â 9^'^ . Ai-. Ai REVUE ZOOLOGIQUE, PAR LA SOCIÉTÉ CUVIERIENNE. Année 1839. a ,! ,au9i30J00s «Al COSSON , IMPRIMEUR DE l' ACADÉMIE ROYALE DE MÉDECINE , Bue, Saint- Geriuain des-Prés, 9, , , MPM Bhatîë. REVUE ZOOLOGIQUE, PAR LA SOCIÉTÉ CUVIERIENNE ; ASSOOZATZOSBT US9rZTEa8SI.IiS L AVANCEMENT DE LA ZOOLOGIE, DE L ANATOMIE COMPARÉE ET DE LA PAL;E0NTOL0GiE ; Journal mensuel. PUBLIÉ SOUS LA DIRECTION BX K. r.-S. GUÉ&ZN-MÉNETZLZ.E. PARIS, AU BUREAU DE LA REVUE ZOOLOGIQUE , Hue de Seine-Saint-Germain ^ d3. 18J tJO. U^ÙJ.OTm'AdA\ Ad m TA aàiîAaMOD eHîOïOO ^^ REVUE JANVIER 1839. I. SOCIÉTÉS savantes; Académie royale des sciences de Paris. Séance du >] jarufier iSSg. — L'Académie procède à la nomination d'un vice -président pour l'année i83g. M. Pois- son est élu. M. Chevreuil, vice-président pour l'année i838, passe aux fonctions de président. M. Dut^ernoy lit un mémoire intitulé : \ Fragmens sur les organes de la respiration dans les animaux vertébrés. Celte communication est un extrait du travail auquel M. Duvernoy se livre depuis une année pour le 4® volume de la nouvelle édition des Leçons d*anatomie comparée. Ce sont des recher- clies consciencieusement faites sur la structure des organes de la respiration ou sur le mécanisme annexé à ces organes. Les limites de la Reflue ne nous permettent pas de donner cet ex- trait en entier, et une analyse en serait insuffisante; qu'il nous soit permis de dire, cependant, que les recLerchesdeM.Duver ^ noy sont, comme les nombreux travaux qu'on lui doit , de na- ture à faire faire de rapides progrès à la science de l'organisation des animaux. En lisant ces fragmens à l'Académie des sciences, M. Duvernoy a voulu montrer les soins qu'il se donne pour remplir convenablement la tâche difficile et honorable dont Cuvier l'avait chargé en se l'associant pour la rédaction de son Anatomie comparée. MM. de Laizer et de Parieu adressent un travail intitulé : Note sur quelques mâchoires fossiles de Rongeurs voisins des Echimys. Ces naturalistes présentent trois moitiés de mâchoi-* Tom. IL Année iSSg. i s iOClàTés SATAIfTEI. res fossiles qu'ils rapportent à une espèce d'Echimys qui leUr paraît nouvelle , ce qu'ils n'osent toutefois affirmer vu le grand nombre d'espèces vivantes de ce genre américain. A cause des stries contournées des molaires de leur Rongeur, ces messieurs proposent de le nommer Echimjs curvistriatus. M. le colonel comte de Laizer possède encore dans son beau cabinet plusieurs débris d'autres Rongeurs fossiles qu'il pourra être utile à la science de connaître. M. Arago présente de la part de M. Fabre des conglomé- rats de coquilles aglutinées entre elles par un ciment calcaire, mais non empâtées dans du ciment. Ces échantillons ont été recueillis sur ia côte d'Oran. Séance du i[\ janvier, — M. de Blainville commence la lec- ture d'un mémoire sur l'ancienneté des Mammifères du sous- ordre des Edentés terrestres à la surface du globe. M. Pouchet adresse un mémoire intitulé : De V organisation du mtellus des oiseaux, « Ce mémoire , dit l'auteur, fait suite à celui que j'ai précédemment soumis au jugement de l'Aca- démie, et qui a pour objet l'étude de l'œuf des Mollusques. Mes nouvelles recherches me semblent avoir pour résultat de prouver : >» 1° Que le vitellus n'est point un fluide, mais un corps organisé formé de vésicules subglobuleuses , offrant l'aspect de polyèdres à cause des pressions qu'elles éprouvent, et dont le diamètre varie de i/5 à i/io de millimètre j » a" Que ces vésicules, qui composent presque toute la masse , contiennent entre elles d'autres vésicules plus petites et des gouttelettes d'huile ; » 3" Que dans l'intérieur de ces vésicules on trouve un fluide contenant des granules doués d'un mouvement extrê- mement remarquable. » M. Bourjot adresse des observations et expériences sur la myopie native ou acquise , sur la presbytie consécutive h la dilatation permanenle de la pupille , etc. Ce travail est destiné au concours pour le prix de physiologie expérimentale. Séance du 21 jani>ier. — M. de Blaini'illeWi un mémoire intitulé : Recherches sur l'ancienneté des 'Edentés terrestres SOCIÉTÉS SAVANTES. 5 à la surface de la terre. Dans ce mémoire M. de Blainville , après avoir fait l'histoire de la partie de la zoologie qui re- garde les Edentés , traite successivement des principes de leur classification , de leur distribution actuelle sur la terre , et en- fin des traces directes ou indirectes de leur ancienne exis- tence sur le globe. Relativement aux principes de la classification, M. de'Blain- ville pense qu'après la considération du principe de la géné- ration, l'appareil locomoteur de plus en plus quadrupède et digitigrade doit servir à mesurer le degré d'éloignemenl de l'espèce humaine. Alors il montre que les Edentés , dont il retire les Paresseux pour les ranger parmi les primates, comme lavait d'abord fait Linné, doivent être placés avant les Car- nassiers proprement dits, et, par conséquent, après les insecti- vores, ayant comme eux des clavicules , cinq doigts aux deux paires de membres , et les mains comme les pieds s'appliquant complètement sur le sol. D'où il conclut que leur disposition doit être des Oryctéropes , passant par les Tatous , les Pango- lins , et se terminant par les Fourrailliers : les plus rapprochés des Edentés aquatiques bu Cétacés doivent suivre d'après ïui. Quant aux fossiles Edentés, M. de Blainville n'est pas de Topinion de G. Cuvier. Tous ceux qui suivent les progrès de la science savent que M. de Blainville est souvent en contra- diction avec les doctrines de Cuvier ; souvent aussi il a raison, car chaque jour apporte de nouveaux faits , chaque jour éta- blit des principes mieux formulés, et un homme placé à la tête de la science, comme l'est M. de Blainville, ne doit pas rester en arrière de la tache qui lui est imposée. Au reste, si l'on a be- soin des ouvrages de Cuvier, non pas seulement pour les consul- ter, mais bien pour écrire sérieusement et pour se former une opinion arrêtée, on reconnaîtra qu'ils sont actuellement incom- plets. Maisavant Cuvier, la zoologie et en particulier lapiléon- tologie ne présentait qu'un tissu sans trame ! Depuis les travaux fondamentaux de ce naturaliste, de tout côté on a fait et refait des principes zoologiques , c'esl-à-dire que des opinions ont fié reprises ou abandonnées, et qu'on a voulu établir de nou" 4 SOCIETES SAVANTES. veaux faits , de nouvelles lois. Or^ que les naturalistes le sa- chent bien^ les travaux , quoique incomplets et parfois erro- nés d'un grand maître, tel que Cuvier , sont des monumens qu'on doit respecter. Il faut donc que M. de Blainvilie ait de fortes raisons pour y toucher aussi souvent : il assume sur lui une bien grande responsabilité aux yeux du monde savant et surtout de l'école qui se forme. Nous sommes loin , nous le le répétons , de vouloir arrêter le choc des idées , car selon nous, M. de Blainvilie est certainement le zoologiste de cette époque le plus capable d'introduire des réformes dans la science, mais nous désirerions que les travaux des grands hommes fus- sent traités avec tous les égards qui leurs sont dus ; nous disons aussi cela pour les ouvrages des savans de notre siècle qui , plus tard, peut être , seront traités de la même manière par une autre génération. Quoi qu'il en soit, dans l'histoire du squelette gigantesque de Madrid que G. Cuvier a désigné sous ce nom Megalherium, M. de Blainvilie est entré dans des détails circonstanciés, pour de montrer comment après avoir parfaitement senti les rapports cet animal avec les Edentés véritables, comme l'avait fait Roume , on s'en était considérablement éloigné en se laissant guider par des principes erronés, quoique spécieux, au point qu'on était arrivé à en faire une espèce de Paresseux ou de Bradypus , et , par conséquent , se nourrissant de substances végétales , et grimpant peut-être aux arbres, ce qui a fait dire de bonne foi à un paléontologiste récent, que les arbres étaient alors de dimensions proportionnelles. Cependant , à défaut des déductions scientifiques, de nouvelles découvertes d'ossemens de Mcgtilherium accompagnés de fragmens de carapace prove- nant indubitablement du même animal, outre celles d'ossement d'autres espèces de Tatous intermédiaires pour la taille au Megalherium et au Tatou géant actuellement vivant , ne per- mettent plus de ne pas reconnaître queleMegatherlum apparte- nait à ce genre. Après avoir montré par une description des ossemens fossiles avec leurs analogues chez le Paresseux et le Tatou, que les principes scientifiques seuls devaient suffire pour prouver que le Megalherium, même tel qu'on le con- SOCIÉTÉS SAVANTES. 5 naissait d'après les figures données par Bru, et en admettant que le squelette de Madrid soit convenablement restitué , ce qui lui semble toutefois plus que douteux (i), n'avait aucun rapport avec les premiers, et, au contraire, en avait beaucoup avec les seconds. (A. Rivière.) MM. /. Gufot et E, Cazalis adressent un mémoire inti- tulé : Expériences sur les nerfs glosso-pharyngien, lingual et hypoglosse. Ce sont des expériences du plus haut intérêt faites pour déterminer les fonctions spéciales de chacun de ces nerfs. Séance du 28 janvier. — M. Milnes Edwards lit un mé- moire intitulé : Observations sur la nature et le mode de croissance des Polypiers. — Après avoir fait connaître les ob- servations qu'il a pu faire sur un certain nombre de Polypiers pendant son séjour à Alger, l'auteur donne les conclusions suivantes : « Les faits divers que nous venons de passer en revue me semblent prouver que l'opinion généralement adop- tée relativement au mode de formation des Polypiers, est inexacte et que ces corps , loin d'être toujours des croûtes extérieures et sans connexions organiques avec les animaux qui les produisent , sont des parties intégrantes de ces êtres et consistent en un tissu organisé dont la substance se charge plus ou moins de matières cornées ou calcaires déposées dans sa profondeur, et dont la nutrition s'opère par intussusception. Chez tous ces animaux il existe une tendance à l'endurcisse- ment de la portion tégumentaire et productrice du corps , mais le degré auquel cette solidification arrive varie beaucoup et détermine les différences qui existent entre les espèces dis- tinguées par les zoologistes sous les noms de Polypes nus , de Polypes à Polypiers flexibles , Polypes charnus et de Po- lypes à Polypier lithoïde. Le Polypier cartilagineux ou lithoïde d'un Sertularien ou d'un Zoanthaire , n'est pas , comme on le dit d'ordinaire , une demeure que ces animaux se construi- (1) M. Lî>.rrey , qui a eu roccasion de voir ce Megathérium , lors de son séjour à Madrid, en 1808, a en effet assuré à M. de Blainville qu'il y avait peu de confiance «î avoir à la manière dont les pièces ^Xii ^constituent ce squelette ont été assemblées. SOCIETES SAVANTES. srht , c*l'st en quelque sorte leur peau qùï cônslîîùe la chàlr- peiite solide de leur corps, et qui , ae même que le squelette des animaux vertébrés, affecte tantôt la forme membraneuse, tantôt une texture cartilagineuse, et d'autres fois un état en quelque sorte osseux. » M . Mareau de Jonnès communique , au nom dé Tàuteur , M. D^ Nombres Firmas ^ la description et la figure d*une nou- velle Hippurite trouvée aux environs d*Uzès, déparlenîènt du Gard. Voici la diagnose qui précède cette description. Hippurite M oulinsii, D'Hombres Firmas. — Testa abbreviata, obconica , valva'inferiore basi attenuata adliaerante, transverse rugis parallelis instructa, bine longituninaliler trisulcatà , valva superiore parum convexa , radiatura slriata , ad apices sulcorum emarginata. — Cette espèce est assez voisine des Hippurites bioculata et calceoides de Demoulins , mais la valve operculaire de celle-ci est recouverte de cercles concentriques bien|tracés, au lieu qu'elle est radiée dans la nouvelle espèce. M, Marcel de Serres annonce que M. Lund^ naturaliste danois , a trouvé dans les cavernes du Brésil , près des bords du Rio-Francisco , des débris de Singe confondus dans un li- mon qui lui a offert un grand nombre d*osseniens de Gazelles et de cinquante autres espèces de Mammifères non encore décrites; avec ces débris il a trouvé ceux du Singe en question qu'il propose de nommer Simia protopilhecus . M. Flourens communique une note de M. Schultz , de Berlin , relative a des observations que ce dernier a faites sur le sang d'un Eléphant tué à Potsdam et apporté à l'école vé- térinaire de Berlin. M. Schultz a trouvé que les globules de ce liquide diffèrent plus entre eux que dans le sang des autres Mammifères observés jusqu'alors; il attribue ces différences à la présence simultanée de vésicules jeunes , adultes et vieilles» c'est-à-dire de corpuscules parvenus à diverses périodes de l'espèce d'accroissement qu'il leur suppose. M. Lerof d'Etiolés annonce qu'il a aperçu dans l'urine , au moment de son expulsion , plusieurs animaux microscopi- ques appartenant à diverses espèces connues et une autre es- pèce dont il n'a point vu l'analogie daûs les ouvrages publiés sur les Infusoires. Cette lettre est renvoyée à l*exâmen de M. Magendie et Turpin. M. Breschet lit un rapport sur un mémoire de M. Gerdjr , ayant pour titre : De la structure des os. Après avoir passé ea revue toutes les observations qui ont été faites sur ce sujet» Le rapporteur dit qu*il aurait proposé l'insertion du travail de M. Gerdy dans les Mémoires des savans étrangers, si Tauteur ne lui avait pas donné une autre destination. MM. De Laizer et de Parieu adressent un note sur divers fragmens de mâchoires supérieures et inférieures rapportées à un genre éteint de Rongeur fossile nommé Paleomys ar" vensis. Les six fragmens adressés par ces naturalistes proviennent du terrain tertiaire de la Li magne ; ce sont les dents molaires qui ofiFrent les caractères les plus remarquables de Tanimal au* quel ont appartenu ces fragraens , aussi sont-elles décrites avec détail. Après cette description , les auteurs comparent les caractères de leur genre Paleomys avec ceux des Echimys, des Chinchilla et des Plagiodontes, genres avec lesquels leur Rongeur fossile paraît avoir le plus de rapports, mais dont il diffère cependant par plusieurs caractères importans. Enfin ils se croient autorisés à établir un genre nouveau, qu'ils pro- posent de nommer Paleomys et que l'on devra placer dans le voisinage des Echimys. M. Laurent adresse une notice dans laquelle il fait con- naître que l'Huître commune ( Ostrea edulis , Lin. ), oflfre des cavités renfermant de l'eau fétide entre des lames ou cloi- sons disposées en entonnoir et quelquefois même prolongées en tube. Il rapproche cette disposition chez l'Huître de la struc- ture polythalame de plusieurs coquilles bivalves et univalves. Il se propose de joindre à ces premières observations les ré- sultats de celles qu'il continue pour démontrer ce rapproche- ment.—Renvoyé à l'examen de MM. de Blainvillc et Edwards» ^ TRAVADX INÉDITS. II. TRAVAUX INÉDITS. Campagnols inédits, par M. DeSelys-Longchamps. En poursuivant le travail monographique que je publierai bientôt sur les Campagnols d'Europe , j'ai encore reconnu Texistence de deux nouvelles espèces à ajouter aux ^ri>lcola suhterraneusy rufescens, Savii et monticola que j'ai pre'cédeni- ment décrits , ce sont : 1° Ari^icola Musignani (De Selys), décrit sous le nom ^ Arvic. terresiris ( ou Schermaus ) , par le prince de Musi- gnano, qui l'a figuré et auquel je suis heureux de pouvoir le dédier ; il diffère du Schermaus (^ Arp . terrestris ) p2LV une taille beaucoup plus forte, 9 pouces, taille qui égale celle des plus grands exemplaires de VAmphlbius et du Monticola (De Selys). Le crâne du Monticola se rapproche de celui de VAmphiblus. Ce\m an Musignani ^ au contraire , ressemble au Terrestris, avec cette différence que les branches de la mâchoire inférieure sont beaucoup plus rétrécies. Sa queue est aussi plus longue , égalant la moitié du corps , et se compose de 22 vertèbres. Le Terrestris n'en a que 20. — Habite les environs de Rome où on le nomme Sorca pantanara. — Voy» une excellente description de cette espèce sous le nom d'Ar- vie, terrestris , dans le bel ouvrage du prince de Musignano. 2" Arpicola duodecimcostatus ( De Selys ) , diffère de tous les Campagnols connus par le nombre de ses côtes qui n'est que de 1 2 , dont 5 fausses côles. Il n'a cependant que 6 vertè- bres lombaires comme VArifalis, dont il se rapproche assez par le squelette et par la taille. J'avais cru à tort que ce pouvait être le Sat^ii que j'ai décrit précédemment , mais ce dernier a i4 paires de côtes et 5 vertèbres lombaires. Je dois le sque- lette que je possède à la générosité de M. le professeur Pictet delà Rive ( de Genève ). Celui du Muséum de Paris a été en- voyé de Montpellier sous le nom d^OEconomus. Je suppose que ce Campagnol est le même que celui décrit sous ce dernier nom par M, Millet dans la Faune de Maine-et-Loire. Il serai* TRAVAUX INÉDITS. 9 brunâtre en dessus, jaunâtre sur les côtés , blanc en dessous. Queue très-bicolore, à peine le quart du corps. Oreilles velues, encore plus courtes que dans le Saf^ii, ayant i à 2 lignes. — Long. : 4 pouces 6 lignes. Queue : 1 pouce. — Notre sque- lette à la queue plus longue en proportion. — Habile les bords de la Loire. — Malgré mes démarcbes faites auprès de MM. Mil- let à Angers et Courtillier à Blois, qui possèdent cette espèce, je n'ai jamais été assez heureux pour obtenir de réponse aux lettres que je leur ai écrites dans le but important pour la science de recevoir quelques renseignemens propres à lever mes doutes sur l'identité des deux animaux dont je viens de parler. J'aime à croire qu'ils voudront bien me répondre avant la publication de ma nouvelle Monographie. Analyse d'une classification des oiseaux Passereaux , basée sur le genre de vie et sur les formes de ces oiseaux , par M. De Selys-Longchamps. Quelques observations préliminaires sont nécessaires pour prouver la date du travail manuscrit que j'analyse ici , afin que si , comme je n'en doute pas , beaucoup d'ornithologistes sont arrivés depuis aux mêmes résultats, partiellement, bien entendu, on ne pense pas un seul instant que j'ai pu m'ap- proprier leurs idées et les donner comme miennes. En aç'ril i83i , dans le Dictionnaire géographique de la province de Liège , par M. Ph. Van der Maelen (publié à Bruxelles) j'ai inséré le catalogue raisonne des oiseaux indi- gènes , et les Passereaux y sont classés suivant le même ordre et sous la même nomenclature que je présente aujourd'hui. En Jéi>rier i832 , j'ai lu (et déposé 'aux archives) à la Société des sciences naturelles de Liège , la même classification avec des considérations développées sur les caractères et les habitudes de chaque famille. En août iSS^, j'ai envoyé au congrès scientifique français, réuni à Metz , l'énumération de tous les genres de Pas^icreaux avec la description complète de tout ce qui se rapporte aux dix familles de la section_des Ténuirostres. Un rapport, dont je ne puis accepter les termes flatteurs, a lÔ THàVACX ÎNEDITl. été lu , mais comme il à été publié dans le volume du congrès, je ne }3uis passer sous silence lés trois objections par lesquels il se termine : 1** On craint les inconvéniêns de créer une méthode qui cbangerait celles qui ont popularisé la science. — Cela serait juste si Ton voulait bien s'en tenir à Linné , et alors je serais le premier à bésiter de rompre une unité de vues adoptée par- tout , mais puisque cette unité n'existe plus , il faut au moins souffrir que les méthodes soient mises au niveau^du perfection- nement de la science. 2° On craint que les caractères tirés de la forme de la langue chez les Ténuirostres ne soient pas facilement applicables , parce qu'on ne connaît pas la langue de tous. — A ceci je répondrai: en fût-il ainsi, ces caractères devraient encore prévaloir sur tous les autres, s'il était reconnu qu'ils sont en rapport avec la manière de vivre et ils le sont éminemment. Ce sont bien plutôt ceux tirés de la longueur du bec qui éloi- gnent les Ténuirostres les plus voisins dans l'ordre naturel et qui ont souvent servi à former les réunions les plus mons- trueuses , comme de joindre une partie des Philédons aux Merles et l'autre aux Guêpiers. 3® On me reproche l'inexactitude de la dénomination queue usée ou non usée ^ prise pour séparer, par exemple, les Or- thia 'des Tichodroma , et l'on objecte que les très-jeunes oi- seaux ont déjà des baguettes raides aux pennes de la queue. Ici , c'est une objection purement grammaticale, qui confirme men)e au dernier point ma manière de voir. A l'exemple de beaucoup d'ornithologistes ( car je n'en suis pas l'inventeur), j'ai employé le terme de queue usée, pour éviter la péri- phrase : queue à baguettes déforme usée. Passons à l'analyse bien succincte de la méthode qui sera prochainement publiée en entier. En prenant parmi les" Passereaux les types les mieux carac- térisés , on en remarque six principaux , formant autant de sections. i*« éettion, Fissirosîf€s> Bec irès*feible, «ourt, très-apktiî TRAVAUX mtert. If la bouche très-fcndue , ailes très-longues; pieds très-couris. — Vie insectivore. Exemple : V Hirondelle, ?/ sec. Dépressirostres . Bec plus large que haut, déprimé; la bouche très-fendue ; elle diflfère beaucoup de la précédente par les autres caractères. — Vie insectivore. Exemple : Gobe- mouche, 3« sec. Compressirostres. Bec fort , plus haut que large ^ comprimé sur les côtés et un peu crochu à la pointe. — Vie omnivore. Exemple : le Corbeau, 4* sec. Conirostres. Bec fort, court , conique.— Vie gra- nivore. Exemple : le Moineau, 5« sec. SubuUrostres. Bec mince , en alêne , un peu fléchi. — Vie vermivore. Exemple : le Rossignol, Le dernier type, formant la 6' section, se distingue des autres Passere;iux en ce que plusieurs ont les habitudes des oiseaux Grimpeurs ou le faciès des Syndactyles, Ils forment Tordre des Anisodactyles de Temminck et la famille des Té— nuirostres de Guvier. Miiis s'il y avait moyen d'élablir une ligne de démarcation suffisante, on pourrait diviser celte section en deux, comme cela était dans la i'" édition du Règne animal, où les Sittèles étaient éloignées des Tc/i«//o>^rej. Lu r« faihillè comprendrait les oiseaux qui ont le bec fort , presque cunéiforme , droit comme la Sittèle, — Vie analogue à celfe des Pîts, Et la 2" , ceux à bec fin , long, plus oli mbins arqué, comme lé Grim- pereuu (dans ceux-ci, le genre de vie varie selon là forme delà langue ). Ce seraient les Cunéirostres et les Ténuifostres. Ces divisions qui sont bien claires et biert positives clans les genres que j'ai pris pour types , cessetit de l'être lorsque l'on doit classer un grand nombre de genres intermédiaires qui n'of- frent pas ces caractères au même degré d'intensité. C'est le sort de toutes les méthodes : celle-ei ne pouvait y échapper. Ce que je ne saurais trop répéter, c'eàt que mes idées sont bien fixées sur les sections, tandis que l'étude devra sans doute faire opérer par la suite des changemcns dans les familles et à plus forte raison dans les genres qui les composent. 12 TRAVAUX inédits: TABLEAUDES SECTIONS, DES FAMILLES ETUDES PRINCIPAUX GENRES DE l'oRDRE DES PASSEREAUX. Seclion T'". Fissirostres (Cuv.) — Chélidons (Tem.). Familles 1 . Caprimulgidées. — Genres Podarges , Steatornis , En- goulevent. 2. Hlrondinidées, — G. Gypse! us , Hiçundo. Section II. Dépressirostres (De Selys , i83i. ) ( partie des Deniirostrcs, Cuv. — Des Insectlf^ores, Tem.). 1. Ampelidées. — G. Proenias, Ampelis, Ceblepyris, Bom- bjcilla. 2. Coronidées, — G, Coracina , Gymnoderus , Ceplialopte- rus , Gymnocephalus. 3. Muscicapidées, — G. Platyrhynclios , Muscipeta ,|Mus- cicapa. 4« Edolidées» — G. Enicurus , Edolius. Section III. Compressirostres ( De Selys , i85i. ) ( Partie des Conirostres et Dentlrostres , Cuv. — - Omnif^ores , Tem. ) 1. Leptoptéridées . — G. Leptopteryx (Langraien). 2. Laniadées, — G. Lanius , Yanga , Barita. 3. CorMées. — G. Garrulus, Corvus, Pyrrhocorax. 4. Paradiséidées. — G. Paradisaea, Sericulus?? 5. Graculidées, — G. Oriolus , Gracula , Eulabes , Cora— cias , Colaris , Kitta , Graucalus. 6. Glaucopidèes. — 'G. Glaucopis , Bethylus. Section IV. Conirostres (Lacép. , Cuv.). Granwores ^ Tem. A. Conirostres ambigus. 1. Buphagidées. — G. Bupbaga. 2. Tanagridées. — G. Rhamphopis, Tanagra^ Tachyphonus. 3. Sturnidées, — G. Sturnus , Icterus , Cassicus. B. Conirostres vrais. 4- FringilUdées. — G. Ploceus, Fringilla, Pyrrhula, Loxia, Colius, Phytoloma, Embcriza. 5. Alaudidées ,-^G , Mirafra, Alauda» ÏRAVAliX INÉOlT-î. l3 Section V. SuBULiRosTREs (Lin., Laccp.). (Partie des Dcnlirostres et Conirostres ^ Cuv. Partie des însectworcs et des Granivores , Tem. ) 1. S/hiadées, — G. Certhilauda, Anlhus , Motacilla, Saxi- cola, Pitta, Myiolbera , Cinclus, Troglodytes, Turdus, Ac- centor, Sylvia , Regulus. 2. Paridées. — G. Tyrannulus, Pardalotus, Parus, OEgy- thalus, Dacnis, Oxyrbynchus. Section VI. Ténuirostres (Cuv. Anjsodacljrles^ Tem.) 1. Sitlidées,-^(jt. Silta , Xenops. 2. Synallaxidées. — G. Synallaxis , Orlhonyx , Sittasomus. 3. Cerl/iiadées, — G. Dendrocolaples, Cerlhia. 4» Climacléridées . — G. Tichodroma, Climacteris. 5. Nectariniadées» — G. Nectarinia (lUig.)» Cœreba. 6. Trochilidées. — G. Trochilus, Ornismya. 7. Cynniridées . — G, Dicœum, Cynniris. 8. Proméropidées, — -G. Proraerops, Epimachus. 9. Epopsidées» — G. Furnarius, Upupa, Arachnolhera. 10. Melliphagidées. — G. Myzomela , Philornis, MelH- phaga , Tropidorhynchus. Nota. Les genres i Rj^picola, 2 Plpra, 3 Eurylaimus j ^Todus^ SAlcedo, 6 Merops , '] Galbula^ 8 Momotus, 9 Buceros , forment les types de neuf autres familles qui n'ont pas été intercalées ici , parce j'en forme provisoirement un ordre distinct sous le nom de Syndactyles ( Platypodes , Lacép. ) , caractérisé par la soudure des doitgs externe et mé- dian , et qui semble parallèle à Tordre des Passereaux , sans que l'on puisse bien l'y réunir sans en troubler l'harmonie. En tous cas, les uilcedo , Mcrops et Galbukt devraient tou- jours constituer un ordre distinct. OiSEADx-MoucHEs nouvcaux ou très-rares, découverts par M. De Lattre dans son voyage en Amérique et décrits par MM. De Lattre et Lesson. Oiseau-Mouche de Rham , Omysmia, Rhamij Lesson y Rey |4 ÎRAVAUX INÉDItS. zool., i838,p.'3i5, — Hab. Mexique. — Cet oiseau, découvert par M. De Lattre , nous a été communiqué en nature par lui ; M. de Rham, de New-York, nous en avait envoyé un échantillon peint et décrit sur des individus que lui avait communiqués M . De Lattre. Cet Qiseau-Moucbe , rare même dans son pays natal , habite les forêts les plus épaisses , et puise sa nourriture dans les fleurs d'un Loranthus parasite sur les plus hautes branches des plus grands arbres. La zone qu'il fréquente de préférence est soumise à une température moyenne ( De Lattre). — La fe- melle est complètement semblable quant aux parties supé- rieures, mais la gorge et le col sont de la couleur du bas- yentre du mâle, O.-M. (cA^py^ppTÈRE) De Lattre, 0. {Campylopierus)^ De Lattre, Lesspn , inédit. —-Mâle adulte, —Bec long, re- courbé; sinciput brun-noir; dos et cou en dessus bleu-saphir; croupion vert-noir bronzé ; devant du cou , thorax et ventre bleu d'acier chatoyait ; une tache blanche derrière l'oeil ; épau- les vert-doré; ailes presque aussi longues que la queue, brun pourpré clair ; tiges des deux premières pennes très-dilatées ; queue égale , formée de larges rectrices , les deux moyennes vert bronzé , les latérales noires terminées de blanc ; pieds noirs, nus, robustes; plumes tibiales blanches ; couvertures in- rieures vertes. — Jeune mâle. — Sinciput brun ; corps en dessus brun et cou vert doré , avec quelques écailles bleues ; corps en dessous vert et brunâtre sur le ventre , avec des écailles azur sur la ligne médiane. — Femelle. — Sinciput brun verdâtre ; dessus du cou , du dos, les épaules et le crou- pion vert doré ; devant du cou et du thorax vert et gris avec des écailles azur ; thorax et ventre gris-brun enfumé ; couvertures inférieures de la queue vertes frangées de gris. — Cette espèce, connue sous le nom àesuce-Jleurs-royal^ est en quêtede sa nour- riture pendant tout le jour, et sans heures réglées. Elle adopte un buisson à fleurs qu'elle ne quitte pas, et en chasse avec colère toutes les autres espèces , soit d'oiseaux-mouches , soit de colibris, qui font mine de vouloir s'y reposer. Elle pousse un cri en prenant son vol. On la trouve dans les forêts de Jelupa pendant deux w^oig ^e IVpp^'f §ewlf?merii ( Pe UlUe). T11AV4CZ INÉDITS. |5 O.-M. A PïTiT BEC, 0. breç'irostn's y Lesson^ Ois.-Mouch., pi, n^, — Se rencontre communément dans les forêts entre Jalapa et Orîzaba. Le mâle et la femelle se ressemblent. On les voit becqueter ensemble les fleurs des arbres ( De Lattre). O.-M. PARVULE, 0. Canivetiij Lesson. colibris, supplé- ment, pi. 37 et 38. — Mâle adulte, jeune mâle et femelle, — La femelle , vert dqré sur tout le corps , est grise en dessous. Son bec est rouge et noir. Sa queue bleu d*acier est terminée de blanc. Cette espèce est reconnaissable à sa queue fourchue, dont le sommet de chaque penne est œillé de gris clair chez le mâle et le jeune. M. De Lattre dit qu'elle vit solitaire , soit dans les forets, soit sur le bord des petits sentiers, adoptant une place et s*ea éloignant peu. Elle becqueté les fleurs. Elle est rare aux alentours de Jalapa. M. De Lattre a tué une fe- melle à Kakamoukho , au Mexique. O.-M. Lesson, 0. Lessonii, De Lattre, ipédit. — -Cetoi- ^jeau^ que Ton pourrait confondre au premier coup d'œil avec la femelle de l'oiseau -mouche Parvule , Ornismya Canit^eiii, s'en distingue d'une manière très- remarquable par la dilatation extrême de la base de sa mandibule] supérieure, qni rappelle ce que Ton voit dans les Todiers et quelques gobe-mouches. J'ai trouvé cet oiseau une seule fois à Jalapa , au mois d'août; la dessiccation a diminué un peu la largeur de son bec, élargis- sement qui m'a frappé d'une manière particulière et qu'on n'a encore observé dans aucune des espèces connues jus- qu'ici. C'est un mâle qui ne me semble pas encore adulte. O.-M. HÉLOÏsE, 0. Heloisa^ Lesson et De Lattre, inédit. Jeune mâle adulte. — Bec droit , brun , assez long ; ailes aussi longues que la queue , celle-ci arrondie. Tête, dos , cou et croupion vert doré j ailes étroites, brun pourpré); gorge et devant du cou garnis d'écaillés; les inférieures prolongées, toutes rouge-rubis à reflets violets. Un collier blanc sur le cou, flancs jaune-rouille et milieu du ventre blanchâtre. Reclrices arrondies, les deux moyennes vert doré, terminées de noir, les latérales rouge cannelle , puis noir mat terminées de blanc neigeux.— Individu très-adulte, ayant les écailles du plastron formant , par leur allongement , des parures sur les ÇQtçs du iÙ TRAVAUX inédits; COU ; le dessus du corps est vert doré frais , le dessous blaiic , lavé de roux sur les couvertures inférieures de la queue , et de vert sur les flancs. — Femelle» — Vert doré en dessus, blanchâtre et cannelle en dessous. Des points bruns sur le de- vant du cou en place d'écaillés violettes. Cette espèce appar- tient à cette jolie tribu des Améthystes et des Rubis. Le mâle, extrêmement matinal , n'est en quête de sa nourriture que jusque vers neuf heures du matin. Il quitte peu sa femelle et ses petits, et se tient dans les forêts, bien qu^il ne dédaigne pas les fleurs des champs. On le trouve entre Jalapa et Qua- lepu (De Lattre). O.-M. Abeille, O, Abeillei, Lesson et De Lattre , inédit, — Mâle adulte. — Bec court , droit ; dessus de la tête , du cou , du dos et du croupion vert foncé très-brillant ; gosier vert , nuancé de bleu très-éclatant, frangé d'un rebord velours sur le milieu du cou. Un point noir snr le thorax; dessous du corps vert doré^ ventre brun enfumé ; région anale blanche; ailes plus longues que la queue. Celle-ci formée de rectrices élargies au sommet , vert doré au milieu , brunes à l'extrémité des pennes latérales. — Jeune mâle. — Devant du cou mélangé de vert et de gris enfumé. Thorax et ventre brunâtres. — FC' melle. — Vert foncé et luisant en dessus, gris de fumée en dessous, à partir du menton jusqu'aux couvertures inférieures. Cette espèce est extrêmement rare et se tient dans les forets , recherche les fleurs sauvages aux environs de Jalapa. Son vol est très-léger et assez semblables à celui de quelques phalènes. Ses mœurs sont très-farouches et un rien l'inquiète (De Lattre). — Dédié au docteur Abeille, de Bordeaux. ' O.-M. AMAZfLi, 0. Amazili, Lessonj, Ois.-Mouch., pi. 12 el i3. — *L'échantillon que nous a remis M. De Lattre a la queue fourchue. Il l'a rencontré au Mexique , à Kakalmoukho, près des maisons. On sait que les premiers individus décou- verts, l'ont été au Pérou. O.-M. Corinne , 0. superba^ Lesson, Ois.-Mouch., pi. 2, Colib., suppl. pi. 33 et Trochil. pi. 34. — M. De Lattre l'a rencontré le long des grands chemins , fréquentant les buissons aux alentours de Jalapa. TRAVAUX INÉDITS. 1^ O.-M. Henrt , 0, Henrica , Lesson et De Lattre, inédit. — Jeune mâle. — Bec fort , peu fléchi ; calotte brune ; plumage vert doré sur le corps et sur les épaules ; croupion vert doré. Chaque plume frangée de gris et les dernières noires. Joues brunes bordées parun point blanc; un trait roux à Tangle du bec. Plastron sur le devant du cou d'un améthyste frais , mais sans continuité; chaque plume écailleuse étant finement frangée de roux. Milieu du corps , thorax et ventre brun sale , nuancé de vert doré sur les côtés. Région anale grise ; couvertures in- férieures brunes , frangées de gris ; queue échancrée , formée de larges rectrices bleu d'acier, mais les latérales terminées de gris clair. — Femelle, — Sinciput brun ; derrière du cou , dos, épaules vert doré ; joues brunes bordées d'un point blanc ; gosier et devant du cou jaune-roux; thorax gris roussâtre; ventre gris-brun ; queue comme chez le mâle. — M. De Lattre dit celte espèce très-rare aux alentours de Guatepec. Elle se tient exclusivement dans les grands arbres des forêts , et le mâle est presque toujours isolé de la femelle. (Dédié à Heury De Lattre, voyageur et frère de M. De Lattre). O.-M. OENONB, O. œnoncy Lesson, Colib. suppl. pi. 3o. — Mdle adulte. — Tète , cou en arrière et en devant , bleu acier; dos , épaules , thorax vert bleu glacé d'or; croupion cuivre rouge ; queue échancrée , formée de larges rectrices d'un ver- meil ou or rouge des plus éclatans ; bas- ventre gris; couver- tures inférieures or vermeil frangées de gris; bec noir et jaune, — Jeune. — Calotte azur; menton blanc; gorge verte avec effets azurés ; bas-ventre blanchâtre. — M. De Lattre croit avoir reçu cette espèce de Mayabaruba au Pérou. O.-M. PuoEBÉ , O. Phœùé , Lesson et De Lattre, inédit. — Mâle adulte. — Bec médiocre, droit; plumage noir, soyeux, nuancé de pourpre sur le corps et sur les épaules; plaque vert-bleu améthyste sur le devant du cou ; côtés et devant du cou , thorax et ventre brun soyeux nuancé de pourpre. Une touffe grisâtre à la région anale ; couvertures inférieures brun soyeux pourpré ; ailes aussi longues que la queue. Celle-ci est échancrée , formée de larges rectrices arrondies au bout , d'un rouge violet, nuancé de vermeil. Pattes nues et brunes. 2 l8 tRATAÙI InAdiîS* Cette belle espèce provient de la Cordillère des Andes au Pérou. O.-M. RoBiNsoN CrusoÉj 0. Robinsony Lesson, Ois.- Mouch. Vélins, pi. 7. Trochilus Fernandensisj King, proced. l,3o, Ornismya Cinnamomea^ Gervaisj Mag. de zool., t. V, ï835, pi. 43.--Hab. nie de Juan Fernandez. 0.-l\i. A CALOTTE d'azur, O. cfanocephaltt , Lesson , suppl., pi. 1 7 et 1 8i — M. De Lattre dit qu'on les rencontre dans les jardins , dans les bois , aussi bien dans les zones chaudes que dans celles qui sont tempérées. L'espèce vit en société. La fe- lïicUe est semblable au mâle. O.-M. Arsinoé, 0. Ârsinoe, Lesson, suppl., pi. 28. — L'itidividu rapporté par M. De Lattre est un mâle parfaite- Inent adulte , qui a les mœurs de Toiseau-mouche à calotte d'azur. Suivant^M. De*Lattre , la femelle adulte a le ventre et les flancs d'un gris roux uniforme; les couvertures inférieures dfe Ik queue d'un rouge ocreuJt et un duvet blanc abondant au pourtour de la région anale. Les pennes caudales sont d'un rouge ferrugineux très-luisant eu dessous. O.-M. Pampa, O .JPampa y Lessdu ^ suppl. pL i5,p. 127. •— Le mâle et la femelle se ressemblent, à cela près que cette dernière n'a pas les rémiges dilatées. M. De Lattre communi- que la iiote suivante : «t II habite toute l'année les forêts au plus épais des fourrés. Il est farouche; aime à chanter, et son chant fortetnent accentué annonce un gosier vigoureux. Bien que son chant soit monotone 9 on peut le regarder comme le rossignol des oiseaux-mouches. On le trouve aux environs de Taupetta, au Mexique. O.-M. PATU A GORGE d'azur , 0. vestîta , Longuemare in Lesson , Vélins 8. — Le mâle adulte est semblable à l'in- dividu figuré par M. Prêtre. — La femelle ou plutôt un jeune^ est d'un vert doré sur le corps, vert chatoyant or et éme- raude sur le croupion. Le devant du cou roux, piqueté d'azur au menton et d'or sur le cou; ventre et flancs verts. Couvertures inférieures bleu azur, chaque plume frangée de gris. M. De Lattre a observé celte espèce à Pampluna , dans la Colombie. O.-M. HEERA, 0, neera, Lesson, Veiins, n*' ^* -^ Maie, TRAVAUX INÉDITS. I9 ^ M. De Lattre indique Guaduas, dans la Colombie, pour la patrie de celle belle espèce. O.-M. (Loi»horine) De Lattre,'/0. Lophorinus) De Lattrei, Lesson, inédit. — Ma/e«i/w//^. — Ce gracieux oiseau-mouche appelle le huppe-col dont il a la taille, les formes et la colo- jttlion. G)n»rae lui il a une huppe très-fournie de plumes de couleur cannelle alongées sur l'occiput et finissant en brin fi- liforme supportant une palette verte. Un long plastron éme- r«*i de chatoyant couvre le devant du cou et se termine par des plumes allongées , frangées d'un blanc neigeux , mais sans pa- rures sur les côtés. La queue est rousse en dessous et en des- sus, mais il y a du vert sur celte dernière partie. -^ La femelle a la lêl« et la gorge roux-canelle , un plastron vert devant le cou j les parties inférieures rousses; la queue variée de noir et de roux au milieu et au sommet. O.-M. NOUNA-NOALi, 0, Tiuna , Less., suppl. aux Colibris, pi. 35. — Mâle adulte, Lesson, Vélins , i?« 10. — Jeune mâle, suppl. Ois.-Mouch. , pi. 35. — Femelle? — Vert doré sur le corps , devant du corps jaune buffle tiqueté de points verts dorés ; ba&veiitre et «ouvertures inférieures d'un jaune buffle frais. Queue médiocrement fourchue , brune bordée de blanc en dessous, vert bronzé et doré sur les pennes moyennes et au sommet des latérales, les .deux externes exceptées. — M. De Lallre indique M oyabamba, au Pérou, pour patrie de cette admirable espèce. •"ir>n ' O.-M. fiRiTHRONOTE , O. €rythronotoâ , Less., Ois.-Mouch., pi. 16, p. 181. Nous rectifions notre première description par certains détails. La queue est arrondie , bleu indigo , luisant en dessous ; bleu foncé , pourpre en dessus, bas du dos et croupion rouge violet doré. Occiput cuivré ; tête et dos vert émeraude ; épaules pourprées. Devant du corps , à partir du menton , riche émeraude ; bas-ventre et couvertures inférieures chocolat; pattes brunes. M. De Lattre le dit de la Trinité espagnole. Colibri Aivais , Trochilus Anais , Lesson , Vélins , n° 1 1. Cet oiseau-mouche , que nous avons décrit sur un échantillon de la collection de M. Longnemnre, a été reproduit par un bel individu de Caïenne que nous a envoyé M. De Lnllre. ^0 TRAVAUX INEDITS* C. Prêtre , T. Pretrei , Lesson et De Lattre , inédit. — - Tribu des Brins-blancs. — Mâle adulte. — Bec noir et blanc ; dessus du corps cuivré à ton jaune ; croupion rouge de brique; sourcil roux, joues noires. Dessous du corps roux-canelle fort vif, du menton aux couvertures inférieures de la queue. Queue étagée, à pennes terminées en pointe, vertes, dorées, puis brunes , puis terminées de blanc pur. — Provient de Minas- Géraés , au Brésil. C. Eliza , Trochilus Eliza , Lesson et De Lattre , inédit. — Bec long , recourbé ; dos vert doré ; cravate améthyste violette; devant du cou blanchâtre ainsi que le ventre ; queue longue formée de rectrices dilatées au sommet , vert bronzé violet ; les deux moyennes liserées de cannelle.— -Cette espèce , excessive- ment rare, a été rencontrée dans le pays appelé le Pas du Taureau , entre la Véra-Crux et Jalapa. Elle est très-matinale vit en société et reste en repos depuis neuf heures du matin jusqu'à quatre heures du soir. Le mâle fait entendre en volant un bourdonnement assez fort. Il se couche tard et lorsqu'il ne voit absolument plus. Il se nourrit sur les arbres (De Lattre). — M. De Lattre en possède les jeunes , les œufs et le nid. — La femelle à la tête gris vert , le corps vert doré , la gorge gris-rousse , les flancs cannelle ainsi que les couvertures infé- rieures de la queue. Les rectrices sont bleu d'acier, terminées de blanc roux. Le nom d'Eliza est celui de l'épouse du docteur Amédée Le* fèvre, professeur de zoologie et de matière médicale à Ro- chefort. Oiseau inédit du genre Tisserin , par M, de La Fresnaye. Celte espèce est d'autant plus^inléressanle qu'elle fait partie du groupe peu nombreux des espèces à couleur rouge, telles que le Malimbe huppé , le Fondi , etc. En attendant que nous en donnions une description ^détaillée et une figure dans le Magasin de Zoologie , en voici la caractéristique. Ploceus melanotis. La Fr. — Suprà grisescenti-murinus, sub- lus pallidior , cinerascens; capite , collo antico et pectore mi— niato-rubris; remigibus prima riis reclricibusque lateralibus basi ANALYSES d'oUVRAGES NOUVEàOX. 21 exlus eodem colore margînatis , regione paroUcâ totâ , mento lorisque nigris. Rostre elongato pallide flavo, albescente. — Hab. in Senegambiae regione iuteriore* m. ANALYSES D'OUVRAGES NOUVEAUX. Nouveaux klémens de Zoologie, ou Etude du règne animal disposé en série ascendante , par M. Hollard, tome II* et dernier*, iSSg. Dans une précédente'analyse , ou plutôt notice indicative (juillet dernier) , nous avons annoncé que M. H. Hollard ve- nait, comme déjà l'avait fait M. P. Poucbet , de Rouen, de commencer une revue générique du règne animal , d'après les vues et les considérations de M. de Blainville. — Ces deux ouvrages , surtout le dernier, peuvent donc être considérés comme ces ballons d'annonce qui font prendre patience en at- tendant l'aérostat majeur qui doit s'enlever. Ils auront le grand avantage de familiariser la génération qui s'élève avec la nomenclature et la division de M. de Blainville. Certes , si la santé et la force donnent encore dix ans à ce professeur, son règne animal aura paru , et il ej>t tout à présumer que l'école positive aura encore à se glorifier d'un immense service rendu à la zoologie. Mais s'il advenait que M. de Blainville (ce qu'à Dieu ne plaise), n'achevât pas sa zoologie, et que ses élèves ne s'empressassent pas d'j mettre, à défaut du maî- tre , la dernière main , il serait à craindre que ce système ne fît que passer, sans prendre force de loi promulguée. Espérons donc que M. de Blainville achèvera son œuvre déjà si bien an- noncée par ses lieutenans. Voici deux ouvrages élémentaires très-utiles que l'enseigne- ment doit à M. Hollard, l'un de zoologie, l'autre de physiolo- gie comparée. Parmi les personnes sur lesquelles M. de Blain- ville peut jeter les yeux pour le remplacer temporairement , tantôt dans l'une et tantôt dans l'autre de ses chaires , et qu'il peut ainsi présenter comme un successeur à venir, il n'en est oas un qui nous paraisse montrer plus de qualités pcrsQi^ fttt ANALYSE D OUVRAGES NOUVEAgjt. iielles el scientifiques qui l'en puisse rendre digne, que M. H. Hollard. — Son livre, dont les têtes de chapitres renferment des aperçus complets sur Torganisation des êtres rangés dans chacune de ces divisions , indique le professeur habile qui se tient dans les considérations importantes, et néglige à dessein les détails. Il importe au parti psychoîogiste , parrfii les zoolo- gistes français, d'être représenté à l'Institutet dans les chaires de haut euscignement. M. Fréd. Cuvier eût marché dans cette route , M. de Blainville , autour duquel se groupe le petit nombre des penseurs de cette école, écrivant dans les Annales d'analomie et de phy.'^iologfe , doit à ses convictions et à son parti de faire des efforts pour Hictlre ses meilleurs champions en évidence , sous peine d'être lui-même débordé. L'espèce de profession de foi que M. H. Hollard a mis à la tête de son livre , celle qui le termine ; la loi de finalité «l d'horrabûie pro^ videntielle , exprimée comme elle , et saisie à chaque pas , console au moment même où une des colonnes du parti or* ganocratiste Vient de s'écrouler avec fracas , «tt ne laissant cû tombant qu'un nuage de poussière , et pour bruit que ces mots si épouvantablement creux, mais sonores , hasard et doute! ! I (À. BoDAJOT. ) Illustrations of the zoologjjof south Africa, etc. Illustra- tion ou Iconographie de la zoologie de l'Afrique méridio- nale , par And. Smith, Londres, i838 , in-4**» *" ^^v., fig. color. Le docteur And. Smith, chirurgien militaire dans la colonie du Cap de Bonne-Espérance, est un naturaliste zélé et in- struit auquel nous devons déjà des renseignemens précieux sur la zoologie du pays qu'il habite. La société qui s'es^t formée au Cap pour l'exploration de l'Afrique centrale , désirant diriger une expédition vers les districts les plus septentrionaux de l$i colonie, et reconnaître autant que possible cette partie encore si peu explorée de l'Afrique méridionale, fit choix de M. Smith pour organiser et conduire cette expédition. Celle-ci a élé com- posée de trente-quatre personnes , la durée du voyage a élé de dix-ueuf mois j elle a pénétré jusqu'au 23* 38' de latitude "analyse d'odvrages nouveaux. 25 nord, et est enfin revenue au Cap , rapportant avec elle une collection extrêmement précieuse et variée en objets d'histoire naturelle. Le docteur Smith s'est charge de mettre en ordre et de publier tout ce qui a rapport à la zoologie de l'Afrique, et c'estjla première livraison de l'ouvrage qu'il a rédigé sur'cc sujet , encore bien neuf pour la science , qu'il vient de faire paraître. Nous allons donner un aperçu des planches contenues dans cette livraison , en annonçant que l'auteur y joindra un texte oùil traitera parliculièrement'de la distribution géographique des espèces dans celte partie du monde ^ et fque la partie ento- mologique sera rédigée par M. W. S. Macleay. PI. \'*. JRhinoceros Keitoloq. Cet animal colossal, quoique très-voisin du Rh. bicorniSy est évidemment une espèce distincte. PI. Q.*, Rhinocéros bicornis, Linn. ; M.fSmith a donné sur cet animal la note que voici. « Le Rhinocéros bicorne a été connu des colons du Cap^ sous le noip de Rhinoster depuis i652. A celte époque , et lorsque les Hollandais formèrent leurs premiers établisseraens àTable-Baj, il fréquentait habituelle- ment les bosquets qui couvraient les parties basses des flançf de la montagne de la Table. L'abandon volontaire de ces lieux par cet animal , et pour sa propre sûreté , a probablement éii pour lui le commencement d'une émigration forcée qui s'est prolongée jusqu'à nos jours , qui a amené non seulement la disparution de l'espèce dans les districts compris aujourd'hui dans les limites de la colonie , mais encore son éloignement dans des parages placés au-delà de ces limites et où les chas- seurs bien armés sont parvenus à pénétrer. Si on continue toujours ce système, et si les gros animaux persistent à] fuir ainsi pour éviter les effets des armes à feu , il y aura incessjtm- ment un moment où diverses espèces, autrefois rénandues?ur im espace considérable et dans les pari i es diverses d'nn vaste con- tinent, seront toutes réunies et acculées dans un espace de plus en plus resserré. L'époque n'est même pas éloignée où nous allons les voir tous concentrés dans l'Afrique centrale. Jusqu'à présent le Rh. bicorne avait été regardé comme le seul qui >4 eût abandonné le pays où il était indigène ; mais on vient de reconnaître qu'un autre animal, du même genre, avait suivi la même marche , et le Rh» simus, qui était, il y a quelques années, commun dans les environs de Latakoo, a, depuis l'in- Iroduclion plus générale des armes à feu dans le pays , cessé presque de se montrer dans un rayon de plus de loo milles autour de cette ville. En prenant en considération divers faits que j'ai recueillis relativement au Rhinocéros bicorne, je pense qu'il est en quelque sorte prisonnier dans le pays qu'il habite aujourd'hui , et disposé à croire que l'extrémité méri- dionale du continent de l'Afrique et les pays le long de la côte occidentale du Benguela, étaient jadis les lieux de sa résidence favorite. » PI. 3. Falco semitorquatus, Smith. Parmi la tribu des fau- cons, huit espèces paraissent se trouver dans l'Afrique méri- dionale. L'une d'elles est notre Falco peregrinus, une autre, le subbuteo. Deux sont nouvelles , savoir': l'espèce indigène et le F, rupicoloides de Smith. PI. 4* Chizœrhis concolor , Smith. Ce bel oiseau est une es- pèce nouvelle du genre Chizœris de Wagler. PI. 5. Pterocles gutturalis, et pi. 6, Otis ruficrista, Smith. Toutes deux nouvelles. P. 7. Sternotherus sinuatus ^ Smith. Espèce nouvelle de tortue rencontrée en grande abondance entre le 24® et le 25' degr. de lat. nord. PI. 8. Varanus a/Z'o^Mm//j,Daud. Ce reptile, qui a quatre à cinq pieds de longueur, se rencontre assez rarement dans l'é- tendue delà colonie du Cap. On le trouve ordinairement dans les ravins rocailleux , ou sur les collines basses et rocheuses. Lorsqu'il est surpris , il cherche un refuge dans les anfractuo- sités des roches ou des pierres , ou bien quand il y a des in- égalités à la surface des rochers ou des blocs de pierre , il les saisit si forlement avec ses pieds , que c'est à grand'peine qu'on parvient à lui faire lâcher prise quoiqu'on puisse l'approcher facilement. Dans cette position , les efforts d'un seul homme ne suffisent pas pour le déloger^ et M. Smith raconte qu'il fut obligé d'avoir recours à deux personnes pour en arracher un aiii s'était ainsi cramponné et aucjuel on avait passé iiqç ANALYSE d'ouvrages NOUVEAUX. sS corde aux pieds dejdevant. Du moment que cet animal fut ainsi obligé de lâcher prise, il se jeta avec fureur sur ses ennemis qui, pour éviter ses morsures, n'eurent d'autre ressource que de prendre la fuite. Après qu'il eut été tué d'un coup de fusil, on observa que toutes Jes pointes de ses ongles s'étaient rompues lorsqu'il avait cédé aux efiforts de ceux qui le tiraient. Cet animal se nourrit de grenouilles, de crabes et de petits quadrupèdes. . PI. g. Bucephalus viridis y Smith. Ce magnifique serpent que M. Smith avait déjà signalé, paraît former une espèce nou- velle dans son genre Bucephalus. PL 10. Echinorhinus obesus, Smith, Cette planche re- présente une espèce d'un genre nouveau dans la tribu des Requins. • La seconde et la troisième livraison de l'ouvrage intéressant de M. Smith ne tarderont pas à paraître , et nous nous pro- posons d'en présenter de même aux lecteurs une analyse suc- cincte. (F. Malepetre.) PisauM maderensium species quœdam novae vel minus rite cognitae, breviter descriptae; auctore LowE. (Traus. of the Cambridges society , t. VII , part, i et 2 , avec planches , 1837.) M. Lowe décrit six poissons nouveaux de Madère et les fi- gure dans de belles planches admirablement coloriées. Ces poissons appartiennent à six genres différens. (G.-M.) Gisement de poissons fossiles dans les sables de Goldworth hall, près Guildford, parle doct. Buckland. (Proced. zool. soc. Lond.,6juin.) Ce gisement , qui a été trouvé dans un sable vert, mis à découvert en creusant le terrain pour l'établissement d'un chemin de fer de Londres à Southampton , a présenté en abon* dance des dents de requin, des palais et des dents de raie sem- blables à ce qu'on trouve dans l'argile de Londres. Une grosse dent d'un poisson à scie offre le premier exemple de la décou-p yerte en Angleterre de débris du genre Pristis ; mpis op a dç 20 ANALYSE d'oOVRAGES NOUVEAUX. plus découvert les restes de poissons cartilagineux , quelques vertèbres de poissons osseux et trois nouveaux genres pour lesquels M. Buckland propose les noms de Edaphodon, Passai lodon et Ameibodorij et qu'il décrit avec beaucoup de détails. Dans le même gissement on a aussi rencontré des portions de carapace d'une Emjs , qui se rapproche de celle de l'argile de Londres. (Malepeyre.) Spirolinites de la craie et des cailloux de la craie , par M. le marquis de No^ithampton (Proceedings of the zool. soc. of London , 6 juin). Ces fossiles ont ëté rencontrés principalement dans les cail- loux du Sussex , plus fréquemment dans ceux qui sont blonds ou gris que ceux qui sont noirs. Les dimensions des échantil- lons les mieux conservés ont, y compris leur prolongement, environ ù^ lignes de longueur, et le nombre des chambres ou divisions paraît varier dans la même espèce. Sur les six espèces décrites , une avait déjà été nomme'e par M. Mantell Spîrilo- nites Comptqni , les cinq autres paraissent nouvelles , et ont reçu le nom de S, Murchisoni, Stokesii, Lyellii, Mantelliiei BucklandU, L'auteur néanmoins avoue qjj'ij ?i trouvé beaucoup de difficulté pour établir d'une manière satisfaisante des diffé- rences spécifiques entre ces fossiles , qui sont généralement de petite dimension , et qui ne se sont trouvés noyés dans des pierres siliceuses qu'après avoir sans doute été exposés à des fractures et des altérations. (Malepeyre.) Tableau d'une nouvelle subdivision du genre Feronia , Dejean, suivi d'une caractéristique de trois nouveaux genres de Carabiques ; par M. le baron De Chaudoir. (Extrait du Bulletin de la Société impérijale des naturalistes de Moscou.) M. de Chaudoir a des titres réels à la reconnaissance des entomologistes, pour avoir entrepris de leur rendre aborda- ble l'élude d'un genre aussi difficile et aussi compliqué. Dans ce travail , qu'il ne présente qu'avec réserve et modestie , l'au- teur a passé en revue un grand nombre de ces espèces noires #t peu distinctes entre elles , et pour les classer , il a été obligé ANALYSE D*OUV»AGES NOUVEAUX. S^ <3*eniployer des caractères minutieux qui , malheureusement n'ont pas toujours la fixité désirable et s'effacent insensible- ment d'un groupe à l'autre, comme cela a toujours lieu quand on observe un grand nombre d'espèces très-voisines. M. de Chaudoir admet ^2 genres dont il présente les caractères dans un grand tableau très-bien ordonné , et qui a dû lui coûter d'immenses recherches. Il donne ensuite la répartition des nombreuses espèces de sa collection dans les genres de son ta- bleau , et il termine ce travail par la liste de 3i espèces aux- quelles il n'a pu assigner exactement de place dans sa mé- thode. Les trois genres qu'il établit ensuite appartiennent à la tribu des Fcroniens et sont nommés Scaphïnodactylus , formé avec la Feronia musta , Dej. cat., et les Feronia funesta , et Opaca Chaudoir. (Bull, de Moscou , n* VIIÏ. ) Chalcochrous , ayant pour type unique le Steropus leuis , d'Illîger ; et Cyclotra- CHKLUS , formé avec le Steropus tenebriconis , Dej. Les carac- tère» de ces trois genres sont exposés avec détails et étendue? (G. M.) Description de quelques genres nouveaux et de quelques espèces nouvelles ou inédites de Carabiqqes, Par M. le barop De Chaudoir. (Bull, de Moscou.) L'auteur fait connaître 23 espèces dont deux appartiennent il âes genres nouveaux fondés par lui. Le premier de ces gen- res est nommé Coptoptera , il doit être placé entre les Deme- trias et les Dromius. L'autre genre, Axinophorus, Chaud., va se placer près des jEacAc//«, Dej., et des Eurydera^ de M. Dclaporte ; \ Axinophorus quadrisignatus , type unique de ce ^nre, a déjà été publié par M. Dtlaporte , dans ses Études Entomologiques, sous le nom A^Arsinoé quadrangulala. ifi. M.) Genres nouveaux et espèces nouvelles de coléoptères , de la famille des Carabiques. Tel est le titre d'un autre article du même savant , inséré dansjle n" VII du Bulletin de Moscou , et contenaût la descrip- a8 tion de Sg espèces et de quatre genres nouveaux ; ces trois genres sont : i* Glyphodactyla , avec une espèce nouvelle du Cap. a* Eucomptognaihus y avec une espèce de Madagascar. 5» Daptomorphus , formé sur une espèce du Cap ; et 4° ^/w'- iotarsus , composé de deux espèces du Mexique. Toutes ces descriptions sont étendues et très-bien faites. (G.-M.) SïMBOLiE AD monographiamStaphylinorum, scrîpsit D. Alex, de NoRDMANN. (Mémoires de l'Académie impériale des sciences de Saînt-Pétersbourg, par divers sa vans et lus dans ses as- semblées , t. IV, pag. 1 à 167 , avec 2 planches au trait. ) C'est un grand et beau travail dans lequel M. de Nordraann, déjà connu par d'excellentes publications zoologiques et anato- miques, a étudié le genre i'^op^/ma^ des auteurs. Après avoir passé en revue les travaux de ses précédesseurs, l'auteur offre un grand tableau de sa distribution njéthodique des genres, lesquels sont au nombre de trente ; il passe ensuite en revue chacun de ces genres , en donne les caractères avec plus de détails , men- tionne les espèces connues qui leur appartiennent et en décrit un grand nombre de nouvelles. Ces descriptions sont com- plètes , étendues , et ne laissent rien à désirer pour la précision et la disposition claire. Enfin , il figure au trait , dans deux planches^ les parties de la bouche , les antennes et d'autres caractères qui lui ont servi à fonder ses genres nouveaux. L'ouvrage de M. de Nordmann est indispensable à tous les entomologistes qui veulent étudier avec fruit la famille des Sta- phylinites , et il est à désirer que TAcadémie des sciences de Pétersbourg ait permis à l'auteur d'en mettre un tirage à part dans le commerce. ( G.-M. ) Notice sur les Mélasomes , par Fischer de Waldheim. (Bull, de la Soc. imp. de Moscou, 1837', n« 4 > pag« i à 18 , pi. I et 2. ) Après avoir mentionné et analysé les travaux de Sollier et les nôtres surcetle famille, le savant naturaliste russe fait con- naître un genre nouveau voisin des Pimélies et qu'il nomme Sternoete^» Son S. Karelini est un bel insecte noir tacb4 (le ANALYSES d'OOVAAGES NOUVEAUX ^ i)lanc commejcertains Njctelia; il^avait déjà été 'décrit par Pallas dans ses Icônes , sous le nom de Tenebrio Caspicus , p. 47» tab. C, fig. i3, et nous pensons que M. Fischer aurait peut-être pu lui laisser son nom spécifique. Quoiqu'il en soit , il en donne une excellente description générique et spécifique. Il décrit cinq espèces de Pimélies , un Akis , un Acisba et un Brachjscelis. Tous ces insectes proviennent des voyages de Karéline et Wiedeniann en Turcomanie et dans TAnatolie. (G.-M.) Découverte d'une aile fossile d'insecte' névroptère dans les schistes de Slonesfield, par M. Buckland. ( Proceedings of the geological society of London , 6 juin.) On a trouvé déjà à plusieurs reprises des élytres de diffé- rentes espèces de coléoptères dans le schiste de Stonesfield ; mais le doct. Buckland a préseoté tout récemment à la société zoologique de Londres les débris d'un insecte névroptère qu'il a rencontré dans le même schiste. Des ailes de Libellules ne sont pas rares à Solenhofen, et l'aile d'un Névroptère, ressem- blant à celle d'un Corydalisy a été découverte par M. Manntell dans un nodule de minerai de fer à Coulbrook Baie, Quoi qu'il en soit , l'aile du schiste de Stonesfield a été soumise à l'examen de M. Westwood qui l'a comparée avec celle desdif- férens genres de cet ordre d'insectes, tant indigènes qu'exoti- ques , et qui a déclaré qu'elle n'ofi're avec les dernières au- cune ressemblance. Il pense qu'elle devait appartenir à un insecte tétraptère et à l'ordre desNévroptères.En conséquence, M. le doct. Buckland propose d'appeler cet insecte fossile He^ merobioïdes giganteus , par suite des points de rapprochement qu'il présente avec la famille actuellement vivante des Héme- Tobins. ( Malepeyre. ) BiiLiOTiiÈQUE Entomologîque , réimpression ik petit nombre des ouvrages entomologiques devenus fort rares ou publié* dans les recueils académiques. —Paris'y Lequien fils, quai des Augustins, n* 47« Cette utile entreprise se compose déjà de six ouvrage»*quî 3o sont : \qs Annulosa Jaifanica'àe Mac Leay, avec un ex Irait des Hœre eniomologicœ du même , la Centurie d'insectes , par Kirbj; le tome i<^' des OEuwres Entoinologiques d'Eschscholtz, comprenant son Entomograpliie et le Bulletin de la Société impériale des naturalistes de Moscou. Les OEui^res entomolo gigues de Thomas Say sont sous presse et il en a déjà pam a livraison* 5 nous sommes certain que la bibliothèque ento- mologique rendra un grand service aux entomologistes , car elle est indispensable à tous ceux qui veulent étudier avec fruit et nommer leurs collections d'une manière positive. ; \ (G.-M.) Histoire NATURELLE des insectes. Orthoptères. Par M. Audi- net-Serville. I vol. in-8°. accompagné de i4 planches. — Paris. 1^39. Le nouvel ouvrage que les entomologistes doivent à M. Ser- fiile, si connu par des travaux justement apprécies, est en tous points digne de son auteur et fait vivement désirer qu'il se charge de traiter d'autres ordres d'insectes dans les nouvel- les Suites à Buffon, que M. Roret poursuit avec autant de succès tjue de zèle. L'histoire naturelle des Orthoptères forme un fort volume in-8" de ^-^ô pages et comprend la description com- plète de tontes les espèces que l'auteur a pu étudier, soit dans sa riche collection, soit dans celles du Muséum et de quelques Tunateilrs. M. Serville commence pardonner une table alpha- bétique dês auteurs et des ouvrages cités dans son livre ; cette table , qu'il a arrangée d'une manière très-commode pour les recherches , présente les nonis que les divers auteurs donnaient à leurs espèces, en renvoyant, non pas à la page du livre dans lequel ces naturalistes les décrivirent , mais aux pages de l'ou- "Vrage de M. Serville auxquelles il en est question. De cette manière le lecteur qui veut savoir à quel genre des^ classifica- lions modernes M. Serville rapporte l'un des nombreux GrylLus décrits par Linné , par exemple , n'a pas bfàoin de parcourir l'ouvrage entier, pour y chercher ce nom pénibie- ment dans les synonymies ; il y est conduit au moyen de la ta- l>le dontj nous parlons j moyen de beaucoup préférable à celui ANALYSE D*OUVRAGES NOUVEAUX. Sf qu*on a employé jusqu'ici pour arriver « ce but et qui con- sistait à confondre ces noms dans la table générale en les im- primant en caractères distincts , comme cela se voit dans le Spècies des Coléoptères de la collection de M. Dejean. La méthode adoptée par M. Serville est à quelques modifica- tions près, celle dont il adonné le prodrome dans sr Recrue mé- thodique des Orthoptères , publiée il y a déjà quelques années. Les caractères des genres sont clairs et faciles à saisir, les des- criptions des espèces sont complètes et précédées d'une bonne î^iionymiè ; enfin la manière dont l'ôuVrage est traité fait re- gretter que les limités assignées à M. Serville par la nature de î*edtreprise , né lui aient pas permis de taire de son îivrô uA spéciès complet , au moyen duquel on aurait pu se passât dé ^ous les ouvrages auxquels on est obligé de recourir quand oà né ttouve j)âs une esjiècé dans le sîè'n. ( G. -M. ) iSlsTOiRE physique , politique et naturelle de l'Ile du Cuba ^ par MM. Ramon de la Sagra , A. D'Orbigny , Cocteau , A. Lefebvre , Guérin-Ménevïlle , Martin Saint-Ange , Montagne et SABiN-BERtHELOT. In-folio, fig.— Paris, Anhus -Bertrand. Les quatrième, cinquième et sixième livraisons de cette grande publication ont paru et justifient toujours la belle répu- tation que ce livre a méritée dès son début. Dans les trois li- vraisons que nous annonçons, on a publié la suite de l'histoire des îleptiles], par M. Cocteau , et une grande partie de celle des Oiseaux, dont la rédaction est due à M. A. D'Orbigny, Les planches qui accompagnent ers parties de l'ouvrage sont tou- jours de la plus grande beauté. (G. -M.) Faune entomologique de l'Andalousie , par M. P. Rambur , 2 vol. in-8°, fig. — Arthus-Bertrand. La troisième livraison de ces ouvrage a paru , elle contient la fin de la description des Orthoptères et le commencement dé celle des Hémiptères. M. Rambur a étudié ces ordres avec beaucoup de soin et de conscience; il fait conuaitre beaucoup 3à NOUVELLES. d'espèces nouvelles , décrit de nouveau et beaucoup mieux que ses devanciers, les espèces connues etj établit quelques genres nouveaux nécessités par des formes et des caractères d'une im- portance réelle. Les planches qui accompagnent celte livraison sont très-bien exécutées; elles représentent des Lépidoptères , des Orthoptères , des Névroptères et des Coléoptères. (G.-M.) NOUVELLES. Paléontologie. — MM. de Laizer et de Parieu ont décou- vert en Auvergne , un crâne et une mâchoire supérieure fos- siles qui se rapportent à une espèce nouvelle ou peut-être à un sous-genre nouveau de Martes , qu'ils nomment Mustela ple^ sictis. Le système dentaire de ce Carnassier paraît en effet représenter une nuance intermédiaire entre les Maries pro-* prement dites et les Civettes , et cela par la partie' tuberculeuse du système dont le nombre est mustéloïde , mais la forme vi- Terroïde. Outre ces caractères de transition, le crâne de ce Carnassier a, dans sa partie postérieure, une forme toute particulière. Il ne présente point de crête sagillale , mais deux crêtes temporales fort écartées et saillantes. Ces crêtes ne se rejoignent pas au haut de l'occiput, comme dans le Canis cinereo-argenteus d'Améri- que ; mais elles descendent vers les régions mastoïdiennes, en limitant la face occipitale , qui n'est point inclinée en arrière mais un peu en avant , ou du moins qui est verticale , si l'on fait la part de la compression qui paraît avoir altéré quel- que peu l'état normal de la boîte osseuse. L'appendice vermi- forme du cervelet se dessine aussi par un relief singulier de l'occiput vers sa partie centrale. Ce fossile provient du même étage géologique que la belle mâchoire d'Hyénodon, (Collec- tion de Laizer. } Nouveau membre admis dans la Société Cuvierienne. N" 152. M. DouMET , capitaine d'état-major , membre de diverses sociétés savantes, etc. , etc. , à Cette , présenté par M. Petit de la Saussaie. FÉVfilEU 1839. I. SOCIÉTÉS SAVANTES. ACADÉM[E ROYALE DES SCIENCES DE PaRIS. Séance du ^février 1859. — M. De Blaiiufille continue la lecture de son Mémoire sur les traces qu'ont laissées à la sur-- face de la terre , les Edentés terrestres. « Dans la première partie de ce Mémoire lue dans les séances des i4 et 21 janvier dernier, M. de Blainvillea donné l'histoire zoologique de ce sous-ordre de mammifères ; il a posé les prin- cipes de leur classification , leur distribution géographique ac- tuelle, et il a déjà parlé des traces qu'a laissées, à la surface de la terre , le genre des Tatous , dans lequel doit indubitable- ment rentrer le prétendu Paresseux gigantesque ou Megathe- rium, ce qu'il croit avoir démontré aussi bien à priori qu^à pos» teriori. » Dans cette seconde partie , il traite d'un autre animal de grande taille appelé Megalonyx , par Jcfiferson , et dont on a fait encore à tort une espèce de Parresseux. » M. de Blainville fait d'abord l'hisiorique de la découverte, dans une caverne de la Virginie , des ossemens sur lesquels ce genre a été formé , et qui consistaient en un fragment d'hu- mérus , un radius et un cubitus complet , trois phalanges un- guéales et cinq ou six os de la main ou du pied. » Il montre ensuite comment, après avoir été considérés oar Jefferson , successeur immédiat de Washington dans la prési- dence des États-Unis, comme indiquant un carnassier gigan- tesque qui était au Mastodonte de l'Ohio ce que le Lion e^t à r£léphant dans l'ancien monde , et qui pouvait même être en- core vivant dans quelque partie reculée de l'Amérique, ils furent mieux appréciés par Wistar et rapprochés du Paresseux, quoi(|u'il en fît sentir parfaitement les différences, en rappe- lant un ongle énorme dont a parlé Daubenton et qui provenait sans doute d'un Tatou géant; et comment quelques années après, M. G. Cuvier, qui n'avait pas cru devoir distinguer, Tom. II. Année î83g. 3 34 SOCIÉTÉS SAVANTES. même spécifiquement, le Megalonyx du Megatherîum, se trouva engagé, pour répondre aux objections de M. Faujas, à traiter le sujet în extensum^ pour démontrer que si ces deux espèces étaient différentes, le Megalonyx était également un Paresseux. » Après avoir ainsi| terminé l'histoire du Megalonyx, M. de Blainville consacre un article à celle des Pangolins fossiles. M L'existence d*une espèce de ce genre fossile dans notre Europe , admise en iS^S par M. G. Cuvier, ne reposait que sur la considération d'une phalange unguéale de grande taille trouvée dans les sables d'Eppelsheim , vallée du Rhin, et qui offrait en effet le caractère parfaitement indiqué et figuré par Daubenton , pour les phalanges unguéales du Phatagin, fut contredite par M. Kaup dans sa description du muséum de Darmstadl. Il pensait en effet que cette phalange avait appar- tenu au prétendu Tapir gigantesque de M. G. Cuvier, dont Kaup a fait depuis son Dinotherium giganteum ^ et cela, sans doute , parce qu'il avait considéré celui-ci comme un genre de la famille des Paresseux. En sorte qu'il n'a pas craint de don- ner à son Dinotherium restitué des doigts de Paresseux avec «ne trompe , figure qui est déjà en circulation chez plusieurs géologues recommandables et chez tous les compilateurs. » Malheureusement pour cette hypothèse purement gratuite, il est vrai , le célèbre dépôt de Sansans si judicieusement ex- ploité par M. Lartet, a offert plusieurs phalanges semblables à celles d'Eppelsheim, et cela avec différentes pièces, et entre au- tres avec une dent offrant la structure de celle desEdentés. Dès- lors, regardant comme fort probable que cette dent a appartenu au même animal que les phalanges unguéales bifides , on peut croire que si cet animal n'était pas, comme le pensait M. G. Cuvier , un Pangolin , puisqu'il avait des dents , dont celui-ci est complètement dépourvu , c'était encore moins le Dinothe- rium , que M. de Blainville pense n'être que gravigrade plus on moins aquatique, que c'était plutôt un type particulier d'Edentés représentant en Europe l'Oryctérope de l'australe Afrique , et pour lequel M. de Blainville accepte volontiers le le nom de Macrotherium proposé par M. Lartet. SOCIÉTÉS SAVANTES. 35 » Quant à V Elasmotherium de M. Fischer de Waldheim, au Toxodon de M. R. Owen et au Dinotherium de M. Kaup, que l'on pourrait encore élre tenté de considérer comme ayant été des Édentés terrestres^ M, de Blainville pense que le pre- mier ëlé plutôt un pachyderme intermédiaire au Rhinocéros et au Cheval, comme MM. Fischer et G. Cuvier l'on dit j que le second^ fossile de Talluvium de Rio de la Plata, était pro« bablement quelque pachyderme encore plus aquatique que l'Hippopotame , qu'il semble représenter sur le versant oriental de la Sud-Amérique; et que le troisième était un gravigrade aquatique , intermédiaire aux Mastodontes et aux Lamantins ; au reste , M. de Blainville se propose de revenir sur ces diffé- rentes opinions lorsqu'il traitera des fossiles de ces deux ordres de mammifères. » Enfin M. de Blainville ayant eu l'occasion d'examiner de- puis la publication de l'extrait de la première partie de son Mé- moire, le calcanéum, seul os sur lequel repose le prétendn Tatou d'Auvergne , cité par des paléontologistes de celte con- trée, s'est assuré qu'il ne peut provenir d'un animal de ce genre, mais bien et presque indubitablement d'un Castor de petite taille. M. Audouin lit des Instructions relathes aux animaux sans verlèbres, faisant partie du rapport de la commission chargée de rédiger les instructions pour un voyage de M. Le- febvre en Abyssinie et dans les contrées qui at^oisinent la mer Rouge. »t Nous sommes arrivés, dit le savant académicien, à une époque où l'intérêt qui s'attache à une exploration loin- taine se mesure bien moins sur les circonstances difficiles et avantureuses qui l'ont accompagnée, que sur les résultats scien- tifiques qu'elle a fournis, et rien ne le prouve mieux que Tempressement des voyageurs pour obtenir des corps savans , et en particulier de l'Institut, des rcnseignemens qui les mettent à même de les exécuter avec plus de fruit, « C'est ce désir d'être utile à la science qui a porté M. Le- febvre à demander à l'Académie des instructions pour le voyage qu'il va entreprendre, par ordre du gouvernement, sur un des points les plus intéressans du continent africain. » 36 TRAVAUX ÏNEBiTS. Après celte introduction, M. Audouin entre en matière en recommandant spécialement à M. Lefebvre de chercher des animaux sans vertèbres dans les profondeurs de la mer, sur son littoral , dans les rivières , les lacs , les marais , les ruis- seaux , ainsi que sur toutes les plantes, sous les écorces des arbres, sous les pierres et dans les déserts les plus arides. En sa double qualité de savant entomologiste et d'agriculteur célèbre, M. Audouin recommande à M. Lefebvre de porter aussi son attention sur les espèces qui , par Tusage qu'on pourrait tirer de leurs produits, intéressent l'industrie. Les animaux de la mer Rouge sont aussi recommandés aux recherches de M. Le- febvre, parce que la plupart sont gravés dans rouvrage d'Egypte, et qu'un grand nombre d'entre eux n'a pu être dé- terminé ni décrit par le savant rapporteur , faute de posséder les objets originaux. Certes, nous nous associons bien sincère- ment à ce vœu , quoique nous ayons montré, ainsi que MM. Klug , Ruppel et quelques autres , que beaucoup des figures restées indéterminées dans ces belles planches , peuvent être 'rapportées , sans laisser aucun doute raisonnable , à des espèces décrites par les auteurs ; mais pour arriver à cette con- naissance sans les objets qui servirent de modèles à ces plan- ches , il faut faire une élude approfondie de chacun des genres auxquels appartiennent les espèces figurées , il faut parfaite- ment connaître toutes celles qui ont été publiées par les au- teurs, se livrer a des recherches consciencieuses, longues et pénibles, et nous avouons que ce n'est pas chose facile à^tout le monde. C'est particulièrement sur la classe des insectes que M. Au- douin appelle l'attention de M. Lefebvre. Placé à la tête de cette branche de la zoologie, parla chaire qu'il occupe au Muséum , le savant]académiclen doit plus que personne donner de bons avis à ce zélé voyageur et à ses collaborateurs. « Sans doute , dit-il, il faudrait pouvoir ne négliger aucune espèce ; cependant leur attention devra porter de préférence sur celles qui sont propres au pays qu'ils visitent et qui appartiennent à des genres qui n'ont pas de représentans en Europe, Nous citerons entre autres , poursuit-il , parmi les Coléoptères les SOCIÉTÉS SAVANTES. S7 Anthies , XaSiagones (i),les Sépidies (2), les Eurychores, etc. Celte dernière recommandation nous semble au moins inu- tile , et , tout en étant persuadé de l'étendue des connaissances que possèdent M. Lefebvre et ses collaborateurs , nous ne pensons pas qu'ils soient assez versés dans Télude de Tento- mologie, pour distinguer ainsi, et en voyageant, les genres qui n'ont pas de représentans en Europe. En effet, ce doit être une cbose fort difficile, puisque le savant rapporteur n'a pu le faire à Paris, entouré , comme il l'est, de grandes collec- tions et de riches bibliothèques ; car on voit que les genres Siagone et Sépidie , cités comme n'ayant point de représen- tans en Europe , contiennent* pourtant neuf espèces de cette contrée. Outre ces recherches, il est recommandé à M. Le- febvre de se procurer les Bousiers propres à l'Egypte, sur- tout ceux qui ont servi de modèles aux sculptures des peuples de ce pays. Enfin, il devra étudier ces Orthoptères ou Saute- relles , qui causent tant de dégâts , et faire connaître les moyens qu'on oppose au fléau. L'honorable rapporteur insiste d'autant plus sur cette recommandation qu'il sait mieux que personne combien ces recherches sont utiles pour l'agriculture et surtout pour ceux qui s'en occupent. Séance du 1 1 fétrier. — M. Coste présente un mémoire intitulé : Recherches sur le développement et la signification du système génital des Vertébrés , deuxième mémoire. M. Coste n'a pu lire que Tintroduclion^de ce mémoire , dans lequel il s'attache à réfuter une opinion soutenue par quelques analo- mistes , savoir, qu'à une époque de la vie fœtale, l'embryon des Vertébrés n'a point encore de sexe déterminé et que des (1. 2.) Extrait du catalogue des Coléoptères de M. le comte Dejean, de la Revue Zoologique , 1838 , p. 77 , et de la Faune Entoniologique de l'Andalousie , par M. Rambur. Siagona europea , Dej. Hab. Sicile. Sepidium siculuni , Dej. Sicile. — Oberleitneri , Dej. — Grèce. — affine , Dej. — Espagne. — Dejeanii , Rambur Andalousie. — hidentatum, Dufour. Id. ] •—rvfipes, Fab. — Espagne. ^-hi-ipanicum ,T)eî.h\, — Jeidssovii, Dej. Midi de l'Espagne, et quelques autres espèces d'A- et 9 autres espèces d'Afrique , frique et des Indes orientaks»^ 38 SOCIÉTÉS SAVANTES. circonstances, en quelque sorte extérieures et non encore appré- ciées , peuvent modifier le développement de ses organes géni- taux , de manière à faire soit un mâle , soit une femelle , d'un individu qui, jusque-là, était propre à prendre indifféremment Tune ou l'autre condition. M. Coste cherche » prouver que les argumens qu'on avait pris , pour appuyer l'opinion qu'il com- bat, dans certaines circonstances du développement des Abeilles, conduisent à des conclusions directement opposées à celles qu'on en avait cru pouvoir tirer MM. De Laizer et De Parieii adressent des additions à deux mémoires précédemment présentés sur des Rongeurs fossiles de V Auvergne. Ils avaient donné à l'un de ces Rongeurs le nom de Palœomys , mais comme cette dénomination a été em- ployée par M. Kaup pour un autre fossile, ils proposent d'y substituer celui à^ Archœomys j ils désignent sous le nom d'Echimys bref^iceps l'espèce qu'ils avaient déjà nommée -E. curvistriatus. Séance du i8 Jei^rier. —M. Owen adresse un travail inti- tulé : Note sur les différences entre le Simia morio d'Owen et le Simia Wurmbii dans la période d'adolescence , décrit par M, Dumortier, M. Owen s'attache à prouver que son Simia morio ne se con- fond par aucun point essentiel avec le Simia W^urmbii ado- lescent , et il appuie son assertion par l'envoi des figures de son S.morioy qui a 20 molaires et non 16 comme gi'a avancé M. Dumortier. Il a envoyé aussi une figure du crâne d'un jeune S, JVurmbii^ différant du S\morioeïice qu'il a les^. * bicuspides ou fausses molaires cachées dans l'épaisseur des mâ- cboires. M. Owen cite encore la persistance ou la présence des sutures maxillo-intermaxillaires , comme de bons carac- tères pour distinguer ces deux espèces. M. Pentland écrit à M. Arago qu'il a trouvé des coquilles fossiles ( voisines des Donax) au nevado de Antakana , sur la cordillière orientale, à la hauteur de ô4oo mètres au-dessus de la mer. Il a découvert aussi des ossemens de Mastodonte à dents étroites dans l'île ^de Taquire , une de celles du lac de Tiiicaca* SOCIÉTÉS SAVANTES. 89 Séance du ^5 février. M. Alcide (COrhigny 'écrit pour annoncer qu'il avait depuis longtemps découvert les ossemens de Mastodonte et qu'il les a publiés dans'son voyage en Amé- rique. Yoici la lettre que M. Alcide d'Orbigny adresse à TA- cadémie. Je vois par le compte rendu de la séance de l'Académie du lundi 18 février, qu'il a été donné lecture d'une lettre de M. Pentland , dans laquellece voyageur annonce avoirlrouvé des coquilles fossiles sur la cordilière orientale de Bolivia , à la hauteur de 54oo mètres au dessus de la mer, et avoir décou- vert des ossemens de Mastodonte h dents étroites sur l'île de Taquire , dans le lac de Titicaca , à la hauteur de 3g5o mètres d'élévation au dessus de l'Océan. Je suis loin de vouloir atténuer l'intérêt des recherches de M. Pentland, mais je crois devoir réclamer la priorité de dé- couverte des deux faits mentionnés par lui, puisque dès i83o j'avais recueilli plus de 4© espèces de fossiles dans le calcaire de montagne, sur plusieurs points du plateau de la Paz et au niveau des neiges perpétuelles sur les Andes-Orientales, ce qui est du reste consigné dans le rapport fait à l'Académie le 21 avril i834. Comme preuve plus évidente encore, j'ai l'honneur de présenter les planches de ces fossiles, que je suis sur le point de publier dans mon ouvrage. Quant au Mastodonte à dents étroites rencontré dans l'île de Taquire ; j'ai lieu de croire que M. Pentland s'est trompé dans la détermination de l'espèce ; ce doit-être le Mastodontes Andii^ Cuv. , qu'on rencontre dans la vallée de Tarija , et dont j'ai vu également des ossemens sur plusieurs points du plateau des Andes, à 4ooo mètres environ au dessus du ni- veau delà mer. Dans la 32* livraison de mou voyage, que j'ai eu l'honneur d'offrir à l'Académie vers le milieu de i838, j'ai donné les figures d'une mâchoire inférieure entière decette espèce , ainsi que de diverses dents molaires. Ce n'est pas la seule espèce de Mammifères dont j'aie vu les ossemens sur le plateau, je sais également qu'une colline entière, composée d'une brèche osseuse , est située à une assez grande élévation au dessus du lac de Titicaca , et j'ai l'honneur d'en présenter 4o TRAVAUX INÉDITS. un fragment à l*Académie. Espérant me procurer des osse- mens assez complets pour qu'on pût déterminer les espèces de Mammifères auxquels ils ont appartenu, j'avais différé jusqu'à présent de faire mention de cette découverte. J'ai l'honneur , etc. Alcide d'Orbignt. M. De Joannis , officier de la marine royale , adresse un travail intitulé : Mémoire sur la parturition et la génération des Anguilles. L'étude des Anguilles ayant laissé jusqu'à ce jour beaucoup à désirer , surtout sous le rapport de la génération , puisqu'on n'avait pu encore articuler aucuns faits sur la manière dont leur reproduction s'opère ; nous accueillons avec une véritable reconnaissance pour la science , les recherches curieuses aux- quelles s'est livré M. de Joannis et sur lesquelles il vient de présenter un mémoire à l'Institut. Nous tenons note du fait de viviparité qui ressort de ce mémoire , et quoique ces données n'aient point encore acquis, comme le reconnaît M, de Joannis, un caractère d'authenticité suffisante pour la science , elles ont toujours le grand avantage de donner de fortes présomptions sur la vérité et de servir à diriger de nouvelles recherches. Du reste , M. de Joannis nous en promet d'autres dans les- quelles il compte s'aider par un grand nombre d'anatomîe faites à diverses époques de l'année. Nous donnons le mémoire de M . Joannis dans notre section des travaux inédits, pag. 48. n. TRAVAUX INÉDITS. Oiseaux rares ou nouveaux de la collection du Docteur Abeille, à Bordeaux, par R. P. Lesson. Pipra fîUfera ^ Lesson.— P. fronte et corpore infrà luteis; capite, coUo et pallio igneis; dorso , alis, caudaque nigerri— mis, rectricibus filiformibus. — Hab. Perua. Motacilla picota j Lath. ; Frankl. , Proceed. i, 119. —• Calcutta. Pjrrhula Abeillei , Less. — Corpore isabellino; occipite , dorso et cauda suprà bruneo-isabellino ; infrà , fronti et colio TRAVAUX 1M£DITS. 4' Ixtè isabellino. Alarum pennis nigris extus rufîs. — • Hab. Brasil. P saris Mexicanuif Less.— P. corpore griseo; fronle, genis, auriculis , menlo, alis et rectricibus nigerrimis , bis albo ter- minalis. — Hab. Mexico. Pica ornala , Less. — Gorporis parle superiori altcrrima ; speculo albo azureoque sub vertice et collo. Dorso, abdoraine, alis et cauda azureis. — Hab. Mexico. Piaja Brasiliana, — Gristâ rulilâ , nigro flammata ; genis griseis; corpore infrà albide-rufescenti ; alis griseis, flammulis brunneis variegatis. Speculo violaceo ad marginem alarum. — Hab. Brasilia. Pyranga Mexicana, Less. — Corpore nigerrima ; colli parte superiori et nuchâ rubro sanguineo tinctis ; thorace , abdo- mineque atro-rubro ciim ûammisnigerrimis.— Hab. Mexico. Guiraca Abeillei^ Less.— Corpore lutco; capite , collo, alis et cauda nigerrimis } alarum pennis secundariis griseo-albidis; rostro luteo marginato ; pedibus incarnatis. — Hab. Mexico. Picus gracilis , Less. — Capite rubro , gutlis niveis sparso; corpore insuper albis et nigris lineis striato ; thorace et abdo- raine griseo vinaceo , cùm striis aterrimis pinctis. — Hab. Mexico. Piciis Grateloupensisy Less. — Corpore lineis albis, nigris- que varie^ato; uropjgio albo; frontc et anali croceis ; vertice et occipite igneis. Lineu frontali, superciliis , gulâ et collo grî- seo-luleolis ; abdominc olivaceo; tibiarum plumiset tectricibus inferioribus lineis albis nigrisque lineatis. — Hab. Mexico. Tangauius îjwolucratus , Lesson. — T. corpore nigro, «neo- que ; alis , et cauda alro-caeruîescente splendenlibus ; colli plumis^ amplis, dilatatë involucrum formantibus. — Hab. Mexico. Platyrhynchus striatus, Less. — P. capite cristato; corpore olivaceo suprà ^ collo et thorace anticc, albido et nigro longi- tudinaliter striatis. Abdoraine luleo. — Hab. Brasil. Carduelis luxuosus , Less. — C. fronte antë oculos nigro sericeo; occipite riibro; fronle et coUari, genisqne azureis. Dorso rubro; uropygio lazulino ; corpore infra rubro; alis et 42 TRAVAUX INIÉDITS. caudâ brunnels pennis priniariis ''griseo marglnatis. — • Hab. Mexico. Tfrannula fcrruginea , Less.— T. sincipite nigro ; corpore insuper ardoisiaco, infrà cinnamomco; gulâ griseâ. — Hab. Mexico. Ramphocœnus Trinilatis , Less, — R. pileo rufo ; dorso et alis brunneo-rufîs ; corpore infrà niveo ; lateralibus griseis. — Hab. insula Trinitatis , in sinu Antillarum. Pltj-lus personatus , Less. (Voisin du i^/a^erf, mais distinct.) — P. fronte, sincipite , luteis ; corporeque insuper olivaceo , luteo infrà. Mento et roslri marginibus atris. — Hab. Cayen- nensis. Melanochlora Sumatrana , Less. — M. corpore alro aeneo splendente; crislâet abdomine luteis^ alis et cauda concolorïbus. — Hab. Sumatra, L'autre espèce de ce genre, de la famille des Mésanges, res- semble beaucoup à celle décrite , et M. La Fresnaye l'a figurée sous le nom de Parus flaifocristatus , Mag. de Zool , pi. 80 (i838). Euphonia cœlestis, Less. — Mas. — Fronte castaneo , nigro marginato ; capite azureo ; corpore et gulâ atro cyaneo lucide suprà , bndio infrà. — Fœmina,- — Fronte castaneo nigro mar- ginato ; capite et coUo insuper àzureis ; corpore brunneo oli- vaceo suprà , lutescenti infrà. Gulâ rufâ. — Hab. Mexico. Embernagra Mexicana^ Less. — Capite et genîs nigris ; lineâ all)â sincipitali ; corpore suprà brunneo^ luteo infrà. — Hab. Mexicus. Lepturus galeatus\ Less. — Corpore toto atro-cœruleo ni- lenle^ cristâ amplâ^ plumis mollis divaricatis formalâ. Pennis alarum exierioribus albis marginali interno. — Hab. Mexica repiiblicana, Setophaga caslanea, Less, — Corpore suprà griseo-cineres- centi fronte et jugulo atris J sincipite castaneo ; thorace et ab- domine igneis. Caudâ nigrâ , albaque. — Hab, Mexico,] Carduelis 1 ufogidaris ^ Less. — Corpore suprà griseo , albo infrà ; collari et lateralibus vividè rufocinnamomeis ; tectrici- bus int'erioribus ferrugineis.— Hab. Brasil. TRAVAUX INÉDITS. 4^ CitUcwora elegans , Less.— Zool. de la Thétis, t. 2, p. SaS. — Chili. Attagis Latreillu, Less. — Illust., pi. 11. Jeune sortant de rœuf. Loxia erfthromelas f Lath. ; Vieillot, Gai., pi. 5g. — Caïenne. Lessonia erylhromelas , Swainson , Gen. of birds , i. 2, p. 248. — Chili. Alcedos biru, Horsf. , Tcmm. , pi. 289, fig. i.— Java. Iclerus Chopi, Vieill. , Encycl. 1 1 , p. 712. — Chili. Pepoaza coronatUy Vieill. , Encycl. ; Azara. — Buénos- Ajres. Platyrhynchus auricularis , Vieill. , Encycl. Il > p. 838. — Brésil. Troglodytes Platensisy Vieill. , Encycl. 1 1 , p. 472- — La Plata. Pastor naniis , Less. , Gracula cinevea , Musée de Paris. — Cote de Malabar. Carduelis mexicanus , Swainson , Birds of Mexico , Syii. > 11» 53. Muscipipra longipennb , Less. ; Platyrkyncus platurus , Vieill. , Encycl. Ortjicelos flIeiffreniifYmW.y Gai., pl.3oo; Tcmm., pi. 60, fig. I . — Sénégal. Corvus morio , Lichst. ; Wagler , Isis. Pitangus Chilensis, Less., Zool.de la Thétis, t. 2, p. 323. Oiseaux inédits, par R. P. Lesson. ( Nota. Toutes les espèces indiquées sont peintes par M. Prê- tre et dans le portefeuille de Tauleur, qui comptait les pu- blier dans le tome II de ses Illustrations de zoologie. ) I. Le Colibri de Cécile, Trochilus Cecilia^ Lesson,— Un large plastron émeraude, bordé de bleu céleste au devant du cou. Ventre et thorax gris, lâchés de roux au milieu. Flancs gris avec des gouttelettes vertes. Queue ample, arrondie, cha- que rectrice mucronée. Uu trait blanchâtre sur l'œil. — Patrie iûconnue.— [Coll. de M. Bourcier, de Lyon.) 44 TRAVAUX INÉDITS, a. Oise ATT- MOUCHE Delphine , Omismya Delphmœ , Less. —Bec droit. Dessus ducorpsbrun fuligineux. Croupion ocreux. Gorge à écailles aigue-marine à reflets bleu d*acier. Deux toufifes d'un riche violet sur les oreilles. Plastron encadré de blanc grisâtre. Dessous du corps brun fuligineux , flancs et couvertures inférieures de la queue rouge brun. Rectrices d'un gris enfumé luisant, barrées de noir au milieu et à som- met gris. — ( Coll. de M. Longuemare. ) Jeune ag^e.— Brun fuligineux. Quelques plaques vertes sur le gosier. Oreilles azur. Des plaques bleues sur le devant du cou. Croupion roux ocreux. Queue barrée de brun à son tiers terminal, puis marginée de gris. — On ignore sa patrie.— ( Coll. de M. Bourcier, de Lyon. ) 3. EcHASsE d'Asie , Himantopus Asiatlcus , Less. — Front, joues , devant du cou , dessous du corps , bas du dos el crou- pion blanc neigeux. Vertex , occiput , tour des yeux et dessus du cou gris uniforme. Rectrices gris de perle. Manteau et mi- lieu du dos brun-noir onde de roux. Ailes et grandes couver- tures, noir bronzé luisant. Tarses longs de lo pouces à partir de la portion nue du tibia jusqu'aux ongles. Bec long de 3 pouces. — Longueur totale du bout du bec à l'extrémité des des ongles, 2i pouces. — Hab. le continent de l'Inde, les alentours de Pondichéry. — (Coll. du docteur Follet.) 4. Séricule d'AnaÏs , Sericulus A nais , Less. — Tête, joues el gorge noir-velours. Bec jaune d'or. Derrière du cou et haut du dos jaune paille. Devant du thorax et haut du ventre rouge fauve. Ailes , queue , milieu du dos et ceinture sur le ventre noir bronzé. Croupion et bas-ventre orangé vif. Tarses minces, noirs. — Hab. les terres de la Papouasie. — (Coll. de M. Bour- cier.)— Anaïs Lesson , morte an ans : puisse le nom de cet oiseau, respecté par les zoologistes, rappeler la profonde dou- leur d'un père! 5. Engoulevent fluet , Caprimulgus exUis , Less. — Bec très-petit, très-grele. Ailes aussi longues que la queue. Celle- ci fourchue. Plumage sur le corps , gris finement onde de brun el légèrement strié de noir. Télé cenlce àe lunules noi- res sur un fond gris. Cravate, blanc pur en triangle sur le de- TRAVAUX INEDITS. 4^ vant du cou. Plumage gris zone de brunâtre en dessous. Ré- miges brunes, traversées de deux bandelettes blanches. Queue noire, zonée de roux et marquée d'une raie blanche. Les deux pennes moyennes grises, vermiculées. — Hab. le Chili. 6. Moineau a mfnton blanc , Pyrgita gularis, Less. — Bec noir. Tarses rosés. Tête , cou et thorax gris de perle , s'af- faiblissant sur le milieu du dos pour passer au roux ferrugi- neux.'Croupion de couleur cannelle. Gorge blanche. Ventre blanchâtre. Epaules et petites couvertures des ailes rouge cannelle , les premières frangées de blanc. Rémiges brunes , toutes largement bordées de rouge cannelle. — Hab. le Sé- négal. 7. Moineau du Pérou, Pyrgita Peruviana , Less. — Bec brun. Tarses couleur de chair. Tête grise , ayant sur les côtés deux bandelettes noires. Joues noires, grises au centre. Menton, devant du cou blanc pur, encadré de noir sur les côtés du cou, qui immédiatement sont rouge cannelle. Dessus du corps roux avec flammèches noires. Ventre , flancs et couvertures infé- rieures grises. Ailes ayant deux barres blanches, rousses au re- bord de chaque penne qui est brune. Queue brune, à rectrices bordées de roux. — Hab. le Pérou, aux environs de Lima.* 8. loDOPLEURE , lodopleura , Less. — Bec convexe , denté. Narines étroites, cachées par les plumes frontales. Mandibule inférieure petite, dentée. Ailes aHongées, pointues, à quatrième rémige, la plus longue. Queue égale. Tarses allongés, scutel- lés , terminés par des doigts courts et faibles. — Hab. Tancien continent? intermédiaire auxManakins et aux Pardalotes. Type : le Pardalote Manakin , Pardalotus pipra , Less. , cent. , pi. 26. Nouvelle espèce : Iodopleure a gouttelettes , lodopleura guttata^ Less. — Sinciput brun ardoisé. Dos et ailes brunâtres. Croupion blanc. Tour de l'œil, tache en avant sur le front, une tache oblongue derrière les oreilles , un trait à la base de la mandibule inférieure et devant du cou blancs. Thorax , flancs et ventre, grisâtre avec croissans bruns. Une large touffe oblon- gue de plumes d'un riche violet sur les flancs. Bec , tarses et queue bruns, — Hab. le Sénégal? ^6 TRAVAUX INÉDITS. Synopsis avium, auclorc R. P. Lesson. Index de quelques uns des genres principaux et des espèces qu'ils renferment. i«' Genre OEdicmème, OEdicnemus , Temm.; Otis, Lalh.; Charadrius , L. 1" sous-genre OEdicnemus. Espèces OE. Beloni, longipes^ maculosus, vocifer, a« sous-genre Burrhinus. Esp. OE. magnirostris, 3* sous-gen.e Esacus, Esp. OE. recur^irostris et OE. cras-^ siroslris. Total : 7 espèces. Genre cosmopolite, 2« genre CÉROBHyNQUE, Cerorhjnca, Ch. Bonap. ; Chime- rinuy Eschsch; Alca, Pallas. Une seule espèce de la côte nord d'Amérique et des îles Kouriles. Adulte, Chimerina monoce» rata , Pallas , et Chimerina cornula , Eschsch. Jeune. Cero- rhjncha occidentcdis ^ Ch. Bonap. 3® genre Céphus, Cephus^ Mœhring, Cuv.; Mergulus, Ray, Vieillot; Uria^ Temm, ; Culymbus , L. Une seule espèce des régions septentrionales. Cephus aile ^ ou âtergulus aile, ou .Alca aile de Brunnich et de Lathara. 4" genre Guillemot , Uria , Brisson ; Colymhus , L. Genre du pôle nord , renfermant cinq espèces. Uria troïie , Uria grylle , U. Mandstii, U, lacrpnans , U. breviroslris. 5^ genre Macareux , Fratercula , Brisson ; Mormon , Illig. , Lichs., Temm. ; Larva , Vieillot , an. ; Alcay L., Gm. Genre des régions septentrionales de l'hémisphère nord , ayant trois espèces : Fratercula cirrhata , F, arctica et F, glacialis» 6*^ genre Pingouin, ^/c«, Cuv., Linn., Lalh.; Pinguinus, Bona terre. Genre du pôle boréal, renfermant les A» impennis et torda, W- ^^ genre Ombrie, Ombrla, Eschsch. ; Phaleris , Temm. ; Psittacula^ Pallas; Alca ., Lath. Une seule espèce des mers Kouriles. O. psittacula. 8* genre Synthliboramphe , Synthlihoramphus , Brandi ; Alca^ L., Lath.; Uria ^ Pallas , Temm. Du pôle nord dans l'océan Pacifique. Deux espèces ; ^S". antiquus et S, Wumîzusume. TRAVAUX INÉDITS. 4? 9* genre Starique, Phaleris^ Teinm, ; Alca^ Pallas, Lalh., Vieill.; Mormon^ Cuv. ; Slariki , Bonatcrre. Deux espèces des mers du Kamtschatka : P. cristatella et tetracula. 10* genre Sphénisque, Spheniscus, Brisson, Scop.,Teram.^ Aplenodyles , L. Trois espèces : S. demersa , S, Magellanicus et S, minor. II* genre Gorfou, Catarrhactes , Biisson , Scop. , Hlig. ; Eudyptes ^y'icWX. ; Spheniscusy Temni. Quatre espèces : C c/iiysocoma , C. chrysolophus , C. an," tarcticus et C. gorjua. 12* genre Manchot, Aplenodytes , Forster ; Diomedœa^ L.; Pinguinaria, Shaw, Trois espèces : A. Patagonica , A. Papiia et A. torquata, i3* genre Huîtrier , Ostralegus ^ Brisson, Bonat.; Hœma" topus , fj., Lath., Teram., Vieill., Swainson. Genre cosmopolite. Cinq espèces : 0, vulgaris , 0. palliata , 0, longirostris , O. atra et 0. leucopus. i4° genre Outarde , Otis ^ L. et autres. Genre de l'ancien monde. 1" sous-genre Otis. Deuo? espèces : Olis tarda et 0. tetrax, a* sous-genre Chlamydolis. Une esp. : Ods hoiibara. 3* sous-genve Eupodotis. Quatorze espèces : 0. rhaad ^ O, arabs, 0. a/ra , 0. afraoides ^ 0. Denhami^ 0. nuha ^ 0. caffra , 0. cœrulescens , 0. Vigorsii , O. melanngaster , O. ferox , 0. scolopacea , 0. Senegalensis , 0. nigriceps. 4* sous-genre Sfpheotides» Deux espèces : Otis aurita et O.fuha. Incertœ scdis , Otis kori ei 0. Ludivigii. Chaque genre est succinctement dérit , et toutes les espèces sont dtcriles par une phrase latine et par une courte descrip- tion française, La synonymie de chaque espèce est revue avec soin y el indiquée aussi complètement que possible. 48 ÏRAV AUX INEDITS, Notice sur la parlurition et la génération des Anguilles, par M. DE JoANNis , lieutenant de vaisseau. Parmi les Poissons , les Anguilles ont de tout temps excité les recherclies des plus savans iclhyologistes. Leur nature , quoique connue dans la pluralité de ses détails , a toujours laissé un grand vide que chaque naluralisle s'est en vain ef- forcé de remplir. On ignorait leur mode de génération et les circonstances relatives à leur reproduction. C'est en vain que les hypothèses les plus différentes ont cherché à s'accréditer; à l'appui de toutes les théories , les hommes positifs ont demandé des faits. Or , les faits man- quaient; car jamais on n'a trouvé dans aucune Anguille ni œufs ni petits. L'on ne pouvait, en conséquence, dire si elles étaient ovipares ou vivipares. Une ignorance si profonde me décida à faire quelques re- cherches et à rassembler tous les documens que je pourrais recueillir , en consultant les pêcheurs de la Loire et les pro- priétaires des grands viviers de l'Anjou , afin de pouvoir pré- senter les documens à la science et jeter ainsi quelque jour sur une question si entourée d'obscurité. Mes recherches n'ont pas été infructueuses , et un heureux hazard en particulier m'a fourni des données que je n'osais es- pérer^au commencement de mon travail. Les questions que je me posais alors étaient celles-ci, A quelle époque fraient les Anguilles ? Où fraient -elles ? Quelle loi suit l'accroissement des petites Anguilles? Les Anguilles sont-elles ovipares ou vivipares? Toutes les personnes que j'ai consultées sur l'époque du frai des Anguilles s'accordent à dire qu'il se fait de février à mars. On remarque en effet à ce sujet des phénomènes qu'il faut con- signer ici pour appuyer cette opinion, qui est la mienne^ ainsi que celle du savant ichthyologiste M. Agassis, qui a bien voulu me faire part de sa remarque à cet égard. Le premier trait qui saute aux yeux lorsqu'on pêche des Anguilles à la fin de février et dans le courant de mars est celui d'un charjgement sensible ÏRAVAUX INEDITS» 4^ de couleur dans la peau de ces animaux. Ce phénomène est plus frappant encore pour ceux qui sont habitués à voir sou- Vent des Anguilles, et M. Agassis m'a écrit que les pêcheurs des lacs de Suisse reconnaissent effectivement bien cet embellisse- ment de leur robe , qu'on pourrait appeler la robe nuptiale. Voici donc un fait analogue à celui qui se produit chez la plu- part des animaux, et qui doit donner à penser que celte colo- ration particulière tient à un état qu'il est naturel de supposer celui qui dispose à la reproduction. De plus y les pêcheurs d'Anguilles disent que dans ces mois de février et mars elles deviennent coureuses et sont difficiles à prendre. En troisième lieu les Anguilles donnent y comme on dit, à l'embouchure des fleuves à celte époque , et celle remarque va nous conduire à établir de fortes présomptions sur le lieu où se fait le frai. Cette abondance d'Anguilles à l'embouchure des fleuves, en ce temps seulement, ne donne-t-elle pas eficctive- ment à penser que c'est au besoin de frayer qu'est dû ce ras- semblement , et que les Anguilles des fleuves et des rivières trouvent dans la mer un milieu plus propice à leur reproduction, que dans le lieu propre de leur habitation ; mais ce qui me paraît un fait entièrement concluant et à l'appui de cette opi- nion, c'est que pendant trente jours, de mars à avril, l'on voit à Nantes , sur les bords de la Loire et à toucher le rivage , une multitude de petites Anguilles, dont la grosseur varie de deux à trois millimètres de diamètre , lesquelles remontent le cou- rant marchant à peu près huit à dix de front. Celte petite caravane , si je puis me servir de celle exprès-^ sion, est presque continue et dure, comme je l'ai dit plus haut, pendant trente jours , ce qui porte à un nombre fort élevé la quantité qui doit en passer. Des gens du pays , auxquels l'habitude tient lieu d'obser- vation , estiment qu'à ce moment ces Anguilles n'ont guère plus de trois semaines d'âge, ce qui fait voir que leur accrois- sement est très-rapide , et ce qui le prouverait encore , c'est que ces petits Anguilleaux , que l'on dédaigne alors parce qu'ils II. 4 fé TRAVAUX INÉDITS. iont trop petits , sont bons à pêcher un mois plus tard et sont alors gros comme le petit doigt. Après ces observations , une question se présente naturelle- ment, les Anguilles ne peuvent-elles donc frayer qu*à la mer et ne peuvent-elles se reproduire dans des bassins fermés ? Quand il n'y aurait que les lacs de Suisse pour établir le fait contraire, cet exemple suffirait bieh , je crois; mais j'ai par dcVêts moi , indépendamment de cela, des ol)servations sur un étang alimenté par des sources naturelles, où les Anguilles se propagent très-bien sans qu'on y rajoute jamais de frai, et j'y ai pris des Anguilleaux longs de trois pouces, d'un millimètre de diamètre. Un fait fort curieux et que pouvait laisser soupçonner déjà les deux petites Anguilles qui jaillirent d'un puits artésien à Ëlbeuf, en i835 (i) ; c'est que les Anguilles voyagent fàéns tous fes cattaux souterrains ; de fort grosses même s'en- gagent ainsi dans les entrailles de la terre; le fait suivant le prouve biipn. Près de Saint-Maxant, à la côte de Lusignan , non loin de Saumur, existe une très-belle source naturelle qui jaillit gros comme une bouteille , eh bien ! cette source a déjà jéié à pbïsieurs reprises des Anguilles d'une livre et plus. L'on conçoit du reste, très- bien comment ces faits peuvent èvoir lieu, en admettant que ces conduits souterrains sont en «Communication avec quelques lacs ou rivières. Ces voyages sont i^ans doute fort curieux et ne sont pas exécutés, je pense, par d'autres poissons que l'Anguille. Aussi peut-on admettre d'après cela , avec un véritable fondement , qu'il doit y avoir des échanges d'Anguilles entre des bassins communiquant par des canaux sous terre. J'arrive aux faits de la parturilion et, comme je i*ai dit plus haut, c'est au hasard pur que je dois les suivans. Un paysan vint un jour me trouver et me dit que la veille il lui était arrivé quelque chose de fort surprenant , et qu'il n*avait jamais vu , quoique âgé. (i) Comptes rendus des séances de l'Académie des sciences , da i2 octobre d 835, pag. 200. TRAVAUX INÉDITS» Si" u Hier, me dit-il, je péchai une grosse Anguille, puis » en rentrant à la maison , je la mis dans un grand plat creux »► que je recouvris d*nn autre plat ; étant obligé de retourner » a^nion travail des champs. Le soir je rentrai; mais quel fut • mon étnnnenient quand ^ en levant le plat de dessus pour H prendre mon Anguille, je la vis entourée de peut-être deux » cent pitits, longs d'un pouce et demi à deux pouces^ gros » comme des fils et presque blancs. » . Ce fait me parut tellement intéressant et décisif, que j'ac- cablai cet homme de questions, et voilà le résumé de ce que j'en obtins. Au moment où l'homme s'aperçut du fait, l'Anguille était encore en train de faire ses petits; car il en trouva un qui n'était qu'à moitié sorti. Une petite quantité de matière glaireuse était au fond du plat, mais fort peu. Les petits déjà nés, étaient parvenus en serpentant à monter le long des parois du grand plat. Quelques uns étaient comme collés par la partie postérieure du corps sur le plat et levaient presque convulsivement la tète ; d'autres étaient morts; d'autres s'agitaient et surtout au fond du plat. Leurs deux jeux se voyaient très-bien et étaient deux gros points noirs. En général , on remarquait que les petits qui serpentaient le long des parois du plat, étaient entravés dans leurs mouve- mens par une matière colante dont leur corps était couvert, et qui les faisait plus ou moins adhérer ; puis l'homme avait mangé son Anguille et jeté tous les petits qui , selon lui , n'étaient bons à rien. Voici des faits qui , pour moi, sont aussi certains que si je les avais vus. La moralité de cet homme qtie je connaissais, son caractère sérieux et son ignorance en semblable matière , sont des preuves plus que suffisantes , je croîs , pour établir la véra- cité de son récit. Aussi, je ne crains pas d'avancer comme un fait que je regarde démontré , que les Anguilles sont vivipares. Je ne dirai pas qu'elles sont ovovivipares attendu , qtt'o« 5â TRAVAUX INÉDITS. ne trouve jamais d'œufs ; je dirai plus , c'est que je croîs la ges- tation très-courte. Car bien qu'il soit difficile d'apercevoir des petits gros comme des fils , et blancs , leur nombre rempli- rait assez l'utérus pour qu'on les trouvât et que leur présence fût sensible. Il seraitMonc plus raisonnable d'admettre que la gestation est très-courte, et que , comme à l'époque du frai les Anguilles sont très-difficiles à prendre , au moins la femelle , c'aurait été jusqu'à ce jour un vrai hasard que de tomber juste sur une femelle pleine , comme la chose est arrivée au paysan dont j'ai parlé plus haut. Une conséquence de la viviparité des Anguilles est un accouplement entre les sexes différens, et ne nécessite plus dans le mâle les immenses organes testiculaires qui forment ce qu'on appelle la laitance chez la majorité des poissons. Aussi , ne trouve-t-on pas plus de laitance chez les mâles que d'œufs chez la femelle (i). Ici vient se placer une observation curieuse que je n'avais pu expliquer encore , c'est que dans les étangs et les grands ruis- seaux contenant des Anguilles, l'on trouve, en février et mars, des pelotes de ces animaux en contenant quelquefois une dou- zaine, plus ou moins. Les paysans attribuent ces agloméra- tions , à ce que les anguilles veulent se réchauffer , comme ils disent, mais pour moi , je regarde ces boules d'Anguilles comme de véritables accouplemens; il est assez rare de trouver de ces boules , attendu qu'elles se logent dans des endroits fort reli- (1) J'ai été à la Poissonnerie de Nantes, où il se vend une très- grande quantité d'Anguilles, j'ai offert aux poissonnières des sommes tiès-forles si elles pouvaient m'apporter une Anguille avec des œufs ou de la laitance , et elles n'ont jamais pu m'en produire , bien pins , les plus anciennes de ces marchandes, qui ont l'habitude de dépouiller et •vider une multitude d'Anguilles ne se rappellent pas d'en^avoir jamais \u chargée d'œufs ou de laitance. Quelques unes de ces femmes m'ont dit cependant qu'à une certaine époque de l'année , qu'elles n'ont pu préciser , l'on trouvait quelques Anguilles ayant un peu de matière comme graisseuse près de l'anus et sous le ventre. J'ai pensé que les Anguilles présentant cette particularité étaient des mâles chez lesquels l'époque du frai avait développé et rempli les vésicules sérai- Bales. --t'j! TRAVAUX INÉDITS. OJ rés ; mais les gens qui font la pêche de TAnguille réussissent de temps à autre à en prendre. Un fait à noter, c'est que quand on prend une de ces boules, les Anguilles ne cherchent pas à fuir, mais au contraire restent enlacées et comme maîtrisées par un sentiment assez impérieux pour leur laisser corapromellre leur existence. Je promets du reste à la science les recherches les plus assidues h cet égard. Un faitdi^ne d'intérêt se présente dans plusieurs étangs de l'An- jou.Cesétangs, contenant des Anguilles, portent .Meursurfacedes pelouses flottantes; l'été ces étangs tarissent , les pelouses se dé- posent,leur surface devient sèche et pulvérulente, des troupeaux de bestiaux passent dessus, puisles pluies d'hiver reparaissent, et au printemps l'on retrouve encore des anguilles , bien que l'on ait cru tout pêcher à l'époque de l'assèchement 5 qu'en conclure, si ce n'est que le frai d'Anguille se conserve vivant sous les pelouses n'ayant plus d'eau , mais seulement de l'aie et de l'humidité. Une particularité que je signale, bien qu'elle soit en dehors de l'étude de la génération à laquelle je me suis livré , c'est l'extrême délicatesse des yeux des anguilles. Certains étangs contiennent, dans leurs fonds et près des ri- vages, de grands trous dans lesquels se retirent les Anguilles , lorsque l'on assèche l'étang en levant l'écluse qui laisse s'écou- ler l'eau , il arrive d'ordinaire que les Anguilles se retirent dans les trous et que l'on n'en prend que fort peu malgré que l'étang soit presqu'à sec, dans ce cas , si vous ne craignez pas de détruire toutes les Anguilles de l'étang , jetez quelques poignées ou quelques pierres de chaux vive dans le peu d'eau qui reste, et peu de temps après vous verrez toutes les Anguilles sortir de leurs trous , ayant les yeux brûlés et devenus tout blancs; elles mettent alors la tête presque hors de l'eau, ne na- gent presque plus, etjsont extrêmement faciles à prendre. J'espère plus lard présenter une nouvellesérie d'observations. Notice sur raccouplemcnl du Ccbrio gigas, par M. Mittre , chirurgien de la marine royale. L'histoire physiologique des Cébrions est encore loin d'être i^ TRAVAUX INÉDITS. complète , et beaucoup d'entomologistes ignorent la manière de vivre de ces insectes , sans contredit Tun des genres le» plus intéressons de notre France méridionale. Le CebrlogigaSy qiûfait le sujet de cette observation, se trouve communément aux environs de Montpellier, de Marseille, d^ Toulon, etc. Olivier l'a décrit sous deux noms différens; If» mâle sous celui de Cebrio gigas , et la femelle sous le nom d@ Cebrio bre^'icornis. Celte dernière espèce lui est apparue avec des caractères anatomiques trop différens ds ceu3^ du Cebrio gigas ( absence d'ailes , brièi^elé excessive des antennes ,etc. ), pour qu'il ait dû les réunir sous une même dénomination. Il a fallu pour relever celte erreur , que le ha-« sard fît rencontrer ces deux espèces accouplées, L'on disait bien ( et l'on avait été conduit à ce fait par des observations immédiates ) que la femelle du Cébrion vivait dans la terre, et qu'elle n'en sortait que pour aller au-devant du mâle et s'acf coupler; mais comment se fait cet accouplement? en quel temps, en quels lieux? quels sont les moyens que les deux individus emploient pour accomplir cet acte de la reproduction? c'est ce que fort peu de personnes peut-être ont vu , et ce que des recherches suivies m'ont mis à même d'étudier pendant deux années de courses aux environs de Toulon. Mes premières excursions avaient été infructueuses , et cela se conçoit 9 on n'avait à Toulon aucune notion, aucune espèce de détail sur la vie et les moeurs des Cébrions. On renconlrait parfois après des pluies abondantes qucbjues mâles morts sur les chemins inondés. La femelle , on la connaissait , mais an ne rayait jamais trouvée ; et tout ce que l'on savait d'elle , c'est qu'elle habitait dans b terre. D'après quelques indications qui me furent données par M. Banon , pharmacien en chef de la marine , qui avait sur- pris deux Cébrions accouplés dans un pré planté de Luzernes ( M edicago saliva ) , je conçus l'idée d'aller à la recherche des mâles ^ de les suivre dans leur vol et leurs divers mouvemens, persuadé que, pressés par des désirs amoureux , ils me condui- raient à la femelle. C'était sur la fin du mois de septembre ; une averse considérable venait d'inonder nos campagnes ; le ciel, encore gros de nuages, annonçait un second orage prêt à éclater; ucauuioips, je me rendis «ux Ipçîdilés cjue l'on m*a- Tait désignées con>uieU demeure de nosCébrions. Mon atlepte ne fui pas trompée, je rencontrai des milles en abond.ince; mais comme le spleil avait reparu depuis unç heure environ ^ ils volaient avec une rapidité telle quMl na 'était impossible dç les suivre, même du regard. J'imaginai alors d'en attacher quel- ques uns par une des patles postérieures (qui sont fort longues) au moyen d'un fil de soie Ir^slong, afin de les forcer, ainsi à rester dans le pré au milieu duquel je m'étais alors établi, Cçt artifice échoua complètement. Enfin, après trois heures de courtes et d'attente , j'albus m'éloigner , espérant satisfaire ma curiosité une autre fois , lorsque tout à coup le soleil s'efface, le ciel s'obscurcit, et une averse plus abondante et plus forte que la première tombe de nouveau. Je restai. Voyant quç les mâles s'envolaient et fuyaient le théâtre de leurs amours, immédiate- ment après la pluie , lorsque le soleil avait reparn, j'avais tou- jours pensé que l'accouplement ne devait avoir lieu que pen- dant l'orage, qu'au moment même où la pluie tombait. En effet , dès que la pluie recommença , je vis revenir les mâles en grand nombre et avec rapidité, les uns s'abattaient sur le sol , les autres se posaient et voltigeaient sur les luzernes. Deux de ces mâlcs^ qui frappèrent les premiers mes regards, parce qu'ils vinrent tomber à mes pieds, furent examinés par moi avec la plus scrupuleuse attention. Je les vis d'abord exécuter des vols rapides , des qiouveraens irréguliers ; ils promenaient leurs antennes sur la surface de la terre , comme pour palper et sentir le point du sol où s'était logé mais il présente cela de remarquable que les divers individus, réunis en séries linéaires, différent entre eux par leur slruc- t-ure intérieure aussi bien que par leur aspect extérieur, et paraissent être les uns des mâles et les autres des ftméiles. M. De Nordmann décrit d'abord les Polypes maies; il fait connaître leur cellule , leurs tentacules , les organes de la di- gestion et de la génération, le système nerveux , etc. Il en fait autant pour la femelle. Les œufs de celle-ci sont fécondés par les zoospermes du mâle , lesquels passent dans les cellules femelles par une ouverture située à la base de chaque loge. L'embryon , au sortir de son enveloppe , tourne avec une grande rapidité sur lui-même , il nage dans l'eau , puis se fixe à la surface des feuilles du Zostera où il se développe après plusieurs transformations. Dans son état complet, le Tendra zostericola forme des plaques composés d'individus mâles «t fe- melles: M. de Nordmann a découvert ces plaques sur lesZos- tères de la mer Noire. Ce beau mémoire , résultat d'observations délicates et dif- ficiles , est accompagné d'une planche parfaitement dessinée par l'auteur et remplie de détails propres à bien faire com- prendre l'organisation de ce Polype. M. Arago Ht une lettre de M. Pentland relative au mémoire «OCIÉTÉ8 SAVANTES. 67 que M. de {^MiivUle « lu dans une précédente séance sur les os$emeiis fossiJes du Megathen'um, On doit se rappeler d'une note que nous avons insérée dans eette Rei^ue, it qui était relative à un travail de M. de Blain- viUe sur i'ancienneté des Édeniés à la surface de la terre. Dans ce travail , le savnnt professeur d*anatomie comparée rejette la détermination faite par Cuvier au sujet du Mcgathérium et croit devoir ranger cet anim«)i parmi les Tatous. Nous avions ajouté quelques réflexions générales sur la route suivie par M. de BJainville , comme tout naturaliste qui désire voir pro- gresser la science et non la réduire à un dédale de faifs et d'o- fHnions. Far la même ra^ison , nous devons, en enregistrant le priuciipal passage de la lettre de M. Pentland lue à TAcadé- mie, émettre des dout^ sur la justesse de son assertion. '"^'^ En «ffet, voi<;i le passage dont il s'agit : « Je vois dafiltm' des derniers Comptes^endus , un article où Vauleur , M. de Blaifu^Uie , rejette la détermination donnée par Cuviei' au su-i" jet dm Mégathérium , et pense devoir faire de cet animal uil' Tatou , en ^ frondant particulièrement sur la cuirasse dont ce monstre était couvert, ^o «xa^i^i^t attentivement les restes d'un autre animal, qui étaient arrivés en Angleterre avec ceux du Mégathérium, et qu'on avait trouvés dans un autre endroit, j'avais conclu , il y a trois ans, que la couverture cuirassée estait celle d'u» a ni mrfi voisin des "Tatous, et très-différent du Mégathérium. Je soutenais aussi que ce dernier n'avait pas de cuirasse. Une découverte récente^ faite prés de Buenos- Ayres, vient de confirmer mon opinion ; elle nous a procuré un Tatou de la grandeur du Rhinocéros, mais avec toute la structure des Tatous , et «uquél appartenait la cuirasse attribuée au Mé- gabhérium. Je dois ajouter qu'il y a au Jardin du Roi , des plâtres de quelques os de cet animal extraordinaire, auquel mou ami Owen vient de donner le nom de Glyptodon , et qui offrent yoe ressemblance parfaite avec ceux du Tatou géant dont on possède quelques ossemens dans le cabinet d'Anatomie comparée. » Voilà un nouvel exemple de la justesse des vues de l 'il lus. rtauteurdti Règne animal ^ àtkn% une des branches les plus 68 TRAVAUX INÉDITS. difficiles de l'anatoraîe comparée. Je crois qu'il était parfaite- ment fondé en plaçant le Mégathérium auprès des Paresseux.» Or , nous croyons que le savant anglais se méprend considé- rablement en pensant que M. de Blainville veut faire rentrer le Mégathérium parmi les Tatous , parce qu'il parle d'une cui- rasse dont cet animal pouvait être couvert. Sans nul doute , la principale base de l'opinion d'un anatomiste tel que M. de Blainville , n*est pas une partie externe de l'animal , car il n'y aurait poiut alors de logique dans le système des idées qui pré- sident à une classification , puisqu'il n'y aurait pas unité principe. Mais attendons la réponse de M. de Blainville qui ne manquera pas de se défendre , s'il a raison , et qui probable- ment encore reviendrait de son erreur s'il s'était trompé. Nous dirons néanmoins , dès à présent , en supposant notre mémoire fidèle, que M. de Blainville s'appuie uniquement sur les carac- tères des ossemens , notamment sur l'appareil locomoteur , et que la cuirasse n'était regardée par lui ^ue comme un auxiliaire de plus dans ses conjectures. ' (A. R.) ■ Séance des 18 et o.^ mars. — Rien sur la zoologie. .V II. TRAVAUX INÉDITS. Mastologie méthodique , par M. R. P. Lesson. ( Index) Suite, f^of, le numéro de décembre i838* Ordre !•'. Les Primates, L. Bimana^ Cuv. et auct. Erecta^ Illiger. r^ir 1'* famille. Les Hommidées , Hommideœ, i*f genre. Homme, Homo , L. I" race. Blanche ou à peau transparente. !«' rameau Arabe. 1" fam. Arabe, 2® fam. Hébreuse. 2« rameau Caucasique. 3<* fam. Caucasique, 4® fam. Grec- que , 5® fam. Turque. ^^iq 3* rameau Celte. 6° fam. Celtique. 4" rameau Teutonique. ^*» fam. Scandinave, 8» fam. Sla- vonne , 9° fam. Finnoise. II* race. Bistrée ou fuligineuse. 5* rameau Hindou, lo» fam. Indienne ou Arya, ii* fam. abyssinienne, la" fam. Ovas ou Madécasse. •[tràvàdx iNioits. 69 6* rameau Cafre. iS» fam. Cafre. ^* rameau Papou. 14° fam. Papoue, iS® fam. Alfouronsou Arfackis. 8' rameau Endamène. lô*» fam. Australienne. m* race. Orangée. e 9« rameau Malais, i^' fam. Malaise. "jf'IV* race. Jaune. 10® rameau Mongole. 18* fam. Chinoise, ig^» fam. Kal- mouque, ao» fam. Eskimaude. 11* rameau Mongole-Pélagien. 21° fam. Tagale ou Caro- linoise. I2« rameau Océanien.' 22* fani. Dayack, 23® fan». Océa- nienne. j5* rameau Américain. 24*^ fam. Américaine. V® race. Rouge. 25® fam. Caraïbe. VP race. Noire. 1 4* rameau Nègre proprement dit. 26* fam. Ethiopitjuc. i5« rameau Nègres asiatiques. 2^** fam, Nichada ou Pou- lindas. ,.?)3jB: 16® rameau Negritos. 28" fam" Aè'tas. 1 7» rameau Diémenois. 290 fam. Tasmauienne. i8« rameau Hottentot. Soq fam. Hottentotc. *'"^ 19* rameau Bochisman. 3i®fam,Bochisinane ou Hoiizwana*. 2' famille. Les Anthopomorphées. ~"'2* genre. Chimpanzé, Troglodytes , Geoffroy Sl-Hilaire. — genre africain. — Une seule espèce. 3^ genre. Orang , Satyrus, Pithecus, auct. — Genre de.-. îles indiennes de Test. — Une seule espèce présentant aux b'w ('po- ques de la vie, six sortes de caractères. Ordre IP. Quadrumanes, Polticata^ Quadrumana •^'* i" famille. Les Simidées i'^ ^"«w ,ii?iiJioijnf; 1" tribu. Pithéciens. — Ancienrmbnde'. ' •' *• : 4* Genre. Gibbon , Hylobates. — Terre et îles d'Asie. — 6 espèces. -•. ' iu.^.i) . . Note sur la synonymie de deux MÉSANGfeà , par ot. De La PRBSNAYE. Plus un auteui* a de réputation et de mérite scientifique et plus il est important, dans l'intérêt de la science, de faire con- naître leserreurs qu'il peut commettre. C'est ce qui nous a en- gagé.a en signaler une de M. Swainson, ornithologiste anglais des plus distingués, faites dans un de ses derniers ouvrages ayant pour tilrt; : Birds of western j4/rica { oke-àun, de l'A- frique occidentale ). i'' L'auteur y a décrit, vel. Il , page 43 r eou» k nom de Pa^ 'rmVAVlC INEDITS. %% rus leucopUrus , Sw^lns.;, l'unique cspècp de Mélange du Sé^ négal à laquelle il doqne pour syuouynies la Mésange noUf (Le Vaillant, ois. d'Afr. , l, III, pi. iS;, fig. i, p. 2); Parus niger ( Vieillot, Encycl. mélhod. , pa^'. 5o8 ). Il e^t m^ moins fort extraordinaire qup cet aut«ur, regî^rdant 30a espèce comme identique avec la l^ésange naire (Vaill.), Parus niget; (Vieill.) , lui ait assigné un nouveau nom , celui de Parus leucopterus , donnant toutefois pour motif qu'une espèce déjà nommée Parus ater , rendait le nom de Niget^ donrié par Vieillot a celle-ci , doublement impropre. - ' ' ' ' Je pense qu'aucun ornithologiste ne sera de l'avis de M. Swainson , car tous les jours on emploie en histoire natu- relle les épithètes de niger et d'amer, pour désigner deux es- pèces différant même peu de nuance , car le mot a/er suppose un degré de noir plus intense que celui de niger. Une seconde erreur de M. Swainson , celle que nous avons eu principalement en vue de signaler, c'est que son Parus leucopterus du Sénégal, n'est nullement la même espèce que le Parus niger de Vieillot , Mésange noire de Levaillant. Elle en diffère en ce qu'elle est d'une taille bien inférieure, clant au plus de celle de notre Mésange charbonnière, tandis que la Mésange noire de Levaillant est beaucoup plus forte. Elle est entièrement noire et n'a de blanc que sur les ailes, dont les petites et grandes couvertures en enliec et ies l^ocds 4es. ré- miges sont d'un blanc de neige. = xX .>H iib .gf.T^.o'jyJioqqsi Chez la Mésange noire ( Parus nlgér) , il n'y a que les pe- tites couvertures qui soient entièrement blanches , les grandes comme les rémiges ne sont que bordées de cette couleur, d^à il résulte que le blanc de l'aile est moins apparent chez elle; Déplus, la rectrice latérale est bordée extérieurement de cette couleur et toutes , excepté les deux intermédiaires , rn sont terminées , ce qui ne se voit nullement chez le Parus leucopterus , ce sont donc bien positivement deux espèces dis- tinctes différant beaucoup de taille et aussi de, plua^^^^j jBJ; nous ne pouvons attribuer l'erreur de M. Swainson qu'à ce qu'il ne l'a jamais vu en nature.Quant au nom àe Parus leucop*' têrus qu'il donne a celle du Sénégal, la croyant toutefoô» le' f*a- *11 TRAVAUX INÉDITS. TUS niger ^ nous le lui conservons, en retrancliant toutefois les synonymes, et nous la publierons sous ce nom dans le Magazin de Zoologie. Car c'est celui que nous lui avions donné dans notre collection. Elle habite le Sénégal et peut-être une partie de la côte ouest , tandis que Levaillant n*a trouvé le Parus niger que dans la Cafrerie^ sur la côte est, et jamais près du Cap ni sur la côte ouest. Sur une coquille univalve à deux bouches, appartenant au genre Clausilia , Draparnaud , par M. Ch. Porro. "'M. Isid. Geoffroy Saint- Hilaire , dans son Histoire géné- rale et particulière des Anomalies, t. m, p. 206, parie, sans en désigner Tespèce , d'une Clausilia existant dans la riche collection de M. le prince d'Essling : « dont la coquille est » terminée en avant par deux ouvertures arrondies et presque » de forme normale. Malheureusement , dit-il , le désir de » conserver intacte une aussi rare coquille , a fait négliger le » corps de l'animal , qui a été détruit sans avoir été examiné. » Aussi est-il impossible de rapporter cette Clausilia mon- » strueuse à son véritable genre tératologique , et même avec » certitude à sa véritable famille^ car rien ne prouve qu'elle » doive appartenir à la famille des Monosomiens plutôt qu'à » celle des Sj'comiens . >» C'est en partageant les doutes de M. I. Geoffroy, que j'ai rapporté ces cas, au R. xx de mes « Studii su alcune variazioni » offerte dai Molluschi Jluviadli e terrestri a conchiglia uni- « valide » publiés dans les « Memorie délia R. Accademia » délie scienze di Torino , série 11, p. 219, i838 (i). » Après cette publication , ayant reçu de M. Slentz une Clausilie mon- strueuse qui correspond tout-à-t'ait à la description donnée (1) Mes Studii , etc. , ont été faits dans la conviction que c'est principalement par l'étude des anomalies que l'on pourra connaître et évaluer au juste les lois organiques , bases unirjues d'une classifi cation naturelle. Je saisis cette occasion pour faire un appel à ceux de MM. les malacologistes qui voudront concourir à l'érection d'un catalogue des i<^no7»a^m. (Milan, rue St-Giovanni aile, 4, Zacca^ tRAVAUX INEDlTâ# 7 3 par M, Geoffroy, je crois devoir des rectificalîons à mes Studii, etc. Cette Clausilia , trouvée en Styrie , ne semble qu'une variété brune de la Cl. varlans Ziégler. M. Slentz m'écrit qu'il en a envoyé un exemplaire pareil aux I. I. R. K. cabinets de Viennes. Si, en regardant les fig. i5 et 16 de notre pi. 1 (iSSg), oïl^ fait abstraction de la pièce monstrueuse superposée au dernieif.^ tour de la spire , on voit la coquille dans toute sa normalité \ sauf qu'on trouve un manque d'épiderme postérieurement, à Tavant-dernier et au dernier tour , ce qui décèle qu'il y eut une lésion ; il y a , en outre, un trou sur le dernier tour, tout près du bord columeliaire. Ces petits accidens , occasionés par des causes extérieures , n'empêchent pas de reconnaître que le mollusque devait être normal ; s'il y avait eu une duplicité ou anomalie quelconque dans ses organes intérieurs, il aurait pro- duit toute autre forme des premiers tours de sa coquille. Le double dernier tour monstrueux n'est que superposé au tour normal et soudé à la place du trou 3 il est tout-à-fait analogue au tour normal , seulement son péristome est moins épais. On peut supposer par là qu'il a été produit après. Je crois pouvoir expliquer la cause de celte anomalie par un fait très-semblable et très-simple. On voit à la fig. 17, pi. i, une Clausilia albopustulata^ Jan, telle que je l'ai trouvée rampant sur un vieux mur à Como , dans le mois d'octobre i838; la coquille était encore mince et à demi-transparente. Le péristome était frêle, et le mollus- que sortait par un trou pratiqué dans l'avant-dernier tour. J'ai conservé pendant quelque temps cette Clausilia , et j'ai ob- servé que l'animal sortait plus fréquemment par le trou que par l'ouverture naturelle ; en peu de jours , il avait déposé sur le tranchant de la cassure un bourrelet épais , et je suis sûr qu'il aurait fini par se construire un nouveau tuyau tel que celui qu'il venait presque d'abandonner, donnant ainsi origine à une monstruosité semblable à celle de la Clausilia va rians. On doit donc ôler cette fausse dicéphalie, des anomalies ou variations pour causes organiques ou internes ( pas çxLcrnes'^. 7'î TRiVÀCX INÉOlTsI comme ou Ta imprimé par faute typographique dans la Tiible systématique des Studii^ etc.) et lui trouver une place dans la seconde division des modifications jpour causes extérieures ^ dans laquelle se rangent les cas ou la modificalion continue du point lésé en avant. N. xiv, xv, xvi, xvii. Nota. M. Michaud nous apprend qu'il possède une autre Clausilie à deux ouvertures , Touverture normale el une autre diamétralement opposée du côté du dos , toujours sur le der- nier tour. L'une et l'autre de ces ouvertures sont entièrement formées et présentent le mênïe nombre de plis. L'ouverture dorsale est plus mince et fournit une nouvelle preuve que ce nej peut être que le résultat d'un accident qu'aurait éprouvé l'animal pendant son accroissement. (G. -M.) Description de quelques espèces d'HÉucEs fossiles provenant principalement des terrains d'eau douce du midi de la France, par M. De Boissy (Saint-An^e] . 1 . HeL Denairn^illieri , De Boissy. -— Testa conicâ, fragili , subtessellata, spirâ acutâ; anfraclibus sex , planulatis , suturis linearibus; ultime anfraclu ad periphœriam carinato; aperturâ subtrigonâ, peristomate vix reflexo. — Haut. : 8 à lo millim. Diamèt. i i5 mill. — ■ Hab. calcaire d'eau douce de Vergnols , près Aurillac (Cantal.) 2. H. BouilletU , De B. — Testa di&coïdeâ , depressâ , sub- tùs convexâ 5 anfraclibus quinis, anguslis, ultimo angulato , subcarinato ; aperturâ semi-lunari ; labro reflexo ; late umbi- bcatâ. — Haut. : 4 à 5 mill. Diara. : lo à i^. mill. — Hab. cal- caire d'eau douce imprégné de bilhumede Pont-du-Châleau , près Clermont (Auvergne.) 3. H. Drouetii , De B. — Testa 'solidâ; globoso-subovatâ , imperforatâ , exillimè striatâ ; spirâ subaculâ ; anfraclibus qui- nis, ultimo majore rotundalo ; umbilico excaviîto; aperturâ magna, semi-lunari; labro simplici. — Haut. : i5 mill. Diam. : 20 à 22 mill. ^- Hab. calcaire marneux de Rilly , près d'Ë- pernay (Marne.) 4. H. raruy De B. — Testa globosâ, fragili, irregulariter Striata; spirâ brevi , umbilicatâ; anfractibus quinis , convexis; TRAVALX INtblfs. ^5 ultimo anfractn tumido ad aperluram coarclato ; aperturâ su- borbicuîari, perislomale reflexo. — Haut. : 8 mill. Diam. : i3 à i5 mill. — Hab. étage des lignites à la base du monl Bernon , près Epernaj ^ Marne.) 5. H» politulaf DeB.— Testa orbiculatâ, subdepressâ , umbilicatâ; spirâ brevi obtusâ ; anfractibiis quinis , lœvis , ullimo rotundalo ; aperlurâ suborbiculari , obliqua ; peristo- mate continuo , reflexo; labîo columelîari adnato; umbilico patulo, rolundato , subtecto. — Haut. î 4 mî^. Diam. : g mill. Hab. calcaire d'eau douce d'Alby (Tarn.) »JI 6. H. D'jirchiacii, De B.— -Teslâ lœvi, orbiculato-depressa, Subtus convexô , spirâ valdè oblusâj anfraclibus quaternis aut quinis, ullimo basi turgido; umbilico subtecto ; aperturîi semi- lunari; labro margine reflexo. — Haut.: 5 mill. Diam. : la mill. — Hab. calcaire d*eau douce de Sorèze (Tarn.) ').H. Vialaii, De B. — Testa lenticulari, irregulariter striatâ, latè umbilicatâ, valdè cariuatâ (carina ad suturam perspicua) j spirâ obtusâ, anfractibus senis , planis^ lente cressentibus ; ultimo anfractu subtùssinu impresso; aperturâ semi-lunari , intùs triplicatâ ; peristomate reflexo. — Haut. : 4 miH- Diam. : lo mill.-» Hab. calcaire d*eau douce de Castelnaudarj (Aude.) 8. H. Potieziiy De B. — Testa orbiculato-depressa , pcrfo- ratâ ; spirâ brevi , obtusâ ; anfractibus quinis, convexis, ullimo rotundato, antè aperturam gibboso; aperturâ subrotundâ; la- bro reflexo. — Haut. : 4 mill. Diam. : 8 à 9 mill. —Hab. cal- caire d'eau douce de Gastelnaudary (Aude.) 9. ff, vermiculites. De B. — Teslâ orbiculato-depressa ; imperforatâ ; anfractibus senis , convexis , exillimè striatis ; aperturâ inequilariter semi-lunari; labro columelîari gibbo ; umbilico depresso — Haut. : i5 mill. Diam. : 3o mill. — Hab. calcaire d'eau douce de Sansan, près Auch (Gers.) 10. H, Larietii , De B. — Testa solidâ, globulosâ , lœvi- gala, imperforatâ; anfraclibus quinis aut senis convexis, ul- timo tumido ; aperturâ semi-lunari , valdè obliq c'est-à-dire par le iiombre des pattes qu'ils ont supposées appartenir à chaque seg- ment sans exception (i). Néanmoins ce calcul ne répondait pas à la nature des choses. Quand on veut avoir le nombre juste des pâlies des Iules, on multiplie, il est vrai , le nombre de leurs segmens par 4 > niais on en retranche i8 de ce produit; attendu que les deux segmens postérieurs et un antérieur sont toujours apodes, et qu'il y a trois segmens qui n'ont qu'une simple paire de pattes , indifféremment dans les deux sexes 3. Nourriture des Myriapodes, Tous les Chilognalhes qui habitent les bois , comme les Glo- méris , l'Iule des sables, beaucoup d'autres Iules ^ les Poly- dêmes [complanatus et siigmatosus) et les Craspédosomes prélerent les feuilles du coudrier à toutes les autres. Les feuilles du chêne sont cel les qu'ils aiment le moins. L'Tule à crochet {lulus unciger) qui est de tous les Iules le plus difficile à élever, ne mange guère que que des substances charnues , mais toujours végé- tales; telles que les fruits, les racines de plantes potagères , etc., surtout quand elles sont déjà pourries. Il ne mange que pressé par la faim les feuilles du poirier et du pommier , et il est aussi sensible au manque d'humidilé que les Craspédosomes, ce qui le rend fort difficile à conserver. Mais cette difficulté est encore plus grande à l'égard des Platyules , que j'ai été si long-lemps sans pouvoir élever et dont les organes de la mas- tication ne paraissent être destinés que pour sucer (2). Apres (1) Scopoli en est une preuve évidente , car il dit ( Entomoi. car- niol. , page 420 ) : « Corpus annulis 50, singulis utrinque duos pedes habentifius. » (2) On sait que M. Brandt a observé , chez quelques Myriapodes communénu nt regardés comme Chilognalhes , que leurs parties de la bouche sont développées en organes de la succion , et que ce natura- liste en fait un groupe à pari , sous le nom de Siphonizantia ( f^oi/es Bulletin scient, de l'Acad. irap, de Saint-Pétersbourg , t. 4" , n° 23 , p. m. ) Bîfeïî ^ féfclifefchûè , je suis parvetiu à trouver qu'on peut les fcbhservér long -temps dans des vhàes remplis de bois pourri eti poudre, poilrVù loulefois que cette subslance ûe soit ni trop humide hi trop s^èehe. Il y a cependant des Chilognathes qui ne dédaignent pas les substances animales. J'ai vu plusieurs fois le Polydème stîgma- teuîc mnnger de petits Escnrgols , des Vitiines, des Nompa- l^illes {Clansilià) , etc. Le Bfantûle guttulé , que nous voyons bien souvent manger des fruits gâtés , la sève et le suc sous Técorce des arbres fruitiers, est en outre très-friand des Lom- btî'cs biorlà. En tberchànt un jour , àù commencement du prin- temps, des insectes sotis la muraille d'un jardin , j'aperçus un nœud formé de Bluniules. J'attribuai d'abord cet amas d'ani- maux de la même espèce à la proximité de leur nid, et vou- lant compter îesînclividus qui composaient ce nœud, je trouvai parmi eux un Lombric dont le corps était çà et là percé de irous côoime on l'ôFserve souvent sur lés Chenilles aban- données par les Iclineumons. Outre plusieurs qui tombè- rent à terre , je comptai dans le nœud l3i individus de difFé- rfenlè grandeur. Depuis l'époque de ce fait , je nourris avec dès Lombrics, non seulement des B'aniules; mais encore quel- ques Iules des jardins, comme /. Decaisnei , Gervais , /. put" chellus, Léach, èVc.'(l). Quant au Iule terrestre de Linné , il est très-friand des Nymphes de petits Coléoptères, et il faut éviter, pendant les excursions , de serrer ces Nymphes dans des flacons où l'on a mis auparavant des Individus d'Iulfe terrestre. Il paraît cepen- dant que la terre seule où il se trouve, a assez de substances alimentaires pour le nourrir. Un individu mis dans un flacon (1) Les Lombrics , de leur côté , mangent les Chilognalhes morts. J*ai constaté ce fait par plusieurs observations. Un jour , en examinant le corps d*im Craspédosome qui se portait mal depuis long-temps et qui venait u'expirer , je trouvai dedans trois larves d'un Diptère de la famille des Slratiomydes, très-petites et toutes noires. Elles rongèrent même les pièces du corps d'un autre Craspédosome mort, que je leur avais données, nuis malheureusement •lies périrent dans le bocal les uae» après les autres. 84 TRAVAUX INÉDITS. qui contenait un peu de cette terre ,'j a vécu depuis les pre- miers jours d'octobre jusqu'au commencement d'avril, sans que la terre eut été arrosée pendant cet espace de temps , ce qui n'eût pas été même nécessaire , le flacon étant bouché et placé à une fenêtre. 11 n'y a point de doute que la nourriture des Géophiles consiste exclpsiveraent en dcgla terre végétale , qu'ils avalent à la manière des Lombrics. Leurs intestins en sont toujours remplis. J'ai remarqué que dans des bocaux ils ne cbercbent aucune proie ; mais qu'après s'être fait dans la terre une cavité presque ovale , capable de contenir leur corps entortillé en nœud , ïU y restent plusieurs semaines sans bouger (i). 4' Déi*eloppement des Chilognathes, Le 17. octobre 1837, je mis dans un bocal trente-un in- noais cela ne peut être , non seulement por l'habitat, mais encore par les nuances du plumage. Vieillot le décrit comme ayant la tête et le dessous du cou gris-cendré , le manteau brun ; les rémiges et les rectrices brunes ; les par- ties inférieures gris-blanc. Le moineau gulaire a la tête , le cou et le thorax gris-cendré ; un trait blanc par devant le cou; le bas-ventre gris-clair , le croupion roux , le dos brun-roux, les pennes caudales et alaîres brunes , bordées de roux-can- nelle assez vif. Ce que dit M. de La Fresnaye relativement au Fringilla simplex de Lichsteinstein et de Temminck est par- faitement juste. Tanagra Pretrei^ Less. Cent, zool., pi. 45. Dans la partie zoologique de l'histoire de Cuba, M. D'Orbigny décrit le Tangara de Prêtre comme étant le Zena , ou Tangara multi- colore , et lui réunit la synonymie de celte dernière espèce , décrite par une foule d'auteurs > en ajoutant : « Il est pro- bable que M. Lesson ignorait que cette espèce fût connue, etc.» Je les crois fort distinctes : par les proportions , par la patrie et par la coloration du plumage. Le Tanagra zena est bien décrit par Vieillot, Galerie, t. I, pi. 76 : son bec est assez épais ^ le sourcil blanc dépasse peu les tempes ; Técharpe roux- marron qui tranche sur le thorax et le croupion est de cette cou- leur. Les flancs sont jaunâtres ainsi que le ventre , C est uti oiseau des Antilles et des Etals-Unis. Le Prêtre a le bec grêle, un sourcil blanc allant jusqu'à l'occiput ; le thorax et le milieu du corps jaune mordoré. Les flancs blanc pur. Le croupion jaune ; le manteau olivâtre , et un demi collier jaune mordoré sur le cou. Le blanc des ailes est de moitié plus grand que chez le Zena. Le roux de celui-ci n'est pas bordé de blanc. Il Test chez le Prêtre. Enfin ce dernier est du Brésil. Genre Megalonjx , Lesson. M. D'Orbigny , dans la partie Ornithologique de son voyage dans TAmérique méridionale , attribue, par erreur , à M. Swainson l'établissement du genre Ixptonyx > de* 1821 (pg. igS). Les neuf premières lignes dp lo4 ÏRAVAUX INEDITS* son article ont besoin de rectification. Le premier créateuï cle ce genre est King, qui en i83o le nomma Hylates ^ mais il ne fut publié qu'en i83ï. Kittliz le nomma Pteroptochos , en i83o, mais le recueil ou cette description est consignée ne pa- rut qu'en i832_, bien que portant le millésime i83i. L'établis- sement de ce genre, formé par moi dans la Centurie zoologique (p. 200), porte la date de janvier i83i , car il fut publié en ce mois. Enfin , la seconde série des Illustrations "^e zoologie de W. Swainson , ne commença à paraître qu'en i83i et non en 1821. Or, ce genre a été établi à la fois, et presqu'au même moment , par trois personnes qui ne pouvaient avoir connais- sance de leurs travaux respectifs. AviUM species novae , auctore R, P. Lesson. I . Thamnophilus palliatus. — Rostro et pedibus nigris ; corpore atro ; pallio , pteroraatibus , duabus lineis super alas , niveis. Cauda rotundâ. — Hab. Brazil. a. Platyrkyncus ZAerzremim.— Rostro suprà nigro , infrà albo; corpore insuper bruneo, rufo infrà; pedibus incarnatis. — Hab. Colombia. 3. Muscicapa regulus. — Corpore suprà olivaceo , lineâ sin- cipitali luteâ ; infrà griseo ; abdomine albido ; alarum teclri- cibus , et remigibus albo marginatis.— Hab. Brazil. 4. Muscicapa bilineata. — Corpore suprà olivaceo , luleo infrà ; duabus lineis nigris super capitera. — Hab. Indiae orientales. 5. Muscipela lapis, — Corpore toto viridi-azureo ; fronte antè oculos nigerrimo ; alis cyaneis ; pennis intùs nigerrimis ; caudâ cyaneâ suprà , nigrâ infrà.— Hab. Indiae orientales. 6. Rhipidura collaris. — Corpore nigro ; coUo antici niveo ; superciliis albis ; caudae pennis albo marginatis aut terminalis. —Hab. Timor. 7. Ampelis Merremii. — Sincipite, thorace et abdomine , uropygio , tectricibusque caudae igneis. Cauda rubra , atro marginata. Gula , genis , collo, dorso , alisque nigro sericeo. Pleromatibus aurantiacis. — Hab. Perua. §• Laxia prasipteron, — Rostro nigro ', pedibus bruneis ; IRA VAUX INÉDITS. îo5 sîncipitc , genis , collo aiitici nigro violaceo; corpore suprti , alisque fuliginosis ; circulo œiieo-vlrldi super alarum origi- nem. Thorace et abdomineque albidis. Teclricibus inferioribus et superioribus albis, nigro lineatis; rectricibus atris. — Hab. Sénégal. 9. Synallaxis sordidus,-^ Corpore suprà brunneo-rufo , sordide fulvo infrà ; mento oehraceo ; collo anteriori striato ; alis caudaque rufis cum nigro flamniatis. — Hab. Chili. 10. Icterus melanochrysura. — Capite , collo, dorso , alis, cauda média , atterrirais ; uropygio , teclricibus caudae, plero- matibus, abdomine caudae demidiata parte anteriori, luteis. Super alasspeculo albo. — Hab. Mexico. 1 1 . Icterus graduacauda, — Capite et colli parte superiori alerrimis. Corpore toto luteo ; alis , caudaque nigerrimis. — Hab. Mexico. 12. Caprimulgus odonpteron, — Setis rostre longîoribus; corpore griseo, rufo, nigro alboque variegato. Collari subtus rufo ', gulâ abdomine et rectricibus lateralibus niveis. Hic ni- gro longitudinaliter marginatis aut terminatis. Alarum duabus pennis intus dentatis.— Hab. insulae Antillarum. Nouvelle espèce européenne du genre Faucon. Le professeur Gêné a lu à rAcadémie royale de Turin (séance du 3 mars 1829), la description d'un nouveau Faucon, trouvé dernièrement en Sardaigne par M. le chevalier de la Marmora. Cet oiseau ( Falco Eleonorœ ) ressemble un peu à l'espèce nommée Hobereau {F. subbuteo) , mais en diffère principale- ment : 1® par sa taille qui est beaucoup plus forte; 2® par la couleur de la cire qui est bleuâtre ; 3° par la forme du bord tranchant de la mandibule supérieure qui n'est point échancré entre la base et la dent; 4° et enfin par la couleur des œufs qui sont d'une teinte rougeâtre , pointillés et tachetés de brun ferrugineux. Cette nouvelle espèce sera prochainement décrite avec détail, par M. Gêné , dans son ouvrage sur la Sardaigne. loÔ TRAVAUX INÉDITS. Note sur la Rissoa ohlonga Desmarest et sur d'autres coquilles terrestres et fluviales du Danube Hongrois, par M. Ch. Porro. On regarde généralement les e8pèces''du genre Rissoa Fré- minville, comme des mollusques marins et qui vii^ent sur les ro» chers des bords de la mer. Ce sont les paroles de M. Payrau- deau-, dans son Catalogue descriptif et méthodique des Anné- lides et Mollusques de l'île de Corse (1826). M. Michaud, Description de plusieurs nouif elles espèces de coquilles du genre Rissoa. M. Deshayes, Encyclopédie méthodique. M. de Blain- y'iWe .) Manuel de Malac, et Couch.^ etc., répètent la même chose. Je crois pouvoir assurer que l'une au moins des espèces, la R. oblonga Desmarest , se trouve aussi dans les eaux dou- ces, très-lom (ïela mer. Dans le mois d'octobre i832, j'ai recueilli un grand nombre de coquilles dans une anse du Danube hongrois , précisément à Mohacz , à la moitié de son cours entre Pesth el Peterswara- dain , elles y gisaient amassées en bancs flottans , presque tou- tes cassées ou réduites en chaux , mêlées à des charbons, des noyaux de fruits, des débris de végétaux, etc., appartenant presque toutes à des espèces terrestres. En octobre i838, en les choisissant et en les étudiant , j'ai trouvé parmi elles deux individus de Rissoa très-bien conservés. La situation de Mo- hacz et du pays parcouru supérieurement par le fleUve, éloigne tout-à-fait l'idée de l'intefVention dé la mer , et nous assure de l'aptitude de ce mollusque 5 vivre au milieu des eaux douces. Les deux individus correspondent exactement à la phrase donnée par M. Payraudeau pour la Rissoa ohlonga Desm. Je crois utile de la reproduire ici avec des observations minutieu- ses , pour assurer le fait relativement à l'espèce, quoique j'aie la conviction que les différences soient tout-à-fait individuelles. R. 237. Rissoa oblonga Desm., p. 7, n* 2, pi. 1, fig. 5. « R. testa turrila, alba ^ pellucida^ nitida; anfractibus septenis » vel octonis , longitudinaliter plicatis ; sulcis flai>icantibus ; » labro marginato , intus et extus duabus vnacuUs falvis no- » tato', apertura alba^ oblonga; 3 ad ^y lineas longa. » Obser- valioos, — La couleur n'est pas tout-à-fait blanche, mai» TRAVAUX INEDlTâ* I07 blancbe-cornée-verdatre ; le tissu est à demi-transparent, les côtes longitudinales et l'anneau de Touverture sont blancs et épais; il y a buit tours de spire; les côtes longitudinales sont presque nulles dans les cinq premiers tonrs ; elles deviennent plus saillantes et distantes dans les derniers ; du bord latéral jusqu'à l'anneau épais de l'ouverture , elles ne descendent que de la suture supérieure à la moitié de l'anfractus, c'est-à-dire jusqu'au point le plus enflé de la coquille j la parlie inférieure de l'anfractus est lisse et à demi- transparente. Les deux tachi's visibles en dedans et en debors du bord latéral sont petites , réunies en avant, prolongées en arrière, fauve-pâles. — Long. : 2 lig. 1/2, larg. : i lig. M. de Blain ville parle d'un opercule « calcaire oucorné^ ren- » trant profondément , unispiré , à spire latérale' »> L'opercule est mentionné aussi dans la Pasithea nigra, Tolten ( Rissoa? nigra)^ le Turbo minutus Tolten, {Risfoa minuta) Acteon trifidus , Tolten {Rissoa? trifida) , par M. Th. MuUer. Voyez Synopsis Molluscorum , anno i834. Promulgatorum y i836. M. Deshayes, qui publia la continuation à Bruguière, dans l'En- cyclopédie méthodique , i832, dit que l'animal de la Rissoa est inconnu , et ne parle pas de l'opercule ; le même silence est gardé par MM, Payraudeau , i8?6, et Mlchaud. Les deux in- dividus du Danube en sont dépourvus , mais s'il y était , il peut s'en être détaché, ainsi qu'on le voit fréquemment, après la mort , dans les Cyclostoma , Paludina^ etc. Soit pour diriger les observateurs à confirmer ce fait avec des nouvelles découvertes , soit pour faire connaître quelques uns des produits malacologiques hongrois de ce riche et vaste pays, scientifiquement presque inconnu, je donne ci-dessous la note des espèces dont étaient composés les larges bancs floltans de Mohacz. Succinea amphibia, Drap. — nionodon, Fér. Hélix arbustorum , Linii. Var. NI- V. unidens, M«ike. grofaciata. — nemoralis, Linu. — circinnata, Slud, — pomalia, Lirm. — crislallina , Mull. — pulcliella, Mull. V. coslulata. — fruticum , Mull. — striolata, Pfeiffer. — incarnata , Mull. Achçitina subrica, Brag. — lucida,Drap. Var. sobriceHa, 2iegl. !08 TRAVAUX mÉDiTs; JBuUmus ohscmus, M.a\l. ( Pcompressus, Michaud. ) V. — ? pupœforniis, Cantraine. média. V. minima. Pupa callosa, Ziegl. Tous les indi — contorlus , Mull. Var. magna, vidus, qui se montaient à quelques V. parva. centaines, avaient le callus an — corneus, Drap, (fréquemment nullaire rétro>péristomien; carac- très-grand ). téristique de l'espèce que M. Ross-— leucostomus, Mich. msessler regarde comme une va — marginatus , Drap, riété de la Pupa frumentum , — submarginatus , Yan. Drap. — vorlex , Mull. '-. — doliuni , Drap. Ancylus lacustris , Mull. — muscorum , Drap. Limnœus minutus, Drap. — tridens, Drap. Var. média. V. — palustris, Drap, parva. — pereger, Drap. f^ertigo edentula , Stud. Valvata piscinalis, Lam. Clausilia? canalifera, Rossmœss. — planorbis. Drap. — ? decipiens , Rossm. Faludina achalina , Drap. V. ma- — ? senilis , Ziegl. gna. V. média. V. brevis inflala Carychium minutum, Mull. scalaris , Reymayer. Planorhis albus , Pfeiff. Rissoa oblonga, Desmarest. — carinatus , Mull. Var- magna. ; N. B. La Physapjrum Porro (Revue zool., i838, p. 225), a pour synonymie Pkysa rwularis, Philippi. Voyez Enumeralio MoUuscorum SiciHse , etc., Berolini, i836. Je n'ai connu le bel ouvrage de M, Philippi, ainsi quel' espèce en nature, qu'a- près avoir envoyé ma description. (Ch. Porro.) Nouveau genre de Crustacé Macroure , établissant le passage entre deux familles, les Thalassinlens et les Astaciens ^ par M. GuÉRIN-MÉNE VILLE. Le Crustacé remarquable qui fait l'objet de cet article^ a été rapporté de Madagascar par M. Goudot, et ce voyageur nous a appris qu'il est fort commun dans les rivières de celte île , et qu'il est comestible , comme notre Ecrevisse. Sa forme générale le rapproche plus des Ecrevisses] propre- ment dites que de tout autre genre ; mais ses caractères ten- dent à le placer dans la famille des Thalassiniens ; car il a , comme ces derniers , les antennes externes dépourvues des lames mobiles qui caractérisent les Astaciens et les Salico- ques. Cependant la consistance de ses tégumens et tous les autres points de son organisation , autorisent à le placer dans la famille des Aslaciens , à moins qu'on ne se décide à établir une petite famille intermédiaire [Aslacoïdiens) pour le placer,ce que nous ne ferons pas ici. TRAVAUX INÉDITS. lOQ Genre AsTacoides , Astacoides , Guér. Rostre court , ar- rondi , creusé en gouttière en dessus. Pédoncules des anten- nes externes beaucoup plus longs que le rostre , leur premier article n'étant pas prolongé supérieurement en une lame grande et aplatie, mais offrant en dessus une carène transver- sale épaisse et festonnée, relevée verticalement et concourant à fermer , en avant , les cavités orbilaires dans lesquelles sont logés les yeux. Thorax grand, ovalaire, un peu aplati, avec le cinquième anneau articulé et semblant être mobile. Les antennes externes , les pattes , la queue et sa nageoire terminale , sont , en tous points , semblables à celles des jis" tacus , aussi n'insisterons nous pas sur ce sujet ; voici la des- cription abrégée de Tespèce unique formant notre nouveau genre. Astacoides Goudoti'i, Guér. Long de six à sept pouces, large de i pouce 1/2 environ. Rostre large, à côtés parallèles, avec le bord antérieur tronqué et peu arrondi , garni de deux petits tubercules au milieu , ses côtés relevés, armés chacun de 4 ou 5 tubercules dentiformes. Carapace épineuse et tubercu- leuse sur les côtés , lisse en dessus. Une forte épine courbée à l'angle externe des cavités oculaires. Segmens de l'abdomen lis- ses, le premier seul ayant de chaque côté, près des bords, quel- ques tubercules. Lobes de la queue armés d'épines aiguës et dirigées en arrière; pattes antérieures assez aplaties ,Jisses, avec le bord supérieur de la main dentelé , une forte épine à l'angle et quelques gros tubercules au bord interne du carpe. Pattes lisses, les 2® et 3® paires terminées par une main, comme chez les Ecrevisses, etc. M. Goudot nous a appris que la couleur de ce Crustacé, pendant la vie, est d'un vert brunâtre, comme celle de nos Ecrevisses; à l'état sec, il est d'un rouge brun foncé avec des taches d'un noir vei datre. Gastéracanthes sculptées et de Feisthamel, nouvelles espè- pèces d'Aranéides, par M. Guérin-Méneville, Ces espèces d'Épeires, du S. G. Gas ter acanthe de Latreille, ou Pleclane de M. Walckenaer, sont des plus remarquables, l'une par la forme triangulaire et l'aplatissement de son abdo- I lO TRAVAUX INÉDITS. men ; l'autre par *son abdomen orbiculaire , bombé en dessus et concave dessous, représentant assez bien une petite calotte. Voici la description de ces deux espèces. G. glyphica , Guér. Long. lo, larg. 20 mill. Entièrement d'un jaune d'ocre luisant. Céphalothorax de forme carrée, un peu aplati avec une petite saillie aux angles latéraux et anté- rieurs , portant deux yeux. Chélicères courtes , verticales , un peu bombées en avant. Palpes et extrémité des pattes d'un jaune brunâtre. Abdomen aplati , triangulaire , lisse , beaucoup plus large que long, festonné et échancré en avant, rétréci en ar- rière , avec les bords latéraux droits , et terminé par une pe- tite échancrure fourchue et un peu épineuse. On voit de chaque côté , aux angles antérieurs qui forment la plus grande largeur de l'abdomen , une forte épine chagrinée , courbée , de couleur brune; depuis celte épine jusqu'à l'échancrure médiane anté- rieure, il y a quatre ou cinq petites épines. Toute la surface de cet abdomen est garnie de réticulalions régulièrement sculp- tées , de forme trigone , tétragoue et pentagone , avec un pe- tit mamelon enfoncé au milieu ; tout le contour de cet abdo- men est granuleux et finement bordé de noirâtre, on voit une ligne transverse et sinueuse de celte couleur au milieu, mais elle n'atteint pas les bords latéraux. Tout le dessous de l'ani- mal est de la couleur du dessus , les sculptures de l'abomen y sont exactement reproduites. Cette Araignée extraordinaire a été rapportée de Madagas- car par M. Goudot. G. Feislhametii y Guér. Long, et larg. : 4 nii^l* Corps et pattes d'un fauve brunâtre luisant. Céphalothorax en carré transversal , très-bombé ; chélicères longues , cachées sous le céphalothorax , fortement dirigées en arrière; palpes et pre- miers articles des pattes jaunâtres. Abdomen orbiculaire, pres- que aussi long que large , très-convexe en dessus , concave en dessous, lisse et luisant, d'une couleur jaune sale, finement rebordé , et à bords noirâtres. Sa surface supérieure est faible- ment marquée de réticulalions presque effacées. Celte Araignée a été trouvée à Caïenne par M. Caternault, «t Douâ a été donnée par M. le Baron Feisthamel. Elle pour- I TRAVAUX XNÉDItS. I 11 rait être distinguée des vraies Gasléracanthes , car elle s'en éloigne d'une manière notable par l'inclinaison en dessous et la longueur de ses chélicères ; on pourrait donner à cette division le nom à* Hypognatha, Description d'une espèce nonvelle de Carabique du genre Eucamptognathus , par M. CHEVROiiAT, Eucamptognathus Lafertei, Chevrolat. — Planus, niger\ cfl- pite tantummodo supra , thorace margine eljtrisque lala villa submarginali et subapicali , cupreis ; antennis ( tribus articu- lis primis nigris) fuscis. — Long. : i5 1/2. Lat. : 5 1/2 lin.— Madagascar. Tête noire, cuivreuse en dessus, depuis le chaperon jus- qu'au sommet , sillon transverse partant de la base des mandi> bules. Sur celui-ci , deux fossettes peu profondes, internes et au milieu de la face. Dernier article des palpes roux au som- met. Corselet plan, presque carré, un peu plus large que haut , arrondi aux angles antérieurs , rectangulaire sur ceux postérieurs. Deux fossettes basales sur la limite du noir. De chaque côté une large bande cuivreuse , marge latérale uoire, épaisse , élevée , légèrement sillonnée en dedans. Ecusson en cintre allongé par les bouts , paraissant soudé aux élytres. Elytres ayant la base aplatie comme dans VAbax striola ( cet insecte lui ressemble quant à la forme ) , planes , un peu con- vexes, arrondies régulièrement au sommet, faiblement sinuées sur celui de la marge . Sur chaque étui , huit stries sillonnées , une 9" très-courte et oblique est à la base , entre la i" et la 2*. La large bordure cuivreuse commence entre la 4* et la 5* stries , au-delà de la 6* est une carène qui part de l'épaule et se continue jusqu'à l'extrémité de la suture. La marge latérale est noire, elle offre une côte entre deux sillons qui sont fine- ment et transversalement canelés. Ce genre a été établi dans les Bulletins de la Société impé- riale des naturalistes de Moscou, n» VII, p. 26 ( 1837 ) , par M. le baron de Chaudoir , sur un insecte de Madagascar qu'il a bien voulu me dédier : il est désigné au Catalogue de M. le comte Dejean, sous le nom à^Euchlamjsfulgidipennis, 112 TRAVAUX INÉDIT» Celte seconde espèce est l'une des plus grandes dans la famille des Carabiques , je la dois à M. le comte de La Ferté. Observations sur le genre Belostoma et sur les Belostomites , par M. Maximilien Spinola. Voici Tabrégé des observations du savant entomologiste gé- nois 5 résumé qu'il nous a adressé le 6 avril et que nous insé- rons en entier. 1» Les mâles ont deux onglets aux tarses, dans le Belostoma grandis du. Brésil, et je présume qu'il en est de même du Bel. indica, mâle. 2° Les individus de ce sexe varient , pour la taille, plus que les femelles. Les plus grands égalent les plus grandes femelles. D'autres sont de moitié ou d'un tiers plus petits. 3® Ce sont ces petits individus qui ont servi à faire un genre à part , le genre Dyplonjcha , Lap. Ce genre doit être sup- primé. 4** ï^^s Bolostomes mâles , ainsi que les Sphœrodemes des deux sexes , ont les organes extérieurs de la respiration abdo- minale, semblables à ceux des diuives Rhyngotes . On voit de cbaque côté, sous les 2®, 3^, 4®? 5® et 6« anneaux du ventre , un stigmate de médiocre grandeur , perforé et rebordé , qui communique évidemment avec les trachées aériennes. 5° Ces stigmates sont toujours entourés, et quelquefois cou- verts en partie, d'un duvet soyeux qui peut servir à retenir une certaine quantité d'air , pendant que l'animal s'enfonce dans l'eau. 6*^ Dans la femelle du Belost, grandis , les stigmates des 2*, 3®, 4* et 5® anneaux ne sont plus apparens. Ceux du 6® sont , au contraire , plus grands. Ils ^communiquent avec un gros cordon trachéen qui suit tout le contour latéral de l'abdomen. 7° Les appendices abdominaux des Belostomites n'ont au- cune part dans le phénomène de la respiration. Ils ne sont ni perforés ni canaliculés , ils ne sont bons ni à donirtr , ni à recevoir. go Ces appendices existent également dans les deux sexes ^ ANAÎ.fSES t)*OUVRAGF.S NOUVEAUt.' t tîÇ et ils ont toujours la même organisalion. On aurait donc tort d'y voir des étuis d'oviscapte ou des branches de l'armure mâle 9® Ces appendices sont cependant des dépendances de l'ap- pareil génital. Ils sont implantés sur ses côtés , près de son origine ; ils sortent et ils rentrent aveclui. Ils ne sauraient donc être étrangers à l'approche des deux sexes. Sans prendre une part directe à l'acte même de l'accouplement ,'^ils peuvent con- courir à tous les mouvemens qui le précèdent et qui le suivent immédiatement. II. ANALYSES D'OUVRAGES NOUVEAUX. Notice sur les dents du Narwal {Monodon monoc&os, Linn.) , par Claas Mulder. (Tydschrii't voor natuurlykc geschiede- nis , etc. , par Vanderhoeven, i835 , p. 65-109. ) L'auteur donne d'abord la partie historique. Il passe eu re- vue ce qui a été dit sur ce sujet depuis les temps les plus re- culés , et après avoir exposé ses propres observations, il arrive aux conclusions suivantes : les dents antérieures des Narwals sont des dents canines ; elles sont toujours au nombre de deux, inégalement développées ; il y a des dentsMe remplacement. Il lui paraît aussi très-démontré que le bulbe de la dent défi- nitive se trouve placé derrière la dent de lait. M. Mulder a trouvé , dans un fœtus et dans des adultes mâle et femelle des dents molaires à la mâchoire supérieure. . Celle- ci sont peu développées et doivent à peine servir à l'animal. Cette notice est accompagnée d'une planche. (Vanbeneden). Observations sur l'anatomie et l'histoire naturelle du grand Kanguroo ( Macropus major ) , par W. Vrolik. (Tydschrift I voor natuurlyke geschiedenis , etc. , par Vanderhoeven , i836, 3*dl.) M. Vrolik a eu à sa disposition un individu femelle mort à Leyden , dans la ménagerie Vanaken. L'auteur ne veut imiter ni les auteurs français ni les auteurs allemands. Les premiers, dit-il , rejettent à l'instant un livre , si le titre annonce un sujet connu , et par-là ils négligent souvent des faits trés-im- portans qui s'y trouvent consignés. Les seconds, au contraire, emploient , dit M. Vrolik , tous les matériaux préparés parles a 1 14 '"analyse d'ouvrages NOtIVBAtrX. étrangers. Si le travail de ces derniers jgagne en érudition , il perd beaucoup en originalité. L'auteur veut donc disséquer et voir par lui-même, et mettre ensuite son travail en regard dé ce qui a été fait par ses devanciers. M.Vrolikpasseen revue tout le squelette du Macropus , et il croit que les os marsupiaux ont dans ces animaux la même destination que les côtes abdomi- nales dans les Crocodiles. H examine ensuite différens autres organes qu'il considère sous le point de vue zoologique , ana** tomique et physiologique. (Vanbeneden.) MoNOGRAPHiA Chalciditum , par Francis Walker , in-8°. London , 1839 , en latin ,'^sans planches. Voici ce que l*auteur lui-même donne comme avant-propos, u Les pages qui suivent contiennent la description des espèces >i et des genres de Chalcidites , tribu des insectes de Tordre » des Hyménoptères. Les genres sont: y4phelinus, Pteropteriw, » Entedon , Eiilophus , Cirrospilus , Pachflarthics , Misco- n gaster , Ormocerus , Plerontalus et Stenocera. » Le premier a les tarses di; cinq articles , et le genre Eso- ï» cjrtus en est très- voisin. Le second a quatre articles aux » tarses , el les espèces qui lui appartiennent sont les plus » petites de la tribu. Les suivans ont encore cinq articles aux » tarses et peuvent être ainsi distingués. » I. Nervus solitus proalae triente plus duplo longior. » a. Nervus cubitalis brevissimus. — Genre Entedon. » b. Nervus cubitalis longus. — Genre Eulopkus. n 2. N ervus solitus proalae tricute duplo longior. — Genre Cirrospilus, » Les cinq genres restant ont cinq articles aux tarses , et » sont caractérisés dans rEutomogical Magazin. » Cette deruiëre phrase nous semble très-singulière ; en effet dans nos idées , quand Ton fait une Monographie , on y rap- porte minutieusement tout ce qui a été dit sur la matière et l'on tache que l'ouvrage que l'on fait, puisse suppléer à tous les autres ; l'auteur de la Monographie paraît penser le con- traire , mais cependant , dans le cours de l'ouvrage , il doone les caractères de chaque genret ANALYSE d'ouvrages NOUVEAUX. I|'^, Le genre j4p/icliniu, Dalman , est divisé en g seclîonii et f coDtieut i3 espèces. Le genre Pteropteria; ^ Westwood, e»t divisé en 9 sections et contient 10 espèces, I> Le genre Entedon y HnAmtïï , contient i35 espèces. Le genre Eulophus , Geoffroy , contient 88 espèces. Le genre Cirrospilus , Westwood , contient 1 espèce. Le genre Pachylarthus , Westwood , contien 2 espècesi^d Le genre Miscogaster , Walker, contient i4 espèces. Le genre Ormocerus , Walker, contient 7 espèces. Le genre Gastrancistrus ^ Waïker , contient i espèce. Le genre Ptcromalus , Swederus , contient gS espèces. Le genre Stenocera , Walker , contient 2 espèces. Vient ensuite un addenda ou nous trouvons : Le genre Dicyclus , sans nom d'auteur, avec 3 espèces. Le geni-e Miscogaster ^ déjà cité avec 43 espèce» différentes. Le genre Isocyrlus , sans nom d'auteur , avec 1 espèce. Le genre Spaniopus , sans nom d'auteur , avec I espèce. Le genre Cirrospilus , Westwood y avec de» espèces du n» ^5 à i58 ou 84 espèces, mais comme dans la Monographie ce genre ne contient qu'une espèce , nous ne devinons pas ou sont passées les autres. Enfin l'ouvrage est terminé par une laWe des espèces. Disons d'abord un mot des genres. Le genre Âphelinus ne paraît pas présenter de caraclère& propres , mais chacune des sections dont il se compose à ses caractères tantôt généraux tantôt pris sur les mâles fanfôt »«r les femelles, il en est de même du genre Pteropterix'fle genre Enledon a ses caractères pris sur le maie ; le genre Eulophus a les siens tirés des deux sexes ; le genre Cirrospilus est pris sur une lemeile ; le genre Pachylarthrus sur un mâle ; le genre Miscogaster , sur uq . nifiie ; le g«inre Ormocerus , sur un mâle 5 le genre Gastran-^, cistrus ne fait pas partie du tableau d'introduction, de sorte, qu'on ne sait comir^ent il s'y rattache , ses caraetcres sont pris sur une femelle ; le genre Pteromalus est pris sur un mâle ; le ^enïe Stenocera est pris sur une femelle. ,• Dans le supplément , les genres cités n'ont aucuns carac- Ii6 SOCIÉTÉS SAVANTES. tères , il est vrai qu'on paraît indiquer que cette partie est ex- traite de TEntomogical Magazin; le genre Cirrospilus de M. Westwood est extrait des Annales d'histoire naturelle et a des caractères pris seulement sur un mâle. En parcourant l'ouvrage de M. Walker, on est étonné de ne voir de nom d'auteur à aucune description et il est dif- ficile d'en deviner la cause , à moins que toutes les espèces qui figurent dans l'ouvrage n'aient été considérées comme nou- velles par l'auteur, et ce qui me porterait à le croire, c'est que sur quatre cent quatre^ifingt et quelques espèces décrites, on trouve à peine vingt-cinq synonymies, nous savons bien que dans ces genres il y a bien du nouveau 9 mais nous sommes obligé de craindre que l'auteur n'ait été sobre de recherches , ce qui aurait considérablement simplifié son travail et nous donnerait la clé de la merveilleuse facilité avec laquelle quel- ques personnes produisent de grands travaux. Quand aux descriptions individuelles , nous ne pouvons qu'en faire l'éloge , l'auteur y a apporté beaucoup de soin , les mâles et les femelles ont été décrits séparément quand ils ont été connus , et de nombreuses variétés ont été signalées ; si l'ouvrage de M, Walkerne remplit pas tout-à-fait son titre de Monographie , du moins , il sera toujours un magasin d'excel- lentes descriptions d'objets jusqu'à présent peu ou mal connus. (A. P.) III. SOCIÉTÉS SAVANTES. Académie royale des sciences de Paris. Séance du !•' avril iSSp. — M. Léon Z>i(/bKr adresse un mémoire intitulé : Réifision et monographie du genre Ceropla- tus. C'est un mémoire complet et du plus haut intérêt, comme tons ceux que M. Léon Dufour a donnés à la science, irfait d'abord l'histoire du genre , qui a été créé par Bosc dans les Actes de la Société d'histoire naturelle de Paris , donne ses ca- ractères génériques et montre ses affinités. Son chapitre second est destiné à la description des 5 espèces qu'il a connues. Le chapitre troisième est consacré à l'histoire des métamorphoses, étudiée* sur le Ceroplatus tipuloïdes, Bosc, dont la larve vit SOCIÉTÉS SAVANTES. II7 sur le Bolctus ungulatus , Bull. Cette partie du mémoire est la plus étendue et offre des observations curieuses; enfin, le tra- vail est terminé par quelques recherches anatomiques faites sur Tinsecte parfait. Ce travail est accompagné de figures dessinées par Tauteur , avec cette exactitude et celte perfection qui ca- ractérisent tous ses travaux. M. Lartct annonce la découverte qu'il yîent de faire de deux Carnassiers fossiles, dont Tun paraît constituer un genre ou sous-genre intermédiaire au Blaireau et à la Loutre. Le second, plus voisin du Chien , ne diffère que par ses dimensions et par certaines particularités dentaires d'un autre Carnassier gigan- tesque que M. Lartel a fait connaître sous le nom ^^mphy" don, M. Lartet pense que ce dernier est peut-être le même animal que celui dont quelques débris, trouvés plus tard à Epelshcim, ont fourni à M. Kaup l'occasion d'établir son genre Agnotherium» M. Vallot adresse une note sur la détermination de plusieurs espèces de poissons indiquées par Aristote. Renvoyée à M. Du- méril. Séance duS ai^riL'^^. M. Edwards lit un rapport sur un mémoire de M. P. Gervais , intitulé : Obsert^ations pour servir à V histoire des Polypes d'eau douce. Comme nous avons donné (i838, p. 5 11) une analyse de ce mémoire, nous ne revien- drons pas sur les observations qui en font le sujet , nous nous contenteront de dire que le rapport est très-favorable. Séance du i5 ai^riL — M. Audouin lit une lettre que M. Lund lui a adressée du Brésil, le 5 novembre i838, et dans laquelle ce voyageur donne un aperçu des espèces de Mammifères fossiles qu'il a découvertes au Brésil. Dans la seule classe des Mammifères , M. Lund a réuni plus de 75 espèces distinctes appartenant à 43 genres , c'est-à-dire un nombre égal en espèces et supérieur en genres aux animaux qui habitent actuellement les mêmes contrées. Tous ces osse- mens ont été trouvés dans des cavernes , en voici la liste : Myrmecophaga gigantea, de la taille d'un Bœuf. — Dasypus (2 espèces).— XertwrMJ , Wagl. — Euryodon , Lund.— Z/ie/cro- don , Luud. — Chlamydotherium , Lund. — Hoplophorus , U8 SOCIÉTÉS SAVANTES. Lund. (Tatous gigantesques appartenant à plusieurs espèces). — Paclijterium magnum , Lund. Dans la famille des Paresseux , il a trouvé cinq Megalonyx , dontl\m, M, Cuvierii, avait la taille d*un fort Bœuf. — — Spkenodon , Lund. -*- Coclodon , Lund. Dans les Pachydermes , il mentionne une espèce de Tapir , quatre Pécaris et un Mastodonte de la taille d'un Eléphant. Les Ruminane lui ont offert 2 espèces du genre Cerf, un Antilope et deux nouveaux genres [Auchenia et Leplothe- rlum ) , renfermant chacun deux espèces. La famille de» Carnagsiers comprend 3 Felis , 2 Canis , I Ours, I Cjnmlurus, Wagl. {Gueparclus ^ Duvernoy ) , 1 Chacal , constituant un nouveau genre sous le nom de Speo" thos , I Coati , 1 Eirara, et une Hyène {H. mogœa^ Lund.; Dans les Marsupiaux , M. Lund a distingué 7 espèces de Sarigues , et un nouveau genre de la taille du Jaguar , repré- sentant, en Amérique, les grands Dasyures, M. Lund le nomme Thylacotherium, La famille des Rongeurs offre 21 espèces, dont plusieurs constituent des genres nouveaux et dont quelques unes sont de grande taille. Les Chéiroptères ne lui ont offert que peu d'ossemens. Dans les Singes il a trouvé les reste d'unecspècedela taille de 4 pieds {Prophkecus Brasiliensis) et une CalUtrix ^ du double plus grand que les espèces vivante» ( Callitrùv primœvus). M. Lund n'a trouvé jusqu'ici aucun vestige de Texistence de l'homme h ' r'poque où tous ces animaux vivaient. Il conclut des observations qu'il a faites , que la zone tor- ride de notre globe , loin d'avoir été inhabitée à Tépoque qui précéda l'ordre de choses actuel , offrait, au contraire, une création animale plus abondante , plus variée et plus gigan- tesque que celle qu'elle nourrit aujourd'hui. Nous voyons en- suite, poursuil-il, que l'Amérique méridionale possédait, à cette époque, les mômes formes animales qui la caractérisent aujour- d'hui : les Fourmilliers , les Tatous , les Pécaris , les Coatis , U's Sarigues ,f le» Rats épineux ., les Coendous^ les Agoutis^ les Pacas j les Capii>ars et autres. DUais^ malgré cette analogie SOCI&TÉS SAVANTES. 11^ dans le type général, il paraît que les espèces de ces deux époques sont différentes ^ au moins M. Lund ne connaît jus- qu'ici qu'une seule exception à celte règle (Loncheres elegans). Séance du 22 airil. — M. Audouin lit une lettre de i\î. Bo- nafous relative à des observations tendant à prouver que la Muscardine est réellement contagieuse. Séance du 99 am/. — M» Geoffroy St-Hilaire lit une note ayant pour titre : D^une modification radicale dans la pensée publique , au moyen de fues unitaires répandues sur les élé- mens des choses^ et amenées par la découverte et Fintro^ duciion d'un principe primordial , l'unité de composition organique. Après avoir dit que ce principe d'unité primordiale n'avait été généralement admis qu'en i83o, l'honorable académicien se livre à de nouvelles considérations sur l'école philosophique qu'il a fondée et qui a donné un si grand mouvement à la science ; il annonce qu'un succès inespéré lui est venu en aide, ce qui le dispose à la mensuétude et à une grande cordialité pour ses adversaires. Ce qui le porte surtout à ces sentimens, c'est, dit-il, un article inséré dans le journal général, dans lequel on lit : « Les doctrines scientifiques de l'Académi- cien Geoffroy St-Hilaire portent leurs fruits : un fragment d'un poème en trois chants, de la plus grande hardiesse, vient de paraître dans le mercure universel. Nous signalons cette nouveauté aux savans et aux naturalistes. » Il annonce qu'il sait plusieurs autres publications en vers et en prose , qui vont s'évertuer sur la loi universelle; enfin il termine en parlant des mémoires qu'il a lus à la fin de i838, travaux qui, suivant lui , n'ont pas été analysés assez longuement dans le compte rendu. Il fait connaître ensuite une brochure exposant sa doc- trine et publiée par M. Vernois. SoClÉTé ENTOMOLOGIQUE DE FrANCE. Séance du 3 avril, '— Pans cette séance la Société a décidé qu'un don volontaire serait demandé à tous ses membres , pour soutenir la publication de ses annales. Comme il n'y avait qu'un très-petit nombre de membres présens à la séance , la So- 120 SOCIETES SAVANTES. ciété a décidé que les membres du bureau enverraient otez tous ceux qui habitent Paris afin de faire une collecte a do- micile. Nous désirons que le secours qu'on va obtenir ainsi ait de l'efficacité pour sauver la société entomologique' d'une dissolution qui , nous le craignons , pourrait bien être pro- cliaine, et cela précisément à cause de celte mesure, car elle ré- vèle la pénurie de la Société, et pourra en détacher beaucoup de membres peu zélés qui craindront d'être exposés souvent à de pareilles demandes. Quoique la société entomologique ait été considérée par quelques-uns de ses membres comme un mar- che-pied pour arriver plus haut , elle n'en a pas moins été une association utile, et l'on pourrait citer beaucoup d'entomologis- tes qui l'ont fondée dans le seul intérêt de la science et non dans le leur propre. En tête de ceux-ci , nous sommes d'accord avec tous les zoologistes pour placer M. Alex. Lefebvre son ancien secrétaire. Après le vote dont nous venons de parler M. Pierret com- munique, de la part de M. Florent Ducellier, jeune entomo- phile qui s'occupe de Lépidoptères , une courte notice sur des Chenilles de Sphinx nerii qui ont été trouvées dans Paris en 1837. Ce qu'il y a de remarquable dans cette découverte, ajoute M. Pierret, c'est que le Sphinx nerii a totalement man- qué dans le Midi, cette même année ^ tandis qu'en i834 et 3835, il avait été extrêmement abondant, non seulement dans les contrées méridionales, mais même dans les climats beaucoup plus froids , où on ne l'avait pas encore observé. M. Pierret ajoute qu'en 1827 , madame Lesage, née Léplan- lade , avait également trouvé plusieurs Chenilles du Sphinx nerii aux environs de Chartres ; mais qu'on n'avait pu réussir à en obtenirj une seule éclosion. Voici la note de M. Florent Ducellier. — Ces Sphinx nerii sont éclos dans un jardin du faubourg Saint- Antoine , sur des lauriers conservés depuis plu- sieurs années et sans doute originaires de Paris. Le jardinier qui me les a procuré avait trouvé dix-sept Chenilles , mais l'une d'elles périt instantanément pour avoir été placée au soleil. Il nourrit les seize autres sous une cloche à melon , dans un lieu assez obscur , depuis le milieu de septembre jusqu'au i'^ oc- SOClélÉS SAVANTES. 12^ tobre 1887. A cette époque, elles étaient toutes changées en chrysalides. Association britannique pour l'avancement des sciences* Cette illustre Société a eu sa première réunion annuelle' à Ncwcastle, sur Tyne , au mois de septembre dernier. Elle s'est divisée^ comme les années précédentes, en sections, qui ont procédé chacune à leurs travaux respectifs ; nous allons rendre un compte sommaire des notes et mémoires qui ont été lus devant la section de zoologie , la seule qui nous intéresse dans ce recueil. 1° M. Gray, secrétaire a donné lecture d'un mémoire de MM. W. H. Clarke et J. Mortiraer sur une espèce de poisson de la côte de Surinam, qui a quatre yeux. Selon les auteurs, ce poisson appartiendrait à l'ordre des Cténoïdiens de M. Agassiz, et aurait quelque ressemblance avec les poissons fossiles de la famille des Pycnodontes. Ses organes de la vision sont au nombre de quatre , la paire antérieure ressemble aux yeux des autres poissons mais la paire postérieure est fort en arrière et près de la crête occipitale. Lorsque la paire antérieure est fermée , alors on voit s'ouvrir la paire postérieure , c'est un des [caractères particuliers de ce poisson de pouvoir clore les yeux. Les auteurs proposent de fonder pour lui une nouvelle famille sous le nom de Tessaropthalmoïdes, Plusieurs membres, malgré un dessin très-bien fait , mis sous leurs yeuX, ont paru douter du fait annoncé et ont cru que le poisson en question pourrait bien n'être qu*un Anableps ; l'existence de quatre nerfs optiques étant encore un fait inconnu parmi les vertébrés, néanmoins le président, M. Jardine , a terminé le débat, en disant que dans sa longne carrière scientifique , il avait observé un si grand nombre d'anomalies singulières dans la nature qu'il était très-disposé a accueillir cette communication , et qu'au reste, il se charge d'éolaircir ce sujet curieux, en se mettant en rapport avec M. Clarke. 2° Le même M. Gray lit une description abrégée d'une co- quille nouvelle pour la Faune Britannique. Cette coquille trouvée dans l'estomac d'uu poisson sur les côtes du Northumberland , l^a SOCIETES SAVANTES. formerait, selon lui, un nouveau genre qu'il propose de nommer Neara, et qui est remarquable par la forme grêle et alongée de la dent cardinale inférieure et la grande dimension de la lame ou côfe latérale d'en bas. L'auteur connaît deux autres espèces du même genre , Tune de la Chine , figurée par Chemnitz et appelée Anatina rostrata par Lamarck , et l'autre de l'Adriatique , décrite et figurée par Olivier, sous le nom de Tellina cuspidata. Il n'est pas certain que l'espèce Britanique ne soit pas la même que celte dernière. 3° M. Wailes fait voir un individu de l'espèce d'insecte très-rare, appelé Psalidognathus Fiendii, trouvé sur un morceau décomposé de bois de palmier. Cet insecte comparé a celui que possède déjà M. Ch. Adanson est d'un sexe différent , et les différences entre eux sont si grandes, que les entomologistes eu ont formé deux genres. 4" M. Gray lit une note sur la formation des lignes angu- laires sur les coquilles de certains Mollusques. L'auteur suppose que les lignes angulaires colorées doivent naissance à des glandes j que ces glandes sécrètent la matière colorante, et qu'à mesure que l'animal augmente de volume , celles-là ont une tendance à prendre une direction divergente. Si dans le déve- loppement du Mollusque , ces glandes viennent à s'oblitérer , il sera produit immédiatement une nouvelle qui est double et qui, par sa tendance à diverger, forme deux lignes angulaires se propageant jusqu'à la rencontre d'une autre glande formée de la même manière qu'elle; alors elle s'oblitère et il se forme une autre glande double qui se comporte comme la première, phénomènes successifs qui produisent alors les lignes angulaires colorées qu'on remarque sur la coquille d'un grand nombre de Mollusques. 5^ M. Gray annonce qu'on possède actuellement dans le Muséum de la Société, le Wombat tel qu'il a été trouvé par Bass , et qui a servi à la description originale de cet animal. Une erreur typographique ayant attribué à cet individu un plus grand nombre de dents qu'il n'en a en réalité , et Illiger ayant eu l'occasion d'observer un autre Wombat , a supposé ^ue celui çu questiou formait un autre genre , auquel il a pro- SOCIÉTÉS SAVANTES, 1^3 posé dans sou ouvrage de donner le nom à^Amblotis Worn,'- hattua, La couleur du sujet^ qui avait été altérée dans Tesprit de vin, a aussi contribué à établir cette erreur qu'il convient aujourd'hui de rectifier. 6° M. Turner a déposé sur le bureau divers insectes rares j appartenant au Muséum de Manchester, et parmi lesquels il y a un espèce de Lucane de l'Amérique du Sud , une autre du genre Cupes, une troisième du genre Dorcus , et enfin un insecte fort rare appartenant au groupe que M. F. W. Jïope a distingué sous le nom de Dicranorliina. •^^ Le docteur Parnell a lu un mémoire sur quelques poissons nouveaux ou rares pour la Faune Britannique. Les espèces dé- crites sont : 1" Mutella quinquecirrata^ Mot, vulgaris, Cuvier , Mot. Cimbria; 2.° Pagellus acerina; 3® Raja chagrinea; 4° Raja intermedia , espèce nouvelle gui formerait un lien entre le Raja balis et le R, oxyriifnchus ; 5° Raja clavata; des dents pointues ne sont pas che» ce poisson un caractère aussi constant que paraissent le croire les auteurs. M. Parnell a observé un grand nombre de sujets adultes où elles étaient absolument mousses; 6° Cotlus scorpius ; 7'' Platessa liman- doides ; 8° Platessa pala; 9** MugU chelo qu'on a souvent confondu avec le M, cephalus de Cuvier, ou avec le M* capito ; io<> Trigla gurnardus. L'auteur pense, après un mûr examen d'individus de tous les âges, que le T, Blochii de Yarrell et T. cuculus de Bloch ne sont autre chose que de jeunes sujets de ce poisson. 8<> Note sur le Falco islandicus des auteurs , par M. F. Hancock. Ce naturaliste croit qu'on a, sous ce nom 1 compris deux espèces distinctes , et discute fort au long ce sujet avant de parvenir à cette conclusion finale. Dans ce travail , il a donc con>»ervé le nom de Falco islandicus Lath^m , à la véritable espèce particulière à l'Islande ; quant à l'autre •. il lui a donné le nom de F. groenlandicus; d'après le pays d'où elle vient en abondance. Voici la description qu'il donne de ces deux oiseaux avec la synonymie. a. Fable, tant parla petitesse de la partie qui les termine que par les dira€osions des Gemmules, et dans le fait, on n'y a jamais découvert d'oeufs. Tout paraît démontrer que la reproduction desActinies est rigoureusement une génération gemmipare interne , dans laquelle les Gemmules arrivées à maturité, percent leur enveloppe et viennent se loger entre les espaces interrausculaires oii cUes sont exposées au contact de 4'€«« de mer , incessamment renouvelle «t véritable stimulant de leur développement ultérieur. L'auteur, en l'absence des preuves directes sur la nature de ces tilamens vermiformes , soupçonne que ce sont des glandes folliculaires alongées, analo- gues aux folicules salivaires , pancréatiques et hépatiques des animaux im peu plus élevés dans l'échelle de l'organisation et qui , dans ce cas , fourniraient les sécrétions nécessaires à Tac- complissement des fonctions de la digestion. n« M. le docteur Bellingham dépose sur le bureau et donne la description d'une espèce d'Ascaris qu'il a découverte et qu'il propose de nommer A. Alata. Le caractère dislinclif de cette espèce, c'est qiae l'extrémité postérieure serait plus large que l'antérieure* 12° M, Hope donne lecture d'un mémoire intitulé Remar- ques sur la classification moderne des Insectes. Voici le résumé SOCIÉTÉS SAVANTES. I27 de ce travail : i" les entomologistes modernes, dans leur clas- sification, se soûl bornés presque exclusivement aux caraclères de l'organisation extérieure; 2° ils n'ont eu que rarement ou partiellement recours à l'organisation interne ; le canal ali- mentaire auquel ils ont fait jouer un rôle principal, ne peut être considéré comme indiquant d'une manière certaine qu'un animal se nourrit de matières végétales ou animales , et n'est nullement propre à la classification des insectes ; 3® ils n'ont pas adopté généralement un principe uniforme declassification, et tous ont introduit quelque principe particulier d'une impor- tance très-faible et secondaire ; 4" enfin, il n'y a qu'une élude approfondie du système nerveux qui puisse conduire à un sys-? tème plus naturel que celui qui est adopté aujourd'hui. i3** M. C. B. Sowerby met sous les yeui de la section qUel-» ques individus de fEncrinus moniliformis ^ qui présentent di*» verses monstruosités dans le nombre et dans la forme des acicules du bassin , des plaques costales et scapulaires ^ ainsi que des bras, chez lesquels on observe de manifestes et de nom- breuses variations dans la forme normale de l'espèce. Pat exemple , on remarque de 5 à 6 plaques pelviennes , costales et scapulaires, et de g à i3 bras. Il désire surtout fixer l'at-^ tention des membres delà section sur les variations de forme des tubercules de lu surface externe des jointures des doigts, quelques unes de ces jointures étant presque dépourvues de tubercules , d'autres en présentant de très-aigus et irréguliers , et d'autres enfin d'une extrême irrégularité. Il insiste enfin sur ce fait que lorsque deux coloftnies vertébrales ont été pressées l'une contre l'autre, elles présentent toules deux des élévations et des dépressions correspondantes, démontrant , suivant lui , l'exactitude de l'opinion de Muller , qui supposait que ces animaux devaient être mous pendant leur vie. i4° M. Jenyns a déposé sur le bureau une série de Musarai- gnes, et entre autres le Sorex tetragonurus dont il fait remar-- quer les caractères qui diffèrent beaucoup , selon lui , de ceux du ^Ç. castaneus Fen., qu'il avait d'abord considéré comme une variété du S. telragonurus , mais dont il fait aujourd'hui une espèce distincte, après en avoir étudié trois individus d'âges dif- 128 NOnVELT.ËS. férens. Cet animal se distingue surtout sur îa'belle^couieuf brun-maron des parties supérieures du corps , et par quelques autres différences dans la largeur de la queue et la forme du crâne. ( La suite au prochain numéro. ) NOUVELLES. On vient de recevoir , au muséum de Paris , un bel individu de cet animal remarquable auquel M. Natterrer à donné le nom de Lepidosiren, et dont il a été question dans cette Revue ( i838, p. 4o). On sait que les naturalistes n'étaient pas d'ac- cord sur la nature de ce vertébré , qui tient en même temps des poissons et des reptiles. L'examen anatomique qu'on a fait de l'individu arrivé à Paris, démontre que c'est un vrai reptile voisin des Salamandres; c'est, jusqu'à présent, le seul batracien qui ofiFre des écailles semblable à celles des poissons. Il est pro- bable que MM. Duméril et Bibron publieront bientôt les ob- servations qu'ils ne manqueront pas de faire sur ce singulier animal. Nouveaux membres admis dans la Société Cuvierienne. 457. M. Bichard Harian, docteur-médecin, membre de diverses Académies savantes, etc., etc., à Philadelphie : présenté par M. le doc- teur Robert on. 458. M. le comte de La Ferté, membre de la Société entomologi- que, etc., à Chinon présenté : par M, Çhevrolat. MAI 1839. I. TRAVAUX INEDITS. Note sur le Bihos de Hodgson , nouveau sous-genre de Mam- mifères , par M. Adolphe Delessert. L'animal qui forme le type de ce sous-genre est encore peu connu en Europe et n'existe pas dans les collections de Paris. II a été publié pour la première fois par M. Lambert , sous le nom de Bosfrontalis(i)^ que G. Cuvier adopte (2), et décrit et figuré de noureau par Frédéric Cuvier (3), sous le nom de Bos silhetanus. Malheureusement la figure que ce savant en a donnée paraît avoir été faite d'après un dessin peu exact , car elle ne rend pas très-bien la bosse élevée que cet animal porte sur la partie antérieure de son dos , bosse qui n'est pas une simple loupe graisseuse , comme le dit M. Lesson (4) , mais qui est produite par un très-grand prolongement des apophyses montantes des premières vertèbres dorsales. Dans ces derniers temps, M. Hodgson , gouverneur et résidant à Catmadou , ignorant que MM. Lambert et Fré- déric Cuvier avaient publié ce bœuf, sous les noms de Bos frontalis et Bos silhetanus , en a donné une bonne description dans les procès-verbaux de la Société asiatique du Bengale (5), en proposant avec raison d'en former un sous-genre des Boeufs, sous le nom de Bihos ^ mais en lui donnant un troisième nom spécifique, celui de S uhhœmachalus . Ce nom ne peut être con- servé , puisqu'il est postérieur au nom de Frontalis , publié par Lambert. Quoiqu'il en soit , la description du savant Anglais donnant une idée exacte de l'animal qui nous occupe , nou" croyons utile de la reproduire ici. (i) Trans. of Lin. Soc. , vol. VII, pi. 4. (2) Règne animal , 2e éd. , 1. 1 , p. 280. (3) Hist. nat. de Mamm. , t. III , 42" liv, (4) Manuel de Mamm. , p. 393. (5) N° 66 , juin 1837 , p. 499. Tom, IL Année iSSg. q l3o TRAVAUX INÉDITS. «« Après des recherches très-pénibles et coûteuses , jai enfin réussi à me procurer les dépôudles «empiètes des deux sexes du Gauri-gau, Les côtes sont au nombre de i3 paires seulement; le crâne des deux sexes est remarquable par sa grandeur et par un front large, surmonté d'une énorme crête transversale demi- cjlifMlnque. Ç*est le prolongement d^s^vertèbres dorsales AC^i- lement qui produit réiëvatioa extraordinaire de la partie anté- rieure du corps , les vertèbres cervicales n'étant nullement iprolonges. L'«lévation s'étend IongitudLnalement;de laiprem.ière à la dernière paire de ^àtes : (elle e«t plus brusquement pro- iiMicée en ^vant et s'abaisse inseusiblement en arrière. La plus igrande hauteur de la bosse, produke par le prolongemeitit de ces vertèbres , lest d* ii4 pouces au dessus de la co-lonine dorsale et c'e&t la tfjoisième vertèbre , à partir de rextrémité antérieure , jqui atteint oetle hauteur. C'est cette particuiarrifcé qui ren-d Ka- nimal tuès-remarquable ; il est Bœuf, om classé comme tjel ,.paf le nombre de ses eôtes et par la forme générale de son emae, mais il s'.e9 •distingue suffîsammeol; , comiixke un sou&rgeuf e ou type séparé, par le plus .grand développement du front, par la grandeur remari^uable de sa crête frontale et ipaf l4i:sailiie )ées vertèbres dorsales : cette dernière particularité oâtéologique -donne à cet animal l'apparence d'un Chameau ou jd'uneiGirafe^ en faisant toutefois ab&lroction de la tête. » J'appelle ce type Bibos; c'est un nom qui .est -également J)on , soit qu'on suppose qu'il indique un ficpw/^d'une grandeur pxtraordijoaire (comme Bis et Bas) ou un animal tenant du Bison et du Bœuf (quasi Bi-Bos), Vo.us vous rappelez mes dessins du t le Qaurus ou le Qqypfeus Ues ajii- ipurs, car ij fi'y a pjjs de description assez claire jde Tun ou 4e r^.ulre de ces animaux. Quelques uns appeUen.t le Gauri'-t gaji Bpeuf, d'autres, J^isoip, jCje qu'il est en rjéalité, je no je sais pas ; en cp/isé.q^i^ence , je doi^ donner à jnoQ type un f^fff^ distinct , soit Subhœmachalus. » j» 4^insi donc, le Qauri-gau des forêts élevées €3t le Bibos ^f^liçe mâchais f^ l?oJ>., et forme je type du nouveau sous-geure Bibos. La Société en îiura aclyellement une description très- ^;Kac|e.et minutjguse : d'un côt^ les particularités ostéplogiques (jéjà înentiopn,ées Coupent, à notre animal uu caractère frap- pait 4je ppuyeauté , et de l'aulre donnent un nouvel intérêt à tout ce que les anciens nous ont appris sur leur Urus, I^es poils sont aussi fournis £t aussi coucbjés que ceux du Bœuf, seulement ils sont un peu plus allongés, et frisés sur le front et les cuisses. Ses couleurs sont en général brunes ou noires, ou variées de noir et de blanc. La queue est très- courte et ne descend pas jusqu'au jarret. Toutes les particula- rités de la structure de cet animal retombent dans le caractère du sous- genre et ses caractères spécifiques peuvent être décrits en deux mots : « Le grand Bibos indien sauvage , avec les poils fournis et couchés , d'une couleur noire où i)rune , ayant 10 pieds , depuis le museau jusou'à la queue et 5 i/i deiiaiit aux épaules, Ga«r/-^ûM de l'Indostan. » ' '^ J'ai tué plusieurs individus mâles et femelles de cette belle' et rare espèce à Tullamaley, dans le Mysore, à 20 milles des Neelgerics, plateau situé aux confins du Malabar. J'en ai tué quelques individus à la base de ces mêmes montagnes , qui sont élevées d'environ 7,800 pieds. On m'a dit qu'on le troiivait aussi dans le Travancor, où on le prend avec des filets. Ce Bœuf est très-sauvage et naturellement très-ha|;çli , (Bl.iJ se défend facilement contre tous les animaux féroces. On ne le trouve qu'à la hauteur de 3 à 4>ooo pieds environ au dessus du niveau de la mer, sur le penchant des montagnes. J'en ai trouvé dans les montagnes de Shewroy-Hill près i\fi Salem, dans le Carnatic ; on l'a tué aussi près de Gingée, à 60 milles N.-O. de Pondichéry, et, d'après le rapport de pGrsanneî" lâî TRAVAUX INlÉDli-S. dignes de foi , il paraîtrait qu'on Ta tué fréquemment sur tou- tes les Gates qui s'étendent depuis Surate jusqu'au cap Como- riu. Etant cette année à 200 milles de Bombay, sur la montagne de Mahabuliswhur, des chasseurs anglais m'ont dit l'avoir tué dans le voisinage. Enfin, il paraît qu'il est répandu, en plus ou moins grande abondance depuis Surate , en suivant les di- vers plateaux qui se trouvent intermédiaires entre le Nepaul et les Gates, jusqu'au Sylhet, district situé dans le Bengale. On m'a même assuré que ce Bœuf est répandu dans la chaîne des Gates qui longe la côte de Coromandel. Les Anglais qui habitent l'Inde donnent au Gauri-gau ou Gungli-gauXes noms de Sylhet- Catle, de Gjallj et de Byson. Les habitans du Carnatic et de Pondichéry l'appellent, en lan- gue tamoul , Câte-yrme^ ou Buffle des bois. J'ai rapporté plusieurs peaux préparées des deux sexes de ce bel animal , ainsi que des crânes. Tableau de la famille des oiseaux Accipitres [Raplores)^ par R. P. Lesson. 1" Sect. Diurnes. I" fam. Serpenta RI E^. — Genres i. Gypogeranas ^ Hl'g* ^. Dicholophus , Illig. {Cariama, Brisson ; Microdactylus , Geoff. ; Lophorhfnchus , Vieill. ; Palamedea, L. ) 2* fam. Vulturidej:. 3. F'ultur , L. ; 4' Sarcoramphus ^ Dumér. {Gypagus , Vieill.) 5. Catharlhes, Illig. [Catharista, Vieill.) 6. Neophron, Sav. {Gjpaëlosy Bechst.) 7. CalheturuSy Sw. {Jlecturus, Gray.) 8. Phene , Sav. {Gjpaëlus , Storr.) 3" fam. Falconidés. — 1° Aquilineœ. 9. Ibycter ^ Vieill. 10. Phalcobœnus j d'Orbig. 11. Dapfrius , Vieill. 12. Poty^ borus j Vieill. {Caracara , Marcg. ; Gymnops ^ Spix.) 12. Gymnogenys y Less. {Poiyboroides, Smith.) i4- Mili^ago, Spix [Parasifalco ^ Less.) i5. Pandion , Sav. {Triorchis , Leach.) 16. Haliœtus j Sav. 17. Circaëtus ^ Yie'iW. 18. Therathopiusy Less. {Helotarsus , Smith. ; Bateleur, Levaill.) 19. Hœma-' tornis^ Yi^. 20. Harpjia ^ Cuv. (Thrasaëlos , Gray.) 2i. -^^MiYa , Brisson. 22. Spizaëlus , Vieill. {Morphnus , Cuv.) a3. Clrubiiinga, Less. 24. Spizastur y Less. 25. Cymindis ^ ÏBAVAtJX INEDITS. l33 Cuv. 26. Rosthramus , Less. — 2° Accipitrlneae. 147. Herpc" thoteres , Vieill. ( Dœdalion , Vig. ; Physeta , Vieill. ; Maca- gua, Azara, Less. , d'Orb.) 28. u^stur, Cuv. {Dœdalion^ Sav.) 29. ^slurina, Vieill. 3o. Accipiter , Ray , Willugby {Nisus^ Cuv. ; iS/?amMj, Vieill.) 3\. Brachypterus , Less. 32. HarpO' gus, Vig. (Diodon^ Less.; Bidens, Spix. ) 33. Lopholesy Less, (LepidogeniSfGray,) 34. A^iceda^Sw. 35. Gampsonyx^W^, — 30 Falconideae. — 06. Jerax, Vig. 37. leracidea, Gould. 38. Falco , L. ( Cerchneisj Boié , Tinnunculus ^ Vieill.; /?^- potriorchis, Boié; Hierofcdco ^ Cuv.) — 4° ^S^'^coïi^^^^* "• 39. Iclinia^ Vieill. (iVcrmj , Boié.) 4o- Circus , Bcchst. ( C/rcM.f, JCh. Bouap.; Strigiceps , Ch, Bonap.) 4i» Pernis j Cuv. 42. ^^£^^0 , Bechst. ( ^M/eo , Less. j 5m/6o gallus , Less.; Butactes, Less. ) 4* fam. MiLviNBiE. 43. Elanus , Sa vig. (Elanoidesy Vieill.) 54. Nauclerusj Vigors. 45. Mt7^a.y, Bechst. II« Sect. NOCTUBNES. 5«fam. Strixideje {S irix , L.) 46. Surnia^ lyum. {Nyctia, Sav.) 47. Scotiaptex^ Sw. {Njctea^ Ch. Bonap.) 4B. Noctua^ Cuv. ( Scotophylus ; Sw. ; Athene , Boié ; Nudipedes, Less. ; Ptilipedes , Less. ; Glaucidium , Wied. ; Njctipeles , Sw. ) 49. Lophostrix , Less. 5o. Ketupa, Less. 5i. Scops, Sa vig. 62. Heliaptex, Sw. 53. Asca/aphus , Isid. Geoff. 54. Asio , Brisson (5m/>o , Cuv.) 55. Phodilusy Isid. Geofif. 56. S/rnium, Sav. 57. (7/a/a, Ch. Bonap. (0/M.y et Z7/«/a , Cuv.) 58. iSfrwr, Sav. , Cuv, , L. Révision de la famille des Pie-grièches , par R. P. Lesson. Extrait d*un species des oiseaux (manuscrit). I. Pie-grièches types ou coinpressirostres. A. Carnivores : Sylvaines. ui.^;i . Genres : Lanius , Less. Cosmopolite. — Telephonus^ Sw,— Chœloblemma , Sw. — Corvinella , Less. — Afrique. B. Omnivores : Buissonières. Genres : Malaconotus , Vig. — Afrique. — Crocias, Tem.— Asie. — CoUuricinclay Vig. et Horsf. — Australie. — Prionopsy Vieill.— -Afrique — 2 espèces, ^j aijptî,!^ i» aiimi «i ^ ««utul 5S4 TRiviùx mÉDfts; C. ÊnTomophagés : Sylvîcoles. Genres : Entomàporus, Less. {Lanius et Nflaiis, Sw.) -^ kh'x^xxe.—Lanicterui , Less. — Afrique.— i^«/c«//icM/, Vi6îff.< . — Australie. —^Q^c/i^om, Sw. [Laniagra, d'Orbig. et Là Fr.) .^Amériff. -^ Lunioy Vieilt. — Amériq. — OxytiotÛs^S^, — Afrique. ' ^IL Pte-griéclieâ îorigipenhcs du Hirondelles. •Gèflres : Téphrodoniis, Sw — ^^Asie. — ^/7flmî*^, Isid. Geoff. ^kûG.-^Hfpiipetes, Y'i^.—Âèie.^^OcypteruSj CuV. [Artd-^ mus j Vieil!., Leptopterf±; Hofsf.) IIL Pie-grièche^ lôngirôstres oii CorvineS. Genres : Varigà, BU§,— liés a'Àfriqiië et d'Asie. -- P?^^ ri^jii ,.Lès^s.~î1è^ à' ki\h,-^Ptatylophui , S>f . ^ Ile^ d'A^îi^. Phonfgama , Less. — Asie. — Garrulax, Less. \Ûrliiè)r'ô'fiÛs , Sw.y lanthbcincî'a, G6iilcl).i^Âsië. IVr Pîè-grièches cbnirt^âlrés.-^^^^^'^'^^^^Vi -ji^ A. P. Tangaras. Genre: Cissépis\'^\e\\\. — Amer. >*. B. P. Lbfibt^;— G. : Edolius, Ctit;— Aâîèét Àfr. %^^G. I*. Mésanges.— G. : Par^a/o^w^ , VièilL— Àsii; '-^D.P. Uér\bs.—G.:Picnônôtus, Kuht—Uië. — Ceblepyhi, Gtif . -^ Afrifjùè. — Erûciporà \ Sl^. — Àsfe. — Trîcophàràs , Temm.— Afrique, — Trichixos , Less. — Asie. — Micr'opûh , Sw.— Asie. — Pblfodon, LàFr. {Ândropadiis, SW')^Xii''i((i^. •^^Aplonis, Gould.— Asie. '^^^^'^) «lo^--»*' ' E. P. Sylviës.-^Cj. : VirÉo, Vieil!.— Améi-. F. P. Motacilles. G. : Enicura ^ Teram. — ksÀé. ^^^ jéjtti ^ Less. -^ksle. -r— {Eupetes f Pars, Temm. ). ..i ..• r .,,,^^ /^j; V. Pie-grièches Ampélides ou syndaclyle». Genres : PlÙockloris, Sw. [Collurampélis, Less.) — Amer. — Pachfcephàlà, SW. — Australie. — ? Ebp^aliria, Sw. — ? Leiothrix , Sw. — ? Pterulhiusj Sw. ' ' -^ Description d*ùne nouvelle espèce de Pie-grièche tuée à Oran, {Lanius algenensis) , par M. Lesson. Cëtië Pîè-grîèche retracé sur la côté nlédiiéri*ariéertne ^'A- frique, les Làhiits excubitor et theridionalis , dont elle h l^s formes , la taille et presque enlrèfemëht la colbfàllair. Cdhi- TRAVADX INÉDrrS. 1^5 parée mi"niïti«rasement à chacnne d'elle , eWe en esl facilonioTit distinguée , et viendra peut être un jouT enrkrhtf h Cttalognc des espèces d'Ewrope, car il e»t piobuble (jH'on b relKimveni en Espagne. Voici sa phrase diagnostique : « Rostro et ptdihns nigris^ Gorpore brunneo-griseo soprà , griseo infrà. Tania lata aterrimâ super auricuUs et o«uki>$ ; alis nigris cùm speculo niveo; pennis aîarufn secnndariis cerculo albfdo' terminatife ; rectricrbiw mediis alri»< le^eraiibUs albo terminalis ;, exlerio • ribùs RÎYci», ciiHi flamniulâ atlerrimâ mmedio parie. >i Long, j^ 9 poli. - Celte Pie-grièeke a lé bec robuste, fort; le dessus de \» léle gris-brun, plus foncé que sur les autres partie» qui sont d'un gris-ccodré assez intense. Au bord frootal wa^t »«te jarg^ ban- delette noir profond , qui traverse les région* o^i^laire tt auri- culaire, en des«ettdaBt uo pttu sur les côté* du €ou. La gorge et k devant du cou s^nt gris-bladc ; le Iws du coa , le thuraxj les flancs , le ventre , sont gris fortement iiMaancé de cendré. L«s couvertures inférieure» de la queue sont gris clair, passianl au gris-blanc< Les tectrices alaire» sont grises t^rmittées de blanc. Les tectrices secondaires sont moires terminées d'un rebord étroit blanc* Les pennes secondaires sont brun-rous- satre , aussi tei-miaée» nt terminées ou I>ordées 4» blanc, et les -pUi» externe» sont blauebes , avec une longue flaramèebe noire à ieur centre. Cet oiseau à 9 pouces de lon- gueur totale. 11 a étéiué pM* M. Joseph Miission , capitaine de corvette , commandant la station , et le seul individu^^ivie j^'aie Tueat dépe9éau.cabH>iiét de{iocbefort.-u^\\uvvuV\ : luïn'ï j^ Révision de la famille des Fouçmiluers {Myioihmdeœ'S , ^ar R. î*. Lesson. ' ' ' . Bec comprimé, denté ; ailes courtes et concaves. i'^*frîbu : PoUtmîUiers huissonniers, — Tarses médiocres, eraplumés au de'SSiïâ du getioti ; doigts libres. Bec crochu et dénié ) trèft^eoiuprimé* Yout à terre et se tiennent 6ur leâ brfi'n« cbes basses des arbi:e^ eUi^at les bui^ons. l36 TRAVÀDX INÉDIT* A. Fourmilliers Pie-grièches. Bec très-denté, très-crocliu. Genres : Tamnophilus ^ Vieill.— Amérique.— i*br/»ic£Vorfl5, Sw. — kmét.'^Drjmophyla , Sw. — Amer. — Rhamphocœnusy Vieill. — Amériq. — Notodela^ Less. B. Fourmiliers Merles. Bec comprimé, peu denté, tarses et queue courts. Genres : Myiagrus^ Boié.— -Amérique. — Myiothera , Illig. — Amériq.— ilfyrmoiAe/*a, Vieill. — Amériq. — ( Myrrrieco- phaga , Lacép. ) — Myophaga , Lesson. — Asie. — Timalia, Horsf. — Asie. — Chemœzaj Vig. — Amérique. C. Fourmiliers Gobe-mouches. Bec légèrement déprimé; tarses longs; queue très-courte. Genres : Brachypteryx , Horsf. — Asie. — Conopophaga , "Vieill . —Amérique. 2* Tribu : Fourmiliers Rhynomyes, Bec court • narines re- couvertes par une écaille. Habitudes terrestres. Oiseaux cour- reurs, rarement buissonniers. Genres : Merulaxis {Malacorhynchus, Ménét.) Rhinomye , Isid. Geoff. — Amérique. — Megalonyx , Less. Pleroptochos , Kittliz , Hylactes , Kyng, Leptonyx , Sw. — Amérique. 3® Tribu : Fourmiliers Gallinacées. Tarses nus au dessus du genou. Ne perchent point ; courent sur le sol. Les femelles pondent par terre, sur des feuilles. Les petits suivent leurs mères comme les petits des Gallinacées. f^'î Genres : Eupetes, Temm. — Asie. — Pitta, Cuv, — Asie. -i* Chlorisoma , Sw. — Asie. — Myocincla, Sw. — Amérique.— Myioturdus , Boié , Ménét. , Wied.J {Grallaria , Vieill.) -*r Amérique. 4" Tribu : Fourmiliers syndactyles. Doigt médius soudé au doigt latéral. Genres : Tinactor , Wied. Tamnophilus , Vieill. Oxypiga, Ménét. — Amérique. — Pithys , Vieill. — Amérique. Oiseaux rares ou nouveaux de la collection du docteur Abeille, de Bordeaux , par R. P. Lesson. I. Pityriasis gymnocepkalup , Less. -^ B arita gymnocepka-' lus , Temm., pi. col. 67. — Ile de Sumatra. TRAVAUX INÉDITS. l3«, 2. Bucco mjrstacophanosy Temm,, pi. 5i5. — Ile de Suma- tra.— Maie et femelle. 3. Bucco frontalis y Temm,y pi. 536, fig. i. — Ile de Su- matra. 4. Bucco RafflesU^ Less. , espèce inédite. — Rostro et pe- dlbus nigris ; setis rostro longioribus ; fronte , sincipite iiigrls; vertice et occipite et coUo parte superiori rubro-sanguineo tinctis. Superciliis azureis j genis auriculisque aterrimis, puncto rubro notatis. Macula lulea laterali coUi ; gulâ et collo ante- , riori azureis, bis plumis clarè lineatis. Corpore , alis, caudaque snprà viridi prasino, remigibus atris; corpore infrà viridi luteo tiucto ; caudâ infra cœruleâ.— Long. : 9 poil. — Hab. Sumatra. 5. Timalia Trichorrhos , Temm. , pi. col. 694 , fig. 1 . — Ile de Sumatra. 6. Muacicapa erythrogaster, Shaw, Lesson , Thétis , pi . 4> > fig. 2. — Nouvelle-Hollande. 7. Icteria dumicola, Vieill., Encycl. 2, p. 702, gai. pi. 85. —Amérique septentrionale. — Pipra polyglotta^ Wilson. L'in- dividu n'avait pas le tborax orangé, mais d'un jaune d'or pur. Le reste parfaitement comme dans les descriptions. 8. Turdus flui^ipesy Vieillot, nouv. Dict. xx , 277 et En- cycl., t. II, p. 670 , espèce i25. Cet oiseau est assez incom- plètement décrit par M. Vieillot. — Rostro et pedibus luteis ; sincipite, genis, collo anteriori , thorace, abdomine medio , alis , caudaque nigerrimis. Pallio , dorso, uropygio, lateribus corporis et tectricibus inferioribus griseo-ardesiacis. Ptilosis sericeis. — Long. : 8 poli. — Hab. insula Trinitatis hispanio- lensis. 9. Pjranga œstwa ^ Vieill. , Ency cl. n, enl. 741. Tana- gra mississipensis, auct. "—Mexique. 10. Sitta carolinensis, Lath., esp. 3. — Amérique septent. 11. Tanagra Scrankii, Spix , pi. 5i; d'Orbigny, pi. 24 , fig. 1.— Pérou. 12. Sj-hùa pensiliSf L.,en\. 6S6f fig. i. — Etats-Unis. i3. Anthus correndera, Azara. — Chili. , l4. SjnaUaxis ruficauda^ Vieill., Encycl., t. II, p. 622$ l5^ TRAVAUX InIdM. tBé CuUcîfofâ ekgansj Leés. , Zodï. clé fà Théfis, t. lî, p. 325.— Chili. ' i6. TamnôlanieTi ge)Aré ndlive^tr. ïypfe f Tàmnoîûnius li~ ifidus ^ Lesson, Pilangus chilensis , Lesson , Thétis , Zôoî, , p. 32'3. Tjrftinnus guUUrâlÙ ^ EydoQx , GétVtffe , FaYôrite , pî. 63. Tatnrtôphilui IMdUs, KhÛUij Acâd. P^tersfe., p. 4^5, pK ï. --Chili et Yalpàràîsd. ' i ^'. Tàtfiûôtàniu^ fer^uginetir^ hesitii\ — Siftcîpïté nïgfb ; ' côf pôfe instrpéi' ârdéisiac't) , infrà ciririàitioîineo ; gùîâ grîseâ.— Hâb. Mexico. ï8. Atiâ^u LdtfeaM, Jéùtië, Léssôû, îiïûst. Zôot./pt. n. •^tmi .i:' ■■-■ ^ ' ■.::■"'.■"*.;.'■' ^"" "19. ■hëss(mià(^yihrmot&ly1^\\Mi, tjt^ïhf'^nÈ^i.ily p. 248. Buffon, enl. 7 38, fîg. 2. — Chili. ao\ MôiaMa pkdfa^ Fi'alidlîri, Prèceérf, t.t, gv^'O- — Calcutta. /; o' . îii. Thglodyteê plutëH^Ù,Mie\il., Érîcycï. , t. ÎT, p. 4^. • iiîÉ. 'Êf-ddhypt^fic ^Vô/dr'y LéSsô*. — C(ôrp*é siipr'â , sfri- cipile , genis , câtfddqtic brtintieb-spâdiceîs ; gtïlà , c'ôlld , tho-* rîTétJ al^domineqtk; âJl/o sertcëo; tlhiàrurti pttunfs caslîtneîs. Rds- tro Kvidoj pedibuà subinfcai-naiis. — Lotig. : 5 polK — Hab. Sutnafthx; 'd'bsq J-; ^^i Pmtmééi^ màmlûtusi Tèmiii., pi. col.edb, fig. î.-^ Mi^'âêfMflStra et de Btri-néo. ^ «4. TimaÙti^iclafis^ Hot^sf, Zoôl. resesfst^h irt JaVA. Myiû^ thêtû fieltifii ^ ^Tcfrinii, pi. eol. 442,- fig* i.— Ile ^e StHnatra. La figure d'Horsfield est très-exacle : celle de Teraniinck Iwt médidere oiti appartiendrait à tine autre espèce. 25. PhjUornis Mulleriij Teram. ^ pL col. texte* — Ile de Sumatra. — Fœmina. — Rostro et pedibus brunneis J corpore supra prasino, viridi-luteo infrà ; gulâ luleâ. Duabu^maculis coeruleis lïijstacalibus. Orbitîs citculo luteo cinclis.— Long. : p. poil. 6 lin. 26. "Genre nouveau , volsiiï des Bâftiis. ÛdloràmphUsy Les, — Bec moins long qUe la tête, robuste , pitis lai-ge à la base qôë liam f ^krùà'Hémptinié BUT les cotés j ^^mmé «B deftus , mirnî cl'un aTéie doMâle entamant le^ pfîufrtés dH ffo'nt , p^ recourbé à la pointé ^ à bords presque étôHk ei lissée, H hfHH^ ches distantes et fobtistes; cottirtliésùre Éfitié ^6\èh àiièùné ; Tiri- féricure non rcnQce en dessoué. Narines frontales , fiëfcéè'^ èft trous arrondis. Ailês cburteë,^ à 1'* remise îddirtïèhtàîte , 2* brève , les 3» i 4* > ^ » 6* et ^« égalés et les pitfs lori^ties. Tarses fdibles , courts ^ à è ddits en af'afit et ^ eii àf f ièfê. Qucne ftiédiocrè, éclifflficréè ; fdfrn^ëdé ïiféctHces. Caloramphus sat^guitiàlentûs, Les., espèt'ë friédltë.— RôsïfB rubro ; pedibns sanguineis ; ccffpote sùpFà brtifirieo, grîsëô îlÈf- frà sanguineo tinctd. Alis, càudaqUëbfûnilëîSi-^Lioitg. : 6 ^Ôu: 3 lini^Hab. Stfhistfa. ^« \ii\>bri, x«•^r»r» «b DjeScription de deux Coléoptères nouveaux découverts par M. le vicomte de Lamote-Baracé , aux environs de Chiuon ( Indre-et-Loire ) , par M. Guér»n Méneville; Aphanisticus Lamotei, Giiër. Cette jôlîe ëslpè^ë est lé"lleitt\5îrf distincte des A, emarginatus etfkùHtûs-^ i^il Perdit sùpcr^fltf dé faire feâSbrlît- toriè lë^ batlàfctèrc's ^iVi Péfbîgn^èftt dé cêà â^x insectes , il suffira de dire qu*eHë est dé fotnié beàucbùj) plus ailohgée et plus étroite; Soii feoff^s "ëki d'iiïi hoir îrroiiïé fenf- lànt, lott^ de 4 millimètres et Vsit^é dé 3/4 dë'rtîllfh^^tfé^ Wti^ lémerit. La tête est g'i'dsèé , plus large ^lé longue , "écKan'crlee en avàtit, fîneàièïit pforièluéé avec de faibles irâ'fregsiôns ^i*- rbndies représfenlatit de ^i-bs Jjblnfs. Lé ëdrè'élet c'sl tfri jJèli plus long qtie large , troh^ué droit àÛ tfôrd aîiVéi^tfr ; ^^1 large que la tête en kv'iut -, i^iiéd en âif ?éfe , à^t dtuît pW-^ foiids sillons trànsvei-sàtix, tfebôfdé^t ïèsicôtfe'cô1iVe¥tl^ iffi^ préâsîbriS ï^u'èfn rémàrq'ûè sût là tété ; s6h ÎToï'd '()6'sféi'^tii' ^^ un peu sihëûx , avec les iitiglrs ^^sé^ n'Igcfs. LéS ^fr^s'scyfi^'îrtï moins deux fois pîiiè lotigûéè cjtfëlatgtè ël lë'cftm^fél Héiltli^,^ la larl^éur du cbrgetet à îèUr baèfe , êë rèh^e^mi feA§îlllé 'flfii sensibletïïent et i^rWbd^es hii lioM. L^iit <^firfavfe ë'êi 'gô¥Hîe i98 points enfoncés fanges éh sttîeS, i*llé4 dttl tift Sîlîttinl l^gttudïfi*! près de la suture ért où Hiilie* et letfr boVd ëSt f(^iéiriént ^fltiéè près de la basé. * WoUë aronS dédié cet rfféëéffe % fibm tcTtfôï^Blè '6bôff«rè , l^O TRAVAUX ÏNiDITS# M. le vicomte de Lamote-Baracé , qui s'occupe d'Ento- mologie avec un grand zèle et auquel on doit déjà la décou- verle de plusieurs espèces entièrement nouvelles , ou que Ton n'avait pas encore trouvées en France. Monotoma BlaMi, Guér. Nous avons cherché en vain cette espèce dans la Monographie des Monotoma , publiée par M. Aube ( Ann. soc. ent. , t. VI, p. 4^3 ). Elle est très-voi- sine de ses M. picipes et brei^icollis , mais elle en dififère par quelques caractères assez tranchés.' Dans la M. picipes il y a sur le front deux petites impressions longitudinales un peu obliques , et une autre punctiforme , peu visible sur le milieu du verlex, ce qui ne se voit nullement chez la nôtre. Dans la M. breç^icolUs les angles postérieurs du corselet sont coupé* obliquement , tandis que chez la nôtre ces mêmes angles offrent une sorte de saillie épaisse , tuberculiforme et que nous n'a- vons trouvé mentionnée dans aucune des espèces ni de M. Au- be ni de M. Kunze , dans la Revue entomologique de Ger- mar , iSSg, 2« cah. , p. 385. La Monotoma Blaiuii est d'un brun foncé , longue de 2 mil- limètres et i/4 et large de près d'un millimètre. Son corps est assez allongée , arrondi sur les côtés. La tête est coarle, trian- gulaire, avec les angles postérieurs, derrière les yeux, assez saillans , arrondis et garnis de ^ ou 5 poils crochus et dirigés en aidant : elle est ponctuée et chagrinée. Le corselet est de forme carrée, un peu plus long que large, coupé droit en avant, avec les angles antérieurs très-peu saillans , assez ar- rondis , les côtés droits , faiblement crénelés et les angles postérieurs saillans , épaissis en un petit bourrelet tubercu- leux ; la surface de ce corselet est assez bombée , chagrinée , et elle ofi're en arrière deux très-faibles fossettes oblongues et assez rapprochées entre elles. Son bord postérieur est très-no- tablement prolongé et arrondi en arrière. Les élytre. sont un peu plus larges, arrondies sur les côtés, un peu tronquées au bout , et couvertes de points enfoncés rangés en lignes et entre lesquels on voit de petits poils courts et couchés. Les antennes et les pattes sont d'un ferrugineux plus ou moins obscur. Cette espèce a été trouvée dans des détritus de plante; nous «4« l*avons dédiée à M. Blaive , entomologiste zélé qui habite , avec M. de Lamole, le château Du Coudray, près Chinon. A l'occasion de cette description , nous ferons remarquer que M. Aube a été problablement trompée par l'inspection d'Individus qui avaient été mouillés , quand il dit que plu- sieur Monolome offrent de chaque côté de la tête , er. arrière des yeux , un petit appendice spiniforme , légèrement arqué et pointu. Nous avons constaté sur deux des espèces de M. Aube ( Quadricollis et Spinicoliis ) que ces prétendus appendices spinii'ormes ne sont que des poils crochus agglutinés ensemble et semblant alors former une petite épine. Ces poils existent chez les individus frais de toutes les espèces , mais ils tombent très-facilement au moindre frottement. II. ANALYSES D'OUVRAGES NOUVEAUX. * Recherches physiques et médicales, ou Mémoires originaux de médecine , chirurgie , physiologie , zoologie , géologie et analomie comparée, illustrés de planches contenant 160 fig. , par M. Richard Harlan , D. M. F. L. S. Lond. , profes- seur d'anatomie comparée , etc., à Philadelphie, membre de diverses académies et sociétés savantes, etc., etc., etc.— ] vol. grand in-8<* de 653 pages avec planches. Philadel- phie, i835. Ce beau volume est rempli de mémoires importans , tous bien connus des naturalistes et qui placent leur auteur au rang des premiers zoologistes de notre époque. Ces mémoires sont en si grand nombre qu'il nous est impossible d'en donner même le titre , contenions nous de dire qu'ils sont indispensa- bles à tous ceux qui veulent être au courant de la science et qu'on ne peut étudier avec fruit la zoologie de l'Amérique, sans les consulter. (G.-M.) Observations sur la disposition naturelle d'une partie de la côte est et de l'intérieur de Sumatra , avec des remarques et des descriptions de quelques animaux, par S. Muller. ( Tydschrif voor natuurlyke geschiedenis , etc. , par Van- DERHOEVEN, l835, 4* dl. ) D'après l'auteur , le Semnopithecus crislatus se rapproche ; lî? Â^iMâm JJ?opy.RA^3E8 muvsAat . d^if,e/^^.^affi'us , ^\i$^\ hi^ parles forjnes que par ses mœurs. Il con^.lji^mç qe^ejftda^jt une espèce distincte. M. S. MuUer doute 4^4? psé^^^ 4tt *y« niaurus è Sumalra, tandis qu'il possède ^jp ^)ii§ieurs exemplaires du Semn. crislatus. _ Pfirj»^ les espèces de mammifères les plus communes , l'au- AeiMT ^ite : Vffylobjates syndactylus. Sa voix claire retentit |]^^tOut dans les bois. Il vit en troupes de deux à cinq individus. .Ces obs^ervations sont accompagnées de trois dessins faits 4'aprè^ nature , par Vanort , et représentept très-bien la phy- §JQU0{ixie des Jtiylojbates syndaclylus , Siamang et AgUis. l^& Eeureils les plus communs qu'il a rencontré dans ces cô^tr<^§s , S(Ont : Sciurius bicolor , Se. insignis et Se. vittatusy Fr. Cuv. Ce courageux voyageur a trouvé là pour la première fois YHylqgqli^ tqfiff. , Tçiypi, D.ans des endroits plus bas , oa ^ rencontre plus particulièrement M Hylogale javqnicus. Le Cervus equ(nus et le Cerms Jiiunilac ont été trouvés à la iiauteur de 4)Opo pied^. f jc Rlîin,océrps est jlrèa-répaçdu partout. Le T^pi^ ^^ très- commun à 2,000 piejjs aji dessus du niveau de )a i})ç^. M. S. MuUer parle aussi d'une cojleçtipn d pise^a.u^ tués ^i la hau leurre i ,600 à 2,000 j)ieds au dessus du niveau de la mer, parmi lesquels il yen a de très-rares et une vingtaine d'espèces nouvelles. 11 figure la J^çJLe ^^e;^ ,e^c^ içn^^i^s suivantes : Trogon Mqckloti , Tr. flqgrans , Psilopogon pyrolophus , Bucco oorti, P/iœnic opteras elongalus , Glquçppis occipùalis^ Timalia lugubris y Tim. mltrçLtçi, Tyi}. ^^triolataf Enicurus diadematus ^ Boié, manuscrits; Pitiq venusta, Myolhera lo- ricata^ Eurilqymus p^fttçLçinus, Muscicapa solitaris ^ Muse, concreia^ J^os leiiçogrfiLmi^ic\{^ , lûsçiSjtj-mpamslrigus. ( P. J. Vanbeniden*) J^KMOijjE sur six nouvelles espèces de Céphalopodes trouvées dans la Médiljerranée , à Nice, par M. J.-B. Verany. MEMOIRE sur deux nouvelles espèces de Céphalopodes troi^v|Bes dans l'Océan, par M. J.-B. Verany. (extraits des Mem. délia Acad. roy. délie science di Torino, 2^ série , t. II , avec jalancheg. ) » M. Yeranj est un zoqlpgisl^u ^Isil^i i^^ yi'h et (rjii^nieluj.n , connu des s^ vans p^r les ma|;Hifi(jues 4çi^'P^ 4^ ,Çç^hjgi|lop^ile3 qu'il 5 communiques à M. d(i ppfM^Jif ^ ^fi^Uf ItC^-V^Pf*^ blement par ce savant daqs ^es t;ayau^, I^ ^ d^puy^f ^^l^ lî| merde Nicefluel(jues espèces jf}i4^§§^^^!^(^ {{je Ç/Çi>b.H^?9des auijuî opt paru novveMes et dont j} 4oflUCLp Açf de^*s aétaillécs accompagnées de bQnnes figuras. Pliig^ie^urs de .ces espèces copstituent des vai;iélés tfès-i^o,léxes§^j?^s J'^^/çgs ftéjà connues ou n'en sont que déjeunes indivjcjj^^ ççi^ip^pp le verra dans le grand travail que publie M. i^lyjde ^'Orbigny sur les Céphalopodes. Voici les noms, que M. Verany donne À -,es 6 esA- ^""" '•'■'"'"'''' ''>^-» "^^^''^ ^'' '"'^' . * "":,; Eledon Genely Octopus Carence ^ Oclopus Salut li , Làlîgo CiÂndetU, Lsligv Marmorœ , Loligo Berlhelolii. A ia suite ^e ces descriptions , M. Verany Indique plusieurs autres espèces 3i|tt^;Uïs .i «'n -'.l Dans le second ipémoîrç, m tr^VXP lîJ 4esjcrip|;>99 4p jfîo^î- gopsis Bomplandii , Verany, espèce des pim ,ejxtjipoi^^j8HWr.cs et tout-à-fait neuve , carac^risée surtout ^^ ses bfq^ .q.ii.i «ont terminés par yn petit boiilop , et de V.OnyçhQteikth.is Mgr^fr X'.e premier a été trouvé mort, le second était daqsFestç^QVftç d*4\n Dauphin. j;G.-Itf,n) Catalogo sistemactio, etc. — Catalogue systématique des çq- quilles observées par M. l'Abbé Brumati; Broch. 10-8° de 56 pag., avec i pi. lithograp. Goritz, i836. Dans cette publication , iM. JBrmj^Ali décrit les MoUiiiiques terrestres et fluviatiles de son pays, Monfalcone, situé au nord- ouest de la mer Adriatique; c'est à lui aussi qvie l'on ^oll la connaissance des espèces me.iilio.i,i,nft^ ^9f M. le ^iir<);\i de Férussac, dans spn magnifique pvivRage, epinn^ è^ Mo^fak^Jine près Trieste. Ce Catalogue atteint un double but , celui de faire cojiftWtWî au dt'hors une partie des richesses n.'^turcUes de l'Italie , et de donner un livre presque élémentaire auxétudians. iNous savons i44 ÀKALfsls b'ouVragès Nouveaux. que M. BrUmati se propose de donner une suite aux illustra-' tiens de sa patrie, pour ce qui concerne les mollusques ma- rins, les poissons et les mammifères. La conscience qui dirige cette première publication nous fait souhaiter les autres. Ce travail est précédé d'un avant-propos , d'un dictionnaire des mots techniques italiens et de quelque vue'générale. Il mentionne ensuite 89 espèces dont 7 regardées par lui comme nouvelles. Nous croyons devoir faire à leur sujet les observa- tions suivantes : Le n* 8. Hélix lemmiscata^ Brumati , n'est peut-être que l'une des variétés de VH,'cincta, Millier, modifiée par le voisi- nage de la mer. Le n® 25. H. hirsutay Brum., correspond à VH. fehurlana, Férus. Le n° a. Buîimus littoralis, Brum., peut être regardé comme une grande variété blanche du B. acutus^ Brug. " » Le n» I. Achatina cornea , Brum, est VA, Algira, Brug. Le n° 3. Clausilia cincta, Brum. , est très-proche à la Cl. Stentii , Rossmsessler. Les n® 4> 5. Paludina palula Brum. et P. minuta Brum., sont déjà connus sous les noms de L. expansilàbris ^ H'ig» c* P, inustis, Fér. De même on doit aussi rectifier quelques unes des autres es- pèces; ainsi le n° 3i, ffelia^ algira , est VH. verticillus^ Fér. Le n" 29, H» acutimargo, Ziégl., est V H. gemonensis , Fér. (H. isodoma Jan.). Le n" 26, H, cornea, Drap., estl'-^. intermedia, Fér. Le no2, Clausilia papill aris , Drap. , donnée comme espèce, est très-proche à la Clausilia gibbula, Ziégler. Mais si M. Brumati s'est trompé quelquefois dans la clas- sification spécifique , on voit qu'il en avait lui-même le doute ; il modifie les phrases des auteurs de manière qu'elles ne con- viennent qu'aux espèces décrites , et qu'on les reconnaisse de suite ; il ne se trompe que sur les noms et nullement sur les caractères. Après chaque phrase , il donne des synonymies , principale- ment italiennes , une note intéressante des variétés , l'exacte k ANAtTSES d'ouvragés NOUVEAÛ^t. t^^ description de plusieurs Mollusques, espèces soigneusement fi- gurées. Par les rectifications que nous venons d'indiquer, on voit les produits de Monfalcone se placer exactement dans la Géogra- phie malacologique. U Hélix aspersa, Bulimus acutuSf Ca- richium myosotis , etc. , décèlent le voisinage de la mer; les Hélix feburiana , intermedia, verticillus, etc., se trouvent en rapport avec les mêmes espèces jusqu'à présent propres de la Carniole , Carinthie , elc, ainsi que VH. gemonensis ^ etc. , qui est absolument propre à Tltaliesupérieure. Ce sont les produits du Nord et du Midi , rassemblés dans l'espace de quatre lieues carrées. (Ch. Porro.) Zeitschrift fur die Entomologie, — Revue entomologique , par E. F. Germar. In S® avec pi. Leipzig, iSSg. ' ^-r.. Dans une courte préface , l'auteur , après avoir énoncé les motifs qui l'ont guidé Jdans l'entreprise de cet ouvrage , indique la manière dont ce travail sera divisé : 1* Les mémoires originaux sur toutes les parties de l'ento- mologie , avec exclusion de toute description isolée , et prin- cipalement les travaux monographiques et les faunes. 2** L'abrégé ou la traduction, avec des remarques, des mémoires ou autres travaux entomologiques qu'on ne peut se procurer séparément. S*» L'annonce et la critique des ouvrages détachés. 4^ Des annonces de livres avec leur prix , et de courtes ob- servations sur des sujets du ressort de l'entomologie. L'auteur annonce qu'il fera son possible pour faire paraître chaque année ! volume de deux forts cahiers. Le prix , tant que le journal ne dépassera pas 25 feuilles , est fixé à 2 tha~ 1ers 8 gros, environ lo fr. 5o c. JaL>au.i]iiv»'(j «ijtiug T. I", 1" cahier, avec 2 pi. col,, iSSg. .?;'i>')f > .*f, 1* Mémoire monographique sur les Schildwanzen {Scutel^ laires , Punaises) , par l'éditeur, avec i pi. col,^ Après quelques généralités, l'auteur donne un tableau synop- tique des genres qui sont au nombre de 23 , dont 6 nouveaux appartiennent à l'auteur, ce sont les genres Arctocoris, jilpho" 10 l46 ANALYSE P'OUYRAGES NOUVEAUX. coris , Phimodera , Psacasta , C^lliphora et Cœîogîosset, Viennent eniuite les caractères des genres et les descriptions des espèces , avec une phrase latine spécifique en tête , com- prenoant plus de 3oo espèces. La planche contient la figure de 8 espèces et quelques détails. 2® Mémoire monographique sur les Mantipes, avec un coup d'œil rétrospectif sur les ordres des Orthoptères et des Névrô- plères, par W. F. Erichson, avec i pi. (p. 147 ). Dans cet ouvrage , l'auteur décrit 24Mantipes, ce quiaug* mente beaucoup le nombre des espèces de ce genre que Ton croyait connues jusqu'à présent. La planche en représente deux avec la comparaison des organes buccaux des différens genres de Névroptères. ^ Stir là constitution chimique des corps gfas, et aperçu sur les Lépidoptères qui tournent au giras , par le professeur POEBNER (p. 174)- 4" Trois nouveaux genres de Cigales, par l'éditeur (p. 187). Ce sont les genres Clastoptera, Xerophloea eiPhfllosceliSf les espèces rapportées sont peu nombreuses. Tom. I*', îi* cahier, avec 3 pi., iSSg. 1® Sur les Eldtérides , qui ont des appendices membraneux aux tarses , par l'éditeur. L'auteur donne d'abord un premier tableau synoptique ren^ fermant deux grandes divisions , les Ëuchnemides et les Ela- Irides , où il signale 58 genres , dont aucuns nouveaux ; ce p'est qu'un tableau d'ensemble d'où l'auteur extrait ce qui fait positivement U sujet dci 6on tmv|iil> cette partie donne lieu à un nouveau tableau divisé ea deux parties et con- tenant i3 genres, dont 4 nouveaux. Ce sont les genres He- mîcrepidhu , Dipropus ^ Heteropus et Atractodes ; ces i3 genres n'entraînent pas la description d'un grand nombre d'espèces. «' Le genre Leucospis ( Hyménoptères) , traité monogra- phiquement par J. 0, Westwood , avec 2 pi. (p. 287). L'auteur établit peu de subdivisions dans son travail , il décrit 36 espèces , dont les deux dernières seulement pourront donner lieu à deux sous-genres , les Metaîlopsis et les PolU^ tomorpha^ l^s planches Cannent la figure de 5 e?,pècçs ^\ ^es détails (le caractères. 3** Dél)rouil|emçi;xt dfis espèce^ d'Europe ^q gçare ^o^ff^q ( Ilymt'noptères ) , porHerriçh Sç^açffer (p, ^67). ;,,;3,i,:i ^,1 L'auteur donne d'abord en latin un tableau synoptique des espèces au nombre de 32 ; il désigne ensuite les espèces qui lui sont ou tout-à-fait inconnues ou douteuses } il établit la, sy- nonymie , puis il passe à la description des espèces , presque toujours la description est accompagné d'une phrase latine. Dans l'arlicle correspondance du recueil de M. Germar, on trouve la notice suivante : Pag. 365. M. Waltl. Remarques sur divers insectes (ex- trait de l'isis ). Lfgceus apierus , Psylhi coleoptratay Blatta germanica y Ojçytelus depressus ^ Drosophila melanogastfit- Cynips quercus j Microgaster glomeratus . .\n>rti,Mm Pag. 367. M. Germar. Question sur l*y^cfc?«/«a (Phalène) brumata, Pag. 367. M. Erichson. Remarques sur quelques espèces de Coléoptères. Cantharis lateralis , Lin., Byrrhus concolor ^ Sturm , sur les Ocelles des Slaphylins. Pag. 371. M. CnARPENTiER. Synonymie de quelques Ortho- ptères et Névroplëres. Empusa hyalina^ virens^ tricolor^ Mari" tis sinuata , Locusta elongata , Bradyporus dasypus , Grjilus elephas , miles , Sphingiformis. Détermination des espèces de Libellules y figurées dans les Icônes des insectes de Ratis- bonne, par Schaeffer ; détermination des Libellules de l'ou- vrage sur les insectes de Rœsel ; observation sur le Forjïcula minor. Pag. 383. M. KuNZE. Remarques sur le genre Monotoma de M. Aube et description de 5 espèces nouvelles, Pag. 387. M. Frayer. Avis sur quelques espèces de LéniJ* doptères et extrait d'une lettre de M. Boié. ' Pag. 3g3. M. Germar. Remarques sur une JtfowcA^ em- poisonnée. ' '* Pag. 394. Vente d'insecte^. Pagi 365. Société entomolo^ique de Stettii) ^ et sta^u|s de celte Société. t • tf llÊ^ ANALYSE D*ÔUVRAGES NOUVEAUX. Nous ne pouvons que faire des vœux pour voir prospérât un recueil qui nous tiendra exactement au courant de ce qui se fait en Allemagne , et qui ne peut qu'être bien dirigé entre les mains du savant qui s'est chargé de sa principale rédaction. ( A. p. ) De quibusdam insectis Sardini^ novis aut minus cognitis , auctore J. Gêné. Fasciculus II. Nous avons publié une analyse du premier fascicule de cet important travail, dans cette Rei^ue , année i838. Voici le contenu du second. Cf menais Marmorœ ^ Lehia nigricoUis , Carabus Genei, Dej. , Nebria Genei, Dej. , Notiophilus marginatus , Chlœ- nius auricollis , Dalh., yégelœa ( nov. genus e feroniarum tribu) fuba^ Anisodactflus "virens , Dej., Acmœodera Borji, Brullé, Ac, Prunneri , Anthaxia scutellaris ; Ant» ferulœ , Trachys reflexa^ Cantliaris Genei ^ Dej., Canth, inculta ^ Cantharis chlorotica , Dasjtes cinctus ^ Das. flauescens ^ Necrophorus faner eus ^ Altagcnus fallax ^ Ail. marilimus ^ Hister pustU" losusy Geotrupes geminatus ^ Dej. , Elaphocera obscur a, Ce- tonia Sardoa , Dabi. , Cet. carthami , Dalh. , Trichius facis- olatus ^ Tr. zonatus .f Germ. , Dorcus musimom , Tentyria monticola, Asjda glacialis, As, rustica, As. Combœ, Philax nwalis , Cheirodes sardous , Helops Genei ^ -^^j*» Anthicus mj-labrinus, Bruchus meleagrinus , Rhynchites ilicis , Erirhi^ nus atomarius y Stenopterus decorus., Adimonia sardoa, Chrj-- somela stachydis , Spartophila lineata , Labidoslomis cenlro^ maculaia, S maragdina ferulœ et Papilio hospiton. Presque toutes les espèces sont représentées dans deux planches très-bien dessinées par M. F. Comba. Plusieurs de celles qui avaient été déérites dans le fascicule premier ont été mentionnées ici parce que l'auteur ajoute quelque chose à leur description ou aux notes sur leurs mœurs. (G. -M.) Alterum supplementum Coleopterum Europ^e sive additio ad catalogum et supplementum i. Dupletorum coUectionis Villa, conlinens species aliàs, nunc pro mutua commuta- ANALYSES d'ouvrages NOUVEAUX l^g tione adhuc ofFerrendas ; nec non aliquarum specierum cmendationes et synoinmia quae in catalogo anni 1 833 , et supplemento anni i835 oblatefuerunt. (Br. in-8°de l6 p. Mediolani, i838. ) A la suite de ce nouveau catalogue , MM. Villa donnent la description des espèces nouvelles qui y figurent; nous approu- vons cette manière de procéder qui devrait être suivie par tous ceux qui publient le catalogue de leur collection. Les espèces nouvelles européennes décrites ainsi par MM. Villa , sont au nombre de i8. Ces entomologistes zélés et intruits, désirent obtenir des espèces de Coléoptères d'Europe, en échange ils offrent celles qui sont indiquées dans leur catalogue. On peut leur écrire directement à Milan. Trois cents animalcules infusoires dessinés à l'aide du mi- croscope, par M. Pritchard, de Londres. Six planches gravées sur acier, accompagnées d'un texte extrait de l'ou- vrage du même auteur et publié par Charles Chevalier y ing. -opticien à Paris, Palais-Royal. Paris, 1 838. *• C'est une petite brochure in-8** de 38 pages , dans laquelle M. Ch. Chevalier a résumé rapidement les faits les plus cu- rieux qu'offre l'histoire naturelle des Infusoires. Il a acquis de M. Pritchard les planches représentant un grand nombre de ces singuliers animaux, figurés d'après les travaux' des plus récens et surtout d'après les planches de M. Ehremberg. La brochure de M. Chevalier est destinée a donner une idée des êtres merveilleux que le microscope nous a fait connaître, elle piquera la curiosité et déterminera un plus grand nombre de personnes à observerver à l'aide d'un instrument que M. Ch. Chevalier a considérablement perfectionné dans ces derniers temps. ( G.-M. ) Oui^rages adressés à Société Cuifierienne, L'Académie royale des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse, adresse ses mémoires pour l'année iSS^. La 3ociété agricole et industrielle du déparlement du Lçt têé- SOCIÉTÉS SAVANTES. "* adresse son bulletin. Voici les numéros qui nous sont parvenus. II et 12 de i838 et i à 4de iSSq. III. SOCIÉTÉS SAVANTES. ÂCA-[yMrE LOYALE DES SCIENCES DE PaUIS. Séances des 6 e/ i3 mai iSSg. — - Rien sur la zoologie* Séance êa îxo friài.— M. Magendie présente le résume sui- vant de quelques expériences qu'il vient de faire sur le isys- ième nerveux, « Les fl^fs sénsitifs elles moteurs Tachidiens sont également sensibles quant ils sont les uns et les autries intacts. » Si l'on coupe les nerfs sensitifs , les nerfs moteurs perdent immédiatement leur sensibilité. » Si Ton coupe par le milieu les nerfs moteurs , le tout qui reste attaché à la moelle épinière est tout-à-iPait insensible ; le bout opposé conserve , au contraire , une extrême sensibi- lité. Dans ce cas, la sensibilité va de la circonférence au centre. » Si Ton coupe les nerfs sensitifs à leur partie moyenne , le bout qui tient à la moelle est très-sensible ; le bout qui liertt au ganglion à perdu , au contraire , toute sa sensibilité. » M. Magendie se propose de rechercher si cette itifluencê des nerfs sensitifs sur les nerfs moteurs ne se maintiendrait pas dans la moelle entre les divers faisceaux qui la composent et qui eui-mêmes peuvent être distingués en sensitifs et moteurs. » M. le docteur Petfùn adresse «h Mémoire sur h Dfàgon^ gonèau. Obseri^athn reéueilUe à V hôpital militaire de Kasso- al-y^yniff i au Kaire , en i838. Renvoyé à l'examen de MM. Blain ville , Serres et Milnes Edwards. Séance du 27 mai. — M. Geoffroy Saint-Hilaire lit un Mémoire intitulé : De la brochure du phj-sicien anglais M. Richard Lamming^ ayant pour tithè . Jipplicàtion îles dxiomcs de la mécanique et du Calcul j^'eôrnà trique ûHx phën^^ mènes de C électricité. SOCIETES SAVANTES. l5l Ce mémoîrfe , rempli de rues ingénietisrs el dans lequel le célébré académicien rend une justice éclatante aux travaux de M. Lumming^ n'ayant que des rapports Irès-^^oîgnés «vec les travaux dont s'occupe la Ret^ue zootogique , nous nous bornons à le signaler aux naturalistes. M. Flourens lit un Mémoire intitulé : Recherthts ttnatûmi^ (fîtes sur la struch&e ée^ rHtnihranés muqueuses gastriques ei intestinales. Ce Mémoire forme la suite defcelùi que le savartt académi- cien a lu précédemment et dans lequel il a montré que la mem- brane muqueuse des lèvres, de la bouche et de Foesophage se compose du derme, du corps muqueux et àv^Vépidtrmè. i Dans ce travail, M. Flourens s'occupe de la mertbrahe tniV-* quense de restômac et des intestins. Il montre qu'elle est éga- lement composée des trois membranes superposées dont se compose celle de la bouche et de Toesophage. M . Lartet attnonce qu'il vient de faire \m nouvel ^nvoi d'ossemtns fossiles au Muséum. Il signale Itis suivans cbmme n'ayant point encore été découverts : ï* Deux Taupes, l'une déjà sensiblement plus petite que l'espèce vivante , l'autre réduite tl dès proportions moindres de moitié au moins ; 2* Un petit insectivolre -très-voiifn des Musareigiies^ ^lUfin 3® Un fossile appartenant bien certainement a un Dcsmâti de même taille que celui que l'on trouve vivant aux abords de nos montagnes pyrénéennes , sauf que ce morceau semblerait accuser des formes un peu plus trapues. M. Bazin adresse la lettre suivante : u En attendait que je puisse avoir l'hoaneur de communiquer à l'Académie Je résul- tat de mes recherches sur la structure intime de l'organe res- piratoire des animaux vertébrés, permettez- moi d'appeler l'attention des anatomistessur quelques petits muscles qui sont restés inconnus jusqu'à ce jour. » On sait que le nerf pneumogastrique des poissons est très- dévcloppé; or,«e nerf, quoiqu'en ait dit le célèbre Scarpa , se rend constamment à des muscles et est par conséquent un nerf moteur. Partant de ce fait, que nous considérons comme un iSa SOCIÉTÉS SAVANTES» principe , nous nous sommes demandé si , outre les muscles bien connus qui meuvent les arceaux branchiaux , il n'en existerait point d'autres ou se rendraient les nombreux filets du pneumogastrique que nous 'suivions sur une branchie de Merlan. « Nous avons essayé de suivre plusieurs de ces filets dans quelques lames branchiales , et malgré leur petitesse , nous avons cru apercevoir de petits faisceaux musculaires , nous avons eu de suite recours au microscope qui a changé notre doute en certitude. » Ayant sous la main une tête d'Esturgeon , nous avons pensé que ce que nous n'apercevions qu'avec une assez forte loupe sur le Merlan , se verrait facilement à l'œil nu, sur les branchies de ce grand poisson. La préparation que j'ai l'hon- neur de présenter à l'Académie prouve que notre attente n'a point été trompée. » Dans l'Esturgeon , chaque lamelle branchiale est réunie dans les trois quarts de sa longueur avec celle qui lui est op- posée , ou sa congénère ; c'est dans l'épaisseur de chaque cloison interlamellaire que se trouve un petit muscle, ou faisceau musculaire , qui se divise à la manière des muscles lombricoides de la main et va s'insérer d'une manière analogue , par plu- sieurs tendons qui s'entrecroisent, aux lamelles voisines. Tous ces petits muscles s'attachent par leur autre extrémité au bord postérieur ou convexe de chaque arceau branchial. L'artère branchiale et la veine du même nom , se trouvent comprises ou situées entre eux et les muscles qui vont du corps de l'os hyoïde aux arcs branchiaux. » Nous avons également constaté l'existence de ces petits muscles dans les lamelles des branchies du Maquereau. » En se contractant ces muscles rapprochent les unes des au- tres les lamelles branchiales. Ce sont donc des muscles expi- raleurs. Mais nous croyons que leur principal usage est d'ac- célérer la circulation branchiale , et nous nous demandons s'ils ne remplissent pas les fonctions du cœur gauche qui manque aux poissons. sociétés savantes. l63 Association britannique pour l'avancement des sciences. Suite. (Voyez le n* d'avril, p. 121,) 1 5» M. Gray a lu quelques observations sur les trous que font les Pholades. Il a rappelé d'-abord qu'il y avait divergence d'opinions entre les savans à cet égard; que les uns regardaient les trous excavés dans les roches par ces animaux , comme dus à un effet purement mécanique, et d'autres à^un effet chimique. D'après l'examen de la craie de Brighion, auquel il s'est livré depuis peu , il pense aujourd'hui que les perforations sont dues au premier de ces effets. Il a montré plusieurs échantillons de Cette craie percée par des Pholades , et appelé l'attention sur certaines fossettes circulaires faites à l'intérieur par les épines implantées sur la coquille, aussi que sur une impression centrale produite par une élongation de la coquille dans un point de sa surface inférieure. Il a annoncé que cet animal n'occupe pas toute la cavité qu'il perce, mais la partie supérieure seulement. Cette opinion a été combattue par quelques membres , et M. Gray a déclaré qu'il ne l'appliquait qu'aux Pholades et non pas aux autres coquilles térébrantes ou aux Mollusques nus. i6** Sir William Jardine a donné lecture d'un rapport sur l'état de nos connaissances sur les Salmonidés d'Ecosse. Ce sujet, qui fait depuis quelque temps l'objet d'une discus- sion entre les Ichthyologistes de la Grande-Bretagne, ne nous parait point avoir encore été exposé d'une manière assez nette pour établir les caractères précis et une synonymie exacte des Salmonidés écossais ; nous nous contenterons donc de cette annonce , sans entrer dans l'examen du rapport de l'auleur et sans rapporter les termes de la discussion à laquelle il a donné lieu. 17° M. Allis rappelle dans une note que le docteur Riley de Bristol avait annoncé, dans une session précédente, qu'il avait trouvé dans l'Autruche africaine les rudimens d'un troisième doigt. M. Allis déclare à son tour que ni les individus du Muséum d'York ni ceux qu'il a eu occasion de se procurer depuis dans ce but , ne lui ont rien présenté qui puisse faiço Ht §4 SOCriTfiS SAVANTES. soupçonner l'existence d'un troisième doigt rudimeutaire dans cet animal. 18° M. Trevdyan a fait Voir un individu viVfmt ven;int de Rome du Coluber natrix des naturalistes italiens , qui difiere évidemment de respêce anglaise. ig° Le docteih* Chàrltoh a mis sotis les yeiiît de la section un Tetrao /Ja^^eMara dé Témmihck, et a lu une courte notice pour démontrer que cet oiseau, quoique décrit comme une espèce distincte par ce cèléÎDre ornithologiste, n'est en réulité qu'un hybride entfe la poule du Lagopède Ptarmigan tt le Coq de bruyère. Cette théorie n'est pas nouvelle ; elle efet appuyée de î'autorilé du professeur Nilson de Lund, et le docteur Charlton cherche encore à là fortifier en annonçant qu'on n'a encore pu parvenir à découvrir et à décrire la femelle de cet oiseau ; tandis que tous les ans ou eiivoie un grand iiOmbrb de mâles en Angleterre. 20" Sur les Sternoptixîiiées, famille dé Jibissohs osseux.» par M. le docteur llandyside, d'Edimbourg. L'auteur donne l'histoire de cette famille et décrit ensuite avec détail une espèce nouvelle de ce genre qu'il propose d'ap- peler S.Cœlebes, pour la distinguer des S» Hermaniei Olfersii, dont elle se rapproche beaucoup. Voici la place qu'occupe ce poisson dans les méthodes de classification. Poissons osseux. Ordr. 5. Malacoptérîgîéns abdominaux. Fam. 4* ^) Salmonidés ; h) Sternoptixinées. Genre i*'^ Sternoptix. Espèce a) S . Hermanii ; p) S. Cœlebes. Genre 2* S. Olfersii. 21® Distribution des Pulmonifères terrestres en Europe, par M. Edw. Forbes. Ce travail étendu n'est guère susceptible d'extrait ; l'auteur y passe en revue toute l'Europe, qu'il par- tage en quatre grandes divisions testacéôlogiques où régnent certains genres et certaines espèces. Il fait ensuite connaître les modifications qiie diverses circùnslances font éprouVier à SOCIÉTÉS SAVANTfcïJ» t'SS telle divisîoti loiite climatologique , tels ijbë la nature dti sdl et des roches, les montagnes, les élévations, l'infloence éc l'homme, etc. ^ qui multiplient, propagent, diminuent ou anéantissent les espèces; enfin il fait un appel aux naturalistes anglais pour Taidcr dans la confection d'une carte géographi- que des Mollusques lerreslres et fluviatiles dans la Gt*ahde- Bretagne , «n pretiànt pour modèle une carte de géographie botanique, dressée par M. Brand et établie d'après les principes les plus philosophiques. 22** Notice sur la présence annuelle de quelques individus de la tribu des Stercoraires (Leslris) sur la côte de Durham , par M. Edt7. Backhouse. Le premier de ces biseaux qui arrivte à la côte, est le LestrH Richardsoniï , qui vient en septembre, et il est bientôt suivi au bout de 1 5 à 20 jours , par le L, pbmitrirms , et tôus âeux font place vers le milieu d'octobre au Sktia , qui disparaît d« môme au bout de 3 semaines. 23'» M. Jenyns fait vdifts espèces inédites de Gimicides; î'tthè d'elles a déjà été annoncée par Latreille , qui toutefois h'ett a pas donné les caractères. On la trouve en abondance dans le nid des Martinets ; TautrlB ii ëté retifcôrttrée sur tihe Pipisti^éUfe; Il propose pour la pnèmière lé liôm de C. hirundinis et pbur l'autre celui de C. pipistrelU ; il donhe le caractère ûe ces insectes et montre en quoi ils diffèrent dtt <7. îectulûrius -des auteurs. 24<*MO^C" a donné lecture d'un f apport ordonné par l'asso- ciation sur l'état actuel de nos contiaissances relativetnetit dUt animaux marsupiaux. Ce rapport très-élendu embrasse trois parties ; datts *ià pt<é* mière , M. Ot\>-en considère la zoologie des Marsupiaux ; tians la seconde, leurs rapports avec les autres Mamifères, "et tfans là troisième les particularités de leur système reproductif. Il termine par l'examen des ossemens fossiles ut; ces animaux trouvés en différentes localités , et qui ont donne lieu depuis peu à de si vives discussions entre les savâns anglais et étran- gers. 25"!!^. Yarrêll a entretenu la section sûr Un* nouvelle espèce l56 SOCIÉTÉS SAVANTES. d'Éperlan , pêchée dans la baie de Rothsay , et dont il donne la description. Sa formule serait, selon l'auteur, D. II. — P. 14. —V. 12. — A. 12. — C. 19. Il propose de donner à cette espèce le nom à^Osmerus hebridicus. 26* M. W. Hope a lu enfin une notice sur les insectes nuisi- bles de i838, et en particulier sur le Tipula trilici de Kirby. (Malepeyre.) NOUVELLES. Premier congrès scientifique italien a Pisb. Un congrès scientifique en Italie , est non seulement une nouveauté , mais encore une bonne fortune pour les savans de tous les pays. Les amis des sciences applaudiront de toute leur force à cette heureuse idée, qui indique que l'Italie ne veut point rester en arrière dans le mouvement scientifique mo- derne. Honneur donc au souverain éclairé qui a voulu que la Toscane fiit, comme toujours , la première à donner l'impul- sion des progrès. Gloire à la ville de Pise qui doit recevoir dans son sein les savans étrangers qui viendront resserrer les liens de cette confraternité scientifique qui a tant contribué aux progrès des sciences naturelles et physiques, en France, en Al- lemagne et en Angleterre ! Honneur aussi au jeune prince qui a donné l'idée de cette réunion : puisse-t-il cueillir dans cette assemblée de nouveaux lauriers pour sa couronne scientifique ! Les palmes de la science sont aussi glorieuses que celles cueillies sur le champ de ba- taille ; elles sont surtout plus durables et procurent plus de bien à l'humanité. Nous nous empressons de remplir les vœux du congrès en donnant toute la publicité possible à la lettre suivante : «c Monsieur, » La renommée toujours croissante des réunions annuelles des professeurs et savans naturalistes allemands dans une ville d'Allemagne, auxquelles sont conviés aussi les savans étrangers, 9i été surtout répandue et appréciée , à la suite d'un article in- NOUVELLES. l5^ seré dans le tome XCI de la Bibliothèque italienne (i) lu avec avidité. Depuis long-temps , tous ceux qui cultivent les scien- ces en Italie, brûlaient du désir de voir chez eux une réunion semblable. La lecture de Tarticle sus-mentionné ne fit que Tac- croître : ce vœu ne tarda pas à être unanimement exprimé par les savuns et les professeurs de nos facultés , qui pensèrent que la ville de Pise était très-convenable, soit pour opérer une réu- nion semblable^ dans les formes simples des réunions g'erma- niques , soit pour choisir la ville d'Italie où se tiendrait l'année prochaine le deuxième congrès'italien. » Si l'amour du sol natal ne rend pas suspects de prédilec- tion quelques signataires de cet écrit ; si le jugement de nos confrères ne donne pas à notre choix une opinion diverse de nos pensées , nous espérons qu'il sera approuvé. En effet, Pise s'élève majestueuse au milieu de la péninsule; ses monumens scientifiques sont importans ; elle peut loger un grand nombre de personnes ; elle est riche , heureuse , peuplée de savans , agréable et tranquille. En l'honneur de la religion , de la phi- losophie et des beaux-arts, elle conserve encore la tour élevée du haut de laquelle le plus grand des philosophes naturalistes que la Toscane a donnés à la patrie commune , contemplait le ciel . » Jusqu'à présent , les princes de la confédération germani- que rivalisent de zèle pour posséder dans leurs états la réunion des naturalistes allemands ; mais ceux-ci , tout en se montrant rcconnaissans de ce désir, ont toujours procédé avec indépen- dance, dans le choix du lieu de leur réunion. Sans retourner de beaucoup en arrière , nous voyons le grand-duc de Baden lui offrir la riante Fribourg, après avoir vu S. M. l'empereur d'Autriche la recevoir dans la capitale de la Bohème. Le roi de Wurtemberg l'ayant convoqué un an auparavant à Stutt- gard , maintenant c'est le tour du prince de Waldeck , qui a offert la ville délicieuse de Pyrmont pour la prochaine réu- nion, 11 n'est venu à personne la pensée que S. A. R. le grand- duc de Toscane n'allât pas immédiatement au-devant du désir (1) Biblioteca Italiana, t. XCI , p. 267. l^ fîQUVEUES. ei^ppiuaé par les savans de $^ étals. Il b 'est aucun de çeu^ a qui celte circulaire est adressée j> qui ne sache tout aussi bien que nous, que S. A. R. le graod^duc possède dans sa bibliothè- que particulière tous les écrits qui ont rapport à l'histoire des sciences naturelles, qu'il cultive avec lant de zèle et de savoir, que la sévère société royale de Londres a donné le rare exem- ple de upiprper ce prince son correspondant. » Ainsi » d'après l'avis et rapprobation de tous, confprmé- l^Eient aux usages re^ns pour les réunions des naturalistes alle- mauds , nous ferons connaître que le congrès scienlifique de Pise aura lieu pendant les vaçapces d'ai;tQ|:^ne 1^39^ an i" au l5 octobre , auquel prendront part tous les savaqs , QÙ seront représentées toutes les sciences physiques et naturelles , y compris l'agriculture et la paédeçiije^ si ijtjles à l'humanité. » Ainsi dpnc , pous nous empressops de prévenir les pro- fiÇS^^lirs des universités des états italiens, les chefs des corps di) génie, les directeurs des jardins botaniques , agricoles, des miisées , les membres des académies de Rome, de Catane, de Turin , de Bologne , de Modène , de Naples , de Tlnslitut de Milan et les président des académies étrangères , du jour fixé pour le congrès , afin qu'ils puissent à leur tour en donner con- naissance à leurs collègues et correspondans , qui seront bien accueillis parmi pous sur la seule réception de leurs diplômes respectifs, » Nous nous étendrons fort peu sur les avantages qui peu- vent naître pour Tavancement et le perfectionnement des sciences ^ des rapports établis entre eux par les savans de cinq PQ^S qui prepdront part à cette réunion : c'est une chose trop avérée aujourd'hui. » Le congrès sera présidé pendant tpute sa durée ppr le plus ancien professeur italien; il choisira à son gré le secrétaire farmi les professeurs de l'uniyersité de Pise. Au deuxième jour, assemblée générale se divisera en autant de scclions qu'il sera nécessaire , et présidées par un président italien ayant un secrétaire du même pays. L'assemblée générale fixera aussi dans la séance du troisième jour le lieu de la réunion pour i84o. » Dans les premiers jours d'août on expédiera de nouvelles NOCVKLIÉA, 1 $9 ellrcs circuîaûx'S « ou Ton fera connaître tons les rcnioigne- meiis uécessuires pour le logement, et tout €« qui pourra ren->« 4rç agréi^hle et pommade le séjour de oçux qui voviJronl bien venir parmi nous. > ; » Florence, ^^ mam iâ%^,|, » Signé ♦• prince Charles-Loui* Bonaparte; Vincent Anli- nori , directeur des musées de Florence ; Jean-Baplisle Araici, astronome; Gaëlap Giorgipi, provétliteur de Tunivepsité de Pise; Paul Savi , professeur d'histoire naturelle à Pi^ei Maut rice Besfalini, professeur de clinique à Florence, » Cet appel généreux ne sera pas fait en vain, t-t- Jj^ Sfiv^ns de tous les pays, viendront se joindre à vous, sav^ins et illui^ très professeurs, et ils prouveront parleur empressement toute rimportonce qu'ils accordent à cette première et savante réu-r nipn ; ils appelleront de tous leurs vœux pour chaque année qui va suivre, un nouveau congrès dans une ville de la péninsule. î^ous espérons que la ville sainte , l'antique Rome réclamera 1^ première cet honneur f c'est une pensée digne du savant pontife qui occupe aujourd'hui le trône de Saint-Pierre , et que seconde avec tant de zèle je profond cardinal Lambrus- chini. . Paris, ce 23 mai 1839. . Docteur Carron du Villarm , Professeur d'oculistique. ' M. Janvier, médecin de la marine, qui a séjourne longr temps à Madagascar et à l'île de Bourbon , nous prie d'annon^ cer aux zoologistes qu'il désire se défaire d'une belle collection de Poissons et Crustacés des mers de Bourbon. Ces animaux sont préparés avec un grand soin et une grande perfection ; ils conservent leurs couleurs naturelles; les nageoires des poissons sont çlendues comme s'ils étaient dans l'eau et montrent ainsi leurs caractères ; leurs yeux sont en émail et exécutés d'après le dessin que M. Janvier en a fait d'après l'état frais. Les Crustacés sont également très-bien préparés ; ils conservent aussi leurs couleurs naturelles. Ces deux collections sont composées d'es- pèces très-curieuses et en offrent plusieurs de nouvelles pour la science , elles peuvent surtout convenir à un m^ée. j6o nouvelles. Les Poissons , au nombre de 1 24 échantillons , portent tons les noms sous lesquels on les connaît à Bourbon. Outre ces deux collections , M. Janvier possède plusieurs beaux échan- tillons de zoophytes et 23 objets curieux , tels que boucliers de sauvages , flèches , nattes , etc. Pour acquérir ces collec- tions, on doit s'adresser à M. Janvier, boulevard Montmartre? n** 16, à Paris. M. Ed. Legrand, he'ritier de la magnifique collection de Coléoptères et Lépidoptères de M. Roger de Bordeaux , nous en adresse le catalogue , en nous priant d'annoncer qu'il dé- sire la vendre. Cette collection , citée comme l'une des plus belles de notre époque, est très-riche en espèces rares et nou- velles de tous les pays. Celle des Coléoptères contient i5,ooo individus formant 5,5 1 4 espèces ; celle des Lépidoptères 7,3o^ individus en 2,606 espèces. S'adresser à M. Ed. Legrand , maison Marie Brizard et Roger à Bordeaux. Enfin , nous signalerons aux entomologistes , la vente d'une collection de 5, 000 Coléoptères de tous pays , classée et nom- mée , contenue dans ù^ boîtes en bois en forme de livres. S'adresser à M. le docteur Martin , rue Breda ,2. DÉCOUVERTE du Clafigcr longicornis , en France. Le Claf^lger longicornis vient d'être trouvé par M. Blaive , entomologiste zélé dont nous avons déjà eu occassion de citer les recherches; il en a pris plusieurs dans une fourmillière de la Formica fulva , située dans un bois, sur une hauteur, près du château Du Coudray, aux environs de Chinon. Cette fourmillière était placée dans une vieille souche de chêne. La découverte de cet insecte en France est un fait très- intéressant , car on sait que le Clapiger longicornis n'a encore été trouvé qu'en Allemagne et qu'il y est même très- rare. ( Half. cum formicis in Ger mania rarissimus , Aube , Mag. Zool , i833 , cl. ix , pi. 78 à 94. ) (G. M.) Nouveaux membres admis dans la Société Cuvierienne. Souscripteurs : MM, Fieusseux , libraire cî Florence et Michelsen , libraire à Leipsig. JUIN 1839. I. TRAVAUX INEDITS. Essai d'une nouvelle manière de grouper les genres et les espèces de Tordre des Passereaux, d'après leurs rapports de mœurs et d'habitation , par F. de Lafresnaye. — Suite. (Voirla RevueZooL i838, p. 176 à i83.) ^ h ^^ îdLïti.y les Traquels {^SaxicoUdœ), Jusqu'ici nous nous sommes bornés à ne donner que les ta- bleaux de chaque famille, omettant les observations détaillées et raisonnées qui les précédaient. Cependant l'auteur , depuis la publication des quatre premières familles , ayant cru de- voir intercaler dans la cinquième quelques genres qui figuraient déjà dans la quatrième, nous allons préalablement, et d'après sou désir, donner l'exposé succinct et tel qu'il vient de nous le transmettre, des motifs qui lui ont fait adopter ce changement. v « Les Merles de roche, ou Merles saxicoles de Temminck , que j'avais placés d'abord dans mes Turdidœ, m'ont paru avoir de tels rapports de mœurs avec les Traquets motteux d'Europe , et surtout avec le Traquet rieur, et aussi avec cer- tains Traquets d'Afrique qui les égalent en grosseur et habi- tent, comme eux, selon Levaillant, les montagnes escarpées et rocheuses, qu'il m'a paru que, dans un ordre naturel, ces deux genres ne pouvaient figurer dans deux familles diffé- rentes, comme ils l'ont fait jusqu'ici, et qu'ils devaient au contraire être groupés près l'un de Tautre. Outre ces rapports évidens dans le genre d'habitat et dans les formes extérieures , j'en ai remarqué encore d'assez importans dans leur mode de nidification (que j'appellerai nidification à couvert , Y>arce qu'elle a lieu toujours dans les crevasses des rochers, les trous de carrières, ou les arbres creux) et dans la coloration de leurs œufs, d'un bleu verdatre ou bleu pâle, uniforme : double caractère qui se retrouve chez toutes les espèces dont on connaît Tom. II. Année 1839. 11 l6a TRAVAUX INÎÊDITSr la nidification , telles que les Merles bleu, le Merle de roche, le Merle rocar d'Afrique , le Motteux vitrée ou Cul-blanc, le Stapazin , le Leucomèle, le Tarier , et le Traquet. » Ces deux circonstances ayant e'galement lieu chez le Rouge-gorge bleu de l'Amérique septentrionale {Sjlvia sialis)y et s'y trouvant réunies à d'autres caractères de forme et d'habitudes qui avaient engagé Vieillot à en faire un Mot- teux, sous le nom de JEnanthe sialis, j'ai pensé que ce nouveau genre Sialis {Sialia des Anglais) devait également figurer dans ma cinquième famille. Wilson et Vieillot disent positi- vement que l'espèce type, Sjhia sialis^ niche dans des arbres ereux et y pond des œufs d'un bleu pâle. » Le genre Sialis me paraît d'autant plus convenablement placé dans les Saœicolidœ que, comme tous les genres que j'y ai introduits, il a la première penne bâtarde, tandis que toutes les Sylvidées d'Amérique, ses compatriotes, l'ont très-allongée, ce qui se retrouve encore chez les Musicapidées du Nouveau- Monde. » Les espèces du genre Phœnicurus, Rouge-queue, ou les Rubiettes de Cuvier (en en distrayant toutefois l'espèce du Rouge-gorge), m'ont encore présenté les rapports les plus évi- dents avec les Merles de roche, soit dans la coloration de leur plumage à queue toujours rousse ainsi que le ventre, à tête et cou gris ou gris bleu ; soit dans leur nidification à couvert et leurs œufs bleus, chez le Rossignol de muraille et la Gorge- bleue (le seul Bec-fin rouge-queue fait exception à celte règle générale, et les a d'un blanc luisant, selon Temminck) ; mais je retrouve un nouveau point de contact entre ces deux genres dans ce mouvement et tremblement de queue particulier aux Rouges-queues et surtout au Rouge-queue de muraille , lors- qu'il se met en mouvement, ou qu'il vient de se poser, et qui l'est aussi au Merle de roche, comme Vieillot l'a remarqué, s'en attribuant la priorité d'observation (article Merle de rochcy Nouv. Dict. d'hist, nat., t. xx, p. 284)« « J'ai cru devoir grouper encore dans cette famille le genre yiccenlor. Si l'on n'avait égard, à la vérité, qu'à notre espèce, d'Accenteurmouchet, le rapprochement pourrait paraître un peu TRAVAUX INEDITS. l63 forcé ; cnr, oulrc la coloration Lieue et rbabltutle de clierclicr souvent sa nourriture à terre , cette espèce , à nidification dc- couverle , offre peu d'autres points de contact ; mais, en se re- portant aux autres espèces du genre, on voit que l'Accenleur des Alpes , TAccenteur montagnard , sont habitans , durant la belle saison, des hautes régions des Alpes et autres montagnes élevées, à une zone où il ne croît plus d'arbres, s'y tenant habituellement sur le sol , au milieu des rochers , comme les vrais Saxicoles , rAccenteur des Alpes, qui est commun près du grand Saint-Bernard , y niche dans des crevasses de rocher, et pond des œufs verdâtres, selon Temminck (Man., 249). >) Ce qui m'a encore déterminé à placer dans les Saxico- lidœ ce dernier genre , comme genre de transition toutefois , entre eux et les Syhidœ où on l'avait placé jusqu'ici ( quoi- qu'en dernier lieu M. Swainson l'ait groupé avant les Mé- sanges dans sa classification) c'est que, dans ces Sjlvidécs, il ne se rencontre point, à ma connaissance, d'espèces présentant, avec un habitat alpestre et des habitudes aussi marcheuses, cette coloration bleue des œufs et cette nidification à couvert, triple caractère particulier à la plupart des Saxicolidées. » J'ajouterai qu'après avoir retiré de la 4* famille, on Turdidœ, les Merles de roche, pour les réunir aux Traquets, il m'a paru conséquent de faire le même changement pour le genre Argja, Lesson, ou CliœtopSy Swainson , ou mes Merles mérions, car j'ai acquis la certitude, par MM. Verreaux, que le Mérion bridé de Tem., qui en est l'espèce type,. ne se ren- contrait, en Afrique , que sur les sommets arides et rocheux , courant sur le sol à la poursuite des insectes. » J'en ai encore usé de même pour mes Merles traquets {Turdidœ œnanthoides , aujourd'hui le genre Thamnobi'a, Swainson) , ayant pour type le Traquet à queue striée, oailcs, Vhi\\i>\)mes, u^nanthe fulicata des auteurs. " ! « Il résultera donc de cette révision de ma quatrième fa- mille, que je retire du sixième groupe, ou de mes Merles marcheurs solitaires, les genres Pelrocfnda, Argja et TharÀ^* nobia, pour les joindre à la famille suivante, celle des SaxicO'^ lidœ, n'y laissant alors que le genre Grj-lliitora de Swainson |64 TRAVAUX INÉDITS» ayant pour type le Merle de Mindanao. Je substitue seulement^ aux noms de Merles Mérions et de Merles-Traquels, ceux de Traquels-Mérions et de Traquets-Merles. Tableau des groupes de la cinquième famille : les Tuaquets (Saxicolidœ), nidification à couvert et œufs généralement de couleur bleu clair, ou bleu verdalre chez toutes les espèces, I. Traquets HUMiCOLEs ET RUPicoLES , SaxicoUdoc humicolœ et rupicolœ, Nob. — Les genres Pelrocincla, Vieil., ou Merles saxicoles, Temminck. — Ancien continent. — Argya, Less., ou Chœtops, Swainson, ou Traquets- Mérions, Nob. — Afrique. — ^nanthe, Gesner, Vieillot; Molteux, Vieil. Ancien con- tinent.— Jhamnobia , Swainson, ou Traquets-Merles, Nob. — Afrique et Asie. IL Traquets marcheurs, Saxicolidœ ambulatoriœy Nob. — Les G. Sialis, Swainson. — Amérique septentrionale. — « -^^c- centor, Bechst. — Europe et Asie septentrionale. m. Traquets buissonniers, Saxicolidœ dumicolœ, Nob. — Le G. Saxicola, Traquet, Vieillot. — Ancien continent. IV. Traquets sylvains, Saxicolidœ sj-li^anœ^ Nob. — Le G. Phœnicura, Kouge-queue, Swainson. — Ancien continent. Tableau des groupes de la sixième famille, les Fauvettes ou Becs-fins, Sj-hidœ^ Nob. I. Becs-fins sylvains , Sylvidœ sj-hanœ, Temminck. a. Sylvains marcheurs, Syli^anœ ambulatoriœ , Nob. — Le G, Agrohates , Swains., Bec-fin rubigineux, Tem. — Europe et Afrique. b. Sylvains philomèles , Syhanœ philomcUnce, Nob. — Les G. Pldlomela, Swainson. — Ancien continent. — Erythaca^ Swains., le Rouge-gorge. — Europe. c. Sylvains muscivores, Sjluanœmuscworœ, Temminck. — Le G. Troùhilus y Pouillot, Nob. — Sj-lfia^ Swains. — An- cien continent. d. Sylvains mésanges , Sjhanœ paroidœ , Nob. — Les G. Sjh'icolay Swains. — Amérique. — Regulusj Guvier. — Eu- rope et Amérique scptcnlrionaie. — Zosierops , Vigors. — - Afrique et ses îles, Inde et ses îles, Nouvelle-lIoUande. -— TRAVAUX INÉDITS^ ï65 Mnwtilla^ Vieillot. — Aménquc'scptenlrîonalc.-^>^crtn/A/zûr,' Vigors. — Nouvelle-Hollande (i). II. Becs-fins riverains, Syli^idœ ripariœ^ Temmiuck. a. Riverains de roseaux , Ripariœ arundiîiicolœ. — Les G. CalamoherpCy Selby, ou Arundinaceus ^ Lesson. — Ancien continent. — Dasj-ornis, Vigors. — Afritjue. — ThriothoruSj Vieillot. — Amérique et Archipel des Mariaunes. — Troglo-» dytesy Cuvier. — Europe et Amérique (2}. ^.Riverains buissonnier, et graminicoles, /2//7ar/<;p^f/wmi- colœ et graminicolœ y Nob. — Les genres Synnalaxis ^ Tem. — Amérique. — Malurus , Vieillot. — Nouvelle-Hollande , Océanie. — Cjsticola, Lesson. — Europe, Afrique. — Or'» ihotomus ,*J[lorsûc\^. — Inde. ' c. Riverains marcheurs des herbes, Ripariœ graminicolœ, — Les G. Pratioclay Swains. — Nouvelle-Hollande et îles de la Sonde. — Anthus^ Bechst. Cosmopolite. d. Riverains humicoles , Ripariœ humicolœ, — Les G. Mo^ tacillay Cuvier. — Ancien continent. — Budiles, Cuvier.— Ancien continent. — Enicurus ^ Tem. — Asie. — Grallinay Vieil. — Nouvelle-Hollande. 2" sous-section , les Dentirostres a bec déprimé y Denti'» rostres depressi , Nob. Groupes de la septième fam, les Baccivores, Baccivorœ, Nob. I. Baccivores et insectivores^ Bacciçorœ et insectiiforœ ^ famille de transition entre les deux sous-sections. (1) Cest ici y sans nul doute , que devraient être placés les genres Ayithine de Vieillot , Hylophilc de Tcmniiiick , et Parisoma , Swain- son ; le premier indien , le second américain et le troisième africain , si on les laissait dans les Sylvidées ; mais la forme de leurs pattes offre tant de rapports avec celle des Mésanges , chez lesquelles d'ail- leurs celle du bec varie si fort, que nous avons pensé qu'ils pouvaient être groupés naturellement auprès d'elles , et dans une famille parti- culière sous le nom de Parusinœ. La forme de leurs ailes les y place également. (2) Les Troglodytes , quoique non riverains , ne peuvent être sépa- rés des Thriolhores , d'après leur grande analogie. On retrouve d'ail-: leurs dans leur manière de se cramponner sur les tiges verticales dea^ plantes et même des troncs d'arbres , toutes les allures des Xhriotho<^ res et des Calamoherpes sur les roseaux. ï66 TRAVAUX INÉDITS* . a, Ptilochloridœ, Nob. — Les G. Ptiiochloris, Sw.— Amer. — Pachjcephala, Sw. — Australie (i), — Eopsaltria^ Sw,— Australie. — Leiotrix ^ Sw. — Inde. — Pteruthius^ Sw.^ — Inde. > b. Coraciadœ, Nob. — Les G. Coracias , Less. — Ancien continent. — EurystomUs , Yieil. — Colai'is, Cuv. — Afrique et Asie. — Brachypteracias , de Lafr. — - Madagascar. — Oriolus, Lin, — Ancien continent. — Irena, Horst. — Asie. — Ttjuca , Less,, ou Chrysopterixy Sw^— Amérique (c. Leio- irichûnœ). H. Baccitores proprement dits, Baccworœ propriè dictœ. a. Bombicillinœ\^ Swains. — Les G. B omhy cilla ^ Briss. — Europe, Asie et Amérique nord. -—1 P^i^a/z^ra, Vieillot. — Amérique. •— Tersina, Yieillot. — Amérique. b. Ampelidœ, Nob. — Les G. QuerulUy Vieillot. Amérique. — Ainpelis , Less. — Amérique. — Casmarjnchos , Tem. • — Amérique. c. Coracinœ, Nob. — Les G. Coraclna^ Vieillot. — Amer, *— Cephalopterus , Geoff. — Amérique. — Gjmnocephalus , Geoff. -— Amérique. — Gymnodera, GeofF. — Amer. * d. Pipridœ, Nob. — Les G. Rupicola, Briss. — Amérique. — Calfptomina,^2i^es. — Asie. — Phœnicurcus, Swains. — Amérique. —-Pipra, Less. — Amérique. — Catfptura ^ Sw., Pardalotus, Vieillot. — Amérique.— lodopleura, Less. — Inde , Sénégal?. — Pardalotusy Vieillot.— Nouvelle-Hollande, Asie. !»«*», foi (d.) Le genre Pachycephaîade Swainson , composé d'espèces austra- liennes et que nous avions d'abord placé dans nos Pie-grièchesturdoï- • des avec doute , n'ayant pu alors découvrir aucuns renseiguemens sur leurs mœurs , nous paraît plus convenablement groupé ici, aujourd'hui que nous avons apris que les espèces qui le composent passent pour vivre en partie de petits fruits. Nous sommes loin de prétendre éta- blir une classification rigoureuse ; notre seul but a été de former des groupes basés sur les mœurs. Les genres qui composent chacun d'eux pourront être augmentés ou transposés à mesure que de nouvelles no- tions sur leurs habitudes indiquerout d'une manière plus positive la place qu'ils doivent occuper. TRAVAUX INEDITS. 167 Liste d'oiseaux nouveaux de la collection du docteur Abeille de Bordeaux , par R. P. Lesson. 1. PicuB iukki, — Capite bruneo; corpore toto brunneo- rufo, ferrugineo lineato; thorace atro-rufo, leviter striato; maculls rubris maxillae inferiori ; duabus maculis isabellinis, Jateri colli. Hab. Sumatra. . 2. Picnonotus simplex» — Corpore suprà griseo-luteola , albo|luteo tiacto infrà ; rostro corneo ; pedibus bruneis. Hab. Sumatra. 3. Trichixos pyrropfga. — Roslro atro ; pedibus incarnatis ; supercilîls albis ; corpore suprà bruneo-ardoisiaco ; genis ni- gris; coUo antici griseo-ardoisiaco ; uropygio, corpore infrà et majore parte caudae rufo, cinnamomeoj caudâ atro-marginatâ. Hab. Sumatra. 4» Setornis crinîger, — Rostro nigro, lamello nacreo raar- ginatoj pedibus incarnatis; setis buccae lucidis, nigerrimis ; plu- mis narium et frontis albidis ; genis griseis; strigânigrâ anguli rostri ; capite et collo bruneis; dorso olivaceo-bruneo; gulâ albida, thorace, abdomine, crissoque albido-flavo tinctis ; alis bruneis olivaceo rufo marginatis. Caudà suprà bruneâ ; pen- nis externis oculo albo interne terminatis. Long. 7 poil. 1/2. Hab. Sumatra. 5. Drymonax niger, — Corpore nigro -cœruleo nkentej. dorso, uropygio, pteromatibus , abdomine crissoque, ardoi-»,^ siacis ; rostro et pedibus nigris. Hab. Sumatra. :| 6. Monacha cœsia. — Rostro atro; pedibus bruneis; cor*^ pore toto cœruleo- cœsio; ventre brunneo-plumbeo ; crisso ci- nereo; pennis alarum caudaque nigris caesio marginatis. Mab. Sumatra. 7. Eidopsarus ajjînis. —Capite, genis, gulâque nigerrimis; corpore suprà luteo-olivacea, albo griseoque tincto infrà ; collo et thorace albidis ; alis et caudâ brunneo griseis. Hab. Nova- Wallia meridionalis. 8. Meliphaga reticuloides,-^ Capite bruneo; corpore suprà bruneo-olivaceo, sordide fusco, bruneo striato infrà; alarum et caudae pennis brunneis , luteo-olivaceo marginatis. Long. ' 5 poil. Hab. No va- Wallia meridionalis. ! * l68 TRAVAUX INÉDITS. Description de la Couleuvre masquée, Col. personattis ^ par R. P. Lesson. Cette rarissime espèce de Couleuvre de France a été décou- verte par M. Rodrigues, aux alentours de Bordeaux, et décrite par Daudin, au tome VIII, p. 824, pi. C, fig. 2 , de son His- toire des Reptiles. Merrem, dans son Species, Ta décrite d'après Daudin, p. ii4, esp. 81. L'ayant trouvée, le 28 mai iSSg, dans un canton très-rocailleux, appelé Echillais, et situé au sud deRochefort, je l'ai décrite d'une manière plus complète, car la description de Daudin est fautive en plusieurs points. Le Coluber personatus devra avoir pour phrnse diagnosti- que : squamis Icet^ibiis, ohlongis, caudâ graciliter atlenuata, cylindracea y corpore griseo , unicolore suprà , viridi albido infra, îateraliter roseo punclato aut lineato ; sincipite et latc- ribus capitis nigris , cûm punctis et lineoUs lutescentibus : plaques ventrales , 204 ; plaques caudales, ou doubles, 112 paires ; taille, 12 pouces, la queue comprise pour 3 pouces 1/2. Le corps est grêle, mince, recouvert d'écaillés petites, parfaite- ment lisses, oblongues et simulant des rhombes. Sa couleur est gris de lin tendre et uniforme, et son ventre est jaune verdatre. Un ruban rose longe les côtés du corps. La tête compte 9 pla- ques fort larges. L'œil est rouge rubis, entouré d'un ccrclfe de points blancs diamantés. La tête et la nuque sont bruns, mar- qués de dessins ponctués et linéaires d'un blanc jaunâtre clair. Il en est de même des joues. L'individu a été déposé au Muséum de Rochefort. . Note sur le Genre Caprine, par M. Alcide d'Orbigny. Notre honorable confrère nous adresse la lettre suivante que nous nous empressons de publier. Monsieur, des travaux relatifs à mon voyage m'empêchant de publier, aussi promptement que je l'eusse désiré, ma mono- graphie du genre Caprine^ je vous serais reconnaissant de vouloir bien insérer dans la Revue zoologique, la liste et les caractères distinclifs de quelques unes des [espèces nouvelles qui doivent composer celte monographie, afin^ de m'en assurer la propriclé. I I TRAVAUX inédits; x6g Les Caprines, dont on a souvent discuté la place zoologique, sont , d'après mes observations , de véritables Rudistes dont une valve est fixe , oblique ou conique; Taulre libre, enroulée latéralement en spirale , ou seulement convexe ; mais ayant toujours le sommet sur le côté. Elles diffèrent donc des iRac?io- lites et des Sphérulites en ce que la valve supérieure, au lieu d'être symétrique, et formée de lignes concentriques d'accrois- sement, est spirale et oblique, et qu'à son sommet toujours latéral , l'accroissement a lieu beaucoup plus d'un côté que de l'autre. Les Caprines se distinguent en outre, en ce qu'elles ont des dents très-prononcées à la charnière , et une cavité intérieure toujours divisée en compartimens. Géologiquement ces coquilles caractérisent l'étage crétacé inférieur et le grès vert , de tout l'ouest et le midi de la France, conjointement avec les autres genres de Rudistes. '' Espèces» 1. Caprina adfersa, d*Orbigny ( Annales du Mu- séum).— Valve supérieure lisse, de contexture fibreuse, composée de deux à trois tours, despire souvent très- élevées ; intérieur divisé en deux grandes^cavités. Valve inférieure co- nique , lisse. —Grand diamètre 60 centimètres. —Craie infé- rieure , grès vert. — D'Angoulême , de l'île d'Aix ( Charente- Inférieure ). 2. Caprina quadriloculata ,*d'Orb. — Valve supérieure lisse, formant un demi-tour de'spire; divisée dans son intérieur en quatre grandes cavités. Valve inférieure courte , fortement striée. — Grand diamètre 8 centimètres. — Grès vert. De l'île d'Aix. 3. Caprina Boissyi , d'Orb. — Valve supérieure striée lon- gitudinalcment, composée d'un tour complet de spire. Valve inférieure très-allongée , conique , couverte de petites côtes longitudinales, inégales. — Grand diamètre 1 4 centimètres. — Craie inférieure. Environs de Corbières. Recueillie par M. de Boissy. 4. Caprina yiguilloni, d'Orb. — Valve supérieure convexe non spirale , à sommet latéral recourbera contexture fibreuse. Valve inférieure courte, conique , semblable à une hippurile. I^O TRAVAUX INÉDITS. — Grand diamètre 6 centimètres. — Craie inférieure. Envi- rons de Toulon. Communiquée par M. Âguillon. 5. Caprina semùtrîala ) d^Orhé — Valve supérieure con- vexe, non spirale, lisse , à dents cardinales longues ; intérieur divisé en trois cavités. Valve inférieure conique, irrégulière , à stries longitudinales inégales: une grosse , une petite. — Grand diamètre 6 centimètres. — Grès vert! de Tile d'Aix, , 6. Caprina s triata^d^Orh. — Valve supérieure convexe, non spirale, finement striée transversalement. Valve inférieure irrégulière, très-oblique, large et courte; couverte des mêmes stries que la valve supérieure.-— Grand diamètre 2 cen- timètres. — Grès vert de l'île d'Aix. 7. Caprina costaia, d'Orb. — Valve supérieure lisse, très- peu convexe , presque operculaire.'^Valve inférieure conique ou oblique , couverte de très-grosses côtes longitudinales , sur lesquelles se trouvent des tubercules également espacés. — Grand diamètre 2 à 3 centimètres — Grès vert de Tîle d'Aix. Paris , ce i<" juin iSSg. ( Alcide d'Orbigny.) Note sur le genre Hexodon d'Olivier, par M. Guérin-Mé- NËVILLE. On sait que ce genre , appartenant exclussivement à la grande île de Madagascar , se composait des deux espè- ces décrites par Olivier ( Heœodon retlcutatum et unicolor , n. 7 , pi. 1 , fig. I et 2 ). Dans ces derniers temps M. Hope , {Coîeopteris's manual Lond. , 1837) en a fait connaître une troisième, qu'il a dédié à Rirby et décrite ainsi, pag. 57. « Hexodon Kirbil, — Long. , lin. 10 , lat., lin. , 6 1/2. — Ohscurum^ thorace nigricanti , elytrls cinereis îineis tubercit- Usque quatuor variegalîs. «Caput nigrum; antennispiceis, arliculo primo piloso, reliquis gîabris. Thorax niger opacus utrinque tubercule lœvi variega- tus. Eljtra cinerea, Iineis subelevatis postice reticulatis fus- cis y tuberculisque quatuor laevibus insignita. Corpus infra nigro-piceum nitidum , femoribus concoloribus tibiis tarsisque castaneis. » • Ayant reçu de M. Goudot un Hexodon qui se rapporte en TRAVAUX INÉDITS. Ï^I partie à celte description , et qui en diffère par ses ëljtres moins cendrëes et plus brunes , et par l*absence des quatre points lisses signalés par M. Hope , nous avions eu l'in- tention de le décrire comme une espèce neuve et voisine de son H, Kirhiu î4ous avons heureusement été mis à^méme de reconnaître que nous ne possédons qu'une des nombreuses variétés de Fespèce de M. Hope ; car nous avons étudié tous les individus que M. Goudot à rapportés de Tamatave, lesquels sont au nombre de plus de 3oo , et nous avons trouvé tous les passafçes , depuis ceux qui ont les élytres presque entièrement cendrées j avec quatre gros tubercules noirs et lisses , jusqu'à ceux qui sont entièrement d'un brun marron sans taches et avec les bords des élytrcs ferrugineux. Nous en avons vu des variétés à jambes et cuisses ferrugineuses, d'autres 6Ù l'es cuisses seules sont noires , d'autres qui ont les cuisses , les jambes et même les tarses noirs ; chez ceux-ci le bord des élytres n'est plus ferrugineux et leur surface est plus ou moins cendrée , tandis que celte couleur tend à disparaître chez ceux qui ont les pattes et les bords des élj'tres ferrugineux. Comme M. Dupont, acquéreur delà collection de M. Goii- dot , a un très- grand nombre d'individus de cette espèce, il est probable que toutes les collections vont en être pourvues ; nous avons pensé qu'il était utile de faire savoir aux amateurs le nom de cet insecte en leur faisant connaître combien il varie, afin qu'ils n^ soient pas tentés de faire des espèces avecde sim- ples variétés. '' *^ « iT Description du genre Aprostome, nouveau coléoptère voisin du Calodromus et formant la liaison entre les Rhyucho*!-.^ phoreset lesXj?lophages, par M. Guérin-Méneville. Le joli coléoptère que nous allons décrire brièvement a été rapporté de Madagascar par M. Goudot, qui n'en avait que dix ou douze individus ; il a beaucoup d'affinités avec notre genre Calodromus , publié dans le Magasin de zoologie ( i832, cl. IX , pi. 34 ) ; comme lui il a le corps allongé et étroit , les pattes insérées à une grande distance entre elles, et le pre- mier article des tarses plus long que tom les autres réunis ; 17a TRAVAUX mlblTS. mais il n'a pas les tarses postérieurs quatre fois plus longs que la cuisse et la jambe , et cette dernière est semblable aux autres. Les antennes de notre Aprostome sont filiformes, un peu épaissies vers le bout , de onze articles , légèrement en scie, avec les quatres derniers articles plus longs, à peu près comme dans le Calodromus. La bouche n'est pas avancée , les palpes sont très-visibles , terminés par un article un peu en hache. La tête est courte , profondément refendue en avant, avec les antennes insérées en avant et au dessous des yeux. Le corselet est très-allongé, comprimé sur les côtés. Les élylres sont deux fois plus longues que le corselet , étroites et paral- lèles; les pattes sont courtes^ à tarses de quatre articles dis- tincts, plus de deux fois plus longs que la jambe, avec le pre- mier article plus long que les trois autres réunis. ^prostoma filum. Guér. — Long de 12 et large de 1 mil- limètres, cylindrique, noir, luisant; palpes fauves, antennes et tarses bruns. Télé lisse , carrée sur les côtés , profondément échancrée en dessus et en avant. Corselet lisse, un peu rétréci en^arrière, au moins trois fois plus long que la tête, ayant un petit sillon longitudinal au milieu. Élytres î deux fois plus longues que le corselet, très-peu rétrécies au milieu , finement striées , terminées en arrière par des carènes élevées , dont les deux supérieures le sont plus que les latérales et circonscrivent un espace aplati et sillonné. Dessous finement ponctué. Cet insecte remarquable tient en même temps du genre Ca- lodrome^ qu'on ne peut placer que dans le voisinage du genre Taphroderes, dans les Brenthides, et des Colydies : nous en donnerons bientôt une figure et une description plus complète. Note sur les Brenthides de Madagascar , par M. Chevrolat. Mon cher confrère et ami , Je vous adresse, pour notre Rei^ue ^ quelques descriptions de Brenthides de Madagascar rapportes par M. Goudot. Plu- sieurs sont connus spécifiquement ; d'autres , et c'est le plus grand nombre, me paraissent devoir être érigés en génies, des caractères leur étant propres. Tels seront les Rhyticephalus (genre qui renferme deux espèces) , voisins de VEulrachela TRAVAUX INÉnitS. t'^3 Temminchli de Lalreille, de Tîle de Java, les Ozodecerus (cinq espèces qui se rapprochent beaucoup d'un Neraocéphale de Latreille ayant pour patrie le Brésil et dont j'ai fait le genre Teinocorynus , Ce genre est seulement indiqué au catalogue de M. le comte Dejean et je me propose de le publier une autre fois , les Temnolaimus (une espèce) ayant beaucoup d'affinité avec le genre qui précède, les Centrophorus (six espèces), le Brenthus picipes d'Olivier qui se trouve également au cap de Bonne Espérance, au Sénégal et dans le royaume d'Oware, sera le type de ce genre, et \e^ Aulacodercs (une espèce), qui repré- sentent, pour celte partie de l'Afrique , le genre Taphroderes de Schœnherr, de l'Amérique méridionale. J'espérais pouvoir donner, sur chaque espèce des notes très- complètes, et j'étais allé, dans cette intention , demander des renseignemens à M. Goudot; mais il venait de partir pour Madagascar. Agréez, etc. Paris, 20 juin 1889, Aug. Chevrolat. Ci-joint un tableau pour servir à la reconnaissance des es- pèces et basé sur la simplicité ou l'armature des pattes, 1. Arrhenodes anthracinus, 7». Pedes; femoribus ante apicem dente parvo armatis. 2. Rhyticephalus brevicornis , — Femoribus anticis unispinosis. m. et f. 3. aulaconotus, m. f. id. 4. Ozodecerus forficulatus, m. f, — Simplices, graciles; femoribns clayatis ; tibiis armatis orlu. 5. Rugicollis wi. f. id. 6. Tricuspidatus /. id. | 7. Cavicaudatiis m. id. 8. Metallicns f. id. 9. Temnolaimus aeneicolliSOT./*. — Simplices, graciles; femoribus clavatisdistortisbasi; tibiis redis, 40. Brenthus pugionatus m. f, — Tibiis unidentatis. 11. '— — ? lieichei wî. — Tibiis anticis tantummodo, unidentatis. 12. ? Planicaudatus m. f, — Inermes, validi. 43. ? DecoUalus vi. f. — Simplices. 14. Ceocephalus opacQs m, f, '— Tibiis posticis maris cânieratis et pilosis. tyi TRAVAUX inIdits. 45. Centrophorus emarginatus Pedes femoribus subtus apice uni- 16.—'. 1 atratus vi. holosericeo fascia- 1 tusf. spinosis. id. id. 47. corapressipes m. striolatus f. id. id. id. 49. ? picicornis m, 20. ? nigritus.1 21. Aulacoderes immotus m. f. ~Id.; id. id. tibiis brevissimis. 1. Arrhenodes anthracinusy Klug. Ins. von Madag., p. io6, n® i63. Thorace sub-conico, lœvi; elytris apice subdilatatis , depressis, rotundatis, dorso punctato striatis, basi excavato- puDctatis , niger , mandibulis antennis pedibusque obscure bruneis. — Ma», *-• Long. 5 lin. — Cette espèce ne m'est connue que parla description. G. Rhyticephalus (punç, ride, Yz^^oàn, tête). — Tête {mâle) fortement étranglée en arrière, cylindrique, ridée; [femelle) triangulaire , tronquée , étranglée , formant en arrière un col convexe. •— Trompe^ m. allongée, arrondie, ridée transversa- lement , plus épaisse à Tinsertion des antennes ; /^ de la forme f3e celle du genre Lycus. — Mandibules, /». assez robustes, isolées, bidentées. — Antennes insérées entre les yeux et Textrémité de la trompe, de onze articles moniliformes , serrés. — Yeux petits, arrondis, latéraux. — Corselet d'un oblong un peu conique, légèrement aplati, profondément sillonné longitudinalement, quelques rides et poils aux côtés antérieurs. — Ecusson nul. — Elytres allongées, paral- lèles, un peu retrécies vers le bas , plus larges chez les femelles, toutes deux arrondies sur le sommet, on voit avant ce dernier une dépression ridée. — Pattes robustes , cuisses larges,^aplaties, couvertes de soies , les antérieures seulement unidentées , f. avec une échancrure arrondie , placée près de l'extrémité inférieure , jambes terminées par deux petites épines rapprochées ; tarses presque égaux, le dernier article est le plus long. 2, Rhyticephalus brei>icornis , Chv. — A terri mus , capite plicato, rostro,y., foveolis duabus \ thorace glabro, profunde TRAVAUX INÉmfSf. 1^5 siilcnto, margine punctalo, infrà nilidiore, eljlrîs ad margî- nem costatis , interstiliis punctato-striatis et ad suturam pro- funde unisulcatis , bisulcatisque in imo sulco versus basln et apicem. — Long.t/w. 1 6-25 lin.;/*. lo 1/2-1 5; capitis et rostri m. 7-10;/. 3-3 1/2 ; lai. m. 2 i/3; f. 2 1/2. 3. Rhjrticephalus aulaconotus, Chv.— Niger nitidus. Tho- race subconico , planiusculo , anguste sulcalo ; elytris jiixta suturam laie et profunde uni-sulcatis , sed sulco ad basin costulato ; externe punctato - striatis et costulatis ( punc- tis subquadratis ) — fem. Capite postice , antennis pedi- busquc rufescentibus , fossula frontali elongata. — Long. : m, 8 1/2 lin. ;f. 8 ; capitis et rostri : m. 5 ; /". 2 1/2 ; lat. : zw. i ; f. 1/5. — Cette espèce a un pendu faciès du B. Lebasii; elle diffère du R. brei>icornis par la strie médiane des étuis, qui est sillonnée plus profondément à la base, et est ensuite ponctuée plus fortement et d'une manière plus régulière. G. OioDECERUs (ôçw(î)7ç, Doueux , îtspaç, antenne), — TÙe en toupie allongée , un peu gonflée en dessous , étranglée près de la base; f, sans strangulation. — Trompe, m, longue, droite, cylindrique, poilue, renflée à l'extrémité, recourbée et comme brisée vers le bout , sillonnée en dessus ',f. en forme d'aiguille, non poilue, renflée vers le milieu. — JTiStta? laté- raux, assez saillans, éloignés du bord du corselet d'environ une ligne dans le m, et d'une demi dans lay. — Antennes, m, insé- rées près de l'extrémité de la trompe , de onze articles nodu- leux; les i" et 2" modérément allongés, plus courts que les suivans, 3''-7"' égaux, 8« plus petit, les trois derniers linéaires, cendrés , le dernier est très-long , pointu ; f. partant du milieu de la trompe, à articles plus resserrés, moins évidemment no- duleux, les trois derniers articles égaux, peu allongés.— Cor- selet convexe , sillonné longitudinalement , mais d'une ma- nière obsolète, très-resserré et sillonné à la base. — Ecusson nul. — Elftresh stries ponctuées obsolètes, bisillonnéesle long de la suture ;/! à stries plus nettement ponctuées, — Pieds minces, simples, cuisses en massue, jambes arquées à leur naissance, terminées par deux épines très-brèves, tarses allon- gés , 3» bilobé étroitement, dernier long. — abdomen élevé l-^G TRAVAUX INÉDITS. et longitudinalement convexe , de quatre segmens , le i*"^ est fort long , 2* el 3** transversaux. — • Corps d'un noir soyeux métallique plus ou moins foncé. 4 Ozodecerus forficulalus, Chev. — Nigro-aeneus , nitidus, sericeus. Thorace obsolète canaliculato, subporoso. Elytris ob- solète punctato-slrialis , ad suturam angustissime bisulcatis ; apice longe bifurcalis ( supra caudani unisulcatis ) furcis , rectis, vel areuatis, apice fasciculo ornatis, et in femina brevio- ribuset suturaeuncinatis. — Long. : m. i5-i7 i/a lin.;y.g3/4; capitiset rostri, tw. 4 1/2-6; y. 3 i/5; lat. t m. i ifZ',f.i* 5. Ozodecerus rugicollis , Chev. ^ — Similiimus praecedenti sed colore nigerrima ; thorace transvcrsim et valde rugoso, sulco longitudinali punctato, profundo, in femina latiore. Ely- tris parallelis, punctato-striatis , punctis ordinatis, transver- salibus^ interstitiis sub-costalis ; extremitate longe bifurcatis , in femina, angulosim externeque productis cum furco bisulcato supra atque ciliato apice. — Long. lin. im. i4 ^l^if» 12 j capiliset rostri, 7». S',f. 3; lat. : m, i if^^f- i 1/2. 6. Ozodecerus tricuspidatus , Chv. — Nigro-aenescens , capite turbinato , rostro recto , aciculato ; thorace ovali , late et obsolète sulcato; elytris parallelis, latitudine ihoracis, cylindraceis , punctato-striatis et costulalis , apice tricuspida- tis , sutura nitidissiraa ; pedibus nigris , nitidis. — Long, f, 1 1 1/2 ; rostri et capitis 3 1/2 ; lat. i 1/2. — Il est assez voisin du précédent. 7. Ozodecerusl caf^icaudatus ^ Chev. Nigro-nitidus, sub- metallicus ; capite glabro, inter oculos, obsolète fossulato, rostro ultra médium apiceque latescenlej thorace oblongo sulcato, in imo sulco linea impresso, basi arcte sulcato et bicos- tato ; elytris parallelis , longis , punctato - slrialis _, punctis magnis ) , interstitiis subcostatis , ad apicem in caudam trunca- tam , subtriangularem , externe marginatam intusque cavara desinentibus , sutura nitidissima ; corpus subtus nitidiore, im- punctato, sed punctato et depresso tantum pectoris etabdomi- nis lateribus , primo segmento longitudinaliter sulcato. — Long. m. lin. i3 j capitis et rostri 4 i/4 î ^^'' * 'Z^* — Cet insecte peut bien être Tautre sexe de l'Ose», tricuspidatus» Il TRAVAUX INEDITS. l*]^ s'éloigne du caractère de ce genre , en ce que l'hiseiiion des antennes est plus rapprochée du milieu de la trompe, et les trois derniers articles sont moins allongés. 8. Ozodecerus metallicus , Schr. (nov. sp.) Chev. — Sericeo nigro-virescens , antennis pedibusque piceis. Capite inter ocu- los foveolato ; roslro recto , medio nodoso , et de nodo ad api- ceni nigro-piceo, antennis tribus ultimis articulis fuscis ; tho- race oblongo, subovato , late canal icutato , sulcato basi; elytris punctato-striatis , costulatis, ad suturani uni-sulcatis, apice bidentatis , angulo extcriori longiore ; corpore subtus ifttîdo , impunctato , sed punclulato tantummodo lateribus. Brenihus dwergens , Chev., olim in litteris. — Long. lin. 7 1/5; capitis et rostri 2 1/2, lat. 1. — Plus petit que les autres espèces , je ne connais point le mâle. > 9. Temnolaimus, Tspw couper, ),atfAoç , gorge, — Tête en toupie allongée, étranglée circulairement àlabase. — Trompe cylindrique , mince , presque droite, coudée et renflée au-delà du milieu. — Antennes insérées au rçenflement de la trompe , de onze articles : 1*' gros , 2^ un peu plus petit , lisses , sans points. 3-8 ponctués, ovalaires, excepté le 3^ qui est long et épais, 4-8 diminuant insensiblement de longueur et de gros- seur, 9-1 1 cendrés, les deux pénultièmes à peu près de la longueur du premier article , et le 1 1« de celle du 3®, terminé en pointe mousse. — Yeux latéraux , ronds , modérément éle- vés. — Corselet oblong , coupé droit par le haut et par le bas , légèrement resserré sur les côtés près de là. Sillon dorsal assez profond. — Ecusson nul. — Elytres allongées , parallèles , à stries ponctuées, fortement comprimées vers le sommet, bi-épi- neuses. — Pattes grêles, simples, cuisses renflées et étran- glées près des genoux , tarses assez longs , décroissant de taille. 3® article étroitement bilobé. — Abdomen de quatre segmens l" excessivement long , sillonné^en travers, gibbeux au-delà, 2** et 3^ transversaux. — Ce genre a les plus grands rapports avec les Ozodecerus ; il s'en distingue facilement par la posi- tion des antennes, et la forme diff'érente de leurs articles. Je crois ne connaître que la femelle. 9, Temnolaimus œncicoMis ^Chev, Subnitido, velopaco-niger, 12 IJ?8 TRAVAUX INÉDITS. Capite ciim fossula inler oculos aliacjucpuncliformi infra, rosiro supra anlennas sulcato , punclulato, Anleniiis pedibusque pn ceisj thorace œnescente , punctis pupillatis ; elytris aterrimis , punctato-slriatis , subeostatis, ad suturam oblique canalicu- latis, in canaliculo arcle uni-sulcatis , dimidia parte marginis postici uni el semi-sulcalis ; apiee bispinosis ; corpore subtus punctato, capite pectoreque senescentibus. — Long. lin. lo 1/4^ capitis el rostri 3 1/2 lat. i 1/4. 10. Brenthus pugionatus , Chev. — Nigro-opacus , tborace subconico, plauiusculo, sulcato j eljtris sulcato et punctalo- slrialis, costulatis , singulatim notis tribus basalibus , unaque apicali ; rubris ; tibiis unidentatis. -» M, Rostro capiteque elongalis, cjlindricis; antennis aterrimis, arliculis tribus ulti-« mis opacis, longioribus j elytris longe-caudatis. — F, Capite lurbinalo , rostro aciculalo , elytris obtuse rotundatis. — f^ar» p. Minor, cljtrorum maculis basalibus confluenlibus, brevissi- me caudatis. — Long. : m. 10 i/2-23 lin.;f, 7 1/2-14 1/2 ; capitis et rostri, m. 3 1/2-8 IJT,',/. 2 3/4- 4 1/2; lat. m, i 1/3-2 1 /4 ,fy 1 /4- — Cette espèce ressemble beaucoup au Br, Caudatus d'Olivier, qui se trouve dans toute l'Amérique méri- dionale. Je crois qu'il a été figuré dans l'ouvrage de Latreille. Les Crustacés^ les Arachnides eï\es Insectes , n** 7. pi. 3, et que Scbœnherr en a donné une description sous le nom de Ceo- eephalus Caudatus , gênera et spec. Curculio ^ t. I , p. 36 1 , n° 5 , il lui donne l'Ile-Bourbon pour patrie. M. Loss a trouvé cet insecte en juia et juillet dans la pres- qu'île de Tintingue , sous des écorces de Mangliers morts. 1 1 . Brenthus? Reichei^ Ch. ^neus. Capite postice paululum constriclo, glabro; rostro cylindrico, sat crasso, versus api- cem decrescente et sub-recurvo , supra canaliculato , inter ocu- los foveola impresso, ruge punctato, piceo; antennis longe ultra médium el versus exlremitatem rostri insertis, articulis nodb- sis, coarclalis , tribus ultimis longioribns, fuscis ; thorace antice posliceque leviter constricto , longitudinaliter canali- culato , cribi-é punctatoj elytris ètriis punclato-geminatis, in- terslitiis costulatis, ante apicem compressis, conjunctim et rregulariter rotundatis, cum lineola basali, posticali limboque TRTAVAtTt TNIÉDITS. I^g cxlremîtatîs; mliro-flavis , libiis pioeis. — Long. G i/5; lin.' capilis et rostri 2 iJ5; lat. 1. — Cet insecte s'éloigne Hés vrais Brenthus d'Amérique et formera ^tti doute, par suite , un genre propre, ou au moins une division. Je le dois à M. Rei- chc. La femelle m'est inconnue. 12. BrenthiisPplanicaudatus, Chev. — Nigro-cupreus, capitè' auguste constricto; rostio cylindraceo, conico, elongato, recto,' in insertione antennarum nodoso, ante apîcem supra sulcato'^' extremitate plana et nitida ; antennîs articulis [crassissiinis , coarctatis, transversalibus , ultimo pyriformi , aculeato ; tho- race profunde canaliculato; eljtris striis sulcatis, cum sulcîs' intus obsolète punctatis; ad suturam canaliculatis, in caudarti' planam et rotundatam (supra bisulcatam) , desinentibus ; fe- moribus atro-nitidis , tarsis crassis , aTticulo ultimo valido et crassiore. — Long. lin. m. 12-1 5; capitis et rostri 2 1/2, 4 i/3; lat. I 1/2. — Il est assez rapproché duB. Monib's de Fubr. Il est très-remarquable par ses antennes courtes et épaisses, elles sont insérées un peu au-delà du milieu de la trompe. i3. Bienthus? decollatus, Chev. — Nigro-opacu^ , capîte cylindrico, bas^i strangulato , supra triangulatim fisso, roslro^ crassiusculo ; in mare, apice latiore , et hi femîna , fère acù- leoto, antennis encauslis, articulis quatuor posticis opacfs; thoraee sulcato ; elytris sulcatis , in sulcis, punctalo-slrialis,» interstitiis costatis, juxtasuturâm profundissime canaliculatis iff- tusque bisulcatis, maris, in planam caudam rotundatam de- sinentibus j feminœ , emarginatis extusque angulatis. — Long r lin., m. \[\\f. i3; capitis et rostri, m. 3 ^f^i'if. 3; lat. i 1/2. — Assez voisin du précédent, mais il s'en distingue surtout par l'extrémité des élytres et par les articles des antennes plus al^ longés. 14. Ceocephalus opacus, Chev. — Atro-opacus; capitepos^ tice nitido corivexo, post oculos constricto, recto , lateribus ani gulato , rostro supra canaliculato, maris apice triangulatim ex- tenso, supra depresso , feminx, modice aculeato , apice nitido , subcurvato , arliculis antennarum nodosis , arctis , ultimis ma- joribus ; ihorace subconico , piano , profunde sulcato , laterî- bus posticis oblique truncato ; elytris planis , costatis et punc- l8o TRAVAUX INÉDITS. talo-striatis , ( bis punctis Iransversalibus ) ; ad sulurom late sulcatis, apice conjunctim obtuse rolundatis et ante summum depressis ; corpore pedibusque atro-nitidis , femoribus crassis , tiblis brevibus , intus pilosis ; posticis maris cameralis. — Long. : lia., m, %\f. g 1/2; capilis et rostri, m. iiZf[\',f. a 3/4; lat. I /i2. — La femelle se rapproche assez du Br. reticida- ^M^deFab.; mais la léte du mâle est plus courte et plus élargie que dans cette espèce. i5. Cenlrophorus (îtévTpov , aiguillon, epopw, porter), emargi. natuy Chev. — Alerrimus , nitidus , capite postice arcte cons- tricto ; rostrolongo, subarcuato, oculissat prominulis ; antennis in medio rostri insertis, articulis 2°, 6", 7° et S*» nodosis, inter- mediis paululum longioribus , tribus ultimis fuscis, iiMougo * acuminato ; thorace oblongo, conico, profunde sulcato ; elytris subparallelis , versus apicem modice attenuatis , in extremitate emarginatis , sed in femina truncatis ; obsolète punctato-stria- lis , ad marginem tricostatis , et ad suturam auguste bisulcatis; corpore lateribus punctulato , cum 1° segmento maris canali- culato, femoribus unispinosis. Long. : lin,, m. 10 3/4-1 3; f, 9-u; capitis et rostri , m. 3 1/2-4 ^/4j f' ^ 5/6-3 1/2 ; lat., m. 1-1 1/2; f. I i/3-i 1/2. — Dans ce genre les mâles ne diffèrent pas notablement des femelles , par la longueur de la trompe , qui n*est guère plus épaisse à l'extrémité dans les premiers, et la position des antennes dont l'insertion a lieu vers le milieu , un peu plus bas dans les femelles. Les cuisses sont munies d'une épine assez aiguë. — La couleur générale de ces insectes est d'un noir plus ou moins foncé et brillant : tout porte à croire que ce genre africain s'accroî- tra par suite d'espèces nouvelles. 16. Cenlrophorus ? atratus, Klug , Ins. von Madag. , p. 107, n<» i65. — Niger, atro-holosericeus , thorace medio longiludinaliterlate excavato, elytris apice acummatis, obsolète punctalo slriatis, ad suturam bisulcatis. — Long : lin., m. lo; f. 10; capitis et rostri , m, [\\ f. 3; lat. 1 1/2. — La femelle sera décrite au supplément de Schœnherr, sous le nom de Brenthus liolosericeo-fasciatus ; elle ne me paraît pas (devoir être séparée de l'espèce de Klug. TRAVAtX INÉDITS. l8l 17. Centrophorus compressipes , Chev, — Niger , nilidus , capitc posticc slrangalato , nilido, roslio lalcribus compresso, mcdio et apice crassiusculo, punctulato , fovcola inler oculos et antcnnas ; ihorace profunde canaliculato, vix perspicue punc- tulalo , sediateribussat crebre punctato, anlice basique supra modice constriclo ; elytris punclato-striatis , ad suturam uni- striatis et in fundo versus extremitalem bisulcalis, ante apicem depressîs singulalimque rotundalis, mâle, — Brenthus striola- tus, 01., Ent., gr. 84, p- 44'» "° *4> P^- '^1 %• '^j '^j '^• Schr. Syn., ins, gen. et sp. Curculio, 1. 1, p. 367, n" a5. — Niger, glaber, pedibus piceis, thorace subconico , canaliculato, elytris ad suturam bisulcatis , in disco convexis , subremote strialo-puuctatis , externe striatis , apice obtusis. (j\i\. femelle. Long. : lin., m, 6-8 1/2;/. 5-3/4-7 1/2; capitis et rostri, /», 2-2 1/2;/ 1 3/4-2 1/4; lat. m. 51^; f. i-i i/5. — Olivier donne les Indes orientales pour patrie à cet insecte. Ne trouvant pas de différence dans les femelles de Madagascar et l'individu qui a servi de type à la description , je mets en doute l'exacli— lude de cette indication. 18. Centrophorus curpiroslris, Chv.— Niger, nilidus; capile punctato, ante apicem truncalo , constricto , convexe, fossula punctitormi inter oculos aliaque obsoleta inter antennas; ros- Iro glabro, nitido, compresso lateribus, sed tanlura punctato a medio ad apicem , arcuato, antennis piceis ; thorace plauius- culo, obovali, profunde sulcato , antice posticeque subcom- presso , slrangulato et punctato laleribus ; elytris punclato-stria- tis , ad marginem costalis et ad suturam trisulcatis ( sulcis inlusgerainatis), rubris suturae, ante apicem dopressis, cunjunc- tim rotundalis ; femoribus clavatis, subdepressis, unidcnlatis, tibiis tarsisque nigro-piceis ; abdominc rotumJalim dcpresso , lateribus obliquis. — Long. : lin. , 6 1/3-7/2; capilis et roslri 2 i/5 2 1/2; lat., 1 i/5-i 1/2. — Les antennes, la suture y le bord des ëlytrcs, les jambes et les tarses sont plus . ou moins rougeâtres. Il ressemble à Br, picipes , mais celui-ci est moins luisant et a Textrémité des étuis rouge. 19. Centrophorus 1 picicornis , Klug. Ins. von Madag., p. 107 , n, 164. — ■ Elongatus , niger , thorace canaliculato, t8£ TRAVAUX INÉDITS. conico_, elytris apice rotundatis, punctato-striatis, ad snturam bisulcatîs , antennis, femoribus apice, libiis tarsisqae piceis.— Long. : m. 12 lin. — Je ne connais cette espèce que par la description, 20. Centrophorusl m'gritiis, Klug., Ins. von Madag. , p. 1 08, n. 166. — Niger, capite thoraceque longitudinalitet excavato- punclalis, elytris apice rotundatis, punctato-striatis, ad sutu- ram sulcatis , antennis pedibusque piceis. — Long. 7 lia, — Cet insecte ne m'est connu que par la description. 21. Aulacoderes immotus, Chv. — Aterrimus, nitidusj ca- pite punctalo, postice constricto, crasso , cylindraceo ; rostro ultra médium vix latescente et arcuato , articulis antennarum sat elongatis , tribus ultimis longioribus , fuscis ; — thorace elongato, punctato, profunde canaliculato, lateribus depressis- simo subtus ; elytris punctato-striatis, ad marginem suluram- que sulcatis et costulatis , maris, dente obtuso suturali, fe- mînse, conjunctim rotundatis , paululum reflexis margine ; fe- moribus longis , ante apicem unispinosis , tibiis brevissimis , tarsis modice elongatis , decrescentibus longitudine , ultimo longiore. — Long. : m. 9 lin. ; f. 6 3/4 ; capitis et rostri , 21/2; lat. : 1 1/7 ; y^ !• — Les racines grecques «ù)iaç, silloriy Asp>5, cou, ont une même signification que Taphroderes, genre établi par Schœnherr, dans la famille des Brenthides, notre genre s'en rapproche et doit même venir à la suite. Ses caractères différentiels sont'd'avoir^ le corps beaucoup pluslong, la tête cylindrique . moins enflée en arrière ; les antennes lon- gues, à articles étendus , peu épais ; les cuisses sont de plus uni épineuses, légèrement écbancrées près de l'extrémité en dessous, et elles sont re» (G. -M.) Dictionnaire universel d'hIstoire naturelle, destiné aux établissemens d'instruction publique, aux médecins, aux élèves des facultés , aux personnes qui veulent étudier les sciences naturelles , et à toutes celles qui désirent connaître les divers phénomènes de la nature , Tétymologie des]noms scientifiques, la définition, les caractères génériques, les propriétés et les principaux usages des corps, tant organiques qu'inorganiques; par MM. Antelme, Audouin, Becque- rel, BiBRON, Blanchard, Ad. Brongniàrd ,C. Brgussais, Brullé, Cordiert, Decaisne, Delafosse, Deshayes , J. Des- NOYERS , AlCIDE ET ChARLES d'OrBIGNT , DoyÈRE , DuJARDIN, Dlponchel, Ddvernoy , Edwards, Milne Edwards , Élie de Beaumont , Flourens , Geoffroy Saint-Hilaire , Isidore Geoffroy Saint-IIilaire, Guillemin , de Jossieu , Lauril- lard, Lemaire, Léveillé , Lucas, Martin Saint-Ange, Mon- tagne, Pelouze, C. Prévost, F. Prévost, A. Richard, Ri- vière,Spach,Tcrpin, et Valenciennes. Dirigé par M.Charles d'Orbigny Ce nouveau Dictionnaire , dont le titre fait assez connaître le but et Tiraportance , se recommande d'avance par les noms célèbres de ses] nombreux collaborateurs. La première livrai- son montre que le directeur de cet ouvrage a tenu les pro-> messes qu'il avait faites au public dans son prospectus, et nous dirons même qu'il est allé au-delà , car il est impossible de voir rien de plus parfait que les planches de cette livraispp^.^^^ i86 M. Charles d'Orbîgnj a apporté dans la rédaction de son Dictionnaire une innovation heureuse en donnant l'étymologie de tous les noms de genres ; c'est une tâche pénible qu'il a imposée à ses collaborateurs , mais c'est un vrai service rendu au public. Les articles, quoique rédigés avec une grande conci- sion, donnent cependant une idée suffisante des objets qu'ils doivent faire connaître ; ceux qui sont relatifs aux généralités de la science , sont plus étendus ; enfin , on a ménagé la place en employant beaucoup d'abréviations. Dans cette première livraison on remarque un grand nombre de mets qui ne se trouvent pas dans les autres dictionnaires; ces mots §ont distingués par un astérisque. Le plan de M. Ch. d'Or? bigny étant de mettre dans son livre tous les mots de la science, il €st fîert^in que son Quyrage contiendra plus ^'articles que ceux qui l'ont précédé, car on sait que jiotre époque a été très- féconde en nouvelles dénpminalions, C'est, du reste, une chose fort difficile que d êlre ^insi ^u cq^rfint des nouveaux termes créés dans toii^le^pays, et certes, le Pictionnaire deM. d'Or- bigny rendra up grapd service, s'il parvient, comme nous n'en doutons pas, à remplir cette jn^portanle condition, tj'puvrage formpra environ 8 yol. in-8° , divisés chacun en 12 livraisons, accompagnés d'un atlas de 200 pi., gravées avec le plus grand soin. — Paris, au bureau , rue Haulefeuille , n^'g. Prix de la livraison ; fig. noires: 1 fr. 5o c. ; coloriées: 2 fr. 75 c. (G.-M.) Catalogue dp the shells , etc. — Catalogue des coquilles de la collection de M. John C. Jay, de New- York , avec la description et la figure de quelques espèces rares ou nou- velles. In-4** î fig- New-York, iSSg. MM. Say, Lea , Conrad, Barnes, etc., des États-Unis , ont imprimé aux études conchyliologiques , dans leur patrie, un mouvement qui , bien dirigé , pourrait être fort utile au développement de nos connaissances dans cette branche de l'histoire naturelle. De riches collections se forment dans beaucoup de villes des étals de l'Union, et les propriétaires de ces collections, ainsi ANALYSE d'ouvrages NOUVEAUX, t^'J qu'on peut en juger par le catalogue de M. John Jay, appor- tent dans leur classement une méthode et un soin qui feraient honneurs aux amateurs les plus zélés de la vieille Europe. Les coquilles nommées dans le catalogue qui nous occupe , sont classées d'après le système de M. de Lamarck ( animaux: sans vertèbres), et M. J. Jay a eu l'heureuse idée de citer, pour chacune des espèces , une des bonnes figures données par les auteurs. EnBn , il a ajouté à son travail dix planches, dans lesquelles sont figurées en noir, un certain nombre de coquilles nouvelles ou intéressantes. La publication du catalogue d'une cpUectiqn fpruïée aypc discernement , sera toujours une chose utile ; mais M. Jay a voulu aller plus loin en donnant, chaque année, une édiliqn nouvelle du sien , qu'il augmente pt qu'il corrige diaprés les niatériaux et les documens qu'il a pu se proci;rer : une persé- vérance aussi bien entendue doit conduire à un résultat pro- gressivement plus complet , et d'autapt plus certain qu^ nptf^ auteur fait modestement le premier un appel à Ija critiqup. Aussi allons-nous répondre à son appel en lui donnant quelques conseils dont l'objet sera de rendre sa publication encorp plus précieuse pour les personnes qui , en Europe , s'oçiçi^p^ot de conchyliologie. ■v^^'vA Nous croyons d'abord que M. J. Jay devrîjit donner, ^yeç la figure des espèces qu'il regarde comme nouvelles , des des- criptions claires et bien détaillées , ainsi qVil l'a f<^it pour quelques unes des coquilles représentées dans son dernier ca- talogue , et notamment pour son Dolium melanostomum ; un dessin fqit avec soin , et un bon çolpriage co^npléteraieiit son travail, dans lequel il pourrait se dispenser de comprendre cer- taines espèces déjà décrites et figurées dans d'autres ouvrages» Toutefois, nous lui demanderions à cet égard de faire une exception pour les coquilles que ses coippatrioles publient dans les grands recueils scientifiques qu'il est difficile , et quel- quefois impossible de se procurer de ce côté de l'Atlantique. En reproduisant annuellement , à la suite de son catalogue , des travaux épars çà et là et qui nous restent à peu près inconnus , M. J. Jay nous rendrait un véritable service , ainsi qu'aux au- i88 teurs cu3C-mêmes : il a bien à la vérité cité dans son catalogue de 1 839 les Nucula Elgktsii , Trichotropis costellatus , de M. Couthouy , la Nucula portlandlca , de M. Hitchcock ; mais il n*a point donné la description de ces espèces , et il s'est con- tenté de renvoyer aux Annales du lycée d'histoire naturelle de NeW'York^ et au Journal d" histoire naturelle de Boston^ en donnant seulement des figures en noir qui , pour l'exécution , laissent à désirer. Après les preuves de zèle fournies par M. J. Jay , nous croyons pouvoir , sans indiscrétion , appeler aussi son atten- tion sur un autre genre de service qu'il pourrait rendre aux amis des études conchyliologiques : ce service consisterait à leur donner successivement , à la suite de ses catalogues , la description et la figure des coquilles particulières aux côtes de l'état de New- York. Piacé comme il Test et jouissant d'une fortune qui lui permet de faire des sacrifices , il ne pourrait certainement les mieux employer qu'à ajouter une pierre aux fondemens de l'édifice commencé par notre célèbre Adanson. L'histoire géographique des mollusques, dont nous voulons parler, est une œuvre dont on s'est trop peu occupé jusqu'à présent , mais à laquelle il faut songer sérieusement , non seu- lement parce qu'elle oiFre un des meilleurs moyens d'arriver à une bonne détermination des espèces ; mais encore parce qu'elle doit fournir des documens d'un très-grand intérêt aux savans qui se livrent à l'étude des coquilles fossiles. Nous n'entrerons point ici dans un examen détaillé du cata- logue dont il s'agit, et qui présente , comme on doit bien le penser, un certain nombre d'inexactitudes: nous nous propo- sons d'en signaler particulièrement quelques unes à M. J. Jay, que nous avons le plaisir de compter au nombre de nos cor- respondans , et , après vérification , il rectifiera les erreurs dans sa première édition qui sera un nouveau service rendu aux amis de la science. (S. P.) -JjMI>:)- SOCIÉTÉS SAVANTES. l8g m. SOCIÉTÉS SAVANTES. ACADEMIE ROYALE DES SCIENCES DE PaEIS. Séance du 3 juin i SSg. — M, Magendie communique les résultats dé quelques nouvelles expériences sur les fonctions du système nerveux. M. Dui^ernoy lit une Note sur le diaphragme branchial qui fait partie du mécanisme de la respiration des poissons, v Dans ce travail, M. Duvcrnoy montre : 1° Que les petits muscles branchiaux , au sujet desquels M. Bazin a adressé une lettre à l'Académie , dans sa dernière séance, ont été décrits, en i838, dans une dissertation de M. Le- rebouliet, ayant pour litre : Anatomie comparée de V appareil respiratoire dans les animaux vertébrés, 2° Qu'ils font partie d'une cloison fibreuse et musculeuse qui sépare, dans beaucop de poissons , les deux séries de lames de chaque branchie, et que M. Duvernoy appelle Diaphragme brancha. 3*» Que déjà, en i8o4, il avait reconnu et décrit cette cloi- son dans les Raies. 4* Qu'elle existe, plus ou moins étendue, dans beaucoup de poissons osseux oii elle est doublée, de même, de faisceaux mus- culeux plus ou moins distincts et apparens. 5^ Que lorsque le Diaphragme branchial commun manque et laisse libres les paires de lames, celles-ci peuvent être réunies par un diaphragme partiel qui présente une organisation ana- logue, telle que M. Allessandrini l'a décrite dans les Môles ; mais sans avoir précisé les rapports généraux ou les différences que M. Duvernoy signale. M. Bazin lit un Mémoire sur les muscles internes et sur l*appareil aquifère des branchies des Poissons, L'auteur commence par reconnaître qu'il s'est trompé en avançant que les muscles qui s'insèrent aux lamelles des bran- chies des Poissons étaient restés jusqu'alors inconnus , et il pré- sente ensuite l'historique de l'état de la science à ce sujet. Dans un second Mémoire , intitulé : Recherches sur la structure intime du poumon de l'homme et des animaux verté-^ tÇ)(y SOCIETES SAVANTES. IréSf suivies de Considérations sur les fondions et la pathologie de cet organe , M. Bazin fait l'histoire des opinions qui ont été émises concernant la structure des poumonSi Séance du lo juin, — M. Owen envoie une notice im- primée Sur le genre Lepidosiren de Fitzinger , formant un nouç'eau genre dans ta classe des Poissons , rapporté jusqu*à ce jour àucc Reptiles , et Description d'une nouvelle espèce de ce genre, le Lepidosiren ômnèctens. Quand ce Mémoire nous serai parvenu nous en donnerons une analyse. Séance du i'') juin, — M. SerresMi un Mémoire ayant pour titre:— Recherches sur l'appareil branchial de Cembrjon humain , dans les trois premiers mois de son déf^eloppement, — Le travail du savant académicien se réduit à ceci : per- sonne n'a bien étudié les petits conduits sinueux qui rami— peut dans l'épaisseur de la membrane caduque ; nul anato- miste n'a observé que ces sinus , ou ces trous , sont occupés par un ordre particulier de villosîtés qttî communiquent ainsi directement dans la cavité de la caduque utérine (i). Or de ces données ariatomiques M. Serres en déduit des faits phy- siologiques nouveaux. Suivant lui, les caduques, en protégeant Tœnf de toutes parts, forment une cavité pour contenir du li- quide ; celui-ci a pour usage d'hutAecter continuellement 1^:^ villosités; la structure réticulée et perforée de la caduque i*é- fléchie est ainsi organisée pour permettre aux villosités du cho- rioii d'arriver jusqu'au liquide, et ces dernières ertfin , sont pourvues* de nombreux vaisseaux sanguins nécessaires à toute respiration. A mesure qtte l'embfyon se développe et grandit , poursuit M. SerriSs, une partie des villosités branchiales du cliorion se transforme en placenta et alors commence le second temps de là respiration fœtale dans l'utérus. Ainsi, dès Pinslant (1) Le docteur Martin-St-Ange nous a montré, il y a près de 6 nlois, un dessin représentant un œuf Humain de 5 semaines environ, sur ce dessin, que l'autenr destiné à un ouvrage spécial sur l'ovologie , on voit précisément les petites villosités du chorion engagés dans les conduits celluleux de la caduque réfléchie, et ces cellules paraissent îwoir été très-bien étudiées. A la vérité, M. Martin-St-Ange est loin d'accorder à ce fait toute l'importance que M. Serres croit devoir y attacher. NOUVELLES. T^t que commence la respiralion placcnlaire, la respiration bran- chiale décroît, Tappareil branchial s'alrophie et disparaît; d'a- bord les villosltés branchiales se flétrissent, puis la cavité de la caduque se rétrécit, le liquide diminue, et les deux caduques»^ amenées au contact , s'unissent et se confondent. C'est la mar- che constante el normale de cet appareil, continue l'auteur , qui se développe au moment où il est nécessaire pour la res- piration primitive et qui disparait avec le besoin qui lui a donné naissance. Si nous comprenons bien toute la portée scientifique de ee Mémoire, il est évident que M. Serres établit une différence entre les villosités vasculaires du chorion et le placenta; or, quelle différence analomique existe- t-il entre une villosité vas- culaire du chorion et les radicules placentaires? N'est-ce pas, comme l'a démontré M. Martin-Saint- Ange, par l'entrelace- ment des villosités vasculaires du chorion que se forme le gâteau placentaire, et ne serait-ce pas plutôt, comme il l'a dit depuis long-temps ( circulation du sang chçz le fœtus, etc. , i832), ce gâteau) qui serait le véritable organe respirateur du foetus de l'homme et des animaux ? Quant aux fonctions que M. Serres attribue ici à la caduque, elles diffèrent un peu de celles qu'il lui a assignées dans un sa- vant Mémoire sur VAnatomie des Mollusques^ etc. p. 678, t. 5 des Mémoires de V Académie, où il compare la coquille des Mol- lusques à la caduque de l'œuf des mammifères et de l'homme. Séance du 2.^ juin. — M. Mandl présente un Mémoire sur la Structure intime des écailles des Poissons et des Reptiles, Ce travail, accompagné de trois planches in-folio, est destiné à faire partie de la zoologie du Voyage de M. Demidoff. NOUVELLES. Notre honorable confrère, M. Julien Desj4RDins , fon- dateur et secrétaire de la Société d'Histoire naturelle de l'île Maurice , vient d'arriver à Paris. Ce savant , bien connu par divers travaux estimés et par les observations qu'il adressait à l'Académie des sciences, va s'occuper de publier les recher- ches qu'il a faites sur l'Histoire naturelle de l'île Maurich 192 NOUVELLES. M. le docteur Etienne de Kctorga, professeur d'Analomie compnrëe à Saint-Pétersbourg, a passé quelques jours à Paris. Il nous a remis plusieurs Mémoires très-iraportans, qu'il a pu- bliés en Russie , et que nous ferons connaître à nos confrères. A la séance du 6 mai dernier de la société Enlomologique de Londres, M. Yarrel a fait voir un papillon d'une grande taille et très-velu, provenant de l'Amérique septentrionale, et qui jouit d'une propriété singulière qu'on n'avait encore remarquée, dans le règne animal, que chez la Torpille, le Gymnote et le Malaptérure, c'est-à-dire que lorsqu'on le toucbe, il fait éprou- ver à la main un choc électrique très-sensible et même_, dit- on , très-fort relativement à la taille de l'animal. Nous atten- drons que le mémoire de M. Yarrel nous soit parvenu pour donner des détails plus étendus sur cet insecte et sur la pro- priété curieuse qu'il possède. On désire céder un magnifique exemplaire de l'ouvrage de M. Audubon , «sur les Oiseaux de l'Amérique , » formant 4 volumes grand in-folio , bien reliés en cuir de Russie , avec un atlas de 436 planches, à 10 fr. chaque par souscription, ce qui fait : 436o fr. Reliure , à go fr. chaque volume. 36o Total. ^^^20 L'acquéreur obtiendra une remise de 5oo fr. S* adresser franco au bureau de la Reflue zoologique, Ifouveaux membres admis dans la Société Cuvierienne. 461. M. Etienne de Kutorga, docteur-médecin, professeur de zoo- logie et d'auatomie comparée à l'université impériale de Sl-Péters- bourg , présenté par M. Brandt^ membre de l'académie impériale de Saint-Pétersbourg. 462. M. Lorenzo Majeako, professeur d'histoire naturelle à Messine» frésenté par M. Maravigtia^ professeur de chimie et de minéralogie, Catane. 463. M. Luciano Fiorentino , membre de Tacadémie Gioenienne , à Catane, présenté par M. Maravigna. 464. M. Adolphe Delessert, naturaliste-voyageur, présenté par M. Guérin-Méneville. 165. M. AsMuss, professeur d'histoire naturelle à l'université impé- riale de Dorpat (Livonie) , présenté par M. Guérin-Méneville. JUILLET 1839. I. TEAVAUX INEDITS. Il Nouvelle classification des oiseaux de proie [ou aapaces ,' par M. DE La Fresnaye. M. de La Fresnaye nous a adressé le résumé suivant de stf^ classification des oiseaux de proie, telle qu'il la suivra dans le nouveau Dictionnaire d'histoire naturelle de M. D'Orbigny. « Dans Tordre de classification des oiseaux de proie adopté par Linné, Cuvier, Temminck et la plupart des ornithologiste» modernes, oii les Vautours sont en tête, il semble qu'en les pla- çant ainsi on n'ait eu uniquement en vue que la grosseur de plusieurs de leurs espèces, sans égard pour les facultés caractéris* tiques de l'ordre, le courage nécessaire pour attaquer une proie vivante et la rapidité du vol. Arrivés aux Falconidées , ces mêmes auteurs ont mis en tête les Faucons proprement dits , probablement comme réunissant ces deux qualités au plus haut degré. £n nous conformant à la manière de voir de ces grands maîtres , qui semble être au début la méthode de l'imparfait au parfait, nous avons cru pouvoir l'appliquer à tout l'ordre des Rapaces : commençant alors par ceux des Vautours , dont les pieds sont le moins bien organisés pour la préhension et le mieux pour la marche, et qui, par suite, sont ou devraient être les moins courageux , et arrivant graduellement jusqu'à ceux qui offrent les formes contraires, et sont par conséquent les moins marcheurs et les plus courageux , nous avons suivi la même méthode pour les Falconidées', commençant la famille par les Caracaras , véritable chaînon des Vautours aux Fau- cons, et finissant par les Faucons proprement dits , comme on peut le voir dans le tableau suivant. !'• famille. Vulturid^. 1" sous-faraille. Didin^. ou Vautours inertes, La Fr. — Ailes impropres au vol ; pattes conformées uniquement pour la marche, à ongles courts , obtus, très-peu arqués. — Le genre Tom. II. Année i83g. i3 194 TR A-Vaux inédits. Didus^ Dodo ou Dronte, D'après la forme de la tête, du bec et des pattes , seules parties conservées et figurées dans le mé- moire de M. de BlainvîUè, on ne peut douter que le Didus ineptus, espèce perdue, la seule du genre et de la sous-famille, n'appartînt à la famille des Vulturidées. Les pattes , dont la cooformation rappelle celles des gros Gallinacés , iudiquent uo oiseau tout-à-fait marcheur. Il est donc probable que, d'après son ancien habitat sur les rivages des îles de France et de Bourbon , cette «^ce uniquement marcheuse, se trouvait tixée sur les plages maritimes et était destinée à les parcourir et à s'y nourrir des débris de Crustacés , de Mollusques et au- tJ?§s aaimaux marins que la mer v rejette abondamment à chaque luarée , nourriture que ne dédaigne pas le Condor, lorsqu'il n'en Irouye pas d'autre dans rintérieur des terres américatues. 2« sous-iauiille. CAXHARTiNiE, La Fr. — ^ «t Ouverture des narines commune à toutes deux , toujours horizontale et si- tuée au dessus du bec, sous une arcade super-rostrale ; pouce articulé sur le taràe, au dessus du point d'insertion des doigts antérieurs , ce pouce et son ongle fort courts et beaucoup j^us faibles l'uu et l'aulre que le ^doigt antérieur interne et son on^le, » — Les genres Cçilhartes ,liï\^.f Sarcoramph^s , Dumér. Li>s oiseaux de celte sous-femille, particulière aii Nou- veau-Déoode e|, si bien caraclérisée par la forme des pattes et des narines, sojat, d'aprps la conformation même de ces pattes, plus marcheurs que ce.u'j^ de lappi^n cpjitipent, qui sont beau- coup moins ^entreprenans, se contentant souvent des débris que r^ette la mer , et jpgicme des exciémens humains. 3* sous- famille. Yulïujwij-*: , La Fr. — « Ouverture des narines toujours double et séparée par une cloison interne , verticale ou oblique ou horizontale et toujours placée de cha- que côté du bec ; pouce articulé sur le Aarse à la même hauteur que les doigts antérieurs, ce pouce et son ongle aussi forts que !e doigt antérieur interne et son ongle.» — Les genres Vultur , Xin.> ^gj-pius y Savigny, Néophron, Sav. Les espèces de cette sous-famille, particulière à l'ancien continent, à ongles plus paisâaus i{ue celle» es la so.us-*famiUe ^té^deulSf mon» I THAVléx INÉDITS, 1^ trenl également plus de courage et attaquent souvent des ani- maux vivans , comm.e Clievreaux et jeunes Moutons. 4* sous-famille. Gypaetik^, La Fr. — « Narines ovales, ca^ ckces et recouvertes par des pqiis raides dirigés en avant, ua bouquet de poils semblables , forvfi%nt une barbe à la mandi- bule inférieure, tête et col emplium^^, pattes courtes , tarses emplumés, doigts et ongles comme cbez les Vulturinées , bec très-comprimé. » Le genre Gypaelm , Stopr. La seule espèof du genre et de la sous-famille ( le Gypaète barbu ) tient dëjà beaucoup plus par sa conformation, comme par ses habitudes^r de la famille suivante que tQ.43 le» précédeoâ , cet oiseau attaque effectivement les jeunes Qu les individus maladifs deà Bouquetins, Chèvres ou Moutons, et se précipite avec impé-* tuosité sur ceux qui s*aven(m'^ll(, f^f .dsg p^UTlie^ .MÎUantes de. Nous n'avons pas cru deyoir intercaler da^ïg celte famille f avant de plus amples informations, comme Ta fait M. Swainsoa dans sa Classification of hirds ^ le geiire Çatheturus, Swains., ou Alecturus , Gray, formé sur un oiseau de la Nouvelle-Hol-: lande, que Ton regarde génér^lefiienl çpu^ngie appartenait pli)t$t à Pordre des GpUinac^s ; il g çffe^ivep^ent des doigts ft des ongles conformés à peu près comme ceux du Ménure lyre , la queue large et composée de dix-huit rectrices et les ailts courtes ejt arrondies; malgré ce« particularités, qui sem- blent l'éloigner complètement de la f^tmiUe et de tout Tordre, S|. $wainson trouve dans la fçrme de son bec élevé , arqué , mais non crochu , un caractère suffisant pour le ranger dans les Vautours. Ce bec, ainsi que la léle^ d'après le dessin de M. Swainson, dans sa Class. of birds , vol. T, p. 284, npus paraissent avoir de tels rapports aVec ces mêmes parties cbçz le TaUgalle de Cui^ier, du voyage de ta Coquille ( Oiseaux , ni. 38), que nous soupçonnons fort que, si ce n*est pas le mémj^ oiseau , ce doit êlr.e une nouvellç espèce deTalégalle. M, Goul^ pense que l'oiseau indiqué par Latham sous le nom de IVew-^ Holland P^ultur , et qui nous paraît être le Çatheturus ^e M. Swainson, est un véritable Gallinacé et que par conséquent la Nouvelle-Hollande n*a point encore fourni d'espèce de la famille des Vautours. ig6 TRAVAUX INEDITS. 2« famille. FALCONiDiE. i'« sous-famille. PoLYBORiN-ffi. Les genres Falcobœnus , D'Orb. et La Fr. , Poljborus , Vieill. , Ibycter , Vieill. Les Caracaras sont tellement le chaînon des Vautours aux Falco- nidées que Vieillot les avait placés dans les Vaulourins. 2« sous-famille. Circin^. Les genres Gymnogenis, Less. , ou Pol yboroïdes , Smith ; Circus , Bechst. Le genre Gyrcno- gène,parsa tête en partie nue, et les Busards, par leurs habitudes de se poser souvent à terre et même d'y nicher , tiennent encore aux Rapaces marcheurs. 3« sous -famille. Buteonin^e. Les genres Buteo ^ Bechst, Busareilus ( ou Buses de marais , La Fr. ) , Pernis , Cuv. , Cymindis y Cuv. ( Aslurina^ Vieill. ) , Harpagus , Vig., Lo- photesy Less. , A^îceda, Swainson. 4' sous-famille. Milvin^e. Les genres Mihus, Bechst, Nau- clerus , Vig. , Elanus , Savig. , Gampsonyœ , Vig. , Ictinia , Vieillot. 5* sous-famille. Aquilin^. Les genres Rosthratnus , Less. (sociable comme le genre précédent ) , Pandion, Sav. , Ha^ liaetus, Sav., Ichthiyaetus , La Fr. , Theratopius, Less. (Ba- teleur, Vaill.) , Circaetus , Vieill. , Hœmatornis , Vig., Har- pya , Cuv. , Spizaelus, Vieill. , Urubilinga , Less. , Jlquila , Briss. Les cinq premiers genres sont Ichlhyophages. 6' sous- famille. AcciPiXRiNiE. Les genres Ilerpelhoteres ^ Vieill. , Astur, Cuv. , Accipiter , Ray ( Nisus , Cuv. ) 7* sous-faraille. FALCONiNiE. Les genres Falcoj Linn., lerU" cidea, Gould. 3* famille. Gypogebanid^e. Le genre Gypogeranus , Illig. Ce genre, qui d'après son régime reptilivore et encore plus, d'après la forme de son ster- num et de tout son squelette , fait évidemment le passage des Rapaces aux Ciconiens , ne pouvait être intercalé dans aucun des groupes précédens , qui n'ofifrent rien de semblable dans leur ostéologie, et ne peut être considéré que comme un chaî- non isolé entre Tordre des Rapaces et celui des Échâssiers. 1.. 1'.; ;i «yfcjiiv ». ••• ' - TRAVAUX INEDITS. I97 Cadre spécifique 3es oiseaux de la famille des Laniadées , par R. P. Lesson. (Voyez le n** de mai 1839 de la Re^ue pour le tableau des genres et leur synonymie.) i" G. 1. Lanius , Lin. esp. excubilor, algeriensis, meri- dionalis, minor, castaneus, rufus, collurio, brachyurus, ru- ficeps,senegaîensis, nubiens, superciliosus, flavirostris, coUaris, mystaceus, afer, silens, pendens , fuscus , bentet, cristatus, schah, sordidus, nigriceps, magnirostris , laihora, colluroidesy erylhronotus, erylhroplerus,Gouldii, Hardwikii, tephronotos, phœnicurus, jocosus, panayensis, albus , antlguanus, mêlas, quadricolor, pacificus, tabuensis, melanocephalus, flavigaster, erectus, coronatus, torquatus, macularius, caroliiiensis, excu- bitoides , borealis , elegaos , septentrionalis , aootka , ob- scurus. 2. Tlephonus, Sw. 3. Chetoblemma, Sw., leucocephala. . 4* Corvinella, Less., senegalensis , capensis, acuticaudata. 5. Malaconfftus, Vig., erythrogaster , cruentatus, olivaceus, cruentus, poliocephalu, aurantiopeclus , viridis, atrococcinea, rubrigaster, barbarus, tchagra , bacbakiri, bubu, tchacherbe. 6. Crocias^ Temm., guttatus. 7. CoUuricincla, Vig. et Horsf., cinerea, fusca. 8. Prionops, VieilL, Geoffroyii, cristatus. 9. Tamnolanius y Less., lividus, gutturalis, ferrugineus. 10. Entomovorus ^ Less., brubru, cubla, gambensis, albi- coUis, olivaceus, bicoior, madagascaricnsis. 11. Lanicterus, Less*, Swainsonii, lobatus. icteroides. 12. Falcunculus ^ Vieil., fronlatus, leucogaster. i3. Oreoica, Gould., gutturalis, flavigulus. "''*'* l4» OychloriSf Sw., guyanensis, viltatus. ^ i5. Paradoxornis^ Gould., flavirostris, 16. Lanio , Vieillot, atricapillus. 17. (Pour mémoire.) S parades, Illig. superbus. 18. Oxj-notusj Sw., ferrugineus. 19. Tephrodornis ,Sw.y superciliosus, yirgatus, lineatus. 20. Artemia, Isid, Geoff,, saDguinolentus , viridis, rufa, birundiaacea, bicolor. ^8 TRAVAUX INEDITS. ^:^ï. fffpsipeteSf Vig,, ganeosa, psaroides. •),,»». Oc/pt crus, Cuv,, leucorhynchus, leucogaster, rufiven- ler, alboviltatus, cinereus, fuscatus^ superciliosus. ,,^. F^anga, Buff., curvirostris, destructor. - ij»4* Pityriasis, Less., gymnocephalus. 25. Plafylophus , Sw. , scapulatus. ^. 36. Phonjrgama, Less., Keraudrenii, ater, chalibeus. ^ë!i>7« i^fi^ocA/om, S w.> arcualus, remigialis , rufolivaceus, vîpescens. 28. Pachycephala, Sw., gutluralis, pecloralis, slriata^ fusca, oliTacea^ fuliginosa, xantboprocla, longirostrîs. 1^. Eùpsaltria, Sw., flavicollrs, parvula, griseo-gularis. 3o. Lèloptrix, Sw., fuscatus. 3i. Pteruthius\ Sw., erytbropterus. 32. Cissopis , Vieillot, bicolor, 53. EdoliuSy Ciiv., érisfatéà, bailicafeîusj virê#cétià,^raû- sicus, raaéroeercus, mystaeeus, lopborinus, cèrulescens, aeneus, crisbna, rangounensis, grandis, leucopbœiis, lelcogastér, nîe- garhyncbus, plafurus, remifer. ' ^4' Melasofna, Sw., edolioïdes. 35. Pardalotus, Vieillot, percùssus, màculatus, thôracicus, superciliosus, gularîs, strîàtus, aâinis, punctatus, ornatus, ru- hricatus, melanocepbalus, quàdragenlus. 36. Psaltria^Temm., exrli^. 37. Jlllotrius, Temm., flavîscapis, œnobarbus. 38. Psophodes, Vig. et Horsf., crepitans. 39. Picnonolus y Rubl., tricolor, fimbriatus , kuru^ hume- ralis , virescens , cinereus, sungu, slriga , simplex, Yelatus, oranga, rubricoccix, linealus, leuconiela, bumeralis, occi- pitalis. 40. Cehlepyris, Cuv., canus^ Levaillanlii, niger, ocbraceus, pbœnicopterus. 4i. Setornis, Less., crinig^r. 42. TricophoruSyTQvaxa., cbloris, gularis. 43. Trichixosy Less., bres , pyrrhopjgajj^ ûs^veplus. 44. Eruciyora, Sw., orientalis. , .oWS>A , TRAVAUX INÉDITS. 1^ 45. ^{'reo^Vieill., flavifrons, musicus, virescens, solitarius, 46. Enicurusj Temm., coronatus, velatus, rufîcapillas, raaculatus^ scouleri. £spkcE NOUVELLE DE Salamandre TERRESTRE de France, Salamandra eleganSf par R. P. Lesson. Cette Salamandre a les doigts libres, quatre antérieurs, cinq postérieurs; la queue subarrondie ou légèrement comprimée; la peau très-verriiqueuse. Sa taille est de deux pouces quatre lignes. Son corps est noir en dessus, ayant sur la ligne mé- diane , et à partir de la nuque , une ligne rouge-aurore vif qui se continue jusqu'à la pointe de la queue. Le dessus de la télé est émaillé de jaune. Deux lignes jaunes, formant des des- sins irréguliers, bordent la ligne rouge et coupent la queue par des dentelures. Pas de crête dorsale. Les flancs sont noirs, bordés à leur partie inférieure par des traits jaunes obliques. Sur les marbrures jaunes s'élèvent des points et des verrues noires, granuleuses et petites. Le dessous est rosaire, ponctué de granulations blanches. Une ligne rouge-aurore naît à l'anus et borde la queue en bas jusqu'à la pointe. Son odeur est nauséeuse. Elle habite les lieux frais , humides et très-her- beux des environs de Rochefort. Un individu a été déposé au Muséum . Nota. D'après cette description, nous sommes portés à croire cjue ce reptile pourrait bien n'être que le Triton marmoratum, dans un âge encore peu étudié , ou une variété de la Sala- mandre ordinaire. (G. M.) Essai sur les Fulgorellbs, par Maximilien SpmotAtai./iii A. M. le Directeur de la Revue Zoologique, Monsieur , — M. Maximilien Spinola , l'un de nos plus sa- vans entomologistes, m'a envoyé, pour être publié dans les Annales de la Société entomologique de France, un beau et volumineux travail , intitulé modestement : Essai sur les Fui" gorelles. En attendant celte publication, qui ne peut être aussi prompte que le désircrait^l'auteur , puisqu'elle occupera plu- àéo TRAVAUX INÉDITS. sieurs numéros des dites Annales^ je crois lui rendre Service en annonçant son ouvrage dans notre Revue. Dans une introduc- tion profondément pensée, M. Spinola analyse tous les travaux qui ont été publiés à sa connaissance sur les insectes dont il s'agit , et c'est après avoir démontré l'insuffisance des classi-* ficalions adoptées par ses devanciers , qu'il en propose une nouvelle. 11 décrit i45 espèces qu'il divise en deux familles, 7 sous-familles et 89 genres , dont 18 nouveaux et créés par lui. Il serait trop long de donner ici tous les caractères sur les- quels ces différentes divisions sont fondées. Je me bornerai à l'aire connaître ceux qui sont indiqués dans les tableaux sy- noptiques qui précèdent chaque famille , en ajoutant à chaque genre le nom de l'espèce qui lui sert de type ; voici. comment il classe sa tribu des Fdlgorelles. 1'' famille. Fulgorites. Ayant à la fois les quatre faces du tétraèdre céphalique ap- parentes , et la tête hors d'état de se redresser en glissant au dessus du bord antérieur du prothorax. . A. 1" sous-famille FULGOROIDES.— Une protubérance céphalique dont les côtés sont occupés par les faces latérales du tétraèdre, en tout ou en partie. I. Genre Fulgora , Linn. — Faces latérales occupant, à elles seules, les côtés de la protubérance céphalique, laquelle est di- rigée horizontalement en avant, renflée et vésiculeuse. Espèce type : Laternaria des auteurs. — De la Guyane. 2 G. Phrictus. — Faces latérales , occupant à elles seules les côtés de la protubérance céphalique , qui n'est aucunement renflée ou vésiculeuse , mais brusquement élargie à son ex- trémité. Type : Diadema , Linn. — Du Brésil, 5. G. EucopHORA — Faces latérales , occupant à elles seues les cOtés de la protubérance céphalique, qui n'est aucunement renflée, mais se rétrécit insensiblement de la base à l'extrémité. Type : Recun>a , Lefebvre. — Du Brésil. 4. G. Pyrops. — Faces latérales n'occupant qu'en partie les côtés de la protubérance céphalique , la partie basilaire étant occupée Y*»^ les joues. Type : Candelaria, Linn, — Des Indes orientales. TRAVAUX INÉDITS. 90t B. a« sous-famille LISTROIDES. — Protubérance cépha- llque, ou nulle) ou n*ayant pas ses côlés occupés par les faces latérales du tétraèdre. 5. G. Aph;ena, Guérin. — Faces latérales plus ou moina refoulées en arrière par le rcbiousseinent delà partie frontale, dont le développoment arrête même celui de la face verticale; une protubérance céphalique dans quelques espèces seulement. Type : Discolor, Guérin. — De Java. 6. G. Episcius. — Faces latérales comprimées par le front et par le vertex dont le développement n'a subi aucun arrêt. Une protubérance céphalique. Cinquième plaque dorsale de Tabdomeu operculiforme , pouvant couvrir les anneaux sui- vans. Type : Guerini, Spinola. — Du Brésil. < 7. G. DiLOBDRA. — Faces latéralement comprimées par le front et par le vertex , dont le développement n'a subi aucun arrêt. Une protubérance céphalique. Cinquième plaque dorsale de l'abdomen ayant la forme ordinaire. Type : Corticina ^ Burmeister. - Du Brésil. w^i^ifsii^ml 8. G. Omalocephala.— Faces latéralement comprimées par le front et le vertex , dont le développement n'a subi aucun arrêt. Point de protubérance céphalique. Second article des antennes sphérique. Division du front en trois facettes , nulle, front presque horizontal. Type : Feslwa^ Fabr. — Des Indes orientales. Jt> , a îoH'»{« delphis. Celte opinion est fondée sur l'hypothèse que tous les êtres organisés de notre planète ont été formés graduellement, en commençant par les plus inférieurs, dans de grands espaces de temps; ainsi, d'abord furent formées les plantes, ensuite vin- rent les animaux aquatiques , et enfin les animaux terrestres. Si sous considérons la vie organique et inorganique de notre planète sous un point de vue physiologique , qui est d'ailleurs le seul véritable et rationnel, nous arriverons bientôt à l'entière conviction que le développement, ou pour mieux dire la créa- tion de nouveaux individus , aussi parfaits que les mammifères, n'a pu avoir lieu qu'avant la division complète des élémens de notre planète en divers organismes ou élémens individuels. î Les habitans de la terre, de l'air et de l'eau ne commencèrent à vivre, comme individus, qu'après une parfaite division et un parfait développement de ces élémens. Comment auraient pu se former ces mammifères terrestres après que la terre était desséchée et couverte de végétaux et d'animaux inférieurs? Même en admettant encore cette force créatrice alors, les seuls animaux qui auraient pu se former auraient été ou des infusoires ou des parasites , et il est aujourd'hui prouvé que même ces animaux-là ne sont engendrés que par des animaux de la même espèce. Les restes organiques de ce grès, qui ont été décrits dans le Mémoire de M. Kutorga, sont les suivans: I. Deux nouveaux genres de l'ordre des Edentés, Brlihopus priscus et Orthopus primaet^us (nov. genr.). On n'en a trouvé que la partie inférieure de l'humérus ; cet os, dans le premier genre, est caractérisé par deux trous condyloïdiens, circonstance inconnue jusqu'à p.ésent. — 2. Syodon biarmicuniy déterminé par une dent qui caractérise un animal de l'ordre des Pachy- dermes, voisin du genre Cochon. — Le céphalothorax d'une grande dimension d'un Limulus oculatus (nov. esp.). Outre les animaux ci-dessus nommés, l'auteur a décrit et figuré les restes des plantes suivantes: I. Cinq espèces de Calamités, notamment : C arùoulatus j i}^ iNALV>ES d'ouvrages NOUVEAUX. C, cotumella, C» trigonus , C. cellulosus, C. irregularis, — a. Deux espèces de Splienopteris , S, interrupte-pinnata, S, cuneifolia» — 3. Packfpleris latinerva. — 4* Knorria imbri^ cata. — 5. Une spalhe florale appartenant à la famille des Âroïdes, nommée par Tauteur Aroides crassi spatha. Les Poissons de Scandinavie. Desssincs diaprés des individus vivans, et lirhographiéspar Guill. de Wright avec un texte de MM. B.-Fr. Fries et C.-V. EkstrÔm. ( 8 livr. in-4° de i836 à 1889. Stockholm). Cet ouvrage est composé de monographies de tous les pois- sons de la Scandinavie ; le texte donne la description et la sy- nonymie complète de ces poissons, des détails sur leurs mœurs , leurs métamorphoses, etc. Les planches, quoique lithographiécs, sont meilleures que toutes celles qu'on 3^ encore exécutées jus- qu'à présent , même en gravure; elles sont coloriées avec une vérité et un fini extraordinaires , et elles doivent désormais servir de modèle à toutes les publications qu'on pourrait faire sur l'ichthjologie. Le texte est également très-soigné et ne con- tient aucune compilation , étant le résultat des observations propres des auteurs. A ces titres , nous ne pouvons trop recom- mander cet important ouvrage. Quoique la mort vienne d'enlever M. Fries à la science , l'ouvrage n'en sera pas moins continué par son savant collabo- rateur. Chaque livr. contient 6 planches coloriées et quelquefois une planche de détails relatifs à la pêche. Le prix de chaque livrai- son coloriée est de 4 rixdalles ( environ 8 ff . ) , et de moitié , avec figures noires. ( G. -M. ) Mémoire sur les métamorphoses des *yjw^«a//iM^/ par M. Fries. ( Mém. de l'Acad. des Sciences de Stockholm, pour 1837. ) Dans ce travail ,' M. Fries a montré que le Sj-ngnathus lumhricif(>rmis , quand il sort de la poche du mâle , dans la- quelle la femelle a pondu ses œufs, est pourvu d'une nageoire qui règne à peu près tout le long du corps , dessus et dessous ; tandis que l'adulte n'a qu'une très-petite dorsale. Ce fait eu- I ANALYSES D*OUVRAGES NOUVEAUX. llS rieux de métamorphose est le premier de ce genre qu*oa ait encore observe chez les Poissons. On trouve dans le mém« volume les mémoires dont suivent les titres : 1 " Sur le Salmo salmulus. a* Sur le nouveau genre Pterjrcombiis. Ces travaux sont également dus à M, Fries, dont la morta été récemment annoncée. On sait que ce savant a rendu de grands services à la science ; sa mort est une grande perle pour elle. (G.-M.) Résumé sur le fluide nourricier , ses réservoirs et son mou- vement , dans tout le règne animal , par G. L. Duvernoy (Brochure in-S» servant d'appendice au t. VI des Lceans d'anatomie comparée de G. Cuvier. Paris, 1 889) . '. Nous reviendrons sur cet important travail dans un prochain numéro. Traité pratique du migroscopb et de son emploi dans Tetude des corps organisés , par le docteur L. Mandl ; suivi de re-*l cherches sur l'organisation des animnux infusoires, par C, G, Ehbenberg. Accompagné de i4pl« Paris, Baillière, iSSg. M. Mandr, comprenant toute l'utilité de Temploi du mi- croscope dans l'étude des sciences naturelles , a pensé qu'un manuel pratique destiné a en faciliter l'usage serait très-utile aux naturalistes. M. Mandl était plus que personne à même de traiter ce sujet, car il s'est occupé avec beaucoup de succès de ces sortes de travaux. Après avoir fait connaître les micro- scopes , il étudie un grand nombre de substances , il fait coa- > naître les manipulations et les précautions que nécessitent leur examen , etc. Enfin il a complété son livre par un extrait du grand ouvrage de M. Ehrenberg sur les Infusoires. Description of a species of caligus. — Description d'une es- pèce de Calige {Caligus Americanus). Par Pickering', . ( Americ. journ. of sciences and Arts. , vol. 34 » "• !> )• .. Le travail de M. Pichering est une anatomic coroplèlc^.flj? il^ ' SOCIÉTÉS SAVANTES. très-dëtaillée ; mais l'espèce qui lui a servi n'est pas nouvelle, c'est le Caligus Mulleri des auteurs. Introduction a une classification moderne des insectes , (ondée sur leurs habitudes naturelles, avec des observations sur les mœures et les transformations des différentes familles ; à la- . quelle est ajouté un synopsis de tous les genres de l'Angle- terre et des notices sur les genres étrangers les plus remarqua- bles, paK Westwood. — Prix 3 f. 26 c, par cahier de 4 feuilles environs, avec des figures sur bois dans le texte, et paraissant chaque mois. Il y a déjà 12 cahiers de publiés. — Paris. Baillière. DEscaiPTiON d'un genre nouveau dans la tribu des Lucanides, par M. Molsant (Extrait des Annales des sciences physi- ques et naturelles d'agriculture et d'industrie , publiées par : la Société royale d'agriculture de Lyon , t. II , %^ livrai- son in-80 ). Nous n'avons eu connaissance de ce mémoire que par son titre ; dès qu'il nous sera parvenu nous en donnerons une ana- lyse. Diptères exotiques nouveaux ou peu connus , par Mac- quart. In-8» avec fig., 1. 1", 2* partie. Paris. Roret , 1889. Nous avons annoncé la première partie de cet important ou- vrage dans notre n** de novembre i838. Voici la suite qui con- tient l'histoire des Mydasiens, des Asiliques^ des Hybotides et des VésicuUux. Cette 2« partie est terminée par un supplément à la première, dans lequel M. Macquart décrit plusieurs espèces qui lui sont parvenues depuis. Cette 2® partie est accompagnée de 14 planches lithographiées. III. SOCIÉTÉS SAVA]»T£S. Académie royale des sciences de Paris. Séance du 8 juillet 1889. — M. Geoffroy Salnt-Hilaîre lit une note intitulée : De la valeur et du sens précis d'expres- sions de mon dernier article : Fonction» de h matière, Yoici I sociétIs savantes. 2i5 ce que M. Geoffroy Saint-Hilaire a inséré clans les comptes rendus de Tlnstitut : « On en vint, après ma lecture, à donner une plus grande extensîoii que moi , a ces mots : fondions de lamatièrey et Ton m'en aurait fait iîn disgracieux compliment ; c'est quand on crut saisir dans ma pensée une malignité et une sorte de h.irdiesse irréligieiise. Ces sentimens mé seraient prêtés!!! Mais vraiment Ton aurait' donc ouJDlié qu'il n'était entré ni jeunesse ni étourderie en 1792, quand j'en vins S pé- nétrer et à me porter secourable dans les prisons dé septembre ; ni irréflexion, lorsqu'en i83o j'offris chez moi un asile à une grande infortune , qu'une méprise de l'élan patriotique d'alors avait compromise. « C'est par laisser-aller, à la suite d'études incessantes et en vertu de Convictions vives, que j'écrivis , il y a huit jours, fonctions de la matière : car, d'ailleurs je le déclare,, ce ne fut pas pour m'être élevé à une hauteur d'abstractions synthé- tiques^ comme je sais que quelques uns l'ont fait, que j'avais considéré la terre comme un globe isolé et rdulant à part daniJ respace,qùe j'y voyais une individualité avec des allures franches et spéciales et enfin que j'y remarquais un ensemble de personna- lités avec des distinctions de vie propre. J'étais entièrement renfermé dans le cercle de mes méditations ordinaires , et n'îi- vais couru que sur les essentielles notions de ma doctrine : Attraction de soi pour soi. Car, de cette doctrine, j*avaîs ri a-' turellement déduit une force d'activité dans les choses de l'uni- vers^ y voyant un continuel sujet à transformations dés corps divers : et, dans ce sens, j'apercevais, des faits vitaux, un con- cours d'actions et de fonctions vitales; mais là se bornaient les analogies auxquelles j'avais pensé faire allusion. Seulement peut-être serait-ce le cas d'ajouter que , même chez les ani- maux, il n'est point de plus grandes modifications que chacune lié rappelle de semblables relations phénonniéhiques. « Viendrai-je à écrire, à la fin dé celte note , que j'avais supplié l'Académie de délibérer sur le rappel, âàns nos Comptes rendus y de mon Mémoire sur ïa fille ticorps d^e Prunay. La' naîsssutcc de cette fille n'est p6int un miracle doht lit phy^iqiiè doive craindre renregislrcmcnt ; ce pfrotfuit de dettJt filles née» 2l6 SOCIÉTÉS SAVAMES. en octobre i838, et qui ont vécu un mois entier, deviendrait- il un événement qui ne serait considéré que comme une ma- nifestation d'impuissance dans ces jours glorieux à tous autres égards d*immenses progrès de la pensée humaine? » M. Audouin lit sous le titre de Remarques sur la cochenille du nopal ^ les observations que M, Berthelot a faites sur Tac- climatation de cet insecte, M. Dut^ernoj- lit un Mémoire intitulé : Du mécanisme de la respiration dans les poissons.. — Avant d'entrer dans les dé- tails descriptifs, l'auteur donne l'histoire critique de la décou- verte des muscles interbranchiaux et du diaphragme branchial. Dans le chapitre deuxième il traite du diaphragme branchial en général et de sa composition particulière dans l'Esturgeon. Voici le résumé que M. Duvernoy donne de son important Mémoire. « On peut conclure : i<» que l'existence de fibres musculaires entre les lames branchiales des poissons , a été indiquée trop vaguement par PValbaum (i), pour qu'on puisse lui en rapporter la découverte. N'ayant pas précisé les espèces où il les a vues , rien ne prouve qu'il n'a pas pris du tissu élastique pour des fibres musculaires. Aussi aucun auteur, avant M. Alessandrini ^ n'avait fait attention à l'indication de Walbaum. » 2* La première description précise des muscles interbran- chiaux, date incontestablement de la publication des trois der- niers volumes des Leçons d*Analomie comparée , qui est de l8o5. Je les avais découverts dans les Raies et dans les Squales, dès i8o4, époque où je m'occupais de la structure des bran- chies des poissons, dont la description m'avait été confiée par M. Cuvier, » 3° Ce n'est que trente années plus tard, c'est-à-dire en i835, que M. Alessandrini a lu à l'Académie de Bologne un Mémoire sur les muscles interbrauchiaux des Môles ; Mémoire qui n'a été rendu public qu'en i838. Ce fait particulier in- dique d'ailleurs un arrangement ou un type spécial très-remar- quable des muscles interbranchiaux, type que j'ai eu l'occasion (4) Pétri Artedi Philosophia Ichyologica , etc. , emendata et aucta a J.- J, Walbaum , p. 42 , 1789, SOCIETES SAVANTES. AlJ de vérifier récemineul cl qui élait inconnu avant la découvcrle f]u*en a failc M. Alcssandrini. » La publication de ces anatomiste coïncide avec celle de la Dissertation de M. Lereùoullet^ dans laquelle sont consignées les recherches propres à Tauteur, et celles que nous avons faites ensemble ou séparément sur celle matière intéressante en 1837 et i858. » 5° On lit dans cette Dissertation, que j'applle diaphragme branchial la cloison , déjà connue, mais jusque là incomplète-* menl étudiée, qui sépare et lie tou là la fois les séries et le» paires de lames branchiales. On y exprime que celte cloison est musculo-memùraneuse, el cette expression suffit pour mon- trer que , dans ma pensée, elle joue un rôle actif daus le mé- canisme de la respiration. On y décrit, comme exemple et pour la première fois, les muscles interbranchiaux de TEstur- geon. Celte description ne peut pas être réduite au fait simple de l'existence de ces muscles, puisqu'elle comprend Tindica- tion de leur position générale et relative, de leur [direction el de leur terminaison tendineuse dans le bord libre du diaphragme branchial, 'ainsi que l'explication de leur usage. » 6*> La supposition qui détermine les muscles inlerbran-^ chiaux de V Esturgeon comme des muscles adducteurs, ainsi que le pense M. Bazin, ou comme adducteurs et abducteurs , ainsi que l'exprime la dissertation de M. Lereboullet, était fondée sur des observations imparfaites (la première) ou in- complètes ( la deuxième). En effet, les tendons des muscles, interbranchiaux n'allant point se terminer aux lames bran- chiales , du moins dans leur partie diaphragmatique , ainsi que le dit M. Bazin dans sa lettre à l'Académie, mais dans le bord libre du diaphragme , ainsi que nous l'avons vu M. Le- reboullet et moi, ne peuvent agir immédiatement sur la partie, diaphragmatique de ces lames, pour la rapprocher et l'éloigner à la fois de ses voisines. » 7° Nous avons fait connaître le développement extraordi- naire de l'appareil musculaire branchial dans V Esturgeon. Cet appareil me paraît devoir compenser d'autres imperfections dans le mécanisme extrinsèque de leur respiration, tels que le défiiut.; 2 1 B SOCIÉTÉS SAVANTES. de membrane branchiostège et le peu de mobilité de leil^ opercule. » 8** Cet appareil musculaire est également très développé dans le Congre , probablement par une raison analogue ; lé* obstacles qu'éprouve Teau de la respiration , pour sortir de la cavité branchiale, à travers l'issue étroite qui lui est ouverte ait dehors, et conséquemment la lenteur de son renouvellement. Il fallait y suppléer par un appareil musculeux qui agitât les lames branchiales dans l'intérieur de la poche qui Ici ren- ferme. i> Ici le diaphragme ii'a que le quart de là hauteur des plus longues lanies, et la moitié seulement des plus courtes; de sorte que la partie libre et flottante de ces lames est plus étendue. Les petits muscles très-prononcés, qui sont dans l'épaisseur dti diaphragmej forment deux se'ries parallèles, comparables pour cette disposition , aux deux séries marginales que nous avons décrites dans l'Esturgeon ; mais répondant, pour la position, à Ja série basilaire des grands lùusclcs lombricaux du même poisson. » Je ne me suis pas prononcé dans ma dernière Note, sur Jcs canaux hydrophores que M, Alessandrini a décrits dans les Moles f et dont M. Baiin pense avoir découvert les orifices ex- térieu^â, qu'il compare aux stigmates des inséctéâ. Avant tout il aurait fallu injecter les vaisseaux lymphatiques de ces pois- sons , à limitation de Fohmann, qui les a figurés dans le SaU'^ îHonéi V Anguille ^ et qui a vu le réseau qa'iU forment à là superficie des lames branchiales , se cOmposer dé ramuscùlt^ moirfs déliés que le réseau des vaisseaux sanguins ; et leur bran- che ptin cigale , répondant à l'extréfnité verticale de chaque arc brahchîal , otl èellè qui correspond à l'extrémité inférieure de ces mêmes arcs^ prendre un diamètre proportionnel consi— déràbïè(i). » Ce n'est qu'après cette injection qu'on pourra décider s'il y a, dans tes poissons, des canaux hydrophores autres que leurs (1) Das S anigader System der Wirhelthieren , etc. Ileidelberg und Leipsih , 1827. Tabl. IX, fig. II , 5 et O^pour le Saumon, et fig. III i 5 et 8 pour V Anguille, I SOCIBTés SAYAMTÉir. vaisseaux lymphatiques? Je ne le pensé pas; hiliiima propo- sition n'est déduite jusqu'à présent , qUe du raisonnement , et de ce qui est acquis à la science sur cette pSHÎe dé Tol-ganisa- tion. Ce ne peut être encore une conviction, èuîte d*obséf- vations directes, actuelles, infirmant celles dd ces déiiX àna- tomisles. » Séance du iS juillet, — M. Léon Dufour 'adresse un mé- moire intitulé : Recherches sur quelques larves fuugivores ap- partenant à des insectes Diptères. Après avoir établi qUfe les larves furtgîVoreà des Diptères , quoique considérées comme apodes , sont Souvent pourvues de mamelons ou bourrelets faisant, jusqu'à un certain point, l'office de pieds , M. Léon Dufour s'allafche à reconnaître si la même espèce de larve vit constamment dans la même espèce de champi- gnon ; mais il est loin d'avoir obtenu un résultat positif, ce qui lui semble indiquer que la composition organique ou chimique de la substance de ces végétaux cryptôganies offre, dans un assez grand nombre d'entre eux, une certaine identité. Il a vu sou- vent une seule espèce d'agaric habitée et dévorée pai* dés larves de familles très-différentes il a trouvé la même larve dans des champignons d'espèces différentesjou bien il a vu l'espèce de larvé varier dans le même champignon suivant la saison et l'âge dé celui-ci. Les larves fungivores des Diptères ne sont pas sujettes à des mues. Celles que TauteUr a étudiées sont souvent san^ tête distincte , de là les noms de céphalées et acéphaîéêi. Les premières appartiennent aux tipulaires, les autres auX mus- eides. Les larves céphalées ont huit paires de stygmsites laté- raux et simples , un tube digestif droit , de la longueur de leiit corps seulement; elles se filent un cocon de soie pour leuf transformation en nymphes. Les larves acéphalées n'ont que deux paires de stygmales ; lés «ns amériéut-s , Sôïi^ent mùltî- fides ou composés , les autres postérieurs, un tube digestif re- ployé , quatre ou cinq fois plus long que le corps ; elles se for- ment de leur propre peau une coque ntte ùU unie pulpe qui renferme la nymphe et qui se fend ou se dcsotfde à Sa partie antérieure pour réclosion de l'insecte parfait. — ha trayait J* aaO SOCIETES SAVANTES. M. Léon Dufour est renvoyé à une commission composée de MM. Dumérîl , Audouin et Milnes Edwards. Séance du 11 juillet. — M. Nonat adresse des recherches sur le mécanisme de la voix. Comme résultat de ses recherches, M. Nonat est conduit à conclure que, de toutes les théories qui ont été jusqu'à présent proposées pour expliquer le mécanisme de la voix , la seule qui s'accorde avec les observations anato- miques , comme avec les expériences faites sur les animaux morts et sur les animaux vivans , est celle qui assimile le la- rynx à un appeau. Séance du "bo juillet, — 51. BelUngeri adresse une table de la fécondité des mammifères, précédée d'une analyse détailllée. La lable de M. Bellingeri a été faite d'après les ouvrages des naturalistes et non sur des observations propres de l'auteur; néanmoins, si les relevés qu'il a faits sont exacts, ce travail sera très -utile et il- ouvrira la voie pour des recherches plus directes. M. Lartet adresse , d'Ornezan , près Auch , une lettre an- nom^ant l'envoi qu'il vient de faire au Muséum d'une nouvelle collection d'ossemens fossiles : cette collection se compose i* d'un squelette écrasé d'un Rhinocéros; 2^ d'une demi-mu- choire de carnassier voisin des Félidés et des Hyènes; 3° des os de plusieurs oiseaux de l'ordre des Passereaux ; 4" ^^^ ^^ de diverses Tortues terrestres et d'eau douce; S'* des vertèbres de petits sauriens de la famille des Lézards ; 6° des vertèbres et des côtés d'une grande Couleuvre ; 7*» des os de Batraciens anoures , dont une espèce approchait des dimentions de la grande Grenouille d'Amérique; 8° des vertèbres et des os longs de plusieurs Batraciens de la famille des Salamandres; 9" en- fin quelques fruits fossiles. M. Bazin lit la suite de ses recherches sur la structure in- time du poumon de l'homme et des animaux* NOUVELLES. A M. le Directeur de la Revue Zoologique, Monsieur, souscripteur à V Iconographie des Coléoptères d'Europe, publiée par MM, Méquignon-Marvis père et fils , NOTIVFLT.ES. i^,| fallendais .'wec inipalience que les auteurs fussent arrivés à la famille des Brachélytres , afin de pouvoir classer, d'après eux, les espèces de cette famille , en général très-mal nommée dans les collections de Paris, et sur laquelle il n'existe que des travaux partiels ou incomplets ; mais quel a été mon dé- sapointement en recevant la dernière livraison , qui se com- pose des Gyriniens , d'y trouver joint un avis par lequel les éditeurs préviennent les souscripteurs qu'ils prennent le parti de laisser de côté , non seulement les Brachélytres^ mais les seize familles qui viennent après, pour donner les Longicornes. Et savez-vous les raisons qu'ils allèguent pour justifier une marche aussi arbitraire, c'est parce que, disent-ils, depuis que leur ouvrage est commencé , de savantes Monographies ont été publiées sur presque toutes les familles placées entre les Hydro^ canthares et les Longicornes , et qu'ils ont pensé qu'ils man- queraient leur but s'ils entraient en concurrence a^ec ces publications. Mais que me font à moi toutes les Monographies dont ils parlent? ils supposent donc que je les possède ou que j'en ferai la dépense si je ne les possède pas ; mais c'est préci- sément pour me dispenser de les acheter que j'ai souscrit à leur Iconographie , dans la persuasion que ce serait un ouvrage complet , méthodique , ce qui me tiendrait lieu de tous les tra- vaux partiels du même genre. Leur supposition est donc pure- ment gratuite. II est vrai qu'ils disent ensuite que les dix-sept familles qu'ils laissent de côté ne sont qu'ajournées, et qu'ils y reviendront plus tard. Mais pourquoi les ajourner ? Est-ce que par hasard les auteurs qui ont succédé à M. Aube ne seraient pas en mesure de les traiter pour le moment? c'est plus que probable; mais alors qu'ils en conviennent franchement , et qu'ils ne masquent pas leur impuissance sous des raisons aussi faibles que celles qu'ils mettent dans la bouche de leurs éditeurs, à qui ils fout dire entre autres choses ; que c'est après avoir consulté les besoins de la science qu'ils se déterminent à donner la fa-^ mille des Longicornes. Mais qu'cntend-t-on par satisfaire aux besoin, de la science, sinon de débrouiller ce qui n'est pas clair et de fixer les opinions sur ce qui est douteux I Or, qu'y-a- i-il de moins embrouillé et de plus facile «i déterminer, soit gêné- aq^«J NOUVELLES, riquement, soit spécifiquement , clans l'ordre des Coléoptères, que les Longicornes , surtout après le beau travail de M. Ser- ville sur celte famille. Je conviens qu'elle est plus séduisante à l'œil que beaucoup d'autres; mais cette raison suffisait- elle pour lui donner U préférence? Une Iconographie d'histoire natu- relle n'a pas pour objet de récréer la vue comme un album, mais bien d'aider aux descriptions, et souvent même de les rempla- cer. Or, les Longicornes sont peut-être de tous les Coléoptères, ceux qui ont le moins besoin de figures pour être reconnus et distingués entre eux, à cause de leurs formes et de leurs cou- leurs en général très-variées. Ainsi, si les auteurs ou les éditeurs voulaient véritablement se rendre utiles à la science , c'est-à-dire à ceux qui s'en occupent sérieusement , il fallait qu'ils abordassent franchement les diiSicultés que présentent les familles qu'ils ont laissées décote, surtout celle des Braché- lytres , qui a été la plus négligée jusqu'à présent par les ento- ll^alogistes français, et ne pas laisser aux Allemands la gloire , si gloire il y a , de nous devancer sous ce rapport. Mais non , on aime en France les travaux faciles , et c^est ainsi que, MM. les auteurs, d'accord avec les éditeurs, sacrifient à leur commodité les véritables intérêts de la science et ceux des souscripteurs. Si ces observations vous paraissent fondées , veuillez bien , Monsieur , leur donner place dans votre Recueil , et agréer en même temps l'assurance de mes sentimens les plus distingués , Paris, ce lo juillet i83g. Un souscripteur à V Iconographie des Coléoptères d'Europe, M. Laurent, savant anatomiste dont nous avons souvent cite les travaux, en se livrant à des expériences d'ovologie, a décou- vert qu'il se développait des végétaux dans les œufs des mol- lusques. Il vient d'en observer dans les œufs du Limax agresils, el il a reconnu que ces végétaux entravent plus ou moins le développement des embryons et qu'ils peuvent finir par faire périr le jeune animal. Suivant les observatioas de M. Laurent, ces végétaux naissent le plus souvent de la paroi de la tunique interne de l'œuf, d'où ils s'étendent, en se ramifiant, dans NOUVELLES. 2^ l'albumen ou ils fornicul un réseau , lequel Cit lanlôt refoulé et comprimé par un embryon vigoureux, ou l'enlace, le gène dans ses mouvemens et finit par le tuer , en sorte qu'il y a lulle entre un développement végétal et un développement animal. On voit aussi naître des filamens végétaux du corps d'un embryon mort ou d'un vitellus non développé. Après avoir rempli l'albumen de leurs ramifications , ces végétaux poussent de nouveaux filamens qui percent la tunique interne et la coque et se prolongent en dehors de l'œuf placé dans l'eau, sous formes de tigel les simples ou ramifiées terminées eu massues, qui s'étendent jusqu'à la surface et un peu au-^ dessus de l'eau . Sua LÀ FORMATION DE LA SOIE chez Ics Chenilles, par M. Strauss* DCRCKHEIM. Ce savant analomiste a communiqué une note au journal Vlnsùtiu (i), pour faire connaître le résultat d'expériences qu'il a faites dans le but de démontrer que le fil de la soie n'est pas produit, chez la chenille, comme on le croyait jusqu'ici, par une simple émission de la matière liquide de la soie , cali- brée par l'orifice de la filière et solidifiée subitement à mesure que Tanimal la produit au dehors ; mais que cette soie est toute formée dans les vaisseaux qui la produisent et^ne fait que se dévider par la filière. Le fil est produit dans la partie posté- rieure grêle du vaisseau , et la partie renflée de ce dernier est le réservoir du fil tout formé j lequel s*y trouve sous la forme d'un écheveau, ou chaque fil est roulé sur lui-même, pour n'occuper, chez la chenille du Bombyx-mori , qu'un espace d'environ un^sixième de la longueur réelle de l'écheveau. Ce fait ressort d'une expérience concluente dont M. Strauss donne le détail. M. J. Desjardins vient d'enrichir le Jardin des Plantes de deux Tortues éléphantines {Testudo elephanlina Dam. et Bib. ) du poids de 4oo et 5oo liv. Elles sont originaires des îlots de l'océan Indien, et, depuis plus de ^o ans, elles étaient connues à l'île Maurice par leur grosseur. La ménagerie n'avait jamais reçu (i) V Institut , journal général des sociétés et travaux scientifique^ de la France et de l'étranger. 1" seclion, n» 294, 25 juillet 1839, 3i?.4 NOriVEf LtiS. de reptiles aussi volumineux et même, parmi les belles carapa- ces que le Muséum possède dans les galeries de zoologie et d*analomie comparée , rien n*approclie de cette dimension. Elles ont été données, ainsi que beaucoup d'autres objets, par M. Julien Desjardins, secrétaire de la société d'Histoire Natu- relle de l'île Mauricp. Ce cadeau, ainsi que les serpens achetés il y a près d'un an et ceux que l*on reçoit journellement, donnent une extension considérable à la portion de la ménage- ie consacrée aux reptiles et qui est. comme tout le monde sait, sous la direction de MM. Dum éril et Bibron, auteurs de l'his- toire naturelle des Reptiles , faisant partie des Suites à Bufibn publiées par M. Roret, libraire. SouscRrpTiON pour élever un monument à la mémoire de Fran- çois Péron. Les habitans du déparlement de l'Allier , patrie de Përon (mort à Cérilly , lieu de sa naissance), représentés par MM. Dufour de Moulins et C. A. Lesuear , ami et compagnon de Pérou dans son Voyage autour du monde , font un appel aux amis de la science pour qu'ils contribuent par leurs sonscrip- lions aux frais d'un modeste monument , dont le projet a été drossé par M. Lesueur. Tous les snvans qui connaissent les immenses services que Péron a rendus à l'histoire naturelle par son intelligence supérieure , son activité et son courage , voudront se réunir aux compatriotes de ce célèbre naturaliste et voyageur. Les souscriptions sont reçues à Paris , chez M. Le- sueur , rue St.-Étienne-du-Mont , n" i6 ou au Bureau de la Revue Zooiogique , rue de Seine-Saint-Gerraain , n® i3. Les noms d(S souscripteurs, parmi lesquels nous nous honorerons de voir figurer le nôtre, seront insérés dans ce recueil. (G. M.) Nouveaux membres admis dans la Société Cuvierienne. 466 M. MewKRs , doctewr en médecine , naturaliste, etc., à Berlin, présenté par M. Iteich , professeur de zoologie à l'université de Berlin, etc., etc. 467. M. François Liénard , membre de la Société d'histoire natu- relle de l'île Maurice , etc. , pr<^sonté par M. Julien Desjardins. 468. M. Chenu, docteur médecin , chirurgien aide-ni;«jor au corps 4es sapeurs-pompiers de Paris , piésculé par M, QucnnMénoviUe. AOUT 183y. I. TRAVAUX INKDITS. Cadre srficiFiQDP des oiseaux de la famille des Myiothères, par R. P. Lesson. (Yoy. le n** précédent.) I*' g. Tamnophilus , Vieill. — dolialus, radialus, Azarœ, Olhello, Swainsonii, ruficeps, albopalliatus, nœvius , striatus, schistaceus , aspersivenlcr, inaculalus, atropileus, ruficapillus, rutilus , veslitus , Leachii , Suchii , cyanoccphalus , scaiaris , crislatus, severus^ meleager , atricapillus , lineatus|, guttalus, rubicus, longicaudatus , viridis, varius, rufinus, fuligiuosus. 2. Formicwora, Sw. — cirrhala, maculala, nigricoliis, gri- sea, lucluosa , Menetriesii , nigricaa^ ^ leucophrjs , albicoUis , virescens , strialolhorax , aflinis, pileata, ferruginea, rufmiar- giiiala, loricala, squamata, minuta, slenura, melanogasler.Mj 3. Drjmophj-la , Sw. — variegata , leucopus , longipes , trifasciata , atra , bicolor, eiiinamomea , fasciata , lorquata , ferruginea, cœsia, rufalra , La fresnayana , alapi, coraja , pcctoralis, saxatilis. :^ 4. Ma/uriOy Less. — myiothera. ,3 5. Notodela , Less. — Diana, cœrulescens, 6. Pilhys y Vieill. — leucops. ^. Ramphocœnus , Vieill. — melanurus, Trinitatis. 8. Mj-iothera, Illig. — aualis , formicivora , nigro-macu- lata , rufifrons , cinnaniomea , tetema, perspicillata , iiueata, fuscicapilla, tintinnabulus , nematara, Yarelli. 9. M/iagrus y hoié.^VuiG'Atas. rjot) , mVvAnvO .o€ 10. Myrmothera , Vieill. — Bamhia V^antans , tinniébs , fuscipes, gultata, mentalis, campanella , cœrulescens , lon- gipcs, melanoleuca, viltata, rufa , leucophrjs, atricapilla , tessellata, rhiuolopha , ardesiaca; ruficauda, strigilala, plum- bea , variegala, maculata , indigolica, cinerea , rufa, cal- carata. 11. MyiophagUy Less. — andromedea. 12. Brachypteryx , Ilorsf,— -moulaua, capiàlrata, sepiaria| Xoni, IL Année iSS^. }5 ^2Û TîlAVAtJX INÉDITS? melanothorax, pyrrhogenys, leucophrys, bicolor,"epilepi(lotâ, grammiceps , Horsfieldii. 1^1 3. Timaliaf Horsf. — pileata, gularîs, tlioracica, hypo- leuca , hyperylhra , chatarsea , Horsfieldii , Malcolmi , Somer- villei, maculala, poUocephala, iiigricollis , trichorrhos. 14. Dasj-cephala , Sw.?? 15. Chamœza ^ \\^ors. — meruloïdes. 16. CorapicUf Less. — Bengalensis , thalassina. 17. MjophonuSy Ternm. — metallicus, Temiuinckii, Hors- fieldii , glaucinus. 18. Conopophaga , Vieill. — naevia , ieucotis , nigrogenys ^ ardesiaca, nigrocincta. 19. Merulaxis ^ Less. ■ — ater, rutilus. 20. Actinodara y Gould. — Egertoni. 21 . Rhjnomya , Isid. Geoff. — lanceolata. 22. Pteroptochos^YJiiiWz, — rufus, Tarnii, alhicollis, ru- becula , paradoxus. 23. P hilep itta , ïsid. Geoff. — sericea. 24. Eupetes , Temra. — macrocercus. 25. Ajax , Less. — eupetes. 26. Pitta , Cuvier. — cyanura" , angolensis , brachyura ^ cyanoplera , alricapilla , gigas , elegans , erythrogastra , ve- nusta, irena , cyanuroides, Macklotii, granalifia , strepitans. 27» Mjiocincla , Sw. — colma. 28. Myioturdus ^^\é, — grallaria , marginatus , «cbio- ^eucus , macularius. 29. Cinclus , Bechst. — albicoUis , Pallasii , americanus , unicolor , asiaticus , mexicanus. 30. Cincliclia, Gould. — punctata» ^5 1 . Tinactor , Wied. ^caudacuta , fusons. KoTE sur'des coquilles univalves à double bourrelet anormal , par M. Ch. PoRRO. Lorsqu'on parle de ce genre d'anomalie, on n'a gériérale- nient en vue que des coquilles dans lesquelles , après le com- plément normal, on voit une nouvelle pièce d'enroulement plus ou moins régulière, allongée, et achevée par un nouveau TRAVAUX iKéDITS. 9.7.^ bourrelet, dans toutes les espèces qui en ont un dans leur complément normal. Il n'est pas rare de trouver des individus où cette formation se répèle jusqu'à la troisième fois. On ex- plique assez heureusement cette anomalie par Thypothèse d'une simple surexcitation vitale. Il j a pourtant une autre espèce d'anomalie qui ressemble à la précédente en ce que, à la coquille adulte se trouve adjointe une nouvelle pièce terminée par un nouveau bourrelet ; mais le coQcours d'autres circonstances qui s'accompagnent con- stamment, et qu'on ne peut expliquer par la supposition an- térieure, nous forcent à les séparer. ' Les caractères de la première espèce sont: « une normalité assez générale du tissu, des couleurs et du dessin de la pièce adjointe, et principalement sa forme assez régulière et élargie progressivement », ce qui se trouve en rapport avec le déve- loppement de toute la masse viscérale du Mollusque (i). On sait que cerlaines espèces de Mollusques sont particulièrement: affectées de cette anomalie, et que certaines espèces le sont plus fréquemment dans un pays que dans tout autre. Ainsi par exemple, les Hélix pisana, MUll., qui vivent dans la partie' méridionale de l'île de Sardaigne, sont toujours plus dévelop* pées que celles de Gènes, de Venise, de la Basse-Hongrie, de la Servie, etc., et se trouvent aussi très-sujettes à l'anomalie du double bourrelet , phénomène rare dans les individus des autres pays susmentionnés. Si cela arrive par le concours de circonstances excessivement favorables à l'existence spécifi- que, on pourra établir, d'après^ un nombre suffisant d'obser- vations, des centres précieux pour tracer des lignes de géo- graphie malacologique. « Le tissu de la pièce anormale de la seconde espèce est au contraire irrégulier, mince, raboteux ; les couleurs sont alté- rées , le dessin effacé, et le plus souvent nul ; cette pièce nou- velle du tuyau, toujours plus allongée au bord latéral et plus courte au bord columellaire, en se prolongeant se rétrécit de manière à former un second péristome beaucoup plus petit que (1) Voyez ce cas présenté dans une Ilelia pisana ^ pi. 1, fig, i, a Vue antérieurement, b. Postérieurement, 228 TRAVAUX INÉDITS. le périslome normal (i). >» Dans rime de mes Hclix mitralis, Miill., on trouve entre les deux la différence d'un tiers de ca- pacité. Les individus afleclés de celle anomalie que je connais , sont uwe Hélix ncmoralis^ existant dans la collection de MM. Villa, àjMilan, figurée dans sa planche des Studii su tnliine varia- zioni, etc., Mem. délia accad. E. délie scicnzedi Torino, série 2, t. II, i838, et deux H. muralis qui m*ont été apportées de Gènes. On peut chercher Texplication de ce genre d'anomalie dans une loi analogue Ix la loi d'intermitlenee d'activité des orga- nes excréteurs de la coquille, avec quelqu'aulre système vital par lequel on tâche d'expliquer la formation normale et suc- cessive des nombreux bourrelets dans plusieurs coquilles ma- rines, telles que les Scalaria, Murex, Harpa , etc. Je crois, sans crainte de me tromper , pouvoir assurer que le système avec lequel se fait l'alternative vitale , c'est le système généra- teur. Ne pourrail-on pas, en généralisant ce fait, résoudre le doute exposé par M^ de Blainville, qui, dans l'art. 2, § I" de son Manuel, etc., balance entre les organes de la génération et ceux de la digestion ? Mais, par cela même que le retour de l'action vitale à la production de la coquille ne se fait pas sans peine , comme dans les Scalaria, Murex ^ Harpa, le système excréteur ne reprend pas tout-à-fait son activité, les organes générateurs s'effacent complètement et régulièrement, et le résultat en est un tissu dérangé qui , moulé sur la masse saillante des organes générateurs, y reçoit plus d'étendue et acquiert sa figure bossue. NoDVELLE ESPÈCE d'Hélïce , publiée par M. Deshayes. M. Deshayes nous a remis, le i5 août, pour être publiée dans le Magasin de zoologie, la description et la figure d'une magnifique Hélice, rapportée de Manille par M. De la Giron- (1) Voyez la pi. 4 , fig. 2, d'après nature, d'une IJelia; muralis . fig. 2. a. Supérieurement. &, Inférieurenient. c. Ouverture iioriuaie. d, Ouverture anomale. I TRAVAUX INÉDITS. îi2() Siière, et qui lui a été communiquée par M. Caill«>ud. En at- tendant que la description do M. Deshayes paraisse dans le Magasin de zoologie , nous allons donner la phrase caracté- ristique de cette Hélice. HcUx Cail/audii, Deshayes. — H, testa magna , globosa , suhconoidea, apicc obtusa hileo-fulva, ultiino anlraclu trans— versim fusco-bizonato ; anfraclibus convexiusculis ullinio basi iîonvexo, imperforato ; apertura magna , iiicumbenle , candi- dissima, ovato-semiluiiari ; collumclla planulata dilatata , mar- gine simplici, dilatalo reflexo. — Hab. Manille. Cette coquille est au moins aussi grosse que les plus grands individus de V Hélix pomatia , mais elle se riq^proche plus du groupe des Uelix aspersa, hœmastoma et mclanolragus, ^G.-M.) Note sur un Coléoptère Lamellicorne du genre Goliath , trouvé par M. Adolphe Delessert sur les montagnes de Neelgheries ; par M. Guérin-Méneville. Ce bel insecte appartient probablement au sous-genre éta- bli par M. Hopc sous le nom de Rhomhorhina ( ColeopterisCs manual, p. 120) ; mais il semble ne pas avoir complètement les caractères que ce savant assigne à sou genre, puisque le mâle a les jambes antérieures terminées par deux fortes dents , tandis que M. Hope assigne pour caractère essentiel à ses li/iomùorkina : « Mas. Tibiœ anlicœ inermes , qualaor posticœ dente minutissimo medio. » Cette différence ne nous a pas paru suffisante pour motiver la formation d'un autre genre , mais elle nous permet de dis- tinguer notre espèce de toutes cciks que M. îlope range dans «on genre Rhomhorhina , ce que nous n'aurions osé faire sans cette circonstance , car M. Hope cite comme appartenant à son genre, qui a les tibias antérieurs inei'mcs . plusieurs espèces in- diennes , telles que les Golialhus Hadi^ickii , Roy lit et le Col* héros àe Latreille , respicndens, Schœn. Goliath de Delessert , Golinthus Dclesserlii , Guér. Long, de 37 à 39 et large de 18 à 20 millimètres; d'un beau vert glauque luisant à reflets olivâtres et rougeâlres; des-^ ^% TRAVAnX iNÉblTS.^ sous et pattes d^un vert plus gai , pointes latérales da ïuésothorax , d'un rougeâtre fauve. Tête aplatie , de forme presque carrée , un peu élargie en avant , profondément sil- lonnée en dessus , tronquée carrément au bord antérieur et portant , au milieu de ce bord , une grande corne dirigée en avant , comprimée latéralement à sa base , ensuite aplatie et élargie transversalement , aussi longue que la tête , sinuée en avant , un peu courbée en haut et formant un peu la cuiller, Le yertex porte une petite corne plate , dirigée en avant et en bas , aplatie. Les antennes sont courtes et noires. Le corselet est presque aussi large que les élytres , étroit et de la largeur de la tête en avant, s'élargissant en une ligne presque droite jus- qu'au milieu de sa longueur, et à côtés parallèles ensuite : son bord postérieur est coupé droit , avec une faible échancrure au mi- lieu pour Tinsertion de Técusson, qui est grand et triangulaire. Les élytres sont de forme ordinaire , un peu plus étroites et arrondies en arrière , avec de très-faibles lignes de petits points enfoncés. Les jambes antérieures sont terminées en dedans par uue seule épine noire ; elles sont un peu dilatées au côté ex- terne, qui est armé de deux fortes dents arrondies , noires. Les jambes intermédiaires et postérieures ont , près du milieu du bord externe, une petite épine aiguë, et leur bord interne est fortement cilié. Tous les tarses sont noirs. Le dessous est fine- ment ponctué ; le sternum est avancé sur Tinserlion des pattes antérieures , et son extrémité est arrondie. Ce magnifique insecte est dédié au zélé et intrépide voya- geur qui Ta découvert. H n'en a trouvé, en juillet i838, que quatre individus sur le plateau de Neelgheries , près d'Olaca- mund et à Rotirghery. .hr^mîu Note Monographique sur le genre d'insectes Hémiptères, nommé Phjllomorpha , et description d'une nouvelle es- •fl pècede ce genre, par M. Guérin-Méneville. -' Cette division générique a été établie dans notre Magasin de zoologie (Année i832, cl. IX, pi. 5i à 55) par M. de La- porte, qui l'a formé avec quelques espèces confondues par La- treille dans son sous - genre Syromastes. (Règne anim. , 2» éd.; t. Y, p. 196. Note). TRAVAUX INiniTSt 0.ii M. de Spînola (Essai sur les Héna. de la section des Hétç- roptères, 1837, p. 109) adopte ce genre et le compose de deux espèces; P. paradoxus^ Fab. et hislrix, Lat. Mais il attri- bue , à tort , cette dernière espèce à M. de Laporte, tandis quq, c'est La^reille qui l*a dislioguéele premier, comme on le verr^: plus bas. Actuellement ce genre se compose de quatre espèee^» bien distinctes ainsi qu'il suit ; r I. Bord postérieur du prolhorax ayant au milieu un proloo» • gement fortement bifurqué qui couvre en partie Técusson. I. Phyllomorpha laciniata , Guér., Dict. pitt.d'Hist. Nat., art. Syromaste , tom. 9, pi. 673, fig. 3. — Cimex laciniatus ^ Villers, Car. Lin. Ent, Âncta. , etc., t. i, pag. 493, pl« 3,' fig. 20 (178g).— CorewA- laciniatus , Brûlé , Hist. Nat. des Ins. (édit. Pillot) , t. IX, p. 365, pi. 27 , fig. 5. — Coreus His"' irix , Latr. ; Nouv. Dict. d'Hist. Nat. , t. VIII, p. 55, pi. B. 2 1 , fig. 8 ( 1 8 1 7). — Coreus paradoxus , Duméril , Dict. Se- Nat., t. X, p. 418 (1818). . Longueur 9 mill. , d'un gris pale , tacbé de brun ou brun un peu roussalre. Expansions foliacées de l'abdomen , toutes arrondies à Vcxtrémté) les troisième , quatrième et cinqnièîne ayant leur moitié antérieure occupée par du brqn , tête et moitié antérieure du corcelet bruns , pattes brunâtres ; dessous gris pâle, rayé de brun. — De France, Paris, Chinon , Pyrénées. Nous avions restitué à cette espèce le nom que Villers lui j», donné , sans savoir que M. Brûlé avait déjà fait cette rectifi- cation dans sou Histtoire naturelle des insectes, ouvri^, que nous n'avions pas encore songé à parcourir quand nous, avons rédigé cette note. Lalreille connaissait bien ce nom - donné en 1789, puisque c'est lui seul qui parle de la figur^ que Villers a publiée de cet insecte. M. Duméril , dans Je Dictionnaire des sciences naturelles, s'est obstiné a coufondre celte espèce avec le Coreus paradoxus de Fabricius, quoiqu'il sût que Latreille l'en avait distingué et quoiqu'il cite même le nom d'Istrix, que ce dernier lui .ivait donné. Ces cbangenoens de noms ^ ces confusions sçn^ vraiment déplorables et l'on iWa ÏRAVAOX INÉDITS. ne les comprend pas dans celte circonstance , car la moindre bonne volonté pouvait les faire éviter. M, Brûlé 'semble avoir confondu avec cette espèce, celle d'Algérie que nous décrivons ci-dessous , car il dit , à la fin de la description de son Coreus laciniatus , « On rencontre aussi ce Corée dans le nord de l'Afrique. » Nous pensons que c'est vraiment une espèce drslincle , surtout à cause de la forme des expansions membraneuses de son abdomen. 2. Phyllouiorpha Algirica^ Guér. Dicti, pitt. d'Hist. nat. art. Syromaste, pi. 675, fig. 4- Long. 10 mill. D'un gris très-pâle ou jaunâtre taché de rouge. Expansions foliacées de Tabdomen anguleuses , surtout les troisième , quatrième et cinquième, qui sont coupées droit en avant et terminées en pointe aiguë ; leur moitié antérieure occupée par une couleur rouge lie de vin. Tête et bord anté- rieur du corselet de la même couleur. Pattes rougeâlres. Des- sous jaunâtre sans taches. — D'Alger. II. Bord postérieur du prothorax coupé presque droit , n'of- frant pas de prolongemens au milieu , et laissant l'écusson en- tièrement à découvert. 3. Phyllomorpha paradoxa f Fab-, Guér. Dict. pitt. d'Hist. nat., art. Syromaste, pi. 678, fig. 5. Sparmann , Voyage au cap de Bonne-Espérance, t. 2 , p. 20f, pi. fig. 5. Trans. philos, de Suède pour 1777, troisième quart, p. 234. — 1^"" méril {même citation qu'au n" 1 . ) Punaise a bordure découpée, Stoll. pi. i4? fig* loi. — Long. 9 mill. — D'un gris brunâ- tre. Expansions latérales du corselet prolongées en arrière • celles de l'abdomen semblables à celles du P. histrix. Les troisième et quatrième ayant une faible bande brune. Bord an- térieur du corselet n'ayant qu'une très-petite bordure brune. Dessous jaunâtre, bandes brunes des expansions latérales vi- sibles , mais ne descendant pas au-delà du milieu de la hauteur de l'abdomen. Pattes brunes avec les cuisses jaunâtres. — Du cap de Bonne-Espérance, rapporté par M. Verreaux. M. de Spinola, qui semble n'avoir pas vu cet insecte , a ce- pendant très-bien senti la dilTéreace qui le distingue du P. laci- niatus ^ par la seule inspection de la figure de Stoll. Il paraît TRAVAUX INÉDITS. ^33 n'avoir' pas eu connaissance de rarlicle de Laircille , (noiiv. Dict,), dans lequel ce savant a décrit le Cimex laciniaUisde Vil- 1ers sous le nom de Coreus histrix , et où il dit positivement que celui de Sparmann forme une espèce différente. 4. Phyllomorpha Latreiltii, Guér., Dict. pitt. d'Hisl. nat., art. Syromaste, pi. 673, fig.5. — Corée '(s. -g. Sjromaste) Phyllomorphe. Latr., Règne anim., nouv. édit., t. 3 , p. 438 , pi. 19 , fig. 3. — Long, près de 1 1 mill. — D'un gris jaunâ- tre veiné de brun. Expansions latérales du corselet très-larges en arrière, leurs lobes antérieurs avançant presque au-delà de la léte. Lobes de l'abdomen lui donnant une forme carrée. Des- sous et pattes plus pâles. — Du Sénégal. Description d'un Papillon nouveau découvert par M. Adolphe' Delessert, dans l*îlc de Pulo-Pinang; par M. Guérin- Mbneville, Le Lépidoptère extraordinaire que nous décrivons forme en- core un de ces nombreux liens que la nature a placés entre les groupes. En effet, il appartient au genre Papilio par tous ses caractères extérieurs ; maison peut le confondre avec les Idea, a cause de la coloration noire et blanche de ses ailes, et de leur demi-transparence. On a d'autres exemples du passage de ce genre Papilio aux genres voisins , comme M. Boisduval Ta montré dans l'introduction de son Histoire naturelle des Lépi- doptères (1), quand il dit que certains Pfl/>i//o de l'Afrique et de l'Inde semblent tellement se confondre avec les Danais, propres à ces contrées , qu'il faut une certaine habitude pour les en distinguer, et que le Papilio iriopas de l'Amérique du sud est presque un Héliconien. Notre Papillon offre complètement les caraclères propres à son genre; il a la tête grosse, avec les yeux saillans j les palpes très-courts et ne dépassant pas les yeux , les auten nés médiocrement allongées, renflées eu une massue arquée à leur extrémité ; son corselet est épais , robuste ; l'abdomen est gros et court, renflé au milieu ; les ailes sont grandes , à nervures (1) Suites à Bufon , etc. , publiéo? r Koret , Hist. nat, des Lé' pidoptères, t. I, p. 157 (1836). 41^4 TRAVAUX INÉDITS. fortes ; les inférieures ont le bord abdominal replié en dessus, évidé et laissant Tabdomen entièrement libre. Tous ces carac- tère le distinguent suffisamment des Idea dont il a tout-à-fait le facics. Comme c'est le Lépidoptère le plus remarquable que nous connaissions et le plus curieux delà collection de M. Ad. De- lessert , nous avons cru devoir donner à l'espèce le nom d« cet intrépide voyageur, pour rappeler que la science lui doit celte découverte intéressante. Papillon de Delessert, Papilio Delessertii , Guér. — i Enverg, 4 pouces (lo décim., 8 mill.). — Ce Papillon offre tous les caractères du dernier groupe formé dans ce genre , par M. Boisduval , car il appartient à Tarcbipel indien ; il a le Jacies des Pap. Panope et Dissimilis ^ et ne peut être placé que près de ce dernier , ce qui le range à la fin du genre. Ses quatre ailes sont d'un blanc légèrement nacré et demi-transparent , comme chez les Idea; les supérieures sont très-arquées à la côte, avec le bord postérieur très-légèrement sinué. Leur côte est noire avec six taches blanches inégales, allant de la base jusqu'au-delà du milieu. La cellule discoïdale est également noire , occupée par quatre bandes blanches transversales et obliques ; les deux premières droites, les deux autres arquées : il y a à la base une petite tache triangulaire blanche. Les ner- vures qui parlent de cette cellule sont toutes plus ou moins largewient bordées de noir , et l'extrémité de chacune de ces nervures est occupée, au bord postérieur, par autant de grandes taches noires. Entre chaque nervure, et près du bord , il y a une tache noire arrondie ; enfin entre la première et la seconde nervure , en partant du bord interne, et entre les quatrième et cinquième , un peu au-delà du milieu du disque , il y a deux grandes taches noires très-distinctes des autres , de forme un peu carrée. Les ailes inférieures sont arrondies, sans appendices ni queues , un peu dentées , blanches, à nervures assez large- ment bordées de noir , avec le bord postérieur occupé par de larges taches noires fondues entre elles. Il y a , comme aux supérieures, un rang de taches noires occupant, près du bord, les intervalles des nervures. L'angle anal est occupé par une lunule noire, bordée en haut d'une faible teiûle jaune, précédée 235 d'une ligne transversale noirâtre. Le bord des quatre ailes est finement liseré de blanc interrompu par le noir des taches marginales. Le dessous est semblable au dessus ; mais \ei ist* ehcs sont un peu moins larges, et la bordure antérieure jaune des lunules anales est d'une teinte plus vive. La tête de ce Papillon est noire, avec deux lignes blanches en avant et contre les yeux , qui sont rougeâlres ; les antennes sont noires. Le thorax est noir , taché de blanc dessus et dessous ; Tabdomcn est noirâtre en dessus, blanc sur les côtés et en dessous, avec une ligne noirâtre de chaque côté. Les six pattes sont brunes. — Hab. l'île de Pulo-Pinang, à l'entrée du détroit de Malaca. II. ANALYSES D'OUVRAGES NOUVEAUX. Flan d'un cours de Physiologie générale et comparée ,'fait à la Faculté des sciences de Paris, pendant les années 1829, i83o, i83i et i832,parM. De Blainvillb. Ce Prodrome , rempli de vues neuves et phylosophiques, en physiologie comparée , aussi bien qu'en phrénologie , n'avait été imprimé en tableau qu'à un petit nombre d'exemplair ea» Les rédacteurs des annales (T anatomie et de physiologie ont eu l'heureuse idée de l'insérer dans leur recueil , et dans l'im- possibilité où nous sommes d'en donner une analyse, puisque ce travail est lui-même un résumé fort abrégé d'un ouvrage considérable , et dont la publication n'a pas encore été termi- née ; nous devons l'indiquer à nos lecteurs comme tout-à-fait important à consulter. (G. M.) Dictionnaire universel d'histoire naturelle, etc., par une société de savans et dirigé par M. Charles D'Orbigny. La 2* livraison vient de paraître et justifie toujours le bien que nous avons dit de cet ouvrage, dans notre numéro de juin pag. i85. Celte livraison contient la suite de l'article Accrois- sement, par M. Richard, plusieurs articles de tératologie, par M. Isidore Geoffroy Saiut-Hilaire, les articles Acétates et Acides de M, Pelouse, etc. Elle renferme, comme la première , beaucoup de mots nouveaux ^ et les auteurs se sont toujours i56 ANALYSE D*OUVRAGES NOUVEAUX. attaches à donner Tétymologie de tous les mois employés dans la science. Les doux planches qui accompagnent cette livraison sont niagnificjues ; l'une repiésenle un Jaguar, dessiné par M.Werner et gravé par Annedonche; l'autre donne les figures de deux oiseaux de l'ordre des Échussiers. (G. -M.) Études de micromammalogie. Revue des Muaaroîgnes , des Rats et des Campagnols , suivie d'un index méthodique des Mammifères d'Europe , par Edm. De Sélys-Longchamps , in-8** de i66 pages , avec 3 p!. h'ih. Paris, 1839. Roret, Quoique la science n'ait pas besoin de nouveaux mots, M. De Selys-Longchamps , à l'exemple de quelques entomolo- gistes qui ont créé les Microlépidoptères, donne le nom de Microuiammifères, auquel il n'attache du reste aucune impor- tance, aux Mammifères Chéiroptères , Insectivores et Ron- geurs, qui renferment les plus petites espèces de la classe. Tl n'avait d'abord eu en vue que de faire connaître les espèces de la Belgique; mais la comparaison qu'il a f;ùte de celles de ce pays avec celles du reste de l'Europe , l'a mené plus loin qu'il ne voulait. Il a entrepris un voyage en France , en Suisse, en Allemagne et en Italie, pour voir les musées ou les collections de quelques savans qui avaient publié des mémoires sur le même sujet , et les matériaux qu'il a ainsi recueillis l'ont mis à même de rectifier la synonymie des animaux dont il s'occupe, de les mieux décrire, d'en Hiire connaître de nouveaux et de donner même , comme appendice de son travail , un catalogue complet des Mammifères |)ropres à l'Europe. L'ouvrage de M, De Sélys est divisé eu trois chapitres. Le premier est oc- cupé par une Reçue des Musareîgnes tC Europe, dans laquelle l'auteur , après avoir exposé les caractères génériques et fait connaître les moeurs de ce groupe, décrit avec soin toutes les espèces, en discutant leur synonymie et en les rapportant à di- vers sous-genres , créés par lui ou par d'autres mammalogistes. Ce chapitre est terminé par un tableau des dimensions des es- pèces européennes du genre Sorex, tableau Irès-cotnmode pour la détermination. Le second chapitre est intitulé : Rei'iie des Rats d'Europe } ANALYSES d'oUVRAGES NOOVEAUX. ô3^ il est traité absolument dans le même plan que !c procèdent ; il en est de même du troisième (jui a pour titre : Rci>ue (lia Campagnols d'Europe. Ce dejnier chapitre est accompagné de trois pbuichcs très- bien lithograpbiées, représentant les crânes de toutes les e.-pùces de Campagnols d'Europe. Un catalogue méthodique des Mammifères d'Europe ter- mine Touvragode M. De Sélys : cVsl un travail consciencieux dans lequel il a compris toutes les espèces qu'on trouve à Téiat sauvage dans 1< s ditférentes parties de l'Europe, en y ajoutant, dans un appendice , celles qui ont été importées des contrées exotiques et réduites à l'état de domesticité. Il résulte de ce travail que les Mammifères propres à l'Europesont au nombre de 188, plus 8 exotiques en domesticité, ce qui fait un total de 196. Sur ce nombre, 2 espèces appartiennent à l'ordre des Primates ,3S aux Chéiroptères^ 16 aux Bcsticr^ 3 1 aux Fcrce^ 56 aux Glires , 1 5 aux Pecora , 7 aux Belluœ , 1 o aux Pin- nipedia et 1 9 aux Ccte. On doit des éloges à M. De Sélys-Longchamps pour le tra- vail consciencieux qu'il a doniié à la science ; son ouvrage sera de la plus grande utilité pour l'étude des Mammifères de l'Eu- rope; il devra servir de modèle pour d'autres publications des- inées à faire connaître les produits naturels de cette contrée. (G.-M.) . Cheloniorum tabdla analytica, auctore Carolo L. Bona- parte. — Rome, i836, in-8° de 9 pages. Dans ce travail, le prince de Musignauo divise les Chélo- niens en familles et sous-familles ainsi qu'il suit : I. ÏESTUDiNiDiE. — Tesludinidœ y Ëmydœ ^ Chelydœ , Gray; Chersites , Elodites , Dum. ; Tylopoda, Sleganopoda rostrata , Steganopoda mandibulata , Fitz. — Pedes ambula- torii) longitudine pares. Thorax scutis corneis tectus. Labia uulla. 1. Tesludinina. — Testudinidœ , Bell. ; Chersites , Dum. ; Tjlopoda , Fhz. — Pedes digiligradi , clavati , digitis imli- Slinctis. Os corncura. Gollum retraclile. Pelvis mobilis, SI. Em/dina, '^ JEmydœ j Gray i ^ Elgdifçs cr/ptQdçr^à' , ÎX38 ANALÏSES d'ouvrages NOUVEAUX. Dum. ; Steganopoda rostrata , part. Filz. — Pedes plantî- gradi , digitis dislinctis, plerumque palmatis. Os corneura. Collum retraclile. Pelvis mobilis. 3. Hydraspidina. — Chelydœ , part, Gray ; ElodUes pleu- roderes ^ part, Dum.; Steganopoda rostrata^ part, Filz. — Pedes planligradi , digitis distinctis , palmatis. Os corneum. Collum versatile, Pelvis immobilis. 4. Chelina. — Chelidœ , part, Gray ; Eloditespleurode- res , part. Dum. ; Steganopoda mandibulata , Filz. — Pedes planligradi , digitis distinctis , palmatis. Os coriaceum. Col- lum versatile. Pelvis immobilis. II. TrionyciDvE. — Trionj-cidœ, Gray* Potamites ,T)iiïn. Steganopoda labiata ; Fitz. — Pedes ambulatorii, longitudine, pares. Thorax corio laevi indutus. Labia carnosa. 5. Trionycina, — Trionjcidœ , Gr. ; Potamites , Dum. ; Steganopoda labiata, Fitz. —Pedes plantigradi, digitis di- stinctis , palmatis. Os corneum. Collum versatile. Pelvis im- mobilis. III. CHELONID.E. — Chelonidœ, Gray; Thalassites, Dum.; Oiacopoda. — Pedes natatorii , compressi , longitudine inœ- quales, digitis indistiuctis. Labia nulla. 6. Chelonina. — - Chelonidœ , Bell. — Thorax scutis cor- neis tectus. 7. Sphargidina. — Sphargidœ, Bell. — Thorax corio verrucoso indutus. Après avoir ainsi présenté sa distribution générale, Fauteur donne un second tableau comprenant les genres et les sous- genres et indiquant le nombre d'espèces contenu dans chacun d'eux. G^est un travail disposé avec beaucoup de méthode et qui ne peut qu*étre très-utile aux personnes qui s'occupent d'Erpétologie. ( G. -M. ) Sadrorum tabula ANALYTicA, auctorcCh, L.Bonaparte. (Ëxr trait des Nuovi Annali délie scienze naturali , in-8°. ) Cet utile travail n'étant pas susceptible d'analyse , nous le donnons en entier. Saurii.— Xacer/^, Wagler; Sauril squamati, Vfiegnïanni â — sunt Reptilia corpore squamoso : utplurimum tetrapoda , dentata ; mandibulae rami ad apicem per symphysin juncli ; osse tjmpani mobile ; ossa faciei concreta , immobiiia , oculi aperti ; pulmones duo , œquales vel subaequales. Çonspectus famUiarum et subfamiiiarum. I. GEKKONiDiE. — Ascalabotœ , Wiegm. ; Plafjglossœ , Wagl. — - Lingua brevU, crassa , papillosa , apice obtuso, vix emargînata ; oculi grandes , palpebris brevissimis , haud con- niventibus , posteriore obsolela , pupilla clliptica, verticalij os pariétale duplex; corpus depressum. 1. Gekkonina, — Dentés raaxillarum lateri interne adnati ; aures conspicuae , membrana profuri^ata'; squamae dorsi par— Vulae, luberculis perraixtis ; digiti liberi , subaequales. Tarda^ "Nocturna. II. Stellionid/e. — Humhagœ , Wiegm. ; Pachfglossà plalycormœ , Wagl. — Lingua brevis; crassa, papillosa, apieé obtuso, vix emarçinata , oculi paipetris conniventibus , clau- siles, pupilla rotuda; os parietale^simplex; corpus depressunij- dorsi culmine subpiano, plerumque non cristato. 2. yigamina. — Prosphjodonles , Wieg. ; Pleurodontes , Wagl. — Dentés adnati ( maxillarum lateri interno affixi.^ — Novi orbis incolœ. * ' 3. Slellionina, — Emphjodontes , Wiegm. ; AcrodolrithJt^ Wagî. — Dcnlcs innati ( maxillarum culmini connati). — An- liqui orbis incol». ^ HT. louANiDiE. — Dendrobatœy Wiegm.; Pachyglossct stenocormœ , Wagl. — Lingua brevis , crassa , papillosa, apice obluso, vix emarginata ; oculi palpebris conniventibus, pu-i pilla rotunda ; os pariétale simplex j corpus plus mii>as com»^ pressum, in dorsi culmine carinatum vel crislaturti. ^^^ fQ ! 4- Iguanina, — Prosphyodontes , Wiegm. ; Pleurodfmté'!^ Wagl. — Dentés adnati , laniarii nulli. — Novi orbis incdae. 5. Draconmâ, — Emphyodontes , Wiegm.; Acrodonies , Wagl. — Dentés innati, laniarii distincti. — Anliqui orbi^ iucoix. IV. CHAM^LEowTiDiE. — ChamceUontes y Wiegm.; Th^eo» 2^0 ANALYSE D*ODVRAGES NOUVEAUX. glossœ acrodontcs , Wagl. — Lingua longua , carnosa , cylln- dracea^ vibratilis, apice incrassalo, intégra, basi vaginala, pal- pebrae circulares , foramine parvo , pupilla rotunda ; corpus compressum. 6. Chamœlcontina. — Dentés cum maxillis concreti; aures latentes ; os frontale simplex ; squamae graniformes ; cauda prehendens ; pedes pentadaclyli , digilis in duos oppositos fa- sciculos coaduuatis. V. VARANiDiE,— i^o/ii/orc^ , Wiegm..; Thecoglossœ pieu- rodantes , Wagl. — Lingua longissima , lœvis , angusta , vi- bratib's , longissime bifurca , basi vaginala ; lamina supraor- bitales cutaceae ossiculo superciliari accessorio ; corpus elon- gatuni , depressiusculum« 7. Varanina. — Dentés adnati ; caput superne clypeolato- squaniosuni, pyramidale ; os frontale duplex ; pori fémorales nuUi ; digiti liberi insequales ; aures conspicuœ , membrana tjrapani superficialis. * Cauda compressa. ^"^ Cauda teres. VI. HELODEfiMATiDiE. — Trachfdei'mi , Wiegra. ; Theco- glossœ pleurodontes , Wagl. — Lingua laminai supraor- bitales cutaceae ; corpus elongatum ; cutis sulculis exarata ; squamae tuberculiformes ossese. 8. Helodermatina, — Dentés adnati ; caput tuberculato- squaraosum , depressum ; aures conspicuae ; membrana tym- pani superficialis ; pori fémorales nuUi. Vn. AMEiviDiE. — Ameivœ, Wiegm. ; Antarcho glossœ acrodontes ^ Wagl. — Lingua elongala, emissilis, squamuloso- papillosa, angusta, longissime bifurca ; aures couspicuœ; mem- brana lympani superficialis ; oculi palpebrali ; laminae supra- orbitales ex toto cutaceae ; caput pyramidale , regulariter scu- tellatum. 9. Amemna. — Dentés adnati , posleriores corona denti- culata. 10. Podinemina, — Dénies innati , corona simplici. VIIL LACERTiDiE. — Lacertœ , Wiegm. ; Antarchoglossœ , pleurodontes, Wagl. — Lingua brevicula , squamuloso-pa- pillosa, bicuspis; oculi palpebrali j lamintesuperorbitalcs sub^ «sse» ; squatnifî diiï'ormcs. ANALYSE d'oIIVRAOFS XOUVEAIIX. ^^l 11. Lacertina. — Dentés iulnuli ; caput siiperne scutatum* cutis flexilis J caudîuelongnta , teres , verticillala. ' IX. OpHioSADRiDiE. -^ Antarchoglossœ plew'odontes, AVafrl.; Chamœsauri et Ptychopleuri , Wiegin. — Lingua hrcvis , squamuloso-papillosa, apice atlenuato obtuso plus minus ex- cisa ; oculi non semper palpebrati ; aures conspicuae ; squama; fascialim positœ , carinalae; dentés adnati ; cutis riglda ; pe- des in pluribus duo , vel nulli. 12. Ophiosaurina. — Ptychopleuri , Wiegm. — ■ Squamae subquadratae ; plicatura lateralis. 1 3. Chamœsaurina. — Chamœsauri , Wiegm. — Squamac acutse , angustœ, in abdomine dorsoque aequales. X. ANGuiDiE. — Scinciet Gymnophthalmiy Wiegm. ; Anl-^ archoglossœ pletirodontes , Wagl. — Lingua brevis , squa- muloso-papillosa , apice attenuato obtuso plus minus excisa ; oculi non semper palpebrati ; squamœ imbricatae , lœvigatae ; dentés adnati; cutis rigida ; pedes in pluribus duo vel nulli. 14. Scincirta. — Scinci et Gymnophthaimi , part. Wiegm. — Habitus lacertiuns ; pedes quatuor modice distantes , peu- tadactyli ; aures conspicuae J tympani merabrana profundata. i5. Anguina. — Scinci o^i Gymnophthaimi, part. Wiegm. — Habitus serpentinus ; corpus cylindraceum , gracile; cauda longissima ; artus vel quatuor brevissimi , remotissimi , vel posleriorum rudimenta tanlum, vel nulla. ^ Palpebrae. ^"^ Pal- pebrse nullae. Recherches sur les ossemens fossiles de la Russie. II* lettre à M. Agassiz , sur deux poissons fossiles , par G. Fischer de Waldueim. (Moscou, i838, in-4'', fig.) Dans la première partie de sa lettre, M. Fischer fait con- naître un fragment de calcaire grossier schisteux sur lequel il y a l'empreinte d'une portion du corps d'un poisson qu'il range dans le genre Myliohates de M. Agassiz. Ce fragment vient de Sibérie, il est figuré avec soin. Dans la seconde partie, le savant russe décrit et repré- sente la tête d'un poisson fossile trouvé dans une formation qui paraît oolithique, dans l'île de Nègrepont en Grèce. Ce 16 a42 ANALYSES d'oUVRAGES NOUVEAUX. genre, que M. Fischer propose de nommer Allocotus ^ semble voisin des genres Cyclopome d'Ag.issiz et Lates de Cuvier. A la suite de ces deux articles, M. Fischer donne une notice étendue sur Touvrage de M. Agassiz, intitulé : Recherches sur les poissons fossiles, afin de faire connaître cet important ou- vrage à ses compatriotes. (G.- M.) Species général et Iconographie des coquilles vivantes , com- prenant le musée Masséna, la collection de Lamarck, celle du Muséum d'histoire naturelle et les découvertes les plus ré- centes des voyageurs, par M. M. L. C. Riener, M. Kiener continue la publication de son Spécies général Àes coquilles vivantes , arrivé aujourd'hui à la 43° livraison : il vient de faire paraître 6 nouvelles planches de pleurotomes: les figures ne laissent rien à désirer sous le rapport de la cor- rection du dessin ; mais on pourrait reprocher au coloriage des teintes trop uniformes et des tons trop vifs , qui embellissent la nature quelquefois au point de la faire méconnaître. M. Kiener est en arrière pour son texte , et nous n'en par- lerons pas aujourd'hui , mais nous croyons devoir appeler son attention sur la mauvaise voie dans laquelle il est entré , en donnant à des coquilles nouvelles des noms spécifiques qu'il attribue à M. Valenciennes, par cette seule raison que ce pro- fesseur les leur a imposés dans la collection du Muséum. En histoire naturelle , un objet n'a de nom acquis dans la science que lorsqu'il a été classé , déterminé et décrit dans un ouvrage quelconque. Jusque-là il est inédit, et il ne doit fi- gurer dans un cabinet que dépourvu , au moins , de nom spé- cifique. C'est donc par un véritable abus du pouvoir que lui donne sa position, qu'un professeur, sans aucun travail pre'a- lable , donne des noms aux objets non décrits qui font partie d'une collection publique. Nous signalons cet abus , dans l'espoir qu'une autorité supérieure y mettra un terme, et avec le projet de revenir sur cette question si notre Muséum de- vait donner ce nouvel exemple de désordre. Mais revenons maintenant à l'ouvrage qui nous occupe; nous ferons remarquer à M. Kiener que les noms ad optes par ANALYSE d'ouvrages NOUVEAUX. 24^' lui, pour (les coquilles non décrites, lui appartiennent , et qu*il , ne saurait les attribuera un autre sans augmenter les difTiculté^; que rencontre le conchyliologue dans ses travaux. Les personnes, en petit nombre d'ailleurs , qui , en France, s'occupent aujourd'hui de ce genre d'études, se rendront facile», ment compte des motifs qui ont déterminé M. Kiener, simple, conservateur des galeries du Muséum, à accepter les noms, spécifiques de IVJ, Valenciennes , professeur dans le même établissement : ils venont là un acte de déférence de la part, du subordonné envers le supérieurj, hiérarchiquement parlant; , mais il n'en sera pas de même pour les étrangers qui ne cou-, qaissent pas ce genre de hiérarchie, et qui sont, il faut en convenir, plus scrupuleux appréciateurs du droit de propriété», Ils croiront, dans leur candeur, que M. Valenciennes a dé- crit telle ou telle coquille ; et , si , pour eux , il y a doute sur la détermination , ils se mettront en quête dea ouvrages de ce professeur pour compulser son travail : or , dans l'intérêt de celui-ci , et à part même le droit de propriété , ne vaul-il pas mieux leur épargner des recheiches longues et inutiles? M. Kiener dira peut-être qu'une explication dans son ou-, vrage préviendra à cet cgaid tout malentendu; mais cette ex-^ plication ne sera pas répétée à chaque page , et une note s'ou- blie, si même elle n'échappe au lecteur. D'un autre côté, ces fausses indications peuvent cire reproduites dans d'autres ou- vrages , et , cela arrivant , qu'on juge dans quel embarras les conchyliologues se trouveraient plus tard au milieu de noms donnés par des auteurs introuvables. La science n'est-elle pas assez embrouillée par ceux qui écrivent ? faut-il encore que le désordre soit rendu inextricable par ceux qui ne publient,; rien? Nous roulons donc , dans l'intérêt de la science', comme dans l'ititéiêt de M. Valenciennes lui-même, que M. Kiener ait seul l'honneur et seul aussi la responsabilité des noms don- nés aux coquilles décrites pour la première fois dans son Ico- nographie : si l'honneur, à cet égard , est minime, on recon-: naîtra du moins que la responsabilité est quelque chose. Or^ sur qui devra-t-elle peser, si^ comme je le crains, il se trouve 2/j4 avalyse d'ouvragf.s nouveaux. des esprccs anciennement publiées , parmi celles que le pro- fesseur du Muséum a crues nouvelles, ou si l'on remarque des inadverlances comme celle-ci? M. De Laraarck, dans son Histoire des animaux sans ver- tèbres, a donné le nom à^Unedoy et en français celui ^ Ar- bouse^ à un Cardium des mers de l'Inde , parce que cette co- quille avait quelque rapport avec le fruit de V Arbousier, On voit dans Tune des planches de M. Kiener , un pleuro- tome à qui le nom latin Unedo a été imposé par le même mo- tif; mais pourquoi avoir traduit ce mot par le nom français de l'arbre avec lequel la coquille, comme on doit bien le pen- ser, n'a aucune ressemblance? Pourquoi aussi avoir défiguré le mot français en mettant Arboisier au lieu d'Arbousier, Cette négligence est sans doute bien légère , mais nous avons cru devoir la signaler pour justifier notre question. Qui doit être responsable , de celui qui nomme sans décrire, ou de Cl lui qui publie sans nommer? (S. P.) Nota. IJ Iconographie des coquilles vwantes , forme actuel- lement 4^ livraisons, comprenant déjà les monographies com- plètes des genres Buccin^ Casque^ S trutkiolaire , Eburne y Mitre , Cadran , Dauphinule , Scalaire , Pjramidelle , Tor- nalclle ^ Pourpre , Tonne ^ Vis,, Marginelle ^ Thracie ^ Cassi^ daire^ Harpe et Volute. Ce dernier genre n'est pas toul-à- fait terminé, car il manque une partie du texte. On a déjà publié six planches de P leur o tomes , également sans texte, muis il paraît que cette portion ne se fera pas long-temps atlendre. On souscrit à Paris chez l'auteur, au Jardin-du-Roi, et chez Paillière , libraire. (G. -M.) Sur l'animal de la Spirule, par M. De Blainville (^Ann. d'analoniie et de physiologie , III , p. 82). M. De Blainville y complète, par quelques nouveaux détails, son travail sur la Spirule, inséré dans le 1^' volume des mêmes Annales , et il y joint outre une vignette sur bois re- présentant les détails de la coquille de la Spirule, une planche gravée (pi. 5 du Recueil) relative à plusieurs particularités ANALYSE d'ouvrages NOUVEAUX . ^4^ inédites d'anatomie extérieure et intérieure de ce Mollusque. Malacologia terrestre cjlut^iale délia propùicia Comasca , di Carlo PoRRo, in-S»; Milan, i838. C'est un catalogue descriptif fort utile , et semblable à ceux que nous possédons en France pour plusieurs de nos départ e- mens. M. Porro y donne toutes les espèces terrestres et fluvia- tiles de la province de Côine qu'il a observées avec soin. L'au- teur y donne, sous le nom de Drepanoslomaj un nouveau genre du groupe des Hélices , assez peu éloigné de VH. planorhis^ < t dont le type qui est une espèce récemment publiée par lui dans le Magasin de zoologie, est ainsi caractérisé : Dr. nautiliformis. — Testa brunneo-rubiginosa , cornea , irregulariter pilis ndspersa , substriata; perislomate roseo per duas partes, inferiores , marginato, per altéra laterali , sim- plici medioque protendente. Altitudo millim. 3 ; laliludo mil. 4 ^/^î anfractibus 5 , pi. i , fig. 3. Les autres espèces nouvelles sont : Pupa Ferrari^ p. 67, pi. i, fig. 4- Planorbis devians , Porro , p. 84 > pi. i , fig. 6* Limnœus membranaceus , Porro , p. 90 , pi. 2 , fig. 7. Il y a aussi la description et la figure de plusieurs des espè- ces encore peu connues établies par Ziegler, Mergcle , Jan , Rossmassler, etc. Exercices zootomiques , par P. S. Vanbeneden , membre correspondant de l'Académie des sciences de Bruxelles , professeur de zoologie à l'Université de Lou vain, in-S* iSB^. — Paris, chez Loss , libraire, rue Hautefeuille , n° 10. Recueil in-8** avec planches , comprenant des mémoires ini- portans de M. Vanbeneden sur l'anatomie des Mollusques. Les sujets traités dans le premier fascicule , sont Icssuivans : sur Vyérgonaute, le Limnœus glutinosus , le Pneumoderma violaceum , le Pneum. mediterraneum , Vanb., et le nouveau genre Homoderma, de M. Vanbeneden. British entomology , etc. — Entomologie britannique, ou Il- lustrations et descriptions des genres d'insectes de la Grande- 2^6 ANALYSE d'oUVRAGES NOUVEAUX. Bretagne €t de rirlande , etc., par John Curtis , membre de diverses sociétés savantes, etc. (in-8, figures color., vol. I à i5. Les 6 premières livraisons du i6 sont en vente. — Londres , Curtis , Baillière. Paris, Baillière. ) Le magnifique ouvrage de M. Curtis se poursuit avecleméme succès et la même régularité. Les planches sont toujours ad- mirablement exécutées par Fauteur lui-même , qui joint à de grandes connaissances enîoinologiques un talent supérieur comme dessinateur et graveur. On conçoit qixe des figures gra- vées par l'auteur sur ses propres dessins doivent être d'une précision parfaite; aussi l'ouvrage de M. Curtis est-il un mo- dèle d'exactitude. Le coloriage de ses planches est ce que l'on a fait de mieux dans ce genre; ce sont de vrais dessins d'une pureté et d'une transparence de tons dont rien n'ap- proche. II serait trop long d'indiquer ici le contenu de chaque vor lume , nous nous bornerons à dire que beaucoup des espèces que M. Curtis figure sont nouvelles pour la science ou n'ont jamais été représentées. Chaque planche contient les détails caractéristiques du genre , dessinés au traita conmie nous l'a- vons fait nous-même dans l'Iconographie du Règne anio^al ; cette partie du travail témoigne du talent de M. Cuflis , et rend son ouvrage encore plus précieux. Enfin l'exécution ty- pographique est parfaite , et le papier employé de la plu3 grande beauté. Le livre de M. Curlis est encore intéressant pour les bota- nistes , car il contient la figure des plantes d'Angleterre. Ce sont des dessins charmans, plein de vérité et de grâce, que beaucoup de dames ont copiés pour leur album. En somme, le British entomology est un beau livre, indispensable aux en- tomologistes et aux botanistes, il est riche de faits, parfait d'exécution et d'un prix modéré relativement à sa beauté. En effet, un volume composé de 4^ planches avec leur texte, ne coûte, tout rendu à Paris, que 67 fr. (G. -M.) Description des Insectes recueillis par le capitaine King, pen- dant 6ôn voyage au détroit de Magellan (Coléoptères) , par 247 M. John Cdrtis, Esq., etc. (Trans. of Lin. soc. of Loud., vol. 18, a* part., p. 181, pi. i5). Les descriptions des Hyraënoptcrcs de ce voyage , par M. Halidaj , et des Diptères , par M. Walkcr, ont paru da*i» le volume 17 du même ouvrage. M. Curtis , chargé des Co- léoptères, vient de faire paniître son travail dans le tome 18. . Cette publication offre la liste de toutes les espèces qui ont elé trouvées par M. King , avec la description complète des espèces et genres nouveaux, et la figure détaillée de ces der- niers. Dans la portion du travail de M. Curtis, qui a déjà paru, il arrive jusqu'aux Cleridœ^ ce qui montre qu'il j aura e^cora une suite a ce mémoire important. , , Dans la famille des Carabidj: , le premier genre nouveau est celui de Cascellus, Curt., placé dans les Harpalidœ ^ et ayant des affinités avec les Scaritidœ; on pent aussi le rappro- cher du genre Leiochiton de Curtis , et Barypus de Déjean. Ce genre ne peut être séparé de celui que nous avons pro- posé en i838, dans le Magasin de zoologie (voyage de la Fa- vorite, cl. IX, pt. 225, fig. 2), sous le nom de CreobitiSy aussi pensons-nous que notre nom doit rester comme étant anté- rieur; mais, comme les deux espèces décrites et figurées par M. Curtis, semblent différer essentiellement par la forme, on pourra peut-être laisser le nom de Cascelius à celle qu'il a dédiée à M. Graves. Si l'on adopte cet arrangement, le genre Creobius aurait deux espèces présentant parfaitement les mêmes caractères, même de forme extérieure, les C. Eydouxiiy Guér., et A'i'n^»", Curtis. Le second genre établi par M. Curtis, est le G. Cardiophthal- mus , qui ne comprend qu'une seule espèce , le C. Clivinoides, du Port-Famine. ■ r^v^yi*^ - Vi)5%Cm>;.> Le genre Odontosct^s àt^;Cm\h , ne n6tis''iHttl)l« "pas dif- férer des Cnemacanthus de Gray, surtout de la première di' vision de ce genre, formée par nous dans le voyage de la Fa- vorite {Mag. zool.^ i838, cl. ix, pi. 226) et à laquelle nous avons proposé de donner le nom de Cnematnbus. L'espèce type^décrite par M. Curtis sous le nom de Oiionlescelis éên~ •248 SOCIÉTÉS SAVANTES. lyrio'ides^ nous semble n'être que le Cnemacanthus (Cnema^ lohus , Gucr. ) obscurus , de M, Brullé (Hist. nat. des Ins., édit. Pillot, t. IV bis, p. 378). Le nouveau genre Cylloscelis est voisin des jicinopus et CratacanthiiSj Déj.; mais il s'en distingue par son menton. Le Cylloscelis ellipticus, Curtis, vient de Gorrile. Le genre Melius^ Cnrt. , a pour type unique le Metius har~ palioides, Curtis ; Tauteur ne fait pas connaître les affinités de ce genre, mais il est probable qu'il avoisineles Harpales. Dans la famille des Cle ridœ , M. Curtis fait connaître un nouveau genre sous le nom d^Exops-, c'e.st un insecte à forme de Psoa, qu'il croit devoir rapprocher des Thanasimus pour la forme, eiàcsCorynetes pour les antennes. Le type du genre est VExops Be^ani , Curtis insecte que nous avons reçu du Chili et du Pérou. Outre ces genres nouveaux, M. Curtis a décrit beaucoup d'espèces nouvelles appartenant aux genres Pristonychus, Ar^ gulor^ Omasœus ^ Plcrostichus ^ Antarctia^ Selenophorus , Harpalus ^ Colymbetes ^ Gyrinus ^ Orrpus, Pyrophorus , OEoluSy Ampedus, Çyphon^ Lampyris, Pholuris, Telephorus et Dasytes. Aussitôt quela suite de cet important travail aura paru, nous la ferons connaître ànos lecteurs. (G.-M.) III. SOCIETES SAVANTES. Académie royale des sciences de Paris. Séance du 5 août iSSg. — M. Geoffroy Saint-Hilaire pré- sente un mémoire intitulé : Il n'est qu'une seule physique dans l'univers , dont les mondes pèsent les uns sur les autres , communiquant par une immense diffusion moléculaire, sublime atténuation de matière (gaz élastiques impondérés) , et sont régis au moyen du principe {^attraction de soi pour soi). - M. Le Minisire de r Instruction publique ir&nsmctVampViSi- I SOCIÉTÉS SAVANTES. 3^9 lion de rordonnance Royale relative à la fondation d'un Prix Ciwier, Le fonds de ce prix est compose d'une somme de 7,000 fr., olTtTte par la Commission des souscripteurs pour la statue de G. Cuvier, On se rappelle qu'à Tépoquc où la science perdit ce grand naturaliste, nous ouvrîmes une souscription d'un genre tout-à • fait nouveau , pour contribuer à l'érection du monument qui de- vait être fondé pour honorer la mémoire de notre prolecteur, de celui qui nous guidait dans nos travaux ; nous fîmes un appel à tous les naturalistes qui avaient publié des ouvrages, en les engageant à nous adresser leurs ouvrages pour être vendus , afin que le produit de cette vente fût joint aux souscriptions re- cueillies par la commission de l'Institut. Notre appel fut en- tendu par les savans de tous les pays : plus de 255 ouvrages nous parvinrent, ils furent vendus publiquement et produi- sirent une somme de 1,472 fr., que nous avons versée, après déduction des frais , entre les mains de M. Geoffroy Saint-Hilaire , chargé par la Commission de l'Institut delà recevoir de nous. Nous voyons avec une grande satisfaction , surtout pour les naturalistes qui nous sont venus en aide , que notre souscrip- tion a été utile , puisque la statue de Cui^ier est érigée , et que la souscription générale a produit assez pour permettre de fon- der X^Prix Cuvier. Mais nous serions bien aises que la Commis- sion de l'Institut publiât un procès-verbal de ses opérations , pour faire connaître ce qui appartient à chacun dans cette souscription. Nous désirerions d'autant plus ce compte, qu'il satisferait les étrangers qui ont envoyé des ouvrages impor- tans; car ils n'ont reçu jusqu'ici que la quittance de la Com- % mission qui s'était adjointe à nous pour régulariser la SûOr- scription des auteurs. Séance du 12 août, — M. Geoffroy Saint-Hilaire dépose la suite du mémoire qu'il a présenté à la séance précédente. Ce 2* article a pour titre : Que les faits de la greffe animale ou végétale sont analogues dans leur essence avec ceux de la té- ratologie , identiques dans leurs causes accidentelles , et qu'ils 25o SOCIÉTÉS SAVANTES. sont également explicables par le principe de la loi univer- selle {attraction de soi pour soi). M. De Blairwille lit un rapport étendu sur le mémoire de M. Bazin Sur la structure intime des poumons chez les ani' maux vertébrés. L'honorable rapporteur, après avoir démontré l'importance d€ la fonction de la respiration, averlil que le travail de M. Bçizirï n'e*t pas terminé, et que ce qui en a été soumis à son jugement n'a trait qu'aux organes immédiats de la respiration et à l'état normal ; mais qu'il comprend, comme cela devait être , presque tout ce qui les constitue anatomiquemeot , sa- voir : les canaux aérifères dans toutes leurs parties, les vais- seaux sanguifères et les nerfs qui se répandent dans la masse qui forme leur aglomeration , ainsi que les membranes qui la limitent. Nous ne suivrons pas le rapporteur dans l'analyse qu'il fait du travail de M. Bazin, ni dans les discussions qu'il établit au sujet des faits et des théories qui y sont exposés 4 nous nous bornerons à présenter les conclusions de ce rapport. « En résumé , les parties que M. le D' Bazin a communi- quées à l'Académie , de son grand travail sur la structure in- time du poumon de l'homme et des animaux vertébrés , peu- vent faire présumer ce qu'il doit être lorsqu'il sera terraÎBé, et, quoiqu'il ne contienne guère encore que des confirmations démonstratives et des rectifications plus ou moins importantes de ce qui avait été proposé depuis long-temps , il met hors de doute une opinion encore contestée tout dernièrement , eu même temps qu'il montre un anatomiste délicat, persévérant et positif, En conséquence , nous proposons à l'Académie de donner sou approbation au travail de M. le docteur Bazin, et d'en ordonner l'impression dans le Recueil de ses mémoires des sat^ans étrangers. Séance du 19 août. — M. Lef^asseur adresse une étaffe faite par des chenilles, qui lui a été envoyée par son frère, de Telteh près Iglan , en Moravie. Le fait signalé par M. Levasseur n'est pas nouveau et l'on sait depuis long- temps que les diverses espèces du genre Ipor nomeutey sorte de Lépidoptère de la famille des Tinéites, vi- t SOCIBTÉS SAVANTES, zSl vent en associations innombrables sur diverses espèces d'ar- bres , et qu'elles font un tissu léger , d'un beau blanc , sous lequel elles s'établissent pour se métamorphoser. On sait aussi que des naturalistes allemands leur ont fait construire des tis- sus, des châles , etc. , eu les forçant à exécuter leur travail dans certaines limites et qu'ils sont parvenus ainsi à obtenir des voiles qui, jetés en l'air, ne peuvent retomber sur la per- sonne qui se place au dessous, tant ils sont légers , étant re- pousses continuellement par le faible courant d'air qui s'éta- blit entre un corps vivant chaud et l'air environnant. Ces -chenilles détruisent quelquefois les feuilles d'un grand nombre d'arbres; souvent elles deviennent très-nuisibles à l'agriculture, en dépouillant les ponimiers de toutes leurs feuilles et en les enlaçant dans un tissu blanc qui retombe quelquefois jusqu*îi terre, comme nous on avons signalé un exemple ratnarquable dans notre article Pïrale du Dictionnaire pittoresque d'histoire naturelle. .;.'-U i^ ri; - ^ •' '*'a M. Arago dojine lecture d'une lettre «le M. le ministre de • l'intéricnr ([ui autorise l'Académie à donner une communica- tion publi(jue du procédé photographique de M. Daguerre. M. Arago, dans une improvisation pleine de lucidité, fait connaître les divers procédés, tous extraordinaires et l'on peut dire miraculeux, par lesquels M. Daguerre parvient à Fixer les images produites par la chambre obscure. Nous n'en- trerons dans aucun détail à ce sujet; carie procédé a été ex- posé, plus ou moins exactement, dans tous les journaux ; nous dirons seulement que, relativenjent à la zoologie, nous dou- tons que le Daguerréotype soit d'une application très -usuelle et économique. Nous désirons vivement nous tromper d^as ce doute. M. Sechaud présente un mémoire intitulé : CoasidérxUions pjvysiques , anatomiques et physiologiques sur Ui voix humaine et son mécanisme pendant le chant. — Renvoyé à l'exameii de MM. Gay-Lussac , Magendie , De Blainville et Savart. - M. Léonard présente un mémoire intitulé : Recherches pféh- tiques sur l* éducation dei Chiens et (es moyens de dé^^elopper aSa SOCIÉTÉS SAVANTES. leur intelligence. — Commissaires : MM. Magendie , Flou- rens, Isid. Geoffroy Saint-Hilaire. M, Geoffroy Saint-Hilaire dépose la suite de ses disserla- tions sur la philosophie de la nature. Séance du iÇ> août.-- M. Geoffroy Saint-Hilaire dépose un manuscrit intitulé : Philosophie de la nature. Considérations sur le caractère d'essence des êtres tératologiques , espèces cou- formées contre Tordre naturel. 4« article. M. Laurent écrit pour annoncer que les Spongilles très- jeunes sont libres et exécutent des mouvemens de gyration au- tour de leur axe et des mouvemens de translation. Il a con- staté que ces divers monvemcns sont dus à des cils vibratoires. M. Ch. De Perron adresse une nouvelle classificaiion du Règne animal. M. Empen adresse des observations sur le Tœniœ et sur les moyens curatifs. Ce travail est renvoyé à l'examen de MM. Ma- gendie, Serres et Double. Société philomatique de Paris. Séance du \Z juillet iSSq. — M. Bazin rappelle que dans la séance du 6 juillet , au sujet de la découverte qu'il annon- çait d'un ganglion ophthalmique chez les Poissons et particu- lièrement sur l'Esturgeon, M. Valenciennes a dit que tout le monde sait qu'il existe et qu'il se trouve figuré et décrit dans l'Histoire des Poissons de Cuvier. M. Bazin annonce que M. Valenciennes s''est trompé , en avançant ce fait; il n'atTirme pas qu'aucun anatomiste n'ait parlé de ce ganglion , mais il est certain que le livre cité par M. Valenciennes dit précisément le contraire de ce qu'il lui fait dire. Ainsi, on trouve , p. 438 et 439 : « La troisième (paire) pénètre aussi dans l'intérieur du globe, et donne les filets de la membrane choroïde; mais il parait quelle ne forme point de ganglion ophthalmique ; du moins rCa-t-on pu encore en découvrir? » M. Valenciennes a encore avancé que la sensib-lité de la pupille des poissons était très-grande, que cela avait été constaté sur un grand nombre d'espèces , et il en a mentionné plusieurs. Or, p. i58 de l'ou- vrage précité , on trouve les lignes suivantes ^ qui sont encore N Oïl V ELLES. aSÏ en opposillon avec rassertion de M, Valencieniics , à moins loutt fois que la dccoiiveite de cette sensibilité de la pupille des poissons ne soit une découverte récente : « D'après celte slruc- tiu'e générale de l'œil des poissons, la sphéricité à peu près complète de son cristallin, C immobUilc de sa pupille , la diffi- culté de changer la longueur de son axe , on ne peut douter que leur vision ne soit très-imparfaite. » Il n'est pas nécessaire de dire que l'immobilité est , dans ce cas, le résultat de Tin- sensibilité. On voit par ces citations , que le succès obtenu par certaines personnes dans une discussion , en écrasant leurs adversaires d'une citation qu'ils doivent croire exacte et qu'ils ne peu- vent vérifier de suite, n'est pas de longue durée. Il y a cepen- dant quelques savans très-haut placés qui ne peuvent i^ésister à l'attrait de cette petite satisfaction éphémère. NOUVELLES. iq A monsieur le Directeur de la Reloue zoologique» Dans votre dernier numéro , un souscripteur à l'Iconogra- phie des Coléoptères d'Europe reproche aux éditeurs de cet ouvrage de publier les Longicornes avant les familles qui les précèdent, et notamment avant les Brachélytres. Tous les entomologistes savent qu'il est impossible de s'oc- cuper en ce moment des Brachéiytres. MM. Gravenhorst et Erichson font un travail considérable sur celte famille, la plupart des collections leur ont été confiées depuis long-temps « t sont encore entre leurs mains. Quand ces hommes spéciaux auront publié leurs études, la matière sera tellement épuisée qu'il faudra laisser s'écouler quelques années , avant de parler, des Brachélytres , sous peine de n'avoir à reproduire que la copie de leur ouvrage. Sans doute, il est regrettable que l'Iconographie ne se con- tinue pas d'une manière rigoureusement méthodique; mais si l'on réfléchit que divers entomologistes concourront à ce tra- vail, et s'occuperont chacun de familles distinctes , l'incon- vénient de faire paraître l'une avant l'autre ne semblera plus a54 NOUVELLES. un obstacle. Ne vaut-il pas mieux faire profiler de suite les. souscripteurs de recherchés que des auteurs sont en mesure de publier? Quant h la critique particulièrement faite sur le choix des Longicomes , on peut répondre que cette famille , si intéres- sante du reste par la variété des formes et des couleurs , est loin d'avoir été aussi complètement décrite que l'auteur de la lettre semble le croire. Beaucoup d'espèces sont encore inédi- tes , et le travail de M. Serville n'est qu'un gênera , où l'on ne fait souvent que citer les espèces décrites dans les genres qu'on y établit. îl est de toute nécessite de se livrer à un examen plus atten- tif des divisions de cet auteur, de parler des nombreux genres créés depuis par M. le comte Dejean , de recueillir et do coor- donner toutes les recherches faites sur cette famille , et enfin d'amener cette partie de l'Iconographie à la hauteur des précédentes. Il n'est pas inutile de remorquer ici que peu d'ouvrages sur les Longicomes ont des planches, encore sont-elles si mauvai- ses que les espèces s'y trouvent parfois méconnaissables. Je crois donc qu'il n'y a pas plus de motifs pour laisser de coté les Longicomes , que toute autre des seize familles indi- quées dans la lettre , et dont la plupart ont été l'objet de tra- vaux récens, soit spécifiques, soit génériques ou généraux. Les Sternpxes (Buprestides) , ont été traités par MM. Solier, Gory, de Laporle, Spinola, Chevrolat , etc*. ; les Elatérides par MM. Eschscholtz, De Laporte, Guérin-Méneville , Ger- mar, etc. ; les Malacodermes et Terediles par M. De Laporte ; \es Necrophages {h.\s,\txd\ôiei) par M. Erichson ; les Lamelli- cornes {scurahdiàes) par M. Hope ; les Mélitophiles par MM. Go- r}' Percheron , Erichson , etc. , etc. ; les Mélasomes , par M. Solier ( il est présumable que cet auteur s'occupera des six autres familles d'Hétéromcres) et M. Guérin-Méneville ; les Curculionites ^ par M. Schœnherr (grand ouvrage arrivé au 6* volume). Quant aux Xylopliages, chacun sait que M. Che- vrier, de Genève, en a fait une spécialité et va publier les es- pèces européennes. NOUVELLES. a55 En voyant combien il est facile de réfuter les objections de l*auleur de la letlre , on est porté à se demander si ce sont vrai- ment des motifs scientifiques qui les ont inspirées et qui les ont fait publier. Agréez, , etc., un souscripteur à VIco~ nographie des Coléoptères d'Europe, Le navire V Hydrographe , commandé par M. le capitaine Lucas va mettre à la voile pour exécuter le voyage didactique autour du monde, dont les journaux ont entretenu souvent le public. Ce bâtiment est une école flottante où les élèves appren- dront la n{|vigation et Tart de lever les plans. Ils recueilleront tous les renseigneraens qui peuvent intéresser le commerce; ils étudieront les mœurs et usages de tous les peuples , et enfin ils s'occuperont des sciences naturelles, etc. M. le docteur G. M. Thomas, médecin en chef de Texpédi- tion , s'est chargé de diriger les recherches qui ont trait aux sciences naturelles; il a bien voulu s'adressera nous pour avoir une instruction détaillée sur les spécialités dont il doit s'occu- per ; il s'est pourvu des instrumens nécessaires aux récoltes d'objets d'histoire naturelle ; il est plein de zèle pour la science, fort instruit, et tout fait présumer que les observations qu'il fera pendant cette circumnavigation seront d'un grand intérêt. Pluie de coquilles. — Le Moniteur de Cheltenfiam an- nonce qu'il est tombé une pluie de coquilles si considérable , qu'un boulanger de cette ville, qui allait à ShurJington , en fut couvert littéralement , et qu'il en conserve quelques unes en sa possession. 1^0119 engageons ceux de nos lecteurs qui pourraient nous donner de plus amples renseigneinens sur ce sujet , à vouloir bien nous les communiquer. Nous avons annoncé ( décembre i838, p. 327] le départ de MM. Mouatt et Gheude pour Madagascar. Nous avons le plai- sir de fdire savoir à nos honorables confrères qui ont souscrit pour celle expédition , que ces jeunes et intrépides voyageurs sont acluellement rendus à leur destination. Eu effet, nous avons reçu une lettre dalée de Port-Louis, du i4 mai i839, û56 NOnVFLI.PS. par laquelle ils nous annoncent qu'ils s'embarquent ce jour même pour Madagascar ; leur santé est parfaite, ils sont pleins d'espérance et de zèle, et tout fait présumer qu'ils réussiront et qu'ils pourront reconnaître dignement et comme ils le dési- rent, la confiance que plusieurs savans leur ont montrée en leur avançant les fonds nécessaires pour leur voyage. Ils an- noncent que, pour montrer leur bonne volonté, ils font un en- voi des productions qu'ils ont recueillies avant leur départ pour JMadagascar. Dès que nous aurons reçu cet envoi, nous en pré- viendrons MM. les souscripteurs afin de faire l'ouverture delà caisse en leur présence. Congres scientifique italien a Pise. (Voir la Reçfue zool.y mai i83g, p. i56.) Ce congrès , dont la première idée est due au savant zoo- logiste Charles - Lucien Bonaparte, va commencer ses séances à Pise, et s'ouvrira le 28 septembre 1839. Les séances auront lieu dans le palais de l'Université de Pise, oh. les étran- gers et nationaux trouveront des commissaires chargés d'in- scrire leurs nonjs et de leur fournir les renseignemens néces- saires. Les mémoires et communications pourront avoir rap- port aux sciences mathématiques pures et appliquées, aussi bien qu'aux sciences naturelles. Nous tiendrons nos confrères au courant des travaux zoolo- giques qui se feront au congrès de Pise. I^ouveaux membres admis dans la Société Cuvierienne. 169. M. J.-G. Chiiwren, esq. , etc. , conservateur du Brilish Mu- séum , président de la Sociélé Entoinologique de Londres, etc., elc, présenté par M. Guérin-Méneville . 470. M. G.-M. Thomas , médecin en chef de l'expédition didacti- que autour du monde , commandée par le capitaine Lucas , etc., pré- senté par M. Guérin-Méneville. 471. M. Dupont , naluralisle des princes , membre de la Société Enlomologique de France , etc. , présenté par M. Beiche. SEPTEMBRE 1839. I. TRAVAUX INÉDITS. Quelques nouvelles espèces d'oiseaux , 'par Fr. de La Fresnaye. Gonus Orthonyx , Temm. — Orlhonyx icleroccphalus , de La Fr., Orl. Olivaceus , pilfo, capilis et colli latcribus, gula, collo antico peclorequc sulphuieo-flavis, abdomine re- migumque primariarura marginibns cinereis ; caiicla apice ri- gidâ et detritâ ; rostro brevi, compresse, uigro ; larsis, dlgilis unguibusque robuslissimis, his paucissime arcuatis; digilo iii- terno et intermcdio eorumque unguibus œqualibus. Habit, in insulis les Marquises diclis. E luuseo noslro. Celte nouvelle espèce est la seconde du genre ; elle sera figurée et décrite incessamment avec détail dans le Magasin de Zoologie, roflfilîfo'àlaYèi'ïti a-fui'b Gen. Meliphaga. — Sub-gen. Ptitotls , Swains. ; Gould. PtUotis auritus , de La Fr. — Plil. , capite , collo , dorsoque suprcmo sericeo-alris , fasciculo pennarum nivearum , post— oculari uti in conopbago aurito ; vitta pectorali nigredinem cingente , alarumque tectricibus minoribus, flavo-aurantiis , cingulum aureura usque ad dorsum asctndenlem formantibus ; alae caudaque nigroe , remigibus rectricibusque flavido-palles- cente marginatis , flexuiâ viltaque oblonga alarum ad dorsum albidis ; subtus sordide ciuerascens , ano laleribusque strigis aliquot obscurioribus nolatis ; rostrum nigrum , pedibus ob- scure fuscis. Habit, in nova Zelandia. E museo nostro. Il sera également figuré dans le Magasin. Gen. BucEROs. Sub-gen. Tockus , Less. (in. tr. d'Orn.)— Tockus pœcilorfiynchus, de La Fr. Vel Ta chus has talus. Guv. Tock à bec noir. Var. OEtatis? — Tock. rostro paucissime ar- cualo/denliculalo, maxillâ basi parum elevatâ et carinalâ albâ, narium rcgione, albedinisque marginibus nigris apice, denti- culisque rubro carneis , mandibulâ nigrâ , quinis striis eleva- tis albis nolatâ , apice denliculisque rubro-carneis. Habit, in 3enegambiâ. For.^an , Tocki haslati , Cuv. Tock à bec noir. Tom. H. Année 1839. 17 a58 tRAVADX INÉDITS. Var. OEtatis ; sed differt roslro paiicissime arcuato , ad ba- sin carinato, iribusque coloribus disliiietis variegato , in illo , yalde arcuato, longiore , nigro, macula oblonga iaterali albâ tantum notato. Si eadem species , sed inera varietas sexùs aut œtatis, nondum cum hâc roslri forma et colore descriptus est. £ museo nostro. Familia SïLviDiE, Seclio Sfli^idœ paroideœ , sub-gen. Sjlvietta de La Fr., Syl^>letta brachjura, de La Fr., ■ — Sylv. supra totaVufescenti — pallide cinerascens, fronte superciliisque pallide-rufescentibus, caudâ brevissiraâ, alis inflexis breviore ; sublus tota rufesceus, meiito medioque abdomine albescenti- bus; tarsi elongati, digitique rubescentes, unguibus brevibus valde arcuatis. Habit, in Senegambiâ. E museo nostro. Ce petit bec-fin du Sénégal a un plumage entièrement co- loré comme celui du Figuier crombec de Levaillant, pi. i35, de TAfrique australe , remarquable ainsi que lui par une queue d'une brièveté extraordinaire et conforme également quant aux pattes , mais ayant le bec plus allongé et plus arqué, d'où son nom hollandais de Krome-bec, bec courbé. Levaillant observe à son sujet que, malgré ce bec allongé et arqué comme celui des Sucriers , cet oiseau ne se nourrit nullement du suc des fleurs, mais vollige sans cesse dans le feuillage à la recherche des insectes , sa seule nourriture comme les vrais fi-« guiers: il indique seulement qu'il pourrait former un petit genre de transition entre les figuiers et les sucriers, ou Soui-mangas: C'est positivement ce petit genr« que nous avons cru pouvoir formerjd'après l'avis de Levaillant , qui à coup sur n'était pas un forgeur de genres , et parce que notre nouvelle espèce et une seconde , toutes deux africaines comme le Crombec , nous ont offert les mêmes caractères. Nous ajoutons donc aux Sfl- çietta crombec et brachyura , la Syhietta icteropygialis , de La Fr., — Sylv. supra tola cinerea , subtus albescens , ano pallide flavescente. Habit, in Africâ australi. Ad flumen rwière (T Orange dicluni. Gen. Alauda. Alauda ferruginea , de La Fr. — Ad nos- tram secundam sectionem ( Al. petites voilières et percheuses) , pertinet hœc pulchra species, Alaudsp calandrœ statura afîinis ) TRAVAUX INÉniTS. ï5^ Sed longior. Ab illâ a^que differt rcmigibus prîniarîis brevlbiis, pritnâ spui ia , oiudâ longiore roslroque paiilo brovioie, sed multo minus alto ; supra tota vivide ferruginea immaculata , loris et superciliis rufescente-albidis ; renngibus priniariis et secundariis teclricibusque fuscis , his ti rtiariisque ut dorsuni ferrugineis albido-rufescente margiiiatis ; caudâ nigrâ, pennis duabus mediis ruBs^ lineâ média nigrâ ad scapum strigalis ^ subtus pallide-ochraceo, albescens, collo pectoreque strigis nigris notatis. Pedessatis fortes , unguibus , poslico praeeipue, brevioribus. — Habit, in A fricâ austral i. — E museo nostro. Alauda albescens , de La Fr. — Prœcedentis ejusdem sec-»»' lionis haec species ptilosi in fundo albescente insignis est. Su- pra parum rufescenle cincrasccns , pennis totis in medio fuscis ; loris superciliisque albidis ; tectricibus remigibusque cinerqo- albido snarginatis; caudâ nigra, rectrice laterali albo lirabatâ ;. siiblus albi», collo aulico, pectore et bypochondriis flammulis nigro-iuscis notatis. Alaudae arvensi staturâ aiJIiuiS) sed di£Pert, roslro huic alaudae cristatœ simili quamvis minore, remigibus «ngucque postico multo brevioribus. — H.ibit. in Afriçâaqs- traii , loco Blauw-Bety dicto. — E museo postro. .q 'ih^f Aluuda gultata , de La Fr. — Praecedenti affmis staturâ, formâque brevi aiarum et unguium hsec species. Rostrum huic. alaudae cristatœ affine, sed minor et gracilior. Supra ferrugirtea^ pennis lotis tectiiribusque aiarum in medio nigris, macula p;trvâ albâ aut rut'o-albescenle terminatis ; superciliis vitlâque. sub-oculari albescentibus ; remigibus nigris, ferrugineo mar- ginatis; caudâ nigrâ, rectrioe laterali albo-rufescente extus inarginatâ duabnsque mediis ferrugineis in medio nigris. — • ILibil. in AFricâ australi ad flumen Riçfière des Éléphans dictum. — E museo nostro. Nouvelle espèce de Mollusque du genre Dauphinule , par M. Deshayes. « Voici la phrase diagnostique de cette espèce curieuse, la j)lus grande du genre, nous rempruntons à la desciiption que" M. Deshajcs nous a adressée pour \e Magasin de Zoolo^ieé ^ 2^0 tbavAdx inédits. Delpliinula Lajonchairii , Deshayes. — Testa turbînàla ^ globosa , spira conoidea , acuminata, anfraclibus convexis , primis ad siiluram canaliculatis , transversim sulcatis, bian- gulatis; ullimo anfractu maximo , tuberculis maximis , subla- ciniatis, porrectis, bifariam coronato ; basi lafe, profundeque Timbilicato, umbilicomarginalo: aperlura integerrima circulari înlus argentea. — Habit. La Nouvelle-Zélande. Une belle figure de celte espèce va être publiée dans un des prochains numéros du Magasin de Zoologie, (Q.-M.) Note sur les œufs et la larve du Sternocera chrj-sis ; par M. Guérin-Méneville. Les larves des Buprestides du beau sous-genre Sternocère n'étant pas encore connues, nous avons pensé qu'il serait in- téressant d'en donner une courte description , en attendant que nous les ayons figurées et décrites plus en détail, dans la Zoologie du voyage de M. Adolphe Delessert. En déballant les insectes que ce savant voyageur a rappor- tés de Pondichery , nous avons trouvé un petit cornet de pa- pier , portant pour étiquette : OËufs de ce Bupreste et piqué sous un Sternocera chrysis , dans une boîte pleine^ d'individus (de cette belle espèce. Ce cornet était percé en plusieurs en- droits: en l'ouvrant, nous avons vu que ces Irousavaient été pratiqués par les jeunes larves , écloses des œufs qu'il con- tenait. Nous avons encore trouvé une ou deux larves mortes dans le cornet , et nous en avons trouvé plusieurs autres qui avaient été se cacher dans divers coins de la boite. Les œufs sont longs de 9 millimètres et larges de 6 , ils for- ment un ovale parfait ; plusieurs, et c'est le grand nombre , sont blancs , d'autres sont d'un beau jaune d'or et quelques uns d'un jaune rougeâtre foncé. Les jeunes larves sont longues de II millimètres, jaunâtres, couvertes de long poils jaunes ; leur télé est trois fois plus large que le corps, Iranvcrsale , aplatie , d'un jaune pide et couverte de granuirs brunes des- sus et dessous. Les mandibules sont fortes , noires , larges , tronquées cnrrément et dentées. TRAVAUX INEDITS. 26t Insectes nodyeaux découverts au Mexique, et décrits par M. Perbosc , chirurgien de la marine royale. Mon'cher confrère et ami , Après avoir examiné le peu d'animaux articulés que j'ai pu recueillir, pendant la campagne que je viens de faire sur les cô- tes du Mexique, vous avez reconnu avec moi quelques espèces nouvelles et intéressantes pour la science, et vous avez bien voulu m'encouragcr à les publier en m'oflfrant généreusement le secours de votre bibliothèque et de vos collections. Quoique mon séjour à Paris ne soit que de peu de jours , j'ai profité des facilités que vous m'offriez, et je me rends à vos désirs en vous adressant les descriptions suivantes. Je regrette que la nature de ma campagne, sur le brick /c Zèbre, ne m'ait pas permis de descendre asssz souvent à terres C'est qui m'a mis dans l'impossibilité de rapporter de ce pays , si riche et si intéressant sous le point de vue zoologique , au- tant d'objets que je Taurai désiré. Lithobius mexicanus , Perbosc. — Il est long de 26 milli* mètres, depuis la tête jusqu'à l'anus, et large de 3 mill. 2/3 au milieu. Il est un peu plus large, relativement à sa longueur, que plusieurs Lithobius forficalus que j'ai étudiés dans la collec- tion de M. Guérin-Meneville, mais il leur ressemble beaucoup par tousses caractères, à l'exception d'un seul qui me semble de quelque valeur : c'est que , paraissant adulte comme ceux auxquels je le compare , il a les yeux composés seulement de onze grains ou petits yeux lisses, assez espacés entre eux , tan- dis que dans le Lilh. forficalus de France j'en trouve un nom- bre bien plus considérable , de 21 à 40- J*ai pris cette espèce à la Vera-Cruz. Calosoma splendidum , Déj., Spec. col., t. 5, p. 558. — C. viride , nitidissimum ; elylris crenato-striatis, punctisque minutis impressis triplici série; ore, tibiis tarsisque nigris» (Déj.) Je ne mentionnejcette belle espèce que parce que M. Déjeau n'a fait sa^ description que sur un sujet mutifé et feiQelle| ai;<»' 1^ ftBa TRAVAUX INÉDITS, quel les antennes manquaient , et que son indiriclu est indiqué comme provenant de Saint-Domingue, tandis que les miens viennent de Campéche. La femelle que je possède a bien onze lignes 1/2 de longueur, comme celle de M. Déjean , mais le mâle est bien plus petit , sa longueur n'étant que de neuf li- gnes i/a. Les antennes des deux sexes ont les quatre premiers articles glabres et d'un noir un peu bleuâtre , tandis que les autres sont noirs et couverts d'un court duvet jaunâtre. Chez mes dt ux individus, le rebord externe des ély très est d'un beau rouge cuivreux , comme dans le Calosoma scrulator , ce que M. Déjean ne dit pas dans sa description. Serait-ce une espèce ^nouvelle? je n'oserai l'affirmer, car ce caractère de coloration du bord des éljtres ne me paraît pas suffisant pour motiver l'é- tablissement d'une espèce, quoique les individus dont il s'agit aient été trouvés da»s un lieu assez éloigné de celui auquel je ies compare. , Gjmnétis 'piridi'eyûnea, Perb, — Longue de 24 niillimè- 4res et large de i^. Cette espèce est d'un beau bleu tournant au vert , glabre , lisse et luisante dessus et dessous. Sa télé est en forrfte d*^ carré long , fortement tebordée , avec une carène longitudinale très-saillante située au milieu , formant au tiers antérieur une petite corne dirigée en bas et en face d'une pe- tite pointe relevée en forme de corne située au milieu du bord antérieur. Les antennes et les palpes sont noirs. Les parties de }a bouche sont garnies de quelques poils fauves. Le corselet est un peu rebordé sur les côtés , très-finement ponctué ; il a de chaque côté, au milieu de sa longueur et près des bords, un gros point enfoncé formant une impression bien distincte. Les élytres sont très-lisses , elles ont chacune deux faibles impres- sions longitudinales en arrière , et leur bord postérieur est as- sez distinctement ponctué. Les côtés de l'abdomen débordeni un peu et sont garnis d'un fin duvet blanc soyeux. Le dessous est très-luisant , avec quelques petits points enfoncés. Le ster^ lyim est assez avancé entre les pattes intermédiaires , aplati , arrondi en avant avec une petite ligne enfoncée au milieu. Le bord inférieur des cuisses et des pattes est garni de poils fauves. I^es tarses sont d'ua bleu tournant moins au vert que le reste TRAVAUX INÉDITS. 263 du corps. Cette belle espè(^e est trùs-voisîne des G. mexicana et Barthelcmyi de la monographie de MM. Gorjet Percheron ; mais elle en diffère par plusienrs caractères faciles à saisir. Je l*ai trouvée dans les bois quiavoisinentla ville de Campèche. Eleodes rugosa , Pcrb. — Le mâle de cet insecte est long de 25 millimètres et lar«je de 9, et la femelle longue de 23 et large de 10. Tout le corps est noir mat, d'une forme ellîpti- î|"ue, où rétréci aux deux extrémités, et ressemblant assez bien pour la taille et la forme à notre Blaps mvrtisaga. La tête est aplatie, plus étroite que le corselet, ponctuée. Les antennes sont un peu plus longues que la tête et le corselet , avec les quatre derniers articles un peu plus forts que les prccédens , plus globuleux. Le corselet est plus large que long , tronqué en avant et en arrière , un peu convexe , à bords latéraux ar- rondis et un peu rebordés, couvert de points enfoncés très- serrés, et ayant au milieu une très-faible impression longitu- dinale. L*écusson est très-petit, transversal. Les élytres sont de la largeur du corselet à leur base , elles s'élargissent insen- siblement jusqu'au milieu, pour se rétrécir ensuite et se termi- ner en pointe dans la femelle, ou par une queue de deux milli- mètres de long dans le mille ; elles sont arrondies sur les côtés, ertnbrassent les âancs , et sont entièrement couvertes de tuber- cules élevés et irréguliers , dont les plus forts sont rangés en lignes longitudinales, ce qui produit quelques faibles appa- rences de stries. Le dessous du corps est un peu plus luisant que le dessus, avec des points enfoncés. Les pattes sont assez longues, ponctuées et un peu rugueuses. J'ai trouvé celte es- pèce à la Véra»Cruz. jillica {jEdionj-chis) lœta, Perb. — Cette jolie espèce est longue de 6 millinoètres et large de 3. Sa tête est noire avec le chaperon et une tache carrée au milieu du front, d'un rèugc de briqué. Les antennes sont noirâtres avec la base dés 2* et 3° articles fauves. Le corselet est d'un joli rouge de brique; il est large et transversal , lisse, luisant et rebordé sur les côtés. ' Les élytres sont d'un vert foncé, à reflets irisés rosés :' elles sont bordées de blanc, et ofiPrent chacune, près de la suture , nue large bandé loiïgUudinàlë d'un blanc d*ivdiré , Îi64 TRAVAUX iNÉDiïS. atteignant anx deux tiers de leur longueur , ci une grande tache de la même couleur près de leur exlrémilë postérieure; tout le dessous de Tinsccle et ses cuisses postérieures sont d'un rouge brun assez foncé j les jambes postérieures et les quatre pattes antérieures sont noires; tous les tarses sont d'un brun un peu rougeatre. J'ai pris celte espèce sur des plantes près de la Vera-Gruz. Crjptocephalus Gucriiii , Perb. — Il est long de 3 milli- mètres et large de 2. Sa tête est rouge avec les yeux noirs. Les antennes sont un peu plus longues que la tête et le corse- let, noires avec les trois premiers articles fauves; le sixième et les suivans sont un peu plus épais que les précédens et un peu aplatis. Le corselet est rouge dessus et dessous , très- convexe , lisse, rebordé sur les eôlés , avec deux gros points noirs rapprochés entre eux et placés triinsversalement sur sou disque. Les éljlres sont d'un bleu verdâtre très-luisant , avec une large bande transversale rouge. Elles ont des stries de points enfoncés. Le dessous et les pattes sont d'un noir ver- dâtre , à l'exception de la base des cuisses antérieures qui est fauve. On voit quelques gros points enfoncés sur les côtés du thorax et de l'abdomen. Celte jolie espèce a été trouvée par , moi aux environs de la Vera-Cruz ; je la dédie à M. Guérin- Méneville , comme un témoignage de reconnaissance et d'a- mitié. Descriptions sommaires de quelques Coléoptères nouveaux , provenant de Manille et destinés à être publiés dans le Voyage autour du monde de la corvette la Bonite; par MM. EyDoux'et Souleyet. Brachinus Gironierii , Eydoux et Souleyet. — Long de 16 millimètres, large de 6. — ïèle fauve avec une tache noire arrondie sur le vertex. Corselet noir ayant une tache fauve de chaque côté au milieu. Elytres à côtes , avec un petit point fauve à l'épaule , et une tache de la même couleur, ransverse et un peu dentelée , au milieu. Antennes , pattes et milieu de la poitrine d'un jaune fauve. TBAVAUX INEDITS. SdS Cet insecte varie. Nous avons un individu qui n'a de taches fauves ni au corselet ni aux éljlrcs. On ne peut comparer cetle espèce qu'aux Brachinus verti^ calis et ambiguus de M. Dejean , (Species des Col. t. i , p. 5o2 et 3o4.) Cetonia Guerini , Eyd. et SouU — Longue de 17 millimè- Ires , large de g. — Tout son corps est d'un vert soyeux peu luisant. La têle est ponctuée , tachée de blanc , avec un cha- peron très-faiblement échancré en avant. Le corselet est de forme carrée, rétréci en avant à partir du milieu, bordé de blanc de chaque côté, avec deux points blancs au milieu. Les cljlres offrent de grandes taches blanches transverses , à par- tir de leur sommet , les taches du bord sont plus nombreuses et plus linéaires , celles qui avoisinent la suture sont de forme plus carrée ou ronde. L'extrémité postérieure des élytres est tronquée carrément , on n'aperçoit qu'une très-faible pointe à la suture. La plaque anale est presque entièrement blanche. Le dessous est vert luisant et taché de blanc. Les pattes sont d'un vert plus foncé et bordées en dessous de cils jau- nâtres. Cette espèce est très-voisine de la Cetonia tacilurna décrite par M. Guérin-Méneville dans le Voyage de la Coquille (ZooL t. 2, p. 9î , pi. 3 , fig. 12). Stenocerus tessellatus , Eyd. et SouL — Long de i4 milli- mètres, large de 6. — • Cylindrique , d'un brun soyeux terne. Rostre avancé , ayant une petite ligne élevée au milieu. Tête tachée de noir. Corselet taché de noir, à fond gris avec plusieurs petites marques plus blanchâtres , figurant au mib'euune sorte de croix , il. a une carène élevée et transversale près du bord postérieur et une tache blanchâtre au milieu, derrière cette carène. Elytres plus larges que le corselet , parallèles , con- vexes , même au milieu; couvertes, comme le reste du corps, d'un duvet très-serré d'un brun jaunâtre , ayant quatre ou cinq côtes élevées et aplaties , noires et interrompues par des taches blanchâtres allongées et de forme carrée. Dessous gris- jaunâtre taché de noir. Pattes annelées de noir et de jaunâtre. Cetle espèce est .très-voisine du Slenocerus GarnotU de 4^6 TRAVAUX méDITS. M. Guénn-Ménévilîe ( f^ojr. de la Coquille et icon. du Régne Animal. ) Ëpisomus laleralis , Eyd. et Sôul. — Long, de lo à i5 ftiillhiKHres, large de 5 à 7. — Ovale, noir, couvert d'écaillés blanches très-serrées, et ayant une large bande brune de cha- (jue côté, partant de la tête, derrière les yeux, se continuant sur les'côlcs du corselet et des élytres et se fondant avant leur extrémité. Psomeles irroralus. Eyd. et Soûl. — Long, de 7 millimè- tres et large de 3. — Corps noir, rugueux et velu , couvert d'un grand nombre de petites écailles vertes très-brillantes. Pattes et antennes longues, assez grêles. Lagostomus clrculus , Eyd. et Soûl. — Long, de 8 à 10 millimètres , large de 3 ou 4. — Nbir , finement rugueux. Tête et corselet presque entièrement couvert d*écailles d'un beau vert métallique et brillant. Elytres faiblement striées, ayant plusieurs bandes transverses, et, près de leur 'extrémité, un cercle, formés par des écailtes vertes et brillantes. Dessous et pattes couverts de ces mêmes écailles vertes. Pachjrhinchus Chevrolatii. Eyd. et Soûl. — Long, de 12 millimètres, large de 6. — Noir, globuleux. Tête, ayant une bande longitudinale et une tâcbe derrière les yeux d'un beau vert luisant. Corselet bordé de vert avec une bande transver- sale de cette couleur au millîeu. Elytres ayant chacune les bords, fa suture et une bande transversale presque au milieu , d'un beau vert luisant. Calandra ochreata. Eyd. et Soûl. — Longue de 20 millimè- tres et large de 7. — Allongée, ovalaire ; corselet et élytres d'un beau jaune d'ocre un peu doré en dessus, d'un jaune plus pâle dessous ; rostre antennes et pattes noirs, un peu saupoudrés de jaunâtre. Corselet ayant une large bande noire et longitudinale au milieu , et deux autres bandes noires de chaque côté en dessous. Elytres ayant une tâche noire à l'épaule et plusieurs autres tûchcs noires ou brunes au milieu et même en arrière dans quelques individus. Côtés du métathorax tâchés de noir en dessous. Ceïté espèce varie beaucoup; chez certains individus les ANALYSES D'oUVRAGES NOUVEAUX. 267 tâches noires du dessus des élytres et du corselet sont très- grandes et dominent sur le jaune ; dans d'autres , ces mêmes tâches noires sont presque entièrement effacées et c'est le jaùnè* qui domine. Chrysomela (Plagiodera, Chevr. inédit) œrea ^ Eyd. et Soûl. — Longue de 6 m'ill. Large de 5. — Arrondie , aplatie cW dessous , convexe en dessus ; tête, corselet et élytres d*un vérf bronzé à reflets de cuivre rouge , lisses et luisants. Une petite bosse sur chaque élytre , près de l'angle hùméral. Dessdus' et pattes fauves. Coccinella ( Epilachnaj Chevr. inéd. ) diffinis, Eyd. et Souîi — LonguedeS mill. Large de 6 ï/2. — Fauve, tomenteuse,cor-» selet ayant deux points noirs près du bord postérieur, Elylres ayant chacune six gros points noirs , un à l'angle humerai , nn autre près de la suture , derrière l'écusson , deux vers le milieu l'un au bord et l'autre près de la suture , et deux autres eu arrière , également près du bord externe et de la suture. ' Cette espèce diffère de la Coccinella chrysomellina, avec la- quelle elle a beaucoup d'affinités , parce que celle-ci a , près de l'écussôn et au milieu , un seul gros point noir. Peut-être ne la considérerons-nous que comme une simple variété. Nous dé- ciderons cette question quand nous publierons ces insectes avec figures , dans notre Voyage de la Bonite. II. ANALYSES D'OBVIUpES NOUVEAUX. Zoologie du voyage de circûmnavigâTtôn dé la corvette fran- çaise la Fat^orite , pendant les années i83o , l83i et l832 un vol. in-8 avec figures coloriées. (ï" article. ) Avant d'entrer dans l'examen détaillé de la publication que nous annonçons , nous croyons devoir consigner d'abord quel- ques observations , que nous suggère la lecture du rapport fait à l'Académie des sciences par la commission que cette so- ciété avait chargée d'examiner les objets d'histoire naturelle recueillis à bord de la Favorite, » lio/yiJiiJ a68 ANALYSE d'ouvrages NOUVEAUX. Ce rapport sert , en quelque sorte, de préface à la zoologie du voyage , el c'était une heureuse idée de placer ainsi en tête du travail , un document résumant les riches résultats de trois années d'exploration. On reconnaîtra encore avec nous que , pour apprécier ces résultats, il était impossible de trouver de meilleurs juges que les membres de la commission choisis par l'Académie , et ces illustres membres , en désignant M. De Blainville pour élre l'organe de leur opinion , semblent avoir voulu donner encore plus de garantie et de solennité à leur rapport, dont la con- clusion devait plus tard décider du sort de la publication pro- jetée. Celle-ci répond-elle aux promesses implicitement contenues dans le travail de la commission? nous penchons pour la né- gative. En effet , d'après le rapport du savant académicien , presque tous les genres de reptiles devaient recevoir de notables ac— Croissemens des objets recueillis à bord de la Faisante, et > parmi les Amphibiens , plusieurs Grenouilles et plusieurs Rai- nettes semblaient nouvelles : or, il ne se trouve dans la pu- blication que six reptiles, dont cinq sont cités comme ayant été déjà décrits par Cuvier, Wiegman , Cocteau et Boié. Deux poissons nouveaux sont seulement figurés dans ce voyage. Le rapport cite, aussi dans la classe des vers, plusieurs espè- ces inédites fort intéressantes , et cependant on ne trouve dans la publication faite aucune mention de ces animaux. Si nous passons à la classe des Mollusques /c'est dans cette classe surtout , dit M. De Blainville , que M. Eydoux a rap- porté un bon nombre d'espèces nouvelles en coquilles marines, appartenant aux genres Pourpre, Turbo , Turritelle , Nucule^ Tércbratule^ Came ^ etc. Or, il n'est nullement question de ces genres dans la Zoologie du Voyage. L'illustre professeur, en faisant connaître que ce voyage a enrichi le Muséum d'une grande quantité de coquilles avec l'animal, et de Mollusques nus conserve's dans l'alcool , laisse entrevoir que ces riches matériaux conduiront à d'inléressans ANALYSE d'ouvrages N^OUVÊAttjf. â6§ travaux'anatomiques , mais nous ne voyons aucun Irayail de ce genre dans l'ouvrage qui vient de paraître. Enfin , il n'y est fait aucune mention des animaux rayonnes, bien que le rapport présenté à TAcadémie cite plusieurs espèces nouvelles et fort remarquables parmi celles qui ont été recueil- lies à bord de la Fat^orite. Que conclure maintenant des rapprochemens qui précèdent, et de la différence qu'on remarque entre les promesses da prospectus académique , et le résultat final livré à l'impression ? Il ne peut exister Tombre d'un doute sur Texactilude d'un rapport soumis à l'Institut par M. De Blaînville. D'un autre côté, M. Eydoux, et ses laborieux collabora- teurs étaient trop intéressés à bien faire , et trop engagés par le rapport même de l'Académie, pour s'être exposés bénévo- lement au reproche d'avoir fait un travail incomplet. On trouvera , nous le croyons, l'explication de cette espèce d'énigme dans la mention de quelques faits qui se rattachent à la publication dont il s'agit , faits dont nous garantissons d'ailleurs la complète exactitude, et que voici : La partie entomologique du Voyage de la Faiforite est trai- tée avec ce talent consciencieux qui dislingue particulièrement M. Guérin-Méneville; cependant, ce que tout le mo'nde ne sait pas, c'est que les travaux qu'il nous a donnés dans cet ouvrage^ ont été faits, non d'après des insectes trouvés dans les relâches de la corvette (i), mais sur des espèces empruntées aux collections particulières de Paris , et choisies parmi celles qu'on suppo- sait appartenir au pays où ce bâtiment a touché, petite super- cherie h laquelle nous avons involontairement contribué , et à laquelle on n'a eu recours quje parce qu'on n'a pu retrouver au Muséum les matériaux rapportés par la Favorite, La col- lection de Coléoptères s'est égarée dans les vastes magasins de cet établissement. C'est aussi le sort qu'a subi la belle collection de Lépido- ptères formée par M. Eydoux , en sorte que pour cette partie de l'entomologie , il eût fallu encore recourir aux collections (1) Le fait ressort des tenues même de la publication. particulières, si M. le baron Feisthamel n'avait généreuse- ment offert à l'édileur du Voyage , la collection double qui lui avait été donnée par le commandant du bâtiment. De ces deux circonstances n'est-on pas en droit de conclure que si la zoologie de la Fai^orite ne répond pas aux espérances conçues par les amis des sciences, d'après le rapport de M. De Blainville , la faute ne saurait en être attribuée aux personnes qui ont travaillé à cette publication? ne sera-t-on pas naturellement porté à penser que les Reptiles, les Poissons les Fers, les Mollusques , Us Rayonnes^ etc., mentionnés par le savant rapporteur, se sont égares , avec les collections entomologiques , dans les labyrinthes du Jardin-du-Roi. S'il en est ainsi , comme nous le croyons, on n'aura de repro- che à faire, ni à la commission académique , ni aux auteurs de Touvrage qui nous occupe; la contradiction que nous avons signalée entre le rapport de l'une , et le travail de ceux-ci se trouvera expliquée. Mais ne serait-on pas tenté quelque peu de demander à MM. Geoffroy-Saint-Hilaire, Cordier, De Mirbel , Duméiilet De Blainville, professeurs et administrateurs du Muséum , ce que sont devenues toutes les belles choses annoncées par MM. Geoffroy-Sain t-Hilaire, Cordier, De Mirbel , Duméril çt De Blainville, membres de l'Académie des sciences? (S. p.) Note relative à la classification des espèces qui composent le ^enre Polfdesmus , et suivie d'une caractéristique de dix espèces nouvelles , ainsi que de quelques remarques sur la distribution géographique des espèces en général ; par M, BRiiNDT. (Extrait du Bulletin Scientifique publié par l'Acad. Imp. des sciences de St-Petersbourg , t. v, n** 20. Noie lue à la séance du 22 février i83g. ) Dans celte note intéressante , M. Brandt passe en revue foules les espèces connues du genre Polydesme ; il discute leur valeur et en fait conuiiître dix espèces encore inédiles. Nous ne nous étendrons pas sur ce travail consciencieux , car il vient d'être cité dans soq entier par M. Gervals, dans An ANALYSE d'ouvrages NOUVEAUX, ajjL mémoire présenté le 3o septembre à l'Académie des sciences, cl dont on trouve un extrait à la p. 279 du présent numéro. (G.-M.) liOcnsTARDM quaedam gênera aptera novo examini submissa. Auct. G. Fischer de Waldheim, ( Bulletin de Moscou J ,^1839, pi. 3.) « Le savant zoologiste russe ,| après avoir fait l'historique des travaux qui ont été publiés sur ces Locustes aptères , en prér sente les caractères généraux , et donne un tableau des genres qui ont été établis par d'autres entomologistes ou par iui-méine* Voici ce tableau : ^1. Thorax tridivisus. j Saga , Char p,'^^^ ^^^^^ a. Laevis — Corpore lineari. j Tettigopsisj Fiscb. b. Tuberculatus , poslice spi- , '' nosus , corpore crasso. . . Ephippiger^h^f^:^^^^^,^ ^. II. Thorax bidivisus. a. Metathorace margine spi- noso. f ;...,* a. Abdomine conico-lœvi. . Onconotus ^r\ii^, p. Abdomine crasso, obco- nico, spinoso j^e/roé/e^, Fisch. b. Metathorace brevi , laevi , piano, subquadrato. . Olfiithoscelis ^'^\^{^\^. c. Metathorace raagno , ca- ri nato , rotundato , ele- valo,clypeiformi. . . . Peltastes , Fisch. III. Thorace indivisus , subtu- f Bradyporus , Qhav^t» berculatus l CalLy menus , Slev. A la suite de ce tableau viennent les caractères détaillés de chacun de ces genres , suivis de l'indication des espèces avec Icnr synonymie : Le genre Saga a deux espèces, les Saga serrata^ Charp.j Fab. ( Gr. glganteus, Villers) , et Saga villata ^ Fisch. Le genre Epkippiger, outre l'i?. vitis , Serv. [Loc. Ephip* piger f Fab.), offre encore les JE. onos j Charp. , Pallas^ ij^ ÀiSfALYSES d'ouvragés NOUVÉATJJt. £, cinctns\j Camelus , Antilope et Aranea de Fischer et une espèce nouvelle que ce savant décrit en détail et figure à la pi. 3 , fig. 1,2. — Cette espèce vient des monts Altaï. , Le genre Onconotus est formé avec le ^ra6///:)orMj LaX" mannij de Chap., Fab., Pallas. Le genre Helrodes a pour types les Locusla pupa et spi- nosula , Fab. Le genre Olynthoscelis comprend les O. apterus, Fisch. , Fab,, denticauda, senicauda ^ et aututnnalis ^ Charp. , j Le genre Pellastes est formé avec trois espèces nouvelles * décrites assez brièvement par M. Fischer ; ce sont les P, veno- sus, figuré pi. 3, fig. 3, 4» P' specularis et hastatus. Ce nom de Peltasles ne pourra pas rester à ce genre , car il a été employé par Illiger et Latreille pour un genre d'Hjanénoplè- res ichneumonides (Règne animal de Cuv., 2^ édit. t. 5, p. 288 ). Enfin le genre Brad/porus comprend deux espèces ; les Br. dasypus, Charp., et reslrictus ^ Fisch. Ce travail est ,fait, comme tous ceux qu*on doit à M. Fi- scher, avec soin et talent ; il devra être consulté et étudié par les personnes qui s'occuperont de l'étude des Locustaires, (G.-M.) Remarque sur quelques modifications dans l'arrangement de , l'ordre des Acalèphes discophores ou ombellifères, par 1 M. Brandt. L'auteur ajoute à ceux qu'il a décrits ou admis dans son prodrome des Zoophites recueillis par Mcrlens , les genres sui- vansà répartir dans les trois ordres {Mono s tomes, Polystomes et Astomes), dont se compose la classe des Médusaires : L MoNOSTOMEs ocÉANiDES : gcarcs Octochila (Campanella, Blainv.? pour le Charybdea hitentacidata , Quoy et G., Astro- labe); Rathkia {Oceania Blumenbachii , Rathké); Saccophora ^Médusa saccata ou marsupialis , Tilesius); Heterobrachia {Orylhia unicolor^ Quoy^çt G. Astrol. ). SOCIÉTÉS SAVANTES. 'ilJfS II. MoNOSTOMES ;equor IDÉES : Stomolrachium , u^ginop" sis, Epidactyla [Médusa mucilaginosa Chamisso), III. MoNOSTOMES MÉDusiDES : Trigonodaclyla [Orythia lutea , Quoy et G.; Gymnocraspedon ; ( Mélilée à longs bras , Less. ) ; Syncorypha {Médusa hyacinthina , Faber. ) IV. PoLYSTOMES géryonides : PodioTiophora {Melicerta perla , Péron et Lcsueur) ; Proboscidactyla. V. PoLYSTOMES RHizosTOMES : Cladostoma [Médusa fulgi- da, Reynaud). VI. AsTOMES BÉRÉNiciDES : Histwdactyla ( mcd. glohosa , Faber). . (G.-M.) III. SOCIÉTÉS SAVANTES. ' Académie royale des sciences de Paris. 'à^«>f^'^*^^ Séance du 2 septembre 1839. — M. Geoffroy Sl-Hilaù'e présente un résumé des cinq mémoires insérés dans les comptes rendus, p. 194 , 228, 2G8 , 290 et 3o5. Ce travail , qu'il est impossible d'anal^'ser, puisqu'il est lui-même une rapide ana- lyse, a pour titre : Loi universelle ,ou conclusion des aperçus des cinq mémoires sur les phénomènes , dits du monde des détails ; phénomènes ainsi nommés p:ir Napoléon , et qui sont explicables par le principe de Y attraction de soi pour soi»'^' ' M. Poiscuille écrit ponr annoncer que les vaisseaux câpif- laires de la circulation du sang augmentent de volume quand on abaisse la température des milieux dans lesquels ils sont placés. Après avoir rapporté quelques expériences faites pour arriver à ces résultats, M. Poîseuillc conclut que les points de la surface tégumenlaire habituellement découverts, comme la face, le col , les mains, etc., et par conséquent soumis à une température moyenne , moindre que celle du corps, ont leurs vaisseaux capillaires d'un volume plus considérable que ceux des autres portions de la peau. MM. De Saumery près Blois, et Delahaye, bibliothécaire d'Amiens , adressent de nouvelles obsçryalions sur Ici tissus fabriqués par des Chenilles , , .„.,.. ,.,j ...iu ..->.* . .. ,■ .v.. 18 ^y4 SOCIÉTÉS SAVANTES-; M. Fallût envoie des observations sur la synonymie du Letlirus céphalotes y Fabr. et de V Aglossa farinalis^ Latr. j^j.>.M. Oc Paraifej- adresse une note dans laquelle il a réuni divers renseignemens puisés dans les ouvrages chinois et Ja- ponais , el dans ceux de quelques auteurs européens , relati- vement à la Salamandre gigantesque et à d'autres espèces ap- partenant à la famille des Batraciens. Séance du 9 septembre. — M. Flourens lit un rapport fa- vorable sur un travail de M. Bellingeri relatif à la técondité des animaux vertébrés. iNous avons déjà parlé de ce mémoire dans un de nos précédens numéros. M. Dui^aly professeur de philosophie à Grasse, adresse di- vers fragmens d'une brèche osseuse , provenant d'une mon- tagne voisine de cette ville, dite la Marbrière. Celle brèche se trouve à a lieues du bord de la mer, et à 5oo mètres environ de son niveau, dans les calcaires marbres qui constituent l'é- tage supérieur de la craie de ces contrées. M. Vallot adresse une notice sur deux espèces de larves mi-- neuses et sur les Lépidoptères qui résultent de leur métamor*- pbpse. Ce travail est renvoyé à une commission composée de MM. Duméril, Audouin et Milnes Edwards. M. De C Aahépin écrit qu'il est devenu possesseur d'un fos- iSiUe gigantesque trouvé dans la Louisiane et dont M. A. Rivîa^ avait annoncé la découverte à l'Académie des sciences ; il aver- tit ce corps savant qu'il va faire venir à Patis le fossile et qu'il «i^iyiteses membres à l'examiner, s'ils le trouvent convenaHe dans l'intérêt de la science. En attendant l'exam* n de l'Aca- démie, nous empruntons le passage suivant à la brochure que M. Rivière a publiée sur cet énorme fossile (i), afin d'en don - . ner une idée à nos lecteurs et de détruire les opinions bizar- res imprimées dans des journaux américains et anjilais. p.j,j ti Le fossile en question est une piirlie de la tête d'un célacé. Ia mâchoire inférieure manque ; les os principaux qui com- posent celle portion de tête , sont les maxillaires , les inler>- inaxillaires , la carène , le vomer, les os du nez , le frontal , les (1) Note sur un énorme fosssile trouvé dans k Louisiane, par M, A, ^mè,re,broch.in-8, chez CariUanGcBury. Paris, SSOCIÉTÉS SAVANTEf* 275 parîc'tnnx cl Toccipilal. Ces os sonl géiuTalcmcnt dans un (lat de coiisurvalion assez parCaile. La distance depuis les bords postérieurs des cond^'les occipitaux jusqu'à l'extrémité des' intermaxillaires est de 5 mètres 4^ centimètres environ ; la distance entre les bords externes des condyles articulaires, est de 2 mètres environ. J'ai cru reconnaître que ce fossile appar- tenait au genre Rorqual, division des ce lacés dont la têle s'é- loigne moins que celle des baleines propres , des formes des dauphins J'ai cru reconnaître aussi , qu'il se rapproche le plus du Rorqual de la Méditerranée, qui est représenté parla fig. 5, planche XXVI , de la première partie du tome V de la troi- sième édition des Recherches sur les ossemens fossiles , par Cuvier. Cependant je pense qu'il existe assez de différence errire la tète du Rorqual de la Méditerranée et le fossile dont nous parlons , pour caractériser chez ce dernier une espèce à part et inédite jusqu'à présent. L'occipilal , par exemple, est beaucoup moins dépiimé dans le Rorqual de la Méditerranée que dans l'autre, el il paraît y avoir des différences notables daiis les os du nez el dans la largeur de la télé entre les or- bites. Maintenant il se présente une autre question , je Veux par- ler du gisement de b» tête. Suivant ce qu'on m'avait écrit d'4? mérique , et d'après les renseignemens que j'ai pu recueillir à; Londres, elle a été trouvée dans un terrain argilo-sableux et coquiliifère de la Louisiane , à onze mètres de profondeur, et «à environ trente milles anglais du Mississipi , au dessus de la Nonvelle-Oiléans. Séance du i6 septembre. — M. DonnéMi un long mémoire sur le lait , la cocole et les nourrices. Séance du l'i septembre. — M. Serres lit un mémoire ayant pour litre Respiration primitive de l'embryon. Détermination des fissures cervicales de l'embryon de l'homme et des ver- tèbres. Dans un précédent mémoire dont nous avons rendu compte, voir la siéance du 17 juin, M. Serres, en parlant de l'appareil de \.\ respiration branchiale du jrune embryon de l'homme, rappela que cette fonction avait été attribuée à de petites fen- Û-JÔ SOCIÉTÉS SAVANTES. tes OU fissures , situées sur les parties latérales de la tôle et du cou ; et il ajouta que ces fissures lui paraissaient étrangères à la respiration primitive , à laquelle la nature avait pourvu par des organes particuliers qui précèdent ces fentes, et qui sub-* sistent même après leur effacement. Le mémoire dont nous rendons compte aujourd'hui est simplement destiné à démon- trer ce que l'honorable académicien avait entrevu relative- ment aux fissures branchiales. Il établit en effet que ces fissu- res ne sont distinctes chez l'embryon humain que du quin- zième au vingt-cinquième jour après la conception ; qu'elles résultent d'une part de l'intervalle qui existe entre les côtes supérieures, intervalle non rempli par les muscles intercostaux dans les premiers jours de la formation des vertébrés ; de l'au- tre de ce que le maxillaire inférieur forme un tubercule au dessous duquel existe aussi dans les premiers temps une fissure plus ou moins profonde. Ces fentes, dont le nombre n'a pas été déterminé , sont , d'après M. Serres , le résultat d'un dévelop- pement incomplet et n'ont aucun usage spécial. En résumé y les tubercules digités de la moitié supérieure du corps des jeunes embryons des mammifères et de l'homme, sont les ru- dimens des maxillaires et des côtes. Les fentes ou les fissures- qui les séparent correspondent à l'état primitif des espaces in- tercostaux et inter-maxillaires, d'où il suit que les embryons- des vertébrés, pourvus à la fois de maxillaires et de côtes, sont doués de deux ordres de tubercules et de fissures ; tan- dis que ceux privés de côtes comme les batraciens , mais pos- sédant des maxillaires , ont bien les tubercules et les fissures quî correspondent aux mâchoires , mais ils sont dépourvus des fissures costales, parce qu'elles manquent des tubercules do ni les côtes doivent provenir. Aussi les fissures ne deviennent- elles visibles et ne se forment- elles chez les embryons , qu'a- près l'apparition des tubercules maxillaires et costaux. Ces points arrêtés, M. Serres cherchera à établir dans un autre mémoire, que les fentes ou les fissures cervicales sont complètement étrangères à In respiration primitive de l'em- bryon. Ainsi , ce mémoire et celui que son auteur se propose de SOCIETES SAVANTES. 5^7 publier, semblent avoir un même but, c'est de prouver que l'embryon des vertébrés n*a pas et ne peut pas avoir d'autres organes respirailoires que ceux qu'il a indiqués dans un premier mémoire (voir le compte rendu de juin i83o) , et que les fen- tes qui existent sur les parties latérales du corps ne servent pas à la respiration branchiale comme on l'avait cru à cet égard^^* Qu'il nous soit permis d'ajouter ici que déjà on avait formelle-! ment rejeté l'existence des branchies et publié en i832. (Voir' le passage suivant du tableau de la circulation du sang chez les vertébrés, par G. J. Martin Saint-Ange.) «iLe fœtus de l'homme » et celui des mammifères ont, dans le principe, un cœur simple, >» qui peut êlre comparé à celui des poissons, quoique d'une ma- » nière toujours imparfaite. La ressemblance qui existe entre » le cœur des embryons et celui des poissons , est cependant M loin de reproduire le même mode de circulation ; jamais la » tolalilé du sang , chez les mammifères , ne peut passer par » des branchies quand bien même on voudrait admettre leur » existence, » ' Séance du 3o septembre. — M. Laurent lit un mémoire intitulé Recherches sur le développement normal et anormal des animaux. ' ^ -^'iu-^i^ ' Ce travail doit renfermer deux ordres de faits ; les uns ont trait à l'ovologie , les autres à l'embryologie. Les principaux faifs ovologiques sont : i» l'existence d'un très-grand nom- bre de vitellus dans l'intérieur d'œufs d'Aplysies , ce qui est l'état normal et dans ceux du genre Limax et surtout du Zf- max agresds oh le nombre est anormal ; i^ la division des vi- tellus en lobes plus ou moins nombreux ; 3° l'existence de deux vésicules du germe dans quelques œufs ovariens. Ce troisième fait est le plus rare des trois. L'auteur a recherché quelle pouvait être l'influence de l'accumulation d'un très-grand nombre de vitellus féconds et transformés en embryons vivans dans un même œuf, sur la production des niontruosités doubles; il a étudié ensuite si les vitellus bi, tri, quadri etc., lobés sont également susceptibles)de produire des inonslres doubles, triples, etc. Ces observations ne lui ayant fourni que des faits négatifs dans les deux cas , il a tft SOCIÉTÉS SAVANTES. pensé qu'il^ fallait remonter plus haut dans l'observation , et mettant à profit les découvertes des Ovologistes modernes , il a étudié avec persévérance les œufs ovariens, c'est-à-dire pris dans l'ovaire chez plusieurs mollusques gastéropodes pulmonés et branchies , mais principalement sur le Limax agrestis. Il a pu constater ainsi l'existence de deux vésicules du germe dans quelques œufs ovariens'; l'existence de ces deux vésicules du germe accolées l'une à l'autre , lui a paru devoir être considérée comme la condition organique de l'œuf ova- rien , qui est destiné à fournir un monstre double , lorsque les deux vésicules ont subi l'imprégnation spermatique. En faisant coincider la rareté des œufs ovariens à deux vésiçule§ du germe avec la rareté des monstres doubles chez ie Limaoç agrestis, et en rapprochant cette coïncidence des deux faits négatifs , c'est-à-dire le défaut d'influence des vitcllus multi- ples ou des œufsmultilobés, sur la production des monstruosités doubles , il a ainsi augmenté le nombre des probabilités en fa- veur de l'opinion à laquelle il a été ainsi conduit par le raison- nement et par l'observation. Jusqu'ici les monstruosités doubles dont il s'occupe , sont celles apparentes à l'extérieur et résultant de l'union et do \\ i'usion 4e deux ou trois individus, en un seul plus ou moins a^Qrn)9l. L'auteur a aborlé ensuite l'élude plus difficile des monstruosités cachées dites par inclusion d'un individu dans un autre. Énumérant alors les diverses hypothèses proposées au sujet de leur étiologie , il n'en a admis que deux qui sont vérifiables dans l'étude de l'œuf ovarien , savoir : i» l'inclu- sion originelle d'un oi^ule dans un autre et leur fécondation, simultanée \ 2° la formation d!un ovale a deux germes, La deuxième hypothèse ne peut expliquer que les monstres dou- bles. La première subsiste donc seule comme plus rapprochée de la vérité. Après avoir indiqué le sens rigoureux qu'il faut attacher aux mots ovule ei fécondation pour éviter toute équivoque, M. Lau- rent dit que l'inclusion originelle peut recevoir trois inter- prétations dont la seule, qui lui paraît la plus rationnelle, serait l'inclubioa d*un petit œuf ovarien complet dans un autre SOCléTÉâ SAVANTBSJ 2 7^ œuf ovarien également complet. Mais , attendu que Tobserva- tion directe des œufs prii dans Tovaire, ne lui a montré jus^rf serves. j L'auteur termine en disant que, pour élargir les bases ^& * l*ovologie comparée , il faudra rapprocher l'étude anatomiqud* des œufs complexes ou simples de celle des germes et des' fragmens d'un animal susceptibles de former de nouveaux in- dividus. Tel est , en peu de mots , la substance de ce mémoire dans lequel sont rassemblés de nombreux faits connus et coK' latéraux qu'il était convenable de rapporter. ' M. Laurent promet de lire prochainement les principaux résultats de ses recherches en embryologie. ^ M. Gerfais présente un mémoire sur un nouveau genre de Myriapodes recueilli à Paris, avec des additions à un précédent mémoire sur les animaux de cette classe. Le nouveau genre que l'auteur propose et qu'il a rccucllî h. Paris, où il vit près de la surface de la terre humide des jardins, est voisin des Géophiles , mais l'espèce qu'il y rapporte est Irès-pelite, à peu près de la taille du Polyxène, et plus étroite*, les anneaux de son corps présentent au bord postérieur, ei^ dessous , un double petit appendice spiniforme. M. Gervais appelle cet animal Scolopendrf.lla NoTAcyvNxnA; ses caractères génériques sont d'avoir 10 paires depattes, 1 5 à 20 article^ aux antennes, gelon l'âge ; celles-ci monilifonnes : un stem- mate à la base postérieure de chaque antenne et une paire d'appendices antenniformes au dermier segment du corps« M. Gervais donne la figure de cette espèce et celle de plu- sieurs autres animaux Myriapodes qu'il décrit d'une manière complète. Nous citerons les Geophilus maxiltaris^ G, fVal- ckenaeris y lulus luci/ugus , I, Decaisneus y quatre des espè- ces qu'il a découvertes aux environs de notre capitale ; puis il passe iiux Poljdesmus y et il leur consacre le chapitre que nous reproduifoi^s en entier, parce qu'il nous donne , outre lespb- 280 SOCIÉTÉS SAVANTES. servalions dues à l'auteur, l'analyse de ce que MM. Lucas et Brandt viennent de publier sur les espèces congénères. Dans mon mémoire des Annales des sciences naturelles y dit M. Gervais, j'ai ajouté à ce que j'avais publié sur les espè- ces de ce genre dans les Annales de la société entomologiquCy l. V, et j'aurai encore ici à compléter ce travail par la des- cription et la figure des deux espèces que j'y ai établies sans les décrire ainsi que par l'addition de celles que MM. Lucas et Brandt viennent de faire connaître. Pol'uL Diadcma, Gerv. Ann. des se. nat., t. VII, spec. 6. — Espèce de la section des Polyd. proprement dits, qu'il faut ajouter à celles qu'on a jusqu'ici indiquées en Europe, et qui sont au nombre de trois ; i° P. complanatus, 2" P. pal-- lipes auquel il faut rapporter comme synonyme , ainsi que je m'en suis assuré, !e P. stigmatosus^ tjP^ ^^ genre strongylo" soma de M. Brandt; S® P. tkrax , Brandt. Le P. diadcma vient de Gibraltar, d'où l'a rapporté M. le Docteur Ram- bur , auquel j'en dois la communication. D'après l'individu desséché que j'en ai étudié, sa couleur est d'un rouge cannelle foncé sur tout le corps , qui paraît fine- ment granuleux , principalement quand on l'examine à la loupe. Les saillies latérales des anneaux sont très-remontées, presque sur le dos, aliformes et comme à demi relevées. Celles du segment «post-céphalique sont réunies en avant , et elles viennent pour ainsi dire coiffer la tête comme d'une couronne ou diadème incomplet en arrière. — Long. 11 1/2 lignes (o,o25). Les espèces nouvelles de la même section indiquées par les auteurs précités sont les suivantes : P. Mexicanus , Lucas , Suites à Buffon , publ. par Du- mesnil, Myriapodes, p. 622. — Mexique. P. bllineatus, Lucas, ibid. — Mexique. P. Mauritiif Brandt , Bull. Acad. des se. Pétersbourg, t. V, spec. i3, 1839. — Porto-Rico. P. Rosasceus, Brandt, toc, cit., spec. 11. — Brésil. P. Klugii, Brandt, loc. cit., sp. 22. — Mexique. P. Erichsonii, Brandt, ibid, sp. 26. — Mexique. SOCIÉTÉS SAVANTES. 28I P. erjthropygos , Brandt, ibid. sp. 25. — Amer. Boréale. P, piceus, Brandt , ibid. sp. 19. — Manille. P. Mejeniif Brandt, ibid. sp. 21. — Manille. P. thraXf Brandt, ibid. sp. i4» — Romélic. M. Eydoux et moi avons donné dans la Zoologie du Voyage de la favorite la figure des Polyd. Mergaritiferus et Blain," villei. Dans le genre Fo/i/ana , Gray , que nous avons conservé comme simple section du genre Polydesmus , sous le nom de P. glomeridiformis y M. Brandt ajoute deux espèces. P \dilatatus y Brandt, loc. cit., sp. 17. — Brésil. -^ P. Olfersii? Brandt , ibid. sp. 7. — Brésil. Nos Polydesmes iuloïdes ou le genre strongylosoma, Brandt, comprennent la seconde des espèces que nous avons à décrire. P. cfllndraceus, Gerv. Ann. des se. nat. loc. cit., sp, 16. Animal rapporté de Barbarie (Maroc) : il est long d*un pouce, de couleur gris d'acier, lavé de jaunâtre atténué à son extrémité postérieure, et surlout remarquable par l'absence de carène sur les parties latérales des anneaux dont son corps se compose : il offre avec cela le nombre de ces anneaux , et le nombre des pattes caractéristiques des Polydesmes, ainsi que l'absence d'yeux comme cbez ces Myriapodes. — Longueur 10 lignes. Une autre espèce du même sous-genre est le Polid. Ger- ffaisti, Lucas, loc. cit., p. 626. — Nouvelle-Hollande. Notez que dans mon Prodrome des Annales, il faut séparer comme espèces incomplètement connues, celles que compren- nent les numéros 17 à 34 {species figuris interdum cognitœ), et ne pas les rapporter, comme on pourrait le croire, aux Po- lydesmes iuloïdes. » M. Gervais donne ensuite quelques détails sur les Craspé- dosomes, ainsi que sur le genre qu'il a établi sous le nom de Platjulus, et dont il désirerait qu'on pût comparer les organes de la manducation avec ceux des Siphonozantia de M. Brandt, ce qu'il n'a pu faire, ne possédant aucun des animaux que ce naturaliste a indiqués dans ce nouveau groupe dont il fait uo ordre. i'»'^ Wm NOUVELLES. NOUVELLES. A monsieur le Directeur de la Reçue Zoologique» Monsieur, — Je viens de lire dans votre dernier numéro, une réponse à mes ob.servalions sur la resolution prise par les continuateurs de V Iconographie des Coléoptères d'Europe d'a- bandonner l'oidre méthodique dans ce qui reste à publier de cet ouvrage. Cette réponse ne faisant que répéter, en leur donnant plus de développement , les raisons exposées dans ravertissemenl de l'éditeur, raisons dont je crois avoir dé- montré toute la futilité dans ma première lettre , je me dis- penserais de vous en écrire aujourd'hui une seconde sur le même sujet, si l'auteur de la réponse, qui prend comme moi la qualité de souscripteur, ne s'était avisé de vouloir jeter du louche sur mes intentions, en s'exprimant ainsi dans son der- nier paragraphe. « En voyant , dit-il , combien il est facile de réfuter les ob- » jections de l'auteur de la lettre , on est porté à se demander >» si ce sont vraiment des motifs scientifiques qui les ont inspi- » rées et qui les ont fait publier. » En effet, cela paraît vouloir dire, en d'autres termes, que l'intérêt personnel a seul dicté mes observations , et que je n'aurais pas songé à les faire , si je n'étais jaloux de la gloire et du profit qui attendent indubitablement MM. les continua-^ teurs de V Iconographie des Coléoptères d'Europe. Je ne di- rai pas à celui qui me prête des inlentions aussi peu honorables, qu'il me juge sans doute d'après lui : cela serait peut-être injuste et très-peu poli dans tous les cas ; mais alors je lui de- manderai sur quel fondement il s'est fait de moi une idée aussi désavantageuse. Je lui demanderai encore s'il pense que ce soient des motifs purement scientifiques qui aient déterminé les auteurs dont il prend si généreusement la défense, à se charger de la continuation de l'ouvrage dont il s'agit. Ne peut-on pas supposer, sans leur faire injure, que , fatigués de travailler sur l'entomologie uniquement pour la gloire , ils ont saisi avec eropressemeut l'occasion d'y joindre quelque^ chose de plus I NOUVELLES. oSS solide, en prenant cette détermination ? Certes , je suis loin de vouloir leur on faire un reproche, car pourquoi ne clitr- cheraient-ils pas, comme tant d'autres , à rendre leurs travaux aussi utiles à leur bourse qu'à la science? mais ce que je leur reproche , c'est d'avoir accepté la tâche qui leur est imposée sans; élre préparés à la remplir ; d'où est résultée pour eux la nécest- sité d'abandonner le plan suivi scrupuleusement par leurs pré-? décesseurs dans ce qui a paru de ['Iconographie des Coléop' tères. En vain, pour justifier cet abandon , objectent-ils, par l'intermédiaire de leur défenseur, que toutes les familles qu'ils laissent de côté ont été l'objet de travaux partiels , et que celle des Longicorne par latjuelle ils commencent, est la seule qui n'ait pas été traitée complètement. Cela peut être dans ce moment ; mais qui leur répond que pendant qu'ils s'en occuperont , quelque entomologiste anglais ou allemand , ne Ifi publiera pas également D'ailleurs, n'est-ce pas une singu- lière manière de prouver la nécessité où ils sont de commencep par cette famille , et par conséquent de s'écarter de l'ordre mé- thodique , que do dire que toutes celles qui la précèdent d'a- près cet ordre , ont été traitées par d'autres auteurs? Quçi pourrait-on dire de mieux , si l'on avait à démontrer l'inuti-» lililé de V Iconographie des Coléoptères d'Europe, puisque de Taveu de leur défenseur, elle forme évidemment double emploi avec toutes les monographies énumérées par lui avec tant d'érudition dans sa réponse à mes observations? Voilà, il faut en convenir, une manière bien adroite de défendre les intérêts de l'éditeur ! mais heureusement pour M. Méquignon , tous les souscripteurs à son Iconographie ne pensent pas comme celui auquel je réponds : ceux que je représente sont persua- dés , au contraire , que ce sont les travaux partiels auxquels on les renvoie pour classer leur collection , qui forment double emploi avec l'ouvrage auquel ils ont souscrit, puisqu'il doit leur tenir lieu de toutes les monographies passées, présentes et futures sur les Coléoptères; mais il faut pour cela qu'il con- tinue d'être traité méthodiquement , et qu'on n'y intervertisse j pas Tordre des familles pour se donner la faculté de choisir les plus faciles à traiter, avec l'arrière pensée de laisser de côté , û84 Nonvtu.ES. indéfiniment peut-être, cclies fjui, comme les Brachélylres l présentent le plus de difficultés. Puisque je viens de nommer cette r.'imille, il me semble que des auteurs véritablement amis de la science auraient dû , dans l'intérêt de Touvrage qu'ils ont entrepris de continuer, se faire un devoir d'aborder celte famille toute difficile qu'elle est , et ne pas laisser le soin de la débrouiller à des entomologistes allemands. La lais- ser de côté c'est avouer son défaut de courage ou son impuis- sance. J'avais donc raison de dire dans ma première lettre, qu'on aime en France à faire des travaux faciles sur l'entomo- logie , ce qui n'est pas un moyen de la faire avancer. J'espère qu'après avoir lu cette seconde lettre , MM. les continuateurs de V Iconographie des Coléoptères d'Europe se- ront convaincus que la première n'avait rien d'hostile contre eux personnellement , et avait seulement pour objet de leur faire sentir qu'il vaut mieux garder le silence , que de donner de mauvaises raisons , quand on s'est mis comme eux dans la nécessité de prouver que deux et deux font cinq. Du reste, qu'ils soient bien persuadés , quoiqu'en pense leur défenseur, qne je n'envie ni la gloire ni le profit qu'ils peuvent se pro- mettre de leur nouvelle entreprise , et que je souhaite , au contraire , qu'elle ait tout le succès possible dans leur intérêt propre, comme dans'celui de l'éditeur. ^ Agréez , etc., un souscripteur à Y Iconographie des Coléoptè^ res d'Europe. Paris, le 20 septembre iSSg. Voyage de la Recherche. — M. Isidore GeofFroy-Saint- Hilaire a bien voulu nous communiquer une lettre de M. Mar- lins , naturaliste bien connu par ses travaux de géographie botanique , et surtout par son excellente traduction des œuvres de Gœthe , et attaché à l'expédition de la Recherche comme zoologiste. Dans celte lettre, il donne des détails inlé- ressans sur les observations zoologiques qu'il a faites à Magda- lena-Bay, par "^9° 33' de latitude nord. Après quelques lignes étrangères à la science , M. Martins s'exprime ainsi : ^ un Notre séjour aux Ferœ , quoique court , m'a permis de NOUVELLES; 285 recueillir la ;najeure partie des plantes qui y croissent, et de mesurer la tête de 18 individus, hommes et femmes, au moyen du céphalomèlre de noire confrère M. Anlelme. J'ai pensé qu'il serait inlcressaut d'avoir le type d'une race isolée du monde et qui prétend êlre d'origine phénicienne. A Ham- merfest , j'ai continué le métne travail sur les Lapons^ et plusieurs individus ont été mesurés par moi et peints admira- blement par M. Biard , ce qui , je l'espère , jettera quelque jour sur l'origine de cette race singulière. A mon retour je compte continuer ce genre de recherches partout où l'occasion s'en présentera. Notre relâche la plus seplentrionale a été de douze jours à Magdalena-Bay, par lat. : 79® 35' nord, et long. : 8° 49' est. Je n'y ai pas trouvé une seule plante que je n'eusse cueillie l'année dernière à Bellsound, par 77® 89' 9 mais plu- sieurs d'entre elles ne s'y trouvaient pas , ce qui permet de fixer leur limite latitudinale. Il en est de même des oiseaux. 'Voici, sauf rectification de quelques faux noms, (ce qui vous sera facile à faire quand vous aurez les individus) , ceux que nous avons vus à Magdalena-Bay; tous, sauf le Loom et l'Oie bernache, ont été tués, et j'en ai préparé quelques uns : Laru» glaucus , L. eburneus , L. tridactylus , Procellaria glacialis , Les tris parasitica, Uria grylle ^ U. troile , U. Brunnichii j Emberiza m'ç'alis ,*y4nas mollis sima ^ Tringamaritima, Alca arctica , Sterna arctica , Anscr torquatus , Loom ou Cat-ma- rin. A Bellsound nt)us avons vu tous ces oiseaux , le Loom excepté, et de plus , Lagopus alpinus^ Anas spectabilis , et u4lca aile. J'ai continué, comme vous pouvez le penser, me» recherches sur la température de toutes ces espèces , et comme un grand nombre a été pris vivant , et souvent avant l'âge adulte , j'espère qu'on pourra conclure quelque chose de ces chiffres. LesFerœne nous ont pas paru justifier leur renommée ornilhologique. Le nombre des espèces n'est "pas très-considé- rable dans les deux îles que nous avons visitées, mais j'ai été fort diverli de la manière dont les habitons prennent les jeunes Macareux , Alca arctica? aile ? dans leurs nids. Je reviendrai par la Laponie, la Suède, le Danemarck et l'AllemHgne, si je le puis sans prolonger démesurément ce voyage. Je doute que ^86 NOUVELLES. nous ayons des animaux vivans ii envoyer h M. vofre père. On a tué des Renards à pelage gris, gris-blanc, et gris-souris au Spilzberg, mais ils n'ont pas voulu se laisser prendre aux pièges qu'on leur tendait. Nous avons vu aussi des Dauphins tout blancs, et le Muséum recevra quelques têtes de ces céta- cés trouvés sous la neige; car là elle ne fond pas même au bord de la mer; elle tombait avec abondance la veille de notre départ. Une de ces têtes de Dauphins a été retirée par moi , à la sueur de mon front , de la glace ; c'est celle qui n'a point de dents. Je la destine à l'école de médecine. C'est pour le musée de la mértte école que j'ai ramassé une articulation scapulo - humérale de morse affectée d'un énorme Spina ventvsa, etc., etc. Monument a la mi^moire de Peron. Dans notre numéro de juillet , nous avons annoncé que les habilans du département de l'Allier avaient ouvert une sou- scription, pour faire les fonds nécessaires à l'érection d'un mo- nument qui doit-élre placé dans une des places publiques de Moulins. MM. Dufour , de Moulins, et Lesueur, nous adres- sent une première li^te de souscripteurs , dans laquelle nous remarquons que les compatriotes de Pérou se sont fait inscrire avec un empressement qui les honore. Cette première liste porte aussi les noms de plusieurs savans de la capitale , et elle ne peut manquer de se grossir rapidement. En attendant que d'autres personnes soient venues se faire inscrire , nous allons d.piw.çr, les noms des auiis des sciences qui se sont déjà pré- sentés, en^conservanl à cette liste l'ordre dans lequel elle s'est formée. MM. BoYER aîné, de Moulins. MM. Ripond. Bergeon, notaire. Guillaumin. Dufour. Lorut. ii^aim'i iPiliCGUÈRes , sécrét. de Badoche. la mairie de Cusset, Dah. Chaucheprat, sec. gén. Allard (Auguste.) Qu,, de la marine» Allabd (Eugène. ) MM. La'Sociétëd'Agr. dudép. MM. de l'Allier. Chauchard frères, nég. à Bordeaux. Farges, de Rochcfort. Méchin, préfet. Nao, de Beaureg.ïrd. MÉPLAiN , avocat. M** Durand de la Presle. MM. Bergson , médecin. Fray de Fournier. Meilheurat , notaire. Renaut. Vernin. MoRTREDiL, commis de ' Tenregist. FcruRNiER (Descorais.) BôUGARELfils, notaire. Dacratgne. M*" veuve Calmar. MM. JuTiÈR , neveu. BODIN. veuve Tessier. GuESTON de St-Hilaire. DupoYET , avoué. Chabot père. Jdtier , président. Le Ministre de l'inté- rieur. Le conseil gén. du dé- part, de TA Hier. Donjan (André.) DoNJAN père. AUSSONNE, Viot. , capitaine. Michel , juge. Buchet. MM. M« MM. Desmerciere, * -•• Giat. ^ «M LoM et. î ï J Jio^ •M Girard, notaire. CouLON, avoué. Fournier , de Chante- Alouette. Valleton. Débordes (Louis.) . ; , BuJON , maire d'Yzeure. Anonyme. AndrauD. ' Violle, curé. "^"*" Perrkuil (Adolphcl)"'' Bl4IN , confiseur. ' Yalleton , proc. da>Oî. Collas des Echèroflèy.'' Papon (Laméigtié) ' '^ Keraudren, inspét.^en. de hUaiié àè fà marine. DuvERNois , profess, à la Sot bonne. * De Freycin^ , liiemhre de r Institut. Desnoyers , bibli. du Jardin-des-Plantes. Marc , médecin du roi. Desjaudins (Julien) , de l'Ile Maurice. Pariset , docteur. De RoissY. Valanciennes. Montbasin. Ranssonet. Geoffroy StLT^afrK Rambodrg (Vères. DB3KOZIER8 , avoués * hwuioait 288 NOUVELLES. Me Farges, de Rochefort. M*' Augr.vnd. M. MoLLiEN. MM. Lesueur. M" MoLLlEN. GuÉRIN-MÉNEVILLE. La somme produite par cette première souscription se monte déjà à 1964 f. S'adresser, pour se faire inscrire, à Paris, chez M. Lesueur, rue Neuve-Saint-Etienne-du-Mont , n° 16; et, à Moulins , ctez M. Dufour, fondateur de l'École de Dessin. M. Chevrolat a reçu de M. Aug. Salle une collection de 5200 coléoptères des environs de la Nouvelle-Orléans , qui "vient d'être divisée en 24 actions. Chaque lot contient 226 in- dividus au prix de 3o fr. le 100 ( plus 3 fr. 4o c. par action pour frais de transport d'Amérique à Paris). Celte collection contient, entre autres pièces intéressantes, un nouveau genre de carabiques {Ega Salléi) , un Remuas , un Slomis viridis, n. sp. , le Dicœlus violaceus , le Callichroma virens et la Plec- trodera scalaris , belle et rare espèce de Lamiaire. H y a sur- tout un bon nombre de petites espèces collées sur des cartes et presque toutes nouvelles. S'adresser franco à M. Chevrolat, rue Fontaine-Saint- Georges , n. a5. Nouveaux membres admis dans la Société Cdvierienne* 472. M. Fortuné Eydoux , docteur-médecin , cliinugien de la ma- rine royale, etc., à Toulon. 473. M. RoBiNEAu - Desvoidy , membre de diverses socié lés sa vantes, etc. à Saint-Sauveur. ^ Présentés par M. Guérin-Méneville, OCTOBRlî 1839. I. TBAVAUX INEDITS. Description d'une nouvelle espèce de Syrnmm ; par R. P. Lesson. Le Chat-hoant emaille, Syrnium ocellatum , Lesson.' — Piostro nigro, incurvatoj disco periophlhalmico, albo el nîgro variegalo ; auricularum macula nigerrima. Sincipile , occipite et colli parte superiori badio , biguttis niveis , nigro cinctis , variegato. Dorso , alis caudaque] rnfis , albo nigro lineo- latis , sicut in Phalœnis. Jugulo niveo ; thorace , abdomine et tectricibus infeBÎoribus albis , lineis bninneis slrialis : pedibus plumis albis nigro-lineatis vestilis. Dlgilibus pilis teclis'; un- guibiis brunels. Long. : i8 poil. — Hab. Pondicherry. — Ex Mus. Doctoris Follet. Ce beau et curieux Accipitre nocturne a beaucoup des carac- tères de la Chouette des Pagodes , figurée par M. Temminck j pi. 23o , mais s'en distingue suffisamment. Sa longueur totale est de 18 pouces. La queue , égale à son extrémité , dépasse les ailes de 2 pouces. Celles-ci ont leur première rémige la plus courte, la seconde plus longue , la troisième plus longue encore , mais moins longue que la quatrième , qui est la plus longue de toutes. Le bec fort et robusle , recourbé dès la base, ayant deux narines rondes , ouvertes , percées sur le rebord de Taréte et dirigées en avant. Les tarses , épais et robustes , sont revêtus de petites plumes jusqu'aux doigts. Ceux-ci sont recouverts de petites plumes , puis de poils jusqu'à la dernière phalange , que protége«t, en dessus, deux écailles. Les ongles sont forts , recourbés , excessivement acérés. Celui du doigt du milieu est renflé en dedans. Le disque auriculaire e«t fort incomplet. Les plumes en soie qui se dirigent en avant du bec sont décomposées, blanches, et terminées par des fils simples et noirs. Ces di^ques sont recouverts de petites plumes gris- blanc rayé de noir, ce qui fait paraître cette partie variée de noir et de gris-blanc. Derrière l'œil , se dessine sur le disque une tache roux- vif, el sur le rebord de la conque, en arrière Tom. II. Année 1889. 19 ago TRAVAUX INÉDITS. des oreilles , règne une plaque oblongue d'un noir velouté in- tense. Une large plaque triangulaire d*un blanc sans taches , couvre le devant du cou, et forme un large croissant qui s'é- tend même sur les côtés du cou. Les plumes de la ligne mQjenne de la tête entre les deux disques , puis celles de l'oc- ciput et du cou sont d'un roux vif , émaillé , semé de goutte- lettes ovalaires , neigeuses , ayant pour bordure un cercle noir intense. Chaque plume , en effet , rousse dans le tiers terminal, a deux yeux blancs au sommet , séparés et encadrés dans une bordure d'un noir intense, La teinte générale du dos , du crou- pion , des pennes alaires et caudales est un roux blond , relevé par des vergelures blanches, zigzaguéesde brun , à la manière des ailes de certaines Phalènes. Des traits sinueux et plus lar- ges relèvent le tout. Les pennes alaires sont biunc s , relevées sur leur bord externe de ces maculatures zigzaguées , blan- ches ei brun-bistré. Mais au dedans de la troisième penne , se fait remarquer une large tache marron vif. Les pennes cau- dales sont en dessus vermiculées de gris perle , de brun et de bandelettes brun-bistré à leur sommet , qui est gris-blanc, mais à leur base interne et vers leur milieu, elles sont ocreuses, terrées de brun , et en dessous , elles sont dans les deux tiers de leur étendue jaune-pâle avec quelques tarses brunâtres. A partir du thorax jusqu'aux couvertures inférieures règne une teinte roussâtre , quand le duvet parait et une coloration blanche, régulièrement rayée de brun. Chaque plume, en effet, a son corps blanc , avec 5 ou 6 rayures trahi>vcrsales , brunes , régulières. Les flancs , les plumes d( s jambes , sont rayées de la même manière, et \eè petites plumes qui recou- vrent la base des doigts, présentent cette même disposition de coloration. Le bec est noir ainsi que lé nu des phalanges et les ongles. — Cet oiseau vit dans la presqu'île de l'Jnde , sur le territoire de Pondicherry, d'oii l'a rapporté le docteur Follet. Sur quelques nouvelles espèces d'oiseaux, par M. DE La "^ Fresjnaye. '' Le prince Ch. L. Bonaparte a publié à Florence , dans le lidisième fascicule des JSoui^elies Annales des sciences naiu- <^» ^^1 'nanà H moi TRAVAUX INEDITS. SQI relies y aiunéc i838, une notice 'sur une espèce d'oiseau du Mexique , qu'il regardait alors comme inconnue , et dont les caractères de forme lui parurent assez importans pour en con- stituer un genre nouveau , sous le nom i^Agrilorhinus, Il le range dans la famille des Certhidées et dans la sous-famille des Sitlinées y tout en lui reconnaissant de grands rapports avec les Sj'lwicolinées de la famille des Turdmées ^ ce qni éta- blit un nouveau point de contact entre ces deux familles, selon ce savant. Les caractères qu'il lui assigne sont ceux-ci : Rostrum basi validbm ^ apice tenue, vaido compressuni ; maxilla culmine recto , ad apicem slatin» adunca , tomiis sabexpansis , integris, denliculis tribus vix conspicuis anle uncura elongatissimum , acutissimum; mandibula mnlto brevior fil angustior, navicu- laris, recurva , canaliculata, suhulata, tomiis inflcxo-coarcta-, lis; vibrissœc ad oris angulum circa treti; narcs a densis capisui^ plumulis subtetae. Pedes breviusculi in moreni S^lvicolarum scuteUato-calligati ; digiti breviores sed parutn robusliores , externus interno Y.aldt' longior , medio paruui brevior. Alaîv longiusculae , secundariis elongatis, primariis subaequalibus , tertîa omnium longissinia , prima sextara subaequante. Cauda. breviuscula , subemarginata , reclricibus duodecim moliibus. , Il décrit ensuite l'espèce sous l'-noui à^ Agrilorhinus sitlu:-;.^ ceus y Bonap. — A. Fusco-plumbeus , peclore , abdomiuc , crisse /j^tectricibnsque'alarum inferioribus castaneis. — Habitat in Mexico. Ce genre , formé par Ch. Bonaparte en i838 , est \ç même que celui que nous publiâmes la même année, mais dès les premiers mois, dans notre Synopsis atrium, etc. , D'Orbiguy . et de La Fresnaje , sous le nom de Serrirostre , Serriroslrunu C'est donc avec toute justice qufr^nous réclamojLi$ Tadoptin^ -[ de notre nom générique comme anlérieurà l'autre qui n'a été pu- blié que depuis, bien moins pour noire satisfaction person; elle ^ que pour éviter à nos lecteurs l'embarras du choix , et pour nous conformer à l'usage actuel d'adopter les noms générique^ ^^ et spécifiques les plus anciens. ;, Dans la persuasion que le notre était réellenienl le premier ,i 29^ TRAVAUX INÉOÎTS. publié , nous nous sommes crus en droit , il y a quelque temps, de le changer en celui d'Uiiciroslre , Uncirostrum , comme exprimant mieux le caractère qui lui est particulier , et nous avons publié {Rivuezool., i83g, n® 4 > p^g* 'oo) sous le nom d^ Uncirostrum Brelayi , La Fr. , l'espèce mexicaine nommée par Cb. L. Bonaparte J grilorhinas sittaceus. Ici , nous recon- naissons pleinement ranlériorité du nom spécifique de Bona- parte, et l'adoptons, invitant nos lecteurs a vouloir bien en faire autant et substituera notre nom (V Uncirostrum Brelayi^ La Fr. , celui d^Uncirostrum , La Fr. , Sittaceum , Bonap. Nous formâmes ce genre sur deux espèces rapportées de Bolivie par M. Aie. D'Orbigny , et nous les nommâmes con- jointement avec lui, Sen\ carbonarium et sillo'ides. Ces deux oiseaux réunis à VUncir. sittaceum, forment donc aujour- d'hui trois espèces appartenant à ce genre intéressant particu- lier aux deux Amériques. Bonaparte n'ayant sûrement eu en vue que la forme retrous- sée du dessous du bec et la coloration du plumage analogue à celui des Sittbles , a^placé son genre nouveau près d'elles, plus heureux que lui probablement nous avons été a même d'observer la langue de ces oiseaux, qui, ainsi que leurs pattes et leurs autres parties extérieures, est enlièrcment conforme a celle des Guitguits [Cœreba') , c'est-à-dire bifide et soyeuse à ses deux extrémités. M. D'Orbigny nous a appris de plus que ces oiseaux se cram- ponnent comme les Guitguits aux extrémités des ramuscuîes et des fleurs pour s'y nourrir de leur pollen et des petits in- sectes que leurs corolles renferment. 11 n'est donc pas douteux qu'ils ne doivent figurer près d'eux et ce ne sont même à nos yeux que des Guilguils à bec crochu que nous avons désignés dans le Synopsis , comme Cœrebidœ uncirostres , laissant aux autres, anciennement connus, le nom de Cœrebidœ curçfi- rostres. jimpclis lamellipennis , de La Fr. — Amp. atropurpurea , pennis nilidissimîs , quasi lamellatîs , spaluliformibus transver- sim acutc ïtrialis; alis caudaque pure albis; tcclitibus lertia- riis aliquot elongalis , ligidis, te( lifoMuibus , rostro pedibus TRAVAUX INÉDITS. 293 que nigris. — Habit, in America meridionali. — Celte espèce, qnc nous croyons inédite , est tout-à-fait voisine de VAmpelis puvpurca , Licht. , par la nuance noire-pourprée et le luisant de SCS plumes , mais elle en diffère par la forme même de celles-ci , par celle de ses pennes tertiaires, par sa queue entiè- rement blanche et sa taille plus forle. Elle sera figurée inces- samment dans le Magasin de Zoologie. Un oiseau semblable acheté par M. Laugier , à Londres, à la vente de M. BuUock, était étiquette Amf>elis leucura, Tem. , nous eussions adopté ce nom avec empressement si il eût été publié; mais il paraît que Temminck Tavait simplement nommé sans publication. MeUilhreptus olivaceus , de La Fr. — Mel. supra fusco- olivaceus, pileo dilutiore; superciliis, gula , coUo antico , pectoreque vivide flavis ; rostro valde elongato et arcuato y quarlam parlem circnli efficiente maxilla ad basîm parum di- latata posteaque subito valde compressa , usque ad médium tontum infrà concava, dein tereti cylindriforrai , et tenuissimâ apice filiformi ; mandibulâ illâ multo breviore et altiore ejus— que longitudinis mediam partem tantum attingente, retrorsuni que curvalâ et concava; pedibus fortissimis; tarsis, digitis, hal- luce que prœcipuc elongatis, unguibus totis fortibus , postieo validissimo. — Habit, in insulas Sandwich dictis. — Si nous n'avions consulté que la forme tout anomale du bec de cet oiseau , nous aurions cru devoir en faire nn genre nouveau , mais , en comparant ses pattes , ses ailes , sa queue et même la grande courbure de sa mandibule supérieure avec ces mêmes parties chez l'Héorolaire vestiaire du même pays, nous avons trouvé tant d'analogie dans leurs formes respectives qu'il nous a semblé qu'il ne pouvait être considéré que comme une nou- velle espèce de ce genre , a bec différemment conformé à la vérité (i), du reste , quel est le genre même le plus naturel où Ton ne voie cet organe subir les plus grandes modifications (1) Si l'on pensait cependant que la forme toute particulière du bec de cet oiseau fût suffisante pour motiver l'établissement d'un nouveau genre, nous proposerions de lui donner le nom iV Heterorhynchus ^ e^ alors il s'appelerait Heterorhynchus olivaceus , d^ La Fr. ^94 TRAVAUX INÉDITS. chez les difFérenles espèces? L'intérieur du bec, Irès-ëlroit et resserré par la compression de ses côtés , et la forme robuste des doigts et des ongles, jointe à la longueur du pouce et à la force de son ongle, ne permettent pas de douter que cet oiseau ne soit un Melliphage insectivore, pourvu d'une langue en pinceau comme l'Héorolaire vestiaire, et destiné à s'accrocher fortement aux ramuscules et aux fleurs dans le calice desquelles il doit introduire toute la partie cylindrique et amincie de sa mandibule supérieure, jusqu'à la pointe de l'inférieure, d'où sort une langue rétractile et en pinceau. Cet oiseau extraordinaire sera figuré dans une des pro- chaines livraisons du Magasin de Zoologie. DiçsCRiPTioN deq^uelques espèces nouvelles d'OisEAUx-MoucHES, par M. Jules Bourcier. i i5^ race de la classification de R.-P. Lesson. Les Lucifers. Oiseau-Mouche de Costa, Ornismj-a Costœ. — Bec allongé , mince , non recourbé ; dessus du corps à légers reflets , vert brillant ; poitrine blanche ; fl;mcs et abdomen garnis de quelques plumes aussi d'un verl brillant ; ailes plus longues que Isl queue , falciformes, de couleur noirâtre ; queue cordiforme triangulaire: les deux premières rectrices très-étroites, arron- dies et recourbées intérieurement vers l'extrémité ; couvertu-» res de la queue larges et longues, d'un vert métallique; calotte, joues et devant du cou recouverts de plumes écailleuses d'un reflet bleu d'acier bruni. Longueur totale : 34 lignes ; bec 8, queue 1 1 , ailes dépassant la queue de 4 lignes environ. — Patrie : la Californie. — (Coll. J. B.) .^ai 17® race i hes Emeraudes. ' Oiseau-Mouche d'ALLARD , 0. AUardi. — Bec droit et très-court; tête, dos et couvertures de la queue vert mé- tallique ; parties inférieures de couleur rousseâtre glacée de vert doré ; croupion roux-clair ; gorge et devant du cou garnis de plumes écailleuses vert-éraeraude ; aux commis- sures, une ligne de plumes roussâtres; queue en éventail, à plumes très-larges au nombre de dix, et d'un violet doré pâle en^dessus, plus vif en dessous; ailes brunes, falciformes. ÏRAVAtX INléDlTS. 29$ Longueur totale: 36 lignes; queue i6, ailes 22. — Patrie : Santa-Fc-de-Bogota. — (Coll. J. B.) I.a femelle diffère du mâle en ce qu'elle est privée de la parure émeraude de la gorge du maie. Cette partie est rousse , couleur que Ton retrouve sur toute la surface infé- rieure du corps, .chaque plume ayant à son extrémité un léger vert-doré. Les premières rectrices, d'un blanc sale à leur extrémité, complètent la différence. 'î 2i« race : Les Queues étroites. > OrsEAU-MoucHE JoURDAN , 0. Jourdanii, — Bec court et mince ; tête , dos et couvertures de la queue, ventre et flancs d'un vert foncé brillant ; gorge d'un violet chatoyant de pour- pre, se prolongeant sur les côtés du cou ; cou et poitrine d'un blanc mat; ailes noires, courtes; queue composée de huit plumes à baguettes très-résistantes, relevées de bas en haut, de couleur brune. La base intérieure des barbules des quatre plumes du milieu étant d'une belle couleur rousse; les deux plumes extérieures de la queue se terminant en pointe très- aiguë et de moitié plus courte que les précédentes. Longueur totale : 3o lignes ; bec 5 , ailes i5 , queue 9. Patrie : la Tri- nité. — (Coll. J. B.) Le jeune diffère de l'adulte par sa gorge roux-clair, semée de petites taches vertes etj sur lés joues, de quelques plumes de la couleur métallique que nous avons remarquée chez l'adulte. — (Coll. J. B.) Description de quelques Coléoptères des côtes du détroit de Magellan, par M. Guérin-Ménbville. ^ Les Coléoptères qui font le sujet de cet article proviennent du Port-Famine ( détroit de Magellan) , et plusieurs nous ont été cédés par une personne qui nous a garanti l'exactitude de leur habitat. M. Reiche , qui en avait acheté quelques uns avant nous , chez le même marchand , a bien voulu nous les communiquer pour en faire profiter la science. Ces in- sectes, provenant d'une partie de l'Amérique très-peu fré- quentée par les naturaHstes , sont nouveaux , à l'exception de quelques espèces que nous avons trouvées décrites par 296 TRAVAUX INÉDITS. M. Curtis , dans V Entomologie] du Voyage \autour da Monde du capitaine King, {Tr, Lin. Soc.\V. 18, p. 181. ) 1, Cicindela melaleuca, Dej., spec, t. V, p. 238. — Cette espèce a été trouvée ?iussi en Patagonie par M. d'OrLigny; elle est mentionnée dans l'Entomologie de son voyage, dont les sept premières feuilles sont rédigées par M. Brullé. A Toccasion de cet ouvrage , nous ferons remarquer que M. Brullé donne a deux espèces nouvelles, les noms de C. qua- dripunctata et intricata. Ces noms ont été donnés avant lui a deux autres Cicindèles et publiés , Tun par Fabricius et Tautre par M. Dejean ( Spec. Col. , t. Y , p. 235). Yoici les noms que nous proposons de substituer à ceux de M. Brullé. Cicindela Brullei , Guér. Syn. C. quadripunctata , Brullé , Voj. de D'Orbigny, Zool. , t. VI , p. 5, pi. i , fig. 5. — Hab. la Bolivie (Sanla-Cruz). Cicindela d^ Or bignyi, Guér. Syn. C, intricata , "^TwWé, loc. cit., p. 7, pi. I, fig. 8. — Hab. la Patagonie. 2. Galerita magellanica. — Longue de 16 et large de 5 mill. — D'un noir terne. Tête rugueuse, ayant au milieu une petite élévation longitudinale et lisse. Antennes brunes avec les qua- tre premiers arlicles noirs. Corselet étroit, presque parallèle , plus étroit en avant, un peu échancré de chaque côté en ar- rière, avec les angles postérieurs très-arrondis ; il] a un sillon longitudinal au milieu , et sa surface est couverte de rugosités disposées transversalement et qui le font paraître comme ridé. Éîylres allongées, un peu élargies en arrière, munies de fortes stries élevées entre lesquelles il y en a deux autres plus petites. Celte espèce se distingue facilement de la Galerita unicolor, et de quelques autres, parce qu'elle est plus petite et que son corselet est presque ridé en travers ; elle est bien plus rap- prochée de la GaL gracilis de M. Brullé (voy. de d'Orb., Zool. , t. VI , p. 12) j mais celle-ci est plus petite, plus courte , sa tête est marquée de points plus gros que ceux du corselet, et l'espace qui sépare les deux petites lignes placées entre les côtes des élytres de ces mêmes côtes , est orné d'une série de petits tubercules. — De la collection de M. Reiche. TRAVAUX INÉDITS. 307 3. Metius splendidiis. — Long, de 1 1 et large de 4 millim. — D'un beau vert très-biillant à reflets métalliques, couleur de cuivre rouge poli, mêlés de reflets dorés, suivant ^inclinaison de la lumière. Parties de la bouche, antennes et pattes d'un fauve ferrugineux assez pale. Eljlres brusquement rélrécics à leur extrémité et ayant en arrière une petite saillie bien marquée et sub-caudiforme ; stries des élylres très-bien marquées, à fond lisse. Dessous du corps d'un vert plus foncé que le des- sus, avec l'extrémité de l'abdomen tournant au brun fauve. Ce joli insecte conslilueune seconde espèce du genre Metius de Curtis(Voy. de Ring, Tr. Lin. Soc. ofLond. Voi.XVIir, 2* part. , pag. 189, pi. i5 , fig. 16, 17, 18), que nous croyons voisin des Discolus : seulement il diffère un peu de la description de M. Curtis par ses antennes qui sont beaucoup plus longues que la télé et le corselet. Il diffère de son Metius harpaioïdes , parce que celui-ci est cœruleo-piceus ^ que ses éljlres sont obsoletè-striatis , etc. 4- Cascelius Grauesii , Ciirlis (Voy. ducap. King, Trans. Lin. Soc, vol. XVIII, 2« part, p. i83, pi. i5 , fig. B .) Voyez pour les affinités de ce genre, le n» 8 de la présente Revue, i838, p. 247. 5. Scariles magellanicus . — Long de 24 et large de 7 milli- mètres. — Noir peu luisant, étroit et allongé, en tout sembla- ble au S. anthracinus de Dejean, mais ayant les cly très très- manifestement striées avec le fond des stries lisse. Le S. an- thracinus , qui se trouve à Buénos-Ayres, eu diffère parce qu'il est plus luisant , comme verni ; les élytres n'ont que de très-faibles traces de stries comme effacées , et elles portent chacune deux gros points enfoncés assez près de la suture. Tua au quart antérieur, l'autre au quart postérieur, ce qui ne se voit nullement dans notre espèce. 6. Carabus Reichei. — Long de 20 et large de 8 millimètres. — Entièrement d'une couleur bronzée rougeatre assez obscure en dessus, avec le dessous noir à reflets bronzés. La tête est al- longée, fortement rugueuse, avec les yeux jaunes. Les palpes sont fauves avec le dernier article noir. Les^antennes ont leurs quatre premiers articles fauves, glabres et les autres noirs et^to* 59S TRAVAUX mÉtolTS. inentcux. Le corselet est plus long que large, rétréci en arrière, rebordé et peu sinué sur les côtes, ovec un petit sillon au milieu et deux fossettes assez larges, une en avant et l'autre en arrière^ sur le sillon médian. Sa surface est fortement ponctuée au mi- lieu tuberculeuse et comme chagrinée sur les côtés. Les re- bords sont noirs. L'écusson estnoiiâtre, lisse. Les élytres sont beaucoup plus larges que le corselet , ovalaires, égalemenr ré- trécies en avant et en arrière, deux fois plus longues que lar- ges, rebordées, à bordure noire; leur suture est élevée, lisse, (l'un bronzé couleur de cuivre rouge. Elles ont chacune trois li- gi e> Tongitudinales élevées, lisses et noirâtres, produites par 3èux séries de gros points élevés très-longs, formant des côtes interrompues. Entre chacune de ces lignes il y a trois faibles côtes à intervalles rugueux et ponctués. L'espace compris entre la ligne élevée externe et le bord, latéral est simplement garni de petits points et de faibles tubercules. Le bord inférieur, em- brassant les côtés de Tabdomen, est lisse et noir avec quelques reflets rouges. Le dessous du prothorax est d'un bronzé plus obscur que le dessus, avec quelques reflets verdâtres. Le des- sous du thorax et de Tabdomen est noir a faibles reflets bronzés. L'abdomen est très-bombé et saillant en dessous. Les pattes sont fauves avec les tarses noirs. — Coll. de M. Reiche, à qui nous nous faisons un plaisir de dédier cette espèce intéres- sante. Nous avons long-temps hésité pour savoir si nous rapporterions cet insecte au Carabus suturalis de Fabricius, car il a avec ce- lui-ci les plus grandes affinités et ne peut en être distingué ri- goureusement que par sa tête rugueuse et par sa colora- tion. Cependant , comme Fabricius a décrit son insecte fort en détail dans son Systema Entomologiœ , pag. 238, qu'il le dit vert^ à tête Usse^ qu'il doit avoir les bords du corselet dorés ^ que la suture doit être dorée et le dessous du thorax vert; ce doit être un insecte bien différent du nôtre et qui doit beau- coup plus ressembler au Carabus chilensis d'Eschscholtz. Du reste, M. Chevrolat a vu le type de la description de Fabricius dans la collection de Banks , et il nous a assuré que c'est un Carabe aussi brillant et d'un vert aussi vif que le Carabus aU" I TRAVAUX INEDITS. 299 ronitens» Dans tous les cas, noire Carabus Peichet sérail une variété bien tranclice du C. suturalis de Fabricius. C'est IVxa- men d'un grand nombre d'individus qui pourra fixer l*opinidh des entomologistes sur celte question. 7. Coprobius bicolor. — Long de 17 et large de lo millimèt. — Un peu allongé , à côtés assez parallèles ; tête el corselet d'une bulle couleur rouge cuivrée à reflets verls , élytres d'un bleu foncé indigo avec de faibles stries lisses. La tête est Irans- versale , arrondie en avant avec six dents arrondies, donl les deux du milieu sont plus avancées et mieux séparées des au- tres. Les jambes antérieures ont trois fortes dents à l'extrémité externe, à partir du milieu de leur longueur. Le dessous est d'un beau cuivreux rouge à reflets verls , avec l'abdomen d'un noir bleu , lisse et luisant. Les côtés du métalhorax et le pygidium sont couverts de gros points enfoncés. Les' pattes sont d'un noir bleu du côté qui regarde le corps et d'un vert mé- tallique à reflets rouges en dessous.— Coll. de M. Reicbc. Ce bel insecte se trouve aussi en Patagonie et jusqu'à Bue- nos-Ayres, nous l'avons vu dans la collection rapportée de ces pays par M. d'Orbigny et dans celle de M, Chevrolat. 8. Acanthocerus nitens, — Long de 6 el large de 4 millimè- tres. — D'un noir bronzé très-luisant à reflets rouges. Tôle transversale, ponctuée, avec lecbaperon avancé en angle ob- tus. Corselet deux fois plus large que long, fortement siûué en avant , très-lisse et luisant. Èlytres lisses en dessus, ayant de fortes stries en arrière et sur les côtés. Dessous et paltes d'un noir brunâtre , jambes assez longues, aplalies^et larges, ciliées sur les côtés, ayant au milieu de leur surface externe une forte carène longitudinale — Collection de M. Reiche. ^ Genre Homonyx (de ôfxoç, semblable, égal , et ovuÇ, ongle). — Ce genre est voisin des Rutèles à cause de ses mandibules saillantes et des crochets de ses tarses ; mais l'absence de saillie slernale l'en éloigne el nous décide à le placer près des Leu- cothyrées, dont il diff'ère cependant beaucoup. Voici en abrégé les caractères que nous lui assignons : Antennes de dix articles, les trois derniers formant une mas- sue en lamelles. Labre saillant , échancré au milieu ; mandi- 30O TRAVAUX INÉDITS. bules saillantes bldentées en dedans, ayant deux lobes arrondis au côté externe. Mâchoires cornées, fortes, armées de sixdents aiguës , avec une palpe terminée par un article ovoïde, un peu excavé au côté externe. Lèvre inférieure plus longue que large, réirécie en avant, avec le bord antérieur échancré au mi- lieu. Sternum mutiquo. Crochets de tous les tarses simples et -égaux. 9. Homonyx cupreus. — Long de 21 et large de 10 mill. — Entièrement d'un brun bronzé à reflets de cuivre rouge. Têle poncluée, surtout en avant; corselet plus large que long , lisse, luisant. Élytres subparalièles,d'un quart plus longues que lar- ges, assez fortement striées, avec le fond des stries garni de points enfoncés. Côtés du métalhorax garnis de poils blanchâ- tres assez lonpjs. 10. Brachystcrnus vicinus. — Long de ig et large de lomilL — Cet insecte vient former une troisième espèce dans ce genre ; mais clic est tellement voisine de celle que nous avons publiée sous le nom dcjBr. y^/i^i/ cj ( Voy. de la Fcworite^ Mag. ZooL, i858 , cl. ix, pi. 23,5 à 228, p. 61), qu'il est nécessaire d'en faire une description comparative. Br. fuhipes. Br. vicinus. Corps d'un vert pré , très- Corps d'un vert jaunâtre , luisant. peu luisant. Tête aussi large que longue. Tète un peu plus large que longue. Un très-fort sillon longitu- Un très faible sillon longi- dinal au milieu du corselet. tudinal au milieu du corselet. Ecusson triangulaire, à côtés Ecusson arrondi, à côtés presque droits. fortement courbés. Elytres assez fortement élar- Elytres un peu rétrécies en gies en arrière ; leur surface arrière ; leur surface couverte très-lisse , avec des lignes de d'une fine ponctuation , avec points enfoncés, forn)ant des des points enfoncés plus forts , stries bien marquées. — Hab. produisant des stries peu mar- ie Pérou. quées , et confondues entre elles. — Hab. le détroit de Magellan. TRAVAtX mÉDîTS. 3oi Ces deux insectes offrent du reste la \Aiie ^fP.'ndc ressem- blance*, cependant , le B. vicinus se dislingue »a*abord par une couleur plus jaunâtre, par un aspect un pe»u plus allongé et , surtout , parce que ses élylres et son cor? elet sont couverts de longs poils blancs assez rapprochés. L,es poils blanchâtre» du dessous sont aussi beaucoup plus serres. Les patles et les an- tennes sont semblables dans les tleux espèces. Ce sont deux mâles. Genre SéricoÏde, Scricoîdes. — Ce genre appartient à la- première subdivision de la famille des Mélolonlhides de Liv- treille ( Règne animal, t. IV, p. 558) ; il va dans le groupe* des genres qui n'ont que 9 articles aux antennes, et se rappro- che des Sériques et des Diphucéphales. Cependant il ne peut» entrer dans aucun de ces genres; car il a la massue des antennes composée de cinq longs feuillets et tous les crochets de ses- tarses sont grêles , égaux et simples. On ne peut non plus le placer dans les genres Aclopus , Symmela et Athlia de M. Erichson {^Arch. de TViegm,^ t. II, p. 25(i), car dans ce«- trois genres, nous ne comptons que trois feuillets à la- massue antennaire. Voici en abrégé les caractères de notre genre : , Corps allongé. Corselet transversal , court. Télé aplatie;. Chaperon arrondi , rebordé. Labre corné, saillant, épais,, profondément échancré au milieu. Mandibules cachées sous< les mâchoires. Mâchoires cornées, terminé«s par cinq, fortcsJ dents. Palpes maxillaires filiformes , le dernier article Q);Uai— drique , tronqué. Lèvre inférieure avœsi longue q,tte: laP^> élargie au nnlieu , le lobe intermé^nira un- jieu éctancré^ uu, sommet. Palpes labiaux filiformes*. Ai^aennïî^s de 9 articles, Tes. cinq derniers formant une grande massije> à lamelles presque aussi longues que les quatre pre miers articles réunis. Tarses très-allonges, grêles , terminés par deux longs crochets sim- ples et minces. Tous ces caractères sa rapprochent beaucoup de ceux d'un- nouveau genre que nous nous proposons d'établir , avec le Mclolonfha lœla de Fabricius. I I. Scricoules Rcichei. — langue de i5 et large de 6 i/a jnillimèlres , allongée, à côtés presque paçîallèles , d'un brun 5o2 TRAVAUX INEDITS. luisant à reflets un peu rosés et submétalliques. Tcte et corse- let ponctués. Corselet en trapèze transversal , à angles aigus , plus large en arrière ; écusson grand , plus long que large , ponctué. Elytres plus de moitié plus longues que larges, très- peu élargies en arrière, ponctuées, avec de faibles traces de côtes longitudinales. Palpes , antennes et pattes d'un brun foncé ; Tarses très-gréles, beaucoup plus longs que les jambes. Jam- bes antérieure terminées par trois dents arrondies. Le Melolantha glacialis^ Fab. Oliv. , est extrêmement voi- sin de notre espèce et appartient très- probablement à ce geiue ; il se pourrait que le M. striata des mêmes auteurs vint se pla- cer dans ce groupe. Tous deux ont été trouvés à la Terre-de-Feu. Nous avons une autre espèce qui va parfaitement dans ce genre et qui provient du Chili : c'est notre Sericoïdes castanea. Elle |st longue de g et large de 5 millimètres, d'un brun fiiiarrèn^ un peu fauve; son corselet est beaucoup moins transversal que dans l'espèce précédente. La tête , le corselet et les élylres sont ponctués, ces dernières ont des côtes peu élevées, mais mieux marquées. Genre Listronyx. — (De ylarpav , râteau et ovy^ , ongle. ) — Ce genre vient encore se placer dans la division qui renferme les Serica de Mac-Leay; il est très-voisin du précédent pour la forme; mais il se dislingue de tous les Mélolonthides connus par les crochets de ses tarses qui sont dentés en scie et par le quatrième article de ses antennes portant à sa base un long rameau dirigé en arrière. Voici ses principaux caractères : Chaperon saillant. Labre grand, échanché au milieu. Anten- nes de neuf articles, dont|les cinq derniers en feuillets grêles et beaucoup plus longs que les quatre premiers réunis. Patte? assez grandes à tarses très-allongés, grêles, terminés par deux crochets égaux, courbés et dentés en scie en dessous. 12. Listronyx nigriceps, — Long de 12 et demi et large de 5 millim. — Allongé, d'un jaune pale luisant. Tête noire, avec le chaperon seulement brunâtre. Corselet transversal. Eljtres striées avec des points enfonces dans chaque strie. — Cette es- pèce a les plus grands rapports avec le Melolonlha iestacea , Fab, Oliv,, qui vient de la Torre-de-Feu, TRAVAUX INÉDITS. 3o3 i3. Dorcus femoralis. — Long de i8 et large de 7 milli- mètres, d'un noir terne, entièrement couvert de gros poiiils enfoncés, avec les côtés du corselet et des élytres d'une couleur jaune brunâtre , produite par un très-fin duvet, remplissant les points enfoncés. Pattes noires , avec les cuisses d'un rouge fauve vif. ^ Ce genre Dorcus a été établi par Mac-Leay ( Horœ EntO'- mologicœ , édit. Lequicn , p. 1 1 et 24 )• H avait été déjà dis- tingué par les entomologistes allemands, mais non caractérisé. A cette occasion Mac-Leay cite un passage de Latreille , qu'il serait à désirer que les entomologistes collecteurs sussent par cœur, et qu'on ne saurait trop reproduire. Voici ce passage : A l'article Ocydrome du nouveau Dictionnaire d'histoire na- turelle, t. XXIII, p. 129, Latreille dit : « Je remarque que plusieurs naturalistes s'empressent , comme par anticipation titulaire, de donner des noms à quelques coupes qui leur pa- raissent devoir former de nouveaux genres , sans se donner la peine d'en établir les caractères. Ce ne sont que de simples indications et qui n'imposent aucune loi. i4« Cylydrorhinus tessellalus» — Long de 16 et large de 6 1/2 millimètres, corps épais, ovalaire , brun , couvert d'un duvet couché , très-serré, de couleur cuivreuse, qui lui donne un aspect soyeux. Rostre caréné au milieu , j>yant des raies blanches, produites par un fin duvet. Verlex blanchâtre. Corselet transverse, à bords arrondis et un peu relevés , aplati et un peu inégal en dessus , avec les côtés en dessous et une bande parallèle aux bords , en dessus , d'un blanc s.oyeux , produit par des poils. Ecussou petit , blanc. Ëlytres ovales , pointues en arrière , ayant chacune quatre ou cinq côtes puu élevées, couvertes du duvet jaunâtre cuivreux dont toutrinsictc est revêtu. Suture et bord externe d'un blanc assez vif; dés taches presque carrées, d'un noir verdâtre entre les côtes éle- vées. Côtés des élylres noir-vtrdâties , avec quelques taches et le bord externe blancs. Dessous brun foncé, avec des taches blanchâtres prodint( s par du duvet. Pattes Drunts , couvertes de duvet jaunâtre cuivreux j tranche externe des cuisses et de§ jambes blanches. 3o4 TRAVAUX INÉDltà. Ce genre a ëtc établi par nous ( Voyage autour du monde delà Coquille^ Zool.^i, II, part. 2, i'*^div., pag. 119), sur un insecle que nous pensions provenir de la Nouvelle-Hollande, mais qui vient réellement des îles Malouines , comme nous nous en sommes assuré depuis, et comme Tanalogie pouvait le faire penser, car il a les plus grands rapports avec celui-ci. Près de notre genre Cylfdrorhtnus, vient se placer celui que M. Schœnherr a établi sous le nom de Lislroderes, Celui-ci se distingue par sa trompe plus effilée , par ses antennes , dont les 4*> 5^î 6® et 7* articles sont brusquement beaucoup plus courts que les deux précédons , globuleux, à peine aussi longs que larges , tandis que chez les Çflydrorhinus, ces mêmes ar- ticles sont encore obconiques et plus longs que larges , quoique diminuant graduellement de longueur. Notre acquisition a en- richi ce genre de trois espèces des plus intéressantes. i5. histroderes juli>ipcs, — Long de 17 et large de 7 milli- ïnètres. Noir , un peu luisant. Tète et corselet très-finement ponctués. Rostre épais, arrondi, sans côtes ni sillonsj un très- petit point enfoncé au milieu du front , entre les yeux. Corse- let plus large que long , arrondi de chaque côté , tronqué droit en avant et en arrière. Elytres plus longues que le corselet à la base, ovalaires, élargies au milieu, ayant chacune neuf stries , formées de gros points enfoncés. Pattes d'un rouge fauve vif, avec les genoux, l'extrémité des jambes et les tarses, noirs; des poils noirs^ assez longs et serrés sous les jambes. Coll. de M. Reiche. 16. Listroderes vittaius . — Long de 10 et large de4 1/2 mil- limètres. INoir, assez luisant. Rostre assez allongé , ponctué , garni de duvet blanchâtre. Corcelet plus large que long , for- tement élargi au milieu, ayant même , un peu en arrière, une saillie assez forte ; brusquement échancré derrière cntte saillie, couvert de points enfoncés et ayant de chaque côté une large bande blanche, produite par des poils raides, courts et cou- ches. Elytres un peu plus larges que le corselet, ayant chacune •quatre côtes assez saillantes, en y comprenant la suture , entre lesquelles on voIl*^deux lignes de points enfonces. L'intervalle •entre la suture et la première côte et celui qui est limité par TBAVADX INÉniTS. 3o5 Ja4^, ou le bord externe , garnis de duvet blanc et produisant ainsi deux larges rubans blancs qui se confondent à rexlrémilé des clytres , laquelle est assez pointue. Côtés des élytres of- frant trois rangs de forts points enfoncés. Dessous et pattes noirs , "^ponctués , garnis de poils blancs assez clairsemés. — • Coll. de M. Reiche. 17. Listroderes griseus. — Long de 1 1 et large de Smillimè- très. Noir, avec le dessus du corps couvert d'un fin duvet gris- jaunâtre très-serré. Rostre assez épais, ayant au milieu une forte carène élevée, qui se termine à un gros point enfoncé placé en- tre les yeux , et de chaque côté une autre carène élevée , se rapprochant de la médiane , en haut , mais ne la touchant pas. Corcelet presque aussi large que les éiylres, plus large que long , rétréci en avant , assez brusquement élargi ensuite, ar- rondi sur les côtés et de nouveau rétréci en arrière. Son disque est inégal et présente plusieurs fosettes mal limitées; mais il n'a pas de sillon au milieu. Ëcusson petit, couvert de duvet gris cendré. Elytres allongées , presque parallèles jusqu'aux deux tiers de leur longueur, rétrécies ensuite et arrondies au bout» Le duvet qui les couvre est d'un gris jaunâtre cuivreux. Elles ont des stries produites par de forts points enfoncés , remplis de dnvet J l'intervalle entre chaque point enfoncé est occupé par du duvet cendré , ce qui produit dans l'aspect général de Tinsecle , de petites lignes de points gris-blanchâlres. Elles ont en arrière quelques faibles bosses , à l'endroit oii elles se pen- chent. Les pattes sont noires , les jambes et les tarses sont gar- nis de duvet jaunâtre. Cette espèce se rapproche beaucoup du Listroderes costi-* roslris de Schœnherr, mais elle s'en distingue par les trois côtés de son bec qui vont en convergeant , tandis qu'elles sont parallèles chez le cosùrostris , par son corselet plus^large et par sa taille beaucoup plus grande. 1 Note sur les Stélides, par M. Maximilien Spinola. ' Les Slélis sont des Apiaires qui ressemblent beaucoup aux Anlhidies. Elles en diffèrent par l'absence des soies sous le ventre. Ce caractère très-apparent a fait croire que ces insectes ao 3o6 TnAVAUX INÉDITS. dépourvus d'un moyen de transporter le pollen dont ils ont besoin pour nourrir leur progéniture , étaient nécessaire- ment des Parasites. J'avais depuis long-temps des doutes sur la solidité de cette conjecture, car il me semblait que les faits démontrés prouvaient seulement que les Stélis ne pouvaient pas charrier le pollen de la même manière que les Anthidles } mais il ne s'ensuivait pas, à mon avis, qu'ils n'eussent aucun autre moyen d'effectuer ce transport. Mes soupçons ont été confirmés tout récemment , par l'examen d'un individu femelle de la Stelis aterima. Il a été recueilli dans les environs de Genève , par iVI. Chevrier , qui me l'a envoyé avec beaucoup d'autres Hyménoptères de la même lo- calité. Cet individu m'a offert les extrémités des deux tarses intermédiaires et du postérieur de gauche, grossies, allongées et présentant un aspect singulièrement anormal. Ma mauvaise vue me fit d'abord soupt^onner l'existence de quelque mon- struosité accidentelle. Mais ayant eu recours à de bons auxi- liaires, j'ai reconnu aisément que l'anormalilé apparente était due à l'adhérence d'un corps étranger à l'extrémité de chaque tarse. Ces corps sont des petites squamules triangulaires, noi- râtres , à rebords pâles et traslucides. Ils sont fixés , par l'an- gle de la base , entre les deux crochets du cinquième article des tarses et la pelote charnue et veloutée qui existe au des- sous de ces crochets. De chacun des deux angles extérieurs , on voit partir un petit filet blanchâtre qui supporte une pièce plus grande que la squamule, d'une subtance visiblement moins solide , d'une belle couleur jaune, en lamelle oblongue et no- tablement granuleuse. JS'osant rien décider à moi seul, j'ai soumis l'examen de ce curieux individu à M. Gêné qui s'est arrêté deux jours à Cents, en se rendant de Turin au congrès scientifique de Pise, à M. Sassi, professeur de botanique à l'université de Gênes, et successivement à M. d'Ontbres , ministre protestant , botaniste et herborisaleur très-instruit. Ces trois messieurs ont été d'accord avec moi sur la nature végétale de ces corps étmngers, ils ont également reconnu une anthère pollinifère, probablement un peu aplatie et dé- formée, dans la pièce lamelliforme, jaune, tendre et granu» 1 TRAVAUX INÉDITS. So'J Icuse. M. Sassi a cru même pouvoir afTirmcr que celle pièce avait apparlcnue à une plante de la famille des Orchidées et peut-être à une espèce d'Orchis. Le fait que j'avais présumé m'a paru dès-lors assez bien conslaté et j'ai songé de suite aux conséquences qu'on pouvait en tirer. Elles seraient bien insi- gnifiantes si l'expérience eut confirmé les présomptions oppo- sées, et si on eût trouvé réellement des Stélis parasites dans les nids des Anlhidies. Il aurait fallu alors attribuer l'accident dont je parle à un hasard tout-à-fait inconcevable , el il aurait fallu renoncer à en donner une explication quelconque. Mais dans le cas contraire, qui est le seul dont j'aie connaissance , il me semble qu'il faudrait penser que les Stélis peuvent ne pas ùre des Parasites , que les anthères enlières qu'elles char- rient peuvent servir à la sustentation de leurs larves , qu'elles emportent toute l'anthère parce qu'elles n'auraient en aucun moyen de transporter le pollen , quand même elles auraient pu le détacher préalablement , et enfin , que loin d'être oisives dans leurs retraites, elles y ont d'autant plus à faire, que le pollen charrié est plus loin d'avoir reçu la dernière main. Torassa, près Gènes, le Q octobre looû. , \ i ,• NoDVEAU Brachine du Sénégal , décrit par M. MAHCîrJJsL Brachlnus Sen^illei. — Teslaceus ^ elytris subcostatis , nigris, margine laterali postice denliculati, macula disci rolundata , altéra humerali apicalique margine coherenti , testaceis. — Long. : 17. Larg. : 8 mill. Je dédie cette belle espèce à mon respectable ami M. Au- dinet-Serville , comme un faible hommage de respect et, de gratitude. Elle sera figurée et décrite avec détail dans le Ma^^ gasin de Zoologie. Nouveau Carabe d'Espagne , décrit par M. H. Gory. Ce curieux et bel insecte a été trouvé très-communément par le voyageur d'Eyrolle, en mai et juin , le long des ruis- seaux qui descendent de la rivière de Peinache , en Galicie. M. Gory nous en envoie la description et la figure pour le Magasin de Zoologie : en alleadant qu'elles paraissent, nous 3o8 donnons, pour lui faire prendre date, la phrase diagnostique suivante qui précède sa dexriplion. Carabus galicianus ^ Gorj. — C. oblongo-ovatus; supra nigro violaceo-obscurus , elytris sub-depressis , costis tribus elevalis , interstitiis punctis minutissimis elevatis cum linea longitudinal! ; corpore subtiis nigro- violaceo, femoribus rufis. —Long. : 10 lig. Larg. : 3 lig. 1/2. Description d'une seconde espèce du genre Ega^ de M. Dela- porte, carabique de la cohorte des Subulipalpes , de La- treille , par M. Ghevrolat. Ega Sallei , Ghevrolat. — Rubidus , antennis tricoloribus (basi rubidis, média parte flavis apicequenigris). Elytris brun- neis , nitidis , antice semisulcatis , gibbosis , dein transversini late unisulcatis, singulis cum notuia âlba ullrà médium. Il paraît se rapprocher beaucoup de VEga formicaria que M. Buquet a reçu de Gaïenne ; noire espèce a été trouvée le 1*' octobre, par M. Auguste Salle, aux environs de la Nouvelle- Orléans, sur les bords d'un fossé plein d'eau. Ils courent très- vite sur la boue. Get insecte sera figuré et décrit plus en détail dans le Magasin de zoologie. II. ANALYSES D'OUVRAGES NOUVEAUX. rîYNOPSIS VERTESHATORUM SYSTEMATIS , a Carolo L. BoNAPARTE, Muxiniani principe, S. L. S , etc., etc. Societati Linnœange exhibiti die sepliina nov. 1837. Cet important travail, que nous recevons à l'instant , forme îme petite brochure in-8° de 3o pages. Nous avons publié la )remière partie , relative aux Mammifères , dans cetle 'îeffue en i838, époque oii le prince adressa son manuscrit ncore inédit à l'Académie des sciences. Nous trouvons dans .1 publication qui nous est adressée une modification qu'il est nportant de signaler; c'est que Tauteur, adoptant les idées de l. Jourdan de Ljon, divise sa première siriedcsMinDinifères , • elle des Flacenlalia^ en deux sectioTis, les Educabilia compre- ,tant les Primates ^ Ferœ j Pitiiup:nlia , Ccie , Bclluœ et Pc- ANALYSES d'oUVRAGES NOUVEAUX. 3o^ ^ora , cl les Ineducabilia comprenant les BriUa, Cliciroptera^ Bestiœ et Glircs. La distribution des trois antres classes de vertèbres n'ayant pas*élé publiée dans celte Bei^iic , nous allons en donner une idée à nos lecteurs , en présentant seulement les tableaux d'in- troduction de chacune d'elles. CLASSÏS IL — AVES, — Animaliavertebmla sanguine ca- lido, circulatione duplici , ovipara, volalilia ; pulmones bini indivisi , cribrosi, costis adhaîrentes ; cor biloculare, biauri- tum ; roslrum corneum , dentibus destilutum ; corpus plumo» sum ; sternum fere in omnibus carinatum ; os furculae ; alae pedesque duo SuBGLASsis 1. — Tncessores. — Digilus poslicus eodem piano ac aiiteriores inserlus, lotus solo insistens , constriclor. Monogamœ fera omnes : pullorum inertium altrices, 1. Psitlaci. — Digiti bini anlici , binique postici ; roslrum aduncum , cerigerum ad basim. 2. AccipUres. — Digili Ires antici , unus posticus; roslrum aduncum, cerigerum ad basim; nares patulœ ; ungues re- traclilrs. 3. Passeres. — Digiti , vel très anlici unusqae poslicus ,' vel bini antici binique postici ; roslrum nec aduncum nec ce- rigerum. 4- Columbœ. — Digiti 1res anlici , unus poslicus ; roslrum fornicalum ceromate molli tuniescenli ad basim. SuBCLASsis H. — Grallatores. — Digitus poslicus altius tarso inserlus qu^m anlici, parum vel nihil solo insislens , minime conslrictor, aut nullus. Polj'gamœ plerœ : pullorum vifacium ediicatrices. 5. Gallinœ. — Tarsi lereles , validi, breviculi : libiœ lo- tœ plumosœ : roslrum brève , fornicalum. 6. Slrutliiones. — Tarsi lereles , validi, longi : tibise se- minudae; roslrum médiocre, crassiculum : sternum haud cari- natum ! alae impennes ! 7- Grallœ, — Tarsi lereles , tenues, elongali ; tibiœ fera semper seminudaej rostrum ut plurimum dougatum. 5lO ANALYSE b'oUVRAGES NOUVEAUX. 8. Anseres. — Tarsi compressi , brèves ; tibi» fere semper seniinudse ; pedes palniali. CLASSIS III.— AMPHTBIA. — Animalia vertebrata, san- guine frigido, circulalione duplici , imperfecta , ovipara* aut •Dvovivipara ; pulmones bini vel unus , liberi; cor bilocularc vel uniloculare , biauritum ; dentés fere in omnibus ; corpus vel calaphraclum , vel sqiiamosum , vel nudum. SuBCLASSis I. — MoNOPNOA. — Respiratio ope pulmonum lanlum ; metamorphosis nulla : corpus plus minus vestitum ; condylus occipitalis simplex : pénis : copulatio insista : ova 'fernstacea . aut coriacea. Seclio. I. — Rhizodonta. — Dentés infixi ( maxillarum sîve alveolis sive sulco commun! injuncti ) ; labia libéra nulla ; lingua adnata ; os tympanicum cum cranio concretum ; coslae dislinclae ; artus quatuor; pénis simplex ; anus longitudinalis. î. Ornitkosauri. — Pedes telradactyli ; antici digilo quarto enormiter elongato ( rcembranam alarem expansam ad susti- nendam idoneo. ) — . Fossiles, ^rei. 2. Emydosauri. — Pedes digitati, antici pentadactyli, pos- lici tetradaclyli , palmati vel scmipalmati. — Fluviatiles. 3. Enaliosauri. — Pedes brèves pinniformes (permullis ossiculis conflati nt in Celé. ) — Fossiles. — Marini. Sectio 2. — Testudinata. — Corpus clausura in tbeca bi- yalvi , supra a costis concretis constituta , infra a sterno ; os lympani^cum cranio connatum ; dentés uulli ; lingua adnata ; oennis simplex ; artus quatuor. 4- Chelonii. — Corpus reversum ? testeum. Sectio 3. — Reptili A. —Corpus squamosum ; costse dis- 'tinctae , truncum fere tolum compleclentes ; os tympani libe- rum ; cranium suturatum ; dentés in maxillis non inserti ; lingua libéra; labia adpressa , margine libéra; pénis duplex ; anus transversus. 5. Saurii. — Rictus haud dilatabilis ; mandibulge rami ad apicem per symphysim juncti; os tympani mobile ; ossa fa- ciei concreta, immobilia ; oculi patentes; artus quatuor, quandoque abortivi; sternum brève; claviculae; pulmones duo. — Terrestres. ANALYSE d'ouvrages NOTJVEAOS:. Zlï 6. Ophidii. — Rictus cîilalabilis ; mandibulae ramî ad api- ccin liga mentis coiuiexi ; os lyitipaiii sallein mobile : ociili pa- tentes; pedes, claviculae, sternum, pelvis, tertia palpebra , tympanum , nulli ; pulmo aller abortivus vel nuUus , lingua angustissiraa, bipartita, vibralilis, basi vaginata ; corpus prœ- longum , teres. 7. Saurophidii. — Rictus haud dilatabib's ; mandibulœ rami ad apicem par sympbysira juncti ; os tympani cum cranio connatum, oblique pronum ; oculi parvi , sub cute latentes; tympanum nullum ; corpus squamarura rudimentis annula- tim cavatum ; artus plerumque vel duo vel nulli ; pulrao uni— eus altero abortivo ; lingua lanceolata , depressa , bifida , non vaginata. SuBCLASsis II. — DiPNOA. — Rcspifatio ope pulmonum sî- mulque branchiarum in prima saltera viiae periodo ; raetamor- phosis in pluribus ; corpus , vix paucissimis exceptis , nudura ; condylus occipilalis duplex; pénis nulUis; copulatio vel ex contactu tantum , vel nulla ; ova membranacea. Sectio 4* — Batrachia. — Costae imperfectae ; lingua carnosa /adnata. 8. Batrachophidii. — Metamorpbosî vix obnoxia; bran- di iœ e va nidae ; os tympani cum cranio connatum; corpus apo- dum , ecaudatum ; anus terminalis , rotundus. g. Ranœ. — Metamorphosi obnoxia; brancbiae (in'larvîs tantum , operculat») deciduae ; pedes quatuor. 10. Ichthyodi, — Metamorphosi non obnoxia; brancbiae persistentes ; anus longitudinalis ; pedes quatuor vel duo. CLASSIS IV.— PISCES. — Animalia vertebratalsine pul- mouibus , brancbiisrespirantia, sanguine frigido , rnbro , f»vi- para vel ovovivipara, natantia ; cor uniloculare , uniauritum ; dentés fere in omnibus ; corpus vel squamosum , vel tuberciy- losum , vel nudum ; collum nullum ; pinnae loco artuum. Sdbclassis I. — Elasmobranchii. — Brancbige fixrc, haud operculatœ , lamellares , radiis verlicalibus paucis rarisque su- perextensam membranam mucoso-vascularem minute plicatam sustincnlibus ; oranium non suturatum. — Copula gaudent. Sectio. 1 , — Flagiostomi. — S(e!eUuii carlilagineum gra- 3l2t ANA1.YSE d'oDVRAGES NOUVEAUX. nulosum ; ossa maxillaria et intermaxillaria connata ; carlîla- gines labiales in pluribus ; dentés maxillis non infixi , sed cule tantum adjuncli , cum eaque nutenles ; os transversum, latum ; corpus aut tiiberculatum aut niidum. 1. Selacha. — Branchiœ penilus fixae; fissuris utrinque 5-7. 2. Holocephala. — Branchise in marginum parte tantum fixae; foraminibus quinque interioribus in fundo fissurce utrin- que unicœ ; operculo tantum abortivo , sub cute lalenti ; maxil- 3a cum cranio connata. SuBCLAssis II. — LopHOBRANCHii. — Braxicbiae liber» , oper- culatœ, palmiformes , radio verticali uno palmato in singulis arcubus ; operculum unicum magnum , membrana indique obseralum, parvo tantum juxta nucbam foramine relicto ; cranium sutura tum. Sectio 2. — Syngnathi. — Sceletum fibroso-osseum ; maxillae perfeclœ , liberae. 3. Osleodermi. — Corpus loricatum , angulosum. SuBCLASsis III. — PoMATOBRANCHii. — Branchiae liberae, operculatœ , pectiniformes , radiis scilicet verlicalibus numc- rosis in forraam peclinis compositis , horizontalique lamellu- larum duplici série infra supraque pectinulatis ; cranium sutu- ratum. Seclio 3. — Plectognathi. — Sceletum fibroso-cartilagi- neum; maxillae impeifectae , non liberae ; opercula , sub cule latentia , fissura brancbialis utrinque parva. 4. SclerodermL — Dentés distincti. 5. Gjmnodontes. — Rostrum corneum intrinsece laraino- sum, loco dentiura. Seclio 4* — MiCROGNATHi. — Sceletum cartilagineum gra- nulosum, processibus transversis osseis; vomer cum cartila- ginibus fronlalibus protraclum , maxilla parva , rudimentaria. 6. Sturiones. — Os labiis carnosis exiguum , retractile. Sectio 5. — Teleostomi. — Sceletum fibroso-osseum ; maxillae perfeclœ, liberœ; corpus plerumque squamosum. 7. Ganoidei. — Squamae cortice vitreo, stratis infra lamel- laribus , integris , vel denticulalis , subpositis. [ ÇOCIÉTÉS SAVANTES. 3l3 8. Ctcnoidci, — Squamae asperœ , margîne poslico ciliato slratis laintllaribus denliculalis subpositis. g. Cycloidei. — Squamae laeves , stralis lamellaribiis inte- gcrrimis , subpositis. SuBCLASSis IV. — Mabsipobranchii. — Branchiœ fixse, haud operculatœ, bursiformcs, radiis vix ullis superextensa mem- brana mucoso-vasculari contectis : craniiim non suturatum. Sectio 6. — CîCLosTOMi. — Sceletum membranaceo-carti- laginenm; maxill» connatae ; dentés nutantes; corpus nudum. 10, Helminthoidei. — Os annulare , carnoso labio suctorio. Ces tableaux sont suivis chacun d'un index des familles et sous-familles offrant l'arrangement de ces groupes , mais ne donnant pas leurs caractères distinctifs. Comme on peut le voir par les tableaux que nous reproduisons , la classification du prince Bonaparte groupe les quatre classes des vertébrés d'une manière très-naturelle, c'est un travail qui fait honneur à son auteur, en témoignant de ses profondes connaissances zoolo- giques, et qui sera très-utile à la science. (G. -M.) Essai sur les Carahlques du département de la Somme , par M. J. Garnïer. — In-8° , Abbeville , imprim. de Boullan- ger. — i856 ( 84 pag- ) Entomologie du département de la Somme, par M. J. Gar- nïer. — Abbeville , Boulanger , édit. du Mémorial, rue des Teinturiers ,53. — i858, in-8" ( i3 pag.) Nous ne connaissons ces deux ouvrages que par leurs titres; dès qu'ils nous seront parvenus, nous en donnerons une analyse, III. SOCIÉTÉS SAVAXTES. Académie royale des sciences de Paris. Séanccdu 7 octobre iSSg. — M. Lesueur présente plusieurs dessins représentant des vessies auxiliaires qu'il a découvertes chez plusieurs Emydes. Voici la note jointe à ces dessins. « Les deux vessies que représentent les dessins que je mets sous les yeux derAcadémie, sont toul-à-fait distinctes de la vessie urinairc. Je les ai observées sur douze espèces vivant dans ;S!4 SOCIÉTÉS SAVANTE3Î (les fleuves et les rivières de l'Amérique du Nord, et appartenant au genre Emyde. » Je désigne ces vessies sous le nom de lombaires, à cause de leur position vers la région des lombes. » Ces vessies sont au nombre de deux , et situées une de jihaquc côté du rectum ; elles communiquent avec le cloaque chacune par un large canal , et peuvent se remplir d'air ou il'eau, quand on introduit Tun ou l'autre par l'anus. » Perrault avait bien aperçu ces vessies chez de petites tor- tues d'eau, et en a dit un mot dans une simple note , insérée 4a n s les Mémoires de V Académie Royale des Sciences (de- puis 1666 à 1669, t. m , 3« partie ). » €es vessies manquent dans la Tortue gopher ( T. Poly^ ^henms ) qui est une tortue essentiellement terrestre , et dans .les Trionyx , dont les habitudes sont tout-à-fait opposées et ^ui vivent au fond des eaux. ^, îf J'ai cru devoir rassembler tous les faits et réunir toutes mes observations sur cette singulière organisation, et les consi- gner dans un travail particulier, auquel seront joints les divers dessins que j'ai l'honneur de présenter aujourd'hui ; ils con- stateront l'existence de ces vessies , et viendront à l'appui de l'observation de Perrault. Ce travail sera joint à celui que je me propose -de publier sur les Tortues d'Amérique, dont je joins ici les premières épreuves. » Séance du i4 octobre, — Rien sur la Zoologie. Séance du 21 octobre. — M. Guy on , médecin en chef de l'armée d'Afrique, adresse des observations sur l'albinisme partiel , maladie qui attaque les indigènes et les étrangers en Algérie ; il envoie un dessin représentant un Arabe couvert de taches blanches, d'un coté seulement. M. De Quatre fages , professeur de Zoologie à la Faculté des Sciences de Toulouse, lit un travail intitulé : Mémoire sur un Pigeon monstrueux du genre Déradelphe ( Isid. Geoff. Saint - Hiiaire ). Déradelphe sjnanencéphale , Nob. — Le monstre décrit par M. De Quatrefages résulte de l'accole- ment, par les parties antérieures, de deux pigeons femelles. Xes corps sont bien distincts , mais les cous, séparés dans toute SOCIÉTÉS SAVANTES. 3l5 leur étendue (Déradelphe) , aboutissent à une tête unique qui manque d*encéphale. Les quatre membres sont bien conformés et placés assez symétriquement des deux côtés des colonnes vertébrales. M. De Qualrefages a décrit avec le plus grand soin les dispositions anatomiques résultant de celte fusion de deux germes. Voici les principales : L'œsophage est simple , il ofiFre en arrière et en avant deux fentes qui ne sont autre chose que les glottes antérieure et postérieure , arrêtées dans leur déve- loppement. Il aboutit à un estomac unique, mais bilobé, auquel succède un intestin simple d'abord , mais qui se bifurque un peu au dessous des canaux hépatiques. Les foies, les reins ^ les ovaires, sont en nombre double et bien distincts. Le pan- créas est simple. Les systèmes respiratoire et circulatoire sont doubles et placés l'un antérieurement, l'autre postérieurement, d'où il résulte que les organes centraux (cœur, trachée-artère) reçoivent des aboutissans (vaisseaux pulmonaires, bronches) qui appartiennent par moitié à chacun des aboutissans. Les cloisons antérieure et postérieure de leur poitrine présentent la même dis- positions. On trouve au centre deux sternums réguliers , aux- quels aboutissent les os ordinaires, mais provenant, par moitié pour chaque sternum, de chacun des deux pigeons accidentelle- ment réunis. Des figures détaillées, dessinées par l'auteur, accom- pagnent et rendent plus saisissables ces détails anatomiques. M. De Quatrefages a fait remarquer avec quelle facilité les lois découvertes par les tératologistes de nos jours , expli- quaient les phénomènes présentés par ce cas , un des plus compliqués que puisse ofifrir la tératologie. Il a montré que dans les monstres doubles, comme chez les individus simples, l'aneucéphalie se présentait accompagnée d'autres arrêts de dé- veloppement : que ceux— ci étaient plus particulièrement à l'extrémité des organes ou des systèmes d'organes , tandis que les monstruosités contraires se montraient au centre seulement. Il a signalé de nombreuses applications de la loi de balance- ment des organes. Enfin , il a essayé de déterminer à quelle époque de l'incubalion avait eu lieu la rencontre et la fusion des germes* Guidé par les arrêts de développement que pré- 5l6 SOCIÉTÉS SAVANTES. seiilait le sujet de robservation , il a pu assigner d'une ma- nière approximative la période comprise entre la 26'' et 28® heure, comme celle qui a dû voir s'accomplir le phénomène. Séance du 28 octobre. — M. Duméril lit plusieurs rapports sur diverses lettres que M. Vallot a adressées à l'académie au sujet de la synonymie des insectes ou de l'observation de leurs mœurs. L'houorahle rapporteur, tout en rendant justice au la- lent consciencieux de M. Vallot, montre que ce naturaliste a donné comme nouvelles et inconnues des observations consi- gnées dans la science. Il pense que M. Vallot ne possède pas les ouvrages modernes dans lesquels on trouve les faits qu'il a donnés de bonne foi comme nouveaux. Le même académicien lit ensuite un rapport sur le travail de M. Gervais, intitulé Mémoire sur un nouçfeau genre de mj^ riapodes recueilli à Paris , ai^ec des additions à un précédent mémoire sur les animaux de cette classe. Comme nous avons donné une analyse étendue do ce travail dans le numéro pré- cédent (pag. 279), nous nous bornerons à faire connaître les conclusions suivantes du rapport de M. Duméril. a Dans le travail particulier dont nous rendons compte, M. Gervais continue sa monographie en faisant connaître plu- sieurs espèces nouvelles qu'il a découvertes depuis, et en par- ticulier une très-petite espèce _, si remarquable par ses formes et sa structure, qu'il a cru devoir en former un genre qu'il nomme Scolopendrelle , parce que c'est une Scolopendre en miniature qui n'a que dix paires de pattes, et comme chacun des anneaux porte en dessus deux petites espèces de crochets recourbés, l'auteur l'a désignée sous le nom spécifique de no- tacanihe. Il faudrait entrer dans la description comparée de ce genre avec ceux de la même famille, pour faire bien valoir les raisons qui ont porté M, Gervais ù la distinction qu'il pro- pose et qui nous paraissent très - plausibles si l'animal est adulte. D'ailleurs M. Gervais est un observateur zélé, patient et très-exact. Tout ce qu'il a publié jusqu'ici dans ses recher- ches d'histoire naturelle sur des matières très- variées , lui a mérité l'estime et la confiance des naturalistes. Nous croyons devoir prier l'académie de l'encourager dans ses travaux en NOUVELLES. 3l7 l'engageant à les poursuivre ; car les monographies sont deve- nues mainlenaut une des plus heureuses directions de l'histoire naturelle et même une nécessité pour la science, h NOUVELLES. A M. le Directeur de la Revue Zoologique. Monsieur , — Le numéro de la Revue Zoologique de sep- tembre dernier contient un article au sujet du Species général, des Coquilles vii>antes que je publie, veuillez bien ^ je vous prie, insérer dans un prochain numéro, ma réponse aux ob- servations contenues dans cet article. D'abord, pour procéder avec ordre, l'auteur de ces obser- vations, tout en louant la correction du dessin de mes plan- ches , trouve que les tons du coloriage sont trop vifs , et qu'ils embellissent quelquefois la nature, au point de la faire mé- connaître. Je répondrai , à ce sujet, qu'ayant à ma disposition les deux plus belles collections de Paris , celles du Muséum et du prince Masséna , je puis choisir pour mes planches les in- dividus les plus frais et les plus brillans, et qu'il doit arriver nécessairement que la coloration n'en paraît pas tou».-à-fait exacte aux amateurs qui ne possèdent , en général , que des individus moins frais , ou même quelquefois usés et polis par les marchands. Mais le reproche que l'auteur de l'article considère comme le plus grave, et qui me semble encore peu fondé; c'est d'a- dopter pour les espèces nouvelles de la collection du Muséum, des noms donnés par M. Valenciennes. Ces noms, dit l'auteur de l'article , ne peuvent être reçus par les conchjliologues , puisqu'on ne les trouve encore publiés dans aucun ouvrage. Mais quand une coquille est bien décrite, quelle importance peul-ou attacher à ce qu'elle soit appelée d'une façon plutôt que d'une autre? Est-ce parce que Lainarck a nommé telle co- quille , Cérite cuiller , telle autre , Porcelaine rat, telle autre encore, Turbinelle articluuid ou Pyrule trompelte, que sa célèbre collection a tant de prix, ou bien, parce que les co- quilles qu'il lui a plu de désigner ainsi , sont parfaitement classées parmi les genres où il les a fait entrer? Je ne tiens pas 3 1 8 NOUVELLES. le moins du monde à donner moi-même des noms aux espèces nouelles que je publie, et si MM. les amateurs qui en pos- sèdent quelques unes dans leurs collections , leur ont assigné des noms, et qu'ils veuillent bien me les communiquer, je m'empresserai de les adopter et de les publier dans mon ouvrage. Pour en revenir à M. Valenciennes , l'auteur de l'article trouve qu'il y a abus de pouvoir à ce qu'un professeur de conchyliologie au Muséum, donne des noms aux coquilles non encore décrites qui font partie de la collection du Jardin-des- Planles. Eh ! tout au contraire, il entre dans les devoirs de ce professeur de nommer et de classer les collections qui lui sont confiées ! Est-ce là un exemple de désordre , comme le dit Tauteurde l'article, quand c'est une obligation imposée à chacun des .professeurs pour les objets relatifs aux sciences dont ils s'occupent diversement. Loin que ces noms ne* soient pas reçus en conchyliologie, il est permis de supposer que, servant à désigner les objets d'un collection nationale qui de- vient chaque jour plus riche , et qui , par conséquent , est destinée à servir de type à toutes les autres , ils seront géné^ ralement adoptés : néanmoins , comme le travail de M. Va- lenciennes ne peut être terminé de long-temps , ne me per- meltra-t-on pas d'en profiter d'avance , et d'en faire profiter les amateurs, jusqu'à mon antagoniste lui-même, à qui j'é- pargnerai ainsi la peine de chercher pour une espèce nouvelle nn nom auquel on doit , d'ailleurs , attacher assez peu d'im- portance. Le troisième grief qu'on me reproche, celui qui me touche le plus , et dont j'accepte seul toute la responsabilité , c'est d'avoir publié comme nouvelles , en adoptant les noms de M. Valenciennes , des espèces connues et déjà décrites. Si l'on se donne la peine de lire mon texte, on verra avec quelle scrupuleuse exactitude , et à )a suite de combien de vérifica- tions, je publie une espèce comme nouvelle, parce que je la crois véritablement telle , et je ne cesse de revenir dans tout le cours de mon ouvrage , sur cette malheureuse manie de donner des noms nouveaux. Les erreurs de ce genre sont , au NOUVELtES. 3 19 reste, difficiles à éviter, parce qu'il y a quelquefois dans leà individus d'une même espèce des différences si nol.nbles qu'il est impossible de suivre leurs analogies, si l'on n'a sous les yeux un grand nombre d'intermédiaires qui ramènent gra- duellement îïu type. Ce fait m'est constamment prouvé par la quantité de coquilles que le classement de mes espèces m'oblige d'examiner. Enfin, si, malgré tous mes soins, j'ai pu me tromper, que l'auleur de l'article veuille bien ne pas se contenter d'uny'e le crains , ainsi qu'il l'exprime ; mais qu'il me présente un fait bien articulé et bien positif, et jo lui saurai gré de m'avori^ fourni l'occasion de relever des erreurs que je tiens conscien- cieusement à réduire au plus petit nombre possible. Quant à l'inadvertance du mot latin Unedo , traduit par le mot français Arboisier , au lieu à* Arbousier , il est fâcheux pour moi que la quantité de coquilles que je fais quelquefois représenter sur mes planches, ne me laisse pas la possibilité de faire paraître à la fois le tixte et les figures; mais le temps qu'exige celte partie de mon travail, m'empêcherait de tenir la promesse que j'ai faite à mes souscripteurs, de donner régu- lièrement une livraison tous les mois. Si mon texte des Pleuro- tomes eût paru en même temps que les planches , on y aurait vu corrigée la faute d'impression qui s'est glissée dans le nom de la figure du Pleurotome Arbousier, — J'ai l'honneur , etc. L. KlENER. Avis. Les zoologistes apprendrons sans doute avec plaisir , que M. Follet , médecin de la marine à Rochefort , désire se défaire d'une riche collection zoologique. Cette collection , composée d'objets de la plus belle conservation, serait surtout précieuse pour une ville qui voudrait fonder un petit musée ; elle est formée d'Oiseaux , de Poissons , Crustacés , Coquilles et Insectes , provenant des Indes orientales , de Madagascar, du cap de Bonne-Espérance , des Se^cht lies , do Jav;i , Su- matra , etc, comme aussi d'objets de la mér du Sud , de la Nouvelle-Zélande et de l'Amérique méridionale; elle ren- feime plus de 3oo espèces d'oiseaux, parmi lesquels on peut citer V Argus i VEpimaques muitifit ^ le Paradis magnifique ^ 320 NOUVELLES. et 10 à 12 espèces nouvelles, 200 poissons ayant leur couleurs naturelles, comaie s'ils sorlaienl de l'eau. Ces poissons , des mers de l'Inde, sont remarquables parleur parfaite conserva- tion et le choix des individus, et lu plupart n'ont été décrits que récemment; il en est de même de 70 espèces de Crustacés ad- mirablement bien conservés et de belle taille, parmi lesquels on compte les genres Carpilie , Thalamite , Ranine^ Elise , Scjrllare, Pagure^ Birgue, Palémon, etc.; enfin, aSo espèces ou environ de Testacés et 5oo Insectes. La collection se composera d'un individu de chaque espèce ou de deux individus, au choix de l'acquéreur. S'adresser,, par lettres affranchies, à M. /'^oZ/e^ , médecin de la marine à llochefort ( Charente-Inférieure }. M. Fischer de Waldheim , le plus célèbre naturaliste de la Russie , vient de nous adresser son grand ouvrage, inti- tulé : Orychthographie du gouvernement de Moscou, publiée aux frais de la Société Impériale des naturalistes de Moscou et accompagnée de 62 planches et du portrait de l'auteur. C'est un travail plein de recherches statistiques , géologiques et palœontologiques , formant un beau volume in-folio. Le même savant a adressé aussi son Entomographie de la Russie, et diverses Notices fort intéressantes. Nous remercions M. Fi- scher de Waldheim pour le don précieux qu'il vient de nous faire, et nous donnerons incessamment une analyse de ces im- portans travaux. I^ouveaux membres admis dans la Société Cuvierienne. 474. M. GouLD, membre de diverses société savantes , à Boston. 175. M. Blaive , professeur du petit séiiiinaire , à Tonis. 476. M. Jules Bou&cier, propriétaire à Lyon. Trésenlés par M. Guénn-MéncvUln. NOVEMBRE 4 839. I. TRAVAUX INÉDITS. Nouvelle espèce européenne du genre Larus^ par M. le iMar- quis De Brème. Cet oiseau , Larus Geneï nob. , doit prendre place auprès du Larus Ridibundus ^ dont il se dislingue cependant par sa taille beaucoup plus forte , ainsi que par plusieurs caraclères bien tranchés dont voici les plus remarquables : Dos et scapulaires d'un bleu cendré très-clair \ dessous des ailes , bas du cou et toutes les parties inférieures d*un trè-- beau rose nuancé ; baguettes de la même couleur, plus foncées ; tarses et bec comparativement plus longs et plus forts, d*un rouge de carmin très- intense. Cette espèce remarquable a été reconnue comme entièrement nouvelle par les savans ormilho- logistes rassemblés dernièrement au Congrès de Pise , auxquels je Tai communiquée. Je me fais un plaisir et un devoir de la dédier à mon ami M. J. Gêné, en lui cédant le droit de dé- crire avec détail ce nouveau vertébré, et d'en enrichir la Faune de Sardaigne , à laquelle le savant professeur de Turin travaille avec ardeur. Note sur le genre Cygne , par R. P. Lesson. Cygne , Cygnus ^ Brisson , Meyer, Vieill., Swains. — An- sety Bonnalerre , Encj^cl. — Anas y L. Lalh, — Swans, Anglorum. Caraclères : Bec élargi , convexe , déprimé , large , arrondi, à base élargie et élevée , terminé, à la mandibule supérieure, par un crochet recourbé ; narines percées au milieu du bec ; joues nues ; tarses courts; pouce sans pinnulc ; cou très-long ; queue arrondie. Oùseri'alions : Oiseaux majestueux , pleins de grâces sur les étangs qu'ils fréquentent, ayant les mœurs des Oies et des Canards. 1° G. A BEC rouge, C, olor, — Mâle adulte: — Cygnus Tom, n. Année iSSg. ' 21 322 TRAVAUX INÉDITS. mansuetus , Willagb. el Ray. — Anas olor^ L. Gm. ; Eln., 91 3. — Anser cygnus, Encycl. 1 , ii-j. — Cygnus gibbus , Brechsl. — Anas olor, Lath., esp. 2. Rostro riibro , basi tu~ herculo carnoso nigro ; corpore albo. — Temm., man., 1 1 , 83o. Plumage blanc de neige ; bec rouge bordé de noir, surmonté d'un tubercule charnu. Pieds rouges. Trachée-artère parfai- tement droite. — Jeunes : constamment à plumage gris-en- fumé. — Femelle : plus petite , à cou plus mince, à tuber- cule plus petit. Mers de l'intérieur de l'Europe orientale, Temm. ? — Nord de l'Europe , rivages de la Suède méridionale , Nilson. — Mer Blanche et mer Glaciale ?? mer Noire , Nordman. 2° G. A BEC NOIR, C. ferus , Ray, Syn., p. i36 , Edwards, pi. i5o. --^ Anser cygnus^ Encycl. i, 107. — Ilooper des Anglais. -^ Anas cygnus ^ L. Lath., esp. 1. Rostro subcy- lindrico , atro ; cerajlaç'a; corpore albo, — Cygnus férus y Vf illugb. — Cygnus melanorhyncus , Meyer. — Cygnus musicus , Bechst., Temm., Man. 11 , 829 : Ch. Bonap. ; Nut- tal , t. 2 , p. 366. Bec demi-cylindrique, noir, jaune à la base et sur les côtés à partir des narines. Corps blanc. Pieds noirs. 20 rectrices à la queue. Trachée-artère formant un repli. — Jeunes à plumage gris. — Femelle plus petite. Nord des deux conlinens , cercle polaire , Islande, Japon. 3® G. INVARIABLE , C. immutabilis, — Polar-Swan des Anglais. — Yarrell., Zool. illust. Plumage blancs ; pieds gris. — Jeunes, à tout âge avec le plumage blanc pur. Baltique .• de passage sur les côles de l'Angleterre, depuis Edimbourg jusqu'à l'embouchure de la Tamise. 4** C. DE Bewick, C. Bewickii y — Yarrel, Trans. soc. Linn. XVI, p. 445. i83o. — Bull. Ferussac, t. XXïI , p. 127. — Blackwall , zool. Journ., 18, p. 189. — Wingate, Trans. north, p. i ; Bull. XXVI , p. 297, — Selby, illust. of ornith., t. VI , pi. 96. Richardson , Fauna , p. 465 ; Al- busj rostro nigro pone nares aurantiaco j rectricibus l8,/?e- dibusnigris. INuttal, t. 2 , p. 37a. TRAVAUX INÉDITS. Sa^. Bec demi-cylindrique, orangé à la base. Corps blanc , 18 rectrices à la queue. Pieds noirs. Nord des deux continens. Cercle polaire, peut-être du Spitzberg. 5» C. TROMPETTE, C. bucctnator, Ricbardson, Ann. bor. 11^ 464? albus } rostro tnto nigro el tuberculato } rçctrieibus a4 ; pedibus nigris. Nutlal , t. 2 , p. 370. Bec plus fort , plus déprimé que chez TOlor, et en partie noir, plumage blanc, trachée formant un coude sur le sternum. Des parties boréales de ^Amérique du nord. Terre neuve. Jusque par 61° 6<» C. ANAToÏDE, c. anatoides. — Vigors , Proc. 1, i5. Cygnus albus remigibus primariis ad apicem nigris ; rostro pedibusque rubris , illo lato, subdepresso , tubeiculo nudo, — • Coscoroba^ Molina , Chili , 2i3. — Anas coscoroba , Lath., esp. 7 ; rostro exlremo dilatato, rotundato ; corpore albo, Rostro pedib usque rubris ; oculi nigrù Plumage blanc , sommet des rémiges primaires noir. Bec et pieds rouges. Le bec déprimé , sans tuberculesr Extrémité méridionale de l'Amérique , dans les golfes et les canaux qui morcellent les terres de cette région. 7** C. A cou NOIR , C» nigricollis. — Anas Melanocory-^ phea , Molina , Chili , 21 3. — Anser nigricollis et melanoco'» rypkus y Encycl. i , 108. — Cygnus nigricollis ^ Vieill. — Anas melanocephala , Gui. — Anas nigricollis , Lath. esp. 3. Rostro rubro ; corpore albo; capïte colloque nigris Bougainville, Voy, 1770. — Pernetty, ^0/. i , 26. Corps blanc-luisant, la tête et la moitié supérieure du cou comprise d'un noir intense. Bec demi-cylindrique, rouge de sang dans sa moitié antérieure ; noirâtre dans le reste. Détroit de Magellan , îles Malouines et Plata , Patagonie et Terre de Feu. 8*» C. NOIR , C. atratus, —Vieillot , gai., pi. 286. — Anas atrata , Lath, esp. 4. Tola atra , margine alarum albo ; rostro rubescenti. — Anas plutonia , Schaw, mise, t. 3, pi. 108. -— Anser No^œ-HoUandice, Encycl. t. 188. Phil- lipp, 'voy, ch. IX.— Labillardière, Voyage à la recherche de La da4 TRAVAUX inédite; Pcroiise, planche en noir. — Lesson, Ornith., pi. 48 , fig. 1. Plumage entièrement noir, les six premières rémiges ex- ceptées qui sont blanches. Bec et peau nue de la base , rouge carminé , avec une barre transversale blanche. Trachée-artère droite comme dans le Oygnus olor» La terre de Diémen , les bords du détroit de Bass. Nota. Pour rendre ce travail plus complet, nous ajouterons aux citations de M. Lesson , celle du travail que M. De Blain- ville a inséré dans les comptes rendus de l'Académie des scien- ces, séance du 10 décembre i838, note analysée dans la Rei>ue Zoologique ^ décembre i838, p. 807. (^wdini Si\i Cygnus ana- toides , la synonymie qu'en donne M. Lesson , est en partie semblable à celle que MM. Gervais et Eydoux ont publiée dans la Zoologie de la Fai'orite , et dans notre Magasin de Zoologie, Année i836, cl. Il, pi. 62a 76, pag. 36. (G.-M.) Nouvelle espèce de Mollusque du genre Turbo de Linné , par M. KiENER. La magnifique espèce décrite par M. Kiener va être figurée dans le Magasin de Zoologie. En attendant que la planche soit coloriée , nous allons donner la phrase latine précédant la description que M. Kiener nous a adressée. Turbo Jourdani^ Kiener. — Testa ventricoso-conicâ , sub- tui binatâ , imperforalâ , lœvigatâ , epidermi brunneo-fulvâ ; spirâ conicoacutâ; anfractibus convexis rotuudatis , transver- sim tenue sulcalis irregularibus , longitudinaliler obliquis strialis ; sutura subcanaliculalâ separalis ; ultimo anfraclu ven- Iricoso , basi convexo ; aperlurâ rotundatâ obliqua, magna, i ilus argenteâ. — Hab. la Nouvelle-Hollande. — De la collec- tion de M. Jourdan. Nouvelle espèce de Pleurotoma décrite par M. E. Doumet , capitaine d'état-major , chevalier de la Légion-d'Hon- neur , etc. M. Doûraet nous adresse cette uouvelle espèce pour être figurée dans le Magasin de Zoologie. En attendant que le dessin de son Pleurotome soit gravé, nous donnerons la dia- gnose qui précède sa description. TRAVAUX INÉDITS. SsS Pleurotoma Deshayesii. — Testa elongato-lurrilâ , fusco flavcscente , flaminulis longiludinalibus et albescenlibus spar- sim nndulatâ; anfraclibus convexis , ad suturas vix depressis; exilibus sulcis , zonâque bicarinalâ et supernè complanatâ cinclis ; apertura oblongâ , albida ; labro subdentic.ulato , pro- fundè fisso ; caudâ longiusculâ , gracili , ad basim flexuosâ.— - Hab. ? sans doute les mers de la Chine , ayant été trouvé parmi diverses coquilles provenant de cette localité. Notes sur quelques Coléoptères recueillis en Galice , par le voyageur Deyrole , et description de trois espèces nouvelles, par M. H. Gory. M. Deyrole, qui a entrepris un voyage en Portugal , aux frais d'une société d'actionnaires!, dont je fais partie , vient de nous faire un second envoi ; cet envoi se compose en grande partie d'espèces prises en Galice où il se trouve encore : je vais mentionner les plus intéressantes et décrire les nouvelles. W® I : Carabe nouveau. Je lui ai assigné le nom de Carabus errans. — N" 2 : Carabus melancholicus. Il l'a trouvé dans U Sierra de Caniza , à deux lieues des frontières de Portugal. — N" 3 : Carabus lineatus de Dejean. Grande et magnifique espèce qu'il a prise dans la Sierra de Tranquera , au sommet de la montagne. — N* 4 ^ Carabe nouveau , je l'ai nommé Carabus galicianus. Il l'a pris en abondance le long des ruisseaux qui descendent de la Sierra de Perraehe , sous les pierres , en mai et juin. — N«> 5 : Carabus nouveau. Je l'ai dédié à M. Dey- role qui l'a pris en juin , dans la Sierra de Perraehe , au soleil , dans le voisinage des eaux stagnantes. — N" 6 : Carabus cel" tibcricus. Il l'a pris en juin dans la Sierra de Perraehe. — N<* 20 : Chlœnius dwes. Il a pris celte espèce en grand nom- bre en Galice , sur les montagnes élevées. — N° 21 : Patrobus rufîpennis , pris également en grand nombre au pied de la Sierra de Perraehe, le long des ruisseaux. — N" 4^ : Cjmin- dis miliaris. Il a pris cette espèce en très-petit nombre sous les pierres et les mousses dans les endroits humides. — N® 47 • Cymindls alternans de Rambur , fort jolie espèce , prise dans les raêiues endroits que la précédente. — N° -jS : Sphenopiera, 226 TRAVAUX INÉDITS. nouvelle que j*ai nonïmée Sphenoptera celtiberioa. Elle a été prise en Portugal sur les chardons. — N° 79 : Anthaxiamorio, Elle a été prise dans la vallée de Lunada. — N° 80 : Anthaxia saliceti. Jolie espèce assez rare , prise également dans la vallée de Lunada. — N° loi : Emus hirtus. Pris dans la Sierra de Perrache. — N*» 1 33 : une très-belle variété pourpre de Geo- trupes vernalis. Prise en grand nombre sur une colline de la Sierra de Perrache seulement. — N° i35 : Geotrupes ^lahra- tus. Pris en Galice. — N® i52 : Chasmatopterus hirtus. Pris dans les prairies , en Galice. — N" i83 : Mastigus nouveau , que j'ai nommé Protongalus. Il a été pris en grand nombre dans les broussailles, en Galice. — Voilà à peu près quelles sont les espèces les plus remarquables prises par ce voyageur , leur nombre est très-borné, ce qui fait regretter qu'il ne se livre pas avec plus de soin à la recherche d'espèces qui doivent être inconnues dans un pays qui a été jusqu'à présent si peu exploré. Carabus Errans , Gory. (Galice, — du cabinet de M. Gory.) -^Oblongo-ovatus , supra nigro-cyaneus vel brunneus ; ely-^ tris oi^atis valde crenato-striatis , punctisque impressis vel ohlongiselewatistrlplici série. — Long. : glig. larg. : Slig. 1/2. Cet insecte est voisin du C. catenulatus , mais il s'en distingue facilement par sa forme moins ovale et les stries [des ély très beaucoup plus faibles. Il varie pour la couleur, tantôt d'un noir bleu, tantôt d'un brun foncé. Tête couverte de petites rides irrégulières et peu inarquées avec deux légers enfonce- mens entre les antennes. 'Dernier article des palpes fortement sécuriforme. Palpes , mandibules] et les quatre premiers arti- cles des antennes noirs, les suivans brunâtres et un peu pubes- cens. Yeux noirs et assez saillans. Corselet plus large que la tête , aussi long que large , couvert de petites rides irrégulières qui le font paraître rugueux , avec une ligne dans son milieu très-peu sentie ; il est peu échnncré antérieurement, les bords latéraux sont assez relevés , surtout vers les angles postérieurs, qui sont prolongés en arrière et forment un angle assez ar- rondi. Ecusson en demi-cercle avec une ligne au milieu et un fort point enfoncé de chaque côté. Elytres plus larges que le corselet, ovalaires , moins convexes que dans le C. catenulatusj m TRAVAUX INEDITS. Ss^ couvertes de très-faibles stries sur lesquelles il \y a une ran- gée de points enfoncés qui les font paraître comme crénelées. Elles ont, en outre, trois lignes de points enfoncés sur les qua- trième , huitième et douzième intervalles. Dessous du corps et pattes d'un noir assez brillant. Cette espèce a été prise par le voyageur Deyrole dans la Sierra deCaniza en Galice, à deux lieues des frontières de Por- tugal ; elle doit être placée après le C» calemilatus, Carabus Deyrolei , Gory. ( Galice. — Du cab. de M. Gory.) — Oblongo-oi>atus y nigro-ayaneus , elytris punctato-slrialis, slriis sublilissimè punctatis punctisque oblongis triplici série. Long. : 6 lign.; larg. : 3 lign. 1/2. Cette espèce ressemble à la première vue , au C. arpensis ^ mais , en l'examinant « on reconnaît quelle doit former une espèce bien distincte. Le corselet est plus long que celui du C. arpensis , et ses angles postérieurs sont plus prolongés ; les stries des élytres sont beaucoup plus petites et visibles à la loupe seulement. Tète un peu allongée < couverte de petites rides irrégulières et peu marquées , avec deux enfoncemeus longitudinaux entre les yeux. Dernier article des palpes sécu— riforme dans les deux sexes. Antennes plus longues que la moitié du corps. Mandibules, palpes et les quatre premiers articles des antennes noirs, les suivans pubescens. Yeux gla- bres, arrondis et saillans. Corselet plus large que la tête, plus long que large , assez fortement ponctué , surtout près des bords latéraux, avec une ligne longitudinale assez sentie sur son milieu , et de chaque côté de la base, près de l'angle pos- térieur, une impression droite et rugueuse ; il est peu échan- cré antérieurement , ses bords latéraux sont relevés, surtout vers les angles postérieurs, qui sont prolongés en arrière. £cus- son triangulaire, couvert de rides longitudinales assez mar- quées. Elytres plus larges que le corselet en ovale allongé , striées , très-finement ponctuées ; les quatrième , huitième et douzième stries sont interrompues par des points enfoncés j les bords latéraux sont élevés et contre eux l'on voit quel- ques raogées de points relevés , irrégulièrement disposés , 328 TRAVAUX INÉDITS. parmi lesquels il y en a de plus gros. Dessous du corps et pattes noirs , ces dernières avec quelques points. Cette espèce a été prise par le voyageur Dey rôle , auquel je me fais un plaisir de la dédier ; il l'a trouvée assez commu- nément en juin dans la Sierra de Perracbe, dans le voisinage des eaux stagnantes. Elle doit être placée immédiatement après C. an'ensls. Mastigus prolongatus , Gory. ( Galice. — Du cabinet de M. Gory.) — Oblongo-ovatus , nigro-pubescens , punclatus; clflris acuminatis. — Long. : 2 lign. 3/4* Larg. : i lig. Noir un peu pubescent. Tête large, aplatie, creuse entre les yeux; ceux-ci arrondis. Antennes avec le premier article noir , les autres d'un ferrugineux obscur et pubescent. Corse- let gibbeux arrondi antérieurement, coupé droit à la base, les angles postérieurs carrés ; il est très-finement rugueux et a lin petit trait élevé en avant sur son milieu. Elytres en ovale allongé , pointues et prolongées à leur extrémité. Elles sont très-finement ponctuées et couvertes d'une petite pubescence cendrée. Patte d'un ferrugineux très-foncé, très-pubescentes. Cette espèce a été trouvée par le voyageur Deyrole en Galice dans les broussailles , il l'a prise une seule fois assez abon- damment. Elle doit être placée après le M. palpalis. Note sur un Brenthide de Madagascar, par M. Gory. M. Cbevrolat, dans un petit travail sur les Brentbides de Ma- dngascar, publié dans cette Reflue année 1839, n^ô, en a fait connaître vingt et une espèces ; venant d'en découvrir une taouvelle dans ma collection , je m'empresse de la publier afin de compléter autant que possible ce travail. Arrlienodes bipunctatus^Gory. Long. : 'j lig. Larg. : 1 lig. Noir , mandibules du mâle très-longues , arquées à l'ex- trémité , trompe dans la femelle , arrondie et bifurquée à l'ex- trémité. Tête assez grosse et lisse, avec un enfoncement sur le milieu dans les deux sexes, après l'insertion des antennes. Yeux assez saillans, arrondis et glabres. Antennes insérées au dessus des yeux, de onze articles, le premier le plus long, les deuxième, troisième, [^quatrième et cinquiëtnc presque égaux; les suivons TRAVAUX INÉDITS. 5^9 un peu plus longs. Corselet d'une forme oblongue conique, lisse ovec un bourrelet à son bord postérieur. Elylres .nllongées paral- lèles, striées et ponctuées , carrées et tombant brusquement à l'extrémité, avec un petit point rouge sur chacune, placé vers les deux tiers de leur longueur. Faites robustes, cuisses ren- flées avec une dent à la partie interne des antérieures. Tarses presque égaux , garnis en dessous d»'une pubescence soyeuse et jaune. Ai • <^^} • * - Celte espèce doit être placée après Yj4. vulsellatus de Schœa-* herr. Note synonymique sur les Cerambjcins décrits par M. Germar , dans son Insectorum species not^œ aut minus cognilœ de- scriplionlbus iiluslratœ , Halce, 1824* M. le docteur Germar , professeur de minéralogie à Halle , connu des entomologistes par un grand nombre de travaux importans très-estimés , a bien voulu nous adresser la note suivante, pour rapporter aux genres de M. Serville, publiés dans les Annales de la Société entomologi(|ue de France , tous les Longicornes qu'il a décrits dans son ouvrage, publié anté~ rieurement, à Halle, en 1824» Ce petit travail pouvant être d'une grande utilité aux entomologistes, nous croyons leur faire plaisir en l'insérant ici. Les Cérambycins décrits par moi dans les Insectorum spe- cies noi^œ appartiennent aux genres suivans de M» Serville : N® 61 5. Prionus acanthopus , Ctenoscelis acauthopus , Serv» 6i6» Prionus gagatinus^ Mallodon» 617. Prionus megacepha- lusj Mallodon» 618. Prionus Pallasii, Pyrodes speciosus, Oliv, var» minor. 619. Lamia scrupulosa y Dryoclenes caliginosus , Serv» 620. Lamia frinodosa^ Oreodera. 621. Lamia elliptica^ Acanlhoderes. 622. Lamia dorsalis, jEdilis signalus , Serv. 623. Lamia seniculus , Anisopus (nom générique déjà usurpé par M. Meigen ). Lamia umbrosa^ Leiopus. 624. Lamia con- spcrsa, Leiopus, 626. Lamia hicuspis ^ Acanthoderes.627. Lamia jaspidea , Acantboderes. 628. Lamia scopifera , Anisocerus scopifer, Serv. 629. Lamia tuberosa, Leiopus» 63o. Lamia albisparsa , Oncideres. 63 1. Lamia mutilata,^ 530 TRAVADX INÉDITS. Pogonocerus. 632. Lamia fistalator , Monohammus , An rusticator, Fabr. ? 633. Lamia scinda, Lc'iopus. 63^, Lamia manuelata , Sieirastoma. 635. Lamia sannio ^ Pogonocerus. 636. Lamia ludicra , Pogonocerus. 637. Lamia ulcerosa^ Oncideres, 638. Lamia vomicosa, Oncideres* Lamia saga ^ Daim., la même. 639. Lamia implui^iata, Oncideres. 64o. Lamia cana , Callia. 642. Lamia intonsa , Desmiphora. 643. Lamia axillaris , Callia. M. Dalmann Ta décrit sous le même nom. 646. Saperda leucospila , Colobolhea Cassandra , Serv. , Daim. 647* Saperda musi^a , Coiobothea. 648. 'S'a- perda pœcila, Coiobothea. 649. Saperda lanijîca, Spalhoptra. 65o. Saperda m«îcomf>, Spathoplera. 65i. Saperda penni- cornis, Hippopsis. 652. Saperda cirrata, Spathoptera» .5'«/>. dasfcera, Klug. 654» Saperda capreola, Phœbe. 656. Sa- perda cam , Phœbe. 658. Saperda punctigera , voisine du genre Apomecyna. 659. CaUichroma ventrale, Orthostoma. 660. Callichroma rufii^entre, Orthostoma, et peut-être Orthost. abdominale, Sltv., Schœnher. 661. Callichroma hœmorrhoi^ dale, Orthostoma. 66a. Callichroma aurigena, Chrysoprasis. 663. Callichroma aterrimum, Listroptera. 664. Callichroma collarcy Rhopalophora sanguinicollis, Serv, Callidium bicolor, Fabr. 665. Cerambjx sellaius , Anoplisus. 666. Cerambyx vinculatus, Cerambyx zonatus, Sahlb. Mallosoma elegaus, Serv. 667. Cerambjx Melsheimeri, Anoplistes. 668. Cerambyx ly- ciformis, Pteroplatis Dej.? 67 1* Lissonotus gagatinus , Ilha- chidion, mais différent du R. nigrita. 672. Stenocorus g-punc- iatuSf CoccodercsDej.?673. S tenocorus pavidus , Malacopierus pavidus^ Serv. 674. Stenocorus plicicollis, Elaphidion. 676. Stenocorus steosus , Criodon. 676 Stenocorus continus, Crio- don. 677. Stenocorus lippus , ïrichophorus, mais bien diffé- rent du flavo-signatus , Serv, 678. Stenocorus megacephalus, Malacopierus. 679. Stenocorus aper, Malacopierus. 681. Ste- nocorus Andreœ , Ibidion. 681. Stenocorus laesicollis, Ibidion, 687. Callidium sanguinicôlle. Par le corselet presque globu- leux et ses pattes postérieures allongées, il s'accorde au genre Clytus ; mais les élytres hérissées de longs poils ne se rétrécis- sent pas et ne sont pas tronquées au bout, et elles recouvrent TRAVAUX INÉDITS. 33 f Tabdomen partout. Le CalUdium ignicolle^ Say, semble peu ou non différent. 688. CalUdium minialum. Il a aussi le cor- selet presque parfaitement globuleux, mais les pattes posté- rieures ne sont pas allongées Les clytres hérissées de longs poils s'élargissent un peu vers le bout. Callid. suturale et dis- coideum , Say, seront des espèces voisines, et on les peut réu- nir dans un genre particulier. 689. CalUdium hisignatam^ Eriphus. 690. Clflas setiger, Stenocorus conspieuus Perty. Slenygra tricolor, Serv. 691. Cl/tus aspericolUs , Clylus erythrocephalus, Fabr. Quelques amateurs regretteront, peut-être, que M. Germar n'ait pas aussi rapporté ses espèces aux genres indiqués par M. Dejean, dans le catalogue de sa collection ; mais les entomo- logistes travailleurs savent que cela est impossible et inutile ; impossible , parce qu'il faudrait apporter sa collection à Paris et la comparer avec celle de M. Dejean; et inutile , parce que ses genres n'ont aucune valeur scientifique , puisqu'ils ne sont pas caractérisés et qu'ils ne son* établis que sur de légères diffé- rences de faciès jugées au premier abord, comme l'a fort bien dit M. Burmeister, dans son rapport sur les travaux entomolo- giques en i836 (Arcb. de Weigraann. Trad. dans la Revue entom. , par Silbermann , liv, 5, p. 5)» Du reste, nous par- tageons à cet égard son opinion quand il dit que « tant que les caractères de ces nouveaux genres ne seront pas publiés, ces noms ne peuvent appartenir à la science , si l'on ne veut faire dégénérer l'entomologie en une simple tradition» » (G. -M.) Deux nouveaux genre d'Hémiptères géocorises , par M. Dé Spinola. M. de Spioola nous adresse , pour être publiées dans le Magasin de Zoologie ^ les descriptions très-détai liées et les figures de deux genres des plus curieux, appartenant à sa tribu des Aradites. Le premier de ces genres , qu'il nomme Phrico- dus , est formé avec un insecte du cap de Bonne-Espérance , distinct de toutes les Punaises connues p^r ses antennes de quatre articles , dont le premier est très-court , le second renflé en poire , plus grand , le troisième faisant à lui seul les 332 TRAVAUX INÉdItS. deux tiers de la longueur de Tantenne , très-mince à sa base , renflé en massue àrcxtrémité,et portant au bout le quatrième article qui est extrêmement petit et grêle , et offre l'apparence d'une petite soie. La seule espèce de ce genre ( Phricodus histrix , Spin. ) est longue de trois lignes , d'un gris clair ponctué de noirâtre. Sa tête et les côtés de son corselet sont armés de fortes épines, etc. Le second genre , nommé Chelochirus, offre un corps allongé et assez étroit, et est surtout remarquable par ses cuisses an- térieures extrêment renflées et armées, ainsi que les jambes , de fortes épines au côté interne. L'espèce unique et type est le Chelockirus atrox , Spinola , long de 7 lignes , noir en dessus et brun en dessous , avec trois taches blanchâtres sur la partie membraneuse des éljtres. — Hab. Java. — En suivant ma méthode, dit M. de Spinola, notre Géocorise , se place sans difficulté dans la famille des Aradites, dont elle a le faciès et dont on ne saurait Téloigner sang la placer à côté d'autres in- sectes qui contrasteraient visiblement avec elle. Mais M. de Laporte aurait été obligé de la réunir avec les Phymatides, s'il eut voulu être conséquent à l'importance qu'il a donnée au caractère pris de la conformation des pattes antérieures. M. Burmeister aurait pu également songer a la placer dans ses Coréodes , s'il eut persisté a refuser à ses Membranacés quatre articles au rostre, trois aux tarses , deux pelottes aux crochets tarsiens et deux ocelles au vertex. Trop jaloux du temps qui m'échappe, je ne m'exposerai pas a le perdre en cherchant à deviner ce que mon Chclocheirus serait devenu sous le sabre tranchant de M. Blanchard^ et sous la main de ceux qui re- poussent, comme lui, la plupart des nouvelles divisions gé- nériques. Il n'appartient qu'à eux de voir clair dans le laby- rinthe inextricable de leur pêle-mêle sans fin. Je pense que notre insecte s'y trouverait partout également bien et égale- ment mal. Au fait, ces synthèses, présomptueuses, parce qu'elles sont prématurées , incomplètes , parce qu'elles n'en- visagent qu'une minime partie de ce qui a été conscien-» cieusement analysé, sujettes à erreur, parce qu'elles se con- fient à des principes arbitraires , qui n'ont pas eu de dé- TRAVArX INÉDITS. 333 monsiration et qui n*en auront peul-elre jamais , sont tout ce qu'on peut oser de pire en entomologie ; elles feraient ré- trograder la science , si elles eu avaient le pouvoir. DiAGNOSE des trois espèces européennes d'jEschna , du sous- genre Anax , par M.Edm. De Sélts>Longcuamps. Le ^envQ Anax de Leach diffère principalement des Eschnes, en ce que le bord anal des secondes ailes est arrondi dans les deux sexes, au lieu d'être anguleux dans le mâle. Les appen- dices sont aussi plus massifs. Une seule espèce européenne de celte section , 1'^. formosa, est décrite. Voici la diaguose des deux autres, dont les caractères détaillés se trouvent dans une Description des Libellules d'Europe , que je vais publier et qui est déjà sous presse. 1. jEsckna ^Anax) formosa ^ Vanderlinden { Azurea ^ T. de Chap. ) — Thorax vert, sans taches. Abdomen bleu azuré, verdâtre à la base, avec une strie noire dorsale anguleuse. Les deux appendices anals supérieurs presque spatuliformes, ciliés en dedans avec une ligne médiane élevée, leur pointe tron- quée, l'intérieur égalant en longueur la moitié du dernier segment de l'abdomen , carré long tronqué. Parastigma très- allongé. — Habite une grande partie de l'Europe , depuis l'I- talie jusqu'en Angleterre. — Vole en juin. 2. j^schna [Anox) Parthenope, De Sélys. — Mâle. — Thorax tacheté. La base et une partie de l'abdomen bleu azuré avec une strie dorsale anguleuse noire. Appendices anals supérieurs à peu près comme chez la Formosa. L'in- térieur très-court en forme de bourrelet arrondi à peine visi- ble en dessus. Parastigma médiocrement allongé. — Je l'ai prise sur les rives du lac Averne , près de Naples , le lo mai. 3. Mschna ( Anax ) meditcrranea , De Sclys. — Mâle. — Abdomen avec une strie noire dorsale anguleuse , la base bleuâ- tre. Appendices anals supérieurs glabres, poinlus à leur ex- trémité, qui est précédée d'une sorte de tubercule élevé; l'infé- rieur triangulaire, pointu, égalant en longueur la moitié du dernier segment ; pariistigma très-allongé. Je dois à M. Barlhélemj, direclcur du Musée de Marseille, 334 TRAVAUX INÉDITS. Tunique individu que je possède de cette espèce remarquable. Il m'a dit qu'elle était très-commune à certaines époques sur les côtes de Provence , et semblait venir de la mer , apportée par les vents du sud. Je me borne aujourd'hui à signaler les mâles des trois es- pèces. La femelle de la Parthenope se distingue de la Formosa à sa taille. Celle de la Meditcrranea iT^'est inconnue. Nouvelles observations sur les Stélides , par M. Maximilien De Spinola. Voici ce que nous écrit M, De Spinola , le 6 novembre, au sujet de ces insectes : « Depuis la publication de ma note ( Reflue Zool. , i SSg , p. 3o5 ) , ma manière de voir a reçu une flatteuse confirmation par l'autorité de M. Oken , qui ayant étudié l'individu sujet de nos observations, a reconnu spontanément , dans les corps attachés a ses pattes intermé- diaires et postérieures , les corps poUinifères d'une plante de la famille des Orchidées. M. Passcrini a fait, de son côté, une découverte qui porte une nouvelle atteinte au système de M. de Sainl-Fargeau. Il a prouvé que la larve de la grande ScoUa hortorum vit aux dépens des larve de VOrj-ctes nasi^ cornis. La Scolie est donc parasite , quoiqu'elle soit armée de ces épines tarsiennes qui sont si propres à fouir, et le Tri^ poxjlon est fouisseur , quoique ses tarses soient inermes. Que conclure de tout ceci? C'est qu'il faut en revenir aux premières vues de Latreille sur les Hyménoptères , et considérer sa mé- thode comme un cadre auquel on peut adapter de nouveaux compartimens dans l'intérieur , mais dont il faut conserver toute la boiserie. » II. ANALYSES D'OBVRAGES NOUVEAUX. Recherches sur les ossemens fossiles , etc. , par Georges Clvier. Quatrième édition , revue et complétée au moyen de notes additionelles et d'un supplément laissés par l'au- teur; approuvée et adoptée par le conseil royal de l'In- struction publique, (lo volumes in-8°, avec un Atlas in-4'' formant deux forts volumes. Paris. Edm. d'Ocagne.) Cette nouvelle édition du plus bel ouvrage de Cuvier , est I ANALYSES d'oDVRAGES NOUVEAUX. 3^5 actuellement terminée : c'est un livre que toutes les bibliothè- ques doivent posséder; car c'est dans ce livre que se trouvent consignés jusqu'à présent les faits connus sur l'ancienne popu- lation animiile de notre globe. L'édition in-S" est bien plus facile à consulter que celles qui l'ont précédée; car c'est la seule qui possède une explication des planches. Dans les édi- tions antérieures, le texte contient le renvoi aux figures à me- sure qu'il est question des parties qu'elles représentent , en sorte que , si l'on est pressé de savoir ce que représente telle figure de telle ou telle planche, il faut lire souvent tout l'ar- ticle sur les fémurs par exemple, ou tout celui qui traite de l'Eléphant , du Cheval , etc., pour arriver à l'endroit cherché. Au moyen de l'excellente explication des planches donnée dans l'édition de M. d'Ocagne , cet inconvénient n'existe plus : on voit de suite ce que représentent toutes les figures , l'on est immédiatement au courant , et l'on peut éviter des pertes de temps fort désagréables et des recherches pénibles. Outre cette explication des planches , qui rend l'ouvrage très-commode , le texte a été corrigé avec un soin extrême , les épreuves ayant été revues par plusieurs personnes avec la plus grande minutie ; en résumé , c'est l'ouvrage le plus utile et le plus intéressant que l'on puisse étudier; il est surtout in- dispensable aux personnes qui s'occupent de géologie , d'ana- tomie comparée et de zoologie. (G. -M.) OsTÉOGRAPHiE OU description iconographique comparée du sque- lette et du système dentaire des cinq classes d'animaux ver- tébrés récens et fossiles, pour servir de base à la zoologie et à la géologie , par M. H. -M. Ddcrotay de Blainville. Ou- vrage accompagné de planches liihographiées sous sa direc- tion, par M. J.-C. Werner. ( Paris , Arthus-Bertrand , libraire. ) Les deux premiers fascicules de cette importante et utile entreprise ont paru ; ils traitent des singes de l'ancien monde et de ceux du nouveau. Les planches in-folio qui les accompagnent sont de l'exécution la meilleure et repre'senlent des objets pour la plupart encore inédits. C'est une entreprise 336 ANALYSE d'ouvrages NOUVEAUX. qu'on ne saurait trop encourager et qui fera connaître aux zoologistes et aux géologues , ce que les coUecti~ns ostéolo- giques et paléontologiques du muséum de Paris , et même de ceux avec lesquels il est en rapport , renferment de plus pré- cieux :'elle en rend pour ainsi dire l'acquisition possible à toutes les personnes chargées de l'enseignement de l'histoire naturelle ou occupées de son étude. La troisième livraison , traitant des Lémuriens ( genre Le- mur de Linn.) et la quatrième faisant connaître \es Primat es en général sous le rapport de leur classification , de leur an- cienneté à la surface de la terre et de leur distinction géogra- phique actuelle, vont paraître; nous en. rendrons compte en même temps, et nous parlerons du plan de M. de Blainville pour arriver à l'histoire de chaque ordre de la série des verté- brés , et des faits nouveaux qu'il ajoute à ceux que l'on pos- sédait déjà sur les Primates. Nous devons toutefois à l'obligeance des éditeurs de pouvoir donner les détails suivans sur quelques points de Vosléogra" pfe/d de I'Aye-Aye, détails qui feront partie du prochain fasci- cule. M Les os du carpe de l'Aye-aye ou Cheiromys ( qu'on n'a pas encore décrits) sont au nombre de neuf, comme dans la presque généralité des Primates ; quatre à la première rangée , dont le semi-lunaire est même plus développe que dans les Indris (i), la seconde, également de quatre, et en outre , entre le scaphoïde et le trapézdïde, est un os intermédiaire considé- rable. Pendant que je m'occupais de rostéographiedel'Aye-aye, ayant fait chercher dans nos collections tout ce que nous pos- sédons du squelette de cet animal, M. Lauriliard, garde des galeries d'Anatomie , m'a remis, parfaitement étiquetés , les quatre os principaux du tarse, c'est-à-dire l'astragale, le cal- (1) M. de Blainville décrit et représente avec soin les âges adulte et jeune du squelette et du système dentaire de Tlndii, qu'on ne con- naissait pas encore. Une autre observation intéressante de M. De Blainville est l'exi- stence de deux mamelles inguinales dans VAije-Aye, au lieu d'être pectorales. Gliez le Galago , le Tarsier et le Maki nain , il signale, au contraire, trois paires de mamelles, comme chez certains Carnassiers. ANALYSES d'oDVBAGE.^ NOUVEAUX. 337 canéum^ lescaphoïde et le ciiboïdo , que je ne connnissais pas et que M. Cuvicr avait , dès long-temps sans doute , fait cxlriure de la peau bourrée de la eoUeclionde zoologie, comme j'avais d*abord fait nioi-raêrae pour la tête, les os de Tavanl-bras et le carpe. Dès-lors j'ai pu confirmer ce qui n'était pour moi qu'une présomption ; savoir: que le calcanéum et le scaphoïde sont presque aussi longs que dans le Tarsier et les Galagos. Ils ont, du reste, à peu près la même forme , ils sont plus ro- bustes, ce qui les fait paraître encore proportionellement plus courts, comme on pourra s'en assurer en comparant la figure du tarse duGalago (planche des parties caractéristiques des membres) avec les os du tarse de l'Aye-aye dans la plan- che exclusivement consacrée à l'ostéographie de ce dernier. » En disant que les belles planches qui accompagnent cet ou- Trage sont dues au crayon de M. Werner , c'est, d'un seul mot , en faire l'éloge. Mil bih èti^ ittf/ii Leçons sur l'histoire naturelle des corps organisés, professées au collège de France, par M. G. L. Duvernoy. — Paris , 1839, in-8<' de 106 pages. Cette brochure ne contient que les quatre premières leçons du savant professeur ; il s'est déterminé a imprimer ces leçons dans le but de faire connaître l'état actuel de la science, sa pro- fession de foi sur ses doctrines , et le plan qu'il a adopté pour son enseignement. Il se pourrait, dit M. Duvernoy dans son avertissement , que ce fascicule fut suivi de plusieurs autres, comprenant des sujets nombreux et variés que j'aurai traités, et qui m'auront donne l'occasion d'exposer des vues nouvelles, ou des faits nouveaux ou peu connus , que la science aurait intérêt a répandre de plus en plus et à consigner dans ses an- nales. La première leçon de M. Duvernoy comprend le programme du cours , et la partie analomique de l'esquisse des derniers et principaux progrès de la science des corps organisés La deuxième leçon est intitulée : Physiologie proprement dite y ou biographie, La troisième a pour tiue : Suite de Vesquisse his* torique^ partie systémalique. Enfin, la quatrième est inliudéet 338 fin de V esquisse historique, suite de C histoire systématique des êtres existans, espèces détruites. Il sérail difficile d'analyser des leçons aussi substantielles ; contentons nous de dire que M. Duvernoy était peut-être le seul Baturaliste en état, par ses connaissances positives, de présenter les progrès de la science sous un point de vue aussi élevé et d'une manière aussi claire , aussi phylosophique et «ussi savante. Nous croyons que le plus grand éloge qu'on puisse donner à M. Duvernoy, c'est de dire qu'il s'est montré, en tous points, digne de succéder au grand homme dout il fut le collaborateur et Tann. Dans un post-scriptiim placé à la suite des notes (jui accom- pagnent ces quatre leçons, M. Duvernoy montre que sls pre- miers travaux scientifiques datent de 35 à ^o ans , et qu'ils «ont restés, en partie, inconnus aux jeunes et heureuses nota-r bilités de la science, soit à cause de leur date, soit parce qu'ils n'ont pas été précisés, pour une partie du moins de ceux qui concernent sa coopération aux leçons d'anatomie comparée. INous trouvons que M. Duvernoy est ici par trop indulgent pour ces jeunes et heureuses notabilités^ et si ses travaux n'ont pas été connus d'elles, c'est plus tôt parce qu'elles n'ont pas su les étudier, ou que tout leur temps a été employé a brocher des mémoires dont la quantité supplée a la qualité, afin d'ar- river vite, sauf à voir leurs découvertes consignées dans des ouvrages anciens , qu'elles ne connaissaient pas ou qu'elles feignaiept de ne pas connaître. (G. -M.) The zooLOGy. — Zoologie du voyage du Bengle sous le com- mandement de M. Fitzroy , pendant les années 1 833 à 1 836. In-4°> %• ) i'^ à 3^ part. , Oiseaux, par/o/iAGouLD. Lon- don, 1859. N" 1 ÏK 5. Ces cahiers comprennent les pages i [à 56 du texte et les pi. I à 3o. Les figures sont très-bien lithographiécs et parfai- tement coloriées. L'auteur donne des observations intéres- santes sur les espèces qui ont été tronvées pendant ce voyage; il discute leur synonymie, fait connaître ce qu'il sait de leurs jûoeurs, décrit avec détail les espèces nouvelles et en donue de SOCIÉTÉS SAVANTES. SSg bonnes figures. Nous reviendrons sur cet important ouvrage quand il nous sera parvenu. (G, -M.) Tableau de l'aile supérieure des Hyménoptères ,"par M. De Romand , membre de la Société entomologique de Fran- ce, etc. Paris , 1839. Le travail de M. De Romand est une application de la mé^ thode de Jurîue , perfectionnée , à tous les genres établis dans Tordre des Hyménoptères. Il se compose : 1® D'une introduction en forme de lettre , dans laquelle Tauteur, après avoir exposé les motifs qui l'ont déterminé à Tentroprendre, en démontre l'utilité pour arriver plus facile- ment à la connaissance des genres. ,2<* D'un tableau dans lequel sont figurés 28 types d'ailes supérieures, avec une couleur différente pour chacune des par- ties qui constituent leur charpente. Ainsi sont coloriés, savoir : le bord apical , en rouge ; le bord costal , en noir ; le bord postérieur , en vert ; les nerifures courantes , en bleu , et les nerç>ures récurrentes , en jaune. Avec ce tableau , on peut , d'après la seule inspection desdites ailes, rapporter facilement tous les Hyménoptères connus, non seulement à leurs familles, mnis à leurs tribus , et même à leurs genres , dans certaines familles , telles que celles des Fouisseurs , des Diploptères et des Mellifères. 3° D'un second tableau divisé en 14 colonnes , dans lequel sont mis en regard de la nomenclature de l'auteur, tous les termes employés par ses prédécesseurs pour désigner les ner- vures et autres parties dont se composent les ailes supérieures des Hyménoptères. 4® Enfin d'une table alphabétique de ces mêmes parties, Celles qu'elles ont été nommées par les auteurs , ramenées à un système unique. Ce travail , qui n'est que le prodrome d'un plus grand ouvrage que l'auteur publiera lorsqu'il y aura mis la dernière main , nous a paru très-ingénieusement rédigé et très-propre , non seulement, à faciliter l'étude des Hyménoptères , en fai- sant reposer leur classification sur des bases certaines et visi^ S4o SOCIÉTÉS SAVANTES. bles pour tout le monde; mais encore à faire disparaître les nombreuses erreurs qui existent dans cette classification, faute d'avoir eu égard d'abord à la conformation des ailes. Il est donc à regretter que M. De Romand se soit borné à le faire lilhographier en un petit nombre d'exemplaires pour ses amis , et n'ait pas cherché, en mène temps, à le répandre da- vantage parmi les entomologistes, en le faisant insérer clans un recueil scientifique; mais il paraît qu'il en a été empêché par le format grand in -4° de ses tableaux. Quoi qu'il en soit , nous pensons que les entomologistes nous sauront gré de leur avoir signalé le travail consciencieux de notre honorable confrère. ( Duponchel.) Nota, Nous ajouterons à cette note , que M. De Romand, tout en destinant son travail a ses nombreux amis , en a fait tirer assez d'exemplaires pour être à même d'en déposer chez M. Ballière, libraire, rue de l'École-de- Médecine, n° i3 bis, a qni on pourra s'adresser. ( G. -M. ) m. SOCIÉTÉS SAVAIMTES. ACADÉMŒ ROYALE DES SCIENCES DE PaMS. Séance du f\ novembre iSSg. — M. Joli^ professeur d'his- toire naturelle au collège de Montpellier, annonce que les Artemia salina ne contribuent que secondairement , et pour ainsi dire en rien, A la coloration en rouge des eaux des marais salans. Il pense que celte coloration est due à des ani- malcules infusoires , que les Hœmalococcus sa/inus ne sont que des infusoires morts et devenus globuleux, et que les Pro- tococcus salinus sont les globules qui s'échappent de leur corps après leur mort. A cette occasion M. Audouin annonce qu'il a observé à Montpellier, dans des ruisseaux salans dont les eaux étaient incolores, des Artemia satina CQ\orées en rouge. Il dit que le canal intestinal seul de ces crustacés offrait cette couleur. Séance du 1 1 noç^emùre. — M. Duméril lit un Mémoire sur la classification et la structure des Ophiosomes ou Céciloides, famille de reptiles qui participent des Ophidiens et des Batra- SOUÉTÉa SAVAiNTtS. 34 1 cicns , relalivement à la forme et à l'organisation. Dans ce travail , qui fait partie de l'histoire naturelle des reptiles que le savant professeur publie avec M. Bibron , ces ualuralistes prouvent que les CéciUes et les genres qui en sont voisins, ont une organisation semblable à celle des Batraciens et qu'ils diffèrent absolument des Tortues, des Lézards et des Serpens. Ces considérations les ont déterminés à établir, parmi les Batraciens, etsouslenomdePeVo/wè/cj, un premier sous-ordre, qui réunit tous les genres privés de pattes. Ces genres sont au nombre de quatre et composent une famille qu'ils appellent Ophiosomes ou Céciloïdes ^ di^n que ces dénominations puis^ sent rappeler leur res^emblaoce avec les serpens , en même temps que le genre principal le plus nombreux en espèces, celui qui a été distingué le premier sous le nom de Cccilie. M. Milne Edwards lit un mémoire intitulé : Observations sur les Ascidies composées des cotes de la Manche. L'auteur reconnaît que les beaux^ travaux de Savigoy ont laissé bien peu à faire pour compléter l'histoire de Ascidies composées ; mais que cependant ces travaux , ayant été faits sur des indi- vidus conservés dans Taccool, n'ont pu faire connaître com-^ pléteraent les raouvemens des fluides dans les vaisseaux. Dans ce travail, M. Edwards s'occupe de cette partie physiologique. Il a étudié aussi la génération de ces animaux, et enfin il fait connaître plusieurs espèces nouvelles découvertes sur les côtes de la Manche. Séance du iS noifembre. — M. Tarpin lit un mémoire pour prouver que la coloration en rouge des marais salans n'est due , en définitive, qu'à un grand nombre de Protococcus kermesinus, végétaux globulaires très-petits , et que les Artemia satina qui offrent cette couleur , ont leur intestin rempli de ces petits végétaux dont elles se nourrissent. M. Flourens présente un travail qu'il a publié dans le Jour- nal des savans de iSSg, et intitulé : Résumé analytique des observations de M. Frédéric Cui^ier sur V instinct et l'intelli^ gencc des animaux. Séance du 26 novembre. — M. de Blaini>ille Ht un long mémoire, dans lequel il présente, d'uuq manière très-complètQ ^i^ SOCIÉTÉS SAVANTES. et três-étendue , l'histoire des progrès faits dans l'étude des Cécilies depuis Linnée. lise plaint de ce que M. Duméril a fait sa part trop petite en disant qu'il a rapproché les Cécilies des Batraciens d'après Oppel , tandis que c'est , au contraire , d'après ses observations anatomiques qu'Oppel a annoncé ce fait. M. Dumêril répond que les observations historiques de M. de Blainville sont exactes et se trouvent imprimées dans l'ouvrage qu'il publie avec M. Bibron ; il annonce être parfai- tement d'accord avec son adversaire sur l'ensemble et les dé- tails , mais il n'a pas indiqué précisément si Oppel avait annoncé les affinités des Cécilies avec les Batraciens d'après M. de Blainville, ou si celui-ci l'avait fait d'après Oppel. M. Milnes Edwards annonce que M. de Nordmann a observé, chez les polypes du genre Campànùlairé , qu'à une certaine époque de leur vie, la portion terminale et contractile de chaque individu se détache de sa tige , devient libre, conti- nue à vivre , nage et ressemble à uiie petite méduse. M. de Nordmann ne sait ce que deviennent ces portions ainsi isolées et vivantes , mais la tige continue à vivre ; il pense cependant que c'est peut-être un mode nouveau de propagation de l'espèce. Note sur la tribu des Chrjsididœ, M. Klug, le 10 janvier, dans la séance de l'académie royale des Sciences de Berlin, a donné un aperçu de sa disposition systématique des genres dans la tribu des Chrysididœ, Dans ce travail, M. Klug a fait connaître trois genres nou- veaux qui sont les Anthracias , les Leptoglnssa et les Pyro- chloris. Nous signalons ce travail aux entomologistes qui s'oc- cupent des Hyménoptères , comme digne de la réputation de son savant auteur. Congres scientifique de France, 7* Session , séant au Mans. Le Congrès scientifique a ouvert et cîos sa session annuelle du 20 au 22 septembre , dans la la ville du Mans. Cette fête SOCIÉTÉS SAVANTM 343 scientifique a eu riinpurtniice et l'éclat qae déjà elle a obteiiuf^ à Caen , à Metz , à Clermont, L'utilité et le but do ces congrès ne sont pas assez connus ou mal appréciés ; les avantages que chacun peut en tirer sont même dédaignés par ceux qui siègent , ou prétendent au sa- vant aréopage du palais Mazarin. Cependant nous pouvons dire, comme témoin oculaire, qu'il s'y débat plus de questions ▼itales en histoire naturelle , zoologie , géologie , arts et sciences archéologiques, pendant la session de dix jours, que dans un mois sous le sacré portique de la Minerve aux cinq têtes de rinslilut. Accablée par l'omnipotence centrale, décidément la province veut s'insurger, elle veut créer un Institut libre et sans cote- ries liées, si c'est possible. A l'instar des étals- généraux du l'ancienne monarchie , cet institut ira s'assembler tatjtôt à Orléans, tantôt à Angers, Châlons, Bordeaux, Nantes, etc., dé sorte que la science va mettre sur ses enseignes : Ubi bene , abi libenler , ubi patria. Cet Institut aurait un siège fixe de trois ans seulement, parce qu'on a observé , en fait de sociétés savantes, comme de campement militaire, que de très-longues garnisons produisent de mauvaises habitudes, et finisspnt par créer beaucoup de ces bâtards , nés de la faveur et du népo- tisme. Le but principal de l'Institut excentrique , serait de fournir aux savans modestes et ignorés de la province , et s'i- gnorant eux-mêmes, l'occasion et les moyens d€ sortir de Jeuc obscurité eti puWiatit leurs travaux é o5?b iitiiio*^ .Iii9in Ainsi voila un astre qui, encore à l'état de nébuleuse , s'a- vance en décrivant une immense ellipse, et qui pourra peut- être éclipser le soleil parisien. Mais voyons ce qu'on a fait au congrès scientifique du M ns, en nous bornant ici aux sciences zoologiques , anatomiques etj physiologiques : Le Congrès a adopté l'idée de créer, pour la France, un ouvrage général de zoologie, de botanique et de géologie, par le moyen de musées départementaux et de recherches entre- prises sur les lieux , par des hommes de la localité ; et tous ces 344 SOCIÉTÉS SAVANTES. travaux seraient coordonnés, en dix ans , par une commission centrale à Paris. La question de l'émigration périodique des oiseaux a été traitée par nous, et a été éclairée par des notes importantes, réunies par des naturalistes du pays. Ainsi , M. Hunaut de la Pelleterie, médecin à Angers, a expliqué d'une manière sa- tisfaisante , la prétendue hibernation de quelques individus de VHirundo riparia, par cet accident que quelques individus, trop faibles pour émigrer, ont été surpris sous Teau, s'élant blottis en nombre dans des trous de la berge des rivières; mais les individus retirés étaient toujours dans un état complet d'as- phyxie. Une notice sur une pluie ou chute à^Acridium a été lue par un membre de la section. L'entomologie , eu général peu cultivée en province , s'est montrée ou trop modeste ou trop insouciante. La géologie, la palaeontologie et la minéralogie ont eu de belles séances à remplir. La question de la spontanéité des créations successives et non progressives des espèces végétales ou animales, aux difle- rens âges de la terre , a été traitée et résolue dans le sens de l'affirmative par MM. Bourjot Saint-Hilaire elLegall, natura- liste et magistrat à Rennes. Toutes les questions de géologie locale ont été traitées avec une parfaite connaissance des lieux, par MM. Tieger , Blavier et Dumas , ingénieurs du départe- nienl. C'est un des avantages des congrès , de faire profiter les étrangers des connaissances locales en géologie , archéolo- gie, etc. La collection des Fossiles de la Sarlhe , réunie dans ce musée , offrait aux palaeontologistes une belle suite à étudier. L'agriculture, la médecine pratique, ont rempli largement leur tâche , en discutant toutes les questions portées au pro- gramme pour ces deux sections. Le système de Gall et celui de I^avater, considérés comme un corollaire l'un de l'autre , ont été présentés par MM. Bour- jot et Le Pelletier du Mans , dans la section de médecine et de physiologie, dans le sens moral de l' influence du moral sur le NOUVELLES. 5/^5 p!iy>lque, et de Tlieureusc iuUuencede l'éducation et des ha- l.iludes sur le développement du crâne et de la face. Beaucoup (recclésiasliques , nécessairement occupés d'éducation publi- que, ont écouté, accepté et confirmé cette manière de voir. Les sciences historiques et archéologiques ont jeté un vif éclat. C'est surtout p.irmi les membres d'un clergé instruit et aimable, que se sont trouvés des hommes profondément versés duns tout ce que la Sarthe renferme de monuraens propres à fixer les époques architectoniques, depuis l'époque gallo- romaine jusqu'à nos jours. Les rapports entre tous les assistans de toute profession, de toute robe, ont été de bon aloi. Des relations agréables se lient ainsi. Dans les séances générales , les dames elles-mêmes ne manquaient pas, malgré Téntieute qui grondait , et ce , sans affecter de prétentions ridicules. L'année prochaine, en septembre, le congrès scientifique de France tiendra ses assises à fiesançon; cette fête conduira à celle de l'inauguration de la statue de Gutleinberg à Strasbourg. C'est donc un rendez-vous bon à prendre à l'avance ; on peut s'y ménager des succès flatteurs , soit en préparant les questions mises au programme, ou en adressant aux secrétaires des questions importantes, que l'on serait habile à traiter et dont la publication du compte rendu peut et doit amener la facile diffusion. (Le Docteur B. St. -H.) Congrès scientifique de Pise. Celte grande et belle réunion vient de terminer ses séances. Celles qui ont été consacrées à la zoologie , présidées par le Prince C. L. Bonaparte, ont été riches en travaux originaux; chaque naturaliste Italien a voulu apporter son contingent, et l'histoire des insectes a rempli de belles séances, surtout grâce à la présence d'un entomologiste français, qui représentait seul notre pays pour cette science. Nous sommes heureux, par es- prit national seulement , on le sentira bien , de signaler, d'a- près ce que nous en avons appris par les amis de M. Audouin^ l'exelleut eiTet produit |>ar la présence de ce naturaliste au 34^ NOUVELLES, congrès de Pise. On nous a assuré que plusieurs séances ont été entièrement remplies par ses communication sur le Parasi- tisme, l'histoire des Insectes nuisibles à l'agriculture et l'ana- tomie des animaux articulés, particulièrement sur leurs organes générateurs internes. On assure aussi que notre compatriote a obtenu le plus beau succès dans des discussions qui se sont élevées entre lui et MM. Bassi , Gêné , Passerini , etc., sur le parasitisme , et que les naturalistes italiens , quoiqu'ils aient fait preuve de grandes connaissances, ont été obligés de recon- naître la supériorité du professeur français. On dit même que , pour mieux se faire comprendre , il a dîi présenter à ses audi- teurs les élémens de l'Entomologie , et qu'il leur a fait une sorte de cours destiné à les préparer aux observations élevées qu'il voulait développer devant eux. Nous nous contenterons , pour le moment , d'annoncer ces faits , qui seront probablement confirmés par les procès-ver- baux du congrès. Dès que ceux-ci nous seront parvenus, nous en extrairons la partie zoologîque pour la porter à la connais- sance de nos confrères. — Paris, 12 novembre iSSg. (G. M.) NOUVELLES. Nouvelles observations sur Tadoption des noms de collection comme noms scientifiques. M. Kiener a jugé convenable de répondre aux réflexions que nous avait suggérées sur cette question, la publication de son Spécies général des Coquilles vivantes : nous nous félici- tons d'avoir ainsi une occasion aussi prompte de revenir sur ce sujet , auquel nous attachons une grande importance ; mais , avant d'aller plus loin , nous croyons devoir repousser , à l'a- vance , tout reproche d'être mû par une intention peu bien- veillante vis-à-vis de M. Kiener , dont nous estimons beau- coup, au contraire , le talent modeste et les excellentes qua- Ktës : nous avons eu aussi occasion d'apprécier souvent sa parfaite obligeance, et nous saisissons avec plaisir cette cir- constance pour lui en témoigner notre gratitude. Mais les sentimens personnels que nous professons à l'égard I NODVELtES. 347 de l'auteur an Species , ne doivent pas nous empêcher de traiter une question que nous considérons comme sérieuse , et dofnt la solution sera, nous l'espérons , conforme à nos voèir*^ et utile à la publication même de M, Kiener. Faisons d'abord remarquer que cette question se divise en deux parties bien distinctes. ^ L'une concerne le droit qu'aurait M. Valencionnes , comm-^ professeur, de nommer les coquilles inédites de la collecl^on du Muséum , sans aucun travail préalable. > La seconde est relative à l'adoption de ces noms par M. Rie- ner, qui les présente dans son ouvrage , comme appartenar>t scientifiquement à ce professeur, ' En ce qui concerne la première question , ce que nous con- testons comme un droit à M. Valenciennes , M. Kiener le lui impose comme un devoir , en disant qu'il entre dans les obli- gations de ce professeur de nommer et de cl;»sser les collections qui lui sont confiées. Ici, il faut bien s'entendre sur la valeur des mots ; Les collections du Jardin-du-Roi ne sont pas formées , à grands frais, seulement pour l'amusement des oisifs , ni même pour être un dépôt de riches matériaux destinés uniquement aux professeurs qui! travaillent, ou qui ont le projet de travailler. Ces""collectîons doivent être ouvertes aux hommes de Sa- voir, nationaux ou étrangers, qui étudient sérieusement les diverses branches de l'histoire naturelle : ceux-ci doivent y trouver les grandes familles classées dans le meilleur ordre méthodique connu , avec des déterminations exactes et surfout stientijiques. Nous insistons sur ce dernier mot parce qu'il rend toute notre pensée. Cela posé , nous disons : oui î il est vrai qu'un des premiers devoirs d'un professeur du Muséum, est de classer, lui-même, et de nommer les collections qui lui sont confiées ; mais il faut que ce classement soit méthodique , raisonné , établi sur deà travaux choisis avec discernement* Les déterminations scientifiques doivent appartenir à la Science faite , et non à une science à faire. 348 NOUVELLES. Si l'on n'admettait pas ce principe dans toute sa rigueur , il n'y aurait pas de raison pour que l'on ne forgeât pas aussi bien des noms de genre que des noms d'espèce; et, de consé- quence en conséquence, on verrait bientôt , avec ce système , naître sur les cartons des collections publiques, des méthodes conchyliologiques aussi imaginaires que l'honneur de les avoir créées. M. Rienera-t-il bien rendu l'expression de son opinion, en disant que les noms nouveaux, jetés çh et là dans les tiroirs du Muséum, seraient reçus en conchyliologie, et généralement adoptés , parce qu'ils servaient à désigner les objets d'une col- lection nationale , destinée , par sa richesse , à dei^enir le type de toutes les autres ? A ce titre-là , chaque coquille nouvelle aura huit ou dix noms , généralement adoptés , car la prétention du Muséum de Paris sera revendiquée, peut-être à plus juste titre, par les collections, tout aussi nationales, de Berlin , de Leyde, de Vienne, de Saint-Pétersbourg , ctc D'un autre côté, les noms de M. Valenciennes , aujourd'hui professeur, seront-ils admis par son successeur? Nous en doutons beaucoup. Ne sait-on pas aussi que les coquilles se détachent très -fa- cilement des carions sur lesquels elles ont été fixées par une matière très-altérable aux influences de l'air ; et alors ne peut- il pas arriver que l'on se trompera dans la réintégration des espèces, pour la détermination desquelles on n'aura plus aucun moyen de reconnaissance ? Enfin , est- il nécessaire de rappeler qu'un nom de collec- tion est si bien sans valeur, qu'il disparaît aussitôt qu'il prend à quelqu'un la fantaisie de décrire l'espèce à laquelle il a été passagèrement imposé ? Soyons de bonne foi! sont-ce des noms scientifiques ceux dont Texactitude dépend d'un changement de professeur, d'une publication isolée , ou des effets de l'influence atmosphé- rique sur la gomme arabique. Comme dernière preuve de l'utilité de ces déterminations éphémères , M. Kiener offre de nous épargner à nous-mêmes NOUVELLES. S/fg • la peine de chercher des noms pour nos espèces nouvelles, en nous faisant profiler de ceux de M. Valenciennes , quMl considère comme devant être généralement adoptés : nous reconnaissons encore ici l'obligeance ordinaire' de notre anta- goniste, et nous Ten remercions, mais nous demanderons la permission de n(3 pas profiter , celte fois , de ses offres de service : nous préférons suivre , à cet égnrd , Toxemple qu'il nous adonné, en n'introduisant dnns la callection du prince Masséna , qu'il nous a quelquefois permis de consulter, aucun de ces noms illégitimes et sans consistance. Pour nous résumer, en ce qui concerne la première des deux questions que nous nous sommes proposé de traiter, nous prétendons : |0 Que le professeur du Jardin-du-Roi outrepasse ses attri- butions en imposant aux coquilles inédites des collections confiées à sa surveillance , des noms qui n'ont aucune valeur scientifique. 2° Que cet abus ne peut, sans aucune espèce de compensa- lion, qu'ajouter à la confusion qui règne déjà dans cette bran- che de l'histoire naturelle , en induisant en erreur ceux qui s'occupent de cette étude. Au surplus , nous en appelions , à cet égard , à l'opinion de noslecleurs,en leur promettant de revenir sur cette ques- tion jusqu'à ce qu'un adversaire, plus convaincu que M. Kie- ner , nous ait démontré que nos observations sont mal fondées. Il nous reste à examiner le second point de la discussion , franchement ouverte maintenant, c'est-à-dire ce qui est relatif à l'admission, dans un ouvrage sérieux, des noms de M. Ya- lenciennes comme noms scientifiques. Ici, M. Kiencr ne nous paraît pas avoir complètement saisi le sens de nos premières observations. En effet, son but principal semble avoir été, dans sa ré- ponse , de démontrer le peu d'importance qu'on doit metireà nommer le premier une espèce nouvelle : nous sommes , sur ce point, tout-à-fait de son avis, et si M. Valenciennes pen- sait de même , la discussion serait bientôt terminée. Nous irons plus loin j nous ferons bon marché de la .«science de ceux, 35o NOUVELLES. a commeocer par nous ^niêmes , qui se bornent à décrire des . coquilles nouvelles : ce ne sont pas des travaux de ce genre qui ont fait la réputation de M. de Lamarck : nous passons l^onc condamnation sur la prétendue importance que nous l^urious mise à la découverte d'un nom pour une espèce non encore décrite : mais ce n'est pas là qu'est la question. Nous avons dit que l'auteur du Species, en adoptant dans SQP ouvrage, pour une espèce qu'il décrivait le premier , un nom de collection , fût-ce celle de Paris ou de Berlin , devait regarder ce nom comme devenant sa propriété, et consacrer soîo droit par le mot nabis -, dont il se sert ordinairement, et qui rsf sanctionné par l'usage. Nous avons dit qu'en ne ae con- formant point à cette règle généralement adoptée en conchy- liologie, M. Riener devait nécessairement embarrasser beau- coup les étrangers , et les conchyliologues qui écriront après lui. Notre antagoniste nous rappelle ai^ec quelle scrupuleuse exactitude , à la suite de combien de vérifications , il procède à la détermination des espèces , et personne n'est plus disposé que nous à lui rendre celle justice. Eh bien î c'est à son habi- tude pratique de ce travail aride, c'est à son propre jugement que nous en appellerons , en lui disant : M Si , dans vos recherches , a coté d'un nom de collection , » vous trouviez celui de M. Sowerby , par exemple, vous » compulseriez aussitôt les nombreux ouvrages et les Rié- » moires de ce .savant, pour connaître l'espèce indiquée, sans » arriver cependant à d'autre résultat qu'à une incertitude » toujours désespérante pour celui qui travaille. » Pourquoi consenlez-vous donc à rendre ce mauvais service .» à ceux qui consulteront votre Species ? » Votre ouvrage n'est pas f;fit uniquement pour Paris et » pour sa banlieue: il est répandu cbez les étrangers , etceux- » ci , croyez-nous , vous sauront un bien mauvais gré pour le » temps que vous leur aurez fait perdre en recherches inutiles. » Vos indications d'auteur deviendront ensuite la cause » d'erreurs involontaires qui s?, reproduiront dans d'auJres ou- » vrages j et , pour peu cjue (juelques personnes suivent voire NOUVELLES. 35 1 » exemple , il ne restera plus à vos successeurs qu'à brûler » leurs livres. » JMous ne craignonsjpas de le dire ; à partir du jour où les » conchyliologues suivront la voie que vous semblez vouloir » adopter , il n'y aura plus que désordre et confusion : à dater » .de ce jour , il n'y aura plus de science possible. » (S. Petit. ) » Nota. En signant quelques uns de nos articles des initiales S. P. , notre intention n'a été ni de décliner personnellement, ni de laisser peser sur qui que ce soit la responsabilité de nos observations critiques. Nous avons cru devoir aujourd'hui mettre notre nom au bas de l'arliclc qui précède, pour préve» nir désormais tout malentendu, mais sans néanmoins prendre l'engagement de renoncer à l'emploi des initiales, que nous re- gardons comme un moyen moins prétentieux et plus conve— nable pour des articles de ce genre. ( S. Petit, ) Voyage scientifique à Madagascar, exécuté par MM, Mouatt et Gheude. Gîs deux zélés et intrépides voyageurs sont arrivés à Sainte* Marie de Madagascar, le 20 mai, porteurs de recommandations de M. J. Ronlaunay , négociant associé à la reine, ils nous écrivent que leur qualité de belges (nous ne savons trop pourquoi) leur donne toutes les facilités désirables pour pénétrer dans le pays. Ils vont partir pour Emirnc, autrement dilTauanarivo , sans s'occuper d'exploration , leur intérêt étant de quitter promptement la côte. Arrivés à cette capitale, di- sent*ib, nous suivrons les confins des montagnes Rouges, par la partie est, jusqu'au iS" degré de latitude, c'est-à-dire jus- qu'à la hauteur du fond de la baie d'Antorgil; nous gravirons la montagne pour nous rendre dans la partie nord-est de l'île, partie non explorée mais bien connue pour sa salubrité, et ou nous pourrons nous procurer les productions marines sans dan- ger. Ce plan de voyage nous semble d'autant plus convenable, que c'est le seul point d'où nous puissions nous rendre à Mozambique. Won» comptons j poursuivent-ils, rester à Madagascar jus»* «■■> ^'p-- NOUVELLES. qn'au mois de mai 1840, ce qui fera la durée d'une année. Nous croyons qu'il serait impossible de pouvoir choisir une route plus favorable ; car nous serons à même de réunir à la sécurité, les objets tant des côtes que de l'intérieur et des deux *'*^penchans des montagnes. Nous espérons obtenir l'approbation des personnes qui ont bien voulu nous honorer de leur con- fiance ens'inléressaut dans notre expédition (1). Veuillez les as- surer que nous agirons toujours dans des vues favorables à leurs intérêts, en visitant des parties inconnues et en faisant tout pour leur procurer des objets inlércssnns à l'aide desquels iîils pourront reculer les bornes de la science. (G. M.) M '■■ (d) Les souscripteurs par mon entremise sont : MM. de Lafresnaye, éelSpinola, de Bomand , de Lamotte ^ Chevrolat ti Jtieiche , Maille et Julien Desjardins. (.G. M.) M. DE Romand, membre de la Société entomologique de France et de la Société Cuvierienne, rue de l'Ouest, 2.4 , à Pa- , ris, qui s'occupe d'une iconographie générique des hyménop- tères, prie MM. les professeurs et amateurs qui se sont livrés . à l'élude des hyménoptères , de lui envoyer directement et sans affranchir, une copie des descriptions génériques qu'ils ont fai- tes , et qu'ils auraient insérées dans des recueils qui ne sont pas uniquement destinés à l'entomologie. En publiant ces des- . criplions, M. de Romand ne manquera pas d'indiquer l'auteur, et ainsi il pourra réunir en un corps, tout ce qui est épars sur .cette partie de l'entomologie dans des ouvrages qui ne sont pas à la portée de tout le monde. Ce i3 noi'embre iSSq. Nouveau membre admis dans la Société Cuvierienne. 177. M. le Baron Benard Dubus de GrussrGNiE, membre de In cham- bre dç8 représontans, à Bruxelles, présenté par^l, GuérinMcneviUe, DÉCEMBRE 1839. I. TRAVAUX INEDITS. Note sur un nouvel os découvert dans la têle des Perroquets,- par M. L.-F. -Emmanuel Rousseau, D. M. P. Eu examinant avec attention le squelette de la létc des Perroquets, j'ai trouvé un nouvel os, placé entre la partie in- férieure et externe du bord du canal auditif, et la partie in- terne et médiane du bord postérieur de Tos carré. Sa forme est triangulaire ; il est légèrement boursoufïlé. Cet os présente deux facettes articulaires ; l*une en rapport avec Tos carré, l'autre logée dans une espèce d'excavation , située à la partie inférieure de l'entre'e du canal auditif externe, a son bord le plus interne et le plus immédiat au bord auditif; il est percé d'un trou donnant passage à des vaisseaux et à un filet nerveux. Cet os , d'après sa situation , me paraîtrait être un vestige du cadre du tympan , c'est pourquoi je crois devoir le désigner sous le nom de Inter-carré-tjrmpano-auditif, Je n'ai rien trouvé dans les auteurs qui m'indiquât que cet os leur ait été connu. Le genre Perroquet ( Pslttacus^ L. ) est le seul chez lequel se rencontre cet appareil osseux ; encore est-il plus ou moins développé dans diverses espèces de ce genre , tel que chez le j4ra et le Kakatoès. On le trouve très-apparent chez le Perroquet vert [Psitta" eus amazonicus ). J'ai cru devoir le faire dessiner , afin qu'on puisse se former une idée exacte de sa position , de sa figure et de sa grandeur. Cependant j'observerai que , chez le Perroquet gris ( Psittacus erythacus), cet os est tr«>nsformé en une espèce de cordon ligamenteux , dans lequel se remar- que un point d'ossification. Relativement à sa position articu- laire, elle diffère essenliellement de celle que l'on observe dans V^ra et dans le Perroquet amazone. Chez les Perruches , cet appareil est beaucoup moins jippa- ronl : il est même difficile à trouver pour les personnes qui ne sonl point habilutes à de minutieuseà recherches. Toni. If. Annie 1889. 23 554 TRAVAUX INEDITS, Explication des Figures (PI. 2). Fig. 3. Tête de Psitlacus amazoniens de grandeur natu- relle et vue du côté gauche. — A. Canal auditif externe. — B. Os carré. — C. Os particulier , ou Inter-carré-tym- pano-auditif, — Fig. 4* ^^ inler-carré-tj^mpano-audilif ( côté gauche ) vu par sa face interne, et de grandeur natu- relle. — Fig. 5. Le même os ( côlc droit) vu par sa face externe. Nouvelles espèces d'Oiseaux-Mouches de Santa-Fé de Bo- gota , par M. BoissoNNEAU. ' I. Ôrnismya Temmlnckii , Boiss. — Mâle. — Long, totale: 18 centimètres; du bec, 52 mill. ; de la queue, 6 centim. 5 mill. — Bec médiocrement fort , droit ; plumage entière- ment vert émeraudc pur; ailes grandes, arquées, noires à reflets d*un beau bleu luisant , avec les tectrices vertes; queue Fourchue , large ^ d'un vert plus sombre, atteignant l'extré- mité des ailes. Femelle. — Un peu plus petite, avec le dessous d'un jaune marron assex vif, — Cet oiseau est voisin de VO . glgantea, 2. 0. ensifera^ Boiss. — Mâle. — Long. tôt. : 20 cent. 5 mill. J du bec , 10 cent. ; de lu queue , 5 cent. — Bec gi- gantesque, cylindrique, un peu arqué et relevé; plumage vert éraeraude à reflets un peu cuivrés; gorge noirâtre ; ailes grandes, noirâtres à reflets verts et violets sombres, attei- gnant aux deux tiers de la longueur de la queue ; queue four- chue, d'un vert sombre ; pattes jaunes. Le jeune mâle diffère parce que le dessous de son corps est blanc taché de vert. La femelle ressemble au jeune mâle, mais son bec est d'un quart plus court. Cet Oiseau-Mouche est le plus extraordinaire qu'on ait ja- mais vu ; son grand bec , aussi long que le corps , le dislingue suffisaniment. Cependant, l'ensemble de ses formes le rappro- che de rO. M. Corinne et peut être de l'O* M. avocelte. 4- 0. microrhfncha, Boiss. — Mâle. — Long. tôt. : 10 cent.; du bec , 7 niill. ; de la queue, 4 cent. — Bec exirêmcment petit et mince , droit, cjlindiique j plumage, en dessus, d'un TRAVAUX INBDlTg. 355 beau violet Irès-luisant , dessous vert ; sous la gorge un grand plastron allongé, composé de pUunes écailleuses vertes, à rç* flets dorés très-vifs ; couvertures inférieures de la queue rousses, tachées de vert; ailes et queue noires à reflets vio- lets; petites tectrices alaires vertes; queue fourchue, dépas-* sant beaucoup l'extrémité des ailes. Le jeune mâle est vert en dessus avec quelques plumes violettes sur le dos ; le dessous est blanc taché de vert. Il y a une grande tache blanche au bout de la queue. La femelle a le dos ent ërement vert, avec les couvertures supérieures de la queue rousses tachées de vert, et le dessous du corps légère- ment teinté de roux, Cet oiseau , par Textréme brièveté de son bec , est aussi curieux et aussi extraordinaire que le précédent. On peut le placer près de VO.^^Abeiîlei y publié par MM. Lesson et Delattre, dans ce Recueil, pag. 16. ^. 0. Paulinœ , Boiss. — Mâle. — Long, totale : 9 cent.; du bec, 1 1 niill. ; de la queue , 3 cent. — Plumage entière- ment vert émeraude à reflets dorés; gorge ornée d'un platron triangulaire allongé d'un vert émeraude tr^^s-brillant; ailes allongées , atteignant l'extrémité de la queue , brunes à fai- bles reflets violets; queue arrondie, tronquée , d'un cuivreux rouge très- brillant dessus et dessous. La femelle, diffère parce que sa gorge et sa poitrine sont d'un roux un peu marron, et que le reste du dessous est faible- ment teinté de roussâlre et taché de vert ; il y a une petite tache blanche au bout de la queue. Cette jolie espèce est encore voisine de VO, jibeilleif par la petitesse de son bec et par ses formes générales. 5. 0. heleropogon i Boiss.' — Mâle. — Long. tôt. : i3 cent. 5 niill. ; du bec, i3 mill.j de la queue, 6 cent. — Dessus d'un vert émeraude à reflets un peu cuivreux , avec les cou- vertures supérieures de la queue d'un cuivreux rouge; des- sous d'un brun marron pâle, mêlé de vert ; gorge ornée d'un platron Irès-allonjjé de plumes écailleuses , dont les inférieures sont allongées et terminées en pointe ; cette barbe , d'un beau vert émeraude à reflets d'or dans sa moitié supérieure, et f»56 TRAVAUX inédIts. d'un rouge grenat vif couleur de feu dans le reste de son éten- due ; couvertures inférieures de la queue d\in jaune marron un peu taché de vert; ailes atteignant les deux tiers de la longueur de la queue , brunes noirâtres à reflets violets très- faibles , ayant les petites tectrices vertes ; queue fourchue , large , d*un vert sombre à reflets cuivreux. La femelle diffère parce que le dessous est d'un brun mar- ron taché de vert, avec le ventre blanchâtre et les tectrices inférieures de la queue d'uu jaune roussâtre. Celte espèce est voisine de VO. Rhami. ( f^0)\ p. i3 de ce Recueil» ) Ces cinq espèces seront figurées et décrites plus en détail dans le Magasin de Zoologie pour 1840. Nouvelles espèces de Mollusques, provenant des côtes de la Californie, du Mexique, du Kamtschalka et de la Nouvelle- Zélande, décrites par M. Deshayes. M. Deshayes^ ayant reçu un assez grand nombre de coquil- les qu'il doit au zèle désintéressé de M. Chiron , commandant en second de la frégate la Vénus, nous a engagé à les faire dessiner de suite et à les publier dans le magasin de Zoo - logie. En attendant que ces descriptions paraissent , nous donnons les phrases caractéristiques des 29 espèces qui entrent dans ce travail, afin d'assurer l'antériorité à M. Deshayes. MM. les officiers de marine, qui ont le désir d'être utiles à l'histoire naturelle, reconnaîtront qu'en mettant les riches ma- tériaux qu'ils rapportent, entre les mains de naturalistes vrai- ment travailleurs , ils en font profiter de suite la science , ce qui n'a jamais lieu lorsqu'ils les donnent, sans discernement et en totalité, à des établissemens publics. Le premier Mollusque décrit est un genre nouveau, voisin des Erycines. En le dédiant à M. Chiron, voici comme s'exprime M. Deshayes. Parmi les nombreuses coquilles recueillies avec tant de soin par M. le capitaine Chiron, con»mandant en second la frvgate la Vénus, il s'est trouvé un genre entièrement nouveau, et nous nous sommes iait un devoir de lui consac! er le nom de la j)er- sonneà qui la science en est redevable. Pendant toute !a cani- TRAVAUX INEDITS. 55^ pagne de la frégate la Vénus, M. Chiron a consacré le temps dont il a pu disposer à reclierclier les objets d'hisloirc nalurelle qui pouvaient être utiles aux progrès de cette science. De retour dans sa pafrie, après des récoltes très-considérables, qu'il n'a pu se procurer qu'à force de soins et de dépenses, M. Chiron ,loin de chercher à tirer un parti lucratif de ses belles collections, s'empressa de les distribuer entre celles des person- nes qu'il a jugées capables de les rendre utiles aux progrès des diverses branches de l'histoire naturelle. Il nous laissa puiser ce qui manquait à notre collection , ce qui nous a permis de faire connaître, dans le magasin de Zoologie, un grand nombre d'espèces entièrement nouvelles, parmi lesquelles celle-ci doit occuper la première place, à cause de l'intérêt scientifique qui, s'y attache. La coquille rapportée par M. Chiron est la seule espèce que l'on puisse citer dans ce nouveau genre. Il est à présumer que d'autres se trouveront, lorsque l'attention aura été appelée sur ce genre curieux et intéressant. M. Chiron ajant été secondé dans ses recherches par son ami M. Lapérouse , héritier d'un nom illustre , nous avons voulu consacrer le nom des deux amis à cette coquille en lui imposant la dénomination suivante zi Chironia Laperousii. — Testa ovato transversa, subaequila-».! terali, inflato turgida, laevigata ; alba sub-epidermidc viridi lu-4f lescente, umbonibus minimis, acutis, oppositis. !> Pholas Janellii. — Ph. Testa magna ovato-claviformi, clausa,' oblique in medio bipartita, substriangulata, superne radiatiin cleganler coslato-squamosa , antice coslulis divaricatis ornata, i poslice epidermide foliaceo induta ; scuto maximo quinquc- partilo; valvis inferne conjnnctis scuto lanceolato. — Sur les côtes de la Californie, dans des marnes calcaires tendres , où™ elle se creuse des trous profonds. Pholas concamerala, — Testa ovato-conoidea subplanata antice turgidula radiatimsemi-costala, costis tenuibus, régula-- riter squamosis, extremitate clausa , postica appendicibus cor—*' neis terminata ; scuto tripartito, continuo intus excavato , val- vulis intus a'bis , cardine calloso , marginibus acutis. — Cali- fornie, dans les marnes calcaires des rivages, " ' '■•'^ 358 TRAVAUX INEDITS. Arca trapezia. — Testa ovato oblonga, oblique trapezia, inequilalerali , anffce cordiformi , longitudinaliter radiatim costala , costis granulosis poslerioribus dcpressis simplicibus- que ; 1 cardine obliquissimo, brevi, multidentalo , marginibus dentalis area ligamenti oblique striata, — Semblas, au Mexi- . que< Cftherea œquilatera. Testa ovato-siibtrigona , Iransvcrsa œquilaterali, turgida, cordiformi biliinulata, lœvignta, sqnalide ^ucescente, inlus alba , roséo bfmaculata , cardine quadriden- tato, dénie lalerali aculo, marginibus inlegris. — Semblns, au Mexique. Saxicava pholadls. — Testa ovato-angusl.i Iransversa inœ- quilaterali, aliquando subcylindracea , irregulariter Iransver- sim strialo rugosa , alba subepidermide fncescente, valvis hian- tibus, marginibus simplicibus, cardine edentulo, subbiplicolo. — Karatschatka. Syn Mja ùjssifera, Fabr. Faun. Groen. page4o8, n" ^oç). -^Mftjlus Pholadis , Linné. Manlissa , p. 548. — Saxica^^a Pholadisy Laraarck. Animaux S. Yerteb.T. IV, p. 162, a** 3. Saxicat^a Legumen. — Testa elongata , cylindraccà , pos- tice attenuala, inoequilatera , anlice obtusa ; albo-grisea, laevi, latere antico brevissimo , postico sub-roslralo ; unibonibus minimis, opposilis , cardine unidentalo , allero obsolète uni- denlato. — Californie , dans des marnes calcaires , où elle se creuse des Irous profonds. Pelricola Cordieri. — Testa ovato-lransversa , inacquilale- rali, inflalo-cylindracea , transversim eleganter lainellosa, lamellis postice latis, porrectis , in m(dio atlenuatis, anlice evanesccnlibiis; cardine lalo, bidentato, marginibus inlegris acutis. — Californie , dans les marnes calcaires , où elle se creuse des trous profonds. Pelricola arcuata. — Testa ovato oblonga, inœquilaterali, arcuata, anlice subtruncata, postice attenuata , inflato-sub- cjlindracea, cardine angusto, bidentato, alfero unidentato. — Californie, dans les marnes calcaires. Petricola cjlindracea. — Testa ovato-transversa, inaequi- laterali, globoso -cylindracea , aliquaado abrupte truncata. TRAVAUX INÉDITS. SSq rufo-grisea, transversim irregniariler siriata, intus alba, car- dine liidenlalo, allero unidmlato, dentibns obliqnî». — Cali- fornie, dans les marnes calraircs. Venerupis gigantea. — TesJa ovalo-oblonga, inœquilalera, subcordifornii transversim striato-rugosa , poslite biante et siibiruncata. cardine croso, nynipbis magnis porrectis, margi- nibus integris. — Californie. Venerupis Peliti. — Tesfa ovato-globosa , cordifornji albo-grisea, longitudinaliter tenue costata ; slria coslis inler posila, cardine incrassato ; dente médiane bifido, marginibus subcrenaiîs. - — Cabfornie. Terehratula Zclandica. — Testa ovalo-oblonga, rubra , turgida, inaequivalvi, longitudinaliler striata , striis numerosis dicbolomis, margine inferiore sinuoso, sinu lato, parum prè'^ fundo ; valva dorsali ni;ijore, umbone magno recurvo laie per- forato terminata. — Nouvelle-Zélande. Terehratula lenlicularis. — Testa orbiculari, inaequivalvi, Icntiformi, rubra, laevigata, inferne snbsinuosa, umbonae valvae iuferioris recurvo , fornmine minimo ptrforato, biteraliter pla- nulato. — Détroit de Fauveau, à la Nouvelle-Zélande. Anomia macrochisma. — Testa irreguinriler ovata , in- aequivalvi, albo-viridula, irregulariler plicata ; valva supe- Wore convexa, inferiore plana, supernelatepcrforata, foramine inlegro, marginibus acutis plicatis , valvis intus submargarila- ceis, superiore macula magna saturate viridi ornata. — Kam- tscbatka. Cypricardia Duperreyi. — Testa ovalo-oblonga, cordato- turgida , inœquilaterali , in medio obtusi lalerata , albo-slra- minea, longitudinaliler striata, striis undulatis , tenuissime granulosis; umbonibus obtusis terminalibus, anlice incumben- tibus, lalere antico biante, inferiore arcuato, cardine bidenlato, dente posticali maximo. — Californie. Modioîa cuUellus. — Testa ovato-oblonga, angusta, inœquî- laterali , poslice oblique truncata, sub-angulala , lalere anlico brevissimo, postico longitudinaliler strialo , margine superiori recto , inferiori arcuato, valvis fusco-vîridibus, intus margari- taceis umbonibus minimis, marginibus integris. — Kamtschalkâ, 36o TRAVAUX INÉDITS. Cardium Laperousii. — Testa ovato-transversa subaeqiiila- tera, turgidula , transversim irregulariler striata , marginibus inlegris, postice hiantibus, cardine edentulo, unibonibus oppo- sitis, ligamento prœlongo solido. — Mers de Californie. Cardium Californie nse. — Testa ovato-transversa, lurgidula antice rotundata, postice subangulata, longiludinabter multi- costata ; fuscescente , costis convexis subrugosis, valvis inlus albis, marginibus crenato-dentatisj cardine uni-dentato altère bi-dentato , dente laterali postice , vix perspicuo. — Côtes de Californie. Siphonaria scutellum. — Testa ovato-depressa , scutiformi , castanea, radiatim-costata^ costis inaequalibus distantibus, apice acuto, excentiico, postico, pagina inferiore concava, lateraliler oblique depressa, subcanaliculata, impressione musculari latere dextro bipartita. — Ile Chatam. Purpura albo-niarginata. — Testa ovata , apice acuminata? albo-grisea, nigro multipunctata, transversim sulcata et striata, apertura ovata, intus atro-violacescenlc, albo-marginata; colu- roella fusca , angusta recta basi acuta. —Nouvelle-Zélande» Purpura emarginata, — Testa ovata, apice acuta, transver- sim costata , irregulariter squamoso-nodosa , albo-grisea vel fulva, apertura ovato-angusla, utrinque atlenuata, labro acuto, in raedio inflexo et emarginato; columella arcuata, compressa, acuta. — Nouvelle-Zélande. Purpura Freycinetii. — Testa ovato-oblonga subfusiformi ^n medio ventricosa , spira brevi acuta , anfractibus primis su- perne carinatis , ultimo transversim obsolète sulcato , rubes- cente, apertura alba, ovata, columella in roedio arcuata, cjlin- dracea , basi compressa acuta. — Kamtschatka. Murex macropterus. — M. Testa elongato-fusiformi, rufa obsolète transversim striolata ; spira elongato-acuta j in ultimo anfractu varicibus explanatîs maximis, lamelliformibus quadri" lobatis , in pagina inferiori eleganter squamoso lamellosis ; apertura ovata , canali longo , clauso terminata. — Hab. ? Hélix Dupetithouarsi. — Testa orbiculato-subdiscoidea, lœ- vigata, substriatave, saturate castanea , superne zona pallidiore ornata , zona pallida , linea nigrescente in medio bipartita , traValx inédits. 36i splraconoïdeaobtusn, anfractibusnumerosisanguslis,convexius- culis, ultiino cylindraceo basi unibilicato, apertura ovato semi- lunari; intus alba , marginc simplici reflexo. — Monlerey, côte de Californie. Velutina Mullcri. — Testa subcirculari hœmisphaerica, neritoe- formi , fusca , transverse-lineala ; aperlura ampb'ssima , circu- lari, alba; columclla angiista, acula, arcuataj spira brevissima 9 oblusa, laterali submarginali. — Kamlschalka. Turbo digitatus, — T* Tesla conica, trochiformi, basi pla- imlata, inlusmargaritacea , sublus concentrice-striata et Ion - giludinaliter exilissime lamellosa ; anfractibus planiuscubs su- perne radiatim costellatis , basi lubercub's prœlongis obtusis radiantibus circumdatis ; aperlura ovata ; labro repando prœ- longo ; callo unibilicali costula alba biparlito. — Acapulco. Natica Reclusiana. — Testa ovato-conoidea, turgida, laevi- gala, substrialave, grîseo-plumbea , basi albescente , ad sutu- rain zona fusca circumdata, umbilico magno, callo maxime semiclauso, callo sulco inaequaliter biparlito, columella su- perne callosissima , supernealba, inferne macula fusca notata» aperlura ovato-semilunari, superne canaliculata , intus albo-fu- cescente. — Mers de Californie. Natica janthostoma. — Testa globulosa, rufa, albidozonata, apice nigrescente lœvigata , anfractibus convexis, ultirao ma- ximo^ umbilico clauso, callo semicirculari, apertura ovatasemi- lunari, intus violacea, admargines alba,opercuiocalcareo, albo, simplici clausa. — Kamtschatka. Natica sanguinolenta. — Testa ovato-globosa depressa , plumbea, ad suturam zona atro>rufescente circumdata, lœvi- gata; spira brevissima , apice acuta , anfractibus convexiusculis, primis nigrescentibus , apertura ovato-semilunari, intus atro- violacea , margine rubcscente, callo raagoo, repando, rubro. — Hab.? Notice mgivggraphique sur les Mbries et description de deux espèces nouvelles de ce genre d'Hyménoptères, par M. F.-E. Gdérin-Méneville. Ce genre a été distingué pour la première fois par Illiger, 362 TRAVAUX INEDITS. SOUS le nom de Merla, dans le tome VI de son Magasin fur inscklenkunde ( Braunschweig , 1807) , où il en fait menlion, sans caractères génériques, dans un mémoire intitulé : Reloue des genres des Hjmcnoptères ^ etc. En même temps Jurine le publiait, sous celui de Tachas^ dans son ouvrage intitulé : Nouvelle méthode de classer les hyménoptères (1807). La- . treille, ayant eu probablement connaissance de l'ouvrage d'Il- liger avant l'apparition de celui de Jurine , a adopté le nom de Meria^ dans son gênera (i8og), tandis que Spinola , qui ne connaissait peut-être pas encore le travail d'IUiger, adoptait, dans le tom. II de ses Ins. Liguriae (en 1808), le nom de Ta- chus assigné par Jurine, Comme on le voit, il n'y a pas plus de raisons pour adopter plutôt l'un de ces noms, et, comme les ouvrages de Latreille ont été plus répandus que ceux de Spi- nola, c'est le premier qu'on a suivi , et le nom de Meria est définitivement resté au genre qui nous occupe. A l'époque de sa formation , ce genre ne se composait que d'une seule espèce, la Tiphia tripunctata^ décrite par Rossi dans la première édition de sa Fauna etrusca (1790), adoptée sous ce nom par Panzer, et par Spinola, dans le i" fascicule de ses Insectorum Liguriœ (1) (1806); mais dans l'intervalle de ces deux époques (eu i8o4)» Fabricius formait un genre Be- ihylus, dans son Systema piezatorum , et il y faisait entrer la même espèce, qu'il n'avait pas reconnue dans Rossi, sous le nom de Belhj-lus Latreillii. Ces deux noms de Tripunctata et Lalreillii ont donc été donnés indifféremment à l'espèce type du genre Mcrie; mais l'on voit , au moyen des dates que nous avons mentionnées , que le nom de tripunctatus est le plus an- cien et qu'il doit être adopté, et c'est ce qu'a judicieusement fait Vander Linden, dans ses observations sur les hyménoptères fouisseurs. \b^^41 <0i L'origine du genre Mérie bien établie, il nous reste à fixer ses caractères et la place qu'il doit occuper dans la série zoolo- gique; c'est ce que nous ferons dans la Monographie que nous préparons et dont cette notice est extraite. Cette tache devient facile au moyen des caractères que nous avons présentés dans (Xyins. ligur.^ 1. 1, fasc, 1, p. 81, Tiphia tripunctata , Rossi. TRAVAUX INÉDITS. 363 la partie zoologique du Vojage autour du monde du cnpitaiiie Dupnrey ( t. ïl , part. Il" , !'• div., pog. 212 ) , pour sépa- rer nettement entre elles les Irihus qui eoniposent les fauiilles des Hélérogynes et des Fouisseurs. Dans ce travail , nous avons dû modifier un peu l'ordre établi par Lalreille, dans la dernière édition du Règne animal; quelques uns des genres qu'il plaçait dans sa tribu des Scoliètes, tels que les Tengyres et les Myzines, ont dû passer dans la famille des Hélérogy- nes ; il en a éié de même du genre Thynne, qu'il associait aux Sapygiles. I, Meria tripunctata, Rossi , Panzer, Spinola. — Bethylus Latreillii , Fab. — Tachus siaphylinus , Jurine. — Meria La- treilUif Klug. (i), M, nitidula, Klug. (2), M, mille filii, Lep. de St.-Farg. et Serv. (3). .^''^cint^llA — .l^im tM o « v Nous avons sous les yeux neuf individus de celle espèce i formant presque autant de variétés, et avec lesquels on pourrait faire autant d'espèces. C'est après un mûr examen, que nous nous sommes décidé à n'en former qu'une seule, et, si nous lui avons réuni la M, nilidula de Klug ou mille folii St.-Farg., ce n'est pas pour nous épargner de la peine , comme le font actuellement certains grands et petits réformateurs de genres et d'espèces; mais c'est après avoir étudié à fond les carac- tères que l'on a assignés à cette espèce , pour nous assurer de son identité avec le type. Dans la Monographie à laquelle nous empruntons cette note, nous avons décrit en détail chaque variété. Nous devons à la complaisance de MM. de Spinola et Serville, la communication des individus types des descriptions qu'ils ont données dans l'Encyclopédie et dans les Insectorum Liguriœ. Voici le ré- sumé de nos descriptions sous forme de tableau artificiel ; nous appliquerons à chaque variété un peu constante, un nom pris dans ceux que les auteurs ont déjà employés. 1. Prolhorax entièrement rouge, avec l'extrémité anté- rieure seulement noirâtre; taches blanches des côtés de l'abdo- men proportionnellement plus grandes, anguleuses, et au (1) Beitrage sur naturkande , par Weber et Mohr, 2* vol., p. 199, n" 1 (1810;. (2) md._ (3) Encyd, Méth., t. X , p. 394. 364 TRAVAUX INÉDITS. nombre de trois de chaque côlé. — f^ar. Latreillii^ Fab. Tachus staphj-linus , Jurine. Long, de 6 3/4 à ii mill. — Espagne, coll. Serv. Gènes, coll. Spinola. 2. Prolhorax rouge avec le bord antérieur et le milieu noirs; taches blanches des côtés de Tabdomen plus petites, plus arrondies, au nombre de trois. — F'ar, tripunctata^ Panz ; Egypte, pi. i5, fig. 20. — Long, de 9 à lo mill. — Mar- seille , Lyon , coll. Serville. 3. Prothorax presque entièrement noir, n'offrant qu'une faible bordure postérieure rougeatre plus ou moins visible ; taches blanches des côtés de l'abdomen plus petites que chez les précédentes , le plus souvent au nombre de deux (1) arron- dies— Far. nitidala, Klug. M. millefolii ^ Serv. — Long, de 7381/2 mill. — Allemagne, coll. Serville, Sicile, coll. Spi- nola. La Meria rufiventris de Klug. Beitr. zur naturkunde , vol. II, p. 200, n^ 3, doit former une quatrième variété. II. Meria dimidlata, Spinola (Tachus), lus. Ligur., t. Il, fasc. 2, p. 3i , n° 59. Cette espèce est très- voisine de la précédente, et pourrait bien n'être constituée qne par des variétés chez lesquelles l'ab- domen serait presque entièrement noir. Nous avons sous les yeux les deux individus de la collection de M. de Spinola, et trois échantillons, qui ont été pris à Marseille et envoyés à M. Serville par M. Solier. Les deux types de M. de Spinola , les deux seuls qu'il possède, sont des femelles à 12 articles aux antennes. Comme M. de Spinola est le seul auteur qui ait dé- crit le mâle de cet insecte , nous avions espéré étudier ce sexe d'après sa collection ; mais il paraît qu'il l'a perdu. Deux autres individus, qu'il avait donnés à M. de Romand et que cet en- tomologiste nous a communiqués , sont aussi des femelles. On peut diviser cette espèce en trois variétés principales , ainsi qu'il suit : (4) Dans la M. milUfolii de la collection de M. Serville , qui a servi à la description donnée dans l'Encyclopédie, on voit deux taches seulement au côlé gauche de Tabdomen, et trois au côté droit-, mais la troisième est très-petite. TRAVAUX INÉDITS. 365 1. Prolhorax d'un fauve un peu brunâtre avec le bord an- térieur plus obscur; premier segment abdominal ayant sa moi- tié postérieure d'un fauve pâle un peu obscur; trois taches blanches, petites et arrondies, [de chaque côté de|rabdomen.— Var. dimidiala , Spinoia — Long, de 8 1/2 à q mill. — Gènes, 2. Prolhorax n*njnnt que le bord postérieur d'un jaune roussâtre plus ou moins obscur; premier segment abdominal faiblement bordé de roussâtre très-obscur en arrière; deux pctiles taches blanches de chaque côté de l'abdomen. -—'Var. Seri^iUei y Nob. Long, de 7 1/2 à 8 mill. — Marseille. 3. Prothorax faiblement bordé, en arrière, de jaunâtre obs- cur peu visible ; abdomen entièrement noir, sans taches blan- ches sur les côtés. — F'ar, Solierii^ Nob. — Long. : 6 milL -.Marseille. ^*'^ ^*"'' IIL Meria Klugii. Westwood, Proceedings zool. soc. 14 avril i835, p. S^. — Mer. tota nigra , nilida; alis nigris , di- midio apicali purpurasctnte ; coUari oblongo quadrato; sculo mesothoracico lineis quatuor brevibus longitudinalibus im- presso; metalhorace scabroso ; abdomine nitidissimo, elongato; alis cellulissubmarginalibus complelis tantum duabus (sccunda triangulari minutissima in Meriis veris pedunculala, in hac specie obliterata) aculeo longissimo. (Westw). — Long. : 21 mil!. — Cap de Bonne-Espérance et Sierra Leone, coll. Hope. IV. Meria rufifrons. — Larra rufifrons , Fab. En. , syst. 2 , 222, 7. — Meria Spinolœ. Weslw, loc. cit. — Mer. nigra , nitida; capite rufo ; ore antennisque nigris; abdomine «trin- que maculis tribus parvis albis; alis fuscis, dimidio apicali ob- scuriore iridesceute; tarsis piceis; alarum nervis ut in Meriis veris(Westw.).— JiOng. : 17 mill. — Cap de Bonne-Espérance, coll. Spinoia. — Sierra Leone , coll. Westwood. V. Meria abdominalis . — Mer. nigra , lucida; abdomine, basi exceplo, ruhro, secundo tertioque segmenio nigro-marginalis, macula flava efficientibus; alis apice semi-iufuscalis. Lor)g. : i3 nnll. — Cap de Bonne-Espérance, coll. du Muséum. VL Meria thoracica. — Mer. rubra ; c.ipile nuteni.is , basi «'xceplo, meaothorace et mctatliorace nigris; prothorace fuscia brunnca in nicdio intenupta; alis hyalinis; quatuor primis 366 ANALYSE D'onVRAGES NOUVEAUX. segmenlis abdorniualibus fi;>vo inaculalis. Long. : 9 mill. 1/2. — Arabie , coll. du Muséum. Nota. La Meriadichroa de Perly, Deleclus Anim. Art., etc», p. 139, pi. 27, f. i3, n'appartient pas à ce genre; c'est peut- être une Plesia, II. ANALYSES D'OUVRAGES NOUVEAUX. Manuel d'Ornithologie ou Tableau systématique des oiseaux qui se trouvent en Europe ; précédé d'une analyse du sy- stème général d'ornithologie , et suivi d'une table analy- tique des espèces et d'une table corrélative des matières contenues dans les quatre parties de cet ouvrage , par J.-C. Temminck, in-80, 4° partie, à Paris, chez H. Cousin, rue Jacob , 25. Cet ouvrage, bien connu des naturalistes , se trouve au- jourd'hui complété par la 4*^ pa»'tie que nous annonçons ; l'auteur, après avoir continué , pag. 309 à 582 , la révision des espèces comprises dans la 2» partie ( depuis les Pigeons jusqu'aux dernierà Palmipèdes), donne un appendice à la 3* partie de son travail, et c'est par cet appendice que nous commencerons , puisqu'il a trait à des oiseaux placés dans la série avant ceux que nous venons de signaler. M. Temminck ajoute en eft'et , comme espèces européennes nouvellement constatées : Aux Rapaces : J^uhar auricularis , Daud. ; P^, Kolbii , Daud. ; Falco concolor y Temm, ; F. furcatus , Linn. ; F. Eleonorœ , Gêné ; F. paliidus, Sykes ( Circus cinereus , Ch. Bonap, ). Omnivores : Garrulus melanocephalus ^ Gêné. Insectivores : Lanius cucidlatus , Temm. (pi. enl.*479, f . 1 ) ; Turdus varias^ Horsf. ( T, aureus , Hollandre, T. Withei, Gould); Ixos oùscurus ; Syl^ia olii^etorum ^ Slrickland ; S, lanceolala^ Temm. ; Régulas modestus, Gould ; MoUicilla Van'eUU^ Ch. Bonap. ; Anthus obscuriu ( Alauda obscurci , Gm. ). Granivores : Alauda isabellina, Temm. ; Emberiza slrio- lafa, l\upp. ; Fringilla islandtca^ Fabr. 367 Antsodâctyles ; Sitta sericea, Teniin. Alcyons : Merops Savignii^ Vieill. •> Chklidons : Hirundo Boissonneauti, Temm. ' Voyez, pour les espèces signalées pour la première fois dans/ la 3« partie de Touvrage, l'analyse du Bulletin zoolo^ique, section i, p. 62. ^ Passons maintenant aux espèces ajoutées dans les autret")- ordres, et qui font Tobjet principal de cette 4° partie. M. Temminck ajoute : Pigeons : Columba migrât or la, Linn. Gallinacés : Meleagris gaUopai>o ( d'après le renseigne- ment, au moins douteux, de M. Cantraine); Phasi'anus pictuSfï Linn. ; Telrao Islandorum, Fabr. ; T. hemidactj-lus, Temm* î<~ Perdix borealis ( Tetraocofolcos , Ginel. ). xjib ovilirf Gralles ; Charadrius spînosus, Linn. ; Ch. pjrrrhothorar, Teinm. ; Vanellus Keptuscka {Tringa Kept. , Lepechin); Grus leucogeranus j Pall.^ G, virgOy Pall. ; /^rdea egretloî" des, Temm. ; A. russata, Tamm. (^enlum. 912); A. Verany-y Roux ; A, lentiginnsa. Monlag. ; Ibis religiosa , Cuv. ; Nume^ nius tenuirostris, Vieil!.; Tringa pectoralis, Ch.Bonap.; Tr. Schinzii, Ch, Bonap. ; Tr. platyrhjncha [Peltdna platyr» Brehm ) ; 7>. rufescens^ Vieill. ; Totanus maculariuy Selby ; Limosa terek (^Scolopax Id. Lalh. ) ; Scolopax Sabinii^ Vigors ; Se. peregriha, Brehm. PiNNATipÈDEs : Podlccps avcùcus, Boié. Palmipèdes : Sterna affinis , Rupp. ; S. stolida, Linn.; Larus leucopterus y Fabr. ; L, iclithyaetus y Pall.; L. Au- douini, Payraudeau ; L. tenuiroslris , Temm. ; L. leucophihal^ mus y Licht. ; L. Sabinei , Leach ; Les tris Richardsonii , Swains. ; Pulfinus major^ Fabr. ; Tlialassidroma Wilsonii, Ch. Bonap. ; Anser brachyrhjnchus, Bâillon ; A. œgypliacus, Auctorum; Çygnus Bewickii, Yarrell (C islandicus, Brehm) ; Anas glocitans , Pall. i A. sponsa , Linn. ; A, marmorata, Temm. ( Marbeled duck , GoulJ ); A. dispar, Gmel.; A. Barrowif Richardson ; Mergus cucullatus, Linn. M. Temminck fait remarquer qu'il n'a pas cilé les recueils pé. riodiques de toutes sortes qui se publient aujourd'hui, et que par 568 SOCIÉTÉS SAVANTES. conséquent certaines espèces qu'on y a signalées, et qui sont d'ailleurs encore imparfaitement connues, manquent à son ou- vrage. Plusieurs de ces oiseaux étant de France^ où les obser- vations de MM. Degland, Crespon, etc., les ont fait connaître, ils seront décrits avec soin dans la partie complémentaire aux Oiseaux de la Faune française de Vieillot , qui va paraître chez Pitois-Levrault. (P, Gerv.) III. SOCIÉTÉS SAVANTES. Académie royale des sciences de Paris. Séance du 2 décembre 18 89. — M. Bory de Saint' Fine et fait quelques remarques sur une note de M. Milne Ewards^ insérée dans le compte rendu de la séance précédente, et re- lative aux observations de M. Nordmann sur les Polypiers du genre Campanulaire. (Voy. notre p. 342). M. Bory de St-Vin- cent dit qu'il imprimait, en 1824, dans l'Encyclopédie et dans le Dictionnaire classique d'histoire naturelle , un fait pa- reil, au sujet des Vorticellaires; il ajoute que ce fait avait été bien prouvé et figuré par Rœsel. 'M. M. Ewards dit que M. Nordmann rendra justice a qui de droit, relativement à cette observation ; et que , pour lui, il se réserve de répondre, lorsque M. Bory aura cité les passages contenant l'énoncé du phénomène physiologique signalé par M. Nordmann. M. D^ Nombres 'F irmas adresse la description d'une nou- velle espèce de Nérinée (iV. Trochiforrnis). Ce fossile a été trouvé à Gotigues, arrondissement d'Uzès, dtins une formation crétacée presque entièrement composée de ces coquilles. M. Mandl adresse une note sur la forme des globules du sang chez le Chameau et chez le Protée de la Carniole. Les glo- bules du sang du Protée ne diffèrent en rien de ceux des autres reptiles , mais ils sont beaucoup plus gra nds. Séance du 9 décembre. — M. Milne Edwards lit une assez longue note en réponse à la réclamation de M. Bory de Saint- Vincent; celui-ci répond qu'il n'a pas réclamé la priorité de l'observation en question pour lui , mais pour Rœsel qui, il y a cent ans a peu près, a observé et dessiné des faits analogues. SOCIÉTÉS SAVANTES. SGg M* de Blainville lit un grand mémoire sur les vertèbres cer- vicales de TAï {Bradypus iridactylus). Dans ce travail, rauleur montre qne les Ai, ayant neuf vertèbres cervicales, offrent une anomalie à la règle des sept vertèbres cervicales observées dans • tous les mammifères connus. M. Bory de Saint-f^lncent, sur le point de partir pour diri- ger Texpédilion scientifique de l'Algérie , fait ses adieux à l'Académie. 11 annonce qu'il la tiendra au courant des opéra- tions de la commission qu'il dirige, en adressant un rapport mensuel qui sera transmis à l'Académie par le ministre de La guerre. A Séance du 16 décembre» — M, de Blainville présente plu- sieurs livraisons de son grand ouvrage sur VOstéographie des animaux vertébrés. L'auleur fait connaître le plan qu'il suit dans cette publication ; il donne une analyse du contenu des 4 fascicules déjà parus. M. Owen envoie un mémoire intitulé : Recherches sur la structure et laformation des dents des Squaloîdes , et application des faits observés à une nouvelle théorie du développement des dents. De toutes les recherches entreprises pour déterminer la structure des dents ^ il en était résulté une opinion générale- ment admise par les anatoniistes, savoir : que les organes de la mastication sontdes corps de nature inorganique, dont l'accrois- sement s'opère à la manière des corps bruts, par la juxta- position successive de couches exsudées , par un bulbe ou membrane glandulaire. Mais les recherches microscopiques toutes récentes de M. Owen sont de nature à infirmer ce mode de développement de la dent, et à faire admettre le dépôt de sels calcaires dans des cellules ou des tubes préalablement creu- sés dans la substance du bulbe. La forme ou ossification de l'ivoire, ou corps de la dent, diffère, d'après M. Owen, de celle des os, parla direction et non par la nature essentielle du développement. La gangue (matria) préexistente dans un cas, se solidifie de la circonférence au centre , et dans l'autre du centre à la circonférence. L'os- sification dentaire est centripèdcy celle des os est centrifuge. »4 S^O SOCIÉTÉS savantes; La composition de rivoire et de l'os, d'après le même auteur, est essentiellement la même ; dans les deux cas, on observe des modifications d'une même structure essentielle. Ces modifi^- cationssont extrêmement tranchées dans les classessupérieures; mais la texture des dents et celle des os, se rapprochent par d'imperceptibles gradations , dans les classes inférieures de l'embranchement des vertébrés. (M, S. A.)| M. Fouille adresse des Recherches sur la structure du cer- veau et sur ses rapports avec le crâne. Ce Mémoire est ren- voyé à l'examen de MM. de Blainville , Dutrochet et Milne Edwards. M, Hollard écrit pour faire connaître quelques faits relatifs a la spécialité de fonctions attribuée aux deux ordres de racines des nerfs spinaux. En étudiant le système nerveux de la na- geoire pectorale des Trigles, dit l'auteur, nageoire qui présente, comme on le sait, la particularité intéressante d'avoir les trois premiers rayons détachés et disposes en vérit;ibles doigts, et ces doigts pourvus de très-gros nerfs, destinés à leur tégument. J'ai constaté : i" que la quatrième paire de nerfs spinaux, des- tinée presque tout entière à ces rayons, naît par deux racines, contrairement à l'assertion de Desmoulins ; et que la racine inférieure, celle qui ne devrait présider qu'à des contractions, fournit une branche qui va directement se perdre dans la peau du premier rayon libre, en même temps qu'un rameau plus petit, de même origine, et qui, d'abord accolé à celte branche, s'en sépare bientôt pour se distribuer aux muscles des membres. 2* Que la cinquième paire spinale, quoique naissant par deux racines d'inega! diamètre, est complètement musculaire. J'ajou- terai que les trois premières paires sont beaucoup plus muscu- laires que cuianées , sans que les proportions relatives à leurs deux racines annoncent le moins du monde celte prédomi- nance. M. Laurent présente un mémoire intitulé : Recherches sur les trois sortes de corps reproducteurs des animaux et sur l'his- toire naturelle et l'anatomie des œufs de VHjdra vulgaris grisca. Voici le résumé que l'auteur donne de son travail : i" La composition générale de l'ovule ou œuf ovarien, telle SOCIÉTÉS SAVANTES. 3^1 que Ta proposée Wagner , n'est pas applicable à toute la série animale ; 2° Les ovules ou œufs ovariens, qui sont bivésiculaires con- cenlriquement, et qui exigent pour leur développement une imprégnation spermatique dans la très-grande majorité des espèces animales, subissent, dans la série animale, une simpli- ficatiou graduelle , eu raison de la simplification progressive correspondante des organes et des appareils génitaux mâles el femelles , qui finissent par disparaître complètement. 5o L'œuf de VHj-dra grisea vulgaris^ étudié par nous dans sa structure intime , est univésiculaire et fécond , sans avoir subi d'imprégnation spermatique , et ne renferme qu'une seule substance de nature subblastodermique. 4" Les tubercules gemmulaires de l'Hydre vulgaire, c'est- à-dire les gemmes à l'état naissant , ne sont point constitués par une vésicule qui aurait de l'analogie avec celle des ovules les plus simples ou univésiculaires. Ces gemmes naissent , et ne sont , comme on l'admet généralement , qu'une extension du tissu de l'individu mère. 5® Les très-petits fragmens des organismes inférieurs ( hy- dres y etc.) , susceptibles de devenir des individus entiers, ne présentent pas plus que les gemmes une composition univési- culaire analogue à celé des œufs les plus simpies. Ces très- petits fragmens, reproducteurs d'individus entiers, sont des sor- tes de genime» iudépendans d'une mère. -c i'it)« <5 6® Les termes reçus : s'éerétion (pour les œufs) , extension (pour les gemmes) , et scission (pour les Iragraens), indi- quent les différences réelles du la production de ces sortes de corps , en outre des diflérences à tirer de l'existence ou de la nullité d'organes spéciaux pour les produire. M. Mandl adresse des observations sur les globules du sang chez les Crocodiliens. Les globules du sang du Caïman à mu- seau de brochet ( Croc» lucius Cuv. ) offrent, dit l'auteur, ime forme toute particulière. Ce sont des ellipses très-allongées, dont le grand diamètre varie entre i/35 à i/4o de millimètre , et U' petit entre i/ioo et 1/95. Le rapport entre le petit et le grand diamètre est doue comme 1 à 2 1/2, ou comme 1 à 3 , tandis que le rapport entre les deux diamètres des globules 3^2 NOUVELLES. sanguins chez les poissons , les repliles et les oiseaux , est comme i à i 1/2 ou tout au plus comme i à 2. Séance du 3o décembre. — Séance publique. — Éloge d'Am- père par M. Arago. NOUVELLES. Il existe chez M. Mion, rue du Cherche-Midi, n° 40 > à Paris , une collection d'insectes , qui lui a été envoyée du Sénégal par son fils. Les Coléoptères peuvent monter à 5, 000 individus; les Hy- ménoptères , à 3oo; les Diptères, à i5o ; les Lépidoptères, à 100. 11 y a aussi quelques Araignées, Libellules et Cimicides. Les personnes qui voudront traiter, en masse ou en partie, de ces insectes , sont priées de s'adresser au propriétaire , qui en accommoderait à l'amiable. On y trouvera également à acheter : un squelette de Lion cl un autre de Crocodile, une tête d'Hippopotame et une de Crocodile , une collection de Coquilles , une quarantaine d'Oiseaux -Mouches prêts à être montés, des tapis d'écorce d'arbres , et quelques ustensiles et meubles des naturels de l'intérieur de l'Afrique. Cet avis est donné par un membre de la Société, qui croit rendre service en le publiant, et en annonçant que celte col- lection renferme des insectes fort beaux, et qui sont dans le meilleur état. Si le propriétaire ne s'en est pas encore défait, c'est qu'il n'en connaissait pas la valeur; mais, plus éclairé maintenant , il entrera en arrangement convenable. S'adresser à M. Mion et affranchir. Nota. Dans le n® précédent, en donnant la liste des natu- ralistes qui ont souscrit pour le Voyage à Madagascar de MM. Mouatt et Gheude , nous avons omis , par erreur , d'in- scrire M. le comte de La Ferté-Sénectère, qui a pris 2 actions d'insectes Coléoptères. I^ouveaux membres admis dans la Société Cuvierienne. 478. M. TscHARKER DE Bellerive , au Twat , près Thoun , canton de Berne , présenté par M. Adolphe Delessert. 479. M. Jules Goérin , docteur médecin , directeur de rinstitut orthopédique de la Muette, près Passy, etc., etc., présenté par M. Martin Saint- Anye. 480. M. BoissoNNEAU, membre de diverses sociétés savantes, na- turaliste et artiste pour la confection des yeux arliûciels, etc. , à Y^- ris , présenté par M. Gum/i-iWéweri/^e. I j*,-j «ju.. TABLE ALPHABÉTIQUE POUR l'année 1839. I. TABLE DES MATIÈRES. AcaUplies, zoopli ,Bran(l. Acanalotùa, ins., Spinolu. Acaattioce-'us nitens, ins., Guér. Accenlor, ois., La Fresa. Achalina cornea, moll., Brumati. Achilius, ins., Siiinol. 272 205 162 •44 203 l32 i 55 i •47 j 124 ' 233 291 369 336 258 3i4 369 263 a6 Accipitres, ois , Less. Accouplem. ^u Cebrio, Mittre. Acidalia, in$.,Germar. Actinies, zooph., Teale. Aeshna, ins., Sélys. Agrilorhinas, ois , Bonaparte. Aï, vert., cervicales, Blainv. Aile des liyiu., ins. de Romand. Alauda, ois., La Fresa. Albinisme, Guyon. Alge'rie (com. scient.), Borj. Allica lœla, ins., Pcrbosc. Ameibodon, poiss. foss., Buckland Âmpelislamellipenms.ois., La Fr. 292 — Merremii, ois., Less. loA Anax, ins., Sélys. 33o Anguilles, poiss, Joannis. ^o-i\S Animaux (de'v.), Laur. 277 el 370 Anisolarsus, ins., Cbaudoir. 28 Anomia macrocbisma, moll, Desh. 359 Anotia, ins., Spin. 2o5 Antbus Lberminierii, ois), Less. loi Apboena, ins., Spin. 201 Apbanisticus Lamotei, ins.. Guër. i39 Aprostoma filum, ins., Guër. 17 1 Arca trapezia, moll., Desb. 358 Arcbœomis, mamm., Delaizer, etc. 38 Arieopus,ias., Spin. Arrhenodes. ins. , Chevrolat. — bipunclatus, ins.,Gory. Arlemia, crust., Aud. Joly. Arvicola, mamm., Sélys. Ascaris alata, zoopb., BellingU. Ascidies, zoopb., M. Edw. Asiraca, ins., Spin. Association biilann. iai-l53 Attracl. de soi p. soi, G.-St-H. ai^-aSo Aulacoderus, ins., Ghevr. 182 Autruche, ois,, Allis. t53 Axinopborus, ins., Cbaudoir. 27 Ave ave. mamm , ileBlainv. .^.HG 94 112 129 26^ % 3oo 172 328 178 an 25 i37 2lâ 32! 340 8 126 34. 2o4 Batraciens urodèleSj rep.. Dume'r. Bclostomes, ins., Spin. Bibos, mamm., Delesjert. Bos frontalis, mamm., Delesserl. Bracbinus Gironierii , ins., Eyd. Bracbinus Scrvilli-i, ins., Marc. Bracbyplcris Licolor, ois., Less. Bracliyslernus , ins., Gucr. Brentbidcs, de Madag., ins., Chev. — G 01 y. Brentbus, in;., Cbcvr. Biiibopus priscus , mamm. , Ku- torga. Bucepbalus viridis, rept., Smith. Buct'o Rafflesii, ois , Less. Buceros, ois., La Fr. Bu'.imus littoralis, moll., Brumati. Buprestides, ins., Cbevr. Calandra ocbreata; insect., Eyd.': Galigc, crust., Pickering. 21 Galiscelis, ins., Spinol. 2o4 Galoramphus, ois., Less. i38 Galosoma , ins. , Perbosc. 261 Galyptoproctus, ins., Spinol. 20C Gampagnols , mamm., Sèlys- 8 Gampanulaires, zoopb., Edw. 34^ el 368 — Bory.368 et 369 Gampyloptère, ois., Less., Delattre. là Gaprimulgus, ois., Less. 44 ^^^ Caprines, moll., d'Orb. 169 Carabique, ins., Cbevr. Ht Carabus Deyrolei , ins., Gory. 327. — errans, ins., Gory. 326 — Gallicianus, ins., Gory. 3o8 — Reicbei, ins., Guérin. 2Q7 Gardiopbtbalmus, ins., Curtis. ïi? Cardium, 2 esp., molL.IDesb. 3oo Carduelis luxuosus, ois., Less. Al — I rufogularis, id. 4* Cascelius, ins., Curtis. 247-2Ô7 Calalog. de coq. moll., Brumat . ij3 — Jay. Galbartinie, ois., ?ona]^arle. Cebrio gigas, ins., Miltre. Cœciloïd( s, rept., Dumer. Centropliorus, ins., (-hevr. iq4 55 180 h\ TABLE DES MATlEhES, Ceoccplia'us opacus, ias., Chcvr. 197 Céphalopodes, moll., Verani. 142 Ceplius, ois., Less. 4^ Ceroplatus, ins., L. Dufour. 1 16 ' Ctrorliynque, ois., Bonap. 4^^ Cerveau (slructurc du),_Foville. 870 Cetonia Gueiini, ins., Perb. 2o5 Chalciditum monog,, ins.,Walker. 1 14 Ctialcochrous, ins , Cliaudoir, 27 Cliat liuant émaille, ois., Lessoii. 289 Clielocliirus, ins., Spinol. 332 Clieloniens, repU, Bonap. 287 Cliiens (éducation des), Le'onard. 25i Cliironia Laperousii, moll., Desh. 367 Cliizœrliis concolor, ois., Smilh. 24 — feliciœ, ois., Less. 101 Chorista, ins., Klug. pS Cliiisididœ, ins., Klug, 342 Clirysomela œrea, ins., Eyd.Soul. 267 Cicindela, ins., Gue'r. 296 Cigales, ins , Geim, 146 Cimicides, ins., Jennyns. i55 Circulation, Poiseuille. 273 Cixius, ins., Spin. 2o3 Classificat. des ins , "Weslw. 2i4 — H)pe. 126' Clausilia cincla, moll. , Brumati. \l\'\ — monstr. Porro. 72 Claviger longicornis, ins., Guér. l6'o Coccinella diffinis, ins.. Eyd. Soûl. 267 Coléoptères d'Eur., ins , Villa. 14^ — de Magellan, Guér. 247-293 Coluber nalrix, rept., Trevelyan. i54 — personalus, Less. 168 Compressiroslres, ois., Sélys. 12 Congrès scient, du Mans. 34^ — de Pise. l56, 256, 345 Coprohiusbicolor, ins., Guér. 299 Coptoptera, ins , Cbaudoir. 27 Coquilles (catal.), Brumati. l43 — Kiener 242-317, Jay. 186 — (moustr.), Porro 226 — ( fossiles ), Micbaud. 94 Corps orsçau. (bist. nat. des), Du- vernoy 337 Corydaila chilensis, ois., Less. 101 Couleuvre masquée, rept., Less, ibS Cyclotracbelus, ins., Cliaudoir. 27 Cygnes, ois., Less. 32 1 Cylidrorhynus , ins. , Guér. 3o3 Cylloscelis , ins., Curlis. 248 Cypricardia, mollusq., Desh. 3r»9 Cylbera , moll., Desli. 358 Daclylozodes, ins , Clicvr. 63 Daguerréotype, Arago. 25 1 Daplomorplius, ins . Cbaudoir. 28 Delpbax , ins , Spinola. 2o4 Delpbinula, mollusq , Desh 26"o Dendrocolapies affinis, ois.,LaFr. ioo Dents dos sqnaloides, Owen. 369 Depressirostres, ois.. Sélys. 12 Dcibc, ins , Spin. 2o5 Ocvelop. desanim.,Laur. 2770! 370 Dicboptera, ins., Spin. 202 Didinœ, ois., Bonaparte. i.33 Dictionn.;d'Iîist. nat. d'Orb. l85-?.35 Dilobura, ins., Spin. 20I Dinotberium gigauleuni, mamm. 34 Dipléres cxoi., ins., Macquart. 2l4 Discoderes, ins., Cbevr. 63 Dodo, ois., La Fresnaye. 194 Donax , moll., Penlland. 38 Dragonneau, zooph.. Perron, i5o Dicpanostoma, moll., Porro. 245 Drimonax niger, ois., Less. 167 Dyctiophora, ins., Spin. 202 Eciilles des rept. et poiss.Mandl. 191 Ecbasse d'Asie, ois., Less. 44 Ecbinorbinus obesus, poiss., Smith. 25 Edentés mamm., Blainv. 2, 3, 33 Ega Sallei, ins. , Chevr. 3o8 Kidopsarus affinis, ois., Less. 167 Elatcrides, ins , Germar. 146 Elaphodon, poiss., Buckland. 26 Elasmocelis, ins., Spinol. 2o5 Elasmolberium, mamm., Fisch. 35 E'émens de zool , Hollard, 2t Eleodes rugosa, ins., Pcrbosc. 263 Klepliant. mamm , Schultz. 6 Elid ptera, ins., Spin. 202 Embernagra Mexi'-ana, ois., Less. 42-95 — (2 e?pèc. n.), La Fr. 97 Encrinus monilifoi mis,zoi>ph.,Sovy. I27 Entomol. (Britislb,), Curtis. 246 Eperlan (esp. n.), poiss. Yarrel. 106 Episomus, ins., Eyd.Soul. Episcius, ins., Spinol. Eucamplognatbus, ins., Cbevr. Kucopbora, ins , Spinol. Eupbonia celeslis. ois., Less. Eurybracbis, ins., Spinol. Exercices zoolom.. Van Beneden. Exops, ins., Curtis. 266 20 [ 28 200 42 204 245 248 Falco Eleonorœ, ois., Génc. io5 — Islandic'us, Hancok. 123 — Grotniandicus, Hancok. 12^ — Semitorquatus, Smilb. Falronidœ, ois., La Fr. 19 Faune En!. d'Andalousie, Rambnr. 3t Fauvettes ou becs-fins, ois., La Fr. 164 Fécondité des'mam.; Belling. 220-274 Feronia, ins , Cliaudoir. 26 Flata, ins., Spin. 2o5 Fluide nourricier, Duvernoy. 2l3 Fonctions de la matière, Geofl'.-St- Hiiaire. 2l5 Fossiles de l'Oural. Kutorga. 209 Fourmilliers, ois., Less. i35 Fulgorelles, ins., Spinola. 199 Galcrita Magellanica, ins., Guér. 296 Garrulns luxuosus, ois., Less. 100 Gasteracanthes, arach., Guér. 109 TABLE DE^ MATIERES. Caiirigau gan, mamm., Delessert. Gtîologift (Klf'm. de), Rivière. Geognosie tl»* Dor|»al , Kutorgn. Glol)ules du s;tng, Maiill. /j()8 Gly|>liodaclyla, ins., Chaudo'r. Goli:illi Delessertii, ins ,, Gue'r. Gorfoii, ois., Less. Guillemot, ois., Lcss. Guiraca Abeillei, ois., Less. — tricolor, I^ess. Gymnelis,ins , Perbosc. Gypaetiiite, nis>, Bunjp. Gypogeranidse, ois., Bonap. Hélices, foss., moll. De Boissy. Hélix lemniscafa Brumati. — Caillaodù ; Dcshaycs. — Dupetitliouarsi , Desli. Hemorol)ioïdes , ins., Brickland. Hémiptères géocor., ins., Spinola Hexodon, ins , Gue'r. Himanlopus asiatic'is , ois., Less. Hippuriles , moll., D'h. Firmas. Hist. nat. de Cul)a. Sagra, etc. Hoematococcus salinus, inf., Joli. Homme, I ess. Homonyx, ins. Guér. Hylol>ales, mam. Muller. Hyme'noptèies (aile), de Romand. Jclerus. ois* Less. Icon.desCol. d'Eur. ins., 220, 253 Iclilhyosoroïles, rept. Kuto-ga Insertes (clasbifical. dt-s), Weslw — De S Monacha cœsia, ois., Less. 167 Monopsis, ins., Spinol. 2o*j Motacilla picata, ois., Less. ùo Murex Macroplcrus, moll., Desh. 30o Mésanges, ois., La Fr. 70 MusAfcignes, mam., Jenyns. 127 Musticapa, ois., Less. loi Muscipeta lapis , ois., Less. lo^ Musteia plosictis, mam., De Laiscr. -jo Mycterodus. ins., Spinol. 204 Myadestes obscurus, ois., La Fr. 98 Myopie, Bourjot. 23.'» Myotherideœ, ois., Les. 225 Narval (Dents), mam., Mulder. i i3 Nalica, 3 esp., moll., Desh. 3f>l Neara , moll., Gray. 122 Necydalis major, ins., Chcvr. B3 Nerr facial, Bazin. 65 Nerfs spinaux., HoUard. 370 Nërinée, moll., d'H. -Firmas. 368 Nomades, ins., Schaffer. 14? Nyclipilhecus , m:im., Blainville. 9^ OEdicnemus, ois., Less. 4^ OKufs des mollusques, Laur. 2M Odonlocclis, ius., Curtis. 2*7 Ois. mouches , Less. et Delatlrc. i3 — Less. 4^ — Bourcier. 29^ — Boissonnraa. 35^ Oiseaux nouv., Less. , 4^- ï"0 i36, i«7 — La Fresnaye 97, 237 290 . ay^ 376 TABLE Spinol. DES MATIERES» Omalocepliala, ins., Ombrie, ois., Less. Onimatidiotiis , ins., Spinol. Opliiosome, repl , Diime'iil, Orniliioiogic (Manuel d'), Temm, Ornysmia . ois., Less., Rour- cJer, Boissonneau. i3, 44 i ^9^ Orlhonyx, ois., La Fr. Ortlioplères, ins., Servillc. Os (Struclure des), Gerdy. —(Nouveau), Rousseau. Oàsemens liutn., foss., Harlan, — Fossiles, Cuvier. Osleograpliie, mam., Blainv. 63 , Oliocère, ins., Spioola Olis, ois., Smith, Less. 20 1 46 204 354 25? 3o 353 i84 335 335 20 5 24i 47 Pacbycephala, ois., La Fi. Pacliyrynclius, ois., La Fr. Pacliyrynchus, ins., Eyd. Soûl, Paleomis, mam., de Paricu. y, Paludina, nioU., Brumati. Pangolins, mam., Blalnv. Panorpales, ins., Klug. Papilio Delessertii, ins., Guér. Papillon électriqne , ins. Yarrel. Papillons (Graisse des) , Dobner. Pardalote manakin, ois., Less. Parus, ois,, La Fr. Passalodon, mam., Buckland. Passereaux, ois,, Sélys. — La Fr. Pepoaza flavida, ois., Less. Perroquets (nouvel os.), Rous. Petricola, div. esp., moll., Dcsh. Phœnicurus, ois., La Fr, Pholddes, moll., Gray. Pholas, moll., Desh. Phyllomorpha. ins., Guer. Phyllornis Mullerii, ois. , Less, Phylos. de la nat., GeoiF. St.-Hil. Physiol. ge'n et comp,, Blainv. Phrictus, ins., Spinol. Piaya brasiliana, ois., Less. Picnonotus simples, ois., Less, Pica oruata, ois., Less. Picus, ois., Less. 4^1 '^2, Piegrièches, ois,, Less. Pigeons monstrueux, Quatrcfages. Pingouin, ois., Less. Pipra filifera, ois., Less. ^0, Pilylus personatus, ois., Less. Platyrhynchus , ois., Less. 4'' loi, Platyule , ins., Gerv. Plecloderes, ins., Spinol. Pleurotoma, moll., Doumet. Ploceus melanotis, ois., La Fr. Pluie de coquilles, etc, Pœciloptera, ins,, Spinol. Poiocera, ins., Spinol. Poissons. 25, 117, 123, — fos, 25 , 166 3^6 38 •44 34 94 233 192 le i6§ 102 353 358 162 i53 357 23o i38 252 235 200 '^^ i33 3i4 46 42 104 97 2o3 324 20 255 2o5 20 X 212 24 f Polydesmus , ins., Brandt, Polypes dY-au douce , Gerv. Polypiers, zooph,, Edwards. Presbytie , Bourjot. Psaiidognatlius, ins , Wailes, Psaris mcxicanus, ois., Less. Psomeles irroratus , ins.. Soûl. Plerocles gulturaiis , ois., Sniitb. Pterycomhus, poiss,, Fries. Plilium apterum, ins., Guer. Pufiinus Lberninieri, ois., Less. ■ Pupa , moll., Micbaud. Purpura, mol , Desb. Pyramide! la exarata , mol., Micb. Pyranga mexicana , ois., Less. — sanguinolcnta, ois., La Fr Pyrgita , ois., Less. 4,^1 9^, Pyrrhula Abeillei, ois., Less. — cinnamomea, ois., La Fr. — crucntata, ois., Less. Pythilus guttatus, ois., Less. 270 "i 2 122 4i 266 2l3 90 I02 94 36o .94 4^ io3 40 99 loi 102 Rampbocœnus, ois., Less. ^2. Rapaces , ois., La Fr. iq3 Revue entomol, Germar. io5 Règne animal , Blainv. 206 Respiration de l'embr. Serres. 276 — des vertèbres, Duvcrnoy. i — des poiss, Bazin, i5i, 189 — — Du- ' vevnoy, 189 , 2l6 Rbinocerosbicornis, mam., Smilb. 23 Rbyticephalus , ins,, Chevr. 174 Ricania , ins., Spinol. 2o5 Rissoa oblonga, moll., Porro. 106 Rongeurs, mam., de Laizer I, 38 Rubietle , ois., La Fr* 162 Salamandre terrestre, rept., Less. 199 Salamandre , rept., Paravay, 27Ï Saimo salmuliis, poiss. Fries, 2ro Salmonidés d'Ecosse , Jardine. i53 Sang ( globules), Mandl. 368-371 Sauriens, rept., Bonaparte. 238 Saxicava, moll. Desli. 3.58 Saxicolida; , ois., La Fr. l6l Scapbinodactylus, ins., Cliaudoir 27 Scarites magellanicus. ins., Guer. 297 Scolopendrella notacantlia , ins., Gervais. 279 Scutellaires, ins., Germar. i45 Semnopitliecus, mam., Muller, 141 Sericoides Rcicliei, ins., Guer. 3oi Sericule d'Anaïs, ois., Less. 44 Selopbaga castanea, ois., Less. l\2i Setornis, criniger, ois., Less. 167 Sialis, ois., La Fr. 162 Simia, mam., Lund. 6 Singe nocturne, mam., Gistl. 93 Sipbonariascutellum,moll., Desb. 36'o Société eut. de France. 1 19 — De Stettin. i47 TABLE bES NOMS D AUTEURS. 577 Soie des clieniUes , Straus. — I.evasseur. r" Dessaumery. — Delaliayc. Sorex, mam., De Sc'lys. Si)ccie.s des coquilles, Kicner. 242, Splicni r|ue, ois., fx-ss. Splùiix oerii, ins., Picrret. Spirolinite, moll., ^Nurtiiamplon. Spiruie, moll., Blainv. Spongilles, zoopli., Laurent. Squaloides (Dents), Owen, Slaphylinus, ins., ^'ordmanD. Starique, ois., Less. Stercoraire, ois., Backhousc. Sternstberussinuatus, rep., Smith. Sternoptixinées, poiss., Handyside. Stéiides, ins., Spinola. 3o5, Stenocerus, ins,, Eyd. SodI. Sternodes, ins., Fischer. Sylvains, ois., La Fr. Sylvidœ, ois., La Fr. Sylvietta brachyura , ois., La Fr. Synnalaxis sordidus, ois., Less. Syngnathus (Metam.), poiss. Fries. Synopsis avium , Less. — Vertebratorum, Bonaparte. Synthliboramplius , ois., Less. Syodon biarmicum, mam., Kutorg. Système gén. des vertber., Coste. 3^ — Nerveux, Magendio. Syrnium Ocellatum , ois., Less. Taenia, zooph., Empen. Tanagra Preirei, ois., Less. Tatou, mao). PentJand. 223 2.')0 25o ^73 127 h^ 120 26 244 2.52 36q 28 47 \5b 33 28 258 io5 213 3o6 46 2ir , 55 i5o 289 252 io3 67 Tondra zostericola, zooph. Nord. 06 Turebratula, mo.I. Desh. SSg Tessarophtalmoide8,pois»., Klark. 121 Tftrao,ois , Chalhtou. i5 Thamnophiius palliatut, ois ,Less. 10 Thriolliorus, ois., La Fr. 99 Tipula trilici, ins., Kirby. i56 Tisserin, oi«., La Fr. 20 Tockus, ois., La Fr. 257 Toxodon, mam , Blainv. 35 Traqiicts , oi$,, La Fr. 161 Trionyx, rept., Kutorga. 208 Turbo digitatus, moll., Desh. 36't Tui dus flavipes, ois., Less. 1 37 Turbo Jourdani , moll., Kiener 23^ Tyranula feriuginea, ois., Less. ^2 Ugyops, ins., SpinoL 2o3 Uncirostrum Brelayi, ois., La Fr. 100 Urine /'Anim. micr. dans 1'), Leroy. 6 Varanus albogularis, rept. a^ Velulina Mulleri, moll. Desh. 36t Venerupis Petelii, etc., Desh. 359 Vertèbres cervicales, de l'aï, Blain. 369 VUellus des ois., Pouchet. 2 Voy. autour du monde, Lucas. 255 — • De la Recherche. 284 — A Madagascar. 255-35l Wombat, mam., Gray. 12a Xantornis Abeillei, ois., Less. 10 Zool. de l'Afr. austr., Smith. 22 — Dn Voy. de la Favorite, Petit. 267 — Du Voy. du Beagle. Gould. 338 n. TABLE DES NOMS D'AUTEURS. ABeilIe', Oiseaux. 4'i '^^^i ^^y Aguillon, esp. dédiée à. AUard, esp. d'ois. dédiée à. Allis, Autrucbe. Arago, Dagueréotype. Archiac (d'). Hélice foss., dédiée à Aubepin (de 1'), Fossile. Audouioi Inslruct. sur les invert. Cochenille du NopaL Artemia salina. Parasitisme des iuscct. lusecle dédie à. 167 170 25 1 74 274 35 ai6 340 346 79 Audouin, Congrès de Pise. 345 Backhousc (Edw.). Stercoraires. i55 Bazin, Nerf facial. 65 Respiration, l5l, 189, 220, 25o Poissons. 252 Bellingcri, Fécond, des mam. 220, 27^ tellingham. Ascaris. "~^' Bertbelol, Cochenille de Nopal. Blainville,Cœcilies. Règne animal. Physiol. gén. et comp. Animal de la spirule. 126 2.6 34s ao6' 235 244 37» TABLE DES NOMS d'aUTECRS. Blainville, Rapp. stir la struct. des poumons. afîo Megallierium. 67 Ostéographie. 63,335. Sbg Ana(omie. 21-22 Ancienneté des édenlés. 2, 3, 33 Vert, cerv. de l'Aï. 36g Blaive, entomologie. 14 11 160 Boissy (de), Hélice foss. nt\ espèce dédie'e à 109 Bonaparte (Ch.-L.), Ckeloniens. 235 Sauriens. 238 Synopsis vertebraloruna. 3oS Congrès scient, de Pise. 3^5 Bory de St-Vmoent. 368 et 369 Bouillei, Hélice foss. de'die'e à 'j!\ Bourcier (Jules), Ois.-mouches. 294 Bourjof, Vision. 2 B.'elay, Gollect. d'oiseaux. 97-100 Brème (marq. do), Larus. 321 Brumiti i Pabbe'), Calai, coquill. i43 Brandt, Polydesmus. 270 Acalèphes. 272 Buckland, Poissons foss. 25 insecte foss. 2y Caillaud, esp de'diéc à. 229 Garron du Villards, prof, d'oculis- tique. l59 Cazalis , nerfs. /5 Charlton, Oiseaux. l54 Charpentier, Insectes. \l\'j Ghaudoir (de). Insectes. 26-27 Glievalier, opticien, infusoires. l49 Chevrolat, Centurie de bupr. 63 Espèc. n. de caral)iq. lll Brentbides de Madag. 172 Nouv. esp. d'Ega. 3oH Cliiron, esp. dédiée à Desh. 357 Clarke et Morlimer, Poissons. lai Cordier, esp. déiliée à. 358 Goste, Syst. génital des verlébr. 87, Q^ Gurtis, Brit. entomology. 2^5 Ins. du détr. de Magellan. 247 CuTier (G.),Ossem. foss., 3,33, 34, (^7, 68,334 Prix. Cuvier. 249 Déjean (comte) Coléoptères. 33 1 Deglaod(G.-D.), Labbes d'Europe. 98 Delahaye, Soie de chenille. 273 Delessert (Adolphe), Bibos. 129 Fulgore. 182, i8*3 Esp. déd. 229,233 Deshayes, n. esp. d'Hélice. 228 n. esp. de Dauphinule. 269 Moll. de la Vénus. 356 Denainvilliers, Hélice foss. déd. à, 7/^ Desjardins (Jul.) , Arrivée à Paris. 191 Tortues éléphanlines. 223 Deyrole, Voyage en Espagne. 325, 827 Dhombres Firmas, Hippurite. O Doebner. Lépidoptères. \l\G Donné, Lait. 274 Dorbigny (Alcide), Foss. 3q Moaog. des Caprines. 168 Dorhigny (Charles) , Dict. univ. d'Hist. naturelle. i85, «35 Doumet (E,), N. esp. Plcurotome. 32^ Drouet, Hélix foss. dédiée à. 74 Duccllier (Florent ), Sphinx. I2o Dufour (Léon), Mon. ceroplatus. 116 Larves de Diptères. 219 Duméril, Insectes. 3i6 Cœcilies, 34o342 Dumortier, Simia. 38 Duperrey, Esp. dédiée à. 369 Dupetit-Thouars, Esp. dédiée à. 36o Diival, Biècbe osseuse. 274 Duvernoy, Respiration deavertéb. t Re*pir despoiss. 189,216 Fluide nourricier. 2i3 Corps organisés. 337 P'brcnberg (G.) , Infusoires. 2i3 Ekstrom, Pois.de Scandinavie. 21a Enipen, Tieni-i. 252 Ëricbson (W.-F.), Mantipes, 146 Coléoptères. 147 FydouxPt Souleyel, Coiéop. nouv. 264 F^abre, Coquilles. 2 Feislhamel, Esp. dédiée à. IIO Fiscberde Waldbeirn, Melasomcs. 28 Ossem foss. de Russie. 2^1 Locusiarum sp. nov.. 271 Oryctograpbie de Mosc. 320 Entom()gr. de la Russie. 32o Fitz-Roy, Voyage du Beagle. 338 Flourens, Membrane muqueuse. i5c Trav. de Fréd Cuvier. 34 t Follet, Co!lecl. zoolog. des Indes. 3t9 Forbes (Eilwj, pu'monifèies terr. i54 Foville, structure du cerveau. 870 Frayer, Lépidoptères 147 Freycinet, Esp. dé I. à. 36(> Fries (B -Fr.), Poiss. Soandinav. 21a Métam. des Syngnathes. 212 Garnier(J.), Insect. de la Somme. 3i3 Geoffroy-St-Hilaire, Unité de com- position. 119 Pbénom. de l'électricité. i5o Fonctions de la matière. 2i5 Attraction de soi pour soi. 248 , ^49 273 Philos, de la nature. 252 Gêné, Faucon nouveau. Io5 Insectes de Sardaigne. 148 'Larus dédié à. 321 Gerdy, Structure des os. 7 Germar (E.), Rev. entomologique. J^5 Synonym. des Cerambycins. ^'^28 Gervais, Polypes d'eau douce. 117 i79, 3i6 Gbeude. Voy. à Madagascar. 255, 35 Myriapodes. Gistl, Hertha. Singe nocturne. Gory, nouv. Carabe d'Esp. 3 esp, nouv. de Coiéop 279, 3i 307 325 Cor}', BreulliiJf. Goudol, Voy .à Ma- dag. 96, 109, 170, 173 Gould, Oiseaux Jii TOy. du Beagle. 338 Gray, Coquilles. 121, 122, i53 Guéria-Méneville. Ptilium. AstacoïJe Gouiiolii. Gastcracanllies. a Coléoplères nouv. Gen, Hexdon, OUv. N. g. Aprostome. Cole'opl. du détr. de Mag. N. esp. de Fulgore. W. esp. de Goliath. Phyllomorpha, PapiltoD nouveau. Slernocera Chry!>is (oeufs). 260 Guyon, Vers, 66, albinisme. Guyot, Nerfs. Hancock, Faucon. Handy-Side, Poisson. Harlan, Recherches physiques. Hollaid, Elém. de Zoologie. Nerfs spinaux. Hoos, Enlomologie. Hope, Classification des insectes. Insectes nuisibles. Janelle, e»p. dédie'e à. Janvier, Po'ss. de l'île Bourbon. Jardine (W), Sa Imonide d'Ecosse. Jay (John-C), Catalog. de coquil, Jenyns, Musaraignes. 127 Ciniicides. i5d Joannis, Gëne'ralion des Anguill. ^o-ti^ Joli, Arlemia salina. 34o Jourdan, ois. et coq. déd. à 29^ et 324 Kiener, Species g. dt-s coquil. 242-3 17 M. esp. de Turbo. 324 Klug. Panorpales. Chrysididaî. Kunze, Insecte. Kutorga (Et. de), Anat. Géognosie et Paléontol. Kestes organ. de Toural. Li Ferlé, Insecte. La Frenaye, Tisserin. TABLE i>ES NOMS D'AUTEnRS. 328 9« 109 loq i3"9 170 ■7; t. 229 23 o 233 123 154 [M84 21 126 i56 357 159 i53 186 147 192 207 209 I1I-H2 20 Mésange. 70 Ois. inédits. 95, aSj, 29O Classif. des Passer. l6t Classific. des Rapaces. 193 22a 262 1.7 101, Laixer (de), Rongeur foss. Marte foss. Lajonkaire, esp. dédiée à Lartct, esp. d'Hélice dédiée. Macrothcrium. Fossiles. 117 Lattre (de), Oiseaux-Mouches. Lattre (Henry), Voyag. 17 Lanio(te-Baiacé(vicomt.), Entom. l39 Lamming , Phénom. d'électricité. l5o Laperouse, esp. dédiée à 357 et 36o Laurent, Huîtres. 7 Règ. anim. dcBlainviile. 2ot> 38 32 260 75 34 220 i3 Laurint, OEufs des Mollusques. Spongilies. Développ. des anim. 277 t\.7,no Lcfèvre, Voyage en Abyasinie. 3," ■ ' f . ! 20 25 1 6 l32 Lefèvre (Amédée), Prof. zool. Léonard, Eilucation des Chiens. Leroy d'Etiolles, Anim. de l'urine Lesson, Accipilres. Mastologie méthod. 68 Oiseaux -Mouches. '3-44 nouv. 40i Io4i *3o, 167. inédits. 4^ Piegrièche . l33 Synopsis avium. 4^ l3 Ois. bouv. 100 Douilles emplois. 95 Fourmilliers. l35 Couleuvre masquée. 168 Laniadécs fam., ois. 197 Esp. n. Salamandre. 190 . Fam. des Myothères. 225 Syinium. 289 Sur le genre Cygne. 32i Lesueur, Monum. de Pérou. 224, 286 Emydes. 3t3 Levasscur, Soie des Chenilles a5o Lowe, Poissons de madère. a5 Lund, Siroia fossile. 6 Main. fo«s., du Brésil. 117 Lucas, Voyage autour du monde. 255 Mithaud, Coquilles fossiles. 9^ Milne-Edwards, Polypiers. 5, 117 Campanulaires. 342, 368 Ascidies. 34 1 Mandl, Ecailles des Rept. etPoiss. 191 Globules du sang. 368-37 " Microscope. Magendie, Système nerveux. Marc, Brachine. Macquart, Dipt. exotiques. Martins, Vovage. Mittre, Cebr'io gigas. Mortimer et Clarke, Poissons, Mouatt et Ghcude, Voyage. Mulder, Dents deNarwal. Muller, esp. dédiée à. MuUer (S.), Sumatra. Mulsant, Insecte nouv. Nonat, Mécanisme de la voix. Nordmann, Staphylins. Polypes. Northampton, Spirolinite. Owen, Simia. Marsupiaux. Dents des squaloïdes. ParncII, Poiss. d'Angl. Pickering, Calige. Parieu (de). Rongeurs foss. Marte, Penlland, Foss. d'Amérique 38, ?9, 67 Pierret, Entom. ' lao I2r 255, 35 c ii3 36i 214 220 28 66 26 38 255 369 123 2>3 1,7,38 32 ^i6 .iPouchet, Vitelius des Ois. Perron (Ch. de), Diagonneau. — Péron (Franc.), Monum. 224, ^^^ Glass. duBèg. anim. 25a Porro (Ch.), Clausilie. 72 Rissoa obloDga. 106 Coquill. monstr. 126 et pi» 2 Malacologie italienne. Poliez, Hélice foss. dédiée à. Pritcliaid, Infusoires. Perbosc, Insect. du mexiq. Petit, esp. déd, à. Petit de la Saussaye. Poiseuille, Circulation. Paravey, Salamandre. Quatrefages, Pigeons monstrueux. Rambur, Faune d'Andalousie. Ratzebonrg , ]ds. des forêts. Reclus, espèce dédiée à. Romand (de), Ailes des Hyménop. Hyménoptères. Rousseau (Em.), Nouvel os. Rivière, Elémens de géologie. Roger, vente de sa coll. Rusconi, Fécond, des Batraciens. Salle, Entom. voyag. 288 Saumery (de). Soie de Chenilles. Sechaud, Voix hum. SchœfFer, Insectes du g'* Nomade. Serville, hist. des Orthopt. Serres, Respirât. eml)ryon, 190, Spinola, (Maximil.), Insecte. * ll^ rî^eocorises. 33 ^ Fulgorelles. 199 AE DES NOMS D AUTEURS. 2 i5o 245 261 359 242-34^ 27^ 274 3«4 3i 6"i 36r 339 35 ^ 353 9' 160 3^^ 273 2 i47 30 27^ 3o5, 334 6 8 237 333 22 70 127 223 264 124 366 Spinola, Slélides. Schultz, Eléphant. Sélys Longchamps, Compagnols. PassereauX; Micromammalogie: 3 espèces d'^schna. Smith, Illustration zoolog. d'Afr. Swainson, Ois.d'Afriq. occident; Soverby, Encrinus. Strau.ss-Durckheim, Soie de Chen Souleyet, Coléoptères nouv. Teale, Actinies. Temminck, Manuel d'Ornitholog. Thomas, expéd. autour du monde. 255 Trevelyan, Couleuvre. l54 Turpin, ProtococcusetArtemia. 34i Vallot, Ins. 374 ; Larves, 274; obs. 3i6 Vallot, Poissons d'Aristote. 117 Viala, Hélice fossile dédiée à. ^5 Verany, Céphalopodes nouv. , 1^2 Valenciennes, Coquilles, 242 3 Poissons. 252 Van Bencden, Excercices zootom. 24^ Villa (frères), Enfomol. à Milan. 148 Vrolik, Kanguroos. Walker, Monog. Chalciditum W^aga, Myriapodes. Wailes, Ins. Walil, Ins. Westwood , Leucopsis. i46 ClassiBcat. des Ins. 9i4 Wright (G. de), Poss. Scandinav. 212 Yarrell, Eperlan nouv. i55 Papillon électrique. 192 î3i ii4 76 122 FIN DES TABLES. ERRATA, Pag. 234, ligne lo, Usez : lo cenlim, , au lieu de lo décim. AJa dernière page du cahier de novembre , lisez : pag. 352 , au lieu de 252. Ovevti* ^o^au^jtu-. l83g Pli IViU/a. Jel Va/WPte iJ-eor tfiSp L^Mfc^J) ^ ^ /) 7^ \Wà a F^rro dd.Miù.». ,£Rvr. . IntpoULtmatitr^Stnan/âf /