4^** o ■^./ REVUE ZOOLOGIQUE, PAR LA SOCIÉTÉ CUVIERIENNE. Année 1838. stm^i 1^1 iïO JOOS 7MPIIMERIR DE COSSON, RUE SAINT^GEBMAlN-DES-PRES , 9. 5302 AI AVANT-PROPOS. Le nom du célèbre Cuvîer fait assez époque dans la Science, pour qu'il soit superflu de présenter ici l'histoire des beaux et utiles travaux qui lui ont mérité une ré- putation universelle , et pour que nous cherchions à jus- tifier autrement l'idée que nous avons eue de mettre sous son patronage la Société que nous fondons , et qui est destinée à propager l'étude des sciences dont ce grand naturaliste a tant reculé les limites. En effet, qui ne con- naît ses immortels travaux sur les Ossemens fossiles , son Anatomie comparée et son Règne animal ? quel est le na- turaliste qui n'a pas été saisi d'admiration en étudiant les beaux mémoires qu'il a publiés sur l'anatomie des Mol- lusques , son Histoire naturelle des Poissons et une foule d'autres ouvrages, où son esprit d'observation et de cri- tique vient s'allier à des vues de haute^ philosophie» qui ont pour^ base l'étude des faits? ^ «^ '»"<>*» *•«* p**^f*»>nK « Au moment où ses premiers écrits parurent , dit Tora. I. Année i838. I W ^ AVANT-t»ROPOS. M. Laarîllard , aucun naturaliste peut-être ne pensait que la zoologie pût encore illustrer un nom. Il semblait , en effet, que Linnaeus, par ses méthodes précises et faciles; Buffon, par ses tableaux animés, ses vues hardies, et cette alliance inconnue jusqu'à tui dé la science avec l'élo- quence , eussent épuisé la matière ; mais , pour l'homme de génie, la nature est une source intarissable d'études et de méditations. En appliquant les principes de la mé- thode naturelle à la classification des animaux. M. Cuvier parcourut une carrière zoologique non moins brillante et non moins étendue que celle de ces deux grands hommes. » Ju«qù'àluï, qttoiqu'efle -eût occupé GïHiiper^ Biuôi€n- bach, Huïiter^ I>atibenton, et Vicq-d'Azyr^ l'anatoïnie comparée ïi'âvait ^guère été qu'un objet de curiosité «a de dissertations plus cm moins ingénieuBes ; M. Cuvier sut en faire une science , devenue entre ses mains la base fondamentale de l'histoire naturelle, el ia«ource la plus abondante de vérités physiologiques. »Les travaux des de Saussure, des Deluc, des PaHas et des Werner,iparaissâient av^ir amené la géologie à la perfection qu'elle pouvaient atteindre ; M. Guvier , par la découverte d'un genre de tnonumens que ia nature vi- vante a laissé dans les entrailles du globe, créa dans cette science un nouvel ordre d'idées , dont les développemens féconds ont changé le caractère de sa philosophie. » Tel est em abrégé ce que cet Arioste des temps mo- dernes a fait pour la zoologie, pour l'anatomie comparée, et pour rhistoire de la terre. » AVANT-PROPOS. 3 En prenant le nom de Cuvier pour bannière , en pla- çant notre publication sou» ce patronage illustre, et à l'abri de tous les souvenirs de gloire et d'utilité qui se groupent autour de li^i , peut-être éveillerons-nous les susceptibijités de quelques naturalistes novateurs , qui essaient de fonder une école différente de la sienne , et qui craindront peut-être que le journal de la Sociéié Cu- yierienne n'imprime aux trayaux zoologiques une direc- tion qui ne serait pas en harmonie avec leurs vues particulières; ma^s nous n'avons pas à nous inquiéter de (Ces craintes , car nous montrerons que personne ne res- pecte plus que nous les idées des ^avans qui cher- chent à faire avancer la science, sous quelque point de vue qu'ils l'envisagent, et de quelque pays qu'ils soient , pourvu toutefois qu'ils y mettent de la cons- cience , et qu'ils uê jcherchent pas à déprécier les tra- vaux de celui qui fût une des plus belles gloires de notre époque et de notre pays. Notre Société n'a d'au- tre but, en définitive, que la recherche de la vérité, de cette vérité que cherchait Cuvier et qu'il a su trou- ver en étudiant d'abord les faits', sans être dominé par des idées préconçues ou par un système adopté à l'avance, afin d'arriver, par leur groupement, à ces vérités générales que l'on peut nommer , alors seulement à juste titre, des lois naturelles. Du reste, nous ne pré- tendons imposer aucune règle aux membres de l'asso- ciation , et , en laissant à chacun la liberté d'envisager la science suivant sa manière de voir, nous croyons faire 4 AVANT-PROPOS. ce que Cuvier lui-même aurait fait s'il eût vécu , et s'il s'était établi, sous sa présidence , une Société semblable à celle-ci. Nous espérons donc que tous les amis des sciences > de quelque école qu'ils soient , s'empresseront de s'asso- cier pour concourir à la publication que nous commen- çons , et qu'ainsi ils contribueront puissamment aux pro- grès de la Zoologie , de l'Anatomie comparée et de la Paléontologie. Nous nous estimerons heureux d'avoir provoqué une association aussi utile , de l'avoir appuyée sur des bases désintéressées qui assurent au journal de la Société Cuvierienne une longue existence et un dé- veloppement toujours croissant. -gfTOO « ->iii «si im-j Guérin-Méneville. oIj eo'itof^ • -^^i^àrîs, 31 janvier 1838. H.r- REVUE a PAR LA SOCIÉTÉ CUVIERIENNE; ; PUBLIÉE SOUS LA DIRECTION DE M. F-E. 6UÉRIN-MÉNEVILLE. JANVIER 1838. I. SOCIÉTÉS SAVANTES. Académie royale des Sctences de Paris. Séance du 2.jani>ier i838. — M. CA^fTew/Zest nommé vice- président. — M. Becquerel, vice-président pendant l'année 1837 , passe aux fonctions de président. M. Isid, Geoffroy Salnt-Hilaire lit un rapport sur un Mémoire de M. Jourdan, de Lyon, concernant quelques Mammifères nouveaux, u Ce travail, dit le rapporteur, a pour objet rétablissement de trois genres, sur trois espèces nou- velles qui en deviennent les types, et la description de trois espèces nouvelles aussi , mais qui appartiennent à des genres connus. » Le premier des genres nouveaux est nommé HétÉrope , par M. Jourdan ; il appartient à la famille des Kanguroos, et se distingue, comme son nom l'indique, de toutes les autres espèces de ce groupe , par des jambes et des tarses postérieurs beaucoup plus courts et plus trapus que les leurs , etc. L'es* s SOCIÉTÉS SAVANTES. pêce vient de la Nouvelle-Galles du sud, et est nommée Hete'- ropus albogularis , Jourdan. Le second genre est nommé Acérôdon ; il a|)pàrlient à la famille des Roussettes et ne se distingue des Bdussettes pro- prement dites que par des molaires inférieures à trois collines, et par des molaires supérieures à collines tuberculeuses, dans lesquelles cependant se montre avec évidence le type caracté- ristique de cette famille. L'espèce type est originaire des Phi- lippines et porte le nom A'Jcerodo7i Meyenii, Jourdan. Le troisième genre , nommé Nélomys , a pour type une espèce de Rongeur , originaire du Brésil , à laquelle M. Jour- dan réunit l'Echimis huppé. Cette espèce porte le nom de Nelomys ÈlainviÙîi, Jourdan. Enfin, les trois espèces nouvelles que M. Jourdan fait con- naître, consistent en uô KANGtJftOO, iqu'il nomme Irma^ un Hydromys , nommé Fulvxr-v^nter^ etun« Paradoxure, nommé Philippensis. Séance du 8.— îlîen sur la zobiôgîfe . Séance du i5. M. Lûiseleut-D^slonchamps envoie un mé- moire intitulé : Considérations sur les variations de tempéra- ture auxquelles les œufs du ver à soie peuç>eiû Ûre soumis. Le principal objet d^e ce mémoire est de prouver, au moyen d'ex- périences , que les œufs du ver à soie peuvent supporter, sans inconvénient , le froid de nos liivers , lorsque l'on ne prend aucune précaution pour les ien garantir. Ce mémoire est ren- voyé à la section d'Economie rurale. Séance du 22. — M. Breschet présente un mémoire intitulé : Recherches sur la structure des membranes de V œuf des mam^ mifires, par MM. Breschet et Gluge, Les obervations de ces anatomistes ont été faites sur les membranes de Tœuf de THomnae, du Singe, de la Vache et du Chien. ll« ont examiné, à l'aide di» microscope, le Ghorion et sa membrane, les gra- nulations du cordon ombilical du Veau , l'amnios , etc. Dans un autre mémoire les auteurs parleront de la structure de l'al- lantoïde, de la vésicule ombilicale et du placenta. Ce mémoire SOCIÉTÉS SAVANTES. 7 est accompagne d'une planche qui p pflrii dans le n<> 5 des Comptes rendus des séances de l'Académie. M. d'Hombres'Firmas adresse un manuscrit jntitulé t iVo- tice sur la JSénnée gigantesque, dont voici l« dipgnose : iVe- rinea gigantea, testa iurrita elongato-cylindracea subplicata , anfractitm qd\mturam eorn>exis y in medio profunde canali" c^latis. C'est une coquille fossile voisine des Cérilhes et que TVf. DefraneetL signalée depuis quelques années; M. d'Home bjes-rfirmas 1*3 nommée gigantesque à cause de sa taille, la plupart des Nérinées connues étant généralemcut assez pe- tites. Elle fut trouvée , dit l'auteur ♦ il y 9 plusieurs années , sur le penchant de la montagne de Bouquet, près d'Alais, L'auteur en donne une description assez détaillce «t offre d'en- voyer son modèle en plâtre à ceux qui en seraient curieux. M. Datrorhet lit un rapport sur divers travaux entrepris au sujet de la maladie des vers à soie connue, vulgairement sous le nom de Muscardine. On sait que c'est h. M. Bassi, de Milan , qu'est due la découverte des couses de cette maladie. Depuis la publication de son travail , les Entomo-agriculteurs et les botanistes ont fait plusieurs mémoires sur cette décou- vert^ , qui ont plus ou moins éclaira la question. £7e8t sur ces mémoires que M. Dutrochet donn^ sop avis à l'Académie dans un loojg; rappcu't Jtrc^-détaiJlé, M. TV. Cooper ixdresse une brochure imprimée in-^", ayant pour titre : Description d*une espèce de Chau^fe^souris qu'on trouve dr^ns les environs de New-Yorck. Séance du n^januier, — M. ^wrfo«m présente un exposé sommaire des diverses observations qu'il a recueillies pendanfl plusieurs années sur les insectes nuisibles à l'agrîcullure. M. Owen envoie des remarques sur une communication de M. Coste , relative à l'œuf du Kangurd^.''^^"^ '* SGCJBTÉ Bl!JTQ#0;^Q,G|QUJE PjE ^^^C^, Dans les deux séances des 5 et i-^ Jnnvlei* , il n'y a eu que des nominations et des proposKions réglementaires. 8, ÏRAVÀUX INÎÉOITS» n. TRAVAUX INÉDITS. Nouvelle espèce d'oiseau du genre Rhamphocèle, par le prince Charles-Lucien Bonaparte. On sait que M. de la Fresnaye , considéré par les zoolo- gistes anglais comme le plus savant ornithologiste de France , a publié , dans le Magasin de Zoologie , année 1887 , cl. II, pi. 18, la description d'une fort belle espèce nouvelle du sous -genre des Tangaras rhamphocèles , et qu'il a fait suivre celte description du synopsis des espèces propres à ce groupe , lesquelles sont au nombre de six. Ce nombre s'est augmenté par i'observasion que vient de faire le prince Charles-Lucien Bonaparte , d'une nouvelle espèce qui fait partie de la riche collection du duc de Rivoli; le prince Bonaparte nous en a remis la diagnose suivante : Rhamphocelus icteronotus , Bonap. Nigerriraus , dorso postico uro- pygioque flavissimis. — Hab. rAmérique méridionale. Nous donnerons la figure et une description plus étendue de cette espèce , dans un des prochains numéros du Magasin de Zoologie» Description faite sur nature du Grand Harle ou du M ergan- SER , par R.-P. Lesson. Rochefort, ce 24 janvier 1838. Monsieur , J'ai l'honneur de vous adresser une description, assez diffé- rente de celle dotinée par les auteurs , d'une espèce de Palmi- pède de notre pays , pour être insérée dans votre Recueil. Si cette description ne vous paraît pas trop longue , je pourrai vous en adresser d'autres sur des animaux étrangers , et je les tiendrai à votre disposition. Mergus merganser , Linn. Caractères commutts aux deux sexes. Bec allongé, rétréci, échancré en cœur sur le front ; échancrure bordée de rouge , se continuant sur l'arête en une bandelette noire , plaque terminale recourbée en cuiller ÏRAVAUX INÉDITS. 0 crochue » également noîre ; les côtés d'un rouge carmin foncé et tirant au noir , branches de la mandibule inférieure noires ,' côtés rouge- carmin ; dents des mandibules dirigées d'avant en arrière, très-fortes, rangées en scie et d'un noir intense ; voûte palatine garnie, sur les côtés , de deux rangées de dents osseuses ; œsophage et gosier garnis de dents spinescentes nombreuses. Langue simple à la pointe aiguë , garnie sur sa ligne moyenne ou le raphé , de deux rangées d'é- pines , et sur chaque bord d'une rangée spinescente. Yeux bruns , cerclés d'orangé vif. Pattes du rouge corail le plus vif , à membranes d'un rouge tirant au brun. Ongles cornés. Queue légèrement tronquée ou à peine arrondie , faisant la pointe dans le repos. Ailes atteignant le milieu de la queue , à première et deuxième rémiges les plus lon- gues et plus fortes. Plumage d'une excessive douceur , garni d'un duvet très-abondant gris-clair , et très-fourni de plumes molettes. Mâle adulte , enl. 954 . Plumes de la tête très-fournies , formant une couche très-épaisse sur l'occiput , et d'un vert bronzé à reflets métal- liques , tirant au bronze noir sur la gorge. Cette teinte colore la moitié supérieure du cou ; le reste du cou , de même [que toutes les parties inférieures du corps , les couvertures de la queue comprises , les flancs et le dedans des ailes , sont d'un jaune beurre frais de la teinte la plus douce et la plus suave; le manteau, la portion moyenne du dessus du cou et la moitié des grandes couvertures , sont d'un noir foncé et lustré, les plus grandes terminées d'un point blanc ; les côtés du thorax et la moitié des grandes couvertures sont de la même nuance que le dessous du corps ^ le milieu du dos est gris-cendré ; le bas du dos , le croupion , sont d'un blanc gris de perle ondulé de gris plus foncé ; les couvertures supérieures de la queue , de même que les rectrices , sont d'un gris cendré , relevé par le gris brun luisant de la tige de la plume; les ailes ont leurs petites couvertures de l'épaule grises ou brunes, cerclées de blanc; toute la face externe de l'aile est blanc glacé de jaune rosé; les pennes moyennes sont d'un blanc lavé de jaune beurre frais, et finement liserées à leur bord externe d'un filet noir profond ; les rémiges sontraides, noir-brun luisant, celles du fouet de l'aile exceptées, qui sont ou frangées ou terminées de gris blanc. Longueur totale , du bout du bec à l'extrémité de la queue , 2 pieds et quelques lignes. Femelle adulte ( Mergus castor , Gm. , enl. 953 ). Plumes de la tête très-fournies , et s'allongeant successivement sur l'occiput pour for- mer une huppe comprimée , longue de 2 pouces ; la tête et le haut du cou sont d'un brun de rouille luisant , plus foncé sur le devant de la tête , plus roux sur le haut du cou et surtout sur les côtés ; la gorge est blanc-jaune , se continuant légèrement en ligne moyenne sur le ÏO TRAVAUX INEDITS. roux du con , toutes les parties supérieures du corps sont d^un grië luisant , mais sur le cou et sur le croupion , les plumes grises sont cerclées de gris blanc de perle, ce qui rend ces parties émaillées^ les épaules et les rémiges secondaires , de même que les rectrices et leurs couvertures, sont uniformément grises avec leurs tiges lustrées et lui- santes ; les rémiges sont brun noir : un large miroir blanc pur occupe la partie moyenne des ailes, et se trouve coupé au tiers supérieur par un trait brun ; les pennes bâtardes sont brunes à leur base et en dedans, et seulement blanches à leur sommet et en dehors ; le cou en devant est varié de gris et de blanc, puis apparaît une teinte pure de jaune beurre frais , qui s'étend du cou aux couvertures inférieures de la queue, en se mêlant, sur les flancs, au gris qui forme des cercles sur chaque plume , ainsi que les tibiales. Sa longueur totale, dn bec à l'extrémité de la queue , est de 22 pouces. Les Harles mâles et fetnelles ont été très-communs aux environs de Rochefort , dans le courant de janvier i638 , pendant les froids qui régnèrent du lo au 10 de ce mois (9 degrés du iherm. cenligr. sous zéro) , et même les jours sui- vans par une température de 9 degrés au dessus de zéro. lis s'étaient abattus dans les prairies que la Charente arrose _, de- puis Ficîiemore, à la porte de Rochefort, jusqu'à Bords et h Saint-Savînies. Tous les individus observés ont présenté un plumage identique et sans variiitipns. NoTi sitr l'AcANTHODOif et sur le Cryptostemme , nouveaux genres d'Arachnides, par M. Guérin Méneville. Le premier de ces genres appartient à Tordre des Pulrao- Daires , et vient avoisiner les Mygales fouisseuses et les EriJO- dons de Latreille; comme dans ces deux genres, les palpes sont insérés à l'extrémité supérieure des mâchoires, les Chélicè- res sojt saillantes , et leurs crochets sont repliés en dessous , le long de leur tranche inférieure, et nen en dedans et sur leur face interne; les Chélicères ont en avant, et comme çbez la Mygale maçonna , une sorte de râteau ; mais ce genre diffère de ceux auxquels nous le comparons, par ses palpes aussi forts , et presque aussi longs que les pattes , dont les deux derniers articles sont un peu aplatis , et armés en dessous d'é- pines fortes et courtes, formant un râteau (organe qui se TRAVAUX INÉDITS. iV trouve également sous les deux derniers articles des premières et secondes pattes), et par ses yeux, qui, au lieu d'être réunis en un groupe unique , en forment deux bien distincts , ce qui n'a pas encore été observé dans les Arachnides pulmonaires; ils sont disposés ainsi : deux yeux Irès-rapprochés sur le bord antérieur du céphalothorax , et six beaucoup plus en arrière , formant un ovale transverse très-étroit. Acanthodon Petitii , Guér. Long. : 36 niillim. — Corps d'un brun maiTon luisant avec l'abdomen velu et d'un brun pAle terne ; pattes et palpes Semblables ; ce qui lui donne l'apparence d'une Araignée à dix pattes; les quatrièmes pattes les plus longues , les pi'emières ensuite, les troisièmes après , et enfin les deuxièmes les plus courtes ; troi- sièmes pattes plus épaisses que les autres, des lignes longitudinales plus foncées sur les pattes , ces lignes formées par un duvet brun très- serré. Habite le Brésil. Cette Araignée nous a été donnée par M. Petit de La Saussaye a qui nous la dédions. Le genre CarPTOSTEMME se range dans Tordre deS Tra— " chéennes, et fait partie de la tribu des Phalangiens ; il est' voisin des Trogules ; comme eux il a l'extrémité antérieure du céphalothorax avancée en forme de chaperon ; mais nous n'a- vons pu lui voir aucune trace d'yeux , et les antennes- pinces sont saillantes, en forme de pattes et plus courtes que celles-ci. Le céphalothorax est distinct de l'abdomen, de forme carrée; les pattes sont très-inégales en longueur , aplaties , terminées par des tarses de 4 et 5 articles grenus , dont le dernier est le plus grand ; la seconde paire est la plus longue , ensuite la troi- sième , puis la quatrième , et enfin la première, qui est la plus courte. L'abdomen est de la largeur du corselet , deux fois plus long , aplati et un peu enfoncé en dessus , convexe en dessous et paraissant divisé en quatre segmens. L'espèce unique de ce genrt curieux nous a été envoyée par M. We^termann , comme provenant de la Guinée , nous la nommons î Cryptostemma Westermannii, Guér. Long. : 9 niillimèlres. — Corps et p{«ttes d'un gris terreux , couverts de nombreuses aspérités ; cha- peron plus large en avant , rebordé , avec un fniWe sillon longitudinal au milieu^ céphalothorax un peu bombé , rebordé sur les côtés et en aiTière, avec un sillon longitudinal au milieu , beaucoup plus profond 12 TBAVAUX INEDITS, en arrière, et une forte impression oblique de chaque coté; abdomen à bords très-relevés , avec deux impressions obliques à la base de cha- que segment. Nous donnerons des descriptions et des figures détaillées de ces deux singulières Araclinides, dans un des prochains numéros du Magasin de Zoologie. Genre Phyllocere , Phj-Uocerus , Lalreille. L'insecte qui forme le type de ce genre a été découvert en Dalmatie, par M. le comte Dejean , qui Ta nommé Phjlloce- rus fia^ipennis , dans son premier catalogue. C'est Latreille qui en a le premier, et le seul encoie, publié les caractères, dans le Règne animal de Cuvier , 2« édit. , t. IV , p. 456 , et dans sa distribution méthodique et naturelle des Serricorncs ( Ann. de la Soc. entom. de France, t. HT, p. i65). lia d'a- bord placé ce genre dans sa tribu des Elatérides; mais^ dans le mémoire que nous venons de citer, il le range dans celle des Cébrionites , près des Physodactj-lus et des Anelasles. Depuis 'quelque temps les marchands allemands sont par- venus à se procurer un petit nombre d'échantillons de cet in- secte rare, qu'ils vendent encore fort cher; M. le marquis de Spinola s'en étant procuré quelques individus , a envoyé à M. Reiche deux espèces différentes , en lui annonçant , avec doute pourtant, que ce sont les deux sexes de la même espèce. Ces deux insectes, que M. Reiche a bien voulu nous communi- quer, diffèrent l'un de l'autre par la taille et parce que l'un a les élytres, jaunes tandis que l'autre les a noires ; mais ils ont les antennes semblables, et tous les deux ont cinq spgmcns à l'ab- domen , avec Porgane sexuel mâle bien visible ; quand même nous ne serions pas certains que ce sont deux mâles, l'analogie nous porterait encore à le croire ; car dans la famille des Serri- cornes, les femelles ont toujours les antennes bien différentes de celles des mâles , et il est probable que les Phyllocères ne font pas exception à eette règle. On pourrait peut-être penser que celui qui a les élytres noires est une variété, mais la diffé- rence de taille de ces deux insectes est trop grande pour qu'oq TRAVAUX INÉDITS. l3 puisse s'arrêter à cette idée. Quoi qu'il en soit, ces deux insectes diffèrent assez pour que nous en donnions une description, qu'on les considère comme deux espèces ou comnae n'en for- mant qu'une. i. Phyllocorus flavtpennis. — Long. : 18 mill. Larg. : 5 mil! —Corps entièrement noir , couvert d'un fin duvet serré à rellets sojeux et jaunes , et de petits points enfoncés et Irès-rapprochés ; élytres d'nn jaune teslacé , avec des côtes peu élevées et assez larges. — Hab. la Dalniatie. 2. Phyllocerus Spinolœ. ^Long. : 43 mill. Larg. : 4 mill. — Corps et élytres entièrement noirs , couverts d'un très-fin duvet à reflets soyeux et jaunes et de très-petits points enfoncés ; élytres ayant des côtes peu éle\ées et assez larges. — Hab. la Dalmatie. Nous donnons des figures de ces deux espèces , à l'article Phjllocère du Dictionnaire pittoresque d'Histoire naturelle. Genre Lissome, Lissomus, Dalman, On sait que ce genre , qui appartient à la tribu des Elalé- ridesde Latreille, a été établi, en 1824? par Dalman, dans le premier numéro de ses Ephémérides entoraologiques , et qu'il en a décrit deux espèces du Brésil, sous les noms de L. punc^ tatus et Z. foveolatus, Latreille a adopté ce genre , dans la nouvelle édit. du Règne animal; mais il y réunit les Drapetes de Megerle. Dans un mémoire sur une distribution naturelle des Serricornes^ publié dans le t. III des Annales de la Société enlomologique de France, p. 11 3, il conserve le genre Li— some tel qu'il l'a adopté dans le Règne animal. M. le comte Dejean a cru devoir conserver le genre Drapetes, en publiant son dernier catalogue ; si , comme il y a lieu de le croire , cet entomologiste a trouvé de bons caractères pour séparer ces deux groupes, celui des Lissomus se composerait encore de 9 espèces , toutes propres à l'Améri que méridionale. Ce que nous ne pouvons nous expliquer , c'est que M. Dejean ait mis le nom de L. punctulatus , publié par Dalman en 1824» en synonymie de son L» ruhldus , qui n'a jamais été publié. Voici, du reste, la liste des espèces, tant publiées qu'inédites, de ce genre ; 1° Lmomus pmciuklu9 f Daim, [rubidus^ etmorio^ ■4 Dej. , suivant une ohservalion de M. Lacordaire) ; a<* fosteo^ latus ^ Daim.; 3° lœç'igalus , Fab. (Elater); 4® castaneus ; 5° puberulus ; 6® sulcijrons ; ^° villosus ; et 8° mexicanus , Dej., Cat. Toutes ces espèces sont à peu près longues de 3 lig. à 3 lig. et 1/2. M, Reiche , qui possède une belle collection de Coléoptères, vient de recevoir de Cajenne une espèce beaucoup plus grande, qu'il n'a pas trouvée dans la collection de M. Dejean, et dont il nous adresse la description suivante : Xw*omM5 &Î5i'r/7iafM5, Reiche. Long. : 61ig. Larg. :23/4 1ig. — Noir, luisant , finement ponctué ^ élytres ayant chacune près du bout une tache triangulaire d'un blanc argenté , formée par des poils couchés, et se prolongeant jusqu'à l'exlrémilé; front un peu échaucré en avant, «ne large fossetle en arrière et de chaque colé du corselet ; deux fos- settes à Jfl base de chaque élytre ^ antennes et pattes fauves. Cet in- secte diffère tellemcint des autres es|)èces (ju'il -est inutile de le compa- rer avec elles. (G. M.) III. ANALYSES D'OUVRAGES NOUVEAUX. , Histoire naturelle, mise à la portée des femmes et des gens du monde , et rédigée suivant les classifications modernes , par madame Achille Comte ; ouvrage adopté par le Conseil Royal de rinstruction publique, pour les collèges, les écoles normales primaires , les écoles primaires élémentaires et su- périeures , et les institutions de jeunes personnes ; Règne animal, 2 vol. grand in-rj2 , ornés de i5o vignettes dessi- B-ces et gravées par nos meilleurs artistes. A la librairie de Paul Dupont et C* , rue de Grenelle-Saint-Honoré, 55. Depuis que l'enseignement de l'Histoire naturelle est intro- duit dans l'éducation et forme une partie essentielle des éludes dans les collèges , beaucoup de naturalistes ont com- posé des traités destinés à la jeunesse, des manuels, des élémens , etc, , et plusieurs de ces publications sont destinées, par la manière claire et simple dont la science y a été exposée, t: donner une idée exacte de l'Histoire naturelle et à former des naturalistes , eu apprenant à la jeune génération qui s'élève ^us nos y eux^ les élémens d'une science si féconde et si heXk, ANALYSES D* OUVRAGES NOUVEAUX. l5 Parmi les naturalistes qui se sont Voues ainsi à l'enseignement, on doit distinguer M. Achille Comte, qui a déjà donné des ouvrages si utiles, parmi lesquels il nous suffira de citer les Ta- bleaux du Règne animal du Cuvier, les Cahiers d'Histoire naturelle et la Physiologie à l'usage de collt^ges et des gens (tii nionde , ouvragés qui ont tous été adoptés par le Conseil Bojal de l'instruction publique pour l'enseignement de cette science dans les collèges. ,11 était réservé à Madame Achille Comte défaire, pourl'édu- calîondes demoiselles etpour les gens du monde, ce que son mart a fait en faveur des jeunes gens; elle availsous les jeux un exem- ple bien encourageant, et d'ailleurs une plume aussi élégante et aussi connue dans le monde littéraire, était bien capable de rendre la science attrayante; aussi, les deux volumes que cette dame a publiés, et qui comprennent l'Histoire du Règne animal , sont-ils en tous points dignes de la réputation de leur auteur. Tout en ne négligeant rien de ce qu'il est essentiel d'apprendre à ses lectrices , Madame Achille Comte a eu soin, pour que la mère puisse permettre la lecture de son livre à sa fille, d'éviter tout ce qui aurait pu blesser la délicatesse d'un sentiment qui est l'appauage exclusif de son sexe. L'ouvrage de Madame Achille Comte a reçu , du reste-, l'approbation du Conseil Rojai de l'instruction publique, et il nous suffira de citer ici quelques fragmens du rapport fait à ce sujet par M. Rendu. « L'ouvrage de Madame Achille Comte est destiné à combler cette Tacnne; l'auteur , saïjs néglh^er eRtièi-^meiU les détails scientifiques, a cru devoir allacher plus d'iuiportance à la partie purement descrip- tive des Dioiurs (les aniuianx^ et c'est ce qui distingue essenliellement son ouvrage. C'est plus qu'un livre de lecture sur l'Histoire naturelle du Règne animal , sans être un traité scientifique et complet. » Quant à la partie «Icscriplive , nous aimons à le répéter, elle ne mérite généralement que des éloges. Le style est facile , éh'gant , et toujours simple. Il n'existe aucun traité d'Instoire naturelle de ce genre qui puisse être mis en parallèle avec le livre de Madame Achille Comte. On ne peut que le recommander vivement comme un excelleut livre de lecture instructive et intéressante tout à la fols. l6 NODVETLES. » L'exécution typographique répond parfaitement au mérite de Vou- vrage. Les gravures sur bois, qu'on a judicieusement placées dans le texte , sont d'un fini aemarquable. » L'ouvrage mérite d'être signalé à l'attention du ministre , et il n'y a pas lieu de douter qu'il ne rende d'utiles services comme livre de lecture intéressante et instructive, dans les établissemens d'instruction et dans l'éducation domestique. » Pour que Ton puisse avoir une idée des vignettes qui sont répandues avec proiusion dans les volumes de Madame Achille Comte , nous insérons celle qui suit , laquelle est extraite de son ouvrage. Cet exemple montrera ausi comment nous pour- rons , dans le cours de ce journal , figurer des objets dont les formes seraient trop difficiles à décrire et qui ne devront pas être figurés dans le Magasin de Zoologie. ( G. M. ) IV. NOUVELLES, Nous recevons delà Havanne , dans l'île de Cuba , une lettre de M. Poey, naturaliste déjà bien connu par des travaux es- timés sur la zoologie de cette île , par laquelle il nous annonce avoir découvert dans ce pays un petit mammifère voisin des Desmansj ayant le museau allongé comme eux , mais en dif- férant cependant d'iine manière notable. M. Poey pense que, si cet animal n'appartient pas au genre Solenodon de Brandt, il doit constituer un genre nouveau qu'il publiera incessam-» ment. REVUE FÉVRIER 1838. I. SOCIETES SAVANTES. Académie royale des Sciences de Paris. Séance du S/éi^rier i838. M. Milnes Edwards lit un Mé" moire sur les Polypes du genre des Tubulipores ; ce travail a pour objet des êtres dont Torganisalion intérieure était presque inconnue, et il fait suite à une série de mémoires sur Tanato- mie, la physiologie et la classification des Polypes, précédem- ment présentés à TAcadémie. Suivant Tauteur, les Polypes du genre Tubuli pore ne sont pas des animaux hydriformes, et |eur mode d'organisation , loin de ressembler à celui des Hydres et 'des autres Polypes parenchymateux inférieurs, est beaucoup pljjs compliqué et a beaucoup d'analogie avec celui ds Ei- chares et des Flustres. En effet , ils présentent , comme ceux- ci , un tube digestif^ayant des parois distinctes de l'enveloppe tugumentaire , une bouche et un anus séparés, un appareil tentaculaire garni de cils vibratils qui paraissent servir à la res- piration aussi bien qu'à la préhension des alimens , des muscles bien formés , etc. ; mais ils n'ont pas, comme ces Eschares et ces Flustres , un appareil operculaire garni de muscles bilaté- raux , et ils en différent aussi par la conformation de la gaînc téguiueutaire qui, en se durcissant , constitue la cellule tubu- leuse dans laquelle toutes les parties molles se retirent lors de la contraction. Après avoir dit que les circonstances dans lesquelles vivent ces zoophytes influent sur la croissance de leur Polypier, l'au- teur montre qu'avec une seule espèce de nos côtes , les natu- ralistes ont formé deux genres et trois espèces nominales. Il Tom. I. Année i838. a l8 SOCIÉTÉS SAVANTES. donne ensuite une description du Polypier et présente sa sy- nonymie. Enfin il termine en faisant connaître toutes les espèces , vivantes et fossiles , de ce genre intéressant. Ce mé- moire est accompagné de quatre planches. M. Coste envoie uu mémoire sur VOi>olofçie du Kangourou, accompagné de la lettre suivante , en réponse à celle de M. Owen, — « J'ai lu avec regret la lettre que M. Owen a écrite au sujet d'un produit utérin de Kangourou , qu'il dési- gne sous le nom de fœtus et ses appendices vésicaleux , et que j'ai considéré comme un œuf. » Comme sur ce point la discussion parait plutôt porter sur des mots que sur des choses, et comm*e, d'ailleurs, je suis parfaitement en mesure de répondre à toutes les assertions de M. Owen, je demande à l'Académie la permission de soumettre à son jugement le mémoire ci- joint , dans lequel elle trouvera, j'espère , les moyens de décider la question dans le fond et dans la forme. » Séance du 12. M. Isidore Geoffroy .S" i-i^/ZaiVe fait un rap- port favorable sur un Mémoire de M. Alcide D'Orbigny , in- titulé : Sur la distribution géographique des Oiseaux Passe" reauxdans V Amérique méridionale. Dans ce Mémoire, que son auteur a lu dans la séance du 2 octobre 1837 , M. Aie. D'Or- bigny divise les régions de l'Amérique méridionale qu'il a explorées, ou trois zones de latitude, suivant leur distance de l'équateur, et chacune de celles-ci en trois zones d'élévation au dessus du niveau de la mer. Il passe en revue les différentes espèces propres à ces zones , et arrive à conclure que , dans les trois zones de latitude et dans les trois zones d'élévation le nombre des espèces de Passereaux va en décroissant très- rapidement. Selon lui, la première zone, qui s'étend du ii" au 28* degré , possède 240 espèces ; la seconde , comprenant du 9.8*' on 54* degré , en a 72 , et la dernière, 'du 34® ou 43*^ degré, en à 37. La décroissance numérique a lieu de même dans les trois zones d'élévation; ainsi la première, dont l'élé- vation varie entre o et 1700 mètres, contient 83 espèces} la, seconde , de 1700 à 3700 mètres , |6o espèces , et la dernière qtii excède 5700 mètres, n'en a plus que 22* Il serait difficile TRAVAUX IKiDITI. I9 (le iulvre Tauteur dam les ûbiervallons pleinea d'intérêt qui suivent , et leur analyse ne pourait dispenser do recourir au Mémoire même, qui est publié dans la relation du voyage de M. D'Orbigny dans l'Amérique méridionale. Séance du 19.— M. Parai>ey écrit qu'il a vu à Leyde, une Salamandre gigantesque du Japon, que M. Siéboldt a rap- portée vivante et qui a environ 3 pieds de longueur. M. Du- mérll fait observer que cette espèce est connue et qu'on en possède un individu conservé dans l'alcool au Musée de Paris, SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. Séance du 'j février i838. — M. Duponchel lit un Mémoire sur les Tinéites qu'il divise en 32 genres. M. Bojer de F ons colombe envoie la suite de sa Monogra- phie des Libellulines des environs d'Aix, comprenant les genres jEshna et uégro n. M. Guénée adresse également la suite de son Essai sur la classification des Noctuélites. Séance du 11. — Pas de Mémoires. n. TRAVAUX INÉDITS. Notice sur plusieurs espèces d'HÉLiCES , confondues à tort par les auteurs , par M. Deshayes. Cette notice a pour objet de distinguer trois espèces du sous-genre Carocolle , confondues sous le nom à.* Hélix lahy- rinthus , ces trois espèces sont : 1° H. Idbyrinthus^ Ctiemnitz; Seba; Encycl. , pi. 64, fig. 48; Fé- russac. Carocolla labyrinthus , Lam. Anim. sans vert. Hélix plicata pars , Dilw. 2° H. plicata , Born. , Knorr ; Hélix labyrinthus , Lam. , Journ. d'Hist. nat. ; Hélix plicata pars , Dilw. ; Carocolla labyrinthus pars , Lam. ; Hélix labyrinthus , Var. , Féruss., Moll. Hélix plicata, Fér. , Piodr. 3« H. bifurcata , Desh. ; Hélix plicata , Féiuss. ; Hélix plicata , Desh. , Encycl. vî.m '^tr- Les figures de ces trois espèces paraîtront avec la notice de M. Deshayes ^ dans un prochain numéro du Magasin de zoo« logie. dà TRAVAUX INÉDITS. Description de trois espèces nouvelles des genres Carocolle, Pledrotome et Marginelle , par M. Petit de la Saossaye. CarocoUajincigera , Petit. Haut. : 9 mill. Larg. : 27 niili. — Testa orbiculari , acutissinie carinata , supia convexa , infra convexo pla- nulata , umbilicata , alba , fasciis f useis cincla , aiifiactibns sex , aper- luia subquadrangulari,obliqiiissimedepressa , faucepiope coluinellaia plica transversa ornata ; labre externe unidenlato , intus uncifonne dente arniato; margine albo reflexo.— Hab. l'istlime de Panama, elle a été envoyée par M. Pavageau , négociant à la Nouvelle-Grenade. Pleurotoma sinistralis , Petit. Haut. : d9 mill. Larg. : 7 mill. — Testa sinistrorsa, fusiformi-turrita , crassiuscula , albido-grisea , au- fraclibus octonis ; aufractu cingulo strigis longitudinaliter undalis ornato , Iransversimque striato; labro acuto , superne laie emarginalo, in medio arcuato ; cauda lata brevi. — Hab. le Sénégal. Découverte par M. Augeard , commis de marine. Marginella Kieneriana^ Petit. Long. : 12 mill. Larg. : 9 mill. — Testa parva , piriforme , fulva , maculis albis transversis per quatro séries disposilis ornata; spira brevissiuia , exserliuscula , labro crasso, vix intus crenulalo, plicis columella octonis. — Hab. les plages de la Guayra (Venezuela). Découverte par M. Lemarié, capitaine de vaisseau. Sur le genre Pacsse, Paussus ,' Linné , par M. Guérin- Méneville. Tous les entomologistes connaissent la belle Monographie que M. Weslwood a publiée sur la famille de Paussides, dans les Transactions de la Société Linnéenne de Londres, vol. XVI , p. 607 , et l'on sait qu'il a fait connaître i4 espèces àePaussus proprement dits, insectes encore si rares dans les collections ; nous saisissons avec empressement l'occasion d'en publier une quinzième espèce très-remarquable, qui appartient à la pre- mière section des Paussus de M. Westwood , celle qu'il ca- ractérise ainsi : thorax quasi bipartitus. Notre insecte ne p(^nt être placé qu'auprès du P. microcephalus ^ Lin., auquel iî resscnible par ses antennes , dont la massue est armée de petites dents vers l'extrémité ; mais il en diffère par la forme de cette n»ême massue , qui est à peine de l'épaisseur de l'arlicle ba- silairc, presque cylindrique, à peu près comme celle du P. Hardwickii y West. , lequel en diffère notablement parce qu'il appartient à la deuxième section^ caractérisée par son ihord^ TRAVAUX INEDITS. 21 suhcontinuus. Voici la description abrégée de celte nouvelle espèce. JPaussus Jousselinîi, Guér. — Long. : 7 mil. Larg. aux épaules : 2 mil. et/i rextrêmité : 3 mil. — Corps d'un brun foncé presque noir, avec l'abdomen et l'extrémité des élytres ferrugineux ^ tête petite , ayant un sillon longitudinal en avant et trois tubercules en forme de cornes sur le verlex; antennes rugueuses avec le premier article grand , presque carré , le second , ou la massue , subcylindrique , trois fois plus long qne le premier, un peu rétréci au milieu ; ayant en dedans et à la base un appendice tronqué et, près de l'extrémité, trois fortes dents aiguës ; corselet divisé en deux par un profond étranglement , ayant une profonde excavation longitudinale au milieu, et deux taches orangées, produites par un fin duvet, et placées de chaque côté et pres- que au fond de l'étranglement transversal ; élylres lisses , avec une petite dent dilatée près de l'extrémité ; pattes rugueuses comme les antennes. Ce curieux insecte a été trouvé au Pégou , au bord de la rivière Yrrawady, à une journée de Rangoon ; il était posé sur un tronc de Palmier. Nous nous sommes fait un devoir de le dédier à M. le comte de Jousselin , qui a eu l'obligeance de nous communiquer l'individu unique de sa belle collection. Nous en donnerons une figure, accompagnée de détails, et une description complète, dans l'un des prochains cahiers de notre Magasin de Zoologie. Nofa, M. Chevrolat nous prie d'ajouter la note suivante au sujet du genre Paussus, • On trouve dans le Magasin de Zoologie, 1882, cl. IX, pi. 49 1 la description et la figure d'une espèce de Paussus du Sénégal, que j'ai appelé P. cormilus. J'avais fait figurer la léte et l'abdomen d'un autre individu que Je présumais être le mâle, mais au moment de donner le bon à tirer, j'ai reconnu que cet individu forme une espèce bien distincte , ce que j'ai aii- noncé, mais je ne lui ai pas donné de nom. Voici donc une courte description de cette espèce : Paussus curvicornis, Chevrolat (figuré Mag. Zool., pi. 49, fig. 4 a, 2 et 2 a). — Long. : 40 mill. — D'un ferrugineux un peu obscur avec l'ex- trémité des élytres plus pâle ; tête ayant sur le verlex une pointe co- nique un peu courbée en avant ^ corselet divisé transversalomrnt par un fort étranglement , ayant une profonde impression à son lobe pos- térieur; élytres presque lisses avec quelques tubercules ivès-petils et 22 TRAVAUX INEDITS» une légère dilatation à l'extrémité et en dehors; pattes d'une couleur plus foncée.— Hab. le Sénégal. Sur le genre Trochoïde , Trochoideiis , Weslwood , par M. Guérin-Méneville. Ce genre a été établi dans la Monographie des Paussides , que nous avons citée plus haut, avec le Paussus crucialus de Dalman, insecte observé dans le copal, par ce célèbre ento- mologiste ; tous ses caractères génériques conviennent à peu près à une jolie espèce dé Tile Maurice , qui nous a été en- voyée par M. Julien Desjardin , notre collaborateur pour la Faune de Maurice, ensorte que nous croyons devoir la laisser dans ce genre , jusqu'à ce qu'un nouvel examen ait fait décou-» vrir entre ces insectes des différences assez grandes pour les séparer génériquement. Trochoideus Dejardinsii , Guér. — Long. : 4. Larg. : 2 mill. — Cet insecte est d'un brun marron, couvert d'un fin duvet jaunâtre ; la bou- che , les antennes et les pattes sont fauves ; sa tête est large , sans rétrécissement postérieur , avec les yeux saillans et le chaperon et le labre plus étroits et assez avancés pour couvrir les mandibules. Dans les deux individus que nous possédons, les antennes sont composées évidemment de quatre articles, dont le dernier forme une massue beau- coup plus longue que les trois premiers; mais l'un des deux à cette massue beaucoup plus épaisse et nous semble être le mâle. Le pre- mier article est plus long que les deux suivans réunis, arrondi, épaissi en avant ; dans le mâle et la femelle le second article est triangulaire, aussi long que large ; le troisième est semblable au second ; chez la femelle ; mais dans le mâle il est très-dilaté en arriére et forme la base de la massue , qui est aplatie , à peine deux fois aussi longue que large , tandis que chez la femelle cette même massue est plus étroite moins aplatie et qu'elle a au moins trois fois sa largeur dans sa longueur. Les palpes maxillaires sont assez longs et paraissent formés de trois articles dont le premier est court , le second un peu plus long et épais, et le troisième encore un peu plus long que le second , conique, ter* miné en pointe. Les palpes labiaux sont très-courts et terminés par un article largement obconique et creusé au milieu. Le corselet est en forme de cœur, tronqué des deux côtés. L'écusson est triangulaire, plus large que long. Les élytres sont ovalaires , arrondies au bout, un peu bordées. Les pattes sont courtes , avec les tarses de cinq artiéles. M. le docteur Demay nous annonce que, dans la séance du 12 septembre iSS-j , il a présenté à la section d'Histoire natu- relle du congrès de Metz , une notice , accompagnée de figures^ TRAVAUX INEDITS. 23 Contenant la description de treize espèces nouvelles de Coléo- plères, provenant de la Guyane. Il nous adresse l'extrait sui- vant de son travail , en nous engageant à Tinsérer dans la Rc^ue Zcologique. Brachinus melanopterus. Rufus j elytra nigra, valde slriata ciim macula obliqua et lineata , ponii aurati coloris. — Long. . 6 à 6 1/2 lig. Larg. : 3 lig. Brachinus Rivierii , Guér. Fera omnino ut prœcedens , sed muUo major, et ublque flavus , exceptis zonis duabus nigris in elytris et tho- racis.— Long. ; 8 lig. Larg. : 31/2 lig. Lampyris guyanensis. Corpus longum et molle; thorax planus , marginalus, seuii-circularis ; os parvum ; oculi magni , antennse fili- formes , thorax et elytra translucida. Omnino flavescens , exceptis extremis inferarum alarum posticis, quse nigra sunt.— Long. : 7 lig. Larg. : 3 lig. Cyclocephala ru fo -nigra. Rufa , punctata ; caput nigrum ; os et ap- pendices rubescentia i prolhorax leviter raarginatus cum magna ma- cula nigra, rufa linea distincta; elytra macula pyramidali ornata. — Long. : 7 à 7 1/2 lig. Larg. : 2 1/2 à 3 lig. JJoryphora testudo. Hubra j labrum flavescens; elytra cœrulea, picla octo niaculis flavis , quarum quatuor in medio dorsi œquales et circu- lares , et aliae quatuor majores et inœquales et œqui subtriangulares. — Long. : 7 à 7 4/2 lig. Long. : 4 lig. Oaleruca suhvittata. Lutea, rugosa ; corpus oblongum ; subcylin- dricum; caput globulosumj thorax nigrolriraaculatus , antennœ nigrœ , thorace longiores ante et iuter oculos insertœ , et basi approximatse; elylris et pedibus nigro variegatis. Long. : 3 lig. Larg. : 1 lig. Cassida metallica. Corpus viridi-seneum , subcirculare , clypei- forme , et ad peripheriam thorace et elytris marginatum , elytra me- tallice subviridia , cum quatuor maculis pallide flavis in elytrorura marginibus externis; abdomine ac pedibus nigris, tarsis vero rufis. — Long. : 4 1/2 lig. Larg. : 3 lig. Cassida chelidonari a. Qnoad formam, cassidœ metallicœ subsimilis, paulo minor ; elytris postice bif urcis , pallide flavis , quorum tamen ultima extrema necnon margines interni fusca sunt , et etiam puncta in'medio marginum externonim; capite, thorace, abdomine et pedi- bus nigris. — Long. : 4 lig. Larg. : 2 d/2 lig. Erotylus Guerinii. Niger ; caput et prothorax pallescentia ; elytra corusca , in medio convexa , punctis impressis diverse striala , orna- taque tribus zonis transversalibus, denlatis, quarum prior flavi coloris, et duai alterœ rubri. — Long. : 11 lig. L.irg. : 5 d/2 lig. Il Erotylus Debauvei. Niger ; valde gibbosus in medio dorsi ; elytra polita , nilida , flava , alte impressa uigris punctis , et quiuque aliis ^4 Analyses d'ouvrages nouveaux. «laculis qiioque nigris , sed multo niajoribys, variata. Très niaciilœ anticœsunt transversales, quarum duae latérales , tertia vero in gibbi apice, duœ aliie in elytroruni posticis extremis. Inferi appendices ni- gri sunt; allanien média crura duorum pedum posteriorum rufescen- tia. — Long. : 8 lig. Erotylus nigrotibialis. Ruber ; caput et prolhorax nigris punctis maculala ; elytra nigra , extremis posticis rnlis et diiabns zonis flavis et sinuosis ; anterior zona largior , et magno puncto nigra. Pedes rii- bri ; ultima crurum , tibise et tarsi nigra. Long. : 4 1/2 lig. Larg. : 3 lig. Erotylus nigripeîinis, Ovutus ^ rnbescens; prothorax nigris maculis punctatus; elytra nigra, cor usca,*j parvis punctis impressis striata.— Long. : 3 1/2 lig. Larg. ; 1 1/2 lig. Nous possédons presque toutes ces espèces, et elles entreront dans un travail que nous préparons sur les insectes recueillis par M. Debauve , pendant un voyage à Demerary et dans Tintérieur de la Guyane anglai ( G. -M. ) m. ANALYSES D'OUVRAGES NOUVEAUX.! Les jeunes naturalistes, ou Entretiens sur Thistoire natu- relle ; par Mademoiselle S. Ulliac Trémadeure. — Deux vol. grand in-12, ornés de jolies planches gravées. — Paris, chez Didier , libraire. L'ouvrage que nous annonçons est destiné à faire faire de grands progrès à l'histoire naturelle en y initiant la généra- tion qui a commencé de nos jours , et formant , dès à pré- sent, des éludians pour une .science aussi utile qu'agréable. En effet, tous les jeunes gens qui liront le livre de mademoi- selle Ulliac Trémadeure, sentiront naître le goût de celle élude; car elle a su leur présenter l'histoire naturelle dépouil- lée de tout l'appareil scientifique, qui, dit-elle, ne manque à aucun des ouvrages publiés jusqu'à présent ; elle a pensé que le meilleur moyen d'exciter l'amour de l'instruction chez ceux qui n'en comprennent pas encore la valeur, c'était de les pré- parer, par le récit amusant des faits, fi la lecture des décou- vertes non moins intéressantes de la science. C'est celte mar- che que mademoiselle Ulliac Trémadeure a suivie avec le talent dont elle a déjà donné tant de preuves dans plusieurs ouvrages d'éducation couronnés par l'Académie françuise et par la Société pour l'instruction élémentaire. îî5 Mademoiselle Ulliac Trémadeure montre qu'elle a fait une étude bien approfondie de Tensemble de l'hisloire na- turelle; aucune de ses parties ne lui est étrangère, et elle prouve qu'elle est parfaitement au courant des découvertes qui ont été faites par nos savans maîtres , à un tel point que son ouvrage , tout en restant à la portée des jeunes gens par son plan et par la manière simple dont elle a présenté les faits, sera lu avec fruit par les personnes qui ont déjà des con- naissances en histoire naturelle , mais qui n'ont pu se tenir au courant des travaux récens. Nous recommandons vivement la lecture de l'ouvrage de mademoiselle Ulliac Trémadeure aux personnes qui veulent avoir une idée exacte de l'histoire naturelle ; il peut être mis entre les mains des demoiselles , car son auteur a su éviter , avec le tact qui caractérise les dames, tout ce qui ne doit pas trouver place dans un ouvrage comme le sien : si le goût de l'histoire naturelle n'est pas venu aux personnes qui ont lu ce livre , il faudra désespérer qu'il leur vienne jamais ; car il est impossible de rendre la science plus attrayante et de pré- senter ses grandes et belles vérités d'une manière plus claire , plus exacte et plus élégante. ( G. -M. ) Essai 3Tonographiqde sur les Campagnols des environs de Liège ) présenté au premier congrès scientifique belge réuni h Liège le i«' août i836, par M. Edm. de Sei.ys-Long- CHAMPS. — Liège, chez Y. Dcsoer, place Saint-Lam- bert. i836. ' Le travail de M. de Selys-Longchamps forme une brochure in-8® de i6 pages, accompagnée de quatre planches lilhogra- phiées et coloriées. Après quelques considérations sur le genre Campagnol; il en présente les caractères essentiels et le divise en deux sections , suivant que les oreilles sont presque nulles ou cachées sous le poil , ou qu'elles sont externes , moyennes et bien développées. Les espèces propres aux enviions de Liège sont au nombre de cinq; deux ont paru nouvelles à M. de Sclys- Longchamps , qui ignorait alors que M. Bâillon, d'Abbeville , les avait publiées. Voici les noms de ces cinq espèces, i* CamV. ïAuyz y j4rf^icola fulçfus y Dcsm.; 2" C. amphibie, ^. «m- fe6 ANALYSE d'oDVRAGES NOUVEAUX.' phibius , Desm. , Linn.Le Rat d'eau , Buff. ; 5® C. des champs, A. arvalis , Linn. j Mus terrestris , Erxl. ; Àn^icola vulgaris, Desm. ; le Campagnol , BufF. ; 4" G. souterrain , A, subler^ raneus , de Selys , qui est le pratensis de Bâillon , et 5° le G* BoussATRE , j4 . j'itfescens de Selys , qui est VA. rubidus de Bâillon. Toutes ces descriptions sont très-bien faites, compa- ratives, et d'une étendue suffisante. L'auteur, dès qu'il a connu le travail de M. Bâillon , s'est empressé d'adopter les noms que ce savant avait donnés à ses deux espèces ; car il reconnaît que les noms imposés avant lui doivent avoir la priorité. Les quatre planches représentent les A. fulvas ^ arvalis , subterraneus et rufescens, avec leurs crânes. (G. -M.) Description d'une nouvelle espèce du genre Dreissena, par M. P. Y. Van Beneden. — Brochure in-8° de 8 pages et I pi. lilhog. et col. — Extrait du tom. 3, n° 2, des Bul- letins de l'Académie royale de Bruxelles. Le genre Dreissena , fondé en i834» par M. Van Beneden, sur le Mytilus poljmorphus , ne comprenait que deux espèces. Ce nouveau mémoire a pour but d'en faire connaître une troi- sième que l'auteur nomme Dreissena cyanea , et qu'il carac- térise ainsi : Coquille oblongue , plus haute qu'épaisse , fine- ment striée à l'extérieur ; son intérieur d'un bleu foncé. C'est surtout au moyen ce dernier caractère que l'on distingue cette espèce des deux autres, qui sont blanchâtres à l'intérieur. Elle manque en outre de la carène longitudinale du Dreissena po- lymorpha et de la double série de lamelles du Dreissena afri" cana. Cette coquille a été communiquée à M. Van Beneden par M. A. D'Orbigny , qui ne connaît pas sa localité d'une manière certaine , mais qui la croit du Sénégal. A la suite de cette description , M. Van Beneden revient sur quelques points de l'anatomie du Dreissena polrmorpha, con- signés dans un mémoire inséré dans les Annales des sciences naturelles (avril i835}. Ayant reçu des individus plus grands que ceux qu'il avait étudiés d'abord , il a pu mieux voir plu- sieurs parties délicates. Ce mémoire est accompagné d'une planche lilhographiée ANALYSE d'ouvrages NOUVEAUX. 07 et colorit'C représentant sa Dreissena cjanca et la nouvelle analomie de la Dreissena pol/morpha. Nota, ^ous venons de recevoir uneEthérie pêchéc à Galam, dans le Sénégal , et par conséquent très-loin de la mer , sur laquelle se sont grouppécs une grande quantité de Dreissena q/ricana» Nous devons celle communication à M. Paulinîer , avocat et directeur de l'instruction à Saint-Louis , qui a bien voulu faire pour nous des recherches sur les animaux du Sé- négal , et à qui nous devons plusieurs espèces rares et nouvelles que nous publierons sous peu. (G.-M.) Réponse aux observations critiques de M. Cantraine , sur le genre Dreissena ; ^(\r M. Yak Beneden. — Brochure in«8° do 5 pages. Cette notice a pour but de réfuter un mémoire communiqué par M. Cantraine à TAcadémie royale de Bruxelles , dans sa séance du 4 niars 1837; M. Van Beneden combat les asser- tions de son adversaire avec assez de vivacité , mais sans sortir des bornes d'une discussion convenable. (G.-M.) De quelques insectes de Sardaigne, nouveaux ou peu con- nus , par Joseph Gêné , professeur de zoologie à l'Académie de Turin , et directeur du Muséum d'histoire naturelle de cette ville. —Premier fascicule, extrait des mémoires de l'Académie royale des sciences de Turin , t. 89, p. 161. Dans un voyage à travers la Sardaigne , entrepris par ordre du roi Charles-Albert , l'auteur a rassemblé un grand nombre d'animaux , selon lui tout-à-fait nouveaux ou peu connus , et en tout cas dignes d'être signalés. Dans le nombre , les insectes tiennent le premier rang , et la quantité de ceux qu'il a ré- coltés , tant espèces que variétés , est si grande , que l'auteur pense qu'elle suffirait pour établir le spécies de l'entomologie du pays. Depuis son retour , il déclare donner tout son temps à un ouvrage de ce genre, grandement désiré de tous les amis des sciences naturelles. Mais l'auteur fait la réflexion que , de notre temps , l'entomologie a fait de si grands progrès et que tant d'ouvrages iconographiques et descriptifs sont publiés chaque jour, qu'à peine une grande fortune et un parfait loisir suffiraient pour les consulter et les comparer. Ici, M. Gêné cri- 28 ANALYSE d'oUVRAGES NOUVEAUX. tique les divers modes de publication employés par les auteurs » et son principal argument est l'idiome maternel dont on se sert le plus communément. Sa critique ne nous semble pas tout-à-fait juste ; en effet, la beauté du papier, la grosseur du volume, ne dépendent pas toujours de la volonté d'un auteur, et pour ce qui est de l'idiome, nous convenons avec lui qu'il serait à désirer que tous les auteurs se servissent du Jatin ; mais cela non plus n'est guère possible , car souvent ils jie le connaissent pas , ou ils s'adressent à des lecteurs qui l'i- gnorent aussi. Le savant professeur s'élève ensuite avec force contre cette fureur insensée, qui pousse certains écrivains à renverser de fond en comble la nomenclature et la méthode , en créant immodérément des genres, des sections , des espèces, le plus souvent inutiles et indignes de la science. « Par-là^ ajoute-t- » il , ils embarrassent la marche de l'entomologie, déjà gênée » parle nombre trop grand des genres , et une synonymie ex- » trémement vicieuse; par-là , il arrivera qu'à la plupart des « entomologistes vraiment zélés , il sera impossible de suivre » à pas e'gaux, mais sûrs , les progrès de la science. » Nous partageons ici le sentiment de l'auteur , car alors la science reculerait réellement au lieu d'avancer. « En présence de cette .grande perturbation des choses , » ajoutel'auteurjje sens que j'entreprends un ouvrage sujet à de » dangereuses chances; mais je suis soutenu par l'idée qu'il sera )» utile. Comme sa principale difficulté consiste dans la déter- » mination et la synonymie des espèces, j'ai voulu soumettre » à l'appréciation des entomologistes toutes celles que j'ai «crues soit nouvelles ou peu connues , soit contenlieuses , » avant de livrer à la presse un ouvrage ébauché et affranchi « de tout contrôle. » Dans ce louable dessein , l'auteur a réuni dans quelques fas- cicules, les insectes qu'il a examinés et déterminés avec soin ; mais, se défiant de lui-même, il acceptera avec reconnaissance les observations critiques et les avis désintéressés de tous les savans qui cultivent la science dont il fait le charme de sa ANALYSE d'ouvrages NOUVEAUX. a^ vie , et il se propose de proclamer leurs noms et leurs obser- vations dans Touvrage qu'il médite. Après ce préambule , Tauteur passe rapidement en revue 1rs entomologistes qui ont traité des insectes de la Sardaigne , afin de justifier de la nomenclature qu'il a cru devoir adopter. Georges Dabi , collecteur d'insectes de Vienne, en Autriche, mort dernièrement, vint parcourir la Sardaigne en 1826, pour étudier les insectes. Quoique cet auteur n'ait visité que les' environs de Cagliari , il ramassa un grand nombre d'insectes qu'il vendit par toute l'Europe, puisque son métier était de» vendre des objets d'histoire naturelle. MM. Dejean et Schœn-- herr décrivirent récemment quelques uns de ces insectes; la' plupart, cependant, sont encore inédits dans les collections des enloniophiles, soit reçus de Dabi lui-même et étiquetés, de sa main, soit acquis par quelques autres , avec les préten- dus noms que leur aurait imposés ce collecteur. Mais le com- merce de ces insectes , leur échange continuel , suffisent pour démontrer qu'une grande confusion a dû se glisser dans la ^ nomenclature des espèces , et que bon nombre d'entre elles ont dû être placées dans les collections , sous un seul et même, nom , bien que fort différentes les unes des autres. L'auteur, ignore entièrement , ou connaît d'une manière indirecte les noms que l'entomologue viennois avait donnés à ses insectes ^ à l'exception d'un très-petit nombre, dont les types, pour ainsi dire, avaient été donnés par Dabi lui-même au Muséum de Turin. Il avertit donc qu'en traitant des insectes de la Sar- daigne, il ne se sert des noms de Dabi, qu'en tant qu'il les tient pour certains , d'après les individus envoyés par l'auteur et qu'il a sous les yeux, et qu'il repousse tous les autres, qu'il a; pu recueillir soit oralement soit par lettres de la part des cn-^ loniologistes , comme trop vagues ou tout-à-fait incertains. Il ajoute qu'il en est de même pour tous les noms attribués a ce marchand, dans divers catalogues sans phrases caractéristiques, et qu'enfin il citera religieusement les noms spécifiques donnés' par les auteurs et qu'ils ont accompagnés de descriptions ; mais, pour ne pas surcharger inutilement la synonymie, il pas-1 sera outre ^ chaque fois qu'un nom est cite sans description ; à 3o moios que rauiorité et le témoignage d'un auteur au dessus de toute critique ne Tait consacré. M. Gêné passe ensuite à la description des espèces qu'il a déterminées et des genres nouveaux qu'il a créés. Nous donne- rons l'extrait de son travail en laissant aux entomologistes le soin de le critiquer et de le vérifier dans son propre ouvrage. Il décrit (nous citons littéralement, sans relater la syno- nymie des auteurs modernes ) : Quatre Cicindèles , dont une nouvelle , sous le nom de Ci- cindela saphyrina , Gêné ; un seul Dromius est nouveau , D, Sturmii, G.; un Omophron, une Feronia inédite, F. splendens, G., un Stenolophus , un Trochalus nouveau, Troch. meri" dionalis , G. ; un Emus nouveau , F. uiarginalis , G . ; Iroh Bu- prestes , trois Elater nouveaux, E. argiolus, ulcerosus , Elco- narœ, G.; un Cehrio nouveau, C. strictus^ G. ; une Cantharide (Telephore) nouvelle, C. prœcoxy G., deux Dasytes nouveaux , D. protensus et imperialis , G. ; un Scydmène inédit , Scjd- mcenus Kunzu , G.; un Dermeste, deux Hélérocères, H, liamifer et nanus^ G, ; un Elophorus alternans , un Oniticel- lus concinnusj G,, tous deux inédits, ainsi qu'un Trox cribruiriy un Geotrupes Hiostius, G., un Pachype femelle, sous le nom de Ccelodera que lui a imposé M. Dejean , un Tricliius nouveau, T* fasiolatus , G; un Dorcus , idem., D. musimoriy G,, parmi quatre Tentyrla , deux sont nouvelles pour notre au- teur, les T. rugosa et Floresiiy G. ; enfin , un A sida et un Méloé inédits, A. Solieri, M, sardous , G. Outre les espèces dont nous donnons l'énumération , l'au- teur a établi un nouveau genre dont nous citerons les carac- tères avec la phrase spécifique de l'unique espèce qu'il y rap-» porte. Genre Elaphocera ( Corne de Cerf). Antennes de dix articles ; le premier grand , en massue ^ le deuxième plus petit, globuleux; le troisième très-long , prolongé antérieurement en une forte épine ; rextrémité heptaphylle dans les deux sexes. Chaperon arrondi antérieurement , à bords réfléchis , profondément incisé au milieu. léétQ semi-ciciilaire } cilié , obtu$ément «chancre en avanti . ANALYSE d'ouvrages NOUVEAUX. 3t Mandibules Irigones , h sommet allongé , obtus , creusée» aux côtés internes , et munies de quatre dents \ deux d'entre elles assez fortes à la base, les autres très-petites. Mâchoires assez épaisses , cornées , à lobe terminal obtus , tridenté. Lèvre étroite, oblongue , bordée de longs poils. Palpes maxillaires de quatre articles ; le dernier en ovale allongé et plus grand ; les labiaux, de trois articles. Crochets de chaque tarse doubles , profondément bifides , les dents internes plus courtes. L'auteur pense que ce genre doit être placé entre les Meto^ lontha et les Rhisotrogus; il se rapproche des premier par ses antennes de dix articles , à massue heptaphylle , et des seconds par le faciès , la taille et le genre de vie ; il diffère de tous deux et de tous les autres que Ton a réunis récemment dans la fa- mille des Scarabées phjllophagcs , par le troisième article an- lennaire, qui se s'avance en épine , et par tous ses crochets profondément bifides. L'unique espèce de ce genre est : VElaphocera olscura, G. — Tête et thorax d'un noir brillant; élylres d'un brun marron obscur , relevées de petites côtes peu apparentes , ponctuées; corps couvert de poils en dessous. Long. : 41ig. Larg. : 2 à 3 lig. Cet insecte a été trouvé au commencement de mai sur les collines qui séparent Maison-Neuve de Villacidro et près de Cagliari. Ce premier mémoire est accompagné d'une planche gravée, représentant les espèces nouvelles décrites. Nous espérons que l'auteur poursuivra son beau et utile travail. (C. Lemaire.) . Dissertatio inauguralis zoologica de Pselaphis faunœ pragen- sis, cum anatomia Clai>igeri^ quam consensu auctoritale perîUuslris , etc., etc.; par Hermannus-Max, Schmidt.. — Pragae, i836. Cette thèse forme une brochure de cinquante pages petit în-8®, écrite en allemand et accompagnée de deux grandes planches oblongues, gravées sur pierre et représentant l'ana-* lomie et plusieurs espèces des genres Clai'iger et Pselaphus*. Après avoir donné les caractères des Phsélaphiens, l'au- teur passe en revue tous les genres , en citant les espèces propres aux environs de Prague. Parmi ces espèces , il y en a cinq qui sont nouvelles et que M. Schmidt décrit et Bgure. La 3è NOUVELLES. première est un Tjchusy qu'il nomme T. dichrous, et qu'il représente pi. i, fig. 16; la seconde est le Bjthinus Stern- bergi de M. Smidt, représenté pi. i, fig. i5 ; la troisième, le Bjihinus regularis , Schmidt, pi. 2, fig. i ; la quatrième, le Bijaxis Opuntice, Schmidt, pi. 2, fig. 17 ; la cinquième, le Brjaxis //e//m, Schmidt, pi. 2, fig. 14. A la suite de ce travail, il donne une anatomie, aussi complète que possible, des deux genres Clai^iger et Pselaphus. Les diverses parties de ces in- sectes sont énormément grossies et offrent des détails très-cu- rieux. (M.-G. ) Brachelytrorum species agri halensis. Dissertatio inauguralis medica , etc. , etc. Auctor Gulielmus-Hermannus Runde. Halse, i835. Cette thèse comprend la diagnose de toutes les espèces de Staphiliniens propres aux environs de Halle ; parmi celles-ci , il y en a plusieurs qui ont paru nouvelles à l'auteur , et dont il donne des descriptions étendues. Ce travail nous a semblé fait avec soin , et doit être consulté par les entomologistes qui veulent connaître les Brachélylres d'Europe. (G.-M.) IV. NOUVELLES. M. Eydoux , chirurgien de la marine , connu par son Voyage autour du monde, sur la corvette la Fa^'orite , vient d'arriver avec les récoltes précieuses qu'il a faites pendant son nouveau voyage sur la Bonite. Il n'a pas négligé de re- cueillir les petites espèces d'animaux invertébrés, et ses col- lections promettent des publications d'un grand intérêt pour la science. Espérons que le ministère de la marine , qui a déjà rendu de si grands et si nombreux services aux sciences natu- relles par les belles publications qu'il a ordonnées,, mettra bientôt ce savant voyageur à môme de faire connaître les riches matériaux qu'il rapporte. REVUE ,®®1L®(S1®101 MARS 1838. I. SOCIETKS SAVANTES. ACADÉMIE ROÏALE DES SciENGES DE PaRIS. Séance du i^ février i838. — M. Bor/ de Sainl-Vin'^ cent fait un rapport favorable sur le Dictionnaire pittores" que d'histoire naturelle. Après quelques réflexions .très- pi-' qunntes sur le titre des publications au moyen des- quelles nos devanciers cherchaient à populariser les sciences et la lilléralure, le savant rapporteur fait connaître le but que se sont proposes les auteurs et les éditeurs du Diction-" naire d'histoire naturelle^, en citant le passage suivant de l'inlroduclion de ce livre : « INous avons pensé avec les éditeurs de cet ouvrage, dit M. Guérin-Méneville , que le moment était venu pour l'Histoire naturelle de coopérer au grand mouvement de la civilisation , et nous venons ap- porter notre tribut en cherchant à faire participer les masses aux belles découvertes que les savans firent dans les sciences naturelles. Nous Voulons faire connaître aux gens du monde les phénomènes généraux de la nature, les lois qui les régissent, ' les propriétés et les usages des corps qui composent les trois rè- gnes , l'influence qu'ils exercent les uns sur les autres, et surtout les applications que l'homme est parvenu à en faire pour ses besoins et ses plaisirs. Nous ne présenterons pas la science, comme on l'a fait trop souvent , d'une manière ab- straite , hérissée de mots techniques , souvent barbares , in- compréhensibles pour ceux qui ne sont pas déjà savans, et capables de les rebuter], en les dégoûtant d'une étude pour-* tant si pleine de charmes. » Tom. I, Année i838» 3 34 SOCIETES SAVANTES. Il fait ensuite connaître les autres Dictionnaires publiés jusqu'ici , et il montre que celui dont il rend compte s'en distingue en ce qu'il présente les détails et l'ensemble de la science clairement , simplement et dans un style souvent élé- gant , toujours dégagé de cette foule de termes techniques si repoussans pour les personnes qui n'ont point appris la langue de l'histoire naturelle; les auteurs du Dictionnaire, dit M. Bory de Saint-Vincent , se sont affranchis de cet appareil de for- mules que le vulgaire est enclin à considérer comme un voile hiéroglyphique sous lequel nous voudrions , comme au temps des prêtres de l'antique Memphis , envelopper les con- naissances humaines pour nous en réserver le monopole. Ainsi transportées dans le langage vulgaire , les sciences naturelles sont mises , dans le Dictionnaire pittoresque , au niveau de toutes les intelligences. Je ne puis, poursuit le savant rappor- teur, résister au besoin de signaler comme méritant d'être remarqués , les articles que l'on doit aux plumes conscien- cieuses de MM. Puillon-Boblaye , Cocteau, Gerbe , Martin Saint-Ange , Berneaud , Grimaud de Caux , Virlet , Gar- not, etc. Avec de tels collaborateurs le Dictionnaire n'a pu que s'améliorer , et tel qu'il est maintenant , il est indispensa- ble à toutes les classes de la société. Séance du iQ février. — M. Turpin lit un mémoire inti- tulé : yinalfse microscopique faite sur des globules de lait à Vétat pathologique, M. Flourens lit un mémoire intitulé : Recherches anaiomi- ques sur les structures comparées de la membrane cutanée et de la membrane muqueuse. M. Flourens annonce ensuite qu'il vient de recevoir de M. le docteur Guyon , chirurgien en chef de Tarmée d'Afrique, des pièces anatomiques et des documens écrits pour servira l'his- toire physique et ethnographique des différentes races humai- nes qui se trouvent en Algérie, et spécialement à celle des Kabyles et des Arabes de l'extrémité nord-ouest de l'Afrique. Séance du 5 mars. — M. Puel envoie un Mémoire sur le Renne fossile. L'objet de ce travail est de faire connaître les ossemens de Reune qui ont été récemment découverts dans SOCIÉTÉS SAVANTES. 35 la commune de Brengues , dans le département du Lot. L'au- teur discute l'opinion soutenue par MM, Chrislol et Schmer- ling, qui font deux espèces distinctes du Renne vivant et du Kenne fossile, et il s'attache a montrer que les caractères distinctifs établis par ces deux auteurs sont loin d'avoir l'im- portance qu'ils leur attribuaient. Séance du \i mars. — M. Turpin lit une Rectification a un passage de son analyse microscopique faite sur des globules de lait à C état pathologique, M. Turpin avait vu dans le lait de petites aglomérations informes et composées de globulins excessivement ténus , d'un rouge sanguin ; ii a reconnu que ce sont des soufflures de l'intérieur du porte-objet en verre. u M. Duméril fait un rapport sur une Collection d*échantil' Ions de Fers à soie malades , présentée à l* /écadémie , at'ec un mémoire explicatif, par M. H. Bourdon. *'i M. Isidore Geoffroy Sainl-Hilaire lit un rapport vtrbat très-intéressant sur les OEuvres d* histoire naturelle de Goethe, traduites par M. le docteur Martins. L'étendue de ce rapport ne nous permet pas de l'insérer ici en entier , et une analyse n'en donnerait pas une idée suffisante. Nous nous contenterons donc de citer un seul passage dans lequel le savant académicien s'exprime ainsi en terminant : « Les Allemands nous ont reproché quelquefois d'ignorer et de méconnaître les travaux zootomiques de Goethe ; c',tst un reproche dont la traduction de M. Martins nous justifie pleinement, au moins pour l'avenir. Elle est, en effet, claire, élégante, fidèle, enrichie de notes instructives , et telle , j'ose le dire , que Goethe n'eût pas man- qué d'en approuver et d'en voir avec plaisir la publication. » Séance du 19 mars. — M. Duméril \ii un rapport favorable sur un ouvrage de M. Lacordaire intitulé: Introduction à V Entomologie, formant la 22" liv. des nouvelles suites à Buffon qui se publient chezle libraire Rorct. Il termine ainsi ce rapport verbal : en résumé , M. Lacordaire a fait un livre fondamental pour la science, et qui lui fera beaucoup d'honneur, parle talent réel qu'il a développé dans le rapprochement des faits et par la méthode et l'art avec lesquels il a rédigé ce travail qui 36 SOCIÉTÉS SAVANTES. remplit parfaitement le but qu'il s'était proposé, de faire une introduction à l'étude de l'histoire des insectes. M. Lartet annonce qu'il a découvert une nouvelle demi- mâchoire de singe fossile , garnie de quatre molaires , sembla- bles de forme à celles de la mâchoire présentée l'année dernière; il joint à cet envoi des Obseri^ations sur les Ruminans fossiles des terrains tertiaires sous-pyrénéens. MM. Beauperthuj et Adet de Roseville adressent des observations tendant à prouver que la décomposition putride est précédée par le développement d'animalcules microscopi- ques ; ce sont d'abord des monades et elles deviennent ensuite des vibrions qui se multiplient avec une grande rapidité. M. Retzius adresse des échantillons d'une substance blanche et pulvérulente , qui se trouve en Westrobothnie , sous la bourbe d'un lac près de la ville d'Uméa, ou elle est en couche d'un pied et demi d'épaisseur. Cette poudre qui est formée d'une infinité de carapaces ou cuirasses d'animaux infutoires microscopiques de la famille des Bacillariées , est employée, mêlée avec la farine et le gruau, pour faire du pain. M. Flourens annonce qu'il a retrouvé , dans les manuscrits delà bibliothèque du Muséum, le mémoire de Peyssonel, dans lequel ce savant a fait connaître le premier que le corail est le produit de véritables animaux. M. Flourens a donné une ana- lyse de ce mémoire dans le journal des savans. M. le docteur Emanuel Rousseau envoie un ouvrage ma- nuscrit intitulé : Mémoire zoologique et anatomique sur la Chauve - éouris dite Murin , ayant principalement rapport à la première et seconde dentition de ce Chéiroptère. Dans ce travail, M. E. Rousseau fait connaître , avec beaucoup de détail, la première et la seconde dentition de la Chauve-souris commune ( V crpestilio murinus ). Ce mémoire contient en outre l'histoire naturelle et plusieurs particularités nouvelles de l'analoniie de cet animal ; il sera publié sous peu dans notre Magasin de Zoologie , et il aurait déjà paru si plu- sieurs de nos livraisons n'avaient pas été relardée par une cir- constance indépendante de notre volonté; car M. E. Rousseau nous a remis son mémoire dès les premiers joui s d'odobre iSS^, SOCIÉTÉS SAVANTES. 3^ M. Coste adresse un mémoire ayant pour titre : Recherches sur le déi^eloppemenl et la signification de l'appareil génital externe. M. Coste expose les changemens que subit , pendant Ja vie fœtale, l'nppareil extérieur de la génération chez le Mouton. Le travail de M. Coste offre des résultats curieux et d'une portée scientifique très-éjevée. Séance du 9.6 mars. — M. Baland envoie un mémoire sur la voix humaine. Ce travail est renvoyé à la commission de phy- siologie. M. Lartet adresse un Mémoire sur V origine du dilui^ium dans les environs de Sansan. \ M. Dujardin annonce qu'il a observé les zoospermes de la Salamandre aquatique; ces petits in fusoires sont composés en avant d'une partie nue, courbée, et d'une queue quatre fois plus longue, à la base de laquelle est attaché un filament accessoire plu* long , se mouvant avec une grande vitesse par des ondu- lations qui se propagent de la base vers la pointe , ce qui fait paraître la queue comme ciliée des deux côtés. Les ouvrages suivans sont envoyés à l'Académie par leurs auteurs. Spécimen Zoophjtologiœ diluvianœ , auctore Joanne Mi- CHELOTTi.- — Aug. Taurinorum, edid, heredes Seb. Botta , ha- bita facultale. — Cet ouvrage forme un volume in-8® de 23o pages environ , accompagné de sept planches très-bien litho- graphiées. Une porte point de date de publication , mais il est très-récent , car l'auteur cite des ouvrages qui ont été publiés pendant l'année 1837. Nous en donnerons une analyse quand il nous sera parvenu . Die Vergleichende Osteologie des Schlajenbeins, etc. — Von JÇ. a , /; Dans les Coléoptères les 87 g. et s. -g., sontlf a. ,1 H>^n{\ 1. Sei'icoda, Kirb., près des Cymindis, formant la fani. des Seri" codiadœ ; type, S. bembidioïdes , Ku'b., n.-sp. — 2. Chrysostîgma , Kirb., s.-g. fait aux dépens des Calosoma; type, C. calidum, Fab.- — 3. Stereocerus , Kirb., contre les Omaseus ; type, S. similis^ Kirb., n.-sp. — 4. Ipsoleurus, Kirb., contre les Amara , après les Trechus ; type, 1. nitidus, Kirb., n.-sp, — 5. Tachyta, Kirb., venant après les Periphus; type, T. picipes, Kirb., n.-sp. — 6. Opisthius, Kirb., aux dépens des Elaphrus; type, O. Richdrdsoni^ Kirb., n.-sp. — 7. Leio- notus, Kirb. , s.-g. extrait des Dytiscus ; type, L. Franklini , Kirb., n.-sp. — 8. Cycliniis, Kirb., des Gyrinidœ; type, C, assimilis, Kirb., n.-sp. — 9. Scaphium, Kirb., venant après les Gholeva; type, S. cas- tanipes, Kirb., n. sp. — 10. Camptorhina^ Kirb., de la fam. des Sert-' cidœ ; type, C. atracapilla ^ Kiib., n.-sp. — 11. Diplotaxis , Kirb., qui le suit; type, D. tristis, Kirb., n.-sp. — 12. Dlchclonycha^ Harr. de la fam. des Macrodactylidœ ; type, D, Backii , Kirb., n.-sp. — 13. Trichinus, Kirb., s.-g. extrait des Trichius ; type, T. assimilis^ Kirb., n.-sp. — 14. Gymnodus^ Kirb., s.-g. déjà mentionné dans le Zool. jonrn. m. 157; type, G. ruyosus , Kirb. — 15. Pedetos^ Kirb., des Elateridœ ; type, P. Briyhhvelli , Kirb. , n.-sp. — 16. Asaphes^ Kirb., s.-g. extrait des Pedeles; type, A. ruficornis ^ Kirb., n.-sp. -* 46 iàNALYSE d'ouvrages NOUVEAUX. 17. Aphotistus, Kirb., s.-g. des Elater; type, A. œripennis, Kirb.» n.-sp. — d8. Anoplis, Kirb., s.-g. des Bwprestis; type , ^. lineata, Fab. — i9. Stenuris^ Kirb., s.-g. des Bvprestis; type, jB. divaricaia, Say. — 20. Odontamus, Kirb,, s.-g. des Buprestis; type, O. trinervia, Kirb., n.-sp. — 21. Tachypteris , Kirb., s.-g. des Buprestis; type, B. umbellafarum , Fab. — 22. Graphisurus, Kirb., s.-g. des Acanthocinus; type , G. pusilîus , Kirb., n.-sp. — 23. Mevium , Kirb. s.-g. des Cal- lidium; type, Ceramb. variahilîs , Linn. — 24. yeirojsiMw, Kirb., s.-g. des Callidium; type, C. triste^ Fab. — 25. Macrops, Kirb. des Phillo- èidœ; type, itf. maculicollis , Kirb. n. sp. — 26. Lepidophorus , Kirb., des Phillobidœ; type, X. lineaticollis , Kirb. n.-sp. — 27. Pachyrhyncus^ Kirb., formant la fam. des Pachyrinchidœ, venant après les Trachy- phlœus de Germ.; type, P. Schœnherri^ Kirb., n.-sp. — 28. Apotomus^ Kirb., àes Attelabidœ; type, A. ovatus , Fab. — 20. Adoxus, Kirb., des Eumolpus; type, £". vitis , Fab. — 30, Phœdon^ Meg., ûes Chrysomela; type , C. adonidis, Pall. — 31. Phyllodecta, Kirb., des Chrysomela; type, C. vitellinœ , Linn. — 32. Orchestris, Kirb., s.-g. des Halticd; type, J3^. nemorum. — 33. Anoplitis^ Kirb., s.-g. des Hispa; type, iï. hicolor, 01. — 34. Meracantha ^ Kirb., des Helopidœ; type, ili^. cawa- densii, Kirb., n.-sp. — 35. Arthromacra, Kirb., des Stenochiadœ; type, A. donacioides, Kirb., n.-sp. — 36. Malthacus, Kirb., s.-g. des Telephorus; type, T. puncHcollis , Kirb., n.-sp. — 37, BrachynotuSj Kirb., s.-g. des Telephorus; type, L. italica, Linn. Dans les Hyménoptères, le genre : i. Cryptocentrum , Kirb., près des Acenites; type, C. lineolatum, Kirb., n.-sp. "Dans les Hémiptères , les genres : 4. Reduviolus , Kirb., extrait des JReduvites; type, B. inscriptus, Kirb., n.-sp. — 2. Chiroleptes^ Kirb., extrait des Beduvites; ty^e , Zelus femorahîs. — 3. Nabicula^ Kirb., extrait des Reduvites; type, W. Sûhcoleoptrata, Kirb., n.-sp.. Dans les Lépidotèrcs , le genre : f 1. Ctenucha^ Kirb. , venant après les Lithosia et formant la fam.' des Ctenuchidœ; type, C. Latreillana, Kirb., n.-sp. Enfin , dans les Diptères , le sous-genre : . 1. Arti^'ia , fait aux dépens des Aspistes ; type , A, analis , Kirb,, n.-sp. Il est à regretter que , dans les huit planches supérieure- ment exécutées qui accompagnent cet ouvrage , on n'ait pas figuré, de préférence, toutes les espèces typiques des genres nouveaux , avec leurs détails analomiques ; c'eût été ren- dre un éminent service *t augmenter le mérite de ce volume ANALYSES d'oUVRAGES NOUVEAUX. 4f remarquable sous tant de rapports. Malgré les lacunes immen- ses qu'elle présente dans les ordres non Coléoptères , cette portion de la Faune de l'Amérique boréale est destinée à faire époque dans les publications nouvelles. ( A. L. ) Catalogue des Lépidotèbes ou Papillons de la Belgique, précédé du tableau des Libellulines de ce pays, par Edm. De Selys-Longchamps.-— Liège, Desoer, impr.-libr. 1837. Ce mémoire, qui n'est que le commencement d'un plus grand travail , se compose de 3o pages in - 8". Dans une courte introduction, l'auteur propose une association de toutes les personnes qui s'occupent de zoologie en Belgique, pour faire une Faune Belge. Dans l'impossibilité d'entreprendre ce tra- vail , bien au dessus de mes forces, dit-il , je me suis borné à étudier spécialement une des parties du pays, la province de Liège, et à porter mon attention sur quelques séries particu- lières d'animaux, les Vertébrés d'une part, et les insectes Lé- pidoptères et Névroptères d'autre part, sans avoir pour cela négligé de recueillir tous les autres genres qui se présentaient à mon observation. J'ai cherché ensuite à. établir des relations avec les naturalistes des autres provinces , et si quelques uns d'entre eux veulent bien joindre leiir tribut d'observations à celles que nous faisons à Liège, je ne doute pas que, d'ici à peu de temps , nous ne soyons à même de publier en commun la Faune du pays. La Belgique, dit plus bas M. de Selys-Longchamps, paraît renfermer près de huit cents espèces de Lépidoptères. Parmi eux on en remarque un assez grand nombre que l'on regardait comme exclusivement propres aux parties méridionales de la Fr^ince , etc. Après d'autres considérations de ce genre, el après avoir cité toutes les personnes qui dirigent leurs travaux vers le même but, celui d'une Faune Belge, M. de Selys-Longchamps présente le tableau des Libellulines qui se trouvent en Belgi- que. Parmi ces espèces il s'en trouve deux qui sont inédites et dont M. de Selys donne la description J ce sont les Pela" lura /lai'ipes et j4grion aurantiaca. Vient ensuite le cata- logue des Lépidoptères de la Belgique^ avec Tindicatioa àes 48 NOUVELLES. mois dans lesquels on les trouve. Cette première partie con- tient les Diurnes, les Crépusculaires et le commencement des Nocturnes, jusques et y compris le genre Chelonia. L'auteur annonce , à la fin , que la seconde livraison de ce catalogue comprendra les Nocluéliies elles Phalénites et que la troisième et dernière livraison contiendra la fin des Lépidoptères. ( G.-M. ) Essai sur les genres d'insectes appartenant à Tordre des Hé- miptères et à la section des Hétéroptères , par Maximi- LiEN Spingla. — Gènes , Yves Gravier , libraire , iSS^. L'ouvrage de M. Spinola forme un volume in-8° de plus de 38o pages , accompagné de plusieurs grands tableaux de clas- sification ; l'auteur , après avoir exposé sa méthode , passe en revue tous les genres d'Hétéroplères connus , il en ajoute de nouveaux , rectifie les caractères des anciens et décrit beau- coup d'espèces nouvelles. Il serait trop long de suivre M. Spi- nola dans son travail : il suffira de dire qu'il est fait avec conscience et avec le talent bien connu que son auteur a déjà apporté dans plusieurs ouvrages qui ont placé §on nom parmi ceux des plus savans entomologistes de notre époque. L'ou- vrage de M. Spinola est donc indispensable à tous les natu- ralistes qui veulent étudier les Hémiptères. (G.-M.) IV. NOUVELLES. Taupes blanches. — On lit dans le Courrier cVIni'erness ^ journal écossais : « David Grant , preneur de Taupes au pont de Moniack, a pris dernièrement à un piège, dans un jardin de Reiig , trois Taupes de la blancheur la plus pure. » — MM. Martin Saint- Ange et Isidore Geoffroy Saint-Hi- /atVc, viennent de constater que les deux canaux périlonéaux^ chez le Crocodile ^soi\i\e plus souvent oblitérés et terminés en cul-de-sac, dans la partie inférieure du cloaque. Ce fait, qu'ils n'avaient pas consigné dans un premier mémoire lu à l'Aca- démie des sciences , le 18 février 1828 y sera le sujet d'un prochain travail que nous publierons dès qu'il sera terminé. (G.-M.) REVUE ^î AVRIL 1838. » ï. SOCIÉTÉS SAVANTES. Académie royale des Sciences de Paris. Séance du 2 «m/ i838. M. Dujar dm adresse des observations sur les zoospermes de la Salamandre, l'extrait suivant donnera une idée de son travail.— En avant se trouve une partie nue plus ou moins courbée en arc, longue de 1/8 de mill., épaisse de 1/770, et moitié plus mince àTextrémité; en arrière celte parlie s'articule avec un filament principal quatre fois plus long , et s'amincissant à partir du point d'attache, où il a 1/770 mill., jusqu'à la pointe où il a moins de i /35oo ; mais ce qu'il y a de remarquable , c'est l'existence d'un filament accessoire, partant du point de jonc- tion et formant autour du filament une hélice lâche , dont le diamètre est de 1/200 mill., de sorte que sa longueur, s'il était développé , serait presque d'un millimètre. Pendant [que le filament principal ou la queue du zoosperme se courbe len- tement de différentes manières et se meut d'un mouvement ondulatoire , ce filament accessoire s'agite avec une grande vitesse par des ondulations qui se propagent de la base vers la pointe , de sorte qu'avec un microscope médiocre on croit voir une rangée de cils de chaque côté. Séance du 9 april i838. — M. Isidore Geoffroy Saint" Hilaire lit une Notice sur trois nouveaux genres d'Oiseaux de Madagascar. Le savant académicien caractérise ainsi ces trois genres. i*> G. Philepitta, — Bec presque aussi long que le reste de la tête , triangulaire , un peu plus large que baut , à arête Tom. I. Année 1 838. ^ 4 6o SOCIÉTÉS SAVANTES. supérieure mousse , légèrement convexe , sans véritable échan- crure mandibulaire. Narines latérales, peu distantes de la base, linéaires , un peu oblique. Tarses assez longs, couverts de très- gfands écussons. Quatre doigts, tous, et spécialement le pouce, allongés , forts et armés de grands ongles comprimés , aigus , très -recourbés. Parmi les trois doigts antérieurs, le médian, qui est le plus long de tous , réuni à sa base à l'externe ; l'interne , qui est le plus court de tous , libre dès sa base. Queue assez courte , à douze pennes égales. Ailes médiocres sub-obtuses ou obtuses. — Ph. sericea. Plumage velouté, d'un noir profond , sauf une petite tache jaune de chaque côté au fouet de l'aile. De chaque côté, une caroncule membraneuse insérée au dessus de l'œil , et s'étendant en avant et en arrière de lui. « Taille cm. 109 m. » 2» G. Oriolia. — Bec presque aussi long que le reste de la tête, droit, sauf l'extrême pointe qui s'infléchit légèrement, assez gros et aussi large que haut à la base , comprimé dans sa portion an- térieure; une échancrure mandibulaire ; plumes frontales en- tamées sur la ligne médiane par la base du bec. Narines petites, irrégulièrement ovalaîres , ouvertes sur les côtés du bec , à peu de distance de la base , et aussi loin de la commissure des deux mandibules que de la partie supérieure du bec. Tarses courts, écusonnés. Quatre doigts tous très - développés et armés d'ongles très-comprimés, aigus, três-recourbés. Queue lon- gue, composée de douze pennes terminées en pointe ; les laté- rales un peu plus courtes que les intermédiaires. Ailes assez longues, atteignant le milieu de la queue, obtuses. — 0. Ber- nieri, — Plumage roux avec des raies transversales noires sur le corps , uniformément de couleur feuille morte sur la queue et les ailes, sauf l'extrémité des six premières rémiges, qui est d'un gris noirâtre. — Taille : o m. 189 m. 3" G. Mésites. — Bec presque aussi long que le reste de la têle, presque droit, comprimé; mandibule supérieure sans aucune trace de crochet ni d'échancrure , à extrémité mousse, l'inférieure présentant en dessous un angle au point de jonction avec ses deux branches ; de chaque côté de la mandibule supé- rieure, un espace membraneux commençant à peu de distance SOCIETES SAVANTES. 5l de la base du bec , et se prolongeant jusqu'au milieu de sa lon- gueur : au dessous de la partie antérieure de cet espace , très- près de la commissure du bec et parallèlement à elle , une ou- verture linéaire, qui est la narine. Jambe emplumée dans la presque totalité de sa longueur, mais nue et écailleuse sur une très-petite étendue^ immédiatement au dessus de Tarticulatiou tibio-tarsienne. Tarses médiocres , e'cussonnés ; quatre doigts , non réunis à leur base par des membranes inler-digitales; mais seulement bordés près de leur origine ; doigt médian plus long que les latéraux, et parmi ceux-ci Tinterne un peu plus long que Texterne ; celui - ci uni au médian à sa base , mais sur une étendue extrêmement petite j pouce presque égal en lon- gueur au doigt antérieur interne , ongles assez petits , compri- més, très- peu recourbés; queue composée de douze pennes, longues et très-larges , parmi lesquelles les externes sont un peu plus courtes; couvertures caudales très-étendues; ailes courtes, dépassant à peine l'origine] de la queue, sur-obtuses; première rémige extrêmement courte, seconde très-courte encore, 5«, 6" et y^ égales , les plus longues de toutes. Plu- mage mou ; pennes peu résistantes, à barbes peu serrées et peu adhérentes ; plumes du corps très-longues , à tiges très-grêles, également à barbes très-peu adhérentes.— M. variegata. — Dessus de la tête et du corps, ailes et queue d'un roux feuille morte; ventre roux avec des raies irrégulières noires ; plastroa jaune clair avec des taches elliptiques noires , transversale- ment placées j gorge blanche ; sur les côtés de la tête et du col, une raie d'un jaune clair , passant immédiatement au dessus de l'œil ; plus bas un espace nu , s'étendant en arrière et en avant de l'œil ; plus bas encore une bande irrégulière jaune , et enfin une tache noire qui sépare celle-ci à la gorge^ — Taille : o m. 297 m. M. De Blaiiwiile lit un rapport très-favorable sur les ré- sultats zoologiques du Voyage autour du Monde de la Bonite, Séance du i5 «m/. — M. Flourens dépose sur le bureau un Mémoire de M. J^alentin sur le Déi>eloppement comparé des tissus organiques chez les animaux et chez les végétaux , mémoire qui a obteuu le grand prix des sciences physiques 5i sôciiiT]ês savantes; pour l'année i835. Ce méraoire]|sera imprimé dans le Recueil des sa vans étrangers. M. Owen envoie un Mémoire sur V œuf du Kanguroo et en particnlier sur la découverte de VAllantoïde. On trouvera dans cet écrit , dit M. Owen , quelques détails physiologiques qui lui donneront , je l'espère , plus d'intérêt que n'en ont généralement des discussions relatives à des droits indi- viduels. Séance du 23 avril — M. Milne Edwards dépose un mé- moire sur les Crisies , les Hornères , et plusieurs autres Po- lypes vivans ou fossiles de la famille des Tuhuliporiens. Voici le résumé que l'auteur a envoyé à l'Académie avec son mé- moire. Ce travail fait suite à un mémoire sur les Tubulipores pré- senté par l'auteur il y a quelques mois , et a pour objet l'étude anatomique et zoologique d'un assez grand nombre de polypes qui , a raison de leur mode d'organisation , se rapprochent extrêmement des premiers ; bien que la forme générale de leur polypier soit tellement variée, qu'on a jusqu'ici méconnu cette analogie , et que les classificateurs ont dispersé ces zoo- phytes dans plusieurs familles , et même dans des ordres diffé- rens. M. Milne Edwards s'occupe successivement des Crisies et Crisidées que l'on range généralement dans la division des Polypiers flexibles avec les Sertulaires , des Hornères et des Idmonées qu'on relègue dans un ordre différent, des Pustulo- pores y des Aleclos , des Bérénices , des Mésentéripores et des Diaslopores , et il fait voir que tous ces genres entrent dans la famille des Tubuliporiens. Ce groupe était représenté durant la période jurassique par les Bérénices, les Mésentéripores , les Alectos et les Tdmonées; les fossiles de la formation suivante {form, crétacée) qui y appartiennent, se rapportent aux genres Bérénice , Idmonée , Alecto , Tubulipore ; enfin les genres de celle famille , dont on retrouve des fossiles dans les terrains tertiaires existent aussi dans la période actuelle ; mais les Bérénices et les Alectos ne se voient plus au dessus de la craie et parmi les espèces de Hornères , d'Idmonées , de Pus- tulopores, et de Tubulipores qui existent à l'état fossile. SOCIÉTÉS SAVANTES. 53 même dans les terrains tertiaires les moins anciens , il en est fort peu qui puissent être identifiés avec les espèces vivantes dans les mers actuelles. Ce mémoire est accompagné d'un at- las de 19 planches. M. Isid, Geoffroy Saint-Hilaire a lu des instructions pour les voyageurs zoologistes qui doivent explorer le nord de TEurope. Ces instructions sont très-étendues, elles témoignent du profond savoir de leur auteur, qui s'élève aux considérations les plus importantes sur la zoologie et sur la géographie zoo- logique. Si les naturalistes de l'expédition suivent exactement la route qui leur est si savamment tracée dans ces instructions, ils ue peuvent que rendre un grand service à la science. Séance du 3o avril. — M. Huzard remet sur le hureau une note sur YAcarus de la gale du cheval , de la part de l'Ecole royale Vétérinaire de Toulouse. Cet Acarus abonde sur les parties furfuracées qui se déta- chent de certains chevaux galeux , on peut le voira l'œil nu. La marche de cet Acarus est semblable pour la vitesse à celle de la mite du fromage et les poils extrêmement longs de ses pattes paraissent gluans et semblent tramer sur le sol lorsqu'il marche. Quand on en met plusieurs ensemble dans un espace isolé en- tre deux plaques de verre , ils s'accouplent de suite ; si on les laisse quelques heures, ils se battent et s'entre-dé vorent. L'auteur donne quelques bons procédés pour bien observer ces petits animaux , et il termine en annonçant qu'il va étudier leurs habitudes ainsi que celles du Sarcopte du chien , qui , suivant lui, présente des différences assez marquées avec celui du cheval. ; f^lhh M \\h , soôqaj oJJoo ferioifj^ M. Laurent envoie un mémoire' mariuscHt intitulé Recher- ches sur le développement des Limaces et autres mollusques gastéropodes, suivies de considérations générales sur les phé- nomènes dynamiques de la zoologie. L'auteur demande que son travail soit déposé aux archives de l'Académie pour pren- dre date. M. de Humholdt adresse à l'Académie le premier volume dç l'ouvrage sur les Insectes qui^détruisent les forêts , par R, 64 TRAVAUX inédits; Ratzeburg) le premier volume , que nous n'avons qu'entrevu, paraît rempli d'observations sur les métamorphoses' des insec- tes ; il pourra servir de modèle et peut-être mieux que cela , à tous les exterminateurs avenir des insectes nuisibles , et s'il ne donne pas lui-même de bonnes recettes , il apprendra aux vrais entomologistes une foule de cboses purement scientifiques et ne peut que faire un grand honneur à son auteur, en le plaçant, non pas à la tête des entomo-agriculteurs , mais dans une posi- tion éminente parmi les entomologistes observateurs. Nous rendrons compte de ce grand ouvrage dès qu'il nous perft parvenu. n. TRAVAUX INÉDITS. Nouvelle espèce d'oiseau du genre Khamphogèle ^ par M. DE La Fresnaye. M. le prince Cbarles-Lucien Bonaparte a publié, dans le nu- méro de Janvier de la présente Revue^ la diagnose du Rampho-* cèle qu'il nomme R. icteronotusy ce qui portait le nombre des es- pèces de ce groupe à sept ; M. de La Fresnaye nous adresse aujourd'hui la description d'une huitième espèce, pour être pu- bliée dans le Magasin de Zoologie j voici un extrait de celte description. Rhamphocelus huciani. De La Fresn. Très-voisin du/î. «?î- midiatus} dessus de la lête, jusqu'à la nuque, et ses côtés d'un pourpre grenat obscur. Corps d'un beau noir de ve- lours , avec le croupion, les couvertures de la queue, le de- vant du cou et la poitrine d'un beau rouge d'écarlate , et les flancs et l'abdomen d'un rouge un peu briqueté : le milieu de l'abdomen est noir en forme de tache longitudinale. Nous dédions cette espèce , dit M. de La Fresnaye , au savant Orni- thologiste Charles-Lucien Bonaparte , qui est venu dernière- ïnent visiter les collections de la capitale, et qui , par ses tra- vaux consciencieux et ses recherches assidues , a fortement contribué aux progrès de l'Ornithologie. Note sur une espëce nouvelle du genre moqueur, OrpKeuSy suivie du catalogue synonymique des dix espèces qui compo- sent actuellement ce genre. Par M. de La Fresnaye. ^< Moqueur à long hec. De La Fresn. Cette espèce est telle- TBAVAUX INÎÉD1T9.' 55 ment semblable par sa forme et la distribution de ses couleurs hVOrpheus rufuSj L., que, malgré la différence des nuances, nous l'eussions regardée comme une variété, si le bec ne nous eût offert une différence réelle dans sa forme et si son habitat n'était pas si différent : en effet l'O. rufusy vient des États-Unis, tandis que le longirostris vient du Mexique et de la Californie. Tout le dessus de cet oiseau , au lieu d'être d'un brun roux assez vif comme dans l'O. rufusy est d'un brun sombre, les bandes trans- versales de l'aile sont plus étroites et les taches terminales pe- tites. Le bec est remarquablement long. Note sur les Ctenistes palpalis et [Dejeanii , ne formant qu'une seule espèce. M. Crémière , propriétaire à Loudun , vient de trouver près de cette ville les deux espèces du genre Ctenistes décrites dans la monographie des Psélaphiens que M. Aube a publiée dans notre Magasin de Zoologie. Ces insectes étaient ensem- ble dans la même localité , et nous avons la certitude que ce sont les deux sexes d'une même espèce , ce que M. Aube avait déjà soupçonné puisqu'il ajoute , à la fin de la description du Ctenistes Dejeanii , « An prœcedentis mas? Ces insectes, en- core extrêmement rares , ont été pris par M. Crémière auprès d'un bois , dans un champ aride , en secouant des fagots de bois d'orme au dessus d'un drap. Cet entomologiste a trouvé les Ctenistes au mois de mars et surtout à la fin d'octobre , époque où ils étaient plus nombreux ; il pourrait bien arriver pour cet insecte ce qui a eu lieu pour le Gasterocercus , que M. Chevrolat a trouvé à Paris en grande abondance dans des bûches de chêne, et dont la race a disparu avec la provision de bois dans laquelle elle pullulait. ' M, Chevrolat nous adresse , pour être publiées avec figures dans le Magasin de Zoologie, les descriptions de trois Buprestes^ et d'un superbe Cyphus nouveaux; nous donnons ici les phrases diagnostiques de ces espèces. Buprestis ( Conognatha ) Thoreyi^ Chevr., — Cyanea. Ely- trîs nibrîs , fascia basali lineis tribus sequentibus latis et apice nîgro-cyaneis ; bis i6 striis geminis punctatis', versus apiccm sulcatis. Capite punctato. Thorace glabre, punclulato, supra 56 TRAVAUX INÉDITS.' angulos poslicos foveato , leviter impresso medio basi. — Long. : 20 à 26 mill. Lat. : 7 à g. Brasilia , Porto-allegro , Rio-Grande. Cette espèce est très-voisine du B (Conognalha) SellowU de Klug. Buprestis (Cyphosoma) Lausoniœ, Chevr,— Brevis,lata, con- vexa aenea vel cyanescens.Capite punctato, occipitesulcato.Tho- race opaco, crebre punctato, basi bi-tuberculato, in medio bi- iinpresso. Singulo elytro vitta alba ex humero ad apicem. Cor- pore subtus cinerascente, segmentis abdominalibus medio ni- tidis. Long. : 10 — 19 mill. Lat. 4 '/^ à 9 mill. — Hab, Barbaria. Trouvé par M. Wagner sur les bords de la Sey bouse sur le Lausonia inermis, Buprestis (Agrilus) Capreœ, Chevr.— Statura Bupr. Cya- neœ Oliv. viridis, vel auratus ; capite crebre punctato, fronte sub-sulcato , rugis longîludinalibus. Thorace transverse ru- goso , rotundato et foveato lateribus , trisinuato basi. Elytris squamulosis , ullra médium valde amplîatis, singulatim rotun- dalis et dentulatis.^^Arliculis antennarum maris triangulatis de tertio ad apicem ; in femina brevioribus. — Long. : 6 — 8 mill. 1/2. Lat. : elytr. medio 3 — 3 i/4 mill. — Hab. Paris. — On le trouve assez communément au mois de juillet sur les hvancYiesdLwSalix Capreœ, ,' I, Oyphus consularis. Chev. — Mas viridis , fœmîna cœruleo- micans : a£&nisCyph.^amAflg:em'Germ« Thorace inœquali, no- lulisquinque 2, 2, i. — Elytris viginli 4> 4> ^> 2, 2, anten- nis oculisque nigris. — Long. 21 à 24 i^iH* Lat. 9a 11 mill. Hab. Bahia in Brasilia. — Il se distingue surtout du F'arnha" genlj parce qu'il n*a pas deux grandes taches sur chaque côté du corcelet , la callosité des élytres aussi élevée sans les 4 ou 5 petites taches au dessus. Synopsis d'une Monographie du genre Plésie de Jurine, par M. F.-E. GuÉRIN-MÉNE VILLE. En étudiant les Hyménoptères, pour terminer la partie en- tomologique du Voyage de la corvette la Coquille, et en exami- nant les espèces déjà publiées et celles que Ton possède dans les collections, nous avons été conduit à fairequelques observations sur les Plésies, et il en est résulté ce petit travail; que nousoffronç TRAVAUX INÉDITS J 5^' aux entomologistes en attendant que nous ayons terminé une Monographie détaillée et accompagnée de figures du genre Plesia. Nous remplissons un devoir en témoignant ici toute notre reconnaissance à MM. de Romand et de Spinola , pour la complaisance avec laquelle ils ont bien voulu nous commu-; niquer les espèces qu'ils possèdent dans leurs riches collec- tions. Nous n'entrerons dans aucuns détails sur l'origine du genre Plesia ni sur ses affinités , cette question ayant été traitée par nous dans la partie entomologique du Voyage de la Coquille f Zool. , t. II, p. 210. Nous passerons de suite aux divisions artificielles à Taide desquelles nous parvenons à grou- per ces Hyménoptères. A. Corps noir et rouge. f 1. Plesia ephippium , Fab. — D'un noir vif avec une grande tache carrée d'un| rouge ferrugineux , au milieu du niésothorax , entre les ailes ; celles-ci demi-transparentes , un peu enfumées. — Long. : 16 à 18 niill. — Hab. l'Amérique du nord. 2. Plesia abdominalis , Guér. — D'un noir vif ; abdomen rouge fer- rugineux avec le premier segment noir ; ailes un peu enfumées. -— Long. : 15 mill. ~ Hab. ? (Coilect. de M. De Romand.) B. Corps noir et jaune. I. Ailes noirâtres , obscures , à reflets bleus et violets oc- cupant toute leur surface. ■* '^^ * 3. Plesia sexmaculata , Guér. — Entièrement d'un noir vif; tête et' corselet ponctués ; une petite tache jaune sur l'écusson ; une tache jaune de chaque côté des trois premiers segmens de l'abdomen^ des- sous velu. —Long. : 23 mill. Hab. le Mexique. (Coll. de M. De Ro- mand. ) II. Ailes enfumées , obscures , surtout au bout , avec de»^ reflets bleuâtres sur cette portion seulement. 4. Plesia vicina , Guér. — D'un noir vif; tête et corselet fortement ponctués ; une p«itite strie jaune au bord antérieur des yeux ; une pe- tite tache jaune de côté du bord antérieur du prothorax , une autre tache jaune sur les flancs , au dessous des ailes , écusson jaune ; les quatre premiers segmens de l'abdomen ayant chacun une tache jaune sur les côtés. — Long. : 22 mill, — Patrie inconnue. ( Coll. de M. De Romand. ) 5. Plesia niyripes , Guér. — D'un noir vif; têle et corselet fortement ponctués j deux taches eatre lesanteanes, une petite strie au bord* S^ TRAVAUX INEDITS, antérieur des yeux et une tache en arrière, jaunes; côtés du méso-i thorax tachés de jaune sous les ailes ; prothorax (manque) ; écusson et une petite tache parallèle en avant , jaunes ; cinq taches jaunes al- longées sur les côtés des cinq premiers segmens de l'abdomen , celles du premier se touchant au milieu. — Long. : 20 mill. — Patrie inconnue. ( Coll. de M. De Romand. ) IIT. Ailes jaunâtres et transparentes, les supérieures brunes vers la côte et au bout. I. Prothorax bordé de jaune en arrière. a. Bord antérieur du prothorax sans taches. 6. Plesia flavipesy Olivier. — Noire; tête et corselet ponctués; mandi- bules fauves à la base ; premier article des antennes fauve taché de noir en avant ; front , entre les antennes , une ligne devant et derrière les yeux , jaunes ; une seule tache jaune transverse sur l'écusson et une autre sous les ailes ; deux taches réni formes sur le premier seg- ment de l'abdomen , deux grandes taches isolées sur les côtés du se- cond , et deux taches réunies par une petite ligne tr ans verse à la base des troisième , quatrième et cinquième jaunes ; une petite tache jaune de chaque côté des second et troisième segmens , en dessous ; Pattes d'un jaune fauve à cuisses noires tachées de fauve au bout.— Long. î 48 mill. — Hab. l'Amérique boréale. b» Deux taches distinctes et séparées au bord antérieur du pro thorax, * Anus jaune à sa base en dessus. 7. Plesia analis , Guér. — Tête et corselet ponctués ; premier arti- cle des antennes ferrugineux au bout ; base des mandibules, chaperon, et deux petites taches au dessus de l'insertion des antennes, jaunes ; deux petites taches transverses jaunes, à l'écusson; métathorax ayant au milieu une petite ligne longitudinale dilatée en arrière et deux taches latérales et postérieures , jaunes ; corselet taché de jaune sur les côtés; une grande bande jaune, profondément échancrée en arrière sur le premier segment abdominal , une tache assez petite de chaque côté du second , une bande , plus étroite au milieu , à la base des troisième et quatrième , et une bande interrompue au milieu du cinquième, jaunes; une tache assez grande de chaque côté des deuxième, troisième et quatrième segmens en dessous ; les hanches , les trochan- ters et la base des cuisses tachés de noir.— Long. : 23 mill. — Hab. le Mexique. (Coll. de M. De Romand.) **. Anus noir, sans taches. 8. Plesia maculata , Fab. — Noire ; tête et corselet ponctués ; base des mandibules , deux taches entre les antennes et bord antérieur des yeux, jaunes ; deux petites taches transverses sur Técusson ; une pe- tite tache à la base du métathorax et deu;^ autres taches ovalaire au ïlRAVATJX inédits; ^ bord postérieni* , jaunes; thorax ayant de chaque côté trois petites taches jaunes , une sous les ailes , une à la base des hanches intermé- diaires et la dernière aux côtés postérieurs du métathorax; abdomen ayant une large bande échancrée en arrière , sur le premier segment, deux taches latérales sur le second , une bande plus étroite au milieu à la base des troisième et quatrième et une bande étroite interrompue au milieu , sur le cinquième , jaunes ; côtés des deuxième et troisième segmens faiblement tachés de jaune en dessous ; pattes d'un jaune fauve, avec les hanches, les Irochanters et les cuisses noires tachées de jaune. — Long. : 2i mill. — Hab. la Caroline. 9. Plesia Romandii , Guér. — Noire ; tête et corselet ponctués ; an- tennes d'uu brun fauve avec le premier article taché de jaune eu des- sus; chaperon et base des mandibules fauves; une ligne jaune au dessus des antennes , qui va toucher les yeux et remonte contre eux , et une grande tache jaune derrière ces yeux ; deux petites taches transverses sur l'écusson et deux taches allongées ovalaires , sur les côtés et en arrière du métathorax ^ jaunes; une seule tache jaune sous les ailes, de chaque côté du mésolhorax; abdomen ayant une large bande échancrée en arrière sur le premier segment , deux grandes ta- ches triangulaires et latérales sur le second, une assez large bande plus étroite au milieu à la base des troisième et quatrième et une bande interrompue au milieu, sur le cinquième, jaunes ou d'un jaune orangé : deuxième , troisième et quatrième segmens ayant chacun lune tache jaune arrondie de chaque côté en dessous ; pattes d'un jaune faure , avec les hanches et les trochanters noirs , tachés de jaune et la base des cuisses d'un brun noirâtre. —Long. : 20 mill. —Hab. 111e Saint" Thomas , Klug. 2. Prothorax sans bordure jaune en arrière , ou n'en offrant que des vestiges punctiformes. 10. Plesia serena , Fab. — Noire ; tête et corselet ponctués ; an- tennes d'un brun noirûtre avec le premier article fauve; base des mandibules , chaperon , front, jusqu'au dessus des antennes , avec les bords antérieurs des yeux et une ligne derrière la tête, d'un jaune fauve; une large bande jaune, plus étroite au milieu, sur le devant du prothorax ; trois taches^ jaunes transversalement placées au milieu du mésothorax; écusson ayant deux petites taches transversales jaunes; côtés postérieurs du métathorax ayant raie grande tache jaune qui s'étend assez sur les flancs ; deux grandes taches de même couleur sous les ailes; abdonien ayant une large bande échancrée en avant et en arrière sur le premier segment , deux grandes taches latérales à la base du second , une bande , un peu plus étroite au milieu , à la base des troisième et quatrième et une bande interrompue au milieu sur le cinquième; côtés des deuxième et troisième segmens, en dessous^ 6ô ANALYSES d'ouvrages NOUVEAUX. ayant une tache allongée, jaune, longitudinale sur le deuxième, transversale sur le troisième ; pattes entièrement fauve* , avec quel- ques taches noires au côté interne des hanches. — Long. . 13 niill. Var. A. Bord postérieur du prothorax ayant quelques petites taches jaunes, formant des traces de bordure. — Long. : 46 niill. Var. B. Les deux taches latérales du second segment abdominal se touchant et formant une bande très-étroite au milieu. — Long. : 14 mill.— Hab. la Caroline. (Coll. de M. De Romand.) ■ IV. Ailes incolores et transparentes. 11. Plesia hœmorrhoidalis ^ Fab. — Noire; tête et corselet ponctués; antennes noires en dessus , fauves en dessous ; chaperon et base des mandibules fauves ; une tache arrondie au dessus de chaque antenne , bords antérieur et postérieur des yeux et un petit trait sur le devant du front , jaunes ; prothorax ayant au milieu une bande jaune assez large et sinueuse; mésothorax ayant trois taches jaunes placées transver- salement, entre l'insertion des ailes, et une ligne sur l'écusson; niétatho- rax ayant une petite tache jaune en arrière et de chaque côté ; deux taches jaunes de chaque côté du corselet , une sous les ailes et une autre plus grande sur les côtés du métathorax ; les cinq premiers seg- mens de l'abdomen sont noirs avec une tache jaune près de leur base et de chaque côté; celles du premier segment sont rondes, les autres sont allongées et transversales ; l'anus est entièrement fauve en dessus; les deuxième , troisième et quatrième segmens ont chacun en dessous , une assez grande tache jaune et allongée , placée de chaque côté , le cinquième segment et l'anus sont fauves ; les pattes sont entièrement fauves , garnies de poils blancs.— Long. : 11 mill.— Hab. la Caroline. UI. ANALYSES D'OUVRAGES NOUVEAUX. The question concerning the sensibility , etc. ; — Questions sur la sensibilité , rintelligence et Tinstinct des insectes ; par M. David Badham , D. M. In-8° , Paris , 1837. Cette brochure se compose de 54 pages d'impression en- viron , dont 10 sont consacrées à un appendix en forme de notes. Après avoir dit en quelques lignes que déjà plusieurs au- teurs ont abordé un semblable sujet, eu égard aux animaux en général , M. Badham présente quelques considérations sur le système nerveux des insectes , qu'il regarde comme très- simple et comme formé de deux substances : l'une interne qui est blanchâtre, appelée corticale ou cendrée, à cause de sa res- semblance avec la substance cérébrale de l'homme ; l'autre eiç- ANALYSE d'ouvrages NOUVEAUt. fit-^ l€rnc, d'une couleur plus foncée que la précédente. Entrant ensuite dans quelques détails sur la structure inlime de ce système , il rappelle que plusieurs physiologistes regardent le premier ganglion , d'où partent les nerfs optiques chez les in- sectes, comme un véritable cerveau; tandis que d'autres sont disposés à considérer chaque ganglion comme autant de cer- veaux ; il ajoute même que quelques uns pensent que ces sortes de renflemens nerveux ne ressemblent en rien à l'encéphale. — M. Badham n'admet pas la première de ces opinions , quoique peut-être la plus vylgaire , parce qu'il ne peut la combattre convenablement, et, quelle que soit la nature de ces ganglions , il ne peut pas croire que le premier agisse plus que les autres , en un mot, qu'il soit le cert^eaupar excellence: ce qu'il cherche à prouver par des expériences faites sur quelques vers et quelques insectes. — Il combat également la seconde hypothèse, d'après laquelle chaque ganglion serait un cerveau, puis il s'attache à faire voir les inconvéniens que devrait né- cessairement présenter une semblable supposition. Après ce préambule , complément en quelque sorte obligé de son tra- vail , l'auteur entre de suite en matière , et traite assez longue- ment de la sensibilité supposée des insectes ^ de leur intelli" gence et de leur instinct. Chaque organe des sens , dont cette classe d'animaux est supposée douée, est examiné par lui avec un soin tout particulier; mais , il faut le dire, les conclu- sions que M. Badham tire de cet examen , ne décident en rien la question principale , ce qu'au reste , il ne paraît pas avoir, eu l'intention de faire , si Ton en juge d'après le titre de son opuscule , que termine un appendix dans lequel sont rassem- blés plusieurs exemples bien choisis, relatifs aux mœurs de certains insectes (comme les Abeilles, les Fourmis, les Guêpes, les Elaters, les Araignées, les Chenilles, les Ichneumons, etc. ), et convenablement appropries au sujet choisi par l'auteur. En résumé, la brochure de M. Badham, que nous avons lue avec attention , et que nous regrettons de ne pouvoir analyser avec plus de détail, est écrite avec une grande pureté de lan- gage : on y trouve en outre une logique serrée, parfois con- cluante , et sous le rapport de l'état de la science, elle ne peut en manquer d'être consultée avec avantage par tous ceux qui se livrent d'une manière spéciale , à l'étude de l'Entomologie. ( Thillayb. ) MoNOGRAPH oft the coleopterous genus Diphucephala , etc. Monographie des Coléoptères du genre Diphucephala , dans la famille des Lamellicornes, par M. G. R. Wateu- HOUSE. Brochure de i3 pages, avec figures, extraite des Transactions de la Société Entomologique de Londres. Dans ce mémoire, l'auteur, après avoir exposé les caractères du genre Diphucepliala, dont toutes les espèces sont de la Nou- Tclle-Hollande , et après avoir montré ses affinités, donne la description détaillée de seize espèces. Avant lui on n'en con- naissait que trois, les Afe/o/on et D»furcata, Gué- rin , Iconogr. du règne animal , Ins., pi. 24 his, fig. i5, copié dans l'édition du Règne animal donnée en Anglelerre par Griffith. Les autres espèces sont nouvelles , voicï leurs dîa- gnoses : D. Childrenii. Viridis , supra serîceo-nilïda , subtus pi(îs albls de- cumbenlibus ; capile confluenter punctato ; thorace sub lente punc- tulatissimo , dorso subcanalicnlato ; elytris siibseriatini punctatis j tarais cyaneis; tibiis anticis bidentatis. — Long. : 4-5 lig. ' D. Hopei. Yiridis, subtus pilis albis decumbentibus; capile con- fluenter punctato ; thorace obscure vhidi , sub lente punctulatissirao , dorso subcanalicnlato; elytris nitidis, subseriatim punctatis, lineis duabus longitudinalibus elevatiusculis ; tarsis cyaneis ; tibiis anticis inermibus. — Leng. : 4-5 lig. D. affinis. Yiridis nitida, subtus pllis albis decumbentibus ; thorace punctulatissimo , dorso subcanalicnlato ; elytris subseriatim punctatisj tarsis cyaneis ; tibiis anticis sub bidentatis. — Long.: 4-4 4/2 lig. Z). Edwardsii (Kirby. Mss.) Viridis , subtus pilis albis decuniben- tibus; capite cupreo; thorace obscure punctulatissimo , dorso subca- nalicnlato; scutello punctulatissimo; pedibus cupreis, tarsis viridi-cya- neis; tibiis anticis bidentatis. — Long. : 4 4 1/2 lig. D. pulchella (Kir. Mss.) Yiridis; thorace punctato, dorso eanali- culato; foveis laleralibus magnis et profunde impressis: scutello fovea profunde excavata; elytris confluenter punctatis; tibiis anticis biden- tatis.—Long. : 3 1/2 lig. JP*. 2>ilistri»t», Yiridis , liitidîr ; subtus pilis albis decumbenfibns ANALYSE dWvRAGE* NOUVEAUX: 63 tecta, supra pilis albis ornala, sliiis longiludinalibus supra elytrade- positis; thorace canali lato dorsali impresso , foveisque duabus late- ralibus, spartim punctato; scutello lœvij pedibus testaceisi tibiis anticis bidentatis.—Long. : 3 1/2 lig, D. castanopiera. Viridis , pubescens ; thorace canalis lato dorsali, foveisque duabus lateralibus imprcsso; elytris pallide castaneis, sub- periatiui punctatis; tibiis anticis bidentatis.— Long. : 3 1/4 lig. Z). aurulcnta (Kir. Mss.- — Colaspidoïdes P Schcen. » Syn. ins., Ins.l, p. 101).— Cuprea, nitidissinia , supra pilis albis ornata, subtus viridis, pilis albis decunibentibus ; capile dense et crasse punctato ; thorace crasse sed sparse punctato, sulco transverso profundo; canali dorsali in Jiartes duàs , thoracis basin versus diviso ; hiarginibus lateralibus dis- tincte dentatis ; elytris crasse punctatis; scutello œheo , laevi; pedibus viridibus; tarsis cyaneis , tibiis anticis bidentatis. — Long. : 4 lig. r D. parvuîa. Viridi-œnea vel cuprea, supra et subtus pilis albis de- cunibentibus sparse tecta ; capito punctato j thorace punctis magnis holato , foveis duabus longitudinal ibus parallelis submediis basin ver- Sus , marginibus lateralibus subdentatis ; elytris rugosis ; scutello lœvi; tibiis anticis inermibus.— Long. : 2 1/2 lig. D. Spencii. ^neo-cuprea vel cuprea , supra et subtus pilis albis de- cunibentibus sparsim tecta ; capite et thorace rugose punctatis; thorace canaliculato , marginibus lateralibus dentatis ; scutello apice depresso, subpunctato ; elytris subseriatini punctis confluentibus notatis ; pedibus viridibus , tarsis cyaneis ; tibiis anticis externe bidentatis , dentibus rufescentibus.— -Long. : 2 1/2 lig. Z>. rufipes. Viridis, nitida; capite thoraceque punctulatissiniis ; thorace supra Canalicutato ; pedibus testaceis ; tibiis anticis tarsisque posticis cyaneis ; tibiis anticis ad apiceni obsolète bidentatis. — Long, t 3 lig. jO. pusilla. Viridis , pilis albis decunibentibus ; capite punctalis- simo ; thorace punctato , canali lato dorsali , foveisque duabus latera- libus ; tibiis anticis bidentatis ; tarsis cyaneis. — Long. : 2 3/4 lig. V. pygmœa, Viridis , pilis albis decunibentibus; tibiis anticis biden- tatis ; capite thoraceque punclulatissiiuis ; scutello triangulari , fovea excavato , punctulatissinio; tarsis cyaneis. — Long, i 2 lig. Les figures qui dëpendeut de ce mémoire et qui se trouvent sur la pi. 22 des Transactions de la Société entomologique, re* présenlent le Dlphucephala sericea avec toutes ses parties gros- sies et quelques portions caractéristiques des D»Hopei, spUn^ dens et pilistriata, ÎÎGus ferons observer, en terminant, que M. Waterhouso a eu tort de décrire notre D.furcata d'après la planche du 64 NÔUVELIES. Règne animal Iraduit par Griffilli; cette planche, ëtant Une copie très-mauvaise de celle de notre Iconographie, a sans doute été mal coloriée, ce qui a induit M. Waterhouse en erreur, en lui faisant décrire cette espèce ainsi : « Noire avec une bande blanche de chaque côté du thorax. Elytres rouges avec la base et la suture jaune.» Tandis qu'elle est d'un beau vert à reflets métalliques. Du reste , il dit lui-même n'avoir jamais vu cette espèce et l'avoir décrite d'après la copie an- glaise. Nous en donnons une description dans l'explication des planches de notre Iconographie du Règne animal , et dans le Voyage autour du monde du capitaine Duperrey, Zool.,t. II, t. II, part. II, pag. 89. (G.-M.) Index entomologicus or a complète illustrated catalogue of the Lepidopterous insects of Great Brilain, by W. Wood. London, 1837. Ce catalogue est accompagné de planches gra- vées et coloriées, extrêmement chargées de figures. — Prix : fig. col. ; 7 fr. 5o la livraison. Les liv. 19 et 20 sont en vente. The natural htstory of animalcules : containing descri- ptions of ail the known species of infusoria , etc. ; by Andrew PaiTCHARD. London , 1834. In-8° avec 6 planches gravées et reproduisant les figures de M. Ehrembeg. IV. NOUVELLES. Nous apprenons que le département de la Nièvre possède une collection d'histoire naturelle des plus intéressantes, due au zèle persévérant de M. Auguste Grasset, inspecteur des mo- numens historiques du département de la Nièvre, et naturaliste aussi instruit que modeste. M. Grasset, qui habite la ville de la Charité, près Nevers, a réuni plus spécialement les ani- maux qui se trouvent dans son département^ et nous l'ap- prouvons beaucoup à ce sujet ; car si chaque département de la France avait ainsi une collection faite avec intelligence, l'on posséderait bientôt les matériaux d'une Faune française complète , ouvrage qui manque encore à notre pays. — MM. Arnaud de Villeneuife et Agu de Vaux viennent de partir pour la Sicile ; le premier pour faire des recherches sur les antiquités de ce pays , le second pour étudier sa Flore et sa Faune. REVUE ^(D©IL®(B]I®1ÎÎ1 -î MAI 1$3S. ï. SOCIÉTÉS SAVANTES. Académie royale des Sciences de Paris. Séance du 7 mai i838. — M. T, Puel adresse un mémoire sur des ossemens fossiles de mammifères et d'oiseaux trouvés dans la caverne de Brengues (Lot). « Des fouilles nouvelles dans la caverne de Brengues m'ont fait découvrir , dit M. Puel , de nombreux débris appar- tenant aux espèces que Cuvier avait, dès 1820 , signalées pour celte localité (Rhinocéros, Cheval , Bœuf, Renne); mais, de plus , j'y ai trouvé des ossemens de plusieurs Rongeurs ( Liè- vre, Campagnol , etc. ), une espèce de Cerf, que je regarde comme tout-à-fait identique avec le Cerf du Canada , et deux espèces d'oiseaux ( Pie et Perdrix ) , dont la première n'avait pas encore été signalée , du moins en France , dans les ca- vernes à ossemens. J'ajouterai encore que plusieurs os de So- lipèdes m'ont paru devoir être rapportés à VEquus asinus ou Ane. Enfin, parmi les débris du genre Bœuf, plusieurs os appartiennent très- certainement à l'Aurochs. Cuvier , qui n'avait eu en sa possession qu'un seul os de Bœuf provenant de Brengues (un Humérus), avait vu cependant que très- probablement cet os devait se rapporter à l'espèce dont le crâne est large et bombé, c'est-à-dire à l'Aurochs fossile. » Les restes de Rhinocéros sont en Irès-pelit nombre; je n'ai recueilli que six fragmens bien caractérisés qui tous ont appartenu à un individu jeune. » La plupart des animaux que j'ai signalés dans la caverne de Brengues appartiennent à des espèces dont les analogues Tom, I. Année i838. 5 66 SOCIÉTÉS SAVANTES. vivent^ encore dans la contrée : tels sont le Cheval , l'Ane et particulièrement le Lièvre, la Pie, la Perdrix. Comme, d'un autre côté , plusieurs de ces os sont d'une parfaite conserva- tion et d'une blancheur vraiment remarquable ( ceux de la Pie, par exemple ) , on pourrait être tenté d'y voir des débris des temps modernes. Je pense donc qu'il n*est pas inutile de faire observer que j'ai débarrassé les os dont il s'agit des ma- tières terreuses et calcaires qui les enveloppaient : du reste, quelques uns d'entre eux présentent des traces évidentes de ces incrustations. » Séance du i^maû — M. Isidore Geoffroy S aint-Tlilaire lit une lettre que lui a adressée M. Dutrochet , relativement à l'hibernation des Hirondelles. En voici un extrait pris dans les comptes rendus de l'Académie. « Je vois dans les instructions concernant la zoologie> que vous avez rédigées pour l'expédition scientifique qui se rend dans le nord de l'Europe , que vous invitez les naturalistes de l'expédition à prendre des renseignemens à l'égard de la pré- tendue hibernation des Hirondelles. Je puis vous citer , à cet égard , un fait dont j'ai été témoin. Au milieu de l'hiver, deux Hirondelles ont été trouvées engourdies dans un enfoncement qui existait dans une muraille et dans l'intérieur d'un bâtiment. Entre les mains de ceux qui les avaient prises > elles ne tar- dèrent pas à se réchauffer et elles s'envolèrent. Je fus témoin de ces faits. Peut-être ces Hirondelles, entrées par hasard dans le bâtiment , n'avaient pas pu en sortir; peut-être, appartenant à une couvée tardive , étaient-elles trop jeunes et trop faibles pour entreprendre ou pour continuer le long voyage de la mi- gration. Quoi qu'il en soit , ce fait prouve que les Hirondelles sont susceptibles d'hibernation , bien qu'elles n'hibernent pas ordinairement. » M. F. Dujardin adresse des observations sur les Éponges. Voici sa lettre : « Je viens de répeter cette année sur les Spongilles ou Epon- ges d'eau douce , des observations que j'avais déjà faites plu- sieurs fois depuis trois ans sur les Eponges marines et d'eau douce , mais qu'en raison de leur importance j'ai cru devoir SOCIETES SAVANTES. 0fff vérifier par tous les moyens possibles et avec des instrumens de plus en plus perfectionnés. » Ces observations doivent fixer désormais d'une manière incontestable la place des Eponges dans la classification , et prouver que ces êtres ambigus, promenés jusqu'ici du règne végétal au règne animal , sont réellement des groupemens d'a- nimaux , de parties vivantes et analogues aux Amibes et Frô- lées de M aller. S'il n'y a point dans les Eponges l'individualité propre aux animaux des classes supérieures , on y voit bien positivement au moins la contractilité et l'extensibilité alterna- tives qui caractérisent tous les animaux. » En effet , si d'une Eponge vivante on détache une parcelle pour la soumettre au microscope entre des plaques de verre p on voit la substance vivante se grouper en masses arrondies irrégulièrement, renfermant des granules verts ou diversement colorés suivant l'espèce qu'on observe. Ces masses irrégulières semblent d'abord immobiles; mais, en se servant d'un éclairage convenable, on voit sur les bords des expansions arrondies , diapbanes qui changent de forme à chaque instant ; souvent aussi des parties isolées par le déchirement de la masse et larges de un h deux centièmes de millimètre , se meuvent len- tement dans le liquide en rampant sur le verre au moyen de leurs expansions mobiles et diaphanes comme de véritables Amibes. Ces parties isolées on les prendrait pour de simples globules verts remplis de granules, si l'on ne faisait apparaij;;;^ les bords des expansions par un effet de réfraction. >f » Tels sont les faits que j'ai observés dans la Spongia pa-^ nicea et dans la Cliona celata sur les côtes de la Manche , et dans les Spongilles de l'Orne et des environs de Paris, depuis l'année i835. » M. le Docteur Samhin écrit pour réclamer la priorité du procédé de la cueillette des œufs comme moyen eflScace de détruire la Pyrale de la vigne. On sait qu'au mois d'août de l'année dernière, les vignerons d'Argenleuil et du Maçonnais demandèrent à l'Académie des sciences un moyen de conjurer le fléau qui menaçait leurs ré*» coites, dont les prémices étaient dévorés par la Pyrale. 68 SOCIÉTÉS SAVANTES. ' L'Académie des sciences nomma une commission qui fit son rapport dans lequel on engagea les vignerons à la patience, attendu que la science n'avait aucun moyen applicable en grand pour s'opposer au mal dont ils se plaignaient. De son côté , M. le ministre du commerce et de l'agriculture «nvoya M. le professeur Audouin dans le Maçonnais. Le savant entomologiste encouragea les vignerons de son mieux , leur fit entendre que le mal n'était pas sans remède , qu'il en dé- couvrirait un , qu'en attendant il fallait faire une cueillette des feuilles sur lesquelles la Pyrale déposait ses œufs , afin que ces derniers ne devinssent pas des Chenilles dévorantes , et finalement qu'il leur indiquerait plus tard un préservatif, et les vignerons du Maçonnais, en attendant , furent très-recon- naissans envers M. le professeur du Muséum d'histoire naturelle. De retour à Paris , M. Audouin s'empressa de rendre compte au minisire de la mission qu'il venait de remplir, et, en même temps , il exposa à l'Académie des sciences le résultat de ses observations. Outre le conseil de la cueillette des feuilles tachées, sur lequel il insista dans son mémoire, M. Audouin déposa aussi un paquet cacheté ( que l'Académie garde ) pour remplir la promesse qu'il avait faite aux vignerons du Ma- çonnais de s'occuper de la recherche d'un préservatif. Nous combattîmes alors , dans un mémoire que nous lûmes à rinstilut, quelques uns des conseils sur lesquels M. Au- douin avait insisté et principalement sa cueillette des feuilles. M. Audouin défendit l'excellence de ce moyen que ses parti- sans du Maçonnais , dans une lettre écrite avec élégance et en style presque poétique , regardèrent même comme une dé- couverte ingénieuse inspirée par la science. En effet, il faut que ce moyen de détruire la Pyrale ait été bien accueilli des iiabitans du Maçonnais, puisque l'un de ces messieurs s'est mis en devoir de réclamer auprès de l'Académie des sciences l'honneur de la découverte. Tel est l'objet de la lettre suivante, adressée à M. Arago le 24 ^^'^^ dernier , et dont ce savant a analysé brièvement le contenu. En insérant la réclamation de M. Sambin, nous montrons le désir que nous avons de ne chercher que la vérité dans cette question ; car nous mettons SOCIETES SAVANTES. C^ au grand jour des observîitions contraires à nos propres as- sertions. y4 M» Arago , secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences et député de la France, u Monsieur y » Dans une notice sur la Pyrale de la vigne, lue à TAca- démie des sciences, dans la séance du 4 septembre iSS^ , M. V. Audouin , célèbre entomologiste , rend compte du som- bre lableau que lui ont offert les vignobles du Maçonnais, de ses études sur Tinsecle rapace qui , depuis plusieurs années , en dévore hâtivement les produits , de Tassislance intelligente et empressée que lui ont accordée plusieurs propriclaires-cuK tivateurs dans raccomplissement de son honorable mission , et de la réunion qui eut lieu à la Chapelle, le i3 août, et que présida y avec notre illustre auteur , M. de Lamartine^ député de Saône- et- Loire. » Après avoir fait connaître l'objet et les différentes épi- sodes de la mission que le ministre du commerce et de Tagri- cullure lui a confiée, M. Audouin indique le remède qui , selon lui , doit faire cesser de trop longues souffrances , et , pour atteindre ce but philanthropique , il conseille la cueil- lette des œufs de la Pyrale vitivore , et, chose vraiment in- croyable î il assure, lui M. Audouin , que le procédé pré- conisé par lui est sa propriété , et que personne avant lui n*a songé à cette opération aussi simple qu'efficace. Oui , tout cela est inconcevable et d'autant plus inconcevable que notre savant naturaliste , pendant son long séjour dans le Maçon- nais , a eu des relations intimes avec MM. de Lamartine et de la Hante qui, tous les deux, sont abonnés au Journal de Saône- et-Loire , et avec d'autres personnes qui lisent aussi le même journal , et peut-être même avec~des propriétaires à qui j'avais conseillé la simple cueillette des pontes quinze jours au moins avant la publicité donnée à ma lettre, dans laquelle je con- seille d'abord la cueillette des chrysalides et ensuite celle des œufs. » C'est tout, monsieur; les faits, je vous les ai exposas 5^0 SOCIETES SAVANTES. avec la plus exquise probité ; si j'ai mis de la chaleur dans une question de priorité et de propriété , c'est moins , soyez- en sûr , pour chatouiller mon amour-propre que pour honorer les lois éternelles de la morale ; car , en définitive , et malgré les pitoyables intrigues qui m'ont éloigné de toutes les réunions où se trouvait M. le délégué de M, Martin ( du Nord ) , il n'en sera pas moins établi, par la lettre que j'ai l'honneur de vous envoyer, que j'ai abordé nettement la question pratique, et que je l'ai fait eu homme qui a peut-être quelque aptitude pour l'induction et la généralisation. J'oserai , monsieur , vous demander votre appui auprès de l'Académie des sciences , et vous prie de lui communiquer ma lettre , afin que justice me soit rendue. 5^ » Veuillez , etc. « Sambin, D, M. P.» Mâcon , 24 avril 1838. Voici un extrait de l'article du Journal de Saâne-et'Loire, Mercredi 12 juillet 1837. « M, le docteur Samhin nous adresse la lettre suivante qui ne peut manquer d'intéresser un grand nombre de nos abonnés. » Après avoir fait connaître les quatre métamorphoses de la Pyrale, il dit : « Les œufs sont ordinairement dépo- sés sur les feuilles de la vigne, vers la lin de juin ou dans le courant de juillet. Il y séjournent pendant à peu près 20 à aS Jours ; ils y sont réunis ensemble par une matière glutineuse que la chaleur dessèche; ils s'y montrent sous la forme de pla- ques, imitant celles du plâtre grossièrement pulvérisé. Toutes les feuilles ne sont pas atteintes de cette lèpre redoutable ; il îi'y a guère qu'un nombre moyen de 7 à 8 par cep , et elles se distinguent nettement des autres parleurs taches blanchâtres, » Il dit ensuite comment les Chenilles vivent après leur éclo- sîon , comment elles se changent en chrysalides , l'époque de l'éclosion du Papillon ; il examine quelles sont les meilleures méthodes de s'en débarasser, et il conclut que c'est pendant Son état de chrysalide et surtout d'œuf qu'il faut entreprendre de combattre la Pyrale et de l'exterminer. Il conseille donc de faire cueillir par des enfans , des femmes ou des vieillards. t SOCIÉTÉS SAVANTES. ^1 ]eh groupes de feuilles roulées contenant les cbr^salides, et plus tard celles sur lesquelles on voit les plaques des œufs. M. Dumas fait remarquer que M. Sambin ne propose l'enlè- vement des œufs que comme un moyen auxiliaire , pendant que M. Audouin place ce moyen en première ligne. : « De plus , dit M. Dumas, la teinte blanche assignée pftr Tautcur de l'article aux plaques formées par les amas d'œufi de Pyrale, est un caractère qui se montre seulement après TécloSion des larves , de sorte que si Ton n'enlevait les feuilles qU*au moment où elles offrent ces taches imitant le plâtre pubérisé , dont parle M. Sambin , on ferait utie opération complètement inu- tile. M. Audouin, lorsqu'il sera de retour, aura sans doute d'autres remarquas à faire relativement à cette réclamation. » Séance du 2 1 /wa».**-M* le docteur Vallot adresse des obser- vations sur quelques insectes dont la synonymie est em- brouillée. Après avoirjrappelé qu'il a publié, en l'an X)Une CoU" cordance systématique des mémoires de Réaumur^ il entre en matière en s'occupant d'un insecte du midi homme Scara^ baui phosphoreus , mentionné dans le Journal de physique de Rozier) t. 2 , p» i43, tt que personne n*a revu depuis, suivant M. Th. Locordaire (Intr. à l'Ent., t. î2 , p. i43). M. Vallot, ayant remonté aux sources, a reconnu que cet insecte n'est autre que le Lmijyyris iialica , Lifl., Comtotin dans \ei environs de Grasse, et décrit par M* Luce, |iharmacien à Grasse , dans le Journal de physique (an 2 , Nivôse ). Divers ouvrages d'agriculture ont parlé , sans le caractéri- ser, du Négril , insecte qui , dans le midi de la France , ra- vage les Luzernes. M. Vallot montre que l'on a confondu souf ce nom vulgaire la Colaspe très-noire {Colas pis atra, Oliv. G» Barbara, F.) et l'Eumolpe obscur (Chrysomela atra , Oliv. J Cryptocephalus obscuruSf¥»h>) Enfin il s'occupe de l'Eumolpo précieux ( Eumolpus pretiosus , Payk.). Le premier ouvrage dans lequel cet insecte se trouve mentionné, dit-il, est celui de Degéer, qui Ta appelé Chrysomcœla cruleo-violacea , et l'a décrit fort exactement (t. V, p. 3i6 , n® 126). Cet insecte se trouve mentionné trois fois dans l'Encyclopédie méthodi- ^|ue ; d'abord ( t. V> p. 71S) sou» le nom de Chrysomela nio- f;i SOCIÉTÉS SAVANTES. lacea^ extrait de Degéer , ensuite (n® 128) sous le nom de Chr. cœrulea, d'après des échantillons trouvés aux environs de Paris, puis sous celui de Cryptocephalus cyaneus (t. VI, p. 607). Geoffroy Ta appelé improprement Gribouri bleu de Taune, puisqu'il diffère de la Chr. alni. Lin., comme le fait observer Olivier. Ces deux insectes appartiennent chacun à un genre séparé. Sous le nom de Chr. asclepladœ , Pallas a décrit deux in- sectes semblables , différant uniquement par la taille ; l'un est major j c'est le Cryptocephalus peregrinus , Gmel.; l'autre minor , récolté aux environs du Volga , sur le dompte-venin , est VEumolpus pretiosus. Le compilateur Gmelin a donné à l'Eumolpe précieux le nom de Chrys. amethystina , en em- pruntant une partie de la diagnose de Degéer ; et il donne la Chrys. asclepladœ, d'après Pallas. La beauté de cet insecte l'avait fait regarder comme étranger et venant de l'Inde ; c'est le major ou Crypt. peregrinus, mais il se trouve en Asie, et le mlnor en Europe. M. Vallot entre , au sujet de ces diverses espèces , dans de nombreux détails; il cite tous les ouvrages dans lesquels il a été question de ces insectes et montre une grande érudition. M. le docteur Roussel de Vadzème présente un moulage anatomique sur nature d'un fœtus de Baleine. Ce travail est renvoyé à une commission composée de MM. Magendie , de Blaini^ille et BrescheU M. Larrey adresse une réclamation pour établir qu'il a parlé , dans sa Campagne^d'Ilalie , t. I", de l'hibernation des hirondelles. M. Isodore Geoffroy dit qu'il connaissait ces ob- servations, mais qu'il a demandé de nouvelles recherches sur ce sujet , parce que ces faits isolés ne sont pas assez nombreux pour fixer les idées des zoologistes sur un sujet aussi curieux. M. C. L. Dwernoy adresse un mémoire intitulé : Suppléa mens au mémoire sur les Musareignes. Nous reviendrons sur ce travail , et nous rattachons son ana- lyse à celle du premier mémoire , quand nous aurons pu en prendre connaissance. Le même savant envoie aussi des Tableaux des Ordres, des SOCIÉTÉS SAVANTES. »|3 Familles et des Genres de mammifères , adoptes pour le cours de zoologie de la Faculté des sciences par M. Diivernoy , ré- digés sous ses jeux par M. Lereboullet , conservateur des col- lections de celte faculté. Nous nous occuperons de ce travail dans un de nos prochains numéros. On dépose sur le bureau un grand Tableau intitulé : f^ers a soie, Tableau synoptique publié sous les auspices du ministre du commerce et de Tagriculture. Education hâtive, d'après la méthode de M. Camille Beauvais et les procédés de venti- lation de M. Darcet , par M. Briinet de Lagrange , élève de M. Bauvais^ Paris, i838. Nous reviendrons sur ce travail, qui se compose d'un grand tableau in-plano avec figures, dès qu'il nous sera parvenu. Séance du 28 mai — M. De Blaini^ille lit un mémoire ayant pour titre ; Recherches sur V ancienneté des mammifères insectii>ores h la surface de la terre, précédées de l'histoire de la science à ce sujet , des principes de leur classification et de leur distribution géographique actuelle. C'est un grand mémoire plein d'érudition et d'observations historiques , mais qui , par cela même , est peu susceptible d'a- nalyse. Nous nous bornons donc à le signaler à nos lecteurs comme un travail d'un grand intérêt, et digne de la réputation de son auteur. M. Turpin lit un grand travail intitulé : Mémoire sur la dififérence qu'offrent les tissus cellulaires de la pomme et de la poire , sur la formation des concrétions ligneuses de la dernière , celle des noyaux et du bois, comparées aux concré tions calcaires qui se trouvent sous le manteau des Arions et à l'ossification des animaux en général. Après avoir fait connaître l'organisation curieuse du tissu cellulaire , M. Turpin montre que les concrétions pierreuses de la poire, delà nèfle et du coing sont formées d'un nombre va- riable de vésicules contiguës ,, incrustées intérieurement par une matière qui les ossifie et à laquelle M. Turpin donne le nom de Sclérogène. Il dit que les organes creux , élémentai- res , mous et flexibles des jeunes fruits , ou les tiges herbacées }4 TRAVAUX INEDITS. des jeunes arbres , ne se durcissent et ne deviennent bois qu'en s'encroûlant intérieurement de cette matière élémentaire. En- fin M. Turpin cite comme une démonstration plus convain- cante^ ce qui a lieu dans le tissu cellulaire animal. Rien de plus ressemblant aux points d'ossification naissante des os ou à ces ossifications adventives qui se montrent parfois dans les parties molles , que le corps ovalaire et crutacé formé sous le manteau des Arions. Ce corps , composé d'une agglomération de vésicules incrustées de carbonate de chaux , explique mer- veilleusement le travail de l'organisation par l'incrustation par- tielle de chacune des cellules composant , par agglomération , le tissu gélatineux et vivant du squelette avant son obstruction calcaire. Le mémoire de M. Turpin est d'un grand intérêt et renferme une foule d'observations de la plus haute importance pour la physiologie générale. II. TRAVAUX INÉDITS. Observations sur les genres Encelade et SiagonE , et des- cription de trois nouvelles espèces de ce dernier genre , par M. GuÉRIN MÉNEVILLE. Latreille s'est trompé , quand il a dit ( Règne animal ) que les jambes antérieures du genre Encelade n'ont pas d'échan— crure au côté interne ; car l'écbancrure est très- bien marquée et se voit parfaitement quand on regarde cette jambe en de- dans ; elle est oblique , part du milieu de la longueur de la jambe , du côté antérieur, et va se terminer presque à l'extré- mité du côté postérieur. Il y a une épine mobile située à la terminaison de l'écbancrure , et l'extrémité antérieure de la jambe est terminée aussi par une épine mobile un peu plus grande. Dans les Siagones Téchancrure est plus oblique et se ter- mine un peu plus haut, surtout chez les petites espèces, comme YÊuropœa, la Rufipes , etc., Chez les grandes espèces de Sia- gones , telles que les S. hrunipes , Dejeanli , cette échan- crure est presque semblable à celle que l'on voit aux jambes antérieures de l'Encelade , et elle se termine presque aussi bas. TBAVADX INÉDITS. yS Dans le Carahus îœvigalus de Fabricîus , que M. Dejean rapporte à tort au genre Encelade , cette même échancrure ne se termine pas sensiblement plus bas que dans les Siagona hrunipes et Dejeanii, etc. L'on peut donc dire que les jambes des Encelades et de» Siagones ont une échancrure interne plus ou moins oblique, et ce caractère ne peut servir à distinguer ces deux genres , en sorte qu'il faut modifier le commencement du tableau que M. Dejean a donné de la tribu des Scarilides (Spec. des col., etc., T. 5 suppl., p. 471)^^ ^^ manière suivante : i ayant le second article aussi long que le pre- mier et plus long que le troisième Enceladtis. ajant le second article plus court que le pre- mier et que le troisième Siagona, inarticulé \ laissant à découvert^ i I une grande partie de > Les genres Coscinia et Melœnus» la bouche ) Si ou les envisage sous un autre point de vue, ces deux genres peuvent être nettement distingués , et VEnceladus lœpi" galus de l'Inde , doit toujours entrer dans le genre Siagone , ainsi qu'une autre espèce venant du Sénégal et que Ton rap- porte aussi au genre Encelade. Voici les caractères distinctifs de ces deux genres : Genre Siagona. Bord antérieur du labre droit , sinué ou trilobé en avant. Antennes ayant le premier ar- ticle en massue , plus de deux fois plus long que le second , et ce se- cond article plus court que le troisième , etc. Prolhorax très-rétréci en arrière, n^ayant pas son bord postérieur plus large que l'inlervaUe étran- glé qui le sépare des élytres. Genre Enceladus. Bord antérieur du labre arrondi, ayant une échancrure en avant et au milieu. Antennes ayant le premier arti- cle aussi épais à la base qu'à Tex- trémilé, à peine aussi long que le second ; ce second article plus long que le troisième , etc. Prothorax rétréci en arrière, ayant son bord postérieur plo» large que TintervaUe étranglé qui le sépare des élytres. Le genre Encelade ne se compose donc que d'une seule es- pèce du nouveau continent, savoir : ^6 TRAVAUX INÉDITS. UEnccladus gigas , Bonelli obs. ent. mém. de Tacad. de Turin; Dejean , spec. des col. , t. 5,2"^ part., suppl. p. 47 3, etc., etc. Le genre Siagone aura i6 espèces toutes de l'ancien conli- nent , savoir : I. Siagones ailées. 1. S. Goryi , Guér. Long. 3omill.,larg. lom. Ailée, noire, luisante, lisse, même vue à une forte loupe; corcelet lisse, sans rides ni points , ayant une faible ligne longitudinale au milieu , qui n'atleint ni le bord antérieur ni le bord postérieur. Elytres ayant chacune sept points enfoncés en dessus, savoir : deux très-rapprochés sous Tangle humerai , et cinq plus près de la suture , et disposés ainsi : un au tiers antérieur, un au milieu , un au tiers postérieur, et les deux derniers très-rap- prochés et près de Textrémité. Quelques points au bord ex- terne dans le sillon formé par le rebord de l'élytre. Dessous du corps et pattes d'un noir luisant. Du Sénégal, collection de MM. Gory et Dupont. 2. S. lœi'igata^ Fab. ; Enceladus Icet^igatus, Dej. spec. Sca- rites lœt^igatus , Oliv. Herbst ; Carabus tœvigalus, Fab, Schon. Siagona herculeana , Delaporte, éludes ent., p. i5i. Olivier et Fabricius indiquent l'espèce qu'ils ont décrite comme venant du Coromandel ; M. Lalreille pensait que l'in- dividu de sa collection- venait de l'Afrique équînoxiale ou de Madagascar, et M. Dejean croit avec Herbst qu'elle habite l'Amérique équinoxiale. L'individu que M. Gory nous a com- muniqué vient certainement des Indes Orientales : il a été pris dans le royaume de Deccan (i). 3. S. mandibularis , Buq. , Guér. — Longue de 23 à ^4 millimètres. Noire , ponctuée ; mandibules très-élargies à leur base, ayant cette partie élargie couverte de grosses rugosités; côté interne offrant une très-forte dent dirigée en dedans et en haut , arrondie au bout. Cette dent est moins saillante dans un autre individu que nous considérons comme la femelle. — Hab. le Sénégal; coll. de M. Buquet. (i) Comme Olivier, dans sa description, dit que le S. lœvùjattts TRAVAUX INEDITS. ^7 4. S. Brunnipesy Dej. , sp. col., i. 36o. — Hab. la Nubie et le Sénégal. 5. S, Buquetu, Guér. — Longue de i8 à igmillim. Noire, ponctuée; mandibules élargies à leur base , ayant sur celte par- lie des côtes élevées et longitudinales. Celte espèce se dislingue de la S. brunnipes par une taille toujours plus peliie, par des éljtres un peu plus courtes , à peine plus longues que la tête elle corselet, et surtout parce que, chez la brunnipes, les mandibules ont la dent interne plus forte et rélargissement de la base très-lisse. — Hab. le Sénégal. 6. S. Alrata^ ^^ej., sp. col. i. 36o. — Hab. les Indes Orientales et le Sénégal , suivant une note de M. Dejean , spec. , t. 5, p. 476. 7. ^5*. depressOy Fab.; Carabus depressus , Galerita de^ pressa , Fab. ; S iagona plana , Bonelli ; Siagona hirta , Sturm. Catal.; Dej. sp. 1. 36 1. — Hab. les Indes-Orientales. 8. S. senegalensis y Déj.; sp. col., 5, ^"jQ. — Hab. le Sé- négal. 9. S. Oberîeitneri y Pareiss. Dej., spec. 5. 477* — J^^^* la Grèce. 10. iS*. dorsalis , Dej., sp. col. 5. 477* — Hab. le Sénégal. 11. S,flesas , Fab.; galerita fiesus , Fab. syst. eleuth. i. 216. - Hab. les Indes Orientales, 12. S^Europœa , Dej., spec. col. 2. 468. — Hab. la Sicile, découverte en 1824 par M. Al. Lefebvre. Nous]voyons, dans la collection de M. Buquet, trois indivi- dus africains que Ton ne peut rapporter qu'à cette espèce ; car Von ne trouve aucune différence appréciable pour les en dis- tinguer ; ils ont été pris à Alger, en Egypte et au Sénégal; ce dernier est celui que M. Buquet a nommé S. Leprieurli, qu'il a vu dans la collection de Banks a les pattes antérieures un peu palmées , il se pourrait que son espèce appartînt au genre Pasi- machus ou à un genre voisin. Cependant, dans sa figure , nous ne trou- vons rien qui indique des dents aux pattes antérieures. Un examen fait dans la collection de Banks pourrait seul nous éclairer, et nous invitons nos confrères d'Angleterre à le faire et à nous en adresser le résultat, que nous publierons de suite. ^8 TRAVAUX INÉDITS. 2. Siagones aptères. 13. S. fuscipes y Bonelli ; obs. ent. Dej. spec. i. 35g. — Hab. l'Egypte et le Sénégal. 14. S, Dejeaniif Rambur., Faune de l'Andalousie , i" li- vraison , pag. 37, pi. 2, fig. 7 g. — Hab. l'Andalousie. 15. S. rufipes, Fab. ; Cucujus rufipes^ Fab. ; ent. syst., 2. 94. Dej. sp. a. 568. — Hab. en Barbarieet dans le midi de l'Espagne , suivant M. Dejean, 16. S, Jenissonii , Dej., sp. col. 2. 467 ; Rambur, loc. cit., p. 39, pi. 2, 6g. 6f.— Hab. la Barbarie et le midi de l'Espagne. M.le docteur Emmanuel Rousseau, à qui la zoologie et Ta- natomie comparée doivent des découvertes importantes , nous adresse la lettre suivante sur la distinction des sexes en général chez les animaux et en particulier chez les insectes du genre Dermesfe de Linné. Monsieur , quoique le vaste domaine des sciences ait été sou- vent mis à contribution, il reste encore bien des faits à recueillir, et l'histoire naturelle n*est point devenue un champ tellement aride que les moissonneurs n'aient laissé de quoi glaner.Ne serait- ce, par exemple, que dans la manière de reconnaître les sexes dans les diverses classes de l'échelle animale, où cette distinc- tion est encore bien loin d'être établie. Chez les Mammifères, ceiiediSicuilé est aplanie par la seule inspection extérieure ; quant aux Oiseaux, quoique la richesse et l'éclat du plumage soient ordinairement l'apanage du maie, il existe d'autres considérations , telles que certaines époques de leur existence, soit dans le jeune âge, soit à un âge plus avancé, qui nous engagent à être très-circonspects pour nous prononcer relativement à certaii^es espèces. La connaissance des sexes chez les Reptiles présente des doutes encore plus grands ; car le plus souvent , ce n'est que par une inspection analomique qu'on parvient k les lever. On ne peut généralement distin- guer les sexes des Poissons qu'en pressant leur abdomen pour en faire sortir delà laitance ou des œufs; cependant on remarque chez certaines espèces un appareil sexuel ex« térieur tion équivoque. TRAVAUX INÉDITS. 79 Vùrmiles Mollusques , nous "observons principalement les Céphalopodes comme ayant les sexes distincts; cependant les Carinaires, d'après M. Laurillard, sont dans le même cas. Les Crustacés se font remarquer par une distinction de sexes assez constante , il en est presque de môme pour les Arachnides. Les Insectes offrent pour la distinction des sexes beaucoup de variations dans les ordres , les familles et les espèces ; c'est-à-dire que chez les uns, ce sera la taille plus ou moins développée de l'insecte , qui en fera un mâle ou une femelle ; et chez d'autres ce sera la longueur des antennes ou la variété de leurs formes ; modifications qui sont très-impor- tantes, mais qui ne suffisent pas toujours. On a été jusquà donner des caractères hypothétiques , lorsque les caractères évidens ont manqué ; de là l'erreur de la plupart de ceux qui ont cru devoir s'en rapporter à ces caractères hypothétiques. C'est en cherchant à me rendre compte des sexes , dans les Dermestes j que, suivant une autre voie, je suis parvenu à distinguer le mâle de la femelle de ce genre de Coléoptères , de la section des Pentamëres, familles des Clavicornes, et de la tribu de Dermestins, genre établi par Linné. Désormais , tout caractère spécieux pourra , selon moi , être rejeté, et celui que je n'ai vu décrit nulle part , et que je propose comme étant ostensible et constant, devra seul être admis. Le mâle des Dermestos se reconnaîtra par deux pores mé- dians placés sous l'abdomen , l'un au troisième , et l'autre au quatrième segment. Ces pores sont très-visibles ; il y a autour un bouquet de poils érectiles , et il sort du centre de 'ces pores 'un petit corps également érectile , que je me propose d'expliquer plus tard. Quant aux femelles , elles sont privées de ces pores et de ces petits appareils. Si la connaissance des sexes chez ces Coléoptères peut inté- resser les savans, veuillez , monsieur, donner de la publicité h ma lettre et recevoir l'assurance des sentimens avec lesquels j*ai l'honneur d'être , etc. Emmanuel Kouss£àu , D. M. P* 8o ANALYSE D'oUVRAGES NOUVEAUX. Espèce nouvelle du genre Béroé^ par M. R. P. LessoK. Le BÉROÉ DE LA côte DES Santons , Beroe Santonunijhcs- son. Corps arrondi , imitant un petit globe , se déprimant aux deux pôles , d'un blanc luisant , reflétant la lumière comme une goutle d'eau , à huit rangées ou bandelettes blanches , ciliées, sans pouvoir irisant , blanc argentin mat, ayant deux vaisseaux au centre couleur de rose pâle : ouverture supé- rieure petite et arrondie. — Hab. : J'ai trouvé ce Béroé très- communément jeté par la marée montante sur les grèves sabonneuses de Fourras , le 22 juin 1837. Les pêcheurs l'ap- pellent Boitte' de-mer , les individus étaient souvent jetés par petits paquets d'une douzaine d'individus. III. ANALYSES D'OUVRAGES NOUVEAUX. Notion de philosophie naturelle , précédées d'une intro- duction dans laquelle Napoléon adolescent est approuvé d'avoir contesté aux découvertes de Newton un caractère absolu d'universalité ; par E. Geoffroy-Saint- Hilai RE. In-80.— Paris, Pillot, i838. Cet important ouvrage sera analysé dans un prochain nu- méro. Traité de physiologie comparée de l'homme et des ani- maux; par Antoine Dugès, professeur à la Faculté de Méde- cine de Montpellier , etc. — Tom. 1" , in-S", avec planches. — Montpellier et Paris , i838. Nous rendrons compte de cet ouvrage dès qu'il nous sera parvenu. Illustration of the comparative anatomy of the nervous System. — By Joseph Svtan. In-4*' » avec de belles planches gravées. Londres 1887. — Paris, Baillière. Sur la zoologie , par M. Isidore Geoffroy Saint-Hilaire. Extrait de l'Encyclopédie du XIX® siècle. ( Grand in-8 de 29 pages à 2 colonnes. ) Paris , i838. Dans cet article , écrit avec profondeur et élégance , le sa- vant académicien s'élève aux plus hautes considérations phi- losophiques ; après avoir défini la science de la zoologie et après avoir montré comment on doit l'envisager pour l'étudier ANALYSE D*OUVRAGES NOUVEAUX. SÎT avec fruit, M. Isid. GeofiFroy Saint-Hilaire démontre ïâ néces- sité de diviser la zoologie et fait connaître ces~di visions. Il in- dique ensuite les points de vue sous lesquels peuvent être étu- diés les animaux , et par suite les sciences qui en dérivent , lesquels se ramènent, quel que puisse en être le nombre, à deux genres principaux , savoir : la connaissance des animaux considérés en eux-mêmes , et la connaissance des animaux considérés par rapport à nous et en vue de les utiliser pour notre espèce. i io c^iUuu.i -/if fnt»i) i>i>^oq Après ces considérations, l'auteur fait l'histoire de l'état présent des diverses branches de la zoologie ; il divise cette partie de son travail en trois chapitres qui sont eux-mêmes subdivisés : ainsi dans le premier, intitulé : Zoologie systémati^ que^ il examine les travaux antérieurs à Linné , les travaux et classifications de ce grand naturaliste , ceux de Cuvier et les ouvrages postérieurs à ceux de ce célèbre zoologiste. Le second chapitre traite de la Zoologie géographique : Tune de ses di- visions est consacrée à la zoologie géographique spéciale , et l'autre à la zoologie géographique générale ; enfin , dans le troisième chapitre , intitulé : Zoologie philosophique , l'auteur examine l'importance des théories en zoologie , il présente des notions historiques sur la zoologie philosophique , et ter- mine en faisant connaître l'état présent de cette partie impor^ tante de la science. Il serait impossible de suivre l'auteur dans les nombreux et ingénieux aperçus dont cette partie de son ouvrage est] remplie , nous ne pouvons [que recommander la lecture de cet article à ceux qui veulent avoir une idée claire et précise de l'état des sciences zoologiques , depuis leur ori- gine jusqu'à nos jours. (G.-M.) Sur quelques anomalies du système dentaire dans les mam- mifères, par M. H. de Blainville, Paris, i838. (Extrait des Annales françaises et étrangères d'anatomie et de phy- siologie. ) Brocbiure in-8** avec 2 pi. in-folio. Le célèbre professeur commence par montrer que les an- ciens naturalistes n'ont pas senti l'importance de la considéra- tion du système dentaire pour la distribution méthodique des mammifères. I. 6 82 ANALYSE d'oUVRAGES NOUVEAUX. Ce ne fut que vers l'époque où Ton sentit le besoin de la systématisation des faits et de l'introduction des méthodes dans l'élude des corps naturels, dit M. de Blainville , que l'on commença à donner à l'élude de cette partie de l'organi- sation une importance qui a été successivement en croissant, et tellement qu'aujourd'hui elle est devenue la base sur laquelle repose , non seulement la distinction des espèces , mais encore celle des genres et de l'ordre dans lequel ils doivent être dis- posés dans les familles et les dégrés d'organisation. Les observations que je publie dans ce mémoire sur les anomalies du système dentaire dans les mammifères , ont pour but principal de montrer que dans ce cas comme dans tant d'autres , l'abus est bien près de l'usage ; mais avant de les exposer, jetons un coup d'œil sur l'histoire de ce point de la science de l'organologie. > M. de Blainville passe ensuite en revue, dans un ordre chronologique, les naturalistes qui ont étudié le système den- taire des mammifères. Il pense que c'est Ray qui a le premier employé ces organes comme élément de distribution métho- dique; il dit que Linné , qui, en zoologie du moins, ne fit réellement d'abord que régulariser et simplifier le système méthodique des animaux , principalemement celui de Ray , et surtout en y introduisant une nomenclature raisonnée et sé- vèie , n'employa guère du système dentaire que la considéra- tion àcs primor es ou. incisives, dont il n'envisagea même presque toujours que le nombre , comme son prédécesseur l'avait pro- posé. Le savant professeur continue ensuite l'examen des progrès que l'élude du système dentaire a faits jusqu'à ces derniers temps, et il arrive au principal sujet de son mémoire , en fai- sant connaître les anomalies qu'il a observées dans le sys- tème dentaire de plusieurs mammifères , pour montrer quel degré de confiance il peut mériter pour la caractéristique, l'établissement et même la distribution des genres. Commen- çons par avertir, dil-il , que, sous le nom d'anomalies, il ne sera pas question c!es variations qui tiennent à l'âge, et dont Tenon nous a laissé un si bel cxcinple dans la manière dont il 83 a traité le sjslème dentaire du cheval , ou à une sorte d*état pathologique , comme lorsqu'une dent se développe au palais, monstruosité que Ton dit assez commune chez les chevaux, ou même à l'angle de la mâchoire inférieure, ainsi que Meckel eu cite un exemple, quoique les premières de ces va- riations soient importantes à connaître pour ne pas instituer, comme cela a eu lieu plusieurs fois, un genre sur une forme de dénis de jeune âge ou d'âge au contraire plus qu'adulte ou transitoire. Nous n'allons parler en effet que des anomalies de nombre et de forme qui se présentent accidentellement ou constamment dans la série des mammifères. L'auteur divise cette dernière partie de son travail en trois sections comme il suit : 1° Les anomalies accidentelles , dans lesquelles une ou plu- sieurs parties du système dentaire sont ajoutées ou retran- chées à l'état normal , et par conséquent peuvent être considé- rées comme une sorte de monstruosité. Il a vu et figuré une tête d'Ocelot ( felis pardalis ) chez laquelle la deuxième in- cisive manque des deux côtés. Il a vu des anomalies en plus chez un j4teles peniadactylus qui a une molaire de plus eu haut et en bas , seulement du côté gauche ; chez un Cebu^ robustus , où il a vu une molaire en haut seulement , mais des deux côtés; et il cite d'autres observations du même genre faites par divers naturalistes. 2" Les anomalies constantes y c'est-à-dire une disposition naturelle , constante, caractéristique dans le nombre ou dans la forme d'une ou plusieurs parties du système dentaire , mais qui devient anormale par rapport au plus grand nombre des espèces du même groupe. Ces anomalies sont bien autrement importantes à connaître que les précédentes^ puisqu'elles ont déterminé des rapprochemens ou des éloignemens d'animaux tout-à-fait contre leurs véritables rapports naturels , et qu'il doit ressortir de leur examen que , si l'emploi du système den- taire comme servant à distinguer les espèces est parfait , il est au contraire trompeur si on s'en sert pour la formation des genres , et surtout des familles , ainsi que pour la disposition des genres dans ces familles. 84 ANALYSES D^OUVRACiES NOUVEAUX. Ces anomalies sont en moins et en plus, elles portent sur une ou plusieurs sortes de dents et sur la forme. Parmi les anomalies en moins portant sur une ou plusieurs dents , l'auteur cite Yuàye aye , rangé dans les rongeurs , à cause de son système dentaire, mais qui, suivant M. de Blainville, est un véritable maki. Le Daman , qui est dans le même cas , et que l'en- semble de son organisation ne peut éloigner des Rhinocéros, comme Cuvier Ta démontré. Les Kanguroos et les Phascolo^ mes, dont le système dentaire ne consiste également qu'en incisives et molaires, séparées par une grande barre, sans canines , et qui cependant ne peuvent être éloignés des autres animaux Didelphes. Les Eléphans , les Mastodontes et les Du- gongs, dans la rigueur de Teraploi du système dentaire devraient être rangés dans l'ordre des rongeurs. Le système dentaire du Dinotherium peut aussi être considéré comme une anomalie du même genre, ainsi que celui du Protèle. M. de Blainville pense qu'on pourrait encore considérer comme des anomalies en moins le système dentaire des cétacés. Il cite ensuite une chauve-souris {Desmodus de Neuvied) qui offre une anomalie analogue à celle du Protèle ; enfin il fait connaître avec dé- tail le système dentaire de l'espèce de chien nommé Canis megalotis , dont le crâne n'avait pas encore été étudié, et qui lui a ofterl la seule anomalie en plus qu'il ait observée jusqu'ici parmi les mammifères vivans. 30 Les anomalies constantes dans la forme ne sont pas aussi nombreuses, encore moins sont-elles aussi importantes que les précédentes. Le savant anatomiste les étudie chez toute la série des Mammifères, il considère comme apparte- nant à cet ordre les défenses des Eléphans , des Mastodontes , des Dugongs, des Dinotherium, etc. Celle du Narwal , qui est composée d'une des incisives qui se développe supérieure- ment , dans le maie seulement , etc. Ce mémoire important est accompagné de deux belb/s planches lithogiaphiées , représentant les principaux faits ob- servés par l'auteur. ( G. -M.) Descrizione di un Serpente , etc. Description d'un serpent qui appartient à une nouvelle espèce du genre Calamaria ANALYSES d'oUVRAGES NOUVEAUX. 85 de Boîé, par M. Camillo Ranzani, dans les Memorîa di malematica e di fisica délia socielà italiana dellc scienze, tomo XXI, p. loi , 1857. Après avoir mentionné et discuté les caractères des espèces connues de ce genre , Tauteur leur compare celle dont il s'oc- cupe , afin d'en bien faire ressortir les diflférences , et il ter- mine en en donnant h\ description. Calamaria versicolor. Ranzani. cal. supra versicolor, id est vel ex cineraceo fusca , vel ex albido cœrulea , nitore marge- ritae; in parte anteriore dorsi linea nigra primo continua, mox inlercisa ; in utroque latere ejusdem dorsi séries primo duplex, deinde unica macuiarum albo-lulescentium ; gula , ac latere capitis fusco, et albo-lulescente varia; scutorum nonnulla omnino albo-lutescentia , nonnulla etiam ex loto fusca , reliquum ventris fusco, ac albo-lutescente tessellatum ; cauda subtus albo-lulescens , maginibus internis scutellorum 'liigricantibus ; squamse gulae , caudae, ac partis anterioris dorsi hcxagonœ, squamœ reliquœ dorsi rhombiformes. Scuta, 164, Scutella ,11. — Hab. in insula Java. Cette espèce est figurée en noir, avec quelques détails, à la pi. m du volume cité plus haut. MÉMOIRE SUR LES COQUILLES FOSSILES LiTHOPHAGES dcs terrain» secondaires du Calvados, et sur l'altération éprouvée par la fonte de fer qui a séjourné long-temps dans l'eau de la mer, par M. Eudes Deslongchamps , Paris, i838. Extrait des mémoires de la société Linnéenne de ^Normandie, in-4°ï avec une pi. lilhograpbiée. Après quelques considérations géologiques , l'auteur décrit comme nouvelles les espèces suivantes : Pholas crassa; Pho' ladomya terebrans; Fistulana sublrigona^ lacryma , uni" costata y bicostata ; Saxicava phaseolus , dispar ; Modiola inclusa , fabella , parasitica. Toutes ces espèces sont figurées avec soin. (G. -M. ) Notice sur la famille des BullÉens, dont on trouve les dé- pouilles fossiles dans les terrains marins supérieurs du bassin de l'Adour , aux environs de Dax (Landes) , pré- cédée de considérations générales sur cette famille et du IB6 tableau des genres et des espèces connus , soit à Tétat yU vant, soit à l'état fossile, avec figures dessinées d'après nature ; par le docteur Grateloup. In-8 , dans les actes de la Société Linnéenne de Bordeaux , n" 49 l>is , 3o septem- bre 1837 , avec planche lithographiée en noir. Enumeratio molluscorum Sicili^ , cum vivientium tum in tellure tertiaria fossilium , quae in itinere suo observavit. Auctor Rudolphus Amandus Philippi. — Berolini , i836, et Paris. Baillière. — Un vol. in-4* de 268 pages avec 12 plan- ches lithographiées." Promenades d'un naturaliste , Insectes. Entretiens familiers sur l'Histoire naturelle des Insectes , ouvrage destiné à ser- vir de guide pour l'élude des mœurs , de l'industrie et de ' l'organisation de ces animaux; par M. Félix Dujardin, membre de la Société philomatique. 1 vol. in-18, fig. — Paris , i838 , au bureau du Magasin pittoresque. » Le petit livre que M. Dujardin offre aux amis de l'histoire naturelle , ne peut que faire faire des progrès à cette belle science , en y initiant les personnes qui n'en ont encore aucune idée , et en leur faisant aimer son étude : cet ouvrage est divisé en i4 petits chapitres, sous le titre de Promenades; son au- teur, déjà bien connu dans la science par des travaux estimés, n'a pas dédaigné de descendre à la portée des personnes les plus étrangères à l'entomologie ; dans ses Promenades il donne une idée des caractères généraux et des métamorphoses des insectes, il conduit ensuite son lecteur à ia chasse de ces animaux , lui apprend quelles sont les espèces qu'il pourra trouver pendant chaque mois de l'année , comment il faut les chercher , etc. Dans le courant de chaque Promenade il interrompt sa chasse pour donner à l'élève des idées exactes sur l'organisation des insectes , sur leur nomenclature , sur leurs mœurs , etc. , etc. Il termine son ouvrage par une bibliographie abrégée et par un tableau méthodique des animaux articulés , pour servir à dis- poser dans la collection les classes , les ordres , les familles , les genres et les espèces. (G. -M.) Observationes ENT0M0L0Gic.fi continentcs métamorphoses coleopterorum nonnuUorum adhuc incognitas. Auctore Slnaltse d'ouvrages nouveaux. ^f OswALDO IIeer. Londini , etc., i836. Brochure ia-8 de 36 pages, avec 6 planches gravées. Dans la préface de cet ouvrage, Tauteur se plaint de ce que les Entomologistes actuels, si supérieurs à leurs devanciers par la description des insectes, leur soient inférieur» dans Tobser- vation des mœurs individuelles et dans Tétude des larves. La masse toujours croissante d'espèces étrangères nouvelles arri- vant de toutes parts dans nos musées ^ attire aujourd'hui, dit M. Heer, toute l'attention des savans et fait négliger celte autre partie de la science qu'il regarde, lui , comme trèt -essentielle et comme digne du plus haut intérêt. Il cite, à l'appui de soo Opinion, celle de Fries (i) qui pose en principe : u que la con- » naissance des métamorphoses successives des larves et des » nymphes est indispensable pour établir un bon système de u classification ; que l'insecte parfait ne peut être considéré en » lui-^même, sans égard aux modifications antérieures de son » individu), pas plus que la fleur ne suffirait seule pour déter- » miner l'espèce d'une plante, biei^ qu'elle spit son dernier de- » gré d'épanouissement. » .„-;^,j« ^j|^ ,.,;>.,,,, i ,,,^ Le travail de M. Heer sur les larves est digne de louanges s ses descriptions et ses figures, faites avec un soin remarquable, sont très- détaillées et chaque description se termine par des notes sur l'époque, le lieu ou la larve a été trouvée et sur ce qu'il a pu connaître de ses mœurs. Voici un extrait de ses ob- servations : 1 . Lari^e et chrysalide du Carabus auro-nitens» — La pre- mière a été trouvée par l'auteur sous une pierre, dans une pe- tite fossette (/b^ea), le i"jufn i833. Le 3, cette larve se trans- forma en nymphe, subit différentes modifications de couleur jusqu'au i5 , jour de sa dernière métamorphose. 2. Lari^e du Carabus depressus. — Trouvée souvent dang les Alpes du Rhin , dans la vallée de l'Ours, de Rheinvald et d'Engad où le Carabus depressus est le plus commun de tous. Jamais cette larve, qui est bien celle d'un carabe, ne s'est of- ferte à M. Heer dans les alpes de Glaris où le Carabus depres^ sus ne se rencontre point , quoiqu'il n'ait pu parvenir à en (i) Cf. Ohs9rvaiiones «ntomologicœ, Lundae , 1834, p. 4.'>b ftJfiîoq 8S ANALYSES b'ODVRAGÊS NOUVEAUX. élever une jusqu'à transformation complète ^ il n'hésite pas à la donner comme celle du Carabus depressus. 3. Lan^e du Carabus hortensis. — L'auteur a observé le "Carabus hortensis pendant plusieurs années, afin de bien con- naître sa manière de vivre. Il a le plus souvent trouvé la larve qu'il décrit dans des sortes d'enveloppes (m capsulis) dans lesquelles il conservait ces petits animaux. Il ne doute pas qu'elle ne soit celle du Carabus hortensis, l'espèce que l'on rencontre le plus fréquemment dans les champs et les jardins ; mais il n'a jamais pu l'amener jusqu'à sa transformation com- plète. 4. Nymphe du Çychrus rostratus, — Deux larves ont été trouvées le i4 juin i835 au mont Pilât , à environ 6,000 pieds au dessus du niveau de la mer, sous une pierre et dans une fos- sette {foved). Deux jours après, une d'elles se transforma en nymphe, et resta en cet état pendant un mois, après quoi il en sortit le Cjchrus rostratus, connu de tout le monde. 5. Larve du Staphjlinus olens, — Elle vit dans de petites cavités dans lesquelles elle abrite son abdomen qui est tendre. Ces petites fosses ont la profondeur d'un demi-pied ou d'un pied , et l'animal les façonne non avec ses pattes, mais avec ses mandibules. Il saisit la terre avec ces dernières, et la rejette à l'aide de ses pattes antérieures. Ce trou est construit de telle sorte que le corps de la larve forme rempart et contient la terre de chaque côté. Cette larve est très-vorace et saisit avec ses fortes mandibules tous les insectes qui viennent à passer assez près de son trou. M. Heer donne sur ses mœurs et sur la manière dont elle se saisit de sa proie des détails étendus et très-intéressans, et il les termine par les considérations suivantes : Les larves des Staphy- lins se rapprochent beaucoup de celles des Dytiques par la forme et la manière de vivre ; elles ne diffèrent pas beaucoup de l'Insecte parfait, mais ce qui les en distingue surtout, c'est que leurs mâchoires ont des palpes maxillaires internes, ce qui n'a pas lieu chez l'insecte parfait. Quant aux larves des Dyti- ques , M. Heer pense qu'elles se rapprochent sous plusieurs points de celles des Carabes, et il dit qu'on pourrait peut-être ANALYSES D OUVRAGES NOUVEAUX. 8^ appeler ces insectes des Carabiqiics aquatiques. Les larves des Carabes, poursuit-il, sont inférieures à celles des Staphylins; mais ce qui est digne d'être cité, c'est que celles des Nébries ont extérieurement plus d'affinité avec les larves des Staphy- lins et des Dytiques qu'avec celles des Carabiques. 6. Larve du Sj-lpha opaca, — Trouvée souvent sur les Al- pes du Claris el du Rhin, depuis 5,ooo à 7,000 pieds au des- sus de la mer. Comme aucune autre espèce ne se trouve sur ces Alpes, à l'exception du S.Àlpinaf M. Heer ne doute pas que ce ne soit la larve du S.Opaca, ^. Lart^e et riymphe du Pissodes piceœ. — Trouvées le i^ juin i835, dans le tronc d'un Pin. 8. Lari^Cy nymphe et insecte parfait du Bostrichus Cembrœ» Heer. L'espèce est nouvelle et décrite par l'auteur avec beau- coup de détail, voici sa phrase diagnostique : B. Cembrœ. Brunneus vel nigro plceus^flaf^escenti pilosas, efytris profunde punctato-striatis , interstitiis punctatls^ apice clrculatim truncalo retusis, ^-deniatis. Long, 6 milL Trouvée sous l'écorce du Pinus Cembra L. en juin. g. Larve, nymphe et insecte parfait de la Chrjsomela jEs- chéri. Heer. L'espèce est également nouvelle, voici sa phrase: C. Oi^ata, viridi-œnea, nitida, pronoto cœruleo, lateribus lu- teo'olbis, elytris conuexîs, viridi-œneis, creberrime et subtiliter punctulatis. — Long. 8 mill. — Trouvée le 3o juin sur le mont Frela, à 7,108 pieds au dessus de la mer, sous des pierres, ïl a trouvé ensuite l'insecte parfait a l'extrémité de la cime entre la vallée Scharl et Munster du Rhin. Il pense que cette espèce se nourrit peut-être des feuilles du Saliû^ retusa. Elle parait devoir se placer dans le genre Lina de Mcgerle. ( A. Chevr. ) Sur la distribution géographique des Coléoptères, dans les Alpes de la Suisse , par M. 0. Heer ( dans les Mittheilun- gen aus dcm Gebiethe der Theorelischen Erdkande par J. Froebet et O. Heer. Zuerich i834. 8°. Cah. i et 2, p. 36. p. 535.) §0 NOUVELLES, IV. IVOUVELLES, Chauve-socrîs vampire. — M. Waterton , qui vient de publier à Londres, sous le titre de TVanderings (excur- sions ) , une relation de son voyage dans les Guyanes hollan- daise, française et portugaise , dit qu'il a voulu juger par lui- même des piqûres faites aux personnes endormies par la chauve-souris Vampire. « J'ai, dit-il, la certitude que le Vampire suce le sang des hommes , et que si l'hémorrhagie n'était pas promptement arrêtée , la mort pourrait s'ensuivre. Je suis entré à dessein dans les antres obscurs que fréquen- tent ces mammifères ailés , et j'ai feint de m'endormîr afin dé braver leur morsure. J'ai eu la mortification de voir que les Vampires dédaignaient mon sang, qu'ils trouvaient apparem- ment trop grossier, tandis que l'un d'eux savourait avec dé- lices l'orteil d'un jeune domestique indien , couché près de moi et endormi d'un profond sommeil. Pendant onze mois de suite , je couchai seul au milieu de ces vastes forêts , dans la cabane isolée d'un bûcheron ; les fenêtres en étaient détruites, le Vampire venait toutes les nuits visiter l'intérieur de la maisonnette , et faisait jusque sur mon hamac la chasse aux insectes nocturnes, mais jamais il n'a daigné me faire la moindre piqûre. » ••M. Silbermann vient de nous remettre un Hanneton com- mun (^melolontha\vulgaris) qui présente un cas d'hermaphro- disme bien positif. Cet insecte offre à gauche une antenne de mâle et à droite une antenne de femelle. Le corps appartient au sexe femelle. — M. De Spinola, savant entomologiste génois, nous apprend que M. Gêné vient de partir pour continuer son exploration de la Sardaigne. M. Chiesi^ de Pise, va passer quelques mois en Corse pour y observer les animaux articulés ; enfin , deux jeunes Piémontais , attachés au professeur GeW, vont com- pléter les matériaux que ce savant recueille sur la Faune in- sulaire de l'Italie , en passant six mois dans la Sicile , occupés à la recherche des animaux de ce pays. NOUVELLES. g^ NÉCROLOGIE. La Société Cuvierienne , n peine à son début , vient d'é- prouver une perle bien cruelle parla mort de M. T. Cocteau, Tun de ses fondateurs les plus zélés et les plus savans. Les membres de la Société comprendront toute la grandeur de cette perle en lisant la note nécrologique suivante , rédigée , sur notre demande , par un de nos confrères. Et nos quoque amavit Jean- Théo dore CocTExxj , né à Paris le i5 mars 1798, vient d'être enlevé le i3 mai dernier à ses amis et aux sciences, par une fièvre ataxique, après 47 jours de souffrances, malgré les efforts et les talens réunis des docteurs Baron et Louis, les soins assidus de M. Duméril et le dévouement de son ami d'enfance le docteur Leroy d'Etiolles. £n vain, au milieu de sa période , le mal parut-il cesser ua moment et laisser croire à un prochain rétablissement. Coc- teau ne put résister au besoin d'aller prodiguer ses soins à son père , frappé d'une hémiplégie soudaine à la vue de son fils unique en proie à un des plus violens paroxysmes de la fièvre^ les sorties imprudentes qu'il fit à cetteépoque réveillèrent des symptômes à demi éteints. Délaissant les conseils de ses amis pour n'écouter que sa piété filiale, il bravait la rigueur de la saison si funeste à son état , et à la dérobée, il se livrait encore à des travaux que la fièvre ne pouvait le forcer d'interrompre. Elle reprit donc plus vivement que jamais, et en peu de temps le conduisit au tombeau. Placé par son père , sous-chef au ministère de l'Intérieur, dans la pension de M. l'abbé Liautard , il y fit d'excellentes études et se lia , dès cette époque , avec MM. Leroy d'ÉlioUes et Percheron de celte amitié d'enfance dont l'intimité faisait leur bonheur mutuel. Ses humanités étant terminées, et destiné à la médecine par ses parens , il en embrassa l'étude avec ardeur et s'y livra avec succès. Interne à l'hôpital Saint-Louis, sous le docteur Richerand, il se fit remarquer constamment par son aptitude dans les fonctions qui lui étaient dévolues, et sut se concilier l'affection longue et durable de ses chefs comme celle de ses collègues. Bientôt la bienveillante amitié du doc-* 0 NOUVELLES. leur Baron , auquel il dédia aussi sa thèse , lui facilita ses pre- miers pas dans le monde , appui qui ne le quitta que lorsque la mort eut glacé la main du protégé dans colle du prolec- teur. Plus tard, assidu aux leçons des Cuvier, des Dupnytren , quoique docteur, il ne dédaigna pas de s'asseoir encore sur les bancs des écoles et de suivre nombre de cours avec une assiduité constante , tant était vif chez lui le désir de s'instruire. i8i4 ne le vit pas non plus étranger aux mouvemens po- litiques de cette époque ; employé au Val-de-Grâce , après avoir pansé nos blessés , il prit les armes sous les murs de Paris , et sut se distinguer dans le pénible service de notre artillerie nationale. Cependant un goût irrésistible l'entraînait vers les sciences naturelles , et la facilité étonnante dont il était doué , sa mé- moire prodigieuse lui firent bientôt prendre goût à cette étude si attrayante, h' Erpétologie lui parut de toutes les branches de la zoologie celle qui réclamait le plus un examen sérieux ; elle le fixa: dès-lors il s'y adonna exclusivement, et fit bien- tôt paraître divers mémoires remplis de savoir et d'intérêt (i). Les Reptiles rapportés d'Egypte en 1829 par son ami M. A. (1) Nous citerons les suivans : Notice sur VAhlepharis Leschenault, (Magasin Zoologique de M. Guérln-Méneville. ) Notice sur le genre de Reptiles ophidiens , nommés Uropeltis par Cuvier , et description d'une espèce de ce genre (mars 1833). {Id.) Notice sur le genre Gerrhosaurus , et sur deux espèces qui s'y rap- portent (mars 1834). {Id.) Notice sur un genre peu connu et imparfaitement décrit de Batra- ciens anoures à carapace dorsale osseuse (G. Ephippifer)^ et sur une nouvelle espèce de ce genre (juin d835.) {Id.) Notice sur un genre peu connu de Lézards ovipares ( G. Zootoca , Wagl.) , et sur une nouvelle espèce de ce genre (septembre 1835). (/d.) Conjectures sur l'origine d'un des Cryptes mortuaires de Qasr, oasis de Bahryeh (mars 183*î. Journal asiatique). 3'ahula synoptica Scincoïdorum , manuscrit présenté à Tlnstilut , sur lequel, en janvier d837 , M. Duméril fit le rapport le plus flatteur. Nouveau groupe de Sauriens qui lie les Anolis aux Geckos^ Mémoire lu également le 29 août 1836 à l'Académie des sciences. Dans le Dictionnaire pittoresque d'histoire naturelle , on remarque en première ligne ,|rarlicle Erpétologie , puis les articles Baleine , NOUVELLES. ^3 L*'^* , lui fournirent une nouvelle occasion de recherches studieuses , et les diverses espèces de Scinques qui se trouvaient dans cette collection , lui donnèrent l'idée première de son ou- vrage sur ces reptiles, qu'il continuait depuis avec ardeur. Bientôt en correspondance suivie avec les Erpélologistes étran- gers les plus distingués de notre époque , nos Cuvier , nos Geof- froy , nos Duméril, surent dès-lors apprécier à leur juste valeur les talens de ce jeune savant, que le dernier d'entre eux honora de son amitié toute particulière. Ce fut vers ces derniers temps que M. Ramon de la Sagra lui confia la partie Erpétologîque 6e sa Faune de Cuba. Cette portion difficile, traitée avec une érudition remarquable et dont la mort l'empêcha de corriger les dernières feuilles , prouva tout ce que la science avait à es- pérer d'un auteur qui débutait par des investigations aussi profondes et aussi consciencieuses. Quelques libraires ayant hésité à se rendre éditeur^ de ses Etudes sur les Scincoïdes (ouvrage important qui exigeait une mise de fonds considérable) , Cocteau , bien que privé de fortune et réduit aux seules ressources pécuniaires que lui procurait une clienlelle fort modeste, seul, à force de privations, qu'il croyait ignorées, entreprit la publication de son travail, en édita à ses frais la première livraison , et sans se décourager par les refus que lui faisait le ministère de souscrire pour quelques exemplaires , il se préparait à faire paraître la seconde lors- que la mort le surprit. Il serait difficile de se faire une idée du travail opiniâtre auquel il se livrait journellement ; aucun de ses momens n'était perdu ; les heures qu'il pouvait dérober à sa clientelle étaient consacrées à des recherches pénibles dans les biblio- thèques, à des études dans les collections, et la nuit il rédi- geait les notes prises à la hâte durant la journée. Batraciens , Boa , Caméléon^ Cétacés^ Chélonées^ Chéloniens , Emyde^ Gecko , Grenouille , etc. , dont il fut chargé. Le Dictionnaire de la conversation, l'Encyclopédie d'éducation, etc., lui doivent aussi d'excellens articles. Antérieurement (le 28 juillet 1835) , il avait lu , à l'Académie royale de médecine , un Mémoire rempli d'intérêt sur la reproduction du cristallin ; ce travail a été honoré d'un rapport favorable , etc. ^ctc.J b 94 NOUVELLES. Comprenant la nécessité de connaître les langues étrangères, il apprit successivement et sans maître, l'italien , rallcmand , l'espagnol , l'anglais et un peu de suédois : à ces connais- sances il faut joindre les langues anciennes qu'il possédait fort bien , surtout le latin qu'il écrivait avec une certaine élégance. Familier avec les autres sciences naturelles , il était en outre bon littérateur , et souvent en l'entendant raisonner avec une étonnante facilité sur tant de choses diverses , on se deman- dait comment il avait eu le temps d'accumuler autant de con- naissances aussi variées; car il était presque impossible de le prendre au dépourvu, quelque sujet que Ton traitât devant lui. Doué , comme nous l'avons déjà dit , d'une mémoire ex- traordinaire, il lui suffisait d'une seule fois pour se rappeler le moindre fait , la moindre lecture , quelque frivoles qu'ils puissent être : aussi sa conversation piquante et instructive captivait-elle au plus haut degré. Observateur judicieux , il avait la critique facile, et malgré lui , au premier coup d'œil , le plus petit défaut le choquait , bien avant qu'il fut frappé de la perfection de l'ensemble. C'est pour cela qu'il était naturelle- ment enclin à la censure ; et^ alors qu'il donnait sur ce sujet un libre essor à sa verve étonnante , se développait chez lui cette facilité d'élocution vive et mordante qu'il faisait étinceler de traits remplis d'esprit et d'érudition. Ardent dans la discus- sion , il cédait difficilement à ces raisons qui éblouissent, sou- tenait avec force son opinion , ne se rendant à l'évidence que lorsqu'elle lui était mathématiquement démontrée. Si on envisage Cocteau comme médecin philanthrope, on n'aura pas moins de regrets à exprimer sur la tombe de cet excellent homme. Il pratiquait la charité dans l'ombre et sans bruit. Plus d'une fois Théodore partagea avec l'indigent , au- quel il portait des secours, le peu d'argent qu'il possédait , et d'un autre côté il n'osait réclamer du riche le juste tribut de ses peines et de ses soins. Cette vertu, cette retenue, il les pra- tiquait dans toute leur acception , et son bon cœur trouvait toujours quelque occasion d'aider le pauvre et d'excuser l'o- pulent de son oubli , ou plutôt de son injustice. A l'époque où le choléra exerça ses ravages dans la capî- Ule , Cocteau se jeta à corps perdu dans Tépid^mie , €t paya NOUVELLES. 9$ de sa personne aux premiers rangs de ceux qui combattirent ce terrible fléau. Bien que frappé lui-même des premières dou- leurs, il n'en continua pas moins de voler là où le danger et l'humanité souffrante rappelaient et, en même temps que la ville de Paris lui décernait une médaille , l'administration es hôpitaux lui confiait h cette époque mémorable un service à l'hôpital Saint-Louis, en remplacement d'un de ses médecins atteint de la maladie. Là, comme praticien, on put le juger. £n général , sobre de tout système, voyant avec justesse, il savait emprunter à chaque théorie ce qu'il croyait devoir en tirer d'utile , cher- chant toujours à ramener l'art de guérir à la noble simplicité bippocratique. Malgré ces belles qualités , trop franc , trop sévère dans ses principes pour avoir recours même aux moyens les plus avoués pour se produire comme médecin dans le monde , ne pouvant se plier à ces usages de société à l'aide desquels on a vu quel- quefois s'étayer à leurs débuts les plus belles réputations , Cocteau ne sut jamais se faire une nombreuse clientelle , et, contre son intérêt, dans sa brusque franchise, il ne savait pas aisez farder sa manière de penser à ce sujet. Aimé comme un frère bien tendre du célèbre inventeur de la litholritie , il suivit ses premiers essais , ses premières expé- riences. Cet opérateur habile se plaisait à rendre Théodore le confident de ses projets , de ses ingénieuses inventions, s'édai- rant de ses avis , et plus tard c'était encore lui qu'il appelait lorsque le secours d'une main sûre lui était nécessaire pour le seconder dans une opération difficile. Aussi se plaît-il à redire tout ce qu'il dut à la sagesse de ses observations et surtout à sa franchise. Et lorsque , baignant de ses larmes les restes glacés de son ami le plus cher qu'il n'avait pu sauver, Leroy d'E- liolles regrettait en lui le compagnon de toute sa vie, il ajou- tait : « Je perds plus qu'on ne pense , car lui me disait la vé- w riléyil me la faisait entendre sans détours » ; paroles qui ho- norent et le savant qui n'est plus et celui qui nous reste I Ami aimant autant qu'aimé , il serait difficile de dire à quel point Cocteau poussait le dévouement pour ses malades. Plein d'une sollicitude à laquelle il ne savait pas mettre de bornes j g6 NOUVELLES. pour lui les distances à franchir, elles longues veilles des nuitS, n'étaient rien,lorsqu'ils'agissait de ceux qu'il affectionnait. Avec quel zèle ne l'avons nous pas vu prodigue de ses soins en tant d'occasions , avec combien de modestie ne recevait-il pas les témoignages d'une reconnaissance si justement acquise !I Cependant , pour résister aux fatigues de sa profession , et surtout à celles des travaux scientifiques auxquels il se livrait avec une imprudente ardeur, il aurait fallu à Théodore Coc- teau une constitution plus robuste que la sienne. Sa poitrine était faible , ses amis redoutaient pour lui un mal caché dans cet organe, et ne voyaient pas sans une certaine inquiétude que les moindres affections épidémiques ne l'épargnaient pas. Pourquoi les doux soins d'une compagne ne lui furent-ils pas accordés ? Pourquoi faut-il que les chagrins domestiques d'un ami qu'il aima tant aient été si vivement partagés par lui dans ces dernières années, et n'aient que trop contribué à le faire persister dans sa funeste hésitation ? N'en doutons pas, bon comme il était, doué d'un coeur ardent et passionné , une femme , en charmant sa vie intérieure , eût été heureuse de lui prodiguer ce tendre dévouement, dont les douceurs lui étaient si nécessaires , et qu'il ne connut jamais. Et à nous aujourd'hui , à nous qui eûmes le bonheur de le connaître et d'en être aimé , il ne laisserait pas ces longs pen- sers qui brisent le cœur et que termine une larme , cette ab- sence de lui..., de cette main amieque l'onne peut plus serrer!... Ah I le temps aura vieilli avant qu'il ait comblé ce vide af- freux !!.' A. L. N. jB.Nous nous plaisons à annoncer que le peu de notes qu'a lais- sées M. le docteur Cocteau seront remises à M. G. Bibron , aide na- turaliste au Muséum de Paris , que M. de la Sagra a prié de vouloir bien terminer la partie Erpétologique de sa Faune de Cuba. Peut-être même M. Bibron , si les circonstances le lui permettent , donnera-t-il une suite aux Études sur les Scincoïdes^ entreprises par celui avec lequel les mêmes études et les mêmes goûts l'avaient depuis longtemps uni de la plus intime amitié. ' Les restes de M. Cocteau sont déposés au cioieUèrel Montmartre, pièce la Chapelle , 7« ligne , 1*' cane , n« 17. REVUE JtlIV 1838. I. SOCIETES SAVANTES. ACADÉMÏE ROYALE DES SciENCES DE PaRIS. Séance du 4 juin, — M. Geoffroy Saint-Hilaire lit une note intitulée : De la loi cTaltraclion de soi pour soi , et nou- veaux efforts de Tinventeur pour en présenter le principe comme une annexe étendant les vues de la gravitation univer- selle de Newton. — L'on donnera une idée de cette note dans un article sur l'ouvrage du savant académicien , intitulé : No- tions de philosophie naturelle. Cet article nous a été promis par un élève de M. Geoffroy Saint-Hilaire. M. Larrey lit un mémoire intitulé : Remarques sur la constitution des Arabes ., qu'on peut considérer comme la race primitive de V espèce humaine ou comme son prototype , avec Tintention de les faire servir aux recherches qu'une commission scientifique est chargée d'aller faire dans nos possessions d'A- frique.— Le titre de ce travail indique assez le but que s'est proposé l'auteur qui cite les observations qu'il a publiées dans sa relation chirurgicale de l'armée d'Orient. M. le docteur Antelme présente un nouvel instrument des- tiné à mesurer les dimensions de la têle. L'auteur l'accompa- gne d'un mémoire et de nombreuses figures utiles à la descrip- tion ou propres à donner une idée des résultats de son iipplicalion. MM. Serres, Isidore Geoffroy Saint Hilaire et Breschet ont été désignés pour procéder à son examen. L'instrument dont il s'agit est un Céphalomèlre qui réunit les avantages partiels des Goniomètres et des Craniomètres, Tom. L Année i838, j 98 SOCIÉTÉS SAVANTES. D*un point central , il donne tous les rayons de la pérîplicrîe de la tête avec l'indication de leur position lopograpbique; il se prèle facilement aux recherches, soit qu'on veuille repré- senter les diverses parties de la face ou du crâne par certaines • coi^peSj pni( la somme de divers rayons, ou par di\ erses parties sphériques. Le mémoire donne une idée des résultats qu'on peut attein- dre par la simple évaluation des aires de diverses coupes, et les formes y sont reproduites par des dessins d'une vérité d'autant plus grande qu'ils ne sauraient avoir rien d'arbitraire. L'ac- croissement prodigieux de la face relativement au crâne y est suivi dans les divers âges du Simia satyriis et du Mandrill ; le développement des parties antérieures du crâne relativement ^:ç postérieures chez l'homme , selon les progrès de la civili- ss^Of^ , d'après l^s recherches de l'abbé Frère , y est aussi fi- gviçé. Maisun. point des plus imporlans et sur lequel M. kn- ti^me appelle surtout l'altenlion, c'est l'établissement de types f^lj^QU^ pac les moyennes d'un grand nombre d'individus et q.ui sont la, généralisation individualisée, ou en quelque sorte L'i4é^lité ijcjatériellement réalisée. Le type de la tête d'homme et celui de la tête de femme, résultant de la moyenne de qua- lifie individus des deux sexes , y sont donnés pour exemple. Epfm l'auteur , se fondant sur la précision toute mathéma- ti,que du Céphalomètre , précision que nui instrument de ce g^ijfe n'avait offert iusqu'ri ce jour , espère pouvoir offrir bien- tQl des travaux utiles sur les caractères physiques des âges, des sexes, des races, des propensions morales , etc. Il est cer- tjyn qu'il y aurait là un grand service à rendre à la science , non seulement sons le rapport du degré de certitude donné à l'qbservation , mais aussi à cause de la facilité qu'on y trouve. Des voyageurs , qui ne sauraient rapporter des pays lointain d'énormes collections de crânes, prendraient aisément des moyennes sur un grand nombre d'individus morts ou vivans çt ils auraient l'expression des faits généraux avec une rigueur que n'off[;e pas un rchaiitillon plus ou moins bien choisi et qui n'est jamais au fond qu'une individualité. Les physiologistes f t les philosophes ne seraient pas non plus les seuls à y gagner, SOCIÉTÉS SAVANTES. 9^ mais les sculpteurs et les peintres pourraient trouver aussi dans ces observations d'utiles docuinens. Séance du 1 1 juin. — On lit l'extrait suivant d'une lettre M. Matteucci à M. Dulong , dans laquelle le physicien italien annonce que de nouvelles expériences, ^u'il vient de faire sur la Torpille , confirment pleinement les résultais auxquels il était déjà arrivé relativement à l'inégale puissance des diverses parties du cerveau pour produire des commotions ; ainsi , les héuiisphcres cérébraux peuvent être touchés , blessés et même enlevés , sans qu'il se produise de décharge ; on en obtient , mais seulement lor&quc l'animal est très-vivace, des couches optiques situées entre les hémisphères cérébraux et le cervelet. Qumjt au quatrième lobe, on ne peut le toucher sans qu'il donne la décharge, et l'effet se produit encore quelque temps après la mort de l'animal; ce lobe enlevé, toute décharge cesse. Séance du aS Juin, — M. Geoffroy Saint-Hilaire père, qui voyage pré>énlenïent en Belgique _, envoie de Liège une Noie sur l'Osléologie des Oiseaux mouches. 11 a misa profit pour la lédigcr l'intéressante collection de M. Jacques Kets , à Anvers, où se trouve un squelette d'oiseau-mouche ad- mirablement préparé par des fourmis. M, Geoffroy passe en revue les diverses parties du sque- lette , pour montrer à quel développemeat proportionnel la plupaFt y sont parvenues, et quelles modifications curieuses s'y produisent, sans que la loi de l'unité de composition or- ganique soit enfreinte en quelque partie que^ce soit. M. Isidore Geoffroy St-Hilaire présente un travail manus- crit intitulé : Notice sur les Rongeurs épineux désignés par les auteurs sous les noms d'Echimys^ Loncheres, Hétéromjs et Né' lomjrs. — M. Jourdan^ dans un mémoire présenté à l'Académie à la fin de 1887, et sur lequel un rapporta été fait par M. Fré- déric Cuvier, dans la première séance de cette année , a pro- posé de séparer des Echimys proprement dits , VEchimys huppé et une espèce alors nouvelle qu'il avait reçu du Brésil ; il a donné à ces deux espèces le nom générique de Nélomys. Dans le mémoire doat nous rendons compte , M. Isodore lOd SOCIETES SAVANtÉâ. Georfrôy soumet à une discussion étendue les caractères du genre Nélomjs ^ qui lui paraît devoir être admis, non exac- tement tel que l'avait pensé , d'après deux espèces seulement , M. Jourdan. Il n'est pas exact, par exemple, que tous les •vrais Echimys , c'est-à-dire les espèces à pieds très-allongés et grêles , aient la queue écailleuse , et que dans tous les Nélo' mySf la queue soit au contraire velue. C'est (avec les propor- tions des membres) le système dentaire , plus simple dans les premiers et plus complexe dans les seconds , qui distingue sur- tout les genres. M. Isidore Geoffroy soumet ensuite à un examen détaillé toutes les espèces connues, et deux entièrement nouvelles, pour déterminer auquel des deux genres épineux elles doi- vent être rapportées. Voici un aperçu de cette partie de son travail : Genre Ecliimj-s» Ses espèces sont les suivantes Echimyi selosus , Geoffroy Saint - Hilaire ; Échimjs Cayennensis , Geoffroy Saint-Hilaire , Echimys spinosus y Geofifroy Saint— Hiliaire , Echimys hispidus , Geoffroy Saint-Hilaire , et une espèce nouvelle du Brésil, que M. Isidore Geoffroy appelle Albispinus , et dont voici la caractéristique. — ■ Queue écail- leuse avec quelques poils courts , bruns à la face supérieure , blanchâtres à l'inférieure. Dessus du corps d'un brun rougeâtre, un peu plus clair sur les flancs : dessous du corps et la plus grande partie des pattes d'un blanc pur. — Des piquans très- forts , très-nombreux , peu mélangés de poils et répandus jus- que sur la croupe et les cuisses; ceux des parties latérales a extrémité blanche. Taille moins de deux centimètres ; queue à peu près de même longueur que le corps et la tête. — Hab. l'île de Déos sur la côte du Brésil près de Bahia. Le Loncheres Myosuros des auteurs allemands se place aussi dans ce genre , mais il est très-douteux qu'il constitue une espèce distincte. Genre Nelomjs. Ses espèces sont : Nelomys crlstatus , [Echimjs cris talus , Geoffroy Saint-Hilaire), Nelomys Blain^illii j Jourdan , Nelomys paleaceus [Loncheres paleacea, lllig.) j Nelomys didelphoïdes } {Ech, didelphoïdes , Geoffroy SOCIÉTÉS SAVANTES. 101 Saînt-Hilaire ) ; Nelom/s armalus ( mas kispidus de Lich- tenstein qui l'avait confondue avec VEchimys kispidus , Geof- froy Saint-Hilaire ) , et une espèce nouvelle de Carlliagène, nommée par M. Isidore Geoffroy N. semi-villosus . En voici la caractéiistiqiie. — Queue écailleuse (sauf la base) mais encore avec des poils nombreux de couleur fauve. Corps d'un brun roussatre tiqueté de jaune , avec le dessous plus clair : des pi- quans médiocrement forts sur le corps ; d'autres plus faibles , mais encore Irès-raides et très- aplatis , sur la tête. Taille , un peu moins de deux décimètres ; queue ayant pareillement un peu moins de deux décimètres , et par conséquent égale au corps et à la tête. — Hab. la Nouvelle-Grenade. On voit que M. Isidore Geoffroy ne place ni parmi les Echimys, ni parmi les Neîomys ^ le singulier rongeur connu sous le nom à'Echimys dactyîinus. Celui-ci , qui n'est pas même épineux, comme tous les précédens , s'en distingue par plusieurs autres caractères importans , et M. Isidore Geoffroy en fait le type d'un genre distinct qu'il nomme Dactylo mts , et qu'il caractérise ainsi. — Corps couvert non de piquans , mais de poils , et terminé par une longue queue nue et écail- leuse , sauf sa base qui est velue. — Pattes courtes , les an- térieures tétradactyles , avec les deux doigts intermédiaires extrêmement longs et armés , aussi bien que les latéraux , d'ongles courts et convexes; pattes postérieures pentadactyles, les trois doigts intermédiaires a ongles médiocrement compri- més et allongés. Les deux externes, qui sont courts , a ongles courts et convexes. A chaque mâchoire quatre molaires dont les supérieures divisées transversalement par un sillon en deux portions subdivisées par une échancrure ; les deux rangées des molaires supérieures assez rapprochées en arrière, presque contiguès en avant. On ne connaît encore dans ce genre que VEchimys dactyîi- nus ^ que M. Isid. Geoffroy appelle Dactylomys typus. M. De Blairn>iile lit un rapport sur les ossemens fosssiles re- cueillis par M. Lartet aux environs de Sansan. Ce rapport est très - favorablp et les conclusions du savant anatomiste sont toa TRAVAUX INEDITS. que l*Académie doit des remerciemens à M. Lartet, pour le zèle qu'il n'a cessé de montrer dans l'intérêt de la science. II. TRAVAUX INÉDITS. Note sur l'animal de la Solémye, par M. E. de Saulcy. M. de Saulcy, officier distingué de la marine royale , ayant séjourné quelque temps dans la Baie de Tunis , a pu étudier plusieurs Mollusques à Tctat de vie , et nous adresse les obser- vations suivantes qu'il a faites sur le genre Solémib de La- marck. « L'animal est blanc et enfermé dans son manteau, ses braii'- cbîes consistent en deux lames ou feuillets rangés symétri- quement; il a deux tubes inférieurs, qui viennent aboutir à un petit trou circulaire percé dans une des extrémités du man- teau^ où ils s'épanouissent en une petite étoile dont les bran- ches sont presque toujours en mouvement ; à l'autre extrémité de la coquille , le manteau est ouvert par une fente assez grande , frangée sur ses bords , cette fente est à peu près de la longueur de la moitié de la coquille. C'est pur celte issue que l'animal fait sortir un pied très-long et très-vigoureux , qui lui sert à s'enfoncer rapidement dans ta vase et dans le sa- ble par un mécanisme bien simple et fort remarquable. Cet or- gane, fendu obliquement à son extrémité, mais dans le plan diamétral de la coquille , peut à volonté s'allonger en pointe extrêmement aiguë et s'épanouir en un disque étoile et en une infinité de pointes. Cette disposition singulière et les brusques mouvemens de contraction de l'animal , me déterminèrent à mettre plusieurs Solemyes dans un vase transparent où j'avais mis de l'eau de mer avec une assez grande quantité de sable; en peu d'instans elles eurent toutes disparu. Voici comment elles procèdent : elles commencent par fouiller le sable en en- fonçant leur pied aussi profondément que possible, et, lorsqu'il a pénétré de toute sa longueur, elles l'épanouissent en un dis- que dont le diamètre est presque aussi grand que celui de la coquille. £lles laissent alors au sable le temps nécessaire pour se tasser y et quand par son poids il leur présente un point ïftÀVÀUX INÉDITS. lo5 d'appui convenable , ramènent brusquement h elles leur pied ainsi dilate; trois ou (jualre contractions semblables leursilF- fiscnt pour que la coquille , diibord couchée sur le sable , puisse prendre une position vcriicale. Quand elles en sont parvenues à ce point , cbaque mouveincnt les fait enfoncer très-sensible- ment et elles pénètrent ainsi jusqu'à une profondeur d'environ dix-huit pouces. L'épiderme de la coquille en dépasse de beau- coup les bords et recouvre une partie du manteau. C'est dans la baie de Tunis que j'ai pu observer cette cO'- quille curieuse ; mais tous les individus que j'ai eu entre lés mains ne dépasssaieut pas huit h dix lignes de longueur. » !MoT£Surune nouvelle espèce d'Iïyménoplère du genre My?jnE| par M. GuÉRiN Méneville. M. Roussel , pharmacien en chef de Tarméé d'Afrique , a bien voulu nous remettre un individu du genre Myzine , qu'il a recueilli pendant les mois de juillet et d'août près d'Alger , sur les fleurs de VAmmi visnaga. Celte Mjzine est nouvelle ; elle a beaucoup d'affinité avec les M. hcemorrhoi- âalis et Sert^illeif que nous avons décrites dans notre Monogra- phie de ce genre , dont le prodrome a été publié à l'article Myzine de notre Dictionnaire d'histoire naturelle , mais elle àe rapproche plus de la seconde de ces espèces, près de laquelle nuus la placerons. En la dédiant h M. Roussel , nous voulons donner à ce njrturaliste , aussi modeste que savant, un témoi- gnage de notre amitié et de la satisfnction que nous avons éprouvée en voyant qu'il avait si bien utilisé le peu de temps que ses fonctions lui laissaient, en étudiant avec fruit les pro- ductions naturelles des environs d'Alger. Myzine de Roussel, Myzine Rousseiii , Gner. — Tdle noire, avec les antennes d'un fauve brun, un peu plus jaunes êa dessous. Thorax noir avec une assez grande tache jaUnede chaque côté , au bord antérieur. Ailes transparentes , incolore , à ner- vures brunes. Pattes jnunes avec la base des cuisses ïïoîré. Abdomen noir, à segmons un peu étranglés , avec le dernier segment et l'épine d'un rouge brique ; tous les autres ajant chacun trois taches jaunes , placées au bord postérieur , Tune lo4 TRAVAUX INEDITS. au milieu , étroite , et les deux autres, beaucoup plus grandes et arrondies /placées sur les côtés. Dessous sans taches.— Long. : g millim. — D'Alger. M. Lucien Buquet nous a adressé , pour le Magasin de Zoologie , la description et la figure d'un nouveau genre de Coléoptère , voisin des Lucanes et surtout des Lamprimes, au- quel M. le comte Dejean a donné le nom àHOrthognathiis ^ dans sa collection. Comme ce nom est employé par M. Schon- herr, dans son grand ouvrage sur les Curculionites, t. IV, part. 2, pag. 8i5, M. Buquet a été obligé d'en donner un autre au genre qui nous occupe. Genre Sphénognathe 5 Sphœnognathus , Buquet. — Mandi- bules trois fois plus longues que la tête chez les mâles , très- courtes dans la femelle, droites, dentées en scie au côté in- terne , anguleuse et terminées par un crochet. Antennes de dix articles , le premier aussi long que les suivans réunis , le second très-court , les troisième et quatrième cylindriques , plus longs, les suivans en feuillets épais disposés en manière de peigne, etc. «y. prionoides , Buquet. Dej. — S . castaneus capite thorace^ que subrugosis , lateribus cupreo^œneis ; elj-tris corrugatls y tibiis anlicis spinosis ^ posllcis fiavis : antennls tarsisque ni^ gro-ptcm,— Long. : 37 mill. Larg. : i5 mill. Hab. la Nou- velle-Grenade en Colombie. La description plus détaillée et la figure de cet insecte pa- raîtront dans un prochain cahier du Magasin de Zoologie. Note monographique sur le genre Tesserocère , Tesserocerus de Saunder, par M. GuÉrin-Méneville. Dans un mémoire sur quelques nouvelles espèces de Coléo- ptères de Monte-Vidéo, inséré dans le troisième cahier des Transactions de la Société Entomologique de Londres pour l836 , M. Saunder fait connaître , sous le nom générique de Tesserocerus, une espèce de Platypus fort extraordinaire par la forme de son antenne, et à laquelle il donne le nom de Platypus ( Tesserocerus) insignis en la figurant à la pi. i4 > fig. 6. Nous n'avions pas encore re^u ce 3« cahier des Tansactions ^e la Société Entomologique , lorscjue M. de Spinolîl nous fit ÏRAVAtJX INÉDITS. loS parvenir, le il novembre 1837, un mémoire sur un nouveau genre de Coléoptères , qu'il nommait Damicerus , et qui avait pour type et espèce unique, \c Damlcerus agilis , Spinola. Ce mémoire nous élant adressé pour être pulsiié dans notre Magasin Zoologique , nous fîmes graver la planche qui rac- compagnait , mais des circonstances indépendantes de notre volonté nous ont empêché de le faire paraître, ce dont nous devons nous applaudir pour M. de Spinola et pour nous, puis- que ce retard involontaire nous a permis de recevoir le mémoire de M. Saunder et d'éviter un double emploi de noms généri- ques et spécifiques, le genre Tesserocerus , publié en i836, par M. Saunder, étant le même que le genre Damicerus de M. de Spinola , dont la description nous a été envoyé le 1 1 novembre iSS-y. Il résulte de tout cela que le nom de Tesserocerus doit être conservé, quoique M. de Spinola ait établi son genre Dami- cerus sans connaître le travail de Tentomologiste anglais. Ce- pendant, comme le mémoire de M. de Spinola est des plus intéressans, comme il offre plus de détails et que sa figure est meilleure, nous le publierons dans le Magasin, en ajoutant en appendice la description de quatre espèces nouvelles que nous avons trouvées dans les collections de Paris. Voici , en atten- dant , la liste, avec une courte diagnose, des cinq espèces qui composent actuellement ce genre. Tesserocère, Saunder. ( Damicerus , Spinola. ) Ce singulier genre de Coléoptères xylophages est voisin des Platypus^ mais il s'en dislingue surtout par ses antennes , dont le premier article à un grand prolongement arqué et frangé, dépassant de beaucoup le second article et les suivans , par Tabsence des cavités latérales du corselet et par des tarses Irès- longs, de cinq articles , ayant une rangée d'épines qui garnit supérieurement le premier article , en remplacement de la frange qui manque au bord inférieur, I . T. insignis , Saund. {Damicerus agilis , Spînol.) Trans. Ent. Soc. i836 , t. I , pag. i55 , pi. i4» fig- 6. — Long de 8 mill. : large de près de 2 mill. — Corps fauve , velu. Pattes plus pâles. Tête, deuif taches sur le corselet, extrémité des élj^trç* 'ieS TRAVAUX INÉDITS. et genoux noîrs. Prolongement du premier article des antennes plus long que leur base , un peu épaissi au bout. Eljtres ayant trois côtes arrondies et peu élevées, partant de leur base , se prolongeant au-delà de Textrémité, qui est brusquement tron- quée , et formant une couronne de six épines. — Cet insecte vient du Brésil. C'est probablement le D. melanocephalus à\x Catalogue de M. Dejean. 2. T. hihamatus ^ Guér. [Denticornis? T)e].) — Long.: 8 mill. Larg. : 2 mill. \f^, — Corps fauve avec les pattes plus pâles. Tète, dessus du corcelet en entier, extrémité des éljtres et genoux noirs. Prolongement du premier article des antennes plus court que leur base, terminé presque en pointe. Elytres à trois cotes arrondies, terminées cbacune par une couronne de trois épines saillantes , et ayant le bord externe prolongé en arrière en une grande dent courbée en dedans. — Hab. le Brésil. Serait-ce la femelle du précédent? 3. T. inermîs , Guér, — Long. : 8 mill. Larg. : 2 1/2 mill, — Entièrement fauve avec les genoux et Texlrémité des ély- tres bruns. Prolongement du premier article des antennes plus court que leur base , un peu plus arrondi au bout, lîllytres ayant des stries de points enfoncés et de faibles côtes, presque effacées vers la base, mieux marquées en arrière et se terminant à la troncature postérieure par des dents peu sail- lantes. Partie inférieure de celle troncature aplatie en une sorte de lame sans épine. — DeCayenne , collection de M. Buquet. 4. T, retusus , Guér. — Long. ; 6 mill. Larg. : 2 mill.— D'un brun presque noir avec le dessous et les pattes plus pales ou d'un fauve testacé , genoux noirs. Prolongement du pre- mier article des antennes très-court , dépassant à peine l'in- sertion de l'article suivant et arrondi au bout. Elytres ayant cbacune cinq côtes saillantes , prolongées en arrière en cinq dents assez aiguës, la dent ia plus rapprochée de la suture étant la plus saillante, troncature postérieure simple, sans dents ni épines à la partie inférieure , et garnie d'un duvet jaune. — Du Mexique , collection de M. Gory. ^ 5. T. affinîs , Guér. — Long. : 6 mill. Larg. un peu plus de 2 mill. — Presque entièrement semblable au précédent , TRAVAUX INÉDITS. lO^ maïs un peu plus épais , il n'en diffère que par la troncature postérieure de chaque élylre , qui offre inférieurement une large dent tronquée obliquement et très-sSillante ; il n'y a pas de duvet jaune comme au précédent. — Du Mexique , coll. de M. Gory. Chez ces deux espèces le prolongement du premier article de l'antenne est si court , qu'on pourrait les considérer comme établissant le passage aux vrais Platjpus chez lesquels ce pro- longement n'existe plus. Sur le nouveau genre Piezorhopale , Piezorhopalus ^ par M. Giiêrin-Ménevil'.e. Ce nouveau genre est très-voisin des Tomicus , Latr. (Règ. animal , t. Y , p. 92 ), mais il en diffère par ses antennes qui, au lieu d'être beaucoup plus courtes que le corselet, com- posées d'une base , puis de cinq ou six petits articles courts , ipais très distincts, et d'une massue large, plate et moins longue que la base, sont au moins aussi longues que le thorax, formées seulement d'un grand article basilaire renflé vers le tout , de deux très-petits articles triangulaires et d'une grande et large massue aplatie , au moins aussi longue que la base. Cette conformation d'antennes ne se rencontre chez aucun des genres connus , comme on peut le voir en examinant la pi. 40 de notre Iconographie du Règne animal. Nous ne connaissons qu'une espèce de ce genre, elle se trouve au Brésil et nous a été communiquée par M. Buqnet. Piezorhopalus nitidulus , Guér. — Long. : 7 mill. Larg. : 5 mill. — Cylindrique , noir , très-luisant. Prothorax plus long que large, arrondi en avant , finement ridé en dessus, ces rides augmentant de force en avant et formant des rugosités et des aspérités assez fortes sur la partie qui recouvre la tête. Tcte entièrement cachée, a mandibules saillantes, fortes, triangulaires et faiblement Iridentées en dedans. Antennes grandes , leurs trois premiers articles rouges , la massue noi- râtre avec de longs cils fauves en dedans. Elytres très-lisses et luisantes , un peu plus longues que le corselet , tronquées obli- quement à partir du milieu de leur longueur, avec les bords de cette coupure un peu relevés et armés chacun d'une forte |08 ANALYSE d'ouvrages NOUVEAUX. deut au milieu. Pattes noires, luisantes, avec les tarses fauves, courts, à articles entiers et minces. Jambes antérieures armées au côté externe de ^inq à six dents qui sont plus fortes vers rexlrémité. — Du Brésil. III. ANALYSES D'OUVRAGES NOUVEAUX. Atlas méthodique des catiers d'histoire naturelle a^îoptés par le Conseil royal de l'Iustruclion publique , ou introduc- lion à toutes les zoologies , par M. Achille Comte, profes- seur d'histoire naturelle^ à l'Académie de Paris , chef de bureau des compagnies savantes et des affaires médicales au ministère de l'instruction publique. — In-4° de i5 pag. à 2 colonnes et de 10 planches avecleur explication. Paris, i838j, au bureau du Dictionnaire d* Histoire naturelle, rue Saint- Germain-des-Prés , 4» Poursuivant ses louables efforts pour répandre la connais- sance de l'histoire naturelle, M. Achille Comte vient de doter la jeunesse studieuse d'un ouvrage qui sera bientôt entre les mains de tous les élèves , car il leur facilitera singulièrement l'étude de la zoologie. Dans des considérations générales écrites avec une grande clarté et mises à la portée des jeunes gens , M. Achille Comte montre d'abord le but élevé de l'étude de l'histoire naturelle, qu'on pourrait définir , dit-il , l'intelligente contemplation des œuvres de Dieu ; il donne ensuite une idée sommaire des fonc- tions de la vie , il fait connaître l'organisation comparée des animaux et enfin leur classification , en suivant la méthode de notre célèbre Cuvier. Toutes ses explications sont rendues plus claires et plus faciles a bien comprendre, par des figures gravées sur bois et abondamment répandues dans le texte; enfin, l'ouvrage est terminé par cinq grands tableaux offrant la classification générale des animaux , éclairée par un grand nombre de figures, et celle des quatre grands types , les ani^ maux vertébrés , les mollusques , les articulés et les rayonnes» Les figures dont ces cinq tableaux sont remplis, empruntées aux meilleurs ouvrages de notre époque, sont choisies avec ^n grand disçerDcment et ténjoignent des profondes connais- ANALTStS ft'oUVftAÔES NOtJVEAtJt. IÔQ sfttiCcs àc Taiiteur, qui a montré aux jeunes élèves les vrais types des classes fondées par Cuvier. Ces gravures sont exécu- tées avec une fidélité ci une perfection remarquables , comme on peut le voir par les figures suivantes, extraites de l'ouvrage de M. Achille Comte et représentant , la première , une es- pèce nouvelle d'un genre fort rare , que nous avons publiée dans notre Iconographie du Règne animal, sous le nom d'jp— rjrchte du Duç^aucel , et la seconde une belle et rare espèce du genre Allocère, publiée par M. Gory dans les Annales de la Société Entomologique de France. Érichie. stomapodes. Alloclre. Coléoptères, Quoique si riche en figures , Touvrage de M. Achille Comte a pu être livré à un prix très-modique ce qui est encore uu élément de succès que les jeunes gens apprécieront. (G.-M.) Études SUR l'ovologie, fragment de philosophie naturelle, par G. Grimaud du Caux, avec 5 pi. — Paris, au bureau du Dictionnaire pittoresque d'histoire naturelle , et chez Bail- lière. Prix : 3 fr. Ce tilre modeste d'Etudes et âefragmens, cache Tun des écrits les plus piquans et les plus remarquables qui soient sortis de la plume de M. Grimaud de Caux , dont les travaux littéraires rappellent si heureusement la clarté et la précision des écrits de Cuvier et de M. Arago, qu'il semble chercher à 1|^ ANALYSES d'ouvrages NOUVEAUX. prendre pour modèles. C'est ce dont il est facile de juger par rcxtrait suivant que nous copions textuellement et qui contient une analyse succincte des matières importantes qu'il a traitées. « Ayant été chargé par les éditeurs du Dictionnaire pittores- que d'histoire naturelle de rédiger le mot 0^'ologie , je me suis trouvé en présence de l'une des questions les plus importantes de la philosophie de la nature. C'est que celte question , en effet, n'intéresse pas uniquement la science et ceux qui la cul- tivent ; les conséquences à en déduire ont un rapport immédiat et très-prochain avec les doctrines les plus élevées de l'ordre social. Dans un pareil état de choses , je me suis demandé, si je devais me borner à une exposition pure et simple des faits acquis, laissant au lecteur le soin de conclure selon son intel- ligence et ses impressions particulières ; ou bien , si , en racon- tant les faits , il m'était permis de conclure moi-même et de les interpréter à ma f^çon. Après bien des hésitations, dont le motif principal était la crainte de mon insuffisance dans un travail pour lequel je n'avais point l'appui d'études antérieures spéciales, c'est *e dernier parti que j'ai embrassé. J'ai étudié !a question sur toutes ses faces comme un homme qui veut l'apprendre; j'ai demandé à tous ceux qui s'en étaient oncupés avant moi , un compte exact et précis des acquisitions dont la science leur était redevable ; j'ai analysé tous leur tra- vaux ; j'ai admis ou rejeté leur conclusions selon qu'elles me paraissaient convenantes ou hasardées ; enfin j'ai interprête moi-même, très-souvent avec timidité , mais quelquefois aussi avec assurance , les faits qui m'ont paru prédominans dans un sujet au&si vaste et aussi compliqué , et il est résulté de ce tra- vail une doctrine qui , à défaut de tout autre mérite , a du moins celui de la netteté et ( je demande la permission de ré- péter le mot que d'autres ont dit) de l'élévation. La première partie de ces Études sur l'O^ologie se compose d'un aperçu concernant la théorie des générations spontanées. En affirmant avec Guvier et une foule d'autres qu'il n'y a point d'être doué de la viequine soit descendu d'un parent, il fallait bien couler à fond la doctrine de ceux qui prétendent que tous les êtres qui peuplent le globe se sont formés eux-mêmes , m sans autre cause délcrminante que la renconlre fortuite de leurs éla strigula, Hodg. Xoutes ces espèces sont décrites avec détail. (G. -M.) De coleopteris novis ac rarioribus minusve cognitis provin- cise Novocomi. Auctore Antonio Comolli. Brochure in 8. de 54 pages. Ticini regii iSS^. Dans ce travail, qui paraît exécuté avec conscience et talent, l'auteur fait mention de 1 19 espèces de Coléoptères rares, peu connus ou tout-à-fait nouveaux pourla science. Les espèces nou- villes sont décrites avec soin, sous les noms queleur ont données les entomologistes qui les ont découvertes, et en cela le travailde M. Comolli rendra un vrai service, en fixant cette nomencla- ture de collections laquelle est et sera toujours le désespoir des vrais travailleurs, qui ne se contentent pas de savoir le nom d'un insecte mais qui veulent savoir qui lui a donné ce nom, et dans quel ouvrage il a été consigné. Les descriptions de M. Co- molli sont d'une élendue suffisante et accompagnées, comme on devrait toujours le faire, d'une comparaison de l'espèce avec celles qui ont le plus d'affinité avec elle, pour aider mieux à la reconnaître et à la distinguer. L'auteur relève plusieurs erreurs en rectifiant la synonymie de bon nombre d'espèces et enlre autres celle deV^pate Dufourii deLatraille, insecte que nous avions reconnu depuis long-temps être la même espèce que ii6 Vjépate varia d'Illîger, sans avoir trouvé l'occasion cle putlîer celte observation. (G. M.) Catalogue of hemiptera..;. — Catalogue des Hémiptères de la collection du Rev. F. W. Hope, avec la description en latin des nouvelles espèces. Fam. des S cutellerides . Ce travail paraît constituer une portion d'un catalogue de tous les Hémiptères, mais il ne comprend que la famille des Scutcllerides, renfermant 48 genres et 4^9 espèces. Toutes les espèces qui ne sont pas publiées dans des ouvrages imprimés, sont décrites au moyen d'une phrase latine assez étendue, dans im appendice qui complelte cette première partie. Il serait à désirer que tousjles catalogues de collection fussent traités ainsi, car alors leurs auteurs pourraient à juste titre considérer les noms qu'ils ont donnés à leurs espèces comme étant entrés dans le domaine de la science. La première portion de ce catalogue comprend 10 pages grand in-8. ; elle est arrangée comme dans le catalogue des Coléoptères de M. le comte Dejeanj seulement l'auteur a pensé, d'accord en cela avec les idées de M. Silbermann, qu'il était utile de donner une petite synonymie des genres. Les travaux les plus récens ont été consultés, comme la synonymie dont sous parlons en fait foi. Nous demanderons à l'auteur la raison qui l'a déterminé à adopter le nom de Pellophora donné par Burmeister à notre genre Scutlphora, que nous avons publié dans le voyage de la Coquille depuis plusieurs années, au moyen d'une belle planche détaillée; comme nous n'avons pas sous les yeux l'ouvrage de Burmeister, nous ne pouvons savoir s'il y a eu une raison pour faire ce changement, car ce ne peut pas être l'anté- riorité de publication puisque, dans ce cas, l'on aurait eu tort d'adopter notre nom de Megymenum qui a été' publié en même temps au moyen des mêmes planches. La partie descriptive des espèces nouvelles nous a paru faite avec beaucoup de soin ; il y a des rectifications au catalogue qui précède, ainsi l'auteur a reconnu que le nom de Platycephala Lap. , qu'il avait adopté, ne peut rester, car il est employé par Maigen pour un genre de Diptères, il le remplace par celui de «»7 Plataspis et en cela nous croyons qu'il a eu tort, à moins qu'il n'ait quelque bonne raison à donner, car ces mêmes in- sectes ont reçu quatre autres noms de divers auteurs, et il était bien plus simple de choisir le plus ancien pour n'en pas créer encore un nouveau. Dans le genre Callidea nous voyons plusieurs espèces que nous avons fait connaître depuis long-temps dans le voyage de la Coquille. Enfin nous signalerons, comme une bonne chose, la conservation du genre Pentotama dans toute son étendue, et divisé en groupes dont quelques uns se rapportent aux gen-r res Cymex^ Asopus, Tropicoris, Eurydema^ Jalla, Arma et Platycoris de Laporte, Burmeister, Hahn et nous-mêmes. Nous ne pouvons trop encourager M. Hope à continuer son utile travail et nous engageons tous ceux qui voudront faire les catalogues de leurs collections à l'imiter. (G. M.) Description d'une nouvelle espèce de Boletopliage ^ par M. Wesmael. (Bulletin de l'Acad. roy. de Bruxelles, i836, t. m , p. lia, pi. 4 , %. « > ^ , ^» ) Boletaphagus gibbifer. — Piceo-Niger. Palpîs et antennis rufis , pedibus rofo-piceis ; prothorace elytrisque gibbosis, tuberculatis , marginibusexplanato-dilalatis , crenulatis ; ver-t tice cornubus duobus erectis, clavatis , basi connatis, armato. Cet insecte a été trouvé à Java , M. Wesmael le décrit en détail et en donne une figure grossie. (G.-M.) Transactions of the Natural hislory society of Hartford. — Transactions de la Société dihistoire naturelle d'Hartfordi —Hartford, i838,in-8^ Les naturalistes de la ville d'Arlford , dans les États-Unis , ont fondé une société qui publie l'ouvrage dont nous rendons compte. Le premier cahier seul nous est parvenu , il est occupé en grande partie par un discours d'ouverture prononcé par M. Samuel Farmar Jarvis , président , et par un mémoire dont voici le titre : Caracteristc of some , etc. Caractères de quelques Insectes Coléoptères de l'Amérique , et description de quel- ques autres qui paraissent nouveaux et qui font partie de fi8 kNAWSÉs ^'ouvrages nouveaux; la collection de M. Abraham Alsey, par T.-W. Harkis, biblio- thécaire de l'Université d'Harvard , le 23 décembre i835. Dans -cet article, qui est accompagné d'une planche gravée et coloriée , M. Harrîs donne la description de 27 Coléoptères de la collection de M. Halsey , dont la plupart sont publiés par Palissot de Beauvois ou par Say , et il s'attache plus spé- cialement à faire coùhaîtrë cèiix qu'il ciroît nouveaux. Noiis allons indiquer lés espèces connues dont Tauteur â donné des descriptions nouvelles et reproduire la diagnose de celles qu'il considères comme inédites. I. Clwina ^^maculatà, Pal. Bauv. Bipustuîata, Fao. 2, CUvina sphœricollis, 3. Chïœnîus œstivus? 4» Colymbetes stagninus. 5. Col, glyphicus. 6. Oxytelus rugosuTus? y. Ta- ckyporus mœstùs, de Say. 8. Eïàtér tnilitàris , Hams , pi. î > fig. 1 . — Noir , élytres blanchâtres , le côlé extérieur et les ta- ches suturales lioires. — Long. : 3b/ 100 de pouce. g.Elater rûbricollis yllerhsi , i^erticinus, Bauvois. 10. EuC' nemis iriangularis ^ Say, Longulus^ Dej.n. Lafnpjrris nigri- cans ^ Say. 13. Lampyris decipiens , Harris, pi. 1, fig. 2. — D'un noir brunâtre ou fauve ; bords latéraux dilatés du thorajiî rosacés ou d'un roux sanguin , le bout de l'abdomen sànâ tàchfe. — Long. : 22 à 26/100 de pouce. i3. Anobiumpeltatutn , Har- ris. D'un brun rOugâtre, soyeux; corselet tranisvei'se légère- ment caréné au milieu de là basé; stries des élytrës saiis poiiil^;; fines et peu profondes, — Long, :17 a 18/10O de pouce. 14. Hlster ohtusatus, Harrîs, pi. i, fig. 3,{Hister um'co- lor ? Say.) — Noir, sans taches ; tête avec deux strieè latérales entières; chaque'étui faiblement denté au milieu de la bas'e, transversalement ponctué au bout, avec une strie marginale entière , obliquement raccourcie à l'épaule , quatre antières et deux dorsales courtes ; jambes antérieures très-dentées sur le côté intérieur. — Long. : 36/ 1002 de pouce. i5. Trox capillaris ^ Say. 16. Tanymecus lacœna, Herbst* 17. Centrinus? dilectus , Harris , pi. i, fig. 4. — Ponctué , à écailles cuivreuses ; écusson blanchâtre , le troisième article des antennes deux fois aussi long que le quatrième. — Long. : 20/100 de pouce. ANALYSES D OUVRAGSS NOUVEAUN. 1 ig, 18. Cenirinus sut or , Harris ^ pi. i, lig. 5. — Noir, ponc- tué ; écusson avec des écailles linéaires blanches, et celles du corps jaunâtres ; troisième et quatrième articles des antennes plus courts ensemble que le second , presque égaux. — Long.^ la trompe déduite , g/100 de pouce. 19. Tomicus P pusillus , Harris. — D'un ehâtain sombre j Icle avec des poils raides ; corselet tubercule en avant, le pen- chant postérieur des élytres scabreux et poilu ; antennes et pieds d'un jaune-miel. — ^ Long. 6/ 100 de pouce. 20. Prionus elongatus , Harris , pi. 1, fig. 6. — D'un brun— . marron, presque glabre, corselet tridenté , les deux dernier» articles des palpes maxillaires presque égaux ; poitrine poilue dans Tun et l'autre sexe. — Long, : i pouce 12/100 de pouce. 21. Cl/tus nobilis , Harris, pi. 1, fig. 7 — Noir; corselet sans taches ; chaque étui avec une large tache jaune à la base 9 une autre petite sur la marge extérieure , derrière l'épaule y une plus large avant le milieu , une transversale légèrement arquée, une bande relevée en travers, au milieu et, entre celle- cij et le bout, deux lâches réunies transversalement. — Ijong. : 80 à 90/100 de pouce. 22. Stenocorus ? Unearis , Harris, pi. 1 , fig. 8. — Testacé , él jtres plus pales , linéaires et allongées , presque acuminées l'une et l'autre ; antennes poilues ; corselet non épineux , subi- tement rétréci en arrière. — Long. : 44 ^ 57/100 de pouce. 23. Lamia ( Acanthocinus ? ) obsoleta, Oliv. — 24. Lamia { M esosa ) fascicularis y barris, pi. 1, fig. 9,^^ — Corselet blanc ; élytres d'un blanc pâle varié de taches obscures et de points élevés fascicules, blanches à la base, avec une bande oblique blanchâtre au«delà du milieu. Long. : 35/iOO de pouce. 25. Molorchus mellitus , Say. — 26. Cryptocephalus ca^ nelliis ? Fab. , Harris , pi. i , fig. 10. — Roux ; antennes et tarses fauves ; élytres noires , avec une grande marge exté- rieure d'un testacé roux. — Long. : 17 19/100 de pouce. 27. Galeruca ( Adimonla )cristata , Harris, pi. i , fig 1 1» — Noire ; corselet roux , avec un disque noir et deux taches impressionnées; élytres à bords dilatés , une ligpe latérale éle» 120 ANALYSE d'ouvrages NOUVEAUX; vëe et une courte enfoncée — Long, :17 a ig/ioo de pouce," Toutes ces ces descriptions , même celles des espèces déjà publiées , sont étendues et faites avec soin ; l'auteur , après avoir décrit chaque espèce , cherche par une comparaison avec celles qui sont les plus voisines , à bien faire ressortir les dif- férences qui les distinguent , et nous l'approuvons beaucoup en cela , car il est impossible , quelque étendue que soit une description , de bien distinguer un insecte , si l'auteur n'a pas le soin de l'isoler ainsi de ses congénères. Toutes les espèces nouvelles sont figurées. (A. Chevr.) Notice sur la Mélipone domestique, Abeille domestique mexi- caine ; par Pierre Huber. ( Mémoire de la Soc. de phys. et d'histoire naturelle de Genève, t. VIII, i" partie, page i, pK I ,2, 3.) L'existence d'une espèce d'Abeille domestique particulière an nouveau monde, dit M. Huber, est un fait dont nous de- vons la première notion au célèbre voyageur le capitaine Eazil Hall. L'auteur cite un passage de ce voyageur et dit ensuite qu'on lui a envoyé une ruche , mais qu'elle est arrivée en si mauvais état qu'il a été difficile de faire des observations com- plètes à son sujet. Il donne cependant une description et une figure satisfaisantes de cette Mélipone et de sa ruche. Description d'un nouveau genre de Lépidoptères , par M. Wesmael. ( Bulletin de l'Académie royale des sciences de Bruxelles , année i836 , t. TU, p. 162. ) Ce singulier Lépidoptère, dit M. Wesmael, représenté fi- gure 1 , m'a semblé pouvoir être placé provisoirement dans la tribu des Borabycites ; il n'a ni langue ni palpes visibles , et les ailes supérieures, soit pour la forme , soit pour la direction des nervures , ne manqunet pas d'analogie avec celles de cer- taines espèces de Caliimorphes et de Lithosies, mais il s'en éloigne considérablement par la forme linéaire des ailes posté- rieures. Ce caractère m'a paru assez important pour autoriser la création d'une nouvelle coupe générique sous le nom de Himantopterus, — Antennes filiformes , garnies au côté interne d'une rangée simple de dents en scie. Ailes postérieures très- longues , linéaires. Langue et palpes nuls. Ce LepiJopltTc fait partie de la riche collection de M, Ro- byns , il lui a clé codé comme venant de Java. (G. -M.) Description d*un nouveau genre de Nci^roptères ^ famille des Planîpcnnes , tribu des Hcmérobîns , par M. Wesmael. ( Bulletin de l'Académie royale des sciences de Bruxelles , i836, t. m, p. i66,pl. 6, fig. 3. ) Dans un premier mémoire , M. Wesmael caractérise ainsi ce genre qu'il nomme Malacomyze, iJ/a/acom/za. — Antennes filiformes , à articles nombreux , subhémisphériques velus. Mandibules sans dents , aiguës à l'extrémité. Ailes grandes, non dilatées au bord extérieur , à nervures peu nombreuses, la plupart longitudinales. Tarses à cinq articles, le quatrième dilaté et inséré sous le cinquième. L'auteur fait ressortir en- suite les caractères qui distinguent son nouveau genre des Semblidcs et des Héraérobes , et il décrit ainsi la seule espèce connue. Malacomyza lactea, Wesm. — Patlida, puhe albida Ire^ pissima obtecta ; alis lacteis. — Long. : i ligne. Des environs de Bruxelles, figurée avec détails. A la page 214 du même volume, M. Wesmael a publié une addition à la note précédente ; il a pu rectifier et complé- ter les caractères .de ce genre, qu'il avait établi sur l'inspection de deux individus mal conservés. 11 a pu se procurer d'autres individus et il décrit et figure les palpes , qu'il n'avait pu faire connaître. (G. -M.) Prodrome d'une monographie des Méduses , par M. R. P. Lesson. Extrait d'une histoire manuscrite des Méduses, en 3 vol. in-4° avec 200 planches coloriées, ouvrage entière- ment terminé. M. Lesson nous a adressé ce travail manuscrit, accompagne de i5 dessins coloriés, représentant des espèces nouvelles ; nous allions faire imprimer un extrait de ce mémoire dans notre section des travaux inédits , .quand on nous l'a commu- niqué imprimé par le procédé de l'autographie : actuellement il vient se ranger dans les ouvrages publiés , et nous allons tacher d'en donner brièvement une idée. Le travail de M, Lesson est précédé d'un tableau montrApt t^ NOUVEttES. leé tribus rangées en rayonnant autour d'an cercle , et ayant de l'affinité les un^es aux autres , par des genres qui semblent teftir quelquefois de tribus éloignées. Il divise ses Méduses en quatre groupes, ainsi qu^ii suit. Premier groupe : Les Méduses non proboscidées , nous y trouvons cinq tribus : les Êudorées , composées de sept genres; les Caribdées , 'h genres ; les Marsupiatées , 7 genres ; les Nu- cléiferês y 11 geriréS; et les Bérétiîcidées ^ û. genres. Secéiid grotipe J Éés OcéAîîidés , il se compose des trois tribus suivantes : les Thàldssanthées , 4 genres; les Equori^ déeSy 2 genres; les Océanidées , 4 genres. Trèisièmfe grotrjjé : héà Aùk^icuxts. N'a pas de tribus, il se compose de i4 genres. Quatrième groupe : Les Rhizostotwêes , ayant deux tribus , sa^ôi^ î les Médusidécs , divisées eri deux sections et compren- nent 12 genres, et les Rhizostomldées y n'ayant que 4 genres. Tous les genres sont caractérisés d'une manière claire et précise, et les espèces sont décrites au moyen d'une phrase assez étendue et accompagnées de leur synonymie, quand elles ne sont pas nouvelles. Les figures qui accompagnent le ma- nuscrit qui nous a été commuiqué , sont dessinées avec soin , elleâ offrent des espèces inédiles ou encore mal figurées. (G.-M.) Itr. NOUVELLES. Larîte du Clythra QtJADRi-puivcTATA. •»-* M. Crémière , de Loudun > dont nous avons déjà fait mention dans ce Recueil , vient de constater que la larve dont M. Chevrolat a parlé dans son mémoire sur un Coléoplère tétramère de la famille dies Xylopbages'(i) et qu'il dit être celle d'un Clythra, pro- duit effectivement une espèce bien connue de ce genre , le Clythra ^-punctata des auteurs; M. Crémière en a trouvé des individus à l'état parfait dans diverses fourmillières , ils étaient encore renfernyés dans leur coque et n'auraient pas tardé à sortir. (G.-M.) (1) AtVne EntOniôldéiqae, pat Silbermann, 1. 1 , p. 832. j NOtJVELlES. I2Î CaraAtqties SB NOtJRissANT DE VÉGÉTAUX. — On sait que M. Zimmermann , dans sa Monographie des Amara , a dit que plusieurs espèces de ce genrea subtomentosa, articulis me' dits tarsisquepallldo-rufescentibus. — Long. : i- 1/2^ li- neam. Dermestes nlgripes, fab. syst. eleutb.T. i,p. 3i8? Dermestesrufitarsis, Panzer. faun. ins. germ. fasc. 35 f. 6 ? — hab. in Gallia. Annotatio, Hujus generis sectiones forsan^ totidem gênera constituunt. » Lalreille paraît avoir eu sous les yeux un insecte bien dif- férent de celui qu'ofifrent les figures des Dermestes nigripes, que nous avons vues dans Panzer, car elles représentent des es- pèces qui ont une massue antennaire composée de trois articles plus gros 5 comme chez les Mégatomes de la première division ; aussi Lalreille a-t-il accompagné ces citations d'un point de doute. A celle occasion , nous ferons remarquer que le nom de Dermestes riifitarsis^ Panzer (ftisc. 35, f. 6), ne se trouve pas dans tous les exemplaires de sa Faune germanique , nous l'a- TRAVAUX INÉDITS. I 3y VOUS bien trouvé ainsi Jans un exemplaire de la bibliothèque ^ de M. Chevrolat, mais dans celui du Muséum, qui doit prove- nir d'une édition postérieure , il paraît que Tauteur ayant re- connu que cet insecte était le Dcrmestes nigr'ipcs de Fabricius, a changé la lettre de sa planche et le texte , car on trouve la même figure (fasc. 35, f. 6) , sous le nom de Dcrmestes nigri" pes, Fabricius, avec un texte différent. Dans tous les cas, Pan- zer parle de cette correction au fascicule 97, n® 5, car il re- présente encore le Dermestes nigripes de Fabricius , et dit en note : » Quann>is xxxv, Çtfaun. in s. , sub nomine Dermest. rufitarsis. Creutzeri hujus specici jam occurrat figura , eam correctionem tamen hic loci repetendam curai^i. » On voit donc que Tespèce avec laquelle Latrcille a fondé sa troisième division des Mégatomes , n'est pas la même que le Dermestes nigripes de Fabricius , ou Z>. rufitarsis des pre- mières éditions de Panzer, et comme ce dernier nom devient sans objet , puisque Tespèce qu'il désigne est rapportée au D, nigripes fab. Nous le laisserons à la véritable espèce de La- treille, que personne n'avait revue depuis ce naturaliste , et dont nous devons un individu a notre ami M. Chevrolat , indi- vidu que nous décrivons plus bas. Le nom de Globicorne est employé pour la première fois par Latreille , en 1826 , dans ses Familles naturelles du Règne animal (pag. 162); mais il ne cite pas l'espèce type de son genre. On le trouve ensuite dans la 2*édit. du Règne animal (i83o), mais , dans cet ouvrage, Latreille commence à apporter moins d'attention à son travail, et il cite comme type du genre, sans y mettre le point de doute qui était au Gênera, le Dermestes rufitarsis de Panzer, espèce qui n'existe pas, comme on vient de le voir, puisque c'est le même insecte que le Dermestes ni" gripes. C'est cette erreur qui a entraîné MM. Brullé et de Castel- nau , lesquels s'en sont entièrement rapportés à Latreille, car ils ont tous deux, l'un dans l'Histoire naturelle des In- sectes, publiée par Pillot (Ins., t. v , col. 2; 4' livr., p. 379), et l'autre dans les Suites à Buffon , publiées par Du-r l38 TRAVAUX INÉDITS. mesnil (Ins., t. 2, p. 3y ), donné les caractères du genre Glo - bicojnis ^d^apvcs le Règne animal, en citant conime type le Dermestes rufitarsis de Panzer , ce qui montre que ni Tun ni l'autre n'a vu les figures qu'il cite, car ils auraient aperçu que ces figures n'offrent nullement les caractères qu'ils assignent , d'après Latreille , à ce genre. Suivant nous , le genre Globicorne doit se p'acer avant'les Anthrènes, car la fossette qui reçoit les antennes est moins bien limitée , leurs pattes ne sont pas si contractiles , leur corps est plus allongé et plus ovalaire , comme celui des Megatoma qu'ils semblent lier aux Antlirenus. Les caractères que Latreille leur assigne , surtout dans le Gênera, sont très-exacts , et nous n'y ajouterons rien. Nous allons donc décrire Tinsecte qu'il paraît avoir étudié en faisant son Gênera , et une autre espèce qui nous présente des caractères génériques parfaitement sem- blables. 1. Globicornis rufitarsis, Latr. , Gênera Crust. et Ins., t. 2, p. 35 (moins la synonymie). — Long de 3 millim., large de près de 2 millim. Noir , peu luisant , finement ponctué et un peu velu, avec l'exlrémité des élylres un peu brunâtre. Tête penchée. Antennes courtes , fauves , avec les trois premiers et les trois derniers articles noirs. Pattes d'un brun foncé avec les jambes et les tarses fauves , ces derniers un peu plus pâles ; dessous du corps noir. Trouvé par M. Chevrolat sur les troncs d'ormes qui bordent l'avenue de Saint-Cloud, en juin. Très- rare. 2. Globicornis fulifipes. Guér. — Long, de 2 1/2 à 3 mill., larg. I i/a à 2 mill. Cette espèce a une forme un peu moins allongée ; tout son corps est noir, très-luisant, assez velu , très- finement ponctué. La tête est penchée, les antennes et les pattes sont entièrement d'un fauve vif. — Trouvé dans des boîtes venant du Brésil. Il paraît être sorti de la moelle d'Agave qui les garnissait. M. Chevrolat en a trouvé dans des boîtes venant de Cuba et de la Guadeloupe. Nota. Le Dermestes nigripes de Fabricius est rangé, avec raison , dans le Catalogue de M. Dejean , dans son genre u4tiagenus qui correspond aux Megatoma de Herbst et La- TRAVAUX INÉDITS. iSq treille. Nous en avons vu des individus qui se rapportent par- faitement aux figures publiées par Panzer et qui ont la même taille et le même faciès que le vrai Qlobicornis rufUarsis décrit plus haut. Olivier décrit aussi un Dermestes nigripes , mais c'est une autre e.-^pcce, à élj très ferrugineuses avec trois bandes ondées noires , qui vient de la Chine. IcHNEUMONiDARDM, ad faunam Daniae pertinentiuttl , geneta et species novae. Descripsis Georgius ScHiobrîE. M. Schiodle nous a envoyé le mémoire dont le titre précède, pour être inséré dans le Magasin de Zoologie , ce travail , ac- compagné de bonnes figures dessinées avec beaucoup de la- lent par Tauteur , sera bientôt publié dans son entier, nous allons , en attendant , en donner l'extrait suivant. I. Megastylus, n.-g. — Caput transversuni vertice rotun^ date , hypostomate triangulari protubérante ; clypeo magno fornicato. Alarum areola cubitalis intermedia nulla. Pedes médiocres : tertii paris elongali , coxis vaiidis ; unguiculi sim- plices. Abdomen spathulatum , segmente primo lagenaeformi : peliolo lineari , tuberculis lateralibus medio silis. Terebra abscondita , oviductu selaceo simplici. Sp. I. Megastylus cruentator , n. — Niger, pedibus rufis, pectore scutelloque rubris. — Mas. et femina. — Long. Hn. 3 1/3-3 1/2. Sp. 2. Megastylus mediator, n. — Niger, pedibus rufis^ abdomine medio piceo. — Femina. — Long. lin. 2 1/2. Sp. 3. Megastylus impressor^ n. — Niger, pectore scutel- loque rufis , abdomine medio , pedibus anlennarumque basi lestaceis. — Femina. — Long, lin. 3 1/2. Sp. 4* Megastylus orbitatoi' , n. — Niger, prothorace , abdomine medio pedibusque rufis ; facie flava — Femina. — Long. lin. 2. Sp. 5. Megastylus Uneator , n. — Niger, abdomine medio pedibusque testaceis , capite et thorace albopictis. — Femina. — Long. lin. 2 1/2. IL MoNOGRAPinA POLYBLASTORUM DaNI^E. PolyUusUlS , Harlig.^ Tryphon, jt7 , Gravenhorst.— Caput transversura, ver- i^O TRAVAUX INÉDITS. ticc lalo^ facie quadrata. Thorax brevis gibbus , mesotborace œqualo, melalborace brevi rotundato clalbroso. Alaruni areola cubilalis intermedia triangularis. Pedes médiocres , subae- quales : ungriculis peclinalis. Abdomen ovatofusiforme , sub- peliolatum , segmente primo apieem versus sensim laliore , lineis duabus elevatis. Terebra exserta brevis , ova petiolata ex oviduclu deorsum pendentia gerens. Antennre médiocres setaceae. Palpi filiformes , inrequaîcs. Lingua bilaciniata , la- ciniis triangularibus acutis. Sp. I. Polfblastus pinguis. Synon. Tryphonpinguis Gra- venh. , Icneuraonologia Eiiropaea, II, i5o, 97. — Pubescens niger , pedibus anterioribus posticorumque trochanteribus et tibiis flavis. — Mas. — Long. lin. 3-4» Sp. 2. Polyblastus Palœmon, n. — Niger, pedibus rufis , posticorum tarsis tibiisque nigris , his medio albis. — Femina. — Long, lin. 2 1/2-3 1/2. Sp. 3. Polyhlastus Drewseni, n. — Niger, tibiis anterio- ribus femoribusque rufis , abdomine segmentis secundo testio- que caslaneis. — Femina. — Long. lin. 4 1/6. Sp. 4- Polyhlastus Soiei, n. — Niger, tibiis anterioribus femoribusque rufis , borum posticis nigropictis ; abdomine segmentis secundo tertioque fulvis. — Femina, — Long. lin. 3 3/4. Spi 5. Polyhlastus varitarsus. Sjnon, Tryphon varltarsus Gravenb. , Icbneumonologia Europaea , II, 222 , 146.— Ni- ger, abdomine medio, tibiis anterioribus femoribusque rufis , tibiis tarsisque posticis alboannulalis, — Femina. — Long. lin. 5 1/2-3 3/4. Sp. 6. Polyùlastus alternans , u. — Niger ^ pedibus fulvis , tibiis tarsisque posticis albis nigroannulatis ; abdomine fusco- slramineo nigronolato. — Femina. — Long. lin. 3. III. Cylloceria , n. g. — Phjtodietus , p, Gravenborst. — Caput transversum, vertice rolundato angusto. Tborax gibbulocylindricus , mesothorace lobato , melalborace subho- rizontali , scabro carinaloque. Alarum areola cubitalis inter- media nulla, Pedes médiocres , unguiculis simplicibus; postici subelongati. Abdomen subsessile convexum , segmento petîo- ANALYSE d'ouvrages NOUVEAUX. l/^I lari basin versus sensim angustiore , scabro , lubcrculis lalera- libus aille médium sitis. Terebra exlricata. Sp, I. Cylioceria nigra. Synon. Phj-todieius niger, Gra" vcnh. Ichneunionologia Europaea , II , 934 » 3i8 ( femina ). ? Bassus ajffinis, Zetlerstedt Fauna inseclorum Lapponica, fasc. Il , 382 ,, 28 ( mas. , fem. ) — Tibiis anterioribus femo- ribusque rufis. — Long. lin. 4 1/2. Sp. 2. Cflloceria marginator , n. — Pedibus rufis, coxis et trochanteribus nigris ; abdomine segmenlis margine casla- neis. — Femina. — Long. lin. 4 i/4* Sp. 3. C/lloceria caligala. Synon. Pkytodietus caligatus , Gravenh. Ichneumonologia Europaea , II, 986 , 819 ( mas. , fem. ) ? Bassus nuntialor , Zetlerstedt Fauna inseclorum Lap- ponica, fasc. II , 38i , 22. — Pedibus rufis, poslicorum tibiis tarsisque nigris. — Femina. — Long, lin. 3 1/2-3 2/3. m. A]VALYS£S D'OUVRAGES NOUVEAUX. Bdlletins de TAcadémic royale des sciences de Bruxelles. Année 1837. t. IV. Voici ce qu'il y a de zoologique dans cette année 1857 des bulletins. i.M. Ca/i/raïW communique, dans la séance du 9 mai 1887, page 220, une observation sur l'arrivée tardive du Martinet , ( Cypselus apus ) . Cet oiseau ne fut de retour à Gand cette année que le i"" mai, tandis qu'en i83i , malgré la rigueur de l'hiver , les Hirondelles étaient de retour à Cagliari le 28 février. Chacun sait que les Hirondelles devancent les Marti- nets, dans leurs migrations, d'environ quinze jours. 2. Dans la séance du 5 août, page 36i , M. Dumortier dit qu'on a tué un individu mâle et adulte du Merle Roselia ( Acridoteres roseus , Paslor roseus ) dans les environs de Touroay. C'est un fait très-rare que le passage de cet oiseau dans une contrée septentrionale de l'Europe. 3. Note sur r/^w olit^acea, par M. le chevalier Dubus. (P. io3.) L'auteur décrit ainsi cette nouvelle espèce : Ibis facîa cum 1$i ANALYSES D*ODVRAGES NOtJVEADX. fronle nudîs nigris; occipite cristato; plumis cristœ longius- ciilis, supra violaceis, subtus fuscis; regione parolica fusces- centi-fulva; collo et pectore ex fuscesceuti-olivaceis ; lergo et scapularibus olivaceo-virescenlibus ; abdomine obscure brun- neo-ol\vaceo; uropygio teclricibusque caudœ obscure virescenli- cupreis; cauda , remigibus teclricibusque alarum majoribus nigro-violaceis; alarum teclricibus mediis minoribusque nîlide viridibus in violaceum vergentibus; rostro brunneo rubescenli; pedibus lividis. — Cet oiseau a été Irouve en Guinée, il est fi- guré en couleur dans une plancbe qui accompagne la notice. 4. Description d'une nouvelle espèce de Héron^ par le cbevaîier Dubus. ( Page 3g. ) HÉRON AUX PIEDS JAUNES , Ardeu calceolala, Dubus. Ardea corpore nigro ; crisla occipitali sparsa , longa , pendula , collo infimo et tergo plumis subulalis longis ornatis , cauda et re- migibus nigro-ardesiaceis pulverulentis; tibiœparle'nuda, tarso, unguibus, roslro lorisque nigris; digilis et podarlhris flavo- ochraceis.— «Cel oiseau vient de la côte de^Guinée, il est figuré en couleur. 5. Description des coquilles fossiles de Targile de Bazeele , Boom, Schelle, etc., par M. de Koninck. Mémoire pré- senté dans la séance du 4 février. M. Dumortier fait un rapport favorable sur ce travail, dans la séance du 7 octobre (p. /\12) et conclut à son im- pression dans les mémoires de l'Académie. Ce mémoire com- prend la description de ^i espèces appartenant à 21 genres , différens ^ i ^ de ces espèces sont indiquées comme inédites et j figurées. 6. Note sur trois Zi/w«ce.f nouvelles pour la Faune belge, par M. Kickx. (P. i3;,) Ces trois espèces sont les Limax Sowerbii , Férussac ; Mar^ ginatus , Drap. , et Sub/uscus, Drap. L'auteur les décrit avec soin. 7. Anatomie du Pneumodermon violaceum^ D'Orb. ,} par M. Van - Bencden. ( Pag. 5o4. ) Ce mémoire n'est pas imprimé dans le t. IV. Nous l'analiserons quand il aura paru. ANALYSE d'ouvragés NODVRADX, t^S 8. Description du double système nerveux dans le Lymneus gluHnosus , par M. Van-Beneden. (Page i5.) C'est une anatoraie faite avec soin et accompagnée d*une bonne figure. 9. Histoire naturelle et anatomie du système nerveux du genre Mj-tilina, par F. Cantraîne. (Page 106.) Ce genre est le môme que celui établi par M. Van-Beneden sous le nom de Dreisscna. L'auteur dit l'avoir établi en i834 dans une lettre écrite à M. Quetclet , il critique le mémoire de M. Van-Beneden , et termine en donnant une description, précédée d'une longue synonymie, de sa MytiUna polymorpha ( Dreissena polymor-^ pha , Van-Beneden , l'icho^onia Chemnitzii , Rossinassler ). Ce travail est accompagné d'une figure anatomique. M. Van-Beneden , dans la séance suivante (p. i4i) répond aux observations de M. Cantraine, celui-ci réplique p. i46» 10. Description d'une nouvelle espèce du genre Dreissena, par M. Van-Beneden. (P. i4i') Nous avons déjà rendu compte de ce travail dans notre n« de février, p. 26. 1 1 ♦ Mémoire sur le Cancer gamarellus pulex , par M. Bavier* ( Page 76. ) Dans leur rapport MM. Cantraine et Wesmael(p. 324) pensent que les résultats obtenus par M. Bavier ont besoin, pour être admis , d'être confirmés par de nouvelles obser- vations. 12. Notice sur le Théridion Malmignatte, par M. Lambolle, ( Page 433 et 488. ) M. Lambolte commence par faire connaître les travaux qui ont été faits sur celte araignée remarquable. Il signale ensuite sa présence à Volterra en Toscane, et étudie ses caractères zoologiques et ses glandes à venin qu'il figure dans une plan- che où est représentée l'araignée entière et les parties de sa bouche. i3. Note sur un insecte qui détruit les Scoly tes, par M. Wes*- mael. (P. 320.) l44 ANALYSE D*OUVRÀGES NOUVEAUX. M. Wcsmael a reconnu que la larve du Bracon inùlator de Fabricius vitraux dépens du Scolylus destrucior. 14. Note de M. Wesmael sur la Fulgore porte lanterne* (P. i36.) Depuis les ouvrages de mademoiselle Mérian , dit Tauleur , on est généralement resté persuadé que la Fulgore porte lan- terne , Tun des plus beaux insectes de l'Amérique méridionale, à la faculté de répandre dans les ténèbres une lumière phos- phorescente , par le prolongement antérieur de la tète : ce fait a pourtant été contesté assez récemment, et on lit , dans la Revue entomologique de Silbermann , t. I , p. 122. « M, le comte de Hoffmansegg , s'appuyant des communications de Sieber , a , le premier , attaqué l'assertion de mademoiselle Mérian , et déclaré qu'elle était sans fondement. Le prince de Neuwied a ensuite confirmé ce démenti , en déclarant qu'il n'avait jamais remarqué la moindre trace de lueur sur le Ful- gore du Brésil , qui n'est pas rare du tout dans ce pays. » En présence de dénégations aussi formelles , poursuit M. Wesmael , j'ai cru devoir porter ù la connaissance de l'A- oadémie un récit tout contraire qui m'a été fait par un natura- liste belge récemment revenu du Brésil. M. Linden m'a assuré y avoir pris une Fulgore pendant une nuit obscure, et ne l'a- voir aperçue qu'à cause de la vive lueur qu'elle répandait. J'attache d'autant plus d'importance à cette déclaration de notre compatriote, que je n'ai aucune raison pour douter de s a véracité. i5. Sur une difformité observée chez un Lépidoptère ^ par M. Wesmal. (Pag. SSg.) M. Wesmael a observé un Nymphalis popuU qui est arrivé à l'état parfait en conservant sa tête de Chenille. Il donne la figure de cette singulière monstruosité. 16. N OTICE sur un Lépidoptère gynandromorphe, par M. Wes- mael. (Pag. II.) C'est un Argpinis paphia qui a fourni le sujet de cette observaliou ; l'auteur décrit avec soin toutes les parties exté- rieures de cet hermaphrodite, et il en donne une figure co- loriée» . t4$ 17. Sur la Vespa mur aria de Linné, par M. Wesmael. (P. 389.) Celte noie est destinée a bien faire connaître la vraie Vespa muraria àc Linné, qui forme le type du genre Odynerus ; M. Wesmael avait exprimé de l'incertitude au sujet de cette espèce, dans sa Monographie des Odynères (p. 10-12). Il a pu lever tous ses doutes, grâce à l'obligeance de M. AYestwood qui lui a envoyé des descriptions et des dessins de l'espèce étiquetée par Linné lui-même , dont la collection est conservée à Londres. Ce petit travail est accompagné de figures , il est des plus inléressans pour les entomologistes et témoigne de la bonne direction des travaux de M. Wesmael. 18. Sur les larves d'un ^yarco/^/m^-e, par M. Wesmael. (P. 3.9.) Ces larves vivaient dans un Melolonlhafullo mort, Fauteur n'a pu déterminer l'espèce. 19. Sur les métamorphoses des Xj-lophagus ^par le même. 11 a trouvé des larves du Xjlophagus marginatus , Meigen, entre Técorce et le liber d'un peuplier abattu, il les décrit avec soin à la page 320. 20. Note sur la structure microscopique des Hydatides , par M. Gluge. ( Pag. 4540 Ce mémoire est accompagné de fi- gures. Nous donnerons sous peu une analyse semblable des séances de i838dela même Académie. (G .-M.) Nouveaux éléraens de zoologie , ou Etude du Règne animal , disposé en série , en marchant des espèces inférieures aux supérieures; par M. H. Hollard. — Paris, i838. Le livre que M. Hollard vient de faire paraître possède à nos yeux un mérite bien réel ^ celui de l'a propos; il paraît que renseignement de l'histoire naturelle élémentaire doit être transporté, l'année scholaire prochaine, des basses classes en philosophie , et que les professeurs auront à développer le programme de bachelier es science pour la partie zoo- logique, botanique, tel qu'il a été arrêté par décision uni- versitaire. L'on sait que c'est M. de Blainville qui a dressé cette partie du programme , et disons-le , le livre du 10 l4^ ANALYSE d'ouvrages NOUVEAUX. docteur Hollard , ainsi que le cours que M. de Blainville vient de donner à la Faculté des sciences, sont des développemens de ce même programme. M. Hollard , en prenant la série animale des animaux infé- rieurs vers les supérieurs, à consulté plutôt Tordre logique que Tordre usuel , il nous serait bien difficile de prendre cette marche dans Tenseignement universitaire, les organisations les plus simples étant pour nos jeunes auditeurs beaucoup moins connues que les plus composées , il nous sera toujours plus facile d'arriver à leur intelligence en commençant dans Tordre de Cuvier d'un vertébré pour descendre à un acalèphe, que de remonter du poljye à ^oiseau. M. Hollard a pris la classification de M. de Blainville; certes la révision du Règne animal tel que Cuvier Ta laissé , est un besoin qui se fait déjà sentir, dans quelques parties (le 4* enbranchement) c*est un véritable chaos dans lequel il sera nécessaire d'apporter bientôt une investigation rigoureuse; mais pour Tenseignement élémentaire , la classification du Règne animal de Cuvier aura au moins pendant dix ans force de loi , et le livre de M. Hollard , très-bon à mettre aux mains des élèves des facultés, ne pourra être mis à celles des élèves des collèges royaux que par décision ministérielle , laquelle se fera sans doute long-temps attendre. Nonobstant ces reproches qui ne portent que sur la classifi- cation et Tordre didactique adopté , Touvrage de M. Hollard est important pour nous. Il fixe dans son introduction les opi- nions et ^les doctrines qu'il importe d'inculquer aux élèves sur des questions générales et spéciales du programme , et dans un sens que l'université, qui doit porter un œil sévère sur les doctrines et les opinions qu'il s'agit de développer à ses élèves de philosophie et des classessupérieures, ne peut manquer d'approuver hautement. En effet, M. H. Hollard appartient à celte école qui reconnaît aujourd'hui , à Paris , MM. de Blain- ville et Laurent de Toulon pour chefs ; école qui continue celle toute religieuse ou spirilua'isle de Ch. Bonnet et de Cu- vier ; école dont les doctrines ^ prises toutes dans l'observation et Va posteriori de.s faits, consistent rarement en inductions à ANALYSE d'ouvrages NOUVEAUX. | 4 Jf priori^ et sont destinées à servir d'antidote aux doctrines panlhéistiqaes que rAllemagnc a déversées sur nous, ou qui sont nées spontanément en France dans quelques cer- veaux trop habitués à prendre pour des réalités de pures abstractions de la pensée. Ces doctrines ont à nos yeux le tort immense d'iavestir la matière d'une puissance trop grande en elle-même, de lui reconnaître pour ainsi dire la faculté d'intelligence et d'élec- tion des formes aniniides , végétales , minérales , par suite de certaines forces ambiantes qu'on ne saurait déBnir , et qui , si elles peuvent modifier dans des limites fort peu larges les choses créées , n'ont jamais pu rien créer d'el!es mêmes. Ce système qui se rapproche un peu de celui de Spinosa , et qui \eut bien accordera Dieu l'impulsion primordiale, en lui ro' tirant pour ainsi dire, avec la disposition de l'ensemble, la coordination des détails, est dangereux pour de jeunes esprits. C'est ainsi que ce philosophisme se trouve entraîné à ad- mettre comme un de ses dogmes fondamentaux , la transmuta- lion des espèces animales les unes dans les autres, faisant passer avec le temps ! et quel espace de temps ! et le monde ambiant ou les circonstances physiques y aidant , Téléphant ou la ba*- leine, sans doute par de nombreux états intermédiaire, de la forme Monadaireou du premier état de g'obuline vivante, à leur état présent; système qu'on ne pourrait atteindre que par t'arme du ridicule, si la raison humaine inscrite dans la légende bi- blique , qui n'est qu'une ancienne et respectable manifesta- tion des idées généralement inculquées dans la pensée humaine, ne l'avait repoussé en adoptant comme fondement à toute ge- nèse , le dessein , la forme et l'harmonie de l'espèce d'une ma- nière incommutable, ou avec des variations très-faibles , sans cesse tendant (î retourner au type, variations qui ne sont, quant à V espèce , considérée comme unité zoologique, que des accidens de taille , de couleur , et qui n'entament que la superficie et non le fond des choses. On comprend aussi que la doctrine des transmutations des espèces les uaes dans les autres , et la théorie des arrêts de dé- Veloppemens qui en est la base, rendent facile la doctrine i|u 148 vient couronner Tédifice du panthéisme , celle de Vuniformité absolue selon les uns , de la conformité seulement , selon les autres ^ de tous les types de la série animale , de manière que le spectacle si varié de la nature , ne sera plus , en creusant ]a chose, qu'une monotone uniformité; que toutes les formes s'emboîtent^ (en ajoutant ou supprimant bon nombre de pièces pour avoir son compte , en retournant ici par la pensée en de- hors ce qui là était en dedans ) se retrouvent les unes dans les autres , de sorte qu'en supprimant, dans ce système, le signe-f- quandil gène, le signe — quand il embarrasse , on arrive ainsi partout, toujours et commodément, nu signe de Téquation ou de la parfaite ressemblance , fût-ce entre une écrevisse et un oiseau. M. Hollard a pris, depuis long-temps et encore aujourd'hui, dans le livre qu'il publie , position contre ces doctrines fâ- cheuses dans ce qu'elles ont de trop absolu ; car, nous devons le reconnaître, l'analogisme modéré et suivi avec sagacité, aura rendu des services réels à la science de l'organisation. Pour la première fois dans cette note nous croyons convenable , après bien des années de silence , de dire , tout petit professeur de l'Université que nous sommes , n'avoir pu jamais plier nos convictions îiux abstractions unitaires, et que nous partagions dès il y a long-temps (et il nous en a coûté cher), comme nous partageons encore aujourd'hui, les opinions de M. Hollard et de ses amis scientifiques. Le Docteur Al. Bourjot , Prof, de zool. élém. coll. Bourbon. Tbansactions de la Société Zoologiqoe de Londres , in -4" j avec planches. Londres, i833 à i836. (Mollusques. ) Nous allons donner, dans cet article , l'indication de tous les mémoires sur les Mollusques qui ont paru dans ce Recueil , depuis son origine jusqu'à ce jour ; nous en ferons successive- ment autant pour les autres branches de la Zoologie. Dans le tome P' , on trouve les mémoires suivans : 1° MÉMOIRE sur l'organisation et les caractères des LoUgopsis et détails sur une nouvelle espèce ( L. guitata ) drs mers des Indes ; par R. E, Grant. ( P. 2i , pi. 2 , fig. a à lo, ) ANALYSES d'oUVRAGES NOCVEAUX. I 49 a« An\tomie de la Sepia vuJgaris , et dclails sur une nou- velle espèce de la cote de Maurice ( Stenodaclyla ] ; par 11. E. Grant. ( Pag. 77 , pi. II.) 3° Descriptions de quelques nouvelles espèces faisant partie de la famille des Brachiopodes de Cuvier; par W. J. Bao- DERIP. ( P. i4i , pi. 22 et 23. ) Terebratula chiiensis. — Testa suborbiculari, gibba, albente, radialim slriata , slriis latioribus , margîne subcrenulato , sub* flexuoso. — Ilab. Valparaiso. Terabr» Ui>a, — Testa ovato-oblonga , ventricosa , subglabra, subdiaphana, lineis concenlricis substriata , valva , perforata subelongata. — Hab. sinu Tebualepec. Orbicula la me Ho sa. -^Tesia cornea^ fusca , suborbiculari, subdeprcssa , lamellis concentricis elevatis rugosa. — Hab. ad Peruviae oras. Orbicula Cumingii. — Testa subconica\ suborbiculari, cras- siuscnla, striis ab apice radiantibus numerosisj epidermide fusca. — Hab. ad Pajtam. Orbicula slrigata, — Testa crassiuscula, subrotuada , sub* striata, radiatim castaneo-strigata ; epidermide tenui, fusca. —Hab. ad Guatemalae oras. Lingula Audebardii. — Testa oblonga, glabra , cornca, pal- lide flava , viridi transversim picta, limbo-anteriore rotundato, viridi. — Hab. in ins. Punam , bay of Guayaquil. Lingula semen. — Testa ovato-oblonga, crassiuscula, plana ^ albida, laevissima , polita , limbo anteriore rotundato. — Hab. in ins. Platam. 4® Anatomie des Brachiopodes de Cuvier et plus particuliè- rement des genres Terebratula et Orbicula ; par Richard OwEN. (P. 145 , pi. 22 et 23. ) Ces anatomies sont faites sur les espèces décrites dans le mémoire qui précède, 5* Descriptions de quelques nouvelles espèces de Calfptrceidœ; par W. J. Broderip. ( P. iqS , pi. 27 , 28 , 29. ) Après avoir donné une idée des divisions ou sous-genres établis dans^le genre Calyptrée , par MM« Lesson et Desbayes» l50 ANALYSE d'oUVUAGES NOUVEAUX. l'auleur décrit les espèces suivantes qui sont toutes très-bien figurées. sub-genus Calyphtr^A.— Testa subconica , subacuminata , cyalhi basi adhserente , laleribus liberis. A. Cjalho integro C. rudis, — Testa fusca , subdepressa , suborbiculari , radia- tim corrugata ; limbo crenato ; cyatho concentrice lineato , albido , suborbiculari ; epidermide subfusca. — Hab. in Am. central! ( Panama and real Llejos). B. Cyatho hemiconico , longitudinaliter quasi diviso ( Calyp- trœa , Less. ) C. corrugata. — Testa subalbida , suborbiculari , subde- pressa , corrugata , intus nitente ; cyatho concentrice lineato , producto ; epidermide fusca- — Hab. in Am. centrali ( Gua- comayo ). C, varia. — Testa albida^ suborbiculari , crassiuscula , lon- gitudinaliter creberrime striata ; cyatho concentrice lineato , crassiusculo , producto. — Hab. in oceano Pacifico ( Galla- pagos , etc. ) C. cepacea.' — Testa alba suborbiculari, subconcava , tenui, diaphana , striis numerosis subcorrugata , intus nitente; cya- lhi terminationibus lanceolatis.— Hab. in sinu Guayaquil. C. cornea. — Testa suborbiculari , complanata, albida, sub- diaphana , concentrice lineata , et radiatim striata , intus ni- tente.— Hab. ad Aricam Peruvae. Sub-gens Calypeopsis, Less. — Cyatho interno integro, la- teraliler adhœrente. C. radiata.'^TestSk conico-orbiculari , a'bida fusco radiata, striis longiludinalibus crebris ; limbo crenuîato ; apice acuto , subrecurvo ; cyatho depresso. — Hab. in Amer, merid. ( Bay of Caraccas, ) C. imbricata. — Testa albida, subconica , ovala, costis lon- giludinalibus et squamis transversis imbricata; apice subin*- curvo, acuto; limbo crenato; cyatho depresso. — Hab. ad Pa- namam. C. lignaria, — Testa crassa, fusca, deformi, striis corrugata ANALYSES d'oOVRAGES NOUVEAUN. i5| apice prorainenle, subadunco, aculo ^ posteriore. — Hab. Ani» centrali. ( Real Llejos, ) C tenais, — Testa irrcgulari , tenui , subJiaphana , cre- berrime striata, albida, interduna fusco pallide slrigata. — Hab* éd Pcruviœ oros. C hispicla. — Testa subovala , subconica , alba , slrigis ma- culisque subpuipureo-fuscis varia, slriis freqiientibus et spinis lubularibus erectis hispida ; bmbo crenulato ; apice lurbinalo; cyatho subdepresso. — Hab. in sinu Guayaquil. C. maculata. — Testa ovata , albida purpureo-fusco macu- lala , longiludinaliter rugosa ; limbo serralo; apice sublurbi- nalo, subincurvo. — Hab. in sinu Guayaquil. C. serrata. — Testa suborbiculari , alba , subpurpureo vel fusco interdum fucata vel strigata , costis longitudinalibus proniinentibus rugosis ; limbo serrato , apice subturbinato ; cyatho valde depresso. — Hab. ad Real-Llejos et Muerle. Sub-genus Syphopatella , Less. ? — Cyatho seu polius la- mina interna subtrigona , subcirculari , latere dextro replicato. C. sordida. — Testa subconica , sordide lutea , longiludina- liter subradiata; apice turbinato ; cyatho depresso , subtrigono, haud profundo. — Jïab. ad Panamam. C. ««g'MW.— Testa tenui , conica , corrugata , fusca ; apice subturbinato ; cyatho depresso , subtrigono. — Hab. Val- paraiso. C, lichen. — Testa albida , interdum pallide fusco sparsa , subdiaphana , subturbinata , orbiculata , complanata. — Hab. in sinu Guayaquil. C. mamillaris. — Testa albida, subconica , apice subpurpu- reo , roamillari. — Hab. in sinu Gauyaqnil. C. striata, — Testa sordide alba, suborbiculala , subconica, subturbinata , slriis longitudinalibus elevatis , creberrimis cor- rugata, intus fusco-flavescente — Hab. ad Valparaiso. C. coniea, — Testa conica, fusca albido maculata, subtur- binata.— Hab. ad Xipixapi et ad Salango. Sub-genus Crepipatella , Less. — Lamina rotundata, apice • laterali et subterminali. C. foliacea, — Testa suborbiculari , albida , foliacca , inlus l52 ANALYSES d'oUVP.AGES NOC VEAUX. caslanea vel alba, caslaneo-varia. — Hab. ad Aricam Peruvœ. C, dorsaia. — Tesla subalbida, planiuscula , costis longitu- dinalibus iiregularibus rugosa , iiitus medio fusco-violacea.— Hab. ad Sanclam-Helenam. C. dilalata. Lam. ( Var. intiis nigro-caslanea ). — Testa sordide alba caslaneo strigala intus iiitide nigro-castanea , la- mina alba. — Hab. ad Valparaiso. C, strigata, — Testa subcorrugata , sordide rubra alba varia, intus subrufa , interdum alba vel alba rubro castaneo varia. — Hab. ad Valparaiso. C. echinus. — Testa albida violaceo maculata , interdura fusca 3 striis longitudinalibus creberrimis , spinis fornicatis horrida , intus flavente vel alba. — Hab. ad Peruviam. C. A/^y/ri.r.— «Sordide alba vel fusca , complanata^ longitu- dinaliter striata , spinis magnis fornicatis apertis seriatiin dis- posilis, intus albida interdum castaneo-maculata. — Hab. ad Peruviam. C. pallida. — Testa sordide alba, ovata ; apice prominente. •— • Hab. ad insulas Falkland dictas. Sub-genus Crepidula, Less. — Lamina subrecta, apice pos- tico et subraedio. C, unguiformis , Lam, (Var. complanato recurva.) — Hab, ad ins. Chiloen et ad Panamam. C, Lessonii. — Testa complanata, subconcentrice foliacea , foliis tenuibus, alba fusco longitudinaliter strigata, intus al- bida, limbo interno interdum fusco-strigalo. — Hab. in sinu Guayaquil. C.jncurifa, — Testa fusco-nigricante , tortuosa , corrugata , intus nigricante, septo albo ; apice adunco. — Hab, ad Sanc- tam-Helenam et ad Xipixapi. C. excai>ata. — Testa crassiuscula subtortuosa , lœvi, albida vel subflava fusco punctata et strigala , intus alba , limbo in- terdum fusco ciliafo-strigata. — Hab. ad Real Llejos. C. arenata, — Tesla Bubovata , albida rubro fusco creber- rime punctata , intus subrubra vel albida subrubro maculata, scpto albo. — Hab. ad Sanclam-Helenam. C «ar^ma/â,— Testa subovata , sublaevi vel vix corrugata, ANALYSE d'ouvrages NOUVEAtx; i53 subflava vcl albida fusco slrigala , inlus nigricantc vel flava fusco slrigala, seplo albo. — Hab. ad Panamam. C, squama. — Testa suborbîculari , complanata , sublœvi , subtcnui^ pallide flava vel albida fusco substrigata , inlus subflava , vel subflava fusco slrigala. — Hab. ad Panararm. 6" Anatomie des Calyptrœidœ ; par Richard Owen. ( P. 207, pi. 3o.) Celle analomie est faite sur la Colyptrœa byronensis de Gray. Ce mémoire est accompagne de très-belles figures. 70 Description d*un nouveau genre de Mollusques de la classe des Gastéropodes peclinibranches ; par M. E. RuppEt. (Pag. 259, pi. 35, fig. 9, 10.) M. Ruppel a trouvé ce Mollusque dans des Polypiers, en- clavé dans leur masse calcaire et ne communiquant avec la mer que par une ouverture médiocre ; il lui donne le nom de Leptoconchus , et le caractérise ainsi : jinimal. — Tête .à trompe allongée , mais qui est entière** ment rélractile, la bouche sans armure apparente; deux ten- tacules aplatis, triangulaires, courts, réunis à leur base in- terne , portant les yeux à la moitié de leur longueur sur leur côlé externe. Pied médiocre, musculeux, sans opercule. Man- teau à bord circulaire , sans aucun ornement , avec un faible prolongement du côté gauche. Cavité branchiale à ouverture assez large , la branchie composée d'un seul peigne formé de lames triangulaires serrées les unes contre les autres ; au fond de la cavité branchiale se trouve l'orifice des ovaires , dont les œufs sortent ( au mois de juillet ) par paquets nombreux, en- veloppés chacun dans un sac visqueux , aplati , et de forme elliptique, long de 5 lignes. Au milieu de la cavité branchiale^ du côlé droit, est l'orifice de l'anus. Sur le côté droit du cou, un peu en avant du tentacule droit , il y a un autre orifice qui pourrait être en relation avec les organes mâles de la généra- tion. La coquille est de forme subglobuleuse; elle est mince, très-fragile , translucide , à spire basse , presque effacée par le surcroisement des lames du dernier tour. Ouverture grande, de forme subovale , les deux extrémités contournées en sens opposé, de sorte que-Touverture a quelque ressemblance av€^c l5^ ANALYSE d'ouvrages NOUVEAUX. la lettre S retournée ; les deux bords non réunis , le bord droit mince à tout âge, et un peu évasé antérieurement, comme dans les Janlhines adultes. La columelle nulle , sans ombilic , sa partie antérieure tronquée et contournée. Couleur d'un blanc de lait un peu sale. M. Ruppel pense qu'il faut placer ce genre près des Jan^ thines ; mais il n'émet cette opinion qu'avec beaucoup de ré- serve. La seule espèce connue de ce genre est le Leploconchus siriatus ^ Ruppel. Il se trouve dans la mer Rouge. 8® Mémoire sur les Clamgella-, par W. G. Broderip. ( P. 261 , pi. 25. ) Après avoir fait une histoire complète de ce genre , l'auteur décrit les trois espèces suivantes , figurées dans la planche qui accompagne son mémoire. C, elongata, — Caméra elongato-ovata ; val va libéra elon- gata , subtrigona , convexa , externe concentrice valde ru- gosa, intus nitente; umboue aculo. — Hab. oceano Pacifico ? C. lata. — Caméra rotundato-ovata ; valva libéra la- tiuscula, subtrigona, subconvexa, externe concentrice rugosa, intus nitente ; umbone subrotundato. — Hab. oceano Pa- cifico. C, melitensis, — Testa subrotundata, rugosa , intus subni- tente ; tubo longiludinaliter corrugato. — Hab. ad Melitam. 9* Anatomie de la Clai>agella , Lam. ; par Richard Owen. ( P. 269 , pi. 3o , fig. 8 à 16. ) Cette anatomie a été faite sur la Clapagella lata , décrite dans le mémoire qui précède. 10° Quelques considérations sur le genre Chama^ avec les descriptions de plusieurs espèces qui jusqu'à présent ne pa- raissent point avoir été caractérisées; par W. G, Broderip. (Pag. 3oi , pi. 38 et 39. ) Après une courte introduction , M. Broderip décrit les es- pèces suivantes qui sont toutes figurées dans ses deux planches. C, frondosa. — Testa sublobata , lamellosa, lamellis siuuosis frondosis , frondibus longitudinaliter plicatis et in utraque valva cardinem versus biseriatis , maximis ; intus alba , limbo purpurescente » ercnulato.— Hab. in ins* Platana. ANALYSE d'ouvrages NOOVEAUX. i55 C. pellucida, — Testa alba roseo seii rubro fucala vel stri- gota , lamellis frcquenlibus , frondibus elongalis pellucidis ; inlus alba, limbo creniilalo. — Hab. in Penivio. C. loùata. --^Tesia. alba, )obala , subrhomboidea , radiatim âtriala, lameilis creberrimis , fimbrialis, foliaceis , striatis ; limbo inlétno crenato. — Hab. in ins. Nevis. C. sinuosa. — Testa suborbicnlari , portice sinuata, lamellis mediocribus, plicalis, subdepressis , alba rufo-spadiceo macu- lata ; inlus alba , limbo inlerno lœvi. — Hab. ad Brasiliain. C. pacijica. — Testa rubra, purpurea vel lutea , lamellis creberrimis , fobis seu squainulis brevioribus inlerdiim albidis; limbo interno crenato.— Hab. in oceano Pacifico. C. imbricata. — Testa lamellosa , squamis imbricafa , albida purpureo-fusco varia ; valva superiore subdepressa , sinu ab umbone usque ad timbum currente ; intus albida , limbo în- tegro sœpissime nigro-purpureo. — Hab. in oceano Pacifico. C. producta. — Testa subpurpurea , creberrime lamellosa , lamellis foliaceis , inlegris; valva inferiore enormiter producta; limbo integro, purpureo.— Hab. ad Mexico. C. corrugata. --^Tesia corrugata, rubro purpurea albo varia; intus alro purpurea , limbo integro. — Hab. in Am. central* ( Real Llepos ) . C. echinala. — Tesla albida purpureo varia , spinis fornicatis ccbinala ; intus atro-purpurea vel subrubra , limbo integro ; dente cardinali rubro. — Hab. in Am. centrali ( Puerto-Por- trero ). C. spinosa, — Testa alba iuterdum roseo vel purpureo um- boncm versus valvœ superioris picta , spinis fornicatis creber- rimis horridaj inlus alba, limbo integro. — Hab. in oceano Pacifico, C. sordida.—TesUi albida, subroseo varia , vel Iota subro- sea , creberrime slriala , hinc et bine foliacea , intus alba, limbo crenulato. — Hab. in Am. centrali ( Isle of Cuna ). Le premier cahier du tome 2^ a paru, il ny a rien sur les Mollusques. (G.-M.) EXPOSÉ des rcsullaU obtenus dans àta recLerches &ur les œu£i l56 ANALYSE D*OUVRAOES NOUVEAUX. et le développement des Limaces et autres Mollusques , et considéralions générales sur la zoogénie , par M. Laurent, M. Laurent , qui continue la série de ses belles recherches sur le développement des Mollusques , ajoute à ce qu'il a déjà fait connaître sur Tovologie des Limaces , plusieurs faits importans , dont Texposé demanderait trop de détails pour que nous l'entreprenions; ce nouveau mémoire est accompagné de figures très-grossies et plus complètes que celles qu'on avait publiées jusqu'ici. Nous recommandons vivement le travail de M. Laurent , on le trouve dans le troisième cahier de 1 838 des Annales françaises et étrangères d'anatomie et de physiologie , publiées par MM, Laurent , Bazin , Coste , Hol- lard , Gervais et Jacquemart. (G. -M.) Faune enlomologique de l'Andalousie; par M. P. Rameur. 2 forts volumes in-8 , avec pi. coL Paris, Artus Bertrand. ( Divisés en 10 livraisons. Prix de la livr. : 6 fr. ) Les productions naturelles du midi de l'Espagne sont moins connues que celles des pays les plus lointains , et cependant cette belle contrée, située sous un climat africain dans beau- coup de ses points , offre des lieux ou la température est plus douce , et enfin des montagnes couvertes de neiges éternelles, ce qui doit donner une grande variété à sa Faune entomolo- gique. M. Rambur a consacré deux années a explorer ce pays et il en a rapporté près de trois mille espèces d'in- sectes de tous les ordres , qu'il entreprend de faire connaître dans l'ouvrage que nous annonçons et dont il a paru deux livraisons. L'auteur établit d'abord les caractères généraux de la classe des insectes, qu'il divise en onze ordres. Il commence son travail par le deuxième ordre, celui des Coléoptères, et passe en revue tous les genres , en décrivant les espèces qui sont nouvelles ou en citant seulement celles qui sont déjà dé crites ; à la suite de ces citations il donne toujours des rensei- gnemens sur l'époque d^apparition , le lieu d'habitation, le plus ou moins de rareté, les allures , etc. , de l'insecte, il fait des rectifications de synonymie , enfin l'on voit qu'il a étudié son sujet avec soin et qu'il ne veut rien négliger de ce qu'il est ANALYSE d'ouvrages NOUVEAUX. t^j nëcessalré de faire connaître à ses lecteurs. Les objets nou- veaux que l'on trouve dans ses deux livraisons sont trop nom- breux pour qu'il nous soit possible de reproduire ici leur des- cription , nous allons seulement les mentionner en ne nous arrêtant qu'aux genres inédits ou aux espèces les plus remar- quables. M. Rambur a trouvé 8 CicindèLes toutes décrites ; le genre Drypta lui a offert une espèce nouvelle qu'il nomme D. inler' famedia , Rufa ; elytrorum sutura abbrepiala , in medio con^ tracta^ postice dilatata; pectore abdomineque et macula an^ tennarum obscure cyaneis. Il décrit six Cymendis inédiles, ce sont les C. bœtica , affinis , alternans , cordata , truncata et sulcata. Le genre Dromius lui a oÉfert le D. andalusicus , Rambur. Il a formé un nouveau genre près des Lebies, sous le nom àeSingUisy ainsi caractérisé. « Tète peu rétrécie postérieu- rement; dernier article des palpes maxillaires externes pres- que cylindrique , tronqué ; le même des labiaux sécuriforme dans les deux sexes , plus fortement dans les mâles ; pénul- tième article des tarses bilobé ; crochets dentelés ; corselet subcordiforme; corps assez large. » Il en connaît deux espèces, SingUis bicolor et soror. Dans les Brachinus il décrit les B, bœticus, hispalensisj andalusicus et testaceus, Rambur. Il fait connaîlre^une belle cspècelde Siagona que nous avions reçue depuis deux ans de M. Webb, mais que nous n'avons pas eu l'occasion de décrire; il donne à cette espèce le nom de S. De^ jeanii. Les Scarites lui ont donné une espèce nouvelle, son S. collinus. Sur 8 Ditomus un est nouveau {D, bœticus ). Le genre Carterus lui a offert les C. rotundicollis, affuiis , micro'' cepkalus et gracilis, inédits. Il n'a que trois espèces, déjà con- nues, de Carabus proprement dits. Il décrit une Nebria an- dalusia , Rambur , un Chlaenius virens , R, , un Dinodes bœticus^ R. , les Prisionychus bœticus et polyphœmus y R. , et le Calalhus bœticus ^ R. Cette livraison est accompagnée de 5 planches très-bien faites, dont deux offrent des figures de Coléoptères carabiques et les trois autres des Lépidoptères. Dans la a* livraison 4 feuilles contiennent la description des Coléoptères et la cinquième conuncnce celle des Derma- i58 ANALYSE d'ouvrages NOUVEAUX. ptères. Voici les objets nouveaux décrits par M. Rambur : Calaikus Angustatus } Pœcilus bœticus ; Argutor testaceus ; Zabrus rotundatus , rolundicollis , ambiguus et angustatus ; Amara dislincta; Harpalus longicollis ^ distinctus ^ hispanus semipunctatus , Httoralis , punctatlpennis et rufilarsis. Le genre H is palis de M. Rambur est formé avec V Acupalpus Mauritanicus , Dej. , spec. ; Bembidium bifoi^eolatum , gra- cile et monlanum, La cinquième feuille ne contient de nouveaux que les For- ficula Bœlica, Bret*isy Analis et la Blatta subaptera. 4 plan- ches rt'présenlenl des Orthoptères , la cinquième offre des Co- léoptères du genre Asida. Cet ouvrage est traité par son auteur avec tout le soin qu'on doit attendre de lui , les descriptions sont bien faites , assez étendues et comparatives, les figures sont très-exactes, ac- compagnées de détails spécifiques et génériques quant cela est nécessaire; enfin , en disant que M. Artus-Bertrand est Tédi- leur de ce livre, c'est donner au public la garantie d'une belle et bonne exécution pour tout ce qui à trait à la partie typo- graphique et au soin du coloris et de la gravure des planches. (G.-M.) Enumération des Buprestides et descriptions de quelques es- pèces nouvelles de celle tribu de la fiimille des Sternoxes , de la colleclion de M. le comte Mannerheim. — In-8® de 126 pages. Tel est le litre d'une publication n'ayant pas de date , mais que l'on peut supposer avoir paru à la fin de 1837 ou au com- mencement de i838. L'auteur annonce que son manuscrit était prêt depuis plus d'un an, lorqu'il apprit qu'une Monographie des Buprestides (histoire naturelle et iconographie des Insectes Coléoptères , etc. Paris , Dumesnil) avait été entreprise par MM. Delaporte et Gory , ce qui l'engagea à retarder l'impres- sion de son mémoire , pour pouvoir consulter ce travail ainsi que celui dont M, le marquis de Spinola avait annoncé la pu- blication. Le savant entomologiste russe établit la synonymie des gen- res , mais par des motifs qu'il explique , il n'a pas donné leurs l NOUVELLES. 1 5^ Caractères. Ses espèces sont décrites en latin , d'une manière très- précise ^ des notes en français et fort intéressantes, ter- minent souvent les descriptions; mais n'ayant reçu alors que les sept premières livraisons de la Monographie de MM. Dela- porte et Gory, sur les dix-huit qui ont paru aujourd'hui ; il j a doute pour savoir a qui accorder Tantériorilé des noms. Ce doute ne pourra être levé que lor.-^que M. le comte de Man- nerhcim aura fait annoncer , dans une publication française y l'époque de Tapparilion de son travail. Dans tous les cas son mémoire est indispensable à tous les entomologistes qui s'oc- cupent de l'étude des Buprestides, car il donne la description de beaucoup d'espèces nouvelles et relève des erreurs assez nombreuses. ( Cheyr . )• IV. NOUVELLES. Nous recevons à l'instant une lettre du docteur Mittre, chirurgien de la marine royale, embarqué sur le vaisseau l'Hercule qui vient d'arriver à Brest. M. Miltre a fait , autant que la rapidité du voyage le lui a permis, des recherches sur la zoologie et la botanique , et il nous donne un aperçu des résultats qu'il a obtenus ralativement à la première de ce» sciences. Nous publierons les objets nouveaux que M. Mittre nous annonce dès qu'ils nous seront parvenus; en attendant nous dirons que nous avons observé , parmi les objets contenus dans un petit bocal qui accompagnait sa lettre^ un reptile ba- tracien pris à Hampton , en Yirgine, voisin des salamandres { Rhynuperus erythronolus , Dum. et Bibron ) _, et qui paraît appartenir au genre S alamandrine établi par Ëschschoitz (zoologister Allas, etc., planche ai), et un crustacé ma- croure , trouvé à Rio-Janeiro dans la Pinna nobilis ^ lequel ne semble différer en rien de la Ponlonia cuslos , sur laquelle nous avons publié un mémoire étendu , dans l'expédition scientihque de Morée. La présence de ce crustacé dans les mers du nouveau continent est un fait de géographie zoologîque des plus curieux, car on n'avait encore observé cette espèce, depuis Aristote^ que dans la Méditerranée. l60 NOUVELtES. — M. Deltil, peintre distingué, qui habite Fontainebleau, dans une excursion qu'il faisait avec ses tlèves près de Frau- chart , a vu , dans les anfractuosités humides d*un grand arbre abattu^ un reptile vert, taché de noir, qui s'est caché à son approche. Pensant bien que ce n'était pas le lézard commun , ces messieurs ont eu la complaisance de nous conduire à l'en- droit où ils avaient observé ce reptile et nous avons trouvé, caché dans le détritus mouillé et entre le bois et l'écorce d'un Ironc de hêtre, quatre individus du Triton i^ariegatum des au- teurs , espèce très-rare à Paris ; ces Batraciens sont d'un beau vert clair tachetés de noir, avec une ligne dorsale d'un orangé vif parlant de derrière la tête et se terminant à l'extrémité de la queue. Ils n'ont pas de crête dorsale , mais leur queue est un peu aplatie , quoiqu'elle le soit bien moins que celle des Triton marmoratum et punctatum. Cette circonstance et la forme rectiligne du bord des lèvres, qui leur donnent beaucoup de ressemblance avec la Salamandre terrestre , nous portent à croire que celte espèce pourrait établir le passage des salaman- dres terrestres aux Tritons, Nous publierons sous peu une figure de ce joli reptile. — M. Petibeau , médecin et naturaliste , vient de partir pour explorer l'île de Cuba, la plus grande et la plus riche des Antilles. Il se propose d'étudier les productions naturelles des trois règnes , et ne peut que rendre de grands services à la science. Nous publierons les résultats de ses recherches des qu'il nous les aura fait parvenir. NÉCROLOGIE. Le deuil de la société Cuvérienne et de la science , vient d'être prolongé par la mort récente de M. Frédéric Cuvier. Ce savant vient d'être enlevé par une courte maladie pendant son séjour à Strasbourg. Nous devons, plus que personne , déplo- rer celte grande perte , car M . F. Cuvier , qui nous honorait de son amitié, avait bien voulu encourager les débuts de la So- ciété qui porte le nom de son illustre frère. Nous publierons une notice nécrologique sur ce savant dans un de nos prochains numéros. REVUE AOUT 1838. I. SOCIÉTÉS SAVANTES. Académie royale des Sciences de Paris. Séance du 6 août i838. — M. Falencîennes envoie un mé- moire intitulé : Description de V animal de la Panopée aus- trale, et recherches sur les autres eSpèces de ce genre. Dans ce mémoire, l'auteur fait connaître Torganisation ex- terne et interne de la Panopée australe , et déduit de sa des- criplion les rapports qui existent entre ce mollusque et les familles voisines. « Les ouvrages les plus récens sur les mollusques , dit M. Valenciennes , ne font mention que de trois espèces de Panopée. Je fais voir , dans ce mémoire , qu'en réunissant les matériaux épars dans les différentes collections , ou dans les auteurs , l'on connaît aujourd'hui quinze espèces de coquilles dans ce genre. Cinq d'entre elles sont vivantes dans les diffé- rentes mers du globe , et les dix autres , fossiles , appartien- nent aux différentes couches du calcaire grossier , ou à la craie. » Parmi les espèces vivantes, il y en a deux que l'on ren» contre fossiles , mais complètement identiques , dans les for- mations récentes des marnes argileuses des environs de Pa- lerme ; l'une est l'espèce de la Méditerranée ; l'autre est celle des mers de Norwége. » Séance du i3 aoât, — Séance publique. Séance du 20 aoiit. — M. De Blaint^ille lit un grand mé- moire ayant pour litre : Doutes sur le prétendu Didelphe Tom. I. Année i838. 11 162 SOCIÉTÉS SAVANTES. Jossile de Stonefield, ou à quelle classe, à quelle famille , à quel genre doit-on rapporter l'animal auquel ont appartenu Jes ossemehs fossiles , à Stonefield , désignés sous les iioms de Didelphis Prêfostii et Didelphis Bucklaridii , par lès pàlœon- tologistes. Nous rendrons compte de cet important mémoire dans le numéro prochain. Deux géologues de l'Auvergne, MM. de Laizer et de Pa- rieu présentent une mâchoire inférieure fossile , qu'ils regar- dent comme le débri d'un animal intermédiaire entre le Di- delphe Carnivore , connu sous le nom de Thylacjne , et les Carnivores proprement dits , notamment l'Hjëne du Cap. Ce serait en quelque sorte_, d'après eux, un Didelphe de transition. Voici une analyse de la notice étendue <|u'il ont jointe à Foriginâl fossile et aux figures lithographiques ((m raccom- pagnaient. Celte mâchoire, trouvée a Cournon , dans le calcaire ter- tiaire et palœothérien , superposé immédiatement au granit sur lequel repose le Puy-de-Dôme, est à peu près pareille pour la grandeur à celle d'un Thylacyne. Elle paraît avoir été gar- nie de 6 încisiVëS, 2 canines et 14 molaires, côtiiito'e la mâ- clioire cofrespondanle dé ce fémàfquable f)ideïphé a'tislralien. Il est donc probable qu'elfe âpparlértail à un genre voisin. Car, entre les Carnivores proprement dits , les Chiens qui ont j fa même formule dentaire pour la mâchoire inférieure , ont deux molaires tuberculeuses, à la partie postérieure de cette mâchoire ; au lieu que dans le fossile aucune des 7 molaires n'est tuberculeuse. Toutes ont un caractère commun d'instru- mcns carnivores , ainsi que chez le Thylacyne. tJn second point remarquable dans ce fossile est l'allonge- ment considérable des os maxillaires , trait caractéristique des Sarigues, et qui est chez lui , non seulement reproduit, mais dépassé , puisque Tespace entre les premières avant molaires du fragment en question est seulement 1/12 de la longueur totale de la mâchoire. Dans le Thylacyne le même rapport est de 1/9. Outre ces deux signes rapprochant le fossile de Cournon du 1 SOCléTÉS SAVANTES. l63 getire Sarigtie^ qui comprend le Thylacyne^ comme sous- gehre , d'après la classification de Temminck et G. Cuvier. MM. de Laizer et de Parieu considèrent dans la mâchoire dont il s'agit un repli interne de Tapophyse postérieure qui leur paraît le rudiment de Tapophyse en crochet des Didelphes. Toutefois c'est cette apophyse surtout qui ^ par sa forme ihixte lentre celle des Didelphes et celle des Carnivores ordi- naires , dénote à leurs yeux un genre intermédiaire et de pûss'àge entre ces ordres divers de Mammifères. Ils placent ce genre sur la limite extrême des Didelphes et présument qu'il ne participait que d'une manière imparfaite et relative à leur conformation ostcologique abdominale , et à Ifettï* mode particulier de génération et de gestation. L'examen de l'apophyse coronoïde et surtout de là formé des molaires corrobore cette opinion des auteurs de la notice. Ainsi la comparaison des principales dents du Didèlphe dé Cournon avec celles du IChylacyne et de l'Hyène tachetée montre des analogies assez frappantes avec cette dernière. L'arrière mâchelière de l'animal nouveau est notamment une véritable carnassière sans talon tuberculeux. Les auteurs de cette découverte intéressante établissent ainsi en définitive leur nouveau genre. Ordre des Marsupiaux ou Didelphes. Genre Hyènodonte, Caractères. — Mâchoire inférieure composée de 6 incisives, 2 canines , i4 molaires , divisées de chaque côté en 3 groupes, analogues pour les principales aux molaires de l'Hyène ta- chetée. Apophyses et condyle intermédiaire entre ceux de^ Didelphes et des Carnivores proprement dits. Seule espèce connue : Hyœnodon Leptorynchus (de Laizer), Hyènodonte à museau effilé. M. Fallût envoie une note intitulée : Sur deux espèces de Ciones , confondues pur tes naturalistes ( C. scrophutariœ et C. verbasci ) , et sur un autre Coléoptère Porte-bec ( VOxjrs» toma pomonœ ). Cette note est renvoyée à l'examen de MM. Duméril et Audouin. Séance du 2n août. — M. Duméril lit , en son nom et 9B 1^4 TRAVAUX INÉDITS. celui de M. Bibron_, un mémoire sur la génération des Batra- ciens ^ extrait du huitième volume de l'Erpétologie générale , ou Histoire naturelle des Reptiles, que ces deux naturalistes publient actuellement dans les suites à Buffon de Roret. Nous rendrons compte de ce travail en annonçant le ^huitième vo- lume de l'ouvrage dans lequel il entre. M. le colonel Bory de Saint'Vincent annonce à l'Acadé- mie , que , grâce au zèle de M. Lherminier de la Guadeloupe, auquel nous devons plusieurs communications ornithologi- ques très-importantes, et à un autre français, M. Hautes- sier de Marie-Galande , l'histoire du Guacharo {Steatornis Caripensis) est maintenant complète. Cet oiseau , découvert par notre confrère M. de Humboldt , dans les ténèbres d'une grotte profonde de Caripe et retrouvé en un gile ana- logue par M. Roulin , était encore fort peu connu et pas- sait pour habiter l'intérieur du continent de l'Amérique méridionale. M. Hautessier s'clant rendu à la Trinité , trouva sur le marché un oiseau salé qui se mange en carême , sous le nom de Diablotin , et il y reconnut le Guacharo , dont il de- manda l'habitation. Conduit dans les cavernes maritimes du détroit qui sépare l'île , maintenant anglaise , de la chaîne de Cumana, il y prit l'oiseau dont il a envoyé à M. Bory de Saint-Vincent un magnifique individu, que ce savant s'est empressé de donner au Muséum. M. Lherminier à joint à cet individu empaillé, son nid fort singulier, ses œufs et une collection des graines dont il se nourrit , ou le savant acadé- micien a reconnu deux espèces de palmier et une baie d'un laurier. II. TRAVAUX INÉDITS. Notice sur quelques oiseaux de Cartliagène et de la partie du Mexique la plus voisine , rapportés par M. Ferdinand de Candé , officier de la marine royale ; par MM. de La Fres- NAYE et D'Orbigny. M. de Candé , dans un court séjour à Carthagëne et sur les côtes du Mexique, a recueilli l'y espèces d'oiseaux, parmi les- quelles il s'en est trouvé quatre nouvelles que nous avons décrites avec détail. En attendant que ce travail puisse être 1 TRAVAUX INÉDITS. l65 inséré avec des figures coloriées dans le Magasin de Zoologie , nous allons en donner un court extrait. 1. Tanagra episcopus. — De Carlhagène. 2. Lanîo crîstatus , Vieillot. 3. Rhamphocclus dimtdialus ^ La Fresn, , Mag. 240olog. y 1837 , cl. II , pi. 81 .—Carlhagène où il est commun i'^iî"" vi 4. Emhernagra albinuchay D'Orb. et La Fresn. ; espèce nouvelle, voisine du Tanagra silens et de V Emheriza platensis par ses formes et ses couleurs et probablement par ses moeurs. Il est en dessus d'un ardoisé foncé un peu olivâtre sur le croupion ; la tête et la nuque sont noires avec une bande blanche longitudinale, depuis le vertex jusqu'à la nuque. Les ailes et la queue d'un noirâtre foncé. Tout le dessous jaune tiuancc d'olivâtre aux côtés delà poitrine et Tanus. Le bec semblable à celui du Tanagra silens , quant à la forme et à la couleur noire. —Hab. Carlhagène. 5. Pipra pareolides, Manakin tijoïde , D'Orb. et La Fr., Le Manakin tijé de la Trinité, Vieillot , gai. Espèce très-voi- sine du Manakin tijé , et que Vieillot semblait avoir distingue seulement comme race propre à l'île de la Trinité, mais en différant spécifiquement selon eux par les plumes médianes de la queue prolongées en filets, par celles des ailes de forme et de longueur fort difierentes , par la coloration même et par la forme du bec effilé et un peu moins arqué en dessus.— 'Hab. Carlhagène. 6. Tamnophilus cirrhatus ^^mW. — Hab. Carlhagène. 7. Sjrnnalaxis Candei , Synnalaxe de Candé, D'Orb. et La Fr. , dédié au voyageur dont le premier essai de collection a fourni ces quatre espèces nouvelles et intéressantes. Celle-ci l'est d'autant plus que les Synnalaxes n'avaient été rapportés jusqu'ici que des parties centrales et méridionales de l'Améri- que du sud , celle-ci vient de Carlhagène , par conséquent de ses confins les plus nord. Voisine de forme du Synnalaxis ruficapilla , Vieillot, gaL 174, sa queue est moins longue et ses pennes non pointues sont arrondies , le dessus est d'un roux vif, le dessus de la tête d'un cendré obscur. ^La^queue rousse à sa base est noire dans le ï66 TliAYADX 1.NÉ01T5» reste. Ce qui le distingue particulièrement, c'est que les joues j et une grande tache au bas de la gorge sont d'un noirâtre ar- doisé et velouté et que le menton et le haut de la gorge sont d'un blanc à reflets soyeux qui se prolonge en fprme de bapde de chaque côté sur les maxillaires , le dessous est roux vif avec le milieu du ventre blanc. — Hab. Carlhagène. S. Emberiza Brasiliensis , L. — Hab. Carthagène* g. Emberiza Americana , L. — Hab. Carthagène. 10. Oriolus bonana i Grael. 11. Ornîsmya glaucopis , Lesson. Tro» glaucopis^ Linn. "— Hab. Mexique. 12. Ornismya Maugei ^ Lesson. i3. Trochllus moschilus , Junior, 14. Tamatia gularis , Tamatia à gorge fauve , D'Orb, et La Fr. Celte nouvelle espèce voisine par son bec noir fendu à l'extrémité et par les principales couleurs de son plumage du Tamatia, Bucco tamatia^ l'est aussi du Tamatia bicincta ( Gould, proceedings, i836-8o). Mais elle en ilifFère spécifi- quement. Un de ses principaux caractères est d'avoir la poi- trine traversée d'une aile à l'autre par une bande noire sur un fond roussâtre clair et les flancs tachés légèrement de jQoir. Le plumage, varié et difTicileà décrire succintement, de cette espèce que nous figurerons et décrirons plus en détail dans le Magasin , ainsi que les trois autres nouvelles espèces qui pré- cédent, fait que nous nous bornerons à dire qu'elle diffère du Tamatia bicincta de Gould en ce qu'elle n'a qu'une seule bande sur la poitrine, et du Bucco tamatia^ Lin. , par sa taille plus forte , sa gorge fauve s'éclaircissant vers la poitrine (c'est le contraire chez ce dernier) , et par son ventre roux- clair , il est tout couvert de taches ou bandes noires , chez Je Bucco tamatia. — Hab. Carthagène. i5. Trogon curucui , Geml. — Hab. Carthagène. 16. Trogon collaris , Vieillot , Vaillant , pi. 6.— Hab. X^- lapa , Mexique. 17. Crotophaga major j Gmel.— Hab. Carthagène. I TRAVAUX INÉDITS. 167 ffoTESur le Gros- BEC pÈaE-NOia, Loxia hailii ^ Ricard , par M. Alexandre Ricord. JiC p)yïjaage de la feinelle du Gros-bec pcre-noir est , pcfl- dant la première et la sccpude année, d'un gris tacbelé de roux feuille-n),prle et de noir , ce n'est qu'à la troisième mu^ qu'elle prend la jfv^ce que je vp|s décrirp. Toute la pj^f^ie supérieure cs.t d'un TP^x feqille-mqrtje ; Iî^ partie infprjjçure let le cpu d'un gris cendré ; les plumes annale? d'un roux clair; bec : mandibule supérieure brune; l'infé- rieure blan,c|jâtre ; pieds gris ; taille du Moineau-frai|ç. Buffon , qui n'a pas connu la femejle du Père-noir; dit ; ses couleurs sont fort différentes de celles du mâle ; il a biea f aison d'^JQi^tef combien peu l'op doif compter sur la différence des coule^r§ ppur constituer celles des espèces. Celte vérité esjt Y\en applica})le qi l'ois^^a^ que nous décrivons; la particularité ^i»'i| oifrp pendafjt les deux preipières années n'a pas pu (être observée par les naturalistes-voyageurs, qui d'ordinaire nç séjournent pas assez dans les pays qu'ils visitent pour être à PPrt^P 4'^tu4j^^Ies ai^iiïja^?:4flRtiJâ[pj^f ^|^^ «|py§çtions e^ courant. ^- J'ai rencontrp cpt oiseau dai)^ tputes les Ipdps Ojcpidentales oii je r^i étudip p!en43nt les bnj|; anoées qne j'y ai séjourné ; je l'ai aussi obsçf yé ^ [^ f er^reTFerfpie de l'Aipérique espagnole, sup \ps l^pfds (}e rOr^ppqu^ ; ppfip je l'ai îiussi vu au |Ç9n|i'rT nent dp l'i^mprique du pp^d , «en Virginie. Ces oiseaux fréqueiitppt le ypisinagp ^es habitations et vivent «deux «1 dpux. La femellp fait spp pi4 ff^'^'g'^pssièrement danç les balliers. Elle y pond de cinq à sept œufs, de !» couleur deç œufs de nos moineaux 5 i|s preppent tous deuxspin des pptjts , avec lesquels ils passent p^sipurs mpj§. Bien que çp genre d'oiseaux spit de l'ordre des Granivore^ , il se nourrissent presque ejçclusivement de frui|;s et préfèrent la pomme-rose. Ce fruit sert de nourriture aux petits. La fe- ipelle du Père-noir à des pœurs douces , est très-attachée et fidelle à son mâle p| ne s'ei} plojgpe pas ; ces oiseaux ne son|: point querelleurs. Leur chant monotone est un sifflement gijp l'on peut rendre par : pist-pist-pist...,. pi§t. l68 TRAVAUX INÉDITS. Le vol est court, rapide et droit. Le mâle et la femelle vivent assez bien en captivité ; les petits noirs les prennent à la glue en profitant du moment où ils sont occupés à manger un fruit : une petite baguette très-fine enduite de glue est fixée à l'ex- trémité d'une longue gaule , on l'approche doucement de l'oi- seau , on l'applique brusquement sur les ailes et l'oiseau en voulant les étendre , se trouve englué. Cette chasse demande une certaine dextérité très-commune aux petits noirs des ha- bitations. La chair de ces oiseaux est très-délicate et ne ressemble pas à celle de notre moineau, cela tient, sans doute, à la bonté des fruits dont ils se nourrissent. C'est encore parce qu'il est très-commun que cet oiseau n'a pas été bien observé. La couleur du mâle avait frappé les ha- bilans des Indes occidentales , et , croyant trouver dans ces couleurs une ressemblance avec le vêtement d'un prêtre, ils lui ont donné le nom de Père-noir. A M. Guérin-Méneville , directeur de la Rei^ue Zoo logique, « Monsieur , » J'ai vu avec grand plaisir, chez mon ami M. Alex. Le- febvre , les dessins des insectes que vous avez observés dans l'ambre de la Sicile provenant de ma collection, et j'ai appris que vous aviez reconnu que ces insectes appartiennent à des genres de l'époque actuelle , quoique constituant des espèces différentes. A cette occasion, je crois devoir vous communiquer mes idées sur ces insectes et sur le terrain dans lequel gît l'am- bre qui les renferme. » L'ambre de la Sicile se trouve au bord de la mer ^ près de l'embouchure des rivières, il gît dans le terrain tertiare et quelquefois dans l'argile schisteuse* du terrain diluvial, aussi voit-on se vérifier , dans les insectes de l'ambre , ce que l'on observe chez les autres animaux du terrain tertiare , savoir , que les espèces qu'il renferme diffèrent de celles qui existent actuellement , ou offrent des modifications plus ou moins tranchées. » Ces modifications , que l'on observe dans les animaux des TRAVAUX INÉDltS. 169 époques anlediluvicnne, et qui sont plus marquées et plus classiques à proportion de Tantiquité du lerrain dans lequel ils gîssent , pourraient nous faire croire que Tapparition des nouvelles espèces doit être attribuée à ces mêmes causes mo- dificatrices, de même que la disparition des espèces perdues. Je ne crois point que la nature ait formé tout à coup une es- pèce parfaite comme nous la voyons, mais je crois plutôt que Tespèce s'est de temps en temps perfectionnée et diversifiée en vertu de changemens successifs qui , avec le temps , ont pro- duit des variations très-notables , changé une espèce en une autre , et formé ainsi le passage à des animaux de genres très- difFérens. » Vous avez vu TécLantillon d'ambre insectifère que j'ai donné à mon ami M. Lefebvre, et vous avez observé ensemble plusieurs espèces nouvelles très-bien caractérisées; celte dé- couverte, qui me parait trés-intéressante pour la géologie, ne Test pas moins pour la zoologie; en offrant à ceux qui cultî«* L vent cette science quelques insectes fort curieux ; à celte occasion , vous permettrez que je vous ofifre mes remercîmens pour avoir bien voulu me dédier une de ces espèces.' '"^« ^^^ » J'aiThonneur, etc. » Paris, ce 25 août i838. '^ -^V » Le doct. Maravigna , » Prof, de chimie à l'Univ. de Catane , etc. , etc. » Nous n'avons pas à discuter ici les considérations géolo- giques contenues dans la lettre du savant professeur de Catane, c'est aux géologues à les apprécier , nous ne devons nous oc- cuper que de la partie zoologique et nous allons présenter le résultat sommaire de l'examen que nous avons fait , avec M. Lefebvre , des insectes contenus dans les morceaux d'ambre qui nous ont été communiqués par M. Maravigna. Ces insectes sont, pour la plupart, très-bien conservés, et nous avons pu les rapporter presque tous à leurs genres , ou du moins indi- quer les genres avec lesquels ils ont le plus d'affinités; mais nous n'avons pas eu le temps d'étudier les espèces , qui nous ont paru cependant ne se rapporter à aucune de celles de l'é- poque actuelle. La position de ces insectes dans l'épaisseur de 1^0 TRAVAUX INEDITS. l'ambre, nous à souvent mis dans l'impossibililé d'en faire une description complète , nous allons donc nous borner à en don- ner la liste : dans un prochain numéro nous publierons les croquis que npps avons faits des espèces les mieux carac- térisées. Coléoptères. ^taphjlinus ? fin très-mauvais état. Anaspis, Espèce bien caractérisée ( A. andca , Nob.). Scraptia. Espèce bien caractérisée (S. oçfata^ Nob.). PI. |: , fig. 6. Platypus, Espèce bien caractérisée {P. Marwignce^ Nob.). Orthoptères. . Blatta» Un insecte parfait et une larve. HÉMIPTÈljlES, PsocUs, Deux larves. Fig. 8. Hyménoptères. ^racon , pu un nouveau genre très-voisin. i^çrmica. Sept espèces de formes extraordinaires; dont qua- tre sont représpntées fig. g, 10, II, 12. Lépidoptères. Cecidomyia, Deux espèces. Simulium ou genre voisin, fig. i3. Ilyphus ou genre voisin, fig. ï4. Dasypogon. Deux espèces bien caractérisées, fig. l5 et l6. Nouif. genre? Ses antennes manquent. Peut-être est-ce un lïyménoptère ? très-extraordinaire par l'aplatissement de s^ tête , fig. 17. Deux petits Tipulaires en état d'accouplement , fig. 18, et quelques autres Piptères , Némocères et Miiscides , difficiles 9 déterminer. (G.-M.) Pote sur les insectes Coléoptères du genre Anthrène , par M. Guérin-Méneville. On se rappelle qne M. BruUé a annoncé à la Société ento- mologique de France, dans sa séance du 6 décembre i83j7 ( tom. VI , Bulletin , p. LXXX ) , que dans ce genre , les fz/a/eff ont les antennes tçnninéçs par un long article , comm^ Revue Zoolog-iquc . i838,Pl.l. ^ Uoirit Barvn lifh ïrf^MLrm/mfT^tnmrdttr^ Pag^SlJOetl/l. 171 on Va ohseTi>é dans les Mègatomes. ' Ayani voulu vérifier ce fait, avant de le citer dans le texte de notre Iconographie du Règne animal , nous n'avons pu voir d'anlenncs terminées par un long article , sur plus de 5o ou 60 individus de toutes tailles de VAnthrenus musœorum , Gyll. , espèce malheureusement si commune dans nos coUeclions , ni sur 8 à 10 individus de • VAnthrenus pimpinellœ. Nous n'avons trouvé Tantenne ter- minée par une massue fort allongée, cjue chez les 5 à 6 individus de VAnthrenus varius , Fab. , que nous possédons ; ce qui nous avait fait dire avec doute , que le caractère sexuel an- noncé par M. Brullé , pourrait bien ne pas appartenir à toutes les espèces. M. Aube, a qui nous avions cqmmuniqué Tépreuve de notre texte de Tlconographie , a bien voulu examiner les espèces de sa collection , et il a trouvé aussi que lestntennes de VA. va" rius seul étaient , chez tous les individus , terminées par une massue très-allongée , tandis que tous les individus des A, musœQrum^ scrophulariœ^ glabralus et pimpinellœ avaient cette massue globuleuse et plus ou moins courte. Il en a conclu, avec raison , que la différence qui existe dans la massue des antennes n'est pas un caractère sexuel , mais bien un caractère spécifi- que ï el il a été d'autant plus confirmé dans cette opinion , que nous partageons avec lui , qu'il a reponnu que Latreille avait observé ce fait depuis long-temps , puisqu'il se sert de ces dififérences dans la massue des antennes , pour diviser \p genre Anlhrène en quatre sections , dans son Gênera. On trouvera dans une planche au trait qui paraîtra à la fip du prochain numéro , les figures des cinq modifications ol|- servées par M. Aube. La fig. i représente l'antenne de VAn~ threnus pimpinellœ ; la fig. 2 , celle de VA, scrophulariœ ; la fig. 3 , celle de VA. musœorum , la fig. 4 > celle de VA. gla- bralusy et la fig. 5 , celle de VA. varius. (G.-M.) III. ANALYSES D'OIJVAAGES NOUVEAUX. T&AITÉ de physiologie comparée de l'homme et des animaux , * , par Antoine Ddgès , professeur à la Faculté de Montpellier. — Paris , Baillipre , i838. 1^2 ANALYSE d'oUVRAGËS NOUVEAUX. Avant d'émettre notre opinion sur l'ouvrage du savant pro- fesseur que la science regrette, nous déclarons qu'il est bien difficile, pour ne pas dire impossible, de donner l'analyse complète d'un ouvrage de discussion et de faits ( car il faudrait ^ reprendre ces faits et les discuter un à un ) , surtout lorsque le livre est un résumé de l'état de la science , et est riche , en outre, des observations fécondes et consciencieuses de l'auteur. Car telle est , disons-le, de prime-abord, la portée et la valeur intrinsèque du livre que M. Dugès vient de léguer comme un enfant posthume à la physiologie générale. Ce livre a pour titre : Traité de physiologie comparée de l'homme et des ani- maux : c'est la vie étudiée en travail , c'est la machine hu- maine et les machines animales , en tout degré de complica- tions et d'engrenage , examinées dans leurs fonctions ; ce livre n'est point un de ceux qui ne contiennent autre chose qu'un long et lourd numérotage de toutes les pièces dont se compo- sent les difFérens types animaux. Il était temps que des hommes pénétrés du besoin de con- clure , vinssent enfin mettre en œuvre tant de matériaux pé- niblement équarris et emmagasinés sous étiquette dans les réceptacles scientifiques , et voulussent chercher le dernier mot..... de la vie, cet incompréhensible mystère dont nous sentons en nous l'effort agir , se tendre , fléchir , puis céder tout à coup, sans jamais en pouvoir saisir le pourquoi, sans jamais en comprendre tout-à-fait bien le comment. 11 faut le dire , dans cette nouvelle escalade du ciel pour lui dérober ses secrets , plus d'un Titan sera terrassé , et plus d'un Empédocle laissera sur les bords du cratère, qu'il ne pourra définir , son bâton , ses sandales d'airain , et , il faut en gémir , quelquefois sa raison... M. Dugès ne s'y est point exposé ; il reste dans la sphère des faits abordables par les lumières réunies de l'observation et du raisonnement , et s'il lui arrive quelquefois de marcher par induction , ce n'est ja- mais , au moins , par pure abstraction. Son esprit s'effraie à la simple pensée de confondre , comme dans l'idée allemande , devenue depuis française chez quelques uns , une vaste et col- lective animation dans tout notre monde planétaire, et par ex- 1^3 tension dans tout ce qui est. Il n'ose admettre d'explication universelle du fait de la vie , il ne peut croire qu'une force uni- que, agissant selon une seule règle ou loi, jetée à travers le chaos, ait mis partout l'ordre et le mouvement à la fois , sans que plus se mêlât des détails secondaires le suprême agent de l'impulsion première , qu'une certaine philosophie de nos jours veut bien placer au point culminant de l'édifice ou du système, sans lui permettre d'en occuper également le milieu , la base et les points intermédiaires. Le témoignage opposé de M. Dugès est trop précieux , surtout si l'on considère qu'il a conservé une noble indépendance, tout en dédiant son livre au chef trop avancé selon nous de cette école , pour que nous ne citions pas toute la conclusion de ce livre. C'est un hommage rendu à la loi de finaUlé , emprunté , dit M. Dugès lui-même , h M. Edwards l'aîné , loi de finalité qui domine tout , non seu- lement la coordination première ou sommaire des choses, mais encore le détail du monde , jusqu'à l'infiniment petit. Dugès , après avoir parlé des instincts et surtout de celui qu'il appelle encéphalique ou le principe des idées innées qu'il admet avec raison , selon nous, comme coexistantes avec l'apparition de Vespèce , et ne pouvant naître qu'avec elle , ajoute : « On » peut considérer l'esprit qui a présidé à ces ouvrages ( ceux » de l'Abeille maçonne) et la prévoyance de certains insectes » pour assurer à leur progéniture qu'ils ne verront pas plus » qu'ils n'ont vu leurs parens , des circonstances utiles à leur » développement , comme quelque chose de plus qu'un >» aveugle mécanisme automatique, c'est une habitude en- » céphalique bien certainement innée , et qui plus est pri^ » mordiale f en ce sens qu'elle n'a pu commencer qu'avec » Vespèce et doit remonter en conséquence , jusqu'à sa créa- » tion ; on a pu regarder cela comme une disposition par- » iiculière de l'encéphale de ces animaux ; mais l'explica- » tion qu'on en donne ne rend pas le fait moins admirable , • » et nous fait conclure en faveur de l'existence d'une intel- » ligence créatrice : n'est-ce pas , en effet, une preuve frap- • pante de la sagesse qui a tout dispensé dans l'univers que de. » voir des espèces trop faibles et trop peu raisonnables pour î^4 ANALTSEs «♦oBVfexeil MjtttXtii. I» se cônseirver par elles-mêmes , être préservées d'une des- » truction inévitable par le doti dé quelques' prérogativéà » toutes spéciales , tendant toutes au seul but de leur con- » sèrvation et portant le cachet d'une méditation profonde ^ » d'une appréciation lumineuse des effets et des causes. >» Certes, quand on pense qu'aujourd'hui que nous pouvons lire ce passage , Dugès n'est plus , que sa pensée , cette par- ticule de l'essence divine , comme l'a dit le poète philosophe , est retournée au foyer dont elle émana , le cœur et l'esprit se reposent avec complaisance sur cette profession de foi dernière du naturaliste, qui ne trouve rien de mieux que de voir le Dieu créateur et ordonnateur dans l'organisation des sphères célestes , comme dans la construction du plus faible animal- cule , et qui l'admire jusque dans la fin préconçue et coordon- née de ses moyens de vie et de perpétuation. Certes , il y a loin de cette confession simple et grande à la fois , au dogme beaucoup plus sublime , en apparence , de De Lamarck et de ceux qui ont marché avec ou après lui, qui consiste à reculer la difficulté en accordant à la matière une fois mise en état de produire, une sorte d'intelligence d'action, aux circonstances ambiantes une force modificatrice capable d'opérer d'incessantes métamorphoses. M. Dugès n'a pu adopter ces rêveries grandioses, il prend le monde et les espèces ani- males telles qu'elles sont, mais non pas telles qu'elles ont pu être , par delà tous les âges ; cependant quoiqu'il fut bien en garde contre ce système de transfigurations des espèces , par le temps et le monde ambiant, M. Dugès a sacrifié aussi un peu à l'esprit de système , vous le trouverez dans tout son livre non pas unitaire absolu en connexion , en nombre , mais, ce qui est beaucoup moins et ce qui est encore trop, au confor- misme s'arrêtant , raisonnant sur les inlrà et les e^/rà sque- lettes. Parmi les animaux, il trouve très-bien des segmenta- tions qui repre'sentent ses zoonites ou anneaux vertébraux..., je lui passe le tour de force, lorsqu'il s'agit des articulés, mais ou les retrouver ces zoonites segmentés , dans les mollusques Acéphaliens , dans les Acaîéphiens , et dans tous les types ANALYSE d'oUVRAOÈS i*OtïtÉAtT*i 1-^5 aîiiiilaux puretaent hjpofcfatlforraes ^ comftie les Actiniaihes | et les Monadaircs de Tautcur M. Dugès a partout éherché avec perse vératice le confor- mité organique ; il admet dans les articulés les deux systèmes nerveux, adoptant l'idée de Gall qui voit, dans la double ou simple chaîne noueuse, la moelle épinière des vertébrés, et dans le nerf récurrent, le système'faerveux splanchique. Il addple la culbute des crustacés, obligés par leur nature , d*après Geof- froy , Ampère ^ de marther le dos en bas et d'avoir le ventre en Tair , enfin il se montre spécieusement bon fct loyal toré- formiste , ^ti'à cela ne tienne, il y avait bien jadis un vieux professeur de grec qui retrouvait le dialecte dorien , ionien ou attique , Tun dans Tatiti-è, en changeant, il est vraî^ à sa commodité les lettres non concordantes, et en les {rans- posant à sa guise. Pourquoi avec qtielques changemens et transpositions d'organes , ajoutés ou retranchés , n'arriverions- nous pas à cette belle et transcendante unité que nous regar- dons seulement comme un très-utile commentaire , qui h fait creuser, pour pouvoir l'établir^ le champ de l'observation , a fondé de belles et bien réelles analogies, à certainement frayé la route à ces ressemblances, après qu'on avait enregistré toutes les différences. Système très-important, s'il n'est pas poussé jusqu'aux plus extrêmes conséquences, sdus peine alors dfc devenir un grimoire , ou l'on ne pourra plus rien reconnaître, tant cette prétehdùe simplification aura embrouillé la stience, et l'aura rendue ardue et difficile. M. Dugès a traité des sens avec un soin particulier , nous avons examiné ce qu'il a dit de la vision sur laquelle il a écrit une sorte de Monographie : les opinions dé l'auteur sur W contractililé du cristallin , qu'il s'obsiinè à regarder comme musculaire , et ayant en lui la propriété de se contracter pour s'accommoder aux besoins de la réfraction selon les distances ( chose qui n'est pas nécessaire ) , sur le cristallin pouvant êt^e porté en avant ou en arrière par des organes tracteurs , le peigne des oiseaux , les procès ciliaires des quadrupèdes , le corps fongoïde des poissons ont déjà été combattus par nottl. Quand à l'examen minutieux de tous les faits compris dans le 1^6 traité de la vision , nous laissons cette tache difficile à M. E» Mon es , de Lavernase. Espérons qne l'ouvrage de Dugès , tout entier dans les car- Ions , pourra paraître sans sa coopération , s'il ne devait pas en être ainsi , si nous devions nous en tenir à ce volume , nous aurions toujours fait une bonne acquisition et l'éditeur encore une meilleure. Il manquait un bon traité des sens observés dans toute la série animale. Il y a loin du traité de Lecat jus- qu'à nous, cette lacune, l'ouvrage de M. Dugès la remplit complètement. L'ouvrage est dédié au professeur Et. Geoffroy St-IIilaire, nous avons vu que M. Dugès en rendant cet hommage à l'auteur profondément sagace de la philosophie anatomique, a eu le cou- rage de penser et de dire au maître qu'il honore : « N'aurions'- nous pas été trop loin?» Cette dernière manifestation de M. Du- gès, si consciencieuse et si pure, ennoblit son caractère; il n'aura pas à se reprocher d'avoir , par une condescendance outrée , ajouté des éloges dangereux aux fumées d'encens qui auront fatigué la vieillesse d'un savant , à nos yeux bien des fois res- pectable, et que d'imprudens sectateurs voudraient user h leur profit. Al. Bourjot Saint-Hilaire , prof. zool. Elem. Coll. Bourbon. Essai d'une nouvelle manière de grouper les genres et les es- pèces de l'ordre des Passereaux , d'après leurs rapports de mœurs et d'habitation , par F. de La Fresnaye. — Paris , i838, chez Meilhac , libraire , cloître Saint-Benoît , n» lo , et au bureau de la Repue zoologique. Tel est le titre d'une notice ornithologîque qui vient d'être publiée dans le dernier numéro des mémoires de la Société académique de Falaise. L'auteur annonce, dans une courte pré- face, qu'il est loin de prétendre offrir au public une classifica- tion complète de l'ordre des Passereaux basée sur les mœurs et les habitat , qu'il s'écoulera peut-être plus d'un siècle avant qu'on puisse former un pareil tableau avec exactitude , mais qu'ayant recueilli cà et là , tant chez les voyageurs modernes que chez quelques uns plus anciens dont on avait négligé ces détails, un certain nombre défaits sur les mœurs, il a cru pou- ANALYSES D OUVRAGES NOUVEAUX. l*]^ voir en les rapprochant et les combinant former dans les fa- milles et les genres , des groupes basés sur la siraililude des mœurs des espèces déjà connues , pouvant même servir de cadres pour y intercaller par la suile les espèces nouvelles à mesure que Ton acquerra des notions certaines sur leurs mœurs. '^ L'excellent ouvrage de Azara sur les espèces du Paraguay et de la Plala, les oiseaux d'Afrique de Levaillant , cet orni- thologiste chasseur et bon observateur des mœurs , les obser- vations récentes et nombreuses de M. d*Orbigny sur les oiseaux d'une grande partie du continent américain méridional , quelques publications des auteurs anglais Swainson , Vigors et Gould , d'après les renseignemens de leurs compatriotes cor- respondans dans les Indes et la Nouvelle-Hollande , celles de Temminck dans son Manuel et ses planches coloriées , la Mo- nographie des Fourmiliers de Ménétriés , telles sont les sources oiî l'auteur a puisé ses principales notions de mœurs et d'ha- bitat. Le mode de subdivision des Bec-fins de Temminck en Bec- fins sylvains, riverains et muscivores, lui a paru pouvoir s'ap- pliquer naturellement , mais avec de nouvelles additions et modifications , à la plupart des genres, qui, chaque jour, s'ac- croissent tellement en espèces qu'ils deviennent de vraies fa- milles et souvent des plus nombreuses, renfermant des groupes naturels à former d'après la diversité de mœurs des espèces ; tels sont les genres Turdus , Syli^ia^ Musci'capa, Il indique d'avance les termes qu'il emploiera pour ses différentes subdi- visions et l'acception positive qu'il leur donnera. Ainsi il désigne par le nom d'espèces sylvicoles {sj-lçficolœ), celles qui se tiennent habituellement dans les forets et les grands bois et ne se rencontrent pas dans les plaines ni sur les halliers et les buissons ; par celui d'espèces syl vaines ( sylvanœ) , celles qui se rencontrent indifféremment sur les grands arbres isolés, les buissons, dans les taillis, descendant souvent à terre pour y saisir des insectes ou toute autre nourriture. Ces deux groupes voisins et qui sembleraient devoir se confondre en un seul pour nos espèces européennes , offient , au contraire^ en Amérique 12 1^8 ANALYSH D'otîVnÀGES NOUVEAUX,' des différences marquées , et c'est surtout pour les espèces de cette contrée qu'il a cru devoir les établir. Il nomme espèces buisson nié res {dumicolœ)^ celles qui ne quittent guère les buis- sons et halliers et Se rencontrent habituellement dans les plaines et non dans les forêts ; espèces riveraines {ripariœ) , celles qui habitent le bord des eaux j espèces de roseaux -{arundinicolœ), celles qui ne quittent pas l'intérieur des roseaux. Parmi les espèces marcheuses, il dislingue sous le nom d'espèces hu- inicoles {humiçolœ) , celles qni se tiennent toujours sur le sol et ne se perchent jamais; sous celui simplement de marcheuses ( ambulatoriœ) , celles qui se tenant souvent à terre , se per- chent néanmoins aussi ; sous celui de marcheuses des herbes (graminicolœ) , celles qui se tiennent souvent sur les tiges des herbes ou parcourent habituellement les prairies et les terrains herbus ; sous celui de saxicoles {saxicolinœ) , les espèces qui recherchent les terrains pierreux ; et enfin sous celui de rupi- coles {rupicolinœ) , celles qui se plaisent sur les rochers et y nichent ordinairement. Pour se conformer à la classification du Règne animal de Cuvier, si facile et si généralement adoptée en France, l'auteur suit sa division en Dentirostres , Fissirostres , Conirostres et Tenuirostres, en faisant toutefois, dans chacune de ces quatre divisions et sans avoir égard à l'échancrure ou la non échan- crure du bec , les permutations de genres qui lui ont paru indispensables pour les rétablir dans des groupes plus naturels d'après leurs mœurs. Il partage la première division , celle des Dentirostres en deux sections , les Dentirostres h bec com- primé ( Dentirostres compressi ) , et les Dentirostres à bec déprimé ( Dentirostres depressi) , d'après la forme générale du bec des différentes familles qui la composent , parce que celte forme , souvent si peu importante dans certain cas , le devient ici , quant à ces deux sortes de modifications qui se trouvent en rapport avec le genre de nourriture de toutes les espèces qui en font partie. Celles à bec comprimé effectivement , se '^nourrissent ou de jeunes oiseaux et de petits mammifères ou de 'Coléoptères, de fourmis et d'insectes marcheurs qu'elles saisis- Knt à terre^ ou de baies qu'elles recueillent sur les arbres et les ANALYSE d'ouvrages NOUVEAUX^ I79 buissons; celles à bec déprimé , au contraire , se nourrissent en général 4p diptères pu hyménoptères , d'insectes plus mous enfin qu'elles saisissent au vol, ne descendant presque jamais à terre , ou de fruits mous qu'elles trouvent sur les grands «rbres. Par suite de ces deux différens modes de nourriture , les espèces de la première sous-division , telles que les Pte- grièches , Merles , Bec-fins , Furmiliers , Tangaras ont des pattes ou très-longues ou de longueur moyenne et plus ou moins conformées pour la marche , tandis que celles de la se- conde section , telles que Gobe - mouches 9 Moucherolles , Drongos f Bécardesy Echenilleurs , Hirondelles et Engoule^ pents , Colingas , Piauhaus , Aweranos , Coracines, Loriots , Relies et Rollicrs y toutes beaucoup mieux conformées pour le vol ont les paltes courtes ou très-courles , et disposées particu- lièrement pour une station habituelle sur les branches. C'est d'après ces considérations qu'il a cru devoir rapprocher de cette seconde section et particulièrement des Muscicapidées , les Fissirostres de Cuvier à bec si large et si déprimé et si énûr^ nemment muscivores. T L'auteur présente un tableau de chaque famille divisée en autant de groupes qu'il a reconnu de différences marquées dans les mœurs et l'habitat des genres et espèces qui la com- posent , mais il fait précéder chacun de ces tableaux d'une revue de la famille , des différens genres anciens et modernes qui en font partie et indique les motifs qui les lui ont fait pla- cer dans telle ou telle catégorie. Cette revue , d'après le grand nombre d'observations et de critiques raisonnées qu'elle renferme, n'étant pas susceptible d'élre analysée, nous nous bornerons à présenter les ta- bleaux des quatre premières familles ; ils sont le résumé de ce» observations. ^^ Tableau des genres du second ordre de la classe des Oi- seaux , ou les Passereaux , Passcres , Lin. , groupés au- tant que possible d'après leurs rapports de moeurs. : ^'^* I" section : les Dentirostres , Dcnlirostres ^ Cuvier. P« spus-seclion : jcs Deistirostres a bec comprimé , Z?^«- tirostres compressij Nob, ^* l8(J ANALYSES D'oOVAAdËS NOUVEAUX. I"^» famille : les Pies-grièches , Lanidœ, I. PiES-GRiÈCHEs SYLVAiNEs , LanidcB syli^ancB , Nob. Le genre Lanius proprement dit , modifié par Vieillot , ou Pies-grièchcs carnivores , Nob. II. PlES-GRlÈCHES BUISSONNIÈRES OU TuRDOIDES , Lauîdœ dumicolœ , Nob. Les genres Crocîas^ Temminck,pl. coloriées. — Lanlarius, Vieill., ou Malaconotus , Vigors.^ — (i) * Colluriclncla, Vig. — * Pach/cephala y Swainson. IIÏ. Pies - grièches langrayens , Lanidœ ocypteroîdes , Nob. Les genres ^ Ifypsipetes , Vig. — ^Artamia^ Isid. Geoffroy Saint-Hilaire. IV. PiES-GRiÈCHEF Sylvicoles , LanidcB syhicoîœ , Nob. Les genres Brubru ou Pies-gricches insectivores , Nob, — Laniagra, Nob. et d'Orbigny.— '^Fa/cM/icw/w^ , Vieillot , ou Pies-grièches-Mésanges , Cuvier.— /^treo, Vieillot , ou Pies- grîècbes-Fauvetles , Nob. V. PiES-GRiÈCHEs coRviNES, Lanidœ corçfinœ , Nob. Les genres Barita, Cuv. et Temm. , ou Cractîcus , Vieill. -^Calibœus , Cuv. , ou Phonygama , Lesson. Genres dont la place est incertaine et les mœurs inconnues. Les genres Ramphocœnus , Vieillot. — "^Pardalotus , Vieill, ou Pies-grièches-Roilelels , Cuvier , tous deux modifiés par nous. Tableau des groupes de la seconde famille. Les Fourmiliers , Myiotheridœ. I. Les Fourmiliers buissonniers , Myiotheridœ dumicolœ , Nob. Les genres Thaninophilus , Vieillot. — Formicii>oray Swain- son , Mcnétriés. — Myrmothera , Viellot, Ménétriés.— ilf(2/a- corhynchusy MénéL -^"^Timalia, Horsfield , Teraminck. II. Fourmiliers grimpeurs, Myiotheridœ scansoriœ ^ Nob. Le genre Oxypyga , Ménétriés , Thamnophilus , Vieillot, Tinactor , Prince Max. (4) L'asiéiique en tête d'un genre indique que l'auteur en ignoçç les moeurs. ANALYSE d'ouvrages NOUVEAUX, l8l IlL Fourmiliers humicoles, M/iotlieridœ humicolœy ^oh. Les genres Myioturdus , Boié , Pr. Max. , Mené triés. — Grallaria , Viellot. — ^Eupeles , Temm.^ pi. col. ;— Pilla , Cuv. — Conopophaga y Vieillot, Ménét. Tableau des groupes de la troisième famille. Les Rhinomydées , Rhjnomydœ 9 Nob. Tous buissonnîers et marcheurs. Les genres Rhînomya , Isid. Geoffroy. — Pteroptochos^ Kill- lilz, ou Mégalonyx , Lesson. Tableau des groupes de la quatrième famille,^ Les Merles, Turdidœ. ,^ ^ j ,^^^ ,„f .î li.fl iol " ^^ I. Merles buissonnîers , Turdidœ dumicolœ , Nob. Les genres Ixos , Temm. , ou Merles-Pies grièches, Cuvier. '^Brachfpus , Swciinson. — *Tncophorusy Tcmminck. — Les Merles philédons , Lesson, modifiés par nous. — Les Merles latirostres, J^oh» -^ Or pheus', Sw.ûnson , ou Merles mo- queurs. IL Merles SYLVAiNs, ou Merles proprement dits, Turdida sf li^anœ , ss oh, ..■..-■-^.i Les genres Tardas. — Kitlacincla, Gould. — Les Merles ru- bielles, Turdidœ phœnicuroides , Nob. ^^Sericulus, Swain?. '^Myiophonus , Temm. , ou Merles corvins , Nob. III. Merles RIVERAINS, Turdidœ rîpariœ^ Nob. A, Merles pipis , Turdidœ anthoides , Nob. ' ^ Ce genre Seiurus ^ Swainson. ** B. Merles macropodes ou babillards, Turdidœ macro poatriœ^ Swaison. Les genres Craieropus , Swainson. — Garrulaxis , Lesson , ou lanthocincla , Gould. — Malacocircus , Swainson. — Cin- closonuiy Vigors et Hors. — Psophodes , Swainson. — Mégalu" rus, Vigors. IV. Merles de roseaux , Turdidœ arundinicolœ , Nob. Le genre Donacobius , Swainson. V. Merles plongeurs , Turdidœ urinatoriœ , Nob. Le genre Cinclus , Bcchst. VI. Merles marcheurs , Turdidœ ambulatoriœ , Nob. A, Merles marcheurs en Iroupe , Turdidœ gregariœ, Nob, llÔ2 ANALYSE d'oUVRAGES NOUVEAUX. Le genre Lamprotornis , Temmînck. £, Merles marcheurs solitaires , Turdidœ soîUariœ^ Nob. Les genres Gryllwora^ Swainson. — Argya, Lesson, modi- fié par nous, ou Merles mérions, Turdidœ maluroides , Nob. — Merles traquets, Turdidœ œnanthoides, Nob. — Petrocinclay Vigors , ou Merles de roche , Turdidœ rupicolœ, Nob. , Merles saxicoles, Temm. VII. Merles humicoles , Turdidœ humicolœ , Nob. Le genre Grallina , Vieillot , Tanipus, Oppel. , ou Merles bergeronettes , Turdidœ motacîlloides , Nob, Ici finit le travail de M. de La Fresndye sur les quatre pre- mières familles de Tordre des Passereaux. La suite paraîtra dans la prochaine publication des mémoires de la Société aca- démique de Falaise; il y passera en revue la famille des Tra- quets , celle des Bec-fins et celle des Tangaras , qui terminera ses Dentirostres à bec comprimé , et il commencera ses Dert" iirostres à bec déprimé ^ par la famille des Cotingas, celle des Coracines , etc. , la terminant par celle des Muscicapidées et les Fissirostres de Cuvier. Nous rendrons compte de ses trà*- vaux à mesure qu'ils paraîtront. Depuis la publication de cette notice , M. de La Fresnaye nous à fait connaître que dans son prochain travail , il compte grouper les Merles de roche, ou le genre Petrocinctà, avec le genre Saxicola dans une même famille , convaincu que dans un ordre naturel ces deux genres ne peuvent être séparés , vu la grande analogie de leurs mœurs. Il en résultera donc une petite rectification à son premier travail , c'est-à-dire la trans- position des Merles de roche de la quatrième à la cinquième famille. i, Il nous a communiqué de plus , qu'ayant demandé à M. Ver- reaux fils qui est resté long-temps au Cap , quelques rensei- gnemens sur le Mérioii bridé de Temminck , qu'il avait cru, d'après l'inspection de ses pattes, devoir retirer du genre Mé- rion et placer dans ses merles marcheurs solitaires , ces ren- seignemens avaient pleinement justifié ses prévisions , car M. Verreaux n'a jamais rencontré cet oiseau qu'à terre , dans une localité particulière et rocheuse, où il faisait en marchaat • ANALYSES d'oOVRAGIS NOUYEàUN. l83 la guerre aux insectes , se perchant souvent sur les roches clle-mémes à la manière des Merles de roche. Il lui a dit éga- lement que les œufs du Merle rocar d'Afrique étaient bleus clairs comme ceux de nos Merles de roche d'Europe , et de nos motleux , ce qui, joint à tant d'autres rapports, l'a fortifié encore dans la persuasion que ces deux genres doivent être réunis dans une même famille. (G,-M.) Catalogue d'Insectes recueillis entre Constantinople et le Balkan (Iule 16 juin 1837), par M. Ménétriés.— Extrait des Mémoires de l'Académie impériale des sciences de St- Pétersbourg, tome V. — Saint-Pétersbourg, i838, in- 4® de 52 pages. L'auteur , en parlant de l'Orient , dit que de nos jours il paraît fixer plus particulièrement l'attention des voyageurs et notamment des naturalistes , et qu'il oflfre des formes , quant aux rapports zoologiques , qui contrastent d'une manière assez prononcée avec celles de notre vieille Europe, pour nous en- gager à les étudier avec soin. Les insectes renfermés audit catalogue ont été ramassés par le docteur Wiedemann , qui a fait en Turquie un séjour de plusieurs années. M. Ménétriés annonce avoir fait connaître ( le 2 septembre i836) les diagnoses des nouvelles espèces j publiées par l'Acad. des sciences de St-Pétersbourg , 1" an- née , p. 149. La plupart de ces insectes , ou sont les mêmes ou ont beau- coup d'affinités avec plusieurs espèces des contrées limitrophes du vaste empire de Russie. Cet entomologiste les considéra d'abord comme des espèces identiques avec celles d'Europe , et ce ne fut qu'en les examinant avec plus d'attention qu'il reconnut qu'un quart étaient nouvelles. M. Ménétriés dresse un catalogue raisonné de ces insectes et décrit avec soin ceux qui lui ont paru nouveaux, des figures accompagnent ce» des- criptions , dont suit la liste. i-r^m irn'l 1. P ro crus tes vicinus , Friwaldsky. — 2. Carahus Wiede" manni {Geoffroj-i; Dej. cat). — 3. C. acuminatus. — ^.CBon- plandii. — 5. Abax turcica.'^6, Harpalus euchlorus. — 7. H- metaUmus,'—^, Zabrus subl(sm,'^(^* Zab, rotundicoltis,'-^ i84 io« Colaphotia suturalis.-^ii/ Cantharis annularîs {pupil" Zû/a,Friw.). — 12. Onthophagus mundus fUelîer.-^i^» Ont, orcas^ Hel, — i4. Rhizotrogus Friwaldshyi [carlonarîus ^ Dej, ). — 15. Amphicoma ciliata.'^iQ. Glaphyrus fesl'n>us. — 17. G, varia*is. "'iS. G, globulicollis, — ig. Cetonia venus ta, — 20. C. thoracica y Dejean. — 21. Pimelia timarcJioïdes ( interstincta j Fischer). — 22, P. varicosa {coordinata^ Fis- cher).— 23. Blaps ahbrei>iatay Friwaldsky. — 24. Akis terri" cola» — 25. Çephalostenus orbicollis ( elegans , Dej. ). — 26. Heliodromus Pf^iedemanni, Fischer. — 27. Pedinus sulcatus, —28. Dorcadion ferruginipes [thoracicumy Dej.) — 29. Cly" thra TuficoUisy F.— 3o. Clythra unifasciata. — 3i. Cryptoce- phalus limbatus ( maculatus , Parreys. ).— 32. Cassida sera* phina {Deloyala Bohemannii , Christofori ). — 33. Zygœna JV iedemannii, Chevrolat. Mémoire sur la découverte de Forgane du cri dans le Papillon A TETE DE MORT , Sphlnx OU Acherontiu atropos , par M. NORDMANN. Dans la séance du 8 décembre 1837 de TAcadémie des sciences de Saint-Pétersbourg, M. Alex. Nordmann a lu un mémoire sur la découverte de l'organe du cri dans le Papillon à tête de mort , Sphinx ou Acheroniia atropos. Nous allons donner un extrait de ce travail. w Parmi les problèmes physiologiques qui n'ont point encore été résolus, il faut ranger aujourd'hui celui de l'explication du cri ou son ilûlé que fait entendre le Sphinx tête de mort , Lépidoptère plus ou moins commun dans toute l'Europe. Ce cri ou son flûte est d'autant plus curieux qu'il est encore uni- que dans cette classe d'animaux , et que parmi des milliers de Lépidoptères qu'on connaît aujourd'hui , il n'en est pas un seul chez lequel on ait encore reconnu cette même faculté. » L'on trouve dans le Manuel d'entomologie de M. H. Burmeister (Berlin, j832), le résumé de tous les travaux des entomologistes étrangers , aussi bien que ceux de ce phy- siologiste lui-même sur les appareils qui produisent des sons chez les insectes. M. Carus dans sa Zootomie , M. R. Wa- gocrs dans sa Physiologie j ainsi que l'auteur du Manuel cité ANALYSES d'oUVRAGES NOUVEAUX. l85 plus haut rappellent , que déjà Réaumur et Rossi connaissaient parfaitement bien le cri que produit le Lépidoptère en qnes— lion et l'attribuaient au frottement de la trompe contre les palpes. Plus tard, Passerini , suivant M. Duponchel ( Ann. des sciences nat. , tom, XTTI, p. 332, année 1828), a fait a ce sujet quelques observations intéressantes; il en résulterait que Torgane qui excite le bruit à son siège dans l'intérieur de la tête. Passerini assure , en effet , avoir trouvé dans la iétc une cavité qui communique au moyen d'une espèce de faux canal avec la trompe. A l'ouverture de ce canal se trouveraient selon lui des muscles qui en s'élcvant et s'abaissant successive- ment permettraient tour à tour l'introduction et l'expulsion de l'air et mettraient par conséquent ce fluide en vibration sonore. Pour rendre encore plus sensible le bruit produit par cet organe , Passerini assure qu'il existe , en outre , une mem- brane mince entre les yeux et la base de la trompe , dontBur- xneister a fait mention et qui remplirait les fonctions de tam- bour , parce qu'elle est tendue devant la cavité en question , et vibre par suite de l'introduction et de l'expulsion successive de l'air dans cette dernière. » Suivant M. Duponcbel cette membrane se trouve aussi chez le Sphinx coni>olifuli ^ qui néanmoins est muet. » Ainsi , d'après l'opinion des entomologistes et des phy- siologistes actuels , il résulterait que le Papillon tête de mort fait entendre un cri particulier, et que ce cri est produit par un organe spécial renfermé dans la tête. Tel est aujourd'hui l'état de la question , et si l'explication qu'on donne du phé- nomène n'est pas complètement satisfaisante, c'est au moins actuellement la plus répandue. » Comme Passerini n'a pas publié , au moins autant que je sache, ses observations sur ce sujet, j'ai, dit M. Nordmann', profilé de mon séjour à Suchumkalé où ce Papillon est très- commun , pour faire quelques recherches sur ce problème physiologique. Dans l'espoir qu'une dissection soignée jeterait quelque lumière sur les assertions de Passerini, j'ai donné toute mon attention à la recherche du canal de la trompe et delà cavité annoncée; mes recherches ont été vaincs. Le ve* *l86 ANALYSE d'ouvrages NOUVEAUX, ritable canal de la trompe conduit dans l'œsophage et dans l'estomac. Dans tous les cas , je ne conçois pas ce que Passe- rîni a voulu dire avec son faux canal , et j'ignore le rôle que l'air peut jouer dans ce conduit. Si les observations de ce na- turaliste étaient exactes , il s'en suivrait que Torgane de là respiration chez ce Lépidoptère serait double , car l'introduc- , tion et l'expulsion de l'air dans un organe est une véritable respiration , et dans ce cas à quoi serviraient les trachées. » Quoi qu'il en soit , voici le résultat de mes observations. ^'*'< L'organe au moyen duquel le Sphinx à tête de mort produit le bruit ou son flûte que l'on connaît n'a son siège ni dans la tête ni dans la trompe , mais sur les deux côtes infé- rieures de l'extrémité postérieure du corps. » Sur le premier segment abdominal , immédiatement au dessous du premier stigmate , on observe un repli de quatre lignes environ de longueur , plus large supérieurement , allant en se rétrécissant vers la partie postérieure et formé par les bords du premier stigmate et surtout du second. Ce repli ou enfoncement développé ou étendu mécaniquement , a dans sa plus grande largeur environ une demi-ligne. Du côté de la partie dorsale de l'insecte , il est recouvert par une membrane longue, fine, ovale et blanche, véritable peau de tambour | qui possède à la hauteur du premier segmenl|, au moins autant (^ue j'aipu l'observer, une échancrure. La face interne de |cette membrane est parfaitement unie, mais la face externe ou appa- rente à l'intérieur est , à l'exception d'une petite portion de son bord , revêtue par les poils qui couvrent le corps du Lé-« pidoptère. » Le point d'insertion supérieur de cette membrane se pro- longe au-delà de la longueur du repli et se termine au-delà de la cavité où sont insérées les dernières pattes par un petit prolongement libre et arrondi. La cavité interne du repli , comme portion de l'enveloppe extérieure du corps de l'animal est tapissée par une peau fine , blanche , unie, élastique , qui fonctionne par conséquent comme un corps résonant lorsque l'air s'échappe du stigmate, les mouvemens de la membrane vibrante lui étant communiqués aussitôt qu'ils ont lieu. M Au dessus de la profondeur du repli , près de l'cchan— crure, est fixé un gros pinceau de poils longs et jaunes. Lorsque l'insecte n'est soumis à aucune excitation, et que la respira- tion suit la marche ordinaire , ces poils restent en paquet , pressés les uns contre les autres sur le repli membraneux et recouverts par la membrane vibrante. Dans cet état ils échap- pent à l'œil de l'observateur. Mais quand on saisit ce Lépi- doptère et qu'on le maintient fortement par les ailes, ou quand on Tinquiète d'une manière quelconque , par suite des efforts qu'il fait pour se dégager , les muscles du segment pu anneau postérieur du corps tendent le repli membraneux, ç^ relèvent les gros poils du fond de la cavité où. ils étaient ca- chés; ces poils se hérissent et se mettent en vibration sous l'inûuence de l'air qui s'écoule et forment à la surface du segment deux pinceaux saillans en forme d'entonnoir. Au même moment on voit aussi entrer en vibration la membrane qui se trouve tendue et on entend aussitôt le son flûlé ou lé cri qui est propre à l'insecte. L'animal suspend-il sa respi- ration , le bruit cesse aussitôt; les pinceaux de poils s'abrtissént, «e replient régulièrement, puis sont enfin recouverts par les bordd du rejili membraneux qui les cache alors enlièrcment à la vue; >> Si l'on dissèque attentivement la partie postérieure du corps du Sphinx, on trouve deux vésicules aériennes tapissée^ par une menibrane très-fine. Chacune de ces vésicules est fii— tuée immédiatement au côté interne du stigmate et elles rem- plissent la majeure partie de la capacité des deux premiers anneaux. » Ces vésicules aériennes servent très-probablement à ren- forcer le son , au moins l'analogie porte à le croire. » Ainsi le Sphinx à tête de mort est pourvu d'utt appareil sonore qui se rapproche beaucoup de celui des Cigales chatitèti- ses ou Tettigones et nous croyons qu'on ne peut plus désoi'maiâ attribuer la cause des sons que rend ce Lépidoptère à un pré- tendu frottement de la trompe ou aller en cnercher les oi» ganes à la base de cette trompe. On voit ainsi disparaître une anomalie apparente qu'on croyait avoir remarqué dans la classé des iaTerlébrés. " *=""*'-'"' ^ (F. MalepeïRE.) ' " l88 NOUVELLES ; IV. IVOUVELLESi Depuis les belles recherclies de MM. Grant] et Datrochet sur les Eponges et la Spongille , on sait que le tissu animal des Eponges était considéré comme entièrement dépourvu d'irritabilité. Des observations suivies et des expériences di- verses et toutes récentes de M. Laurent, démontrent d'une ma- nière évidente que le tube des jeunes Spongilles fluviatiles est irritable, c'est-à-dire susceptible de se contracter sous l'in- fluence d'irrilans mécaniques. Nous devons à la complaisance de M. Laurent d'avoir été témoin de ce fait important , que ce savant va publier dans un mémoire étendu , accompagné de figures détaillées ; ce travail sera inséré dans le prochain numéro des Annales françaises et étrangères d'anatomie et de physiologie. ERRATUM» — Il s'est glissé une faute d'impression dans le n<* 6 de la présente Rei^ue , à la page 102 , ligne 12, lisez : tubes intérieurs , au lieu de tubes inférieurs, M. de Saulcy nous apprend que Philippi à très-bien figuré l'animal do la Solémie , mais il n'en a donné qu'une simple description , sans entrer dans aucun détail sur les mœurs. - A la page 160, ligne 9, lisez : marmoratum, au lieu de variegatuntj et à la ligne 1 5, crislaium^ au lieu de marmoratum. r Le nombre des amis des sciences et des savans qui ont voulu contribuer à la réussite de la Société Cui^ierienne , s'est accru si rapidement , que leur liste ne pourrait tenir dans les deux pages que nous avions réservées à la fin du Prospectus ; nous nous décidons à placer cette liste à la fin de ce hui- tième numéro , et dorénavant nous aurons soin de tenir nos confrères au courant de l'accroissement de la Société , en ins- crivant le nom des nouveaux membres à la fin de chaque mois. MÔtJVfeLtËS. 189 LISTE DES PREMIERS FONDATEURS I LA SOCIÉTÉ CUVIERIENNE, Association universelle Powr Vavancement de la Zoologie , '^de VAnatomie comparé» et de la •*^ Palœonfologie, -«I il. No» il. S. A. B. Mgr le duc D'ORLÉANS , à Paris. 2. S. A. R. Mgr le prince CHRISTIAN-FRÉDÉRIC de Dane-« marck, à Stockholm, <* 3. Le prince Charles-Lucien BONAPARTE , à Rome. ^ 4. Le prince d'ESSLING , duc de Rivoli , à Pari». MM. 5. AGUILLON , propriétaire , à Toulon. 6. ALFONSO , propriétaire , à Paris. 7. ARTHUS BERTRAND, libraire , à Paris.- 8. ARNAUD DE VILLENEUVE , membre de diverses sociétés savantes , à Paris. 9. BADHAM, doct. méd. , memb. de div. soc. sav. , à Paris. dO. BASSI ( le chevalier de ) , à Milan. 41. DE BAZOCHES , propriétaire , à Falaise. d2. BIBRON , aide naturaliste au Muséum royal , à Paris. 43. BLUTEL , directeur des douanes, à La Rochelle, 44. BERTHELOT, memb. de div. soc. sav. , à Paris. 45. BOHEMAN, memb. de l'Acad. royale, à Stockholm. 46. BORY DE SAINT-VINCENT (le baron) , memb. de rinstitut royal de France , etc. , à Paris. ^,- 47, iBOURJOT , doct.-méd. , etc., à Paris. 48. BRANDT , professeur de zoologie , à Sainl-Pétershourg. d9. DE BRÈME (marquis de) , memb. de div. soc. sav, , à Paris. 20. BRETON , homme de lettres , à Paris. 21. CARON DU VILLARDS , docteur-médecin , à Paris. 22. CERISY (de), ingénieur de la marine royale, etc., à Toulon. 23. CHAUDOIR ( le baron de ) , memb. de div. soc. sav. , à St- Pétersbourg. 24. CHEVROLAT , membre de div. soc. sav. , à Paris. ' 25. COMTE (Achille) , chefdebur. au min.del'inst. publique, à Paris. 20. COSENTINO, membre (Je l'acad. Gioenienne; à Calane. IgO NOUVELLES. MM. No» 27. CRÉMIÈRE, propriétaire, à Loudun. 28. DAHLBOM, adm. du Mus. roy. d'hist. nat., à Lund. 29. DAUBE , menib. de div. soc. sav. , etc. , à Montpellier. 80. DE LA LUZ , niemb. de div. soc. sav. , etc. , à La Hayanne. f 31. DELLECHIAYE , professeur , à Naples. 32. DESHAYES , membre de div. soc. sav. , à Paris. ^, 33. DESJABDINS, sec. de la soc. d'Hist. nat. , etc. , à Maurice. 34. D'ORBIGNY (Alcide), memb. de div. soc. sav., etc., à Paris. 35. D'ORBIGNY (Charles) , aide naturaliste de géologie au Mu- séimi royal d'histoier naturelle , à Paris. 36. DRAPIEZ , membre de div. soc. sav. , à Bruxelles. 37. DTJJARDIN , membre de div. soc. sav. , à Paris. '^- 38. DUMÉRIL , membre de l'Institut , etc. , à Paris. 39. DUPLAY , docteur-médecin , à Paris. 40. DUPONCHEL , membre de div. soc. sav. , à Paris. 41. DUVERNOY, doyen de la faculté des sciences, à Strasbourg. 42. EHREMBERG, corresp. de l'Inst. de France, etc. , à Berlin. 43. FAHRJiUS, membre de div. soc. sav., à Lund. 44. FERNANDINA (le comte de la) , à La Havanne. 45. FISCHER DE WALDHEIM, cons. d'état, etc., à Moscou. i." : 46. FRIÈS, professeur de zoologie, à Stockholm. 47. GARNOÏ , docteur-médecin, etc. , à Paris. ; 48. GÊNÉ, professeur de zoologie , etc. , à Turin. 49. GERBE , membre de div. soc. sav. , etc. , à Paris. 50. GIACOMO (de), membre de l'acad. Gioenienne, à Catane. 51. GIUDICE (lo) , membre de l'acad. Gioenienne , à Catane. 52. GO^RY, membre de div. soc. sav. , à Paris. 53. GRASSET, membre de div. soc. sav. , etc. , à La Charité. 54. GRIMAUD DE CAUX , docteur-médecin , à Paris. I 55. GUÉRIN-MÊNEYILLE, memb. de div soc. sav., à Paris. 56. GYLLENAHLL , membre de div. soc. sav. , à Stockholm. 57. HOPE (le révérend), présid. de la soc. entomol. de Londres , 58. HUMBOLDT (le baron de) , à Berlin. 59. JACQUEMIN, membre de div. soc. sav. , à Paris. 60. JOANNIS (de) , offic. de la marine royale , à Toulon. 61. JOBARD , dir. gérant du Courrier belge , à Bruxelles. 62. JORRÏN , docteur-médecin , à La Havanne. 63. JULLIAN , cap. au 2e rég. de la marine, au Sénégal. 64. KLUG , directeur du Muséum royal , à Berlin. 65. KRINICKI , professeur de zoologie , etc. , à Charcow. 66. LA FRESNAYE (le baron de) , propriétaire , à Falaise. 67. LAMOTTE-BARACÉ (le vicomte de) , propr. , au Coudroy , 68. LANIER , ingénieur géographe , â La Havanne, NOnVKUES. Iljt MM. N"* 69, LA. VI A^ , membre de l'acad. Gioenienne , à Catane. 70. LEFEBVRE, membre de div. soc. sav. , etc. , à Paris. 71. LEMAIRE , membre de div. soc. sav. , etc. , à Paris. ,. 72. LESBAZEILLES , docteiir-mcdecin , etc., à Paris. 73. LESSON, raéd. en chef de la mar. roy. , etc. , à Rochefort, 74. LESUEUR, membre de div. soc. sav. , etc. , à Paris. 75. L'IIERMINIER , docteur-médecin , etc. , à La Guadeloijpe. 76. MACHADO (da Gama), membre de div. soc. sav. , à Paris. 77. MALEPEYRE , raemb. de div. soc. sav. , à Paris. 78. MANNERïlIIEIM (le comte de) , à Wibourg. 79. MANNI (lechev. de), prof, de méd. à l'Univ. , à Rome. 80. MARC , nég. , membre de div. soc. sav. , etc. , au Havre. 81. MARAVIGNA , proff. de chim. et de minéral. , à Gata^i^ 82. MARTIN SAINT-ANGE , docteur-médecin , à Paris. ] 83. MEISSER , docteur-médecin , etc. , etc. , à Bruxelles. 84. MELLY , négociant , à Manchester. 85. MÉNÉTRIÉS , membre de div. soc. sav. , à St-Pétersboiirg. 86. METAXA , professeur d'histoire naturelle , à Romei j 87. MEUNIER , membre de div. soc. sav. , à Paris. 88. MICHELIN , membre de div. soc. sav. , à Paris. 89. MITTRE , chirurg. de la marine royale, etc. , à foulon. 90. MOJOU, docteur-médecin, etc. ^ k Pj^js. r 91. MORICEAU , avocat , à Paris. , "", ! ■ "; *'7 r o^:* 92. NIBLŒUS , membre de div. soc. sav. , etc. , à txmà, 93. OCSKO D'OCSKAY (le baron de), chambellan, à OËdemburg. 94. OKEN , directeur de VIsis , à Zurich. 95. PAULINIER , avocat , etc. , au Sénégal. 96. PERBOSG , chirurgien de la marine royale , à Toulon. 97. PERCHERON, membre de div. soc. sav. , à Paris. 98. PETIT DE LA SAUSSAYE, comm. de marine, à Paris. 99. POEY , avocat , membre de div. soc. sav. , à La Havanne. 100. PORTAL, membre de Pacad. Gioenienne, etc., àBiancaville. 101. PRESTANDREA , prof, de chimie , etc. , à Messine. 402. REICH . doct.-méd. , prof, de zoologie, à Beriin. 103. REICHE , doct.-méd. , membre de div. soc. sav. , â Paris. 104. REQUIEN, admin. du musée Ca'lvet , etc. , à Avignon. 105. RICORD, doct. -médecin', naturaliste, membre de div. soc. sav. , à Paris. 106. RIVIÈRE , membre de div. soc. sav. , etc. , à Paris. d07. ROBERT , chirngien de la marine royale, à Paris. 108. ROBERTON, doct.-méd., memb. de div. soc. sav. , à Paris. 109. ROISSY (de) , membre de div. soc. sav. , etc. , à Paris, ^10. ROMAND (de), membre de div. soc. sav,, à Tours, I^à * NOUVELLES. MM. N°» m. ROUSSEAU , clief des trav. anat. au Mus. de Paris. ) 112. RUPPEL, naturaliste voyageur , etc. , à Francfort. dl3. SAGM (Ramon de la), membre de l'Institut, etc. , à Paris. 114. SAHLBERG, membre de div. soc. sav., à Abo. 115. SAULCY (de), capit. d'arlill., prof, de mécanique, à Metz. 116. SAULCY (de) , officier de la marine royale , à Brest. 417. SELYS-LONGCHAMPS (de), membre de div.soc.sav.,àLiége. 118. SCHLEGEL , membre de div. soc. sav. , à Leyde. 119. SCHONNHERR , membre de div.^soc. sav. , à Sparesaler. 120. SCOT , docteur-médecin , etc., à Londres. 121. SCUDÉRI, membre de l'acad. Giœnienne, etc., à Catane. 122. SERVILLE , membre de div. sav. , etc. , à Paris. 123. SKHIODTE , membre de div. soc. sav. , etc., à Copenhague. 124. SILBERMANN, direct, de la Hevue entomol.^ à Strasbourg. 125. SOMMER , négociant , à Aitona. . 126. SPARRE ( le duc de ) , à Paris. 127. SPEKCE , membre de div. soc. sav. , etc. , à Londres. 128. SPINOLA (le marquis de) , membre de div. soc. savantes , k Gênes. 129. THILLAYÉ , docteur-médecin , à Paris. 130. TEMMINCK, directeur du Musée royal , à Leyde. 131. TURPIN , membre de l'Institut de France , à Paris. 132. VAN BENEDEN , professeur de zoologie , à Louvain. 133. VANDER-HŒVEN , membre de div. soc. sav. , à Leyde. 134. VASQUEZ, docteur médecin , etc. , à La Havanne. 135. VILLA , membre de div. soc. sav. , à Milan. 136. WAGA (de), professeur de zoologie, à Varsovie. 137. WESTERMANN , membre de div. soc. sav., à Copenhague. 138. WETSWOOD , secrétaire de la soc. ent. de Londres. 139. ZETTERSTEDT, professeur de zoologie, etc. , à Lund. 140. ZOUBKOFF , secrétaire de la Société impériale des natura- listes de Moscou. Nota. Four se faire admettre dans de la Société Cuvierienne, il suffit d'être présenté par uu membre et de s'engager à payer la coti- sation annuelle qui est fixée à dS fr. ?, Ecrire {franco) à M. Gujérim-Méheville, rue de Seine-Saint Germain, n°13. REVUE SEPTEMBRE 1838. I. SOCIÉTÉS SAVANTES. Académie roïàle des Sciences de Paris. V c ii Vi Séance du 3 septembre i838. — M. Magendie présente le. quatrièQie volume de ses Leçons sur les phénomènes physique de la vie. M. Turpin , à la suite d'une noie de M. Elie de Beaumont sur le tripoli de Bilin , en Bohême , annonce que ce tripoli , pulvérisé et examiné au microscope , renferme beaucoup de corps organisés , IcU que des Protncnccua , une patte d*/ic6[- rus , etc. > M. à' Nombres Firmas rend compte dans une note, des ré- sultats de réducalîon qu'il a faite de Vers à soie du Bengale , provenant d'œufs rapportés par la Bonite. Le principal résul- tat de ces observations c'est que les cocons obtenus de ces œufs paraissent inférieurs à ceux de nos vers à soie ordinaires. M. Léon Dufour adresse un travail intitulé : Mémoire pour servir à Vhisloire de ^industrie et des métamorphoses des Odj'-nères , et description de quelques nouvelles espèces de ce genre d^insectes. — Renxoyé à l'examen de MM. Duméril et Audouin. M. Milne Edwards lit un mémoire intitulé : Sur la distri- bution géographique des Crustacés, L'auteur annonce qu'il a passé en revue plusieurs milliers de Crustacés, mais que , ce- pendant^ les résultats généraux qu'il a pu en déduire sont certainement très-incomplets. Il a reconnu que les Crustacés habitent des régions bien distinctes , que les individus d'une même espèce sont presque toujours rassemblés dans des mers Tom. L Année i838. i3 194 SOCIÉTÉS SAVANTES. voisines et qu'une grande étendue de haute mer est un obsta- cle qui arrête leur dissémination , à moins que ce ne soient des espèces nageuses et pélagiennes , qui peuvent se transporter à de grandes distances. Une loi bien remarquable et bien neuve établie par l'auteur, c'est que les formes et les modes d'orga- nisation de ces animaux tendent a def^enir de plus en plus variés à mesure que Von s^ éloigne des mers polaires pour se rappro- cher de Véquateur» L'auteur est encore arrivé à la manifestation de plusieurs vérités aussi importantes ; ainsi , il a reconnu que les différences déformes et d'organisation ne sont pas seulement plus nombreuses dans les régions chaudes que dans les régions froides du globe, qu'elles j" sont aussi plus importantes ; il a reconnu encore que non seulement les Crustacés les plus éle- , ffés dans Véchelle manquent dans les régions polaires , mais leur nombre portionnel augmente rapidement à mesure qiCon descend du nord vers Céquateur, etc. , etc. Ce qui prouve une grande vérité , savoir : que les Crustacés , comme tous les animaux , sont plus nombreux en espèces , plus beaux , plus compliqués, plus élevés dans Féobelle, eic.;» dans les pays chauds que dans les pays froids. M. de Humboldt lit une lettre de M. Meyen , professeur à l'université de Berlin , sur les animaux spermatiques des vé-» gétaux inférieurs» M. Meyen a reconnu ces petits animaux dans les cellules du fil poUinique du Chara vulgaris , dans le Marchantia polymorpka , le Sphagnum acutifollum et VHf- pnum argenteum. Ces animalcules , dont M. Meyen a donné des figures , sont semblables à ceux des Animaux , ils sont contenus et roulés dans des cellules mucilagineuses que l'action de l'eau fait crever ; ces petits animaux se déroulent et s'agi- tent très-vivement dans l'eau, M. j4gassiz , à l'occasion d'une communication récente de M. de Blainville , écrit que dès l'année i835, il a émis, dans le journal de MM. Leonhard et Bronn, pag. i86, sur ces prétendus Didclphes, une opinion qui est parfaitement d'ac- cord avec celie de M. De Blainville. Le nom qu'il avait pro- posé pour désigner les animaux dont il s'agit , est celui ùkAm-' phigonus* SOCIETES SAVANTES. jgS Séance du lo septembre i838. — M. Geoffroy Sainl-Hilaire lit une note sur la répulsion , considérée comme caractéristi- que (le Tessence des choses. Les observations du savant acadé- nncicn lui ont été inspirées par les faits contenus dans la com- njuoication faite par M. Magendie à la précédente séance, quand il a présenté le quatrième volume de ses Leçons sur les ])hénomcnes physiques de la vie. Nous reviendrons sur cette communication importante. M. Flourens présente, au nom du docteur Procter^ une colleclion nombreuse de fossiles du calcaire de transition de Dudley et de Wenlock , en invitant TAcadémie à en disposer pour le Muséum ou autrement. M. le président nomme une commission composée de deux membres , professeurs au Mu- aéui» , pour faire un rapport sur Tcmploi que l'Académie fera de cette belle colleclion. M. Magendie demande qu'au moins l'un des deux commissaires soit étranger au Muséum ; cette demande , qui excite l'hilarité générale , est accueillie. M. Turpin lit un rapport sur une note de M. Dujardin, relative à l'auinialité des Spongilles. Aprèg ayoir rappelé les travaux des divers naturalistes qui se sont occupés de celte question , le savant académicien , ar- rivant aux observations de M. Dujardin , reconnaît avec lui que les Spongilles sont des productions vraiment animales; il a vérifié tous les faits annoncés par M. Duiardin et co donné des figures détaillées. M. Laurent est aussi arrive à constater l'animalité de ces productions et il nous à rendu témoin des contractions du tube des jeunes Spongiles. ( f^oy. notre n^ 8 , p. 188. ) " 'J M. Alcide D^Orhigny lit un mémoire intitulé: VHomme américain ( de l'Amérique méridionale ) , considéré sous ses rapports physiologiques et moraux. La lecture de M. D'Orbi- gny n'est qu'un court extrait d'un ouvrage spécial sur l'homme américain, dans lequel , après quelques explications prélimi- n.'iiressur la manière dont il a envisagé la question, il annonce que, pour ne donner que des faits, il s'est déterminé à ne comprendre dans son travail que ses observations personnelles^ sans s'étendre en dehors des limites occupées par les nations igO SOCIETES SAVANTES. qu'il a observées _, ayant seulement relevé , comme complément indispensable, tout ce qui a élc écrit sur les premiers temps de la découverte du nouveau monde , afin de comparer l'état primitif avec l'état actuel. Son travail est divisé en deux parties : la première consa- crée aux généralités déduites des faits, la seconde à la partie descriptive spéciale. Dans le premier chapitre de la première partie, l'auteur fait connaître l'étendue du continent américain qu'il a étudié, le nombre des nations qu'il a observées , celles-ci réduites à 39 par ses observations , tandis qne les auteurs en citent près de mille sur la même surface ; la répartition de ces nations avant la conquête , comparée à leur état actuel ( toutes occupent au- jourd'hui les mêmes lieux qu'elles habitaient jadis) ; leur ordre suivant l'extension de terrain qu'elles occupent; les grandes migrations des peuples retrouvées par les langues , ce qui lui démontre que la même nation , les Guaranis , les Galibis ou Caribes , s'étendent depuis les Antilles jusqu'à La Plata , de- puis le pieds des Andes jusqu'à l'océan Atlantique, limites non signalées avant lui; le nombre actuel des Américains purs de race qu'il trouve s'élever encore à plus de deux millions. Il termine par des recherches statistiques d'autant plus neuves qu'elles ont lieu sur des Américains sans mélange , dont aucun membre n'est inutile à l'augmentation de la population; aussi, en France , comptons nous une naissance pour 32 habilans, tandis qu'à Moxos et Chiquitos , la proportion est une nais- sance sur 14. En France encore, on à un mariage pour i3i habilans ; à Moxos, on compte un mariage pour 4i. Tous les autres résultats sont aussi curieux , ainsi que le rapprochement des influences locales. Dans le second chapitre consacré aux caractères physiolo- giques , M. D'Orbigny examine d'abord la couleur de la peau dans son intensité relative suivant ses divisions; il discute les influences de latitude , d'élévation du lieu d'habitation sur la couleur , et croit reconnaître que la sécheresse de l'atmosphère à plus de part à son intensité que la chaleur. Ses observations sur la taille sont aussi très- étendues : les considérant sous les SOCIETES SAVANTES. I97 mêmes points de vue que la couleur de la peau'; pour la taille propre à la race , et celle qui est déterminée par des influences locales , qu'il croît reconnaître plus marquées dans Thabitatioa des montagnes où sont les plus petits hommes. Le rapport de la taille des hommes et des femmes, ainsi que la taille moyenne comparée à la taille extrême , ne lui donnent pas des résultats moins neufs. Les formes générales du corps , de la tête , occu- pent encore successivement l'auteur ; mais il regarde les ca- ractères des traits, la physionomie, comme devant, surtout , servir de base à la classification de l'homme américain. Il donne toutes les modifications suivant les rameaux, des parties com- posant les traits , toujours on ne peut mieux tranchés entre les diverses divisions : le nez long , saillant, fortement aquilin et recourbé à son extrémité chez les Péruviens , est court , légè- rement épaté chez les Âraucanos, les Moxos, les Chiquitos; très-court , très-épaté , très-large chez les Patagons ; court , étroit chez les Guaranis. Il cherche l'influence de la position sociale sur la physionomie des Américains. Le Péruvien, de tous temps soumis à la plus étroite servitude , l'a grave , réfléchie , triste même : on dirait qu'il renferme en lui toutes ses pensées, qu'il cache aussi soigneusement ses plaisirs que ses peines, sous une apparence d'insensibilité qui n'est rien moins que réelle. L'Araucano libre , mais toujours en guerre , est aussi réfléchi et froid , mais ce n'est plus de la tristesse , c'est du mépris pour tout homme étrangère sa nation. Le Chiquito, au con- traire, à la physionomie la plus ouverte, la plus franche, la plus gaie , etc. Après avoir parlé de la longivité des Américains, de leur complexion robuste , l'auteur termine ce chapitre par des considérations sur l'inégalité étonante qui existe entre le mélange des Espagnols avec telle ou telle race américaine ; avec les Guaranis, les métis sont de belle taille , presque blancs, leurs traits sont beaux dès la première génération , tandis qu'a- vec les Quichuas, les traits Américains sont plus tenaces et ne disparaissent qu'après plusieurs générations. Dans le troisième chapitre consacré aux considérations rno" raies y complément indispensable des caractères physiologi- ques , l'auteur s'occupe d'abord des langues , dont il décrit les fg6 SOCIÉTÉS SAVANTES, caraclères , la richesse , la poésie ; il les compare an genre de vie , à la civilisation , il s'en sert comme moyen de reconnaître ïè's migrations et en donne tin tableau comparatif. Les facul- tés intellectuelles des Américains suivent , ainsi que les consi- dé'rations sur le caractère moral, qui offre des résultats curieux : il est purement national et tient évidemment à des dispositions prédominantes particulières à chaque nation. Les Espagnols n*ont mis ni moins de bravoure , ni moins de persévérance dans leurs luttes guerrières ou religieuses comtre les Arauca- nos, contre les peuples des Pampas et du Grand-Ghaco, qu'ils n'en avaient mis contre les Péruviens , contre les Guaranis, et cependant depuis trois siècles , ni le fer , ni la persuasion n'ont pu rien obtenir de ces premiers peuples : ils sont aujourd'hui ce qu'ils étaient avant la conquête. M. D'Orbigny cherche en- suite à démontrer que les mœurs sont déterminées par les res- sources locales ; qu'elles sont les influences des animaux do- mestiques, de la culture sur les sociétés, et les rapports des coutumes et des usages aux mœurs, qu'il décrit dans tous leurs détails. L'état de l'industrie , des arts est passé successivement en revue, ainsi que leà modifications y apportées par la civili- sation. L'auteur établit, d'après ses recherches sur les monu- mens , les traditions , les langues , quels ont été les premiers centres de civilisation. Il croit que la civilisation péruvienne a commencé sur les rives du lac de Titicaca , au sein de la nation Aymara qui en serait la souche première sur les plateaux des Andes , le point central ou la vie agricole et pastorale pa- raît s'être développée ou les idées sociales ont germé, ou à une époque perdue dans la nuit des temps, elle était parvenue à une civilisation avancée, ce que prouvent les monumens. M. D'Or- bigny compare entre eux les diffërens modes de gouvernemchl et termine par les religions^ leur rapport avec l'étal de civili- sation , avec le caractère moral , avec la température du lieu d'habitation , ainsi que les modifications qu'elles ont subies par suite de l'état actuel. Dans la seconde partie ou partie descriptive , l'auteur parle avec détails de chaque nation isolément , sous les mêmes points di vue physiologiques et moraux ^ sOtis lesquels il envisage les SOCIETES SAVANTES. Igg généralités qui en sont déduites : le tableau'suivant fera con- naître les divisions et les caractères qu'il leur assigne. I" Race. — ANDO-PÉRUVIENNE, >, Conleur brun olivâtre, plus ou moins foncée. Taille petite: Front peu élevé ou fuyant. Yeux horizontaux, jamais bridés à leur angle extérieur. Rameau Péruvien, composé des nations Quichua ou Inca^ ^Jijmara , Chango et Atacama, "*^ Rameau Antisien. — Nations Vuracarès y Mocéténès, Ta^ caaa , Maropa et Apolista, Rameau Araucanien. — Nations Aucas ou Araucano €t Fuégien, II« Race. — PAMPÉENNE. '' Couleur brun olivâtre. Taille souvent très-élevée. Front bombé non fuyant. Yeux horizontaux , quelquefois bridés k leur angle extérieur. u Rameau Pampéen. — Nation Patagone , Puelche , Charrua , Mhocobis ou Toba , Mataguayo , Abipones et Lengua. Rameau Chiquitéen. — Nations Samucu , Chiquito , Sa- raveca^^ Otuké , Curuminacas , Covarcca , Curaf^es , Tapus, Curucaneca , Paiconeca et Corabcca. Rameau Moxeen. — Nations Moxos , Chapacura , Itonama^ Canichana , Monma^ CafUi^apUf Pagaguaras et Iténès. IIP Race. — BRASILIO-GUARANIENNE. Couleur jaunâtre. Taille moyenne. Front peu bombé. Yeux obliques , relevés à l'angle extérieur. Rameau unique. — Nations Guarani y Botocudo, M, V alenciennes lit un mémoire intitulé : Obseri^ations sur les mâchoires fossiles des schistes de Stoneifield , nommées Didelphis Prei^ostii et Didelphis Bucklandii, On se rappelle que M. de Blain ville lut à l'Académie une très-longue dissertation sur les animaux fossiles de Stonesfield. Ce zoologiste, sans connaître le travail de M. Agassiz, regar- dait ces restes d'animaux comme provenant de vertébrés d'une nature ambiguë j ainsi, M. de Blanville, après M. Agassiz qui 200 SOCIETES SAVANTES» avait proposé le nom générique à' Amphigonus , avait voulu introduire celui A'Amphiteriumon à' Helerotherium. D'un au- tre côté , M. Valencienncs critiquant les déterminations et les noms donnés par ces deux savans, et adoptant l'opinion de G. Cuvier , ne manque point, comme on doit le penser , de chercher un nouveau nom , et celui de Thylacotherium lui semble êlre le meilleur. Ces ossemens, qui ont acquis une aussi grande célébrité, avaient d'abord été reconnus par Cuvier pour être du genre des Didelphes , ou du moins pour être très-voisins de ce genre de Mammifères, aussi en créa-t-il denx espèces et les nomma-t-il, Vuue Didelphis Prei^ostii, et l'autre Didelphis Bucklandii. Plus tard^ M. Grant éleva des doutes sur ces déterminations et son exemple fut suivi par divers zoologistes; néanmoins la majorité des naturalistes se rangea du côté de Cuvier , il était donc admis dans la science que des Mammifères d'un genre assez élevé se trouvaient dans les schistes du groupe oolilique de Stonesfield, et que ces mammifères étaient des Didelphes ou du moins très-voisins de ces derniers : les géologues eux- mêmes avaient classé les couches de Stonesfield, et s'appuyant sur les assertions des zoologistes, regardaient comme résolue cette grande question ; savoir : des mammifères terrestres exis- taient déjà à la surface du globe, pendant lu formation du terrain oolilique , c'était , en effet , une grande question aux yeux du naturaliste philosophe, celui qui voit autre chose que des dents, des vertèbres, etc., mais qui voit des créations soumises à des lois , qui veut pénétrer ces lois , et enfin qui cherche à découvrir le plan merveilleux de la nature. Les choses en étaient là, lorsque MM. Agassiz et de Blainviile ont encore éveillé l'attenlion du monde savant sur les Didelphes de Stonesfield, Or , M. de Blainviile dit : i** qu'il n'est pas probable que les deux seuls fragmens de Stonesfield soient du genre Didelphis, ni d'un carnassier voisin des insectivores ; 2® que si Ton devait les considérer comme de la classe des mammifères , leur sys- tème dentaire molaire les rapprocherait de la famille des Pho- ques plus que de tout autre; qu'il croit plus que probable SOCIETES SAVANTEà. 201 qu'ils doivent être rapportés à un genre du sous-ordre des Suuriens. M. Agassizsemb'e établir, dans une notepubliée depuis 1 835, que les animaux de Slonesfleld sont bien certainement des mammifères, mais que leur a(finit<5 avec les animaux à bourse n'est pas pour lui aussi certaine ; que les dents se rapprochent d'avantage de celles des insectivores, ou qu'elles ont aussi quelque ressemblance avec celles des Phoques. Cependant , à l'occasiou du mémoire de M. de Blainville , il écrit qu'il est parfaitement d'accord avec ce savant. Enûn , M. Valenciennes soutient que les osseraens de Stonesfield^ qu'il a eu entre les mains, ont appartenu à des mammifères voisins des Didelphes, qu'ils sont d'un genre distinct , et qu'il n'y rien vu d'une nature ambiguë ou hétérogène. > ^nu'b ! î Tel est le résumé des diverses coniraunîcalîons de ces natu- ralistes , dès-lors les géologues ne doivent-ils pas s'affliger en voyant autant d'incertitude ou de divergence d'opinion chez des zoologistes , dont les travaux devraient leur servir pour faire l'histoire de la terre , comme les médailles servent aux publicistes pour retracer l'histoire des peuples. Alors ne con- vient-il pas de dire : des deux choses l'une, ou les ossemens fossiles en question sont réellement indéterminables dans l'é- tat actuel de nos connaissances , ou bien des anatomistes s'ils sont habiles ne peuvent voir différemment , car ici il ne peut y avoir d'opinion. Dans le premier cas des hommes sages et placés au premier rang dans la science doivent s'abstenir ou savoir douter ; dans le second , ils doivent être unanimes dans le but de faire avancer la science. Reste ensuite la lâche du géologue ; il s'empare des découvertes des zoologistes , et certes pour qu'il n'erre point, il importe qu'on lui fournisse des documens positifs; autrement il est toujours dubitatif, comme nous le sommes aujourd'hui à l'égard des détermina- tions des fossiles de Slonesfîeld. En effet , parmi ces savans lequel croire dans une question aussi capitale? C'est alors que le géologue, assez sujet malgré lui à rendre élastiques les faits et les opinions , adopte les idées qui sont le plus en harmonie avec les siennes propres. Maintenant, depuis cette polémique, âôa SOCIÉTÉS SAVANTES. et dans le vague eu elle nous laisse, nous préférerions la dé- termination de M. Blainville, si nous pouvions nous prononcer, ear elle flatle davantage les [systèmes géogéniqucs que nous professons. L'avenir prouvera-il mieux? il faut Fespérer. Quant aux noms proposés par tous les savans dont nous avons parlé , selon nous , ni les uns ni les autres ne 'doivent être adoptés , car il vaudrait infiniment mieux, jusqu'à la vé- ritable démonstration de la vérité, dire les animaux de Stones- field , que de donner des noms peut-être impropres , et qui seront multipliés ou rayés plus tard. (Rivière.) Séance du i^ septembre i838. — M, Duf^ernoj- lit un mé- moire important intitulé : Sur quelques points de L'organisa- tion [des Limules^ et description plus particulière de leurs branchies , suivie d'une esquisse des principales différences que présentent ces organes dans les Crustacés, et d'un essai de classification de ces animaux , d'après cette considération. Ce beau mémoire , en tous points digne du saVant collabo- rateur de notre grand Cuvier, est divisé en trois parties; dans la première , la partie historique , le savant professeur donne une idée complète de ce que Ton savait sur les Liraules ; il montre que , jusqu'à ce jour on n'a fait que répéter, au sujet de leurs branchies , la description erronée donnée de ces or- ganes par Latreille, dans le Bufibn de Sonnini , mais il en excepte Desmarest, qui est sorti de l'ornière si bien suivie et qui a décrit exactement ces organes , d'après la nature , dans ses Considérations générales sur les Crustacés. Dans la partie descriptive de son travail , M. Duvernoy s'at- tache a bien faire connaître les branchies du Limule ; mais il commence par donner une idée générale des appendices qui se détachent du corps des Limules, pour remplir les diverses fonctions d'appendices préhensiles, masticateurs et ambula- toires , natateurs et respirateurs. Enfin, dans la partie théorique, 4'auteur déduit les consé- quences que l'on peut tirer des faits qu'il a observés, tant pour l'anatomie comparée , que pour conduire à une distribution zoologique naturelle de la classe des Crustacés ; cette partie du travail de M. Duvernoy montre ses connaissances profondes SOCIÉTÉS SAVANtES. 5ô3 et son talent de g(?ncralisation des faits de la science, car il a dû étudier anatomiquement un grand nombre de Crustacés, et cotinaître tous les travaux qui ont été faits sur ce sujet ; il arrive h conclure que la classe des Crustacés peut être naturellement sous-divisée en trois groupes principaux, d'a- près la structure et la disposition du mécanisme des bran-* cbiesî ainsi son premier groupe comprend les Crustacés nU" dlbranches, et renferme les Stomapodes, Amphipodes, Lopliyro- pes, Phyllopes, moins les Apus ^ et Siphônostoraes. Le second groupe , comprenant les Cryptobranches à branchies frangées^ est composé des Décapodes macroures , sauf la section des Anomaux et les Porcellanes. Enfin le troisième groupe , celui des Crustacés Lamellibranches , réunirait les Décapodes Brachyures, les Macroures Anomaux, les Porcellanes, les Isopodes , les Hétéropes ou Xipliosures, et les Multirames ou Apus. M. Duvernôy, avec une modestie qui caractérise le véritable savant , ne donne cette classification qu'avec réserve et comme un essai. Il montre ensuite les affinités du genre Limule et termine ainsi. Je sais bien que cette classification est loin de faire sentir toutes les ressemblances des Limules avec les autres articulés, surtout avec les Arachnides; mais à cette occasion je rappellerai Une grande pensée de Cuvier, par la- quelle je terminerai. « Nos méthodes de classification , a dit ce maître de la science, n'envisagent que les rapports les plus prochains ; elles ne veulent placer un être qu'entre deux autres , et elles se trouvent sans cesse en défaut. La véritable méthode voit chaque être au milieu de tous les autres , elle montre toutes les irradiations par lesquelles il s'enchaîne plus ou moins étroitement dans cet immense réseau, qui constitue la nature organisée , et c'est elle seulement qui nous donne des idées grandes , vraies et dignes d'elle et de son auteur ; mais dix ou vingt rayons ne suffisent pas souvent pour exprimer ces in- nombrables rapports. » M. Laurent présente un ouvrage intitulé : Recherches sur la SpongHic Jluylatile, Ce mémoire contient le ^développe- 204 SOCIÉTÉS SAVANTES. ment des observations dont nous avons parlé dans le précédent numéro de la Recrue , page 188 , observations dont M. Lau- rent nous a rendu témoin ; Tauteur en donne une analyse ra- pide. Il résulte de ses recherches , que les Spongilles fluvia- tiles sont de véritables animaux doués de mouvemens de contraction , que ces mouvemens ne se manifestent pas brus- quement , mais qu*on les voit se produire lorsque Ton soumet le tube des jeunes Spongiles à des frottemens légers et réité- rés , en les laissant tomber à plusieurs reprises dans un vase contenant de l*eau , ou en percutant avec le doigt la plaque du porte objet du microscope : toutes ces actions mécaniques font retirer graduellement le tube le plus distendu, qui est alors transparent et à ouverture très-béante, jusqu'à ce qu'il ne paraisse plus que sous la forme d'un petit tubercule ou mame- lon opaque , qui se distend de nouveau , et ouvre son ouver- ture si on le laisse quelques temps en repos. M. Laurent compare ensuite le tissu animal d'une jeune Spongille au tissu plastique rudimentaire des embryons, tel qu'il l'a décrit d'après ses observations et celles de M. Dujar- din ; il fait connaître les élémens de l'organisation de ces êtres, il présente quelques observations sur leurs œufs, et termine en rapportant quelques expériences qu'il a faites sur ces animaux. Ce mémoire est renvoyé à l'examen de MM. Du- méril et De Blainville. M. Dujardin présente un nouvel appareil pour éclairer les objets vus au microscope par transparence. Cet appareil, très- ingénieux , est adapté au microscope de MM. Trécourt et Obcrhausen , et il a pour but de concentrer sur l'objet soumis au microscope, la lumière illuminante, de telle sorte, qu'elle semble sortir de l'objet lui-même. Cet appareil est renvoyé à l'examen de MM. de Mirbel , Arago et Turpin. M. Duuernoy communique un travail de M. Wagner in- titulé : Note sur les mœurs du Macroscèlide de Rozet. On sait que ce curieux Mammifère a été découvert en Al- gérie par M. Rozet , et décrit pour la première fois par M. Duvernoy; M. Wagner, qui a fait un assez long séjour dans ce pays , pour y recueillir des objets d'histoire naturelle , «OCIÉTÉS SAYANTÏS. îkô5 a eu l'occasion d'observer le Macroscélide , et il a pu donner des détails Irès-inléressans sur ses mœurs à l'état de liberté et en domesticité. Le Macroscélide se lient dans les crevasses de grandes roches détachées, sur une montagne rocailleuse située au bord de la mer près d'Oran. 11 ne creuse pas de trous profonds, mais il fait pour ses petits une espèce délit dans les broussailles les plus épaisses du Palmier nain {Chamœrops humilis ). Il se nourrit de larves d'insectes , de sauterelles et de mollusques terrestres. Incapable de casser la coquille de l'Hélice lactée , il introduit sa trompe dans cette coquille et ne laisse pas à Ta- nimal le temps de se retirer, etc. , etc. Cet animal est très- doux , il ne pousse qu'un très-petit cri ou sifflement quand il est poursuivi. Les Macroscélides marchent toujours sur leurs quatre pattes^ mais ils se servent de leurs longues jambes de derrière pour sauter sur leur proie. M. Roberton présente la note suivante : Sûr la respiration et la déglutition du Boa conslrictor. « Pendant la déglutition , bien lenle , d'un objet très-volu- mineux , comme d'une poule, entière , toute communication est interceptée entre les narines et les poumons ; voilà com- ment, par une prévision admirable de la nature, \e Boa con- tinue à respirer : il pousse la glotte tout-à-fait en dehors de la bouche , au moins de trois pouces en avant de sa position ordinaire , et toute compression qui pourrait gêner la respira» lion est empêchée de tous côtés, en dessus, par l'objet même avalé , en dessous par les tégumens flexibles et élastiques du gosier, et latéralement par les deux branches de la mâchoire inférieure. Pour faire l'expiration il ouvre l'orifice de la glotte, (jui offre alors une étendue suffisante. pour admettre un doigt , et le souffle de son expiration est fort comme celui d'un souf- flet ; l'inspiration a lieu sans aucun changement dans la posi- tion delà glotte, alors elle est fermée par des Sphincters ; l'air est retenu dans les poumons à peu près une demi-minute. M. Duméril dit qu'il a aussi observé ce fait, et que la glotte se place alors dans rinlervallç des deux branches écartées de la mâchoire inférieure. aOÔ SOCIÉTÉS SAVANTES^ Nous [ne pensons pas que celte observation intéressante ait été encore publiée. Séance du 24 septembre i858. — M. Geoffroy Saint-Hi" laire lit un mémoire sur divers animaux contemporains des êtres Crocodiliens et des âges antédiluviens. Ce sont , pour ce célèbre naturaliste , des animaux qui ap- partiennent au groupe des Marsupiaux et des Monotrèmes , groupe qui passait avant lui pour un ordre de Mammifères , et qui , selon les nouvelles idées de M. Geoffroy Saint-Hilaire, ne doit élre placé sur le rang des Mammifères , ni pour son âge dans la série des siècles , ni pour sa qualité d'organisation. Aussi , poursuit le savant académicien , si des animaux Mar- supiaux ont été trouvés dans les terrains de seconde forma- tion , rien n'est changé dans les conditions générales qui do- minent ces faits , et ainsi point de Mammifères proprement dits dans les terrains secondaires. Les Cheirotherium , ou les êtres connus par la considération d'empreintes de pieds sur du grès rouge (en Angleterre) sur du grès bigarré (en Allemagne) , sont des espèces Marsupiales ; si celles-ci sont attribuées , comme le prétend l'auteur, à une autre classe , ces nouvelles découvertes ne modifient en rien l'ancienne gé- néralisation. Il en est de même des prétendus Didelphes trouvés dans les terrains ooliliques des environs d'Oxfort, et que M. Valenciennes nomme générîquement Thylacotherium. Au moyen de ces rectifications il y a toujours accord des âges, des terrains et des développemens de l'animalité. On doit voir là un merveilleux accord , un retour remarquable à la générali- sation i point de Mammifères fossiles dans les terrains se- condaires ; car ce que Ton croyait avoir observé touchant les espèces à bourse, est rapporté à une classe nouvelle à fonder sous le nom de Marsupiaires. Et la dernière condition de cette réforme pour la nouvelle classification amènerait cette pensée toute théorique , que dans l'ordre des temps au sujet de l'animalité, les reptiles, et nommément les Crocodiliens fossiles , vivaient contempo- rainement avec les Marsupiaux : car tous ont donné leurs os fossiles aux terrains scccndaires. Enfin ù la suite les Mommi- SOCIETES SAVANTES. 207 fères entreraient dans rarrangemement du globe, car, devenus débris fossiles dans les entrailles de la terre , ils sont gissans dans les terrains tertiaires. La plusbaute conséquence du mémoire de M. Geoffroy St- Hilaire serait celle-ci : il y aurait eu , entre Tapparition des êtres classiques nouvellement nommés Marsupiaires et les êtres classiques anciennement nommés Mammifères , entre leur apparition successive et leur ensevelissement dans les ter- rains des deux natures , il y aurait eu pour la transition des faits , sommeil dans Taclivité du développement des choses , cessation de la vie ou du cours de phénomènes , qui plus tard , lors d*un jour providentiel , auront recommencé avec une in- fluence progressive , dans la raison de l'animalité : la classe des Mammifères serait ainsi venue habiter la terre , quand', auparavant , la classe des Marsupiaux existait sans véritables Mammifères. M. Geoffroy Saint-Hîlaire dit , en terminant , que ce qui lui a suggéré de telles pensées à priori , tient à un système logique et philosophique, duquel il déduit la justification de Texistence de son mémoire. Nous regrettons que les limites de la Rei^ue ne nous aient pas permis d'insérer tout le travail du savant académicien s on aurait mieux pu apprécier les vues de haute philosophie qui y sont développées; Ton aurait vu aussi quelle éclatante justice M. Geoffroy Saint-Hilaire a rendu à son illustre rival , Cu- vier, en parlant de la détermination des mâchoires fossiles de Slonesfield et en disant que , s'il n'avait jamais pu voir les objets et s'assurer de la justesse des déterminations de Cuvier, il aurait soutenu qu'elles étaient exactes ; tant il a la convic- tion de la profonde connaissance que Cuvier avait de ces choses. Une telle manifestation d'estime de notre plus célèbre naturaliste vivant , pour le grand homme contre lequel il a soutenu une lutte scientifique pendant plus de vingt ans , les honore tous deux ; elle est un grand et noble enseignement pour ceux qui ont l'ambiiion de suivre leurs traces. M. Breschet lit un rapport sur un mémoire de M. Milneâ 2o8 SOCIÉTÉS SA.VANTÈS. Edwards intitulé : Recherches pour sentir à Vhlstoirc de la circulation du sang dans les Annélides. M. Breschet dit que pour faire de bonnes recherclies en anatomie et en zoologie , il faut aller voiries animaux dans les lieux qu'ils habitent, les étudier vivans et les disséquer à rétat frais ; c'est ce qu'a fait M. Edwards dans le cours de diverses excursions sur nos côtes ou à Alger. Le savant rap- porteur expose ensuite les observations contenues dans le me'- moire qu'il analyse , il rapporte les principales et termine en proposant l'insertion dans le Recueil des savans étrangers. M. Dujardin adresse un travail sur les Annélides ; nous le ferons connaître sous peu. Le prince Charles Bonaparte de Musîgnano adresse à l'Aca- démie, par l'entremise de M. Is. Geoffroy St-Hilaire, plusieurs fragmens de la nouvelle classification des animaux vertébrés , qui est le fruit des assidus travaux auxquels il s'est voué entière- ment depuis plusieurs années. Un de ces fragmens est relatif aux Reptiles, un autre aux Poissons, deux autres aux mammi- fères. Dans la pensée que nos lecteurs seraient flattés de connaître à l'avance les résultats encore inédits de ces tra- vaux d'un zoologiste aussi distingué , nous avons cherché et nous avons réussi à nous les procurer , et nous publions au- jourd'hui en entier ceux qui se rapportent à la classe des Mnm- mifères. SYNOPSIS ORDINUM. ■ * ^'' .y^^ ^' '); SERIES PRIMA. — PLACENTALIA. Generationis organa ab uno exterius discrela : vulva unifo- ris : fœta matura : mammae conspicuae : ossula ad pubem acces- soria nulla : scrotum peni poslpositum. SdBCLASSIS 1 . QUADRUPEDIA. ' Artus quatuor manifesti : collo caput distinctum a trunco. Sectio I. — UnguiculatA. Ungues digîlorum laulum apices oblegentes. SOCIÉTÉS SAVANTES. 209 I. Primates. Triplex denlium qualitas, série continua ; in- cisivi superiores 2 vel 4 > niolarcs tritorii ; mammae pectorales: pénis liber , pcnsilis : artus antici manibus tcrminati. II. Ghiroptera. Triplex dentium qualitas , série continua , incisivi superiores 0-2-4 mammae duo pectorales : pénis liber, pensilis : arlus antici, digitis longissimis^ junctis (dempto brevissimo poUice) merabrana nuda, ad pedes usque producta , alifprmi. — Nocturna, l ^ /.iKlHlfî .A III. Besti^e. Triplex dentium qualitas, série continua^ molares dimorphi ; antici spurii , postici tuberculis acutis pluribus coronati , supra subtusque hinc inde quatuor : inci- sivi 2-6 : mammse plures, abdominales : pénis vagina abdomini adhœrenti iuclusus : artus liberi. IV. Fer^. Triplex dentium qualitas, série continua : molares trimorphi ; antici sectorii, ferioiis utrinque saltem unus, postici non cuspidati sine tuberculis acutis; laniarii duo, va- lidi , et incisivi sex in utraque maxiila : mammae plures , ab- dominales : pénis vagini abdomini abdhœrenti inclusus z^artus liberi, exporrecti , distincti , gradientes. V. PiNNiPEDiA. Triplex dentium qualitas, série continua: mammae abdominales : pénis vagina abdomini ahaerenti in-r clusus : artus brevissimi , retracti, obvoluti, pinniforraes. VI. Glibes. Duplex dentium qualitas, laniariis nuUis séries interrupta ; incisivi infra supraqne duo, elongati, superioribus sœpe duo accessorii additi, molares ad summum 24; tritorii : mandibulis borizontaliter promotis rasores. iB/HÇTc r^^âq mUwii VII. Bruta. Dentés aut duplicis aut unicae qùalitalis , ant nuUi ; incisivi nulli , ubi molares, 14-98 ungue digitorura exlrmitates obvolventes, conicî, fere sculponei. SECTIO II. — UNGULATA. Ungues sculponei, digilorum phalanges exlremos obvol- ventes : clavicula nulla : antibrachium constantes pronum. VIII. Pecora. Dentium qualitas raro triplex : pedes bisulci : ossa metacarpi et metalarsi çonnala : venlriculis quatuor ru- minantia. '4 ^10 SOCIÉTÉS SAVANTES. IX. Pei.lU/E. Dentium qnalitas saepius triplex : slomachus âimplex , aut licct compositus ruminationis impotens. SuBCLAssi§ II. — Çetç^ Artiis posleriores extns nulli : anteriores pinniformes caput déficiente collo indislinctum atrunco. Corpus pisciforiiic , cauda cartilaginea borizontall plnni- formi terminaluni. — Aquadca^ auriculis pilisque destttuta, X. SiRENiA. Mammae pectorales : spiracula nulla. — P/y^- tophaga. XI. HiDRAULA. Mamnwe Inguinales : spiracula. — Zoo^ phaga, SERIES SEGUNDA. — OYOVIVIPARA. GepçraVionis organe ab, ano exlerius haud discrela : vwlva iiUeri^ bifaris : fœta abortiva , extra utcrum maturanda : mami)iiS0 inconspicuae : ossula ad pubem duo accessoria : sccor tum pi:$p/ositufl[> peni retioveJ:so, SUBCLASSIS m. ^-r DlDELPHIA. ^ Art us quatuor manisfesti : collo caput dislinctum a trunco. Xli Marsufiàlia. Faeininarum mamiiMe marsupio abdomi- naVi ( niaslothecn ) vel ejus rudimentali plica occultîB : dentés alveolares , duplicis aut Iriplicis quali^atis : pedes arabulatorii, ppslici SDepe desineiUes in niaons Xlil. MoNOTREMATA. Cloaca oxcretionis et generalionis ovgaiia iûtra se coatinensi niastotheca nulla: dentés alveolares nulli : pedes aut natatores aut fossores* • • AAl CONSPECTUS FJMILIJRUM. ' '"" Ordo I.— Primates, 1. HoMiNiDiE. Artuum tantum antici in manus desînentes , poUice cuique digito opponibili. I. Hominina» Corpus erectum , plantigradum , ecaudatum. II. SiMiD^. Artus singuli in manus desinentes , pollice, galtem in posticis , cuique digito opponibili ; dentés incisiviplus SOCrÉTÉS SAVANTES. 21 1^ minus crccli infra siipraque qiialuor : vulliis dcnudalus. — Anthropomorpha. a. Simina. Manus singulœ pollice cuicjue digito opponibili : dentés molarcs ulrînquc infra supraque quinque, tuberculali : nàres approximata; : ungues brèves , depressi. 3. Ccbina. Manus singulae, anticis interdum imperfeclis, poTliee cuiqne digito opponibili ; dentés molares utrinqne infra supraque sex , tuberculali : nares inter se remotae : ungues'' brèves , depressi. 4. Ilapalina, Manus tanlura posticae pollice cuiqne dîgîlo opponibili : dentés molares utrinque infra supraque quinque, cnspidati : nares inter se ren>o!9&: ungues longissimi , arcuati, compressi, aculi. III. LEMURiDiE. Arlus singuli in manus desinentes pollice cuique digito opponibili : dentés incisivî procumbenles aut su^ra vel infra plus quàm quatuor; molares cuspidati : vnllus pilosus : nares terminales, sinuosa. — Ferifàtmitl, •'*■ ^*^* 5. Lcmurina. Arlus caudaque liberi. 6. Galeapithecina, Arlus autici membraoâ villosa cum pos- teriorlbus caudaque conjuncti. o!t. Ordo II. — Chiroptera. ♦ tV. Pteropodid^. Dentés molarcs aut obtuse tuberculali aut laîvcs î inciaivi parvî, inanes, inter validos laniarios stipati r digitus index omnium pbalangium numéro absolutus , uugui- culalus. — Frugivora. Grcgaria. y. Pbercïpodina. Nasus simplex : caput conîcum, elongatum; iKiVes tubulos» ; bd>i» lonuia , tragus nullus : unguis digiti indicis plerumqueacuUis: membrana interfcmoralisbrevissima r cumàtK vel brevissima vel nuHa. V. VESPERTiLîONiDiE. Dciites molarcs tuberculis aciitis coro- nati : nullus alarisdîgitus numéro omui phalangium absolutus; i|id^ ex uDguiculalus. — Insectwora. v^ Ml. Vampyrid^. Dentés molares luberculis acutis coronatî r tertius tantum alaris digilus numéro omni pJ»alangiuni absolu-^ lus : index exuuguiculalus. — Insectii'ora^^(x .s^iù^-jO .ic 12. Fampyrina, Nasus appendice foliacea sîmplici : tragn* distinclus. 212 SOCIÉTÉS SAVANTES. 8. NocliUonina. Nasns simplex : labia magna , prolapsa : canda brcvis , crnssa , apice libéra. q. p^csperl'dionina. Nasus simplex : labia congnin : canda Ipnga , membrana inlerfeinorali ainpla obvoiula. 10. Rhinolophina. Nasus appendice foliacea complicala : tragus nullus. 1 1 . Rliinopomlna, Nasus appendice foliaceo simplici : Iragus distinclus. Ordo III. • — BestiuE. ^. VII. Talpidjï;. Arlus antici fossores. j i3. Talpina. Roslrum produclum. VIII. SoRiciDJE. Artus omnes vel ambulatores , vel nalalo- res : culis pilosa. 14. Soricina Pedes fissi, i5. Myogalina. Pedes palmati. IX. Erinaceid^. Artus. omnes ambulatores : culis spinosa. 16. Erinaceina, Corpus conglobabile : cauda brevissima. Ordo iv. — Fer^e. X. CERCOLEPTiDiDiE. Mammae duo tantum , inguinales : lingualongissima, extensilis : cauda prehendens, Iota hirsuta. 17. Cercoleptidina. Dentés 36 , sex nempe incisivi, duo laniarii , molares decem ( spuriis 4 ) ^ ^^ ulraque maxilla. Anomala, Primates frugivoros cum Bertiis conjungit, XI. Ursid^. Dentés molares posleriores tritores : pedes plantigradi plan lis denudatis : un gués obtusiusculi. 18. Ursina. Dentés incisivi mandibulae ad lineam collocati. ig. Melina. Dentés incisivi mandibulae extra lineam col- locati. Xïl. FELïDiE. Dentés molares posteriores , dentis postremîs minoribus , seclores : pedes plerumque digitigradi , plantis pilosis : un gués acutissimi. 20. Vii^errina. Dentés molares tuberculati utrinque bini post carnivorum supra , infra unus : lingua aspera : folliculus glandttlosus pone anuni. 21. Canina. Dentés molares tuberculati utrinque bini post carnivorum infra supraque : lingua lœvis. SOCIÉTÉS SAVANTES. 2l5 22. Felina. Dentés molares tuberculali nulli in maDciibuIa : lingiia aspera. — Sanguinaria. 23. Miutelina. Dentés molares luberculati in utraque mnxilla * unus post carnivorum utraque supra : lingua laevis. — Corpus elongatum , gracile , ductile : pedes brèves, OrDO V. — PlNNlPEDIA. XIII. Phocid^. Dentés laniarii médiocres, inclusi. 24. Latacina. Artus posteriores anterioribus longiores, inler se distantes. 25. Pkocina, Artus posteriores reversî, iuvicem proximi. XIV. Trichechid^. Dentés laniarii longissimi) producti , validi, in maxilla tantura. ,,r, , ( 26. Trichechina. Artus posteriores reversî, invicem proximi. — Corpus ohesum. Ordovi. — Cete, XV. Manatid^. Dentés molares compositi aut Semi-com- positi corona plana aut sulcata. — a-j. Manalina, Artus fere brachiiformes, plenijanque unguiculali. XVI. Delphinid^e. Dentés corona non plana : artus prorsus pinniformes^ exunguiculati : caput vel médiocre vel parvum. 28. Delphinina. Dentés, conici , saepius numerosi , infra supraque. 29. Monodonlina. Dentés tantum duo , prœlongi , acuti , ex torlili fabrica spiratim incisi , osse maxillari infixi ( uno saepius abortivo ). XVII. BALiENiDiE. Dentés numerosi corona non plana : ar- tus prorsus pinniformes , exunguiculati : caput immane. 30. Phfseterina. Dénies inferiores conici a totidem maxillae foveis excipiendis; superiores parvuli, absconditi. 3i. Balœnina, Dentés inferius nulli : laminée corneœ binae in maxilla inœqualiter pectinatœ os hinc inde occludentes. Ordo vu. — Bellu^e. XVIII. ELEPHANTiDiE. Digiti sub tegumculis reconditi , ungue tantum dignoscendi. 32. /r//7/7o/>o/amina. Pedes tetradactyli. ,. - , y ^ ^* 33. Rhinocerontina. Pedes tridactyli. •^^^''o*^ «^^-^ ftl4 SOCIÉTÉS SAVàNTES. 34* Elephantina, Pedes pentadactyli. XIX. SuiDiE. Digili ad apicem saltem fissi. r.'uA 35. Taplrina. Pedes anteriores tetradactyli , posleripres tridaclyli : digiti cute obvoluti, ad apicem fissi. 36. Suîna. Pedes tetradactyli , posteriores interdum Iridaç- tyli : digiti insessores conslanter duo. 57. Anoplotherina. Pedes didactyli. XX. Hyracidje. Digiti arluura anteriorum quatuor, pbsle- rîorum très , cule obvoluti , apice fissi : ungues lamellarés. 38. Hyracina» Digitus artuum posteriorum internus ungue curvomunitusî cutis dense pilosa : dentés incisivî supra duo. — Gliribus accedentia. XXI. Equid^e. [Pedes tridaclyli duobus digîtis abortivîs la- teralibus absconditis; principalis solida ungula convallalus. Z^, Equina. Çiov^ns dense pilosuin, collo caudaqae longe crinitum : dentés incisivi infra supraque sex. Ordo VIII. — Pecora. XXII. Camelid^, Dentés laniarii infra supraque : duo in- cisivi supra , infra sex : cornua nulla. 4o. Camelina. Rostrum produclum : sinus lacrymales nuUi: pedes subtus callosi, digitis cute obvoluiis solo apice bisulci. XXIÏI. Gervid^e. Dentés laniarii infra nulli : incisivi supra nulli, infra octo : cornua in maribus fere ordinaria , rarissima in fœminis , caduca , solida , pedunculata , ramosa , cuticula villosa temporaria saltem , induta. 4^^* Moschina, Dentés laniarii duo , productif supra in ma- ribus : sinus lacrymales nulli[: cornua nulla : fcllicul^s prae- pulialis moschifer î 42. Cerç^ina, Dentés laniarii plprumque nulli : sinus lacry- , jnales saepius magni : coruubus mares instructi. XXIV. CAMELOPARDALiDiE. Dcntcs laniarii nulli : incisivi supra nulli, infra octo : cornua in utroque sexu perennia, so- lida , brevia , simplicia , cuticula villosa induta. 43- Camelopardalina. Dentés molares utrinque sex conti- gui : pedes prorsus bisulci. XXV. Bovidé, Dentés laniarii nulli ; incisivi supra nulli ; SOCIÉTÉS SAVANTES. 2l5 îufra octo : cornua sœpius in utroque sexu , perennia , ex osse frontali producta , elastico tegumenlo vaginata. . 44- ^ntilopina. Cornua solida. 45. Bovina, Cornua cavernosa. Ordo IX. — Bruta. , XXVI. Myrmecophagid^. Dentés nuUi : os perexiguuin : lingua angusla, emissilis. 46. Manidina* Corpus squamosunik 47. Myrmecophagina, Corpus pilosum : ungues anteriorùs validi , marine aculo. XXVIT. Dasypodid.î:. Dentés : lanîarii nuUi : molares 26-«- 98 : rosi mm productum. 48. Orycleropodina. Corpus pilosum : dentés molares fîbrt)si cylindrocei, tadicibus deslituti. 49. Pasfpodina. Corpus cataphractum : dentés Vbi cylin** dracei , vel lamelliformes , radicibus destituti. XXVIII. BftADYPODiDiE. Dentés : incisivi nulli : rnoléres non ultra 18 : roslrum brève : arlus anlici longiot^s. ^ ' • "" 50. Bradfpodina, Corpus villosum : dentés lartîafîl aè^tt J molares cylindrici , radicibus desliluti ? maramte duo , pecto- rales î digiti tuie juncti : ungues maximi , falculares. Ordo x. — Glires. XXIX. CniROMYDiDiE. Claviculœ perfeclaî : manimœ ()\io : inguinales : cauda longissima. ^^ 5i. Chiromydina. Pedes pcntadactjli , digilo medio elon- gato, gracillimo, nudô : poâtici in maillis pollice cuique digito opponibiiidesinentes. .s'iluoO .aaif«;>ï/.KJAH .Vj!ÎXX XXX. Cavidje. Clavicul* imperfectse : corpus fjilosum s dentés incisivi duo supra; molares sexdecim : pedes poslerio- res vel tridactyli , vel pentadactyli, utroque digito laterali mi- nime. • » Ô2. Cauina. Dentés molares radicibus destititliirkulçellQaitjJ 63. Dasyproctina. Dentés molares compositi- ^btuija ii»qai XXXI. Claviculae imperfectae : corpus pilosum : 4«ités in- cisivi supra quatuor duplicâii ( in junioribus sex) : p«des au- teriorcs letradaclyli , posteriores peniadaciyli. .54 i 'iiti&&: ±l6 SOCIÉTÉS SAVANTES. 54» Leporina. Corpus plantœque pilosae : dentés molares lamellosi. XXXÏI. IIystricid.^.. Claviciilœ imperfeclae , exiguœ : cor- pus spinosum : (lentes incisivi duo supra : pedes anteriores te- tradaclyli, posteriores penladaclyli. 55. Hj-stricina, Dentés molares corona plana lamellosi? lin- gua hispida. XXXIII. MuRiDE. Claviculae perfectae : dentés molares sim- plices, 56. Marina» Cauda squamata : vellus setis aculeisve mix- tum. 5y. Dipodina, Cauda longissmia , apice floccifera : pedes saltatatorii , antici brèves , postici longissimi. 58. j4rctomydina. Cauda vel brevis , vel nulla : vellus molle, subuniforme: pedes œquilongi. 59. Sciurina, Cauda longa , villosa : vellus moUe/uniforme : pedes aequilongi. 60? Lagostomurina? Cauda pectinata : vellus delicalissimc molle, uniforme: pedes antici brèves, postici elongali : — Dentés inciswi inferiores canaliculati XXXIV. CASTORiDiE. Claviculx perfectœ : dentés molares coraposili. 6i, Arç'icolina. Dentés molares radicibusdestituti, lamellosi : "^Herbif^ora. 62. Casiorina. Dentés molares radicibus instructi. Or.Do^xi. — Marsupialia. XXXV. HALMATURiDiE. Dcntcs, in modura, plus minus ^/i- rum incisivi elon«:ati , carnivori nulli ; molares tuberculis coronati. 63. Phascolomidina. Dentés in modum penitus Glirum ; incisivi elongati infra supraque duo; laniarii nulli, vel tan- tum supra , exigui ; molares tuberculis transversis duobus : caput grande , depressum : artus brèves : ungues fossores : cauda nulla. 64. Halniaturina. Dentés incisivi duo infra, longi, lati, acuti j sex supra : laniarii , infra saltem , nulli : artus ante- SOCIETES SAVANTES, ÔI7 riores brevissimi , posteriores longissimi digitis duobus con- junclis , poilice nullo : cauda fulciens. 65. Petaurina. Dénies incisivi duo infra , longî, lali , aculi ; sex supra : laniarii longi, aculi supra , ^latentes infra vel nulli : arlus aequilongi digitis duobus conjunctis poUicc grandi , exungui , fere retroverso : cauda prehendens. XXXVI. DiDELPHiDiE Dentés in modura Bestiarum : car- nivori nulli : niolares tuberculis acutis coronati ulrinque très. 66. Didelphina. Artus postici in manus poilice cuique di— gito opponibili desinentes : cauda prehendens, parlim nuda : dentés incisivi decem supra , infra oclo : lingua bispida. / XXXVII. ThylaciniDuE. Dentés in modum Ferarum: infra supraque caruivori quatuor ! 67. Thylacinina, Arlus postici poilice nullo ; cauda pilosa : dentés 46. Omnium Ferarum ipsissiarum magnis carnwora\ralione dentium» OrDO XII. MONOTREMATA. XXXIX. EcHiDjNiDiE. Corpus spinosum : rostrum cylin- draceum , attenuatum : pedes fossores. 68. Echidnina. Aculei parvi , palato affixi loco dentium : liogua emissilis. XXXVIV. Ornithorhynchid^. Corpus pilosum : rostrum valde depressum, latuin [anatinum) : pedes palmati. 69. OrnUhor/nchina, Dentés molares utrinque duo infra supraque : lingua lata , mollis , carnosa. - Nous placerons à la suite de celte classification un court aperçu de celle que M. Isidore Geofroy a adoptée et développée dans ses cours de 1837 et i838, au Muséum d'Histoire natu- relle, et dans son cours de 1837 à la faculté des Sciences. Cette classification n*a encore jamais été publiée en entier par son auteur ; en la rapprochant de celle de M. le prince de Musignano, que nous faisons aussi connaître pour la première fois, de celle que vient de publier M. Duvernoy et de celle dont M. de Blanville a donné déjà divers fragmens , nos| lec- teurs auront une idée complète des eâbrts que font de tous ai 8 SOCIÉTÉS SAVANTES, côlésles zoologistes français pour rendre plus naturelle la dis- tribution de la première classe du règne animal. La classification de M. Isidore Geoffroy a de nombreux rap- ports avec celle de M. le prince Charte Bonaparte; car lui aussi admet trois sous-classes , subdivisées en treize ordres et en nombreuses familles dénommées , afin de réduire la nomencla- ture au moindre nombre de mots , d'après le nom du genre qui en est le type. De même encore, il rétablit Tordre des Primates de Linné , qu'il appelle Primates en français , et celui des Sirenia d'ïlliger, qu'il appelle Siréniens; après ces rapports si remarquables entre deux classifications , dont les auteurs, tra- vaillant simultanément en des lieux divers , n'ont eu ensemble aucune communication , il y a d'ailleurs des différences plus nombreuses et plus importantes encore, qui découlent princi- palement des vues que M. Isidore Geoffroy a admises et ex- posées depuis long-temps sur ce qu'il nomme les classifications paralléliques ou par séries parallèles. Voici d'abord comment sont formées les trois sous-classes admises par M. Isidore Geoffroy : 'sans os marsupiaux. . . . Série I. quadrupèdes , à I bassin bien | développé Xi bipèdes, à bassin ri Mammifères ^ ^^- - >ppé lavec des os marsupiaux. Série II. à bassin rudiraentaire ou nul. . . . Série IIL Ces trois séries , dont la troisième se trouve comprendre tous les mammifères essentiellement aquatiques , sont , suivant M. Isidore Geoffroy , parallèles ; c'est-à-dire qu'elles vont toutes trois en présentant de leur commencement à'ieur fin, des simplifiications ou dégradations analogues, et se composent de groupes qui se correspondent respectivement. La première série est d'ailleurs de beaucoup la plus nombreuse , et par suite , celle dont la classification offre le plus de difficultés. Voici une portion du tableau synoptique qu'a présenté à son cours Mr Is. Geoffroy , et que nous regrettons de ne pouvoir , à cause de son étendue , reproduire dans son ensemble. ajttl'ab ^' I^enls.( !îl^^1'^""\ pâlies ou nageoires. colonnes. formées en > similaires ou nulles. SOCIBTÉS SAVANTES. 2ig ! mains. . Ordre I. Primates. crochets. II. Tàedig&àses^ I extrémités I aîles , . . III. Cheikoptères. IV. Carnassieks. V, ROWGEURS. VI. Pachydermes. VII. RUMINAHTS. vin. ÉDEKTM. Parmi ces huit ordres, il en est un qui n'a d'ailleurs ivé atimis qu'avec doute , celui des Tardigrades , et deux autres dont les noms ont été indiqués comme devant élre changés : ceux des Pachydermes et des E dentés, dont M. Isidore Geoffroy a cependant continué à se servir provisoirement. Enfin , pour rendre complètement , quoique succinctement , les idées de M. Ts. Geoffroy, nous devons dire qu'il ne regarde pas cette pre- mière série elle-même comme uni-linéairc, mnhhien comme pouvant, à un point de vue plus spécial , se diviser en plusieurs séries parallèlts secondaires. La seconde grande série comprend trois ordres. Les deux premiers sont les Marsupiaux carnassiers et les MARSUPiAUk FRUGIVORES, qui Correspondent aux Carnassiers et aux Rongeurs de la première série , et que l'on pourrait exprimer en un seul mot pour exprimer cette correspondance, Pro-carnassiers (prô- fcrœ) et pRO-RONGEURS (pro-glires). Le troisième ordre , celui des MoNOTREMEs , correspond aux édentés. La troisième série comprend deux ordres, l'un celui des SiRÉNiijrs, correspondant à celui des Pachydermes dans la pre*- inière série , et n'ayant point d'analogues dans la seconde î l'autre, celui des Cétacés correspondant aux Edentés de la pre- mière et aux Monolrèmes de la seconde. Nous terminerons succinctement ^et aperçu de la classifica- tion de M. Isidore Geoffroy par l'indication des familles qu'il admet dans chaque ordre. Nous serons ici, d'autant plus brefs, que ces familles ont presque toutes été indiquées déjà daus l'analyse des leçons zoologiques de M. Isidore Geoffroy, publiées en 1 835 et 1 836 , par M. Gervais. Première Série. PRIMATES, SjEcxioN i. L'homme seul. Sficx. u. Famille <• 22Ô SOCIÉTÉS SAVANTES.' Singes» 2. Lémuriens. 3. Tarsiens ( seul genre Tarsier )# 4. Chiromyens (seul genre Chiromys ou aje-aye. — TARD!— GRADES, fam. unique. Brad/piens (genre Cholépe et Bra- dype). —CHÉIROPTÈRES. Sect. 1. Galéopithéciens (seul genres Galéopithèque ). Sect. ii. fam. i Ptéropiens 2 Ves- pertiliens. 3. F'ampiriens, — CARNASSIERS. Sect. i fam. 1 Cercoleptiens ( seul genre Kinkajou Cercoleptes ). 2 Ursiens. 3. Mustéliens. 4 Vlverriens, 5. f^ulpiens. 6. Féliens» ( Ces dernières familles u*ont été indiquées que comme provisoire- ment établies). SECT. 11. fam. \. Phociens, 2. Trichéchiens. (seul genre Morse, Trichechus). Sect. m. fam. 1 Gymnuriens (fam, provisoirement établie pour le seul genre Gymnure). 2. Tupaïens ( seul genre Tupaia ). 7). Macroscélidiens (seul genre Macroscélide ). 3. Soriciens, l\, Talpiens, 5 Erinaciens, — RONGEURS, (fam.) i. Sciuriens. 2. Castoriens3. Muriens (famille qui sera probablement à subdiviser) 4- Diploslomiens 5. Talpoïdiens. 6. Histriciens. 7. Léporiens. 8. Cat^iens — Pachydermes. Sect. i.(Caract. : ongles dissimiliaires)* fam. Hiraciens, (seul genre Daman ///tû!^). — Sect, 11. fam. unique, Éléphantiens (seul genre éléphant). Sect. m. (caractères : Plusieurs sabot déforme sjmétrique à chaque pied), fam. i. Tapiriens. 2. Rhinocériens, 3. Hippopotamiens» ( Chacune de ces familles ne se compose que d'un genre parmi les animaux au jourdhui vi vans à la surface du globe). Sect. iv. ( Caraçt. : à chaque pied , deux sabots principaux, aplatis en dedans), fam. unique Suilliens. Sect. v. fam. unique Solipèdes.{Le seul genre cheval). — RUMINANS. fam. i. Caméliens (les genres Chameaux et Lama 2. Antilopiens (tous les autres ru- minans. — EDENTÉS (Brdta). Sect. i. fam. unique. Dasj- piens. Sect. ii. fam. i. Mirmécophagiens (trois genres : four- milier, ou Myrraécophage , Tamandua et Dionyx). 2. Maniens. (Le seul geure Pangolin , Manis). Seconde Série. MARSUPIAUX CARNASSIERS. Sect. i (Carnivores), fam- unique Dasyuriens. Sect. ii. (Analogue à la troisième section des carnassiers de la première série), fam. i Didelphiens. TRAVAUX INÉDITS. lîl 2p^rézmc7iV;nj. — MARSUPIAUX FRUGIVORES. Sect. i. (Sëmi-Rongeurs) fam. i. Phnlangiens.'?.. Phasco lare tien s [seul genre Koala, P/mjco/rtrc \t mâle et la femelle ne se quittent guère alors, et revien-, lioflt souvent dtfffs la journée au lieu qu'ils ont choisi. Muni de moyens puissans de vol , l'air semble être leur élément ; ils planent presque continuellement, et à peine aperçoit-on un l*éger mouvement dans leurs longues ailes ; comme les oiseaux nocturnes , ils ne font aucun bruit en volant. Par une belle matinée de printemps le maie et la femelle aiment à se livrer à mille évolutions , on les voit s'é'ever en tournoyant à des hauteurs prodigieuses , en faisant entendre un léger piaffement', puis redescendre bientôt après au même lieu , en faisant mille culbutes et pirouettes. A certaines heures du jour ils quittent l'intérieur du bois pour faire des excursions dans la campagne ; leur vol est bas et long-temps soutenu. Si cet oiseau aperçoit avec des ornithologistes italiens, allemands, russes, etc. , pour en obtenir dés espèces proixi'es aux contrées «lu'ils habitent en échange de celles de hi France , dont il possède de beaux exemplaires bien prépavés : de pareilles relations ne pourraient qu'être profitables à la science , et nous engageons vivement les naturalistes à les établir. — Ecrire directement à M. Barbier Montault ^ avocat, à Loudun, dé- parlement de la Vienne, (G.-M.) TRAVAUX INÉDITS. 2^3 quelque objet qui le frappe , il reviendra plusieurs fois dessus, quelquefois à le loucher presque. Caché un jour dans un en- droit fréquenté jiar ces oiseaux , je plaçai près de moi , une Efffayc empaillée ( Trix flammea). Aussitôt qu'un Monlagu l'apercevait , il venait volliorer à l'entour et de la sorte , en très -peu de temps, j'tn tuai une vingtaine. A la mi-août les couvées sent terminées , toutes les nichées se réunissent alors pour passer la nuit ensemble ; c'est le marais que ces oiseaux choisissent pour cela. Lorsque le soleil commence à descendre vers l'horizon , on voit arriver de tous les côtes uue grande quantité de Montagus, (|ui vicuueQt s'appuyer dans Içs champs qui entoureat le ma- rais, ils se poseKàt sur une motte , sur le haut d'un sillon et attendent le crépuscule ; ils se lèvent alors et se dirigent droit au marais, choisissant toujours pour passer la nuit les endroits eu l'herbe est la moins haute. Je me suis quelque fois placé à l'endroit même où ils se couchent , je les voyais voltiger autour de moi par centaines , je pourrais dire par milliers tant le aombre en e'tait grand ; ils sont peu défians dans ce moment ^ les coups de fusil les épouvantent à peine, et touJt)urs j'en tuais un grand nombre. Ils quittent leur retraite au grand jour , et cherchent prî^s de là les endroits à l'abri , où ils puis- sent jouir des premiers rayons du soleil, pour sécher leur plumage. Proche le marais existe un superbe Tumulus entouré de Dolmen : tous les malins en août et septembre , ils sont couverts du côté du levant , d'une multitude de Montagus. Il existe dans cette espèce une variété entièrement noire que je n'ai trouvé décrite nulle part. Cette variété est peu rare et se reproduit tous les ans dans notre localité. Les vieux nous quittent vers le commencement de septembre, les jeunes res- tent jusqu'au 20 ou 25 de septembre. Oiseaux nojc veaux , par M. de La Fbesnaye. On se rappelle sans doute que M. de La Fresnayc publia en 1834 j daigne par M. G. B. Villa; elle y vit en famille, sous les écorces des vieux oliviers. Je l'ai communiquée à M. Me- gerle von Mulhfeld , directeur du cabinet Lnpérial et Royal d'histoire naturelle de Vienne, qui a proposé pour elle le nom que je me fais un devoir de lui conserver. Fhysa pyrum , Porro. — P. Testa sinistrorsa ,'cornea , du- riuscula, albida; apertura magna inferne ovata, superne ali- quanlulum rotundata ; spira fere nulla, columella introrsa. L'animal est inconnu. La coquille est sinistrorse , d'un blanc jaunâtre , assez épaisse à transparence semi-cornée , très-lisse ; l'ouverture est presque aussi longue que la coquille, d'une largeur égale à la moitié de sa longueur. Le péristôrne est droit et simple , il s'arrondit inférieurement et quelque peu aussi supérieurement , avant de s'adosser à l'avant der- nier tour, ce qui produit une suture profonde. Les tours sont 15 fl^ajB ANALYSE- d'odvi\ages i^quveaux. au nombre de quatre; et passent presque Tnn sur Tautre; le maximum du renflement est en haut de la coquille, ce qui lui donne une figure de poire, qui la fait distinguer des autres espèces de Physes. La columelle est très-peu torse. — Des marais de la Sardaigne. ., tii ilil. AIXALYSES D'OUVRAGES NOUVEAUX. Histoire physique , politiape et naturelle de Tile de Çu^a , par Ramon de laSagra, D'Orbigny , Cocteau, G. Bibron^ A. Lefebvre, F.-E. GuÉRiN-MÉN|:yit.LE , Martin Satnt- Ang|î , Montagne et S4.BIN Bertjijçlqt. — Parif , A^lî^W^ Beftrand. ^r- Prix (^p çj^ag^ç livraison : 12 fr. La première livraison de ce bel ouvrage a paru et justifie pleinement les promesses que l'éditeur avait faites au public savant. On sait que le but de M. de la Sagra a été de faire connaître l'île de Cuba, en la considérant sous les divers points 4e vue vers lesquels ont été dirigés ses travaux pendant douze années de séjour dans cette île ; nous n'avons pas à nous oc- cuper ici des portions de l'ouvrage relatives aux parties politi- que , statistique, géogriiphique , botanique, etc., presque toutes traitées par M. de la Sagra lui-même, avec la supério- rité et le talent qu'on lui connaît; nous devons seulement dire que la partie qui traite de la zoologie sera digne du grand et importaut ouvrage auquel elle se rattache, si l'on en juge par la première livraison : du reste , les noms des naturalistes dont M. de la Sagra a fait choix pour l'aider, sont une preuve de son discerntinieut et un garant de la manière consciencieuse et gavante dont cette partie sera traitée , car ce sont de ces homr mes de cabinet , passionnés pour leurs études et qui , en exé- cutant le travail qu'on leur confie, n'ont en vue que l'intérêt fie la science et de leur réputation, La première livraison est composée de 4 feuilles in -8" et de ij. belles planches in-folio coloriées ; le texte se compose de la feuille première de la géographie, par M. de la Sagra , des feuilles ujae et deux de l'histoire des Reptiles, par M. Cocteau, f nlevé récemmeot à ses amis et coUaljora leurs ^ et de la feuille ANALYSES D OUVRAGES. NOUVEAUX. 227 première des Oiseaux , par M. A, D'Orhigny, Les planches sont les suivantes î Mammifères, pi. 2, VespertiUo Duiertreus, Gervais. Oiseaux , pi. i, Falco span^crius , Var. , Gmelin. Rcpliles, pi. 4 5 Chocodilus rhomùijer , Cuvier; et pi, 18, Sphœrodactyhis cinereus , Cuvier. La manière dont le texte et les planches sont exécutées , est en tous points digne de la réputation que M. Arllius Bertrand s'est acquise par les belles publications qu'il a éditées. (A.) l^ONpGRAPHiE du ^enve Outarde, par M. le docteur E. Rup- ; PELL. ( Extrait du Muséum Senckenbergianum, 1837, iu-4* avec trois belles planches coloriées. ) Après quelques remarques générales sur les genres JEdicne- mus , Çursoriiis et Olîs , l'auteur passe en revue toutes les espèces du genre Outarde, en les décrivant avec soin et en dis- cutant leur synonymie et leurs caractères; ce travail est fait avec talent et conscience , comme tous ceux que l'on doit à M. Ruppcl, et il doit servir d'exemple aux orniihologistes qui .veulent faire quelque chose d'utile pour l'avancement de la SQiiîn^e., Voici la liste des espèces que M. Kuppel admet dans le genre Otis. 1° O. ^on, Burchell ; a* 0, arabs , L. ; 3® Q. nigriceps f Vigors ; 4° O. coffra^ Lichtenstein ; 5° 0, Ludwigii, Rup- pell ; 6° 0. Figorsii, A. Smith j 7° O. nuba , Ruppell; 8« 0. cœntlcscGns y jLevaillant ; 9® 0. Rliaad , Latliam ; 10" 0. ie^ trax\,lij^\\ II" 0. afray Lalham ; 12° 0. aurita , Latham ; y'à^ 0. hengalcnsis , L. ; i4° O. mclanogaster ^ Huppell ; iS» 0. houbara , Lalhàm ; 16° O. tarda y L. Les espèces représentées sont les Oiis Kori^ Ludwigii et Rhaad. " ( G.-M. \ ; Galerie des Mollusques , ou catalogue méthodique , descrip- tif et raisonné des mollusques et coquilles du Muséum de Douai, par V.-L.-V. Potiez et A.-ti-F. ]\fiCHAUD. (Th-8'» avec allas lithographie, To^e'l^'V^^r^s, Baillière. ) '*^ Nous ferons connaître le plan et le mode d'exécution de ce. ouvrage 4<^'s (ju'il nous s^ra parvenu. iaâ ANALYSES d'oUVRAGES NOUVEAUX. Revue ENTOMOLOGiQUE , publiée par M. Gustave Silbermann. In-8° avec planclies , Strasbourg. Cet intéressant recueil, plein d'observations neuves et im- portantes et de reproductions ou d'analyses d'ouvrages publiés en langue allemande , est surtout destiné à nous faire connaîlre les travaux des Allemands et rend ainsi de grands services à la science ; on ne peut trop louer le zèle avec lequel M. Sil- bermann a poursuivi cette entreprise, surtout quaml on sait comme nous que ces ouvrages ne donnent jamais de bénéfices, puisqu'ils s'adressent aux naturalistes travaileurs , à ceux qui veulent se tenir au courant de la science , enfin à un public tellement peu nombreux que la totalité de ces naturalistes qui lisent ^ peut à peine couvrir les frais de l'entreprise, quoique ces sortes de livres soient ordinairement d'un prix assez élevé. La Revue entomologique ne pouvant servir seule à classer des collections est, dès-lors, inutile a une foule d'amateurs qui ne lisent jamais un livre et qui se contentent de ramasser un grand nombre de petites bêtes , de les arranger plus ou moins joliment dans des boîtes, et de les nommer en allant voir chez leur voisin les noms que portent leurs espèces , noms que ces voisins ont pris chez d'autres , qui les tiennent d'une source semblable et plus ou moins éloignée. La Revue de M. Silbermann l'orme actuellement 4 volumes complets , elle est indispensable aux entomologistes travail- leurs , car elle contient une foule de mémoires et d'observa- tions importantes qu'il n'est pas permis à un naturaliste d'i- gnorer et qu'il serait trop long d'énumérer ici. Nous annonce- rons la publication des numéros du tome V quand ils paraî- tront. ( G.-M. ) Insecta Lapponioa , Descripta a J. W. Zetterstedt.— ( i vol. in-4° a deux colonnes. Lipsiae 1 838. — Paris , Baillière.— f, Prix 6 fr, par fascicule. ) Dans une préface assez étendue , l'auteur fait connaître le plan de son ouvrage ; il se livre à quelques considérations très- intéressantes sur la distribution des insectes dans la Lapponîe ^ en montrant qu'on peut partager ce pays en quatre régions en- ANALYSE d'ouvrages NOUVEAUX, 22^ tomologîques , auxquelles il assigne les noms de Regio sjha^ iica , regio subsylvatica et subalpina , regio alpina et regio inferalpina ; il présente ensuite un tableau des familles et des ordres des coléoptères de Lapponie y d'oii il résulte que Toa connaît i54 genres dans ce pays. Viennent ensuite les des- criptions et la synonymie des espèces; ces descriptions sont faites avec un soin et un talent remarquables ; elles ne sont ni trop longues ni trop courtes , et Tauteur les accompagne de notes précieuses sur les localités des espèces , sur leurs mœurs , l'époque de leur apparition, sur leurs varilés, etc. , etc. Le premier fascicule est entièrement gccupé par les Coléoptères , ainsi qu'une portion du second , jusqu'à la colonne 23g où ils sont terminé Les Orthoptères , précédés aussi d'un tableau des familles et des genres, comprennent 5 genres et occupent seulement quatre pages ou huit colonnes jusqu'à la colonne 202 ; viennent en- suite les Hémiptères^ qui comprennent 67 genres, et occu- pent jusqu'à la colonne 3 14. Les Hyménoptères formant 60 genres et occupant dans le deuxième fascicule et au commen- cement troisième jusqu'à la colonne 474- Enfiin les Diptères, qui comprennent 174 genres et dont les 10 premières familles seulement occupent la fin de ce troisième fascicule. M. Zetterstedt a fait connaître, dans ces trois facicules, beaucoup d'espèces et quelques genres encore nouveaux pour la science , surtout dans l'ordre des Diptères ; il a apporté des cbangemens notables dans l'arrangement des familles de cet ordre , enfin ce travail , qui parait le fruit de longues études et d'observations consciencieuses et attentives , ne peut que faire un grand honneur à son auteur , et rendre un vrai ser- vice à l'Entomologie. Ajoutons que le livre de M. Zetterstedt est écrit entièrement en latin , ce qni le met à la portée de tous les naturalistes. ( G. -M. ) Description de quelques Coléoptères recueillis dans un voyage au Caucase et dans les provinces transcaucasiennes russes y en 1834 et i855, par T. Victor. (Extrait des mémoires de Moscou , t. IV. — Brochure in-4° avec une pi. coloriée. ) Outre la description des espèces nouvelles , M. Victor indi- h3o ANALYSE d'ouvrages NOtivÈÀtJX^ que plusieurs espèces décrites par les auteurs ; î! s'occupe seulement des Pselaphiens et de quelques Fungîcolés dont il àonne de bonnes descriptions accompagnées de figures cplo- eiées 1res - exactes. Voicr les phrases, diagnostiques dé 'ces espèces. Psephatus acuminatus j t^'ictor. — Loiig. : 3 lignes^ tâ'rg. : 1/4 de ligne. — Elongatus , rufus , nitidus , postice dilalatus ; capite trifoveolato ; elytris dilutioribus ; segraento 1° pone eljtra maxirao , utrinque incrassato; 2" multo miçore ; 3° in medio nodulo compresso obtuso producto. In masculis : o** seg- mento cuni reliquis pîanis. — Sous des pierres dans les steppes d'Elisabethpol en Géorgie méridionale. Briaxis nodosa, Vict.-— -Mas. ety^m. — > Long. : 2/0 ligne. Xarg. : i/3 ligne. — Subelongata,, convexa , rubro-cinnamo— mea , abdomine subelongato-quadrato , segmento priiuo lo^axir mo, postice truncato, in medio excîso^ secundo nodi obluso producto ; in maribus : segmento primo postice obluso-rotun- dato integço , secundo cura reliquis planis. — Elle se trouyç près des racines , dans des lieux un peu humides , en Géorgie^ Briaxis fur cata , Vict. — Long. : o.jZ lig. Larg. : i/zj lig. — Nigro fusca, elytris rubrp-fuscis , tibiis tarsisque testacei^j abdomine lato , segmento 1° modice convexo , intra margi- nem lateralem utrinque canaliculato , apice in i^edio laie et profunde enjarginato , utrinque. acute bi-dentàto , segmçntp secunde utrinque furcato, abdomine profunde exçavato. — Cette espèce doit être placée de même que la précédente dans la se- conde série des Briaxis de M. Aube. Je l'ai trouvée àTiiûijS. en Géorgie russe. ., ,^ , ,.., ^.. , Briaxis spinicoxis, Vict.— Long. : 3/^ lig. Larg. : i/3.1ig/ — Nigra, pitida ; antennis , elytris, pedibusque rufocastaneis; fronle bi-impressa; thorace postice foveolis tribus profunde instructo ; eljtris bi-striatis ; abdomine lato , segmento 1® maximo , apice obtuso-rotundato ; coxis anticîs spma sub- tilissima armatis. — A Tiflis, en Géorgie. Bj'ihinus crassicornîs y^ici. — Long. : ^/4 bgr Larg. :. i/4 lign. — Punctatus, castaneus , nitidus, parce pubescens ; frontc inaequalis, vertice linea arcuata impresso; antennis ANALYSE d'ouvrages NOUVEAUX. ijf crassîs , artîculo i° maximo , upicc înlus denté parvo mu- nîto ; 2<* globoso ; elylris convcxis , basi in singulo bi-impressi ; abdomine intègre rolundo ; pedibus dilulioribus , femoribus crassiûsculis , posticis apice inferne gibbosis , nigris. — Je l'ài rapporté des montagnes d'Agbalzik, en Arménie, non loin de la frontière dé l'Asie mineure. On le trouve à une élévation de plus de 5,000 pieds, dans la terre bumide , sous des buissons. Bythinus îongipalpis , Vict.— Long. : 1/2 lig. Larg. : i/5 lîgn. -i- Castaneus , sub-pubescens ; oculis nigris , prominub's ; aniennarum arliculo ultimo conico-elongato ; abdomine con- vexo, pedibus diîutioribus. — Sous l'écorce de vieux troncs à Ekalerinograd , dans les steppes du Caucase , en été. ■■- Bythinus Ibericus, Vict. — Long. : 1/2 lign. Larg;, : i/ôiig. — Niger , thorace piceo ; elytris rufis ; capite bi-foveolalo; pal- pis longis , articulo 2** elongato, 3" brevi , conico. Ântehnis sub-filiformibus; eljtrorum bumeris elevatis. Infœmina .«limbo ihoracis piceo -marginato ; palporum articulo secundo trigono; antennis crassioribus. — On le rencontre au Caucase et dans les contrés trauscaucasicnnes , sous despjerrips , dans des lieuiç ombragés. !},... Euplectus pîceus , Vict. — Long. : 2/3 lig. Larg. : 1/6 HgUi — Depressus, piceus; capite insequali , inter antennas cari- nula conspicua, transversa signato ; pal pis ^ antennis , pedi- busque testaceis; thorace postice foveolis tribus subconfluenti- bus, in medio disci impresso. — Il vit sOus Técorce des pins sur les montagnes d'Akhalzik. r> £ndomy chus armeniacus y Y ict. — Long. : 2 i/3jign. Larg. : I 1/2 lign. — Breviter^ovatus ; capile, thorace, corporc siib- tus pcdibusque rufo-testaceis; ahtennîs nigris; elytrrs cocci- neis , singulo maculis duabus nigris decoratis. — En Arménie et en Géorgie. Ljcoperdina apicalis., Vict. — Long. : i 2/3 lign. Larg. i 1 lign. — Ovata , rufo-testacea ; thorace transversb basî re- llexo , nigro-marginato , angulis omnibus productis , aculis ; elytris nigris , macula latiore humerali , altéra pone mediurtfi , apiceque rufotcstaceis. — On la trouve sur les bois pourris dans les Lycoperdons , dans les vallées des alpes du Caucase. aSa ANALYSES d'ouvrages nouveaux, Dapsa trimaculata , Kollar. — Long. : i 3/4 lign. Larg. : 3/4. — Lurido-lestacea . piinclalissima , pubescens ; ihorace qiiadrato , Iri-impresso ; eljtris oblongo-ovatls, maculis tribus nigro-fuscis pone rnedliirn signatis. — Je l'ai pris dans la terre sous les buissons et dans l'herbe , dans les provinces près de la mer Caspienne, de même que dans les steppes du Caucase et de la Russie méridionale. Dapsa limôata, Vict. — Long. : 1/2 lign. Larg. : 2/3 lig. — Elongato-ovala , testacco-fusca , pubescens; thorace poslice angustalo ; eljtris valde convexis lateribus et postice late ui- gris. — Sur les montagnes d'Akhalzik, en Arménie. Manuel des Coléoptéristes contenant les Insectes Lamelli- cornes de Linné et de Fabricius. Par le Rév. Hope. Lon- • drès 1837, in-8°, fig. Paris, Baillière. (Prix 7 sch, ou ^ 8 francs. Le but de l'auteur est de faciliter l'étude des Lamellicor- nes décrits par Linné et Fabricius ; il montre combien cette étude est difficile , et combien il serait à désirer que les termes employés dans la science fussent simplifiés afin de ne pas rebu- ter les commençans. Il commence son manuel par l'ordre des Coléoptères en plaçant sous forme de tableau les Lamellicornes décrits par Linné. La première colonne donne l'espèce Lin- néenne , la seconde les pays que ces insectes habitent , ce qui, dans Linné , est tout-à-fait inexact , parce que l'on fai- sait peu attention à l'habitat des insectes dans le temps ou cet auteur a écrit ; la troisième colonne contient la clas- sification suivant les genres adoptés par les les entomologistes modernes. Immédiatement après les Lamellicornes de Linné. Il donne un autre tableau de ceux de Fabricius, divisé en quatre colonnes ; la première contient les genres de Fabricius , la seconde le nom des espèces qui s'y rapportent, la troisième les pays qu'elles habitent , où l'on trouve autant d'erreurs que dans Linné , et la dernière offre une classification géné- rique autant que possible suivant l'état actuel de la science. Il dit ensuite pourquoi il a changé dans quelques circon- stances les noms génériques adoptés sur le continent. Ainsi , 233 en suivant les idées de Macleay , il a restitué le nom de Sca- rabaus aux insectes appelés Ateuchus par Iliiger et contenant quelques espèces que les anciens regardaient comme sacrées. M. Kirby ayant mis à la disposition de M. Hope toutes ses notes relatives aux Lamillicornes , celui-ci en a profité pour faire connaître le résultat d'un travail manuscrit de ce célèbre entomologiste, et il donne les caractères, accompagnés de figures dessinées par M. Westwood , des genres qui ont été établis aux dépens des Dynasles de Mac-Leay [Scarabœus , Lat.). Voici comment est distribué l'ouvrage de M. Hope. I** Tableau des Lamillicornes de Linnaeus, suivi de remar- ques et annotations très - importantes et qui témoignent des profondes connaissances de leur auteur. 2o Tableau des Lamillicornes décrits par Fabricius, suivi aussi de remarques et observations semblables à celles qui ac- compagnent le tableau précédent. 4** Distribution de la famille des Dynastydœ en genres , d'après la méthode de Kirby. Dans ce travail , les Dynaslides sont divisés en douze genres, dont voici les noms, i** Mega- ceras, Kirby (type : Geot.. chorinœus, Fab.). 2° Enema, K. (type : Geotr. enema, F.). 3° Cheiroplatys , K. (type : Geolr. truncatus, F.). 4* Chalcosoma, Hope (type : Geotr. atlas, F.). 5" Strategus, K. (type : Geotr, alœus, F.). 6° Ccelosis, K. (type: Geotr, suhanus , F.), yo Xylorj-ctes, Hope (type: Geotr, satyrus, F.). 8® Syrichtus, K. (type : Geotr, syrichtus, Fab.). 90 PentodoTif K. (type : Geotr, punctatus y Fab.). 10" Temnorhynchus , Hope (type : Geotr, retusuSj Fab.). 11° Bothjnus y Kirby (type : Geotr, cuniculus y Fab.). 12* Isodon, Hope (type : Geotr. australasiœ y Kirby). 5° Dans cette portion de l'ouvrage, M. Hope donne les carac-i" tères de plusieurs genres établis par Kirby et par lui-même, dans les familles des Melolonthidce et des Sericidœ; ces genres sont les suivans, dans les Melolonthidae. 1** Lepidota , K. (type : Mel. stigma, F.). 2*» Lachnosterna y Hope {Mel./erf^ida y F.), S» Jplidiay K. {Mel. transi^ersalis y F.). 4** Cephalotrichia\ K. {Mel. alopexy F.). 5<* Macrophylla, Hope {Mel. longi- cornisy Hope). 6« Stethaspis y Hope [Mel, siUuralisy Fab.), ûS4 Inàlyse d'ouvragés nôu^ 70 MicrodoniaY^, {Mel, pini, F.). 80 Rhomtionfê y^. fÈet', holosericea, F.). Dans les Sericidae. 9° Calonota , ILope {Mel.festwa, F.). 10» Liparetra, K. (Me/. syMcola, F.)- n^ Macrosoma, Hope (J/e/. glaciatis , F.). Enfin l'ouvrage est termine par un appendix , dans lequel M. Hope donne d'abord des notes sur quelques espèces publiées par Linneus , dans un appendix du Mentissa Plantarum, en 1771, et sur d'autres espèces de cet auteur et de Fabricius qu'il n'a pas vues en nature, et qu'il ne peut rapporter qu'avec doute aux genres modernes ; M* Hope nous a fait l'honneur de nous consulter au sujet de ces espèces, et il s'est trouvé plusieurs fois que nos idées ont coincidé avec les siennes sur les genres auxquels on peut les rapporter. 'Vient ensuite un petit travail sur les 'GoîiàlliîËœ ^ dans lequel l'auteur donne îa liste d^es 'espèces de G'olîâtn connues jusqu'à ce jour, et quî sont les G. Gigahl'éiiSy Kirby, Druriiy West. ; Cacicus , ÔiTv. ; "tleglus, Ê.îùg, eiPrincips, Hope. Cette dernière espèce étant nouvelle est décrflé avec détail et figurée en couleur par M. Westood ; c^est cette belte figure qni forme le frontispice de l'ouvrage. Cet insecte vTent de Guincé. Voici la phrase diagnostique qui précède sa aeS- cription : ,j ,(^^ Princeps y Ôope. Nigro piceus. Capî(e 2 macutato , ttio^ racé vittalo, scutello lateribùs subaîbidis , eljtfis late hîgfo- piceis lateribùs et apicibus albis, tuberculis apicalibus nigris. -— Long. , une : à. Lat. eljtr , une j^ i. Lig. 7. M. Hope forme ensuite trois autres genres aux dépens des Goliath ei Cetonia des auteurs ; le premier, genre Mecorhina^ a pour type lé G, Poljphemus , F. Le second , genre Dicro- norhinaj a pour type la Cet. micans, F.; et le troisième, genre Rhomhorina a pour type le Gollathus héros , Latr. , et con- tient les Gol. meïlii , Gory ; opalina , Hardswckii , Rojlu , Hope , et la Cetonia cincta, du Zool. journal. Enfin , l'ouvrage est terminé par la description de la Mimela œanthorhina ^ Hope. Espèce qui habile l'Inde. ( G. -M. ) ^Oti' NOUVELLES. ^3? MoNOGnAPHiÉ DES Anoplures (le la Grande-Bretagne j ou es- sai sur les insectes parasites que l'on trouve en Angleterre appartenant à Tordre des Anoplures de Leach , avec les dir^ ! visions modernes des genres; arrangées d'après les idées du docteur Leach et du professeur Nilzsch. Enrichi de figures grossies de toutes les espèces, par Henry Denny. ( Londres :»iet Paris chez Baillièré. ) , uiu«lj Tel est le tilre d'un ouvrage dont M, Dehny annonce la publication. H montre que Tétude des Parasites que Leacn a' nommé^ Anoplures , est encore peu avancée comparativement' â celle des autres insectes , et il se proposé de donner îa des- cription et la figure de tous les espèces qu^on trouve dans la (jrra nue- iDretagne. t > r •< - M. Denny est certainement capable de bien traiter un tel ouvrage , car il a donné des preuves de son talent et de spn exactitude dans plusieurs travaux , et particulièrement dans sa Monographlœ Pselaphiâarum et scyamœnidarum Ân^&œ , ouvrages qui ont placé son nom d'une manière très-honorable dans la science. , /. ^ L'ouvrage complet formera un volume grand în-8, du prix d'une guinée (24 fr.) ^ avec figures coloriées, et de 14 ^^P* lîg. noifçs. Nous rendrons un compte détaillé Je cet ouvrage desquelles premières livraisons nous seront parvenues. m IV. NOUVELLES. hk M. de La Fresnaye, en nous envoyant plusieurs nouvel) çs espèces d'oiseaux pour être publiées dans notre Magasin; elle-Hollande. Il résulte de cette noie, lue par M. Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, que la distribution géographique des mammifères coïncide dans plusieurs cas d'une manière remarquable avec leurs particularités d'organisation ; ainsi les trois sous-classes admises par de M. de Blainvllle ^ sont ainsi réparties : Ornithodelphes ou Monolrèmes : en Australie seulement. Didelphes ou Marsupiaux : en Australie et en Amérique. Les animaux de l'une et de l'autre de ces parties du globe étant de genre bien tranchés. Monodelphes appelés aussi Mammalia placentalia, répandus dans tout l'ancien et le nouveau monde, sauf à la Nouvelle—. Hollande où ils sont en très-petit nombre. • >» Si nous en exceptons , dit M. Gervais , le Canis dingo (Chien australasien) que plusieurs auteurs supposent avoir été introduit par l'homme; une Roussette {Pteropus polycephaUisj Temm.) et deux ou trois espèces de Chauve-souris, on n'a si- gnalé à la Nouvelle-Hollande en fait de Monodelphes que des Rongeurs , ce sont : rjfOtrf'MN!! \{ii ■." Les Hydromys dont on indiqué plusieurs espèces : le genre Hapalolis de Lichtenstein ; le Pseudomysû^xvTAé par M. Gray , un Rat indiqué par MM. Eydoux et Gervais; le nouveau genre Conilurus de M. O'Gilby ; et une Gerboise de la section Tom. I. Année i838. i6 2^1 SOCIÉTÉS SAVANTES. du Dipus tetradactflus de Nubie, M. O'Gilby l'appelle Di- pas Mitchellii. « Je crois pouvoir annoncer à l'Académie, dit M. Gervais, qi^'a celte liste d'animnux, de l'ordre des Rongeurs, de celui des Chéiroptères, et peut-être même de celui des Carnivores, il faut aussi ajouter une espèce représentant le groupe des Insec- tivores, mammifères que l'on connaissait déjiî sur tous les au- tres points du globe. L'animal dont je veux parler vient d'être récemment décrit en Angleterre , mais comme appartenant à la catégorie des Didelphes et il a reçu le nom de Myrmecobius fasciatuy, Waterhouse. » « Le Mj-rmecobius forme parmi les mammifères insectivores du genre Glisorex, «n nouveau sous-genre et les caractères de celui-ci sont surtout fournis parle nombre des dents, plus grand que chez les Glisorex proprement dits et même que chez les autres insectivores. Sous ce point de vue l'animal dont il s'agit fournirait un bel exemple à joindre a celui que M, de Blain- ville signale comme anomalie de plus dans le nombre des dents pour quelques espèces de mammifères, au lieu d'avoir comme les Tupaia 6/6 molaires, i/i canine, 2/3 incisives de chaque côté des mâchoires, le Glisorex {Myrmecobiusfasciatus) pré- sente 8)9 molaires i/i canines et 4/^ incisives. » Séance du 8 octobre. -^ M. Geoffroy Saint- ffilaire lit un grand Mémoire de littérature scientifique , intitulé : De la statue de Buffon , afin de lui faire recouvrer ses anciens hon- neurs, et pour expliquer le sens poétique, l'idée physiologi- que de ses Parerga ou sculptures emblématiques de la base de cette œuvre monumentale. Ce Mémoire, rempli d'idées grandes et profondes, n'est pas susceptible d'analyse. Nous renvoyons donc au n" i5 , 2* semestre de i838, des comptes rendus des séances de rinslilut , dans lequel ce Mémoire est imprimé. M. Milne Edwards lit un Mémoire , intitulé : Sur le méca^ nisme de la respiration chez les Crustacés. Dans ce travail , l'auteur traite du mécanisme de la res- piration chez les Crustacés , sans s'occuper de la partie phy- sique du phénomène respiratoire , c'est-à-dire qu'il s'occupe SOCIETES SAVANTES. 2^3 seulement des moyens par lesquels la nature alimente pour ainsi dire ce travail , en renouvelant sans cesse les fluides destinés à subvenir aux besoins de la respiration. On savait déjà que les Crustacés inférieurs ne paraissent pas avoir d'instrumcns particuliers pour la respiration , que c'est par le contact de l'eau aérée avec toute la surface du corps , que cette fonction doit alors s'effectuer ; que chez les Crabes, les Ecrevisses et les autres Crustacés supérieurs, dont se com- pose l'ordre des Décapodes , la respiration est branchiale , et qu'elle s'opère dans des cavités qui ne communiquent pas dans l'arrière-bouche, enfin qui ne peuvent ni se contracter , ni se dilater tour à tour comme le thorax des animaux supérieurs. Connaissant cette particularité de structure , le célèbre Cuvier avait cru pouvoir se rendre compte du renouvellement indis- pensable de l'eau qui baigne les branchies des Crustacés déca- podes, par les mouvemens des appendices fliibelli formes fixées aux pattes- mâchoires des Crabes. Mais l'anatomie comparée nous fait voir que ces sortes d'appendices n'existent pas ou sont rudimentaires chez les Macroures et les Anomoures. Il était par conséquent bien probable que le renouvellement de l'eau nécessaire à la respiration des Crustacés décapodes, devait être déterminé pat" quelque autre instrument, et il existe en effet d'autres organes qui semblent réunir toutes les conditions né- cessaires pouf les rendre propres à ce rôle important : ce sont les appendices que les zoologistes désignent sous le nom de mâchoires de la seconde paire. Ce fait , que M. Edwards a constaté pour la première fois avec M. Audouin , est le point fondamental de son Mémoire. Ainsi, d'après l'auteur, la partie la plus importante pour l'exécution du phénomène respiratoire chez les Décapodes, consiste en une grande lame ovalaire qui est logée dans le canal efférent de la cavité branchiale, et qui, fixée vrrs le milieu de son bord interne, bat comme sur un pivot. Par suite de ces mouvemens, cette lame cornée bouche, avec sa partie antérieure, le canal qui la renferme, puis re- levant obliquement son bord postérieur, frappe d'arrière en avant l'eau qui la baigne , et la chasse au-delà de l'espèce de valvule formée par son bord antérieure ; celui-ci se relève 2/Î4 [^SOClÉTÉs SAVANTES. aussitôt, comme un clapet pour s'opposer à la rentrée de l'eau, et tant que ranimai continue à vivre, cesmouvemens se répè- tent avec une rapidité extrême. II est donc évident, dit l'au- teur, que ce sont les mouvemens oscilatoires de cette espèce de palette qui déterminent la sorlie de Teau renfermée dans la cavité branihiale, sortie qui détermine à son tour l'entrée d'une quantité correspondante du liquide ambiant par les autres ori- fices aboutissant au dehors , et qui assure de la sorte le renou- vellement de l'eau aérée nécessaire pour subvenir aux besoins de la respiration. (M. S. A.) Séance du 1 5 oclobre. — M» F'alenciennes lit un Mémoire intitulé : Considérations générales sur V Ichlhjologie de CAt-- lantique, et en particulier sur celle des îles Canaries — Ce Mémoire rst renvoyé à l'examen de MM. Duméril^ Flourens , et Isid. Geoffroj'St'Hilaire. M. M andl présente une note sur les caractères chimiques des sécrétions. Il annonce avoir découvert une relation entre la nature des nerfs qui se distribuent aux organes sécréteurs et les caractères chimiques des produits sécrétés. Suivant lui, les sé- crétions seraient alcalines pour tous les organes qui reçoivent leurs nerfs du système cérébro-spinal , et acides pour ceux qui les reçoivent du système ganglionnaire. Ce travail est renvoyé à l'examen de MM. Magendie, Becquerel eï Dumas, M. Marcel de Serres adresse une note sur l'accouplement du Moufflon avec le Mouton, et sur le métis qui en est provenu. Cette expérience était d'autant plus intéressante que plu- sieurs naturalistes ont présumé que le MoujSlon pouvait être la souche de laquelle sont provenus nos Moutons domestiques. Le métis femelle produit par un mérinos et une femelle de Moufflon, est plus semblable au père qu'à la mère. D'autres ac- couplemens de ces métis avec des Béliers, ont produit des in- dividus de plus en plus semblables à leur père, mais qui con- servent cependant les habitudes sauvages des Moufflons. Séance du 22 octobre. — M. de Blaint^ille lit un Mémoire intitulé : Noui^eaux doutes sur le prétendu fossile Stones- field. M. de Blainville répond d'une manière détaillée aux argumens et réclamations de MM. ^Agassis , Valenciennes , OCIÉTÉS SAVANTES. a45 E. Geoffroy Sainl-Hilaire et Duméril , relatifs à son premier travail sur le même sujet. Voici comment se termine l'extrait qu'il a donné de de son mémoire dans les comptes rendus. « M. de Blainville se voit donc encore forcé de rester, jusqu'à nouvel ordre du moins , dans la conviction que les portions de mâchoires inférieures fossiles à Stoncsfield, ne proviennent cer- tainement pas d'un mnmmifere Didelphe , probablement pas d'avantage d'un mammifère monodelphe insectivore ou amphi- bie , et que par conséquent il est plus probable que c'est uii animal ovipare; dès-lors, on voit, ajoute M, de Blainville, comment je dois persister à conserver le nom d'amphilherium, que j'ai proposé, si toutefois il a la priorité sur celui à^amphi» gonus{\) , donné par M. Agassis; et cela d'autant plus que lorsque même il serait hors de doute que les mâchoires provien- nent d'un mammifère , je ne verrais rien en elles mêmes, pas plus que dans leur système dentaire, qui dût porter à en faire nécessairement un Didelphe; car du système dentaire, et sur- tout de la partie mollaire , conclure au reste de l'organisation, et surtout à la Didelphie, c'est, comme je me propose de le dé- montrer dans un rapport que je dois faire incessamment à l'a- cadémie, aller au-delà de ce que permet la méthode d'analogie. M. Geoffroj-'St'Hilaire lit un mémoire sur le monstre dou- ble, né dans les premiers jours d'octobre, à Prunay-sousAblis, près de Rambouillet. Ce monstre se compose de deux filles unies bout-à-bout parles bassins, et n'ayant qu'un ombilic commun: il appartient par conséquent au genre que M. Isidore Geoffroy a nommé Ischiopage. Ce qui rend surtout intéressant l'ïs- chiopage de Prunay , c'est la durée de sa vie, plus prolongée déjà que celle de tous les autres Ischiopages connus. MM. Serres et Breschet, commissaires nommés par l'Aca- démie avec M. Geoffroy pour l'examen] de cet Ischiopage , en donneront par la suite la description complète. En attendant , M. Geoffroy insiste sur deux circonstances , savoir , la répéli- (d) M. de Blainville fait remarquer précédemment qu'il ne trouve d'indication de ce nom , dans les notes de M. Agassis sur les Didelphe» de Stoncsfield, qu'en 1838 et non en 1836. 246 SOCIÉTÉS SAVANTES. tion fréquente des mêmes types génériques parmi les êtres ano- maux , et l'accord de toutes les conditions organiques des Is- chiopages avec le principe que M.Geoffroy a nommé attraction de soi pour soi. Nous pouvons ajouter à cet extrait que , d'après des rensei- gnemcns authentiques , les deux filles réunies de Prunay pré- sentent une indépendance très-marquée de vie et de sensations. L'une crie , s'agite , tette, sans que le sommeil de l'autre soit troublé. C'est au reste ce qu'on a généralement observé sur tous les monstres doubles , qui ont été jusqu'à présent le sujet d'observations ou d'expériences exactes ( i ). M. Geoffroy S t-Hilaire , au nom de la section d'Anatomie et de Zoologie, propose de déclarer qu'il y a lieu à nommer à la place devenue vacante par la mort de M. Frédéric Cuvier. L'Académie se prononce pour l'affirmative a une majorité de 89 voix contre 3. A la veille de cette élection, il esta propos de répéter quel- ques uns des bruits répandus sur ce sujet. L'Académie des Sciences , placée à la tète des institutions en voie de progrès , doit , dit-on , montrer qu'elle ne veut pas rester en arrière du mouvement rapide qui fait actuelle- ment en si peu de temps des illustrations littéraires et scien- tifiques; nous l'en applaudirons car nous avons le bonheur d'être convaincu de l'infallibité des majorités, qui ne doivent être influencées ni par des intérêts de coteries ni par des rai- sons de familles , et dès-lors nous devons nous ranger du côté de ceux qui ne croient pas , comme on le pensait autrefois ; que des hommes mûris dans la science, ayant acquis une belle réputation par de nombreux et excellens travaux, aient be- soin , en outre , d'obtenir le fauteuil académique ; nous croyons aussi que l'Académie doit être ouverte à ces jeunes intelligences débutant dans la science, qui ont fait déjà quel- ques bons travaux et promettent d'en faire une foule d'autres (j) Voyez dans V Histoire générale des anomalies, etc. ^^ar M.. Isidore Geoffroy, tome III , p. 367, le chapitre dans lequel il traite de circonstances de la vie chez les êtres^'anomaux. SOCIÉTÉS SAVANTES. 247 infiniment meilleurs, si on les encourage et si Ton comprend tonte la portée de leurs capacités scientifiques. De cette ma- nière , qui n*est peut être pas , suivant nous , très-couforme à la justice, on prétend que la science doit g:agner beaucoup; car si l'on fait quelque tort à ces hommes si haut placés depuis long-temps dans l'opinion du monde savant, on ne fera pas perdre à la science les bons travaux avec lesquels ils l'ont il- lustrée, l'on se réservera cependant le moyen de donner les places à ces jeunes adeptes impatiens, qui promettent tant et que l'on doit craindre de rebuter , et l'Académie des sciences peut alors devenir une pépinière de grands hommes. Quant à ces vrais savans à cheveux blancs, qui ont déjà fait leurs preuves et continuent d'illustrer la science, il faut qu'ils se contentent de mériter ces places, car il ne peut y en avoir pour tout le monde : la réputation qu'ils ont acquise à juste titre, leur assure dans l'opinion publique une position au moins aussi belle que celle dont C intérêt bien entendu de la science les pri- vera , comme cela est prouvé par l'existence scientifique de Desmaret , récemment enlevé aux sciences , et de trois ou qua- tre anatomistes, géologues et zoologistes trop connus pour qu'il soit nécessaire de les nommer. Séance du 2g octobre. — M. Duvernoy présente un grand nombre de dessins d'anatomie comparée , relatifs aux travaux qu'il a exécutés pour la nouvelle édition de l'Anatomie com- parée de Cuvier. On sait que M. Duvernoy a toujours travaillé de concert avec ce grand homme pour les deux éditions de cet ouvrage monumental , et celte seule collaboration suffirait pour assurer à M Duvernoy une haute répution, »'il n'était pas en outre l'auteur d'un grand nombre de travaux non moins împortans. M. Guyon adresse un mémoire sur un ver qu'il a trouvé dans l'œil d'une négresse. Ce travail est renvoyé à une com- mission. Noos le ferons connaître quand le rapport aura été fait% 248 TRAVAUX IPÎÉDITS. II. TRAVAUX INÉDITS. Nouvelles espèces de mammifères du genre campagnol, par M. deSELYS-LoNGCHAMPS. M. de Selys-Longchamps, quia parcouru celle année le midi de la France, l'Italie, la Suisse et l'Allemagne Rhénane, s'est occupé particulièrement, dans ce voyage, de l'étude des pe- tits mammifères d'Europe qui existent dans les musées qu'il a visités. Un travail qui, nous l'espérons, pourra lever beau- coup de doutes sur la synonymie et la distribution de ces pe- tites espèces, sera publié l'hiver prochain sur cet objet par M. de Selys, aujourd'hui il nous adresse la description sonimaire d'une espèce nouvelle de campagnol qu'il a rencontrée en Italie. Campagnol de Savi, Ân^icola Sai^ii (de Selys). — Ce cam- pagnol a presque toutes les formes extérieures de VArvicola fulvus (Desm.), c'est-à-dire que ses oreilles externes sontpr^j- que nulles^ et sa queue de la longueur du quart du corps : sa taille est la même que celle de Varvalis et du fulvus ; ce qui le distingue] au premier coup^d'œil de ce dernier, c'est qu'au lieu d'être coloré en dessus de jaune fau(^e , il est entièrement d'un gris-hrun terreux ) le dessous est cendré. Il se distingue du Schermaus {Arvic. terrestris) , parce que celui-ci est de taille beaucoup plus forte^ de couleur brun rous' sdtre avec les pieds proportionnellement plus épais : la tête du Schermaus est aussi beaucoup plus large. \7A, Savii est plus voisin extérieurement de VA. œcono- mus^ mais celui-ci est plus fort de taille et d'un gris moins jaunâtre. D'ailleurs Vœconomus n'habite que la Sibérie et a 1 4 paires de côtes, tandis que leJ-S'a w se trouve en Italie et n'est pourvu à ce que je crois que de I2 paires de côtes, ce que j'é- claircirai en disséquant les trois individus que j'ai rapportés dans l'alcool. Cette nouvelle et intéressante espèce habile la Toscane, la Lombardie et les environs de Genève. Les premiers individus que j'ai vus avaient été recueillis par M. Paolo Savi et déposés par lui au musée de l'université de Pise. Je me fais un devoir de lui dédier ce Campagnol comme un faible hom- TRAVAUX INÉDITS. 2^9 mage rendu aux savantes recherches que ce naturaliste a pu- bliées sur la Faune|.Italienne. Campagnol montagnard , ^rt^icola monticola (de Selys). — Voisin du Scherraaus , mais de taille beaucoup plus forte , queue proportionnellement plus longue/plus velue, poils plus clairs, moins roussâtres, beaucoup plus touffus , un peu laineux. Habite les rochers des Pyrénées. — Je dois la connaissance de cette espèce à M. Nerée-Boubée, fondateur du musée Py- rénéen, et qui Ta reçue de cet établissement. { Description d'une espèce nouvelle du genre Testacelle et sy- nopsis d'une monographie de ce genre de Mollusques , par M. Lesson. Dans Tavant-propos de la partie entomologique du voyage autour du monde , de la corvelle la Coquille , nous avons cité un passage de M. Burmeister, dans lequel cet entomologiste dit que pour établir une espèce nouç^elle il faut , aidant tout ^ la distinguer de toutes les espèces décrites^ etc. : ayant suivi cette règle, bien avant que M. Burmeister ne Tait for- mulée, nous sommes charmés de voir que d'autres naturalistes la suivent aussi , car c'est la seule manière de faire des tra- vaux utiles et durables ; nous accueillons donc avec plaisir l'article de notre confrère M. Lesson , article que ce savant laborieux et fécond a rédigé dans ce bon esprit. ;,, Genre : Testacelle, jT^j/ûtccZ/wj , G. Cuvier, Ann. mus. J. V. et Mém. , page 6. — Testacella , Lamarck , t. VII , p. 724* — Les Testacelles et les Cochlohydres par. , Férussac , Prodome , 626. — Animal limaciforme, allongé , cylindroïde ou déprimé , à manteau, simple , gélatineux, recouvert d'un test , sans cuirasse , à pied large , terminé en pointe. Quatre tentacules courts , cylindracés , dont deux plus grands , oculés au sommet. Tête petite, à deux petits tentacules buc- caux. Orifice placé sur le bord droit du manteau, à son rebord et à côté de l'ouverture du rectum. — Test externe, univalve onguiforme, à fpire très courte , munie d'une lamelle en de- dans subcolumnellaire. Bords de la bouche lisses le gauche 256 TRAVAUX INÉDITS. couvert, le droit échancré , formant une ouverture du diamètre du test. 1. T. haliotideus , Faure Bigiuet , Férussac , tabl. , p. 26 ; pi. 8 , fig. 5-9. — Testacella Europœa ^ Roissy , T. halioii dea , Draparn. T. Galliœ; Oken.; Sowerby, fig. i et 3. Lam. t. VII, p. 726. — Animal flavidus, rufus vel griseus, macula- tus aut immaculaUis ; teutaculis cylindricis. — Testa ovata , postice acuminata cornea , crassa, exlus rugosa , intus nitida; clavicula alba lata et plana. — Hab. T Espagne , le midi de la France et l'ouest , depuis la Bretagne. 2. T. Maugei , Feruss. , tabl. , p. 26 , pi. 8 , fig. 10 , 11 et 12, Sowerby, fig. 7, 8, 9 et 10. —Animal rufescens ma- culis brunneis spartis ornatus ; tentaculis filiformibus , oru corporis aurentîa. — Testa ovata elongata, fulva , exilis, stria- tula ; spira elevata ; clavicula angusta. — Hab. l'île de Téné- rifFe ; acclimatée dans le jardin botanique de Bristol. Dugué l'a trouvé dans un jardm de Dieppe , en 1740» 3. T. ambiguus , Féruss. , tabl. pi. 27, p. 8 , fig. 4* — Animal inconnu. — Testa depressiuscula , fragilis, subtiliter sfriata; pallide viridis, spira indislincta. Apice oculata; aper- tura amplissima simplici. — Hab. du cab'net de M. de La- marck. M. Sowerby la suppose une coquille interne. 4. T. scutatum , Sowerby, fig. 3,4,5 et 6. — Animal voisin de celui de l'Haliotideus ; sans la double rangée de tu- bercules sur le corps. — Testa ovata, antice paulum acuminata, extus plana ; clavicula arcuata elevata. - — Hab. Trouvé dans un jardin à Lambeth , en Angleterre _, supposé être de Téné- riffe. 5. T. Guadeloupensis ^ Lesson.— Animal poslicë acuminata, totaliter flavidus , unicolor , leviter rugosus ; pede lataj, mar- ginibiis sinuatis. — Testa albida , oblonga , pellucida; longitu- dine 17 lineis^ latitudine quinque. — Hab. l'île de la Guade- loupe. "3^ «^^f 6. T. unguîs , Less. — Testacellus hélix unguis , Férus- sac , B'Orbigny , Ann. moll. pi. 22, fig. 1 à 7, Mag. de 200I., i835, cl. V, n» 61 , prod. p. 2. — Animal depressuiïi , com- plajiatum , posticè acummatum, virescens cum Hneis nigri* TRAVAUX INÉDITS. 25t iiumerosissimis strialum. Tenlnculis brevibus ; pcde incano, lîcvi. — Testa , cornea , depressa , striata , pellucida , ungui- formis, rufa curn slriis airis radiantibiis. — Hab. republica Boliviana, Paraguay. 7. T. Gayanus ^ Ltsi.^^Tastaccllus hélix Gayana^ D*Or- bigny , Ann. mollusq. , pi. 22 , fig. 8 et 1 1 . Mag. de zool. i835, cl. V , n» 61 , prod. p. 2. Animal? — Testa ovali , depressa , unguifornii radiato , fusca ; spira nulla , apertura magna. Alt. 10 mill. lat. 7 niill. — Hab. Juan-Fernandez insula. Note sur les organes respiratoires des Scorpions^ par M. le doc- teur Martin Saint- Ange. Cet anatomisle , l'un des collaborateurs du magnifique ou- vrage sur l'île de Cuba que publie en ce moment M. Ramon de la Sagra, nous communique la note suivante sur quelques faits intéressa ns qu'il a observés en préparant son travail anato- mique sur les Arachnides , travail qui lui a été confié par M. de la Sagra. « Il existe chez les Scorpions des organes particuliers pour la respiration : ces organes sont placés sous les muscles qui font mouvoir les écailles abdominales , et se trouvent logés dans des sacs membraneux à parois excessivement minces, qui com- muniquent au dehors au moyen des stygmates. Treviranus, qui a fait les plus belles recherches sur l'anatomie des arach- nides en général, dit que ces stygmates, chez les Scorpions, aboutissent à de véritables branchies analogues à celles des poissons; que chaque branchie est composée d'un nombre con- sidérable de feuillets, etc., que ces feuillets fortement grossis, paraissent transparents et sans aucune nervure. Sur ce dernier point, les recherches du célèbre anatomiste allemand ne nous paraissent pas exactes, en efiet nous nous sommes assurés que non seulement toutes les lamelles de Tappareil respiratoire sont vasculaires, mais qu'il en existe dont les vaisseaux sont disposés d'une manière bien différente les uns que les autres. C'est ainsi par exemple, qu'une lamelle prise de tel sac respi- ratoire, offre un réseau magnifique dont les larges mailles ont pour la plupart la figure pentagone; tandis que telle autre la- melle provenant d'une autre cavité respiratoire présente des a5a TRÀ.VAUX inédits, tuyaux qui, dirigés dans un même sens, s'anastomosent fré- quemment entre eux. A pari la diversité qui existe sous le rap- port de la distribution des vaisseaux de chaque lamelle, toules les ramifications vasculaires en générai, semblent contenir de Tair. Or s*il en est ainsi, l'analogie que Treviranus signale exister entre les organes respiratoires des Scorpions et ceux des poissons, cesse d'être exacte et ne doit plus surprendre. D'ail- leurs pour admettre que les lamelles respiratoires des Scorpions fussent de véritables branchies analogues à celles des poissons, il eût fallu que chaque lame eût un réseau vasculairc qui communiquât à une artère et à une veine principale de l'appa- reil circulatoire, que toutes les lamelles pussent se trouver en contact avec l'eau et que l'eau put se renouveler dans les ca- vités ou sacs qui contiennent les organes respiratoires, toutes conditions qui n'existent pas. «Nous pensons donc que les organes respiratoires des scorpions ont plutôt de l'analogie avec ceux des arachnides qu'avec les branchies des poissons. Il nous reste maintenante établir com- ment l'air qui pénùtre par les stigmates, arrive dans le réseau capillaire des lames respiratoire, et de quelle manière les flui- des circulatoires viennent se mettre en contact avec l'air des lamelles; c'est ce que nous chercherons à bien établir dans l'ouvrage de M, de la Sagra. (M. S. A.) Rectification de la nomenclature des Cicindeîa Latreillii et Audouiniiy par M. H. Gory. M. le comte Dejean, dans son Species général des Coléoptères t. V, p. 261, n» 189, a décrit sous le nom de C. Latreillii une Cicindele des côtes de Barbarie qui lui a été communiquée par M. Barthélémy ; mais M. Silberraann , dans le 2"* vol. de la Revue entomolog. , page 69 , fait remarquer, dans une note intitulée Observations sur la synonymie, etc., que cette es- pèce, décrite par M. le comte Dejean, est la Cicindeîa Lyonii Vigors. zool. journ., t. I, p. 4'4> ^^ *î"^5 ce dernier nom étant antérieur doit être adopté, ce qui permettra de conserver le nom de Latreillei à la Cicindele de la Nouvelle-Guinée que TRAVAUX INÉDITS. 253 M. Guérîn-Méneville a décrite dans le voyage de Duperrey {Zoologie, t. II, part. II, p. 67, atlas, ins. pi. 1, fig. 5.) Je suis de l'avis de M. Silbermann qui est d'adopter toujours les noms des auteurs antérieurs, mais dans cette circonstance, il a commis une erreur en disant que la Cicindela Lalreillii de Déjean était la même que la Lyonii de Vigors, car dans un voyage que je fis en 1^29 en Angleterre, M. Yigors, en me montrant sa riche collection, me donna sa véritable Cicindela Lyonii, qui se trouve être celle décrite et figurée dans le 4* vol, p. 597 des annales de la Société entomologique, sous le nom de Cicindela Audouinii, Barthélémy : je pense donc que la Ci» cindela Latreillii de M. Guérin, doit conserver son nom, que celle de M. Déjean étant nouvelle peut être nommée C Bar^ thelemii et que la Cicindela ^udouinii de M. Barthélémy doii reprendre le nom de C. Lyonii, Vigors. Notice sur un nouveau genre de Longicornes de la tribu des Cérambycins , par M. Lucien Bdquet. En m*occupant, il y a quelques mois, du classement dos Longicornes de ma collection , mon attention s'est portée sur un insecte, qui d'abord m'avait semblé devoir appartenir au genre Desmoderus de M. le comte Déjean ; mais en l'examinant de nou- veau , j'ai reconnu qu'il s'en éloignait par des caractèr esessen- liels, notamment par le défaut de rétrécissement du dernier arti- cle des antennes , et parce que les autres articles ne sont nul- lement épineux à rextrcmité, comme dans le genre Desmode- rus. Il m'a donc paru convenable de l'en distraire et de le con- sidérer comme type d'un genre nouveau qui me semble devoir prendre place dans la méthode avant le genre Dorcacerus, Genre ^goidus, Buquet. — Corselet globuleux, dilaté latéralement , bituberculc de chaque côté , son disque of- frant cinq tubercules assez saillans et placés transversalement; écusson étroit , en triangle, deux fois plus long que large, creusé vers l'extrémité; antennes de onze articles , glabres , de la longueur du corps dans les femelles, plus longues que lui chez les mâles, le premier article renflé, en forme de poire renversée avec une impression longitudinale à la base; les quatre 254 TRAVAUX INÉDITS. suivaiis cylindriques, les autres légèrement comprimés, un peu renflés au bout et sans épine; présiernum faiblement échancré transversalement, portant une pointe assez saillante, entre l'insertion des deux premières cuisses ; mésosternum éloi- gne du présternum , muni d'une pointe un peu plus petite ; palpes courts , dernier article en cône renversé et comprimé}i mandibules arquées , légèrement plissées, peu saillantes au re- pos ; tête moyenne, oblongue , pointillée , ayant de chaque côté, près de l'insertion des antennes , une petite corne arron- die au bout et entre elles une côte peu élevée , creusée longitu- dinalement ; élytres aussi larges que le corselet à la baise , lon- gues, se rétrécissant vers l'extrémité, qui est un peu tronquée obliquement et sans épine; angles huméraux rendus plussail- lans par une petite cavité qui se trouve près de chacun d'eux ; pattes moyennes, comprimées , les postérieures un peu plus longues que les autres , cuisses ponctuées et bien légèrement en massue ; corps glabre , luisant. JE. Perui^ianusy Buquet. Capite thoracequerufo-ferrugineis, punctalissimis ; ély tris testaceis , rolundatis , apice iruncalis ; pedibusantennisque ferrugineis. — Long. : 12 lignes. Larg. : 3 lignes 3/4. — A peu près de la taille du Dorcacerus barbatus-, cet insecte est d'un rouge ferrugineux , moins foncé sur les élytres que sur la tête et le corselet. Celui-ci est plus large que la tête, rétréci postérieurement, très-fortement ponctué en dessus et en dessous, les tubercules sont lisses et bien mar- quées. L'écusson est très-allongé avec la pointe aiguë et noire. Les élytres sont rebordées et à peine poinlillécs. Les pattes et les antennes sont de la couleur du corselet ; tous les segmens abilo- roinaux , à l'exception du dernier, sont terminés par une ligne noire. Ce bel insecte , qui a été trouvé au Pérou par M. Hanet Cléry, m'a été donné par M, Petit de La Saussaye. Notice sur deux Coléoptères longicornes de la tribu des La- miaires et appartenant au genre Phacellus de M. Dejcan , par M. Lucien Buquet. Nou* ne donnerons qu'un très-court extrait de cette Notice, qui est destinée à éire publiée dans le Magasin de zoologie. ANALYSE D OUVIUGES NOUVEAUX, 255 M. Duquel rappelle que M. H. Goiy a publié, dans le IVlag. de zool., année ib32, IX, pi. 45, une espèce de Longicorne qui forme le type de ce nouveau genre et qu'il nomma Acan," tliocinus Boryl. M. Buquel a reçu deux espèces nouvelles, voi- sines de celle-ci et appparlenant au même genre ; il donne les caractères de ce genre Phacellus , et décrit ces deux espèces. Voici ses diagnoses. Phacellus Lalreillii, Buquet. — P. rufo-ferrugineus, punc- lalus ; ihorace elj'ti isque maculis tribus viridi-argenteis, apice sublruncalis ; antennis pedibusque ferrugineis. — Long. : il m. Larg. : 6 millim. — Hab. le Brésil intérieur. Phacellus Dejeanii, Buquet. — P., suprà rufo-nîtidus ; elytris basi profunde punctatis ^ maculis du^ibus thoracisque margine flavisi antennis pedibusque ferrugineis. — Long. : lo m. Larg. : 5 millim. — Hab. le Brésil intérieur. III. ANALYSES D'OUVRAGES NOUVEAUX. Traité élémentaire d'histoire naturelle, comprenant Tor- gantsalion, les caractères et la classification des végétaux et des animaux, les mœurs de ces derniers et les élémens de la Minéralogie et de la Géologie ; par MM. Martin Saint- Ange et F. E. Guérin-Méneville. — Paris^ Veave Legras, Imbert, et comp., libr., rue de l'Université, n" 4'? et à Amsterdam, même maison. Cet ouvrage ntile se poursuit avec la perfection et la cons- cience qui distinguent les travaux de ses auteurs ; les livrai- sons 35 et 36 viennent de paraître et sont en tous points di- gnes de celles qui leur ont mérité les éloges de TAcadéraie rojale des sciences et du public éclairé. (G.) Histoire physique, politique et naturelle de Tîle de Cuba ; par MM. Ramon de la Sagra, A. d'Orbigny, Cocteau, A. Lefebvre,Guérin-Méneville, Martin Saint-Ange, Mon- tagne et Sabin Berthelot, in-folio, fig. Paris, Arthur-Ber- trand, libr. Les troisième et quairième livraisons de ce grand et bel ou- vrage ont paru ; elles continuent de mériter If s éloges que noui 256 ANALYSES D*OUVRAGES NOUVEAUX avons déjà donnés aux précédentes, tant par l'intérêt des malé- riaux qu'elles conliennent que par la manière dont elles sont exécutées sous le point de vue typographique et des planches. (G.-M.) Magasin de zoologie, d'anatomie comparée et de paléontolo- gie, journal destiné à faciliter aux zoologistes de tous les pays les moyens de publier leurs travaux, les espèces nou- velles qu'ils possèdent et à les tenir au courant des découver- tes nouvelles et des progrès de la science. Publié par M. Guérin-Menevillf. Paris , au bureau de la Revue Zoolo- gique et chez Arthus-Bertrand. Le volume qui compose la 'j^ année de ce recueil vient d'être terminé et les deux dernières livraisons de 1837 sont en venle. Ces livraisons contiennent la suite d'un beau travail analomi- que et zoologique de M. Laurent sur les Mammifères marsu- piaux; la suite du Synopsis des oiseaux de l'Amérique méri- dionale, par MM. d'Orbigny et de La Fresnaye, 1 fi n du grand mémoire de M. Rang sur les Céphalopodes, un mémoire de M. dOrbigny sur des Mollusques nudibranches nouveaux ob- servés sur les côtes de France, etc. Cet ouvrage continue d'ê- tre traité avec le soin qui lui a mérité une réputation univer- selle, c'est le recueil périodique à figures le plus considérable qui existe actuellement dans la science et il est indispensable à toutes les personnes qui veulent se tenir au courant des pro- grès de la zoologie. Voyez pour plus de détails les conditions de la souscription au ver»o des couverlures de la revue zoologique. (L.) Guide pratique pour l'étude et le traitement des maladies des yeux, par Ch. J. F. Carron du Villards. — Paris, librairie encyclographique de H. Cousin, rue Jacob, n" 25. — Prix 16 francs. L'ouvrage de notre honorable confrère est le fruit des lon- gues et laborieuses éludes qu'd a faites sur les maladies des yeux. Son livre est rempli d'observations neuves qui mon- trent la profonde connaissance qu'il a acquise dans sa prati- 25^ que aussi nombreuse que variée; il comprend en outre la lit- térature deToplithalmologie, l'introduction à la pathologie des maladies oculaires, Toplithalmoscopie ou l'exploration de l'œil et de ses dépendances , le traitement des maladies des ^eux et la description des opérations qu'elles réclament ; ce traité est ac- compagné d'un mémento thérapeutique et pharmaceutique très- utile pour les praticiens. L'ouvrage remarquable de M. Carron du Villards se compose de deux forts volumes in-S"; il est orné de planches très-bien gravées sur pierre et il mérite à juste titre l'accueil favorable que vient de lui faire le corps médical, il sera une acquisition précieuse pour la science et pour les élèves en médecine. (G. M.) Traité de physiologie comparée de l'homme et des animaux, par Antoine Dugès , professeur à la Faculté de Montpellier, tome II. — Paris , Baillière. Nous ne rentrerons pas dans l'analjse générale ou particu- lière de ce traité de M. Dugès. Ce que nous en avons dit (/^o/r le n° 8 de cette Rei>ue) suffira pour en faire comprendre la portée et toute la valeur; si nous annonçons le tome second y c'est pour rassurer nos lecteurs sur le sort de l'ouvrage , qui verra tout entier le jour. En effet , ce traité qui résume avec une critique sévère les opinions physiologiques sur tous les points de la science, jusqu'à ces derniers jours, et qui le fait avec un luxe d'érudition utile et non fastidieux pour le lecteur forme un Compendium qui économise son temps et ses recherches. Dans ce second volume, sont traitées les quesiions impor- tantes de \iH phosphorescence ^ de la coloration, AcXa caloricité^ des moui^emens f de la nutrition^ des absorptions ^ de la circu- lation et de la respiration. Il y a donc là beaucoup à apprendre , et l'ouvrage de Dugès mérite la lecture attentive, disons même laborieuse, tant les faits sont serrés , de tout naturaliste qui veut pénétrer au dessous de l'écorcc animale , et examiner le mécanisme de la vie. Dans la note du n" 8 , il s'est glissé plusieurs fautes de «7 a^ ANÀLySE D*OUVRAGÇS NOUVEAUX. ^yle et de phraséologie, qui interrompent le sens et rembar- rassent, car nous n'avons vu qu'en courant une première ^preuve. Le lecteur y aura du reste suppléé. (A. Bourjot.) Quelques observations sur les Crocodiles des îles Sondaiques et description d'une nouvelle espèce de Gavial, par le doc- teur J. MuLLER, membre de la commission des naturalistes néerlandais aux Indes orientales. (Tydschrift voor natuur- Ijke historié, par Vander Hoeven, année i838. ) Le docteur Muller, autrefois le compagnon des naturalistes ypyageurs hollandais, Boie et Macklot , vient d'arriver en Europe, après une absence de presque douze ans. Ayant suc- cessivement exploré la plus grande partie des possessions hol- landaises aux Indes orientales , cet infatigable naturaliste a terminé sa carrière de voyageurpar une expédition entreprise en 1836, dans le but de faire des recherches dans l'inté- rieur de la partie méridionale de la grande île de Bornéo ; cette terre dont on ne connaît guère que quelques côtes maritimes , et qui est encore vierge sous le rapport des s/cîences naturelles. M. Muller et son compagnon de voyage, fe botaniste M. Viorthals , ont rapporté en Europe les riches collections qu'ils ont formées pendant leur séjour à Bornéo , et ijs se proposent de faire connaître sous peu le résultat de leurs recherches. En attendant M. Muller vient de donner un extrait de ses observations sur les Crocodiles des Indes, extrait tiré du Journal tenu par lui , durant son séjour dans ces con-r trées. On peut juger par cet aperçu de l'importance des dé- couvertes et observations que les voyageurs néerlandais ont été à même de faire , secondés, comme ils le son!, par un gou- •vernement libéral et éclairé, qui ne cesse de faire de grands sacrifices dans le but d'être utile aux sciences. On sait que le seul Crocodile connu habitant le grand ar- chipel des Indes, appartient à l'espèce appelée C. biporcalus ; la variété du Crocodile vulgaire , observée par MM. K-uhl e'^ "VV^an-Hasselt sur les côtes de l'île de Java , ne paraît se trouver qu'acoidenteHemenf et très-rarement dans cette partie du monde. M. Muller , clans tous les voyages qu'il a ffuls dqns }*qrc|iipe| des Indes, depuis Si|i|îa|ra jusqu'à la Nou- ve(le-(?uinép , n'avqjt , avap^ son arrivée à Pornéo, observe quç la sçule ^spèçp (jg Crocodile ci-dçssus \nenliqiinée. Dans celle dernière île, au conlraire, M. MuUer n*a pas seu- Içni^nt T^nçppjçç, Q\i\T^ çfî Çroço^}|e ppmmun, upe ^ace dif- fjgfenlç de çe^p €§piF9 > ÎH^(? Il â |tÇ assez henreujc pour fiiirç Iq 4^'coiiyerte d*unç ^^pèçe lgj^^-à-fai|. Q(^uve|je 4e ce genre : esp^qp (Ifau^nt pUî^ r?R\%FlH?% » 9HÏ'!k J9'MÎ 3 la taille, el à li) physipuppiie des Q^YJals i^p^e p|j-gai^jsation jib- solunient inlermçdiiijre optiç ce? CpocQtliJes à bec e|fîlé ç^ les (l^rocodilv.§ R''op,rpn|Qjj| dits, {^'«"tlr^^ gue pjcsenle le mémoire 4e ]^. ^ullçr , ^ou^ ?ng«ge, ^ 4pRP^r Tf^^nfî^ des phservalions 4^ ee savant d^ps l'ordre mêjne (ju'i| 9 suivj. Le C'rpçofjile à deux ar^'lçs, 1res - pp|i]iun ^^ans Î94'e§ Içs 4lea dtf gtajîd ArçUipfil 'pJipj;\ , §*çs^ R"}|^,y?Jié ^Wi manière vrainapnt e^raj^anle 430S la pjyjie ^|»ér|4*Qna,lç de Hprnqo ; ep (;(ffit, jj pî^raîl qu^ tou^^s J^| çppdjjjp^î.^ qj^j gei|- VSftt favpfis^t ia niuUjpJiçaliop ^ fe.| 4gg^pr(|ux j^flj^lesigr tro.uvent répnjçs dans celle coii|rée , aUeij.d^ 9H*f ^.^ ppnsiste ep un terrain à alluvions, formant dps plaines basses et maré- cfgêps^s (\\iji sopt copverles 4^ ^•''fl^f fëjfri? \ entreçpupées d'un nombre infini de rivières et 4ç! l'^Cf pIiV? pijl ]V^lns, p.p- ^ fonds. La muUjlude de poisspps ^q^j Ç®-}iFiV'te\J ÇÇ^ ^?V^ V- offre vue ppuj-r.ilpre facile et ajjondant^ à ces gr^gids §a^.jc.ns qui, n'ayant guçrç d'auVre eniienii c^ue l'iippim.^* , f,ègçi^^nÇ presque en maîtres daps ces lieujL iptultçs, habiles p^f ^Ç| j^^l)^^^ peu nombreuses de la grande patipp d:ps Pajaks. Lçs Çf oÇodUe|j.j cependant , ne sç nourrissent pas uniquçyj^pj dç poj-isops : ils dévorent aussi loules les siAbslancv^ îj^pi.Çi^a(es soil à l'élat frais, soit à l'élat nioitié pourri, dpi^^t ils peuvent se rendre niallre. Ils avaiçnl même des pi^ryes, çjojnl o" V^Q^ye toujours plpsieurs 4»VS leur eslomac , ce ^ui faj^^ ejroîrc aux Malais de celte \\c , que le ppinbrv de ces caïUoux est égal à cel^ii des vil- lages , \c Ipng ^sque.ls a passé le Crocodile^ que l'on snppo^e babilé. LÙendussur les bords des peuves , ou cachés en partie 4ôi>§ \^i ^%^i l 'u^ Crocodiles qui rcsscmblç,nl alors à un corps 260 ANALYSE d'ouvrages NOUVEAUX. inerte et mort , guettent les animaux qui fréquentent le voisi- nage des eaux, et ne dédaignent pas même les petits oiseaux , comme le prouve le témoignage de M. MuUer , qui atteste que ces Sauriens et les Monitors sont les ennemis communs de tous les oiseaux du rivage, et qui a vu lui-même qu'un Crocodile attrapait et dévorait un échassier de Tespèce appelée Totanus hypoleucus» Les observations de ce savant portent générale- ment à constater que les Crocodiles , à Tinstar des cLats et de la plupart des animaux carnassiers, se mettent toujours en em- buscade pour attaquer leur proie , ou cherchent du moins à l'attaquer à Timproviste. C'est de celte manière que les Croco- diles se rendent maître de Cerfs, de Cochons, de Singes, de Chèvres , de Chiens et d'autres animaux , qui viennent visiter les bords des eaux pour se désaltérer, et qu'ils attaquent même souvent l'homme avec un égal succès. Si l'on rencontre, au contraire , un Crocodile dans un lieu découvert et éloigné des eaux , l'animal se trouvant en face d'un ennemi qui ose lui tenir tête, se montre craintif, et cherche à s'enfuir dans son élément favori. A terre , les Crocodiles ne savent pas mar- cher avec beaucoup de vitesse et se fatiguent bientôt. Il arrive souvent que ces animaux se transportent d'une rivière à l'autre, on les tue alors assez facilement à coups de fusil ; en se plaçant devant eux pour leur couper le chemin , le Crocodile effrayé ne cherche pas à se défendre ni à fuir et se contente de rester tranquillement la gueule béante. De tous les sens, celui de l'ouïe paraît être le plus développé chez ces reptiles : on les voit pa- raître au moindre bruit à la surface des eaux. Ayant calculé les moyens de l'attaque , ils s'approchent lentement et avec précaution de leur proie ; mais parvenus à une certaine dis- tance , ils fondent sur leur victime d'un seul coup , et la tirent aussitôt sous l'eau pour la faire périr. Si l'animal qu'ils ont pris est de petite taille , ils le dévorent à l'instant en mettant leur tête hors de l'eau; mais si c'est un homme ou un grand mam- mifère , ils attendent le soir ou la nuit pour le porter au rivage , le déchirer en pièces et le dévorer. Ce sont plutôt des ani- mauxnocturues , on a plus à les craindre vers le soir et avant minuit; aussi les indigènes ne visilent-il& à cette heure les lieux 26 1 fréquentés par les Crocodiles qu'avec une précaution extrême , ils se tiennent à cette fin dans le plus fort courant du fleuve , évitant soigneusement d'en approcher les bords. Nonobstant ces précautions , il arrive souvent des malheurs aux personnes occupées à se baigner , à pêcher ou allant simplement en bar- que d*un lieu à Tautre. Les Crocodiles enlèvent quelquefois des personnes avec tant de vitesse et si inopinément , que les compagnons de la malheureuse victime s'en aperçoivent sou- vent à peine. Les très-vieux Crocodiles , en attaquant les pe- tites barques fragiles des indigènes , les mettent souvent en pièces d'un seul coup de leur queue , comme cela s'est même passé lors du séjour de M. Muller à Bornéo. Les Crocodiles ont, sur les bords des fleuves, certains lieux favoris qu'ils recherchent pour s'y coucher pendant les fortes chaleurs du midi ; on les y voit souvent étendus sans mouvement , et la gueule béante. Les indigènes , après avoir reconnus un de ces lieux , j mettent une large planche enduite d'une résine très-gluante, et s'em- parent facilement du Crocodile, qui se colle lui-même si for- tement sur la planche , qu'il lui est impossible de s'échapper. M. Muller dit positivement n'avoir jamais entendu des sons de voix produits par des Crocodiles , et cette observation fut con- firmée par tous les indigènes questionnés à ce sujet. M. Muller passe ensuite à plusieurs détails descriptifs des espèces de Cro- codiles qui se trouvent à Bornéo. La plus commune, le Croco- dile à deux arêtes, parvient à une longueur totale de dix-huit pieds, et M. Muller croit que les individus de cette taille , qui se rencontrent cependant assez rarement , ont au moins vingt à vingt-cinq années. Comme nous l'avons dit plus haut , M. Muller a découvert à Bornéo une race ou variété du Crocodile, à deux arêtes, habitant absolument les mêmes lieux que celui-ci , qui en a la physionomie et tous les traits distinctifs, mais qui en diffère constamment par une tête beaucoup plus large et plus obtuse , comme on peut le voir par la comparaison des mesures prises sur deux crânes à peu près de la même dimension , celui de la race ordinaire est long de i' i" 3"'; largeur à l'articulation des mâchoires, i' lo" 3'", celui de la race à télé obtuse porte au aôia ANÀLTTSÊ d'ouvrages nouveaux. bonirairc en ionguéiir, i' 6" 3'", et sa largeur est dé i' 4" 2"'. Cesi lin fait curieux et important pour la science , qiie leè iti- uigènes distinguent eux-mêmes ces deux races de Crocodiles, désignant la dernière sous le nom caractéristique de Tel^ dt crcthaud. Le, nouveau Crocodile cleçouvert par M. Muîler est décm sous fe nom de Crocodilus ( Gaviaïis ) Sckle^ciu. Cette (ié- scrîption est accompagnée de trois figures du crâne. On peii^ ofiîc qu'elle fait le passage des Crocodiles aux Gavials. C'ësc cependant un véritable Gayi/il , tant par sa pnysioilomie que f»ar la disposition de ses„ dents, la conforrnation de sa mâchoire hférieure, sa manière de vivre , et par d'autres traits de son organisation. On pourra cependant dire , en jugeant par les formes générales, que la partie antérieure du crâne ou je pi^li^epu, offre tous les traits propres au Gavial du Gange ^ tandis que la partie postérieure du crâne présente iine res- semblance frappante avec les niêmes parties dans \ck véritables Crocodiles. C'est notamment dans le ieuue âge que le Gavial de Schlegel présente uiie analogie extrêmement grande avec le Gavial du Gange. Les traits dislinclifs de ces deux espèces sont, que la tablette du crâne est d'une étendue beaucoup moins considérable dans la première espèce, que son museau est beau- coup plus gros et plus conique; que les dents seulement au nombre de 20/19 (i), sont plus fortes et plus obtuses, mais moins courbées et implantées presque perpendiculairement ; enfin , que l'espèce de Çornéo manque de ce renflement nasaj^ que l'on remarque dans les vieux Gavials du Gange. M . MuUer entre ensuite dans des détails comparatifs des crânes des deux Gavials, il démontre que ces parties éprouvent, avec l'âge, des cbangemens de forme en tout semblables à celles des véritables Crocodiles. ; . . A l'extérieur, le Gavial de Schlegel se distingue de celui du Gan^e, en 'ce qiîe les ptaqués écailleuses de presque toutes lès parties du corps sbnt^ proportions gardées, d'une étendue plus considérable que dans rèspece ordinaire , éi pourvues , sur les (ï^ 8ii:«ncoroipielb/â5 ,23/^6^11» lèfcavial 3u Gàrige. ANALYSE d'ouvrages NOUVEAUX. vSi |îicds et sur le dessous de la queue de carènes beaucoup plus forlcs. La couleur dominanle est un brun jaunâtre, plus ou moins foncé, ou tirant sur rollvâtre. Toutes les parties supé- Heiifcs sont couvertes de taches plus ou moins serrées et quel- quefois conflaentes, d'un brun noir : ces taches forment, sur le corps , sept à huit larges bandes transversales. Celle espèce parvient à une taille de quinze pieds environ; elle liabite plus ou moins en abondance , les eaux douces et Iça mers de l'intérieur de Bornéo, et ne visite presque jamais les grands fleuves. Elle se nourrit de poissons, d'ouarans , d'oiseaux aquatiques , de singes et d'autres mammifères, et est beaucoup moins dangereuse pour l'homme que ne le sont les véritables Crocodiles. Le nid de cette espèce, trouvé par M. Viorthals dans la grande foret qui entoure les bords du lac i)ano la mouda, à une distance de huit Journées de Banjer-Massin , formait une espèce de cône haut environ de deux pieds et demi , ayant à la base un diamètre de quatre pieds environ. Il était composé de {erre , de feuilles moitié pourries et de branches d'arbre min- ces. On voyait au sommet une excavation d'un pied de dia- mètre , dans laquelle se trouvaient les œufs , de la grandeur dès œufs d'oie et au nombre de vingt -huit , lesquels étaient couverts d'une couche de feuilles d'un pied en hauteur. Ce nid. placé à une distance de dix pieds du bord des eaux, se trouvait à quelque heure du jour que ce fût, parfaitement sous l'ombrage dés grands arbres , dont le feuillage épais défendait aux rayons dii soleil de pénétrer, et c'est de cette circonstance que M. Mul- 1er déduit l'hypothèse que les œufs de ces Crocodiles se déve- loppent seulement par l'action de la chaleur humide produire par la fermentation des substances végétales dont est formé le nid. Tel est le résumé du mémoire de J. Muller qui méritera les éloges de tous les savans , en faisant connaître au public les observations aussi curieuses que neuves dont il a sans doute pu enrichir son journal lors des voyages qu'il a faits dans l'Archipel des Indes. (Schlegel.) 264 ANALYSE D'oUVRAGES NOUVEAUX. Mémoire de Malacologie et de Conchiliologie Sicilienne, ou description des Mollusques et des Coquilles appartenant à la Sicile, classée d'après le système de Cuvier. Ouvrage rap- pelant les travaux de Poli, et offrant la description d'espèces nouvelles. Par le professeur Carmelo Maravigna. Brochure in 4° j Catfme, l83o. Lorsque Poli éleva à la science le monument impérissa- ble intitulé Histoire et anatomie des Coquilles du Royaume des Deux-Siciles, et pour lequel les presses de Bettoni et le burin d'Anderloni réunirent leurs efforts , il n'est personne qui n'éprouva le regret de voir cette édition de luxe réservée seulement aux grands établissemens scientifiques , car il est peu de particuliers qui se résignent à payer la somme énorme à laquelle il était coté. Applaudissons donc aux efforts de M. Maravigna , qui veut offrir aux savans de tous les pays un ouvrage d'un prix modéré , en leur donnant les mêmes résul- tats scientifiques que ceux de Poli. Une aulre partie du projet du savant sicilien mérite tous nos éloges , c'est de chercher à simplifier l'étude des mollus- ques et des coquilles , car comme il le dit fort bien , les faiseurs de classifications se sont singulièrement émancipés pour faire des genres, des familles , des groupes, qui en réalité ne sont quelquefois que des variétés d'âge et de localité. Au moyen de correspondans bien établis , M. Maravigna s'est procuré non seulement les renseignemens les plus cer- tains, mais encore les espèces les moins communes , ce qui nous assure que ses descriptions seront exactes. Nous ne doutons pas que les naturalistes de tous les pays ne fassent acquisition de ce livre, et quoique un des derniers dans cette catégorie , nous espérons être un des premiers à donner l'exemple. Carron du Villards , Professeur d'ophthalmologie, à Paris. Sur le genre Péripate (Annales Françaises et Etrangères d'A- natomie de et Physiologie, t. ii , p. Sog , i838). Dans cet article M. Paul Gervais, l'un des rédacteurs des Annales , résume ce que les travaux récens de MM. Guil- 2es dingi Gray, Audouin et Edwards, Wiegman, etc. j ont ap- pris sur cette singulière espèce du type des animaux articulés. L'auteur de Tarticle a de plus reproduit en entier un travail inédit sur les Péripales et qui est dû à M. de Blainville. Ce savant zoologiste a , depuis plusieurs années, étudié le genre Péripate et il a été conduit à en faire une nouvelle classe , in- termédiaire aux Myriapodes et aux Annélides chétopodes, et à laquelle il donne le nom de Malacopodes. L'espèce étudiée par M. de Blainville, élait inédile c'est le Péhipate court , Peripalus brei>is de Biainv. ; corps subfusiforme , chagriné , pourvu de quatorze paires de pattes ; noir velouté en dessus , blanc jaunâtre en desssus, longueur totale, en comprenant les antennes , 4^ millimètres. — Animal terrestre recueilli par M. Goudot, pendant une excursion à la montagne de la Table, cap de Bonne-Espérance. Le seul individu que M. de Blainville ait vu et observé, et d'après lequel ont été rédigés les détails anatomiques repro- duits dans l'article que nous analysons , a été trouvé en décembre 1829 , sous une pierre dans une localité ombragée. Son corps n'était pas muqueux à sa surface comme celui des Limaces dont il a un peu l'aspect ; les pattes sont blancbâlres. Lorsqu'on irrite le Péripate il éjacule assez loin par la bouche une liqueur transparente incolore qui se solidifie presque ins- tantanément et prend les caractères du caoutchouc : cette sub- stance n'a aucun mauvais goût. (G. M.) Crdstacé fossilb de Pologne. ( Extrait du neues Jahrbuch fîir min. geog. geol. von D. K. Leonhard und H. C. Bronn, année i838 , 2« liv. , p. i3o. -..^t^,,^ \, Les seuls débris de Crustacés fossiles de la Pologne , dont on ait connaissance jusqu'ici, sont quelques trilobiles , et les pin- ces d'un Portune {P, Leucoclon , Desm. ) , les premiers décou- verts dans un calcaire , et les seconds dans l'argile salifère de Wieliczka. On peut donc considérer comme un fait intéressant la découverte faite par M. Waga , d'un fragment roulé dans le lit de la Vistule , qui contenait les débris d'un cruslacé fossile dont M. le professeur Pusch de Varsovie, a cherché à déter- miner les caractères. d66 ANÀL^ài i)*ikTVRÀGEs Nouveaux. La roche i|ui servait Ûe gangue a ce fossile , renfcrféâîî l;tï méirie temps des fragmens d*une denlale_, d'une petite coquille sùblrigone eî de deux autres petites coquilles à spire, voisines des cérithes. Quoique ceé derniers fossiles n'aient pas encore été rencontrés dans les grès desCarpathes, M. Pusch n'enpeîisè paé moiiiS que le fragment de roche est originaire de cette chaîne, d'où il aura été rouîé dans la Vistule par une des nom- breuses fiviêres ^ui partent d^ ce point de partage des eaux pour se jeter dans ce dernier fleuve. Le Fdàsilè né consisté que dans des fragmens âe pieds aniè- rîeuts et dans lies piiices. M. Pusch est fcorivaihcit qu'ils sont une partie de la dépouille d*uh Decapode raacroure , de la fa- mille des écrevisses , voisin du Glyphea de Meyer , mais éloi- gné de l*jÉ/*jo/i, ï)esm. Toutefois, ajoule-t-îl, le genre Glyphea est encore si imparfaitement circonscrit, ainsi que l'ont démon- tré Desmarels et l)eslongrhamps, qu'il serait peut être très- difïlcile dfe décider positivement si ce fossile lui appartient. On lui trouve infiniment plus de ressemblance avec les écrevisses vivantes , néanmoins ce n'est pas non plus une écrevisse de nos niers européennes , car i^A. Marinus, tab. a toujours les deux pinces inégales, tandis qu'ici elles sont d'égale dimension. Ce ne peut être non plus VA Nori^egicus (genre Nephrops^ Léach] parce que les pinces prismatiques de celte dernière , s6nt fa- ciles à reconnaître, enfin M, Pusch après avoir discuté ces faits est conduit à| la conclusion que ce doit être les débris d'une ^èrevîssë d'une espèce étéiiite qiï'it pro|iosë d'a^îpëlèr AsMilî Leiicoderma. En comparant postérieurement ce cruktaeé à des ésj)èces figurées par les naturalistes , M. iPusch a trouvé qu'il y avait des points de rapjirochernent très marqué entre lui et un frag- ment depince de critstacé fossile, publié par Philipps, dans se^ Illustrations delà Géologie du îorkshire lab. III fig. 3. et qui appartient à la craie. Cette pince , comme le fossile polonais, présente au bord interne des articulations, des dents ou protu- bérances mousses et coniques, alternativement grandes et petites. ( F. Malepetre. ) Insectes des lignites. ( Extrait du neues. Tahrbuch fut rrïîltP geog. geol. vou D. K. Leonbard uhd. H. G. Brontt; a&- née i838. 2" Liv.. p. 241. ) On sait que M. Germar a entrepris la continuation dé l'ou- vrage de Panzer, \nihn\é Fau?ia Insectorum Europce. Ce tïa- furalisle vient de faire paraître le 19" fascicule de cette conti- iïtiâtroiij Sous le titre de Insectorum protogœœ spéclrkèÀ sistâu fkséctù. earl>6nttm ybssiîium et contenant tous les înséciës qti*îl a découverts dans les lignites. Pour compléter ce travail , M. GoldFuss et le conile de Munster ont rnisà la disposition âè rauleur leurs riches collections de lignites , recueillies dalf^ un grand nombre de localités. Tous les insectes, du moins daii^ ce combustible fossile , appartiennent à des genres yivabs dfà' climat de l'Europe, ou à dés genres correspondans sous dëi climats semblables. Les insectes carnassiers aquatiques y ont à peine iin représentant, tandis que ctux (Jiii sont décrîî^S appartiennent presque tous aux genres qui vivent dans \ê Bois oii stir lés fleurs de la Flore forestière. La plupart d'eiâ- tre eux paraissent avoir été ensevelis dans la rocbe lors qu'ils étaient déjà mutilés et privés de leurs pattes , de leurs ailes Ou éljtres. Tous ont également été fortement comprimés au poitif qu'ils n'^apparaissent sur la matière charbonneuse que comme lies empreintes ou des dessins. Les espèces figurées sui* \té 25 planches du fascicule, décrites et nommées par M. Gertiii^ s6nt les suivantes : 1. Dylicus (ferve). 2. Buprestis mùji^i 3. B. alulacea 4- S. carùonum. 5. Silpha stratuum, b. Giéè- trupes ifetûstus. 'j . Platj-cerus sepulius. 8. Tëhebrio èrffbs})Sfî' 9. Trogosita tenebrioides . 10. Bruchus? bitumîhosûs. ï\\ Brachycerus exllis. ii.Prionus umbrintis. i3. Saperda làta» r^. Moiorchus antiquuk ifi: CoccinellaprologCBa. 16. LocusM ëxUncla. 17. Belostoina (gëhrë américain) Goldfussii. 18. -^^- dus pristùms. 19. Formica li g nilum. 20. Ypsoloplius insigûBV 21 . Em}>is carbonum, 11. Bibio xylophilus. 28. J8. Lignaritis, 24. Phthiria? dubia, 25. Helophilus primarius, ( F. MalepeyrK. ) ■ -î5 268 ANALTSES d'oUVRAGES NOUVEAUX. Species général des Coléoptères de la collection de M. le comtj. Dejean. — Hydrocanthares et Gyrinites. par M. le docteu Ch. AuBÉ. ( 1 vol. in 8* de 8oo pages. — Paris, i838, Mé- quignon-Marvis. ) C'est un gros volume exécuté avec conscience et talent, et dans lequel M. Aube fait connaître 533 espèces d'hydrocan- thares et de gyrinites; il n*a voulu décrire que celles des collec- tions de Paris , afin de pouvoir toujours avoir sous les yeux les types de ces espèces pour les comparer entre elles et s'as- surer mieux de leurs dififérences. Toutes les descriptions sont assez minutieuses pour que Ton puisse bien reconaître les espèces, il les a toutes calquées les unes sur les autres, sans chercher à varier ni les expressions ni la forme des phrases , ce qui offre l'avantage de faire ressortir plus facilement les caractè- res distinctifs et dispense des descriptions comparatives , si né- cessaires quand on ne peut décrire que quelques espèces isolé- ment , comme dans une faune locale ; ainsi dit M. Aube, là ou il y aura différence dans la manière de dire , là aussi devra se présenter la différence dans les caractères. M. Aube a eu le soin d'avertir que les noms d'auteurs cités à la suite de ses espèces, n'indiquent pas toujours qu'elles sont publiée»; il a du les citer quand ces espèces lui ont été commu- niquées, mais il prévient qu'il faut considérer leurs noms comme inédits, toutes les fois qu'il ne cite pas plus bas l'ouvrage dans lequel l'insecte est décrit. Nous applaudissons beaucoup M. Aube d'avoir pris cette précaution, de cette manière il évite aux ento- mologistes des recherches pénibles et des doutes qu'ils ne pour- raient pas toujours lever entièrement. , En résumé , l'ouvrage de M. Aube est de ceux qui resteront dans la science comme une de ses bonnes acquisitions et il ne peut manquer d'être bientôt entre les mains de tous les entomo- logistes. ( G. M. ) Essai d'une monographie du genre Anacolus de la famille des capricornes, ( insectes coléoptères) par M. Ménétriés. ( Lu dans la séance de l'académie irap, des se. de St-Péters- NOUVELLES. 26g bourg du 25 mai i838. in 80 extrait du buUelin de cette académie. ) M. Ménétriés, après avoir fait connaître brièvement This- toire de ce genre, dit que Tacadémie de St-Pétersbourg possé- dant les espèces déjà publiées et quatre autres espèces qui lui ont paru nouvelles, il a pensé qu'on lui saurait gré de réunir toutes ces espèces dans une monographie, d'autant plus qu'elles appartiennent au même pajs , le Brésil : il fait donc counaitre dans cette monographie huit espèce d*anacolus , qu'il range dans trois divisions; ce sont : 1° VAnacolus lugubris , Lep. et Serv. , Encycl. 2° A. Bimaculatus , Menetr. Z" A, sangui- nœus, Encycl. 4° A. Iwidus , Ménélr. (an testaceus , Dej. ? ) 5° A. prœustus, Perty. Delect. an. art. 6« A. nigricollis, Mé- nétr. ^* A. quadri^maculatus. Gory mag. '200I. [4 — Punc" talus Griff. King-anim. ) et 80 A. — ^-notatus ; Ménélr. (G. M.) IV. NOUVELLES. Erpétologie. L'on sait que parmi les espèces de Tortues marines, les Thalassites de Dumérii, l'une des plus rares est la Tortue Luth, Sphargis Luth D. Testudo coriacea ou Testudo Ijrra des auteurs. Ainsi on n'eu connaissait historiquement que quatre individus ; l'un échoué près de Frontignan (dans le fond du golfe de Lyon , Méditerranée) , du temps de Rondelet ; un second porté sur celte même plage, vers le port de Cette en 1729; une troisième échoua sur les côtes de l'Océan près l'em- bouchure de la Loire, enfin un quatrième individu fut vu sur les côtes de Cornouailles en 1^56. Nous pouvons en citer un cinquième qui, cetle année vers la fin d'août, vient d'êlre péché vivant dans la petite baie du Croisic, département de la Loire-Inférieure. Cette tortue fut prise à la mer, s'étant em- barrassée dans un filet à sardines, puis fut attachée avec un grelin et hêlée au port où elle est restée vivante, et se débat- tant avec force pendant plusieurs jours; elle devint l'objet d'une sorte de spéculation, et des négocians du pays crurent faire une bonne affaire en la payant 4oo fr. ils la firent prépa- rer à Nantes, et se disposaient à en faire faire Vexhibition^^^dit UQ montreur d'animaux à la foire. ^fO NOUVELLES. Le signalement de cet individu de la tortue à cuir aurait pu êlre fait par nous, car son échouemenl eut lieu quinze jours avant notre arrivée en celle localité intéressante pour l'orni- tkplQgie et la conchjliogie. Au reste ]\ï. Chélée, Yénérable mé- decin du Çroisic , l'avait parfaitement déterminé. Si nous signalons ce fait, c'est surtout pour cm pécher que çeX individu ne soit perdu pour les collections, car certaine- ment il ne doit pas exister trois Spkargis dans les musées d'Eu- j-ope, celui de l*aris possède l'individu de Celte, et il est d'une J»(B][le conservation. La rareté de celte tortue, la plus grande de toutes, que I'oq voit si peu souvent échouei* 9ur n^ps cqlçs, et que les naviga,- leurs ne signalent jamais à la mer, est un fait très remarquable fjt, qui cache une inconnue digne d'attention, (Al. Bourjût.) Eisq,:oMOLoeiE. Le diinanche 9 septembre on a vu à forto- bejlo, pççs d'Edimbourg, [une ruche donner un essaim, le quatrième de l'année. C'est une çhosç inouïe que des abeilles aient produit un jet plus tard que le milieu ou la fin de juil- let, on doit en être d'autant plus surpris que, surtout en Ecosse, \élé s'est trouvé fort défavorable à ces industrieux iu- sectes. ^' NljCÇOLOGIE. L^ société Çuvie;jienpe , vient encore de perdre, ujçi 4^, seg pjeinbres fondateurs: M. le docteur Garnot (Prosper), né à Brest, le 14 janvier 1794^ ^ été enlevé à la n)édecine et aux sciences naturelles le 8| octobre i^38. Ce médecin , connu par divers travaux, manifesta dès son bas-âge du goût pour l'élude des sciences physiques et natu- çelles, et son pèrç, commissaire de marine, s'empressa de le faire admettre à l'école spéciale de médecine de la marine du port de Brest, où il se distingua parmi ses condisciples par un grand désir d'apprendre et par un zèle soutenu. Successive- ment entretenu dans les grades de chirurgien de 3*^ classe et puis de 2^ classe, il se trouvait à Paris en 1822, par suite de la démission qu'il avait donnée, victime d'une injustice du port. C'est alors qu'il prit, à la Faculté de médecine de Piiris, le titre de docteur et le 2 mars 1822 qu'il soutint une thèse intitulée ^ssai sur le choléra-Morhus. Embarqué comme médecin sur ]a frégate rArélhuse, il avait pu étudier à bord même de ce vaisseau le choléra-morbus qui vint y sévir alors qu'il était au mouillage d'Annapolis , dans la baie de Cheseapeack. A cellç époque, une expédition autour du monde se préparait sous Iç çonimandement de M. Duperrey ; le pj^vif.e la Coquille recevait l'ordre d*armer à Toulon, et comme la démission du docteur Garnot ne fu^ pas acceptée, il sollicita et obtint la fayeur (Je £u£Ç; cçtjc cî^mpagne avec le titre de chirurgien-major, lly pharmacien de même grade avait été précédemment Résigné pour exécuter cette mission, mais plus particulièrement comme ij?ituraliste. Tout entier alors au voyage long et diffiçultueu^ qu'il allait entreprendre, le docteur Garnot s'entoura de toute^ les lumières qui pouvaient éclairer son zèle dans le cours de la campagne. La corvette la Coquille quitta les côtes de France en aoiit 1822 j dès cet instant M. Garno^ se liyra chaque iouT à l'étude des mammifères et des oiseaux, branches de la zoo- logie qu'il avait demandé à joindre à ses fonctions de médecin, et ses récoltes furent abondantes aux îles Malouines, au Chili fiX au ^^^ou. C'est à Payta après une c)jasse l^tiguante, sous un soleil ardent, qu'il fut pris d'une dysenterie qui passa à l'état chronique et qui menaça ses jours ; il ne cessa cependant pas de s^ livrer avec ardeur à ses recherches e^l; k sps travaux, et ce ne fût qu'après 10 mois de cette cruelle maladie qu'il se vit contraint à se faire débarquer au por^ J[ackson pour retourft^r ej9 France. La fatiditfi qui avait menacé ses jours, le suivit dans Aa traversée , car ayant pris passage à rile-de-France sur le Williams IV, il fit naufrage au cap de Bonne -Espérance. La conduite de M. Garnot dans ce naufrage fut assez JbeUe pour que l'officier anglais ait cru de son devoir de la signaler dans une pièce écrite de sa main. De retour en France, le (dpjCt.eur Garnot s occupa de mettre en ordre les matériaux qu'/l avait recueillis, et la relation de la Coquille, dont le gouver- nement avait prescrit la publicalion, vint naturellement lui offrir l'occasion de les mettre au jour de concerlavec son col- lègue et ami, M. Lesson , auquel il livra son travail, dont chaque partie est àignée de lui dans le voyage de la Coquille, Ayant ainsi donné sa part 4i?n9 celle gi'/nde publication j 2;;2 NOUVELLES. M. Garnot accepta le grade de second chirurgien en chef à la Martinique , en laissant à son collègue le soin de terminer la publication du voyage delà Coquille. A la Martinique le docteur Garnot fit des cours de physiologie et d'accouchement. Il publia un petit manuel pour les sages-femmes mulâtres. L'envie défaire le bien était sa passion dominante, aussi le ministère l'en récom- pensa par la croix de la légion-d'honneur. C'est dans cette colo- nie que M. Garnot prit les germes de l'hépatilc chronique qui mina ses jours et qui l'a fait descendre au tombeau encore dans la force de l'âge. De retour en France, après avoir sollicité sa re- traite, il s'allia au célèbre Amussat, et se livra à la clientelle, tout en consacrant ses loisirs à la publication de diverses notices insérées dans le dictionnaire pittoresque de M. Guérin, dans le journal de la marine , etc. D'une grande douceur de mœurs , le docteur Garnot savait se faire aimer de ceux qui le fréquen- taient : aussi laisse-t-il une famille inconsolable et de vérita- bles amis.^ (XXX.) ERRATUM*"— Vage 208, ligne 27, au lieu deab z/no, lisez : ab ano. Page 2i5, ligue 34? après le chiffre xxxi, ajoutez : Leporidje. Nouveaux membres admis dans la société cdvierienne. N® 142. M. HÉRÉTiEU, contrôleur principal des contribu- tions directes, membre du Conseil général, secrétaire de la so- ciété agricole et industrielle du département du Lot, et mem- bre de diverses autres sociétés savantes, à Cahors. Présenté par M. Chevrolat, W® 143. M. le docteur Philippe Vandermaelen, fondateur de l'établissement géographique, membre de diverses sociétés savantes, etc., à Bruxelles. Présenté par M. le docteur Meisser, N" i44- M. le docteur Ponzi , professeur d'anatomie com- parée à l'université de Rome, etc. Présenté par M. Arnaud de P^illeneui'e , membre de diverses sociétés savantes. N® 145. M. W. W. FisHER, docteur médecin, membre de diverses sociétés savantes, etc., médecin du Downing col- lège, à Cambridge. Présenté par M. Martin Saint-Ange. N® 146. M. E. F. Germar , docteur en philosophie , profes- seur de minéralogie à l'Université, elc.^ etc., à Halle, en Saxe. Présenté par M. Guérin-Méneç'ille. REVUE NOVEMBRE 1S3S. I. SOCIETES SAVANTES. Académie royale des Sciences de Paris. Séance du 5 novembre i838. — M. Geoffroy St^HUaire lit une note intitulée : Mon dernier mot sur les jumelles de Prunay jointes h iéle-beche. Le savant académicien annonce que ces enfans doivent être montrés à Paris et qu'il ne peut plus, dès-lors, leur continuer les soins de son patronage, sous peine de remplir près d'eux le rôle ridicule de leur cornac. L'arrivée à Paris de ces enfants , perraellra à M. Serres de reprendre se? magnifiques travaux sur Ritta-Christina ^ et d'ajouter à ses études concernant les lois de l'organisation animale 3 me pénétrant des vues transcendantes de notre grand physiologiste, poursui M. Geoffroy, je suis entré dans ses voies , en prenant la confiance d'étendre les principes d'une aussi belle généralisation à tout ce qui est , ce qui s'organise et ce qui vit dans l'univers. J'en suis donc venu à comprendre et à formuler la règle restreinte jusqu'ici à l'organisation animée, la Loi Serres (conjugaison et affinité) à toutes les essences et matériaux s'afifronlant et se joignant dans l'univers. J'ai nommé cet ordre phénoménal Attraction de soi pour soi. En terminant, M. Geoffroy se plaint de ce qu'on n'a pas inséré dans les comptes rendus la note qu'il lût le 22 octobre. La réponse un peu piquante de M. le secrétaire provoque une explication assez chaude. Nous pensons que l'on devrait éviter de donner un spectacle aussi aflfligeant au public, surtout quant il ne s'agit que de l'économie de quelques pages d'impression demandées par un savant qui a toujours illusl ré l'Académie. Tom. L Année i838. i3 a74 IRÀVACX INBÛITS. M. Milnes Edwards est nommé membre de T Académie en remplacement de M. Frédéric Cuf^ier décédé. On se rappelle qu'à la précédente séance la section de zoo- logie , en présentant la liste des candidats pour la place va- cante par suite de la mort de M. Frédéric Cuvier, a témoigné ses regrets de voir que M. Slraus ne s'était pas présenté; cette circonstance n'est pas restée inaper<5ue, et la plupart des assistans ont partagé le sentiment pénible qu'elle avait cuusée à la section de zoologie , surtout quand on a vu qu'un savant non moins célèbre avait cru devoir se retirer de cette même candidature. Si des bommes aussi connus pensent qu'il est de leur dignité de ne pas s'exposer à être placés dans une liste sur un rang in- férieur à celui auquel leur position scientifique et l'opinion publique leur donnent droit > il y a lieu de craindre que les places de l'Académie ne soient plus recherchées que par des siavans d'un moindre renom. Il serait très-fâcheux pour la science que des bommes qui lui font autant d' honneur se con- tentassent de mériter ces places. Séance du. 12 not^embre. — M. Duméril rappelle à l'Aca- démie qu'elle a re^u dans la séance précédente une dissertation en allemand de M. Tschudi, intitulée : Sur la classification des Batraciens j etc. Comme ce mémoire renferme, dit M. Du- méril, plusieurs observations importantes et l'indication de ^uclqu^s bons caractères de genres dont nous avions nous- Éit'mes fait usage dans le grand ouvrage sur les Reptiles , que M. Bibroû et moi publions dans ce moment, nous sommes hieù aises de faire constater que les seize premières feuilles du lôtne VI il en étaient imprimées à la date du 3o août dernier , tin les mettant sous les yeux de l'Académie , parce que c'est dans cette portion de notre travail qu'on trouvera établis l'ar- tangemenl méthodique et la nomenclature des sous-ordres , tribus, familles et genres:, ne voulant pas nous exposer au blâme de nous être attribué des observations faites par un naturaliste pour lequel nous professons d'ailleurs une grande estime. Séance du i^noi'embre, — M. Flourens lit un mémoire in- titulé ; Recherches anatomiques sur la manière dont l^épidertm SOCIÉTÉS SA.VANTES. l-jS se comporte af^ec les poils et apec les ongles. Ce travail étendu et plein d'observations , est peu susceptible d'analyse , il oc- cupe près de six pages des comptes rendus de l'Institut. M. D^Hombres Firmas adresse une notice Sur une portion de mâchoire fossile. Ce fragment a été trouvé diins les Ce— vennes. M. de Biainville est chargé de faire un rapport à TA- cadéniie sur cet objet. M. Lartet annonce la découverte qu'il vient de faire d'une tête de Mastodonte à dents étroites , dans une localité voisine de Simorre. M. y4imé , professeur de physique au collège d'Alger , écrit qu'il a découvert aux environs de celte ville , un banc de corail hors de l'eau et à l'état fossile , mais conservant encore une teinte légèrement rougeâtre,. ce qui porte à croire qu'il est sorii de l'eau à une époque qui n'est peut-être pas bien éloi- gnée de nous. M. Elie de Beaumont présente de la part de M. ScItuUz un mémoire intitulé : Macrobiotus Hufelandii animal e crusta- ceorum classe noifum , retùt^iscendi post duùurnum asphyxium et ariditalem potens , avec un échantillon de sable de gout- tières y contenant un certain nombre d'individus de ces ani- maux. Séance du 26 not^embrc. — M. Breschet lit un mémoire in- titulé : Recherches sur les dijfférentes pièces du squelette des animaux 'Vertébrés encore peu connues, et sur plusieurs vices de conformation des os. — Chapitre I*'. Considérations sur les os sus'Sternaux chez V homme» La lecture du savant académicien est le commencement d'un grand travail qu'il compte publier sur le squelette des verté- brés et principalement sur plusieurs pièces peu connues ou tout- à-fait nouvelles «ppartonant à ce squelette. Tout en cherchant à prouver qu'il y a unité de composition dans tous les points , il désire arriver à démontrer que c'est d'après les lois de l'évolution et de la formation organique que l'on peut parvenir à la connaissance physiologique et philosophique de la production de la plupart des maladies. Ce t.av.iil, dont M. Breschet s'occupe depuis long-temps, exige une grande ^76 * TRAVAUX INÉDITS, persévérance de volonté et d'investigation 'et il faut savoir gré à ce savant de Ta voir entrepris. II. TRAVAUX INÉDITS. Synopsis des espèces du genre Tchitree ( Tchitrea , Less. ), Muscicapa ; auct. par R. P. Lesson. Rostrum depressum , carinalum , uncinatum et denticula- tum , setis basi instructum ; nares setis rectse^ alarura prima penna brevi; tertia , quarta , et quinta longissimis ; pedes dé- biles ; caudse rectrieibus 12 , cuneatis gradatis aut mediis lon- gioribus. — Habitant inter tropicos in orbe velere. 1. T. BÉ-BL\NC , Muscicapa paradisi , L. , Gm. — Ai'is pa- radisiaca orientalis , Seba , pi. 62 , fig. 3. — Pi ed bird of paradises. Edws. pi. 11 3. — Picapapoensis, Brisson. Icterus maderaspatanus cristatus , et muscicapa cristata alba cfl- pitis BûJiœ Spei , Brisson. — Todus paradiseus , Gm. —La Vardiole, Buffon. — Le Moucherolle buppé à tête d'acier poli Buffon , Ent. 234, ^g* 2. Gobe-mouche blanc huppé du Cap. Lalham , ind. esp. 54: paradise-fly, ibid. — Capile cristato, nigro ; corpore albo ; cauda cuneata ; rectrieibus intermediis longissimis : long. 8 poil. 5 lin, ; roslri basis plumis tecta j caput azureum , crista declinala ; corpore album , rachibus nigris ; remigae nigrx , utroque margine albae : ( Lath. ) — Hab, Africa , Asia , India iu Dukkun : Cap. Bonae Spei. — • Mas. M. alba; capile cristato colloque violaceo-atris ; ptero- malibus remiglbusque atris , albo margina lis ; rachibus rectri- cum atris. Fœm. Dorso, alis , caudaque caslaneis; corpore sublus albo ; gutture , collo pectore , nuchaque griseis , hâc saluratiori : capite cristato violaceo-atro ; remigibus fuscis. Long, corporis 10 1^2 caudœ 6 ( sykes , proc. 11, 84 ) 2. T. 3É-tiOT3Xf, Muscicapa castanea, Knhl. — Avispara~ disiacà cristata^ Seba, pi. 3o fig. 5. — Muscicapa cristata^ Brisson ornith, — Promerops indicus cristatus, Briss. — Upupa paradisœa, L. ; Lath. ind. esp. Z.-^Muscicapa para^ disœa, Yar. A. Latham. esp. 54- — Le Gobe-mouche huppé du cap de Bonne-Espérance. Enl. 234 fig. '• — Levail., af> pi. ïl\().—MuscipcfaiTidicaj Stephens^ t. XIII, p. 3. — Cres" TllÀVAUX IJNÉDlTS. ^27^ ied long-tailed pie , Edw. , gl. , pi. 325. — Muscipeta casia- nea , ïemm. — Lesson , ornith. pi. 42. fig. 1 — Crislata, spadicea, subtus cinerascens ; capite colloque nigris ; rectri- cibus duabus intermediis longissimis (Lath. ) Hab. India. Mas: M. corpore suprà caslaneo, sublus albo; peclore grises- centi; capite cristalo ; colloque violaceo-atris. Fœm. : Mari si- milis, rectricibus duabus mediis pauUum elongatis. (Sykes, proc. ,11, 84. ) — Statura praecedentis : irides intense rufo brunneae. Observ. : Ces deux oiseaux, le Bc-blanc ont été, dit M. Sikes , considérés par erreur comme appartenant à la même espèce. Ils n'habitent point les mêmes localités. 3. T. scHET-AL, Muscicapa holosericea. — Le Schet voulou- lou , BuÉF. Gobe-mouche à longue queue , de Madagascar. Enc. 248 fig. 1. — Le Schet roux, Levaill. Af. pi. i^y, — Muscipeta holosericea, Temm. — Muscicapa madagascarieri' sis, albicilla longicauda , Briss. — M, mutata^ Gm. esp. 2, var. V. — Platjrhynchus mutatus , Vieil., Encyclo. 11 , 840. — M. Sincipite nigro ; corpore castaneo ; alis nigris , ni- veisque ; cauda longua , castanea. Gulla et coUo rufis. — P. mutatus, capite cristato; rectricibus intermediis longissimis, palpebris cœruleis ; rostro pedibusque alris. Vieil. , Ency cl. 1 1 , 840. — Hab. insula Madagascariensis. 4. T. De Casamanss, Muscicapa Casamanssœ, Less. — Capite et coUo parte superiori cœruîeo splendide nitenle. Corpore et cauda castaneis ; tectricibus alarum niveîs : remigibus prima- riis nigris , secundariis albo marginalis , aut ultimis rufis. Rectricibus mediis quatuor, longissimis. Rachibus plumarum concoloribus. Rostro et pedibus brunneis, Corpore long. 4 poil. ; caudae 1 1 poil. — Hab. ad ripas fluminis Casamanssiae in Senegambia, ubi dicta, Veuve des Mangles, quae avis reperitur frequentissinie in arboribus Rhizophori generis. 5. T. DE Gaimard , Muscicapa Gaimardi, Less. ornith. , p. 386. — Capite nigro-aeneo; corpore badio , ruliloque, alar. nigris, cum speculo niveo; rectricibus badiis, mediis longissi- mis niveis, atro marginatis. — Hab. Madagascar? 6. T. ScHET-NoiR , Muscicapa mutata , Lath. Gm. — Le G. M. à longue queue et ventre blatic; En). 248 fig. 2. — Le ^78 TRAVAUX inédits; Schett-all, Buff. — Levaill. pi. i48, fig. 1. — ^ Muscicapa mutatay Lath. , esp. 55. — Muscicapa madagascariensis va- ria longi cauda , Briss, —r Capite cristato ; cauda cuneata; rec- tricibus inter-niediis longissimis; palpebris caeiuleis (Gm. ) — Hab. Madagascariensis insula. ç. T. San-kowo , Muscicapa pr inceps. — Muscipeta priri" ceps ^Temm. , pi. col. 684. — Mas; Capile cristal o , aeneo ; corporetoto nigro-violacco niloresplendenle. Cauda cuneata; cuni duabus peunis longissimis, omnibus brunneis. Foemiua t Capite lœvi et collo griseo-ardoisiacis ; dorso, alis et cauda mediocri brunneo-rufis; corporesublus albido. — Ilab. Japouia et Corea, ubi ikara-ikaruha et San-kowo appellatus est. 8. T. Muscicapu cristaia, Gm. — Le G, M. huppé du Sé- négal, Buff. pi. 573 , fig. 2; pi. 39, fig. 2, — Muscicapa Senegalensis cristata ^Bviss. t.lll p. ^7.2. — Platyrhjnckus cristatus, Vieil., Encycl. 11 , 862. — M. : Capite cristato et gutlure nitente nigris , corpore supra badio , subtus cinereo , cauda cuneiformi : roslrum cinereum : tectrices alarum majores remigesque fuscae, margine badiœ, cauda ex purpurascente badia, 4 pollices longa; pcdibus griseis. (Gmelin.) — Fœm. : Cristata , castanea, subtus einerea , capite colloque inferiore nigro virescentibus ; rectricibus castaneo purpureis. Cauda elongata. 8 poil. 6 lin. Cauda cuneiformis. (Lath. ) — Hab. Sencgalia. 9. T. DE Bourbon , Muscicapa Borbonica , Gm. — Lp Gobe mouche huppé de l'île Bourbon, Buffon, Enl. S^S, fig. i. -— Muscicapa Borbonica cristata , Briss, — Levaill. , af. pi. 142. — Muscicapa Borbonica^ Lath. , esp. lo. — M. Sub- tus einerea; capite exvirescente airo, nitente violaceo; cauda- que dilute badiis; uropygio griseo ; remigibus nigris margine badiis: roslrum grisLum; teclricis alarum minores dilule badiœ, médise nigrœ apice rufae ; majores nigrae apice albœ ; pedes fusci ( Gmelin ). — Crislata; spadicea, sublus einerea ; capite nigro virescente; rectricibus palliûè spadiciis. Long. 5, p. 6, Ji. Fœm. : capite cinereo (Lath.).— Hab. Madagascar et insula Porbonica. 10. T. SÉNÉGALiEN, Muscicopa Senegalensis^ Lesf . — * TRAVAUX IKKDITS. 279 Crista nullâ ; capîte coUo et tborace azureo intense nigro ; anali brnnneo-ardoislaco ; dorso , tectricibus alariim , caudae- qne, sublus et infrà , castaneis. Cauda cuneata , cinnamomca ; rhachlbus plumarum concoloribus. Primariis remiguin quin- què alerrimis, secundariis nigris, niveo marginalis, ullimi* rufis : parvis teclricibusalbis. Long, corporis 4 po^^- ^ ^''^' » caudae 4 poU. — Hab. ad ripas fluminis Senegalensis. 11. T. A TKTE d'acier , Muscicapa chalybeocephalus , Gar- DOt , zool. de la Coq. pi. i5, fig. i. Texte, t. I, part, a, p. 589. — M. Capite cbalybeo ; dorso, alis caudaque casla- neo colore ; colli parle priori, pectore abdbmineque subalbidis, pedibus et rostro plumbeis. — Hab. Nova-Hybernia, in sylvis. 12. T. SIMPLE, Muscicapa in or nata Garnot , zool. Coq., pi. 16 , fig. I , texte, t. 1, partie 2 , p. 691 . — M. Capite collo , dorso , uropygioqne griseis et subcœrulis; ails caudaque cînerels fuscis ; abdomine castaneo colore; rostro pedi busqué plumbeis. — Hab. Nova-Guineâ in portu Dorey. Insectes coléoptères inédits , découverts par M. Lanier dans Tintérieur de l'île de Cuba. Notre confrère M. Lsfnier , ingénieur ebargé par le gQ|^ verneur de Cuba de parcourir cette île pour en faire Ja géogsa- pbie et la topograpbie , se trouvant dans une position très-f^r vorable pour recueillir les produits naturels de ce beau payç, a mis a profit tous les instans que ses travaux lui laissaient, aussi ses collections sont riches en Bois, Plante?, Mamipifèr^ Oiseaux , Mollusques , Insectes , etc. , et contiemaent unefpnjç de notes d'un grand intérêt. Nous nous sommes joints à lui, avec M. ÇJijBvrolat , pour faire connaître quelques uns de sq3 insectes, ep vçici la description sommaire accompîignée des notes de M. Lanier. Hylocharcs Lanierii, Guér. — A (finis. H/l. buprestpidh i Rossi, sed paululum angustior; brunneo-niger, profundè rij- gosus, pilosus. Tborace supra complanato, fronte piano. Anten- nis pedibusque bruneo-ferrugineis. — Long. : 7 à 9. Larg. : g à 3 mill. Cet insecte a été trouvé à 6 lieues ^^ nord ^e la ville dp 28o TRAVAUX INÉDITS. Cienfuegos, située au bord de la grande baie de Jagua , sur la côte sud de l'île de Cuba , à 60 lieues de la Havanne , sous rëcorce du Trichilia S pondioïdes , arbre connu dans la partie orientale de celte île sous le nom de Guaban, et dans la partie occcidentale sous celui de Cabo de hacha^ nom qui provient de *^'usage qu'on fait de son bois , que Ton emploie à faire des manches de bâches. Cet arbre croît en tous lieux, mais parti- culièrement dans les terrains sablonneux. C'est sous Técorce d'un de ces arbres abattu dans une sai^ane, k 200 mètres d'é- lévation au dessus du niveau de la mer, que cet insecte a été recueilli en juin de i835. Il y en avait un assez grand nombre et [ils se trouvaient réunis deux à deux, ou par groupes de quatre ou six ; mais les deux années suivantes on n'en pût ren- contrer aucun. Lorsqu'on les découvre en enlevant l'écorce , ils restent immobiles, attachés à l'aubier encore humide de l'arbre. Buprestis (Chr/sesthes) Lanieri , Chev. — Affinis. Bup. 6 punctatœ. F. sed minor, violacea, subtus aurata, segmentîs abdominalibus cyaneis, dififert a B. 6 punctatae, capite thorace amplius punctatis : tribus notis œlytri majoribus, viridibus, striis et costis evidenlius ulcatis et angustioribus cum margine strictim serrato.— Long. : 17. Lat. : 6 mill. La larve de ce Bupreste vit dans l'écorce du palmier Real {Oreodoxaregid) lorsqu'il est abattu. Il a été trouvé à 6 lieues au N. E. de la magnifique baie de Jagua , côte sud de l'île de Cuba, près d'un ruisseau , dans un excellent terrain élevé de i5o mètres au dessus du niveau de la mer. On n'en rencon- tra que dans un seul palmier, en mai i835. Il y en avait une vingtaine qui étaient tout-à-fait développés et prêts à sortir. (J'ai conservé des larves et des nymphes dans l'alkool. ) Nosoderma echinatum, Guér. — Oblongum, nigrum , rugo- sum et opacum ; thorace, lateribus denlato , supra tubercu- ïato; aelytris tuberculatis, tuberculis posterioribus spinifor- mibus lateribusque productis. — Long : i3. Lat. : 5. Mill. Cet insecte f st rare à Cuba ; je n'en ai trouvé que deux fois sous l'écorce de la Guacino et du Guavan , près du port de Jagua. Je crois que celui que j'ai trouvé sous l'écorce du Gua- van est une autre espèce. TRAVAUX INÉDITS. ^Sl Stenochia amethystina, Guér. >^ Cyanea, nitida. Elytrîs vîolaceis profunde punctato-striatis ; Antennis nigris, basi cja- neis. — Long. : 12. Larg. : 5. mill. Rare. On le trouve sur les branches sèches des arbustes de diverses espèces. Phytonomus? Cubae, Chev. — Gravis, cinereus, in elytris maculis nigricantibus saepius confluentibus. Capite Iransverso, rostro brevi , turbinato, oculis sub-contiguis. Thorace parvo, lateribus rotundatis, basi recto, apice complanato et cylindra- ceo. Scutello augusto, triangulare, leucophaeo. Elylris crassis thorace fere duplo lalioribus ; in humero et apice rotundatis, 9 striis levibus et punctatis : femoribus obscure maculatis. — Long. : 5. Lat. : 3. mill. A génère Phytonorao diflert prœcipue oculis approximatis, duobus primis articulis antennarum et clava crassiore, nou tam elongalis. itHvinl Trouvé en juin i835 dans de petites savanes à 8 lieues N.-E. de CienfuegoSy à i5o mètres d'élévation au dessus du niveau de la mer, sur les branches sèches de l'arbre épineux notnmé Gamaquen, à 64 lieues au S.-E. de la Havane, sur les bords du Gannao, rivière navigable qui a son embranchement près de Cienfucgos, dans la grande baie de Jagua. Il y en avait un grand nombre, mais ils ne sont guère per- ceptibles sur les branches de cet arbre , parce qu'ils en ont la couleur. Lorsqu'on approche la main pour les saisir, ils se laissent tomber et s'envolent immédiatement. Solenoptera cinnamipennis, Chev. — Nigra, nilida : capite triangulalim, thorace lalè sulcatis, bi-costatis ; his marginibus scabrato, latere dentulato , bispinoso (spinis maris paululum elongalis) basique arcuatim emarginato. Elylris cinnamomeis, minute rugulosis basi et margine nigris atque crebre punctatis. — Long. : 35 à ^o. Lat. : 12 à i5. mill. Cet insecte a été trouvé sur les bords du grand port de Jagua, près de la ville de Citnfuegos. On le rencontre assez abon. damment dans les mois de juin et de juillet , en plein midi , volant autour de l'arbre qu'on nomme Quiebra-hacha ( Mi" coxjllum himenœfolia) y'àauïs lequel vit sa larve. Cet arbro 282 TBAYAUX mîÊDITS. dont le bois est extrêmement dur, est très-estime pour la con- struction des édifices, parce qu'il est d'une très-longue durée. On l'emploie ordinairement en poteaux dormans et autres pièces placées à l'air. Je conserve la larve de ce Solenoptera dans l'alcool. Solenoptera fuhipes, Chev. — Velutina, nigro-opaca, an- tennis nigro-piceis , nitidis. thorace lateribus ultra mediuii^ angulato, pedibus rubris. Ëiytris apice serratis. Thorace infra cum notulâ laterali alhâ. — Long. : 18. Lat. : 6 mill. Trouvé dans les mêmes lieux que le précédent pendant les mois de mai et juin ; mais il n'est pas commun. On le voit ordiuaire- jnent voler autour des fleurs du Tocino^ espèce de liane, arbuste épineux du genre Acacia, et de celles d'une autre grande lian^ épineuse appelée Zarza {^Smilax asperà)^ dans lesquelles il se pose souvent , ainsi que sur celles de l'arbre nommé Jucaro (Buci'da Suceras), ( J'en ai pris un à la lumière). Callichroma columOina, Guér. — - Elongalo sericea, viridis vel violacea; Antennis nigris, longissirais; thorace transversim strigoso, lateribus spinoso ; pedibus nigris, femoribus rufis* corpore sublus argenteo-tomentoso. — Lopg. : 26 à 34- Lat. : 6^9. mill. Assez commun. Sa larve vit dans le bois d'une espèce à'Achras , arbre connu dans le pays sous le nom de Acana. On trouve rinsecte parfait sur les troncs abattus de cet arbre, il vole surtout au coucher du soleil. Quand on le prend il ré- pand une odeur de rose très-pénétrante. Nous avons donné à cette espèce et à quelques autres les noms qu'elles ont reçu de divers collecteurs. Erwhus dimidiatipennis , Chev. — Punctatus , puniceus. Mandibulis, antennis, oculis tibiis tarsisque nigris, tertia parle apicali elytrorura cyanea. — Long. : 8 à i3. Lat. : 3 à 4 miH. Il se trouve eu mai et juin, près de la ville de Cienfuegos. Il se pose ordinairement sur les fleurs d'un arbuste-liane épi- neux du genre mimosa appelé Tocino , sur celles de la Zarza, du Jucaro et de la Guacima ( Guazumas poUbrota ). J'en ai trouvé également à 10 lieues dans l'intérieur. 11 n'est pas eommun* TRAVAUX INÉDITS. ^^ Ehuria Lanieri^ Chev. — Rubra. Antennis pedibusque ni- gris. £ljtris notissex eburatis, i, 2, prima basi, duabus gémi? nis ultra médium, dimidia parte iipicali nigricnntibusj tarsis cinereis. — Long. : i5. Lat. : 4 mi'l«» Trouvée une seule fois sur les fleurs d'une liane , arbuste épineux du genre Mimosa^ appelé Tocino , à 6 lieues au N.-E. de Cienfuegos, sur les bords d'un ruisseau, dans un terrain ferr lile, (en juin ib35), à i5o mètres au dessus du niveau de la mer, dans le moment de la plus forte chaleur du midi. Eburia subangulata , Cbev, — Omnino similis proecedenti, difFerl rubro obsoleliorc, thorace laleribus subangulalo , pe- dibus rufescentibus tibiis paululum obscuris et colore nigro eljtrorum in parle mediana recle signala. Femina. an diffe- rentiasexualissubsequenlis?— Long. : 11 à i3. Lat. : 3à 4 ™ill« Trouvée dans les environs de la ville de Cienfuegos, et dans tout le district de la colonie Fernandinaôe Jagua, jusqu'au pied des montagnes de Trinidad , qui lui servent de limites à l'Est. On le trouve assez communément sur les fleurs de la liane-arbuste mimosa nommée Tocino, et sur celles de la Zarza. On le voit souvent aussi sur \e jucaro et sur la guacima ainsi que sur la Cordia globosa. Très-commune pendant les mois de mai et de juin. Quand les individus sont vivans , de petites lignes ou ban- des longitudinales , que l'on aperçoit faiblement après ia mort à la base des élylres et près de la sulure , sont pins longues très-brillantes et comme métalliques. Eburia dimidiata , Cbev. — Crebre punclata, rubra. Man- dibulis apice , antennis , pedibus et dimidia parle posticali elytrorum , nigrisj hiscum notulis quatuor obsoletis rubro- pallidis, duabus basi et duabus mcdianis. Thorace rotundato in( rmi. Variai pedibus rufescentibus. — Long. : 1 1 à 42. Lat. : 3 i /2 à 4 uiill. Trouvée dans les mêmes lieux et dan$*le$ mêmes [circonso' tancer que l'Eb. subangulata. j4mphionycha çenusla, Chev. — Testacea, mandibulis apice, oculis, antennis (4. 5. 6- articulis basi rufis) tibiis basi ex- cepta , nigris. Thorace cylindraceo , basi cooslricto , lateribus 284 TRAVAUX INEDITS^ subgibboso, elytris in humero nigricantibus ,^ in tertîa parte apicali cjaneis , sed nigricantibus ad limbum anlicum. — Long. : 12. Lat. : 4 t^^^^- M. le comte Dejean réunit sous le nom d'Ampbionycha des insectes qui me semblent devoir former plusieurs genres et qui seront tous caractérisés par quatre ongles aux tarses. La Saperda fumigata deGermar, et un assez grand nombre d'es- pèces du Brésil et de Caïenne constituent mon genre Pj-roho- lus , qui se dislingue par les antennes dont la base est garnie d'un seul côté de poils fort épais, par une carène sur le bord antérieur des elytres et quelquefois par les anneaux de l'abdo- ment qui sont d'un jaune pâle et comme pbospborescens, celles qui n'ont pas les divers signalemens ci-dessus appar- tiennent pour moi au genre de l'insecte que je décris , lequel renferme un nombre considérable d'espèces de l'Amérique équinoctiale. L'A. 'venusta a été trouvée à 9 lieues à l'Est de la ville de Cienfuegos, à Manicaraguia , près des riclies mines de cuivre que l'on exploite présentement au bord de la belle rivière Arimao, et à 3oo mètres d'élévation au dessous du niveau de la mer. Il se pose sur les fleurs de la lianne arbuste , nommé Tocino {mimosa), sur celles de la Zarza du Guairage {Eugenia barnensis) et d'une floscule nommée Rompe -zaraguey {mita" nia). En mai, il est rare. Amphionycha dimidiata, Chevr. — Rufa, mandibulis apice, oculis , antennis , fere dimidia parte posticali elylrorum geni- culis^ tibiis tarsisque nigris. Capite antice albo-sericeo. 4*5. 6. articulis anlennarnm basi albis. Thorace antice posticeque laeviter constricto. — Long. : 9. Lat. : 4 va\\\. Mêmes lieux et mêmes circonstances que l'A. venusta, Elaphidion Poeji^ Guer. — Elongatum rubro ferrugineum, nitidum, albopilosum ; thorace tpberculato ; antennis pedi- busque brunneis, femoribus clavatis apice bispinosis, clava ru- bra. In medio dytri magna flava macula nigro circumcincta ; hîs apice extus unispinoso. — Long. : i3. Lat. : 3 mill. Rare à Guba^ sur les troncs d'arbres abattus. TRAVAUX INÉDIT». 285 Odoniocera hvachjptcra , Chev. — Affinis Od. abdominali 01. flava. Antennis nigris flavo-annulalis, thoracccoslis tribus, femoribus, libiis apice, tarsis , corporeque sublus. nigris, elytris nîgro-raarginatis. Mas, cuni duobus uUirais abdomina- libus segmentîs cinereis, feraina abdomine cylindraceo , flavo limibato. var. pedibus nigris cuni basin femorum et tibiarum fia vis. — Long. : 19. Lat. : 4 niill* Pendant le mois de juin on voit souvent cet insecte se poser sur les fleurs du Jucaro ; sa larve vît dans le bois de Tarbre nommé Ja^'a {Andira inermis) qui est commua dans toute l'île de Cuba , et dont les différentes propriétés , en partie connues dans ce pays , sont encore ignorées en Europe. J*ai extrait , à coup de hache, une trentaine d'individus du tronc de Tun de ces arbres , tombé et presque sec, dans le mois de juin, à 5 lieues au N. E. du grand port de Jagua, sur la côte sud dejrîle de Cuba. Je conserve des larves et des nymphes dans r Alcool. J*ai pris aussi l'insecte parfait sur les fleurs du Jucaro. Lema marginata, Guer. — Ferrugineaj capite pecloreque nigris; elyiris nigro-sub-cœruleis , striato-punclatis , macula basali et raargine laterali ferrugineis. Long. : 7. Lat. : 4 millim. Lema postictty Guer. — Coccinea , nitida, capite, pedibus, in elytris fascia lata posticali antennisque nigris , his cum articulo ultimo rubro. — Long. 6 : . Lat. : 3 1/2 mill. On trouve ces deux espèces sur les feuilles et sur les fleurs du Calebassier. Elles ne sont pas communes. Chrysomela (Leucocera. Chev. Cat. Dej.) Poeji Chev. — Cyanea. Palpis et antennis pallidis thorace glabro laleribus cri- brato. Elytris pu nctatislœvibus, cum maculis duabus puniceis, prima basali transversa , suturœ inlerrupla , secuoda rotundala ultra médium, tibiis tarsisque rubris. var. elytris unica macula basali. — Long. : 7 Lat. : 5 mill. Cet insecte a été recueilli près de la ville de Cienfuegos. On le trouve dans les mois de mars et avril, à la base du pétiole de la feuille d'un palmier nommé Guano blanco o Juraguano. Il se maintient entre le tronc et le pétiole et il est difficile Sl86 TRAVAUX INÉ&ixS. de l'en arracher. On le rencontre encore sous l'ëcorce de la guacîraa ( Guazuma), mais pas aussi fréquemment. Chjsomela. (Leucocera Chev. Cal. Dej. ) apicicomis, Chev. — Cjanea. Palpis antennis larsisque pallidis; articulis duobus ultimis antennarura nigris. ihorace glabro lateribus cribralo; elytris punctalis. — Long. : 7. Lat. : 5 mill. Trouvée à six lieues au N. E.de la ville de Cienfuegos, sous récorce du Guaban et sous quelques cryptogames , dans une savane à 3oo mètres d'élévation au dessus du niveau de la hier, Descripign d'une espèce nouvelle du genre Catapiesis , par M. Aug. Chevrolat. Catapiesis Columbica. — . Aterrima , nitida , impunc- tata. Caput linea transver^ali et altéra laterali conjunctis , impressum. Thorax sub-quadratus , basi arcte et profunde bifoveatus, lalere uni sulcalus, modice marginatus et reflexus, lineâ dorsali levi. Elytra parallela ; singula , obsoletis striis decem simplicibus, apice paululum evidtnlioribus , sex sutu- ralibus geminalis. Pedes rubro picei. — Long. : 18. Lat. : 6 mill. — Colonibia a D. Lebas. missa. UAxinophoru Brasilianus, Gray. In the animal Kingdora, pi. i3 et 34, fig- 2 et 5. — La Catapiesis nilida. Solier etBrul- lé, Histoire nat. des Ins., t. V, pi. 2, fig. a, pag. 43, ou X'Holo- lissus lucanoides de Mannerheim, mémoire sur quelques genres et espèces de Carabiques, pag. 44» et l'espèce ci-dessus décrite, forment jusqu'à présent les trois seules qui aient été publiées. Note sur deux espèces nouvelles du genre Fhoedinus, par M. GuÉRIN-MÉNEVILLE. Ce genre, établi dans la Monographie des Trachydérides , publiée par M. Dupont dans noire Magasin de Zoologie ( an- née i836, cl. IX, pi. i49)> ne contenait qu'une seule espèce, le Phœdinus tricolor. Voici deux insectes qui offrent à peu près tous les caractères signales par l'auteur du genre auquel nous les rapportons , car ils ont comme lui le corselet couvert de tubercules , le presternum avancé en une pointe dirigée en TRàVAtX INÉDITS. 287 atant, l'écusson deux fois au moins plus long que large, les antennis de onze articles ; mais ils n*ont pas d*épines aux ély- Ires , caractère que M. Dupont met en première ligne pour distinguer ce genre des Charinotes , et qui , suivant nous , ne doit pas être employé , car il n'est que spécifique. Quoiqu'il en soit, voici les principaux caractères de nos nouvelles espèces : Phoedinus de Debacve , P. Dehauvei , Guér. — Obscure castaneus uitidus ; elylris fasciis duabus, prima basali, secunda in medio et maculis duabus apicalibus flavis. — Long. : 3o mill. Lat. hum. 11 mil. — Hab. Demerary. Phoedinus Boucher, P. lanioy Guér. — Sanguineus rugo- sulus ; elylris in medio nigris, costis duabus elevatis obli- quis. — Long. : 38 mill. Lat. hum. i3 mill. — Hab. Guyana. Ces deux beaux insectes, uniques dans notre collection, ont été rapportés de Tinlérieur de la Guyane anglaise ; le premier à été pris aux environs de la rivière Essequebo , nous le dé- dions à M. Debauve , mort victime de son zèle pour la science. Ils seront décrits avec délail et figurés dans le Catalogue raisonné des insectes coléoptères recueillis par M. Debaui^e pendant un voyage dans la Guyane anglaise , ouvrage que nous allons publier dans notre Magasin de Zoologie. Sur un insecte eoléoptère nouveau, du genre Chyasognathuf de Stephens, par M. GuÉRm-MÉNEviLtE. M. le Baron Feislhamel a bien voulu nous communiquer l'individu unique qu'il possède de cette belle et rare espèce, pour être décrit et figuré dans notre Magasin de Zoologie; en attendant que le dessin et la gravure soient faits , nous allons publier une courte description de cet insecte remarquable. Chyasognathus Feisthamelii. Guér. — Il est long de 47» et large de 16 millimètres, d'un beau vert métallique à reflets cuivreux rouges et violets, avec les élytres d'un jaune roux couleur d'acajou, et les jambes intermédiaires et posté- rieures jaunes garnies d'épines noires. Les mandibules sont plus longues que la tête et le corselet, droites, arquées au bout, triangulaires, finement dentées en dedans. Les angle» a88 TRAVAUX INÉDITS* antérieurs de la têle ont une forte dent saillante dirigée en dehors. Les côtés du corselet sont finement denticulcs, et ses angles postérieurs sont terminés par une épine saillante dirigée latéralement. Les tarses sont noirs. Cet insecte a été pris dans la Colombie ; il n'y en avait que 'trois individus^ deux mâles et une femelle, dans la grande col- lection envoyée par M. Lebas. La femelle est plus petite, avec les mandibules très-courtes. Description de deux Coléoptères nouveaux de Manille^ par M. Chevrolat. Galleruca ( Aplosonyx , Chev. , Cat., Dejean, pag. Sgg. ) Smaragdipennîsy Chevrolat. — Flava, elytris viridibus , ocu- lis , apice mandibularum et ultimo articule antennarum , ni- gris. — Long. : 17. Lat. : 12 mill. India or. ins. Philipp. — Elle est d'un testacé rougeâtre. Tête convexe , lisse , faible- ment sillonnée sur le front. Deux élévations aplaties au dessus de la base des antennes ; celles-ci ont leur dernier article cpurt , aigu , noirâtre. Mandibules noires seulement à l'extré- mité. Yeux globuleux , noirs. Corselet transverse, étroit, sil- lonné sur les bords , excepté en avant , échancré sur la tèle , droit en arrière; angles aigus, les postérieurs surtout; une forte impression sur le milieu de chaque côté ; sillon dorsal non entier. Il est vaguement et faiblement ponctué. Ecusson triangulaire, moyen ^ non ponctué. Elytres beaucoup plus larges que le corselet, d'un vert émeraude brillant, finement ponctuées, mais d'une manière distincte et profonde, silon- nées et relevées en marge, arrondies au sommet et sur la suture. Epipleufes aplatis, d'un vert bleuâtre. Tout le dessous et les autres parties du corps testacés. Les Galleruca albicornis , semiflava , Jai^ana de Wiede- mann et quelques autres espèces propres aux Indes orientales, rentrent dans mon genre Aplosonyx. Polyzonus Manillarum , Chevrolat. — Angustus, cyaneus. Antennis tibiisque nigris, thoracerugososcutelloque viridibus; elytris fasciis duabus croceis, 2a sub-angulata. — Long. : 3 lin. Lat. : I. India or. Manilla. — Bleu, bord du chaperon, palpes internes^ sommet des jambes médianes et dessous des tarses TRAVAUX INÉDITS, sSg jaunes. Tête allongée, élevée transversalement entre les an- tennes , déprimée en avant el en arrière de l'éiévalion , sil- lonnée sur le devant de celle-ci , assez fortement ponctuée , surtout en arrière. Antennes et jambes noires. Corselet allongé, arrondi sur les côtés , étranglé et relevé à la base, vert , avec des rides arrondies et quelques points espacés, Ecusson trian- gulaire, vert. Elytres d'un beau bleu brillant, bifasciécs de jaune , fortement ponctuées de la base à la première bande qui est située au tiers antérieur, finement granuleuses jusqu'à Textrémité. La deuxième bande est au-delà du milieu, le jaune s'avance anguleusement en dessus sur la suture, et en dessous au milieu de cbaque étui. Dessous du corps d'un bleu argenté mat , les 4 derniers segmens de Tabdomen d'un bleu brillant. Les Saperda clavicornis, Fab., bicincta, 01., et quelques espèces inédites de l'Afrique et des îles de l'Asie australe , font partie de ce'genre créé par M. Dejean et dont les carac- tères n'ont pas encore été publiés. ni. ANALYSES D'OUVRAGES NOUVEAUX. Recherches médico-physiologique sur l'électricité animale , par J.-F. CouDRET, docteur en médecine. — Paris, librairie des sciences médicales de Just. Rouvier et E. Le Bouvier , rue de l'École de Médecine , n» 8. Depuis long-temps des hommes du premier mérite ont pensé que l'électricité devait jouer un rôle important dans l'écono- mie animale ; mais malgré les nombreuses expériences qui ont étéjfaites à ce sujet , la question est restée enveloppée de doute et de difficultés. Les recherches intéressantes , auxquelles l'auteur s'est livré ajoutent peu, il est vrai, aux connaissances déjà acquises, mais elles tendent à confirmer les idées de Halle en ce qu'elles démontrent que, dans certaines conditions pa- thologiques et atmosphériques défavorables à la transmission du fluide électrique , on peut à l'aide de l'électroscopc et du conservateur, constater une légère tension électrique sur une portion circonscrite de l'enveloppe cutanée. Tout en admet- tant avec l'auteur cette manière de voir, nous ne pensons pas 19 2^ ANALYSES d'oOVRAOES NOUVEAUX que Taccumulation d'électricité soit l'origine du travail mor- bide qui s'observe dans les diverses maladies. Sous le point de vue ihérapeutbique y l'ouvrage de M. Cou- drel offre un intérêt tout particulier ; en effet, et si l'auteur ne s'est pas exagéré la gravité des symptômes de diverses mala- dies, les médecins possèdent aujourd'hui dans l'électroscope de M. Josimbas un moyen précieux et un auxiliaire puissant contre une foule d'affections considérées jusqu'à ce jour comme très-rebelles aux tfforls de l'art. Les résultats nombreux que M, le docteur Coudret a obtenus sont de nature a fixer l'at- tention de ses confrères : en soumettant à l'épreuve de l'expé- rience un grand nombre de maladies, ils trouveront, nous n'en doutons pas , l'occasion d'examiner les travaux de ce médecin éclairé. ( M.-S. A. ) Quelques remarques sur le genre ^^orea; (Musaraigne) et Mo- nographie des espèces nord-américaines qui s'y rapportent , par M. J. Bachman. (Journ. acad. nat. se, Philadelphia , t. VII, p. 362, pi. 23-24, 183;.) Travail intéressant, dans lequel l'auteur, après quelques généralités sur lesquelles nous n'insisterons pas , donne des détails sur les Musaraignes de l'Amérique septentrionale. Parmi ces espèces, il en est une que Fauteur appelle S. ra- rolini'ensis , et qui aurait cinq dents intermédiaires supérieures et aussi cinq vraies molaires, au lieu de quatre de ces dernières, comme dans ses congénères. he&Sorex longirostris ^ Bach. S. Richardsonii {S. parvusy Ricbards. non Say); S. For^^ÉTi , Richards, ont, avec les cinq dents intermédiaires du tS". caroliniensis et des vrais Amphiso- rcx (Duvernoy, Supplément), les quatre molaires de ces ani- maux. Le Sorex Dekayiy Cooper, fort voisin du S, brei'icau'- dus , est aussi dsms ce cas. Drnx autres Sorex , dont parle M. Bachman , sont auss{ curieux : L'un, S. cinereus Bachm. , n'a que 26 dents et il appartient quant au nombre, à la section des vrais Sorex, chez lesquels il n'y a des intermédiaires supérieures que trois de ces dents , section qui n'avait pas encore fourni de représen- ANALYSE d'ouvrages NOUVEAUX; 29I tant américain. D'aprèsTauleur, son nouveau Sorex manque de dents intermédiaires a la mâchoire inférieure (i/i inc. 3/o m- terra., 4/4 înâch.). L'autre a, au contraire, 54 dents, i/i incis.,6/2 inlerm., 4/^ mâch. ^On sait que chez les animaux du même genre, jusqu'ici décrits , la variation du nombre des dents intermédiaires supérieures est de trois à cinq. Cette es- pèce^ que M. Bacbman appcWe S, ^mbripes , serait donc le type d'une nouvelle section , ou même d'un nouveau genre! 9 si l'on adopte la manière de voir de MM. Wagler et Duvernoy. L'auteur n'a pas constaté , en Amérique , la présence dés 4$*. araneus, constrictus et minutas , signalés comme commtins à l'Europe et à l'Ainérique ; il n'a pas non plus examiné les S , pansus y Say , S. palustris , Richards., S, Talpoides y Grapp. , S. personalus , Is. Geoffroy. Dans son important travail sur les Insectivores, inséré dans le tom. II des Annales d'anatomic et de physiologie. M. de Blainville rapporte celle dernière au S. minutas cl la Talpoïde au Brèvicaudalus. Telles sont plusieurs des conclusions qu'on pourrait tirer du travail de M. Bacbman , s'il élail certain que les faits ont été bien observés ; mais plusieurs , relatifs au système den- taire, chose impoitante, ainsi que le signale M. de Blain- ville dans sa classification de ces animaux , sont tellement con- traires (1) à ceux que les zoologistes ont observés, qu'il faudra probablement alUndrc que l'auteur les ait représentés avec exactitude. Les figures données par MM. E. Geoffroy , Duvér- noy, Jenyns et de Blainville sont les meilleurs guides à suivre. (p. G,). Description d'une nouvelle espèce de Lapin, trouvée dans la Caroline du Sud , par M. J. Bachman. (Jonrn. ac. se. nat Philadelphie , tom. VU, p. 194, 1837). Ce travail est suivi, Ihid^ p. 282, d'un second, dft au même auteur et offrant des observations intéressantes sur les (1) C'est ainsi qu'après avoir donné au Sorex longirostris, p. 370 , tfOis dents intermédiaires supérieures , il en donne cinq à un autre animal de la même espèce. 2C)2 ANALYSE D OUVRAGES NOUVEAUX. différentes espèces du genre Lepus , qui habilenl les États- Unis et le Canada. M. Bachman admet : Lepus glacialis , Leach , Lepus virgl- nianus, Harlan , Lepus aquaticus , Bachm., pi. 22, f. 2 , es- pèce nouvelle plus grande que le Lepus americanus et environ de la taille du Glacialis^ M. Bachman fait connaître ses mœurs. Lepus americanus , Godman , espèce figurée dans Audubon , tom. I, pi. 5[. Ce nom ayant été donné à une autre espèce, M. Bachman propose , p. 4o3, d'appeler Lepuslsfîmiicus 1 a- nimal décrit par M. Godman et par lui sous cette dénomination; Lepus palustris ^ Bachman , p. 194 et 336, pi. i5 et 16, f. i-^» son principal caractère est d'avoir les oreilles plus courtes que la tête. Lepus Nuttallii, Bachm. , p. 345, pi. 22, f. i, Lepus campeslris , Bachm., p. 549 ' ^^ l'^pus vlrginianus, Richard- son, non "Haûsin. Lepus (Lagomy s) princeps ^ Richardson. (G.-M.) Genre nouveau dans la famille des Mustelides , par M. Th. Bell. { Proceedings of thc zoolog, soc. of London dans le Philosop. 3îag.y sept. i838 , pag. Sgo. ) En 1 826 , M. Thomas Bell , de la Société zoologique de Londres, avait proposé de former avec une femelle de Grison qu'il avait eu en sa possession , un genre nouveau sous le nom de Galictis ^ mais sans en donner les caracrères. Depuis cette époque il a eu occasion d'examiner dans la collection de la Société , un autre individu du même genre qu'Allamand avait déjà imparfaitement figuré dans son édition de Buffon , mais qui diffère spécifiquement de celle que M. Bell avait prise pour type du nouveau genre. La distinction qu'il propose d'établir est principalement fondée sur la forme semi-plantigrade du pied, qui sépare nettement ce genre de tous ceux de la même famille. Thunberg avait déjà observé ce caractère qui l'avait déterminé à placer l'animal parmi ses Ursidœ sous le nom d*Ursus Brasîlensis. Desmarest avait rangé l'animal dans le genre Gulo, soui le nom de Gulo vittatus , ou Cuvier l'a laissé ainsi que beauooup d'autres naturalistes , à l'exception du docteur Traill qui l'a rendu à la famille des- Mustelides , ANALYSES D*0UVRAGB8 NOUVEAUN. ag3 mais sous le nom erroné àclLutra vittala, Schreber le rangea à son tour parmi les yiuerrœ , sous le nom de Viverra vittala^ classification et nom qui ont été adoptés par Gmelin et autres compilateurs. Quoiqu'il en soit , voici les caractères dn genre Galictis et la description des 2 espèces qui constituent le genre , tels que les donne M. Bell. Fam. MusTELiDiE. Genns Galictis , Bell. — Dentés molares spurii 1. 1. Rostrura brève. Palmae atquc plantœ nudœ subplan- tigradae. Ungues breviusculi , curvi, acuti. Corpus elongatum, depressum. Sp. I. G. vitlata. — G. vertice , colle , dorso , atque cauda flavescente griseis ; rostro gui a et pectore fucescenti nigris ; fascia a fronte usque ad humeros vescenti albida ; pilis longis Iaxis. Sp. 2. G. Alîamandi. — G. vertice, collo, dorso atque cauda* nigricantî-griseis; partibus infcrioribus nigris; fascia a fronte usque ad coUum utrinque alba ; corpore pilis brevibus adpressis. On ignore Phabitat de ces 3 animaux , mais il est à présu- mer , quoique l'auteur reste muet sur ce sujet , qu'ils sont originaires de l'Amérique méridionale ou des parties chaudes de ce continent, du moins Cuvier l'a cru pour la i " espèce, mais sans en donner de preuve. ( F. Malepeyre. ) Sur la patrie de la Tourterelle rieuse. ( Bull, de l'Acad. des sciences de Saint-Pétersbourg , 1837, n" 46* ) Les ornithologistes ne paraissent pas parfaitement d'accord sur la patrie de la Tourterelle à collier ou rieuse ( Columba risoria, Lin.f), les uns croientjqu'elle vient d'Afrique, d'au- tres , des Indes occidentales , d'autres enfin , ({u'elle appartient aux parties méridionales de l'Europe. Cette dernière opinion pa- raît avoir reçu depuis peu quelque confirmation par la découverte de cet oiseau à l'état sauvage dans plusieurs pays méridionaux européens. C'est ainsi que M. Naumann l'a rencontré en Hon- grie , que M. Frivaldsky l'a vu a plusieurs reprises dans la Turquie européenne, et enfin que M. Nordraann vient tout 3^4 ANALYSE d'oUVRAGES NOUVEAUX. récemment de le découvrir dans les environs d'Odessa et dan» les îles du Bas-Danube. (F. M.) Sur un genre nouveau de Poîs*;ons voisin des Gobies , par M. NoRDMANN. ( Bulletin de l'Acad. des sciences de Saint- Pétersbourg , i83^ , t. III, n° 48. ) Dans leur Histoire naturelle des Poissons, MM. Cuvier et Valenciennes en faisant l'histoire des Gobies se sont bornés à citer une seule espèce de la m^r Caspienne, sur i4 espèce^ que Pallas y avait découvertes er qu'il a décrites dans sa Zoo- graphie , t. III , p. i63. Ce qu'il y a de singulier c'est que sur ces i4 espèces, dont i3 présentent tous les caractères généri- ques et spécifiques des vrais Gobies, ils ont fait choix pour citation de la i4' » du Goùius macroçephaius qui s'éloigne des autres Gobies par des caractères si tranchés que M. Va- lenciennes paraît douter de l'exactitude de la description qu'en a donné Pallas et qu'il ajoule ( Hist. nat. des Poiss. , t. XII , p. 125 ). M De tous les Gobies, celui qui s'évarle peut être If plus du reste du genre , qui s'y trouve placé le plus isolé , 1| moins susceptible de se grouper avec d'ifUtres^ c'est bien l'espèce de la mer Caspienne que Palias a décrite sous le nom de G, macroçephaius, » Assurément si les savans naturalistes auxquels nous devons une si belle Histoire des Poissons , n'avaient pas soupçonné d'infidélité la description de Pallas où s'ils avaient eu l'animal sous les yeux, ils auraient donné plus d'attention à Celte espèce justement à causes des différences qu'elle présentait. Quoi qu'il en soit, un voyageur naturaliste, M. Nordmann, qui vient de parcourir la Russie méridionale et qui a eu occasion de se procurer le Gobie macrocéphale , a non seulement confirmé la description de Pallas, mais , en outre, un examen attentif lut a démontré que ce poisson devait nécessairement , dans les classifications, former un nouveau genre qu'il propose de nom- mer et de caractériser ainsi : Hexacanthus , Nord. — Branchiœ clausœ, excepta apertura nuchali ulrinque. Caput corpore multo latius , depressum , supra et lateribus scaberrimum, tnberculis stellatis muricatum. ANALYSE d'ouvrages NOUVEAUX. 2^5 Oculi superne npproxim.Tli , subpalpebraU , cornea minuta inslrucli. N;ires ad maxillan» superiorein approxinialae , pro- minulaB, tiibulosaî. Deutes niinuli , nunierosi , acerosl , iii inaxilia inferiore pau'o majores, in voraere nulli. Lingua crassa carnosa. Corpus scabrum, verrucosum , ad pinnnm caudalem sex dupb'iû série tuberculorum armatum Squamae fere nullae. PcduDCulus anle anum exserlus. Membrana bnincbiostega ra— diis quatuor. Pionae dorsales duse discretae , prior triradiata. Pinnse ventrales subpectoralibus sitae , in unicaru hasi Infundi- buliformim concretoe. Hexacanthus macrocephalus, — Supra griseo-cinereus y nigro-maculatus et lituratus ; subtus exalbido-sub-argenteus ; pinnis superioribus pectoralibus et cauda fusco pulverulatis variegatis, pinna yentali albida ; cirrho mentaU abbreviato. B zz 4» I^' prima ZZ 3; «ecundazzg. P.zizi^. A. mg- V.zi lo. C. z= i3. Syn. Gobius macroeephalus , Pallas , Nov. acta Petrop. ; 1. 1 , p. 52 ) Zoograph. , t. III , p. i65. Pallas a découvert ce poisson dans les ei)ux tranquilles à Tembouchure des fleuves qui se déchargent dans la mer Cas- pienne. M. Ménétriés Ta aperçu une lois à Baku, et M. Nord- mann l'a rencontré l'automne dernier à l'embouchure du Dneper et du Bug, près dOischiikow , où on le trouve avec un petit poisso» de la famille des Percoïdts encore inédit. Les Perses, suivant M, Ménétriés, lui donnent le nom de Tchamtamgodir- geroUf et les pêcheurs d'Olschakow, celui de Bitschok , qu'ils appliquent indifiPérement à tous les Gobies. (F. Malbpeyre.) Note communiquée par M. Hardouin Michelin , sur une ar- gyle dépendant du Gault , observée au Gaty , commune de Gérodot , département de l'Aube. ( Mémoires de la Société géologique de France, t. III , p. gS, pi. XII. ) Après aroir présenté des considérations géologiques sur le terrain dont il s'occupe , M. Michelin donne une énumération des corps organisés fossiles qu'il y a observés ; ceux-ci appar- tiennent aux mollusques et aux zoopbjles, ils sont au nom- bre de 43 , parmi lesquels 1 1 mollusques lui ont paru nôu- a^6 ANALYSE d'ouvrages nouvbadx. veaux. M, Michelin donne une courte description de ces 1 1 espèces qu'il a représentées dans une planche lithographiée d'après des dessins très-bien exécutés sous ses yeux par son fils ; voici les descriptions de ces espèces. Patella dubia , Mich. — P. Testa fragili , ovalâ , depressâ , annulis concentricis ornatâ; vertice obtuso propè marginem. Patella temdcostata , Mich. — P, Testa subovatâ , conicâ , tenuissimé costellalâ ; apice submediano , paululum recurvo ad marginem. Natica excavala^ Mich.— N. Testa subglobosâ; substriatâ; spirâ prominuiâ , subacutâ ; umbilico pervio , profunde exca- vato , raargine obtuso circuravallato ; callo partira umbilicum subdividente ; aperturâ ovatâ. Cerithium Trimonile, Mich. — C. Testa pyramidatâ ; an- fraclibus striis transversis granulatis ; ultimo anfractu inferiùs lœvi ; canali brevi , serai intorto. yfmmonites bicurtfatuSf Mich, -^k. Testa discoideâ , um- bilicatâ ; anfractibus complanatis , involutis ; lateribus cora- planatis, ad partera interiorem sublaîvibus , indè costatis; costis simplicibus, undulatis, versus dorsum antrorsùm versis; dorso angulato , in raedio carinato , aperlurâ angusto-cordatâ. Ammonites versicostatus ^ Mich, — A. Tçstâ discoideâ; an- fractibus 5 , expositis ; lateribus dorsoque rotundatis , costatis; costis simplicibus, in medio laterum vel propè à dorso inler- dùm bifidis , distanlibus , continuis , incrassatis ; aperlurâ or- biculatâ. Ammonites latidorsatus , Mich. — A. Testa discoideâ, sub- globosâ, laevigatâ; anfractibus subinvolutis, lateribus convexo- depressis ; dorso rolundato , depresso , latissimo ; umbilico ulrinquè conico, profundo ; aperturâ rotundatâ. Cardium tetragonum , Mich.—C. Testa subcordatâ , subte- tragonâ ; costis numerosis, clathralis, granulatis; natibus exo- lelis luuulâ ovatâ, in medio inflatâ, fissura canaliculatâ. Cucullea striatella, Mich. — C. Testa transversim elongatâ, auguslâ, gibbosâ , anticè acutâ , oblique rotundatâ , posticè obliqué truncalâ, longitudinaliter striataj striis frequentissi- mis, aequalibus; umbonibus recurvis. ANALYSES D OUVRAGES NOUVEAUX. 297 Nucula capsœformîs j Mich. — N. Testa erassâ , oblongû , compressa , inaequilaleiâ , lœvigalâ ; valvis propè latus anticum valdè depressis ; labiis (issurae lineis parvis ornatis , luargine integerrimis. Nucula phaseolina , Mich. — N. Testa traversim elliplicâ , compressa, subtriangulari, œquilaterâ, tenuissiraè strialâ ; laterum extremitatibus obtusis. (G.-M.) Catalogue des Mollusques terrestres et |fluviatiles observés à rétat vivant dans le département du Pas-de-Calais , par M. Bouchard-Chantereaux. — In-S", Boulogne, .838. M. Bouchard , auquel on doit déjà un catalogue des Crus- tacés et un autre des Mollusques marins vivans dans la même localité , donne dans ce nouveau travail la sj^noujmie des es- pèces qu'il a recueillies dans son déparlement , et il fait con- naître les particularités notables de l'habitat de chacune et de sa manière de vivre. Plusieurs espèces sont aussi décrites avec détail. L'auteur a de plus découvert trois espèces qn'il consi- dère comme nouvelles : 1° Limax arborum f Bouch. , p. 28. Cette espèce est dé- crite avec beaucoup de soin. 2* Succinca arenaria , Bonch. , pag. 54. 3» C/Jn/o arcMom , Bouch. , pag. 91. Celte espèce est fi- gurée. (G.-M.) Beitragezu Eryon, etc. , sur le genre EryoN, par M. De Meyer. (Extrait des nov. act. pbys. med. nat. curios., tome XYIII , 1 , p. 261-284 , pi. XI et XII. ) Le genre Eryon a été fondé par Desmarest dans son Histoire des Crustacés fossiles (p. 1 2g) sur une espèce fossile de Tordre des Décapodes et de la famille des Macroures, qu'on a décou- vert dans le calcaire lithographique de Pappenheim , et qui avait été depuis long-temps mentionnée par plusieurs anciens naturalistes. Déjà le docteur H. -G. Bronn , dans son bel ou- vrage intitulé : Lethœa geognostica , avait démontré que les caractères assignes à ce genre par Desmarest avaient besoin d'être rectifiés et complétés, et plusieurs autres naturalistes étaient aussi du même avis ; quoiqu'il en soit , M. de Meyer âgo ANALYSE D OUVRAGES NOUVEAUX. vient de fournir les élémens de celle reclification par la des- criplion dans le mémoire que nous analysons de trois espèces nouvelles que voici : 1** Eryon Harlmanni, de Mey., du Lias supérieur de Gœp- pingen et de la coUeclion du docleur Harlmann. Cette espèce 66 dislingue par ses trois premières paires de pattes terminées par des pinces ( on n'a pas pu déterminer s*il en était de même de la 4° ) et par ses pieds qui de la i" à la 5* paire deviennent de plus en plus grêles et effilés. Le i«' doigt des pinces anté- rieures est terminé en crochet recourbé du côté interne. Les découpures des bords latéraux du thorax sont mousses. 2° E. Schuberti y de Mey. Espèce beaucoup plus petite que la précédente et qui se fait remarquer par un thorax arrondi et sans découpures aux bords latéraux , ainsi que par des pieds antérieurs très-forts et des pinces premières dont les extrémités sont comme celles du bec de l'oiseau appelé Bec-en-ciseaux , croisées l'une sur l'autre. La 4'' paire de pieds paraît avoir auss* été terminée par des pinces. 3* E. Schlotheuni , Holl. Cette espèce diffère à peine de VE. Cituieri. Quant à celte dernière espèce, dont des individus se rencon- trent avec les espèces 2 et 3 dans les schistes de Solenhofen , M. de Meyer pense également que la diagnose de Desmarest a besoin d'être rectifiée, mais il n'essaie pas d'en donner une nouvelle , il se contente de décrire avec plus d'exactitude les antennes de l'individu trouvé à Solenhofen et de faire remar- quer que le i"*^ doigt des pinces qu'il a fait figurer est, vers le milieu , recourbé en crochet sous un angle assez obtus, et que loin d'être terminé en pointe il est plutôt élargi et aplati à son extrémité. (F. Malepeyre.) Rbvde entomologique, publiée par Gustave Silbermann, t. V, 25" à 28« liv. de l'ouvrage. — Strasbourg, 1837. Cette excellente publication se continue avec le même suc- cès et renferme toujours des travaux du plus grand mérite. Les deux cahiers qui composent les quatre livraisons que nous annonçons renferment les ouvrages dont suivent les titres. AlfALTSE d'ouvrages NOUVEAUX. 299 Rapport sur les travaux enlomologiqucs de i836, par M. le docteur Erichson ( traduit par G. Silbermann ). Hemipleia lieleroplern promonlorii bonae spei nundum des- cripla quae collegit C. F. Drègc et proposit E. F. Germar. Hyménoptères de la Suisse, par M. le docteur Imhoff. Enfin un grand nombre d'annonces et d'analjses d'ouvrages nouveaux. PpMPiuDARUM DANii« disposiliQ System f>tîca , scripsit Geor*? Gius ScHioDTB» in-8, avec i pi. color. Havniae, 1837. (Ex- trait du Recueil de H. Kroyers.) Dans ce mémoire, écrit partie en danois, partie en latin, M. Schiodle divise les Pompilidœ de Leach en cinq genres qui sont: i^Ceropales, Lalr.; 2» Agenia, Schiodte; 3* Priocne- Mis, Schiodte; 4° Pompilus, Anct.j 5» et Episyron, Schiodte; il donne les caraclèrcs détaillés de ces 5 genres, en les accom- pagnant de figures des parties caractéristiques, prises dans les espèces types et exécutées avec beaucoup de talent et de précision; il établit rigoureusement et complètement la syno- nimie des espèces connues, les décrit avec soin, mais la deserip?* tion des e.«|)èces nouvelles est plus étendue et accompagnée souvent d'observations et de discussions sur leurs affinités avec les espèces les plus voisines. En un mot, ce mémoire est fait avec beaucoup de soin et annonce un grand talent dans son au* teur, qui dessine très-bien et reproduit facilement les carac- tères de ses divisions à l'aide de bonnes figures détaillées ; nou« allons tâcher de donner une idée des résultais du travail de M. Schiodte en citant les espaces qui composent les cinq g6a-^ res dont nous avons parlé plus haut. Genre Ceropales. — i. C maculata^ Fab., Syn. : Pomp* frontalis^ Panz. — Ich. mullicolor, Fourcroy. — Sphex rus" tica, Muller. — Gcoff. ins. II. 336, 35. Ge(»re Agenia. — i. A. variegata^ Lin. Syn. , Pomp, hir^ canusj Fab., etc. — 2. ^. bijasciata, Fab., etc. Genre Priocnemis. — \ , P . hjalinalus ^ Fab., Syn. Pomp. calcaratusj Dalb. 2. P. notatus y Rossi , Syn. Pomp. gutta, Spinal. — Pomp. femoralisy Dalb. 3. Priocnemis pusillus, 3oO ANALYSES D'ODVRAGEâ NOUVEAUX. Schiodte,n. sp. 4» P.fuscus^ ¥ah.,{Syn,, Pomp. serripes, Dalb.) 5. P.fasciatellus, Spinol. 6. P. obluswentriSfSchioàie. (Syn. faem. P. exaltati, Var. Vander Lind. Dalb.) 7. P. cxal- talus y Fab., (Syn. Sphex gibba, Scopol. — Sph. albomaculataj Schranck. — P. ^ariegatif Var. lUig.) Genre. Pompilds. i. P. cinctellus, Spinol., Syu. ,'P. cfy^ peatus et Punctipes^ Dalb. 2. P. sericeus, Vand. Lind. (Syn. P. ater, Dalb.) 3. P. niger, Fab. (Syn, Sphex nigerrima? Scop.) 4* -P* crassicornis, Schiodle, n. sp. 5. P. spissusy Schiodte, n. sp. 6. P. gihbus^ Fab., (Syn. Sphex fuscal^'^lwW, Dalb.) 7. P. chalybeatus y Schiodte, n. sp. 8. P. diffbrmù, Schiodte, n. sp. 9. P.fuscus, Lin. (Syn. Sphex natica, Fab.) 10. P. cingulatusj Rossi. (Syn. P. pulcher^ ^l^Jg») G. Episyron. — I . JE", rufipes^ Lin. (Syn. Sphex fuscatUy Fab. — P. rufipesy Vand. Lind, — P. septemmaculatus^ Dalb. — P. ^i]pw7ic/ût/Mj, Dalb.) Les espèces figurées en couleur sont les Pompilus cinctellus et Cingulatus} les autres figures sont des détails génériques. (G.M.) 60MBORUM PsiTHYRORUMQUE DanîaB enumeratio critîca. Aucto- ribus C. Drewsen et Georg. Schiodte^ in-8, avec une pi. color. Havniae, i838, (Extrait du Recueil de H. Kroyer.) MM. Drewsen et Scbiodte passent en revue toutes les espèces des genres Bombuset Psithyrus, et présentent les observations qu'ils ont été à même de faire sur ces espèces ; ils relèvent quelques erreurs, font mieux connaître les sexes et les neutres et donnent des figures des espèées suivantes : Bombus mniorum mâle et femelle, var. B. equestris, fem. B. soroensis, mâle et femelle, var. Psithyrus franciscanus^ fem. et Psith. campes^ triSj mâle, var. Ce travail nous paraît traité avec beaucoup de soin et doit être consulté par les entomologistes qui s'occupent de l'histoire des Apiaires du nord de l'Europe. (G. M.) Diptères exotiques nouveaux ou peu connus, par J. Macquart, in-y, fig., t. P% première partie, Paris, Roret, i838. (Ex- trait des mém. de la soc. roy. des sciences de Lille.) Eu annonçant que M. Macquart est l'auteur de ce livre, Soi c'est en faire l'éloge, car tous les entomologistes savent aclnel- lenient que ce savant est le seul en France qui connaisse aussi bien les Diptères et qui soit aussi capable de traiter convena- blement de cet ordre d'insectes. On sait que la science doit à M. Macquart les deux volumes contenant l'histoire des Dip- tères dans les suites à Buflfon , éditées par M. Roret ; dans cet ouvrage, Tauteur, gêné par le peu d'étendue qui lui était assi- gnée, n*a pu que donner les caractères de tous les genres, et la description de toutes les espèces d'Europe avec très peu d*exotiquesj dans le livre que nous annonçons, il va compléter son beau travail en publiant toutes les espèces qui n'ont pu entrer dans ses deux volumes, on aura donc en France un ou- vrage complet sur l'ordre des Diptères; car M. Macquart a élé aidé par les communications que lui ont faites tous les entomo- logistes qui possèdent des insectes de cet ordre dans leurs col- lections, et il a su tirer parti de ces secours avec la conscience et le talent qu'on lui connaît. Userait difficile de suivre l'auteur dans son travail, et une analyse complète de son livre serait trop étendue pour les li- mites de notre Journal, nous dirons seulement que M. Macquart commence, dans son introduction, par une histoire rapide de l'état de nos connaissances sur les Diptères; U parle ensuite des naturalistes voyageurs qui oni enrichi les musées de ces insectes , encore si peu recherchés par les voyageurs spécula- teurs; il présente le résultat de ses observations sur la distri- bution de ces insectes à la surface du globe, sur le nombre des espèces connues, et sur leurs mœurs ; enfin il passe aux des- criptions des espèces en les rangeant dans chaque genre d'après leur patrie et dans l'ordre suivant : l'Afrique, l'Asie, l'Austra- lasie et l'Amérique. Les descriptions de ces espèces sont fai-> les avec grand soin et suflisainment étendues; elles sont toutes précédées de phrases diagnostiques en latin, et les genres nou- veaux , ainsi que beaucoup d'espèces , sont représentés grossis et dessinés par l'auteur, ce qui est un sûr garant de l'exacti- tude de ces figures. En parcourant l'ouvrage nous avons fait une observation dont M. Macquart nous saura gré sans doute : c'est que le nom de DicraniUj qu'il donne à un de ses genres, à la 3o« ANALYSE d'oUVBAGB NOUVAUX. page 109, doit être changé, car il a été employé depuis long- temps pour un coléoptère par M. Strville, dans l'Encyclopédie mélbodique, Insectes, t. X, p. 371. La première partie de cet important ouvrage forme un demi- volume de 220 pages accompagné de 25 planches gravées ; nous rendrons compte des autres parties dès qu'elles paraîtront. (G. M.) PlsCRiPTroN d'un nouveau genre deCuRCULiONiTES, parE.WKs- liAEL. (Bulletin de l'Acad. roy. de Bruxelles , t. III, p. i63, pi. 6, fig. 2, i836.) Dans ce mémoire , lu dans la séance du 6 ou 7 mai i836, M. Wesmael fait connaître un genre de coléoptère qu'il a cru nouveau et qu'il nomme et caractérise ainsi : Mitrorhynchus britnneus, Wesm. — Brunneus , saturaté tufus^ nilidus, glaber ; oculis et linea média longitudinali prothoracis nigris; rostro corpore plus duplo longiore; protho- face sublilissime punclalato ; elytris strialis , striis basin ver- sus obsolète punctatis , apice crenatis ; interstitiis plerisque apice carinalis. — Long, cum rostro 10 à 12 lin. Coll. de M. Dubus. — M. "Wesmael en a vu deux indivi- d»s du Cap et un que l'on croyait provenir do Brésil , mais il pense avec raison que cette localité était erronée. En examinant la figure donnée par M. Wesmael, nous avons reconnu qtie ni son genre ni son espèce ne sont nouveaux : cet insecte est le Curculio zamiœ de Thumberg (nov. act. ups. IV, 29, tab. r, fig 7) auquel Olivier a ensuite donné le nom de Curculio hausteUatus\ dans son Entomologie^ sans s'apercevoir qu'il l'avait décrit , d'après Thumberg , dans l'Encyclopédie méthodique , t. V, p. 662, n» 6 , sous le nom de Cure, zamiœ. 11 est décrit par Fabricius , sous le nom de Rhj-richœnus haustellatus; Bilbergl'a appelé Antliarhis haus- tellatus, et M. Schonnherren a fuit en 1826, dans son Curcu- tionidum disposito , etc. , p. 67 , le genre Antliarhinus., genre qu'il décrit plus au long dans son Gênera et species CurcuUoni- durti t. m, p. 823, en lui donnant encore pour lype le Cha- rançon mentionné par M. Wesmael et en faisant connaître NOUVELLES. 3o3 deux autres espèces du même genre , provenant aussi du Gap et vivant ^'gaiement dans le tronc du Zamia coffra. Nous espérons que M. Wesmael ne verra dans celte rectifi- cation que notre désir d*èlre utile à la science ; il nV a que ceux qui ne travaillent pas qui soient exempts d'erreurs, et telle n*est pas la position du M. Wesmael , à qui Ton doit d'excellentes observations; nous ne faisons du reste que ce que nous désirerions que Ton fît pour nous, car, à TexempU du naturaliste que nous citons, nous travaillons autant qu'il BOUS est possible , et il est bien certain que l'on trouverait sou- vent dans nos publications des erreurs involontaires que nous serions bien aise de voir relever. ( G. -M. ) IV. NOUVELLES. M. Jacquemin nous adresse la note suivante sur la Société de traduction pour la littérature allemande qu'il a fondée et qu'il dirige. Jaloux d'assurer à cette Société toute l'extension dont elle est susceptible , j'ai fait un voyage en Allemagne pour cher- clier à connaître personnellement une partie dis hommes cé- lèbres qui par leurs travaux contribuent le plus puissamment à la gloire littéraire et scientifique de ce beau pajs. Je suis arrivé à Carlsruhe au moment où les économistes allemands , au nombre de 278 , s'y trouvaient pour tenir leur réunion gé- nérale : j'ai également assisté , à Fribourg , à celle des natu- ralistes et des médecins, au nombre de 527. Ces deux réu- nions, qui l'une et l'autre ont durée 8 jours , ainsi que mes visites à l'Université d'Heidelberg et à celle de Bonne , m'ont procuré les moyens de satisfaire amplement mon désir , et le succès de mes démarches à encore été au-delà de ce que j'a- vais osé espérer. J'ai établi de nombreuses relations et rap- porté une grande quantité de livres, de brochures, de cartes, de journaux, que l'on pourra venir journellement consulter au bureau de la Société, quai Malaquais , i5. Toutes les per- sonnes qui s'intéressent à la littérature allemande pourront y faire traduire les ouvrages publics dans celte langue ; elles y 3o4 NOUVELLES. trouveront, en outre, tous les renseignemens désirables sur Tétat de l'industrie, des sciences , des arls et de l'instruction publique en Allemagne. Jacquemin , quai Malaquais , \5. — M. Blaivb, qui habile le château du Coudray avec noire collègue M. le vicomte de Lamolhe-Baracé , nous a adressé quelques Coléoptères rares de ce pays, et entre autres un Lixus^ qui ne peut être rapporté qu'au Lixus turbatus, Schœn. Gen. et spec. cure, tom. III, pag, 5, dont la larve vit dans l'intérieur des tiges de la Ciguë. C'est un fait entièrement neuf acquis à la science et dont on doit savoir gré à M. Blaive. Nous l'engageons à poursuivre ses observations sur les métamor- phoses des insectes de son département : il rendra ainsi de grands services à l'Entomologie. — M. Lanier nous apprend que notre honorable collègue, M. Philippe Poe?, naturaliste déjà bien connu par plusieurs mémoires entomologiques, et surtout par la publication de sa Centurie des Lépidoptères de Vîle de Cuba , vient d'être chargé par la Société patriotique de la Havanne de fonder un Musée d'histoire naturelle, et qu'il en a été nommé directeur. Une pareille détermination prise par la société patriotique, montre encore le désir qu'elle a de concourir aux progrès des sciences, elle honore ses membres et le savant laborieux et modeste qu'ils ont choisi. Ç Nouveaux membres admis dans la société cuvierienne. N" 147. M. S. Thomson , docteur en médecine, etc. , pré- senté par M. Martin St-Ange. N° r48. M. le docteur Alexandre de Nordmann , profes- seur de zoologie au lycée Richelieu et directeur du jardin botanique à Odessa, présenté par M. Guérin-Méneville, REVUE DËGEMBRE 183$. I. SOCIÉTÉS SAVANTES. ACADÉMŒ ROYALE DES SCIENCES DE PaRIS. Séance du 5 décembre i838. — M. f^alenciennes annonce qu'on a trouvé un Humérus droit du Rhinocéros tichorhinus , Cuvier, en exécutant les fouilles pour la construction de l'Hôtel-de- Ville de Paris. Séance du lo décembre, — M. Serres lit un mémoire intitulé : Observations sur le développement de CAmnios chez V hommes Depuis long-temps les anatomistes ont constaté que la cavité de l'amnios ne contient pas toujours Tembryon ; que celui-ci se trouve en dehors de la vésicule amniotique , et que la mem- brane de Tamnios se comporte, par rapport au fœtus de rhomme , comme toutes les membranes séreuses , ou comme la caduque utérine, qui reçoit Tœuf, se déprime, et forme ainsi une double enveloppe au corps qu'elle renferme de tou- tes parts. C'est à MM. Dœllinger et Pockels que la science est redevable des faits qui constatent la pénétration de l'embryon Lumain , pénétration qui, ainsi que nous venons de le voir, n'a pas toujours lieu chez le fœtus humain , puisque , dans quel- ques cas , on n'a rien trouvé dans la cavité de l'amnios. M. [Breschet a aussi professé que la membrane amniotique se comporte comme les séreuses, qu'elle préexistait à la formai tion de l'embryon, et que celui-d, au fur et à mesure de son développement, s'enfonçait de plus en plus dans Kamnios qui, se resserrait sur lui. C'est en partie pour venir à Tappui de celte théorie que M. Serres a présenté à l'Académie des scien- Tom. I. Année i838. 20 30& S0C1ÉT£S SAVANTES. ces deux nouvelles observations qui constatent la non-péné- tration de Tembryon dans la cavité de Tamnios. L'auteur pense en outre qu'en appliquant à rhomme l'amniogénie des oiseaux, oa ne peut se rendre ilii comple exact f m de ta pénétration de l'embryon dans la cavité de l'aranios, ni des cas dans lesquels, cette pénétration n'ayant pas lieu , l'embryon reste en dehors de celte vésicule ; qu'ainsi le mode de formation de l'amnios chez les oiseaux ne saurait être appliqué avec rigueur à la formation de la même enveloppe chez l'homme, dont la vésicule amniotique, très - peu subordonnée au fœtus, explique les cas dans lesquels l'embryon ne pénètre pas dans la cavité de l'amnios. M. de Blainçfille lit un rapport sur un mémoire de MM. de taizer et de ï^àrîeù , ayant poiiè litige : Description et déter- mination d'une mdchoifé appartenant Hun mammifère jusqu à présent inconnu , Hyœnodon lèptorynchus. 1 .Dans notre numéro d'août, p. 162, nous avons parlé, ct^â- ^rès MM. cfe taizer et de Parieu , dé t'ànimal fossile d^Aîi- vergne que ces messieurs décrivent sous îe nom i^ Hyœnodon teplorynchus , et qu'ils consîd^èrerit commè^ formant un nou- veau genre de la sous-classe des mamn^iferés didefphes. M. de EFainville, dans le rapport plein de savoir et d'intérêt dont libus rendons conipte, a conclu a ce que des éloges seraient adressés par l'académie à ces naturalistes , et il a en même temps proposé l'insertion de leur mémoire parmi ceux des savans étrangers. M. de Blaio ville considère comme un genre partf- culier el plein d'intérêt, le fossile appelé Hyénodonte; mais iï n'admet pas la détermination de MM. de Laizeret de Parieu; il fait voir qu'en même temps que l'Iléynodontej se rapprochait des hyènes et des chats par la forme de sa dent principale ou carnassière, il était aussi voisin des chiens, à la famille des- quels il appartient. C'est donc un î;enre de la sous-classe des monodelphes et qui prendra place parmi les carnassiers , entre les chiens et les hyènes. M. de Blainville profite de cetle cir- constance pour exposer , avec détails , ses vues snr l'impor- tance caractéristique du système dentaire, importance trop exagérée ar le auteurs , ainsi que ses nouvelles recherches SOCIÉTÉS SAVANTES. 3on le lui ont montré, mais lout-à-fait utile et indispensable pour une bonne earactéristique des espèces. Le méipe académicien lit un rapport en réponse à une lettre de M. le ministre de Tinstruclion publique, concernant d^ nouvelles fouilles à faire dap3 la caverne h ossemens de Fo-r, vent. Les conclusions de ce i^apport sont qu'on doit prier le ministre d'accepter l'offre que M. le sous-préfut de Gray a faite d'envoyer à Paris les ossemens fossiles qu'on a déjà trou- vés et de l'encourager à continuer les fouilles commencées dans la caverne de Fovent. M. de Blainville a, dans la même séance, donné commu- iiîcation d'une lettre de M. Bâillon, relative à la trachée-artère ile quelques oiseaux et particulièrement des Cygnes et des Spatules, et il a saisi cette occasion pour éveiller l'attention Àes ornithologistes de nos diverses provinces et des voyageurs, SMV plusieurs points intéressans de l'histoire de ces mêmes oiseaux. Pour espèce française du genre Cygne, il signale le Cygnîe CHANTEUR, Anas cygnus^ appelé aussi Cygnus musicus, mêla- norhynchus , etc. C'est le Cygne sauvage le plus commun chez tïous. Il a le bec en partie noir, et sa trachée-artère s'en fonce dans litie cavité de la crête sternale. Une seconde espèce est le CïfcNE DE Bewick, C. Bewickli, décrit par M. Yarrel, et que M. de Blainville suppose le même qu'un cygne chanteur ob- servé par feu Mongezs ur les étangs de Chantilly, où il s'é- tait abattu. Le Cygne de Bewick ressemble au précédent en ce qu'il n'a pas de tubercule sur le bec, sa trachée -artère s'en- fonce aussi dans le sternum , mais plus profondément; son bec est plus pâle, et sa taille est, en général , d'un tiers plus petite. Le Cygne de Bewick a été quelquefois trouve en Picardie pen- dant les grands hivers. Un troisième Cygne, est le Cygne tubercule que l'on trouve quelquefois sauvage en France , pendant les froids rigoureux et toujours en petit nombre, au milieu de Cygnes chanteurs. M. de Blainville rappelle aux ornithologistes que l'occasion d'étudier ces divers oiseaux dans notre pays va bientôt se pré- Aeater^ et il se demande si ce Cygne tubercule sauvage de 3o8 SOCIÉTÉS SAVANTES. France est de même espèce que le Cygne domestique, Cygnus olor , appelé encore C. mansuetus ou gibbus , et qui vit dans les mers de Suède à l'état sauvage , quoique M. Temminck dise dans son Manuel qu'il n'est que de l'Europe orientale > ou bien encore s'il se rapporte à l'espèce que M. Yarrel indique comme particulière , le Polar swan des fourreurs de Londres, qu'on a vu en bandes nombreuses l'hiver dernier, depuis Edimbourg jusqu'à Londres. Celui-ci , que M. Yarrel nomme pour cette raison Cygnus immulabilis , n'aurait pas de livrée particulière dans le jeune âge , dont le plumage serait blanc comme l'adulte , et ses pieds seraient d'un gris verdâlre. Le Cygnus olor a un tubercule à la base du bec et son sternum n'est pas creusé pour recevoir la trachée-artère. M. de Blain- ville signale comme n'ayant pas non plus la trachée qui s'en- fonce dans le sternum, \esjCygnus nigricolUs de l'Amérique australe, et C. Plutonius ou Atratus de la Nouvelle-Hollande. Un autre Cygne, qu'on n'a pas encore trouvé en France, mais qu'on pourrait peut-être espérer sur Jles côtes de l'Océan , est celui que les Anglo-Américains appellent Çjrgnus buccinator» Il est grand comme le Cygne chanteur , a de même la trachée logée en partie dans la crête sternale, et son bec est noir avec un peu de couleur pâle au lorum. On trouve ce Cygne jusqu'à Terre-Neuve. M. B. De/dJ^erf communique une note de M. Blondel, con- cernant la découverte d'ossemens fossiles qui vient d'être faite dans un terrain dépendant de l'hôpital Necker, M. de Blain- ville est prié d'examiner ce gisement pour juger s'il y aop- portunité à faire faire de nouvelles fouilles. Séance du l'j décembre. — M. Breschet lit des remarques sur la communication faite à la séance précédente , par M. Serres, concernant le développement de l'Amnios chez l'homme. M. Serres fait une réplique assez étendue. M. de Blaini^ille lit un rapport sur des ossemens d'Éléphans provenant d'un terrain attenant à l'hospice Necker. Ces osse- mens appartiennent au Mammouth {Elephas prlmi gênas). Le SOCIETES SAVANTES. SoQ rapporteur pense qu'il serait intéressant qu'on pût faire quel- ques fouilles pour trouver d'aulres portions de ce fossile. M. Dumontier envoie un Mémoire intitulé : Observations sur les changemens déforme que subit la tête chez les Orangs- outangs. Le savant naturaliste belge a fait ses observations sur seize crânes d'Orangs que possède le Muséum de Bruxelles. Le principal résultat de ce travail intéressant est que les diverses espèces d*Orangs roux, indiquées sous les noms de Pithecus salfrus , de Pongo Abelii et de Pongo JVurmbii^ ne sont qu'une seule et même espèce observée à des âges différens et présentant , il est vrai , des formes de crâne extrêmement différentes. M. Charvet adresse un Mémoire intitulé : Sur le Drago~ neau qui habite les eaux du Fontanil. Ce travail est renvoyé à l'examen de MM. de Blainville et Milnes-Edwards. M. Mandl présente un Mémoire intitulé j Globules du sang déforme elliptique obsen^és chez deux espèces de mammijères. Cette forme des globules du sang a été trouvée chez le Dro- madaire et VAlpaca, M. Ponzif professeur d'Anatomie comparée à l'université de Rome , envoie un Mémoire sur une épizootie qu'il a ob- servée aux mois d'octobre et de novembre iSSj , chez diverses espèces de poissons , Parca labrax , Mugil cephalus et «a- ratus, dans le lac de Maccarèse, à huit lieues de Rome. — Ren- voyé à l'examen de MM. Duméril et Isidore Geoffroy-Saînl- Hilaire. M. Guyon adresse une note sur une monstruosité observée à Alger. Le 22 septembre , une femme de 22 à 23 ans , a mis au monde , par suite d'une première grossesse , une fille bi- corps , ou pour mieux dire , deux petites filles parfaitement conformées , réunies seulement par le thorax. Ces deux filles venues à terme et qui réunissaient toutes les conditions favora- bles pour vivre , périrent dans le travail de l'accouchement. M. Breschet présente une dent molaire d'origine inconnue, qui a pu appartenir , dit- il , à l'animal perdu que Cuvier avait cru un Tapir gigantesque , et qui a pris une bien autre valeur ïoologique , depuis que la tête entière a été trouvée en AUema» 3 lu SOCIÉTÉS SAVANTES. gpe , par M. Kaupt , et qu'on a pu en faire le genre Dinothc'- rium. ÎVJ. Cuvier n'avait connu que très-imparfaitement et sur des morceaux trop frustres, les restes de cet animal anté- diluvien, pour savoir toute la vérité sur son compte. Grâce aux reclierclies faites par M. Vincent, médecin à Chevilly (Loiret), grande route de Paris à Orléans , dans des minières du sable quarlzeux du haut plateau de^la Beauce, recherches sollicitées par noire confrère M. Bourjot , professeur de zoologie au col- lège Bourbon , le Musée de Paris possède aujourd'hui une demi- mâchoire inférieure de Dinotherium , trouvée dans une excavation faite à Chevilly. Le frère de M. Vincent possède Tautre demi-mâchoire, plus entière peut-être que celle que M. Bourjot à offerte ^ M. de Blain ville , pour le Muséum , laquelle a pourtant quatre molaires en série , et ce qui est plps précieux, la terminaison du nias^illaire, déjà in-r çurvç en bas et présentanf l'alvéole de la défense, ce qui , après la découverte de M. Kaupt , ne laisse plus de doute sur rinçurvatipn en bas de toute la portion antérieure de la ma-- choire inférieure de cet animal extraordinaire. Aussitôt que cette pièce sera moulée (M . de Blainville la regarde, suivant M. Bourjot , comme la plus précieuse de toute la collectioi^ palaeontologique 4e notre musée ) et qu*oq aura pu réunir d'autres fragmefis, M. Bourjot sç réserve (sauf l'initiative de M. dp Blainville , auquel il en concède le droit ) de décrire cette pièce et d'en eptrçtenir plus au long le monde savant. Séance du 24 décembre. — M. Geojffroy Sainl-Hilaire \\\ une note au sujet de la monstruosité observée à Alger par M. Guyon. Ce savant académicien développe les idées les plus projfondes de philoî'ophie naturelle , et par cela même , son travail n'est pas susceptible d'analyse et ne pourrait qu'être reproduit dans sou entier , ce qui nous est interdit par les li- mites restreintes de la Revue zoologique. M. Simon , maître de port , à la Perrotine ( Ile ^'Qléj;-©!!), adresse deux très- grosses perles noires trouvées danf une grapde hnître. Ce fait n'est pas nouveau pour la science, et l'on tronyp souvent des perle§ dans les huîtres, ainsi qi^ dans les Ifnip^ ^(^ nos rivières de France; M. Eme^rcy qui habite açjtucllecDLe^t le SOGIBT'ÉS SAYAMTES. 3l| Sénégal, et à qui nous devons plusieurs objets rares et curieux, nous a remis une perle d'une grande purelé, au moins grosse comme un pois, et qui a élé trouvée dans un Unio pêche dans une petite rivière qui se jette dans l'Allier et coule au pied du château d'Ombret (Haute-Loire). Il nous a assuré que les joailliers de Ljon vont dans ce pays pour acheter jes perles que les habitans trouvent assez souvent. Séance du 3i jam^ier. — M. Edwards lit un rapport sur un mémoire de M.Mandl relatif aux observations qu'il a faites sur les globules du sang des animaux. Après quelques observa- tions de M. Magendie, les conclusions favorables du rapport sont adoptées. M. Larlet annonce l'envoi qu'il a fait au Muséum de divers ossemens fossiles récemment découverts à Sansan et à Simprr^. Cette lettre est renvo;^ée à MM. deÇlginyille et Flourens. Société philomathique de Paris. — M. Geivais lit une no- tice intitulée: Sur les Polypes composés d*eau douce. M. Ger- vais rappelle qu'il a trouvé aux environs de Paris les espèces suivantes : Plumatella campanulata , Alcyonella flu^iatilis, Alcyonella arliculata et Tubularia sultana. On se rappelle que le résultat du travail de M. Raspail était qu'une seule espèce compose ce groupe d'animaux. L'auteur donne quelques détails sur In classification , la synonymie , et l'organisation de ces di- vers animaux. Nous dirons seulement des deux dernières es- pèces , qu'elles appartiennent à une autre sous-classe que les précédentes, et qu'elles s'en distinguent en ce que leurs tenta- cules, au lieu d'être en fer à cheval, sont au contraire réunis en infundibulum. Chacune d'elles forme un genre particulier que l'auteur appelle, le premier Paludci elle [VAlcionella arlicu- lata) et le second FrÉdéricelle, du nom de F. Cuvier (le Tu- hularla sultana). Ces animaux appartiennent à la famille dej Tubulipores, et ils sont les premiers représentans Quviatiles de ce groupe, jusqu'ici composé d'espèces marines et dont les fossiles sont quelquefois signalés comme caractéristiques des terrains marins. 3ia TRAVAUX INÉDITS. II. TRAVAUX INÉDITS. * Mastologie méthodique , par R. P. Lessoiï . Dans un volume in-S" de /[O feuilles, que M. Lesson fait imprimer à Rocheforl , et qui ne paraîtra pas de quelques mois. Les^animaux mammifères ont été l'objet d'une révision complète , et l'auteur nous adresse les coupes fondamentales où les familles viennent successivement se ranger. M. Lessoa adopte les définitions suivantes : Mammifères , animaux vertébrés , à sang rouge et chaud , à double circulation (artérielle et veineuse), à respiration simple, pulmonaire; nourrissant leurs petits à l'aide d'organes glanduleux ou mamelles , sécrétant un fluide particulier ou lait. Cœur à deux oreillettes et à deux ventricules. Charpente osseuse interne, terminée par quatre membres locomoteurs, accommodés à la marche , et par exception , à la natation et au vol. Épiderme nu ou recouverts de poils simples ou lai- neux , ou de poils , par exception , feutrés en écailles ou en piquans. Ils se divisent en 4 sous-classes, rangées en deux groupes. Premier groupe. Mammifères terrestres ovi amphibies , ajant la tète séparée du tronc par un intervalle jappelé cou. Les quatres membres distincts. Première sous -classe : Mammifères proprement dits. Fœtus expulsés vivans d'une matrice simple , à une seule ouverture. Mamelles toujours apparentes ; pubis sans os acces- soires , fœtus nourris dans l'utérus à l'aide d'un placenta ; pénis surmontant le scrotum ; maxillaires garnis de dents di- vcrsiformes ; organes de l'audition munis d'une conque externe 5 corps couvert de poils , ou d'écaillés et de piquans. Première section : Ongles recouvrant simplement Textrémilé des phalanges , Unguiculata, Polyphages, Ordre premier, Bimanes; ordre deuxième, Quadrumanes ; ordre troisième , Chéiroptères. Carnivores, Ordre quatrième , Carnassiers. Phytophages, Ordre cinquième , Konceurs. TRAVAUX INÉDITS. 3lS Deuxième section : Ongle enveloppant rextrémité de la pla- lange, Ungulata. Omnwores, Ordre sixième , Edentés. Herbwores» Ordre septième , Pachydermes. Ordre huitième, RUMINANS. Deuxième sous-classe : Mammifères marsupiaux. Fœtus expulsés vivans d'une matrice s'ouvrant en deux tubes , et soumis à une seconde gestation dans une poche extérieure ventrale ( marsupialité). Mamelles distinctes , tou- jours abdominales ; pubis muni de deux os accessoires ; scrotum pendant en avant du pénis. Ordre neuvième. Marsupiaux. ( i» Carnivores ; 2" Frugi- vores ; 3® Herbivores.) Troisième sous-classe : Mammifères monotrèmes. Fœtus sortant d'un œuf [incubation utérine?) expulsé d'un cloaque commun aux produits de la génération , de la sécré- tion urinaire et de la défécatiou , s'ouvrant par deux trompes, ajant chacune deux orifices ; pas de dents ; pas de poche ven- trale ; mamelles nulles ou problématiques ; os claviculaire dis- posé en fourchette comme chez les oiseaux ; pubis ayant deux os accessoires ; pénis renfermé dans un fourreau communi- quant par un trou au fond du cloaque. "*^^ ' **" Ordre dixième. Monotremes. ( i <» Herbivores , ParflÉ^ox*. Insectivores , Proglossa.) Deuxième groupe. Mammifères aquatiques , n'ayant pas la tête séparée du tronc par un cou distinct ; deux membres dis- posés en nageoires simples , les postérieurs tranformés en une nageoire cartilagineuse horizontale ; dents osseuses ou fibreu- ses (fanons). Quatrième sous-classe : Mammifères cétacés (Cete), Fœtus expulsés vivans d'une matrice simple , à une seule ouverture; mamelles distinctes; lactation douteuse; respira- tion à l'aide de spiracules ou d'évens ; organes de l'audition privé de conque extérieure ; corps] pbciforme , recouvert d'une peau lisse , nue , parfois des poils aux moustaches ; bassin rudimentaire ou nul. Habitation exclusive au sein de» eaux, ' -^ , ^ .r...^:..... ,^..u.. 3l4 TRAVAUX INÉDITS. flerh'ivores. Ordre onzième, Siréniens. Zoophages» Ordre douzième , Cétacés. Espèces nouvelles d'oiseaux mouches, par R. P. Lesson. Nota. Les vélins de ces diverses espèces sont prêts pour un sup- plément que l'auteur prépare à son Hist. nat. des Trochilidées. I» OrnUmja Arsinoe , fœm., Lesson, — Corpore viridi oeneo , uropygio aureo et cuprœo ; guttureet thorace smarag- dibus ; abdomine rufo ; caudâ subfurcatâ, cœrulea : alis brun- neo-cœruleis, — Hab. San-Jose, in Brasilia. 2. 0. Fanny , Les., Ann. se. nat,, i838. — Jeune adulte, Capile griseo ;* corpore viridi-aureo ; gutture ferri speculari splendenti , rubineo cincti ; abdomine badio ; caudâ mediocri, subfurcatâ, brunnça. f^ariété d'âge. — Caudâ elongatâ } rectricibus sex ; angu- stalis ensiformibus,— Hab. Mexico. (Collect. Longuemare.) 3. O.vesper^ Les., ois. mouch., pi, 19. — Mdle enmue^ Capite griseo-brunnescenti, caudâ furcatâ, rectricibus rigidis §t angusiis formata , uropigio cinnamomea. -— Hab, Mexico, 4. 0. nuna, Les, , jndle adulte.'— Corpore œneo-viridi sui- prà; infrà castaneo et viridi j gutture smaragdinis nitenlej caudâ furcatâ , longissimâ; rectricibus nigris , aureo et viridi terjgainatiç , exterioribus albo extùs marginatis in parte supe- riori. — Hab. Santa-Fé de Bogota. ( Collect. Parzudhaki. ) 5. 0. fcstita , Gouye de Longuemare , mâle. — Corpore viridi splendente; gulâ teclricibus caudae superioribijs a^— reo nitenlibus; inferioribus lazulinis; caudâ mediocrî, fur- catâ; rostro gracile, recto; abdomine viridi; pedibus plumis niveis veslitis. —- Fœminal Corpore viridi-splendente:j gulâ smaragi^inâ; leclricibus caudae superioribus obscuro-viridi ni- tentibus; inferioribus lazulineis. Caudâ mediocri furcatâ j ro- stro gracile recto j abdomine cuprœo- viridi ; pedibus p'umis niveis tçclis. — Hab. Santa-Fé de Bogota. ( Collect. Lon- guemare.) 6. 0. helianiheaf Les. — Roslro longo et recto j fronle prasiuo; corpore alro-viridi ; tectricibus superioribus vires-r centibus ; torque azureo fulgenti ; abdomine cuprœo-ni- TRAVAUX INÉDITS. ^îS leiilo; pedibu* nudis. — Bah. Sània-P6 de Bogota. (Coflecl. Parzudaki.) 9.0. Parzudkaki^Le3.—-CorpoTe sinaragdino; caudâ fure alâ^ aeneo-nigrâ ; tectricibiis infcrioribus niveis , pedibus nudiâP. *â Hab. Cuba, circà Havanam , (CoUect. Parzudhaki.) ' •' 8^. O, Zemès, Les*, suppL aux oi», nioucb/, pi. 1. — Jeune âge: Corpore œneo-viridi; uropygio aibo cinclo ; coUI parle .nïTfcriori J^zureoj thoracealbo; abdomine TÏridi-nigro, reclri- cibus rtigris, aibo maculatis.— Hab. Mexico. (Colleet. Longtie* mare.) 9. 0. tumachella , Les. — Jeune: Rostro elongato, recta j corpore viridi-œneo caudâ ^ mediocri, sutfurcalâ, vividè aureâ : parle colli aiileriori smaragdinis aureis et purpureis squamis Uctâ ; Ihorace et abdomine griseis; teclricibus inferloribus caudae albis, superioribus viridibus. — Hab. Ëahia , in Brasif. ( Colleclion ï^arzudhaki.) 10. 0. Rhamiy Les. —-Corpore brevi, recto; capile , dorso viridibus. Colli parle anteriori rubirieo , atro cinclo ; ihorace azureo ; abdoniine viridi, sed nigro longiludinaliler strialo. Caudu furcala mediocri. — Hab. Mexico. Dedicalus est dom. De Rhamfils Ainericano; ex peregrinationibus domini JD^e Lattre. 11. O, senew^ Lés. — Capile et colli parte superiorî iwveis; dorso et uropygio laetè aureo virescentibus ; colli parle an- teriori, ihorace, abdomine ttctricibusque inferioribus albis; laleribus viridis j rostro longo , leviler incurvalo, nigro d; luteo. — Hab. Mexico. ( CoUecl. Longuemare.) 12. Trochilus Anaïs ^ Les. — Rostro longo, incurvalo, nigro; corpore nigreo-scriceo , aureo-viridi rainialo ; abdo- mine, anali et teclricibus inferioribus fuliginosis. Lineâ nigrâ , rufo marginatâ, sub menlem et colli parlera anteriorem. Caudâ rolundâ, lata nigro viridi-aureo el|pennis albido marginalis. — Hab. Guyanâ. (CoUect. Parzudhakj.) ^^^ Rochefocl , 1S38. P. Lbs»oW 3l6 TRAVAUX INÉDITS. Nouvelle espèce cI'Adesmia, genre de coléoptères, par M. Fischer deWaldheim. Le célèbre zoologiste de Moscou nous adresse d'excellentes figures et la diagnose suivante d'une jolie Piméliaire qu'il vient de recevoir du Caucase. Nous publierons les dessins de M. Fischer de Waldheim dans le Magasin de Zoologie pour 1839. Adesmia strophiuniy Fischer. — A. obovata ; elytris tuber-r culatis triplici série ; tuberculis primas seriei (prope suturam) majoribus, petiolatis (stipula coadunatis). Nouvelle espèce du genre de zoophytes ëchînodermes nommé Galérite. Notre confrère et ami , M. (Alcide) d'Orbigny, nous adresse la lettre suivante: L'Echinide fossile de Cuba , que vous avez bien voulu me communiquer , de la part de M. Lanier, appartient au genre Galerites , et doit constituer une nouvelle espèce bien carac- térisée par sa forme presque sphérique, ou à peine moins convexe à sa base que partout ailleurs , par les sillons profonds que forment les intervalles des pièces dont elle se compose, ainsi que par les doubles sillons transversaux qu'on remarque sur ses ambulacres. En conséquence, je propose de la dédier au zélé naturaliste qui l'a découverte , en l'appelant Galerites LanierL Elle sera figurée parmi les échinodermes de l'ouvrage de M. de La Sagra , sur l'île de Cuba. Mais , en attendant , je vous prie d'insérer ma lettre dans notre Reflue zoologique, autant pour que M. Lanier y voie une preuve de ma recon- naissance pour cette communication , que pour attirer de nou- veau son attention sur le gisement curieux où il a découvert cette espèce. Parmi les nombreux fossiles que M. de La Sagra a rapportés des terrains quaternaires de la Havane , il y a pluiseurs Echinides nouveaux , mais aucun de l'espèce com- muniquée par M. Lanier. Vous me dites qu'elle a été rencon- trée près de la baie de Jagua, dans l'ilede Cuba. Et comme elle annonce appartenir à la formation crayeuse ou oolithique', il serait à désirer que M. Lanier voulût bien recueillir tous les ANALYSE d'ouvrages NOUVEAUX, Jl^' fossiles qu'il annonce avoir vus dans ce beau gisement; car il serait on ne peut plus important pour la géologie de pouvoir prouver que les Antilles , qui ont été regardées jusqu'à pré- sent comme récemment sorties des eaux , sont plus anciennes qu'on ne l'avait pensé. Indépendamment des services imporlans que la position de M. Lanier lui permet de rendre à la zoologie, pendant ses voyages fréquens dans les diverses parties de l'île de Cuba, il peut en- core^fournir de bien précieux matériaux à la science sur son histoire géologique. (Âlcide D'Orbigny.) UI. ANALYSES D^OtVRAGES NOUVEAUX. Erpétologie de l'Amérique du ISord, ou description des reptiles qui habitent les États-Unis, par J. Holbrook. Philadelphie, 1 836 , in-4o , vol I , avec 3 planches. Dans sa préface , M. le docteur Holbrook expose en peu de mots les motifs qui l'ont engagé à publier cet ouvrage , dont le but est d'éclaircir une des parties les plus embrouillées de l'Histoire naturelle de l'Amérique du Nord. L'auteur rend ensuite compte des moyens qui ont été à sa disposition , fait mention des difficultés dont il était entouré , mais ne parle nullement du plan général de l'ouvrage. A en Juger par la première partie , la seule qui ait paru , à ce que nous sachions, ce travail formera une espèce de recueil de planches coloriées de reptiles , accompagnées de descriptions. Ces planches , qui ont le grand mérite de contenir des figures faites d'après le vivant , ne se succèdent pas dans un certain ordre , mais sem- blent avoir été publiées à mesure que l'occasion s'est offerte d'examiner les espèces qu'elles représentent. Ces descriptions sont précédées d'une introduction où se trouve esquissée à grands traits l'organisation générale des Reptiles : aussi ne nous y arrêtons-nous pas, pour arriver de suite à l'analyse de la principale partie de l'ouvrage , celle qui a rapport aux es- pèces en particulier. Les figures qu'elle contient sont généra- lement assez bien faites^ et trahissent un véritable talent de peintre , quoique n'offrant pas toujours l'exactitude à laquelle 3i^ AXALYSE n'r.tVr.AGES NOUVEAUX. on (ioit s attendre lorsque le dessinateur travaille sous les yeux dii nàtiiraiiste même. Les contours des différentes parties , no- tamment ceux des écailles , auraient du être rendus avec plus de précision et de netteté, observation qui s'applique avant tout aux figures des animaux de petite taille. En examinant par exemple la plancïie S, qui représente la Scincus îaterah's , on voit que ces figures expriment tout au plus les formes gêné- rate et lès coutéufs naturelles de Tanîmal j mais qu'elles ne peuvent donner aucune idée de Torganisaiion extérieure. Sup- posé même que ces figures fussent dessinées avec toute l'exac- titude nécessaire , elles ne suffiraient cependant pas encore pour faire connaître l'animal sous toutes ses faces, condition absolu- ment nécessaire dans l'état actuel de la science, où la seule figure d'un reptile , si elle n'est accompagnée de détails of- frant certaines parties isolées, ne peut servir à faire distinguer avec exactitude l'espèce de celles qui en sont voisines. On peut citer comme modèles en travaux de ce genre les planches erpé- tologiqucs de l'ouvrage que publie M. Ramon de la Sagra , sur l'île de Cuba. Quant aux descriptions du docteur lïolbrook, elles raléritent le même reproche que la plupart de celles que nous fournissent les nalurafistes modernes, c'est-à-dire, qu'elles ne sont pas comparatives, défaut qui est cependant assez par- donnable dans un auteur privé de grandes collections et de bibliothèques. On pourrait cependafit désirer que l'auteur eût comparé entre elles les diverses espèces d^un même genre de reptiles habitant l'Amérique du Nord. L^âUtéur, dans ses des- criptions , a évité d'erilrer en des détails oiseux , fauté com- mise par plusieurs savans de nos jours ,mais on regrette que les notes qui s'y trouvent jointes sur l'habitude et la manière de vivre des objets figurés, soient trés-peu détaillées relativement à l'intérêt que présente cette partie de la science. C'est parti- culièrement sous ce rapport que les naturalistes européens at- tendent des renseignemens de la part de leurs confrères dans les autres parties du monde. Voilà l'énumération des objets figurés. PI. I. Tesiudo Polyphemiis ^ décrite et figurée dans pln- »leurs ouvrages , sous le nom de Testudo deptessà , appelée ANALYSE d'ouvrages NOUVEAUX. 3ig Vulgairement Gopher et Mungëfa. Deux figures qui rendent assez bien les couleurs de l'animal à Télat de la vie : c'est la seule torlue terrestre de TAmérique du Nord ; elle n'habite que les parties méridionales de ce pays. Pi. 2. Emys hieroglyphica^ selon nous, la Testudo serrata, de Daudin {Emys serrata des naturalistes modernes) , espèce très-commune et répandue dans une grande partie des États- Unis , et dont on trouve plusieurs variétés , ou , à ce qu'il pa- raît plusieurs races diverses. PI. 3. Emys megacephata; remarquable par sa grosse tête e la manière dont les raies jaunes se dessinent sur cette partie, j'ai la certitude que cette Emjde est la même que celle figu- rée par Lesueur, vol. i , pi. 5, page 6, sous le nom de Emys gecH graphica , j'en ai fait mention sous ce nom dans mon travail sur les chéloniens inséré dans la Fauna japonica. Il parait ce- pendant que cette émyde n'a pas été reconnue dans la figure de M. Lesueur ; car M. Leconte et d'autres naturalistes ont en- voyé en Europe sous le nom ai Emys geographica une espèce distincte par sa petite tête , mais d'ailleurs très-semblable à la geographica. Cette espèce décrite par MM. Dumérii et Bibron comme une variété de la Geographica , a donné lieu à beau- coup de confusion. Moi-même j'y ai contribué en la prenant pour la réticulaire de Daudin et la décrivant sous ce nom dans la Faune du Japon , espèce qui , selon M. Bibron diffère beau- coup de notre Émyde. Enfin cette Emyde aurait été décrite par Harlan et d'après les communications verbales de M. Bi- - bron , sous le nom à*Emys oregonensis dénomination que je propose de rejeter pour conserver celle d*Emys pseudo^geo^ graphica sous laquelle l'animal a été envoyé dernièrement au musée de Paris par M. Lesueur. PI. 4» Emys Trostii , c'est rjEmj^ rugosa de Shaw dont on trouve une bonne description dans Dumérii et Bibron, t. II, pag. 284i et qui a été figurée dernièrement par M. Cocteau dans l'ouvrage de M. Ramon de la Sagra. L'espèce est très- répandue : elle se trouve dans plusieurs provinces de l'Amé- rique septentrionale et dans l'île de Cuba. PI. 5. Emys Mulhenbergii. Espèce rare , mais connue au- ai Ho ANALTSE d'ouvragés NOUVEÀtîîfe. jodrd'hui par l'ouvrage de MM. Damérîl el Bîbron; je saisis cette occasion pour reclifier une autre erreur que j*ai commise dans mon travail sur les Ch^loniens qui fait partie de la Fauna japonica , en prenant i^o\ÏTyEmys Mulhenhergii , VEmys in* ittttpïa de Lecontë, ou puïchdla de Schopff. Pi. 6. Atnewa sexUneata , contient deux figures représen- tant un jeune-individu de Tespèce ordinaire ^Amewa de l'A- ttiériqué du uord. Il paraît même que cVst là seule espèce qui y existe , et que les caractères de cet animal , dont; je n'ai pas èiicore vu d*individUS adultes , Sont loin d*être constatés avec précision. PI. -j. Anolius carollnensis , Espèce très-bien connue des îlhluralistes : vivante, elle est d*un beau vert d'herbe en des- SllS , blanchâlrê en dessous, et a le goitre couleur de rose. PI. 8. Scincus lateralis. Petite espèce, connue par les indî- éalîonS de Snj et de Harlan , mais dont on trouve rarement des éclianlîilons dans les collt étions d'Europe, quoique l'ani- mâî soit très-commUn darts les parties méridionales des États- Unis. PI. 9. B II fo americanus. Celte espèce est extrêmement rare dîihs les collections, ce qui est d'autant plus étonnant, que M. Holbi^ook l'a dit répandue dans la plus grande partie de PAmérique se[)tëntrionale. PI. 10. Bufo clàmosus. C'est Tespèce confaue de la plupart dés baluraliâtés européens sous le nom de Éufo musicus» Se- lon nmis , M. ttolbrook à eu tort de préférer un ancien nom h celui qUÎ depuis long-temps a été adopté par tout le monde ; c'iest une habitude dont les naturalistes lUodernes ont fait dé graiids abus. PI. II. Engysloma caroUnensîs.VeKxi batracien du grand genre des Bombînateurs], un animal tout-à-fait analogue , et dont oh ne sait pas même s'il en diffère spécifiquement , vit dans l'Amérique du Sud. lia élé décrit par Wagler, System. , amph. , pag. 200 , sous le nom de Microps unicolor, d'après des sujets conserves depuis long-temps au musée des Pays-Bas ; cet élablissement vient d'en recevoir de Vienne un échan*» iillon sous le nom de Microps Bonapariii , Filzînger. 321 P\. 12. Scaphiopus solitarius, Holbrook. Le genre Scaphio-^ pus acte établi par l'auteur sur respôce de Batracien, décrite et figurée ici pour la première fois. C*esl, à juger de celle figure un bombinaleur, voisin de notre Bombinator fuscus d'Europe. Il se creuse à Vaide de l'appendice cornée tran- chante de ses pieds postérieurs, de petits terriers, où il s'éta- blit pour guetter des insectes. Il ne sort que dans les temps pluvieux vers le soir, et ne visite les eaux que durant l'époque de la propagation. Il serait très curieux de posséder sur cette espèce et la précédente, notamment sur leur propagation, des observations analogues à celles faites par Rœsel sur les Batra- ciens d'Europe. PL i3. Rana halecina^ plus connue sous le nom de Hana plpiensy reptile qui ne se dislingue guère de notre grenouille commune d'Europe que par la distribution des taches dorsales et encore celte différence n'existe-t-elle que pour les grenouil- les telles qu'elles se trouvent dans le centre de l'Europe. En Hongrie, en Dalmatie et même en Italie la grenouille com- mune est le plus souvent ponctuée sur le dos, absolument comme la raine de l'Amérique du Nord, de laquelle nous ve- nons de parler. En adoptant cette dernière comme espèce, il faut également distinguer de notre grenouille commune celle du Japon, celle de la Crimée {Rana taurica) de Pallas; et d'au- tres variétés plus ou moins accidentelles. PI. i4« Rana palustriSy je n'ose pas me prononcer à l'égard de celle grenouille, dont je n'ai pas vu d'individus en assez grand nombre J;)our en constater avec certitude l'existence comme espèce. PI. i5. Rana sylvatica. Je ne vois pas l'utilité qui peut ré- sulter pour la science en énumérant dans le système celte gre- nouille sous un nom différent de celui que porte notre grenouille rousse d'Europe {Rana temporaria). Les petites différences de la couleur, etc., qui peuvent exister entre celle espèce et la Sylvatica ne méritent guère de devenir l'objet d'une descrip- tion particulière. Il me semble du moins , qu'il est d'un intérêt infiniment plus puissant, de savoir que nos deux espè- ces de grei\ouiltes communes d'Europe sont répandues à peu 322 près sur le même degré de latitude dans tout rhemîsphërc boréal, et qu'elles présentent dans des contrées aussi distantes et de nature diverse, comme le sont l'Europe, le nord de l'A- frique, l'Asie tempérée, le Japon et l'Amérique septentrionale des différences si peu notables, que les naturalistes auront de la peine à les signaler, et qu'ils ne viendront pas à bout d'en énumérer de constantes. Les observations communiquées par MM. Holbrook et de Siehold sur les habitudes des races amé- ricaine et Japonaise de cette grenouille, coïncident parfaite- ment avec ce que l'on observe des moeurs de notre grenouille rousse d'Europe. PI. 16. Rana ornata. Figure évidemment faite d'après un jeune sujet. J'ignore s'il faut rapporter celte grenouille à la précédente. PI. 17. Hfla f^ersicolor. Espèce assez connue, mais figurée ici pour la première fois. PI, 18. Hyla squirella. N'ayant pas été à même de com- parer cette rainette avec la précédente, je ne pourrais justifier l'opinion de les réunir sous un même nom spécifique. PI. 19. Coluber jlagelliformis» La figure donnée par M Hol- brook n'offre pas assez de détails pour constater si ce Serpent est le même que l'espèce décrite dans mon Essai sur la phy- sionomie desSerpens, t. II, igS, sous le nom à^Herpetodryas' psammophisy opinion qui a pour moi une grande vraisemblance. M. Holbrook veut que ce soit le Coach-nhip snahe de Ca- tesùj-; çoyez ce que j'ai dit à ce sujet dans mon Essai, p. 246. PI. 20. Coluher Alleghaniensis . Belle et grande espèce du genre des Couleui^res proprement dites. Le seul exemplaire que j'en ai vu , se trouve dans le musée de Paris, où il a été envoyé par M. Milbert. Je n'en ai pas fait mention dans mon Essai. PI. 21. Coluber quadrmttalus. Il est impossible de déter- miner au juste cette espèce d'après la figure donnée par M. Hol- brook ; Elle me paraît être assez voisine de la précédente, la principale différence entre ces deux Serpens consiste dans le système de coloration. PI. 22. Coluber erjthrogrammus. M. Holbrook se trompe en regardant ce serpent comme identique avec la Couleuyre à ANALYSES d'ouvràgis nouveaun. 3a3 raies rouges de Daudin , qui, offrant des écailles carénées, n'est probablement autre chose que le Tropidonote hiponctué {uoir mon Essai p. 32o). Le Serpent figuré sur la planche 22, a été décrit dans mon Essai comme variété de climat , de VHo» malopsis plicatilis oii^make de l'Amérique du Sud; il porte dans le musée de Vienne, le nom de Coluber aurora de Fil- zinger, qu'il ne faut*pas confondre avec l'animal du Cap, dé- crit dans mon Essai sous la dénomination de Coronella aurora. Habile les bords des fleuves, PI. 23. Coluber abacurus ; c'est VHomalopsis Reinwardtii de mon Essai. Je demande à M. Holbrook, si son assertion que c'est un animal tout-à-fait terrestre repose sur des ob- servations exactes ; je me permctsM'en douter , jusqu'à ce que cela soit établi d'une manière positive. On voit, par l'extrait que je viens d'en donner, que l'ouvrage de M. Holbrook ne laissera pas d'offrir un grand intérêt aux erpétologistes. Il contribuera puissamment à dissiper l'in- certitude qui règne à l'égard de plusieurs espèces indiquées ou décrites souvent d'une manière trop superficielle par les naturalistes anglo-américains. Les figures de l'erpétologie de l'Amérique du nord serviront à donner une idée de la beauté des couleurs des reptiles de ce pays , qui s'effacent presque sans exception immédiatement après leur mort. En recom- mandant ce travail utile à tous les amateurs des sciences na- turelles, j'invite son auteur à en faire parvenir le plus tôt possible la suite à la connaissance du public. Je crains ce- pendant que le prix élevé de cette publication ne l'empêche de se répandre autant qu'elle mériterait de l'être. ( H. SCHLEGEL. ) Sur une nouvelle espèce de Strophostoma , et un nouveau - genre de coquille Scoliostomay par M. Max. Bruan Extrait du N eues lahrbuch fur min-geog, t^on Leonhard und Bronn^ i838, 3" liv. , p. 291 , avec fig.) Le genre Strophostoma établi par M. Deshayes et signalé en même temps par M. Grateloup sous le nom de Ferrusina, n'a été, jusqu'ici, composé que de trois espèces, mais il vient 2i24 ANALYSE d'oUVRAGES NOUVEAUX. de recevoir une augmentation par la découverte d'une quatrième espèce faite par M. Raht, à Wisbaden', prèsHochheim , dans une des subdivisions du terrain tertiaire du bassin de Mayence et Wisbaden, Cette co p. 282.) Testa ofato-globosa -^ aperlura rotun^ data j marginata , obliqua , simplex , deiuibus vacua , sursum reversa. Ombilicus plus minuspe magnus, Operculum ? M. Leufroy qui a décrit une troisième espèce. (Ann. des se. nat., XV, p. 4o')> a ajouté: « Plus minusve magnus^ ali- quando nullus , parce que son Stro. lapidicuiriy qu'il appelle Ferussura lapidlca , a tout le pourtour de l'ombilic complète- ment recouvert, particularité qui le distingue du Stro. lœifi-- gatum et du Stro. striatum de M. Desbayes. La nouvelle espèce appartient à celles qui ont un ombilic ouvert , et Fau- teur en donne ainsi les caractères : Strophostoma tricarinatum. Testa ovato-glohosa , obtusa , tenuissime striata^ carinis tribus y suturali dor sali et umbilicaU percussa ; spirœ anfractlbus leviter C0TH>exis , umbilico magno, M. Max. Bruan avait remarqué depuis quelque temps dans le cabinet de M, Dannenbergj, à Willenbourg, une coquille fossile qui paraissait présenter beaucoup de points de rappro- chement avec les Strophostomes. Cette coquille avait été trou- vée dans un calcaire de transition près Wilmar, où elle était mêlée au Strygocephalus Burtini ( de jeunes sujets la plupart) au Turritella bill/ieata, coronata; Bellerophon lineatus; Cono- cardium } Calamopora spongites , polymorpha ; Turritella angusiala , conoidea , acuminata , costata ; Turbo striatus , lineatus , nodosus ; Trochus coronalus , bicoronatus , Pliasia- nella constricta , ventricosa , auricularis ; Nerita Uneata ; Euomphalus lei'is , striatus; Isocardia Humboldtii ; Pterinea Uneata ; Terebratula borealis , prisca , pugnus , ferita etc. La présence de tous ces anciens habiluns des mers, démontrait sufB^ammçnt que la coquille en qujçstioA ne ppuvait être ter- ANALYSES p*ODVRAGES I^OVYÇÀU^. 5î|5 reslre cpmme \ç Strophoslome, et un examen détaillé a f.'iit reconnaître entre ces deux coquilles des différences sufflsainv ment tranchées pour que l'auteur ait cru devoir établir un nou- veau genre qu'il décrit avec soin , et dont il donnç une figure sous le nom générique de ScoUostoma , et dou^ voici la carac- téristique. ScoLiosTOMA. Testç, ^pirali conoi^ea ^ wifraçtibus pl{is mi" nusi^e coni^exis , ultimo horizontaliter prodi^ctQ et adi lalus rc- ferSQ , umbilicum obte^ente ; apcrtura marpnibus conr^çxis , rotundata , piano subperpendiçulari ; peri^toma inçrassqtum , patenti reflexum, Operçulum ? Species unica? Scol, [Dannenbergii: varietatibus majore et minore, (F. Malepeyre.) ËNTOMOLOGiÇAii MAQA^N]| , çtc* — ^ Magasin Entomologique , par une Société de uaturalistes. On verra sans doute avec regret que le 25" numéro de l'Eu» tomological magazine annonce devoir être le dernier de cet ou- vrage. L^'Ëntomological magazine, commencé en i833 , con- tient 5 volumos de plus de 5oo pages chacun , qui renferment une grande quantité d'articles fort intéressans pour les ama- teurs d'Entomologie. La n^ultiplicité et la variété des sujets ^ offient i;p cho^x qui peut satisfaire aux divers goûts des eqto- mologistes, et l'étude trouvera dans ce recueil des renseigne- mens fort utiles. Le dernier n?. q^ptient l» plapçl^e l8 , o\> est figuré un in- secte de la famille des Cuculionides , division des Erirhinides , d'une grande taille et très-remarquablè , V Euramphus fas- cîculatus , de la Nouvelle-Zélande , possédé par M. Shuckard, et décrit par lui. J'aî eu beaucoup de plaisir à voir la figure de ce magnifique insecte, dont M. Shuckard me montra l'original, l'année dernière , et qui me parut surpasser , par la beauté et la singularité de ses élytres , les insectes de cette famille que j'avais vus dans les plus riches collections. Voici les caractères spécifiques de cet insecte. Euramphus fasciculatus Shuckard : Murinus, Nitidus, fasciculis brunueis , nîveisque] conspersis , necnon squaniis albiclis [ pulverulen- 326 ANALYSES ©'OUVRAGES NOUVEAUX. lis , liluris , maculisque brunneis commixtis , Ely tris longitu- dinaliter striatis. Longueur, 2 pouces i/4 anglois. Les caractères génériques et spécifiques sont en latin , ainsi que le développement de diverses parties, dans la plupart des articles traités dans ce recueil. (de R.) Die familien der Blattwespen und holzwespen nebst einer allgemeinen Einleitung zur Nalurgeschichte der hymenop- teren. (Les familles de Mouches à feuilles et Mouches à bois, avec une instruction générale sur l'Histoire naturelle des Hyménoptères.) Von Dr. Theodor Hartig. , in-8°. Berlin 1857. C'est un ouvrage complet sur la première famille des Hyménoptères de Latreille, les Porte-scie, Tenthredines et Urocerates. Il me paraît nécessaire de consulter cet ouvrage, lorsqu'on s'occupe de cette famille , et l'on y trouve des ren- seignemens précieux. Il est entièrement écrit en allemand ; il eût été à désirer , pour les personnes qui ne connaissent pas cette langue , que les caractères génériques et spécifiques fus- sent en latin. 8 planches lithographiées avec habileté , donnent les figures de plusieurs insectes , de leurs larves et de leurs diverses parties , avec beaucoup d'exactitude et une grande perfection. (De R.) Nouvelle espèce de^Prostome du sous-genre Teirastemma, par MM. Girvais et Vanbenedin. Dans l'article Planaire du Dictionnaire pittoresque d'histoire naturelle, M. Gervais a résumé en grande partie les travaux des principaux auteurs sur les animaux que les naturalistes du dernier siècle et du commencement de celui-ci ont confondus en un même genre sous la dénomination de Planaires ( Plana- ria). Il y décrit une nouvelle espèce de cette famille, apparte- nant au genre Prostoma de Dugès. M. Vanbeneden et moi , dit l'auteur, avons trouvé à Cette une nouvelle espèce de ce sous-genre Tetrastemma d'Ehrenberg , le Prostome porte ban- deau, ProsU {Tetrastemma) fasciaturrij Nob. Il a le corps li- péaire et long de près d'un pouce ; sa couleur est jaune orangée NOUVELLES. 32'] et SCS deux paires de points pseudo-oculaires sont séparées par une tache transversale noire en forme de bandeau. (G. M.) NOUVELLES. > MM. Mouatt et Gheude , jeunes naturalistes belges qui vont entre- prendre , sous le patronage de leur gouvernement , une exploration scientifique de Tile de Madagascar et de la côte de Mosambique , vien- nent de partir. On sait que ces zélés et intrépides voyageurs ont ouvert une sous- .cription pour donner aux naturalistes le moyen de s'associer à jleur belle entreprise ; ils ont créé 80 actions de 250 fr., dont plusieurs ont été prises par des naturalistes belges et français ; parmi ceux-ci , nous citerons MM. de La Fresnaye , de Bomand , de Spinola , et nous- niênie. Chaque action donne droit à une des collections d'objets de Madagascar et de Mosambique dans les proportions suivantes. Savoir : Soit , Une collection de 700 espèces d'insectes de Madagascar ou 500 seulement de la côte de Mosambique i — ou 50 espèces de plantes vivantes; — ou 500 de plantes sèches ; — ou dO à 15 de mammifères;* ou 75 d'oiseaux ; ou 100 de reptiles et crustacés ; ou 100 de poissons ; 100 de coquilles fluviatiles ou terrestres; ou 300 d'espèces marines. Chaque souscripteur à une action , a' de plus le droit d'acheter, avant toute autre vente et au même prix , une collection d'une valeur de 1000 fr., etc. S'adresser pour souscrire et pour plus de renseignemens , [au bu- reau de la Revue Zoologique, et en Belgique à M. Scheidweiler, professeur de Botanique à l'Ëcole Vétérinaire de Bruxelles. La sous- cription est irrévocablement fermée le 30 mars 1839. {affranchir.) Nouveaux membres admis dans la Société Cuvierienne. No 149. M. C. F. Latont , propriétaire et naturaliste à Lyon, pré- senté par M. Requien. N» 150. M. DuvAL, professeur d'anatomie et de physiologie, etc. , à Bennes , présenté par M. Guérin-Ménexnlle. N° 151. M. Vauder-Hoeck , libraire à Leyde , présenté par M. ^r- thus Bertrand, REVUE ZOOLOGIQUE, TABLE ALPHABÉTIQUE POUR l'annèp i838. Académie des sciences. Gue'rin- . Ménevine* AcaniUodoft P^litii (ArgcUn .)GHe'r. Me'a. Acarns (Aracho.) Huxard. AcriâQ\ùer«s roseus (Qis.) Dumor- tier. Adesinia (Ins.) Fischer. 44et de ^os^viUe, )IOQ»fl«a et vi- hrions. Jgassiz. Amphigonus. Aimé. Corail Ao^pips (Aftat.) Serres. -T Breschet. Amphigonus (Mam.) Àgassiz. Amp^ioftyçb» vei^usl^ «I, diçaiçliMîi. (las.) Chevrolat. Amphitherium (Mam.) Blainville, Amyot. Syst. nerveux. — nomenclature. Anacolus (Ins.) Menetrie's. Analomie comparée. Duvernoy. Animaux spermatique des plantes. Meyen. Annélides chtftopodes. Gervais. Anoplures (Ins.) Denny. Anthelme. Céphalomètre. Anthrènes (Ins.) Guérin-Mén. Atttliarhiou» z^mi», (lo?.) Wçs- mael. Appareil génital. (Anat.) Coste. Arahes. Renpiarqwes, çtc Jjarrey. Ardea calceolala (Ois.) Dubus. Argynnis paphia (1ns.) Wesmael. A^tacus Ifiucoderooa (Crust ){*u^ch, Atlas dUiist. nat. A. Comte Aube. Coléoptères. 291 3o7 57 i2I 1 Hachman. Sorex et Lapins. 290 ; Badham. Sensibilité des Iniect««. ^qillon. Cygnes. Baland. Voix humaine Baleine (Mam.) Roussel de Vauzè- me. Barbier Monlault- Falco. Batraciens (Rept.) D'uméril, Tschu- di, 164 < Bibron. Bavier. Gammarus. Baiiperlhuy, Monades et vibrions Be,lL Galictis. 2QO Beroc santonum (2^oopb-)L^$'Q9 «^ Bibliolh. Entomol. Lequien. Blainville. Mammifères, •j'6. Sjsl. deqta^f», \^\ \ DidelpbèÇ. }^S) Wesmael. 3oo 208 23 149 224 4 UÇ^-E ALPy.A!»ÇTIQUE. ^^ B randt. Cilnhicles. ii/ilColeoptèrcs (speçies, etc.) AuW. a6^ Jîrai/rt. SlropUostoma. 323 Coléoptères nouveaux. Comolli. Ii5 Mreicfiet. SqueUne y 2y5 ; OEufs Coléoptères nouveaux. W. Hairri*. 117 de mammifères, 6 ; Âmnios. 3o8 — Diuolherium. 3oQ Broderip. Bracliiopodes, 1^9; Ca- lyptrœidse, l49; Clavagelle , l54 ; Cliama. l54 Bruejre. Perles des Unie. 3i i Brunel-Lagrange. Vers à soie. 73 BuUécDs (Moll.) Grateloup. Buprestides (Ins.) Mannerheim. 158 Buprestis (Ins.) Ghevrolat. 55 Bupreslis Lanierii (Ins.) Chevrolat* 28>o Buquet. Sphsnognatlias , io4 — ^goidus, aSSi Phacellus. 24^ Galamaria versicolor (Rept.)RaQ- »ani. 85 Callicliroma columbina. Guërio. 282 Galyptroidœ (Moll.) Broderip, i49 — Owen. i53 Campagnol (Ma m.) De Selys Long- cbanips. 25 et 248 Canaux péritoneaux. Martin S- Ange. Çantraine. Cypselus. — Mytilina. Carabiques (Ins.) Guérin-Me'n. Corocoila uncigera (Moll.) Petit. Carron du F il lards. Yeux. Gassida metallica (Ins.) Demay. — Cbelidonaria. Demay. Catapiesis columbica. Cbevrolat. Catarbactes chrysolophus ( Ois. ) Brandt. Céphalomètre. Anthelme. Chama (Moll.) Broderip. Cbauve-souris. Rousseau. Cbauve-souris (Mam.)'W. Cooper. Chanvet. Dragonneau. C/ievrolat. Coléoptères de Cuba, 279; Buprestis, 55; Cypbus, 56; Catapiesis, 386; Polyzonu^, 288; Galleruc.1. 288 Cliyasognathus Feislhamelii. Gué- rin-Mén. 287 Cbrysomeia Poeyi cl apicicornis. Cbevrolat. 285 Cicindcla Latr«ill\ et Audauini* Gory. a52 Cionus (Tns.)Vallot. i()3 Clav.igelle (MoU.) Broderip. l54 Clavigcrs (lus.) Scbmidl. 3 Clavigcr (Ins.) Crémicro. 239 Clyliira 4 — punctala ( Ins. ) Cré- mière. 122 Corlenu. Nécrologie. 71 Colaspis atia (Ins.) Vallut. Qi Coléoptères , «Réiana, Heer. 87 Coléoptères de CoastaiUiooplu,etC. Ménctriés. i83 Coléoptères du Caucase , etc. Vic- tor. .. 229 Coluraba risoria. Nordraana. 29! Comolli. Coléoptères. 1 15 Comte (Acbille). Atlas melb. io8 Comte (Mme A.) ^ist. nat., etc. l4 Cooper ( "W.) Cbauve-souris. 7 Coquilles fossiles. De Konniok. i42 Coquilles foss. Desbayes. \^ Coquilles foss. , lilbophages. Eu- des Dcsloogcbamps, S& Coquilles foss. Micbelio. 295 Corail fossile. Aimé. 270 Caste. Ovologie du kanguroo, 18 Appareil génital. 3^ Coudret. Electricité animale. 289 Crémière. Cténisle, 55; Clylbra , 122: Claviger. s39 Crisie (Zoopb.)M. Edvrards 53 Crocodiles (Rep.) MuUer. 258 Crustacés, géograpb. M. Edwards. I03i Crustacés, respirât M.Edwards, aa^ Crustacés fossiles. Puscb. aOJ» Çryptostemma "Westermanni. (A- racb.) Guérin-Mén. U Cténistes (Ins.) Crémière. 55 Cuba, bist. nat., etc. Sagra. 2J(6 355 CurcuUo zamiœ Wcsmacl. Cyclocepbala rufo-aigra (Ins.) De- may. Cygne. Blainville. Cylloceria (Ins.) Scbiodle. Cypselus apus (Ois.) Canlraiae, Cypbus consularis (Ins.) CbeTtft- lat. Dactylomys. 1$. Geoffroy. Damicerus. Spinola. De Candé. Oiseaux nouveaux. De la Fresn(iye.P»ssereini%: «76; 3Qa 307 ido 56 22^ Martii Bracbyptérolle çbasseur, 224; ('■tyles, 224 > — Obs. surSwainsoA. Delnizer, Hyénondontç. Deiessert. Osseo^. fossiles. t}eltil. Triton. Demay. Coléoptères nouv. Dtnny. Anoplures. Dents. Retzius. De quelques ins. de Sardaigne nçuv., etc. Gêné. Dermestes. Organes sexuels (las.) Rousseau. Desha^es. Hélices, 19 ; Coquilles fossiles. l& 235 16a 5o8 t6o 23 235 37 27 78 i33 33o TABLE ALPHABÉTIQUE. Ù'Homlfres Firmns. Nermcè , — Vers à soie. Dictionnaire d'hist. nat. Didelphe de Stonesfield { Mam, ) Blainville. Uidclpliies foss. (Mam.)Valencicn- nes . Bresc Dinothérium. B het. — ourjot. Diphucepbala (*°s.) Waterhoiise. Diptères exotiques. Macquart. Distribution geogr. des passereaux. d'Orbigny. Domestication des animaux. Isid. Geoffroy St-Hil. D'Orbigny. Distr. ge'ogr. des pas- sereaux, i8; Homme américain. D'Orbigny et De la Fresnaye Oi- seauv nouveaux. D'Orbigny. Galerites Lanierii. Dorypbora testudo (Ins.) Demay. Dragonneau. Charvet. Dreissena(Moll.)Van-Benedea. 26. Duhus. Ibis oHvacea. — Ârdea calceolata. Dngès. Physiologie, 171 ; Traite' de pliysiol. Dnjardin. Zoospermes , 87 et ^9 ; Éponges, 66, Insectes. 86;Spou- giiles, igS; Microscope. Dumcril et Bibron. Batraciens. Duméril. Batraciens. Dnmorlier. Acridolbères , — Orang-outang. Diiponchsl. Tioie'iles. Detrochet. Muscardine, — Hirondelles. Duvernoy. Musareignes, 72; Ànat. comp., 2/^7 ; Liniules. 199 il 62 3oo Eripbus dimidia ti pcnnïs.(Ins.) Ghe- vrolat, 282 Erpétologie de l'Amérique. Hol- 3 17 brook. Eryon (Crusl.) Meyer. Eiide Deslongchamps. Coquilles fossiles. Eumolpus pretiosus (Ins.) Vallot. Euramphus. (Ins.) Sliuckard. 297 85 7ï 325 20:^ 164 27 '4 142 3o9 >9 6^ Eburia Lanierii, subangulata et di- midiata. Cbevrolal. 283 Ecbimys. Is. Geoffroy St-Hil. 100 Edwards {Milnes). TubulJpores , • 17 ; Crisies et Hornères, 52 ; Crustace's, 19361242, sang. 208 et 3i i Bgerton. Poiisons foss. 38 Elapbidion Poeyi. Gue'rin-Me'n. 284 Elaphocera obscura (lus.) Ge'ne'. Electricité animale. Coudret. Elephas primigenius. Delessert. — De Blainville. Embernagra albinucba ( Ois. ) 3o9 D'Orbigny et De La Fresnaye. i65 Encelade (Ins.) Guérin-Mén. Enlomological magazine Epiderme. Floureus. Eponges. Dujardin. Erotylus Guerini (Ins.) Demay. Erolylus Debauvei, 23; Wigripcn »is, 24; Nigroibialis, 3 289 3o8 309 Falco cinerascens (Ois.) Barbier- Montault. 121 Fâvand. Vers à soie. i33 Fauna bor. amer. Kirby. 4^ Faune cntomologiquc de l'Anda- lousie. Rambur. i56 Fischer de fValdheim. A-desmii. 3 16 Flourens. Membranes. 34. — Epiderme. 275 Fredericelle. (Zooph.) Gervais. 3ii Fulgora laternariu(Ins.} Wesmel. 144 142 Galleruca Subvittata (Ins.) Demay. Galleruca Smaragdipcnnis. (Ins.) 257 Cbevrolat, Galerites Lanierii. (zoopb.) D'Or- bigny. Galictis. Tb. Bell. Sammarus pulex. (crusl.) Bavier, Garnot. Nécrologie. Gêné. Ins. de Sardaigne. Geqirroy St.-IIil. (Isid.) Gœtbe . 35 ; Oiseaux nouv , 5o ; rapport sur un méin. de Jourdan, mam. nouv., 5; Domestication, ii3; Zool., 80; Ecbimys, Loncbères, Heteromys et Nélomys. Geoffroy St-Hilaire , Ossemens hum., 129; Soi pour soi, 97; Oiseaux mouches , 99 ; Marsu- piaux, 206; Monstre doub]e,'245; Monstruosité, 3io; Jumelles. Germar. Insectes fossiles. Gervais. Annelides, 38 ; Myrme cobiusf, 242; Péripate, 264» Prostoma , 326; Polypes , Globicornis rufitarsis et Fulvipes (Ins.) Guérin-Mi' Gluge. OEufs des mammifères, Hydatides. Gobius (Poiss ) Nordmann, Gory. Cicindéles. Grant. Loligopsis , 148; Sepia vul- 741 garis . 149 ; Brachiopodes , 325: Grateloup. BuUccns. 275 Griinaud de Caux. Ovologie. ÇiQ Guacharo (Ois.) Hautessier. 23 Giiérin - MéneviUe^ Acanthoilon et I Cryplostemma , li; Phylloce- 241 rus, 12; Lissomus, i3 ; Paus-:' 23 3i6 292 i'43 270 27 99 278 367 i39 6 145 29 i 25» % 109 164 ÎAËLË ALPHABÉTIQUE. 33t «Us , Troclloideus , 20 ; Plcsiès, 56 ; Enceladc et Siagone , 4?» OEdcinera,39;Carabiqucs, etc., 133; Ins. nuisibles à l'agric. , 125; Globicornis, iSg; Myzine, lo3-. Tesserocère, io4; Piezorho- palus, 107; Anlhrènes, 170; Acade'mie des Se. , 246; Traite', etc. , 255 ; Mag. de zool. , 256; Coleopt. de Cuba , 279; Phœdi- nus, 287; Cbyasognailius. 287 Guide prat. pour le tr. des mal de» yeux. Carron du Villards. 256 Gnjon. Musca Carnnria , i32 — Monstruosité. 3o9 Hollmann. Osteologie. 37 .^«rns. ('^f^.^ Cole'oplères. 117 Hartig. Tenthredrines. 326 Haittessier. Guacharo. 164 Heer. Me'lam. des col. , 87; Distr. ge'ogr. des col. de la Suisse. 89 Hëlices (Mol!.) Deshayes. IQ Hélix Sardiniensis (MoU.) Porto 220 Hëmiptères (rns.)Spinola. 4^ Hémiptères (Ins) Hope. I16 Hétéropus (mam.) Jourdan. 5 Hexacanthusmacrocepbalus(Poi8s.) Nordmaun. 294 Hisl. Nat. , etc. M^e A. Comte. 14 //odgson. Virus. Iï5 ^o/ÀrooA. Erpétologie. 3t7 ^o//a/t/. Zoologie. l45 Homme américain. D'OrLigny. 195 Hope, Hémiptères , ii5 ; Manuel. 23?, Homère. Zoopli. M. Edwards. 52 ffiiber. Méiipone. I2o Hnzard. Acarus. 53 Hydatidet (zoopli.)Gluge. l45 Hydromys fulvoventer mam. Jour- dan. ' Hynœodon (mam.) BlainviTe. 3o( Hycnodonte (mam.) De Laizer et Parrieu. 162 Hylochares Lanierii (Ins.) Guérin 279 Himantopterus(Tns.) Wesmael. )2o Hirondelles. Dutrocliet. 66 Ibis olivacea (Ois.) Dubns. \li\ Ichthyologie. Valenciennes. 2^4 Insectes qui détruisent les forets. Ratzeburg. 53 Insectes. Promenades d^une natu- raliste. Dujardin. 86 Insectes nuisibles aux groseilles. Bourjol. 123 Insectes daiis TamLre. Myravigna. 168 Insecta-Lapponica. Zctterstedt. 228 Insectes fossiles. Germar. 26 lotrod. à Tent. Lacordaire. 3 Jncquemin. Bureau de traduction 3o3 Jourdan. Mam. nouv. 5 Jumelles de Prunay. Geoff.-St.-H. 273 Kanguroo irma (mam.) Jourdan. ( Kickx. Limas. l4 Kirby. Faun Lor. Am. 4' Lacordaire. Intr. à l'entr. Lafresnaye. Rliamphocelus — Moqueurs . 54; Passeraux Lafresnaye et VOrhigny. Oi seaux. i65 Lait. Turpin. 34 et 35 Lamhotle. Tliéridion. 38-l43 LampyrisGuyanensis(Ins.)Deinay. à3 Lanier, Coleopt. de Cuba. Lapins. Bacbman. Larrey. Arabes. Lartet. Ruminans , — Mastodonte. Laurent. Limaces, 53; Œufs, l55; SpoDgilles, 188 et LemaMarginatael Poslica, Guérin. Leon-Dufour. Odynères. Lépidoptères de la Belgique. De Selys Longchamps. Lépidoptères de la Grande-Breta- gne. Wood. Lepidosiren paradoxa. (Rept.) Nal- terer. Leptoconchus (Moll.) Rbppel. Les jeunes naturalistes. S. Ulliac. Lesson. Mergus, 8; Beroé, 80; Mé- duses, 121 ; Testacelles, 249; Tbitrée , 276; Oiseaux mouches, 3i4 ; Mastologie. Libellulines. Selys Longcliamps. ^7 Limaces (Moll.) Laurent. 53 et I05 Limax Sowerbii, subfuscus (Moll.) Kickx. Limules (Crust.) Duvernoy. Lissomus (Ins.) Guérin-Mén. F.ixus Turbatus (Ins.) Blaivo. Loi d'attraction de soi pour soi. Geoffroy St.-H. Loisehur-Deslonchamps. Vers à soie. Loligopsis (Moll.) Grant. Lonchères. Is. Geoff. Loxia Haïtii (Ois.) Ricord. Lymnées (Moll.) Poucbet. Lymnœeus glulinosus (Moll.)Van- beneden. 35 :. i34 279 291 2o3 285 193 47 42 3l2 l42 202 i3 3o4 97 6 148 100 .67 l32 143 Macquart, Diptères. Macrobiolus (infus.) Scbultt. Soo «75 3Si TABLt Al.i>&ÀfeÉTrQtJ6. Macroscelide (i\Tam.) Wagner. 20^ Magasin cntomologique. 325 Mav;endté. t*hénoni. pliys. delà vie. I<)3 Maladie des poissons. Ponzi. 3o0 Halacoîrtyïa làclea (Ifts.)Wesmael. I2i Malacologie, etc. Maravigna. 264 Mara. insectivores , etc. Blainville. 70 Mammifètcs (classif.). Bohaparte. 208 J^andl. Tissus anim., l33; mus- cles, i33; Sécrétions, 244; Sang. Mannerheim. Biiprestides. Alanuel des coléoptéristes. Hope. Marlin-chasséar rousselin. De \i Frcsnayé. MartinS-Ange. Traité, etc., 235; Canaux péritoneaùx , 48 ; Scor pions. Maravigna Ins. dan^Tambre. Malacologie. Marsupiaux (Mam.) Geôf. S.-Hil. Hàrginella Kieneriatta. Petit. Magasin de soologie. Guérin-Mén. 256' Marcel de Serres. Moufflôh. Mastodonte (Mam.) Larlet. Mastologie méliiodique. Lcsson Malieucci Torpille. Méduses. (Zoopl.) LeSSôn. JWiegasiyïus (Ins.) Schiodle. Melipone domestique (Ins.) îïnl>er. 12a Melonlonllia vùlgaris. Mûastrûo site. Silbermann. Membranes. Flourens. Me'nélriés. Coléoptères , etc., -- Anacoltts. Mergus merganser (Ois.) Lesson. ïflcsiles variegata. Is. Geof. S. ftil, hleyieriy Ânim. sperm. des plantes. Meyer. Eryon. Michaïtd. Mollusques. Michelin. Coquilles foss. Micheloiti Zoo|'li. diltiv. ^ilcroscope. Dujardin. Microscopiques. Relzius. Milnés Elwards. Académie des Sciences. Mitrorhynclius. Wesmaël. Mittre. Rhjnuperus. MoUusqufS de Sicile, etc. Pliilîppi. Mollusques. Potier et Micliaud. Monades. Infus. Beauperlliuy et Adet de Rosevîllc. Monstre double. Geof. S.-Hil. lAoustre bicorps. Guyon, — Geof.S-Hil. . ÏWoqueurs (Ois ) De La Fresnaye. MoufBon. Marcel de Serres. Millier. Crocodiles. Musareignes ('Mam.) Duvernoy. Musareignes. Bracbman. Musca cainaria (Ins.) Larve : Guyon. Muscardine O****) Dulrochet. Muscles. Mandl. t33 Musée de Cuba. Poey. 3o4 Myrmccobius. (Mam.) Gervais. a4« Mytilina (M0II') Cantraine. i43 Myzine ïlousselii (Ins.) Guérid. io3 3o9 i5« 232 224 i5 m 264 2Gb 20 544 27.') 3l2 991 121 ,39 90 34 i83 268 8 5. •94, 297; 227 2Q5 î 2o4 3t> Natterer. Lcpidosiren. 4** Nelomys. l's. Geoffroy. St-Hil. 100 Nérinée gigantesque { Moll. ) D'Hombres-Firmas. »?' 7 Nomenclature. Amyot. l33 iVc*rpalusDitiduIus(Ins.)Guc> rin-Me'n. Pityles. (Ois.) De la F'-esnaye. Plesies (Ins.)Guërin-Men. Picuroloma sittislralis ( Moll. ) Petit. Pneumoilérmon yiolàcetltil (Moll.) Vao Bcneden. Poey. SolenodOii. >— Muse'e de Cuba. Poissons fossiles. Egerloii. Poissons. Mal.Tdic. Pon*i. Polyblastiis (Ins.) Siliiodte. Polypes. Gervais. Polyzonus manillarum Chevrolaf. Pompilidatuitt t)ahiœ ( lûS. ) Schiodfe. Ponti. Malade des poistôtts. Porro. Hélix et Physa. Potiee. Mollusques. Poiichet. L^mnées. Pi-ostoma. (Zooph ) Gèfvais. Prolococtuâ. (ïnfus.)Tiirpitt. PeIaphesetClavigcrs(rn8 )Scinidl. Pipra pareolides (Ois.) D'Orbigny el De La Frcsnaye. Pyrale de la vigne. Sambin. Pue/. Ossemens foss. — Renne fossiles, Pitsch. Crustacés fossiles. Ptftmbnr, faune de l'Andaiounie. Ranjani. Cilaniâria. Ra(iiel/urf(. Insectes qui dctruiiefit les fo.ôts. Reiiné Possile. (mam.) Puel. Respiration de* Griiitacés. Ed- wards. nelziiK. t)cnts !Î7; Microscopii|ues. Revue Entomologique. Rli.tniphocetus Liiciani (Ois ) La- fresn.iye. Rhamphocelus Icleronolus (Ois.) Bon.iparte. filiinoceros licliorhinus (Mam.) Va* Il nciennes. hliynopefuj (Rcpt ) Millre, 12 80 22:") 14, 10, 'Il l32 16 3o, 31 809 l3q 3q() 288 299 3o| 224 227 i3a 3a6 »93 3 16.5 65 265 i56 85 53 34 242 36 228 54 Itiiord. Loxia. HoOerfon. Boa. Hoiiasenti. Dermestcs. — Cbauvesouris. Housscl de ymizeme. Baleine. Miiminniis fossiles. Lartct. fiiinde. Brachélytrcs. Paippel. Outardes. — - Leptoconchus. 206 32 227 i53 Sagra, hisl. nat. de Cuba ; 226. Salamandre gigantesque (Rept.) Paravey» Sambin. Pyrale. Sang. Mandl. Sang des Anne'lides. Ëdwariîs. Snrcophaga (Ins.) Wesmael. Saiilcy (de) Sole'mye. Sai>ir>ny. Phosphènes. Scarabaeus phosphoreus (îns.) Val- lot. Sihmidl. Pselapbes et CUvigers. Schiodte. Bomborum , etc. 3oo', Ichneumonides. 189; Pompilles. Scoliostoma (Moll.) Braun. Schtiltz. Macrobiotus. Scorpions Martin S. -Ange. Se'crëtions , Mandl. Selys Longchawps. I épidopt. et Lebcllulines. l{n; Gaiiipagnots. Sensibilité el intelligence de» insec- tes. Badham. .Sepia vulgaris (Motl>) Grant. Serres. Âmnios. Siagones (tns ) duériti-Me'n. Silbermann. Melolontha. 90 ; Re- vue tftt. 22 et Simon Perles des huîtres. Sole'mye. De Saulcy. '■•olenddon (Mam.) Poey. Solcnoplera cinnamipennis et ful- vipcs. Chcvr. 281 el Sort-x. (Mam.) Bachmann. SphœttOgttàtUs prionoldeâ (ÎB*.) Buqtiet. Sphargis luth. Bourjot. Sphinîc ahopos (Ins.) Nord'manù. Spinola. Hémiptères. Spongille.(Zooph.) Laurent 188 et Spongilles (Zooph.)Turpin. Squelette. BreSchet. Stenochia ameihystina. GUe'rin. Siropliosloma (Moll.) Braun. Sfiutficird F.urampbus, Swainson. De Lafresnaye. SynnalaxisGandci (Ois.) d'Orb., cl De La Fresnaye, Système dentaire, etc. Blainville. Système nerr. gangl. Amyot. 235 6? 3o 27.^ 281 3x3 325 235 i6.'ï i3a " 334 TABLE ALPHABETIQUE. Tamalia gularis (Ois.) D'Orbigny el t)e La Frcsnaye. l66 Tapir gigantesque. Breschet. 3og Tchilrea(Ois.) Lesson. 279 Tenthrcnides (Ins.) Hartig. 336 Tesserocère (Ins.) Guérin-Me'n. lo^ Testacelles.Moll, Lesson. 24» Tetrasiemma. Zooph. Gervais. 320 Theridion. Lamhotte, 38 et 1^3 Tineiles (Ins ) Duponcliel. 19 Tissus organiques. Valenlin. 5i Tissu cellulaire. Turpin. 73 Tissus animaux. Mandl. l33 Torpille. Maleucci. 99 Tortue luth. (Rept.) Bourjot. 269 Traité éle'm d''hist. nat. Guérin- Mén. et Martin S.-Ange. 255 Triton tnarmoralum. Deltil. 160 Troclioideus Desjardinsi, (Ins.) Gue'rin-Me'n. 20 Tschudi Batraciens. I74 Tubulipore Polyp. M. Edwards. 17 Turpin. Lait., 34 et 35; Tissu cel- lulaire , 73 ; Prolococcus , etc. , 193 ; Spongilles. 19^ Vlliac Trémadeure (Mlle S. ) Les jeunes ^Naturalistes. 24 Vaïenciennes. Panope'e , t6i ; Di- delplies, 199; lehlhyologie, 244» Rhinoce'ros. 3o5 Valentin. Tissus. 5i Vallot. Cionus, i63; Insectes. 71 Vampire (Mam.) Waterton. 90 Van Beneden. Pneumodermott < 142; Lymnœùs, i43; Dreissena, 26 et 143. Tetrastemma. 3»0 Vers à soie. Loiseleur Deslon- champ. 6 Vers à soie (Ins.) H. Bourdon. 35 Vers à soie. Table syn. Brunet-La- grange. 73 Vers à soie. Fevand. l33 Vers à soie. D'Hombre^s-Firmas. 193 Vespa muraria (Ins.) Wesmael. i45 Vibrions. (Infus.) Bauperthuy et Adet Roseville. 36 Victor. Cole'oplères. ' 229 Voixhumaiiïe. Baland. 37 ff'''iigner. Macroscélidcâ 2o4 TVnterhoiise. Diphucephale. * 62 Waterton, y nm^'iTei 9° Wesmael. Boletopbagus, 17 ; Hi- manlopterus, 120; Maîacomiza, 121; Bracon, i43 ; Fulgore, i44; Nymphalis, i44; Argynnis, l44î. Vespa> 14^ > Sarcopbaga, l4â; Mitrovhyncllas. 3o2 Wood. Lépidoptères. 64 Zetters^tedt. Insecta laponica. . 22o Zoologie. Is. Geoffroy St Hilaire. 80 Zoologie. Nouveaux éle'mens, etc. Hollard. 145 Zoophitologia diluviaiia. J. Micbe- lotti. 37 Zoospermes des plantes Meyen. 194 Zoospermes. (Infus.) Dujardin, 37 el 49 FIN DE LA TABLE. Nota. Divers libraires de Paris ayant reçu de leurs correspondans plusieurs demandes de souscription à la Jievue Zooloyique^ sans que les personnes qui font faire ces demandes se soient fait connaître'et. pré- senter pour faire partie de la Société Cuvierienne , nous nous sommes décidé a ne pas refuser ce placement d'exemplaires , qui profitera toujours à la Société ; mais les personnes qui souscrivent ainsi sans faire partie de la Société , ne jouiront d'aucun des droits des mem-' bres. Us n'auront pas le droit de faire insérer leurs articles et ne par- ticiperont pas aux avantages de l'association j ainsi , quand le nombre des feuilles de la Revue sera augmenté , le montant de leur abonne- ment augmentera , tandis que les membres ne paieront jamais que leur cotisation de 18 fr. ( Voyez le Prospectus. ) ' 'A;