entre les reliefs oculiformes et le bord; marge antérieure du prosternum facilement échancrée en arc entre deux saillies obtuses peu saillantes; pattes grêles. HABITAT. — Congo belge : région du Nord-Ouest (ma coll. ; Musée de Tervueren). 5. — Ps. (D.) Le Moulti nov. sp. Long. : 21-29 mm.; larg. : 8-11 mm. Facies et coloration rappelant à la fois le P. ww#br0osa Fa8. et le Siormst KERREM.; diffère du premier par le dessus moins convexe, par la tête plus large, par les côtés du pronotum plus arqués, par les élytres moins acuminés en arrière, plus largement atténués au sommet, à reliefs moins épais, à peu près de même allure, mais plus bronzés et plus clairs, par les reliefs plus nets, plus arrondis, émergeant d'un large espace finement pointillé comme chez le Sformst; diffère de celui-ci par le dessus plus convexe, par le pronotum plus large, plus arqué sur les côtés, avec le relief oculiforme plus avancé dans l’angle antérieur, par les reliefs élytraux plus nets, plus allongés, moins saillants, et par le dessous plus cuivreux, avec quelques vermiculations en relief le long du côté externe des segments abdominaux. Oblong ovale, médiocrement convexe, entièrement bronzé brun, un peu rougeâtre en dessous. Tête couverte de reliefs vermiculés allongés, non déprimée. Pronotum plus large que long, un peu plus étroit en avant qu'en arrière; la marge antérieure à peine bisinuée; les côtés arqués, plus convergents en avant qu’en arrière; l’angle antérieur arrondi et déprimé, la dépression finement granuleuse et d’où émerge un relief lisse, arrondi et bleu d'acier; la base bisinuée; le milieu du disque avec une vague carène lisse; la surface couverte de reliefs vermiculés, peu accentués, plus grossiers sur les côtés, ces reliefs mêlés de points inégaux et dorés; les reliefs oculiformes discaux semblables, pour la dimension, à ceux des angles antérieurs. Écusson très petit, un peu plus large que long. Élytres oblique- ment tronqués à l'épaule, la partie inférieure de la troncature en saillie obtuse, les côtés parallèles et droits depuis l'épaule jusqu'au quart postérieur, ensuite atténués en arc jusqu'au sommet, celui-ci peu obliquement tronqué et bidenté de part et d'autre; un sillon finement granuleux le long de la marge latérale, séparé de celle-ci, à partir du milieu jusqu'au sommet par une fine côte parallèle au bord et couverte de points espacés; la surface couverte de stries a tu ponctuées; les interstries 3, 5 et 7 à reliefs longitudinaux inégaux alternant avec des amas de points irréguliers et inégalement agglo- mérés; les autres interstries à reliefs plus minces, moins épais, entre des points plus nombreux. Dessous rugueux et vermiculé, sauf le milieu du sternum, celui-ci presque lisse, avec quelques points épars; marge antérieure du prosternum tronquée entre deux faibles saillies très obtuses; côtés des segments abdominaux 1, 2, 3 et 4 pubescents de gris et très finement granulé-pointillé, d’où émerge, à une certaine distance du bord, un petit relief lisse arrondi et, le long du bord, quelques rares reliefs vermiculés. Pattes médiocres. HagrraAT. — Congo français : Fort-Crampel (Musée de Ter- vueren; ma coll., par E. Le Mourr, types). 6. — Ps. (D.) æmula nov. sp. Pong #122/mm;; larg #:165mm: Voisin de ?. wmbrosa FAB., en diffère par le pronotum à côtés plus parallèles en arrière et plus arrondis après le milieu, avec les quatre reliefs oculiformes un peu plus grands, ceux du disque plus rapprochés de ceux des angles antérieurs; par les élytres non obliquement saillants à l'épaule et à reliefs beaucoup moins accen- tués; le fond des points cuivreux sur le dessus; par le dessous plus rugueux et plus grossièrement vermiculé, avec les reliefs abdominaux bleu d’acier et très petits, non oculiformes. Ovalaire, atténué en avant et subacuminé en arrière, bronzé obscur, presque noir en dessus avec le fond de la ponctuation cui- vreux; dessous cuivreux pourpré, très rugueux avec, sur les côtés des segments abdominaux et à une certaine distance de chaque bord, une rangée irrégulière de petits reliefs bleu d’acier. Tête rugueuse, couverte de reliefs vermiculés irréguliers ; vertex sillonné. Pronotum plus large que long, plus étroit en avant qu’en arrière; la marge antérieure bisinuée avec le lobe médian subangu- leux; les côtés subparallèles et légèrement sinueux en arrière et convergents en avant; la base bisinuée; le milieu du disque vague- ment sillonné; la surface couverte de gros points cuivreux, très inégalement espacés, plus denses et plus fins dans le sillon médian et autour des deux reliefs oculiformes; un relief aussi grand que les discaux dans chacun des angles antérieurs et émergeant d'une vague dépression pointillée; entre ces reliefs et la base, sur les côtés, des reliefs noirs ramifiés. Écusson petit, subtriangulaire. Élytres à peine obliquement tronqués à la base; les côtés subpa- rallèles et à peine convergents depuis la base jusqu'au tiers posté- rieur, atténués ensuite en ligne presque droite, à peine arquée jusqu'au sommet; celui-ci obliquement tronqué et subsinueux; la surface couverte de stries à fond rugueux, ces stries peu nettes le long du tiers antérieur sur la moitié externe; les interstries à peine convexes, sans reliefs lisses, unisérialement couverts de points inégaux et très irréguliers, ces points plus espacés sur les interstries alternes; un large sillon prémarginal à fond finement granuleux, cuivreux verdâtre terne, couvert, comme Île dessous, d'une pulvérulence terreuse. Dessous très rugueux, couvert de reliefs vermiculés entrelacés; marge antérieure du prosternum tronquée entre deux très vagues saillies obtuses; pattes assez robustes. HaAgBrraT. — Afrique orientale (ma coll.). 7. — Ps. (D.) scapha nov. sp. one 22m larg. 07.5 mm, Facies rappelant celui de ?. umbrosa FAB., mais sans saillie humérale, les élytres arrondis à l'épaule, le pronotum moins large à côtés parallèles en arrière et à reliefs oculiformes plus petits, les discaux non arrondis, la sculpture élytrale entièrement différente. Voisin aussi de 2. aemula, qui précède, mais avec le rebord épipleural des élytres plus gondolé et plus sinueux, le dessus plus convexe, le pronotum plus étroit, plus anguleux et moins arrondi , sur les côtés, la sculpture élytrale différente; le dessous moins — — vermiculé, avec les reliefs abdominaux plus nets et disposés en séries longitudinales bien régulières. Naviculaire, assez convexe, atténué en avant et acuminé en arrière; tête et pronotum bronzé brun clair et brillant, un peu dorés, les reliefs de la tête bleu d’acier, ceux du pronotum noirs; élytres bronzé obscur à reliefs noirs, le sillon marginal pulvérulent de blanc. Dessous et pattes bronzé brun clair et brillant. Tête inégalement ponctuée et vermiculée, les reliefs arrière- frontaux plus épais que ceux qui avoisinent l’épistome. Pronotum un peu plus long que large, plus étroit en avant qu’en arrière; la marge antérieure échancrée en arc peu tendu; les côtés parallèles en arrière et obliquement convergents en avant; la base bisinuée; la surface inégalement ponctuée entre des reliefs vermiculés moins nombreux que les points; les deux reliefs discaux petits, non régu- lièrement arrondis; ceux des angles antérieurs plus petits, saillants et arrondis. Écusson très petit. Élytres arrondis à l'épaule, sinueux à l’épipleure, graduellement atténués en arc de là jusqu'au sommet, celui-ci tronqué et obtusément denté de part et d'autre; la surface couverte de stries rugueuses; les interstries 1 et 2 unisérialement et irrégulièrement ponctués, 3, 4 et 5 à reliefs lisses alternant avec des espaces densément ponctués, les autres à reliefs moins nets, plus rapprochés et plus irréguliers. Marge antérieure du prosternum faiblement échancrée entre deux saillies obtuses; abdomen fine- ment granuleux avec une série de reliefs irréguliers sur les côtés et deux rangées médianes très vagues, et, de chaque côté, à une certaine distance du bord de chaque segment un petit relief oculi- forme, non arrondi mais bien marqué. HABITAT. — Togo (ma coll.). 8. — Ps. (D.) insidiosa nov. sp. Long. : 27 mm.; larg. : 11 mm. Facies rappelant celui de 2. quadriareolata FAHR., mais plus robuste, plus large, les élyvtres plus aplanis, moins déclives sur les côtés, le pronotum plus large, à sculpture à peu près semblable quant à la ponctuation et aux reliefs; les élytres entièrement noirs avec un sillon prémarginal pulvérulent de blanc, à sculpture entiè- rement différente; le dessous à peu près semblable quant à la sculpture et aux reliefs. Antennes et tarses bronzés. Oblong ovale, atténué en avant et acuminé en arrière; tête et pronotum noirs avec le fond des impressions et des points cuivreux; élytres bronzé très obscur, presque noir, avec un sillon prémarginal étroit et profond, cuivreux sombre et couvert d'une pulvérulence blanche. Dessous bronzé brun clair, un peu cuivreux, couvert d’une pulvérulence blanche dans les dépressions sternales et rouge brique sombre sur les côtés de l'abdomen. Tête couverte de reliefs vermiculés irréguliers dont un médian allongé et subcaréniforme. Pronotum plus large que long et plus étroit en avant qu'en arrière; la marge antérieure et la base bisi- nuées; les côtés’ parallèles en arrière et obliquement convergents depuis le milieu jusqu’au sommet; la surface grossièrement vermi- culée entre de gros points inégalement espacés sur les côtés, plus lisse et moins vermiculée sur le disque, où les points sont plus espacés, sauf autour d’un faible relief médian en forme de losange allongé, où ils sont plus fins et très rapprochés ainsi qu'autour de deux reliefs discaux elliptiques et obliques; un relief plus petit et arrondi dans chacun des angles antérieurs. Écusson petit, plus large que long. Élytres peu obliquement tronqués à l'épaule, faiblement convergents en ligne droite de là jusqu’au tiers postérieur, atténués ensuite en arc peu tendu jusqu'au sommet; celui-ci obliquement tronqué de part et d’autre; le sillon marginal séparé du bord, en arrière, par deux côtes rugueuses; la surface couverte de stries profondes, tous les interstries unisérialement ponctués, les points grossiers, inégaux entre eux, non disposés en ligne droite, et inégalement distants. Dessous couvert de reliefs vermiculés, sub- longitudinaux sur l'abdomen; marge antérieure du prosternum largement tronquée entre deux saillies obtuses; côtés de l'abdomen finement et très densément pointillés, couverts d’une pubescence couchée retenant une pulvérulence rouge brique terne; un relief bleu d'acier sur les côtés de chacun des quatre premiers segments abdominaux, contre la limite interne de la pubescence marginale. Pattes assez robustes. HagrrAT. — Sud-Ouest africain. 9. — Ps. (D.) vicina nov. sp. Long. : 21 mm.; larg. : 7 mm. Facies se rapprochant de celui de ?. Sformsi KERREM., mais moins élargi à l'épaule, moins régulièrement atténué en arc, les côtés presque parallèles jusque vers le quart du sommet, le corps plus cylindrique, la coloration plus sombre, les points des élytres et ceux du pronotum n'étant pas cuivreux; la sculpture élytrale tout à fait différente, sans plaques lisses; le sillon des élytres pulvé- rulent de blanc; la ponctuation du dessous môins fine sur les côtés, à peu près égale partout. Oblong ovale, subcylindrique, peu atténué en avant, davantage en arrière, bronzé sombre en dessus avec un petit relief obscur sur la tête, quatre reliefs oculiformes bleu d'acier à reflets pour- prés sur le pronotum et une plaque lisse de chaque côté, le long de la base de celui-ci et le sillon prémarginal pulvérulent de blanc. Dessous plus clair, bronzé cuivreux avec un relief oculiforme lisse de chaque côté et à une certaine distance du bord des segments 2, 3 et 4; l'abdomen entièrement couvert d’une pubescence couchée, gTIS SOYEUX. Tête fortement chagrinée avec un relief lisse, en losange et noir au milieu du front. Pronotum plus large que long et plus étroit en avant qu'en arrière; la marge antérieure tronquée ; les côtés subsi- nueux et convergents vers le sommet, leur plus grande largeur à la base; celle-ci bisinuée; la surface densément et irrégulièrement ponctuée entre de vagues reliefs vermiculés; une ligne médiane étroite et lisse le long du milieu du disque et entière; quatre reliefs oculiformes arrondis et d’'égale grandeur et une plaque lisse, le long de la base, de chaque côté et à une certaine distance du bord. Écusson triangulaire, très petit. Élytres peu dilatés à l'épaule, obliquement tronqués, droits sur les côtés jusqu'au quart du sommet, ensuite atténués en arc peu tendu; le sommet oblique- ment tronqué; la surface couverte de stries assez grossièrement ponctuées; les interstries unisérialement mais irrégulièrement ponctués. Dessous finement ponctué entre de très petits reliefs vermiculés; les côtés un peu plus finement ponctués ; un relief lisse sur les côtés et à une certaine distance des bords des seg- ments 2, 3 et 4; marge antérieure du prosternum tronquée entre deux saillies obtuses. Pattes normales, plutôt grêles. HABITAT. — Afrique orientale : Mpwapwa (ma coll.). 10. — Ps. (D.) paradoxa nov. sp. Long. : 23-28 mm.; larg. : 9.5-10 mm. Se rapproche beaucoup pour le facies et pour la coloration du dessus, du Ps. 2pressa HaAR., mais avec la ponctuation du pro- notum moins cuivreuse et celle des interstries élytraux plus forte ; l'abdomen tout différent pour la sculpture de celui des espèces de ce groupe et sans sillon médian. Se rapproche davantage, sous ce rapport, des ©. perspicillata KiuG., plagiata Bou. et WeZmanni KERREM. Oblong ovale, atténué en avant et acuminé en arrière, bronzé brun brillant en dessus, la ponctuation du pronotum dorée et les reliefs oculiformes bleu d'acier; dessous plus clair, bronzé doré avec les reliefs des segments abdominaux bleu d'acier. Tête granuleuse avec quelques reliefs, plus épais en arrière. Pronotum plus large que long, plus étroit en avant qu’en arrière; la marge antérieure et la base faiblement bisinuées; les côtés - parallèles en arrière et obliquement convergents vers le sommet avant le milieu, vers le tiers postérieur; la surface densément ponctuée avec une plaque lisse, longitudinale et n’atteignant ni la base ni le sommet et une autre plaque lisse de chaque côté, contre la base et plus près du bord extérieur que du milieu; deux gros reliefs discaux, bleu d'acier, elliptiques et un peu obliques et un — 42 — relief arrondi, bleu d'acier, dans chacun des angles antérieurs. Écusson très petit, convexe. Élytres peu obliquement tronqués à l'épaule, graduellement atténués en arc de là jusqu'au sommet, mais davantage à partir du tiers postérieur; le sommet échancré de part et d'autre entre deux dents aiguës; la surface couverte de stries profondes et ponctuées, les interstries assez convexes, cou- verts de points plus épais et plus rapprochés que chez #mpressa HAR., mais inégaux et inégalement espacés, donnant à tout l'élytre un aspect plus granuleux. Dessous plus finement granuleux sur les côtés qu'au milieu; marge antérieure du prosternum tron- quée entre deux vagues saillies très obtuses; les côtés des quatre premiers segments abdominaux avec un relief lisse, subarrondi et bleu d'acier à une certaine distance du bord et, contre celui-ci, quelques petits reliefs sans allure déterminée. Pattes normales. HagrraT. — Congo français (Musée de Tervueren). 11. — Sphenoptera longicoilis nov. sp. Fons vom. ;:tdlars""2 mm: Écourté, subcylindrique, plus large en avant qu'en arrière, entièrement bronzé brun, plus clair et plus brillant en dessous. Tête large, les veux dépassant à peine les côtés antérieurs du pronotum; le vertex sillonné, le front faiblement et transversa- lement impressionné en avant; l'épistome étroitement échancré en arc; la surface couverte de points plus denses et plus irréguliers en avant; antennes courtes, grêles et noires, à 2° article un peu plus court que le 3°. Pronotum grand, convexe, plus long que large, un peu plus large en avant qu’en arrière; bisinué en avant avec un large lobe médian avancé; les côtés obliquement et faiblement convergents en ligne droite et à peine arquée vers l’avant, ensuite convergents en arrière tout près de la base; la carène marginale atteignant presque le sommet; le bord antérieur sans strie margi- nale distincte; pas de sillon médian; la surface couverte de points fins, superficiels et inégalement espacés sur le disque, plus pro- fonds, plus arrondis et beaucoup plus rapprochés sur les côtés. Écusson près de trois fois aussi large que long. Élytres à peine deux fois aussi longs que la tête et le pronotum réunis, régulière- ment atténués suivant un arc tendu depuis la base jusqu'au sommet: celui-ci très faiblement armé; la surface rugueuse, avec des séries de points superficiels, linéaires avec les interstries très finement pointillés-granuleux. Dessous plus brillant et plus lisse que le dessus; prosternum uni, à strie marginale entière; côtés des segments abdominaux sans reliefs ni impressions. HagiraT. — Environs du lac Nvyassa (ma coll.). 12. — Sph. amabilis nov. sp. Long. : 16 mm.; larg. : 5 mm. Assez robuste, peu convexe, oblong ovale, atténué en avant et en arrière, bronzé brun brillant en dessus avec, sur le pronotum, de chaque côté et à une certaine distance du bord, une large bande cuivreuse, finement pointillée. Dessous bronzé brun plus clair en avant qu'en arrière, avec les côtés des segments abdominaux cui- vreux et finement pointillés, sans reliefs. Voisin de S. fallax FAHR., mais les côtés plus arqués, les impressions latérales des élytres autrement disposées, le dessus moins convexe, le sillon médian du pronotum moins accentué, celui du prosternum moins creusé; les antennes plus courtes et plus grêles, la coloration générale moins cuivreuse et plus rare. Tête assez forte, inégalement ponctuée et bossuée; l’épistome situé sur un plan inférieur à celui du front; antennes courtes et grêles, à 3° article plus long que le 2°. Pronotum un peu plus long que large, plus étroit en avant qu’en arrière; la marge antérieure bisinuée avec une strie marginale visible sur les côtés seulement et interrompue au milieu; les côtés obliquement atténués en ligne droite et faiblement convergents, avec la carène marginale inter- rompue avant le milieu; les angles postérieurs abaissés et aigus; la base bisinuée; la surface couverte de points fins et inégalement espacés, plus denses suivant une ligne médiane à peine creusée en sillon et suivant deux larges lignes prémarginales. cusson assez large, court, finement pointillé. Élytres assez courts, régulière- ment atténués en arc jusqu'au sommet et faisant, avec les côtés du pronotum, une courbe presque continue; le sommet assez forte- ment armé, les dents courtes; la surface finement rugueuse, cou- verte de stries plus nettes sur la région suturale que sur la latérale qui présente de très vagues impressions finement pointillées dont une sous le calus huméral, une autre immédiatement en dessous et une troisième vers le tiers postérieur. Dessous finement pointillé; milieu du prosternum sillonné; milieu du premier segment abdo- minal uni; les côtés des segments plus finement et plus densément pointillés que le restant de la surface, avec, à une certaine distance du bord, quelques vagues reliefs ‘peu prononcés et lisses. Pattes grêles; tibias minces, tarses allongés, presque aussi longs que les tibias. HABITAT. — Afrique orientale anglaise (ma coll.). 13. — Sph. puncticollis nov. sp. Long. : 17 mm.; larg. : 6.5 mm. Robuste, subgibbeux, très convexe, élargi à l'épaule, atténué en avant et en arrière, noir brillant en dessus; dessous bronzé brun, très brillant. Se rapproche, pour le facies, des S. z7i#a et parens KERREM., mais plus robuste et plus convexe. Tête médiocre, largement impressionnée en avant et sillonnée en arrière, inégalement et irrégulièrement ponctuée. Pronotum plus large que long et plus étroit en avant qu’en arrière; la marge antérieure bisinuée, à strie marginale interrompue au milieu; les côtés parallèles en arrière, brusquement et anguleusement conver- gents vers l'avant un peu après le milieu, avec la carène marginale sinueuse et interrompue au tiers antérieur; la surface couverte de points irréguliers assez inégalement espacés; pas de sillon médian; deux impressions fossiformes, assez profondes, de chaque côté et le long du bord, assez loin de celui-ci, l’une dans l’angle postérieur, l’autre dans l'angle formé par le coude brusque des côtés. Écusson large, arqué en avant, anguleux sur les côtés et bisinué en arrière, sa pointe apicale située sur un plan inférieur et enfoncée entre la suture. Élytres arrondis à l'épaule, subsinueux sur les côtés, atté- nués du tiers postérieur au sommet, celui-ci faiblement armé, avec la dent externe légèrement saillante en dehors; la surface couverte de stries profondes, régulières, à points arrondis; les interstries convexes, lisses, à peine unisérialement pointillés. Dessous couvert d'une ponctuation très fine et très dense; milieu du prosternum et du premier segment abdominal sillonnés; une impression fossi- forme, assez profonde, de chaque côté et à une certaine distance du bord des trois premiers segments; pattes assez fortes; tarses allongés mais plus courts que les tibias. HABITAT. — Afrique orientale anglaise (ma coll.). QUELQUES OBSERVATIONS PRÉLIMINAIRES SUR LES MŒURS DE LA “* PANGONIA ZONATA, PAR le D' SCHWETZ (Mission d’études au Congo belge) S1 les Tabanides, en général (Æaematopota, Tabanus et même Chrysops), sont assez communs au Congo, surtout à proximité de l'eau, les Pangonia, par contre, sont bien rares, au moins dans la région (Nord-Katanga) que j'étudie depuis plusieurs années. Pen- dant mes longs voyages dans le district du Lamami et les régions voisines, je n'en ai vu que quelques très rares spécimens. Parmi de très nombreux Tabanides capturés dans les environs de la station de Kabango, en mai 1913, je n'ai pas trouvé une seule Pangonta. Mais le 28 mai 1914, en partant du village Birikibwa, à environ 50 kilomètres au sud de la station de Kisengwa, je fus frappé dès le matin par le bruit swz generis du vol de nombreux Taons. Vers 9 heures du matin, ce bruit devint presque constant; mais le vol était si rapide que je ne pouvais rien voir. Plusieurs de mes porteurs finirent quand même par capturer et m'apporter plusieurs de ces mouches : c’étaient des Pangonia! Et dans le courant de la journée, on m'en a récolté une cinquantaine. Le lendemain je me suis arrêté près du village Kakanu, à 25 kilomètres au sud de Kisengwa, où je me suis installé près d’un petit village abandonné et entouré d'une large bande de forêt (galerie forestière de la rivière Kukwe). Les Pangonia v étaient si nombreuses qu'en deux jours mes quarante porteurs en Ccaptu- rèrent exactement 1,300 spécimens! M'étant arrêté à Kakanu pour faire des observations sur les Glossines, je m'occupai, en somme, très peu des Pangontia, et le troisième jour je dus subitement partir pour Kisengwa, de sorte que, à cette époque, je n'ai fait aucune observation sérieuse sur notre mouche. Malgré que les Pangonia grouillaient, pour ainsi dire, autour de moi, je n'en ai pas été piqué une seule fois, pas plus que le grand chien qui m'accompagnait. Deux ou trois porteurs m'ont vaguement dit qu'ils avaient été piqués par les Pangonia, mais personnellement je ne l’ai pas constaté. J'ai gardé le souvenir que ces mouches s’arrêtaient sur des fleurs, mais même ce souvenir était assez vague. J'ajouterai que j'ai vu ces mêmes Pangonia jusqu'à Kisengwa, mais qu'après cette station, ces mouches ont subitement disparu. Toutes ces Pangontia (qui se trouvent actuellement au British Museum [Natural History], à la Liverpool School of Tropical Medicine et au Musée de Tervueren) appartiennent au moins à deux espèces différentes (et, peut-être, même trois) : À. zonata et une ou deux espèces voisines (2. Oldii? P. Ruppelli ?). C'était, comme je viens de le dire, le 28-31 mai. Mais, trois mois plus tard, le 23 août, quand je revins de nouveau à Kakanu, je n'ai plus trouvé une seule Pangonia, mais pas une seule! Revenu dans la région, à Katompe, en 1916, j'ai immédiatement pensé à mes Pangoma et j'ai envoyé à Kakanu quelques-uns de mes hommes, — les mêmes qui m'y avaient accompagné précé- demment; — ils en sont revenus sans une seule mouche. C'était en février. Au commencement d'avril, même résultat négatif. Mais, vers le 15 de ce même mois, me trouvant au fleuve Lualaba, entre Kabalo et Kongolo, j'ai capturé une ?. zonata en train de sucer le nectar d’une Labiée. Au commencement de juillet, me trouvant à Kabinda, j'ai de nouveau envoyé mes aides chercher des Pangonia à Kakanu, mais mes gens sont de nouveau revenus les mains vides. Je dois dire que, quand j'ai envoyé mes gens en février, ils me dirent d'avance qu'ils ne trouveraient probablement pas encore les mouches en question et m'en donnèrent la raison suivante : « Les Pangonia du mois de mai, à Kakanu, volaient exclusi- vement autour et sur des fleurs de « Nafimbia » (c'est le nom indigène d'une Acanthacée aux fleurs bleues et aux bractées très piquantes) (Acanthus montanus, d'après le directeur du Kew Garden). Ces plantes ne fleurissant que depuis la fin du mois d'avril jusqu’à la fin du mois de juin, ce n’est que durant ces deux mois que l’on peut trouver les Pangonia. Nous n'avons plus trouvé ces mouches en août, parce que les fleurs de « Nafimbia » étaient déjà fanées; or, en février, ces mêmes fleurs n'étaient pas encore épanouies. » J'ai, bien entendu, trouvé cette explication très intéressante, quoique nécessaire à vérifier. Et j'ajouterai que le « Nafimbia » est une plante très répandue partout et surtout à proximité des villages. À Kabinda, où je réside depuis plusieurs années, les « Nafimbia » croissent en vraies plantations autour de la station, quoique Je n'y aie jamais vu une seule Pangonia, pas même en mal, quand ces mêmes plantations resplendissent de leurs jolies fleurs bleues. J'ajouterai, enfin, que dans la région en question (6° parallèle sud), la saison sèche dure, grosso modo, cinq mois : mai-septembre. Malgré mon grand désir de revenir à Kakanu au mois de mai, je n'y Suis pas parvenu, mais J'ai fini par y arriver le 1°* juillet 1917. J'y ai encore trouvé des Pangonia, mais en très petit nombre; en si petit nombre, que mes vingt-cinq hommes n’en capturèrent, en quatre jours (1-4 juillet), que 208 spécimens, dont : 1° P. zonata : 122 femelles et 56 mâles; DNS AIO ZT 28Memelles et 2males Ce qui m'intéressait tout particulièrement, c'était de pouvoir me convaincre, de visu, si ces deux espèces de Pangonia étaient des hématophages ou non. Le moment était évidemment peu propice pour faire ces observations; mais comme je n'étais pas sûr de pouvoir revenir à Kakanu en mai, j'ai essayé. Et je dirai de suite que mon but fut atteint : J'ai obtenu une réponse nette et catégorique à la question que je m'étais posée. Je vais donc exposer ici brièvement ce résultat, quitte à compléter ultérieu- rement mes observations, si un heureux hasard me ramène au mois de mai dans l’endroit en question. Les indigènes du petit village Kakanu, à qui j'avais demandé des renseignements sur les Pangonia, me répondirent d’abord sponta- nément que cette mouche apparaissait et disparaissait en même temps que les fleurs de « Nafimbia ». La réponse était moins caté- gorique et moins spontanée en ce qui concerne l’hématophagie de notre mouche. Les indigènes m'assuraient qu'ils n'avaient jamais été piqué par les Pangonia. Ces dernières s’ « arrêteraient » quel- quefois sur les chèvres et les moutons, mais sans les effrayer ni même déranger. Il n'existe pas de gros bétail dans la région; quant au gibier (buffles et antilopes), qui y est, par contre, abon- dant, il est évident que les indigènes n'ont rien pu me dire à ce: sujet. Sur deux buffles tués, j'ai trouvé moi-même de nombreuses Haematopota et même une G/. palpalis, mais pas une seule Pangonia. Je m'installe à côté de la petite rivière Kukwe, près d'une pelouse (ancienne plantation) entourée d’une large bande de forêt. La savane boisée d'au delà de la forêt était brûlée. La pelouse est aussi brûlée en partie, mais la végétation « adventice » (des abords des villages) habituelle : Solanées, Convolvulacées, Cucur-: bitacées, Labiées et surtout Malvacées, y est encore assez abon- dante. Le « Nafimbia » y existe également, surtout près de la lisière de la forêt, mais ses fleurs sont déjà en grande partie desséchées. PREMIÈRE OBSERVATION. — PREMIER JOUR. Les Pangonia apparaissent vers 9 a. m. et disparaissent vers 5 p. m. En volant, elles font le même bruit que les autres grands 25-V-1949 4 Tabanides (7abanus), mais leur vol est si rapide que l’on ne peut pas les apercevoir elles-mêmes. Quand elles voltigent sur une fleur, elles font le même bruit que les Hyménoptères (Abeilles, Guëpes), et comme, en même temps que les Pangonia, des Guêpes voltigeaient également sur les fleurs, la confusion était assez facile, d'autant plus que, de loin, les deux insectes se ressemblent légèrement. Je vois fréquemment les Pargonta s'arrêter sur diverses fleurs et même sur les feuilles des buissons, mais sans sucer leur nectar. Je vois, par contre, à plusieurs reprises, nos mouches enfoncer leur trompe dans les fleurs de « Nafimbia ». Vers midi, les Paz- gonta disparaissent presque complètement mais elles réapparaissent vers 3 p. m. Malgré que je me promène sur la pelouse avec une quinzaine d'hommes (très sommairement habillés) et mon chien, aucune Pangontia n'essaie de nous piquer. Dans l'après-midi, deux hommes m'apportent plusieurs Pangonia capturées dans la forêt. J'autopsie plusieurs mouches et je ne trouve dans leur abdomen qu'une masse végétale verte, mais un homme m'apporte une mouche écrasée et tachetée de sang (une femelle). DEUXIÈME OBSERVATION. — DEUXIÈME JOUR. Lors de mon premier passage par Kakanu, les Pangonia furent capturées sur la pelouse et non pas dans la forêt. Mais comme cette fois-ci on m'apporte quelques-unes de ces mouches de la forêt, j'y vais moi-même. Je pars à 9 a. m. A la lisière de la forêt, je vois déjà quelques Pangontia, mais dans la forêt elle-même, je les trouve en beaucoup plus grand nombre que sur la pelouse, et entre g a. m. et midi, mes gens en capturent une cinquantaine (dont la moitié environsont des mâles). Serait-ce parce que la savane environnante était fraîchement brûlée et que le seul refuge pour les Pangonia restait par conséquent la forêt? Ou serait-ce parce que même en « temps normal », c'est-à-dire en mai, les Pargonta habiteraient également la forêt? C'est ce que je ne saurais dire pour le moment, n'ayant pas exploré précédemment la forêt à ce point de vue. Mais, d'autre part, il est un fait, que même en pleine — 51 — forêt, je vois les Pangonia diminuer vers II a. m., et vers midi Je n’en vois presque plus. 11 semblerait donc qu'aux Pangonia il faut également une certaine fraîcheur, contrairement à ce que quelques auteurs ont dit à ce sujet. En pleine forêt, je n'ai pas trouvé de « Nafimbia », mais les Pangonia semblaient s'en passer sans grand inconvénient, en voltigeant sur et autour d’autres fleurs et notamment sur des Labiées et sur de grandes fleurs blanches en grappes d'une plante- buisson vivace, WAzitfieldia subviridis. Je vois également, à plu- sieurs reprises, les Pangontia se poser sur des feuilles ordinaires. A noter que j'ai vu, à plusieurs reprises, les Pangonia « pla- ner » d'une manière remarquable. L'insecte se tient sur place, à un ou deux mètres du sol ou sur un buisson, les ailes étalées, sans bouger ni faire le moindre bruit, mais en « vibrant » légèrement, et cela pendant une ou deux minutes. Cette étrange attitude démontrerait que ces Pangonia peuvent piquer au vol, c'est-à-dire sans s'appuyer sur leurs pattes mais en planant. Mais piquent- elles? Voilà la question. Je vois, à plusieurs reprises, les Pangonia se poser sur mes hommes mais sans essayer de les piquer. Enfin, vers midi, un de mes aides m'apporte une Pangonia capturée au moment où elle le piquait dans la jambe. Je constate effectivement à l'endroit indiqué de la piqûre une gouttelette de sang; mais la mouche (une femelle, bien entendu) ne contient pas de sang; probablement parce qu’elle fut capturée avant d’avoir eu le temps de s’en gorger. TROISIÈME OBSERVATION. — TROISIÈME JOUR. Pour pouvoir enfin résoudre définitivement la question, je fais ceci. J'arrive près de la lisière de la forêt à un endroit où les Pangonta volent en relativement grand nombre et je m'arrête. Je dis aux dix hommes qui m'accompagnent de s'arrêter également et de ne pas bouger quoi qu'il arrive. Quelque temps après notre arrivée, vers 9.30 a. m., une langonta commence à tourner autour de nous. Elle commence par s'arrêter sur ma jambe et percer le pantalon, mais n'ayant probablement pas trouvé la chose à son goût, elle me quitte et se met sur la jambe d'un noir. Je dis — 52 — à ce dernier de ne pas bouger, en lui promettant une bonne récompense. La mouche enfonce d’abord sa trompe sur la crête du tibia, mais elle l'en ressort immédiatement et choisit un autre endroit, sur le côté de la jambe où elle enfonce de nouveau sa trompe, en s'appuyant d'abord sur ses pattes antérieures et ensuite sur ses pattes postérieures également. Un mouvement de mon chien effraie la mouche et elle retire vite sa trompe. On l’attrape : c'est une femelle. Dans son abdomen complètement vide et transparent, on voit bouger un peu de sang liquide. A la place de la première piqûre (avortée), on voit perler une gouttelette de sang; de la deuxième piqûre, il s'écoule plusieurs gouttes. La « victime » me décrit ses sensations au moment de la piqûre « c'est comme si l’on enfonçait une aiguille », en ajoutant que cette piqûre est beaucoup plus douloureuse que celle d’une Tsétsé. Nous restons encore pendant quelque temps sur place, mais sans aucune nouvelle aventure, et nous partons chercher fortune ailleurs. À la lisière même de la forêt, nous entendons et voyons voler autour de nous plusieurs Pangonia, et nous nous arrêtons de nouveau. Bientôt une Pangonia s'arrête sur mon soulier et tâche de le percer, mais n'y parvenant pas, elle le quitte et se met sur mon chien qui fait immédiatement un écart très brusque. La mouche passe alors sur le pied d’un noir et, tout en planant, elle commence à choisir un endroit convenable. Elle enfonce d'abord le bout de la trompe mais le retire immédiatement; enfonce sa trompe dans un autre endroit, la sort de nouveau et l’enfonce de suite dans un troisième endroit, cette fois-ci défimiti- vement, en s'appuyant sur ses pattes antérieures d'abord et sur les postérieures ensuite. Elle enfonce environ la moitié de la trompe, c'est-à-dire en dépassant l'extrémité des stylets, et commence à sucer. Le noir — qui n'a pas bougé pendant tout ce temps — me dit que la sensation d’une aiguille enfoncée a justement cessé au moment du début de la succion. On voit peu à peu apparaître du sang liquide dans l'abdomen de la mouche. En suçant, cette der- nière reste appuyée sur ses pattes. Subitement la mouche retire sa trompe et s'envole si brusquement que nous n'avons pas eu le temps de l’attraper. On reconnaît les deux endroits avortés par une (Sa 2) gouttelette de sang; de l'endroit de la piqûre définitive, il s'écoule plusieurs gouttes de sang comme après la piqûre d’un doigt par une aiguille. J'ai examiné, dans l'après-midi et le lendemain, les piqûres de ces deux hommes et Je n'y ai constaté aucun signe d'inflammation : ni tumor, ni rubor. Il est vrai que la peau des noirs et surtout celle des pieds et des jambes n'est pas précisément bien délicate. Deux autres hommes furent également piqués par les ?angonra, dans l'après-midi, et me donnèrent des preuves à l'appui : goutte- lettes de sang aux jambes et deux Pangonia tachetées de sang; mais j'ajouterai que, dans les deux cas, il s'agissait de piqûres pro- voquées, pour ainsi dire : alléchés par le beau cadeau reçu par les deux blessés du matin, les deux autres ont imité leur exemple en se tenant tranquilles, sans bouger, pour permettre aux Pa- gonta de les piquer. Différents auteurs considèrent la longueur excessive de la trompe des Pangonia comme un obstacle à la piqûre. Mais cet obstacle n’est qu'apparent, d’après ce que j'ai vu dans les deux cas cités. C’est que la Pangonria ne pique pas là où se trouve sa tête, mais à l'endroit où se trouve le bout de sa trompe. Aussi, dans un des cas décrits, la mouche s'étant posée sur le cou-de-pied, elle à enfoncé sa trompe, en ligne droite, dans le bas de la jambe, en laissant sous sa trompe un espace vide. Dans l’autre cas cité, s'étant posée sur la jambe même, la mouche a enfoncé sa trompe, en la courbant un peu, beaucoup plus haut, et en s’attirant légère- ment ensuite. Comme dit, une partie de la trompe — environ la moitié — reste en dehors pendant la succion. Toutefois, la lon- gueur de la trompe, au delà des organes perforateurs, doit rendre la piqûre plutôt laborieuse et lente, et la moindre secousse doit déranger la mouche. Que les Pangonia piquent au vol, sans s'appuyer sur les pattes, cela est possible, d'autant plus qu'elles ont l’habitude de planer, mais dans les deux cas cités, les mouches s'appuyaient sur leurs pattes déjà au commencement de la piqüre, c’est-à-dire avant le commencement de la succion. Quoi qu'il en soit, les Pangonia, du moins la P. zonata et la P. sp.? (Oldii?)\, non seulement peuvent piquer, mais le foné parfois, quoique, d'autre part, elles semblent être peu avides de sang, autant que je puisse me permettre de le conclure de ces quelques trop rares observations. Et quand, parmi les supplices de l'enfer, LE DANTE cite également celui des piqûres par des « Taons avec de longs dards », ce n’est pas seulement une figure poétique mais une réalité. Quant à la relation intime qui existerait, d’après les indigènes et d’après l’époque de l’année, entre les Pangonia et certaines plantes et notamment l’Acanthus montanus, je ne saurais pas me prononcer pour le moment d’une manière catégorique. J'espère que j'aurai prochainement l’occasion d’élucider cette question. Kabinda, avril 1918 OB'SHEMATDIONS SUR LES TRYPANOSOMES DES ANIMAUX SAUVAGES PAR R. VAN SACEGHEM Il est prouvé que ce sont les animaux sauvages qui, dans les contrées à trypanosomiases, sont des réservoirs à virus où les Glossines vont s’infecter. Une observation que j'ai pu faire le confirme et prouve en plus que les Trypanosomes repris directe- ment aux animaux sauvages sont lus virulents que ceux qui sont transmis par les Glossines. Une antilope (Cervicapra arundinum S') abattue aux environs de Zambi (Bas-Congo), me donna du sang frais qui fut mélangé à une solution isotonique et citratée. Le tube contenant le sang fut placé pendant une nuit au laboratoire. Le lendemain ce sang fut soumis à la centrifugation pour la recherche des Trypanosomes : Je ne pus mettre des Trypanosomes en évidence. Un mouton indi- gène reçut alors, en injection sous la peau, 10 centimètres cubes de ce sang citraté. Quatre jours après l’inoculation, le mouton reste couché et a 40° de température. La respiration est accélérée et superficielle. Un examen microscopique du sang du mouton décèle la présence d’une véritable purée de Trypanosomes. Le mouton était sévère- ment infecté par 7rypanosoma congolense. — 56 — Le mouton mourut le sixième jour après l'inoculation. J'ai eu l'occasion de voir des moutons de race indigène, vivant dans des contrées à Glossines, infectés par 7rypanosoma congo- lense. La maladie se présentait sous forme chronique, les Trypa- nosomes étaient rares dans la circulation périphérique. Jamais je n'ai pu constater la marche foudroyante décrite ci-dessus, observée chez un mouton inoculé avec du sang d’un animal sauvage, qui devait contenir bien peu de Trypanosomes puisque, après centri- fugation, l'examen microscopique était resté négatif. Il serait souhaitable que des expériences puissent contrôler l'observation que j'ai faite et qui semble établir que les Trypano- somes des animaux sauvages sont plus virulents que les Trypa- nosomes transmis par les Glossines. Les Trypanosomes pris par la Glossine chez les animaux sau- vages subissent dans le tractus digestif de la mouche une évolution, décrite par ROUBAUD, qui aboutit à la formation des formes Cy71- thidia ou infectantes. D'après l'observation que j'ai faite, la forme infectante inoculée par la Glossine serait moins virulente pour les animaux domes- tiques que les Trypanosomes qui vivent en parasites inoffensifs dans le sang des animaux sauvages. 10 Mai 1910. LA LIMITE SEPTENTRIONATLE DE L'AIRE D'EXTENSION DE LA « GLONSINA MORSITANS » ENTRE EBAEUAPABA FI LE LACOTANGANYIKA PAR le D' J. RODHAIN Les limites occidentales de l'aire de dispersion de la G/. #0rs1- tans dans la province du Katanga sont actuellement assez bien connues. Les données que nous avons personnellement recueillies à ce sujet au cours de notre mission au Katanga, de 1910 à 1912 ('), ont été élargies et précisées par M. le D' SCHWETz, qui a surtout minutieusement exploré la région située à l’ouest du Lualaba, entre le 5° et le 9° parallèle (*). Ces limites peuvent se résumer : En dessous du 9° latitude sud, G. morsitans s'étend communément jusque vers 25° longitude est; plus au nord, son aire de d'extension glisse vers l’est, la Tsétsé (”) Rapport sur les travaux de la Mission scientifique du Katanga, par J. RODHAIN, C. Pons, J. VANDENBRANDEN et J. BEQUAERT. Bruxelles, Hayez, 1913. (2) Dr Scawerz, The Westhern and Northern limit of G/ossina morsitans in Northern Katanga (Bulletin of Entomological Research, vol. VIII, Pt. II, December 1917). 4* == 58 — n'atteint plus le 26° longitude est entre le 7° et 5°30' latitude sud. La colonie isolée de GZ. morsitans que nous avons signalée près de la N’Zié (petit affluent de la Lubilash, vers 9° latitude sud et 24° longitude est) a été retrouvée par M. le D' Trorri. Elle s'étend vers le sud-ouest jusque tout près de Kafakumba ("). Les limites de l'aire d'extension de la G/. morsttans, entre le Lualaba et le lac Tanganvika, sont encore restées imparfaitement connues. Le D' ScHwETz, étudiant la région des Tsétsés le long du rail entre Kabalo et Albertville, à hauteur du 6° latitude sud, signale l'existence de la G/. m10rs1tans presque partout le long de la voie ferrée (*). Tout au début de 1916, j'ai parcouru l'itinéraire Kasongo, Kalembe, Baraka, menant du Lualaba au Tanganyika, beaucoup au nord du rail, vers 5° latitude sud, et j'ai étudié rapi- dement la répartition des espèces de Glossines le long de ce trajet. J'ai, de plus, recueilli une donnée intéressante concernant les Glossines du type 20rsitans, fournie par M. le D' LEJEUNE qui a fait la route Niembo-Luvungi. J'ai moi-même atteint ce dernier point par Baraka-Moera et la vallée de la Ruzizi, pour remonter jusqu’au nord du lac Kivu lui-même. Je relaterai brièvement les observations concernant les Glossines rencontrées le long de ces trajets. ASPECT GÉOGRAPHIQUE ET BOTANIQUE DU PAYS. De Kasongo à Kabambare, la route court à travers un pays de savane en général peu arborée, coupant par endroit des galeries forestières qui bordent les rivières ou couronnent les sommets de collines encore peu élevées. Près de Kabambare, le terrain s'élève à 860 mètres ; quelques collines boisées de plus de 1,000 mètres d'altitude entourent le poste. De ce dernier à Niembo, vers l’est, la savane devient manifestement plus arborescente, mais elle reste une savane de parc dégénéré. Près de Niembo même, le sous-bois (‘) Communication verbale que m'a faite M. le médecin inspecteur TROLLI, (5) Dr Scawerz, Preliminary note on the Tsetse flies of the Kabalo-Albertville (Lualaba- Tanganyika) Railway (Bulletin of Entomological Research, vol. VII, Pt, Il, December 1917). augmente pourtant et le chemin traverse des bandes de forêt dégé- nérée alternant avec de petites étendues de parc. La vallée de la Luama, que domine l’ancien poste de Niembo, revêt un caractère spécial. Elle est inondée aux eaux hautes sur une très large étendue ; le marais qui s'y forme est presque unifor- mément herbeux. La route vers le lac Tanganvika suit cette vallée sablonneuse pendant une étape et demie puis s’en écarte et monte insensiblement vers les montagnes de Kalembe. L'arborescence de la savane devient rapidement plus abondante et prend l'aspect du véritable parc jusqu'aux pieds des contreforts qu'il faut monter pour atteindre Kalembe. Ces contreforts marquent le commencement de la chaîne mon- tagneuse qui borde au nord-ouest le lac Tanganyika et se prolonge jusqu'au nord du lac Édouard, atteignant jusque 3,000 mètres. Les sommets des premiers contreforts sont peu ou pas arborés. Le poste de Kalembe lui-même est situé dans une plaine pauvre en arbres, quelquefois uniformément herbeuse, et qui, dans sa partie est-sud-est, se résoud en un immense marais bordé de papyrus. Entre Kalembe et Baraka, la route longe les hautes montagnes du Nord, chevauchant par endroits leurs flancs. Les plaines her- beuses alternent avec la savane arborée, le parc dégénéré ou la vraie savane-forêt, qui existe parfois sur des étendues considé- rables. Le parc persiste même jusque près des rives du lac, en maints endroits entre Baraka et Uvira, et en dehors de la vallée de la Ruzizi, entre Luvungi et la pointe nord du Tanganvika. Mais il ne s’agit alors, en réalité, que de bandes étroites, car les collines de l’ouest montent rapidement à des altitudes de 2,000 mètres et perdent leur arborescence. RÉPARTITION DES GLOSSINES. Le long de cette route, j'ai rencontré quatre espèces de Glos- sines; savoir : @/. palpalis, Gl. pallidipes, GL. morsitans et G1. brevipalpis. 00 — 1. — Glossina palpalis Ros. DeEsv. Entre Kasongo et Niembo, cette espèce de Tsétsé existe régu- lièrement partout près des rivières ou bas-fonds inondés lorsque leurs bords sont boisés et fournissent l’ombre et l'humidité que la mouche hygrophile recherche. Au delà de Niembo, elle devient plus rare, et je ne l'ai pas rencontrée entre Kalembe et Baraka. Ici, elle réapparaît abondante près des rives du Tanganyika. Elle existe aussi, comme on sait, le long de la Ruzizi jusque près du lac Kivu. J'ai capturé quelques rares exemplaires près de la rivière Luvungi, non loin de son embouchure dans la Ruzizi. J'ai, au contraire, vainement recherché la mouche le long de la Muyofwe, afluent de la Luvungi, et qui coule dans une vallée en continuation directe avec celle de la Ruzizi. Les conditions d'habitat pour la GL. palpalis y paraissaient pourtant favorables, mais l'altitude s'y élève progressivement et atteint, en un parcours de quelques kilo- mètres, Jusque 1,650 mètres. Au lac Kivu même, dont le niveau est à 1,450 mètres d'altitude, la GZ, palpalis fait défaut, et j'ai constaté son absence, de Katana à Bobandana sur la rive orientale, jusqu'à Goma, Kissegnies et près de Lubengera sur les rives septentrionale et orientale. M. le D'TRoLLtI a bien voulu, à ma demande, explorer les bords de la Ruzizi près de Shangugu, à l'endroit où commence le déver- soir torrentiel du lac. Il n'y a pas rencontré de Glossines. 2. — Glossina pallidipes Ausr. Il existe une colonie de cette espèce de Tsétsé immédiatement à l'est de Kabambare : je l’ai capturée deux jours de suite, de Lubilo à Maniemboka. Elle s'y trouvait mélangée avec des GZ. 207s1itans dans une savane peu arborée ou parc dégénéré. Elle disparaît plus à l’est, entre Maniemboka et Komba-Komba, dans la direction de Niembo. HOT — Au sujet de l'existence de cette colonie, je rappellerai que G/. pallidipes se rencontre aussi immédiatement au nord de Kon- solo, dans une région où la G/. morsitans a disparu ('). 3. — Glossina brevipalpis NEwsr. Cette grande espèce de Tsétsé est assez fréquente entre Kasongo et Niembo. En dehors de deux spécimens capturés dans la savane arborée, l'un sur mon âne, l’autre sur une antilope tuée à la chasse, je n'ai rencontré cette Glossine que dans les galeries forestières des rivières et des sources. Elle v est quelquefois franchement abondante peu avant le coucher du soleil, le long des sentiers que suivent les indigènes pour aller puiser de l’eau. Je ne l'ai plus vue à l’est de Niembo; il est probable pourtant qu'elle y existe jusque près de la chaîne montagneuse qui débute avant Kalembe. (Endroits de capture de G7. brevipalpis : Kasongo; Lulindi étape; près de Maharabu, non loin de la Luama, dans une plaine giboveuse; Moana-Ngongo; Motu-Peke; Lubilo, première étape est de Kabambare, et Niembo.) 4. — Glossina morsitans WEsrw. (Voir la carte, p. 62.) Entre Kasongo et Kabambare, cette mouche fait complètement défaut ; elle n'y rencontre d’ailleurs pas son habitat de prédilec- tion : la savane-forêt. Elle apparaît à 12 kilomètres de Kabambare dans la direction du Tanganyika et existe alors sans discontinuation jusqu'au pied des montagnes de Kalembe. De Kabambare à Niembo, elle n’est franchement abondante qu'entre Maniemboka et Komba-Komba. Déjà le D' TrozLt avait observé le fait en avril 1910. Dans un rapport officiel resté inédit, il écrit : « Entre Kabambare et (*) J. RODHAIN et COLLABORATEURS, Rapport sur les travaux de la Mission scientifique du Katanga, 1910-1912. Hayez, Bruxelles. O0 — Niembo, les gîtes étaient peu confortables et envahis tellement par les Tsétsés qu'ils en devenaient inhabitables pendant la journée, et cela spécialement aux gîtes de Maniemboka et Komba-Komba, où j'ai récolté des spécimens de G/. morsitans ». 25 26° 279 28° AS 30°, | 1 Ï Etre à |) VU l Le lots DT| LOWA Up n É \Kilawa @ SN lihdi | SN FundiSadi Diarsz | & 2 Kindu uvungi|K2 < . : 3° Va l à 3° = ; À e Usumbara Flila R Uvira \ eltula ) MANI/EMA (UE 1 - | | 4° Î \ ca | » l o Udjidji . 1 > æ: x Q # > © ia | Toa = 6o Kisengwae) + D SX 6° WIR w \ rtville >x° À _ fre à a | “eKatonpe S ist PEN \. DE ë ) | + >f | ( | + ” Re e JL 25° 26° 279 28° 299 30° Carte indiquant les limites occidentales et septentrionales de l'aire d'extension de la Glossina morsitans dans le Katanga du Nord et le Maniema. LÉGENDE : ++++++ Limites certaines de l’aire d'extension. +++-+-+-+.+ Limites approximatives. —-I-I-1-1-1— Itinéraire parcouru. ——------ Limites des districts et provinces. Elle disparaît pendant un jour le long de la route Niembo, Kalunda, et ce parce que le sentier y court parallèlement à la vallée de la Luama qu'elle longe de près. La plaine sablonneuse y est très peu arborée. Dès que la route s'écarte de la rivière, entre Kalunda et Kayumba, la savane devenant plus arborescente, la mouche réapparaît, et à l’est de Kayumba, dans la savane-forèt, la GZ. morsitans est absolument nombreuse. Aussitôt que nous avons commencé l'ascension des contreforts des montagnes de Kalembe, nous avons perdu la G/. morsitans comme compagne. Elle fait également défaut dans la belle savane- forêt qu'on traverse par endroits entre Kalembe et Baraka; elle n'existe pas non plus entre ce posteret Uvira. Le D' LEJEUNE, qui a fait le trajet direct de Niembo-Luvungi par Îtula, m'a communiqué qu'il a rencontré les G/. #orsitans jusque dans la chefferie Muganga, c’est-à-dire à trois Journées de marche de Luvungi. Il n'a malheureusement pas pu nous fournir des spécimens des insectes qu'il a capturés, ce qui nous aurait permis leur vérification. Il est bien possible que les dernières Tsétsés qu'il a vues aient été des GZ. pallidipes (). Quoi qu'il en soit, l'aire d'extension de la G/. morsitans entre le Lualaba et le lac Tanganyika, dépasse largement le 5° latitude sud; elle paraît s'avancer, entre le 28° et le 29° parallèle est, au moins jusque tout près du 4° latitude sud. Cette aire voisine ici la limite sud-est de la grande forêt équa- toriale. L'absence de cette Tsétsé à l’est de Kalembe, entre ce poste (:) L’affirmation de M. LEJEUNE mériterait d’être confirmée, ce d'autant plus que depuis qu’il me l’a communiquée, j'ai appris du major MüLLER, qui conduisait la colonne qu’accompagnait ce médecin, qu’une fois au nord de la Luama, dans la direction d'Itula, la route traverse une expansion de la grande forêt équatoriale, Au nord d’Itula, dans la direction de Luvungi, le sentier abandonne la forêt et chemine à travers un pays qui devient de moins en moins arboré et prend, peu à peu, l'aspect des pâturages du Kivu. Il est certain que la G/. morsitans n'existe pas dans la forêt. Si donc l'observation du Dr LEJEUNE est exacte, il a rencontré au nord de la forêt une colonie isolée de G/. morsitans ou G/. pallidipes. er, et Baraka, où, par endroits du moins, existent les conditions de son habitat de prédilection, la savane-forêt ou parc, nous a surpris. Elle doit s'expliquer par la barrière qu'opposent à l'insecte les contreforts, collines peu boisées, de la chaîne montagneuse qui débute à cette latitude et s'étend vers le nord parallèlement au lac Tanganvika, à la Ruzizi, au Kivu et s'étend jusqu’au lac Édouard. Bruxelles, Ecole de médecine tropicale, 15 Mai 1910. UN HD PRIT NOUNMEAUPDEUMCONGO (HEM. ARADIDAE) PAR le D' H. SCHOUTEDEN (Musée du Congo belge, Tervueren). J'ai donné, il y a quelque temps, dans cette Æevue, l'énuméra- tion des Aradides du Congo belge et la description des formes nouvelles que j'avais reconnues dans nos collections. Parmi nos matériaux non encore classés, j'ai eu le plaisir de trouver une nouvelle espèce du genre Calisius, que je décris ici, en la dédiant à mon très regretté ami, le D' SraPpPpERs, qui l’a récoltée au cours de son exploration du Tanganvika. Calisius Stappersi nov. spec. Corps de forme ovoide, s’élargissant fortement vers l’arrière, comme chez C. lativentris. Dessus d'un ferrugineux clair, les côtés de la tête assombris, plus largement en arrière ; le pronotum assez assombri, passant au noirâtre latéralement en avant et en arrière, ainsi qu'entre les carènes de chaque côté sur le lobe postérieur ; le lobule marginal passant, au contraire, au blan- châtre. Ecusson à bourrelet basal assombri, notamment à sa base même; le reste blanchâtre, varié de brunâtre, notamment dans les aréoles, les carènes sombres dans la région distale. Connexivum à zone latérale externe corres- pondant aux granules sombres, assombrie également, de même que le CES segment génital ; bord interne et emplacement des stigmates plus ou moins noirâtres. Poitrine en majeure partie brun-ferrugineux. Fémurs brun-ferru- gineux, l’apex blanchâtre, ainsi que les tibias. Tête à granules nets, à peu près aussi longue que large, et subégale au pronotum; les épines antérieures aiguës et obliques, les postoculaires plus obtuses. Antennes presque égales à la tête, l’article 4 dépassant presque en entier le tylus; 1 brunâtre, l’apex blanchâtre, 2 ayant plus du tiers basal brun, le reste blanchâtre, 3 un peu plus grêle que le précédent et subégal à lui, 4 subégal à 2+ 3, plus massif, s'élargissant légèrement vers l’apex, puis brusquement conique. Pronotum un peu déclive en avant, plus convexe que chez C. lativentris, pas deux fois aussi large à la base qu'au sommet, environ deux fois aussi large que long; le lobe postérieur avec quatre crêtes granulées nettement, les latérales s’effa- çant à peu près sur le lobe antérieur, les médianes s’y continuant nettement, avec un granule plus fort, bien net, vers la moitié ; sur le lobe postérieur, les deux carènes de chaque côté se réunissent en arc avant le bord postérieur ; côtés peu sinués ; de chaque côté, au niveau de l'impression transversale, sous le bord proprement dit du pronotum, un lobule arrondi, blanchâtre, très apparent, offrant à sa marge six denticules nets. Ecusson plus que deux fois plus long que le pronotum, peu sinué latéralement, tronqué arrondi à l’apex, convexe fortement à la base en triangle transversal granulé ; une carène longitudinale nette, granulée également. Abdomen élargi fortement, environ d’un tiers plus large que le pronotum, à contour régulièrement arqué; la marge granulée nettement : segment 1 avec 6 granules (2 clairs et 4 sombres), 2 avec 5 où 6 (3 et 2 ou'3), 3 avec 6 (4 et 2), 4 avec 6 (4 et 2), 5 avec 6 (3 et 3), 6 avec & (3ret 2). Long. : (Q), 5.75 mm. Provenance : Petite plaine de Tembwe, 23-VI-1912 (D' Srar- PERS). Ce Calisius est bien caractérisé par sa grande taille, le nombre et la répartition des granules marginaux de l'abdomen, la colora- tion, la présence d’un lobule latéral au prothorax, etc. DESCRIPTION D UN NOUVEAU “CHLAMYS,, DU CONGO BELGE PAR J. ACHARD Chlamys Schoutedeni n. sp. Forme large et trapue, légèrement atténuée postérieurement. En entier d'un fauve clair avec une petite macule brune sur le front, la déclivité posté- rieure de la bosse prothoracique et les parties enfoncées du pronotum et des élytres d’un brun foncé; parfois avec les élytres entièrement bruns. Tête plane, rugueusement ponctuée; épistome légèrement concave à son bord antérieur; labre transverse, assez grand; yeux grands, très fortement échancrés. Prothorax transverse avec les angles antérieurs fortement surbaïssés, base bisinuée de chaque côté, bords latéraux rectilignes, avec les angles anté- rieurs aigus et les angles postérieurs légèrement obtus. Surface fortement ponctuée, rugueuse par places, notamment sur la déclivité postérieure de la bosse médiane. Celle-ci assez élevée, abrupte en arrière et s’abaissant en avant en ligne convexe. Sillon médian large, divisant le sommet de la bosse en deux crêtes légèrement divergentes, précédées chacune d’un petit tuber- cule placé au début de la déclivité antérieure. Déclivités latérales irréguliè- rement bosselées. Écusson grand, caréné longitudinalement en son milieu; angles posté- rieurs fortement prolongés en pointes divergentes relevées en lames tran- chantes. Élytres rétrécis après l'épaule, puis légèrement atténués jusqu'au sommet ; nr Tes lobe huméral très développé; suture fortement dentelée dans toute sa lon- gueur. Surface très fortement et irrégulièrement ponctuée et portant de nombreux tubercules élevés et aigus, disposés de la façon suivante : Groupe basilaire : Un tubercule près de l’écusson, deux autres accolés et plus ou moins réunis en crête longitudinale au milieu de la base et un très gros, difforme, sur le calus huméral. Groupe post-huméral : Un tubercule près de la suture, accompagné de granulations plus ou moins élevées; deux tubercules réunis en crête trans- verse et reliés au groupe médian et au calus huméral par une ride oblique assez large; un tubercule principal et quelques petits derrière le calus huméral. Groupe médian : Un très gros tubercule transverse près de la suture et trois autres assez cros disposés en ligne très oblique. Groupe postérieur : Un très gros tbe culs près de la suture, à la naissance de la déclivité postérieure de élytres et deux plus petits men avec le précédent, une ligne transversale oblique; un gros tubercule isolé dans la courbe apicale externe de l’élytre et, enfin, un petit placé contre la suture, au milieu de la déclivité postérieure. Dessous fortement ponctué. Prosternum en triangle aigu. Métasternum sillonné longitudinalement. Premier segment abdominal tribosselé latéra- lement et couvert de gros points confluents. Dernier segment marqué d'une grande fossette ovale chez la ©. Pygidium ogival, légèrement tronqué au sommet, ponctué, portant des traces peu sensibles d’une carène médiane et de vagues dépressions latérales. Tarses assez robustes, courts, avec leur 4° article bien dégagé des lobes du précédent ; ongles grands, noirs, très fortement appendiculés. Longueur : 4-4 ‘/, mm. Congo belge : Elisabethville, octobre 1911, 4 individus; Nieuw- dorp, décembre 1911, 1 individu. (Musée de Tervueren, ma col- lection.) Chl. Schoutedent est évidemment très voisin de C%7/. Æolubi Donr\, dont il possède la taille et la forme générale. La colora- tion est quelque peu différente et la tête est absolument plane, alors que Dour attribue à son insecte une tête bituberculée à la base. En ce qui concerne la sculpture du prothorax et des élytres, aucune comparaison n'est possible, les termes de la description de DorN pouvant s'appliquer à presque tous les CÆ/amys. SUR DES HISTÉRIDES [Cor] APPARTENANT AU MUSÉE DU CONGO BELGE PAR H. DESBORDES Mon savant collègue à la Société entomologique de France, M. le D° H. SCHOUTEDEN, conservateur au Musée du Congo belge, a bien voulu me communiquer environ 150 Histérides provenant de l'Afrique tropicale et, pour la presque totalité, du Congo belge. Cet envoi contenait quatre espèces nouvelles, dont je donne plus loin la description. Il s'y trouvait également nombre d'espèces déjà connues, dont plusieurs peu répandues dans les collections. Je crois utile de présenter sur quelques-unes d’entre elles les remarques suivantes : 1. — Teinotarsus latipes LEw. Cette très curieuse espèce a été décrite sur un seul individu et je ne crois pas qu'on en connût jusqu'ici d’autres exemplaires. Le D' BEQUAERT en a recueilli à Kibombo (Congo belge) un spé- cimen qui, sans être en parfait état, est suffisamment conservé pour pouvoir être identifié. La taille de celui-ci est un peu moindre que 4A5-V1II1-1919 5 — 70 — celle indiquée par G. Lewis et la 5° strie élytrale est un peu plus longue que celle du type. Ce ne sont là que de légères différences et qui n'ont à mon avis rien de spécifique. 2. — Macrolister tardigradus LEw. Un exemplaire unique, provenant du Kasai (Congo belge), ne présente pas sur le propygidium, à hauteur des 4® stries élytrales, les petits espaces lisses indiqués par l’auteur dans sa description mais tous les autres caractères de celle-ci se retrouvent chez l’indi- vidu que j'ai sous les yeux. Je ne puis donc que me contenter de signaler cette légère aberration. 3. — Hister semiplanus Mars. Les trois individus que j'ai sous les yeux, et qui proviennent de Dungu-Nvyangara-Doruma (Congo belge) (par M” HUTEREAU), ont un rudiment apical de 5° strie dorsale aux élytres et les tibias antérieurs quadridentés (au moins pour deux d’entre eux), alors que le type, qui est au Muséum de Paris, a la 5° strie élytrale nulle et les tibias antérieurs tridentés. Je ne crois pas cependant pouvoir différencier ces trois exemplaires de l'espèce de MARSEUL, à laquelle ils appartiennent bien par leur strie frontale rétroangulée, la stria- on de leur pronotum, leur mésosternum à peine échancré, etc. D'ailleurs si, chez l’un d'eux, le tibia intérieur droit présente un embryon de 4° dent, le gauche n'en offre nettement que trois; ce caractère ne semble donc pas constant. Nous sommes vraisembla- blement en présence d’une race locale de 77. semiplanus Mars. 4. — Hister simulans. J. Scamipr a décrit [ Ent. Nachr., XV, 1889, p. 86] un Æister simulans, de Zanzibar, très remarquable par le front marqué d'une dépression transversale, les deux stries du pronotum fortes et entières latéralement, les deux stries subhumérales des élytres dont l’externe est basale et l'interne entière, les pygidia densément ponctués, le mésosternum droit. En outre, d'après la description, les trois premières stries dorsales des élvtres seraient entières et les trois internes nulles. Cette espèce fait aujourd’hui partie du sous-genre Æxorhabdus du genre Contipus. Le Musée du Congo belge m'a communiqué trois exemplaires d'un Æxorhabdus, récolté par le D' BAYER en Afrique orientale anglaise (Elgon), qui répond presque entièrement à la description de J. Scamipr, sauf que les trois stries internes des élvtres ne sont pas complètement nulles; on remarque, en effet, sur celles-ci une trace apicale de 4° strie et une strie suturale fine atteignant le milieu. Je ne crois pas cependant pouvoir établir une espèce nouvelle sur ces trois individus. [. SCHMIDT dit que son unique exemplaire est un insecte en mauvais état, dont les dents des tibias, notam- ment, sont très usées; peut-être ce type est-il aussi un individu un peu anormal. En tout cas, tous les autres caractères saillants de la description se retrouvent trop complètement chez les trois exemplaires que j'ai sous les yeux pour que je n’admette pas, jusqu à plus ample informé, que ces trois derniers sont bien l’Æ7. stmu- lans ScHMipr. Epitoxus (!) nitidus LEw. (?). La teinte rougeûtre des élytres inciterait au premier coup d'œil à nommer Æpitoxus subruber LEw. les six individus communiqués, recueillis en nombre égal à Nieuwdorp et à Thinsenda (Congo belge); mais cette dernière espèce a la strie frontale largement interrompue, tandis que cette strie est entière chez les exemplaires que j'ai sous les veux. Je me demande si cette coloration, du reste assez vague, présente une importance spécifique, et je suis tenté de répondre négativement en considérant que l'un des exemplaires est à peu près complètement noir et d’autres rougeûtres seulement vers l’apex. Æpitoxus nitidus a été malheureusement décrit très brièvement par G. Lewis, mais ce qu’en dit le savant auteur anglais s'applique bien aux six exemplaires que j'ai devant moi. — 72 — Epitoxus nitidus a été décrit de l'Afrique orientale; mais on sait qu'il existe un grand nombre d'espèces qui se retrouvent sur les deux versants du continent noir. DESCRIPTION DES ESPÈCES NOUVELLES. 1. — Apobletes externestriatus, n. sp. Parallelus, complanatus, niger, nitidus. Caput punctulatum, fronte cly- peoque simul excavatis, stria subintegra utrinque parum interrupta. Pronotum puncticulatum, punctis ad latera majoribus, stria marginali lateribus integra, antice interrupta. Elytra laevia, striis valde notatis, subhumerali externa utrinque abbreviata, dorsalibus tribus primis integris, quarta apicali brevi, caeteris deficientibus. Propygidium pygidiumque punctata, punctis fortibus, hoc vix marginato. Prosternum laeve, lobo lato marginato, carina haud striata in medio constricta. Mesosternum latissimum, curtum, marginatum, antice vix bisinuatum. Tibiae anticae quadridenticulatae. Long. : 3 mm. (capite et pygidiis exclusis). Type : 1 exemplaire récolté par M. L. BURGEON, en novem- bre 1913, à Kindu (Congo belge). Collection du Musée du Congo belge. Cette espèce est remarquable par la concavité accentuée du front et de l’épistome et par la présence d’une strie subhumérale externe assez courte, mais bien marquée, qui se trouve à la partie antérieure de l’élytre. Les seuls Apobletes d'Afrique possédant une strie sub- humérale sont A. platessae LEW. et A. servulus Lew. L'espèce nouvelle se rapprocherait plutôt de la première, dont la strie fron- tale est, comme chez A. externestriatus m., interrompue de chaque côté; mais, chez À. platessae, la strie subhumérale externe est entière, la ponctuation du propygidium est imbriquée, le lobe prosternal n’est marginé que sur les côtés, la strie mésosternale n’est pas entière en avant. Quant à À. servulus LEW., il se sépare à première vue de À. externestriatus m. par les quatre premières stries dorsales des élytres entières, la cinquième apicale longue, la suturale plus courte, ainsi que par la présence d’une strie subhu- mérale interne entière. Le pronotum de l'espèce nouvelle est entièrement pointillé, la ponctuation étant sensiblement plus forte sur les côtés, et com- prend vers l’avant de ceux-ci un petit groupe de points encore plus marqués. Le propygidium de l'unique exemplaire que j'ai sous les veux présente quelques gerçures longitudinales qui ne sont vraisembla- blement qu'un accident individuel. 2. — Platysoma striatifrons n. sp. Ovalis, fere circularis, convexus, nitidus, niger, pedibus rufescentibus. Caput planum, vix puncticulatum, duabus striis valde notatum. Pronotum convexum, disco vix punctulato, lateribus fortiter punctato, stria marginali antice vix interrupta. Elytra laevia, striis crenatis; subhumeralibus nullis ; dorsalibus tribus primis integris, tribus internis apicalibus medium superan- tibus. Propygidium aequaliter, fortiter, haud dense punctatum; pygidium fere laeve, basi tantum vix punctulatum. Prosternum in medio constrictum, lobo sat lato, punctato, marginato, carina bistriata, striis in medio interruptis. Mesosternum laeve, valde emarginatum, stria marginal forti integra, stria transversali crenulata. Tibiae anticae et intermediae quadridentatae, posticae tridentatae. Long. : 3 mm. (capite et pygidiis exclusis). Type : 1 exemplaire recueilli par M. R. MAYXÉ, en octobre 1912, à Itoka (Congo belge). Collection du Musée du Congo belge. Cette espèce est particulièrement remarquable par sa strie fron- tale double. Une première strie, nettement rétroangulée au milieu, sépare le front de l’épistome; ure seconde strie, aussi enfoncée que la première, suit entièrement le bord de l'épistome. Cette disposi- tion se retrouve chez quelques espèces du genre Pachycraerus, mais je ne crois pas qu'elle ait été signalée jusqu'ici dans le genre Platysoma. Peut-être pourrait-on créer pour l’espèce nouvelle un genre Ou un sous-genre nouveau; 1l me paraît cependant préférable, étant donné que ladite espèce peut, par ses autres caractères, entrer dans le genre P/atysoma, d'attendre tout au moins que d’autres espèces ayant de semblables stries frontales aient été signalées. Le pronotum de P. striatifrons m. est très fortement ponctué sur les côtés, les stries élytrales bien marquées et crénelées. La ponctuation du propygidium, forte, mais peu dense, contraste avec celle du pygidium, très fine et marquée seulement à la base. La carène prosternale est bistriée, les stries légèrement interrompues au milieu; le mésosternum est nettement échancré et marginé, la strie qui le sépare du métasternum est crénelée sur la plus grande partie de son milieu. 3. — Exorhabdus Schoutedeni, n. sp. Ovatus, parum elongatus, convexus, niger, nitidus. Caput planum, vix puncticulatum, stria antice subsinuata, mandibulis fere planis, haud margi- natis. Pronotum in disco laeve, tribus striis lateralibus notatum, duabus internis basim attingentibus, externa dimidiata in angulo antico, lateribus punctis et striolis notatis. Elytrorum striae fortes, singula linea punctorum aucta ; subhumerali interna unica integra, dorsalibus quatuor primis integris, quinta suturalique basi vix abbreviatis. Propygidium pygidiumque dense et fortiter punctata. Prosternum sat constrictum, lobo bimarginato. Mesoster- num antice rectum, stria integra. Tibiae anticae tridentatae, ultimo dente forti. Long. : 6-7 mm. (capite et pygidiis exclusis). Types : 5 exemplaires provenant de Kapiri (Congo belge), octo- bre 1912. Musée du Congo belge et collection DESBORDES. Le pronotum de cette remarquable espèce est pourvu, en dehors de sa strie marginale, de trois stries latérales et 1l est marqué laté- ralement de strioles et de points. Ce caractère exceptionnel lui est commun avec Zabromorphus pachysomus ANCEY; mais l'espèce nouvelle n’est pas un Zabromorphus, elle n'a pas, comme les espèces de ce sous-genre, le corps bombé, parallèle, cylindriforme, la tête déprimée sur les côtés en arrière de la strie, les mandibules concaves et rebordées, le mésosternum sinué. On ne pourrait, en tout cas, la confondre avec Z. pachysomus, dont les élytres sont pourvus de deux stries subhumérales. Par son mésosternum tronqué, sa strie subhumérale interne entière, ses tibias intermédiaires et postérieurs assez aplatis, elle appartient au sous-genre Exorhabdus du genre Contipus, et son facies est bien celui des Æ, stulans ScHMIDT, crenulistrius LEW., similis LEW., etc., qui font partie de ce même groupe. Je dédie l'espèce nouvelle à M. le D' SCHOUTEDEN, conservateur au Musée du Congo belge, à l’obligeance duquel je suis redevable de sa communication. 4. — Exosternus Maynéi, n. sp. Ellipticus, convexus, nitidus, niger, antennis pedibusque rufis. Frons haud rugose punctulata, clypeo laeve, stria marginali antice interrupta. Pronotum punctulatum, punctis in disco majoribus, stria marginali unica antice integra. Elytra laevia; striis fortibus, subhumerali externa integra, interna deficiente; dorsalibus, quuator primis et suturali integris, quarta cum suturali basi connexa, quinta longa antice abbreviata. Propygidium con- vexum, basi puncticulatum, apice laeve; pygidium convexum, undique punctulatum. Prosternum parum elongatum, lobo sat lato, impunctato, carina haud striata, basi acute emarginata, in medio valde constricta. Mesosternum acuminatum in prosterno receptum, bimarginatum. Tibiae infra punctulatae, anticis dilatatis 8-9 denticulatis fere spinosis. Long. : 3 mm. (capite et pygidis exclusis). Type : 1 exemplaire provenant de Congo da Lemba, où il a été récolté, le TAMEvVEeR 1013, par MR: MaYnNÉ, à qui je dédie l'espèce (Musée du Congo belge). J'ai hésité à placer cette espèce dans le genre Æxosternus LEW., parce qu’elle n’a qu'une strie subhumérale aux élytres; d'autre part, la denticulation des tibias antérieurs est spiniforme et rappelle celle des espèces du genre Æprerus, quoique les tibias soient plus sensiblement élargis et les dents-épines plus longues. Je crois cependant qu'à moins de créer pour l'espèce nouvelle un genre spécial, celle-ci ne peut prendre place ailleurs que dans le genre Exosternus. L'absence de strie subhumérale interne, la ponctuation du front non rugueuse différencient Ex. Maynér des autres espèces connues. La ponctuation du pronotum, contrairement à ce qu'on observe le plus souvent chez les Histérides, est plus forte sur le disque que vers les côtés, où elle devient de plus en plus obsolète. La carène prosternale est extrêmement comprimée au milieu, presque coupante, et l’incision basale forme un angle nettement aigu. Le mésosternum est complètement rebordé par une strie fine doublée d’une seconde un peu plus forte. La strie séparative des méso- et métasternum est crénelée; ce dernier segment est marqué vers les angles postérieurs de quelques forts points allongés. QUELQUES ENS DIE S UNDER NES TROUVÉS AU CONGO BELGE CHEZ DES ANIMAUX DOMESTIQUES PAR R. VAN SACEGHEM CHEZ DES NOLIPÈDES. Cylicostomum tetracanthum (MEnLis, 1834). Habronema microstoma (SCHNEIDER, 1866). Spiroptera megastoma (RuUDOrLPHI, 1819). Oxyurus equi (RuUDoLPHI, 1803). Strongylus equinus (MULLER, 1784). Setaria equina (ABILGAARD, 1789). Gastrodiscus egyptiacus (CoBOLD, 1876). CHEZ DES Bovipés. Œsophagostomum radiatum (RuborPHI, 1803). Setaria labiatopapillosa (ALLESCENDINI, 1838). Ascaris vitulorum (GOEZE, 1782). CHEZ DES OVIDÉs. Gaiïigeria pachyscelis (RAILLET et HENRY, 1910). Hoemonchus contortus (RUDOLPHI, 1803). Œsophagostomum columbianum (CURTICE, 1890). Cysticercus tenuicollis (RuUDoLPHr). CHEZ DES SUIDÉS. Stephanurus dentatus (DIEsING, 1839). Metastrongylus apri (GOSSELIN, 1791). Strongyloides longus (GRassr et SEGRE, 1887). Giganthorinchus hirundinaceus (PALLAS, 1781). CHEZ DES GALLINACÉS. Ascaridia perspicillum (RUDOLPHI, 1819). Dispharagus nasutus (RuporPH1, 1819). Heterakis differens (SONsINO, 1890). Eimeria avium (Rivorra, 1878). NOUVELLES FOURMIS DU CONGO BELGE DU MUSÉE DU CONGO BELGE, A TERVUEREN PAR le D' F. SANTSCHI 1. — Paltothyreus tarsatus F. Cette espèce varie beaucoup, mais certains de ces caractères ont une fixité qui correspond aux principales régions du Continent africain. On peut en distinguer les variétés suivantes : Var. tarsatus FaA8. Les stries des côtés de la tète sont plus fortes, continues et plus régulières ; elles sont aussi plus obliques; celles qui passent près du bord externe de l'œil atteignent le bord postérieur de la tête vers son quart externe; mandi- bules bien striées, l'écaille lisse, le sommet largement arrondi, presque trans- versal ; la taille grande chez les sexués. Q. Longueur, 25 mm. (avec les mandibules); aile supérieure, 15 mm. Largeur de la tête, 4.5 mm.; maxima du thorax, 4.2 mm.; du gastre, 4.4 mm. d. Longueur totale, 19 mm.; de l'antenne, 13-14 mm.; de l'aile anté- rieure, 13.5-14 MM. Largeur du thorax, 3.4 mm.; du gastre, 3.7 mm. Sénégal : type de FABricius G. Côte d'Ivoire : Dimbroko (LE Mourr), 5; Jacqueville et Grand- = 80 '—= Bassam (Louer). 6, 9,G'(Q et G' types); Casamance (CLAVEAU), G. Congo français : Fort-Crampel (LE Mourr), G. Var. mediana n. var. Diffère de la variété type par les stries des côtés de la tête qui sont plus irrégulières, interrompues par une nombreuse ponctuation plus fine et plus longitudinale. La face postérieure de l’écaille est plus ou moins striée chez la ©; son sommet forme une courbe plus étroite et plus fortement arquée chez © et Q. La taille des sexués est moins avantageuse. Q. Longueur, 23-24 mm. Largeur de la tête, 4.1-4.3 mm.; du thorax, 3-8 mm. g. Longueur totale, 15 mm.; antennes, 13-14 mm. Largeur du thorax, 3.4 mm.; du gastre, 3.4 mm., chez les exemplaires du Gabon. d. Longueur, 14 mm.; aile, 11 mm. Largeur du thorax, 3.1 mm.; du gastre, 3.1 mm. (Brazzaville). Congo français : Brazzaville (Weiss), ©, & types (2); Ubanghi (R. P. AuGusTin); Borda (P. CHARLEUX). Benguela : Cucala (CRUCHET), © (exemplaires plus grands). Cameroun : Molundu (REICHENSPERGER). Var. subopaca n. var. Le dessus du gastre est en grande partie sculpté parfois entièrement de réticulations transversales et submat. L’écaille est striée derrière et au sommet Le devant de la tête, les côtés du thorax, les appendices, plus ou moins roussâtres. Taille en général plus petite mais variable. ©. Longueur totale, 21-24 mm. ; aile supérieure, 13 mm. Largeur de la tête, 3.3-4 mm. ; du thorax, 3.3-4 mm. ©. Longueur, 17 mm. Gabon : Sam-Kito (F. FAURE), ©, G. Var. delagoensis Em. Tandis que les trois variétés précédentes ont un sillon bien dégagé au milieu de l’épistome, chez la variété delagoensis (et les deux variétés sui- vantes) le sillon est plus ou moins comblé par une saillie longitudinale. Mandibules lisses ou très faiblement striolées. Stries latérales de la tête comme chez mediana. NT Delagoa (LIEGME) ; Rhodesia (G. ARNOLD). Afrique orientale allemande : Kilimandjaro (ArruauD) et Pan- gani (REICHENSPERGER). Var. striatidens n. var. Épistome comme chez delagoensis, mais les dents fortement striées. Stries latérales de la tête plus fortes, comme chez le type. Afrique orientale anglaise : Kibwey (ALLUAUD), Q, G. Var. robusta n. var. Partie médiane de l'épistome large et plane, fortement striée avec une saillie médiane. Mandibules striées. Ecaïlles striées derrière. Striation des côtés de la tête plus ou moins effacée. Taille plus robuste. Q. Longueur, 29 mm.; ailes antérieures, 17 mm. Largeur de la tête, 5 mm.; du thorax, 4.5 mm. ; du gastre, 5 mm. Somalie : Buarsangueli (REVOIL). FRED. SMrrH (1858) décrit, sous le nom de Pachycondyla simil- lima, une © de Paltothyreus tarsatus, dont le sommet de l’écaille est légèrement échancré; c'est peut-être une variété locale (Cape Colony), mais je ne la connais pas en nature. Je possède, en outre, un unique exemplaire & d'une petite © Paltothyreus tarsatus provenant de la Côte d'Ivoire; l’épistome est sillonné au milieu comme le type; la tête aussi fortement striée, mais les mandibules entièrement lisses. C’est peut-être aussi une variété locale. 2 CLEF DES VARIÉTÉS. 1. Partie médiane de l’épistome enfoncée en sillon (Afrique occidentale). 2 — Ce sillon est tout ou en partie comblé par une saillie longitudinale (Miqueromentale) PAR EEE RC CE ON. NA 2. Côtés de la tête fortement striés; écaille peu arquée au sommet. P. tarsatus FAB. — Stries latérales de la tête moins régulières; convexité plus forte du sommet de l’écaille . [#2] RO — 3. Gastre et sommet de l’écaille luisant lisse, à ponctuation espacée, plus robuste RENE. OC OR 2 VAT 72601070 — Gastre en grande partie sculpté, taille de la © plus petite, var. subopaca n. 4. Mandibules lisses ou très faiblement striées (Afrique du Sud-Est), var. delagoensis EM. — Mandibules fortement striées (Afrique orientale) . . . . . . . 5 5. Taille plus petite de la 9, stries latérales de la tête plus fortes, var. sérialidens n. — Taille plus grande, côtés de la tête faiblement striés, plutôt ponc- TUCS Res à + CN SR ES 2 7 : VAT. 7002S/GiI AV. 2. — Pachycondyla (Bothroponera) gabonensis ANDRÉ var. robustior n. var. ©. Long. : 9-9.5 mm. Appendices plus sombres que le bord des segments du gastre. Rides de la tête très divergentes tout le long de la ligne médiane. Les fossettes du gastre sont très allongées et lui donnent un aspect strié, du reste, comme le type, mais beaucoup plus robuste. Congo belge : Banalia, 12-XIT (D' BEQUAERT, n° 96). 3. — Pachycondyla (Bothroponera) armata n. sp. ©. Long. : 8-9.5 mm. Noire. Mandibules, épistome, lobes frontaux, appendices et bord des segments abdominaux rouge brunâtre, segment apical rouge jaunâtre. Pilosité dressée fauve aussi abondante que chez gabonensis ANDRÉ. Mandibules lisses avec quelques points. Tête striée réticulée, les stries médianes sont parallèles, les plus externes divergentes, celles qui partent de l'extrémité postérieure des arêtes frontales atteignent le bord postérieur de la tète vers son cinquième externe. Les angles posté- rieurs et les côtés sont plus réticulés que striés. Stries occipitales lisses avec leurs intervalles lisses. Thorax et face antérieure de l’écaille grossièrement réticulés-ridés, fossulés et luisants dans le fond des fossettes. Face déclive de l’épinotum lisse et luisante. Ponctuation pilifère du gastre courte avec l'intervalle luisant et faiblement chagriné, presque lisse sur le premier segment, plus fortement ponctué et moins luisant sur les segments suivants. Tête presque carrée, le bord postérieur un peu concave. Les yeux sont aussi grands que l’espace qui les sépare du bord antérieur de la tête et occupent presque le quart de la longueur des côtés; sillon frontal aussi long que les arêtes frontales. L’épistome forme un lobe tronqué devant sans sillon ni dents à son bord antérieur; le milieu est luisant, les côtés réticulés rugueux. Mandibules étroites, une dent apicale et une basale avec deux sinuosités intermédiaires sur le bord terminal qui n’est pas très distinct du bord interne. Le scape dépasse légèrement le bord occipital; sauf le dernier, les articles du funicule sont plus larges que longs. Thorax un peu convexe. Les dents épinotales courtes, aussi larges que longues. Ecaille épineuse, comme chez gabonensis. Les dents externes un peu divergentes et plus longues que chez la var. s{riatidens SANTS., mais bien moins longues que P. Sveni FOR. Gastre assez étroit. Congo belge : Kitempuka (GÉRARD), 1 G. Cette espèce se rapproche de P. Svenr par son épistome inerme, mais bien différente de cette espèce et de gabonensis, par la sculpture de son abdomen. 4. — Ponera inaudax n. sp. ©. Long. : 2 mm. Jaune roussâtre foncé, appendices jaunes. Lisse avec une très fine ponctuation. Un peu luisante (moins luisante que chez Abeillei EM., plus que chez cœca SANTS.). Quelques poils dressés, très courts, sur le gastre. Pubescence moyenne comme chez À beïllei. Tête rectangulaire, plus longue que large (comme chez cæca), avec les côtés arqués, le bord postérieur à peine échancré; aveugle. Un sillon frontal dépasse un peu le tiers antérieur de la tête. Epistome très court, tronqué, avec une très légère carène médiane. Les mandibules luisantes ont un bord terminal plus court que celui de cæca, armé de 5 denticules. Le scape assez épais n'atteint pas tout à fait le sixième postérieur de la tête. Funicule en massue très épaisse de 5 articles. Articles 2 à 6 très courts, plus du double plus larges que longs, plus larges que chez cœca. Les 7 à 10 au moins un tiers plus larges que longs. Suture mésonotale obsolète. Pronotum aussi long que large (sans le col), déprimé, à profil presque rectiligne, obli- quant légèrement jusqu'à la suture promésonotale, à partir de laquelle le profil du mesoépinotum, également rectiligne, s'incline au contraire légère- ment vers l'arrière. Face déclive droite et bordée. Vue de dessus, la face basale de l’épinotum est bien plus étroite que le mésonotum, et n’est pas bordée. L'écaille est épaisse mais moins que chez cæca, tronquée derrière, arrondie d’un côté à l’autre devant. Vue du haut, elle est le double plus large derrière que longue au milieu. Le sommet est arqué, un peu plus large que la base. Postpétiole moins haut que l’écaille, aussi large derrière que long, plus court que le segment suivant. Congo belge : Yambuya, 26-XI (D' BEQUAERT, n° 82). 5. — Sima Tesmannii Srrrz. @ (non décrite). Long. : 5 mm. Couleur, sculpture et pilosité de l'G. Tête ‘/, fois plus longue que large, plus large et assez arrondie en arrière. Les yeux au tiers antérieur environ en ovale, courts, longs comme l'intervalle qui les sépare du bord antérieur. L'épistome a un lobe rectangulaire assez fort, dont le bord antérieur est faiblement trisinué. Le scape est beaucoup plus court que l’espace qui le sépare du bord postérieur de la tête. Funicule en massue comme chez l’ouvrière. Les mandibules sont fortement coudées à leur base, le reste du bord externe presque droit. Thorax aussi large que la tête. La face déclive de l’épinotum est perpendiculaire à la face basale, celle-ci aussi large que longue. Le pétiole est aussi large derrière que long et légèrement plus large que l'épinotum. Le dessous porte une forte lame verticale arrondie aux angles comme chez S. Mayri For. Le postpétiole est en ovale transversal plus large que le pétiole et presque aussi large que le segment suivant. Fémurs très comprimés. Très voisin de S. Mayrri For. Cette dernière a l’épistome plus distinctement denté. Congo belge : Avakubi, 6-I (D' BEQUAERT, 9, O, n° 1o1). [Plante myrmécophile, n° 1803.] 6. — Sima encephala n. sp. Q. Long. : 5.5 mm. Rouge testacé. Métanotum brun. Gastre un peu rembruni. Assez luisante. Tête mate, finement rugueuse en avant, plutôt réticulée dans le tiers postérieur. Reste du corps finement chagriné, le pronotum un peu plus nettement. Des poils jaunes assez courts sur les mandibules et le bord de l’épistome. Une pubescence clairsemée sur les appendices, la tête et le gastre. Tête rectangulaire, le double plus longue que large, les côtés parallèles, le bord postérieur droit, légèrement arrondi aux angles. Les yeux sont aussi longs que le tiers des côtés de la tête et sont placés vers le tiers postérieur. L’ocelle latéral est un peu plus rapproché de l’ocelle opposé que de l'œil. Les arêtes frontales atteignent la hauteur du bord antérieur des yeux. Elles sont subparallèles et très espacées. Les lobes frontaux plus rapprochés se touchent presque à leur base. Épistome convexe, non prolongé entre les lobes frontaux, formant devant un lobe à bord de six dents inégales, les externes plus fortes. Mandibules striées rugueuses coudées vers la base, le bord terminal aussi long que le bord interne à 5 dents. Le scape couché latéralement dépasse d’un quart de sa longueur les côtés de la tête. Articles 2-0 du funicule plus larges que longs, le 10 aussi long que — 85 — : large, le 11 aussi long que la somme des deux précédents. Tous s’épaississent de plus en plus. Thorax un peu plus large au milieu que la tête. Pronotum arrondi, sur le même plan que la face basale de l’épinotum au-dessus desquels le mésonotum et le scutellum forment une légère convexité. Les deux faces de l’épinotum subégales formant ensemble un angle très arrondi. Le pétiole vu de dessus paraît fusiforme, plus du double plus long que large au milieu, bordé, les faces latérales planes, le dessus convexe, le pédicule assez court. Postpétiole en ovale transversal, aussi large que la longueur du pétiole, presque le double plus large que long; le dessous des deux articles inerme. Gastre plus large que le thorax, un peu plus large que le postpétiole. Le fémur postérieur étendu atteint le milieu des côtés du postpétiole. Sénégal : Saint-Louis (leg. CLAVEAU). 7. — Melissotarsus major n. sp. ©. Long. : 26-3.3 mm. Tête et thorax rouge-brun. Appendices et abdo- men jaune terne un peu brunâtre. Tête lisse, assez luisante, avec des points allongés espacés et des stries longitudinales vers le bord occipital, devant de la tête faiblement chagriné. Une vingtaine de fortes stries s’allongent sur le thorax. Abdomen lisse très finement réticulé, d'un aspect graisseux, plus luisant vers la base. De longs poils irréguliers, clairsemés, plus abondants sur le milieu de l’épistome, les mandibules, les scapes et les pattes. Pubes- cence rare et très courte. Tête comme chez M. Beccariüi EM., plus étroite devant. Yeux ovales de 30 facettes environ, plus longs que l’espace qui les sépare du bord antérieur de la tête. Mandibules à bord terminal irrégulier avec ou sans forte dent apicale. Le scape atteint l'œil. Le 2° article du funicule aussi long qu'épais à l'extrémité. Le 3° article quatre à cinq fois plus large que long. Les méta- tarses moyens sont un peu plus longs que larges (plus longs que chez Beccarii et moins que chez Æmervi), mais pas plus larges que les tibias. Pétiole un peu plus étroit que chez Beccarti. Postpétiole en ovale transversal deux fois plus large que long, bien plus volumineux que chez pilipes SANTS. Diffère des autres espèces par sa grande taille. Congo belge : Penghe, 13-I1 (D' BEQUAERT, n° 125). 8. — Crematogaster (Decacrema) solenopsoïdes Em. st. flavida Mayer var. flaviscapis n. var. ©. Long. : 2.8-3 mm. Jaune brunâtre clair, tête et abdomen plus foncés, 45-VIII-499 6 Be appendices, y compris le scape, jaunes. Pilosité dressée rare et très fine; manque presque sur les appendices. Pubescence clairsemée et courte. Luisante, lisse avec de petits points pilifères très espacés Quelques fines stries autour des fossettes antennaires, les côtés de l’épinotum et le fond du sillon mésonotal. Tête à peine plus longue que large, le bord postérieur droit, au tiers moyen avec les angles très arrondis. Les yeux assez plats, grands comme le quart des côtés, en occupent le milieu. Le sillon frontal atteint le milieu de la tête. Aire frontale plus longue que large. Épistome peu convexe. Le scape atteint le quart postérieur de la tête. Articles 3 à 6 du funicule bien plus larges que longs. La bordure de la face déclive du mésonotum se pro- longe sur sa face basale. Épines aussi longues que la moitié de l'intervalle de leur base. Pédicule à peine plus large que long, fortement denté en dessous. Congo portugais : Landana, 15-VIII (D' BEQUAERT, n° 14). Var. gallarum Saxrs. Cette variété fait passage au type de l'espèce, mais la pilosité dressée fait presque défaut sur ses appendices. Les yeux sont convexes et la carène médiane du mésonotum n’est pas très constante, toujours très faible, parfois très distincte 9. — Crematogaster (Decacrema) solenopsoïdes Em. st. costeboriensis n. st. ©. Long. : 2 mm. Brun foncé, gastre brun-noir, mandibules, antennes et tarses roux brunâtre. Devant des joues méso- et épipleuse faiblement strialé, le reste lisse. Pilosité clairsemée, assez abondante sur le thorax et surtout sur les appendices. Tête un peu plus longue que large, convexe latéralement, les yeux plats. Le bord postérieur presque droit, les angles arrondis. Aire frontale et sillon frontal obsolètes. Épistome peu convexe, largement arrondi en arrière, le bord antérieur transversal, subtronqué et frangé. Le scape atteint le cin- quième postérieur. Articles 3 à 6 du funicule plus larges que longs, mais moins larges que chez favidula. Promésonotum convexe. Bords de la face déclive du mésonotum ne se prolongeant pas sur sa face basale. La face basale de l’épinotum bordée de côté, 2 ‘/, fois aussi large que longue au milieu, elle passe à la face déclive par une convexité sagitale et une concavité transversale. Les épines sont un peu plus longues que le tiers de leur inter- valle. Pédicule trapézoïdal; ses angles antérieurs et postérieurs subdentés ; au-dessous une dent presque horizontale. Postpétiole un peu moins large que le devant du pétiole. Du reste comme so/enopsoïdes EM. Côte d'Ivoire : région de San-Pedro (C. PHORE). Reçue du Muséum de Paris; je l'avais confondue avec le type. 10. — Crematogaster (Sphaerocrema) rugosa ANDRÉ. Congo belge : Avakubi, 3-1 (D' BEQUAERT, n° 106). Var. rugaticeps n. var. Diffère du type par la sculpture de la tête plutôt grossièrement réticulée que striée en long avec le fond de la sculpture ponctué. Gastre et pédoncule (les deux nœuds) brun rougeâtre. La tête est plutôt plus longue que large et le scape la dépasse légèrement. Cameroun : Molundu (leg. REICHENSPERGER). Var. nigriventris n. var. Diffère du type par l'abdomen entièrement noir. La tête et une partie du thorax sont au contraire d’un brun-noir ou rouge sombre. Les mandibules et les joues rouge foncé. La sculpture comme chez le type de l'espèce; la tête est aussi longue que large, plus longue que chez le type, les épines un peu plus longues, du reste semblable. Côte d'Ivoire : Dimbroko (Le Mourr). 11. — Crematogaster (Crematogaster) Meneliki For. st. proserpina SANTS. var. pluton n. var. D'un brun-marron foncé; derrière de la tête, scapes, massue des antennes, les tibias et souvent l'extrémité du gastre plus obscur. Épines courtes comme chez proserpina, avec la même sculpture. Fait passage au type de l'espèce, dont il diffère par ses épines courtes et divergentes, le devant du mésonotum porte une légère carène médiane. Le pétiole, en trapèze arrondi, est concave dessus. Congo belge : Zambi, 2-VIII (D' BEQUAERT, n° 1). == 88 — 12. — Calyptomyrmex (Dicroapsis) cryptocerus EM. var. laevidens n. var. ©. Diffère du type par ses mandibules lisses et luisantes (striées chez le type) avec des points espacés. Pour le reste, comme la description du type. Congo belge : Yambuya, 26-XTI (D' BEQUAERT, n° 83). 13. — Tetramorium coloreum MAyr var. postpetiolata n.st. ©. Un peu plus petit que le type, les arêtes frontales un peu moins espacées. Le postpétiole lisse et bien plus large que long (strié et aussi long que large chez le type); il est aussi plus clair, aussi clair que le gastre. La face postéro-supérieure du pétiole est, au contraire, plus rugueuse. Thorax plus rougeûtre, du reste comme le type. Congo belge : Penghe, 25-I (1)' BEQUAERT, n° 113). 14. — Xiphomyrmex Muralti For. Congo belge : Penghe, 27-I (D' BEQUAERT, n° 116). Xiphomyrmex Muralti For. var. trilineata n. var. (— X. Mu- ralti Sants., Boll. del Lab. di Zool. gen. e Agrar. della KR. Scuola sup. d'Agric. Portici, vol. VIII, p. 368, 1914. Cette variété diffère du type, qui n'a qu'une seule ride médiane, par la présence de deux autres rides placées chacune entre la médiane et l’arête du scrobe, un peu plus près du milieu. Elles sont aussi longues et parallèles à la médiane, c’est-à-dire qu’elles s'étendent du bord antérieur de l’épistome au bord occipital. La tête est un peu plus large et il y a quelques traces de rides sur le devant du pronotum; pour le reste, comme le type. Gold Coast : Aburey (SILVESTRI). 15. — Strumigenys (Cephaloxis) glanduscula n. var. ©. Long. : 2-2.2 mm. Jaune roussâtre, mandibules plus roussâtres, à bord denté brunâtre, Tête et thorax finement réticulés, ponctués et mats. Occiput ns et épaules plus luisants. Face antérieure du pétiole plus légèrement réticulé. Reste du pédoncule, gastre et mandibules lisses et luisants. Base du gastre non striée. Pilosité courte, courbée, non clavée. Pilosité longue, faiblement clavée sur le gastre (plus faiblement que chez Escherichi FOR., avec la même disposition. Tête un peu plus courte et plus échancrée derrière que chez Simon: EM., les côtés un peu plus convexes. Aire frontale allongée, imprimée et luisante. Epistome relativement plus grand que chez Escherichi, les mandibules plus courtes que chez cette dernière, plutôt comme chez Simoni EM., de même que les antennes Quand le scape est récliné, le bout du funicule atteint le milieu des mandibules. Le promésonotum forme une convexité allongée comme chez ÆEscherichi FOR. La déclivité formée par le mésonotum, est très oblique et presque rectiligne sur le profil. La face basale de l’épinotum se relève brusquement derrière le sillon métanotal, pour former un plateau presque carré à côtés mousses. Les dents ou épines relativement petites et la face déclive est bordée par une bandelette membraneuse très étroite. Pédicule du pétiole presque plus long que le nœud, celui-ci aussi large que long, arrondi au sommet. Une bandelette au-dessus de l’article dont la largeur ne dépasse pas la moitié de l'épaisseur du pédicule. Postpétiole aussi long que le nœud précédent, un quart à un tiers plus large que long (bien plus étroit que chez Escherichi). Bordé derrière et dessous d'une bandelette membraneuse aussi étroite que celle de l’article précédent. Intermédiaire entre Sont Em. et Lujae For. Mais le premier est plus petit et a le pédicule sculpté, de même chez Zujae, auquel manquent les bandelettes. Congo belge : Vambuvya, 25-II (D' BEQUAERT, n° 79). 16. — Technomyrmex hypoclinoïdes n. sp. ©. Long. : 2.5-2.6 mm. D'un jaune brunâtre terne, appendices plus clairs, la moitié distale du funicule rembruni. Très finement chagriné-réticulé. La tête et l’épinotum plus densément que le reste du thorax et celui-ci que le gastre. La tête et l'épinotum presque mats, le reste du thorax et surtout le gastre plus luisants avec un éclat graisseux. Une paire de longs poils sur l’épistome, le pronotum, l’épinotum et le gastre. Quelques poils moyens vers la bouche et l'abdomen. Pubescence rare, plus apparente sur le gastre. Tête rectangulaire, un quart plus longue que large, un peu rétrécie dans le quart antérieur, les côtés un peu convexes, le bord postérieur transversal avec les angles brièvement arrondis. Les yeux ovales, peu convexes, aussi grands que le quart des côtés de la tête, en occupent à peu près le milieu. — 90 — : Sillon frontal nul. Aire frontale grande, faiblement limitée. Épistome médiocrement convexe, largement arrondi entre les courtes arêtes frontales, sans carène, le bord antérieur transversal profondément échancré au milieu, avec l'insertion d’un long poil de chaque côté de cette échancrure. Mandi- bules lisses, à bord externe très convexe, le bord terminal assez long de 6 à 7 dents subégales. Le scape atteint le bord postérieur de la tête. Articles 2 à o du funicule environ aussi épais ou un peu plus épais que longs. Le pronotum convexe, un peu plus large que long, a un gros point pilifère de chaque côté de son milieu. Le mésonotum continue sur le profil la courbe du pronotum, mais elle est moins convexe ; il en est séparé par une suture distincte que renforce une légère crête transversale formée par le bord antérieur. Métanotum environ 2 ‘/, fois aussi large que long, les stigmates font légèrement saillie sur ses bords. Face basale de l'épinotum plus de quatre fois plus longue que la face déclive dont elle est séparée par une forte arête transversale, rectangulaire, un tiers plus longue que large, brusquement rétrécie au dernier tiers qui sont marqués, ainsi que les angles postérieurs, par de petits tubercules pilifères. La face déclive est fortement concave de haut en bas, surplombée par la crête de délimitation et bien plus large en haut qu’en bas. Le pétiole a une écaille inclinée, mais faisant saillie de toute son épaisseur au-dessus de son pédicule antérieur et dont le sommet est acuminé. Gastre allongé ne couvrant pas l’écaille. Congo belge : Avakubi, 6-1 (D' BEQUAERT, n° 103). [Plante myrmécophile, n° 1796.] Espèce très aberrante; son épinotum la fait ressembler à une ÆAypoclinea. 17. — Plectroctena subterranea ARx. st. gabonensis n. st. @. Long. : 9.5 mm. Noire brunâtre; pattes et extrémité de l'abdomen plus rougeâtre; funicule noirâtre. Luisante, lisse avec une ponctuation plus fine que chez P. minor EM., et les côtés du thorax striolés comme chez cette espèce. La tête est relativement plus courte que chez minor. Les yeux plus petits mais plus grands que chez subterranea ARN. (d'environ 50 facettes). La distance qui les sépare du bord antérieur de la tête est moindre que leur longueur. Il s’en faut du double de son épaisseur que le scape atteigne le bord postérieur de la tête. Suture méso-épinotale indiquée par une légère impression transversale. Nœud du pédicule plus long que large. Le devant du postpétiole est bordé par un léger bourrelet présentant une impression postérieure. Le reste comme chez subterranea ARN. C'est une forme intermédiaire. Gabon (F. FAURE), 1914. Un exemplaire, au Muséum de Paris, provient également du Gabon. Dans mon précédent travail publié dans cette Aevue, volume VI, il s’est glissé quelques erreurs d'impression qu'il importe de rele- ver ici : Pages 232-233. Les variétés /ugubris et marginiventris doivent se rapporter, comme variété, à Dorylus (Rhogmus) fuscipennis EM., comme cela, est indiqué dans le tableau de la page précédente, et non à f#mbriatus. Page 233, lige 6, au lieu de : forculatus n. sp., lire : furculatus n., sp. Page 239, ligne 21, au lieu de : M. radamoides, lire : st. radamoide. Page 244, 2° ligne du bas, au lieu de : Long. : 2.3-2.4 mm. lire : 23-24 mm. DIX JOURS D'OBSERVATIONS MŒURS DE LA * PANGONIA ZONATA , PAMSPANGONTANOIDiITEe (DEUXIÈME NOTE) le D' SCHWETZ (Mission d’études au Congo belge) Dans ma première étude (') sur la Pangonta zonata, j'ai signalé le fait que j'avais trouvé cette mouche en très grand nombre dans la localité Kakanu et dans ses environs, à la fin du mois de mai, sur les fleurs de l'Acanthus montanus (en indigène : « Nafimbia »). Parmi 1,200 spécimens de Pangonia capturés, j'ai également trouvé quelques rares spécimens d’une autre espèce, d'une Pangonta noire avec des bandes blanches (Pangonia Oldii?). Revenu dans la même localité trois ans après, en 1917, le 1‘ juillet, quand les fleurs de l'Acanthus montanus étaient déjà desséchées, j'ai encore trouvé des Pangontia, mais relativement en petit nombre. Cette fois-ci j'ai pu constater de visu que les deux espèces en question de Pangonta étaient des hématophages, mais () Quelques observations préliminaires sur les mœurs de la Pangonia zonata (Revue Zoologique Africaine, vol. VII, fasc. 1, 1919). je n'ai, par contre, pas pu résoudre — faute de temps d’abord et à cause de la rareté relative des mouches ensuite — plusieurs autres points obscurs surgis pendant les quelques jours de mon deuxième séjour à Kakanu. Cette fois-ci, notamment, j'ai trouvé une beaucoup plus grande proportion de Pangonia Oldii que la première fois. Ensuite, les Pangonia furent trouvées non seulement sur le restant des champs de l’Acanthus montanus, mais également sur d’autres fleurs et même — et surtout — dans la forêt. J'avais donc décidé d’élucider ces questions une autre fois, et, dans ce but, je suis revenu à Kakanu l’année suivante, en 1918, le 29 mai, c'est-à-dire exactement à la même époque qu’en 1914, quand l’Acanthus montanus était en fleurs et quand les Pangonia y pullulaient. J'ai consacré à mes nouvelles observations exactement dix jours et je vais exposer ici brièvement ce que j'ai vu et pu constater. Et je dirai, en passant, que pendant les vingt-deux jours de mon voyage de Kabinda à Kakanu, du 7 au 28 mai, j'ai vu des champs d'Acanthus montanus en fleurs à proximité de tous les villages traversés (plusieurs dizaines), mais que ce n’est qu'à quelques dizaines de kilomètres avant Kakanu que j'ai aperçu les premières Pangontia, ce qui veut dire que cette mouche est très localisée. PREMIER JOUR (29 MAI). Je m'installe au même endroit que précédemment, au bord de la rivière Kukwe, près d'une pelouse entourée de forêt, et je com- mence par explorer les environs. La végétation de la contrée est mixte : savane plus ou moins boisée, entrecoupée de morceaux de forêt-bandes forestières de la Kukwe et de ses petits affluents. A la lisière de ces bandes forestières, je trouve plusieurs champs d'Acanthus montanus dont les fleurs sont en pleine maturité. Un de ces champs est d’une étendue de plus de 100 mètres carrés, et J y vois dès mon arrivée des Pangontia zonata (jaunes) ainsi que d'ailleurs divers hyménoptères et spécialement des bourdons. Mais dans la bande forestière voisine, je ne vois pas de Pangonia malgré que j y trouve diverses fleurs. DEUXIÈME JOUR (30 Mai). Je passe toute la journée avec une quinzaine d'hommes dans l'endroit ci-dessus. Lever du soleil à 6 h. 30. A 7 h., je ne vois encore aucun insecte. À 7 b. 15 apparaissent quelques hyménoptères. À 8 h. 30 apparaissent les premières Pangontia. A 9bh.,les Pangonia volent déjà en grand nombre. Les unes voltigent sur les fleurs et d’autres volent, en traversant le champ, avec une telle rapidité qu’on ne peut presque pas les voir. Plusieurs femelles commencent à tourner autour de nous et tâchent de nous piquer. Il est même étrange que je ne m'en étais pas aperçu la première fois. Mais cela veut dire que pour voir quelque chose il faut avoir l'attention attirée... Une femelle commence à tourner autour de mes jambes en vibrant, ayant la #ompe tendue, et en cherchant un endroit pour l’enfoncer, de sorte qu’on a l'irpression que la mouche pique au vol; mais, en réalité, il n’en est rien dès qu'elle commence à enfoncer la trompe, la mouche s'appuie sur ses pattes, sur les antérieures d’abord et sur les postérieures ensuite, en s’attirant un peu. Pendant qu'elle enfonce la trompe, la mouche fait un bruit spécial provenant de la vibration presque imperceptible de ses ailes, mais elle reste tout à fait immobile pendant la succion qui est, d'ailleurs, de courte durée : j'ai vu l'abdomen se remplir de sang en dix secondes. A noter que pen- dant la succion la mouche reste si immobile qu'il est assez facile de l'attraper, ce qui n’est pas le cas avant cela ; le moindre mou- vement la fait alors brusquement partir. De sorte que mes deux chiens n’ont jamais été piqués par les Pangonia (je ne l’ai, en tout cas, pas vu), malgré que ces dernières tournoyaient très fréquem- ment autour d'eux. À noter enfin que c'est de préférence autour des jambes que les Pangonia tournent et tâchent de piquer, et cela malgré que mes aides eussent le torse nu. A 10h.,les Pangonia paraissent encore en plus grand nombre qu'avant. Les unes volent et d’autres voltigent sur les fleurs en s'y arrêtant et en y enfonçant la trompe pour sucer le nectar. A 11 h., il existe encore toujours un très grand nombre de Pangontia. A 12 h., le nombre de Pangonia est sensiblement diminué. A 1-3h.p. m., les Pangontia deviennent beaucoup plus rares. A 3 h. p. m., le nombre de Pangonia est toujours bien restreint, quoique, peut-être, un peu plus grand que vers 2 h. p. m. À 4 h.p.m., les Pangonia deviennent plus rares. À 5 h. p. m., je ne vois plus une seule Pangonria, quoiqu'il reste encore quelques hyménoptères. (Coucher du soleil à 5 h. 20-01) Il semblerait donc que c'est surtout le matin que les Pangonta sont très actives et volent en très grand nombre, mais qu'elles diminuent dans le courant de l'après-midi et surtout pendant les heures les plus chaudes de la journée (1-3 h. p. m.). Seulement, pendant notre Journée, mes aides capturèrent dans ce seul champ environ 500 Pangonia, dont au moins les trois quarts dans le courant de la matinée, de sorte qu'il s'agit peut-être tout simple- ment d’une diminution artificielle par une capture en masse. C'est ce que nous pourrons voir demain. J'ajouterai que toutes les Pangonria capturées dans ce champ de « Nafimbia » étaient, sans une seule exception, des « jaunes », c'est-à dire des ?. zonata, et que les femelles y étaient dans ja proportion d’au moins 75‘. Mais pendant cette même journée mes autres porteurs étaient allés attraper des Pangonia ailleurs, et dans ce deuxième lot de mouches, de provenance inconnue, je trouve un grand nombre de « noires », c’est-à-dire de ?. OZdii. TROISIÈME JOUR (31 Mai). Et quand je reviens le lendemain, à 9 h. a. m., au même champ, Jy trouve de nouveau un grand nombre de Pangonta, un aussi grand nombre que la veille au matin. La diminution du nombre de Pangontia dans l'après-midi de la veille n'était done pas la con- séquence de la capture. J'y passe de nouveau toute la journée — avec quelques inter- ruptions — et jy constate le même phénomène que la veille, c'est-à-dire que le nombre de Pangonta diminue sensiblement à partir de 11h. a. m. Vers 2 h. p. m., quand il fait très chaud, on voit très peu de Pangonia. Vers 3h. p. m., leur nombre augmente un peu, mais à partir de 4 h. p. m., les mouches deviennent très rares et disparaissent complètement avant 5 h. p. m.. Afin que mon observation soit plus naturelle et plus probante, je défends à mes gens d'attraper des mouches ce jour dans le champ en question et je ne me fais accompagner que par mes deux aides « y boys ». Mais que deviennent les Pangonia vers midi et dans l'après- midi? Où s’en vont-elles? Eh bien, elles se reposent ici même, tout près: dans les herbes, sur les tiges et sous les fleurs des «Nafimbia», tout près du sol ou à o"50-1 mètre du sol. En fouillant les herbes et les tiges, nous trouvons des Pangonta au repos même à 9-10 h.a.m.., mais c'est surtout dans l'après-midi, quand l’activité des mouches diminue, que l’on en trouve un grand nombre au repos, cachées dans les herbes. Il semble donc que c'est surtout le matin, après le long repos nocturne, que les Pangonia volent et voltigent, se donnent du mouvement et cherchent de la nourriture, mais vers midi, fatiguées et repues, et peut-être gênées par la chaleur excessive, elles com- mencent à se cacher dans les herbes pour se reposer. Cette constatation est en même temps confirmée par un autre fait. Mes porteurs qui sont chargés d’attraper des Pangonia et qui en attrapent un millier par jour, me les apportent quotidiennement en deux fois : à midi et le soir, et chaque fois le butin matinal est beaucoup plus riche que celui de l'après-midi. « Parce que dans l'après-midi il y a beaucoup moins de mouches que le matin », me disent invariablement mes gens. À moins que mes gens ne fassent comme les Pangonta elles-mêmes, c'est-à-dire qu'ils soient moins actifs dans l'après-midi que le matin. QUATRIÈME JOUR (1* JUIN). Et quand je reviens le lendemain, à 7 h. a. m., dans mon champ de « Nafimbia », accompagné de mes deux aides, nous n'y voyons pas encore, bien entendu, une seule Pangonia, mais nous en trouvons immédiatement un certain nombre au repos dès que nous cherchons dans les herbes. Parmi ces mouches capturées au repos, je trouve les deux sexes, mais avec une prédominance bien marquée de femelles. Dans les livres, on dit que les Pangontia femelles sont avides de sang, tandis que les mâles sucent le nectar des fleurs. Que les P. zonata femelles sucent du sang, — à l'occasion du moins, — nous l'avons déjà constaté. Mais, d'autre part, si les Pangonia volent constamment sur des fleurs, c'est évidemment pour en sucer le nectar, et j'ai déjà dit plus haut que j'ai vu bien souvent les Pangonia enfoncer leur trompe dans les fleurs d'Acanthus mon- tanus. Sont-ce les mâles, les femelles ou les deux sexes ? Je dis alors à mes deux aides de laisser tranquilles les Pargonta, en général, c’est-à-dire celles qui volent, qui voltigent ou qui sont cachées dans les herbes et de n’attraper que celles qui sont en train de sucer les fleurs. Et moi je fais de même. Et, entre 9 h. a. m. et midi, nous capturons exactement (35) trente-cinq de ces suceuses, et — chose curieuse — toutes ces mouches sont des femelles, sans une seule exception! L'abdomen d’un certain nombre de ces mouches est rempli d'une masse verdûtre. Les femelles ne méprisent donc pas, en tout cas, la nourriture végétarienne. Mais les mâles que font-ils ? Dans ma première étude, j'ai déjà signalé le fait qu’on voit parfois des Pangonia planer à 2 ou 3 mètres du sol. Dans mon champ d'Acanthus montanus, je vois par-ci par-là — et surtout dans la matinée — des Pangonra se livrer à cet exercice d’équilibristique. Vu le résultat curieux obtenu par la capture des suceuses, j'ai la curiosité d'examiner de plus près les planeurs. Et sur neuf de ces Pangonia attrapées dans les airs (avec un filet à papillons), nous trouvons neuf mâles! Et toutes ces mouches avaient l'abdomen complètement vide et transparent! Alors les mâles se borneraient, en fait de nourriture, à prendre des « bains de soleil »? C'est évidemment possible, ce phénomène étant commun chez d’autres insectes. Il est aussi possible que les mâles planent dans les airs pour mieux voir et choisir les femelles. Et je dirai à ce propos, et en passant, que j'ai vu et capturé 2x cortu plusieurs Pangonia. Mais ne nous hâtons pas de conclure. 228 98 — CINQUIÈME JOUR (2 JUIN). Jusqu'à présent je ne me suis occupé que des champs d'Acanthus montanus. Mais l’année précédente, quand ces champs étaient déjà desséchés et brûlés, en juillet, j'ai trouvé un certain nombre de Pangontia dans la forêt. Il faut donc voir ce qui s'y passe à présent. Et, à 9 h. a. m., je vais dans la même bande forestière où j'ai trouvé des Pangonia l'année précédente. Ici, dans la forêt, il n'existe pas d'Acanthus montanus, mais j y vois par contre, par-ci par-là, deux autres Acanthacées ( Whitfieldia subviridis et Mellera lobulata) ainsi que des Zabrées. Dès mon entrée dans la forêt, je vois des Pangonia — quoique en nombre plus restreint que sur les champs de « Nafimbia > — dans les mêmes diverses attitudes, pour ainsi dire, que là-bas : les unes volent en traversant, avec une grande vitesse, la scène, d’autres voltigent sur et autour des buissons d'Acanthacées et de Labiées, d’autres planent dans l'azur, dans les espaces laissés libres par les branches d'arbres, et une femelle, enfin, commence à tournoyer autour de moi et tâche de me piquer. Et je fais ici les mêmes constatations qu'ailleurs : 3 mouches planeuses attrapées sont des mâles et 4 mouches posées sur le WAzéfieldia subvyiridis sont, par contre, des femelles. Seulement, ce que je n'avais pas remarqué l'année dernière, mais ce qui me frappe cette fois-ci dès mon entrée dans la forêt, c'est ceci : foutes les Pangonia de la forêt sont « noires », c'est-à-dire des P. Oldii. Par contre, dès que je sors de la forêt, je trouve près de sa lisière un assez grand champ d'Acanthus montanus et là je ne vois de nouveau que des Pargonia « Jaunes », c'est-à-dire des ?. zonata. Voilà donc la clef de l'énigme. Les Pangonia de 1914 pro- venaient des champs d'Acanthus montanus, et c'est pour cela qu'il s'agissait de la ?. zonata, sauf un tout petit nombre de 2. O/dir que mes porteurs avaient attrapées dans la forêt ou à sa lisière, en passant. Par contre, en 1917, les fleurs d'Acanthus montanus n'existent déjà presque plus et les Pangonta y étant très rares, mes gens d’abord et moi ensuite, nous sommes allés dans la forêt, où nous avons trouvé la 2. O/dir, il est vrai, aussi en nombre restreint, mais dont la proportion par rapport à la ?. zonata était néanmoins beaucoup plus grande qu'en 1914. Nous voyons donc qu'à une simple différence de couleur, à une simple petite différence morphologique, correspond également une différence biologique bien marquée. Je dirai en passant que j'ai trouvé dans la même bande forestière, sur le WAitfieldia subviridis et sur le Mellera lobulata, d'assez nombreux Bombylides, du genre Æxoprosopa notamment. SIXIÈME JOUR (3 JUIN). Je consacre la journée à des observations mixtes de contrôle, en me promenant dans les environs : aussi bien dans les bandes forestières que dans la savane, où je trouve plusieurs champs de « Nafñimbia » ainsi que des bouquets isolés de cette dernière plante et de diverses autres plantes en fleurs. Et voici quelques constatations les plus caractéristiques. Sur un assez grand champ d'Acanthus montanus, nous capturons séparément : 1° Sept Pangonia posées sur des fleurs : toutes femelles; 2° Trois Pangonia planant et vibrant : toutes mâles; 3° Douze Pangonia au repos, dans les herbes : 10 femelles et 2 mâles. Toutes les mouches capturées étaient des ?. zonata. J'attrape sur une fleur un couple 27 coifu qui reste longtemps attaché malgré que les deux mouches se débattent fortement. Vers 10 h. a. m., en passant à côté d’un petit champ de Labiées mélangées aux Composées (Coréops du Japon), j'y vois voltiger plusieurs ?. zonata, malgré l’absence d'Acanthus montanus. Dans une bande forestière, je trouve un assez grand nombre de Pangonia et je m'y arrête. Entre 10 et 11 h. a. m., nous capturons 12 mouches planant et toutes sont des mâles avec l'abdomen complètement vide. Deux mouches capturées sur un buisson, posées sur une feuille, sont, par contre, des femelles. Ces quatorze mouches capturées, ainsi que beaucoup d’autres que je vois voler ou voltiger, mais que je n’'attrape pas, sont exclusivement des LC C— P. Oldii, mais en même temps une mouche qui veut me piquer et que j'attrape est une ?. zonata. Il est vrai qu'il s’agit d'une bande forestière et que je me trouve à une cinquantaine de mètres de la lisière où il existe un champ de « Nafimbia » et où les Pangonia zonata volent en grand nombre. En me trouvant dans un petit champ d’Acanthus montanus, je constate enfin un fait qui démontre que rien n'est absolu dans les mœurs d'insectes et qu'il faut de longues observations répétées avant de pouvoir en tirer des conclusions: je vois un mâle de P. zonata qui voltige sur une fleur et qui finit par y enfoncer sa trompe. Mes aides que j'envoie explorer les environs, viennent me dire qu'ils ont trouvé une bande forestière où les Pangonta noires sont au moins aussi nombreuses que les Pangonia jaunes dans les grands champs de « Nafimbia». Attendons donc le résultat de cette nouvelle exploration avant de tirer des conclusions. SEPTIÈME JOUR (4 JUIN). Par une coïncidence bizarre, — et heureuse, — je reçois, pendant que je suis installé en pleine forêt pour faire des observations sur des Pangonia, une nouvelle étude consacrée # la même question et notamment au mécanisme de la piqûre et de la succion de la P. longirostris (dont la trompe est, soit dit en passant, plus longue que celle de la ?. zonata et de la P. Old). En se basant sur une étude microscopique des organes buccaux de la Pangonia, l'auteur, K. TETELEY (‘), arrive à la conclusion que la trompe est un organe insuflisamment solide pour pouvoir percer la peau. Ce ne seraient que les stylets qui sont capables de percer la peau et la trompe ne servirait qu’à la succion. Il est parfaitement exact que la trompe (c'est-à-dire le labium) est beaucoup plus élastique, moins dure et moins pointue que les () K. Terecey, The structure of the mouth-parts of Pangonia longirostris in relation to the probable feeding-habits of the species (Bulletin of Entomological Research, vol. VIII, February 1918). NO stylets. Il est aussi parfaitement exact que la trompe a la forme d'une sonde cannelée et sert de vraie gaine aux stylets. Pour s'en convaincre, on n'a pas même besoin d’un examen microscopique : il suffit de pousser sur le bout de la trompe de haut en bas, ou d'avant en arrière, pour la faire se retirer, ou glisser, et former une espèce de sac inférieur près de la tête, sous la forme d’un fer à cheval, de sorte que le bout distal du labium arrive au niveau du bout distal des stylets. En continuant la pression, on peut même arriver à ce que le bout distal de la trompe se rétracte au delà de celui des stylets, de sorte que ces derniers sont alors et pour ainsi dire complètement à nu et sans la moindre gaine. J'ai fait cette constatation des dizaines de fois et je comprends que, théorique- ment, on peut arriver à la conclusion que la trompe seule ne suffit pas à perforer la peau. Mais n'ayant pas fait des examens microscopiques des organes buccaux, j'ai eu, par contre, l'avantage d'observer leur mécanisme, in vita, dans la nature. Or, dans les piqûres que j'ai vues (et décrites dans ma première étude), j'ai constaté exactement le con- traire : la perforation de la peau par la trompe et la succion après la pénétration dans la peau des stylets. Néanmoins, je décide de recommencer mes anciennes observa- tions pour pouvoir les vérifier. Je mobilise dans ce but une dizaine : . d'hommes à qui je promets un bon cadeau s'ils se laissent piquer jusqu'au bout, afin que je puisse tranquillement examiner le méca- nisme de la piqûre et de la succion. Parce que, comme je l’ai déjà dit, la piqûre est pour la Pangonra un travail bien laborieux, et le moindre mouvement instinctif, le moindre écart, suflit pour les déranger et pour la faire avorter. Mais si, d’une part, on ne risque en général pas beaucoup d’être piqué par les Pangontia, il n’est pas difficile, d'autre part, de se faire piquer par elles, quand on le veut, c'est-à-dire quand on se tient immobile. Et je visite, avec mes victimes, successivement les domaines de la P. zonata (les champs de « Nafimbia ») et ceux de la P. O/dir (la forêt) et j'arrive à bien observer huit piqûres. Et toutes ces piqûres me confirment les constatations antérieures, à savoir que la Pangonia n'écarte nullement sa trompe, ne la plie nullement, 15-1X-4919 4 —MO2— mais l’enfonce bel et bien dans la peau jusqu'à la hauteur d'un tiers ou de la moitié, et ce n'est qu'alors, c'est-à-dire quand la trompe a déjà dépassé la hauteur des stylets, ou, en d'autres termes, quand ces derniers ont déjà également pénétré dans la peau, que commence la succion. J'ai déjà signalé dans ma première étude le fait qu'après une piqûre avortée, c’est-à-dire après la pénétration exclusive du labium, il ne s'écoule de la plaie qu'une seule gouttelette de sang, tandis qu'après le commencement de la succion, c'est-à-dire après la pénétration des stylets, 1l s'écoule de la plaie plusieurs gouttes de sang. Est-ce parce que la plaie est alors plus large ou tout simplement parce que le sang a déjà été attiré vers la surface par la succion? Je ne saurais pas me prononcer. Mais le fait est là, et un fait est parfois plus important que les spéculations les plus intéressantes. Ce qui est en tout cas à retenir, c'est que la Pangonia, et du moins les deux espèces dont nous nous occupons ici, sait parfaitement bien enfoncer à travers la peau son labium seul, qui, mû par un muscle 44 hoc, est évidem- ment assez rigide pour le faire. HUITIÈME JOUR (5 JUIN). Je continue mes observations sur le mécanisme de la piqûre et de la succion des Pangontia et je constate que la longueur excessive de la trompe de cette mouche a fait naître des idées qui ne sont pas conformes à la réalité. « Parce que la trompe est très longue, la mouche l’enfonce de loin, au vol. » Ainsi a-t-on raisonné. Bien plus, plusieurs observateurs ont même « vu » les Pargonra sucer du sang au vol. Mais ce qu'ils ont « vu », ce n'était évidemment pas sucer du sang mais enfoncer la trompe, et encore! Ce qu'ils ont probablement « vu », c'était approcher le bout de la trompe. Parce que, comme je l'ai déjà dit précédemment, la Pangonia commence à choisir une place, ayant la trompe tendue, pendant qu'elle est encore au vol, ou, plus exactement, pendant qu'elle voltige encore. Mais dès qu’elle commence à enfoncer sa trompe, je dirai même avant qu'elle le commence, elle s'arrête et s'appuie sur ses pattes. Bien plus, « parce que la trompe est très longue », la Pangonia a besoin d’un bon appui, solide et tranquille, pour pouvoir l’enfoncer, d'autant plus que pour sucer du sang la mouche doit préalablement enfoncer une grande partie de sa trompe. J'aurais pu conclure de tout cela que, vu les difhcultés de la piqûre et de la succion, les Pangonia ne doivent pas être un fléau bien terrible pour les hommes ni pour les animaux, mais venant de constater les erreurs des déductions théoriques des autres, je ne veux pas commettre une erreur analogue. Dans la région de Kakanu, il n'existe pas de bétail, et les habitants y sont bien rares, de sorte que je n’en sais rien. NEUVIÈME JOUR (6 JUIN). Je consacre toute la journée à l'exploration de la bande forestière qui ma été signalée par mes aides comme particulièrement riche en Pangonia. C'est une bande forestière, large de plusieurs cen- taines de mètres, d'un petit affluent de la Kukwe et distante d'environ 6 kilomètres de Kakanu (près du village Kalonga). J'y trouve effectivement les 2. O/di en si grand nombre qu'en une seule journée mes porteurs, au nombre de plusieurs dizaines, en Capturent environ 2,000 spécimens ! Outre le grand nombre de mouches, plusieurs autres faits me frappent et sont à noter. D'abord les Pangontia volent ici durant toute la journée : j'en vois apparaître quelques-unes déjà à 7 h. a. m. et jen vois encore quelques-unes au moment du coucher du soleil. Ce qui me frappe surtout, c'est la grande prédominance de mâles qui constituent les 80-90 ‘/, des mouches capturées. On ne voit pour ainsi dire que des mâles qui, comme d'habitude, sont occupés à planer, mais parfois si bas qu’on peut les attraper avec la main. Les femelles sont occupées à voltiger autour et sur différentes fleurs (Acanthacées, Labiées, etc.). Comme d'habitude également, les mâles ont l'abdomen complètement vide et transparent, tandis que l'abdomen des femelles contient une substance verdâtre (chlorophylle). Toutefois, dans l'après-midi, j'ai vu plusieurs mâles sucer le nectar des fleurs et cela de deux manières différentes : soit en voltigeant et en enfonçant successivement — et sans s'arrêter — la trompe dans plusieurs fleurs tubulaires, soit en s’arrêtant sur la fleur et en y suçant assez longuement. Un dernier fait important à noter, c'est que, durant toute la journée, personne n’a été piqué, malgré la convention de se laisser piquer et de m'appeler immé- diatement. Plusieurs femelles avaient l’air de tourner autour de nous, mais elles nous abandonnaient sans même essayer de nous piquer. Le contraste avec ce qui se passait sous ce rapport sur les champs de « Nafimbia » est, en tout cas, frappant. J'aurais même pu conclure que la ?. O/dii ne piquait pas du tout, si, à Kakanu, je n'avais pas constaté le contraire. Néanmoins, la ?. O/dii semble être moins avide que la ?. zonata. En dehors de cette forêt de Kalonga, je n'ai vu que quelques rarissimes ?. zonata. Il est vrai aussi que je n'y ai vu que quelques rares plantes isolées d’Acanthus montanus. DIXIÈME JOUR (7 JUIN). J'explore plusieurs autres bandes forestières dans les environs du village Kalonga et j'y trouve partout la ?. O/dit en plus ou moins grand nombre. Par contre, entre ces bandes forestières, Je ne trouve pas de champs d'Acanthus montanus ni de P. zonata. Pas une seule ?. zonata n'a été vue dans les bandes forestières elles-mêmes. RÉSUMÉ ET CONCLUSIONS IT semble que dans la règle, c'est-à-dire, sauf quelques exceptions, et du moins pour la région que j'ai examinée, l'existence de la P. zonata est intimement liée à celle des fleurs de l’Acanthus montanus. Et s'il ne s'agit pas d'une cause à eflet, — ce qui est peu probable et encore moins explicable, — la coïncidence, la cohabita- tion, dirais-je, est très curieuse et frappante. Et le nom de « mouche du Nafimbia » que les indigènes donne à la ?. zonata est non seulement imagé, mais encore basé sur un fait indéniable. La P. Oldir est moins exclusi.e en ce qui concerne une plante spécifique quelconque, mais ce qu'il lui faut, par contre, c'est la forêt; en dehors de cette dernière, on ne la trouve pas. Et comme les vrais champs d’Acanthus montanus ne se trouvent qu'en dehors de la forêt, très souvent près de la lisière de cette dernière, il en résulte que la 2. zonata et la P. O/dir, tout en habitant la même contrée et même côte à côte, ne se mélangent en général pas ensemble et conservent chacune son domaine spécial. Les deux espèces de Pangonia en question sont hématophages, — exclusivement les femelles, bien entendu, — mais la ?. Odit semble être moins avide de sang que la 2. zonata. « Avide » n'est toutefois pas le mot, parce que même la 2. zonata ne sait piquer et surtout sucer du sang que dans des conditions spéciales. Dans la règle, les femelles des deux espèces se nourrissent de nectar de fleurs et de suc végétal. Quant aux mâles, ils semblent être peu avides même de nectar et passent leur existence à planer et à vibrer dans l'air en guettant probablement les femelles. Quant à la proportion de sexes, nous avons vu plus haut qu’elle dépend de la manière de capturer les Pangonia. Si l'on se borne à capturer celles qui « attaquent », on n'aura que des femelles; si l’on ne capture que celles qui voltigent sur les fleurs, on n'aura presque que des femelles. Si on cherche les Pangonia au repos, dans les herbes et les buissons, on trouve les deux sexes. Mais si on lève la tête et on capture les mouches que l’on voit voler, ou plutôt planer, bien haut, alors on n'aura que des mâles. La question de la proportion de sexes est donc bien complexe. Ce que je puis pour le moment dire, c'est que j'ai trouvé plus de femelles que de mâles parmi les ?. zonata et, par contre, beaucoup plus de mâles que de femelles parmi les ?. O/dir. Et je cite ce fait comme une simple constatation sans en tirer des conclusions. Les deux espèces de Pangonia apparaissent, dans la région en question, vers la fin de la saison des pluies, fin d'avril, et dispa- -— 106 — raissent dans le courant du mois de juillet. Je ne saurais rien dire en ce qui concerne leur reproduction, ne m'étant pas occupé de cette question si compliquée et si obscure. Bruxelles, juin 1919. POST-SCRIPTUM Les pages qui précèdent étaient imprimées déjà lorsque j'ai reçu en retour, de M. le major AUSTEN, les spécimens des deux espèces de Pangonia citées dans ce travail que je lui avais envoyées pour vérification. D'après M. AusTEN, il s'agit de Pangonia (Diatomi- neura) tnornata AusT. [et non P. zonata] et d'une espèce nou- velle, proche de ?. O/dir, qu'il se propose de décrire à bref délai. Bruxelles, août 1910. CONTRIBUTIONS TO THE KNOWLEDGE ABOUT THE MONKEYS OF BELGIAN CONGO BY Einar LONNBERG The knowledge about the African Monkeys cannot be said to be satisfactory, neither from a taxonomic, nor from a zoogeogra- phical point of view. The material, on which the different authors have based their descriptions of the species or subspecies, has often been rather scanty, sometimes incomplete. In many cases the origin of the type-specimens has been uncertain. Especially this has been the case, when specimens in Zoological Gardens have been des- cribed. They were perhaps reported to have come from one country or the other, but they might have been traded from quite different places originally. A similar uncertainty prevails also when the « type » has consisted of a native skin. The variation of the diffe- rent species cannot be understood, when only one, or a few speci- mens are at hand. Therefore individual variations have sometimes been regarded as subspecies, or even species. For similar reasons there has often been impossible to obtain any clear idea about the geographical distribution of the different forms. = Hi — Having had the great pleasure of studying the very rich material of this group of Mammals in the Congo Museum at Tervueren I hope to be able by the present paper to add something to our lacking knowledge about them, although T fully understand that these notes are incomplete and need many additions. Before I begin the treatise of the different forms I wish, however, to express my very warm gratitude to D' H. SCHOUTEDEN, to whom in the first rank the Congo Museum owes the admirable develop- ment of its zoological collections, for the great liberality, with which he has given my access to the collections, and for his unti- ring kindness in facilitating my work in every way. It is chiefly Monkevs from Belgian Congo which are considered in the following, but in some instances regard has also been taken to some related forms from other parts of æquatorial Africa. For determination of the colours I have used « Répertoire de Couleurs » by R. OBERTHüR and H. DAUTHÉNAY, which has been quoted. It must be remembered, however, that in most cases the colours are not absolutely the same, but I have tried to come as near as possible, because in this group colour characters are of value even if they may vary f. i. between yellow and buff shades and so on. Colobus (Piliocolobus) Ellioti DorrMan. Mawambi (CHrisry), n° 1841, 1843, 1844, 1845, 1846, 1848, 2109, 2117, 2888; Lenda (CHRisry), n° 1836; (GRAUER, ex Mus. Wien), n° 1211, 1212; Moera (CHrisrY), n° 2803, 2804, 2807, 2808, 2809; Zambo-Beni-Mawambi (CHrisry) ; Moera-Beni (CHRISTY), n° 2797; Kokoba (PILETTE), n°* 1783, 1784, 1785, 1706; Ikanga (PicerTE), n° 1788; Beni (PILETTE), n° 1790; Kaniki (PILETTE), n° 1795; Beni (BORGERHOFrF), n° 1027; Penghe (BEQUAERT), n° 3404; Haut-Ituri (ANZELIUS), n° 644. The very rich and interesting material quoted above has only further convinced me about the variability of this species, as spe- cimens from one and the same locality may be very differently — 109 — coloured. It is thus difficult to give a description of this species which holds good for all specimens. As a rule however, the upper parts of the head behind the black brow band, which sometimes is rather narrow, is red, from brickred to various shades of « Indian Chestnut red » (OBERTHüR : 333, 1-4) and even « madder brown » (334). The neck and back are usually darker, although sometimes red (f. 1. Indian Chestnut red 333.4 or « Mahogany » 335), very often mixed with black or nearly black. The flanks are paler in various shades of red, or in one specimen even brownish. The arms are mostly red, f. i. brickred, or light fawn and the hands most often, but not always (in red specimens), more or less blackish. The hind legs are never red, but have a peculiar smoky browny grey (with a touch of « neutral tint ») colour, sometimes even resembling « otterbrown » (354.1) or « dark fawn » (307.4). The feet are sometimes blackened, in other cases not much darker than the legs. The lower side is always pale, in red specimens light buff to bufish white, in others ashy grev to greyish white (”). This wonderful variability has to begin with compelled various authors to give several names, which now appear to have to be withdrawn leaving Æ//104t DorLM. as the oldest which with full certainty can be applied to the red Co/obus of the Ituri forest. One specimen from Mawambi collected by D' CHRisrY 7/3 1913 differs, however, so much from all others that it must be mentioned separatelv. It is « madder brown » (334.4) of the darkest shade on top of the head, blackish maroon on the nape and upper back, but gradually becoming brighter on the lower back, almost « fawn » (308.4), or somewhat darker than « dead leaf » (321). The arms are « fawn » (shading from 308.4 above to 308.1 distally) and the legs « brownish terra cotta » (322, 3 and 2), but the hands as well as the fect are sharply defined, jet black. The tail is fawn, somewhat mixed with black above, paler below. Cheeks and throat smoky grey, lower side otherwise pale buffsh. (:) Conf. also descriptions by MATSCHIE, Ann. Soc, roy. Zoo, Malac. Belo., t. XLVII, pp. 59-60; by LORENZ, A#kad. Wäss. Wien, Jahrg. LI, 1914, p. 383; and by LÔNNBERG, K. Vet. Akad. Handl., Bd 58, pp. 28-31. Stockholm, 1917. MO This specimen is thus conspicuously different from the whole series of Æ//oti, above all by its red hindlegs and sharply defined black hands and feet. It is possible that this specimen represents Co/obus Ellioti mela- nochir MaTsCcH1E. Unfortunately there is no skull to this interes- ting specimen. In size and stature it resembles the adult specimens of Ællioti, so that I dare not believe that it represents another race. Considering the wonderfully great variability of C. Æflioti it is most probably only an aberration of the same, one of the many! Since the above already was written and the manuscript deli- vered to print, Î got access to LORENZ’ paper (") : « Beiträge zur Kenntniss der Affen und Halbaffen von Zentralafrika », and find, that he regards not only #e/anochir, but also Anzeliusi MATsCcHIE and vartabilis LORENZ as synonyms to Æ//oti. 1 agree fully with him in this respect, but I think that still more names could be added to this list, among others su/ticolor LORENZ. Colobus (Piliocolobus) Graueri DorLMAN. Baraka (PAUwELS), n° 1062, 1063, 1064, 1065, 1066, 1067, 1068. This species is easily recognized on the arrangement of the superciliary or frontal crest of long hairs extending backwards to the ears. Otherwise it bears a certain resemblance to C. Æ//iotr. It varies also like the latter a great deal as these specimens prove. The upper back mav from chestnut become quite black. As a rule it is distinguished from €. Æ/Zoti on its reddish hind legs, termed « cinnamon red » by ELrior. In one specimen, however, this cin- namon has given place to a smoky grey, so that the cinnamon onlv remains superficially as a faint tint, but it is more visible in the under fur, and it recurs also on the feet. The tail varies from fawn to maroon and even brown. In consequence of this variabilitv 1t may be possible that C. Graueri may prove identical with C. Foaz PousaARGUE which was described from an incomplete skin. C) Ann. Naturhist. Hofmus., Wien, Bd 31, 1917. = IN This red Colobus evidently substitutes C. Æ//0#7 in the country to the west of the northern half of Lake Tanganvika. Colocus (Piliocolobus) Lovizettii MATSCHIE. Mpe (MES), n° 2654, 2659; Kala (MAES), n° 2573, 2576; Gona Erenge (MAEs), n° 2574; Bongo (MAESs), n° 2572; Kutu (Mrs), n° 2652; Bumbuli (MAES), n° 2969, 2970, 2971, 2972. Colobus Lovisettii MATSCHIE (D' MaAESs phot.). This species has -on the whole a very constant appearance. Usually the top of the head behind the black brow band is« madder ME — brown » (OBERTHÜR, 334 — sometimes even « blood red brown » 337.4, in a young), nape and upper back similar or somewhat mixed with black, then follows on the lower back brighter red colours as « tan » (317.4), « dull brickred » (330.4) etc., shading through all shades of « neutral orange » (419.4 — 1) towards the lower side and inside of thighs. From its relatives further north east it differs especially in having the outside of the legs red. It has also much thinner fur than f. 1. Æ//0o#7 (about 4-5 em. on the back). Its nearest relative may be C. niorimanus TROUESSART, but the latter differs in having the tail tufted and in having as well feet as hands broadly black. C. Zovizettit has no tailtuft, and, although the hands as a rule are more or less blackish, the feet are only partlv blackish in four of the present specimens, and by far not to such an extent as TROUESSART'S figure of C. igrimanus indicates for that form. The latter is from Liranga on the opposite side of Congo river, whereas C. Zovizettii evidently is an inhabitant of the district of Lake Leopold IT, north of Kasai river and east of Congo. That it never was found south of the river first men- tioned, has expressively been ascertained by the collector. Colobus (Piliocolobus) brunneus n. sp. Sili (HUTEREAU), n° 1291; Penghe to Irumu (BEQUAERT), n° 3405; Buta (HUTEREAU), n° 97746. I: the north of Belgian Congo appears to live a Colobus of rather aberrant type, which I venture to describe under the above name. Às the type 1 select a specimen (n° 1291) from Sili in the « district du Haut-Uele ». It has a narrow black brow band with the hairs directed more or less towards the sides from the middle and extending towards the ear. On the sides this band gradually blends with the grey whiskers, which are not very long and do not conceal the ears. Above and behind the latter a tuft of somewhat lengthened hairs is conspicuous, dark in front, light behind. The upper parts of the head and nape are « mineral brown » (ÜBERTHUR 339.1 and 339.2). The neck and upper back display a somewhat darker shade of brown, because the distal portion of the long hairs is dark, but provided with a subapical ring of à light shade of fawn (about 308.1), on the back the shade of brown becomes gradually somewhat paler and duller in consequence of the subapical rings becoming more buffish. Towards the flanks this colour gradually blends into a still paler brown which to a certain degree resembles OBErTHüR’Ss « snuffbrown » (303.1), but is somewhat duller, perhaps something between the shade mentioned and « choco- late » (343.1). This brown colour goes without interruption into that of the outside of the fore legs, which is a little more dusky than « snuffbrown » (303.3), and that of the hind legs which resembles pale « chocolate » (343.1) with a distinct touch of « snuffbrown » (303.1). The tail is « snuffbrown » (303.2), grey below. The lower side and inside of legs are dirty whitish. The hands are blackish, and the feet somewhat mixed with the same. Another specimen (n° 3405) from « Muhako (entre Penghe et Irumu) », collected by D' BEQUAERT is very similar, but the upper parts of the head are a little brighter, and the flanks have to some degree a more vellowish tint, perbaps an addition of « chamois » (325.4) to the « snuffbrown ». This species of Co/obus differs strikingly from all others, which I have seen, by its brown colour and ringed hairs. The brown colour appears to remind about C. Oustaleti TROUESSART from « Youmba, dans le bassin de l'Oubangui », and this may be a related form. C. Oustaleti differs however, by the absence of ear-tufts, by its strongly elongated hairs (') on throat, fore-neck, shoulders and upper breast, by its broadly black hands and feet and, at least partly, blackish tail, etc. From its neighbour in the Ituri forest, ©. Æ//ioti DorLMAN, this new species difflers much in colour, by the absence of red shades on the back, flanks and especially fore legs. But even the hind legs are much different in colour. The fur is much softer and longer in Æ//ioti than in brunneus and so on. (°) C. umbrinus MATSCHIE is also said to have elongated hairs as Oustaleti. = Mu koko The fur of C. brunneus is rather coarse and has a length on the back of about 4 cm. only. The length of the type specimen from the upper lip to the anus is about 67 cm., and the tail without hairs is subequal. The skin of the other specimen is about 67 cm. and the tail 1 cm. longer. The type is an adult male with well developed crests on the head and formidable tusks. Greatestlenath of SRE EN Condylobasal length of skull . . . . . . 92.3 » Basal length of skull . . . . * SAC 84 » Breadth across middle of orbits . . . . . 69.5 » » OMPrAINICASe PRESENT ER 60%,» Leastipostorbital With EE TC NE D MOMIE CRE DENON 10.3 » Length of upper molar series . . SOLE LEE 22000) > MO UPDEEMOIATS ON IV NC ECS 2 > RONOVEMUOlANSeNES NS TE TE 40 » Occipitanasallen Gt EN 94 >» Palate length (inside incisors). . . . . . 39.3 >» Two specimens collected 80 km. east of Buta (n° 9774?) must be referred to this species as well, even if they may represent a local aberration, or perhaps race. The main difference is that they have a little longer fur, and that the colour of the back and flanks more inclines to fawn, and the colour of the legs to a pale shade of « dark fawn » (307.1). The tail is also darker than in the typical brunneus. The ringing of the hairs is, however, very well visible, especially on the lower back, and the general resemblance with brunneus apparent. From C. Æ//ioti they differ strikingly by the colour of their legs. This brownish-looking Co/obus evidently succeeds C. Æ//iotr in the Uele district. MaATscHIE has given the name Co/obus Schu- botzt (*) to a brown race with the lower side whitish. It is from a (1) Sitzbr. Ges. Naturf. Freunde Berlin, 1914, p. 345. locality situated further West (Koloka, between Likati and Bima rivers), but it might nevertheless be identical with the one described above, but as MA‘rsCHIE’S original description is so short, it is impossible to express any opinion about this. He had only a skin without skull at his disposition when giving the name quoted. Colobus palliatus mawambicus MarscHiE. Mawambi (CHrisry), n° 1838, 1839, 2116, 2232; GRAUER (ex Mus. Wien), n° 1124. This subspecies is easily recognized on the absence of white frontal band (*) and absence of any white on the perineal region. The long white hairs do not extend to the back of the upper arm. It appears to be an inhabitant of the great Ituri forest. Probably it is substituted already in the Kivu region by a some- what different race which to some extent approaches the following. This hypothese is based on the fact that the Congo Museum pos- sesses a native skin (n° 794) collected by PAUWELS in « région du lac Kivu », which differs from #awambicus in having the mantle of white hairs extending so far that it just for a few centimetres encroaches upon the most proximal portion of the upper arm. In addition to this there are also some few white hairs on the perineal region. lhese do not, however, form a stripe as in Weyrsr, but are more broadly scattered. The first of these two characteristics is also found in a specimen from « région des Lacs » (probably north of Tanganyika) collected by GRAUER. This latter has not, however, any white perineal hairs. Both specimens agree therein that they hardly have anything pure white on the tail. In the Kivu-specimen only the distal quarter of the tail is speckled with mixed black and grevish white hairs, the latter increasing in number towards the tip. In GRAUER’S specimen the speckling with greyish white (°) LORENZ has recently (Ann. Naturhist. Hofmus., Wien, Bd 31, 1917) united z4wam- bicus with Cotton: LyDp., but as none of the present specimens show any trace of white hairs indicating a brow band, I prefer to retain the above name. — HO — begins at the middle af the tail and increases distally, so that the tip is entirely light grey. The specimen from Kivu is probably identical with Co/obus Adolfi-Friderici MarscHiE, but it belongs undoubtedly to the C. palliatus series. Colobus palliatus (?) Weynsi MATSCHIE. Mpe (MaA=ESs), n° 2660; Tolo (MaAESs), n°“ 2746, 2748, 2749: Inongo (MAES), n° 2577; Bumbuli (MAESs), n° 2068, 2976, 2978, 2979; Oshwe (MAES), n° 2770. (Type in Tervueren Museum.) These specimens agree with the original description with regard to the extension of the white mantle to the back of the upper arms and the presence of ä narrow white perineal band. From the more southern Sandbergi LôNNs. they differ in having less white on the tail, considerably less than the distal half. With regard to Mars- CHIES expression about Weynsri : « Die Stirnbinde ist nur an den Seiten vorhanden, dort aber sehr deutlich », may be said concerning the present specimens (except the type), that the white, at least in some of them, projects somewhat from the sides in a point more or less above the eye. This is however, not always easy to see and evidently variable. In none of the specimens it is so well visible as in the type. The origin of the latter is not exactly known. It is possible therefore, that it is from sâme other tract of Lower Congo, and the identification above is accordingly somewhat hypothetical. C. p. Weynsz is to judge from the present material, if correctly identified, an inhabitant of the district of Lake Leopold IT to the north of Kasai river. Colobus palliatus angolensis SCLATER. Kisantu, between Léopoldville and Matadi (GoossENs), n° 735. MarscHIE has regarded this specimen as a typical angolensrs. It differs only little from the specimens from the district of Lake Leopold IT. — 117 — Colobus palliatus cf. Sandbergi LôNNs. Kinda (DE BaiLLET-LATOUR), n° 4159. A specimen from Kinda in Katanga differs plainly from those mentioned above. It has long, soft fur (plainly softer than in C!. p. Weynsi), no white brow-band; the white mane extends on the upper parts of the upper arm; there is a group of white hairs in the perineal region. The tail is considerably longer than head and body and is pure black only on its proximal third, then follows a speckled grey portion which gradually passes into a dirty white which occupies not quite fully the distal half. The short extension of the black on the basal portion of the tail reminds about C!. p. Sandbergi, and, even if it is not identical with the same, this specimen from Kinda evidently forms a transitory link to it. More material ought, however, to be expected before any decision is made in this question (). The specimen from Kinda is an adult male with the total length of the skull 106.3 mm., basal length 78 mm., breadth of braincase 61 mm., least postorbital width 46.5 mm., least interorbital width 11.5 mm. length of nasals 16.5 mm., breadth across middle of orbits 66.5 mm., length of upper molar series 28.6 mm. Colobus occidentalis ROCHEBRUNE. Kwesi (BAYER), n° 923; Dungu (HUTEREAU), n° 1197%È; GRAUER (ex Mus. Wien), n* 1215, 1216; Lesse (PILETTE), n° 1780; Ma- wambi (CHrisry), n° 2108, 2115, 2118; Moera (CHRISTY), n° 2798, 2800, 2801, 2805; Alimasi (CHRisTy), n° 2884; Irumu (CHRisTY), n° 2720; Lesse (BONNEVIE), n° 3319; Kalumendo (BONNEVIE), n° 3320; Beni (BONNEVIE), n° 3321; Penghe-Irumu (BEQUAERT),- Mañohe n® 3401, 3406; Penghe (BEQUAERT), n° 3407; Mawambi (CHRISTY), n° 2119 : transition to 2/wricus. (*) il may be observed, that some native skins of Co/obus, in the R. Nat. Hist. Mus., Stockholm, have more black on the proximal portion of the tail than the type of C. Sandberpi. 15-1X-1919 8 + it. — In spite of the fact the several names have been given to Guerezas from various parts of the Congo forest. I venture to include all these specimens under the above name. Ît is of importance to remember that the development and appearance of the tail is individually different. This is partly due to the simple fact, that the tail tuft is subjected to be strongly worn. Among these spe- cimens there are some which have only comparatively short hairs at the end of the tail, but a closer examination of these will reveal, that the hairs are all broken and worn, and thus have been conside- rably longer. Another thing is, that at one and the same locality specimens may be obtained in which the extension of the clothing with white hairs along the end of the tail is quite different. To prove this the following facts may be quoted about three specimens which all have been collected at Moera by CHrisry ('). In n° 618 the tail is clothed with white hair along 32 cm. of its end, in n° 641 this same measurement is only about 22 cm., and finally in n° 626 the white hairs grow only along 15 cm. of the end of the tail. Nevertheless this last one is an adult and well develo- ped male specimen. Of two specimens from Sangha ne (n° 3492) has short and worn white hair along approximately 19 em., and the other (n° 3491) rather long hair along 26 em. of the tail, and so on. This does not hinder, that in certain localities where the Guerezas have plenty of suitable food, and other conditions of life well filled, larger and finer specimens with perhaps more often extensive tail-tufts may be developed than in others, where food is more scanty, or of less nourishing quality. But if thus perhaps the Guerezas of the primeval forest display a somewhat more luxuriant growth than in some detached, or outlying forests, this cannot be regarded as justifying the establishment of subspecies, because it is not a constant enough quality. Still less this is the case with features of individual variation. (°) Conf. also : LÔNNBERG, X. Ver. Akad. Handl., vol. 58, n° 2, pp. 27-28. Miopithecus talapoin Pilettei n. subsp. Ruwenzori, 2500 m. a. s., Kabawaki (A. PILETTE), n° 1800, ©. Nose clothed with black hair; on the upper lip short yellow hairs are overlaid by longer black. Hairs on cheeks golden yellow (OBERTHÜR : 26,1), partly blackish at the tips. These hairs are directed downwards, and gradually more and more backwards, so that behind the ear they are directed quite backwards. A black streak from the posterior corner of the eye halfway towards the ear; from that black band on either side of the forehead a group of black hair rises forming a shiny black patch which is very conspi- cuous as otherwise the dominating colour of the forehead is vellow. In front of the middle of the ear the hairs radiate upwards, for- wards and downwards. The centre of this whirl is yellowish white, the longer hairs becoming golden yellow in their distal parts, and some are also black-tipped. The hairs of this whirl, which are directed downwards, become confluent with the whiskers of the cheeks, those of the upper part skirt the above mentioned lateral black patch of the forehead. All upper parts from the forehead to the root of the tail have the same speckled dark olive yellow appearance, although the yellow dominates on the head and the sides of the body, but the black on the middle of the back. This colour is produced by the hairs being greyish black on their basal parts, distally black with a subapical golden yellow (26,2) band, which is narrower than the black tip on the back. On the shoulders and arms the yellow dominates, but shades somewhat in ochraceous towards the hands. On the hind legs as well the yellow dominates, but has there a somewhat more olive shade, while the feet gra- dually assume a pale brownish tint. The lower parts and inside of Himbs are white. The anal callosities are surrounded with pale buf- fish hairs. The tail differs somewhat in colour from the back, because the light rings of the hairs are paler, yellowish white. This is the case with the basal half of the tail, the distal parts are in the type specimen brownish grey, but this depends no doubt on the fact that the hairs there are much worn and broken. = 120) — The lower side of the tail is grey with sharp line of demarcation. Unfortunately there is no skull to the specimen. From the description above may be seen that this pretty little Guenon from Ruwenzori is very similar in colour to the typical form from Benito river, Kamerun. The small differences f. 1. the black marks an the forehead, the absence of yelloi below the tail, etc., may, however, together with the very great distance in geographical distribution sufice as reason for the establishment of a new subspecies, which I take the pleasure of naming after the collector, Mr. ANDRÉ PILETTE. The discovery of a Za/apoin on Mt. Ruwenzori is of very great zoogeographical interest, and it is one of the examples which have been forthcoming during later years, as well among mammals (') as among birds, proving that the West African forest-fauna for- merlv has had a much wider and continuous distribution. The remnants Of this fauna are now in some cases scattered wide apart and show a so to say « insular » distribution. A rather striking instance of such one is offered by the three known 7a/apoin forms, one at Benito river, S. Kamerun, and at Como, Gaboon, a second at Canhoca, Angola, and the third now reported from Ruwenzori. Such an « insular » distribution which is known for several birds as well as mammals has, of course, once been conti- nuous but has been broken by the change of the natural condi- tions. The relicts have been able to survive up to the present time only in such place, where either no change has taken place, or where it has not been greater than that the animals could adapt themselves in accordance with the same. Erythrocebus. This genus is in the collections from Congo only represented by the type specimens of Erythrocebus patas poliomystax MATSCHIE, n° 568, Uele, and Erythrocebus patas albosignatus MaATsCHE, n° 15, Uele. (') KE. 5. Zdiurus at Masisi (K. Ver. Akad. Handl., Bd. 58. no 2, Stockhulm, 1917). — HAL — Cercopithecus ascanius AUDEBERT. Lekana (MaAEs), n° 2238; Mpa (M«E=S), n° 2567; Erobo (MAES), n° 2568; Tua (MAES), n° 2234, 2236; Lekana (MAES), n° 2240, 2241; Atene, Kwango (CHARLIERS), n° 1006, 1008, 1009, 1010. Eastern race? : Lake Alb. Edward (PILETTE), n° 1794. The tvpe locality of C. ascanius is unknown, and it prevails thus some uncertainty what is to be understood under this name. It is quite evident, that at different opportunities different subspe- cies have been made known under this name. The authors appear to agree that following characteristics belong to the typical form : a white nasal spot; a well developed black brow-band; yellowish white cheeks bordered below by a broad black band; tail above red or maroon, proximally like the back, but beneath white or whi- tish grev at the base, and red on the outer parts. So far the above recorded specimens are correct, but what is the colour of the limbs ? Pocock says (") : « Fore leg blackish only sparsely and faintly speckled. Hindleg also blacker than in C'. petaurista ». ELL1OT (©) states : « Limbs black; arms above elbows and hind hmbs sparsely speckled with ochraceous ». As far as the arms are concerned this may have its application on the present specimens, but what is the colour of the hind legs? Ought they also to be black, then these specimens cannot be referred to the typical ascantus, because they have the hind limbs dark grey, and especially the thighs much speckled with yellow or buff rings as the back. Until better knowledge is won, and an ascanius is found, which more fully agrees with the original description Î prefer to regard the above quoted specimens as representing C. ascantus ascantus. This species as here understood appears to be at home chiefly to the south of the Kasai river, but two of the localities viz. Mpa and Erobo are strange enough situated to the north of the same river, and thus within the same district as the much different C.ascanius kassaicus. The colour of the back is somewhat variable. (:) Pr. Zool. Soc. London, 1907, p. 720. (2) Lev. Primates, vol. IL, p. 303. A D — The specimens from Atene are most rufous looking, but some from Tua are similar. The rings of the hairs on the head are in some specimens paler yellow in others more buff, but this is without importance as being quite individual. As I have formerly stated (*) the existence of this species at Mukimbungu, it appears to extend its distribution to Lower Congo and the districts near the coast. Cercopithecus ascanius kassaicus MarscHtE. Inongo (MAES), n° 2556, 2579, 2583, 2586-2588 ; Tedengolo (MAESs), n° 2566; Luakere (MAES), n° 2569; Kala (MAES), n°2581; Kutu (MAE=Es), n° 2644, 2647, 2648, 2650; Mpe (MAES), n* 2653, 2658; Bokoro (MAES), n* 2736, 2737, 2740, 2741; Oshwe (MAES), n® 2758, 2762; Tolo (MAES), n° 2743, 2747; Bumbuli (MAEs), n°® 2074, 2075, 2977, 2980, 2982-2984. There is a very large series of specimens from different localities within the district of Lake Leopold II which agree with MATsCHIE s description of this subspecies. Very characteristic is the maize yellow (OBERTHüR 36) to buff (309.1) nasal spot, and the practically absent black brow-band, as these features form such a contrast to the white nasal spot and the broad black brow-band of the true ascantus, which appears to live partly within the same district. The colour of the upper side of the tail is somewhat variable, but usually it is like the back proximally, then more or less maroon on the middle, and blackish at the end. The lower cheek stripe of this race is not strong, by far not as in the typical form, and the anterior dilatation at the sides of the nasal spot is not much pro- nounced, sometimes not at all, and sometimes only as a shadow. Cercopithecus ascanius Katangae n. subsp. Kinda (bE BaïLLET-LATOUR), n° 3504 to 3514. Not less than 11 specimens from Kinda in Katanga agree with (5) Ark. for Zool., Bd. IV, Stockholm, 1908. — 123 — each other, but differ from other forms of C. ascanius, so that I think they must be regarded as forming a separate local race to be named as above. The nasal spot looks often quite white, but a close examination reveals sometimes a faint maize yellow tint on the upper half. This may in some cases be stronger, and in one female specimen the upper third of the nasal spot is yellowish buff, while the other part is only faintly tainted. Unlike the case in the typical ascantus, there is no black, frontal band, at most in some specimens a black spot behind the eyes. The interorbital, black stripe is, however, . well developed: and encroaches often on the nasal spot, sometimes in the shape of a prominent triangle. The black lower cheek-band begins (unlike in C. à. kassaicus) with a very broad patch at the sides of the nasal spot, but narrows suddenly and dwindles usually away under the ears. It is only formed by the black tips of the longer lower hairs of the whiskers, which have a subapical, yellow ring and otherwise are white to the base (not greyish as in #as- saicus). The hairs of the upper side of the head are banded with yellow, sometimes a pale shade of yellowish buff. Otherwise the bairs of the upper side are banded with « brownish terra cotta » (322.2), so that the back looks rather rufous. Upper arms and thighs are like the back, lower arms almost black, only little sprinkled, lower legs blackish grey, a little sprinkled with yellow, hands black, feet blackish grey. The tail is on its upper side proxi- mally coloured like the back, but becomes then black to the end without any maroon-coloured middle part. On the lower side it is proximally white and becomes then gradually fawn and finally black at the tip. The most vivid red colour is between the black and white along the line of demarcation. Sometimes the lower side of the tail is blood red brown inside the black tip. Young and old specimen of both sexes show a great conformity. c' ad. Q ad. Greatest lenght of skull. . . . . 08 mm. 96.2 mm. Condylobasal length. . . . . . 748 » 12. BASAIM ENCORE LAURE 0 Cr: 65 62.5 » PNSOMANCIDI ATEN CR 63.8 » g' ad. Q ad. Breadtn'of brain case | €) Mme 58.7 » 55 » » across middle of orbits . . 55 » 53.5 » Least postorbital width. . . . . 44.5 » 41.5 » » interorbital width. . . . . D > 5 Length of palate with spine (*) (°) . 25.5 » 35.5 » » ofupper molars series . . Lot 220 >» ofuppertrue molars. . : 16 » 15.4 » As usually is the case among monkeys the dimensions of the skull vary. Another adult male skull has f. i. a greatest length of 94 mm., anû the length of its upper molar series is only 20.2 mm. The shape of the orbits is also variable, as I have proved to be the case in Cercopithecus schmidti enkamer. Cercopithecus ascanias cirrhorhinus MATSCHIE. Tshoppo,.n* 246, 248, 249, 347, 350, 353, 354, 357, 358. In the Congo Museum I have had the opportunity of seeing type and cotypes of this race, the type of which is said to have come from the « province of Stanley Falls ». It has as a rule the nasal spot paler and more « honey yellow > (OBERTHÜR 35.1) than is the case in C. à. kassaicus. Otherwise both are very similar and the lower side of the latter is certainly often fully as pure white as in c27rhorhinus. Both differ from WArtesider THoMAs by the practical absence of a black brow-band. As C. a. Whitesider is said to be from Lulonga, it is possible that it has its distribution north of C. a. kassaicus and to the west of the region inhabited by C. a. cirrhorhinus. For this interpretation speaks also the fact that a mounted specimen (n° 310) from the « district de l'Équateur » has a well developed black brow-band and might be referable to Whitesidei, although its nasal spot is almost white. (x) Without, 32,5 mm. (2) Without, 30 mm. — 125 — To the east of C. a. cirrhorhinus may again live another race of ascantus, because a specimen (G, n° 1794) coliected by PiceTTE 29-IX-1919 at Lake Alber Edward has à nasal spot which resembles that of £assarcus, and on the same there can also be traced a black brow-band especially on the sides. On the other hand the lower cheek-band is very faint and only represented by black tips to the somewhat vellowish white hairs of the whiskers, but, unlike in Sckw1dti, this band may be followed all way to the snout, where it also widens, although in the same indefinite manner. The tail is, of course, white below in its basal portion. It may also be mentioned here, that D' BAYER has presented to the Congo Museum a female specimen (n° 2169) from British East Africa signed, « Zuwani river, Campi Simba », which proves to be a Cercopithecus ascanius with a white nasal spot, a very broad jet black brow-band and a well pronounced, black lower cheek-stripe, which runs forwards to, and up along the sides of the white nasal spot. This cheek-stripe is not so broad as in typical ascantus, and it is not widened at the sides of the nasal spot in any very perceptible degree. On the other hand it meets the black interorbital stripe which is very well developed in this form and broadens at the nasal spot, the upper margin of which it covers along its whole length in a verv characteristic manner. The cheek- patch is grevish white (not showing any yellow shade). The rings of the hairs on the head are « honey yellow » (OBERTHÜR : 35), those of the back something between « fawn » (308.2) and « tan » (317.1 and 317.2). By this the general appearance is rather dark rufous. The upper arms and thighs are speckled like the back. Otherwise the fore limbs are black, and the hind limbs dark grey, darker than f. 1. in ascantus specimens from Lake Leopold II. The lower side is quite white. The tail is unfortunately missing. Altough the specimen thus is somewhat incomplete, I think that the very distant habitat together with the characteristics mentioned may give sufhcient reason for recognising it as a repre- sentative of a separate race, Cercopithecus ascanius orien= talis, an eastern offshoot of this otherwise western species. D' Bayer has kindly informed me, that « Campi Simba » was the — 126! — place where this specimen was preserved and labeled, but that it might have been shot at some distance from that place in some of the gallerv forests, although he cannot recall in its memory the exact place. Cercopithecus Schmidti MATsCHIE. Zobia (HurEREAU), n° 9804; E. de Buta (HUTEREAU), n° 980, 30 kil.; N. Niangara : Bafuka (HUTEREAU), n° 1283; Uelé (DEGREEF) : albinos, n° 2720. Three specimens from as many different places in the Uele region viz. one (n° 1283) from the neighbourhood of Niangara, Haut- Uele, another (n° 9802) from Zobia and the third (n° 980) Buta, Bas-Uele, agree with MarscHIE’s description of the main form with regard to the light grey (« eisengrau ») colour of the proximal parts of the lower side of the tail etc. As the type-specimens were obtained in Uganda at Mengo it is of interest to state, that the Uganda fauna extends westwards to the forests round Uele river to the north of the great forest of Ituri etc. with among others this representative. In the lattèr forest again the following form is found. À very interesting albino specimen (n° 2729) from Uele must, no doubt, belong to this species. It is almost completely white, only a little dusky on top of the head (especially on the brow-band) and on the fore legs. The red of the tail has a buffish shade. Cercopithecus Schmidti enkamer MATSCHIE.- f7%2# Équateur (WeEyxs), n° 310; Ituri (ANZELIUS), n° 645; Kiülo (THÉLIE) n° 1117; Lesse (PILETTE), n* 1778-1779; Beni (PILETTE), n°1791; Kasindi (PILETTE), n° 18102; Lenda (CHRrisTY), n° 1837; Mawambi (CHrisTy), n° 1849; Beni (BONNEVIE), n* 3301, 3304, 3305 ; Masisi (BONNEVIE), n° 3302-3303, 3307; Penghe(BEQUAERT), n° 3408; Kilo (THÉLIE), n° 1876; Rutshuru (PAUWELS), n° 2271; Barika (CHarisry), n° 2886; Alimasi (CHrisry), n° 2887; Kalumendo — 127 — (BonneviE), n° 3305; Mambaka (CHrisry), n° 1562; Pili-pih (Carisry), n° 1561; Stanleyville to Bafwaboli (CHrisry), n° 1563; Kinzi (PILETTE), n° 17814. A great number of specimens proves, that the dark grey under the proximal portion of the tail is fairly constant. Specimens from the Ituri forest and Rutshuru are similar, although in both there is a certain amount of variation. Thus some have the rings of the hairs on the head more yellow, others more ochraccous, some have the hindlegs more grev, others more blackish (°). The black of the lower cheek-stripe is developed in a various degree in different specimens. À couple of specimens from Masisi have it especially well marked and extending forward to the nose spot, but it appears hardly probable that a separate race should live there. The lower side of the proximal portion of the tail of these specimens is quite dark grey as in exkamer, which they also resemble in other respects. This race has evidently a very wide distribution in the eastern forest region of Belgian Congo. LoREnz (1 c. 1917) named speci- mens from Rutshuru as a separate subspecies C. s. rutshuricus. À comparison with a large series as the one in the Coree Maseuin will easily prove, that the for rutshuricus quoted charateristics do not hold good. There are f. i. specimens from localities within the Ituri forest, which have just as black limbs as specimens from Rutshuru etc. Cercopithecus cephus Lin. Luali (BEQUAERT), n° 2419È; Sangha, n° 3477-3480; Kakongo (CaABRA), n° 167; Bas-Congo Cataractes, n° 16, 18. This monkey appears to be confined to the coastal region as the two specimens in the collection are from Luali. There are also mounted specimens from « Bas Congo ». 7 (:) Cf. also about the variation of this monkey : LONNBERG, ÆÀ. Ver. Akad. Hand!., vol. 58, n° 2, Stockholm, 1917. PL In addition to these there are some native skins from French Congo, « région de la Sangha ». One of these latter has the cheeks rather rich yellow, in all the others they are pale, sometimes almost whitish. Cercopithecus L’hoesti SCLATER. Mawambi(Carisry), n°2891; Congo, n° 2985; Tshoppo(WeEyxs), HmaO7E Of the three specimens, which may be regarded as typical, one (juv. n° 307) is from Tshoppo north of Stanleyville, another (Q,n° 703) is collected by CHRISTY at Mawambi and the third has been delivered from the zoological Garden of Antwerp (n° 2985). The last is not so rich rufous on the back as the Mawambi speci- men, which may depend upon its life in confinement. Cercopithecus L’hoesti Thomasi MATSCHIE. Kivu (MourroN), n° 1271; Masisi (BONNEVIE), n° 3315. Of the two specimens, which I consider as belonging to this « subspecies », one has been collected in the typical locality, viz. near Lake Kivu, the other somewbhat further northwest, at Masisi. The latter is quite voung, but shows already just as well as the adult from Kivu the white below the eye, so that this characteristic may hold good. Otherwise these specimens agree so closely, that it is impossible to understand why ELLI0T has regarded Z'’hoesti and 7homast not only as separate species, but even placed these « species » in sepa- rate subgenera! One of these is the peculiar « A//ochrocebus » with the diagnose : « General colour various, size small. « With regard to the last expression it may be remarked that C. L'hoesti is not very small. The specimen, which has lived in the zoological Gar- den of Antwerp, had obtained a length of about 130 cm. (half of which comes on the tail), and in natural condition it may thus grow to still larger size. The C. Z'’hoesti Thomasi from Kivu is about 160 cm. with similar proportions between tail and body. When, however, ELLIOT refers « 7 komast » to the albroularis group, I think he is more correct. It appears to me, that C. Z'hoesti might be regarded as a member of the a/bigularis series with rich colours, as they develop in the æquatorial forest, and an excessive growth of the whiskers. The form 7 %omasi appears to have, as far as is known hitherto, a somewhat more southern distribution than the typical L’Aoeskr. Further material may, however, decide whether they might be kept apart or not. Cercopithecus Brazzæ Mine Epw. N. Niangara-Bafuka (HuTEREAU), n° 1287; Zobia (HUTEREAU), n° 982; Lokongo (MAES), n° 2589; Oshwe (MAES), n° 2767, 2768, 2769; Mushie (MAES), n° 2564; Lekana (MAES), n° 2239; Congo (Jardin Zool.), n° 1221; Stanleyville, 244; Sangha, n° 3488, 3499; LEuluabourg (CALLEWAERT), n° 2958. The specimens in this collection, which are from various places in the district of Lake Leopold II and further one from Kasai and a mounted one from Stanleyville, are quite typical in every respect. Two specimens from the Uelle districts, viz. one (n°982)from the neighbourhood of Zobia, and another (n° 1287) from Bafuka north of Niangara differ from the others, but are similar inter se. Both are apparently fully adult males. They have the ochraceous semi- lunar, frontal band perhaps a little better bordered with black in front, at the same time as it is decidedly paler than in typical specimens and in its posterior part whitish in consequence of the long white tips to the hairs. The posterior black band is strongly developed. It might be possible that this signifies a separate geographical race from Uele, but as the knowledge about the variation of these monkevs is insufficient, I think it is best to wait for more material, before the question is decided. — 130 — It might be added that some native skins of this species from French Congo have the ochraceous frontal band normally coloured. Posr-ScriPruM. — Since the above was already printed, the Congo Museum has received a specimen of Cercopithecus Brazzæ, collected at Poko, in the Uele district, by Dr. Carisry. This spe- cimen agrees completely with those collected by Comm‘ Hure- REAU With regard to the colouration of the frontal band, etc. By this fact it is made still more probable that these Guenons from the Uele district constitute a distinct geographic race, which thus may be named Cercopithecus brazzæ uelensis. It is possible that this form approaches the northeastern C. zeglectus, but I have not had the opportunity of forming myself a direct opinion about this as yet. Cercopithecus leucampyx Carruthersi Pococx. Ikanga (PILETTE), n° 1789; Bolovet (PILETTE), n°* 1798, 1799: Beni (BoNNEVIE), n° 3312; Masisi (BONNEVIE), n° 3314; Rutshuru (PaAuUWELSs), n° 2272-2275; Moero (CHRisry), n* 2796, 2806; Kilo (THÈÉLIE), n° 1875; Mawambi (CHRISTY), n° 1842. Studying this very interesting material Ï have arrived to the conclusion, that under this name without doubt must be included not only Schuboizi MaATscHiIE, but also princeps EiLior. I base this opinion on the fact, that from the same locality have been obtained specimens which display the characteristics of these supposed subspecies. Thus there are specimens in which the area between the shoulders is just as speckled as the rest of the back and not at all darker from Beni (f. i., n° 3313), from Bolovet (£. 1., n° 1798) and Rutshuru, and also such in which the intersca- pular area is darker than the back, almost black, but somewhat speckled to greater or less extent from Moera (n° 593), Bolovet (n° 1799), Rutshuru and so on. But there are also such specimens which are jet black between the shoulders, hardly ticked at all as n° 1875 from Kilo, Beni and finally real’ « princeps-specimens » with the area between the shoulders continuous with the upper parts of neck and head, shoulders and arms and all these parts absolutely jet black without a trace of a whitish tick as n° 1842 from Mawambi, not far from Beni. It is, however, not enough with this variation, there are also specimens which show the black crown of the head more or less ticked. Thus a male (n 1798) from Bolovet has a roundish spot on the crown of the head about 2 cm. in diameter, which is pro- vided with pale rings on the hairs. The female n° 3313 from Beni is sprinkled with light rings on the whole black crown and upper neck. Concealed pale rings are also sometimes found an the black hairs of the head. The general grey shade of the colour of the back is also varying, sometimes darker, sometimes paler. The palest is a specimen from Rutshuru. The one which is most extre- mely shiny jet black on the head and anterior parts and very dark on the back, thus most typically « princeps » like, is a male, while those specimens which are most ticked on the head are females. I may thus express the opinion, that specimens which exhibit the most pronounced « princeps » characters are those which have reached the highest degree of progressive (masculine and orna- mental) development, and the most speckled ones in a certain sense remain on an earlier stage. This monkey appears to be an inhabitant of the great forest of the Ituri district and adjoining parts, but also extending south- wards to the forests at Rutshuru, but further south on the western side of northern Tanganvika another subspecies appears to have its home. There is in the Congo Museum an interesting specimen (n° 873) collected in the year 1910 by PAUWELS at Baraka. The skull proves that it is an adult female. It is black on the intersca- pular area, although sprinkled with pale rings to the hair there as well as on the crown of the head. The feet are black like the fore legs. The thighs are darker than the back, the hairs of which latter have the rings of the hairs a little yellowish, so that the gene- ral tone becomes somewhat olive. In addition to this the hairs on the sides of the anus and on the hind margin of the thighs are tipped, and partly ringed with dark brownish red. These two latter characteristics remind to some degree about /oggethi, and even — 132 — Kandti. It may also be added that white hair form a comparati- vely well developed moustache on the upper lip of this monkey, and that the tail is speckled with grey for about two thirds of is length, but the terminal portion is black. Great MEN EMNORS LUI OS Condylobasal length. SI » Basal length 69.» Zygomatic breadth 654 » Breadth of braincase . SE © Least postorbital width . A2 2 Interorbital width. dé 5.5 » Breadth across middle of orbits . 55.5 » Length of nasals mesially . TON » of upper molars series 27.5 » oflower molars series. 33-6 >» This specimen probably represents : Cercopithecus leucampyx stbatot LORENZ. À young specimen (Dr. MAESs, n° 2645) of the /eucarmpyx-series from Kutu (dist. of lake Leopold IT), may also probably represent an aberrant race. It has the upper lip and the nose broadly covered with white hairs, but the space between the eyes is black-haired. The speckled brou-band is narrow and contains many very long, entirely black hairs which are directed forward. The cheeks are speckled grey. Crown of head, nape, interscapular region, arms and hands black. Back and sides speckled grey, rather dark. Region just in front of the tail together with the hind legs and feet black, the legs only sparsely ticked with small pale rings. Root of tail below and the long hairs of the anal region dark reddish brown, resembling, but somewhat darker than OBERTHüR'S « fawn » (308,4). The tail which is short, not quite attaining the length of head and body is speckled by means of the light putty- coloured (OBERTHÜR : 311,1), or partly pale brownish tips of the hair, which dominate on the greater part of the organ except at the base and at the end, where the black dominates. The throat is white, otherwise the lower parts are dark sooty grey. The last molar of the upper jaw has not appeared yet, but the length of the four first molars is only 17.5 mm., while the same — 133 — dimension of the above mentioned specimen from Baraka is 22.2 mm. The diameters of #1° are in the former 5.5X5.3 and in the latter 7.2X6.4 mm. This proves that the /excampyx-monkey from Kutu must be a considerably smaller animal than its relatives in other districts. The above mentioned exterior differences can also hardly all be juvenile, when the animal has been old enough to develop its #2°. It appears thus to form a separate geographic race, which I take the liberty of naming for the collector Cer- copithecus leucampyx Maesi. Cercopithecus leucampyx elgonis n. subsp. 3 ad. spécimens from Elgon, collected by Dr. BAYER. These three specimens resemble C. /eucampyx Carruthersi, but differ from the same at the first look by their very strongly develo- ped woolly underfur, and by being darker. The black from the head extends down on the interscapular area, but is there some- what ticked with whitish rings to the hairs. Arms and hands are quite black. The back similar to that of Carruthersi, but it is in one of the specimens (the type) decidedly more black. The hind legs are (unlike in Carrutherst) black, scantily ticked with narrow white rings on the thighs, without markings on the lower parts and feet. The tail, on the other hand, is more speckled than in Carru- thersi the hairs being banded with white nearly over the whole organ, so that only the extreme tip is pure black. Throat greyish white or light grey. The lower parts of the body are sooty blackish with the rich grey wool shining through. There are no traces of fawn coloured or rufous hairs below the root of the tail, or in the anal region. The skull of an adult female appears to be similar to that of a corresponding specimen of Carrutherst from Rutshuru. Hotallenethanem 0110074 100 mm ÉTSnSe MEME SET et NE COR Zysomatcbieadth "NN 67.5 » Breadth of braincase SOMM Upper molar series . LE à 0 26.5 » Lower molar series : M : ot © 15-1X -4619 (a = — This Elgon Monkey does not resemble its nearest geographical neighbour C. leucampyx Neurmanni MATSCHIE, which is speckled with buff. From Carruthersi to which it bears most resemblance it differs, as already is mentioned, by its extremely rich grey wool, the black hind legs and speckled tail. The strong development of the wool of this monkey is, of course, an adaptation to the harsh climate on Elgon and has its analogy with regard to other mammals from that mountain. Dr. Bayer's discovery of this monkey on Elgon is very interes- ting as it extends towards north east the known area of distribution of still another member of the « Westafrican » forest fauna into East Africa thus giving a further proof that this once occupied a much greater territory than now. Cercopithecus opisthostictus SCLATER. 1 specimen (n° 1252) from Katanga (SHARPE). As the type of the species was from the neighbourhood of Lake Mweru, and another specimen was with certainty collected in the Kundelungu mountains in Katanga it appears by this addition to be proved that this province is the home of this hitherto very rare monkey. It is evidently the representative of the /eucampyx-group in Katanga. By its white upper lip C. oprsthoshictus to a certain extent may be said to form a connecting link to C. wrctitans L. Cercopithecus nictitans L. There is a skin of C. nzctitans Lin. (n° 1500) which has come to the Museum from the Zoological Garden of Antwerp. This specimen is only said to be from « Congo». It is of interest because its tail is very light-coloured, much mixed with white so that the general appearance of this organ is speckled silvery grey. This may be an individual variation, but it may also indicate, that somewhere this species has developed a local race. Perhaps this specimen has something to do with Pocock's subspecies Zaglar- get (*). There are also some native skins, 3481-3487, from Sangha. C, nictitans is to be regarded as the substitute ofthe /eucampyx- forms where it lives. Cercopithecus Kandti MATsCHIE. Two native skins (n* 795 and 796) are labeled « PAUWELS, Région du lac Kivu »; two other specimens collected by L'Mour- RON (n° 1272 and 1273)have the same origin. A fifth skin is labeled « Baraka, PAUWELS » (n° 872). As this is of native origin it may have been traded before it fell into the hands of the collector, and it does not therefore form any proof that this, as it seems, very local species, extends its distribution beyond the surroundings of Lake Kivu and to the shores of Tanganyika. The red colour of this beautiful monkey varies a great deal in intensity and shade, but a small young is already very similar to the halferown. Under the name Cercopithecus insignis, ELLI10T described (°) in the year 1909 a monkey living in the Zoological Garden of Ant- werp. After its death this specimen has been delivered to the Congo Museum, where it has been registered as n° 3429. This is very for- tunate, because thanks to this it is open to any zoologist to verify that 2ns1gnis is nothing, but a specimen of Xandti. In the key in his « Review of the Primates » (vol. II, p. 360), ELLIOT states concerning Zns1gnts : « lower back dark orange unspeckled », in contrast to A'andti which is said to have « lower back speckled ». The type specimen of « znsignis » is, however, just as much speckled as adult specimens of C. Xandti generally are. As regards the shades of colour exhibited there is no difference between (:) Proc. Zool. Soc. London, p. 698, 1907. (°) Ann. Mag. N. H. (8), IV. — 136 — « insignis » and X'andti, nor in pattern, but Xandti displays a certain amount of individual variation even at the same locality. Considering all facts it appears to be the best proceeding to put the name « 2nsignis » as fully synonymous with Xandh, which has about five years priority. C. Kandti is evidently, as already Pocock (') has made it, a member of the /eucampyx-group (*). The consistency of its long fur with its numerous pale rings as well as the general pattern with the broad brow band in front of the black crown (which ELLI0T appears to believe characteristic to « z1signis » alone, but which in fact is present in all specimens of Xandh even the young ones, although it often is more or less cut away on the native skins, which hitherto most often has been to be seen in the museums of Europe) and several other features recall vividly the /eucampyx- series, a representative of which it is in the Kivu-district. Errr1oT's attempt to join Xand#i with his unnatural and peculiar « subgenus Insignicebus +, which otherwise chiefly includes members of the ‘ albigularis-group, must thus be regarded as very unfortunate. Cercopithecus Wolfi MEYER. Oshwe (MAESs), n° 2763, 2764, 2765; Bumbuli (MAES), n° 2981; Inongo (MAES), 2557, 2558, 2580, 2582, 2584, 2585; Kutu (MAESs, n° 2649; Mpe (MAES), n° 2657; Bokoro (MAES), n° 2739; Tolo (MaAEzs), n° 2744, 2745; (MAES), n°* 2704, 2706, 2707, 2708; Stanley-Falls, 755. This fine series proves that the variation of this species is not very great. The yellow, lateral stripe between the white of the belly and the dark upper parts, is, however, developed in a variable degree, and it may even be almost absent, or only indicated by a faint yellow shading. The tan or ochraceous colours of the hind- Là (°) Proc. Zool. Soc. London, 1907. () Not as ELLIOT will have it together with the a/bigu/aris series, legs may also be more or less bright and so on, but or the whole the specimens agree very well with each other. Almost the whole series is from various localities within the district of Lake Leopold IT. Err1oT mentions also specimens from Batempa in the Sankuru district. It will thus appear from our present knowledge that C. W0/# has its habitat on and along the northern side of the Kasai river and its tributary Sankuru river. One specimen in the Congo Museum is also labeled « Stanley Falls ». It may thus perhaps reach across the whole Congo basin. Cercopithecus pyrogaster, n. sp. One specimen (n° 1007) collected by CHARLIERS at Atene, Kwango and received in the Congo Museum, Jan. 1912. Forehead with a comparatively narrow browband which basally is mixed whitish and with some black hairs. Distally the light hairs become light buff (OBERTHÜR : 309.1). Laterally this browband is continued in a broad buff band on the sides of the crown reaching to above the ears. The general colour of this band is buff (309,1) but the hairs have narrow black tips and whitish subapical rings. Below this there is a rather broad, black band (some hairs have pale subapical rings) from the eye to the ear, which latter is tufted with « dull brickred » (OBERrHüR : 330.4). The nose is sparsely hairy with black and the upper lip with greyish white. The cheeks are ornamented with strongly developed whiskers which are direc- ted backwards and outwards. These are on their upper side basally buff (309,4) distally more speckled by means of the long hairs being ringed with black and pale buffish. On the lower side the whiskers are brighter more inclining to light rust red (318.1). The crown of the head, nape, neck, upper back, outer side of arms including the bands and flanks are speckled with vellowish white rings to the black hairs (the under fur is dack grey). The length of the longest hairs of the back is about 6 cm. or somewhat less. The centre of the back from behind the interscapular and to the sacral region bas a strong chestnut shade (reminding about the same in €. Wo/f), — 138 — because the subapical rings of the hairs of this region are rust red. The chin is light buff (309.1) the throat a shade darker (309.2). The under parts are otherwise beautifully rust red, which also extends all over the inside of the limbs and is deepest and most fiery on the anterior and inner sides of the hind leg. The outer side of the hind limbs is also rust red all along only a little duller on the feet. The long hairs on the outer posterior surface of the thighs are ringed with blackish which, however, does not much alter the rufous colour of the same. The tail is speckled grevish brown on the upper side of the proximal half, much paler brownish grey on the lower side, but it becomes gradually blacker towards the middle, and the distal half may be termed black. Total length of the tanned skin about 98 cm., 55 of which come on the tail. The skull of this type is unfortunately incomplete with the greater part of the braincase lacking. To Judge from the teeth it has been a fully adult female, but its molars are not much worn. The length of the upper molar series is 21,3 mm. and that of the lower 23,6 mm. This very beautiful Guenon is undoubtedly related in some degree to°C. Wo/f, but at once distinguished from the same not only by its rust red under parts, but also by the buff band above the black on the sides of the head, by its buff whiskers and by the arms not being black, but of the same colour as the back. It might also be related to C. grayr pallidtus ELLror, although the latter has quite different colour of body and limbs. As only one specimen is known, it is as yet not possible to say anything about the distribution of the species, but it is most pro- bably at home in the surrondings of Kwango river. Cercopithecus Denti THomas. Baraka (PaAuwELs), 869 ; Fundi (CHrisry), 1564-1565 ; Mawambi (CHRISTY), 2107. The specimens from the northern Ituri district (Mawambi, Fundi) and the most southern locality, Baraka at Tanganvika are similar, but the speckling on the head and anterior parts may at the same locality be a little more yellowish or whitish. A small voung is also similar to the adult. The southward extension of this species to western Tanganyika (Baraka) does not appear to have been known before. Cercopithecus Denti Liebrechtsi Dugors and MATsCHIE has been based on a specimen from Stanleyfalls (n° 24) which has white on the forehead so that it forms a brow-band. Otherwise it does not perceptibly differ from other specimens of /enti from other loca- lities. Now the developement of white on the forehead is subjected to individual variation. One specimen in the Congo Museum (n° 2107) from Mawambi (which is the type locality for the species!) has quite as much white on the forehead as the type of Liebrechisi. One specimen from Fundi has also nearly as much, while another has no white at all. One of the specimens from Baraka has more white on the forehead than the other. Under such circumstances T must regard C. 2). Ziebrechtsi only as an individual aberration of C. Dent. Cercopithecus elegans Dugois and MaATsCHIE. Types : Aruwimi (WEYyNs), n* 308, 346. This Guenon is nearly related to C. Dent, but easy to recognize on the white cheeks, and on the black dominating more completely in the temporal region, but especially on its grey hind legs. As it has been found in Aruwimi, it is evident that it substitutes C. entr on the western side of the great Lualaba river. Cercopithecus petronellae BüTrIKOFER. À cotype of this interesting Guenon is now in the possession of the Congo Museum (n° 3428) where it has been received from the Zoological Garden of Antwerp the 15* July 1914. To the careful original description of its exterior nothing needs to be added. The following measurements of its skull may, however, be recorded for future comparison. Greatest length of skull . . . . . 02.5 mm. Condylobasal length . . . . . . 65. » BasalNenctn ee Ne RATE TRE 59 » /YeomatiCiDreal th EM 62.5 » BreadthoMbraincas 55 » Least interorbital width. . . . . SANTE Breadth across outside of m1! . . . 26.6 » Length of upper molar series . . . DOTE >. of lower molariseries. . 23.8 » About the geographical distribution of this species nothing is known with certainty. It is only labeled « Haut Congo ». Cercopithecus pygerythrus centralis (NEUMANN, Pocock). Beni (BORGERHOFF), n° 1026; Makala (CHrisry), n° 1569; Mole- kera (PILETTE), n° 1792; Kaniki (PILETTE), n° 1796, 1797; Beni (PiLETTE), n°1809; Kasindi (PILETTE), n° 18107; Beni (BONNEVIE), n® 3308, 3309,.3310; Ponthierviile (PILETTE), n° 2338. There prevails a considerable confusion considering this group, which has not been lessened by the fact that immature specimens and even unclean specimens have been named as new species. It appears, however probable, that the « Tumbili » monkevs of the open country in eastern Congo are identical with those of Ankole which latter according to Pocock (") have been stated by NEUMANN himself to be his cenéralis. Specimens from f. 1. Beni, Makala and Ponthierville are alike. They have all plenty of more or less fawn coloured hairs below the tail and at the callosities. The white frontal band is always present, although there is a fringe of black (5) Proc. Zool. Soc. London, 1907, p. 739. hairs in front. The whiskers are, in adult males at least, well deve- loped, and the long hairs are banded. The head and back has the hairs ringed with a colour which perhaps comes nearest to light « chamois >» (OBERTHR, 325.1). Thus a rather dull, almost brow- nish general colour is produced, not yellowish (or greenish) as in the East African /ohnstont (which is also represented in the Ter- vueren collection) and allies, not even on the flanks is this the case. The limbs are grey speckled with whitish, hands and feet are, at least in the adult, black. The tail is also speckled above, almost whitish grey beneath. The chin is, of course, black; all other under parts and inside of limbs white. The differences from this in Pocock's description (1. c.) may depend upon that he had young specimens before him. In other parts of Congo other forms of this group are to be found. MATsCHIE has f. 1. described not less than four kinds in the year 1912 ('). There are still a few more specimens of this group in the Congo Museum, which are too young to be described. It is, however, of interest to note, that there is a very vellow-looking skin from Inongo and another very dark brown from Kutu, thus from places which otherwise use to have a similar fauna. Both these have rufous hairs at the anal region as well as also below the callosities. Cercopithecus pygerythrus katangensis n. subsp. One specimen from Kinda, 21-VI-19r14; 5 o (old) from Funda Biabo, 14-If-1914 (type), n° 3493, 3494. This Tumbili monkey diflers very plainly from the northern centralis in the following points. It has no definite white brow- band, only some greyish whitish hairs mixed with black which form à faint substitute for such one. The black hairs form espe- cially a dense group above the interorbital region. The chin is not () Rev. Zoo!. Afric., pp. 437-440, Bruxelles, 1912. black as in cenfralis, but only the lower lip is a little dusky. The face is beset with black or grevish hairs. On the sides behind the eves there is a comparatively broad area (") grizzled with black and whitish hairs. Then follows the regular whiskers which are rather short even in an old male (shorter than in cenéralis). They are very markedly directed upwards, white and soft below, grizzled with blackish tips and stiffer in their upper parts, which also assume a yellowish tint so that the whiskers by this better blend with the colour of the upper parts of the head which are grizzled with rather pale straw yellow subapical rings to the blackish hairs. Towards the back the ye//ow tint becomes a little richer, similar to a light shade of yellow ochre, and decidedly more conspicuous. The back of this race appears therefore much more yellow than that of cen- tralis. On the flanks the yellow ochre dominates (but it is a little paler and duller than OBErrHüR's, 326.1). The yellow sprinkling continues on the upper arms and thighs, but the lower portions of the limbs are grey, grizzled with whitish rings to the hairs. The hands are much speckled with black, the feet only little. The tail is on its upper side proximally like the back, but the yellowish disappears soon, the end is black; the lower side of the tail is greyish white. AIT under parts of the body from the chin, and the inner side of the limbs are dull white. Below the root of the tail, between the same and the callosities there is a patch of cinnamon coloured hairs, but not strongly developed and not below the cal- losities. The underfur on the back is smoky grey, somewhat paler than in centralis. Gréates Mens oSkUNE ST OS CIN Length of upper molar series . . . 27.6 » The following subspecies established by MATsCHIE are present in their type specimens, which are mounted : Cercopithecus cynosurus Weynsi (126) from Banana; () In C. p centralis the white whishers extend forwards as to almost immediately border the black face. The same is also the case with MATSCHIE’s subspecies /u#onzo/wae, which also has a well developed brow-band. Cercopithecus cynosurus itimbiriensis (306) from Itimbiri; Cercopithecus æthiops lukonzolwae (516) from Lukonzolwa at Lake Mweru. Cercocebus sp. [agilis group]. Three native skins in a bad state and received from unknown locality in French Congo (région de la Sangha), may belong to this species. \ It is more difhcult to decide anything about a young specimen which is mounted (n° 305) and reported to be from Nyangwe as its immature state makes a determination uncertain. MATSCHIE has described (') a species of this grdtp, C. fwmosus, from Beni. That one appears, however, to be different in several respects. It is said to have « putty-coloured » (311.1) rings to the hairs and these rings distributed from the head to the shoulders, whereas the pale rings of the Nvangwe specimen rather may called a dull shade of « maize yellow » (36), and the sprinkling is continued over the greater part of the back and on the fore legs down to just above the blackish hands. The general colour of the Nyangwe specimen is plainly more brownish than that of fwwosus which is said to be dark « smoke grey » (363.4). The tail is basally on the upper parts dark brown, for the rest of the body colour. C’. fumosus is said to possess a « Büschel weisser Haaren » behind the ears, but nothing like that is to be seen in the Nyangwe specimen. More material of adult animals must be acquired before any further decision about the identity is made. Cercocebus aterrimus OUDEMANS (*). Oshwe (MAESs), n° 2766; Bumbuli (MAEs), n° 2973; Inongo (:) Sztzber. Ges. Naturf. Freunde Berlin, 1914, p. 341. (©) MATSCHIE has (Sitsher. Ges. Naturf. Freunde, Berlin, 1914) made this species the type of a new genus : Cercolophocebus, and also described a new member of this from « Kindu am Lualaba ». This species is characterised as having « sehr hellen Backenbart und die auf den Wangen scharf hell geringelten Haare ». It is named C. coelognathus. (MAES), n° 2563, 2565, 2578; Kala (MAESs), n° 2571; Kutu (MAESs), n° 2651; Mpe (MAES), n° 2655, 2656; Lekana (MAES), 2237; Aruwimi (WEYNSs), n° 304. Several specimens chiefly from the district of Lake Leopold II in the Congo Museum indicate that this region is the chief habitat of the species. In addition to these normally coloured specimens there is also kept in the same museum the type of SCLATER'S « C!. congicus », à partly albinistic specimen (n° 754), and another still more albinistic specimen (n° 2289) received from the Zoological Garden of Ant- Werp. Cercocebus albigena ituricu$ MATsCHIE. E. of Go (HurTerEAU), n° 785, 9795; Makojoba (PILETTE), n° 1782; Semliki à St. Gustave (PILETTE), n° 71801; Ponthierville (PILETTE), n° 2337; Lesse-Gamalendu (BONNEVIE), n° 3316, 3317, 3318; Moera-Beni (CHrisry), n° 2795; (CHRisTY), n° 1570; Moera, n° 2802; Pilipili (CHrisry), n° 1568; Malierobi (CHrisry), n° 2799; Alimasi (CHrisry), 2885: Bafuka (HUTEREAU), n° 1282. Specimens from Go in Bas-Uele are hardly different from those from different places in the Ituri farest. À young specimen which PILETTE bas brought from Ponthierville is perhaps a little more greyish on the sides of the neck, but hardly so much that any dif- ference can be based on this. It will thus appear, as if the distribu- tion of this monkey extends to the places mentioned in a western direction. Cercocebus albigena Weynsi MATsCHIE (Type). Sanga (WEYNSs), n° 108. This name is based on a quite young specimen and thus imper- fectly known, although it certainly much differs from the fore- going by the grey colour of the long hairs on the sides of the neck and the yellowish brown shade on the outer side of the hind legs. Papio tessellatus Error and P. tessellatus silvestris LORENZ. a) 1 specimen from Rutshuru and some skulls ; b) 4 specimens from Masisi, 1 from Mawambi; 2 from Makala and 1 from Avakubi. To Errior's species 2. éessellatus 1 count the dark Baboons from the plains of eastern Congo. À skull of an adult male, col- lected north east of Kivu has practically quite the same dimensions as those I have published from a Rutshuru specimen. On the other hand a male skull from Mawambi has a little larger braincase, a little shorter palate and nasals, etc. The differences are rather small and might be understood as purely individual, if they were not connected with other characteristics. With regard to the exterior there is namely some differences beween those Baboons, which can be assumed to have come from the open country and those from the big forest. The former, which represent the true £esse//atus, have the light bands of the hairs « of a darkish cream color », as ELLIOT says, whereas the same of the Forest Baboon are more distinctly yellow. Especially this is the case 1n a conspicuous way on the lower back and on the hind legs. The hands and the feet are also more intensely pure black in adult specimens of the Forest Baboon. The true £esse//atus, on the other hand, has a longer fur. All taken together, skull characters, diffe- rent colour and a different biology, it appears quite possible that the Baboons of the big forest may be considered as racially diffe- rent from those on the plains. I am thus inclined to agree with LORENZ when he separates the Forest Baboon under the name Papio silvestris, but Ï cannot accept the difference to be of more than subspecific value. The same author has also separated the Baboon of the Rutshuru plains from ?. fessellatus ELLIOT and called it ?. Grauert. This proceeding depends most probably upon the fact that LORENZ only has had two female specimens, on which he has based his descrip- () Æ. Vet. Ahad. Handl., Bd, 52, n° 2, Stockholm, 1917, p. 41. — 146 — tion. It is, however, very difficult to distinguish related forms of Baboons by means of females or immature specimens only. In this case Ï must regard the result as less happy. It must also be born in mind that the type locality for ?. #esse/latus is the neighbouring province Ankole of Uganda, the fauna of which also in other respects 1s similar to that of Rutshuru. Papio nigeriæ Error. One G' ad., n° 1285, Bafuka, Uele; and a young specimen, n° 1286, from the same locality. This Baboon is paler than the former, the mottled appearance is produced by the black tips and the broad subapical bands which have a dull yellowish tint, something between a pale shade of chamoiïis and cream. Below the subapical ring the hairs are dark brown, but the long hairs have also a second pale ring. The arms are like the back, but the legs are more uniformly yellowish brown. On hands and feet black is predominating. l'otalleneth of SUN PEN EN 2 TES Condylobasal length of skull . . . . 171.5 » ÉTenSElENE LENOIR MOTTE Zygomaticwidth LH ANTST > Palate en CE RAC A CE Smallest postorbital w idth. EL EN ÉTE> Least interorbital width : … : 15.7 » Breadthio brain CASE 86.5 » Length of nasal mesially . . . 865 » Width of snout across first premolar : Gr Distance between orbit and gnathion . 127.3 » Length of upper molar series. . . . 56.2 » From the skull of ?. £esse/latus this one differs by its much longer snout and the much more evenly sloping facial line from the super- ciliary ridge. The lateral pits on the sides are also much shallower in this one, the lateral walls of the maxillary being almost straight vertical. The ramus adscendens of the lower jaw is more sloping than in {esse/latus, and planum nuchale appears to be more hori- zontal. The above recorded measurements agree on the whole nearly with those which ELLior has recorded for C. n1geriæ, only the palate is somewhat longer in this specimen. If this is more than an individual difference cannot be decided without more material. In addition to the specimens mentioned the Museum possesses also some skulls from the Uele district displaying similar characteristics; the longest has a total length of 232.5 mm. Papio kindæ n. sp. Three adult females and several halforown and young specimens from Kinda, district de la Lulua, n° 3495 to 3502. Native name : « Puja ». À yellow Baboon with comparatively soft fur consisting of two different kinds of hairs, viz. very long, and comparatively short ones. The long hairs measure on the head of some adult females from 7 to 10 cm. On the back the length of the longest hairs varies between approximately the same limits. The short hairs, which form the main fur, are on the head about 2 and on the back about 4 cm. long. Basally the fur is pale smoky brown, somewhat more brownish than OBERTHUR’S « smoke grey » 367.4, perhaps with a shade of « chocolate » 343.1 in some cases. Then follows a broad portion of a buff colour, about 309.1, but perhaps a little duller, and finally black tips of various length. The long hairs have a long black tip, below this a broad, bufhish band, then a brownish band and again buffish. Sometimes there may be more than one brownish band on the hairs. The result is a pale buff animal, thinly overlaid with blackish. The arms are on the whole similar to the back. The thighs are a little more richly coloured, somewhat more yellowish buff with less black mixing. The lower legs are paler and duller in colour, and the feet similar with or without some blackish tips to the hairs. The tail is pale bufhish grey mixed with black especially towards the tip. The cheeks and the whole lower side is isabelline white. — 148 — Only females are available, but to judge from their skins, they have had approximately a length of head and body amounting to about 60 cm., and their tails about 35 cm. This indicates a small Baboon and the same is also proved by the skulls, the total length of which in three specimens (all adult females) varies between 128.5 and 132.5 mm. This species is thus much smaller than f. 1. P. tessellatus in eastern Congo. If the the relation between the sexes regarding the size of the skulls should be the same in this Baboon as in ?. £esse/latus, a male Baboon from Kinda would have a skull with a total length of about 165 mm. (or about the same as an average female skull of ?. éessellatus). Accordingly its skull would be much smaller than that of Papio strepitus ELrior from Nyassaland, which according to its author measures 195 mm. The following are the skull measurements of two female Baboons from Kinda, western Katanga, or district de la Lulua : Q (with worn teeth). Q ad. Totalllength of Skull" "1132 5m. 131 mm. Condyloineisive length MER ME TO 99.5 » Hiénsel feu REA EM RSC 84.3 » ZYEOMAUCMAAN EC ERP ENT MON 82.5 » Breadthiofibraincase "OR CRE TOC FL MES Least postorbital width OLATAPAMIETENS CU Least interorbital width . LE 6.2 » 6.8 » Length of palate inside incisors . . . 30.2 » SOMME Length of nasals mesially . 2ANONES 27.7 D Width of snout across first premolar 33.4 > 30 AS Length of upper molar series 355 » 36,3 » » » molars only . 26.1 » 25.4 » oflower molar series . 39/30 40 >» Distance from orbit to gnathion 54.5) » Done The last of the cranial measurements above proves that the female of this Baboon has a rather short snout, so that the distance between orbit and gnathion is only about 41 °/ of the total length of the skull, while in a female 2. £esse//atus the former measure- ment 1s about 50 °/, of the latter. — 149 — The young specimens of this Baboon are more uniformly coloured, dull dirty buflish with only sparsely scattered black- tipped hairs. The Kinda Baboon appears to differ very much from other yellow Baboons in proportions and colour. 2. fruinosus has according to ELLI0T's description a similar fur with long and short hairs, but it is totally different in colour. From the communications which have been given above concer- ning the occurrence of the different species and subspecies it may clearly be seen, that they are not generally and uniformly distri- buted in Belgian Congo. This country is thus not a zoogeo- graphical unit. On the contrary it is composed of several smaller faunistic districts, which are characterised by the occurrence of different species, or at least subspecies, which substitute each other. These zoogeographical subdivisions, or minor faunistic areas may not be the same for all groups of animals. They are, of course, partly constituted by the different natural conditions, and partly caused by geographical barriers, which could not be superseded by the animals. In consequence of this different groups of animals are more or less restricted with regard to their distribution. Some have a greater faculty to adapt themselves to more or less various condi- tions of life and different natural surroundings. And geographical barriers, which cannot be surmounted by certain animals, but con- stitute an absolute obstacle for their distribution, do not hinder others to find their way from one place to another. The monkeys are on the whole. very susceptible, and as a rule specially adapted to certain natural surroundings and a certain mode of life. The genuine inhabitants of the thick forest, like some Co/obus and cer- tain species of Cercopithecus, will not travel far over, or not at all pass a treeless country. On the other hand the Baboons, or the Cercopithecus forms of the pygerythrus series, which like a more open country, will not traverse the dark and dense forest. For all of them broad rivers are a great and often absolute hindrance. It is therefore only natural that the Belgian Congo with its different 25- 1X-1919 19 — 150 — types of landscape and numerous big rivers proves to be subdi- vided in several zoogeographical provinces just with regard to this group. During the preliminary and hurried examination of the facts, which I have been able to undertake now, these provinces appear to be the following. I will, however, remark, that I am not able to give any absolute boundary lines except in some cases, and it is needless to add that our knowledge about the fauna especially of certain districts as yet is very insufhicient, so that many additions and corrections must be expected. As a first attempt to bring some knowledge about the general distribution of the Monkeys in Congo the following sketch may nevertheless not be uncalled for, but it is natural, that in such a preliminary review as this several, on single specimens based forms could not be consi- dered, because too little is known about them. THE EASTERN PLAINS. If we begin in the east, we find there stretches of open country which extend to Beni and occupy parts of the country as well north of Lake Albert Edward as south of the same around Rutshuru. The southern limit of this open land is probably the Virunga mountains and on the western side the big forest forms the boun- daryline. These tracts of land are to some extent a continuation of a similar landscape in Uganda. The Monkeys which live there are also at home in Uganda viz. Papio tessellatus and Cercopithecus pygerythrus centralrs. THE ÆQOUATORIAL FOREST. To the west of these plains we find quite a different type of land- scape, viz the big æquatortal forest which extends over vast tracts of land. Towards the north its limits from a faunistic point of view appear to be less well known. A fact is, however, that an in many respects different fauna meets in the Uele region. — To the æqua- torial forest belong also, with regard to the fauna, more or less from the same in the present time detached forests near Rutshuru. — It reaches in the west to the Congo river, but where the Monkeys are concerned, this big river appears to be a definite boundary line. The southern limit is not quite sharp, as certain representatives of the fauna of the big forest also extend into other zoogeogra- phical units. The big forest is, of course, rich in monkeys. We find there the extremelv variable red Co/obus Ellioti, a Guereza : Colobus occiden- talis, and the short-maned, black Co/obus palliatus mawambicus. Of Guenons with nasal spots at least two kinds inhabit the great forest, viz. Cercopithecus Schmidti enkamer and C. ascantus cir- rhorhinus. It is possible that the former at least chiefly belongs to the eastern and the latter to the western parts. The widely distributed /eucampyx-group is represented in the big forest by C. Z. Carruthersi. Another monkey which also belongs to this region 1s Cercocebus albigena 1turicus. In addition to this lives in the æquatorial forest a member of the Cercocebus agilis group : C. fumosus, and at the southern end of the forest perhaps another race. The small A/1oprthecus talapoin Pilettei has not yet been found in the æquatorial forest proper, but only on Ruwenzori, which, however, may be regarded as its eastern corner stone. The rare Cercopithecus L'hoesti is in its typical form as vet only found in this district, but its race (or aberration) C. L'h. T'homast has also been discovered in the Kivu region, and the pretty C. Denti as well in the big forest as on the western shore of Tanganvyika, thus very far south. Il may finally be mentioned that the dark Baboon which inhabits the forest possibly is subspecifically distinct from lapio tessellatus and to be termed ?. silvestris. Te KIvu REGION. The surroundings of Lake Kivu are little known. Typical for the same appears to be the beautiful Cercopithecus Kandti, and a specimen of C. Zhoesti Thomast is reported to have similar origin. It appears also probable that this district is inhabited by a separate race of Colobus palliatus viz. Adolfi-friderici MATSCHIE and in the open country lives Papio tessellatus. THE WESTERN TANGANYIKA REGION. The red Colobus Grauert is typical for this region, where it substitutes C. Æ//ioti of the big forest. With the latter it has in common Cercopithecus Denti, but C. leucampyx has there deve- loped a somewhat aberrant form szbator. The question about the black Co/obus of this and the foregoing region 1s not quite clear yet. Probably there is some race of the palliatus group in both. THE KATANGA REGION. From this southernmost part of Belgian Congo two forest- monkeys are known viz. one of the nose-spotted group : Cerco- pithecus ascanius katangæ, and one of the /eucampyx-group : C. opisthostictus. There is also found a short-maned black Co/obus showing resemblance to C. palliatus Sandbergi of northeastern Angola. As there are much open country in this province we also meet there a member of the Cercopithecus pygerythrus series, viz. the subspecies £afangensis and also a yellow Baboon, Papro kindæ. THE UELE REGION. North of the big forest where the same dissolves into less exten- sive and less thick forests with intervening steppe country we meet with regard to the monkeys a different fauna. There is a Co/obus of the red group, C.brunneus, substituting Æ//ioti,not red however, but brown. The nose-spotted Guenons are represented by Cerco- Pithecus Schmidti Schmidti, very similar to C. Schmnidti enkamer of the big forest. Finally there is also a possibly somewhat different race of the widely distributed C. Brazzæ. In the open country lives the great Baboon, Papio nigeriæ, and two races of Æryfhrocebus patas described by MATSCHIE. — 153 — THE LAKE LEeoporp Il REGION. This district may probably comprise the whole Congo basin included within the big curvature cf the mighty Congo river and with Kasai river as its southern boundary-line. As its fauna, at least as far as the monkeys are concerned, hitherto chiefly is known from the most western parts. [I have preferred to call it as above, especially because the fauna towards Aruwimi might be somewhat different. This zoogeographical district is rich in monkeys and appears in this respect to come next to the great aquatorial forest. It has also species and subspecies of monkevs which correspond to those of the last mentioned district. The red Co/obus Lovizettir substitutes C. Æ//ioti, and the black, short-maned C. pa/liatus Weynsri plays the same parts as C. palliatus mawambicus in the great forest. Ît is however uncertain whether any Guereza has crossed the Congo river. The tufted Cercocebus aterrimus replaces C. albigena ituricus. Cercopithecus elegans is in Aruwimi the substitute of C. Dent on the other side of the river. The fine C. Wo/f of the same group appears to be found through the whole region. Of the Cercopithecus leucampyx group also a local form, C. 2. Muest can be discerned here. Of the nose-spotted Monkeys Cercopithecus ascantus kassaicus appears to be the for this district typical form, but C. ascanius ascanius has also been collected at some places, as it seems, at least chiefly in the western parts. Finally the widely distributed C. Brazzeæ is at home in this district as well. THE KWANGO REGION. With this name may be designed the country to the south of Kasai river. The beautiful Cercopithecus pyrogaster has been found there and also C. ascanius ascanius and C. Brazzæ. Otherwise this country is not much known as yet with regard to its fauna. — 154 — THE COAST REGION. Around the Lower Congo river Cercopithecus ascanius ascanius and C. cephus live in the forests, and there is also the home for MarscxiE’s Cercopithecus cynosurus Weynsi, which probably like its congeners prefers more open country with scattered trees and smaller groves. Colobus palliatus angolensis has also been quoted for the Lower Congo region below Leopoldville. Also with regard to the distribution of other animals the coast region round Lower Congo shows afhinity with Angola. Perodicticus Arrhenii LÜNNBERG. © Masisi (BoNNEVIE), n° 3187. With the exception of its slightly larger molars the specimen from Masisi very nearly agrees with the type. To the same species are also to be referred two mounted speci- mens, one which is said to be from « Haut-Congo » and another from Panga, Stanle\ville district. This indicates that this Potto is distributed fairly widel y in the great Congo forest. There are also three flat, partly incomplete skins which are from Baraka. These resemble essentially in colour those mentioned above, and one of them, which still is provided with a tail proves that they have belonged to a relatively long-tailed animal, with the organ mentioned of approximately the same length as in ?. Arrke- nii, viz. about 6 ‘/, cm. It appears thus probable that this Potto is identical with, or perhaps represents a local race of this one, although the available material does not allow a definite opinion. By this the probable distribution of the species extends even so far south as to the western shores of Tanganyika. SOME EEMOIPTANLCTCADTIDÆ IN THE CONGO MUSEUM BY W.-L. DISTANT Dr. SCHOUTEDEN has recently forwarded a small collection of Cicadidæ with a request that I would identify the same. Sixteen species were included, two of which were unknown and are here described. I have also added the localities from which all these specimens were derived, as they constitute new habitats for the study of distribution. LIST OF SPECIES. loba veligera Jacogr, B. E. A. : Elgon Distr. (D' BAYER). loba limbaticollis STAL, Congo da Lemba (R. MayNé). Muansa clypealis KarscH, Avakubi (D' CHrisry). Sadaka virescens KarscH, Port. Congo : Kibokolo do Zombo. Sadaka radiata Karscx, Kindu (L. BURGEON). =” 156 — Platypleura ladona sp. nov., Bukama (1) BEOUAERT). Platypleura Severini Disr., Boma (Lt. Sryczynskr). Platypleura Schoutedeni Disr. (var.), Kil. 365 de Kindu (D' Russo). Platypleura Murchinsoni Disr., Uele : Van Kerckhovenville (DEGREEF). Platypleura divisa Germ., B. E. A. : Campi Simba (D' Bayer). Platypleura kabindana sp. nov., Kabinda (D' ScHwerz). Pycna tanga SrranD, Vallée Lukuga (D' ScHwerz). Trismarcha atrata Disr., Yambata (R. Mayné), Luluabourg (P. CALLEWAERT). Trismarcha umbrosa KarscH, Mayumbe (DE BRIE). Trismarcha fuliginosa Karscx, Buta (DE CALONNE), Mayumbe (DE BRIEY). Lacetas annulicornis KarscH, Kindu (D' Russo). DESCRIPTION OF NEW SPECIES. Platypleura ladona sp. nov. Body and legs ochraceous; antennæ, area of the ocelli, upper margin of face, a transverse line between area of ocelli and eyes, pronotal incisures, an angulated fascia near lateral margins of scutellum, which are connected with two inner longitudinal fasciæ which are again connected with a cruci- form fascia and abdomen above with the segments, excluding posterior mar- gins, black or blackish ; tegmina and wing hyaline, the venation more or less ochraceous, but which becomes darker on about apical half, basal areas of both ochraceous, with dark fuscous suffussions; pronotum broad and angulate; face very strongly centrally sulcate and transversely striate on the lateral areas ; rostrum slightly passing the posterior ocoxæ. Long. excl. tegm., 16-18 mm. ; Exp. tegm., 50-55 mm. HABITAT : Anglo Egvyptian Sudan : Kapei, Lado District (H. H. KinG, Brit. Mus.); Bukama (D' BEQUAERT, Musée du Congo). Allied to ?. /ongula Dist., from Delagoa Bay. Platypleura Kabindana sp. nov. Body and legs ferruginous-brown; eyes and ocelli ochraceous ; scutellum with two central spots on anterior margin, a longer angulated spot near each lateral margin, and the cruciform elevation darker ferruginous-brown ; tegmina pale ferruginous-brown with darker mottlings, the outer marginal and the submarginal markings darkest, wings pale ochraceous, the apical area (broadly) and posterior margin (narrowly) darkly infuscate ; rostrum passing the posterior coxæ; opercula very short and broad, not meeting internally; face very broadly, centrally, longitudinally sulcate, the lateral areas strongly transversaly striate ; body obscurly but distincly pilose. Long. : 17 mm.; exp. tegm., 45 mm. Hagrrar : Kabinda (D' Scawerz), Musée du Congo. DESCRIPTIONS DE POISSONS NOUVEAUX DU CONGO PAR G.-A. BOULENGER Barbus uellensis n. sp. Hauteur du corps 3 à 3 ‘/, fois dans la longueur totale, longueur de la tête 3 '/, à 3°/; fois. Museau arrondi, un peu plus court que l'œil, qui est compris 3 fois dans la longueur de la tête et égale la largeur interorbitaire: bouche aesez petite, subinfère, à lèvres modérément développées; deux barbillons de chaque côté, le postérieur plus long que l’antérieur et aussi long que l'œil. Dorsale III 8, à égale distance du centre de l'œil et de la base de la caudale, à bord libre faiblement concave ; le dernier rayon simple arti- culé, flexible, lisse, aussi long que la tête. Anale III 5, n’atteignant pas la caudale. Pectorale mesurant à peu près les ‘/; de la longueur de la tête, n'atteignant pas la ventrale, qui est insérée sous les rayons antérieurs de la dorsale. Pédicule caudal 1 */; à 1 ‘/, fois aussi long que haut. Écailles à stries en éventail, celles de la ligne latérale très étendues dans le sens vertical, 2 20-22, 2 1}? 1 /, entre celles de la ligne latérale et la ventrale, 8 autour du pédicule caudal. Jaunâtre, les écailles bordées de brun foncé. Longueur totale : 55 mm. Six individus de l’Uelé (coll. HUTEREAU). Espèce voisine du 2. pleuropholis BrGr., du Haut-Congo, dont elle se distingue surtout par les barbillons plus allongés. — 159 — Allabenchelys manyangae n. sp. Hauteur du corps 7 ‘,, à 8 ‘/, fois dans la longueur totale, longueur de la tête 4°/. à 4 °/, fois. Tête 1 ‘/; fois aussi longue que large, lisse en dessus, la largeur du crâne, au milieu de la tête, mesurant le ‘/; de sa longueur; processus occipital en pointe aiguë ; fontanelle frontale modérément grande ; fontanelle occipitale petite, en partie sur le processus occipital; œil très petit, 3 à 4 fois dans la longueur du museau, 6 à 8 fois dans la largeur de l’espace interoculaire, qui égale les ‘/; ou la moitié de la longueur de la tête. Bande de dents prémaxillaires 4 fois aussi longue que large, aussi large que la bande de dents vomériennes, qui sont subgranuleuses. Barbillon nasal mesurant la moitié ou les */; de la longueur de la tête; barbillon maxillaire aussi long que la tête ou un peu plus long; barbillon mandibulaire externe mesurant les *, aux */; de la longueur de la tète, l’interne, la ‘/, aux *:. Clavicules cachées sous la peau. Dorsale 60-67, sa distance du processus occipital mesurant la moitié de la longueur de la tête. Anale 50-55. Dorsale et anale atteignant presque la base de la caudale. Pectorale mesurant la moitié de la longueur de la tête, son épine, faiblement dentelée de chaque côté, mesurant les /; aux *; de sa longueur. Ventrale 1 ‘/, à 1 */; fois aussi éloignée de la base de la caudale que du bout du museau. Caudale mesurant à peu près la moitié de la longueur de la tète. Brun foncé en dessus, blan- châtre en dessous. Longueur totale : 170 mm. Lé Trois individus provenant de Kinkenda (Manyanga), région des Cataractes du Bas-Congo. Espèce très voisine de l'A. brevior BrGr., du Cameroun, dont elle se distingue surtout par l’espace moindre séparant la tête de la nageoire dorsale et le nombre moins élevé des rayons de l’anale. Amphilius opisthophthalmus n. sp. Hauteur du corps 6 à 7 fois dans la longueur totale, longueur de la tête 3 /, à 4 fois. Tête très aplatie, 1 ‘/; à 1 ‘/, fois aussi longue que large; museau arrondi, faisant les */; aux */; de la longueur de la tête; œil très petit, 8 à 9 fois dans la longueur de la tête, 1 ‘/, à 2 fois dans la largeur interoculaire ; narine postérieure à égale distance de l’œil et du bout du museau; barbillon maxillaire mesurant les */; ou la moitié de la longueur de la tête, le mandi- bulaire externe la moitié, l’interne le tiers. Dorsale I 6, un peu plus rappro- chée du bout du museau que de la racine de la caudale. Dorsale adipeuse basse, peu ou point plus longue que la dorsale rayonnée, dont elle est séparée — 160) — par un espace double de sa longueur. Anale II 6. Pectorale mesurant les 2, ou les °!, dela longueur de la tête. Ventrale aussi longue ou un peu plus courte que la pectorale, bien en arrière de la base de la dorsale. Caudale échancrée en croissant. Pédicule caudal t *, fois aussi long que haut. Brun foncé en dessus, avec quatre ou cinq barres transversales jaunes, souvent ponctuées de brun, blanc en dessous; nageoires blanchâtres, à séries trans- versales de taches noirâtres; caudale noire à la base et traversée par une barre noire. F Longueur totale : 84 mm. Sept individus de Oshwe, lac Léopold IT (coll. D' T. MAEs). Extrêmement voisin de l'A. /ongirostris BLGr., du Cameroyn, dont le museau est plus pointu, le barbillon maxillaire un peu plus long, la dorsale plus éloignée de la caudale. Amphilius Maesii n. sp. Hauteur du corps 5 ‘/, à 6 */, fois dans la longueur totale, longueur de la tête 3‘/; à 4 fois. Tète très aplatie, longue comme large ; museau largement arrondi, faisant les ‘/; ou un peu moins de la moitié de la longueur de la tête ; œil très petit, 10 à 12 fois dans la longueur de la tête, 3”, à 4 fois dans la largeur interoculaire ; l’espace entre les narines à égale distance de l'œil et du bout du museau; barbillon maxillaire mesurant les *}, ou les */: de la longueur de la tête, le mandibulaire externe les */; ou les ‘/,, l’interne les *,, ou la moitié. Dorsale I 6, un peu plus rapprochée de la base de la caudale que du bout du museau. Dorsale adipeuse basse, 1 ‘/, à 1 */; fois la longueur de la base de la dorsale rayonnée, dont elle est séparée par un espace égalant environ sa longueur. Anale IT 5. Pectorale mesurant à peu près les */; de la longueur de la tête. Ventrale aussi longue que la pectorale, sous la seconde moitié de la base de la dorsale. Caudale tronquée carrément. Pédicule caudal haut comme long. Brun foncé en dessus, blanc en dessous; une série de petites taches blanchâtres, parfois confluentes, le long de la ligne latérale ; nageoires blanches, la dorsale et l’anale souvent noires à la base, ou tachetées de noir, la caudale avec une grande barre ou tache ovale ou rhomboïdale noire; dorsale adipeuse blanchâtre en avant, noirâtre en arrière. Longueur totale : 88 mm. Sept individus de Oshwe, avec les précédents. Espèce intermédiaire entre A. alesuensis BLGR. et À. brevis BLGr. HO Synodontis flavitaeniatus n. sp. Hauteur du corps égale à la longueur de la tête, 3 ‘/; fois dans la longueur totale. Tête un peu plus longue que large ou que haute, finement granuleuse en dessus; museau largement arrondi, mesurant un peu moins de la moitié de la longueur de la tête; œil supéro-latéral, son diamètre compris 5 fois dans la longueur de la tête, 2 */; fois dans la largeur interorbitaire. Bouche modé- rément large, à lèvres modérément développées; dents prémaxillaires assez petites et peu nombreuses, espacées; dents mandibulaires mobiles mesurant environ la moitié du diamètre de l'œil, au nombre de 20. Barbillon maxil- laire pourvu de courtes branches dans sa moitié antérieure, un peu plus long que la tête, s'étendant jusqu'aux ?/; de l’épine pectorale; barbillons mandibu- laires à branches courtes et un peu ramifiées. Orifice branchial ne s'étendant pas plus bas que la base de la pectorale. Ecusson occipito-nuchal rugueux comme l'occiput, simplement convexe, d'un quart plus long que large, à processus postérieurs arrondis. Processus huméral plat, un peu rugueux, une demi fois plus long que large, pointu. Dorsale I 7; l’épine courbée, striée, lisse en avant, faiblement dentelée en arrière, mesurant les ‘/; de la longueur de la tête. Dorsale adipeuse 4 fois aussi longue que haute, près de 2 fois aussi longue que sa distance de la dorsale rayonnée. Anale III 6, petite. Épine pectorale un peu plus longue que la dorsale, n’atteignant pas la ventrale, fortement dentée en scie des deux côtés. Ventrale petite, n’atteignant pas l’anale. Caudale profondément échancrée. Pédicule caudal plus haut que long. Olive noirâtre en dessus, avec deux raies jaunes un peu ondulées de chaque côté de la tête et du corps; une raie impaire jaune sur le dessus du museau; ventre blanc; nageoires dorsale, anale, pectorales et ventrales blanchâtres, à séries transversales de taches noires. Longueur totale : 120 mm. Un seul individu d’'Eala (coll. M. LAURENT). — Nom indigène : Nakoko. Ce Syrodontis vient se placer à côté du S. decorus BLGr., dont il se distingue facilement par le corps plus court, le museau lar- gement arrondi, l'œil plus petit, les dents mandibulaires plus lon- gues et plus nombreuses, les barbillons plus longs, le processus huméral pointu, l’épine pectorale fortement dentée au bord externe, les nageoires paires et l’anale plus courtes, l’adipeuse plus longue, la coloration, etc. NOTES ON THE MEMBERS OF THE GENERA CEPMALOPHUS. MÉNDASNEMICAPRANS IN THE CONGO MUSEUM BY Einar LONNBERG Especially the first of these genera is often very scantily repre- sented in most museums. It was therefore a great pleasure to me, wben Dr. SCHOUTEDEN kindly invited me to examine the rich material of Duikers in the Congo Museum at Tervueren. Some of these Antelopes proved to represent undescribed subspecies which now have been named, and their descriptions are found in the fol- lowing. Concerning other species additional and complementary notes could be made as well concerning their general appearance and variation as about their skull characters. Finally the material gave important additional knowledge about the geographical occur- rence of several forms, which hitherto only were known in a few specimens, perhaps even from not very definite localities. Although these short notes prove, how much still is lacking in our know- ledge about this interesting group of Antelopes, they may also be found to give some information of value about the same. — 163 — Cephalophus sylvicultrix AFZELIUS. The Congo Museum has skulls of this Antelope from so various localities as from Ubanghi and Uele ff. i. north of Bambili, (DE CALONNE) | from the æquatorial forest, as well its eastern parts (collected by CHRISTY) as its western f. 1. Banalia and Tschopo, further from Oshwe in the district of Lake Leopold IT (D' MAESs), and finally from Katanga (LEBoUTTE) and N. E. Rhodesia. Although not completely alike all these skulls are very similar, and it is not easy to detect any difference which might be of sub- specifie value, if there should be any. The size of the skulls varies between very narrow limits, viz. 259.5 for CHRisty’s specimen, and 244.5 mm. for the Bambili spe- cimen, thus the largest and the smallest are found in the north. The smallest teeth are found in the specimen from Katanga (g' ad.), which has a length of the upper molar series amounting to 78.5 mm. But in the specimen from N. E. Khodesia it is 83.5 and in CHRISTY'S specimen (ad.) 83 mm., while the specimens from Banalia (ad.) and from Tschopo (young ad.) have the same dimen- sion between 87 and 88 mm. The specimen from Bambili (G' ad.) appears to be similar (first premolars missing), and also the Oshwe specimen (ad.) with 86 mm. The teeth of the more north eastern specimens are, at least partly, larger, so that they give the following measurements 89.3 (Q ad.), 94.5 (S' ad.) and 91 mm. (ad. not sexed, but with compa- ratively smallhorns). Although the differences between the smal- lest and the largest is pretty great, there are plenty of intergrading sizes. There are, of course, some other variations with regard to cranial dimensions, as f. 1. length of nasals, but these appear to be without connection with geographical distribution, and it is there- fore impossible for me to support f. i. JENTINK'S view about C. Coxi as a different race from Rhodesia. The skins are not so numerous, but those that I have seen do not appear to indicate any racial distinction. Whether the Congo specimens fully agree with such from the type locality, or not, T have not had the opportunity of ascertaining. — 164 — Cephalophus Weynsi THomas. The very rich material of this Duiker proves that it is essentially similar in different parts of Belgian Congo, which is proved by the following measurements of el of fullgrown individuals from so distant provinces as [turi and the district of Lake Leopold IT. Mawambi. Oshwe. Mawambi. Inongo. g mm. g' mm. Q mm. Q mm. Ü © LotallencthioiskulE CSS 02 194 200 205 Condylobasal length of skull . . 183.5 185.5 TOI 195.5 Basal length of skull. . . . . 172 172.6 178.7 184.2 ZNgOmMaACINTEAAN ENONCE 86 84.3 86 86 Least interorbital breadth . . . 43 43-2 43.7 43. PreonitaMencEnE EEE OT 103 111.6 III LenethionaSal ER 79.5 76.5 02.7 90 Breadth of braincase. . . . . 62.5 63.3 60.5 62.5 Length of upper molar series . . 54.2 57 55.5 523 » lower » PIN 58 58.2 61 57 There can hardly be expected a fuller agreement than this, espe- cially if it 1s considered that the male from Mawambi was a little older than the one from Oshwe, and the female from Inongo a little older than that from Mawambi, which facts account for the somewhat shorter, i. e. more worn, molar series in the older spe- cimens. The measurements indicate also another thing of interest viz. that the nasals of the females with increasing age grow to a much greater length than in the males. The preorbital portion is longer in the females in the same degree as their skulls are larger than those of the males, or a little more. Another thing which is not seen in the table of measurements, but which makes itself very apparent at an examination of the skulls, is the great increase in thickness of the frontal region of the bucks with age. À young buck of C. Weynsz: with only 1° developed has a thickness of the frontal bones amounting to about 3.5 mm., but the same measure- ment in an old buck can increase to 13.5 mm. In some specimens — 165 — the frontal surface is also rugase with small warty exostoses. This stands without doubt in connection with a habit of butting with the forehead. It may be concluded that these bucks are rather pugnacious. Their horns are also well developed, stout at their bases and transversely ringed with rather thick prominent ridges, about 5-7 in number. The points are smooth and sharp. The best horns Ï have measured had a length of 106 mm. and a maximum basal diameter of 32 mm. With regard to colour this Duiker does not vary very much. Some are of course more vividly red, especially on the back and hind quarters, others are more or less brownish on the back. As THomas justly has remarked this Duiker has the hair along the upper neck as a rule directed forwards, but I have seen a few exceptions from this rule. Still more characteristic for the species is, however, that its neck is so scantily hairy, that it often appears quite naked. The distribution of this species extends from the « district du Bas-Uele » (f. 1. Bambili) and the Ituri forest [f. 1. Beni in the east (‘)] through the Stanleyville district as far south as to the district of Lake Leopold IT [f. 1. Inongo and Oshwe (D' MAEs)|. The measurements of the skulls communicated above give further proofs, that the Duiker from the Kabwe forest near Rutshuru, which I have described under the name C. Weynst rutshuricus (*) is quite different from the typical ©. Weynsi in having a smaller skull with shorter preorbital region, but broader forehead and nasals. Cephalophus nigrifrons kivuensis n. subsp. An adult female Duiker (n° 1275) from « région du lac Kivu » (L' MourroON) differs verv distinctly from all the specimens of C. nigrifrons Claudi from other parts of Belgian Congo and Even from Uganda it is mentioned by LyDEKKER : Cat. Ung. Mamm. Brit. Mus. Æ. Vet. Akad, Handl., Bd. 58, Stockholm, 1917, n° 2, pp. 86-88. = CR) Dr ar 25-1X-4919 11 “100 — constitutes without doubt a distinct subspecies. A broad, almost black blaze darker than the darkest shade of « warm sepia » (OBERTHÜR, 305.4) extends from the muflle, which it surrounds, to the nape. The tuft between the horns is jet black. On either side of the blaze is a broad superciliary hand, the colour of which is « fawn » 308.2), rather sharply defined from the sides of the face which are paler and more brownish, almost resembling « dark fawn » (307.2), while the throat is still paler, almost buflish. Sides of the neck similar in colour to the superciliary bands. Ears hairy, on the outside almost black, of the same colour as the blaze, inside white. Upper neck and back rufous, sprinkled with black, which colour is produced in such a way that the hairs are blackish (darker than 305.4) with broad tips or subapical ring of « rust red » (318.2); on the anterior parts the black sprinkling is more conspi- cuous. The flanks are « rust red » shading from 318.2 to 318.1, and on the belly a still paler shade. The tail is warm sepia above, the tuft consists of almost black hairs which on the lower side are richly mixed with white ones. The fore legs are entirely (with the exception of the hind surface of the uppermost part) of that peculiar purplish smoke brown, « blue » colour, so often found on the Duikers legs. The hindlegs have the same colour beneath the thigh, at first soméewhat mixed with the rufous of the ham, but quite solidly on the greater part of the tibia and downwards. The legs are thus dark over a much greater part than in C/audi which is a good recognition mark. The Kivu Duiker has also much coarser hair. On the sides of the neck, where it attains a length of between 25 and 30 mm., it is very stiff as bristles. The Kivu Duiker is a larger animal than C/audr. Its flat skin ineasures 107 cm., from the muffle to the root of the tail, which is 8 em., more than the skin of the largest female of C/audr. The tail is fully 8 cm., without the tuft. The hoofs are longish as in Claudi, but stouter, the breadth of the sole of one of the fore hoofs being about 10 mm., against 8.5 in C/audr. Unfortunately there is no skull. The horns, which are hanging to the skin, are short, but stout, conical in shape. Length 40, basal diameter 15 mm. This Duiker is evidently more unlike C/audi than the geogra- == 167 — phically more distant, tvpical »#gr1frons, but also distinct from the same by larger size, paler under surface, by the dark colour extending higher up on the legs etc. Cephalophus nigrifrons Claudi THoMAsS and WROUGHTON. Among the specimens of this kind of Duiker a considerable variation is apparent. This may to some degree be regarded as local, but mostly as individual. Among the local variations may be noted that specimens from Punga are a little darker with larger dark patches on the heel and with a dark band or patch on the chest, whereas specimens signed « province orientale » (collected by WeEvyxs) and Banalia (collected by NAHAN) have very little dark on the heels and not at all on the lower side of the body. The latter have also the dark blaze mixed with rufous. A specimen from Ponthierville (PILETTE) has again dark markings as those from Punga. As all these places lie ‘within practically the same region with regard to natural conditions I do not think they are of racial value. Purely individual are evidently some cranial varia- tons. Only fully adult specimens are considered for this compari- son. Two skulls from Punga have a total length#f resp. 169 and 177 mm., the larger being a female and the smaller a male, and their preorbital length is resp. 92 and 103 mm. In a similar way the skulls of three more light coloured specimens viz. two males (smaller, from « province orientale >» and a female (largest) from _ Banalia have a total length varying between 165 and 177 mm., and a preorbital length varying in a corresponding manner between 91 and 102.5 mm. The length of the nasals mesially varies in the former case (Punga specimens) between 63 and 75.5 mm., and in the latter :« prov. or. » and Banalia) between 69.4 and 81.4 mm. As the smaller group of these measurements fall within the limits of variation for the typical Cephalophus nigrifrons, X cannot regard the C/audi form in Belgian Congo to be but a subspeties of the former. À specimen from Moera differs markedly from those mentioned above in having the frontal blaze shining black(not blackish brown), — 168 — darker body colour with black sprinkling on the fore quarters and darker legs. As it is a young immature male its skull characters cannot be compared with the others, and it must thus be left an open question, ifit is a representative of another local race, or not. This Duiker was originally described from Uele, but proves to be distributed from there through the aquatorial forest in the most eastern parts of which it possibly becomes darker and somewhat smaller. Cephalophus nigrifrons lusumbi n. subsp. Among the collections, which the Museum possesses from Katanga, there are three Duikers which appear to be unknown up to the present date. They are two males and one female (coll. DE BaizLeT-Larour). The older male and the female are from Kinda in the Lulua district, western Katanga, and apparently the other male is from the same locality. About the old male is indi- cated on the label, that its native name is « Lusumbi », and for the female the corresponding name is « Lusungu ». It was soon apparent, that, although these Duikers plainly belong to the #igrifrons-group, they differ from the other races of the same group which live further north. It was more difficult to decide, whether the three specimens really were representatives of the same race, so different are their skulls 2er se, as the accompanying table of measurements shows and as will be discus- sed below. I decided, however, to consider them as belonging to the same race and take then the oldest male as the type. It has a short black nose spot which does not extend much further back than to a level with the anterior end of the row of face-glands, above this the whole interorbital space is « mahogany » (335.1) but shading towards the superciliary tracts to rich « fawn » (308.4). Behind this again the middle part of the crown is black, which continues not only to the tuft, but extends as a band along the anterior half of the upper neck and dissolves then in a dark sprinkling, which can be seen to above the shoulders in the almost « Indian Chesnut red » (333.2). This rich colour fades towards the — 169 — sides of the neck through « rust red » (318.1) and still paler on the fore neck, but there is not any white, neither there nor on the throat. Sides of face and cheeks somewhat overlaid with dark brown, and thus duller in colour. The general colour of the body passes from « Indian Chestnut red » (333.1) and through different shades of « rust red », 318.4 to 318.1 on the flanks. The lower side of the breast is, however, warm sepia, almost black and the belly white. The fore legs are black from the pasterns and well above the « knee », then mixed black and body-colour. On the hind legs the black is confined to a patch on the heel, the pasterns and a portion of about equal length above them. Otherwise they have the colour of the body and there is no black stripe running from the pasterns to the heel on the posterior side of the metatarsus as is often the case in C. zigrifrons Claudr. The tail is at the base of the same colour as the back but then black to the tuft with only few white hair on the lower side at the middle and mixed in the tuft. The female is similar to the male with following exceptions. The interorbital region is mixed mahogany and black, the black of the fore limb reaches nearly up to the elbow, the black patch on the heel is larger with a stripe running up in front of the leg, the meta- tarsus is mixed with black, but without any stripe between pasterns and heel. The hair has about the same consistency as in (C/audr, not so Stiff as in Ævuensts. This Duiker is longer than C. xigrifrons Claudr, the length of the hind foot being (hoofs included) about 37 cm. in the female and about 26 in the males. As the following cranial measurements prove, the skulls of the Katanga race is also somewhat larger. Especially is the interorbital. breadth considerably larger. These conclusions are independent of the great difference which the skulls exhibit z7/er se in some respects. This is at the first look apparent with regard to the nasals. These are narrowest in the female, but have in the oldest male become much broader basally and are there bulged out towards the sides. This is less pronounced in the young adult male, but at a comparison with the female skull it can be seen. This broadening of the nasals stands evidently in correspondence with a thickening of these bones, especially basally, at the same time as also the frontals are greatly thickened with age. This can also be observed by comparing these three skulls. The female skull has a very flat fore head, that of the younger of the males (which is of the same age as the female to judge from the dentition) is already considerably more convex in the inter- orbital region. This is still more the case with the older male. As the posterior portion of the female skull is broken it can be stated that its frontal bone is not thickened, but that this is the case with the males is clear enough. That this is an adaptation to counteract the force of the attacking adversary and avoid a fracture of the skull, when the bucks are fighting, 1s evident. « Lusummbi. » « Lusungu. ei fully adult Q adult but with permanent Gfad., milk molars not dentition same stage yet lallen but molars not asthe out although 773 much worn. female. shows usure. mm. mm. mm, Greatestlene th OSEO S 75 180 — Condylobas a enCtR SSr 762 171 —= Basa ent EN RE C0: 161.5 — Peorbtallencth EEE RC TO 96 07 Greates tb read EE 80 75.5 78 BreadthioNbTain CASE 37 56.5 50:3 Interorbital breadth . . . . . . . 47.5 44.5 44 ILERAUMONRELISNES CC 83.5 75 72 Greatest breadth of nasals . 36.2 23.5 30 . Breadth of nasals at premaxillaries . 19 17.0 17 Breadth across anterior lobe of 71° 553 52 54 Lenoir OCT à à 27.3 19.4 24 Breadth of bu//a across middle 17.4 10 14 Length of upper molar series . 53.5 50.7 55 » Mmolars Only . . 31.2 29.2 31 Breadth of 1°, anterior lobe 12.5 DE I1.4 » mm, » ne UE 11.7 0.6 II Length of lower true molars . . . . 33.5 32.5 34 It is more difhcult to understand the very great difference in the size of the bulla of the two males, but as the bulla of the female is almost intermediate in size, it cannot have any taxonomic meaning. It is also difcult to believe, that it depends upon age, because I bave in other Cephalophi seen the bullae of young individuals be subæqual to, or even somewhat longer than those of adult or old ones. It must thus be purely individual, but it is verv remarkable. because the difference is so great. Cephalophus leucogaster GRAY. A series of skins of this species displays a certain variation. The dark dorsal band may be rather narrow and not attain greater breadth than about 2 ‘/, cm., as in a female from « province orientale », or it may spread diffusely over the whole back as in a male with the same provenience. It is, however not, onlv the males which have such a broad dark area on the back. The same happens also with females f. 1. from Mawambi. Young specimens are apt to be darker than the old ones, being black on the back and from there gradually shading through various degrees of smoky blackish to the palest shade of « otterbrown » (354.1) or still paler on the belly. The colour on the flanks is only little relieved by narrow buffish rings to the hairs. The hams are, however, light buff. The forehead is smoky black, and some of the hairs of the tuft are tipped with « mahogany ». In the adult specimens the colour on the sides of the black dorsal band varies from « rust red » (318.1 and 2) to smoky brown with bufhish rings to the hairs. The shading to the bufhsh white belly is always gradual. The colour of the tuft can in specimens from the same locality, f. 1. Mawambi, vary from « fawn » to black. Usually the tuft is some shade of fawn or other reddish colour, but the blaze darker, blackish or dark brown, but specimens with the blaze fawn coloured are also found f. ï. in « province orientale » as well as at Mawambi. One of the specimens from the former locality (n° 200) just the one with the narrow dorsal band, displays a very interesting pattern. The black dorsal band is namely on the posterior back distinctlv and regularly serrated towards both sides, as if a series of about a dozen black rhomboidal spots had been chained together. This is the more conspicuous, because the ground colour is rust red. When I first saw this strange pattern it struck me at once, that it might be a reminiscence of a formerl, existing, transversely striped pathern, as that of Cephalophus Doriæ. The number of bands of the latter is also approximately the same. As I have no access to any material of (€. /oriæ T1 cannot form any opinion about the more or less close relationship between these Duikers. The skulls of Cephalophus leucogaster from various localities appear to vary but little. The largest skull in the collection is that of a male from Zambo (n° 3356) which has a basal length of 168.2 mm. (‘). It is possible that the largest specimens are found in the Ituri forest, but not all specimens there are superior in size, as a female (n° 2414) skull from Mawambi has a basal length of only 159 mm., while the corresponding measurement of a female from « province orientale » is 162.3 mm. In males from the same locality I have found the same to vary from 158.3 to 161 mm. in three skulls, and in a male from Punga it was only 155 mm. No racial differences can be based on such a variation. The nasal region is flat, and the same straight contour line continues half way up on the frontal bones. The latter are, howe- ver, convex and rise above the plane of insertion for the horns especially in the males. It is interesting to find that this exterior sexual difference is due to a strong thickening of the frontal bones in the males. The thickness of the frontal bone is f. 1. in a female maximum 3.5 mm. while in males it may rise to 9-11 mm., or perhaps more. As in C. Weynsti this strengthening of the skull in the males is an adaptation to their butting and fighting. I have seen specimens from different places in the Ituri forest as Beni, Mawambi, Zambo, Punga and Popoie, further from « pro- (*) The same measurement of a female from Beni I have at another opportunity stated to be 167.5 mm. vince orientale » which may mean the Stanleyville district, and also from Uele. How far south its distribution is extended does not appear to be fully stated. As the type locality was Gaboon, and it also later has been found in Cameroon, its distribution, appears to be rather wide, but as far as I know, it has not yet been observed to the south of the Congo river or west of Lualaba river. Cephalophus castaneus THoMaAs, subsp. orientalis SCHwWARZ. The collections of the Congo Museum contain a considerable number of specimens from various parts of Belgian Congo. Most of these are, however, immature, and it is therefore difhcult to solve the racial questions. One of these questions concerns the relation of Cephalophus dorsalis ortentalis ScawaRz to the C. cas- Lineus proper. SCHWARZ type was from Uele, and it may thus be presumed that specimens from Bambili in Uele just represent o7zentalrs, the more so as SCHWARZ, himself records a paratype from there. The Museum possesses quite a series from this locality (DE CALONNE). Among these there are also two adult bucks (2301 and 2308). The basal length of their skulls is the same viz. 167 mm. This is somewhat less than what the skull of the typical orzentalis measures, viZ. 178 mm. On the other hand there are adult male skulls from Barumbu in Aruwimi (2593 and 2597), which have a basal length of 176.5 and 174 mm., and another adult male skull from Topoké near Stanleyville (222) has a basal length of 166 mm. À young adult female from Dunga has the basal length of the skull 167 mm. and a female with only #° developed, from « province orientale » (pre- sumably about Stanleyville), has the same measurement 169.5 mm. These measurements tend to support what I have expressed before ("), viz. that the Cephalophus castaneus from Uele are not superior in size to those from several other parts of Congo. This (*) Æ. Vet, Akad. Handl., Stockholm, 1917, Bd 58, p. 94. collection proves that in Central Congo, in Aruwimi, fully as large specimens are to be found, and I have formerly quoted measure- ments of a buck from Mukimbungu, Lower Congo, of similar size (1. c., p. 92). Consequently if the subspecific name orzentalis, based on superior size only, shall be used, it must comprise the C. casta- neus forms from Lower Congo to Uele. The skulls enumerated above resemble each other in general shape, but they as well as some other immature skulls from the same and corresponding localities show a certain variation. Thus f. 1. does the premaxillary in most cases not reach the nasal, but as an exception it does so. The horns of the female sex appear to develop very variably. A young adult © (#° developed, but the posterior milk molar not changed) has yet no traces of horns. The same is the case with some adult females as well. As a rule, however, small horn cores begin to grow up at the same time as ##° appears. Probably the females are either without horns, or only provided with verv small horns. An exception from the rule forms, however, a female from Bambili, forest of Ababua (n° 2306), which has horn cores measu- ring about 2 cm. The colour of this Duiker is much variable as well with regard to the development of the black on the limbs and below, as with regard to the shades of red on the body. A whitish spot over the eye is sometimes present in specimens from various localities as f. 1. Bambili, Barumbu. Cephalophus castaneus Arrhenii LôNNg. Two specimens (2231 and 2413) collected at Mawambi by Carisry belong to this subspecies, which is recognized on its somewhat smaller size (basal length resp. 160 and 159.5 mm.) and still better on the direction of the horns. The latter form a certain angle against the frontal plane which is not the case in C. castaneus ortentalis. If two skulls of both forms are laid side by side this difference is most easily seen. Both these specimens are dark, but, as the great series of — 175 — C. castaneus ortentalis proves, that race as well may be very dark in some instances. Therefore I do not think now that the two races can be distinguished on colour differences, as I believed at first, when I had only little material. . Cephalophus rufilatus rubidior THomas and WROUGHTON. Two specimens from the Bafuka forest, N. of Niangara (1280 and 1281). Both these specimens are voung and, as it seems, somewhat lighter, at least below, than the type. To express the small size of this species the following comparison may serve. In both cases the skulls measured belong to young animals with milk-molars, first molar, and second molar just appearing. C. rufilatus rubidior Q. €. Claudi from Moera. Total length of skull . . . 144 MI. 169.7 mm. Basal length of skull . . . 124.» 152.3 Zygomatic width. . . . . O3 > 7.5» Onbib to) snatMONE SN" 67. 5S SO Upper molar series pd’ — m°. ALIAS AE The somewhat older male of C. rufilatus rubidior has ° fully developed and #° just appearing. The total length of its skull is 147.2 mm., basal length 130 mm., zygomatic width 69 mm., preor- bital length 71.3 mm., length of nasals 148.2 mm. The horns have already a length of 70 mm. and a basal diameter of 25 mm. Itis thus comparatively well armed. This subspecies was originally described from the Uele valley, and it does not appear to extend further south. Cephalophus Simpsoni THomas. Two male specimens (2349 and 2350) collected by PILETTE at Kindu. The t;pe of this interesting little Duiker was found at Kole in — 176 — the Lukenie valley, district of Sankuru. By Mr. Picerre's find of these two specimens the distribution of the species is extended further east to the western part of the Maniema district, but it is as yet unknown from the eastern side of Lualaba river. At Kindu Mr. PILETTE found it to be common, and he has communicated a photo of the same in his book « A travers l'Afrique équatoriale », (fig. 130 on p. 378). Cephalophus nyasæ congicus LüNNs. Several specimens from Tua, « district du Moyen Congo », agree entirely with the description I have communicated (") and based on a specimen from Mukimbungu; there is also a specimen of the same kind from Mayumbé, Lower Congo. Cephalobus nyasæ Defriesi RorHsCcHILD. Native name : « Buluku ». Specimens from Kinda in Katanga I think ought to be referred to this subspecies. They differ from the foregoing in having deci- dedly more rufous on the flanks, etc. and agree with RorHscxiLp's description as far as it reaches, but it is very short. À very characteristic feature in all the specimens from Kinda is that the rufous of the hams extends on to the tail and as a « fawn » (308.3) coloured stripe on either side divides the black of the upper from the white of the lower side. If this is not present in C. ». Defriesi, it is possible that the Kinda specimens represent a race of their own. The colour of the hams is « fawn» (308.1-2). The colour of the flanks is produced by pale fawn-coloured tips to the basally light smoke grey hairs. In one of the specimens this colour extends also over the lower parts which in the other specimens are white even to the basal parts of the hair. The legs are fawn coloured (308.1). The colour of the dorsal parts begins on the () Arch. für Zool., Bd IV, Stockholm, 1908. upper neck with a smoky brownish grey colour which has a certain resemblance with the darkest shades of « neutral tint » (361.3 and 4) and darkens then gradually towards the rump, which is almost «reddish black » (344.2 and 3), in some specimens with somewhat more brownish or fawn mixed in. The skulls vary much is size. In two adult females the total length of the same is 138 and 131 mm. resp., but in an adult male onlv 123 mm. The horns of the females are smaller 30 and 31 mm., resp. in a male 52 mm. The length of the upper molar series is 38.4, 35, and 36 mm. resp.; the preorbital length 69, 65 and 59 mm. resp. Cephalophus melanorheus æquatorialis MATSCHIE. Numerous specimens chiefly from different parts of the æqua- torial forest are counted to this race, although in most cases the lower ‘side more suitably might be said to be a pale shade of « otterbrown » (354.1) than isabella-brown. The colour of the back is also somewhat variable, sometimes darker, sometimes paler and more brownish. In the majority of cases, at least, it is the females which display the paler, somewhat more « reddish », back and so- mewhat « isabelline » lower parts, but not always. The variation may also be somewhat local. Specimens from Beni are nearly all darker than specimens f. 1. from Banalia. I do not think, however, that this difference is of racial value. Sylvicapra grimmia Lin. This genus of Bush-Duiker is represented in the Congo Museum by half a dozen forms. Three of these belong to the southern long- eared type, the remainder are short-eared. Sylvicapra grimmia splendidula GRAY. Two specimens signed only « Bas Congo » (33, 34) and one from Léopoldville (291) appear to belong to this subspecies, which ori- — 178 — ginally was described from Angola. Itis a bright-coloured animal. The dark blaze is not black but brown, similar to the palest shade of « warm sepia » (305.1), or still paler, somewhat similar to < dark chocolate brown » (342.1). It extends all way from the mufle to the tuft through the « fawn » coloured (308.1) fore head. The neck is « buff » (309.1), the back somewhat richer « buff » (309.3-4), not much shaded by the warm sepia-brown tips to the hairs. These dark tips disappear on the flanks which thus become paler buff (309.1), but with a rather sharp line of demarcation against the white lower parts. The throat is also white, and a white spot is found, more or less defined, below and behind the ear. The pasterns are warm sepia brown, or dark chocolate brown, and the streak on the fore-leg is present, of the same shade or paler. The greatest length of a female skull is 176.5 mm., basal length 154.5 mm., upper molar series 55 mm., preorbital length 95.5 mm. This skull is a little larger than the male skull from the same loca- lity. The male skull from Leopoldville is only little shorter with a basal length of 153 mm., preorbital length 90.5 mm. and upper molar series 53 mm. Sylvicapra grimmia cf. flavescens LORENZ. Five specimens from Katanga, two of which 1761, 1763) are from the Kapiri plateau and one from the neighbourhood of « Lac Murato ». Native name for the latter reported to be « Kachia ». À young specimen from Bukama (1015) is undoub- tedly of the same race. In a general way this race resembles the foregoing in being buff- coloured. It is, however, at once distinguished on the blaze which does not extend to the tuft, but ends in the interorbital region. The forehead is usually paler, only in two of the specimens the palest shade of « fawn » (308.1), in the others buff (309.3-4). The sprinkling with the dark brown tips of the hairs of the back is somewhat more conspicuous than in sp/endidula, but the neck is uniform pale buff (309.1). The markings on the feet and legs are well developed warm sepia to blackish. The white spot at the base of the ear is rather large. An imperfect skin from Kapiri is quite « buff » (309.4) without dark sprinkling on the back. The largest female skull has a total length of 180.5 mm., the smallest female (7° not worn) 175 mm. and a male is still smaller only 170.5 mm. The basal length of the first mentioned female skull is 155.5, and that of the male 146.5 mm. The preorbital length of the same are resp. 94.2 and 89 mm., and the length of the upper molar series 54 and 53.7 mm. resp. The size of this race is thus about the same as that of sp/endi- dula with which it is no doubt nearly related, but differs in mar- kings as mentioned above. In the year 1894 LORENZ (") named a single young Duiker from the Victoria Falls, Zambesi Cephalophus grinmmia flavescens, but the whole description he bestowed upon it was a remark, that it had a « im Ganzen mehr braungelbe Färbung indem die einzelnen Haare des Rückens an der Spitze weniger schwarz sind und vor derselben einen breiteren hellen Ring haben ». This in comparison with the typical South African form. If LORENZ’ favescens includes the Katanga form is absolutely impossible to say for the present, but as WROUGHTON has expressed the opinion that it is distributed in Northern Rhodesia as well it might be possible, and I prefer to leave the question open (*). Sylvicapra grimmia uvirensis n. subsp. 1 O' specimen (1074) from Baraka, 2 GO‘ specimens (1034, 1035) from Uvira, N. W. Tanganyika (cf. PAUWELS). () Ann. À. À. Nat. Hofmuseum Wien, Bd. IX, Notizen, p. 60. (*) À Bush Duiker from the Limpopo-valley presented by Dr. HozLug to the R. Nat. Hist. Museum, Stockholm, appears to agree with LORENZ’ notes about his Wavescens. There is also in the museum quoted another rather similar specimen, the pale colouration of which has already been observed by SUNDEVALL, who has written about it in the register : « var. co/. ball. » (varietas colore pallido) This specimen is said to be from « Damara vel Ngami ». From this it will appear, that pale Bush Duikers, similar to, or identical with Sylvicapra grimmia flavescens LORENZ, have a rather wide distribution from the Limpopo valley and the Kalahari country in the south to Katanga in the north. He) — This is a large race with long ears, which even in a dry and somewhat wrinkled state measure 105 mm., or more. From the Katanga Duiker it differs in having the warm sepia brown to blackish blaze extending upwards to the tuft. The forehead is from a light shade of « fawn » (308.1) to « buff >» (309.4). The upper eye-lide is white, and there is a large, white spot at the base of the ear extending somewhat up on the same. The neck is « buff » (309.1) without dark sprinkling, the back is richer buff, somewhat inclining to « Mars yellow » in one specimen. The sprinkling by means of the brown tips to the hairs is hardly conspicuous, except in the specimen from Baraka. The flanks are « buff » (309.1), in one specimen almost « Mars yellow » (318.1) without sprinkling and with sharp line of demarkation towards the white lower parts. The thighs have also the same tint without sprinkling with dark. The pasterns are warm sepia brown, and the stripe on the fore leg extends well above the « knee ». There is also on the hind legs a similar stripe to the level of the heel joint in connection with the usual patch on the heel. The largest skull has a total length of 180 mm., basal length 159.3 mm., greatest breadth 77 mm., preorbital length 94.7 mm., length of upper molar series 53.6 mm., length of nasals 61.5 mm. The other skulls, which have #° developed, but not yet worn, are somewhat smaller. Sylvicapra grimmia lutea Dorrman. 1 C'specimen (2280) from Rutshuru, S'o (2504, 2512) specimens from Kasinji, and 1 c' (2361) from Kabare. These Bush-Duikers Î think may be referred to DorzLman's Uganda race, because they agree well with his description. They are much more sprinkled than the wvrrensis and less bright buff. It is especially striking, as DoLLMAN also remarks, that they are greyer on the back and hind quarters. This depends upon the fact that the rings of the hairs there are whitish, only with a very slight buflish shade, and the dark portion of the hairs is most visible. The colour of the hind quarters of this race is thus with its grizzled RO — grey colour widely different from the bright buff corresponding parts of #vrrensis. The sepia-brown stripe on the hindlegs appears also to be absent in /u{ea, or at most extend only a little bit above the pasterns. The total length of the skulls of the present specimens vary between 162 and 166 mm. (in DorrmaN's type the same measure- ment Was 169 mm.). It appears also to be a short-nosed race as the preorbital length in the largest specimen is only 80 mm., although this is fully developed with worn molars, while the same measure- ment in a young wvirensis with #2 not yet in level with the otner molars is above 87 mm. Sylvicapra grimmia nyansæ NEUMAnNN. 1 © (2171) from Zuwani river, Brit. East Africa (Dr. BAYER). It is often very difhicult so identify the animals named by NEu- MANN as the descriptions are too deficient, this is also the case with this Bush-Duiker, but to judge from its general greyish brown colour it may be right to classify this specimen as above. Sylvicapra grimmia lobeliarum n. subsp. Dr. BAYER has also presented to the Congo Museum a Bush- Duiker which he shot at great altitude on Mount Elgon in the zone of the Lobelias. This is a very remarkable and interesting speci- men (4161), because it shows such a striking adaptation to the harsh climate of its habitat. It has a black blaze which extends from the muflle to the tuft. On the sides of the blaze the forehead as well as the face are dull brown, about « burnt umber » (304.1). The upper neck has a pale brownish grey colour which is difhcult to describe, but which resembles to some degree the palest shade of « dark fawn » (307.1), but mixed with brown and duller. This is effected by the broad pale (somewhat dirty bufhish) rings of the hairs dominating, the brown tips being thin. This same colour, only somewhat paler and 25-1X-4919 12 — 182 — dirty greyish, continues on the flanks whereas the back is darker, more grizzled with narrower whitish rings to the dark brown hairs. The hams are like the back, and the lower parts of the legs are dull bufhsh grey. The pasterns are brownish black, but there is hardly but a slight indication of a dark stripe just above the pasterns. The chin is blackish with a central white stripe, the throat and fore neck is a pale shade af « dark fawn » (307.1), the chest similar but more dull and a little greyish, the belly and inside of limbs greyish white. The whole animal makes the impression of being very dark for a Bush-Duiker. The most striking feature is, however, the thick and long fur. The hairs of the upper neck are about 40 mm. (in zyansæ about 15-18), further back on the neck about 33 mm., on the back about 35-37 mm. (in #yansæ 22-23), on the rump 37-42 mm. (in zyansæ 24). In addition to this the fur is, of course, also very much thicker. HotillenpthoskUNO)E 152 mm. Basalileneth {of RUE RES P 192 > ÉTeODITANeNEENEENE RENE D FAUES ÉDPEMHOlANSENES RENE ER 46 » PMEOMATICIDIEAUTREE RER 755 » As the specimen is a fullgrown male with even #° worn these measurements indicate a small and short-nosed race. The latter characteristic can also be proved by adding still another measure- ment viz. the distance between first premolar and tip of pre- maxillæ, which is only about 45 mm. It lies near at hand to compare this Alpine Bush-Duiker with HELLERS S. g. altivallis which lives under similar conditions on the top of the Aberdare Range. The latter is, however, conside- rabl y larger with the total length of the skull not less than 168 and basal length 148 mm., and distance from first premolar to tip of premaxillæ 52 mm. It is no doubt that this peculiar race, which lives on the summit :) Somewhat approximate as skull not quite clean. PP q — 183 — on Elgon, has developed from the race living on the plains below the mountain, presumably S. g. zyansæ, from which, however, it now differs very plainly by its darker and longer fur. These fea- tures are evidently caused as effects of the harsh climatic condi- tions, which this Duiker has to endure. This animal is thus from a biological point of view very interesting as an example of the adaptive changes to which an antilope can be subjected, when it comes to live in different natural surroundings. Although it does not prevail any doubt as to the origin of the Elgon Bush-Duiker it must now be regarded as a fixed race, because it is in the present time quite isolated from its congeners living down on the plains. For it must be considered as quite impossible that a communication between the animals on the top of the mountain and those of the plains can take place. It would namely be quite unnatural for a Bush-Duiker to penetrate the forest belt which covers the slopes of the mountain. In conse- quence of this I have found it suitable to give the Elgon Busb- Duiker a name which reminds about its habitat. Sylvicapra grimmia Roosevelti HELLER. A young adult female specimen (n° 778) collected by Major PoweLzz CoTron in the Lado Enclave at Fariola agrees perfectly with HELLer’s description (‘) of the colours of this race. This specimen is, however, a little larger, the length of head and body measured on the prepared skin being about 93 cm. The total length of the skull is 159.5, basal length 137.8, condylo-basal length 149, nasals 54, interorbital breadth 34.2, length of upper tooth-row 50.5 length. These measurements agree thus very well especially considering the difference in sexe. Another specimen (3708) from the northeastern corner of Haut Uele is quite similar in general appearance, only still somewhat darker than the Lado specimen (coll. LEBRUN). {*) Smithson. Misc. Coll., vol. 60, n° 8, p. 9. Washington, 1912. — 184 — If, notwithstanding the still imperfect knowledge especially regarding the fauna of certain parts of Belgian Congo, an attempt should be made to give a review of the geographical distribution of the Duikers in that country, it would give the following result on the base of the notes above. In the UBANGI-UELE pisrriCT in the north are found Cephalophus sylvicultrix, C. Weynsi, C. nigrifrons Claudi, C. castaneus orten- talis, C. rufilatus rubidior, ©. leucogaster and C. melanorrheus æquatortialrs. The ÆQUATORIAL FOREST DISTRICT appears to be inhabited by the same Duikers except C. ruftilatus rubidior, which hitherto has not been found there. In the most eastern parts of the forest some of the species show a tendency to become smaller and darker. One of the thus differentiated subspecies is C. castaneus Arrhenti, and another in the isolated forest Kabwe at Rutshuru, C. Weynsz rutshuricus. Some more Duikers which have been described from the æqua- torial forest are not represented in the Museum; not having seen them 1 have not been able to form any idea about their afh- nities. On the sreppEs of the northeastern parts of HAUT UELE lives Sylvicapra grimmia Roosevelti, a member of the Sudan fauna. On the EASTERN PLAINS, east of the big forest, Sy/uicapra grim- mia lutea is found, which also is at home in Uganda. The Kivu pisrricr is very little known as yet, but one of the more northern Forest Duikers has developed a separate race there viz. C. nigrifrons kivuensis. From the wEesrerN shores of TANGANYIKA I do not know but one Duiker, which constitutes a well marked geographical race viz. Sylvicapra £LTÜMIMAIA UUITENSIS. — 185 — From the KATANGA DISTRICT not less than four Duikers are reported. The large C. sy/vrcultrix extends even so far, and another Forest Duiker C. 1grifrons has developed a subspecies /usumbi there. À member of the small « blue » Duikers in Katanga is probably identical with C. #yasæ Defrtesi, and the Bush Duiker in the same country bears great resemblance to Sy/vicapra grimimia flavescens. The CoxGo-BAsIN south of the great curvature of the mighty Congo river, west of Lualaba and north of Kasaiï rivers, is inhabited by the largest among the Duikers, C. sy/vicultrix, and also b\ one of the smallest, C. Szpsonri. In the district of Lake Leopold II C. Weynsi has been found and in Aruwimi C. castaneus dorsalrs. Otherwise this wide country is little known with regard to this group. In Lower CoNGo Cephalophus castaneus ortentalis and C. nyasæ congicus inhabit the forests, and a Bush Duiker Sy/vicapra grim- mia splendidula the open country, extending there from Angola. DES CIE NREMMOINNS D UN Ophidien et d’un Batracien nouveaux du Congo PAR G.-A. BOULENGER Glauconia kafubi n. sp. Museau arrondi; rostrale un peu plus large que la nasale, sa longueur égalant le tiers ou un peu plus du tiers de la longueur de la tête, séparée de la sus-oculaire par la nasale, qui atteint presque la ligne médiane, la pré- frontale, petite, formant une très courte suture en avant; frontale plus grande que la préfrontale, mais moins grande que la plaque qui la suit, plus large que longue ; sus-oculaire deux fois aussi large que longue; nasale complè- tement divisée; oculaire bordant la bouche, entre deux labiales dont la pre- mière est à peine aussi grande que la division inférieure de la nasale; seconde labiale grande, mais égalant à peine les deux tiers de la plaque au-dessus d’elle, qui borde l’oculaire et la sus-oculaire en arrière. 14 écailles autour du corps. Diamètre du corps, 50 à 55 fois dans la longueur totale; longueur de la queue 9 à 9 ‘/, fois. Brun foncé en dessus, un peu plus clair en dessous, les écailles bordées d'un liséré clair plus ou moins net. Longueur totale : 105 mm. Trois individus pris le long de la rivière Kafubo, à Élisabethville (collection STAPPERS). Cette espèce est intermédiaire aux G. ÆEmini BLGR., et signata — 187 — JAN., différant du premier par la frontale moins longue, du second par la rostrale plus large et la nasale complètement divisée en deux. Arthroleptis spinalis n. sp. Langue dépourvue de papille médiane. Tête aussi longue que large; museau arrondi, son extrémité dépassant peu la mâchoire inférieure, sa lon- gueur excédant un peu le diamètre de l'œil; canthus rostralis bien marqué; région frénale peu oblique, concave ; narine un peu plus rapprochée du bout du museau que de l'œil ; espace interorbitaire plus large que la paupière supérieure ; tympan très distinct, mesurant la moitié du diamètre de l'œil. Doigts très inégaux, renflés en petits disques à l'extrémité, le premier un peu plus court que le second, le troisième deux fois aussi long que le qua- trième ; tubercules sous-articulaires assez grands, très saillants. Membre postérieur assez court, l'articulation tibio-tarsienne atteignant le tympan, les talons ne chevauchant pas quand le membre est plié à angle droit avec le corps ; tibia 3 fois aussi long que large, 2 ‘/; fois dans la longueur du bout du museau à l'anus; orteils libres, à disques terminaux petits mais bien développés ; tubercules sous-articulaires médiocrement grands, très saillants ; un très petit tubercule métatarsien interne; pas de tubercule au tarse. Régions supérieures couvertes de petits granules entremêlés de petites verrues; une série de glandules allongées, en partie confluentes, le long du milieu du dos; une autre, encore plus discontinue, de chaque côté, commen- çant au-dessus du tympan; gorge et ventre lisses; un pli en travers de la poitrine. Le -dessin est très oblitéré par suite de la conservation, mais semble se rapprocher de celui de À. xenochirus. Du museau à l’anus : 21 mm. Un seul individu de la plaine Saint-Louis, au Tanganika (col- lection STAPPERS). Très voisin de l'A. xenochirus BLGR., d'Angola, mais à museau plus arrondi, à espace interorbitaire plus large, à tympan plus distinct et à téguments fort différents. OS CONTRIBUTION A LA FAUNE ORNITHOLOGIQUE DU BAS-CONGO PAR le D' H. SCHOUTEDEN (Musée du Congo belge, Tervueren.) Le Musée de Tervueren vient de recevoir une petite collection d'Oiseaux réunie par M. LANCE, adjoint à la Mission forestière du D' VERMOESEN, durant son séjour à Malela et à Temvo, dans le Mayumbe. MM. MENEGAUX et VAN SACEGHEM ayant publié récemment (Æev. Franc. Ornith., X, 1918, pp. 251-254 et 257- 259) la liste des Oiseaux récoltés par mon ami le D" V AN SACEGHEM à Zambi (cette collection nous a été fort aimablement offerte par lui), il m'a paru intéressant de donner également l’énumération des Oiseaux que nous a remis M. LANCE et qui proviennent d'une région voisine. Ces deux collections, bien que petites, ajoutent déjà diverses espèces au catalogue dressé par Dugois en 1905 et sont venues avantageusement enrichir nos séries, assez pauvres encore en ce qui concerne le Bas-Congo. Dans la liste que je donne ci-dessous, un astérisque indique les espèces non signalées par MENEGAUX et VAN SACEGHEM; une * indique celles que DuBois ne cite pas du Mayumbe ou du Bas-Congo. 1. — “*Rhynchops flavirostris VIEIL. Un c' de Malela, 19-XII. — 189 — 2. — ‘Tosanus pugnax L. Trois ©, de Malela, 1-I. 3. — *Tosanus stagnatilis Bcasr. Deux ©, de Malela, 1-I; deux ©, de Malela, 19-XII. 4. — Tosanus littoreus L. Une 9, de Malela, 19-XII. 5. — *Tringoiïdes hypoleucos L. Deux ©, de Malela, 19 et 22-XI1; un &, 14-XII. 6. — Actophilus africanus Gm. Un 5, une ©, de Temvo, 12 et 18-ITI. 7. — ‘*Ardetta Sturmi War, juv. De Malela, 27-XII. 8. — Butorides atricapillus Arz. Un ©, une ©, de Malela, 5-I et 29-XII. © g. — Vinago calva TE. Un G, de Temvo, 5-Il. 10. — *Turtur semitorquatus Rupr. Une ©, de Temvo, 13-III. 11. — *Tympanistria tympanistria REM. Un G', de Temvo, 6-II. 12. — Gypohierax angolensis GM. Une ©, de Malela, 5-I. 13. — Agapornis pullarius L. © 6, de Temvo, 2-IV. 14. — *Centropus senegalensis L. Une ©, de Malela, 19-XII. 15. — *Gymnobucco calvus Larr. Une 9, de Temvo, 15-III. 16. — *Colius nigricollis ViErLr. Un G', trois ©, de Temvo, 20-II, 14 et 27-III et 4-IV. 17. — *Lophoceros fasciatus SHAw. Trois G', de Melila, 23-XII et 8-I. 18. — Halcyon senegalensis L. De Malela, 18 et 22-XII, et Temvo, 12-II. 19. — “*[spidina picta Boon. De Temvo, 14-III. 20. — *Ceryle rudis L. g' ©, de Malela, 24-XII, 5 et 8-I. 21. — Merops persicus Pazz. O' ©, de Malela, 27 et 28-XII, 3-I. 22. — ‘*Aerops allicollis VIEIL. Une 0, de Temvo, 3-IIL. 23. — *Hirundo nigrita G. R. Gr. S'.Q, de Malela, 27-XII. 24. — ‘*Artomyias fuliginosa VERR. Un 6, de Temvo, 20o-II. 25. — ‘*Stizorhina Fraseri STRICKL. Un 6, de Temvo, rs-IIl. 26. — ‘*Erythrocercus Maccalli Cass. Une ©, de Temvo, 15-III, 1919 («iris jaune paille »). Cette espèce ne m'était pas encore connue du Congo belge et nos collections ne la renfermaient pas encore. 27. — *Corvultur albicollis LATH. Une ©, de Malela, 27-XII. 28. — ‘*Ploceus nigricollis VI£ILL. Un c', de Temvo, 4-IV. 29. — ‘*Spermospiza guttata ViEILr. Une 9, de Temvo, 3-III. 30. — ‘*Quelea erythrops HaRTI. Six ', une ©, de Temvo, 18 et 27-IIT. 31. — ‘Pyromelæna flammiceps Sw. De Temvo. 32. — ‘*Spermestes poensis FRas. De Temvo, 2-IV. 33. — ‘*Nigrita luteifrons VERR. Une ©, de Temvo, 12-III. 34. — *Estrilda melpoda ViEILx. Un 5‘, de Temvo, 1-IV. 35. — *Vidua serena L. Quatre G, une ©, de Malela, 27-XII, et Temvo, 19-III, 2et4-IV. 36. — *Phyllastrephus simplex Harrz. Un G', de Malela, 3-I. — 192 — 37. — ‘*Phyllastrephus leucopleurus Cass. Une 9, de Malela, 22-XII. 38. — *Pycnonotus tricolor HaRTz. S' ©, de Malela, 18 et 19-XII. 39. — ‘*Eremomela badiceps Fras. De Temvo, 26-II. 40. — ‘*Alethe castanea Cass. De Temvo, 29-III. LES COLLECTIONS RÉUNIES AU CONGO PAR L'EXPÉDITION DE L'AMERICAN MUSEUM OPINABURALUHISTOR" PAR Henri Fairfield OSBORN Président de l'American Museum. [Sous le titre 7he Congo Expedition of the American Museum of Natural History, Introduction, le savant Zzoologiste américain, Proff HENRY FAIRFIELD OSBORN, Président de l'American Museum de New-York, vient de publier un court historique relatant les recherches faites jusqu'ici sur l’histoire naturelle du Congo et décrivant l’organisation et les travaux de l'expédition envoyée au Congo en 1909 par l'AMERICAN MUSEUM OF NATURAL HISTORY. Dans ce travail, le Profr OSBORN rend un chaleureux hommage à la part prise par la Belgique dans l’exploration et l'étude scien- tifique du Congo et signale l'importance du Musée de Tervueren comme centre de recherches sur la zoologie congolaise. Avec l'agrément de l’auteur, je reproduis ici les chapitres relatifs aux résultats remarquables obtenus par l'expédition américaine, aux publications qui leur seront consacrées, et au don splendide que l’'AMERICAN MUSEUM a l'intention de faire au MuséE pu CONGO, à Tervueren, en lui offrant un dédoublement de toutes les collections rapportées à New-York. Et je me plais à rendre un hommage tout spécial à la générosité avec laquelle nos amis américains se proposent d'enrichir le Musée du Congo en le faisant participer largement aux résultats acquis par ces deux naturalistes remar- — 194 — quables, MM. LonG et CHAPIN, durant leur long séjour (1900-1915) au Congo. Ainsi que M. le Prof OsSBORN en émet le vœu, les matériaux que recevra notre Musée seront toujours à la disposition des savants qui désire- ront en faire l'étude. Dr H. SCHOUTEDEN, Musée du Congo, à Tervuere®#.]| * Les collections réunies par l'expédition qui, sous la direction de M. Hergerr LANG, aidé de M. James P. CHariN, explora pour compte de l'AmERICAN Museum OF NaTuRAL HisroRy, de 1909 à 1915, les régions de l'Ituri et du Haut-Uelé, sont principalement d'ordre zoologique; elles englobent à peu près toutes les branches de l’histoire naturelle de ces régions. Voici un aperçu du nombre de spécimens qui, à la mi-novembre 1915, étaient parvenus à notre Musée, malgré les mille difhcultés de transport dues notamment à la guerre MammMalo ee 5,800 specimens. OrnIThOlOE ES 6,200 » Hepétoloie 4,800 » ICHELVOlO EEE 6,000 » Invertébrés . . . plus de 100,000 » La paléontologie était représentée simplement par quelques documents relatifs à l'ichthyologie. Au point de vue anthropologique, 3,800 pièces furent ajoutées à la collection congolaise offerte jadis au Musée par le roi Léopold IT. De plus, l'expédition rapporta une série d'environ 300 aquarelles et dessins à la plume, dus à M. CHaAPIN, ainsi qu'une superbe col- lection comprenant 9,890 photographies, propriété personnelle de M. LanG, qui toutefois l'a mise en dépôt au Musée. Cette collection se répartit comme suit : Sujets se rapportant à L'anthropologie. . . . . . 5,461 photographies. Lamammalosie NN ES 2 ILE » L'onitholo 1e ERP RP TZ Liherpétolo ie ER 5 66 » = IG = L'ichthyologie … . . . . . : 182 photographies. L'ensemble des Invertébrés. . 294 » Pabotanque NME CN 011483 » SUJEÉSITIVOIS EN CE AU 420 » La valeur de la collection formée est considérablement aug- mentée par l’ensemble des agendas, carnets de notes, observations et mensurations prises sur les lieux mêmes. Elle fournit des données de valeur inestimable pour les études tant zoologiques qu’'ethno- graphiques que nous nous proposons de publier. PLAN DE PUBLICATION. Les publications projetées se répartiront en quatre séries : 1. Travaux scientifiques publiés dans notre Bulletin, sous le titre : « Zoology of the Belgian Congo » : 12 volumes sont actuel- lement prévus dans cette série. Les travaux, publiés d'abord dans le Bulletin, seront ensuite réédités en une édition spéciale, tirée à 150 exemplaires. 2. Travaux paraissant dans les Mémoires du Musée : le volume traitant de l’Okapi est actuellement en préparation. 3. Albums ethnologiques, dans lesquels seront réunis les prin- cipaux résultats anthropologiques : 3 volumes. 4. Histoire de l'expédition, en 2 volumes, par HERBERT LANG et James CHaPIN. PROJET D'INTERNATIONALISATION. Eu égard au caractère international de l'exploration du Congo et au concours généreux qui nous a été donné par le Gouvernement belge, nous nous proposons de coopérer dans la plus large mesure possible à la dissémination des connaissances relatives à l'histoire naturelle et aux ressources du Congo. Tant au point de vue zoo- logique que botanique, beaucoup de nos documents seront de — 196 — valeur réelle en ce qui concerne le développement économique futur de cette vaste région de l’Afrique. L'AMERICAN MusEuM commencera par choisir, ainsi qu'il en a été convenu, une collection des doubles réunis par l'expédition, en vue de l’offrir au Musée pu ConGo, à Tervueren, près Bruxelles. Cette collection ne comprendra pas seulement certains des animaux (Mammifères, Oiseaux, Reptiles) plus importants, mais également, autant que ce sera possible, des paratypes des nouvelles espèces décrites dans la série de volumes qui feront partie de la série 7%e Zoology of the Belgian Congo. Le Musée pu CoxGo, à Tervueren, recevra ainsi une aide puissante dans l’œuvre si importante qu'il a accomplie depuis 1897, date où il fut établi comme centre de recherches sur la zoologie et l’ethnologie du Congo. Le même principe s’appliquera à la reproduction des photographies, obser- vations et notes diverses qui ne seraient éventuellement pas publiées. En d’autres termes, l'AMERICAN Museum s’efforcera, dans la mesure du possible, et pour chaque branche de la science, de faire profiter de ses doubles et de ses documents son institution sœur de Belgique, le Musée pu ConGo, à Tervueren; en même temps il s'efforcera donc d'aider au développement des connaissances rela- tives au Congo, en mettant, grâce au Musée pu CoNGo, ces matériaux à la disposition des savants et des chercheurs européens. OBSERVATION SUR DES PANNES DE. EUCILIA., SE DÉVELOPPANT DANS DES PLAIES PAR le D' F. VANDENBRANDEN Le D' RODHAIN ayant observé des larves de Zucrlia chez le Rat de Gambie, Cricetomys gambianus, dans un ulcère situé à la base inférieure de la racine de la queue, nous nous sommes fait apporter, au Laboratoire de Léopoldville, plusieurs spécimens de ces Ron- geurs, dans le but de continuer ces observations. Dans le courant de l’année 1916, nous avons examiné huit Cy74- cetomys ; lors de la capture par les indigènes, un de ces animaux avait subi des traumatismes qui lui avaient occasionné des plaies : les pattes de devant avaient été ligaturées violemment, les doigts s'étaient gonflés et des escharres s'étaient produites. Ce Cricetomys est mis en cage le 23 mars 1916 avec un com- pagnon indemne de plaies. Le même jour, vers le milieu de l’après- midi, huit Zuci/ia avaient pénétré dans la cage et voltigaient autour d'eux. Un à un les insectes déposèrent leurs œufs sur les pattes de devant du Cricetomys blessé, à une distance de quelques milli- mètres des plaies, les agglutinant à l'extrémité des poils; les larves, — 198 — bientôt écloses, rampaient ensuite vers la racine de ceux-ci et dis- paraissaient à la vue. Aucune Zuctlia n'incommoda le Rongeur non porteur de plaies. Le 24 mars 1916, le Cricetomys blessé se coucha, la tête appuyée sur les plaies des pattes de devant. Ce Jour encore, nous voyons des Luctlia voltiger autour de l'animal blessé; elles se posent sur la la région du dos et pondent. L'animal donne l'impression de souffrir fortement. Le 25 mars, nous relevons la tête du Crricetomys blessé et nous constatons l'existence sur la patte de devant droite d’un ulcère de 5 millimètres de profondeur sur 6 millimètres de largeur, dans lequel grouillent de jeunes larves. Il se dégage une odeur de gan- grène de la patte blessée. Dans l'après-midi du même jour, trois Lucilia voltigent encore dans la cage et vont déposer leurs œufs sur le Rongeur traumatisé, à la racine de la queue. Pendant que j'observe attentivement l'animal, je constate que quatre jeunes larves pénètrent par reptation dans le rectum. Le 26 mars, l'animal est très inquiet et souffre; je vois des Zucilia déposer leurs œufs dans la région de la nuque du rat. Le Cricetomys parasité meurt le même jour au soir. Je m'em- presse de sectionner la patte parasitée et de la mettre en obser- vation, afin d'obtenir la transformation des larves en insectes parfaits. Les larves adultes sont mises sous du sable ; les premières pupes sont recueillies le 4 avril 1916. Le 11 du même mois, trois mouches éclosent : ce sont trois Zucilia (ces spécimens ont malheureusement été égarés dans la suite et l'espèce à laquelle ils se rapportaient n’a donc pu être déterminée). Le cycle évolutif complet de ce Diptère, depuis la ponte de l'œuf jusqu'à l'éclosion de l'insecte parfait, comporte donc vingt et un Jours. Léo, novembre 1916. UN CRAN ANR ENMBELGIOQUE PAR le D' H. SCHOUTEDEN (Musée du Congo belge, Tervueren.) Pour tout zoologiste qui franchit actuellement le seuil du « palais des Girafes >» du Jardin zoologique d'Anvers, c'est un moment plein d'émotion que celui où il se trouve en présence de cet animal fameux dont tant de gravures ont popularisé la silhouette et la robe : l'Okapi (Okapia Johnstont). Depuis deux mois, en effet, le Jardin d'Anvers renferme une jeune femelle, agée de deux ans environ, de ce si célèbre et si intéressant Girafidé, que bien peu de Blancs avaient jusqu'ici pu voir vivant! C’est avant tout à la sollicitude de M°* LANDEGHEM, la vaillante épouse de M. le commissaire de district LANDEGHEM, que l’on doit de pouvoir admirer actuellement à Anvers ce jeune Okapi. L'ayant recueilli alors qu'il était à peine âgé de quelques jours, elle réussit au prix de mille efforts à le conserver en vie (l’allaitant même au biberon!) et à lui faire accepter sa captivité. Il y a quelques mois, M. LANDEGHEM offrant son Okapi au Gouvernement belge, se décida à tenter un essai et à l'envoyer en Europe. En M. GEORGES LEBRUN, un ami dévoué de notre Musée, il trouva un collaborateur compétent, qui voulut bien se charger de convoyer le précieux animal. Avec une ténacité et une habileté — 200 — vraiment remarquables, M. LEBRUN surmonta tous les obstacles; il traversa le Congo, parvint à Boma, s'embarqua avec son Okapi, et, chose presque inespérée, il réussit à l’amener à bon port, à Anvers. En même temps, du reste, il ramenait toute une série d'animaux des plus intéressants, tels que les Cephalophus Weynsi, castaneus, nigrifrons, melanorheus aequatortialis, tels encore que l’ÆyLo- chaerus iturtensis, le Potamochaerus porcus, etc. Dans un prochain fascicule de cette revue, M. LEBRUN racontera lui-même les péri- péties de ce voyage sensationnel. Il dira aussi ce que fut l'élevage du jeune Okapi, les mille difhcultés rencontrées à tout moment. Et ce récit d'un Européen qui vécut pour ainsi dire la vie de l'Okapi nous donnera certes de précieux renseignements sur la biologie de celui-ci. Je noterai simplement ici que l'Okapi qui se trouve à Anvers est une jeune femelle, actuellement âgée de deux ans environ; il mesure environ 122 cm. de hauteur au garrot, et sa coloration est fort vive encore (les Okapis âgés ont la robe plus sombre, semble-t-il), à dessins fort tranchés, ainsi que le montre la photographie ci-jointe (Planche TI), prise à Léopoldville (sur cette photographie, le personnage de gauche est M. LEBRUN; celui de droite, casqué, est M. MAYXÉ, entomologiste du Gouvernement). La familiarité de l'Okapi d'Anvers est vraiment déconcertante. On s'attend à se trouver en présence d’un animal timide, sauvage même ; et tout au contraire il vient à vous, recherche les caresses, suit son gardien dans tous ses mouvements. Haut sur pattes, il marche l’amble dé la Girafe, et cette marche spéciale lui donne une allure fort caractéristique. La langue de l’Okapi est extrêmement longue, souple, pointue; l'animal la sort sans cesse, la promenant sur tout ce qui l'approche, nettoyant de sa pointe le contour des yeux; c'est une vraie langue de Girafe. REVUE ZOOLOGIQUE AFRICAINE. Nor. VII (1919). 1e NS L'OKAPI (Okapia ÿohnstoni). Jeune femelle (âgée de deux ans) photographiée à Léopoldville (Bas-Congo). FOURMIS DU GENRE ‘ BOTHRIOMYRMEX ,, EMERY (SYSTÉMATIQUE ET MŒURS) PAR le D' F. SANTSCHI (Planches IT et III) Le genre Bofhriomyrimex a été créé par C. EmEry en 1869 pour une espèce des environs de Naples qu'il nomma 2. Coste. D'autre part déjà, en 1863, ROGER avait décrit sous le nom de Tapinoma meridionalis des ouvrières provenant de Montpellier et d Andalousie et que MAYr reconnut plus tard, en 1870, comme étant dés ouvrières Bofhriomyrmex, bien qu'il ne dise pas sur quoi il a basé cette identification, les descriptions du 2. Costæ ne concernant que des sexués inconnus de ROGER. Dans ses « Fourmis de la Suisse », FOREL redécrit comme #.#1er1dionalis des ouvrières du Petit Salève, près Genève, et comme © et G' ceux de B. Costæ Emery. 11 donne dans le même ouvrage les premières observations sur les mœurs de ces insectes. Enfin, Bofhriomyrmex meridionalis est successivement redécrit et figuré par ERN. ANDRÉ (1882), RuzskY (1905), FoREL (1915), EmErY (1916) et Bonprorr (1918), sur des exemplaires de diverses provenances mais dont l'identité n'est pas absolument établie. De l'Afrique mineure, FoREL décrit le 2. atlantis (1894) et, en 1911, je fais connaître le PB. decapitans que j'avais faussement ; 15-XI1-1949 13 confondu avec le Æ. atlantis dans mes observations éthologiques en 1906. Depuis lors j'ai reconnu plusieurs formes nouvelles de ce genre que Je décrirai ci-après. D'Australie, nous connaissons aussi successivement À. pusi/lus (1876) que MAYR avait placé avec doute dans le genre 7apinoma et que FOREL reconnut (1879) comme Æofhriomyrmex, et une race voisine #. æqualis FOREL (1902). La région orientale a fourni jusqu'ici les 2. #2yops FOREL B. Walshi Forez et Wroughiont ForEL (1895). Cette dernière espèce avec plusieurs races et variétés 7avana, V’ictoriæ, Dolyri et Formosæ, toutes de FoREL. Enfin, tout dernièrement, WHEELER Cite une nouvelle espèce des États-Unis : le B. Dimainocki, seule espèce américaine encore connue. Elle se rapporte, par ses palpes maxillaires de quatre articles, au groupe méditerranéen, tandis que les Bofhriomyrmex de l'Inde et d'Australie n’en ont que deux et constituent un sous- genre nouveau que je nomme Chronoxenus (n. s. g.). Trois espèces sont fossiles et se trouvent dans l’ambre de la Baltique. SYSTÉMATIQUE. L'ouvrière des Æofhriomyrmex est monomorphe ou à peu près, sa couleur varie selon les espèces, du jaune pâle au noir, mais c'est le jaune roussâtre qui prédomine de beaucoup. La taille est géné- ralement petite et varie entre 1.5 à 2.5 millimètres. Les antennes de douze articles ont un mouvement vibratoire continuel. Chez les Bothriomyrmex sens. strict., les palpes maxillaires ont quatre articles, les labiaux trois. Dans le sous-genre CAronoxenus, les maxillaires et les labiaux sont tous de deux articles. Le thorax est tantôt plus ou moins incisé, tantôt pas. Le pétiole porte une écaille inclinée que recouvre peu le devant du gastre. La pente du cloaque est infère et la sécrétion anale inodore. La femelle est généralement bien plus foncée que l’ouvrière. Elle en a parfois la taille exiguë, mais certaines espèces sont deux ou trois fois plus robustes à l’état vierge. Une fois fécondée, le gastre peut tripler ou même quelquefois quintupler de volume (fig. 1). Au contraire des ouvriers, les glandes anales sécrètent la même odeur de formiate de méthyle que les 7'apinoma, odeur surtout sensible chez les jeunes femelles et qui s'atténue chez les vieilles reines. Elle n’a d'ailleurs pas encore pu être contrôlée chez toutes les espèces. Le mâle a environ la taille de l’ouvrière, de couleur obscure. La tête aussi large que le thorax. Le scape long comme l’ensemble FiG, 1. — Bothriomyrmex cuculus SANTrs. Reine ayant atteint la maturité de l'ovaire. des trois articles suivants. Les mandibules étroites, parfois denti- culées. Le mésonotum ne se prolonge pas sur le pronotum. L'épinotum est arrondi. L'écaille moins oblique et plus épaisse que chez l’ouvrière. L'armure génitale moyennement développée. La squamule grande, les stipes étroits et recourbés en avant ainsi que la volsella. L’aile est, comme chez la femelle, formée d'une cellule cubitale fermée, et à cellule discoïdale. Les cellules cubitales fermées et cubitales ouvertes sont séparées par une nervure transversale longue qui atteint la nervure cubitale tout près de la cellule discoïdale. DESCRIPTION D'ESPÈCES ET DE VARIÉTÉS NOUVELLES ET REMARQUES SUR LE 2. #mer1dionalis RAY. Bothriomyrmex meridionalis RoG. (pl. IT, fig. 1). ABOUT RoGEr, Berl. Ent. Zeitschr., vol. 7, p. 167 (1863), G. Mayer, Verh. Zool. Bot. Ges. Wien, vol. 20, p. 959, note (1670), 10: Forez, Fourmis de la Suisse, p. 61, 336 (1874) S (non ©, ©). ANDRÉ, Spec. Hym. Europ., vol. 2, p. 218, pl. 2, fig. 8, pl. 12, HOT 02) Oo 10 Or Ruzski, Form. Imp. Rossici, vol. 1, p. 484, fig. 1o1 (1905), ®, ©; Forez, Die Ameisen der Schwéiz (Mztteil. Schweiz. Ent. Gesels) vole, p'A210015)) 07107 cr ÉMERY, «Bull: Soc Ent. Ital.wvol: M7 D. 213, 267 (016), CÉRO ICE BonproiT, Ann. Soc. Ent. France, vol. 87, p. 88 (1918), fig. 40, OO RC Ce n'est pas sans réserve que je donne la liste ci-dessus. Étant donné, d’une part, le grand écart qui existe entre la variabilité si faible des ouvriers et celle bien plus considérable des femelles et des mâles, et que, d'autre part, les formes citées ou décrites ultérieurement par FOREL, ANDRÉ, RuzskY et EMERY sous le nom de PB. mertidionalis, l'ont été sans une comparaison en nature avec les types de ROGER et sans en avoir pu déterminer les ©, je pense que l'identification n'est pas absolument certaine. Elle ne pourra être réellement confirmée que par l'étude d’un matériel plus consi- dérable et comprenant toutes les formes sexuées. Pour l'instant je puis déjà constater que l'O décrite par FOREL en 1870 et provenant du Salève, près de Genève, ne s'accorde pas complètement avec celle de ROGER pour le nombre de dents, et les © et o' décrits sont ceux de 2. Coste. Je possède une & de Marseille qui se rapporte beaucoup à la description de RoGEr. Or, elle est plus petite et plus roussâtre que des exemplaires de l'Italie du Nord dont m'a fait présent M. Emery sous le nom de B. »ertdionalis. D'autre part, le dessin donné par M. Emery de la © B. Costæ indique une tête bien plus allongée que celle des © dessinées sous le nom de B. meridionalis dans son ouvrage de 1915. [J'ai prié M. EMERY de revoir son type B. Costæ. Malheureusement ce dernier a été détruit par les Anthrènes et il est actuellement impossible de reviser cette forme. Cependant EmERY est un dessinateur trop consciencieux pour que je puisse mettre en doute l'exactitude de son dessin. La difté- rence est trop notable pour que je puisse admettre une erreur. La tête du 8. Costæ Q est d’un bon quart plus longue que large, alors qu'elle n’est d’un sixième chez la © 8. meridionalis (dessin EMERY 1915 et BoNDRoOIT 1918). Ainsi donc je distingue provisoirement et pour le moins comme variété du B. meridionalis Roc. la forme décrite par EMERY, sous le nom de B. Coste, soit : Bothriomyrmex meridionalis ROG. var. Costæ EMERY. Ann. Mus. Zool. Napoli, vol. 5, p. 118 (1869), ©, G'; Bull. Soc. Eee al vole pus pl 2; he 1, 31611871); 0, 01. Foret, les Fourmis de la Suisse, p. 61 (1874), ©, o (non ©). Tête de ‘/, plus longue que large, se rapproche du P. cuculus n. Sp. (voir plus bas). — © encore inconnue. Italie : Naples. B. meridionalis ROG. var. syria For. Aou Soc Ent. Belgique, vol. 54, p.13 (roro) ©. ©. Cette forme a la tête plus convexe latéralement que chez mertdionalis. Les yeux ne sont pas plus grands que l'épaisseur du scape. [1 y a de très longs poils clairsemés sur le gastre qui est un peu rembruni. Le reste d’un roux jaunâtre pâle. Plus clair que — 206 — mon exemplaire de Marseille, plus foncé que ceux de Ligurie, reçus de M. EMERY. Syrie, Antiliban : Doumar, sous une pierre. (GADEAU DE KER- VILLE leg.) B. meridionalis RoG. var. communista n. var. (pl. Il, fig. 2). PIIT/ fig. 2;-tête ©. Q Côtés de la tête encore plus convexes que chez syria. Les veux plus grands que l'épaisseur du scape, les poils du gastre moins longs et plus rares. 3° article du funicule bien plus court que le 2° (chez syria le 3° article est plus long, mais pas autant que le 2°). Russie : Crimée (KARAWAYEW leg.) ©. 2. — Bothriomyrmex regicidus n. sp. (pl. IT, fig. 5-10). (—B.meridionalis SANTS. (non RoG.), Bull. Soc. H. N. Afrique du Nord (1911), p. 79, fig. 10a). PI. IE, fig. 5, tête © ; fig. 6, tête © ; fig. 7, tête G': fig. 8, antenne ©; fig. 9, antenne GO; fig. 10, armure génitale . ©. Long. : 2.r-2.3 mm. Jaunâtre, les tarses plus clairs, le dessus du gastre, moins la base, rembruni. La tête est souvent un peu plus roussâtre. Assez luisante, lisse et très finement ponctuée. Pubescence assez dense, avec quelques longs poils sous le corps. Tète rectangulaire, ‘/, environ plus longue que large, les côtés légèrement convexes. Les veux en sont légère- ment éloignés quand ils sont vus de face. Le scape dépasse la tête de ‘/, à ‘/s de sa longueur. Les articles du funicule sont plutôt plus longs que larges, sauf les 3 à 5 qui sont aussi larges ou un peu plus larges que longs. Dos du thorax rectiligne, écaille entière. Q (vierge). Long. : 2.5-2.6 mm. (tête et thorax réunis, 1.8 mm.; aile anté- rieure, 3.5 mm.). D'un brun rougeûtre, tête plus foncée, gastre brun noirûtre, appendices brun jaunâtre. Submate, microscopiquement réticulée chagrinée. Pubescence assez rare, quelques poils dressés vers la bouche, l'épinotum et le dessous du corps. Tête 3 ‘/, fois plus longue que large, les côtés faiblement convexes, le bord postérieur pas ou à peine concave. Le scape le dépasse d’un peu plus — 207 — de son épaisseur. Articles moyens du funicule un peu plus longs que larges. Les yeux un peu plus grands que l'intervalle qui les sépare de l’angle anté- rieur de la tête. La dent apicale des mandibules très forte, la suivante moitié plus courte; les suivantes petites, le bord terminal. un peu concave. Thorax large comme la tête, épinotum régulièrement convexe. . Long. : 2-2.4mm. Thorax brun-marron foncé. Tête et gastre brun-noir Mandibules, pattes, scape, premier et dernier articles du funicule jaune brunâtre, reste du funicule roussâtre. Plus luisant et la pubescence moindre que chez la Q. Tète ‘/, plus large que longue, très arrondie dessus, les yeux très convexes Mandibules bidentées. Le scape atteint l'ocelle médian. Funicule 2 ‘,, fois plus long que la tête, le dernier article comprimé. Vue de derrière, la volsella paraît tronquée, en réalité elle est brusquement réfléchie en avant ainsi que la sagitta contre laquelle elle s'applique. Tunisie : Kairouan, avril 1906. Un nid dans la terre. Des © aptères en arrêt sur des nids de Zapinoma (SANTSCHI). 3. — Bothriomyrmex breviceps n. sp. (pl. IT, fig. 3-4). MES ME ONE TM EMETCROL ©. Long. : 2.3-2.5 mm. Varie du brun-marron au brun roussâtre clair ; le gastre toujours brunâtre, les appendices plus clairs; les articulations du funicule faiblement obscurcies. Pubescence un peu moindre que chez meridionalis. De longs poils au bord de l’épistome, sur les mandibules et les hanches Luisante. Tête rectangulaire, presque aussi large que longue, les côtés droits ou légèrement convexes. Yeux un peu en avant du milieu des côtés, vus de face ils ne touchent pas tout à fait le bord. Mandibules de 6 dents inégales, l’apicale bien plus longue. Le scape dépasse de ”, de sa longueur le bord postérieur de la tête. Articles 6 à 10 du funicule aussi larges que longs, les autres plus longs, les 1, 2 et 11 bien plus longs. Dos du thorax continu, face basale de l'épinotum longue de :}, à ‘/; de la longueur de la facé déclive. Sommet de l’écaille assez étroite, entier. Q (vierge). Long. : 2.5 mm. Brun-marron, côtés de la tête et du thorax brun roussâtre, appendices roux brunâtre plus clair. Pubescence dense, fine, un peu relevée sous la tête Des poils dressés au bord de l’épistome, plus courts sur les mandibules, sous le corps, sur l’'épinotum et l'abdomen. Tête presque aussi large que longue, distinctement plus large derrière que devant, le bord postérieur droit, l’occiput échancré Les veux occupent presque tout le quart antérieur des côtés. Les mandibules ont une forte dent apicale. Le scape dépasse d'environ ‘/; le bord postérieur de la tête. Les articles moyens du funicule sont aussi larges que longs. Thorax un peu plus Or — étroit que la tète, l’épinotum plus vertical que chez meridionalis. Écaille entière. g. Long. : 2.5 mm. Noir, côtés du thorax marron. Funicule, moins le re" article, brunâtre. Reste des appendices brun jaunâtre. Lisse, luisant, finement pubescent. Tête aussi longue que large, les yeux moins bombés que chez regicidus; en arrière la tête s'arrondit, mais les côtés sont moins convexes que chez regicidus. Bord terminal des mandibules oblique, 2 dents apicales et parfois une petite basale. 2° article de l'antenne un peu plus court que chez regicidus. Aïles hyalines, à nervure et tache claire, longue de 2.5 mm. Tunisie centrale : La Ouareb (21-XII-r910), 1 ©, 18 G, 1 5 sous une grosse pierre (SANTSCHI). 4. — Bothriomyrmex cuculus n. sp. (pl. IT, fig. 17-18). PA Mr tétons MEtCRQE ©. Long. : 2.2-2.5 mm. D'un brun roussâtre terne, dessus du gastre plus foncé (un peu plus foncé que chez regicidus), luisant et pubescent. Quelques rares poils sous le corps. Tête rectangulaire, ‘}; environ plus longue que large, les côtés légèrement convexes, le scape dépasse de ‘/; de sa longueur le bord postérieur de la tête qui est transversal. Articles 5 à 7 du funicule généralement plus larges ou aussi larges que longs. Vus de face, les yeux touchent les côtés de la tête. Dos du thorax continu. Écaille entière. Q (reine). Long. : 4.3. Tête et thorax réunis, 1.7 mm. Brun foncé. Thorax brun rougeâtre foncé. Mandibules, antennes, tibias et tarses brun rougeûtre, plus clair. Articles du funicule bordés de brun. Mate. Densément et fine- ment ponctuée, réticulée. Pubescence abondante, courte. Pilosité dressée, nulle sur la tête et les appendices, médiocre sur l’épinotum et l'abdomen. Tête de ‘, plus longue que large, les côtés arqués, un peu plus large derrière que devant Les veux occupent tout le deuxième quart antérieur des côtés. Les mandibules ont 2 fortes dents apicales et le reste du bord terminal inerme et échancré Le scape dépasse de ‘/, de sa longueur le bord postérieur de la tête qui est transversale. Articles 7 à 10 du funicule aussi larges que longs, les autres plus longs Thorax pas plus large que la tête. Ecaille mince et transversale au sommet. Voisine de 2. meridionalis RoG., mais la tête est bien plus longue et plus sculptée chez la © et l'O est plus foncée. Tunisie : Dir-el-Kef (900 m.), mai 1913, sous une pierre (SANTSCHI). REVUE ZOOLOGIOUE AFRICAINÆ. NVor. VII (1919). Pre F. SANTSCHI, — Fourmis du genre Bothriomyrmex. — I. REVUE ZOOLOGIOUE AFRICAINE. Vor. VII (1919). lee ALLIE F, SANrsCHI. — Fourmis du genre Pothriomyrmex. — II. — 209 — 5. — Bothriomyrmex emarginatus n. sp. (pl. II, fig. 11). PI. II, fig. 11, tête ©. Q. Long. : 2.5 mm. (Lète et gastre réunis, 1.8 mm.). Brun-noir. Bout des mandibules, funicules et tarses jaunâtres; reste des appendices brun jaunâtre. Moyennement pubescente. Des poils fins clairsemés autour de la bouche, l’épinotum et l'abdomen. Assez luisante. Très finement et densé- ment ponctuée, d’ailleurs lisse. Tête de ‘,, plus longue que large, les côtés assez arqués, le bord postérieur assez fortement échancré. Les yeux occupent un peu plus des */; antérieurs des côtés. Le scape dépasse de 2 fois son épaisseur le bord postérieur de la tête. Tous les articles du funicule plus longs qu'épais. Thorax assez étroit, aussi étroit que la tête. Sommet de l’écaille arrondi. Aiïle antérieure longue de 3.8 mm. Tunisie : Aïn-Draham (D' NORMAND, 1910). 1 © prise au vol. Voisine de cuculus mais distincte par l’occiput. 6. — Bothriomyrmex inquilinus n. sp. (pl. IT, fig. 14-16). PI. II. fig. 14, tête @r fig. 15, tête © ; fig. 16, thorax G. Q. Long. : 2-2.3 mm. Jaune roussâtre terne, appendices plus clairs, gastre un peu rembruni. Luisante. Lisse. Pubescence oblique sur le dos du thorax, plus longue au-dessous. Ouelques poils autour de la bouche. Tête rectangulaire, un peu plus longue que large, les côtés à peine convexes, le bord postérieur faiblement concave. Vus de face, les yeux n'atteignent pas le bord latéral. Le scape dépasse de son épaisseur le bord postér eur. Articles du funicule non bordés de brun, les 6 à 10 à peine plus épais que longs. Mandibules ponctuées. Submates, de 6 dents brunes. Dos du thorax faiblement convexe. Q (reine). Long. : 5 mm. Tête et thorax réunis, 2.4 mm. D'un brun- marron ou rouge brunâtre. Antennes, pattes et membrane intersegmentaire du gastre ambrées. Derniers tarses souvent rougeâtres. Assez luisante, la tète moins grosse a une ponctuation plus dense que sur le reste du corps. Pubescence médiocre, moins abondante que chez 2 pubens. Une pilosité dressée courte abonde sur tout le corps et les pattes. Elle est bien plus courte et plus serree que chez 2. Crosi. lète à peine plus longue que large derrière, le devant d’un quart plus étroit, les côtés convexes, le bord postérieur concave. Les yeux occupent presque le deuxième quart antérieur des côtés ovales et peu convexes. — AN) — -Épistome peu convexe, fortement limité derrière. Mandibules de 6 dents. Le scape dépasse de son épaisseur le bord postérieur de la tête. Avant- dernier article du funicule un peu plus épais que long. Thorax relativement plus étroit et plus allongé que chez Z. pubens. Pattes longues. Le sommet de l'écaille assez acuminé. Tunisie : Le Kef. J'ai découvert cette espèce sous une pierre avec de nombreuses ouvrières, à environ 800 mètres d'altitude, mai 1913. 7. — Bothriomyrmex atlantis FOREL (pl. IT, fig. 12-13). (B. meridionalis RoG.; Atlantis Forez, Bull. Soc. Vaud. S. N. 1894, p. 14; B. Atlantis Em., Genera Insectorum, Dolicho- derinæ.) PL: IT; fig. 12, tête ©; fig. 13, thorax ©: L'ouvrière a la tête plus allongée que chez 2nquil/inus; elle est, en outre, d'un jaune plus pâle et plus uniforme. La © que je ne connais pas en nature à, d'après FOREI,, une pilosité dressée courte comme chez 21qurlinus. Algérie : Tlemcen (FoREL leg.). 8. — Bothriomyrmex pubens n. sp. (pl. III, fig. 19-25). (— Bothriomyrmex atlantis SANTS. [non FoRrEL], Bull. Soc. Hist. Nat. Afrique du Nord, 1911, p. 79, fig. 106). PI. IX, fig. 19 tête 5; fig. 20, thorax y; fig. 21, tête G'; fig. 22. antenne O; fig. 23, antenne 5 ; fig. 24, armure génitale G'; fig. 25, tête ©. ©. Long. : 2.2 mm. Jaune roussâtre, dessus du gastre, moins la base, brunâtre. Luisant. Lisse. Pubescent. Quelques poils autour de la bouche et sous le gastre Tête ‘’, plus longue que large, les côtés un peu convexes, le bord postérieur transversal. Les veux en avant du milieu. Vus de face, ils ne touchent pas le bord latéral. Le scape dépasse de son épaisseur le bord postérieur. Articles moyens du funicule aussi longs que larges. Thorax comme chez. B. decapitans. = PA = Q. Long. : 3.2 mm. Tête et thorax réunis, 1.9 mm. Noire. Appendices brun-rouge. Luisante, très finement réticulée. Pubescence blanchâtre assez dense, relevée sur les scapes. Quelques poils dressés autour de la bouche, sur l’'épinotum et le bout du gastre. Tête rectangulaire, ‘/, plus longue que large, les côtés parallèles, sauf devant où elle se rétrécit. Le bord postérieur droit, les angles assez marqués. Les veux occupent tout le deuxième quart antérieur des côtés. Vus de face, ils touchent les côtés. Bord terminal äes mandibules un peu concave avec 2 dents apicales suivies de 4 à 5 denticules. Le scape dépasse de son épaisseur le bord postérieur de la tète Articles 5 à 7 du funicule à peine plus longs que large, les autres plus longs. Dessus du thorax moins large que chez B. decapitans SANTS. et un peu plus large que chez meridionalis RoG. d. Long : 2-2.3 mm. Noir. Appendices roux jaunâtre. Condyle du scape, 1‘ article du funicule, paipes, tarses et sagitta jaunes. Pubescent. Ouelques poils dressés vers la bouche et sous le corps. Luisant. Tête un peu moins luisante et plus densément et finement ponctuée, plus large que longue, les angles postérieurs arrondis. Les yeux occupent une surface égale à la moitié des côtés. Le scape décliné dépasse à peine l’ocelle médian. Le funicule est presque 4 fois plus long que le scape et 2 ‘/; de fois la longueur de la tête. Aile antérieure longue de 2.6 mm. La lacinia est plus courte que la volsella, presque aussi longue que la sagitta. Tunisie : Le Kef (D' Normanp leg.). 9. — Bothriomyrmex decapitans Sans. (pl. III, fig. 26-31). Bull. Soc. Hist. Nat. Afrique du Nord, 1911, pp. 78-80. PI. TT, fig. 26, armure génitale G'; fig. 27, tête ©; fig. 28, tête O; fig. 29, tête fig. 30, antenne 5: fig. 31, antenne Q. La description de cette espèce a été faite comparativement avec B. pubens n. Sp., alors faussement considérée comme 2. atlantis. ©. A les côtés de la tête assez convexes. Le scape dépasse le bord postérieur d'un sixième de sa longueur. Les articles moyens du funicule aussi longs ou même plus longs qu'épais. Vus de devant, les yeux touchent le bord latéral de la tête. ©. Très robuste. Les yeux occupent tout le deuxième quart anté- rieur de la tête. Les articles du funicule tous bien plus longs qu'épais. Thorax large, odeur de Z'apinoma prononcée. d. Tête plus large en arrière des yeux que longue. Les yeux sont très proches du bord antérieur et occupent presque la moitié des côtés. Le scape dépasse presque l'ocelle antérieur. Le funi- cule est 4 fois plus long que le scape et 2 °/, fois la longueur de la tête. Volsella et lacinia étroites, un peu arquées l'une contre l'autre et aussi longues que la sagitta. Kairouan : G' et ©, en janvier. 10. Bothriomyrmex Crosi n. sp. (pl. III, fig. 32-37). PI. IT, fig. 32 tête ': fig. 33. armure génitale G'; fig. 34, antenne 5; fig. 35, thorax Q: fig. 36, tête G; fig. 37, tête Q. ©. Long. : 2-2.2 mm. Jaune roussâtre pâle. Un nuage grisâtre en plus sur le gastre et parfois sur la tête. Le bord des mandibules et des articles antennaires brun rougeâtre. Pubescence assez abondante, plus touffue sur le dos du pronotum. Quelques poils dressés sur les hanches, la bouche, le dessous de la tête et du gastre. Très finement chagriné et assez luisant Tête aussi longue que large, parfois légèrement plus longue. Vus de devant, les yeux sont loin du bord externe et placés au tiers antérieur. Le scape atteint le bord postérieur de la tête. Articles 6 à 11 du funicule plus larges que longs. Dos du thorax droit @ (reine). Long. : 4.5-7 mm. Longueur de la tète et du thorax réunis, 2 mm. Roux brunâtre assez clair, appendices jaune roussàtre. Bord des articles du funicule rembruni. Une longue pilosité dressée, fine, abondante sur tout le corps et les appendices. Pubescence très fine. assez dense, mais moins apparente que chez ies espèces voisines. Tête aussi longue que large en arrière, un quart plus étroite devant, le bord postérieur et les côtés droits, avec les angles assez arrondis. Les yeux occupent tout le deuxièm® quart antérieur des côtés. Vus de devant, ils touchent à peine le bord latéral. Aire frontale large. Epistome un peu sinueux devant. Bord terminal des mandibules échancré, de 5 dents, l’apicale forte. Le scape atteint juste le bord rvostérieur de la tête. Les articles 3 à o du funicule plus larges que longs. Mésonotum et scutellum plats et sur le même plan. Face basale de l’épinotum courte au milieu, longue sur les côtés comme la moitié de la face déclive. les stigmates marquant l'angle de séparation. Écaille lancéolée avec la pointe tronquée, gastre de la reine très grand. J. Long.: 2-2.2 mm. Noir, appendices jaune grisâtre, mais les mandibules, le re" article du funicule et les tarses jaunâtre plus clair. Pubescent ; quelques poils dressés vers la bouche. Assez luisant. Tète aussi longue que large derrière les yeux. Le bord postérieur distinctement transversal. Les yeux relativement plus petits que chez les autres espèces. Le scape atteint l’ocelle médian. Funicule 4 fois plus long que le scape et un plus de 2 fois la longueur de la tête. Mandibules étroites, denticulées au bout. Vues de derrière, la volsella et la lacinia paraissent plus courtes que la sagitta, se con- tournent en convergeant et se terminent en pointe. Algérie : Mascara (D' Cros), © c'G. Le D' Cros a découvert plusieurs nids de cette espèce, dont trois avec la reine. L'une d'elles a un abdomen monstrueux, bien cinq fois plus volumineux que celui de la femelle vierge. Malheureu- sement il se ratatine en séchant. ÉTHOLOGIE. C'est dans le beau livre Zes Fourmis de la Suisse, de Foret, que nous trouvons les premières observations sur les mœurs des Bothriomyrmex. Xl en élève une colonie dans un nid artificiel et donne de nombreux aperçus sur leurs habitudes en général. Il découvre aussi le premier nid mixte Bofhkriomyrmex-T apinoma, qu'il explique comme étant le résultat d'une alliance des deux reines, la vie parasitique temporaire de certaines espèces de Fourmis n'étant pas encore connue. Ce fut en 1906 que je publia mes premières observations sur la fondation des colonies de Bothriomyrmex chez les 7'apinoma, observations poursuivies dans la suite, mais encore inédites et dont je me servirai pour compléter le résumé éthologique suivant. Les Bothriomyrimex affectionnent les lieux secs et arides. C’est sur le versant des montagnes moyennes où abondent les pierres, sous lesquelles ils aiment à nicher, qu'on les rencontre le plus aisément. On les trouve aussi dans la plaine et dans les terres fraîches, mais plus rarement ou plus difficilement. D'une façon générale, ils ont le même habitat que les Z'apinoma, auxquels ils sont inféodés et beaucoup plus rares. Jamais on ne les voit sortir en plein jour, Forez dit qu'ils sortent le soir, ce sont done pour la plupart des espèces nocturnes, ce qui explique aussi la couleur — 214 — claire des ouvrières. Cependant le vol nuptial et la recherche des nids de Z'apinoma par les sexués se font en pleine lumière, aussi ces derniers ont-ils généralement une couleur obscure. Quand on soulève une pierre recouvrant un nid de Bothrio- myrimex, on les voit se grouper et s'enfuir à la file d’une allure relativement lente. Les antennes ont un mouvement vibratoire continuel qui paraît spécial à ce genre. Ces vibrations s'arrêtent rarement et pour peu de temps. C’est vraiment très curieux de les observer en masse; on croirait voir, comme dit FOREL, des cils vibratiles sous le microscope. On ne connaît pas encore la raison d'être de ce mouvement. Lorsqu’elles sont inquiètes, les ouvrières font pivoter leur abdo- men en tout sens, comme le font les 7'apinoma. FOREL a vu sortir de l'extrémité de cet organe un venin d’un blanc mat, inodore, dont l'usage serait de tracer les pistes et surtout de protection. J'ai vu des Fourmis d'autres genres, 7Zapinoma, Monomortum, tomber avec une sorte de crampe tétaniforme dès qu'elles étaient touchées par ce liquide. Aïnsi que FOREL l'a constaté, les Bothriomyrmex ne touchent pas à la nourriture animale, du moins aux sucs des insectes, mais ils aiment le miel et le sirop de sucre. Je suppose qu'ils élèvent également des Pucerons et autres Homoptères, probablement les mêmes que les Zapinoma. C'est ainsi que j'ai reçu du D" Cros des larves de Zettigometra prises dans le même nid que le B. Crosr. C'est dans la fondation de leur colonie que les Bofhriomyrmex présentent le plus d'intérêt. Ce sont, en effet, des parasites tempo- raires d'un autre genre de Dolichoderines, les 7apinoma, comme le sont d’autres genres de Formicides dont les mœurs ont été mises à jour dans ces dernières années. Voici comment cela se passe chez le Bothriomyrmex decapitans, espèce chez laquelle j'ai pu suivre toutes les phases de l'installation. Le vol nuptial terminé, les mâles s'en vont mourir et les femelles fécondées chercher à perpétuer la vie de l'espèce. Arrivées sur le sol, elles se débarrassent de leurs ailes par des contractions muscu- laires violentes qui les arrachent de leur insertion. Devenues aptères, elles acquièrent une allure plus vive, qui, avec leur taille — 215 — et leur couleur, les font ressembler aux grosses ouvrières de Tapinoma nigerrimum, dont elles recherchent activement le nid. A mesure qu'une femelle s'en approche, on la voit plus agitée; quand, brusquement, elle s'arrête, retenue par quelques 7° z1ger- rünum, qui la tirent par les pattes et les antennes. Cela forme alors un petit groupe à peu près immobile au milieu duquel l'intruse ne se distingue que par son thorax plus large. Si on l'examine de près, on voit qu'elle évite toute brusquerie; elle se contente de caresser de ses pattes ou de ses antennes demeurées libres les ouvrières qui l'entourent. Ce procédé doucereux semble rassurer les 7 apinoma, car elles s'éloignent généralement les unes après les autres, mais souvent remplacées par de nouvelles venues. Enfin relâchée, elle fait un brin de toilette et se rapproche de plus en plus de l'orifice du nid, où elle finit par pénétrer, non sans avoir été arrêtée plusieurs fois. Le petit temps de toilette n'est pas une frivolité de Fourmi, mais un movyen défensif comportant une adroite adulation. La femelle Bofhkriomyrmex paraît posséder, comme bien d'autres insectes parasites, la faculté de sécréter des substances qui plaisent ou qui éloignent les hôtes chez lesquels elle veut s'établir. C'est probablement pourquoi on voit la bestiole passer ses pattes sur tout son corps, surtout sur l'abdomen, et se les frotter ensuite assez vigoureusement, comme si elle voulait s'enduire partout du précieux préservatif. Lorsqu'elle est saisie et qu'un de ses membres reste libre, on voit celui-c1 passer et repasser tantôt sur son propre corps, tantôt sur celui des ouvrières T'api- nora. Est-ce pour donner à celles-ci sa propre odeur ou plutôt aussi pour s'imprégner elle-même de l'odeur du nid qu'elle veut conquérir, odeur qui sera pour elle comme un sauf-conduit? Com- ment s’en assurer; ces odeurs sont si subtiles qu'elles échappent à notre olfaction. Une expérience délicate pourra peut-être nous renseigner dans la suite. Toutefois, j'ai remarqué que, lorsqu'une ouvrière 7 apr- noma de la même colonie d'origine était introduite dans un nid où la femelle Bofhriomyrimex était déjà agréée, la nouvelle venue attaquait la parasite comme une étrangère sans molester les ouvrières hôtes. On sait que les ouvrières 7apinoma sécrètent par leurs glandes anales un corps volatil à odeur aromatique très — 216 — pénétrante, que l’on appelle généralement odeur de Tapinoma, et qui serait un éther, le formiate d'amyle. Or, cette sécrétion, qui manque chez les ouvrières Bofhriomyrmex, se trouve chez leur femelle. Elle y est même beaucoup plus sensible chez les jeunes, au temps de leur installation. Il semble donc que cette sécrétion joue ici un rôle protecteur en ruinant celle des hôtes. C'est, je crois, la première fois qu'un mimétisme olfactif est constaté. Cependant, cette arme chimique ne sufht pas toujours à préserver l'intruse. J'ai souvent remarqué qu'elle agissait incomplètement sur certaines ouvrières, lesquelles finissaient alors par tuer la femelle étrangère. Donc beaucoup de ces dernières succombent avant d'avoir atteint leur but. Que se passe-t-il dans l’intérieur du nid après que la parasite y a pénétré? C’est ce que dévoile l'observation en appareil vitré. Si l’on y place une reine. 7'apinoma avec son couvain (œufs et larves) et vingt à trente ouvrières quelque temps avant que d'y introduire une femelle Bofhriomyrmex arrêtée sur un nid de la même colonie, on peut assister à toutes les phases d’un drame que l’on peut comparer au détrônement d'un monarque et à l'installa- tion d'une nouvelle dynastie. Tandis que la reine 7Z'apinoma se tient tranquillement sur son couvain et qu’elle le soigne, la femelle Bofhriomyrmex s'en approche peu à peu, bien que souvent retenue par de nouvelles ouvrières. Dès qu'elle en est libérée, elle se brosse un peu, puis s'avance vers le couvain qu'elle finit par atteindre. Dès qu'elle le touche et tant qu’elle s’y maintient, celui-ci semble lui conférer une certaine immunité, car, dès cet instant, on voit les ouvrières renoncer à la molester. Mais cette immunité ne semble durer que tant que la Bo/hriomyrmex y demeure; si elle s'en éloigne, elle est presque aussitôt ressaisie et arrêtée, et cela dure jusqu'au moment où elle parvient à retoucher le couvain. Cependant celui-ci ne protège pas d’une façon identique toutes les parasites. J'en ai vues qui furent poursuivies et tiraillées même sur le couvain. D'autre part, j'en observai une qui prit un œuf entre ses mandibules et qui put alors parcourir longtemps tout l'appareil sans être aucunement inquiétée. Arrivée sur le couvain, la parasite entreprend bientôt de se débarrasser de la reine 7Zpinoma, sa rivale beaucoup plus grande et plus forte. Voici comment l'intruse procède normale- ment : Tandis que la reine 7° s2gerrimum est toute absorbée des soins de sa couvée sur laquelle elle se tient d'habitude, la Fourmi parasite s'en approche doucement par derrière sans être inquiétée par les ouvrières. Alors elle monte lentement sur le dos de la reine sans que celle-ci paraisse s’en apercevoir. Puis, quand les deux têtes se trouvent à la même hauteur, brusquement la B. deca- pitans saisit l’autre à la nuque et s’y agrippe de toute la force de ses mandibules. On dirait qu'elle veut l’étrangler. Les deux bêtes roulent alors sur le sol en se débattant furieusement. Cette mêlée peut durer fort longtemps avec des intervalles de repos pendant lesquels les ouvrières viennent lécher avec une égale attention les deux combattantes. Le plus souvent la reine z2gerrimumn réussit à se dégager, fuit dans l'appareil et se réfugie quelque part dans le nid. Alors il advient de deux choses l’une : ou bien les ouvrières déménagent le couvain auprès de la reine, ou bien celle-ci, poussée par l'instinct maternel, y revient d'elle-même. Là, les assauts recommencent. [ls ne réussissent pas toujours. Souvent, prévenue par les attaques précédentes, la reine fuit aux premières approches de l’assaillante. Souvent aussi, celle-ci ne réussit à saisir qu'une antenne ou une patte et l'affaire est à recommencer, car c’est bien le cou que recherche la terrible et opiniâtre Bothriomyrmex. Si, dans le feu de la lutte, les deux ennemies sont entraînées loin du couvain, le contact de la femelle Zapinoma continue à protéger l'autre, mais dès qu’elles sont séparées, les ouvrières recommencent à tirailler l’intruse tant qu'elle n'ait pu de nouveau regagner le couvain. Ce manège peut durer fort longtemps jusqu'à ce qu'enfin la parasite réussisse à saisir la nuque de sa rivale au bon endroit et s'y maintenir malgré les culbutes et les contorsions très énergiques de la victime. On voit alors celle-ci faiblir peu à peu, de sorte qu'après une heure ou deux, la lutte est terminée. La tête, de plus en plus séparée du tronc, ne tient bientôt plus qu'à un fil qui finit aussi par-se rompre. Pendant tout ce drame, les ouvrières n'interviennent que pour lécher les deux combattantes comme si elles ne faisaient qu'un 15 - XII-14919 14 — Si — seul individu. Mais dans la crainte d'être encore inquiétée par les ouvrières, la Fourmi victorieuse n'ose pourtant pas s'éloigner du corps décapité. Celui-ci, d'ailleurs, ne meurt pas de suite; durant de longues journées, on voit encore des mouvements de l'abdomen, des pattes et des tarses qui s'affaiblissent insensiblement pour s'arrêter au bout d'environ deux semaines. Le cadavre est alors emporté par les ouvrières. Pendant cette longue survie, qu'explique la résorption autopha- gique des ovaires, l'intruse est de plus en plus acceptée par ses hôtes. L'odeur du nid, du couvain, de la reine l'ont progressive- ment immunisée. La nouvelle reine peut s'éloigner sans inquiétude FiG. 2. — Bothriomyrmex decapitans SANTS., © et ©, et Zapinoma nigerrimum. Colonie développée en appareil. Au centre, sur le couvain, la reine para- site; les petits individus sont des © Zothriomyrmex et les grands, les © Zapi- noma. (Gr. X 2'/2 D.) du couvain que, du reste, dès le premier jour, les ouvrières avaient transporté auprès des deux femelles. Ainsi une nouvelle dynastie est définitivement instaurée. La reine decapitans mange d'abord seule quelques œufs de 7apinoma, puis les ouvrières lui apportent aussi de la nourriture et la soignent comme leur propre mère. Son abdomen augmente de volume, elle commence à pondre. Les ouvrières viennent recueillir les œufs pour les joindre à ceux du couvain de leur espèce, où ils sont simultanément élevés comme larves. Au bout de deux à trois mois apparaissent les nymphes, et dans le courant de mai, il y a déjà des éclosions de jeunes ouvrières Bothriomyrmex, dont la couleur claire et la taille, plus petite, les font facilement distinguer des noires Zapinoma, avec lesquelles elles vivent en parfaite amitié. La fourmihière est donc devenue mixte. D'abord peu nombreuses, les ouvrières decapitans augmentent en nombre, elles égalent ensuite les Zapinoma, puis deviennent prépondérantes. Ces dernières, privées de leur propre reine, n'ont pas de remplaçantes pour compenser les décès; elles finissent donc par disparaître. Alors la fourmilière Bofhriomyrimex decapitans, temporairement parasite, devient pure et vit de sa propre vie. QUELQUES QUESTIONS SUR LE PARASITISME DES Bothriomyrnex. Peut-on généraliser aux autres Bothriomyrmex ce que nous venons de voir se passer chez #. decapitans? Peut-être, si en cela on entend seulement une vie parasitique temporaire quelconque, mais avec beaucoup de réserve pour les détails qui concernent l'hôte et la méthode de s’y imposer. En s'en tenant aux faits, nous savons seulement que le 8. 2er1dionals a été trouvé en symbiose par FOREL chez 7'apinoma erraticum et que j'ai vu en arrêt sur un nid de cette même espèce des femelles de B. regicidus. On peut donc dire que 7°. erraticum est l'hôte de ces deux espèces, mais l’on peut seulement supposer que c'est par décapitation que leurs reines se débarrassent des rivales. Quant aux autres espèces, ce sont plutôt sur des considérations géogra- phiques et morphologiques que l’on peut admettre hypothétique- ment tel ou tel hôte. Ainsi WHEELER pense que 3. /)immocki parasiterait 7. sessile. On peut également avancer que le sous-genre CAronoxenus est inféodé temporairement aux petites espèces de 7apinoma du groupe 2elanocephalurm. D'autre part, il y a lieu d'être surpris de rencontrer tant d'espèces nouvelles de Bothriomyrmex dans l'Afrique du Nord, alors que jusqu'ici on n'y connaît que deux espèces de 7'apinoma : le 7° erraticum et le 7. nigerrtmum, ce dernier n'étant peut-être qu'une race du précédent, auquel il est relié par une ou plusieurs variétés intermédiaires. Il semble, à première vue, que sur un terrain à peu près uniforme, il se soit développé des produits morphologiquement divers et cela paraît contredire l’axiome que les mêmes causes produisent les mêmes effets. Mais ce n'est là qu'un aspect hâtif et incomplet du problème. L'uniformité du terrain n’est pas si rigoureuse. D'abord les variétés intermédiaires entre les T. erraticum et 7. nigerrimum présentent une succession de tailles et de formes qui mériteraient d'être mieux déterminées et dont plusieurs pourraient avoir comme hôte une espèce propre de Bothriomyrmex. Puis toutes les espèces de Z'aprinoma de l'Afrique du Nord ne sont peut-être pas connues. C’est ainsi que je possède deux de 7apinoma d'une espèce inédite, provenant de Tanger, le 7. vexatum n. sp. (‘). Ce mâle est de petite taille et de couleur roussâtre. Les ouvrières et la femelle de cette espèce, bien qu'étant encore inconnues, peuvent avoir, par analogie, la même couleur claire que le mâle. Or, cette couleur concorderait avec celle de B. Crost, si différent en cela, et par sa longue pilosité, des autres Bothriomyrmex. Je ne serai donc pas étonné que ce 7° vexatum soit l'espèce (1) Zapinoma vexatum n. sp. — Gf. Long. : 3 mm. Roux jaunâtre, tête un peu plus foncée, antennes et pattes jaunes. Gastre brunâtre. Tête et thorax densément ponctués, réticulés, épinotum et gastre plus espacément ponctués, presque glabres, quelques poils sous le corps ; pubescence très courte. Tête plus large que longue, rétrècie derrière les yeux qui occupent les */3 des côtés. Le bord postérieur droit ou faiblement concave. Ocelles grands, ovales, jaunes. Échancrure du milieu du bord de l’épistome largement arrondie et peu profonde. Mandibules d’une trentaine de denticules au bord terminal qui est près du double plus long que le bord basal. Le scape atteint l’ocelle antérieur. Le 1e article du funicule est un peu plus long que large, le 2e, ‘/ plus court que le scape, les suivants plus courts et subégaux. Thorax à peine plus étroit que la tête, les deux faces de l'épinotum forment un seul plan oblique, à peine convexe et subbordé. Écaille basse très inclinée, arquée au sommet, plus large au milieu qu’à la base. Gastre déprimé, un peu plus long que le thorax. Armure génitale médiocre. Ailes hyalines à nervures pâles, longues de 3 mm. Maroc : Tanger (VAUCHER, 1897), 2 Cf. Si les © et © ont une couleur aussi pâle que le Gj', leurs mœurs seraient plutôt nocturnes, ce qui expliquerait leur rareté. donnant asile au 3. Crosi ou une espèce voisine, car je doute un peu que le B. Crosr soit inféodé à un 7'apinoma du groupe erra- ficum, étant donné son aspect si différent des autres espèces du genre. Ici donc le mimétisme jouerait son rôle comme il le joue, par exemple, pour la jeune femelle du B. decapitans, qui imite, comme nous le savons, par sa taille, sa couleur et son odeur, les ouvrières du 7° vigerrimum. Comme aussi le B. #12er1dionalis et B. regicidus ont des femelles plus petites qui correspondent mieux à leur hôte, le 7°. erraticum. Mais certains caractères acquis par les femelles Bofhriomyrmex peuvent avoir une cause qui réside, non plus dans les attributs de leur hôte, mais bien dans leurs propres conditions. Remarquons d'abord que seules les femelles ont acquis des caractères spécifi- quement très distincts, alors que les ouvrières varient si peu d’une espèce à l’autre, qu'il est souvent difhcile de les distinguer. Or cela se comprend si l’on considère que c'est aux femelles seules qu'incombe la fondation des colonies et que la façon dont elles procèdent les expose à une lutte intense qui facilite une forte sélection. C’est donc dans les circonstances de cette lutte que se cachent les causes de variations et c’est là qu'il faudrait parvenir à les déterminer pour chaque espèce. Nous entendons par là que l'aptitude au mimétisme, les sécrétions immunisantes, le degré d'agressivité, etc., en se développant plus ou moins selon les cas, entraînent des modifications morphologiques corrélatives. Ainsi, chez certaines espèces de Bofhriomyrmex, la femelle a une taille si exiguë, elle est si chétive par rapport à sa rivale quon peut se demander comment elle en vient à bout ? La ruse alors suppléerait à la force. Par analogie à ce qui se passe chez les WAeelertella, les sécrétions protectrices qui plaisent aux ouvrières prendraient une telle importance qu'elles inciteraient par préférence ces der- nières à tuer elles-mêmes leur propre reine, et la robustesse néces- saire à la lutte, rendue inutile s'amoindrirait d'autant. Plus que la taille, la tête est, chez les femelles de ce genre, l'organe qui paraît le plus varier. À quoi cela tient-il? Serait-ce le résultat d’une adaptation à diverses méthodes de combat? Les mandibules sont les armes offensives par excellence, et l’on sait que leur puissance dépend non seulement de leur forme, mais aussi de la masse musculaire qui les actionne. Or, le développe- ment des muscles mandibulaires (adducteurs et abducteurs) ont une répercussion sur la forme du tégument céphalique par le dévelop- pement plus ou moins grand de la surface d'insertion qu'ils néces- sitent. On pourrait déduire de cela que, précisément, les espèces dont les femelles à grosse tête seraient les plus agressives (comme, par exemple, le B. decapitans), alors que celles à petite tête, moins robustes, devraient recourir à d'autres moyens. Con- clusions qui concordent avec celles du précédent paragraphe. Enfin, une dernière question pour clore ces remarques. Quelle est l'origine de l'odeur de formiate d'amyle que sécrètent les femelles de Bothriomvyrinex ? Nous avons déjà remarqué que cette odeur ne se trouve pas chez leurs ouvrières, alors qu'elle est répandue chez celles du genre Zapinoma et qu'elle servirait à la femelle parasite comme d'une sorte de mimétisme olfactif. Deux hypothèses se présentent à l'esprit. L'une admettrait que cette sécrétion est une adaptation à la lutte et se serait développée par transformation de sécrétions glandulaires ancestrales, telles que les posséderaient encore les ouvrières Bofhriomyrmex. L'autre en ferait un simple reliquat. Le genre Bofhriomyrmex, considéré comme dérivé parasitaire du Z'apinoma, en aurait hérité la sécré- tion, mais au cours de la phylogénèse, des ouvrières en auraient perdu l'usage ou en auraient subi la transformation, tandis qu’elle se serait conservée chez la femelle, grâce à son utilité au cours de l'instauration. Aïnsi cette étude, tout en montrant le chemin parcouru par nos connaissances sur les Bofhkriomyrmex, laisse encore entrevoir un long parcours pour les observateurs futurs. 99 = 22 BIBLIOGRAPHIE (Les indications éthologiques sont marquées d’un astérisque.) ANDRÉ, ERN., Spec. Æym. Europe, vol. 2, pp. 218-219, pl. 2, fig. 8; pl. 12, fig. 6-11 (1882). BINGHAM, Fauna Brit. India, Hym., vol. 2, pp. 306-307 (1903). BONDROIT, J., Fourmis de France et de Belgique (Ann. Soc. Ent. France, vol. 87, p. 88 [1918|). EMERY, C., Annuar. Mus. Zool. Napolit., vol. 5, p 118 (1860). — Studi Mymecologici (Bull. Soc. Ent. Ital., vol. 2, p 194, pl 1, 3, 6 [1871 |). — Genera Insectorum, Hymenoptera, Subfam. Dolichoderinæ, p. 28 11972). — Faune Entomologica Italiana, Formicidæ (Bull. Soc. Ent. Ital., vol. 47, P. 213, fig. 6 [r9r6|). FOREL, Les Fourmis de la Suisse (Vouv. Mém. Soc. Helvétiq. Sc. Nat., vol. 35, pp. 61-336", 371° [1874)). — Études myrmécologiques en 1878 (Bull. Soc. Vaud. Sc. 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L'ordre des Ophidiens est représenté au Congo belge par 140 espèces appartenant aux familles des Typhlopidés, Glauco- nidés, Boidés, Colubridés (Aglyphes, Opisthoglyphes, Protéro- glvphes) et Vipéridés. Les trois premières familles, ainsi que celle des Colubridés Aglyphes, fournissent 69 espèces, dont aucune n'est venimeuse pour l’homme; restent les Opisthoglyphes, les Protéro- glvphes et les Vipéridés. Les Opisthoglyphes sont venimeux à divers degrés, mais peu dangereux pour l’homme; une seule espèce cependant, arboricole, le 2rspholidus typus, vulgairement nommée « Boomslang », est à craindre, Car sa morsure peut être mortelle. Chez les Opistho- \ glvphes, les dents qui servent à inoculer le venin, au nombre d'une ou de plusieurs, sont situées sur la partie postérieure du maxillaire, comme le nom l'indique (ir1sfe, en arrière ; y Aver, sillon); elles présentent sur leur face antérieure une canelure qui facilite l'inoculation de la salive venimeuse. Ces crochets à venin ont pour rôle de paralvser, durant la déglutition, la proie déjà saisie et engagée dans la bouche, mais, vu leur position postérieure, elles ne peuvent servir à donner un coup de dent instantané, comme chez les autres serpents venimeux. Chez les Protéroglyphes, les crochets à venin sont des dents antérieures du maxillaire (rpérepcs, en avant; yAuer, sillon), creusées d'une gouttière ouverte ou fermée par où s'épanche le fluide. Les Protéroglyphes, tous très dangereux, sont représentés au Congo belge par la sous-famille des Élapinés et comprennent 14 espèces appartenant aux genres Houlengerina, très voisin du genre Varia, mais ayant des mœurs aquatiques, Æ/apechis et Naïa, qui sont terrestres, et Dendraspis, qui est arboricole. Ce dernier genre, appelé vulgairement « Mamba », comprend deux espèces (2. Jamesoniti et D. angusticeps); ce sont les serpents les plus redoutables, car ils attaquent toujours l’homme et le poursuivent même avec acharnement; c'est surtout à l'époque de la reproduc- uon qu'ils se montrent le plus irritables. Leur morsure est presque toujours mortelle, car on ne connaît jusqu'à présent aucun remède pour enrayer les effets du venin. Les Naiïas ou Cobras ne sont pas moins à craindre; d’un naturel très agressif, 1ls s'attaquent également à l’homme. Lorsqu'ils sont effravés ou excités, ils redressent toute la partie antérieure du corps et se dilatent le cou. Deux espèces, sur quatre que comporte la faune congolaise (W. #elanoleuca et N. nigricollis), sont douées de cette faculté de dilatation. Lorsque l’animal est au repos, les côtes, qui sont en cet endroit fort longues et mobiles, demeurent repliées en arrière, mais, sous l'empire d’une excitation des muscles puissants, elles se redressent et s'étendent latéralement, formant ansi une sorte de bouclier, ce qu'on a nommé le capuchon ou la coiffe. Cette mise en garde est accompagnée d’un sifflement perçant et aussitôt le Naiïa se lance sur sa proie, la saisit et commence ce mouvement de mastication si spécial aux serpents, en avançant ses crochets et produisant de chaque côté une série de plaies; la durée de la morsure peut être de deux à cinq secondes, suivant le degré d'irritation de l’animal. Souvent aussi, après le sifflement moniteur, le Naïa éjacule brusquement son venin mélangé de salive ordinaire, ce qui lui a valu le nom de « Serpent cracheur »; ce phénomène s'accomplit par la contraction des muscles de la mâchoire, qui compriment les glandes à venin et font jaillir le fluide à une assez grande distance; s'il atteint les veux, comme c’est souvent le cas, une vive douleur et une violente inflammation en sont les consé- quences. Chez les Vipéridés, enfin, le maxillaire ne porte plus qu'une seule dent venimeuse, ou crochet fonctionnel, percée d'un canal clos qui sert de conduit au venin et vient s'ouvrir près de la pointe. En arrière et à côté, on ne trouve plus qu'une ou plusieurs autres dents, destinées à remplacer le crochet au cas où 1l serait brisé ou se détacherait. Le crochet en fonction est fixé sur le maxillaire supérieur, très mobile, replié lorsque l'animal est au repos, dressé verticalement lorsqu'il s'agit de frapper. Les Vipéridés du Congo, au nombre de 19 espèces, appartiennent tous à la sous-famille des Vipérinés et sont représentés par les genres Causus (terrestre), Bitis (terrestre ou semi-aquatique), Atheris (arboricole) et Afractaspis (fouisseur). Le genre Br#s renferme les espèces les plus caractéristiques de la sous-famille des Vipérinés : le corps est trapu et ramassé, la queue très courte et se terminant brusquement; la tête, au lieu de porter des plaques comme chez les Colubridés, est couverte d'écailles, le museau est proéminent et quelquefois même garni d'une ou de plusieurs cornes écailleuses (B. gabonica et B. nasi- cornts). Les Bitis ont, comme la plupart des Vipéridés, des mœurs nocturnes; durant le jour elles se tiennent dans les endroits secs, cachées parmi les herbes ou enfouies dans le sable, à l'exception pourtant du PBifis nasicornis qui mène une vie semi-aquatique. Leur morsure est très dangereuse et la grandeur des crochets leur permettent de pénétrer jusqu'à la chair même à travers les vète- ments. Le genre Afherrs est entièrement arboricole : la coloration verte des différentes espèces les confond aisément avec le feuillage. Les genres Causus et Afractaspis s'écartent beaucoup des types précédents ; leur aspect est celui des Colubridés, la forme est plus élancée, la partie supérieure de la tête est couverte de grandes plaques, les crochets sont plus réduits dans le genre Causus; la queue cependant est courte relativement à la longueur du corps. Il est bon de noter ici que les Causus et les Aéractaspis sont ovi- pares au heu d’être ovovivipares comme les autres Vipéridés. Il ressort de ce rapide aperçu qu'il n'existe aucun caractère géné- ral permettant de distinguer à première vue les serpents dangereux; la coloration ne peut être d'aucune aide et il est même fortement à conseiller de ne pas y attacher d'importance sous peine de s'exposer à des erreurs souvent fatales. La forme et l'aspect général peuvent être d’une certaine utilité pour celui qui a déjà quelque expérience de ces animaux, mais encore ne faut-il pas se fier aux apparences qui peuvent être fort trompeuses. Le moyen le plus sûr pour reconnaître les espèces venimeuses est donc l'examen de la dentition, mais comme :l présente de grandes difficultés pour ceux qui ne sont pas initiés à l'herpétologie, il faut avoir recours autant que faire se peut à des caractères externes, tels que le nombre et la position des plaques de la tête, la forme de la pupille, l'aspect et le nombre des écailles en travers du milieu du corps, le nombre des plaques ventrales, celui des sous-caudales, etc. Ces divers moyens sont évidemment peu pratiques, dangereux même pour l'examen de spécimens vivants, mais une étude un peu suivie, basée sur l'examen d'individus fraîchement tués ou conservés, à l’aide du tableau synoptique dressé par M. BOULENGER et auquel j'ai eu l'honneur de collaborer, permettra en peu de temps de s'initier à la distinction des différentes espèces. Mon savant maître a bien voulu m'autoriser à donner ici la traduction de ce tableau. N'oublions pas non plus que le résultat obtenu par l'emploi d'un tableau synoptique n'est qu'une première indication, le plus souvent exacte mais non suffisante; c’est la clef qui permet de recourir à une description plus détaillée ou à une figure indis- pensable pour la confirmation de la détermination. (À suivre.) NOTE SUR la distribution géographique du genre “ Glossina , DANS LA RÉGION MINIÈRE DE LA LUKUGA SUPÉRIEURE PAR le D' Pol GÉRARD (Planche IV) L'étude de la répartition géographique du genre Glossina pré- sente, en Afrique, un intérêt capital. Parmi les différentes espèces connues jusqu'à présent, les unes sont dangereuses pour l’homme, les autres pour les animaux domestiques; toutes sont suspectes de transmettre des trypanosomes à des hôtes variés. Connaître Îles espèces auxquelles on a affaire, c'est pouvoir prédire du même coup quelles seront les trypanosomiases à craindre. À cette question d'ordre principal, viennent s’en ajouter d'autres, non moins intéressantes : l'aire de distribution géographique varie-t-elle avec la saison? La présence de telle glossine est-elle liée à la pullulation de telle espèce animale, etc.? La présente note n’a pas la prétention de vouloir solutionner d'aussi vastes problèmes. C’est un jalon qui pourra servir de repère à des études ultérieures, plus approfondies. Nous avons eu l'occasion de parcourir, pendant les mois de juillet, août et septembre 1913 (saison sèche), la région minière de la Haute- Lukuga. Nous avons recueilli, pendant ce vovage, le plus grand nombre de Glossines que nous avons pu. À notre retour, M. SEVE- RIN, conservateur au Musée royal d'Histoire naturelle, a eu la grande obligeance de faire déterminer par M. NEewsreap les exemplaires que nous avions rapportés. C’est lui qui nous a poussé à rédiger ce travail; nous le remercions vivement pour l’amabilité qu'il nous a toujours montrée. Tous nos remerciements vont aussi à la Compagnie géologique et minière des Ingénieurs et Industriels belges, par qui nous étions envoyé dans la Haute-Lukuga, pour l'autorisation qu'elle nous a donnée de publier ce travail, et à M. Paur FOURMARIER, notre ancien chef, qui a mis à notre dispo- sition la carte du pays parcouru ensemble, qu'il avait dressée. L'étude de la distribution géographique des Glossines dans la Haute-Lukuga a déjà été amorcée par notre confrère le D' Scawerz (Arch. j. Schiffs u. Tropen- Hygiene, 1913, Bd 17). Il est arrivé aux conclusions suivantes : la G/ossina palpalis se rencontre tout le long de la Lukuga, sur les deux rives; la Glossina mmorsitans existe partout, vers l'aval, à partir de Milange; la Glossina brevipalpis (‘) se rencontre dans la vallée de la Kasa, de Kibogolo à Miketo. Malheureusement, le temps dont il disposait était beaucoup trop court. Nous avons pu séjourner dans le pays plus longtemps que lui, et nous avons été amené à compléter et à modifier les données fournies par notre prédécesseur. En plus de cette zone, parcourue par lui, la région minière s'étend dans le bassin de la Haute-Luama et comprend le bassin des rivières Lugumba, Lubuï et Lubeleï, affluents directs du Tanganika. Tout le pays que nous avons parcouru, fort ondulé, est recouvert par une savane boisée, d'aspect assez varié : tantôt les arbres, fort rapprochés, donnent l'impression d’une ‘petite forêt; tantôt très (9 Comme le Dr SCHWETZ nous l’a écrit lui même, une erreur s’est glissée dans la rédaction de son article. Partout, au lieu de /usca, il faut lire érevipalpis. Nous sommes heureux de pouvoir offrir, à notre confrère, l’occasion de rectifier cette erreur. espacés ou dispersés par petits groupes au milieu des herbes, ils donnent l'illusion d'un parc. Mais, partout où existe le moindre ruisselet, même à sec pendant la saison sèche, la végétation se change en une galerie forestière dense, sombre, fraîche, où d'innom- brables lianes s'enchevêtrent aux arbres les plus touffus. Aux embouchures des rivières, les arbres disparaissent, le sol devient marécageux et l’on n'v trouve plus que des roseaux, des papyrus, des ambatch. A l'embouchure de la Eugumba, s'étend une plaine sablonneuse de 10 kilomètres de large environ, remon- tant vers l'intérieur jusqu'à 7 à 8 kilomètres. L'endroit où la Lukuga sort du lac est occupé par des marécages, s'étendant sur une largeur de 1 kilomètre jusqu'au pied des collines bordantes. La faune de la région minière est très riche en gros Mammifères: Buffles, Antilopes (/71ppotragus, Cobus), Phacochères, Potamo- chères, Lions, Léopards. La Lukuga donne asile à de nombreux Crocodiles et à de grandes troupes d'Hippopotames. RÉPARTITION DES GLOSSINES. (Voir la carte.) A. — Glossina palpalis (Roë. Desv.). I. Rives pu TaANGANIKA. — La palpalis n'est pas rare sur la colline où est bâti le poste de Mtoa, mais près de l’eau seulement, ainsi qu'à l'embouchure toute proche de la rivière Lugo, maréca- geuse. On la rencontre aussi à la colline qui forme le cap Popelin, et, par endroits, jusqu'au cap Kaangwa, là où poussent quelques arbustes. À partir de là, jusqu'à l'embouchure de la rivière Lubeleï, s'étend une plage sablonneuse, assez large, absolument stérile, séparant le bord de l’eau de la terre recouverte d'arbres. Là où ceux-ci réapparaissent, le degré d'hygrométricité de l'air n’est plus sufhisant pour constituer un endroit propice à la vie des palpalrs : on nv en rencontre done pas, sauf à l'embouchure des rivières Lugumba et Lubuï, où sont accumulés des papyrus, des roseaux et des ambatch. À l'endroit où la Lukuga sort du lac, les rives sont très maréca- geuses, et la palpalis n'y vit pas. Il ne nous a pas été donné d'explorer l'embouchure de la Lubeleï, très marécageuse. IT. BassiN DE LA LUKUGA. — Comme l'avait déjà noté le D' ScHweTz, on rencontre la pa/palis partout, le long de la Lukuga, aussi bien aux endroits fréquentés par les indigènes, qu'à ceux où ils ne vont jamais (excepté, comme je l'ai dit plus haut, aux abords immédiats du Tanganika, où se trouve le passage d’eau). Depuis le lac jusqu'au confluent de la Niemba, la Lukuga reçoit une foule de petits aflluents, dont le plus important, la Kasa, n’a qu'une quinzaine de kilomètres de long. En dehors des rives mêmes de la Lukuga, nous n'avons retrouvé la palpalis, sur les petits affluents, qu'entre le lac et Lukombe, là où le sentier les traversait. À ce moment, ils n'étaient pas encore complètement asséchés. En aval de Lukombe, nous n'avons pas vu de palpalis, pas même à la rivière Kasa, où coulait encore un assez gros filet d’eau. Faute de temps, nous n'avons pu examiner les indigènes de cette région au point de vue maladie du sommeil. Mais nulle part nous n'avons vu d'individus fortement atteints, comme on en aperçoit tout le long du Lualaba, en amont du lac Kisale. Depuis la visite du D'ScHwerz dans la région, la maladie du sommeil n'a certai- nement pas fait de progrès. IIT. BassiN DE LA LuBaAmBA. — Les palpalis sont très rares dans ce bassin. Nous n'en avons pu capturer que trois exemplaires, deux près de Kasyeke et un à Kisimba-Kibeva, dans de tout petits ruisseaux qui servaient de point d’eau aux villages indigènes. La maladie du sommeil ne paraît pas faire de ravages dans cette région. IV. BaAssiN DE LA LuGuMBA. — En dehors de l'embouchure de cette rivière, nous n'avons rencontré de pal/palis qu'à un endroit boisé de la rive gauche en face du village Kisimba. le] le] REVUE ZOOLOGIQUE | | É ASS AFRICAINE. cs RÉGION VOLUME VII (1919). 'E * DE LA mi © LUKUGA SUPÉRIEURE & LASER PLAIVE ni < Itinéraires, du M UN Docteur GÉRARD #, # 5 d 1000 7, Kisimba @ , EÊC PPS cAP ® POPELIN ® 3 a g CAP KAANGWA 1100 RE Ê F 22. Katunga Fe 7” OP komba Î ." Kiinba ALBERTVILLE J,AC 20 Lubundur® : osubu 7 | .TANGANIKA F D :| poto %, M Bulembue A Lubeleye @: (800) P Kilongé @Kabiondo. TZ +. 900! Ce Katunde'e \ J Q Kai 4 % lentes : a ”° 7. Munkie . + : S;y J Tambwa REVUE ZOOLOGIQUE AFRICAINE. VOLUME VII (1919). (ie Ane Kalamba Kihuhs SNS a À 12208 Kankulwye®) 4, PEER PAL léo Mukebend 7) CRCr ce, Ane Kahông ï Mabne Koyemg LE GENDE : Palpalis Brevipalpis GZLOS SINES fus crpleuris WMorsrtans Pallidipes ei at EI Ci £chelle néraire + Wllage ours d'eau 7/ 600000 UE DLETKakings jels &_/T Kebèe “ge Pat B_M Kibogola RÉGION DE LA Itinéraires. du Docteur GERARD v'’ s! V plé!ne e Anc Kämpunde _ \7 Furd \ Ki 1ruk, \ Ksbuyue je d PRES 7 &Kampunda 1 P 1e Tos , Z 4 & e " #, Kisimba & i5e0, 4 Kisimba CAT | Eu (HA RO lc À Mulumba Kilubè"e, f D pue D Returns 6. SR GS EskomeeE ènkomb ALBERTVILLE J,AC TANGANIKA (800) 4 | Katunde ekoibe ÿ Lembe'® Munküe + NS Tambwa à a F Aa — 20 (2 V. Bassin DE LA LuBuï. — Pas de palpalis, sauf à l'embouchure. VI. Bassin DE LA LUBELEÏ. — Je n'ai pas vu de palpalis le long de cette rivière, nm de ses afuents jusqu'en amont de Mulange. Partout où j'ai pu approcher de l'eau, les bords de la rivière étaient couverts de roseaux. Mais à 8 kilomètres en amont de Mulange, aux rapides de la Koki, là où existe une belle galerie forestière, la pa/pa/rs fait son apparition. Un fait digne de remarque est que les indigènes de Mulange ne se rendent pas à cet endroit, situé en pleine brousse. B. — Glossina morsitans (Wesrw.). La sorsitans se trouve en quantité variable dans la savane boisée qui occupe la vallée de la Lukuga. En dehors de cette région, on ne la rencontre guère que dans la plaine du Tanganika, entre Kataki et Tambwa. Dans le bassin de la Lubeleï, on n'en trouve qu'aux rapides de la Koki et tout le long de la route qui va de Mulange à Lukombe, sauf aux abords immédiats de Mulange. Les bassins de la Lugumba, de la Lubuï, de la Lubumba, en sont complètement exempts. Sur la Lubumba, nous n'en avons rencontré qu'à Kisimba-Kibeya. Dans toute la région minière on peut donc dire que, sauf les exceptions citées plus haut, la 770751- tans reste confinée au bassin de la Lukuga, Nous n'avons pu trouver la cause de cette stricte limitation de cette glossine. La savane de la haute Lubumba est identique à celle . de la Lukuga; l'altitude y est sensiblement la même et le gibier n y abonde pas moins. C. — Glossina pallidipes (AUsT.). En regardant la carte, on voit que, à très peu de chose près, la distribution de la pa//idipes est la même que celle de la worsitans. Exception faite de Mulumba-Kiluba, où un seul exemplaire a été capturé, cette glossine reste confinée dans le bassin de la Lukuga. © 50-X11-4049 15 Elle est beaucoup moins abondante que la 770rs1tans et ne se rencontre en quantité notable qu'aux environs immédiats de Lukombe et aux rapides de la Koki. D. — Glossina brevipaipis (NEwsr.). Comme les deux précédentes, cette espèce semble limitée au bassin de la Lukuga, sauf en un point de la Lubumba, où nous l'avons capturée à Kisimba-Kibeva. Elle existe en très grande abondance près de Lukombe, et son aire déborde du bassin de la Lukuga pour s'étendre jusqu'aux rapides de la Koki. De même, remontant le long de la Kasa, on la retrouve aux sources de la Muishie, appartenant au bassin de la Lubumba. NoTE. — Un exemplaire d'une « grosse espèce » a été vu à Mugonda, un autre à la Katenga (FOURMARIER), mais ils n'ont pu être capturés. E. — Glossina fuscipleuris (Ausr.). Cette espèce paraît très peu répandue. Deux exemplaires mâles ont été capturés dans la Kaseke. Un exemplaire femelle, capturé dans la Kako, n’a pu être iden- tifié avec certitude : il a les coxae postérieurs pâles de G. fusca, et la forme plus robuste de G. fuscipleuris, nom sous lequel M. NewstEaAp le classe provisoirement. Sauf en ce qui concerne la pa/palis, on voit donc que, en saison sèche, le bassin de la Lukuga constitue une véritable zone à glossines, bien délimitée des régions avoisinantes, qui n'en renferment pas. Cependant, à de rares endroits, cette aire de dispersion déborde légèrement et empiète sur la tête des bassins avoisinants (Muishie, Koki, Kaseke). Nous n'avons recueilli aucun renseignement nouveau sur les — 235 — mœurs de G. palpalis, morsitans, pallidipes et brevipalpis (cf. AUSTEN, Monograph of the tsetse flies, 1911). Pour ce qui concerne la G. fuscipleuris, tous les exemplaires ont été capturés l'avant-midi, entre 9 et 12 heures, dans de petits ruisseaux encaissés, à moitié desséchés, bordés par une galerie forestière luxuriante. Leur vol est lourd et elles paraissent très voraces : aussitôt posées sur la peau, elles se sont mises à piquer. * *x LS Au point de vue pratique, la seule région où l’on peut espérer faire de l'élevage sans déchet, c'est la région des hautes montagnes au Nord de Mtoa, soit immédiatement au Nord de ce poste, soit aux environs des sources de la Lubumba. Le bétail, venu de l'Urundi ou du Ruanda, devrait être débarqué à Mtoa et envoyé le jour même dans la montagne. NOTE. — La rédaction de la présente note était terminée en juillet 1914; la guerre en a suspendu la publication jusqu'à ce jour. REMARKS ON SOME CONGO MAMMALS Einar LONNBERG 1. — On Felis (Leptailurus) servalina OGrr8Y. The knowledge about the small spotted Servaline Cats com- prised under this name is still very imperfect. Pocock pointed out in Proc. Zoo!. Soc., 1907, that these animals are real Servals, which had been doubted, or misunderstood by some authors. At the end of his discussion of this matter he expressed the opinion, that there were not less than four geographic subspecies, which he named as follows : servalina OGiLBx; tvpe locality : Sierra Leone. pantasticta Pococx ; type locality : Uganda, Entebbe. poliotricha Pocock; type locality : Monbuttu. liposticta Pococr; tvpe locality : Mombasa. About the last type-locality he had, however, some doubts, as the place mentioned was only known to be the port of shipment of the specimen. Three years later THomas (‘) added a fifth subspecies : Larsenr from Bembe, « Congo district of N. Angola ». All these subspecies have been based on the colour pattern of skins and the different degree of spottedness, characters which are rather unstable amongst cats, and therefore of uncertain value especially when the material is not very large, and this does not appear to have been the case. Pocock mentions seven specimens in all, and THomaASs has had one skin of his new subspecies. The material of servalina, which I have had the opportunity of examining is also not great, but it consists of 10 specimens repre- senting different types of variation. Five of these specimens belong to the Congo Museum at Ter- vueren, and five to the R. Nat. Hist. Museum, Stockholm. The former mav according to the subdivision quoted be named in the following wav : 1 pantasticta : n° 1198, from Bukama, Katanga. 1 pantasticta : from Kisantu, Lower Congo. 1 Ziposticta : (transitional to Zarsenri) from Kisantu, Lower Congo. 1 Zarsent : n° 974, from Luluabourg, Kasai district, South of Kasai river. 1 Zarsent : n' 2661, from Mpe, district of Lake Leopold JC: The latter may in a similar way be determined as follow : 1 pantasticta : from Mukimbungu, Lower Congo. 1 pantaséicta (*)? : from Kasongo, Eastern Congo. t poliotricha : from Kasongo, Eastern Congo. 1 posticta : from Lower Congo. 1 Larsenr : (somewhat approaching /posticta) {rom Bangweolo. () Ann. Mag. N. F.. (8) V, p. 9r, 1910. (©) Note quite so strongly soptted as the typical fantasticta, but rich yellow much contrasting with the grevish po/otricha. — 238 — If these facts are considered from a zoogeographical point of view, the following conclusions may be drawn (") : fs. pantasticta is distributed from Lower Congo to Katanga in South East, and Entebbe Uganda (Pococx) in North East; FF, s. poliotricha from Monbuttu (Pococx) to Kasongo: FF, s. liposticta from Lower Congo to Mombasa (!?), or, if this locality, as is most probable, is erroneous, let us substitute Uganda (?); ÆF, s. Larsent from Northern Angola and Lower Congo over the districts of Lake Leopold TT and Kasai to Bangweolo. It is evident that these areas of distribution more or less cover each other, and in some localities it is evident that several of these « forms » occur side by side. Thus in Lower Congo we find: pantasticta. liposticta and Larsenr. At Kasongo there lives a rich yellow variety as well as the grevish po/iotricha, and so on. It is thus clear that the varieties of servalina, which have received these names, are not geographical subspecies substituting each other in different zoogeographical provinces, and that thev should constitute different species, I do not think anvhody is willing to propose. Therefore as far as [ can understand à reduction must take place, In the first rank I should then venture to propose that /zposticta and Larsenr are identical. The tvpe of /posticta was à voung animal, and my specimen of the same from Lower Congo 1s also rather voungish. It appears thus near at hand that the somewhat more spotted /zposticla is the young of Zarseur. The former name has priority. In consequence of the occurrence of as well a greyish po/rotricha form as also a rich vellow servaline cat at Kasongo it seems rather probable that the former only is a colour phase of the latter, and that thus the name poliotricha might be withdrawn. There remains thus, if the suggestions above are correct, the (°) I leave out the original « servalina » from Sierra Leonc of which [ have not seen any specimens. 00 name /2posticta available for servaline cats with unspotted back and the spots in other places more or less reduced, and the name pantasticta for the stronglv spotted forms. But even with such a reduction the fact remains that strongly spotted servaline cats pantashicta occur in the same district (f. 1. Lower Congo) as the more or less unspotted ones Zposticta-Larsent, and therefore the doubt cannot be suppressed that even these represent only phases of one and the same animal, although thev have a very different look. Among the cats, colour phases are of a common occurrence, one of the most striking cases being the #e/is aurata-celidogaster, which just Pococx himself (Z. c., p. 659) has helped to clear up in the same paper, in which he separated #e/is servalina pantasticta and Æ#,s. poliotricha as subspecies. If the more or less yellow (resp. red) or grev colour does not need to be even of subspecific value among the cats, there are also examples that the presence or absence of spots have just as little value. The Lynx of Northern Europe may f. 1. be rather large spotted, smallspotted, or unspotted. Considering such facts it does not appear impossible that even #e/is servalina pantasticta and F. s. liposticta (Larsent) only represent different phases of the same animal. In Proc. Zoo!. Soc., London, 1915, p. 154, is to be read a note by G. AYLMER, which appears, at least at the first look, to make such a thing almost more than possible and probable. The author quoted has stated /. c. that a native in Sierra Leone « had brought him two kittens, atmost certainly from the same litter, one being spotted like the Serval and the other obscurely speckled like the Servaline Cat. » M. AYLMER draws from this the conclusions « that the differences between the Servals and Servaline Cats are of no systematic importance. » Even if the native evidence as to the origin of these kittens is taken for good, and I have no reason to doubt it, I think that the conclusion is a little too hasty. If the degree of spottedness should be « of no systematic importance », it ought to follow that in all parts of Africa where Servals live as well the comparativelv large-spotted as the speckled (resp. unspec- kled) Servaline pattern should occur. It is, however, a well known fact that this is not the case. As far as [ am aware, no Servaline Cat has ever been found in East Africa east of Uganda (') nor in South Africa. Bv the statements made above the knowledge about the occurrence of the Servaline Cats has been widened, and the area of their known distribution has been considerably extended, expecially towards south east. Nevertheless there appears to be no specimen of this kind with certaintv reported from any place outside the West African forest region, or, perhaps better expressed, outside the countries inhabited by members of the West African forest-fauna. On the whole I have thus the pleasure of agreeing with Pocock (1907) when he expresses the opinion «that Æe/is servalina occurs on the fringe of the West African forest region », and I think that this view has been strengthened by the new facts. Felis (Leptarlurus) serval on the other hand with its races is a steppe animal, and it belongs thus to the East-South African fauna in a broad sense. This does not, of course, prohibit that Servals occur within the limits of the country which generally is called « West Africa », f. i. in Belgian Congo, because steppe country 1s to be found there as well. It is in this connection perhaps worth to observe, that the Servals of South Africa (7. s. capensis) and those of East Africa (F°.s. Hinderï) are the most large-spotted, while the races described from Elgon (7.5. Xempi) and Portuguese East Africa (7.5. berrae) have smaller spots. There may thus be some connection between the type of the landscape and the pattern resp. the size of the spots. It appears thus with our present knowledge almost undeniable, that really geographic subspecies of Servals exist and that they may be distinguished bv their coulour pattern, at least partlv. Mr. AYLMER'sS above quoted note does not need to speak against this, even if his two kittens are from the same litter. As the paren- tage is not known there is namely no proof against a hypothese that these kittens really are Zybr1ds between a Serval and a Servaline Cat. As the afhnity between these two animals is very close, even if thev are, as Ï believe, racially distinct, there is no improbability (*) Except the quite problematic record from Mombasa quoted above. in assuming that they occasionally might produce hydrids in loca- lities, where their areas of distribution meet, and by such an assumption it may be explained that one of the kittens resembled a Serval, the other a Servaline Cat. To return to the Servaline Cats once more I think it worth to communicate the following cranial measurements of an adult pantasticta specimen from Mukimbungu, Lower Congo, as no such appears to have been published before. Greatest lenoth of sküe 119 “mm. Condylomcisive length "108.7.) BaSa METTRE NOT Er OT » ANSOMATCDIEAURE SON EN 80 » BrEadthoOoMbDTAINCASE NN 49.5 > InterosbitalNDIeAdER ME 22 TS JS ON ONE NERO RS RSR DOM JPA : D 2 00 innn M, RUES 9.7 MM. Length of bulla. . LS RATS 25 » In general appearance this skull resembles that of a Serval, and the cranial measurements agree remarkably closelv with those which WROUGHTON has published from the type of his East African race of Serval (7. s. Æindei) ("). This race is, however, justly said to be smalltoothed, but if the measurements above are compared with those af a South African Serval (Æ. s. capensis) the latter proves to have considerably larger teeth than the pantasticta form from lower Congo. p” of the latter is especially small and quite rudimentary onlv measuring 2 mm. Now it is true that the size of this tooth is somewhat variable (and it may even be absent in some specimens), but neither in male nor in female skulls of four difte- rent subspecies of Servals, which I have had the opportuuity of examining, | have seen so small °. (°) Aun. Mag. N. Æ., (8) vol. V, 5, p. 206. 2. — Felis serval kivuensis n. subsp. Type from the Kivu district, n° 2901 in the Congo Museum (Ct. PAUWELS). This animal is recognized on its large black spots, its great size and large teeth. The general colour is a pale buff shade (somewhat paler than OBERTHUR and D'AUTHENAY 309,1). The mesial stripe is only con- tinuous behind the shoulders. The spots of the two rows on either side next to the mesial stripe are longish. In addition to these, three more rows of broad spots occur on the sides of the body. The markings on the limbs are also very coarse. On the whole this pattern agrees pretty well with that of Servals from South Africa (Æ. s. capensis). The East African Serval (Æ. s. inde) is also: a large-spotted race, but it is considerably smaller and has much smaller teeth, even than the South African Serval which also itself is inferior to the Kivu race in this respect, as the cranial measure- ments prove : Capensis Kivuensis, from type « Calïraria » Hindei GS in the Congo Stockholm type fide Muscuu,. Museum. WROUGHION. InM, mn) nn. Greatest length of skull. . . ; 13545 123.5 120.0 Condylobasal length . . . . : 121 I15 — Bas ENS TRE NT LE ITA 106 («basilar ») 07 Zygomatic breadth. . . . RCE 90 88 Ge Bréadthofibraincase PEN CE 52.7 SL — InTe oi MbDIEAUTR EN ER 2523 23.5 — DÉnSU OP DE QE UNE 25 23 22 DES SR et ON ÉPERS PE TT AE 14 X0°4 IS 00 DONS cr Un LR A dc 11 11 DS JLSTEUT OM OR À à 0 0 27 28 23 It could from a zoogeographical point of view rather have been expected, that the Kivu race should have more aflinity with the East African than with the South African race, but this is evidently not the case. This Serval is probably the largest known race as it is superior even to #°. s. capensis. 3. — Aonyx capensis congica LONN8. The Congo Museum has recentlv received a Clawless Otter from Kinda, western Katanga, which is of considerable zoogeographical interest. It has very small teeth : DÉnOChEOPEN RE NC OUT TUT LIT Greatest diameter of 72 . . . ; 13.6 » Fencthrot 720 PSN ET 14.4 > Transverse diameter of #7, . . . . SAS These dimensions, which are equal to, or in some instances even smaller than those of the type of À. c. congica, prove that this specnen belongs to the small-toothed race mentioned. By this find it has thus been stated that A. c. congica inhabits the whole Congo river system from its lower parts, where the type specimen was obtained, to its uppermost southern tributaries in Katanga. This was the more interesting as the clawless Otter of the upper tributaries of Zambese river in norther Rhodesia (thus not far from Katanga) is similar to À. c. Æindei of East Africa ("). The water- shed between the Congo and the Zambese riversystems is therefore evidèntly also the boundaryline between these two so well defined races. It is true, that these animals are aquatic and thus to a certain extent bound to the rivers, but it is also known, especially about A. c. Æindei, that it makes long excursions on land, and by this the importance of the now obtained knowledge about the distribution of the races is increased. (*) CF. LONNBERG, On the clawless otter of Central Africa (Zutra capensis Hinder VH)- MAS) (Ayk. für Zoologie, Bd 4, n° 12. Stockolm, 1908). 4. — Potamochærus porcus ubangensis (LÜNNz.). In the year 1910 I based this name on a specimen in the British Museum, Nat. Hist., which was from the Ubangi valley, northern Belgian Congo. As especially characteristic for the subspecies the colour pattern of the head was described. This Bushpig had a black patch on the forehead extending to between the eves, but the whole snout in front of this was whitish, in contrast to the tvpical ?. porcus, which has a dark snout. This same colour pattern is to be seen on several skins in the Congo Museum, which have been obtained from various places in the Uelle region as well as in the big aquatorial forest all way to its eastern frontier at Beni. It is thus clear that this subspecies is rather widely distributed on the northern and north eastern side of Congo river (and then further East follows the area of distribution for o/«- 220ochœTuS 1ntermedius). When I examined the skulls which belong to the skins men- tioned above, I found, however, that they exhibited much greater variation than I had expected, and that the type specimen in British Museum, although it was an adult male, must be smaller than the average. Especially the parietal region of the type is narrower than that of most specimens in the Congo Museum. Ît increases in breadth as usual with age and mav in some old specimens become almost as broad as in the typical 2. porcus. In the oldest as well as the largest (this is not always the same among these animals!) boars I have found the breadth of the Hat parietal area amounting to a maximum of 41,8 mm., but usually less than 35 mm. Strange to say the variation of the sows of this race is still greater in this respect, and I have measured a breadth of the parietal area amounting to about 50 mm. in an old sow from Popoie, but as a rule this dimension is much smaller even in the females. It is possible that the animals from the more eastern localities are more broad-headed than those from the more western, but to prove this more material ought to be examined. The colour pattern is, however, in this case evidentlv more relabler for distinguishing 2. p. ubangensis from the typical P. porcus than the sKull measurements, which appears to be a fact — 245 — worth of recording as well as the great variabilitv of the skulls. In quite voung specimens of ?. p. ubangensis the snout 1s not vet whitish, but has the rufous colour of the bodv. The black frontal patch is also not developed in the beginning, In the earliest stages (also represented in the Congo Museum) the voung pigs of this race are verv beautifully striped longitudi- nally in the same manner as Ï have described and figured (') for a voung /’ofamochærus pig from Rutshuru, although still more sharplv defined. 5. — Potamochærus porcus albinuchalis n. subsp. As far as is known to me, there has hitherto not been brought to Europe any specimens of Bushpigs from the great Congo basin between Congo and Kasai rivers, and to mv knowledge it has not even been stated whether the Bushpigs of this region belonged to the porcus-group, although this was most probable, or not. There are, however, now in the Congo Museum two skulls of Bushpigs which haie been brought home by D' MAESs from the district of Lake Leopold II. One of them is voung, but the other is of an old boar with worn teeth. The latter has the parietal region very broad compared with those of boars of P. p. uban- gensis. For comparison I have on the accompanying table of measurements recorded the cranial dimensions of this boar (Pot. porcus albinuchalis n. ssp.), together with those of the oldest and the largest of the skulls which I regard to belong to ?. ÿ. ubangensts. A/binuchalis Ubangensis (n° 27x13) = A —— cold. gold (?; g'ad (). mm. min. mm. OMEGA NN ETS 343 373 Width of parietal flat area . . . . SI 34.5 41.8 Greatest width of lambdoïd crest . . 95 90 90.5 () Æ. Vet. Ahad. Handl., Bd. 58, n° 2, p. 106. Stockholm, 1917. (*) From Kalo in the Ituri district. 3) Probably from Beni. — 246 — f] Sicile. Paraît manquer dans l'Afrique australe. Cybister marginicollis BOHEM., 1848, Ins. Caftr., I, p. 235; auritus GERSTR., Arch. Nature., 1871, XXXVII, I, p. 73; filicornis SHARP, Sc. Trans. Roval Dublin Soc., 1882, p. 7 Congo belge : Tanganyika : rivière Lufuko, à Pala, 1 individu c. Répartition géographique : Haut-Sénégal, Cape Coast Castle, Assinie, Congo français, Natal, Côte des Somalis, Zanzibar, Mada- gascar. Cybister binotatus KLUG, 1835, Erman. Reis., p. 28. Congo belge : Tanganyika : rivière Moba, à Mtambala; rivière Lobozi, dans la plaine Saint-Louis, 2 individus. Répartition géographique : Toute l'Afrique, à l'exception de l'Afrique australe : Algérie, Maroc, Sénégal, Bénin, Sierra-Leone, Congo, Côte des Somalis, Zanzibar, Lac Nyassa, etc, Madagascar (var. #adagascariensis AUBÉ); Europe : Sicile; Asie : Arabie. — 256 — _Cybister distinctus RÉGIMB., Ann. Soc. Ent. Fr., 1877, Bull. p- 157; Mém. Soc. Ent. Belgique, 1895, p. 219. Congo belge : Lac Moero, dans une lagune de la grève inon- dable à Pweto; Tanganvika : rivière Moba, 2 individus Q. Ces deux spécimens sont assez immatures : le dessous est roux ferrugineux au lieu d'être noir, les élytres présentent une farge bordure de même couleur, assez mal limitée. Répartition géographique : Sénégal (type), Sierra-Leone, Congo français, Delagoa-Bavy. Cybister immarginatus AUBÉ, Spec., 1838, p. 82; SHARP, SC. Trans. Roval Dublin Soc., 1882, p. 724; RÉGimB., Mém. Soc. Ent. Belgique, 1895, p. 219. Congo belge : Tanganvika : rivière Lobozi, dans la plaine Saint- Louis, 1 individu ©. Répartition géographique : Répandu en Afrique tropicale, mais assez rare partout : Sénégal, Guinée, Cafrerie, Zanzibar, Zangue- bar, Côte des Somalis. CMIRNNRD AE ENHYDRINI. Dineutes africanus AUBÉ, Spec., 1838, p. 771; RÉGIMB., Ann. SoctEnt. Er, 1582 p.400: MC ARTe 00 Up 240: MC Data Congo belge : Tanganvika : rivière Kwali, rivière Musengele, rivière Lumono, 41 individus. — 257 — Ces individus sont un peu différents de ceux que j'ai vus de l'Afrique orientale : le bord latéral aplani de l’élytre est un peu plus large, la bordure moirée plus nette, la forme générale et la ponctuation sont cependant identiques. 72). africanus AUBÉ est une espèce commune, répandue dans toute l'Afrique tropicale, assez variable : il y aura vraisemblablement lieu de lui réunir certaines formes décrites spécifiquement, /). angolensis RÉGIM8., notamment. Répartition géographique : Cap, Natal, Transvaal, Zanzibar, Afrique orientale anglaise et ailemande, Arussi-Gallas, Abyssinie, Ervthrée. Dineutes aereus KiuG, 1834, Symb. Phys., IV, t. XXXIV, HO OC EANUBE CSpeC., p.770 RÉGIMB. Ann. Soc. Ent. Fr. No HD 40 11 Tite ter taie; Nc: (907) p: 141: Congo belge : Rivières de la région du Tanganyika, 25 individus. épartition géographique : Très commun, répan al R thon géographiq I du dans toute l'Afrique tropicale, remonte au nord jusqu'aux îles du Cap-Vert. Dineutes subspinosus KLUG, 1834, Symb. Phys., INAPEOOUIVR fig. 9; AUBÉ, Spec., 1838, p. 786; RÉcims., Ann. Soc. Ent. HeMDe0z, p7423,11- 2ONLLP Ve Pt. Congo belge : Rivières de la région du Fanganvika, 74 individus. Répartition géographique : Très commun dans toute l'Afrique, à l'exception de la Barbarie; Syrie; Indes orientales? Cette dernière localité est indiquée d’après la synonvmie très douteuse de cette espèce et du 2). dentipennis Mac LEAY (Annul. Javan., 1827, éd. I, p. 31). La description de Mac LeaAY est trop succincte pour qu'il soit possible d’afhrmer qu'il s'agit de l'espèce africaine, d'autre part la taille indiquée (près de 12 mill.) ne paraît guère convenir au /). subspinosus KLUG, qui ne dépasse pas 9 mil- limètres. Seul l'examen du type de Mac LEAY pourrait permettre d'élucider la question. GYRININE. Aulonogyrus abyssinicus RÉGIM8., Ann. Soc. Ent. Fr., 1883, p. 132; Ann. Mus. Civ. Genova, 1887, p. 640; Ann. Soc. Ent. Rr T8910p 1073. Congo belge : Tanganvika : rivières Moba et Musemgele, 20 in- dividus. C’est avec doute que je rapporte à cette espèce les individus communiqués : ils sont en effet moins vivement colorés que ceux d'Abyssinie, les stries élytrales externes sont moins profondes. Un certain nombre ont l'abdomen jaune, comme les pièces sternales; ce sont probablement des immatures; d'autres ont ce même organe bien visiblement métallique, brun foncé, comme chez A. abyssinicus RÉGIMB. typique. ORECTOCHILINI. Orectogyrus Decorsei RÉGImB., Ann. Soc. Ent. Fr., 1907, H220: Congo belge : Tanganvika : rivière Kansiganmi, à Kapampa o D o :) le] ) 1 individu ©. Après examen d'un type de la collection RÉGIMBART, je rapporte à cette espèce l'unique individu provenant des chasses de M. le D" Sraprers, dont il ne diffère que par la forme de l'espace lisse sutural, moins dilaté au sommet sur la troncature des élytres. Chez cette espèce, la réticulation, assez forte sur le pronotum, à mailles rondes et régulières, est bien plus fine sur les élytres, où les mailles sont petites et nettement transversales. Répartition géographique : Congo français : Brazzaville et Kre- bedje, Fort-Sibut (types). Orectogyrus schistaceus Gersr., 1867, Arch. Naturg., p. 25; Récim8., Ann. Soc. Ent. Fr., 1886, p. 268; var. tibialis RÉGIMB., l. ©., 1907, p. 242. Congo belge : Rivières voisines du Tanganvika, 23 individus ©’, 26 0: Je rapporte à cette variété les nombreux individus communi- qués; le tvpe de cette variété provient d’ailleurs de la même région (Tanganvyika : Pala). Répartition géographique : Le type d'O. schistaceus GERST. paraît assez commun : Afrique orientaie anglaise et allemande, Zanzibar (type), Zanguebar, Arussi-Gallas, Usambara. Orectogyrus assimilis RÉGIMB., Ann. Soc. Ent. Fr., 1883, DAs0 XIV ho MOtAINC., 1007, p. 242: Congo belge : Tanganvika : rivière Kivale, village Kikango, 3-IX, 2 individus ©. _Les deux femelles communiquées se rapportent bien à la descrip- tion, notamment en ce qui concerne la réticulation élytrale à mailles fortement transversales, la largeur de l’espace lisse sutural et de la côte, celle-ci dépassant visiblement en arrière le sommet de l’espace sutural. NOTES SUR LES CERCOPIDES AERIMIEMENSS PAR le D' V. LALLEMAND APHROPHORINAE. 1. — Clovia maculata n. sp. Le vertex, le pronotum et l'écusson sont jaunâtres, parcourus dans toute leur longueur par des lignes noires longitudinales, 6 sur le vertex (en comptant la bordure noire du côté interne de l'œil), 7 sur le pronotum (la 4° ou celle du milieu occupe le sillon médian) et 2 sur l’écusson. Les bords externes du pronotum et latéro-anté- rieurs de la tête sont noirs. Les élytres sont noirs sur environ les */, antérieurs, puis blancs hyalins ; à l'extrémité de cette partie hyaline se trouve une tache noire, plus ou moins triangulaire, occupant à peu près la partie apicale; la tache noire basale occupe presque complètement le (1) La plupart des espèces que je décris iei m'ont été communiquées par mon ami M. le D' SCHOUTEDEN, et font partie des collections du Musée du Congo belge. à Tervueren. Quelques-unes m'ont été fort aimablement confiées par M. le Proff Bouvier du Museum de Paris. = — clavus (à l'exception de la partie apicale), elle ne s'étend jusqu'au bord externe que sur le ‘/; de la longueur de ce bord. Le front et le thorax sont noirs; sur le front, au-dessous du bord antérieur, se trouve une bande jaune se réunissant en avant à celle du côté opposé. Le métathorax et les pattes sont brun jaunâtre; l'extrémité des tarses et des épines est noirâtre. L'abdomen est noir, sauf une fine bordure des segments abdo- minaux et les organes génitaux, qui sont jaunâtres. Les ailes sont hvalines, enfumées à la base. L'insecte est très aplati, spécialement la tête. Le front n'a point de carène longitudinale. Longueur : 10 mm. Habitat : Congo belge. Tvpes : Musée du Congo, à Tervueren, et ma collection. 2. — Ciovia pseudoprolixa n. sp. Voisin comme dessin de C. prolixa STaAL. Comme cette espèce, elle est jaune sale; 6 lignes noires longitudinales, en comptant la bordure noire interne de l'œil, traversent le vertex et le pronotum et les deux médianes se continuent sur l’écusson. Sur le pronotum, se trouve un sillon médian longitudinal noir, entre les deux bandes médianes; une ligne longitudinale s'étendant jusqu’à la deuxième cellule apicale et une autre, à l’extrémité de l’élytre, entre les branches du cubitus, sont brun noirâtre; un gros point calleux noir existe à la pointe du clavus. La face, la plus grande partie du thorax et l'abdomen sont noirs; deux bandes jaunes latérales s'étendent sur la face et le thorax et se rejoignent en avant près du bord antérieur. Les ailes sont hyalines. Ce Clovra se distingue du C. prohixa par la longueur du vertex et la taille. Son vertex est plus court que le pronotum, à bord anté- rieur arrondi, tandis qu'il est beaucoup plus long et plus aigu chez — 262 — C. prolixa. Les bords latéro-antérieurs du pronotum sont très courts. Le bord latéral des élytres est plus arrondi. Longueur : 5 à 6 mm. HagirAT : Congo belge : Wombali (P. Vanpervysr), Kisantu (D' BEQUAERT) (septembre). Types : Collection du Musée du Congo et la mienne. 3. — Clovia bilineata n. sp. La partie supérieure de l’insecte est noire avec des lignes jaunes : 1° Une médiane s'étendant de l'extrémité du vertex à la pointe de l’écusson; là, elle se bifurque en envoyant une branche sur chaque élytre; cette branche traverse le clavus, puis se coude, s'amincit doucement, suit la commissure clavo-coriale et se ter- mine près de la pointe du clavus; 2° Deux latérales s'étendant du bord antérieur du vertex au devant des veux jusqu'au milieu du corium, où elles se terminent brusquement ; 3° Sur la moitié apicale se trouvent deux lignes, la première légèrement incurvée, la seconde, droite, partant du bord externe pour se terminer à l'apex. De chaque côté du prothorax et du front s'étend une ligne jau- nâtre se joignant près du bord antérieur à celle du côté opposé. Le front, le prothorax, l'extrémité des tarses et celle des épines des pattes postérieures sont noirs. Le méso-, le métathorax, les pattes sont ocre brun légèrement rougeûtre. Les segments abdominaux sont brun noirâtre bordés postérieu- rement de jaune. Les plaques latérales sont jaunâtres s’estompant latéralement de brun; la tarière est noirûtre. Ce Clovia est beaucoup moins aplati que l'espèce précédente; il ressemble comme forme au €. Brgotr. Longueur : 10 mm. Hagrrar : Congo belge : Dima (KozrEr), Itoka (MAYXNÉ). Types : Ma collection et celle du Musée du Congo, à Tervueren. 4. — Ptyelus assiniensis n. sp. La partie supérieure de l’insecte est lisse et brillante, recouverte d'une fine villosité jaunâtre. Le bord antérieur de la tête est en angle droit arrondi, le vertex et le pronotum sont à peu près sur le même plan, la déclivité totale est relativement faible. Le vertex est plus court d'un tiers que le pronotum. Le front, dans son ensemble, n’est pas très bombé; sa partie médiane est plane. L'insecte est uniformément ocre brun à la partie supérieure et d'un brun plus clair légèrement jaunâtre. L'extrémité de tous les tarses, celle des cuisses et des tibias postérieurs, des épines de ces derniers, le second article, l’extré- mité des.plaques latérales chez la femelle et des organes génitaux chez le mâle sont brun noirûtre, les ailes sont enfumées. Longueur : ©‘ 12 mm.; © 19 mm. Hagrrar : Guinée, Assinie. Types : 2 C'et 1 ©, Collection du Muséum de Paris. 5. — Ptyelus niger n. sp. Presque entièrement noir, le bord antérieur de la partie frontale du vertex, le métathorax, l’'abdomen(à l'exception des côtés et d’une fine bordure postérieure noire de chaque segment) et la base des organes génitaux sont ocre Jaune. Les pattes postérieures, sauf les épines et les extrémités des tarses (noires), sont ocre jaune, estompées de brun. L'insecte est brillant densément et finement ponctué à sa partie supérieure. Le bord antérieur de la tête est arrondi. Le front porte dix stries transversales, sa partie inférieure, le clypeus et les joues sont recouverts d’une villosité dense. Longueur : 9 mm. HaAgrrar : Fernandc-Po. Types : Collection du Muséum de Paris et celle du D' Merr- CHAR, de Brunn. En 264 = 6. — Sepullia Johannae n. sp. Le bord de la tête est arrondi, la partie frontale du vertex faisant légèrement saillie; celle-ci est nettement séparée du vertex par trois sillons, un transversal et deux longitudinaux. Le bord posté- rieur du vertex est concave. Vu de côté, le front est en ligne droite. Le clavus est très grand, la nervure humérale se coude à la fin du ‘/, antérieur de l’élvtre, elle reste simple; le radius se bifurque vers le milieu de la longueur, le réseau apical est très net, mais peu compliqué, à mailles très larges; les tibias postérieurs ont deux fortes épines. L'insecte est jaunâtre, ponctué de brun-noir; cette ponctuation sur les élytres peut se réunir par places et donner des taches; les nervures sont noires, une série de points noirs à peu près réguliers sur tous les spécimens que j'ai observés longe les bords externe et apical de l’élvtre; deux taches noires calleuses se trouvant, l’une à la pointe du clavus, l’autre en arrière du milieu du corium. Le pronotum est peu densément mais fortement ponctué en lignes à peu près transversales. Cette ponctuation est colorée en noir ; deux lignes noires transversales se trouvent à la partie anté- rieure; le bord postérieur est souvent noir. Les deux sillons longitudinaux bordant la partie frontale du vertex et une ligne longitudinale au milieu de celle-ci sont noirs. La partie supérieure du front et des joues est noire, la partie inférieure de ceux-ci, le clypeus, le rostre (sauf sa partie apicale noire) sont jaunes. Le thorax et l'abdomen sont noirâtres. Les pattes sont jaunâtres, parsemées de taches brunes, spécialement près des articulations tibio-fémorales, les épines et les extrémités des tarses. Les individus dont les taches noires sont le plus marquées sont ceux du mois de juin. Longueur : 5 mm. Hagrrar : Congo belge : Kapiri (Mission agricole), environs de Kindu (mars-juin-octobre) (L. BURGEON). Types : Coilection du Musée de Tervueren et la mienne. — 265 — 7. — Sepullia brunnea n. sp. L'insecte est brun clair, les élvtres sont densément ponctués en lignes longitudinales régulières, les nervures apicales sont noires; deux points calleux, d’un noir brillant, se trouvent sur l’élytre, un à la pointe du clavus et l’autre, médian, à la fin du second tiers. Il existe quatre cellules apicales bien nettes; la nervure périphérique apicale est très marquée, grâce à sa coloration noire. La partie antérieure de l’écusson, le pronotum, sauf une large bordure latérale, les sillons bordant la partie frontale du vertex, une ligne longitudinale au milieu de celle-ci, l'abdomen et des lignes longi- tudinales sur les pattes sont noirs; le rostre s'étend jusqu'au devant des hanches postérieures. Le pronotum est grossièrement pointillé et ce en ligne trans- versale. Les ocelles, très petits, sont situés à égale distance l'un de l’autre et des veux. L'insecte est de forme relativement allongée comparée à celle de S. Murrayr. Longueur : 4 mm. Hagrrar : Congo belge, Lusindoi (fin août, commencement sep- tembre) (L. BURGEON). Types : Collection du Musée du Congo et la mienne. 5. — Sepullia bukamensis n. sp. L'insecte est d’un brun rougeûtre uniforme à la partie supérieure ; seules une fine bordure, les nervures à la partie apicale des élytres et une bande à la partie supérieure des joues et du front sont noires. Le front au-dessous de la bande noire est jaunâtre; les cuisses et les tibias (sauf les postérieurs) sont jaunes et noirs en bandes longitudinales. L'insecte est densément et finement ponctué; une légère trace de carène se trouve sur le pronotum; le bord postérieur du vertex est concave, l’antérieur est arrondi, les ocelles sont à égale distance l’un de l’autre et des yeux, la partie frontale du vertex est nette- ment différenciée du vertex par des sillons. ; 45-1-1920 — 200 — Les tibias postérieurs ont deux fortes épines. Longueur : 4 mm. HagrraT : Congo belge, Bukama (juillet) (D' BEQUAERT). TyPE : Collection du Musée du Congo. 9. — Sepullia sankisiensis n. sp. Cette Sepul/ia est plus large que les deux précédentes. L'écusson est creusé en fossette, le pronotum est bombé, large, peu densé- ment et finement ponctué. La coloration est brune avec une teinte rougeâtre, avec par-ci par-là sur les élytres des points noirs, spécialement le long du bord, et sur les nervures; par places sur le clavus et à la partie antérieure du corium se trouvent des suffusions noires. L'écusson est noirâtre à sa base, sa partie postérieure a des points noirs, comme les élytres. La partie supérieure du front est noire, des lignes longitudinales noires existent sur les cuisses et les tibias antérieurs et médians. Le rostre s'étend jusqu'au devant des hanches postérieures. Longueur : 5 mm. Hagrrar : Congo belge, Sankisia (septembre) (D' BEQUAERT). TvyrE : Collection du Musée du Congo, à Tervueren. CERCOPINAE. 10. — Rhinaulax tartemorion n. sp. (NouALH. in /ff.). La fossette frontale longitudinale est grande et assez profonde, les sillons transversaux sont bien marqués, le rostre s'étend jus- qu'entre les hanches médianes. La soie terminale des antennes est longue. Les ocelles, presque contigus, sont séparés par une fine carène longitudinale; le pronotum est ponctué en sillons transversaux. — 267 — L'écusson est creusé en large fossette. La tête, le pronotum, l'écusson, le '/; basal du clavus et la base du corium sont ocre brun; le thorax, les pattes sont un peu plus foncés, le front sur les côtés du sillon longitudinal est brunâtre. Les élytres ocre brun sur le ‘/, basal sont noir rougeâtre sur la partie médiane, le ‘/, postérieur est rougeâtre; sur cette partie se trouve une rangée curviligne de taches noires parallèles au bord postérieur. L'abdomen est brun noirâtre, les bords postérieurs et latéraux des segments sont ocre brun. Longueur : 6 mm. Hagrrar : Guinée, Addah. Type : Collection du Muséum de Paris. 11. — Locris Godinai n. sp. L'insecte est noir, sauf les bords antérieurs, latéraux et une bande médiane transversale du pronotum, les bords latéraux de la tête en avant des yeux, la carène médiane frontale, une tache au-dessous des yeux, le prothorax, le métathorax, les tibias antérieurs et médians (sauf leurs extrémités noires) et trois bandes formant triangle sur les élytres, qui sont jaunes. Les bandes des élytres sont ainsi disposées : une le long du scutellum; à la pointe de celui-ci une deuxième transversale réunissant les bords interne et externe, et enfin une troisième, depuis la bande transversale à la naissance de l’élytre. Les tibias postérieurs sont brun jaunâtre, le bord antérieur de la tête (vue de côté) est droit et forme avec l'inférieur un angle obtus d'environ 100°; le bord inférieur est droit et oblique de haut en bas, d’arrière en avant; la carène médiane est bien nette à la partie antérieure (constituant le bord antérieur de la tête vue de côté); le pronotum est assez rugueux à sa moitié postérieure; sur la partie antérieure se trouvent de chaque côté plusieurs dépressions assez fortes. Longueur : 12 mm. — 268 — HagrraA't : Congo'‘belge, Bambili (D' RopHaix); Beni à Lesse, Types : Ma collection et celle du Musée du Congo, à Tervueren. Je dédie cette espèce à M. AscENsI0 GODINA, conservateur du Musée de Barcelone. 12. — Locris Navasi n. sp. Ce Locris est voisin, comme dessin, de l’espèce précédente. Il est noir, sauf le bord antérieur de la tête en avant des yeux, la carène médiane du front dans sa partie antérieure, qui sont jaune rougeûtre ; le bord antérieur du pronotum et une ligne transversale interrompue à sa partie médiane au milieu de celui-ci, les bords externe et interne de l’élytre dans leur ‘/;, antérieur et une ligne réunissant ceux-ci, les tibias et l'extrémité intérieure des cuisses, les bords postérieurs des segments abdominaux sont rougeûtres. Les bandes colorées dans cette espèce sont beaucoup plus étroites que dans la précédente. Alors que dans cette espèce la bande qui réunit les bords externe et interne des élvtres constitue, avec celle de l’autre élytre, une bande presque droite transversale, dans Z. Navast, elle est ondulée, fortement oblique. La bande transversale du pronotum, bien large dans Z.Godinar, est 1c1 étroite et interrompue en son milieu. Le bord antérieur du front (vu de côté) est un peu plus arrondi; l'angle antéro-inférieur est également plus arrondi et le bord inférieur moins oblique. L'insecte est recouvert d’une fine et dense villosité jaune rougeàtre qui donne des reflets de soie à l’insecte, lorsqu'on le regarde à la lumière sous certains angles. Longueur : 13 mm. HagiraT : Congo belge, Tambo-Kiswaie (novembre) (D' Ron- HAIN). TYPE : Collection du Musée du Congo, à Tervueren. Je dédie cette espèce au savant névroptérologiste LONGIN Navas, de Saragosse. — 269 — 13. — Locris Bouchardi n. sp. Le corps de l’insecte est noir, sauf le bord antérieur de la tête au devant des yeux et la carène médiane longitudinale du front, qui sont jaune rougeûtre ; l'extrémité des cuisses, des pattes anté- rieures, le milieu des tibias sont rouge-brun; une mince bordure postérieure des anneaux abdominaux et une tache à la base et à la partie externe du prothorax sont rougeûtres. Les élytres sont rouge brique, la partie réticulée est noire, les mailles du réseau sont rouge brique, certains exemplaires ont la partie médiane de l'élytre tachetée de brun, d’autres n'ont qu'une bande brune au devant de la partie réticulée noirâtre et séparée de celle-ci par une partie rouge. Le pronotum est très rugueux et présente une carène dans sa moitié antérieure; la carène médiane et les stries transversales du front sont très marquées. Vu de côté, le bord antérieur de la tête est arrondi et forme angle droit à extrémité arrondie avec le bord inférieur droit; les élytres sont lisses et assez brillants, à faible villosité; leur extrémité est bien arrondie. Le bord antérieur de la tête est triangulaire, les élytres sont étroits et longs. Cet insecte est voisin de Z. submarginata Disr., mais s’en distingue à première vue par le pronotum rugueux. ‘ Longueur : 14 mm. HagrraAr : Congo belge, Beni à Lesse (D' Murrura); Beni (L' BorGERHOFF), Léopoldville (D' Dugois) (fin juillet, commen- cement août). TyPEs:Collection du Musée du Congo, à Tervueren, et la mienne. 14. — Locris Bouvieri n. sp. Comme dans l’espèce précédente, le corps de l’insecte est noir, sauf une mince bordure antérieure du pronotum, le bord antérieur de la tête en avant des veux, toute la partie antérieure et supérieure du front, une tache à la base et à la partie externe du prothorax, la bordure postérieure des segments abdominaux, qui sont rougeûtres; — 270 — une tache près de l’extrémité des cuisses postérieures et le milieu des tibias sont brun-rouge; les élytres sont brun-rouge avec des taches rougeûtres, principalement le long du bord externe dans sa moitié antérieure ; une bande oblique partant du milieu du clavus vers le bord externe, sans l’atteindre, et deux bandes irrégulières transversales sur la moitié postérieure au devant de la partie réti- culée. Le bord antérieur du vertex est arrondi. Le bord antérieur du front, su de côté, est fortement arrondi, le bord inférieur est à peu près droit. Cette espèce est assez voisine de la précédente. Les élytres sont moins longs et plus larges; la forme de la tête est différente. Longueur : 13 mm. Hagirar : Congo belge, Poko-Nala-Rungu (HUTEREAU). Types : Collection du Musée du Congo, à Tervueren, et la mienne. Je dédie cette espèce à M. le professeur Bouvier, du Muséum de Paris. 15. — Locris Gellini n. sp. Le pronotum est rugueux; sur celui-ci comme sur le vertex se trouve une carène longitudinale; la partie frontale du vertex est concave, la carène médiane du front est forte, le front est assez grand, globuleux, l'angle droit inféro-antérieur est fortement arrondi. Les stries latérales habituelles sont indiquées par des espaces lisses succédant à d’autres, pointillés. L'insecte est recou- vert d'une fine villosité jaune. La couleur générale est noire, sauf les élytres qui sont rougeûtres, sur les deux tiers antérieurs; les nervures sont noires et entre celles-ci se trouvent de fines lignes noires ressemblant à de petites nervures anastomotiques; la partie apicale réticulée est noire et les nervures rouge sombre; en avant de celle-ci se trouve une tache plus ou moins en forme de lunule rouge sans stries noires; quelquefois l’élytre est plus ou moins assombri dans sa partie médiane, mais les petites stries transver- sales sont toujoursreconnaissables. Une petite tache rouge se trouve — 271 — de chaque côté de la carène médiane à sa naissance près de la par- tie frontale du vertex. Longueur : 12-13 mm. Hagrrar : Congo belge, entre Beni et Lesse (fin juillet). Types : Collection du Musée du Congo, à Tervueren, et la mienne. Je dédie cette espèce à M. GELLIN, conservateur du Musée de Niort (Deux-Sèvres). 16. — Locris Bakeri n. sp. Comme coloration et aspect ressemble au Z. Schmidt Jac. (= Z. Severini LALLEM.), est, comme celle-ci, noire, recouverte d'un fin duvet épais jaune. Les élvtres sont rouge trouble; les ailes sont enfumées, spécialement vers la partie apicale. Elle s'en dis- tingue : 1° par le pronotum grossièrement ponctué en stries trans- versales; 2° par le front fortement strié en travers et terne, tandis que celui de Z. Schmiditi est brillant à stries peu marquées; vu de côté, le bord antérieur est droit, incliné d’arrière en avant, formant angle presque droit avec le bord inférieur; 3° par les élvtres plus arrondis en arrière, non bordés de noir postérieurement et à réseau apical plus marqué et plus développé ; 4° par sa taille plus grande. Cette espèce, comme les Zocris Gellini, Bouvieri et Bouchard, ont les élytres rougeûtres, plus ou moins tachés de brun. Les Locris Bouviert et Bouchardi se distinguent aisément des deux autres en ce qu'ils ont le bord antérieur de la tête en avant des veux et la carène médiane frontale dans sa partie antérieure jaune rougeàtre. Longueur : 14 à 14.5 mm. Hagrrar : Congo belge, région du Lomami (saison des pluies, octobre) (WiLMIN). Types : Ma collection et celle du Musée de Tervueren. Je dédie cette espèce à M. BAKER, professeur à l'Université de Los Banos, Philippines. — 272 — 17. — Locris nigrorubra n. sp. Noire avec une teinte rougeatres, pécialement sur les élvtres (où elle est surtout marquée vers la partie postérieure) et sur les pattes. Le pronotum est fortement rugueux et présente une carène longi- tudinale qui commence un peu en arrière du bord antérieur. La carène médiane et les stries latérales du front sont bien nettes, le bord antérieur de la tête forme, avec l'inférieur, un angle droit très arrondi; les élytres, lisses et brillants, sont recouverts d’une fine villosité très dense qui cache plus ou moins la coloration de l'insecte, lorsque celui-ci est regardé sous certain angle. Vu de côté, le bord antérieur du front est fortement arrondi. Longueur : 13 à 14 mm. Hagrrar : Congo belge, Bata (coll. NouarHiEr), Ruïiki (BE- QUAERT), Busira (WAELBROEK). Types : Ma collection, celle du Muséum de Paris et celle du Musée du Congo, à Tervueren. 18. — Locris Funkhouseri n. sp. La couleur générale du corps est noire, une tache latérale au prothorax, la base des cuisses, l'extrémité de celles-c1 (près de l'articulation avec le tibia), les tibias (à l'exception des épines) et les tarses postérieurs (à l'exception de leur extrémité) sont rou- geûtres, les cuisses postérieures sont noir rougeûtre. Le clavus, un peu moins de la moitié antérieure du corium, une tache au !/, postérieur près du bord externe et une ligne suivant la commissure clavo-coriale jusque l'extrémité du clavus, où elle se dilate en une petite tache ronde, sont jaunes. La moitié postérieure est rouge carmin. L'élvtre, dans sa moitié apicale, est bordé de noir depuis la pointe du clavus; cette bor- dure s’amincit le long du bord externe. Le pronotum est densément ponctué, quelque peu rugueux; le bord antérieur de la tête, vue de côté, est très légèrement arrondi, s'étendant en bas et un peu en avant et forme avec l'inférieur un angle un peu moindre que — 273 — l'angle droit, à extrémité arrondie ; sa surface est recouverte d’une villosité jaune, longue et dense. Variété : La tache carmin occupe seulement la partie apicale réticulée; en avant de celle-ci se trouvent trois petites taches de même couleur se prolongeant chacune en une ligne vers la partie apicale. 6 Longueur : 11 mm. HagirraT : Congo belge, Kibombo, Sankisia (D' BEQUAERT). Tvyres : Collection du Musée du Congo, à T'ervueren, et la mienne. Je dédie cette espèce à M. le professeur FUNKHOUSER, de l'Université de Kentuckv, Iexington, Etats-Unis. 19. — Locris areata Waix. Greta ae MES Homlns vol; Wp "675 (1851), (Monecphora) — Var. Distanti LArLEM., Genera Insectorum, Cercopidae, p. 85 (1912). — Var. Dist., Ann. Mag. Nat. Hist., (vole p.319 (Zocrcs)! Var. pulchra LarrEM.. Ann. Soc. Belg., vol. 54, p. 46 (1910) ar 74070) NaregtarDist Ans transv., fasc. 19, p. 226, pl. 20, fig. 19 et 19a (1908). 20. — Locris Bequaerti n. sp. Jaune ou jaune brunâtre plus où moins rosé. Cette dernière couleur est très manifeste le long du bord externe et à la partie apicale, où elle peut même devenir rose carmin. Les dépressions situées près du bord antérieur du pronotum, ainsi que le méta- thorax, les veux, les antennes, l'extrémité de tous les tarses, ainsi que celle des épines et des tibias des pattes antérieures sont noirs. Le pronotum est densément ponctué en lignes transversales; le bord antérieur de la tête (vue de côté) tombe droit et forme un angle obtus avec l'inférieur. La carène médiane est très forte, les latérales transversales sont bien indiquées. Le bord antérieur de la tête (vue d’en haut) est en angle droit. Longueur : 8 ‘/, à 9 mm. Hagrrar : Congo belge, Kassaï, Beni à Lesse, Léopoldville, Luluabourg, Nyangwe (septembre, novembre). Types : Ma collection, celle du Muséum de Paris et celle du Musée du Congo, à Tervueren. 21. — Locris Lichtensteini n. sp. Noir brillant recouvert d’une villosité jaune clair, dense surtout sur le pronotum et la tête. Les élytres sont rouge brique devenant rouge carmin à la partie réticulée apicale; celle-ci est étroitement bordée de noir. Le méta- thorax et la base des cuisses postérieures sont jaune rosé; le bord postérieur des segments abdominaux est étroitement rouge. Les élvtres sont longs, le pronotum est brillant, pointillé, présen- tant d'assez fortes dépressions de chaque côté de la ligne médiane. Le front (vu de côté) est arrondi dans son ensemble, relative- ment peu étendu; il est brillant, les stries sont peu profondes, marquées par des espaces lisses et d’autres finement pointillés. Voisine de Z. halurga KaArsCH; s’en distingue par la coloration et la fine bordure apicale des élvtres. Longueur : 9 mm. HaBiraT : Congo belge, Élisabethville (fin mars) (D'BEOUAERT). TvyPrE : Collection du Musée du Congo, à Tervueren. Je dédie cette espèce à mon collègue, M. LICHTENSTEIN, prépa- rateur à la Faculté des sciences de Montpellier. 22. — Locris coccinea n. sp. La couleur générale est rouge; les yeux, le second article du rostre, les tarses {sauf la base des postérieurs), les extrémités des — 275 — tibias, les deux impressions en arrière du bord antérieur du prono- tum sont noirs. Les ailes sont hyalines, rougeâtres à la base; le pronotum est densément ponctué, mais non rugueux. Le bord antérieur du vertex est arrondi. Vu de côté, le bord antérieur (carène médiane) du front est dirigé en bas et légèrement en arrière; il forme, avec l'inférieur, un angle arrondi très obtus; les faces latérales ont sept stries. Longueur : 8 mm. HagrraT : Congo belge, Kapiri, Haut-Oubangi, Mozambique, Vallée du Revoué. TyrEs : Musée du Congo, à Tervueren, Muséum de Paris et ma collection. 23. — Locris congolensis n. sp. L'insecte est noir, sauf le méso- et métathorax, les bords posté- rieurs des segments de l'abdomen (ceux-ci formant triangle jaune sur les côtés), qui sont jaunâtres. Les élytres sont jaunes, présentant une petite tache au milieu du clavus ; fréquemment le bord externe à partir du tiers médian (étroitement), une ou deux petites taches sur la moitié antérieure du corium, en arrière du milieu une bande transversale s'étendant du bord externe à la suture clavo-coriale et enfin la partie apicale (dont le bord antérieur présente une pointe) sont noirs. Le pronotum est brillant; 1l est densément ponctué en stries plus ou moins transversales, très légèrement rugueux. Celui-ci et le vertex sont fortement déclivés en avant. La tête, vue de côté, est arrondie. Le front a une carène longitudinale bien nette et des stries trans- versales bien marquées. Longueur : 10 mm. Hagrrar : Congo belge, Kassaï, Gali Koko, Bumbuli, Buta, Kwamouth, Luluabourg (janvier-juin). Types : Collection du Musée de Tervueren et la mienne. = 276 = Var. obscura n. var. Les élytres sont noirs, sauf le tiers basal du clavus, la base du corium. Une première tache plus ou moins en forme de croissant sur la moitié antérieure près du bord externe, mais ne le touchant pas, et deux autres taches, une près de la pointe du clavus et l’autre tout près du bord externe, sont jaunes. Sur le tiers antérieur jaune du clavus se trouve une tache noire transversale. La couleur noire des élytres peut, dans certains exemplaires, virer au brun-noir, de même la tache se trouvant près de la pointe du clavus, presque complètement disparaître. Longueur : 10 à 11 mm. HagrraT : Congo belge, Kassaï. Types : Ma collection, celle du Musée du Congo, à lervueren. 24. — Dauphina Brolemanni n. sp. L'insecte est noir sauf le métathorax, l'abdomen, les tibias médians, les cuisses et les tibias postérieurs (à l'exception de leur extrémité inférieure), qui sont carmin, une large bande transversale dans la partie médiane du pronotum et une tache transversale sur le elavus, qui sont jaunes. Les ailes sont enfu- mées. Les élytres sont plus ou moins translucides à leur partie pos- térieure, où ils deviennent brun-noir. Le bord antérieur de la tête est arrondi, les ocelles sont presque contigus. Sous ce bord se trouve une fossette triangulaire beaucoup plus large que longue et sous cette dernière la fossette longitudinale médiane profonde et large. Les sillons transversaux latéraux sont bien marqués. Le pronotum est large et transversalement bombé; derrière chaque œil se trouvent trois fossettes; à sa partie postérieure se trouve l’ébauche d’un sillon. L'écusson présente une cuvette médiane. Longueur : 7 mm. Hagirar : Madagascar, Manyahandriana (LAMBERTON). Type : Ma collection. Je dédie cette espèce à M. BROLEMANN, conservateur du Musée de Pau. 25. — Dauphina Boucomonti n. sp. L'insecte est ocre jaune, sauf la tête (à l'exception du premier article du rostre), les tibias (sauf une petite partie près de leur articulation avec la cuisse), les bords antérieur et postérieur du pronotum, l’écusson, une bordure de l’élytre, qui sont noirs. La bordure commence à la fin du ‘/,antérieur du bord externe, s’élargit à la partie apicale ; arrivée à la pointe du clavus, elle suit la suture clavo-coriale. Le corium, à sa partie postérieure, a une teinte légèrement plus foncée. L'abdomen est ocre brun. Les ocelles sont très proches, le bord antérieur de la tête est arrondi, sous ce bord une faible dépression triangulaire; le sillon longitudinal médian du front est large et profond; les sillons trans- versaux latéraux sont peu marqués. Les tibias postérieurs ont une épine. Longueur : 10 ‘/, mm. HagrraTr : Madagascar, Manvahandriana (LAMBERTON). TYPE : Ma collection. Je dédie cette espèce à mon collègue M. Boucomoxr, de Cosne (Nièvre). 26. — Genus Jeanneliensa n. sp. La partie supérieure de la tête a son bord arrondi (avec les yeux, elle est plus large que le bord antérieur du pronotum); le vertex est transversalement divisé en trois lobes par deux sillons longitu- dinaux, la partie médiane, légèrement voûtée, porte les deux ocelles, qui sont presque contigus (séparés seulement par une très fine et très courte carène, ne s'étendant que du bord postérieur jusqu’entre ceux-ci). Le sillon longitudinal frontal et les deux — 278 — carènes tranchantes qui le limitent partent de la base de la partie frontale du vertex; le front est latéralement aplati (vu de côté), son bord antérieur est long, légèrement arqué, et dessine, avec l'inférieur qui est court, un angle aigu; le sillon longitudinal médian s'étend jusqu'à cet angle. La soie terminale des antennes est longue. Le rostre, assez court, ne dépasse pas les cuisses médianes. Le pronotum est quelque peu rugueux et présente, dans sa moitié antérieure, de petites fossettes de chaque côté de la ligne médiane. L'écusson, sans fossette, est plus long que large, à extré- mité efhilée. Les élytres sont relativement longs et étroits, translucides, bril- lants; la nervure périphérique est très marquée; le radius se bifurque vers la fin du premier tiers; entre la branche externe et la nervure périphérique se trouvent de petites nervures transversales; la médiane et le cubitus se séparent à la fin du tiers médian. Les quatre cellules apicales sont fortement concaves. Les tibias posté- rieurs n'ont qu’une épine. Les cuisses antérieures débordent assez fortement les bords latéraux du corps. Ce genre est caractérisé par sa forme de la tête et des élvtres. HABITAT : Afrique, Guinée. TYPE DU GENRE : Ÿeanneliensa sublimpida LALLEMAND. Jeanneliensia sublimpida n. sp. Rhinaulax sublimpida NouALHIER, in litt. La couleur dominante est ocre jaune; une assez grande tache de chaque côté, près de la base du front, entre les antennes et la carène latérale du sillon longitudinal, la partie postérieure du pronotum, le bord interne des élytres, près de l’écusson, une bande transver- versale près de la fin du quart antérieur, une deuxième vers le milieu des élytres, l'extrémité des cuisses, les tibias antérieurs, les articulations des cuisses et destibias médians et postérieurs, lestarses antérieurs et médians, l'extrémité des postérieurs, l’abdomen (sauf le bord postérieur de chaque segment, qui est ocre Jaune), sont noirs. Le tiers antérieur des élytres est occupé par une tache brun noirâtre, bordée extérieurement de rouge clair. L'insecte est recouvert entièrement d'une villosité jaune clair. Longueur : 7 mm. HagtrAT : Guinée, Assinie. Type : Collection du Muséum de Paris. 27. — Tomaspis (Triecphora) brunnea n. sp. Le pronotum, l’écusson sont brun foncé; les élytres sont bruns à reflets légèrement rougeûtres sur le corium; le clavus, spécia- lement près de la suture clavo-coriale, est plus clair; une tache arrondie ocre brun se trouve au milieu de la partie apicale du corium, sa périphérie est un peu plus claire que le centre, la partie inférieure de l'insecte et la partie supérieure de l'abdomen sont brun noirûtre, les ailes sont brunes, plus foncées à la base. Le front est peu bombé, la carène longitudinale médiane n'est indiquée que dans le '/, postérieur, les stries transversales sont bien mar- quées, les ocelles sont gros, plus près l'un de l’autre que des yeux. Le bord antérieur du vertex est arrondi, le pronotum est densément ponctué. Longueur : 19 mm. HABITAT : Congo belge : Baugandaga (Equateur) (DECOSTER). Type : Ma collection. 25. — Tomaspis (Triecphora) kapiriensis n. sp. La tête, les bords antérieur et postérieur du pronotum, l’écusson, une tache triangulaire sur le tiers antérieur occupant l’espace compris entre le radius et la suture clavo-coriale, une bande trans- versale à bord irrégulier située à peu près au milieu des élytres et la partie apicale en forme de lunule dont les deux pointes rejoignent le long des bords de l’élytre la bande transversale, les pattes, le — Ho — thorax et une petite tache de chaque côté sur les segments abdo- minaux, sont Noirs. L'abdomen est ocre jaune, le pronotum et les élvtres sont rou- geûtres, le réseau apical est bien marqué, les tibias postérieurs portent deux fortes épines. Le front a une carène longitudinale et des stries transversales très nettes. Le bord antérieur du front vu de côté est arrondi. Longueur : 14 mm. HaBrraT : Congo belge, Kapiri (novembre). TypPes : Collection du Musée du Congo, à Tervueren, etla mienne. 29. — Tomaspis (Triecphora) nigra n. sp. Cette espèce ressemble au 7! Monteironis Disr.; elle s’en dis- tingue par les caractères suivants : Le pronotum est grossièrement strié en travers, tandis qu'il est densément pointillé chez 7! Monterronis. Les veux sont blanc gris, les ocelles hvalins, tandis qu’ils sont concolores chez 7° Mon- teironis. La tête est moins large et moins longue, le front est beaucoup plus aplati et plus étroit, la carène médiane longitudinale est bien marquée. Les tarses postérieurs n’ont qu'une épine. Le réseau apical des élvtres est assez complexe et distinct, tandis qu'il est simple et peu marqué dans l'espèce de Disranr. L'insecte est noir terne, sauf le méso- et le métathorax qui sont ocre brun; chez 7, Monteironis la coloration des pattes et de l'abdomen est différente. Longueur : 12 mm. HABITAT : Bismarckburg, Togo. TyrE : Collection du Muséum de Paris. 30. — Tomaspis (Triecphora) xanthospila SrÂr, var. bima- culata n. var. Le pronotum, au lieu d’être jaune sale, avec les bords antérieur = AO — et latéro-antérieur noirs, est noir avec deux taches d’un jaune sale. Le méso- et le métathorax sont ocre jaune HagrraAT : Assinie. Type : Collection du Muséum de Paris. 31. — Tomaspis (Triecphora) Desaegheri n. sp. Le front, la partie frontale du vertex, le pronotum, les élytres (sauf la bordure noire) sont ocre jaune; les pattes (sauf les tarses et les épines, noirâtres) sont d'un brun rougeâtre très clair; l'ab- domen, le méso- et le métathorax sont ocre brun clair; le vertex, une ligne transversale un peu en arrière du bord antérieur, une fine ligne, médiane longitudinale en arrière de la précédente, les bords latéro-antérieurs, le postérieur du pronotum, l’écusson, la bordure des élvtres, le prothorax, les joues, sont noirs. La bordure des élvtres part de la base, s'élargit au bord apical et se termine en une tache au '/, apical du clavus. Le front est assez renflé, la carène médiane longitudinale est peu marquée, les latérales transversales sont mieux indiquées. . Longueur : 15 mm. HABITAT : Congo français. TyPE : Ma collection. Je dédie cette espèce à mon collègue, M. DESAEGHER, de Bruxelles. 32. — Tomaspis (Triecphora) Dubosqui n. sp. Cette espèce, comme dessin de la partie supérieure, ressemble quelque peu au 7° prcturata Disr. La tête est jaune, sauf les veux, une bande transversale réunissant ceux-ci, située près du bord postérieur du vertex, les antennes et une bande bordant de chaque côté le front, qui sont noirs. Le pronotum est jaune. L'écusson est tantôt tout noir, tantôt 45-1-4090 I we] — 9 — jaune avec une tache noire aux trois angles. Les élytres sont noirs ou noir brunâtre; un peu plus du tiers antérieur (sauf le bord costal) et une tache à la partie apicale sont jaunes, les ailes sont enfumées. Les pattes sont jaunes, sauf l'extrémité de tous les tarses et les épines des pattes postérieures, le mésothorax et le second article du rostre sont noirs; le reste du thorax est Jaune. L'abdomen à sa partie supérieure et inférieure est rosé. Le pro- notum est finement ponctué en lignes transversales. Le front est relativement peu renflé, la carène médiane longitudinale et les stries latérales transversales sont très marquées. Longueur : 15 mm. Hagrrar : Congo français, Brazzaville; Congo belge, Beni à Lesse (fin juillet). l Types : Collection du Musée du Congo, à Tervueren, et la mienne. Je dédie cette espèce à M. le professeur DuBosco, de l'Université de Montpellier. 33. — Tomaspis (Triecphora) kasengensis n. sp. L'insecte est noir, l'abdomen (à l'exception des organes génitaux, noirs) est brun très clair, le pronotum est jaunâtre (à l'exception des bords latéro-antérieurs); la moitié antérieure des élvtres (sauf une bordure noire irrégulière le long du bord costal) et une tache, plus ou moins arrondie à la partie apicale, sont jaunâtres. La colo- ration jaune de la moitié antérieure de l'élytre, à sa partie posté- rieure, dessine une pointe dans la bordure latérale. La carène frontale longitudinale est saillante et les stries transversales sont très marquées. Le front est un peu plus bombé que chez 7. picturata Disr.; le pronotum est plus étroit, moins grossièrement ponctué et ce en ligne plus régulière; le bord externe de l'élytre est plus droit. Longueur : 12 mm. == 283 — HABiTAT : Congo belge, Kasenga (février) (1)' BEQUAERT). Types : Collection du Musée du Congo, à Tervueren, et la mienne. 34. — Tomaspis (Triecphora) picturata Disr. var. mozam- bica n. var. Le pronotum est noir avec des taches ocre rouge sans limites bien distinctes. La bordure noire du bord costal a envahi tout le corium et n’y laisse plus qu'une tache arrondie près de la suture clavo-coriale, le clavus dans ses */, antérieurs est ocre rouge. Ponsuenneer "mu. HagrraT : Mozambique, Vallée du Revoué, environs d'Andrada. Type : Collection du Muséum de Paris. ON SOME RARE BIRDS FROM THE BELGIAN CONGO COLLECTED BY Dr. CUTHBERT CHRISTY 22 BY DAVID A. BANNERMAN, M.B.E., B. A., M.B. O.U. F.R. G.S. The collection of birds made by Dr.Cuarisry in the Uelle River District of the North-East Belgian Congo was placed in my hands for identification by the Trustees of the British Museum at the request of the Belgian Government ("). In the following short paper L propose to record the rarer species which were obtained and those which I believe to be new to the ornis of the Belgian Congo. The present collection (which is the property of the Tervueren Museum) numbers in all 839 skins referable to 197 species and of () En août 1914, une partie seulement des collections formées, pour le Musée du Congo, par le D: CHrisry, était parvenue à Tervueren. Grâce à la très grande obligeance des autorités du British Museum (Nat. Hist.), le restant put être dirigé vers cet établisse- ment et y recevoir les soins indispensables, À l'intervention du D? CxrisrY, divers spécia- listes furent chargés de l'examen de ces collections, et c’est ainsi que M. BANNERMAN entreprit l'étude des Oiseaux récoltés par le Dr CHrisry. Dans le présent travail, qu'il se proposait d’abord de publier dans une revue spéciale anglaise, il donne ses observations sur diverses espèces intéressantes comprises dans la collection. Dans une prochaine note, j'indiquerai divers Oiseaux intéressants contenus dans les premiers envois du Dr CHRISTY, parvenus en Belgique avant la guerre, [Dr H. SCHOUTEDEN, Musée de Tervueren.] — 285 — these the Natural History Museum has been permitted by the courtesy of the authorities of the Tervueren Museum to retain a certain selection; the remainder have now been housed in the Tervueren Museum in Belgium. The ornis of the Uelle River (Poko District) is closely allied to that found in the forest region lyving immediately west of the Ruwenzori Range and in consequence many of the species obtained have been critically dealt with by Mr. OGir viE-GRANT in his report of the British Museum Expedition to Ruwenzori (77ans. Zool. Soc., 1910, vol. XIX, Aves). Of the 197 species which Dr.CHrisry secured, a number seem to extend right across Equatorial Africa from Gaboon and Cameroon to the Great Lakes. The collection contains a number of rare species. Ï have already published notes on the following species nez DONC No RIT X") 1919, Pp:104-97« Centropus efulensis neumannr. Merops batesiana. Caprimulgus batest. Eurystomus glaucurus. Himantornis hæmatopus whitesider. The following Babbler I have also described (Bu/1. B. O. C., vol. XXXIX, p. 99) as a new subspecies. Crateropus tenebrosus clauder. JL Have also described for the first time (Bx/l. B. O. C., vol. XL, p. 9) the male of Spermospiza poliogenys OGILVIE-GRANT hitherto known only from the female. There remain nineteen species and subspecies which I intend to deal with in this short-paper. None are new but D'CHrisry is to be congratulated on the number of interesting species he has secured and upon the excellence of his skins. Coliupasser concolor. Vidua concolor Cass., Proc. Phil. Acad., 1848, p. 66. — Type locality : Sierra-Leone. — 200. — In the report of the Ruwenzori Expedition (7%ans. Zoo!. Soc., 1910, p. 289), Mr. OGiLviE-GRANT lists this form as a variety of C. ardens (Bopbp.) and notes. « There can he very litlle doubt that the Black Whydah is merely a melanistic form of C. ardens in which the scarlet or orange band across the chest, characteristic of the typical form, is wanting... that fact that the black form is found in widely scattered localities along with typical specimens of C. ardens seems to indicate that it is merely a colour-variety of that bird ». When OG@iLvie-GRANT wrote this he had for examina- tion only four specimens « of so called C’. concolor in the British Museum and two in the JACKSON collection » of these four showed no trace of a pectoral band, but in the other two it was very faintly indicated. Mr. GRANT states that the black form is found in widely scattered localities along with typical specimens of C. ardens and pointed out that this seemed to indicate that it is merely a colour-variety of that bird. Taking these points into consideration it seems worth while to draw attention to the fact that Dr.CHrisry obtained 11 adult males and 5 not fully adult males at Poko on the Uelle River in July, August and September 1914 #0{ one of which have the slightest indication of the red collar of C. ardens!: Can all there birds be melanishic? And if so, how is it that no specimens of the Red- collared Whydah were obtained in this locality. SHELLEY (Brrds of Africa, IV, p. 44) considered, that the birds showing a faint indication of the red collar were hybrids between C. ardens and C. concolor. Further speculation is useless until we have a much larger series, but the birds obtained in the Congo by Dr. CHrisry certainly strengthen the view held by SHELLEY in 1905. Spermospiza poliogenys. Spermospiza poliogenys OGiLvie-GRANT, Bull. B. O. C., XIX, p. 32. — Type locality : 29 miles north of Fort-Beni, W. Ruwen- zori. This fine species has hitherto been known from the female only. — 287 — It was described by OGiLvIE-GRANT in 1906 from a bird shot in the Semliki vallev by Mr. Doucras CARRUTHERS during the Ruwenzori expedition : a second female specimen was obtained by the same collector on the upper Congo. The female was figured in the Z7ans. Zoo!. Soc., vol. XIX, plate X, fig. 2. Dr. CHrisry has at last obtained three beautiful males together with another female ; all were collected on the Uelle River. a) G' ad. [labelled? © obviously in error] N° 831. Poko, Uelle River, 29-VI-14. b) [S'] ad. N° 919. Poko, Uelle River, 15-VII-14. c) Gad. N° 901. Poko, Uelle River, 12-VII-14. Ahoad-INrro61Poko; UélletRiver,/12-VIIT-14. . The description which appeared in the Pw//. B. O. C!., XL, p. 9, is as follows. Adult male. Forehead, crown of the head, cheeks, sides of the throat and breast brilliant crimson, several shades brighter than im S. rubricaprlla. Belly Hanks and the sides of the body deep black, the sides and flanks liberally sprinkled with crimson feathers under tail-coverts black, a few of the feathers tipped with crimson; tail feathers black, very slightlv glossed when fresh. Nape, mantle, scapulars, and back deep glossv blue becoming duller blue-black on the rump. Major coverts dull black, each feather narrowly fringed with glossy blue; primaries and secondaries dull black, unglossed ; iris, probably similar to the female which is stated by CARRUTHERS to be dark brown; feet dark brown : bill, both mandibles metallic purplish-blue at the base, red at the tip. Culmen, 18 mm. wing, 70 mm. tarsus 22 mm., tail 64 mm. Nore. — [In the two other males obtained the wings measure 67 and 68 mm. respectively]. The specimen described is N° 831 in the British Museum. The other specimens enumerated are in the Tervueren Museum. — D — Cinnamopteryx tricolor interscapularis. Ploceus rnterscapularis, REICHENOW, Orn. Monatsber., 1893, p. 29. — Type locality : Bundoko. This bird was originallv described from a specimen obtained at Bundoko, just North of the Ruwenzori range. The British Museum Expedition to Ruwenzori next brought back a single male example from the Mpanga Forest (Uganda), which M. OGiLvie-GRANT described as C?nnamopter yx mpangae (Bull. B. O0. C., XXI, 1907, p- 15), comparing his bird with C. #2color and overlooking the fact that it had already been described. C. mpangae must I regret to sav, become a synonym of C. éntér- scapularis and I consider that 7£erscapularis can only be consi- dered a subspecies of C. #ricolor (HART). / Dr. Carisry has now secured a single male at Poko on the Uelle River on the 3oth July 1914. This specimen is in the Tervueren Museum, Belgium ; additional specimens of this rare weaver have been obtained : a male and female in the Mabira Forest Uganda 25-V-1909, by Mr. SETH-SMITH; and a male in the Kasai Forest- Kampala, Uganda obtained on the 3oth Aug. 1911, bv S. A. NEAVE. Sir FREDERICK JACKSON has a fine series in his collection of males, females and voung from the Mabira Forest and from the Mpanga Forest and Kibiran in the Toro district. The female is very differently coloured from the male and lacks the chestnut of the breast and bellv. It is entirelv black on the upper surface with the exception oï the vellow band across the upper mantle; the undersurface is dull blackish brown. Two voung males in Sir FREDERIC JACKsoN’s collection exhibit a particularly interesting phase. The head and nape are unexpectedly light chestnut, the black feathers making their appearance here and there, the head of one specimen in particular having a very patchy appearance. The vellow mantle-band is clearlv discernible and these feathers are vellow in the middle gradually merging into chestnut and narrowly tipped with black, but the vellow colour predominates. The rest of the back is black. The underparts are blackish brown as in the adult except the chin and throat the — 289 — olackish feathers of which are tipped with pale rufous, but these feathers become black before the head changes from chestnut to black. In one practicallv adult male in Sir FREDERICK'S collection two or three of the chestnut feathers of the immature remain and may be seen just above the yellow mantle-band. Cinnamopteryx tricolor interscapularis differs from C. #ricolor tricolor, as already pointed out by OGILVIE-GRANT (7Yans. Zool. : Soc., 1910, p. 274). The chief characters being the narrower width of the vellow mantle-band and the black of the head being carried onto the nape. Nicator vireo. Nicator vireo CaBaANis, J. f. O., 1876, p. 333. — Type locality Chinchoxo (Loango). À single example of this rare shrike was obtained by Dr. CHRiIsrY at Poko on the Uelle River, 26-6-14. The bird is known from the Belgian Congo, Cameroon and North Angola. Sigmodus rufiventris mentalis. Sigmodus mentalis SHARPE, Journ. Linn. Soc. Zool., XVII, 1884, p. 425. — Type locality : Sassa (N.: E. Belgian Congo). A fine series of 14 birds collected by Dr.CHrisry all at the same place : Poko on the Uelle River, shows that BoxNporr's Red- billed Shrike must unquestionably be kept up — but as a subspecies of S. rufiventris. Moreover the new series shows that one of the chief characters hitherto assigned to S.zentalis — i.e. having only a very few feathers of the chin bluish-grey instead of the entire chin as in S. 7wfiventris — cannot be maintained. The series shows a complete gradation of the chin feathers, some specimens having only the feathers at the actual base of the bill grey while in others the entire chin is grev. The main characters of S. 7. #entalis are in the darker rufous of — 290 — the underparts and the darker blue grey of the head when com- pared with the typical species. The range of the two forms would appear to be : S. r. rufiventris Cameroon, and Gaboon to the Mouth of the Congo. S. x. mentalis : North Belgian Congo (Uelle River District East to Semliki valley, Uganda). Alethe carruthersi. Alethe carrutherst OGiivie-GRrANT, Bull. B. O. C., XIX, 1906, p. 25. — Type locality : 150 miles west of Entebbe. This is a very rare species of which Dr. CHrisry obtained three specimens at Poko on the Uelle River, July 1914. It has pre- viously been received from Uganda, Brit. E. Africa and from the Iri River. Callene lopezi. Callene lopezi ArExANDER, Bull. B. O. C., XIX, p. 46. — Type locality : Libokwa (Uelle River). Two specimens of this species were obtained, an adult male at Panga on the Uelle River and an immature bird, on the 31st and 29th of May 1914. The type of this species was obtained by ALEXANDER and the same collector shot another at Kembe, on the Koto river just over the Borders of the French Congo. Neocossyphus granti. Neocossyphus granti AxEXANDER, Bull. B. O. C., XXIIH, p. 15. — Type locality : Beritio, Uelle River. Two examples of this rare bird were obtained. a) C'ad (No 621). Panga, Uelle River. 28-V-1914. b) © ad (No 364). Mawambi, Congo. 28-XII-1913. — 291 — Hitherto it has been known from two specimens only : One bird obtained by CARRUTHERS on the Upper Congo and the other- the type — obtained by ALEXANDER near Beritio on the Uelle River. Phyllanthus czarmikowi. Phyllanthus czarnikowi, OGiLviEe-GRANT, Bull. B. O. C., XIX, p. 40. — Type locality : Mawambi. E. Congo Forest. This beautiful Babbler was figured in the Report of the Ruwen- zori collection. (77ans. Zoo!. Soc., vol. XIX, 1910, pl. XVII, Ha ur): The type which was obtained at Mawambi E. Congo Forest, was the only example secured by the Ruwenzori Expedition. It was however obtained in the same year by BoyD ALEXANDER on the Uelle River. Dr. CHrisry has now secured four specimens from Poko on the Uelle River, two adult males, an adult female and a voung bird in first plumage. The female seems to be similar to the male in coloration. The voung which has not vet heen described closely resembles the adult but the feathers have a much more fluffy appearance and the crown of the head and ear-coverts are lighter grey, the feathers being grey throughout instead of blackish with grey margins as in the adult. Psalidoprocne bamingui. Psalidoprocne bamingui ALEXANDER, Bull. B. O. C., XXI, p- 88. Type locality : Bamingui River (French Congo). Two specimens were obtained at Avakubi, N. Belgian Congo by Dr. CarisrY on the 27th of February 1914. The type was obtained together with three other specimens on the Bamingui River (Upper Shari River) French Congo by Boyp ALEXANDER. There is only one other example in the British Museum Collection : a young bird which may belong to this species obtained at Kaga Djerri just north of the Ubanghi River (French Congo). — 292 — The discovery of this rare Swallow in the Belgian Congo is of considerable interest. The wing measurement of the two speci- mens now obtained is 84 and 90 mm. respectively. Both birds are adult females (Nos 506 to 507). Campothera nivosa herberti. Dendromus herberti ArEXANDER, Bull. B. O. C., XXI, p. 89. — Type locality : Bwanda, Ubanghi River. This bird was described by BoYD ALEXANDER in 1908. ALEXANDER considered it a species but be compared it with Campothera efulenensis CauB8 instead of with Campothera nivosa to which latter form it is much more closely allied. he type specimen from the Ubanghi River as well as a bird collected in Umjoro by CHrisry are in beautiful freshlv moulted plumage and in consequence appear at first sight to be very distinct. Dr. CHrisrY has now obtained a small series of 5 birds from Poko on the Uelle River and from Bosabangi (Haut-Ituri). This fresh material shows that C. ». kerbertri really verv closely resembles C. 7. nivosa in colouring : the upper parts are however rather brighter and much less olive-green in the Congo birds, moreover the crown of the head is greyer in €. #. herberkr, browner in C. #. nivosa. The best character is however in the length of the bill, the coastal birds (C. 7. zivosa) having the bill considerably longer than in C. #. kerberti. Mesopicus ellioti. olipicus ellioti CassiN, Proc. Acad. Philad., 1863, p. 197. — Type locality : Rio Muni. Errior's Woodpecker appears to range across Equatorial Africa from Cameroon and North Angola to the Mpanga forest, 30 miles East of Ruwenzori, where a single example was secured by the members of the British Museum Expedition to Ruwenzori. It has now been obtained by Dr. CHrisrY at Poko on the Uelle River a female (N° 1020) labelled S'in error. The type of esopicus elliott was described by CassiN (Proc. Acad. Philad., 1863, p. 197) from a specimen obtained by Du CHaïrLziu in the Rio Muni, and this bird is said to be in the Philadelphia Academy Museum. A specimen in the British Museum collection obtained at Landana by Lucan has « Type » written on the label in Mr: Har- GiTT's writing. This is evidentlv incorrect as the real Type is apparentlv in America. Barbatula flavisquamata. Barbatula flavisquamata VERR., ]. f. O., 1855, p. 101 — Type locality : Cape Lopez (Gaboon). Two examples, a male and female, of this rare Barbet were obtained at Poko on-the Uelle River on the 18th of June 1914. It is represented in the British Museum by three skins, two from the Aruwimi River and the other labelled simply upper Congo. Barbatula erythronota. Bucco erythronotus Cuv., Rev. Antm., 1817, p. 428. — Type locality : Africa. Founded on LEvAILLANT’'S « Le Barbion à dos rouge », vol. 2, DAT ON OS 7) Et Hp: : A single specimen was obtained by CuHrisry on the 4th of August 1914 at Poko on the Uelle River. It is represented in the British Museum by specimens from Gaboon, the Gold Coast, the mouth of the Congo and « Yambo- Massa ». Gymnobucco siadeni and Gymnobucco bonapartei. Gymnobucco sladeni OGirvie-GRANT. Bull. B. O. C. XIX, p. 42. — Type locality : Mawambi, Congo Forest. — 294 — Gymnobucco bonapartei HarTLAUB, J. f. O., 1854, p. 410. — Type locality : Gaboon. G. sladent was described by OGILvie-GRANT in the Bulletin of the British Ornithologists’ Club, and a fuller description appeared in the Report of the Ruwenzori Expedition(77ans. Zoo. Soc.,1910, , vol. XIX, p.416), where a curious slip appears, the bird being said ,/ to be easély distinguishable from G.cénereiceps by having the head covered with feathers. In the unique type specimen the head :1s almost bare whereas of course the head of G. cnererceps is closely feathered. This led me to examine closely the specimens of what I took to be G. s/adenr and G. bonaparter in the CuHrisry collec- tion and Î was astonished to find one bird agreeing exactly with the type of G. s/adenr. It had a bare head and was obtained at Poko on the Uelle River on the 23rd of July 1914 and the sex was determined to be a female. Side by side with this specimen were specimens of what appear to be G. bonapartei, 2 from Poko on the Uelle River, 2 from Avakubi and 1 from Medje (Haut-Ituri), and one led bird. All obtained in the N. Belgian Congo and all labelled males though it must be remarked that the sexes of birds in the CHRISTY 5/ col. ., Cannot alwa; ya pe relied upon. We are then faced with the problem as to whether the form G. s/adeni is a good species. For my part I believe that it zs. The birds with the feathered heads seem to be perfectly adult and if this 1s the case the range of Gymnobucco sladent and G. bonaparter must meet and overlap. Chaetura cassini. Chaetura cassini SCLATER, P. Z.S., 1863, p. 205. — Type loca- lity : Gaboon. A single example of this swift was obtained by Dr. CHRisrY at Poko on the Uelle River. The type in the British Museum was described by Dr. SCLATER from a specimen obtained by Du CHaïziu in Gaboon. There are specimens in the British Museum from Landana, on the coast between Gaboon and the Mouth of the Congo; from Gaboon itself and from the Congo. Hitherto it had not been recorded East of Yambuya on the Aruwimi River. The specimen secured by Dr. CHRISTY was shot at Poko on the Uelle River on the 5th of June 1914 and the sex has been ascertained as a female. Chaetura sabinei. Chaetura sabint GRAY in Grirr. An. Kingd, II, 1829, p. 70. — Type locality : Africa. This species was described from Africa without any locality being designated. There are specimens inthe Bristish Museum from Fernando Po, Sierra-Leone, Yambuvya on the Aruwimi River and from the River Ja in Cameroon. It is very surprising to find that this species has occured so far from its normal habitat as Sierra-Leone. It is apparently plentiful in Fernando Po and ranges eastwards from Cameroon and Gaboon across the northern Belgian Congo to the Forest country lying west of the Semliki River as proved by Dr. CHRISTY’S specimen from Bosabangi, Haut-Ituri : a female shot on the 2nd of Fe- bruarv 1914 (No 419). + TABLE DES MATIÈRES PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE DES NOMS D'AUTEURS ACHARD, J. — Description d'un nouveau CA/amys du Congo belge. BOULENGER, G.-A. — Batraciens et Reptiles recueillis par le Dr C. CHRISTY au Congo belge. IDEM. — Descriptions de Poissons nouveaux du Congo. IDEM. — Descriptions d’un Ophidien et d'un Batracien nouveaux du Congo BANNERMANN, DAVID-A. — On some rare Birds from the Belgian Congo, collected by Dr. CUTHBERT CHRISTY DESBORDES, H. — Sur des Histérides appartenant au Musée du Conso belge DE WILDEMAN, E. — Sur quelques espèces congolaises de la famille des Sapetacées . IDEM. — Notes sur quelques espèces congolaises du genre Ochna SCHREB IDEM. — Notes sur quelques espèces congolaises du genre Ouratea AUBL. DE WITTE, GASTON-FR. — Comment distinguer les Serpents dangereux du Congo belge ? DISTANT, W.-L. — Some Ethiopian Cicadidae in the Congo Museum. GÉRARD, POL. — Note sur la distribution géographique du genre Glossina dans la région minière de la Lukuga supérieure . KERREMANS, CH. — Buprestides nouveaux d'Afrique . Pages. 67 BI B 29 B 41 LS) LS] UT mn [Sa (Sa! Le) Le \O > (e) — 298 — LALLEMAND, V. — Notes sur les Cercopides africains . LONNBERG, EINAR. — Contributions to the knowledge about the Monkeys of Belgian Congo IDEM. — Notes on the members of the genera Cephalophus and Sylvicapra in the Congo Museum . . IDEM. — Remarks on some Congo Mammals OSBORN, H.-F. — Les collections réunies au Congo par l'expédition de l'American Museum of Natural History . PESCHET, R. — Dytiscidae et Gyrinidae de la Mission STAPPERS. RODHAIN, J. — La limite septentrionale de l'aire d'extension de la Glossina morsitans entre le Lualaba et le lac Tanganyika SANTSCHI, F. — Nouvelles Fourmis du Congo belge, du Musée du Congo belge, à lTervueren IDEM. — Fourmis du genre Bofhriomvrmex EMERY. Systéma- tique et mœurs SCHOUTEDEN, H. — Un Calisius nouveau du Congo IDEM. — Contribution à la faune ornithologique du Bas-Congo IDEM. — Un Okapi vivant en Belgique SCHWETZ, Dr. — Quelques observations préliminaires sur les mœurs de la Pangonia zonata IDEM. — Dix jours d'observations sur les mœurs de la Pargonia zonata et de la Pangonia Oldii. (Deuxième note) VANDENBRANDEN, F. — Observations sur des larves de Zucilia se déVÉlOPLAMATANSITESIDIATES RE VAN SACEGHEM, R. — Observations sur les lTrypanosomes des animaux sauvages IDEM. — Quelques parasites internes trouvés au Congo belge chez des animaux domestiques . Pages. 260 ur un 77 TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES EXPLORATIONS. OSBORN, H.-F. — Les collections réunies au Congo par l’expé- dition de l'American Museum of Natural History . PHANÉROGAMES, DE WILDEMAN, E. — Sur quelques espèces congolaises de la famille des Sapotacées IDEM. — Sur quelques espèces congolaises du genre Ochna. IDEM. — Sur quelques espèces congolaises du genre Ouratea. BIOLOGIE. DE WITTE, GASTON-FR. — Comment distinguer les Serpents dangereux du Congo belge. SANTSCHI, F. — Fourmis du genre Bofhriomvrmex EMERY. Systématique et mœurs . SCHOUTEDEN, H. — Un Okapi vivant en Belgique SCHWETZ, Dr. — Quelques observations préliminaires sur les mœurs de la Pangonia zonata. IDEM. — Dix jours d'observations sur les mœurs de la Pangonia zonata et de la Pangonia Oldii VANDENBRANDEN, F. — Observations sur des larves de Lucilia se développant dans des plaies. VAN SACEGHEM, R. — Observations sur les Trypanosomes des animaux sauvages . Pages. ZOOLOGIE ÉCONOMIQUE. GÉRARD, POL. — Note sur la distribution géographique du genre Glossina dans la région minière de la. Lukuga SUDETIEUTES ES RC ETAT: RODHAIN, J. — La limite septentrionale de l'aire d'extension de la Glossina morsilans entre le Lualaba et le lac Tanganyika . TRE NS A PAUL Corte VAN SACEGHEM, KR. — Observations sur les Trypanosomes des animaux sauvages. HÉMIPTÈRES. DisTANT, W.-L. — Some Ethiopian Cicadidae in the Congo Museum SCHOUTEDEN, H. — Un Calisius nouveau du Congo. COLÉOPTÈRES. DESBORDES, H. — Sur des Histérides appartenant au Musée du Congo belge. NE KERREMANS, CH. — Buprestides nouveaux d'Afrique PESCHET, KR. — Drytiscidae et Gyrinidae de. la Mission STAPPERS DIPTÈRES. GÉRARD, POIL. — Note sur la distribution géographique du genre Glossina dans la région minière de la Lukuga supérieure , SCHWETZ, Dr. — Quelques observations préliminaires sur les mœurs de la Pangonia zonata. IDEM. — Dix jours d'observations sur les mœurs de la Pangonia zonata et de la Pangonia Oldii VANDENBRANDEN, EF. — Observations sur des larves de Lucilia se développant dans des plaies. HYMÉNOPTÈRES. SANTSCHI, F. — Nouvelles Fourmis du Congo belge, du Musée du Congo belge, à Tervueren . UE IDEM. — Fourmis du genre Bothriomyrmex EMERY. Systé- matique et MŒœurs. . Pages. 197 BATRACIENS. BOULENGER, G.-A. — Batraciens et Reptiles recueillis par le r C. CHRISTY au Congo belge IDEM. — Descriptions d'un Ophidien et d’un Batracien nouveaux du Congo . . . . . REPTILES. BOULENGER, G.-A. — Batraciens et Reptiles recueillis par le D'C CHRISTY au Congo belge IDEM. — Descriptions d'un Ophidien et don Batracien nouveaux du Congo POISSONS. BOULENGER, G.-A. — Descriptions de Poissons nouveaux du Congo. OISEAUX. BANNERMANN, D.-A. — On some rare Birds from the Belgian Congo collected by Dr. CUTHBERT CHRISTY 3 SCHOUTEDEN, H. — Contribution à la faune ornithologique du Bas-Congo MAMMIFÈRES. LONNBERG, EIN. — Contributions to the knowledge about the Monkeys of Belgian Congo. RE EN 07 IDEM. — Notes on the members of the genera Cape and Sylvicapra in the Congo Museum . IDEM. — Remarks on some Congo Mammals. SCHOUTEDEN, H., — Un Okapi vivant en Belgique Pages. 186 186 ANIMAUX ET VÉGÉTAUX NOUVEAUX DÉCRITS DANS LE DOMEMILDE LA REVUE ZOOLOGIQUE AFRICAINE PHANÉROGAMES Bakerisideroxylon Sapini DE WirD. . B21 Omphaloc Lescrauwaeti De Wizp. . B 8 Bequaertiodendron n.gen. . . . . Bo21 Omph. Lujai DE WiLp. HE MSC) Bcongolerse DE NNIED EN NE NB 22 Omph. Mortehani DE WiLD. . . . Bi Chrysoshyllum Brieyi DE Wirp. B21 Omph. peaicellatum DE WiLp.. . . B12 Chr. longifolium DE WiLp.. . PR 10 Omph. sphaerocarpum DE WiiD. . . B14 Chr. Sapini DE WiLp B 19 Ouratea engama DE WiLD. . . . . B48 Mimusops Bequaerti D Wirn. . B20 Our. Flamignii De WiLp. . . . . B5o WEB 00e 0DENVIED NN CN 77 Our. floribunda DE WILD. . . . . BSi Ochna Bequaerti DE Wir. . E20 Our. Gentili DE WiL» . . ACNIBIS2 O. Hocki DE Win. . UT NB aZ Our. latepaniculata DE Er BEN C0) O. Homblei DE WiLp. B 34 Or Lauren DENWNILD NN BST O. ituriensis DE WiLp. B 35 Our. likimiensis DE WiLp. 0e Le) O. manthensis DE Wirp.. B 36 Or PyraertoDE NID ONE 0 62 O, Sapini DE WiLp. B 38 Or DEVICE 0166 O, suberosa DE WILD. B 39 Our. Vanderysti DE WiLp. . . . . B7o Omphalecarpum Bequaerti DE Wir DEN Sersalisia Malchairi DE WizD . . B15 Omph. Brieyi DE Wir. . B 6 Tridemostemon Mortehani DE WILD. B 24 Omph. injoloense DE WiLp. . Bey TAC TrESSENSEDENNIED EN EN ONE 122 HÉMIPTÈRES Calisius Stappersi SCHOUT. . . : 65 Platypleura kabindana DIsT. . . . . 157 DUT TON ADS TIRER TT NC USE Apobletes externestriatus DESB. Exorhabdus Schouteden: DESE. Exosternus Maynéi DESB. . . Platysoma striatifrons DES. Psiloptera abdita KERR. - Ps. aemula KERR. . Ps. gibbosa KERR. . - Ps. insidiosa KERR. PS A2AS0/EnSRRCERRE RCE ON Bothriomyrmex breviceps SANTSCHI. BAACTOSAISANRSCHT ER B. cuculus SANTSCHI + : . . B. emarginatus SANTSCHI. . . B. inquilinus SANTSCHI. B. meridionalis var. communista S. . B. pubens SANTSCHI c B. repicidus SANTSCHI. . . : Calyptomyrmex cryptocerus var. trili- neata SANTSCHI . . 0, auto Cremastogaster Meneliki proserpina var. pluton SANTSCHI : Cr. vugosa var. nigriventris SANTS. Cr. rugosa Var. r'ugaticeps SANTSCHI. C7. solenopserides flavida var. flavisca- PISISANISCEHL- CON Arthroleptis dendrobates Boux. Arthr. spinalis BOUL. . Chamaelycus n. gen CAristyr Bou. Glauconia kafubi BoUL. Allabenchelys manyangae Bour.. . Amphilius Maesi Bout. Amph. opisthophthalmus Bou. — 304 — COLÉOPTÈRES 72 Psiloptera Le Moulti KERR 73 Ps. miranda KERR. . . QUE 73 Ps. paradoxa KERR. . Che e 73 PENSAIS ERR ES ET 31 Ps. vicina KERR. AL : 36 Sphenoptera amabilis KERR. . . 30 Sph. longicollis KERR. . . . . 38 Sph. puncticollis KERR. . . . . 34 HYMÉNOPTÈRES 207 Cremastogaster solenopseides costeborien- 212 SISOANT SCENE TUE 208 Melissotarsus major SANTSCHI . . .- 209 Pachycondyla armata SANTSCHI. 209 P. gabonensis var. robustior SANTSCHI. 206 Paltothyreus tarsatus v. mediana SANT. 210 P. tarsatus var. robusta SANTSCHI 206 P. tarsatus var. striatidens SANTSCHI . P. tarsatus var. subopaca SANTSCHI. 88 Pleetroctena subterranea gabonensis S. Ponera inaudax SANTSCHI - 87 Styumigenys glanduscula SANTSCHI. 87 Technomyrmex hypoclineides SANTSCHI. 87 Tetramoriur coloreum var. postpetio- lata SANTSCHI SUN MEET nc 85 Xiphomyrmex Muralti var. trilineales. Sima encephala SANTSCHI BATRACIENS 8 Phrynobatrachus discodactylus Boux. 187 Rana Christyi BouL. . REPTILES 21 Lycophidium polylepis Bour. 186 « POISSONS 159 Barbus uellensis BoUI. 160 Synodontis flavitaentatus BOUL 159 32 158 161 Cephalophus nigrifrons kinuensis Le. Ceph. nigrifrons lusumbi LONNS. Cercepithecus ascantus katangae LB. Cerc. ascanius orientalis LONNB. Cerc PBrazzac uelensis LONNB. Cerc. leucampyx elgonis LONNE. . Cerc. leucampyx Maesi LONNB. . . Cerc. pygerythrus hatanvensis MAMMIFÈRES Cephalophus pyrogaster LONNB Colobus brunneus LÔNNB. . . Felis serval kivuensis LONNB. … Miopithecus talapoin Piletter YONNE. Papio kindae LONNB.. . . . Potamochaerus porcus albinuchalis L. Sylricapra grimnia lobeliarum LÔNNR. S. grimomia uvirensis LÜNNB. . . SUR QUELQUES ESPÈCES CONGOLAISES DE LA FAMILLE DES SAPOTACÉES PAR Ém. DE WILDEMAN (Bruxelles) Dans ces quelques pages, nous réunissons les observations que nous avons faites durant la revision de certains genres congolais de la famille des Sapotacées. Nous nous sommes occupé en particulier du genre Oyphalocar- pum, endémique en Afrique tropicale, caractérisé par la localisa- tion de ses fleurs et de ses fruits sur le tronc droit, très élancé, peu ramifié. Les représentants de ce genre semblent plus nombreux qu'on le supposait, malheureusement, l'étude spécifique devrait pouvoir être faite sur de très amples matériaux, car les fleurs paraissent varier considérablement. Il conviendrait d'étudier des fruits provenant, sans conteste, des arbres dont les fleurs ont été analysées. Nous avons également pu décrire un genre nouveau, dédié à M. le D' BEQUAERT, qui l’a récolté durant ses pérégrinations dans les environs de Penghe (Ituri), en 1914. Revue Zoo!. Afr., VII, — Supplément Botanique. 1 OMPHALOCARPUM Paz. BEAuv. Le genre Omphalocarpum paraît être largement répandu au Congo; nous avons été amené à décrire ici quelques espèces nouvelles et à compléter la description d’une espèce signalée précédemment. Nous nous sommes basé, dans certains cas, pour différencier les types sur la forme des staminodes épisépales; ils peuvent être rétrécis ou très élargis à la base. Nous tenons, à ce propos, à faire remarquer qu'il y a dans la denticulation des staminodes une variation très notable et que certaines des figures de la Monogra- phie des Sapotacées de M. le Prof" ENGLER peuvent paraître légè- rement schématisées. La forme de l'ovaire constitue un excellent caractère, car on peut, pensons-nous, déjà inférer d'elle si le fruit sera globuleux ou comprimé supérieurement et inférieurement. Nous basant sur les caractères proposés dans les Sapotaceae africanae, nous avons dressé une clef analytique qui permettra de saisir les rapports des espèces nouvelles avec celles plus ancien- nement connues. Dans les conditions actuelles, nous ne pouvons admettre le rap- prochement : ©. Pierreanum ENG1ErR — O. Laurent: DE Wirp., établi par M. le Prof ENGLER dans Deutsch Zentral-Afrika Exped. (Bot., MILDBRAED, p. 518), à propos des récoltes faites dans l’Ituri par le D' MiLDBRAED; nous préférons séparer, au moins provisoirement, ces deux plantes. Pédicelles floraux cachés par des bractées. Corolle à 5 divisions. Staminodes épisépales sans dents à la base. mil O. Trillesianum PTERRE. Staminodes épisépales avec dents recourbées à la base. O. Mortehani DE WILD. Corolle à 6-10 divisions. Staminodes sans dents à la base. Staminodes épisépales plus ou moins régulièrement et courtement dentés ou à un prolongement central. Corolle à lobes velus sur les deux faces. ©. procerum PAL. BEAUV. Corolle à lobes glabres au moins intérieurement. O. Lujai DE WiLp. Staminodes épisépales à deux longs prolongements au sommet. ©. congolense PIERRE. Staminodes épisépales à deux dents basilaires. ©. Pierreanum ENGLER. Pédicelles floraux libres sur la plus grande partie de leur longueur, bractées basilaires seulement, Corolle à 6 divisions. Staminodes épisépales non dentés à la base. Staminodes irrégulièrement et assez longuement dentés, parfois à deux très longs prolongements terminaux. Staminodes retrécis, cunéiformes à la base. Calice de 14 mm. environ de long; corolle de 25 mm. environ de long. O. Lecomteanum PIERRE. Calice de 6-9 mm. de long ; corolle de 10-15 mm. de long. Calice de 7-9 mm. de long; corolle de 12-15 mm. de long; fruit subglobuleux. ©. Lescrauwaeti DE WILD. Calice de 6-7 mm. de long; corolle de 10-11 mm. de long; fruit comprimé aplati par le haut. ©. Brieyi DE WiLp. Staminodes subarrondis ou subcordés à la base. Pétales à bords densément velus-ciliés, brunâtres (à l’état sec). ©. bomanehense DE WiLp. Pétales à bords courtement ciliés ou glabrescents. ©. injoloense DE WILD. Staminodes courtement denticulés sur le côté, profondément émar- ginés au sommet, à une dent terminale plus ou moins longue. Feuilles subarrondies au sommet de 7-20 cm. de long et 2.5-7.5 em. de large. O. anocentrum PIERRE. Feuilles acuminées au sommet. Feuilles de 18-37 cm. de long et 5-12 cm. de large; calice de 7 mm. environ de long. O. pedicellatum DE WiLp. Feuilles de 11-22 cm. de long et 2-7.5 cm. de large; calice de 10 mm. environ de long. O. Bequaerti DE WiLp. Staminodes épisépales à deux dents dorsales basilaires, recourbées. Fruits déprimés. O. Radlkoferi PIERRE. Fruits globuleux. O. sphaerocarpum DE WILD. Espèces dont les fleurs sont inconnues : Fruits globuleux ou subglobuleux. . Cabrae DE WILD. ; . ogouense PIERRE ; . sankuruense DE WILD. . Laurenti DE WILD. (‘). SOISIS Fruits déprimes. Omphalocarpum Bequaerti DE Wir. nov. spec. (°). Arbre de la forêt à tronc…; feuilles réunies vers l'extrémité des rameaux ; à limbe rétréci à la base en un court pétiole, lame coriace, glabre, obovale- lancéolée, courtement acuminée, aiguë, rétrécie à partir du tiers supérieur, de 11-22 cm. de long et de 2-7.5 cm. de large, nervures latérales au nombre de 12 environ de chaque côté de la nervure médiane, plus proéminentes en dessous qu’au-dessus; fleurs blanches naissant en fascicules sur le tronc, à pédicelle à poils apprimés d'environ 5 mm. de long, bractéolé à la base seulement, bractéoles de 2 mm. maximum de long; sépales elliptiques ou obovales, concaves, épais, courtement pubéruleux-grisâtres extérieure- ment, surtout les internes, de 9-10 mm. environ de long et 8 mm. de large; corolle à 5 lobes, à tube de 4-5 mm. de long, glabre, à lobes d'environ 11 mm. de long et 5-7 mm. de large, glabres, sauf vers les bords légèrement velus et ciliés sur les bords; filaments staminaux filiformes soudés très légèrement à la base, d'environ 8 mm. de long, anthères de 3.5 mm. de long, ovales-oblongues, mucronulées; staminodes épisépales ovales d’en- viron 7 mm. de long, profondément incisés, émarginés, à dent médiane plus ou moins allongée ; ovaire sphérique-comprimé, glabre, à style légère- ment capité de 7-8 mm. de long. () MiLDBRAED in VON MECKLENBURG, Deutsch Zentral-Afrika Exped., vol. IL (1913), P: 518, rapporte cette espèce au ©, Pierreanum ENGLER. (2?) Omphalocarpum Bequaerti. Arbor; folüis terminalibus, lamina coriacea, glabra, obovato lanceolata, breviter acuminata, acuta, 11-22 cm. longa et 2-7.5 cm. lata, nervis lateralibus 1 utrinque cire. 12; Aoribus albidis, fasciculatis, pedicellatis, pedicello appresse piloso, 5 11m. circ. longo basi bracteato; sepalis ellipticis vel obovatis, concavis, extus puberulo-griseis, 9-10 mm. longis et circ. 8 mm. latis; corolla 5-lobata, tubo 4-5 mm. longo, lobis cire. 11 mm. longis, glabris sed margine velutinis et ciliatis; staminodiis episepalis ovatis circ. 7 mm. longis, profunde incisis, emarginatis; Ovario sphaerico-com- presso, glabro, stylo leviter capitato 7-8 mm. longo. Forêt aux bords de l’Ituri, 3 février 1914 (J. BEQUAERT, n°2264). OBSERVATIONS. — Cette espèce paraît, comme nous l'avons fait remarquer dans le projet de clef analytique ci-dessus, devoir se ranger dans le voisinage du ©. pedicellatum, dont elle se différencie par le développement des feuilles; ces dernières sont beaucoup plus développées chez le O. pedicellatum du Sankuru que chez le O. Bequaerk de l'Ituri. Pour la première de ces espèces, nous notons, par la dessiccation, une coloration noirâtre très accusée même dans le pétiole, dont la couleur tranche ainsi très fortement sur l'écorce brunâtre des rameaux; chez le O. Bequaerti, le limbe foliaire, comme le pétiole, restent d'un brun verdâtre après dessiccation. Omphalocarpum bomanehense DE Wirp. Mission Laurent, (907), p. 422, fig. 74-76, tab. 116; Dür., Syil., p. 321. Arbre à rameaux cylindriques, glabres; feuilles réunies vers l'extrémité des rameaux, à pétiole plus ou moins aïlé atteignant 2 cm. de long, lame coriace, glabre, obovale, largement cunéiforme ou arrondie-obtuse au som- met, rétrécie à partir du milieu, de 8.5-20 cm. de long et 3-8 cm. de large, nervures latérales principales au nombre de 10-12 environ de chaque côté de la nervure médiane, plus proéminentes en dessous qu'au-dessus; fleurs blanches naissant en fascicules sur le tronc, à pédicelle nu, sauf à la base, de 16-22 mm. de long, courtement tomenteux, à 5 sépales elliptiques, épais, courtement pubéruleux-grisâtres extérieurement, surtout les 2 internes, de 12-15 mm. de long et 8-9 mm. de large; corolle à 5 lobes, à tube d'environ 6 mm. de long, glabre, à lobes de 12-13 mm. de long et 6-7 mm. de large, densément velus-ciliés sur les bords; filaments staminaux filiformes soudés à la base, de 12-13 mm. de long, anthères ovales-oblongues, mucronulées, d'environ 4 mm. de long; staminodes épisépales non dentés, ovales-sub- cordés, profondément incisés, plus ou moins longuement acuminés au som- met, atteignant 3 mm. de large et 7 mm. de long; ovaire subglobuleux- déprimé, de 4 mm. environ de diamètre et environ 2 mm. de haut, style vrêle légèrement capité de 6-7 mm. de haut; fruit bacciforme, déprimé, concave supérieurement et inférieurement de 7-8 cm. de haut et 10-11 cm. de large, mésocarpe à concrétions atteignant 12 mm. de diamètre disposées en 1 ou 2 séries; graines aplaties obovales-elliptiques, rétrécies vers la base, de 33-35 mm. de large et 55-58 mm. de long, sillon ventral de 43-45 mm. de long s’arrêtant à environ 4 mm. de la base, graine munie parallèlement au hile d’une ligne peu marquée disposée à 2.5 mm. environ du bord. no — Bomaneh, 14 mars 1906 (M. LAURENT, n° 1073) et 4 mars 1908 (M. LAURENT, n° 1843. — Nom indig. : Bofamba). OBSERVATIONS. — Le second échantillon signalé ci-dessus. accompagné de fleurs, est rapporté par nous au type décrit sur un échantillon en fruit, dont les feuilles, fruits et graines ont été figurés dans la Mrssion Laurent (loc. cit.). Nous avons pu donc compléter, dans une certaine mesure, la description publiée antérieurement. Par l’ensemble de ses caractères, cette espèce se classe dans le groupe du ©. ZLecomteanum PIERRE, dont elle se différencie par les staminodes élargis à la base; elle est voisine du ©. znoloense dont les lobes corollins sont très légèrement ciliés. Omphalocarpum Brieyi DE Wirp. nov. spec. (‘). Arbre de 40 em. de diamètre maximum et de 20 mètres environ de haut, à 7 mètres de tronc sous les premières branches ; tronc droit, cylindrique, à écorce finement craquelée brunâtre, souvent marquée de taches grises ou verdâtres (lichens ?) ; cyme étroite, cylindrique, branches presque étalées et très ramifiées; feuilles réunies vers l'extrémité des rameaux, à pétiole nul, le limbe se continuant, rétréci, jusqu’à la base, lame d'un vert sombre, luisant au-dessus, vert clair et mat en dessous, glabre sur les deux faces, courtement acuminé, à acumen atteignant 1.5 cm. de long, obtuse, rétrécie à partir du milieu, de 17-35 em. de long et 4.5-0.5 cm. de large, nervures latérales au nombre d'environ 15 de chaque côté de la nervure médiane, plus proéminentes en dessous qu'au-dessus ; fleurs naissant en fascicules sur le tronc, à pédicelle de 6-7 mm. de long courtement velu; sépales 5 ellip- tiques, épais, courtement pubéruleux-grisâtres extérieurement, de 6-7 mm. de long et environ 6 mm. de large; corolle à 5 lobes elliptiques, glabres, à tube () Omphalocarpum Brieyi. Arbor circ. 20 m. altus, ramosus; foliis obscure petiolatis, lamina supra et infra glabra, breviter acuminata, obtusa 17-35 cm. longa et 4.5-0.5 cm. lata, nervis lateralibus 1 utrinque cire. 15; floribus fasciculatis, pedicellis 6-7 mm. longis; sepalis 5 ellipticis, extus breviter griseo-puberulosis, 6-7 mm. longis et 6 mm. latis; corolla s-lobata, lobis ellipticis, glabris, tubo 4-5 mm. longo, lobis 6 mm, longis et 4 mm. latis, margine leviter ciliatis; staminodiis ellipticis circ. 4 mm. longis apice profunde incisis et plus minus longe acuminatis; ovorio ovoideo ; fructibus bacciformibus depresso-concavis, 6.5-7 mm. altis et 9-10.5 cm. latis; seminibus obovato-ellipticis, 3.5 em circ. longis et 20-21 mm. latis. de 4-5 mm. de long, glabre, à lobes d'environ 6 mm. de long et 4 mm. de large, très légèrement ciliés sur les bords; filaments staminaux filiformes soudés à la base, d'environ 4 mm. de long, anthères...; staminodes épi- sépales elliptiques d'environ 4 mm. de long, rétrécis à la base, profondément incisés au sommet, plus ou moins longuement acuminés au sommet; ovaire ovoïde de 2.5 mm. environ de large; style; fruit bacciforme, déprimé- concave supérieurement et inférieurement, de 6.5-7 cm. de haut et 9-10.5 cm. de large, mésocarpe à concrétions atteignant 8-10 mm. d'épaisseur, disposées en 1 ou 2 séries; graines obovales-elliptiques, de 3.5 mm. environ de long et 20-21 mm. de large, rétrécies vers la base, sillon ventral de 24-25 mm. de long s’arrêtant à 5-6 mm. de la base, graine munie parallèlement au hile d’une ligne en creux assez visible disposée à environ 2 mm. du bord. Ganda-Sundi, 1911 (C* J. pe BRriey, n° 170. — Nom indig. : Sala). OBSERVATIONS. — Cette espèce dont nous n'avons pu étudier que fort peu de fleurs, se rapproche du ©. Lecomteanum; elle se différencie par la petitesse de ses fleurs, se rapprochant dès lors du O. Lescrauwaetr. Il y a dans la forme des feuilles des caractères différentiels faciles à saisir, par exemple la présence d’un acumen et l'absence de pétiole nettement défini chez le ©. Brieyr. Tandis que chez le O. Lescrauwaeti DE Wirp., le fruit est subglobuleux; chez le ©. Brteyi, il est nettement comprimé au sommet et à la base. Omphalocarpum injoloense DE Wirp. nov. spec. (°). Arbre.., tronc..., feuilles réunies vers l'extrémité des rameaux, rétrécies en pétiole aplati supérieurement, légèrement renflé à la base de 2-3 mm. de long, lame coriace, glabre sur les deux faces, obovale, arrondie ou émar- (‘) Omphalocarpum injoloense. Foliis basi in petiolum 2-3 cm. longum contractis, lamina coriacea glabra, apice rotundata vel emarginata, 10-21 cm. longa et 6-11 cm. lata, nervis lateralibus I utrinque circ. 10; floribus pedicellatis, fasciculatis, pedicello 14-17 mm. longo, basi bracteolato, sepalis 5 ellipticis, concavis, crassis, glabris vel breviter griseo-puberulosis ; corolla 5-lobata, tubo 6-0 mm. longo, lobis 8-9 mm. longis basi auriculatis, margine ciliolatis ; staminodiis late ovato-subcordatis, profonde et irregulariter incisis, apice plus minus longe acuminatis, 6-8 mm. latis et usque 8 mm. longis; ovario globuloso, glabro cire. 4 mm. lato, stylo gracili leviter capitato, glabro. == RS, 2 ginée au sommet, rétrécie à partir du milieu, de 10-21 cm. de long et 6-11 cm. de large, nervures latérales principales au nombre de 10 environ de chaque côté de la nervure médiane, plus proéminentes en dessous qu'au-dessus ; fleurs naissant en fascicules sur le tronc, à pédicelle de 14-17 mm. de long, bractéolé à la base seulement, courtement pubescent, 5 sépales elliptiques, concaves, épais, glabres ou les internes surtout courtement pubéruleux- grisâtres extérieurement, de 12-13 mm. de long et 6-7 mm. de large; corolle à 5 lobes, à tube de 6-9 mm. de long, glabre, à lobes de 8-9 mm. de long et 7-10 mm. de large, arrondis au sommet, oreillés à la base, légèrement ciliés sur les bords; filaments staminaux filiformes soudés à la base atteignant 21 mm. de long, anthères ovales-oblongues, mucronulées, de 4-5 mm. de long; staminodes épisépales largement ovales-subcordés, profondément et irrégulièrement incisés, plus ou moins longuement acuminés au sommet, de 6-8 mm. de large et jusque 8 mm. de long, acumen filiforme compris; ovaire globuleux glabre, de 4 mm. environ de large, à style grêle glabre, légère- ment capité d'environ 8 mm. de long; fruit inconnu. Injolo, octobre 1905 (Marc. LAURENT, n° 1842). OBSERVATIONS. — Cette espèce se rapproche du ©. bomanehense DE Wizp., dont les corolles ont le bord des lobes beaucoup plus fortement velus-ciliés, d’après les échantillons que nous avons décrits plus haut, et qui venaient compléter ceux signalés antérieu- rement. Les deux espèces se rapprochent du ©. Zecomteanum qui, si l’on en juge par les dessins publiés par le Prof ENGLER (Sapotaceae afric., pl. IT), possède des staminodes rétrécis-cunéiformes à la base au lieu de les avoir très élargis. Omphalocarpum Lescrauwaeti DE Wiro. nov. spec. (°). Arbre très élevé; rameaux à écorce brunâtre à l’état sec, à nombreuses traces subcirculaires de pétioles; feuilles réunies vers l'extrémité des rameaux, à pétiole de 1-3 mm. de long, aplati-canaliculé supérieurement; (*) Omphalocarpum Lescrauvaeti. Arbor ramosus, cortice brunneo, foliis 1-3 mm. petiolatis, lamina coriacea, glabra, obovata, basi contracta, apice rotundata vel breviter et obtuse acuminata, 7.5-20 cm. longa et 3.5-10 cm. lata, nervis lateralibus I utrinque circ. 12; floribus fasciculatis, pedicellatis, pedicello 12-15 mm. longo, gracili, breviter tomentoso, lame coriace, glabre sur les deux faces, obovale, rétrécie vers la base à partir du milieu environ, arrondie au sommet ou très courtement et obtu- sément acuminée, de 7.5-20 em. de long et 3.5-10 cm. de large, nervures latérales principales au nombre de 12 environ de chaque côté de la nervure médiane, plus proéminentes en dessous qu’au-dessus; fleurs naissant en fascicules sur le tronc, à pédicelle de 12-15 mm. de long, grêle, courtement tomenteux, sépales 5 elliptiques, subconcaves, épais, courtement pubé- ruleux-grisâtres extérieurement, de 7-0 mm. de long et 5-6 mm. de large; corolle à 5 lobes, à tube court de 4-5 mm. de long, glabre, à lobes de 8-10 mm. de long et environ 6 mm. de large, elliptiques, très légèrement ciliés sur les bords; filaments staminaux filiformes soudés à la base, d'environ 5 mm. de long, anthères...; staminodes épisépales ovales-ellip- tiques, profondément incisés, plus ou moins longuement acuminés au sommet, rétrécis à la base, d'environ 5 mm. de long et 2 mm. de large vers le milieu; ovaire ovoïde d'environ 3 mm. de large, mesurant avec le style légèrement capité environ 15-16 mm. de long; fruit bacciforme subglobuleux d'environ 10 cm. de haut et 9 cm. de large, exocarpe irrégulièrement craquelé, mésocarpe à concrétions atteignant 5 mm. de diamètre disposées en I ou 2 séries ; graines obovales-elliptiques, rétrécies vers la base, sillon ventral de 35-38 mm. de long s’arrêtant à 4-5 mm. de la base, graine munie parallèment au hile d'une ligne en creux peu apparente disposée à environ 3 mm. du bord. Pania-Mutombo, 2 mars 1906 (En. LESCRAUWAET, n° 419). OBSERVATIONS. — Comme le fait voir le tableau que nous avons donné plus haut, le ©. Lescrauwaetr est voisin du ©. Lecomteanum et s'en différencie en première ligne par les dimensions de ses fleurs. Le fruit est également caractéristique, étant globuleux au lieu d’être déprimé au sommet et à la base. Par la forme du fruit, il rappelle le ©. sankuruense DE Wirb., dont nous ne connaissons pas les fleurs, mais les feuilles de cette dernière espèce sont plus allongées et plus étroites. sepalis ellipticis, subconcavis, breviter griseo-puberulis. 7-9 mm. longis et 5-6 mm. latis: corolla 5-lobata, tubo 4-5 mm. longo, glabro, lobis 8-10 mm. longis, ellipticis, margine regulariter ciliatis; staminodiis ovato-ellipticis. profunde incisis, apice acuminatis; ovario ovoideo, c. stylo. circ. 15-16 mm. longo; fructibus bacciformibus subglobulosis, circ. 10 cm. altis et 9 cm. latis; seminibus obovato-ellipticis. — BIO — Omphalocarpum Lujai DE Wirp. nov. spec. ('). Arbre de la forêt, très développé, à rameaux glabres portant les feuilles réunies vers l'extrémité, pétiole plus ou moins allongé, canaliculé, atteignant 2.5 cm. de long, lame coriace, glabre sur les deux faces, rétrécie vers la base à partir du milieu, cunéiforme-acuminée au sommet, à acumen obtus, de 11-16 cm. de long et 3-5 cm. de large; nervures latérales principales au nombre de 7-9 de chaque côté de la nervure médiane, plus proéminentes en dessous qu'au-dessus; fleurs blanches naissant en fascicules sur le tronc, à pédicelle nul ou caché par des bractées, sépales largement elliptiques, épais, courtement pubéruleux-grisätres extérieurement, plus courts que la corolle; corolle à 7-9 lobes, à tube d'environ 10 mm. de long, glabre, à lobes d'environ 17 mm. de long et 6-8 mm. de large, glabres intérieurement et extérieurement, sauf les plus externes parfois velues éparsément sur le dos, ciliés sur les bords; filaments staminaux filiformes soudés à la base avec le tube corollin, atteignant environ 10 mm. de long dans leur partie libre, anthères ovales-oblongues, mucronulées, de 4-5 mm. de long; staminodés épisépales ovales-elliptiques, glabres, profondément incisés, plus ou moins longuement acuminés au sommet, atteignant 10 mm. de long; ovaire aplati à style cylindrique, étroit, légèrement capité, atteignant environ 7 mm. de long; fruit bacciforme, déprimé, concave supérieurement et inférieurement, d'environ 9 cm. de haut et 16-17 cm. de large, mésocarpe à concrétions atteignant 7 mm. de diamètre disposées en général en une série; graines obovales-elliptiques rétrécies vers la base mesurant environ 4 em. de long. Sankuru, novembre-décembre 1903 (Éb. LuJA, n° 121. — Noms indig. : Mussangu, Bondimba. — Riche en latex devenant épais et gluant à l'air. Les indigènes s’en servent comme glu pour capturer les oiseaux). OBSERVATIONS. — Cette espèce est indiscutablement voisine du O. procerum PAL. BEAUV. signalé uniquement dans le Bénin. () Omphalocarpum Lujai. Arbor, ramis glabris, foliis terminalibus, petiolatis, lamina coriacea, glabra, basi contracta, apice cuneato-acuminata, 11-16 cm. longa et 3-5 cm. lata, nervis lateralibus I utrinque 7-0; floribus albidis fasciculatis, pedicello nullo, basi dense bracteolato; sepalis late ellipticis breviter griseo-puberulis; corolla 7-9-lobata, tubo cire. 10 mm. longo, lobis cire 17 mm. longis et 6-8 mm. latis, glabris vel extus sparse velutinis, margine ciliatis; staminodiis ovato-ellipticis, glabris, acuminatis, usque 10 mm. longis; ovario compresso, stylo cylindrico usque 7 mm. longo: fructibus bacciformibus supra et infra com- pressis, circ. 9 cm. altis et 16-17 em. latis; seminibus obovato-ellipticis circ. 4 cm. longis. — JEU Tandis que chez cette dernière espèce, la corolle possède 5-7 divisions, dans la plante congolaise elle en possède 7-09. Dans le O. Lujai, les segments de la corolle sont en général glabres sur les deux faces, sauf les plus externes qui sont velus éparsément sur la partie médiane du dos; dans le ©. procerum, tel que le décrit le Prof" ENGLER, les segments sont : « utrinque puberulis » (cf. ENGLER, Sapotaceae afric., p. 14, pl. IT, fig. B). Omphalocarpum Mortehani DE Wirp. nov. spec. (‘). Arbuste ou grand arbre de la forêt, à tronc à écorce relativement lisse, grisâtre ; feuilles réunies vers l'extrémité des rameaux, rétrécies en pétiole à ‘la base, à pétiole légèrement canaliculé, renflé à la base, atteignant environ 2 em. de long, lame coriace, glabre sur les deux faces, étroitement obovale- lancéolée, courtement acuminée, obtuse, rétrécie à partir du milieu vers la base, de 8-17 cm. de long et 2-5 cm. de large, nervures latérales principales au nombre de 9 environ de chaque côté de la nervure médiane, plus proémi- nentes en dessus qu’au-dessus, anastomosées en arc près du bord de la feuille; fleurs naissant en fascicules sur le tronc, à pédicelle très court ou nul garni de bractées subcirculaires, densément velues sur le dos, sauf sur les parties recouvertes par imbrication, ciliées sur les bords, sépales obovales-subcircu- laires, concaves, épais, velus-grisâtres extérieurement et intérieurement, sauf dans leur moitié inférieure; corolle à 5 lobes, à tube d'environ 10 mm. de long, glabre, à lobes de 14-16 mm. de long et 7-8 mm. de large, glabres sur les deux faces ou légèrement ciliés sur Jes bords; filaments staminaux filiformes soudés à la base, d'environ 10 mm. de long, anthères de 4 mm. environ de long, ovales-oblongues, mucronulées; staminodes épisépales ovales rétrécis entiers vers la base, réfléchis vers le centre de la fleur et munis à la base de chaque côté d’une dent dressée, profondément incisés et plus ou moins longuement acuminés au sommet, atteignant 6 mm. de long; ovaire subglobuleux, comprimé supérieurement, d'environ 4 mm. de dia- mètre; style grêle, légèrement capité d'environ 9 mm. de long; fruit inconnu. (1) Omphalocarpum Mortehani. Arbusculus vel arbor, cortice laevi, griseo; foliis petio- latis petiolo circ. 2 cm. longo, lamina coriacea, glabra, anguste obovato-lanceolata, breviter acuminata, Obtusa, 8-17 cm. longa et 2-5 cm. lata, nervis lateralibus I utrinque cire. 9; floribus fasciculatis, pedicello brevi vel nullo, dense bracteolato; sepalis obovato-subcircu- laribus; corolla 5-lobata, tubo circ. 10 mm. longo, glabro, lobis 14-16 mm. longis et 7-8 mm. latis, margine leviter ciliatis; staminodiis ovatis, refractis, basi dentalis ; ovario subglobuloso supra compresso, circ. 4 mm. lato; stylo gracili leviter capitato circ. 9 mm. circ. longo. — BA Dundusana, septembre 1913 (MORTEHAN, n° 240 et 484. — Nom indig. : Boluku. — Arbuste de la forêt) et juillet 1913 (DE GiorGi, n° 1142. — Nom indig. : Eluku. — Grand arbre du plateau forestier. Bois de menuiserie). OBSERVATIONS. — Cette espèce est voisine du ©. 7ril/esianum PIERRE (cf. ENGLER, Sapotaceae afric., p. 13). Comme elle, le O. Mortehant possède des fleurs très courtement pédicellées à pédicelle caché par des bractées; le nombre de divisions de la corolle est le même, soit 5, mais tandis que chez le ©. 7rrillesria- num les staminodes épisépales sont édentés, chez le O. Mortehani, comme chez le ©. Pierreanum ENGLER, les staminodes sont à dents basilaires bien marquées. Omphalocarpum pedicellatum DE Wirp. nov. spec. (°). Arbre de 8-10 mètres de hauteur; rameaux glabres à écorce brunâtre ; feuilles réunies vers l'extrémité des rameaux, limbe décurrent presque jusque contre la tige, lame coriace, glabre sur les deux faces, brunâtre ou rougeâtre sur la face inférieure à l'état sec, rétréci au moins à partir du milieu, de 18-37 cm. de long et 5-12 cm. de large, nervures latérales au nombre de 8-9 de chaque côté de la nervure médiane, plus proéminertes en dessous qu'au-dessus ; fleurs d’un vert jaunâtre, naissant en fascicules sur le tronc, à pédicelle courtement velu de 5-7 mm. de long; sépales largement ovales, épais, de 6-7 mm. de long, courtement pubéruleux-grisâtres exte- rieurement; corolle à 3 lobes, filaments staminaux filiformes soudés à la base, d'environ 2 mm. de long; staminodes épisépales ovales, profondé- ment incisés, plus ou moins longuement acuminés au sommet; ovaire ovoide avec style légèrement capité, atteignant environ 10 mm. de long; fruit bacciforme, déprimé-concave supérieurement et inférieurement, atteignant environ 12.3 cm. de haut et 20 cm. de large, mésocarpe à concrétions sur un ou plusieurs rangs; graines obovales-elliptiques. () Omphalocarpum pedicellatum. Arbor 8-10 m. altus; ramis glabris; foliis termina- libus, lamina coriacea, glabra. 18-37 cm. longa et 5-12 cm. lata, nervis lateralibus circ. 8-9 mm.: floribus viridi-luteis, fasciculatis, breviter pedicellatis. pedicello 5-7 mm. longo velutino, sepalis late ovatis. 6-7 mm. longis; corolla 5-lobata, staminodiis ovatis, profunde incisis, apice acuminatis; ovario ovoideo, stylo leviter capitato 10 mm. circ. longo:; fructibus bacciformibus depressis, usque 12.5 em. altis et 20 cm latis; seminibus obovato-ellipticis. Sankuru, février 1904 (ÉD. Evja;nwr4r). OBSERVATIONS. — Cette espèce se range dans le voisinage du O. anocentrum PIERRE, que nous connaissons uniquement par ses descriptions et par les dessins publiés par le Prof ENGrER (cf. Sapotaceae afric., pl. VI). Si l’on compare les feuilles des deux plantes, on remarquera que chez le ©. pedicellatum elles sont plus obtuses au sommet et moins longuement rétrécies à la base, ce qui communique un facies très différent à notre plante. Les dimensions du fruit signalées ci-dessus le sont d’après des notes manuscrites de M. LuJa, qui ne semble pas en avoir rapporté d'Afrique. Le O. pedicellatum a, à première vue, de la ressemblance avec le O. sankuruense que nous avons décrit sur le vu de fruits dans Mission Laurent, p. 419, fig. 70-72, pl. CXII et CXIIT; mais chez cette dernière espèce, dont les fleurs nous sont inconnues, le fruit est globuleux et nor aplati comme M. LuyJa le décrit pour l'espèce nouvelle. Omphalocarpum sankuruense DE Wii. Sankuru, 1906 (Ép. LuJA); Bena-Dibele (Kasaiï), 26 avril 1899 (ED. LujA, n° 4 a). OBSERVATIONS. — Nous rapportons ces deux plantes à cette espèce, bien que nous n’en ayons vu que des fleurs et des dessins de fruits, ces derniers, recueillis par M. LuJA, ne sont pas arrivés jusqu'à nous. La plante est décrite comme suit par son collecteur : « Arbre de la forêt de 20-25 mètres de haut, à latex blanc. Les fruits se forment tout le long du tronc et sur les grosses branches; ils sont bruns et présentent sous l’épiderme une couche de nodules perçant l'épiderme à maturité. » Sur la coupe du fruit, M. LuJA montre plusieurs couches de nodules; dans notre type, nous avions en général une seule couche de ces nodules; mais cela est une question peut-être de valeur secondaire. Omphalocarpum sphaerocarpum DE Wiip. nov. spec. ("). Arbre de 15 mètres de haut ; tronc... ; feuilles réunies vers l'extrémité des rameaux, plus ou moins longuement rétrécies en pétiole atteignant jusque 2 cm. de long; lame coriace, glabre sur les deux faces, obovale-lancéolée, acuminée, subaiguë, rétrécie à partir du milieu ou du tiers supérieur de 16-23 cm. de long, pétiole aïlé compris, et de 2.5-5.5 cm. de large, nervures latérales au nombre de 10 environ de chaque côté de la nervure médiane, plus proéminentes en dessous qu’au-dessus; fleurs blanches naissant en fascicules sur le tronc, à pédicelle de 5-0 mm. de long, plus ou moins densément velu, à poils apprimés au moins à l’état jeune; sépales obovales ou elliptiques, concaves, épais, courtement pubéruleux-grisâtres extérieu- rement au moins les intérieurs; corolle à 5 lobes, tube d'environ 3-4 mm. de long, glabre, lobes de 8-0 mm. de long et environ 4 mm. de large, subcordés à la base, éparsément velus sur le dos, assez densément ciliés sur les bords; filaments staminaux filiformes légèrement soudés à la base d'environ 3 mm. de long, anthères de 4 mm. environ, oblongues-elliptiques, mucronulées ; staminodes épisépales ovales de 6-7 mm. de long, profondément incisés, plus ou moins longuement acuminés au sommet, à dents postérieures basilaires; ovaire ovoïde se terminant insensiblement en style légèrement capité et atteignant avec lui environ 12 mm. de long; fruit globuleux de 10-11.5 em. de diamètre, apiculé au sommet, concave à la base, à écorce d'environ 6 mm. d'épaisseur à nodules en 1 ou 2 couches, à plus de 30 graines séparées par des cloisons et disposées autour du pivot central atteignant 2.5 em. de diamètre; graines elliptiques brunes, luisantes, de 4.5-5 cm. de long et 25-27 mm. de large et environ 7 mm. d'épaisseur, sillon latéral d'environ 38 mm. de long. Penghe, 6 février 1914 (J. BEQUAERT, n° 2338. — Arbre de 15 mètres de la forêt au bord de l’Ituri; fleurs blanches sur le gros tronc). OBSERVATIONS. — Cette espèce se range dans le voisinage du O. Radlkoferi Pire, dont nous la différencions en particulier () Ormnphalocarpum sphaerocarpum. Arbor circ. 15 m. altus; foliis petiolatis, petiolo usque 2 cm. longo, lamina coriacea glabra, obovato-lanceolata, acuminata, subacuta 16-23 em. longa et 2.5-5.5 cm. lata, nervis lateralibus I utrinque circ. 10; floribus albidis fasciculatis, pedicello 5-9 mm. longo, velutino; sepalis obovatis vel ellipticis, concavis, extus breviter griseo- puberulosis; corolla 5-lobata, tubo 3-4 mm. longo glabro, lobis 8-0 mm. longis, basi subcor- datis. dorso sparse velutinis, margine ciliatis; staminodiis ovatis 6-7 mm. longis, profunde incisis, plus minus longe acuminatis, dentibus posterioribus basilaribus; ovario ovoideo; fructibus globulosis 10-11.5 cm. latis, apice apiculatis, basi concavis; seminibus ellipticis 4.5-5 cm. longis et 25-27 mm. latis. — BIS — par le fruit qui est arrondi au sommet et apiculé, tandis qu'il est nettement déprimé au sommet comme en dessous chez le O. Radlkoferi (cf. ENGLER, Sapotaceae, pl. V, fig. 5). SIDEROXYLON L. Sideroxylon stipulatum (RaDrkr.) ENGLER. Environs d'Eala, 16 septembre 1903 (L. PYNAERT, n° Nom indig. : Bomunga. — Fruits rouges, comestibles). [e2) [®S) A | SERSALISIA R. Br. Sersalisia Malchaïiri DE Wip. nov. spec. (*). Arbre à ramuscules à écorce grisâtre, courtement tomenteux à l’état jeune, devenant glabres; feuilles rétrécies à la base en pétiole de 10 mm. environ de long, canaliculé supérieurement tomenteux-brunâtre, limbe coriace, glabre et pâle sur la face supérieure, à poils apprimés sur la face inférieure, de 13-20 cm. de long et 4-6.5 de large, longuement cunéiforme à la base, subarrondi ou courtement et assez brusquement acuminé au sommet, nervures latérales principales au nombre de 18-22 environ de chaque côté de la nervure médiane, non en relief sur la face supérieure, proéminentes sur la face inférieure, anastomosées près du bord de la feuille, nervures secondaires réticulées ; fleurs solitaires ou densément fasciculées à l’aisselle de feuilles présentes ou absentes, très courtement pédicellées à pédicelle velu, d'environ 1 mm. de long; calice à 5-6 divisions atteignant à peine le milieu, de 2-2.5 mm. de long; corolle à 5-6 divisions atteignant le milieu, à lobes de 1.5-2 mm. de long, ovales-aigus, étamines oppositipétales à filets libres environ aussi longs que les anthères d'environ 1 mm. de long; staminodes alternatipétales, styliformes, beaucoup plus courts que les filets; ovaire ovoïde, densément velu, style court à stigmate irrégulièrement lobulé. (°) Sersalisia Malchairi. Arbor, ramusculis cortice griseo, tomentoso, demum glabro; foliis basi contractis, petiolo usque 10 mm. longo, canaliculato, breviter brunneo-tomentoso, lamina coriacea, supra glabra et infra appresse pilosa, apice subrotundata vel breviter et abrupte acuminata, nervis lateralibus I utrinque 18-22; floribus solitaribus vel dense fasciculatis, axillaribus, breviter pedicellatis pedicello circ. 1 mm. longo velutino; calyce 5-6-lobato; corolla 5-6-lobata usque medium fissa, lobis 1.5-2 mm. longis, ovato-acutis, staminibus oppositipetalis, filamentis 1 mm. circ. longis; staminodiis styliformibus; ovario ovoideo dense velutino, stylo brevi, stigmati irregulariter lobulato. RU — Environs de Likimi, 15 février 1910 (MaLcHaIR, n° 180. — Nom. indig. : Ebe. — Bois de construction). OBSERVATIONS. — Nous rangeons cette espèce dans le genre Sersalisia, bien que, en général, chez les plantes de ce genre, les staminodes soient moins styliformes. Nous ne pouvons la rap- procher d'aucune espèce signalée par le Prof EXGLER (Sapotaceae afric.\, Car nous ne possédons pas de fruits. Les feuilles blanchâtres à la face inférieure et relativement développées sont assez caractéristiques. SYNSEPALUM DC. Synsepalum dulcificum DaxrErr. Dongo-sur-Ubangi, 1912 (A. SAPIN. — Nom. vern. : Dika [Landana]. — Arbuste des bois); Eala, 1907 (L. PyNAERT, n® 1463 et 1724. — Fruits consommés par les indigènes). Synsepalum longeacuminatum DE Wip. Likimi, décembre 1913 (DE G10RG1I, n° 158). — Arbrisseau du plateau forestier. — Nom indig. : Mala); Kole, décembre 1907 (J. Craessexs, n° 315); Dundusana, septembre 1913 (MORTEHAN, n° 1033. — Arbre de la forêt. — Nom indig. : Bolongo); Sankuru, 1910 (Ep. Luja). BAKERISIDEROXYLON Excr. Bakerisideroxylon Sapini DE Wirp. nov. spec. ('). Grand arbre; rameaux jeunes densément velus, brunâtres, devenant glabres, à écorce brunâtre plus ou moins fissurée longitudinalement; entre- nœuds supérieurs n’atteignant souvent que 3 mm., stipules linéaires-lan- () Bakerisideroxylon Sapini. Arbor, ramis juvenilis velutinis, demum subglabris, cortice plus minus longitudinaliter fissurato ; internodiis plerumque 3 mm. longis; stipulis lineari- lanceolatis, acutis, plus minus caducis; foliüis petiolatis, petiolo semi-cylindrico, supra céolées, atteignant 12 mm. de long et environ 1 mm. de large, aiguës, plus ou moins rapidement caduques; feuilles généralement rassemblées vers l'extrémité des rameaux et de leurs subdivisions, pétiolées, à pétiole semi- cylindrique, canaliculé supérieurement de 6-8 mm. de long et jusque 2 mm. d'épaisseur, densément velu ; lame coriace, glabre sur les deux faces, obovale-oblongue, obtusément cunéiforme à la base ou subarrondie, de 4-15 em. de long et 1.6-6 cm. de large dans son tiers supérieur, nervures latérales principales au nombre de 9-10 de chaque côté de la nervure médiane, légèrement en creux sur la face supérieure, en relief accentué sur la face supérieure ; fleurs fasciculées à l’aisseile de feuilles encore présentes, pédicellées, pédicelle de 2 mm. de long, accrescent, velu-brunâtre, atteignant sous le jeune fruit 12 mm. de long; calice à lobes ovales-lancéolées, de 1.5 mm. de long et environ 0.3 mm. de large, glabres extérieurement et intérieurement, sauf vers l'extrémité ciliolée, réfléchis après l’anthèse, plus ou moins longtemps persistants, corolle à tube très court, à segments lancéolés, linéaires-oblongs d'environ 3 mm. de long et 1 mm. de large; filaments staminaux filiformes de 2-3 mm. de long, anthères subcordées- apiculées d'environ 0.5 mm. de long; staminodes linéaires-subulés d'environ 3 mm. de long; ovaire ovoïde-conique densément velu-brunâtre, style glabre atteignant 2 mm. de long; fruit, non mur, obovoïde, velu à la base de 8 mm. de long et 5 mm. de diamètre. Gros arbre des galeries de la région du Dilolo, juin 1908 (A. SarIN. — Nom indig. : Seke [Bangala]). OBSERVATIONS. — Par l’ensemble de ses caractères, cette plante se range dans le voisinage du 2. revolutum (BAKER) ENGLER et par suite de notre B. Bruneeli (cf. ENGLER, Sapotaceae afric., et DE Wizp. in FEDDE, ÆXepertorium, XIII, p. 275). Peut-être a-t-elle le plus d’analogies avec la plante que le Prof" ENGLER a signalée sous le nom de PB. revolutum var. brevi- petiolatum décrite par les mots : « foliis basi obtusis et petiolo brevi vix 1 cm. longo suflultis; ceterum haud diversa » et prove- canaliculato 6-8 mm. longo et 2 mm. crasso; lamina coriacea supra et infra glabra, obovato- oblonga, basi obtuse cuneata vel subrotundata, nervis lateralibus Ï utrinque circ. 0-10; floribus fasciculatis, pedicellatis, pedicello 2 mm. circ. longo, lobis calycis post anthesim refractis extus et intus glabris sed apice ciliolatis; corollae tubo brevi, segmentis lanceo- latis circ. 3 mm. longis; filamentis staminum filiformibus circ. 2-3 mm. longis; ovario conico circ. 2 mm. longo, brunneo velutino, stylo glabro usque 2 mm. longo. Revue Zoo. Afric., VII. — Supplément Botanique. LS) her — nant de l’Angola, d'une région somme toute très comparable à celle où notre plante a été récoltée par A. SAPIN. Nous n'avons pu étudier l'original de la variété et: préférons donc décrire la plante du Congo sous un nom spécifique nouveau. PACHYSTELA PIERRE. Pachystela cinerea var. cuneata (Rap1Kk.) ENGLER. Eala, juillet 1907 (L. PYNAERT, n° 1515); Penghe, aux bords de l'Ituri, 4 février 1914 (J. BEQUAERT, n° 2283. — Arbre de 30 mètres). CHRYSOPHYLLUM L. Chrysophyllum africanum it DC. Yambata, 1910 (J. CLAESSENS, n° 726. — Nom vern. : Donge [(Kondu|. Fruit comestible); Eala (Ipeko), avril 1913 (BONKNI- vaIR, n° 29. — Nom indig. : Bolonge. — Arbre à fruits comes- tibles) ; Yambata, mars 1914 (DE G10RG1, n° 1789. — Nom indig. : Ebambambo, Bambu. — Arbre du plateau forestier à fruits comes- tibles). Chrysophyllum Lacourtianum DE Wiro. Sankuru, 1904 et 1910 (ÉD. LuJa, n° 190. — Grand arbre de la forêt de 30-40 mètres de haut, à latex blanc très abondant). Chrysophyllum Laurenti DE Wizp. Eala, mai 1907 (L. PyNAERT, n° 1363); environs d'Eala, 30 avril 1908 (F. SERET, n° 803). Chrysophyllum longifolium DE Wirp. nov. spec. ("). Grand arbre des marais, à rameaux jeunes pubescents, à écorce grisâtre ou ferrugineuse; feuilles paraissant rassemblées vers l'extrémité des rameaux, à pétiole de 15-35 mm. de long, brunâtre, subcylindrique, légèrement canali- culé supérieurement; limbe oblong ou lancéolé-oblong, coriace, glabre et luisant sur la face supérieure, ferrugineux courtement duveteux sur la face inférieure, arrondi-apiculé ou obtusément cunéiforme au sommet, assez longuement cunéiforme à la base, à nervure médiane en creux sur la face supérieure, nettement en relief sur la face inférieure; nervures latérales principales très nombreuses, étalées, parallèles, s'anastomosant très près du bord en une nervure de bordure se confondant parfois avec le bord, limbe de: 17-35 cm. de long et 3.8-8 cm. de large; fleurs nombreuses réunies en fascicules au-dessus de la cicatrice d’une feuille tombée, à pédicelle de 8-10 mm. de long (bouton), brunâtre, velu, à 5 sépales. Cours inférieur de l’Ikelemba (BonnivaiR, n° 46. — Arbre des marais, sans usage. — Nom indig. : Inginge). OBsErvATIONS. — Cette plante rappelle le C. /ongipedicellaturn, nous n'en avons vu que des rameaux feuillés avec très jeunes fleurs ; elle se différencie de ce type par ses feuilles plus allongées, géné- ralement plus longuement cunéiformes à la base. La décrivant comme espèce nouvelle, nous désirons attirer sur elle l'attention des collecteurs. Chrysophyllum Sapini DE Wirp. nov. spec. (°). Grand arbre à rameaux pubescents-brunâtres, à écorce grisâtre, fissurée ; feuilles paraissant reléguées vers les extrémités’ des rameaux à pétiole de C) Crysophyllum longifolium. Arbor, ramis juvenilis pubescentibus ; foliis petiolatis, petiolo 15-35 mm. longo, subcylindrico, supra leviter canaliculato, lamina oblonga vel lanceolato-oblonga, coriacea, supra glabra, infra ferruginea-velutina, apice rotundato-apiculata vel cuneata, basi longe cuneata, nervis lateralibus Ï numerosissimis, patulis, parallelibus versus marginem anastomosantibus, lamina 17-32 cm. longa et 3.8-8 cm lata; floribus fasciculatis, pedicellatis, pedicello 8-10 mm. longo, velutino, sepalis 5. (2) Chrysophyllum Sapini. Arbor, ramis juvenilis brunneo-pubescentibus, cortice fissu- rato; foliis petiolatis, petiolo subcylindrico leviter canaliculato, lamina oblonga vel obovato- = HO) — 1.5-5 cm. de long, brunâtre, subcylindrique très légèrement canaliculé supérieurement ; limbe oblong ou obovale-oblong, coriace, glabre et luisant sur la face supérieure, ferrugineux, courtement duveteux sur la face infé- rieure, obtusément cunéiforme au sommet ou émarginé, un peu plus longue- ment cunéiforme à la base, nervure médiane en creux sur la face supérieure nettement en relief sur la face inférieure, nervures latérales de premier ordre très nombreuses, étalées, parallèles, s’anastomosant très peu du bord en une nervure de bordure se confondant parfois avec le bord; limbe de 11-31 em. de long et 3.5-7.5 em. de large; fleurs nombreuses réunies en fascicules au- dessus de la cicatrice d’une feuille tombée, à pédicelle de 5-6 mm. de long, brunâtre, très légèrement accrescent, velu; sépales au nombre de 5 largement ovales ou elliptiques, de 2 mm. environ de long et presque aussi larges, assez densément velus sur le dos, à poils apprimés, les lobes internes environ aussi longs que les externes, un peu moins ciliés, persistants; corolle glabre à tube de 1 mm. environ de long, à 5 lobes de 1.5-2 mm. environ de long, subaigus, dépassant le calice, étamines au nombre de 5, oppositipétales se libérant au sommet du tube, à filet court élargi à la base, anthère courte- ment apiculée; ovaire densément velu, à loges uniovulées, style droit longue- ment conique, plus court que la corolle, persistant. Bondo, septembre 1907 (A. SAPIN. — Nom indig. : Bonia | Bangala]). Sert à faire des pagaies. OBSERVATIONS. — Nous considérons cette espèce comme voi- sine du C. /ongipedicellatum DE Wirp. (in Mission Laurent, n° 431, pl. CXXXIV); elle se différencie par les feuilles toujours plus développées; les fleurs sont également beaucoup plus courte- ment pédicellées, à pédicelle n'atteignant jamais, même après la chute du fruit (jeune!?), la longueur des pédicelles floraux du C. longipedicellatum. oblonga, coriacea, supra glabra infra breviter ferrugineo-tomentosa, apice obtuse cuneata vel emarginata, nervis lateralibus [ numerosissimis, patulis versus marginem anastomosan- tibus; lamina 11-31 cm. longa et 3.5-7.5 em. lata; floribus pedicellatis, fasciculatis, pedicello 5-6 mm. longo; sepalis 5 late-ovatis vel ellipticis cire. 2 mm. longis, dorso dense velutinis, pilis appressis: corolla glabra, tubo 1 mm. circ. longo, 5-lobata, lobis 1.5-2 mm. longis, subacutis, staminibus 5 oppositipetalis ; ovario dense velutino, stylo longe conico, persistenti. Chrysophyllum Brieyi DE Wirp. nov. spec. (”). Grand arbre atteignant 60 cm. de diamètre et 25 mètres de haut, à tronc légèrement canaliculé à la base, peu sinueux, faussement ailé, écorce d’un brun sombre, rugueuse et réticulée; cyme étroite, conique, irrégulière; branches minces peu ascendantes et très ramifiées, rameaux à écorce grisâtre à l'état sec; feuillage dense, extrémités des rameaux et pétiole des feuilles jeunes à pubérulum brunâtre; feuilles pétiolées, à pétiole semi-cylindrique canaliculé, de 1-1.5 em. de long; limbe elliptique de 8-13 cm. de long et 3.5-5.5 cm. de large, obtusément cunéiforme à la base ou subarrondi, plus ou moins brusquement acuminé au sommet, à acumen obtus ou légèrement émarginé d'un vert sombre et luisant sur la face supérieure, mat et glau- tescent sur la face inférieure à l’état frais; nervures principales latérales plus proéminentes en dessous qu’au-dessus au nombre de 10-11 de chaque côté de la nervure médiane, anastomosées en arc sur le bord; fleurs (boutons) pédicellées, petites, réunies à l’aisselle de feuilles présentes ou tombées. Ganda-Sundi (C° J. DE BRIEy, n° 215. — Nom indig. : Kilo- longi). OBSERVATIONS. — Bien que nous n’ayons pu étudier les fleurs de cette plante, nous la rapportons au genre Chrysophyllum et, dans ce dernier, nous la classerons dans le voisinage du C. Rentert DE Wio. (cf. FEDDE, Repert. XIII [1914], p. 376); elle se diffé- rencie de cette dernière par la lame foliaire obtusément cunéiforme ou subarrondie à la base, assez brusquement acuminée au sommet, à acumen arrondi. BEQUAERTIODENDRON DE Wirp. gen. nov. Flores hermaphroditi. Sepala 5 imbricata basi coalita. Corollae tubus cylindricus, lobis 5 tubo aequilongis. Stamina filamenta in tubam corolla leviter breviore coalita, antherae breves lateraliter dehiscentes. Staminodia () Chrysophyllum Brieyi. Arbor usque 25 m. altus, ramulis cortice griseo; foliis petiolatis, petiolo semi-cylindrico, canaliculato 1-1.5 cm. longo, lamina elliptica, basi obtuso cuneata vel subrotundata, apice plus minus abrupte acuminata, glabra, nervis lateralibus I utrinque circ. 10-11, Versus marginem anastomosantibus ; floribus pedicellatis, fasciculatis. 2* D I — episepala parvula. Ovarium ovoideum, 5-loculare, stylus brevis. Arbores. Folia stipulis plus minus rapide deciduis, petiolata, lamina coriacea-mem- branacea, nervis lateralibus I numerosissimis, parallelis, plus minus paten- tibus. Flores ad axillas foliatas vel defoliatas congesti, fasciculati. Bequaertiodendron congolense DE Wii. nov. spec. (.. Arbre de 10 mètres environ de haut, à rameaux jeunes pubescents, à écorce grisâtre; feuilles paraissant disposées vers les extrémités des rameaux, à pétiole de 1o-16 mm. de long, velu, canaliculé supérieurement, limbe obovale-oblong, coriace, glabre et mat sur la face supérieure, grisâtre- argenté, courtement velu à poils apprimés sur la face inférieure, obtusément cunéiforme au sommet, acuminé à acumen court, émarginé de 5 mm. maximum de long, assez longuement cunéiforme à la base, nervure médiane en creux sur la face supérieure, nettement en relief sur la face inférieure, nervures latérales principales très nombreuses, étalées, parallèles, s’anasto- mosant très près du bord en une nervure se confondant parfois presque avec le bord, limbe de 9.5-26 cm. de long et 3-8.5 cm. de large; fleurs blanches, nombreuses, réunies en fascicules au-dessus de la cicatrice d’une feuille tombée sur le tronc et les branches, pédicellées, pédicelle de 7-8 mm. de lone, brunâtre, velu, calice à 5 divisions, largement ovales ou elliptiques, calice de 3-4 mm. environ de long, à lobes de 2 mm. environ de large, à poils apprimés courts sur le dos, les lobes internes un peu plus courts que les externes, corolle glabre à tube d'environ 2 mm. de long, à 5 lobes de 2 mm. environ de long, aigus, dépassant le calice; étamines au nombre de 5, oppositipétales, formant un tube dépassant la gorge de la corolle, à filet court ou nul, à anthère obtusément apiculée; tube staminal à dents courtes ou staminodes entre les anthères; ovaire ovoïde, densément velu, style droit, plus court que la corolle, persistant, recouvert par le dôme des anthères longtemps conniventes. Penghe, 14 février 1914 (J. BEQUAERT, n° 2483. — Forêt aux bords de l'Ituri. Arbre d'environ 10 mètres de haut à fleurs blanches sur le gros tronc et sur les branches). () Bequaertiodendron congolense. Arbor 10 m. circ. altus, ramis juvenilis pubescentibus; foliis 10-16 mm. petiolatis, petiolo velutino supra canaliculato, lamina obovato-oblonga, coriacea, glabra, infra griseo-argentea et breviter appresse pilosa, apice obtuse cuneata, base longe cuneata, nervis lateralibus I numerosissimis, patulis, parallelibus, lamina 9Q.5-26 cm. longa et 3-8.5 cm. lata; floribus albidis, pedicellatis, pedicello 7-8 mm. longo, velutino, calyce 5-lobato, lobis late ovatis vel ellipticis, 2 mm. circ. latis, appresse pilosis: corollae tubo circ. 2 mm. longo, 5-lobato cire. 2 mm. longo; staminibus 5, staminodiis brevibus; ovario ovoideo dense velutino, stylo erecto. OBSERVATIONS. — Nous sommes amené de faire de cette plante le type d'un genre nouveau par suite de la soudure des filets sta- minaux. Nous n'avons malheureusement pu étudier de fruit; une descrip- tion complète ne peut donc être donnée. Cette plante a de grandes analogies avec la plante que le D' MiLDBRAED a récoltée entre Irumu et Mawambi, dans la même région de l’Ituri, et qu'il a déterminée, sans fleurs, sous le nom de Chrysophyllum iturense (Deutsch Zentral-Afrika Exped., p. 521, tab. LXXI, fig. À et B); ia seule différence que l'on observe dans lès feuilles, mais qui serait loin de suflire seule pour une sépa- ration spécifique, c'est que dans les échantillons des récoltes du D' MirDBRAED, l'acumen est beaucoup moins accusé, en général presque nul, tandis que dans les plantes de Penghe, il est, au contraire, en général bien marqué, tout en étant émarginé. TRIDESMOSTEMON Excrer. Ce genre était jusqu à ce Jour monotype; les matériaux congolais arrivés au Jardin botanique de Bruxelles, nous ont permis de décrire deux espèces nouvelles. Comme nous le ferons encore remarquer plus loin, une diffé- rence fondamentale est donnée par la villosité de l'ovaire dans la plante du Cameroun et la glabréité dans les deux plantes congo- laises. Tridesmostemon Claessensi DE Wizp. nov. spec. ("). Arbre à rameaux feuillus vers les extrémités, à feuilles assez rapprochées, petiole plus ou moins ailé de 15 à 20 mm. environ de long, limbe rétréci à la 1) Zridesmostemon Claessensi. Arbor: folüs petiolatis, petiolo plus minus alato, lamina. basi contracta, apice rotundata vel cuneato-obtusa, coriacea, nervis lateralibus I utrinque 8-9, infra prominentibus, versus marginem arcuatim anastomosantibus; floribus breviter pedicellatis, pedicello basi bracteolato, solitaribus vel fasciculatis, sepalis imbricatis, liberis, ellipticis, glabris, 5-6 mm. longis et 3-4 mm. latis: corolla 5-petala, petalis obovatis, breviter anguiculatis, liberis, cire. 6 mm. longis et 3 mm. latis, apice recurvatis, glabris sed margine ciliatis; staminum filamentis 3 mm. circ. longis antheris apiculatis; ovario glabro ovoideo stylo apice incrassato exserto, base, arrondi ou cunéiforme-obtus au sommet, coriace, plus ou moiïns luisant sur les deux faces, à 8-9 nervures principales de chaque côté de la nervure médiane, plus proéminentes en dessous qu’au-dessus, anastomosées en arc près du bord, de 4-14 cm. de long et 18-50 mm. de large; fleurs courtement pédicellées, à pédicelle de 1-2 mm. de long, bractéolé à la base, solitaires ou fasciculées à l’aisselle de feuilles présentes ou de feuilles souvent tombées, sépales imbriqués libres jusqu'à la base, elliptiques, glabres de 5-6 mm. de long et 3-4 mm. de large; corolle à 5 pétales obovales, courtement onguiculés, libres jusqu’à la base, d'environ 6 mm. de long et 3 mm. de large, recourbes au sommet, glabres sur les deux faces, ciliés sur les bords, étamines 0ppo- sitipétales à filet de 3 mm. environ de long, soudé au pétale sur environ la moitié de sa longueur, velu, à 3 anthères apiculées, ovaire glabre, ovoïde se terminant en un style plus ou moins en massue, dépassant la corolle de 2-3 mm. Shuka, 1910 (J. CLAESSENS, n° 568). OBSERVATIONS. — Cette plante se classe dans le genre 77ides- mostemon créé par le Prof ENGLER pour une plante du Came- roun et très remarquable par le filet staminal oppositipétale à trois anthères. La plante des récoltes de M. CLAESSENS se rapproche du T. omphalocarpoides ENGLER, dont elle se différencie par l'ovaire glabre, les sépales internes et les pétales moins velus sur le dos, les feuilles plus arrondies au sommet. Tridesmostemon Mortehani DE Wirp. nov. spec. (”). Arbre de la forêt à rameaux feuillus vers les extrémités; feuilles rappro- chées pétiolées, à pétiole plus ou moins ailé, de 1-2 cm. de long, à limbe rétréci à la base, acuminé, subaigu au sommet, coriace, plus ou moins luisant C) Zridesmostemon Mortehani. Arbor; foliis petiolatis. petiolo plus minus alato, lamina basi contracta, apice acuminato-subacuta, coriacea. nervis lateralibus I utrinque 12-14 arcuatim anastomosantibus, 5-15 em. longis et 14-35 mm. latis; floribus solitaribus vel fasciculatis : sepalis imbricatis, liberis, ellipticis,glabris cire. 5-7 mm. longis et 6-7 mm. latis; corolla 5-petala, petalis liberis obovato-ellipticis 8-9 mm. longis et 3-4 mm. latis, apice recurvatis, extus sparse pilosis, antheris 3, cire. 1 mm. longis,apiculatis, staminodiis velutinis, alatis, longe apiculatis; ovario glabro, stylo glabro exserto apice incrassato, circ. S mm. longo. sur les deux faces, à 12-14 nervures principales de chaque côté de la nervure médiane, anastomosées en arc près du bord, un peu plus proëeminentes en dessous qu'au-dessus formant avec les nervures secondaires une réticula- tion bien visible sur les deux faces, de 5-15 cm. de long et 14-35 mm. de large; fleurs solitaires ou fasciculées à l'aisselle de feuilles présentes ou tombées; sépales imbriqués libres jusqu’à la base, elliptiques, glabres, d’'envi- ron 5-7 mm. de long et 6-7 mm. de large, les internes les plus larges; corolle à 5 pétales libres jusqu’à la base, de 8-9 mm. de long et 3-4 mm. de large, recourbés au sommet, à quelques poils épars sur les faces externe et interne, ciliés sur les bords, étamines oppositipétales à filet soudé au pétale sur environ la moitié de sa longueur de 5 mm. de long, velu, à 3 anthères d'environ : mm. de long, apiculées, staminode velu longitudinalement, aiïlé, longuement apiculé, de 5-6 mm. de long, ovaire glabre, style glabre exsert, plus ou moins en massue au sommet, d'environ 8 mm. de long. Dundusana, décembre 1913 (MORTEHAN, n° 868. — Nom. vern. : Dangale). OBSERVATIONS. — Espèce indiscutablement voisine du 7, CZaes- senst; elle se différencie, comme ce dernier, du 7 .omphalocarpoides ENGLER par l'ovaire glabre. La différenciation des deux espèces nouvelles est facile par les dimensions et la forme des feuilles. Nous pourrions établir pour les trois espèces le tableau ci- dessous : Ovaire velu. T. omphalocarpoides ENGLER. Ovaire glabre. Feuilles atteignant 18-50 mm. de large, obtuses ou largement cunéi- formes au sommet. T. Claessensi. Feuilles atteignant 14-35 mm. de large, acuminées-subaiguës au sommet. T. Mortehani. MIMUSOPS L. Mimusops angolensis ENGIER. Moanda (J. Girret); Kisantu, 1913 (H. VANDERYST, n° 155. — En culture d'introduction par le frère J. GILET. — Nom indig. : Nimu. — Arbre à bois très dur et très beau, réputé incor- — B26 — ruptible. Le fruit est mangé par les noirs; il est insipide et contient un produit résineux rappelant la gutta). Mimusops Bequaerti DE Wizp. nov. spec. ("). Arbre atteignant 30 mètres de haut, rameaux à écorce brunâtre len- ticellée, à feuilles paraissant surtout rassemblées vers les extrémités, pétiolées à pétiole de 2-3 cm. de long, légèrement canaliculé, limbe ellip- tique de 14-25 cm. de long et 5-8.5 cm. de large, glabre sur la face supérieure, à poils apprimés grisâtres sur Ja face inférieure, nervure médiane en creux sur la face supérieure, très fortement en relief sur la face inférieure, nervures latérales principales parallèles à plus de 25 de chaque côté de la nervure médiane, distantes au maximum les unes des autres de 11 mm., peu marquées sur la face supérieure, en relief sur la face inférieure, anasto- mosees en arc à 1-2 mm. du bord, nervures secondaires parallèles aux primaires, moins proéminentes, nervures tertiaires peu marquées réticulées,: limbe cunéiforme à la base, arrondi-apiculé au sommet ou obtusément cunéiforme; fleurs d’un jaune pâle fasciculées à l’aisselle des feuilles supé- rieures, courtement pédicellées, à pédicelle à poils épars apprimés, calice à 6 divisions (3+ 3) de 4-5 mm. de long, velues sur le dos, ciliées sur le bord, glabres intérieurement, corolle à 6 DES Jancéoiés de 5 mm. de long, munis sur le dos de 2 appendices aussi grands que les Ru étamines oppositi- pétales à filet glabre d'environ 2 mm. de long, à anthère de 1-1.5 mm. de long, staminodes alternatipétales d'environ 3 mm. de long, irrégulièrement laciniés; ovaire velu à la base, à style ne aussi long que les pétales. Penghe, 7 février 1914 (J. BEQUAERT, n° 2358. — Forêt aux bords de l’Ituri. Arbre de 30 mètres à fleurs jaunes). OBSERVATIONS. — Cette espèce se range dans le groupe Æuéer- naria ENGLER (Sapotaceue afric., p. 2) et serait, par l'ensemble de ses caractères, voisine du 47. angolensis ENGLER, dont elle diffère très nettement par la forme et la grandeur des feuilles. () Mimusops Bequaerti. Arbor usque 30 m. altus, ramis lenticellatis, foliis petiolatis, petiolo 2-3 mm. longo, leviter canaliculato, lamina elliptica 14-25 cm. longa et 5-8.5 cm lata, supra glabra, infra appresse pilosa. nervis lateralibus I utrinque ultra 25. infra promi- nentibus, basi cuneata, apice rotundata, apiculata vel obtuse cuneata; floribus pallide luteolis, fascicuiatis, breviter pedicellatis, pedicello appresse piloso, calyce (343) 6-lobato, 4-5 mm. longo, lobis dorso velutinis, margine ciliatis, intus glabris, corolla 6-lobata, lobis lanceolatis dorso 2-appendiculatis; staminibus oppositipetalis, staminodiis alternipetalis irregulariter laciniatis; ovario basi velutino, stylo glabro. — B27 — Mimusops Boonei DE Wirp. nov. spec. ("). Arbre élevé à rameaux marqués de traces proéminentes et rapprochées provenant de l'insertion des feuilles; feuilles réunies vers l'extrémité des rameaux à pétiole allongé, grêle, étroitement canaliculé supérieurement, de 3.5-4 cm. de long, stipulé, à stipules très rapidement caduques, velues de 6-7 mm. de long, limbe elliptique-obovale, de 10-16.5 cm. de long et 3.5-6.5 cm. de large, glabre et plus ou moins luisant sur les deux faces, cunéiforme à la base, obtusément et courtement acuminé au sommet, nervures principales latérales au nombre de 15 environ de chaque côté de la nervure médiane, peu proéminentes sur les deux faces, anastomosées près du bord de la feuille, nervures secondaires réticulées; fleurs axillaires solitaires ou fasciculées, à pédicelle brunâtre de 2-2.5 em. de long, calice à 4 + 4 divi- sions subégales, d'environ 13 mm. de long et 4 mm. de large, largement cunéiformes au sommet, velues sur le dos, brunâtres; corolle à tube allongé, glabre ou à poils épars, d'environ 8-0 mm. de long, à lobes entiers d'environ 5-6 mm. de long, velus intérieurement, munis sur le dos de deux appendices aussi longs que les pétales (?); étamines soudées à la base avec les staminodes en un anneau court, à filet de 0.7 mm. environ de long, anthère non ou très obscurément apiculée de 2.5-3 mm. de long, staminodes..., glabres, obovales, plus courts que les anthères, ovaire ovoide-oblong, velu, style court glabre. Nala, juin 1911 (BOoNE. — Arbre de très forte dimension à bois blanc très dur; l'écorce sécrète une matière épaisse et blanchâtre, grasse, que les indigènes utilisent dans les maladies d'enfant). OBSERVATIONS. — Cette espèce appartient, comme le montre la description des fleurs, à la section Æuquaternaria ENGIER (cf. Sapotaceae afric., p. 2). Par la forme des staminodes qui ne sont ni triangulaires-aigus ni lancéolés subdivisés au sommet, elle se rangerait, dans le groupement à annexes des pétales non subdi- visés, dans le voisinage des #7. riparia ENGrER et M. usamba- C) Æimusops Boonei. Arbor, foliüis longe petiolatis, petiolo angusti canaliculato 3.5-4 cm. longo, stipulato, stipulis caducis, velutinis 6-7 mm. longis, lamina elliptico-obovata, 10-16.5 cm. longa et 3.5-6.5 cm. lata glabra, basi cuneata, apice obtuse et breviter acumi- nata, nervis lateralibus utrinque circ. 15, nervis secundarus reticulatis; floribus axillaribus, solitaribus vel fasciculatis, pedicellatis, pedicello 2-2.5 cm. longo, calyce 4 + 4-lobato, lobis 13 mm circ. longis, dorso velutinis; corollae tubo elongato, glabro vel sparse piloso, lobis integris intus velutinis, dorso 2-appendiculatis; staminibus basi coalitis, antheris obscure apiculatis, staminodiis obovatis; ovario ovoideo-oblongo, velutino, stylo brevi, glabro. a) — rensis ENGLER. Mais chez ces deux espèces, les staminodes, de forme très élargie à la base, sont velus, ce qui ne paraît pas le cas pour notre plante, chez laquelle les anthères ne sont pas longuement apiculées comme elles le sont chez les deux plantes rappelées plus haut (cf. ENGLER, loc. cit., pl. XXVIIT, fig. Ce, et XXIX, Ba). NOTES QUELQUES ESPÈCES CONGOLAISES OCHNA SCHREB. Ém. DE WILDEMAN (Bruxelles) Les espèces du genre OcAna sont particulièrement difhciles à définir, car fleurs et feuilles apparaissent fréquemment à des époques différentes et il devient dès lors, dans bien des cas, impossible de certifier qu'un échantillon d’herbier privé de feuilles et fleuri, appartient à la même espèce qu'un échantillon feuillu et fructifère. Il est indiscutable que les caractères sur lesquels le professeur ENGLER a fondé les sections Sckizanthera et Diporidium sont de grande valeur et faciles à saisir sur une fleur épanouie; mais com- ment rapporter à l’une ou l’autre de ces sections des spécimens d'herbier dont les fleurs sont passées et au centre desquelles on trouve seulement des fruits entourés de filets staminaux privés de leurs anthères ? On ne peut non plus considérer comme un caractère infaillible, pour la différenciation ou le groupement des espèces, la présence simultanée de feuilles et de fleurs sur la même plante, comme Revue Zool. Afric., VII. — Supplément Botanique. 3 l'absence totale de feuilles sur un même sujet; souvent, en effet, on observe sur une tige fleurie d’une espèce à feuilles ne se déve- loppant, en général, qu'après l’anthèse, des feuilles relativement développées. L'état de développement d'une feuille est difhcile à préciser, et il y a pour ce caractère, comme certains auteurs l'ont d'ailleurs démontré, des stades de passage et des phases dues sans conteste aux conditions de développement. En passant en revue les Ochna de l'Herbier du Congo, conservé au Jardin botanique de Bruxelles, nous avons cru devoir définir plusieurs plantes sous un nom nouveau. Pour certaines d’entre elles, il est donc malheureusement difficile d'indiquer avec certi- tude complète la section à laquelle elles doivent appartenir, car les étamines sont absentes; nous avons dû les classer par analogie d'aspect. Nous reprenons la liste des espèces indiquées, à ce jour, dans les limites du Congo belge, en signalant de nombreuses stations nouvelles. Une revision complète de ce genre serait encore à faire. OCHNA SCEREs. Ochna arenaria DE Wiip. et TH. Dur., PI. Gilletianae, I (1900), p.75 10UuR Sy D. 84 Dolo, 1913 (BAviccHi, n* 431 et 470). Ochna Bequaerti DE Wizp. nov. spec. (‘). Plante buissonnante, basse, à rameaux dressés d'environ 40 cm. de haut, naissant d’une tige épaisse plus au moins couchée; rameaux simples ou ramifiés, à écorce brunâtre, à entre-nœuds atteignant 5 cm. de long; feuilles stipulées, stipules atteignant 8 mm. de long, plus ou moins profondément (°) Ochna Bequaerti. Ramis erectis circ. 40 em. longis, simplicibus vel ramosis, cortice brunneo, internodüis cire. 5 em. longis; foliis stipulatis, stipulis usque 8 mm. longis, plus minus longe incisis, petiolo brevi, canaliculato, lamina adulta 6-10.5 cm. longa et 1.8-3 cm. lata, supra et infra glabra, margine dentata, nervis lateralibus I utrinque circ. 12; floribus — B31 — divisées, pétiole court, canaliculé, limbe décurrent le long du pétiole, atteignant, à l’état adulte, de 6-10.5 cm. de long et 1.8-3 cm. de large, glabre sur les deux faces, denté nettement en scie sur les bords, nervures principales au nombre de 12 environ de chaque côté de la nervure médiane; nervures secondaires anastomosées avec les principales formant avec celles-ci un réseau plus proéminent en dessous qu'au dessus; fleurs roses, paraissant avant les feuilles, disposées en fascicules sessiles, naissant au-dessus de la trace foliaire très accusée, densément bractéolés à la base, à 3-10 fleurs pédi- cellées, pédicelle de 10-16 mm. de long, articulé à la base, sépales de 5-7 mm. de long et 2-4 mm. de large; pétales obovales d'environ 5-6 mm. de long; étamines à filet de 3 mm. environ de long, à anthères de 1.5 mm. de long fendues longitudinalement; ovaire et style glabres de 5 mm. environ de long. Sankisia, 18 août 1911 (J. BEQUAERT, n° 179. — Savane boisée, colline pierreuse); hauts plateaux de la Manika, octobre, 1911 (An. Hock); route de Baala à Kansomma, 21 juillet 1904 (Ép. LESCRAUWAET, n° 157). OBSERVATIONS. — Cette espèce, de la section Schizanthera, appartient au groupe ©. arenaria DE Wico. et TH. Dur., et O. roseiflora ENGLER et GILG. Elle se différencie de la première par les dimensions de la plante, beaucoup plus développée, et se rapproche donc de la deuxième qui habiterait à peu près la même région. Nous n'avons pas osé faire le rapprochement en l'absence de documents authentiques, car, d'après la description de ENGIER et Gizc (cf. WarBurG, Kunene Sambesi Exped., p. 304), les fleurs de l'O. roseïflora seraient beaucoup plus développées. Ochna Buettneri ENGLrER et GiLG in ENGzEr, Bot. Jahrb., XXXIT I (1903), p.242; Dur., Syll.; p. 85} DE Wrzp., Études F1. Bas- et Moyen-Congo, III (1909), p.115; DE Wirp., Comp. Kasai (1910), p. 355. roseis ante foliis nascentibus, fasciculatis, fasciculis 3-10-floris, sessilibus, basi dense brac- teolatis ; floribus pedicellatis, pediceilo 10-16 mm. longo basi articulato, sepalis 5-7 mm. longis et 2-4 mm. latis; petalis obovatis 5-6 mm. longis; filamentis staminum circ. 3 mm. longis, antheris 1.5 mm. longis longitudinaliter fissis ; ovario c. stylo glabro. — B32 — Sete-Tchoa, 19 novembre 1912 (R. VERSCHUEREN, n° 9065, — Nom vern. : Babangola); Lisala (A. BRUNEEL, 1910); Kidingi, 1910 (F. ALLARD, n° 515. — Nom vern. : Moumo); Stanley-Pool, juin 1899 (R. SCHLECHTER, n° 1252); Lukombe-sur-Kwilu, octo- bre 1910 (A. Sapin. — Arbre des bois); Lutshima, juillet 1907 (A. SAPIN. — Sert à faire des brosses). Ochna congoensis GIzG ex VAN TIieGH., Ann. Scien. Nat., sér. 8, XVI (1902), pp. 349 in Syn.; Duran», Syll., p. 85. — — var. microphylla GizG ex VAN TiEGH., Ann. Scien. Nat., sér. 8, XVI (1903), p. 237; DuraAnp, Syll., p. 85. Ochna Debeerstii DE Wirp. ex GI1G in ENGLERr, Bot. Jahrb., XXXIII (1903), p. 237; DuraANp, Syll., p. 85. Ochaa Güïlgiana ExGrer, Bot. Jahrb., XXXIII (1903), p. 243. Environs de Likimi, 18 février 1910 (L. MarcHaIR, n° 184. — Nom indig. : N'Gwa. — Liane). Ochna Gilletiana G1LG in ENGLER, Bot. Jahrb., XXXIITI (1903), p. 239; Duraxp, Syll., p. 85. Eala, 20 novembre 1906 (L. PyNAERT, n° 675); lazaret Saint- Jean Berchmans, octobre 1908 (H. Vanperyst); Kisantu, octo- bre 1908 (H.VANDERYST); Bena-Dibele, décembre 1909 (J. CLAES- SENS, n° 242). Ochna Hocki DE Wizp. nov. spec. ("). Plante ligneuse, atteignant, feuillue, environ 14 em. de haut; rameaux €) Ochna Hocki, Ramis lignosis circ. 14 cm. altis, cortice brunneo, fissurato; foliis stipu- latis, stipulis lineari-triangularibus plus minus profunde incisis, plus minus persistentibus, courts ligneux à écorce brunâtre fissurée; feuilles stipulées, stipules linéaires- triangulaires, plus ou moins profondément divisées, plus ou moins persis- tantes, limbe rétréci en pétiole court, lancéolé ou obovale-lancéolé de 7.5-10 cm. de long et 7-13 mm. de large, cunéiforme à la base et largement cunéiforme apiculé au sommet, glabre sur les deux faces, denté éparsément et peu profondément sur les bords, nervures principales au nombre de 5-6 de chaque côté de la nervure médiane, anastomosées avec les nervures secon- daires, en relief sur les deux faces; fleurs disposées par 2-4 en fascicules courtement pédonculés ou sessiles, fleurs à pédicelle grêle de 15-30 mm. de long, articulé à la base ou à environ 2 mm. de la base; sépales fructifères d'environ 13 mm. de long sur 5-6 mm. de large, filets staminaux de 5 mm. environ de long; style de 10-14 mm. environ de long, fruits au nombre de 5, d'environ 6 mm. de long et 5 mm. de large. Hauts plateaux de la Manika, octobre 1911 (An. Hocx). OBsERVATIONS. — Nous classons cette plante dans la section Schizanthera ENGLER, bien que nous n’en ayons point vu les anthères. Elle se rangerait dans le voisinage des ©. angustifolia ENGLER et GirG et ©. katangensis DE WiLp. Nous obtiendrions : Sepala sub fructu 7-8 mm. longa . . . . ©. angustifolia. Sepala sub fructu cire. 13 mm. longa. .° . ©. Æocki. Sepala sub fructu 2 cm. et ultra longa . . ©. katangensis. Ochna Hoffmanni-Ottonis ExGrer, Bot. Jahrb., XVII (1893), p. 78; Duran», Syll., p. 85; FRIES in von Rose, Schwed. Rhod. Congo Exped., 1911-1912, vol. I (1914), p. 150. lamina basi contracta, lanceolata vel obovato-lanceolata, basi cuneata, apice late cuneata, apiculata, supra et infra glabra, margine sparse dentata, nervis lateralibus Ï utrinque 5-6; floribus fasciculatis, fasciculis 2-4-floris breviter pedunculatis, pedicellis gracilibus 15-30 mm. longis, basi versus articulatis; sepalis fructiferis 5-6 mm. latis, staminum filamentis s mm. circ. longis ; stylo persistente 10-14 mm. longo, nuculis 5 circ. 6 mm. longis et 5 mm. latis. LE — B34 — Ochna Homblei DE Wirp. nov. spec. ('). Plante buissonnante de 40 cm. environ de haut; rameaux dressés, ramifiés à ramuscules dressés plus ou moins aplatis, à écorce. grisâtre, lenticellée, lenticelles nombreuses, épiderme, s'exfoliant ; feuilles stipulées, stipules entières caduques, pétiole court ou nul, limbe prolongé jusque contre la tige, obovale-oblong de 3-6 cm. de long et 7-15 mm. de large, longuement cunéi- forme à la base, cunéiforme-obtus au sommet, glabre sur les deux faces, denté en scie sur les bords; nervures principales au nombre de 13 environ de chaque côté de la nervure médiane, plus en relief que les nervures secon- daires plus ou moins réticulées; fleurs... disposées en fascicules axillaires parfois assez rapprochés sur les rameaux latéraux, entre-nœuds souvent de moins de 1 cm.; pédicelle fructifère de ro mm. environ de long, articulé contre la base; sépales fructifères de 10-12 mm. de long et jusque 8 mm. de large; pétales...; étamines..….; fruits de 7 mm. environ de haut et 5 mm. de large. Plateau de Biano, environs de Katentania; dans la plaine et dans les parties boisées aux environs des ruisseaux, novembre 1912 (HoMBLÉ, n° 792). OBSERVATIONS. — Nous rapprochons cette espèce, dont nous ne connaissons pas les fleurs, de notre ©. Debeerstir. Elle se diffé- rencie de cette dernière par les rameaux à écorce grisâtre lenti- cellée s’exfoliant, les feuilles plus étroites, les pédicelles plus courts et les rameaux, surtout dans les parties jeunes au voisinage des nœuds, plus ou moins fortement applatis. () Ochna Homblei. Ramis erectis, ramosis usque 40 cm. altis, ramusculis erectis cortice griseo, lenticellato, exfoliato; foliis stipulatis, stipulis integris caducis, petiolo brevi vel nullo, lamina obovato-oblonga 3-6 cm. longa et 7-15 mm. lata, basi longe cuneata, apice obtuse-cuneata, supra et infra glabra, margine dentata; nervis lateralibus I utrinque cire. 13; floribus fasciculatis, axillaribus, pedicello fructifero cire. 10 mm. longo, basi articulato ; sepalis fructiferis 10-12 mm. longis et usque 8 mm. latis; petalis..., staminibus...; fructibus circ. 7 mm. altis et 5 mm. latis. — B35 — Ochna ituriensis DE Wicp. nov. spec. (*). Arbre de 40 m. de haut; rameaux ramifiés, à écorce plus ou moins épaisse, grisâtre, fissurée, ramuscules courts; feuilles naissant après les fleurs ; celles- ci blanches, disposées par 2-6 en fascicules courtement pédonculés, pédon- cules de 1-2 mm. de long portant la trace de nombreuses bractées caduques; pédicelle grêle de 8-14 mm. de long, articulé à la base; sépales 5 de 5 mm. environ de long sur 2 mm. de large; pétales obovales, onguiculés de 4.5-5 mm. environ de long et 2-2.5 mm. de large; étamines à filet glabre de 3-4 mm. de long, anthères d'environ 1.5 mm. de long; ovaire glabre à style capité d’en- viron 3 mm. de longe. Penghe, aux bords de l'Ituri, dans la forêt, 2 février 1914 (J. BEQUAERT, n° 2253). OBSERVATIONS. — Cette espèce, de la section ScHizanthera, appartient, par son port, au groupe du ©. rulñflora DC., mais, par la naissance des feuilles après l’anthèse, elle devrait se ranger dans le premier groupe proposé par le D' GicG (cf. ENGrER, Bot. Jabrb., XXXIII, p. 232), cependant M. GiLG admet pour ces caractères des exceptions. Nous n’hésitons d’ailleurs nullement à classer notre espèce dans le voisinage des ©. Gilletiana GG, O. Afzelii R. Br., O. Wel- wrtschit ROLFE et ©. congoensis GILG, chez ce dernier, en parti- culier sur les rameaux fleuris, on n’observe pas de feuilles. La plante se différencie par ses inflorescences fasciculées, à fleurs pâles relativement courtement pédicellées. Ochna katangensis DE Wii. Études F1. Kat. (1903), p. 89; Duranp, Syll., p. 85. Lualaba, juin 1891 (Descamps). (*) Ochna ituriensis. Arbor usque 40 m. altus ; ramis ramosis, cortice crasso, griseo, fissu- rato, ramusculis brevibus; floribus albidis, 2-6-fasciculatis, fasciculis 1-2 mm. pedunculatis, pedunculo basi bractéolato; pedicellis gracilibus 8-14 mm. longis, basi articulatis ; sepalis s circ. 5 mm, longis et 2 mm. latis; petalis obovatis, unguiculatis 4.5-5 mm. circ. longis et 2-2.5 mm. latis; staminum filamentis circ. 3-4 mm. longis, antheris 1.5 mm. circ. longis; ovario glabro, stylo capitato circ. 3 mm. longo. — B36 — Ochna Laurentiana ExGrEr ex DE Wirp. et TH. Duraxp, PI. Gilletianae, II (1901), p. 72; Duranp, Svyll., p. 85. Ochna manikensis De Win. nov. spec. ('). Plante... ; rameaux de 4 mm. environ de diamètre, à écorce brunître, fis- surée ; feuilles stipulées, stipules lancéolées, brunes, atteignant 14 mm. de long, plus ou moins persistantes, pétiole de 5-6 mm. de long et 1.5 mm. de large, limbe elliptique, cunéiforme à la base, subobtus et très courtement apiculé au sommet, de 4-8 mm. de long et 2-3 cm. de large, glabre et plus ou moins luisant sur les deux faces, denté très irrégulièrement et peu profondé- ment sur les bords, nervures principales au nombre de 10 environ de chaque côté de la nervure médiane, peu proéminentes mais visibles sur les deux faces; nervures secondaires peu marquées formant une réticulation visible ; fleurs disposées en inflorescences spiciformes, atteignant en fruits au-dessus des bractées basilaires caduques environ 9 em. de long; fleurs pédicellées, pédicelle de 10-12 mm. de long, articulé vers la base dans le sommet de l’inflorescence, à 8-10 mm. de la base à la base de l’inflorescence ; sépales fructifères de 14 mm. environ de long et 10 mm. de large, obovales d’un beau rouge. Hauts plateaux de la Manika, octobre 1911 (Ar. Hock). OBSERVATIONS. — Il est difhcile d’assigner une place exacte dans la classification à cette plante, car nous n’en avons pu étudier les fleurs. Nous penchons cependant pour la ranger dans le groupe des Piporidium et, dès lors, son infrutescence en racème la clas- serait dans le voisinage des ©. Antunesii ENGLER et GILG et O. brunnescens ENGLER et GiG. Notre plante paraît devoir être caractérisée par ses stipules ou bractées fortement colorées à l’état sec et très développées. (1) Ochna manikensis. Ramis cire. 4 mm. crassis, cortice brunneo, fissurato, foliis stipu- latis, stipulis lanceolatis, brunneis, usque 14 mm. longis, plus minus persistentibus, petiolo 5-6 mm. longo, lamina elliptica, basi cuneata, apice subobtusa et breviter apiculata, 4-8 cm. longa et 2-3 cm. lata, supra et infra glabra, margine irregulariter dentata, nervis lateralibus I utrinque circ. 10 ; infrutescentiis spiciformibus cire. 9 em. longis; floribus pedicellatis pedicello 10-12 mm. longo, basi vel 8-10 mm. supra basin articulato ; sepalis fructiferis 14 mm. circ. longis et 10 mm. latis, obovatis, rubris. — B37 — Nous tenons à insister sur le caractère de l'articulation des pédi- celles ; dans le cas présent, ce caractère est loin d’être constant, l'endroit où se trouve l'articulation varie suivant la position des pédicelles; ceux de la base de l’inflorescence sont articulés à une distance plus grande du rachis principal que ceux du sommet dont l'articulation se fait souvent tout contre le rachis. Nous n'avons pur étudier des fleurs ni des fruits basilaires avec pédicelle complet, nous ne pouvons donc dire s'il existe un rapport constant entre la partie du pédicelle située en dessous et celle située au-dessus de l'articulation ; en tout cas, les données brutes tirées de la partie pédicellaire persistante après la chute des feuilles ne peuvent servir de caractère dans le cas présent. Ochna membranacea Oriv., F1. trop. Africa, I (1868), p. 316; Durax», Syll., p. 86. Sete-Tshoa, 19 novembre 1912 (R. VERSCHUEREN, n° 134. — Arbuste de la galerie forestière de la Lemba. — Nom indig. : Sania); Lukombe, décembre 1910 (A. Sapin. — Nom indig. : Monkole | Bangala]. — Le bois sert à faire les tam-tams); Moanda, 1907 (J. GILLET). Ochna multiflora DC., Ann. Muséum de Paris, XVII (1811), par2 Over Elrtrop. Afr., 1, p:317. Environs de Kisantu, 1901 (J. GiLLET); Banana, avril 1913 (KR. VERSCHUEREN, n° 436); forêts du Sankuru, juin 1910 (Ép. LuJA. — Arbre de 8-10 mètres, à bois très dur) ; environs de Likimi, 10 avril 1910 (L. MarcHaAIR, n° 244. — Nom indig. : Bangasu); Banana, 1913 (R. VERSCHUEREN, n° 436); Kimongue, affluent du Lomami, 1891 (capit. Descamps); Bas-Congo, 1901 (J. GILLET); Sankuru, 1910 (ÉD. LuJa. — Arbre de 8-10 mètres, à bois très dur); Kasai (A. SAPIN). Ochna pulchra Hook., Icon. PI. VII (1843), pl. 588; Duran, Sy tp-004 De Wrrp. Pl Thonner., (1909), p.350. — B38 — Ochna quangensis BUETTN., Verhandl. bot. Ver. Brandenb., XXXIII (1890), p. 49; Duraxp, Syll., p. 86. Bienge, 1907 (A. SariIN); Lutshima, 1907 (A. SAPIN); environs de Sanda, octobre 1903 (leg. Onppox, coll. J. GILLET, n° 3441); plateau de Biano, environs de Katentania, novembre 1912(HoMBLé, n° 786. — Arbuste au voisinage des ruisseaux). Ochna Sapini DE Wirp. nov. spec. ("). Plante sous-ligneuse atteignant, feuillue, environ 20 em. de haut; rameaux courts, à écorce brunâtre, irrégulièrement fissurées; feuilles stipulées, stipules entières ou irrégulièrement incisées, limbe rétréci en pétiole courtement ailé, limbe, pétiole compris, de 9.5-20 cm. de long et 1.6-2.7 em. de large, glabre sur les deux faces, très obscurément denté, longuement cunéiforme à la base, aigu-apiculé au sommet; nervures principales latérales au nombre de 15 environ de chaque côté de la nervure médiane, nervures secondaires anastomosées peu proéminentes sur les deux faces ; fleurs disposées en épis, à rachis atteignant 10 em. de long, plus ou moins densément bractéolé à la base; fleurs pédicellées, pédicelle fructifère de 20-23 mm. de long, articulé à 12-20 mm. de la base; sépales fructifères de 20 mm. de long et 10 mm. environ de large. Bienge, octobre 1907 (A. Sapin. — Petite plante de la plaine). OBSERVATIONS. — Il est difficile de classer cette plante dont nous n'avons pas vu les fleurs. Par l’inflorescence en épi, les stipules brunâtres persistantes, entières ou peu incisées, elle se rapproche de la plante que nous avons dénommée ©. mantkensis et se ran- gerait peut-être, comme nous l’avons supposé pour cette dernière, dans la section 2zporidium. () Ochna Sapini. Sublignosus usque 20 em. altus, ramis brevibus cortice brunneo irre- gulariter fissurato; foliis stipulatis, stipulis integris vel irregulariter incisis, lamina c. petiolo 9.5-20 cm. longa et 1.6-2.7 cm. lata supra et infra glabra, margine obscure dentata, basi longe cuneata apice acute apiculata, nervis lateralibus I utrinque circ. 15; inflorescentiis spicifor- mibus, rachide usque 10 cm. longo basi dense bracteolato, floribus pedicellatis, pedicello fructifero 20-23 mm. longo versus basin articulato ; sepalis fructiferis 20 mm. cire. longis et 10 mm. latis. Elle rappelle également, pour la forme des feuilles, l'O. £atan- gensis; mais chez cette dernière les Heurs sont fasciculées. O. mantkensis et O. Sapini se différencient nettement par les feuilles, comme nous pouvons le constater en comparant les deux . descriptions. Ochna Schweinfurthiana Fr. Horrm., Beitr. Kenntn. F1. Ost- Afr. (1889), p. 20; DurAND, Sylil., p. 86. Ochna suberosa DE Wizp. nov. spec. ("). Plante ligneuse de plus de 20 cm. de haut; rameaux épais à écorce subé- reuse, grisâtre, fissurée longitudinalement; feuilles stipulées, stipules triangu- laires, aiguës, de 2-2.5 mm. de long, rapidement caduques, pétiole de 4-5 mm. de long; limbe (jeune) obovale, de 6 cm. de long et 2 cm. de large, glabre sur les deux faces, denté plus ou moins irrégulièrement et peu profondément sur les bords; nervures principales au nombre de 15 environ de chaque côté de la nervure médiane, nervures secondaires peu marquées ; fleurs disposées par 3-4 en fascicules sessiles ou très courtement pédonculés, pédoncules à traces bractéales nombreuses; pédicelle de 10-20 mm. de long articulé à la base; sépales ovales subobtus de 7-9 mm. de long; pétales; étamines à filet de 4 mm. environ de long; anthère.…; ovaire glabre; style de 4 mm. environ de long, capité. Élisabethville, septembre 1911 (Ab. Hocx. — Arbuste près du Lualaba; il acquerrait une plus grande taille). OBSERVATIONS. — Cette espèce se range, pensons-nous, dans le voisinage du ©. Zeptoclada Oxr1iv., bien que nous n’ayons pu étudier (2) Ochna suberosa. Lignosus ultra 20 em. altus, ramis crassis, cortice suberoso, griseo, longitudinaliter fissurato; foliis stipulatis, stipulis triangularibus, acutis, 2-2.5 mm. longis valde caducis, petiolo 4-5 mm. longo, lamina (juvenili) obovata circ. 6 cm. longa et 2 cm. lata, supra et infra glabra, margine irregulariter dentata; nervis lateralibus I utrinque circ.15; floribus 3-4-fasciculatis, fasciculis sessilibus vel breviter pedunculatis; pedicello 10-20 mm. longo basi articulato: sepalis ovatis subobtusis 7-9 mm. longis; staminum filamentis 4 mm. circ. longis ; ovario glabro ; stylo 4 mm. circ. longo, capitato. des anthères. C’est par la longueur des pédicelles que notre plante se rapproche surtout de cette espèce. Ochna Welwitschii Rozre, Bolet. Soc. Brot., XI (1893), p. 84; Duraxp, Syll., p. 86. Congo da Lemba, octobre 1913 (R. VERSCHUEREN, n° 741. — Arbuste de la brousse). NIOURES SUR QUELQUES ESPÈCES CONGOLAISES DU GENRE OURATEA AuBL. PAR Ém. DE WILDEMAN (Bruxelles) L'étude d'échantillons d'espèces du genre Ouratea, arrivées dans ces dernières années à Bruxelles, nous a amené à constater la présence d’un certain nombre de plantes qui, dans les conditions actuelles, doivent, pensons-nous, être considérées comme spéci- fiquement nouvelles. Tous les matériaux n'ont pu être déterminés, plusieurs nous ont paru par trop intermédiaires, les caractères sont insufhsamment nets pour les rapporter soit à des tvpes anciens, soit à nos espèces nouvelles. Ces notes sont donc des matériaux pour une étude plus com- plète des Ouratea de la flore congolaise, plantes se rencontrant en Afrique centrale dans les stations les plus diverses et sous des états particulièrement variés. La définition des espèces de ce genre est loin d’être aisée, juste- ment à cause de cette variabilité et peut-être aussi à cause de Revue Zoo!. Afr., VII. — Supplément Botanique. 4 l’uniformité des fleurs et des fruits, dont les dimensions varient même fort peu d'une espèce à l’autre. L'essai de monographie, publié en 1903 par le Prof" GizG, de Berlin, s'il a jeté un peu de lumière dans la définition des espèces, ne permet pas encore de se faire une bonne idée des groupements qu'il comporte. Certes, comme on l’a dit, il existe dans ce genre, parmi les plantes rapportées en synonymie par certains auteurs, des espèces de premier ordre; mais il existe aussi des formes se rattachant aux espèces, dites de premier ordre, par des intermé- diaires nombreux qu'il est impossible de ranger, avec précision, sous un vocable spécifique en se basant sur les caractères diffé- rentiels actuellement proposés. Les deux groupes d'Ouratea : Calophyllae ENGrER et Æeficu- latae ENGLER seront, sans conteste, à conserver; ils sont basés sur des caractères visibles et nets; nous n'avons pas, jusqu'à ce jour, observé de forme, à ce propos, difhcile à classer. Mais dans ces deux groupes ou sous-genres si tranchés, que l’on pourrait sans difhculté élever au rang de genre, les clefs analy- tiques proposées par le D" G1LG ne nous permettent pas, dans bien des cas, d'arriver avec certitude à un nom spécifique, ou quand elles semblent conduire à une dénomination, on est frappé, en comparant la plante à l'étude avec des échantillons authentiqués par le monographe, des différences, et souvent malheureusement des divergences, entre certains échantillons authentiques et la description princeps de l'espèce. Nous aurons plus d’une fois, dans le cours de cet exposé, l’occa- sion de relever de telles divergences; nous noterons aussi, en passant, qu'il semble exister dans ce genre des groupes de formes parallèles. Mais ce parallélisme est-il fondé ; le caractère qui sert parfois à l’établir est-il de valeur différentielle et constant? La présence de stipules plus ou moins longtemps persistantes ou de stipules rapidement caduques est souvent présentée comme caractère différentiel et nous avions même cru pouvoir nous baser sur lui pour faire un projet de clef analytique; malheureusement nous avons observé la présence ou l'absence de stipules dans des plantes, que nous sommes amené, par tous les autres caractères, à rapporter à une seule et même espèce. La plus ou moins longue persistance des stipules ne pourrait-elle être, très directement, en rapport avec les conditions de milieu, influençant, nous semble-t-il, très fortement la morphologie des Ouratea. Nous estimons que la disposition des fleurs en racèmes, pseudo- racèmes, panicules, pseudopanicules, partiellement ou manifeste- ment ramihées, ne peut servir à différencier les plantes de ce genre; ce sont questions de plus ou moins, comme d’ailleurs les caractères tirés de la grandeur des inflorescences par rapport aux feuilles qui les environnent. Dans la même plante, nous avons observé des inflorescences plus courtes que les feuilles et des inflorescences dépassant les feuilles. Ces caractères nous paraissent dépendre non seulement du milieu, mais encore de la nature de la plante éminemment sujette à varier. On peut se demander à propos du genre Ouratea, comme le faisait remarquer, en 1886, FR. CRÉPIN, à propos du genre Æosa, si souvent on n'a pas décrit comme espèce des individus développés dans des conditions particu- Hérest(@): Nous avons vu les collecteurs renseigner des plantes que les descripteurs rapportent à une même espèce comme se présentant sous forme de buisson, d’arbrisseau, d'arbres à rameaux dressés ou plus ou moins retombants, ou d'arbres très développés dont letronc pouvait fournir du bois de construction! Si une telle variabilité existe vraiment, 1l ne serait pas étonnant de voir une variante dans la forme des organes devant s'adapter à ces conditions. Des caractères différentiels dont 1l pourrait être fait usage dans une clef, paraissent difcile à trouver, et, malgré notre vif désir de classer les Ouratea signalés au Congo, il ne nous a pas été possible de rédiger un tableau dichotomique dont les caractères ne pourraient être mis en doute. Trop de plantes nous sont appa- rues comme intermédiaires et, comme nous le disions, un même déterminateur ayant varié d'appréciation, il y a dans les herbiers trop de plantes disparates, qu'il faudrait réétudier, séparer peut- être spécifiquement, à moins qu'on ne les réunisse en se basant sur un petit nombre de caractères communs. () FR. CRÉPIN, Le rôle de la buissonnomanie dans le genre Xosa (Bull. Soc. roy. de Bot. de Belgique, XXV, 2, p. 53). On tomberait naturellement alors dans une autre difhculté, celle de voir l'espèce devenir un ensemble si complexe qu'il serait impossible de la décrire d’une façon plus ou moins précise. Nous n'oserions afhrmer que la méthode synthétique poussée à fond sera la bonne, qu'elle donnera pleine et entière satisfaction; comme nous n'oserions prétendre qu'il faut pousser au morcelle- ment, car il tombe dans la buissonnomanie. Par cette dernière méthode, cependant, il sera fait une étude de plus en plus appro- fondie des matériaux. Pour décider dans laquelle des deux voies il faut résolument avancer, il faudrait pouvoir non seulement réétudier les types, mais refaire l'examen détaillé de tous les échantillons rapportés aux types et surtout, ce qui est le plus dificile, examiner un très grand nombre de plantes sur le vif, afin de juger de l'amplitude de la rariation des caractères foliaires et de ceux tirés de la disposition des fleurs. Nous ne pourrions done, même pour les plantes congolaises, essayer une revision monographique et, cependant, là déjà, l’exa- men de quelques échantillons d’herbier nous fait voir la preuve de la variabilité de la détermination par des spécialistes; ces erreurs sont dues indiscutablement à une appréciation fautive de certains caractères. Bien que le nombre des Ouratea se soit considérablement accru dans ces dernières années et que nous ne soyons nullement partisan de créer des noms nouveaux, qui devront peut-être un Jour passer en synonymie, nous devons proposer certaines espèces nouvelles; elles ne nous ont pas paru pouvoir être ramenées à des espèces décrites et doivent dès lors, au moins dans l'état actuel de nos connaissances, être rangées, pour la facilité, au rang de types spécifiques. Nous donnerons ci-après, par ordre alphabétique dans les deux sous-genres, les Ouratea qui ont été signalés au Congo, tout en faisant des réserves sur la valeur de beaucoup de ces indications provisoires; nous réservons pour plus tard une revision détaillée de ce genre. — B45 — OURATEA Avwa:t. SECT. RETICULATAE EXGreERr. Ouratea bracteata GizG in ENGrEr, Bot. Jahrb., XXXIII (1903), p. 264; Dur., Sylloge, p. 87. Congo da Lemba, octobre 1913 (R. VERSCHUEREN, n° 786); environs de Katako-Kombe, janvier 1910 (J. CLAESSENS, n° 338). Ouratea brunneo-purpurea GirG in ENGrEr, Bot. Jahrb., XXXIII (1903), p. 226. Eala, mars 1907 (L. PYNAERT, n° 1238); Pania-Mutombo, 16 mai 1905 (Ép. LESCRAUWAET, n° 387. — Arbuste à fleurs ocres); environs de Nala, 1907 (F. SERET, n° 799); Eala, 1° février 1907 (L. PyNAERT, n° 1073); Eala, 1903 (MARCEL LAURENT, n° 92. — Nom vern. : Lopandja-udjoku. — En forêt inondée, petit arbre à très jolies fleurs jaunâtres); Eala, 22 janvier 1907 (L. PYNAERT, n° 947); environs d’Eala, 1° août 1905 (MARCEL LAURENT, n° 1405); Eala, 3 octobre 1906 (L. PynaErT, n° 496); Eala et Bokele, 26 mai 1905 (MARCEL LAURENT, n° 891. — Petit arbre); rivière Maringa, 1906 (A. BRUNEEL, n° 606); Djombole, 2 mars 1912 (MENGÉ, n° 84. — Nom vern. : Loféfé. — En marais; grand arbre à bois dur servant à faire des pirogues et pagaies); Dundusana, juin 1913 (S. DE Gi0RGï, n° 1007. — Nom vern. : Bambalaba. — Grand arbre du plateau forestier); vallée de la Djuma juillet 1902 (Gr ne 7e 2896 ét GENrTE);) Congo, 1903 (Lesit RENÉ MBUrTAvE, Col MIPAGICLET, n°43349) Yambata, 2 /décem- bre 1913 (H. MonrcHai, n° 124. — Nom vern. : Akpala. — Arbre de haute futaie); Saint-Trudon, 15 août 1903 (R. P. Van KERK- HOVEN); Sanda, novembre 1913 (R. VERSCHUEREN, n° 892 et 937. — Plante de la brousse et de la forêt); environs d'Eala, mai 1910 — B46 — (F. SERET, n° 1214. — Arbuste en terrain marécageux); Dundusana, février 1913 (F. REYGAERT, n° 99. — Arbre de la forêt). OBSERVATIONS. — Les échantillons rapportés à cette espèce demandent vérification, surtout depuis que le Prof GiLG (in Ab. v. MECKLENBURG, Deutsch-Zentral-Afrika Exped., vol. I, p. 559) a séparé de ce tvpe des plantes qu'il avait confondues et qui, elles aussi, existent dans le domaine congolais. On peut cependant douter que la plupart des formes congolaises citées plus haut seront à rapporter à l'O. gyrnoura GiLG, car le caractère mis en vedette pour cette espèce : présence de bractées non florifères terminant les inflorescences, n'existe pas dans ces échantillons. Ouratea bukobensis GirG in ENGLER, Bot. Jahrb., XXE (1903), p. 271; Mirpgr. in AD. F. v. MECKLEN&B., Deutschen Zentral-Afr. Exped., 1907-1908, II (1913), p. 559. Ouratea Cabrae Gi in ENGrERr, Bot. Jahrb., XXXIII (1903), p. 262; Dur., Sylloge, p. 87. Ouratea coriacea DE Wiip. et TH. Dur., Relig. Dewevr. Goom) Rp EC Dur Syllose por MDE NM rEDS, Études F1. Bas- et Moven-Congo, III (1909), p. 116; DE Wip., PI. Thon- nerianae, [I (1909), p. 35. Ouratea reticulata var. Schweinfurthii ENGLER in ENGLER, Bot. Jahrb., XVII (1893), p. 81; Dur., Svlloge, p. 89; GiLG in ENGLer, Bot. Jahrb., XXXITIT (1903), p. 261. Ouratea densiflora DE Win. et TH. Dur., Relig. Dewevr. (1909), p. 37; Dur., Sylloge, p.87; DE Wicp,, Études F1. Bas- et Moyen-Congo, III (1909), p. 116; DE Wirp., Pl. Thonne- rianae, II (1909), pp. 232 et 351; DE Wirp., Comp. Kasai(1910), p. 355; Micpgr. in Ab. F. v. MECKLENB., Deutschen Zentral- Afr. Exped., 1907-1908, II (1913), p. 558. Penghe, forêts aux bords de l’Ituri, 2 février 1914 (J. BEOUAERT, n° 2242); Bala-Lundsi, rive de la Momboyo, rivière, 20 août 1904 (L. PynaERT, n° 382. — Arbuste à fleurs jaunes); en aval de Bumba, 8 janvier 1904 (mission Ém. et M. LAURENT. — Arbrisseau ; fleurs à étamines jaunes rougeûtres); Yambata, mars 1914 (S. DE GiorGi, n° 1762bis, — Nom vern. : Lissingo. Arbre des marais, les fruits torréfiés et pilés servent de cosmétique); Bwado, 1912 (A.SaApPIN); Dundusana, 1913 (MORTEHAN, n°36); Bokala, avril 1913 (NéusS); Mandungu, juin 1913 (H. LEMAIRE, n° 428. — Nom vern. : Bolo. — Arbre de la forêt); Manyema, 1909 (BERGER); Malela, février 1913 (R. VERSCHUEREN, n° 351. — Nom vern. : Biluku. — Liane de la galerie forestière); cours inférieur de la rivière Iki- lemba, mai 1913 (P. BoNNIvaIR, n° 45. — Non vern. : Bomeke. — Arbre, bois de construction); Kikwit, janvier 1914 (H. VANDERYST, n° 3104); Kole, décembre 1909 (J. CLAESSENS, n° 298); Lifumba, 12 septembre 1912 (MENGÉ, n° 12. — Nom vern. : Bongolu. — Arbre très haut; en marais et sur les bords des rivières, bois rouge- brun servant à faire des pirogues et pagayes); Mobwasa, mai 1913 (S. DE G10RG1, n° 852. — Nom vern. : Esalala. — Arbre du plateau forestier); environs de Likimi, 20 avril 1910 (L. MArCHAIR, n° 261. — Nom vern. : Daka. — Fournit une espèce de colle forte); Mobwasa, 15 mai 1913 (H. LEMAIRE, n° 191. — Arbre des rives); Mobwasa, avril 1913 (S. DE GiorGi, p. 677. — Nom vern. Bambwa. — Arbre du plateau forestier); environs de Mobwasa, 1913 (F. REYGAERT, n. 486. — Nom vern. : Obduwa. — Arbre des eaux); Mobwasa, 1913 (F. REYGAERT, n° 551. — Nom vern. : Oponkoli. — Arbre des eaux); Bienge, octobre 1907 (A. SAPIN. — Nom vern. : Bonia [Bangala]. — Très gros arbre servant à faire des pirogues); Basoko, juillet, 1910 (J. CLAESSENS, n° 682. — Nom vern. : Mosomba. — Arbre des eaux). Ouratea Dewevrei DE Wiro. et TH. Dur., Reliq. Dewevr. Goom) bp 67 Dur ÆSrlloge, p.87; Mivosr: "in. AD. MECKLENB., Deutschen Zentral-Afr. Exped., 1907-1908, II (GC) ECE Environs de Likimi, 15 avril 1910 (MALCHAIR, n° 256). — B48 — OBSERVATIONS. — Dans les échantillons de cette récolte, qui ont, sans conteste, la plus grande analogie avec le type des récoltes de DEWÈVRE, les inflorescences sont plus courtes ou plus longues que les feuilles de leur base. Un caractère accusé dans beaucoup de feuilles de cette espèce est l'inégalité des deux moitiés du limbe, ce qui le rend légèrement falciforme. Ouratea Dupuisii (VAN Tiecx.) TH. et Hér. Dur., Svlloge, PAOye Ouratea elongata (Oriv.) EnGrEr in ENGrER, Bot. Jahrb., XVII (1892), p. 80; Dur., Svlloge, p. 88; DE Wizp., Études FT. Bas- et Moyen-Congo, III (1909), p. 116; DE Wirp., Comp. Kasai (1910), p. 355; Micpgr. in AD. F. v. MECKLENS., Deutschen Zentral-Afr. Exped., 1907-1908, II (1913), p. 557. Dundusana, janvier 1914 (MORTEHAN, n° 1067. — Arbuste de la forêt); Kwilu, juin 1907 (A. SapiN); environs de Likimi, 30 avril 1910 (L. MALCHAIR, n° 326. — Nom vern. : Gole. — Construction); environs de Likimi, 11 février 1910 (L. MarcHaïr, n° 42. — Nom vern. : Mondondolindo); Mobwasa, juin 1913 (H. LEMAIRE, n° 312. — Nom vern. : Gwanga. — Arbre de la forêt); Imese, 1912 (A. Sapin). Ouratea Engama DE Wirp. nov. spec. ('). Arbre de la forêt à rameaux lisses, à écorce brunâtre, entre-nœuds de 1-6 cm. de long; feuilles elliptiques-lancéolées, cunéiformes à la base, rétrécies en pétiole, arrondies et courtement apiculées ou cunéiformes-api- (1) Ouratea Engama. Arbor, ramis cortice brunneo, internodiis 1-6 em. longis; folus elliptico-lanceolatis, petiolatis, lamina basi cuneata, apice rotundata et apiculata vel cuneato- apiculata, 15-23 cm. longa et 40-60 mm. lata, coriacea, margine paullo et irregulariter dentata, nervis lateralibus Î utringue circ. 16; inflorescentiis terminalibus, paniculato-ramosis, laxiforis usque 24 em. longis, ramis usque 10 cm. longis, divaricatis, rachide subcylindrico; foribus glomerulatis luteis, bracteatis, bracteis caducis, pedicellis 4-10 mm. longis versus basin articulatis, sepalis ovato-lanceolatis 5 mm. cire. longis et 4 mm. latis; petalis obovatis 6-7 mm. longis et 4 mm. latis, sepalis accrescentibus. culées au sommet, pétiole de 5-10 mm. de long et environ 2 mm. d’épais- seur, stipules rapidement caduques, limbe de 13-23 cm. de long et 40-60 mm. de large, coriace, plus ou moins brillant sur la face supérieure, mat sur la face inférieure, irrégulièrement et peu profondément dente sur les bords presque jusqu'à la base, nervures latérales principales au nombre de 16 envi- ron de chaque côté de la nervure médiane, insérées à angle droit ou presque droit, recourbées vers l'extrémité et suivant le bord à une certaine distance avant de se perdre, légèrement en relief sur les deux faces, nervures secon- daires perpendiculaires, anastomosées, visibles sur les deux faces; inflo- rescences terminant les rameaux, formant des panicules ramifiées multiflores, laxiflores, atteignant 24 cm. de long, à rameaux au nombre de 3-5 atteignant 10 cm. de long, divariqués, rachis subcylindrique; fleurs jaunes en glomé- rules de 1-5, généralement sessiles, bractées caduques, pédicelles de 4-10 mm. de long articulés à environ r mm. de la base ou à la base; sépales ovales- lancéolés de 5 mm. environ de long et 4 mm. de large; pétales obovales, de 6-7 mm. de long et 4 mm. de large vers le sommet, sépales fructifères accrescents. Mobwasa, juin 1913 (H. LEMAIRE, n° 337. — Arbre de la forêt. — Bois de construction. — Nom vern. : Engama) et mai 1913 (DE GIORGI, n° 737. — Arbre des bas-fonds. — Nom indig. : Engama). OBSERVATIONS. — Cette espèce appartient au groupe « Reticu- latæ », et nous serions assez disposé à la rapprocher fortement de notre ©. Gentrli. Nous trouvons, chez cette dernière espèce, une différence dans les feuilles dont le limbe à bord nettement ourlé à l'état sec est privé de dents au moins dans son tiers inférieur; il est plus brillant sur la face inférieure, les nervures sont moins proéminentes et le limbe lui-même est moins longuement rétréci à la base, ce qui donne un pétiole relativement plus court. La feuille adulte, et complète, paraît dans le ©. Gentili plus longuement cunéiforme au sommet et par suite plus aiguë. Peut-être faudrait-il rapprocher cette espèce dont les nervures foliaires sont relativement bien marquées, du groupe ©. brunneo- Purpurea GILG. Ce dernier constituerait, d’après son auteur, un arbuste de 2-3 m., à feuilles à nervures plus nombreuses, à fleurs plus grandes, si on compare les mensurations produites par le D’ Gir@ et celles citées plus haut. — B50 — La difficulté d'établir les rapports réside dans le fait que les caractères présentés dans les subdivisions du Prof GiL : Folia magna vel maxima (eis Fici elastici similia), rigide coriacea; Folia quam in sect. praeced. minora, membranacea usque subcoriacea, ne peuvent être considérés comme précis; dans les plantes que nous venons de décrire, on reconnaît suivant l'âge des feuilles à ranger sous la première désignation ou sous la seconde. Ouratea Flamignii DE Wicp. nov. spec. ('). Arbre...; feuilles elliptiques-obovales, cunéiformes à la base, plus ou moins brusquement et courtement acuminées au sommet, pétiole court de 4-5 mm. environ de long et 2 mm. d'épaisseur, stipules plus ou moins longtemps persistantes, triangulaires-aiguës, de 3-4 mm. de long; limbe de 11.5-19 Cm. de long et 40-67 mm. de large, coriace, plus ou moins mat sur la face supérieure, mat sur la face inférieure, légèrement ourlé et courtement denté sur les bords; nervures latérales principales au nombre de 9-10 de chaque côté de la nervure médiane en creux sur la face supérieure, insérées à angle presque droit, recourbées vers l'extrémité suivant le bord pendant un certain temps avant de se perdre dans le bord, en relief sur la face infé- rieure, nervures secondaires perpendiculaires anastomosées, visibles mais peu proéminentes sur les deux faces; inflorescences terminales, formant des panicules ranuifiées, multiflores, laxiflores, atteignant 15 em. de long, à rameaux au nombre de 3-4 atteignant 10 cm. de long, divariqués, rachis plus ou moins aplati, en zigzag; fleurs... en glomérules par 2-8, généralement séniles, bractées... caduques, pédicelle de 10 mm. environ de long articulé à la base ou jusqu'à environ 2 mm. de la base, sépales fructifères ovales- lancéolés de 8-10 mm. de long et 3-4 mm. de large. Bena-Dibele, 19 juin 1905 (FLAMIGNI, n° 116). (") Ouratea Flamignii. Arbor? foliis elhiptico-obovatis, basi cuneatis, apice plus minus abrupte et breviter acuminatis, petiolo brevi 4-5 mm. longo, stipulis triangulari-acutis 3-4 mm. longis; lamina 11.5-19 cm. longa et 40-67 mm. lata, coriacea, margine leviter revoluta et dentata, nervis lateralibus [ utrinque circ. 9-10 supra insculptis, nervis secon- dariis anastomosantibus, inflorescentiis terminalibus, paniculatis, ramosis, multifloris sed laxifloris usque 15 cm. longis, ramis usque 10 em. longis, floribus 2-8 glomerulatis, vulgo sessilibus, bracteis caducis, pedicellis circ. 10 em. longis basi vel versus basin articulatis, sepalis fructiferis ovato-lanceolatis 8-10 mm. longis et 3-4 mm. latis. OBSERVATIONS. — Cette plante appartient au groupe « Reticu- latæ », et dans celui-ci se rapproche des ©. sibangensis GirG et O. macrobotrys GiLG qui, tous les deux, posséderaient des stipules persistantes. Elle se différencie de la dernière, avec laquelle elle nous paraît avoir le plus d’analogie, par ses feuilles nettement cunéiformes à la base et toujours obovales, c’est-à-dire que la plus grande largeur foliaire est toujours dans le tiers supérieur de la feuille. Les fleurs sont souvent glomérulées en assez grand nombre et articulées d’une façon variable ; étamines et pétales n’ont pas été observés. Il nous semble assez probable que plusieurs des plantes signalées au Congo sous le nom de ©. reticulata (PAL. BEAUV.) ENGIER devront être rapportées à cette espèce, dont 1l sera nécessaire d'étudier les caractères sur de plus amples matériaux. Ouratea floribunda DE Wirp. nov. spec. (‘). Arbuste à rameaux très ramifiés, à écorce grisâtre à l’état sec, à entre- nœuds de 0.5-2 cm. de long; feuilles elliptiques-lancéolées, assez longue- ment cunéiformes à la base, cunéiformes aiguës-apiculées au sommet, pétiole court de 1-3 mm. de long et 1 mm. d'épaisseur, stipules linéaires- lancéolées, aiguës, rapidement caduques, limbe de 4-19 em. de long et 8-40 mm. de large, papyracé, plus ou moins brillant sur la face supérieure, plus mat sur la face inférieure, denté courtement et irrégulièrement sur les bords, nervures latérales principales au nombre de 15 environ de chaque côté de la nervure médiane, insérées à angle presque droit, recourbées vers l'extrémité et suivant le bord sur une certaine distance avant de se perdre, légèrement en relief sur les deux faces; nervures secondaires perpendi- * Culaires peu marquées sur les deux faces, anastomosées; inflorescences termi- nant les rameaux, formant des panicules ramifiées multiflores, laxiflores () Ouratea floribunda. Arbusculus, ramis ramosis, cortice griseo, internodus 0.5-2 cm. longis ; folus elliptico-lanceolatis basi cuneatis, apice cuneatis et acuto-apiculatis, petiolo 1-3 mm. longo; stipulis lineari-lanceolatis. acutis, caducis; lamina 4-19 cm. longa et 8-40 mm. lata, papyracea margine breviter et irregulariter dentata, nervis lateralibus L utrinque cire. 15; inflorescentiis terminalibus, paniculatis, ramosis, multifloris usque 12 em. longis, ramis usque 7 cm. longis, rachide applanato; floribus solitaribus vel 2-5-glomerulatus, pedicellis 8-10 mm. longis; sepalis 6 mm. longis demum accrescentibus ; fructibus 5 mm. circ. longis et 3 mm. crassis. atteignant 12 cm. de long, à rameaux au nombre de 1-5 atteignant 7 cm. de long insérés à angle plus ou moins aigu, rachis légèrement aplati, verdâtre; fleurs. solitaires ou en glomérules par 2-5, généralement sessiles, bractées rapidement caduques, pédicelle de 8-10 mm. de long articulé à environ 1-5 mm. de la base, sépales ovales-lancéolés de 6 mm. de long et 2 mm. de large, pétales.…, sépales fructifères d'environ 7 mm. de long; fruits d’envi- ron 5 mm. de long et 3 mm. d'épaisseur. Eala, 5 octobre 1906 (L. PYNAERT, n° 522). OBSERVATIONS. — Espèce du groupe « Reticulatæ » qui, si nous tenons compte des données du D" G1LG (in ENGrER, Bot. Jabhrb., XXXIT, pp. 250 et suiv.), se rangerait dans : C. Flores in pseudopaniculas manifeste ramosas dispositi, et, par les autres caractères énumérés, dans le voisinage des ©. brun- neo-purpurea GiLG et O. reticulata (PAL. BEAUV.) ENGLER. L'O. brunneo-purpurea possède des feuilles relativement plus larges (3-6.5 cm.) et des pédicelles plus courts. L'O. floribunda se caractérise, d'après nous, très nettement par ses inflorescences lâches, plus longues que les feuilles, ramifiées, à rameaux dressés et par ses pédicelles de longueur variée difté- remment articulées; les fleurs paraissent devoir être relativement petites. Ouratea Gentili DE Wizp. nov. spec. (”). Arbuste dressé d'environ 5 mm. de haut, à rameaux brunâtres, à écorce lisse, entre-nœuds atteignant 4.5 em. de long ; feuilles oblongues-lancéolées, arrondies-cunéiformes à la base, cunéiformes-aiguës au sommet, pétiole de 12-13 min. environ de long et d'environ 3 mm. d'épaisseur, stipules.…., limbe de 9-32 cm. de long et 25-70 mm. de large, coriace, plus ou moins brillant sur la face supérieure comme sur la face inférieure, ourlé sur les (°) Ouratea Gentili. Arbusculus erectus cire. 5 em. altus, ramis brunneis, cortice laevi, internodus usque 4.5 em. longis; folus oblongo-lanceolatis, basi rotundato-cuneatis, apice cuneato-acuus, petiolo 12-13 mm. longo; lamina 9-32 cm. longa et 25-70 mm. lata, coriacea, margine revoluta et irregulariter dentata nervis lateralibus I utrinque circ. 14-16, secundariis bords et denté irrégulièrement, sauf vers la base entière, à dents espacées de plus de 2 mm., sauf vers le sommet, nervures latérales principales au nombre de 14-16 de chaque côté de la nervure médiane, insérées à angle presque droit, recourbées vers l'extrémité et suivant le bord sur une certaine distance avant de se perdre, très peu en relief sur les deux faces; nervures secondaires perpendiculaires anastomosées, peu en relief sur les deux faces; inflores- cences terminant les rameaux, formant des panicules ramifiées multiflores, laxiflores, atteignant 24 cm. de long, à rameaux au nombre de 4-5, atteignant 15 cm. de long, plus ou moins divariqués, rachis partiellement aplatis; fleurs; fruits par 2-5 en glomérules sessiles ou presque sessiles, bractées… caduques; pédicelles fructifères de 9-10 mm. de long articulés à moins de 1 mm. de la base, sépales fructifères ovales-lancéolés de 9-11 mm. environ de long et 4-5 mm. de large ; fruits rouges de 7-8 mm. de long et environ 6 mm. d'épaisseur. Bords des eaux, vallée de la Loange (Lualaba-Kasai), 5 jan- vier 1907 (L. GENTIL). OBSERVATIONS. — Nous possédions cette espèce en manuscrit depuis des années; nous avions espéré en recevoir de nouveaux matériaux. Elle se range dans le groupe des « Reticulatae », au voisinage du ©. laevis DE Wir. La différence entre ces deux espèces réside surtout dans la dentelure des feuilles; tandis que chez l'O. Jaevrs, les feuilles, plus coriaces, plus rigides, sont très régulièrement et très courte- ment dentées à dents rapprochées; chez l'O. Gentil, les dents sont plus espacées et très irrégulièrement espacées. Le caractère proposé par le D" Grxc : Folia magna vel maxima, rigide coriacea, n'est pas de grande valeur, puisque nous avons mesuré chez cette plante des feuilles de 9 em. de long seulement; elles n'étaient pas anastomosantibus supra et infra paullo prominentibus; inflorescentiis paniculatis ramosis, laxiforis usque 24 em. longis, ramis 4-5 usque 15 cm. longis divaricatis; flornibus.….; fructibus 2-5-glomerulatis. sessilibus vel subsessilibus, pedicellis 9-10 mm. longis, sepalis fructiferis ovato-lanceolatis 9-11 mm. longis, sepalis fructiferis rubris 7-8 mm. longis et circ. 6 mm. crassis. en place, il est vrai, mais appartenaient, sans aucun doute, à un des trois rameaux fructifères dont le pédoncule court chez les uns et peu marqué de traces de bractées, était relativement long chez les autres à bractées très nombreuses. Le caractère « présence de bractées ou de traces de bractées à la base du rachis », sur lequel on a insisté dans certains cas pourrait donc bien être de valeur très secondaire. Nous pourrions établir les différences entre ©. densiflora, O. laevrs et O. Gentili, comme suit : Feuilles obovales ou largement obovales; pseudopanicules denses multira- meuses. O. densiflora. Feuilles ovales-oblongues ou oblongues-lancéolées; pseudopanicules lâches rameuses. Dentelure en scie, régulière, dents rapprochées à 1-2 mm. O. laevis. Dentelure irrégulière, dents généralement à plus de 2 mm. de distance. O. Gentil. Ouratea gymnoura GizG et Mirpgr., ex Mipgr. in Ab. F. v. MECKLENB., Deutschen Zentral-Afr. Exped., 1907-1908, II (1913), p. 559. OBSERVATIONS. — Cette espèce serait, d'après l'auteur, voisine du ©. macrobotrys GirG et aurait été confondue avec ©. brunneo- purpurea GxiG; sa large dispersion : Ituri, Cameroun, Lualaba- Kasai, mérite d'attirer l'attention. Ouratea intermedia DE Wirp., Pl. Thonner. Congol., II (1909), pp. 233 et 351, tab. Il; et in FEeppe, Repert. X (1912), p. 428. Ouratea laevis De Wirp. et TH. Dur., Mat. F1. Congo, III (1899), p. 26; Duür., Sylloge, p. 88; DE Wizp., Études FI: Bas- et Moyen-Congo, III (1909), p. 116. Marais de Likau, Yambata, janvier 1914 (DE G1oRG1, n° 1676); Wombali, novembre 1910 et octobre 1913 (H. VANDERYST), —BSS — n® 2390, 2401, 2303); Mayombe, 1909 (DELEVAL); Dundusana, jan- vier 1914 (MORTEHAN, n° 1101. — Arbuste en marais); Wombali, Lazaret Saint-Jules, août 1913 (H. VaNDERYsT, n° 2008); Kole, décembre 1909 (J. CLAESSENs, n° 310); Kwango, juillet 1913 (H. VANDERYST, n° 1435); Sanda, 26 et 27 novembre 1908 (H. VanperystT); Wombali, 1910 et 1913 (H. V'ANDERYST, n° 2303 et 2401). OBSERVATIONS. — Les matériaux reçus nous permettent de compléter, dans une certaine mesure, la description princeps ; nous dirons : Arbre de taille moyenne, à rameaux glabres, à écorce brunâtre lisse et plus ou moins luisante, entre-nœuds atteignant o em. de long; feuilles oblongues-lancéolées, cunéiformes à la base, aiguës-subapiculées au sommet, pétiole de r em. environ de long et 2 mm. d'épaisseur, stipules plus ou moins persistantes, linéaires-lancéolées, aiguës, atteignant 9 mm. de long; limbe de 17-25 cm de long et 45-70 mm. de large, coriace, plus ou moins brillant sur la face supérieure, un peu plus mat sur la face inférieure, ourlé, cour- tement et régulièrement denté sur les bords, à dents nombreuses, distantes de 1-2 mm. les unes des autres, nervures latérales principales au nombre de 13-16 de chaque côté de la nervure médiane, insérées à angle droit, recourbées vers l'extrémité et suivant le bord sur une certaine distance avant de se perdre, légèrement en relief sur les deux faces, perdant de leur netteté avec l’âge, la feuille devenant plus coriace; nervures secondaires presque perpendiculaires anastomosées, visibles sur les deux faces; inflorescences terminant les rameaux formant des panicules ramifiées multiflores, laxiflores, atteignant 13-20 cm. de long, à rameaux au nombre de 4 environ atteignant 11 Cm. de long, parfois ramifiés, divariqués, rachis glabre, fleurs jaunes par 1-6 en glomérules généralement sessiles, bractées caduques; pédicelles de 8-12 mm. de long, articulés à environ 1-2 mm. de la base; sépales ovales- lancéolés de 6-12 mm. de long et 2-6 mm. de large; pétales obovales de 8-9 mm. de long et environ 4 mm. de large vers le sommet. Ouratea ituriensis GizG et Mirpgr., ex Micpgr. in Ab. F. v. MECKkLENB., Deutschen Zentral-Afr. Exped., 1907-1908, II G918) Mb So — B56 — Ouratea latepaniculata DE Wirp. nov. spec. ('). Arbustes à rameaux brunâtres; feuilles largement cunéiformes ou arron- dies à la base, longuement et régulièrement acuminées, aiguës au sommet, pétiole court de 5-7 mm. de long environ et 2 mm. d'épaisseur, stipules rapidement caduques, limbe elliptique-lancéolé, de 12-21 em. de long et 30-50 mm. de large, coriace, plus ou moins lisse et brillant sur les deux faces, ourlé et denté sur les bords, sauf dans le quart inférieur, à dents peu marquées distantes de 1-3 mm., nervures latérales principales au nombre de 14-15 de chaque côté de la nervure médiane, insérées à angle presque droit, recourbées vers l'extrémité, suivant le bord avant de se perdre, très peu en relief sur les deux faces; nervures secondaires perpendiculaires, anastomosées, peu marquées sur les deux faces ; inflorescences terminant les rameaux, formant des panicules ramifiées, multiflores, laxiflores, atteignant 32 cm. de long, à rachis en zigzag; à rameaux au nombre de 4-6 atteignant 16 cm. de long, divariqués, rachis subcylindrique; fleurs jaunes en glomérules de 1-5 fleurs, généralement sessiles, bractées.… caduques; pédicelles de 5-7 mm. de long articulés à la base ou à 1-3 mm. de la base; sépales ovales- lancéolés de 6-7 mm. environ de long et 3 mm. de large; pétales obovales d'environ 8 mm. de lons et 3 mm. de large vers le sommet. Eala, 1° juillet 1905 (Marc. LAURENT, n. 1153). OBSERVATIONS. — Cette espèce, du groupe « Reticulatae », se range, par l’ensemble de ses caractères, dans le voisinage de l'O. laevis DE Wizp. et TH. Dur. Par ses feuilles moins réguliè- rement dentées, moins coriaces, ses panicules ramifiées à rameaux divariqués, elle se différencie de cette espèce. Elle pourrait, jusqu'à un certain point, être rapprochée des espèces du groupement « spinuloso-serrata » (cf. GiLG, loc. cit., p- 252), dont les feuilles sont plus petites et les panicules amples () Ouratea latepaniculata. Arbusculus. ramis brunneis ; foliis basi late cuneatis vel rotun- datis, apice longe et regulariter acuminato-acutis, petiolo 5-7 mm. longo, stipulis caducis, lamina elliptico-lanceolata 12-21 em. longa et 31-50 mm. lata, coriacea, supra et infra laevi, margine dentata sed basi integra, nevis lateralibus I utrinque 14-15; inflorescentiis términa- libus, paniculatis, ramosis, multifloris, laxifloris usque 32 em. longis, ramis usque 16 cm. longis, rachide subcylindrico ; doribus luteis 1-5-glomerulatis, pedicellis 5-7 mm. longis basi vel versus basin articulatis; sepalis 6-7 mm longis, petalis obovatis circ. 8 mm. longis et 5 mm. latis. multiflores, caractères auxquels il faut, semble-t-il, accorder peu de valeur. Un caractère assez net de la plante nouvelle est celui du rachis en Zigzag. L Ouratea Laurenti DE Wirp. nov. spec. (‘). Arbuste ou plante sarmenteuse, rameaux glabres à écorce brunâtre; feuilles elliptiques obovales, arrondies à la base, cunéiformes au sommet, pétiole court de 2-5 mm. de long et environ 1.5-2 mm. de large, stipules triangulaires-aiguës, d'environ 3 mm. de long, caduques, limbe de 5.5-26 cm. de long et 29-75 mm. de large, plus au moins coriace, relativement mat sur les deux faces, irrégulièrement denté sur les bords, sauf à la base, dents aiguës, parfois distantes de 4 mm., nervures latérales principales au nombre de 15 environ de chaque côté de la nervure médiane, insérées à angle presque droit, recourbées vers leur extrémité et suivant le bord sur une certaine distance avant de se perdre, en relief sur la face supérieure et sur la face inférieure. nervures secondaires perpendiculaires, anastomoses visibles sur la face inférieure comme sur la face supérieure; inflorescences terminant les rameaux formant des panicules ramifiées, multiflores, laxiflores, atteignant 15 Cin. de long; à rameaux au nombre de 3-5 atteignant 11 em. de long, diva- riqués, rachis subcylindrique ; fleurs jaunes par 2-5 en glomérules générale- ment sessiles, bractées... caduques; pédicelles de 6-10 mm. de long articulés à 1-5 min. de la base; sépales ovales-lancéolés d'environ 6 mm. de long et 3 mm de large; pétales obovales de 8 mm. de long et 5 mm. de large vers le sommet ; sépales fructifères rouges de 8 mm. de long et 3.5-4 mm. de large; fruits d'environ 8 mm. de long et 5 mm. d'épaisseur. Ukatoraka, 5 janvier 1904 (Em. et M. LAURENT); village Gongo, bords de la rivière Teo, 28 novembre 1905 (F. SERET, n° 310. — Plante sarmenteuse à fleurs jaunes, fruits à pulpe rougeûtre). ) Ouratea Laurenti. Arbusculus vel sarmentosus, ramis glabris, cortice brunneo ; foliis ellipticis vel obovatis, basi rotundatis, apice cuneatis, petiolo 2-5 mm. longo; stipulis trian- gulari-acutis, cire. 3 mm. longis, caducis, lamina 5,5-26 cm. longa et 20-75 mm. lata. coriacea irrevulariter dentata, dentibus acutis ; nervis lateralibus TI utrinque circ. 15; inflorescentiis terminalibus, paniculatis. ramosis, laxifloris, usque 15 cm. longis, ramis 3-5 usque 11 cm. longis, divaricatis, rachide subcylindrico, floribus 2-5-clomerulatis, pedicellis 6-10 mm. longis, articulatis, petalis obovatis 8 mm cire. longis et 5 mm. latis, sepalis fructiferis rubris 8 mm. circ. longis et 3.5-4 mm. latis; fructibus 8 mm. cire. longis et 5 mm. crassis. Revue Zool. Afric., NII. — Supplément Botanique. OBSERVATIONS. — Cette espèce, du groupe « Reticulatae », se range dans le voisinage de ©. brunneo-purpurea GG et du O. reticulata (PAL. BEaAUv.) ENGLER; elle présente aussi des ana- logies avec le ©. spinwloso-serrata GirG (cf. GG, loc. cit., p. 252), dont les feuilles possèdent, d'après la description, un bien plus grand nombre de nervures latérales principales. Ce caractère pourrait également différencier le ©. brunneo- purpurea, il est malheureusement à craindre qu'il v ait désaccord dans la manière de compter ces nervures; nous n’admettons dans cette catégorie que celles qui se continuent en se recourbant jusqu’au bord de la feuille, où elles se terminent dans une dent; les nervures, relativement fortes, partant parfois de la nervure médiane et s'arrêtant par anastomose avec les nervures principales ou des nervures secondaires, ne sont pas comprises par nous dans le dénombrement des nervures primaires. Les ©. brunneo-purpurea et O. reticutata se différencient, entre autres, pour le D" GiLG par les caractères : Pedicelli basi articulati ©. brunneo-purpurea. 1 Pedicelli in parte ‘/;-", inf. articulati. O. reticulata. Dans la plante nouvelle, l'articulation se présente parfois presque à la base dans les jeunes fleurs, qui se détachent en laissant un moignon n'atteignant souvent pas 1 mm. de long; en moyenne, pour les fleurs adultes, le fragment restant au rameau mesure 1-5 mm. sur 6-10 mm. de longueur du pédicelle; on devrait donc dire : Pedicelli in parte ‘/6-‘/, inf. articulati, ce qui prouve indiscutablement un passage vers la première espèce; ce caractère est donc ici de peu de valeur. Quant aux autres caractères : Folia breviter et late acuminata, acute serrata. ©. brunneo-purpurea. Folia apice longe acutata, laxe parceque dentata. ©. reticulata. ils nous ramènent à rapprocher notre plante de la première espèce. = GO Ouratea laxiflora DE Wii. et TH. Dur., Mat. FI. Congo, IQ! (1899), p. 25; Dur., Sylloge, p. 88; DE Wirp., Études FI. Bas- et Moyen-Congo, III (1909), p. 116. Djombo, 21 novembre 1912 (MENGÉ, n° 36. — Nom vern. Bosinga. — En marais; arbre très haut de 2 mètres de circonférence environ, à bois blanc très dur dont on fait des pilons de mortier à manioc, ainsi que des pièges [ilikia] pour le gibier); environs de Mobwasa, juillet 1913 (F. REYGAERT, n° 800. — Arbre des eaux); Mayombe, 1910 (DELEVAL); Sankuru, 1906 (A. Sapin); Kapa- lumbe, janvier 1907 (A. SAPIN); Sankuru, 1913 (Ép. Eva tnw7)e Kole, 1909 (J. CLaEssens, n° 260); Bas-Congo, 1910 (ALLARD, n° 286. — Nom vern. : Teti-Mbwela); Nandefu, entre Penghe et Irumu, forêt vierge de l’Ituri, 27 février 1914 (J. BEQUAERT, n° 2583. — Arbuste en fruits). OBSERVATIONS. — MM. GizG et MirDBRAED ont décrit, de la région de l’Ituri, une espèce qu'ils ont déterminée ©. zfuriensts; peut-être est-elle ce que nous considérons comme /axtflora dans les récoltes de la même région du D' BEQUAERT ? Ouratea Ledermanniana ENGLER in Sitz. Preuss. Akad. Wiss., XXX VIII (1908), p. 827 [nom. tant.|; Dur., sylloge, p. 653. Ouratea likimiensis DE Wizp. nov. spec. ('). Arbre à bois pour construction, à rameaux glabres à écorce brunûtre, entre-nœuds de 5-20 mm. de long; feuilles elliptiques-lancéolées, cunéiformes à la base, acuminées-aiguës au sommet, pétiole court de 1-2 mm. environ de (*) Ouratea likimiensis. Arbor, ramis glabris, cortice brunneo, internodiüis 5-20 mm. longis ; foliis elliptico-lanceolatis, basi cuneatis, apice acuminato-acutis, petiolo 1-2 mm. longo; stipulis caducis, lamina 5.5-13 cm. longa et 16-30 mm. lata, papyracea, in sicco subtranslucida, margine dentata. nervis lateralibus 1 utrinque circ. 14, paullo prominenti- bus; inflorescentiis paniculatis, 1-4 ramosis, usque 8 cm. longis, ramis usque 4.5 em. longis; floribus solitaribus vel 2-5-glomerulatis, bracteis triangularibus 1 mm. circ. longis ; pedi- cellis 5-6 mm. longis: sepalis ovato-lanceolatis 5-6 mm. longis, petalis obovatis 6 mm. circ. longis et 3 mm. latis. oc — long et environ 1 mm. d'épaisseur; stipules. rapidement caduques; limbe de 5.5-13 cm. de long et 16-30 mm. de large, papyracé, plus ou moins trans- lucide à l’état sec, plus ou moins brillant sur la face supérieure, un peu plus mat sur la face inférieure, denté en scie sur les bords, nervures latérales principales au nombre de 14 environ de chaque côté de la nervure médiane, insérées à angle presque droit, recourbées vers l'extrémité et suivant le bord sur une certaine distance avant de se perdre, peu en relief sur les deux faces; nervures secondaires formant avec la médiane environ le mème angle, anas- tomosées, légèrement en relief sur les faces inférieure et supérieure; inflo- rescences plus courtes que les feuilles, terminant les rameaux, formant des panicules ramifiées, multiflores, laxiflores, atteignant 8 cm. de long; à rameaux au nombre de 1-4 atteignant 4.5 cm. de long formant un angle assez aigu avec le rachis principal, celui-ci plus ou moins aplati; fleurs jaunes solitaires en glomérules de 2-3 généralement sessiles; bractées trian- gulaires d'environ 1 mm. de long, caduques; pédicelles grêles de 5-6 mm. de long, articulés à environ 2-3 mm. de la base; sépales ovales-lancéolés de 5-6 mm. environ de long et 2 mm. de large; pétales obovales de 6 mm. environ de long et 3 mm. de large vers le sommet. Environs de Likimi, 10 juin 1910 (MaALCHAIR, n° 271. — Nom indig. : Bokwabangi). OBSERVATIONS. — Cette espèce, du groupe « Reticulatae », se rapproche par ses inflorescences ramifiées, à rameaux relativement courts, plus courtes que les feuilles, du ©. Sc/echtert GiLG que nous connaissons seulement par sa diagnose (cf. G1LG in ENGLER, Bot. Jahrb., XXXIITI, pp. 253 et 269). Ce dernier posséderait des feuilles plus développées à nervures plus nombreuses et des fleurs plus petites. Ouratea longipes [VAN TreGH.] TH. et HÉr. Dur., Sylloge, p. 88, DE Wreo:, Pl: Thonner, 11909), p.352: Ouratea macrobotrys Gi1G in ENGrEr, Bot. Jahrb., XX XIII (1903), p. 268. Entre Bofungu et Nkoie, 24 octobre 1913 (NANNAU, n° 53. — Nom indig. : Bofafuta. — En marais); environs de Coquilhatville, 1913 (BROUN); environs d'Eala, 1905 (M. LAURENT, n° 1466 et 1471): — ET — OBSERVATIONS. — Nous pouvons ajouter à la description de M. Gi: Pétiole de 4-10 mm. de long; limbe de 14-30 cm. de long et 4-11.5 em. de large ; pédicelle fructifère atteignant 16 mm. de long. Les échantillons recueillis par M. Marc. LAURENT, cités ci-des- sus, ont été signalés antérieurement par erreur sous le nom de O. densiflora De Wirp. et TH. DuranD. Nous avons comparé les plantes citées plus haut avec le n° 768 de la collection ZENKER et STAUDT, distribué sous le nom de O. reticulata (Par. BEAUV.) ENGLER puis redéterminé ©. #acro- botrys par D' GirG (loc. cit.). Nous ne pouvons nous empêcher d'insister une fois encore sur la faiblesse des caractères tirés de : Folia magna vel maxima, eis Fici elastici similia, rigide coriacea ; Folia quam in sect. praeced. minora, membranacea usque subcoriacea, s'appliquant les premiers à l'O. densiflora, les seconds à l'O. 7a- crobotrys; pour la grandeur des feuilles, les deux espèces sont très comparables et souvent même on trouve sur des échantillons du O. densiflora des feuilles beaucoup plus petites que celles du O. macrobotrys ; le second caractère est difhcile à apprécier parce qu'il passe de l’un à l’autre par le stade « subcoriace ». L'étude de l'O. wacrobotrys GirG devrait être reprise. Ouratea Mildbraedii Gizc ex Mirp8r. in AD. F.v. MECKLENB., Deutschen Zentral Afr. Exped., 1907-1908, II (1913), p. 558, tab. LXXV. Ouratea pellucida DE Wir. et TH. Dur., Mat. F1. Congo, III (1899), p. 27; Dur., Sylloge, p. 88. Epubu (de Penghe vers Irumu), lieux marécageux de la forêt vierge de l'Ituri (arbuste à fleurs jaunes), 21 février 1914 (J. BEQUAERT, n° 26o1); Kole, octobre 1909 (J. CLAESSENS, n° 263). — B62 — Ouratea Poggei (ENGz1.) GizG in ENGLER, Bot. Jahrb., XXXIII (1903), p. 272; Dur., Sylloge, p. 89. Ouratea pseudospicata GG in ExG1ER, Bot. Jahrb., XXXIII (1903), p. 263; Dur., Sylloge, p. 89; DE Wirp., Études FI. Bas- et Moyen-Congo, III (1909), p. 116. Ouratea Pynaerti DE Wirp. nov. spec. (‘) Arbre de petite taille, à rameaux glabres, à écorce brunâtre; feuilles distantes de 1-3 cm. les unes des autres, obtusément cunéiformes, arrondies à la base, courtement acuminées-aiguës au sommet, pétiole court de 4-5 mm. environ de long et environ 1.5 mm. d'épaisseur, stipules rapidement caduques, limbe oblong-lancéolé, de 7-24 cm. de long et 2-6 cm. de large, coriace, peu brillant sur les deux faces, doublement denté en scie sur les bords, à dents pius ou moins spinescentes, nervures latérales principales au nombre de 13-15 de chaque côté de la nervure médiane, insérées à angle largement aigu ou presque droit, recourbées vers l’extrémité et suivant le bord sur une certaine distance avant de se perdre, en relief légèrement sur les deux faces; nervures secondaires perpendiculaires anastomosées relativement peu en relief sur les deux faces; inflorescences terminales, paniculées, ramifiées, multiflores, densiflores, atteignant 12 cm. de long, à 3-4 rameaux atteignant 6 cm. de long, divariqués, rachis non aplati; fleurs jaunes en glomérules de 3-7 fleurs, généralement sessiles, bractées courtes, triangulaires, rapidement caduques; pédicelles de 3-8 mm. de long articulés à 1-2 mm. de la base, sépales ovales-lancéolés de 4-5 mm. de long sur environ 2 mm. de large; pétales obovales d'environ 6 mm. de long et 5 mm. de large vers le sommet, arrondis au sommet. Forêts de Lukolela, 6 juillet 1906 (L. PYNAERT, n° 184). OBSERVATIONS. — (Cette plante, appartenant au groupe des « Reticulatae », semble devoir être classée dans la subdivision (4) Ouratea Pynaerti. Arbor, ramis glabris, cortice brunneo ; foliis basi obtuse cuneatis vel rotundatis. apice breviter acuminato-acutis, petiolo brevi 4-5 mm. longo et 1.5 mm. crasso, stipulis caducis, lamina oblongo-lanceolata, 7-24 cm. longa et 2.6 cm. lata, coriacea, margine dentata, ner vis lateralibus I utrinque cire. 18-15 ; inflorescentiis terminalibus ramo- sis, multifloris. densifloris. usque 12 em. longis, ramis usque 6 cm. longis, divaricatis: flori- bus luteis, 3-8 mm. longis. articulatis; sepalis ovato-lanceolatis 4-5 mm. cire. longis et 2 mm. latis; petalis obovatis circ. 6 mm. longis et s mm. latis, apice rotundatis. « Bec Flores in pseudopaniculas manifeste ramosas dispositi », bien que nous soyons peu partisan de conserver cette manière de subdiviser le groupe B, car il nous paraît bien difhcile de décider si une inflorescence appartient au type décrit dans la phrase citée ci-dessus ou dans celle : « Flores in inflorescentias pseudorace- mosas, rarissime basi parce ramosas dispositi » (cf. GILG, loc. cit.). Une des subdivisions de ce groupe, caractérisée comme nous le montrons dans le tableau ci-dessous, est définie par les feuilles membraneuses ou subcoriaces, ce qui est le cas pour notre plante. Malheureusement les caractères employés ensuite pour la diffé- renciation nous paraissent difhciles à utiliser, car 1ls sont très peu précis. Dans l'un des cas les pseudopanicules sont : « amplas multi- foras, sed parce ramosa dispositi, rami valde elongati », dans l’autre « breves, folia vix vel parum superantes dispositi, paniculae ramis brevibus ». Dans les deux cas les inflorescences sont rameuses, différant par la dimension des rameaux; dans le premier elles dépassent les feuilles, dans le second elle ne les dépassent pas ou fort peu. Dans notre plante il v a des rameaux courts, si l'on veut, mais relativement longs par rapport à toute l'inflorescence; celle-ci dépasse les feuilles si on considère les feuilles réduites de la base de l'inflorescence, mais elle est très fréquemment dépassée par les feuilles d’un niveau un peu plus bas. De sorte qu'en définitive l'O. Pynaerti partage les caractères des deux groupes. Dans ces deux subdivisions nous rencontrons une espèce à feuilles spinuleuses-serrées sur les bords; dans le premier ©. spenu- loso-serrata GizG, dans le second ©. ScAlechterr Girc. Nous pourrions établir pour diverses de ces espèces la clef ci-dessous : Feuilles manifestement cordées à la base. O. Schoentleiniana. Feuilles arrondies ou cunéiformes à la base. Bractées florales longtemps persistantes. O. bracteala. Bractées florales nulles ou rapidement caduques. Feuilles grandes, rigides, coriaces. Feuilles membraneuses ou subcoriaces. Feuilles spinuleuses-serrées plus ou moins profondément sur les bords, sauf parfois vers la base. Pétiole de 4-5 mm.; limbe de 10-22 cm. X 4-7 em.; pédi- celle de 3-8 mm. O. Pynaerti. Pétiole de 7-12 mm.; limbe de 7-24 cm. X 2-6 em.; pédi- celle de 12-14 mm. O. spinuloso-serrata. Pétiole de 5 mm.; limbe de 10-14 cm. X 3-4.5 cm.; pédi- celle de 4-5 mm. O. Schlechteri. C'est donc du ©. ScAlechteri GirG, du Cameroun, dont nous connaissons uniquement la description (cf. GiLG in ENGLER, Bot. Jabrb., XXXIIT, p. 269), que notre O. Pynaerti semble devoir se rapprocher le plus. Ouratea reticulata (Par. BEauv.) ENGLER, Bot. Jahrb., XVII (1893), p. 85; Dur. Sylloge, p. 89. OBSERVATIONS. — Toutes les plantes signalées sous ce nom demandent vérihication; 1l ne serait nullement étonnant que l'O. reticulata, tel qu'il est compris actuellement, ne doive être ravé de la flore congolaise. SECT. CALOPHYLLAE EXGLER. Ouratea affinis (Hook. f.) ENGrERr, Bot. Jahrb., XVIT (1803), p. 79; Dur., Sylloge, p. 86. Ouratea Arnoldiana DE Wio. et TH. Dur., Mat. FI. Congo, III (1899), p. 22; Dur., Sylloge, p. 86; DE Wiio., F1. Thon- nerianae, II (1909), p. 351, et in Études F1. Bas- et Moyen-Congo, III (1909), p. 115; Mioge. in Ab. F. v. MEcKkLEN8., Deutschen Zentral-Afr. Exped., 1907-1908, V (1913), p. 557. Bagata, 26 novembre 1913 (H. VANDERYST, n° 2618); Kisinga, janvier 1909, Kisantu, 1907 (H. VaANDERYST); Moma, bords de la Tchuapa, juin 1910(K. JESPERSEN) ; environs de Likimi, 1‘®mars 1910 = B 65 = (L. MazcHaiR, n° 197. — Nom vern. : Ikubo-Kuba. — Les grandes feuilles sont employées pour ensevelir les morts. — (N° 230, nom vern. : Egaba); Illongonga, décembre 1907 (A. Sapin. — Grand arbre des eaux) ; Kwilu, décembre 1907 (A. SAPIN, n° 64. Grand arbre des bois); Kala, juin 1911 (A. BOooKE, n° 33. — Noms vern. : Bakaramandole | Azande]; Mabaix [Mayogos|. — Arbre de 10 à 15 mètres de hauteur en pleine forêt, bois rouge très dur; les indigènes en brûlent les écorces, en pilent les cendres auxquelles ils attribuent des propriétés contre l'impuissance sexuelle); Katako- Kombe, janvier 1910 (J. CLAEssENs, n° 361. — Nom vern. : Jongo- Djofu [Batetela]. — Petit arbre, les brindilles servent à faire des balais, le bois très dur sert à faire des houes; Atènes, novembre 1907 (A. SAPIN, n° 45. — Grand arbre des bois); Imese, 1912(A. SAPIN) ; environs de Mobwasa, 1913 (F. REYGAERT, n° 532. — Nom vern. : Dabe. — Arbre de la forêt, bois de construction; N°%472. 0 "Arbustes de Ja forêt); Musa, septembre 1913 (S. DE GiorGt, n° 1244. — Noms vern. : Mombabalaba, Mosange). — Arbre du plateau forestier, bois de construction pour toit de huttes); Mobwasa, 15 mai 1913 (H. LEMAIRE, n° 124. — Arbuste aquatique); Mobwasa, avril 1913 (S. DE GiorGt, n° 663. — Arbuste des plateaux forestiers); Eala (Bolombo), avril 1913 (BonnivaiR, n° 41. — Nom vern. : Lofandja n'djoku. — Arbre, pieux de cases); Bomana-sur-Giri, 1912 (A. SAPIN); Ekuta-sur-Lua, 1912 (A. SAPIN); Mobwasa, juin 1913 (H. LEMAIRE, n° 307. — Arbre de la forét, bois de construction); Djombole, 26 février 1913 (MENGÉ, n° 75. — Nom vern. : Iluba. — Sur le plateau; arbre très élancé à bois blanc dur, servant à faire des pirogues); Mutenge-sur- Ubangi, 1912 (A. Sapin); Baonde, 14 septembre 1912 (MENGÉ, n° 14. — Nom vern. : Bokaka. — Bords des rivières, arbre très haut, bois brun très dur sans usage); Nouvelle-Anvers, mars 1913 (S. DE Grorai, n° 506. — Nom vern. : Linuku. — Arbre du plateau forestier); Wombali, octobre 1913 (H. VANDERYST, n 2417); Libenge, 8 septembre 1913 (MESTDAGH, n° 37. — Arbris- seau). OBSERVATIONS. — On remarquera les divergences d'apprécia- tion sur les caractères d'aspect de la plante : arbrisseau, arbre plus — B66 — ou moins développé, des eaux ou du plateau, à bois blanc ou coloré, utilisé ou sans usage. Il serait nécessaire de vérifier ces données. Ouratea bracteolata G11G et Mripgr. in AD. F. v. MECKLIENB., Deutschen Zentral-Afr. Exped., 1907-1908, IT (1913), p. 557. Ouratea calophylla ENGrer, Bot. Jabrb., XVII (1913), p. 79; DE Wizp., Études F1. Bas- et Moyen-Congo, III (1909), p. 115. Munungu (Sankuru), avril 1910 (A. Sapin. — Plante de la forêt); environ de Yambata, 1913 (MONTCHAL, n° 238); Penghe, 31 janvier 1914 (J. BEQUAERT, n° 2224. — Forêts aux bords de l’Ituri. — Arbre; calice accrescent rouge). Ouratea febrifuga ENGLER et GirG in ENGLER, Bot. Jahrb., XXXIII (1903), p. 257; Dur., Sylloge, p. 88; De Win. Etudes F1. Bas- et Moyen-Congo, IIT (1912), p. 447. Ouratea leptoneura G11G in ENGrEer, Bot. Jahrb., XXXITII (1903), p. 255; Dur., Sylloge, p. 88. Ouratea myrioneura G11G in EnGrer, Bot. Jahrb., XXXIIT (1903), p. 255; Dur., Sylloge, p. 88. Ouratea refracta DE Wio. et TH. Dur., Mat. F1. Congo, IT (1899), p. 23; Sylloge, p. 89. Léopoldville, août 1909 (S. CLAESSENS, n° 41. — Nom vern. : Fendji-n Djoko). Ouratea rigida DE Wii. nov. spec. ("). Arbuste de la forêt sèche, rameaux glabres à écorce brunâtre devenant (4) Ouratea rigida. Arbusculus ramis glabris cortice luteolo-brunneo; foliis petiolatis, basi cuneatis, apice acuminatis, acumine subobtuso, petiolo brevi circ. 3 mm. longo, — B67 — jaunâtre; feuilles pétiolées, alternes, assez rapprochées, distantes au maxi- mum de 22 mm., cunéiformes à la base, assez largement acuminées au som- met, à acumen subobtus, pétiole court d'environ 3 mm. de long et 2 mm. d'épaisseur, canaliculé supérieurement; stipules lancéolées-aiguës, environ aussi longues que le pétiole, caduques, limbe oblong-lancéolé, de 31-21 em. de long et 25-55 mm. de large, coriace, plus ou moins brillant sur la face supérieure, mat sur la face inférieure, non denté mais légèrement ourle sur les bords, nervures latérales principales très nombreuses, parallèles, présen- tant une courbure nette près de la nervure médiane, plus fortement en relief sur la face supérieure que sur la face inférieure, nervures secondaires peu visibles ; inflorescences généralement latérales plus courtes que les feuilles formant des épis peu ramifiés, multiflores, denses, de 7.5-9.5 cm. de long, pédoncule nu légèrement aplati atteignant 3.5 cm. de long, rameaux basi- laires au nombre de 1-2 atteignant au maximum 4 mm. de long, les autres fleurs en fascicules sessiles ; fleurs d’un jaune pâle par 2-4 en glomérules, brac- tées basilaires rapidement caduques; pédicelle de 5-6 mm. de’long, articule à la base; sépales ovales-lancéolés de 7 mm. de long et 3 mm. de large, accrescents atteignant 10 mm. de long; pétales obovales d'environ 8 mm. de long et 4 mm. de large, cunéiformes au somment. Banana, 24 février 1914 (J. BEQUAERT, n° 2628). OBSERVATIONS. — Cette espèce, du groupe « Calophyllae », se range dans la subdivision se caractérisant par la caducité plus ou moins précoce de ses stipules. Le pédicelle étant articulé à la base seulement, c'est sans le moindre doute au voisinage des O. pauci- #lora GixG, calophylla Hook. f., affinis Hook. f. et Arno/diana DE Wizo. et TH. Dur. qu'il faut, en suivant la clef de la mono- graphie du D' G1LG, ranger notre plante. Nous tenons à faire remarquer que cette différenciation : a. Pedicelli articulati ; b. Pedicelli exarticulati, 1. e. ad basin ipsam articulati, supra canaliculata. stipulis lanceolato-acutis, lamina oblongo-lanceolata, 13-21 em. longa et 25-55 mm. lata, coriacea non dentata, nervis lateralibus numerosissimis, parallehbus, nervis secundaris inconspicuis; intorescentiis vulgo lateralibus, spiciformibus, ramosis. multifloris, densis, 7.5-9.5 cm. longis, pedunculo cire. 3.5 longo ; floribus pallide luteis glomerulatis, bracteis basilaribus caducis ; pedicellis 5-6 mm. longis basi aruculatis; sepalis ovato-lanceo- latis cire. 7 mm. longis, accrescentibus ; petalis obovatis cire. 8 mm. longis et 4 mm. latis, apice cuneatis. — ON — quand elle se présente sous ses phases extrêmes, est facile à appré- cier, mais qu'il est des cas, parmi les espèces de ces groupes, ou après la chute de la fleur il reste un petit moignon de pédicelle de moins de 1 mm. de long mais encore très appréciable; il peut dès lors subsister des doutes. Par les pédicelles, environ aussi longs que les sépales, notre espèce s'écarte du ©. pauctflora GiLG et se rapproche des trois autres espèces citées, tenant le milieu entre l'O. calophylla Hook. f. d'une part et les ©. affinis HooKk. f. et Arno/diana DE Wirp. et TH. Dur. d'autre part. Elle se différencie nettement des deux dernières par ses feuilles plus développées, ses inflorescences rigides, courtes; de la pre- mière par les feuilles plus étroites et non obovales. Nous n'oserions pas insister sur le caractère proposé par M. GirG: Rachis manifeste dilatata O. calophylla. Rachis non vel vix dilatata. ©. affruis, O. Arnoldiana. car c'est là une question de plus ou moins? Que faut-il entendre par manifestement dilaté et à peine dilaté; il y a là place pour une appréciation personnelle différente. Ouratea subumbellata GirG in ENGr., Bot. Jahrb., XXXITIT (1903), p.254; Dur., Silloge, p. 89; De Wicp., Études F1. Bas- et Moven-Congo, III (1909), p. 116; DE Wirp., Comp. Kasaï (HOTO) pers. Atenes, novembre 1907 (A. SAPIN, n° 20. Grand arbre des bois); îles du Kasai, juin 1913 (H. VANDERYST, n° 972); Saint- Trudon, 15 août 1913 (E. VAN KERCKHOVEN); Miao, 7 juin 1913 (SPARANO, n° 30. — Nom vern. : Mukendji. Arbre de 18 mètres en forêt; les branches servent à fabriquer des flèches); Dongo-sur- Ubangi, 1912 (A. SAPIN. — Arbuste des bois); Kikwit, janvier 1914 (H. VANDERYST, n° 2951); M'Pese, octobre 1911 (R. P.GREGORIO); Wombali, Lazaret Saint-Jules, août 1913 (H. VANDERYST, n° 1969); Madibi, 2 juillet 1906 (A. Sapin. — Nom vern. : Kisese. Les petites branches servent à faire des brosses); sur les rives du Kwilu et de l’Insia, 12 juin 1906 (A. Sapin. — Nom vern. : Kolumbo); Luano, rive droite du Kwilu, 28 mai 1904 (Ép. LEs- CRAUWAET, n° 14); entre Lubue et Bena-Makima, mai 1910 (A. SAPIN. — Plante de la plaine); Ikela, 1910 (K. JESPERSEN. — Petit arbre commun en marais); forêt de Likimi, 1910 (L. Mar- CHAIR, n° 410. — Nom vern. : Djundjumba. — Employé en méde- cine indigène); Mandungu, 1910 (J. CLAESSENS, n° 711); Pangu- sur-Kasai, février 1910 (A. SapiN. — Nom vern. : Mokamba [Bangala]. — Grand arbre des bois servant à faire des cannes); Lukombe, octobre 1910 (A. SAPIN. — Nom vern. : Kikombo [Kwilu]. — Grand arbre des bois servant à faire des balais); Bena- Dibele, décembre 1909 (J. CLAESSENS, n° 243); Manyema, 1909 (BERGER); Yonga, bassin de la Lomela, 1910 (K. JESPERSEN) ; Dilolo, juin 1908 (A. SapiN. — Grand arbre des galeries); forêt du Sankuru, 1910 (Ep. Luja. — Arbre de 6 à 8 mètres); Atenes, novembre 1907 (A. SAPIN, n° 35. — Grand arbre des bois). Ouratea Thonneri DE Wicp., Plant. Thonn. Congol., IT (1909), DAS etes tab ete DpE Repert:, vol, X (1012), P- 429, Yambata (février 1914 (S. DE G10RGI, n° 1733. — Nom vern. : Andongo, Mambabalaba. Arbre du plateau forestier; bois très dur, non utilisable); Likimi, janvier 1913 (S. DE GI0RG1, n° 114. Nom vern. : Daka. — Grand arbre croissant sur les hauts plateaux; des blessures du tronc s'écoule une résine servant à souder les pots de terre); Vambata, 2 décembre 1913 (H. MoNTCHAL, n° 133. — Nom vern. : Ehokaki. — Arbre de haute futaie en forêt); Yambata, janvier 1914 (S. DE GiorGti, n° 1683. — Nom vern. : Akwala. — Arbre à bois dur du plateau forestier). OBSERVATIONS. — En décrivant cette espèce, nous avons attiré l'attention sur le caractère, très saillant, de la base des feuilles nettement arrondies-subcordées ; nous disions : « feuilles qui, à l’état adulte, sont nettement subcordées à la base ». Dans les maté- riaux des récoltes de M. FR. THONNER, ce caractère est particulhè- rement bien visible, mais il convient déjà de remarquer que sur — B7O — certains échantillons il y a, en même temps que des feuilles à limbe arrondi à la base, des feuilles à limbe plus ou moins cunéi- forme, caractère qui s’accuse dans les plantes recueillies par M. DE Gi1oRGI. Dans sa clef analytique des /ahrbücher, le D' GirG a utilisé comme caractère : Pedicelli articulati. Pedicelli exarticulati, i. e. ad basin ipsam articulati. Dans le ©. Thonnert le pédicelle est nettement articulé, mais il l’est à la base, ce qui éloigne donc cette espèce du ©. stenorrhachis GiLG dont nous l’avions rapprochée ; il faudrait plutôt la considérer comme afhine du ©. pauciflora GixG dont il faudrait dès lors la différencier par les fleurs à pédicelle grêle. L'O. Thonneri se rangerait dans le voisinage de l'O. calophylla vers lequel il semble présenter des formes de transition. Nous tirerions volontiers un caractère de la disposition des fleurs; solitaires, plus rarement géminées dans le ©. 7honneri, tandis que chez ©. calophylla leur nombre atteint souvent 5 par fascicule. Ouratea Vanderysti DE Wizp. nov. spec. ("). Rameaux glabres, à écorce brunâtre, rugueuse; feuilles elliptiques-lan- céolées, longuement cunéiformes à la base, longuement acuminées, subapi- culées au sommet, pétiole court de 1-2 mm. de long et d'environ 1 mm. d'épaisseur, stipules très rapidement caduques, limbe de 4-0 cm. de long et 6-16 mm. de large, coriace, plus ou moins brillant sur la face supérieure, un peu plus mat sur la face inférieure, lécèrement ourlé, entier sur les bords, nervures latérales principales très nombreuses de chaque côté de la nervure médiane, peu proéminentes sur les deux faces, nervures secondaires très (1) Ouratea Vanderysti. Ramis glabris, cortice brunneo, rugoso; folus elliptico-lanceo- latis, basi longe cuneatis, apice longe acuminatis, subapiculatis, petiolo brevi; stipulis caducis; lamina 4-9 cm. longa et 6-16 mm. lata, coriacea, margine integra, nervis lateralibus I numerosissimis ; inflorescentiis paniculatis, ramosis. multifloris, laxifloris, rachide sub- applanato; floribus luteis, solitaribus vel raso geminatis, bracteis caducis; pedicellis 8-11 mm. longis basi articulatis; sepalis ovato-lanceolatis, 6 mm. cire. longis et 2 mm. latis, fructiferis usque 7 mm. longis et 3 mm. latis, fructibus cire. 6 mm. longis et 4 min. crassis. obscures: inflorescences faussement terminales formant parfois des panicules ramifiées, multiflores, laxiflores ; inflorescences atteignant au maximum 7.5 em. de long; rachis légèrement aplati, parfois plus ou moins canaliculé à l'état sec; fleurs jaunes solitaires ou plus rarement géminées, bractees caduques ; pédicelles grèles de 8-11 mm. de long, articulés à la base ; sépales ovales-lancéolés de 6 mm. environ de long et 2 mm. de large, pétales. sépales fructifères atteignant 7 mm. de long et 3 mm. de large, fruits de 6 mm. environ de long et 4 mm. d'épaisseur. Wombali, 1913 (H. VANDERYST, n° 1626). OBSERVATIONS. — Cette plante, du groupe « Calophyllae », se range dans le voisinage des ©. affinis et Arnoldiana. Elle se caractérise par ses feuilles réduites, comme le montre le tableau ci-dessous dressé en se basant partiellement sur les données de la clef de M. le D" Gi1G. Stipules courtes, plus ou moins rapidement caduques. Pédicelles articulés. (GILG, loc. cit., p. 240.) Pédicelles non articulés, c’est-à-dire articulés à la base. Pédicelles de 13-14 mm. de long, sépales d'environ 5 mm. de long. ©. paucijlora. Pédicelles environ aussi longs que les sépales. O. calophylla ; O. bracteata ; O. rigida. Feuilles de 6-9 em. de long et 15-30 mm. de large. ©. afiinis. Feuilles atteignant 40 mm. de large. O. Arnoldiana. Feuilles de 4-9 em. de long et 6-16 mm. de large. ©. Vanderysti. Stipules persistantes, filiformes ou sétacées. O. febrifuga. RENE à ESPN D FAUIES CTDES EE COIN Le C'AL RYA TR } ÿ NUCA | au GRAIL toc ARENA NM SAUT tn END AA MONT RATS Ar 28 Mai. : à | VOL. VII FASC.r. ARE CAT Re 1 FX AE HTRS Zoologie : Pages 1 à 08: RENTAL KES NN Botanique: Pages B1 à B28., | (Avec Supplément Botanique) ges Publiée sous la direction D' H. SCHOUTEDEN ne | (Bruxelles) ‘ ) BRUXELLES HAYEZ, Imprimeur de l'Académie royale Rue de Louvain, 112 1919 PRIT CHAULIE | AMAR A NIUE TE LOF MIA TEE EE AS CO HE 2 ta PO AL Niger Octobre 1910. | VOL: VIT. FASC. 2. Zoologie : Pages 69 à 200. he M Botanique : Pages B29 à B 40. vu Fe k y \ _ Zoologique Africaine * (Avec. Supplément. Botanique) Publiée soustla direction dis D',H. SCHOUTEDEN (Bruxelles) BRUXELLES HAYEZ, Imprimeur de l’Académie royale Rue de Louvain,: 112 1919 He CT (Londre. Congo: EEE 1 DAT UE re 'Lénderee, E inar (Stockholm). Notes. on the members di the av Jophus and SORnre in the so Ru ui BouLeNéer, G nouvéaux du Congo “ Rs ee SCHOUTEDEN, H: (Tervueren). = Bas-Congo x : SR RATES PA OSBORN, PE RU (New-York), — - Les FR réuni J'expédition de l'American Museum ju Natural History." 0. k Haper VANDENBRANDEN,. F: (Léopoläville).. _ Observations sur des larves de Lucia Art se développant dans des plaies Se RO NÉ ANEET R PRS FAN M3, SCHOUTEDEN, A; (Tervueren). Un ARE vivant en! Helue A Ê Supplément Botanique. | LAC ÿ UE 14. DE WiLDENAN, É. (Bruxelles): -= Notet sur quelques espèces congolaises ‘du genre Ochne SCHREB.: L..°, De DL) OP AU Ue DST VEUT CE EMANTAE ti _ ï 3 Cr: #4 je | (TRETH| AM ANIT ENS MIES AU f LSELUE AU HU RCA COS AE SO OR 15 Nov. 1919-15 Janv. 1920. VOL. VII. FASC. 3. Zoologie : Pages 201 à 305. Botanique : Pages B 41 à 8 74. Kevue Zoologique Africaine Pie Sintlenent Hitanique) Publiée sous 14 direction du D' H: SCHOUTEDEN (Bruxelles) BRUXELLES HAYEZ, Imprimeur de l'Académie, royale Rue de Louvain, 112 1920 : Table dés: matières par vrâre Aiphabiue des noms à due 8 DE WILDEMAN, "EU (Bruslies. _ Notes sur . ce congolises a Ë à e à ÿ Se LA RL ra 3 Ste RATE + VOL. VII. FASC. 1. SUPPLÉMENT BOTANIQUE Pages B1 à B28. ls Publiée sous la direction a du es. D' H. SCHOUTEDEN Le (Bruxelles) ; ÿ BRUXELLES 1 HAYEZ, Imprimeur de l’Académie royale Rue de Louvain, 112 1919 CAR PRE ER : URL K4 GA ] 1" Octobre 1919. VOL. VII. FASC. 2. SUPPLÉMENT BOTANIQUE Pages B29 à B 40. _ Revue Zoologique Africaine Publiée sous la direction du D' H. SCHOUTEDEN (Bruxelles) ” BRUXELLES HAYEZ, Imprimeur de l’Académie royale Rue de Louvain, 112 1919 15 Janvier 1920. VOL. VII. FASC. 3. SUPPLÉMENT" BOTANIQUE Pages B41 à B71. kRevue Zoologique Africaine Publiée sous la direction du D' H. SCHOUTEDEN (Bruxelles) BRUXELLES HAYEZ, Imprimeur de l’Académie royale Rue de Louvain, 112 1920 4 eau y ‘sera. ‘également ir Le Supp lé | été adjoint, à partir du tome VI, étudie partie ulièreme CAE à ces. ne points de vue. | ÿ Mr #4) La Revue : soologique afcienine est e porte une P alé - 4 Fo | nation. te é sil S }! Ra Er LP ‘ ou pe L du tome VE, à e0 francs (et. non (sy 40), phrnres: antie vement, Ce chiffre sera eo à LE francs Li do | nohèvement £ du volume. AE ‘ be 1) Les auteurs! (de travaux qe dans la Rae RP gratuitement So tirés à part de leurs travaux, | K2 | J NUL RAR M. le D: H. SCROUTEDEN, rue Saint-Michel, 5, à V (Belgique). A ME SU 14 ae AYeR NE ous : 4e soins AAA Afrique, Sou An | Pau plusieu ‘fase ules t form tar À ge P ’ausmentattos w' * Ÿ 9 nan autebte de frayaux insér ù So tirés à ae de leurs travaux. Fu À EVER PME RON D CAT Toukke communications relatives à la Revue sooloxique « doivent être adressées à a SAND A OAR "à de RE TE M, le pr H. SUROUTEDEN, rue, | maint-Mtohot, (Belgique). ue d vront un, développement partiéulier, et l'étudé du plancton dés lacs et cour = 4 4, a pi Revue AU PEUT dtiuntne at PARIS à l'étude de ‘le faune éthiopienne, et plus spécialement dela! faune de; l'Afrique centrale, envisagée | ï: A sous tous ses aspects. Les: questions. de systématique, de biologie, dé distris } # bution. géographique des Animaux, tant Vertébrés qù ‘invertébrés, y. rece- dt eau y Sera ‘également abordée. EE: Supplément Botanique qui lui on + ètè adjoint, à partir du tome/VI, SLa8ie at AE la flore de r Afrique * ‘tropicale à ées mêmes points de NUE UN AMIE ATUE VAL A En outre, la Repue publiera des notes de zoologie et de botanique Aeo nt | miques, traitant ‘des Animabx. et’ Végétaux utiles et’ nuisibles, ainsi que des | Ÿ à. # îg v études plus générales sur les Animaux supériéurs, destinées playspiaternegE . aux agents séjournant en Afrique, Sous une rubrique spéciale il sera rendu compte tout au moins des principaux mémoires relatifs à la faune et à la À 4 Ÿ # \ ‘flore: africaines qui auront été remis. dans ce but'à Ja Direction: dé la Revuë. H? Il y sera ‘également donné des notes au jour le jour de nature à intérésser } les lecteurs et à les renseigner. notamment sur les | résultats ‘obtenus: par les expéditions CL ou de chasse nn l'Afrique. SNA) FT au À \ CORTE 4yQ! } # À NPA Une bl SU En | t AU prendra plusieurs, fascicules et formera un ‘volume de 500 à 400 pages, an CRT Revue net AA es est polyglotte, ÉRAQUE tome | Coin- HN | édité avec tous les soins désirables, abondamment illustré et accompagné Y de planches hors texte. io Supplément Atom que. porte 1 une \PRREt nation spéciale, ONE À DATA FUEL | Par suite de l'augmentation considérehle ae feat. NET pression, le prix ‘de souscription au pop est ‘axé, à partie A du tome Va, à. 60 francs (et non plus 40), payables. anticipati- « voment, Ce chiffre ver perse à 68 dE rer td après PORN ERENS R \ du volume. A hi SL ES LAS Les aüteurs ‘de travaux insérés dans la Heu) reçoivent gratuitement So tirés'à part de leurs travaux. AT AU NE tar Toutes communications ve à la Revue zseloxique africaiue doivent être adressées à 4! ‘ M, le D° H, SCROUTEDEN, rue Saint-Michel, 5, à Weluwe (Belgique). in) i 1 | (0 ny Ù No t( 1 Hit art b ji Ne MH pat D | [0 ON (Œun| (AI EUR ï | 1 il } 1 VA (ll fs 1h St il LU AA l | nr DA he ; Ly k 1 x nt Ur \ LIN ONE i ü he HAL FRS } f AN ! (A "4 k à à EE ; SS Ve VA TES TD SITE cÉRE Ru à APR 2 7 1830) re ’ DA 41188 - | | red eye TT