/ *> Va ^ §* a l lu : a ■ b-1 i □ _C I ru i □ i t-1 i ■2 .2 X ^ RESULTATS DES c AMPAGNES SCIENTIFIQUES DU PRINCE DE MONACO Ce Fascicule a été publié et le dépôt fait au Gouvernement à Monaco le 25 Octobre igi 2 RESULTATS DES CAMPAGNES SCIENTIFIQUES ACCOMPLIES SUR SON YACHT PAR ALBERT Ier PRINCE SOUVERAIN DE MONACO PUBLIÉS SOUS SA DIRECTION AVEC LE CONCOURS DE M. JULES RICHARD Docteur ès-sciences, chargé des Travaux zoologiques à bord Fascicule XLI1I Exploration du Nord-Ouest du Spitsberg entreprise sous les auspices de S. A. S. le Prince de Monaco par la Mission Isachsen QUATRIÈME PARTIE Par Jakob SCHETELIG AVEC DEUX PLANCHES IMPRIMERIE DE MONACO 1912 EXPLORATION DU NORD-OUEST DU SPITSBERG ENTREPRISE Sous les auspices de S. A. S. LE PRINCE DE MONACO par la MISSION ISACHSEN EXPLORATION DU NORD-OUEST DU SPITSBERG ENTREPRISE Sous les auspices de S. A. S. LE PRINCE DE MONACO par la MISSION ISACHSEN QUATRIÈME PARTIE LES FORMATIONS PRIMITIVES Jakob SGHETELIG Le poste de géologue de l'expédition faite au Spitsberg en 1906 par la Mission Isachsen sous les auspices de S. A. S. le Prince de Monaco fut occupé par M. l'in- génieur des mines H. H. Horneman, qui rapporta une riche suite d'échantillons de la région des roches primitives levée par l'expédition, et des parties avoisinantes de la région de l'Hecla Hoek. D'après le plan primitif, c'était M. Horneman lui-même qui devait publier ses observations géologiques accompagnées de plans sommaires ; quant à la description pétrographique des séries d'échantillons, elle fut confiée à l'auteur. Qu'il me soit permis d'adresser mes meilleurs remerciements à M. Isachsen pour l'honneur qu'il m'a ainsi témoigné. M. Horneman a été chargé depuis lors de la direction d'une — 4 — mine de cuivre dans l'Etat du Congo, et dut quitter la Norvège avant d'avoir mené son travail à bonne fin. Les observations géologiques faites par M. Horneman dans l'intérieur du district des roches primitives seront par suite publiées en grande partie dans le présent travail d'après un manuscrit rédigé par M. Horneman, mais en partie d'après des renseignements verbaux communiqués à l'auteur au cours de conférences qu'il a eues avec M. Horneman avant le départ de ce dernier. Les observations relatives à la formation de YHecla Hoek et à celle de la Baie Lie/de seront publiées dans le rapport de M. Hoel. Outre les matériaux réunis par M. Horneman, on a aussi procédé ici à la descrip- tion des importantes séries d'échantillons réunies par M. Adolf Hoel, qui faisait partie, comme géologue, de la Mission Isachsen de 1907. Ces matériaux complètent d'une façon excellente ceux collectionnés par M. Horneman. Recherches antérieures faites sur les roches primitives du Spitsberg. Dans la littérature excessivement abondante se rapportant à la géologie du Spitsberg, les roches primitives ne jouent qu'un rôle relativement secondaire. Le premier auteur qui se soit occupé de la géologie des roches primitives de la côte nord-ouest du Spitsberg est M. J. Durocher ' qui prit part à l'expédition de la Recherche effectuée sous les ordres de M. Paul Gaimard. Cette expédition visita en 1839 le Spitsberg du Nord-Ouest, et explora les localités situées entre la « Baie des Basques » immédiatement au sud de la Baie Magdalena, et « la Baie de Fairhaven, au nord de l'Ile d'Amsterdam ». Les observations faites par Durocher sur les roches primitives du Spitsberg semblent être en somme peu connues. En tout cas on ne les trouve pas citées par les auteurs qui ont publié ultérieurement des travaux sur le même sujet. Par suite, il convient dans la présente occasion de mettre en évidence les excellents travaux de Durocher, et d'en rendre compte avec un certain détail. Durocher est le premier qui ait constaté qu'il y eût, au Spitsberg du Nord-Ouest, tout un district occupé par des roches primitives. Il insiste sur le fait que partout, sur les côtes explorées par lui, tant en terre ferme que sur les îles, le sol se compose de roches granitiques accompagnées de gneiss et de schistes cristallins, principalement de micaschistes et de schistes amphiboliques. Il qualifie expressément cette formation de « terrain primitif ». Parmi les granits, il distingue deux espèces : l'une est un granit où le grain a une grosseur variant entre le grain fin et le grain moyen, avec du feldspath blanc grisâtre, du quartz et du mica noir. En ce qui concerne la relation existant entre ce 1 Paul Gaimard, Voyages en Scandinavie, en Laponie, au Spitsberg et aux Fœrôe sur la Corvette la RECHERCHE, etc, Géologie, Minéralogie, Métallurgie et Chimie par M. J. Durocher (Livraison 29, p. 469). — 5 — granit et le gneiss, il dit : « Il (le granit) se montre intimement lié au gneiss, et offre même des passages à cette roche d'autant mieux prononcés, qu'il présente une structure schistoïde veinée ou rubanée. » L'autre espèce de granit est à gros grains ; il envoie dans le gneiss avoisinant une masse de filons gros et petits. Ce granit, qui est en partie blanc, en partie rose clair, n'est jamais schistoïde. Il est composé d'or- those, d'oligoclase du type habituel rosé, ou variant du blanc au blanc jaunâtre, de quartz gris et de mica allant du noir au noir verdâtre. « C'est le granit à gros grains qui paraît être le plus moderne ; car il forme des veines qui traversent des masses de granit à petits grains. ». Voici comment il décrit les relations existant entre le gneiss et le micaschiste : « ... le gneiss offre des lits ou bandes se succédant alternativement, et consistant les uns en grains quartzo-feldspathiques gris-blanc, les autres en feuillets de mica prin- cipalement noirs, quelques-uns violacés, verdâtres et jaunâtres. Lorsque les lits micacés se multiplient, et que, par contre, les parties feldspathiques deviennent moins abondantes, alors le gneiss passe au micaschiste. Souvent le mica est concen- tré par nids ou masses onduleuses ; ... » Le gneiss et le micaschiste sont souvent traversés par des filons de quartz. On a aussi observé dans le gneiss et le micaschiste, mais à titre secondaire, des masses amphiboliques en forme de bancs, où l'amphibole noir verdâtre est accompagnée de quartz et de feldspath. Durocher a trouvé fréquemment du gneiss dans le granit, sous forme de grands lambeaux plats et de fragments de toutes grosseurs. Le gneiss ne forme généralement de bancs continus que sur quelques centaines de mètres. nf>ercfrr Farta