il! H 11! li I lllli I 8n I 1111 J ■ il f i II II ¥ ! III, .' ':' . ■:• iiUiiir if if S fi il 1 pi "i H ■ lll ;i fff I il! ill 1 I If lll ; iiip illll liilli 1 i ■î!l'i!!ll 11 II ijfj llllllh' 'li li ml I lll ill! Il li! ^ ^^ ^— J^^^^g ^^^= LU a ' ■HSËS b-1 g a ^=" a 5^Sg -c ^^^mX o =^^2 Ln ^^M^M fc-1 M^— ^^W ^^ — — ^ CP ■s^^s ^^^^^5 ^—^^^ ^^^M 'H* ï W RESULTATS CAMPAGNES SCIENTIFIQUES PRINCE DE MONACO Ce Fascicule a été publié et le dépôt fait au Gouvernement à Monaco le i5 Janvier igoo RÉSULTATS DES CAMPAGNES SCIENTIFIQUES ACCOMPLIES SUR SON YACHT PAR ALBERT Ier PRINCE SOUVERAIN DE MONACO PUBLIÉS SOUS SA DIRECTION AVEC LE CONCOURS DE M. JULES RICHARD Docteur ès-sciences, chargé des Travaux zoologiques à bord FASCICULE XV Géphyriens (Sipunculides et Echiurides) provenant des campagnes de ï Hirondelle et de la Princesse- Alice (1886-1897) Par C.-P. SLUITER AVEC TROIS PLANCHES IMPRIMERIE DE MONACO 1900 %^ si GÉPHYRIENS (SIPUNCULIDES ET ECHIURIDES) PROVENANT DES CAMPAGNES DE L' HIRONDELLE ET DE LA PRINCESSE- ALICE (1886-1897) PAR C.-P. SLUITER GÉPHYRIENS (SIPUNCULIDES ET ECHIURIDES) PROVENANT DES CAMPAGNES DE L'HIRONDELLE ET DE LA PRINCESSE-ALICE (1886- 1897) PAR C.-P. SLUITER Les Géphyriens sont représentés dans les collections recueillies de 1886 à 1897 Par S. A. S. le Prince de Monaco, par les Sipunculides et les Echiurides. La distribution bathymétrique des espèces de ces deux ordres de Vers n'est connue jusqu'à présent que d'une façon très incomplète. Les formes connues sont, pour la plupart, littorales, et il n'y en a que fort peu qui aient 'été recueillies à des profondeurs plus grandes, surtout jusqu'à quelques centaines de mètres. On ne connaît des profondeurs vraiment abyssales que quelques exemplaires uniques, provenant surtout des dragages du Challenger et décrits par le Professeur Emil Selenka (S '), quelques Sipunculides étudiés par les auteurs norvégiens Koren et Danielssen (3, 4), et enfin quelques autres publiés par le naturaliste américain Verrill, dans plusieurs mémoires. Cependant les spécimens étudiés par Verrill ne viennent pas d'une profondeur de plus de goom. C'est surtout chez les genres Phascolion et Phascolosoma qu'on connaît, jusqu'à présent, la faculté de s'adapter à la vie dans les profondeurs abyssales. On connaît aussi quelques espèces du genre Sipunculus, telles que 5. norvegicus et S.priapuloides de Koren et Danielssen qui, selon ces auteurs, descendent jusqu'à une profondeur 1 Les chiffres imprimés en caractères gras entre parenthèses renvoient aux numéros de l'Index bibliographique placé à la fin du Travail. de 3oom et 5oom, et l'expédition du Caudan dans le Golfe de Gascogne a obtenu plusieurs exemplaires de S. priapuloides d'une profondeur de 8oom (G, p. 473). Du reste le Challenger a recueilli un spécimen de Sipunculns nudus à 25oom de pro- fondeur. Quant aux Echiurides, on connaît Thalassema faex Selenka, qui provient de 1 ioom et Bonellia Suhmi Sel. de 2700", tandis que Koren et Danielssen ont obtenu un Bonellia viridis d'une profondeur de 20om. On est donc bien fondé à dire que le genre Physcosoma (Phymosoma1) seul ne descend pas dans des profondeurs qui dépassent quelques mètres et que ce genre est par conséquent une forme littorale par excellence, tandis que les autres genres ont une distribution verticale beaucoup plus étendue. Quoique le nombre des espèces obtenues pendant les campagnes scientifiques de S. A. S. le Prince Albert de Monaco ne soit pas bien grand, la collection en est cependant très intéressante, aussi bien à cause de la présence de formes nouvelles, que par les renseignements qu'elle fournit sur la distribution verticale de quelques genres. LISTE DES ESPECES 1. Phascolion Hirondellei, n. sp., Stn. 66, profondeur 5iom. Un exemplaire. Stn. 112, profondeur 1287™. Six exemplaires. Stn. 184, profondeur i85om. Nombreux exemplaires. Stn. 211, profondeur i372m. Trois exemplaires. Stn. 233, profondeur i3oom. Plusieurs exemplaires. Stn. 244, profondeur i266m. Plusieurs exemplaires. Stn. 486, profondeur i674m. Un exemplaire. Stn. 575, profondeur ii65m. Trois exemplaires. Stn. 624, profondeur 2i02m. Trois exemplaires. Stn. 683, profondeur i55om. Un exemplaire. Stn. 684, profondeur i55ora. Plusieurs exemplaires. Stn. 703, profondeur i36om. Trois exemplaires. Stn. 719, profondeur i6oom. Huit exemplaires. Stn. 743, profondeur 1494111. Trois exemplaires. Stn. 832, profondeur i23om. Deux exemplaires. 2. Phascolion Alberti, n. sp., Stn. 161, profondeur 1267™. Nombreux exemplaires. » » » Stn. 486, profondeur 1674111. Un exemplaire. 3. Phascolion strombi, Mont., Stn. 40, profondeur 63m. Plusieurs exemplaires. » » » Stn. 41, profondeur 19111. Un exemplaire. » » » Stn. 44, profondeur i66m. Un exemplaire. 1 Pour ce changement de nom, voir la note du Professeur Selenka (8). » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » 4. Phascolosoma reconditum, n. sp., Stn. 198, profondeur 8oom. Deux exemplaires. » » » Stn. 602, profondeur i23om. Un exemplaire. 5. Phascolosoma Jlagriferum, Sel., Stn. 757, profondeur 4Ç)oom. Un exemplaire. 6. Phascolosoma vulgare, Bl., Stn. 5g, profondeur 248"1. Un exemplaire. » » » Stn. 62, profondeur 5m. Un exemplaire. » » Stn. 198, profondeur 8oom. Trois exemplaires. » » » » » » » » » » » » » » » » » » » 7. Physcosoma pectinatum, Kef., Stn. 882, profondeur 98™. Un exemplaire. 8. Physcosoma granulation, Leuck., Stn. 216, littoral. Un exemplaire. » » » Stn. 236, littoral. Plusieurs exemplaires. 9. Aspidosiphon Mùlleri, Dies., Stn. 40, profondeur 63m. Deux exemplaires. » » » Stn. 41, profondeur 19™. Plusieurs exemplaires. » » » Stn. 42, profondeur i36m. Deux exemplaires. » » » Stn. 56, profondeur 90'11. Trois exemplaires. » » » Stn. 84, profondeur 147™. Un exemplaire. » » » Stn. 85, profondeur 1801". Un exemplaire.* Stn. 196, profondeur 6m. Deux exemplaires. Stn. 198, profondeur 8oom. Trois exemplaires. Stn. 5o3, profondeur 748m-i262ra. Un exemplaire. Stn. 594, profondeur 54™. Sept exemplaires. 10. Sipunculus nitidus, n. sp., Stn. 65o, profondeur 44oom. Un exemplaire. 1 1. Sipunculus norvegicus, Kor. et Dan., Stn. 553, profondeur i385m. Plusieurs exemplaires. 12. Bonellia viridis, Rolando, Stn. 866, profondeur 5Q9m. Cinq exemplaires. i3. Thalassema indivision, n. sp., Stn. 56, profondeur 9om. Six exemplaires. On voit donc par cette liste, que grâce aux résultats des campagnes scientifiques de VHirondelle et de la Princesse-Alice, on doit étendre considérablement les limites bathymétriques de quelques espèces et même de quelques genres de Géphy- riens. Le genre Physcosoma (PhymosomaJ ne semble pas être si exclusivement littoral qu'on le pensait jusqu'à présent, mais il peut descendre jusqu'à une profondeur de 98™. Plus remarquable est la trouvaille des Aspidosiphon Mùlleri à une profondeur de 8oom, alors que cette espèce n'était connue jusqu'à présent que dans la zone littorale. Non moins remarquable est la profondeur de 4400™, d'où provient l'unique exemplaire du nouveau Sipunculus nitidus n. sp. D'autre part, une forme voisine, le Sipunculus norvegicus Kor. et Dan., qui n'était pas connue au-delà de 3oom, a été trouvée, pendant une des campagnes scientifiques du Prince de Monaco, jusqu'à une profondeur de i385m. Un autre fait encore bien intéressant est la découverte de Bonellia viridis à une profondeur de 6oom, et à l'état d'exemplaires colorés d'un vert aussi foncé que ceux des petites profondeurs. Koren et Danielssen l'avaient déjà — 6 — obtenu de 200m, mais jusqu'à cette profondeur la lumière peut encore pénétrer, quoique faiblement, dans l'eau, comme nous le savons par les observations de MM. Fol et Sarrasin dans le lac de Genève. Mais je crois qu'on est bien fondé à dire que l'influence de la lumière à une profondeur de 6oom est presque nulle, et que par conséquent on ne saurait attribuer à la bonelline aucune fonction nutritive dépendant de la lumière. Après ces remarques sur la distribution bathymétrique, je vais donner la description détaillée des treize espèces dont S. A. le Prince de Monaco a bien voulu me confier l'étude. Parmi ces treize espèces il y en a cinq qui sont nouvelles pour la science. PARTIE DESCRIPTIVE i. Phascolion Hirondellei, n. sp. (PI. n, %. 1-6) Campagne de 1886: Stn. 66, profondeur 5iom. Golfe de Gascogne. Campagne de 1 887 : Stn. 112, profondeur 1 287111. Entre Pico et Sâo Jorge (Açores). Campagne de 1888: Stn. 184, profondeur i85om. Au nord de Graciosa (Açores). — Stn. 211, profondeur i3y2m. Au sud de Flores (Açores). — Stn. 233, profondeur i3oom. Entre Pico et Sâo Jorge (Açores). — Stn. 244, profondeur 1266™. Même localité. Campagne de 1894: Stn. 486, profondeur 1674™. Au large du cap Finisterre. Campagne de i8g5 : Stn. 575, profondeur u65m. Açores. — Stn. 624, profondeur 2io2m. Açores. Campagne de 1896: Stn. 683, profondeur i55om. Au sud de Pico (Açores). — Stn. 684, profondeur i55om. Même localité. — Stn. 703, profondeur i36om. Açores. — Stn. 719, profondeur i6oom. Açores. — Stn. 743, profondeur 1494™. Açores. Campagne de 1897: Stn. 832, profondeur i23om. Açores. La longueur du corps proprement dit, sans l'extrémité proboscidienne, est de 32mm, la largeur au milieu du corps est de 6mm. La trompe est assez courte et ne dépasse pas le quart de la longueur du corps proprement dit. La couleur des animaux dans l'alcool est d'un jaune grisâtre. La peau est pourvue de papilles, qui varient beaucoup sur les différentes parties de l'animal. A la partie antérieure du corps proprement dit, à la base de la trompe et près de l'anus, les papilles sont grandes, en partie presque filiformes (PI. n, fig. 3), de telle sorte qu'elles forment des « filaments fixateurs » (Haftfâden), ayant une longueur de plusieurs millimètres. Entre ces papilles filiformes se trouvent encore des papilles irrégulières, en forme de massue et plus ou^moins longues. Toute cette partie antérieure du corps proprement dit a pour cette raison un aspect lanugineux. La partie moyenne du corps est pourvue de papilles en forme de dôme avec la base presque circulaire et la pointe libre brunâtre et dirigée en avant. La partie postérieure du corps porte encore des papilles qui ressemblent beaucoup à celles de la partie moyenne, mais qui sont un peu plus petites. La trompe porte des corpuscules cuticulaires assez petits, de forme elliptique, rangés en lignes transversales, sans former pourtant de vraies papilles. La partie antérieure de la trompe est pourvue de crochets peu nombreux, à pointe recourbée, hauts de omm 125 et larges de omm 140 (PI. 11, fig. 5). Les tentacules sont courts et nombreux, il y en a environ quarante. La couche musculaire unie en un plan continu est plus forte dans la trompe et dans la partie antérieure que dans la partie postérieure du corps. On remarque aussi, à la partie antérieure du corps, que la couche musculaire montre une certaine tendance à se disjoindre en bandelettes isolées, en même temps que la couche des muscles circulaires est ici plus forte, et donne à cette partie du corps un aspect strié trans- versalement. Les deux rétracteurs sont longs et assez minces, mais le dorsal est beaucoup plus faible que le ventral. Celui-ci se divise en deux branches très courtes, tout près de son insertion sur la couche musculaire située dans la partie postérieure du corps. Le rétracteur dorsal s'unit encore, à 4™" plus loin en arrière, à la paroi du corps, mais il ne se divise pas en deux portions. Les deux rétracteurs s'unissent bien loin en avant près de la base de la trompe. Le cordon nerveux ne s'étend que sur quelques millimètres en avant de l'inser- tion du rétracteur ventral, pour se résoudre brusquement en un grand nombre de fins rameaux. Le cerveau et les autres ramifications nerveuses ne donnent lieu à aucune remarque spéciale. L'appareil digestif s'étend jusque dans l'extrémité postérieure, et décrit des circonvolutions assez irrégulières. Quoiqu'il n'y ait pas de spire proprement dite, comme on en trouve chez la plupart des Sipunculides, le tube digestif fait pourtant des circonvolutions partielles assez étroites, mais qui diffèrent plus ou moins chez les différents exemplaires. En plusieurs points l'appareil digestif est fixé par des fibres connectives (muscles?) à la paroi du corps. Le muscle de la spire (Spindelmuskel), tel qu'on le trouve chez tant de Phascolosomes, fait défaut, car il n'y a pas de spire proprement dite. Le rectum est fixé à la paroi par un muscle en forme d'aile (Flûgel- muskel). L'anus est situé bien loin en avant. L'organe segmentaire unique est fixé à la paroi du corps à une distance de 5nim en arrière de l'anus. La première moitié de l'organe est fixée par des bandelettes musculeuses à la paroi du corps, mais la partie distale est libre. Tout en avant on trouve l'orifice interne, non pas disposé en forme d'entonnoir vibratile comme d'ordi- naire, mais sous la forme d'une gouttière, entourant, avec son orifice en demi-lune, le muscle adhérent qui contient le canal excréteur (PI. 1, fig. 6). C'est donc une disposition un peu différente de celle du Phascolion strombi Mont., décrit par M. H. Théel, et chez lequel les bords latéraux de la gouttière s'unissent avec la paroi du corps, ce qui n'est certainement pas le cas chez notre Phascolion Hirondellei. Les organes de la reproduction sont situés à la base des rétracteurs de la trompe exactement comme chez le Phascolion strombi. Mais les glandes sexuelles n'étaient développées que chez quelques exemplaires peu nombreux. — 9 — Le Phascolion Hirondellei vit dans des coquilles laissées par le Dentalium ergasticum, le Scaphander punctostriaius et par quelques autres Gastropodes. Quant à la distribution bathymétrique, cette espèce s'étend de 5iom jusqu'à 2ioom, mais un seul exemplaire fut pris à 5iom, tandis que tous les autres furent obtenus à des profondeurs beaucoup plus grandes. En comparant cette espèce nouvelle avec les espèces décrites jusqu'à présent, on remarquera surtout le cours du tube digestif qui forme des circonvolutions beaucoup plus distinctes que chez les autres espèces de Phascolion. Que le lecteur se reporte d'ailleurs, aux remarques faites après la description de l'espèce suivante. 2. Phascolion Alberti, n. sp. (PI. i, fig. i et 2 ; PI. m, fig. i et 2) Campagne de 1887: Stn. 161, profondeur i2Ô7m. Parages de Terre-Neuve. Campagne de 1894: Stn. 486, profondeur iÔ74m. Au large du cap Finisterre. La longueur de l'animal est de 3omm, sans la trompe, dont la longueur atteint les deux tiers du corps proprement dit. La couleur ressemble à celle de l'espèce précé- dente. Les papilles qui couvrent le corps entier sont beaucoup plus uniformes que chez le Phascolion Hirondellei. Les papilles de la partie antérieure du corps, celles de la base de la trompe et celles situées près de l'anus ne sont jamais filiformes, quoique un peu plus grandes que celles du milieu du corps. Ces papilles ont toutes la forme typique qu'on trouve chez les Phascolion, c'est-à-dire en forme de dents chiti- neuses, saillant de la cuticule (PI. m, fig. 1). La partie postérieure du corps est seule munie de papilles sans dents chitineuses et ayant la forme ovale, avec de petites particules chitineuses entourant le pore central. Sur la partie antérieure de la trompe on trouve des crochets peu nombreux et dispersés irrégulièrement. La forme de ces crochets est tout à fait différente de celle de l'espèce précédente et ressemble un peu à celle du Phascolion hedraeum, décrit par Selenka et de Man, c'est-à-dire qu'ils ne sont que très peu recourbés au sommet, grêles, longs de omm075 et larges à la base de ommo5. Quant à l'anatomie interne je signalerai spécialement les points par lesquels notre espèce se distingue de l'espèce précédente. Le tube digestif ressemble beaucoup à celui du Phascolion Hirondellei et forme de même quelques circonvolutions, beaucoup plus développées que d'ordinaire chez le genre Phascolion. L'unique organe segmentaire s'ouvre très peu en arrière de l'anus. L'orifice interne de cet organe est construit sur le même principe que chez le P. Hirondellei. Les deux rétracteurs de la trompe sont assez inégaux, le ventral est beaucoup plus faible que le dorsal. Le ventral se divise tout près de son insertion à la couche musculaire en deux branches courtes. Le cordon nerveux passe entre ces deux branches et ne s'arrête qu'après quelques millimètres en arrière de l'insertion du rétracteur. Pour le reste tout est comme chez l'espèce précédente. 10 Phascolion Alberti vit dans la même profondeur que le Phascolion Hirondellei, mais il ne semble pas être aussi commun que cette espèce. Le Prince de Monaco ne l'a recueilli qu'à deux Stations (Stn. 161 et Stn. 486), à des profondeurs de 1267111 et de 1674™. A la Station 161 un grand nombre d'exemplaires furent trouvés presque tous dans les coquilles de Siphonorbis lachesis Môrch et encore de quelques autres Mollusques. A la Station 486, il ne fut pris qu'un seul exemplaire dans une coquille d'un Pleurotoma fulvotincta Dautz. et Fisch. Toutes ces coquilles étaient déjà depuis longtemps mortes et pour cette raison très fragiles. L'espace non occupé par l'animal dans la coquille, est rempli en entier avec de la vase grisâtre, agglutinée par une sécrétion muqueuse du Phascolion et formant une masse assez résistante, qui remplit aussi l'orifice de la coquille où elle forme un cône aplati et perforé pour le passage de la trompe. Quoique les deux espèces, le P. Hirondellei et le P. Alberti, se ressemblent beaucoup, elles sont pourtant bien distinctes. La forme des crochets est surtout très différente et le prolongement du cordon nerveux au-delà de l'insertion des deux origines du rétracteur ventral est toujours constant pour les exemplaires que j'ai examinés. Les deux formes peuvent se trouver cependant aussi dans la même localité, car la Station 486 a fourni aussi bien un exemplaire du P. Hirondellei que du P. Alberti. Quant à la question de savoir si l'on doit conserver le genre Phascolion, il faut remarquer que certainement ce genre n'a qu'une valeur pratique. La remarque de Selenka (5, p. i5), que probablement les Phascolions ont une origine polyphylétique me semble bien fondée, spécialement parce qu'on trouve chez les autres Phascolo- soma, qui habitent dans des coquilles, une tendance à la régression de l'un des organes segmentaires. Il est donc bien possible et même vraisemblable qu'à diffé- rentes époques des Phascolosoma ont acquis les caractères typiques du genre Phas- colion. Pour cette raison on ne saurait considérer les Phascolion que comme un groupe tout artificiel, d'une valeur seulement pratique, mais qu'on peut conserver, car on ne trouvera probablement pas dans un avenir prochain la parenté de ces différentes formes. 3. Phascolion strombi, Montagu ' Campagne de 1886: Stn. 40, profondeur 63 m. Golfe de Gascogne. Plusieurs exemplaires. — Stn. 41, profondeur 19™. Un exemplaire. — Stn. 44, profondeur i66m. Un exemplaire. L'étude de l'anatomie ne donne lieu à aucune remarque spéciale. Quelques-uns des exemplaires logeaient de nombreux Loxosoma phascolosomatum C. Vogt. 1 Pour la littérature voyez la Monographie de Selenka, de Man et Bulow (9, p. 5o). — 1 1 4. Phascolosoma reconditum, n. sp. (PI. h, fig. 7-8; PI. m, fig. 3-4) Campagne de 1888 : Stn. 198, profondeur 8oom. Au sud de Fayal (Açores). Deux exemplaires. Campagne de 1895 : Stn. 6o5, profondeur i23om. Açores. Un exemplaire. L'animal, sans la trompe, a une longueur de 22mm seulement et une largeur de 7mm. La trompe était rentrée en grande partie, chez deux des exemplaires obtenus, mais elle peut se développer jusqu'à une longueur à peu près égale à celle du corps proprement dit. La couleur de la surface du corps est jaune brunâtre, mais la partie antérieure et la trompe sont plus foncées. Dans l'état contracté du corps la cuticule forme des rugosités assez irrégulières, mais qui sont dirigées principalement dans le sens transversal. Dans la partie moyenne du corps la cuticule est beaucoup plus mince, en partie usée par le frottement et aussi plus claire. La partie antérieure a encore une couleur plus foncée. Les papilles sont de deux sortes bien différentes. A l'œil nu on voit déjà les grandes papilles ovoïdes (PI. m, fig. 4), dispersées, assez rares, mais un peu plus nombreuses à la partie postérieure du corps, le plus rares au milieu du corps. A cause de leur couleur plus claire on les voit aisément sur le fond plus foncé de la paroi. Parmi ces grandes papilles il y en a encore de nombreuses petites, ayant seulement omm02 de diamètre avec l'orifice central bien marqué et entouré de plaques chitineuses peu nombreuses. A la partie tout à fait antérieure de la trompe on trouve environ huit rangées de crochets très petits, d'une hauteur de ommo6 et larges à la base de ommo5 (PI. ni, fig. 3). La pointe est longue, peu recourbée et aiguë. De nombreux tentacules digitiformes entourent la bouche. Il y a quatre rétrac- teurs de la trompe. Les deux dorsaux sont attachés au bord du tiers antérieur du corps et sont assez minces. Les deux ventraux sont beaucoup plus forts et s'attachent un peu en arrière du milieu du corps. L'œsophage est fixé par la moitié de sa longueur aux rétracteurs ventraux, et en ce point ceux-ci sont réunis l'un à l'autre (PI. 11, fig. 8). Du côté libre il est accom- pagné d'un vaisseau contractile, qui se continue encore sur la partie non fixée de l'œsophage. L'intestin proprement dit est assez long, et forme une double spire avec environ vingt-six circonvolutions. Le rectum est relativement court et l'anus est situé un peu en avant des orifices des organes segmentaires. La partie postérieure de la spire est attachée à la paroi du corps par un muscle divisé en rayons qui s'accolent à la circonvolution la plus postérieure. Un muscle en spire (Spindelmuskel) proprement dit fait défaut. La circonvolution la plus antérieure est aussi attachée par un muscle, qui suit le rectum et s'accole à la paroi du corps à côté de l'anus. De plus il y a encore trois muscles d'attache, assez minces, un au point où l'œsophage sort des muscles rétracteurs, et encore deux plus loin à la spire. 12 Les deux organes segmentaires sont très volumineux, quoique pas très longs. Ils sont libres sur toute leur longueur et ont leur orifice situé très peu en arrière de l'anus. A l'extrémité antérieure ils portent un petit entonnoir vibratile de la forme que j'ai décrite, il y a quelque temps, chez YAspidosiphon fusais. L'organe segmentaire gauche est un peu plus court que l'autre, mais il est pourvu d'une poche secondaire en cul-de-sac, beaucoup moins volumineuse que l'organe primitif, mais à peu près aussi longue. C'est donc un cas analogue à celui que j'ai décrit pour le Physcosoma (Phymosoma) abnonne SI. L'entonnoir vibratile se trouve cependant à l'extrémité antérieure de l'organe primitif et non pas sur la poche secondaire, comme chez le Physcosoma pectinatum Kef. Les trois exemplaires sont des mâles, les testicules s'étendent sous la forme d'une bande frangée à la base des deux rétracteurs ventraux. 5. Phascolosonia flagriferum, Selenka (PI. i, fig. 3 ; PI. m, fig. 7-9) i885. Phascolosoma flagriferum, Selenka (1), p. i3. Campagne de 1896: Stn. 757, profondeur 4goom. Au large du cap Finisterre. Un exemplaire. Le seul exemplaire de cette curieuse espèce obtenu par les expéditions du Prince, correspond par tous les points principaux à la description de Selenka. L'animal est long de i2omm, la trompe étant rentrée pour la plus grande partie. La longueur du corps, de l'anus jusqu'à l'extrémité mince en forme de fléau, est de 801 :'n. La couleur est d'un brun jaunâtre, la partie antérieure du corps est seule plus transparente et plus ou moins bleuâtre. L'anus est très distinct et son bord un peu proéminent. Les deux orifices des organes segmentaires situés un peu en avant de l'anus sont aussi bien distincts, mais ils ne sont pas situés à la même hauteur, celui de l'organe gauche est un peu plus en avant que celui de l'organe droit. Les papilles sont très petites sur la plus grande partie du corps, et à peine visibles à l'œil nu (PI. m, fig. 8). La partie postérieure du corps, située avant l'appendice en forme de fléau porte seule des papilles beaucoup plus grandes ayant la forme de petites écailles (PI. m, fig. 9), dirigées en avant. La trompe ne porte pas de crochets, mais des papilles assez longues et étroites disposées en rangées régulières (PI. m, fig. 7). Quant à l'anatomie interne, notre exemplaire correspond exactement à la description de Selenka. Le seul exemplaire obtenu fut dragué à une profondeur de 4900™, à la Station 757, c'est-à-dire près du cap Finisterre. Les deux exemplaires recueillis par le Challenger proviennent déjà d'une grande profondeur et de deux localités bien éloignées l'une de l'autre, l'un provenant de l'Océan pacifique, l'autre de l'Atlantique non loin de la côte occidentale de l'Amérique. C'est donc encore une preuve du caractère souvent cosmopolite de la faune abyssale. i3 — 6. Phascolosoma vulgare, de Blainville1 Campagne de 1886: Stn. 59, profondeur 248™. Un exemplaire. — Stn. 62, pro- fondeur 5m. Un exemplaire. Campagne de 1888: Stn. 198, profondeur 8oom. Açores. Trois exemplaires. La distribution et la forme des papilles de la peau, spécialement des curieuses papilles longues et cylindriques de la partie postérieure du corps, ressemblent exac- tement à celles décrites et figurées par Selenka. Les corpuscules de la peau (Haut- kôrperchen) du milieu du corps sont plus grands qu'on ne les trouve ordinairement chez le Phascolosoma vulgare. Les crochets de la trompe, quoique ayant la même forme que chez les exemplaires typiques, sont bien plus grands que d'ordinaire, et mesurent o"™ 275 de hauteur. L'anatomie interne s'accorde du reste exactement avec la description détaillée de Selenka, de telle sorte que je ne doute nullement de l'identité de nos exemplaires avec l'espèce typique du P. vulgare. Selenka mentionne aussi déjà dans le Challenger Report (?) des exemplaires obtenus par l'expédition du PORCUPINE d'une profondeur de 386m et de 458m, de sorte que la trouvaille du P. vulgare dans une profondeur de 8oom n'est pas sans intermédiaire. On est donc en droit à présent de dire que le P. vulgare peut descendre à des profondeurs beaucoup plus grandes qu'on ne le présumait jusqu'à présent. 7. Physcosoma pectinatum, Keferstein2 Campagne de 1897 : Stn. 882, profondeur 981". Détroit de Pico-Fayal (Açorès). Un exemplaire qui correspond exactement à la description de Selenka. 8. Physcosoma granulatuna, Leuckart3 (PI. m. %. 5 et 6) Campagne de 1888: Stn. 236, marée. Graciosa (Açores). Plusieurs exemplaires. — Stn. 216, marée. Flores (Açores). Un exemplaire. L'exemplaire de la Station 216 a la trompe absolument dépourvue de crochets, quoiqu'il ressemble du reste parfaitement aux autres exemplaires de la Station 236. Quant aux papilles, elles sont un peu différentes de celles que Selenka dessine dans sa Monographie. Je donne, pour cette raison, une figure d'une papille du milieu du corps (PL m, fig. 5). Les tablettes plus foncées de la périphérie des papilles sont un peu plus petites que celles du centre. Les organes segmentaires ont leur orifice à 1 Pour la littérature voyez la Monographie de Selenka, de Man et Bûlow (9, p. 20). 2 Pour la littérature voyez la Monographie de Selenka, etc. (S, p. 65). * Pour la littérature voyez la Monographie de Selenka, etc. |9, p. 79). — i4 — la même hauteur que l'anus. Les rétracteurs ventraux prennent leur origine du deuxième jusqu'au septième muscle longitudinal. Les rétracteurs dorsaux provien- nent du septième au huitième muscle. Malgré ces petites différences, je ne doute pas que ces exemplaires de Physcosoma des Açores soient identiques à la forme commune de la Méditerranée. Keferstein avait déjà recueilli cette espèce aux Açores. 9. Aspidosiphon Mùlleri, Diesing1 Campagne de 1886: Stn. 40, profondeur 63m. — Stn. 41, profondeur io,m. — Stn. 42, profondeur i36m. — Stn. 56, profondeur go m. — Stn. 84, profondeur 147™. Golfe de Gascogne. Campagne de 1887: Stn. 85, profondeur i8om. Golfe de Gascogne. Campagne de 1888: Stn. 196, profondeur 5m-6m- Fayal (Açores). — Stn. 198, profondeur 8oom. Açores. Campagne de 1894: Stn. 5o3, profondeur 748™- i262m. Campagne de i8g5 : Stn. 594, profondeur 54m. Açores. Nombreux exemplaires de différentes localités. Quoique la couleur puisse varier considérablement, et depuis le grisâtre assez clair jusqu'au brun rouge, Tanatomie interne et aussi l'histologie de la peau ne varient que très peu. Les deux boucliers sont ordinairement brun foncé, souvent presque noir, mais chez les animaux plus petits ils peuvent être colorés en jaune brunâtre, bien qu'ils montrent toujours le même dessin. Le plus souvent ces Géphyriens habitent les tubes des Serpulides, mais on les trouve aussi dans les coquilles de différents Gastropodes et des Dentalium. Quant à la distribution géographique, c'était un fait déjà connu de Fischer (1, p. 18), que Y Aspidosiphon Mùlleri se trouve dans l'Atlantique, sur la côte occidentale d'Afrique avec Aspidosiphon venabulum Selenka. Mais il est aussi prouvé, par les recherches du Prince de Monaco, que Y Aspidosiphon Mùlleri n'est pas seulement une forme littorale, mais qu'il peut aussi descendre jusqu'à une profondeur de 8oom. Jusqu'à présent on ne le connaissait que comme espèce littorale. 10. Sipunculus nitidus, n. sp. (PI. 1, fig, 4-5 ; PL m, fig. 10-11) Campagne de 1896: Stn. 65o, profondeur 4400™. Un exemplaire. L'animal, sans la partie papilleuse de la trompe, est long de 8omm. La partie papilleuse elle-même a 7mm de longueur, et porte à l'extrémité la membrane tentaculaire divisée en huit lambeaux. La couleur est grise, très claire, avec un reflet 1 Pour la littérature voyez la Monographie de Selenka, etc. (9, p. 120). — i5 — de perle irisé très distinct. La paroi du corps est en partie transparente, de manière qu'on peut discerner plus ou moins distinctement l'intestin. C'est spécialement le cas à la partie dorsale du milieu du corps, où la musculature est particulièrement peu développée et où les bandelettes longitudinales ont presque tout à fait disparu. Du reste, la peau est divisée en petites sections rectangulaires comme on les trouve ordinairement dans le genre Sipunculus. La partie postérieure en est seule dépourvue et ne montre que des lignes longitudinales. Il n'y a pas, à la partie postérieure, ce bord proéminent du corps, qui est si caractéristique pour le 5. norvégiens Koren et Danielssen. L'anus et les deux orifices des organes segmentaires sont très distincts à l'extérieur du corps. Les derniers sont situés un peu en avant de l'anus. Comme d'ordinaire il n'y a pas de papilles proprement dites, mais sous le microscope on aperçoit de petits corpuscules ovales avec un petit orifice central, entouré d'une marge lisse, et après de quelques cercles irréguliers formés de petites plaques chitineuses. Ces corpuscules sont cependant assez éloignés les uns des autres (PI. m, fig. ii). La musculature de la paroi du corps consiste, comme d'ordinaire, en trois couches : la couche externe des fibres transversales, la couche interne des bandelettes longitudinales, et, entre ces deux, les fibres en diagonales, qui sont distribuées, chez notre S. nitidus, très régulièrement en bandelettes égales, laissant libres des espaces aussi larges que les bandelettes elles-mêmes (PI. m, fig. 10). Quant à l'anatomie interne on trouve quatre rétracteurs de la trompe, assez courts, mais forts. Les deux ventraux prennent leur origine de la troisième bandelette musculaire longitudinale, les deux dorsaux de la dixième et de la onzième bandelettes. Ces derniers sont un peu plus forts que les ventraux, qui sont fixés à la paroi du corps, à 8mm en arrière de l'anus. Les deux dorsaux sont fixés un peu plus en arrière. Les quatre rétracteurs ne s'unissent que tout à fait en avant, à l'extrémité antérieure de la trompe. L'œsophage est assez long et l'intestin ne commence à former la spire que 5mm derrière l'insertion des rétracteurs dorsaux. La spire elle-même ne fait que relati- vement peu de circonvolutions, c'est-à-dire environ quatorze. Le rectum sort de la spire à la même hauteur que l'œsophage y entre. L'anus est situé à 5n™ en avant de l'insertion des rétracteurs dorsaux. Tout l'intestin est fixé à la paroi du corps par plusieurs fibres connectives, mais le muscle en spire (Spindelmuskel), ne sort pas de la spire à la partie postérieure pour s'attacher à l'extrémité postérieure du corps. L'œsophage est accompagné d'un côté seulement par un vaisseau contractile. Le cordon nerveux ressemble beaucoup à celui du Sipunculus norvégiens Kor. et Dan. A la partie antérieure il quitte la paroi du corps, se courbe et se divise ensuite en deux troncs nerveux qui s'unissent dans le cerveau. La partie recourbée est fixée à la paroi du corps par de nombreuses fibres connectives très longues. Quand la trompe est rentrée, cette partie recourbée du cordon nerveux devient très distinc- tement serpentiforme, pour s'étendre tout droit quand la trompe est sortie. — 16 — Les deux organes segmentaires ne sont pas longs, mais assez volumineux. Leur partie antérieure se gonfle en forme de boule. Ils sont colorés en brun foncé et ont leurs orifices entre la cinquième et la sixième bandelette musculaire longitudinale. Leur surface présente une apparence plus ou moins noueuse. Les organes de reproduction n'étaient pas développés chez Tunique exemplaire obtenu. A plusieurs égards S. nitidus ressemble au Sipunculus norvegicus Kor. et Dan., mais il ne peut pourtant pas être confondu avec lui. L'extérieur des deux animaux est déjà bien différent. Le bord proéminent à la partie postérieure du corps, si typique pour le S. norvegicus fait absolument défaut chez notre S. nitidus. De même la partie lisse de la face dorsale de la peau, où les bandelettes musculaires longitu- dinales ont à peu près disparu, semble être bien caractéristique pour notre espèce, bien qu'il soit utile de remarquer que nous n'avons qu'un seul exemplaire devant nous. De même, l'anatomie interne de notre espèce montre plusieurs différences avec le S. norvégiens. Les rétracteurs de la trompe, quoique bien semblables à ceux du S. norvegicus, prennent leur origine seulement sur une ou deux bandelettes longitudinales, tandis -que chez le S. norvegicus ils dépendent de quatre bandelettes. Les organes segmen- taires ont une forme bien différente et leurs orifices sont situés beaucoup plus en arrière que chez le S. norvegicus, à peu près à la même hauteur que l'anus. L'in- testin est plus long et fait quelques circonvolutions de plus que chez le 5. norvegicus. Le seul exemplaire de notre espèce était de 20ram plus long que les exemplaires du 5. norvegicus obtenus par les auteurs norvégiens, et tandis que le S. norvegicus se trouve à une profondeur de i385ml, le S. nitidus provient d'une profondeur abyssale de 440om. Il faut enfin signaler encore quelques particularités de la structure de la peau. Toute la peau est mince, les bandelettes musculaires longitudinales sont larges mais aplaties, de manière qu'elles ne font presque pas saillie dans la cavité intérieure du corps. C'est pour la même cause que les canaux intégumentaires situés entre les muscles longitudinaux sont larges, mais aussi très aplatis et peu volumineux. Je n'ai pas pu découvrir de fentes transversales, qui formeraient une communication entre ces canaux intégumentaires et la cavité du corps, fentes qui sont cependant si carac- téristiques pour le genre Sipunculus. Koren et Danielssen les ont décrites chez leur S. norvégiens, et je puis confirmer leur présence chez cette espèce. Les corpuscules de la peau sont très peu nombreux, et même à la partie papilleuse de la trompe on trouve encore quelques-uns de ces corpuscules qui ont encore la même structure que ceux des autres parties de la peau. 1 Voyez la description de l'espèce suivante. 17 1 1 . Sipunculus norvegicus, Koren et Danielssen (PI. i, fig. 6-7) 1877. Sipunculus norvegicus, Koren et Danielssen (8), p. iî3. Campagne de i8g5 : Stn. 553, profondeur i385m. Açores. Plusieurs exemplaires de cette espèce, décrite pour la première fois par les auteurs norvégiens qui ont tant contribué à notre connaissance de la faune des mers du Nord, furent dragués à la Station 553. Mais tandis que Koren et Danielssen ne mentionnent qu'une profondeur de 25o brasses c'est-à-dire 458m, les exemplaires obtenus par l'expédition du Prince de Monaco, proviennent d'une profondeur de i385m. Les animaux étudiés ici correspondent par toutes leurs particularités avec la description de Koren et Danielssen, ils sont seulement un peu plus grands, mesurant, sans la trompe, 85mm tandis que les exemplaires norvégiens n'avaient que 6omm de longueur. Je donne deux figures coloriées de l'animal entier, une faite à bord par M. M. Borrel, d'après l'animal vivant (PI. i, fig. 6), et une exécutée d'après un exemplaire conservé dans le formol (PI. i, fig. 7). La peau est très opalescente, comme le disent aussi Koren et Danielssen, mais la couleur rose, si prononcée chez les exemplaires conservés dans le formol, n'est visible que très faiblement chez l'animal vivant, et elle n'est pas non plus mentionnée par les auteurs norvégiens. C'est donc bien l'influence du formol qui a causé cette coloration rose. Pour le reste je ne saurais rien ajouter à la description si exacte et si minutieuse de Koren et Danielssen. 12. Bonellia viridis, Rolando Campagne de 1897: Stn. 866, profondeur 599™. Açores. La Princesse-Alice a obtenu cinq exemplaires d'un Bonellia à la Station 866, à une profondeur de 599™, près de l'île de Terceira. La partie antérieure de la trompe est brisée chez tous les spécimens, mais à tous égards les exemplaires correspondent exactement au commun Bonellia viridis. D'après une figure faite à bord (PI. 11, fig. 9), et aussi d'après les exemplaires conservés dans le formol, les animaux avaient la couleur vert foncé, si bien connue chez les exemplaires qui proviennent d'une pro- fondeur moins grande. Comme je l'ai fait remarquer plus haut, cette trouvaille du Bonellia viridis à cette profondeur est bien intéressante au point de vue de la fonction physiologique de la couleur verte. On ne saurait attribuer au pigment vert, dans cette profondeur, un rôle nutritif par assimilation de l'acide carbonique. i8 — i3. Thalassema indivisurn, n. sp. Campagne de 1886: Stn. 56, profondeur Qom. Côte nord d'Espagne. Six exem- plaires. L'animal est long de 9mm, sans la trompe, qui, chez les exemplaires conservés dans l'alcool, n'a qu'une longueur de 4mm, mais qui est sans doute beaucoup plus longue chez les animaux vivants. La musculature longitudinale n'est pas divisée en bandelettes distinctes mais elle est continue, de sorte qu'on ne peut pas discerner, à l'extrémité du corps, les bandes longitudinales qui sont si communes chez tant d'autres espèces de Thalassema. Au contraire la peau est ridée transversalement par la contraction du corps. Les papilles se trouvent surtout sur ces rides, formant des rangées transversales assez régulières. A la partie postérieure du corps elles sont beaucoup plus grandes qu'à la partie centrale et qu'à la partie antérieure. A la face ventrale se trouvent les deux crochets couleur d'or. La trompe n'est fermée que sur une très petite partie, à la base, et elle s'élargit considérablement vers la partie antérieure. La couleur des animaux dans l'alcool est jaune grisâtre, la trompe est un peu plus claire. L'anatomie interne ne donne lieu à presque aucune remarque spéciale. Les deux organes segmentaires sont pourvus d'un entonnoir vibratile avec de longs appendices en forme de spire. L'intestin est fixé à la paroi du corps par plusieurs muscles connectifs. Les appendices cloacaux sont petits, ne dépassant pas le quart de la longueur du corps et pourvus de nombreux entonnoirs vibratiles. Le système nerveux et les gonades n'ont rien de remarquable. C'est surtout la conti- nuité de la couche musculaire qui distingue cette espèce de la plupart des espèces nouvellement décrites par Lampert et Fischer. APPENDICE Grâce à l'obligeance de M, J. Richard je viens de prendre connaissance de la « Notice préliminaire sur les espèces de Géphyriens recueillis dans les explorations sous-marines du Travailleur et du Talisman » publiée par M. Louis Roule dans le Bulletin du Muséum d'Histoire naturelle de Paris, vol. 4, 1898. M. Roule y décrit quatre espèces nouvelles : Phascolosoma profundum, P. approximatum, P. scutiger et P. vitreum. Tous ont été pris à une profondeur assez considérable, notamment P. profundum recueilli à 4255m, profondeur qui, cependant, n'atteint pas encore celle de 4900m à laquelle la Princesse-Alice a obtenu P. Jlagriferum Sel. Bien que les descriptions des quatre espèces nouvelles de M. Roule soient assez courtes et incomplètes, il est certain néanmoins qu'aucune ne se rapporte au P. recon- ditum décrit dans le présent mémoire. Par suite d'un oubli une quatorzième espèce de Géphyrien doit être signalée ici : Phascolosoma papillosum Thomp. Stn. 218, profondeur 40™. Santa-Cruz de Flores (Açores), 4 août 1888. Un exemplaire pris dans la petite drague. Enfin, je signalerai la capture faite à Ponta Delgada (Açores), par M. le capitaine F. -A. Chaves, de Sipunculus cumanensis Kef.; var. opaca Sel. et Bûl., ainsi que celle de Phascolosoma papillosum Thomp. et de Physcosoma granulation Leuck. En terminant je ferai remarquer ce fait qu'aucune des expéditions qui ont exploré les grands fonds de la Méditerranée (TRAVAILLEUR, Princesse-Alice, etc.) n'ont recueilli des Phascolions, notamment P. Hirondellei si commun dans les grands fonds de l'Atlantique. Il est donc probable que cette espèce abyssale ne se trouve pas dans la Méditerranée tandis que le P. strombi et la plupart des Géphyriens littoraux se trouvent dans les deux mers. P. Hirondellei adapté à la vie abyssale ne peut sans doute pas franchir le seuil du détroit de Gibraltar et ses larves se dévelop- pent probablement dans la couche profonde. TABLEAUX DES ESPÈCES RECUEILLIES AUX DIFFERENTES STATIONS 22 — CAMPAGNE NUMÉRO LOCALITÉ PROFONDEUR des STATIONS DATE en MÈTRES NATURE DU FOND LATITUDE LONGITUDE 40 i5 juillet 470 11' 35" N. 5o 27' 3o" O. 63 Sable, gravier, coquilles brisées 41 17 juillet 47» 19' 45" N. 5° 25' 0. !9 Vase 42 18 juillet 46° 47' N. 60 12' 3o" 0. l36 Sable lin 44 20 juillet 46° 27' N. 60 3o' O. 166 Sable vaseux, alênes jaunes 5(5 4 août 43° 38' 3o" N. 80 28' 3o" O. 90 Sable et galets 59 8 août 440 53' N. 9° 01' 0. 248 Sable fin 62 i3 août Baie du Ferrol (Espagne] ,5 Vase et débris de zostères 66 24 août 1 43o 12' 5o" N. \ 43o 12' i5" N. 11° 53' n° 52' 3o' 0. 0. 5.0 563 Vase 84 7 septembre 1 5o° 02' 57" N. [ 5o° 02' 47" N. 120 26' 12° 32' 19' 3i' 0. 0. ■4, Sable fin CAMPAGNE NUMÉRO des STATIONS DATE LOCALITÉ PROFONDEUR en MÈTRES NATURE DU FOND LATITUDE LONGITUDE 85 I 12 l6l 28 mai i" juillet 2 août 460 3l' N. 38° 34' 3o" N. 46° 04' 40" N. 60 52' 0. 3o° 26' 3o" O. 490 02' 3o" 0. l80 1287 I267 Sable vaseux, alênes blanches et jaunes Sable fin Vase grise molle DE 1886 — 23 — PROCÉDÉ de RÉCOLTE ESPÈCES RECUEILLIES Chalut Drague toile Chalut Chalut Drague toile Chalut Drague toile Chalut Chalut de pêche Phascolion strombi Montagu, Aspidosiphon Mulleri Diesing. Phascolion strombi Montagu, Aspidosiphon Mulleri Diesing. Aspidosiphon Mulleri Diesing. Phascolion strombi Montagu. Aspidosiphon Mulleri Diesing, Thalassema indivisum n. sp. Phascolosoma vulgare de Blainville. Phascolosoma vulgare de Blainville. Phascolion Hirondellei n. sp. Aspidosiphon Mulleri Diesing. DE 1887 • PROCÉDÉ de RÉCOLTE ESPÈCES RECUEILLIES Chalut Chalut Chalut Aspidosiphon M'ùlleri Diesing. Phascolion Hirondellei n. sp. Phascolion Alberti n. sp. — 24 — CAMPAGNE NUMERO des STATIONS DATE LOCALITE LATITUDE LONGITUDE PROFONDEUR NATURE DU FOND 184 196 198 211 216 233 236 244 14 juillet 2 3 juillet 25 juillet ier août 3 août 18 août 20 août 27 août 400 o5' N. 290 48' O. Horta (Fayal, Açores) 38o 26' 25" N. 39o 18' o5" N. 3g» 26' 3o" N. 38° 33' 21" N. 38° o3' 25" N. 38° 33' 57" N. 3o° 59' 10" O. 33° 32' i5" O. 33° 29' i5" O. 3o° 28' 54" O. 3o° 18' O. 3o° 39' 3o" O. i85o 5 à 6 800 1372 Marée i3oo Marée 1266 Vase à globigérines Sable et vase Sable vaseux, coquilles brisées Vase et sable Sable gris vaseux CAMPAGNE NUMÉRO des STATIONS DATE LOCALITÉ PROFONDEUR en MÈTRES NATURE DU FOND LATITUDE LONGITUDE 486 5o3 C 43° 53' 3o" N. 21 aou* i 0 c , », ( 43° 52 N. ( 47° 10' N. 29 août i 1 », * ( 47° 12' N. 11° 22' 30" 0. ) n°26' O. j l674 8° 08' 0. \ 1262 8° 12' O. ) 748 Sable fin et foraminifères Sable argileux et vaseux DE 1888 25 TROCEDE de RÉCOLTE ESPECES RECUEILLIES Chalut Drague en toile Chalut Chalut Chalut Chalut Phascolion Hirondellei n. sp. Aspidosiphon Miilleri Diesing. Phascolosoma reconditum n. sp., Phascolosoma vulgare de Blainville, Aspidosiphon Mùlleri Diesing. Phascolion Hirondellei n. sp. Physcosoma granulatnm Leuckart. Phascolion Hirondellei n. sp. Physcosoma granulatnm Leuckart. Phascolion Hirondellei n. sp. DE 1894 PROCEDE de RÉCOLTE ESPECES RECUEILLIES Chalut Chalut Phascolion Hirondellei n. sp., Phascolion Alberti n. sp. Aspidosiphon Miilleri Diesing. — 26 CAMPAGNE NUMÉRO des STATIONS DATE LOCALITÉ PROFONDEUR en MÈTRES NATURE DU FOND LATITUDE LONGITUDE 553 575 594 602 624 3 juillet i3 juillet 22 juillet 24 juillet 4 août 37° 42' 40" N. 38° 27' N. 38° 27' N. Près la pointe S. 38° 38' 3o" N. 38" 37' 3o" N. 38° 59' N. 38° 56' 3o" N. 27° 25' 3o" O. 28° 5o' 3o" 0. 28° 49' O. Antonio (Terceiral 3o° 33' 20" O. 3o° 3o' O. 3o° 38' 20" 0. 3o° 40' O. i385 J n65 54 ( 1230 1 2 102 Sable vaseux Sable vaseux Roche Roche Vase grise et sable fin CAMPAGNE — LOCALITÉ PROFONDEUR des STATIONS DATE en MÈTRES NATURE DU FOND LATITUDE LONGITUDE 65o 22 mai 36° 54 36° 54 N. N. 23° 06' 3o" 0. 23° 12' O. 44OO Vase blanche à foraminifères 683 7 juillet 38° 20 N. 3o° 25' 0. i55o Sable vaseux 684 S juillet 38° 20 N. 3o° 25' O. i55o Sable vaseux 703 19 juillet 39° 21 20" N. 33° 26' 0. i36o Sable vaseux 719 27 juillet 3q° 1 1 N. 32° 44' 3o'' 0. 1600 Sable vaseux 743 1 1 août 37° 35 45" N. 27° 37' 3o" O. 1494 Gros sable et roche 757 24-25 août 44° 06 44° 06 N. N. 12° 43' O. 12° 41' 0. 4900 Vase argileuse — 27 DE i895 PROCEDE de RÉCOLTE ESPECES RECUEILLIES Chalut Chalut Sur une ancre Chalut Chalut Sipunculus norvégiens Koren et Danielssen. Phascolion Hirondellei n. sp. Aspidosiphon M'ùlleri Diesing. Phascolosoma reconditum n. sp. Phascolion Hirondellei n. sp. DE 1896 PROCÉDÉ de ESPECES RECUEILLIES RECOLTE Chalut Sipunculus nitidus n. sp. Chalut Phascolion Hirondellei n. sp. Chalut Phascolion Hirondellei n. sp. Chalut Phascolion Hirondellei n. sp. Chalut Phascolion Hirondellei n. sp. Chalut Phascolion Hirondellei n. sp. Chalut Phascolosoma Jlagriferum Selenka. — 28 — CAMPAGNE NUMÉRO des STATIONS DATE LOCALITÉ PROFONDEUR en MÈTRES NATURE DU FOND LATITUDE LONGITUDE 832 866 882 21 juillet 2 août 7 août 37o 3g' N. 38° 52' 5o" N. 38» 33' 40" N. 270 38' 0. 29° 43' 20" O. 3oo 55' O. 1230 599 98 Vase et roche Sable à gros grains Gravier, sable, coquilles brisées DE 1897 — 29 TROCEDE de RÉCOLTE ESPECES RECUEILLIES Trémail Chalut Chalut Phascolion Hirondellei n. sp. Bonellia viridis Rolando. Physcosoma pectinatum Keferstein. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE i. Fischer (W.), Die Gephyreen des naturhistorischen Muséums \u Hamburg, Abhandl. aus d. Geb. d. Naturw. Herausg. v. naturw. Verein Hamburg, vol. i3. Hamburg i8g5. 2. Fischer (W.), Uebersicht der von Herrn DT Fr. Stiihlmann auf Sansibar und an der gegenilberliegenden Festlandskiiste gesammelter Gephyreen, Jahrb. der Hamb. wiss. Anst., vol. 9, fasc. 2. Hamburg 1892. 3. Koren (J.) et Danielssen (D.-C), Fauna littoralis Novvegiœ, pars. 3. Bergen 1877. 4. Koren (J.) et Danielssen (D. C), The norwegian North-Atlantic Expédition 1876-1878. Zoology. III. Gephyrea. Christiania 1881. 5. Lampert (K.), Ueber einige neue Thalassemen, Zeitsch. fur wissensch. Zool., vol. 34. Leipzig 1880. 6. Roule (L.), Géphyriens, Re'sultats scientifiques de la Campagne du Caudan dans le Golfe de Gascogne (août-septembre 1895). Fascicule ni, p. 473. Paris 1896. 7. Selenka (E.), Report on the Gephyrea, Rep. Scient. Results of the voyage of H. M. S. Challenger. Zoology, vol. i3, pt. xxxvi. Edinburgh i885. 8. Selenka (E. ), Die Sipunculiden-Gattung Phymosoma , Zool. Anzeiger , vol. 20. Leipzig 1897. 9. Selenka (E.), de Man (J.-G.) und Bùlow (C), Die Sipunculiden, eine systematische Monographie, in : Semper, Reisen im Archipel der Philippinen, II, vol. 4. Wies- baden i883. 10. Sluiter (C.-P.), Beiiràge \ur Kenntniss der Gephyreen aus dem Malayischen Archipel, Ie Mitt. Natuurk. Tijdsch. van Nederl. Indie, vol. 41. Batavia 1881. 1 1 . Sluiter (C.-P.), Beitràge \u der Kenntniss der Gephyreen aus dem Malayischen Archipel 4teMitt., ibid., vol. 45. Batavia 1886. LEGENDE DE LA PLANCHE I Pages Fig. i . Phascolion Alberti, n. sp g L'animal dans la coquille de Siphonorbis lachesis Môrch. Grandeur naturelle. — 2. Phascolion Alberti, n. sp 9 L'animal sans la coquille. Grandeur naturelle. — 3. Phascolosoma flagriferum, Selenka 12 Grossissement i,5. 4. SlPUNCULUS NITIDUS, 11. Sp 14 L'animal ouvert sur la face dorsale. Grossissement i,5. — 5. Sipunculus nitidus, n. sp 14 L'animal grandeur naturelle. — 6. Sipunculus norvegicus, Koren et Danielssen 17 Grandeur naturelle. Esquisse d'après nature, faite à bord par M. M. Borrel. — 7. Sipunculus norvegicus, Koren et Danielssen 17 Grandeur naturelle, d'après un exemplaire conservé dans le formol. ALBERTO PRINCE DE MONACO/CAMP SCIENT. GEPHYRIENS i'I l 1-2 PHASCOLION ALBERTI N.SP. 3, PHASCOLO.SOMA FLAGRIFERUM SELENKA ; 5 SIPUNCULUS NITIDUS N.SP 6-7 SIPUNCULUS NORVEGICUS KOR.ETD LEGENDE DE LA PLANCHE II Pages Fig. i . Phascolion Hirondellei, n. sp 7 L'animal en grandeur naturelle. — 2. Phascolion Hirondellei, n. sp 7 L'animal ouvert sur la face dorsale. — 2". Phascolion Hirondellei, n. sp 7 Partie postérieure du corps. — 3. Phascolion Hirondellei, n. sp 7 Papilles de la peau de la partie antérieure du corps. Grossi 80 fois. — 4. Phascolion Hirondellei, n. sp 7 Papilles de la partie moyenne du corps. Grossi 80 fois. — 5. Phascolion Hirondellei, n. sp 7 Un crochet de la trompe. — 6. Phascolion Hirondellei, n. sp 7 La partie antérieure de l'organe segmentaire avec le muscle adhé- rent. Grossi 20 fois. — 7. Phascolosoma reconditum, n. sp 11 L'animal grossi 2 fois. — 8. Phascolosoma reconditum, n. sp 1 1 L'animal ouvert sur la face dorsale. — 9. Bonellia viridis, Rolando 17 Esquisse d'après nature, faite à bord par M. M. Borrel. ;-KTIER PRINCE DÉMONACO, CAMP. SCIENT. HYRIENS FI # 1 8. ■»*.'•;£• J ...' ^'ï ,,.•-'■ 1-6 PHASCOLION H1RONDELLE1 K 9 B'ONELLIA VIRID.l: LEGENDE DE LA PLANCHE III Pages Fig. i . Phascolion Alberti, n. sp 9 Papilles du milieu du corps. — 2. Phascolion Alberti, n. sp 9 Crochet de la trompe. — 3. Phascolosoma reconditum, n. sp 11 Crochet de la trompe. — 4. Phascolosoma reconditum, n. sp 11 Papilles de la peau. — 5. Physcosoma granulatum, Leuckart i3 Papille de la peau du milieu du corps. — 6. Physcosoma granulatum, Leuckart i3 Papille avec pore entre les crochets. — 7. Phascolosoma flagriferum, Selenka 12 Papilles de la trompe. — 8. Phascolosoma flagriferum, Selenka 12 Papilles du milieu du corps. — 9. Phascolosoma flagriferum, Selenka 12 Les grandes papilles de la partie postérieure du corps. 10. SlPUNCULUS NITIDUS, n. Sp 14 La couche musculaire de la peau. II. SlPUNCULUS NITIDUS, n. Sp 14 Corpuscules ovales de la peau (papilles) du milieu du corps. IENT HYRIENS PL-' *a!S# » « î£* %'••■ # v. i. 10 **lif t ■ » t i »YW 1-2 PHA . IN ALBER H N.S 3-4 PHA 0L0S0 &&Jf tt, /?'$ ifiil W 11 11 fil 8 1' 1 111 Il I «liBiî Iflf El ilHil Klît) !! !>t IH