^ ^ ^ ^ ^0 * *\ 5 ^1 ^— ^ t ï s § ^ 1 r~] ^^^^g fcr-1 ?5?^^S > 3 ^ 1X1 ^ f V ^^^^ ^ x 55 S 3 ^ ? 3K RESULTATS CAMPAGNES SCIENTIFIQUES DU PRINCE DE MONACO Ce Fascicule a été publié et le dépôt fait au Gouvernement à Monaco le 14 février j go 4 RESULTATS DES CAMPAGNES SCIENTIFIQUES ACCOMPLIES SUR SON YACHT PAR ALBERT Ier PRINCE SOUVERAIN DE MONACO PUBLIÉS SOUS SA DIRECTION AVEC LE CONCOURS DE M. JULES RICHARD Docteur ès-sciences, chargé des Travaux zoologiques à bord FASCICULE XXV Spongiaires des Açores Par Emile TOPSENT AVEC DIX-HUIT PLANCHES IMPRIMERIE DE MONACO 1904 SPONGIAIRES DES AÇORES PAR Emile TOPSENT SPONGIAIRES DES ACORES PAR Emile TOPSENT INTRODUCTION Le présent mémoire est consacré à l'étude des Spongiaires recueillis par S. A. S. le Prince de Monaco dans cette partie de l'Atlantique qui, entourant l'archipel des Açores, est comprise entre 35° et 45° de latitude nord, d'une part, et, d'autre part, entre 25° et 35° de longitude ouest. J'ai dû, pour me tenir dans ce cadre, faire un choix parmi les riches matériaux de provenances diverses que Son Altesse m'a toujours fait l'honneur de me confier depuis ses premières campagnes scientifiques. Mais les limites que je me suis ainsi tracées sur la carte correspondent, sensiblement, à celles dans lesquelles le Prince a le plus souvent dirigé ses explorations- sous-marines. A six reprises, en effet, des recherches zoologiques ont été poursuivies aux Açores par les yachts Hirondelle et Princesse-Alice . Quelques essais de dragages en eau réellement profonde marquèrent seuls, il est vrai, dans la région qui nous occupe, la campagne de 1887, mais ils furent si encourageants que, d'après la narration des voyages publiée par M. le Dr Jules Richard (50) ', l'étude des Açores devint soit exclusivement soit presque entièrement l'objet des campagnes de 1888, de 1895 et de 1896. En 1897 encore, et tout récemment, en 1902, les mêmes parages furent de nouveau le champ d'opérations nombreuses à l'aide d'engins perfectionnés. * Les chiffres imprimés en caractères gras entre parenthèses, renvoient aux numéros de Y Index bibliographique placé à la fin du Travail. Tant d'efforts concentrés sur l'un des points les plus intéressants de l'Atlantique ont fourni, comme on pouvait s'y attendre, des résultats précieux. Ceux d'ordre zoologique sont particulièrement importants. Les collections réunies permettent de prendre connaissance d'une faune très riche, sur laquelle de rares et rapides investi- gations antérieures n'avaient obtenu que des données insuffisantes. La série des Spongiaires, entre autres, constitue l'une des plus belles collections régionales que l'on possède. Ace titre, elle m'a paru mériter d'être présentée dans son ensemble. L'étude des Eponges recueillies aux Açores par la Princesse- Alice au cours de ses campagnes de i8g5, 1896, 1897 et 1902, forme en réalité le fonds de mon tra- vail, puisque le deuxième fascicule de la grande publication entreprise par S. A. le Prince de Monaco, paru en 1892 (94), a déjà traité de celles, de même provenance, que YHirondelle avait récoltées. Cependant, beaucoup de ces dernières se sont retrouvées dans les collections nouvelles, m'instruisant souvent sur l'étendue de leur distribution bathymétrique, parfois me permettant une plus juste appréciation de leurs caractères spécifiques. D'autres, une trentaine seulement, n'ont pas été de nou- veau rencontrées, mais, comme un tiers environ d'entre elles a été soumis à un exa- men critique dont j'exposerai les conclusions, il n'en reste qu'un petit nombre dont, pour être complet, je me bornerai à rappeler les noms à leur place naturelle. Des espèces que je fais rentrer dans mon sujet, quatre seulement n'appartiennent pas, que je sache, à la faune des Açores : Hymerhabdia typica Tops., dont j'ai dessiné les spicules d'après un spécimen de Roscoff (PL xm, fig. 1 6) afin de mieux établir l'en- chaînement des genres Hymerhabdia, Rhabdoploca et Cerbaris; Latrunculia Loveni (Boc), dont j'ai fait figurer (PI. v, fig. 11) un bel individu de la côte portugaise (Stn. 475); Leptolabis arcuata nov. sp., que la Princesse- Alice a rapportée de Madère (Stn. 801) mais qui complète une sorte de monographie du nouveau genre Leptolabis; enfin, Chondrocladia Guiteli nov. sp., qui, confirmant mes idées person- nelles sur l'orientation des Crinorhi\a, se trouve d'ailleurs être, de la campagne de 1896, l'unique espèce draguée dans l'Atlantique en dehors des limites convenues, à mi-distance environ entre les Açores et le Portugal (Stn. 753). Je dois faire remarquer que c'est à la connaissance de la faune profonde que les explorations du Prince ont surtout contribué. Des soixante-huit opérations qui ont fourni des Spongiaires, la plupart ont été effectuées entre 8oom et 2000m. Neuf ont atteint des profondeurs comprises entre 20oom et 5oo5m. Dans seulement neuf autres, l'engin, par contre, est descendu à moins de 5oom, dont trois fois à moins de ioom, avec le faible apport de 18 espèces sur lesquelles une seule n'a pas été revue ailleurs. Enfin, une excursion à marée basse sur la grève de la baie Pim, à Fayal, le i3 août 1888, a simplement procuré trois Eponges banales. Il se peut, toutefois, que la Sty- lotella Jullieni Tops., dont M. de Guerne a ramassé à Fayal deux spécimens collés sur un quartier de chair de cachalot lancé par les vagues contre les rochers, soit aussi une Eponge de rivage. Les faunes littorale et sub-littorale entrant en ligne de compte pour une si faible part, j'ai préféré laisser de côté provisoirement le groupe des Calcarea, qui se trouve médiocrement représenté dans les collections. Pour les autres groupes, au contraire, tels que les Tétractinellides et les Monaxonides, dont il existe des représentants à tous les niveaux, j'ai utilisé tous les matériaux qui m'ont été communiqués. C'est ainsi que j'intercalerai dans l'énumération des Spongiaires du Prince les quelques espèces suivantes, que M. le capitaine Chaves a recueillies à la grève de Sao Miguel et dont il a bien voulu me demander la détermination : Geodia cydonium (Miïll.), Erylus mammillaris (Schm .), Tethya lynciirium (Linné), Reniera cinerea (Grant), Reniera Jistulosa (Bow.), Acervochalina limbata (Bow.). Au total, mention de visu sera faite en ce mémoire, brève ou détaillée, de 243 espèces de Spongiaires des Açores, dont 5 m'ont offert, en outre, chacune une variété digne d'être désignée d'un nom particulier (Farrea occa var. laminaris, Jaspis Johns- toni var. incrustons, Plocamiopsis signata var. mitis, Hymeraphia affinis var. anancora, Leptolabis forcipula var. brunnea). Sur le nombre, j'ai cru pouvoir distinguer (en comptant celles que j'ai décrites en 1892, 54) 127 espèces nouvelles, soit un peu plus de la moitié. De plus, des variétés nouvelles se rattachent à cinq espèces connues par ailleurs : Thrombus abyssi var. niger, Hymedesmia unistellata var. aspera, Halicnemia constellata var. a\orica, Myxilla mariana var. polysigma, Hamacantha implicans var. a^orica. J'attribue pour une bonne part la proportion remarquablement élevée des types nouveaux au soin minutieux avec lequel j'ai examiné les moindres incrustations des roches et des débris de Polypiers. Beaucoup de mes meilleures trouvailles, Heteroxya corticata, Monocrepidium vermiculatum, Rhabderemia Guernei, Plocamiopsis signala, Hymerhabdia oxytrunca, Cerbaris torquata, Hymetrochota rotula, Leptosastra cons- tellata, Dragmatyle lictor, Rhaphidotheca loricata, de nombreuses Hymeraphia, Lep- tosia, Leptolabis, Yvesia, Hamacantha, se sont, en effet, présentées sous forme de simples croûtes, d'étendue souvent fort restreinte. Des quatre campagnes de la Princesse-Alice aux Açores, celles de 1895 et de 1897 ont été particulièrement fructueuses, à régal de la campagne de 1888 de Y Hirondelle; celle de 1896 leur fut sensiblement inférieure, mais non sans fournir un assez fort contingent de formes remarquables; celle enfin, très brève, de 1902 compte surtout grâce au coup de chalut de la station 1349. Des listes établiront plus loin l'apport de chacune d'elles. Dans l'ensemble des collections réunies de 1887 à 1902, on constate que les Mo- naxonides représentent près des trois quarts de l'apport total (72,5 %). Les Tétracti- nellides y entrent pour un peu plus du sixième (1 5,5 °/0). Les Hexactinellides y vien- nent en troisième ligne (9 °/0), constituant une série intéressante. Les Carnosa et les Hexaceratida ont, comme on pouvait s'y attendre, beaucoup moins d'importance. Seules, les Monoceratida restent d'une rareté surprenante. Quelques considérations au sujet de chacun de ces ordres permettront mieux d'apprécier les résultats obtenus. Hexactinellida. — Des vingt et une espèces se rapportant à cet ordre, trois, dans lesquelles on devine précisément des nouveautés, sont par malheur indéterminables : une Farrea à larges tubes (PI. vi, fig. i) et un Eurete de grande taille (PI. xvm, fig. 6), représentés chacun par un seul spécimen décharné, et un Caulophaciis (?), dont il n'a été obtenu que des pédicelles dénudés et brisés (PI. vi, fig. 8). Huit autres sont décrites comme nouvelles : Hyalonema infundibulum Aphrocallistes aioricus Malacosaccus jloricomatus Chonelasma Schul\ei Farrea Weltneri — Ijimai Eurete Alicei Hexactinella Grimaldii Presque toutes les familles s'enrichissent, de la sorte, d'une ou de plusieurs unités. Celle des Eurétides est la mieux partagée, puisqu'elle reçoit Eurete Alicei, Farrea Weltneri et une curieuse variété (var. laminaris) de Farrea occa et qu'il faut lui attri- buer, sans les dénommer encore, la Farrea et YEurete macérés auxquels il vient d'être fait allusion. Chonelasma Schul{eiet C. Ijimai sont, jusqu'à présent, les seules Coscinoporides connues de l'Atlantique. Hexactinella Grimaldii en est, après Fieldingia lagettoides S. Kent et Cyrtaulon Sigsbei (Schm.), la troisième Trétodictyide. La famille des Rossellides, si pauvre, d'ailleurs, dans cet océan, ne compte aucun membre parmi les collections. Il est douteux, pourtant, que Lamiginella pupa, dont on connaît la vaste dispersion (Portugal, Cap-Vert, Moluques), manque réellement aux Açores. En 1894, la Princesse-Alice en a recueilli quatre individus par924m de profondeur, à 7 milles environ dans le N. N.-O. de Ceuta (Stn. 406). Les espèces surtout abondantes aux Açores sont Pheronema Grayi, dont le chalut a souvent ramené des individus en nombre considérable, Euplectella suberea, Regadrella phœnix, Asconema setubalense, Farrea occa, Aphrocallistes Bocagei et Chonelasma Schul{ei. Plusieurs, par contre, malgré la fréquence des opérations en eau profonde, n'y ont été rencontrées qu'une seule fois (Hyalonema infundibulum, Malacosaccus Jlori- comatus, Rhabdopectella tintinnus, Farrea Weltneri, Chonelasma Ijimai, Hexacti- nella Grimaldii). Il en est même, comme Rhabdopectella tintinnus, Hertwigia falcifera, dont la détermination a dû se faire sur de simples fragments dépourvus de spicules libres. Hexaceratida. — Le nombre s'en réduit à deux, Aplysilla sulfurea F. E. Sch. et Darjvinella simplex Tops., l'une et l'autre connues antérieurement, l'une et l'autre, d'après ce que nous apprenons de la Danvinella, communes à la Méditerranée et à l'Océan. Tetractinellida. — Des Lithistides inscrites par Sollas au tableau des Tétracti- nellides de sa province lusitanienne (65, p. 384), une seule, Macandreipia a^orica, avait été signalée aux Açores. Deux de celles que l'on savait exister dans les eaux du Portugal (Corallistes nolitangere et A^orica PfeifferœJ figurent aussi dans les collections de YHirondelle et de la Princesse- Alice. Comme ces collections renferment en outre deux espèces de la province caraïbe (Racodiscula clava et Sipho- nidium ramosumj et quatre espèces nouvelles, le sous-ordre des Lithistida compte à présent neuf représentants dans la région qui nous occupe : Famille Cladopeltid^e Siphonidium ramosum Schm. Famille Azoricim: A^orica Pfeifferce Cart. Petromica Grhnaldii Tops. Famille Tetracladid^e Discodermia ramifera Tops. Racodiscula clava (Schm.) Famille Corallistidje Corallistes nolitangere Schm. Macandrewia a^orica Gray — robusta n. sp. — ramosa n. sp. Les formes le plus souvent rencontrées sont Macandrewia a{orica, Siphonidium ramosum, Racodiscula clava, Petromica Grimaldii, cette dernière, type d'un genre nouveau. Celles qui descendent le plus bas, entre iooomet i5oom, semblent être A\o- rica Pfeifferce et les Macandrewia. Les autres ont été recueillies entre 200™ et 8oom, la plupart du temps par moins de 6oom. Un spécimen de Discodermia ramifera a même été pris par 98™ seulement. Les Choristida, au nombre de 29, se répartissent en 9 Geodiidœ, 7 Stellettidœ, 9 Asterostreptidœ et 4 Tetillidœ. Je considère comme nouvelles les treize suivantes, dont plusieurs offrent un intérêt réel : Geodia echinastrella — spherastrella Erj'hts nummulifer — granularis — Chavesi Stelletta tuberosa Penares sclerobesa Pilochrota inermis — ventricosa Pœcillastra symbiotica Chrotella amphiacantha Tetilla longipilis Craniella disigma Des Choristides antérieurement connues que Sollas attribuait à la province lusi- tanienne, dix vivent dans les eaux des Açores : Geodia cydonium (Miill.) Erylus mammillaris (Schm.) Corticella geodioides (Cart.) Pilochrota lactea (Cart.) Thenea Schmidli Soll. Sphinctrella ornata Soll. — gracilis Soll. Pachastrella monilifera Schm. Nethea amygdaloides (Cart.) Characella pachastrelloides (Cart.) La liste en est plus importante qu'elle ne le paraît au premier abord quand on la compare à celle de Sollas (G5, p. 383), car celle-ci, qui d'ailleurs comprend les Car- nosa et tient compte d'espèces méconnaissables, se grossit de nombreux synonymes. Pour nous en tenir aux espèces ci-dessus énumérées, remarquons que Calthropella simplex Soll. et Pachastrella abyssi Schm. tombent en synonymie de Corticella geo- dioides et de Pachastrella monilifera. Il nous reste à citer Geodia eosasier (Soll.), Isops pachydennata Soll., Stryphnus fortis (Vosm.), Sphinctrella horrida Schm., Pœcillastra compressa (Bow.) et Craniella cranium (Mull.), qui, classées dans d'autres provinces naturelles, ont une dispersion plus étendue qu'on ne pouvait le supposer. De toutes ces formes, Thenea Schmidti, Sphinctrella horrida, Pachastrella moni- lifera, Nethea amygdaloides, Characella pachastrelloides, toutes Astérostreptides, sont extrêmement communes aux Açores. Erylus minimal i fer, Geodia eosaster, Sphinctrella ornata occupent le second rang pour leur fréquence relative. Les autres semblent être clairsemées. Beaucoup jouissent d'une vaste distribution bathymétrique. C'est ainsi qu'on a obtenu Isops pachydennata par 454™ et i384m et Pœcillastra compressa par 2oom et 1 i43m. Erylus nummulifer se rencontre par des profondeurs comprises entre 2oomet io22m, Stelletta tuberosa entre 454™ et i6oom, Thenea Schmidti entre 349m et 4020m, Sphinctrella horrida entre 523m et i36om, 5. ornata entre 523met i6oom, Pachastrella monilifera entre 3i8m et i55ym, Nethea amygdaloides entre 3i8m et i36om. Characella pachastrelloides se montre surtout abondante entre 523m et 845™. Corticella geodioides, Pilochrota lactea, Stryphnus fortis, et surtout Penares sclerobesa, Chrotella amphia- cantha et Tetilla longipilis n'ont été draguées qu'en eau profonde. Tetilla sandalina Soll., l'unique Tétillide des Açores et de toute la province lusitanienne à la connaissance de Sollas, manque à la collection, mais on sait qu'elle y est remplacée par quatre membres de la même famille, dont trois s'observent pour la première fois. Carnosa. — Une variété niger de Thrombus abyssi (Cart.), rendant vraisembla- ble l'inutilité de l'espèce Thrombus ornatus Soll.; une intéressante Placinastrella, que je nomme P. oxeata à cause de l'abondance remarquable et de la taille colossale de ses diacts; un spécimen d'une Chondrosia dans laquelle je crois reconnaître C. plebeja Schm. ; enfin, à deux reprises, des lambeaux noirs, inutilisables, d'une Eponge sans spicules, dont la consistance coriace rappelle celle des Chondrosia; voilà, tout au plus, ce qui, dans la collection, appartient à l'ordre si restreint des Carnosa. Monaxonida. — L'ordre des Monaxonida se divise en deux sous-ordres partout inégalement riches et, par suite, inégalement représentés aux Açores. I. S.-O. Hadromerina. — La tribu des Clavulida comprend ici 5 Clionidœ, 8 Spirastrellidœ, 6 Polymastidœ et 8 Suberitidœ, soit 27 Eponges dont 12 m'ont paru nouvelles et dont une se rattache à titre de variété (var. aspera) à Hymedesmia — 9 — unistellata. Trois de ces dernières servent de types à des genres nouveaux, Sceptrintus Richardi, Rhaphidorus setosus et Tylexocladus Joabini. Citons encore comme parti- culièrement intéressantes : Cliona levispira, dont la spiculation explique celle un peu énigmatique jusqu'à présent de Dotona pulchclla; Spirastrella aculeata, caractérisée par ses mégasclères diactinaux; enfin, deux jolies Latrwiculia, L. insignis et L. biannulata. La tribu des Aciculida reçoit, avec 5 Coppatiidœ, 2 Tethyidœ, i Stylocordylidœ, un apport numériquement plus faible, mais précieux quand même puisque la moitié de ses membres présents sont nouveaux et appartiennent à des genres créés pour eux, Topsentia glabra, T. pachastrelloides, Heteroxya corticata, Oxycordyla pellita, que deux autres, Jaspis Dendyi (Soll.) et Spongosorites placenta Tops, étaient connus d'après un spécimen unique, et qu'un autre, Jaspis Johnstoni (Schm.), offre une variété (var. incrustans) que j'ai pour la première fois remarquée dans cette collection. Tethya lynciirium (Linné), qui complète la liste, est seule une Eponge banale. II. S.-O. Halichondrina. — La famille des Axinellidœ compte 16 représen- tants. L'un d'eux peut, à la rigueur, passer pour une simple variété (var. a\orica) de Halicnemia constellaia Tops., mais dix autres, qui constituent autant de nouveautés, possèdent, à titre d'espèces distinctes, une valeur indiscutable. La plupart attirent l'attention par leurs caractères extérieurs (Syringella falcifera, Axinella flustra, A. vasonuda, Sollasella hyslrix, Bubaris Sosia, par exemple). Pourtant, c'est leur spicu- lation seule qui permet de reconnaître Higginsia Thielei et Monocrepidiwn vermi- culatum. Les subdivisions de la famille des Pœciloscleridœ se montrent toutes trois d'une richesse remarquable. Nous aurons affaire, en effet, à 27 Ectyoninœ, dont 16 nouvelles, à 36 Dendori- cinœ, dont 24 nouvelles et à 3o Esperellinœ, dont 19 nouvelles. Des coupures généri- ques nombreuses ont dû être pratiquées dans cette importante série où abondent des types extrêmement curieux. L'énumération vraiment trop longue de toutes les espèces obtenues n'est pas indispensable à cette place puisqu'elle sera présentée systématiquement dans le corps du mémoire. Celles qui ont provoqué la création de genres nouveaux méritent cependant d'être citées en cette qualité : Rhabderemia Guernei, Plocamiopsis signala, Cerbaris torquata, Hymetrochota rotula, Pytheas ater, Spanioplon fertile, Stylostichon Dendyi et S. repens, Stelodoryx procera, Leptolabis forcipula, Leptosastra constellaia, Dragmatyle lictor, Yvesia Rid- leyi, Y. Alecto et plusieurs autres Yvesia, Phlyctœnopora bitorqnis, Joyeuxia viridis et /. tubulosa. D'autres, intéressantes à divers titres, réclament aussi une mention spéciale : Suberotelites demonstrans, Hymerhabdia oxytrunca, Hymeraphia tuberosocapi- tata, H. spinispinosa, Dendoryx pectinata, Leplosia Pecqueryi, L. Schmidti, Desmaci- don abyssi, Guitarra voluta, Rhaphidotheca loricata, Esperiopsis prœdita, E . polymor- pha, E. glomeris, E. décora, Artemisina erecta, Hamacantha Carteri, H. Lundbecki, — 10 H. implicans var. a\orica, H. intégra, H. clavisœpta, Stylotella Jullieni et Biemma Grimaldii, parmi celles qui n'ont encore été rencontrées qu'aux Açores. Puis, parmi les formes anciennement connues, Rhabderemia minutula (Cart.), Rhabdoploca curvis- piculifera (Cart.), qui devient le type d'un genre à part, Acarnas tortilisTops., Tedania commixta Rdl. et D., Trachyforcepia grœnlandica (Frist.), ici détachée du genre Forcepia, Leptolabis luciensis Tops., Leptosia Kœhleri Tops, et Biemma rosea (Frist.). La grande quantité des Hymeraphia, Leptosia, Yvesia n'a pas lieu de surpren- dre, étant donné, comme je le déclarais plus haut, le soin avec lequel j'ai cherché ces Eponges sur les pierres et les débris de Polypiers. Ce qui est plutôt digne de remarque, à mon avis, c'est l'abondance inattendue des espèces du genre Hamacantha dans les eaux des Açores; je n'en distingue pas moins de sept, en effet, qui, différant autant par la manière dont elles protègent leur surface que par les détails de leur spiculation, offrent un sujet d'étude des plus attrayants. A la famille des Haploscleridœ enfin, appartiennent une trentaine d'espèces, dont la moitié environ n'ont pas été, que je sache, vues ailleurs que dans cette partie de l'Atlantique. Parmi les nouveautés, Gelliodes bifacialis, (?) Gellius macrosigma, Rha- phisia spissa, Cladocroce fibrosa et C. spathiformis, Metschnikowia Filholi, Reniera utriculus, Halichondria leuconoides et plusieurs Phlœodictyon me paraissent surtout dignes d'attention. A noter encore l'existence dans ces parages de Gellius Jlagellifer Rdl. et D., Pe- trosia variabilis Rdl. et D., Reniera fistulosa Bow. et Halichondria fibrosa (Frist.). Les Monaxonides le plus souvent ramenées par les divers engins sont : Cliona labyrinthica, C. levispira, Latrunculia insignis , Trichostemma Sarsi, Tentorium semisuberites, Topsentia glabra, Heteroxya corticata, Higginsia Thielei, Plocamia ambigua, Suberotelites demonstrans, Hymeraphia pilosell a, Dendoryx pectinata, Lep- tosia Kœhleri, L. Pecqueryi, Hamacantha Johnsoni, H. implicans a\orica, Gellius Jlagellifer, Rhaphisia spissa, Biemma Grimaldii, B. rosea, Phlœodictyon coriaceum, Metschnikoxvia Filholi, Halichondria leuconoides. Les Axinellides proviennent en majeure partie des opérations faites aux stations 600, 702, 866 et 899 de la Princesse-Alice. Bubaris vermiculata, Sollasella hystrix, Higginsia Thielei, Axinella vasonuda sont les plus répandues d'entre elles. Par hasard, ou parce qu'il ne m'a été communiqué qu'un petit nombre d'objets perforés, les Clionidœ de la collection ont toutes été recueillies en eau profonde. Thoosa armata est représentée par un spécimen pris par 599™. Le reste fut dragué entre 793m et 1424™ (Cliona labyrinthicaj. Cliona levispira n'a même été rencontrée qu'entre n65m et i36om. A l'exception de Spirastrella aculeata, dont le spécimen type vivait par 736m, les Spirastrellidœ se tenaient à des profondeurs sensiblement moindres, entre 200m et 6oom. Des Polymastidœ, plusieurs paraissent confinées dans les grandes profondeurs : 1 1 — Trichostemma Sarsi (86 im-2i02m), Rhaphidorus setosus (i36om-4020m), Tylexocladus Joubini (i36om). Tentoriwn semisuberites se montre surtout fréquente entre iooom et 3ooora, mais, s'étant trouvée à plusieurs reprises dans des opérations faites entre 200m et 454™, elle jouit évidemment d'une distribution bathymétriquetrès large. Il en serait à peu près de même de Polymastia corticata, dont YHlRONDELLE avait ramené quatre spécimens du détroit de Pico-Fayal par seulement i3om et que la Princesse- Alice a retrouvée par i385m. Seule, Ridleya oviformis n'a été vue qu'à un niveau relativement élevé (200™), mais il convient de remarquer qu'il s'agit d'un spécimen unique. Des Suberitidce, les unes, Suberites camosus, Terpios fugax, Prosuberites epiphy tum, Suberites caminatus, Rhi\axinella biseta, remontent assez haut, les trois pre- mières pouvant même devenir littorales; les autres, Suberites laticeps (845m-i25om), S. gibbosiceps (i846ra-2252m), Rhi{axinella uniseta (i36om), semblent cantonnées plus profondément. Heteroxya corticata ri a jamais été obtenue par moins de iooom (1 i65m-i6oom). Les spécimens deJaspis Dendyi proviennent de fonds compris entre 845™ et i022m. Les Topsentia peuvent descendre à d'assez grandes profondeurs (i36om) ou remonter, ainsi que les autres Aciculida, à un niveau beaucoup plus élevé. Aucune Axinellide n'a été trouvée au-delà de i36om. Les formes qui ont été recueillies à ce niveau ou qui s'en rapprochent le plus sont : Syringella falcifera, Bubaris vermiculata, Halicnemia constellata a\orica et Higginsia Thielei. Pour le reste, nous comptons quatre espèces qui ne semblent pas devoir beaucoup dépasser 6oom et huit autres qui, d'après nos données, descendraient rarement à 400™. C'est par les fonds de 98m à 349™ que la récolte en Axinellides a été le plus abondante. Les Pœciloscleridœ proviennent en majeure partie des fonds compris entre 5oom et i35om, qui, seuls, ont été suffisamment explorés. Par de moindres profondeurs, elles n'ont été recueillies qu'en petite quantité. Toutes réserves faites au sujet de Stylotella Jullieni, découverte dans les circonstances particulières que l'on sait, aucune Eponge de la famille n'a été trouvée à la grève. Deux seulement, Tedania digitata et Leptolabis luciensis, ont été prises par 27"* (Stn. 56g); trois, Acarnus tortilis, Dendoryx incrustans viscosa, Leptosia Dujardini, par 54m (Stn. 594); et trois encore, Plocamia coriacea elegans, Tedania commixta, Esperella tunicata, par 98m (Stn. 882). Entre 1 3om et 5oom, il n'en a été dragué que vingt-quatre. Comme cette pénurie dépend uniquement de la nature des opérations effectuées, il n'y a pas lieu d'insister. Les résultats obtenus en eau profonde offrent un intérêt plus réel : dix-sept Pœciloscleridœ ont été recueillies entre i35om et 2ooom; il n'en a plus été vu que sept au delà de 2000m. Voici la liste de ces dernières avec les indications des profondeurs par lesquelles elles se sont rencontrées : Leptosia occulta (Bow.), de 845111 à 2252m — acerata n. sp., à 88ôm et à 2252m — Kœhleri Tops., de 845™ à 2540™ 12 Dendoryx pectinata Tops., de 845™ à 3oi8m Trachyforcepia grœnlandica (Frist.), à 2ibim Esperiopsis villosa Cart., à 2252™ Desmacidon abyssi n. sp., à 4020™ et à 5oo5m Des Haploscleridœ étudiées, aucune n'atteint i5oom, mais les huit suivantes dé- passent quelque peu iooom : Cladocr.oce fibrosa Tops. (i3oom) et C. spathiformis n. sp. (n65m), Reniera utriculns n. sp. (i266m) et R. spongiosa n. sp. (i25om), Gelliodes sp. (i385m), Gellias flagellifer Rdl. et D. (de 845™ à i36om), Phlœodictyon œreum n. sp. (i25om), et Metschnikowia spinispiculwn Cart. (200™ et i25om). Quelques autres s'approchent de ce niveau : Peirosia friabilis Tops. (927"'), P. crassa Cart. (88om), Metschnikowia Filholi Tops. (927'"), Halichondria leuconoides Tops. (793m), mais, de même que Metschnikoivia spinispiculum, elles commencent à se montrer par ioom à 200"1. Les autres, autant que la série d'opérations qui les a procurées permet d'en juger, vivraient par des fonds variant entre ioom et même moins et 6oom ou guère davantage. Monoceratida. — Si nous connaissions un peu mieux les zones littorale et sub- littorale des Açores, j'exprimerais sans réserve l'étonnement que m'inspire l'excessive pauvreté de cet ordre dans la collection, où, seule, en effet, Hircinia variabilis den- droides le représente avec trois fragments pris ensemble par 200m (Stn. 899). Mais il n'est pas impossible qu'elles abritent en fait de Monocératides une faunule de quelque importance et le seul fait qui paraisse démontré est la grande rareté de ces Eponges dans toute la région, à partir d'une profondeur assez faible. Sur les 243 espèces que nous aurons à passer successivement en revue, une cen- taine (exactement 107) ne figurent que dans une seule station. Parmi elles, 69 ont même dû être décrites ou déterminées (à l'exception d'une Farrea, d'un Enrete et d'un Gelliodes, qui sont indéterminables) d'après un spécimen unique. C'est assez dire que l'étude de la faune des Açores reste à l'état de simple ébauche. Dans ces conditions, le hasard des dragages n'a pu nous donner, pour une partie des Spongiaires dont la collection se compose, qu'une idée fort incomplète de leur distribution bathymétrique. Il est probable, cependant, que bon nombre des indi- cations relevées dans les pages qui précèdent ne sont pas sans valeur. Des tableaux qui terminent ce travail les compléteront en nous montrant quelles formes se rencon- trent ensemble aux diverses profondeurs sur des fonds de même nature. En ce qui concerne la dispersion géographique des espèces, l'occasion nous four- nit aussi beaucoup de données intéressantes. Elle permet d'attribuer aux Açores une vingtaine d'Epongés qui n'avaient été vues que beaucoup plus près du nord sur le versant oriental de l'Atlantique : Stryph- nas foriis (Vosm.), Pilochrota lactea (Cart.), Craniella cranium (Mùll.), Thrombus abyssi (Cart.) par une variété niger, Alectona Millari Cart., Ridley a oviformis Dendy , — i3 — Phakellia robusta Bow., Bubaris vermiculata (Bow.), Halicnemia constellata Tops, par une variété a{orica: Rhabderemia minutula (Cart.), Plocamia ambigua (Bow.), Hymeraphia Peachi (Bow.), Myxilla paapertas (Bow.), Tedania suctoria Schm., Me- lonanchora elliptica Cart., Trachyforcepia grœnlandica (Frist.), Leptosia occulta (Bow.), Esperella lingua (Bow.), Esperiopsis villosa Cart., Hamacantha implicans Lundb. par une variété a\orica, Biemma rosea (Frist.), Oceanapia robusta (Bow.), Petrosia crassa (Cart.), Halichondria fibrosa (Frist.). Un certain nombre d'espèces du versant occidental de l'Atlantique se sont révélées dans les mêmes parages : Siphonidium ramosum Schm., Auletta sycimdaria Schm., Hamacantha Schmidti (Cart.), de la Floride; Rhabdopectella tintinnus Schm., Regadrella phœnix Schm., Hertivigia falcifera Schm., Racodiscula clava (Schm.), Isops pachydermata Soll., Hymedesmia stelligera (Cart.), Hymeraphia affinis Tops., du golfe du Mexique et des Antilles; Polymastia corticata Rdl. et D., des côtes du Brésil. D'autres se rencontrent également aux Açores dont la dispersion est vraiment remarquable : Dotona pulchella Cart. et Rhabdoploca curvispiculifera (Cart.), dont les types provenaient du golfe de Manaar; Geodia eosaster (Soll.), décrite d'après des spécimens de Port-Jackson; Jaspis Dendyi, dont on ne connaissait qu'un seul indi- vidu, delà Nouvelle-Guinée occidentale; Tedania commixta Rdl. et D., découverte dans le détroit de Bass; Suberites caminatus Rdl. et D., Myxilla mariana Rdl. et D. et Gellius Jlagellifer Rdl. et D., obtenus par le Challenger aux îles Marion; Acar- nus tortilis Tops., présent dans la Méditerranée et à Amboine; Petrosia variabilis Rdl. et D., trouvée aux Philippines et sur la côte septentrionale d'Australie. Enfin, plusieurs ont été recueillies qui n'avaient encore été rencontrées que dans la Méditerranée : Darxpinella simplex Tops., Hymedesmia tristellataTops., Leptosia baculifera Tops. Par contre, Tetilla sandalina Soll., Suberites elongatus Rdl. et D. et Polymastia agglutinans Rdl. et D., récoltés par le CHALLENGER, en 1873, dans la traversée des Açores, manquent à la collection. Je regrette de n'y pas voir figurer non plus Hyalo- nema lusitanicum Boc, Fieldingia lagettoides Kent, Leiodermatium lynceus Schm. (si A\orica Pfeifferœ Cart. n'en est pas synonyme), Triptolemus intextus (Cart.) et quelques formes encore dont les auteurs ont signalé l'existence dans les eaux du Por- tugal. Peu de Spongiaires sont reconnaissables sans hésitation au simple examen de leurs caractères extérieurs. Beaucoup, cependant, affectent une forme typique dont s'écartent peu les sujets normaux; mais, même alors, des confusions sont à craindre, sans parler de l'embarras que causent des malformations trop fréquentes. Souvent, en effet, des espèces d'un même genre se ressemblent de près. Souvent aussi, dans des groupes bien distincts des formes se rencontrent à ce point semblables entre elles, comme Bubaris Sosia (PI. m, fig. 1 1) et Suberites spiralis Rdl. et D. (54, pi. xxv, fig. 1), — i4 — qu'on risque fort de se tromper en essayant de deviner à première vue la famille à laquelle chacune d'elles se rattache. Inversement, il est fréquent que des espèces d'un même genre cachent leur parenté sous des dehors complètement différents, ainsi Gel/iodes fayalensis (14, pi. ni, fig. i3) et Gelliodes bifacialis (PI. v, fig. 17) ou encore Yvesia Guernei (94, pi. m, fig. 7) et Yvesia pedunculala (94, pi. v, fig. 6). Mais surtout il existe, rendant peu séduisant l'abord des collections les plus belles, une quantité innombrable de types aux formes changeantes ou complètement amorphes. Là, tout devient sujet à variations, l'allure générale, la situation des orifices, l'état de la surface, la coloration et même la consistance. C'est ce que nous verrons chez Cor- ticella geodioides, Stelletta tuberosa, Petrosia crassa, Rhaphisia spissa et tant d'autres encore. Leur identité échapperait presque toujours sans le secours du microscope. C'est une notion classique, en effet, que la composition et l'agencement du squelette doivent par dessus tout guider les déterminations. Pourtant, quand on se trouve à même d'étudier, comme nous le faisons ici, une série assez importante d'espèces, représentées par des spécimens provenant de fonds variés ou rencontrées auparavant dans des régions un peu lointaines, on constate que la spiculation est loin d'avoir, chez toute Eponge, des caractères d'une fixité absolue. Mieux peut-être que partout ailleurs s'affirme chez ces êtres la plasticité de l'espèce. Des Hexactinellides communes, telles que Asconema setubalense, Farrea occa, etc., des Tétractinellides répandues, comme Eryhis nummultfer, Stryphnus fortis, Corticella geodioides, Pachastrella monilifera, etc., des Monaxonides à spiculation variée, telles que Latrunculia insignis, Plocamia ambigua, Hymeraphia mutabilis, Leptosia Kœhleri, etc., accusent à chaque instant des variations plus ou moins im- portantes dans la composition de leur squelette. Nos classifications, trop souvent établies, au moins dans leurs subdivisions extrêmes, sur un détail de spiculation, se trouvent bien souvent en défaut. Les asters ne sont nullement spéciales aux Tétractinellides et aux Hadromérines; on en voit chez des Axinellides (Vibulinus, Adreus, Halicnemia) et chez des Dendoricines (Lep- tosastra, Yvesia). Résultant parfois d'une ramification de spicules diactinaux qui font ainsi retour à un état primitif ( Yvesia AlectoJ, elles se modifient bien plus sou- vent en des spicules diactinaux (certaines Geodiidœ, Clionidœ, etc.) et deviennent méconnaissables. Les labis sont connus actuellement dans quatre genres de Pœcilo- sclérides (Forcepia, Trachyforcepia, Leptolabis et Cladorhi^a) . Les Rhabderemia possèdent des sigmaspires pareilles à celles des Tetillidœ. Par dessus tout, nous exa- gérons sans doute l'importance des chèles et des sigmates. Les espèces des genres Hymeraphia, Leptosia, Yvesia, Joyeuxia, tantôt produisent des chèles et tantôt s'en passent. Les Plocamiopsis, Esperiopsis et Cladorhi\a diffèrent d'une manière pure- ment conventionnelle des Plocamia, Esperella et Chondrocladia par la forme de leurs chèles. Dans une espèce donnée, il y a des additions et des suppressions possibles. Ridley et Dendy ont décrit un Iophon sans bipocilles (I. abnormalis, 54, p. 122). Nous ferons mention d'une Hymeraphia affinis sans isochèles (var. anancoraj. — i5 — Lissodendoryx spongiosa Rdl. et D. peut se montrer dépourvu de sigmates (var. asig- mata, 91, p. 18). Leptolabis luciensis, parfois riche en sigmates, peut en être pauvre ou n'en point posséder du tout. Les variations ne portent pas uniquement sur les microsclères; à l'occasion, elles intéressent aussi les mégasclères. On connaît des Spirastrellidœ à mégasclères diacti- naux (Spirastrella aculeata, par exemple), des Ciocalypta où s'observent exclusive- ment tantôt des styles et tantôt des oxes. Nous suivrons, sur les mégasclères basilaires des Plocamia, Hymerhabdia, Rhabdoploca, tous les termes de passage du type monac- tinal au type diactinal. Chez Pœcillastra compressa Bow., il n'est pas rare de voir les oxes, en proportion variable suivant les individus, se transformer en de véritables styles, ceux-ci finissant parfois par prédominer. Bien mieux, nous appellerons l'atten- tion sur certains spécimens de Topsentia glabra, où les oxes habituels se modifient tous en des strongyloxes. Les variations de taille et de forme des mégasclères, les additions et les suppres- sions de microsclères se produisent-elles seulement chez les Eponges à spiculation compliquée? Qui oserait formuler une telle hypothèse? Maintes objections basées sur des observations précises viendraient l'ébranler aussitôt. Faut-il rappeler les dimen- sions si inconstantes des oxes de Halichondria panicea ? Ne reconnaît-on pas dans les Isodictya varions Bow. des Chalinula Monlagui à oxes occasionnellement tronqués? Les Reniera implexa de la Princesse-Alice ont des s.picules plus robustes que ceux du Challenger. Phlœodictyon coriaceum, Petrosia crassa nous offrent, sous ce rap- port, des exemples très nets de variations individuelles. Gellins flagellifer se montre particulièrement intéressant, puisque, chez lui, nous le verrons, tout est capable de varier, la forme et les dimensions de ses spicules, et même, fait imprévu, la structure de sa charpente. On peut affirmer que l'ignorance de ces propriétés des Eponges a conduit certains auteurs à créer bien des espèces inutiles. Elles ne sont pas, convenons-en, pour faci- liter toujours la tâche des spongologistes; mais, à en tenir suffisamment compte, on aurait chance d'accomplir de meilleure besogne. Frappé dès le début de mes études par la variabilité de la spiculation des Clio- nides, j'ai cherché dans les cellules sphéruleuses un guide auxiliaire pour la détermi- nation. Répandus dans tous les ordres de Spongiaires, faciles à distinguer sur des préparations extemporanées dans les portions membraneuses du corps, différents d'une espèce à l'autre par leur taille, leur aspect, leur contenu, aussi fixes que possible dans une espèce donnée, parfois présents en deux ou trois catégories dans une même Eponge, au surplus doués souvent de la faculté de conserver leurs caractères propres après dessiccation, ces éléments permettent, dans bien des cas, de surmonter les diffi- cultés d'une spiculation marquée d'anomalies. Sans eux, les diagnoses d'Epongés sans spicules demeurent vagues et sans valeur. J'ai fréquemment eu recours à l'examen des cellules sphéruleuses. Elles me ser- viront ici à préciser les différences qui existent entre Biemma Grimaldii et B. rosea, — 16 — comme aussi entre les divers Phlœodictyon. Elles m'ont tiré d'embarras dans la dé- termination de certains Gellius flagellifer très mous, dont les sigmates flagellés sont en partie remplacés par des sigmates de forme simple. Il est généralement impossible d'établir les causes qui, dans une espèce donnée, provoquent les variations des spicules. Chez les Cliones, il m'a paru que le dévelop- pement relatif de ces organites dépend dans une certaine mesure de la nature de l'objet perforé et qu'il faut tenir compte en outre de l'âge des sujets. La vigueur de toute Eponge se ressent sans doute de l'état complexe du milieu ambiant. C'est à des influences locales, pour le moment incompréhensibles, qu'il faut attribuer ce fait, remarqué par Schmidt et confirmé par mes propres observations, que, sur les côtes d'Algérie, beaucoup d'Epongés siliceuses manifestent une tendance évidente à défor- mer leurs spicules (918, p. 33y, ^46, ^47). D'autre part, j'ai constaté, sans m'en expliquer la raison, que beaucoup d'Epongés de la faune de France, communes à la Méditer- ranée et à l'Océan, ont, à Banyuls, une spiculation plus faible qu'à Roscoff. Aux Açores, la plupart des espèces que j'ai étudiées se sont fait remarquer par la constitu- tion robuste de leurs spicules et ne m'ont présenté que très peu de malformations. J'ai cherché à saisir sur plusieurs Monaxonides dont il a été pris des spécimens à des niveaux bien différents un rapport entre la profondeur et le développement de leur squelette. Chez Higginsia Thielei, Bitbaris vermiculata, Hymeraphia mutabilis, Leptosia Pecqueryi, Stelodoryx procera, Guitarra pointa, Espcriopsis villosa, la spiculation m'a paru augmenter de vigueur avec la profondeur. L'inverse s'est fait sentir chez Myxilla paupertas, Phlœodictyon coriaceum et Reniera implexa. On comprend qu'il ne puisse découler d'observations de cette sorte aucune conclusion générale: toutes les Eponges, ayant leurs limites bathymétriques propres, trouvent évidemment l'optimum de leurs conditions d'existence à un niveau qui varie pour chacune d'elles. Ce niveau, on le sait pour un certain nombre de types, change d'ail- leurs avec la latitude. Pour en finir avec la spiculation, j'appellerai l'attention sur le nombre relative- ment considérable des Eponges qui, aux Açores, possèdent des mégasclères polyty- lotes, c'est-à-dire marqués sur leur longueur d'un chapelet de renflements. Ailleurs, cette particularité peut passer pour assez rare. On ne la voit notée que de loin en loin dans les ouvrages et, d'habitude, sur des Espérellines. Ridley et Dendy l'ont signalée (54) chez Esperella mammœformis, Esperiopsis pulchella, Phelloderma radiation. Lambe l'a remarquée chez Esperiopsis rigida (33). Nous la découvrons chez les douze espèces suivantes : Latrunculia insignis Leptosia Schmidti — biannulata — umbellifera Plocamiopsis signata — obtusata Dendoryx dentata Yvesia carnosa Leptosia Pecqueryi Esperella fascifibula — Kœhleri Esperiopsis glomeris Je ne saurais la considérer comme accidentelle, car je l'ai reconnue constante chez celles de ces espèces dont j'ai pu examiner plusieurs spécimens, si distantes les unes des autres que fussent leurs localités d'origine. Les influences locales se manifestent encore chez les Eponges par des change- ments de coloration. C'est ainsi que, dans le lot fourni par le coup de chalut de la station 1349, j'ai compté dix espèces absolument noires (Sphinctrella horrida, Dendo- ryxpectinata, Yvesia carnosa, Leptosia Pecqueryi, L. Kœhleri, L. baculifera, Hama- cantha Johnsoni, H. implicans a\orica, Biemma rosea, Phlœodictyon œreumj qui, pour la plupart, se montrent, en d'autres localités, brunes, roses, jaunes, grises ou même blanches. Les Pheronema Grayi, d'un beau rouge orangé sur la côte portugaise, au dire de Saville Kent, sont généralement brun clair aux Açores. Grises, assez constamment, s'y rencontrent les abondantes Thenea Schmidti, qui, dans les collec- tions du Talisman ont souvent une teinte légèrement rosée. Comme en 1892, je constate que les Eponges qui se reproduisent en juillet-août dans les eaux profondes des Açores doivent être peu nombreuses. Je n'en pouvais alors citer qu'une seule, Esperiopsis prœdita (16 août 1888, par 736m). J'y ajoute Thoosa armata (2 août 1897, par 599™), dont il m'a été donné d'étudier les curieuses larves à différents stades de leur développement, et Pœcillastra symbiotica (11 juillet 1895, par 55ora), dont de tout jeunes individus venaient de se fixer sur un Spongoso- tïtes placenta. La classification que j adopte diffère en quelques points de celle que j'ai suivie dans mon premier mémoire. Je juge inutile le maintien, parmi les Hexactinellida, de la famille des HerUvi- giidœ,que j'avais proposée pour recevoir Hcrtwigia falcifera et Trachycaulus Gurlitti. F.-E. Schulze a reconnu la justesse de mes observations au sujet de la parenté proche de ces deux genres d' ] Hexasterophora, mais je crois, avec lui, qu'on peut satisfaire toutes les exigences en les inscrivant côte à côte dans la vaste famille des Euplectellidœ. Sous les réserves exprimées par Minchin (49, p. 1 53), je rattache provisoirement aux Triaxoniœ l'ordre des Hexaceratida de Lendenfeld. Le tableau que j'avais dressé des Carnosa (54, p. 53) s'est trouvé plus tard modifié par mon étude monographique de cet ordre de Demospongiœ (SI). Dans les Choristida astrophora de Sollas, je distingue maintenant trois familles, les Geodiidœ, les Stellettidœ et les Asterostreptidœ. Cette dernière, de création récente (94), correspond, dans son ensemble, au groupe des Sterrastrosa de Sollas, débarrassé de quelques éléments qui en troublaient l'homogénéité. Mais les genres qui restent pour la constituer s'y répartissent en deux sous-familles (Theneinœ et Pachastrellinœ) d'après des caractères qui n'avaient point été pris en considération. Les matériaux abondants que j'ai trouvés dans les collections de S. A. le Prince de Monaco m'ont permis de préciser les diagnoses de ces genres et m'ont même conduit à la revision des espèces qu'on leur attribue. 3 — i8 — A deux reprises, j'ai apporté des remaniements à la classification des Monaxonida. Substituant à toute autre, comme plus naturelle, la division de cet ordre en Hali- chondrina et Hadromerina, j'ai d'abord discuté (S?) les principes de la subdivision du sous-ordre Halichondrina en quatre familles, proposée par Ridley et Dendy. J'ai protesté contre la séparation radicale des Gellius et des Reniera, des Oceanapia et des Phlœodictyon d'après l'absence ou la présence de sigmates chez ces Eponges qu'unis- sent de si évidentes affinités. Je me suis refusé à admettre que, malgré leur manque de chèles, les Tedania et les Hamacantha fussent plus étroitement apparentées aux Gellius et aux Toxochalina qu'aux Dendoryx et aux Esperella. S'il fallait soutenir ici mon opinion par de nouveaux arguments, j'aurais recours à cette remarque, déjà consignée plus haut, que les espèces des genres Hymeraphia, Leptosia, Yvesia, Joyeuxia sont loin de posséder toutes des chèles. Ces considérations m'ont décidé à supprimer la famille des Heterorrhaphidœ et à établir un groupement des Halichon- drina en trois familles : Haploscleridœ, Pœciloscleridœ, Axinellidœ. J'eus le tort d'introduire dans les Haploscleridœ les deux sous-familles des Gelliodinœ et des Phlœodiciyinœ, qui se fondent tout naturellement dans celles des Renierinœ et des Gelliinœ. De même, j'ai fait un effort inutile pour organiser dans les Pœciloscleridœ une sous-famille des Bubarinœ, dont le morcellement s'impose aujourd'hui, et qui, comme je le dirai plus loin, ne devrait être représentée que par le seul genre Rhabde- retnia, de position encore incertaine. Je n'étais pas entré dans le détail de la famille des Axinellidœ; l'étude des Spongiaires des Açores va me fournir l'occasion d'exposer l'idée que je me fais de sa composition. Un peu plus tard (88), je me suis occupé du sous-ordre Hadromerina pour en fixer l'étendue et en arrêter les subdivisions, d'après des principes dont je m'étais inspiré dès 1892 (94, p. 57-61). Comme résultat de ces essais, je dresse des Monaxonides le tableau suivant : Ordre MONAXONIDA Ridley et Dendy I. Sous-Ordre Hadromerina Topsent 1. Tribu CLAVULIDA Vosmaer (entend. J 1. Famille Clionid^e Gray 2. Famille Spirastrellid^e Ridley et Dendy 3. Famille Polymastid^e Vosmaer 4. Famille Suberitid^e Schmidt — ig 5. Famille Mesapid^e Topsent 2. Tribu ACICULIDA Topsent i . Famille Coppatiid^e Topsent 2. Famille Streptasterid^e Topsent 3. Famille Tethyid^e Gray 4. Famille Stylocordylid^: Topsent II. Sous-Ordre Halichondrina Vosmaer 1. Famille Axinellid^e Ridley et Dendy 2. Famille Pœcilosclerid^: Topsent Sous-Familles : «. Ectyoninœ, p Dendoricinœ, y Esperellince 3. Famille Haplosclerid^e Topsent Sous-Familles : a Gelliïnœ, p Renierinœ, y Spongillinœ, S Chalininœ « Te à — 21 LISTES DES SPONGIAIRES RECUEILLIS AUX AÇORES EN 1895, 1896, 1897 et 1902 Campagne de i8g5K Hexactinellida 1 Pheronema Grayi S. Kent 2 Euplectella suberea Wyv. Th. 3 Regadrella phœnix Schm. 4 Rhabdopectella tintinnus Schm. 5 Asconema setubalense S. Kent 6 Sympagella nux Schm. 7 ? Caulophacus sp. 8 Farrea occa (Bow.) 9 Eurete Alicei Tops. 10 Aphrocallistes Bocagei P. Wright 1 1 — azoricus Tops. 1 2 Chonelasma Schul\ei Tops. i3 — Ijimai Tops. Hexaceratida 14 Aplysilla sulfurea F. E. Sch. Tetractinellida i5 Racodisada clava (Schm.) 16 Macandreivia a^orica Gray 17 — robusta n. sp. 18 Siphonidium ramosum Schm. 19 Petromica Grimaldii Tops. 20 Isops pachydermata Soll. 21 Geodia eosasier (Soll.) 22 Erylus nummulifer Tops. 2 3 Corticella geodioides (Cart.) 24 Pilochrota inermis n. sp. 25 — ventricosa n. sp. 26 Pilochrota lactea (Cart-.) 27 Penares sclerobesa n. sp. 28 Stryphnus fortis (Vosm.) 29 Thenea Schmidti Soll. 30 Sphinctrella horrida Schm. 3i — ornata Soll. 32 Pœcillastra compressa (Bow.) 33 — symbiotica Tops. 34 Pachastrella monilifera Schm. 35 Nethea amygdaloides (Cart.) 36 Characella pachastrelloides (Cart.) 37 Craniella disigma n. sp. Carnosa 38 Placinastrella oxeata n. sp. 39 ? Chondrosia sp. Monaxonida 40 Cliona labyrinthica Hanc. 41 — levispira Tops. 42 Latrunculia insignis Tops. 43 Polymaslia corticata Rdl. et D. 44 Trichostemma Sarsi Rdl. et D. 45 Pvhaphidorus setosus Tops. 46 Tentorium semisuberites (Schm.) 47 Suberites laticeps n. sp. 48 Jaspis Dendyi (Soll.) 49 Spongosorites placenta Tops. 50 Topsentia glabra (Tops). 5i — pachastrelloides Tops. Le nom des espèces nouvelles est imprimé en caractères gras; celui des formes recueillies déjà dans la région par YHirondelle l'est en caractères italiques. 22 52 Heteroxya corticata Tops. 53 Axinella vasonuda n. sp. 54 Sollasella hystrix Tops. 55 Auletta sycinularia Schm. 56 Bubaris vermiculata (Bow.) 57 — mastophora (Schm.) 58 — Sosia n. sp. 59 Higginsia Thielei Tops. 60 Plocamia ambigua (Bow.) 61 Suberotelites demonstrans Tops. 62 Hymeraphia tuberosocapitata Tops. 63 — spinispinosa n. sp. 64 — affinis Tops., var. anan- cora n. v. 65 Hymeraphia pilosella n. sp. 66 — Peachi (Bow.) 67 — mutabilis n. sp. 68 Myxilla paupertas (Bow.) 69 — mariana Rdl. et D., var. poly- sigma n. v. 70 Stylostichon repens n. sp. 71 Acarnus tortilis Tops. 72 Dendoryx incrustons (Johnst.), var. vis- cosa Tops. 73 Dendoryx pectinata Tops. 74 Stelodoryx procera n. sp. 75 Tedania digitata Schm. 76 Melonanchora elliptica Cart. 77 Forcepia imperfecta n. sp. 78 Leptolabis luciensis Tops. 79 Leptosia Dujardini (Bow.) 80 — occulta (Bow.) 81 — Pecqueryi Tops. 82 — Kcehleri Tops. 83 — Schmidti Tops. 84 Leptosia umbellifera n. sp. 85 Leptosastra constellata n. sp. 86 Yvesia pertnsa Tops. 87 — carnosa n. sp. 88 Esperella lingua (Bow.) 89 — fascifibula n. sp. 90 Rhaphidotheca loricata Tops. 91 Destnacidon funicatus Schm. 92 — abyssi n. sp. g3 Joyeuxia viridis Tops. 94 Guitarra voluta n. sp. g5 Esperiopsis polymorpha Tops. 96 Artemisina erecta n. sp. 97 Hamacantha Johnsoni (Bow.) 98 — Carteri n. sp. 99 — implicans Lundb., var. azorica n. v. 100 Hamacantha intégra n. sp. 101 — clavissepta Tops. 102 Desmacella inornata (Bow.) io3 Biemma rosea (Frist.) 1 04 — Grimaldii Tops. io5 Gelliodes bifacialis n. sp. 106 — sp. 107 Gellins angulatus (Bow.) 108 — flagellifer Rdl. et D. 109 Rhaphisia spissa Tops. 110 Phlœodictyon Jistulosum (Bow.) iii — coriaceum n. sp. 112 — reticulatum n. sp. 1 13 Petrosia crassa (Cart.) 1 14 Cladocroce spathiformis n. sp. 1 1 5 Metschnikoivia Filholi Tops. 1 1 6 Reniera implexa Schm. 1 1 7 Halichondria leuconoides Tops. — 23 — Campagne de i8g6K Hexactinellida i Pheronema Grayi S. Kent 2 Hyalonema Thomsoni Marsh. 3 Malacosaccus floricomatus Tops. 4 Euplectella subereci Wyv. Th. 5 Regadrella phœnix Schm. 6 Asconema setitbalense S. Kent 7 Farrea occa (Bow.) 8 — sp. 9 Aphrocallistes Bocagei P. Wright io Chonelasma Schttlqei Tops. Hexaceratida Tetractinellida i i Macandrewia a^orica Gray 12 — ramosa n. sp. 1 3 Stelletta tiiberosa Tops. 14 Thenea Schmidti Soll. i5 Sphinctrella horrida Schm. 16 — ornata Soll. 17 Pachastrella monilifera Schm. 18 Nethea amygdaloides (Cart.) 19 Chrotella ampbiacantha n. sp. 20 Tetilla longipilis n. sp. Carnosa 2 1 Thrombus abyssi (Cart.), var. niger n. v. Monaxonida 22 Cliona labyrinthica Hanc. 23 — levispira Tops. 24 Trichostemma Sarsi Rdl. et D. 25 Rhaphidorus setosus Tops. 26 Tylexocladus Joubini Tops. 27 Tentorium semisuberiles (Schm.) 28 Suberites gibbosiceps n. sp. 29 Rhizaxinella uniseta n. sp. 30 Topsentia glabra (Tops.) 3 1 Heteroxya corticata Tops. 32 Syringella falcifera Tops. 33 Bubaris vermiculata (Bow.) 34 Halicnemia constellata Tops., var. azo- rica n. v. 35 Rhabderemia minutula (Cart.) 36 Plocamia ambigua (Bow.) 37 Plocamiopsis signata n. sp. 38 Hymeraphia clavata Bow. 39 — affinis Tops. 40 — pilosella n. sp. 41 — mutabilis n. sp. 42 Dendoryx pectinata Tops. 43 Lissodendoryx fertilior n. sp. 44 Melonanchora elliptica Cart. 45 Trachyforcepia grœnlandica (Frist.) 46 Leptolabis forcipula n. sp. 47 — — var. brunnea n. v. 48 Leptosia occulta (Bow.) 49 — Kœhleri Tops. 50 — rhapbigena n. sp. 5i — obtusata n. sp. 52 — acerata n. sp. 53 Dragmatyle lictor n. sp. 54 Desmacidon abyssi n. sp. 55 Esperiopsis villosa Cart. 56 — décora n. sp. 57 Hamacantha Johnsoni (Bow.) 58 — Carteri n. sp. 5g — claviscepta Tops. 60 GelliusJ!agelliferRd\.etD. 1 Le nom des espèces nouvelles est imprimé en caractères gras; celui des formes recueillies déjà dans la région par ['HIRONDELLE ou par la PRINCESSE-ALICE, dans la campagne précédente, l'est en caractères italiques. 24 Campagne de i8g-K Hexactinellida i Pheronema Grayi S. Kent 2 Euplectella suberea Wyv. Th. 3 Hertwigia falcifera Schm. 4 Asconema setubalense S. Kent 5 Farrea occa (Bow.) 6 — "Weltneri Tops. 7 Aphrocallistes Bocagei P. Wright 8 Chonelasma ScKulqei Tops. Hexaceratida g Darwinella simplex Tops, io Aplysilla siilfurea F.-E. Sch. Tetractinellida i i Discodermia ramifera Tops. 12 Racodiscula clava (Schm.) i3 Macandrema a-xorica Gray 14 Petromica Grimaldii Tops. i5 Geodia eosaster (Soll.) 16 — spherastrella n. sp. 1 7 Erylus nummulifer Tops. 18 Corticella geodioides (Cart.) 19 Pilochrota lactea (Cart.) 20 Thenea Schmidti Soll. 21 Sphinctrella horrida Schm. 22 — ornât a Soll. 23 — gracilis Soll. 24 Pœcillastra compressa (Bow.) 2 5 Pachastrella monilifera Schm. 26 Nethea amygdaloides (Cart.) 27 Characella pachastrelloides (Cart.) 28 Craniella cranium (Mull.) Carnosa MONAXONIDA 29 Cliona labyrinthica Hanc. 30 — levispira Tops. 3i Dotona pulchella Cart. 32 Thoosa armata Tops. 33 Alectona Millari Cart. 34 Hymedesmia unistellata Tops., var. as- pera n. v. 35 Hymedesmia tristellata Tops. 36 — chondrilloides Tops. 37 — stelligera (Cart.) 38 Latrunculia biannulata Tops. 39 — insignis Tops. 40 Sceptrintus Richardi n. sp. 41 Ridleya oviformis Dendy 42 Tentorhim semisuberites (Schm.) 43 Suberites laticeps n. sp. 44 Prosuberites epiphytum (Lamk.) 45 Rhizaxinella biseta n. sp. 46 Jaspis Johnstoni (Schm.) 47 — — var. incrustans Tops. 48 Topsentia glabra (Tops.) 49 Heteroxya corticata Tops. 50 Oxycordyla pellita n. sp. 5i Syringella humilis Tops. 52 Axinella Jlustra Tops. 53 — vasonuda n. sp. 54 — vellerea n. sp. 55 Sollasella hystrtx Tops. 56 Phakellia robusta Bow. 57 Auletta sycinularia Schm. 58 — sessilis n. sp. 59 Bnbaris mastophora (Schm.) 60 Monocrepidium vermiculatum Tops. 6 1 Higginsia Thielei Tops. 62 Plocamia ambigua (Bow.) 63 — coriacea (Bow.), var. elegans Rdl. et D. 1 Le nom des espèces nouvelles est imprimé en caractères gras; celui des formes recueillies déjà dans la région par VHlRONDELLE ou par la PRINCESSE-ALICE, dans les campagnes précédentes, l'est en caractères italiques. — 25 — 64 Suberotelites démons trans Tops. 96 65 Hymerhabdia oxytrcmca n. sp. 97 66 Cerbaris torquata Tops. 98 67 Hymeraphia pilosella n. sp. 99 68 • — hispidula n. sp. 00 69 — mucronatan. sp. 70 — Peachi (Bow.) ] 01 71 — mutabilis n. sp. 02 72 Hymetrochota rotula n. sp. ] o3 73 Myxilla panpertas (Bow.) 04 74 Stylostichon Dendyi Tops. o5 75 Dendoryx dentata n. sp. 06 76 Lissodendoryx simplex n. sp. 07 77 Stelodoryx procera n. sp. io8 78 Tedania suctoria Schm. 109 79 — commixta Rdl. et D. 10 80 Melonanchora elliptica Cart. 1 1 81 Forcepia bulbosa (Cart.) 12 82 Leptolabis forcipula n. sp. n3 83 — — var. brunnea n. v. H 84 Leptosia Pecqueryi Tops. i5 85 — Kœhleri Tops. 16 86 — Schmidti Tops. 17 87 — acerata n. sp. 118 88 Yvesia pertnsa Tops. •9 89 — Alecto Tops. [20 90 Phlyctœnopora bitorquis n. sp. 91 Esperella tunicata (Schm.) 92 Desmacidon peltatus n. sp. 93 Joyeuxia tubulosa n. sp. 2 I 94 Guitarra voluta n. sp. 95 Esperiopsis polymorpha Tops. Esperiopsis glomeris n. sp. Hamacantha Johnsoni (Bow.) — Schmidti (Cart.) — Lundbecki n. sp. — implicans Lundb., var. a\o- rica n. v. Desmacella inornata (Bow.) Biemma Grimaldii Tops. Oceanapia robusta (Bow.) Gelliodes fayalensis Tops. — bifacialis n. sp.- Gellius angulatus (Bow.) — fibulatus Schm. Rhaphisia spissa Tops. Phlœodictyon fislulosum (Bow.) — coriaceum n. sp. — elongatum Tops. Petrosiafriabilis Tops. — crassa (Cart). Metschnikowia spinispiculum (Cart.) — Filholi Tops. Renie)~a implexa Schm. — foraminosa n. sp. — sp. Halichondria fibrosa (Frist.) — leuconoides Tops. MONOCERATIDA Hircinia variabilis (Schm.), var. droides (Schm.) den- — 26 Campagne de JQ02 Hexactinellida MONAXONIDA i Pheronema Grayi S. Kent 2 Euplectella suberea Wyv. Th. 3 Regadrella phœnix Schm. 4 Farrea occa (Bow.) 5 — var. laminaris n. v. 6 Eitrete Alicei Tops. 7 — SP- 8 Aphrocallistes Bocagei P. Wright 9 Chonelasma Schul\ei Tops. Hexaceratida Tetractinellida i o Macandreivia a\orica Gray 1 1 Siphonidium ramosum Schm. 1 2 A\orka Pfeifferœ Cart. i3 Thenea Schmidti Soll. 14 Sphinctrella horrida Schm. 1 5 Pachastrella monilifera Schm. 16 Characella pachastrelloides (Cart.) Carnosa 17 Cliona labyrinthica Hanc. ] 8 — levispira Tops. 19 Tentoruim semisuberites (Schm.) 20 Suberites caminatus Rdl. et D. 21 — laticeps n. sp. 22 Jaspis Dendyi Soll. 23 Higginsia ThieleiTops. 24 Plocamia ambigua (Bow.) 25 Hymeraphia pilosella n. sp. 26 Dendoryx pectinata Tops. 27 Stelodoryx procera n. sp. 28 Tedania suctoria Schm. 29 Forcepia imperfecta n. sp. 30 Leptosia Pecqueryi Tops. 3i — Kœhleri Tops. 32 — baculifera Tops. 33 — biscutella n. sp. 34 Yvesia carnosa n. sp. 35 Hamacantha Johnsoni (Bow.) 36 — implicans Lundb., var. rica n. v. 37 Biemma^rosea (Frist.) 38 Gelliusjlagellifer Rdl. et D. 39 Phlceodictyon œreum n. sp. 40 Metschnikon'ia spinispiculum (Cart.) 41 Reniera spongiosa n. sp. a\o- 1 Le nom des espèces nouvelles est imprimé en caractères gras; celui des formes recueillies déjà dans la région par YHIRONDELLE ou par la Prixcesse-Auce, dans les campagnes précédentes, l'est en caractères italiques. — 27 — Les 3o Eponges suivantes, que YHirondelle avait recueillies aux Açores, ne se sont pas retrouvées dans les collections de la Princesse-Alice . Hyalonema infundibulum Tops. Hexactinella Grimaldii Tops. Corallistes nolitangere Schm. Geodia echinasirella n. sp. Erj'his gramdaris n. sp. — Chapesi n. sp. Spirastrella aculeata Tops. Sitberites camosus (Johnst.), var. depressusTops. Terpios fugax Duch. et Mich. Hymeniacidon caruncula Bow. Rhabderemia Gnernei Tops. Rhabdoploca curvispiculifera (Cart.) Hymeraphia viridis Tops. Pytheas ater Tops. Spanioplon fertile Tops. Yvesia fallax Tops. — Hanseni Tops. — Richardi Tops. — Ridleyi Tops. — lingitifera Tops. Desmacidon fruticosus (Johnst.) Esperiopsis prxdita Tops. Stylotella Jidlieni Tops. Biemma corrugata (Bow.) ? Gellhis macrosigma Tops. Petrosia variabilis Ridl. Cladocroce Jibrosa Tops. Reniera indistincta Bow. — Jitriculus n. sp. Chalinida Montagui (Flem.) PARTIE DESCRIPTIVE Embranchement des Spongiaires Classe PORIFERA Sous-classe TRIAXONI^E, F.-E. Schulze I. Ordre HEXACTINELLIDA, Schmidt I. Sous-Ordre Amphidiscophora, F.-E. Schulze Famille HYALONEMATID^, J.-E. Gray Genre Pheronema, Leidy Pheronema Grayi, Saville Kent (PI. vri, fig. 4) Cette Eponge, que les pêcheurs de Sétubal appellent nid de mer, est très com- mune dans la région des Açores. L'Hirondelle et la Princesse-Alice l'y ont draguée en abondance. Elle se distingue assez bien de Pheronema Carpenteri W. Thomson par ses caractères extérieurs. Elle se montre, en effet, plus globuleuse, presque sphérique dans le jeune âge, puis équivalente à une sphère tronquée du côté de l'orifice cloacal. Celui-ci, d'abord relativement étroit, devient progressivement très large. Il est primi- tivement bordé d'une frange soyeuse, mais cette frange marginale tend à disparaître à la longue. Les individus âgés ne présentent plus qu'une couronne plus ou moins touffue de prostalia située à la limite d'une zone nue qui s'étend, sur i5mm ou 20mm — 3o — d'épaisseur, autour du bord cloacal. Les prostalia pleuralia, très longs, sont solitaires. On les voit surtout bien sur les individus encore jeunes, car, avec l'âge, ils se trou- vent, d'habitude, presque tous brisés. La touffe de soies fixatrices est généralement puissante. Le corps peut devenir très gros, puisque j'ai vu des spécimens dépasser i3cm de diamètre; d'après les matériaux recueillis, on peut dire qu'il atteint, en moyenne, de 8mm à iomm de hauteur et de largeur. La couleur est presque toujours brune dans l'alcool, mais quelquefois une teinte orangée assez vive s'étend tout autour de l'orifice du cloaque. D'après Saville Kent, les Pheronema Grayi de la côte portugaise seraient même d'habitude d'un beau rouge orangé. J'ai profité des matériaux nombreux qui me sont passés par les mains pour compléter nos connaissances au sujet de la spiculation. Sur les individus en bon état de conservation, la surface est couverte de pentacts autodermalia ayant quatre actines tangentielles pointues, partiellement épineuses, et une actine distale transformée en pinule. Les pentacts autogastralia s'en distinguent seulement parce que leur pinule atteint une plus grande longueur et se courbe plus ou moins dans le sens du courant exhalant (S'A, pi. vu, fig. g, e). La chair contient de nombreuses oxyhexactines à actines assez grêles, droites, de même longueur ou un peu plus longues que les actines tangentielles des pentacts à pinules, et ornées de petites épines peu serrées. Je n'ai pas trouvé de macramphidisques. Leur absence ne peut malheureusement pas servir de caractère différentiel entre Pheronema Grayi et P. Carpenteri, puisque Schulze n'a pas non plus réussi à les voir dans les spécimens de P. Carpenteri prove- nant du nord de l'Atlantique (©©, p. 243). Les ombrelles des amphidisques présents (S4, pi. vu, fig. 9, h) me paraissent sensiblement moins ouvertes que celles des microsclères correspondants de P. Carpenteri tels que Schulze les a figurés («©, pi. xliii, fig. 6 et 8). Les micruncinètes (S4, pi. vu, fig. 9, d) mesurent de 180 p. à 2iotu de longueur. Ils sont un peu plus grands que ceux de P. Carpenteri. Schulze a noté en outre (©©, p. 12) qu'ils portent des crans bien mieux accusés. La frange qui borde l'orifice cloacal se compose de marginalia de deux sortes : i° de grands uncinètes facilement reconnaissables à leurs crans répartis tout le long de la tige et prolongés en barbules qui se dirigent vers le bout proximal ; 2° des soies défensives (PI. vu, fig. 4b, 4b"), lisses sur la plus grande partie de leur longueur, puis armées, du côté libre, de crochets recourbés, au contraire, vers le bout distal et terminées par un verticille de quelques crochets moins forts (généralement quatre) que surmonte enfin une pointe simple. Ces soies sont identiques à celles que Schulze a observées chez Pheronema Car- penteri (GO, p. 244, pi. xliii, fig. 2) et comparables encore à celles de P. amadou (W. Thomson). Peut-être ont elles leurs homologues chez tous les Pheronema. Elles ne se localisent pas exclusivement dans la frange marginale. On les trouve éparses sur la surface générale de Pheronema Grayi, servant, comme chez P. Carpenteri, de — 3i — prostalia lateralia. Il est même possible que tous les grands prostalia lateralia appar- tiennent à cette catégorie de spicules; malheureusement, leur pointe est presque toujours brisée et les plus courts d'entre eux restent seuls parfois intacts. Quant aux soies fixatrices ou prostalia basalia, elles sont lisses aussi sur une très grande longueur, puis armées, vers leur extrémité, de forts crochets, recourbés, à l'inverse de ceux des soies défensives, du côte proximal; l'ancre qui les termine (PI. vu, fig. 4a et 94, pi. vu, fig. g, b) est à deux dents, figurant par leur ensemble une ogive plutôt qu'un arc de cercle. Les plus grandes, rarement complètes, sont le plus souvent réduites à leur portion lisse; de sorte que, comme pour les lateralia, ce sont les basalia les plus courts qui se montrent le plus favorables à l'étude. Aux Açores, Pheronema Grayi a été recueilli entre 793™ et i557m de profondeur. Genre Hyalonema, J.-E. Gray Hyalonema Thomsoni, W. Marshall (PI. vu, fig. 2) Campagne de 1896 : Stn. 663 (au sud de Sâo Miguel), profondeur 1732™. Deux spécimens incomplets. — Stn. 719, profondeur i6oom. Un lambeau. Des spécimens de la station 663 la partie supérieure manque. L'un d'eux, muni d'une touffe de soies fixatrices longue de 4cm, mesure en totalité 7™ de hauteur. Ce qui en reste affecte la forme allongée des Hyalonema Thomsoni typiques. L'autre n'a pas de touffe fixatrice mais présente à sa base amincie un trou béant nettement circonscrit par où cette touffe a dû être arrachée d'un seul coup. La spiculation est identique à celle de H. Thomsoni telle que Schulze l'a décrite («©, p. 212, pi. xxxiv, fig. 1-1 1). Les microxyhexactines ont des actines droites et raboteuses. Les macramphidisques ont la tige parsemée d'épines et plus ou moins noueuse en son milieu; leurs ombrelles, largement ouvertes, se composent de 5 à 8 dents robustes, crochues et relativement brèves. Les mésamphidisques ont de longues ombrelles de 6 à 8 dents; leur tige se marque d'habitude, en son centre, d'une nodo- sité correspondant à quatre actines atrophiées. Sur l'un deux (PI. vu, fig. 2b), j'ai même vu deux de ces actines, rudimentaires, se terminer chacune par une minuscule ombrelle.. Autour du point d'émergence de la touffe de soies fixatrices se trouvent les tétracts et les hexacts trapus et tuberculeux signalés par Schulze. Les soies fixatrices, en partie lisses, s'ornent peu à peu de crans armés de denticules dirigées vers le bout proximal (PI. vu, fig. 2 a); l'ancre elle-même, au bout d'un manche lisse, a quatre crochets aigus. 32 — Hyalonema infundibulum, Topsent J'ai établi cette espèce (818, p. 277, pi. vm, fig. 3) pour deux Hyalonema, l'un dragué par Y Hirondelle aux Açores en 1888 (Stn. 21 1), près de Flores, par i372m de profondeur, l'autre recueilli par le Caudan en i8g5 dans le golfe de Gascogne, par i7iom. Tous deux se font remarquer parce que leur partie supérieure, au lieu de se prolonger en un cône, s'enfonce en une sorte d'entonnoir largement évasé dont la paroi, tapissée d'une fine membrane criblée partout adhérente aux tissus sous-jacents, se perce de quatre grandes fentes allongées et irrégulières qui rayonnent autour d'un axe creux, et aussi d'un certain nombre d'orifices plus petits et inégaux, situés plus en dehors et dispersés. Ni l'un ni l'autre ne porte à sa base de soies fixatrices et rien ne permet d'affirmer qu'une touffe de ces soies en ait été arrachée. J'ai fait figurer {9&, pi. ni, fig. 12) le spécimen provenant des Açores pour montrer combien par la conformation de sa région cloacale, où ne s'observe aucune lésion, il s'écarte des Hyalonema Thomsoni typiques. La spiculation de ces Eponges est, au contraire, pareille à celle de H. Thomsoni. Mes efforts pour découvrir entre elles une différence spécifique n'ont abouti à aucun résultat sérieux. Le fait que la tige des macramphidisques conserve dans certains cas et point dans d'autres une nodosité médiane n'a qu'une importance infime. Les pentacts à pinules observés de part et d'autre se ressemblent de très près. Il est vrai que Schulze n'a pas fait connaître chez H. Thomsoni de pentacts tels que celui que j'ai figuré d'après Y Hyalonema du Caudan (818, pi. vm, fig. 3 d), mais peut-être s'agit-il simplement d'une omission sur ce point. Il est encore vrai que je ne les ai pas revus chez les Hyalonema Thomsoni de la campagne de 1896, mais, ces spécimens étant incomplets par en haut, leur surface gastrique ne pouvait être explorée; d'ailleurs, en l'absence de leur partie supérieure, c'est surtout parce que leur région inférieure s'atténue et se continue en une touffe fixatrice que je les ai rapportés à H. Thomsoni plutôt qu'à H. infundibulum. Le souvenir de certains Hyalonema infundibuliformes, tels que H. Kenti Schmidt et H.poculum Schulze, me fait accorder beaucoup d'importance à la confi- guration de mes H. infundibulum. Seulement, l'identité à peu près parfaite de leur spiculation avec celle de H. Thomsoni me porte à penser qu'ils ne représentent peut- être qu'une variété de cette espèce. — SS- II. Sous- Ordre Hexasterophora, F.-E. Schulze Famille EUPLECTELLID^E, J.-E. Gray Genre Malacosaccus, F.-E. Schulze Malacosaccus floricomatus, Topsent (PI. i, fig. i; PI. m, fig. 10; PI. vu, fig. 3) F.-E. Schulze a fait connaître en 1887 (60), de l'Atlantique, un Malacosaccus, M. unguiculatus, d'après un spécimen unique dragué par le Challenger dans le sud de la Sierra-Leone par 2<\5om de profondeur, puis en a complété la description en 1895 (63). Au cours de la campagne de 1896, le yacht Princesse- Alice a recueilli dans l'est des Açores (Stn. 749, 38° 54' lat. nord, 23° 3g' long, ouest), par 5oo5m, plusieurs Malacosaccus qui, à beaucoup d'égards, rappellent d'assez près M. unguiculatus. Toutefois, comme il est impossible de ne pas tenir compte de certaines différences, surprenantes dans l'état actuel de nos connaissances, que présentent, comparative- ment à cette espèce, et leur conformation et leur spiculation, j'ai cru nécessaire la création, d'après ces spécimens, d'une nouvelle espèce pour laquelle j'ai proposé le nom de Malacosaccus floricomatus (9©). Le spécimen type de M. unguiculatus Schulze est une Eponge haute de 3cm, en forme de sac, à cavité spacieuse et profonde, assez bien conservé du côté supérieur pour montrer un vaste orifice cloacal nu, mais déchiré par en bas. Sa spiculation se compose : d'hexacts dermiques et gastriques à actine saillante renflée et couverte de dents échelonnées, les gastriques plus faibles que les dermiques; de floricomes loca- lisés à la face externe du corps, au sommet desactines distales des hexacts dermiques; d'onychasters nombreuses; enfin, d'oxyhexasters et de discohexasters à rayons termi- naux longs et fins. De M. floricomatus, il m'a été remis trois spécimens. L'un, qui mesure 25mm de hauteur et 8mm de diamètre maximum, est ovoïde, renflé vers le milieu, atténué par en haut, effilé par en bas, avec, sur une longueur de 5mm, un commencement de pédicelle effiloché. Il ressemblerait beaucoup au M. unguiculatus du Challenger s'il n'était plein et si ses flancs n'étaient marqués d'orifices épars, relativement larges (de omm 3 à omm 6 de diamètre). Il n'a plus sa chair ni ses microsclères. Ses mégasclères sont cependant demeurés en place, retenant entre eux des parcelles vaseuses. A sa surface se dressent des hexacts à actine distale différenciée, qui se retrouvent dans les larges canaux visibles du dehors; et sous eux se placent de robustes hexacts fort épi- neux dont je parlerai plus loin. Le reste n'est que grands hexacts principalia dans le 5 -34- parenchyme, et, vers le bas, de ces hexacts modifiés en pentacts, tétracts et triacts pour constituer les soies du pédicelle. J'ai fendu le corps pour m'assurer de l'absence sur toute sa longueur d'une cavité cloacale. Je n'ai pas non plus découvert d'orifice en son sommet, mais cette partie est, comme la base, effilochée et, par suite, peut-être incomplète. Cependant, je ne crois pas qu'il en manque beaucoup, à en juger par la forme générale de la masse et par la faiblesse du pédicelle à son origine. Un second spécimen (PI. in, fig. 10), mesurant iocrade hauteur, se compose d'un corps subcylindrique, très mou, épais de i4mm, aminci vers le bas, et d'un pédicelle soyeux, assez souple, long de 45mm, épais de 4mm, effiloché au bout. A la partie supé- rieure du corps, un peu latéralement, existe une déchirure irrégulière, sans doute accidentelle, ne livrant nullement accès dans une cavité cloacale. Ici encore, par conséquent, le corps est plein. La surface a souffert des frottements multiples que l'Eponge a dû subir; cependant, elle laisse voir quelques orifices assez larges et, par places, elle paraît finement hispide. Cette hispidation est produite par l'ensemble des actines distales des hexacts dermiques. La spiculation est bien conservée. Le troisième spécimen est aplati, d'une mollesse extrême, coupé court par en bas, très usé sur presque toute sa surface. Il mesure jomm de hauteur, 38 à 35mm de largeur et iomm d'épaisseur. Sur ses deux faces, il présente, épars, des orifices de omm5 à imm5 de diamètre. A l'un des bouts, il est creusé d'une cavité à parois appliquées l'une contre l'autre, qui n'a guère plus de i2mmde profondeur, mais qui occupe toute sa largeur. S'agit-il là d'une cavité naturelle, correspondant à la cavité cloacale des autres Enplectellidœ mais très peu profonde? Je n'oserais l'affirmer parce que, dans ses parois, je n'ai pas réussi à voir d'hexacts différenciés propres aux surfaces mais seulement les hexacts principaux du parenchyme. Le corps est donc tout au moins plein sur une grande partie de sa hauteur. Je ne pense pas qu'on puisse le considérer comme un lambeau détaché d'un grand spécimen tubuleux, d'abord parce que ses bords, au lieu d'être tranchés net « tournent » et portent encore, par places, les hexacts superficiels dans leur position normale, puis, parce que, sur les deux faces planes, les hexacts à actine distale différenciée se ressemblent du tout au tout, au contraire de ce que Schulze a constaté à la fois chez Malacosaccus vastus et chez M. unguiculatus. Il m'a été remis en outre deux pédicelles de Malacosaccus séparés des Eponges auxquelles ils ont appartenu. L'un (PI. i, fig. i), en bon état, mesure, avec la base déchiquetée du spécimen qu'il fixait dans la vase, i4cm de longueur. Il est flexible, assez charnu entre les soies qui le composent, subcylindrique, épais de 8mm en haut et de 6mm en bas. Surtout, il est remarquable par un revêtement grisâtre lisse qui entoure sa base à son union avec le corps et qui possède une spiculation propre dont je parlerai bientôt. Un tel revêtement fait défaut à la naissance du pédicelle des deux premiers spécimens ci-dessus décrits. L'autre pédicelle, long de i2cm, épais de 6 à 7mm, est rigide et se réduit à un faisceau de soies puissantes et raides, en partie dénudé, en partie revêtu de soies beaucoup plus grêles et flexibles. — 35 — Ces exemples suffisent à établir que Malacosaccus floricomatus vit fixé dans la vase par un long pédicelle. Il est d'ailleurs probable que M. unguiculatus se comporte de même : le spécimen unique, recueilli parle Challenger, montre, en effet, par en bas une région amincie et effilochée qui paraît bien représenter, comme dans le plus petit spécimen de M . floricomatus précité, l'origine d'un pédicelle arraché. Les différences extérieures consisteraient plutôt, entre les deux espèces, en ce que M. unguiculatus affecte la forme d'un sac presque aussi profond que haut, à surface externe percée tout au plus d'orifices très fins, ses orifices larges se localisant sur la face cloacale de ses parois, tandis que M. floricomatus a le corps plein (ou peut- être creusé au sommet d'une cavité rudimentaire) et parsème sa surface d'orifices assez grands. Ainsi, par sa forme, M. floricomatus constitue une véritable exception parmi les Euplectellidœ. Nous allons constater chez lui une autre bizarrerie, au sujet de la situation de ses floricomes, en étudiant sa spiculation. La surface du corps et la paroi des canaux larges qui s'enfoncent dans le paren- chyme portent une assise d'hexacts à actines dissemblables, en glaives (PI. vu, fig. 3 a, 3 b). Leur actine externe ou distale, lisse à sa base, se renfle progressivement en massue en même temps qu'elle se charge d'épines de plus en plus nombreuses et plus fortes, recourbées vers sa pointe, puis, diminuant rapidement d'épaisseur, se termine en une pointe obtuse; elle mesure, en moyenne, 400 fJ. Leurs six rayons principaux portent chacun quatre rayons secondaires, recourbés en dehors et en bas, très élargis et finement raboteux vers leur extrémité, avec trois crochets termi- naux. Mesurant, dans l'un des spécimens, 160 p., et, dans l'autre, 200 ^ de diamètre, ils ressemblent, en somme, assez bien, tant par leurs dimensions que par leur conforma- tion, aux floricomes de Malacosaccus wiguiculatus. Seule, leur situation est vraiment extraordinaire. On est habitué à ne trouver les microsclères de cette nature qu'à la périphérie du corps des Euplectellida.% où ils semblent jouer le rôle d'organites de -37- défense. J'ai multiplié les préparations pour m'assurer que, dans mes M. floricomatus, les floricomes deviennent surtout nombreux et robustes à partir d'une certaine dis- tance au-dessous de la surface générale, au contraire de ceux de M. unguiculatus qui, d'après les dernières déclarations de Schulze, se localisent exclusivement du côté externe de l'Eponge, à la pointe des actines distales des hexacts en forme de glaives. J'ai découvert une seconde sorte de floricomes (PI. vu, fig. 3j) que Schulze n'a point rencontrée chez M. unguiculatus. Dans une préparation prélevée sur l'un de mes Malacosaccus dès le début de mes recherches à leur sujet, et en un point que j'ai malheureusement omis de noter, se trouvent, parmi des hexacts en glaives, des hexacts tuberculeux et de très nombreuses petites onychasters, quelques floricomes de 65 à 90 [a de diamètre, intéressants parce que chacun de leurs rayons principaux porte, non plus trois ou quatre, mais neuf à douze rayons secondaires recourbés en S avec cinq à sept dents au bord de leur palette terminale. Ces floricomes correspondent sans doute aux floricomes plus petits que les autres et à rayons plus nombreux, signalés d'abord par Schulze (GO, p. 93) comme appar- tenant à la face interne de Malacosaccus pastus. Or, Schulze a nié plus tard que des floricomes occupassent véritablement cette situation dans son Eponge. Et comme, chez mes M. floricomatus, il n'existe pas de cavité cloacale; comme, d'autre part, j'ai retrouvé de ces floricomes particuliers à la naissance du pédicelle le plus grand, au-dessous de son encroûtement superficiel, je ne puis admettre non plus qu'il s'agisse en eux de floricomes gastriques. Outre les floricomes, le parenchyme renferme encore trois sortes de micros- clères : i° Des onychasters, de seconde catégorie (PI. vu, fig. 3 h), d'un diamètre de 85 à 100 [t, à rayons secondaires très fins et flexueux, au nombre de quatre sur chaque rayon principal, et terminés par un verticille de cinq crochets légèrement recourbés en dessous, non insérés autour d'un disque; 20 Des discohexasters (PI. vu, fig. 3 z), de 100 [j. de diamètre, à rayons principaux courts, à rayons terminaux au nombre de trois (quelquefois de quatre), très diver- gents, raides et forts, finement épineux, un peu renflés au bout et surmontés d'un disque assez large que couronnent sept ou huit crochets recourbés ; 3° Des oxyhexasters (PI. vu, fig. 3 £), de 1 10 à 120 ja de diamètre, à rayons termi- naux grêles, flexueux, pointus, au nombre de deux (quelquefois de trois) sur chaque rayon principal. Le pédicelle est surtout composé de soies, toutes souples et grêles dans certains cas, ou bien celles du centre fortes et raides, dans d'autres échantillons. Ces soies sont, en tout cas, de grands hexacts lisses modifiés et, pour la plupart, réduits à des triacts (PI. vu, fig. 3 d) dont le rayon impair et latéral, plus court que les autres et destiné à relier les soies en faisceau, se recourbe aune distance variable de son origine suivant le grand axe de l'organe. Les grosses soies rigides, seules faciles à isoler intactes, mesurent 7 ou 8cm de longueur. Leur rayon latéral inséré beaucoup plus près — 38 — de Tune de leurs extrémités que de l'autre, est long de 8 à 28mm. Leur épaisseur peut atteindre omm4- Outre les soies, le pédicelle présente, et cela dès sa base, des ancres (PI. vu, fig. 3 e) qui peuvent atteindre g™" de longueur sur 20 \j. d'épaisseur en leur milieu. Leur tige se compose de deux moitiés distinctes, l'une, proximale, lisse et effilée vers sa pointe; l'autre, distale, couverte de fortes épines récurvées disposées en spirales. A l'extrémité progressivement amincie de cette dernière, un renflement conique, épais de 3o \l environ, porte en dessous sept ou huit crochets fixateurs. Partout où il n'est pas endommagé, le pédicelle est recouvert des mêmes spicules que la surface générale du corps, hexacts dermiques en glaives, hexacts entièrement épineux hypodermiques, avec, en fait de microsclères, onychasters de la petite sorte et floricomes de faible constitution. Nous savons qu'autour de sa base, le plus grand des pédicelles recueillis présente un revêtement grisâtre particulier. C'est un feutrage épais et dense d'hexacts de dimensions fort inégales, dont les actines varient entre 80 et 5oO[j. de longueur. Tous ceux de ces hexacts qui ne sont pas très grêles s'ornent d'épines raides mais plutôt clairsemées. Une telle agglomération de spicules a sans doute pour but de consolider la base du corps au point d'attache du pédicelle. Elle résulte peut-être d'une multi- plication locale, non sans une certaine modification de leur forme, de ces hexacts épineux dont nous avons constaté l'existence partout à la surface de l'Eponge. En résumé, sans tenir compte de détails secondaires, les Malacosaccus florico- matus de la Princesse-Alice me paraissent se distinguer de M. unguiculatus du Challenger parce que leur corps, pédicelle, est plein, parce que leurs hexacts en glaives se doublent d'hexacts épineux, parce que, dans leurs régions superficielles, des onychasters spéciales abondent et que les floricomes s'y montrent presque tous débiles, enfin, en ce que leur parenchyme renferme en quantité considérable de robustes floricomes. Genre Euplectella, Owen Euplectella suberea, Wyville Thomson V Hirondelle avait dragué cette Eponge aux Açores (34, p. 24). La Princesse- Alice l'y a également recueillie, à quatre reprises : Stn. 536, profondeur 21 78m. — Stn. 698, profondeur 1846™. — Stn. 863, profondeur i94om. — Stn. i334, profon- deur 1900™ '. Après avoir fait remarquer que la plupart des Euplectella produisent des gra- phiocomes, Ijima (8 3, p. 53) admet que ces microsclères pourraient bien exister aussi chez quelques unes des espèces où ils n'ont pas été signalés. Sa prévision se • Elle l'a encore obtenue sur la côte du Maroc (Stn. 778). -39- réalise déjà en ce qui concerne E. suberea. Un spicule figuré dans la monographie des Hexactinellida (©©, pi. v, fig. 9) paraît bien représenter un graphiocome. Schulze s'est, il est vrai, demandé s'il ne serait pas de provenance étrangère à l'Eponge, mais j'en ai retrouvé un certain nombre dans diverses Eupleclella suberea. On ne peut pas les confondre avec les floricomes brisés parce que leurs rayons terminaux sont relati- vement longs, grêles, égaux entre eux et à peine divergents, n'accusant, ni à leur base ni vers leur extrémité, la courbure habituelle des rayons terminaux des floricomes. Ces graphiocomessont seulement plus petits ici que de coutume et ne dépassent guère 80 y. de diamètre. En outre, dans des lambeaux de chair prélevés à la surface du corps, des- séchés puis éclaircis par les procédés ordinaires, j'ai vu, solitaires ou par groupes, ces sortes de rhaphides que Ijima considère comme des rayons de graphiocomes détachés de leurs disques puis transportés dans l'ectosome pour y servir d'organites défensifs. Euplectella suberea posséderait donc, en fait de microsclères, des floricomes, des graphiocomes et des oxyhexasters, ces dernières parfois transformées, comme je l'ai dit ailleurs (V J=), partiellement ou totalement en onychasters. Les profondeurs par lesquelles elle s'est rencontrée aux Açores varient entre 927™ et 28yom. Genre. Regadrella, Schmidt Regadrella phcenix, Schmidt (PL iv, fig. 6 et PL vi, fig. 3) Campagne de 1895 : Stn. 616, profondeur 1022™. Deux bases et plusieurs frag- ments macérés. L'une des bases (PI. iv, fig. 6) est intéressante en ce qu'elle ne présente pas moins de cinq générations emboîtées les unes dans les autres, cinq indi- vidus, dont les plus internes, de formation plus récente, possèdent seuls des parois molles et charnues. Campagne de 1896 : Stn. 703, profondeur i36om. Un fragment macéré. Campagne de 1902 : Stn. 1349, profondeur i25om. Deux bases charnues, simples, fixées sur un même Polypier. 'V Hirondelle avait déjà recueilli aux Açores (1888, Stn. 242) un fragment solide et décharné de cette Eponge, que j'ai fait dessiner (34, pi. v, fig. 1), le prenant alors pour un morceau de Rhabdodictyum delicatum Schmidt. Les portions charnues de la base ici figurée renferment la plupart des spicules décrits par Schulze (6© et 63) et Ijima (83), notamment les hexacts dermiques, les pentacts gastriques, les floricomes et les graphiocomes, ces derniers avec leurs rayons terminaux souvent détachés sous forme de rhaphides de 80 à 90^. de longueur. Mais je n'y trouve pas d'onychasters. J'ai fait photographier (PI. vi, fig. 3) la plaque criblée cloacale d'un spécimen dragué par le Caudan dans le golfe de Gascogne (83, p. 275). A son pourtour persiste un rudiment de frange formée par les actines distales longuement saillantes de très grands hexacts. — 4o — Dans le spécimen en question, les onychasters abondent, telles que je les ai re- présentées ailleurs (88, pi. vin, fig. i). Elles mesurent, en moyenne, 70 à 80 p. de diamètre, avec des rayons terminaux très grêles couronnés de crochets tout petits ; mais quelques unes, acquérant un développement plus considérable, atteignent un diamètre de 120 p. et possèdent des rayons terminaux épais de ommoo27, au nombre de deux seulement sur chaque rayon principal et armés à leur extrémité de crochets robustes. Des intermédiaires s'observent entre les plus fortes et les plus faibles de ces asters. Regadrella phœnix a été obtenue aux Açores par des profondeurs de 86 im à i36om. Genre Hertwigia, Schmidt Hertwigia falcifera, Schmidt Campagne de 1897 : Stn. 869, profondeur i24om. Près de Graciosa. Un fragment complètement décharné, de même aspect que le spécimen recueilli en 1888 par YHirondelle auprès de Flores par i384m (34, p. 25, pi. v, fig. 10), mais beaucoup plus petit que lui car il est réduit à un cornet unique. Genre Rhabdopectella, Schmidt Rhabdopectella tintinnus, Schmidt (PI. v, fig. 6) Campagne de 1895 : Stn. 616, profondeur 1022™. Un fragment. Je pense que c'est à cette Eponge de Schmidt qu'il faut rapporter le fragment unique recueilli aux Açores. Par malheur, il est décharné et tout à fait dégarni de spicules libres. Comparé au spécimen-type le plus grand (59, pi. vin, fig. 9), il sem- ble représenter une portion du corps assez éloignée de la base. Jusqu'ici, Rhabdopectella tintinnus n'avait été signalée qu'aux Antilles. Famille ASCONEMATID^E, J.-E. Gray Genre Asconema, Saville Kent Asconema setubalense, Saville Kent Campagne de i8g5 : Stn. 553, profondeur i385m. Campagne de 1896 : Stn. 684, profondeur i55om. — Stn. 719, profondeur 1600" Campagne de 1897 : Stn. 866, profondeur 599*". — 41 — On voit que, comme YHirondelle (34, p. 27), la Princesse-Alice a souvent rencontré cette Hexactinellide dans la région des Açores; mais elle n'en a obtenu que des fragments, de configuration variable, en plaques, en cornets ou en tubes, réduits, pour la plupart, à un feutrage de mégasclères. J'ai essayé d'en étudier la spiculation en choisissant deux de ces fragments qui me paraissaient en meilleur état que les autres, l'un surtout, qui avait encore en place ses gastralia (pentacts accompagnés d'hexacts, à actines fortement épineuses, toutes semblables entre elles), et je n'ai réussi à y trouver, en fait de microsclères, qu'une multitude d'oxyhexasters à rayons terminaux longs et grêles, entremêlées d'hémioxy- hexasters et d'oxyhexactines relativement peu nombreuses. Si un manque complet de discohexasters leur est chose naturelle, ces spécimens représentent une variété d'Asconema setubalense plus simple encore que la variété paiiperaîa distinguée par Schulze (©8, p. 26) d'après des spécimens recueillis par Y Albatross sur la côte orientale de l'Amérique du Nord, et chez lesquels les grosses discohexasters faisaient seules défaut. AuxAçores, Asconema setubalense a été dragué entre 599met i6oom de profondeur. Genre Sympagella, Schmidt Sympagella nux, Schmidt Campagne de 1895 : Stn. 56g, profondeur 27™. Baie de Capellas (S. Miguel). Un individu. — Stn. 597, profondeur 523m. Pointe orientale de Pico. Un individu. On sait que Sympagella nux est, parmi les Hexactinellides, l'une de celles qui se tiennent le plus volontiers par de faibles profondeurs. Jamais pourtant on ne l'avait rencontrée à un niveau aussi élevé que dans la baie de Capellas. Par un hasard assez singulier, le spécimen de Pico semble, au contraire, provenir de la plus grande profondeur notée jusqu'ici pour cette Eponge. Elle a, en effet, été obtenue : à la Floride (Pourtalès), par i79m à 225m; aux îles du Cap-Vert (Challenger), par i83m à 235m; sur la côte orientale de l'Amérique du Nord (AlbatrossJ, par 128™ à4iora; enfin, dans l'Archipel fPOLA), par 4i4m à 444m. Les deux spécimens recueillis par la Princesse-Alice possèdent simplement, en fait de microsclères, les discohexasters et les plumicomes figurés par Schulze (63, pi. vi, fig. 6 et i5). ? Caulophacus sp. (PI. vi, fig. S) Parmi les Hexactinellides recueillies par la Princesse-Alice en 1895, se trouvent trois tiges décharnées, rigides, pleines, longues (l'une d'elles mesure n5mm, une autre ioomm de longueur), grêles (immà iratn5 de diamètre), brisées aux deux bouts, 6 — 42 — mais présentant par en bas (deux d'entre elles tout au moins) un commencement de ramification correspondant sans doute à l'origine d'un système de racines. A l'état actuel, elles se composent uniquement de longs diacts à extrémités à peine renflées et chargées de tubercules, fréquemment reliés entre eux par des synapticules. Peut-être représentent-elles la partie inférieure de très longs pédicelles d'Epongés appartenant au genre Caulophacus ou à quelque genre voisin. Elles proviennent de la station 527, au large de la pointe orientale de Sâo Miguel, par 4020™ de profondeur. III. Sous-Ordre U ncinatophora, n. n. (Uncinataria, F.-E. Schulze) Famille EURETID^, Zittel Genre Farrea, Bowerbank Farrea occa, (Bowerbank) Carter Campagne de i8g5 : Stn. 553, profondeur i385m. — Stn. 568, profondeur 55om. — Stn. 578, profondeur 1 i65m. — Stn. 584, profondeur 845™. — Stn. 587, profondeur 79,3m. — Stn. 597, profondeur 523m. — Stn. 602, profondeur i23om. — Stn. 616, pro- fondeur I022m. Campagne de 1896 : Stn. 683, profondeur i55om. — Stn. 684, profondeur i55om. — Stn. 702, profondeur i36om. — Stn. 719, profondeur i6oom. Campagne de 1897 : Stn. 833, profondeur i23om. — Stn. 837, profondeur 88om. — Stn. 838, profondeur 88om. Campagne de 1902 : Stn. 1349, profondeur i25om. Des nombreuses Farrea occa recueillies au cours de ces quatre campagnes, quelques unes seulement (Stn. 578, 702, 837, 1349) se trouvaient en assez bon état pour être déterminées avec certitude. Elles n'avaient pour microsclères que les oxy- hexasters figurées par Schulze (GO, pi. lxxi, fig. 7). Celles delà station 1349 avaient leurs pentacts dermiques armés, sur le bord convexe des rayons tangentiels et sur une partie du rayon proximal, d'épines d'une force extraordinaire, coniques, poin- tues, droites ou crochues, hautes souvent de 17^. Les autres étaient réduites à leur charpente dictyonale. Je les ai toutes rapportées à Farrea occa à cause de la fréquence de cette espèce dans les eaux des Açores. Il se peut cependant que quelques unes d'entre elles aient appartenu à une autre espèce, dont il va être question. Rappelons en passant que Farrea occa jouit d'une vaste distribution géographi- que. Son existence a été signalée dans l'Atlantique (Portugal, Açores, Antilles), dans -43- le Pacifique (Japon, Californie), dans l'Océan Indien (golfe du Bengale). Je l'ai signalée récemment (91, p. 38) dans l'Antarctique, d'après des fragments de spécimens dont les microsclères, de 90 à 120^ de diamètre, différaient un peu de ce qu'ils sont d'ha- bitude : il y avait là surtout des oxyhexasters à rayons grêles, simples et droits (micro-oxyhexactines); d'autres, en assez grand nombre, présentaient de un à quatre rayons divisés vers le milieu de leur longueur en deux (plus rarement trois) rayons terminaux pointus et divergents. C'était, en réalité, les oxyhexasters habituelles, mais réduites à divers degrés, le plus souvent jusqu'à leur plus simple expression, et jamais complètes. Farrea occa a été obtenue aux Açores par des profondeurs variant entre 523m et 1 6oom. Farrea occa, (Bowerbank); var. laminaris, n. var. (PI. XVIII, fig. 9) Campagne de 1902 : Stn. i3i8, profondeur 3oi8m. Un spécimen. D'habitude, Farrea occa se fixe par une base élargie au-dessus de laquelle elle se ramifie bientôt en un système de tubes anastomosés. Ici, la configuration du corps apparaît toute différente. Une tige pleine, à peine comprimée, noircie par des impuretés qui permettent de la supposer presque entière, s'aplatit progressivement en une lame simple, un peu arquée. Pas de tubes du tout. Les bords de la lame se plissent seulement en cornets dirigés alternativement en avant et en arrière, ceux qui se relèvent sur la face convexe s'allongeant un peu plus que ceux qui se replient sous la face concave. Affectant, en outre, une direction alter- nante d'un bord à l'autre, les plis se montrent, jusqu'au sommet du corps, disposés suivant deux spires croisées. Contre toute attente, la spiculation de cette curieuse Eponge ressemble par tous ses éléments à celle de Farrea occa le plus typique. Seulement, ses clavules semblent rester toutes de même sorte. Un peu de chair se trouvant encore en place, de ci, de là, j'en ai détaché de minces lambeaux, sur la face concave de la lame et sur les deux faces des cornets, sans obtenir autre chose que des clavules à dents courtes et très nombreuses, à tige raboteuse, légèrement renflée sous le disque, en un mot, des cla- vules dermiques de Farrea occa. Farrea Weltneri, Topsent (PI. IX, fig. 2) Campagne de 1897 : Stn. 874, profondeur i26om. Plusieurs amas de tubes anastomosés, provenant peut-être d'un spécimen unique très volumineux. La plupart des tubes étaient bien conservés. D'autres, macérés, se réduisaient à leur charpente dictyonale. — 44 — Les caractères extérieurs sont ceux de Farrea occa. Les clavules, relativement robustes, se répartissent en deux catégories distinctes. Les dermiques, longues de 400 j. de diamètre. Les profondeurs par lesquelles Chonelasma Sckubçei a été rencontré aux Açores varient entre 86imet 191 9™. Chonelasma Ijimai, Topsent (PI. K, fig. I) Campagne de 1895 : Stn. 578, profondeur n65m. Un fragment. Le Challenger avait dragué à Saint-Thomas et aux Bermudes des fragments macérés de Chonelasma. Aux Açores, les yachts Hirondelle et Princesse-Alice ont recueilli beaucoup de plaques également décharnées d'Hexactinellides de ce genre. Les Chonelasma peuvent donc n'être pas rares dans l'Atlantique mais le hasard n'en a presque pas fourni de spécimens en état d'être étudiés et décrits. A ma première espèce, Chonelasma Schul{ei, de 1892, je me trouve à même d'en ajouter une seconde, découverte parmi les matériaux provenant d'une opération de la Princesse-Alice entre Sâo Miguel et Terceira, en 1895. Il s'agit d'un seul petit morceau, plat, presque carré, large de i2mm, épais de 0mm 5 £ Imm5^ macérévers son bord le plus mince mais, fort heureusement, bien con- servé sur le reste de son étendue et ayant là tous ses spicules encore en place. Sa spi- culation, comparée à celle des Chonelasma déjà connus, permet de le considérer comme le type d'une espèce nouvelle à laquelle je me suis fait un plaisir d'attacher le nom de M. le Professeur I. Ijima, de Tokio, en souvenir de ses belles études sur les Hexactinellides du Japon. Les hexacts de la charpente de Chonelasma Ijimai, non renflés en leur centre, ont une ornementation variable : les uns sont lisses, ou peu s'en faut; d'autres pré- sentent des tubercules bas, plus ou moins serrés; d'autres, enfin, les plus minces, en général, se couvrent d'épines robustes. Leurs actines libres, de chaque côté, sont, comme d'habitude, particulièrement épineuses. Sur ses deux faces, l'Eponge s'entoure de pentacts (PI. ix, fig. 1 çj, respective- ment dermiques ou gastriques, semblables entre eux de part et d'autre. Leurs quatre actines tangentielles, pointues, s'incurvent assez fortement en dedans; elles sont remarquables en ce que leur ornementation se réduit à de faibles épines localisées le long de leur ligne dorsale ou externe, sauf toutefois vers leurs extrémités, qui devien- nent entièrement raboteuses. L'actine distale s'atrophie totalement. Quant à la proximale, elle est droite, pointue, pas beaucoup plus longue que les tangentielles, mais couverte sur toute sa longueur et tout autour d'épines courtes dont le nombre augmente au voisinage de sa pointe. Il règne une certaine inégalité dans les dimensions de ces spicules. Sur un pentact de moyenne taille, on relève les mesures suivantes : longueur d'une actine tangentielle, 4oO[/.; longueur de l'actine proximale, 490p.; épaisseur de ces actines à leur base, 20 [l. Les scopules sont également présentes sur les deux faces et s'y rangent en deux catégories. Toutes ont une tige lisse et pointue. Mais les unes (PI. ix, fig. 1 aj, longues de 36o [x, présentent du côté distal quatre, cinq ou six rayons remarquablement grêles, doucement courbés en dehors et terminés par un tout petit bouton presque imper- ceptible; ces rayons, avec le renflement peu épais d'où ils émanent, mesurent 5o à 60 jj. de longueur. Les autres (PI. ix, fig. 1 bj, un peu moins nombreuses, et longues de i25 p. seulement, portent, sur un renflement distal relativement plus accusé, six, sept ou huit rayons droits et à peine divergents, épais, coniques, avec un petit bouton terminal; leurs rayons, en comptant le tubercule d'où ils se détachent, ne mesurent que 23 \j. de longueur environ. Les uncinètes, plutôt nombreux, sont longs et fins, puisque pour une longueur de 3mm et 4mm, ils ont à peine 10 ou 12^. d'épaisseur, leur moitié distale ne l'emportant pas, sous ce rapport, de beaucoup sur la proximale. Ils s'ornent de barbules longues, fines et peu écartées de la tige. Le parenchyme renferme d'assez nombreux oxyhexacts libres (PI. ix, fig. 1 dj, à actines droites, pointues, finement épineuses dans leur moitié terminale, longues de 90 à 100 {*, épaisses d'environ 3 [j. à leur base. Les microsclères sont seulement des discohexasters, d'ailleurs abondantes. La plupart se font remarquer par une très grande simplicité (PI. ix, fig. 1 ej; leurs actines droites, assez fortes, finement raboteuses, longues de 20 à 25 p, portent à leur ex- trémité un petit bouton plan-convexe. Quelques unes, cependant, bifurquent une ou plusieurs de leurs actines, rarement toutes, à une distance de 5 \>. de leur origine, en deux branches à peu près droites, divergentes, douées de la même ornementation que les actines simples, et longues de 16 \i. (PI. ix, fig. ifj. En somme, par la forme de ses pentacts dermiques et gastriques, de ses scopules et de ses microsclères, Chonelasma Ijimai se distingue aisément de C. Schulçei, qui vit dans les mêmes parages. De tous les Chonelasma connus, c'est de C. lamella Schulze, du Pacifique (îles Kermadec), qu'il se rapproche le plus. Là, en effet, existent aussi des pentacts superficiels à actine distale entièrement atrophiée et à actines tan- gentielles pointues, couvertes d'épines sur leur face externe seulement, et des disco- hexasters pour la plupart à actines simples, passant à des discohexasters à actines ramifiées. Toutefois, entre les deux espèces les différences apparaissent nombreuses. C. Ijimai ne possède pas les oxyhexasters de C. lamella; ses discohexasters, d'un diamètre de 5op. tout au plus, sont de plus de moitié plus petites que celles de C. lamella (le diamètre de ces dernières, d'après les figures données par Schulze, mesurant environ 120 ja); celles de ses discohexasters qui viennent à se ramifier restent quand même bien plus simples que les discohexasters correspondantes de son congénère; au lieu d'égaler la taille des microsclères, ses oxyhexacts atteignent des dimensions bien plus grandes, de beaucoup supérieures même à celles des oxyhexacts — 55 — de C. lamella; enfin, ses scopules se montrent de deux sortes. Tout se borne, en définitive, entre les deux espèces en question, à une certaine ressemblance de leurs discohexasters et de leurs pentacts. Mais les discohexasters simples semblent fré- quentes chez les Chonelasma, puisque cette forme de microsclères prédomine aussi chez C. calyx et chez C. ienerum, et leur taille relative mérite d'être prise en consi- dération. Quant aux pentacts, ils diffèrent, de C. lamella à C. Ijimai, par les détails de leur ornementation. Famille TRETODICTYID^E, F.-E. Schulze Genre Hexactinella, Carter Hexactinella Grimaldii, Topsent Cette Eponge, décrite en 1892 (94, p. 34, pi. 11, fig. 1 et 2, et pi. vu, fig. 1) n'a pas été retrouvée par la Princesse-Alice. II. Ordre HEXACERATIDA, Lendenfeld Famille DARWINELLID^E, Lendenfeld Genre Darwinella, F. Mùller Darwinella simplex, Topsent (PL ix, fig. 3) Campagne de 1897 : Stn. 889, profondeur 2oom. Un spécimen parmi des Bryo- zoaires. Dartvinella simplex correspond dans Ja Méditerranée et aux Açores à la D. australiensis Carter, de Port-Phillip. Sa forme est plus simple et comparable à celle des Aplysilla rosea et sulfurea. Sa couleur, rouge carmin pendant la vie, passe, dans l'alcool, à la nuance incarnatus de Saccardo. Tous ses éléments paraissent imprégnés d'un même pigment. Ses fibres, constituées comme celles de Darwinella australiensis, se ramifient moins et demeurent plus grêles; elles mesurent seulement 160 à 180 p. à la base et 3o (a au voisinage de leur extrémité. Ses spicules cornés sont presque tous des triacts purs àactines droites, pointues, presque égales, situées dans un même plan et comprenant entre elles des angles égaux. Ils atteignent une grande taille, leurs actines mesurant fréquemment de imm, 1 à imm, 34 de longueur sur 40 à 5o ^ d'épaisseur à la base. Mais leur taille ne reste pas — 56 — uniforme comme chez Darwinella australiensis . Depuis la publication de ma diagnose de D. simplex, j'ai pu constater que des triacts de toutes grandeurs (les plus petits avec des actines de i3o \j. seulement) se mêlent aux plus forts en proportion parfois considérable. La chair du spécimen recueilli aux Açores par la Princesse-Alice se montre ainsi pleine de triacts fort inégaux. La réunion des actines par leur base constitue un large plateau triangulaire au centre duquel les trois axes clairs des rayons opèrent leur jonction (PI. ix, fig. 3 b). Jamais on n'observe en ce point ce petit tubercule, rudiment d'une quatrième actine que Carter (18, p. 202)'signale comme généralement présent au centre des triacts de D. australiensis. Jamais non plus je n'ai rencontré de diacts ni de triacts ayant une actine très sensiblement plus courte que les deux autres. En revanche, j'ai trouvé, sans formes intermédiaires, dans la Darwinella des Açores des tétracts parfaitement conformés parmi lesspicules de moyenne taille (PI. ix, fig. 3 a). Carter avait fait mention de tétracts complets dans son espèce; Lendenfeld, au contraire, nie leur existence (4©, p. 675 et 680). Sans doute faut-il admettre chez ces Eponges la possibilité de variations individuelles. A ma connaissance, Darivinella simplex aurait pour spicules des triacts réguliers, iné- gaux, avec addition éventuelle de tétracts isoactinés. Cette espèce se distingue aisément de ses congénères de la Méditerranée (D. aurea Mùller et D. intermedia Topsent) ou de l'Atlantique (D. Joyeuxi Topsent). Famille APLYSILLID^E, Lendenfeld Genre Aplysilla, F.-E. Schulze Aplysilla sulfurea, F.-E. Schulze 1 Campagne de i8g5 : Stn. 568, profondeur 55om. Campagne de 1897 : Stn. 899, profondeur 2oom. L'alcool a, comme d'habitude, viré au violet la coloration naturelle jaune soufre de tous les spécimens recueillis. J'ai à plusieurs reprises observé sur des objets divers dragués aux Açores des Eponges encroûtantes, molles, rosées ou violacées dans l'alcool, à corbeilles vibra- tiles très grandes. Elles ressemblaient beaucoup à des Aplysilla, mais il m'a été impos- sible d'y trouver des fibres. C'est une de ces Eponges, une Aplysillide sans doute, qui recouvrait en partie ma Rhabderemia geniculata (34, p. 1 15, fig. 4 et 5); les cor- beilles figurées lui appartenaient en propre. -57- Sous-Classe DEMOSPONGIjE, Sollas I. Ordre TETRACTINELLIDA, Marshall I. Sous-Ordre Lithistida, Schmidt I. Tribu TrijENOSA, Sollas Famille TETRA CLADID^, Zittel Genre Discodermia, du Bocage Discodermia ramifiera, Topsent (PI. vm, fig. 4) L'unique spécimen de cette Eponge obtenu par la Princesse-Alice au cours de ses campagnes dans la région des Açores (Stn. 882) forme, autour d'un débris de Polypier auquel adhèrent aussi des Bryozoaires et des Algues calcaires, une croûte peu épaisse et peu étendue, de coloration blanc jaunâtre. Sa surface est percée de pores visibles à la loupe, et, çà et là, d'oscules membraneux légèrement surélevés où convergent des canaux qui rampent sous l'ectosome. Il n'y a pas lieu de distinguer ici une face inhalante et une face exhalante, contrairement à ce qu'implique la diagnose donnée par Sollas du genre Discodermia. Le spécimen est encore intéressant en ce qu'il possède une consistance remar- quablement molle pour une Lithistide. La zygose entre ses desmas s'établit avec assez peu de solidité pour que l'ébullition sur une lame porte-objet la rompe aisément. Certains de ces mégasclères, en proportion assez élevée, affectent même l'aspect des desmas imparfaits de Theonella Sivinhoei. L'état de la charpente squelettique rap- pelle, en un mot, celui qui a été décrit chez Discodermia dissoluta Schmidt, de la Barbade. Comme il n'est pas habituel chez Discodermia ramifera, on peut se deman- der s'il est constant ailleurs ou s'il ne dépend pas généralement d'aptitudes indivi- duelles. Quoiqu'il en soit à cet égard, la distinction entre Discodermia ramifera et D. dissoluta reste facile, grâce à l'existence, chez cette dernière, de discotriaenes cya- thiformes parmi les discotriœnes disciformes. En outre, de crainte que ce caractère ne parût pas à lui seul offrir toutes les garanties désirables, j'ai étudié avec soin les mégasclères diactinaux de Discodermia ramifera. Ce sont (PI. vm, fig. 4) des rhabdes longs, grêles (4 \>. de diamètre) et fragiles, à canal axial large et à extrémités renflées en une sorte de petite massue de contour irrégulier, souvent rejetée latéralement. Ceux de D. dissoluta, épais de 10 [j., sont, au contraire, déclarés par Sollas fréquemment raccourcis (frequently tornotate) et même — 58 — tronqués (or strongylate). Cela semble bien constituer une nouvelle différence entre les deux espèces. Quant aux microxes et aux microstrongyles, passant les uns aux autres, ils ne représentent en réalité qu'une catégorie unique de microsclères à peu près de mêmes dimensions et d'ornementation identique de part et d'autre. Discodermia ramifera a été draguée aux Açores par 3i8m (1888, Stn. 247) et g8m (1897, Stn. 882) de profondeur. Genre Racodiscula, Zittel Racodiscula clava, (Schmidt), Topsent Campagne de 1895 : Stn. 597, profondeur 523m. Campagne de 1897 : Stn. 866, profondeur 599m. — Stn. 899, profondeur 20om. La présence en grande quantité de Thallophytes à leur surface communique parfois aux Racodiscula clava des colorations particulières. Ainsi, ceux des spécimens de la station 866 dont l'ectosome n'est pas détruit ont, dans l'alcool, une teinte brun noirâtre due à des Algues inférieures affectant la forme de courts chaînons d'articles cubiques ou presque arrondis, bourrés de chromoleucites brillants, et larges de omm oo32. Ainsi encore, le spécimen de la station 899, complètement décoloré par l'alcool, attirait l'attention, au moment où il fut recueilli, par un riche coloris citrinus uniforme, noté par une aquarelle faite à bord sur le vif; et je le trouve recouvert de petites Algues, à thalle dissocié, rondes, claires, finement granuleuses, d'un dia- mètre de 5 p., souvent groupées par deux, c'est à dire sans doute en voie de segmen- tation. Les phyllotrieenes sont de grande taille, puisqu'ils mesurent 65o à 700 p. de diamètre. Ces mégasclères ectosomiques empêchent toute confusion avec les autres Racodiscula. Les microxes épineux se montrent toujours, en proportion élevée, émoussés aux deux bouts, passant de la sorte à l'état de microstrongyles. Les spirasters semblent ne faire jamais défaut. En réunissant les données fournies par les dragages de Y Hirondelle^ 4L, p. 49) et de la Princesse-Alice, on constate que l'espèce est commune dans la partie occidentale de l'archipel des Açores par des profondeurs variant entre 454™ et 8oom et qu'elle existe même sur le Banc de la Princesse-Alice, par 2oora seulement. 59 Famille CORALLISTID^, Sollas Genre Gorallistes, Schmidt Gorallistes noli tangere, Schmidt (PL ix, fig. ii) Il n'existe dans toute la collection qu'un seul Corallistes, un magnifique spécimen acquis à Fayal par S. A. le Prince de Monaco. Je l'avais d'abord rapporté (34, p. 5 1) à l'espèce Corallistes Bowerbanki Johnson avec l'idée que le dichotriaene à clades tuberculeux observé par Sollas dans le spé- cimen du Challenger («5, p. 3og) indiquait chez cette Eponge une variabilité des triaenes. C'était, je crois, attribuer une importance exagérée à une rencontre peut-être fortuite. Les dichotriœnes offrent une particularité qui n'a encore été notée que chez Corallistes noli tangere Schmidt : leurs deutéroclades se terminent en un groupe ramifié de tubercules. A vrai dire, la description en trois lignes de C. noli tangere (5S, p. 23) laisse ma nouvelle détermination un peu hésitante. Mais, à part C. Thomasi Sollas (65, p. 307), du sud-ouest de la Nouvelle-Guinée, je ne connais pas d'autre Corallistes dont les dichotriaenes ornent de tubercules la face externe de leur cladome. Or, chez C. Thomasi, les clades des triagnes sont plus épais et plus coniques que dans l'Eponge de Fayal, leurs extrémités demeurent simples, leurs tubercules sont moins élevés; les spirasters, plus grandes, ont des actines lisses et pointues ; enfin, il y existe des stron- gylospires dont je n'ai pas trouvé trace. Corallistes noli tangere vit dans la région qui nous occupe : son existence a été signalée dans les eaux du Portugal et aux îles du Cap- Vert. C'est par erreur que Schmidt a déclaré que les tubercules se forment à la face inférieure du cladome de ses triœnes, puisque son dessin d'un dichotriaene vu de profil (5S, pi. m, fig. 6) les montre situés du côté supérieur des clades. Il s'agit donc probablement de cette espèce. En tout cas, il y a lieu de décrire la spiculation du Corallistes de Fayal. Les dichotriœnes (PI. ix, fig. 1 1 .. Les phyllotriaenes (PI. vm, fig. 2 a-2cj, de grande taille, ont des clades peu — 62 — ramifiés mais à bords très découpés. Leur rhabdome, conique, épais de 28 à 33 [/. à la base, mesure 100 à 140^ de longueur. Leurs clades, bien développés, atteignent de i65 à 23o;x. Les oxes, fusiformes, doucement courbés, sont longs de 33o à 400 y., épais de 8 à 12 [a au centre. Les microxes, lisses, arqués aux deux bouts et renflés dans toute leur portion moyenne, varient entre 20 et 60 (*. de longueur, entre 4 et 7 jx d'épaisseur. Macandrewia robusta se distingue aisément de M. a\orica par ses caractères extérieurs, par la forme des tubercules de ses desmas, par la moindre complication des clades de ses phyllotriasnes et par les dimensions de ses oxes. Elle se rapproche bien davantage sous tous ces rapports de Macandrewia clava- tella Schmidt; mais sa forme trapue, la puissance de ses desmas, les découpures de ses phyllotriaenes m'empêchent de l'identifier à elle. Macandrewia ramosa, n. sp. (PI. m, fig. i3 et PI. vin, fig. 3) Campagne de 1896 : Stn. 702, profondeur i36om. Six spécimens en ont été recueillis, fixés sur des débris de divers Polypiers. De leur base, encroûtante et plus ou moins étendue, s'élèvent deux ou trois troncs assez grêles, subcylindriques, parfois tortueux, qui, supérieurement, se divisent en des rameaux courts et obtus. Au sommet des rameaux, un plateau ou bien une crête porte les proctions nom- breux et légèrement surélevés. Les stomions criblent, assez serrés, tout le reste du corps. Diamètre des proctions, omm5; des stomions, 140 jx. Ces orifices se tendent les uns et les autres, comme d'ordinaire chez les Macan- drewia, d'une membrane chargée de microxes qui s'orientent radialement. Dans le cas des stomions, elle se soulève et figure une sorte de cratère. Les phyllotrieenes (PI. vm, fig. 3a-3dJ qui, à eux seuls, suffiraient à caractériser l'espèce, sont notablement plus petits que ceux des Macandretvia connues et s'en distinguent par la configuration de leur cladome. Leurs clades, longs seulement de 80 à i20;x, sont larges, foliacés, minces, assez grossièrement découpés, et, d'habitude, longuement concrescents entre eux. Leur rhabdome, conique, n'atteint pas plus de 75 fi. de longueur sur i3 f* d'épaisseur à son origine. La zygose entre les desmas s'établit ici encore à l'aide de tubercules arrondis (PI. vm, fig. 3/J. Les oxes, fusiformes, ne mesurent que 200 à 3oojx sur 5 à 6. Les microxes (PI. vin, fig. 3g), pareils à ceux des Eponges du même genre, c'est- à-dire lisses, un peu arqués, peu acérés, renflés doucement dans toute leur portion moyenne, varient pour la plupart entre 5o et 65 fx sur 4 à 5. — 63 — II. Tribu Rhabdosa, Sollas Famille CLADOPELTID^E, Sollas Genre Siphonidium, Schmidt Siphonidium ramosum, Schmidt (PI. iv, fig. 9 et PI. vin, fig. 5) Campagne de i8g5 : Stn. 587, profondeur 793™. — Stn. 597, profondeur 523ra. — Stn. 600, profondeur 349™. Campagne de 1902 : Stn. 1367, profondeur 563ra. Recueillie ainsi à diverses reprises dans la partie centrale de l'archipel des Açores (v. aussi 14, p. 52), cette Lithistide paraît y être commune, particulièrement autour de File Pico. J'en ai fait figurer (PI. iv, fig. 9) l'un des plus beaux spécimens obtenus, et, pour confirmer la distinction établie par Sollas (65, p. 3 18) entre elle et Siphonidium capi- tatum, j'en dessine par fragments des mégasclères monaxiaux (PI. vin, fig. 5). Les spicules de cette sorte, qui mesurent ici omm8 à imra sur 4 à 6^. au centre, sont remarquables, en effet, par un renflement nodal de leur tige, situé assez loin de son milieu, et par la dilatation elliptique, très accusée et finement granuleuse, de leur extrémité distale. Leur portion proximale, toujours plus mince, est le plus souvent tronquée à sa terminaison mais parfois aussi s'y renfle quelque peu. Siphonidium ramosum a été dragué, aux Açores, par des profondeurs comprises entre 349m et 793m. III. Tribu Anoplia, Sollas Famille AZORICID^, Sollas Genre Azorica, Carter Azorica Pfeifferœ, Carter (PI. vin, fig. 7, et PI. xviii, fig. 1 et 11) Campagne de 1902 : Stn. 1349, profondeur i25om. Dix spécimens ou fragments. Cette Eponge a été rencontrée sur la côte du Portugal, à Madère, aux îles du Cap-Vert, au large des Bermudes et jusqu'à Amboine (65, p. 320). J'ai fait figurer ailleurs (?4, pi. 1, fig. 11) l'unique spécimen obtenu, L l'est de -64- Graciosa, par 1' Hirondelle en 1888. Il est entier et affecte la forme d'une plaque capricieusement plissée, sans autre support que deux ou trois petites pierres enchâssées dans ses bords par dessous. Sa face supérieure porte de très nombreux proctions marginés, de omm, 6 à omm, 8 de diamètre. L'inférieure se crible de stomions larges à peine de omm, 25. La belle coloration bleue dont il jouissait au sortir de l'engin ne me paraît pas lui avoir appartenu en propre. Je l'attribue plus volontiers à des Thallophytes établis à sa surface, soit à des Bactériacées, soit plutôt à une Algue à cellules rondes qui s'y étend en nappe mince presque partout. Sa spiculation comprend des oxes, non pas localisés vers ses bords mais, contrai rement à ce que Carter a observé, présents sur toute l'étendue de ses deux faces et en rapport avec ses orifices aquifères, qu'ils semblent protéger. Ils peuvent acquérir une assez grande longueur (omm, 7 et plus) mais demeurent tous d'une gracilité remar- quable (oram, 001 5 à omm, oo3 d'épaisseur) et, par suite, manquent de rigidité. Les spécimens recueillis par la Princesse-Alice entre Pico et Sâo Jorge sont bruns. Ils ont été péchés déjà morts et plus ou moins roulés. Cela explique sans doute l'absence totale d'oxes constatée chez eux. Les dimensions, le nombre et la forme de leurs proctions peuvent varier beaucoup d'un spécimen à l'autre, comme en témoi- gnent, Planche xvm, les figures 1 et 11. Ces variations se manifestent d'ailleurs sans qu'on puisse, malgré les efforts de Sollas, établir un rapport entre elles et l'épaisseur relative des plaques : le spécimen de la figure 1, par exemple, à proctions grands et marginés, est plus mince (3mra, 5 à 4mm) que celui de la figure 11, qui mesure 4mm, 5 à 5mm d'épaisseur et qui se perce de proctions petits, et il s'en trouve un autre, bien plus mince (2mm, 5) avec des orifices presque aussi larges. Sur la face inhalante, les stomions se montrent toujours très fins et très nombreux. La figure 7, Planche vin, est destinée à montrer les tubercules caractéristiques des desmas et à compléter la description donnée par Carter de A\orica Pfeifferœ (9, p. 466). Genre Petromica, Topsent A\oricidœ massives, en forme de cônes dressés, à surface conuleuse, à pores dispersés, à oscules membraneux, à ectosome développé aspiculeux, à desmas peu ornés et faiblement reliés entre eux. Petromica Grimaldii, Topsent (PI. v, fig. 2-4 et PI. vm, fig. 6) Cette intéressante Lithistide est commune dans la région des Açores. Le yacht Princesse-Alice en a recueilli près de cinquante spécimens dans diverses localités : — 65 — auprès de Terceira (Stn. 587, par 5^m et Stn. 866, par 59gm), deux spécimens ; dans le détroit entre Pico et Sâo Jorge (Stn. 600, par 349/"), une douzaine de spécimens; sur le Banc de la Princesse-Alice (Stn. 899, par 200m), une trentaine de spécimens. En l'absence de microsclères comme de mégasclères propres à l'ectosome, on voit d'abord qu'on a affaire à une Aitoplia. Ses desmas monocrépides et ses oxes marquent sa place dans la famille des Açoricidœ; mais elle se distingue de tous les genres d'Azoricides qu'admet Sollas à la fois par ses caractères extérieurs, par sa structure et par les détails de sa spiculation. Petromica Grimaldii est une Eponge massive, mais non point informe. De quelque lieu qu'ils proviennent, tous les spécimens ont même faciès : larges à la base, ils vont s'amincissant vers le haut; ce sont des cônes dressés tout droit sur le support, tantôt plus trapus, tantôt plus élancés. Leurs dimensions varient beaucoup. Les plus grands dépassent quatre centimè- tres de hauteur et trois centimètres de diamètre; les plus petits ont à peu près la grosseur d'une noisette. Plusieurs ont pour base un petit caillou roulé. La plupart ont été détachés de leur support par l'engin, mais la déchirure s'est faite franchement et leur partie inférieure se montre plane ou même un peu arrondie. La couleur, dans l'alcool, est toujours blanchâtre. La surface, lorsqu'elle est intacte, se hérisse de conules raides et pointus, hauts de omm5 à imm, distants de imm,5 à 2mm. Entre leurs bases, l'ectosome s'étend, sous forme d'une membrane aspiculeuse, translucide. Il recouvre ordinairement un seul pore, rarement deux ou trois, dans chaque maille du réseau conuleux. Ces orifices, assez grands, inégaux (oram5 à imm de diamètre) et de contours irréguliers, se percent ainsi sur tout le pourtour du corps. Cependant, en plusieurs endroits, la surface se creuse aussi de vallées longitudinales profondes sur lesquelles passe, très mince, la membrane ectosomique. Cela constitue autant de larges canaux exhalants, superficiels. Naissante une distance variable de la base, ils s'élèvent jusqu'au voisinage du sommet pour s'ouvrir, tantôt séparément, tantôt après s'être fusionnés, par des orifices à bords membraneux, qui représen- tent par conséquent les oscules. L'intérieur de l'Eponge est compact à partir d'une certaine profondeur et ne con- tient plus de ces grands canaux aquifères. Avant d'examiner ses spicules au microscope, il est impossible de prendre Petro- mica Grimaldii pour une Lithistide. Elle offre un aspect tout différent de celui que revêtent d'habitude les Eponges de ce groupe; elle possède en outre une consistance toute particulière. On dirait plutôt quelque Monaxonide. Elle se laisse tailler au scalpel, déchirer à la pince, tout à fait comme une Halichondria, une Dendoryx, |un Desmacidon, par exemple. L'illusion est complète. L'examen de ses desmas et l'étude de leur mode d'union nous fournissent l'explication de sa fragilité; en même temps, ils nous permettent de déclarer P. Grimaldii un peu plus ferme quand même que plusieurs autres Lithistides également remarquables sous ce rapport, Neopelta — 66 — perfecta Schm., dont les desmas présentent des points de zygose moins différenciés, Discodermia dissoluta Schm., à desmas sans zygose du tout, enfin Kaliapsis permollis Tops., dont les desmas ne se touchent même pas entre eux. Spicides. — I. Mégasclères : i. Desmas monocrépides (PI. vin, fig. 6), de forme très irrégulière, généralement ramifiés dans tous les sens. Leurs branches sont lon- gues, épaisses (45 \j. en moyenne) et lisses; elles ne produisent qu'un petit nombre de ramuscules, courts et grêles (1 5 à 18^ d'épaisseur), dont la terminaison s'orne de petits tubercules coniques non pointus. Le canal axial du desma se montre dans l'une des branches principales comme un filet simple, assez court et plutôt mal marqué. La zygose s'établit seulement par l'extrémité d'un petit nombre de branches de chaque desma; ces extrémités zygiales tantôt s'aplatissent et tantôt s'incurvent en cuilleron; souvent lisses, elles portent fréquemment sur leurs bords des sortes de denticules, correspondant de toute évidence aux tubercules de ramuscules qui auraient dû se développer à leur place. La longueur et la simplicité des branches, le petit nombre des extrémités zygiales de chaque desma et la faiblesse de l'engrenage aux points de contact, tout contribue à ne donner à la charpente squelettique qu'un minimum de solidité. Aussi l'ébullition d'un fragment de Petromica dans l'acide azotique amène-t- elle une assez prompte dissociation de ses spicules. Les desmas ne prennent pas part à la constitution des conules; ils s'arrêtent, en général, au niveau des pores. 2. Oxes lisses, fusiformes, légèrement courbés, à pointes graduellement effilées. De dimensions variables, ils atteignent imm de longueur sur 25 \>. d'épaisseur au centre. On les trouve par tout le corps, dispersés dans les membranes. Ce sont eux qui for- ment l'axe des conules, mais, pour cette fonction spéciale, ils subissent une intéres- sante modification : l'une de leurs pointes s'atrophie et ils se transforment en styles purs ou fusiformes, c'est-à-dire complètement ou par à peu près. Ils se disposent dans ces éminences superficielles par faisceaux longitudinaux et tournent constam- ment vers le haut leur pointe acérée. Pas de microsclères. II. Sous-Ordre Choristida , Sollas I. Tribu Astrophora, Sollas Famille GEODIID^E, Gray Genre Isops, Sollas Isops pachydermata, Sollas (PI. vm, fig. 8) Cette Eponge a été recueillie, pour la troisième fois aux Açores, par la Prjncesse- AucEà l'est de Sao Miguel (Stn. 553, profondeur i385m). -67 - Je donne (PI. vin, fig. 8) quelques dessins de ses microsclères en attirant l'atten- tion sur les différences de taille et d'ornementation que présentent les sterrasters de deux spécimens de provenance différente. Les profondeurs par lesquelles Isops pachydermata a été obtenu dans les eaux des Açores varient entre 454m et 1 385m. Genre Geodia, Lamarck Geodia cydonium, (O.-F. Mùller) Lendenfeld Eponge communiquée par M. le commandant F. -A. Chaves, de Sâo Miguel. Geodia eosaster, (Sollas) Topsent (PI. iv, fig. 7 et PI. ix, fig. 5) La Géodiide que les dragages de S. A. le Prince de Monaco ont le plus souvent recueillie aux Açores est celle dont six spécimens ont été figurés en 1892 (54, pi. v, fig. 9 a-f) sous le nom de Isops globus (Schmidt) et dont deux autres, de la campagne de 1897, sont lcl dessinés en grandeur naturelle (PI. iv, fig. 7). Les indications de provenance de tous les échantillons de cette Eponge obtenus dans la région qui nous occupe sont les suivantes : Campagne de 1888 : Stn. 198, profondeur 8oom. Un individu. — Stn. 234, pro- fondeur 454m. Dix-sept individus. Campagne de 1895 : Stn. 584, profondeur 845m. Deux individus. — Stn. 600, profondeur 349"". Quatre individus. Campagne de 1897 '• Stn. 882, profondeur 98m. Deux individus. — Stn. 899, profondeur 20om. Sept individus. Cette Géodiide se présente ordinairement sous la forme sphérique, soit libre, soit attachée à de petites pierres ou à d'autres Eponges. Parfois, elle se revêt, à la façon de Geodia glariosa (Sollas), de corps étrangers les plus divers; mais le plus souvent elle reste nue. Sa surface est alors complètement lisse ou bien elle peut porter des excroissances verruqueuses très fermes telles que Sollas en a signalé chez sa Geodia eosaster. Ces verrues ont peut-être la signification de bourgeons caducs. Des conules qu'il n'est pas rare d'observer aussi de place en place sur certains individus CJ4, pi. v, fig. gf) marqueraient autant de bourgeons détachés ou en préparation. L'écorce, épaisse et solide, se perce dans toute son étendue de chones inhalants visibles comme des points sombres à travers l'ectochrote. Les proctions, un peu plus larges et béants, se groupent vers la base ou sur les flancs du corps, dans une aire généralement protégée par des mégasclères saillants. La disposition et la structure des orifices aquifères sont, en somme, celles d'un Cydonium typique, au sens où l'entendait Sollas. — 68 — Par sa forme habituelle, la Géodiide en question fait penser de suite à la Geodia globus (Schmidt) des côtes du Portugal, que Vosmaer a cru pouvoir rapporter au genre Isops. Je lui ai d'abord appliqué ce nom (14, p. 48), mais, tout bien considéré, l'espèce de Schmidt est méconnaissable au peu qu'en a dit son auteur et ne mérite pas d'être retenue. L'espèce à laquelle notre Eponge me paraît se rapporter le mieux est celle que Sollas a décrite sous le nom de Cydonium eosaster (65, p. 225), et que, par suite de la suppression du genre Cydonium, il convient d'appeler désormais Geodia eosaster. Il est vrai que les deux spécimens d'après lesquels elle est connue provenaient d'une localité bien lointaine (Port-Jackson), mais il n'existe entre eux et les spécimens des Açores que des différences légères, à peine suffisantes pour caractériser deux variétés d'une même espèce. De part et d'autre, on trouve des oxes principaux, des oxes corticaux, des dichotriaenes, protriaenes et anatriaenes, des sterrasters à ornementation banale, des sphérochiasters de l'ectochrote, des sphérasters subcorticales et des oxyasters choa- nosomiques. Les différences consistent en ce que, chez nos individus, les dichotriaenes ont des protoclades plus longs que les deutéroclades (PI. ix, fig. 5 aj et que les actines des oxyasters se montrent d'ordinaire finement épineuses. Il y a lieu aussi de tenir compte des variations individuelles, si fréquentes, comme on le sait, dans la spicula- tion des Geodiidœ. Ainsi, les oxes corticaux sont parfois absents; les dichotriaenes se mélangent souvent d'orthotriaenes, en proportion faible mais qui pourrait, à l'occa- sion, augmenter d'importance; les sterrasters sont tantôt ellipsoïdes et tantôt subs- phériques; les sphérasters deviennent rares dans certains cas, et, dans d'autres, prédominent sur les sphérochiasters. Estimant que l'étude de ces variations est nécessaire à la connaissance de toute Géodiide, je note ici celles que j'ai relevées chez cinq individus de provenances diverses : Stn. 89g. Le spécimen le plus gros (PI. iv, fig. 7). Quelques orthotriaenes accom- pagnent les dichotriaenes. Pas d'oxes corticaux. Sterrasters elliptiques de 93 \j. sur 75. Sphérochiasters abondantes et uniformes, mesurant 8 à ioja. Sphérasters nombreuses de 19 à 23 (a de diamètre. Oxyasters choanosomiques à actines épineuses, longues de i5 à 17 y.. Stn. 899. Un spécimen de petite taille. Quelques orthotriaenes parmi les dicho- triaenes. Pas d'oxes corticaux. Sterrasters elliptiques de 80 [a sur 63. Sphérochiasters de l'ectochrote uniformes, d'un diamètre de 7 à 8fA. Les sphérasters font défaut. Oxyasters choanosomiques à actines épineuses, longues de i5 à 17 p.. Stn. 882. Un spécimen revêtu de corps étrangers. Quelques orthotriaenes parmi les dichotriaenes. Oxes corticaux de 25o[a de longueur. Sterrasters subsphériques, mesurant 68 [a sur 60, 63 ja sur 58 [a. Sphérochiasters de 8 à i3 ja de diamètre, de forme un peu variable, les plus grosses passant à des sphéroxyasters à actines -69- . coniques courtes comparables à la figure d'aster somale de Geodia echinastrella (PI. ix, fig. 4 b). Sphérasters subcorticales assez peu nombreuses, de 20 y. de diamètre. Oxyasters choanosomiques à actines finement épineuses, longues de 12 à 14 jx. Stn. 198. Un spécimen, pris d'abord pour une Geodia nodastrella Carter (34, p. 48). Oxes corticaux présents, longs de 25o ;;.. Sterrasters elliptiques, de 1 16 p. sur 87. Sphérochiasters de 4 à i3 p de diamètre, de forme assez variable, les plus grosses devenant des sphéroxyasters à actines coniques épaisses et courtes. Sphérasters nombreuses, de 20 y. de diamètre. Oxyasters du choanosome à actines finement épineuses, longues de 10 à 12 y.. Stn. 882. Un spécimen à écorce plus mince que d'habitude et souple. Sterrasters remarquablement petites, souvent mal développées, mesurant 5o \j. sur 45, 48 \j. sur 40. Sphérochiasters rares, très petites (5 \j. de diamètre) et suppléées par les sphé- rasters, très abondantes mais bien plus petites que d'ordinaire (5 à 10 [/.). Oxyasters du choanosome à actines plus nombreuses que dans les autres spécimens, plus grêles et lisses, longues de 1 1 \j. seulement. Ce spécimen est évidemment monstrueux, débile à tous égards. Il ne peut malgré tout être pris pour une Geodia nodastrella puisqu'il possède, quoique rares, des sphérochiasters de l'ectochrote, puisque ses sphérasters ont des actines tronquées mais bien dégagées, enfin puisque ses oxyasters, de 22 [j. de diamètre, atteignent une taille relativement élevée. On le voit, d'une manière générale, les dimensions des spicules de notre Géodiide correspondent assez bien avec celles des spécimens types de Geodia eosaster. Seules, les sterrasters sont le plus souvent un peu trop grandes; encore les trouve-t-on conformes à la description de Sollas dans le spécimen normal de la station 882. Il est une autre Géodiide d'habitat également lointain (le golfe de Manaar, d'après Carter, et la côte nord-est de l'Australie, d'après Ridley)à laquelle la nôtre ressemble beaucoup; je veux parler de Geodia globostellifera Carter, dont Sollas a, du reste, fait remarquer les affinités étroites avec sa Geodia eosaster. Les dimensions de ses microsclères concordent assez bien aussi avec celles des mêmes spicules des Geodia des Açores. Les dichotrisenes y sont remplacés par des orthotriœnes, mais cette différence n'est, d'après les observations précédentes, nullement capitale. Ce qui me porte à prendre de préférence pour des Geodia eosaster les Eponges delà collection, ce sont les détails que Sollas a fournis au sujet des sphérochiasters et des sphérasters des spécimens de Port-Jackson. Les premières sont décrites avec un centrum ordi- nairement bien marqué, avec des actines tronquées ou, à l'occasion, pointues, et les secondes avec un gros centrum couvert d'actines souvent épanouies à leur extrémité de manière à rappeler les actines des sterrasters. Ces détails, qui, à en juger d'après les dessins de Carter et de Ridley, ne paraissent pas s'appliquer aux microsclères correspondants de Geodia globostellifera conviennent, au contraire, absolument à ceux de nos Geodia. Les profondeurs, très variables, par lesquelles Geodia eosaster a été draguée aux Açores, sont comprises entre 98 et 845™. Geodia echinastrella, n. sp. (PI. ix, fig. 4) * Campagne de 1888 : Stn. 247, profondeur 3i8m. Trois spécimens. Ecorce épaisse, solide, généralement lisse. Oxes. Orthotriaenes. Sterrasters sphériques, petites (47 à 5o p. de diamètre), bien développées, à orne- mentation ordinaire. Sphéroxyasters ectosomiques, abondantes, uniformes, à actines nombreuses, coniques, épaisses; diamètre i5 à 18 [a. Oxyasters choanosomiques, à actines lisses, longues, grêles, pointues, assez nombreuses ; diamètre 22 à 26 p.. Peut-être ces Eponges représentent-elles encore une variante de l'espèce précé- dente, remarquable, d'une part, par la suppression des sphérasters subcorticales et leur remplacement parles sphérochiasters de l'ectochrote complètement transformées en sphéroxyasters et grossies (variations observées partiellement chez des Geodia eosaster des stations 899 et 882), et, d'autre part, par la faiblesse des sterrasters et des oxyasters (faiblesse notée sur le spécimen monstrueux de la station 882). Cependant, toutes les sortes de spicules de l'espèce typique se trouveraient, chez elles, modifiées en même temps et nous ne connaissons pas assez d'exemples intermédiaires pour admettre dès maintenant une telle supposition. Geodia spherastrella, n. sp. (PI. ix, fig. 6) Campagne de 1897 : Stn. 866, profondeur 599™. Un spécimen. Fragment d'Epongé blanche, irrégulière, encroûtée de petites pierres. Ecorce lisse, dure, sans orifices visibles. Oxes. Orthotriaenes. Sphérasters ellipsoïdes, grandes (1 10 \>. sur 90), à ornementation habituelle. Sphérochiasters de l'ectochrote, très nombreuses, de taille uniforme (diamètre, 14 à 16 p.), à actines courtes, souvent élargies au bout comme les actines des ster- rasters. Sphéroxyasters du choanosome, uniformes, de 25 fi de diamètre, à actines nom- breuses, coniques, épineuses vers l'extrémité. Ici aussi, il existe dans l'ectochrote des asters d'une seule sorte, rappelant assez les sphérasters de Geodia eosaster mais moins grosses. Faut-il admettre que les deux sortes d'asters superficielles de cette dernière espèce sont, dans le cas présent, par suite d'une variation individuelle, remplacées par quelque chose de mixte? Le 'I — — / spécimen anormal de G. eosaster de la station 882 conduirait à le supposer, mais les oxyasters choanosomiques sont, cette fois, d'une forme bien spéciale. Il ne semble pas non plus qu'il s'agisse de Geodia nodastrella Carter; ni la confi- guration ni les dimensions des asters somale et choanosomale n'autorisent un rappro- chement de ce côté. Le mieux, pour la commodité même des comparaisons ultérieures, est, en défi- nitive, de désigner d'un nom particulier cette Géodiide à spiculation différente de ce que l'on connaît à présent. Genre Erylus, J.-E. Gray Erylus nummulifer, Topsent (PI. ix, fig. 7) Campagne de i8g5 : Stn. 616, profondeur io22m. Campagne de 1897 : Stn. 866, profondeur 599™. — Stn. 89g, profondeur 2oom. L'une des principales difficultés auxquelles on se heurte dans l'étude des Geodiidœ réside dans la fréquente variabilité de la spiculation de la plupart de ces Eponges. Chez elles, de même que chez les Sanidasterina (Stryphnus, AncorinaJ, le type des triaenes peut être assez inconstant : ainsi, certaines Geodia conchilega possèdent seulement des orthotriaenes, d'autres seulement des dichotriœnes (3», p. 326). La taille moyenne des sterrasters présente parfois d'un individu à l'autre des différences assez sensibles, comme on en constate, par exemple, chez Geodia cydonium (SO, p. 33o), chez Isops pachydermata (PI. vin, fig. 8). Enfin, les euasters présentes, auxquelles on attribue tant d'importance pour la détermination des espèces, manquent trop souvent de fixité. Ici, plus peut-être que dans certains autres groupes de Spongiaires, il est désirable pour faire connaître chaque espèce d'une manière satisfaisante, d'en avoir à sa disposition plusieurs spécimens de provenances diverses. Erylus nummulifer, rencontré aux Açores en des points assez éloignés les uns des autres et par des profondeurs inégales, nous offre précisément des exemples intéressants d'une spiculation changeante. Ordinairement, cette spiculation se compose des éléments suivants, qui, par chance, existaient dans le spécimen type (94, p. 47 et pi. vm, fig. 5) : des oxes robustes, fusiformes, à pointes obtuses; des dichotriœnes; des sterrasters grandes et aplaties, à actines libres très petites ; des oxyasters lisses à actines peu nombreuses et fortes ; des oxyasters lisses à actines au contraire très nombreuses et grêles ; enfin, des microstrongyles centrotylotes. Les dichotriœnes, parfois très rares, sont d'habitude clairsemés. Leur taille varie beaucoup, comme aussi la longueur relative de leurs protoclades et deutéroclades (PI. ix, fig. 7 a). On les trouve assez souvent mal formés. — 72 — Les sterrasters, bien développées, sont couvertes d'ornements polygonaux très petits mais très nombreux, correspondant à autant d'actines libres (PL ix, fig. 7 ij. Dans un état atrophique assez fréquent parmi le choanosome de certains individus, elles apparaissent sous forme de disques minces, transparents, laciniés au bord et marqués, du centre à la périphérie, de fines stries radiales (PL ix, fig. jjj. Leur confi- guration générale est souvent plus ovale que dans le spécimen type. Leurs dimensions, enfin, sont sujettes à des variations individuelles. J'ai retrouvé la spiculation complète dans le spécimen de la station 866. Toutefois, les sterrasters s'y font remarquer par l'irrégularité de leur contour (PL ix, fig. 7 dj. Les deux spécimens de la station 899 s'écartent du type en ce qu'ils possèdent des oxyasters d'une seule sorte, celles à actines faibles et nombreuses. Après de longs efforts, en effet, je n'ai réussi à y découvrir qu'une seule oxyaster à actines robustes. Quant au spécimen de la station 616, il est encore plus intéressant. Ses sterrasters sont plus grandes que de coutume (PL ix, fig. 7 ej; elles mesurent de 290^ de longueur sur 200 \j. de largeur à 3 10 y. de longueur sur 175 [j. de largeur, et environ 5o \j. d'épais- seur au centre. Ses microstrongyles sont aussi plus longs (80 à 90 \x) et moins nettement centrotylotes. Enfin, les oxyasters à actines faibles et nombreuses lui font absolument défaut, et celles à actines peu nombreuses et robustes s'y transforment toutes soit en des microxes centrotylotes longs de 180 à 23o [/. (PL ix, fig. 7 gj, soit en des sortes de toxes (PL ix, fig. 7 h) pareils à ceux qui, chez Isops apiarium (Schmidt), représentent également des oxyasters réduites (65, pi. xliii, fig. 10). L'Eponge est massive, globuleuse. Son écorce, lisse, plutôt mince, souple, facile- ment déchirable, se perce partout de stomions visibles à l'œil nu, entourés d'un bourrelet blanchâtre, et porte, dans les points culminants, un assez grand nombre de proctions inégaux, marginés et surélevés. La chair est habituellement jaunâtre ou fauve clair. J'ai décrit, de la Méditerranée, sous le nom de Eryhts stellifer (SO, p. 3 1 5), une espèce, commune à Banyuls et à La Calle, qui se rapproche beaucoup de E. nummu- lifer mais qui s'en distingue absolument par ses microsclères : ses sterrasters sont toujours beaucoup plus petites et plus plates; ses deux sortes d'oxyasters atteignent constamment aussi des dimensions bien moindres et présentent des actines beaucoup plus minces dès leur base. Erylus nummulifer paraît être commun aux Açores. Il y a été dragué par des profondeurs comprises entre 200™ (Banc de la Princesse-Alice) et io22m. Erylus granularis, n. sp. (PI. ix, fig. 8) La prudence que m'inspirent les variations observées chez Erylus nummulifer ne m'empêche pas de considérer comme représentant décidément une espèce parti- culière une Eponge que j'ai tenue d'abord (74, p. 47) pour une simple variété de -73 - Erylus transiens (Weltner). Tous les microsclères présentent, en effet, de part et d'autre, des différences de taille et d'ornementation, sans intermédiaires actuellement connus. Les mégasclères sont des oxes fusiformes robustes et des dichotrisenes à proto- clades (280 p.) presque égaux aux deutéroclades (3oo \j). Les sterrasters (PI. ix, fig. 8 a), ovales, aplaties, longues en moyenne de 200 p, larges de i5o, épaisses de 20 a à peine, se font remarquer par la délicatesse de leur ornementation consistant en de très petits tubercules qui se disposent sur leurs deux faces en bandes radiales, suivant le relief des actines soudées superficielles (PI. ix, fig. 8 b, 8cJ. Elles se distinguent en cela très bien des sterrasters de Erylus transiens que Weltner (9») déclare pareilles à celles de E. euastrum (Schmidt). Les oxyasters, d'une seule sorte (PI. ix, fig. 8 ej, mesurent 3o à 65 \i. de diamètre. Leurs dimensions dépassent, par conséquent, de beaucoup celles des oxyasters de E. transiens, qui n'ont que 16 p., et de E. euastrum, qui n'en atteignent que 10. En outre, leurs actines, coniques, robustes, se montrent rugueuses sur toute leur étendue. Les microstrongyles (PI. ix, fig. 8d), longs de 18 à 23 [t, restent au contraire bien plus courts que ceux des autres espèces; ils s'en distinguent encore en ce qu'ils sont entièrement rugueux. En ce qui concerne les caractères extérieurs de Erylus granularis, je renvoie à la description et à la figure qui en ont été précédemment données (94, p. 47, pi. v, fig. i3). Je me borne à rappeler la provenance de l'unique spécimen obtenu : Stn. 21 3 (1888), profondeur i384m. Erylus mammillaris, (Schmidt) Gray (PI. IX, fig. 10) Marenzeller admet l'identité de Erylus discophorus (Schmidt) et E. mammillaris (Schmidt). Sollas et Lendenfeld tiennent au contraire ces deux espèces pour distinctes. N'ayant rien vu des spécimens originaux et n'ayant rien rencontré jusqu'ici qui s'en rapprochât de toute évidence, je n'ai pas encore réussi à fixer mon opinion dans un sens ou dans l'autre. Peut-être s'agit-il réellement de deux espèces, voisines l'une de l'autre, difficiles à distinguer par cela même et plus encore parce que chacune d'elles doit être, comme les Geodiidœ en général, sujette à des variations dans sa spiculation. Peut-être aussi cette variabilité donne-t-elle raison à Marenzeller. Cependant, si l'on a beaucoup parlé des dimensions relatives de leurs microsclères, il me semble qu'on n'a pas toujours insisté suffisamment sur l'ornementation de ces spicules et, en parti- culier, sur celle des sterrasters. Je crois comprendre aux figures de Schmidt (5©) et aux descriptions de Sollas (65) que, chez Erylus discophorus, les sterrasters, plus ou moins allongées, auraient des actines assez longuement saillantes, cylindro-coniques et couvertes de fines épines, tandis que les sterrasters, proportionnellement plus 10 — 74 — longues, de E. mammillaris, présenteraient des actines très légèrement en relief et ornées de petites perles rondes. L'importance de ces caractères reste à discuter. Déjà, chez un spécimen algérien de Erylus mammillaris, Schmidt a trouvé les actines des sterrasters plus dégagées que de coutume. Le mieux, pour mettre en évidence la caractéristique possible des deux préten- dues espèces, sera de détailler beaucoup la description des spicules de toute Eponge soupçonnée de se rapporter soit à l'une soit à l'autre. Dans cette intention, j'ai insisté récemment (918, p. 338) sur un Erylus de La Calle, dont les sterrasters, plus courtes que d'habitude, m'ont paru, par la forme et l'ornementation de leurs actines, rappeler surtout celles de E. discophorus. Voici, par comparaison, la spiculation d'un Erylus de Sâo Miguel que m'a com- muniqué M. le commandant Chaves et qui, lui, pourrait bien être unE. mammillaris. I. Mégasclères : i. Oxes doucement courbés, pointus aux deux bouts mais peu effilés, longs de 66o à 730 j*, épais de 18 à 20 ;x. 2. Dichotriœnes à cladome horizontal, à deutéroclades souvent plus longs que les protoclades (ainsi, les protoclades mesu- rant, sur les plus beaux triaenes, i20(u de longueur et 40 jj. d'épaisseur, les deutéro- clades atteignent 265 ji). II. Microsclères : 3. Sterrasters ovales très allongées (PI. ix, fig. 10 aj, assez inégales, mesurant, par exemple, 88 \t. de longueur sur 48 de largeur, 88 y. sur 57, 90 p. sur 57, et rarement loo^sur 5o. Elles sont très minces, leur épaisseur ne dépassant pas 23 ,a pour une longueur de 90 et 97^. De profil (PI. ix, fig. 10 bj, on les voit un peu concaves-convexes. Leurs actines ne sont pas du tout saillantes; de petites perles isolées, ou groupées en champs irrégulièrement polygonaux, marquent sans doute leur terminaison (PI. ix, fig. 10 cj. Quelques sterrasters mal conformées ont seules des actines dégagées, lisses, et ressemblent à la figure e de Schmidt (56, pi. v, fig. 1) ou encore se montrent hérissées et telles qu'on en rencontre chez toutes les Géodiides (voir, par exemple, 56, pi. iv, fig. jaj. 4. Oxyasters (PI. ix, fig. 10 ej à actines tou- jours nombreuses (dix ou douze), pointues, lisses ou (les plus grosses) finement épineuses; diamètre oscillant entre 16 et 25 jx. 5. Microstrongyles (PI. ix, fig. \od) tronqués aux deux bouts, cylindriques, presque toujours centrotylotes, entièrement épineux, inégaux, mesurant de i3 à 40^ de longueur sur 4 p. à 4^5 d'épaisseur, la plupart longs de 25 (u. Comme dans Y Erylus de La Calle, les oxes ont ici des dimensions assez faibles. Les sterrasters sont vraiment bien plus longues que larges, et comme, au lieu d'épines, elles s'ornent de petites perles disposées en champs polygonaux, leur aspect général rappelle plutôt la figure de Schmidt consacrée aux sterrasters de Erylus mammillaris (56, pi. v, fig. 1 d) que celle qui représente une sterraster de E. disco- phorus (56, pi. iv, fig. 5/J. D'où ma détermination. Les microstrongyles sont plus courts, en moyenne, que dans l'jEVv'/M.ydeLaCalle. Cela concorde assez avec cette remarque de Lendenfeld (41) que Erylus mammil- laris posséderait des microrhabdes plus courts que E. discophorus. Seulement, peut on compter sur la constance d'un tel caractère? - 75 - Quant aux oxyasters, elles ont des actines plus nombreuses et moins longues que celles décrites par Lendenfeld (41, p. 45), mais les dessins de Schmidt (G5, pi. v, fig. i/, g, h) concilient les deux observations, en figurant à la fois une oxyaster assez petite à actines nombreuses et deux oxyasters un peu plus grosses à actines en nombre plus restreint. Erylus Chavesi, n. sp. (PI. ix, fig. 9) Un Erylus, dragué par V Hirondelle en 1888 à Test de Graciosa (Stn. 234), par 454™ de profondeur, et rapporté d'abord à Erylus mammillaris (Schmidt), me paraît représenter en réalité une espèce nouvelle. Les caractères extérieurs et la spiculation de cette Eponge ont été décrits ailleurs (*4,p. 46). Remarquons que les sterrasters (PI. ix, fig. 9 a-g cj sont moins aplaties que dans la plupart des Erylus connus : pour une longueur de 110 à i3o f/., elles atteignent couramment go (/. de largeur et mesurent 60 à 70 \j. d'épaisseur. Leur ornementation, banale, consiste en des actines assez grêles, peu saillantes, et, de face, polygonales à cause des épines dont elles se chargent. Les microstrongyles (PI. ix, fig. 9 dj, entièrement épineux, un peu courbés, cylin- driques ou fusiformes, non centrotylotes, sont relativement forts puisqu'ils mesurent en moyenne 40 f/. sur 4 à 5. Les oxyasters (PI. ix, fig. 9 ej, à actines nombreuses, grêles, pointues, finement épineuses, restent, au contraire, fort petites, leur diamètre moyen étant de 10 \j. seulement. Les dichotriœnes, robustes, étendent horizontalement leur cladome. Je dédie cette espèce à M. le commandant Chaves, à l'amabilité duquel je dois la connaissance de plusieurs Eponges littorales de l'île Sâo Miguel. Famille STELLETTID^, Sollas Stellettid^e Euasterina, Sollas Genre Stelletta, Schmidt Stelletta tuberosa, Topsent (PI. X, fig. 2) Campagne de 1896 : Stn. 703, profondeur i36om. Un spécimen. — Stn. 719, profondeur i6oom. Un spécimen. — 7<5 — Six spécimens de cette Eponge avaient été recueillis par Y Hirondelle auprès de Graciosa, par 454m de profondeur (Stn. 234). Les deux spécimens obtenus parla Princesse-Alice au voisinage de Flores me permettent de compléter la description que j'en ai donnée en 1892 (î1-!, p. 44). Je la rapportais à cette époque au genre Astrella Sollas comme ne possédant qu'une seule sorte d'asters. Je reste convaincu qu'il n'existe chez elle qu'une catégorie unique de microsclères, mais, comme les asters de la couche externe de l'écorce diffèrent un peu de celles du reste de l'ectosome et plus encore de celles du choano- some, je prends le parti de l'inscrire dans le genre Stelletta Schmidt, à côté de Stelletta phrissens Sollas, à laquelle, d'ailleurs, elle ressemble assez pour n'en représenter peut-être qu'une variété. La plupart des Eponges que Sollas lui attribuait, Stelletta pumex Schmidt, 5. dorsigera Schmidt, S. anceps Schmidt (synonyme de S. Grubei Schmidt), ayant repris aussi leur place naturelle parmi les Stelletta, le genre Astrella se réduirait actuel- lement à l'espèce A. Vosmaeri Sollas. Sa fusion dans le genre Stelletta proposée par Lendenfeld ne rencontre guère que des partisans. Les nouveaux spécimens de Stelletta tuberosa sont massifs, presque sphériques, couverts d'une haute hispidation. Celui de la station 703, fixé sur un fragment macéré de Chonelasma, mesure 3cm5 de diamètre. L'autre, de la station 719, entièrement libre, atteint i3 centimètres de diamètre. Tous deux n'ont qu'un oscule, apical, en partie fermé par une mem- brane noirâtre, et relativement large puisqu'il mesure dans le premier cas 2mm 5 et dans le second i6mm de diamètre, en comptant le sphincter qui assure leur occlusion. Ces caractères extérieurs s'accordent quand même avec ceux des spécimens de Graciosa, où nous avions aussi remarqué l'absence possible de support, l'existence de grands oscules contractiles et, par places, une forte hispidation. Seule, la forme générale, lobée, contrastait avec la configuration si simple conservée même par la plus volumineuse des Eponges de Flores. Si l'aspect diffère beaucoup de part et d'autre cela tient surtout à ce que les soies qui rendent la surface hispide sont capables de se détacher avec la plus grande facilité. Elles étaient presque partout arrachées dans les spécimens de YHirondelle, sauf à la base et dans les points à l'abri du frotte- ment ; on les trouve encore en place sur ceux de la Princesse- Alice. Le plus gros n'est glabre qu'en deux endroits de peu d'étendue; l'autre est hispide uniformément. Tout cela rappelle assez bien ce que l'on sait de Stelletta phrissens. Dans les points dénudés de la surface du corps, les pores apparaissent, petits, punctiformes, criblés, assez régulièrement distants les uns des autres de omra 8 à imm. L'écorce, épaisse de omm 5 en moyenne, est blanche ou grisâtre. Le choanosome, blanc crème, est sarcenchymateux, assez sec à cause de l'abondance des microsclères qu'il contient. Spicules. — I. Mégasclères : 1. Oxes du choanosome, mesurant 4mm 5 à 5mra sur 60 (a au centre. 2. Oxes superficiels, très nombreux, rendant la surface hirsute, blanche — 77 — et brillante quand elle subit un commencement de dissociation. Ces soies s'enlèvent très facilement par touffes à la pince. Elles mesurent 6mm de longueur sur 5o à 60 \t d'épaisseur dans le petit spécimen et 8mm sur 5o y. dans le plus gros. 3. Dichotriœnes (PI. x, fig. 2 a), longs de 2 à 6rara ; rhabdome non renflé au-dessous du cladome, pointu, épais de i3o à 140 [t; cladome horizontal, dépassant très rarement la surface, généra- lement situé dans la couche externe de l'écorce (94, pi. vm, fig. 4), à protoclades courts (1 70^. environ), à deutéroclades recourbés l'un vers l'autre, longs de 3oo à 55op., les dimensions moyennes du cladome variant avec les individus. 4. Il n'existe d'ana- triœnes chez aucun des spécimens recueillis aux Açores, mais celui de la station 719, de taille si considérable, s'est organisé une protection spéciale : parmi ses soies péri- phériques, il en est, en assez faible proportion toutefois, qui ramifient leur pointe libre et se transforment ainsi en pseudoprotriaenes (PI. x, fig. 2 bj. II. Microsclères : 5. Asters, semblables chez tous les spécimens observés. Dans la couche externe de l'écorce, existent, en nombre restreint, des chiasters (PI. x, fig. 2 çj de i3 à 20 y. de diamètre, à actines nombreuses, rugueuses, terminées par un petit bouton, ordinairement cylindriques, plus rarement coniques, formant presque toujours un centrum par leur réunion basilaire. Parmi elles déjà, puis au-dessous d'elles dans le reste de l'écorce, viennent des oxyasters (PI. x, fig. 2 d) de 25 à 35 (x, à actines moins nombreuses, coniques, rugueuses également et tylotes au bout. Tous les passages peuvent être suivis entre ces deux sortes de microsclères ectosomiques. Le choanosome est riche en oxyasters (PI. x, fig. 2 ej à actines coniques, rugueuses, tylotes, atteignant fréquemment 25 ^ de longueur et jusquà 38 \x dans le plus gros spécimen de Flores. Mais comme ces oxyasters choanosomiques ne diffèrent de celles de l'ectosome que par la moyenne de leurs dimensions, on voit que l'Eponge mérite ainsi que je le déclarais au début, d'être considérée comme pourvue d'une catégorie unique de microsclères. Si Stelletta tuberosa doit être prise pour une simple variété de Stelletta phrissens, cette Eponge différerait aux Açores de ce qu'elle est dans les eaux de la Patagonie par l'isolement des oscules, par le type des dichotriœnes, par l'absence d'anatriaenes à sa surface. Genre Corticella, Sollas Corticella geodioides, (Carter) Topsent (PI. iv, fig. 14 et PI. x, fig. 12) Campagne de 1895 : Stn. 584 (près de Terceira), profondeur 845™. Un spécimen. Campagne de 1897 : Stn. 866 (près de Terceira), profondeur 599™. Un spécimen. Abstraction faite de Calthropella (?) exostotica (Schmidt), qui paraît bien être un Dercitus et peut-être même une variation de Dercitus plicatus (Schmidt), Sollas ins- crivait dans son genre Calthropella deux espèces représentées chacune par un seul _78- échantillon : C. geodioides (Carter), provenant d'un dragage du Porcupine dans les parages du cap Saint-Vincent, et C. simplex Sollas, trouvaille du Challenger aux îles du Cap-Vert. Plusieurs « Calthropella » recueillies aux Açores par Y Hirondelle et par la Princesse-Alice me portent à fusionner ces deux espèces en une seule. Pour les séparer, Sollas invoquait la présence de dichocalthropes chez la première et leur absence chez la seconde de ces Eponges. Or, il en est de ces calthropes comme des triaenes des Stryphnus, Pilochrota, etc. : ils se montrent sujets à varier suivant les individus. J'ai vu un spécimen de C. geodioides où les dichocalthropes sont mieux développés que dans le type; j'en ai trouvé un autre qui n'en possède que de très rares parmi ses calthropes les plus petits. Cela suffirait à établir le passage d'une espèce à l'autre et inviterait à les réunir. La parfaite similitude des microsclères de part et d'autre achève d'enlever toute hésitation à ce sujet. L'espèce résultant de cette fusion n'appartient pas à un genre à part mais rentre (94) dans le genre Corticella Sollas, avec C. stelligera (Schmidt). On trouve, en effet, chez l'une comme chez l'autre, mêmes spicules disposés de la même manière : des oxes, des calthropes (triâmes modifiés) répandus par tout le corps, des chiasters accumulées à la surface, des oxyasters confinées dans le choanosome. Ces Corticella sont des Euasterina inférieures, ne donnant à leurs triâmes que de faibles dimensions, mais les multipliant, par compensation, et les distribuant sans ordre par toute leur masse. Le spécimen de Corticella geodioides de la station 866, que j'ai fait figurer (PI. iv, fig. informe une croûte grisâtre, unie, autour d'un fragment de Polypier. Indépen- damment de ses oxes assez faibles, profondément situés, il possède les spicules sui- vants : i° De gros calthropes (PI. x, fig. 12 c) rapprochés de la surface du corps et recouverts seulement par une accumulation des sphérochiasters. Ils affectent des formes variées; les plus nombreux ont des actines simples au nombre de quatre ou de trois, parfois même réduites à deux; d'autres, en proportion assez restreinte, qui n'ont pas été signalés dans le spécimen du Porcupine, deviennent des dichocal- thropes, tantôt avec trois rayons seulement étendus dans un plan tangentiel à la surface de l'Eponge, tantôt avec un quatrième rayon, perpendiculaire aux autres, qui reste indivis et rend à ces spicules l'apparence de dichotriœnes àrhabdomecourt. 20 Beaucoup plus faibles, et placés parmi les précédents mais surtout au-dessous d'eux, des calthropes purs ou avec le rayon opposé aux trois autres plus ou moins atrophié, et, assez nombreux, des dichotriœnes à rhabdome plus court que les clades. Des calthropes de taille moyenne relient naturellement entre elles ces deux caté- gories de mégasclères (PI. x, fig. 12 c). 3° Des sphérochiasters (PI. x, fig. 12 a) excessivement abondantes surtout à la périphérie du corps, à centrum volumineux portant des actines nombreuses, cylin- driques, courtes et couronnées de quelques épines très fines; leur diamètre est — 79 — d'environ 20 [*, mais il s'abaisse quelquefois jusqu'à n'en mesurer que 7. L'aspect particulier de ces asters, figuré par Carter (O, pi. xiv, fig. 23 m, n) et dû à ce que l'axe de leurs actines peut devenir apparent, ne se présente ici que fort rarement. 40 Des sphéroxyasters (PI. x, fig. \ib) à centrum peu développé, à actines nombreuses, grêles et pointues, d'un diamètre de 12 a i5 ft, se rencontrent, enfin, en proportion notable, éparses dans la chair de l'Eponge. Ce sont elles que Sollas considérait comme l'état jeune des sphérochiasters. Le spécimen de la station 584 est une petite Eponge blanchâtre à surface parse- mée d'élevûres cratériformes. Sous le rapport de la spiculation, il ne diffère guère du précédent que parce que les dichotriœnes y sont rares, de petite taille, souvent imparfaits. Corticella geodioides faisait déjà partie des collections de S. A. le Prince de Monaco. Un spécimen, rapporté d'abord, en l'absence de dichotriœnes, à l'espèce C. simplex (VA, p. 42), avait été dragué, en 1888, entre Graciôsa et Sâo Jorge. Les profondeurs par lesquelles l'Eponge a été recueillie aux Açores varient entre 599"" et 86im. La variété durissima de cette Eponge, que j'ai décrite en 1892 (5-4, p. 43, pi. v, fig. 14 et pi. vin, fig. 9), ne mérite peut-être pas une mention à part. La densité du squelette dépend sans doute du développement des individus, et il s'agissait préci- sément de spécimens volumineux obtenus au voisinage de Graciôsa, par 454™ de profondeur. Je n'y ai point remarqué de dichotriœnes. De mes observations antérieures, je retiendrai celle qui m'a montré la possibilité pour les sphérochiasters de ces Corticella d'exagérer, chez certains individus, leur centrum au détriment de leurs actines (S4, pi. vin, fig. 9, en bas). Rappelons, enfin, que j'ai signalé l'existence à Amboine (85, p. 434) d'une variété de Corticella geodioides. Elle est caractérisée par l'absence de triodes et par l'extrême rareté de ses microsclères, sphérochiasters de i3 \j. de diamètre. Stellettid/e Homasterina, Sollas Genre Pilochrota, Sollas Pilochrota inermis, n. sp. (PL x, fig. 9) Campagne de 1895 : Stn. 569, profondeur 27"1. (Baie de Capellas). Un spécimen. M. le commandant Chaves, directeur de l'observatoire de Ponta Delgada, m'en a communiqué un autre spécimen dans un lot d'Epongés littorales de l'île Sâo Miguel. Les deux échantillons sont petits, informes, faiblement hispides, blancs en dehors, jaunes en dedans. — 80 — Spicules. — I. Mégasclères : i. Oxes (PI. x, fig. g a) fusiformes, courbés, longs de 700 à 760^, épais de 16 à 20 p. au centre. 2. Plagiotriœnes (PI. x, fig. gô, gcj, assez peu nombreux, à rhabdome conique, ordinairement arqué à une petite distance du cladome et atteignant 53o à 600 [/. de longueur sur i5f* d'épaisseur; clades recourbés vers le haut, mesurant seulement 3o à 36 \j. de long sur 10 à 12 [j. d'épaisseur à la base. II. Microsclères : 3. Chiasters (PI. x, fig. gf) passant à des sphérochiasters, à actines cylindriques assez nombreuses; diamètre, 10;;.. 4. Trichodragmates (PI. x, fig. gg) abondants, longs de 22 [j.. Ces mesures sont prises sur le spécimen recueilli par la Princesse-Alice . Celui de M. Chaves possède exactement les mêmes microsclères, mais ses mé- gasclères sont plus robustes (PI. x, fig. gd, gej, les oxes mesurant 800 \j. sur 28 et les plagiotriœnes, à cladome presque toujours atrophié partiellement, ayant un rhab- dome de 65o[/. sur 26. Pilochrota inermis est assez voisine de P. mediterranea Topsent (ÏO, p. 343). Elle s'en distingue nettement par l'absence d'anatriœnes, par la faiblesse relative de ses mégasclères (au moins dans les spécimens étudiés) et par la courbure en dehors des clades de ses trisenes, qui rappellent ainsi les plagiotriaenes de Stelleta hispida; ses chiasters paraissent avoir généralement des actines moins larges et moins grêles. Pilochrota ventricosa, n. sp. (Pi- *, fig. 7) Campagne de 1895 : Stn. 597, profondeur 523m. Un spécimen. Un fragment bombé, long de 14™", large de 8mm, épais de 7mm, d'une Eponge massive, probablement globuleuse. Ecorce blanche, nacrée, épaisse de omm, 8. Choanosome jaune. Surface hispide, sableuse, grise. Hispidation due aux triaenes qui traversent tous l'écorce et la dépassent de imm. Spicules. — I. Mégasclères : 1. Oxes fusiformes, un peu courbés, pointus aux deux bouts, longs de 3mm, épais de 40 \j. au centre. 2. Triœnes (PI. x, fig. 7), mélange d'orthotriaînes et de dichotriœnes d'une force remarquable, longs de 3mm; rhabdome très dilaté un peu au-dessous du cladome, au point d'acquérir l'épaisseur extraordi- naire de 280 à 320 (x, puis, sur les trois quarts de sa longueur, graduellement atténué en pointe ; cladome large de 5oo à 65o (a, à clades gros et courts, d'abord dirigés en dehors, puis horizontaux. II. Microsclères : 3. Sphérochiasters de 10 à 12 p. de diamètre ; leurs actines, assez nombreuses, courtes, cylindriques, non tylotes au bout, constituent par leur réunion un centrum assez gros. Ces asters, abondantes dans l'écorce, font défaut dans le choanosome. Pas de trichodragmates. — 81 — Par le renflement du rhabdome de ses triœnes, Pilochrota ventricosa rappelle un peu P. crassispicula Sollas. Mais la grosseur de ces mégasclères est ici de beaucoup supérieure à celle des mêmes spicules de l'Eponge de Bahia, et même, si je ne me trompe, à celle des trisenes de toutes les Stellettides connues. Saillants au dehors sur une bonne partie de leur longueur, implantés côte à côte, leurs cladomes situés tous au même niveau, ces robustes triaenes assurent au corps une protection efficace. On n'observe pas ici de longues soies défensives comparables à celles de P. crassispicula. Les chiasters, enfin, sont petites, avec un centrum relativement volumineux. Pilochrota lactea, (Carter) Sollas (PL x, fig. 8) Campagne de 1895 : Stn. 587, profondeur 793m. Un spécimen. — Stn. 616, profondeur io22m. Un spécimen. Campagne de 1897 : Stn. 866, profondeur 599™. Un spécimen. Ces Eponges ont un habitat assez semblable à celui que, dans la Manche, l'espèce avait déjà paru affectionner {99, p. 340); elles vivent enfoncées dans des rameaux creux de vieux Polypiers et ne conservent de surface libre qu'au niveau des anciens calices et des cassures de leur abri. En ces points, une touffe de longues soies protec- trices attire l'attention sur elles. Leur écorce, blanche, transparente, peut avoir jmm d'épaisseur. Leur chair est jaune, dense. Leur spiculation présente des variations utiles à consigner. Spécimen de la station 616. — Oxes du choanosome, 3mm 5 sur j5 y. au centre. Oxes des touffes protectrices, 5 à 7mm, sur 40 à 5o pt. Dichotriœnes (PI. x, fig. 8 b), dépassant souvent la surface générale; rhabdome long de imm7, renflé sur un peu plus du quart de sa longueur au-dessous du cladome, puis graduellement aminci, épais de 100 \>. au maximum ; cladome à protoclades relevés, longs de 100 [/., à deuté- roclades horizontaux, longs de 190 \j.. Asters, d'un diamètre de 16 à 20 (x, à actines nombreuses, tantôt relativement longues et grêles, tantôt, au contraire, courtes et épaisses, mais, dans tous les cas, coniques, pointues au bout et constituant par leur union basilaire un centrum distinct, de sorte que, à proprement parler, ces asters sont des sphéroxyasters et non des chiasters. Trichodragmates excessivement abondants dans le choanosome, longs de 28 \x. Spécimen de la station 866. — Oxes du choanosome, 3mm sur 35 [t. Oxes des touffes protectrices, 4 à 5mm sur 18 à 25 p. Dichotriœnes non saillants; rhabdome renflé comme dans le cas précédent, long de 2mm à 2mm 5, épais de 120 à i35 p; cladome à protoclades relevés et à deutéroclades horizontaux. Asters à actines grêles, assez longues, un peu pointues autour d'un centrum petit résultant de la concrescence de leurs bases; diamètre, 7 à 12 \t.. Trichodragmates abondants, longs de 27 [*. Spécimen de la station 587. — Dichotriœnes (PI. x, fig. 8 a) non saillants ; 11 — 82 — rhabdome long de 2mra, épais de i3o [/. sans renflement distinct du reste de la tige; cla- dome presque horizontal, large de 55o à 65o [*.. Asters à actines légèrement pointues, à centrum distinct; diamètre, 8 à 12 jjl. Trichodragmates nombreux, longs de 17 [i.. Par leurs soies superficielles, par leurs triâmes de dimensions assez élevées mais nullement exagérées et pourvus habituellement d'un long renflement au-dessous du cladome, ces Pilochrota rappellent aussi P. crassispicula. Elles s'en distinguent cependant par plusieurs caractères dont la simultanéité offre, dans l'état actuel de nos connaissances, une importance réelle : des dichotriames y remplacent les ortho- triames; des trichodragmates y sont présents ; leurs asters ont des actines pointues et non tylotes, concrescentes par un centrum. La ressemblance de leurs microsclères avec ceux des Pilochrota àe la Manche est, au contraire, assez bien marquée. Une comparaison attentive atténue les différences d'abord considérables que l'on constate de part et d'autre au sujet de leurs mégas- clères. Les dimensions de cesspicules, variables chez les spécimens de la Manche, peuvent se montrer plus fortes chez ceux des Açores sans que cela constitue un caractère spécifique. Le mélange d'ortho- et de dichotriames dans les Pilochrota de Budleigh-Salterton et de Roscoff nous a préparés à l'observation d'individus où l'une des formes de triâmes se rencontrerait à l'exclusion de l'autre; l'existence de dicho- triames chez les Pilochrota des Açores se trouve en rapport avec la vigueur de toute leur spiculation. Le renflement si curieux du rhabdome des triâmes n'est pas aussi caractéristique qu'on pourrait tendre à le supposer : nous l'avons vu manquer dans l'individu de la station 587, et d'autre part, je le retrouve, assez nettement indiqué, sur des triâmes, en proportion notable, de mon spécimen de Roscoff. Reste seule la question des soies protectrices; or, il ne s'agit pas là d'une sorte additionnelle de spicules, mais plutôt d'une différenciation locale des oxes superficiels autour des orifices aquifères; peut-être ces soies avaient-elles jusqu'à présent passé inaperçues. Stellettid^e Rhabdasterina, Sollas Genre Penares, J.-E. Gray Penares sclerobesa, n. sp. (PI. x, fig. i3) Campagne de 1895 : Stn. 578, profondeur n65m. Un spécimen sur une pierre. — Stn. 616, profondeur io22m. Un spécimen sur un Polypier. Les deux spécimens se présentent sous forme de croûtes jaunâtres, minces (omm5 àomm7), peu étendues, à contours irréguliers, à surface égale et glabre, et de consistance peu ferme. Leur structure ne diffère pas de celle des Penares Helleri et P. candidata, mais leur spiculation se fait remarquer par l'épaisseur de la plupart — 83 — des organites qui la composent. Je figure leurs spicules aux mêmes grossissements que ceux des deux espèces méditerranéennes (39, pi. xn, fig. 4 et 5) pour en faciliter la comparaison. Comme ils ont été recueillis à une grande distance l'un de l'autre et qu'ils se ressemblent dans leurs moindres détails, je les considère en toute con- fiance comme les représentants d'une espèce nouvelle. Spicules. — I. Mégasclères : 1 . Oxes un peu courbés, inégaux, les mieux déve- loppés mesurant imm2 de longueur sur 3ofA d'épaisseur. 2. Dichotriœnes (PL x, fig. i3 c) à rhabdome conique court (200 à 23ojj.), à cladome plat, large de 450 à 900 (/. avec protoclades très courts et deutéroclades épais de 60 à 80 \j. à leur origine. II. Microsclères : 3. Microxes (PI. x, fig. \Zb) fusiformes, lisses, centrotylotes, un peu courbés, longs en moyenne de 100 [a, épais de t2|/. au centre. 4. Oxyasters (PI. x, fig. i3 a), souvent irrégulières, à actines généralement peu nombreuses, coniques, lisses, confluentes par la base, longues de 20^., épaisses de j[j. à leur origine. Les microxes s'entassent dans l'ectosome ; les oxyasters abondent dans le choanosome. StellettidjE Sanidasterina, Sollas Genre Stryphnus, Sollas Stryplinus fortis, (Vosmaer) Sollas (PI. X, fig. I) Campagne de 1895 : Stn. 587, profondeur 793™. Trois spécimens. Quoique les dimensions de ses spicules n'aient pas été indiquées par des chiffres, il est aisé de se faire, d'après la description et les figures qui s'y rapportent (98), une idée assez nette de l'Eponge du nord de la Norvège appelée par Vosmaer Stelletta fortis et rangée depuis par Sollas dans le genre Stryphnus. C'est un fragment massif, irrégulier, brun rougeâtre, rendu très hispide par des mégasclères saillants dont la forte taille lui a valu son nom spécifique. Il possède pour triâmes des plagiotriœnes et, pour microsclères, de petites amphiasters et des oxyasters beaucoup plus grandes. L'unique spécimen de Stryphnus rudis Sollas («5, p. 194), delà Norvège (Kors Fjord), se montre, de même, massif, irrégulièrement lobé, de couleur sombre, fortement hispide, grâce à de robustes mégasclères superficiels. Ses oxyasters sont beaucoup plus grandes que ses amphiasters. La seule différence appréciable entre cette Eponge et la précédente porte sur sestriœnes, qui consistent en un mélange de plagio- et de dichotriœnes. Mais on connaît maintenant assez d'exemples de varia- tions de triâmes chez diverses Tétractinellides pour ne plus faire cas d'une espèce établie sur un tel caractère. Les Stryphnus des Açores ressembleraient trait pour trait à celui du Kors Fjord si leurs triâmes n'étaient tous des dichotriœnes. Il serait déraisonnable de créer pour - 84- eux d'après cela encore une espèce. En réalité, ils nous prouvent (ce que l'on pouvait prévoir, puisque Sollas avait observé chez son Stryphnus rudis des termes de passage entre les deux formes de triœnes) que Stryphnus for Us (Vosmaer) jouit de la faculté de produire, selon les individus, tantôt des plagiotriœnes, tantôt des dichotriœnes, tantôt enfin un mélange de ces spicules. Les Eponges en question sont assez volumineuses, grosses comme le poing, informes, irrégulièrement lobées, de teinte umbrinus, lisses par places, sur de faibles étendues, généralement couvertes d'une hispidation abondante due en partie à des oxes mesurant de 2mm sur 5o\j. à 7mm sur 70, 100 et 1 15 jx, en partie à des dichotriœnes saillants de presque toute la longueur de leur rhabdome et, par l'ensemble de leurs cladomes, rendant la surface comme crépue par endroits. L'une d'elles porte un groupe d'oscules larges tout à fait semblables à ceux de Stryphnus niger (G5, pi. xix). Les dichotriœnes sont très forts; leur rhabdome, long de plus de imm, épais de 70 [/., produit assez fréquemment, à une petite distance de sa pointe, des ramifications latérales, solitaires ou groupées (PI. x, fig. 1 a-\ c); leur cladome a des protoclades longs de 180^, arqués en dehors, de manière à imiter tous ensemble une sorte de cupule (PI. x, fig. 1 d), et des deutéroclades longs de 400 à 5oop.. Les oxyasters, sans centrum, à actines coniques en nombre variable, abondent et sont de grande taille, leurs actines mesurant couramment 3o à 40 ,u de longueur; un certain nombre d'entre elles se transforment par réduction en microxes centrotylotes. Les amphiasters ont de 12 à 14 n de longueur, avec des actines brèves. Ces deux sortes de microsclères sont bien reconnaissables aux figures que Vosmaer en a donné (S8, pi. v, fig. 48 et 49). L'identité des Stryphnus mucronatus (Schmidt), 5. carbonarius (Schmidt) et S. niger Sollas ayant été précédemment établie (SB, p. 370), celle des Stryphnus fortis (Vosmaer) et S. rudis Sollas ne laissant plus de doute, le nombre des espèces connues du genre se réduit à présent à quatre : i° Stryphnus ponderosus (Bowerbank), de la Manche, de la mer d'Irlande (si Seiriola compacta Hanitsch se confond avec lui), de la côte océanique de France et de la côte septentrionale d'Espagne. Ses triœnes peuvent varier de forme, car, chez des spécimens de Belle-Ile et du Croisic que je rapportais pour cette raison à Stryphnus rudis Sollas (ÏO, p. 368), il existe, en quantité presque égale, des plagiotrisenes et des dichotriœnes. Ses mégasclères sont généralement moins forts que ceux de S. fortis, quoique, sous ce rapport, s'observent encore des variations individuelles. Mais surtout, ses oxyasters restent de taille beaucoup plus faible : dans les individus les plus robustes de Budleigh-Salterton, de la côte des Asturies, du Croisic, leur dia- mètre n'excède pas 25 (a. 20 Stryphnus fortis (Vosmaer), du nord de la Norvège aux Açores. Mégasclères puissants. Triœnes variables de forme, très gros. Oxyasters de grande taille, leurs actines atteignant couramment 3o et 40 [/. de longueur. 3° Stryphnus mucronatus (Schmidt), de la Méditerranée et de Port-Jackson. Couleur très foncée. Triœnes faibles (65, p. 171 et iq3 et S», p. 371), variables de — 85 — forme quoique les dichotriames aient surtout été observés. Oxyasters de taille inter- médiaire entre celles des espèces précédentes, leurs actines mesurant de i5 à 20p. de longueur. 40 Stryphnus unguiculatus Sollas, du sud de l'Afrique. Ressemble à Stryphnns mucronatus par sa coloration et par les dimensions de ses triâmes et de ses oxyasters; n'en diffère que parla courbure inusitée des deutéroclades de ses dichotriaenes. Reste à savoir si ce caractère a réellement la valeur qu'on lui accorde en présence d'un spécimen unique, peut-être monstrueux. Aux Açores, Stryphnus fortis a été recueilli par 793m(Stn. 58y)et i384m(Stn.2i3) de profondeur. Famille ASTEROSTREPTIDiE, Topsent Sous-Famille Thenein^e, Topsent Genre Thenea, J.-E. Gray Thenea Schmidti, Sollas Campagnes de i8g5, 1896, 1897 et 1902 : dans dix-neuf stations, par des profondeurs variant entre 349 et 4020™. Les Thenea recueillies aux Açores se montrent riches en plésiasters et, par conséquent, présentent le caractère le plus saisissable de la Thenea Schmidti de Sollas. De temps en temps, un individu se rencontre dont les plésiasters sont moins fortes ou moins nombreuses que de coutume. Il se peut donc que Thenea Schmidti soit une forme méridionale de Thenea muricata, mais, quand on examine compara- tivement, comme j'ai eu l'occasion de le faire, grâce aux collections de S. A. le Prince de Monaco, des Thenea des Açores et des Thenea du Spitzberg, on ne peut qu'être frappé des différences signalées par Sollas entre ces Eponges (OS, p. 70). D'autre part, Sollas a considéré (65, p. 97),les Thenea de. la Méditerranée comme représentant une espèce à part sous le nom de Thenea intermedia. Celle-ci aurait les mêmes caractères généraux et la même spiculation (des plésiasters faibles, par conséquent, et rares) que Thenea muricata mais s'en distinguerait par les dimensions supérieures des corbeilles vibratiles et par le développement restreint des portions collenchymateuses. Plusieurs petites Thenea provenant du large de Monaco et cou- vertes de Palythoa m'ont montré au contraire un collenchyme relativement abondant dans les canaux et des plésiasters aussi grandes que chez les Thenea des Açores et remarquablement nombreuses dans le choanosome. Les différences entre ces spé- cimens et ceux, de la Méditerranée également (Naples ?), que Vosmaer avait commu- niqués à Sollas sont précisément de nature à faire admettre l'identité, en tant qu'espèces, de Thenea muricata et Thenea Schmidti. — 86 — Genre Sphinctrella, Schmidt Sphinctrella liorrida, Schmidt Campagne de 1895 : Stn. 578, profondeur 1 i65m. — Stn. 597, profondeur 523m. — Stn. 602, profondeur i23om. Campagne de 1896 : Stn. 702, profondeur i36om. Campagne de 1897 : Stn. 837, profondeur 88om. — Stn. 866, profondeur 599™. — Stn. 869, profondeur 1240™. Campagne de 1902 : Stn. 1349, profondeur i25om. Sphinctrella horrida est assez commune aux Açores par des profondeurs comprises entre 523 et i36om. Elle se fixe surtout sur des corps anfractueux, Eponges, vieux Polypiers, dans lesquels elle se cache le plus possible, de manière que souvent la longue frange soyeuse de ses larges orifices attire seule l'attention sur elle. Cependant, elle peut se présenter aussi sous forme de plaques épaisses et assez étendues, çà et là surmontées de ses cratères caractéristiques. Elle est tantôt grise et tantôt noire par toute sa masse. Une hispidation ni très haute ni très serrée couvre sa surface générale. Sa consistance n'est pas très dure. Sa spiculation se compose des éléments suivants : Des oxes principaux, longs et gros, lisses, pointus aux deux bouts, répandus sans ordre dans le choanosome, plus ou moins dressés dans l'ectosome, enfin, disposés verticalement autour des orifices cribreux. Des oxes plus longs mais plus grêles localisés autour de ces mêmes orifices et les dépassant beaucoup pour leur constituer une frange protectrice. Des triœnes assez nombreux et robustes, implantés à la surface du corps par leur rhabdome et accompagnant fréquemment les oxes marginaux des cratères. Ce sont, pour la plupart, des orthotriaenes, mais, chez certains individus, il s'y mêle des dichotrieenes. D'habitude, le rhabdome en est court, pas assez cependant pour que les orthotrieenes ressemblent à des calthropes; il s'allonge souvent davantage sur les triœnes qui entourent les orifices. Le cladome est largement ouvert, parfois difforme. Des microxes très abondants, d'une seule sorte, non centrotylotes, faiblement courbés, de dimensions assez inégales sans approcher jamais de celles des mégasclères (de 1 10 [x sur 3 à 400 y. sur i3), et d'ornementation un peu variable selon les individus, tantôt fortement verruqueux, tantôt finement épineux à la façon de ceux de Pœcil- lastra compressa. Des asters nombreuses dans les parois des canaux, métasters assez fortes à épines coniques, passant à des spirasters plus grêles à plusieurs tours de spire. 87- Sphinctrella ornata, Sollas Campagne de 1895 : Stn. 587, profondeur 793"". — Stn. 597, profondeur 523m. Campagne de 1896 : Stn. 703, profondeur i36om. — Stn. 719, profondeur i6oom. Campagne de 1897 : Stn. 866, profondeur 599m. Comme de Sphinctrella horrida, YHirondelle n'avait recueilli de Sphinctrella ornata qu'un seul spécimen (?•*, p. 39). Les dragages de la Princesse-Alice ont montré que cette espèce n'est pas rare non plus aux Açores, par des profondeurs de 523mà i6oom. Elle a le même habitat que sa congénère et elle en diffère assez peu par ses caractères extérieurs. Elle est plus molle, cependant, et s'est toujours rencontrée grise. Mais sa spiculation est très particulière. Elle comprend deux catégories d'oxes correspondant à celles de S. horrida et disposées de même. Elle me paraît, comme à Sollas, dépourvue de triâmes ou de calthropes lisses, tant autour de ses orifices que sur sa surface générale. Elle possède en abondance des microtriodes cerclés d'anneaux finement épineux, qui passent à des microcalthropes à quatre ou cinq actines ou, inversement, à des microxes plus ou moins centrotylotes ou coudés, également boudinés. Ces micros- clères ont des dimensions égales dans un même individu et aussi chez des individus différents. Ses asters ont été décrites en détail par Sollas (65, p. 90). J'y ai trouvé en outre, chez certains spécimens, une grande quantité de microxes lisses, linéaires, longs de 1 10 ;;., assez comparables à des rhaphides mais un peu courbés. J'ai signalé la découverte à Amboine (85, p. 435) d'un spécimen de Sphinctrella ornata qui, par la taille qu'acquièrent ses plus grands triodes, rappelle Sphinctrella annnlata (Carter), du golfe de Manaar. Toutefois, ses triodes demeurent de forme assez fixe; les plus grands se réduisent rarement en des microxes et, plus rarement encore, produisent une quatrième actine; les plus petits se transforment plus volon- tiers en microcalthropes à quatre ou cinq actines. D'autre part, ses asters sont des métasters de 3o \l de longueur à actines coniques, assez fortes, et des spirasters un peu plus petites dont les nombreuses actines cachent la spire. Or, Carter a indiqué chez son Eponge des calthropes au lieu de triodes et des spirasters d'une seule sorte, petites (12 p), à spire visible émettant des actines [rares. Tout en doutant un peu de leur valeur, on ne peut pas, actuellement, tenir ces différences pour négli- geables. — 88 — Sphinctrella gracilis, Sollas (PL IV, fig. 2) Campagne de 1897 : Stn. 866, profondeur 5g9m. Un spécimen. Cette Sphinctrella semble beaucoup plus rare aux Açores que les précédentes : il n'en a été obtenu qu'un seul spécimen. L'espèce avait été décrite (65, p. 89) d'après un spécimen également unique, encroûtant, recueilli par le Challenger aux îles du Cap-Vert, par 100 à 128 brasses (i82m à 233m) de profondeur. Celui de la Princesse-Alice est massif, à peu près gros comme une noisette, incomplet seulement du côté inférieur, l'engin l'ayant arraché de son support inconnu. Il est de couleur grise uniforme. Il porte quatre orifices cratériformes tendus au fond d'une membrane lisse plus ou moins criblée, et entourés d'un rebord spiculeux mince; les soies qui leur constituaient une frange protectrice ont toutes été brisées sans doute pendant le dragage et leur portion proximale se trouve seule encore en place. La surface générale est rude. La consistance de la masse est plus ferme que celle de Sphinctrella horrida et, a fortiori, que celle de S. ornata. La chair, transpa- rente, collenchymateuse, contient d'assez belles cellules sphéruleuses claires à sphé- rules petites, distinctes, brillantes. Sollas s'est demandé si sa Sphinctrella gracilis se distinguait suffisamment de Sphinctrella horrida Schmidt. L'hésitation n'est plus permise car nous retrouvons, dans ses moindres détails, toute la spiculation du type. Etant massif, ce second spécimen permet même de saisir un caractère important propre à 5. gracilis : de gros calthropes lisses existent ici par tout le corps, aussi bien dans la profondeur qu'à la surface. Voici, d'ailleurs, la composition de son Squelette : Des oxes grands et forts, fusiformes, longs de 2mm et plus, épais de 80 [l, répandus par toute l'Eponge. Des oxes (très longs, sans doute), beaucoup plus grêles, localisés autour des orifices cratériformes. Des calthropes, isoactinés ou anisoactinés, parfois avec une actine assez déve- loppée pour révéler sa signification véritable de rhabdome d'orthotriaene court. Présents à la surface générale du corps jusque sur les flancs des cratères, ces triœnes abondent aussi dans l'intérieur. De taille inégale, ils sont pour la plupart très robustes et les plus grands ont des actines longues de 600 p. et davantage, épaisses de 5o à 60 [j. à la base. Ces actines, toujours simples, coniques, pointues, sont presque constam- ment lisses; j'ai cependant observé sur quelques rares spicules des petites tubérosités mousses, éparses ou irrégulièrement groupées. Les microxes sont de deux tailles. Les uns, assez forts, longs en moyenne de -89- 35o(/., épais de 1 1 ja, un peu renflés en leur centre, couverts sur toute leur longueur de tubérosités disposées en cercle ou en spirale, sont nombreux dans les régions périphériques mais seulement épars dans la profondeur. Les autres, plus courts et plus grêles, mesurant iio(a sur 3, lisses ou finement épineux, se répandent en abon- dance dans le choanosome. Les premiers représentent ici les microxes de Sphinctrella horrida et les microtriodes et microcalthropes de S. ornata. Les seconds correspon- dent plutôt aux microxes linéaires de S. ornata. Les asters sont des métasters et des spirasters à actines grêles. Les trois Sphinctrella comparées entre elles diffèrent l'une de l'autre par la façon dont elles assurent leur solidité : 5. horrida dispose à sa surface de véritables triâmes et remplit son choanosome d'un feutrage de gros microxes verruqueux; S. gracilis acquiert plus de dureté en répandant partout des triasnes à aspect de cal- thropes, ce qui lui permet de réduire ses microxes à l'intérieur; S. ornata transforme par toute sa masse des microxes en microtriodes et en microcalthropes, et, 'de la sorte, arrive à se passer de mégasclères tétractinaux. Le procédé employé par cette dernière espèce rappelle celui dont font usage les Microsclerophora. Genre Pœcillastra, Sollas Pœcillastra compressa, (Bowerbank) Sollas (PI. iv, fig. i et 3) Campagne de i8g5 : Stn. 618, profondeur i i43m. Plusieurs beaux spécimens. Campagne de 1897 : Stn. 899, profondeur 2oom. Deux petits spécimens. Les trois Eponges que Bowerbank nomma (4, vol. 3) Ecionemia compressa, Hymeniacidon placentula et Normania crassa représentent, de l'avis de Carter et de Sollas, et du mien, une seule et même espèce (39, p. 384). Aucun caractère spécifique ne permet d'en détacher la Pœcillastra crasshiscula Sollas, des îles du Cap- Vert (05, p. 83), ni la Pachastrella stylifera Lendenfeld, de Rockall Bank (44, p. 82). Presque toutes les Pœcillastra recueillies par Y Hirondelle et par la Princesse- Alice affectent la forme placentula de Pœcillastra compressa. En général, ce sont des plaques plus ou moins épaisses et étendues, offrant, comme le spécimen ici figuré de la station 618, une face inhalante (PI. iv, fig. 3) et une face exhalante (PI. iv, fig. 1). L'ectosome réticulé qui les recouvre aide à distinguer les pores des oscules, qui sont nus. La configuration du corps peut cependant présenter des variations individuelles assez grandes, telles que j'en ai déjà signalé dans la Méditerranée {79, p. 387). Les pores ne sont pas toujours ainsi apparents et quelquefois les oscules se soulèvent un peu. La couleur habituelle est blanche ou grise. La spiculation ne diffère en rien d'essentiel de celle des Pœcillastra delà Manche — 9o — et de la Méditerranée. Tout se borne entre ces Eponges à des variations légères concernant les dimensions relatives des spicules. Les spécimens des Açores se montrent fort bien doués sous ce rapport. Les oxes, fusiformes, un peu courbés, ont généralement leurs deux bouts acérés; pourtant il n'est pas rare d'en voir quelques uns atrophier l'une de leurs extrémités et se transformer en de véritables styles. Le spécimen figuré contient de ces styles en petit nombre. Les deux spécimens de la station 899 se ressembleraient de tout point sans la prédominance chez l'un d'eux des styles sur les oxes alors que l'autre ne possède que des oxes bien conformés. La Pœcillastra stylifera (Lendenfeld), établie uniquement d'après l'existence de styles parmi ses oxes n'est donc pas une espèce acceptable. Les trisenes, passant aux calthropes et souvent difformes, sont clairsemés à la surface et dans la profondeur. Les microsclères abondent. Les microxes, couverts de fins tubercules, sont cen- trotylotes ou non d'un individu à l'autre et dans un même individu. Les asters consistent surtout en métasters se réduisant, suivant des proportions variables, en des plésiasters à trois ou quatre grandes actines, ou passant, parmi les plus grêles, à des spirasters. Dans certains spécimens (Stn. 2i3, Stn. 618), les métasters se font remarquer en ce qu'elles ont pour la plupart les actines tronquées, épaisses, rabo- teuses. Pœcillastra compressa a été draguée aux Açores par 200 à i384m de profondeur. Pœcillastra symbiotica, Topsent (PI. x, fig. 3-6) Campagne de i8g5 : Stn. 568, profondeur 55om. Nombreux spécimens sur Spongosorites placenta Topsent. C'est une petite Eponge différente de ses congénères connus par les détails de sa spiculation mais surtout intéressante par son mode de vie. Deux Spongosorites placenta ont été recueillis dans la même station, l'un étendu en une large plaque autour d'une assez grosse pierre, l'autre sans son support et morcelé. Une aquarelle prise à bord nous apprend que le premier était, à l'état frais, de couleur lilas; il est devenu bistre après un long séjour dans l'alcool. Le second, dont la teinte n'a point été notée sur le vif, est actuellement violet au-dehors et grisâtre dans la profondeur. Leur surface à tous deux, parfaitement lisse, se montre perforée (PI. x, fig. 6) de nombreux orifices de omm 5 à imm 3 de diamètre, présentant chacun dans leur intérieur une sorte de cratère, non saillant, à bords hispides, parfois muni d'un sphincter membraneux. L'idée que ces orifices correspondent aux oscules des Spongosorites serait toute naturelle si les cratères qui s'y engagent n'offraient une coloration noire intense — 9i — tranchant sur la nuance sombre, il est vrai, mais bien moins foncée quand même de la surface générale des deux Eponges. Ce sont, en réalité, des solutions de continuité livrant passage aux oscules de notre Pœcillastra. On pourrait croire que chaque Spongosorites a, en croissant, recouvert une Pœcillastra déjà largement encroûtante et qui s'efforce à conserver à travers lui des communications avec l'extérieur. Les dissections prouvent bientôt qu'il s'agit de tout autre chose. Le corps des Pœcillastra ne pénètre pas jusqu'au support, et, au lieu d'un seul, chaque Spongosorites en contient de nombreux spécimens dans son épaisseur. Ce sont donc de petites Eponges coriaces, faciles à isoler intégralement, et qui affectent des configurations variables (PI. x, fig. 3), rappelant, par exemple, la forme des Sycon ou irrégulières, le plus souvent simples, parfois rameuses. Leur nombre peut s'évaluer approximativement puisqu'elles possèdent, pour la plupart, un orifice unique. Leur corps est fortement hispide de toutes parts; aussi, quand on a procédé à son extirpation, les parois internes de sa gangue spongieuse apparaissent-elles toujours hérissées de spicules, oxes et triaenes, qui y demeurent implantés. Le meilleur moyen pour étudier les triœnes de la Pœcillastra consiste même à traiter par l'ébul- lition dans l'acide azotique des fragments de ces parois, le squelette des Spongosorites étant beaucoup plus facile à dissocier que celui de notre Astérostreptide. Dans le Spongosorites le mieux conservé, les Pœcillastra sont brunes avec leur cratère noir; dans le spécimen morcelé, elles se montrent dans toutes leurs parties d'un noir intense qui, au microscope, se résout en un bleu profond teintant tous les tissus. Je pense que la coloration superficielle des deux Spongosorites ne leur appartient pas en propre mais résulte d'une sorte de diffusion du pigment des Pœcillastra qu'ils abritent. Cela expliquerait que le plus coloré, violet foncé dans l'alcool, soit préci- sément celui qui contient les spécimens d'un bleu noir, tandis que l'autre était seulement de nuance lilas pendant la vie. Les deux groupes de Pœcillastra différaient certainement par une richesse inégale en pigment. Le bleu intense des individus de l'un des groupes résiste à l'alcool et à l'acide azotique bouillant; il est un peu soluble dans l'eau douce. Les cratères béants, dont l'aspect a été décrit plus haut, donnent toujours accès dans une cavité centrale, profonde et spacieuse. Ils représentent évidemment les orifices exhalants du système aquifère. Les spécimens les plus minces et les moins colorés laissent par transparence apercevoir dans leurs flancs des perforations inégales qui, de leur côté, correspondent probablement aux orifices inhalants. Il ne semble pas que ces Pœcillastra puissent recevoir l'eau nécessaire à leur existence autrement que par l'intermédiaire du Spongosorites qui les entoure de toutes parts. Il s'établirait ainsi des rapports intimes entre les Eponges des deux sortes. D'ailleurs, il est inadmissible que le hasard seul les réunisse. Le nombre même des Pœcillastra qu'héberge chaque Spongosorites condamnerait cette hypothèse. Et j'ai eu la preuve que TAstérostreptide recherche réellement l'Aciculide. Une dizaine de taches noires toutes petites, parsemées à la surface du fragment — 92 — le plus large du Spongosorites morcelé, ayant attiré mon attention, je reconnus qu'il s'agissait de toutes jeunes Pœcillastra symbioiica récemment fixées sur ce support. Les unes étaient encore situées à fleur de peau, si je puis m'exprimer ainsi, et les autres engagées déjà plus profondément. Toutes possédaient la spiculation de l'adulte mais avec des éléments dont les faibles dimensions attestaient leur jeune âge. La question serait maintenant de savoir si les Pœcillastra s'enfoncent d'elles- mêmes dans leur hôte, et suivant quel procédé, ou si le Spongosorites les englobe peu à peu en se développant. La dernière manière de voir paraît plus vraisemblable, mais, pour la soutenir, nous manquons de données concernant la rapidité relative de croissance des deux Eponges en présence. Spicules. — I. Mégasclères : i. Oxes légèrement courbés, souvent un peu aniso- actinés, atteignant imm 4 sur 25 \>. et 2mm sur 35 p.. 2. Triœnes (PI. x, fig. 4 a, 4 bj. Ce sont surtout des dichotriœnes à rhabdome pointu, long de imra 2 à imm 8, épais de 25 y., à cladome fréquemment difforme, remarquable par la longueur des protoclades, égale ou supérieure à celle des deutéroclades (390 p, par exemple, pour 33o p). Des orthotrieenes existent aussi, mais en nombre restreint, et, à ce qu'il m'a semblé, plus profondément situés. Les dichotriaenes, au contraire, hérissent la surface en même temps que les oxes et implantent leur cladome dans la chair des Spongosorites. II. Microsclères : 3. Microxes (PI. x, fig. 4 cj excessivement abondants par tout le corps, un peu courbés, très finement rugueux, assez courts (70 a iioja) et très minces (ommooi5 à ommoo2). 4. Métasters et spirasters (PI. x, fig. 4- '-"■ Genre Thoosa, Hancock Thoosa armata, Topsent (PI. xi, fig. 5-i 1) Campagne de 1897 : Stn. 866, profondeur 5991". Sur un Polypier. Le spécimen type de l'espèce, avait été découvert, desséché, dans une valve d'Huître du Gabon. Celui que nous retrouvons aux Açores dévaste un vieux Polypier, le creusant de galeries spacieuses que des étranglements assez étroits ménagés dans le calcaire décomposent en chambres successives larges de 4 à 6mm. La surface de son abri est perforée sans ordre appréciable de nombreux trous circulaires dont le diamètre varie entre omm 2 et imm. Dans ces trous s'engageaient certainement les papilles delà Thoosa; malheureusement, ils sont tous vides à présent et je n'ai réussi à en extraire, de place en place, en grattant leurs parois, qu'une accumulation de pseudosterrasters et d'amphiasters noduleuses. La chair, au contraire, remplit encore la plupart des chambres. Elle est blanche et molle et se laisse aisément détacher des parois calcaires sur lesquelles elle est moulée. Par endroits, sur -les parois des chambres et au niveau des communications interlobaires, s'étendent des plaques brunes, fermes mais cassantes, formées d'un entassement de pseudosterrasters et d'amphiasters noduleuses cimentées par de la spongine, et comparables aux vestiges de l'Eponge arrachés à l'intérieur des trous qui correspondent aux papilles. La spiculation comprend les éléments suivants : i° Des pseudosterrasters épineuses (PI. xi, fig. 5 dj, longues de 25 à 28 p.. 20 Des amphiasters noduleuses (PI. xi, fig. 5 b) longues, en moyenne, de 28 à 3op., à axe épais, à actines courtes terminées par un renflement couvert d'épines. Ce sont, à ce qu'il semble, les microsclères caractéristiques des Thoosa. Quelques unes d'entre elles deviennent notablement plus grosses que les autres (PI. xi, fig. 5 b') et ornent mieux l'extrémité de leurs actines; mais elles ne constituent pas une catégorie parti- culière de spicules. I 10 3° Des amphiasters (PI. xi, fig. 5 cj, à actines assez grêles, longues de 20;jl, rugueuses et terminées par un petit bouton épineux. A vrai dire, ces asters figurent ici plutôt des chiasters tant leurs actines paraissent émaner d'un même point. Mais je les considère comme des amphiasters condensées parce que, dans le type de l'espèce, elles affectent nettement la forme amphiaster et parce que leurs homologues se retrouvent à cet état chez Thoosa Letellieri (33, pi. xxn, fig. 17 cj. 40 Enfin, des oxyasters lisses (PI. xi, fig. 5 a), réduites pour la plupart à deux actines longues de 70 à 80 [-»., droites ou un peu courbées, partant d'un petit nodule. Plus fréquemment que dans le type, elles présentent des actines en nombre plus élevé : elles peuvent en avoir jusqu'à six et font ainsi franchement retour à leur forme initiale. La chair ne contient, en fait de mégasclères, que de très rares oxes, longs de 0mm g £ jmm^ p]us granc|s qUe ceux qui abondaient dans certaines parties du spécimen type, et aussi quelques styles plus courts. Ces divers spicules doivent sans doute être considérés comme de provenance étrangère. Larves. — Recueillie le 2 août, l'Eponge était en pleine reproduction. De nombreux petits corps arrondis ou ovales, mesurant 33of/. de diamètre ou 38o;x de longueur sur 3oo y. de largeur, parsèment la chair de tous ses lobes. Ce sont des larves à différents états de développement. Les plus jeunes consistent simplement en une masse opaque très segmentée que limite une mince pellicule transparente. A une certaine distance autour d'elles on constate le plus souvent une accumulation assez considérable d'amphiasters nodu- leuses. D'autres, assez avancées en organisation, très faciles à dégager des tissus ambiants, ont une constitution extrêmement curieuse et telle que n'en a encore présenté aucune larve de Spongiaire. Chacune d'elles se montre (PL xi, fig. 8) comme une petite masse globuleuse, blanc jaunâtre, de toutes parts entourée par un revêtement de spicules particuliers, disciformes, très minces, ovales ou un peu irréguliers, pourvus d'un court canal axial pareil à celui des desmas monocrépides des Lithistides, et ornés à leur surface de tubercules épars et mal marqués. En outre, des styles lisses et très effilés, fort longs, puisqu'ils atteignent imm 2, mais très grêles, leur épaisseur n'excédant guère 4 jjl, à base simple, à pointe souvent peu distincte et comme inachevée, la traversent à peu près en son centre et, la dépassant de beaucoup, rayonnent fort loin autour d'elle. Enfin, dans sa chair même s'observent, éparses, des amphiasters noduleuses très petites, oscillant entre 6 et 9[a de longueur. Il est surprenant de voir ces larves cuirassées posséder trois sortes de spicules dont deux, jouant un rôle éphémère, font absolument défaut à l'adulte. C'est une nouvelle preuve que les Clionidœ adultes sont loin de conserver toujours leur spicu- lation au complet. L'exemple est même beaucoup plus éloquent que celui que j'ai fourni autrefois à propos de Cliona celata et qui m'avait servi à établir la diagnose du genre Cliona (93, p. 577). Les mégasclères de la larve nous confirment dans l'opinion que les Thoosa sont des Monaxonides et se rangent parmi les Clavalida. Ses disques protecteurs, malgré I 1 1 leur forme, sont évidemment monaxiaux aussi. Il n'y a aucun rapprochement à établir entre ces derniers, qui mesurent en moyenne 80^. de longueur et les pseudo- sterrasters de la Thoosa perforante, qui atteignent à peine 3o\>. et affectent une confi- guration toute différente. Voici à grands traits, d'après ce que j'ai pu voir, comment les larves de Thoosa armata forgent leur armure, si je puis m'exprimer ainsi. Quand leur segmentation est suffisamment avancée, des cellules aplaties (PI. xi, fig. 1 1 aj, ovales, transparentes, légèrement granuleuses, longues de 40 a, larges de 10 à 15;/., pourvues d'un gros noyau sans nucléole et marquées d'une fine strie axiale, apparaissent à leur surface et s'isolent. Ce sont des silicoblastes, probablement d'origine ectodermique, qui, gran- dissant et servant de moule à une masse de silice de plus en plus dense et brillante, vont peu à peu former les disques (PI. xi, fig. 1 1 b et 1 1 cj. Un peu après que ces cellules ont commencé à se solidifier, des styles sont sécrétés dans le corps de la larve et s'y disposent radialement en se croisant à peu près en son centre. D'abord courts et assez grêles (PI. xi, fig. 6), ils se trouvent alors complètement enfermés dans son intérieur, mais ils ne tardent pas à pointer au dehors et, progressivement, acquiè- rent toutes leurs dimensions; on peut sur une grande partie de leur longueur suivre une gaîne cellulaire destinée sans doute à assurer leur achèvement (PI. xi, fig. 7). Enfin, lorsque les deux sortes précédentes de spicules sont assez développées, des amphiasters toutes petites prennent naissance à l'intérieur de la larve et s'y distri- buent sans ordre (PI. xi, fig. 9). Leurs styles radiaires ayant une longueur supérieure au diamètre des canaux les plus larges et même à celui des papilles de l'Eponge mère, les larves seraient incapables de cheminer vers l'extérieur si elles les maintenaient dans leur situation primitive. Mais j'ai trouvé deux larves (PI. xi, fig. 10) à spiculation bien complète, dont tous les styles étaient groupés en un faisceau, leur base incluse dans la masse, leur pointe, acérée, longuement saillante par l'un des pôles, et je pense que, plus mûres que les autres, elles avaient accompli de la sorte un important préparatif de départ. Il reste assez difficile de comprendre comment des larves ainsi blindées de toutes parts vont quitter leur mère et se mettre en quête d'un support de nature à être perforé. C'est un problème d'autant plus délicat que, par leur habitat connu, les Thoosa ne semblent guère accessibles aux recherches biologiques. Genre Alectona, Carter Alectona Millari, Carter (PI. xii, fig. 3) Campagne de 1897 : Stn. 838, profondeur 88om. Un spécimen perforant un Polypier. 112 — J'ai exposé récemment (SO, p. 24) l'histoire, les caractères et les affinités de cette Eponge avec assez de détails pour me dispenser de m'étendre ici à son sujet. Le spécimen recueilli aux Açores par la Princesse-Alice remplit un tout petit fragment de Polypier, mesurant 5mm de hauteur et 3mm de diamètre. Je suis parvenu à lui découvrir une papille et j'ai reconnu qu'elle était soutenue par un assez grand nombre de spicules diactinaux robustes (PI. xn, fig. 3 a) orientés suivant sa longueur et qu'elle chargeait son plateau externe d'une forte accumulation d'amphiasters (PI. xii, fig. 3 bj. La Clionide de Madère que J.-Y. Johnson a nommée Nisella verticillata (38, p. 462, pi. vi, fig. 6) pourrait bien être encore une espèce du genre Alectona. Johnson a lui-même remarqué la ressemblance de ses amphiasters fusiformes avec celles de A. Millari. Les spicules diactinaux à renflement médian qu'il a observés épars dans un cas et qu'il a soupçonnés d'être de provenance étrangère, font songer aux formes chétives des spicules diactinaux de la même Eponge. Enfin, ses amphiasters à actines longues se retrouvent, quoique plus grêles, chez A. Higgini. Pourvue d'amphiasters de deux sortes (en admettant qu'elles soient bien distinctes), Alectona verticillata relierait les Alectona aux Thoosa. Famille SPIRASTRELLID^E, Ridley et Dendy Genre Hymedesmia, Bowerbank Hymedesmia unistellata, Topsent; var. aspera, n. var. (PI. xii, fig. 7) Campagne de 1897 : Stn. 89g, profondeur 200m. Un spécimen, sur un caillou. L'Eponge consiste en une croûte mince (omra 5 environ d'épaisseur), peu étendue (5™ de largeur en tous sens), limitée de toutes parts par d'autres Eponges encroû- tantes ou revêtantes (Hymeraphia mutabilis et Rhaphisia spissaj, couverte d'une hispidation assez haute et assez serrée, de consistance coriace, grise à la surface mais jaune foncé dans la profondeur, sans orifices visibles. Spicules. — I. Mégasclères : 1. Tylostyles (PI. xii, fig. 7 a) lisses, droits, dressés verticalement sur le support, à tête bien marquée, elliptique, épaisse de 12 à 20 [/., à pointe acérée graduellement effilée, longs de 660 tu à imm 4, épais de 5 à 12 jx au-dessus delà base. IL Microsclères : 2. Sphérasters (PI. xii, fig. 7 bj à centrum épais résultant de l'union basilaire des actines, qui sont nombreuses (douze à quinze ou même davan- tage), coniques, robustes, peu pointues mais non tronquées, et ornées de fines épines sur leur moitié distale. Diamètre assez uniforme, oscillant entre 20 et 25 p. C'est à l'abondance extrême de ces asters que l'Eponge doit sa consistance. — u3 — Je considère cette Hymedesmia comme une variété de mon H. unistellata (8», p. i23). Ses mégasclères sont exactement du même type que ceux des spécimens de Banyuls et du golfe de Gabès : ils sont droits, avec tête elliptique parcourue très loin par le canal axial non renflé en vésicule à sa terminaison ; seulement, ils deviennent très robustes et rendent la surface générale fortement hispide. Notons, cependant, que, dans la variété du golfede Gabès aussi, beaucoup de tylostyles atteignent et même dépassent imm de longueur. Quant aux asters, elles ont le même diamètre que celles des H. unistellata précédemment rencontrées, et l'ornementation, constante ici, de leurs actines rappelle ce que nous avons observé déjà sur les sphérasters les plus grosses d'une H. unistellata de Banyuls fixée sur une Hircinia. Hymedesmia tristellata, Topsent Campagne de 1897 : Stn. 866, profondeur 5g9m. Un spécimen. C'est une petite croûte hispide, décolorée par l'alcool, sur un Polypier. Ses sphérasters triples, dont le diamètre ne dépasse pas i5 (*, sont un peu plus petites que dans les spécimens de Banyuls (89, p. 129). Hymedesmia chondrilloides, Topsent (PI. xii, fig. ga-gc) Campagne de 1897 : Stn. 866 (près de Terceira), profondeur 599™. Un spécimen sur un Polypier. — Stn. 899 (Banc de la Princesse-Alice), profondeur 200™. Un spécimen sur Sceptrintus Richardi. Chez les Hymedesmia unistellata de Banyuls, dans la variété de cette espèce provenant du golfe de Gabès, et dans sa variété aspera des Açores décrite ci-dessus, les mégasclères sont des tylostyles à tête bien renflée et elliptique. Les Hymedesmia qui nous occupent maintenant ont des mégasclères tout différents, des styles à base cons- tamment simple. Il est, par suite, probable qu'elles ne représentent pas, comme je l'ai d'abord supposé (8», p. 125), une variété de H. unistellata mais bien une espèce à part. Les deux spécimens recueillis de Hymedesmia chondrilloides sont des Eponges encroûtantes, un peu coriaces, gris jaunâtre, assez étendues, et épaisses, par places, d'environ 2mm. Elles n'ont pas d'orifices distincts, mais leur surface, presque glabre et luisante, est marquée de lignes plus ternes paraissant correspondre à des canaux aquifères peu profonds. Spicules. — I. Mégasclères : 1. Styles (PI. xii, fig. gaj lisses, pouvant atteindre 2mm5 de longueur et mesurant 9 a 12 p d'épaisseur à la base; tige d'habitude assez fortement courbée; base très simple. Peu nombreux, rarement saillants à la surface du corps. IL Microsclères : 2. Sphérasters composées de dix à quatorze actines coniques, assez fortes, constituant par leur réunion basilaire un centrum généralement bien i5 — ii4 — marqué (PI. xii, fig. gbj. Dans le spécimen de la station 866, leur diamètre varie entre 27 et 42 p, avec prédominance entre 3o et 32 p.. Dans celui du Banc de la Prin- cesse-Alice, leur taille demeure un peu plus faible (17 à 33 pi); en revanche, leurs actines portent souvent vers le bout quelques épines éparses (PI. xn, fig. gcj. Hymedesmia stelligera, (Carter) (PL mi, fig. 8) Campagne de 1897: Stn. 866, profondeur 5o,ç)m. Un spécimen sur un Polypier. — Stn. 899, profondeur 200™. Un spécimen sur un caillou. Eponge encroûtante, mince, peu étendue, grise, hispide. Spicules. — I. Mégasclères : 1. Tylostyles nombreux (PI. xn, fig. 8 a, 8a'J, assez faibles, inégaux, longs de 90 à 55o[x, épais de 2à4p. au-dessus de la base, à tige souvent courbée à une petite distance de la base (surtout dans le spécimen de la station 866 et sur les plus petits tylostyles du spécimen de la station 899), à tête plus ou moins renflée, ovoïde ou marquée par un bourrelet annulaire de position variable. 2. Tylostyles (PI. xn, fig. 8b) solitaires, épars, dressés verticalement sur le support, assez robustes, droits, lisses, atteignant imm7 de longueur et mesurant 6 à 12p. d'épaisseur au-dessus de la base, à tête conformée comme celle des tylostyles de la catégorie précédente. II. Microsclères : 3. Chiasters (PI. xn, fig. 8 c) de taille assez fixe (i2-i3p. de diamètre) et d'ornementation uniforme. Leurs actines, au nombre de 6 à 10, sont cylindriques, épaisses et courtes, lisses mais terminées par un bouquet divergent d'épines assez fortes. La réunion de ces actines par leurs bases constitue généralement un centrum plus ou moins marqué. Il me paraît s'agir d'un spécimen encroûtant de Suberites stelligerus Carter (12, p. 124), espèce connue seulement d'après un individu massif du Honduras. Par leur forme, les asters de Hymedesmia stelligera rappellent un peu celles de H. trigonostellata Carter, du golfe de Manaar (tO, p. 52, pi. iv, fig. 14). Les dimen- sions de ces microsclères se trouvent être sensiblement égales de part et d'autre. Mais le nombre de leurs actines est bien différent. Du reste, les caractères des mégasclères ne permettent même pas de considérer les deux Eponges comme repré- sentant deux variétés d'une seule et même espèce. Genre Spirastrella, Schmidt Spirastrella aculeata, Topsent Cette intéressante Eponge, pourvue de tornotes et de spirasters à actines coniques et tylotes au bout, n'a été recueillie que par 1' Hirondelle, au sud de Pico (Stn. 229), par 736m de profondeur (Ï4, p. 127, pi. vm, fig. 10). n5 Genre Latrunculia, du Bocage Latrunculia biannulata, Topsent (PI. xn, fig. 6) Campagne de 1897 : Stn. 899, profondeur 20om. Un spécimen sur une pierre. Les dimensions de ce second spécimen dépassent notablement celles du type (S'A, p. 127). Il s'étend, en effet, en une plaque longue de 3cm, large de icm 5, épaisse de 3mm vers le centre, mais très mince sur les bords. Sa surface, plane et lisse, se crible de plus d'une cinquantaine d'orifices cratériformes, inégaux mais toujours très petits (les plus grands d'entre eux atteignant à peine omm 5 de diamètre), très légèrement saillants, semblables en un mot, à ceux de certaines Yvesia. La coloration générale est restée longtemps rosée dans l'alcool; sur la tranche, le choanosome conservait même une teinte incarnatus (de Saccardo). L'ectosome est coriace et se détache facilement du choanosome, qui est charnu, peu spiculeux, parcouru par des bandes de styles fascicules et parsemé de discasters. Spicules. — I. Mégasclères : 1. Styles lisses mais (comme dans le type, d'ailleurs) polytylotes (PI. xn, fig. 6 a), présentant sur les deux premiers tiers de leur longueur une série nombreuse de renflements assez doux; base ni dilatée ni simplement arrondie à son extrémité, un peu allongée; pointe brève et épaisse; longueur, 3oo à 400 [/.; épaisseur, 5 ou 6 pu II. Microsclères : 2. Discasters (PI. xn, fig. 6 b-6 d) longues de 80 ja, à tige épaisse de 12 [a, terminée à chaque bout par un bouquet, également développé, de 10 à 12 (spécimen de Pico) ou de 6 ou 7 (spécimen du Banc de la Princesse-Alice) épines divergentes, coniques et robustes, et entourée, à intervalles égaux, de deux verticilles de 7 ou 8 (Pico) ou de 10 (Banc de la Princesse-Alice) épines coniques, concrescentes par leurs bases en un anneau de 43 à 5o (/. de diamètre; toutes ces épines simples et lisses. Par l'égalité de leurs renflements terminaux,' par le nombre constant et la position symétrique de leurs anneaux médians, enfin,* par la simplicité de leurs épines, les discasters de Latrunculia biannulata se distinguent nettement de celles de toutes les autres Latrunculia connues. L'espèce a été recueillie aux Açores par 200 et 736™. Latrunculia insignis, Topsent (PI. xn, fig. 5) Campagne de 1895 : Stn. 568, profondeur 55om. Un spécimen. — Stn. 597, pro- fondeur 523m. Un spécimen. — n6 — Campagne de 1897 : Stn. 869, profondeur i24om. Un spécimen. — Stn. 899, profondeur 200m. Deux spécimens. Répandue dans toute la région des Açores, par des profondeurs comprises entre 200 et i24om, Latrunculia insignis se présente, sur les pierres ou les Polypiers, sous forme de plaques minces et plus ou moins étendues, grisâtres, un peu coriaces, lisses avec un certain nombre de papilles aquifères pointues et hautes de imm à imm 5. Sa spiculation est très caractéristique. Pour compléter les détails que j'ai fournis autrefois à son sujet (94, p. 128), je vais la redécrire d'après le spécimen de la sta- tion 597. Spicides. — I. Mégasclères : 1. Styles droits, lisses, polytylotes (dans le spécimen type, ils ne présentaient, d'habitude, qu'un seul renflement; ici, ils en portent le plus souvent deux ou trois, très espacés), à tête légèrement renflée, elliptique, à pointe courte et conique; dimensions variant entre 240 \j. sur 5 et 33o [>. sur 6. 2. Amphiclades conformés comme dans le type et disposés de même, mais moins nombreux; longs de 270 [a, épais de 6 . d'épaisseur. Leur tige, à son extrémité distale, se renfle un peu et se découpe en une dizaine de denticules pointues et brèves dans chacune desquelles se ramifie l'axe du spicule; souvent ces branches de l'axe deviennent confluentes et empêchent alors de compter les denticules. 3. Oxes centrotylotes (PI. xu, fig. 1 1 dj. L'existence de cette sorte de mégasclères n'avait encore été constatée chez aucun membre de la famille des Polymastidœ; mais elle n'est pas exceptionnelle chez les Clai'ulida, puisque beaucoup de Clionidœ possèdent aussi des oxes. Confinés dans le choanosome de Tylexocladus Joubini. où ils abondent, ils sont de petite taille, ne mesurant que 70 à 120 p. de longueur et 3 à 5 [* d'épaisseur; leur tige, faiblement courbée, est lisse, présente constamment un renflement central plus ou moins accusé et se termine en pointe acérée à ses deux extrémités. Pas de microsclères. On ne connaît encore que trois Clavulides qui possèdent des exotyles : Sphœro- tylus capitatus (Vosmaer i885), où des tylostyles, pour jouer ce rôle, renflent leur extrémité distale en une boule rugueuse; Proteleia Sollasi Ridley et Dendy 1886, où des tylostyles arment leur pointe d'un grappin semblable au cladome d'un anatriaene; enfin, ce Tylexocladus Joubini Topsent 1898, où des tylostyles, épais et tronqués, se terminent par un groupe de forts muerons. — 124 — Genre Ridleya, Dendy Ridleya oviformis, Dendy (PI. v, fig. 9 et PL xii, fig. 18) Campagne de 1897 : Stn. 899, profondeur 200m. Un spécimen sur un fragment de Polypier. C'est, si je ne me trompe, le second spécimen connu de Ridleya oviformis. Il ne diffère du type (16) que par ses moindres dimensions. Genre Tentorium, Vosmaer Tentorium semisuberites, (O. Schmidt) Vosmaer Cette Eponge est commune aux Açores. Le yacht Princesse-Alice Vy a recueillie, de 1895 à 1902, dans onze de ses opérations, par des profondeurs comprises entre 200m et 3oi8m. Famille SUBERITID^E, Schmidt Genre Suberites, Nardo Suberites caminatus, Ridley et Dendy Recueilli par Y Hirondelle, en 1888, dans le détroit entre Pico et Fayal, par i3om, et par la Princesse-Alice, en 1902, à 55 milles au N. N.-W. de Fayal (Stn. i334), par igoom de profondeur. Un seul individu dans chaque station. Suberites carnosus, (Johnston) Gray; var. depressus, Topsent Campagne de 1888 : Stn. 247, profondeur 3i8m. Un spécimen fixé sur un Bryo- zoaire communiqué par le Dr Jullien. Suberites laticeps, n. sp. (PI. xii, fig. 19) Campagne de i8g5 : Stn. 584, profondeur 845m. Quatre spécimens sur des Polypiers. — Stn. 616, profondeur 1022™. Un spécimen sur un Polypier. — 125 — Campagne de 1897 : Stn. 837, profondeur 88om. Un spécimen sur un Polypier. Campagne de 1902 : Stn. 1349, profondeur i25om. Un spécimen sur un Polypier. Par leurs caractères extérieurs, ces Eponges ressemblent beaucoup à de jeunes Suberites carnosus var. depressus. Elles se présentent toutes, en effet, comme de petits coussins de 5mm à gmm de diamètre, épais de imm5 à 2mm au centre, d'un blanc sale dans l'alcool, lisses ou (à la loupe) très finement veloutés, pour la plupart pourvus d'un petit oscule légèrement saillant et piquetés sur toute leur étendue de points sombres inégaux qui correspondent aux pores. Mais leur consistance est plus ferme et leur spiculation plus robuste. Surtout, leurs tylostyles diffèrent de ceux des diverses variétés de Suberites carnosus (8», p. 233) par leur tête plus grosse et moins longue et par leur tige plus renflée et généralement droite. Des tylostyles (PI. xn, fig. 19 a, \ga'J enchevêtrés sans ordre et peu serrés, sans liens de spongine, composent la charpente du choanosome. Ils mesurent 450 à 680 [a de longueur (en moyenne 55o à 600 \l) et i5 à 20 [* d'épaisseur à mi-distance de leurs extrémités. Leur tige, droite, fusiforme, est peu acérée. Leur tête, ovoïde mais aussi large ou même un peu plus large que longue, a 17 à 20^ de diamètre. A la périphérie, des tylostyles de dimensions plus faibles se disposent par bouquets compacts verticalement, la pointe en dehors; leur écartement au niveau des orifices inhalants permet d'apercevoir les pores comme autant de petites taches sombres. Ces tylostyles corticaux (PI. xn, fig. 19b, igb'J mesurent 200 à 35o5 : Stn. 568, profondeur 55om. Deux spécimens. L'un des deux spécimens (PI. x, fig. 6) s'étend en une plaque large et épaisse autour d'une assez grosse pierre. L'autre, sans support, est morcelé. Tous deux abritent dans leur épaisseur de nombreuses Pœcillastra symbiotica. Le mieux conservé laisse en outre pointer en ses bords quelques papilles d'une Polymastia indéterminable avec précision (P. mammillaris ou P. corticataj. A l'état frais, il était teinté de lilas, comme en fait foi une aquarelle prise à bord au dépouillement du dragage; il s'est décoloré dans l'alcool. L'autre possède encore une nuance violette dans ses régions superficielles; il est grisâtre dans la profondeur. J'ai dit ailleurs (p. 91) que ces colorations me paraissent être toutes d'emprunt et provenir d'une sorte de diffusion du pigment des Pœcillastra qu'abritent les Spongosorites. Rappelons qu'un spécimen de cette Eponge recueilli par M. de Guerne au large de Concarneau, sans mélange d'aucun autre Spongiaire, était d'un blanc parfaitement pur (SO, p. 266). La surface des Spongosorites (PI. x, fig. 6, spj est unie et glabre, sans orifices — i3i — apparents. L'ectosome, spiculeux, compact, n'a pas de limite interne tranchée. La consistance de la masse est ferme mais friable. Le squelette est dense, absolument irrégulier. La spiculation se compose uniquement d'oxes (PI. xu, fig. 21) lisses, inégaux, remarquables par un renflement médian, à peu près constant mais plus ou moins accusé, et par une double courbure de leur tige, du même côté, les coudes se produisant à une bonne distance de part et d'autre du renflement. Ils mesurent, en moyenne, 3oo à 33oy. de longueur sur 5 à 6 f* d'épaisseur; quelques uns, dans la profondeur, peuvent atteindre 470^; mais, vers l'extérieur, leur taille diminue et l'ectosome en contient en abondance qui n'ont plus que 1 20 et même 70 \j. de longueur. Genre Topsentia, Berg Coppatiidœ revêtantes ou massives, sans microsclères, à ectosome spiculeux non différencié en écorce, à choanosome caverneux, de structure halichondrioïde, et possédant pour mégasclères des oxes de forme simple et de plusieurs tailles. J'avais donnée ce genre le nom de Anisoxya (§3, p. 234), mais comme il avait été déjà employé par Mulsant, en i856, pour désigner un Coléoptère, Berg (3, p. 77) a proposé de le remplacer par celui de Topsentia. Topsentia glabra, (Topsent) Berg (PI. XIII, fig. I) Campagne de 1895 : Stn. 584, profondeur 845™. Un spécimen sur un Polypier. Campagne de 1896 : Stn. 702, profondeur i36om. Trois spécimens. — Stn. 703, profondeur i36om. Un spécimen sur Chonelasma. Campagne de 1897 : Stn. 899, profondeur 200m. Deux spécimens sur Sceptrintus Richardi. Tous les spécimens ont même aspect et même structure. Ce sont des Eponges étendues sur des supports variés sous forme de plaques plus ou moins larges, épaisses de 2mm à 5mm, remarquables par leur aspect luisant dû à l'état absolument glabre de leur surface. L'ectosome, aisément détachable par grands lambeaux, est une pellicule incolore, sèche, assez résistante. Il ne porte pas d'oscules et tous les efforts que j'ai tentés pour y découvrir au microscope des perforations représentant les stomions sont demeurés infructueux. Malgré la bonne conservation des échantillons, je ne puis donc décrire les orifices aquifères. La membrane ectosomique doit sa consistance à l'abondance des spicules qu'elle renferme. Ce sont de grands oxes (ou, chez certains individus, des strongyloxes) qui — 132 — se disposent parallèlement entre eux en de larges faisceaux se coupant sous divers angles et se couchant toujours tangentiellement à la surface. Il reste de la sorte fort peu de place entre eux, et les intervalles restreints qui persisteraient se trouvent comblés par des oxes de dimensions beaucoup plus faibles, disposés sans ordre et entrecroisés en tous sens. Le choanosome est jaune, maigre, caverneux, cassant, nullement friable. Sa structure rappelle beaucoup celle des portions basales de Ciocalypta penicillus, par exemple. Elle est halichondrioïde, c'est-à-dire qu'il y a là une charpente irrégulière, point serrée, assez solide, sans spongine. Pour la constituer, les grands mégasclères précités ne se disposent ni en fibres ni en lignes continues, mais simplement par paquets d'importance variable se croisant sans régularité. Autour de la charpente principale se répandent à profusion dans tout le corps des oxes de petite taille, semblables à ceux qu'on voyait déjà dans l'ectosome. Couleur ambrée dans l'alcool. La spiculation subit, suivant les individus, d'intéressantes variations. Dans le spécimen de la station 584 et chez l'un de ceux de la station 702, il existe des oxes de trois catégories : i°de grands oxes (PI. xm, fig. \a) lisses, fusiformes, acérés, courbés au centre, longs de omm 5 à imm, épais de i3 à 3o p, constituant le squelette principal de l'ectosome etdu choanosome; 20 des oxes(Pl. xm, fig. 1 glisses, fusiformes, acérés, doucement courbés, longs de 200 à 35oji., épais de 5 à 7 [a, assez peu nombreux; 3° des oxes (PI. xm, fig. 1 cj toujours de même type mais longs seule- ment de 70 à 120 (Jt., épais de 2,5 à 4^, très abondants. Ces trois catégories de spicules se retrouvent dans le spécimen de la station 899, à cette différence près que ceux de la troisième catégorie ont, pour la plupart, une taille plus faible, qui peut s'abaisser jusqu'à 40p. sur i,5 et même 1 [a d'épaisseur. Enfin, deux des spécimens de la station 702 et celui de la station 703 les présen- tent encore, mais avec une curieuse modification de ceux de la première catégorie. Chez eux, en effet, il n'existe pas de grands oxes; des strongyles (PI. xm, fig. 1 d) droits, fusiformes, longs de 55o^ à 825 [t, épais de 10 à 20 p au centre, les remplacent par tout le corps. Les spicules des deux autres catégories sont quand même des oxes, pareils à ceux des autres individus : les uns, épars, longs de 25o à 38o y., épais de 5 j/.; les autres, abondants, mesurant 60 à y5 [/. de longueur sur 2,5 à 3 jx d'épaisseur. En résumé, Topsentia glabra possède des oxes d'une seule forme mais de trois tailles, les plus petits étant de beaucoup les plus nombreux, les moyens restant assez clairsemés, les plus grands, enfin, pouvant, à l'occasion, se transformer en strongyloxes. L'importance de cette dernière constatation n'échappera à personne. Elle m'a déjà servi d'argument pour établir dans la tribu des Aciculida la famille des Tethyidœ (89, p. 289). Topsentia glabra habite aussi la Méditerranée. J'en connais, de la Calle (9£, p. 347, pi. xiv, fig. 6), un spécimen noir, dont les grands oxes ont constamment des extrémités déformées. — i33 — Topsentia pachastrelloides, Topsent 1892. Halichondria pachastrelloides, Topsent (Ï4), p. 66, pi. ix, fig. 43. 1902. Halichondria colossea, Lundbeck (4G), p. 27. Campagne de 1895 : Stn. 597, profondeur 523m. Une grande plaque blanchâtre, sans support, mince, rude en dessus. C'est également au voisinage de Pico que le spécimen type de cette Eponge avait été dragué par Y Hirondelle (34). Lundbeck (46, p. 3i) a remarqué les affinités de ses Halichondria colossea et H. ? difficilis entre elles et la proche parenté de la dernière avec Halichondria ? nigro- cutis (Carter) Dendy (i», p. 239). Jugeant peu naturel d'introduire son H. ? difficilis dans le genre Halichondria, il s'est rangé à l'avis de Dendy, d'après lequel H. ? nigro- cutis s'allierait intimement aux Stellettinopsis de Carter. Ces Eponges me paraissent aussi devoir prendre place parmi les Aciculida, à côté des Coppatias, des Jaspis, etc., et, à cause de leurs oxes de plusieurs tailles, je les considère comme des représentants du genre Topsentia. Famille TETHYID^E, J.-E. Gray Genre Tethya, Lamarck Eponge communiquée par M. le commandant Chaves, de Sâo Miguel. Genre Heteroxya, Topsent Tethyidœ revêtantes, sans microsclères, à choanosome à peu près aspiculeux, à ectosome en revanche différencié en une écorce'solide armée d'oxes de deux sortes, disposés verticalement : les uns très nombreux et serrés; les autres, solitaires, déter- minant l'hispidation de la surface. Heteroxya corticata, Topsent (PL 1, fig. i5 et PI. xn, fig. 22 et 23) Campagne de 1895 : Stn. 578, profondeur 1 i65m. Trois spécimens. Campagne de 1896 : Stn. 702, profondeur i36om. Cinq spécimens. — Stn. 719, profondeur i6oom. Trois spécimens. Campagne de 1897 : Stn. 869, profondeur 1240". Deux spécimens. — 1 34 — Tous les spécimens recueillis forment sur des pierres ou des Polypiers des plaques grisâtres, hispides, peu étendues et ne dépassant guère 2mm d'épaisseur. Le plus grand atteint à peu près les dimensions d'une pièce de cinq francs. La surface est généralement souillée de vase retenue entre les pointes des longs spicules externes. Les orifices aquifères sont partout indistincts. Le choanosome, jaune pâle et mou, se fait remarquer par l'absence presque complète de charpente squelettique; on y rencontre seulement de loin en loin, sans ordre appréciable, quelques acanthoxes. Les tissus sont clairs, non sarcenchymateux. L'ectosome, très développé, mesure bien à lui seul la moitié de l'épaisseur totale du corps ; très spiculeux, il n'est pas fibreux, et, par suite, se montre solide mais non coriace. Sa charpente a une structure semblable à celle de Trachya pernucleata Cart. Elle se compose d'oxes de deux tailles. Les acanthoxes qu'on a vus épars dans le choanosome s'y pressent en multitude et se disposent côte à côte verticalement; ils constituent ainsi une véritable cuirasse dans laquelle s'implantent, solitaires mais peu espacés et, par suite, nombreux, de grands oxes qui jouent un rôle défensif à distance (PI. xu, fig. 22). Ces derniers, qui font complètement défaut dans le choanosome, se distinguent facilement des autres par leur taille bien supérieure et par leur état lisse; ils dépassent la cuirasse en dedans et en dehors, mais tandis qu'ils pénètrent peu dans la chair sous-jacente, ils font saillie à l'extérieur sur les deux tiers au moins de leur longueur. Spiculation. — I. Mégasclères. Oxes de deux sortes : 1. Acanthoxes (PI. xu, fig. 23 a). Ce sont des oxes variant de 235 à 420 \j. de longueur sur 1 2 à 23 f/. d'épaisseur, à pointes acérées assez courtes, à tige offrant en son milieu une courbure brusque plus ou moins accusée, quelquefois flexueuse ; ils s'ornent d'épines basses dont la disposition n'est d'ailleurs pas quelconque : rares et parfois même absentes vers le milieu de la tige, les épines manquent tout à fait aux deux extrémités après s'être surtout accumulées à peu de distance de là. Les acanthoxes n'existent qu'en nombre excessivement restreint et sans ordre dans le choanosome; ils forment le squelette compact de l'ectosome. 2. Oxes (PI. xu, fig. 23 b). Ces oxes sont lisses, grands et forts, à pointes acérées courtes, à tige brusquement courbée en son milieu, fréquemment flexueuses; ils mesurent imm 6 à 2mm de longueur et, en moyenne, 35 \i. d'épaisseur. Ils se localisent dans l'ectosome et paraissent résulter d'une différenciation des acanthoxes dans un but de défense à distance; ils en ont, en effet, l'allure générale et parfois possèdent encore quelques petites épines au voisinage de leurs extrémités. Pas de microsclères. Heteroxya corticata se place, parmi les Aciculides, immédiatement à la suite des Trachya. Elle ne possède, comme elles, que des mégasclères diactinaux ; ces spicules y sont de deux tailles distinctes, et, en se serrant verticalement à sa surface, ils lui constituent une cuirasse ectosomique. La ressemblance ne va cependant pas jusqu'à permettre de la considérer simplement comme un représentant du genre Trachya. Seule, l'ornementation spéciale de ses spicules n'autoriserait sans doute pas la création — i35 — d'un genre nouveau ; mais une telle coupure s'impose du fait que son choanosome demeure presque aspiculeux et que les rares spicules qu'on y trouve épars ne sont justement pas l'équivalent des grands oxes qui forment la charpente interne des Trachya permtcleata et T. horrida. Famille STYLOCORDYLID^, Topsent Genre Oxycordyla, n. g. Stylocordylidœ ne possédant que des oxes. Le choanosome de la tête a, comme d'habitude, une charpente rayonnante, mais l'ectosome forme sur toute l'Eponge une pellicule glabre et tenace où les spicules se serrent, sur plusieurs rangs d'épais- seur, suivant le grand axe du corps. Oxycordyla pellita, n. sp. (PI. v, fig. 12 et PI. m, fig. i3) Campagne de 1897 : Stn. 89g, profondeur 2oom. Un spécimen. Eponge pédicellée, haute de 36mm dont 16 pour le pédicelle. Tête ovoïde, large de i3mm, pourvue en son sommet d'un oscule contracté à bords plissés. Pédicelle épais, en haut, de 4mm5, effilé par en bas, rompu au voisinage de son insertion sur le support, qui n'a pas été recueilli. Surface glabre, un peu ridée du côté supérieur, luisante, tout le corps étant limité par une membrane spiculeuse, tenace, finement striée dans le sens de la hauteur. Pas de pores distincts. iMême au microscope, il est impossible de reconnaître les orifices inhalants tant les oxes ectosomiques se serrent partout les uns contre les autres. Couleur cremeus en dehors et en dedans. Consis- tance ferme : le pédicelle non charnu, spiculeux; la tête charnue, mais contractée. Chair compacte, parcourue par des canaux étroits, au moins dans l'état actuel de contraction où l'animal est conservé. Pas de système visible de cavités préporales. Les seuls spicules présents sont des oxes longs (imm5 à 2mm 5) mais assez fins (les plus grands n'ayant que 23 ;;. d'épaisseur), à peine courbés (surtout dans l'ectosome), très acérés (un petit nombre d'entre eux seulement, parmi les plus grêles, ont leurs deux pointes un peu émoussées). Dans l'ectosome, ils se couchent côte à côte sur cinq ou six rangs d'épaisseur dans le sens de la hauteur de l'Eponge pour servir de squelette à la tunique externe. Ils remplissent le pédicelle, affectant dans son intérieur une disposition plutôt irrégulière, sauf en son centre où ils s'orientent longitudinalement et constituent un axe vitreux, épais, qui s'élève jusqu'au milieu de la tête. Dans la tête, ils forment des faisceaux grêles partant d'une sorte de noyau central — i36 — et rayonnant en tous sens vers la périphérie, sans traverser la tunique externe, ce qui permet d'enlever cette dernière par grands lambeaux sans déchirer les tissus sous- jacents. Il n'y a de spongine reliant les oxes entre eux que tout à fait au bas du pédicelle; encore s'y montre-t-elle assez peu développée. -i37- II. Sous-Ordre Halichondrina, Vosmaer Famille AXINELLID^, Ridley et Dendy La spiculation des Axinellides est généralement simple. Le style et l'oxe lisses y dominent. Les microsclères y sont rares. Des mégasclères propres à l'ectosome y font défaut; tout au plus peut-on voir, dans certains types à charpente faite de mégasclères diactinaux, les derniers spicules des lignes rayonnantes devenir monacti- naux et hérisser la surface du corps. Des tylostyles remplacent quelquefois les styles (Amorphinopsis Carter, Vosmaeria Fristedt, Halicnemia Bowerbank). Ou bien, les oxes, surtout quant ils sont longs et grêles, peuvent passer à l'état de strongyles. Des styles seuls sont présents dans les Hymeniacidon Bowerbank, Syringella Schmidt, Dictyonella Schmidt. On trouve indifféremment des styles ou des oxes dans les Ciocalypta Bowerbank, que caractérise avant tout leur structure. Les Phycopsis Carter, Axinyssa Lendenfeld, Dactylella Thiele ne possèdent que des oxes. Beaucoup de genres sont pourvus à la fois de mégasclères monactinaux et de mégasclères diactinaux; ces derniers, droits ou doucement courbés dans les Axinella Schmidt, Tragosia Vosmaer, Sollasella Lendenfeld, Vosmaeria Fristedt, Amorphinopsis Carter, se montrent, d'habitude, plus ou moins flexueux dans les Acanthella Schmidt, Pha- kellia Bowerbank, Auletta Schmidt, Bubaris Gray, Monocrepidinm Topsent. Les microsclères, quand il en existe, ne sont jamais des chèles. On rencontre des asters dans les Adreus Gray et Vibulinus Gray, des asters ou des microxes épineux dans les Halicnemia Bowerbank, des microxes dans les Higginsia Higgins, des trichodrag- mates dans les Thrinacophora Ridley et Dendy, des sigmates, enfin, dans le genre Sigmaxinella Dendy. La charpente, parfois irrégulière, se dispose d'habitude en fibres plus ou moins nettes, souvent plumeuses, isolées ou (surtout à quelque distance de la surface) entrecroisées en un grossier réticulum. Il est fréquent dans les formes rameuses de voir ce réticulum se condenser au centre des rameaux pour constituer un axe plus ou moins renforcé par de la spongine. Pour la plupart rameuses, lamelleuses ou infundibuliformes, les Axinellides peuvent aussi se montrer massives ou même encroûtantes. La famille des Axinellidœ compte déjà, comme on en peut juger par ce qui précède, un nombre assez considérable de genres. Ces coupures sont loin d'être toutes satisfaisantes. Le genre Axinella, par exemple, est très hétérogène et attend son démembrement. Par contre, quelques genres ont été établis que je n'ai pas cru devoir mentionner plus haut, comme étant de valeur douteuse : Ptilocaulis Carter, probablement hétérogène et, en tout cas, non défini par son auteur; Dendropsis Ridley et Dendy et Ceratopsis Thiele, qui me paraissent se confondre avec Higginsia, Amorphilla Thiele, synonyme probable de Hymeniacidon. 18 — i38 — Genre Hymeniacidon, Bowerbank Hymeniacidon caruncula, Bowerbank Eponge littorale. Grève de la baie Pim, à Fayal (34, p. 119). Genre Syringella, Schmidt Syringella humilis, Topsent Campagne de 1897 : Stn. 899, profondeur 20om. (Banc de la Princesse-Alice). Trois spécimens. Les Syringella sont des Axinellides rameuses, à rameaux généralement grêles, pourvues seulement de mégasclères monactinaux lisses (tylostyles, subtylostyles ou styles), qui constituent leur axe, soutiennent leur chair et hérissent leur surface. Malgré la fréquente ressemblance de leurs caractères extérieurs, on ne peut continuer à écrire côte à côte les Syringella et les Raspailia; ces dernières, armées d'acanthostyles, prennent place parmi les Ectyoninœ. Le genre Syringella, établi en principe par O. Schmidt en 1868, compte déjà un certain nombre de représentants, parmi lesquels S. prima (nom ici proposé pour Raspailia syringella Schmidt afin d'éviter la dénomination Syringella syringella), S. anstraliensis Ridley, S. clathrata Ridley, S. mariana (Ridley et Dendy), S.flagelli- formis (Ridley et Dendy) et peut-être aussi S. profunda et S. rigida (Ridley et Dendy). Les collections de S. A. le Prince de Monaco en contiennent deux espèces que j'ai fait connaître en 1892 (34) sous les noms de Raspailia (Syringella) humilis et R. (S.) falcifera. Syringella prima n'est pas très bien connue. Il semble cependant que S. humilis en soit réellement distincte, car elle ne montre pas d'oscule, elle possède des tylostyles plutôt épais, et sa surface, inégale, se couvre d'une hispidation haute et lâche. Syringella falcifera, Topsent (PI. XVII, fig. 1) Campagne de 1896 : Stn. 702, près de Flores, profondeur i36om. Un second spécimen, haut de i8cm, large de 75mm. Il se compose, comme celui qui a servi à décrire l'espèce (34, p. 124), de rameaux anastomosés, disposés tous dans un même plan, assez grêles, les inférieurs subcylindriques, les supérieurs de plus en plus comprimés dans le sens du corps entier. Mais il est complet et fournit, par suite, des données complémentaires sur les caractères extérieurs de Syringella — i3g — falcifera. Pour servir à la fixation, son pédicelle se ramifie par en bas de la même façon que par en haut : ses rameaux radicaux, rigides, hispides, à peine charnus, souvent macérés, contractent des anastomoses entre eux et s'orientent tous dans le même plan que les rameaux supérieurs; toutefois, ils demeurent généralement plus courts et plus grêles que ces derniers. Les rameaux supérieurs se dichotomisent et leurs divisions ultimes sont obtuses, très plates, assez fragiles. De forme si particulière, l'Eponge a encore fixé l'attention au sortir de l'engin par sa coloration. Une aquarelle prise sur le vif rappelle, en effet, qu'elle avait une teinte vert clair uniforme. Je crois qu'elle la devait, au moins en partie, à des cellules sphéruleuses dont sa chair est pleine, cellules de taille assez faible (10 à 12 p.) à sphé- rules petites et très nombreuses, que l'alcool n'a pas complètement décolorées. L'hispidation assez haute de la surface est assurée par de grands styles lisses de même catégorie que ceux qui constituent l'axe des rameaux et remarquables par leur pointe très souvent recourbée en faulx (VA, pi. xi, fig. 19). Entre ces spicules, la surface est, en outre, comme veloutée par des bouquets de subtylostyles beaucoup plus faibles. J'ai constaté que la tête de ces mégasclères ectosomiques est, dans les deux spécimens, non pas lisse comme je l'ai cru d'abord, mais ornée de quelques épines très fines en son sommet. Syringel la Jalcifera possède donc deux sortes dis- tinctes de mégasclères monactinauxet, à cet égard, paraît différer beaucoup des autres Syringella énumérées plus haut. Ses subtylostyles à base épineuse sont intéressants à signaler parce que beaucoup d'Ophlitaspongia, Plocamia, Microciona, etc., en contiennent de semblables dans leur ectosome. Ils apparaissent comme un nouvel indice de transition entre les Axinellides et les Ectyonines. Rappelons que tous les mégasclères de Axinella prqfanda Ridley et Dendy (54, p. 181), qui est peut-être une Syringella, ont leur base ornée de la même façon. Genre Axinella, Schmidt Axinella flustra, Topsent (PI. xvnr, fig. 5). Campagne de 1897 '• Stn. 899, profondeur 200m. (Banc de la Princesse-Alice). Deux spécimens, hauts de 37mm et 43mm. Leur pédicelle, plus long et plus grêle que celui du type figuré (? 4, pi. 11, fig. 5), s'épanouit en une lame foliacée triangu- laire, simple mais avec des échancrures légères sur son bord supérieur élargi. Ce sont évidemment de jeunes individus non encore ramifiés. Leur spiculation comprend des trichodragmates, longs de 40 ja, surtout abon- dants dans la chair du plus petit d'entre eux. Bien que présents aussi dans les premiers spécimens qui me furent communiqués, ces microsclères m'étaient passés inaperçus. Leur découverte me conduit à ne voir dans l'Axinelle foliacée du golfe du Lion que j'ai décrite, en 1896 (§S, p. i3i), sous le nom de Axinella padina autre — 140 — chose qu'une Axinella jlustra. Ce spécimen méditerranéen se distingue seulement parce que ses mégasclères des deux sortes, et plus particulièrement ses oxes, sont plus grêles que ceux des spécimens océaniques. Mais cela ne saurait compter que comme une variation locale ou même individuelle. Ce n'est d'ailleurs pas la seule possible. Ainsi, la différence de taille que j'ai signalée en 1892 entre les oxes de l'axe et ceux de la chair n'est pas toujours sensible et ne doit pas, par conséquent, être prise pour un caractère spécifique. Axinella /lustra n'est probablement pas rare dans la région de l'Atlantique qui nous occupe. L'Hirondelle en avait recueilli deux spécimens sur la côte septen- trionale d'Espagne, par i34m, puis deux autres à la pointe orientale de Pico, par 3i8m de profondeur C?<1, p. 122). Nous venons de constater en outre son existence dans la Méditerranée. Axinella vasonuda, n. sp. (PI. v, fig. 19; PI. xm, fig. 17; PL xviii, fig. 8) Campagne de 1895 : Stn. 600, profondeur 349™. Trois petits spécimens. Campagne de 1897 : Stn. 882, profondeur 98™. Cinq spécimens. — Stn. 899, profondeur 200™. Une trentaine de spécimens et fragments. Toutes ces Eponges se dressaient sur leur support et, comme elles n'y adhéraient que par une base étroite, l'engin les en a toutes facilement détachées sans déchirures. Quelques unes retiennent encore tout à fait en bas des matières terreuses ou de petits fragments de roche qui indiquent suffisamment quelle était, en général, la nature du support. Aucune d'elles n'a de pédicelle ; leur corps, dès la base, affecte la forme accidentée qu'il présentera jusqu'au sommet. Très peu d'entre elles restent simples; pour la plupart, elles se composent de lobes cylindro-coniques, longs de 3cm à 6cm, épais de i5mm à 20ram, qui s'élèvent côte à côte ou se détachent les uns des autres à des hauteurs différentes. Chacun de ces lobes est creusé suivant sa longueur de trois ou quatre sillons profonds, droits ou sinueux, que limite extérieurement une peau trans- parente excessivement fragile; ce sont autant de canaux exhalants qui s'ouvrent isolément au sommet du lobe. Entre les canaux, la surface des lobes se montre très inégale, toute bosselée, à bosselures irrégulières, séparées par des sillons tortueux, plus ou moins profonds. Ces sillons communiquent latéralement avec les canaux adjacents et sont, comme eux, tendus d'une mince pellicule luisante. Le sommet des bosselures, seul à nu, aune hispidation assez haute mais peu serrée. Les pores, petits, irréguliers, occupent ces émergences. La couleur, dans l'alcool, est blanc jaunâtre. Les lobes sont rudes, tenaces, peu compressibles. Un enchevêtrement assez dense de spicules cimentés par de la spongine constitue à chaque lobe un axe épais mal délimité. La charpente est plus lâche et plus souple mais sans ordre dans les bosselures. — 141 — La spiculation se compose de mégasclères de deux sortes : i° Des oxes (PI. xni, fig. 17 a) formant à eux seuls presque tout le squelette. Ils sont grands (imm 5 ou davantage) et forts (ils mesurent souvent 5o[/. au centre), courbés capricieusement ou même flexueux. Leurs deux bouts sont généralement semblables, progressivement atténués en pointe un peu obtuse; cependant, dans les bosselures, au voisinage de la surface, il n'est pas rare, surtout chez certains spécimens, de les voir abréger l'une de leurs extrémités et tendre ainsi à se transformer en styles (PI. xiii, fig. 17 bj. 20 Des styles (PI. xm, fig. 17 cj, localisés à la périphérie du corps, dont ils déter- minent l'hispidation. Ils sont droits ou faiblement courbés, plus longs mais sensible- ment plus grêles (20 ja) que les oxes. Implantés verticalement, ils dépassent de imm et plus la surface générale. Axinella vellerea, n. sp. (PI. xm, fig. 10 et 1 1) Campagne de 1897 : Stn. 866, profondeur 5g9m. Trois spécimens. L'un des spécimens, haut de 35mm, épais de 5mm en bas et de i2mmen haut, est simple, claviforme, sans pédicelle. Le second, haut de 45mm est comme pédicellé, large de i7™en haut et composé de deux rameaux entièrement concrescents épais seulement de 4mm, dont le plus faible émane visiblement de l'autre à environ i8mm au-dessus de la base. Le troisième, haut de 9cm, est franchement rameux : de son pédicelle robuste se détachent successivement trois branches épaisses qui bientôt se relient deux à deux par des anastomoses, les deux plus grandes devenant même concrescentes entre elles jusqu'au sommet. Il paraît s'agir, en somme, d'une Eponge ordinairement pédicellée, rameuse, à rameaux tendant à s'unir entre eux. La couleur dans l'alcool est blanc jaunâtre. Les rameaux, un peu rudes au toucher, sont assez souples. Leur surface, irrégu- lière, villeuse et hispide, est parcourue suivant leur hauteur, par des sillons profonds, limités par une membrane transparente. Ces sillons correspondent aux canaux exhalants, dont la disposition est par conséquent )a même que chez Axinella vasonnda. Les pores, larges, inégaux, s'ouvrent entre les villosités. Quoique composée uniquement de mégasclères monactinaux, la charpente affecte une structure bien différente de celle des Syringella. Elle ne constitue pas d'axe distinct, mais seulement des fibres grêles, plumeuses (PI. xm, fig. 11), qui se croisent assez confusément, sauf pourtant à la périphérie où elles prennent d'assez loin une direction radiale pour aboutir aux villosités. Ainsi s'explique la souplesse relative des rameaux. Le pédicelle a plus de rigidité parce qu'en son centre les fibres s'entre- croisent avec fréquence et forment un réseau consolidé par de forts liens de spongine. Ailleurs, la spongine fait plus ou moins défaut. Cette structure est, dans son ensemble, — 142 — assez semblable à celle des Axinella arborescens,A. balfourensis Ridley et Dendy, etc.; elle est seulement plus lâche, surtout à la périphérie. Les spicules sont des styles (PI. xm, fig. 10), longs en moyenne de imm, épais de 3oà40ta, robustes, par conséquent, à pointe acérée, à base ronde, souvent un peu renflée, mais remarquables avant tout par la brusque courbure qu'ils accusent cons- tamment au niveau de leur quart basilaire. Ceux qui, terminant les villosités, produisent l'hispidation du corps se différencient quelque peu; ils atteignent une longueur plus considérable (imm 8), demeurent, en revanche, un peu plus minces, et atténuent beaucoup leur courbure. Genre Sollasella, Lendenfeld Sollasella hystrix, Topsent (PL m, fig. 4) 1892. Trachya hystrix, Topsent (9-i), p. 75, pi. i, fig. 8-10 et pi. xi, fig. 12-14. Campagne de 1895 : Stn. 600, profondeur 394m. Plusieurs spécimens. Campagne de 1897 : Stn. 866, profondeur 599™. Un spécimen sur un fragment de Polypier. Les spécimens de la station 600 sont remarquables en ce que, fixés sur des supports étroits, petites pierres ou débris de Polypiers, ils ont, en croissant, pris une forme digitée souvent fort longue et relativement grêle, simple ou un peu ramifiée. L'un d'eux, dont une aquarelle a noté la couleur, est ici figuré comme exemple. Le corps est toujours limité par une palissade très dense de petits oxes verticaux, traversée par de nombreux styles de très grande taille dont la base plonge dans la chair et dont la pointe, très longuement saillante, détermine une hispidation des plus hautes. Mais la structure du choanosome varie avec la forme qu'affecte l'Eponge. Dans les individus minces, c'est une pulpe mince où s'entrecroisent lâchement de petits oxes pareils à ceux de l'écorce (5-1, pi. xi, fig. 12). Chez d'autres, encore revêtants mais plus épais, le choanosome contient en outre des bandes polyspiculées de grands styles, couchées à la surface du support; j'ai remarqué que, souvent, les petits oxes s'y distribuent non pas isolément mais par faisceaux de deux à six. Enfin, dans les spécimens cylindriques, de grands styles disposés longitudinalement mais peu serrés les uns contre les autres, non cimentés par de la spongine et comprenant entre euxçà et là des faisceaux de petits oxes, constituent aux rameaux un axe fort épais; autour de cet axe, un manchon charnu soutenu par de petits oxes épars ou fascicules et par les bases des styles corticaux; à la périphérie, l'écorce hispide que l'on connaît. Cette structure n'est pas celle d'une Téthyide ni, en particulier, d'une Trachya au sens qu'il me semble falloir attribuer à ce genre (88, p. 1 1 1). Elle est plutôt d'une — 143 — Axinellide et se rapproche tant de celle de Sollasella digitata Lendenfeld (39, p. 56) que j'hésite à peine à inscrire l'Eponge en question dans le genre Sollasella. Sollasella hystrix a été recueillie, dans le groupe central des Açores, par des profondeurs comprises entre 3i8m et 5o,9m. Genre Phakellia, Bowerbank Phakellia robusta, Bowerbank Campagne de 1897 : Stn. 899, profondeur 200m. Deux beaux spécimens, mesurant, l'un, ncm de hauteur et i2cm de largeur, l'autre, jcm 5 de hauteur et 8cm de largeur. Ils sont fixés tous deux par un pédicelle court, assez gros. Leur portion élargie, épaisse de imm seulement vers le bas, aussi mince que possible sur ses bords, est souple; elle s'enroule en oublie dans le plus petit spécimen; elle se déploie en éventail dans le plus grand, mais elle y porte, sur sa face concave, plusieurs lames secondaires capricieusement chiffonnées. Il n'existe de nervures apparentes qu'à la base du corps. La surface se montre des deux côtés très finement hispide et toute criblée d'orifices punctiformes. Les spicules de la charpente sont des oxes robustes, longs de omm8 à imm, épais de 6 à 20 \j. (le plus sou- vent 18 à 20 (*), très flexueux, à pointes acérées, pour la plupart subitement rétrécies. Les spicules superficiels, qui déterminent l'hispidation de l'Eponge, sont des oxes à peine moins épais que les précédents mais beaucoup plus courts, inégaux entre eux, plus ou moins courbés, et des styles trapus de taille aussi variable, à base ronde ou plus ou moins conique (passage aux oxes), rarement tout à fait droits. Les deux Phakellia portent quelques jeunes Craniella enchâssées dans de petites dépressions de leur surface. Genre Auletta, Schmidt Auletta sycinularia, Schmidt (PI. in, fig. 7) Campagne de 1895 : Stn. 600, profondeur 349™. Un spécimen. Campagne de 1897 : Stn. 866, profondeur 599™. Quatre spécimens. — Stn. 899, profondeur 200™. Un spécimen. Ces Eponges se dressent sur des supports variés, pierres, Polypiers, Spongiaires. Elles sont plus ou moins ramifiées, à l'exception d'une seule, qui, haute de 6cm, demeure pourtant simple. La plus belle à tous égards a été figurée (PI. ni, fig. 7) avec la teinte légèrement rosée qu'elle conservait dans l'alcool. Tout le corps est creux jusqu'au voisinage de la base. Les rameaux ont chacun un oscule au sommet. La — 144 — surface, toujours un peu hispide, est souvent inégale, raboteuse ou villeuse. La char- pente consiste principalement en des piliers spiculeux ascendants, robustes, épais d'environ i5o[a, au nombre d'une quinzaine sur la coupe transversale d'un tube de moyenne grosseur, et composés de strongyles lisses fiexueux, qui se pressent les uns contre les autres dans le sens longitudinal. De place en place, à des intervalles iné- gaux, des strongyles semblables, solitaires ou par petits paquets relient circulairement les piliers entre eux. Enfin, sur la face externe des piliers s'implantent verticalement des styles à pointe acérée, à base plus ou moins courbée, de longueur inégale, qui déterminent l'hispidation de la surface. Entre les colonnes de strongyles, la chair, molle, est richement canalisée. Les strongyles mesurent, en moyenne, 600 Lu. de longueur sur 17 à 20 (/. d'épaisseur; les styles varient entre 220 et 800 (/.. Le type de Auletta sycinularia (5? , p. 45) provenait de la Floride, par 1 10 brasses de profondeur (200™). Auletta sessilis, n. sp. (PI. xviii, fig. 3) Campagne de 1897 : Stn. 882, profondeur g8m. Trois spécimens fixés sur des conglomérats de Bryozoaires et d'Algues calcaires. Le plus petit spécimen, de forme simple, ressemble beaucoup à un Sycon courbé de taille médiocre, mais il a une base d'insertion assez étendue. Les autres sont rameux. A la différence de ceux d' 'Auletta sycinularia, les tubes qui les composent s'élèvent côte à côte sur une plaque basilaire commune. Us sont creux jusqu'en bas et se percent tous d'un oscule en leur sommet. Auletta sessilis est beaucoup plus souple et spongieuse que sa congénère. Cela tient à ce que ses parois sont plus épaisses (imm) alors que sa charpente, composée de spicules plus faibles, offre par sa structure beaucoup moins de solidité. Ses tubes sont relativement plus courts et plus gros, et d'allure plus capricieuse. Sa couleur est blanche dans l'alcool. Sa surface, partout finement hispide, est en même temps légèrement villeuse. Elle se perce entre les villosités de pores nombreux, irréguliers, inégaux, pour la plupart bien apparents. La cavité centrale des tubes est lisse, limitée par une membrane transparente aspiculeuse. La membrane dermique est également très mince et sans spicules propres. Elle se trouve soulevée au niveau des villosités par des bouquets de spicules qui s'élèvent de l'intérieur. La chair, très lacuneuse, ne contient pas d'éléments remarquables. Certains canaux traversent directement de dehors en dedans les parois des tubes; mais ils ont, pour la plupart, un trajet compliqué. Les mégasclères présents sont de deux sortes, des strongyles fiexueux et des - i45 - styles lisses. Les strongyles, longs, en moyenne, de 5oo [t, épais seulement de 7 à 9 jj., ont souvent leurs deux bouts brièvement amincis. Les styles, fréquemment courbés, avec la base un peu rétrécie, mesurent 63op. de longueur et 10 à i3[x d'épaisseur. Beaucoup plus nombreux que chez Auletta sycinularia, ces derniers prennent ici une part très importante à la constitution de la charpente. Les lignes principales, longi- tudinales, du squelette sont, en effet, des files paucispiculées de styles à pointe tournée vers le haut, escortés de quelques strongyles. Les strongyles n'existent seuls que dans les lignes secondaires, circulaires et radicales, qui sont unispiculées ou réduites à deux ou trois spicules de front. Les styles superficiels ne se dressent pas isolément mais par bouquets de quatre à six qui forment l'axe des villosités et, traversant l'ectosome, déterminent l'hispidation générale du corps. Genre Bubaris, J.-E. Gray Bubaris vermiculata, (Bowerbank) Gray (PI. xih, fig. 2 et 4) 1866. Hymeraphia vermiculata, Bowerbank (4), vol. n, p. 141. 1867. Bubaris vermicularis, Bowerbank, Gray (88), p. 522. 1876. Hymeraphia vermiculata, Bowerbank, var. erecta, Carter (»), p. 307. 1887. Axinella vermiculata, Bowerbank, var. erecta, Carter, Fristedt (SI), p. 461. 1887. Axinella erecta, Carter, sp., Ridley et Dendy (54), p. 182. 1891. Bubaris vermiculata, (Bowerbank Gray, Topsent C?8), p. î>45. 1892. Axinella erecta, (Carter) Ridley et Dendy, Topsent (94), p. 121. Les Bubaris sont des Axinellides pleines possédant des mégasclères diactinaux flexueux et des styles. Les mégasclères diactinaux, enchevêtrés, constituent Taxe des formes rameuses ou la plaque basilaire des formes encroûtantes. Les styles, implantés sur cette charpente, déterminent l'hispidation du corps. Trois des espèces que je lui rapportais en 1894 (5"?, p. 22) appartenant, comme je l'ai établi depuis (86), au genre Halicnemia, je crois pouvoir limiter ainsi, d'une façon qui me semble assez naturelle, l'acception du genre Bubaris. Sous cette définition, il renferme un certain nombre d'espèces qu'on ne saurait inscrire ou maintenir dans le genre Axinella pris dans un sens restreint. Bubaris vermiculata est la première en date. C'est une Eponge assez commune dans l'Atlantique nord, la Manche et la Méditerranée, où elle se présente ordinaire- ment sous la forme de croûtes hispides plus ou moins étendues. Plusieurs spécimens en ont été dragués aux Açores (Stn. 587, 600, 702), par des profondeurs comprises entre 349™ et i36om. Ses styles sont robustes. Ses mégasclères diactinaux sont très flexueux mais de dimensions un peu variables suivant les individus : ils ont 7 [* d'épaisseur dans un spécimen de la station 600, i3u. dans un autre de la station 587, 4 a 10 p. dans un spé- cimen de Roscoff, 7 \>. dans un autre de la Ciotat, etc. (PI. xm, fig. 2 et 4). 19 — 146 — Puis viennent Bubaris mastophora (Schmidt 1870) et Bubaris Sosia, dont on trouvera ci-dessous la description. Les Bubaris sont étroitement alliées aux Auletta, qui s'en distinguent par leurs rameaux creux et par leur axe décomposé, en raison de leur forme tubuleuse, en des piliers longitudinaux disposés en cercle. Carter a décrit (9, p. 307), comme une variété erecta de Hymeraphia vermiculata Bowerbank, des Bubaris dressées, simples ou diversement lobées, qui faisaient partie des collections du PORCUPINE. J'en ai retrouvé de semblables parmi les Spongiaires de YHlRONDELLE (54, p. 121), et ayant vu, par exemple, d'une plaque épaisse et large de Bubaris vermiculata s'élever une colonne cylindrique haute de i5mm, je crois l'Eponge en question capable de se dresser et de se ramifier à l'occasion. Il se peut que certaines des Bubaris du Challenger représentent une espèce distincte, mais, en ce qui concerne celles de nos mers, l'opinion de Ridley et Dendy qui tend à les séparer spécifiquement de B. vermiculata sous le nom de Axinella erecta (Carter) me paraît des plus discutables. Bubaris mastophora, (Schmidt) Topsent (PL v, fig. 23 et PI. xni, fig. 3) Campagne de 1895 : Stn. 600, profondeur 349™. Deux spécimens, dont le plus beau est figuré dans la Planche v, fig. 23. Campagne de 1897 : Stn. 899, profondeur 20om. (Banc de la Princesse-Alice). Un fragment. La charpente forme un axe assez dense, souvent jaunâtre, composé de styles et surtout de strongyles fïexueux. Il en émane un peu obliquement de toutes parts des faisceaux de spicules qui gagnent la périphérie (PI. xm, fig. 3). Les strongyles, assez abondants à l'origine de ces faisceaux, deviennent rares peu à peu et font complè- tement défaut au voisinage de la surface. Les derniers styles traversent Tectosome et déterminent l'hispidation du corps. Ainsi que Schmidt l'a reconnu, des régions entières de l'Eponge se montrent glabres, la membrane dermique, mince, aspiculeuse, criblée d'orifices microscopiques, s'y soulevant au-dessus de cavités préporales plus spa- cieuses que partout ailleurs. La couleur est blanche, dans l'alcool. Les rameaux, assez fermes, peu souples, non compressibles, se rompent assez facilement suivant leur épaisseur et présentent une cassure nette striée radialement. Les strongyles fïexueux, inégaux (5oo à 800^. sur 20), s'amincissent aux deux bouts. Les styles, dont les superficiels dépassent imm 5 de longueur, sont généralement droits, avec la base souvent un peu courbée. Ridley et Dendy ont fort justement remarqué en outre (54, p. 182) que la base de ces mégasclères monactinaux se rétrécit presque toujours d'une manière sensible. — 147 — Le type de Bubaris mastophora(&1, p. 61) provenait de la Floride, par 1 1 1 brasses de profondeur (202m). Bubaris Sosia, n. sp. (PI. m, fig. ii et PI. xni, fig. 6-8) Campagne de i8q5 : Stn. 600, profondeur 349™. Trois spécimens de même forme et de même taille, détachés de leur support mais entiers, représentent cette espèce. Ils sont blanchâtres, simples, fiexueux, assez rigides, et se composent de deux parties fort inégales : un pédicelle grêle (imm de diamètre), long seulement de 6 à iomm, solide; une portion charnue, plutôt ferme, cylindrique, épaisse de 2mm à 2mm5, qui va s'effilant un peu vers son extrémité. Le pédicelle est compact et couvert d'une hispidation courte et serrée. Le corps est remarquable par de petits orifices ovales qu'il porte en nombre considérable sur toute son étendue et qui correspondent sans doute aux oscules, car, entre eux, l'ectosome se crible de stomions microscopiques. La surface générale est lâchement hispide. Par ses caractères extérieurs (PI. m, fig. 1 1) Bubaris Sosia offre une ressemblance frappante avec Suberites spiralis Ridley et Dendy (SA, p. 206, pi. xxv, fig. 1). Il en diffère absolument par sa spiculation, qui comprend des mégasclères de deux sortes : i° Des strongyles (PI. xm, fig. 8aJ lisses, très fiexueux, à bouts brusquement arrondis; ils mesurent 55o à 85o;;. de longueur et i3 à 20p. d'épaisseur; ils se serrent et s'enchevêtrent en tous sens de manière à constituer le pédicelle et l'axe, relative- ment épais et très résistant, du corps. 20 Des styles (PI. xm, fig. 8 b, 8cJ lisses, à pointe brève acérée, à base marquée presque toujours d'une constriction légère, droits ou un peu courbés, longs de 45o \i. à imm7, épais de 25 à 3o;j.; ils s'implantent sur l'axe, perpendiculairement à lui, et les plus longs d'entre eux, traversant l'ectosome, déterminent une hispidation qui est surtout visible au sommet du corps. La membrane ectosomique ne possède pas de spicules propres; elle se laisse aisément détacher par lambeaux. Genre Monocrepidium, Topsent Axinellidœ encroûtantes, voisines des Bubaris, dont elles possèdent la structure et la spiculation, à cette différence près que leurs mégasclères diactinaux fiexueux se chargent de tubercules. — 148 — Monocrepidium vermiculatum, Topsent (PI. iv, fig. 5 et PI. xiii, fig. 9) Campagne de 1897 : Stn. 866, profondeur 5g9m. Trois spécimens formant sur des débris de Polypiers des croûtes assez étendues, minces (omm 5), grises dans l'alcool, très hispides, sans orifices distincts. Spiailes. — 1. Styles (PI. xm, fig. gcj lisses à pointe acérée, à base presque tou- jours courbée, simple ou surmontée d'un léger bourrelet annulaire. Très inégaux, les uns courts et gros, d'autres longs et grêles, d'autres enfin longs et forts, ils mesurent de 25o p. à imm de longueur et de 10 à 25 \j. d'épaisseur à quelque distance au-dessus de la base. Ils s'implantent, solitaires, mais assez rapprochés les uns des autres, vertica- lement sur la charpente basilaire et font longuement saillie au dehors; leur ensemble rend la surface du corps densément et inégalement hispide. 2. Oxes, très flexueux, couverts de tubercules obtus, assez hauts, le plus souvent comprimés, et disposés sans ordre ou suivant une spirale confuse (PI. xm, fig. gaj; ils mesurent environ 5oo. d'épaisseur; leur tête n'est jamais renflée à sa base et on reconnaît qu'il s'agit de tylostyles à un léger bourrelet annulaire situé un peu plus haut, bourrelet auquel correspond une faible dilatation sphériquedu canal axial; leur pointe n'est pas finement acérée. Ils représentent les éléments principaux du squelette et se dressent verticalement, la base appuyée contre le Polypier. En raison de leur longueur, ils dépassent presque tous la surface du corps et en déterminent l'hispi- dation; mais, comme ils existent en petit nombre, et qu'ils se tiennent isolés, cette hispidation demeure très lâche, ainsi qu'il a été dit plus haut. 2. Tornotes (PI. xm, fig. 12 £J lisses, centrotylotes, droits ou légèrement coudés en leur centre, variant entre 575 \j. de longueur sur 6 f/. d'épaisseur et 775 u sur 1 1 . Leur renflement médian est seulement indiqué par un bourrelet annulaire fort léger. En leur qualité de spicules propres de l'ectosome, ils se disposent verticalement à la périphérie de l'Eponge, traversant et dépassant un peu la croûte d'asters qui s'établit à ce niveau. II. Microsclères : 3. Sphérasters (PI. xm, fig. 12 cj de 45 à 5o(i. de diamètre, à actines nombreuses, lisses, coniques. Abondantes par toute l'Eponge, elles forment à sa limite une accumulation qui la rend un peu coriace. La variété azorica diffère du type de Halicnemia constellata (f A, p. xxxm et 86, p. 245) par sa coloration, par la nature de ses cellules sphéruleuses, par ses mégas- clères principaux à base mal marquée, par ses tornotes à peine centrotylotes, par ses asters plus grosses à actines beaucoup plus nombreuses, en un mot, par une foule de caractères secondaires. — i5o — Genre Higginsia, Higgins Higginsia Thielei, Topsent (PI. xni, fig. 5) Campagne de 1895 : Stn. 597, profondeur 523m. Un spécimen à l'état de frag- ments. Campagne de 1897 : Stn. 899, profondeur 20om. Deux spécimens, l'un sans support, l'autre fixé sur deux fistules parallèles d'une Oceanapia. Campagne de 1902: Stn. 1344, profondeur \og5m. Un fragment, sans support, d'un spécimen tubuleux, haut de 22mm, large de i5mm, creusé sur toute sa longueur d'un canal de 5mm de diamètre. — Stn. 1349, profondeur i25om. Un fragment sur un Polypier. Ce sont de petites Eponges massives, généralement informes, de couleur jaune verdâtre pâle dans l'alcool, à surface irrégulière, entre les aspérités de laquelle se tend une membrane ectosomique très mince, transparente. Pas d'oscules visibles. Toucher rude; consistance ferme. Des styles lisses, disposés par deux ou par trois de front, forment souvent pour soutenir l'ectosome un réseau assez solide, à grandes mailles, perceptible à l'œil nu. Ces spicules sont les mêmes que ceux du choanosome; il s'en rencontre aussi, en faible proportion, dont la tige demeure assez grêle. Dans les mailles, la membrane se perce de larges stomions; elle se charge en outre de microxes finement épineux, assez abondants, distribués sans ordre, et de très nombreuses cellules sphéruleuses inco- lores, de 1 5 ^ de diamètre, composées de sphérules brillantes mesurant 2 à 3 p.. Le choanosome est ferme, non compact. Sa charpente consiste en un réseau irrégulier, très solide, de styles robustes disposés par paquets épais et reliés aux entrecroisements par un lien très faible de spongine incolore. Il contient des microxes en assez grande quantité. Spicules. — I. Mégasclères : 1. Styles (PI. xm, fig. 5aJ robustes, lisses, fusi- formes, courbés vers leur tiers basilaire, à base à peine renflée, à pointe courte, acérée; ils mesurent 600 à 700 (/. de longueur sur 25 à 40 \x d'épaisseur en leur milieu. De place en place, dans l'ectosome surtout, on en trouve d'autres aussi longs, mais dont l'épaisseur n'est que de 8 à 12 ;x. II. Microsclères : 2. Microxes épineux, grêles dans les spécimens des stations 597 et 899, paraissant plutôt finement rugueux tant leurs épines sont petites, courbés en leur milieu d'une façon plus ou moins brusque, acérés aux deux bouts, longs de 90 à 100 ja, épais de 2 \j. environ (PI. xm, fig. 5 bj; plus forts dans ceux des stations 1344 et 1349, oui Pour 60 à io5 [x de longueur, ils ont de 4 y à 5 i>. 5 d'épaisseur, avec des épines raides et clairsemées (PI. xm, fig. 5 cj. — i5i — Higginsia Thielei possède une spiculation des plus simples, puisque ses mégas- clères sont des styles purs, sans mélange d'oxes ni de strongyles, sans addition des « fine slender straight acerates » (tornotes) mentionnés par Higgins dans le type de H. coralloides (86, p. 292) ni des paquets ectosomiques de tornotes de H. coralloides var. massalis (19, p. 243 et 85, p. 444) ou de H. bidentifera (54, pi. xlvi, fig. 8bJ. Elle a une charpente choanosomique grossièrement réticulée et un réseau de mégasclères peut soutenir sa membrane ectosomique. En raison peut-être des formes qu'elle affecte, elle ne s'organise pas d'axe spiculeux à la façon de Higginsia bidenti- fera et des Higginsia rameuses décrites par Thiele en 1898 (fi1?, p. 57). Les Higginsia connues de l'Atlantique sont au nombre de quatre : le type de H. coralloides Higgins, des Antilles (Grenade); une Higginsia de la côte occidentale d'Afrique (cap Palmas), conservée au Muséum de Liverpool et décrite par Higgins comme une variété liberiensis de H. coralloides; une autre, draguée par Higgins au sud de l'Irlande (Bantry Bay), décrite encore par Higgins (86) comme une variété arcuata de H. coralloides:, enfin, H. Thielei, des Açores. Les trois premières ont pour mégasclères des spicules diactinaux. Famille PŒCILOSCLERID^E, Topsent 1. Sous-Famille Ectyonin^e, Ridley et Dendy Genre Rhabderemia, Topsent Eponges revêtantes ayant pour mégasclères des rhabdostyles lisses ou épineux, dressés, isolés, et pour microsclères des microstyles et des sigmaspires, avec addition possible de toxes ou de thraustoxes. Je n'affirmerais pas que le genre Rhabderemia occupe ici sa position naturelle, car sa spiculation très particulière ne révèle pas d'affinités certaines entre lui et les Eciyoninœ. Seuls, les rhabdostyles épineux de Rhabderemia spinosa rendent ce clas- sement assez logique. Je l'avais inscrit, en 1894 (96, p. 20), dans une sous-famille de Pœciloscleridœ dont je tentais l'ébauche sous le nom de Bnbarinœ. Ce fut là un essai infructueux. Des genres dont je composais cette sous-famille, l'un, Bubaris Gray, pris dans un sens restreint, car j'ai reconnu (86) que trois des Eponges que je lui rapportais alors sont réellement des Halicnemia, trouve, ainsi qu'on l'a vu plus haut, sa place naturelle parmi les Axinellidœ. Deux autres, Plocamia Schmidt et Suberotelites Schmidt sont des Ectyoninœ. Le genre Hymerhabdia semble se rattacher, par des intermédiaires dont il sera bientôt question, au genre Plocamia. Reste donc seulement le genre Rhabderemia, pour lequel il serait sans doute téméraire de conserver une sous- famille à part. — 152 — Si l'on en écarte ma Rhabderemia geniculata {7 3 , p. 19), qui paraît n'être, comme je l'expliquerai plus loin, qu'une variation de Rhabdoploca curvispiculifera (Carter) et Rhabderemia eruca (Carter), qui se range si bien dans le genre Monocrepidium (voir p. 148), le genre Rhabderemia compte ^encore six espèces. Pour quatre d'entre elles au moins, le doute n'est pas possible : Rhabderemia mimitula (Carter, 9), qui possède des rhabdostyles lisses, des mi- crostyles et des sigmaspires. Rhabderemia Guernei Topsent (54), qui possède des rhabdostyles lisses, des thraustoxes, des microstyles et des sigmaspires. Rhabderemia toxigera Topsent (35), qui possède des rhabdostyles lisses, des toxes, des microstyles et des sigmaspires. Rhabderemia spinosa Topsent (83), qui possède des rhabdostyles épineux, des microstyles tout petits et des sigmaspires. Je pense avoir de bonnes raisons pour leur adjoindre la Microciona intexta de Carter (», p. 238, fig. 43) : ses mégasclères, distribués comme ceux des Rhabderemia, ont les mêmes dimensions, la même forme et la même ornementation que les rhab- dostyles de R. spinosa; leur base est, comme la leur, généralement dépourvue des épines dont se charge plus ou moins leur tige. Il est vrai que Carter lui a attribué des sigmates, « simple bihamate », pour microsclères, mais il les dit « much curved, and more or less tortuous ». Ne s'agissait-il pas, en réalité, de sigmaspires? Carter n'a-t-il pas, en effet, dans le même mémoire, qualifié également de « bihamate» les sigmas- pires de Craniella abyssorum et celles de Rhabderemia mimitula? Par contre, c'est avec la plus grande hésitation que je rattache au genre Rhabde- remia Hymeraphia unispicuhtm Carter (ÎO, p. 45, fig. 8). On lui connaît seulement des mégasclères et ces spicules n'offrent avec les rhabdostyles qu'une ressemblance assez vague. Rhabderemia Guernei, Topsent Il n'en a été recueilli qu'un seul spécimen, en 1888, au sud de Pico, par 736m de profondeur (34, p. 1 16, pi. xi, fig. 7). Rhabderemia minutula, (Carter) Topsent (PI. 1, fig. 10 et PI. xiii, fig. i3) Campagne de 1896 : Stn. 703, profondeur i36ora. Plusieurs spécimens sur des débris de Polypiers et sur des fragments macérés de Chonelasma Schul{ei. En faisant connaître sa spiculation, Carter a donné à cette Eponge le nom de Microciona pusilla dans le texte (9, p. 239) et celui de M. mimitula dans l'explication — i53 — des figures (9, p. 479)- Mais plus tard, faisant allusion à ses microstyles (ÎO, p. 44), il l'appela : Microciona minuta la, mendose script, «pusilla ». Puisqu'il s'agit d'une Rhabderemia, elle doit porter définitivement le nom de Rhabderemia minutula. Carter supposait que le spécimen type, croissant sur Polytrema utriculare, devait provenir des tropiques. J'ai retrouvé l'espèce dans un lot de Spongiaires du banc de Campêche (11, p. 4i,fig. 7). Elle est représentée dans la collection de S. A. le Prince de Monaco par plusieurs spécimens de belle taille, l'un d'eux formant sur un Chonelasma une plaque qui mesure, quoique fort incomplète par rupture de son support, g5mm de long sur 40"™ de large. Leur coloration varie. L'un deux, dont on fit une aquarelle, avait, au sortir de l'eau, une belle couleur verte (PI. 1, fig. 10) qui s'est en partie conservée dans l'alcool. Le plus étendu est maintenant fauve très clair. Les autres sont d'un noir profond. La surface, sans orifices visibles, et lisse, reste plane ou, par places, se soulève en de petites éminences charnues. Les plaques, généralement minces, peuvent atteindre par endroits plusieurs millimètres d'épaisseur. Leur consistance n'est pas très molle; à la périphérie surtout, elles jouissent d'une certaine ténacité. Leur chair, compacte, contient une quantité considérable de cellules sphéruleuses de petite taille. Les rhabdostyles (PI. xm, fig. i3 a), à tige droite et lisse, à pointe mal acérée, ont la base généralement moins contournée en crosse que dans le type et que dans les spécimens étudiés du golfe du Mexique; quelques uns se montrent seulement un peu fiexueux à ce niveau. De longueur inégale, ils mesurent pour la plupart 490 à 520 \j. sur 8. Les microstyles (PI. xm, fig. i3&J, excessivement abondants par tout le corps et jouant, comme chez toutes les Rhabderemia, le rôle de microsclères, ressemblent surtout à ceux de Rhabderemia Guernei. Longs de 100 à i20[x, doucement courbés, ils ont une base relativement épaisse (2 (a 2) mais s'atténuent rapidement en une pointe très fine. Les sigmaspires (PI. xm, fig. i3 cj, enfin, excessivement grêles, se tordent capri- cieusement sur elles-mêmes. J'ai trouvé à Banyuls, au bas de l'île Grosse, une variété encroûtante de Rhabde- remia minutula, où les rhabdostyles lisses, à base très roulée en crosse, verticaux, épars sur le support, ne mesurent que 60^. de longueur sur 4^ d'épaisseur, où les microstyles ne dépassent pas 5jp, mais où les sigmaspires, beaucoup plus épaisses que d'habitude, atteignent presque 1 \>. d'épaisseur. 20 — i54 — Genre Plocamia, Schmidt Plocamia ambigua, (Bowerbank) Topsent 1866. Microciona ambigua, Bowerbank (4), vol. 11, p. 1 36, vol. ni, pi. xxv. 1874. Hymedesmia indistincte!, Bowerbank (4), vol. m, p. 304, pi. lxxxvii. 1877. Microciona ambigua, Bowerbank, Marenzeller (4S), p. 14, pi. 1, fig. 3 et pi. 11, fig. 3. 1880. Amphilectus ambiguus, (Bowerbank), Vosmaer (96), p. 116. 1880. Myxilla indistincta, (Bowerbank), Vosmaer (96), p. 12g. 1 885. Hastatus ambiguus, (Bowerbank), Fristedt (SO), p. 3i, pi. m, fig. 1. 1887. Hastatus ambiguus, (Bowerbank), Fristedt (*1), p. 443. 1891. Plocamia microcionides, (Carter), Topsent (ÎS), p. 544. 1892. Plocamia microcionides, (Carter), Topsent (741), p. 117. 1894. Stylostichon ambiguum, (Bowerbank), Hanitsch (84), p. 176 et ig5. 1894. Hymeraphia indistincta, (Bowerbank), Hanitsch (*4), p. 181 et 196. 1894. Plocamia ambigua, (Bowerbank), Topsent (80), p. 8. Plocamia ambigua est certainement commune aux Açores. Elle y a été recueillie dans les stations 584, 597, 600, 702, 837, 838, 866, 899 et 1349, par des profondeurs comprises entre 200 et i36om. Elle est répandue dans l'Atlantique nord et dans l'Océan arctique. C'est elle que j'ai prise à Roscoff pour Plocamia microcionides. h' Hirondelle en avait dragué auprès du grand Banc de Terre-Neuve, en 1887, par i267m, deux spécimens où j'ai fini par découvrir les tornotes qui m'avaient d'abord échappé. Je l'ai introduite, en 1894, dans le genre Plocamia, en faisant remarquer qu'elle semble avoir été décrite deux fois par Bowerbank, sous les noms de Microciona ambigua (1866) et Hymedesmia indistincta (1874). Plocamia ambigua est une Eponge encroûtante, hispide, ayant pour spicules : i° Des tylostrongyles épineux, courbés (dumbble-shaped, sausage-shaped), formant, comme l'ont bien figuré Marenzeller (A1?) et Fristedt (20), sa charpente basilaire. 20 Des acanthostyles longs, à base seule épineuse. 3° Des acanthostyles entièrement épineux, plus courts que les précédents, mais, comme eux, de longueur variable; les acanthostyles des deux catégories, spicules choanosomiques, s'implantent debout sur la charpente basilaire et les plus grands d'entre eux déterminent Thispidation du corps. 40 Des tornotes, propres à l'ectosome, couchés isolément ou par faisceaux. 5° Des isochèles, de taille uniforme. Les mégasclères diactinaux basilaires sont loin d'avoir toujours les deux bouts également renflés ; leurs dimensions varient, en outre, d'une Eponge à l'autre (70^ sur 8, 160 \j. sur 9). La base des grands acanthostyles est parfois amincie (Stn. 866), ainsi que Bowerbank l'avait remarqué dans le type de son Hymedesmia indistincta. Les tornotes, le plus souvent grêles (23o-3oo y. sur 3) et hastés, peuvent se montrer gros et légèrement fusiformes (dans un spécimen de la station 702, ils mesurent 370 p. de longueur sur 14p. d'épaisseur); tantôt abondants et fascicules, ils n'existent d'autres — 1 55 — fois qu'en nombre fort restreint. Les isochèles, relativement grands (27 à 37 p., selon les individus), et, d'habitude, assez nombreux, restent quelquefois rares. En somme, l'espèce se trouve fort bien caractérisée par ses tornotes ectosomiques et par ses isochèles, que n'accompagne aucune autre sorte de microclères. Je ne suis pas éloigné d'admettre que Plocamia microcionides (Carter) ait été décrite d'après une Plocamia ambigua à tornotes rares ou inobservés. Plocamia coriacea, (Bowerbank); var. elegans, Ridley et Dendy Campagne de 1897 : Stn. 882, profondeur 98m. Détroit de Pico-Fayal. Trois spécimens longs, grêles et rameux. C'est également dans le détroit de Pico-Fayal que YHirondelle en avait recueilli quatre spécimens (54, p. 1 17, pi. vu, fig. 1 1). Plocamia coriacea (Bow.), heureusement redécrite par Ridley (5S, p. 481, pi. xxix, fig. 3-7), puis par Ridley et Dendy (54, p. 1 58), est caractérisée par ses grands styles lisses, à base marquée d'une constriction légère, par ses subtylostyles ectosomiques, enfin par ses microsclères de deux sortes (isochèles et toxes). Les subtylostyles grêles remplacent ici les tornotes de Plocamia ambigua. Ridley n'en avait d'abord pas fait mention (58). Ridley et Dendy ne leur ont pas accordé (54) l'attention qu'ils méritent, ne les considérant que comme une forme p des grands styles du choanosome. Leur base est surmontée d'un petit bouquet de fines épines. Les isochèles sont un peu plus grêles que dans l'espèce précédente. Je leur trouve 16 à 18 \j. de longueur. Genre Plocamiopsis, n. g. Les Plocamiopsis sont aux Plocamia ce que les Esperella sont aux Esperiopsis : au lieu d'isochèles, elles possèdent des anisochèles. Toutes les Plocamia décrites, où l'on a signalé des microsclères, sont, en effet, pourvues d'isochèles. Pour la première fois, des anisochèles s'observent dans les Eponges dont la description suit. Plocamiopsis signata, n. sp. (PI. XIV, fig. 1) Campagne de 1896 : Stn. 702, profondeur i36om. Un spécimen. C'est une croûte mince, grise, hispide, étendue sur un Polypier. Spicules. — I. Mégasclères : 1. Tylotes (PI. xiv, fig. 1 d) courbés, épineux, à bouts renflés souvent inégaux mais toujours chargés d'épines plus serrées que celles de la tige; longueur moyenne (corde), 145 \>.\ épaisseur, i3[a. Ils constituent, comme dans les — i56 — Plocamia, la charpente basilaire. 2. Acanthostyles (PL xiv, fig. 1 bj longs de oram 8, épais de 28 à 33 [t, ordinairement courbés dans leur tiers basilaire qui, seul, porte des épines; pointe peu acérée; base non renflée mais ornée d'épines obtuses plus grosses et plus serrées que celles de la tige. Debout solitairement sur la charpente basilaire, ils déterminent l'hispidation de la surface. 3. Acanthostyles (PL xiv, fig. 1 cj plus faibles et entièrement épineux, longs de 25o à 3oo [/., épais de i3 à i5 p, courbés au niveau de leur tiers inférieur ; base ornée d'épines obtuses plus grosses et plus serrées que celles de la tige. Beaucoup plus nombreux que les acanthostyles de la catégorie précédente, ils se dressent entre eux verticalement sur le réseau de tylotes courbés. 4. Subtylostyles (PL xiv, fig. 1 a), droits, à tête à peine renflée, ornée seulement en son sommet de quelques épines qui la font paraître polymucronée, à tige lisse, faiblement polytylote, à pointe courte, mucronée; longueur 400^, épaisseur 6 à 8 [/.. Ce sont les spicules propres àl'ectosome; ils correspondent aux subtylostyles de la plupart des Plocamia (« small straight acuate » de P. clopetaria, « long, straight spinulate » de P. novi\elanica, « needle-spicules » de P. plena, subtylostyles de P. coriacea et de P. manaarensis). IL Microsclères : 5. Anisochèles (PL xiv, fig. ifj nombreux, de petite taille (17 a 19y.de longueur), dentés ou palmés, de forme particulière. 6. Toxes (PL xiv, fig. 1 ej nombreux, lisses, inégaux mais atteignant couramment 140 y d'envergure. Je considère comme représentant une variété mitis de Plocamiopsis signala une petite Eponge hispide, basée sur un fragment de Polypier (Stn. 71g, profondeur i6oom), chez laquelle se retrouvent, mais lisses, tous les éléments de la spiculationdu type. C'est là une variation extrêmement intéressante de la part d'une Ectyonine. Les tylotes courbés ont les mêmes dimensions que précédemment; quelques uns, excessivement rares, portent des épines éparses (PL xiv, fig. mj; les autres restent absolument lisses (PL xiv, fig. 1 mj. Lisses également sont les grands acan- thostyles, de même taille et de même forme (base, pointe et courbure) que chez Plo- camiopsis signala. Lisses, les acanthostyles accessoires, qui, moins nombreux ou plus grands que dans le type, se distinguent toutefois ici moins aisément des acan- thostyles principaux. Les subtylostyles ectosomiques diffèrent eux-mêmes de ceux décrits plus haut en ce que les quelques épines qui doivent surmonter leur tête sont presque toujours frappées d'atrophie; en outre, leur tige est droite, non sensiblement polytylote. Quant aux microsclères, en tout pareils à ceux de Plocamiopsis signata, ce sont eux qui m'ont tout d'abord empêché de faire fausse route et de décrire cette curieuse Eponge comme une espèce à part. Mais il faut avouer que le hasard m'a bien servi en me procurant le type de l'espèce en même temps que sa variété. J'ai encore trouvé (Stn. 866, profondeur 599") une petite Plocamia (?) encroû- tante qui pourrait bien représenter une autre variété de Plocamiopsis signala, car tous ses mégasclères ont les dimensions, la forme et l'ornementation de ceux du type, mais j'y ai vainement cherché des microsclères. L'absence de « peg-top shaped spicules » empêche tout rapprochement avec - i57 - Plocamia clopetaria. D'ailleurs, les détails fournis par Ridley (53, p. 479) au sujet des autres mégasclères de l'Eponge de Schmidt ne conviennent pas aux siens. Ses acanthostyles principaux, courbés, partiellement épineux, sans constriction à la base, prouvent qu'il ne s'agit pas non plus d'une Plocamia coriacea à mégasclères plus robustes que de coutume et sans microsclères. Et je ne vois pas, parmi les Plo- camia connues, d'autre espèce à laquelle on pourrait la comparer utilement. Genre Suberotelites, Schmidt Suberotelites demonstrans, Topsent J'ai revu de cette espèce quatre individus provenant des campagnes de 189,5 et 1897 du yacht Princesse-Alice (Stn. 568, 584, 866 et 899). Ce sont toujours des Eponges dressées, simples, claviformes, blanchâtres dans l'alcool, hispides, sans oscules apparents; la plus grande qui ait été obtenue mesure 3omm de hauteur, 2mm jg diamètre en bas et 6mm en haut. Suberotelites demonstrans diffère donc de S. mercator Schmidt par sa forme générale. Nous savons qu'elle s'en distingue nette- ment par sa spiculation (34, p. 118). Les grands mégasclères lisses qui hérissent sa surface ont d'habitude la base moins simple que dans le type (34, pi. xi, fig. ijbj; je la trouve plus ou moins renflée suivant les individus, les styles se remplaçant alors par des subtylostyles ou même par des tylostyles. La chair renferme en abondance de belles cellules sphéruleuses à grosses sphé- rules brillantes. Suberotelites demonstrans est répandue dans tout l'archipel des Açores; elle y a été recueillie par des profondeurs comprises entre 200met845m. Par contre, 5. mercator ne s'y est pas encore rencontrée. Parmi les spicules des échantillons en mauvais état qui m'inspiraient des doutes à ce sujet (34, p. 1 19), j'ai fini par découvrir, en place, quelques fragments de mégasclères lisses, ne différant des styles figurés que par leurs bases notablement renflées. Les Suberotelites se placent tout naturellement à côté des Plocamia et Ploca- miopsis, leurs tylostrongyles épineux, droits ou légèrement courbés, correspondant aux « dumb-bells » incurvés de ces dernières et leur constituant également une charpente basilaire sur laquelle s'implantent, au moins chez Suberotelites demonstrans, des mégasclères monactinaux de défense externe. On ne leur connaît pas de micros- clères. Genre Rhabdoploca, n. g. Microciona curvispiculifera Carter (ÎO, p. 43, pi. iv, fig. 6) produit au contact du support des spicules courbés en leur centre. Mais, au lieu d'avoir, comme ceux — i58 — des Plocamia et Plocamiopsis, leurs bouts plus ou moins inégaux (ce qui semble dénoncer une origine monactinale), ces spicules sont ici franchement diactinaux : ce sont des strongyles parfaits, à bouts strictement pareils. En outre, ils ne constituent pas un réseau basilaire mais se distribuent sans ordre, à la façon des spicules diactinaux des Bubaris. L'Eponge ne possède ni mégasclères propres à l'ectosome, ni microsclères d'aucune sorte. Toutes ces particularités m'engagent à la considérer comme le représentant d'un genre à part parmi les Ectyoninœ. RhaMoploca curvispiculifera, (Carter) Sur un Bryozoaire rameux recueilli par Y Hirondelle en 1888 (Stn. 247, pro- fondeur 3i8m), une Hexacératide, rose dans l'alcool, avait incorporé des spicules de provenances diverses et recouvrait plusieurs croûtes contiguës d'Epongés d'espèces différentes. Trompé par cet amalgame, je décrivis le tout, sauf réserves, sous le nom de Hymeraphia geniculata (3JL, p. u5). J'ai déjà éclairci ce chaos (W, p. 23). L'Eponge la plus intéressante du lot était celle que j'appelai dès lors Rhabderemia geniculata. Quelques lignes plus bas (W, p. 24), j'inscrivis dans le genre Hytne- rhabdia la Microciona curvispiculifera Carter, en faisant remarquer « qu'elle ne différait des Rhabderemia que par l'addition d'une seconde sorte de mégasclères dressés ». Or, un nouvel examen m'a conduit à découvrir parmi les spicules de Rhabderemia geniculata, dont je n'avais conservé qu'une petite préparation, heureu- sement non dissociée, plusieurs grands styles lisses, tous brisés et que j'avais d'abord tenus pour négligeables. Etant donnée leur situation, je ne doute plus qu'ils n'appar- tiennent réellement à l'Eponge. Celle-ci possède, par conséquent, les mêmes éléments de spiculation que Hymerhabdia curvispiculifera. Si l'on compare de plus près les deux Eponges, on constate que les toxostrongyles épineux, semblables de part et d'autre, mesurent 207^ sur g, d'après Carter, dans celle du golfe de Manaar, et de i25;x sur 6 à 195 n sur 8 dans celle des Açores. Les petits styles dressés à base courbée, que j'ai, dans les deux cas, qualifiés de rhabdostyles (ÏS), mesurent dans l'Eponge de Carter 207 jjl sur i3, et, dans la mienne, 90 (/. sur 10 à 200^ sur 12. Les grands styles lisses ont, chez M. curvispiculifera imm 3 de longueur sur i3 p 7 d'épaisseur; je n'en ai pas un seul entier chez R. geni- culata, mais leur base mesure 12 y. d'épaisseur. Ainsi, de part et d'autre, mêmes sortes de spicules acquérant les mêmes dimen- sions et se disposant de la même manière. Il s'agit évidemment d'une seule et même espèce, la Microciona curvispiculifera de Carter. Toutefois, tandis que dans le type, du golfe de Manaar, les petits styles dressés demeurent lisses, ils se montrent tous épineux dans le spécimen des Açores. J'ajoute avoir trouvé dans la Méditerranée, à Banyuls, un spécimen typique de cette Eponge. Celui des Açores peut en être considéré, décidément, comme une simple variation, — 1 5g — individuelle ou locale. J'en ai figuré ailleurs les spicules intéressants (Sï, pi. xi, fig. 4 c, dj. La Microciona curvispiculifera de Carter a certainement des affinités avec mon Hymerhabdia typica, à côté de laquelle je l'ai d'abord rangée. Mais ce serait une faute, à mon avis, que la maintenir dans le genre Hymerhabdia. Je connais maintenant deux Hymerhabdia : elles ont des caractères communs qui permettent de concevoir dans un sens plus strict qu'autrefois le genre qu'elles représentent. Elles ne produisent que deux sortes de spicules, qui correspondent aux grands styles et aux toxostrongyles de Microciona curvispiculifera ; mais surtout, elles sont remarquables en ce que leurs mégasclères basilaires, d'origine diactinale, tronquant constamment l'un de leurs bouts, se transforment en des spicules monactinaux. Il y a là une différence essentielle entre elles et le genre Rhabdoploca, dont M. curvispiculifera devient le type. Genre Hymerhabdia, Topsent Ectyoninœ encroûtantes possédant : i° une charpente basilaire non réticulée, composée de petits mégasclères monactinaux, d'origine diactinale, qui se courbent en U, comme les tylostrongyles des Plocamia et les toxostrongyles des Rhabdoploca, et redressent dans la direction de la surface leur moitié acérée; 2° de grands mégas- clères monactinaux, verticaux, solitaires, déterminant l'hispidation du corps. Hymerhabdia oxytrunca, n. sp. (PI. xiii, fig. i5) Campagne de 1897 : Stn. 866, profondeur 599m. Le type de cette espèce est une petite Eponge grisâtre, hispide, encroûtante, mince, grande au plus comme une pièce de deux francs. Spicules. — 1. Styles (PI. xm, fig. i5 a) lisses, droits ou un peu courbés au voisi- nage de la base, à tige épaisse et peu acérée, mesurant fréquemment près de ,imm de longueur et 40 \i. d'épaisseur, mais inégaux entre eux et pouvant n'atteindre que 400 [/. de longueur et3o[/. d'épaisseur à la base. 2. Styles (PI. xm, fig. i5 bj lisses, à base renflée d'une façon presque imperceptible, à pointe graduellement effilée, à tige présentant constamment une forte courbure au niveau de son tiers basilaire; de taille à peu près uniforme, ils mesurent 275 à 3ooja de longueur et i3 à 16 [x d'épaisseur. On éprouve nettement cette impression qu'ils dérivent d'oxes qui se seraient tronqués par un bout et qui resteraient courbés en un point correspondant à leur centre. De fait, j'en ai trouvé deux ou trois à l'état d'oxes parfaits fortement courbés en leur milieu (PI. xm, fig. i5 cj. Les petits styles, nombreux, se dressent au contact du support, et les plus grands, — i6o — solitaires, s'implantent parmi eux et déterminent l'hispidation assez serrée et assez haute du corps. Chez Hymerhabdia typica, les grands mégasclères sont des tylostyles (PI. xm, fig. 16 a); les petits mégasclères portent, eux aussi, un renflement très accentué, terminal ou non; ces derniers dérivent, en effet, d'oxes centrotylotes, que j'ai vus à titre d'exception dans un spécimen de Roscoff (PI. xm, fig. 16 bj. La courbure de ces spicules basilaires est plus accusée que chez H. oxytrunca; leur portion tronquée se recourbe véritablement en crosse (PI. xm, fig. \6bJ. Leur situation est d'ailleurs identique; ils se placent debout sur le support, leur pointe dirigée vers l'extérieur. Genre Cerbaris, Topsent Ectyoninœ encroûtantes, caractérisées par des mégasclères basilaires diactinaux de forme particulière, des céroxes, constituant, au contact du support, une croûte d'où s'élèvent de longs mégasclères monactinaux hérissant la surface libre. Cerbaris torquata, Topsent (PI. xm, fig. 18) Un seul spécimen en a été recueilli, en 1897 (Stn. 866), près deTerceira, par 5g9m de profondeur. C'est une curieuse petite Eponge en croûte mince, hispide, grisâtre, pas plus grande qu'une pièce de cinquante centimes. Tout l'intérêt qu'elle offre réside dans sa spiculation. Spicules. — 1 . Subtylostyles (PI. xm, fig. 18 aj lisses, effilés, à base ordinairement surmontée d'un léger renflement annulaire; ils mesurent imm5 à 2mm de longueur sur20;j. d'épaisseur. 2. Céroxes (PI. xm, fig. i8£, 18 cj, spicules diactinaux épineux, composés de deux branches coniques, parallèles, reliées entre elles par une tige transversale spiralée quelquefois (rarement) centrotylote; leurs épines sont assez faibles, abondantes sur les branches parallèles, surtout à leur extrémité, et sur la partie médiane convexe de la tige transversale, rares au contraire sur les parties latérales déclives de cette tige. La longueur des branches droites est, en moyenne, de u5p.; leur écartement est d'environ 80 (v., ce qui, naturellement, ne donne pas, à beaucoup près, la longueur réelle de la tige spiralée. L'épaisseur de ces spicules atteint 18 ;/.. De rares céroxes lisses s'observent çà et là, état atrophique sans doute de cette sorte d'organites. Fréquemment le canal axial s'élargit et se laisse suivre sur toute la longueur du céroxe. Les céroxes se serrent les uns contre les autres au contact du support, mais généralement de façon à ce que leurs deux branches parallèles se dressent dans la — i6i — direction de la surface. Parmi eux s'implantent verticalement les subtylostyles soli- taires qui, longuement saillants au dehors, déterminent l'hispidation haute et lâche du corps. Les affinités de Cerbaris torquata avec les Rhabdoploca et Hymerhabdia sont évidentes. Ses céroxes correspondent aux mégasclères diactinaux basilaires de Rhab- doploca curvispiculifera; ils en représentent une forme compliquée, avantageuse pour la station debout. Carter a remarqué que les toxostrongyles de sa Microciona tendent aussi à relever leurs branches parallèlement aux autres spicules. En plaçant vertica- lement leur moitié acérée, les mégasclères primitivement diactinaux des Hymerhabdia jouent également le rôle de spicules de défense interne; c'est peut-être pour obtenir une condition d'équilibre plus favorable qu'ils ont acquis l'habitude de tronquer leur autre moitié. Genre Hymeraphia, Bowerbank Pris dans un sens strict, ce genre peut être défini de la manière suivante : Ectyoninœ encroûtantes pourvues de deux catégories distinctes de mégasclères choanosomiques monactinaux, dressés directement au contact du support, les uns, solitaires, espacés, lisses ou plus ou moins épineux, généralement grands et rendant ordinairement hispide par leurs pointes la surface générale du corps, les autres, nombreux, plus petits et couverts d'épines sur toute ou sur presque toute leur longueur. Mégasclères ectosomiques rarement absents, d'habitude pas très nombreux, le plus souvent monactinaux et lisses. Microsclères ordinairement présents, isochèles, sigmates, toxes, trichodragmates, ensemble ou séparément. Hymeraphia clavata, Bowerbank Campagne de 1896 : Stn. 702, profondeur i36ora. — Stn. 719, profondeur i6oom. Les mégasclères choanosomiques sont de longs tylostyles ou subtylostyles lisses, très espacés; les mégasclères accessoires, hérissants, « echinating », sont des acan- thostyles à base renflée, souvent inégaux. L'ectosome a pour spicules propres des styles lisses, longs et relativement très grêles, en nombre variable, fascicules quand ils deviennent un peu abondants. Pas de microsclères. Je pense que l'espèce peut avoir pour synonymes : Hymeraphia simplex Bower- bank (4, vol. ni, p. 255), Microciona longispiculum Carter (9, p. 237) et Hymeraphia Tonreti Topsent (38, p. 3o). Hymeraphia clavata paraît jouir d'une vaste distribution géographique etbathy- métrique. IÔ2 Hymeraphia viridis, Topsent Je connais mieux qu'en 1892 (34, p. 114) cette Eponge, pour l'avoir retrouvée dans la Méditerranée, à Banyuls et à La Calle. Elle ne possède pas de mégasclères ectosomiques. Ses mégasclères choanosomiques principaux sont de longs tylostyles ou subtylostyles lisses, espacés; ses mégasclères accessoires, hérissants, sont des acanthostyles plus ou moins serrés, tantôt égaux et tantôt inégaux entre eux. Il n'existe qu'une seule sorte de microsclères, des trichodragmates, abondants, composés de rhaphides grêles en faisceaux compacts, et longs, suivant les individus, de 5o à 70 p.. Hymeraphia tuberosocapitata, Topsent Campagne de 1895 : Stn. 568, profondeur 55om. Un second échantillon de cette espèce facilement reconnaissable puisque aucun des éléments de sa spiculation n'est de forme banale (34, p. 1 1 3, pi. xi, fig. 6). Au sud de Pico (1888, Stn. 229), au nord de Sâo Miguel (1895), par 736m et 55om. Hymeraphia spinispinosa, n. sp. (PI. XIY, fig. 9) Campagne de 1895 : Stn. 568, profondeur 55om. L'espèce, caractérisée par la forme toute particulière des spicules hérissants, est représentée par un petit spécimen, mince, un peu hispide. Spicules. — 1. Acanthostyles principaux (PI. xiv, fig. 9 b), solitaires, espacés, lisses en haut, puis rugueux, enfin ornés d'épines autour de leur base, qui ne se renfle pas mais se courbe généralement un peu; longueur 5oo ^, épaisseur 18 p.. 2. Acan- thostyles hérissants (PI. xiv, fig. 9 c, gdj à tige haute de i3o à 180;*, armée d'épines faibles un peu récurvées, à base entourée de huit à dix rayons épais, longs de i5 à 25 [/., représentant sans doute des épines particulièrement robustes, comme en portent, par exemple, les acanthostyles de Hymeraphia coronula Bowerbank, mais beaucoup plus développées encore et se couvrant à leur tour de petites épines secondaires. 3. Subtylostyles (PL xiv, fig. 9 a), mégasclères ectosomiques, droits, lisses, sauf au niveau de leur base légèrement renflée, qui s'entoure d'épines très petites. Pas de microsclères. Hymeraphia amnis, Topsent Campagne de 1896 : Stn. 702, profondeur i36om. Trois spécimens en croûtes grisâtres, peu étendues, minces, hispides, sur des débris de Polypiers. — i63 — J'ai créé cette espèce en 1 889 (9 1 , p. 43, fig. 8 A) d'après un spécimen provenant du banc de Campêche par une faible profondeur. Dans ceux que la Princesse-Alice a recueillis au voisinage de Flores, la spiculation, conforme à celle du type, acquiert un peu plus de vigueur. Les acanthostyles principaux, à base seule épineuse, à tige ordinairement un peu courbée, à pointe peu acérée, atteignent imm 6 de longueur au lieu de 65op, tout en conservant à peu près la même épaisseur (18 à 20 p.). Les acanthostyles hérissants, entièrement épineux, légèrement courbés, sont moins égaux entre eux, et, au lieu de 100 [a, mesurent 1 10 à 3oo \l de longueur. Les mégasclères de l'ectosome sont des subtylostyles lisses, droits pour la plupart, à pointe assez courte, à base à peine renflée, ornée en son sommet d'un bouquet d'épines si fines qu'elles m'avaient d'abord échappé; ils ont 730 à 75o(/. de longueur au lieu de 3oo à 385 p, mais ils restent presque aussi grêles (5 (* au lieu de 3). Les microsclères, de deux sortes, abondent. Ce sont d'abord des toxes lisses, pouvant atteindre 2i5;x d'envergure (au lieu de i5o), mais très inégaux entre eux jusqu'à ne mesurer que 10 p. Puis, de taille uniforme, des isochèles bidentés, parfois palmés tridentés, longs de 18 à 19^., au lieu de i5 p.. Sur un Siphonidium ramosum de la station 600, s'étend une Hymeraphia dont la spiculation, identique à celle qui vient d'être décrite, en ce qui concerne les mégas- clères, en diffère par l'absence absolue d'isochèles. Je la considère comme une variété anancora de Hymeraphia affinis. Par compensation, les toxes se développent chez elle en quantité considérable, de toutes tailles à partir de iOf/., mais sans excéder i20(x. d'envergure. Hymeraphia pilosella, n. sp. (PI. 1, fig. 4 et PI. xiv, fig. 5) Campagne de 1895 : Stn. 568, profondeur 55om. — Stn. 584, profondeur 845™. Campagne de 1896 : Stn. 702, profondeur i36om. Campagne de 1897 : Stn- 837> profondeur 88om. Campagne de 1902 : Stn. 1349, profondeur i25om. Spécimens nombreux, sur des Polypiers. Eponge en croûtes plus ou moins étendues, minces, hispides, jaunâtres, à l'état frais (PI. 1, fig. 4), gris verdâtre dans l'alcool. La chair est riche en cellules sphéruleuses assez petites. Les mégasclères principaux du choanosome sont solitaires, espacés, des acan- thostyles (PI. xiv, fig. 5 b, 5 cj à base non renflée, ornés seulement dans leur portion basilaire d'épines très faibles, souvent à peine indiquées, droits ou légèrement courbés, atténués en pointe fine, longs de 2mra à 3mra, épais de 25 à 3o p. Les mégasclères — 164 — hérissants sont des acanthostyles (PI. xiv, fig. 5 a) assez courts mais robustes, entièrement épineux, généralement un peu courbés, à base renflée ornée d'épines fortes, tronquées ou recourbées en crochet vers la tige, à tige portant des épines un peu plus faibles, récurvées vers la base; ils mesurent 170 à 3oo [t. de longueur sur i5 à 25 (a d'épaisseur, sans compter les épines. L'ectosome possède des spicules propres, assez abondants, fascicules. Ce sont des subtylostyles (PL xiv, fig. 5 dj à base bien indiquée et couverte d'épines très faibles sur toute sa surface, à tige ordinairement droite, lisse ou présentant quelques rares épines très espacées, à pointe peu effilée; ils mesurent, suivant les individus, 3oo à 35o ou 430 à 480 \j. de longueur sur 5 ou 6 \j. au-dessus de la base. Dans les spécimens de la station 702, recueillis en eau plus profonde, ces spicules, particulièrement abondants, mesurent 570 à 600 y. de longueur et 10 y. au-dessus de la base. Il n'existe de microsclères d'aucune sorte. La Princesse-Alice a encore recueilli Hymeraphia pilosella, en 1894, à 7 milles environ dans le N. N.-W. de Ceuta, par o,24m de profondeur. Hymeraphia Mspidula, n. sp. (PI. XIV, fig. 2) Campagne de 1897 : Stn. 837, profondeur 88om. Trois spécimens sur des Poly- piers. — Stn. 866, profondeur 599™. Un spécimen sur un Polypier. Ce sont des croûtes grises, dans l'alcool, assez étendues mais très minces, cou- vertes d'une hispidation fine et serrée. Elles ne possèdent pas d'autres spicules que des mégasclères. Les acanthostyles principaux sont droits, de taille presque uniforme (5oo \l de longueur, 17^ d'épaisseur au-dessus de la base). Leur base un peu renflée s'entoure d'épines incurvées, pour la plupart tronquées et, dans ce cas, souvent denticulées au bout. Leur tige porte sur son tiers inférieur seulement des épines plus faibles, récur- vées, clairsemées, et se termine en une pointe brève et peu acérée. Les acanthostyles accessoires (PI. xiv, fig. 2 bj, droits, ne diffèrent des précédents que par leurs dimensions moindres (160 à 200 (/. de longueur, 10 à 12 \l d'épaisseur au-dessus de la base) et par la présence d'épines récurvées sur toute la moitié infé- rieure de leur tige. L'ectosome (PI. xiv, fig. ia) a des spicules propres, monactinaux, subtylostyles à base nettement renflée, ovoïde, finement épineuse, à tige droite et lisse, à pointe brève et peu acérée; ils mesurent 325 à 365 jj. de longueur et 4[a environ d'épaisseur. L'ornementation identique des divers acanthostyles rappelle ce qui se voit chez les Leptosia. Déjà, pourtant, dans les préparations de spicules dissociés, ils se laissent aisément répartir en deux catégories par leurs dimensions relatives. En les exami- nant en place sur des fragments d'Epongé obtenus en raclant le support et simplement . — i65 — montés dans l'eau, on constate que tout ne se réduit pas entre eux à une différence de taille. Ils occupent des places déterminées dans le choanosome et jouent des rôles différents. Les plus grands, dressés de distance en distance, à des intervalles assez réguliers (à i35-i5o [/.les uns des autres), constituent réellement la charpente du corps et méritent qu'on les qualifie de mégasclères principaux. Ils se disposent de façon à former, par groupes de quatre à six, les montants d'une série de petites cages conti- guës à section polygonale. La chair s'attache à ces montants, puis devient lacuneuse et se perce en son centre d'un canal spacieux. Grâce à eux, le choanosome se trouve ainsi décomposé en une infinité de compartiments égaux et ressemble à un casier. Les acanthostyles de petite taille se dressent au fond de ces compartiments et jouent un rôle de défense interne. Sur le tout s'étend l'ectosome, soutenu par les grands acanthostyles, qui le tra- versent pour déterminer l'hispidation de la surface, et renforcé tangentiellement par ses mégasclères propres qui se distribuent sans ordre, isolément ou par petits paquets. En résumé, par tous ses caractères, l'Eponge est bien une Hymeraphia : elle a des acanthostyles choanosomiques de deux catégories distinctes et des mégasclères monactinaux en nombre restreint dans un ectosome mince. Hymeraphia hispidula est proche parente de H. pilosella. Elle s'en distingue tant par ses caractères extérieurs que par les dimensions et l'ornementation de ses mégasclères. Je ne lui ai pas vu de cellules sphéruleuses. Hymeraphia mucronata, n. sp. (PL xiv, fig. 4) Campagne de 1897: Stn. 837, profondeur 88ora. Un spécimen en croûte grise, étendu, très mince, finement hispide, sur un Polypier. Les mégasclères de l'ectosome (PI. xiv, fig. \a), en nombre assez restreint, sont monactinaux avec une fausse apparence diactinale; lisses et généralement droits, ils ont un bout un peu renflé, elliptique, surmonté d'un tout petit mucron, et l'autre bout subhasté, terminé en un mucron bien accentué; la différence est assez nette entre les deux extrémités pour qu'on puisse, sur les tronçons de spicules, reconnaître de suite laquelle on a devant les yeux. Ces spicules mesurent 36o à 375 ^ de longueur et 4^. d'épaisseur. Les acanthostyles principaux du choanosome, nombreux et déterminant par suite l'hispidation serrée de la surface, n'ont que 3oo à 5oOf/. de longueur; les acan- thostyles accessoires restent, pour la plupart, inférieurs à 120 p.. Entre ces deux catégories de mégasclères, il n'existe que des différences légères : la base, non renflée, des premiers se couvre d'épines tronquées ou incurvées, relativement moins fortes que celles des seconds; leur tige porte dans sa moitié basilaire quelques épines récurvées, éparses et très faibles. L'Eponge possède en abondance des isochèles et des sigmates. — 166 — . Les isochèles sont de deux sortes : les uns (PI. xiv, fig. \c), supérieurs en nombre, tridentés palmés, faiblement courbés, longs de 26 u.; les autres (PL xiv, fig. ^dj, tri- dentés aussi et à peu près de même taille, mais à tige fortement arquée et à dents très écartées en avant et latéralement. Les sigmates (PI. xiv, fig. 4/jJ, linéaires et diversement tordus, varient entre 25 et 35 [j. d'envergure. Hymeraphia Peachi, (Bowerbank) Topsent 1882 i885 1891 1894 1894 Hymedesmia Peachii, Bowerbank (4), vol. iv, p. 64, pi. xni, fig. 5-ia. ïEsperia Peachii, (Bowerbank), Fristedt (£©), p. 38, pi. ni, fig. 7. Myxilla Peachi, (Bowerbank), Topsent (99), p. 35g. Myxiïla Peachi, (Bowerbank), Hanitsch (*■•), p. 182. Hymeraphia Peachi, (Bowerbank), Topsent (80), p. i3. Campagne de 1895 : Stn. 616, profondeur io22m. Campagne de 1897 : Stn. 866, profondeur 599™. Hymeraphia Peachi est caractérisée par ses mégasclères ectosomiques, dont la description originale a, par malheur, manqué de précision. Ce sont des tornotes droits et grêles (ils atteignent rarement 3 y. d'épaisseur), à bouts inégaux, l'un d'eux toujours un peu renflé, l'autre quelquefois aussi mais jamais autant, émoussés ou mucronés, légèrement variables, en un mot, selon les individus, un peu à la façon des mégasclères correspondants de Leptosia baculifera (98, p. 354). On comprend assez bien que Bowerbank ait considéré comme « acuate » ces anisotornotes. Fristedt les a appelés « biclavato-obtusa » mais en s'appliquant à figurer l'inégalité de leurs deux extrémités. Leur longueur peut varier aussi d'un individu à l'autre : je lui trouve 270 et 375 p dans les spécimens des Açores. De même, les isochèles tridentés, toujours de belle taille, mesurent, dans un cas 40 p., et 47 p. dans un autre. Certains individus possèdent, comme le type, des isochèles beaucoup plus petits, de production sans doute toute récente. Les deux sortes d'acanthostyles se ressemblent beaucoup; toutefois, les prin- cipaux se distinguent toujours à leur taille supérieure, à leur ornementation (leur tige restant lisse), à leur distribution. Et, quoique les acanthostyles hérissants soient généralement de taille inégale, l'examen d'un nombre assez considérable de spécimens de provenances diverses (Manche, Méditerranée, Açores) m'empêche de prendre cette Eponge pour une Leptosia. Hymeraphia mutabilis, n. sp. (PI. xiv, fig. 3) Campagne de i8g5 : Stn. 597, profondeur 523m Campagne de 1896 : Stn. 702, profondeur i36o° Campagne de 1897 : Stn. 899, profondeur 200m. — 167 — Trois spécimens en croûtes grises, finement hispides, étendues sur des pierres et sur une Lithistide. Spicules. — I. Mégasclères : 1 . Acanthostyles principaux (PI. xiv, fig. 3 bj, dressés, solitaires, droits ou légèrement courbés, longs de 400 à 600 p, à base un peu renflée, épaisse de 20 à 23 p, épineux dans leur tiers inférieur, surtout au niveau de leur base. 2. Acanthostyles hérissants (PI. xiv, fig. 3 ç), assez égaux entre eux, longs de i3o à 1 5o (x, à base renflée, épaisse de 12 y., chargée d'épines droites ou incurvées, à tige ornée d'épines récurvées, peu serrées. 3. Tylotes (PI. xiv, fig. 3 a) lisses, propres à l'ectosome, peu nombreux, longs de 235 à 280 p., à tige droite, grêle, épaisse seulement de 2 fi à 2(x. 5, à bouts renflés, elliptiques, presque aussi épais l'un que l'autre (3 p. à 3 p. 5) mais l'un d'eux ordinairement plus allongé que l'autre. II. Mégasclères : 4. Isochèles tridentés (PI. xiv, fig. 3 ej très nombreux, robustes, à tige fortement courbée, à dents larges mais courtes, doublées d'une palette diaphane ; ils mesurent 43 à 46 p de longueur et iop d'épaisseur de tige. 5. Sigmates en C, (PI. xiv, fig. 3 dj, nombreux, assez petits (20 p. de corde) et grêles (ils atteignent rarement 1 p. d'épaisseur). L'espèce a reçu son nom à cause des variations que j'ai relevées dans la spicu- lation des trois individus étudiés. Dans le spécimen de la station 702, qui vient de servir de type, il existe, en proportion assez élevée, parmi les isochèles normaux, des isochèles plus petits à tige courte, à dents très écartées, qui représentent peut-être un état atrophique de cette sorte de microsclères. Dans celui de la station 597, les acanthostyles principaux ne dépassent guère 3oop, ce qui pourrait faire prendre l'Eponge pour une Leptosia, d'autant plus que les acanthostyles accessoires ont ici leur tige constamment lisse sur son tiers apical; les tylotes, plus grêles encore, mais à bouts aussi bien renflés que dans le premier cas, ne sont longs que de 200 a 220 p.; les isochèles mesurent uniformément 35 p de longueur; les sigmates, très inégaux, varient entre i3 et 27p. Enfin, dans le spécimen de la station 899, les acanthostyles se répartissent par leurs dimensions en deux catégories aussi tranchées que dans le premier cas; les acanthostyles accessoires restent pourtant, comme dans le second cas, en partie lisses ; les microsclères sont identiques à ceux du spécimen de la station 597; maison constate une nouvelle variation portant sur les mégasclères ectosomiques (PI. xiv, fig. 3/zJ, qui, longs de 270 p., épais de près de 2 p, renflent à peine l'un de leurs bouts et amin- cissent l'autre et le terminent en un mucron. Ainsi deviennent franchement monac- tinaux des spicules qui, dans les deux autres individus, paraîtraient plutôt diactinaux. Cela rappelle ce que j'ai noté plus haut à propos de Hymeraphia Peachi et, plus exac- tement encore, ce que j'ai observé chez Leptosia bacidifera (08, p. 354). L'existence simultanée d'isochèles et de sigmates constitue l'un des bons carac- tères de Hymeraphia matabilis. C'est une Hymeraphia puisque ses mégasclères ecto- somiques existent en petite quantité et qu'ils sont monactinaux, malgré l'apparence — 168 — diactinale qu'ils présentent parfois au premier abord; du reste, les acanthostyles, dans deux cas sur trois, se répartissent nettement en deux catégories d'après leurs dimensions. Genre Hymetrochota, n. g. Ectyonince ayant, avec la structure des Hymeraphia, les microsclères caractéris- tiques des Iotrochota. Hymetrochota rotula, n. sp. (PI. xiv, fig. 6) Campagne de 1897 : Stn. 899, profondeur 2oom. Un spécimen. C'est une Eponge brunâtre dans l'alcool, étendue sur une fistule de Rhi{ochalina, en croûte mince et hispide. Spicules. — I. Mégasclères : 1. Acanthostyles principaux, faiblement courbés, longs de omm9 à imm, épais de i3 (/. au-dessus de la base; à base un peu renflée, cou- verte de fortes épines, tronquées, incurvées; à tige ornée, dans son tiers inférieur, d'épines plus faibles, espacées, récurvées; à pointe peu acérée. 2. Acanthostyles accessoires, droits, entièrement épineux, longs de 120 à i8o[/., de même type que les précédents. 3. Anisotornotes lisses de l'ectosome, assez peu nombreux, isolés ou subfasciculés, longs (35o à 38o;x) et grêles (3 |t), ayant un bout légèrement renflé, lon- guement elliptique, surmonté d'un tout petit mucron, et l'autre subhasté terminé par un mucron mieux marqué. IL Microsclères : 4. Amphidisques (PL xiv, fig. 6) excessivement abondants par tout le corps, longs de 21 à 23 [/., à tige droite, à disques larges de 7(a, découpés sur leur pourtour en une vingtaine de dents très fines. Genre Myxilla, Schmidt Myxilla paupertas, (Bowerbank) Vosmaer; var. 18G6 1880 1887 1894 1894 Hymeniacidon paupertas, Bowerbank (4), vol. n, p. 3î3. Myxilla paupertas, (Bowerbank), Vosmaer (96), p. 127. Myxilla paupertas, (Bowerbank), Ridley et Dendy (54), p. 143. Hymeraphia paupertas, (Bowerbank), Hanitsch (*4), p. 177. Hymeraphia paupertas, (Bowerbank), Topsent (§©), p- 18. Campagne de i8g5 : Stn. 587, profondeur 793m. Un petit spécimen sur un Polypier. Campagne de 1897 : Stn. 899, profondeur 2oom. Un fragment sans support. Le spécimen de la station 587 est gris, mou, à surface irrégulière, fort endom- magée par le frottement. L'autre, gros comme une petite noix, est blanchâtre, à — 169 — surface irrégulière, revêtue par places d'une membrane lisse, aisément détachable. Tous deux possèdent, comme on en va juger, même spiculation. Spécimen de la station 587: 1. Acanthostyles principaux, courbés comme dans le type (41, vol. m, pi. xxxvu, fig. 6), longs de 65o à 71 5 ja, épais de i3 à 1 5 jx au-dessus delà base qui est renflée, ornée d'épines assez fortes; leur tige porte souvent, en outre, quelques épines faibles au voisinage de la base seulement. 2. Acanthostyles hérissants, pas très nombreux, généralement droits, à base renflée, entièrement épineux, longs de 1 35 p, épais de 7|x au-dessus de la base. 3. Strongyles ectosomiques, abondants, lisses, à bouts simples, non tronqués, souvent renflés légèrement (l'un d'eux tout au moins) mais jamais assez pour qu'on puisse considérer ces spicules comme des tylotes; longueur, 450 à 5oo^.; épaisseur, 7 \j.. 4. Isochèles tridentés, nom- breux et forts, courbés, semblables à ceux de Myxilla nobilis Ridley et Dendy (54, pi. xxvii, fig. i5cj, longs de 45 à 53 [/.. Spécimen de la station 899 : 1. Acanthostyles pareils à ceux du spécimen de la station 587 et mesurant, les principaux, 825 à 880 y. sur i3 à i5, les accessoires 170 [j. sur 8. 2. Strongyles lisses, à bouts toujours simples, non tronqués, longs de 475 à 53o(*, épais de 7 pi. 3. Isochèles de même taille et de même forme que les précédents. Cette spiculation ne diffère de celle du type que par des détails : les acanthostyles principaux sont ici plus grands, les acanthostyles accessoires restent plus droits, et les strongyles, plus longs et plus épais, ont les bouts plus simples. Pourtant, à ce dernier point de vue, on constate une légère différence entre les strongyles de nos deux spécimens. L'Eponge appartient réellement au genre Myxilla stricto sensu (99, p. i5). Des Myxilla citées par Ridley et Dendy (54), trois seulement se trouvent dans le même cas : M. nobilis, qui en est une proche parente, M. mariana et M. compressa. Les autres sont des Dendoryx, Stylostichon, etc. Myxilla mariana, Ridley et Dendy; var. polysigma, n. var. (PL xiv, fig. 10) " Campagne de 1895 : Stn. 584, profondeur 845m. Un seul spécimen, revêtant, assez mince et peu étendu, sur un Polypier. Surface inégale. Consistance molle. Couleur jaunâtre. Réseau irrégulier de grands acanthostyles, hérissé de place en place d'acantho- styles plus petits. Spicules. — I. Mégasclères : 1. Acanthostyles principaux (PI. xiv, fig. îoaj, longs de 430 ;y., épais de 1 3, toujours un peu courbés, à base à peine renflée, épineuse, à tige ornée sur presque toute sa longueur d'épines éparses à peine marquées. 2. Acan- thostyles accessoires (PI. xiv, fig. 10 cj, longs de uop., épais de 7, généralement droits, entièrement couverts d'épines relativement fortes. 3. Anisotornotes de 22 — 170 — l'ectosome (PI. xiv, fig. 10 bj, longs de 280 à 295 p., épais de 4^-5, droits, lisses, ayant un bout renflé, hasté, et l'autre bout mucroné, simple. II. Microsclères : 4. Isochèles tridentés (PI. xiv, fig. 10 d) nombreux, très courbés, inégaux, pouvant atteindre 47 p de longueur mais variant jusqu'à n'en mesurer que 10. 5. Sigmates (PI. xiv, fig. \oeJ excessivement abondants, presque toujours en C, mesurant pour la plupart 70 ^ de corde et 2 ^ d'épaisseur, mais inégaux, les plus faibles, linéaires, n'ayant pas plus de 20 p de corde. Cette Eponge, dont l'unique spécimen recueilli ne permet guère d'apprécier les caractères extérieurs, paraît, par sa structure et par l'ensemble de sa spiculation, ne devoir être considérée que comme une variété de Myxilla mariana Ridley et Dendy (54, p. 137). Elle se distingue du type par ses mégasclères ectosomiques, qui sont moins des tylotes que des tornotes, mais à bouts marqués de cette inégalité que Ridley et Dendy ont pris soin de noter, par la courbure plus forte de la tige de ses isochèles, par l'abondance excessive et la simplicité d'allure de ses sigmates. Genre Stylostichon, Topsent Stylostichon repens, n. sp. (PI. xiv, fig. 7) Campagne de 1895 : Stn. 578, profondeur ii65m. Un seul spécimen, revêtant, mince, étendu, sur un Polypier. Surface inégale. Consistance molle. Coloration brunâtre. Pas d'ectosome nettement délimité. Charpente composée de colonnes courtes et grêles d'acanthostyles principaux divergents, hérissées de place en place d'acanthostyles plus petits. Spicules. — I. Mégasclères : 1. Acanthostyles principaux (PI. xiv, fig. 7 bj, longs de 280 à 3o5 [/., épais de 12 ^, légèrement courbés, entièrement épineux, à épines bien marquées, plus serrées au niveau de la base, qui ne se renfle pas. 2. Acanthostyles accessoires (PI. xiv, fig. ycj: semblables aux principaux mais plus faibles, longs de i5o à 170 (/., épais de 7 p. 3. Subtylotes ectosomiques (PI. xiv, fig. 7 aj, peu nombreux, longs de 235 à 265 [a, épais de 2 ^7 à 3 {x, droits, lisses, à bouts très peu renflés, l'un d'eux cependant plus gros que l'autre, longuement elliptiques, submucronés. II. Microsclères : 4. Isochèles tridentés (PI. xiv, fig. 7 ^extrêmement nombreux, à tige très courbée, atteignant fréquemment 45 (/. de longueur, mais restant souvent inférieurs à cette mesure (jusqu'à 3o[/.). 5. Sigmates (PI. xiv, fig. jdj nombreux, très contournés, linéaires mais assez grands car ils varient entre 3o et 5o(x d'envergure. La spiculation de cette Eponge se rapproche beaucoup de celle de Myxilla compressa Ridley et Dendy (54, p. i3g). Elle ne s'en écarte guère que par la gracilité des mégasclères ectosomiques et par la courbure différente de la tige des isochèles. Mais sa charpente, plumeuse, et non pas réticulée, marque sa place dans le genre Stylostichon. — iyi — Stylostichon Dendyi, Topsent Campagne de 1897 : Stn. 899, profondeur 200™. La Princesse-Alice a obtenu de cette espèce deux nouveaux spécimens, l'un très rameux, comme le type (94, pi. 11, fig. 6), et basé sur une sorte de conglomérat, l'autre plus petit, sans support, à deux branches seulement. Genre Acarnus, J.-E. Gray Acarnus tortilis, Topsent (PI. xiv, fig. 8) Campagne de 1895 : Stn. 594, profondeur 54m. Un spécimen revêtant, noirâtre. Je me bornerai à fournir ici des détails concernant la spiculation du spécimen en question, renvoyant, pour le reste, à ce que j'ai dit dans un précédent mémoire (85, p. 450) au sujet de cette Eponge cosmopolite. Spicules. — I. Mégasclères : 1. Tylotes ectosomiques (PI. xiv, fig. 8aJ généra- lement un peu courbés, lisses, longs de 370 à 440 p, épais de 4 à 5 \j.} à bouts très peu renflés, surmontés d'un bouquet d'épines. 2. Styles constituant sans spongine les fibres choanosomiques (PI. xiv, fig. 8 bj, longs de 400 à 450 p., épais de 8 à 10 p., à base légèrement renflée, ornée d'épines très fines, à tige lisse, courbée, à pointe mal acérée. 3. Cladotylostyles hérissant la charpente choanosomique (PI. xiv, fig. 8 c), longs de 125 à 170 p., composés d'une poignée à quatre (rarement cinq) crochets redressés vers la tige, d'une tige épaisse de 4 à 5 p., armée d'épines récurvées vers la poignée, et d'un crampon à quatre ou cinq longs crochets récurvés. II. Microsclères : 5. Toxes dissemblables, les uns (PI. xiv, fig. 8d) très ouverts, longs et grêles (220 p sur 1), les autres (PI. xiv, fig. 8d) très arqués, courts et épais (100 p sur 4). 6. Isochèles (PI. xiv, fig. 8 e) nombreux, petits et grêles, longs de i5 p. Genre Pytheas, Topsent Pytheas ater, Topsent Le spécimen recueilli par Y Hirondelle (94, p. 1 10) reste unique quant à présent. Genre Spanioplon, Topsent Spanioplon fertile, Topsent Cette Eponge n'a pas été non plus retrouvée par la Princesse-Alice . A la description qui en a été donnée C34, p. 1 17), j'ajoute que ses oxes choano- somiques sont très fréquemment centrotylotes. — 172 — 2. Sous-Famille Dendoricin^e, Topsent Genre Dendoryx, J.-E. Gray Dendoryx incrustons, (Johnston) Gray; var. viscosa, Topsent Campagne de 1895 : Stn. 594, profondeur 54™. U Hirondelle l'avait recueillie, par i3om, dans le détroit entre Pico et Fayal (14, p. 98). Dendoryx pectinata, Topsent Campagne de i8g5 : Stn. 578, profondeur n65m. — Stn. 584, profondeur 845m. Campagne de 1896 : Stn. 654, profondeur i495m. — Stn. 702, profondeur i36om. Campagne de 1902 : Stn. i3i8, profondeur 3oi8m. — Stn. 1349, profondeur i25om. Répandue dans tout l'archipel des Açores, Dendoryx pectinata paraît y être assez commune dans les eaux profondes. C'est, d'habitude, une Eponge brun foncé ou noire, de taille fort modeste, aisément reconnaissable à ses isochèles de forme toute particulière (94, p. 100, pi. x, fig. 6). Dendoryx dentata, n. sp. (PI. xiv, fig. 19) Campagne de 1897 : Stn. 899, profondeur 200m. Deux fragments sans support. C'est aussi l'ornementation de ses isochèles qui caractérise surtout cette Den- doryx. L'Eponge est massive, lobée, blanchâtre, spongieuse, à surface irrégulière, crevassée, comme celle de la plupart de ses congénères. Plusieurs oscilles assez larges, qui terminent des canaux exhalants droits et profonds, se groupent autour du sommet de ses lobes. Spicules. — I. Mégasclères : 1. Acanthostyles (PI. xiv, fig. 19 bj courbés, longs de 420 [x, épais de 17^., à base renflée, chargée d'épines, à pointe peu acérée, couverte également d'épines nombreuses, la tige ne portant au contraire que de rares épines éparses; pour former la charpente du choanosome, ces spicules se disposent en un réseau assez irrégulier, à lignes uni- ou bispiculées; la consistance du corps est de la sorte tendre et friable à l'état sec. 2. Tylotes (PI. xiv, fig. 19 aj, longs de 23o à 240^, épais de 5 [jl, à bouts bien renflés, égaux, à tige droite, lisse, polytylote; propres à l'ectosome, ils s'y disposent par faisceaux tangentiels qui s'entrecroisent capricieu- sement. II. Microsclères : 3. Isochèles (PI. xiv, fig. 19 c, 19 c'J, abondants et grands, car ils mesurent 80 ^ de longueur, à tige longue, faiblement courbée, terminée à chaque - i73 - extrémité par cinq ou six dents pointues. L'ectosome en contient en outre un grand nombre qui ne mesurent que 3oà 35 \j. de longueur. Genre Lissodendoryx, Topsent Lissodendoryx simplex, n. sp. (PI. XIV, fig. 14) Campagne de 1897 : Stn. 866, profondeur 599™. Un spécimen sur une pierre. Le spécimen est une Eponge brune, revêtante, mince et molle, endommagée à tel point qu'il n'en reste plus que des fragments, partiellement limités par un ectosome lisse et transparent. La charpente choanosomique se dispose en un réseau lâche à lignes uni- ou bispiculées, cimentées aux entrecroisements par de faibles liens de spongine. Spicules. — I. Mégasclères : 1. Styles choanosomiques (PI. xiv, fig. 14b) entiè- rement lisses, longs de 5oo à 525 p., épais de i5 |*, à base non renflée, à tige toujours un peu courbée, à pointe peu acérée. 2. Tylotes ectosomiques (PI. xiv, fig. 14 a) fascicules, longs de 3go à 430 j. d'épais- seur ; aux tylotes, généralement droits, 325 . sur 1. Genre Melonanchora, Carter Melonanchora elliptica, Carter (PI. IV, fig. 10) Campagne de 1895 : Stn. 584, profondeur 845m. — Stn. 597, profondeur 523m. Campagne de 1896 : Stn. 702, profondeur i36om. Campagne de 1897 : Stn. 866, profondeur 599™. On peut dire que Melonanchora elliptica n'est pas rare aux Açores, mais elle paraît s'y tenir par des profondeurs assez considérables. Il est difficile de l'obtenir en bon état. Il s'est cependant trouvé (de la station 702), un spécimen assez peu détérioré par l'engin pour que je l'aie jugé intéressant à figurer (PI. iv, fig. 10). Vosmaer (98, p. 32) déclare rares les isochèles tridentés. Ils sont certainement moins nombreux que les sphérancistres mais non pas rares, du moins à ce que j'en ai pu juger. Au contraire, j'ai observé en supplément dans plusieurs spécimens une abondance véritable d'isochèles de même type mais grêles et longs seulement de 18 à 25 [t. Genre Forcepia, Carter Dendoricinœ à charpente réticulée, pourvues de mégasclères ectosomiques diac- tinaux, de mégasclères choanosomiques monactinaux lisses et de microsclères variés, parmi lesquels des labis ou forceps. 23 - i78 - Les chèles, quand il en existe, sont des isochèles. Cette diagnose apporte un correctif à celle que j'avais déjà proposée du genre Forcepia (3 3, p. 14) : elle supprime la mention « ou quelquefois d'anisochèles » qui concernait ma Forcepia versatilis (34, p. 100), laquelle n'est décidément pas une Forcepia. Loin de caractériser le seul genre Forcepia, les labis, en effet, se rencontrent dans plusieurs genres de Pœcilosclérides, alliés respectivement aux genres Lissoden- doryx, Dendoryx, Leptosia, et chez certaines Cladorhi\a. D'après la définition qui paraît lui convenir, on voit que le genre Forcepia, ayant pour type F.forcipis (Bowerbank), correspond au genre Lissodendoryx. Les espèces qu'il compte actuellement sont les suivantes : Forcepia forcipis (Bowerbank, 1866), reconnaissable à ses tylotes beaucoup plus faibles que les styles du choanosome et surtout à ses labis étroits et très longs (environ 400 y.), à branches pointues et inégales. Bowerbank a fait mention de sigmates que Carter n'a pas retrouvés dans le spécimen recueilli par le PORCUPINE entre le nord de l'Ecosse et les îles Fâr-Ôer (8, p. 17). Je constate aussi l'absence de ces microsclères dans une préparation que m'a offerte le Rév. A. -M. Norman et qui porte l'étiquette : « Forcepia forceps Bow., Lervig, Norway ». Forcepia bulbosa (Carter, 1876), considérée par Carter (», p. 3 12) comme une variété bulbosa de Halichondria forcipis Bow., puis élevée au rang d'espèce par Vosmaer (98, p. 26) sous le nom de Forcipina bulbosa (Carter). Il existe ici trois sortes de microsclères, labis, isochèles et sigmates; les labis, à branches égales, ter- minées par un bouton, sont assez petits (40 à 5 op.) et de taille intermédiaire entre les isochèles et les sigmates. Forcepia crassanchorata Carter, 1884 (13, p. m), à tylotes aussi longs que les styles du choanosome, à labis très grêles (longs de 78 p), à isochèles courts et épais (25 p sur 21), sans sigmates. Forcepia Carteri Dendy, 1895 (18, p. 25), dont les mégasclères choanosomiques semblent n'avoir pas été vus, à labis très grêles (longs de 80 p.), à isochèles courts (12 p.) et épais, sans sigmates. Cette espèce, que son auteur déclare très voisine de la précé- dente, n'en est peut-être pas réellement distincte. Forcepia colonensis Carter, 1874 (8, p. 248, pi. xv, fig. 47) et 1884 (13, p. 110, pi. iv, fig. 2). Je l'inscris en dernier lieu à cause des réserves qui s'imposent à son sujet. De Forcepia colonensis 1874, les labis seuls sont connus; ils sont d'une taille inaccou- tumée, puisqu'ils atteignent 262 p. de longueur avec des branches épaisses de 10p. Chez Forcepia colonensis 1884, ces microsclères ne mesurent que 92 p de longueur sur 6 p. d'épaisseur. S'agit-il bien d'une seule et même espèce? Et puis, les mégasclères choanosomiques demeurant inconnus dans les deux cas, est-il certain qu'on ait affaire à des représentants du genre Forcepia stricto sensu ? Fristedt a fait connaître en 1887 (£1, p. 452, pi. xxv, fig. 40-46), sous le nom de Forcepia grœnlandica, une Dendoricine à labis, qui, par ses mégasclères — 179 — choanosomiques épineux (des acanthostyles), correspond non plus au genre Lisso- dendoryx mais au genre Dendoryx. Je crois avantageux d'en faire le type d'un genre nouveau, Trachyforcepia. Les collections réunies aux Açores par le yacht Princesse-Alice contiennent un troisième genre de Dendoricines à labis, le genre nouveau Leptolabis, représenté par trois espèces dont les mégasclères du choanosome sont aussi des acanthostyles, non pas disposés en un réseau comme chez les Dendoryx, mais dressés sur un rang au contact du support, à la façon de ceux des Leptosia. Quant à Forcepia versatilis, l'uniformité de ses mégasclères à l'état adulte révèle en elle une Espérelline. Le long pédicelle qui sert à sa fixation et les anisochèles dont elle se montre pourvue permettent de la faire rentrer au nombre des Cladorhi\a. Elle s'y place, par ses labis, à côté de C. cupressiformis (Carter) 1874 (8, p. 21 5)', de C. occidentalis (Lambe) 1893 (34, p. 28) et surtout de C. infundibulum Levinsen 1886 (45, p. 366), auxquelles il conviendrait peut-être d'ajouter le Desmacidon anceps Schmidt 1871, qui possède, paraît-il, aussi des labis et des anisochèles2. Forcepia bulbosa, (Carter) Vosmaer (PI. h «g. i3) Campagne de 1897 : Stn. 833, profondeur i23om. Un bel individu massif, figuré en grandeur naturelle. Il ne porte nulle part de papilles comparables à celles que Vosmaer a presque toujours observées au sommet de ses spécimens. Les styles du choanosome, ordinairement lisses, portent quelquefois un nombre excessivement restreint (1 à 5) d'épines éparses, ou groupées au voisinage de la base. Ils mesurent 710^. sur 18. Les tylotes, à bouts renflés, allongés, oscillent entre 36o et 41 5 y. sur 7. Les sigmates, nombreux, droits ou contournés, ont 1 10 à 120^. de corde et 4^. 7 d'épaisseur. Les isochèles tridentés atteignent 33 ;;. de longueur, souvent un peu moins. Quant aux labis, à branches égales, raboteuses, terminées par un bouton plan convexe, ils sont de dimensions un peu variables : les uns, à branches épaisses de 4^ et distantes de 21 \j. à leurs extrémités, mesurent 57 \j. de longueur; d'autres, encore assez épais, ne dépassent pas 37 ^; beaucoup, avec des branches plus grêles, sont cependant longs de 43 [*.. Des variations analogues semblent s'être présentées dans les spécimens étudiés par Vosmaer (98, pi. v, fig. 66-68). 1 On pourrait croire, d'après Fristedt (SI, p. 457), que C. cupressiformis manque parfois de labis, mais Lambe (36, p. 21) a montré que l'Eponge décrite par Fristedt appartient à une espèce nouvelle, Esperella Fristedti, plus exactement Cladorhi^a Fristedti, privée de labis, de même que Cladorhi^a minuta (Lambe). J II m'a été impossible de consulter le mémoire où Schmidt a décrit cette Eponge. — i8o — Les dimensions relatives des microsclères de notre spécimen correspondent bien à celles des dessins de Vosmaer. Les mesures relevées ne s'écartent d'ailleurs sensi- blement de celles consignées par Carter (O, p. 3 12) qu'en ce qui concerne les sigmates, de taille à peu près double, ici, de ceux du type. Le fragment qui servit à la description originale avait été recueilli à bord du Porcupine, par 292 à 374 brasses (53 im à 68om), sur la côte nord du cap Saint-Vin- cent. L'espèce avait été retrouvée par le Willem Barents dans la Mer de Barents par 140 brasses (254m) de profondeur. Forcepia imperfecta, n. sp. (PI. xv, fig. i3) Campagne de 1895 : Stn. 616, profondeur 1022™. Un fragment. Campagne de 1902 : Stn. 1349, profondeur i25om. Un spécimen. Le spécimen de la station 1349 forme, entre plusieurs branches d'un Polypier, une masse grise, molle, irrégulière, assez étendue, épaisse, par places, de 5mm, à surface lisse, un peu bosselée par des protubérances du support. Son ectosome est riche en cellules sphéruleuses claires, de 10 y. de diamètre. Celui de la station 616 est un lambeau blanchâtre, long de 2omm, épais de 5mm, un peu enroulé sur lui-même et sans support. Structure habituelle des Forcepia. Spicules. — I. Mégasclères : 1. Styles du choanosome, parfaitement lisses, courbés assez brusquement à une petite distance de la base, à base non renflée, à pointe courte non acérée, longs de 880 à 950^, épais de 18 y.. 2. Tylotes de l'ectosome, lisses, droits, à bouts pas très renflés, elliptiques, longs de 680 y, épais de 1 1 |x. IL Microsclères : 3. Sigmates (PI. xv, fig. \3a) très abondants, toujours droits, mesurant pour la plupart 220 u. de corde et 8 [j. d'épaisseur, rarement moins (io5ta sur 7 ;x), un peu moins grands, en moyenne, dans le spécimen de 1902 que dans celui de 1895. 4. Labis (PI. xv, fig. \3 bj courts et trapus, à branches égales, couvertes d'épines retroussées, et terminées par un bouton plan-convexe ; ils mesurent 3o à 33 [/. de longueur et leurs branches, épaisses de 4 p, s'écartent de 20 à 22 p. à leur extrémité. Ces microsclères sont assez nombreux, mais il en existe de plus nombreux encore qui n'ont que i3 y. de longueur et dont les branches grêles restent parallèles (PI. xv, fig. \3 cj. Tous les spicules présents ressemblent beaucoup à ceux de Forcepia bulbosa. Seulement, ici, les sigmates prennent un développement considérable et, par contre, les isochèles font complètement défaut. On se trouve donc en présence d'une espèce distincte ou, tout au moins, d'une variété bien caractérisée de F. bulbosa. — 181 Genre Trachyforcepia, n. g. Ce sont des Forcepia à mégasclères du choanosome épineux. Ridley et Dendy ont exprimé (54, p. 57) des doutes au sujet de la valeur réelle du genre Trachytedania Ridley, mais Font conservé. J'ai moi-même hésité avant d'élever (S8, p. 35) à la hauteur d'un genre mon sous-genre Lissodendoryx (94, p. 97). Des réserves s'imposent également au sujet du genre Trachyforcepia, puisque nous venons de voir des épines éparses sur quelques styles d'une Forcepia bulbosa et que, inversement, nous allons trouver pauvres en épines les styles d'une Trachyfor- cepia grœnlandica. Ces coupures sont peut-être tout artificielles, mais leur commodité m'en semble justifier le maintien provisoire. Trachyforcepia grœnlandica, (Fristedt) (PI. XV, fig. 14) Campagne de 1896 : Stn. 673, profondeur 2252m. Un fragment sans support, massif, grisâtre, à surface inégale, sans oscule apparent. Les styles du choanosome qui, dans le type, étaient entièrement épineux mais à épines assez clairsemées (81, p. 453) demeurent ici presque lisses; la plupart d'entre eux ne comptent en effet qu'un nombre d'épines extrêmement restreint (1 à 3); beau- coup n'en portent pas du tout. Ils sont fortement courbés à une faible distance de la base et peu acérés. Ils mesurent 600 à 700 \>. de longueur et 18 à 20 .. Les tylotes ne mesurent que 270 à 280^. sur 5,5 à6|i. Les labis n'ont que 60 \i. et les isochèles n'ont que 23 à 27^. de longueur. Seuls, les sigmates, un peu plus fréquemment tordus, conservent de grandes dimensions et atteignent couramment 100 et 1 io;j. de corde et q\j. d'épaisseur de tige. Leptolabis forcipula, n. sp., var. brunnea n. var. (PI. xv, fig. 12) Campagne de 1896 : Stn. 702, profondeur i36om. Trois spécimens. Campagne de 1897 : Stn. 866, profondeur 599™. Un spécimen. Cette variété se distingue de l'espèce typique, en compagnie de laquelle le hasard — i83 — l'a fait rencontrer par deux fois, par sa coloration et par la forme et les dimensions de ses labis. Elle s'étend aussi sur les Polypiers en plaques minces, lisses et molles, mais brun noirâtres et non plus grises. Elle contient des cellules sphéruleuses de 20 y. de dia- mètre environ, à sphérules assez grosses (1 \j. 5), brillantes et orangées malgré un long séjour dans l'alcool. S'il n'y avait à tenir compte que de sa teinte particulière, on pourrait la considérer comme une simple variation de Leptolabis forcipula, car on connaît beaucoup d'Epongés de coloration variable. Mais, avec cette teinte, elle m'a présenté constamment des labis différents, sans intermédiaires, de ceux que nous venons d'étudier. Le moins que l'on puisse faire, dans ces conditions, est donc de la prendre pour une variété fixe de L. forcipala. Les labis (PI. xv, fig. 12), nombreux dans le choanosome, ont deux branches égales, longues de 40^. seulement, mais épaisses de 4^.7, terminées par un bouton mal marqué et plus étroit qu'elles, entièrement épineuses, à épines fines et retrous- sées; leurs extrémités, se rejetant en dehors, s'écartent l'une de l'autre d'environ 20^. La chair contient, en outre, des labis courts (i3 [*) et très grêles, qui représentent soit la forme jeune soit un état atrophique de cette sorte de microsclères. Pour le reste, la spiculation ressemble de très près à celle de Leptolabis forcipula typique. Les acanthostyles, dressés sur le support, varient entre 200 et 475 [/. de lon- gueur; leur tête, renflée, épaisse de 1 5 ;/., se charge de fortes épines en crochet; leur tige, droite ou courbée, acérée, s'orne, jusqu'à une faible distance de sa pointe, d'épines récurvées. Les tylotes, fascicules, mesurent 36o à 400;-'. sur 5. Les isochèles tridentés, à tige courbée, n'ont pas plus de 33 . 7 à 3 [/., forment entre elles un écartement de 25 à 3o ;;.. Ces labis sont assez nombreux dans le choano- some. On observe, en outre, en assez grande abondance, des labis excessivement grêles à branches parallèles peu écartées et longues de 10 [y. (PI. xv, fig. 18 c). 4. Iso- chèles tridentés, à tige courbée, nombreux, pouvant atteindre 20 [/.de longueur, mais n'en mesurant le plus souvent que 12. 5. Sigmates abondants, ordinairement droits, assez forts; les plus grands mesurent 60 à 70 \j. de corde et 4 \i d'épaisseur de tige ; les plus petits ne dépassent pas 3o (a. L'espèce se fait remarquer par la faiblesse de ses acanthostyles, la minceur de ses tylotes et la configuration de ses labis. Leptolabis luciensis, Topsent (PI. xv, fig. 8) 1888. Dendoryx luciensis, Topsent (90), p. xxxvn. 1892. Leptosia exilis, Topsent (95), p. xxn. 1901. Leptosia luciensis, Topsent (OS), p. 353. Carter a signalé, chez Forcepia crassanchorata (13), et nous venons de noter, chez Forcepia imperfecta, Leptolabis forcipula var. brunnea et Leptolabis arcaata, l'existence de labis excessivement petits et grêles, qui, semblables aux microsclères caractéristiques, qualifiés ailleurs d'orthosigmates (34, p. 5), de ma Dendoryx luciensis, me paraissent révéler la nature, énigmatique jusqu'à présent, de ces derniers. Il s'agirait de labis minuscules, de microlabis, que n'accompagnent jamais ici des labis plus développés; et, comme elle a toujours la structure des Leptosia, l'Eponge qui les produit devrait se ranger, en définitive, dans le genre Leptolabis. J'ai vu de Leptolabis luciensis des spécimens de provenances diverses : le type, de Luc ; un spécimen, pourvu de papilles, dont Minchin m'a envoyé une préparation, de Portsmouth; un spécimen recueilli aux Açorespar la Princesse-Alice (Stn. 569, profondeur 27™); plusieurs spécimens, à papilles, de Banyuls et de Porquerolles, succinctement décrits à titre d'espèce nouvelle sous le nom de Leptosia exilis (35); enfin, un spécimen de La Calle (OS). Les spécimens de la Méditerranée, possèdent tous des sigmates, mais tandis que ceux de Banyuls et de Porquerolles en sont riches, celui de La Calle s'en montre très pauvre. Cette sorte de microsclères fait défaut dans le type et dans le spécimen des Açores, mais elle se retrouve, quoique en proportion assez faible, dans celui de Portsmouth. Il ne reste aucun motif pour séparer spécifiquement L. exilis de L. luciensis. — i85 — Les acanthostyles du choanosome (PI. xv, fig. 8 bj, dressés, solitaires, sont petits, peu nombreux; entièrement et fortement épineux, à base peu renflée, ils mesurent dans le spécimen des Açores, 65 à ioo;/. de longueur et 4(y. 5 d'épaisseur. Les tylotes de l'ectosome (PI. xv, fig. 8aJ, fascicules, très abondants, ont des bouts très renflés, lisses; ils mesurent, dans l'individu en question, 3iO[A de longueur et 4(;. 5 d'épaisseur de tige. Les isochèles (PI. xv, fig. 8 cj, tridentés, à tige assez courbée, assez nombreux, inégaux dans un même individu, varient ici entre i5 et 3o \j.. Les sigmates, quand ils sont présents, droits ou tordus, ont de 35 à 90p. de corde. Quant aux microlabis (PI. xv, fig. 8. et épais de 2 \i. à 2 \j. 5 tout au plus, ont un caractère qui était à peine marqué sur les strongyles du type : ils sont nettement polytylotes. Les isochèles, à quatre ou à cinq dents à chaque bout, mesurent assez uniformément 3o y. de longueur au lieu de 45. Enfin, les chiastosigmates, excessivement abondants, n'ont que 7 a 8 \j. de corde au lieu de 12. Le spécimen de l'est de Pico, auquel j'avais donné le nom de Hymeraphia minima, est plus typique que les précédents en tant que Leptosia, par ce fait que ses acanthostyles restent de taille uniforme. Sa spiculation diminue encore de vigueur, ses acanthostyles ne mesurant que 1 10 (/., ses strongyles, faiblement polytylotes, 140 >j. et ses isochèles 18 [a. En la comparant soigneusement à celle du spécimen de Terceira, j'ai pu constater que quelques uns de ses isochèles ont cinq dents et y découvrir des chiastosigmates, si petits et si fins (ils n'ont pas plus de 6 673, 696, 702, 719, 866 et 1349), par des profondeurs comprises entre 599™ et 2540111, presque toujours au delà de iooom. Elle s'étend sur les pierres et les vieux Polypiers sous forme de plaques grises, quelquefois noirâtres, minces et presque toujours lisses. Sa spiculation est sujette à des variations individuelles dont j'avais, dès l'origine, consigné quelques exemples. Les dix-sept spécimens obtenus en divers points des Açores de 1895 a 1897 m'ont permis d'apprécier mieux encore sa grande variabilité. Il ne s'en est pas trouvé deux qui fussent parfaitement identiques dans le détail de leurs spicules, et, souvent, j'ai relevé entre eux des différences assez considérables. Il serait par trop long d'exposer pour chacun d'eux les différences observées sur leurs trois sortes de spicules. Qu'il me suffise d'indiquer les résultats des compa- raisons auxquelles je me suis livré à ce sujet. Les acanthostyles se montrent tantôt égaux ou presque égaux entre eux, mesu- rant alors i5o[/., 70 à 200 p., 1 5o à 35o(a, et tantôt, au contraire, très inégaux, entre i5o et 900 [t, par exemple. Dans ces derniers cas, qui paraissent assez rares, ils commu- niquent à l'Eponge un faux air SHymeraphia, d'autant plus trompeur dans deux des spécimens où ils se comportent de la sorte, que, en même temps, amincissant l'une de leurs extrémités, les mégasclères ectosomiques y deviennent monactinaux. Mais les acanthostyles restent toujours d'une seule sorte, les plus grands étant très nombreux et reliés aux plus petits par trop d'intermédiaires pour que la confusion — i8g — ne puisse être évitée. On conçoit qu'avec leur taille varie aussi leur ornementation. Leur base, toujours un peu renflée, se couvre ordinairement d'épines robustes, souvent épineuses elles-mêmes; leur tige porte jusqu'au bout ou, s'ils sont trop grands, sur une partie seulement de sa longueur, des épines récurvées assez fortes, rarement assez faibles mais alors plus serrées que d'habitude, quelquefois d'une force qui rappelle ce que l'on voit chez Microciona armata Bowerbank. Des mégasclères de l'ectosome un seul caractère m'est apparu constant : partout, je les ai vuspolytylotes. Rien de fixe par ailleurs, ni dans leurs dimensions, ni dans la forme de leurs extrémités. De taille assez uniforme dans un individu donné, ils varient beaucoup d'un individu à l'autre. On leur trouve, par exemple, 200 y. sur 3, 28o[/. sur 5, 35oja sur 4,5, 5oo;j. sur 7. Leurs bouts étant le plus souvent obtus, égaux, ces spicules sont typiquement des strongyles. Mais, dans trois spécimens, on les voit s'amincir aux deux extrémités, et, dans deux autres, ils se transforment franchement en tornotes. Le spécimen du Caudan nous avait montré des strongyles à extrémités d'épaisseur inégale. C'était un acheminement vers les formes qu'affec- tent les mégasclères ectosomiques de deux des Leptosia Kœhleri des Açores (Stn. 866): obtus à un bout, amincis et comme mucronés à l'autre, dans l'un des individus ; coni- ques épais, d'une part, atténués d'autre part en une pointe peu acérée, dans le second spécimen. Les isochèles, tridentés, seuls microsclères présents mais toujours abondants, uniformes dans un même individu, sont également susceptibles de varier dans une assez large mesure d'un spécimen à l'autre. Ils m'ont fourni, par exemple, les mesures suivantes : 60 \j. de longueur sur 10 p. d'épaisseur, la tige se présentant de face, 5o[j. sur 7, 33 [a sur 4, 22 p. sur 3. En général, ils sont plutôt robustes et assez fortement courbés; leur courbure s'exagère dans le cas particulier d'un spécimen de la station 584 dont j'ai donné ailleurs une figure (8S, pi. vin, fig. g) et d'un autre, de la station 1349, où, mesurant 421* de longueur, ils ont les dents d'une extrémité presque en contact parleur pointe avec celles de l'extrémité opposée, ce qui les rend très sem- blables aux isochèles de Phelloderma radiatum Ridley et Dendy (54, pi. xxm, fig. 8);1 elle s'atténue, par contre, beaucoup chez l'un de ceux de la station 702, qui possède des isochèles un peu plus longs (57 ja) que la moyenne, mais à tige relativement mince (4^. seulement). Leptosia Sclimidti, Topsent (PI. XV, fig. 9) Campagne de i8g5 : Stn. 600, profondeur 349™. Un spécimen sur Une fistule dCOceanapia. 1 Cette conformation des isochèles ne caractérise pas une variété distincte de Leptosia Kœhleri, car, dans un spécimen blanc, en croûte épaisse et dense de la station 1349, des isochèles ainsi très courbés et des iso- chèles à courbure normale existent simultanément, les premiers prédominant dans l'ectosome, les autres dans le choanosome. — 190 — Campagne de 1897 : Stn. 866, profondeur 599™. Un spécimen, également sur une fistule d'Oceanapia. L'Eponge s'étend en croûtes blanchâtres, minces, lisses, irrégulières. Spicales. — I. Mégasclères : 1. Acanthostyles choanosomiques (PI. xv, fig. gbj d'une seule sorte, un peu inégaux, assez courts mais robustes, et mesurant de 1 12 [j. de longueur sur 7 \j. d'épaisseur au-dessus de la base à 260 \j. sur 1 5 ; ils se tiennent debout- sur le support; leur base, renflée, s'orne d'épines fortes, rayonnantes; leur tige, généralement droite, s'arme d'épines récurvées, jusqu'à sa pointe ou sur la majeure partie de sa longueur. 2. Strongyles de l'ectosome (PI. xv, fig. çaj, droits, lisses, légèrement polytylotes, un peu plus épais à un bout qu'à l'autre, longs de 200 à 220^., épais de 3 [a. II. Microsclères : 3. Isochèles épineux, caractéristiques (PI. xv, fig. 9 c). Leur tige, arquée en fer à cheval, porte des épines raides sur sa face convexe, reste lisse sur sa face concave et se termine à chaque bout par trois ou, plus généralement, par quatre épines composées, les latérales, plus brèves, écartées obliquement de la tige, les médianes longues et dressées dans le prolongement des branches; l'ouverture du fer à cheval est de 12 à 14^.; la tige mesure environ 5 \j. d'épaisseur, de face, et 7 [j. de profil, abstraction faite de ses épines. 4. Chiastosigmates (PI. xv, fig. çdj, petits et grêles, n'ayant pas plus de 7 à 8 y. de corde. Au premier abord, les isochèles produisent l'impression de spirasters. La décou- verte de spirasters chez une Dendoricine serait de nature à provoquer quelque surprise, sans cependant que la chose tînt du prodige puisque nous verrons bientôt une Eponge du même groupe, Leptosastra constellata, produire des euasters tout aussi bien qu'une Hymedesmia. A les regarder de près, on constate qu'au lieu de s'entasser comme les spirasters des Spirastrellides, ces microsclères se distribuent dans l'ectosome à des intervalles faibles et presque égaux, à la façon des isochèles de Esperiopsis polymorpha (94, pi. x, fig. 2) et de la plupart des Pcecilosclérides le mieux pourvues sous ce rapport. En outre, ils se courbent d'une façon toute spéciale et disposent leurs épines avec symétrie, celles de leur bord convexe les rendant comparables aux isochèles de Leptosia crux (Schmidt, 58) ou de Pseudohalichondria clavilobata Carter, celles de leurs extrémités tenant la place de dents d'isochèles quadridentés. On ne connaît pas encore d'isochèles qui leur ressemblent chez les Eponges actuelles, mais Hinde, Jennings et Murton en ont décrit de tout pareils, qu'ils ont découverts dans des dépôts du tertiaire inférieur de la Nouvelle-Zélande (£©bis). Les deux espèces fossiles établies, d'après ces microsclères isolés, sous les noms de Pseudohalichondria deformis et P. oamaruensis, étaient peut-être du même genre que Leptosia Schmidti; rien ne prouve leur parenté présumée avec la Pseudohalichondria de Carter. J'avais rencontré en grand nombre, dans des préparations du spécimen de Leptosia Schmidti de la station 600, des isochèles normaux, à quatre et à cinq dents, qui faisaient complètement défaut dans celui de la station 866. De nouvelles — I9I — recherches m'ont montré qu'ils ne lui appartiennent pas en propre et qu'ils pro- viennent d'une petite Leptosia Pecqueryi qui se confondait avec lui par ses bords. J'ai retrouvé chez lui des chiastosigmates, ces microsclères singuliers qui semblaient être des productions spéciales de Leptosia Pecqueryi. L'idée m'est venue qu'ils pouvaient provenir aussi de cette L. Pecqueryi dont les isochèles m'avaient d'abord trompé. Mais j'ai constaté leur existence sur toute son étendue et je les ai revus chez le spécimen de la station 866, qui, lui, ne peut être soupçonné d'aucun mélange. Leptosia baculifera, Topsent (PI. XV, fig. 2) Campagne de 1902 : Stn. 1349, profondeur i25om. Un spécimen noir (citer de Saccardo), en croûte étendue, mince et lisse, sur un Polypier. Cette Eponge n'était encore connue que par les deux spécimens de La Calle qui m'ont servi de types (08, p. 354). Celui que la Princesse- Alice a recueilli entre Pico et Sâo Jorge possède pour mégasclères de l'ectosome des spicules droits à bouts elliptiques inégalement renflés, à tige épaissie dans sa portion moyenne (PI. xv, rig. 2aJ, longs d'environ 200 j/., épais de 3 p à peine. Ses isochèles (PI. xv, fig. 2 cj, tridentés, peu courbés, à tige relativement longue, mesurent 23 y. de longueur. Seuls, ses acanthostyles (PI. xv, fig. 2 £J, un peu inégaux entre eux, longs de 80 à 200 [a, se montrent un peu plus robustes que les mégasclères correspondants des spécimens de La Calle, leur base ayant de 7 à 10 (/. de largeur, sans compter ses épines. Leptosia biscutella, n. sp. (PL xv, fig. 3) Campagne de 1902 : Stn. 1349, profondeur i25om. Un spécimen. L'Eponge forme sur un Polypier un revêtement très mince, assez étendu, lisse, de teinte gris clair. Sa chair renferme des cellules Sphéruleuses incolores à sphérules petites. Comme beaucoup de ses congénères, elle n'est intéressante que par sa spicu- lation. Spicules. — I. Mégasclères : 1. Acanthostyles du choanosome dressés, solitaires, droits, armés d'épines sur toute ou sur presque toute leur longueur, selon leur taille, les épines de la base très développées, comme c'est l'habitude pour les acanthostyles qui s'implantent au contact d'un support, celles de la tige plus faibles et récurvées ; un peu inégaux entre eux, ces acanthostyles mesurent 120 à 210 y. de longueur et 10 à 14 1>. d'épaisseur de base, abstraction faite des épines. 2. Tylotes de l'ectosome, groupés par faisceaux tangentiels assez peu nombreux, droits, lisses, à bouts elliptiques peu renflés, fréquemment inégaux, l'un d'eux pouvant même demeurer cylindrique; longueur, 200 à 220 pi; épaisseur, 2 [/. 7. — 192 — II. Microsclères : 3. Isochèles (PI. xv, fig. 3), assez nombreux, à tige très courbée, terminée à chaque extrémité par une sorte de cuilleron dont le bord se découpe en une dizaine de dents serrées, courtes et aiguës; d'une seule taille, ils mesurent 27 a 3o p de longueur. Les isochèles caractéristiques de Leptosia biscutella ont, en plus petit, une ressem- blance frappante avec ceux de Dendoryx pectinata. Ses mégasclères se trouvent appartenir aussi aux mêmes types que ceux de D. pectinata. Mais ces Eponges diffèrent l'une de l'autre par leur coloration, par les dimensions de leurs spicules, par l'orne- mentation de leurs acanthostyles et, mieux encore, par leur structure, d'après laquelle elles se rangent dans deux genres parfaitement distincts. Leptosia urnbellifera, n. sp. (PI. XV, fig. 4) Campagne de 1895 : Stn. 597, profondeur 523m. Un spécimen. Eponge blanche, lisse, charnue, épaisse de omm 5, encroûtant en grande partie un Siphonidium ramosum. Spicules. — I. Mégasclères : 1. Acanthostyles du choanosome, dressés sur le support, droits, pointus, entièrement couverts d'épines faibles, celles de la base un peu plus robustes que les autres, médiocres quand même; ils mesurent pour la plupart i3o p. de longueur et 7 p. d'épaisseur de base, mais il s'en trouve, de loin en loin, qui, avec la même forme, atteignent 450 p. de longueur et 12 p. d'épaisseur de base. 2. Strongyles de l'ectosome, extrêmement nombreux, tangentiels, droits, lisses, fortement polytylotes à la façon des strongyles de Leptosia Kœhleri, souvent un peu plus minces à un bout qu'à l'autre, longs de 345 p., épais de 4 p. 5 entre les nœuds. II. Microsclères : 3. Isochèles (PI. xv, fig. 4), caractéristiques, très abondants dans l'ectosome, d'une seule taille, longs de 26 à 3o p. Leur tige, longue et grêle, peu courbée, se termine à chaque bout par 739 dents grêles et acérées. Les cuillerons des isochèles de Leptosia biscutella n'existent pas ici, et les dents, plus longues et moins divergentes, émanent directement des extrémités à peine épaissies de la tige. Les isochèles de L. urnbellifera se rapprochent par conséquent davantage de la forme habituelle des microsclères de cette catégorie et n'ont de remarquable, en somme, que le nombre de leurs dents. Leptosia rhaphigena, n. sp. (PI. xv, fig. 7) Campagne de 1896 : Stn. 702, profondeur i36om. Un spécimen. L'Eponge forme, sur un Polypier mort, une croûte jaunâtre, assez étendue, très mince et molle. Elle est caractérisée, en tant qu'espèce, par ses microsclères d'une — 193 — seule sorte et d'un type un peu moins répandu que l'isochèle. A cet égard, elle n'est comparable qu'à l'Ectyonine encroûtante que j'ai nommée Hymeraphia viridis. Spicules. — I. Mégasclères : 1. Acanthostyles du choanosome (PI. xv, fig. jbj, droits, pointus, semblables à ceux des Leptosia précédentes, un peu plus forts que ceux de L. umbellifera^ à peine plus minces que ceux de L. biscatella. Assez inégaux entre eux, ils mesurent 110 à 25o[;. de longueur et 10 à i3 u. d'épaisseur à la base, sans compter les épines. 2. Strongyles de l'ectosome (PI. xv, fig. jaj, abondants, droits et lisses, tendant vers le type tornote par leurs bouts qui s'amincissent en cônes obtus ; ils sont longs de 3oo à 3y5 \j. et épais d'environ 5 \j.. II. Microsclères : 3. Rhaphides (PI. xv, fig. 7 cj nombreux, linéaires, longs de i65 à 180 [/.. Pour la plupart solitaires dans Tunique spécimen étudié, il s'y disposent rarement par paquets, mais, d'après cela même, on peut s'attendre à les trouver plus fréquemment fascicules chez d'autres individus. Leptosia obtusata, n. sp. (PI. xv, fig. 6) Campagne de 1896 : Stn. 702, profondeur i36om. Un spécimen. Croûte noirâtre, lisse, mince, assez étendue, sur un Polypier. Spicules. — Mégasclères : 1. Acanthostyles du choanosome (PI. xv, fig. 6 bj, dressés, solitaires, entièrement épineux, à base renflée, à tige courbée, à pointe constamment remplacée par une sorte de bouton épais de 7 \i. et couvert d'épines très fines et récurvées ; leurs dimensions ne varient qu'entre \3o [j. de longueur sur i3 (/. d'épaisseur à la base (sans compter les épines) et 23o \j. sur 16. 2. Tylotes de l'ectosome (PI. xv, fig. 6 aj, abondants, fascicules, droits, lisses, polytylotes, longs de 280^, épais de 5 \j. entre deux renflements de la tige. Pas de microsclères. Leptosia acerata, n. sp. (PI. xv, fig. 5) Campagne de 1896 : Stn. 673, profondeur 2252m. Sur des pierres ponces. Campagne de 1897 : Stn. 837, profondeur 88om. Sur un fragment de Polypier. L'Eponge forme des plaques étendues, blanc jaunâtre ou jaune verdâtre pâle, pas très minces, charnues, assez molles et lisses. C'est encore une espèce dépourvue de microsclères, mais facile quand même à reconnaître. Spicules. — Mégasclères : 1. Acanthostyles du choanosome, de type banal, droits, pointus, inégaux, longs de 140 à 38o(*, épais de 11 à 17^ à la base, ornés, entiè- rement ou partiellement, suivant leur taille, d'épines assez faibles. 2. Tornotes de l'ectosome extrêmement abondants, longs, droits, doucement polytylotes, à bouts 25 — 194 — très acérés (PI. xv, fig. 5), fréquemment subhastés; ils mesurent 460 à 480^ de longueur sur 6 à 7 [/. d'épaisseur. Genre Leptosastra, n. g. Dendoricinœ encroûtantes, dont la spiculation se compose : i° d'acanthostyles d'une seule sorte, dressés sur le support; 20 de mégasclères ectosomiques lisses monac- tinaux (ou diactinaux); 3° d'euasters, en fait de microsclères. Leptosastra constellata, n. sp. (PI. xv, fig. i5) Campagne de 1895 : Stn. 578, profondeur n65m. Un spécimen. Il s'agit d'une Eponge blanchâtre et lisse, étendue sur une pierre plate en une plaque assez large mais très mince. Son choanosome est, comme celui des Leptosia, soutenu par des acanthostyles dressés un par un sur le support, la pointe en haut. Sonectosome renferme des rhabdes qui correspondent aux mégasclères ectosomiques des Leptosia; mais, trait caractéristique, il se charge en outre d'une quantité considé- rable de sphérasters formant une accumulation dense tout à fait semblable à la croûte d'asters des Hymedesmia. Chez une Eponge qui, par sa structure et par la nature de ses mégasclères, se place si naturellement parmi les Dendoricinœ, à côté des Leptosia, la découverte d'asters est assez inattendue. Je me suis assuré que ces microsclères lui appartiennent bien en propre. Par aucun côté, Leptosastra constellata ne se trouve en contact avec un autre Spongiaire. La croûte de sphérasters se répand sur toute sa surface, finit exactement avec elle et ne contient nulle part d'autres mégasclères que ses rhabdes ectosomiques. Spicules. — I. Mégasclères : 1. Acanthostyles choanosomiques (PI. xv, fig. i5 bj, assez serrés, d'une seule sorte, droits, à base renflée, à tige pointue, entièrement épineux, longs de 80 à iiojx, épais de 7 p à la base, abstraction faite des épines. 2. Rhabdes ectosomiques (PI. xv, fig. i5 a) de configuration un peu particulière, de nombre restreint, noyés par petits groupes dans la masse des asters. Ils sont droits, lisses, longs de 1 35 [/., épais de 2 ^ seulement, à bouts rarement semblables et, dans ce cas, obtus, ordinairement inégaux, l'un d'eux obtus, l'autre plus ou moins aigu. Par analogie avec ce que nous avons observé chez certaines Leptosia Kœhleri, L. bacu- lifera, Hymeraphia mutabilis, etc., on pourrait peut-être les considérer comme dérivés du type strongyle. Ils sont surtout remarquables parce que leur tige présente, à une distance d'environ 3o;x de son bout le plus épais, un renflement brusque, à partir duquel elle s'atténue graduellement jusqu'à l'extrémité opposée. Ce renflement — ig5 — m'a paru constant et de situation assez fixe. Exceptionnellement, j'en ai observé un second vers le milieu de la tige, comme si celle-ci tendait à devenir polytylote. II. Microsclères : 3. Sphérasters (PI. xv, fig. i5 c) à actines nombreuses, coniques, pointues, constituant par la réunion de leurs bases un centrum épais; diamètre total, 20 à 23 y.. Genre Dragmatyle, n. g. Dendoricinœ encroûtantes possédant comme mégasclères : i°de grands tylostyles choanosomiques lisses, dressés sur le support, isolés; 2° des spiculesdiactinaux lisses, abondants, formant feutrage dans l'ectosome. Dans le type, les microsclères présents sont des trichodragmates. Dragmatyle lictor, n. sp. (PI. xin, fig. 14) Campagne de 1896 : Stn. 719, profondeur i6oom. Un spécimen, sur un Polypier. C'est une Eponge blanchâtre, plutôt molle, couverte d'une hispidation assez haute mais lâche, et mesurant seulement 8mm de longueur, 5mm de largeur et omm 5 d'épaisseur environ. Spicules. — I. Mégasclères : 1. Tylostyles (PI. xm, fig. 14a) lisses, à tête bien renflée, ovoïde, à cou généralement tordu, à tige plus ou moins courbée, pointue au bout; épais de 23j/. au niveau du cou, ils atteignent 2mm5 de longueur. Ces spicules, solitaires, s'appuient par leur base sur le support à des intervalles assez considéra- bles; ils déterminent l'hispidation de la surface générale du corps. 2. Tornotes (PI. xm, fig. 14b, 14c) longs et minces, à bouts égaux, acérés, à tige lisse, présentant souvent de légères ondulations, et mesurant de 575;x à imm 1 de longueur sur 4 à 5;/. de diamètre. Très nombreux, ces spicules s'entrecroisent en tous sens, formant comme un feutrage mou de toute l'épaisseur du corps. II. Microsclères : 3. Trichodragmates (PI. xm, fig. 14^, composés de rhaphides excessivement fins, longs de 5oy., larges de i3 à i5[*, nombreux mais localisés dans les parties profondes du corps, au voisinage du support. Sans parler de ses tornotes, dont l'agencement serait exceptionnel, l'Eponge en question, produisant des tylostyles ainsi lisses, longs et espacés, ne saurait passer pour une Leptosia. Ses tylostyles rappellent beaucoup, par leur taille et leur disposi- tion, les mégasclères choanosomiques principaux de Hymeraphia clavata, mais les mégasclères hérissants des Ectyonines lui font défaut. Elle me paraît donc représenter un genre à part parmi les Dendoricines à charpente choanosomique faite de mégas- clères verticaux. — 196 — Genre Yvesia, Topsent ■ Yvesia fallax, Topsent Yvesia Hanseni, Topsent Yvesia Richardi, Topsent Yvesia Ridleyi, Topsent Yvesia linguifera, Topsent Ces cinq espèces, recueillies aux Açores par YHirondelle, en 1888 (34, p. 106- 108), ne figurent pas dans les collections de la Princesse-Alice. Yvesia pertusa, Topsent (PI. XV, fig. 20) Campagne de 1895 : Stn. 597, profondeur 523m. Un spécimen. Campagne de 1897 : Stn. 899, profondeur 200m. Un spécimen. Le spécimen de la station 597 forme un manchon blanc autour d'une fistule de Phlœodictyon coriaceum. Il ressemble au type (941, p. 107) par ses caractères exté- rieurs; il est seulement plus long (3cm) et un peu plus épais. Son ectosome coriace porte, en plus grand nombre encore, les orifices marginés et les papilles perforées auxquels l'espèce doit son nom et qui la distinguent des Yvesia arctica et Y. dura de Hansen (35, p. 12 et i3). Celui de la station 899 est globuleux, gros comme un pois, établi entre deux branches grêles d'un Phlœodictyon; il est aussi couvert de papilles. Il est à remarquer que, dans les deux cas, les acanthoxes, toujours courbés et assez forts (jusqu'à 190 |a sur 10) et très épineux, ont constamment une de leurs pointes abrégée et remplacée par un bouquet de fines épines (PI. xv, fig. 20). Les mégasclères choanosomiques sont des tornotes droits, pointus, très doucement polytylotes, longs de 3oo à 38o[/., épais de jy. à peine. Les isochèles, tridentés, ne dépassent pas 21 >j. de longueur. Yvesia Alecto, Topsent (PI. XV, fig. 16) Campagne de 1897 : Stn. 866, profondeur 599™. Un spécimen. C'est certainement la plus curieuse des Yvesia connues, à cause de la forme bizarre de ses mégasclères de l'ectosome et de la transfiguration qu'ils subissent pour servir aussi de mégasclères accessoires du choanosome. — 197 — Pour le reste, elle présente bien tous les caractères des Yvesia. En effet, les mégasclères ectosomiques sont épineux, des acanthoxes ; abondants et serrés, entre- croisés en tous sens dans la membrane dermique, ils s'y orientent tous tangentielle- ment à la surface du corps, rendant cette membrane lisse et facile à détacher. Les mégasclères propres du choanosome sont lisses, diactinaux, des strongyles disposés en faisceaux allongés qui constituent la charpente principale de l'Eponge. Il n'y a pas de microsclères, mais les spicules de l'ectosome se sèment dans la chair en assez grande abondance entre les piliers des strongyles et, pour ce rôle secondaire, se transforment en asters. Le spécimen type est une petite Eponge établie à l'aisselle de deux branches d'un Polypier. Elle consiste en une peau grise, mince, translucide, glabre, parcheminée, et en une chair brunâtre, caverneuse, assez molle, peu épaisse. Pas de papilles lingui- formes. Pas d'orifices visibles. Spicules. — I. Mégasclères : i. Strongyles (PI. xv, fig. i6bj lisses, droits, longs de 540[j-, épais de 7p.. Leurs deux extrémités ne sont pas absolument identiques : l'un des bouts est un peu plus gros que l'autre et présente presque toujours, à quelque distance de son sommet, un léger renflement annulaire; c'est un acheminement vers le type monactinal, qui s'accuse davantage sur les mégasclères choanosomiques, styles mucronés, de Yvesia Guernei. Ils se localisent dans le choanosome, s'y disposant en faisceaux pour constituer les lignes de la charpente principale. 2. Acanthoxes de l'ectosome (PI. xv, fig. îôaj. Ce sont des oxes plus ou moins courbés, mesurant en moyenne i20[/. sur 6, remarquables parce que, au lieu de se couvrir simplement d'épines comme les mégasclères ectosomiques des autres Yvesia, ils se chargent sur presque toute leur longueur de forts tubercules coniques, droits, peu serrés, inégaux, et dont les plus grands, qui atteignent i5 à 18;/. de hauteur, occupent d'ordinaire le milieu de leur tige. Ces tubercules, eux, s'ornent à leur sommet de très faibles épines qui leur donnent l'aspect rugueux. Les deux pointes de l'acanthoxe, fréquemment incurvées, présentent la même ornementation. Les acanthoxes acquièrent de la sorte une certaine ressemblance avec les spicules les plus abondants de Alectona Millari. Ils remplissent l'ectosome, s'y croisant en toutes directions, sauf dans le sens de son épaisseur. 3. Asters par déformation d'acanthoxes.- On observe çà et là dans l'ecto- some quelques acanthoxes dont les tubercules médians tendent à devenir presque égaux à la moitié de la tige qui les porte. Dans le choanosome, on en retrouve de tout pareils, mais, pour la plupart, les acanthoxes qui s'y sont formés se modifient davantage; leur tige se raccourcit, quatre de leurs tubercules s'allongent beaucoup et l'ensemble figure une aster à six actines pointues, longues de 27 à 3o,a et couvertes soit uniformément de très petites épines qui les rendent rugueuses, soit en même temps de quelques courts tubercules, sans qu'on puisse distinguer parmi elles à ce caractère celles qui représentent les deux moitiés de la tige primitive du spicule diactinal. Ces oxyasters abondent dans la chair autour des faisceaux de strongyles et surtout au voisinage du support. — io8 — Des exemples de réduction d'asters en spicules diactinaux s'observent assez fré- quemment chez les Eponges; l'exemple de transformation inverse offert par Yvesia Alecto constitue une véritable rareté. Yvesia carnosa, n. sp. (PI. xv, fig. 19) Campagne de i8g5 : Stn. 616, profondeur io22m. Un spécimen. Campagne de 1902 : Stn. 1349, profondeur i25om. Deux spécimens. Sur des Polypiers. L'Eponge forme des plaques qui peuvent devenir assez grandes, puisque les deux spécimens de la station 1349 mesurent 55mm de longueur et 10 à 20mm de largeur, sur une épaisseur de omm 5 à imm 5. Elle est lisse partout, sans orifices distincts. Grise à l'intérieur, elle devient noirâtre vers la surface, où s'accumulent de larges cellules sphéruleuses à sphérules dissociées, grosses, brillantes même après un long séjour dans l'alcool, et légèrement teintées d'umbrinus. Son ectosome diffère de celui des autres Yvesia par plusieurs caractères : c'est une membrane mince, appliquée sur le choanosome, moins facilement détachable que d'habitude, moins coriace aussi car des acanthoxes tangentiels ne s'y entrecroi- sent que lâchement. Son choanosome est charnu, soutenu à des intervalles assez larges par des piliers robustes (souvent épais de omm 1) de tornotes fascicules, montant vers la surface sans jamais la dépasser. Entre ces lignes squelettiques, il se parsème sans ordre d'acan- thoxes assez nombreux, pareils à ceux de l'ectosome. Spicules. — Mégasclères : 1. Tornotes choanosomiques (PI. xv, fig. 19 bj droits, lisses mais constamment polytylotes, terminés par deux muerons assez courts et peu acérés; ils mesurent ôoojj. sur 10 dans les spécimens de la station 1349, et 53oja sur 7 dans celui, plus petit, de la station 616. 2. Acanthoxes ectosomiques (PI. xv, fig. igtfj, fusiformes, courbés, très pointus aux deux bouts, couverts d'épines raides, nom- breuses, assez faibles, plus longues pourtant vers le milieu; leurs dimensions, dans tous les spécimens, varient entre 160 y. sur 5 et 180;./. sur 6. Pas de microsclères. 3. Sous-Famille Esperellin^e, Ridley et Dendy Genre Phlyctaenopora, n. g. Esperellinœ massives, sessiles, pourvues de papilles inhalantes et d'un grand oscule contractile auquel aboutissent des canaux exhalants qui rampent de loin sous — i99 — l'ectosome. L'ectosome est épais, chargé de mégasclères couchés tangentiellement et enchevêtrés les uns dans les autres. Le choanosome a une structure compacte. Les mégasclères, diactinaux, lisses, sont de deux sortes, présentes simultanément dans l'ectosome et dans le choanosome. Les microsclères sont des anisochèles et des sig- mates. Ce genre prend place à côté du genre Histoderma Carter, augmenté des Sidero- derma Ridley et Dendy. Il s'en distingue principalement par la possession d'aniso- chèles au lieu d'isochèles. Phlyctaenopora bitorquis, n. sp. (PI. v, fig. 24 et PI. xiv, fig. 18) Campagne de 1897 : Stn. 866, profondeur 5g9m. Un spécimen. L'Eponge se présente sous forme d'une plaque convexe, arrachée de son support et, pour cela, incomplète par dessous, longue de 4omm, large de 45mm, épaisse déplus de 6ram. Elle conserve dans toutes ses parties une teinte cremeus. Sa surface, lisse et luisante, est accidentée : elle porte une dizaine de papilles, inégales, hautes au plus de 5mm, mais relativement grosses, creuses, pour la plupart comprimées et plus ou moins couchées; elle se perce (du côté gauche et vers le haut de la figure 24, PI. v) d'un vaste oscule surélevé, maintenant à l'état de contraction et plissé comme l'entrée d'une bourse dont on a tiré les cordons; elle se marque enfin de bourrelets qui se dirigent de loin vers l'oscule et qui représentent la voûte d'autant de canaux exhalants rampant sous l'ectosome. L'ectosome, épais de 25o à 3oojj<., coriace, abondamment spiculeux, est imper- foré. L'inhalation s'effectue donc au moyen des papilles. Avant d'apparaître en relief, les canaux exhalants s'aperçoivent déjà comme de vagues lignes sombres à travers l'ectosome qui, malgré son épaisseur, reste un peu vitreux. Le choanosome est opaque, compact, mais friable. Dans l'ectosome, les mégasclères se disposent horizontalement, sans s'aligner dans un sens déterminé ni sans former de couches distinctes. Ce sont, en grande majorité, des oxes. Des strongyles, qui s'y mêlent, se tiennent à mi-distance des deux faces de la membrane. Un feutrage d'oxes tangentiels limite, par conséquent, la surface générale; il devient plus lâche dans le plafond des cavités sous-dermiques et dans la voûte des canaux exhalants. Le choanosome possède aussi les deux sortes de mégasclères, les oxes entre- croisés dans toutes les directions et assez serrés, les strongyles épars,peu nombreux, solitaires ou par petits groupes, noyés parmi les oxes et sans orientation définissable. C'est seulement dans les parois des papilles que les strongyles affectent une dis- position appréciable; ils s'y groupent sur une certaine épaisseur parallèlement entre eux et suivant le grand axe de l'organe. Et, au contraire de ce qui s'observe sur tout le reste de l'ectosome, ce sont eux qu'ici l'on trouve du côté externe, additionnés, il est vrai, de quelques oxes clairsemés. A la face interne des parois, les oxes redevien- — 200 — nent largement prédominants. Il semble, d'après cela, comme aussi d'après leur situ- ation dans l'ectosome, que les strongyles jouent comme spicules de soutien un rôle fondamental. Peut-être dessinent-ils dans le choanosome les grandes lignes, faibles et voilées, d'une charpente principale dont lesoxes garnissent à profusion les intervalles. Les microsclères, de deux sortes, se rencontrent ensemble par endroits, mais, d'une façon générale, les anisochèles se montrent surtout sous l'ectosome, à l'intérieur des papilles, en un mot, dans toutes les parties canalisées du corps, tandis que les sigmates abondent dans les interstices de la charpente choanosomique. Spicules. — I. Mégasclères : i. Strongyles (PI. xiv, fig. i&aj lisses, légèrement courbés, un peu amincis et ronds aux deux bouts, longs de 36o;jl, épais de i2;x au centre. 2. Oxes (PI. xiv, fig. 18 bj lisses, acérés, doucement renflés dans leur partie médiane, et courbés brusquement de part et d'autre et à une assez grande distance de leur centre; ils mesurent couramment 3oop. de longueur et 10 à i2[/. d'épaisseur. II. Microsclères : 3. Anisochèles (PI. xiv, fig. i&d) longs de 20 à 27p., grêles et étroits (4,5 à 5 p de largeur seulement), à extrémités franchement inégales et même dissemblables, la plus faible se prolongeant en un éperon. 4. Sigmates (PI. xiv, fig. 18 cj assez grêles, presque toujours tordus, mesurant 38y. de corde. Phlyctœnopora bitorquis est intéressante, en tant qu'espèce, par la dissemblance de ses orifices, papilles inhalantes mammiformes et cloaque cratériforme; par le trajet superficiel de ses canaux exhalants; par la compacité de sa chair dans toutes ses parties; par la forme de ses mégasclères, de ses oxes surtout, qui rappellent tant ceux de certaines Aciculides et qui lui méritent son nom spécifique. Sa structure ne diffère pas sensiblement de celle des Histoderma, toutes pourvues aussi d'une croûte ecto- somique plus ou moins épaisse et lisse et d'appendices verruqueux ou fistuleux. Le mélange si curieux de mégasclères de deux sortes la rend même assez comparable à Histoderma appendicalatum Carter (8, p. 220), en raison du silence de Carter sur la position relative des tylotes et des styles de cette Eponge. Seuls, ses anisochèles l'écartent génériquement des Histoderma. Genre Esperella, Vosmaer Esperella lingua, (Bowerbank) Vosmaer Campagne de 1895 : Stn. 600, profondeur 349™. Un spécimen. Au sujet de cette Esperella, voir SA, p. 88. Esperella tunicata, (O. Schmidt) Vosmaer Campagne de 1897 : Stn. 882, profondeur 98m. Quatre spécimens ou fragments, fixés sur des Bryozoaires. Subtylostyles, 435 ja sur 9; anisochèles, exactement de la forme figurée par — 201 — Schmidt (56, pi. v, fig. 4), nombreux, inégaux, ceux des rosettes mesurant 5oja de longueur; sigmates, assez rares, longs de 28^.5 trichodragmates, abondants, longs de 40 [a. D'après Carter (1©, p. 49), cette espèce méditerranéenne se retrouverait jusque dans le golfe de Manaar. Esperella fascifibula, n. sp. (PI. XVII, fig. 7) Campagne de 1895 : Stn. 584, profondeur 845™. Un fragment entre deux bran- ches d'un Polypier. Le fragment est très petit, massif, blanc, charnu et mou, mélangé à sa base avec une Plocamia ambigua et, sur l'un de ses côtés, avec des vestiges d'un Gellius flagel- lifer. Sa charpente consiste en des lignes brèves, lâchement entrecroisées, composées de 6 à 8 mégasclères de front, sans spongine. Les caractères de son ectosome me sont inconnus. Spicules. — I. Mégasclères : 1. Styles droits, longs de 410^., épais de 7, constam- ment polytylotes (PI. xvu, fig. 7 a), renflés ou non à la base, terminés en pointe brève. IL Microsclères : 2. Anisochèles palmés (PI. xvu, fig. ydj, longs de 40 à 45 p., larges de 17, disposés pour la plupart en rosettes par groupes de i5 à 20. Epars, en outre, des anisochèles de même forme, mais longs seulement de 25 [*.. 3. Sigmates (PI. xvu, fig. jbj nombreux, de très grande taille, mesurant 270^ de corde et seule- ment 10 \j. d'épaisseur de tige, à crochets entièrement lisses, souvent dirigés dans deux plans différents. Beaucoup de ces microsclères se serrent parallèlement entre eux en des faisceaux de cinq à sept unités (PI. xvu, fig. je). Quelques sigmates plus petits, observés isolément çà et là, appartiennent peut-être au Gellius précité. 4. Rhaphides (PI. xvu, fig. je) grêles et courts, variant de 25 à 40 [/., un peu courbés au centre, fré- quemment par petits paquets et, en somme, peu abondants. Sous certains rapports, cette Esperella rappelle E. serratohamata Carter, notam- ment par ses rhaphides courbés, qui ont peut-être la signification de toxes faibles et par ses sigmates d'une taille inaccoutumée. Ces derniers, beaucoup plus forts que ceux du spécimen type, du golfe de Manaar (1®, p. 49), et que ceux des spécimens de l'île Vancouver étudiés par Lambe (35, p. i3o), demeurent cependant inférieurs à ceux de YEsperella macrosigma Lindgren (38, p. 3oi), du détroit de Corée, que Lambe tend à considérer aussi comme une E. serratohamata (SS, p. 1 56). A d'autres égards, elle diffère considérablement de sa congénère, par la forme de ses mégasclères, par exemple, par la simplicité de ses sigmates, constamment dépourvus, malgré leur beau développement, d'épines sur leur bord convexe, enfin, par le groupement très fréquent de ces mêmes sigmates en faisceaux. Par cette der- nière particularité, Esperella fascifibula ressemble à E. nuda Ridley et Dendy (541, p. 70), de Bahia, sans que ses autres caractères permettent de la confondre avec l'Eponge du Challenger. 26 202 Genre Rhaphidotheca, S. Kent Esperellinœ voisines des Esperella, mais différenciant leur ectosome en une cui- rasse à*exotyles dressés. Outre Rhaphidotheca Marshall-Halli S. Kent, qui en est le type (30), et R. affi- nis Carter (13bis), ce. genre comprend l'espèce suivante, pour laquelle j'ai proposé le genre Gomphostegia (84) avant d'avoir reconnu l'homologie de ses mégasclères capités superficiels avec ceux de ces Eponges. Rhaphidotheca loricata, Topsent (PI. xiv, fig. i5) Campagne de 1895 : Stn. 584, profondeur 845™. Un spécimen sur un Polypier. C'est une toute petite Eponge, une plaque grisâtre, longue de 5mm, large de 4mm, épaisse de imm2 tout au plus. Son ectosome offre une certaine consistance parce que des mégasclères spéciaux, les exotyles, à bout distal élargi en un disque épais, lui servent de soutien et, placés verticalement, forment par la réunion de leurs disques une croûte mince a sa limite externe. Son choanosome, mou, a pour charpente des lignes plurispiculées de subtylos- tyles. La structure est, en somme, celle des Esperella. Laspiculation se compose, d'ailleurs, des mêmes éléments que celle de beaucoup à" Esperella connues, telles que E. lingua, E. tunicata, etc. Elle est seulement remar- quable par l'addition d'exotyles ectosomiques. Ces spicules, comme les exotyles de Tylexocladus Joubini (p. 122), de Sphœrotylus capitatus (Vosmaer) et de Proteleia Sollasi Ridley et Dendy, ne sont autre chose que des mégasclères du type de ceux du choanosome, partiellement modifiés dans un but de défense externe. Ici également, c'est leur pointe, dirigée vers l'extérieur, qui, seule, subit une modification. Avec raison, Carter considérait comme « appropriated » les tylostyles ectosomiques des anciennes Rhaphidotheca. Les Rhaphidotheca sont les premières Espérellines où se constate une telle adaptation, mais nous en retrouverons d'autres exemples chez cer- taines Hamacantha {H. implicans var. a{orica, H. intégra et H. clavisœptaj. Spicules. — I. Mégasclères : 1. Subtylostyles choanosomiques (PI. xiv, fig. i5 a) droits, à base elliptique, à tige fusiforme, à pointe courte et peu acérée; longueur, 340 à 480^; épaisseur au centre, ioy.. 2. Exotyles (PI. xiv, fig. i5£, i5 dj droits, longs de 3oo à 370^, à tige lisse, atténuée progressivement, puis légèrement renflée en une poignée elliptique au bout proximal, dilatée, au contraire, à l'extrémité distale en un disque large et épais, qu'ornent de très fins tubercules sur ses bords et sur son plateau; le diamètre du disque est de 60 à 70;;.; le plateau est ordinairement un peu concave; le canal axial de la tige s'arrête net au niveau du disque. 20J II. Microsclères : 3. Anisochèles palmés (PI. xiv, fig. i5e,), longs de 70 à 75 pi, quelquefois en rosettes; on en trouve aussi, mais en nombre restreint et épars, de beaucoup plus petits, longs seulement de 25p.. 4. Trichodragmates (PI. xiv, fig. iStJ très abondants, même dans l'ectosome, parmi les exotyles, et composés de rhaphides assez fins, longs de 60 à 90p.. 5. Sigmates (PI. xiv, fig. \5sJ, droits et contournés, assez rares, grêles, presque linéaires, longs de 18 p.. Les exotyles à plateau de Rhaphidotheca loricata sont plus hautement différenciés que ceux, simplement capités, de R. Marshall-Halli et de R. affinis. Une forme intermédiaire a été décrite sans qu'on sache à quelle Eponge elle appartient. Je veux parler de ces exotyles que Sollas découvrit en petit nombre, à titre de corps étrangers, en dissociant par l'acide nitrique bouillant les spicules du spécimen type de Jaspis Dendyi, dragué par le Challenger à la pointe occidentale de la Nouvelle-Guinée. Ils ne diffèrent guère par leur longueur de ceux de Rhaphidotheca loricata, mais leur renflement est moins disciforme et ne porte pas d'ornementation, et leur tige, à l'autre bout, s'atténue en pointe acérée (©5, pi. xlii, fig. 18 et 19). Sollas les appelait pour cela des tylotoxes; le terme plus général à' exotyles remplace cette désignation, applicable seulement dans un cas particulier. Genre Desmacidon, Bowerbank Desmacidon fruticosus, (Johnston) Bowerbank Voir 94, p. 93. Bowerbank écrivait : Desmacidon fruticosa et Desmacidon constrictus, Hyme- niacidon aurea et Hymeniacidon firmus. O. Schmidt, dans ses ouvrages, mettait constamment : Desmacidon fruticosum, D. tunicatum, etc. Ensemble ou séparément, Ridley et Dendy disent : Desmacidon rimosa, Desma- cidon conulosa, Hymeniacidon subacerata, etc. Enfin, Lendenfeld vient de décrire un Strongylacidon sansibarense. Les noms Desmacidon, Hymeniacidon et Strongylacidon devraient être tous et toujours du même genre et, de préférence, à ce qu'il me semble, d'après leur étymo- logie, du masculin. Norman a déjà pris au masculin les deux premiers d'entre eux dans sa liste des espèces décrites par Bowerbank (4, vol. iv, p. 244 et 246). Desmacidon tunicatus, O. Schmidt Campagne de 1895 : Stn. 600, profondeur 349™. Au nord de Pico. Un grand lambeau d'ectosome portant plusieurs longues papilles. — 204 — L'espèce avait été recueillie par Y Hirondelle au sud de la même île, en 1888 (14, P. 93). Desmacidon peltatus, n. sp. (PI. XIV, fig. Il) Campagne de 1897 : Stn. 866, profondeur 5g9m. Un fragment. Cette Eponge me semble appartenir à une espèce nouvelle et mérite d'être décrite à cause de sa spiculation. Je n'en ai malheureusement vu, sur un Polypier mort, qu'une plaque mince, large d'un centimètre à peine, qui me paraît représenter la base d'insertion d'un spécimen déchiré. Ses caractères extérieurs ne me sont donc pas connus. Il ne lui restait, prêt à tomber, qu'un lambeau d'ectosome, simple pellicule transparente, cassante, spiculeuse, riche surtout en microsclères. Sa chair, brunâtre et molle, ne contenait pas de fibres mais seulement des spicules solitaires entrecroisés dans tous les sens. Spicules. — I. Mégasclères : 1. Strongyles lisses, droits ou un peu flexueux, à bouts très simples, longs de 5oo à 53oy-, épais de 1 1 à 1 3 ^, semblables dans l'ecto- some et dans le choanosome. II. Microsclères : 2. Isochèles (PI. xiv, fig. 1 1), très abondants, un peu courbés et assez forts, longs de 5o[*., larges de 17, à dents longues, pourvues toutes d'une palme à bords arrondis. 3. Trichodragmates, abondants, composés de rhaphides excessive- ment fins, longs de i3ojJt. Par la possession de strongyles et de rhaphides, Desmacidon peltatus rappelle mon Desmacidon rhaphidifer du banc de Campêche (SI, p. 45 et 58, p. 34). Il en diffère par les dimensions de tous ses spicules et surtout par la forme de ses isochèles (ceux de D. rhaphidifer ont des dents courtes et simples et ne mesurent que 20 à 23^ de longueur sur 8p. de largeur). Sa charpente sans ordre apparent s'écarte davantage encore de celle des Desmacidon typiques. Desmacidon abyssi, n. sp. (PI. m, fig. 3 et PI. xiv, fig. 12) Campagne de 1895 : Stn. 527, profondeur 4020™. Un spécimen. Campagne de 1896 : Stn. 749, profondeur 5oo5m. Trois spécimens. — Stn. 753, profondeur 436om. Cinq spécimens. Deux des spécimens, l'un de la station 749, l'autre de la station 753, ont pour support une petite pierre. Les autres sont brisés au niveau de leur point d'attache. Tous sont de petites Eponges massives, dressées, droites ou un peu courbées, hautes de i5mm à 3omm, larges de 8mm à 1 imm, sessiles ou rétrécies vers le bas en une sorte de pédicelle bref sans limites tranchées. Blancs ou grisâtres, ils renferment beaucoup de vase dans toutes leurs parties. Leur consistance est ferme. Leur surface, lisse, se 2o5 limite par un ectosome criblé de stomions microscopiques; elle est, en outre, mar- quée d'un grand nombre de dépressions circulaires ou ovales, peu profondes, inégales, rappelant les aires inhalantes des Hamigera, Yvesia, etc. En leur sommet s'établit un oscule assez large, à bords souvent plissés. L'ectosome assez épais est soutenu par des faisceaux tangentiels de tornotes. Il est très riche en microsclères. Le choanosome, caverneux, aune structure fibrillaire. Les fibres, polyspiculées, composées d'oxes robustes, parallèles entre eux sans ciment de spongine, mesurent ioo à 275^ d'épaisseur. Elles prennent une direction générale ascendante, des oxes isolés ou par petits paquets les croisant en tous autres sens. Remarquable par son habitat en eau très profonde, Desmacidon abyssi Test donc aussi par ses caractères extérieurs. Il Test encore par sa spiculation puisque celle-ci comprend deux sortes de mégasclères diactinaux, propres, l'une à l'ectosome et l'autre au choanosome. Spicules. — I. Mégasclères : 1. Oxes du choanosome, déforme banale, fusi- formes, courbés, pointus aux deux bouts, longs de imm à imm2, épais de 22 à 25 (/.. 2. Tornotes de l'ectosome, droits ou très légèrement fiexueux, à peine fusiformes, à pointes brèves; ils mesurent, suivant les individus, de 836 à 924a de longueur sur 10 d'épaisseur au centre, ou bien de 715 à y5o. d'épaisseur et 2mm 2 de longueur sur 35 (a d'épaisseur. II. Microsclères : 2. Isochèles de première catégorie (PI. xv, fig. 17 £'-17 b") à tige courbée, épaisse de 6 à 7 p, ailée aux deux bouts et munie de dents longues, acérées, crochues, très divergentes, au nombre de trois à chaque extrémité, plus rarement de quatre, ou quelquefois de trois à une extrémité et de quatre à l'autre. Ils mesurent 160 à 180 p. de longueur. Extrêmement nombreux dans le corps, à la fois dans le choanosome et dans l'ectosome, et sur les prolongements périphériques, ils font complètement défaut sur le pédicelle. 3. Isochèles de deuxième catégorie (PI. xv, fig. 17 c-17 c"J plus courbés, ailés, épais de 4 à 6 (*, portant à chaque bout cinq dents ou six. Leur longueur varie entre 40 et 100 [j.. Ils existent dans toutes les parties de l'Eponge et se trouvent presque seuls sur le pédicelle, épars à sa surface. 4. Isochèles de troisième catégorie (PI. xv, ûg.ij d-ij d'J plus courbés encore, à six dents, longs de 17 à 3o [a seulement, épais de 1 à 2 [/.. On les rencontre également un peu partout, en assez grande abondance, sauf pourtant sur le pédicelle où ils se montrent clair- semés. 5. Sigmates (PI. xv, fig. 17 ej droits ou contournés, longs de 60 |t, assez grêles (2 [*), peu nombreux, clairsemés dans l'ectosome et dans le choanosome, très rares sur les prolongements périphériques, absents sur le pédicelle. Je dédie cette espèce à mon collègue et ami, M. F. Guitel, professeur adjoint de zoologie à la Faculté des Sciences de Rennes. Genre Guitarra, Carter Guitarra voluta, n. sp. (PI. v, fig. 1 3 et 14 et PI. xvi, fig. 9) Campagne de 1895 : Stn. 578, profondeur 1 i65m. Plusieurs spécimens. Campagne de 1897 : Stn. 866, profondeur 599™. Un spécimen. Ces Eponges possèdent des isochèles d'une forme particulière, qu'on pourrait appeler des placochèles et qui, par leur ornementation, sont caractéristiques du genre Guitarra. Elles diffèrent du spécimen type de G. fimbriata Carter (8, p. 210) à tant d'égards, qu'il est bien difficile de n'en pas faire une espèce distincte. Ce sont des masses blanches, irrégulières, constamment enroulées sur elles-mêmes, d'une façon dont les figures 1 3 et 14 de la Planche v fournissent une excellente idée. L'engin a dû les arracher de quelque support solide, car elles présentent toutes des 27 — 210 — déchirures. Les deux spécimens choisis pour les dessins sont les moins endommagés mais non les plus volumineux. La surface est parfaitement lisse et non pas veloutée comme celle de Guitarra fimbriata, l'ectosome, assez épais, ayant ici pour soutien des mégasclères tous tangen- tiels, non fascicules, capricieusement entrecroisés et, en somme, pas très serrés. De place en place, des papilles assez longues, raides, comprimées et parfois cannelées (sans doute contractées), se dégagent de la surface générale mais restent couchées suivant le sens de l'enroulement. Il arrive qu'elles se placent en ligne sur une crête qui correspond au bord externe du rouleau. Elles sont creuses et représen- tent certainement autant à'oscules cratérif ormes. Dans leurs flancs, des mégasclères se serrent les uns contre les autres, orientés parallèlement au grand axe de l'organe. Leur orifice, étroit, napas de frange marginale comme il en existe une au sommet de Guitarra fimbriata et les mégasclères qui s'entassent dans leurs parois n atteignent pas une taille différente de ceux qui se rencontrent dans tout le reste du corps. Les pores s'aperçoivent à la loupe, à travers l'ectosome, comme de petites ponc- tuations sombres disséminées sur toute la surface. A leur niveau, le microscope montre l'ectosome plus mince et plus clair. Le choanosome offre généralement un aspect fibreux à cause de sa charpente composée de fibres polyspiculées, assez longues. Pourtant, dans certaines régions, il a une structure dense et ne contient que des lignes squelettiques brèves, fréquemment entrecoupées. La spiculation non plus n'est pas identique à celle de Guitarra fimbriata. Les mégasclères, d'une seule sorte et d'une seule taille, ne sont pas fusiformes avec les deux bouts graduellement acérés. Ce sont des bâtons droits ou, plus souvent, un peu flexueux, cylindriques, ayant toujours une extrémité obtuse et l'autre brusquement mucronée (PL xvi, fig. gaj, celle-ci fréquemment un peu difforme (PL xvi, fig. gbj. Ce sont, en un mot, des tornostrongyles . Deux fois plus forts que les tornotes fusi- formes de G. fimbriata, ils mesurent 690 à 735 (a de longueur sur i3 à i5 d'épaisseur. Les placochèles (PL xvi, fig. gc-gej, abondants par tout le corps, atteignent de grandes dimensions. Beaucoup d'entre eux mesurent 120 à 140 1«. de longueur, 3o[x de largeur au centre, quand on les examine de face, et 40^ de largeur au milieu de chacune de leurs moitiés. Les plus petits ne descendent guère au-dessous de 67 à 70 ja de longueur et de i3à 23^ de largeur. Il est facile de reconnaître dans ces microsclères des isochèles dont la tige s'élargit beaucoup et ne porte à chaque extrémité qu'une dent médiane transformée en cuilleron. Comme dans les isochèles des Chondrocladia, c'est de part et d'autre de son milieu que la tige s'élargit le plus. Un canal axial la parcourt d'un bout à l'autre. Ses bords, légèrement relevés vers sa face antérieure, s'ornent de stries comparables à celles des sphérancistres de Melonanchora elliptica. Ses cuillerons, aussi larges qu'elle, forment sur elle un angle assez ouvert; comme ils sont un peu concaves en avant, les stries dont se charge leur bord libre deviennent, de profil, apparentes en dessous (PL xvi, fig. g c). 211 Le spécimen de la station 866 ne diffère de ceux de la station 578 que par sa spiculation en toutes proportions plus faible. Ses strongyles ne mesurent que 540^ sur 9 et ses placochèles atteignent rarement 80 \j. de longueur. O. Schmidt a vu, du golfe du Mexique (5», p. 84), un fragment d'une Guitarra qu'il identifia à G. fimbriata et dont il dit : « welches kaum etwas anderes sein kann als jene Cartersche Art ». Mais, comme il n'a donné à son sujet que des détails sur la conformation de ses placochèles, on ne peut plus savoir au juste de quelle espèce il s'agissait. Genre Esperiopsis, Carter Esperiopsis villosa, Carter (PI. XVII, fig. 2) Campagne de 1896 : Stn. 673, profondeur 2252m. L'Eponge qui représente cette espèce dans la collection est un individu très endommagé dressé sur une pierre ponce, haut de 52mm, épais de i3mtn, un peu aminci et comme pédicellé vers le bas. Toute sa partie inférieure est décharnée, exhibant un système de fibres spiculeuses dont les ascendantes atteignent 200 \i. de diamètre. Sa portion charnue est incomplète : une déchirure qui suit son grand axe paraît en avoir supprimé la moitié. Couleur grise. Consistance molle surtout vers le haut. Le spécimen a une spiculation plus robuste que celle du type, peut-être, comme nous l'avons vu ailleurs, chez Stelodoryx procera, par exemple, à cause de son habitat en eau plus profonde. Les mégasclères, longs de g35 à 980^, épais de i5, sont, ainsi que Carter l'a indiqué (8, pi. xv, fig. 36), des styles droits et lisses, de forme un peu spéciale, leur tige s'épaississant dans la moitié qui aboutit à la pointe. Les sigmates, toujours en C, se montrent inégaux; les plus grands, qui mesurent 2oojj. de corde et io;x d'épaisseur, demeurent peu nombreux; les plus faibles n'ont plus que 75 (a de corde et 3 p. d'épaisseur. Les isochèles caractéristiques sont des placochèles (PI. xvn, fig. 2 a, 2a'J, rappe- lant, striation à part, ceux des Guitarra. Ils atteignent 128 [Jt.de longueur. Leur tige, droite, plate mais large (14^.), se rétrécit et, en revanche, s'épaissit un peu en son centre; elle porte à chaque extrémité une seule dent en palette diaphane. Pour réaliser leur forme, ces isochèles subissent une atrophie à peu près complète de leurs dents latérales. Cela devient évident quand on les compare à d'autres isochèles palmés qui existent dans l'Eponge en même temps qu'eux et en nombre beaucoup plus consi- dérable. Ceux-ci (PI. xvn, fig. 2b-2b"J ont des dents latérales plus ou moins déve- loppées. Inégaux, ils mesurent de g5p. de longueur sur 22 de largeur à45[A sur 17. Enfin, notre spécimen possède une troisième sorte d'isochèles (PI. xvn, fig. 2cJ dont 212 Carter nJa point fait mention et qui est pourtant abondante, des isochèles palmés, de taille presque uniforme, longs de 22 à 25 [*, larges de 5 y. seulement. Le spécimen type de Esperiopsis villosa avait été dragué par le Porcupine entre le nord de l'Ecosse et les îles Far Ôer, par une profondeur que Carter suppose être de 440 brasses (8oom). Fristedt (181, p. 45 1) a signalé l'espèce sur la côte orien- tale du Groenland par 140 brasses seulement (254m). Esperiopsis décora, n. sp. (PI. xvii, fig. 8) Campagne de 1896 : Stn. 702, profondeur i36om. Un petit spécimen. L'Eponge, étendue sur une Macandrewia ramosa, se présente comme une croûte très mince, molle et brunâtre, mesurant seulement i2mm sur 9mra de largeur. Sa chair contient beaucoup de cellules sphéruleuses jaunâtres, d'un diamètre de i6(/., à sphé- rules petites, qui lui donnent sans doute en grande partie sa coloration. Sa charpente assez lâche est faite de styles, fascicules sans spongine, par dix ou quinze de front, en des lignes longues mais fragiles. La structure fibreuse de sa charpente et la nature de ses divers spicules prouvent qu'il s'agit d'une Esperiopsis. Elle représente même une espèce nouvelle que sa spiculation compliquée rendra toujours reconnaissable. C'est une proche parente de Esperiopsis villosa. Spicules. — I. Mégasclères : 1. Styles (PI. xvu, fig. 8 a) droits, cylindriques, ni renflés à la base ni effilés du côté de la pointe qui est acérée, brève; longueur 5oo à 55o(/.; épaisseur, iopt. II. Microsclères : 2. Sigmates géants (PI. xvu, fig. 8b), en C, à canal axial visible, mesurant 385 à 475 jj. de corde et près de 1 5 {*. d'épaisseur ; isolés, disséminés, ils sont, pour leur taille, relativement nombreux. 3. Sigmates en U à bords rentrants (PI. xvu, fig. 8c, 8 c'), assez abondants, de taille inégale, depuis i20(/.de corde sur 5 p. d'épaisseur jusqu'à 33 ja sur 1 p. 5, les plus petits étant les plus nombreux. 4. Isochèles palmés (PI. xvu, fig. 8d) à dents latérales bien développées, longs de 120 dJ en C, souvent un peu tordus, mais rarement en S, sans passage aux diancistres grêles; ils ont, en général, 22 à 25pde corde, mais, dans certainsspécimens, quelques uns d'entre eux atteignent par exception 3o et 35 [/.. Typiquement, l'ectosome ne contient pas de microsclères. Néanmoins, il n'est pas rare de le voir parsemé de diancistres des deux catégories. Au niveau des termi- naisons périphériques des lignes choanosomiques, la présence de ces spicules est particulièrement fréquente. Les sigmates se confinent dans le choanosome. Là, les trois sortes de microsclères abondent. Les grands diancistres, accrochés aux fibres squelettiques, ne m'ont paru se grouper que rarement en rosettes. Hamacantlia Carteri, n. sp. (PI. xvi, fig. 2 et 8) Campagne de 1895 : Stn. 578, profondeur n65m. Un spécimen. Campagne de 1896 : Stn. 719, profondeur i6oom. Un spécimen. Recueillis très loin l'un de l'autre, par des profondeurs assez considérables, les — 219 — deux spécimens forment entre des grosses branches de vieux Polypiers des plaques irrégulières, lisses, assez épaisses. Leur peau, spiculeuse, mince et transparente, présente, de place en place, de petites aires cribreuses à perforations inégales. Nulle part elle ne se soulève en papilles. Leur choanosome, jaune clair, très caverneux, a pour squelette un réseau lâche de longues fibres polyspiculées. Leur spiculation comprend des mégasclères monactinaux, des diancistres de deux catégories et des sigmates. Spicules. — I. Mégasclères : i . Styles lisses, un peu courbés, longs de 700 à 800 f., épais de i3, fusiformes, à base à peine renflée, à pointe acérée, assez courte. Pour soutenir l'ectosome, ils se couchent tangentiellement en de forts faisceaux entre- croisés capricieusement; cependant, au niveau des aires cribreuses, ils dessinent un réseau très ouvert. IL Microsclères : 2. Diancistres principaux (PL xvi, fig. 2 a ct8aj. De taille inégale dans les deux spécimens, ils mesurent i5otu. de longueur et i5 d'épaisseur dans celui de la station 578, et no[/. seulement sur 9 à 11 d'épaisseur dans celui de la station 719. Leur configuration est d'ailleurs semblable dans les deux cas. Ils se montrent trapus, avec le dos un peu courbé, avec un bord tranchant, large et continu, à peine marqué d une entaille légère en son milieu, avec des crochets robustes, séparés de la tige par une échancrure arrondie mais assez écartés de cette tige à leur extrémité. Les crochets se dirigent le plus souvent dans deux plans différents. Il est fréquent dans le spécimen de la station 719, assez rare dans l'autre, de trouver des diancistres monstrueux, pourvus d'un crochet supplémentaire (PL xvi, fig. 2bJ. Les diancistres principaux, clairsemés dans l'ectosome, accrochés en grand nombre aux fibres choanosomiques, ne paraissent jamais se grouper en rosettes. 3. Diancistres grêles (PI. xvi, fig. 8bJ très courbés et souvent contournés, minces, longs de 27^. 4. Sigmates, en C ou en S (PI. xvi, fig. 8cJ, mesurant 20 (* de corde. Ces deux der- nières sortes de microsclères abondent, mais les sigmates se confinent dans le choa- nosome. Sous bien des rapports, Hamacantha Carteri ressemble à H. Schmidti. Les aires cribreuses, bien conservées dans le spécimen de la station 578, diffèrent un peu de celles des H. Schmidti que j'ai eu l'occasion d'observer; elles sont moins vastes avec des trous plus arrondis. Mais cela peut être sujet à varier avec les individus. Le spé- cimen de la station 719 a son ectosome presque imperforé dans les portions qui en sont demeurées intactes. Ce qui me décide à établir une espèce à part d'après les Eponges en question, c'est la forme vraiment spéciale de leurs grands diancistres, pareille dans les deux cas malgré des différences de taille, et l'existence chez elles, en même temps que ces diancistres, de mégasclères constamment monactinaux et relativement robustes. Par ses styles, Hamacantha Carteri rappelle H. esperioides (Ridley et Dendy). 220 Elle s'en écarte aussi, pour s'en tenir à la spiculation, par la forme de ses grands diancistres et encore par la taille de ses sigmates, toujours un peu inférieure à celle de ses diancistres grêles. Lundbeck s'est demandé (46, p. 108) si YHamacantha du Challenger (54, p. 6o) et YHamacantha Schmidti de Carter n'appartiendraient pas à une même espèce, pourvue de diancistres de deux catégories et de sigmates. Les Hamacantha Carteri ne rendent pas cette hypothèse très vraisemblable. Hamacantha Lundbecki, n. sp. (PI. svi, fig. 7) Campagne de 1897 : Stn. 866, profondeur 599™. Deux spécimens. L'Eponge forme sur des Polypiers des plaques ocracées, dont la plus grande atteint 6cm de longueur et 3cm environ de largeur. Elles sont partout très minces (omm5 à omm7) et lisses, sans papilles. Leurs orifices demeurent indistincts. Elles se composent d'un ectosome spiculeux, assez sec, transparent, collé sur un choanosome charnu. Dans l'ectosome, les mégasclères se couchent pour la plupart tangentiellement, assez serrés les uns contre les autres et orientés presque tous suivant la même direc- tion. D'autres, en faible proportion, se dressent isolément et traversent la membrane de part en part sous des angles variables; ils ne la dépassent pas en dehors d'une longueur suffisante pour couvrir la surface générale d'une hispidation visible à l'œil nu. Dans le choanosome, la charpente est diffuse et lâche; de courtes lignes pluri- spiculées y représentent, rudimentaires, des fibres squelettiques, si bien développées chez d'autres Hamacantha. Les microsclères des diverses sortes abondent et sont partout présents. Spicnles. — I. Mégasclères : 1. Oxes (PI. xvi, fig. jaj droits, fusiformes, pointus également aux deux bouts, longs seulement de 195 à 250;*, épais de 5 [>. au centre. IL Microsclères : 2. Diancistres principaux (PI. xvi, fig. jbj, droits, grands et épais, longs de 120 à 140^, larges de 1 5 au niveau de leur échancrure médiane. Us ont une échancrure médiane courte et peu profonde, un bord interne droit, et des crochets robustes. Us ne se disposent pas en rosettes et se montrent surtout nombreux à la face profonde de l'ectosome ou dans son épaisseur. 3. Diancistres de seconde catégorie (PI. xvi, fig. 7^, faibles, longs de i3 à 16 pt, très courbés, reconnaissables à ce que leur bord interne présente en son milieu deux légères saillies séparées par une petite échancrure. Us se mêlent, en grande quantité, aux autres microsclères. 4. Sig- mates (PI. xvi, fig. jdj droits ou contournés, grêles, mesurant 24 à 27 y. de corde, répandus par tout le corps, plus nombreux encore que les petits diancistres. Hamacantha Lundbecki se distingue de H. Schmidti à la fois par ses caractères extérieurs, par sa structure et par sa spiculation. On remarque aisément que ses oxes, — 221 — généralement droits, n'atteignent pas beaucoup plus du tiers de la longueur de ceux de l'espèce de Carter. Ses diancistres de première catégorie sont plus trapus, avec des crochets plus robustes. Ses diancistres de seconde catégorie, d'une forme parti- culière, restent, à l'inverse de ce qui s'observe chez H. Schmidti, de taille cons- tamment inférieure à celle des sigmates. Hamacantha implicans, Lundbeck; var. azorica, n. var. (PI. XVI, fig. i) Campagne de i8g5 : Stn. 584, profondeur 845m. Un spécimen. — Stn. 587, pro- fondeur 793™. Un spécimen. — Stn. 616, profondeur io22m. Deux spécimens. Campagne de 1897 : Stn. 866, profondeur 599™. Six spécimens. — Stn. 899, profondeur 200'". Un spécimen. Campagne de 1902 : Stn. 1349, profondeur i25om. Un spécimen. L'Hirondelle n'avait recueilli qu'un seul spécimen de cette Eponge, et, admet- tant une variabilité vraiment excessive de Hamacantha Johnsoni, je ne l'avais, à tort, considéré que comme une variation de ma variété complanata de cette espèce (34, p. 87). Elle est répandue dans tout l'archipel des Açores, en compagnie des Hamacantha précitées. Elle se rapporte certainement à l'espèce Hamacantha implicans, récemment établie par Lundbeck (416, p. 104, pi. v, fig. 6-9 et pi. xix). Cependant, elle s'en distingue par deux caractères qui n'ont point été notés chez les H . implicans typiques, provenant de la région comprise entre le détroit de Davis et le détroit de Danemark. Tous les spécimens des Açores possèdent des trichodragmates de deux sortes, sans intermédiaires : les uns, composés de rhaphides grêles (PL xvi, fig. 1 dj droits, longs de 120,1/.; les autres, formant des paquets de microxes fusiformes (PL xvi, fig. 1 e), longs de 45 p., épais de 2. Ces faisceaux de microxes, parfois très nombreux, sont toujours assez abondants pour attirer l'attention. Il est invraisemblable qu'ils aient échappé à Lundbeck. Ils se mêlent, d'ailleurs, aux trichodragmates ordinaires. D'autre part, chez tous les spécimens des Açores, les mégasclères qui assurent l'hispidation de la surface générale du corps subissent une intéressante modification : ce sont, typiquement, des styles, comme le reste des mégasclères ectosomiques, mais ils émoussent complètement leur pointe saillante au dehors et se couvrent, du côté distal, de rugosités serrées, sur une étendue qui varie entre le dixième et les deux tiers de leur longueur totale (PL xvi, fig. 1 a, 1 a'). D'après la description et les dessins de Lundbeck, une telle différenciation des spicules d'hispidation ne se produirait pas chez les Hamacantha implicans septentrionales. La constance et la simultanéité de ces deux caractères chez les spécimens des Açores semblent indiquer qu'on se trouve en présence d'une variété qualifiable de H. implicans. 222 Pour le reste, on retrouve chez ces Hamacantha tout ce que Lundbeck a dit de H. implicans, une peau épaisse, feutrée, plus ou moins hispide suivant les individus, des papilles coniques, souvent foncées et même noires, selon la coloration, également variable, du choanosome, des styles forts mais très inégaux, des fibres squelettiques polyspiculées et longues, des diancistres de grande taille (200 p. et plus) souvent groupés en rosettes, enfin des trichodragmates excessivement abondants. Les diancistres ressemblent assez à ceux de Hamacantha Johnsoni. Ils sont cependant courbés en leur milieu, ce qui se voit rarement ailleurs (je les ai trouvés tels chez une H. Johnsoni). Le bord tranchant de leur tige présente généralement une échancrure très nette (PI. xvi, fig. 1 b). Cette échancrure est à peine indiquée sur les diancistres d'un spécimen de la station 866 (PI. xvi, fig. 1 cj. Hamacantha intégra, n. sp. (PI. XVI, fig. 4) Campagne de 1895 : Stn. 587, profondeur 70,3m. Dans le sud auprès de Terceira. Un spécimen. L'Eponge couvre le bout d'un fragment macéré de Macandrewia a\orica d'une plaque arrondie, large de i5mm, épaisse de 5mm à 6mm en son centre. Sa surface, finement hispide, se soulève en trois ou quatre papilles exhalantes, coniques, contractées, noirâtres au sommet. Les orifices inhalants sont invisibles. L'ectosome, gris sale, constitue une peau relativement épaisse (omm 2 environ), très spiculeuse, lâchement adhérente au choanosome. Celui-ci, très caverneux, con- tient dans ses parties profondes, au voisinage du support, une grande quantité de corps étrangers, particules vaseuses, spicules divers, squelettes de Radiolaires, etc. Des styles lisses, abondants, enchevêtrés sans ordre dans le sens tangentiel suivant toute son épaisseur, servent de soutien à l'ectosome. Des strongyles à bout distal rugueux, plus ou moins verticaux, le traversent, dépassent sa surface, le ren- dent hispide et jouent le rôle de spicules défensifs. La charpente choanosomique, composée de styles lisses, consiste en fibres poly- spiculées sans spongine, longues, çà et là anastomosées, supportant une chair noirâtre. Les microsclères, d'une seule sorte, parsèment la chair autour des fibres et occupent, en nombre restreint, la face interne de l'ectosome. Spicules. — I. Mégasclères : 1. Styles lisses (PI. xvi, fig. 4^), droits ou légèrement courbés, à base arrondie, parfois un peu renflée, à tige fusiforme, à pointe brève, de taille variable, oscillant entre 35o et 65o;j.. Ceux qui composent les fibres choano- somiques atteignent les plus grandes dimensions et mesurent i3 à i5;/. d'épaisseur. 2. Exotyles (PI. xvi, fig. 4a) localisés dans l'ectosome, dressés, assez longuement saillants au dehors, lisses du côté proximal, par lequel ils s'implantent dans le feu- trage de styles, légèrement amincis dans leur portion distale et finement rugueux de — 223 — ce côté sur un quart ou sur un tiers environ de leur longueur totale, qui varie, en moyenne, entre 5oo et 53o. d'épaisseur; assez nombreux dans le choanosome. 5. Sigmates (PI. xvi, fig. 5 e) plus ouverts et plus grêles, longs de 25 à 35[/., épais de \\x seulement; assez nombreux dans l'ectosome. Hamacantha clavisœpta ne doit pas être rare aux Açores. Elle y a été recueillie par des profondeurs comprises entre 55om et i36om, dans des localités éloignées les unes des autres (au voisinage de Flores et de Sâo Miguel). Genre Stylotella, Lendenfeld Stylotella Jullieni, Topsent Cette Eponge, probablement littorale, n'a pas été retrouvée par la Princesse- Alice. Elle portait primitivement le nom de Stylinos Jullieni (34, p. 137), mais, j'ai reconnu depuis (S S, p. 10) que mon genre Stylinos tombe en synonymie devant le genre Stylotella Lendenfeld (3», p. i85). — 22D — Dendy (te, p. 23 1) se refuse à admettre le genre Siylotella et le fond dans le genre Hymeniacidon. Je crois qu'il suffit de regarder le dessin de la charpente de Stylotella Jullieni (l?4, pi. vu, fig. 1 1) pour rejeter une telle opinion. Il serait d'ailleurs extraordinaire que, sans nous être concertés, nous eussions pratiqué, Lendenfeld et moi, exactement dans le même sens une coupure générique, si elle eût été de nulle nécessité. D'après le groupement de leurs mégasclères, les Stylotella se rattachent à mon sens aux Esperellinœ. Il est vrai qu'elles ne possèdent pas de chèles, mais nous savons que les Joyeuxia (p. 2o5) n'en sont pas constamment pourvues. Genre Desmacella, Schmidt Desmacella inornata, (Bowerbank) Campagne de 1895 : Stn. 587, profondeur 7g3m. Un spécimen. Campagne de 1897 : Stn- 899> profondeur 20om. Un spécimen. De ces deux spécimens, le premier, gris noirâtre, s'étend en plaque épaisse et large sur un Polypier; le second, jaunâtre, détaché de tout support, est massif, haut de 28mm, large de 28mm, épais de i4mm. Tous deux sont fort endommagés, dépouillés de leur ectosome sauf, pour le spécimen en plaque, en des points du corps particulièrement à l'abri du frottement. Chacun d'eux possède un oscule, apical dans le spécimen dressé, latéral dans l'autre. Il s'agit d'orifices larges à bords membraneux, irrégulièrement frangés. Leur masse, spongieuse, a une consistance assez molle. L'ectosome forme une membrane mince, transparente, spiculeuse, détachable par lambeaux, soutenue par des tylostyles tangentiels, solitaires, dessinant par leurs entrecroisements un réseau confus. La charpente du choanosome se compose de lignes ascendantes longues et poly- spiculées et de lignes obliques paucispiculées et brèves. Elle prend, de la sorte, un aspect fibreux rappelant la comparaison de Bowerbank avec « a mass of tow wetted » (4, vol. 11, p. 272). Des cellules sphéruleuses assez grosses, à sphérules brillantes, jaunes, abondent par groupes dans les membranes. Les tylostyles, mesurant pour la plupart imm environ sur i5 à 18 p., d'ailleurs fort inégaux, sont fusiformes, courbés, avec une tête bien marquée, de forme variable. Les sigmates, nombreux, droits ou contournés, mesurent 2oà3op. de corde. La forme et la taille des tylostyles, l'irrégularité du corps, la fasciculation du squelette sont les caractères auxquels je crois reconnaître en ces Eponges YHalichon- dria inornata de Bowerbank. 29 — 226 — J'avais déjà pensé trouver cette espèce dans les collections de S. A. le Prince de Monaco, mais la détermination des spécimens de Y Hirondelle (94L, p. 80) me laisse des doutes sérieux. Celle des spécimens ici décrits est elle-même loin de me satisfaire complètement. Il s'agit, en tout cas, à cause de la fasciculation de leurs spicules, de représentants du genre Desmacella et l'hésitation ne me semble permise, parmi les espèces connues de ce genre, qu'entre YHalichondria inornata de Bowerbank et ma Desmacella valgaris (35, p. xx), qu'il serait utile de comparer entre elles de très près. Genre Biemma, J.-E. Gray Eiemma rosea, (Fristedt) Lundbeck (PI. XVII, fig. 10) 1892. Biemma Daut^enbergi, Topsent (94), p. 83. Campagne de 1895 : Stn. 578, profondeur n65m. Campagne de 1902 : Stn. i3ii, profondeur 1187™. — Stn. 1349, profondeur i25om. C'est toujours par des profondeurs assez considérables (de ii65m à 1 384"') que cette Eponge a été recueillie aux Açores au cours des campagnes de S. A. le Prince de Monaco. On sait par Fristedt (21, p. 440) et par Lundbeck (46, p. 85) qu'elle remonte à un niveau beaucoup plus élevé, jusqu'à 125 brasses seulement, dans les eaux du Groenland et de l'Islande. Lundbeck a bien voulu appeler mon attention sur la ressemblance de ma Biemma Daut\enbergi avec la Desmacella rosea de Fristedt. L'aspect du spécimen type de cette dernière (81, pi. xxvm, fig. i3) paraît différer beaucoup de celui des spécimens de YHirondelle (31, pi. ni, fig. 5), mais Lundbeck a eu l'avantage de voir un fragment de l'original et de se faire une idée sans doute exacte de l'espèce de Fristedt. Je n'éprouve aucune difficulté à reconnaître aux échantillons qu'il m'a communiqués que mes Biemma Daut\enbergi appartiennent à la même espèce que les Eponges de Y Ingolf Expédition par lui déterminées Biemma rosea (Fristedt). Des nouveaux spécimens recueillis aux Açores par la Princesse- Alice, ceux de la station 578, celui de la station i3i 1 et une partie de ceux de la station 1349 affec- tent la forme déjà décrite de plaques libres, fragiles et par suite fragmentées, assez minces (2mm à 5ram), légèrement concave-convexes. Leurs deux faces se percent d'orifices de faible diamètre, nombreux, presque équidistants, qui se correspondent directement à travers le corps, de telle sorte que, entre l'œil et une source lumineuse, 'ces plaques apparaissent criblées de part en part. Les orifices de la face concave, un peu plus petits que ceux de la face convexe, ne laissent passer qu'une eau tamisée par l'ectosome et jouent vraisemblablement le rôle de pores. Ceux de la face — 227 — convexe, nus, inégaux, représentent les oscules. Lundbeck fait mention d'un frag- ment (4©, pi. vi, fig. 2), qui paraît correspondre à la partie centrale d'une de ces Eponges, où beaucoup d'orifices de la face convexe atteignent même un diamètre relativement considérable. Ces Biemma aplaties sont donc bifaciales. Les autres spécimens, de la station 1349, se moulent sur des Amphihelia en des plaques irrégulières de quelques millimètres d'épaisseur. Leur unique face libre, parfois sans orifices apparents, se perce ordinairement de plusieurs petits trous béants qui peuvent servir à l'exhalation. Le nom spécifique de Biemma rosea n'a pas été d'un choix heureux, car l'Eponge se montre de couleur fort variable. Fristedt l'a trouvée d'un beau rose dans l'alcool. Lundbeck l'a vue varier du jaune au brun dans les mêmes conditions. Les spécimens àcY Hirondelle et ceux en plaques libres des stations i3ii et 1349 ont une teinte voisine de Yolivaceus de Saccardo, avec un peu moins de jaune que le modèle de la Chromatoxie de cet auteur. D'autres, de même forme, de la station 578, sont brunâtres. Une plaque longue de plus de 8cm et large de 4cm à 7cm, étendue sur une base d' 'Amphi- helia de la station 1349, présente uniformément la nuance ater. Plusieurs, enfin, de la même station, également fixées sur des Polypiers, sont d'un noir intense (niger) dans toutes leurs parties. Lundbeck, indiquant, en note, que tous les fragments provenant d'une station de Y Ingolf Expédition étaient presque complètement noirs, se demande si cette teinte appartient en propre à la Biemma. Pour moi, le doute n'est pas permis. J'ai cherché en quoi consistent toutes ces variations et j'ai constaté partout l'abondance dans les tissus, jusqu'à la surface, de petites cellules arrondies ou ovales, de 8 à 10 p. de dia- mètre seulement, chargées de fins granules qui, suivant les cas, apparaissent au microscope jaunes, orangés, gris ou noirs (PI. xvii, fig. 10 cj. La coloration générale du corps dépend certainement du pigment des cellules en question, pigment qui, tout au moins dans le cas des spécimens noirs, où cela est particulièrement facile à apprécier, diffuse, imprègne toutes les parties molles et leur communique, atténuée, une teinte identique à la sienne. Biemma rosea ne possède de belles cellules sphéruleuses qu'en nombre très restreint. Leur recherche exige souvent un peu depatience et ce n'est guère que dans les parties profondes du corps qu'on réussit à les découvrir. Biemma Grimaldii, Topsent (PI. XVII, fig. 9) Campagne de 1895 : Stn. 602, profondeur i23om. Un fragment. — Stn. 616, profondeur io22m. Deux plaques noirâtres, libres. Campagne de 1897 : Stn. 83y, profondeur 88om. Une grande plaque blanche sur un Polypier. — Stn. 866, profondeur 599m. Trois petites plaques libres, rosées, et — 228 — quatre plaques libres, noirâtres, dont l'une mesure 14e171 de longueur, i3cm de largeur et 5mm à i5mm d'épaisseur. Toutes ces Eponges, comme celles de Y Hirondelle (34, p. 81, pi. iv, fig. 1-4), affectent la forme de plaques bifaciales, assez fermes, légèrement concavo-convexes, avec les pores en groupes sur la face concave et les oscules larges et espacés sur la face convexe. Leur couleur, aussi peu fixe que celle de Biemma rosea, varie dans les mêmes tons. Elles sont riches dans toutes leurs parties, et cela jusqu'à la surface, en cellules sphéruleuses de grande taille, diversement étalées, larges, à l'état de contraction, de 20 à 25 [i. et composées de sphérules arrondies, brillantes, atteignant 3 (/.de diamètre (PI. xvii, fig. gcj. Blanches dans les spécimens incolores, ces sphérules offrent au microscope une teinte variable dans les autres cas, orangée dans les individus rosés, grise dans les plaques noirâtres. Les tylostyles ont, en général, la tête plus ronde que ceux de l'espèce précédente. Biemma corrugata, (Bowerbank) Gray Voir 94, p. 81, pi. ix, fig. 17. Famille HAPLOSCLERID^, Topsent 1. Sous-Famille Gelliin^e, Ridley et Dendy Genre Oceanapia, Norman Oceanapia robusta, (Bowerbank) Norman (PI. v, fig. i5 et 16) Campagne de 1897 '• Stn. 899, profondeur 2oom. Plusieurs beaux fragments. Par communication réciproque de fragments d'échantillons, nous sommes tombés d'accord, Lundbeck et moi, sur ce fait que les Eponges de Y Hirondelle par moi décrites en 1892 (V 4, p. 78), sous le nom de Gelliodes cavicomis, représentent simplement des fistules brisées d' Oceanapia robusta. A vrai dire, l'idée m'en était venue autrefois, mais je l'avais écartée à cause des dimensions (o^oSS sur ommoo32) que Ridley et Dendy assignaient aux sigmates de O. robusta (54, p. 37). Or, d'après tout ce que Lundbeck a pu voir, l'Eponge ainsi désignée par ces auteurs paraît être différente de celle qui nous occupe. La Princesse-Alice a recueilli de nouveau Oceanapia robusta aux Açores, sous forme de fistules isolées, longues de 5cm à 9cm. Le spécimen ici figuré (PI. v, — 229 — fig. i5) est le seul qui m'ait montré une portion du corps même de l'Eponge. Son ectosome s'était détaché en une large plaque qui a été dessinée à part (PI. v, fig. 16). Cette fois, les oxes mesurent 260 [/. sur 11; les sigmates ont, comme d'habitude, environ i3[Jt.de corde. L'étude très documentée de cette espèce ancienne, publiée l'an dernier par Lundbeck (4G, p. 78) me dispense d'entrer dans des détails à son sujet. Genre Gelliodes, Ridley Gelliodes fayalensis, Topsent Campagne de 1897 : Stn. 882, profondeur 98™. Cinq spécimens, fixés les uns sur des coquilles, les autres sur des conglomérats de Bryozoaires et de Mélobésies. Ils sont conformes à la description de ceux des collections de Y Hirondelle (54, p. 78, pi. m, fig. i3 et pi. ix, fig. 1 1). Ils provien- nent encore du détroit entre Pico et Fayal. Gelliodes bifacialis, n. sp. (PL v, fig. 17 et PI. xvn, fig. 16) Campagne de 1895 : Stn. 597, profondeur 523m. (Pointe orientale de Pico). Un spécimen. Campagne de 1897 : Stn. ^99> profondeur 20om. (Banc de la Princesse-Alice). Un spécimen. Les deux spécimens ont entre eux une ressemblance parfaite et la forme qu'ils affectent est si particulière qu'on peut sans crainte les considérer comme représentant une espèce à caractères extérieurs nettement déterminés. Provenant de localités assez distantes l'une de l'autre, ils nous apprennent que cette espèce est répandue dans l'archipel des Açores et s'y tient à différents niveaux. Ce sont des Eponges dressées, simples, atténuées en bas en un pédicelle fibreux, puis graduellement élargies. Leur portion spongieuse figure une lame à bords arrondis, plan-convexe, ou mieux, légèrement concavo-convexe, épaisse de 2mm environ sur toute sa hauteur. Des deux faces, l'une est porifère, l'autre osculifère. Ronds ou ovales, assez larges (près de imm), béants et à peine marginés, les oscules se percent de place en place sur la face convexe, tandis que des pores irréguliers, de 0mm 2 £ 0mm ^ ^e diamètre, visibles comme de petites taches sombres par transparence de l'ectosome, criblent la face opposée. La surface demeure partout lisse. La consistance est élastique, assez ferme. La couleur varie du gris jaunâtre au jaune ocracé. — 23o — Le spécimen de la station 899, celui qui a été figuré (PI. v, fig. 17) mesure 5omm de hauteur et 7mm de largeur maxima; son bord supérieur, un peu fruste, est seul endommagé. L'autre, un peu plus grand, haut de 6imm, large de 9"™ 5 , a souffert davantage; il est presque déchiré en deux vers le milieu de sa longueur. Aucun d'eux n'a été obtenu avec son support, mais leur pédicelle, résistant, permet de supposer que leur base d'insertion devait être étroite. L'ectosome, sur la face exhalante, est constitué par une mince pellicule anhiste que supportent des oxes tangentiels assez serrés, entrecroisés un par un en un réseau à mailles étroites et tout à fait irrégulier. Ce revêtement se prolonge sur le pédicelle. Du côté inhalant, la membrane ectosomique n'a d'autre soutien que des bouquets de spicules qui terminent les lignes rayonnantes du squelette. Le choanosome est sur toute sa longueur parcouru par des fibres spiculeuses ascendantes qui, formant la continuation de celles du pédicelle, sont seulement plus grêles et plus écartées les unes des autres en haut qu'en bas et comptent encore au sommet du corps cinq à dix oxes de front. Sur ces lignes primaires s'appuie un sys- tème grossièrement réticulé de lignes unispiculées. Les corbeilles vibratiles n'ont que 20 a 23^ de diamètre. Les cellules sphéru- leuses, jaunes, brillantes, sont aussi de faibles dimensions (6 à 8 p.); elles n'existent qu'en petit nombre. Il s'établit des liens de spongine un peu partout, le long des fibres et aux entre- croisements des spicules, mais ces liens n'ont quelque consistance que dans les régions inférieures du corps, où ils deviennent jaunâtres. Spicules. — I. Mégasclères : 1. Oxes (PI. xvn, fig. 16 tfj, courbés, fusiformes, à bouts acérés, longs de 25o à 290 a, épais de 9 à 12. II. Microsclères : 2. Sigmates en C (PI. xvn, fig. 16 bj, grêles (1 [*), assez grands (37 à 45 [j. de corde), abondants. Gelliodes, sp. Campagne de i8g5 : Stn. 553, profondeur i385m. Une base. Lai lieu de croire ce Gelliodes nouveau pour la science mais je m'abstiens de lui donner un nom spécifique parce que je n'en puis prendre qu'une connaissance très incomplète. Il n'est, en effet, représenté dans la collection que par un pédicelle gris jaunâtre, très ferme, subcylindrique, long de 5cm, épais de 7mm, arqué, sans support. Un ectosome spiculeux, réticulé, lisse, le revêt encore sur ses deux tiers infé- rieurs. Vers le haut, ses fibres, robustes (omm 5 à omm7 de diamètre), brisées net, se trouvent à nu; d'abord tordues comme les torons d'un câble, elles se mettent à diverger et manifestent une tendance à se disposer sur un même plan, ce qui laisse supposer que le corps de l'Eponge devait être aplati, en lame ou en oublie. Les spicules sont des oxes un peu courbés, à pointes bien formées mais peu — 23l — acérées, longs de 3oo à 340;;., épais de i3 à i5, et des sigmates en C à tige droite dans sa région moyenne, comme chez Gelliodes consimilis Lundbeck (46, p. 77, pi. xiv, fig. 6eJ, assez grêles et mesurant 24 à 35 y. de corde. Genre Gellius, J.-E. Gray Gellius angulatus, (Bowerbank) Ridley et Dendy Campagne de 1895 : Stn. 600, profondeur 349™. Deux spécimens. Campagne de 1897 : Stn. 899, profondeur 200™. Six spécimens. Forme massive, variable. Ectosome lisse, réticulé. Squelette en réseau confus, unispiculé. Dans les spécimens de la station 899, les oxes, plus longs que d'habitude, mesu- rent 53o à 55ojx sur 9 à i3. Les dimensions des microsclères ne s'y écartent cependant pas de celles notées par Ridley et Dendy (54, p. 45). Les toxes, brusquement coudés au centre, à bouts récurvés, ont 73 [/. de corde, et les sigmates, grêles, en C, 17^.. VHirondelle (54, p. 76) et la Princesse-Alice n'ont recueilli Gellius angu- latus aux Açores que dans des eaux assez peu profondes (entre i3om et 349"). Cepen- dant, d'après Ridley et Dendy, le Challenger l'aurait rencontré dans ces parages par 45o brasses de profondeur (819™). Gellius fibulatus, (O. Schmidt) Ridley Campagne de 1897 : Stn. 899, profondeur 20om. Un spécimen. Les oxes mesurent 340^. sur 10 et les sigmates, grêles, en C, ont 3o à 33;/. de corde. Gellius flagellifer, Ridley et Dendy Campagne de i8g5 : Stn. 578, profondeur u65m. Un fragment sur un Polypier. — Stn. 584, profondeur 845™. Un tout petit fragment adhérent à Esperella fascifibula. Campagne de 1896 : Stn. 702, profondeur i36om. Un fragment sur un Polypier. Campagne de 1902 : Stn. 1349, profondeur i25om. Un spécimen entre les branches d'un Polypier. Dans l'échantillon de la station 584, les sigmates, de deux sortes, sont, de nombre, de formes et de dimensions, conformes aux descriptions de Ridley et Dendy (54, p. 42) et de Lundbeck (46, p. 72), mais les oxes demeurent plus faibles que de coutume (335 à 3^5 species of Gummineee, îvith spécial and gênerai observa- tions, Ann. and Mag. of Nat. Hist. [IV], vol. 12, p. 17. London 1873. 8. Carter (H. J.), Descriptions and figures of deep-sea Sponges and their spicules from the Atlantic Océan, dredged up on board H. M. S. Porcupine, chiefiy in 186g; jvith figures and descriptions of some remarkable spicules from the Agulhas Shoal and Colon, Panama, Ann. and Mag. of Nat. Hist. [IV], vol. 14, p. 207-221, 245-257, pi. xin-xv. London 1874. 9. Carter (H. J.), Descriptions and figures of deep-sea Sponges and their spicules, from the Atlantic Océan, dredged up on board H. M. S. Porcupine, chiefly in 186g (concluded), Ann. and Mag. of Nat. Hist. 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Topsent (E.), Notes spongologiques, Arch. de Zool. exp. et gén. [II], vol. 6, Notes et Revue, p. xxxiii-xliii. Paris 1888. 71. Topsent (E.), Quelques Spongiaires du banc de Campêche et de la Pointe-à-Pître, Me'm. Soc. Zool. de France, vol. 2, p. 3o-52. Paris 1889. 72. Topsent (E.), Essai sur la faune des Spongiaires de Roscoff, Arch. de Zool. exp. et gén. [II], vol. 9, p. 523-554, pi. xxn, fig. 1-8. Paris 1891. 73. Topsent (E.), Deuxième contribution à l'étude des Clionides, Arch. de Zool. exp. et gén. [II], vol. 9, p. 555-592, pi. xxn, fig. 9-17. Paris 1891. 74. Topsent (E.), Contribution à l'étude des Spongiaires de l'Atlantique Nord, Résultats des campagnes scientifiques accomplies sur son yacht par Albert Ier, Prince souverain de Monaco, fasc. II. Monaco 1892. 75. Topsent (E.), Diagnoses d'Epongés nouvelles de la Méditerranée et plus particulièrement de Banyuls, Arch. de Zool. exp. et gén. [II], vol. 10, Notes et Revue, p. xvii-xxviii. Paris 1892. 76. 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TABLE DES MATIERES Les noms des espèces décrites dans ce Mémoire sont imprimés en caractère gras, ceux des synonymes en caractère italique et ceux des espèces citées dans les comparaisons ou dans les révisions de groupes en caractère romain. Les chiffres gras (ex. 204) renvoient pour chaque espèce à la page où commence sa description. Les noms des genres et des divisions d'ordre plus élevé sont imprimés en petites capitales. Pages abnormalis (Iophon) 14 abyssi (Desmacidon) (pi. m, fig. 3 et pi. xiv, fig. 12) 9, 12, 22, 23, S04, 207 abyssi (Pachastrella) 8, 93, 94 abyssi (Thrombus) 101 abyssorum (Cliona) 106 abyssorum (Craniella) 1 52 ACARNUS 171 Acca io5 acerata (Leptosia) (pi. xv, fig. 5) 11, 23, 25, 193 ACERVOCHALINA 249 ACICULIDA 9, II, 19, 128, l32 aculeata (Farrea) 44 aculeata (Spirastrella) 9, 10, i5, 27, 114 Adreus 14, 127 aereum (Phlœodictyon) (pi. xvn, fig. 1 3). 12, 17 26, 239 affinis (Hymeraphia) 1 3, 23, 162 affinis (Rhaphidotheca) 202, 2o3 agglutinans (Polymastia) 1 3 Alecto (Yvesia) (pi. xv, fig. 16) g, 14, 25, 196 Alectona 1 LI Alicei (Eurete) (pi. iv, fig. 8 et pi. vu, fig. 5) 6 21, 26, 45, 48 amadou (Pheronema) 3o ambigua (Microciona) 1 54 ambigua (Plocamia) 10, i3, 14, 22, 23, 24 26, 154, i55 ambiguum (Stylotichon) 1 54 ambiguus (Amphilectus) 1 54 ambiguus (Hastatus) 1 54 Amorphilla 137 Amorphinopsis 1 37 amphactis (Crinorhiza) 208 amphiacantha (Chrotella) (pi. xi, fig. 1) 7, 8 23, 96 Pages Amphidiscophora 29 amygdaloides (Nethea) 7, 8, 21, 23, 24, 94 amygdaloides (Pachastrella) 94 amygdaloides (Pœcillastra) 94 anancora (Hymeraphia afflnis var.) 5, 14, 22, 163 anceps (Desmacidon) 17g anceps (Stelletta) 76 angulatus (Gellius) 22, 25,231 Anisoxya i3i annulata (Sphinctrella) 87 anonyma (Rhaphisia) 233 Anoplia 63 aphrocal listes 48 apiarium (Isops) 72 apicalis (Latrunculia) 117 Aplysilla 56 Aplysillid/E 56 Apollinis (Artemisina) 2i5 appendiculatum (Histoderma). . . . 200 arborescens (Axinella) 142 arctica (Yvesia) 196 arcuata (Higginsia coralloides var.) i5i arcuata (Leptolabis) (pi. xv, fig. 18) 4, 183, 184 armata (Microciona) 189 armata (Thoosa) (pi. xi, fig. 5-n). 10, 17, 24, 109 Artemisina. 214 ascidioides (Cornulum) 207 ascidioides (Joyeuxia) 207 Asconema 40 AsCONEMATID^ 40 asigmata (Lissodendoryx spongiosa var.) i5 aspera (Characella) 96 aspera (Hymedesmia unistellata var.) (pi. mi, fig. 7) 5, 8, 24, 112, n3 ASTEROSTREPTID.E 7, 17, 85 Astrella 76 272 — Pages Astrophora 17, 66 ater (Pytheas) 9, 171 atropurpurea (Craniella) 100 Auletta 1 37, 143, 146 aurea (Darwinella) 56 australiensis (Darwinella) 55, 56 australiensis (Syringella) i38 AXINELLA 1 37, l39, 145, 243 AxiNELLID^E Q, l8, 19, l37, I 5 1 AxiNYSSA l37 Azorica 63 azorica (Halicnemia constellata var.) (pi. an, fig. 12) 5, 9, 11, i3, 23, 149 azorica (Hamacantha implicans var.) (pl.xvi, fig. 1) 5, 10, i3, 17, 22, 25, 26, 202, S21 223, 224 azorica (Macandrewia) (pi. m, fig. 2 et pi. vm, fig. 1) 7, 21, 23, 24, 26, 60, 62 Azoricid.e 5 azoricus (Aphrocallistes) (pi. v, fig. 7 et 8 et pi. vu, fig. 1) 6, 21, 48 baculifera (Leptosia) (pi. xv, fig. 2) i3, 17, 26 166, 167, 191, 194 balfourensis (Axinella) 142 beatrix (Aphrocallistes) 49 Bedoti (Placinolopha) 1 o3 biannulata (Latrunculia) (pi. xm, fig. 6) 9, 16 24, 115, 116 bidentifera (Higginsia) 1 5 1 BlEMMA 226 bifacialis (Gelliod.es) (pi. v, fig. 17 et pi. xvn, fig. 16) 10, 14, 22, 25, 229 biscutella (Leptosia) (pi. xv, fig. 3) 26, 191 192, 193 biseta (Rhizaxinella) (pi. v, fig. 10 et pi. xn, fig- 14) "1 24,126 bitorquis (Phlyctœnopora) (pi. v, fig. 24 et pi. xiv, fig. 18) 9, 25,199 Bocagei (Aphrocallistes) . 6, 21, 23, 24, 26 48, 49 Bocagei (Latrunculia) 117 Bowerbanki (Corallistes) 59 Bowerbanki (Eurete) 47 Bowerbanki (Hamacantha) 216 brevis iLatrunculia) 117 brunnea (Leptolabis forcipula var.) (pi. xv, fig. 12) 5, 23, 25, 182, 184 BOBARIN.E l8, 5l Bubaris 137, 145, 146, 148, 1 5 1 , 1 58 bulbosa (Forcepia) (pi. 1, fig. i3) . 25, 178, 179 180, 181 bulbosa (Forcipina) 178 bulbosa (Halichondria forcipis var.) 178 Pages Calcarea 5 Calthropella yyt 78 calyx (Chonelasma) 52, 55 calyx (Gellius) 246 caminatus (Suberites) . . 11, i3, 26, 122, 124 candidata (Penares) 82 capitatum (Siphonidium) 63 capitatus (Spha;rotylus) 123, 202 carbonarius (Stryphnus) 84 Carnosa 5, 8, 17, 100 carnosa (Yvesia) (pi. xv, fig. 19)... 16, 17, 22 26, 198 carnosus (Suberites) 11, 125 carotta (Rhizochalina) 235 Carpenteri (Pheronema) 29, 3o Carteri (Forcepia) 178 Carteri (Hamacantha) (pi. xvi, fig. 2 et 8 et pi. xvn, fig. 6)' 9, 22, 23,218 caruncula (Hymeniacidon) 27, 138 Caulophacus 42 ? Caulophacus sp. (pi. vi, fig. 8) 21, 41 cavicornis (Gelliodes) 228 celata (Cliona) 110, 121 Ceratopsis 1 37 Cerbaris 4, 160 Chalinin.e 19, 235 Chalinula 246 Characella q5 Chavesi (Erylus) (pi. ix, fig. 9) 7, 27, 75 chondrilloides (Hymedesmia) (pi. xn, fig. 9) 24 113 Chondrocladia 14, 207, 209, 210 Chondrosia 104 Chondrosia sp 21, 104 Chondrosid^e 104 Chonelasma 5i Choristida 7, 17, 66 Chrotella 96 Cinachyra 99 cinerea (Reniera) 5, 243, 244 Ciocalypta i5, 137 Cladocroce 242 , 243 Cladopeltim: 7, 63 Cladorhiza 14, 178, 207, 209 clathrata (Placinastrella) 102, io3 clathrata (Syringella) 1 38 clava (Racodiscula) 7, i3, 21, 24, 58 clavata (Chondrocladia) 207, 209 clavata (Hymeraphia) 23, 161, 195 clavata (? Petrosia) 240, 241 clavata (Schmidtia) 241 clavatella (Macandrewia) 60, 62 clavilobata (Pseudohalichondria) 190 ' Le renvoi à la PI. xvn, fig. 6 a été oublié dans le texte, p. 218. 273 — Pages clavissepta (Hamacantha) (pi. xvi, fig. 5 et pi. xvni, fig. 7) 10, 22, 23, 202, 223 clavisœpta (Po^iella) 223 Clavulida 8, 18, io5 Cliona io5, 107, 110 Clionid.e 8, 10, 14, 18, io5 clopetaria (Plocamia) i56, 157 colonensis (Forcepia) 1 7S colossea (Halichondria) 1 33 colossea ( Topsentia) 1 33 columella (Stylotella) 98 commixta (Tedania) io, 11, i3, 25, 176 compacta (Seiriola) 84 complanata (Hamacantha Johnsoni var.). 217, 221 compressa (Ecionemia) '. 89 compressa (Myxilla) 169, 170 compressa (Pœcillastra) (pi. iv, fig. 1 et 3) 8 i5, 21, 24, 86, 89 conchilega (Geodia) 71 concrescens (Chondrocladia) 208 consimilis (Gelliodes) a3i constellata (Halicnemia) 149 constellata (Leptosastra) (pi. xv, fig. i5) 5, 9 22, 190, 194 conuligera (Tedania) 176 copiosa (Placinastrella) 102, io3 coppatias 128 Coppatiid.e 9, 19, 128 corallistes 59 CoRALLISTID/E 7, 59 coralloides (Higginsia) i5i coriacea (Plocamia) i55, 1 56, 1 5y coriaceum (Phlœodictyon) (pi. v,fig. 21 et 22 et pi. xvii, fig. i5) 10, i5, 16, 22, 25, 237, 239 coronula (Hymeraphia) 162 corrugata (Biernma) 27, 228 corticata (Heteroxya) (pi. 1, fig. i5 et pi. xn, fig. 22 et 23) 5, 9, 10, 11, 22, a3, 24, 133 corticata (Polymastia) (pi. 1, fig- 7) 11, i3, 21 119, i3o CORTICELLA 7.7 CoSCINOPORID.E 5 I Craniella 98, 99 cranium (Craniella) 8, 12, 24, 99 crassa (Normania) 89 crassa (Petrosia) (pi. v, fig. 20) i3, 14, i5, 22 25, 240 crassa (Reniera) 240, 241 crassanchorata (Forcepia) 178, 184 crassispicula (Pilochrota) 81, 82 crassiuscula (Pœcillastra) 89 crinita (Chondrocladia) 207, 208 Crinorhiza 4, 207 crux (Leptosia) igo cupressiformis (Cladorhiza) 179 curvispiculifera (Hymerhabdia) 1 58 Pages curvispiculifera (Microciona) 1 57, 1 58, 1 59 curvispiculifera (Rhabdoploca) .. . 10, i3, 27 1 52, 158, 161 cydonium (Geodia) 5, 7, 67, 71 Dactyleli.a i37 Darwinella 55 DarwinellidjE 55 Daut^enbergi (Biemma) 226 Davidi (Dyscliona) 107 debilis (Pachastrella) 94 décora (Esperiopsis) (pi. xvn, fig. 8) 9, 23, 212 deformis (Pseudohalichondria) 190 delicatum (Rhabdodictyum) 3g demonstrans (Suberotelites)... 9, 10, 22, 25 157, 214 Demospongle 17, 57 Dendoricin/E 9, 19, 172 Dendoryx 18, 169, 172, 175, 178, 179 dendroides (hircinia variabilis ]var.) 12, 25, 250 Dendropsis i37 Dendyi (Jaspis) (pi. xn, fig. 20 et pi. xvm, fig. 10) 9, 11, i3, 21, 26, 129, 2o3 Dendyi (Stylostichon) 9, 25,171 dentata (Dendoryx) (pi. xiv, fig. 19) 16, 25, 172 depressus (Suberites carnosus var.) 27, 124 Dercitus 77 Desmacella 225, 226 Desmacidon 2o3 DICTYONELLA 1 37 difficilis (? Halichondria) i33 difficilis (Topsentia) i33 digitata (Sollasella) 143 digitata (Tedania) n, 22, 176 dilopha (Placina) io3 DlSCODERMIA 57 discophorus (Erylus) 73, 74 disigma (Craniella) (pi. xi, fig. 3)... 7, 21, 100 dissoluta (Discodermia) 57, 66 Dœderleini (Chonelasma) 52 dorsigera (Stelletta) 76 DOTONA 1 08 Dragmatyle 195 Dujardini (Leptosia) (pi. 1, fig. 5). 11, 22, 185 dura (Yvesia) 196 durissima (Corticella geodioides var.) 79 Dyscliona '07 echinastrella (Geodia) (pi. ix, fig. 4) 7, 27, 69, 70 Ectyonin.e 9) J9> "i elegans (Plocamia coriacea var.).. 11, 24, 155 elegans (Reniera) 246 elliptica (Melonanchora) (pi. iv, fig. 10) i3, 22 i3, 25, 177, 210 elongata (Rhi^ochalina) 238 elongatum (Phlœodictyon) 25, 238, 239 elongatus (Suberites) i3 ensifera (Cliona) 106 35 274 — eosaster (Geodia) (pi. iv, fig. 7 et pi. ix, fig. 5) i3, 2i, 24, 67, epiphytum (Prosuberites) ri, 24, erecta (Artemisina) (pi. v, fig. 18 et pi. xv, fig. 10) 9, 22, 214, erecta (Axinellaj 145, erecta (Axinella vermiculata var.) eruca (Hymeraphia) eruca (Monocrepidium) 148, eruca (Rhabderemia) Esperella 14, 18, 1 55, 200, esperellin.e 9, 19, i98, esperioides (Hamacantha) Esperiopsis 14, 1 55, 211, euasterina .' euastrum (Erylus) EUPLECTEI.LA EUPLECTELLID* I 7, EURETE Eurete sp. (pi. xvm, fig. 6) 6, 12, 26, Euretids exilis (Leptosia) exostotica (? Callhropellaj falcifera (Hertwigia). 6, i3, 17, 23, 24, falcifera (Syringella) (pi. xvn, fig. 1) 9, 11, fallax (Yvesia) 27, Farrea Farrea sp. (pi. vi, fig. 1 et 2).. 6, 12, 23, fascifibula (Esperella) (pi. xvn, fig. 7) 16, fayalensis (Gelliodes) 14, 25, fertile (Spanioplon) 9, 27, fertilior (Lissodendoryx) (pi. xiv, fig. i3) 2 3, fibrosa (Cladocroce) 10, 12, 27, fibrosa (Halichondria) 10, i3, 25, fibulatus (Gellius) 25, Filholi (Metschnikowia) 10, 22, 25, Filholi (Reniera) fimbriata (Guitarra) 209, 210, fistulosa (Desmacidon) fistulosa (Reniera), 5, 10, io5, fistulosa (Rhi^ochalina) fistulosum (Phlœodictyon) (pi. m, fig. 6 et pi. xvn, fig. 12) 22, 25, fiagellifer (Gellius) . 10, 12, i3, i5, 16, 23, 26, 201, flagelliformis (Syringella) noricomatus(Malacosaccus) (pi. 1, fig. 1, pi. ni, fig. 10 et pi. vu, fig. 3) 6, 23, flustra (Axinella) (pi. xvm, fig. 5).. 9, 24, foraminosa (Reniera) (pi. 1, fig. 12) 25, Forcepia 10, 14, 177, forceps (Forcepia) forcipis (Forcepia) forcipula (Leptolabis) (pi. xv, fig. 11) 9, 23, 18S, Pages 8 70 126 2l5 146 14? 148 152 152 202 225 219 21 5 75 73 38 33 45 48 42 184 77 40 138 196 42 44 22 201 229 171 173 242 247 231 243 243 21 1 235 244 235 2,2, 231 i38 33 139 245 178 178 .78 2 5 i83 Pages fortis (Stryphnus) (pi. x, fig. 1) 8, 12, 14, 21 83, 84 friabilis (Petrosia) 25, 240 Fristedti (Cladorhiza) 179 Fristedti (Esperella) 1 79 fruticosus (Desmacidon) 27, 203 fugax (Terpios) 11, 27, 126 Gelliin.e 18, 19, 228 Gelliodes 229 Gelliodes sp 12, 22, 230 Gelliodin.e 18 Gellius 18, 23i, 235 geniculata (Hymeraphia) 1 58 geniculata (Rhabderemia) 56, 1 52, 1 58 geniculata (Tetilla): 99 Geodia 67 Geodiid.e 7, 14, 17, 66 geodioides (Corticella) (pi. iv, fig. 14 et pi. x, fig- 12) 7> 8. «4, 21, 24, 77, 93 Gerlachei (Eurete) 45 gibbosiceps (Suberites) (pi. iv, fig. 11 et pi. vu, fig. 1 5) 11, 23, 125 glabra (Topsentia) (pi. xm, fig. 1)... 9, 10, i5 21, 23, 24, 131 glariosa (Geodia) 67 globostellifera (Geodia) 69 globus (Isops) 67, 68 glomerie (Esperiopsis) (pi. xvn, fig. 3).. 9, 16 23, 213 GOMPHOSTEGIA 202 126 89 73 gracilis (Rhizaxinella) gracilis (Sphinctrella) (pi. iv, fig. 2) 7, 24, granularis (Erylus) (pi. ix, fig. S) 7, 27, Grayi (Plieronema) (pi. vu, fig. 4).. 6, 23, 24, Grimaldii (Biemma) (pi. xvn, fig. 9) 10, 88 72, "7> 26, i5, 25. /- 21 29 22 227 55 Grimaldii (Hexactinella) 6, 27 Grimaldii (Petromica) (pi. v, fig. 2-4 et pi. vin, fig. 6) 7> 21, 24, 64 grœnlandica (Forcepia) 178 grœnlandica (Trachyforcepia) (pi. xv, fig. 14) 10 12, i3, 23, 181 Grubei (Stelletta) 76 Guernei (Rhabderemia).. 5, 9, 27, 152, 1 53 Guernei (Yvesia) 14, 197 Guitarra 209, 2 1 1 Guiteli (Chondrocladia) (pi. m, fig. 14 et pi. xv, fig. 17) 4, 207 Gurlitti (Trachycaulus) 17 Hadromerina 8, 18, io5 Halichondria 247 Halichondrina 9, iS, 19, 137 Halicnemia 14, 1 Sj, 145, 149, i5i Hamacantha 5, 10, 18, 21 5, 223, 224 Hanseni (Yvesia) 27, 196 275 Haplosclerid.e 10, Helleri (Penares) Hertwigia Hertwigiid.-e 18, Pages 19, 228 .... 82 . . . . 40 .... 17 heteroclita (Spiroxya) 108 Heterorrhaphida: Heteroxya Hexaceratida 5, 6, Hexactinella !7, 18 [33 55 55 29 33 1 12 i5i Hexactineluda 6, 17, Hexasterophora 17, Higgini (Alectona) 109, Higginsia i37, i5o, HlRCINIA 250 hispida (Stelletta) 80 hispidula (Hymeraphia) (pi. xiv, fig. 2) 2 5, 164 Histoderma 199, 200 HoMASTERINA 79 horrida (Sphinctrella). 8, 17, ai, 23, 24, 26 86, 87, 88 horrida (Trachya), 1 35 humilis (Syringella) 24, 138 Hyalonema 3i Hyalonematid.e 29 Hymedesmia 112, 190, 194 Hymeniacidon 1 37, 1 38, 225 Hymeraphia .. . . 5, 10, 14, 18, 148, 161, i65, 168 Hymerhabdia 4, i5, 1 5 1 , 1 58, 1 5g, 161 Hymetrochota 168 hystrix (Sollasella) (pi. m, fig. 4) . . 9, 10, 22 24, 14S hystrix ( Trachya) 142 Idomon io5 Ijirnai (Clionelasma) (pi. ix,fig. 1) 6, ai, 52, 53 imperfecta (Forcepia) (pi. xiv, fig. i3).. 22, 26 180, 184 implexa (Reniera) i5, 16, 22, 25, 244, 246 implicans (Hamacantha) 221, 222, 223 incrustans (Dorypleres) 128 incrustans (Jaspis Johnstoni var.) 5, 9, 24, 128 indistincta (Hymedesmia) 154 indistincta (Hymeraphia) 1 54 indistincta (Myxilla) 1 54 indistincta (Reniera) 27, 244 inelegans (Hamacantha Johnsoni var.) 216 inermis (Pilochrota) (pi. x, fig. 9).. 7, 21, 79 infesta ( Acca) 1 o5 infradensata (Rhifochalina jistulosa var.) 235, 236 infundibulum (Cladorhiza) 17g infundibulum (Hyalonema) 6, 27, 32 inornata (Desmacella) 22, 25, 225 inornata (Halichondria) 225, 226 insignis (Latrunculia) (pi. xn, fig. 5)... 9, 10 14, 16, 21, 24, 115, 1 1 S intégra (Hamacantha) (pi. xvi, fig. 4) .. 10, 22 202, 222, 224 Pages ntermedia (Darwinella) 56 ntermedia (Thenea) 85 ntexta (Microciona) i52 intexta (Rhabdcremia) 1 53 intextus (Triptolemus) 1 3 inversa (Cladorhiza) 208 OPHON j^ OTROCHOTA 1 6g SOPS Johnsoni (Desmacella) Johnsoni (Hamacantha) (pi. xvi, fig. 6). 10, 22, 23, 25, 26, 215, 218, 221, Johnsoni (Hymedesmia) Johnstoni (Jaspis) ■ 24, 128, Joubini (Tylexocladus) (pi. 1, fig. 9 et pi. xn, fig- 10 et 11) 9, 11, 23, 122, Joyeuxi (Darwinella) Joyeuxia 14, 18, 2o5, 207, Jullieni (Stylinos) Jullieni (Stylotella) 4, 10, n, 27, Kenti (Hyalonema) Kœhleri (Leptosia) . 10, u, 14, 16, 17, 23, 25, 26, 188, 192, labyrinthica (Cliona) 10, 21, 23, 24, 105, lactea (Pilochrota) (pi. x, fig. 8) 7, 8, 12, 24, lagettoides (Fieldingia) 6, lamella (Clionelasma) 52, 54, laminaris (Farrea occa var.) (pi. xvm, fig. 9) 6, 26, laticeps (Suberites) (pi. xn, fig. 19) 11, 21, 26, Latrunculia u5, 117, laxa (Rhaphisia) Leptolabis 4, 5, 14, 179, i8i, Leptosastra 14, Leptosia. 5, 10, 14, 18, 164, 166, 167, 179, 182, i85, 194, i95, Letellieri (Thoosa) leuconoides (Halichondria) (pi. 1, fig. 2 et 3 et pi. xvn, fig. 19) 10, 22, 25, 117, levispira (Cliona) (pi. xn, fig. 1) 9, 10, 21, 24, 26, 105, liberiensis (Higginsia coralloides var.) lictor (Dragmatyle) (pi. un, fig. 14) 5, 9, 23, limbata (Acervochalina) 5, 245, lingua (Esperella) i3, 22, 200, linguifera (Yvesia) 27, Lissodendoryx. . 173, 174, 175, 178, 179, LlTHISTIDA 7, longipilis (Tetilla) (pi. 11, fig. 1; pi. îv, fig. 12 et i3; pi. xi, fig. 2) 7, 8, 23, longipinna (Cladorhiza) longispicuhim (Microciona) 66 128 216 ■7 222 2l5 i3o 202 56 225 224 224 32 22 194 29 107 21 81 i3 55 5 43 24 124 118 233 i83 194 178 232 I IO 247 23 108 i5i 195 249 202 196 181 57 97 207 161 276 — Pages loricata (Rhaphidotheca) (pi. xiv, fig. i5) 5, 9 22, 202 Loveni (Latrunculia) (pi. v, fig. 11) 4, 116 Loveni (Podospongia) 116 luciensis [Dendoryx) 1 84 luciensis (Leptolabis) (pi. xv, fig. 8) 10, n, i5 22, 184 luciensis (Leptosia) 1 84 Lundbecki (Hamacantha) (pi. xvi, fig. 7) 9, 25, 220 lusitanica (Periphragella) 5 1 lusitanicum (Hyalonema) 1 3 lynceus (Leiodermatium) 1 3 lyncurium (Tethya) ' 5, 9, 133 Macandrewia 60 macrosigma (Esperella) 201 macrosigma (? Gellius) 10, 27,232 Malacosaccus 33 mammœformis (Esperella) 16 mammillaris (Erylus) (pi. ix, fig. 10) 5, 7, 73 mammillaris (Polymastia) 120, i3o manaarensis (Plocamia) 1 56 mariana (Myxilla) i3, 169, 170 mariana (Syringella) 1 38 Marshall-Halli (Rhaphidotheca) 202, 2o3 massalis (Higginsia coralloides var.) 1 5 1 mastophora (Bubaris) (pi. v, fig. 23 et pi. xin, fig. 3) 22, 24, 146 mediterranea (Pilochrota) 80 Melittionid.e 48 Melonanchora 177 mercator (Suberotelites) 1 57 Mesapid.e 19 Metschnikowia 243 Microciona 1 3g microcionides (Plocamia) i54, i55 Microsclerophora 102 Microtrlenosa 100 Millari (Alectona) (pi. xn, fig. 3).. 12, 24, 111 197 minima (Hymeraphia) 187 minuta (Cladorhiza) 179 minutula (Microciona) i52 minutula ( Rhabderemia ) (pi. 1, fig. 10 et pi. xm, fig. i3) 10, i3, 23, 152 mitis (Plocamiopsis signata var.) (pi. xiv, fig. 1 m, in) 5, 156 mollis (Siphonochalina) 245 MONAXONIDA 8, 18, Io5 monilifera (Pachastrella) (pi. 11, fig. 2) . 7, 8 14, 21, 23, 24, 26, 92, 93 MonoceratidV 5, 12, 25o Monocrepidium 137, 147 Monocrepidium sp? 148 Pages monolopha (Placina) io3 Montagui (Chalinula) 1 5, 27, 246 mucronata (Cliona) 109 mucronata (Hymeraphia) (pi. xiv, fig. 4) 25, 165 mucronatus (Stryphnus) 84 muricata (Thenea) 85 muta (Bursalina) 127 mutabilis (Hymeraphia) (pi. xiv, fig. 3) 14, 16 22, 23, 25, ii2, 166, 194 Myle io5 Myxilla 168, 169, 243 Nethea 94 niger (Stryphnus) 84 niger (Thrombus abyssi var.) (pi. 1, fig. 14 et pi. ix, fig. 12) 5, 8, 12, 23,100 nigrocutis (? Halichondria) 1 3 3 nigrocutis (Topsentia) 133 nobilis (Myxilla) 169 nodastrella (Geodia) 69, 71 noli tangere (Corallistes) (pi. ix, fig. 11). 7, 27 59 novizelanica (Plocamia) 1 56 nuda (Esperella) 201 nummulifer (Erylus) (pi. ix, fig. 7).. 7, 8, 14 21, 24, 71, 72 nux (Sympagella) 21, 41 oamaruensis (Pseudohalichondria) 190 obtusata (Leptosia) (pi. xv, fig. 6) . 16, 23, 193 occa(Farrea) 6, 14, 21, 23, 24, 26, 42, 44 occidentalis (Cladorhiza) 179 occulta (Hymedesmia) 186 occulta (Hymeraphia) 186 occulta (Leptosia) (pi. xv, fig. 1)... n, i3, 22 23, 186 occultum (Desmacidon) 186 Oceanapia 18, 228 oleracea (Rhizochalina) 235 Oligosilicina 104 Ophlitaspongia 1 39 ornata (Sphinctrella) . 7, 8, 21, 23, 24, 87, 89 ornatus ( Thrombus) 8, 101 oviformis (Ridleya) (pi. v, fig. 9 et pi. xh, fig. 18) 11, 12, 24,124 ovisternata (Pachastrella) 9 3 oxeata (Placinastrella) (pi. xi, fig. 4) 8, 21, 102 io3 OXYCORDYLA I 35 oxytrunca (Hymerhabdia) (pi. xm, fig. i5).. 5 9, 25, 159 Pachastrella 92 pach astrellin.e i 7, 92 pachastrelloides (Characella) (pi. x, fig. 10 et n) 7, 8, 21, 24, 26, 95, ioi 1 L'impression du nom de cette espèce a été oubliée à la page i33. 277 — Pages pachastrelloides (Topsentia) 9, 21, 133 pachydermata (Isops) (pi. vin, fig. 8) 8, i3, 21 66, 71 padina (Axinella) 1 3^ panicea (Halichondria) 1 5 parenchyma (Cladocroce) 243 pauperata (Asconema setubalense var.) 41 paupertas (Hymeniacidon) 168 paupertas (Hymeraphia) 168 paupertas (Myxilla) i3, 16, 22, 25, 168 Peachi (Hymeraphia).. i3, 22, 25, 166, 167 Peachi (Myxilla) 166 Peachii (?Esperia) 166 Peachii (Hymedesmia) 166 Pecqueryi (Leptosia), q, 10, 16, 17, 22, 25 26, 187, 191 Pecqueryi (Myxilla) 187 pectinata (Dendoryx) 9, 10, 12, 17, 22, 23 26, 172, 192 pedunculata (Yvesia) 14, i'7 pellita (Oxycordyla) (pi. v, fig. 12 et pi. xm, fig. i3) 9, 24,135 peltatus (Desmacidon) (pi. nv, fig. n).. 2 5, 204 Penares 82 perfecta (Neopelta) 65 Periphragella 5i permollis (Kaliapsis) 06 pernucleata (Trachya) ." 1 34, 1 35 pertusa (Yvesia) (pi. xv, fig. 20) 22, 25 196 Petromica 64 Petrosia 240 Pfeifferae (Azorica) (pi. vin, fig. 7 et pi. xvm, fig. 1 et 11) 7, i3, 26, 63 Phakellia 1 37, 143 Phelloderma 214 Pheronema 29 PhLŒODICTYINjE 18 Phlœodictyon 10, 16, 18, 235, 237, 238 Phlyct^nopora 198 phoenix (Regadrella) (pi. iv, fig. 6 et pi. vi, fig. 3) 6, i3, 2r, 23, 26, 39 phrissens (Stelletta) 76, 77 Phycopsis 1 37 PlLOCHROTA 79 pilosella (Hymeraphia) (pi. 1, fig. 4 et pi. xiv, fig. 5) 10, 22, 23, 25, 26, 163, i65 Pione io5 placenta (Spongosorites) (pi. x, fig. 6 et pi. xn, % 2') 9> *7> "1 9°. 130 placentula (Hymeniacidon) 89 Placinastrella 102 Placinid^e 102, io3 plebeja (Chondrosia) 8, 104 plena (Plocamia) i56 plicatus (Dercitus) 77 Pages Plocamia... 14, i5, 139, i5i, 1 54, 1 55, 1 56 157, 1 58, 159 Plocamia sp 156 Plocamiopsis 14, i55, liy, x 58 poculum (Hyalonema) 32 podospongia 117 Pœcillastra 89 Pœcilosclerid.e 9, 11, 18, 19, i5l, 1 85 polym astia i 1 9 Polymastid^e 8, 10, 18, 119 polymorpha lEsperiopsie) 9, 22, 25, 190, 213 polysigma (Myxilla mariana, var.) (pi. xiv, fig. 10) 5, 22,169 ponderosus (Stryphnus) 84 PORIFERA 29 porosus (Gellius) 232 POZZIELLA 223 prœdita (Esperiopsis) 9, 17, 27,212 prima (Syringella) 1 38 problematica (Orthorachis) io3 procera (Stelodoryx) (pi. m, fig. 5; pi. xvi, fig. 17 et pi. xvm, fig. 2) . 9, 16, 22, 25, 26 174, 211 profunda (Axinella) i39 profunda (Syringella) 1 38 Pronax io5 Prosuberites 126 Pruvoti (Cliona) 107 Ptilocaulis i37 pulchella (Dotona) (pi. xn, fig. 2)... 9, i3, 24 107, 108 pulchella (Esperiopsis) 16, 214 pumex (Stelletta) 76 pupa (Lanuginella) 6 purpurea (Dyscliona) 107 fusilla (Microciona) 1 5z putridosa (Rhijochalina) 235, 239 putridosum (Phlœodictyon) 237, 23g pyrifera (Rhizaxinella) 122 Pytheas 171 Racodiscula 58 radiata (Hymedesmia) i85 radiata (Hymeraphia) i85 radiatum (Phelloderma) 16, 189, 214 ramifera (Discodermia) (pi. vui, fig. 4) . . 7, 24 57 ramosa (Macandrewia) (pi. m, fig. i3; pi. vin, fig. 3) 7. 23, 62 ramosum (Siphonidium) (pi. iv, fig. 9; pi. vin, fig. 5) 7. l3> 21, 26, 63 ramosus (Aphrocallistes) 48, 49 Raspailia i38 Regadrella 39 Reniera 18, 243, 244, 246 Reniera sp 2 5, 246 Renierin* 18, 19, 235 36 — 278 — Pages repeus (Stylostichon) (pi. xrv, fig. 7). 9, 22, 170 reticulatum (Phloeodictyon) (pi. xvn, fig. 5, 11 et 14) 22, 238 Rhabdasterina 82 Rhabderemia 14, 18, 148, 1 5 1 , i52, 1 53, 1 58, 1 85 Rhabdopectella 40 Rhabdoploca 4, 1 5, 157, 159, 161 Rhabdosa G3 rhaphidifer (Desmacidon) 204 Rhaphidorus 120 RhAPHIDOTHECA 202 rhaphigena (Leptosia) (pi. xv, fig. 7)... 23, 19S Rhaphisia 233, 235 Rhizaxi.nella 117, 126 Rhizochalina 235 Richardi (Sceptrintus) (pi. 1, fig. 11 et pi. xn, fig- 4) 9> 24,117 Richardi (Yvesia) 27, 196 Ridleya 124 Ridleyi (Yvesia) 9, 27, 196 rigida (Esperiopsis) 16 rigida (Syringella) 1 38 robusta (Macandrewia) (pi. m, fig. 8 et 9; pi. iv, fig. 4 et pi. vin, fig. 2) 7, 21, 61 robusta (Oceanapia) (pi. v, fig. i5 et 16) i3, 25 228, 236 robusta (Phakellia) 1 3, 24, 143 rosea (Aplysilla) 55 rosea (Biemma) (pi. xvn, fig. 10).. 10, i3, i5 17, 22, 26, 226 rosea (Desmacella) 226, 228 rotula (Hymetrochota) (pi. xiv, fig. 6) 5, 9, 25 168 rudis (Stryphnus) 83, 84 sandalina (Tetilla) 8, 1 3 Sanidasterina 71, 83 Sarsi (Trichostemma) ... 10, 11, 21, 23, 120 Scantilla 107 Sceptrintus 117, 119 Schulzei (Chonelasma) (pi. vi, fig. 4-7) .. 6, 21 23, 24, 26, 51, 54 sclerobesa (Penares) (pi. x, fig. 1 3) 7, 8, 21, 82 Schmidti (Hamacantha) (pi. xvi, fig. 3 et pi. xvm, fig. 4) i3, 25, 216, 217, 219, 220, 221 Schmidti (Leptosia) (pi. xv, fig. 9).. 9, 16, 22 25, 189 Schmidti (Thenea) 7, 8, 17, 21, 23, 24, 20, 85 Scopularia 5 1 semisuberites (Tentorium) . . . 10, 11, 21, 23 24, 2Ô, 124 serratohamata (Esperella) 201 sessilis (Auletta) (pi. xvm, fig. 3) 24, 144 setosus (Rhaphidorus) (pi. 1, fig. 6 et pi. xn, fig. 12) 9, 11, 21, 23, 120 setubalense (Asconema) . 6, 14, 21, 23, 24, 40 Sideroderma 199 Pages Sigmatophora 96 Sigmaxinella 1 37 signata (Plocamiopsis) (pi. xiv, fig. 1) 5, 9, 16 23, 155 Sigsbei (Cyrtaulon) 6 similis (Cladorhiza) 208 simplex (Calthropella) 8, 78 simples (Darwinella) (pi. ix, fig. 3) 6, i3, 24, 55 simplex (Hymeraphia) 161 simplex (Liissodendoryx) (pi. xiv, fig. 14) a5, 173 simplex (Placortis) io3 Siphonidium 63 SûLLASELLA I 37, I42, 143 SolLisi (Characella) 9 5 Sollasi (Farrea) 44 Sollasi (Proteleia) 123, 202 Sosia (Eubaris) (pi. m, fig. 1 1 et pi. xm, fig. 6 et 8) 9, i3, 22, 146, 147 Spanioplon 171 spathiformis (Cladocroce) (pi. m, fig. 1 et pi. xvn, fig- 17) 10, 12, 22, 242 spherastrella (Geodia) (pi. îx, fig. 6) 7, 24, 70 SpHINCTRELLA 86 spinispiculum (Metschnikowia) (pi. v, fig. i) 12 25, 26, 243 spinispinosa (Hymeraphia) (pi. xiv, fig. 9) 9, 22 162 spinosa (Placinolopha) io3 spinosa (Rhabderemia) i5i, i52 spiralis (Cliona) 107 spiralis (Suberites) i3, 147 Spirastrella 114 Spirastrellid.« 8, 10, i5, 18, 112 spissa (Rharmisia) (pi. 1, fig. 8 et pi. xvn, fig. 18) 10, 14, 22, 25, 112, 233 spissa (? Thrinacophora) 233 Spongid^e 25o SpONGILLIN^E 19 spongiosa (Reniera) 12, 26,245 Spongocardium 99 Spongosorites 1 3o Stelletta 75 Stellettid.e 7, 17, 75 stellifer (Erylus) 72 stelligera (Corticella) 78 stelligera (Hymedesmia) (pi. xu, fig. 8) i3, 24 114 stelligerus (Suberites) 114 Stelodoryx 1 74 Stelospongin.e 25û Sterrastrosa 17 StreptasteriDjE 19 Stryphnus 83 stylifera (Pachastrella) 89, 90 Stylinos 224 stylocordylid.e 9, 19, 1 35 279 — Styi.ostichon Stylotella suberea (Euplectella) 6, ai, 23, 24, SUBERITES 117, SuBERITID^E 8, II, suberitoides (Artemisina) , SUBEROTELITES I IQ, suctoria (Tedania) i3, 25, eulfurea (Aplysilla) 6, 21, 24, sycinularia (Auletta) (pi. m, fig. 7) i3, 143, symbiotica (Pœcillastra) (pi. x, fig. 3-6) 90, Sympagella Syringella I 3t, Pages 169, 170 224, 26, 124, 18, 225 38 243 124 .... 2l5 i5i, i57 26, 176 55, 56 22, 24 17 241 41 141 H4> 7, i3o, i38, syringella (Raspailia) syringella (Syringella) Swinhoei (Theonella) Tedania 18, tenerum (Chonelasma) 52, Tentorium tenuiculus (Suberitesj Terpios TETH YA Tethyid/e. 9, 19, l32, Tetilla Tetillid/E 7, 14, Tetracladid.« 7, Tetractinellida 7, Thenea Thenein^e 17, Thielei (Higginsia) (pi. xm, fig. 5).. 9, 10, 16, 22, 24, 26, Thomasi (Corallistes) Thonisoni (Hyalonema) (pi. vu, fig. 2) 23, 31, Thoosa 109, Thrinacophora 137, Thrombus tintinnus (Rhabdopectella) (pi. v, fig. 6) 6, 21, Topsentia 11, torquata (Cerbaris) (pi. xm, fig. 18) . 5, 9, tortilis (Acarnus) (pi. xiv, fig. SJ . . 10, 11, 22, Toureli (Hymeraphia) toxigera (Rhabderemia) Toxochalina Trachya i34, Trachyforcepia 14, 179, Trachytedania Tragosia transiens (Artemisina) transiens (Erylus) Tretodictyid.e Tri.enosa 1 38 i3S 57 176 55 124 126 126 i33 i33 97 96 57 57 85 85 1 1 150 59 32 1 12 233 100 i3 40 1 3 1 25 160 i3 171 161 152 iS 142 181 181 l3y 2l5 73 55 57 Pages Triaxoni^e 17, 29 Trichostemma 120 trigonostcllata (Hymedesmia) 114 trilopha (Placina) io3 tristellata (Hymedesmia) i3, 24,113 truncata (Tetilla) 99 tuberosa (Stelletta) (pi. x, fig. 2) 7, 8, 14, 23 75 tuberosocapitata (Hymeraphia) 9, 22,162 tubulosa (Joyeuxia) (pi. v, fig. 5 et pi. xiv, fig- 16) 9, 25, 206 tunicata (Esperella) n, 25, 200, 202 tunicatus (Desmacidon) 22, 203 Tylexocladus 122 typica (Hymerhabdia) (pi. xm, fig. 16).. 4, i5g 160 umbellifera (Leptosia) (pi. xv, fig. 4)... 16, 22 192, i93 Uncinataria 42 Uncinatophora 42 unguiculatus (Malacosaccus) 33, 34, 35, 36, 37 38 unguiculatus (Stryphnus) 85 uniseta (Rhizaxinella) (pi. xn, fig. 16 et 17) 11 23, 127 itnispiculum (Hymeraphia) 1 52 unispiculum (Rhabderemia) .' i52 unistellata (Hymedesmia) n3 urceolus (Reniera) 246 utriculus (Reniera) (pi. xvn, fig. 4) 10, 12, 27 246 variabilis (Petrosia) 10, i3, 27, 240 varians (Isodictya) 1 5 vasonuda (Axinella) (pi. v, fig. 19; pi. xm, fig. 17 et pi. xviii, fig. 8) 9, 10, 22, 24, 140 vastifica (Cliona) 121 vastus (Aphrocallistes) 49 vastus (Malacosaccus) 34, 35, 37 vellerea (Axinella) (pi. xm, fig. 10 et 11) 24, 141 ventilabrum (Hexactinella) 46 ventricosa (Pilochrota) (pi. x, fig. 7) 7, 21, 80 vermicularis (Bubaris) 145 vermiculata (Bubaris) (pi. xm, fig. 2 et 4).. 10 11, i3, 16, 22, 23, 145 vermiculata (Hymeraphia) 145, 146 vermiculatum (Monocrepidium) (pi. iv, fig. 5 et pi. xm, fig. 9) 5, 9, 24,148 versatilis (Cladorhiza) 17g versatilis (Forcepia) 1 78, 1 79 verticillata ( Alectona) 112 verticillata (Nisella) 112 Vibulinus 14, 137 villosa (Esperiopsis) (pi. xvn, fig. 2)... 12, i3 16, 23, 211, 212 viridis (Hymeraphia) 27, 162, ig3 viridis (Joyeuxia) (pi. m, fig. 12)... 9, 22, 205 28o — Pages viscoea (Dendoryx incrustans var.) xi, 22, 172 voluta (Guitarra) (pi. v, fig. i3 et 14 et pi. xvr, fig. 9) 9, 16, 22, 25,209 Vosmaeri (Farrea) , 44 Vosmaeri (Stelletta) 76 Pages VOSMAERIA I 37 vulgaris (Desmacella) 226 "Weltneri (Farrea) (pi. ix, fig. 2) 6, 24, 43 Yvesia 5, 9, 10, 14, 18, 1 1 5, 196 ^etlandica (Craniella) 99 LEGENDE DE LA PLANCHE I Fig. 2, 3. 4- 5. 6. 7- 8. 9- 10. ii. 12. — i3. — 14. — i5. (Toutes les figures de grandeur naturelle) Pages Malacosaccus floricomatus Topsent 33 Un pédicelle. Halichondria leuconoides Topsent 247 Hymeraphia pilosella n. sp 1 63 Leptosia Dujardini (Bowerbank) i85 Rhaphidorus setosus Topsent 120 Polymastia corticata Ridley et Dendy 119 Rhaphisia spissa Topsent 233 Tylexocladus Joubini Topsent 122 Rhabderemia minutula (Carter) 1 52 Sceptrintus Richardi Topsent 117 Reniera foraminosa n. sp 245 Spécimen étendu sur une Halichondria leuconoides. Forcepia bulbosa (Carter) 179 Thrombus abyssi (Carter), var. niger n. v 100 Heteroxya corticata Topsent 1 33 ALBERT i11' : ■: I : DE MO - i SPONGIAIRES I i H ,r^ I r ' *M] y * *..• / /ïT .?. ^ ». -. :%' V SPONGIAIRES D ORES. LEGENDE DE LA PLANCHE II (Figures de grandeur naturelle) Pages Fig. i . Tetilla longipilis n. sp 97 — 2. Pachastrella monilifera Schmidt 92 ALBERT IEB PRINCE DEMONM i i SPONGIAIRES SPONGIAIRES DES ACORES. LÉGENDE DE LA PLANCHE III Fig. 1. 2. — 4- — 5. 7- 8, 10. 1 1. 12. i3. 14. (Toutes les figures de grandeur naturelle) Pages Cladocroce spathiformis n. sp 242 Macandrewia azorica Gray 60 Desmacidon abyssi n. sp 204 SOLLASELLA HYSTRIX Topsent 142 Stelodoryx procera n. sp 1 74 Spécimen de la station 600. Phlœodictyon fistulosum (Bowerbank) 235 Auletta sycinularia Schmidt 143 Macandrewia robusta n. sp 61 Malacosaccus floricomatus Topsent. 33 Bubaris Sosia n. sp 147 Joyeuxia viridis Topsent 2o5 Macandrewia ramosa n. sp 62 Chondrocladia Guiteli n. sp 207 ALBERT Ie" PRINCE DE MONACO, CAMP.SCIENT il. ,IR] SPONGIAIRES DHS AÇORES LEGENDE DE LA PLANCHE IV (Toutes les figures de grandeur naturelle) Pages Fig. i. Pœcillastra compressa (Bowerbank) 89 Spécimen vu par la face exhalante. — 2. Sphinctrella gracilis Sollas 88 — 3. Pœcillastra compressa (Bowerbank) 89 Spécimen vu par la face exhalante. — 4. Macandrewia robusta n. sp 61 Individu partiellement dépouillé de sa croûte ectosomique. 5. MONOCREPIDIUM VERMICULATUM Topsent I48 — 6. Regadrella phœnix Schmidt 39 Echantillon formé de plusieurs bases emboîtées l'une dans l'autre de spécimens d'âges différents. — 7. Geodia eosaster (Sollas) 67 Deux spécimens. — 8. Eurete Alicei Topsent 45 — 9. Siphonidium ramosum Schmidt 63 — 10. Melonanchora elliptica Carter 1 77 — II. SUBERITES GIBBOSICEPS n. Sp 125 — 12. Tetilla longipilis n. sp 97 Individu vu par le pôle osculifère. — 1 3. Tetilla longipilis n. sp 97 Le même individu vu de profil. — 14. Corticella geodioides (Carter) 77 ALBERT IIR PRINCEDEM0NAC0,CAMRSCIEN1 JGI AIRES PL. IV. m ( • • * isy» %• • « • ■ SPONGIAIRES DES Ai ORES LEGENDE DE LA PLANCHE V (Toutes les figures de grandeur naturelle) Pages Fig. i. Metschnikowia spinispiculum (Carter) 243 — 2, 3, 4. Petromica Grimaldii Topsent 64 5. JOYEUXIA TUBULOSA n. Sp 20Ô Deux spécimens. — 6. Rhabdopectella tintinnus Schmidt 40 — 7, 8. Aphrocallistes azoricus Topsent 48 — 9. Ridleya oviformis Dendy 1 24 — 1 o. Rhizaxinella biseta n. sp 1 26 — 11. Latrunculia Loveni (du Bocage) 116 — 12. Oxycordyla pellita n. sp 1 35 — i3, 14. Guitarra voluta n. sp 209 — 1 5. Oceanapia robusta (Bowerbank) 228 Fragment d'un spécimen, avec trois fistules concrescentes. — 16. Oceanapia robusta (Bowerbank) 228 Ectosome détaché en plaque de la partie inférieure du même spécimen. — 1 7. Gelliodes bifacialis n. sp 229 — 18. Artemisinà erecta n. sp 214 — 19. Axinella vasonuda n. sp 14° — 20. Petrosia crassa (Carter) 240 — 2 1 , 22 . Phlœodictyon coriaceum n. sp 237 Fistules détachées. — 23. Bubaris mastophora (Schmidt) 146 — 24. Phlyct^inopora bitorquis n. sp 1 99 ALBERT Ier PRINCE DE- MONACO, CAMP. SCIENT. SPONGIAIRES PL.V. LEGENDE DE LA PLANCHE VI (Photographies de grandeur naturelle) Pages Fig. i. Farrea sp 44 Spécimen macéré. — 2. Farrea sp 44 Fragment du même. — 3. Regadrella phœnix Sch'midt 39 Crible cloacal d'un spécimen du Golfe de Gascogne (Caudan). — 4, 5 . Chonelasma Schulzei Topsent 5 1 Fragments de spécimens de petite taille. — 6. Chonelasma Schulzei 5 1 Grand spécimen vu par la face externe. — 7. Chonelasma Schulzei 5 1 Face interne du même. — 8. ? Caulophacus sp ■. 41 Pédicelles macérés. PRINCE DE MONA . : : LEGENDE DE LA PLANCHE VII Pages Fig. i . Aphrocallistes azoricus Topsent 48 a, fragment de la plaque basilaire X 180; b-g, scopules diversement branchues X 400. — 2. Hyalonema Thomsoni Marshall 3i a, portion d'une soie de la touffe fixatrice X 180; b, mésamphi- . disque X 400. — 3. Malacosaccus floricomatus Topsent 33 a, hexact dermique X 60; b, portion d'un hexact dermique X 180; c, hexact hypodermique X 60; d, triacts du pédicelle, gr. nat. ; e, portion de soie fixatrice X 180; /, fragment de floricome X 340; g, onychaster superficielle X 340; h, onychaster du parenchyme X 340; 1, disco- hexaster X 340; j, floricome à rayons secondaires nombreux X 340; k, oxyhexaster X 340. — 4. Pheronema Grayi Kent 29 a, portion de soie fixatrice X 180; b, b', pointes libres de soies défen- sives X 3îo. — 5. Eurete Alicei Topsent 45 a, scopule de la petite sorte X 180; b, b', portions de scopule de la grande sorte X iSo; c, fragment de la charpente sur la face externe des tubes : ca, canaux inhalants X 60; d, fragment de la charpente sur la face interne des tubes X 60; e, onychaster à rayons simples X 400; /, onychaster à rayons ramifiés X 400; g, discohexaster X 400. ■:<- f LEGENDE DE LA PLANCHE VIII Pages Fig. i . Macandrewia azorica Gray 60 a, b, phyllotriœnes X 180; c, d, fragments de desmas montrant les tubercules de zygose X 180. — 2. Macandrewia robusta n. sp 61 a, b, phyllotriasnes X 180; c, rhabdome d'un phyllotriœne X 180; d, portion centrale d'un desma X »8o; e, extrémité zygiale d'un desma X 180. — 3. Macandrewia ramosa n. sp 62 a, b, c, phyllotriasnes X 180; d, rhabdome d'un phyllotriaene X 180; e, portion centrale d'un desma X 180; /, portion zygiale d'un desma X 180; g, microxes X 180. — 4. Discodermia ramifera Topsent 57 Extrémités de mégasclères diactinaux X 400. — 5. Siphonidium ramosum Schmidt 63 a, b, têtes de mégasclères monaxiaux X 400; c, pointe d'un mégasclère monaxial X 400; d, portions médiane et terminales d'un même mégas- clère monaxial X 400. — 6. Petromica Grimaldii Topsent 64 a, b, c, desmas X io5. — 7. Azorica Pfeiffer^e Carter 63 Desmas enchevêtrés X '80. (Figure consacrée aux tubercules que portent ces spicules). 8. ISOPS PACHYDERMATA SûllaS 66 a, sterraster, vue de face, d'un spécimen de la station 234, X io5; b, sterraster du même, vue par la tranche X io5; c, ornementation des sterrasters du même X 340; d, sterraster, vue de face, d'un spécimen de la station 553, X io5; e, sterraster du même, vue par la tranche X io5; /, ornementation des sterrasters du même X 340 ; g, deux sphérasters à actines tronquées X 400; h, sphéraster à actines coniques X 400; i, trois oxyasters du choanosome X 400. . 1ERT I11' PRIX! I INGIA1R] -> c À. 3 : :>? «s - ^ - v, LEGENDE DE LA PLANCHE IX Pages Fig . i . Chonelasma Ijimai Topsent 53 a, scopule de la grande sorte X 400; b, scopule de la petite sorte X 400; c, pentact dermique X io5; d, oxyhexact, X 400; e, f, disco- hexasters X 400. — 2. Farrea Weltneri Topsent 43 a, portion de clavule gastrique X 180; b, discohexaster X 340. — 3. Darwinella simplex Topsent 55 a, tétract X 60; b, centre d'un triact X 180. — 4. Geodia echinastrella n. sp 70 a, silhouettes de sterrasters X io5; b, sphéroxyaster ectosomique X 400; c, oxyaster choanosomique X 400. — 5. Geodia eosaster (Sollas) 67 a, portion d'ectosome vue par la face interne : d, dichotriœne; s, ster- raster; ch, chone inhalant X 60; b, portion d'ectochrote : st, stomion; sph, sphéraster ; ch, sphérochiaster X60; c, oxyaster choanosomique X 400 ; d, sphérasters X 400 ; e, sphérochias- ter X 400. — 6. Geodia spherastrella n. sp 70 a, silhouettes de sterrasters X io5; b, sphérochiasters de l'ectochrote X 400; c, sphéroxyaster du choanosome X 400. — 7. Erylus nummulifer Topsent 71 a, dichotriœnes X io5; b, c, silhouettes de sterrasters des spécimens de la station 899, X io5; d, silhouettes de sterrasters du spécimen de la station 866, X io5; e, silhouettes de sterrasters du spécimen de la station 616, X io5;/, microstrongyles du même X 180; g, h, oxyasters réduites du même X 180; 1, ornementation des sterrasters (fragment de spicule) X 340; _;', moitié de sterraster à actines atrophiées X 180. — 8. Erylus granularis n. sp 72 , a, silhouettes de sterrasters X io5 ; b, sterraster avec son ornementation X io5; c, portion grossie d'une sterraster X 34°; d, microstrongyles X 400; e, oxyasters X 400. — 9. Erylus Chavesi n; sp 75 a, silhouettes de sterrasters vues de face X io5; b, ornementation des sterrasters X 340; c, silhouettes des sterrasters vues par la tranche X io5; d, microstrongyle X 340; e, oxyaster X 340. 0 : ■ LÉGENDE DE LA PLANCHE IX (Suite) Pages Fig. 10. Erylus mammillaris (Schmidt) 73 a, silhouettes de sterrasters vues de face X io5 ; b, silhouettes de sterrasters vues par la tranche X io5 ; c, ornementation des sterrasters X 340 ; d, microstrongyles X 340 ; e, oxyasters X 340. II. CORALLISTES NOLI TANGERE Schmidt 5 i _,i, PL. XI !-•' -,■ - .",'' Il) LEGENDE DE LA PLANCHE XI (Suite) Pages Fig. g. Thoosa armata (développement larvaire) 109 Portion grossie (X 340) d'une larve de même âge que la précédente, pour montrer l'ornementation des disques, la base et l'axe des styles et les amphiasters noduleuses. — 10. Thoosa armata (développement larvaire) 109 Larve très avancée dans son développement. Les styles sont maintenant orientés tous dans le même sens, leur base restant incluse, leur pointe faisant longuement saillie au pôle postérieur du corps. — il. Thoosa armata (développement larvaire) 109 Développement des disques X 340; a, silicoblastes entourant la larve avant l'apparition des styles dans son intérieur ; b, disque examiné un peu après l'apparition des styles ; c, disque presque achevé, encore enveloppé de sa cellule-mère. LEGENDE DE LA PLANCHE XII Pages Fig. i. Cliona levispira Topsent io5 a, oxe du choanosome X 180; b, oxes des papilles X 180; c, spirasters lisses X 340; d, spirasters épineuses du plateau des papilles X 340. — 2. Dotona pulchella Carter 108 a, styles des papilles X 180; b, spirasters à épines disposées en spirale X 340; b', spiraster monstrueuse de la catégorie précédente X 340; c, spiraster épineuse du plateau des papilles X 340. — 3. Alectona Millari Carter m a, spicule diactinal épineux X 180; b, amphiasters X 340. — 4. Sceptrintus Richardi Topsent 117 a, quatre discasters de différentes tailles X 180; b, discaster passant à l'état de rhabde X 180; c, style et portions d'un style dérivés de discasters X 180. — 5 . Latrunculia insignis Topsent 1 1 5 a, sommet de discaster du type (station 597), X 400; b, sommet de dis- caster du spécimen de la station 869, X 400; c, sommet de discaster intermédiaire entre les précédentes (station 597), X 400. — 6. Latrunculia biannulata Topsent 1 1 5 a, style polytylote (spécimen du banc de la Princesse-Alice) X 180; b, b', discaster et discasters chétives du même X400; c, sommet de dis- caster X 400; d, sommet de discaster du spécimen de Pico X 400. — 7. Hymedesmia unistellata Topsent, var. aspera n. v 112 a, bases de tylostyles X 400; b, sphérasters X 400. — 8. Hymedesmia stelligera (Carter) 114 a, petit tylostyle X 180; a', base de petit tylostyle X 400; b, base de grand tylostyle X 400; c, chiasters X 400. — 9. Hymedesmia chondrilloides Topsent 1 1 3 a, base de style X 400; b, sphérasters du spécimen de Terceira X400; c, sphérasters du spécimen du banc de la Princesse-Alice X 400. — 10. Tylexocladus Joubini Topsent 122 Disposition des spicules à la surface du corps : haie de tylostyles cor- ticaux traversée par des exotyles X 60. — 11. Tylexocladus Joubini Topsent. Spicules 1 22 a, tylostyle choanosomique X 60; a', base de tylostyle choanosomique X 340; b, cladotylostyle X 180; b', extrémités d'un cladotylostyle X 340; c, tylostyle cortical X 180; c, base de tylostyle cortical X 340; d, oxes centrotylotes du choanosome X 340. ir ii1 P0NGIAI1 LÉGENDE DE LA PLANCHE XII (Suite) Pages Fig. 12. Rhaphidorus setosus Topsent 120 a, tylostyle cortical X 340; b, base de tylostyle choanosomique X 340; c, tylostyles monstrueux X 340; d, trichodragmates du spécimen de la station 683, X 340. l3. OXYCORDYLA PELLITA II. Sp 1 35 Coupe sagittale du spécimen type, gr. nat. — 14. Rhizaxinella biseta n. sp 126 a, bases de grands tylostyles X 340; b, base de tylostyle de la rangée superficielle X 340. I 5 . SUBERITES GIBBOSICEPS n. Sp 125 Bases de tylostyles X 340. — 16. Rhizaxinella uniseta n. sp 127 L'Eponge en grandeur naturelle. — 1 7. Rhizaxinella uniseta n. sp 1 27 Bases de tylostyles X 340. — 18. Ridleya oviformis Dendy 1 24 a, petit tylostyle des touffes superficielles X 180; b, base d'un grand tylostyle X 180. — 19. SUBERITES LATICEPS n. sp I24 a, tylostyle choanosomique X io5; a', bases de tylostyles choanoso- miques X 340; b, tylostyle des bouquets superficiels X io5; b', bases de tylostyles des bouquets superficiels X 340. — 20. Jaspis Dendyi (Sollas) 1 29 j, sphérasters X 180; b, oxes de tailles différentes X 60; b', portion centrale d'un oxe centrotylote X >8o; c, pseudotylostyle (oxe centrotylote tronqué) X 60. — 21. Spongosorites placenta Topsent i3o Oxes de tailles diverses X 340. — 22. Heteroxya corticata Topsent 1 33 Disposition des spicules à la surface du corps : haie d'acanthoxes traversée par de grands oxes généralement lisses X 33. — 23. Heteroxya corticata Topsent. Spicules i33 a, acanthoxes X 180; b, pointes de grands oxes défensifs X 180. LÉGENDE DE LA PLANCHE XIII Pages Fig . I . TOPSENTIA GLABRA (Topseiît) 1 3 1 a-c, trois catégories d'oxes du spécimen de la station 584, X 180; d, strongyloxe du spécimen de la station 703, X 180. — 2. Bubaris vermiculata (Bowerbank) 145 Spicules d'un spécimen de la station 587, X 180. — 3. Bubaris mastophora (Schmidt) 146 Section longitudinale d'un fragment de l'Eponge, gr. nat. — 4. Bubaris vermiculata (Bowerbank) 145 Spicules d'un spécimen de la station 600, X 180. — 5 . Higginsia Thielei Topsent 1 5o a, styles X 180; b, microxes X 180; c, microxe d'un spécimen de la station 1344, X 180. — 6. Bubaris Sosia n. sp 147 Groupe de stomions dans l'ectosome X 60. — 7. Bubaris Sosia n. sp 147 Un oscule X 60. — 8. Bubaris Sosia n. sp 147 a, strongyle X io5; b, c, styles X io5. — g. Monocrepidium vermiculatum Topsent 148 a, oxe tuberculeux de la base X 180; b, oxe grêle de même sorte X 180; c, bases de styles X 180. IO. AxiNELLA VELLEREA n. Sp I4I Style X 60. II. AXINELLA VELLEREA n. Sp I4I Portion de la charpente à quelque distance au-dessous de la surface X 33. — 12. Halicnemia constellata Topsent, var. azorica n. v 149 a, bases de subtylostyles X 180; b, tornote en deux fragments X 180; c, sphéraster X 180. — i3. Rhabderemia minutula (Carter) 1 52 a, bases de rhabdostyles X 340; b, microstyle X 340; c, sigmaspires X 34o. LEGENDE DE LA PLANCHE XIII (Suite) Pages Fig . 14. Dragmatyle lictor n. sp 195 a, base de tylostyle X 180; b, tornote X 60; c, pointe d'un tornote X 180; d, trichodragmate X 400. — i5. Hymerhabdia oxytrunca n. sp i5g a, grands styles hérissant la surface X io5; b, styles basilaires X io5; c, forme diactinale exceptionnelle des spicules basilaires X io5. — 16. Hymerhabdia typica Topsent 160 a, bases de tylostyles d'un spécimen de la Manche (Roscoff) X 180; b, tylostyles basilaires du même et leur modification éventuelle en oxes centrotylotes X 180. — 17. AxiNELLA VASONUDA n. Sp 1 40 a, oxes X 60 ; b, altération fréquente de la forme des oxes au voisinage de la surface X 60: c, base de style hérissant la surface X 60. — 18. Cerbaris torquata Topsent 160 a, bases de subtylostyles X 180; b, céroxes vus de profil X 180; c, céroxe vu d'en haut X 180; LEGENDE DE LA PLANCHE XIV Pages Fig. i . Plocamiopsis signata n. sp 1 55 a, subtylostyle ectosomique X 180; b, acanthostyle de première caté- gorie X 180; c, deux acanthostyles de seconde catégorie X 180; d, trois tylotes épineux de la charpente basilaire X 180; e, toxe X 400; /, aniso- chèles X 400; m, deux tylotes de Plocamiopsis signata, var. mitis X 180; n, tylote exceptionnel de la même variété X 180. — 2. Hymeraphia hispidula n. sp 1 64 a, subtylostyle ectosomique X 180; b, acanthostyle de défense interne X 34o. — 3. Hymeraphia mutabilis n. sp 166 a, tylote ectosomique du spécimen de la station 702, X 180; b, portion d'acanthostyle principal du même spécimen X 180; c, acanthostyle héris- sant du même X 1S0; d, sigmates du même X 340; e, isochèles du même X 340; h, subtylostyle ectosomique du spécimen de la station 899 X 180. — 4. Hymeraphia mucronata n. sp 1 65 a, mégasclère de l'ectosome X 340; b, sigmates X 340; c, isochèles peu arqués X 340 ; d , isochèles très arqués X 340. — 5. Hymeraphia pilosella n. sp i63 a, acanthostyle hérissant X 180; b, ornementation habituelle des mégas- clères principaux du choanosome X 180; c, base d'un grand acanthostyle du spécimen de la station 702, X 180; d, subtylostyle ectosomique X 180. — 6. Hymetrochota rotula n. sp 1 68 a, amphidisques X 400; b, disque de l'un de ces microsclères vu de face X 400. — 7. Stylostichon repens n. sp 170 a, subtylote ectosomique X 180; b, acanthostyle principal X 180; c, acanthostyle accessoire X 180; d, sigmates X 340; e, isochèles X 340. — 8. Acarnus tortilis Topsent 171 a, tylote ectosomique X 180; b, style choanosomique X 180; c, clado- tylostyle X 180; d, d', toxes des deux catégories X 340; e, isochèles X 34o. — 9. Hymeraphia spinispinosa n. sp 162 a, subtylostyle ectosomique X 180; b, base d'un acanthostyle principal X 180; c, acanthostyle hérissant X 180; d, base d'un acanthostyle héris- sant vue de face X 180. ALBERT I6-? PRINCE DE .M< )NACO. CAMP.SC1ENT PL XIV ■ SPONGIAIRES Dl î Ai l LÉGENDE DE LA PLANCHE XIV (Suite) Pages Fig. 10. Myxilla mariana (Ridley et Dendy), var. polysigma n. var. 169 a, acanthostyle principal 180; b, anisotornote de l'ectosome X 180; c, acanthostyle accessoire X 180; d, isochèle X 340; e, sigmate X 340. — 11. Desmacidon peltatus n. sp 204 Isochèles X 400. — 12. Desmacidon abyssi n. sp 204 Isochèles X 400. 1 3. LlSSODENDORYX FERTILIOR n. Sp iy'3 a, extrémités de strongyles ectosomiques X 400; b, sigmates X 400. 14. LlSSODENDORYX SIMPLEX n. Sp 1 73 a, tylote ectosomique X 180; b, style choanosomique X 180; c, iso- chèle X 400. — i5. Rhaphidotheca loricata Topsent 202 a, subtylostyle choanosomique X 180; b, exotyles X 180; c, plateau d'un exotyle vu obliquement X 180; X d, plateau d'un exotyle vu par la face inférieure X 180; e, anisochèles X 180; s, sigmates X 180; /, tricho- dragmate X 180. l6. JOYEUXIA TUBULOSA n. sp 206 Faisceau de strongyles X 180. — 17. Stelodoryx procera n. sp 174 a, tylote ectosomique X 180; a', extrémités d'un tylote ectosomique X 400; b, styles choanosomiques X 180; b', bases de styles choanoso- miques X 400; c, isochèle X 400; c\ isochèle de même sorte vu de face X 400; d, isochèle grêle X 400. — 18. Phlyct/enopora bitorquis n. sp 199 a, strongyle X 180; b, oxes X 180; c, sigmates X 400; d, anisochèles X 4°o. — 19. Dendoryx dentata n. sp 172 a, tylote ectosomique X 180; b, acanthostyle choanosomique X 180; c, isochèle X 400; c', base d'un isochèle vue de face X 400. LÉGENDE DE LA PLANCHE XV Pages Fig. i. Leptosia occulta (Bowerbank) 186 a, tornote ectosomique X 180; b, oxe de l'ectosome X 180; c, base de grand acanthostyle choanosomique X 180; d, acanthostyle de faible taille X 180; e, isochèles X 400- — 2. Leptosia baculifera Topsent 191 a, anisotylote ectosomique X 180; b, acanthostyle choanosomique X 180; c, isochèle X 400. — ; 3. Leptosia biscutella n. sp 191 Isochèle X 400. — 4. Leptosia umbellifera n. sp 192 Isochèles vus de profil et de face X 400. — 5. Leptosia acerata n. sp 19^ Pointes de tornotes X 340. — 6. Leptosia obtusata n. sp 19^ a, tylote ectosomique X 180; b, acanthostyle choanosomique X 180. — 7. Leptosia rhaphigena n. sp 192 a, strongyle ectosomique X 180; b, acanthostyle choanosomique X 180; c, rhaphides X 180. Leptolabis luciensis Topsent 184 a, portion de tylote ectosomique d'un spécimen des Açores (station 56g) X 400; b, acanthostyles choanosomiques du mêmeX4°°; c, isochèle du même X 400; d, microlabis du même X 400; /, microlabis du spécimen type, de Luc X 400; m, microlabis d'un spécimen de Banyuls X 400; 5, microlabis enroulés d'un spécimen de Porquerolles X 400- — g. Leptosia Schmidti Topsent 189 a, strongyle ectosomique X 180; b, acanthostyle choanosomique X 180; c, isochèles épineux vus de profil et de face X 400 ; d> chiastosigmates X 400. — 10. Artemisina erecta n. sp 214 a, style choanosomique X 180; b, subtylostyle ectosomique X 180; c, isochèles X 240; d, toxe X 240; e, sigmate X 240. — n. Leptolabis forcipula n. sp 1 82 a, tylote ectosomique X 180; b, acanthostyles choanosomiques X 180; c, labis X 400; d, isochèle X 400; e, sigmate X 400- / ALBER1 ia r i 9 ) 6 nb ir 13a 13e 12 Tr' * ' LEGENDE DE LA PLANCHE XV (Suite) Pages Fig. 12. Leptolabis forcipula var. brunnea 182 Labis X 400. l3. FORCEPIA IMPERFECTA n. Sp 1 80 a, sigmate X 400; b, labis X 400; c, microlabis X 400. — 14. Trachyforcepia grœnlandica (Fristedt) 181 Labis X 400. — 1 5 . Leptosastra constellata n. sp 1 94 a, mégasclère ectosomique X 340; b, acanthostyle choaosomique X 340; c, sphérasters X 400. — 16. Yvesia Alecto Topsent 196 a, acanthoxes et leurs passages à l'aster X 400; b, strongyle choano- somique X 180. — 17. Chondrocladia Guiteli n. sp 207 a, style en deux tronçons X 60; b-b', isochèles de première catégorie X 400; c-c", isochèles de deuxième catégorie X 400; d-d", isochèles de troisième catégorie X 400; e, sigmates X 400. — 18. Leptolabis arcuata n. sp 1 83 a, acanthostyle choanosomique X 180; b, labis X 400; c, microlabis X 400. — 19. Yvesia carnosa n. sp 198 a, acanthoxe ectosomique X 180; £, portion de tornote choanosomique X 180. — 20. Yvesia pertusa Topsent 1 96 Oxe abrégé X 180. \ LEGENDE DE LA PLANCHE XVI Pages Fig. i. Hamacantha implicans Lundbeck, var. azorica n. v 221 a, exotyle X 180; a', bout distal d'un exotyle X 400; b, diancistre de forme habituelle X 400; c, diancistre d'un spécimen de la station 866, X 400; d, rhaphides grêles X 400; e, microxe fusiforme X 400. — 2. Hamacantha Carteri n. sp 218 a, diancistre normal du spécimen de la station 719, X 400; b, malfor- mation fréquente des diancistres dans ce spécimen X 400. — 3. Hamacantha Schmidti (Carter) 217 a, oxe X 180; b, diancistres de première catégorie X 400; c, diancistres de seconde catégorie X 400; d, sigmates X 400. — 4. Hamacantha intégra n. sp 222 a, exotyle X 180; b, style X 180; c, diancistres X 400. — 5. Hamacantha clavis^epta Topsent 223 a, styles X 180; b, exotyles X 180; c, diancistre X 400; d, gros sig- mate en U X 400; e, sigmates grêles X 400. — 6. Hamacantha Johnsoni (Bowerbank) 21 5 a, style X 180; b, diancistre de première catégorie X 400; c, diancistre de seconde catégorie X 400; d, diancistre de troisième catégorie X 400; e, toxe X 400. — 7. Hamacantha Lundbecki n. sp 220 a, oxes X 180; b, diancistres de première catégorie X 400; c, dian- cistres de seconde catégorie X 400; d, sigmates X 400. — 8. Hamacantha Carteri n. sp 218 a, diancistres de première catégorie du spécimen de la station 5/8, X 400; b, diancistres de seconde catégorie du même X 400; c, sigmates du même X 400. 9. GUITARRA VOLUTA n. Sp 209 a, tornostrongyle X 180; b, bouts pointus des tornostrongyles X 400; c, placochèle, vu de profil X 400; d, placochèle, par la face ver.trale X 400; e, placochèle, par la face dorsale X 4°°- ALB1 H • PRINi EDI Mi ' . ' i ), CAM1 5P01 PI..XVI 6 ga e SPONGIAIRl LÉGENDE DE LA PLANCHE XVII Pages Fig . i . Syringella falcifera Topsent 1 38 Partie inférieure du spécimen de la station 702, gr. nat.; p, pédicelle. — 2. Esperiopsis villosa Carter 211 a, a', placochèles X400; b-b", isochèles X 400; c, isochèles de la petite sorte X 400. — 3. Esperiopsis glomeris n. sp 2 1 3 a, a', isochèles peu courbés X 400; b, b', isochèles enroulés X 400; c, isochèle rudimentaire X 400. — 4. Reniera utriculus n. sp 246 Un des spécimens de la station 224, gr. nat.; 0, orifice cloacal. — 5. Phlœodictyon reticulatum n. sp 238 Trois spécimens, A, B, C, gr. nat. — 6. Hamacantha Carteri n. sp 218 Spécimens (s) sur un Polypier, gr. nat. 7. ESPERELLA FASCIFIBULA II. Sp 201 a, style X 180; b, sigmate X 400; c, faisceau de sigmates X io5; d, anisochèle X 400; e, rhaphides X 400. — 8. Esperiopsis décora n. sp 212 a, style X 160; b, sigmate géant X 240 ; c, c', sigmates en U X 240; d-d", isochèles des diverses catégories X 400; e, trichodragmates X 400. — g. Biemma Grimaldii Topsent 227 Cellules sphéruleuses (c) X 400. — 10. Biemma rosea (Fristedt) 226 Cellules à pigment (c) d'un spécimen noir X 400. — u. Phlœodictyon reticulatum n. sp 238 L'ectosome vu par la face profonde X 3o. — 12. Phlœodictyon fistulosum (Bowerbank) 235 Fragment de la membrane externe de l'ectosome X io5 ; c, cellules sphéruleuses ; o, petits oxes du réseau secondaire. — i3. Phlœodictyon .ereum n. sp 239 Oxe x 180. LÉGENDE DE LA PLANCHE XVII (Suite) Pages Fig. 14. Phlœodictyon reticulatum n. sp 238 Oxe X 180. — i5. Phlœodictyon coriaceum n. sp 237 Oxe X 180. — 16. Gelliodes bifacialis n. sp 229 a, oxe X 180; b, sigmates X 180. — 17. Cladocroce spathiformis n. sp 242 Oxe X 180. — 18. Rhaphisia spissa Topsent 233 Toxes X 180. — 19. Halichondria leuconoides Topsent 247 Oses divers X 60. LEGENDE DE LA PLANCHE XVIII (Toutes les figures de grandeur naturelle) Les figures i, 4, 6, 9, 11, d'après des photographies Pages Fig. 1 . Azorica Pfeiffer^e Carter 63 Face exhalante d'un spécimen de la station 1349, à oscules larges et marginés. - 2. Stelodoryx procera n. sp 1 74 Spécimen de la station 1349. 3. AULETTA SESSILIS II. Sp 144 Un spécimen ramifié, de la station S82. - 4. Hamacantha Schmidti (Carter) 217 Un spécimen desséché, de la station 899. 5. AXINELLA FLUSTRA Topseilt 1 3ç Un spécimen simple, de la station 899. 6. EURETE Sp 48 Grand spécimen macéré, de la station 1 3 18. - 7. Hamacantha clavis^epta Topsent 223 Spécimen montrant une papille exhalante, p. 8. AXINELLA VASONUDA n. Sp I4O Deux spécimens montrant les sillons qui les découpent en lobes et, par places, la délicate membrane qui se tend comme un voile au-dessus de ces sillons. — 9. Farrea occa (Bowerbank), var. laminaris n. v 43 a, le spécimen vu par la face convexe; b, le spécimen vu par la face concave; c, le spécimen vu de profil. — 10. Jaspis Dendyi (Sollas) 129 Le spécimen de la station 1 338. — n. Azorica Pfeiffer.e Carter 63 Face exhalante d'un spécimen de la station 1349, à oscules puncti- formes. \|.|; ' - !i i ÎAi i i i Ml PL.XVIH. • NG1AIRES DES AùiRES ~Y I -1 RÉSULTATG DES CAMPAGNES SCIENTIFIQUES ACCOMPLIES SUR SON YACHT PAR ALBERT Ier PRINCE SOUVERAIN DE MONACO PUBLIÉS SOUS SA DIRECTION AVEC LE CONCOURS DE M. JULES RICHARD Docteur ès-sciences, chargé des Travaux ^oologiques à bord FASCICULE XXV Spongiaires des Açores Par Emile TOPSENT AVEC DIX-HUn l'LANCULs IMPRIMERIE DE MONACO 1904 2TATJU23fl HOAY T/TC8 >IU8 83mMODOA -I TJI.Ha.JA noiTDH'flia A2 auoa èaiiauq d>IAHa-IJI 8HJUI .M biori é Z9Upigoloo& z.UBvfii'Iê-jb ii-isib tt»3n9(92-89 1U91 VXX 3JU3ID2AT FWaSqOI bjim3 wfl : ■ .1 . OOAHOM HO HMHMIfl^MI »«hû3 [Ml La présente publication est en dépôt chez MM. FriedlXnber, m, Carlstrasse N. VV. à Berlin RÉSULTATS DKS CAMPAGNES SCIENTIFIQUES ACCOMPLIES SUR SON YACHT PAU ALBERT Ier PRINCE SOUVERAIN DE MONACO PUBLIÉS SOUS SA DIRECTION AVEC LE CONCOURS DE M. JULES RICHARD DocteUT es-sciences, chargé des Travaux zoologiques à bord Fascicule XXVI Mollusques Hétéropodes provenant des campagnes des yachts Hirondelle et Princesse-Alice Par A. VAYSSIÈRE AVEC SIX TLANi-Hf- IMPRIMERIE DE MONACO 1904 »2à* 23U9RITH3I02 P^VIDAHMAD THOAY 23IJSMO 1 TH38JA f 11 0)IAHOI)l 2 3 J U t .M IV) A3 ■ 1 1 OOA lïMMS La présente publication est en dépôt chez MM. Friedlanbbr, ii, Carlstrasse N. W. à Berlin i u RÉSULTATS DES CAMPAGNES SCIENTIFIQUES ACCOMPLIES SUR SON YACHT PAR ALBERT Ier PRINCE SOUVERAIN DE MONACO PUBLIÉS SOUS SA DIRECTION AVEC LE CONCOURS DE M. JULES RICHARD Docteur às-sciences, chargé des Travaux zoologiques à bord Fascicule XXVII Siphonophores provenant des campagnes du yacht Princesse- Alice (1892-1902) Par M. BLDOT AVEC QUATRE PLANCHES IMPRIMERIE DE MONACO 1904 2TATJU2HM 2HU9HITH3I02 83MOASMAO TH3AY VÎ02 >TJ8 83LTMCOOA -I TA39JA o :>/>/< ' iAfl;i7Uo8 aotnaq nia A2 21103 aàuauq (IJIA'HOIJ! 83JUI .M iBVBlT i: b I ir/xx ajuoioôA^ ■■ OÇ^HOM 3 CJ 3I>J3MIJHMI 'I É .'/> .Y', j^.hl'-i r, : La présente publication est en dépôt chez MM. Friedlander, i i, Carlstrasse N. W. à Berlin