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D ee cal BAD ONESD LOS 200 eee ME CULAN EUR | Corgniz. — Imprimerie CRETE. 2 m ï . } ÿ *. +; kit Ent « E : i L' ALÉONTOLOGIE FRANÇAISE OC DESCRIPTION DES FOSSILES DE LA FRANCE continuée PAR UNE REUNION DE PALÉONTOLOGISTES LA DIRECTION D'UN COMITÉ SPÉCIAL 1 Série. — ANIMAUX INVERTÉBRÉS TERRAIN TERTIAIRE TOME I ECHINIDES EOCENES Familles des Spatangidées, des Brissidées, des Échinonéidées et des Cassidulidées (pars G* COFTEAU CORRESPONDANT DE L'INSTITUT Do TEXTE PARIS G. MASSON, ÉDITEUR LIBRAIRE DE L ACADÉMIE DE MÉDECINE 190, Boulevard Saint-Germain, en face de l'École de Médecine 1885-1881 PALEONTOLOGIE FRANÇAISE TERRAIN ÉOCÈNE ÉCHINIDES Les Echinides font partie de la classe des Échino- dermes et prennent place entre les Holoturides d’un côté et les Stellérides de l’autre. L’enveloppe qui les en- toure n’est point, comme dans les Mollusques, une simple coquille destinée à recouvrir ou à protéger l'animal; c'est un véritable squelette intimement lié aux organes essentiels, qui pour la plupart affleurent à la surface du test et en modifient la structure. Nous ne voulons pas entrer dans les détails très com- pliqués de l’organisation des Échinides ; ce serait sortir du cadre qui nous est tracé. Nous essayerons seulement, dans un aperçu rapide, d'indiquer leurs principaux Ca- ractères et de fixer par cela même le sens et la valeur des termes employés dans nos descriplions. Le lest des Échinides est globuleux, discoïde ou ovale; quelquefois transversalement elliptique, convexe ou dé- primé, composé de plaques polygonales presque tou- jours juxtaposées, rigides et soudées plus ou moins inti- mement, quelquefois, mais beaucoup plus rarement; PaL.FR.— Éocène, t. 1e? (Cutteau), 1 9 TERRAIN ÉOCÈNE. légèrement imbriquées, et dans ce dernier cas flexibles, s’affaissant sur elles-mêmes, lorsque l'animal est sorti de l'eau. Les plaques qui constituent le test des Échinides forment ordinairement dix rangées, dites ambulacraires, et dix rangées de plaques inferambulacraires, disposées deux à deux et alternant entre elles. Les plaques ambu- lacraires renferment près de leurs bords des pores qui livrent passage à des tentacules tubuleux très exten- sibles, munis de ventouses à leur partie supérieure et servant non seulement à la respiration, mais encore à la locomotion. Ges pores, désignés sous le nom de pores am- bulacraires, éprouvent, dans leur structure et leur dis- position, suivant les familles et les genres, des modifica- lions plus ou moins profondes; elles constituent les zones porifères séparées par la zone interporifere, et forment dans leur ensemble une aire ambulacrairé. Les pores dont se composent les zones porilères, tantôt sont simples, c'est-à-dire disposés sur une seule ligne plus ou moins droite, tantôt bigémunés, c'est-à-dire rangés sur deux lignes, souvent disposés par tfriples paires obliques, ou en arc de cercle; quelquefois ils sont conjugués, c'est-à-dire inégaux et unis par un sillon, et les aires ambulacraires affectent alors, à la face supérieure, une forme pétaloide ou subpétaloide. Autour du péristome, les pores prennent un aspect particulier : tantôt ils se maintiennent simples du sommet à la base; souvent ils sé resserrent et se multiplient près de la bouche; quel- quefois ils sont logés dans des dépressions appelées phyllodes, et dont la réunion autour du péristome prend le nom de floscelle. Le test des échinides est partout re- couvert d’une membrane mince qui se prolonge sur les divers appendices, et concourt à leur accroissement. ÉCHINIDES. 3 Les organes de la nutrition et de la digestion com- prennent, chez les Échinides, une bouche, un tube di- gestif, un anus. La bouche s'ouvre à la face inférieure, et son pourtour, de forme très variable, s'appelle péristome ; elle est fermée par une membrane lisse ou écailleuse qui offre elle-même un petit orifice central, auquel aboutit le pharynx. La bouche est munie ou non d’un appareil masticatoire ; cet appareil, formé le plus souvent de pièces nombreuses et compliquées, est supporté à l’in- térieur par des arcades solides ou auricules. Le tube di- gestif présente à sa partie supérieure le pharynx, qu’en- tourent les organes masticatoires lorsqu'ils existent, et qui communique à l’æœsophage, auquel fait suite l’intes- tin. Ce dernier, reconnaissable à son aspect plus dilaté, décrit à l'intérieur du test plusieurs circonvolulions et se termine par l'anus, fermé comme la bouche par une membrane ouverte à peu près au milieu et garnie de pe- tites plaques calcaires. Le pourtour de l’anus prend le nom de périprocte. Si le péristome s'ouvre constamment à la face inférieure, il n’en est pas de même du péri- procte, dont la position est très variable et qui occupe tous les points intermédiaires entre le sommet et le pé- ristome. Le système nerveux apparaît sous la forme de filets blancs et déliés qui tapissent la paroi interne du test et les principaux organes, On a constaté également, entre les différentes pièces de l'appareil masticatoire, l'existence d’un cercle nerveux ou anneau pentagonal; c'est de ce centre que partent, au nombre de cinq, les nerfs ocellaires qui viennent aboutir extérieurement à de petites plaques perforées, dites plaques ocellaires, placées au sommet de chacune des aires ambulacraires et faisant 4 TERRAIN ÉOGÈNE. partie de l'appareil apical. Les pores dont ces plaques sont munies prennent le nom de pores ocellaires. Bien que l'extrémité de ces nerfs ocellaires ne présente, sui- vant M. Valentin, ni cristallin ni corps lenticulaire, ils sont cependant considérés par presque tous les au- teurs comme correspondant, chez les Échinides, aux organes de la vision. Les organes de la reproduction sont représentés, à la partie supérieure du test, par cinq plaques génitales, pla- cées au sommet des plaques interambulacraires, munies de pores génitaux dont le nombre est variable et qui aboutissent, à l’intérieur du test, aux glandes génitales en grappe. Ces glandes ont l’aspect de rayons de couleur rougeâtre et se tuméfient considérablement, quand arrive au printemps le moment de la reproduction. Les plaques génitales alternent plus ou moins régulièrement avec les plaques ocellaires, et leur ensemble constitue l'appareil apical. C’est autour de cet appareil que le test prend son accroissement et que naissent successivement les plaques ambulacraires et interambulacraires. Parmi les plaques génitales, l’une d'elles diffère essentiellement des autres ; elle est ordinairement plus grande et criblée de petits trous qui lui donnent un aspect spongieux; c'est la plaque madréporiforme ou madréporide, qui joue un rôle important dans l’organisation des Échinides, et correspond à un Canal aquifère, mettant en rapport l’in- térieur des aires branchiales avec le liquide ambiant. Le madréporide, tantôt réduit à une simple déchirure, comme dans certains genres de Salénidées, tantôt placé sous l'extrémité externe dela plaque génitale, ou envahis- sant plusieurs plaques, ainsi que cela a lieu chez cer- taines espèces de /iscoidea, de Micropedina, elc., ne fait ÉCHINIDES. 5) défaut chez aucun des Échinides proprement dits. Il sert à déterminer rigoureusement leur orientation et à fixer leur position normale, de manière à distinguer de suite le côté droit du côté gauche, la face antérieure de la face postérieure. La difficulté existe surtout pour les Échi- nides réguliers dont la forme est circulaire, et qui se composent de cinq zones ambulacraires el de cinq zones interambulacraires parfaitement identiques et alternant entre elles. Le madréporide nous fournit, pour trancher cette difficulté, un point de repère précieux. Il faut d’abord fixer quelle est la position normale des Échinides irré- guliers : chez les Spatangidées, qu’on s'accorde à consi- dérer comme les plus élevés de la série, cette station est déterminée par la forme allongée et bilatérale du test et par la position relative du péristome qui s'ouvre en des- sous, en avant, et du périprocte qui est situé dans la région postérieure. L'appareil apical présente à sa partie antérieure une plaque ocellaire à laquelle correspond l'aire ambulacraire impaire; à droite, en avant, se montre la plaque génitale madréporiforme ; en arrière s'étend l’aire interambulacraire impaire, dans laquelle est situé le périprocte. Cette disposition de l’aire ambula- craire impaire, du péristome, du périprocte et de la plaque madréporiforme, non seulement est propre aux Spa- tangidées, mais nous la retrouvons chez tous les Échinides irréguliers ; quelle que soit leur forme, allongée, circu- laire, ou transversalement elliptique, il est toujours fa- cile de les orienter : il s’agit de placer à droite le madré- poride, en avant l'aire ambulacraire impaire, en arrière l'aire interambulacraire dans laquelle s'ouvre le péri- procte. Ces caractères ont une constance remarquable et sont liés trop intimement à l’organisation des Echi- 6 TERRAIN ÉOCÈNE. nides pour ne pas conserver dans toute la série le même rôle et la même importance. La station normale des Échinides réguliers doit être déterminée d’après les mêmes principes. Chez ces derniers, le périprocte étant central et directement opposé au péristome ne peut venir en aide, mais la plaque madréporiforme, que nous savons toujours placée antérieurement et sur la droite, ne suffit-elle pas pour déterminer, en avant, l'aire ambu- lacraire impaire, en arrière l'aire interambulacraire im- paire qui correspond à celle où s'ouvre le périprocte chez les Échinides irréguliers, et fixer ainsi, d'une manière certaine, la station normale? L'arrangement tout parti- culier que présente l'appareil apical des Salénidées, — chez lesquelles le périprocte, bien que circonscrit, comme dans tous les Échinides réguliers, par les plaques apicales, offre cependant une tendance à devenir excentrique, — confirme entièrement cette manière de voir, ainsi que nous l'avons démontré, dès 1861. L'étude de l'appareil apical est d’une grande valeur pour la distinction des familles, des genres et même des espèces. Chez les Échinides irréguliers surtout, il éprouve de profondes modifications : il est compacte, lorsque les plaques ocellaires et génitales se groupent autour de la plaque madréporiforme, qui se prolonge tou- jours dans ce cas au centre de l'appareil; il est allongé quand les plaques ocellaires et génitales, directement superposées, se touchent par le milieu ; il est subcompacte, quand les plaques antérieures seulement sont groupées autour de la plaque madréporiforme et que les plaques postérieures se touchent par le milieu. L'appareil est disjoint, lorsque les deux plaques ocellaires postérieures sont séparées du sommet par un nombre plus ou moins ÉCHINIDES, 7 grand de plaques complémentaires et reportées en arrière avec les deux aires ambulacraires postérieures. Le test des Echinides est recouvert de tfubercules très variables dans leur nombre, leur taille et leur disposi- tion. Chaque tubercule se compose d’un mamelon plus ou moins saillant, lisse ou perforé au sommet, crénelé ou dépourvu de crénelures à la base. Autour du ma- melon s'étend une zone annulaire plus ou moins dépri- mée, plus ou moins large, qu'on désigne sous le nom de scrobicule. Les tubercules sont principaux ou secondaires suivant leur taille, suivant la place qu'ils occupent sur le test; ils sont accompagnés de granules et de verrues de même nature que les tubercules, mais beaucoup plus petits, presque toujours lisses et très souvent perforés. Les granules qui entourent les scrobicules forment un cercle plus ou moins complet qu’on appelle cercle scrobi- culaire. La zone qui sépare les rangées de tubercules, couverte le plus souvent de granules, de verrues et même de petits tubercules, est la zone miliaire. Aux tubercules adhèrent des radioles ou piquants dont la forme est aussi variée que les ornements qui les re- couvrent; ils sont utiles pour la séparation des genres et des espèces. Ordinairement très petits et assez uni- formes chez les Échinides irréguliers, les radioles attei- gnent de très fortes dimensions chez les Échinides régu- liers, affectent des formes souvent fort bizarres et four- nissent d'excellents caractères. Il ne faut pas cependant exagérer l’importance des radioles pour la distinction des espèces, car chez un même individu les radioles varient suivant la place qu'ils occupent sur te test. Chaque ra- diole se compose à la partie supérieure d'une tige très délicatement ornementée, d’une collerette plus ou moins 8 TERRAIN ÉOCÈNE. longue, d'un bouton de forme conique, surmonté d’un anneau saillant et strié, et se termine par une facette arti- culaire lisse ou crénelée. Chez certains Échinides irréguliers de la famille des Spatangidées, des Brissidées et des Échinocorydées, exis- tent des bandelettes qui s'étendent sur diverses parties du test, lisses en apparence, mais en réalité couvertes de petits granules fins, serrés, homogènes, auxquelsadhèrent de très petits radioles ; ces bandelettes prennent le nom de fascioles. Le fasciole est péripétale lorsqu'il circonserit les aires ambulacraires, interne quand il forme une sorte d’anneau elliptique dans l'intérieur de l'étoile ambula- craire, latéral lorsqu'il se détache du fasciole péripétale, derrière les aires ambulacraires antérieures et contourne les côtés pour aller passer sous l’aréa anale, marginal lorsqu'il se prolonge sur toutou partie de l’ambitus, sous- anal quand il contourne le plastron et forme un écusson sous l’aréa anale, anal lorsqu'il décrit, autour de l'anus, un anneau plus ou moins complet. Très constant dans certains genres, le fasciole, chez quelques autres, s’a- trophie, se réduit à de légères amorces et semble même parfois disparaître complètement. Lorsque le fasciole est mal circonscrit, peu distinct, envahi cà et là par les gra- nules, il prend le nom de fasciole diffus (M. Pomel). Nous ne parlerons que. pour mémoire des pédicellaires, appendices plus ou moins grêles, flexibles, filiformes, ter- minés par des pinces, organes de préhension et probable- ment de protection, qui iouent assurément un rôle im- portant dans l’organisation des Échinides, mais qui ne sauraient nous intéresser, car ils ont disparu complète- ment chez les espèces fossiles. Signalons encore les fosseltes, les impressions qui exis- ÉCHINIDES IARRÉGULIERS. 9 tent parfois sur les bords suturaux et sontemployées pour la distinction de certains genres. La classification des Échinides a été, dans ces der- nières années, l’objet de nombreuses études, et de pro- fondes modifications ont été apportées par quelques au- teurs, notamment par M. Pomel, tout récemment, dans la Classification générale des Échinides vivants et fossiles. Ce n’est pas ici le lieu d'examiner et de discuter ce tra- vail, dont nous reconnaissons l'importance et la valeur, mais qui cependant ne nous satisfait pas complètement. Nous continuerons donc, sauf quelques légères modifica- tions, à suivre notre ancienne classification; elle nous paraît plus simple, plus naturelle, plus facile à saisir, et elle a pour nous cet avantage d'être, dans ses grandes lignes, la même que celle que nous avons adoptée jus- qu'ici dans nos précédents ouvrages sur les Échinides. L ÉCHINIDES IRRÉGULIERS,. Pores ambulacraires pétaloïdes, apétaloïdes ou simples, tantôt identiques dans les cinq aires ambulacraires, tantôt présentant, dans l’aire ambulacraire antérieure, une structure différente, Tubercules plus ou moins dé- veloppés, en général petits et épars, pourvus de radioles aciculés. Péristome s’ouvrant en dessous, ordinairement excentrique en avant, placé quelquefois au milieu de la face inférieure, muni ou non d’un appareil masticatoire. Périprocte non opposé au péristome, existant toujours en dehors de l’appareil apical, tantôt à la face supérieure, tantôt surle bord postérieur, tantôt en dessous. Appareil apical composé de cinq plaques ocellaires, et de quatre 10 TERRAIN ÉOCÈNE. ou cinq plaques génitales perforées ; la plaque génitale postérieure, correspondant à l'aire interambulacraire postérieure, manque souvent ou est remplacée par une plaque imperforée. Dans certains genres, quelques-uns des autres pores oviducaux s’atrophient et disparaissent. Plaque madréporiforme, toujours plus grande que les autres, invariablement située à droite en avant, se pro- longeant plus ou moins au centre de l'appareil et s’éten- dant quelquefois en arrière. Fascioles apparents dans un grand nombre de genres. En 1867, nous divisions les Échinides réguliers en sept familles. Les travaux publiés depuis cette époque, les découvertes qui ont été faites et ont augmenté dans une si grande proportion le nombre des types connus, nous engagent à subdiviser quelques-unes de nos familles. Nous en admettons aujourd'hui treize, dont voici les caractères distinctifs : Pores ambulacraires pétaloïdes ; aires ambulacraires paires à fleur de test: aire ambulacraire anté- rieure différente des autres par sa forme et par la structure de ses pores, à fleur de test ou logée dans un sillon. Péristome excentrique en avant, dépourvu de mâchoires. Appareil apical traversé par la pla- que madréporiforme qui se pro- longe en arrière, SPATANGIDÉES. Poresambulacraires pétaloïdes; aires ambulacraires paires logées dans une excavation plus ou moins PR ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. A1 accusée; aire ambulacraire im- paire différente des autres par sa forme et la structure de ses pores, à fleur de test ou placée dans un sillon. Péristome excentrique en avant, dépourvu demächoires. Ap- pareil apical tantôt traversé par la plaque madréporiforme, tantôt compacte. Pores ambulacraires pétaloïdes ; aires ambulacraires paires plus ou moins flexueuses, à fleur de test; aire ambulacraire impaire diffé- rente des autres par sa forme et la structure de ses pores, à fleur de test ou placée dans un sillon. Pé- ristome excentrique en avant, dé- pourvu de mächoires. Appareil api- cal compacte. Pores ambulacraires simples, souvent réduits à un seul pore; aires ambulacraires paires non pétaloïdes, à fleur de test; aire ambulacraire impaire paraissant semblable aux autres. Péristome excentrique en avant, dépourvu de mâchoires. Pores ambulacraires apétaloï- des ; aires ambulacraires paires à fleur de test; aire ambulacraire im- paire quelquefois différente des autres par sa forme, la structure BRISSIDÉES, ECHINOSPATANGIDÉES . POURTALÉSIDÉES. 19 . TERRAIN ÉOCÈNE. de ses pores. Péristome excen- trique en avant, dépourvu de mâ- .choires. ÉCHINOCORYDÉES. Poresambulacrairesapétaloïdes, subvirgulaires, paraissant simples; aires ambulacraires à fleur du test; aire ambulacraire impaire quelquefois distincte des autres par la forme et la structure de ses pores. Péristome subcentral, dé- pourvu de mâchoires. COLLYRITIDÉES. Pores ambulacraires simples; aires ambulacraires paires à fleur de test; aire ambulacraire impaire semblable aux autres. Péristome central oblique, allongé, dépour- vu de mâchoires. ECHINONÉIDÉES. Pores ambulacraires pétaloïdes et apétaloïdes ; aires ambulacraires presque toujours à fleur de test; aire ambulacraire impaire sem- blable aux autres, quelquefois dif- férente par sa forme. Péristome subcentral, dépourvu de mû- choires. CASSILUDÉES. Pores ambulacraires pétaloïdes ; aires ambulacraires paires à fleur de test; aire ambulacraire sembla- ble aux autres par la structure de ses pores, quelquefois différente par sa forme. Péristome subcen- | tral, muni de mâchoires. CONOCLYPÉIDÉES. | ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. Pores pétaloïdes ; aires ambula- craires largement développées, semblables entre elles, à fleur de test. Péristome s'ouvrant au fond d'une dépression pentagonale, muni de mâchoires robustes pivo- tant sur des auricules. Pores pétaloïdes ; aires ambula- craires semblables entre elles, à fleur de test. Péristome au niveau de la face inférieure, entouré d'une rosette buccale, muni de mâchoi- res plates, s'appuyant contre Îles auricules. Pores pétaloïdes ou apétaloïdes; aires ambulacraires à fleur de test. Péristome dépourvu de roselte, muni de petites mächoires. Pores ambulacraires simples ; ai- res ambulacraires à fleur de test, semblables entre elles. Péristome central, décagonal, muni de mà- choires et d’auricules. 13 CLYPÉASTROIDÉES. SCUTELLIDÉES. FIBULARIDÉES. PYGASTÉRIDÉES. En groupant ainsi les familles dont se composent les Échinides irréguliers, nous tenons compte de la pré- sence ou de l’absence d’un appareil masticatoire, Nous n’avons jamais mis en doute la valeur de ce caractère; il nous à paru seulement qu'il ne fallait pas en exagérer l'importance, et qu’il n’y avait pas lieu d'abandonner la grande division adoptée depuis si longtemps des Échi- nides irréguliers ou exocycles et des Échinides réguliers 14 TERRAIN ÉOCÈNE. ou endocycles, basée sur la position du périprocte, tantôt placé en dehors de l'appareil apical, et tantôt renfermé au milieu des plaques qui constituent cet appareil, caractère de premier ordre et toujours facile à con- stater. Les familles que nous avons ajoutées à celles que nous avions précédemment admises correspondent aux tribus ou sous-tribus établies par quelques auteurs. Nous avons pensé qu'elles avaient des caractères assez nettement circonscrits pour former de véritables familles. Jusqu’ici, du reste, nous n'avons admis dans notre classification ni tribus, ni sous-tribus, ni sous-genres. Nous croyons que ces coupes secondaires, alors surtout qu'on leur donne des noms particuliers, ne font que compliquer et embarras- ser la nomenclature. On comprend parfaitement que, dans une même famille, on groupe ensemble un certain nom- bre de genres qui ont entre eux des affinités plus ou moins étroites; on comprend qu'on divise ces genres en plusieurs sections, et qu’on réunisse les espèces pré- sentant un ensemble de caractères qui les rapprochent ; mais nous ne voyons pas l'utilité d’assigner à ces subdi- visions des noms qu'il sera plus tard difficile de leur con- server. La nomenclature, tout en la réduisant à son ex- pression la plus simple, est déjà assez surchargée de noms, sans qu'il faille encore en ajouter d’autres qui nous paraissent tout à fait superflus. Il en est de même de l'espèce. Assurément elle présente souvent des variétés et même des sous-variétés qu'il est utile de signaler et de décrire, mais que nous nous garderons bien de désigner sous des noms particuliers qui encombreraient sans né- cessité la synonymie déjà si longue et si difficile à retenir. Le genre, l'espèce, voilà les seuls termes de la nomen- ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 15 clature binominale ; ce sont les seuls que nous ayons em- ployés jusqu'ici et dont nous continuerons à nous servir. Je Famille, — SPATANGIDÉES (pars), d'Orbigny. Spatangoides (pars), Agassiz et Desor, 1847; Desor, 1856. Spatangidées (pars), d'Orbigny, 1853; Wright, 1853; Cotteau, 1869; de Loriol, 1873; Zittel, 1880; Pomel, 1884. Pores ambulacraires pétaloïdes; aires ambulacraires paires circonscrites, à fleur de test. Aire ambulacraire im- paire toujours différente des autres par la forme et la structure de ses pores. Tubercules inégaux, scrobiculés, perforés, tantôtlisses, tantôt finement crénelés. Péristome excentrique en avant, labié, dépourvu de mâchoires. Pé- riprocte ovale, s’ouvrant à la face postérieure. Appareil apical remarquable par le prolongement de la plaque madréporiforme en arrière des plaques génitales et ocel- laires ; la plaque génitale postérieure manque. Fascioles variant suivant les genres et quelquefois faisant défaut, Radioles inégaux, les uns très petits, fins et serrés ; les autres beaucoup plus longs, aciculés. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — La famille des Spatangi- dées, telle que nous la comprenions autrefois, était beau- coup plus nombreuse. Nous en avons démembré les Zers- sidées, qui s’en distinguent par leurs aires ambulacraires paires moins étalées et situées dans des excavations plus ou moins prononcées. La famille des Spatangidées s’éloi- gne également de la famille des Pourtalésidées, qui ren- ferme presque exclusivement des genres découverts à de grandes profondeurs, de forme étrange et dont les pores simples paraissent quelquefois réduils à un seul sur 16 TERRAIN ÉOCÈNE. chaque plaque. La famille des Spatangidées comprend seize genres, dont voici les caractères opposables : A. F'ascioles distincts. a. Fasciole sous-anal, sans autre fasciole. h. Zone porifère antérieure des aires ambulacraires paires an- térieures non atrophiée. c. Gros tubercules fortement scrobiculés. e. Gros tubercules épars dans toutes les aires. ee. Gros tubercules faisant défaut dans l'aire interam- bulacraire postérieure. ec. Point de gros tubercules scrobiculés. e. Absence deprotubérances buccales,. ee. Protubérances buccales. bb. Zone porifère antérieure des aires ambulacraires paires antérieures atrophiée, aa. Fasciole péripétale. b. Fasciole péripétale avec fas- ciole sous-anal, SPATANGUS, Klein. MARETIA, Gray. LONCOPHORUS, Dames. LEIOSPATANGUS, Mayer. ATELOSPATANGUS, Koch. ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 17 c. Aires ambulacraires pétali- formes.étalées,àfleur detest. EUSPATANGUS, Agassiz. ce, Aires ambulacraires allon- gées, linéaires, quelquefois un peu déprimées. PLAGIOBRISSUS, Agassiz, bb. Fasciole péripétale, sans fasciole anal. HYPSOSPATANGUS, Pomel. aaa. Fasciole interne. b. Fasciole interne, avec fascioles péripétale et sous-anal. BREYNIA, Desor. bb. Fascioles interne et sous- anal; pas de fasciole péri- pétale. c. Fasciole interne coupant l'extrémité supérieure des aires ambulacraires paires. e. Aires ambulacraires re- courbées ; tuberculesavec ampoules internes. LOVENIA, Desor. ee. Aires ambulacrairesétoi- lées ; tubercules sans am- poules internes, SARCELLA, Pomel. ce. Fasciole interne coupant aux deux tiers les aires am- bulacraires paires ; protubé- rances buccales. Paz. en. — Éocéne, t, Ier {(Cotteau). 2 18 TERRAIN ÉOCÈNE. e. Pas de gros tubercules à la face supérieure. GUALTIERIA, Desor. ee. Gros tubercules à la face supérieure. TUBERASTER, Gauthier. bbb. Fascioles interne, anal et sous-anal; pas de fasciole pé- ripétale. ECHINOCARDIUM. Gray. B. Fascioles nuls. a. Aires ambulacraires à fleur de test, les antérieures presque transverses ; pas de gros tuber- cules ; forme déprimée. LEIOPNEUSTES, Cotteau. aa. Aires ambulacraires paires étoilées; quelques gros tuber- cules à la face supérieure; forme subconique. BRISSOLAMPAS, Pomel. La famille des Spatangidées n'existait ni à l’époque ju- rassique ni à l’époque crétacée; elle commence à se montrer dans les couches éocènes, et aujourd’hui encore elle est répandue dans la plupart de nos mers. 1 genre. — SPATANGUS, Klein, 1734. Spatangus (pars), Klein, 1734. Spatangus, Agassiz, 1840; Agassiz et Desor, 1847; Desor, 1858; l'omel, 1868 et 1883; de Loriol, 1875 ; Zittel,1879; Cotteau, 1880. ÉCHINIDES IRRGULIERS. 19 Test de grande et moyenne taille, cordiforme, arrondi et plus ou moins échancré en avant, renflé en dessus, presque plan en dessous, tronqué et subacuminé en ar- rière. Sommet ambulacraire central ou excentrique en avant. Sillon antérieur plus ou moins profond. Aire am- bulacraire impaire différente des autres, composée de pores très petits, disposés par paires obliques ; aires am- bulacraires paires pétaloïdes, superficielles, effilées à leur extrémité, à peu près égales; zones porifères un peu dé- primées; les pores sont le plus souvent atrophiés dans la zone porifère antérieure des aires ambulacraires paires. Tubercules inégaux, les uns petits, plus ou moins abon- dants, épars sur toute la face supérieure, un peu plus dé- veloppés à la face inférieure ; les autres beaucoup plus gros, plus visiblement mamelonnés, crénelés, perforés et scrobiculés, plus rares, groupés surtout dans les aires interambulacraires. Péristome excentrique en avant, semilunaire, fortement labié. Périprocte ovale, ouvert au sommet de la face postérieure. Appareil apical très peu étendu, muni de quatre pores génitaux; plaque madréporiforme rejetée en arrière. Fasciole sous-anal ; point de fasciole péripétale. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le genre Spatangus est par- faitement caractérisé par son aspect cordiforme, par ses gros tubercules épars sur les aires interambulacraires, aussi bien sur l'aire postérieure que sur les autres, par son péristome excentrique en avant et muni d’une lèvre saillante, par son faseiole sous-anal. Le genre le plus voi- sin est le genre Waretia, dont il diffère, comme nous le verrons plus tard, par la présence de gros tubercules sur l'aire interambulacraire postérieure. Voisin également du genre Æ/ypsospatanqus, Pomel, il s'en éloigne par l'ab- 20 TERRAIN ÉOCÈNE. sence de fasciole péripétale et la présence d’un fasciole sous-anal. Le genre Spatangus, très anciennement connu, com- prenait un grand nombre de types qui en ont été succes- sivement démembrés ; il commence à se montrer dans le terrain tertiaire éocène, où il est très rare; ilse multiplie à l’époque miocène, et existe encore dans les mers actuelles, La seule espèce que nous décrivons provient du terrain éocène de la France et de la Belgique. N° 1. — Spatangus pes equuii, Le Hon, 1861. Pl:1: Pas de poulain, Burtin, Oryctographie de Bruxelles, p. 97, pl. vis, 1784. Spatangus, n. Sp., Galeotti, Mém. sur la constit. géognost. de la province de Brabant, p. 191, 1837. Hemiaster Cosoni, Sorignet, Oursins fossiles de deux ar- rondiss, du dép. de l'Eure, p. 56, 1850. Hemispatangus Cosoni, Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 418, 1858. Spatangus pes equuli, Lehon in Nyst, Note sur deux espéces en- core peu connues et inédites de Radiaires du genre Spatangus, Bull. de la Soc. paléont. de Belgique, t. 1, p. 16%, 1861. Spatangus Galeotti, Nyst, id., p. 164, 1861. Hemispatangus Cosoni, Dujardin et Hupé, His. nat. des Zooph. Echinod., p. 601, 1862. Spatangus pes equuli, Le Hon, Terrains tertiaires de Bruæelles, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér., t. XIX, p. 814 et 825, 1862, ee — Nyst in Dewalque, Prod, d'une descript. géol. de la Belgique, p. 408, 1868. == — Vincent, Note sur lu faune bruxellienne des environs de Bruxelles, Annales de la Soc. malacol., t. X, p. 31, 4875. ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 21 Spatangus pes equuli, Cotteau, Descript. des Échin. tertiaires de la Belgique, p. 72, pl. vi, fig. 4-10, 1880. — — Cotteau, Note sur les Échin. tertiaires de la. Belgique, p. 1, Comptes rendus des séances de l’Acad. des sc., 1880. — — Cotteau, Note sur les Échin. des terrains tertiaires de la Belgique, Bull. de la Soc. géol. de France, 3° sér., t. IX, p. 215, 1881. — — Mourlon, Géol. de la Belgique, t. W,p.190, 1881. Espèce de taille moyenne, cordiforme, arrondie et échancrée en avant, acuminée et subtronquée en arrière. Face supérieure haute, renflée, subhémisphérique, ré- gulièrement bombée, ayant sa plus grande épaisseur au point qui correspond au sommet. Face inférieure tout à fait plane, tranchante et carénée sur les bords. Face postérieure très courte, subanguleuse, tronquée vertica- lement. Sommet subcentral ? Sillon antérieur étroit, long, profondément excavé, entamant fortement l’am- bitus, et se prolongeant en se creusant et s’élargissant jusqu’au péristome. Aire ambulacraire impaire droite, formée de pores simples et très petits; aires ambula- craires paires pétaloïdes, à fleur de test, ouvertes tout en se resserrant un peu à l'extrémité, inégales, les anté- rieures un peu plus longues et un peu plus droites que les postérieures; zones porifères étroites, composées de pores petits, inégaux, unis par un sillon, disposés par paires obliques et espacées ; zones porifères antérieures moins développées que les zones postérieures. Tubercu- les très inégaux, les uns petits et serrés, les autres beau- coup plus gros, saillants, mamelonnés, crénelés et forte- ment scrobiculés, se montrant le plus souvent vers la 29 TERRAIN ÉOCÈNE. suture des plaques interambulacraires, notamment aux approches de l’ambitus. Ces plaques sont sensiblement renflées et donnent au test un aspect subcostulé très remarquable. De petites verrues se mêlent aux tuber- cules et remplissent l’espace intermédiaire. Péristome excentrique en avant, semicirculaire, labié, s’ouvrant à la base du sillon profond qui entoure l’ambitus. Périprocte ovale, peu développé, placé près du bord inférieur. Hauteur, 26 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 34 millimètres ; diamètre transversal, 26 millimètres, RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Les exemplaires que nous avons sous les yeux sont tous mal conservés et incom- plets ; cependant l’ensemble de leurs caractères ne nous laisse aucun doute sur leur identité avec le Spatangus pes equuli, de l'étage bruxellien et laekenien de la Bel- gique. Cette curieuse espèce ne saurait effectivement être confondue avec aucune autre; elle se distingue nette- ment de ses congénères par sa forme élevée, hémisphé- rique, quelquefois subconique, par sa face inférieure plane et tranchante sur les bords, par son sillon anté- rieur très profond, caréné, échancrant l’ambitus forte- ment excavé en dessous, par la disposition de ses tuber- cules interambulacraires, par son périprocte placé très bas et par ses plaques interambulacraires renflées. La structure du sillon antérieur rapproche cette espèce du Maretia Heberti, quenous décrirons plusloin, mais elles’en éloigne par sa forme générale subconique, au lieu d'être déprimée, par ses aires ambulacraires plus grèles, par ses tubercules autrement disposés et par ses plaques inter- ambulacraires renflées. Malgré la ressemblance du sillon antérieur, ce sont deux types tout à fait distincts. Histoire. — L'abbé Sorignelt a fait connaitre cette te D ne dd ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 23 espèce en 1850, sous le nom d’AÆemiaster Cosoni ; malheu- reusement, il ne l’a pas figurée, el n’a donné qu'une description très incomplète; aussi, bien qu'il soit plus récent, nous avons cru devoir conserver à l'espèce le nom de pes equuli que Le Hon lui a attribué, en 1861, et sous lequel elle a été décrite et figurée, en 1880. Locazrrés. — Fours (Eure). Très rare. Éocène moyen. Institut catholique (Coll. Sorignet). LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Chapelle Saint- Laurent, Schaererbeck, Bruxelles; Gottecrain (Louvain). Bruxellien et laekenien. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 4, fig. 1, S. pes equuli, vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure; fig. 4, autre exemplaire, vu de côté; fig. 5, aire ambu- lacraire paire antérieure grossie ; fig. 6, plaques interam- bulacraires grossies ; fig. 7, tubercules de la face infé- rieure grossis. Résumé géologique sur leS Spatangus, Le terrain éocène de la France ne nous a fourni qu'une seule espèce de Spatangus, S. pes equuli; il ya lieu d'en ajouter une seconde, provenant du terrain é0o- cène du Vicentin, S. euglyphus, Laube. Spatangus euglyphus, Laube, 1868. — Spatangus Desmaresti, Schauroth, Verzeichniss der Veistener. im Herz. nat.zu Coburg, p. 192, 1865. — Æuspatangus orna- tus, Schauroth, id., p. 192, 1865. — Spatangus eugly- phus, Laube, £'chinod. des vicentinischen Tertiär., p. 35, pl. VE fig. 5, 1868. — 74., Dames, Die Echiniden der vicent. und veron. Tertiär., p. 83, 1877. Espèce de taille moyenne, subcirculaire, échancrée en avant, subtron- 24 TERRAIN ÉOCÈNE. quée en arrière, renflée et subconique en dessus, presque plane en dessous, à l'exception de l'aire interambu- lacraire impaire qui est légèrement renflée. Sommet ambulacraire presque central. Sillon antérieur distinct, entamant assez fortement l’ambitus. Aires ambula- craires pétaloïdes, à fleur de test, les aires antérieures très divergentes, les postérieures un peu plus courtes, plus arquées, les unes et les autres fermées à leur extrémité. Gros tubercules épars, assez abondants, occu- pant toutes les aires interambulacraires, formant, à la face supérieure, sur chaque plaque, des séries horizon- tales assez régulières. Péristome semicirculaire, excen- trique en avant. Périprocte s'ouvrant au fond d’une dépression anale qui paraît très accentuée. Murana, Mon- teviale, etc. Éocène. 2° genre. — MARETIA, Gray, 1855. Spatangus (pars), Desmarets, 1836; Agassiz et Desor, 1847; Sorignet, 1850; Forbes, 1852 ; Pictet, 1857 ; Dewalque, 1868. Hemispatangus, Desor, 1857; Dujardin et Hupé, 1864; Pomel, 1868 et 1883; Zittel, 1879. Maretia, Gray, 1855; Cotteau, 1880, Test de taille moyenne, cordiforme, dilaté et plus ou moins échancré en avant, subacuminé et tronqué en arrière, ordinairement plane en dessus. Sommet apical excentrique en avant. Aire antérieure différente des au- tres, formée de pores petits, espacés ; aires ambulacraires paires pétaloïdes, étalées, allongées, à fleur de test, suba- cuminées à leur extrémité. Tubercules de deux sortes, les uns petits, serrés, épars, augmentant sensiblement de volume à la face inférieure, les autres beaucoup plus ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 25 gros, fortement scrobiculés, peu abondants, espacés, limités à la partie antérieure, ne se montrant jamais sur l'aire interambulacraire postérieure. Plastron très large et lisse à la face inférieure. Péristome excentrique en avant, faiblement labié, semilunaire. Périprocte arrondi, un peu ovale, s'ouvrant au sommet de la face postérieure. Appareil apical petit, compacte, muni de quatre pores génitaux. Point de fasciole péripétale. Fasciole sous-anal très difficile à distinguer, souvent incomplet. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Ce genre a été démembré des Spalangus, dont il se distingue par l’absence de gros tubercules dans la région postérieure. Les £'uspatangus se rapprochent de notre genre, mais ils s’en éloignent par un fasciole péripétale qui limite, vers le pourtour, les gros tubercules de la face supérieure. Ainsi que l’a reconnu M. A. Agassiz, le genre Æ/emispa- tangus doit être réuni au genre Maretia, plus ancien de quelques années et dont il ne diffère par aucun carac- tère important. Certaines espèces de Maretia fossiles pa- raissent dépourvues de fasciole sous-anal, et nous avions pensé un instant à conserver pour ces espèces le nom d’AHemispatanqus. Nous y renonçons quant à présent. Chez les véritables Maretia fossiles, le fasciole est souvent très vague, mal conservé, difficile à saisir, et le plus souvent, il est impossible de reconnaître si l’exemplaire qu’on examine est muni d’un fasciole. Le genre /emispatangus ne saurait donc être maintenu dans la méthode. Le genre Maretia commence à se montrer dans le ter- rain tertiaire éocène; il persiste à l'époque miocène, et existe dans les mers actuelles. 26 TERRAIN ÉOCÈNE. N°2. — Maretia Des Moulinsi (1863), Cotteau, 1885. PI. 9, fig. 1-6. Euspalangus Des Moulinsi, Cotteau, Échin. foss. des Pyrénées, p. 148, pl. vi, fig. 11, 1863. = — Pellat, Note sur les falaises de Biar- ritz, Bull. Soc. géol. de France, 20 sér., L. XX, p. 678, 1863. — — Jacquot, Descript. géol. des falaises de Biarritz, Bidart., etc., p. 40, Actes de la Soc. linn. de Bor- deaux, t. XXV, 1864. — — Laube, Echinodermen des vicentinis- chen Tertiärgebieten, p. 54, 1862. 7 — Comte de Bouillé, Paléont. de Biar- ritz, p. 40 et 55, Soc. des sciences, lettres et arts de Pau, 1875-76, Espèce de taille moyenne, allongée, échancrée en avant, rétrécie et subacuminée en arrière. Face su- périeure médiocrement renflée, latéralement déclive, amincie sur les bords, subcarénée dans le tiers du dia- mèlre antéro-postérieur. Face inférieure presque plane, présentant en arrière un renflement qui correspond à l'aire interambulacraire impaire. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Sillon antérieur nul près du som- met, large et apparent vers l’ambitus. Aires ambulacrai- res paires pétaloïdes, étroites, eflilées et fermées à leur extrémité, les antérieures très divergentes, sans affecter cependant une disposition horizontale, les postérieures plus allongées, plus droites, formant entre elles un angle plus aigu; zones porifères un peu déprimées, aussi larges que l'intervalle qui les sépare, composées de pores inégaux, unis par un sillon, alternant avec des . ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 97 côtes saillantes et granuleuses. Petits tubercules iné- gaux, épars, se montrant de préférence sur les bords du sillon antérieur, au milieu de l’aire interambulacraire impaire et à la face inférieure. Gros tubercules assez abondants, crénelés, perforés, fortement scrobiculés, descendant jusqu’à l’ambitus, occupant, à la face supé- rieure, les deux aires interambulacraires paires anté- rieures et moitié des deux aires interambulacraires paires postérieures. Péristome semicirculaire, excentrique en avant. Périprocte assez grand, s'ouvrant au sommet de la face inférieure. Hauteur, 41 millimètres ; diamètre antéro-postérieur, 32 millimètres; diamètre transversal, 27 millimètres. Individu de taille plus forte : hauteur inconnue; dia- mètre antéro-postérieur,42 millimètres ; diamètre trans- versal, 39 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — C’est à tort que dans l’ori- gine nous avons placé cette espèce parmiles Z'uspatangus : l’absence bien constatée de fasciole péripétale, la pré- sence de gros tubercules descendant jusqu'à l’ambi- tus, nous engagent à la réunir au genre Maretia. Voi- sine du M. grignonensis, elle nous a paru en différer par plusieurs caractères : sa forme est plus allongée, moins fortement échancrée en avant, moins dilatée, plus angu- leuse et plus acuminée en arrière ; sa face supérieure est plus déclive sur les côtés et présente une carène plus prononcée. Cette espèce offre également beaucoup de ressemblance avec l’£uspat. rostratus, du terrain nummu- litique de l'Inde, qui pourrait bien, comme l'espèce de Biarritz, appartenir au genre Maretia (1). L'£usp. ros- (1) D'Archiac et Jules Haime, Description des animaux fossiles du groupe nummultique de l'Inde, p. 218, pl. xv, fig. 3, a, 6. 28 TERRAIN ÉOCÈNE. tratus est plus ovoïde, plus épais sur les bords; ses gros tubercules sont plus nombreux et occupent entièrement les deux aires interambulacraires paires postérieures. LocariTÉ. — La Goureppe près Biarritz (Basses-Pyré- nées). Rare. Éocène supérieur. Collection du C'° de Bouillé, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — Pl. 2, fig. 1, Maretia Des Moulinsi, de ma collection, vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face antérieure; fig. 4, face posté- rieure; fig. 5, autre exemplaire, de taille plus forte, vu sur la face supérieure ; fig. 6, face inférieure. N°3. — Maretia Pellati (1863), Cotteau, 1835. PI. 9, fig. 7-11. Hemispatagus Pellati, Cotteau, Échin. foss. des Pyrénées, p. 150, 1863. — — Pellat, Note sur les falaises de Biarritz, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér., t. XX, p. 678, 1863. — — Jacquot, Descript. géol. des falaises de Biarritz, Bidart, etc., p. 52, 1864. — — Comie de Bouillé, Paléont. de Biarritz, p. 7,1873. Comptes rendus des travaux du Congrès se. de France (trente-neu- vième sess. à Pau). Espèce de très petite taille, allongée, subcordiforme, échancrée en avant, rétrécie, subacuminée et verticale- ment tronquée en arrière. Face supérieure renflée, sail- lante et carénée dans le sens du diamètre antéro-posté- rieur, déclive sur les côtés. Face inférieure très plate, anguleuse et tranchante sur les bords. Sommet ambula- craire excentrique en avant. Sillon antérieur étroit vers ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 29 le sommet, s’élargissant vers l’ambitus qu’il échancre profondément, nul en dessous. Aires ambulacraires paires pétaloïdes, étroites, fermées à leur extrémité ; aires antérieures divergentes, sans occuper cependant une position horizontale; aires ambulacraires postérieu- res un peu plus droites et plus allongées ; zones porifères plus larges que l'intervalle qui les sépare, composées de pores inégaux, espacés, unis par un sillon alternant avec une petite côte granuleuse. La zone antérieure des aires ambulacraires paires est plus ou moins atrophiée aux approches du sommet. Petits tubercules très peu développés, épars ; granulation intermédiaire fine, serrée, abondante, homogène. Gros tubercules crénelés, perforés, profondément scrobiculés, très rares; on en compte trois, quatre, cinq au plus de chaque côté, pla- cés surtout dans la partie antérieure. Péristome étroit, semilunaire, assez éloigné du bord antérieur. Péri- procte ovale, s’ouvrant au sommet de la face posté- rieure. Fasciole non distinct. Hauteur, 7 millimètres, diamètre antéro-postérieur, 16 millimètres ; diamètre transversal, 143 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le W. Pellati se distingue des espèces que nous connaissons par sa petite taille, sa face supérieure renflée et carénée, par sa face infé- rieure plane, anguleuse et presque tranchante sur les bords, par son sillon antérieur profondément accusé près de l'ambitus, par ses tubercules très gros, fortement scrobiculés, rares à la face supérieure, plus abondants en dessous, dans la région inframarginale. Le M. Pellau, par sa forme générale, se rapproche du Y/. Des Moulinsi; il s’en distingue par sa taille beaucoup plus petite, par sa face supérieure plus renflée et plus saillante, par son sil- 30 TERRAIN ÉOCÈNE. lon antérieur plus étroit et plus anguleux, par ses aires ambulacraires moins développées, par ses gros tuber- cules beaucoup plus rares. LocaLiTÉ. — Biarritz, au pied du phare, près du châlet de l'Empereur (Basses-Pyrénées). Très rare. Éocène su- périeur. Collection Pellat, C‘° de Bouillé, Degrange-Touzin, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 2, fig. 7, M. Pellati, vu de côté; fig. 8, face supérieure; fig. 9, face inférieure; fig. 10, face postérieure ; fig. 41, portion de Ja face supé- rieure grossie. N° 4. — Maretia grignonensis (Desmarets), Cotteau, 1880. Bl--SLet pl.,% Spatangus grignonensis, Desmarels in Des Moulins, Ta- bleaux synonymiques, p. 390, - 1836. Spatangus Omaltu, Galeotti, Mémoire sur la consti- tution géologique de la province de Brabant, p. 191, pl. suppl., fig. 1, 1837. Spatangus grignonensis, Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss. Echin. Musei Neocomensis, p. 2, 1840. — — Agassiz et Desor, Catal. rais. des Échin., p. 114, 1847. ? Spatangus Archiaci, Agassiz et Desor, id., p. 114, : 1847. Spatangus grignonensis, Graves, Essai sur lu topog. géogn. du dép. de l'Oise, p. 686, 1867. — — (pars), Bronn, Index paleontol., p. 1159, 1848. Spatangus Omalii, Bronn, d., p. 1160, ÉCHINIDES Spatangus grignonensis, Spatangus Omali, Hemispatangus grignonensis, Hemispatangus Archiaci, Spatangus Omalii, Hemispatangus grignonensis, Spatangus Omali, Hemispatangus grignonensis, Hemispatangus Archiuci, Spatangus Omaliusi, IRRÉGULIERS. al Sorignet, Oursins foss. de deux arrondissements du dép. de l'Eure, p. 47, 1850. D'Orbigny, Prod. de paléont. strat., t. IT, p. 398, 1850. Forbes in Lyell, On tertiary strate of Belgium and French Flan- der, Proced. of the geol. So- ciety,t. VIII, p. 342, pl. vin, fig. 7, a, b, 1852. Forbes, Monog. of the Echinids of the British tertiaries, p. 28, pl. 1, fig. 9, 1852. Le Hardy de Baulieu et Toilliez Mémoires sur les terrains ter- tinires de la Belgique et de la Flandre francaise (traduct. du Mém. de Lyell), Ann. des tra- vaux publics de Belgique, p. 138, pl. x, fig. a, b, 1876. Desor, Synopsis des Échin. foss. p. #16, 1857. Desor, id., p. 416, 1857. Pictet, Traité de paléont., 2° éd., LV, p: 200, 1857, Pictet, id., p. 200, 1857. Lehon, Terrains tertiaires de Bruxelles, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér., t. XIX, p. 814 et 827, 1862. Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 601, 1862. Dujardin et Hupé, id., p. 601, 1862. Dewalque, Prod. d'une descript. géol. de la Belgique, p. 408, 1868. Vincent, Les faunes bruxelliennes et laekeniennes de Dieghem, Mém. Soc. malacol. de Belgi- que,t. VII, p. 11, 1872. 32 TERRAIN ÉOCÈNE. Spatangus Omaliust, Vincent et Th. Lefèvre, Note sur la faune luekeniennes de Lae- ken, de Jette et de Wemmel, id., p. 73 et 75, 1872. — — Vincent, Préliminaires d'une no- ice sur les fossiles de l'ass. sup. du syst. yprésien, Bull. Soc. malacol., pl. zxxxvi, 1872. — — Vincent, Note sur la faune bruxel- lienne des environs de Bruxelles, Mém. de la Soc. malacol. de Belgique, t. X,p. 31, 1875. Maretia grignonensis, Cotteau, Descript. des Échin. ter- tiaires de la Belgique, p. 75, pl. vi, fig. 11-18, 1880. = _ Cotteau, Note sur les Échin. des terrains tertiaires de la Belgique, p. 1, Comptes rendus des séances de l’Acad. des sc., 1880. — — Cotteau, Note sur les Échin. des terrains tertiaires de la Belgi- que, Bull. de la Soc. géol. de France, 3° sér., t. AK p 21 1881. — Mourlon, Géol. de la Belgique, 1. Il, p. 180 et 1914881 — Nœtling, Ueber das Alter der Samländischen tertiär Forma- tion, Zeïtsch. der Deutschen geol. Gesell., p. 688, 1882. Espèce de taille moyenne, cordiforme, échancrée en avant, fortement dilatée au milieu. Face supérieure plus ou moins renflée, subgibbeuse en avant, légèrement carénée dans la région postérieure, déclive sur les côtés, tronquée verticalement en arrière. Face inférieure tout à fait plane, carénée et tranchante à l’ambitus. Sommet ambulacraire ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 33 très excentrique en avant. Sillon antérieur presque nul vers le sommet, uu peu renflé sur les bords, s’élargissant au pourtour qu'il échancre d’une manière très sensible, cessant à quelque distance du péristome. Aire ambula- craire impaire formée de pores simples, très pelits, disposés par paires obliques et espacées. Aires ambula- craires paires pétaloïdes, ouverles à leur extrémité, très légèrement flexueuses, les antérieures écartées, pres- que droites, les postérieures arquées et un peu arrondies au sommet ; zones porifères déprimées, composées de pores inégaux, les externes un peu plus allongés que les autres, unis par un sillon et séparés par une bande de test oblique et granuleuse. Dans les aires ambulacraires paires antérieures, la zone porifère antérieure est moins large que l’autre, et les pores sont en partie atrophiés aux approches du sommet. La zone interporifère est très étroite et couverte de petits granules. Dans les aires am- bulacraires paires postérieures, les zones porifères sont égales, et la zone interporifère est relativement plus large. Petits tubercules épars, inégaux, augmentant de volume sur le bord du sillon antérieur, à la partie supé- rieure des aires interambulacraires, dans la région infra-marginale etsur le milieu de l’aire interambulacraire postérieure. De gros tubercules crénelés et perforés, en- tourés de scrobicules larges et profonds, existent à la face supérieure, dans les deux aires interambulacraires antérieures et dans la première moitié des deux aires postérieures, Granules intermédiaires fins, serrés, homo- gènes. La face inférieure est en partie occupée par un large plastrou, presque lisse on finement granuleux, tu- berculeux à la base, qui correspond aux deux aires ambu- lacraires postérieures et à l'aire interambulacraire im- Paë. er, — Éocènegt, Le (Cotteau). 8 34 TERRAIN ÉOCÈNE. paire. Péristome très excentrique en avant, semi-lunaire, labié, s’ouvrant à fleur de test. Périprocte assez grand, irrégulièrement arrondi, placé au sommet de la face postérieure. Appareil apical étroit, granuleux, muni de quatre pores génitaux très ouverts et de cinq petites plaques ocellaires. Fasciole sous-anal flexueux, finement granuleux, difficile à distinguer. Un exemplaire du Lackenien supérieur de Wemmel (Belgique), faisant partie du musée de Bruxelles, pré- sente, adhérents au test, une grande quantité de petits radioles : ils sont grêles, cylindriques, très allongés, re- courbés, lisses en apparence et variant dans leur longueur, suivant la grosseur des tubercules sur lesquels ils sont placés. La tête est marquée par un léger renflement ; ils diffèrent peu par leur structure et leur aspect des ra- dioles du Maretia planulata, espèce voisine, vivant ac- tuellement dans la mer des Indes. Hauteur, 12 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 26 millimètres; diamètre transversal, 25 millimètres. Individu de grande taille : hauteur 17 millimètres 1/2 ; diamètre antéro-postérieur, 46 millimètres ; diamètre transversal, 44 millimètres. Le M. grignonensis, assez abondant dans le bassin de Paris, offre plusieurs variations, non seulement dans sa taille, mais dans sa forme plus ou moins allongée, dans sa face supérieure tantôt déprimée, tantôt renflée et déclive en forme de toit. Les aires ambulacraires paires antérieures, quelquefois presque transverses, se relèvent un peu dans certains exemplaires. Le nom- bre des gros tubercules scrobiculés varie également: le plus souvent ils ne dépassent pas le milieu des aires interambulacraires paires postérieures ; parfois cepen- ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 39 dant un ou plusieurs tubercules isolés se montrent en dehors de cette limite. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce se rapproche du M. Hoffmanni, du terrain pliocène de Bunde; elles’en distingue cependant très nettement par sa forme plus allongée, plus acuminée en arrière, par sa face supé- rieure beaucoup moins renflée, moins saillante en forme de toit, par ses aires ambulacraires moins larges et sen- siblement plus allongées ; ce sont deux types différents, qui du reste appartiennent à deux horizons straligra- phiques bien distincts. HistToiRe. — Des Moulins, d’après les indications four- nies par Desmarets, a mentionné pour la première fois cette espèce, en 1836, dans les tableaux synonymiques. Ce n’est qu'en 1837 que Galeotti a décrit et figuré le Spa- tanqus Omalii, identique par tous ses caractères à l’es- pèce du bassin parisien. Le nom de grignonensis, plus ancien d'une année, devait lui être préféré. L’Hemispatan- gus Archaci, d'après la courte diagnose donnée par Desor, me paraît une simple variété du M. grigno- nensis. LocaLITÉS. — Grignon, Saint-Gervais près Magny (Seine-et-Oise); Parnes, Chaumont, Liancourt, Tancrou, Bezons, Gypseuil, Hénonville (Oise); Fours, Fontenay, Civières (Eure); Chenet, Laon (Aisne). Assez rare. Éocène moyen (calcaire grossier). École des mines de Paris, collection de la Sorbonne, collection du D' Besançon ; ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Saint-Josse ten-Nood (province de Brabant). Ypresien supérieur. — Groenen- dael, Schaerbeck, Etterbeck, Rouge-Cloître. Bruxellien. — Saint-Gilles, Dieghem, avenue Louise, Lede (Alost). 36 TERRAIN ÉOCÈNE. Laekenien. — Wemmel. Wemmelien. — Graas Izuhren (Hongrie). EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 3, fig. 1, /. grignonensis, des sables moyens de Lefayel, de ma collection, vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure; fig. 4, face postérieure; fig. 5, autre exemplaire, de la collection de l’École des mines, vu sur la face supé- rieure ; fig. 6, portion de la face supérieure, grossie. — PI. 4, fig. 1, autre exemplaire de grande taille, de Saint- Gervais près Magny, de la collection de la Sorbonne, vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face pos- térieure; fig. 4, portion de la face inférieure grossie, prise autour du péristome, sur un exemplaire de Bour- saut, de ma collection. N° 5. — Maretia éalvimontann, Cotteau, 1885. PI. 5, fig. 1-3. Espèce de taille moyenne, subcordiforme, échancrée en avant, dilatée au milieu, paraissant subacuminée en arrière. Face supérieure uniformément renflée, subdé- clive en avant, non carénée dans la région postérieure. Face inférieure plane, tranchante sur les bords. Sommet ambulacraire un peu excentrique en avant. Sillon anté- rieur large, atténué, plus accusé au fur et à mesure qu'il se rapproche de l’ambitus. Aire ambulacraire impaire composée de pores petits, simples, disposés par paires obliques et espacées. Aires ambulacraires paires péta- loïdes, resserrées et à peine ouvertes à leur extrémité, subflexueuses ; les antérieures se relèvent un peu; les postérieures forment un angle beaucoup plus aigu: ÉCHINIDES IRRÉGULIERS, 37 Dans les aires ambulacraires paires antérieures, les zones porifères sont inégales, et la zone antérieure est beaucoup plus étroite que l'autre, surtout aux appro- ches du sommet. Dans Îles aires postérieures, les zones sont égales et de même largeur à peu près que la zone interporifère. Les aires ambulacraires sont un peu dé- primées, et les zones porifères, composées de pores inégaux, transversalement ovales, unis par un sillon et séparés par une bande de test finement granuleuse. Petits tubercules épars, inégaux, plus développés sur le bord du sillon ambulacraire et au milieu de l'aire interambulacraire impaire; quelques-uns, visiblement scrobiculés, crénelés et perforés, tendent à se confondre avec les gros tubercules qui sont cependant plus sail- lants, plus développés, plus largement scrobiculés, et se montrent seulement sur les deux aires interambulacrai- res antérieures. Des tubercules assez gros se retrouvent à la face inférieure ; ils sont plus serrés, diminuent de volume en se rapprochant du bord, et occupent tout l'espace compris entre l’ambitus et le large plastron qui s'étend au milieu de la face inférieure. Granules inter- médiaires abondants, serrés, fins, homogènes. Péris- tome semi lunaire, excentrique en avant. Périprocte inconnu. Appareil apical petit, granuleux, muni de quatre pores génitaux largement ouverts. Fasciole non visible. Hauteur, 12 millimètres? diamètre antéro-postérieur, 34 millimètres ? diamètre transversal, 32 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Nous ne connaissons de cette espèce qu'un exemplaire très incomplet: il nous a paru cependant pouvoir être décrit et constituer une espèce nouvelle qui se rapproche du VW, grignonensis, 38 TERRAIN ÉOCÈNE. mais s’en distingue d’une manière positive par son aspect moins cordiforme, par sa face supérieure moins renflée, par son sommet moins excentrique en avant, par son sillon antérieur plus atténué, par ses aires inter- ambulacraires paires antérieures moins transverses et un peu plus obliques, par ses gros tubercules moins sail- lants, moins fortement serobiculés et répandus sur les deux aires interambulacraires. Locazirés. — Chaumont (Oise). Très rare. Éocène moyen (calcaire grossier inférieur). Collection de la Sorbonne. EXPLICATION DES FIGURES. — PI]. à, fig. 1. M. calvimon- tana, vu de côté ; fig. 2, face supérieure; fig. 3, portion de la face supérieure grossie. N° 6. — Maretia Heberti, Cotteau, 1885. PL. 5, fig. 4-8. Espèce de taille moyenne, cordiforme, fortement échancrée en avant, dilatée au milieu, un peu acuminée en arrière. Face supérieure déclive, médiocrement ren- flée, subgibbeuse en avant, déclive et non carénée en arrière. Face inférieure tout à fait plane, tranchante sur les bords, déprimée seulement en avant du péristome. Sommet ambulacraire un peu excentrique en avant. Sillon antérieur apparent dès le sommet, se creusant et s'élargissant jusqu’à l’ambitus qu'il entame très profon- dément; un peu rétréci vers le pourtour, il s'agrandit et se creuse jusqu'au péristome. Aire ambulacraire impaire formée de pores simples, très petits, disposés par paires obliques. Aires ambulacraires paires pétaloïdes, à peine ÉCHINIDES IRRÉGULIERS, 39 flexueuses, les antérieures presque droites, les posté- rieures plus arquées; dans les aires ambulacraires paires antérieures la zone porifère antérieure est plus large que l’autre; dans les aires postérieures, les deux zones porifères paraissent égales, mais la zone interporifère est sensiblement plus développée. Petits tubercules iné- gaux, épars, augmentant de volume sur le bord du sillon antérieur et autour du sommet. Gros tubercules visiblement crénelés et perforés, saillants, scrobiculés, abondants, épars, inégaux, occupant les deux aires in- terambulacraires paires. Des tubercules assez volumi- neux se montrent également à la face inférieure, mais ils sont plus serrés el un peu moins gros et s'étendent de chaque côté d’un large plastron granuleux. Granules intermédiaires fins, serrés, homogènes. Périprocte excen- trique en avant, semi-circulaire, un peu labié, s’ouvrant à la base du sillon antérieur. Le périprocte, l'appareil apical et le fasciole anal ne sont pas visibles dans les exemplaires que nous avons sous les yeux. Hauteur, 11 millimètres 1/2; diamètre antéro-posté- rieur, 36 millimètres? Diamètre transversal, 37 milli- mètres. Individu jeune : hauteur, 9 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 20 millimètres ; diamètre transversal, 20 millimètres 1/2. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce ne saurait être confondue avec le M. grignonensis; elle s’en distingue par son aspect plus circulaire, par sa face supérieure subgibbeuse en avant, oblique et déprimée en arrière, par sa face inférieure encore plus plane et plus tran- chante sur les bords, par ses gros tubercules moins développés, moins profondément scrobiculés, plus sail- 40 TERRAIN ÉOCÈNE. lants, plus nombreux et occupant presque entièrement les deux aires interambulacraires antérieures, mais sur- tout par son sillon antérieur commençant au sommet, rétréci vers l’ambitus, beaucoup plus fortement excavé en avant du péristome. LocauTÉ. — La Mortagne (Oise). Assezcommun. Éocène moyen (calcaire grossier). Collection de la Sorbonne, EXPLICATION DES FIGURES. — Pl], 5, fig. 4, M. Heberti, vu de côté; fig. 5, face supérieure; fig. 6, autre exemplaire plus petit, vu sur la face supérieure; fig. 7, autre exem- plaire de taille plus forte, vu sur la face supérieure fig. 8, autre exemplaire, vu sur la face inférieure. Rè N° 7. — Maretia integer (Sorignet), Cotteau, 1855. Spatangus integer, Sorignet, Oursins foss. de deux arrond. du dép. de l'Eure, p. 49, 1850. Hemispatangus integer, Desor, Synopsis des Échin. foss., p.417, 1858. — — Dujardin et Hupé, Hist. nat. des zooph, Échin., p. 601, 1862. L'exemplaire unique qui a servi à établir cette espèce n'ayant pas été retrouvé, nous devons nous borner à re- produire la description donnée par l'abbé Sorignet : « Le test est d’une minceur extrême, subcirculaire, arrondi en avant. La face supérieure n’est pas déprimée en toit. Le sillon antérieur est si superficiel qu'il n’échan- cre pas sensiblement l’ambitus ; on dirait une simple bande lisse. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Les deux aires interambulacraires antérieures paraissent ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. A1 beaucoup plus tuberculeuses que les autres. Les tuber- cules de l’ambitus sont nombreux, saillants et inégaux. Ambulacres pétaloïdes. Zones interporifères ouvertes. Pores conjugués. Dans les ambulacres pairs antérieurs, ce sont les zones porifères postérieures qui sont le plus arquées ; c’est le contraire dans les ambulacres posté- rieurs. Cette espèce n’est connue que par un seul exem- plaire détruit en partie, et en partie recouvert par la pierre. » « Diamètre antéro-postérieur, 24 millimètres; dia- mètretransverse, 17 millimètres ; hauteur, 9 millimètres. » « LocaLiTÉ. — Fours (Eure). Très rare, Calcaire grossier (Éocène moyen). » Résumé géologique sur les Maretia. Le terrain éocène de la France nous a offert six espèces de Waretia : Quatre espèces ont été rencontrées dans l’Éocène moyen : M. grignonensis, calvimontana, Heberti et integer. Deux espèces, M. Des Moulinsi et Pellati, appartiennent à l’Éocène supérieur. Trois espèces éocènes du genre Maretia ont été si- gnalées en dehors de la France. Maretia depressa (Dubois), Cotteau, 1885. — Spatan- qus depressus, Dubois, Voyage au Caucase, série géol., pl. 4, fig. 16. — /d., Agassiz et Desor, Catal. rais. des Échi- nides, p. 114, 1848. — Hemispatangus depressus, Desor, Synopsis des Échin. foss., p. A7, 1858. — /d., Lartet, Géolcgie de la Palestine, Ann. des sc. géol., t. IT, p.84, 1872. — /d., de Loriol, Wonog. des Échinides con- tenus dans les couches numm. de l'Égypte, P° 139, bl. XI, 49 TERRAIN EÉOCÈNE. fig. 6, 1880. Petite espèce orbiculaire, un peu rétrécie en arrière, tronquée verticalement sur la face posté- rieure. Face supérieure peu élevée, uniformément con- vexe. Sommet ambulacraire très excentrique en avant. Aireambulacraire impaire placée dans un sillon trèslarge, à peine indiqué à la face supérieure, mais échancrant un peu le bord. Aires ambulacraires paires antérieures étroites, grêles, transverses. Aires ambulacraires posté- rieures moins divergentes, notablement plus longues et aussi plus larges, tout à fait droites, fermées et arrondies à leur extrémité. Périprocte ovale, longitudinal, grand, acuminé, occupant presque toute la troncature de la face postérieure. Gros tubercules saillants, scrobiculés, médiocrement développés, épars sur les quatre aires interambulacraires paires, descendant jusqu'au pour- tour, sans trace de fasciole; diffère de l'Aemis. grigno- nensis par son aire interambulacraire impaire non ca- rénée, par ses aires ambulacraires etparson sillon continu, non caréné. Environs de Thèbes (Égypte) (M. Delanoue). Éocène. Muséum de Paris (coll. d'Orbigny). Maretia pendulus (Agassiz), Cotteau, 1885. — Spatan- gus pendulus, Agassiz et Desor, Catal, rais. des É'chinides, p. 114, 1847. — Hemispatangus penduius, Desor, Synops. des Échinides foss., p. A7, 1858. — /d., Lartet, Géologie de la Palestine, Ann. des se. géol., t. IT, p. 84, 1872 — /u., de Loriol, Moncg. des É‘chinides contenus dans les couches nunun. de l'Égypte, p. 133, pl. XI, fig. 7, 4880. Espèce de taille moyenne, ovale, déprimée, non échancrée, mais un peu anguleuse en avant, rétrécie en arrière. Face supérieure très plate, un peu renflée, mais non carénée dans la région postérieure. Face inférieure presque plane, sauf à l'extrémité de l'aire interambulacraire postérieure ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 43 qui est très bombée. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Aire ambulacraire impaire tout à fait superfi- cielle, sans trace de sillon. Aires ambulacraires paires anté- rieures régulièrement transverses; aires ambulacraires postérieures beaucoup plus longues que les antérieures, rapprochées, effilées, un peu arquées en dehors et à leur extrémité. Tubercules peu distincts à la face supé- rieure, assez gros et largement sercbiculés dans les aires interambulacraires paires ; les tubercules de la face infé- rieure sont bien apparents, non scrobiculés, écartés. Pé- ristome assez grand, éloigné du bord. Périprocte très large, piriforme, acuminé au sommet, s’ouvrant au sommet de la face postérieure, de manière à se trou- ver presque supérieur. Aucune trace de fasciole. Sinaï (M. Lefebvre). Muséum de Paris (galerie zoolo- gique). Maretia sambiensis(Beyrich), Nœtling, 1883. — Spatan- gus sambiensis, Beyrich, Æarsten and von Dechen, Archiv für mineral. geol. und Bergbau, t. XXI, p. 1, 1848. — Hemipatagqus regiomontanus, Mayer, Faunula der Samm- landes, Vierteljatersschift der Naturf. Gesseil. in Zurich, vol. V, 1860. — ? Zd., Mayer, Faunula von ÆXleinkuhren, id., t. VI, p. 419, 1861. — Maretia sambiensis, Nœtling, Ueber das Alter der samländischen Tertiär Format., in Zeitschrift der deutschen, geol. Grssell., p. 688, 1883. Espèce de taille assez forte, ovale, cordiforme, échancrée enavant,subacuminée en arrière, uniformément bombée en dessus, un peu gibbeuse sur les bords du sillon anté- rieur, plane en dessous. Pétales ambulacraires large- ment étalés, très effilés à leur extrémité. Gros tubercules bien développés, mais très rares. Péristome presque central. Kleinkuhren. Éocène supérieur. 41 TERRAIN ÉOCÈNE. Ces trois dernières espèces élèvent à neuf le nombre des Maretia éocènes, 3° Genre. — EUSPATANGUS, Agassiz, 1847. Spatangus (pars), Defrance, 1827; Des Moulins, 1837; d’Ar- chiac, 1846. Euspatangus, Agassiz, 1847; Desor, 1858 ; Colteau, 1865 ; Pomel, 1868 ; de Loriol, 1875 ; Ziltel, 1879. Test detaille moyenne, allongé, subcordiforme, ovale, plus ou moins déprimé en dessus, presque plan en des- sous, tronqué et subacuminé en arrière. Sommet ambu- lacraire peu excentrique. Sillon antérieur médiocrement accusé. Aire ambulacraire impaire différente des autres, formée de pores très petits, peu distincts et disposés par paires espacées. Aires ambulacraires paires pétaloïdes, étalées, à fleur de test; les deux zones antérieures se ré- duisent souvent, aux approches du sommet, à de petits pores simples et à peine visibles. Tubercules de deux patures : les uns très gros, mamelonnés, perforés, crénelés, fortement scrobiculés, couvrent la face supérieure, à l’ex- ception de l’aire interambulacraire impaire qui en est dépourvue, et sont parfaitement limités par le fasciole péripétale ; les autres, beaucoup plus petits et accompa- gnés de granules très fins, sont épars sur toute la surface du test. Péristome excentrique en avant, transversal, labié. Périprocte ovale, s’ouvrant à la face postérieure. Appareil apical peu étendu, compacte, muni de quatre pores génitaux très rapprochés; le corps madréporiforme occupe le milieu et se prolonge en arrière. Fasciole péri- pétale étroit, circonscrivant les aires ambulacraires. Fasciole sous-anal cordiforme. ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 45 RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Les Æ£uspalaiqus ont été démembrés des vrais Spatangus; ils en diffèrent par la présence d’un fasciole péripétale limitant les gros tuber- cules de la face supérieure, et par leur aire interambula- craire postérieure dépourvue de gros tubercules. Voisins des Maretia, les Euspatangus s'en distinguent par leur fasciole péripétale. Le genre Æuspalangus commence à se montrer à l'é- poque éocène, où 1l atteint le maximum de son dévelop- pement; il existe encore à l’époque miocène et n’a plus qu'un seul représentant à l’époque actuelle, £Zuspatanqus Valenciennesi, Agassiz, des mers australiennes. N° 8. — Euspatangus ornatus (Defrance), Agassiz, 1867. PI. 6, 7, 8et 9. Spatingus ornatus, Defrance in Brongniart, Géol. des env. de Paris, p. 86 et 389, pl. v, fig. 6, 1827. == — Deslongchamps, Encycl. méth., p.687, 1824. 2 — Goldfuss, Petrefacta Mus. univers. reg. borrus. Mus. bonn., t. I, p. 152, PT: VTT, Hip. 2 @, b,:C, 1826. _ — Defrance, Spatangus, Dict. sc, nat., t. «2, p."95, 1827. 4. = Blainville, Zooph., Dict. sc. nat.,t.LX, p. 136, 1830. — — Grateloup, Mém. de géo-zoologie sur les oursins foss., p. 72, Actes Soc. linn. de Bordeaux, t. VIII, 1836. _ — Des Moulins, Études sur les Échin.; P 9921837. = — Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss. Echinod. Mus. neocom., p. 2, 1840 — tuberculatus, Agassiz, id., p. 2, 1840. 46 Spatangus ornutus, Euspatangus ornatus, Spatangus ornatus, — tuberculatus, Euspatangus ornatus, TERRAIN ÉOCÈNE. Deshayes in Lamarck, Hist. nat. des anim. sans vert., 2 édit., t. I, p. 332, 1840. D’Archiac, Descript. des foss. numm. des env. de Bayonne, Mém. Soc. géol. de France, 2°sér.,t. Il, p.202, 1846. Agassiz et Desor, Catal. rais. des Échin., p. 115, 1847. Bronn, Index paleont., p. 1160, 1848. Bronn, id., p. 1161, 1848. Kæchlin Schlumberger, Note sur les foss. de Biarritz, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér.,t. XII, p. 1237, 1855. Delbos, Essai d'une descript. géol. du bassin de l'Adour, p. 317, 1855. Leymerie et Cotteau, Catal. des Échin. foss. des Pyrénées, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér., TONI, °p.937, 1856. Pictet, Traité de paléont., 2° édit., t. IV,p. 201, 1857. Desor, Synops. des Échin. foss., p. 413, 1858. Dujardin et Hupé, Hist. nat. des zooph. échinod., p. 601, 1862. Cotteau, Échin. foss. des Pyrénées, p. 147, 1863. Pellat, Note sur les falaises de Biarritz, Buil. Soc. géol. de France, 2°sér., t. XX, p. 678, 1863. Jacquot, Descript. géol. des falaises de Biarritz, Bidart, etc., p. 40, Actes de la Soc. linnéenne de Bordeaux, t. XXV, 1864. Laube, Echinod. des Vicentinischen Ter- liärgebietes, p. 54, 1878. Toramelli, Afti del RealeIstituto veneto, t. HI, 4° sér., p. 974, 1873-1874, Comte de Bouillé, Paléont. de Biarritz et de quelques autres loc. des Basses- Pyrénées, p. 11 et suiv., 1873. ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 47 Euspatangus ornutus, Comte de Bouillé, Paléont. de Biarritz, p. #3, Soc. des sciences, lettres et arts de Pau, 1875-1876. — — Dames, Die Echiniden der Vicentini- schen und Veronesischen Tertiüera- blagerungen, p. T8, 1877. — — Bittner, Beiträge zur Kenntniss altter- tirer Echinidenfaunen der Südalpen, p. 28, 1880. M. 26., M. 27. Espèce de taille assez forte, ovale, oblongue, très 16- gèrement échancrée en avant, un peu acuminée en ar- rière. Face supérieure déprimée, uniformément renflée, déclive sur les côtés. Face inférieure presque plane, un peu creusée autour du péristome, renflée, subcarénée dans l'aire interambulacraire postérieure. Face pos- térieure rentrante et obliquement tronquée. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Sillon antérieur presque nul vers le sommet, un peu plus accentué aux approches de l’ambitus qu'il entame légèrement, vague- ment renflé sur les bords. Aire ambulacraire impaire droite, aiguë près du sommet, s'élargissant insensible- ment, finement granuleuse, formée de pores petits, simples, logés dans des fossettes circulaires qui s’espa- cent en s’éloignant du sommet. Aires ambulacraires paires pétaloïdes, à fleur de test, subflexueuses, acu- minées et fermées à leur extrémité, les antérieures forte- ment divergentes, presque horizontales, les autres beau- coup plus rapprochées et formant un angle aigu. Zones porifères un peu déprimées, moins larges que l'intervalle qui les sépare, composées de pores inégaux unis par un sillon profond qui alterne avec une petite bande de test saillante et granuleuse. 43 TERRAIN ÉOCÈNE. Les zones porifères antérieures, aux approches du sommet, sont plus étroites, et les pores, en partie atro- phiés, deviennent très petits. Tubercules de deux na- tures : les plus gros, limités aux aires interambulacraires antérieures de la face supérieure, sont très développés, assez abondants, mamelonnés, perforés, crénelés, pro- fondément serobiculés, épars et parfaitement circonserits par le fasciole péripétale. Les autres sont beaucoup plus pelits et se montrent, à la face supérieure, dans l'aire in- terambulacraire postérieure, dans la région antérieure, sur les bords du sillon antérieur, à la face inférieure; ils sont disposés en séries obliques, homogènes, très régu- lières et recouvrent tout l’espace qui est en dehors de l’aire ambulacraire antérieure et des deux aires ambula- craires postérieures. Get espace paraît lisse, mais en réalité est recouvert de granules fins et serrés. Péristome excentrique en avant, semi-circulaire, labié. Périprocte assez grand, subcirculaire, placé à la partie supérieure de la face postérieure. Appareil apical compact, étroit, granuleux, muni de quatre pores génitaux; la plaque madréporiforme se prolonge en arrière; les petites pla- ques ocellaires se groupent autour de l'appareil et sont visiblement perforées. Fasciole péripétale très distinct, resserré, à peine flexueux, entourant tous les gros {u- bercules et passant à l'extrémité des aires ambulacraires paires. Fasciole sous-anal entourant l'écusson anal, un peu plus large que le fasciole péripétale. Hauteur, 22 millimètres; diamètre antéro-postérieur; 96 millimètres ; diamètre transversal, 47 millimètres: Variété circulaire : hauteur, 19 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 46 millimètres; diamètre transversal, 47 millimètres. ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 49 Variété de grande taille: hauteur, 30 millimètres; diamè(re antéro-postérieur, 84 millimètres; diamètre transversal 75 millimètres. Cette espèce présente quelques variations qu’il im- porte de signaler : la plupart des exemplaires sont al- longés, ovales, et le diamètre antéro-postérieur est beau- coup plus long que le diamètre transversal. Il n’en est pas toujours ainsi; chez certains exemplaires, les deux diamètres sont à peu près égaux, et le test prend un aspect arrondi, subcirculaire, très remarquable. Les gros tubercules de la face supérieure varient également dans leur aspect, dans leur nombre et leur grosseur, mais ces différences ont relativement peu d'importance, et la phy- sionomie générale de l’espèce est toujours à peu près la même. Une variété, cependant, paraît plus tranchée et plus constante que les autres, et ce n’est pas sans quel- que hésitation que nous la réunissons au type. C’est la variété qu’on rencontre, à un niveau stratigraphique in- férieur, à La Gourèpe (rocher du Goulet) : sa taille est plus forte, sa forme générale plus dilatée, plus arrondie en avant, etson sillon antérieur plus atténué n’entame point l’ambitus; les aires ambulacraires antérieures sont plus droites, moins flexueuses ; les aires ambulacraires postérieures sont relativement plus longues, moins arrondies, plus effilées; les gros tubercules sont plus nombreux, surtout dans les aires interambulacraires an- térieures, et descendent plus bas, ainsi que le fasciole qui les circonscrit. Ces différences impriment à cette variété un facies qui la fait facilement reconnaître ; elles ne nous ont pas paru suffisantes pour établir une espèce nouvelle. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — ['Æ, ornatus, très com- Pa. PR. — Éocène, t. Ier. (Cotteau). É 50 TERRAIN ÉOCÈNE. mun à Biarritz et répandu dans toutes les collections, sera toujours facilement reconnaissable à sa taille assez forte, à sa forme déprimée, à son sillon antérieur vaguement indiqué, à ses aires ambulacraires larges et flexueuses, à ses gros tubercules abondants, fortement scrobiculés, descendant plus ou moins bas, toujours nettement circonscrits par un étroit fasciole. Histoire. — Très anciennement connue, cette belle espèce a été, dans l’origine, désignée sous le nom de Spalangus ornatus, qu'elle a conservé longtemps. C'est en 1847 qu'Agassiz, la séparant avec raison du genre Spatangus, en a fait le type du genre Z'uspatangus, que les auteurs ont adopté. LocazirTés. — Lou Cout, roches Saint-Martin, Basta, promontoire de la Talaye, Roche Percée, côtes des Bas- ques, etc, Niveau supérieur de Biarritz. La Gourèpe. Niveau inférieur de Biarritz (Basses-P yrénées) ; Préhac (Landes). Ascrot, en face de Puget-Téniers (Alpes-Maritimes), Com- mun, Éocène supérieur (zone inférieure et supérieure). Couches à Zuspatanqus ornatus et à Serpula spirulæa. École des mines de Paris, Muséum de Paris {collection d’Orbigny), collection de la Sorbonne (M. Hébert). Insti- tut catholique. Collection Pellat, de Bouillé, Croizier, Bo- reau, Degrange-Touzin, Collot, Gauthier, Peron, ma col- lection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA Faance. — Montserrat (pro- vince de Barcelone); Saint-Michel du Fay, Vich (Cata- logne). Vicentin (Italie). EXPLICATION DES FIGURES. -— PI. 6, fig. 1, Æ. ornatus, de la Roche Percée près Biarritz, de ma collection, vu de côté ; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure; fig. 4, face postérieure; fig. 5, appareil apical et aire am- ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 51 lacraire antérieure grossis, pris sur un exemplaire de la collection de M. Pellat; fig. 6, gros tubercules grossis, pris sur un autre exemplaire de la collection de M. Pellat. — PI. 7, fig. 1, £. ornatus, variété de forme circulaire, de la Roche Percée près Biarritz, de ma collection, vu sur la face supérieure; fig. 2, péristome grossi; fig. 3, portion de la face inférieure, grossie; fig. 4, plaque ambu- lacraire prise à la face inférieure, grossie. — PI.8, fig. 1, ÆE, ornatus, variété de la Gourèpe près Biarritz, de ma collection, vu sur la face supérieure; fig. 2, aire ambula- craire postérieure grossie ; fig. 3, autre exemplaire, variété de la Gourèpe près Biarritz, de la collection de M. Pellat, vu de côté; fig. 4, face supérieure ; fig. 5, portion de la face inférieure grossie. — P]. 9, fig. 1, autre exemplaire, variété gibbeuse, de la collection de M. Degrange-Touzin, vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, autre exem- plaire de très grande taille, de la collection de M. De- grange-Touzin, vu sur la face inférieure. N°9. — Euspatangus Duvali, Desor, 1847. Pl::40; Euspatangus Duvali, Agassiz et Desor, Catal. rais. des Échin., p. 116, 1847. _ — Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 414, 1858. — — Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 601, 1862. | Espèce de taille moyenne, allongée, ovale, arrondie en avant, à peine acuminée en arrière. Face supérieure déprimée, plus épaisse et subcarénée dans la région pos- 59 TERRAIN ÉOCÈNE. térieure, Face inférieure presque plane, légèrement creuse autour du péristome, renflée dans l’aire interam- bulacraire impaire. Face postérieure verticalement tron- quée. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Sillon antérieur nul, sans aucune trace de dépression vers l’'ambitus ou dans la région inframarginale. Aire ambu- lacraire impaire composée de pores très petits, simples, placés dans des fosseltes circulaires, profondes. Aires ambulacraires paires pélaloïdes, étalées, à fleur de test, fermées et rétrécies à leur extrémité, les antérieures très divergentes, presque horizontales, les postérieures plus allongées, plus rapprochées l’une de l’autre, formant entre elles un angle aigu. Zones porifères déprimées, formées de pores très inégaux, les externes allongés, les internes arrondis, unis par un sillon, séparés par de petites bandes de test finement granuleuses ; la zone porifère antérieure, aux approches du sommet, se ré- trécit et se compose de pores en partie atrophiés; la zone interporifère s’ellile, et dans sa plus grande largeur est plus développée que les zones porifères qui la cir- conscrivent. Gros tubercules abondants, mamelonnés, crénelés, perforés et fortement scrobiculés, parfaitement circonscrits par le fasciole péripétale occupant la face supérieure, à l'exception de l'aire interambulacraire im- paire, qui en est dépourvue. Petits tubercules inégaux, épars, mêlés aux gros tubercules, abondants surtout sur les bords de l’aire ambulacraire, sur le milieu de l'aire interambulacraire postérieure et occupant la face infé- rieure à l'exception des zones ambulacraires qui parais- sent lisses. Granules intermédiaires nombreux, très fins, disposés souvent en un cerele délicat autour de chaque tubereule. Péristome excentrique en avant, tout en ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 53 étant sensiblement éloigné du bord, semicirculaire, labié. Périprocte grand, ovale, à fleur de test, placé au sommet de la face postérieure. Appareil apical petit, granuleux, muni de quatre pores génitaux largement ouverts; la plaque madréporiforme, comme dans toutes les espèces du genre, paraît se prolonger au delà de l'appareil. Fasciole péripétale non flexueux, très étroit, déprimé, descendant assez bas; fasciole sous-anal entou- rant l’écusson. Hauteur, 13 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 38 millimètres ; diamètre transversal, 32 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette jolie espèce rappelle V'£. ornatus ; elle s'en distingue par sa face postérieure tronquée plus verticalement, par son ambitus plus régu- lièrement ovale, par l'absence complète de sillon anté- rieur, par son aire ambulacraire impaire formée de plaques plus longues et de pores beaucoup plus espacés, par sesaires ambulacraires postérieures relativement plus étendues, par ses gros tubercules plus abondants, moins développés et descendant plus bas. LocaLiré. — Chauny (Aisne). Très rare. Éocène moyen (calcaire grossier). Collection de la Sorbonne. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 10, fig. 1, Æ. Duval, vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure; fig. 4, région anale; fig. 5, sommet apical et aires am- bulacraires grossis; fig. 6, pores ambulacraires forte- ment grossis. 54 TERRAIN ÉOCÈNE. N° 10.— Huspatangus Croizieri, Cotteau, 1855, Pl AT Espèce de petite taille, oblongue, ovale, très arrondie en avant, tronquée en arrière. Face supérieure unifor- mément bombée, ayant sa plus grande hauteur dans la région postérieure. Face inférieure pulvinée, renflée sur les bords. Sommet ambulacraire très excentrique en avant. Sillon antérieur tout à fait nul. Aire ambula- craire impaire étroite, aiguë, composée de pores sim- ples, petits et rapprochés les uns des autres, s’élargissant un peu vers l’ambitus, sans présenter cependant aucune trace de dépression. Aires ambulacraires paires péla- loïdes, effilées et fermées à leur extrémité, inégales, les antérieures très divergentes, presque horizontales, les postérieures plus longues, plus arquées, formant un angle aigu. Zones porifères à fleur de test, composées de pores inégaux, les externes allongés, les internes arrondis, unis par un sillon, séparés par de petites bandes granuleuses. Les zones porifères antérieures sont moins larges que les autres aux approches du sommet et formées de pores plus petits, mais non atrophiés. Gros tubercules mamelonnés, perforés, crénelés et for- tement scrobiculés, inégaux, occupant les aires inter- ambulacraires antérieures et paraissent limités par un fasciole péripétale. Petits tubercules très inégaux, mèlés aux autres, abondants surtout dans la région antérieure ; granulation intermédiaire plus ou moins serrée, se grou- pant en cercle autour des plus gros tubercules. Péris- tome excentrique en avant, semicirculaire. Périprocte ÉCHINIDES. 55 allongé, ovale, s’oüvrant au sommet de la face posté- rieure. Appareil apical étroit, carré, compacte, muni de quatre pores génitaux largement ouverts, les deux anté- rieurs plus rapprochés que les deux autres. Fascioles non distincts. Hauteur, 12 millimètres ; diamètre antéro-postérieur, 22 millimètres ; diamètre transversal, 17 millimètres. Nous rapportons à cette espèce une variété recueillie également à Saint-Palais par M. Degrange-Touzin; elle diffère du type par sa forme un peu moins arrondie en avant, sans trace cependant de sillon antérieur, par sa taille plus forte et encore plus allongée ; mais la struc- ture des aires ambulacraires est la même, ainsi que le nombre et la disposition des tubercules. A cette espèce nous réunissons encore, Mais avec quelque doute, un autre exemplaire provenant également de la collection de M. Degrange-Touzin et rencontré par lui à Saint-Palais dans la même couche; il ne se rapproche du type que par l'absence complète de sillon antérieur ; il s’en éloigne par sa forme beaucoup moins allongée, subcirculaire, par ses aires ambulacraires paraissant moins effilées et moins arquées en arrière. La conservation de cet échantillon, que nous avons fait figurer, laisse du reste beaucoup à désirer, et lorsque cette variété sera mieux connue, on devra peut-être y voir une espèce distincte. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette jolie espèce se dis- tingue nettement de ses congénères par sa forme ovoïde, arrondieenavant,subtronquéeenarrière, par sa face supé- rieure uniformément renflée, très épaisse sur les bords, par sa face inférieure plane, légèrement pulvinée. Nous avions pensé d’abord que cette espèce, dont nous ne connais- sons que deux exemplaires, était un individu jeune du 26 TERRAIN ÉOCÈNE. Gualtieria Orbignyr, qu'on rencontre assez abondamment à Saint-Palais, au même niveau. Ce rapprochement ne nous parait pas possible. Notre espèce diffère essentiel- lement des Gualtieria par la structure de ses aires ambu- lacraires droites, divergentes, non flexueuses, composées de pores homogènes, et par la présence, dans les aires interambulacraires paires, de gros tubercules qui font défaut chez les Gualtieria. Nous ne saurions admettre que l’âge apporte de si profondes modifications dans les caractères d'une même espèce, et, tant que nous n’au- rons pas des exemplaires intermédiaires et formant passage, nous conserverons les deux types. LocarITÉ. — Saint-Palais (Charente). Trèsrare, Éocène moyen. Collections Croizier, Degrange-Touzin. EXPLICATION DES FIGURES. — PI, 11, fig. 1, Æ. Croisieri, de la collection de M. Croizier, vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, sommet apical et aires ambulacraires grossis ; fig. 5, autre exemplaire, de la collection de M. Degrange-Touzin, vu de côté; fig. 6, face supérieure; fig. 7, région anale; fig. 8, autre exemplaire, de la coll. de M. Degrange-Touzin, vu de côté, fig. 9, face supérieure; fig. 10, face inférieure. N°11. — Euspatangus Degrangei, Cotteau, 1885. PL Espèce de taille moyenne, oblongue, ovale, arrondie en avant, paraissant subtronquée en arrière. Face supé- rieure déprimée, épaisse sur les bords. Face inférieure plane, Sommet ambulacraire très excentrique en avant. ÉCHINIDES IRRÉGULIERS, 91 Sillon antérieur nul, même aux approches du sommet ou du péristome. Aire ambulacraire impaire droite, ai- guë à la partie supérieure, composée de pores simples, petits, assez espacés, disposés par paires obliques. Aires ambulacraires paires un peu déprimées, pétaloïdes, lon- gues, sans être effilées, fermées à leur extrémité, les an- térieures très divergentes, les postérieures un peu plus longues, plus arquées, formant un angle aigu. Zones po- rifères à fleur de test, composées de pores inégaux, les externes allongés, les internes plus arrondis, subvirgu- laires, unis par un sillon. Dans les aires ambulacraires paires antérieures, les zones porifères antérieures sont un peu moins larges que les autres près du sommet, et formées de pores plus petits mais non atrophiés. Gros tubercules mamelonnés, perforés, crénelés et fortement scrobiculés, inégaux, très abondants, occupant les aires interambulacraires antérieures, limilés par un fasciole péripétale très distinct. Petits tubercules très inégaux, quelquefois aussi développés que les gros tubercules, nombreux surtout dans la région antérieure, sur les bords et dans la région inframarginale, se montrant éga- lement, mais beaucoup plus rares, à la face supérieure, sur le milieu de l’aire interambulacraire postérieure. Gra- nulation intermédiaire fine, inégale, plus ou moins ser- rée. Péristome excentrique en avant, labié, semicircu- laire, s’ouvrant à fleur de test. Appareil apical étroit, compacte, muni de quatre pores génitaux largement ou- verts, les deux antérieurs plus rapprochés que les deux autres. Fasciole péripétale étroit, non sinueux, limitant les aires ambulacraires et les gros tubercules. Hauteur, 17 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 38 millimètres ; diamètre transversal, 33 millimètres 1/2, 8 TERRAIN ÉOCÈNE. Raprorts ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce est parfaite- ment caraclérisée par sa forme oblongue, arrondie en avant, sans trace de sillon antérieur, par sa face supé- rieure plane et épaisse sur les bords, par ses aires am-. bulacraires paires légèrement déprimées, par ses gros tubercules abondants, inégaux, assez médiocrement développés, tendant quelquefois à se confondre avec les plus gros des petits tubercules, par son fasciole étroit et à peine sinueux. L'espèce dont l'£. Degrangei se rapproche le plus est l’Z. Croizieri, de Saint-Palais ; notre espèce s’en distingue par sa taille plus forte, par sa face supérieure plus plane, tout en étant très épaisse sur les bords, par ses aires ambulacraires moins effilées, par ses gros tubercules plus abondants et plus serrés. LocazrrÉé. — Blaye près de la citadelle (Gironde). Rare, Éocène moyen. Collection Degrange-Touzin. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 19, fig. 1, Z. Degrangei, vu de côté; fig. 9, face supérieure; fig. 3, face inférieure; fig. 4, sommet apical et aires ambulacraires grossis; fig. 5, tubercules et fasciole pris à la face supérieure, gros- sis ; fig. 6, tubercules pris à la face inférieure, grossis. N° 12. — Euspatangus Vasseuri, Cotteau, 1885. PI. 43, PI. 14, fig. 4 et 2. Euspatangus, sp. (ornatus affinis), Vasseur, Recherches géol. sur les terr. tert. de la France occid., p. 140, 1881. Espèce de taille moyenne, oblongue, allongée, un peu échancrée en avant, subacuminée et légèrement tronquée ÉCHINIDES IRRÉGULIERS, 59 en arrière, Face supérieure peu élevée, uniformément bombée, subdéclive sur les côtés, arrondie au pourtour, ayant sa plus grande épaisseur dans la région posté- rieure. Face inférieure presque plane, renflée dans l'aire interambulacraire impaire. Face postérieure tronquée, légèrement rentrante. Sommet ambulacraire très excen- trique en avant. Sillon antérieur nul près du sommet, large et très vaguement accusé vers l’ambitus. Aire inter- ambulacraire impaire droite, aiguë à sa partie supérieure, composée de pores petits, simples, espacés, rangés par paires obliques placées dans des fossettes. Les plaques ambulacraires sont hautes, granuleuses, bien dévelop- pées. Aires ambulacraires paires largement pétaloïdes, à fleur de test, inégales, les antérieures très divergentes, acuminées à leur extrémité et beaucoup plus courtes que les autres, les postérieures plus droites, plus arquées, formant un angle aigu. Zones porifères composées de pores inégaux, les externes allongés, les internes plus ar- rondis, unis par un sillon profond, séparés par de petites bandes de test saillantes et granuleuses. Dans les aires ambulacraires paires antérieures, les zones porifères an- térieures sont un peu moins larges que les autres et composées de pores plus petits, sans être atrophiés; la zone interporifère est un peu plus large que les zones po- rifères qui la circonscrivent. Gros tubercules mamelon- nés, perforés, crénelés, fortement scrobiculés, abondants, occupant les aires interambulacraires antérieures, limités par un fasciole péripétale très distinct. Petits tubercules inégaux, beaucoup moins développés que les autres, si ce n’est sur le bord des aires ambulacraires, à la face infé- rieure. Granulation intermédiaire fine, serrée, abondante. Péristome excentrique en avant, à fleur de test, ne pa- 60 TERRAIN ÉOCÈNE. raissant pas labié, semicirculaire. Appareil apical étroit, compacte, muni de quatre pores génitaux. Fasciole péri- pétale étroit, non sinueux, limitant les aires ambula- craires et les gros tubercules. Fasciole sous-anal bien visible dans un de nos exemplaires. Hauteur, 20 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 46 millimètres ; diamètre transversal, 38 millimètres, RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce offre assuré- ment quelque ressemblance avec l’Æ. ornatus ; elle nous a paru cependant s’en distinguer par sa taille moins forte, par son sommet ambulacraire un peu plus excentrique en avant, par son sillon antérieur encore plus atténué, par ses aires ambulacraires plus inégales, les antérieures relativement plus courtes, les postérieures plus étroites et plus allongées, par ses gros tubercules plus nombreux. Notre espèce offre également quelques rapports avec l’'Æ, Tournoueri, mais cette dernière espèce se reconnaitra toujours facilement à sa forme moins allongée, à son sil- lon antérieur moins accusé, à ses aires ambulacraires moins développées, à ses gros tubercules moins nom- breux, moins apparents et plus inégaux; ce sont deux types voisins, mais cependant bien différents. LocazirTé. — Les Rochettes près Soullans (Vendée). Rare. Éocène moyen. Collection de la Sorbonne (M. Vasseur). EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 13, fig. 1, £’. Vasseuri, vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, fragment montrant une portion de la face supé- rieure; fig. 5, le même grossi. — PI. 14, fig. 4, autre exemplaire vu sur la face antérieure; fig. 2, aire ambula- craire grossie. ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. GI N° 13. — Euspatangus subovatus (Sorignet), Cotteau, 1885. PL. 14, fig. 3-6. œ D° Macropneustes subovatus, Sorignet, Oursins foss. de deux arrondiss. du départ. de l'Eure, p. 49, 1850. — — Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 410, 1858. —— — Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 607, 1862. Esptce de taille assez forte, oblongue, arrondie en avant, subacuminée en arrière. Face supérieure renflée, uniformément bombée, déclive sur les côtés. Face infé- rieure presque plane, Sommet ambulacraire un peu excentrique en avant. Le sillon antérieur, l’aire ambula- craire impaire et les aires ambulacraires paires anté- rieures ne sont pas visibles dans l’exemplaire unique que nous avons sous les yeux; on reconnaît seulement que celles-ci étaient très étroites à leur partie supérieure. Aires ambulacraires postérieures pétaloïdes, légèrement déprimées, droites, arquées, très longues, fermées et un peu acuminées à leur extrémité. Zones porifères larges, formées de pores inégaux, les externes étroits, allon- gés, subvirgulaires, les internes plus courts et plus ovalaires, unis par un sillon, séparés par de petites bande- lettes plates et granuleuses. La zone interporifère est re- lativement très étroite surtout aux approches du sommet. Gros tubercules relativement peu développés et -cepen- dant mameïonnés, crénelés, perforés, visiblement scro- biculés, rares, espacés, placés de préférence à la partie 62 TERRAIN ÉOCÈNE. é supérieure des plaques interambulacraires. Petits tuber- cules épars, inégaux, apparents surtout à la face infé- rieure, dans la région inframarginale, et sur la face supé- rieure, au milieu de l’aire interambulacraire postérieure. Le péristome, le périprocte, l'appareil apical ne sont pas conservés dans notre exemplaire; le fasciole péripétale est très peu distinct. Hauteur, 27 millimètres? Diamètre antéro-postérieur, 5 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES, — Nous ne connaissons de cette espèce qu’un exemplaire très incomplet, et s'il n’a- vait servi de type à une espèce décrite par l'abbé Sori- gnet et mentionnée depuis par Desor, nous n’aurions pas voulu en donner la description et des figures nécessaire- ment insuffisantes. Tel qu'il est, cependant, l’'Æ. subova- tus se distingue de ses congénères par son sommet lrès peu excentrique en avant, par l’étroitesse de ses aires ambulacraires aux approches du sommet, par ses aires ambulacraires postérieures étroites, effilées, très longues, par ses gros tubercules relativement peu développés, es- pacés et groupés au sommet des plaques. LocaLiTé, — Saint-Gervais près Magny (Seine-et-Oise). Rare. Eocène moyen. Institut catholique de Paris (collection Sorignet). EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 14, fig. 3, £’.subovatus, vu sur la face supérieure: fig. 4, aire ambulacraire pos- térieure grossie ; fig. 5, plaques interambulacraires gros- sies ; fig. 6, portion du test vue de côté. ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 63 N° 14. — Euspatangus Prevosti (Desor), Cotteau, 1885. Pl Macropneustes Prevosti, Desor, Synopsis des Échin. foss., p.412, 1858. -- — Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 607, 1862. Espèce de taille moyenne, subcordiforme, légèrement _ échancrée en avant, subacuminée en arrière. Face supé- rieure très haute, renflée, subdéprimée au sommet, un peu carénée dans la région postérieure, presque verti- cale à l’ambitus. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Sillon antérieur nul près du sommet, large et plus accentué vers l’ambitus, se prolongeant jusqu’au péris- tome. Aire ambulacraire impaire aiguë à sa partie supé- rieure, s'élargissant au fur et à mesure qu’elle se rap- proche de l’ambitus, composée de pores petits, simples, rangés par paires obliques. Aires ambulacraires paires pétaloïdes, à fleur de test, longues, étroites, fermées à leur extrémité, les antérieures un peu moins allongées que les autres, très divergentes sans être horizontales, les postérieures plus arquées. Zones porifères à fleur de est, formées de pores inégaux, les externes ovales, virgu- laires, unis par un sillon aux pores internes qui sont plus arrondis. La zone porifère est un peu plus large que la zone interporifère. Gros tubercules peu nombreux, assez développés, probablement comme toujours mamelonnés, crénelés et perforés, occupant les aires interambulacraires antérieures, limités par un fasciole péripétale distinct. 64 TERRAIN ÉOCÈNE. Petits tubercules inégaux, disséminés un peu partout, laissant lisses à la face inférieure l’aire ambulacraire an- térieure et les deux aires ambulacraires postérieures, se montrant çà et là à la face supérieure, au milieu de l’aire interambulacraire postérieure. Granulation fine, abon- dante, plus ou moins serrée. Péristome excentrique en avant, semicirculaire, ne paraissant pas labié. Périprocte ovale, acuminé à sa partie supérieure, s'ouvrant au som- met de la face postérieure. Fasciole péripétale limitant les aires ambulacraires et les gros tubercules, étroit, visible seulement sur certains ‘points. Fasciole sous-anal vague- ment indiqué. Hauteur, 28 millimètres ; diamètre antéro-postérieur, 44 millimètres; diamètre transversal, 37 millimètres. Individu de taille plus petite : hauteur, 24 millimètres diamètre antéro-postérieur, 35 millimètres; diamètre transversal, 28 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce ne saurait être confondue avec aucune autre; elle se distingue de ses congénères par sa taille élevée, épaisse, renflée et cepen- dant déprimée en dessus, par son aspect cordiforme, lé- gèrement échancré en avant, subacuminé en arrière, subcaréné dans la région postérieure, par ses aires ambu- lacraires horizontales sans être divergentes, les posté- rieures un peu plus longues que les autres, par ses gros tubercules relativement peu nombreux, peu développés el très inégaux. L’exemplaire le plus anciennement connu et le mieux conservé de ceux que nous connaissons provient de la collection Brongniart et appartient aujourd'hui à la Sor- bonne ; il a été recueilli à Montmartre, dans les couches inférieures. C’est à tort que cet échantillon portait, dans ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 65 la collection Brongniart, le nom de Spatanqus Parkinson. espèce bien différente, faisant partie du genre Srhizaster. LocaziTÉS. — Montmartre (Seine); Argenteuil (Seine- et-Oise); Ludes (Marne). Très rare, Base de l'Éocène su- périeur, marnes à PAoladomia ludensis. Collection de la Sorbonne (Brongniart et coll. Hébert) ; École des mines de Paris (collection Michelin); collection du Dr Bezancon. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 45, fig. 1, £. Prevosti, de la collection de la Sorbonne, vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure; fig. 4, région anale; fig. 5, autre exemplaire, de la collection de l'École des mines de Paris, vu sur la face supérieure; fig. 6, autre exemplaire, de la collection du docteur Bezançon, vu sur la face supérieure. N° 15. — Euspatangus gibretensis, Tournouer, 1883. PP6! Euspatangus gibretensis, Tournouer in coll., 1883. Espèce de taille assez forte, oblongue, dilatée, à peine un peu émarginée en avant, subacuminée et tronquée en arrière. Face supérieure uniformément bombée, légère- ment carénée dans la région postérieure, déclive sur les côtés et en avant. Face inférieure presque plane, épaisse et arrondie sur les bords, renflée dans l’aire interambu- lacraire postérieure. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Sillon antérieur nul à sa partie supérieure, très large et très atténué vers l’ambitus. Aire ambulacraire Paz. rr.— Éocène; t. Ier (Cotteau). 5 66 TERRAIN ÉOCÈNE. impaire non visible dans nos exemplaires. Aires ambula- craires paires pétaloïdes, acuminées et fermées à leur ex- trémité, inégales, les antérieures très divergentes, pres- que horizontales, un peu plus courtes que les aires pos- térieures qui descendent très bas. Zones porifères bien accentuées, composées de pores presque égaux, les ex- ternes plus ouverts et plus allongés que les autres qui sont tout à fait ronds. Zone interporifère un peu plus large que les zones porifères. Gros tubercules bien dé- veloppés, nombreux, occupant les aires interambula- craires paires. Le test est un peu usé et ne permet pas de distinguer les petits tubercules et les granules, si ce n’est, cependant, à la face inférieure dont ils occupent comme toujours la plus grande partie, laissant lisses l’aire ambulacraire antérieure, les aires ambulacraires postérieures et le sommet de l’aire interambulacraire pos- térieure, Péristome excentrique en avant, mais assez éloigné du bord, semicirculaire. Périprocte elliptique, acuminé à sa partie supérieure, placé au sommet de la face postérieure. Appareil apical étroit, compacte, muni de quatre pores génitaux, les deux antérieurs plus rapprochés que les autres. Fasciole péripétale sinueux, circonscrivant nettement les aires ambulacraires et les gros tubercules. Hauteur, 24 millimètres 1/2; diamètre antéro-posté- rieur, 50 millimètres; diamètre transversal, 44 milli- mètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce a quelqueres- semblance avec certains exemplaires de l’Z. ornatus ; elle nous à paru en différer par sa forme plus ovale et plus renflée, par son sommet ambulacraire moins excen- trique en avant, par ses aires ambulacraires antérieures ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 67 moins flexueuses, plus étendues, plus régulièrement acu- minées à leur extrémité, par ses aires ambulacraires pos- térieures plus longues et plus droites, par ses gros tuber- cules plus nombreux et descendant plus bas, par sa face inférieure plus bombée et plus arrondie sur les boras. L’£. gibretensis rappelle également l’Z. Jouanneti, mais cette dernière espèce, dont la forme est plus large et plus dilatée, a son sommet ambulacraire beaucoup moins excentrique en avant, ses aires ambulacraires paires an- térieures moins acuminées et ses aires ambulacraires postérieures moins longues et plus droites, ses gros tu- bercules moins développés, moins nombreux et moins serrés, Les deux espèces occupent du reste un horizon distinct. LocaziTÉ. — Gibret (Landes). Très rare. Éocène moyen. Institut catholique de Paris (collection Tournouer). EXPLICATION DES FIGURES, — P]. 16, fig. 1, £’, gibretensis vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure; fig. 4, aire ambulacraire paire antérieure grossie; fig. 5, aire ambulacraire paire postérieure grossie. N° 16. — Euspatangus Jacquoti, Cotteau, 1885. PI. 47, fig. 1-5. Espèce de moyenne taille, allongée, un peu émarginée en avant, subtronquée en arrière. Face supérieure dépri- mée, légèrement renflée dans la région postérieure. Face inférieure presque plane. Sommet ambulacraire excen- trique en avant.Sillon antérieur nul à la face supérieure, très atténué et vaguement indiqué vers l’ambitus, dispa- 68 TERRAIN ÉOCÈNE. raissant de nouveau à la face inférieure. Aire ambula- craire impaire étroite près du sommet, s’élargissant un peu en se rapprochant du péristome, composée de pores simples, petits, d'abord assez serrés, puis plus espa- cés, disposés par paires obliques. Aires ambulacraires paires pétaloïdes, inégales, les antérieures très divergen- tes, presque horizontales, très étroites et cependant ouvertes à leur extrémité, les postérieures un peu plus étendues, arquées. Zones porifères formées de pores presque égaux, les externes un peu plus allongés, les in- ternes plus ovales. La zone interporifère est plus étroite que chacune des zones porifères. Le test est usé el ne permet pas de distinguer les tubercules et les granules. Péristome excentrique en avant, à fleur de test, semicir- culaire, muni d’une lèvre légèrement saillante. Périprocte elliptique, acuminé à sa partie supérieure, placé au som- met de la face postérieure. Fasciole péripétalenon distinct. Hauteur, 13 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 88 millimètres; diamètre transversal, 31 millimètres 1/2. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Ce n’est pas sans hésita- tion que nous plaçons cette espèce dans le genre Æuspa- tangus; sa conservation laisse beaucoup à désirer, et sa face supérieure usée et déprimée ne laisse voir ni tuber- cules ni fasciole. Nous avons cru, cependant, devoir la décrire et la figurer, car elle se distingue des autres es- pèces du genre par sa forme très déprimée, dilatée en avant, verticalement tronquée en arrière, par ses aires ambulacraires très étroites, effilées, sans être fermées à l'extrémité, par sa face inférieure tout à fait plane. Il se pourrait que cette espèce, en raison de la forme de ses aires ambulacraires, appartint au genre Æypsospatangus, Pomel. ÉCHINIDES IRRÉGULIERS, 69 LOCALITÉ. — Buanes près Saint-Sever (Landes). Rare, Éocène moyen (calcaire à Miliolites). École des mines de Paris (collection Jacquot). EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 17, fig. 1, Æ£’. Jacquoti, de la collection de l’École des mines, vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure; fig. 4, aire ambu- ss lacraire impaire grossie; fig. à, aire ambulacraire paire antérieure grossie. N°17. — Euspatangus elongatus, Agassiz, 1847. PI. 47, fig. 6et 7; PI. 18, fig. 1-4. Spatangus elongatus, Agassiz, Catul. syst. Ectyp. foss. Echi- nod. Mus. neocom., p. 2, 1840. — — Sismonda, Mem. geo-zo0l. sugli Echin. foss. del cont. de Nizza, p. 35, pl. 11, fig. 1, 1843. Euspatangus elongatus, Agassiz et Desor, Catal. rais. des Échin., p. 116, 1847. Spatangus elongatus, Bronn, Index paleont., p. 1159, 1848. Euspatangus elongatus, Sismonda in Bellardi, Cutal. rais. des foss. numm. du comté de Nice, Mém, Soc. géol. de France, 2° sér.,t. IV, p. 268, 1852. ut — Desor, Arch. des sc. phy. et nat. de Genève, t. XXIV, p. 143, 1853 (de Loriol). = ”_— Desor, Actes de la Soc. helv. des se. nat., 38° session, Porrentruy, p. 272, 1853 (de Loriol). + = Bellardi, Cutal. des foss. numm. de l'Égypte, Mém. acad. de Turin, 2e sér., t. XV, p. 30, 1854. — — Pictet, Traité de paléont., 2° éd., t. IV, p. 600, 1857. — _ Desor, Synops. des Échinides foss., p. #14, 1858, 70 TERRAIN ÉOCÈNE, Euspatangus elongatus, Dujardin et Hupé, His. nat. des Zooph. Échinod., p. 600, 1862. _ — Ooster, Synops. des Échinides foss. des Alpes Suisses, p. 116, pl. XXIX, fig. 6, 1863. Euspatangus ornatus, Ooster, id., p. 116, pl. XXIX, fig. 3-5 (non Agassiz) (4?), 1875. Euspatangus elongatus, Pavay,Kolozsvar Geologiaja, p.93, 1871. — — Lartet, Essai sur la géol. de lu Pales- tine, p. 84, Ann. des sc. géol., t. II, 1872. _ — de Loriol, Descript. des Échinides ter- tiaires de la Suisse, p. 128, pl. XXII, fig. 1-3, 1875. X. 86. Comme tous les échinides tertiaires recueillis à la Pa- larea près Nice, les exemplaires que nous avons sous les yeux sont très mal conservés, et la description que nous allons donner de cette espèce, ainsi que des deux suivan- tes, sera nécessairement incomplète. Espèce de taille assez forte, allongée, arrondie et légè- rement échancrée en avant, dilatée, subacuminée en ar- rière. Face supérieure déprimée. Face inférieure presque plane, un peu renflée dans l'aire interambulacraire posté- rieure. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Sil- lon antérieur échancrant à peine l’ambitus, paraissant nul aux approches du sommet et du péristome. Aires am- bulacraires paires très écartées, presque transverses. Aires postérieures plus longues, plus rapprochées. Gros tubercules assez nombreux, inégaux, fortement scrobi- culés, occupant les aires interambulacraires paires. Pé- ristome paraissant éloigné du bord. Fasciole péripétale à peine apparent. La face inférieure présente quelques traces de fasciole sous-anal. ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 711 Hauteur, 17 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 52 millimètres; diamètre transversal, 39 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Par sa taille et sa forme allongée, cette espèce se distingue des Æ'uspatangus que nous connaissons ; elle offre quelques rapports avec l'Z. ornalus, Mais elle s’en éloigne par ses aires postérieures plus allongées, par ses gros tubercules un peu moins déve- loppés. Le type de l’espèce provient des Alpes vaudoises. Les échantillons des Alpes maritimes, que nous a très ai- mablement communiqués le conservateur du Musée de Turin, nous semblent bien, malgré leur mauvaise con- servation, se rapporter, ainsi du reste que l'avait pensé avant nous Desor, aux exemplaires décrits et figurés par M. de Loriol. LocauiTé. — Palarea (Alpes-Maritimes). Rare. Éocène moyen. Musée de Turin. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Cordaz, Esserts près Anzeindaz, Dent de Morcles (Alpes vaudoises). — Guggisgrat, Neiderhorn près Beatenberg (Alpes bernoises). Nummulitique (bartonien). EXPLICATION DES FIGURES. — Pl]. 17, fig. 6, £’. elongatus, du Musée de Turin, vu de côté; fig. 7, le même, vu sur la face supérieure. — PI. 18, fig. 1, fragment de l’Z. elon- gatus, du musée de Turin, vu de côté; fig. 2, face supé- rieure ; fig. 3, face inférieure; fig. 4, aire ambulacraire paire postérieure et gros tubercules grossis. 792 TERRAIN ÉOCÈNE. 1 N°18. — Euspatangus minimus, Sismonda, 1852. PI. 18, fig. 5-7. Euspatangus minimus, Sismonda in Bellardi, Catal. rais. des foss. numm. du comté de Nice, Mém. Soc. géol. de France, 2° sér., t. IV, p. 268, pl. XXI, fig. 11, 1852. En présence de la figure que Sismonda (/oc. cit.) a donnée de cette espèce, nous comprenons parfaitement que Desor et les auteurs venus ensuite n’en aient pas tenu compte, car le dessin est tout à fait fruste et aucun des caractères qui peuvent distinguer cette espèce de ses congénères n’est visible. Nous avons sous les yeux cet exemplaire type. Assurément sa conservation laisse beau- coup à désirer; il présente, cependant, un ensemble de dé- tails, signalés déjà par M. de Sismonda dans sa descrip- tion, qui ne laissent aucun doute sur la place générique qu'il doit occuper et les différences qui l’éloignent des autres £uspatangus. Espèce de très petite taille, subcordiforme, élargie en avant, rétrécie en arrière. Face supérieure uniformément bombée, mais peu élevée. Face inférieure déprimée en avant, renflée dans l'aire interambulacraire postérieure, Sillon antérieur nul à la face supérieure, échancrant très légèrement le bord antérieur. Aires ambulacraires à peine visibles. Gros tubercules assez nombreux, inégaux, pa- raissant cantonnés dans les aires interambulacraires an- térieures. Tubercules fins et serrés à la face inférieure, laissant les aires ambulacraires presque nues. Péristome excentrique en avant, semicireulaire, un peu déprimé, ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 13 Périprocte s’ouvrant sur la face postérieure qui est tron- quée presque verticalement. Les fascioles ne sont pas vi- sibles. Hauteur, 11 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 24 millimètres ; diamètre transversal, 22 millimètres 1/2. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Par sa petite taille, par sa forme subcirculaire et subacuminée en arrière, par sa face postérieure renflée et subtronquée, cette espèce se distingue nettement de ses congénères. LocauiTÉ. — Roque-Esteron (Alpes-Maritimes). Très rare. Éocène moyen. Musée de Turin, EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 18, fig. 5, £. minimus, du Musée de Turin, vu de côté; fig. 6, face supérieure ; fig. 7, face inférieure, N° 19. — Euspatangus navicella, Agassiz, 1847. 24 Fe Euspatangus navicella, Agassiz et Desor, Catal. rais. des Échi- nides, p. 116, 1847. — — Sismonda in Bellardi, Catal. rais. des foss. numm. du comté de Nice, Mém. Soc. géol. de France, 2° sér., t. IV, p. 267, pl. XXI, fig. 8 et 9, 1851. _ — Pictet, Traité de paléont., 2° éd., t. IV, p. 201, 1857. _ = Desor, Synops. des Échinides foss., p. 414, 1858. — — Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 600, 1862. Espèce très allongée, arrondie el un peu émarginée en avant, subacuminée en arrière, Face supérieure dépri- 74 TERRAIN ÉOCÈNE. mée. Face inférieure presque plane, légèrement renflée dans l'aire interambulacraire postérieure. Sommet ambu- lacraire excentrique en avant. Sillon antérieur atténué, apparent à la face supérieure surtout vers l'ambitus, se prolongeant vaguement jusqu'au péristome. Aires ambu- lacraires étroites, les antérieures très divergentes, presque transverses, les postérieures plus longues, plus rappro- chées, plus arquées, acuminées à leur extrémité. Gros tu- hercules inégaux, assez abondants, placés sur les quatre aires interambulacraires antérieures. A la face inférieure, les tubercules sont fins, serrés el ne laissent de libre que l'espace occupé par les aires ambulacraires. Péristome semicireulaire, très excentrique en avant, un peu éloigné du bord. Périprocte s’ouvrant au sommet de la face pos- térieure qui est subtriangulaire. Les fascioles ne sont pas apparents. Hauteur? diamètre antéro-postérieur, 40 millimètres; diamètre transversal, 27 millimètres. Individu jeune : hauteur, 12 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 34 millimètres ; diamètre transversal, 23 millimètres. Rapports ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce est très voi- sine de l’Z. elongatus, qu'on rencontre dans la même cou- che ; elle s’en distingue par sa taille plus petite, relati- vement plus étroite et plus allongée, par ses aires ambu- lacraires très étendues et moins larges. Notre description et les figures que nous avons données sont faites d'après les exemplaires du musée de Turin, qui portent le nom de navicella et paraissent avoir servi de type à l'espèce; ils diffèrent cependant des figures publiées par Bellardi à l'appui de sa description, représentant un individu plus arrondi, plus ovoïde et sans aucune trace de sillon ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. rh) anal. L'original de cette figure n’a pas été retrouvé, et le dessin pourrait bien n'être pas très exact. Les exem- plaires du Musée de Turin nons semblent différents des échantillons de Suisse, qu'Agassiz et Desor, et plus récem- ment M. de Loriol, ont réunis à l’Æ£. navicella; ils sont beaucoup moins allongés, plus larges, plus renflés, plus arrondis en avant, sans trace à la face supérieure du sillon antérieur. C’est un type distinct qui ne saurait être réuni aux échantillons de la Palarea, désignés dans le Musée de Turin sous le nom de navicella. Déjà, du reste, M. de Loriol n'admettait qu'avec doute l'identité des deux espèces, Nous donnons le nom d’Z. Lorioli aux échantillons dé- crits et figurés par Ooster, et plus tard par M. de Loriol. LocazirÉ, — Palarea (Alpes-Maritimes). Rare. Éocène moyen. Musée de Turin (collection Sismonda). EXPLICATION DES FIGURES. — PI]. 19, fig. 1, Æ. navicella, du musée de Turin, vu sur la face supérieure ; fig. 2, autre exemplaire, du musée de Turin, vu sur la face in- férieure ; fig. 3, autre exemplaire, du musée de Turin, vu sur la face inférieure; fig. 4, autre exemplaire, de la collection de l’École des mines de Paris, vu de côté: Gg. 5, face supérieure ; fig. 6, face inférieure. N° 20. — Euspatangus biarritzensis, Cotteau, 1885. PL:oX. Macropneusles, sp. n. Comte de Bouillé, Paléont. de Biarritz, p. 70, 1876. Espèce de taille assez forle, allongée, arrondie et à peine émarginée en avant, un peu rétrécie en arrière, Face supérieure épaisse, renflée, assez uniformément 16 TERRAIN ÉOCÈNE. bombhée, ne paraissant pas carénée dans la région posté- rieure. Face inférieure presque plane, formant saillie dans l'aire interambulacraire impaire. Sommet ambulacraire légèrement excentrique en avant. Sillon antérieur presque nul à la face supérieure, large et plus sensible vers l’ambi- tus, paraissant se prolonger jusqu’au péristome. Aires am- bulacraires paires pétaloïdes, effilées, à peu près fermées à leur extrémité, les antérieures très divergentes, pres- que transverses, les postérieures plus allongées et plus arquées. Zones porifères déprimées, composées de pores presque égaux, unis par un sillon profond, séparés par de petites côtes granuleuses. Gros tubercules peu abondants, saillants, crénelés, finementmamelonnés, perforés, entou- rés d'un scrobicule superficiel, espacés, épars, apparents principalement sur les aires interambulacraires paires, beaucoup plus rares sur l'aire interambulacraire posté- rieure. Granules intermédiaires très nombreux, épars, serrés, inégaux, remplissant tout l’espace intermédiaire. Au-dessus du bord, vers l’ambitus et à la face inférieure, les tubercules sont homogènes et pressés les uns contre les autres. Le péristome, le périprocte, l'appareil apical, sont mal conservés dans l'exemplaire unique que nous avons sous les yeux. Fasciole péripétale et sous-anal peu apparents. Hauteur, 31 millimètres; diamètre, 63 millimètres ; diamètre transversal, 58 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce, dont nous n'avons qu'un seul exemplaire très écrasé, chez lequel cependant les principaux caractères sont visibles, offre quelque ressemblance avec l’£. ornatus; elle en diffère d'une manière positive par son aspect moins cordiforme, par sa face supérieure plus élevée, par son sillon an- ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 11 térieur plus sensible vers l'ambitus, par ses aires am- bulacraires plus transverses, plus flexueuses, par ses gros tubercules relativement moins développés, plus abon- dants, descendant plus bas, se montrant également sur l'aire interambulacraire impaire, où ils sont rares et espa- cés. Ce n’est pas sans quelque doute que nous réunissons cette espèce aux Æuspatangqus. Ses gros tubercules abon- dants, peu volumineux, dépassant en avant çà et là le fasciole péripétale, visibles sur l’aire interambulacraire postérieure, la rapprochent des Æ/ypsospatangu: ; elle s’en éloigne par ses gros tubercules interambulacraires bien limités en arrière par le fasciole péripétale et par la pré- sence, à la face postérieure, d’un fasciole sous-anal (1). LocaLiTÉ, — Handia près Biarritz (Basses-Pyrénées). Très rare. Éocène supérieur. Collection du comte de Bouillé. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 21, fig. 4, 71. biarritzensis, vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, aire ambulacraire paire antérieure et tubercules grossis; fig. à, portion de fasciole et tubercules grossis. Résumé géologique sur les Euspatangus. Le terrain jurassique de la France renferme treize es- pèces d’£uspatangus. Dix espèces ont été recueillies dans l’'Éocène moyen : E. Duvali, Croizieri, Degrangei, Vasseuri, subovatus, gi- bretensis, Jacquoti, elongatus, navicella et minimus. (1) Ce fasciole a peut-être été un peu accentué par le dessinateur fig. 1 et 3; il nous a paru cependant qu'il en existait quelques traces. 18 TERRAIN ÉOCÈNE. Trois espèces seulement, ÆZ. ornalus, biarritzinsis et Prevosti, appartiennent à l'Éocène supérieur. Le Synopsis des É‘chinides fossiles de Desor mentionne huit espèces éocènes d'Zuspatanqus. Sur ce nombre, quatre espèces ont été décrites plus haut, £’. ornatus, Du- vali, navicella et elongatus. Une cinquième espèce, signa- lée comme provenant du calcaire grossier de Paris, Z. nummulinus, n'a pu être retrouvée, et nous devons nous borner à en reproduire la courte diagnose. Les trois autres espèces, Z. veronensis, patellaris et rostratus ont été ren- contrées en dehors du terrain éocène de la France. Euspatangus nummulinus, Agassiz, 1847, in Agassiz et Desor, Catal. vais. des Échinides, p. 145. — Id. Desor, Synopsis des É'chin. foss., p. 414, 1858. — /d., Dujar- din et Hupé, ist. nat. des zxooph. Échinod., p. 600, 1862. Petite espèce ovale, déprimée, à tubercules peu nombreux. Le fasciole péripétale est plus rapproché du bord que dans l’£. ornalus. Calcaire grossier de Parnes. Éocène moyen. Musée d'Avignon. Euspatangus veronensis (Mérian), Agassiz, 1847. — Spa- langus veronensis, Mérian in Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss. E'chinod. Mus. neocom., p. 2, 1840. — £'uspatangus veronensis, Agassiz in Agassiz et Desor, Catal. rais. des Échinides, p.116, 18.7. — 1{d., Desor, Synopsis des Échi- nides foss , p. 414, 1858. — 1d., Dames, Die Echiniden der vicentinischen und veron. Tertiärablag., p.717, pl. X, fig. 4, et pl, XL, fig. 1, 1877. Espèce de grande taille, allongée, renflée, subcylindrique, arrondie en avant, subacuminée en arrière. Aire interambulacraire postérieure saillante en dessous, Sommet ambulacraire excentrique en avant. Sillon antérieur tout à fait nul. Aires ambulacraires pai- res antérieures presque transverses, acuminées à leur ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 79 extrémité, les postérieures un peu plus longues. Zone in- terporifère plus large que les zones porifères. Gros tuber- cules abondants, inégaux, médiocrement développés. Pé- ristome semicirculaire, excentrique en avant. Fasciole péripétale large et apparent. Vérone. Éocène supérieur. Musée de Zurich, École des mines de Paris, ma col- lection. Euspatangus patellaris, d'Archiac, 1850, ist. des pro- grès de la géol., t. I, p.251. — /d., d'Archiac et Jules Haime, Descript. des animaux foss. du groupe numm.… de l’Inde, p. 217, pl. XV, fig. 6 a, b, 1853, — Id., Desor, Synops. des Échin. foss.. p. A5, 1858. — Jd., Dujardin et Hupé, Aist. nat. des z0oph. Échinod., p. 600, 1862. Es- pèce de taille moyenne, très déprimée, ovalaire, arrondie et non échancrée en avant. Sommet ambulacraire pres- que central, un peu rejeté en avant. Sillon nul. Aires ambulacraires paires antérieures écartées, moins déve- loppées que les postérieures. Zone interporifère plus large que les zones porifères. Gros tubercules abondants, s'étendant jusqu’au bord, garnissant toute la face su- périeure, à l'exception des aires ambulacraires et de l'aire interambulacraire impaire. Fasciole péripétale presque marginal. Chaîne d'Hala (Sind). Éocène. Euspatangus rostratus, d'Archiac, 1850, Aist. des pro- grès de la géol., t. LI, p. 251, 1880. — /d., d’Archiac et J. Haime, Descript. des animaux foss. du groupe numm. de l'Inde, p. 218, pl. XV, fig. 3a,b, 1853. — Id., Desor, Synops. des Échinides foss., p.416, 1868. — /d., Dujardin et Hupé, ist. nat. des zooph. Échinod., p. 600, 1862. — /d. Duncan et Sladen, Monog. of the foss. Echinod, of Sind, p. 240, PI. XXXVIIL, fig. 15-18, 4884. Espèce de petite taille, allongée, subovalaire, légèrement échancrée en 80 TERRAIN ÉOCÈNE. avant, subacuminée et tronquée en arrière. Aires ambu- lacraires paires antérieures presque transverses, beau- coup plus étroites et plus courtes que les aires posté- rieures. Gros tubercules abondants, s'étendant, comme dans l'espèce précédente, jusqu’au bord, occupant les quatre aires ambulacraires paires. Périprocte subova- laire, anguleux en dessus, s’ouvrant au sommet de la face postérieure. Fasciole peu distinct, paraissant très rapproché du bord. Chaîne d'Hala (Sind). Éocène. Euspatangus? avellana, d'Archiac, 1853. — PBrissus ? avellana, d'Archiac, AHist,. des progrès de la géol., t. WE, p. 251, 1850, — Æ'uspatanqus avellana, d'Archiac, Des- cript.des animaux foss. du groupe numm. de l'Inde, p.218, pl. XV, fig. 8a, b, 1853. — Jd., Duncan et Sladen, Monog. of the foss. Fchinoid. of Sind, p. 235, pl. XXX VIIE, fig. 8- 13, 1882. Espèce de petite taille, remarquable par sa forme renflée, ovoïde, arrondie en avant et en arrière. Sommet ambulacraire excentrique en avant, Aire am- bulacraire impaire très peu distincte, simplement indi- quée par une légère dépression. Aires ambulacraires paires antérieures presque transverses, les postérieures plus longues. Gros tubercules paraissant disséminés un peu partout. Fasciole non distinct. Nous laissons pro- visoirement cette petite espèce dans le genre Æuspa- tangus où l'a placée d’Archiac, bien qu’elle paraisse s’en éloigner par la présence de gros tubercules dans l'aire interambulacraire impaire. Chaîne d’Hala (Sind). Éocène, Euspatangus formosus, de Loriol, 1863, Descript. de deux Échin. numm. d'Égypte, Mém. Soc. de phys. et d’hist. nat. de Genève, t. XVII, 4re part, p. 4, pl. 1, fig. 4. —1d., Fraas, Aus dem Orient, p. 270, 1867. — /d., Lartet, ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 81 Essai sur la géol. de la Palestine, Ann. Sc. géol., t. III, p. 84, 1872. — Æ'uspatangus microluberculatus, Dames, Die Echiniden der vicentin. und verones. Tertiärablagq., p. 76, pl. VI, fig. 4, 1877. — £'uspatangus formosus, de Loriol, Monog. des Échin. numm. de l'Egypte, Mém. Soc de phys. et hist. nat. de Genève, t, XX VIII, 1° partie, p. 136 und 146, pl. XI, fig. 2-4, 1880. — /d., de Loriol, Eocæne Echinoideen aus Ægypten und der libyschen Wüste, p. 53, pl. XI, fig. 5-6, 1881. Espèce de taille assez forte, déprimée, largement ovale, légèrement échancrée en avant, un peu rétrécie et subtronquée en arrière, ré- gulièrement convexe, marquée, de chaque côté du sillon antérieur, d’une carène parfois assez prononcée, subcon- vexe en dessous, renflée en arrière sur le plastron, un peu déprimée autour du péristome. Sommet ambula- craire excentrique en avant. Aires ambulacraires paires très développées, descendant presque jusqu’au pourtour, les antérieures très divergentes, les postérieures plus ar- quées et un peu plus longues. Gros tubercules abondants, scrobiculés, inégaux, épars, limités par le fasciole péri- pétale. Péristome assez éloigné du bord antérieur, muni d’une lèvre saïllante. Périprocte très large, très ouvert, piriforme. M. de Loriol réunit à cette espèce l'£Zusp, mi- crotuberculatus, Dames, dont les caractères lui paraissent identiques. Environs de Thèbes (Delanoue); Mokattam près le Caire; Aradj; San-Giovanni Ilarione. Eocène. Muséum de Paris (collection d'Orbigny), collections de Loriol, Gauthier. Euspatangus minutus, Laube, 1868, ÆZ'chinod. der vicentinischen Tertiärgeb., p. 35, pl. VI, fig. 4. — J4., Dames, Die Echiniden der vicentin. und verones. Tertiä- rablag., p.81, pl. VILL, fig. 3, 1877. Espèce de petite taille, Paz. rr.— Éocène, t. Ier (Gotteau), 6 82 TERRAIN ÉOCÈNE. un peu plus longue que large, émarginée en avant, arrondie et subtronquée en arrière, assez uniformément bombée en dessus. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Sillon antérieur large, apparent, renflé et sub- caréné sur les bords. Aires ambulacraires paires acumi- nées à leur extrémité, les antérieures très divergentes, les postérieures plus arquées et un peu plus longues. Gros tubercules bien distincts, mais très rares. Péris- tome assez rapproché du bord, labié, semicirculaire. Fasciole péripétale très apparent. Laverda, Trinita près Monticchio Maggiore. Eocène. Euspatangus tuberosus, Fraas, 1867, Geologisches aus dem Orient, Würtemb. nat.Jahr., p. 279, pl. VI, fig. 8, 1867. — Jd., L. Lartet, Æ£ssar sur la géol. de la Palestine, Ann. Soc. géol., t. III, p. 84, 14872. — /d., de Loriol, Monogr. des Échin. numm. de l'Égypte, Mém. Soc. de phys. et hist. nat. de Genève, t. XXVII, 1° part., p. 14, pl. XI, fig. 5, 1880. On ne connaît qu'un fragment de cette espèce qui était de grande taille. Une seule aire ambula- craire, paraissant être l’antérieure degauche, est conser- vée ; elle n’est pas très large et son extrémité est effilée et fermée; les zones porifères sont étroites, à peine ar- quées, et composées de paires de pores serrées. Les pores de chaque paire sont unis par un sillon profond; les aires interambulacraires paires sont garnies de gros tubercules fortement serobiculés. Les fascioles ne sont pas visibles et ce n’est qu'avec doute que les auteurs ont laissé cette espèce parmi les Æ£uspatanqus; elle nous paraît plutôt appartenir au genre Sars-llu, Pomel. Ouadi-el-Tih près du Caire. Éocène. Musée de Stultgard. | Euspatangus carinatus, Cotteau, 4873, Échinides nou- veaux ou peu connus, 1 sér., p. 175, pl. XXIV, fig. 5 ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 83 et 6, 1873. Espèce de taille assez forte, allongée, forte- ment échancrée en avant, étroite et subacuminée en arrière, haute, renflée et subgibbeuse dans la région antérieure, très déclive sur les côtés et dans la région postérieure qui est un peu carénée et s’abaisse en forme de toit, presque plane en dessous. Sommet am- bulacraire très excentrique en avant. Sillon antérieur large, profond, anguleux, caréné sur les bords. Aires am- bulacraires paires antérieures étroites, presque transver- ses, recourbées en forme de feuilles. Aires postérieures à peu près de même longueur, mais affectant une forme beaucoup plus lancéolée. Gros tubercules épars, abon- dants, bien développés. Péristome excentrique en avant, semilunaire. Périprocte ovale, anguleux, s’ouvrant près du bord, à la face postérieure. Fascioles non distincts. Cette espèce, par sa forme renflée, gibbeuse en avant et déclive sur les côtés, se distingue de tous les £'uspatangus que nous connaissons. M. Pomel a cru devoir faire de cette espèce le type du genre Cardiopatagus, que nous n'avons point adopté. Les aires ambulacraires paires an- térieures ne sont pas, comme paraît le croire M. Pomel, déprimées en gouttière aiguë, mais à fleur de test, de même que les aires postérieures. La forme étrange de cette espèce, la profondeur du sillon antérieur, l'aspect arrondi des aires ambulacraires antérieures paires et leur zone porifère antérieure en partie atrophiée, ne nous paraissent pas offrir des caractères suffisants pour motiver l'établissement d’une coupe générique nou- velle qui, en tous cas, devrait prendre place parmi les Spatangidées et non parmi les Brissidées à aires ambula- craires déprimées, Origine inconnue. Éocène. Ma col- lection. 81 TERRAIN ÉOCÈNE. Euspatangus Haynaldi (Pavay), Hofmann, 1879. — Macropneustes Haynaldi, Pavay, Geologie Klausenb. und seiner Umgebung, p. 55, pl. XI, fig. 1-9, 1873. — Æuspa- tangus Haynaldi, Hofmann, Special-Aufnahme fôldt Kôs- lëny, Bd. IX, p. 247, 1879. — Jd., Koch, Die alitertiären Echiniden Siebenburgens, p. 54, pl. VIT, fig. 5 a-e, 1885. Espèce de taille moyenne, subcirculaire, légèrement échancrée en avant, subtronquée et un peu rentrante en arrière, très médiocrement renflée en dessus, pres- que plane en dessous, à l'exception de l'aire inter- ambulacraire postérieure qui est renflée et saillante, Sommet ambulacraire excentrique en avant. Sillon ap- parent, se prolongeant jusqu'aux approches du péristome. Aires ambulacraires paires antérieures acuminées et fer- mées à leur extrémité, transverses, moins longues que les aires postérieures qui sont plus arquées et descen- dent jusqu’au bord. Gros tubercules épars, peu abon- dants, bien développés, se montrant également dans l'aire interambulacraire postérieure. Péristome excen- trique en avant, labié, transverse. Périprocte ovale, s’ou- vrant au sommet de la face postérieure. Fasciole péripé- tale bien distinct, à peine flexueux, très rapproché du bord. Fasciole sousanal elliptique. Szt Läszto in Sieben- bürgen. Rare. Éocène, Euspatangus Antillarum, Cotteau, 1875, Description des Échin. tert. des îles Saini-Barthélemy et Anguilla, p. 43, pl. VIL fig. 7-11, 1875. Espèce de petite taille, allongée, arrondie et subdilatée en avant, plus étroite et tronquée en arrière, un peu renflée en dessus, épaisse sur les bords, presque plane en dessous. Som- met ambulacraire très excentrique en avant. Aires am- bulacraires paires inégales, fermées à leur extrémité, ÉCHINIDES IRRÉGULIERS, 85 les antérieures transverses, les postérieures plus lon- gues, très arquées. Gros tubercules inégaux, scrobicu- lés, épars, moins abondants et un peu moins développés dans l'aire ambulacraire postérieure. Péristome subeir- culaire, excentrique en avant. Périprocte ovale, s’ou- vrant au sommet de la face postérieure. Fasciole péripé- tale et fasciole sous-anal apparents seulement sur quel- ques points. Ile Saint-Barthélemy. Éocène. Musées de Stockholm et d'Upsal, ma collection. Euspatangus Clevei, Cotteau, 1875, Description des Échin. tert. des îles Saint-Barthèlemy et Anguilla, p. 44, pl. VIIT, fig. 4-4. Espèce de taille assez forte, arrondie et un peu dilatée en avant, étroite et tronquée en ar- rière, épaisse et renflée en dessus, légèrement déclive dans la région antérieure, subcarénée dans la région postérieure. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Sillon antérieur très atténué, presque nul. Aires ambu- lacraires paires larges, pétaloïdes, subflexueuses, fermées à leur extrémité, inégales, les antérieures non transver- ses, un peu arquées, les postérieures plus longues que les autres, formant entre elles un angle aigu. Gros tubercules abondants, inégaux, épars, médiocrement développés, presque aussi nombreux dans l'aire inter- ambulacraire postérieure que dans les autres. Péris- tome étroit, labié, transverse, excentrique en avant. Voisine de la précédente, cette espèce s'en distingue par sa taille plus forte, par sa face supérieure plus renflée et subcarénée, par ses aires ambulacraires plus larges etun peu arquées, par ses tubercules de la face supérieure plus abondants et relativement moins développés. Ile Saint-Barthélemy. Éocène. Collection du docteur Cleeve. Euspatangus grandiflorus, Cotteau, 1875, Description 86 TERRAIN ÉOCÈNE. des Échin. tert.des îles Saint-Barthélemy et Anguilla, p. 45. Espèce de grande taille, allongée, un peu resserrée en avant, haute, épaisse, renflée, légèrement carénée dans la région postérieure, presque plane en dessous. Sommet ambulacraire un peu excentrique en avant. Sillon anté- rieur nul près du sommet, d'autant plus prononcé qu'il se rapproche du bord, entamant fortement l’ambitus. Aires ambulacraires paires très larges, presque fermées à leur extrémité, inégales, les antérieures un peu arquées en se rapprochant du sommet, les postérieures à peine un peu plus longues, moins écartées et formant entre elles un angle aigu. Dans les aires ambulacraires paires anté- rieures, la zone porifère antérieure est arrondie et les pores deviennent très petits surtout près du sommet. Gros tubercules peu nombreux, épars, inégaux, moins développés qu'ils ne le sont ordinairement; quelques-uns se montrent dans l'aire interambulacraire postérieure. Ile Saint-Barthélemy. Très rare. Éocène. Collection du doc- teur Cleeve. Euspatangus dalmatinus, Bitiner, 1880, Beiträge zur Kenntniss alttertertiären Echiniden Faunen der Subalpen, p. 27, pl. VII, fig. 6. Espèce de grande taille, allongée, arrondie et faiblement échancrée en avant, plus étroite et tronquée subverticalement en arrière, haute et renflée en dessus, presque plane en dessous. Sommet ambula- craire un peu excentrique en avant. Sillon antérieur large, atténué. Aires ambulacraires longues, un peu renflées, acuminées et presque fermées à leur extré- mité, les aires antérieures transverses, les postérieures un peu plus longues et plus arquées. Gros tubercules paraissant presque égaux et uniformément répandus sur les cinq aires interambulacraires, Péristome excentrique ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 87 en avant, mais cependant éloigné du bord, semicircu- laire. Périprocte ovale, très grand, s’ouvrant à la face postérieure. Fasciole distinct, non flexueux, placé à une certaine distance du bord. Voisine de l’Z. veronensis, cette espèce s’en distingue par son sillon antérieur plus prononcé, plus évasé el échancrant le bord, par ses aires ambulacraires moins flexueuses, par ses tubercules plus gros et plus uniformes. Lesina. Rare. Éocène, Euspatangus libyeus, de Loriol, 14881, Æocæne Echi- noïdeen aus Ægypten und der libyschen Wüste, p. 52, pl. XI, fig. 4, 1881. Espèce de moyenne taille, allongée, arrondie et échancrée en avant, obliquement déclive et subtronquée en arrière, bombée en dessus, carénée dans Ja région postérieure, plane en dessous à l’exception de l'aire interambulacraire impaire qui est renflée et caré- née au milieu. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Sillon antérieur distinct. Aires ambulacraires paires étroites, ouvertes à leur extrémité, les aires anté- rieures transverses, les aires postérieures plus arquées et plus longues. Gros tubercules abondants, inégaux, médiocrement développés, faisant défaut dans l'aire in- interambulacraire impaire. Péristome semicirculaire, excentrique en avant, assez éloigné du bord. Périprocte allongé, piriforme, s’ouvrant au sommet de la face pos- térieure. Fasciole péripétale presque marginal. El Guss Abu Said (Libysche Stufe). Rare. Éocène. M. de Loriol, parmi les Échinides d'Egypte et de Libye, décrit, sous le nom d’ÆZ. Cotteaui, une espèce qui, tout en présentant les caractères des véritables Æuspatangus, s'en éloigne par ses aires ambulacraires paires dé- primées. Cette espèce très intéressante nous paraît appartenir à notre famille des Prissidées, et M. Pomel 88 TERRAIN ÉOCÈNE. en a fait avec raison le type du genre Plesiospatanqus. Euspatangus crassus, Hoffmann, 1879, Füldt Kozl. Bd. IX, p.255. — /d., Koch, Die alttertiären Echiniden Sie- benbürgens, p. 58, pl. VIIL, fig. a-d, 1885. Espèce de taille moyenne, ovale, arrondie et à peine émarginée en avant, épaisse, renflée en dessus, remarquable en dessous par le développement de l'aire interambulacraire postérieure. Sommet ambulacraire presque central, un peu rejeté en avant. Sillon antérieur très atténué, presque nul. Aires ambulacraires paires largement étalées, fermées à leur extrémité, les antérieures divergentes sans être trans- verses, les postérieures plus arquées et plus allongées. Gros tubercules abondants, épars, médiocrement déve- loppés, parfaitement limités par le fasciole péripétale, nuls ou à peu près dans l'aire interambulacraire posté- rieure. Péristome semicirculaire, excentrique en avant. Périprocte allongé, piriforme, s’ouvrant au sommet de Ja face postérieure. Fascioles bien distincts. Voisine de certaines variétés de l’Æ. formosus, cette espèce s’en dis- tingue par sa plus grande épaisseur, son sillon antérieur moins accusé, ses gros tubercules plus nombreux et re- lativement moins volumineux. Zsibô. Éocène. Sieb, Mus. Euspatangus transilvanicus, Hoffmann, 1879, Füldt Kozl., Bd.IX, p.248. — /d., Koch, Die alttertiären Evhini- den Siebürgens, p. 62, pl. VII, fig. 6 a-b et 7 a-c, 1885. Es- pèce de taille moyenne, un peu plus longue que large, arrondie et très faiblement émarginée en avant, rétrécie et subtronquée en arrière, épaisse sur les bords, unifor- mément bombée en dessus, remarquable en dessous par le renflement de l'aire interambulacraire postérieure. Sommet ambulacraire excentrique en avant, Sillon anté- ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 89 rieur très atténué, presque nul. Aires ambulacraires paires médiocrement développées, les antérieures cour- tes, flexueuses, arrondies, tout à fait divergentes, presque transverses, les aires postérieures plus droites, plus lon- gues, plus arquées. Gros tubercules assez abondanis, paraissant disposés en séries concentriques, faisant com- plètement défaut dans l’aire interambulacraire posté- rieure. Péristome excentrique en avant. Périprocte petit, ovale, piriforme, s’ouvrant au sommet de la face posté- rieure. Fasciole péripétale distinct, relativement éloigné du bord, Zsib6. Rare. Éocène. Kgl. ung. geol. Anst. Euspatangus gibbosus, Hoffmann, 1879, F#üldt Kozl., Bd, IX, p.248.— /d., Koch, Die alttertiären Echiniden Sie- bürgens, p. 64, pl. VII, fig. a-d, 1885. Espèce de petite taille, allongée, arrondie et un peu émarginée en avant, subacuminée en arrière, haute et renflée en dessus, sub- carénée dans la région postérieure, épaisse sur les bords, plane en dessous à l'exception de l'aire interambula- craire postérieure qui est saillante. Sommet excentrique en avant. Sillon antérieur large, évasé, un peu renflésur les bords, très atténué vers l’ambitus. Aires ambula- craires paires inégales, les aires antérieures courtes, lar- ges, flexueuses, presque transverses, les aires postérieures plus droites, plus longues, très sensiblement arquées. Gros tubercules assez abondants, bien développés, par- faitement limités par le fasciole péripétale, faisant com- plètement défaut dans l'aire interambulacraire posté- rieure. Péristome petit, semicirculaire, labié, excen- trique en avant, éloigné du bord. Périprocte ovale, piri- forme, acuminé au sommet. Fasciole péripétale bien distinct, éloigné du bord surtout en arrière. Voisine de V£.rostratus, d'Archiac, cetteespèce en diffère par sa forme 90 TERRAIN ÉOCÈNE. moins acuminée en arrière, par ses aires ambulacraires moins grèles et plus larges, par son périprocte beaucoup moins grand. Gegend. Rare. Éocène. Kgl. ung. geol.Anst. Euspatangus Pavayi, Koch, 1885, Die alttertiären Echiniden Siebürgens, p. 67, pl. VHI, fig. 3 a-e et fig. 4 a-d. Espèce de taille moyenne, arrondie et un peu émarginée en avant, rétrécie et subtronquée en arrière, renflée en dessus, épaisse sur les bords, presque plane en dessous, à l'exception de l’aire interambulacraire postérieure qui fait saillie. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Sillon antérieur très atténué, évasé, vaguement caréné sur les bords. Aires ambulacraires paires inégales, les aires antérieures subflexueuses, transverses, les posté- rieures plus larges, plus longues, plus arquées, formant, à leur partie supérieure, un angle très aigu. Gros tuber- cules nombreux, inégaux, épars, faisant défaut dans l’aire interambulacraire postérieure. Péristome semicirculaire, excentrique en avant, cependant assez éloigné du bord, semilunaire. Périprocte ovale, s'ouvrant au milieu de la face postérieure. Fasciole péripétale relativement éloigné du bord, surtout en arrière. Klausenburg, Héja, etc. Éocène. Sieb. Mus.; Kgl. ung. geol. Anst. Euspataugus pulchellus (Herklotz), Cotteau, 1885, Spatangus pulchellus, Herklots, Fossiles de Java, É‘chinod., p. 12, pl. IV, fig. 7, 1856. Espèce de petite taille, assez haute et de forme arrondie. Sommet ambulacraire excen- trique en avant. Sillon antérieur nul. Aires ambulacraires pétaloïdes, fermées, inégales, les antérieures presque transverses, les postérieures plus allongées et plus ar- quées. Tubercules inégaux, les uns plus gros, crénelés et perforés, peu nombreux, ne dépassant pas l'extrémité des aires ambulacraires, les autres plus petits et clairse- ÉCHINIDES IRRÉGULIERS, 91 més, augmentant en nombre et en grandeur vers la pé- riphérie et sur les bords du sillon ambulacraire. Péris- tome excentrique en avant. Cette espèce, bien que le fasciole péripétale ne soit pas visible, nous a paru appar- tenir au genre Z’uspatangus. Tjidamar (Java). Éocène. Euspatangus eximius (Bohm), Cotteau, 1885. — Spa- tangomorpha eximior, Bohm, Zertiäre Foss. von der Insel Madura, p.11, pl. HE, fig. 4 et 2, pl. IV, fig. 1, 1883. Espèce de taille moyenne, allongée, ovale, arrondie et un peu émarginée en avant, subacuminée en arrière, médiocre- ment renflée en dessus. Sommet ambulacraire excen- trique en avant. Sillon antérieur large, atténué. Aires ambulacraires paires pétaloïdes, larges, aiguës à leur ex- trémité, inégales, les antérieures très flexueuses, puis s'écartant et devenant presque transverses, les posté- rieures plus longues, plus arquées. Zone interporifère large. Gros tubercules de la face supérieure très appa- rents, scrobiculés, abondants, recouvrant les quatre : aires interambulacraires paires, ne dépassant pas l’ex- trémité des aires ambulacraires limitées par un fasciole péripétale. Cette curieuse espèce forme un type nette- ment tranché ; elle ne nous a pas paru, cependant, devoir être séparée du genre Æuspatangus, dont elle présente les caractères essentiels. Sepocloc (Madura). Éocène. Euspatangus cordiformis, Duncan et Sladen, 1884, Monog. of the foss. Echinodea of Sind, p.238, pl.XXX VII, fig. 14. — Espèce de taille assez forte, allongée, émarginée en avant, subcordiforme, un peu rétrécie en arrière. Som- met ambulacraire excentrique en avant. Sillon antérieur largement évasé, entamant l'ambitus. Aires ambulacrai- res paires relativement étroites, paraissant ouvertes à leur extrémité, très inégales, les antérieures un peu re- 92 TERRAIN ÉOCÈNE. courbées, presque transverses, les aires postérieures beau- coup plus longues, plus arquées et subflexueuses. Gros tubercules descendant très bas, faisant défaut dans l'aire interambulacraire postérieure, limités par le fasciole péripétale. Dharan près de Laki. Rare, Éocène. Si nous ajoutons aux treize espèces de la France les vingt et une que nous venons de passer en revue, nous aurons un total de trente-quatre espèces d’£uspatangus aujourd’hui connues. 4° Genre. — HYPSOSPATANGUS, Pomel, 1883. Macropneustes (pars), Agassiz in Agassiz et Desor 1847; Desor 1858 ; Laube 1860 ; de Loriol, 1880 et 1881 ; Kock, 1885. Hypsospatangus. Pomel, 1883. Test de taille variable, quelquefois très volumineux, allongé, subcordiforme, plus ou moinsrenflé, presqueplan en dessous. Sommet ambulacraire à peine excentrique, toujours un peu rejeté en avant. Sillon antérieur médio- crement accusé. Aire ambulacraire différente des autres, formée de pores très petits, à peine distincts, très rap- prochés et disposés par paires espacées. Aires ambula- craires paires pétaloïdes, allongées, à fleur de test; les zones antérieures des aires ambulacraires paires antérieu- res se réduisent souvent, aux approches du sommet, à de petits pores simples. Tubercules de deux natures : les uns gros, scrobiculés, crénelés et perforés, épars sur toute la face supérieure, aussi bien dans l'aire interam- bulacraire postérieure que dans les aires antérieures ; les autres plus pelits et serrés à la face inférieure, dans la ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 93 région inframarginale et sur le plastron. Péristome excentrique en avant, semi-circulaire. Périprocte ovale, piriforme, s'ouvrant au sommet de la face postérieure. Appareil apical peu étendu, compacte, muni de quatre pores génitaux très rapprochés; la plaque madrépori- fome traverse le milieu de l'appareil et se prolonge en arrière. Fasciole péripétale étroit, plus où moins flexueux. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le genre //ypsospatanqus a été établi par M. Pomel en 1883, et renferme des es- pèces que la plupart des auteurs ont confondues aves les Macropneustes, maïs qui s’en distinguent par leurs aires ambulacraires à fleur de test et non logées dans des exca- vations. En 1875, dans nos Échinides tertiaires des îles Saint-Barthélemy et Anguilla, page 38, nous avons pensé déjà qu'il existait dans le genre Macropneustes d'Agassiz, deux types distincts, le premier comprenant les espèces à aires ambulacraires excavées et le second consacré aux espèces à aires ambulacraires superficielles. Seulement oubliant que le véritable type des Macropneustes était, pour Agassiz, le M. Deshayesi, dont les aires ambula- craires sont excavées, nous avions créé pour ces espèces le nom de Peripneustes, réservant, pour les espèces à aires ambulacraires superficielles, le nom de Wacropneustes. C'était de notre part une erreur que nous nous empres- sons de reconnaitre, et que M. Pomel a fait cesser, en maintenant le genre Macropneustes pour les espèces à aires ambulacraires excavées, et en désignant les autres sous le nom Æypsospatangus. Les Hypsospatangus sont voisins des £'uspatangus ; ils en diffèrent par leurs gros tubercules apparents dans l’aireinterambulacraireimpaire et moins nettement limités par le fastiole péripétale sou- n - ns a < _ a RS > D I RE TE OO LD re mi nm EN TRE PT RTE ER TE SN ST et de CE D mem md mure me mms a cm 94 TERRAIN ÉOCÈNE. vent vague et atténué; ils s’en éloignent également par l'absence de fasciole sous-anal. Les Æypsospalanqus commencent à se montrer à l’épo- que éocène et persistent dans le terrain miocène. N° 21, —_ mypsospatangus Bouillei, Cotteau, 1885. PI:220. Espèce de taille moyenne, allongée, arrondie et un peu échancrée en avant, légèrement rétrécie en arrière. Face supérieure épaisse, renflée, obliquement déclive dans la région postérieure. Face inférieure presque plane, à peine bombée dans l'aire interambulacraire impaire. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Sillon anté- rieur presque nul à la face supérieure, large et évasé vers l’ambitus, se prolongeant jusqu’au péristome. Aires ambulacraires paires à fleur de test, étroites, sublinéai- res, presque partout de la même largeur, ouvertes à leur extrémité, les antérieures divergentes, paraissant aussi longues que les aires postérieures quisont sensiblement plus arquées. Zones porifères droites, formée de pores égaux, transverses, ovalaires, unis par un sillon. Zone in- terporifère très peu développée, finement granuleuse, moins large que l’une des zones porifères. Gros tubercules peu nombreux, saillants, crénelés, perforés, entourés d'un scrobicule assez large, mais presque superficiel, épars, occupant les cinq aires interambulacraires et ne paraissant pas exister en dehors du fasciole. Autres tuber- cules petits et inégaux à la face supérieure, plus nom- breux et plus serrés en dessous, dans la région intra-mar- ginale et sur le plastron interambulacraire. Péristome ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 95 excentrique en avant, semi-circulaire, fortement labié. Fasciole péripétale étroit, flexueux, limitant les aires in- terambulacraires. Hauteur, 26 millimètres? Diamètre antéro-postérieur, 3 millimètres; diamètre transversal, 46 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Nous ne connaissons de celte espèce qu’un seul exemplaire assez mal conservé, et cependant il nous a paru se distinguer nettemeut des espèces voisines par sa face supérieure épaisse et renflée, par sa face inférieure presque plane en dessous, par son sillon antérieur évasé vers l’ambitus, par ses aires ambu- lacraires presque droites, ouvertes à leur extrémité et relativement très étroites, par ses tubercules peu abon- dants, espacés, occupant les cinq aires interambula- craires et qu’un fasciole anguleux circonserit nettement, par son péristome muni d’une lèvre saillante, LocauTÉé. — Lou-Couf près de Biarritz (Basses-Pyré- nées). Très rare. Éocène supérieur. Coll. du Comte de Bouillé. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 20, fig. 1, //. Bouillei vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure; fig. 4, portion de l’aire ambulacraire grossie; fig. 5, pé- ristome et portion du plastron grossis. Résumé géologique sur les Hypsospatangus. Nous ne connaissons jusqu'ici, en France, qu'une seule espèce appartenait au genre Æypsospatangus H. Bouil- lei, provenant de l’éocène supérieur. En dehors de cette espèce, nous rapportons à ce genre six espèces éocènes recueillies dans d’autres régions. Hypsospatangus Hautkeni (Pavay), Cotteau, 1885. — 96 TERRAIN ÉOCÈNE. Macropneustes Hantkeni, Pavay, Les É'chinides foss. des couches argil et marn. des envir. de Budapest, p. 170, pl. XII°, fig. 1-4, 1871. Espèce de gande taille, ovale, médiocrement renflée en dessus, arrondie sur les bords, plane en dessous, pulvinée dans les aires interambula- craires. Sommet ambulacraire légèrement excentrique en avant. Sillon antérieur nul. Aires ambulacraires superfi- cielles, allongées, les antérieures presque transverses, les postérieures plus rapprochées et plus étendues. Gros tubercules crénelés, perforés, scrobiculés, épars, abon- dants, descendant en avant plus bas que le fasciole péri- pétale. Péristome excentrique en avant, semi-lunaire, labié. Périprocte elliptique, longitudinal, s’ouvrant à la face postérieure. Bude (Hongrie). Rare. Éocène supérieur. Eiypsospatangus Ammon (Desor), Pomel, 1883. — Ma- cropneustes Ammon, Desor in Agassiz et Desor, Catal, rais. des Échinides, p. 113. — 1d., Desor, Synops. des É‘chinides foss., p. 441, 1858. — /d., Dujardin et Hupé, Aist. nat. des Zooph. Échinod., p. 607, 1862. — Jd., de Loriol, Mo- nog. des Échin. contenus dans les couches numm. de l'Égypte, p. 71, pl. X, fig. 2, 1880. Espèce de grande taille, arrondie, un peu plus longue que large, largement échan- crée en avant, haute, renflée, hémisphérique en dessus, presque plane en dessous. Sommet ambulacraire excen- trique en avant. Sillon antérieur atténué à la face supé- rieure, plus large et plus accusé vers l’ambitus. Aires ambulacraires paires allongées, descendant très bas, ou- vertes à leur extrémité, les aires postérieures plus longues et plus arquées que les autres. Zones interporifères re- lativement très larges. Gros tubercules inégaux, épars couvrant toute la face supérieure. Fasciole péripétale non flexueux, placé très bas. Périprocte piriforme. Goblel ÉCHINIDES IRRÉGULIERS 97 Medinet (Delanoue). Égypte (Lefebvre). Éocène. Muséum de Paris (galerie zoologique et collection d'Orbigny). Hypsospatangus Lefebvrei (P. de Loriol), Cotteau, 1886. — Macropneustes Lefebvrei, P. de Loriol, Monog. des Échinides contenus dans les couches numm. de l'Égypte, p. 431, pl. IX, fig. 7-9, 1880. — /d., P. de Loriol, Eocæne Echinoideen aus Ægypten und der Libyschen Wüste, p. 50, pl. XI, fig. 2 et 3, 1881. Espèce de petite taille, ovale, allongée, un peu tronquée et légèrement échancrée en avant, uniformément convexe en dessus, presque plane en dessous, à l’exception du plastron qui est renflé et partagé par une carène saillante à son extrémité. Som- met ambulacraire excentrique en avant. Sillon antérieur nul à la face supérieure, s’évasant ets’accentuant un peu en se rapprochant de l’ambitus. Aires ambulacraires paires larges, effilées, tout à fait à fleur de test, les aires antérieures transverses, les postérieures beaucoup plus longues, plus arquées, arrondies à leur base. Gros tuber- cules relativement peu développés, espacés, épars sur les cinq aires interambulacraires, paraissant limités par un fasciole à peine distinct. Péristome éloigné du bord. Périprocte grand, ovale, acuminé au sommet. Égypte (Lefebvre). Environs de Thèbes (Delanoue). Eocène moyen. Muséum de Paris. Hypsospatangus antecedens (Bittner), Cotteau, 1886. — Macropneustes antecedens, Bittner, Beiträge zur Kenntniss alttertiärer Echiniden Faunen der Südalpen, p. 26, 1880. Espèce de taille assez forte, oblongue, dilatée et à veine émarginée en avant, sensiblement rétrécie en arrière, renflée et uniformément bombée en dessus, arrondie sur les bords, presque plane en dessous, offrant seulement un renflement sur l'aire interambulacraire postérieure, ” Paz. FR. — É'acène, t, Ler (Cotteau), { 98 TERRAIN ÉOCÈNE. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Sillon an- térieur presque nul, entamant très faiblement l’ambitus. Aires ambulacraires paires superficielles, non linéaires, paraissant un peu saillantes par suite de la dépression des zones porifères, rétrécies et presque fermées à leur extrémité, inégales, les postérieures un peu plus longues que les autres, sans que cependant la différence soit bien apparente. Gros tubercules abondants, épars, paraissant disséminés sur toute la face supérieure, limités par le ‘fasciole peripétale. Périprocte ovale, assez étendu. Monte Granella. Rare. Eocène. Hiypsospatangus Hofmanni (Kock), Cotteau, 1886. — Macropneustes Hofmanni, Koch, Die alttertiären Echini- den Siebenbürgens, p. 51, pl, VII, fig. 1 a-d, 1885. Espèce de grande taille, allongée, ovale, tronquée et un peu échancrée en avant, rétrécie et obliquement rentrante en arrière, haute et renflée en dessus, presque plane en dessous. Sommet subcentral, un peu rejeté en avant. Sillon antérieur presque nul à la face supérieure, à peine sensible à l’ambitus. Aires ambulacraires largement dé- veloppées, à fleur de test, les aires antérieures très di- vergentes, les postérieures plus longues, plus flexueuses, plus rapprochées. Gros tubercules médiocrement déve- loppés, abondants, se montrant sur toute la face supé- rieure. Péristome excentrique en avant, éloigné du bord. Fasciole péripétale bien distinct, à peine flexueux, placé très bas. Nord]. von Varajo, Djalu Ruptie, etc. Eocène. Kgl. ung. geol,, AÀ., Sieb. Mus. Hypsospatangus speciosus (Duncan et Sladen), Cot- teau, 1886. — Macropneustes specinsus, Duncan et Sladen, Monog. of the foss. Echinoidea of Sind, p.229, pl. XXXVII, fig. 1-5, 1884, Espèce de taille assez forte, allongée, sub- ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 99 émarginée en avant, un peu rétrécie et arrondie en ar- rière, régulièrement convexe en dessus, presque plane en dessous. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Sillon antérieur très atténué. Aire ambulacraire impaire étroite. Aires ambaulacraires paires très longues, à fleur de test, légèrement bombées en raison de la dépression des zones porifères, inégales, les antérieures presque ho- rizontales, les postérieures beaucoup plus étendues, plus arquées et descendant très bas. Zone interporifère rela- tivement large. Gros tubercules abondants, formant des séries régulières sur le bord des plaques, limités par un fasciole péripétale placé à peu de distance de l’ambitus. Dhéram près Laki. Couches de Khirthar. Éocène. Coll. du Geological Survey. | Hypsospatangus rotundus (Duncan et Sladen), Cot- teau, 1886.— Macropneustes rotundus, Monog. of the foss. Echinoidea of Sind, p. 232, pl, XXX VII, fig. 6 et 7, 1884. Espèce de taille moyenne, arrondie et à peine émargi- née en avant, un peu rétrécie en arrière, rentlée sur les bords, régulièrement convexe en dessus. Sommet am- bulacraire excentrique en avant. Sillon antérieur atténué, largement évasé.Aires ambulacraires paires à fleur de test, relativement assez courtes, plus pétaloïdes que dans les au- tres espèces du genre, paraissant légèrement bombées en raison de la dépression des zones porifères. Zone interpo- rifère très étroite. Gros tubercules largement développés, proéminents, placés en rangées régulières sur le bord des plaques, moins nombreux cependant que dans l’espèce précédente. Teyôn (ou Tiyun) à l’est de Chorla, couches de Khirthar. Éocène. Coll. du Geological Survey. Hypsospatangus Meneghini (Desor), Pomel, 1884. — Macropneustes Meneghini, Desor, Synopsis des Échin. foss., 100 TERRAIN ÉOCÈNE. pb. 411, 4857. — Jd., Dujardin et Hupé, Mist. nat. des Zooph. Échinod., p.607, 1862. — Breynia carinatæformis, Schauroth, Verzerrhniss der Versteinerungen im Herzogl. natural. zu Coburg, p.194, pl. XIIL, fig. 3, 1865. — Macrop- neustes Meneghini, Laube, Ein Beitrag zur Kenntniss der Echinodermen der vicent. Tertiär., p. 32, pl. VI, fig. 1, 1862. — Jd., Tournouër, Recensement des Échinod. de l'é- tage du calcaire à astéries, p. 31, 1870. — 1d., Dames, Die Echiniden der vicent. and veron. Tertiär., p. 12, 1871. Espèce de grande taille, subcordiforme, arrondie et di- latée en avant, rétrécie en arrière, haute et très renflée à la face supérieure, dans la région antérieure, fortement déclive dans la partie postérieure, arrondie sur les bords, très légèrement bombée en dessous. Sommet subcentral, un peu rejeté en avant. Sillon antérieur presque nul, émarginant à peine le bord. Aires ambulacraires longues, superficielles, inégales, les antérieures très divergentes, les postérieures plus étendues. Zone interporifère plus large que les zones porifères. Gros tubercules abondants, disséminés sur toute la face supérieure, non parfaite- ment limités par le fasciole péripétale qui n’est pas si- nueux. Péristome excentrique en avant, mais éloigné du bord, semilunaire, fortement labié. Monte Spiado, Monte Carriole, Monte Viale, Monte Pulgo, Monte Castellara, près Castel Gomberto, etc. Assez commun. Eocène supé- rieur ou miocène. Ce n’est qu'avec doute que nous mentionnons cette espèce dans le terrain éocène du Vicentin. En France où elle est rare, elle n’a été recueillie que dans le terrain wiocène inférieur, et M. Tournouër (loc. cit.) pense qu'elle occupe le même horizon dans le Vicentin, à la parie supérieure du grand groupe de Castel Gomberto, ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 104 >° Genre. — SARSELLA, Pomel, 1883. Breynia (pars), D’Archiac et Haime, 1852; Desor, 1858; Cotteau, 1863. Lovenia (pars), Cotteau, 1877. Sarsella Pomel, 1883. Test de taille variable, allongé, subcordiforme, plus ou moins renflé, arrondi en avant, plan en dessous, subacuminé et tronqué en arrière. Sommet apical sub- central, ordinairement un peu rejeté en avant. Sillon antérieur large, presque nul. Aire ambulacraire impaire différente des autres, formée de pores très pelits, simples et espacés. Aires ambulacraires paires arquées, subtrian- gulaires, cunéiformes, divergentes en étoile ; zones po- rifères divisées en deux parties par un fasciole interne : dans l’une de ces parties, la plus courte, située en dedans du fasciole et se prolongeant jusqu’à l'appareil apical, les zones sont composées de pores microscopiques et à peine visibles; tandis que dans la seconde partie, en dehors du fasciole interne, elles sont formées de pores très apparents, arrondis ou oblongs, unis par un sillon. Tubercules inégaux, les uns très gros, mamelonnés, per- forés, non crénelés ou marqués seulement de très lé- gères crénelures, profondément scrobiculés, peu abon- dants et disposés sans ordre, à la face supérieure, sur les aires interambulacraires paires; les autres très petils, abondants, serrés, homogènes, un peu plus développés à la face inférieure. Péristome excentrique en avant, trans- versal, labié. Périprocte ovale, piriforme, s’ouvrant au sommet de la face postérieure. Appareil apical compact, 102 TERRAIN ÉOCÈNÉ. remarquable par l'étendue de la plaque madréporiforme se prolongeant en arrière de l'appareil. Quatre pores gé- nitaux très rapprochés. Deux fascioles, l’un interne, ovale, placé autour du sommet et partageant les quatre aires ambulacraires paires, le second saus-anal. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le genre Sarsella, récem- ment établi par M. Pomel, à beaucoup de rapports avec les Lovenia; il s’en rapproche par sa physionomie géné- rale, par la forme de ses aires ambulacraires et la dis- position de ses fascioles, mais il s’en distingue, d'une manière très nette, par ses gros tubercules dépourvus, à l'intérieur, des ampoules si caractéristiques du genre Lovenia ; il s'en distingue également par son périprocte s’ouvrant au sommet d’une aréa plane et lisse, etnon dans une large et profonde excavation. M. Pomel insiste sur la différence existant dans la forme des aires ambula- craires qui, chez les Lovenia, s'arrondissent latéralement et prennent l'aspect d’un croissant, tandis que dans les Sarsella, elles divergent en étoile. Nous n'’attachons que peu d'importance à ce caractère, car cette disposi- tion des aires ambulacraires est assez variable ; souvent dans une même espèce, notamment chez le S. sulcata, l’un des types du genre, les zones porifères externes des aires ambulacraires ont une tendance plus ou moins prononcée à s’arrondir en forme de croissant. La diffé- rence essentielle entre les deux genres, et elle est im- portante, réside dans la présence ou l’absence d’am- poules à la base interne des tubercules, et nous avons pu nous assurer que le test du S. sulcata n’en présentait aucune trace à l'intérieur. Par la structure de ses aires ambulacraires et la présence, autour du sommet, d’un fasciole interne, le genre Sarsella se rapproche des ÉCHINIDES IRRÉGULIERS, 103 Echinocardium ; il s'en éloigne par sa forme toute différente, par ses aires ambulacraires moins nettement triangulaires, par ses tubercules beaucoup plus gros, non crénelés et plus fortement scrobiculés; il en diffère éga- lement par l’absence de fasciole anal. Certaines ressem- blances existent entre les Sarsella et les Breynia, mais ce dernier genre sera toujours reconnaissable à la pré- sence d’un fasciole péripétale. Le genre Sarsella commence à se montrer à l’époque éocène ; il existe également dans le terrain miocène, avec lequel il disparaît. N° 22. — Sarsella suleata (Haime), Pomel, 1883. PI. 22, 23 et 24, fig. 1-3. Breynia sulrata, D'’Archiac et Haime, Descript. des animaux foss. du groupe numm. de l'Inde, p. 216, 1853. — Leymerie et Cotteau, Catal. des Échin. foss. des Pyrénées, Bull. Soc. géol. de France, 9e sér., t. XIII, p. 338, 1846. — Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 409, 1858. _ Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 601, 1861. _ Cotteau, Échinides foss. des Pyrénées, p. 146, 1863. Lovenia sulcata, Cotteau, Descript. de la faune des terr., tertiaires de la Corse, p. 329, 1877. Sarsella sulcata, Pomel, Classific. et génér. des Échin. vivants et foss., p. 28, 1883. Espèce de taille assez forte, oblongue, allongée, ar- rondie et échancrée en avant, acuminée et tronquée en arrière. Face supérieure médiocrement renflée, subdé- clive sur les côtés, un peu gibbeuse en avant, légèrement 104 TERRAIN ÉOCÈNE. carénée dans la région postérieure, ayant sa plus grande hauteur en arrière du sommet apical. Face inférieure tout à fait plane, tranchante sur les bords. Face postérieure tronquée, un peu rentrante. Sommet apical excentrique en avant. Sillon antérieur presque nul à la face supérieure, fortement renflé sur les bords, entamant assez profon- dément l’ambitus et se prolongeant, vague et atténué, jusqu’au péristome. Aire ambulacraire impaire droite, aiguë à la partie supérieure, finement granuleuse, s’élar- gissant un peu vers l'’ambitus, formée de pores simples disposés par paires obliques, placés dans de petites fos- settes, d'autant plus espacés qu'ils s’éloignent davantage du sommet. Aires ambulacraires paires pétaloïdes, sub- triangulaires, acuminées et fermées à leur extrémité, inégales, les antérieures presque droites en avant et recourbées en arrière, les postérieures plus arquées et plus longues. Zones porifères réduites, à leur partie supérieure, à des pores très petits, atrophiés, à peine visibles jusqu’au fascioleinterne, composées au contraire, en dehors du fasciole, de pores très apparents, transver- salement ovales, unis par un sillon profond, séparés par des bandelettes saïllantes et granuleuses. Zone interpo- rifère subacuminée, finement granuleuse, plus large que les zones porifères. Gros tubercules très développés, saillants, mamelonnés, perforés, présentant la trace de quelques crénelures, très fortement scrobiculés, occu- pant les deux aires interambulacraires antérieures et la moitié des aires interambulacraires postérieures. Petits tubercules souvent marqués de fines crénelures, se montrant à la face supérieure dans la région antérieure, sur les bords du sillon ambulacraire, au milieu de l’aire interambulacraire postérieure, et couvrant la face infé- ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 105 rieure, à l'exception des aires ambulacraires et de la partie supérieure de l’aire interambulacraire impaire. Une granulation fine, serrée, homogène, garnit l’espace intermédiaire ; à la face inférieure, les granules sont plus espacés, moins apparents et subscrobiculés. Pé- ristome excentrique en avant, semicirculaire, un peu déprimé, fortement labié. Périprocte ovale, placé au sommet de la face postérieure, assez grand, elliptique dans le sens du diamètre antéro-postérieur. Appareil apical étroit, carré, compacte, granuleux, muni de quatre pores génitaux; la plaque madréporiforme se prolonge au delà de l’appareil comme une lame aiguë. Fasciole interne bien distinct, anguleux en arrière, pas- sant derrière l'appareil et formant une double branche qui remonte sur les bords du sillon antérieur et se ferme carrément en avant, à une certaine distance de l’ambitus. Fasciole sous-anal. Hauteur, 23 millimètres ; diamètre antéro-postérieur, 58 millimètres; diamètre transversal, 48 millimètres. Exemplaire de taille beaucoup plus petite : hauteur, 14 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 37 milli- mètres ; diamètre transversal, 33 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. Le $S. sulcata ne saurait être confondu avec les espèces que nous connaissons : ses gros tubercules fortement scrobiculés, la disposition de son fasciole, la stucture de ses aires ambulacraires, la forme de son sillon antérieur qui entame assez profon- dément l'ambitus, le rapprochent du Lovenia histrix ; il s’en distingue par son aspect plus dilaté, moins acuminé en arrière, par sa face supérieure plus sen- siblement carénée dans la région postérieure, par ses aires ambulacraires paires plus largement développées, 106 TERRAIN ÉOCÈNE. par ses gros tubercules plus nombreux et plus serrés, par son péristome moins large et plus fortement labié, par son périprocte placé au sommet d’une aréa plane et lisse. L'espèce qui nous occupe ne peut être confondue avec le ZL. Forbesi, Duncan, provenant du mont Gambier (Australie). Cette dernière espèce s’en éloigne par sa taille plus petite, plus uniformément bombée, par son sillon antérieur plus atténué, par ses aires ambulacraires paires moins larges, plus grêles, plus effilées. LocaLiTÉ. — Biarritz (Lon Jargin) (Basses-Pyrénées). Rare. Éocène supérieur. École des mines de Paris (collection Michelin); Institut catholique de Paris (collection Tournouër), collection du comte de Bouillé, Degrange-Touzin, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — Pl. 29, fig. 4, S. sulcata, de la collection de l’Institut catholique de Paris (Tour- nouër), vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, plaques interambulacraires de la face supérieure, grossies; fig. 5, fasciole sous-anal et plastron grossis. — Pl, 23, fig. 1, S. sulcata, de la collection du comte de Bouillé, vu sur la face supérieure; fig. 2, le même, vu sur la face anale ; fig. 3, face supérieure gros- sie. — PI. 24, fig. 4, autre exemplaire, de taille plus petite, de ma collection, vu de côté; fig. 2, face supé- rieure; fig. 3, tubercules de la face inférieure grossis. N° 923. — Sarsella Sorigneti, Cotteau, 1886, PI. 24, fig. 4-7. Spatangus Archiaci, Sorignet, Oursins foss. de deux arrond. (non Agassiz) du départ. de l'Eure, p. 48, 1851. ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 107 Espèce de taille assez forte, élevée, oblongue, arrondie en avant, subacuminée en arrière. Face supérieure très peu élevée, déprimée, non carénée en dessus, non dé- clive sur les côtés. Face inférieure plane. Sommet pres- que central, un peu rejeté en avant. Le sillon antérieur et l’aire ambulacraire impaire ne sont pas conservés dans notre unique exemplaire. Aires ambulacraires paires pétaloïdes, longues, effilées, les antérieures subtriangu- laires, presque horizontales en avant, arquées en arrière, les postérieures plus droites et moins larges. Zones pori- fères formées de pores allongés, presque égaux, les extérieurs un peu plus étroits que les autres, unis par un sillon. À quelque distance du sommet, à partir du fas- ciole interne qui n’est pas visible, mais devait exister dans notre exemplaire, comme chez tous les Sarsella, les pores s’atrophient et sont réduits à de petits pores simples, à peine distincts. Gros tubercules saillants, mamelonnés, perforés, ne paraissant pas crénelés, très fortement scrobiculés, occupant les aires interambula- craires antérieures et descendant jusqu’à l’ambitus, au nombre de ving-huit ou trente dans une aire interambula- craire paire postérieure. Dans la région infra-marginale, les petits tubercules sont très fins et très serrés. Le péris- tome, le périprocte, l'appareil apical et les fascioles ne sont pas conservés dans l’exemplaire unique et fort in- complet que nous décrivons. Hauteur, 15 millimètres? Diamètre antéro-postérieur, 90 millimètres ; diamètre transversal, 48 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Nous ne connaissons de cette espèce qu'un fragment, et nous ne l’aurions cer- tainement ni décrit, ni figuré, si cet échantillon n’ap- partenait à un genre très rare à l'époque éocène, 108 TERRAIN ÉOCÈNE. et ne constituait une espèce particulière, non encore décrite. Voisine du $S. sulcata, elle en diffère par sa forme plus oblongue, par sa face supérieure plus dé- primée, non carénée dans la région postérieure, par son sommet apical moins excentrique en avant, par ses aires ambulacraires paires plus allongées, moins larges et plus grêles, par ses gros tubercules plus nombreux et descen- dant plus près de l’ambitus. L'abbé Sorignet a rapporté avec un point de doute l'exemplaire que nous venons de décrire au Spalangus Archiaci et en a donné une courte diagnose. Nous n'a- vons pu retrouver l’Æenwspatanqus (Maretia) Archac, recueilli, dans le calcaire grossier, à Ouchy-le-Château et faisant partie de la collection d’Archiac; aussi nous igno- rons si le rapprochement établi par l'abbé Sorignet est exact. Dans le doute, nous avons préféré abandonner le nom d’Archaci et donner à l’espèce celui de Sorigneti. LocaLrré. — Fours (Eure). Très rare. Éocène moyen. Institut catholique de Paris (Collection Sorignet). EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 24, fig. 4, fragment du S. Sorigneti, vu de côté; fig. 5, face supérieure; fig. 6, portion de test prise au pourtour, grossie; fig. 7, portion de la face supérieure grossie. Résumé géologique sur les Sarsella. Deux espèces de Sarsella ont été rencontrées en France : l’une. S. Sorigneti, appartient à l’'éocène moyen, et l’autre, $S. sulcata, à l’éocène supérieur. Indépendamment de ces espèces, nous en signalerons deux autres en dehors de la France. ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 109 Sarsella vicentina (Dames), Cotteau, 1886. — Brey- nia vicentina, Dames, Die Echiniden der vicent. und veron. Tertiär., p. 71, pl. VIL, fig. 7, 4877. Espèce de taille moyenne, plus longue que large, un peu rétrécie, et échancrée en avant, dilatée au milieu, subacumi- née et tronquée en arrière, carénée en dessus dans la région postérieure. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Sillon antérieur bien accusé surtout près du bord. Aires ambulacraires paires subtriangulaires, les antérieures presque transverses, les postérieures plus longues. Gros tubercules abondants, fortement scrobi- culés, descendant jusqu’au bord. Ce dernier caractère et l'absence de fasciole nous engagent à reporter cette espèce parmi les Sarsella ; elle est du reste très voisine du S. sulcata par sa taille, par sa forme générale, par son sillon antérieur, par la disposition de ses aires am- bulacraires, par la carène qui partage, à la face supé- rieure, l'aire interambulacraire postérieure, par la troncature de la région anale; elle en diffère, cependant, par sa forme plus régulièrement ovale, par ses gros tubercules plus nombreux à la face supérieure; peut- être les deux espèces devaient-elles être réunies. Saint- Giovani Ilarione, monte Zugiello près Montecchia, Rare. Éocène. Sarsella Suessi (Bittner), Cotteau, 1886. — Lovenia (He- mipatagus)Suessi,Bittner, BeiträgeZur Kenntniss alttertiärer Echiniden Faunen des Sudälpen, p. 65, pl. IV, fig. 6. Espèce de taille moyenne, allongée, rétrécie et échancrée en avant, dilatée au milieu, subacuminée et tronquée en arrière, renflée en dessus surtout dans la région posté- rieure, qui est un peu carénée, presque plane en dessous. Sommet ambulacraire excentrique en avant, Sillon an- 110 TERRAIN ÉOCÈNE. térieur large, renflé sur le bord, entamant fortement l'ambitus. Aires ambulacraires paires atrophiées aux approches du sommet, presque égales. Gros tubercules épars, peu abondants, profondément scrobiculés, des- cendant jusqu’au bord. Péristome semicirculaire, excen- trique en avant. Périprocte situé au sommet de la face postérieure, au-dessus d’une aréa lisse un peu déprimée. Comme la précédente, cette espèce nous a paru appar- tenir au genre Sarsella, Pomel; elle est voisine égale- ment du $S. sulcata, dont elle diffère par sa forme plus anguleuse, par ses aires ambulacraires paires moins triangulaires, par son aréa anale plus déprimée. Roveredo. Rare. Éocène. 6° Genre. — GUALTIERIA, Desor, 1847. Gualtierit, Agassiz et Desor, 1847; Desor, 1858; Cotteau, 1883 ; Pomel, 1883. Test de taille moyenne, oblong, arrondi en avant, sub- tronqué en arrière, presque plan en dessous. Sommet apical subcentral, un peu rejeté en avant. Sillon an- térieur nul. Aire ambulacraire impaire différente des autres, formée de pores très petits, simples et espacés. Aires ambulacraires paires allongées, pétaloïdes, sub- flexueuses, à fleur de test. Zones porifères composées de pores arrondis ou oblongs, unis par un sillon profond, coupées en deux parties par un fasciole interne. Dans l’une de ces parties, de beaucoup la plus étendue, située en dedans du fasciole et se prolongeant jusqu’à l’ap- pareil apical, les zones sont formées de pores serrés, pétaloïdes, s'ouvrant dansdes sillons allongés, tandisque, ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. A11 dans la seconde partie, beaucoup plus courte et en dehors du fasciole interne, les pores sont plus espacés et placés au fond de cavités ovalaires. La zone porifère antérieure des aires ambulacraires paires antérieures devient très étroite près du sommet et se réduit à de petits pores simples et en partie atrophiés. Quelques tubercules assez gros, espacés, visiblement scrobiculés, se montrent çà et là sur la face supérieure, notamment dans les aires in- terambulacraires paires. D’autres tubercules plus petits, inégaux, existent çà et là à la face supérieure, et sont surtout très abondants, sur la face inférieure. Granules intermédiaires peu nombreux, épars. Péristome s’ou- vrant en avant, mais loin du bord, entouré de gros plis et de bourrelets dans les intervalles desquels se trouvent les pores ambulacraires. Appareil apical compacte, étroit, granuleux, muni de quatre pores génitaux; plaque madréporiforme se prolongeant au delà de l'ap- pareil. Fascioles interne et sous-anal. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le genre Gualtieria, par- faitement caractérisé par la structure de ses aires ambu- lacraires que traverse, au quart environ de leur étendue, un fasciole interne, et par les protubérances toutes par- ticulières qui entourent le péristome et se prolongent, à la face inférieure, sur les aires ambulacraires posté- rieures, ne saurait être confondu avec aucun de ses congénères. Ce genre est propre jusqu'ici au terrain tertiaire éocène. 112 TERRAIN ÉOCÈNE. N°24. — Gualtieria Orbignyi, Agassiz, 1847. Gualtieria orbignyana, Gualtieria Orbignyi, PI. 95 et 26. Agassiz et Desor, Catal. rais. des Échin., p. 116, pl. XVI, fig. 11, 1847. D'Archiac, Descript. des foss. du groupe numm., Mém. Soc. géol. de France, 2e sér., t. III, p. 424, 1848. D'Orbigny, Prod. de paléont. strat., t. Il, p. 330, 1854. Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 406, pl. XLIT, fig. 8-11, 1858. Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 601, 1862. Taramelli, Afti del reale Istituto Veneto, p. 978, 1873-1884. Bittner, Beiträge zur Kenntniss altter- tiären Echiniden Faunen der Südalpen, p. 25, 1880. Cotteau, Échinides jurass., crét., éoc.du sud-ouest de la France, p. 185, Ann. de la Soc. du sc. nat. de la Rochelle, 1883. Cotteau, Échinides du terr. éoc. de Saint-Palais, p. 32, pl. VE, fig. 67-71, Ann. sc. géol., XVI, 4 art., n°, 4, 1883. _ Cotteau, sur les Échin. du terr. éoc., de Saint-Palais, Comptes-rendus des séances de l’Acad. des sciences, 1884. Espèce de taille moyenne, ovoïde, allongée, arrondie et non échancrée en avant, un peu plus étroite et tron- quée en arrière. Face supérieure uniformément bombée, presque partout de la même hauteur, plus élevée cepen- dant dans la région postérieure, qui s'abaisse légèrement ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 113 vers le périprocte et est ensuite verticalement tronquée,. ayant la plus grande largeur à peu près au milieu de sa longueur. Face inférieure presque plane, renflée vers l'extrémité de l'aire interambulacraire impaire. sommet ambulacraire subcentral, un peu rejeté en avant. Sillon antérieur presque nul, marqué seulement de quelques protubérances vagues et atténuées. Aire ambulacraire impaire droite, très étroite à sa partie supérieure, s’élar- gissant en se rapprochant de l’ambitus, formée de pores simples, très petits, disposés par paires obliques, d'autant plus espacées qu'elles s’éloignent davantage du som- met. Aires ambulacraires paires longues, pétaloïdes, très flexueuses, à fleur de test, de dimension à peu près égale, les postérieures moins flexueuses, plus droites et plus arquées que les autres. Zones porifères larges, ac- centuées, composées de pores arrondis, écartés, presque égaux, disposés deux à deux dans des sillons étroits et profonds. Aux trois quarts environ de leur étendue, les aires ambulacraires sont traversées par un fasciole in- terne, et les pores qui se trouvent en dehors du fasciole s'ouvrent dans des sillons plus accusés, de forme ova- laire, et plus espacés; la zone interporifère est assez large, granuleuse et se rétrécit au fur et à mesure que l'aire ambulacraire s'éloigne du sommet. Aux approches de l'appareil apical, les zones porifères externes des aires ambulacraires paires antérieures s'atrophient et ne sont plus composées que de pelits pores simples, micros- copiques, identiques à ceux de l'aire ambulacraire im- paire. Autour du péristome, les pores s'ouvrent au milieu de gros plis saillants, inégaux, irréguliers, correspondant aux sutures des plaques, se prolongeant sur les aires ambulacraires, notamment sur les aires postérieures. De Pa. Fr. — Éocène, t. Iër (Gotteau). ù | » Î ï { Ï pl | noch PS mms 4114 TERRAIN ÉOCÈNE. "petits pores simples, disposés deux à deux, logés au fond de dépressions apparentes, se montrent à l’ambitus pos- térieur et forment, à droite et à gauche, une courbe dans l'intérieur du fasciole sous-anal. Tubercules de deux natures : les plus gros, visiblement crénelés, perforés et scrobiculés, sont épars à la face supérieure; les autres, plus petits, inégaux, se mêlent aux tubercules princi- paux, se montrent sur le bord du sillon antérieur, rem- plissent la région supramarginale et occupent une grande partie de la face inférieure. Péristome transversal, sub- circulaire, muni de grosses protubérancces. Périprocte ovale, un peu allongé, s’ouvrant au sommet de la face postérieure. Appareil apical compacte, pentagonal, gra- nuleux ; quatre pores génitaux largement ouverts, les deux antérieurs plus rapprochés que les autres; pla- que madréporiforme se prolongeant en arrière, fortement resserrée par les plaques génitales. Fasciole interne cou- pant les aires ambulacraires aux trois quarts de leur lon- gueur. Fasciole sous-anal transversalement elliptique, largement développé. Hauteur, 95 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 48 millimètres; diamètre transversal, 38 millimètres. individu plus jeune : hauteur, 21 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 38 millimètres et demi; diamètre transversal, 31 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cetle curieuse espèce sera toujours facilement reconnaissable à sa forme ovoïde, tronquée en arrière, à son sillon antérieur nul, à la structure et à la disposition de ses aires ambula- craires coupées aux deux tiers par un fasciole interne, aux protubérances très accentuées qui entourent le péris- tome, à ses gros tubercules épars sur la face supérieure. 7, 7 OT RSA TS —7. EL ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 415 LOCALITÉ. — Saint-Palais (Charente-Inférieure). Assez commun. Éocène moyen. Muséum de Paris (collection d'Orbigny); collection de M. Hébert; collections de Loriol, Croizier, Degrange- Touzin, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 95, fig. 4, Gualtieria Orbignyi, du Muséum de Paris (collection d’Orbigny), vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, région anté- rieure ; fig. 4, portion de la face supérieure grossie. — PI. 26, fig. {, autre exemplaire, de ma collection, vu sur la face inférieure ; fig. 2, région anale; fig. 3, portion de la face inférieure grossie; fig. 4, tubercules interambu- lacraires pris sur la face inférieure, grossis. N°95. — Gualtieria Heberti, Vasseur, 1881. PI 27 et 28. Gualtieria Heberti, Vasseur, Recher. géol. sur les terr. tertiaires de la France occid., Ann. des sc. géol., t. XIII, 1881. Espèce de taille moyenne, presque aussi large que longue, arrondie et non échancrée en avant, tronquée verticalement en arrière. Face supérieure plus ou moins renflée, uniformément déclive sur les côtés, ayant sa plus grande hauteur et sa plus grande largeur au point qui correspond au sommet apical. Face inférieure pres- que plane. Sommet ambulacraire presque central, un peu rejeté en avant. Sillon antérieur nul, très vaguement indiqué vers l’ambitus. L’aire ambulacraire antérieure n’est qu’en partie conservée dans nos exemplaires; elle se compose, aux approches du pourtour, de pores très 4116 TERRAIN ÉOCÈNE. petits, espacés, rangés par paires obliques, s'ouvrant sur des plaques très hautes et granuleuses. L'appareil apical et les aires ambulacraires paires postérieures font défaut dans nos exemplaires. Les aires ambulacraires paires anté- rieures sont très flexueuses, presque transverses, subtrian- gulaires, fortement acuminées à leur extrémité; les zones porifères se composent de pores arrondis, à peu près égaux, unis par un sillon profond, séparés par de petites bandelettes saillantes. Aux trois quarts au moins de leur étendue, les aires ambulacraires sont traversées par un fasciole interne ; les pores qui se trouvent en dehors de ce fasciole sont plus espacés sans être beaucoup plus ap- parents, et sont placés dans des dépressions ovalaires, au lieu d’être allongées. Autour du péristome, les pores ambulacraires s'ouvrent au milieu de gros plis saillants, inégaux, correspondant aux sutures des plaques et se prolongeant sur les aires ambulacraires notamment, sur les aires postérieures. De petits pores simples, disposés deux à deux, logés au fond de dépressions apparentes, se montrent à l’ambitus postérieur et forment, à droite et à gauche, une courbe dans l'intérieur du fasciole sous- anal. La face supérieure étant mal conservée, les gros tubercules se distinguent à peine; les autres, inégaux, épars, se montrent principalement sur le bord du sillon antérieur ; ils remplissent en lignes horizontales la région supramarginale et occupent une grande partie de la face inférieure, Péristome transversal, semicirculaire, excen- trique en avant et cependant éloigné du bord, muni de grosses protubérances; deux d’entre elles, beaucoup plus saillantes et d’un aspect tuberculeux, existent au-dessus du péristome. Périprocte subcirculaire, un peu allongé dans le sens du diamètre antéro-postérieur, placé au ÉCHINIDES IRRÉGULIERS, 147 sommet de la face postérieure. Appareil apical inconnu. Fasciole interne coupant les aires ambulacraires aux trois quarts de leur longueur. Fasciole sous-anal iransversa- lement elliptique, largement développé. M. Vasseur a recueilli à Bergon le moule intérieur de cette espèce, il présente bien les caractères du type : forme très peu allongée, dilatée, arrondie en avant, tronquée carrément et verticalement en arrière. La face supérieure paraît moins renflée et plus uniformément déprimée. Les protubérances si remarquables que pré- sente le test autour du péristome, sont complètement superficielles et n’ont par conséquent laissé aucune trace sur le moule intérieur. Hauteur, 28 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 48 millimètres; diamètre transversal, 45 millimètres. Individu de taille plus petite : hauteur, 16 millimètres? diamètre antéro-postérieur, 30 millimètres; diamètre transversal, 27 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Bien que cette espèce nous soit imparfaitement connue, nous n'hésitons pas à la séparer du G. Orbignyi ; elle s’en distingue d’une manière positive par sa forme moins allongée, moins ovoïde, beaucoup plus large et tronquée plus carrément à la face postérieure, par sa face supérieure plus haute, plus renflée, plus régulièrement déclive en avant et sur les côtés, par son sommet plus excentrique en avant, par ses aires ambulacraires paraissant un peu plus grêles, par ses protubérances du péristome encore plus accentuées. LocauiTÉsS. — Les Rochettes près Soullan (Vendée); Ber- gon (Loire-Inférieure). Rare. Éocène moyen. Collection de la Sorbonne (M. Vasseur). EXPLICATION DES FIGURES. — P], 27, fig. 1, G. Heberti, vu 118 TERRAIN ÉOCÈNE,. de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, portion de la face inférieure grossie; fig. 4, tubercules pris sur la face infé- rieure, grossis. — PI. 28, fig. 1, exemplaire de petite taille, vu sur la face postérieure; fig. 2, face inférieure; fig. 3, portion de la face inférieure grossie; fig. 4, région anale grossie ; fig. 5, moule intérieur du G. Heberti, vu de côté ; fig. 6, face inférieure, Résumé géologique sur les Gualtieria, Les deux espèces qui ont été recueillies dans le ter- rain éocène de la France, G. Orbignyi et Heberti pro- viennent l’une et l’autre de l’éocène moyen. Deux autres espèces ont été rencontrées en dehors de la France : Gualtieria ægrota, Dames, 1877, Die Echiniden der vicent. und veron. Tertiär., p. 71, pl. VIT, fig. 6, 1877. Espèce de petite taille, allongée, ovoïde, médiocrement renflée, arrondie en avant, un peu rétrécie en arrière. Sommet ambulacraire presque central, légèrement rejeté en avant. Sillon antérieur nul, marqué vers l’ambitus par une dépression à peine sensible. Aires ambulacraires paires partagées, aux deux tiers de leur étendue, par un fasciole circulaire. Tubercules fins, serrés, homogènes à la face supérieure. Cette espèce, bien qu’appartenant certainement au genre Gualtieria, diffère essentiellement du G. Orbignyi par sa taille plus petite, par sa forme plus ovoide, par ses aires ambulacraires beaucoup moins flexueuses, par son fasciole plus régulièrement circulaire. San-Giovani. Éocène. Gualtieria Hamesi, Koch, 1885, Dre alttertiären Echi- ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 119 niden Siebenbürgens, p. 49, pl. VII, fig. 2 a-c et 3 a-d. Espèce de petite taille, subcordiforme, un peu échancrée et rétrécie en avant, subacuminée en arrière, haute, renflée, tout en étant déprimée en dessus. Sommet am- bulacraire presque central, un peu rejeté en avant, Sillon antérieur accusé. Aires ambulacraires paires sub- flexueuses, les aires antérieures un peu plus longues que les postérieures, coupées aux deux tiers par le fasciole interne, qui est régulièrement circulaire. Péristome ex- centrique en avant, entouré de protubérances, les deux antérieures plus saillantes que les autres. Périprocte petit, arrondi. Cette espèce, par son aspect cordiforme, se distingue nettement des G. Orbignyi et ægrota. Saint-Laszlé. Éocène, Sieb. Mus.; Kgl. ung. geol. Anst.. 1° Genre. — ECHINOCARDIUM, Gray, 1825. Echinocardium, Gray, 1825; Desor, 1858 ; A. Agassiz, 1872; de Loriol, 1875 ; Cotteau, 1877; Zittel, 1879; Pomel(pars), 1883. Amphidetus, L. Agassiz, 1836 ; Agassiz et Desor, 1857; Pomel (pars), 1883. ou Forbes, 1861. Echinospatangus, Breynius, 1732; Pomel (pars), 1883, Test de taille moyenne, renflé, subcordiforme, arrondi et plus ou moins échancré en avant, tronqué et suba- cuminé en arrière. Sommet ambulacraire subcentral,un peu rejeté en arrière. Sillon antérieur plus ou moins profond. Aire ambulacraire impaire différente des autres, formée tantôt de pores transverses, nombreux, disposés très irrégulièrement deux à deux, et tantôt de pores très petits, rangés par paires écartées. Aires ambulacraires 120 TERRAIN ÉOCÈNE. paires assez médiocrement développées, triangulaires, acuminées à leur extrémité, divisées en deux parties par un fasciole interne ; dans l’une de ces parties située en dedans du fasciole, les zones porifères se composent de pores microscopiques, à peine visibles, se prolongeant jusqu'à l'appareil apical. Dans la seconde partie, en dehors du fasciole, elles sont formées de pores arrondis, subvirgulaires, beaucoup plus apparents. Tubercules crénelés, perforés, très variables dans leur taille et leur disposition, tantôt presque nuls à la face supérieure et tantôt asssez nombreux, toujours abondants à la face inférieure. Granulation intermédiaire serrée et homo: gène. Péristome excentrique en avant, transversal, labié. Périprocle ovale, ouvert ausommet de la face postérieure. Appareil apical petit, muni de quatre pores génitaux; plaque madréporiforme se prolongeant fortement en arrière. Fasciole interne. Fasciole anal et fasciole sous- anal, tantôt unis, tantôt indépendants. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le genre £chinocardium ne saurait être confondu avec aucun autre. Par son fasciole interne il se rapproche des Gualtieria, mais il s'en distingue par ses fascioles anal et sous-anal et l'absence de protubérances autour du péristome ; il est également voisin du genre Breynia qui, comme lui, est muni d’un fasciole interne et d’un fasciole sous-anal, mais il en diffère par l'absence de fasciole péripétale et la présence d’un fasciole anal. M. Pomel subdivise le genre Echinocardium en trois genres : £'chinospatangus, Echino- cardium et Amphidetus. Ces coupes génériques sont établies d’après la profondeur du sillon antérieur, d’a- près l'étendue du fasciole interne, la présence de gros tubercules plus ou moins nombreux à la face supérieure, ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 121 d’après la disposition du fasciole sous-anal, tantôt indé- pendant et tantôt uni au fasciole anal. Ce sont des différences, excellentes pour la distinction des espèces, mais qui nous paraissent insuffisantes comme caractères génériques. Nous. avons sous les yeux un Zchinocardium nouveau, désigné par M. Gauthier sous le nom de fuber- culatum, muni d’un sillon très apparent et de gros tu- bercules nombreux à la face supérieure, tenant le milieu entre les Æchinospatangus et les Æchinocardium de M. Pomel. Assurément le nom ÆZchnospatanqus, Breynius, re- montant à 1732, est plus ancien que celui d’£chinorar- dium, Gray, datant 1825; mais d'Orbigny ayant appliqué depuis longtemps le premier de ces noms à l’une des espèces comprises dans le même type générique par Breynius, il ne peut, suivant nous, recevoir aujourd'hui une autre application. Le genre £chinocardium commence à se montrer à l'époque éocène, où il est extrêmement rare. Un peu plus abondant dans le terrain miocène, il atteint à l’époque actuelle le maximum de son développement; il est sur- tout très nombreux dans les mers d'Europe. N° 26. — Echinocardium subcentrale (Agassiz), Desor, 1858. PI. 29, fig. 1. Amphidetus subcentralis, Agassiz in Agassiz et Desor, Catal. rais., des Échinides, p. 118, 1867. —— — D'Archiac, Descrip. des foss. du groupe numm., Mém. Soc. géol. de France, 2° sér., t. II, p. 424, pl. XI, fig. 3, 1848. 122 TERRAIN ÉOCÈNE. Amphidetus subcentralis, D'Orbigny, Prod. de paléont. strat., t. II, p. 330, 4850. — — Pictet, Traité de paléont., 2° éd., t. IV, p. 202, 1857. Echinocardium subcentrale, Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 408, 1858. _ — Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échin., p. 602, 1862. — — Cotteau, Échin. jurass., crét., éoc. du sud-ouest de la France, p. 184, Ann. Soc. des sc. nat. de la Rochelle, 1883. _ Cotteau, Échin. du ter. éoc. de Saint-Palais, Ann. Sc. géol., t. XVI, art. n° 2, p. 30, 1884. — 2. Cotteau, sur les Échin. du ter. éoc. de Saint-Palais, Comptes ren- dus des séances de l'Académie des sc., 1884. Le seul exemplaire connu de cette espèce a été décrit et figuré par d’Archiac, N'ayant pu nous procurer cet échantillon unique, nous nous bornons à reproduire la figure donnée par l’auteur (oc. cit, pl. XI, fig. 3) et la courte description qui accompagne cette figure : « Le disque supérieur est complètement enveloppé dans la roche ; le disque inférieur, le seul par conséquent qui puisse être décrit, permet de supposer que cet échi- nide est ovalaire, très déprimé et que sa face inférieure est légèrement convexe. La bouche, subcentrale, plus rap- prochée du centre que dans les autres espèces, a les bords brisés ; les aires ambulacraires qui y aboutissent sont for- mées de séries de pièces irrégulières qui, en se joignant à d’autres dans le voisinage de la bouche, l'entourent ainsi que d’une sorte de plastron. Ces plaques offrent quelques pores allongés, placés irrégulièrement et plus nombreux ÉCBINIDES IRRÉGULIERS. 123 autour de l'ouverture buccale; elles sont presque lisses dans cette partie, mais vers les bords, des tubercules granuleux paraissent à leur surface; ces derniers, fort nombreux et très régulièrement espacés, sont disposés symétriquement dans les aires interambulacraires. Hauteur présumée en arrière du sommet, 18 millimè- tres; diamètre antéro-postérieur, 55 millimètres; dia- mètre transversal, 43 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce paraît se distinguer des autres Z’chinocardium fossiles que nous connaissons par sa grande taille, par sa forme allongée, par son péristome rapproché du centre. LOCALITÉ. — Saint-Palais (Charente-Inférieure). Très rare. Éocène moyen. Collection d’Archiac. EXPLICATION DES FIGURES. — P]. 29, fig. 4, £. subcentrale, vu sur la face inférieure (figure copiée, d’Arch., Descr. Échin. du groupe numm., pl. XI fig. 3). 8° Genre, — LEIOPNEUSTES, Cotteau, 1885. Liopatagus, Pomel (non Mayer), 1868, Test de taille assez forte, allongé, subcordiforme, ovale, à peine échancré en avani, subacuminé en arrière, très médiocrement renflé en dessus, presque plan en dessous. Sillon antérieur très atténué. Aire ambulacraire impaire distincte des autres, formée de pores très pe- tits, peu apparents. Aires ambulacraires paires longues, linéaires, à fleur de test. Tubercules plus ou moins déve- loppés, paraissant identiques sur toutes les aires. Péris- 124 TERRAIN ÉOCÈNE. tome labié, excentrique en avant, éloigné du bord. Péri- procte largement ouvert, transverse, situé à l’extrémité de la face postérieure. Fascioles nuls ou très peu distincts. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Les espèces rapportées au genre Leiopneustes avaient été placées dans le genre Brissus et dans le genre Macropneustes ; elles s’en distin- guent nettement par leurs aires ambulacraires superfi- cielles, par leurs tubercules homogènes et par l'absence présumée de fascioles; aussi est-ce avec raison que M. Pomel à établi pour ces espèces une coupe générique nouvelle. Seulement M. Pomel a donné à ce genre le nom de Liopataqus, que nous ne pouvons conserver dans la méthode, ce même nom ayant été employé antérieure- ment, en 1860, par M. Mayer, de Zurich, pour désigner un genre tout à fait différent (1). Nous ne connaissons que deux espèces du genre Leiopneustes, appartenant l’une et l’autre à l’époque éocène, L. antiquus et L. Fischeri. La première seule a été rencontrée en France. N° 27. — Leiopneustes antiquus (Agassiz), Cotteau, 1886. PI. 29, fig. 2-4. Brissus antiquus, Agassiz in Agassiz et Desor, Catal, raison. des Échinides, p. 120. 1847. — Cotteau, in Leymerie et Cotteau, Catal. des Échinod. foss. des Pyrénées, Bull. Soc. (1) Mayer, Faunula der Samländes, Vierteljahrsschrift der Naturf. Gesellschaft in Zurich, 1860. — Nôüthling, Ueber das Alter der Sam- ländischen tertiärformation, in Zeitschrift der deutschen Geol. Gesellsch, 1883. ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 125 géol. de France, 2° sér., t. XIII, p. 339, 1856. Brissus antiquus Pictet, Traité de paléont., ?° édit., t. IV, p. 203, 1857. — Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 405, 1858. Te Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échin., p. 606, 1862. — Cotteau, Échinides foss. des Pyrénées, p. 140, 1863. Brissus depressus, Cotteau, id., p. 140, pl. VII, fig. 10, 1863. Espèce de taille assez grande, allongée, ovale, arrondie et légèrement émarginée en avant, un peu rétrécie en arrière. Face supérieure peu élevée, uniformément bombée. Face inférieure plane. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Sommet antérieur nul prês du sommel, large et très atténué vers l’ambitus. Aire ambu- lacraire antérieure droite, formée de pores très petits, non distincts dans nos exemplaires. Aires ambulacraires paires pétaloïdes, à fleur de test, linéaires, ovales à leur extrémité, inégales ; les antérieures sont presque trans- verses, aiguës à leur partie supérieure ; la zone porifère postérieure est légèrement recourbée. Les aires ambula- craires postérieures sont plus longues, plus droites, plus aiguës, et la zone interporifère est relativement plus étroite. La face supérieure, bien qu’elle soit très fruste et presque à l’état de moule intérieur, présente cà et là les traces de quelques tubercules assez gros, épars sur cha- cune des aires interambulacraires. Le péristome, le péri- procte, l’appareil apical, ne sont pas conservés dans les deux exemplaires que nous avons sous les yeux, À la face inférieure du plus petit, on reconnaît la place du péris- tome, qui devait êlre labié et excentrique en avant, 126 TERRAIN ÉOCÈNE. bien qu'éloigné du bord. Aucune apparence de fasciole. Individu de grande taille (Brissus antiquus) : hauteur, 19 millimètres ; diamètre antéro-postérieur, 73 millimè- tres ; diamètre transversal, 70 millimètres ? Individu de petite taille {Prissus depressus) : hauteur, 16 millimètres ; diamètre antéro-postérieur, 45 millimè- tres ? diamètre transversal, 38 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce, par sa forme générale ovale et déprimée, par ses aires ambulacraires paires superficielles et allongées, par l’absence de fas- ciole, nous a paru se distinguer des autres Spatangidees ; elle offre quelque ressemblance avec le ZLeiopneustes Fis- cheri (Macropneustes, de Loriol), du terrain nummulitique d'Égypte ; elle en diffère par son sommet plus excen- trique en avant, par ses aires ambulacraires plusinégales, plus étroites, plus allongées. Notre Prissus dépressus, bien qu'il diffère du Z, antiquus par sa taille beaucoup plus petite, par sesaires ambulacraires paires antérieures plus nettement transverses, nous a paru appartenir à la même espèce. LOCALITÉS. — Aurignac près Bagnères de Bigorre (Hau- tes-Pyrénées) ; Bize (Aude). Très rare. Éocène moyen. Musée de Bordeaux (Coll. des Moulins), Musée de Toulouse (Coll. Leymerie). EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 99, fig. 2, L. antiquus, du Musée de Bordeaux, vu de côté; fig. 3, face supé- rieure; fig. 4, individu plus jeune, type du Brissus de- pressus, du Musée de Toulouse, vu sur la face supé- rieure. Le genre Leiopneustes renferme une seconde espèce, du terrain nummulitique d'Égypte, dont voici la diag- nose : ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 127 Leiopneustes Fischeri (P. de Loriol), Cotteau, 1886. Macropneustes Fischeri, P. de Loriol, Monog. des Échin. con- tenus dans les couches numm. de l'Égypte, p. 74, pl. IX, fig. 10, 1880. — Espèce régulièrement ovale, allongée, arrondie et, un peu échancrée en avant, très déprimée, légèrement renflée en arrière. Sommet subexcentrique en avant. Aires ambulacraires antérieures paires très diver- gentes, dirigées un peu en avant, à fleur de test, longues, larges, non fermées. Aires ambulacraires postérieures beaucoup plus longues. Zone interporifère plus large que l’une des zones porifères. Tubercules peu développés, inégaux, très clairsemés sur les cinq aires interambula- craires. Périprocte grand, ovale, transverse, tronquant l'extrémité de la face poslérieure. Au-dessous du péri- procte, une dépression s'étend vers la face inférieure. Cà et là, on distingue des traces du fasciole, qui était très marginal. Environs de Thèbes, Égypte (Delanoue). Rare. Éocène. Muséum de Paris (coll. d'Orbigny). 9° Famille. — BRISSIDÉES, Cotteau. Spatangoïides (pars), Agassiz et Desor, 1847; Desor, 1856. Spatangidées (pars), D'Orbigay, 1853; Wright, 1853 ; Cotteau, — 1869 ; P. de Loriol, 1873 ; Zittel, 1880; Pomel, 1883. Pores ambulacraires pétaloïdes. Aires ambulacraires paires circonscrites, situées à la face supérieure dans des dépressions plus ou moins profondes. Tubercules iné- gaux, scrobiculés, perforés, finement crénelés. Péristome excentrique en avant, le plus souvent labié, dépourvu de mâchoires. Périprocte ovale, s’ouvrant à la face posté- 193 TERRAIN ÉOCÈNE. rieure ; plaque madréporiforme tantôt traversant l'appa- reil apical et se prolongeant en arrière des plaques gé- nitales et ocellaires, tantôt limité à la région antérieure de l'appareil apical. Fascioles variant suivant les genres et quelquefois faisant défaut. Radioles fins, longs, serrés, crénelés. on RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — La famille des Brissidees, que nous avons cru devoir séparer des Spatangidées, en diffère par ses aires ambulacraires moins étalées et si- tuées dans des excavations plus ou moins prononcées. La famille des £'chinospatangidées s’en distingue également facilement par ses aires ambulacraires superficielles et toujours plus ou moins flexueuses, La famille des Zrissidées comprend trente-six genres dont voici les caractères opposables. À. Plaque madréporiforme traver- sant l’appareil apical et se pro- longeant en arrière. a. Gros tubercules associés à d’au- tres tubercules plus petits. b. Fasciole péripétale indépen- dant du fasciole sous-anal, ce. Fasciole péripétale circons- crivant les gros tubercules de la face supérieure. d. Aires ambulacraires pai- res antérieures arrondies. BRISSOSPATANGUS, Cotteau. dd. Aires ambulacraires paires antérieures non arron- dies, ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 199 e. Aires ambulacraires pétaloïdes. PLESIOSPATANGUS, Pomel. ee. Aires ambulacraires linéaires. CIONOBRISSUS, Agassiz. ce. Fasciole péripétale ne cir- conscrivant pas les gros tu- bercules de la face supé- rieure. d, Aire interambulacraire postérieure garnie de gros tubercules. MACROPNEUSTES, Agassiz. dd. Aire interambulacraire postérieure dépourvue de gros tubercules. TROSCHELTA, Duncan etSladen. bb. Fasciole péripétale relié au fasciole sous-anal. KLEINIA, Gray. ad. Tubercules inégaux, mais homogènes dans les diverses régions et sans niélange de gros et de petits tubercules. b. Fasciole péripétale; fasciole sous-anal fermé, avec bran- ches remontant de chaque côté du périprocte. c. Aire ambulacraire anté- rieure dépourvue de sillon. RHINOBRISSUS, A. Agassiz: Pa. FR. — Éocène, t. 1. (Cotteau.) 9 130 TERRAIN ÉOCÈNE. ce. Aire ambulacraire anté- rieure placée dans un sillon profond. bb. Fasciole péripétale; fas- ciole sous-anal en simple écusson. c. Aires ambulacraires an- térieures très divergentes; sommet apical excentrique en avant. ce. Aires ambulacraires non divergentes, se rappro- chant en forme de crois- sant. d. Aires ambulacraires paires antérieures et postérieures se rappro- chant à la hauteur de l’appareil apical. dd. Aires ambulacraires paires se rapprochant en arrière de l'appareil api- cal. bbb. Fasciole péripétale avec fas- ciole sous-anal ouvert en croissant. c. Appareil apical excentrique en avant, fasciole péripétale METALIA, Gray. BRIsSUs, Klein. BRissopsis, Agassiz. VERBEEKIA, Fritsch. ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. non dédoublé dans la région antérieure. ce. Appareil apical subcen- tral ; fasciole péripétale dé- doublé dans la région antérieure. bbbb. Fasciole péripétale uni à un fasciole latéro-sous-anal ou marginal. | ce. Fasciole péripétale uni à un fasciole latéro - sous- anal. d. Fasciole latéro-sous-anal prenant naissance derrière les aires ambulacraires an- térieures,. e. Quatre pores génitaux; sommet apical excen- trique en avant. ce. Trois pores génitaux; sommet apical cen- tral. eee. Deux, trois ou quatre pores génitaux; som- met apical excentrique en arrière. dd. Fasciole latéro-sous-anal 131 MEOMA, Gray. FAORINA, Gray. LiNTHIA, Mérian. TRriIPYLUS, Gray. SCHIZASTER, Agassiz, 132 TERRAIN ÉOCÈNE. prenant naissance au milieu des pétales an- térieurs. ec. Fasciole péripétale uni à un fasciole marginal. d. Zone porifère antérieure des aires ambulacraires antérieures atrophiée. e. Pas de sillon antérieur. ee. Sillon antérieur bien prononcé. dd. Zone porifère anté- rieure des aires ambula- craires paires non atro- phiée. e. Pas de sillon antérieur. ee. Sillon antérieur. bbbbb. Fasciole péripétale sans autres fascioles. ce. Quatre pores génitaux. ce. Deux ou trois pores gé- nitaux. cce. Deux pores génitaux. d. Péristome labié. e. Sommet excentrique en MŒœrA, Michelin. AGASSIZIA, Agassiz. PARASTER, Pomel. PRENASTER, Desor. PERIBRISSUS, Pomel. TRACHIASTER, Pomel. ABATUS, Loven. ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 133 arrière ; sillon abrupte. OPISASTER, Pomel. ee. Sommet subcentral ; sillon atténué. DITREMASTER, Munier-Chalmas. d. Péristome pentagonal. PALÆOSTOMA, Loven. bbbbbb. Fasciole péripétale et fasciole marginal indépen- dants l’un de l’autre. PERICOSMUS. Agassiz, B. Plaque madréporiforme limitée à la région antérieure de l'appareil apical, ne traversant pas les deux plaques ocellaires postérieures. a. Fascioles. b. Fasciole péripétale et fasciole latéro-sous-anal. PERIASTER, d'Orbigny. bb. Fasciole péripétale sans autre fasciole. HEMIASTER, Desor. bbb. Fasciole sous-anal sans autre fasciole. MICRASTER, Agassiz. bbbb. Fasciole péripétale et fas- ciole sous-anal. e. Trois pores génitaux; ab- sence de sillon antérieur. CYCLASTER, Cotteau. ce. Quatre pores génitaux; sillon antérieur. PLESIASTER, Pomel. 134 TERRAIN ÉOCÈNE. aa. Pas de fascioles. b. Trois pores génitaux ; pas de sillon antérieur. ce. Aire ambulacraire anté- rieure pétaliforme comme les autres. ce. Aire ambulacraire anté- rieure simple. bb. Quatre pores génitaux. c. Aire ambulacraire anté- rieure pétaloïde comme les autres. cc. Aire ambulacraire anté- rieure simple. ISOPNEUSTES, Pomel. ISASTER, Desor. HYPSASTER, Pomel. EPIASTER, d’Orbigny. La famille des Prissidées n'existait pas à l’époque jurassique ; elle est représentée à l’époque crétacée par quelques genres qui ont cela de remarquable, que la plaque madréporiforme ne traverse jamais les plaques ocellaires postérieures, pour se prolonger au delà de l'appareil. Dans le terrain tertiaire, les PBrissidées sont beaucoup plus abondants ; à l’époque actuelle ils exis- . tent dans la plupart de nos mers. ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 435 4°" Genre. — BRISSOSPATANGUS, Cotteau, 1863. Brissospatangus, Cotteau, 1863; Dames, 1877 ; Bühm, 1882; Pomel, 1883. Test de taille moyenne, ovale, médiocrement renflé en dessus, presque plan en dessous, saillant et subcaréné dans la région postérieure. Sommet ambulacraire excen- trique en avant. Sillon antérieur presque nul aux ap- proches du sommet, assez profond vers l’ambitus, Aires ambulacraires paires antérieures courtes, très écartées, transverses, arrondies, situées dans une dépression large, subcirculaire, atténuée en avant. Aires ambulacraires postérieures droites, plus allongées, arquées, formant entre elles un angle aigu. Tubercules inégaux, les uns gros, scrobiculés, limités à la face supréieure par un fasciole péripétale, les autres petits, fins, serrés, homo- gènes. Péristome excentrique en avant, semicirculaire. Périprocte elliptique, s’ouvrant à la face postérieure. Fasciole péripétale. Fasciole sous-anal à peine distinct (1). RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le genre Prissospatangus ne saurait être réuni aux £’uspatangus, dont il se distingue d’une manière certaine par ses aires ambulacraires dé- primées. Ses gros tubercules limités à la face supérieure (1) Les gros tubercules de la face supérieure et le fasciole péripé- tale ne sont pas visibles dans l’exemplaire unique et un peu usé, recueilli à Biarritz, qui a servi de type au genre. M. Dames les a figu- rés dans un exemplaire beaucoup mieux conservé, provenant des en- virons de Vérone, désigné sous le nom d'Euspatanqus (Brissospatangus), Beyrichi. 136 TERRAIN ÉOCÈNE, par un fasciole péripétale, ses aires ambulacraires anté- rieures, arrondies et placées dans une large dépression des aires interambulacraires paires antérieures, s'opposent à à ce qu'on le réunisse aux Brissus. C’est un genre bien distinct et que tous les auteurs ont adopté, Le genre Brissospatanqus est spécial au terrain éocène, et n’est représenté en France que par une seule espèce. N°28.— mRrissospatangus Caumonti, Cotteau, 1863, PI. 30. Brissospatangus Caumonti, Cotteau, Échin. foss. des Pyrénées, p. 1##, pl. VIIL fig. 3-7, 1863, — Pellat, Note sur les fulaises de Biarritz, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér., t. XX, p.678,1863. 2 Jacquot, Descript. géol. des falaises de Biarritz, Bidart, etc., p. 40. Actes de la Soc. linnéenne de Bordeaux, t. XXV, 1864, Espèce de taille moyenne, allongée, ovale, arrondie el un peu étroite en avant, subacuminée en arrière, Face supérieure médiocrement renflée, épaisse sur les bords, déprimée en dessus. Face inférieure presque plane, pré- sentant dans la région postérieure un renflement sub- caréné quis’atténue aux approches du péristome, Sommet ambulacraire excentrique en avant. Sillon antérieur nul près du sommet, étroit et profond vers l’ambitus, dis- paraissant à la face inférieure. Aire ambulacraire im- paire formée de pores très petits, paraissant très étroite près du sommet, s’élargissant un peu et logée dans le sillon antérieur. Aires ambulacraires paires pétaloïdes, inégales et de structure toute différente; aires anté- ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 137 rieures courtes, très divergentes, arrondies en arrière, légèrement concaves en avant, situées dans une dépres- sion ovalaire qui se prolonge, en s'atténuant, sur les aires interambulacraires antérieures ; les zones porifères formées de pores ovales, espacés, peu nombreux, sont plus larges que l'intervalle qui les sépare, inégales, et les antérieures sensiblement plus étroites que les au- tres. Aires ambulacraires paires postérieures droites, peu excavées, rapprochées l’une de l’autre, formant un angle très aigu. Zones porifères composées, comme les autres, de pores espacés et peu nombreux, égales, plus larges que la zone interporifère. Péristome assez grand, semi-circulaire, labié, excentrique en avant. Pé- riprocte petit, elliptique, s’ouvrant au sommet de la face postérieure. Le test étant en grande partie usé par le frottement, les tubercules et les fascioles ne sont pas visibles. Hauteur, 20 millimètres ; diamètre antéro-postérieur, 40 millimètres ; diamètre transversal, 34 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Voisine du 2. javani- eus, cette espèce s’en distingue par sa taille beaucoup moins forte, par son sillon antérieur plus étroit et nul vers le sommet, par ses aires ambulacraires moins lar- ges, plus arrondies en arrière, plus concaves en avant, par ses aires ambulacraires postérieures plus allon- gées, plus étroites et formant entre elles un angle plus aigu. | LocALITÉ. — Biarritz (la Gourèpe) (Basses-Pyrénées). Très rare, Éocène supérieur. Ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 30, fig. 1, 2. Caumonti, vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure; fig. 4, partie supérieure du test grossie. 138 TERRAIN ÉOCÈNE. Nous connaissons, en dehors de la France, quatre espèces de Prissospatangus dont voici les diagnoses : Brissospatangus javanicus (Herklots), Cotteau, 1863. — Spatangus, Herklots, fossiles de Java, Échinod. p. 13, pl. IL, fig, 2, 1854. — Brissospatangus javanicus, Cotteau. Échin. des Pyrénées, p. 145, 1863. — Espèce de taille moyenne, peu élevée, déprimée, élargie au milieu. Aire ambulacraire impaire logée dans un sillon profond. Aires ambulacraires paires antérieures presque transverses, recourbées en avant, placées dans une dépression subcir- culaire qui se prolonge en s’atténuant sur les aires in- terambulacraires antérieures. Aires ambulacraires posté- rieures écartées. La face inférieure est marquée en arrière d'une carène saillante et obtuse, — Tjidamar (Java). Rare. Éocène. Brissospatangus sundaicus, Bôhm, 1882, Zertiäre foss. von der Insel Madura, p. 9, pl. Il, fig. 2, 1882. — Espèce de taille assez forte, subcordiforme, arrondie et un peu émarginée en avant, subacuminée en arrière, assez élevée, déprimée en dessus, presque plane en dessous. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Sillon anté- rieur apparent à partir du sommet, s’élargissant et entamant fortement l’ambitus. Aires ambulacraires péta- loïdes, larges, médiocrement développées, presque éga- les, ouvertes à leur extrémité, situées dans des dépressions ovalaires, les aires antérieures presque transverses, les autres plus arquées. Zones porifères moins larges que l’in- tervalle qui les sépare. Quelques tubercules, un peu plus gros que les autres, se montrent au sommet des aires interambulacraires. Péristome labié, semicirculaire, ex- centrique en avant. — Sepocloc (Madura). Éocène, Brissospatangus Beyrichi, Dames, 1877, — £uspa- ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 139 tangus (Brissospatangus) Beyrichi, Dames, die Echiniden der vicent. und veron. Tertiäer, p. 82, pl. XI, fig. 2, 1877. Espèce de taille assez forte, allongée, arrondie et émarginée en avant, plus étroite et tronquée en arrière, bombée en dessus, subcarénée dans la région postérieure, presque plane en dessous. Sommet am- bulacraire excentrique en avant. Aires ambulacraires paires pétaloïdes, étroites, inégales, les antérieures ar- rondies en arrière, ConCaves en avant, très divergentes, situées dans des dépressions interambulacraires bien prononcées. Aires postérieures plus droites, plus arquées ; zones interporifères très peu développées. Gros tubercu- les occupant, à la face supérieure, les quatre aires inter- ambulacraires antérieures, parfaitement limités par le fasciole péripétale; les autres tubercules sont petits, fins, serrés, homogènes. — Senago près Vérone. Éocène. Brissospatangus sindensis, Duncan et Sladen, 1883. Monog.of the fossils Echinoidea of Sind, p.222, pl. XXX VIN, fig. 19-21, 1884. — Espèce de moyenne taille, allongée, un peu émarginée en avant, subacuminée en arrière, unifor- mément bombée en dessus, renflée en dessous dans l'aire interambulacraire postérieure. Sommet ambulacraire ex- centrique en avant. Sillon très atténué, émarginant à peine l’ambitus. Aires ambulacraires paires antérieures arrondies, comme dans toutes lesespèces du genre, pres- que tranverses, s’ouvrant dans une dépression assez apparente. Aires ambulacraires postérieures plus allon- gées, beaucoup plus arquées, situées également dans une dépression. Zone interporifère très étroite. Gros tuber- cules apparents à la partie supérieure des aires inter- ambulacraires antérieures. Péristome excentrique en avant, bilabié. Périprocte assez étendu, elliptique dans 140 TERRAIN ÉOCÈNE. le sens du diamètre vertical. — Baili, à l'ouest de Tong. Très rare. Éocène. Geological Survey of India. 2° genre. — MACROPNEUSTES, Agassiz, 1847. Spatangus (pars), Leske, 1778. Micraster (pars), Agassiz, 1860. Macropneustes (pars), Agassiz, 1847; Desor, 1878; Cotteau, 1863; de Loriol, 1875 ; Dames, 1877 ; Zittel, 1879; Bittner, 1880. Euspatangus (pars), Agassiz, 1847 ; Cotteau 1856. Peripneustes, Cotteau, 1875; de Loriol, 1875 ; Dames, 1879 ; Bittner, 1880, Macropneustes, Pomel, 1883, Test de grande et de petite taille, allongé, subcordi- forme, renflé, plus ou moins échancré en avant, suba- cuminé en arrière, pulviné en dessous. Sommet ambula- craire subcentral ou excentrique en avant. Sillon antérieur plus ou moins accusé. Aires ambulacraires paires péta- loïdes, allongées, linéaires, ouvertes à leur extrémité, plus ou moins profondément excavées, mais toujours situées dans une dépression. Tubercules très inégaux, épars ; les plus gros, crénelés et perforés, se montrent à la face supé- rieure, sans être limités en avant par le fasciole péripétale. Péristome très excentrique en avant, à lèvre inférieure saillante. Périprocte elliptique, ouvert au sommet de la face postérieure. Appareil apical peu étendu, compact, muni de quatres pores génitaux très rapprochés: la pla- que madréporiforme occupe le milieu et se prolonge en arrière. Fasciole péripétale placé plus ou moins bas, souvent peu distinct, ne limitant pas partout les gros tu- bercules de la face supérieure. Fasciole sous-anal. ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 121 RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Nous adoptons le genre Macropneustes, tel qu'il a été récemment circonscrit par M. Pomei, en en séparant, sous le nom d’Æ/ypsospatangus, les espèces à aires ambulacraires superficielles. Ainsi dé- limité, le genre Macropneustes constitue un type très naturel, parfaitement caractérisé par ses aires ambula- craires déprimées, par ses gros tubercules épars à la face supérieure et non limités en avant par le fasciole péripé- tale. Nous avons indiqué précédemment les motifs qui nous ont engagé à renoncer au genre Peripneustes, et à réunir aux véritables Macropneustes les espèces qui fai- saient partie de ce genre (voy. p. 93). Le genre Deakia, Pavay, nous paraît, comme à M. Pomel, faire double em- ploi avec les Macropneustes ; la profondeur de son sillon antérieur, ses aires ambulacraires paires fortement creu- sées, ne sont pas des caractères suffisants pour séparer les deux types. Le genre Macropneustes, spécial au terrain tertiaire, renferme des espèces éocènes et miocènes; c’est à l’épo- que éocène qu'il acquiert le maximum de son dévelop- pement. N° 29. — Macropneustes Deshayesi Agassiz, 1847. PI. 31, 32 et 33. Micraster Deshayesi, Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss. Echinod. Musei neoc., p. 2, 1840. Micraster major, Agassiz, id. p. 2, 1840. Macropneustes Deshayesi, Agassiz et Desor, Catal. rais. des Échin., p.114, pl. XVL, fig. 2, 1847. — Graves, Essai sur la topog. géogn. du départ de l'Oise, p. 685, 1847. 142 TERRAIN ÉOCÈNE. Micraster Deshayesi, Micraster major, Macropneustes subovatus, Macropneustes Deshayesi, Macropneustes subovatus, Macropneustes Deshayesi, Macropneustes subovalus, a P::92 :; M 92: Bronn, Index paleont., p. 724, 1848. Bronn, id., p. 724, 1848. Sorignet, Oursins foss. de deux arrond. du dép. de l'Eure, p. 491, 1850. D'Orbigny, Prod. de paléont. strat., t. II, p. 398, 1850. Desor, Notice sur les Échin. du ter- rain numm. des Alpes, Archives des sc. nat. de la Bibl. univers. de Genève, p. 143, 1853. Desor, Échin. numm. des Alpes, Act. soc. helvét. des sc. nat., 33m ses- sion, Porrentruy, p. 272, 1853. Desor, Synopsis des Échin. foss., p. #10, pl. XLIV, fig. 2 et 3, 1858, Desor, td., p. 410, 1838. Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 607, 1862. Dujardin et Hupé, id., p. 607, 1862. Ooster, Synopsis des Échin. des Alpes suisses, p. 114, pl. XXIX, fig. 1-2, 1865, De Loriol, Descript. des Échin. ter- tiaires de la Suisse, p. 124, p. XXI, 18.4, 4010. Espèce de grande taille, arrondie et émarginée en avant, dilatée au milieu, rétrécie etsubtronquéeen arrière. Face supérieure renflée, uniformément bombée, un peu dé- clive en avant et sur les côtés. Face inférieure presque plane, déprimée au-dessus du péristome, légèrement ren- fée en arrière. Sommet ambulacraire excentrique en avant, sans que cependant cette excentricité soit très prononcée. Sillon antérieur presque nul près du sommet, évasé, atténué, entamant cependant profondément l’am- bitus et se prolongeant jusqu’au péristome. Aires ambu- ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 143 lacraires paires pétaloïdes, bien développées, largement mais peu profondément excavées, ouvertes à leur extré- mité, inégales, les antérieures très divergentes, les pos- térieures un peu pluslongues que les autres, plus arquées, situées comme elles dans des excavations larges et peu profondes. Zones porifères un peu plus étendues que l'in- tervalle qui les sépare. Gros tubercules crénelés, perforés, scrobiculés, inégaux, épars, abondants, couvrant à peu près toute la face supérieure, non limités par le fasciole péripétale, surtout dans la région antérieure. Petils tu- bercules nombreux, homogènes, augmentant de volume à la face inférieure, aux approches du péristome et sur le plastron interambulacraire. Les aires ambulacraires pos- térieures de la face inférieure forment deux bandes, lisses en apparence, mais recouvertes de petits granules atté- nués. Péristome excentrique en avant, un peu déprimé, fortement labié. Périprocte elliptique, acuminé à son extrémité supérieure, placée au sommet de la face posté- rieure. Appareil apical muni de quatre pores génitaux, les deux antérieurs plus rapprochés que les deux autres ; la plaque madréporiforme traverse l'appareil et se prolonge au delà des deux plaques ocellaires postérieures. Fasciole péripétale à peine sinueux. Fasciole sous-anal peu distinct dans les exemplaires que nous avons sous les yeux. Nous réunisons au M. Deshayesi, une espèce de grande taille décrite par l'abbé Sorignet, sous le nom de #. su- bovatus. D’après l’auteur, cette espèce, représentée par un seul exemplaire très incomplet, offre, dans sa taille très forte, dans la disposition de ses aires ambulacraires pétaloïdes, larges, très longues, descendant presque jus- qu'à l’ambitus, et placées dans des sillons très évasés, dans le nombre et l’arrangement de ses gros tubercules, 144 TERRAIN ÉOCÈNE, beaucoup de ressemblance avec le M. Deshayesi. L'exem- plaire qui a servi de type au M. subovatus, Sorignet, n'a pu être retrouvé, mais les deux espèces nous paraissent identiques, et nous n’hésitons pas à les réunir. Un de nos échantillons, faisant partie de la collection de la Sorbonne, présente la face inférieure couverte de radio- les ; ils sont fins, grêles, allongés, aciculés etmunis, comme tous les radioles des Spatangidées, d'un gros bouton. Hauteur, 38 millimètres ; diamètre antéro-postérieur, 79 millimètres; diamètre transversal, 71 millimètres. Individu de taille moins forte : hauteur, 31 millimètres ; diamètre antéro-postérieur, 69 millimètres ; diamètre transversal, 63 millimètres. Rapports ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce est bien ca- raclérisée par sa grande taille, par sa forme oblongue, étroite, arrondie, émarginée en avant, dilatée au milieu, rétrécie en arrière, par sa face supérieure bombée, marquée de dépressions larges et peu profondes, corres- pondant aux aires ambulacraires, par ses tubercules abondants et descendant très bas; par son péristome fortement labié. Sa forme et quelques-uns de ses carac- tères rapprochent cette espèce du Ÿ. pulvinatus que nous décrivons plus Join ; elle en diffère d'une manière positive par la siructure de ses aires ambulacraires plus larges, plus étalées, tandis que, chez le M. pulvinatus, elles sont étroites, linéaires et encore plus longues. LOCALITÉS. — Vivray, Saint-Gervais, Grignon, Chau- mont (Seine-et-Oise). Très rare. Eocène moyen. École des mines de Paris (Coll. Michelin); collection de M. Hébert. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Trittfluh près Einsie- deln, Yberg, Steinbach près Gross (Schwytz). Éocène. ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 445 EXPLICATION DES FIGURES. — P1. 31, fig. 1, M. Deshayesi, vu de côté; fig. 2, face supérieure. — PI. 32, fig. 1, le même, vu sur la face inférieure; fig, 2, autre exemplaire muni de ses radioles, de la collection de M. Hébert, vu sur la face inférieure; fig. 3, groupes de radioles gros- sis; fig. 4, radiole plus fortement grossi. — PI. 33, fig. 1, type du moule en plâtre, M. 92, de la collection de l’École des mines, vu de côté; fig. 2, face postérieure ; fig. 3, face supérieure; fig. 4, plaques interambulacraires grossies. N°30.—Macropneustes minor (Agassiz), Desor, 1858. PI. 34 et 35. Euspatangus minor, Agassiz et Desor, Catal. rais. des Échi- nides, p. 116, 1847. — — Sorignet, Liste des Échin. du départ. de l'Eure, Bull. de la Soc. géol. de France, 2° sér., t. VI, p. 445, 1849. — — D’Orbigny, Prod. de paléont. strat., t. 1, p. 398, 1850. — — Sorignet, Oursins foss. de deux arron- dissements du départ. de l'Eure, p. 50, 1850. _ — Pictet, Traité de paléont., t. IV, p. 201, 1857. Macropneustes minor, Desor, Synopsis des Échin. foss., p. #12, 1858. | — — Goubert, Quelques mots sur l'étage éocène moyen dans le bassin de Paris, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér., t. XVI, p. 147, 1859. — — Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Echinod., p. 607, 1862. Pa.rn.— Éocène, t. Ier (Cotteau). 10 426 TERRAIN ÉOCÈNE. R. 74. Espèce de petite taille, oblongue, arrondie et émarginée -n avant, un peu rétrécie et tronquée verticalement en arrière. Face supérieure haute, renflée, subgibbeuse en avant, déclive et légèrement carénée dans la région pos- térieure, arrondie sur les bords. Face inférieure presque plane, un peu renflée et subnoduleuse à l'extrémité pos- {érieure de l'aire interambulacraire impaire. Sommet ambulacraire très excentrique en avant. Sillon antérieur atténué et presque nul près du sommet, large, plus appa- rent en descendant vers l’ambitus qu'il entame sensible- ment, renflé et vaguement noduleux sur les bords. Aire embulacraire impaire formée de pores très petits, à peine distincts, disposés par paires obliques et d’autant plus espacées qu'elles s’éloignent du sommet. Le milieu de l'aire ambulacraire impaire est finement granuleux et dé- pourvu de gros tubercules. Aires ambulacraires paires médiocrement excavées, pétaloïdes, fermées, rétrécies à leur extrémité et plutôt en forme de feuille que li- néaires, inégales, les antérieures presque transverses, les postérieures plus rapprochées et un peu plus longues que les autres. Zones porifères assez larges, composées de pores blongs, transverses, unis par un sillon, chaque paire sé- parée par une petite bande de test granuleuse. Zone inter- porifère très étroite, presque nulle. Dans les aires ambula- craires antérieures, la zone porifère antérieure estun peu moins développée que l’autre, sans que cependant la dif- férence soit bien sensible, Gros tubercules crénelés, per- forés, scrobiculés, peu abondants, inégaux, épars à la par- tie supérieure des aires interambulacraires, non limités par le fasciole péripétale, plus nombreux dans la région antérieure. Petits tubercules fins, très serrés, homogènes ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 141 à la face supérieure, plus espacés en dessous, augmentant de volume en se rapprochant du péristome et sur le plas- tron de l’aire interambulacraire postérieure. A la face inférieure, les abords du péristome et les aires ambula- craires postérieures sont lisses en apparence, mais en réa- lité couverts de petits granules atténués et scrobiculés. Péristome excentrique en avant, à fleur de test, semicir- a ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 421 rétrécie en arrière. Face supérieure renflée, presque aussi haute en avant qu’en arrière, subcarénée dans la région postérieure, ayant sa plus grande largeur vers le milieu de son étendue, et sa plus grande hauteur correspondant à peu près au sommet. Face inférieure subconvexe, arrondie sur les bords, un peu déprimée en avant du péristome. Face postérieure tronquée verticalement. Sommet ambulacraire excentrique en arrière. Sillon antérieur large, excavé, caréné sur les bords à la face supérieure, très atténué, presque nul vers l’ambitus et en se rapprochant du péristome. Aire ambulacraire impaire droite, formée de petits pores séparés par un léger renflement granuliforme saillant, disposés par pai- res obliques et espacées ; le milieu de l’aire ambulacraire est couvert de granules serrés et inégaux. Aires ambu- lacraires paires fortement excavées, très inégales, les antérieures flexueuses, relativement rapprochées de l'aire ambulacraire impaire, les aires postérieures très courtes, en forme de feuille. Zones porifères assez larges, composées de pores obliques, disposés par paires trans- verses. Zone interporifère étroite. Tubercules fins et très serrés à la face supérieure, disposés cà et là en séries linéaires bien distinctes, plus gros et un peu plus espacés dans la région antérieure et à la face inférieure. Aires interambulacraires saillantes, comprimées aux approches du sommet, notamment les deux aires antérieures. Péris- tome semi-circulaire, assez rapproché du bord, pourvu d’une lèvre saillante et marginée. Périprocte longitudinal aigu à sa partie supérieure, s’ouvrant au sommet de la face postérieure, qui est lisse et couverte de granules épars, espacés el atténués. Appareil apical peu distinct, muni de deux pores génitaux postérieurs. Fasciole péri- 4929 TERRAIN ÉOCÈNE. pétale large, anguleux. Cette espèce, bien qu’elle soit rare à Biarritz, présente quelques variétés qu'il n’est point inutile de signaler : la forme est en général globuleuse et très renflée ; quelques exemplaires cependant sont un peu déprimés; ils sont tous légèrement ovales, mais chez certains échantillons la forme ovalaire est beaucoup plus prononcée. Le sillon antérieur, toujours saïllant sur les bords par suite de la compression des aires interam- bulacraires, est plus ou moins large; la face postérieure, constamment tronquée, est quelquefois un peu ren- trante. Hauteur, 12 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 26 millimètres; diamètre transversal, 25 millimètres. Variété déprimée : hauteur, 11 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 30 millimètres; diamètre transversal, 29 millimètres. Variété ovale : hauteur, 15 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 35 millimètres ; diamètre transversal, 30 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le 1). nux est parfaitement caractérisé par sa forme subglobuleuse, par sa face infé- rieure bombée et arrondie sur les bords, par son sillon antérieur large, vaguement accusé à la face supérieure vers l’ambitus, par ses aires ambulacraires paires anté- rieures flexueuses et ses aires postérieures extrêmement petites. Histoire. — Le D. nux, établi en 1853 par Desor, a été décrit et figuré, en 1875, par M. de Loriol. Il nous a paru que notre /emiaster Pellati et l'H. corculum, de Laube, ne différaient de notre espèce par aucun caractère important. En 1885, M. Munier-Chalmas a fait de cette espèce le type du genre Ditremaster. ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 4923 LocaLiTÉs. — Phare Saint-Martin, lou Cout, la Gourèpe près Biarritz (Basses-Pyrénées) ; Montfort (Landes). Rare. Éocène supérieur. Coll. Pellat, Degrange-Touzin, Faculté des sciences de Nancy (coll. Delbos), comte de Bouillé, Blanchet, Gauthier, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE.—Sauerbrunn (canton de Schwytz) Suisse. — Lincent, Wansin, Tournay (Bel- gique). Landenien inférieur. — Lonigo, Val Scaranto, San Giovanni Ilarione, Maregnano, San Florano, Caz- zano, Montecchio, Avesa, environs de Vérone, etc. Éocène. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 117, fig. 7, D. nur, de la coll. de M. Pellat, vu de côté; fig. 8, face supérieure; fig. 9, face inférieure; fig. 10, face antérieure ; fig. 11, face postérieure ; fig. 12, appareil apical pris sur un autre exemplaire de ma collection. — PI. 118, fig. 1, autre exemplaire, de la coll. de M. Pellat, vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, aire ambulacraire antérieure et fasciole grossis ; fig. 4, autre exemplaire de la coll. de M. Degrange-Touzin, vu sur la face supérieure. N° 109. — Ditremaster Degrangei, Cotteau, 1887, PI. 118, fig. 5-9. Espèce de taille moyenne, subcordiforme, un peu plus longue que large, rétrécie et émarginée en avant, suba- cuminée en arrière, ayant sa plus grande largeur au point qui correspond à l'appareil apical. Face supérieure mé- diocrement renflée, brusquement déclive en avant, légèrement carénée dans la région postérieure. Face 424 TERRAIN ÉOCÈNE. inférieure presque plane, arrondie sur les bords, dépri- mée en avant du péristome, un peu bombée dans l'aire interambulacraire. Face postérieure tronquée, rentrante. Sommet ambulacraire subcentral. Sillon anté- rieur étroit, profond, se prolongeant en s’atténuant jusqu’au péristome. Aire ambulacraire impaire étroite, logée dans une excavation bien circonscrite, limitée en avant par le fasciole péripétale, formée de pores petits, séparés par un renflement granuliforme très saillant et disposés par paires obliques. Aires ambula- craires paires fortement excavées, très inégales, les antérieures flexueuses, les aires postérieures très petites, en forme de feuille. Zones porifères assez larges, com- posées de pores allongés, rangés par paires transverses. Zone interporifère étroite, moins large que l’une des zones porifères. Tubercules visiblement crénelés et perforés, saillants et non scrobiculés, fins, plus ou moins serrés à la face supérieure, disposés çà et là en séries linéaires bien distinctes, plus gros et un peu plus espa- cés dans la région antérieure et à la face inférieure, laissant presque lisse en dessus et en dessous l'intervalle qui correspond aux aires ambulacraires. Granules inter- médiaires épars, inégaux, peu abondants. Aires inter- ambulacraires comprimées, carénées aux approches du sommet. Péristome semi-circulaire, excentrique en avant, muni d’une lèvre proéminente et marginée. Périprocte longitudinal subquadrangulaire, aigu, s’ouvrant au som- met de la face postérieure qui est à peine tuberculeuse, presque lisse. Appareil apical non distinct. Fasciole péripétale large, anguleux. Hauteur, 13 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 24 millimètres ; diamètre transversal, 23 millimètres. L- ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 495 RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce est voisine du D. nux, qu'on rencontre dans les mêmes couches; elle nous à paru cependant s’en distinguer d'une manière positive par sa forme moins globuleuse, moins renflée, plus acuminée en arrière, par sa face inférieure plus plane, par son sillon antérieur plus étroit, plus nettement excavé à la face supérieure, plus accusé vers l’ambitus et aux approches du péristome. Nous avons décrit et figuré une variété déprimée du D. nux qui tend certai- nement à se rapprocher de notre espèce; cependant la physionomie générale du D. Degrangei est tellement différente que nous avons cru devoir en faire un type particulier. LOCALITÉS. — La Gourèpe près Biarritz (Basses-Pyré- nées); Montfort (Landes). Rare. Éocène supérieur. Coll. Degrange-Touzin, Boreau, Faculté des sciences de Nancy (coll. Delbos). EXPLICATION DES FIGURES. — PI]. 118, fig. 5, D. Degran- gei, de la collection de M. Degrange-Touzin, vu de côlé; fig. 6, face supérieure ; fig. 7, face inférieure ; fig. 8, face antérieure; fig. 9, face postérieure. Résumé géologique sur les Ditremaster, Le terrain éocène de la France renferme cinq espèces de Ditremaster. Trois espèces, D. Alarici, Passyi et Gregoirei font par- tie de l'Éocène moyen ; deux espèces, D. nux et Degran- gei, se rencontrent dans l'Éocène supérieur. Desor, dans le Synopsis des Échin. fossiles, mentionne, parmi les Hemiaster et genres voisins, huit espèces se 426 TERRAIN ÉOCÈNE. rapportant au genre Ditremaster. Trois espèces que nous avons décrites et figurées proviennent du terrain éocène de la France, D. nux, indiqué, dans le Synopsis, sous le nom d’/. nux, D. Passyi désigné sous le nom de Pe- riaster Passy et D. Alarici, sous le nom de Prissopsis Alarici. Restent cinq espèces étrangères à la France, les D. Bowerbanki, Prestwichi, digonus et Conradi, placés par Desor dans le genre Æemiaster, et le D. branderianus réuni aux Prissopsis. Voici la diagnose de ces cinq espèces. Ditremaster Bowerbanki (Forbes), Cotteau, 1887. Hemiaster Bowerbanki, Forbes, Æchinid. of the Brit. tertiaries, p. 24, 1854. — Id., Morris, Catal. of brit. foss., p. 81, 1854. — /Jd., Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 375, 1858. Espèce de très petite taille, allongée, indistinctement hexagonale. Sommet ambulacraire à peu près central. Sillon antérieur large et profond près du sommet, s’atténuant et disparaissant vers le bord. Aires ambulacraires paires fortement excavées, inégales, les aires antérieures médiocrement divergentes, beaucoup plus développées que les autres. Aires interambulacraires renflées en forme de carène. Péristome labié. Périprocte longitudinal très petit. Argile de Londres de Sheppey (Angleterre). Rare. Éocène. Coll. Bowerbank. BDitremaster Prestwichi (Forbes), Cotteau, 1887. Hemiaster Prestwichi, Forbes, £'chinod. of the Brit. lertia- ries, p. 25, pl. IL, fig. à abc, 1854. — Jd., Morris, Catal. of brit. foss., p. 81, 1854. — Jd., Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 375, 1858. Espèce de petite taille, haute, déclive en avant, tronquée verticalement en arrière. Sommet ambulacraire subcentral. Sillon antérieur très atténué. Aires ambulacraires paires peu excavées, ne paraissant pas flexueuses, les aires antérieures plus courtes que les ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 497 autres. Ce n’est qu'avec doute, et d’après sa forme géné- rale, que nous plaçons cette espèce parmi les Pifremaster ; si la figure grossie (fig. 5 a) donnée par Forbes était exacte, le D. Prestwichi, en raison des quatre pores géni- taux dont est muni son appareil apical, devrait être réuni aux Zrachyaster. Argile de Londres de Sheppey. Rare. Éocène. Coll. Bowerbank. Ditremaster branderianus (Forbes), Cotteau, 1887. Hemiaster branderianus, Forbes, Echinod.ofthe Brit. tertia- ries, p. 25, pl. IL, fig. 8, 1852. — /d. Morris, Catal. of Brit. foss., p. 81. 4854. — Brissopsis branderiana, Desor, Catal. rais. des Échin., p. 381, 1838. — /d., Dujardin et Hupé Hist. nat. des Zooph. Échinod., p.398, 1862. Espèce assez grande, cordiforme. Sommet subcentral. Aires ambu- lacraires légèrement concaves, très inégales, les aires antérieures à peu près deux fois aussi longues que les postérieures. Zone interporifère plus développée que Îles zones porifères. Fasciole péripétale large, pentagonal, non rentrant. Argile de Londres de Barton et de Havers- tock Hill. Rare. Éocène. Coll. Bowerbank et Edwards. Ditremaster Conradi (Bouvé), Cotteau, 1887. — He- miaster Conradi, Bouvé, Proceeding of the Acad. of nat. se. of Boston, t. IV, p. 3. — Id., Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 373, 1878. Espèce de très petite taille, ovoïde et renflée. Le côté postérieur est si fortement tronqué que la largeur égale presque la longueur ; c’est par analogie et seulement d’après sa forme générale que nous rangeons cette espèce, dont l'appareil apical n'est pas connu, dans le genre Ditremaster. Géorgie. Rare. Éocène. Coll. Bouvé. Ditremaster digonus (d'Archiac), Cotteau, 1887. — Hemiaster digonus, d’Archiac, Hist. des progrès de la géo- 498 TERRAIN ÉOCÈNE, logie, t. IN, p. 252, 1850. — /d., d'Archiac et Haime, Des- cript. des animaux foss. du groupe numm. de l'Inde, p.220, pi. XV, fig. 10 abc, 1853. — Jd., Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 316, 1858. — /d., Duncan et Sladen, Monog. of the foss. E'chinoidea of Sind, p. 200, pl. XXXWV, fig. 4-9, 1882. Espèce de petite taille, médiocrement ren- flée, dilatée en avant, un peu rétrécie en arrière. Sommet ambulacraire excentrique en arrière. Sillon antérieur très large, limilé de chaque côté par un renflement des aires interambulacraires en forme de carène. Aires am- bulacraires paires excavées, mais peu profondes, les an- térieures flexueuses, beaucoup plus longues que les au- tres, qui sont très petites et en forme de feuille. Péristome subanguleux, excentrique en avant. Appareil apical muni de deux pores génitaux bien distincts. Bolari Bridge au S.-0. de Kotri, Meting (Sind). Eocène. Khirthar Series. Ditremaster Corvazi (Taramelli), Cotteau, 1887. — Hemiaster Corvazi, Taramelli, Di alcuni Echin. eocenici dell Istria, {stituto veneto di. sc. litt. ed arte, p. 241, pl. I, fig. 8-11, 1873. — /d., Bittner, Beiträge zur Kenntniss alttert. Echiniden Faunen der Südalpen, p. 21, pl VI, fig. 6-7, 1880. Espèce de petite taille, de forme hexago- nale, rétrécie en avant et en arrière, ayant sa plus forte épaisseur dans l’aire interambulacraire postérieure. Som- met ambulacraire subcentral. Sillon antérieur étroit, peu accusé, très atténué vers l’ambitus. Aires ambulacraires excavées, inégales, les antérieures sensiblement plus lon- gues que les aires postérieures. Péristome semi-lunaire, labié. Périprocte longitudinal, ovale. Fasciole étroit, an- guleux. Pisino Gherdosella (Istrie). Éocène. Ditremaster Schweinfurthi (de Loriol), Cotteau, 1887. — Hemiaster Schweinfurthi, de Loriol, £ocæne Echinoi- ÉCUHINIDES IRRÉGULIERS. 499 deen aus Æ'gypten und der Libysch. Wüste, p. 34, pl. VIH, fig. 3-5, 1881. Espèce de petite taille, un peu rétré- cie et émarginée en avant, dilatée et tronquée oblique- ment en arrière. Sommet ambulacraire subcentral, légè- rement rejeté en arrière. Sillon antérieur allongé, médiocrement excavé. Aires ambulacraires paires très inégales, les antérieures subflexueuses et beaucoup plus longues que les autres. Péristomesemi-circulaire, à peine labié. Périprocte longitudinal, situé au sommet d'une aréa déprimée et noduleuse sur les bords. Fasciole péri- pétale peu flexueux. El Guss Abu Saïd, à l'O. de Farafrah Libysche Stufe. Éocène. Ditremaster elongatus (Duncan et Sladen), Cotteau, 1887. — Hemiaster elongatus, Duncan et Sladen, Monog., _ of the Echinoidea of Sind, p. 78, pl. XIX, pl. 7-15, 1882. Espèce de petite taille, allongée, ovale, arrondie en avant, un peu rétrécie en arrière, déclive dans la région antérieure, ayant sa plus forte épaisseur dans l’aire in- terambulacraire postérieure. Sommet ambulacraire ex- centrique en arrière. Sillon antérieur large, atténué, disparaissant avant d'arriver à l’ambitus. Aires ambula- craires paires excavées, inégales, les aires antérieures longues, très flexueuses, rapprochées du sillon antérieur, les postérieures beaucoup plus courtes, en forme de feuille. Aires interambuliacraires saillantes autour du sommet. Péristome labié, un peu anguleux en avant. Ap- pareil apical muni de deux pores génitaux. Fasciole étroit, anguleux, serrant de près les aires ambulacraires. Petiani, Lynyan à l’est de Kandaïra, etc. (Inde). Assez commun. Éocène. Série Ranikot. Geol. Survey. Ditremaster carinatus (Duncan et Sladen), Cotteau, 1887. — Hemiaster carinatus, Duncan et Sladen, Monog., 430 TERRAIN ÉOCÈNE. of the Echinoidea of Sind, p.35, pl. XI, fig. 1-4, 1883. Es- pèce de taille moyenne, allongée, étroite et un peu émar- ginée en avant, haute, renflée et fortement carénée dans la région postérieure, subconvexe et déclive en ‘avant, obliquement tronquée en arrière, bombée en dessous. Sommet ambulacraire subcentral. Sillon antérieur pro- fond, très large, caréné sur les bords, entamant l’ambi- tus et se prolongeant très atténué jusqu’au péristome. Aires ambulacraires paires excavées, flexueuses, inégales, les antérieures rapprochées du sillon antérieur, arron- dies à leur extrémité, plus longues que les autres. Zone interporifère apparente, à peu près de même largeur que l’une des zones porifères. Péristome subcirculaire, labié, éloigné du bord. Appareil apical muni de deux pores gé- nitaux largement ouverls. Fasciole péripétale anguleux, serrant de près les aires ambulacraires, traversant le sil- lon antérieur à une assez grande distance du bord. Entre la colline de Maniara-Fort et Karray, environ trois mille à l’est de Bair. Rare. Éocène. Groupe de Kachh. Geol. Survey. Les neuf espèces dont nous venons de donner la dia- gnose élèvent à quatorze le nombre des Difremaster 60- cènes que nous connaissons. 10° Genre. — PERICOSMUS, Agassiz, 1847. Micraster (pars), Agassiz, 1840. Schizaster (pars), Sismonda, 1841. Hemiaster (pars), Desor, 1847. Pericosmus, Agassiz, 1847; Cotteau, 1856 ; Laube, 1868 ; de Loriol, 1875; Dames, 1877; Bittner, 1881; Pomel, 1883; Peron et Gauthier, 1885. Test de moyenne et forte taille, subcirculaire ou un peu allongé, cordiforme, échancré en avant, renflé, ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 431 quelquefois subconique en dessus, presque plan en dessous. Sommet ambulacraire subcentral, un peu excentrique er avant. Sillon antérieur plus ou moins profond. Aires ambulacraires paires longues, droites, excavées, divergentes, les aires postérieures ordinaire- ment un peu plus courtes et plus rapprochées que les autres. Tubercules crénelés et perforés, petits, homo- gènes, épars, un peu plus gros sur les bords du sillon antérieur et en dessous. Péristome excentrique en avant, labié. Périprocte transverse assez ouvert, placé au som- met de la face postérieure. Appareil apical étroit, muni de trois pores génitaux; la plaque madréporiforme pé- nètre à travers l'appareil et divise les plaques ocellaires postérieures, ainsi que nous nous en sommes assuré en étudiant à un fort grossissement l'appareil apical du Pericosmus latus, du terrain miocène de l’île de Corse. Fasciole péripétale et fasciole marginal. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le genre Pericosmus ne saurait être confondu avec aucun autre : sa forme gé- nérale, la structure et la disposition des ses aires ambu- lacraires, ses tubercules toujours très petits, son péri- procte largement ouvert et transverse, son appareil apical muni de trois pores génitaux et traversé par la plaque madréporiforme, son double fasciole péripétale et marginal, en font un type particulier qu'il est toujours facile de reconnaître, lors même que quelques-uns des caractères que nous venons d'indiquer ne sont pas vi- sibles. Le terrain éocène de la France nous a offert quatre es- pèces de Pericosmus. 432 TERRAIN ÉOCÈNE, N° 110. — Pericosmus bastennesensis (Tournouër), Cotieau, 1883. PA; Linthia bastennesensis, Tournouër, in collect., 1883. Espèce de taille assez forte, subcordiforme, un peu allongée, arrondie et émarginée en avant, rétrécie et subtronquée en arrière. Face supérieure renflée, subco- nique, rapidement déclive en avant et sur les côtés, plus doucement oblique en arrière, ayant sa plus grande hau- teur au point qui correspond à l'appareil apical. Face in- férieure presque plane, déprimée en avant du péristome, très légèrement bombée dans l’aire interambulacraire impaire, arrondie sur les bords. Face postérieure peu élevée, subtriangulaire, verticalement tronquée. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Sillon antérieur presque nul à sa parlie supérieure, large et profond vers l’ambitus, se prolongeant jusqu’au péristome. Aire am- bulacraire impaire droite, composée de pores très petits, s’espaçant au fur et à mesure qu'ils s’éloigaent du som- met. Aires ambulacraires paires droites, médiocrement développées, assez profondément excavées, de dimension à peu près égale, fermées à leur extrémité, les aires anté- rieures très divergentes, presque transverses, les aires postérieures plus arquées. Zones porifères assez larges, égales, formées de pores ovales, les externes un peu plus allongés que les autres, unies par un sillon, disposées par paires serrées, à peu près au nombre de vingt-cinq, dans chacune des aires. Zone interporifère très étroite, ÉCHINIDES IRRÉGULIERS, 433 presque nulle. Tubercules crénelés, mamelonnés et per- forés, petits, inégaux, épars, peu serrés, plus développés sur le bord du sillon antérieur et à la face inférieure. Granulation intermédiaire fine et abondante. Péristome excentrique en avant, étroit, semi-circulaire, labié. Pé- riprocte grand, transversalement ovale, s’ouvrant au milieu de la face postérieure, vers le sommet de la tron- cature. L'appareil apical paraît muni de trois pores gé- nitaux. Les fascioles péripétale et marginal ne se distin- guent que par quelques traces très atténuées, mais ne laissant aucun doute sur leur disposition. Hauteur, 30 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 42 millimètres ; diamètre transversal, 41 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce, dont nous ne connaissons qu'un seul exemplaire, présente tout à fait la physionomie des Pericosmus, et, bien que les fascioles soient peu distincts, nous n'avons pas hésité à la placer dans ce genre; elle se distingue des autres Pericosimus par sa face supérieure élevée, rapidement déclive en avant et sur les côtés, se prolongeant cbliquement en arrière, par sa face postérieure courte et tronquée, par son sommet ambulacraire très excentrique en avant, par son sillon älténué près du sommet, entamant fortement l'ambitus et descendant jusqu’au péristome, par ses aires ambu- lacraires paires postérieures à peu près de mêmelongueur que les aires antérieures, très divergentes, par son péri- procte transverse et très grand. Cette espèce se rapproche du P, spalangordes par quelques-uns de ses caractères; elle nous a paru, cepen- dant, en différer d'une manière posilive par sa forme plus circulaire, par sa face supérieure plus élevée, plus conique, plus déclive en arrière, par son sommet ambu- Paz. rn, — Æocène, t, 1e (Cottéau): 238 434 TERRAIN ÉOCÈNE. lacraire plus excentrique en avant, par son périprocte plus large et s’ouvrant plus bas. LocAuTÉ. — Bastennes (Landes). Très rare. Éocène moyen. Institut catholique (coll. Tournouër). EXPLICATION DES FIGURES. — Pl. 119, fig. 1, P. basten- nesensis, vu de côté ; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure ; fig, 4, face postérieure; fig. 5, aire ambula- craire paire antérieure grossie; fig. 6, aire ambulacraire paire postérieure grossie. N° 111. — pericosmus Bouïllei, Cotteau, 1887. P]. 120, fig. 1-4. Espèce de taille moyenne, allongée, cordiforme, angu- leuse et très fortement échancrée en avant, subacuminée en arrière. Face supérieure haute, renflée, abrupte en avant, déclive sur les côtés et en arrière, paraissant avoir sa plus forte épaisseur en avant de l'appareil apical. Face inférieure presque plane, déprimée dans la région anté- rieure. Face postérieure étroite et tronquée. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Sillon antérieur presque nul près du sommet, s’accentuant rapidement, devenant anguleux et très profond, surtout vers l’ambitus, se prolongeant jusqu'au péristome. Pores ambulacraires très petits, espacés, à peine visibles. Aires ambulacraires paires fortement excavées, à peu près d'égale longueur, les aires antérieures très divergentes, presque transverses, les aires postérieures plus rapprochées. Zones porifères formées de pores oblongs, unis par un sillon, disposés par paires transverses espacées, au nombre de dix-sept ou dix-huit dans les aires postérieures. Zone interpori- ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 435 fère apparente, mais plus étroite que l’une des zones po- rifères. Tubercules fins, saillants, espacés, épars sur la face supérieure, plus serrés, plus abondants et plus dé- veloppés dans la région marginale et à la face inférieure, sur le plastron interambulacraire, laissant presque lisse l’espace occupé en dessous par les aires ambulacraires. Péristome semi-circulaire, labié, s'ouvrant à peu de dis- tance du bord, à la base de la dépression formée par le sillon antérieur. Fasciole péripétale très peu développé et serrant de près les aires ambulacraires. Fasciole mar- ginal un peu élevé sur les côtés, mais traversant très bas le sillon antérieur. Hauteur, 20 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 38 millimètres; diamètre transversal, 33 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Bien que tous les carac- tères de cette espèce ne soient pas visibles, elle nous a paru former, dans le genre Pericosmus, un type toujours facilement reconnaissable à sa forme allongée, rétrécie et anguleuse en avant, à son sommet excentrique, à son sillon large, profond, entamant fortement l’ambitus et se prolongeant jusqu’au péristome, à sa face inférieure plane, à ses aires ambulacraires paires larges et relative- ment peu développées, à son péristome rapproché du bord, à son fasciole péripétale serrant de très près les aires ambulacraires. LocaLiTÉs. — La Gourèpe près Biarritz, Mouligna (Basses-Pyrénées). Rare. Éocène supérieur. Faculté des sciences de Nancy (coll. Delbos), coll. Blanchet, coll. du comte de Bouillé. EXPLICATION DES FIGURES. — P]. 190, fig. 1, P. Bouiller, de la coll. de M. Blanchet, vu de côté; fig. 2, face supé- rieure ; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, face antérieure. 436 TERRAIN ÉOCÈNE. N° 112, — Periscomus Pellati, Cotteau, 1887. PI. 120, fig. 5-7. Espèce de taille moyenne, cordiforme, dilatée et échancrée en avant, rétrécie en arrière. Face supérieure assez uniformément renflée, abrupte et subcarénée dans la région postérieure, où se trouve la plus grande épais- seur. Face inférieure presque plane, déprimée en avant du péristome. Face postérieure étroite et tronquée. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Sillon an- térieur large, évasé, atténué sur les bords, entamant à peine l’ambitus. Aire ambulacraire impaire aiguë près du sommet, s’élargissant au fur et à mesure qu'elle s’en éloigne, formée de pores simples, très petits, séparés par un renflement granuliforme, disposés par paires assez serrées près du sommet, s’espacant en se rappro- chant du bord antérieur. Aires ambulacraires paires excavées, étroites, inégales, les antérieures presque trans- verses, un peu plus longues quelles autres, les aires pos- térieures plus rapprochées, formant un angle aigu. Zones porifères assez larges, composées de pores oblongs, étroits, unis par un sillon, disposés par paires transverses assez serrées, s'ouvrant sur les parois de l’excavation; les po- res les plus rapprochés du sommet deviennent très pe- tits. Zone interporifère étroite, beaucoup moins large que l’une des zones porifères. Tubercules fins, serrés sur toute la face supérieure, un peu plus gros dans la région antérieure et à la face inférieure. Péristome la- bié, excentrique en avant. Périprocte paraissant trans- verse, Appareil apical muni de trois pores génitaux. ÉCHINIDES IRRÉGULIERS, 437 Fasciole péripétale peu développé, suivant de près les aires ambulacraires. Fasciole marginal à peine visible. Les exemplaires que nous connaissons sont trop mal conservés et trop déprimés pour que nous puissions en donner les dimensions exactes. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce se distingue nettement du ?. Blancheti que nous venons de décrire, par son aspect plus cordiforme, plus dilaté en avant, par son sommet ambulacraire moins rapproché du bord antérieur, par son sillon plus atténué, beaucoup moins anguleux et entamant bien moins fortement l’ambitus, par ses aires ambulacraires paires plus longues et plus étroites, par ses tubercules plus fins et plus serrés. Ce sont deux types qu’on rencontre associés, mais qui sont bien différents. Locarirés. — La Gourèpe près Biarritz (Basses-Pyré- nées). Assez rare. Éocène. Collection Pellat, Blanchet, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 190, fig. 7, P. Pellati, de la collection de M. Pellat, vu sur la face supérieure ; fig. 6, autre exemplaire, de ma collection, vu de côté; ig. 7, face supérieure. N° 113. — pericosmus eomplanatus (d'Archiac), Cotteau, 1887. PI. 191, fig. 1-3. Hemiaster complanatus, d'Archiac in Agassiz, et Desor, Catal. rais. des Échin., p. 125, 1847. — _ D’Archiac, Descript. des foss. du groupe numm., Mém,. Soc. géol. de 438 TERRAIN ÉOCÈNE, France, 2° sér., t. Il, p. 424, pl. XI, fig. 6 a, b,c, 1850. Hemiaster complanatus d'Orbigny, Prod. de pal. strat., t. M, p. 330, 1850. — — Delbos, Essai d'une descript. géol. du bassin de l'Adour, p. 315, 1855. — — Leymerie et Cotteau, Catul. des Échin. foss. des Pyrénées, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér., t. XIIE, p. 344, 1856. Periaster complanatus, Desor, Synopsis des Échin foss., p. 387, 1857. Hemiaster complanatus, Pictet, Traité de paléont. 2° éd., t. IV, p: 198, 1857: Periaster complanatus, Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 598, 1862. Herniaster complanatus, Cotteau, Échin. foss. des Pyrénées, p. 115, 1863. Nous ne connaissons de cette espèce que la descrip- tion et les figures données par d’Archiac, l’exemplaire type n'ayant pu être retrouvé. Voici la description que d'Archiac a faite de cette espèce : « Corps ovalaire un peu relevé en arrière et déprimé en avant, à bords arrondis, légèrement convexe en dessous. Sommet submédian. Ambulacre impair pro- fond, se continuant jusqu’à la bouche. Point de pores visibles. Ambulacres antérieurs un peu arqués, assez courts, profonds, ouverts à l'extrémité inférieure, garnis de deux rangs de doubles pores assez espacés non réu- nis. Ambulacres postérieurs égaux aux précédents et claviformes. L'espace ambulacraire, réduit à un sillon étroit, est garni de vingt paires de pores, de chaque côLé. Bouche très rapprochée du bord. Ouverture anale inconnue. Surface supérieure couverte de tubercules perforés, assez espacés, portés sur une base circulaire el dont les intervalles sont remplis de granulations extrê- ÉCHINIDES IRRÉGULIERS, , 439 mement délicates. Face inférieure présentant deux es- paces lisses qui s'étendent de la bouche à la protubé- rance sous-anale et comprenant entre eux une région médiane couverte de tubercules ; ceux-ci sont posés sur une base plane, squamiforme et surmontés d’un mame- lon perforé. La dimension et la forme exacte de cet Échinide sont encore inconnues. » Depuis que cette espèce a été décrite et figurée, aucun autre exemplaire pouvant lui être rapporté n’a été recueilli. Placée dans l’origine au nombre des }e- miaster, elle a été, en 1857, réunie par Desor aux Perias- ter. L'espèce ne nous paraît appartenir ni à l’un ni à l’autre de ces genres : sa forme générale, son sommet presque central et surtout la longueur et la disposition de ses aires ambulacraires nous ont semblé la rapprocher bien davantage des Pericosmus, et c’est parmi les espèces de ce genre que nous avons cru devoir la ranger. LocauTé. — Brassempouy (Landes). Très rare. Éocène supérieur (Étage moyen de M. Delbos). Coll. d’Archiac. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 191, fig. 1, P. compla- natus, vu sur la face supérieure ; fig. 2, face inférieure ; fig. 3, tubercules grossis. Ces trois figures sont copiées dans le Mémoire de d’Archiac, pl. XI, fig. 6 a,b, c. Résumé géologique Sur les Pericosmus. Le terrain tertiaire éocène de la France renferme quatre espèces de Pericosmus. Une seule espèce, P. bastennesensis, appartient à l’é- tage éocène moyen. 440 TERRAIN ÉOCÈNE. Trois espèces, P. Blancheti, Pellati et complanatus, se sont rencontrées dans l'étage supérieur. Aucune de ces espèces n’est mentionnée dans le Synopsis de Desor, qui indique seulement deux espèces éocènes, P. pomum et P. scutiformis, la première de ces espèces, ainsi que nous l'avons reconnu à la disposition de ses fascioles et au nombre de ses pores génitaux, est un Zinthia, dont nous avons donné précédemment la description et les figures; la seconde espèce, P. scuti- formis, provenant du terrain nummulitique de l'Inde, présente bien, au premier aspect, la physionomie des Pericosmus, et nous n’aurions pas hésité à la laisser dans ce dernier genre, si MM. Duncan et Sladen, qui ont dé- crit de nouveau cette espèce, n'avaient indiqué, dans une figure grossie, que l'appareil apical est muni de quatre pores génitaux bien distincts, au lieu de trois. Nous avons laissé provisoirement cette espèce dans le genre Metalia où MM. Duncan et Sladen l'ont placée, à Côté des Metalia depressa et agariciformis, qui offrent également la physionomie des Pericosmus, mais dont l'appareil apical est muni de quatre pores génitaux. Deux espèces de Pericosmus étrangères à la France ont été décrites par les auteurs; en voici les diagnoses. Periscomus spatangoides (Desor), de Loriol, 1875. — Hemiaster spatangoides, Desor, Arch. des sc. phys. et nat. de Genève,t. XXIV, p. 143, 1853. — Linthia spatangoides Desor, Actes Soc. helv, sc. nat., 38° sess., Porrentruy,. p. 279, 1853. — Periaster spatangoides, Desor, Synops. des Éch. foss., p. 385, 1857. — Jd., Dujardin et Hupé, Hist.nat. des Zooph. Échinod., p. d98, 1862. — Pericos- mus spalangoides, de Loriol, cou d'œil d'ensemble sur la faune échin. foss. de la Suisse, Arch. de la Bibl, univers., ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 4 année 1875, p. 8, 1875. — /d., de Loriol, Descript. des Échin. tertiaires de la Suisse, p. 112, pl. XIX et pl. XX, fig. 1, 14875. — /d., Dames, Die Echin. der Vicent. und Veron. Tertiärablag., p. 64, 1877. — Id., Bitiner, Beit. zur Kenntniss Alttert. Echin. Faunen der Südalpen, p. 66 et 100, pl. IX, fig. 3, 1880. Espèce cordiforme, un peu plus longue que large, échancrée en avant, rétrécie en arrière, peu élevée et régulièrement convexe en dessus. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Aires am- bulacraires paires longues, étroites, peu excavées, les aires antérieures droites, dirigées en avant, les aires pos- térieures un peu plus courtes etun peu moins divergentes. Zones porifères notablement plus larges que l’espace in- terporifère. Péristome très excentrique en avant. Péri- procte transverse. Fasciole péripétale serrant de près les aires ambulacraires. Fasciole marginal étroit. Trittfluh près Einsiedeln, Stæckweid (canton de Schwytz). Suisse. S. Giovanni Ilarione, Vicentin. Éocène. Pericosmus montevialensis (Schauroth), Dames, 1877. Schizaster montevialensis, Schauroth, Verzeig. der Ver- steiner im herzogl. Nat. Cab. zu Coburg, p. 193, pl. XI, fig. 2, 1865. — Periaster Cajellini, Laube, Ein Beitr. zur Kenniniss der Echinod. des Vicent. Tertiiragebietes, p.929, pl. VI, fig. 3, 1868. — Pericosmus montevialensis, Dames, Die Echin. der Vicent. und Veron. Terliürablag., p. 65, pl. X, fig. 3, 1877. Espèce cordiforme, haute et renflée en dessus, très fortement échancrée en avant, rétrécie en arrière. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Sillon antérieur large, profond. Aires ambulacraires paires droites, excavées, inégales, les antérieures très di- vergentes et plus longues que les autres. Péristome elliptique, excentrique en avant, Périprocte transverse, 442 TERRAIN ÉOCÈNE. Fasciole péripélale bien distinct, contournant de près les aires ambulacraires, sans pénétrer dans les airessän- terambulacraires. Monte Pilato (Vicentin). Éocène. Une espèce de Pericosmus dont nous avons donné la description dans les Æchinides des Pyrénées, p. 151, sous le nom de Pericosmus Leymeriei, est à supprimer. Grâce à l'obligeance de M. Trutat, conservateur du musée de Toulouse, nous avons pu examiner de nouveau l’exem- plaire qui nous avait servi à établir l'espèce et que M. Lartet, dans l’atlas qui accompagne le mémoire de M. Leymerie sur les Pyrénées de la Haute-Garonne, a fait figurer, PI. Z 5, fig. 1. Nous avons reconnu que cette espèce n’était pas un Pericosmus, mais un véritable Zinthia, très voisin du Z. Rousseli que nous avons décrit et figuré précédemment, p. 235, pl. 71 et 72, mais qui, cependant, paraît s’en distinguer par quelques détails et notamment par la disposition de son fasciole péripétale, beaucoup plus anguleux dans la région anté- rieure. C’est seulement dans le supplément que nous aurons à nous occuper de cette intéressante espèce. Les deux espèces étrangères que nous avons signalées élèvent à six le nombre des Pericosmus éocènes que nous connaissons (1). 11° Genre. — CYCLASTER, Cotteau, 1856. Cyclaster, Cotteau, 1856 ; Laube, 1868; de Loriol, 1875; Dames, 1877; Bittner, 1881 ; Pomel, 1883. Brissopsis (pars), Desor, 1857. (1) Aux quatre espèces de Pericosmus de France il faut en ajouter une cinquième, Pericosmus Nicaisei. Pomel, de Kef Iroud (Algérie); elle a été oubliée et sera décrite et figurée dans le supplément. ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 443 Test de taille moyenne, un peu plus long que large, arrondi en avant, rétréci en arrière, plus ou moins renflé, légèrement bombé en dessous. Sommet ambulacraire subcentral. Sillon antérieur plus ou moins accusé à la face supérieure, tout à fait nul vers l’ambitus et aux approches du péristome. Aires ambulacraires paires en général peu excavées, les aires postérieures un peu moins longues que les autres. Tubercules petits, crénelés. perforés, homogènes, épars, accompagnés de nombreux granules. Péristome excentrique en avant, labié. Péri- procte subcirculaire, s’ouvrant au sommet de la face postérieure. Appareil apical muni de trois pores génitaux ; la plaque madréporiforme dépourvue de pore ne traverse pas l'appareil et s’arrêteaux plaques génitales postérieures. Fasciole péripétale circonscrivant d’une manière assez nette les aires ambulacraires postérieures, mais plus vague et diffus dans la région antérieure. Fasciole sous- anal bien distinct. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le genre Cyclaster que nous avons établi, en 1856,.a élé adopté par tous les auteurs; il se distingue des Micraster par la présence d’un fasciole péripétale, et des Æ/emiaster par son fasciole sous-anal. M. Munier-Chalmas a constaté que l'appareil apical des Cyclaster était muni de trois pores génitaux; c’est un caractère qui vient s'ajouter à ceux que nous avons indiqués lorsque nous avons établi le genre, et ne permet plus de lui réunir, comme nous l'avons fait dans l'origine , certaines espèces crétacées qui s’en rappro- chent par leur forme et leur aspect général. Nous connaissons en France deux espèces de Cyclaster éocènes, 444 TERRAIN ÉOCÈNE, N° 114. — Cyelaster declivus, Cotteau, 1856. Cyclaster declivus, Brissopsis decliva, Cyclaster declivus, PI. 121, fig. 4 et pl. 122. Leymerie et Cotteau, Catal. des Échin. foss. des Pyrénées, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér., t. LIL, p. 345, 1856. Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 118, 1857. Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Echinod. p. 598, 1862. Cotteau, Échin. foss. des Pyrénées, p. 118, pl. vi, fig. 3-6, 1863. Ooster, Synopsis des Echin. foss. des Alpes suisses, p. 108, pl. xxvi, fig. 3 et 4, 1865. Laube, Ein Beitrag zur Kenntniss der Echi- nod. des Vicent. Tertiür., p. 7, Sitzjungs- berg der Wiener Acad., t. LVI, {°° partie, p.245, 1867: Laube, Ein Beitrag zur Kenntniss der Echi- nod des Vicent. Tertiäir., p. 28, 1868. De Loriol, Descript. des Échin. tertiaires de la Suisse, p. 90, pl. xv, fig. 2, 1875. Dames, Die Echiniden der Vicent. und Ve- ron. Tertiärablag, p. 50, 1877. Bittuer, Beiträge zur Kenntniss Alttertiärer Echiniden Faunen der Südalpen, p. 68, 1880. Pomel, Class. méthod. et generale des Échin. vivants et foss., p. 34, 1883. Espèce de taille moyenne, oblongue, arrondie et dilatée en avant, plus étroite en arrière, ayant sa plus grande largeur au point qui correspond à l'appareil apical. Face supérieure médiocrement renflée, sensible- ment déclive en avant, haute et légèrement carénée dans la région postérieure. Face inférieure presque plane, à A “Sens ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 4145 peine convexe, arrondie sur les bords. Face postérieure verticalement tronquée. Sommet ambulacraire excen- trique en avant. Sillon antérieur très peu apparent à la face supérieure, tout à fait nul vers l’ambitus et aux approches du péristome. Aires ambulacraires paires très peu excavées, presque égales, les antérieures un peu plus longues cependant que les autres, divergentes, presque transverses, les aires postérieures un peu plus courtes et beaucoup plus rapprochées. Zones porifères larges, for- mées de pores étroits, allongés, unis par un sillon, dis- posés par paires transverses que sépare une petite bande granuleuse, au nombre de dix-huit ou dix-neuf dans les aires ambulacraires antérieures, de dix-sept ou dix-huit dans les aires ambulacraires postérieures. Zone inter- porifère très étroite, nulle à l’extrémité des pétales ambulacraires qui sont fermés. Tubercules petits, abon- dants, espacés, augmentant de volume au-dessous de l’'ambitus et à la face inférieure. Granulation intermé- diaire fine, serrée, homogène. Péristome petit, labié, rapproché du bord antérieur. Périprocte subcirculaire, s'ouvrant au sommet de la face postérieure, à la partie supérieure d’une aréa tout à fait plane el granuleuse. Appareil apical étroit, muni de trois pores génitaux; la plaque madréporiforme en est dépourvue; elle pénètre dans l'appareil, mais s'arrête aux plaques génitales pos- térieures. Fasciole péripitale peu sinueux, subhexagonal, disparaissant dans la région antérieure. Fasciole sous- anal formant un anneau allongé et étroit. Nous rapportons à cette espèce un exemplaire de taille beaucoup plus forte rencontré à laGourèpe près Biarritz, par M. Collot. Sa forme est plus épaisse, la région posté- rieure plus haute et plus sensiblement carénée; le 446 TERRAIN ÉOCÈNE. sommet ambulacraire est plus central, les aires ambula- craires paraissent beaucoup plus déprimées et plus étroites; mais ces différences sont dues sans doute à la compression et à la brisure, et nous n’avons pas osé, quant à présent, faire de cet exemplaire unique le type d’une espèce distincte. Hauteur, 17 millimètres (?) diamètre antéro-postérieur, 29 millimètres, diamètre transversal, 28 millimètres. Exemplaire de grande taille : hauteur, 28 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 42 millimètres; diamètre transversal, 38 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce, qui a servi de type à notre genre Cyclaster, ne saurait être confondue avec aucune autre; elle sera toujours très reconnaissable à sa face supérieure très déclive en avant, à son sillon antérieur à peine indiqué près du sommet, tout à fait nul vers l’ambitus, à ses aires ambulacraires paires très peu excavées, les postérieures presque aussi longues que les autres, à ses tubercules fins, espacés, homogènes, à son fasciole péripétale anguleux et disparaissant dans la région antérieure. LocALITÉS. — Bresse, Monfort, carrière de Bertranon (Landes); Biarritz (Basses-Pyrénées). Très rare. Éocène supérieur, couche à Serpula spirulæa. Musée de Toulouse (coll, Leymerie), Faculté des scien- ces de Nancy (coll. Delbos) (1), coll. Collot. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Niederhorn (Berne), Suisse. Éocène (Bathonien).—San Giovanni Ilarione (Vi- centin). EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 121, fig. 4, portion (1) Il ne uous a pas été possible de retrouver les exemplaires qui fai- saient partie de la collection Delbos,et que nous avons étudiés en 1863. ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 447 grossie de la face supérieure du C, declivus. — PI. 122, fig. 1, C. declivus,type de l'espèce, du musée de Toulouse vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure; fig. 4, face postérieure; fig. 5, autre exemplaire de taille plus forte, provenant de Biarritz, de la coll. Collot, vu de côté; fig. 6, face supérieure; fig. 7, face inférieure. N° 115. — Cyclaster ovalis, Cotteau, 1887, PT A2 Espèce de taille moyenne, allongée, cylindrique, ar- rondie en avant, rétrécie en arrière, ayant sa plus grande largeur au point qui correspond au sommet ambulacraire. Face supérieure uniformément renflée, à peine déclive en avant, très arrondie sur les bords. Face inférieure régulièrement bombée, légèrement déprimée dans la région antérieure. Sommet ambulacraire excen- trique en avant. Sillon antérieur très faiblement creusé, apparent seulement à la face supérieure, tout à fait nul vers l’ambilus et en dessus. Aire ambulacraire impaire étroite, formée de pores simples, séparés par un renfle- ment granuliforme, logés dans de petites fossettes et disposés par paires obliques qui s’espacent en s’éloignant au sommet; chaque fossette est bordée de granules fins et délicats qui se prolongent jusqu’au centre de l'aire ambulacraire. Vers le pourtour, les pores ne sont plus visibles et disparaissent au milieu des granules. Aires ambulacraires paires très faiblement excavées, ouvertes à leur extrémité, à peu près égales, les aires antérieures divergentes et un peu plus longues que les autres, les aires postérieures plus rapprochées. Zones porifères com- 448 TERRAIN ÉOCÈNE. posées de pores étroits, allongés, unis par un sillon, les pores externes plus développés que les autres, disposés par paires transverses que sépare une bande couverte de granules, au nombre de dix-huit ou dix-neuf dans les aires antérieures, de dix-sept ou dix-huit dans les aires postérieures. Zone interporifère bien distincte, lisse, moins large que l’une des zones porifères, A la face infé- rieure, les aires ambulacraires postérieures sont occupées par de petits granules serrés et vermiculés qui leur don- nent un aspect particulier très remarquable. Ce caractère existe également dans les autres espèces du genre, mais il est beaucoup moins prononcé que chez le C. ova- lis. Tubercules petits, saillants, espacés, abondants à la face supérieure, plus développés et ordinairement scro- biculés au-dessous de l’ambitus et à la face inférieure. Granulation intermédiaire serrée, homogène, très déli- cate. Péristome subcirculaire, marginé, labié, rapproché du bord antérieur. Appareil apical éiroit, muni de trois pores génitaux; la plaque madréporiforme en est dé- pourvue; elle pénètre assez largement dans l'appareil, mais s’arrêle aux plaques génitales postérieures. Fas- ciole péripétale peu distinct, souvent diffus, paraissant faire complètement défaut dans la région antérieure, où il n’est plus représenté que par quelques petits granules très délicats envahis par les tubercules et qui tendent à se confondre avec les autres granules. Fasciole sous-anal large, formant, à l'extrémité postérieure, un anneau bien accusé et comprenant au milieu des tubercules, de chaque côté, trois paires de pores ambulacraires logées dans des fossettes très apparentes, Hauteur, 10 millimètres; diamètre antéro-postérieur 30 millimètres ; diamètre transversal, 25 millimètres, ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 449 RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce ne saurait être confondue avec le C. declivus; elle en diffère par sa forme plus allongée, plus cylindrique, beaucoup moins déclive en avant, par sa face inférieure plus régulière- ment bombée, par son sillon antérieur encore moins apparent, par ses aires ambulacraires paires à peine excavées, munies d’une zone interporifère plus appa- rente, occupées à la face inférieure par des granules d'un aspect vermiculé très prononcé, par son fasciole péri- pétale disparaissant presque complètement dans la région antérieure. LocaLiTÉ. — Celte curieuse espèce nous a été donnée comme recueillie dans le midi de la France ; elle est pro- bablement éocène, mais nous ignorons sa provenance certaine. Ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 123, fig. 4, C. ovals, vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure; fig. 4, face antérieure; fig. 5, portion de la face supé- rieure grossie; fig. 6, portion de la face inféricure gros- sie; fig. 7, portion d’une aire ambulacraire de la face inférieure fortement grossie. Résumé géologique sur les Cycelaster. Plusieurs espèces de Cyclaster ont été décrites et figurées par les auteurs. Desor, dans le Synopsis des Échinides fossiles, en mentionne une seule, sous le nom de Periaster subquadratus. Cyclaster subquadratus (Desor), Dames, 1877. — Periaster subquadratus, Desor, Synops. des Échin. foss, Pa. Fr. — Éocène, t. 1er (Cotteau). 29 450 TERRAIN ÉOCÈNE. p.388,1857.— /d., Dujardin et Hupé, ist. nat. des z00ph. Échinod., p. 529,862. — Cyclaster amænus, Laube, Ein Beit. sur Kenntniss der Echinod. des Vicent. Tertiär- gebietes, p.27, pl. 17, fig. 6, 1868. — Cyclaster subquadra- tus, Dames, Die Echin. der Vicent. und Veron. Tertiär- ablag., p.51, pl. vi, fig. 2, 1877. Espèce de grande taille, épaisse, renflée, arrondie en avant, un peu rétrécie et fortement tronquée en arrière, légèrement bombée en dessous, sans aucune trace de sillon antérieur. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Aires ambulacraires paires à peu près égales, médiocrement excavées, les aires antérieures très divergentes, les postérieures plus rapprochées. Fasciole péripétale non distinct. Fasciole sous-anal plus apparent. Maregnano, Senago, Lungarine près Avesa, Monte Mezzano. Assez commun. Éocène. Cyclaster tuber, Laube, 1868, £'in Beit. zur Kenntniss der Echinod des Vicent. Tertiüregebietes, p. 27, pl. v, fig. 5. — Id., Dames, Die Echin, der Vicent. und Veron. Tertiüra- blag., p. 49, 1877. Espèce de taille moyenne, allongée, épaisse, renflée, arrondie en avant et en arrière, un peu plus étroite, cependant, dans la région postérieure. Som- met ambulacraire excentrique en avant. Aucune trace de sillon antérieur. Aires ambulacraires paires bien déve- loppées, presque surperficielles. Zones porifères parais- sant très étroites. Périprocte longitudinal. Cette espèce, par sa forme, par ses aires ambulacraires presque superfi- cielles, par son péristome allongé, se distingue nettement de ses congénères et pourrait bien appartenir à un genre différent. Monte Postale. Rare. Terrain nummulitique. Cyclaster oblongus, Dames, 1877, Îhe Echin. der Vicent. und Veron. Tertiürablag., p. 50, pl. IL, fig. 4. Espèce de taille moyenne, allongée, dilatée et arrondie ÉCHINIDES IRRÉGULIERS,. A5A en avant, rétrécie en arrière, régulièrement bombée en dessus, presque plane en dessous. Sommet ambulacraire excentrique en avant, Sillon antérieur tout à fait nul. Aires ambulacraires à peine excavées, à peu près d’égale dimension, les aires antérieures très divergentes, presque transverses, les aires postérieures plus rapprochées. Zone interporifère étroite, mais distincte. Périprocte s’ouvrant au sommet de la face postérieure. Le péris- tome et les fascioles ne sont pas visibles. Monte Spelecco. Rare. Éocène. Cyclaster Stachei (Taramelli), Bittner, 1880. Micraster stacheanus, Taramelli, di alcuni Echinidi eocenici dell Istria, p. 22, pl. n, fig. 4-7 Istituto veneto di scienze, lett. ed arte, ser. 1v, t. IT, 1873-74. — Cyclaster stacheanus, Bittner, Beit. zur Kenntniss Alttert. Echiniden Faunen der Südalpen, p. 18, pl. m1, fig. 4 et 5, 1880. Espèce de taille moyenne, allongée, arrondie en avant, un peu rétrécie en arrière, épaisse et renflée en dessus, légèrement bombée en dessous. Sommet ambulacraire un peu ex- centrique en avant. Sillon antérieur tout à fait nul. Aires ambulacraires paires médiocrement développées, les aires antérieures un peu plus larges et plus diver- gentes que les autres. Zone interporifère moins large que l’une des zones porifères, et cependant bien distincte. Péristome excentrique en avant, faiblement labié. Péri- procte transverse. Appareil apical muni de trois pores génitaux. Fasciole péripétale visible en arrière, disparais- sant dans la région antérieure. Fasciole sous-anal bien accentué. Pedena Nugla, Gherdosella, etc., Istrie. Assez commun. Éocène. Reichsanstatt. Ces quatre espèces élèvent à six le nombre des Cyclaster éocènes. 459 TERRAIN ÉOCÈNE. FAMILLE DES ÉCHINONEIDÉES, Wright, 1850. Galéridées (pars), Albin Gras, 1846; Agassiz et Desor, 1848. Échinoconidées (pars), d’Orbigny, 1853. Échinonéidées, Wright, 1856 et 1863; Colteau, 1859, 1862 et 1867; Pomel, 1868 et 1883; de Loriol, 1873; A. Agassiz, 1874, Pores ambulacraires simples, convergeant en ligne toujours directe du sommet au péristome, se multipliant quelquefois autour de la bouche. Aïres ambulacraires non disjointes. Aire ambulacraire impaire semblable aux autres par la structure de ses pores. Tubercules petits, inégaux, subscrobiculés, ordinairement crénelés et per- forés. Péristome silué à la face inférieure, plus ou moins central, tantôt oblique, tantôt pentagonal, quelquefois subcirculaire, sans floscelle, toujours dépourvu de mà- choires. Périprocte très variable dans sa forme et dans sa position. Appareil apical compacte, subcompacte ou allongé. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES, — La famille des Échino- néidées a pour type le genre vivant £cñinoneus que plu- sieurs caractères rapprochent des véritables Échinoco- nidées, maïs qui s’en distinguent d'une manière positive par l'absence d’un appareil masticatoire. A côté des Echinoneus, Wright avait placé le genre Pyrina, iden- tique par sa forme générale, la disposition de ses pores et la structure de son péristome. J'ai cru devoir y joindre en- core certains genres à pores simples qui, suivant toute ap- parence, sont également édentés : Galeropygus, Hybocly- Ë ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 453 peus, Desorella, Pachyclypeus et Jufraclypeus. L'ensemble de ces genres forme un groupe qui me paraît très naturel, Parmi ces genres, il en est un qui semble faire exception à la règle, c'est le genre Galeropyqus : dans quelques espèces, les pores ambulacaires sont un peu inégaux à la face supérieure, et offrent une certaine tendance à devenir subpétaloïdes ; ils se multiplient autour du péristome et forment même quelquefois un rudiment defluscelle. D'un autre côté cependant, la forme générale du test, la dis- position linéaire des aires ambulacraires, la structure habituelle du péristome et du périprocte, relient ce genre aux Ayboclypeus, dont il a longtemps fait partie. Du reste cette tendance subpétaloïde des aires ambulacraires n'existe que chez un petit nombre d'espèces. Dans la Paléontologie francaise, en 1873, nous avons cru devoir placer la famille qui nous occupe loin de celle des Collyritidées ; il nous avait paru qu’elle reliait assez bien les Cassidulidées aux Échinoconidées. La découverte d’un appareil masticatoire chez les Conoclypeus, que tant de caractères rapprochent des Cassidulidées, nous à en- gagé à changer la place que nous lui avions assignée.Tout en reeonnaissant qu'il existe une ligne profonde de dé- mareation entre les Z'chinolampas, qui sont édentés et les Conoclypeus, qui sont munis de mâchoires, nous ne pou- vions séparer ces deux types si voisins, par une famille aussi différente que celle des Échinonéidées ; il fallait bien alors reporter cette dernière famille dans le voisinage des Collyritidées qui n’en forment pas moins, suivant nous, une famille parfaitement distincte et bien caractérisée par son aspect général et ses aires ambulacraires disjointes. Voici les caractères opposables des genres qui com- posent la petite famille des Échinonéidées : 45% A. Aires ambulacraires formées de TERRAIN ÉOCÈNE. pores simples du sommet au pé- ristome. a. Appareil apical allongé. b. Péristome elliptique dans le sens du diamètre anléro-pos- térieur. c. Périprocte placé à la face supérieure. d. Périprocte au sommet d’un sillon profond, s'ou- vrant près du sommet. dd. Périprocte très grand, superficiel, placé près du bord postérieur. ce. Périprocte infra-marginal. bb. Péristome central, arrondi, subanguleux, aa. Appareil apical subcompacte. b. Périprocte ovale, placé au bord postérieur, remontant un peu sur la face supé- rieure. bb. Périprocte ovale , longitudi- nal, placé à la face inférieure, entre la bouche et le bord. HYBOCLYPEUS, Agassiz. DESORELLA, Cotteau. INFRACLYPEUS, Gauthier. PACHYCLYPEUS, Desor. PYRINA, Des Moulins. ECHINONEUS, Y, Phoels, ÉCHINIDES IRRÉGULIERS, 455 B. Aires ambulacraires à pores quel- quefois inégaux. GALEROPYGUS, Cotteau. La famille des Échinonéidées a commencé à se montrer à l’époque jurassique, elle y est représentée par six genres : Æyboclypeus, Desorella, Infraclypeus, Pachycly- peus, Pyrina et Galeropyqus. Un seul genre, Pyrina, existe à l’époque crétacée et persiste dans le terrain ter- tiaire, où il est extrêmement rare et disparaît avec l'épo- que éocène, Le genre Æ£'chinoneus, le seul qui se rencontre encore actuellement, commence à se montrer vers la fin du terrain tertiaire. 12° Genre. — PYRINA, Des Moulins, 1887. Nucleolites (pars), Lamarck, 1816; Deslongchamps, 1824; Brongniart, 1842. Galerites (pars), Agassiz, 1839. Nucleopygus (pars), Agassiz, 1839; Agassiz, et Desor, 1847; Desor, 1862 et 1858. Globator, Agassiz, 1839; Agassiz el Desor, 1847; Desor, 1842 et 1856. Pyrina, Des Moulins, 1837; Agassiz, 1839; Agassiz et Desor, 1847; Desor, 1842 et 1858; Cotteau, 1856 et 1863 ; de Loriol, 1873; Pomel, 1863 et 1883. Test de taille variable, ovale ou arrondi, quelquefois subpentagonal, plus ou moins renflé en dessus, subpul- viné en dessous. Sommet ambulacraire subcentral. Zones porifères formées de pores simples, petits, arrondis, convergeant en droite ligne du sommet au péristome, se groupant autour de la bouche par triples paires obliques, 456 TERRAIN ÉOCÈNE. Tubercules de petite taille, crénelés, perforés, scrobicu- lés, épars, plus gros en dessous qu’à la face supérieure. Péristome oblique, irrégulier, incliné de droite à gauche. Périprocte elliptique dans le sens du diamètre antéro- postérieur, tantôt marginal et tantôt supérieur. Appa- reil apical subcompacte, composé de quatre plaques gé- nitales perforées et de cinq plaques ocellaires également perforées; les deux plaques génitales postérieures repo- sent directement sur les deux plaques ocellaires posté- rieures qui se touchent par le milieu. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le genre Pyrina est voisin des £chinoneus par sa forme, par la structure de ses aires ambulacraires, de son péristome et de son appareil apical ; il s’en distingue par la position de son périprocte qui est postérieur ou supérieur, au lieu d’être rapproché du péristome. Le genre Pyrina, tel qu'il est circonscrit, commence à se montrer dans le terrain jurassique, où il est rare et représenté par quelques espèces que nous avions réunies dans l’origine aux Desorella, mais qui sont de véritables Pyrina, ainsi que l’a reconnu M. de Loriol. Le genre at- Leint son maximum de développement à l’époque créta- cée. L'espèce découverte dans le terrain nummulitique de l'Ariège nous montre que le genre Pyrina existe en- core dans les couches inférieures du terrain tertiaire. N°116. — Pyrina Raulimi, Cotteau, 1863. PI. 124. Pyrina Raulini, Cotteau, Échinides foss. des Pyrénées, p. 80, pl. «1, fig. 1-5, 1863. ÉCHINIDES IRRÉGULIERS 451 Espèce de taille relativement grande, plus longue que large, arrondie en avant et en arrière. Face supérieure haute, renflée, épaisse sur les bords, déprimée en dessus. Face inférieure subpulvinée. Aires ambulacraires à fleur de test, étroites et aiguës près du sommet, s’élargissant en se rapprochant de l’ambitus, se rétrécissant de nou- veau aux approches du péristome. Zones porifères com- posées de pores petits, circulaires, homogènes, disposés par paires régulières et légèrement obliques à la face su- périeure. A la face inférieure, les pores deviennent plus petits, les paires sont obliques, plus espacées, plus irrégu- lières en se rapprochant du péristome et s'ouvrent dans de petites fossettes plus prononcées. Les pores, tout en affec- tant autour de la bouche une tendance à se grouper par triples paires, se multiplient à peine. Tubercules crénelés et perforés, abondants et sensiblement scrobiculés vers l’ambitus et dans la région inframarginale, plus espacés et plus superficiels à la face supérieure. Péristome s’ouvrant au milieu de la face inférieure, allongé, subpentagonal, sensiblement oblique. Périprocte elliptique, acuminé à sa parlie supérieure, légèrement arrondi à la base, mar- ginal, non visible de la face supérieure. Appareil apical peu distinct, paraissant subcompacte comme celui des Pyrina. Hauteur, 28 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 45 millimètres; diamètre transversal, 40 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Celte espèce se distingue de ses congénères par sa grande taille, par sa forme épaisse, renflée sur les bords, déprimée au sommet, par son péri- procte étroit et allongé. Elle offre, au premier aspect, beaucoup de rapports avec une espèce récemment dé- couverte dans l'étage cénomanien de l’Aude et de l'Ariège 458 TERRAIN ÉOCÈNE. par M. Roussel, et à laquelle nous donnons le nom de P. Rousseli; elle s’en distingue, cependant, par sa taille encore plus forte, par sa face supérieure plus épaisse sur les bords et plus déprimée en dessus, par sa face posté- rieure plus large et plus arrondie, par son périprocte plus étroit, moins développé et descendant moins bas. LocaLiTÉ. — Villeneuve de Bosc (Ariège). Très rare. Éocène moyen. Ma collection (M. l’abbé Pouech). EXPLICATION DES FIGURES. — PI]. 124, fig. 1, P. Raulini, vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure; fig. 4, face postérieure; fig. 5, aire ambulacraire paire vue sur la face supérieure, grossie ; fig. 6, tubercules pris dans la région inframarginale, grossis. FAMILLE DES CASSIDULIDÉES, Agassiz, 1866. Cassidulides (pars), Agassiz et Desor, 1847. Nucléolitidées, Albin Gras, 1846. Echinobrissidées, d'Orbigny, 1853; Wright, 1856, 1863. Cassidulidées, Desor, 1857; Cotteau, 1862; Pomel, 1867, 1868 et 1883 ; de Loriol, 1873. Pores ambulacraires pétaloïdes ou subpétaloïdes, ser- rés aux approches du sommet, plus espacés et souvent à peine visibles à la face inférieure, reparaissant et se mul- tipliant autour du péristome. Aires ambulacraires non disjointes, Aire ambulacraire impaire tantôt différente, le plus souvent semblable aux autres. Tubercules petits, inégaux, subscrobiculés, ordinairement crénelés et perfo- rés. Péristome situé à la face inférieure, subcentral, penta- gonal ou allongé, quelquefois transversalement elliptique, entouré d’un floscelle dû au renflement des aires interam> ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 459 bulacraires et plus ou moins apparent, toujours dépourvu de mâchoires. Périprocte très variable dans sa position, tantôt supérieur, tantôt supramarginal, marginal, infra- marginal, parfois même tout à fait inférieur. Appareil apical compacte, remarquable par le développement de la plaque madréporiforme, qui se prolonge au milieu de l'appareil. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — La famille des Cassiduli- dées comprend un grand nombre de genres d’aspect bien différent, mais qui présentent tous ce caractère commun d’avoir les aires ambulacraires pétaloïdes ou subpéta- loïdes, le péristome subcentral et dépourvu de mû- choires; elle diffère de la famille des É'chinonéidées qui la précède, par ses aires ambulacraires pétaloïdes ou subpétaloïdes, au lieu d’être simples. Lorsque nous avons, dans la Paléontologie française, en 1869, fixé les caractères de la famille des Cassiduli- dées, nous avons cru devoir retrancher de cette famille les genres Archiacia, Claviaster, Asterostoma, pour les rapprocher des Spatangidées: Il nous paraît plus naturel, avec la plupart des auteurs, de laisser ces genres dans la famille des Cassidulidées, où ils forment avec les Sphela- tus, Pomel, et les Pseudopyqaulus, Coquand, un petit groupe remarquable par la structure de l'aire ambula- craire impaire, qui diffère des aires ambulacraires paires. Par contre, nous avons séparé des Cassidulidées, les Co- noclypeus, depuis qu’il a été constaté que les espèces de ce genre, malgré leur très grande ressemblance avec les £chinolampas, étaient munies d’un appareil mastica- toire. La structure des aires ambulacraires, le floscelle plus ou moins prononcé qui entoure le péristome, la forme et 460 TERRAIN ÉOCÈNE. la position du périprocte très variable, mais toujours très constante dans chaque genre, servent à distinguer et à grouper les différents types qui partagent cette nom- breuse famille. Voiciles caractères opposables des genres: A. Aire ambulacraire impaire diffé- rente, par la structure des pores, des aires ambulacraires paires. a. Floscelle à peu près nul. b. Test de grande taille; péri- procte arrrondi, marginal. ASTEROSTOMA, Agassiz. bb. Test de petite taille; péri- procte subtriangulaire, infra- marginal. c, Zones porifères des aires ambulacraires égales. PSEUDOPYGAULUS, Coquand. ec. Zones porilères des aires ambulacraires antérieures paires inégales, la zone an- térieure beaucoup plus étroite que l'autre. SPHELATUS, Pomel. aa. Floscelle apparent. b. Aire ambulacraire impaire lo- gée dans un sillon; zones po- rifères formées de pores très petits. CORYSTUS, Pomel. bb. Aire ambulacraire impaire à fleur de test. ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. c. Sommet prolongé obli- quement en avant. ec. Sommet cylindrique en forme de doigt. B. Aire ambulacraire impaire non différente, par la structure des pores, des aires ambulacraires paires. a. Floscelle nul. b. Périprocte supérieur s’ou- vrant très près du sommet. bb. Périprocte infra-marginal. ce. Périprocte longitudinal. cc. Périprocte triangulaire. bbb. Périprocte inférieur. e. Péristome pentagonal. cc. Péristome elliptique, trans- verse. aa. Floscelle plus ou moins appa- rent, mais en général peu pro- noncé. b. Périprocte supérieur, lon- gitudinal. ce. Péristome oblique. 461 ARCHIACIA, Agassiz. CLAVIASTER, ES d'Orbigny. GALEROCLYPEUS, Cotteau, PYGAULUS, Agassiz. CARATOMUS, Agassiz. HAIMEA, Desor. OLiGorYGus, de Loriol, TREMATOPYGUS, d'Orbigny. 462 TERRAIN ÉOCÈNE. re. Péristome pentagonal. d. Périprocte très rappro- ; ché du semmet. PSEUDODESORELLA, Étallon. dd. Périprocte plus ou moins éloigné du sommet. e. Aires ambulacraires subpétaloïdes, formées de pores ronds ou ovales non conjuguées. NUCLEOLITES, (Lamarck), Desor. ee. Aires ambulacraires pétaloïdes formées de pores inégaux, conju- gués par un sillon. EcHiNogrissus, Breynius. bb. Périprocte inférieur et lor- gitudinal. c. Péristome oblique. AMBLYPYGUS, Agassiz. bbb. Périprocte inframarginal et longitudinal. ce. Tubercules crénelés et per- forés. ORIOLAMPAS, Munier-Chalmas. cc. Tubercules imperforés et non crénelés. PLESIOLAMPAS, Duncan et Sladen. bbbb. Périprocte marginal ou supramarginal. c. Périprocte longitudinal. . d. Péristome oblique. ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. e. Aires ambulacraires subpétaloïdes ee. Aires ambulacraires pétaloïdes, dd. Péristome pentagonal, à fleur de test, bordé d'une étroite bande gra- nuleuse. ce. Périprocte transverse sub- circulaire ; péristome penta- gonal. 463 PYGOPYSTES, Pomel. BOTHRIOPYGUS, d'Orbigny. ILARIONIA, Dames. NEOCATOPYGUS, Duncan et Sladen. aaa. Floscelle très apparent. b. Périprocte supérieur. c. Péristome entouré de no- dosités. ce. Péristome non entouré de nodosités. d. Périprocte longitudinal. e. Face inférieure non pourvue d'une bande médiane. [. Péristome central. . [F. Péristometrèsexcen- trique en avant. e. Face inférieure pourvue HARDOUINIA. d'Archiac. CLYPEUS, Klein. CLYPEOPYGUS, d'Orbigny. 464 TERRAIN ÉOCÈNE. d'une bande médiane. dd. Périprocte transverse, recouvert par une saillie plus ou moins proémi- nente, échancrée. ddd.Périprocte subcirculaire surmonté, dans une échan- crure du rostre, d’un petil canal longitudinal. bb. Périprocte supramarginal. «. Périprocte transverse. d. Face inférieure pourvue d'une bande longitudi- nale. dd. Face inférieure dépour- vue d’une bande longitu- dinale. CASSIDULUS, Lamarck. RHYNCHOPYGUS, d'Orbigny. CYRTHOMA. Clellande. PYGORHYNCHUS, Agassiz. PARALAMPAS, Duncan et Sladen. ce. Périprocte longitudinal. d, Aires ambulacraires péta- loïdes. e. Face inférieure sub- pulvinée. ee. Face inférieure plate, f. Péristome penta- goual. ECHINANTAUS, Breynius. PHYLLOBRISSUS,; Cotteau. ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. ff. Péristome un peu allongé dans le sens du diamètre antéro- postérieur. dd. Aires ambulacraires non p‘taloïdes ; face inférieure plate. bbb. Périprocte marginal. c. Aires ambulacraires à zones porifères égales. ce. Aires ambulacraires à zones porifères inégales. bbbb. Périprocte infra-marginal. c. Aires ambulacraires sim- ples à la face supérieure, for- mant autour du péristome un floscelle très accentué. cc. Aires ambulacraires péta- loïdes à la face supérieure. d. Périprocte ovale, longi- tudinal. dd. Périprocte transverse. e. Face inférieure plate. f. Aires ambulacraires toutes fermées. Pac. rr.— Éocène, t. 1°r (Cutteau). CATOPYGUS, Agassiz. OoLoPYGus, d'Orbigny. PARAPYGUS, Pomel. EUrRuaop1A, d’Archiac. NEOLAMPAS, Agassiz. PYGURUS, Agassiz. FAUJASIA, Agassiz. 30 466 TERRAIN ÉOCÈNE. f. Aires ambulacraires longues, ouvertes. CLYPEOLAMPAS, Pomel. ee. Face inférieure sub- pulvinée. ECHINOLAMPAS, Gray. La famille des Cassidulidées, à partir de l'étage bajocien dans lequel elle se montre pour la première fois, par- court toute la série des étages jurassiques, crétacés et tertiaires. C’est à l’époque crétacée qu’elle atteint le maximum de son développement; elle est également très répandue à l'époque tertiaire, dans les couches in- férieures surtout, en espèces et en individus, mais le nom- bre des genres a déjà diminué d'une manière sensible. Dans la période actuelle, cette famille est en pleine voie de décroissement, et n’est plus représentée que par des espèces fort rares, appartenant à des types qui presque tous ont fait leur apparition aux époques précédentes. Sur les quarante et un genres dont se compose la famille des Cassidulidées, six seulement ont leur origine dans le terrain jurassique : Galeroclypeus, Phyllobrissus, Echino- brissus, Pseudodesorella, Clypeus et Pyqurus. Trois de ces genres, Galerochypeus, Pseudodesorella et Clypeus sont propres au terrain Jurassique et n’en franchissent pas les limites; les trois autres se retrouvent dans les couches inférieures du terrain crétacé qui renferme en outre les genres Archiacia, Claviaster, Caratomus, Nucleolites, Pygopystes, Bothriopyqus, Pygaulus, Clypeopyqus, Tre- matopyqus, Cassidulus, Rhynchopyqus, Clypeolampas, Cyrthoma, Echinanthus, Catopyqus, Oolopygus, Parapy- gus, et Æaujasia. Sur ce nombre, cinq seulement, Æchinobrissus, Cassidulus, Rhynchopygus, Trematopygus ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 467 et Echinanthus, se retrouvent dans le terrain tertiaire où nous voyons apparaître pour la première fois les genres Sphelatus, Asterostoma, Pseudopygaulus, Corrystus, Hai- mea, Olygopyqus, Ilariona, Amblypyqus, Oriolampas, Pa- ralampas, Neocatopyqus, Hardouinia, Pygorhynchus, Eurhodia, Plesiolampas et Echinolampas. Un seul type par- ticulier, se rapportant à la famille des Cassilulidées, existe dans les mers actuelles : c’est le genre Neolampas, A. Agassiz, provenant des grandes profondeurs. Les quelques autres espèces qu’on a rencontrées appartiennent aux genres Vucleolites, Pygorhynchus et Echinolampas. 1° Genre. — PSEUDOPYGAULUS, Coquand, 1862. Pseudopygaulus, Coquand, 1862; Peron et Gauthier, 1885. Eolampas, Duncan et Sladen, 1882. Petaluster, Cotteau, 1881. Test ovale ou subcirculaire, de petite taille, pius ou moins renflé, presque plan en dessous. Sommet excen- trique en avant. Aire ambulacraire impaire différente des autres, formée de petites paires de pores descendant en ligne directe jusqu’au bord et au péristome. Aires ambulacraires paires pétaloïdes, presque fermées, super- ficielles. Tubercules petits, homogènes, finement crénelés et perforés, scrobiculés. Péristome excentrique en avant, transverse, plutôt ovale qu’anguleux, sans entailles el sans lèvre saillante. Périprocte inframarginal, transverse, subtriangulaire. Appareil apical compact, composé de quatre plaques génitales peu développées et de cinq plaques ocellaires très petites, intercalées dans les an- gles; la plaque madréporiforme, relativement peu éten- due, se prolonge au centre de l'appareil et forme bouton. L 168 | TERRAIN ÉOCÈNE. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le genre Pseudopyqaulus est un type à part, parfaitement caractérisé par son aire ambulacraire impaire différente des autres, par son pé- ristome subtriangulaire et inframarginal. L'ensemble de ses caractères place ce genre dans le voisinage des Ayr- chiacia; il s’en distingue, cependant, très nettement par la structure de son aire ambulacraire impaire, par son sommet beaucoup moins excentrique et non gibbeux, par ses aires ambulacraires paires relativement plus déve- loppées, enfin par son périprocle transverse et subtrian- gulaire. Le genre Pseudopyqaulus est beaucoup plus voisin du genre Sphelatus, établi par M. Pomel pour une espèce éocène de Belgique, que j'ai décrite et figurée sous le nom de Caratomus Lehoni, mais qui ne saurait, en raison de la structure de son aire ambulacraire impaire, rester dans le genre Caratomus. L'inégalité très prononcée des zones porifères des aires ambulacraires paires antérieures suffit pour séparer, d'une manière positive, le genre Sphe- latus des Pseudopyqaulus. Ainsi que l'explique M. Gauthier (Échinides foss. de l'Algérie, étage éocène, p.71), Coquand a recueilli, lepremier, des exemplaires de Pseudopyqaulus. Après avoir décrit la seule espèce connue, sous le nom de Catopygus Trigeri (4), il se ravisa et comprit que son es- pèce ne pouvait rester parmi les Calfopyqus; son texte était déjà imprimé, et il se contenta, dans l’atlas, à la légende de la planche, d'indiquer, pour son espèce, le nom généri- que de Pseudopygaulus ; il n’en a donné aucune diagnose et n’a pas même consigné le fait dans un erratum. Lorsque j'ai établi, en 1883, dans mes Échinides nouveaux ou peu connus, 3 article, p. 40, le genre Petalaster, j'ignorais ces (1) Coquand, Géol. et Paléont. de la région sud de la province de Constantine, p. 214. ÉCIIINIDES IRRÉGULIERS. 469 détails. Le nom de Pseudopygaulus, remontant à 1862, a dû nécessairement être préféré à celui de Petalaster. En 1882, Duncan et S'aden, dans leur Monographie des É‘chinides fossiles du Sind, ont établi le genre £olam- pas, qui correspond exactement au genre Pseudopygaulus, de Coquand, et doit être abandonné, comme le genre Petalaster, à cause de sa date plus récente. Le genre Pseudopyqaulus est spécial jusqu'ici au ter- rain éocène, nous en décrivons cinq espèces : une seule a été rencontrée en France; trois proviennent de l'Algérie et la cinquième de Tunisie. N° 117. — pseudopygaulus Æoucasi, Cotieau, 1887. PE:495; Espèce de pelite taille, subcirculaire, un peu plus longue que large, arrondie et étroite en avant, dilatée en arrière du sommet apical, se rétrécissant un peu dans la région postérieure. Face supérieure médiocrementrenflée, arrondie sur les bords, légèrement déprimée vers le som- met. Face inférieure subpulvinée, un peu concave au milieu. Sommet ambulacraire très excentrique en avant. Aire ambulacraire impaire bien différente des autres, étroite, aiguë au sommet, s’élargissant un peu en des- cendant vers l’ambitus. Zones porifères déprimées en forme de sillon, composées de pores simples, très petits, à peine visibles au milieu des tubercules, se resserrant sans paraître se multiplier autour du péristome. Aires am- bulacraires paires fortement pétaloïdes, acuminées et à peu près fermées à leur extrémité, de longueur presque égale, les aires postérieures un peu plus étendues que 4710 TERRAIN ÉOCÈNE. les autres. Zones porifères relativement assez larges, composées de pores étroits, unis par un sillon, disposés par paires obliques que sépare une bande finement gra- nuleuse, au nombre de dix-huit à vingt dans les aires antérieures, de vingt-quatre à vingt-six dans les aires postérieures. Zone interporifère étroite, moins large que l’une des zones porifères. Tubereules petits, crénelés, perforés et scrobiculés, abondants, épars et espacés à la face supérieure, serrés et un peu plus développés vers l’ambitus, s’espaçant de nouveau aux approches du péris- tome. Granulalion intermédiaire fine, abondante, homo - gène. Péristome excentrique en avant, transverse et ovale sans lèvre proéminente, s’ouvrant dans une dépression de la face inférieure. Périprocte assez grand, inframar- ginal, subtriangulaire. Appareil apical compact; pla- que madréporiforme largement développée, occupant le milieu de l'appareil et faisant saillie en forme de bouton. Hauteur, 9 millimètres ; diamètre antéro-postérieur, 19 millimètres ; diamètre transversal, 17 millimètres. Individu plus jeune: hauteur, 7 millimètres ; diamètre antéro-postérieur, 14 millimètreset demi; diamètre trans- versal, 143 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES, — Le P. Toucasi est voisin par sa forme subcirculaire du P. buccalis que nous dé- crivons plus loin; il nous a paru s’en distinguer par sa forme plus rétrécie en arrière, par ses aires ambula- craires postérieures beaucoup moins longues et plus pé- taloïdes, par son péristome s’ouvrant dans une dépression de la face inférieure. Le peu d’étendue des aires ambu- lacraires rapproche notre espèce du P. Trigeri, mais elle en diffère par sa forme allongée, moins ovoïde, par ÉCUHINIDES IRRÉGULIERS. 471 son péristome moins grand et placé dans une dépression du test, au lieu d’être superficiel. LOCALITÉ. — Aragon (Ariège). Assez rare. Éocène moyen. Collection Toucas, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — P1. 125, fig. 1, P. Toucasi, vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure; fig. 4, face postérieure; fig. 5, appareil apical et portion de la face supérieure, grossis; fig. 6, autre exemplaire plus allongé, vu de côté‘ fig. 7, face supérieure; fig. 8, autre exemplaire, vu de côté; fig. 9, face inférieure; fig. 10, péristome grossi. N° 118. — rvseudopygaulus Trigeri, Coquand, 1862. PI: 496: Catopygus Trigeri, Coquand, Géol. et paléont. de la ré- gion sud de la Prov. de Constantine, p. 214, 1862. Pseudopygaulus Trigeri, Coquand, Géol. et paléont. de la ré- gion sud «de l1 Prov. de Constantine, Atlas, pl. XXXI, fig. 14-16, 1862. — — Gauthier in Cotteau, Peron et Gau- thier, Échinides fossiles de l'Algérie, étage éocéne, p. 71, pl. VE, fig. 2-7, 1887. Espèce de petite taille, plus longue que large, subovoïde, légèrement pentagonale, arrondie et étroite en avant, rétrécie et subrostrée en arrière, ayant sa plus grande largeur aux deux tiers postérieurs. Facesupérieure épaisse, _renflée surtout en avant, où se trouve son point culminant, beaucoup plussaiilante dans certainsexemplaires que dans d’autres, régulièrement déclive dans la région postérieure 472 TERRAIN ÉOCÈNE. et sur les côtés. Face inférieure à peu près plate, l6- gèrement déprimée autour du péristome. Sommet am- bulacraire très excentrique en avant. Aire ambulacraire impaire différente des autres, étroite près du sommet, s'élargissant à peine vers l’ambitus, se rétrécissant en dessous, aux approches du périsiome. Zones porifères droites, descendant du sommet à la bouche, formées de pores très petits, simples, disposés par paires serrées à la face supérieure, qui s’espacent et dévient un peu dela ligne droite au-dessous de l'ambitus. Aires ambulacraires paires fortement pétaloïdes, lancéolées, acuminées et et presque fermées à l’extrémité, inégales, les aires an- térieures sensiblement moins longues que les aires pos- lérieures. Zones porifères larges, formées de pores iné- gaux, les internes presque ronds, les externes allongés, étroits, unis par un sillon, disposés par paires obliques que sépare une petite bande granuleuse, au nombre d'environ trente-deux dansles aires antérieures, et de qua- rante au moins dans les aires postérieures. Zone inter- porifère subcostulée, variable dans sa largeur, quelque- fois plus étroite que l’une des zones porifères, toujours plus large dans les aires antérieures que dans les aires postérieures. Tubercules finement créneléset perforés, scrobiculés, partout abondants, épars et homogènes, un peu plus gros, cependant, etun peu plus espacés à la face inférieure, aux approches de la bouche. Granulationinter- médiaire fine et serrée. Péristome excentrique en avant, moins cependant que le sommet, transverse et ovale; les cinq aires ambulacraires montrent, autour du péristome, des pores un peu plus ouverts, plus nombreux que dans le reste de la zone porifère et forment une sorte de phyllode. Périprocte inframarginal, transverse et subtriangulaire. ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 473 Appareil apical compact et peu développé; quatre pores génitaux, les deux postérieurs un peu plus écartés que les autres ; la plaque madréporiforme, légèrement saillante, se prolonge au centre de l'appareil et dépasse les pores gé- nitaux postérieurs; plaques ocellaires très petites, inter- calées dans les angles des plaques génitales. Le P. Trigeri présente quelques variétés qu'il importe de noter : sa forme générale est plus ou moins pentago- nale, sa face supérieure plus ou moins renflée et sub- gibbeuse en avant; la largeur de la zone interporifère des aires ambulacraires paires varie également ; elle est or- dinairement plus large que l’une des zones porifères ; parfois, cependant, elle est un peu plus étroite, mais ces différences sont sans importance et n’empêchent pas cette espèce d’être parfaitement caractérisée. Hauteur, 11 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 22 millimètres; diamètre transversal, 18 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cetle espèce, qui a servi de type au genre, se distingue facilement à sa forme allongée, subovoïde, légèrement pentagonale; à sa face supérieure renflée en avant, régulièrement déclive dans la région postérieure, sur les côtés et à la face inférieure, à peine déprimée autour du péristome; à son aireambu- lacraire antérieure étroite et formée de pores très pelits; à ses aires ambulacraires paires fortement pétaloïdes, inégales, les aires postérieures sensiblement plus longues que les autres; à son péristome transverse et ovale, La taille, la forme de cette espèce, l’étroitesse de l'aire am- bulacraire impaire, l'inégalité des aires ambulacraires paires, lui donnent beaucoup de ressemblance avec le Pseudopygaulus excentricus (Æolampas, Duncan et Sla- den); mais celte dernière espèce, d’après les figures que A7 TERRAIN ÉOCÈNE. les auteurs anglais en ont données, se distingue de la nôtre par sa région antérieure plus carénée, par son aire am- bulacraire impaire encore plus étroite, par la zone inter- porifère des aires ambulacraires paires beaucoup plus longue. LOCALITÉ. — Zoui (département de Constantine), près de la frontière de Tunisie. Assez commun. Éocène supérieur, Collection Gauthier, le Mesle, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 126, fig. 1, P. Trigeri, de de la collection de M. Gauthier, vu de côté ; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, appareil apica! et portion de la face supérieure, grossis; fig. 5, péristome grossi, fig. 6, autre exemplaire à aires ambulacraires plus étroites, de ma collection, vu de côté; fig. 7, face supérieure; fig. 8, face inférieure; fig. 9, aire ambula- craire postérieure grossie; fig. 10, tubercules pris à la face inférieure, grossis. N° 119. — pseudopygaulus buecalis, Peron et Gauthier, 1885. Pl 127, fe 1-7. Pseudopygaulus buceulis, _Peron et Gauthier ên Cotteau, Peron et Gauthier, Échin. foss. de l'Algé- rie, étage éocène, p. 73, pl. ML, fig. 8 et , (excel. fig. 10 et11), 1885. Espèce de petite taille, subcirculaire, arrondie et un peu étroile en avant, dilatée et très légèrement rostrée en arrière. Face supérieure convexe, mais peu élevée et subdéprimée, à peine plus relevée dans la région an- ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 415 térieure, épaisseet arrondie sur les bords. Face inférieure presque plane, subpulvinée, un peu déprimée autour du péristome. Sommet ambulacraire très excentrique en avant. Aire ambulacraire impaire étroite, à fleur de test. Zones porifères descendant directement du sommet au péristome, formant une double série linéaire, étroite, composée de pores simples, très petits, à peine visibles vers l’ambitus, ua peu plus apparents près du péristome.. Aires ambulacraires paires pétaloïdes, lancéolées, à peu près fermées à leur extrémité, inégales, les aires postérieures un peu plus longues, formées de pores inégaux, les internes presque ronds, les externes allon- gés, étroits, unis par unsillon, disposés par paires obliques que sépare une petite bande granuleuse, au nombre de trente environ dans les aires antérieures, et de quarante dans les aires postérieures. Zone interporifère à fleur de test, moins large que l’une des zones porifères. Tuber- cules très petits, scrobiculés, couvrant toute la surface au test, un peu plus apparents à la face inférieure. Péristome excentrique en avant, transverse en amande, acuminé aux deux extrémités. Périprocte inframargi- nal, assez grand, subtriangulaire, Hauteur, 7 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 14 millimètres ; diamètre transversal, 12 millimè- tres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le P. buccalis se rapproche par quelques-uns de ses caractères du P. Trigeri, décrit plus haut; il en diffère certainement par sa forme plus large, plus circulaire, moins élevée et moins gibbeuse, par son péristome plus étendu, plus étroit dans le sens du diamètre antéro-postérieur, fortement acuminé de chaque côté, par son périprocte relativement plus déve- 476 TERRAIN ÉOCÈNE. loppé. M, Gauthier a cru devoir réunir à cette espèce un exemplaire qu'il considère comme une variété de forme plus ovoïde. Get exemplaire nous paraît, par l’en- semble de ses caractères et malgré la ressemblance de son péristome avec celui du ?. buccalis, constituer une espèce particulière que nous décrirons plus loin sous le nom de P. Gauthieri, et qui sera toujours reconnaissable à sa taille un peu plus forte, à sa forme plusallongée, plusovoïde, à ses aires ambulacraires paires plus larges, moins allon- gées, les postérieures surtout, et plus égales entre elles. Le P. buccalis présente également quelque resseinblance avec le P. Toucasi; il en diffère par ses aires ambula- craires plus effilées, par sa face inférieure plus plane, par son péristome plus large, moins haut, beaucoup plus fortement acuminé à ses extrémités, enfin par son périprocte relativement plus grand. LocaLiTé. — Zoui (département de Constantine), près la frontière de Tunisie. Rare. Éocène supérieur. Collections le Mesle. Gauthier. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 197, fig. 1, P. buccalis, de la collection de M. Gauthier, vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, faceinférieure ; fig. 4, face antérieure; fig. 5, face postérieure ; fig. 6, appareil apical et portion de la face supérieure grossis ; fig. 7, péristome grossi. N°120.— pseudopygaulus Gauthieri, Cotteau, 1887. PI. 427, fig. 8-12. Espèce de petite taille, à peu près ovale, presque aussi large en avant qu’en arrière. Face supérieure subconvexe, peu élevée, épaisse et arrondie sur les bords. Face infé- F, CCE Ré # "+ « * > 4 LES : : “ « - nr 1 : | ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 471 rieure presque plane, subpulvinée, légèrement déprimée autour du péristome. Sommet ambulacraire très excen- trique en avant. L’aire ambulacraire impaire fait en grande partie défaut, mais elle paraît, comme chez toutes les espèces du genre, composée de pores sim- ples et très petits. Aires ambulacraires paires péta- loïdes, larges, presque fermées à leur extrémité, à peu près égales. Zones porifères bien développées, larges, composées de pores inégaux, les internes arrondis, les externes étroits et allongés, unis par un sillon, disposés par paires obliques, au nombre de ving-neuf ou trente, dans les aires postérieures comme dans les aires anté- rieures. Zone interporifère à peu près de même étendue que l’une des zones porifères, un peu plus étroite dans les aires postérieures. Tubercules petits, scrobiculés, abondants, épars, peu distincts sur certaines parties du test. Péristome excentrique en avant, en forme d'amande, transversalement très large, étroit dans le sens du dia- mètre antéro-postérieur, sans trace de floscelle et de bour- relet; les pores cependant sont un peu plus nombreux et plus apparents que sur le reste de la face inférieure. La face postérieure n’est pas conservée dans l’exemplaire unique que nous avons sous les yeux. Hauteur, 10 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 20 millimètres ; diamètre transversal, 17 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — En décrivant le P. buccalis, nous avons indiqué les motifs qui nous ont engagé à séparer les deux espèces. Le P. Gauthivri se rapproche peut-être davantage du ?. Toucasi; il nous a paru s’en distinguer par sa forme plus allongée, plus ovale, par ses airesambulacraires paires plus larges, par sa face inférieure plus plane, par son péristome moins étendu transversa- 478 TERRAIN ÉOCÈNE. lement et moins étroit dans le sens du diamètre antéro- postérieur. Sa forme moins élevée, moins gibbeuse et régulièrement convexe, ses aires ambulacraires plus larges et moins étendues, ainsi que la forme de son péris- tome, le distinguent nettement du ?. 7rigeri. LOCALITÉ. — Zoui (département de Constantine). Très rare. Éocène supérieur. Collection Gauthier. EXPLICATION DES FIGURES. — P.197, fig. 8, P. Gauthieri, vu de côté; fig. 9, face supérieure; fig. 10, face infé- rieure ; fig. 11, appareil apical et portion de la face supé- rieure grossis ; fig. 12, péristome grossi. N° 121. — Pseudopygaulilus Maresi (Cotteau), Gauthier, 1885. PI. 198, fig. 1-8. Petalaster Maresi, Cotteau, Échin. nouv. ou peu connus, 2e sér., p. 39, pl. V, fig. 6-12, 1884. Pseudopygaulus Maresi, Gauthier in Cotteau, Peron et Gau- thier, Échin. foss. de l'Algérie, étage éocène, p. 74, 1885. Espèce de taille moyenne, subcirculaire, un peu plus longue que large, arrondie en avant, dilatée en arrière. Face supérieure renflée et légèrement gibbeuse dans la région antérieure, oblique en arrière. Face inférieure presque plane, subpulvinée sur les bords, concave au milieu. Sommet ambulacraire très excentrique en avant. Aire ambulacraire impaire étroite et aiguë près du som- met, s’élargissant un peu en descendant vers l’ambilus. ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 479 Zones porifères formées de pores simples, très petits, directement superposés, difficilement visibles au milieu des tubercules. Aires ambulacraires paires fortement pé- taloïdes, presque fermées à leur extrémité, inégales, les postérieures beaucoup plus longues etun peu plus étroites que les autres. Zones porifères larges, composées de pores inégaux, unis par un sillon trèsallongé et oblique.Chaque paire de pores est séparée par une bande transverse, oblique et finement granuleuse. A quelque distance de l’ambitus, les pores cessent d’être pétaloïdes, deviennent très petits et ne sont plus visibles au milieu des tuber- cules ; ils reparaissent plus nombreux autour du péris- tome, sans former, cependant, un floscelle bien distinct, autant qu'on peut en juger d'après nos exemplaires, dont la face inférieure est mal conservée. Tubercules petits, finement crénelés et perforés, scrobiculés, uniformément répandus sur toute la surface du test. Granulation inter- médiaire peu abondante, homogène. Péristome excen- trique en avant, transverse, subpentagonal, s’ouvrant dans une dépression de la face inférieure. Périprocte inframarginal, transverse, subtriangulaire. Appareil api- cal compact, remarquable par la petitesse des plaques génitales et ocellaires, groupées autour de la plaque ma- dréporiforme, qui est très développée, fait saillie comme un bouton et occupe le centre de l'appareil. Associés aux échantillons que nous venons de décrire, se rencontrent des exemplaires beaucoup plus petits, plus circulaires et dont la face supérieure est plus dépri- mée. Malgré ces différences, ils présentent les caractères essentiels de l’espèce et nous ne pensons pas qu'ils doi- vent en être séparés. Hauteur, 10 millimètres ; diamètre antéro-postérieur, 480 TERRAIN ÉOCÈNE. 23 millimètres; diamètre transversal, 22 millimètres et demi. Individu jeune : hauteur, 5 millimètres ; diamètre an- téro-postérieur et diamètre transversal, 11 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Tout en se rapprochant des espèces précédentes par l’ensemble de ces carac- tères, le P. Maresi s’en distingue par sa taille plus forte, par sa forme plus dilatée, plus arrondie et surtout plus amincie à la face postérieure, par sa face inférieure plus déprimée, par son périprocte affectant, malgré sa forme transverse, une tendance à devenir pentagonal. C'est par suite de renseignements erronés que nous avons, dansles É’chinides nouveaux et peu connus, rapporté cette espèce à l'étage sénonien. D'après les observations de M. Rolland et de M. Marès lui-même, elle appar- tient bien certainement, comme ses congénères, à l'étage éocène. LocaziTé. — Environs du Kef (Tunisie). Assez rare. éocène supérieur. Collection Marès, Gauthier, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 198, fig. 4, P. Maresi, vu de côté ; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face infé- rieure ; fig. 4, autre exemplaire, de petite taille, vu de côté; fig. 5, face supérieure; fig. 6, face inférieure; fig. 7, appareil apical et portion de la face supérieure, grossis; fig. 8, péristome grossi. Deux espèces étrangères à la France ont été décrites par MM. Duncan et Sladen. Pseudopygaulus antecursor (Duncan et Sladen), Cot- teau, 1887. — £'olampas antecursor, Duncan et Sladen, Monog. of the foss. Echinoidea of Sind, p. 62, pl. XVII, ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 481 fig. 11-15, 1882. Espèce de petite taille, renflée, élevée, déclive en arrière, légèrement bombée en dessous. Som- met ambulacraire excentrique en avant. Aire ambula- craire impaire assez large, mais formée de pores très petits. Aires ambulacraires paires pétaloïdes, rétrécies et fermées à l'extrémité, à peu près d’égale étendue. Zone interporifère pétaliforme, étroite au sommet et à l'extrémité inférieure, large au milieu. Tubercules scro- biculés, abondants, épars sur toute la surface du test, aussi bien dans les aires ambulacraires que dans les aires interambulacraires. Péristome transversal, étroit. Périprocte subtriangulaire, inframarginal. Appareil api- cal muni de quatre pores génitaux. Lynyan; au nord-est de Bond Vero, dans les couches à Operculines. Éocène. Série Ranikot (Sind). Pseudopyganlus excentrieus (Duncan et Sladen), Cot- teau, 1887. — Æ'olampas excentricus, Duncan et Sladen, Monog. of the foss. Echinoidea of Sind, p. 150, pl. XXXI, fig. 11-15, 1884. Espèce de petite taille, allongée, ovale, arrondie €t étroite en avant, ayant sa plus grande lar= geur au point qui correspond à l'extrémité des aires ambulacraires paires postérieures. Face supérieure renflée et subcarénée en avant, obliquement déclive en arrière. Face inférieure presque plane. Sommet am- bulacraire très excentrique en avant. Aire ambula- craire impaire étroite, formée de pores microscopiques. Aires ambulacraires paires fortement pétaloïdes, iné- gales, les aires postérieures plus longues que les autres. Péritosme elliptique, transverse. Périprocte subtriangu- laire. Appareil apical muni de quatre pores génitaux. A 8 milles à l’est nord-est de Jüungshähi, à 4 milles de Kotri. Éocène. Couches de Khirthar (Sind). Paz. vn. — Éocène, t. Ier (Cotteau), 31 482 TERRAIN ÉOCÈNE. Les deux espèces dont nous venons de donner la dia- gnose élèvent à sept le nombre des Pseudopygaulus que nous connaissons. 2° Genre. — ECHINOBRISSUS, Breyn, 1734. Echinobrissus, Breyn, 1734; d'Orbigny, 1855; Desor, 1857; Cotteau, 1858 et 1871; Wright, 1859; Po- mel, 1863 et 1883; de Loriol, 14871 et1873; Gauthier, 1876. Nucleolites (pars), Lamark, 1801 ; Goldfuss, 1826 ; Agassiz, 1837. Test de petite et moyenne taille, subcirculaire, plus ou moins allongé, arrondi en avant, ordinairement tron- qué ou subrostré en arrière, concave ou légèrement pul- viné en dessous. Sommet ambulacraire subcentral, le plus souvent rejeté un peu en avant. Aires ambulacraires pétaloïdes à la face supérieure, se resserrant aux appro- ches de l’ambitus, à pores distincts, disparaissant à peu près au milieu des tubercules et aboutissant directement au péristome, dans des dépressions plus ou moins appa- rentes. Aire ambulacraire impaire plus droite, mais à peu près de même largeur que les autres. Zones pori- fères plus ou moins développées à la face supérieure et formées de pores inégaux. Tubercules pelits, scrobiculés, crénelés el perforés, homogènes et uniformément espacés à la face supérieure, plus serrés et un peu plus développés dans la région inframarginale, ordinairement plus écar- tés à la face inférieure. Péristome excentrique en avant, pourvu d'un floscelle souvent très atténué. Périprocte supérieur, allongé, aigu à son extrémité, très variable dans sa position, s’ouvrant dans un sillon profond qui ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 483 tantôt prend naissance près du sommet, tantôt à quelque distance du bord postérieur. Appareil apical granuleux, subcompact, composé de quatre plaques génitales et de cinq plaques ocellaires ; la plaque madré- poriforme, moins grande qu’elle ne l’est dans certains genres, se prolonge cependant au centre de l'appareil et empêche presque toujours les deux plaques génitales postérieures de se toucher par le milieu. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le genre Æchinobrissus se rapproche de certaines espèces de Clypeus par l’ensemble de ses caractères; il s’en distingue par sa taille plus petite, par ses aires ambulacraires moins pétaloïdes, par son péristome ne présentant le plus souvent que des rudiments de floscelle, par son appareil apical plus allongé. Sa taille et sa forme générale le rapprochent beaucoup, au premier aspect, des Vucleolites ; il en diffère par ses zones porifères pétaloïdes à la face supérieure, c'est- à-dire composées de pores inégaux ct unis par un sillon, tandis que ces mêmes zones, chez les Vucleolites, sont subpétaloïdes, c'est-à-dire.que, tout en se resserrant un peu vers l’ambitus, elles sont formées de pores petits, égaux et non reliés par un sillon. Le périprocte, très instable dans sa position, s'ouvre, suivant les espèces, tantôt près du sommet, tantôt à une distance plus ou moins éloignée; quelquefois même près du bord. La plaque madréporiforme est aussi variable dans son développement et pénètre plus ou moins pro- fondément dans l'intérieur. Chez certaines espèces, de petites plaques complémentaires, irrégulières, plus ou moins nombreuses, viennent s’intercaler entre les plaques génitales ou ocellaires, au-dessous de la plaque madré- périforme; mais, ainsi que j'ai cherché à l'établir dans 484 TERRAIN ÉOCÈNE. les Échinides nouveaux ou peu connus (1), ces diverses variations n’ont que peu d'importance, et me paraissent insuffisantes pour établir, parmi les Zchinobrissus, les cinq genres ou sous-genres de M. Pomel. Ces coupes nouvelles, que notre savant collègue nous propose, reposent sur des caractères trop peu tranchés, trop peu constants et le plus souvent trop difficiles à bien préciser, pour que nous puissions les adopter. Le genre Æ£'chinobrissus commence à se montrer dans les couches les plus inférieures de l’étage bajocien, et c’est à l’époque jurassique qu'il atteint le maximum de son développement ; il existe encore, mais beaucoup moins nombreux, dans le terrain crétacé, et n’est plus représenté, à l’époque tertiaire, que par quelques rares espèces. N° 122. — Echinobrissus Daleaui, Cotteau, 1883. PI. 198, fig. 9-13 et pl. 129. Echinobrissus Daleaui, (Cotteau, Échinides nouveaux ou peu connus, 2° sér., p. 34, pl. IV, fig. 14 16, 1883. Espèce de taille moyenne, oblongue, étroite et ar- rondie en avant, élargie et subrostrée en arrière. Face supérieure peu élevée, subdéprimée, régulièrement bombée, ayant sa plus grande épaisseur dans la région postérieure qui est très obliquement déclive. Face infé- rieure fortement creusée au milieu, pulvinée sur les bords, aplatie et dilatée en arrière. Sommet ambula- craire excentrique en avant. Aires ambulacraires péta- (1) 3° fascicule, p. 45. ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 485 loïdes, ouvertes à leur extrémité, tout en se rétrécissant un peu aux approches de l'ambitus, inégales, les aires postérieures un peu plus longues et plus recourbées que les autres. Aire antérieure plus droite. Zones porifères composées de pores inégaux, les internes arrondis, les autres légèrement allongés, unis par un sillon, à peine apparents, disposés par paires obliques que sépare une petite côte saillante, finement granuleuse. Tubercules cré- nelés, perforés, scrobiculés, partout très abondants, pe- lits, homogènes à la face supérieure et vers l’ambitus, aug - mentant un peu de volume et s’espaçant à peine aux approches du péristome. Granules intermédiaires for- mant autour de chaque scrobicule une série fine, déli- cate, hexagonale. Péristome excentrique en avant, très allongé dans le sens du diamètre antéro-postérieur, granuleux sur les bords, s’ouvrant dans une dépression profonde, entouré d’un floscelle atténué. Périprocte elliptique, placé à peu près à la moitié de l'espace compris entre le sommet et le bord postérieur, au fond d’un sillon qui s’évase, s’atténue et disparait vers l’am- bitus. Appareil apical étroit, allongé. Nous avons sous les yeux un moule intérieur que nous a communiqué M. Linder : les caractères sont absolument les mêmes; seulement le floscelle est indiqué par des protubérances plus marquées. Nous réunissons provisoirement à cette espèce un échantillon de très grande taille, recueilli par M. Daleau, associé aux exemplaires que nous venons de décrire. La face inférieure est seule visible et présente bien, malgré ses énormes dimensions, les caractères de l’£. Daleaw ; la dépression de la face inférieure est encore plus pro- noncée; le péristome, avec rudiments de floscelle, a la 486 TERRAIN ÉOCÈNE. même forme allongée ; cependant les tubercules qui se montrent à la face inférieure, autour du péristome, sont moins nombreux et plus espacés; mais c'est là une dif- férence qui peut être due à l’âge et aux grandes propor- tions de notre exemplaire. Tant que ia face supérieure ne sera pas connue, nous ne pourrons avoir aucune cer- titude sur l'identité spécifique de ce curieux exemplaire. Individu de taille moyenne, type de l’espèce : hauteur, 9 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 23 milli- mètres; diamètre transversal, 19 millimètres. Individu jeune : hauteur, 6 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 15 millimètres; diamètre transversal, 13 millimètres. Individu de très grande taille, rapporté provisoirement à l'£. Daleaui : diamètre antéro-postérieur, 50 milli- mètres ; diamètre transversal, 37 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L’Æ". Daleaui se distingue nettement de ses congénères; il sera toujours facilement reconnaissable à sa forme très déprimée, étroite en avant, élargie en arrière, à sa face inférieure fortement excavée, pulvinée sur les bords, déprimée dans la région postérieure, à son péristome allongé et granuleux, à son périprocte elliptique, profond, placé dans un sillon vague et atténué. LOCALITÉ. — Peyredoule,commune de Besson (Gironde). Rare. Terrain éocène moyen. Collections Daleau, Linder, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — P1. 198, fig. 9, Æ. Daleaui, exemplaire de petite taille, de ma collection, vu de côté ; fig. 10, face supérieure ; fig. 11, face postérieure ; fig. 19, autre exemplaire de taille plus forte, de la collection de M. Daleau, vu de côté; fig. 13, face inférieure. — PI. 199, ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 487 fig. 1, autre exemplaire, de la collection de M. Daieau, vu sur la face inférieure; fig. 2, péristome et portion de la face inférieure grossie; fig. 3, portion de la face supé- rieure grossie ; fig. 4, autre exemplaire, à l’état de moule intérieur, de la collection de M. Linder; fig. 5, face supé- rieure ; fig. 6, face inférieure; fig. 7, face postérieure; fig. 8, exemplaire de très grande taille, de la collection de M. Daleau, vu sur la face inférieure. 3° Genre. — AMBLYPYGUS, Agassiz, 1840. Amblypygus, Agassiz, 1840 ; Agassiz et Desor, 1847; Desor, 1857; Cotteau, 1856 et 1863; Pomel, 1863 et 1883 ; de Loriol, 1871. Test de grande taille, subcirculaire, médiocrement ren- flé en dessus, déprimé en dessous, renflé sur les bords. Sommet ambulacraire subcentral. Aires ambulacraires pétaloïdes, très ouvertes à leur extrémité et atteignant à peu près le bord. Zones porifères relativement assez étroites, formées de pores oblongs et conjugués par un sillon. Au pourtour et à la face inférieure, les pores sont très petits, disposés par paires écartées, logées dans une étroite cavité et ne se dédoublant pas près du péristome. Tubercules très petits, crénelés, perforés et scrobi- culés, homogènes, uniformément répandus sur toute la surface du test. Granulation intermédiaire abondante et extrêmement fine. Péristome subcentral, oblique, sans trace de floscelle, formant un pentagone oblique età côtés inégaux. Périprocte ovale, elliptique dans le sens du diamètre antéro-postérieur, situé à la face inférieure, oc- cupant une grande partie de l’espace compris entre je 488 TERRAIN ÉOCÈNE. bord postérieur et le péristome. Appareil apical très petit, compact, muni de quatre plaques génitales et de cinq plaques ocellaires; la plaque madréporiforme se prolonge, en forme de bouton, au centre de l'appareil. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le genre Amblypyqus con- stitue un type particulier, toujours facilement reconnais- sable à sa forme déprimée, à ses aires ambulacraires médiocrement développées, à son péristome oblique, irrégulièrement pentagonal, dépourvu de floscelle, à son périprocte très étendu et placé à la face inférieure. Le genre Amblhypyqus, spécial au terrain tertiaire, ne renferme qu'un petit nombre d'espèces; deux seulement ont été rencontrées en France. N° 193. — amblypygus dilatatus, Agassiz, 1840. PI. 130 et pl. 131, fig. 1-3. Amblypygus dilatatus, Agassiz, Catalog. syst. Ectyp. foss. Echi- nod. Mus. neocom., p. 5, 1840. Agassiz, id., 1840. Agassiz et Desor, Catal. rais.des Échin., p. 108, 1847. Amblypygus apheles, —- — Amblypygus dilatatus, . Amblypygus apheles, Amblypygus dilatatus, Amblypyqus apheles, Amblypygus dilatatus, Amblypygus apheles, Amblypygus dilatatus, Agassiz et Desor, id., p. 109, 1847. Bronn, Index paleont., t. I, p. 28, 1848. Bronn, id., 1848. d’Orbigny, Prod. de paléont. strat., t. II, p. 330, 1850. d'Orbigny, id., 1850. Desor, Arch. des sc. phys. el nat. de Genêve, t. XXIV, p. 143, 1853. Desor, Actes Soc. helvét. sc. nat., Por- rentruy, 38° sess., 1853. Pictet, Traité de paléont., 2° éd., t. IV, p. 211, 1857. Pictet, id., 1837. ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 489 Amblypygus apheles, Amblypygus dilatatus, Amblypygus apheles, Amblypygus Studeri, Amblypygus dilatatus, Desor, Synopsis des Échin. foss., p.259, 1857. Desor, id., p. 254, 1857. Ooster, Synopsis des Échin. foss. des Alpes suisses, p. 67, pl. IL, fig. 7, 1867. Ooster, id., p. 66, 1867. Fraas, Geologisches aus dem Orient, p. 278, 1867. Laube, Ein Beitrag zur Kenntniss der Echinod. des Vicent. Tertiärgebietes, p. 5, 1867. Laube, Ein Beitrag zur Kenntniss der Echinod, der Vicent. Tertiärgebietes, p. 20, 1868. Taramelli, Di alcuni Echinidi eocenici dell Istria, p. 14, Istutito Veneto de scienze lettere ed arte, sér. 1v, t. I, 1874. Quenstedt, Petrefactunkunde Deutsch- lands, Echinodermen, p. 484, pl. LXXX, fig. 3, 1875. de Loriol, Descript. des Échin. ter- tiaires de la Suisse, p. 44, pl. HE, fig. 8, pl. IV, et pl. V, fig. 1, 1875. Dames, Die Echiniden der Vicent. und Veron. Tertiärblag., p.26, 1875. Maver, Paléont. der Parisen Stufe von Einsiedeln, Beiträge Geol. Karte der Schweiz, 14° Lietg. p. 74, 1877. de Loriol, Monogr. des Échin. contenus dans les couches numm. de l'Égypte, p. 28, pl. IIL, fig. 2, 1880. Bittner, Beiträge zur Kenntniss Altter- tiärer Echiniden Faunen der Sudal- pen, p. 49, 1880. de Loriol, Eocæne Echinoderm. aus Ægypten und der libyschen Wüste, p. 16, pl. II, fig. 5 a, b, 1881. Hébert, Groupe numm. du midi de la France, Bull. soc. géol. de France, 3° série, t. X, p. 384 et suiv., 1882. 490 TERRAIN ÉOCÈNE. S. 26 (type de l’Ambl. dilatatus) ; 43 (type de l'Ambl. apheles). Espèce de taille assez grande, subcirculaire, un peu plus longue que large, quelquefois même légèrement allongée. Face supérieure subdéprimée, régulièrement convexe, épaisse et arrondie sur les bords. Face infé- rieure pulvinée, très enfoncée autour du péristome. Sommet ambulacraire subcentral, un peu rejeté en avant. Aires ambulacraires larges, pétaloïdes, très ou- vertes. Zones porifères assez développées, conservant leur forme pétaloïde jusqu’à l'ambitus, composées de pores très inégaux, les internes arrondis, les externes allongés, étroits, unis par un sillon, disposés par paires serrées, transverses, que sépare une petite côte finement granuleuse. Un peu au-dessus de l’ambitus, les pores cessent d'être pétaloïdes, se rapprochent, deviennent simples, très petits et forment, de chaque côté de l'aire ambulacraire, une série linéaire qui se prolonge jusqu’au péristome ; à la face inférieure, ces pores sont disposés par paires très obliques, espacées, ne paraissant pas se multiplier près de la bouche. A la face supérieure, la zone interporifère occupe un espace à peu près double de l'une des zones porifères. Tubercules de petite taille, épars, abondants, serrés surtout vers l’ambitus, un peu plus gros et plus espacés aux approches du péristome, partout visiblement scrobiculés. Granulation intermé- diaire fine et homogène. Péristome situé dans une dé- pression profonde de la face inférieure, oblique, en forme de pentagone à côtés inégaux. Périprocte très grand, ovale, allongé, acuminé à ses deux extrémités, occu- pant la majeure partie de l’espace compris entre le bord postérieur et le péristome. Appareil apical compact, | | ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. A91 muni de quatre plaques génitales largement perforées, les deux pores postérieurs un peu plus écartés que les deux autres ; plaque madréporiforme se prolongeant au centre de l'appareil; plaques ocellaires très petites, in- tercalées à l’angle des plaques génitales. Cette espèce n’est pas très rare dans le terrain éocène de la montagne d’Alaric, et présente quelques variétés qu'il importe de noter : sa forme générale, le plus sou- vent subcirculaire, s’allonge quelquefois un peu dans le sens du diamètre antéro-postérieur. Le périprocte varie un peu dans sa forme plus ou moins large, plus ou moins acuminée à ses deux extrémités, mais ces diffé- rences sont très légères et se relient par des passages insensibles. Nos exemplaires sont un peu moins déve- loppés que celui qui a servi de type à Agassiz, mais ne sauraient cependant en être distingués. Hauteur, 19 millimètres ; diamètre antéro-postérieur, 56 millimètres et demi; diamètre transversal, 56 milli- mètres. Individu plus allongé et de taille plus petite : hauteur 17 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 47 milli- mètres et demi; diamètre transversal, 41 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L’A. dilatatus est bien caractérisé par sa forme subcirculaire, peu élevée, régu- lièrement convexe en dessus, fortement concave en dessous, par son péristome enfoncé, irrégulièrement pen- tagonal, par son périprocte ovale, très étendu, acuminé à ses deux extrémités; il ne saurait être confondu avec l'A. Arnoldi, dont la forme est plus élevée et plus épaisse, la face inférieure moins concave, le périprocte moins développé et beaucoup plus éloigné du péristome. Comme l'ont fait MM. de Loriol et Dames, nous réunis- 2492 TERRAIN ÉOCÈNE. sons à l'A. dilatatus, V'A. apheles, dont l'original provient de Vérone, et qui n’est, suivant toute probabilité, qu’un exemplaire de l'A, dilatatus allongé par accident. LOocaALITÉS. — Monze, Saint-Martin, montagne d’Alaric (Aude). Assez rare. Étage éocène moyen. Collection de M. Hébert, Coll. Roussel. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Sihlthal (canton de Schwytz. Suisse). — Vérone; Gran Croce di San Giovanni Ïlarione (Vicentin). — Aragon (Espagne). EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 130, fig. 1, A. dilatatus, de Monze, de la collection de M. Hébert, à l’état de moule intérieur ayant conservé quelques fragments de test, vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, aire ambulacraire grossie, prise sur un exem- plaire figuré pl. 131, de la collection de M. Roussel; fig. 5, appareil apical pris sur le même exemplaire, grossi; fig. 6, tubercules pris à la face inférieure, grossis. — PI]. 131, fig. 4, exemplaire de taille plus petite et de forme plus allongée, de la collection de M. Roussel, vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face infé- rieure. N° 124. — Amblypygus Pellati, Cotteau, 1887. PI. 131, fig. 4 et pl. 132. Amblypygus Arnoldi, Cotteau, Échinides fossiles des Pyrénées, (non Agassiz) p. 109, 1863. _ ee Pellat, Sur les falaises de Biarritz, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér., t. XX, p. 677, 1863. —_ _ Cotteau, Note sur les Échin. des couches nummul. de Biarritz, Bull. Soc. géol. de France, t. XXXI, p. 87, 1863. dd à ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 493 Amblypygus Arnoldi, Jacquot, Descript. géol. des falaises de Biarritz, Bidart, etc., p. 53. Actes de la Soc. linnéenne de Bordeaux, t. XXX, 1864. Espèce de grande taille, subcirculaire, plus longue que large, arrondie au pourtour. Face supérieure épaisse, renflée, régulièrement convexe. Face inférieure plane, profondément excavée au milieu, pulvinée et arrondie sur les bords. Sommet ambulacraire subcen- tral, un peu rejeté en avant. Aires ambulacraires assez fortement pétaloïdes, très ouvertes à leur extrémité. Zones porifères larges, conservant jusqu’à l’ambitus leur structure pétaloïde, formées de pores inégaux, les in- ternes arrondis, les externes étroits, allongés, unis par un sillon, disposés par paires transverses, régulières, que sépare une petite côte subflexueuse et finement granu- leuse. La zone interporifère légèrement saillante, cou- verte de tubercules identiques à ceux qui garnissent le test, s'élargit au fur et à mesure qu’elle se rapproche de l’ambitus. Vers le pourtour, les zones porifères se rétré- cissent; les pores deviennent très petits, se groupent en paires obliques, espacées et forment des séries linéaires qui descendent vers le péristome, sans cependant se mul- tiplier. Tubercules de petite taille, finement crénelés, perforés et subscrobiculés, épars et espacés à la face supérieure, plus nombreux et plus serrés vers l’ambitus et dans la région inframarginale, un peu plus gros et plus écartés en se rapprochant du péristome. Granula- tion intermédiaire abondante, inégale, légèrement écar- tée à la face supérieure et autour de la bouche. Péristome grand, très enfoncé, oblique, subpentagonal, à côtés inégaux, sans trace de floscelle. Périprocte très grand, allongé, subpiriforme, acuminé surtout vers la base, 494 TERRAIN ÉOCÈNE. rapproché du péristome et occupant plus des deux tiers de l’espace compris entre le bord postérieur et la bouche. Appareil apical peu développé, muni de quatre pores génitaux et de cinq pores ocellaires ; la plaque madré- poriforme se prolonge au milieu de l'appareil. Le type que nous venons de décrire est épais, ren- flé, sensiblement plus long que large; mais, associés à cet exemplaire et dans la même couche, il s’en rencontre d’autres moins élevés, plus régulièrement circulaires et qui cependant, en raison de l'étendue de leur périprocte et de la structure de leurs aires ambulacraires, ne sau- raient en être distingués. Hauteur, 27 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 75 millimètres ; diamètre transversal, 67 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Dans l’origine, nous avons considéré cette beile espèce comme identique à l'A. Arnoldi, dont elle se rapproche par sa forme générale ovale, renflée et très règulièrement convexe en dessus. Depuis, nous avons comparé nos exemplaires au type de de l'A. Arnoldi, et nous avons reconnu qu'ils en diffé- raient certainement par leurs zones porifères plus larges à la face supérieure, par leur face inférieure plus con- cave, par leur périprocte plus allongé, plus étroit, un peu plus élargi au bord et plus rapproché du péristome. Sa forme épaisse et renflée et son périprocte très rap- proché du péristome ne permettent pas de confondre notre espèce avec l'A. dilatatus, qui appartient du reste à un horizon inférieur. LocaLiITÉ. — La Gourépe près Briarritz (Basses- Pyrénées). Rare. Éocène supérieur. Collections Pellat, Hébert, ma collection EXPLICATION DES FIGURES. — Pl]. 131, fig. 4, À. Pelati, ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 495 de la collection de M. Pellat, vu sur la face supérieure. — PI. 132, fig. 1, le même exemplaire vu de côté; fig. 2, face inférieure ; fig. 3, pores ambulacraires pris sur un exemplaire de la collection de M. Hébert, grossis; fig. 4, les mêmes fortement grossis. Résumé géologique sur les Amblypygus. Nous ne connaissons que deux espèces d'Amblypyqus recueillies dans le terrain éocène de la France. L'une d’elles, À. dilatatus, appartient au terrain éocène moyen. La seconde, À. Pellati, fait partie du terrain éocène supérieur. Le Synopsis des É'chinides fossiles, de Desor, mentionne trois espèces d’Amblypygus éocènes : l’Amblypygus dilatatus, que nous avons décrit; l'A. apheles, qui n'est, suivant M. de Loriol dont nous avons suivi l'opinion, qu'un exemplaire un peu comprimé de l'A. dilatatus, et l'A. Arnoldi, du Val d'Era (Toscane), qui n’a pas encore été signalé en France. Amblypygus Arnoldi, Desor, 1847. — Jd., Agassiz et Desor, Catal. rais. des Échin., p. 109. — Id. Desor, Synops. des Échin. foss., p.236, 1857.—Id., Pictet, Traité de Paléont., 2° éd., t, IV, p. 211, 1857. — /d., Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. ÆEchinod., p. 577, 1862. Espèce de grande taille, arrondie en avant et en arrière, un peu plus longue que large, se rétrécissant légère- ment dans la région postérieure. Face supérieure renflée, uniformément bombée. Face inférieure presque plane, subconcaye au milieu. Sommet ambulacraire presque 496 TERRAIN ÉOUÈNE. central, un peu rejeté en avant. Aires ambulacraires droites, ouvertes. Zones porifères médiocrement déve- loppées, conservant leur forme pétaloïde jusqu’au bord. Périprocte ovale, à fleur de test, moins grand qu'il ne l’est ordinairement chez les Amblypygus, beaucoup plus rapproché du bord que du péristome. Val d’Era (Tos- cane). Très rare. Éocène. Coll. de l’École des mines de Paris. Les espèces de l'Inde, décrites par MM. Duncan et Sla- den, sont nombreuses. Amblypygus altus, Duncan et Sladen, 1883, Monog. of the tertiary Echinoidea of Kachh and Kattywar, p. 16, fig. 1-3. Espèce de grande taille, haute, renflée, hémis- phérique, subcireulaire, arrondie en avant et en arrière. Sommet ambulacraire presque central, un peu rejeté en avant. Aires ambulacraires fortement pétaloïdes, ou- vertes. Zones porifères larges, conservant jusque vers le bord leur forme pétaloïde. Péristome oblique, sans trace de floscelle, subcentral. Périprocte très grand, large, iongitudinal, un peu acuminé vers la base, plus rap- proché du bord que du péristome. Appareil apical muni de quatre pores génitaux. Ravin situé entre Maniara-Fort et Karray. Éocène. Couches nummulitiques de Kachh. Amblypygus pentagonalis, Duncan et Sladen, 1883, Monog. of the tertiary Æchinoidea, of Kachh and Kat- tywar, p. 18, pl. IV, fig. 4-11. Espèce voisine de la pré- cédente, mais plus haute, plus renflée, d’un aspect moins circulaire et plus pentagonal. Sommet ambulacraire paraissant un peu excentrique en arrière. Aires ambula- craires fortement pétaloïdes, ouvertes. Zones porifères larges. Péristome oblique, étroit, anguleux. Appareil muni de quatre pores génitaux et de cinq petites plaques ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 497 -ocellaires; plaque madréporiforme très développée, occu- pant le centre de l'appareil. Ravin situé entre Maniara- Fort et Karray. Éocène. Couches nummulitiques de Kachh. Amblypygus subrotundus, Duncan et Sladen, 1884. Monog. of the foss. Echinoidea of Sind, p.140, pl. XXVI. Espèce de forte taille, circulaire, souvent un peu plus longue que large, arrondie en avant et en arrière, épaisse sur les bords, uniformément bombée en dessus, quelque- fois légèrement subconique. Face inférieure pulvinée, dé- primée autour du péristome. Sommet ambulacraire sub- central. Aires ambulacraires très pétaloïdes, ouvertes à leur extrémité. Zones porifères larges, moins dévelop- pées cependant que l'intervalle qui les sépare. Péris- tome obliquement pentagonal, un peu excentrique en avant, placé dans une dépression du test bien accusée. Périprocte très grand, ovale, piriforme, occupant plus dela moitié de l’aire interambulacraire postérieure, plus rapproché du péristome que de l’ambitus. Appareil apical muni de quatre pores génitaux bien ouverts. Environs de Trak, nord-est de Kale-Ka-Küa, environ de Kotri, etc. Éocène. Khirthar series. Æmblypygus patellæformis, Duncan et Sladen, 1884, Monog. of the foss. Echinoidea of Sind, p. 144, pl. XVII. Espèce déprimée, subcirculaire, un peu plus longue que large, arrondie en avant, un peu rétrécie en arrière, an- guleuse sur les bords, plane en dessous. Sommet ambu- lacraire excentrique en avant. Aires ambulacraires très pétaloïdes, ouvertes à leur extrémité. Zones porifères se resserrant et cessant d’être pétaloïdes à une assez grande distance du bord. Péristome inconnu. Périprocte ovale, allongé, éloigné du bord. Cette espèce se distingue de Pac. FR. — Éocène, t. I°r (Cotteau). 32 498 TERRAIN ÉOCÈNE. ses congénères de l'Inde par sa forme déprimée, par son ambitus anguleux, par ses aires ambulacraires posté- rieures légèrement recourbées. Montagne de Trak, mon- tagne de Roïs près Damaj, au sud de Bulä Khän. Éocène. Khirthar series. Amblypygus tumidus, Duncan ei Siaden, 1884. onog. of the foss. Echinoidea of Sind, p.146, pl. XXVII fig. 4-6. Espèce subcirculaire, un peu plus longue que large, épaisse et uniformément renflée en dessus. Face infé- rieure pulvinéc, paraissant très déprimée au milieu. Sommet ambulacraire subcentral, un peu rejeté en en avant. Aires ambulacraires droites, ouvertes. Zones porifères pétaloïdes, se rétrécissant en se rapprochant de lambitus. Périprocte ovale, relativement petit, très éloigné du bord postérieur. Voisine de l'A. altus, cette espèce s’en distingue par son test plus allongé et ovale et surtout par son périprocte plus petit, placé à une plus grande distance du bord postérieur. Montagne de Kam- bhu, à l’ouest de Batchani. Éocène. Khirthar series. Amblypygus latus, Duncan et Sladen, 1884, Monog. of the foss. Echinoidea of Sind, p. 148, pl. XX VII, fig. 7-9. Espèce déprimée, subcirculaire, transversalement dilatée, ayant sa plus grande largeur un peu en arrière des aires ambulacraires paires antérieures, régulièrement convexe en dessus, épaisse sur les bords. Face inférieure sub- pulvinée, concave au milieu. Sommet ambulacraire ex- centrique en avant. Aires ambulacraires largement ovales. Zones porifères conservant leur forme pétaloïde jusqu’à l’ambitus. Péristome obliqueñent pentagonal, subcentrique en avant, placé dans une dépression de la face inférieure. Périprocte allongé, subpiriforme, relati- vement petit, un peu plus rapproché du bord postérieur ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 499 que du péristome. Voisine de l'A. dilatatus, cette espèce, suivant MM. Duncan et Sladen, s’en distingue par son diamètre transversal plus étendu, par son sommet apical plus excentrique en avant, par ses zones porifères relati- vement plus développées, par son périprocte moins large et par sa face inférieure plus pulvinée. Rare. Éocène. Khirthar series. Les sept espèces d’Amblypyqus étrangères à la France, dont nous venons de donner la diagnose, élèvent à neuf le nombre des espèces que nous connaissons. 4° Genre. — ORIOLAMPAS, Munier-Chalmas, 1882. Amblypygus (pars), Cotteau in Leymerie et Cotteau, 1856; Desor, 1857; Cotteau, 1863. Echinolampas (pars), Cotteau, 1877. Oriolampas, Munier-Chalmas, 1882. Test de grande taille, allongé, ovale, arrondi en avant et en arrière, plus ou moins renflé, uniformément bombé en dessus, presque plan en dessous, subpulviné sur les bords, légèrement déprimé autour du péristome. Sommet ambulacraire un peu excentrique en avant. Aires ambulacraires larges, pétaloïdes, très ouvertes à leur extrémité, cessant brusquement d’être pétaloïdes aux approches de l’ambitus, inégales, l'aire antérieure plus droite, plus étroite et moins longue que les autres. Zones porifères bien développées, formées de pores inégaux, conjugués par un sillon; à la face inférieure, les pores sont simples, disposés par paires espacées, obliques, presque verticales, et forment une série linéaire qui aboutit directement au péristome près 500 TERRAIN ÉOCÈNE. duquelils se resserrent et tendent à se multiplier. Tuber- cules crénelés, perforés, scrobiculés, épars et espacés à la face supérieure, plus rapprochés vers la région inframar- ginale et dans le voisinage du péristome. Granulation in- termédiaire fine, abondante, homogène. Péristome pen- tagonal, allongé dans le sens du diamètre transversal, présentant un très faible rudiment de floscelle. Péri- procte allongé, ovale, à fleur de test, inframarginal, sou- vent presque inférieur, entamant plus ou moins fortement le bord postérieur, Appareil apical assez grand, muni de quatre pores génitaux et de cinq plaques ocellaires grou- pées autour de la plaque madréporiforme qui se prolonge au centre de l'appareil. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Ce genre présente la phy- sionomie des Æchinolampas; il s'en distingue d’une manière positive par son périprocte allongé dans le sens du diamètre antéro-postérieur, au lieu d’être transverse, par son péristome muni d'un floscelle très atténué, à peine apparent, par ses tubercules plus espacés à la face supérieure et accompagnés de granules plus abondants. Le genre Oriolampas est voisin des Plesiolampas, Duncan et Sladen ; il nous à paru, cependant, s’en éloigner par ses tubercules crénelés et perforés, tandis que chez les Plesiolampas ils sont, suivant MM. Duncan et Sladen, imperforés et dépourvus de crénelures. Nous connaissons deux espèces du genre Oriolampas provenant du terrain éocène de la France. ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 501 N° 125. — Oriolampas Michelini (Cotteau), Munier- Chalmas, 1882. PI, 133-135. Amblypygus Michelini Cotteau, ir Cotteau et Leymerie, Catalogue des Échin. foss. des Pyrénées, Bull. Soc. géol. de France, 2 sér., t. XIIF, p. 335, 1856. _ Z Desor, Synops. des Échin. foss., p. 252, 1857. — — Cotteau, Note sur les Échin. re- cueillis en Espagne par MM. de Verneuil, Triger et Colomb, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér., p. 372, 1860. — _ Cotteau, Échin. fossiles des Pyré- nées, p. 110, 1863. Congrès scientifique de Bordeaux. Echinolampas Michelini, Cotteau, Échin. de la colonie du Garumnien,in Leymerie, Mém. sur le type ygarumnien, Ann. des sc. géol.,t. IX, p.61,pl. V, fig. 13, 1877. Oriolampas Michelini (pars), Hébert, Groupe numm. du midi de la France, Bull. soc. géol. de France, 3° sér., t. X, p. 384 et suiv., 1882. — — Hébert, Notes sur la géologie du département de l'Ariège, Bull. soc. géol. de France, 3° sér., t. X, p. 655, 1882. — — Munier-Chalmas in Jacquot et Munier-Chalmas, Sur l'exis- tence de l'Éocéne inférieur dans la Chalosse et sur la position des 502 TERRAIN ÉOCÈNE. couches de Bos d’Arros, Com- ptes rendus des séances de l’Académie des sciences, 1886. Modèle en plâtre Y. 8. Espèce de grande taille, allongée, ovale, arrondie en avant et en arrière. Face supérieure plus ou moins ren- flée, uniformément bombée, épaisse sur les bords, quel- quefoissubconique. Face inférieure tantôt tout à fait plane, tantôt subconcave au milieu, toujours légèrement pul- vinée sur les bords. Sommet ambulacraire un peu excen- trique en avant. Aires ambulacraires pétaloïdes, larges, très ouvertes à leur extrémité, cessant brusquement d'être pétaloïdes à quelque distance de l’ambitus, inégales, l'aire ambulacraire antérieure plus courte et plus étroite que les autres, lesaires postérieures plus longues. Zones porifères de même longueur dans chacune des aires, composées de pores très inégaux, les externes étroits et allongés, les internes arrondis, unis par un sillon, dis- posés par paires obliques que sépare une petite côte subflexueuse et finement granuleuse. Zone interporifère étroite près du sommet, s’élargissant en descendant près de l’ambitus, garnie de tubercules identiques à ceux qui couvrent le test; lorsque les pores cessent d’être péta- loïdes, ils deviennent simples, très petits et se réduisent à une série linéaire qui aboutit directement au pé- ristome près duquel les paires de pores se resserrent et se multiplient un peu. Tubercules crénelés, perforés, fortement scrobiculés, espacés à la face supérieure, plus nombreux et beaucoup plus serrés dans la région infra- marginale et sur toute la face inférieure. Granulation intermédiaire fine, abondante, homogène. Péristome transverse, pentagonal, muni d’un rudiment de floscelle, ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 503 granuleux sur les bords, s’ouvrant dans une dépression plus ou moins accusée de la face inférieure. Périprocte grand, ovale, superficiel, allongé dans le sens du dia- mètre antéro-postérieur, inframarginal, s'étendant sur la face inférieure et n’entamant que faiblement l’ambitus postérieur, sans être visible d'en haut. Appareil apical peu développé, compacte, muni dequatrepores génitaux, remarquable par le développement de la plaque madré- poriforme qui est saillante et occupe le milieu de l’appa- reil ; les autres plaques sont relativement petites. Cette espèce est très variable dans sa forme et sa taille. Le type de l'espèce, médiocrement développé, est remar- quable par sa face supérieure subconique, par sa face in- férieure très sensiblement déprimée et pulvinée sur les bords, par son périprocte entièrement placé à la face in- férieure, sans entamer le bord postérieur. Dès 1860, nous avons rapporté à cette même espèce, avec quelque doute, des exemplaires provenant d'Espagne, que dis- tinguent leur face supérieure régulièrement bombée et leur face inférieure tout à fait plane. Les échantillons assez nombreux que nous avons recueillis depuis, dans diverses localités, nous démontrent que cette détermi- pation est exacte et que cette variété appartient bien au même type. Nous rapportons également à l'O. Hi- chelini un exemplaire de grande taille, à sommet conique et à face inférieure plane, rencontré par M. l'abbé Pouech dans l’Éocène de l'Ariège. Ainsi que nous l'avons fait dans notre notice sur les Échinides de la colonie du Garumnien, nous réunissons également à l'O. Wichelini un échantillon recueilli par M. Peron à Ausseing, dans la colonie garumnienne. Cet exemplaire, bien qu’à l’état de moule intérieur, est par- 504 TERRAIN ÉOCÈNE. faitement reconnaissable à sa grande taille, à sa forme oblongue, à sa face supérieure subconique, à sa face inférieure un peu déprimée au milieu, subpulvinée, épaisse et arrondie sur les bords, à ses aires ambula- craires très ouvertes à leur extrémité, à son péristome central, transverse, subpentagonal, à son périprocte rapproché du bord et elliptique. Type de l'espèce : hauteur, 32 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 68 millimètres ; diamètre transver- sal, 60 millimètres. Variété surbaissée : hauteur 30 millimètres ; diamètre antéro-postérieur, 74 millimètres ; diamètre transver- sal, 69 millimètres. Variété de grande taille: hauteur, 41 millimètres ; diamètre antéro-postérieur, 94 millimètres ; diamètre transversal, 89 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce, très variable dans sa taille et dans sa forme, sera toujours facile- ment reconnaissable à son sommet apical excentrique en avant, à la structure de ses aires ambulacraires large- ment ouvertes à leur extrémité, à ses tubercules espacés à la face supérieure, beaucoup plus serrés en dessous, à son péristome transverse, subpentagonal, muni d’un rudi- ment de floscelle, à son périprocte s’ouvrant très près du bord et se prolongeant sur la face inférieure. Nous indi- quons plus loin les caractères qui distinguent cette espèce de l'O. Heberti, avec lequel on la rencontre associée. HisrToiRe. — Cette espèce, que nous avons placée dans l’origine parmi les Amblypygus et réunie plus tard aux Echinolampas, a paru avec raison à M. Munier-Chalmas former le type du genre Oriolampas, que nous avons adopté. ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 505 LocaLiTÉs. — Ausseing; environs deSaint-Michel et de Tapiau, Borde-Neuve, à la base du mont Saboth (Haute- Garonne); Montardit, Mas d’Azil (Ariège); Belbez, Ceri- zol, pont de Loutz près Louer (Landes). Assez commun. Éocène moyen. Coll. de M. Hébert, musée de Toulouse (M. Leymerie) ; abbé Pouech, Peron, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Entre Mæsta et Sa- lando (province d’Alava, Espagne). EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 433, fig. 1, O. Michelini, de Louer, de la Coll. de M. Hébert, vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, plaques ambulacraires et interambu- lacraires grossies. — PI. 134, fig. 1, autre exemplaire, dela même localité, de la Coll, de M. Hébert, vu sur la face infé- rieure; fig. 2, péristome grossi. — PI. 135, fig. 1, autre exemplaire, type de l'espèce, du mont d’Ausseing, du mu- sée de Toulouse, vu sur la face supérieure ; fig. 2, portion de la face inférieure ; fig. 3, exemplaire de grande taille, de Montardit, de la collection de M. l'abbé Pouech, vu de côté; fig. 4, plaques ambulacraïres grossies; fig. 5, tuber- cules grossis. — PI. 136, fig. 4, exemplaire déjà figuré pl. 135, type de l'espèce, vu de côté; fig. 2, exemplaire de grande taille déjà figuré pl. 135, vu sur la face inférieure. N° 126. — Oriolampas Heberti, Cotteau, 1887. PI. 137 et 138. Oriolampas Michelini (pars), Hébert, Groupe numm. du midi de la France, Bull. soc. géol. de France, 3° sér., t. X, p. 384 et suiv., 1882. 506 TERRAIN ÉOCÈNE. Oriolampas Michelini (pars), Hébert, Notes sur la géologie du département de l'Ariège, Bull. soc. géol. de France, 3° sér., t. X, p. 653, 1882. — - Munier-Chalmas in Jacquot et Munier-Chalmas, Sur l'existence de l'Éocène inférieur dans la Chalosse et sur la position des couches de Bos-d'Arros, Comptes rendus des séances de l’Acad. des sciences, 1886. Espèce de taille moyenne, allongée, ovale, arrondie en avant et en arrière. Face supérieure plus ou moins ren- fée, uniformément bombée, épaisse sur les bords. Face inférieure presque plane, subpulvinée, légèrement dépri- mée aux approches du péristome. Sommet ambulacraire un peu excentrique en avant. Aires ambulacraires péta- loïdes, larges, très ouvertes à leur extrémité, cessant brusquement d'être pétaloïdes à quelque distance de l’ambitus, inégales, l’aire ambulacraire antérieure sensi- blement plus courte et plus étroite que les autres. Zones porifères de même longueur dans chacune des aires, com- posées de pores inégaux, les externes étroits et allongés, les internes arrondis, unis par un sillon, disposés par paires obliques que sépare une petite côte subflexueuse et finement granuleuse. Zone interporifère étroite près du sommet, s’élargissant en descendant vers l’ambitus, garnie de tubercules identiques à ceux qui couvrent le test. Lorsque les zones porifères cessent d’être pétaloïdes, elles se réduisent à une série linéaire de petits pores simples, aboutissant directement au péristome, près du- quel les paires de pores se resserrent et se multiplient un peu. Tubercules crénelés, perforés, profondément scro- 2 ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 507 biculés, espacés à la face supérieure, plus nombreux dans la région inframarginale. Granulation intermédiaire fine, abondante, homogène. Péristome pentagonal, un peu irrégulier, transverse, muni d’un rudiment de floscelle, granuleux sur les bords, à fleur de test, s’ouvrant dans une dépression très atténuée de la face inférieure. Péri- procte inframarginal, ovale, longitudinal, superficiel, en- tamant très fortement le bord postérieur, visible à la fois et d’en haut et d’en bas, mais beaucoup plus apparent à la face inférieure. Appareil apical assez grand, com- pacte, muni de quatre pores génitaux, remarquable par le développement de la plaque madréporiforme qui occupe le milieu de l'appareil; les autres plaques sont relativement très petites. Les échantillons que nous rapportons à cette espèce sont de taille variable, maistrès constants dans leurs ca- ractères. Si, chez certains individus, le périprocte paraît s’avancer un peu plus bas sur la face inférieure, il n’en reste pas moins marginal, et cette différence d'aspect est due au bord postérieur, qui est plus ou moins renflé et pulviné. Hauteur, 28 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 60 millimètres ; diamètre transversal, 50 millimètres. Individu de forme plus large : hauteur, 29 millimètres ; diamètre antéro-postérieur, 66 millimètres ; diamètre transversal, 57 millimètres, RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce, par l’ensemble de ses caractères, est très voisine de l'O. Wichelini; elle s’en distingue par sa forme plus ovale et plus épaisse, par sa face inférieure plus déprimée autour du péristome, plus sensiblement pulvinée sur les-bords, surtout par la position de son périprocte, qui entame fortement l’ambi- 508 TERRAIN ÉOCÈNE. Lus postérieur et se trouve visible à la fois de la face su- périeure et de la face inférieure. LocALITÉS. — Pont de Loutz près Louer, Biholoup (Landes). Assez rare, Éocène supérieur. Collection de M. Hébert, Institut catholique (Tournouër). EXPLICATION DES FIGURES. — P]. 137, fig. 1, 0. Heberti de Louer, de la collection de M. Hébert, vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure; fig. 4, ap- pareil apical grossi; fig. 5, plaques ambulacraires grossies ; fig. 6, tubercules interambulacraires grossis. — PI. 138, fig, 4, le même exemplaire, vu sur la face postérieure ; fig. 2, autre exemplaire, de la collection de M. Hébert, de Biholoup, vu de côté; fig. 3, péristome grossi. 5° Genre. — CASSIDULUS, Lamarck, 1816. Cassidulus, Lamarck, 1816; Agassiz, 1836 et 1840 ; Agassiz et Desor, 1847 ; d'Orbigny, 1853; Wright, 1856, etc., tous les auteurs. Test de taille moyenne, ovale, arrondi en avant, subrostré en arrière, plus ou moins renflé en dessus, plan en dessous. Sommet ambulacraire subcentral. Aires ambulacraires pétaloïdes, se rétrécissant un peu, fermées ou à peine ouvertes à l'extrémité. Zones porifères formées de pores inégaux, unis par un sillon, disposés par paires obliques que sépare une bande étroite et gra- nuleuse. Tubercules très petits à la face supérieure, fine- ment crénelés, perforés et scrobiculés, plus gros et moins nombreux à la face inférieure que partage, dans le sens du diamètre antéro-postérieur, une bande dépourvue de gros tubercules et plus ou moins apparente. Péristome ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 509 pentagonal, un peu excentrique en avant, muni d’un floscelle très prononcé. Périprocte oblong, s’ouvrant en dessus, à la face postérieure, à la naissance d’un sillon plus ou moins évasé. Appareil apical compacte; plaque madréporiforme saillante, se prolongeant au centre de l'appareil. Nous réunissons au genre C'assidulus plusieurs espèces qui diffèrent du type par leur face inférieure concave et pulvinée, au lieu d’être tout à fait plane ; ces espèces se rapprochent des £'chinanthus, mais comme elles présen- tent, sur la face inférieure, la bande lisse qui caractérise les Cassidulus, nous avons préféré les laisser dans ce der- nier genre. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES., — Les Cassidulus sont bien caractérisés par leur forme oblongue, par leur face infé- rieure ordinairement plane et traversée par une bande longitudinale et lisse, par leurs tubercules très petits à la face supérieure, par leur péristome entouré d’un flos- celle très prononcé, par leur périprocte longitudinal, plus ou moins évasé et s’ouvrant sur la face postérieure. Leur taille en général peu développée, leur face inférieure plane et la présence d’une bande longitudinale sur la face infé- rieure les éloignent des £chinanthus. D'Orbigny a démem- bré des Cassidulus, les Rhynchopyqus, dont le périprocte est transverse et recouvert par une saillie plus ou moins proéminente, échancrée des deux côtés. Le genre Cassidulus a commencé à se montrer dans le terrain crétacé moyenet supérieur, et renferme un assez grand nombre d'espèces éocènes. SC Amant | , 510 TERRAIN ÉOCÈNE. N° 127. — Cassidulus faba, Defrance, 1817. PL Cassidulus fuba, Defrance, Dict. des sc. nat.,t. VII, p. 227, 1817. — — Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss. Échinod. Musei neoc., p. #, 1840. Lenita faba, Agassiz et Desor, Catal. rais. des Échin., p. 84, 18#7. Nucleolites faba, Agassiz et Desor, id., p. 93, 1847. Cassidulus faba, Graves, Essai sur la topog. géogn. du dé- part. de l'Oise, p. 687, 1847. — — Bronn, Index paléont., p. 244, 1848. Nucleolites faba, Sorignet, Oursins foss. de deux arron- diss. du dép. de l'Eure, p. 42, 1850. Lenita faba, Pictet, Traité de paléont., 2° édit., t, IV, p. #19, 1858. Cassidulus faba, Desor, Synop. des Échin. foss., p. 289, 1858. — — Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph., Échinod., p. 583, 1862. Espèce de petite taille, allongée, arrondie en avant, subrostrée en arrière. Face supérieure médiocrement renflée, déclive sur les côtés, obliquement tronquée dans la région postérieure. Face inférieure tout à fait plane, tranchante sur les bords. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Aires ambulacraires pétaloïdes, inégales, effilées, se rétrécissant à l’extrémité, tout en restant ouvertes. Zones porifères assez larges, formées de pores inégaux, les pores internes arrondis, les pores : externes allongés, étroits, unis par un sillon, disposés par paires obliques, cessant brusquement d’être péta- ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 511 loïdes à une assez grande distance de l’ambitus. Zone interporifère plus large vers le milieu que l’une des zones porifères. Les aires ambulacraires paires anté- rieures sont très divergentes et un peu moins longues que les autres. Tubercules très fins, scrobiculés, serrés, abondants, homogènes, plus gros et plus espacés à la face inférieure, qui présente, au milieu, une bande lon- gitudinale presque entièrement recouverte de petites dépressions scrobiculaires irrégulières. Péristome excen- trique en avant, pentagonal, un peu allongé, entouré d’un floscelle apparent. Périprocte aigu à sa partie su- périeure, s’ouvrant au fond d’un petit sillon subtriangu- laire qui s’atténue et disparaît avant d'arriver au bord. Appareil apical muni de quatre pores génitaux, les deux antérieurs un peu plus rapprochés que les deux autres; plaque madréporiforme se prolongeant au milieu de l’ap- pareil; plaques ocellaires très petites. Exemplaire type de l'espèce : hauteur, 6 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 19 millimètres; diamètre transversal, 14 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce, très ancien- nement connue, ne saurait être confondue avec aucune autre; elle sera toujours parfaitement reconnaissable à sa forme allongée, très peu élevée et subrostrée en arrière, à sa face inférieure tout à fait plane et même déprimée, tranchante sur les bords, à son péristome allongé, subpentagonal, excentrique en avant, à son périprocte placé à la face postérieure, au sommet d'un sillon subtriangulaire. LOCALITÉ. — Saint-Félix (Oise). Rare. Etage éocène moyen. École des Mines de Paris (Michelin), ma collection. 5192 TERRAIN ÉOCÈNE. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 139, fig. 1, C. faba, de la collection de l'École des Mines de Paris (type de l'espèce), vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure; fig. 4, face postérieure; fig. 5, face antérieure; fig. 6, portion de la face supérieure, grossie; fig. 7, por- tion de la face inférieure, grossie ; fig. 8, autre exem- plaire, de taille plus forte, de la collection de l’École des Mines, vu de côté; fig. 9, autre exemplaire, de l'École des Mines, vu sur la face inférieure. N° 1928. — Cassidulus Sorigneti, Michelin, 1849. PI. 440, fig. 1-5. Espèce de taille moyenne, allongée, arrondie en avant, subrostrée en arrière. Face supérieure renflée en forme de toit, déclive sur les côtés, échancrée et obliquement inclinée dans la région postérieure. Face inférieure plane, déprimée, un peu relevée sur les côtés, tranchante sur les bords. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Aires ambulacraires pétaloïdes, courtes, inégales, l'aire antérieure plus longue que les autres, les aires pai- res antérieures très divergentes, les aires postérieures beaucoup plus rapprochées, formant un angle aigu, les unes et les autres rétrécies, effilées, à peine ouvertes à l'extrémité, à l'exception de l'aire ambulacraire impaire qui est moins effilée. Zones porifères larges, formées de pores inégaux, les internes circulaires, les externes étroits, allongés, unis par un sillon. Zone interporifère un peu moins large que l’une des zones porifères. Tubercules très petits, scrobiculés, abondants, serrés, homogènes, plus gros et plus espacés à la face inférieure qui est assez ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 513 mal conservée et présente cependant les traces de la bande longitudinale qui partage, au milieu, la face infé- rieure. Le péristome, aux trois quarts détruit, était entouré d’un floscelle apparent. Périprocte relativement assez grand, s’ouvrant au sommet de la face postérieure, dans un sillon triangulaire, qui se prolonge, très atténué, jus- qu'au bord. Appareil apical muni de quatre pores géni- taux; la plaque madréporiforme pénètre au centre de l'appareil. Hauteur, 13 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 28 millimètres ; diamètre transversal, 21 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Nous ne connaissons de cette espèce qu'un seul exemplaire décrit depuis long- temps par Michelin; il se distingue très nettement de ses congénères par sa face supérieure déclive sur les côtés et s'élevant en forme de toit, par sa face posté- rieure fortement échancrée, par son périprocte subtrian- gulaire, par sa face inférieure très plane et relevée sur Les bords. L'espèce se rapproche un peu du C. faba, que nous avons décrit précédemment; elle en diffère par sa taille plus forte, par sa face supérieure renflée en forme de toit, par sa face postérieure échancrée et amincie sur le bord, par son périprocte triangulaire et largement ouvert, par ses aires ambulacraires plus inégales et au- trement disposées. LocauirÉs. — Four, Fontenay (Eure). Très rare. Éocène moyen (1). École des Mines de Paris (coll. Michelin). EXPLICATION DES FIGURES. — P]. 140, fig. 1, €. Sorigneu, (1) En décrivant cette espèce, dans nos Échinides nouveaux ou peu connus (loc. cit., 1863), nous avons indiqué par erreur qu'elle. pre- venait du calcaire pisolithique de Montainville (Oise). Pau. rn.— Éocène, t. Ie’ (Cotteau). 33 D14 TERRAIN ÉOCÈNE. vu de côté ; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face infé- rieure ; fig. 4, face postérieure ; fig. 5, portion de la face supérieure grossie. N° 129. —_ Cassidulus Munieri, Cotteau, 1888. PI. 440, fig. 6-10. Cassidulus Sorigneti, Michelin in Goubert, Quelques mots sur l'étage éocène moyen dans le bassin de Paris, Bull. soc. géol. de France, 2e série, t. XVII, p. 147, pl. IL, fig. 3, 1859. — — Cotteau, Échin. nouv. ou peu connus, re série, p. 160, pl. XXI, fig. 1-3, 1863. Espèce de taille moyenne, allongée, arrondie et un peu étroite en avant, dilatée et subrostrée en arrière. Face supérieure uniformément renflée, ayant sa plus grande épaisseur en arrière du sommet apical, légère- ment et obliquementtronquée dans la région postérieure. Face inférieure plane, presque tranchante en avant et en arrière, un peu renflée et arrondie sur les côtés. Som- met ambulacraire excentrique en avant. Aires ambula- craires pétaloïdes, larges, effilées, se rétrécissant à leur extrémité, tout en restant un peu ouvertes. Aire ambu- lacraire antérieure plus droite et un peu plus longue que les autres. Zones porifères bien développées, formées de pores inégaux, les internes arrondis, les externes étroits, allongés, unis par un sillon et disposés par paires obliques. Zone interporifère relativement large, plus étendue que l’une des zones porifères. Les aires ambu- lacraires cessent d’être pétaloïdes à une assez grande ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 515 distance de l’ambitus et se réduisent à de petits pores simples, espacés, qui se multiplient autour du péristome. Tubercules fins, scrobiculés, abondants, serrés et homo- gènes sur toute la face supérieure, paraissant beaucoup plus gros, plus espacés à la face inférieure, et laissant à peine voir la bande lisse marquée de dépressions qui s'étend au milieu. Péristome très excentrique en avant, subpentagonal, un peu allongé, entouré d’un flos- celle apparent. Périprocte étroit, s’ouvrant à la face postérieure, au sommet d’un sillon profond qui s’atté- nue et disparaît avant d'arriver à l’ambitus. L'appareil apical n’est pas conservé. Hauteur, 13 millimètres ; diamètre antéro-postérieur, 30 millimètres ; diamètre transversal, 25 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce, par sa taille, par sa forme générale, rappelle le C. Sorigneti ; elle en diffère par sa face supérieure moins renflée, moins épaisse sur les bords, par sa face postérieure plus obliquement tronquée, par sa face inférieure plus plane et latérale- ment moins pulvinée, par ses aires ambulacraires rela- tivement plus larges et moins effilées, par ses zones inter- porifères plus développées et plus pétaloïdes, par son pé- ristome plus excentrique en avant. Notre espèce offre également quelque ressemblance avec le C. testudinarius, du Vicentin, mais cette dernière espèce sera toujours reconnaissable à sa taille plus petite, à sa forme plus oblongue, à sa face postérieure plus obliquement tron- quée, à sa face inférieure beaucoup moins plane, concave au milieu, très sensiblement pulvinée sur les bords. LocauTé. — Chalosse (Landes). Très rare. Éocène in- férieur. Coll. de la Sorbonne (M. Jacquot). 516 TERRAIN ÉOCÈNE. EXPLICATION DES FIGURES. — Pl. 140, fig. 6, C. Mu- nreri, vu de côté ; fig. 7, face supérieure; fig. 8, face in- férieure ; fig. 9, face postérieure ; tig. 10, aire ambula- craire postérieure grossie. N° 130. — Cassidulus Vasseuri, Cotteau, 1888. BI AA: Espèce de grande taille, allongée, arrondie en avant, subrostrée en arrière. Face supérieure renflée, déclive en avant et sur les côtés, obliquement tronquée en arrière. Face inférieure tout à fait plane, tranchante sur les bords. Sommet ambulacraire un peu excentrique en avant. Aires ambulacraires pétaloïdes, inégales, l'aire an- térieure plus droite, un peu plus large et plus ouverte que les autres. Aires ambulacraires paires antérieures plus courtes ; aires postérieures plus longues, plus effilées, subflexueuses, et à peine ouvertes à leur extrémité. Zones porifères bien développées, cessant d’être pétaloïdes à une assez grande distance du bord, composées de pores inégaux, les internes petits, arrondis, les externes étroits, allongés, unis par un sillon, disposés par paires obli- ques que sépare une bande granuleuse. Tubercules très petits, épars, serrés à la face supérieure, plus gros, plus espacés à la face inférieure que partage une bande lisse, garnie, sur Certains points, de petites dépressions iné- gales, irrégulières. Péristome très excentrique en avant, pentagonal, un peu allongé, entouré d’un floscelle très apparent; les phyllodes sont courts, étroits à leur base et ne renferment qu'un petit nombre de pores; les protubérances interambulacraires sont très accentuées. ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 517 Périprocte s’ouvrant au sommet de la face postérieure, dans un sillon très aigu qui descend en s’élargissant vers le bord et entame légèrement l’ambitus. Appareil apical petit, compact, à en juger par l'empreinte qu'il a laissée. Hauteur, 17 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 50 millimètres ; diamètre transversal, 35 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce ne saurait être confondue avec aucune autre; elle est remarquable par sa grande taille, par sa forme oblongue, arrondie en avant, subrostrée et émarginée en arrière, par sa face inférieure tout à fait plane, par ses aires paires posté- rieures plus développées que les aires paires antérieures, les unes et les autres larges et un peu ouvertes à l’extré- mité, par son péristome subpentagonal, très excentrique en avant, muni d'un floscelle accentué, par son périprocte placé dans un sillon aigu à sa partie supérieure, s’élargis- sant en descendant vers le bord. La physionomie géné- rale de cette espèce rappelle ie C. Benedicti, de l'Éocène des environs de Bordeaux. Cette dernière espèce, de taille un peu moins forte, s’en distingue par sa forme encore plus étroite, par sa face inférieure très plate, tranchante sur les bords et sensiblement relevée sur les côtés : ce sont deux types très curieux, voisins l’un de l’autre, mais cependant bien distincts. LocauTé. — Fresville (Manche). Très rare. Éocène moyen. Collection de la Sorbonne (M. G. Vasseur). EXPLICATION DES FIGURES. — PI, 141, fig. 1, C. Vas- seuri, vu de côté ; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face infé- rieure ; fig. 4, face postérieure; fig. 5,aire ambulacraire grossie; fig. 6, péristome et portion de la face inférieure, grossis. : 518 TERRAIN ÉOCÈNE. N° 131. — Cassidulus Benedieti. Des Moulins, 1872. PI. 149, fig. 1-3. Cassidulus Benedicti, Des Moulins, in lilteris, 1872. — — Cotteau, Échin. nouv. ou peu connus, dre sér., p. 162, pl. XXI, fig. 4, 1872. Espèce de grande taille, très allongée, arrondie en avant, légèrement rostrée en arrière. Face supérieure renflée, subgibheuse dans la région antérieure, oblique- ment déclive et paraissant un peu amincie dans la région postérieure. Face inférieure évidée, plane en avant et en arrière, relevée de chaque côté, tranchante sur les bords. Le sommet apical, les aires ambulacraires et le périprocte ne sont pas visibles, mais la face inférieure est admira- blement conservée. Les tubercules qui paraissent fins, serrés, homogènes à la face supérieure, sont beaucoup plus gros en dessous, visiblement crénelés, perforés, scrobiculés, bordés de granules et disposés en séries obliques assez régulières ; en se rapprochant de l’ambitus, les tubercules diminuent de volume, se resserrent et sont entourés de granules plus fins. Les aires ambula- craires, très étroites à la face inférieure et composées de hautes plaques et de pores à peine visibles, s’élargis- sent autour du péristome, formant un floscelle très appa- rent. Les phyllodes contiennent des séries de petits pores disposés par paires espacées et unis par un sillon. La rangée interne est plus régulière et renferme une plus grande quantité de pores que la rangée externe. Les phyllodes sont séparés par des boutons saillants et granuleux. Péristome excentrique en avant, pentagonal, her. ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 219 allongé, déprimé. La face inférieure est traversée dans toute sa longueur par une large bande subgranuleuse et dépourvue de gros tubercules. Hauteur, 16 millimètres: diamètre antéro-postérieur, 42 millimètres; diamètre transversal, 28 millimètres et demi. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce, dont nous ne connaissons ni les aires ambulacraires, ni le périprocte, ni l'appareil apical, nous a paru appartenir au genre Cassidulus; elle sera toujours parfaitement reconnais- sable à sa grande taille, à sa forme très allongée, à sa face inférieure plane, évidée, relevée et tranchante sur les bords, à l’étroitesse de ses aires ambulacraires sur la face inférieure, à la structure de son périprocte et du flos- celle qui l'entoure. LocaurTé. — Blaye (Gironde). Très rare. Éocène moyen. Muséum de Bordeaux (Coll, Benoist). EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 142, fig. 1, C. Benedicti, vu de côté; fig. 2, face inférieure; fig. 3, face inférieure grossie. N° 132. — Cassidulus ovalis, Cotteau, 1856. PI. 142, fig. 4-8. Cassidulus ovalis, Leymerie et Cotteau, Catal. des Échin. foss. des Pyrénées, Bull. Soc. géol. de France, 2e sér., t. IL, p. 332, 1856. = — Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 290, 1858. -— — Dujardin et Hupé, Hist. nat. des zooph. Échinod., p. 583, 1862. æÆ _ Cotteau, Échin. foss. des Pyrénées, p. 87, pl. IV, fig. 1-5, 1863. — — Leymerie, Descript. géol. et paléont. des Pyrénées de la Haute-Garonne, p.817,1881. - 20 TERRAIN ÉOCÈNE. Espèce de petite taille, oblongue, ovale, légèrement renflée en dessus, subconcave en dessous, arrondie en avant, tronquée obliquement en arrière. Sommet excen- trique en avant. Aires ambulacraires sensiblement péta- loïdes. Zones porifères composées, à la face supérieure, de pores très inégaux, les internes ovales, subcirculai- res, les externes obliques, allongés et unis aux premiers par un sillon. Un peu au-dessous de l’ambitus, les péta- lës ambulacraires s’interrompent brusquement; les pores deviennent simples, beaucoup plus petits, sont disposés par paires obliques et disparaissent au milieu des tu- bercules ; ils se montrent de nouveau près du péristome et forment un floscelle très apparent. Tubercules cré- nelés, scrobiculés, très petits en dessus, augmentant de volume à la face inférieure qui présente, dans le sens du diamètre antéro-postérieur, une bande dépourvue de tubercules, marquée çà et là de petites dépressions irré- gulières. Péristome un peu excentrique en avant, allongé, entouré de cinq bourrelets saillants, alternant avec les phyllodes porifères. Périprocte supramarginal, ovale, correspondant à une dépression assez sensible du test. Appareil apicai subpentagonal, remarquable par la grandeur de la plaque madréporiforme; plaques géni- tales, au nombre de quatre, largement perforées. Hauteur, 10 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 17 millimètres ; diamètre transversal, 15 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce se distingue nettement de ses congénères et notamment du €. lapis- cancri, par sa forme plus renflée, plus ovale et tron- quée moins obliquement, par son périprocte allongé, par sa face inférieure plus déprimée. Locazrré. — Boussan (Haute-Garonne). Éocène moyen. pr: ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 521 Musée de Toulouse (Coll. Teymerie). EXPLICATION DES FIGURES. — P]. 142, fig. 4, C. ovalis, vu de côté; fig. 5, face supérieure ; fig. 6, face inférieure ; fig. 7, face postérieure; fig. 8, aire ambulacraire anté- rieure grossie. Ces cinq figures sont copiées dans les Échinides des Pyrénées, pl, IV, fig. 1-5, Résumé géologique sur les Cassidulus, Nous connaissons, dans le terrain tertiaire éocène de la France, six espèces de Cassidulus: une seule espèce s’est rencontrée dans l’Éocène inférieur, C. Munieri. Les cinq autres espèces, C. faba, Sorigneti, Vasseuri, Benedicti et ovalis, appartiennent à l'étage éocène moyen. La Synopsis de Desor mentionne quatre espèces de Cassidulus éocènes, C. faba et ovalis, que nous avons dé- crits, et deux espèces étrangères à la France, €. amygdala et C. patelliformis. Nous donnons plus loin la diagnose du C. aymgdala. Quant au C. patelliformis, du terrain tertiaire inférieur de Georgie (États-Unis), son périprocte, transverse au lieu d’être allongé, ne permet pas de le laisser parmi les Cassidulus; Desor, du reste, ne l’avait placé qu'avec beaucoup de doute dans ce dernier genre. Au C. amygdala, il y a lieu de joindre le C. testudinarius, que Desor à réuni au genre Æ'chinanthus, mais qui est un véritable Cassidulus. Cassidulus amygdala, Desor, 1853, Archiv. de la Soc. phys. et nat ,t. XXIV, p.143. — Jd., Actes Soc. helvét. des se. nat., 38° session, p. 277, 1853. — /d., Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 290, 1857. — /d., Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p.583, 1862. — Jd., Oos- 5922 TERRAIN ÉOCÈNE. ter, Synopsis des Échin. des Alpes suisses, p. 12. — Id., De Loriol, Descript. des Échin. tertiaires de la Suisse, p. 49, pl. IL, fig. 5 et 6, 1875. Espèce ovale, allongée, uniformément convexe en dessus, légèrement déprimée dans la région postérieure, tout à fait plane en dessous. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Aires am- bulacraires très pétaloïdes, presque fermées à leur extré- mité. Tubercules petits, serrés et homogènes à la face supérieure, notablement plus développés à la face infé- rieure, sauf une bande longitudinale médiane. Péristome excentrique en avant, à fleur de test, subpentagonal, muni d’un floscelle très apparent. Périprocte ovale, rap- proché du bord postérieur, s’ouvrant dans un sillon large et profond qui disparaît bien avant le bord, ne donnant lieu qu’à une faible dépression du test. Yberg (Schwytz). Éocène moyen, Musée de Zurich. Cassidulus testudinarius, Brongniart, 1822, Mém. sur les terr. de séd. sup. calcaréo-lrapp. du Vicentin, p. 83, pl. V, fig. 15. — Nucleolites testudinarius, Des Moulins, Tableaux synon., p. 356, 1836. — C'assidulus testudinarius, Agassiz et Desor, Catal. rais. des É'chin., p. 99, 1847. — Nucleolites testudinarius, Bronn, /ndex paléont., p. 819, 1848. — Æchinanthus testudinarius, Desor, Synops. des É'chin. foss., p. 293, 1857. — Nucleolites testudinarrus, Laube, £in Beit. zur Kenntniss der Echinod. des Vicent. tertiär., p. 20, pl. V, fig. 4, a, b, c, d, 1868. — Id., Dames, Die Echin. der vicent. und veron. tertiärabl., p. 27, 1877. — Jd., Bittner, Beit. zur Kenntniss Alltert. Echiniden faunen der sudalpen, p.34, pl. I, fig. 6, a, b, c. Espèce de taille moyenne, ovale, arrondie et un peu étroile en avant, légèrement dilatée et subrostrée en arrière, uni- formément renflée en dessus, obliquement tronquée dans ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 593 la région postérieure, subconcave en dessous, pulvinée sur les bords, Tubercules très petits en dessus, beaucoup plus gros à la face inférieure qui présente les traces d'une bande lisse, dépourvue de gros tubercules, mar- quée de petites dépressions irrégulières. Aires ambula- craires pétaloïdes, étroites, médiocrement développées. Péristome pentagonal, allongé, muni d’un floscelle très apparent. Périprocte placé dans un sillon étroit, profond, atténué vers le bord. Quatre pores génitaux. S. Giovanni Ilarione (Vicentin). Geolog. Sammelang, ma collection. C’est à tort que nous avons, dans nos Échinides fossiles des Pyrénées, p. 93, pl. IV, fig. 11-14, rapporté au Cassidulus testudinarius, sous le nom d'Echinanthus testudinarius, Desor, un échinide, qui appartient à un tout autre type, et que nous décri- vons un peu plus loin parmi les espèces du genre Echinanthus. Cassidulus ellipticus, Duncan et Sladen, 1882, Wonog. of the foss. Echinoidea of Sind, p. 65, pl. XV, fig. 7-10. Espèce de taille assez forte, allongée, arrondie en avant, subrostrée et évidée en arrière, régulièrement convexe en dessus, plane en dessous, présentant, sur la face infé- rieure, une bande longitudinale dépourvue de gros tu- bercules, marquée de petites dépressions éparses, irré- gulières. Sommet ambulacraire un peu excentrique en avant. Aires ambulacraires fortement pétaloïdes, resser- rées, mais ouvertes à leur extrémité, inégales, les deux aires paires antérieures un peu plus courtes queles autres. Tubercules très petits à la face supérieure, beaucoup plus gros en dessous, de chaque côté de la bande longitudi- nale. Péristome excentrique en avant, muni d’un floscelle très apparent. Périprocte subtriangulaire, aigu au som- 5924 TERRAIN ÉOCÈNE. met, s’élargissant vers la base. Appareil apical pourvu de quatre pores génitaux. Au nord-est de Petiäni, à l'ouest de Kotri. Ranikot series. Cassidulus subinvaginatus, Duncan et Sladen, 1884, Monog. of the foss. Echinoidea of Sind, p.182, pl. XXXIT, fig. 17-20. Espèce de pelite taille, allongée, arrondie en avant, subrostrée et obliquement tronquée en arrière, ayant sa plus grande hauteur dans la région postérieure, au-dessus du périprocte, déprimée et subconcave en dessous, légèrement renflée sur les bords. Sommet am- bulacraire excentrique en avant. Aires ambulacraires for- tement pétaloïdes, assez larges. Péristome excentrique en avant, peu distinct dans l’'exemplaire décrit. Périprocte placé dans un sillon très étroit, aigu au sommet, dispa- raissant avant d’atteindre le bord postérieur. Baili, à l’ouest de Tong. Khirthar Series. Les quatre espèces de Cassidulus étrangères à la France dont nous venons de donner la description élèvent à dix le nombre des Cassidulus éocènes connus. 6° Genre. — PYGORHYNCHUS, Agassiz, 1840. Nucleolites, Defrance, 1825. Pygorhunchus, Agassiz, 1810; Agnssiz et Desor, 1847; d'Or- bigny, 1853; Wright, 1856, etc., tous les auleurs. Test de taille moyenne, oblong, plus ou moins renflé en dessus, arrondi en avant, subtronqué en arrière, plan en dessous. Sommet ambulacraire subcentral. Aires am- bulacraires pétaloïdes, plus ou moins ouvertes à leur ex- trémité, ordinairement longues et inégales, les posté- con létitét ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 5925 rieures plus allongées que les autres. Zones porifères formées de pores inégaux, unis par un sillon, disposés par paires obliques. Tubercules très petits à la face supé- rieure, finement crénelés, perforés et scrobiculés, plus gros et moins nombreux à la face inférieure que partage, dans le sens du diamètre antéro-postérieur, une bande dépourvue de gros tubercules, paraissant lisse, mais en réalité finement granuleuse et couverte çà et là de petites incisions apparentes surtout dans la région postérieure. Péristome excentrique en avant, pentagonal, subtrans- versal, entouré d'un floscelle distinct, plus ou moins prononcé. Périprocte supramarginal, (ransverse, souvent recouvert par une légère saillie du test. Appareil apical compact, muni de quatre pores génitaux et de cinq pores ocellaires. Plaque madréporiforme se prolongeant au centre de l'appareil. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Les Pygorhynchus sont voisins des Cassidulus par leur forme oblongue, par leur face inférieure traversée d’une bande longitudinale d’ap- parence lisse, par leurs tubercules très petits en dessus, plus gros à la face inférieure, par leur péristome penta- gonal et entouré d’un floscelle distinct; ils en diffèrent par leur forme plus renflée, par leur face inférieure or- dinairement plus pulvinée, par leur périprocte transverse, au lieu d’être longitudinal. Ce dernier caractère rappro- che les Pygorhynchus des Rhynchopyqus; mais ce der- nier genre, Lel qu'il a été caractérisé par d'Orbigny, sera facilement reconnaissable à sa taille toujours plus petite, à ses aires ambulacraires moins pétaloïdes et formées de pores presque égaux, à son périprocte plus étroit, recou- vert par une expansion du test plus apparente et un peu relevée de chaque côté. 526 TERRAIN ÉOCÈNE. Le genre Pygorhynchus, connu depuis longtemps, a commencé à se montrer à l’époque tertiaire, et existe encore dans les mers actuelles. C’est au genre Pygorhyn- chus qu’appartiennent plusieurs espèces vivantes, placées par les auteurs dans le genre Æhynchopygus, À. pacificus, R. Caraibæorum. N° 133. — Pygorhynchus grignonensis (De- france), Agassiz, 1840 PI. 143-145. N ucleolites grignonensis, Defrance, Nucleolites, Dict. sc. nat., t. XXXV, p. 214, 1825. Blainville, Zoophytes, Dict. sc. nat., t. LX, p. 188, 1830. — — Des Moulins, Études sur les Échin., tableaux synon., p. 358, 1836. Pygorhynchus grignonensis, Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss. Echinod. mus. neoc., p. 4, 1840. — — Agassiz et Desor, Cat, rais. des Échin., p. 102, 1847. = — Graves, Essai sur la topog. géognost. du départ. de l'Oise, p. 687, 1847. = — Bronn, Index paléont., p. 1066, 1848. — — d’Archiac,Hist. des progrès de la géolo- gie, de 1834 à 1845, t. II, p. 590, 1849. — — Sorignet, Oursins foss. de deux arron- dissements du département de l'Eure, p. 44, 1850. — _ d'Orbigny, Prodrome de paléont. strat., t. Al, p.399, 4850: — — Pictet, Traité de paléont., 2° édit., p..213;4857: — — Desor, Synop. des Échin. foss., p. 298, pl. XXI, fig. 1-3, 1858. _ — Goubert, Quelques mots sur l'étage muse ‘ ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. éocène moyen dans le bassin de Paris, Bull. Soc. géol. de France, 2e sér., t. XVII, p. 147, 1859. 1 Pygorhynchus grignonensis, Dujardin et Hupé, Hist.nat.des 200ph. Échinod., p. 585, 1862. = — Quenstedt, Petrefactenkunde Deutsch- lands, Echiniden, p. 484, pl. CXXX, fig. 2, 1875. — — Pomel, Classif. méth. et génér. des ‘Es Échin. vivants et foss., p. 61, 1883. : MR LUS ADS CNNE TER CE \ RE Espèce de taille moyenne, un peu allongée, arrondie en avant, légèrement tronquée en arrière. Face supé- ae An DTA 2 pt rieure renflée, plus ou moins élevée, uniformément.bom- bée, à peine un peu carénée dans la région postérieure. Face inférieure plane, pulvinée et arrondie sur les bords, h î subconcave autour du péristome. Face postérieure très Û s légèrement tronquée, faiblement émarginée au-dessous à # du périprocte. Sommet ambulacraire un peu excentrique ee en avant. Aires ambulacraires pétaloïdes, légèrement 5 renflées, un peu effilées, et cependant largement ouvertes L: à l'extrémité, inégales, l'aire antérieure plus droite et plus courte que les autres, les aires postérieures un peu plus longues. Zones porifères assez larges, déprimées, formées de pores petits, presque égaux, unis par un sillon très prononcé, disposés par paires obliques, serrées, sé- 2 à parées par une bande saillante et granuleuse, cessant Se É # brusquement d'être pétaloïdes, à quelque distance de Pi l’'ambitus, remplacées par de petits pores simples, à peine 230 visibles au milieu des tubercules, se multipliant et se resserrant autour du péristome. Zone interporifère assez large, se rétrécissant un peu à l'extrémité. Tubercules petits, crénelés, perforés, scrobiculés, épars, abondants, 528 TERRAIN ÉOCÈNE. homogènes sur toute la face supérieure, encore plus petits et plus serrés dans la région inframarginale, plus espacés et augmentant de volume à la face inférieure, au fur et à mesure qu'ils se rapprochent du péristome; gra- nulation intermédiaire fine, égale, serrée. La face inférieure présente au milieu une bande longi- tudinale dépourvue de tubercules, lisse en apparence, en réalité couverte de granules, visible surtout dans la région postérieure et disparaissant complètement vers le bord antérieur. Péristome un peu excentrique en avant, pen- tagonal, subtransverse, granuleux sur les bords, muni d'un floscelle apparent. Périprocte transverse, supra- marginal, visible de la face supérieure, au-dessus d’une dépression vague et très atténuée. Appareil apical pourvu de quatre pores génitaux, les deux antérieurs plus rap- prochés que les deux autres; la plaque madréporiforme, très développée, est saillante et occupe le milieu de l'appareil. Cette espèce varie dans sa forme, toujours oblongue, mais plus ou moins allongée; la face supérieure ordinai- rement est régulièrement bombée. Chez quelques exem- plaires, elle se renfle et prend un aspect subconique ; parfois au contraire elle se déprime, s'élargit et est rela- tivement très peu élevée. La face postérieure présente, chez certains échantillons plus allongés que les autres, les traces d’une carène plus ou moins prononcée; dans les exemplaires courts et tronqués, les traces de la carène disparaissent complètement, La longueur des aires am- bulacraires varie également un peu ; elles sont ordinaire- ment bien développées; quelquefois cependant, elles affectent une forme plus étroite et plus effilée. Nous avons sous les yeux deux exemplaires du calcaire grossier de ÉCUINIDES IRRÉGULIERS. 529 Chaumont, appartenant à cette dernière variété et qui ne sauraient cependant être séparés du type. La bande lisse et dépourvue de gros tubercules qui partage la face inférieure, dans le sens du diamètre antéro-postérieur, est apparente chez presque tous les exemplaires ; parfois cependant elle est envahie par les gros tubercules et dis- paraît alors en partie. Hauteur, 21 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 37 millimètres; diamètre transversal, 33 millimètres. Variété déprimée : hauteur, 15 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 30 millimètres ; diamètre transversal, 28 millimètres. Variété subconique : hauteur, 19 millimètres ; diamè- tre antéro-postérieur, 28 millimètres; diamètre trans- versal, 16 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Bien que variable dans sa forme et dans sa taille, cette espèce sera toujours reconnaissable à son aspect oblong, arrondi en avant, à sa face supérieure plus ou moins élevée, mais régulière- ment convexe, à son sommet excentrique en avant, à sa face inférieure pulvinée et subconcave au milieu, à son péristome pentagonal, muni d’un floscelle distinct, à son périprocte assez élevé et visible seulement d'en haut. Plusieurs caractères rapprochent du P. grignonensis le P. Mayeri, du terrain nummulitique de la Suisse, que M. de Loriol a cru devoir en séparer et qui s’en distingue effectivement par sa forme plus régulièrement ovale, non tronquée en arrière, par son périprocte ouvert plus près du bord, au sommet d’une aréa rentrante, visible seule- ment d'en bas, tandis que, chez le P. grignonensis, il ne se voit que de la face supérieure. Histoire. — Le P. qgrignonensis, connu depuis long- Pac. rn. — Æ£ocène, t. Ir (Cotteau), 34 530 TERRAIN ÉOCÈNE. temps, a été signalé souvent par les auteurs. Desor, en 1858, en a donné, dans le Synopsis des Échinides fossiles, une excellente figure, mais l’espèce n'avait jamais été décrite avec détail; placée dans l’origine parmi les Nucleolites, elle a servi, en 1840, de type au genre Pygorhynchus. Dans nos É'chinides fossiles des Pyrénées, nous avons indiqué, comme se rencontrant à Biarritz et dans la montagne des Corbières, le P. grignonensis. Un nouvel examen nous a démontré que ces exemplaires, en raison de leur forme subcirculaire et de l’étroitesse de leurs zones porifères, s’éloignaient du P. grignonensis et se rapprochaient davantage du P. Desori. Desor et plus tard Ooster avaient signalé le P.qrignonensis dans le ter- rain nummulitique de la Suisse. Suivant M. de Loriol, les exemplaires appartiendraient à une tout autre espèce, qu'il décrit et figure sous le nom de P. Mayeri. Dans l’état actuel de nos observations, il nous paraît établi que le P. grignonensis est spécial au bassin parisien. LOCALITÉS. — Vaugirard (Seine); Grignon-les-Boves, Guisy, Chaussy, Banthelu (Seine-et-Oise); les Groux, Ully-Saint-Georges, Chaumont, Liancourt, Fontenay-en- Vexin, Reilly (Oise); Fours, Écos, Beauregard (Eure); Fismes(Marne); Luzancy (Seine-et-Marne); Brasles, Laon, les Creuettes (Aisne). Assez commun. Éocène moyen. École des Mines de Paris, collection de M. Hébert, collection de la Sorbonne, Institut catholique, collection Gauthier, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — P1. 143, fig. 1, P. grigno- nensis, de Grignon, de ma collection, vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, portion su- périeure du test grossie; fig. 5, pores ambulacraires for- tement grossis. — PI 144, fig. 1, le même exemplaire, vu pe ÉCHINIDES IRRÉGULIERS, 531 sur la face antérieure; fig. 2, face postérieure ; fig. 3, pé- ristome et portion de la face inférieure, grossis; fig. 4, autre exemplaire, variété allongée, de Chaumont, de la collection de l’École des mines, vu de côté; fig. 5, face supérieure ; fig. 6, face inférieure. — PI. 145, fig. 4, au- tre exemplaire, variété déprimée, de Fismes (Marne), de la collection de l'École des mines, vue de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, autre exemplaire, de Grignon, de la collection de l'École des mines, vu de côté; fig. 4, face inférieure ; fig. 5, autre variété, de Liancourt, de la col- lection de M. Hébert, vue de côté; fig. 6, face supérieure; fig. 7, autre exemplaire, de Fontenay-en-Vexin, de la collection de M. Hébert, vu sur la face inférieure, mon- trant que la bande lisse longitudinale a disparu en grande partie; fig. 8, exemplaire de petite taille, de Brasles, de la collection de M. Hébert, vu de côté; fig. 9, portion de la bande longitudinale grossie. N° 134. — pygorhynchus Gregoirei, Cotteau, 1880. PI. 146 et 147, fig. 1-5. Pygorhynchus Gregoirei, Cotteau, Descript. des Échin. tertiaires de la Belgique, p. 37, pl. I, fig. 9-13, 1880. — Cotteau, Note sur les Échin. des terrains tertiaires de la Belgique, p. 1, Comptes rendus des séances de l’A- cadémie des sciences, 1880. = — Cotteau, Note sur les Échin. des terrains tertiaires de la Belgique, Bull. Soc. géol. de France, 3° sér., t. IX, p. 215, 1881. —— — Mourlon, Géol. de la Belgique, p. 181, 1881. D TERRAIN ÉOCÈNE. Espèce de taille moyenne, ovale, allongée, arrondie en avant, un peu dilatée etsubtronquée en arrière. Face su- périeure médiocrement renflée, uniformément bombée, ayant sa plus grande hauteur à peu près au point qui correspond au sommet apical. Face inférieure subcon- cave autour du péristome, arrondie et subpulvinée en avant, plus aplatie dans l'aire interambulacraire posté- rieure. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Aires ambulacraires pétaloïdes, subcostulées, lancéolées, effilées, ouvertes à leur extrémité, tout en se rétrécis- sant sensiblement, inégales, les aires postérieures un peu plus longues que les autres, l'aire antérieure plus courte et plus étroite, Zones porifères peu larges, composées de pores presque égaux, les externes cependant un peu plus allongés que les autres, unis par un sillon, disposés par paires obliques que sépare une bande granuleuse, plus ou moins distincte. Zone interporifère beaucoup plus large que l’une des zones porifères, également effi- lée à l'extrémité. À quelque distance de l’ambitus, les aires ambulacraires cessent d’être pétaloïdes; les pores deviennent très petits et ne sont plus visibles; ils repa- raissent dans les phyllodes qui entourent le péristome, mais ils sont petits, rapprochés les uns des autres et peu abondants. Tubercules nombreux, homogènes, fortement scrobiculés, fins à la face supérieure, un peu plus gros aux approches du péristome, recouvrant toute la surface du test, à l'exception de la bande granuleuse, qui occupe, à la face inférieure, le milieu de l'aire interambula- craire postérieure, et se prolonge un peu sur l'aire ambu- lacraire antérieure. Cette bande, dépourvue de tuber- cules, indépendamment des granules, présente, sur plusieurs points, et parfaitement distinctes, de petites ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 533 impressions profondes, inégales, irrégulières et dispo- sées sans ordre. Péristome pentagonal, transversal, très excentrique en avant, s’ouvrant dans une dépression du test, entouré d’un floscelle apparent. Périprocte subtrans- versal, souvent un peu arrondi, supramarginal, assez éloigné du bord. Appareil apical compact, granuleux, muni de quatre pores génitaux. Un des exemplaires que nousavons sous les yeux, faisant partie de la collection de l’École des mines, offre un cas de monstruosité qu’il importe de signaler : les deux zones porifères internes des aires ambulacraires postérieures sont anormales. Dans l’aire ambulacraire de gauche, les pores de la partie supérieure de la zone porifère interne sont atrophiés, presque simples, irrégulièrement dispo- sés, tandis que dans l'aire ambulacraire de droite, c’est la partie inférieure de la zone porifère interne qui est sensiblement modifiée; les pores cessent alors d’être unis par un sillon, deviennentsimples et sont irrégulièrement disposés. Un renflement particulier de la région supé- rieure de l'aire ambulacraire postérieure de droite ac- compagne cette monstruosité, qui n’a du reste, au point de vue organique, qu'une importance secondaire, et ne paraît pas avoir nui au développement complet et régu- lier de l'individu. Hauteur, 13 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 97 millimètres; diamètre transversal, 24 millimètres. Échantillon de Belgique (type de l'espèce) : hauteur, 13 millimètres ; diamètre antéro-postérieur, 33 millimè- tres ; diamètre transversal, 30 millimètres. RAPPORTS ET DiFFÉRENCES. — Cette espèce est assuré- ment très voisine du ?. grignonensis; elle nous a paru cependant s’en distinguer par sa taille un peu moins D34 TERRAIN ÉOCÈNE. forte, par sa face supérieure beaucoup moins renflée, un peu déclive sur les côtés, quelquefois légèrement caré- née dans la région postérieure ; par son sommet ambu- lacraire plus excentrique en avant ; par ses aires ambula- craires plus larges, plus effilées, plus costulées, moins ouvertes à leur extrémité; par son périprocte placé plus obliquement et un peu plus éloigné du bord postérieur. LocaLiTÉs. — Vanves, Gentilly, Clamart (Seine); Chau- mont (Oise), Fontenay-en-Vexin (Seine-et-Oise); Gisors (Eure); Parfondru, la Maison-Rouge à Aubigny (Aisne). Rare. Éocène moyen, École des mines de Paris, coll. de M. Hébert, ma col- lection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Saint-Gilles près Bruxelles, Dieghem. Rare. Laekenien. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 146, fig. 1, P. Gregoi- rei, de la station de Clamart, de ma collection, vu de côté ; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, face antérieure; fig. 5, face postérieure; fig. 6, portion de la face supérieure grossie; fig. 7, autre exemplaire, va- riété à aires ambulacraires plus étroites, de Fontenay-en- Vexin, de la coll. de M. Hébert, vu de côté; fig. 8, face supérieure; fig. 9, face postérieure. — PI. 147, fig. 1, exemplaire présentant une monstruosité, de Chaumont, de la collection de l’École des mines de Paris, vu de. côté ; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face postérieure; fig. 4, aires ambulacraires postérieures grossies; fig. 5, péristome et zone longitudinale de la face inférieure, pris sur un autre exemplaire, de Chaumont, de ma col- lection, grossis. ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 535 N° 135. — Pygorhynehus Heberti, Cotteau, 1888. PI. 147, fig. 6-9. Espèce de taille moyenne, oblongue, allongée, étroite et arrondie en avant, subrostrée en arrière. Face supé- rieure uniformément bombée, subcarénée dans la région postérieure, très obliquement déclive au-dessous du péri- procte, ayant sa plus grande épaisseur un peu en arrière du sommet apical. Face inférieure subconcave autour du péristome et en avant, plane dans l'aire ambulacraire postérieure, pulvinée latéralement. Sommetambulacraire très excentrique en avant. Aires ambulacraires péta- loïdes, subcostulées, un peu lancéolées, mais très ouvertes à leur extrémité, inégales, l'aire antérieure longue, pres- que droite, plus étroite que les autres, les deux aires pos- térieures beaucoup plus étendues que les aires anté- rieures. Zones porifères assez larges, formées de pores inégaux, unis par un sillon, les internes arrondis, les ex- ternes allongés, virgulaires, disposés par paires obliques séparées par une bande de test granuleux. Zone interpo- rifère beaucoup plus large que l’une des zones pori- fères. Le test est un peu usé; on reconnait cependant qu'il était partout recouvert de tubercules homogènes, scrobiculés, fins à la face supérieure, un peu plus gros aux approches du péristome, laissant entre le péristome et le bord postérieur une bande lisse en apparence, mais en réalité granuleuse, et marquée cà et là de petites im- pressions irrégulières. Péristome excentrique en avant, pentagonal, muni d'un floscelle apparent, irrégulier par suite de la compression du test, Périprocte subcirculaire, 536 TERRAIN ÉOCÈNEe. superficiel, s’ouvrant à la base de la carène dorsale, am sommet d’une aréa subtriangulaire, vaguement circons- crite, et qui se prolonge en s’atténuant jusqu’au bord. Ap- pareil apical muni de quatre pores génitaux. Hauteur, 17 millimètres ; diamètre antéro-postérieur, 40 millimètres ; diamètre transversal, 30 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Nous ne connaissons, de cette espèce, qu’un seul exemplaire, mais il diffère si nettement des autresP1ygorhynchus que nous n’avons pas hésité à en faire le type d’une espèce nouvelle. Elle se distinguera toujours facilement du P. grignonensis par sa forme beaucoup plus allongée et plus étroite, par sa face supérieure moins élevée, par sa face inférieure plus concave, par son sommet ambulacraire plus excentrique en avant, par son aire ambulacraire impaire relative- ment plus longue, par ses aires ambulacraires paires moins effilées, plus ouvertes à leur extrémité, par son péristome paraissant plus pentagonal et moins transverse, par son périprocte plus circulaire, s’ouvrant un peu plus haut, à la base d’une carène dorsale très prononcée. LocauTÉ. — Issy (Seine). Très rare. Éocène moyen. Coll. de la Sorbonne. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 147, fig. 6, P. Heberti, vu de côté; fig. 7, face supérieure ; fig. 8, face inférieure; fig. 9, face postérieure. N° 136. — Pygorhynehus Desnoyersi, Desor, 1857. PI]. 148 et 149. Pygorhynchus Desnoyersi, Desor, Synopsis des Echin. foss., p. 298, 1857. HS si ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. Dai Pygorhynchus Desnoyersi, Dujardin et Hupé, Hist. nat. des z00ph. Échinod., p. 585, 1862. _- — Bonissent, Essai géol. sur le dépar- tement de la Manche, p. 319, 1870. Espèce de taille assez forte, allongée, subcylindrique, aussi large en avant qu’enarrière, arrondie dans la région antérieure, subtronquée verticalement sur la face posté- rieure. Face supérieure épaisse, renflée, uniformément bombée, ayant sa plus grande hauteur en arrière du som- met apical.Faceinférieure presqueplane, légèrement con- cave autour du péristome, arrondie et subpulvinée surles bords. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Aires ambulacraires subcostulées, inégales, l'aire antérieure ordinairement plus droite et plus étroite que les autres. Aires ambulacraires paires effilées, mais ouvertes à leur extrémité, inégales, les antérieures presque transverses, subflexueuses, les aires postérieures plus longues et plus rapprochées. Zones porifères à peine déprimées, peu dé- veloppées, formées de petits pores inégaux, les internes arrondis, les externes plus allongés, unis par un sillon, disposés par paires obliques que sépare une petite bande étroite, saillante, granuleuse. Le plus souvent, les zones porifères des aires ambulacraires paires sont de même longueur; cependant, chez un exemplaire de grande taille que nous avons sous les yeux, elles sont inégales : la zone externe, dans les aires ambulacraires paires, est un peu plus courte que l’autre, tandis que dans les aires posté- rieures paires, c’est la zone porifère interne qui descend un peu moins bas. Zone interporifère plus ou moins large, légèrement costulée, plus courte à la base dans les aires postérieures que dans les aires antérieures, cou- verte de tubercules identiques à ceux qui garnissent les 538 TERRAIN ÉOCÈNE. aires interambulacraires. Tubercules abondants, épars, scrobiculés, finement crénelés et perforés, petits à la face supérieure, plus serrés dans la région marginale, un peu plus gros, plus fortement scrobiculés et plus espacés aux approches du péristome, laissant lisse une bande bien distincte, finement granuleuse, qui s'étend sur la face inférieure, en avant et en arrière du péristome ; en arrière, elle se prolonge jusqu'au bord; en avant, elle disparaît, envahie par les tubercules, à quelque distance de l’ambitus. Péristome pentagonal, légèrement trans- verse, granuleux sur les bords, muni d’un floscelle très apparent; les phyllodes, bien que les pores soient peu nombreux, sont nettement accusés. Périprocte trans- verse, assez grand, s’ouvrant à peu de distance du bord. Appareil apical étroit, allongé, pourvu de quatre pores génitaux, les deux antérieurs plus rapprochés que les deux autres ; plaque madréporiforme bien développée, occupant le milieu de l'appareil ; plaques ocellaires très petites. Nous avons fait figurer, comme appartenant à cette es- pèce, un mouleintérieur, provenantde Fresville et faisant partie de la collection de l’Institut catholique; il est de petite taille, épais, subcylindrique, et remarquable par le renflement très prononcé des aires ambulacraires, à la face supérieure. Hauteur, 26 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 48 millimètres; diamètre transversal, 38 millimètres. Exemplaire de taille plus petite : hauteur, 22 millimé- tres; diamètre antéro-postérieur, 35 millimètres; dia- mètre transversal, 29 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce est très voi- sine du P. grignonensis, avec lequel quelques auteurs ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 539 l'ont confondue; elle nous a paru cependant s’en distin- guer par plusieurs caractères apparents, surtout lorsque l'on compare une certaine série d'individus. Le P. Des- noyersi sera toujours reconnaissable, quels que soient sa taille et son âge, à sa forme plus cylindrique, plus épaisse et plus régulièrement bombée en dessus, aussi large en avant qu’en arrière; à ses aires ambulacraires paraissant plus étroites à leur extrémité, bien que ce caractère ne soit pas constant; à sa face inférieure pulvinée; à son péristome plus pentagonal et muni d’un floscelle plus accusé; à son périprocte plus large- ment ouvert. LocALITÉS. — Nehou, Mare Chapuy, Fresville, Orglan- des, Hauteville, Gouberville (Manche). Assez commun. Calcaire noduleux, Éocène moyen. Musée de Cherbourg (Coll. de Gerville), Coll. Hébert, Coll. de la Sorbonne (Velain, Vasseur), Institut catho- lique, Coll. Bigot, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 148, fig. 1, P. Desnoyersi, du musée de Cherbourg, vu. de côté; fig. 2, face su- périeure; fig. 3, face inférieure; fig. 4, portion de la face supérieure, grossie. — PI. 149, fig. 1, le même exem- plaire, vu sur la face antérieure ; fig. 2, face postérieure; fig. 3, péristome et bande finement granuleuse, grossis ; fig. 4, autre exemplaire, de taille plus petite, de la coll. de M. Bigot, vu sur la face supérieure; fig. 5, face posté- rieure; fig. 6, moule intérieur, de Fresville, de la collec- tion de l’Institut catholique, vu de côté; fig. 7, face supérieure; fig. 8, face postérieure. 540 TERRAIN ÉOCÈNE. N° 137. — Pygorhynchus Carentonensis, Cotteau, 1888. PI. 150, fig. 1-6. Espèce de petite taille, allongée, arrondie en avant, partout de même largeur, subtronquée en arrière. Face supérieure assez élevée, régulièrement convexe, ayant sa plus grande hauteur au point qui correspond au sommet ambulacraire, légèrement carénée dans la région postérieure. Face inférieure presque plane, subconcave aux approches du péristome, pulvinée sur les bords, un peu déprimée sur l’aire interambulacraire postérieure. Sommet ambulacraire excentrique en avant (1). Aire am- bulacraire impaire étroite, longue. Aires ambulacraires paires de médiocre longueur, non effilées, très ouvertes à leur extrémité, inégales, les aires antérieures un peu arrondies, presque transverses, les aires postérieures beaucoup plus longues. Zones porifères étroites, formées de petits pores à peu près égaux, les internes un peu plus allongés que les autres. Zone interporifère relativement large, couverte de petits tubercules identiques à ceux qui garnissent les airesinterambulacraires. Zones porifères de même étendue dans chacune des aires ambulacraires. Tubercules abondants, épars, scrobiculés, petits à la face supérieure, plus gros et beaucoup plus espacés à la face inférieure. La bande dépourvue de tubercules, qui s'étend du péristome à l'ambitus postérieur, n’est pas très visible dans l’exemplaire unique que nous avons sous les yeux. (1) Le sommet est beaucoup plus excentrique en avant que dans l: figure 2? de la planche 150. ÉCIINIDES IRRÉGULIERS. 541 Péristome médiocrement développé, pentagonal, étoilé, très excentrique avant, muni d'un floscelle atténué. Périprocte de petite taille, transverse, recouvert par une expansion du test, s’ouvrant à la base de la carène très atténuée de la face postérieure. Hauteur, 14 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 28 millimètres; diamètre transversal, 23 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette petite espèce est bien caractérisée par sa forme allongée, aussi large en avant qu’en arrière, par sa face supérieure régulièrement convexe, vaguement carénée dans la région postérieure et légèrement proéminente au-dessus du périprocte, par sa face inférieure presque plane, à peine un peu pulvinée sur les bords, par son sommet très excen- trique en avant, par ses aires ambulacraires grêles, étroites, allongées, très ouvertes à leur extrémité. L'étroi- tesse de ses aires ambulacraires donne à cette espèce quelque ressemblance avec le P. Desori, de l'Éocène su- périeur de Biarritz ; elle en diffère certainement par sa taille, par sa forme allongée au lieu d’être subcirculaire, par sa face inférieure plus plane, par son sommet plus excentrique en avant, par ses aires ambulacraires encore plus grêles, par son péristome et son périprocte relati- vement plus petits. LoCALITÉ. — Saint-Palais (Charente-Inférieure). Très rare. Éocène moyen. Collection de la faculté des sciences de Nancy (Coll. Delbos). EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 150, fig. 1, ?. Carento- nensis vu de côté ; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face infé- rieure ; fig. 4, face antérieure; fig. 5, face poslérieure ; fig. 6, portion de la face supérieure, grossie. 549 TERRAIN ÉOCÈNE. N° 138.— pygorhynchus Gauthieri, Cotteau, 1888. PI. 150, fig. 7-10 et pl. 151, fig. 1-6. Espèce de taille moyenne, un peu plus longue que large, arrondie et légèrement rétrécie en avant, dilatée et subtronquée en arrière. Face supérieure médiocre- ment renflée, subconvexe, déclive sur les côtés, ayant sa plus grande hauteur dans la région postérieure, qui est carénée. Face inférieure presque plane, à peine pul- vinée sur les bords. Sommet ambulacraire subcentral, un peu rejeté en avant. Aire ambulacraire impaire plus droite et plus étroite que les autres. Aires ambulacraires paires lancéolées, effilées et presque fermées à leur extré- mité, inégales; les aires antérieures subflexueuses, et un peu plus courtes que les autres. Zones porifères assez larges, formées de pores inégaux, les internes arrondis, les externes allongés, unis par un sillon bien accusé, disposés par paires très obliques que sépare une bande saillante et finement granuleuse. Zone interporifère effilée, relativement étroite, à peine un peu plus large que l’une des zones porifères. Dans les aires ambula- craires paires postérieures, la zone porifère interne est sensiblement plus courte que l’autre. L'étoile ambula- craire n’est pas très développée, et les zones porifères cessent d’être pétaloïdes à une assez grande distance du bord. Tubercules abondants, épars, scrobiculés, fine- ment crénelés et perforés, petits à la face supérieure, un peu plus gros et plus espacés aux approches du péris- tome. La bande dépourvue de tubercules, qui s'étend du péristome à l’ambitus postérieur, est assez visible. Péris- #1 ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 543 tome pentagonal, étoilé, subtransverse, excentrique en avant, muni d’un floscelle distinct. Périprocte étroit, transverse, recouvert par une légère expansion du test s’ouvrant un peu au-dessus du bord, à la face posté- rieure, au-dessous de la carène médiane. Hauteur, 15 millimètres: diamètre antéro-postérieur, 33 millimètres ; diamètre transversal, 32 millimètres. Individu de petite taille : hauteur, 10 millimètres; dia- mèlre antéro-postérieur, 20 millimètres ; diamètre transversal, 18 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Nous ne connaissons qu’un petit nombre d'exemplaires appartenant à cette espèce; ils nous ont paru se distinguer des autres es- pèces de Pygorhynchus par leur forme subcirculaire un peu allongée, arrondie en avant, subdilatée en arrière, tronquée dans la région postérieure ; par leur face supé- rieure médiocrement renflée, déclive sur les côtés, sen- siblement carénée en arrière ; par leur face inférieure plane, à peine pulvinée sur les bords ; par les aires ambu- lacraires courtes, effilées, presque fermées à leur extré- mité; par leur zone interporifère étroite; par leur péristome pentagonal, excentrique en avant; par leur périprocte étroit et transverse, s’ouvrant au-dessus du bord, à la base de la carène postérieure. L’étroitesse du périprocte recouvert par une légère expansion du test nous avait engagé d’abord à réunir cette espèce aux /?hyn- chopyqus, mais ce dernier genre est remarquable par la double échancrure latérale qui marque l’expansion anale. LocaALITÉS. — Montolieu, Aragon (Aude). Rare. Ter- tiaire éocène moyen. Coll. Gauthier, Toucas. EXPLICATION DES FIGURES. — PI], 150, fig. 7, P. Gauthieri, 544 TERRAIN ÉOCÈNE. de Montolieu, de la collection de M. Gauthier, vu du côté; fig. 8, face supérieure; fig. 9, face inférieure ; fig. 10, aire ambulacraire antérieure grossie. — PI]. 151, fig. 1,lemême exemplaire figuré pl. 150, vu sur la face postérieure; fig. 2, individu plus jeune, d'Aragon (Aude), de la collec- tion de M. Toucas, vu de côté; fig. 3, face supérieure ; fig. 4, face inférieure; fig. 5, face postérieure; fig. 6, aire ambulacraire paire postérieure, grossie. N° 139. — pygorhynehus Desori, d'Archiac, 1847. PI 451) fig. 7-9; pl 152%el#198; Pygorhynchus Desori, Pygorhynchus grignonensis, (non Agassiz). Pygorhynchus Desori, d’Archiac in Agassiz et Desor, Catal. rais. des Échin., p. 102, 1847. d'Archiac, Descript. des foss. du groupe numm., Mém. soc. géol. de France, 2° sér., t. III, p. 422, pl. X, fig. 18, a, b, 1850. d'Orbigny, Prod. de pal. strat., t Il,'p. 331, 1850: Leymerie et Cotteau, Catal. des Éclin. foss. des Pyrénées, Bull. soc. géol. de. France, 2° sér,, É'XIEL, p.333; 1896: Pictet, Traité de paléont., 2° édit. t TV, p.013, 1807 Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 298, 1857. Dujardin et Hupé, Hist. nat. des zooph. Échinod., p. 585, 1862. Cotteau, Échin. foss. des Pyré- nées, p. 101, 1863. Cotteau, id., p. 101, 1863. Pellat, Note sur les falaises de ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 545 Biarritz, Bull. soc. géol, de France, 2° sér...{.-XXI, p. 677, 1863. Pygorhynchus grignonensis, Pellat, id., p. 677, 1863. (non Agassiz) _ — Cotteau, Note sur les Echin. des couches numm. de Biarritz, Bull. soc. géol. de France, 2° sér., t. XXI, p. 85, 1863: Pygorhynchus Desori, Colteau, id., p. 85, 1863. _— = Jacquot, Descript. géol. des falaises de Biarritz, p. 52, Actes de la soc. linnéenne de Bordeaux, t. XXV, 1864. Pygorhynchus grignonensis, Jacquot, id., p. 52, 1864. (non Agassiz) Pygorhynchus Desori, Comte de Bouillé, Paléont. de . Biarritz et de quelques autres loc. des Basses-Pyrénées, p. 15, 1873. 2 22 Comte de Bouillé, Paléont. de Biarritz, p. 53 et 66, Soc. des sc., lettreset arts de Pau, 1876. Pygorhynchus grignonensis, Comte de Bouillé, id., p. 66, (non Agassiz) 1876. Espèce de taille assez forte, subcirculaire, ur peu plus longue que large, arrondie en avant, très légèrement rostrée et tronquée en arrière. Face supérieure renflée, uniformément bombée, un peu plus élevée dans l'aire interambulacraire postérieure, ayant sa plus grande épaisseur en arrière du sommet apical. Face inférieure plane, subconcave autour du péristome, à peine pulvinée sur les bords. Sommet ambulacraire subcentral, légère- ment rejeté en avant. Aires ambulacraires longues, étroites, subcostulées, très ouvertes à leur extrémité, inégales; aire impaire plus droite; aires paires anté- rieures arrondies au sommet, presque transverses: aires PAL. FR. — Éocène, t. Ir (Cotteau). 33 546 TERRAIN ÉOCÈNE. paires postérieures plus longues que les autres. Zones po- rifères très étroites, composées de petits pores presque égaux, les externes cependant un peu plus allongés que les pores internes, ne paraissant pas unis par un sillon, disposés par paires plus ou moins obliques. Dans les aires paires antérieures, la zone porifère externe est sensiblement plus courte que l’autre. Dans les aires paires postérieures, c’est la zone porifère interne qui est la moins longue. Tubercules crénelés, perforés, scrobi- culés, épars, abondants, serrés et de petite taille à la face supérieure, un peu plus gros et plus fortement scrobiculés à la face inférieure, surtout aux approches du péristome, laissant, à la face inférieure, une bande subgranuleuse, très apparente et très nettement circons- _crite, entre le péristome et le bord postérieur. Péristome assez grand, pentagonal, subtransverse, muni d'un floscelle peu prononcé, s’ouvrant dans une dépression assez profonde. Périprocte subtransverse, placé au- dessus du bord. Le P. Desori n’est pas très rare dans les falaises de Biarritz, notamment à la Gourèpe, et nous en avons sous les yeux une nombreuse série qui nous a permis de rat- tacher au type plusieurs individus qui paraissent, au premier aspect, s’en éloigner. L'échantillon recueilli par M. Pratt, et qui a servi à d’Archiac pour établir l’es- pèce, fait aujourd'hui partie de la collection de l'École des mines de Paris : il est de taille relativement très petite, de forme tout à fait circulaire, et remarquable par ses aires ambulacraires grêles, formées de zones porifères très étroites. L'espèce atteint des dimensions beaucoup plus considérables, et certains exemplaires sont deux et trois fois plus développés, tout en conservant ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 547 parfaitement les caractères du type. Chez quelques échan- tions, nous voyons le test s’allonger un peu et les aires ambulacraires devenir plus larges, ainsi que les zones porifères. Pour ces exemplaires, point de difficultés, et nous n’avons jamais hésité à les réunir au P. Desori; mais à côté de ces exemplaires, il s’en rencontre d’autres, beaucoup plus allongés, chez lesquels les aires ambula- craires sont sensiblement plus développées et les zones porifères formées de pores inégaux, unis par un sillon bordé de petites bandes granuleuses. Dans l’origine, nous avons rapporté ces exemplaires au P. grignonensis; nous renonçons aujourd'hui à ce rapprochement, car les aires ambulacraires, chez le P. grignonensis, sont plus péta- loïdes et plus effilées. Nous préférons quant à présent y voir des variétés du P. Desori, auquel les relient quel- ques exemplaires intermédiaires. Provisoirement nous réunissons également au ?. De- sorti un exemplaire de taille moyenne, provenant de la collection du comte de Bouillé. Il se distingue de tous les autres échantillons que nous connaissons par sa face supérieure gibbeuse et subconique en avant, fortement déclive en arrière, par ses aires ambulacraires effilées, tout en étant largement ouvertes, par sa face inférieure plane, à peine arrondie sur les bords, par son périprocte circu- laire et très développé. Nous ne connaissons de cette variété qu’un seul exemplaire assez mal conservé. Si d’autres échantillons étaient rencontrés plus tard, il y aurait lieu peut-être d’en faire une espèce particu- lière, en raison surtout de la forme circulaire de son périprocte; en tout cas c’est une variété curieuse à si- gnaler. Type figuré par d’Archiac : hauteur, 15 millimètres ; 548 TERRAIN ÉOCÈNE. diamètre antéro-postérieur et diamètre transversal, 28 millimètres. Exemplaire de grande taille : hauteur, 25 millimètres ; diamètre antéro-postérieur, 47 millimètres; diamètre transversal, 45 millimètres. Variété à aires ambulacraires larges : hauteur 22 mil- limètres; diamèlre antéro-postérieur, 40 millimètres; diamètre transversal, 33 millimètres. Variété subconique : hauteur, 19 millimètres ; diamètre antéro-postérieur, 30 millimètres; diamètre transversal 27 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le P. Desori, tel qu’on le rencontre le plus souvent dans les couches de Biarritz, quelles que soient les variations de sa taille, se distingue nettement des autres Pygorhynchus, et sera toujours facilement reconnaissable à sa forme subcirculaire, un peu plus longue que large, à sa face supérieure unifor- mément bombée, à sa face inférieure plane, concave autour du péristome, à ses aires ambulacraires longues et grêles, à ses zones porifères étroites, formées de pores très petits et presque égaux, à son péristome assez grand, transverse, muni d'un floscelle atténué. Quant à la variété beaucoup plus rare que nous avions réunie au P, grignonensis, nous avons reconnu que, si elle s’'é- loignait du type du P. Desori par sa forme allongée et ses aires ambulacraires plus larges, elles se distinguait plus encore du P. grignonensis par sa forme moins dila- tée en arrière, par ses aires ambulacraires moins effilées et par conséquent plus ouvertes à leur extrémité. LOcALITÉS. — La Gourépe, Cachaou près Biarritz (Basses-Pyrénées). Assez commun. Éocène supérieur. École des mines de Paris (MM. Pratt, Jacquot); Coll. ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 549 Pellat, comte de Bouillé, Degrange-Touzin, ma col- lection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI]. 151, fig. 7, P. Desori, de grande taille, de la collection de M. Pellat, vu de côté; fig. 8, face supérieure; fig. 9, face inférieure. — PI. 152, fig. 1, le même exemplaire, vu sur la face posté- rieure; fig. 2, portion de la face supérieure, grossie ; fig. 3, exemplaire de taille moins forte, de la coll, de M. Pellat, vu de côté; fig. 4, face supérieure; fig. 5, péristome et bande longitudinale granuleuse, grossis; fig. 6, exemplaire de petite taille, type de l'espèce, de la collection de l’École des mines de Paris (M. Pratt), vu de côté; fig. 7, face supérieure. — PI. 153, fig. 1, ?. Desori, de la collection de M. Pellat, vu sur la face supérieure; fig. 2, individu jeune, de la collection de M. de Bouillé, vu sur la face supérieure; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, exemplaire à aires ambulacraires très larges, de ma collection, vu sur la face supérieure ; fig. 5, face infé- rieure ; fig. 6, face postérieure; fig. 7, variété subconique, de la collection de M. de Bouillé, vue de côté fig. 8, face supérieure ; fig. 9, face postérieure. Résumé géologique sur les Pygorhynchus. Nous connaissons en France sept espèces de Pygo- rhynchus. Six espèces appartiennent à l’Éocène moyen, P, gri- gnonensis, Gregoirei, Heberti, Desnoyersi, Delbosi, et Gauthieri. Une seule espèce, 2. Desori, provient de l’Éocène supérieur. ee 550 TERRAIN ÉOCÈNE. Dans le Synopsis des Échinides fossiles, Desor men- tionne huit espèces de Pygorhynchus éocènes; trois d’entre elles, ?. grignonensis, Desnoyersi et Desori, sont décrites et figurées dans notre ouvrage. Le P. subcylindricus, ainsi que nous l'avons reconnu, est un fossile crélacé, appar- tenant au genre Oolopyqus, probablement notre Oolo- pygus Orbignyi. Le P. Wrighti est un Æchinanthus, dont nous aurons à nous occuper plus tard; les trois autres espèces sont des Pygorhynchus, étrangers à la France et dont nous allons donner la diagnose : Pygorhynchus @Gouldi, Bouvé, 1847, À new ÆEchinus from the nullstone grit of Georgia, Ann. nat. hist, XX, p. 142. — Id., Silleman journal, III, p. 437, 1847. — Nucleolites Mortoni, Conrad, Descript. of one new cretaceous and seven new eocene foss:, Philadelphia journal Acad. nat. sc., Il, p. 40, pl. I, fig. 2, 1850-1854. — Pygorhynchus Gouldi, Bouvé, Descript. of new sp. of. foss. Echinoderms from the lower tert. rocks of Georgia, Boston, Soc. nat. hist. Proc. IV, p. 2, 1851-1854. — Id., Desor, Synops. des Échin. foss., p. 299, 1857. — Id. Dujardin et Hupé, Hist. nat. des zooph. Échinod. p. 585, 1862. Espèce de taille assez grande, subcirculaire, plus longue que large. Face supérieure renflée, subconique dans la région antérieure, obliquement déclive en arrière. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Aires ambulacraires larges, lan- céolées, se rapprochant du bord, inégales, l'aire anté- rieure un peu plus étroite que les autres. Péristome très excentrique, situé au tiers antérieur. Périprocte trans- verse. Géorgie (États-Unis). Rare. Éocène. Musée de Boston. Pygorhynchus Lyelli (Gould), Cotteau 1888, Vucleo- lites Lyelli, Conrad, Descript. one new cretaceous and seven new eocene fossils, Philadelphia journal, Acad. nat. ÉCUINIDES IRRÉGULIERS. 551 sc., Il, p. 40, pl. 1, fig. 14, 1850-1854. Espèce de petite taille, ovale, déprimée, un peu plus longue que large, peu élevée, régulièrement convexe à la face supérieure et vaguement carénée dans la région postérieure. Face in- férieure plane. Sommet ambulacraire très excentrique en avant. Aires ambulacraires longues, pétaloïdes, ou- vertes à leur extrémité, les aires postérieures plus déve- loppées que les autres. Périprocte transverse. Baker. Très rare. Éocène. Pygorhynchus testudo, Forbes, 1856, Æeport on the foss. invertebrata from southern India, p. 161, pl. XIX, fig. 2. — 1d., Desor, Synopsis des Échin. foss., p.299, 1857. — Id., Dujardin et Hupé, Æist. nat. des z00ph. É'chinod., p. 585, 1862. Cette espèce, par sa forme générale, rap- pelle le P. grignonensis, mais elle est plus déprimée en avant et plus haute en arrière. Environs de Pondichéry, Cunliffe. Éocène. Pygorhynchus planatus, Forbes, 1856, Report on the foss. invertebrata from southern India, p. 162, pl. XIX, fig. 3. — Jd., Desor, Synopsis des É'chin. foss., p. 299, 1857. — Id., Dujardin et Hupé, ist. nat. des z00ph. É'chinod., p. 585, 1862. Très voisine de la précédente, cette espèce s’en distingue par sa face supérieure plus plane et moins déprimée en avant. Peut-être, suivant M. Desor, n’en est-elle qu’une variété? Environs de Pondichéry, Cunliffe. Éocène. Pygorhynchus Mayeri, P. de Loriol, 1875. — Pygo- rhynchus grignonensis, Desor, Arch. des sc. phys. et nat. de Genève, t. XXIV, p. 143, 1853. — Zd., Desor, Actes de la Soc. helv. des sc. nat., 38° session, Porrentruy, p. 272, 1853. — Jd., Ooster, Synops. des Échin. des Alpes suisses, p. 74, pl. XII, fig. 7, 1865. — Pygorhynchus Mayeri, P. de 552 TERRAIN ÉOCÈNE. Loriol, Descript. des oursins tert. de la Suisse, p. 51, pl. Y, fig. 2-5, 1875. — /d., Dames, Die F'chiniden der vicent. und veron tertiürablag., p.28, 1877. Espèce ovale, allon- gée, arrondie en avant, un peu rétrécie en arrière, ordi- nairement déprimée en dessus, plane en dessous, un peu évidée autour du péristome.Sommetambulacraire excen- trique en avant. Voisine du ?. grignonensis, avec lequel elle a été confondue dans l’origine, cette espèce s’en dis- tingue par sa forme plus ovale, par son périprocte ouvert bien plus bas et au sommet d’une aréa rentrante, par ses aires ambulacraires plus fermées, par ses tubercules plus gros et plus espacés. Gross Steinbach, près d'Einsiedeln, Blangg près d’Yberg, Stockweide (Schwytz). Éocène. Pygorhynchus Taramellii, Bittner, 1880, Peitrage zur Kenntniss alttertiärer Echiniden Faunen der Süudalpen, p. 9, pl. I, fig. 7 et 8. Espèce de taille moyenne, un peu allongée, subcirculaire, arrondie en avant et en arrière, convexe el plus ou moins renflée en dessus. Sommet am- bulacraire presque central, un peu rejeté en avant. Aires ambulacraires étroites, allongées, ouvertes à leur extré- mité, les aires postérieures paraissant plus longues que les autres. Péristome très excentrique en avant, trans- verse, pentagonal, muni d’un floscelle atténué. Péri- procte transverse, bien développé, placé très bas. Nugla Pedena (Dalmatie). Éocène. Pygorhynchus Lesinensis, Bittner, 1880, Leitrage zur Kenntniss alttertiärer Echiniden Faunen der Südalpen, p. 41, pl. I, fig. 9. Espèce de taille assez forte, un peu allongée, subcirculaire, arrondie en avant el en arrière, plane en dessous, subpulvinée sur les bords, déprimée autour du péristome. Sommet ambulacraire presque cen- tral. Aires ambulacraires bien développées, sensiblement ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 53 renflées, ouvertes à leur extrémité, les aires postérieures un peu plus longues que les autres. Zones porifères étroites. Péristome pentagonal, stelliforme, entouré d'un floscelle très accusé. Périprocte transverse, situé très bas, sans cependant être visible de la face inférieure. Lesina (Dalmatie). Éocène. Sous le nom de Æhynchopyqus, quelques auteurs ont décrit certaines espèces fossiles qui pourraient bien ap- partenir au genre Pygorhynchus. Mais comme nous n'avons pas sous les yeux les exemplaires types, nous préférons les laisser quant à présent dans le genre où elles ont été placées à l’origine. Les sept espèces de Pygorhynchus, dont nous venons de donner la diagnose, élèvent à quatorze le nombre des Pygorhynchus éocènes que nous connaissons. 7° Genre. — ECHINANTHUS, Breyn, 1732. Echinanthus, Breyn, 1732; Desor, 1857; Cotteau, 1863, 1882; Pomel, 1868, 1883 ; de Loriol, 1875; Zittel, 1879 ; Peron et Gauthier, 1885. Seutum, Klein, 1754. Clypeaster, Munster, 1829. Echinolampas (pars), Agassiz, 1836; Des Moulins 1S38; Dujardin in Lamarck, 1840. Pygorhynchus (pars), Agassiz, 1840; Agassiz et Desor, 1847; d'Orbigny, 1850; Desor, 1853 ; Cot- teau, 1863. Test très variable dans ses dimensions, oblong, plus ou moins renflé en dessus, plane et ordinairement un peu creusé en dessous, Sommet ambulacraire excentrique en avant. Aires ambulacraires pétaloïdes, plus ou moins ef- filées à leur extrémité, médiocrement développées. Quel- 554 TERRAIN ÉOCÈNE. quefois inégales, les postérieures plus allongées que les autres. Zones porifères formées de pores inégaux, unis par un sillon, disposés par paires obliques. Tubercules très petits, surtout à la face supérieure, perforés, parais- sant dépourvus de crénelures, fortement scrobiculés, presque toujours un peu moins nombreux et plus es- pacés à la face inférieure, aux approches de la bouche. Péristome excentrique en avant, pentagonal, muni d’un floscelle très accusé. Périprocte ovale, longitudinal, marginal ou quelquefois supramarginal, s’ouvrant au sommet d'un sillon plus ou moins distinct. Appareil apical compact, pourvu de quatre pores génitaux, remar- quable par le développement de la plaque madrépori- forme qui occupe le centre de l’appareil apical ; cinq pla- ques ocellaires perforées et très petites. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Le genre Æ£chinanthus est aujourd'hui adopté par presque tous les auteurs, tel qu'il a été circonscrit, en 1857, par Desor, dans le Sy- nopsis des É'chinides fossiles. C'est une coupe générique très naturelle qui a le double avantage de conserver un nom donné par Breynius, dès 1732, et d'être parfaite- ment reconnaissable à l’ensemble de ses caractères. Con- fondus dans l’origine avec les £chinolampas, et plus tard avec les Pygorhynchus, les Echinanthus se distinguent des premiers par leur périprocte longitudinal et supramar- ginal, et des seconds, par leur périprocte longitudinal, au lieu d’être transverse. Le genre £'chinanthus a commencé à se montrer à l’é- poque crétacée où il est très rare; il atteint le maximum de son développement dans le terrain éocène, devient plus rare dans les couches miocènes et n'existe plus à l’époque actuelle. ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. Or © O6 N° 140. — Echinanthus issyaviensis (Klein), Munier-Chalmas, 1887. Echinanthus, Scutum issyaviense, Echinanthus ovatus (pars), Clypeaster Cuvieri, Echinolampas Cuvieri, Breyn, Schediasmu de Échinis, p. 59, pl. IV, fig. 4-5, 1732. Klein, Nat. dispos. Echinoderma- tum, p.29, pl. X, fig. a, b, 1734. Klein, Ordre naturel des Oursins de mer et foss., p. 89, pl. X, fig. E, 1754. Leske, Natur. dispos. Echinoder- matum, p. 193, pl. XX, fig. a, b, 1778. Munster in Goldfuss, Petref. Mus. Univers. reg. borrus. rhen. bonn., p. 133, pl. XLIL, fig. 2, 1829. Agassiz, Prodr. d’une monogr. des radiaires, Mém. Soc. des sc. nat. de Neufchâtel, t. I, p. 187, 1836. Des Moulins, Études sur les Échin., tableaux synon., p. 348, 1836. Agassiz, Prod. d’une monog. des radiaires, Ann. des sc. nat., t. VII, zoologie, p. 280, 1837. Dujardin in Lamarck, Animaux sans vertèbres, t. LIT, p.297, 1840. Agassiz, Catal. syst. Ectyp. foss. Echinod. Musei neoc., p. 5, 1840. Agassiz et Desor, Catal. rais. des Échin., p. 102, 1847. Graves, Essai sur la topog. géognost. du département de l'Oise, p. 687, 1867. Bronn, Index paleont., p. 1066, 1848. 506 Pygorhynchus affinis, Pygorhynchus Cuvieri, Echinanthus Cuvieri, Cassidulus Cuvieri, TERRAIN ÉOCÈNE. Sorignet, Oursins foss. de deux arrondiss. du département de l'Eure, p. 43, 1850. d'Orbigny, Prod.depaléont. strat., CL D 90940850! Schafhautl, Der Kressenberg în Bayern in Leonh. und Bronn neues Jahrbuch, p. 151, 1852. Desor, Act. Soc. helv., sc. nut. 38° session, p. 272, 1853. Desor, Archives des se. phys. et nat. de Genève, t. XXIV, p. 143, 1853. d'Orbigny, Paléont. française, terr. crétacés, t. VI, p. 321, 1855. Pictet, Traité de paléont., 2° éd., t. 1V, p. 213, 1857. Desor, Synops. des Échin. foss., p. 292, pl. XXXIV, fig. 17 et 18, 1857. Goubert, Quelques mots sur l'étage éocène moyen dans le bassin de Paris, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér., t. XVII, p. 147, 1859. Dujardin et Hupé, Hist. natur. des zooph. Échinod., p. 583, 1802. Schafhautl, Sud Bayern Lethea geognostica, p. 118, pl. XVI, fig. 2, 1863. Ooster, Synopsis des Échin. des Alpes suisses, p. 72, 1865. Matheron, Note sur les dépôts tert. du Médoc et les env. de Blaye, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér., t. XXIV, p.202; 1867. ; Quenstedt, Petref. Deustchlands, Echiniden, p. 470, pl. LXXIX, fig. 21, 1875. ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 591 Pygorhynchus Cuvieri, De Loriol, Descr. des Échin. tert. de la Suisse, p. 56, pl. VI, fig, 2, 18742 — - Bittner, Beiträge zur Kenntniss alttertiärer Echin. Faunen der Sudalpen, p. 36, 1880. — — Pomel, Classif. meth, et genera des Échin. vivants et fossiles, p. 61, 1883. Echinanthus issyaviensis, Munier-Chalmas, in collectione, 1887. 48.; 41. B.; Q. 8. Espèce de taille assez forte, allongée, ovale, un peu ré- trécie et arrondie en avant, dilatée en arrière du som- met, se rétrécissant de nouveau plus ou moins rapide- ment dans la région postérieure, qui estle plus souvent échancrée par l’aréa anale. Face supérieure bombée, ren- flée en forme de toit, légèrement déclive sur les côtés et très vaguement carénée en arrière. Face inférieure plane, pulvinée sur les bords, fortement creusée dans le sens du diamètre antéro-postérieur. Face postérieure courte, tronquée, émarginée. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Aires ambulacraires pétaloïdes, courtes, assez larges, effilées, rétrécies vers l'extrémité, presque égales, l'aire antérieure plus étroite et un peu plus droite que les autres, les aires postérieures à peine plus allongées. Zones porifères bien développées, subdéprimées, formées de pores petits, inégaux, les internes arrondis, les ex- ternes étroits, allongés, unis par un sillon bien accusé, disposés par paires obliques que sépare une bande fine- ment granuleuse, au nombre de cinquante-deux à cin- quante-quatre dans les aires antérieures, de cinquante- six à cinquante-huit dans les aires postérieures. Les 558 TERRAIN ÉOCÉNE. zones porifères sont égales dans chacune des aires, et se composent, aux approches du sommet, de pores très petits, presque simples; elles cessent brusquement d’être pétaloïdes à une grande distance de l’ambitus, et sont remplacées par des pores simples, microscopiques, dont les paires espacées sont à peine visibles au milieu des tubercules. Les pores se multiplient et deviennent plus apparents autour du péristome. Zone interporifère un peu bombée et relativement assez large surtout vers le milieu de son étendue. Tubercules petits, perforés, scro- biculés, très serrés sur toute la face supérieure et dans la région inframarginale, un peu plus espacés aux ap- proches du péristome. Granulation intermédiaire fine, égale, abondante. Péristome excentrique en avant, pen- tagonal, stelliforme, granuleux sur les bords, entouré d'un floscelle très prononcé. Périprocte longitudinal, ovale, s’ouvrant au sommet d’une aréa bien distincte qui entame sensiblement le bord postérieur. Appareil apical un peu saillant, pores génitaux très ouverts, les deux antérieurs plus rapprochés que les deux autres ; plaque madréporiforme très développée; pores ocellaires petits, groupés autour de la plaque madréporiforme. Cette espèce varie dans sa forme et dans quelques-urts de ses caractères : le type est un peu allongé et tou- jours fortement déprimé en dessous; sa face supérieure est renflée en forme de toit. Chez certains exemplaires, la forme générale est plus dilatée, presque circulaire; la face supérieure quelquefois est régulièrement bombée et à peine saillante au milieu. Les aires ambulacraires varient aussi, et dans quelques exemplaires, elles sont plus étroites et plus allongées que dans d’autres. Le périprocte lui-même est plus ou moins ouvert, mais il Nr A ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 559 est {toujours accompagné d'un sillon qui entame un peu le bord postérieur et se prolonge, très atténué, sur une partie de l’aire interambulacraire inférieure. Nous rapportons à cette espèce, mais avec quelque doute, un exemplaire recueilli à Arthon (Loire). Nous ne connaissons que la face inférieure qui est déprimée dans le sens du diamètre antéro-postérieur et présente assez bien les caractères de l’£. issyaviensis; il en diffère cependant un peu par sa {aille plus forte et rela- tivement plus allongée. Hauteur, 24 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 54 millimètres; diamètre transversal, 46 millimètres. Variété dilatée : hauteur, 22 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 49 millimètres; diamètre transversal, 45 millimètres. Individu jeune : hauteur, 20 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 37 millimètres; diamètre transversal, 34 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Tout en lui réunissant les diverses variétés que nous avons indiquées, l'Z. issya- viensis forme un type bien caractérisé et qui sera tou- jours facile à- reconnaître à sa face supérieure renflée, plus ou moins déclive sur les côtés, à sa face inférieure très déprimée dans le sens du diamètre antéro-posté- rieur, à son sommet apical très excentrique en avant, à ses aires ambulacraires larges, courtes, très effilées à leur extrémité, à son périprocte stelliforme, rejeté en avant et muni d’un floscelle bien accentué, à son péri- procte placé assez haut, accompagné d'une aréa pro- fonde et qui entame sensiblement l’ambitus. HISTOIRE. — Placée successivement dans les genres Echinanthus, Scutum, Clypeaster, Echinolampas et Py- 5060 TERRAIN ÉOCÈNE. gorhynchus, cetle espèce peut être considérée comme un des types les mieux caractérisés du genre Æchinanthus, tel qu'il a été admis et circonscrit par Desor. Dès 1734, cette espèce avait recu de Klein, avec une indication précise de localité, le nom d’issyaviensis (Issy). Aucun des auteurs qui sont venus ensuite n’a tenu compte de cette dénomination, et le nom de Cuvieri, donné en 1846, par Munster in Goldfuss, a toujours été adopté jusqu'ici. Quel que soit le regret que nous ayons d’aban- donner cette dénomination sous laquelle l'espèce a été si souvent citée, nous devons revenir au nom le plus ancien, ainsi que M. Munier-Chalmas l’a fait dans la collection de la Sorbonne. LOcALITÉS. — Issy, Vaugirard (Seine); Meudon, Saint- Gervais près Magny, Charmont, Grignon (Seine-et-Oise); Reilly, Chaumont, Henonville (Oise); Gisors (Eure). Assez commun. Éocène moyen, calcaire grossier. École des mines de Paris, collection.de la Sorbonne, muséum de Paris (coll. d'Orbigny), Institut catholique, coll. Hébert, Sorignet, Gauthier, Peron, Lambert, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Stœckweid près Yberg, Blangg (Schwytz); Flybach près Weesen (Saint- Gall), Suisse. — Kressemberg, Allemagne. — San Gio- vanni Ilarione,(Vicentin). EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 154, fig. 1, Z. Zssya- viensis, de Grignon, de ma collection, vu de côté, fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure; fig. 4, face posté- rieure; fig. 5, pores ambulacraires et tubercules de la face supérieure, grossis; fig. 6, appareil apical grossi. — Pl. 155, fig. 1, péristome pris sur le même échantillon, grossi; fig. 2, autre exemplaire, type de l'espèce (Agas- LL ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 561 siz), d'Issy, de la collection de l'École des mines de Paris, vu de côté; fig. 3, face supérieure; fig. 4, face inférieure. — P], 156, fig. 1, autre exemplaire plus jeune, de Grignon, de ma collection, vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure; fig. 4, face posté- rieure; fig. 5, tubercules pris à la face inférieure, grossis ; fig. 6, autre exemplaire, variété à aires ambu- lacraires moins larges, d’Issy, de ma collection, vu sur la face supérieure ; fig. 7, autre exemplaire jeune, à aires ambulacraires très étroites, de Saint-Gervais près Magny, de la collection de l'Institut catholique (abbé Sorignet), vu sur la face supérieure; fig. 8, aire ambulacraire postérieure grossie. — PI. 157, fig. 4, exemplaire de grande taille, attribué à cette espèce, d’Arthon, de la collection de la Sorbonne (M. Vasseur), vu sur la face inférieure. N° 141. — Echinantlhhus Bonissenti, Cotteau, 1888. PI. 158, fig. 4 et 5, pl. 159 et pl. 160. Espèce de taille moyenne, allongée, ovale, arrondie et un peu rétrécie en avant et en arrière, légèrement dilatée dans la région postérieure. Face supérieure uniformé- ment bombée, déprimée au sommet, renflée et vague- ment carénée entre l’appareil apical et le périprocte. Face inférieure presque plane, subpulvinée sur les bords, plus ou moins concave autour du péristome. Face posté- rieure étroite, subverticalement tronquée. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Aires ambulacraires assez larges, médiocrement étendues, pétaloïdes, rétré- cies, mais ouvertes à leur extrémité, inégales, les aires Paz. FR. — Æocène, t. Ir (Cotteau). 36 562 TERRAIN ÉOCÈNE. postérieures un peu plus longues que les autres; l'aire antérieure est plus étroite, plus droite, plus ouverte. Zones porifères bien développées, subdéprimées, for- mées de pores inégaux, les internes arrondis, les ex- ternes plus étroits, allongés, unis par un sillon, disposés par paires obliques que sépare une bande granuleuse. Dans chaque aire ambulacraire, les zones porifères sont de même longueur, seulement la zone antérieure, dans les aires ambulacraires paires antérieures, est un peu moins large. Les pores diminuent de volume aux ap- proches du sommet et deviennent presque simples. A quelque distance de l'ambitus, les zones porifères cessent brusquement d’être pétaloïdes et sont rempla- cées par des pores simples, microscopiques, dont les paires espacées, à peine visibles au milieu des tuber- cules, se resserrent, se multiplient et deviennent plus apparentes dans le floscelle qui entoure le péristome. Zone interporifère très légèrement bombée et relative- ment assez large. Tubercules petits, perforés, scrobiculés, ne paraissant pas crénelés, abondants et serrés à la face supérieure et dans la région marginale, un peu plus développés autour du péristome. Granulation intermé- diaire fine et abondante. L’aire interambulacraire pré- sente, à la face inférieure, entre le péristome et le bord postérieur, quelques traces plus ou moins apparentes de la bande lisse ou plutôt finement granuleuse, qui caractérise les Pygorhynchus. Péristome excentrique en avant, pentagonal, stelliforme, granuleux sur les bords, placé dans une dépression de la face inférieure. Péri- procte ovale, longitudinal, s’ouvrant au sommet d’une aréa déprimée, atténuée sur les bords qui entame lé- gèrement l’ambitus et disparaît en arrivant à la face ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 563 inférieure ; le périprocte est situé à une assez grande distance du bord. Appareil apical muni de quatre pores génitaux, les deux pores antérieurs plus rapprochés que les deux autres. Hauteur, 23 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 55 millimètres; diamètre transversal, 46 millimètres? Autre exemplaire : hauteur, 26 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 53 millimètres; diamètre transversal, 40 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce, dont nous ne connaissons qu'un petit nombre d'exemplaires, est assez variable dans sa forme plus ou moins dilatée, quel- quefois subcylindrique; elle ne saurait être réunie à l’'Z. Michelini, avec laquelle on la rencontre associée, mais dont elle diffère par sa forme moins étroite, moins allongée, moins acuminée en arrière, par sa face supé- rieure plus déprimée, par ses aires ambulacraires moins longues, par ses tubercules moins serrés auteur du péristome, par la présence, à la face inférieure, d’une bande granuleuse plus ou moins distincte, qui n'existe pas ordinairement chez les Æchinanthus, par son p‘- ristome plus régulièrement pentagonal, par son péri- procte moins étendu, placé plus haut et accompagné d’une aréa apparente bien qu'altténuée. Nous rapportons à l'£. Bonissenti un moule inté- rieur que M. Vasseur a recueilli dans le terrain éocène d'Arthon ,; il s'en rapproche certainement beaucoup par sa taille, par sa forme générale allongée, uniformément bombée en dessus, un peu renflée et rétrécie en arrière, par sa face inférieure plane, concave seulement autour du péristome, par la position de son périprocte un peu élevé au-dessus du bord. Malheureusement le test man- La 504 TERRAIN ÉOCÈNE. que, et nous ne pouvons avoir une certitude absolue sur l'identité des deux espèces. Associé à ce moule intérieur, M. Vasseur a recueilli à Arthon un autre exemplaire, dont la face inférieure, garnie de son test, est seule con- servée ; il paraît également identique à l’espèce qui nous occupe. LocaziTés. — Fresville, Orglandes (Manche) ; Arthon (Loire-[nférieure). Assez rare. Éocène moyen. Institut catholique, coll. de la Sorbonne (MM. Velain et Vasseur); musée de Cherbourg, coll. Bigot. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 158, fig. 4, Æ. Bonis- senti, de Fresville, de la collection de l’Institut catho- lique, vu sur la face supérieure ; fig. 5, face postérieure. — P]. 159, fig. 1, le même exemplaire, vu de côté; fig. 2, autre exemplaire, de Fresville, de la collection de la Sorboune, vu de côté; fig. 3, face inférieure; fig. 4, face postérieure; fig. 5, péristome et portion de la face inférieure, grossis. — PI. 160, fig. 1, autre exemplaire, moule intérieur, d’Arthon, de la collection de la Sorbonne (M. Vasseur), vu de côté; fig. 2, face inférieure ; fig. 3, face postérieure; fig. 4, autre exem- plaire, de la même localité, de la collection de la Sor- bonne (M. Vasseur), vu sur la face inférieure; fig. 5, péristome et portion de la face inférieure, grossis. N° 142. — Eehinantiaus —Ducroequi, Cotteau, 1883. PI. 161. Echinanthus Ducrocqui, (Cotteau, Échin. juruss., crélacés, éocè- nes dusud-ouest de la France, p. 119, Ann. de la Soc. des sc. nat. de la Rochelle, 1883. ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 265 Echinanthus Ducrocqui, Cotleau, Echin. du terrain éocène de Saint-Palais, p. 14, pl. III, fig. 42- 4x, Ann. des sc. géol., t. XVI, art. n° 2, 1681. —- —- Cotteau, Sur les Échin. du terrain éocéne de Saint-Paluis, Comptes rendus des séances de l’Académie des sciences, 1884. Espèce de taille assez forte, arrondie en avant, dilatée et subtronquée en arrière. Face supérieure haute, ren- flée, subhémisphérique, ayant sa plus grande élévation un peu en arrière du sommet apical. Face inférieure plane, arrondie et subpulvinée sur les bords, déprimée longitudinalement en dessous, notamment autour du péristome. Face postérieure très courte, subtronquée verticalement. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Aires ambulacraires pétaloïdes, superficielles, se rétrécissant d'une manière sensible à leur extrémité, tout en demeurant ouvertes, inégales, l’aire ambula- craire impaire plus droite et plus étroite que les aires ambulacraires paires postérieures qui sont plus effilées et descendent plus bas vers l’ambitus. Zones po- rifères non déprimées, de médiocre largeur, formées de pores inégaux, les internes arrondis, les externes allon- gés, étroits, unis par un sillon et disposés par paires obliques. Dans chacune des aires ambulacraires, les zones porifères sont d’égale étendue et de même largeur. Zone interporifère bien développée, très légèrement bombée. Tubercules petits, serrés, scrobiculés, parais- sant partout très abondants. Péristome étroit, subpenta- gonal, transverse, entouré d’un floscelle apparent, s’ou- vrant dans une dépression très sensible dela faceinférieure. Périprocte petit, allongé, elliptique, placé assez haut à la 566 TERRAIN ÉOCÈNE. face postérieure, au sommet d’une aréa très vague, à peine indiquée. Appareil apical carré, granuleux, super- ficiel, muni de quatre pores génitaux, les deux antérieurs beaucoup plus rapprochés que les deux autres; plaques ocellaires très petites. Hauteur, 31 millimètres; diamètre antéro-postérieur, d8 millimètres ; diamètre transversal, 47 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce offre quelque ressemblance avec l’£, Des Moulinsi que nous décrivons plus loin ; elle s’en distingue cependant par sa taille beau- coup moins forte, par sa forme plus étroite et moins di- latée en arrière, par ses aires ambulacraires plus superfi- cielles, par son péristome plus étroit et entouré d’un floscelle moins prononcé, par son périprocte placé plus bas, au sommet d’une aréa plus atlénuée. Les deux es- pèces sont remarquables par la petitesse de leur péri- procte ; elles sont assurément très voisines; nous avons cru devoir, quant à présent, les maintenir l’une et l’autre dans la méthode. LOCALITÉ. — Saint-Palais (Charente-Inférieure). Très rare. Éocène moyen. Collections Hébert, Ducrocq, Faculté des sciences de Nancy (coll. Delbos), ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 161, fig. 1, £. Du- crocqui, de ma collection, vu de côté; fig. 2, face supé- rieure ; fig. 3, face inférieure; fig. 4, face postérieure. N°143. — Echinanthus Des Moulänsi (Delbos), Desor, 1857. PI. 162-164. Pygorhynchus Des Moulinsi, Delbos in Agassiz et Desor, Catal. rais. des Échin., p. 103, 184 ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 567 Pygorhynchus Des Moulinsi d'Orbigny, Prod. de pal. strat., t. II, p. 399, 1850. 25e _ Pictet, Traité de paléont., 2° édit., t. 1, p. 213, 1857. - Echinanthus Des Moulinsi, Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 295, 4857. es — Dujardin et Hupé, Hist. nat. des zooph. Échinod., p. 583, 1862. = Matheron, Note sur les dépôts ter- tiaires du Médoc ct des environs de Blaye, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér., L. XXIV, p. 200, 1867. —= — Benoist, Descript. géol. et paléont. des communes de Saint-Estèphe et de Vertheuil, p. 52. Actes de la Société linn. de Bordeaux, 1885. Fa: Espèce de grande taille, arrondie et rétrécie en avant, un peu plus large et subtronquée en arrière. Face supé- rieure très haute, renflée, hémisphérique, ayant sa plus grande élévation en arrière du sommet. Face inférieure plane, arrondie et subpulvinée sur les bords, déprimée longitudinalement, notamment en dessous. Face posté- rieure courte, verticalement tronquée. Sommet ambula- craire excentrique en avant. Aires ambulacraires péta- loïdes, plus ou moins renflées, médiocrement développées, se rétrécissant d'une manière sensible à leur extrémité, tout en demeurant ouvertes, inégales, l'aire ambula- craire impaire plus droite et plus étroite que les autres, les aires ambulacraires antérieures un peu moins lon- gues que les aires postérieures. Zones porifères dépri- mées, assez larges, formées de pores inégaux, les internes arrondis, les externes allongés, étroits, unis par un sillon, 5068 TERRAIN ÉOCÈNE. disposés par paires obliques que sépare une bande gra- nuleuse. Dans chacune des aires ambulacraires, les zones porifères sont de même étendue et de même largeur. Zone interporifère assez large, plus ou moins bombée. Tubercules petits, serrés, scrobiculés, paraissant partout très abondants, un peu plus espacés à la face inférieure, aux approches du péristome. Granulation intermédiaire fine et serrée. Péristome relativement étroit, pentagonal, étoilé, entouré d’un floscelle très apparent, sensiblement excentrique en avant. Périprocte petit, allongé, ovale, en partie recouvert par une expansion du test, placé assez haut à la face postérieure, au sommet d’une aréa faible- ment prononcée, subnoduleuse sur les bords et enta- mant à peine l’ambitus. Hauteur, 44 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 80 millimètres; diamètre transversal, 76 millimètres. Exemplaire de forme plus déprimée : Hauteur, 34 mil- limètres; diamètre antéro-postérieur, 70 millimètres; diamètre transversal, 60 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce, variable dans sa forme plus ou moins renflée, dans sa face inférieure plus ou moins déprimée, dans ses aires ambulacraires quelquefois superficielles, souvent légèrement bombée, mentionnée, dès 1846, dans le Cataloque raisonné des Échinides, n'a jamais été décrite ni figurée. Elle sera tou- jours reconnaissable à sa grande taille, à sa face supé- rieure haute, renflée, subhémisphérique, à sa face infé- rieure déprimée, à sa face postérieure tronquée, à son péristome excentrique en avant, muni d'un floscelle ap- parent sans être très prononcé, à son périprocte petit, aigu au sommet, placé à la partie supérieure d’un sil- lon vague, atténué, à peine visible à l’ambitus. Gette ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 569 espèce est voisine de l’Z. {umidus; elle nous à paru cependant en différer par sa taille plus forte, par sa forme plus épaisse et plus renflée, tronquée plus verlica- lement en arrière, par sa face inférieure moins déprimée autour du péristome, par son périprocte plus aigu et un peu plus élevé. L'£. Munsteri est de taille plus petite; sa face inférieure est plus plane, ses aires ambulacraires plus développées et plus bombées. La variété déprimée de l’espèce qui nous occupe se rapproche un peu de lZ. scutella, mais ce dernier £'chinanthus est toujours moins élevé ; sa face inférieure est moins plane, ses aires ambu- lacraires sont plus développées, et son périprocle s'ouvre plus bas, dans un sillon beaucoup plus prononcé. LocaLITÉS. — Blaye, Plassac (Gironde), carrière de la Douane (commun), carrière de la Citadelle (très rare); route de Nice à Vence (Alpes-Maritimes). Assez rare. Éocène moyen. Coll. de l'École des mines de Paris, de l'Institut catho- lique, coll. de M. Hébert, faculté des sciences de Bor- deaux, coll. Croizier, de Degrange-Touzin, Deserces, Daleau, Boreau, Gauthier, Lambert, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — P1. 162, fig. 1, Z. Des Mou- linsi, de la collection de M. Degrange-Touzin, vu de côté; fig. 2, face supérieure. — PI, 163, fig. 1, le même exemplaire, vu sur la face inférieure; fig. 2, face posté- rieure. — PI. 164, fig. 1, autre exemplaire, variété sur- baissée, de ma collection, vu de côté; fig. 2, exemplaire provenant de Vence, de la coll. de M. Hébert, vu de côté; fig. 3, face postérieure. TERRAIN ÉOCÈNE. ©t SL © N° 144. — Kehinanthus nicensis, Cotteau, 1888. PF U68: Espèce de taille moyenne, ovale, globuleuse, un peu allongée, arrondie en avant, légèrement rétrécie et sub- acuminée en arrière. Face supérieure haute, renflée, convexe, ayant sa plus grande épaisseur en arrière du sommet apical. Face inférieure plane, arrondie et pul- vinée sur les bords, à peine un peu déprimée autour du péristome. Face postérieure courte, paraissant oblique- ment tronquée. Sommet ambulacraire très excentrique en avant. Aires ambulacraires larges, pétaloïdes, ou- vertes à leur extrémité, inégales, les aires antérieures impaires paraissant plus droites et plus courtes que les autres, et les aires postérieures plus longues. Zones pori- fères déprimées, peu développées, formées de pores iné- gaux, sans que cependant cette inégalité soit très sen- sible, les internes arrondis et les externes étroits et allongés, unis par un sillon très court, disposés par paires obliques. Les zones porifères paraissent, dans chaque aire ambulacraire, de même dimension et de même étendue; elles cessent brusquement d’être pétaloïdes à une assez grande distance de l’ambitus. Tubercules per- forés, scrobiculés, très petits surtout à la face supérieure, augmentant un peu de volume aux approches du péris- tome. Granulation intermédiaire fine et abondante. Pé- ristome un peu rejeté en avant, beaucoup moins cepen- dant que l’appareil apical, pentagonal, transverse, en- touré d’un floscelle apparent. Périprocte supramarginal, assez grand, arrondi, descendant tout près du bord ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 574 qu'il entame légèrement, muni d’un sillon très court. Hauteur, 35 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 56 millimètres ; diamètre transversal, 47 millimètres. RAP?ORTS ET DIFFÉRENCES. — Nous ne connaissons de cette espèce qu'un seul exemplaire assez mal conservé, mais comme il présente des caraclères qui le distinguent très nettement, nous n’avons pas hésité à en faire le type d’une espèce nouvelle, parfaitement reconnaissable à sa forme subglobuleuse, très élevée, arrondie en avant et rétrécie en arrière, à sa face inférieure plane, à son sommet fortement excentrique en avant, à ses aires ambulacraires larges et très ouvertes, à ses zones pori- fères étroites et déprimées, à son péristome transverse et presque central, à son périprocte grand, arrondi, descendant très bas, entamant sensiblement l’ambitus. LocaziTÉé. — Vence sur la route de Nice (Alpes-Mari- times). Très rare. Éocène inférieur. Coll. de M. Hébert. EXPLICATION DES FIGURES. — P]. 166, fig. 1, Æ. nicensis, vu de côté; fig. 2, face supérieure, fig. 3, face infé- rieure; fig. 4, face postérieure. N° 145. — Echinanthuselegans, Pavay, 1871. PI. 165-167. Echinanthus elegans, Pavay, Kotozsvar s. Kürnyekenck geolo- giaja. A. Magyar kiralyi foldtani intezet evkonyves, p. 79, pl. XI, fig. 10- 13, 1871. En — Pavay, Geologie Klausenburgs und seiner umgebung, p. 50, pl. XI, fig. 10-13, 1873. 5719) TERRAIN ÉOCÈNE. Echinanthus clegans, Linder, Observations sur la constit. du terrain tertiaire inf. de l’Aquitaine occidentale, déduite des sondages effectués dans la Gironde et le Lot-et- Garonne, procès-verbaux des séances de la Société linn. de Bordeaux, p. CI el CXV, 1874. — — senoist, Descript. géol. et paléont. des communes de Suint-Estèphe et de Ver- theuil, p. 52, Actes de la Soc: linnéenne de Bordeaux, 1884. Espèce de grande taille, allongée, un peu étroite et arrondie en avant, légèrement dilatée dans la région postérieure. Face supérieure haute, renflée, subdéprimée à la partie supérieure, ayant sa plus grande épaisseur, un peu en arrière du sommet apical. Face inférieure arrondie et pulvinée sur les bords, déprimée en avant et autour du péristome, tout à fait plane dans l'aire inter- ambulacraire impaire. Face postérieure assez haute, sub- tronquée, émarginée vers l’ambitus. Sommet ambula- craire excentrique en avant. Aires ambulacraires larges, bombées, pétaloïdes, bien ouvertes à leur extrémité, iné- gales, l'aire antérieure de même largeur mais plus droite que les autres, les aires postérieures plus longues que les aires ambulacraires paires antérieures. Zones porifères très développées, subdéprimées, composées de pores iné- gaux, les internes arrondis, les externes allongés, unis par un sillon étroit, flexueux, étendu, disposés par paires obliques et serrées que sépare une petite bande granu- leuse. Dans chacune des aires ambulacraires, les zones po- rifères sont de même longueur et de même largeur; elles cessent brusquement d’être pétaloïdes à une certaine distance de l’ambitus, et sont remplacées par de petits pores qui disparaissent au milieu des tubercules, puis ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 513 se montrent de nouveau dans le floscelle entourant le péristome. Zone interporifère renflée, saillante. Tuber- cules perforés, scrobiculés, abondants, très petits et serrés à la face supérieure, un peu plus gros et plus espacés à la face inférieure, surtout aux approches du péristome. Granulation intermédiaire fine et homogène. Péristome excentrique en avant, stelliforme, subpenta- gonal, transverse, s’ouvrant dans une dépression plus ou moins prononcée de la face inférieure, entouré d’un floscelle très accusé. Périprocte allongé, placé assez haut, au sommet d’un sillon qui s’évase, s’atténue en se rapprochant du bord et entame un peu l’ambitus. Appa- reil apical large, remarquable par le développement de la plaque madréporiforme qui occupe le centre de l’aç- pareil, muni de quatre pores génitaux, les deux anté- rieurs plus rapprochés que les deux autres; plaques ocellaires très petites. Cette espèce, bien qu'elle soit assez constante dans sa forme, présente certaines variations que nous devons signaler : la face supérieure, presque toujours surbaissée, -est quelquefois légèrement bombée au milieu; les aires ambulacraires, toujours larges et saillantes, sont cepen- dant plus ou moins développées, et chez quelques exem- plaires jeunes, tout en étant très renflées, elles paraissent relalivement plus étroites. Le sillon qui accompagne le périprocte est plus ou moins atténué, mais il entame toujours un peu l’ambitus. Hauteur, 47 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 75 millimètres; diamètre transversal, 62 millimètres. Variété surbaissée : hauteur, 37 millimètres ; diamètre antéro-postérieur, 67 millimètres; diamètre transversal, 4 millimètres. D14 TERRAIN ÉOCÈNE. Rapports ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce présente bien les caractères donnés par Pavay à son Æ£. elegans, et il nous a paru que les deux espèces devaient être réunies. Peut-être les aires ambulacraires et leurs zones porifères sont-elles plus larges encore dans quelques-uns de nos échantillons, mais cette différence n’est pas constante et ne suffit pas, en tous cas, pour établir une espèce dis- tincte. L’Æ£. eleqans ne saurait être confondu avec l’Z. Des Moulinsi ; il nous paraît en différer par sa taille un peu moins forte, par sa face supérieure moins élevée, moins gibbeuse, plus surbaissée, par ses aires ambulacraires beaucoup plus larges, plus longues, plus saillantes, plus ouvertes à l'extrémité, par ses zones porifères plus déve- loppées, par sa face inférieure un peu moins déprimée, par son floscelle plus prononcé. Certains exemplaires de l’£. elegans ont assurément beaucoup de ressemblance avec le moule en plâtre, T. 98, que Desor, dans le Synopsis des Échinides fossiles, rapporte à l'Z. Munsteri (Nucleolites testudinarius, Munster in Goldfuss, non Mu- cleolites testudinarius, Brong). Ces caractères sont telle- ment voisins que nous n’aurions pas hésité à donner à l'espèce qui nous occupe le nom beaucoup plus ancien de Munsteri, si nous avions été certain que le moule en plâtre T. 98 représentàt un des types de l'espèce de Goldfuss ; mais rien n’est moins sûr. Ce moule en plâtre n’est pas inscrit dans le Catalogue d’Agassiz de 1840 (Cataloqus systematicus Ectyporum); il est évidemment postérieur et Desor n’en indique pas l’origine. Ce moule diffère du reste par sa taille et le développement de ses’ aires ambulacraires de l'échantillon de Baireuth, figuré par Goldfuss. Il se pourrait que l’exemplaire qui a servi à établir le moule T. 98 ait été envoyé par Des Moulins ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 57 et provint de la Gironde, comme les échantillons d’£'. elegans que nous venons de décrire et dont il est si voisin. LocauiTÉs. — Tromploup près Pauillac, Vertheuil, Saint-Cien, Cienesse, en face le château de Montroze, Marmisson, Moulis, les Tendrons près Berson (Gironde). Assez commun. Éocène moyen. Musée de Bordeaux (Coll. Des Moulins); Faculté des sciences de Bordeaux (Coll. Croizier), Coll. Benoist, Linder, Degrange-Touzin, Boreau, Daleau, Deserces, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Szasz-Fenes près Clausenbourg (Transylvanie). Éocène. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 165, fig. 4, £’. elegans, de Tromploup près Pauillac, de la coll. de M. Linder, vu de côlé; fig. 2, face supérieure. — PI. 166, fig. 1, le même exemplaire, vu sur la face inférieure ; fig. 2, face postérieure. — PI. 167, fig. 1, autre exemplaire, de Ver- theuil, de la collection de M. Deserces, vu de côté; fig. 2, face postérieure ; fig. 3, pores ambulacraires pris sur la face supérieure, grossis; fig. 4, autre exemplaire, de la coll. de M. Croizier, vu sur la face inférieure; fig. 5, portion inférieure de l'aire ambulacraire (phyllode), grossie. N° 146. — Echinanthus Michelini, Desor, 1857. PL. 157, fig. 2-4 et pl. 158, fig. 1-8. Echinanthus Michelini, Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 292, 1857. — — Dujardin et Hupé, Hist. nat. des z00ph. Échinod., p. 583, 1862. 516 TERRAIN ÉOCÈNE. Espèce de taille moyenne, allongée, ovale, arrondie et un peu rétrécie en avant, légèrement acuminée en ar- rière. Face supérieure uniformément bombée, ayant sa plus grande hauteur en arrière du sommet et paraissant subcarénée dans la région postérieure. Face inférieure plane, fortement concave autour du péristome, pulvinée sur les bords. Face postérieure étroite, un peu rentrante. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Aires am- bulacraires pétaloïdes, assez longues, ouvertes, bien que se rétrécissant à l'extrémité, inégales, les aires posté- rieures plus longues que les autres. Zones porifères bien développées, subdéprimées, formées de pores inégaux, les internes arrondis, les externes étroits, allongés, unis par un sillon, disposés par paires obliques. Dans chaque aire ambulacraire, les zones porifères sont de même étendue; les pores diminuent de volume aux ap- proches du sommet et deviennent presque simples, un peu au-dessus de l’ambitus, ils cessent brusquement d’être pétaloïdes et sont remplacés par des pores simples, microscopiques dont les paires espacées sont à peine visibles au milieu des tubercules. Les pores se resserrent, se multiplient et deviennent plus apparents dans le flos- celle qui entoure le péristome. Zone interporifère un peu bombée et relativement assez large. Tubercules petits, perforés, scrobiculés, abondants et très serrés partout, ne paraissant pas crénelés ; l'intervalle étroit qui les sépare est garni de fins granules. Péristome excen- trique en avant, pentagonal, stelliforme, légèrement transverse, finement granuleux sur les bords, placé dans une dépression profonde de la face inférieure. Péri- procte relativement très étendu, ovale, longitudinal, sans trace de sillon, occupant une grande partie de la face + - “lé pe - À ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 577 postérieure et descendant très bas. Appareil apical mun de quatre pores génitaux, les deux antérieurs plus rap- prochés que les deux autres. Hauteur, 25 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 52 millimètres; diamètre transversal, 40 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce, signalée par Desor dès 1857, n'a jamais été ni décrite ni figurée; elle ne saurait être confondue avec aucune de ses con- génères : sa taille la rapproche de l'£, issyaviensis, du bassin de Paris, mais elle s’en distingue, d'une manière positive, par sa forme plus ovale et plus allongée, plus acuminée en arrière, par sa face supérieure plus régu- lièrement bombée, par sa face inférieure plus concave au milieu, par ses aires ambulacraires plus longues, par son péristome pius transverse, par son périprocte plus étendu, sans aucune trace de sillon et descendant plus bas. En décrivant plus loin l’£. Bonissenti, avec lequel on la rencontre associée, nous indiquerons les caractères qui distinguent les deux espèces. LocaziTÉ. — Le Houque près Orglandes (Manche). Très rare. Éocène moyen. Collection de M. Hébert. EXPLICATION DES FIGURES. — PI]. 157, fig. 2, Z. Michelini, vu sur la face supérieure; fig. 3, face inférieure; fig. 4, région postérieure. — PI. 158, fig. 1, le même exem- plaire, vu de côté; fig. 2, aire ambulacraire postérieure, grossie; fig. 3, péristome et tubercules de la face infé- rieure, grossis. Paz. er. — Éocène, t. I®* (Cotteau). 37 578 TERRAIN ÉOCÈNE. N° 147. — Eehinanthus BDelbosi, Desor, 1857. PI. 169, fig. 1-3. Pygorhynchus Delbosi, Agassiz et Desor, Calal. rais.des Échin., p. 403, 1847. — d’Archiac, Descript. des foss. du groupe numm., Mém. Soc. géol. de France, 2e sér., t. Ill, .p. #22, pLXL ie, 4; 1850. —- Leymerie et Cotteau, Catal. des Échin. foss. des Pyrénées, Bull. Soc. géol. de-France,. 2° :sér:,4t.1XIH,p- 332, 1856. — - Pictet, Traité de paléont., 2° éd., t. IE, p.213, 1857, Echinanthus Delbosi, Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 294, 1857. — Dujardin et Hupé, Hist. nat. des zo0ph. Échinod., p. 553, 1862. L'exemplaire qui a servi de type à cette espèce n’a pu être retrouvé; il était indiqué comme faisant partie de la collection Delbos, appartenant aujourd'hui à la Fa- culté des sciences de Nancy. Cette collection nous a été très obligeamment communiquée, mais l'Z. Delbosi ne s'y trouvait pas, et nous devons nous borner, quant à présent, à reproduire la description et les figures données par d'Archiac. « Corps ovalaire, régulièrement convexe et bombé en dessus, très arrondi sur les côtés et concave en dessous. Sommet subcentral d'où rayonnent cinq ambulatres subpétaloïdes, ouverts intérieurement, mais dont les branches convergent vers les cinq trous oculaires. Dans chaque branche, les pores de la rangée intérieure sont ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 579 ronds, ceux de l’autre rangée fort allongés. Ambulacre impair presque égal aux ambulacres antérieurs, et ceux- ei un peu plus courts que les postérienrs. Quatre pores génitaux grands. Bouche opposée au sommet, grande, ovale, arrondie, transverse. Anus au-dessus du bord, dans une dépression qui se prolonge au-dessous. Toute la surface du test est couverte de granulations fines, égales, équidistantes, entourées d’un cercle concave. Cinq empreintes pélaloïdes porifères sont disposées au- tour de ia bouche, mais les tubercules qui les séparent sont à peine sensibles. » « Grand diamètre, 60 millimètres; petit diamètre, 50 millimètres; plus grande épaisseur en arrière du sommet, 28 millimètres. » « RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette belle espèce diffère du P. scutella (Nucleolites id., Goldf., pl. XLIIL, fig. 14; Des Moulins, Cassidulus id., Lamk., de Blainv.; Clypeus id., Agass., Prodr.) en ce qu’elle est moins élevée, plus régulièrement courbe en dessus, un peu moins élargie en arrière et que la bouche, plus rapprochée du bord, n'offre point les cinq tubercules si prononcés dans le Pygorynchus des couches tertiaires de Westphalie, Le P. Cuvieri, Ag. (Clypeaster id., Goldf., pl. XLII, fig. 2), est beaucoup plus large et les ambulacres sont plus courts; enfin le P. sopitianus nobis (Mém. de la Soc. géol., 2° sér., vol. If, pl. VI, fig. 5) est plus conoïde et caracté- risé par le relief des aires ambulacraires. » « LOCALITÉ. — Fontaine de Christian près Montfort (Landes). Très rare. Étage supérieur de M. Delbos. » EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 169, fig. 1, Z. Delbosi, vu de côté; fig. 2, face supérieure, fig. 3, face inférieure. Ces trois figures sont la reproduction des figures À a-b 580 TERRAIN ÉOCÈNE. de la pl. XI du tome III, 2° série, des Mémoires de la Société géologique de France. Ainsi que le fait remarquer Desor (Synopsis, p. 295), l'absence de bourrelets autour du péristome, que d’Archiac indique comme un carac- tère de cette espèce, n’est sans doute qu’accidentelle. N° 148. — Echinanthus seutella (Lamarck), Desor, 1857. P1° 169, fes 4 "pl 470, LiPELANZE Echinanthus, Breynius, Schediasma de Echinis, p. 59, pl. IV, fig. 3, 1734. — Knorr, Nat. Gesch.,t. Il, pl. E, fig. 3, 1768. Cassidulus scutella, Lamarck, Animaux sans vertèbres, t. 11, pi:35, 4816. — — Defrance, Cassidulus, Dict. des sc. nat., t. VIL, p. 226. — veronensis, Defrance, id., p. 226. — seutella, Deslongchamps, Hist. nat. des Zooph., t. II, p. 174, 1824. Nucleolites scutella, Goldfuss, Petrefacta Mus. univers. reg. borruss. rhen. bonn., t. I, p. 144, pl. XCIII, fig. 14, 1826. Cassidulus scutella, Blainville, Zoophytes, Dict. sc. nat., t. LX, p. 192, 1830. Clypeus scutella, " Agassiz, Prodrome d'une monog. des radiaires, Mém. de la Soc. d’hist. nat. de Neutchâtel, t. I, p. 186, 1834. | Nucleolites scutella, DesMoulins, Études sur les Échinides, | p. 354, 1836. | Clypeus sceutellu, Agassiz, Prodrome d'une monog. des radiaires, Ann. des sc. nat., Zoologie, t. VII, p. 279, 1837. | Pygorhynchus scutellu, Agassiz, Catal. syst. ectyp. foss. Echinod. Mus. neoc., p. #, 1840. ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 581 Cassidulus scutella, Pygorhynchus seutella, Echinanthus scutella, — bericus, — veronensis, _ scutella, Echinanthus pyrenaicus, (non Cotteau), Echinanthus scutella, — pyrenaicus, (non Cotteau), Echinanthus scuteila, Deshayes in Lamarck, Hist. nat. des animauæ sans vert., 2 édit.,t. LT, p. 332, 1840. Sismonda, Echin. foss. del contado di Nizza, p. 37, 1843. Agassiz et Desor, Catal.rais. des Échi- nides, p. 102, 1847. Bronn, Index paléont., t. 1, p. 1067, 1848. Bellardi, Foss, numm. du comté de Nice, Mém. Soc. géol. de France, 32,SÉT.;t. IV, D. 204,.1891- Bronn, Lethea geognostica, t. I, p=1932, 118522 Leymerie etCotteau, Catal. des Échin. foss. des Pyrénées, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér., t. XIII, p. 332, 1856. Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 293, 1857. Dujardin et Hupé, Hist. nat. des z00ph. Échinod., p. 583, 1862. Colteau, Échin. foss. des Pyrénées, p. 89, 1863. Schauroth, Verzeichniss der Versteine- rungen tm herzogl. Naturalien cab.zu Coburg, p. 190, pl. IX, fig. 4, 1865. Schauroth, id., p. 1914, pl. X, fig. 1, 1865. Laube, Ein Beitrag zur Kenntniss der Echinod. des vicent. tertiàre- gebietes, p. 6, 1867. Laube, id., p. 5, 1867. Laube, Echinod. des vicent. tertiäre- gebieles, p. 41, 1868. Laube, id., p. 21, 1868. Pavay, Kolozsvür s Kürnyékének Geo- logidja, À Magyar Kiralgi fôldtani inlézet evkôünyves, p. 78, 14871. 582 TERRAIN ÉOCÈNE. Echinanthus scutella, Manzoni, Il monte Titano, p. 8, 1873. — — Pavay, Geologie Klausenburgs und seiner Umgeb., p. 61, 1873. — — Taramelli, Di alcuni Echinidi eocenici dell” Istria, Istituto veneto di scienze, lettere ed arte, p. 15, 1873-1874. Cassidulus scutella, Quenstedt, Deutchlands Petrefacten, Echinodermen, p. 469, pl. LXXIX, fig. 14, 1874. Echinanthus scutella, Dames, Die Echiniden der vicent.und veron. tertiärablag., p. 29, 1877. — _ Bittner, Beiträge zur Kenntniss alttertiärer Echinilen Faunen der Südalpen, p. 7, 1880. —— —— Leymerie, Descript. géol. et paléont. des Pyrénées de la Haute-Garonne, p:'817, pl. Z°, fig. 2/4 0/0 M0 — — Koch, Die alltertiaren Echiniden sie- benburgens, p. 33, 1885. NL722; Espèce de grande taille, allongée, arrondie en avant, dilatée et subtronquée en arrière. Face supérieure haute, renflée, légèrement conique, déclive sur les côtés, ayant sa plus grande hauteur un peu en arrière du sommet apical. Face inférieure arrondie et pulvinée sur les bords, concave autour du péristome. Face postérieure très courte. Sommet apical excentrique en avant. Aires ambulacraires médiocrement développées, fortement pétaloïdes, rapprochées et presque fermées à leur extré- mité, inégales, l'aire antérieure plus longue et sensible- ment plus étroite que les autres, les aires antérieures un peu moins développées que les aires postérieures. Zones porifères formées de pores inégaux, les internes arrondis, les externes étroits et allongés, unis par un sillon, disposés par paires obliques que sépare une bande ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 583 de test finement granuleux. Zone interporifère un peu bombée, beaucoup plus large dans les aires ambula- craires paires que dans l’aire ambulacraire antérieure. Sur chacune des aires, les zones porifères sont de même largeur et de même étendue. Aux approches du sommet, les pores deviennent plus petits, inégaux et presque simples; à une assez grande distance de l’ambitus, ils cessent brusquement d'être pétaloïdes et sont remplacés par de petits pores simples, très espacés, à peine vi- sibles au milieu des tubercules, mais qui se resserrent, se multiplient dans le floscelle entourant le péristome. Tubercules petits, perforés, scrobiculés, homogènes et très abondants sur toute la surface du test, un peu moins serrés et plus apparents dans la région inférieure et notamment en se rapprochant du péristome. Granu- lalion intermédiaire fine et serrée. Péristome excentrique en avant, pentagonal, stelliforme, muni d’un floscelle placé dans une dépression de la face inférieure. Péri- procte supramarginal, longitudinal, relativement assez grand, s’ouvrant au sommet d’un sillon plus ou moins prononcé qui entame un peu l’ambitus, sans se prolon- ger cependant à la face inférieure. Appareil apical pourvu de quatre pores génitaux, les deux antérieurs plus rap- prochés que les deux autres. Cette espèce varie dans sa taille et dans sa forme plus ou moins élevée. Dans les exemplaires du Vicentin, la face supérieure est ordinairement subconique, un peu déclive sur les côtés. L'exemplaire que nous avons décrit présente bien ces caractères, mais il est de taille beau- coup plus forte. Nous rapportons à cette même espèce un échantillon plus allongé que M. Potier a recueilli à Saint-Vallier (Var), et qui, malgré sa face inférieure 584 TERRAIN ÉOCÈNE. moins déprimée, ne nous paraît pas devoir être séparé de l’£Z. scutella. Un des types les mieux caractérisés de cette espèce est celui que M. Roussel a recueilli à Baulou (Ariège). Il est de taille moyenne et parfaitement sem- blable au moule en plâtre T. 84, type de l'espèce, par son aspect général, par sa face supérieure subconique et déclive en forme de toit, par sa face inférieure déprimée, par ses aires ambulacraires bien développées, par son périprocte s’ouvrant dans un sillon anal très prononcé. Nous réunissons également à l’Z. scutella, à litre de variété, un échantillon que possède la collection de la Sorbonne, indiqué, sans localité précise, comme prove- nant du Midi de la France : sa taille est plus déprimée, sa forme plus régulièrement ovale, son sommet moins excentrique en avant, son périprocte plus aigu; il ne nous à pas paru, malgré ces différences, devoir être sé- paré de l'£. scutella. Hauteur, 41 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 85 millimètres ; diamètre transversal, 76 millimètres. Exemplaire de taille moyenne, identique au type : hauteur, 29 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 61 millimètres; diamètre transversal, 55 millimètres. Var. allongée : hauteur, 32 millimètres; diamètre an- téro-postérieur, 79 millimètres; diamètre transversal, 66 millimètres. | Individu plus déprimé : hauteur, 26 millimètres; dia- mètre antéro-postérieur, 62 millimètres ; diamètre trans- versal, 50 millimètres. Rapports ET DIFFÉRENCES, — L’Æ£. scutella est remar- quable par sa grande taille, par sa forme allongée, ren- flée, subconique, arrondie en avant, dilalée en arrière, par ses aires ambulacraires médiocrement développées, ÉCUHINIDES IRRÉGULIERS. 585 très pétaloïdes, inégales, l’aire antérieure plus longue et plus étroite que les autres, par sa face inférieure ordi- nairement très déprimée, par son périprocte longitudi- pal, assez grand, placé très bas, muni d’un sillon bien prononcé. Sa face supérieure subconique, déclive en forme de toit et dilatée en arrière, le distingue nette- ment des Z. Des Moulinsi, tumidus, Munsteri et elegans, dont la forme est plus également renflée, plus convexe, plus hémisphérique. Par sa face supérieure, l'espèce qui nous occupe se rapproche davantage de l'Z£. sopitianus, espèce de grande taille et subconique qu’on rencontre dans l’Éocène supérieur. En décrivant plus loin cette espèce, nous indiquerons les caractères qui l'éloignent de l’Æ, scutella. Histoire. — Cette espèce, très anciennement connue, a été figurée pour la première fois, en 1734, par Brey- nius, qui la considérait comme un des types de son genre Æchinanthus. C'est Lamarck qui lui a donné, en 1816, le nom de scutella, en la plaçant dans le genre Cassidulus. Depuis, elle à été réunie successivement aux genres Vucleolites, Clypeus, Pygorhynchus, jusqu’en 1857, époque à laquelle Desor l'a désignée sous le nom d’Zchi- nanthus scutella, que presque tous les auteurs ont adopté. | LOCAUTÉS. — Saint-Martory, Frechet (Haute-Ga- ronne); Anot (Basses-Alpes); Saint-Vallier (Var); Malo près Schio (Alpes-Maritimes); Midi de la France. Rare. Éocène moyen. Musée de Toulouse (coll. Leymerie), collection de la Sorbonne, Hébert, Gauthier, ma collection. LOCALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Herford en West- phalie. — Sarego, Lonigo, Mossano, Monte Viale, Val 586 TERRAIN ÉOCÈNE. Scaranto, Lione près Zovenado (Vicentin). — Monte- Baldo près Vérone. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 169, fig. 4, £’. scutella, exemplaire de grande taille, d’Anot (Basses-Alpes), de la collection de M. Gauthier, vu de côté. — PI. 170, fig. 1,le même exemplaire, vu sur la face supérieure; fig. 2, face postérieure. — PI. 171, fig. 1, le même exem- . plaire, vu sur la face inférieure; fig. 2, autre exemplaire, variété plus étroite et plus plane, du Midi de la France, de la collection de la Sorbonne, vu sur la face supé- rieure; fig. 3, portion des aires ambulacraires, grossic. — PI. 172, fig. 1, le même exemplaire, vu de côté; fig. 2, tubercules pris sur la face supérieure, grossis; fig. 3, péristome et tubercules pris sur la face inférieure, grossis; fig. 4, autre exemplaire, de Baulou, de la collection de M. Roussel, vu sur la face postérieure; fig. 5, face supérieure. N° 149. — KEehinanthus subrotundus (Cotteau), Desor, 1857. P. 173, 174 et 175, fig. 1, 2 et 3. Pygorhynchus subrotundus, Leymerie et Cotteau, Catal. des Échin. foss. des Pyrénées, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér., t. XIII, p. 334, 1856. Echinanthus subrotundus, Desor, Synopsis des Échin. foss., p.1295, 1857. — — d’Archiac, Note sur les foss. recueil- lis par M. l'abbé Pouech dans le terr. tert. du dép. de l'Ariège, 2e :sér., t. XILL, p. 798 et 807, 1859. ÉCITINIDES IRRÉGULIERS. 587 Pygorhynchus subrotundus, Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. Échinod., p. 585, 1862. Eclinanthus subrotundus, Cotteau, Échin., foss. des Pyrénées, p. 91, pl. IL, fig. 6-0, 1863. + — Leymerie, Descript.géol.et paléont. des Pyrénées de la Haute-Garonne, p. 817, 1881. — — Hébert, Groupe numm. du Midi de la France, Bull. Soc. géol. de France; 3° sér., f;: X,°p1385 1882. -- — Hébert, Note sur la géologie du dé- part. de l'Ariège, Bull. Sc. géol. de France, 3° sér., t. XL p. 655, 1882. V. 92, iype de l'espèce. Espèce de taille assez grande, subcirculaire, épaisse sur les bords, arrondie en avant et en arrière, un peu plus dilatée cependant dans la région postérieure. Face supérieure peu élevée, uniformément bombée. Face in- férieure presque plane, légèrement concave au milieu. Face postérieure très courle, presque nulle. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Aires ambulacraires pétaloïdes, allongées, très ouvertes à leur extrémité, iné- gales, l’aire antérieure plus droite, plus courte, plus ou- verte que les autres et souvent un peu moins large, les aires postérieures plus longues que les aires paires an- térieures. Zones porifères médiocrement développées, formées de pores inégaux, les internes arrondis, les ex- iernes plus allongés, unis par un sillon subflexueux, dis- posés par paires obliques que sépare une petite bande granuleuse. Dans chacune des aires ambulacraires, les zones porifères sont de même longueur et d'égale éten- due. À une certaine distance de l’ambitus, elles cessent 588 TERRAIN ÉOCÈNE. brusquemeut d'être pétaloïdes; les pores deviennent simples, très petits, espacés et sont à peine visibles au milieu des tubercules; ilsse resserrent, se mulliplient et sont beaucoup plus apparents dans le floscelle qui en- toure le péristome. Zone interporifère assez large et su- perficielle. Tubercules perforés, scrobiculés, très petits et serrés à la face supérieure, un peu plus gros et plus espacés à la face inférieure. Granulation intermédiaire fine et abondante. Péristome excentrique en avant, pen- tagonal, stelliforme, transversalement allongé, entouré d’un floscelle très apparent. Périprocte largement ou- vert, longitudinal, presque marginal et à fleur de test, placé au sommet d’un sillon très atténué qui descend jusqu’à l’ambitus et l’échancre à peine. Appareil apical presque carré, remarquable par le développement de la plaque madréporiforme et la petitesse des plaques ocel- laires, muni de quatre pores génitaux bien ouverts, les deux pores antérieurs plus rapprochés que les deux autres. L’ÆZ,. subrotundus varie dans sa taille, dans sa face su- périeure plus ou moins renflée et aussi dans la largeur de ses aires ambulacraires, plus étroites dans certains individus que dans d’autres; mais ces différentes variétés se rencontrent associées, présentent plusieurs caractères communs et se relient par des passages insensibles. Hauteur, 25 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 56 millimètres; diamètre transversal, 55 millimètres. Individu de grande taille : hauteur, 30 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 69 millimètres; diamètre transversal, 67 millimètres. IMmdividu jeune : hauteur 20 millimètres; diamètre an- téro-postérieur, 46 millimètres ; diamètre transversal, 41 millimètres. ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 589 RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce, malgré les variations qu’elle éprouve dans sa taille et même quel- quefois dans sa forme générale, sera toujours reconnais- sable à son ambitus subcirculaire, presque aussi large que long, à sa face supérieure épaisse, médiocrement renflée, régulièrement bombée, arrondie sur les bords, à son sommet ambulacraire excentrique en avant, à ses aires ambulacraires presque droites, inégales, allongées, les aires postérieures surtout, largement ouvertes à leur extrémité, à son péristome transverse, à son périprocte longitudinal, assez grand, marginal, muni d’un très fai- ble sillon. LocAuiTÉs. — Martres, Saint-Marcet, Aurignac, Mont- brun, Marsoulas (Haute-Garonne); Sabarat, le Mas d'Azil, Campagne, Montardit, Camarade, Saint-Jean de Verges (Ariège). Assez commun. Éocène moyen. Musée de Toulouse (coll. Leymerie); coll. Pouech, Gauthier, Hébert, Roussel, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 173, fig. 1, Æ. subro- tundus, d'Aurignac, de la collection de M. Gauthier, vu sur la face supérieure ; fig. 2, face postérieure; fig. 3, autre exemplaire, de Fabas, du musée de Toulouse, vu sur la face supérieure ; fig. 4, face inférieure. — PI. 174, fig. 1, £. subrotundus, variélé de grande taille, de Saba- rat, de la collection de M. l'abbé Pouech, vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, péristome grossi. — PI. 175, fig. 1, £. subrotundus, variété du musée de Tou- louse, vue sur la face supérieure; fig. 2, face postérieure ; tige 3, appareil apical, grossi D9Ù TERRAIN ÉOCÈNE. N° 159. — Hehinanthus Pouechi, Cotteau, 1865. PI. 175, fig. 3 et pl, 176. Echinanthus Pouechi, Cotteau, Échin. foss. des lyrénées, p. 94, pEtIV otre. 29e 40 A8 — _- Hébert, Groupe numm. du Midi de la France, Bull. Soc. géol. de France, 3° sér.,t. X, p. 386, 1882. — — Hébert, Note sur la géologie du dép. de l'Ariège, Bull. Soc. géol. de France, 3e-sér.; L: X, D. 009, 1082. Espèce de grande taille, plus longue que large, assez régulièrement ovale, arrondie et un peu rétrécie en avant, subdilatée et légèrement rostrée en arrière. Face supérieure déprimée, à peine bombée, épaisse sur les bords. Face inférieure presque plane. Face postérieure très courte, Sommet ambulacraire excentrique en avant. Aires ambulacraires pétaloïdes, allongées, relativement étroites, largement ouvertes à leur extrémité, inégales, les aires postérieures plus longues que les aires anté- rieures et sensiblement recourbées, l’aire antérieure plus droile et un peu plus étroite. Zones porifères médiocre- ment développées, formées de pores inégaux, les inter- nes arrondis, les exlernes allongés, unis par un sillon et disposés par paires obliques. Dans chacune des aires am- bulacraires les zones porifères sont de même longueur et d'égale étendue. Zone interporifère superficielle, assez large. Tubercules perforés, scrobiculés, très pelits, ser- rés à la face supérieure, un peu plus développés, mais toujours abondants et serrés à la face inférieure, aux approches du péristome. Granulation intermédiaire fine, ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 591 inégale. Péristome pentagonal, étoilé, sensiblement trans- verse, muni d'un floscelle apparent. Périprocte elliptique longitudinal, supramarginal, échancrant l’ambitus. Ap- pareil apical muni de quatre pores génitaux. Hauteur, 19 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 66 millimètres; diamètre transversal, 57 millimètres. Exemplaire de grande taille : hauteur,23 milimètres; diamètre antéro-postérieur, 83 millimètres; diamètre transversal, 78 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce, telle que nous l'avons établie et telle que nous croyons devoir la maintenir dans la méthode, est fort rare, et nous ne con- naissons qu'un très petit nombre d'exemplaires pouvant lui être réunis. Elle se distingue de ses congénères par sa forme allongée, un peu ovale, par sa face inférieure tout à fait plane, non pulvinée sur les bords, à peine un peu déprimée autour du péristome, par sa face su- périeure peu élevée, par ses aires ambulacraires longues, très ouvertes à leur extrémité; par ses aires postérieu- res plus développées que les autres et ayant la zone porifère postérieure interne sensiblement recourbée. Voisin de l'£. subrotundus, V'£. Pouecli s'en distingue par sa forme plus ovale, plus déprimée, par sa face in- férieure plus plane et moins renflée sur les bords, par ses aires ambulacraires plus longues et relativement plus étroites, par ses zones porifères postérieures recourbées. LocaziTÉés. — Mas-d’Azil, Rayssac, Sabarat (Ariège). Rare. Éocène moyen. Coll. Pouech, Hébert, Roussel, ma collection. ExPzicaTION Des FIGURES. — PI. 175, fig. 3, £’. Pouechi, exemplaire de grande taille, de Sabarat, de la collection de l’abbé Pouecb, vu sur la face supérieure. — PI]. 176, 592 TERRAIN ÉOCÈNE. fig. 1, £. Pouechi, de Mas-d’Azil, de la collection de l'abbé Pouech, vu sur la face postérieure; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, tubercules pris sur la face inférieure près du bord, grossis; fig. 5, autres tubercules pris sur la face inférieure près du péristome, grossis. N° 151. — Echinanthus arizemsis, Cotteau, 1888. PAT, M8 )e0 FD RATE) Espèce de grande taille, plus longue que large, rétré- cie et arrondie en avant, dilatée et subrostrée en arrière. Face supérieure élevée, subconique, rapidement déclive sur les côtés et en avant, un peu plus oblique dans la région postérieure, face inférieure presque plane, sub- pulvinée. Face postérieure très courte, légèrement échancrée par le sillon anal. Sommet ambulacraire ex- centrique en avant. Aires ambulacraires pétaloïdes, al- longées, très ouvertes à leur extrémité, inégales, l'aire antérieure plus droite et les aires postérieures plus lon- gues que les autres. Zones porifères bien développées, formées de pores inégaux, les internes arrondis, les ex- ternes étroits, allongés, unis par un sillon subflexueux, disposés par paires obliques; dans chacune des aires ambulacraires les zones porifères sont de même longueur et de même étendue. Dans les aires postérieures, la zone porifère postérieure, au lieu d’être droite, est sensible- ment recourbée. Zone interporifère superficielle, assez étroite, plus large cependant que l’une des zones pori- fères. Tubercules perforés, scrobiculés, très petits à la face postérieure, un peu plus gros, mais toujours serrés ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 593 à la face inférieure et jusqu’au péristome. Granulation intermédiaire fine, abondante, reléguée entre les scro- bicules, visible principalement à la face inférieure. Péris- tome excentrique en avant, pentagonal, stelliforme, légèrement transverse, entouré d’un floscelle apparent. Périprocte ovale, longitudinal, largement ouvert, presque marginal, au sommet d’un sillon irès court et très atté- nué qui entame cependant le bord. Appareil apical pres- que carré, avec plaque madréporiforme très développée et plaques ocellaires très petites, muni de quatre pores génitaux, les deux antérieurs plus rapprochés que les deux autres. Hauteur, 30 millimètres ; diamètre antéro-postérieur, 71 millimètres; diamètre transversal, 76 millimètres, RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce m'avait semblé d’abord une simple variété de l’Z. Pouechi, dont elle se rapproche par quelques-uns de ses caractères, notam- ment par ses aires ambulacraires postérieures longues, très ouvertes et recourbées, ainsi que par son périprocte longitudinal et presque marginal; elle nous a paru s’en distinguer par sa forme moins ovale, plus rétrécie en avant, plus dilatée en arrière, par sa face supérieure beaucoup plus élevée, presque conique, par sa face in- férieure moins plane etlégèrement pulvinée sur les bords, par ses aires ambulacraires plus larges et sa zone pori- fère plus développée. Cette espèce offre également quel- que ressemblance avec l’£. subrotundus, mais cette der- nière espèce sera toujours reconnaissable à sa forme plus ovale, à sa face supérieure moins élevée et plus ré- gulièrement convexe, à ses aires ambulacraires posté- rieures plus droites, à sa face inférieure plus pulvinée sur les bords. Sa face supérieure, renflée et subconique, Pa. rn, — Locène, t. 1° (Cotteau). 38 594 TERRAIN ÉOCÈNE. rapproche un peu l’Z. arizensis de l'£. scutella, qui s’en éloigne cependant d’une manière positive par ses aires ambulacraires plus courtes, plus pétaloïdes, plus effilées et beaucoup moins ouvertes à leur extrémité, par sa face inférieure plus concave et plus pulvinée, par son pé- riprocte situé plus haut, au sommet d’un sillon plus distinct. LocaLiTÉsS. — Mas-d’Azil, Campagne (Ariège). Assez rare. Éocène moyen. | Collections de l'abbé Pouech, Roussel, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 477, fig. 1, £'. arizen- sis, de Mas-d’Azil, de la collection de M. l’abbé Pouecb, vu sur la face postérieure; fig. 2, face supérieure; fig. 3, phyllode pris sur la face inférieure du même exemplaire; fig. 4, tubercules pris sur la face inférieure, grossis. — PI. 178, fig. 1, même exemplaire, vu sur la face infé- rieure; fig. 2, autre exemplaire, de Campagne, de la col- lection de M. Roussel, vu sur la face supérieure. — PI. 179, fig. 4, même exemplaire, vu de côté; fig. 2, face postérieure; fig. 3, pores ambulacraires pris sur le même exemplaire à la face supérieure, grossis; fig. 4, plaques ambulacraires prises à la face inférieure sur l'exemplaire figuré-pl. 178, fig. 1, grossies. N° 452. — ÆEchinanthus latus (Cotteau), Desor, 18517. Pl 119) 15.00 eUpDl- 100: Pygorhynchus latus, Leymerie et Cotteau, Catal. des Échin. foss. des Pyrénées, Bull. Soc. géol. de France, 2e sér., t. XIII, p. 334, 1876. hd ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 295 Echinanthus latus, Desor, Synop. des Échin. foss., p. 294, 1857. Pygorhynchus latus, Dujardin et Hupé, Hist. nat. des z00ph. Échinod., p. 589, 1862. Echinanthus latus, Cotteau, Échin., foss. des Pyrénées, p. 93, 1863. M9; Espèce de taille assez forte, subcirculaire, plus longue que large, arrondie et un peu étroite en avant, dilatée et subtronquée en arrière. Face supérieure renflée, dé- clive sur les côtés, subcarénée dans la région posté- rieure. Face inférieure plane, subpulvinée sur les bords, légèrement concave au milieu. Face postérieure courte, tronquée, rentrante. Sommet ambulacraire excentrique en ayant. Aires ambulacraires pétaloïdes, ouvertes à leur extrémité, relativement étroites, inégales, l'aire an- térieure impaire plus droite et moins longue, les aires postérieures plus étendues que les autres. Zones porifères bien développées, formées de pores inégaux, les internes arrondis, les externes étroits, allongés, unis par un sillon, disposés par paires obliques que sépare une bande finement granuleuse. Dans les aires ambulacraires pos- térieures, les zones porifères postérieures sont sensible- ment plus étroites que les autres; celle dilférence n'existe pas dans les aires ambulacraires paires anté- rieures. Zone interporifère étroite, plus large cependant que l’une des zones porifères, légèrement bombée. Tu- bercules crénelés, scrobiculés, très petits, abondants et serrés à la face supérieure, un peu plus gros et plus espacés aux approches du péristome. Granulalion inter- médiaire fine, homogène. Péristome excentrique en avant, peu développé, pentagonal, anguleux, muni PE! 596 TERRAIN ÉOCÈNE. d’un floscelle apparent s’ouvrant dans une dépression de la face inférieure. Périprocte supramarginal, aigu au sommet, placé au-dessous de la carène ambulacraire, à la partie supérieure d’un sillon qui s’élargit et échancre sensiblement le pourtour. Appareil apical subcirculaire, muni de quatre pores génitaux, les deux antérieurs plus rapprochés que les deux autres; plaque madrépo- riforme très développée; plaques ocellaires très petites et subtriangulaires. Le type de cette espèce fait partie du musée de Tou- louse et appartenait à la collection de M. Leymerie, qui, dans l’origine, nous l’a communiqué comme provenant de l'Éocène des Pyrénées, mais sans indication précise de localité. Depuis, aucun exemplaire identique n’a été ren- contré, et ce n’est pas sans quelque doute que nous lui rapportons certains échantillons recueillis par M. l'abbé Pouech et M. Roussel. Tout en se rapprochant du type décrit et figuré, ils en diffèrent un peu par leur forme moins allongée, par leur face supérieure moins déclive en forme de toit, moins carénée dans la région posté- rieure, par leurs aires ambulacraires moins grêles, par leur périprocte moins aigu à sa partie supérieure ; peut-être ne sont-ils que des variétés de l’Z. Pouechi, et alors l’Z. latus ne serait représenté que par l’exemplaire unique qui lui a servi de type ? Hauteur, 24 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 58 millimètres ; diamètre transversal, 54 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce se rapproche un peu de l’Z. issyaviensis, mais elle s’en distingue d’une manière positive par sa taille plus forte, par sa forme plus circulaire et plus dilatée, par sa face supérieure plus déclive sur les côtés, par son sillon postérieur ÉCHINIDES IRRÉGULIERS, 597 moins prononcé, par ses aires ambulacraires moins lar- ges, plus grêles, plus allongées, par ses zones porifères inégales dans les aires ambulacraires postérieures. Voi- sine également de l’£. Pouechr, notre espèce s’en distingue par sa forme plus dilatée, par sa face supérieure ren- flée en forme de toit, par ses aires ambulacraires plus grêles et plus bombées, par son périprocte plus aigu à sa partie supérieure, par son péristome moins développé. LOcaLiTÉS. — Type (origine inconnue); variétés, Sa- barat, Montardit (Ariège), Le Carla (Aude). Très rare. Éocène moyen. Musée de Toulouse (coll. Leymerie), coll. de l'abbé Pouech, Roussel. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 179, fig. 1. £’. latus, du musée de Toulouse, vu de côté. — PI. 180, le même exemplaire, vu sur la face postérieure ; fig. 2, face supé- rieure ; fig. 3, face inférieure. N° 153, — Echinanthus Rousseli, Cotteau, 1888. PI. 481, 182 et 183. Espèce de taille moyenne, subcireulaire, arrondie en avant et en arrière, un peu rétrécie cependant dans la région postérieure. Face supérieure renflée, quelquefois subconique et très légèrement carénée dans l'aire inter- ambulacraire impaire. Face inférieure plane, pulvinée sur les bords, subconcave au milieu. Face postérieure courte, à peine émarginée. Sommet ambulacraire excen- trique en avant. Aires ambulacraires pétaloïdes, médio- crement développées, à fleur de test, ouvertes à leur extrémité, inégales, l'aire impaire un peu plus courte 598 TERRAIN ÉOCÈNE. et plus étroite que les autres, aires postérieures sensi- blement plus longues. Zones porifères assez larges, com- posées de pores inégaux, les internes arrondis, les externes étroits, allongés, unis par un sillon, disposés par paires obliques que sépare une bande granuleuse. Dans chacune des aires, les zones porifères sont de même longueur et de même étendue. Les zones pori- fères internes des aires ambulacraires postérieures pa- raissent un peu arrondies. Zone interporifère superfi- cielle, plus large que l’une des zones porifères. Tubercules perforés, scrobiculés, très petits, serrés, abondants et épars à la face supérieure, un peu plus gros et plus es- pacés à face inférieure, aux approches du péristome. Granulalion intermédiaire fine et homogène. Péristome déprimé, pentagonal, stelliforme, subtransverse, muni d’un floscelle apparent. Périprocte elliptique, un peu élevé au-dessus du bord, au sommet d’un sillon à peine visible qui entame légèrement l'ambitus. Appareil apical assez grand, muni de quatre pores génitaux, les deux antérieurs plus rapprochés que les deux autres ; plaque madréporiforme largement développée ; plaques ocel- laires très petites. Nous rapportons à cette même espèce un exemplaire recueilli par Roussel dans la même localité; il ne diffère du type que nous venons de décrire que par sa face supérieure plus uniformément bombée, moins éle- vée au sommet, ne présentant, dans l'aire interambu- lacraire postérieure, aucune trace de carène, et par son aire ambulacraire antérieure relativement plus courte. Hauteur, 31 millimètres; diamètre antéro-postérieur, dl millimètres; diamètre transversal, 47 millimètres. Variété moins élevée : hauteur, 25 millimètres; dia- net ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 599 mètre antéro-postérieur, 48 millimètres; diamètre trans- versal, 47 millimètres et demi. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce nous a paru former un type à part au milieu des nombreux £chi- nanthus de l'Ariège et de la Haute-Garonne. Voisine de l’£. subrotundus, avec lequel on serait tenté de la con- fondre, elle s’en distingue par son sommet plus excen- trique en avant, parses aires ambulacraires relativement moins développées, par ses zones porifères plus étroites, par son périprocte de même forme, mais s’élevant plus haut sur la face postérieure. Voisine également de lÆ!. Archiaci, l'espèce que nous venons de décrire s’en éloigne par sa face supérieure moins élevée, moins dé- clive en forme de toit, par sa face inférieure plus pul- vinée, par ses aires ambulacraires plus courtes et moins larges, par son périprocte placé plus haut. LocaziTÉ. — Montbrun (Haute-Garonne). Rare. Éocène moyen. Musée de Toulouse (coll. Leymerie), coll. Roussel. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 181, fig. 1. £, Roussel, de Montbrun, du musée de Toulouse, vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure; fig. 4, face pos- térieure ; fig. 5, aire ambulacraire antérieure, grossie; fig. 6, pores ambulacraires pris à la face supérieure, grossis. — PI. 182, fig. 1, autre exemplaire, de Montbrun, de la collection de M. Roussel, vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, face posté- rieure. — PI. 483, fig. {, autre exemplaire, du musée de Toulouse, vu sur la face postérieure; fig. 2, péristome «et floscelle, fortement grossis. 600 TERRAIN ÉOCÈNE. N°154. — Echinanthus pyrenaieus, Cotteau, 1863. PI. 184. Echinañthus pyrenaicus, Cotteau, Échin. foss. des Pyrénées, p. 96, pl. V, fig. 1-3, 1863. Espèce de taille moyenne, plus longue que large, assez régulièrement ovale, arrondie en avant, un peu di- latée et subrostrée en arrière. Face supérieure uniformé- ment renflée, épaisse sur les bords. Face inférieure pres- que plane, subpulvinée. Face postérieure courte, sub- tronquée, légèrement rentrante. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Aires ambulacraires pétaloïdes, assez larges, ouvertes à leur extrémité, inégales, l’aire ambulacraire impaire plus courte, plus droite, plus large, les aires postérieures plus longues que les autres, un peu recourbées. Zones porifères de médiocre largeur, formées de pores inégaux, les internes arrondis, les ex- ternes étroits, allongés, unis par un sillon subflexueux, disposés par paires obliques. Zone interporifère beau- coup plus développée que l’une des zones porifères. Tubercules perforés, scrobiculés, très petits, abondants et serrés à la face supérieure, un peu plus gros et plus espacés à la face inférieure, surtout aux approches du péristome. Granulation intermédiaire fine et homo- gène. Périprocte pentagonal, étroit, transverse, excen- trique en avant, tout en étant relativement rapproché du bord, muni d’un floscelle apparent. Périprocte supra- marginal, étroit, aigu au sommet, s’ouvrant à la partie supérieure d’un sillon anal très apparent, subcaréné sur les bords, entamant légèrement l’ambitus. ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 601 Hauteur, 23 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 46 millimètres; diamètre transversal, 40 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce, qu'on ren- contre associée à l'£. subrotundus, s'en distingue par sa forme plus allongée, par sa face supérieure plus renflée, par sa face inférieure plus plane et légèrement pulvi- née, par son sommet ambulacraire moins excentrique en avant, par son périprocte plus étroit, plus aigu au sommet, s'ouvrant dans un sillon anal plus apparent, subcaréné sur les bords et entamant plus sensiblement l’ambitus. LocaLITÉ. — Sabarat (Ariège). Très rare. Éocène. Coll. de M. l'abbé Pouech. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 184, fig. 1, £’. pyrénaicus, vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, face postérieure; fig. 5, portion de l'aire ambula- craire postérieure montrant l'inégalité des zones porifè- res, grossie. N° 155. — Echinanthus ataxensis, Cotteau, 1863. PI. 185 et pl. 186, fig. 1-3. Echinanthus ataxensis, Cotteau, Échin. foss. des Pyrénées, p. 97, pl. V, fig. 8-11, 1863. — — Leymerie, Descript. géol. et paléont. des Pyrénées de la Haute-Garvnne, p. 817, 1881. = — Hébert, Groupe numm. du Midi de la France, Bull. soc. géol. de France, 3e sér., t. X, p. 370, 1832. Espèce de taille moyenne, subcirculaire, presque aussi large que longue, arrondie et un peu rétrécie en avant, légèrement dilatée et subrostrée en arrière. Face supé- 602 TERRAIN ÉOCÈNE. rieure médiocrement renflée, subcarénée dans la région postérieure. Face inférieure plane, subpulvinée sur les bords, déprimée au milieu. Face postérieure très courte. Sommet ambulacraire excentrique-en avant. Aires am- bulacraires pétaloïdes, étroites, effilées, ouvertes à leur extrémité, inégales, les aires postérieures un peu plus longues que les autres. Zones porifères peu développées, formées de pores inégaux, les internes arrondis, les ex- ternes plus étroits, unis par un sillon et disposés par paires obliques. Dans les aires ambulacraires paires postérieures, les zones porifères antérieures sont tou- jours un peu plus larges que les zones postérieures ; ce caractère existe chez un certain nombre d’£chinanthus, mais nulle part il n’est aussi apparent que dans l'espèce qui nous occupe. Dans chacune des aires ambulacraires, les zones porifères sont d’égale longueur; chez quelques exemplaires cependant, la zone antérieure des aires am- bulacraires paires présente à l'extrémité une ou deux paires de pores de moins ; il en est de même des zones porifères de l'aire ambulacraire impaire. Tubercules perforés, scrobiculés, très petits, serrés à la face supé- rieure, un peu plus gros et plus espacés aux approches du péristome. Granulalion intermédiaire fine et homo- gène. Péristome excentrique en avant, pentagonal, stelli- forme, relativement assez grand, subtransverse, muni d’un floscelle très apparent. Périprocte longitudinal, assez grand, presque marginal, placé dans un sillon bien prononcé, subcaréné sur les bords, entamant légè- rement l’ambitus. Appareil apical subcireulaire, muni de quatre pores génitaux, les deux antérieurs plus rappro- chés que les deux autres ; plaque madréporiforme très développée; plaques ocellaires petites, subtriangulaires. ÉCUINIDES IRRÉGULIERS. 603 Cette espèce, dont nous connaissons un assez grand nombre d'exemplaires, varie dans sa forme, plus ou moins forte. La face supérieure, très régulièrement bom- bée, est le plus souvent marquée, dans l'aire interambu- lacraire postérieure, d’une carène très atténuée. Le périprocte, toujours longitudinal et presque marginal, est plus ou moins ouvert. Les aires ambulacraires varient un peu dans leur largeur; elles sont en général étroites; cependant, chez quelques exemplaires qui ne sauraient être distingués du type, elles s’élargissent ainsi que les zones porifères qui les circonscrivent. Hauteur, 20 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 45 millimètres ; diamètre transversal, #1 millimètres. Exemplaire plus large et plus déprimé : hauteur, 19 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 53 millimè- tres ; diamètre transversal, 50 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L’Æ. ataxensis, tel que nous l’avons établi en 1863, rappelle un peu par sa forme générale l’£. issyaviensis, du bassin parisien; il en dif- fère cependant par sa forme plus large et plus dilatée, par sa face supérieure moins élevée, marquée d'une ca- rène moins apparente, par sa face postérieure tronquée plus verticalement, par ses aires ambulacraires plus étroites, plus effilées, toujours à fleur de test, par l’iné- galité des zones porifères antérieures des aires ambula- craires paires postérieures, par son périprocte plus grand, plus ovale, plus marginal, par la disposition de son étoile ambulacraire. L’Æ. ataxensis offre quelques rapports avec l’£. Rousseli, que nous avons décrit précédemment; il s’en éloigne par sa forme moins renflée, par son pé- riprocte plus grand, plus ovale, placé beaucoup plus bas. L'ensemble de ses caractères rapproche également notre 604 TERRAIN ÉOCÈNE. espèce des individus jeunes de l’Z. subrotundus, mais cette dernière espèce sera toujours reconnaissable à sa forme plus circulaire, à sa face supérieure plus épaisse, à sa face inférieure plus pulvinée, à son sommet ambu- lacraire moins excentrique en avant, à ses aires ambula- craires plus larges, à son aire interambulacraire posté- rieure non carénée. LOCALITÉS. — Sabarat, Rayssac (Ariège); Montbrun, Boussan, Aurignac, Marsoulas (Haute-Garonne); chemin de la Rougeanne à Alzonne (Aude). Assezcommun, Éocène. Musée de Toulouse (coll. Leymerie); coll. Hébert, abbé Pouech, Roussel, Maurice Gourdon, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 185, fig. 1, £’, ataxensis, de Montbrun, de la collection de M. Roussel, vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face postérieure, fig. 4, autre exemplaire, de taille un peu plus forte, de Mont- brun, de la collection de M. Roussel, vu sur la face supé- rieure ; fig. à, face inférieure; fig. 6, face postérieure. — P]. 186, fig. 1, autre exemplaire de grande taille, de Marsoulas, de la collection de M. Maurice Gourdon; fig. 2, face postérieure ; fig. 3, péristome grossi. N° 156. — Echinanthus rayssacensis, Cotteau, 1863. PI. 186, fig. 4 et 5 et pl. 187. Echinanthus rayssacensis, Colteau, Échin. foss. des Pyrénées, p. 98, 1863. — — Hébert, Groupe numm. du Midi de la France, Bull. Soc. géol. de France, 3° sér., t. X, p. 370, 1882. Espèce de taille moyenne, subcirculaire, un peu plus ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 603 longue que large, rétrécie et arrondie en avant, dilatée, subtronquée et quelquefois subrostrée en arrière. Face supérieure plus ou moins renflée, uniformément bom- bée, épaisse et arrondie sur les bords, présentant sou- vent, dans l’aire interambulacraire postérieure, les traces d’une carène atténuée. Face inférieure plane, subpul- vinée, un peu concave au milieu. Face postérieure courte, verticalement subtronquée. Sommet ambula- craire excentrique en avant. Aires ambulacraires péta- loïdes, médiocrement développées, effilées, ouvertes à leur extrémité, inégales, les aires postérieures sensi- blement plus longues que les autres. Zones porifères plus ou moins larges, formées de pores inégaux, les in- ternes arrondis, les externes étroits et allongés, unis par un sillon, disposés par paires obliques. Les zones po- rifères sont d'inégale largeur: dans les aires ambu- lacraires paires antérieures, c’est la zone porifère placée en avant qui est la plus étroite; dans les aires ambulacraires paires postérieures, c'est au con- traire la zone porifère postérieure qui est la moins large; la différence n’est pas très sensible, mais elle existe cependant dans tous nos exemplaires, comme du reste chez plusieurs autres espèces d’£chinanthus, où elle est encore moins apparente. Les zones porifères pa- raissent de même longueur dans chacune des aires am- bulacraires. Zone interporifère plus ou moins large, en général assez étroite, superficielle, quelquefois légère- ment bombée. Tubercules perforés et scrobiculés, pe- tits, serrés, très abondants à la face supérieure, un peu plus gros et plus épais à la face inférieure, surtout dans l'aire interambulacraire impaire, aux approches du pé- ristome. Granulation intermédiaire fine, homogène. P6- 606 TERRAIN ÉOCÈNE. ristome excentrique en avant, pentagonal, étoilé, gra- nuleux sur les bords, entouré d’un floscelle apparent. Périprocte elliptique, arrondi, un peu élevé au-dessus du bord, s’ouvrant au sommet d’un sillon qui entame faiblement l'ambilus. Appareil apical subcirculaire, assez grand, muni de quatre pores génitaux, les deux pores antérieurs plus rapprochés que les deux autres; plaque madréporiforme très développée ; plaques ocellaires très petites. Cette espèce varie dans sa taille plus ou moins déve- loppée : sa forme, en général subcirculaire, est quelque- fois un peu allongée ; les aires ambulacraires, presque toujours grêles et superficielles, sont, dans certains exemplaires, plus larges et légèrement bombées. Le pé- riprocte, de médiocre étendue, est toujours un peu élevé au-dessus de l’ambitus. Hauteur, 21 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 41 millimètres; diamètre transversal, 40 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L'Æ. rayssacensis, que nous avons décrit pour la première fois dans nos Échi- nides fossiles des Pyrénées, n'avait pas encore été figuré. Sa taille, sa forme circulaire, son sommet ambula- craire excentrique en avant, la structure de ses aires ambulacraires, l'inégalité en largeur de ses aires ambu- lacraires paires, le rapprochent de l’Æ. ataxensis ; mais il s’en distingue nettement par la forme et la position de son périprocte qui est moins étendu, moins allongé et toujours placé plus haut au-dessus de l'ambitus. L'aspect de son périprocte rapproche cette espèce de l’Z. Rous- seli, mais cette dernière espèce sera toujours reconnais- sable à sa taille plus forte, à sa face supérieure beau- coup plus élevée, à son sommet ambulacraire encore ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 607 plus excentrique en avant, à ses zones porifères posté- rieures plus égales, à ses zones interporifères relative- ment plus développées. LOCALITÉS. — Rayssac, Clarac (Ariège); Belbèze, Mont- brun, Aurignac (Haute-Garonne); le Carlat (Aude). Assez rare. Éocène moyen. Institut catholique; coll. de l'abbé Pouech, Maurice Gourdon, Roussel, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — Pl], 186, fig. 4, Æ£°. rayssacen- sis, de Montbrun, de la collection de M. Roussel, vu sur la face supérieure; fig. 5, face postérieure. — PI. 187, fig. 1, autre exemplaire, du Carlat, de la collection de M. Roussel], vu sur la face supérieure; fig. 2, face infé- rieure; fig. 3, face postérieure ; fig. 4, appareil apical et aire ambulacraire postérieure, pris sur un exemplaire de la collection de l'abbé Pouech, grossis; fig. 5, autre exemplaire, de grande taille, d'Aurignac, de la collection de l’Institut catholique, vu sur la face supérieure. N° 157. — Echinanthus carinatus, Cotteau, 1888. PI. 188 et pl. 189, fig. 1-3. Espèce de taille assez grande, allongée, arrondie et rétrécie en avant, dilatée en arrière. Face supérieure “renflée surtout dans la région antérieure, déclive sur les côtés, oblique et subcarénée dans l'aire interambula- craire postérieure. Face inférieure arrondie surles bords, tout à fait plane et légèrement concave en se rapprochant du péristome. Face postérieure très courte, tronquée. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Aires am- bulacraires longues, étroites, ouvertes à l'extrémité, iné- 608 TERRAIN ÉOCÈNE. gales, l'aire impaire plus droite et plus ouverte que les autres, les aires postérieures un peu plus longues, plus effilées et légèrement recourbées. Zones porifères peu développées, formées de pores inégaux très petits, les internes arrondis, les externes allongés, unis par un sillon, disposés par paires obliques et serrées. Dans les aires ambulacraires postérieures, les zones porifères pos- térieures paraissent un peu plus étroites que les autres. Zone interporifère relativement large, à fleur de test. Lorsque les zones porifères cessent d’être pétaloïdes, elles sont remplacées par des pores très petits qui s’ou- vrent à la base des plaques, sur la suture même. A la face inférieure les pores sont très espacés et s’ouvrent à la base de plaques plus hautes que larges ; ils se resserrent et se multiplient autour du péristome et forment un floscelle aux phyllodes allongés. Le test est un peu usé à la face supérieure, et les tubercules, perforés, scrobiculés, ne.sont visibles qu’à la face inférieure ; petits, abondants et serrés dans la région inframarginale, ils s’espacent en se rapprochant du péristome, notamment dans l’aire interambulacraire impaire. Péristome très excentrique en avant, pentagonal, peu développé, muni d’un floscelle apparent. Périprocte longitudinal étroit, supramarginal, placé à peu de distance du bord, dans un sillon qui en- tame à peine l'ambitus. Hauteur, 23 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 65 millimètres ; diamètre transversal, 60 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Nous ne connaissons de cette espèce qu’un seul exemplaire, mais il ne saurait être confondu avec aucun des nombreux Æchinanthus recueillis dans l'Aude et dans l'Ariège ; il sera toujours facilement reconnaissable à sa forme allongée, étroite en ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 609 avant, dilatée, subrostrée en arrière, à sa face supérieure renflée en avant, obliquement déclive et subcarénée dans la région postérieure ; à sa face inférieure très plane et subconcave au milieu ; à son sommet fortement excentrique en avant ; à ses aires ambulacraires étroites, effilées, inégales, remarquables par l’étroitesse des zones porifères et la largeur relative de la zone interporifère ; à ses tubercules espacés à la face inférieure, autour du péristome et notamment dans l'aire interambulacraire postérieure ; à son péristome pentagonal, peu étendu, et muni de phyllodes allongés. LocaLITÉ. — Ariège. Très rare. Éocène moyen. Coll. de M. l'abbé Pouech. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 188, fig. 1, £. cari- nalus, vu de côlé; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face postérieure. — PI. 189, fig. 1, le même exemplaire, vu sur la face inférieure; fig. 2, aire ambulacraire postérieure, grossie ; fig. 3, péristome grossi. N° 158. — Echinanthus Heberti, Cotteau, 1888. PI. 489, fig. 4 et pl. 190. Espèce de taille assez grande, subcirculaire, à peine un peu plus longue que large, dilatée, arrondie en avant, très légèrement rostrée en arrière. Face supérieure peu élevée, déprimée, épaisse et arrondie sur les bords, pré- sentant, dans l’aire ambulacraire postérieure, les traces d'une carène très atténuée. Face inférieure plane, sub- pulvinée sur les bords, légèrement déprimée autour du péristome, un peu renflée à l'extrémité de l'aire inter- ambulacraire impaire. Face postérieure courte, subros- Paz. er. — Æacêne, t. Ier (Cotteau'. 39 _640 TERRAIN ÉOCÈNE. ‘tirée, émarginée. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Aires ambulacraires pétaloïdes, allongées, relati- vement étroites, ouvertes à leur extrémité, inégales, les aires postérieures plus longues que les autres. Zones porifères peu développées, formées de pores inégaux, les ieternes arrondis, les externes allongés, étroits, unis par un sillon, disposés par paires obliques, se prolongeant jusqu’à peu de distance de l’ambitus. Dans chacune des æres ambulacraires, les zones porifères paraissent de même largeur et d’égale étendue. Zone interporifère à fleur de test, bien plus large. que l’une des zones pori- fères. Tubercules perforés, scrobiculés, épars et peu abondants à la face supérieure, plus serrés vers l’am- bitus et dans la région inframarginale, s’espaçant de nouveau et devenant plus gros aux approches du péris- tome. Granulation intermédiaire fine, abondante, inégale. Péristome excentrique en avant, presque à fleur de test, Sentagonal, sensiblement transverse, muni d’un floscelle apparent. Pores nombreux dans les phyllodes. Périprocte grand, longitudinal, situé dans un sillon qui entame le Bord, occupant presque toute la face postérieure. Ap- pareil apical subcireulaire, muni de quatre pores géni- taux ; plaque madréporiforme très grande. Hauteur, 17 millimètres ; diamètre antéro-postérieur, 63 millimètres; diamètre transversal, 62 millimètres 1/2. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Nous ne connaissons de eette espèce qu’un seul exemplaire bien conservé et qu'il ne nous a pas été possible de rapporter d'une ma- gière positive à l’un des nombreux Æchinanthus que aous avons étudiés. Cette espèce offre assurément quel- que ressemblance avec certains exemplaires très dépri- més de l’£. Pouechi ; elle nous a paru cependant s’en sn éd dis. D NR. Det Se dé ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 611 éloigner par sa forme plus circulaire, presqu’aussi large que haute, par son sommet plus excentrique en avant, par ses aires ambulacraires plus droites, surtout les aires postérieures, plus longues, moins larges, par sa face infé- rieure plus plane, par son périprocte plus ouvert et en- tamant plus fortement l’ambitus. Les mêmes caractères distinguent cette espèce de l'£. subrotundus, dont la forme est plus renflée que celle de l’£. Pouechi, et dont les aires ambulacraires sont encore plus larges. LocaLiTÉ. — Biholoup (Landes). Très rare. Éocène moyen. Coll. de M. Hébert. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 189, fig. 4, E. Heberti, vu de côté. — PI. 190, fig. 4, le même exemplaire, vu sur la face supérieure; fig. 2, face inférieure ; fig. 3, face postérieure; fig. 4, péristome avec phyllode, grossi; fig. 5, tubercules grossis, pris sur la face inférieure, aux approches du péristome. N° 159. Echinanthus Archiaci, Cotteau, 1863. PLAT fe 2-3 Echinanthus Archiaci, Cotteau, Échin. foss. des Pyrénées, p. 93, pl. iv, fig. 7-8, 1863. Espèce de taille moyenne, subcirculaire, arrondie et un peu rétrécie en avant, très légèrement dilatée en ar- rière. Face supérieure renflée, subconique, ayant sa plus grande épaisseur un peu en arrière du sommet apical, fortement déclive dans la région antérieure et sur les cô- tés, plus renflée et subcarénée en arrière. Face infé- 612 TERRAIN ÉOCÈNE. rieure tout à fait plane, arrondie sur les bords, Face pos- térieure courte, subtronquée. Sommet ambulacraire un peu excentrique en avant. Aires ambulacraires péta- loïdes, allongées, presques droites, largement ouvertes à leur extrémité, l’aire antérieure impaire un peu plus courte que les autres, les aires ambulacraires paires pos- térieures plus longues. Zones porifères relativement étroites, formées de pores inégaux, les internes arrondis, les externes plus allongés et plus ovales que les autres, unis par un sillon et disposés par paires obliques. Les zones porifères paraissent à peu près égales en longueur et en largeur. Zones interporifères assez développées, lé- gèrement bombées. Tubercules non distincts dans l’exem- plaire unique que nous avons sous les yeux. Péristome excentrique en avant, s’ouvrant presque à fleur de test, pentagonal, étoilé. Périprocte ovale, supramarginal, placé très bas. Hauteur, 28 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 52 millimètres et demi; diamètre transversal, 50 milli- mètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce, dont nous ne connaissons qu’un seul exemplaire, ne saurait être con- fondue avec aucune de ses congénères. Si, par la structure et la disposition de ses aires ambulacraires, elle se rap- proche un peu de l'£. subrotundus, elle s’en distingue très nettement par sa face supérieure beaucoup plus renflée, subconique, déclive sur les côtés et en avant, subcarénée dans la région postérieure, par sa face infé- rieure presque plane, par sa face postérieure plus verti- calement tronquée, par son sommet ambulacraire moins excentrique, par son ambitus moins arrondi, par son pé- ristome plus régulièrement pentagonal. ÉCHINIDES IRRÉGULIERS, 613 Locaziré. — Lieurac (Ariège).Très rare. Eocène moyen. Collection de M. l'abbé Pouech. EXPLICATION DES FIGURES. — PI], 191, fig. 1, Æ. Archiaci, vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face. pos- térieure. N° 160. Echinanthus Cotteaut, Hébert, 1882. PI. 191, fig. 4-7, 192 et 193, fig. 1-5. Echinanthus testudinarius, d'Archiac, Note sur les foss. recueillis (non Brongniarl, non par M. labbé Pouech, Bull. Soc. Desor), géol. de France, 2° sér., t. XVE, p. 804, 1859. — — Colteau, Échin. foss. des Pyrénées, p. 95, pl. 1v, fig. 11-14, 1863. _ — Leymerie, Descript. géol. et paléont. des Pyrénées de la Haute-Garonne, p. 817, 1881. Echinanthus Cottaldi, Hébert, Groupe numim. du midi de la France, Bull. Soc. géol. de France, 3e sér., t. X, p. 386, 1882. Espèce de taille petite et moyenne, ovale, un peu étroite en avant, subdilatée en arrière. Face supérieure médiocrement renflée, régulièrement convexe, ayant sa plus grande épaisseur dans la région postérieure qui est légèrement carénée. Face inférieure presque plane, pul- vinée sur les bords, subconcave autour du péristome. Face postérieure courte, verticalement tronquée. Som- met ambulacraire excentrique en avant. Aires ambula- craires pétaloïdes, à fleur de test, ouvertes à leur extré- mité, presque égales entre elles, les aires postérieures à peine un peu pluslongues que les autres. Zones porifères étroites, formées de pores inégaux, les internes arrondis, 614 TERRAIN ÉOCÈNE. les externes plus ovales, plus allongés, unis par un sillon, disposés par paires obliques. Les zones porifères cessent brusquement d’être pétaloïdes à une assez grande dis- tance de l’ambitus et sont continuées par de petits pores simples, espacés, qui disparaissent au milieu des tuber- cules et se montrent de nouveau, plus serrés et plus ap- parents, dans le floscelle entourant le péristome. Sur chacune des aires ambulacraires, les zones porifères pa- raissent de même largeur et de même étendue. Zone in- terporifère superficielle, relativement étroite, plus large cependant que l’une des zones porifères. Tubercules perforés et scrobiculés, serrés, abondants, épars à la face supérieure, un peu plus gros et plus espacés à la face in- férieure, en se rapprochant du péristome. Granulation intermédiaire fine, souvent inégale. Une bande longitu- dinale vaguement circonscrite, irrégulière, d'apparence lisse, en réalité granuleuse, s'étend du péristome au bord postérieur. Péristome excentrique en avant, largement développé, pentagonal, subtransverse, chagriné sur les bords, muni d’un floscelle atténué. Périprocte supramar- ginal, grand, elliptique, arrondi à sa partie supérieure, s'ouvrant au sommet d’un sillon qui disparaît sur le bord. Appareil apical petit, pourvu de quatre pores génitaux, les deux antérieurs plus développés que les deux autres; plaque madréporiforme bien développée; plaques ocel- laires très petites. Cette espèce varie un peu dans sa taille, dans sa forme plus ou moins bombée, mais tous les exemplaires pré- sentent ce caractère commun d’avoir l'étoile ambula- craire relativement peu développée, le périprocte grand, ovale, au sommet d’un sillon bien accusé. Hauteur, 11 millimètres ; diamètre antéro-postérieur, 4 ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 643. 25 millimètres; diamètre transversal, 22 millimèñ$res. Individu de grande taille : hauteur, 20 millimètres ; 4ia- mètre antéro-postérieur, 32 millimètres; diamètre trans- versal, 30 millimètres. Individu jeune à aires ambulacraires très étroiles = hauteur, 9 millimètres et demi; diamètre antéro-posté- rieur, 22 millimètres; diamètre transversal, 21 mi mètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Dansles £'chinides fossiles des Pyrénées, nous avions cru devoir rapporter celte espèce àl'£’.testudinarius, Desor (Cassidulus, Brongniart). Aujout- d’hui nous revenons sur cette opinion, et l’espèce qui nous occupe, bien qu’elle offre quelques rapports avec le C. testitudinarius, nous en paraît bien distincte. Déjà M. Hébert, en 1882, avait cru devoir séparer les deux espèces, et dans une note publiée au compte rendu de ba réunion extraordinaire de la Société géologique dans l'Ariège, il donne à l’espèce des Pyrénées le nom d'Æ. Cottaldi (Cotteaui), que nous lui avons conservé. L’Æ. Cotteaui se distingue du C. testudinarius par sa forme plus régulièrement ovale, plus dilatée, par sa face posté— rieure tronquée verticalement, au lieu d’être oblique, par la forme différente de son péristome, par son péri- procte ovale, arrondi au sommet, s’ouvrant dans un sillorr beaucoup moins étroit. La position un peu élevée de som périprocte rapproche cette espèce de l’Æ. rayssacensis, mais cette dernière espèce sera toujours reconnaissable à sa taille plus forte, à sa forme moins ovale, à son étoile ambulacraire plus restreinte, à ses zones porifères plus étroites et d'égale largeur. LOCALITÉS. — Cassaigne (Haute-Garonne); Sabarat, Saint-Jean-de-Vergues, Le Frechet, Camarade, Lezères,. 616 TERRAIN ÉOCÈNE. Campagne, Montolieu, Fabas, Villeneuve-du-Bosc(Ariège). Assez rare. Eocène moyen. Musée de Toulouse (coll. Leymerie), collection Hébert, abbé Pouech, Roussel, Gauthier, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — P]. 194, fig. 4, Æ. Cot- leaui, de Fabas, de la collection de M. l’abbé Pouech, vu de côté; fig. 5, face supérieure ; fig. 6, face inférieure; fig. 7, face postérieure. — PI]. 192, fig. 1, autre exem- plaire, de la collection de M. Hébert, vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, face pos- térieure ; fig. 5, portion de la face supérieure, grossie; fig. 6, portion de la face inférieure, grossie ; fig. 7, autre exemplaire de taille plus forte, de Camarade, de la col- lection de M. Roussel, vu de côté; fig. 8, face supérieure ; fig. 9, face postérieure. — PI. 193, fig. 1, autre exem- plaire, variété plus sensiblement carénée, de Campagne, de la collection de M. l'abbé Pouech, vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face postérieure; fig. 4, pores am- bulacraires pris sur la face supérieure, grossis ; fig. 5, tubercules ambulacraires, pris sur la face supérieure, grossis. N° 161, Echinanthus graeilis, Colteau, 1888. PI. 193, fig. 6-8. Espèce oblongue, arrondie en avant, dilatée et sub- tronquée en arrière. Face supérieure déprimée, un peu saillante, et subcarénée dans la région postérieure. Face inférieure plane, subpulvinée sur les bords, très excavée autour du péristome. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Aires ambulacraires pétaloïdes, grêles, allon- ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 617 gées, très ouvertes à l'extrémité, inégales, les aires pos- térieures sensiblement plus longues que les autres, l’aire impaire plus droite, plus courte, plus ouverte. Zones po- rifères très étroites, formées de pores petits, inégaux, les internes arrondis, les externes allongés, étroits, disposés par paires obliques, au nombre de cinquante-deux ou cinquante-trois dans l'aire ambulacraire impaire, au nombre de cinquante-cinq ou cinquante-six dans les aires paires antérieures, de soixante-deux ou soixante- trois dans les aires paires postérieures. Dans chacune des aires, les zones porifères sont entre elles d'égale étendue et de même longueur. Zone interporifère large et légère- ment bombée. Tubercules perforés, scrobiculés, petits, serrés, abondants à la face supérieure, un peu plus gros et plus espacés à la face inférieure, aux approches du péristome. Péristome excentrique en avant, pentagonal, enfoncé, muni d’un floscelle apparent. Périprocte supra- ma rginal, très aigu au sommet, situé à la partie supé- rieure d’un sillon subcaréné sur les bords, profond, évasé, entamant un peu l’ambitus. Appareil apical peu distinct, paraissant muni de quatre pores génitaux. On rencontre, associé à l'individu que nous venons de décrire, un autre exemplaire également incomplet et dé- formé, mais dont la taille est plus forteet les zones pori- fères plus larges relativement au développement de la zone interporifère, Malgré cette petite différence, les deux individus ne sauraient être séparés. Hauteur, 13 millimètres? diamètre antéro-posté- rieur, 42 millimètres; diamètre transversal, 29 milli- mètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Nous ne connaissons de cette espèce que deux individus assez mal conservés, 618 TERRAIN ÉOCÈNE. cependant, les caractères qu'ils présentent paraissent suffisants pour les distinguer des autres £’chinanthus que nous avons décrits ; ils seront toujours reconnaissables à leur taille moyenne, à leur face supérieure naturelle- ment très déprimée en dehors de la dépression acciden- telle qu’ils ont subie, à leur sommet très excentrique enavant, àleursaires ambulacraires grêles, allongées, très ouvertes à leur extrémité, à leurs zones porifères étroites, à leur zone interporifère bombée et relativement bien développée, à leur péristome pentagonal assez grand, très enfoncé, à leur périprocte supramarginal, aigu, placé au sommet d’un sillon très évasé. LocaziTÉ. — Mancioux (Haute-Garonne). Rare. Eocène moyen. Coll. Roussel. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 193, fig. 6, £’. gracilis, vu sur la face supérieure; fig. 7, face postérieure ; fig. 8, * autre exemplaire de taille plus grande, vu sur la face supérieure. N° 162. — Echinanthus Wrighti, Cotteau, 1863. PI. 194 Pygorhynchus Wrighti, Leymerie et (Cotteau, Catal. des Échin. foss. des Pyrénées, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér.,-t. XIIT, p.. 3933, 1856. — Leymerie, Consid. géognost. sur les Échin. des Pyrénées, Bull.Soc. géol. de Frauce, 2° série, t. XIIL, p. 362, 1856. — — Desor, Synopsis des Échin. foss., p.299, 1857. — — Dujardin et Hupé, Hist. nat.des Zooph. échinod., p. 585, 1862. ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 619 Echinanthus Wrighti, Cotteau, Échinides foss. des Pyrénées, p- 90, pl.. V, fig. 4-7, 1863. Échinanthus Oosteri, Hébert, Groupe numm. du midi de lu (non P. de Loriol). France, Bull. géol. de France, 3° sér., t. X, p. 384 et 387, 1882. — = Hébert, Notes sur lu géol. du dép. de l'Ariège, Bull. soc. géol. de France, 3° sér., {. X, p. 656, 1882. Espèce de petite taille, épaisse, renflée, courte, un peu plus longue que large, arrondie en avant, très légère- ment dilatée en arrière. Face supérieure régulièrement convexe, ayant sa plus grande hauteur vers le point qui correspond au sommet apical. Face inférieure plane, pulvinée sur les bords, déprimée au milieu. Face pos- térieure élevée, un peu oblique, subverticalement tron- quée. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Aires ambulacraires larges, pétaloïdes, à peine ouvertes à leur extrémité, presque égales. Zones porifères formées de pores à peu près semblables, les pores externes un peu plus longs et plus étroits que les autres, les internes arrondis, unis par un sillon et disposés par paires très obliques. Dans chacune des aires ambulacraires, les zones pori- fères paraissent d’égale largeur et de même étendue. Zone interporifère légèrement bombée, plus large que l’une des zones porifères. Tubercules perforés, scrobi- culés, petits, abondants et serrés à la face supérieure, un peu plus gros et plus espacés à la face inférieure aux approches du péristome. Péristome excentrique en ayant, s’ouvrant dans une dépression du test, régulière- ment pentagonal, mani d’un floscelle atténué, mais cependant distinct. Périprocte subcirculaire, un peu allongé, placé assez haut sur la face postérieure. Appa- reil apical bien développé, muni de quatre pores géni- 620 TERRAIN ÉOCÈNE. taux, les deux antérieurs plus rapprochés que les deux autres; plaque madréporiforme occupant une grande partie de l’appareil ; plaques ocellaires très petites. L'E. Wrighti varie un peu dans sa forme générale, plus ou moins allongée, tantôt assez régulièrement ovale, tantôt courte et ramassée. La face supérieure est con- vexe ou quelquefois un peu aplatie, comme dans l’exem-. plaire qui a servi de type à l'espèce. Hauteur, 14 millimètres ; diamètre antéro-postérieur, 23 millimètres ; diamètre transversal, 21 millimètres. Exemplaire plus ovale et plus convexe : Hauteur, 15 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 24 millimè- tres; diamètre transversal, 22 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — LE. Wrighti sera tou- jours facilement reconnaissable à sa petite taille, à sa forme oblongue, épaisse et renflée, à la largeur de ses aires ambulacraires presque égales, à sa face inférieure pulvinée : sa taille et quelques-uns de ses caractères rapprochent cette espèce de l’Z. Oosteri, de Loriol, du terrain nummulitique de Blangg, près Yberg, auquel cer- tains auteurs ont cru devoir la rapporter. Elle nous paraît, ainsi qu'à M. de Loriol, s’en distinguer d’une manière positive par plusieurs caractères : sa face supé- rieure, moins élevée et moins déclive, est plus verticale- ment tronquée en arrière; sa face inférieure est plus pulvinée, plus arrondie sur les bords ; ses aires ambula- craires sont plus courtes et plus larges; son périprocte un peu moins arrondi est situé plus haut, Locazirés. — Conques, Alaric, Montagne-Noire (Aude). Assez rare, Éocène moyen. Musée de Toulouse (coll. Leymerie); coll. Hébert, Roussel, Gauthier, ma collection, ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 621 EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 194, fig. 4, £. Wrighti, d’Alaric, du musée de Toulouse, vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure; fig. 4, face posté- rieure; fig. 5, portion de la face supérieure, grossie ; fig. 6, autre exemplaire de petite taille, de Montolieu, de la collection de M. Gauthier, vu sur la face supé- rieure ; fig. 7, face postérieure: fig. 8, autre exemplaire, de Conques, de la collection de M. Hébert, vu de côté; fig. 9, face supérieure ; fig. 10, face postérieure. N° 163. — Eechinanthus sopitianus (d'Archiac), Desor, 1857. PE 05: 496: et 497 Pygorhynchus sopitianus, d’Archiac, Descript. des foss. recueil- lis par M. Thorent dans les cou- ches numm. des environs de Bayon- ne, Mém. Soc. géol. de France, 2Sér.; {. Il, p.203, pl: VL0s, 1846. — — Agassiz et Desor, Catal. rais. des Échin., p. 102, 1847. — — D'Orbigny, Prod. de paléont. strat., t. IL, p. 331, 1850. — — Delbos, Essai d'une descript. géol. , du bassin de l'Adour, p.315, 1855. — — Leymerie et Cotteau, Catal. des Échin. foss. des Pyrénées, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér., CNIL De 9 10 — — Leymerie, Consid. géognost. sur les Échin. des Pyrénées, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér., t. XHII, p. 363, 1856. — e Pictet, Traité de paléont., 2° édit., t. IV, p. 243, 1857. 629 TERRAIN ÉOCÈNE. Echinanthus sopitianus, Pygorhynchus sopitianus, Echinanthus sopitianus, T. 84. Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 294, 4857. Dujardin et Hupé, Hist. nai. des Zooph.échinod., p. 583, 1862. Cotleau, Échinides foss. des Pyré- nées, p. 90, 1863. Pellat, Note sur les falaises de Biar- ritz, Bull. Soc. géol. de France, 2e série, t. XX, p. 678, 1863: Cotteau, Note sur les Échin. des cou- ches numm. de Biarritz, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér., t. XXI, p. 85, 1863. Comte de Bouillé, Pa'éont. de Biar- ritz et de quelques autres localités des Basses-Pyrénées, p. 15, 1873. Comte de Bouillé, Paléont. de Biar- ritz, p. 70, Soc. des sc., lettreset arts de Pau, 1876. Dames, Die Echiniden der vicent. and veron. tertiärablagerungen. D 321877. Bittner, Beitrage zur Kenniniss at- tertiärer Echiniden Faunen der Sudalpen, p. 68, 1880. Enrico Nicolis, Note illust. alla carta geol. della prov. di Verona, p. 99, 1882. Eurico Nicolis, Breve üillust. degli spacati geol. della Prealpi settentr., p. 26, 1888. Espèce de grande taille, plus longue que large, arron- die et rétrécie en avant, légèrement rostrée en arrière. Face supérieure élevée, subconique, rapidement déclive sur les côtés, ayant sa plus grande épaisseur un peu en arrière du sommet apical, renflée, subcarénée et obli- quement déclive dans la région postérieure, Face infé- L | Re dr. ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 623 rieure plane, pulvinée, fortement creusée au milieu, sensiblement déprimée dans l'aire interambulacraire impaire, surtout vers le bord, Face postérieure très courte, tronquée, un peu rentrante. Sommet ambula- craire excentrique en avant. Aires ambulacraires relati- vement peu développées, pétaloïdes, effilées, et cependant ouvertes à leur extrémité, inégales, les aires postérieures un peu plus longues que les autres, l’aire ambulacraire impaire plus étendue, plus étroite et plus droite que les aires ambulacraires paires. Zones porifères déprimées, médiocrement développées, composées de pores inégaux, les uns arrondis, les autres étroits, allongés, unis par un sillon, disposés par paires obliques que sépare une bande saillante et granuleuse. Zone interporifère assez large, bombée. Dans les aires ambulacraires postérieu- res, la zone porifère postérieure est moins large que l'autre, mais dans chaque aire ambulacraire, les zones porifères sont de même longueur. Tubercules perforés, scrobiculés, très petits, abondants et serrés à la face supérieure, un peu plus gros et plus espacés à la face inférieure, aux approches du péristome; granulationinter- médiaire fine, homogène. Péristome excentrique en avant, pentagonal, muni d’un floscelle apparent. Péri- procte allongé, aigu au sommet, situé au-dessus du bord, à la partie supérieure d’un sillon profond qui s'évase un peu et échancre assez fortement l’ambitus. Appareil apical paraissant muni de quatre pores génitaux. Cette espèce varie un peu dans sa forme plus ou moins allongée, plus ou moins saillante à la partie supérieure. Nous lui réunissons un exemplaire provenant de Cau- neille (Landes), et que Tournouër, dans sa collection qui fait aujourd'hui partie de celle de l’Institut catholique, 624 TERRAIN ÉOCÈNE. avait désigné sous le nom de d’Z". subdelbosi. Cet exem- plaire, que nous avons fait figurer, est tellement voisin par l’ensemble de ses caractères de l’Æ£. sopitianus, qu'il ne nous parait pas devoir en être séparé. Exemplaire de Biarritz, type de l'espèce(moule en plâtre T. 84) : hauteur, 36 millimètres; diamètre antéro-posté rieur, 68 millimètres; diamètre transversal, 58 millimètres. Variété plus étroite et plus allongée : hauteur, 36 mil- limètres; diamètre antéro-postérieur, 70 millimètres ; diamètre transversal, 56 millimètres. Exemplaire de la collection Tournouër, type de l’Z. subdelhosi : hauteur, 37 millimètres ; diamètre antéro- postérieur, 72 millimètres; diamètre transversal, 61 mil- limètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce est remarqua- ble par sa grande taille, par sa face supérieure élevée et subconique, déclive sur les côtés, subcarénée, dans la région postérieure, par son sommet ambulacraire très peu excentrique en avant, par ses aires ambula- craires relativement peu étendues, effilées, bombées, par sa face inférieure très déprimée, par son périprocte s’ou- vrant au sommet d’un sillon évasé et bien prononcé. Elle offre quelques rapports avec l’£. scutella, dont elle diffère, cependant, ainsi que Desor l'a reconnu depuis longtemps, par sa forme conique, par ses aires ambula- craires moins longues, moins larges, plus éloignées de j'ambitus et circonscrites par des zones porifères plus déprimées et plus développées, par son périprocte placé un peu plus bas, par sa face inférieure moins déprimée. Locazirés. — Biarritz, Lou Cachaou, moulin de Sopite (Basses-Pyrénées); Canneille (Landes). Rare. Éocène supérieur. ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 625 Coll. Pellat, Comte de Bouillé, Institut catholique (M. Tournouër), ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — Pl, 495, fig. 1, £. sopi- tianus, de Canneille, de la collection de l'Institut catho- lique, vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, portion de la zone porifère postérieure des aires ambulacraires postérieures, grossie; fig. 4, portion correspondante de la zone porifère antérieure des aires ambulacraires pos- térieures, grossie. — PI. 196, fig. 1, le même exemplaire, vu sur la face postérieure ; fig. 2, autre exemplaire, de Biarritz, de la collection de l’École des mines, vu de côté ; fig. 3, face supérieure. — PI. 197, le même exemplaire, vu sur la face supérieure ; fig. 2, tubercules grossis, pris sur la face supérieure; fig. 3, tubercules grossis, pris sur la face inférieure; fig. 4, autre exemplaire, de la collection du comte de Bouillé, vu sur la face inférieure. N° 164. — Echinanthus Pellati, Cotteau, 1863. PI: 498. Echinanthus Pellati, Cotteau, Echin. foss, des Pyrénées, p. 99, pl. 1x, fig. 1, 1863. — _ Pellat, Note sur les falaises de Biar- ritz, Bull. Soc. géol. de France, 2e sér., t. XX, p. 678, 1863. == Cotteau, Note sur les Échin. des cou- ches numm. de Biarritz. Bull. Soc. géol de France, 2° sér., t. XXI, p. 83, 1863. == — Jacquot, Description géol. des falaises de Biarritz, Bidart, Actes dela Soc. linnéenne de Bordeaux, t. XXV, 1864. Echinanthus biurritzensis, Ooster, Synopsis des Échinod, des Al- Pac. Fr. — Pocène, t. Ier (Gotteau). 40 626 TERRAIN ÉOCÈNE. pes suisses, p. 73, pl. xu, fig. 5 (excel. fig. 4), 1865. Echinanthus Pellati, P. de Loriol, Descript. des Échin. ter- tiaires de la Suisse, p. 58, pl. vret pl. vu, fig. 3, 1875. = — Comte de Bouillé, Paléont. de Biar- ritz, p. 39, Soc. des sc. el arts de Pau, 1376. Espèce de grande taille, allongée, ovale, à peu près également arrondie en avant et en arrière, ayant la plus grande largeur vers le milieu de son étendue. Face supé- rieure médiocrement renflée, présentant dans la région postérieure les traces atténuées d’une carène. Face infé- rieure plane, déprimée, subconcave, très mal conservée dans l’exemplaire unique que nous avons sous les yeux. Sommet ambulacraire presque central, un peu rejeté en avant. Aires ambulacraires pétaloïdes, assez longues, effilées, presque fermées à leur extrémité, à l'exception de l’aire ambulacraire antérieure, qui est plus droite, plus aiguë au sommet et un peu plus ouverte vers la base. Zones porifères assez développées, formées de pores iné- gaux, les internes arrondis, les externes étroits, allongés, unis par un sillon et disposés par paires obliques. Dans chacune des aires ambulacraires, les zones porifères sont de même longueur, mais dans les aires paires posté- rieures les zones porifères postérieures sont un peu plus étroites que les autres. Zone interporifère large, bombée, effilée. Tubercules perforés et scrobiculés, très petits et serrés à la face supérieure, un peu plus gros et plus espacés à la face inférieure aux approches du péristome. Périprocte ovale, à fleur de test, supramarginal. Appareil apical petit, subcirculaire, muni de quatre pores géni- taux, les deux antérieurs très rapprochés, les deux A ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 627 autres beaucoup plus écartés; plaque madréporiforme largement développée. Hauteur, 28 millimètres; diamètre antéro-postérieur,. 95 millimètres; diamètre transversal, 72 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Gette espèce, la plus grande querenfermele genre £chinanthus, se distingue de ses con- génères par sa taille, par sa forme allongée et déprimée, par son sommet central, par ses aires ambulacraires bier développées, effilées, presque fermées à leur extrémité, par son périprocte supramarginal s’ouvrant à fleur de test. L’£’. Pellati, par quelques-uns de ses caractères eë notamment par son sommet ambulacraire presque cen- tral et la structure de ses aires ambulacraires, se rap- proche de l'£. sopilianus, qu’on rencontre dans la même région; elle nous a paru s’en distinguer cependant d'une manière positive par sa taille plus forte et sa face supérieure toute différente, plane, uniformément bombée, au lieu d’être élevée, subconique et fortement déclive sur les côtés, sans que cette différence puisse être attri- buée, nous le croyons du moins, à une dépression acci- dentelle. C’est avec raison, suivant nous, que M. de Loriol a rapporté à l’£Z. Pellati certains £chinanthus, du canton de Schwytz, remarquables par leur forme régu- lièrement ovale, très déprimée et relativement très plate en dessous, par leurs grandes aires ambulacraires et par leur sommet presque central. C'est également à cette espèce que se rapporte l'Echinide figuré par Ooster sous le nom d’Z. biarritzensis. M. de Loriol serait tenté de voir, dans celte dernière espèce, un individu jeune de notre E'. Pellati ; nous ne le croyons pas. Les Z. Pellati et biar- ritzensis, lorsque nous les avons établis dans nos Æchi- nides fossiles des Pyrénées, nous ont paru bien distincts. 628 TERRAIN ÉOCÈNE. Nous indiquons plus loin, en décrivant l’'Z. biarritzensis, les motifs qui nous engagent à conserver les deux espèces qui, en dehors de la différence très grande de taille, pré- sentent des caractères qui ne permettent pas de les réunir. Loca LTÉS. — Biarritz (la Gourèpe) (Basses-Pyrénées). Très rare. Éocène supérieur. Collection Pellat. LOC ALITÉS AUTRES QUE LA FRANCE. — Stæœckweid, Gitzischrætli, Blangg, Gschwend, environs d’'Yberg (Schwytz). Eocène sup. Musée de Zurich, musée de Berne. . EXPLICATION DES FIGURES. — PI]. 198, fig. 1, Z. Pellati, vu de côté; fig. 2, face supérieure. N° 165. — Eechinanthus biarritzensis, Cotteau, 1863. PI. 199. Echinanthus biarritzensis, Cotleau, Échin. foss. des Pyrénées, p. 98. pl. 1x, fig. 2 et 3, 1863. — = Cotteau, Note sur les Échin. des cou- ches numm. de Biarritz, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér., t. XXI, p. 83, 1863. _ se Jacquot, Descript. géol. des falaises de Biarritz, Bidart, elc., p. 26. Actes de la Société linnéenne de Bordeaux, t. XXV, 1864. Espèce de taille moyenne, ovale, allongée, étroite et arrondie en avant, un peu dilatée et subrostrée en ar- rière. Face supérieure très médiocrement renflée, dé- primée, épaisse et ‘arrondie sur les bords, présentant, ÉCIHINIDES IRRÉGULIERS, 629 dans la région postérieure, les traces atténuées d’une carène. Face inférieure plane, pulvinée sur les bords, déprimée autour du péristome. Face postérieure courte, verticalement tronquée. Sommet ambulacraire excen- trique en avant. Aires ambulacraires pétaloïdes, assez larges, se rétrécissant un peu, mais bien ouvertes à leur extrémité, inégales, les aires postérieures un peu plus longues que les autres. Zones porifères étroites, formées de pores presque égaux, les pores externes cependant sont toujours un peu plus allongés que les autres, unis par un sillon et disposés par paires obliques. Les zones porifères sont partout de même longueur, mais dans les aires ambulacraires postérieures, les zones porifères pos- térieures sont plus étroites que les autres. Zone interpo- rifère relativement assez développée, sensiblement bom- bée. Tubercules perforés,scrobiculés, très petits et serrés à la face supérieure, plus gros et plus espacés aux appro- ches du péristome. Péristome excentrique en avänt, enfoncé, pentagonal, muni d’un floscelle apparent. Périprocte ovale, supramarginal, situé au sommet d’un sillon très atténué. Appareil apical subcirculaire, muni de quatre pores génitaux; plaque madréporiforme bien développée. Nous réunissons à cette espèce un exemplaire in- complet qui présente bien les caractères du type, mais dont la taille est plus forte et dont la face supérieure, plus épaisse, est plus régulièrement convexe. Hauteur, 17 millimètres ; diamètre antéro-postérieur, 40 millimètres; diamètre transversal, 32 millimètres. Individu de taille plus forte : hauteur, 22 millimètres? diamètre antéro-postérieur, 50 millimètres? diamètre transversal, 40 millimètres. 430 TERRAIN ÉOCÈNE. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Cette espèce présente quel- 4ues rapports avec l’'£. pyrenaicus; elle en diffère par sa forme plus déprimée, par sa face postérieure plus sensiblement rostrée, par sa face inférieure plus pulvinée -sur les bords et plus concave au milieu. L'espèce qui ‘nous occupe ne saurait être considérée comme un indi- vidu jeune de l’Z. Pellati qu’on rencontre en Suisse, à -différents âges. La confusionne nous paraît pas possible, et d'E. biarritzensis sera toujours facilement reconnaissable, sans tenir compte de la taille, à sa forme plus ovale, plus sensiblement rostrée en arrière, à sa face inférieure moins déprimée et cependant plus concave au milieu, à son sommet ambulacraire plus excentrique en arrière, à ses aires ambulacraires plus étroites, plus longues, à peine effilées et largement ouvertes à leur extrémité, à sa face postérieure plus verticale, à son périprocte paraissant plus étroit. LOocALITÉ. — Biarritz, extrémité sud de la falaise {(Basses-Pyrénées). Très rare. Éocène supérieur. Faculté des sciences de Nancy (coll. Delbos). EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 199, fig. 4, Æ£. biarrit- -zensis, vu de côté; fig. 2, face supérieure; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, face postérieure; fig. 5, aire ambula- craire antérieure, grossie, fig. 6, aire ambulacraire pos- térieure, grossie,; fig. 7, péristome, grossi. N°166. — EechinanthusS Badinskii, Pomel, 1885. PI. 200. Echinanthus Badinskii, Pomel, Échin. éocènes du Kef lghoud, matériaux pour la carte de l'Algérie, ÉCHINIDES IRRÉGULIERS, 631 1re sér., p. 24, pl. n, fig. 40, pl. xx, fig. 3, 1885. Echinanthus Badinskii, Cotteau, Peron et Gauthier, Échinides foss. de l'Algérie, 9° fascicule, Étage éocène, p. 75, pl. vu, fig. 1-3, 1885. Espèce de taille médiocre, ovale, plus longue que large, arrondie en avant, un peu rétrécie et subrostrée en arrière. Face supérieure plus ou moins renflée, mais toujours convexe, également déclive des deux côtés, ayant sa plus grande épaisseur dans l’aire interambula- craire postérieure, en arrière du sommet apical. Face in- férieure fortement pulvinée, marquée d’un sinus atténué à l'endroit où passent les quatre aires ambulacraires paires et d’une dépression autour du péristome. Face postérieure étroite, subverticalement tronquée. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Aires ambulacraires pétaloïdes, assez larges, à peine ouvertes à leur extrémité, inégales, les aires postérieures et l'aire ambulacraire im- paire un peu plus longues que les autres. Zones porifères bien développées, larges, formées de pores inégaux, les internes arrondis, les externes plus allongés, unis par un sillon, disposés par paires obliques, au nombre de vingt dans les aires ambulacraires paires antérieures, au nom- bre d'environ vingt-quatre dans l'aire ambulacraire im- paire et dans les aires ambulacraires paires postérieures. Dans chacune des aires ambulacraires, les zones pori- fères sont partout de même largeur et de même lon- gueur. Zone interporifère plus étroite que l’une des zones porifères. Tubercules peu distincts dans les exem- plaires que nous avons sous les yeux, épars, petits, scro- biculés à la face supérieure, un peu plus gros et plus espacés aux approches du péristome. Péristome excen- 632 TERRAIN ÉOCÈNE. trique en avant, déprimé, pentagonal, médiocrement dé- veloppé, muni d’un floscelle apparent. Périprocte ellip- tique, vertical, occupant une partie de la troncature postérieure, placé environ à moitié de la hauteur posté- rieure et recouvert par une légère saillie du test. Appa- reil apical compacte, étroit, muni de quatre pores géni- taux, plaque madréporiforme bien développée. Hauteur, 20 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 31 millimètres; diamètre transversal, 27 millimètres. Autre exemplaire : hauteur, 19 millimètres; diamètre antéro-postérieur, 33 millimètres; diamètre transversal, 27 millimètres. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — L'Æ. Badinskü, bien carac- térisé par sa forme étroite, épaisse, renflée, par sa face inférieure profondément pulvinée, par ses aires ambu- lacraires fortement développées, par son périprocte ellip- tique et placé très haut au sommet d’un sillon bien accusé, ne saurait être réuni à aucun de ses congénères. Par sa taille médiocre et sa forme ovale, il se rapproche de lZ. Oosteri, P, de Loriol; il s’en distingue par sa face supé- rieure plus élevée, par sa face inférieure plus pulvinée, par ses aires ambulacraires plus développées, par son périprocte plus allongé et placé plus haut. L'£. Badinshii a également quelques rapports avec une petite espèce des Pyrénées que nous venons de décrire, Z. Wright, mais cette dernière espèce sera toujours facilement re- connaissable à sa forme plus courte, plus ramassée, à ses aires ambulacraires moins développées, tout en ayant cependant une zone interporifère plus large, à son péri- procte plus étroit et dépourvu d’un sillon anal. LocauiTÉ. — Kef Iroud (département d'Alger). Assez rare. Étage éocène. nt “bn ss... ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 633 Collections Pomel, Gauthier, le Mesle, ma collection. EXPLICATION DES FIGURES. — PI. 200, fig. 1, Z. Ba- dinskii, de la collection de M. Gauthier, vu de côté; fig. 2, face supérieure ; fig. 3, face inférieure ; fig. 4, face postérieure; fig. 5, portion de la face supérieure, grossie ; fig. 6, autre exemplaire, de ma collection, vu de côté; fig. 7, face supérieure; fig. 8, face inférieure. N° 167. — Kechinanthus heptagonus (Grateloup), Desor. Nucleolites heptagonus, de Grateloup, Mém. de géo-zoologie sur les oursins foss., p. 80, pl. 11, fig. 20, Actes de la Soc. linnéenne de Bordeaux, 1836. — — Des Moulins, Études sur les Échin., tableaux synon., p. 362, 1837. Pygorhynchus heptagonus, Agassiz el Desor, Catal, rais. des Échin., p. 103, 1847. — — Bronn, Index puleont., p. 818, 1848. — — d'Orbigny, Prod. de paléont. strat., t. I, p. 534, 1850. — — d’Archiac, Descript. des foss. du groupe numm., Mém. Soc. géol. de France, 2e sér., t. IT, p.420, 1850. — — Leymerie et Cotteau, Catal. des Échin. foss. des Pyrénées, Bull. Soc. géol. de France, 2° sér., t. XIII, p. 333, 1856. — Leymerie, Consid. géognost. sur les EÉchinod. des Pyrénées, Bullet. Soc. géol. de France, 2° sér., t: XIIT, p. 265, 1856. Echinanthus heptagonus, Desor, Synops. des Échin. foss., p. 295, 1857. Pygorhynchus heptagonus, Pictet, Traité de paléont., 2° édit., t. IV, p. 243; 4857. 63% TERRAIN ÉOCÈNE. Echinanthus heptagonus, Dujardin et Hupé, Hist. nat. des Zooph. échinod., p. 583, 1862. — Cotteau, Échin. foss. des Pyrénées, p. 90, 1863. Nous ne connaissons cette espèce que par la descrip- tion très incomplète donnée, en 1836, par Grateloup et les figures bien médiocres qui l’accompagnent. Aucun autre exemplaire n’a été signalé depuis, et il nous a été de toute impossibilité de nous procurer l'échantillon de la collection Grateloup qui avait servi de type à l’es- pèce. Nous devons nous borner à reproduire la diagnose latine, et la description faite par l’auteur. «N. elliptico-ovatà, subconvexà, antice depressiusculà : ambitu subheptagono. Ambulacris quinis, oblongis, ad latera transversim striatis ; ano dorsali, in sulcum ex- currente. » « Cette espèce nouvelle a l’aspect d'un Clypéastre ; elle a près d’un pouce de hauteur et environ 2 pouces dans son grand diamètre; sa forme est elliptique, subpentago- nale, convexe, légèrement déprimée dans la partie anté- rieure. Bouche subcentrale, réniforme. Anus supra-margi- nal, ovale. Tubercules miliaires sur la face inférieure. » Les dessins que Grateloup donne à l’appui de la des- cription sont réellement trop frustes pour qu'il me pa- raisse utile de les reproduire. « LOCALITÉS. — Carrière de Bazin à Montfort (Landes). Craie de Nousse (Éocène). » Résumé géologique sur les Echinanthus. Le terrain éocène de la France renferme vingt-huit espèces d'£chinanthus. ÉCHINIDES I1RRÉGULIERS. 635 Vingt-trois espèces appartiennent à l'Éocène moyen: Z. issyaviensis, Bonissenti, Ducrocqui, Des Moulinsi, nicensis, elegans, Michelini, scutella, subrotundus, Pouechi, arizen- sis, latus, Rousseli, pyrenaicus, atarensis rayssacensis, hep- tagonus, carinatus, Heberti, Archiaci, Cotteaui, gracilis, Wrighti. Cinq espèces proviennent de l’Éocène supé- rieur : Z. Delbosi, sopitianus, Pellati, biarritzensis et Ba- dinskii. Dansle Synopsis des Échinides fossiles, Desor mentionne seize espèces d'£Zchinanthus éocènes ; neuf espèces, £. issyaviensis (sous le nom d'£. Cuvieri), latus, Michelini, subrotundus, scutella, sopitianus, Delbosi, des Moulinsi et heptagonus, sont décrites et figurées dans la Paléontologie française. Les sept autres espèces sont étrangères à la France: l’une d'elles, Æ. testudinarius, nous a paru appar- tenir au genre Cassidulus, dans lequel Agassiz et Desor l'avaient placée, en 1847, et nous en avons donné la syno- nymie et la diagnose, en décrivant le genre Cassidulus. L'E. Mortonis, provenant du terrain nummulitique de l'Inde, a servi de type au genre Æardouinia, et nous n'avons pas à nous en occuper ici. Restent cinq espèces étrangères à la France, Æ. bavaricus, depressus, Munsteri, tumidus et Brongniarti. Voici la diagnose de ces espèces et de celles que les auteurs ont fait connaître depuis la publication du Synopsis : Echinanthus bavarieus, Desor, 1847, Synopsis des Échin. foss., p. 293. Suivant Desor, cette espèce se rap- proche de l’'Æ, Cuvieri (E. issyaviensis), mais elle s’en dis- tingue par sa taille beaucoup plus petite, moins ondu- leuse, plus renflée surtout en arrière du sommet. Aires ambulacraires petites, non renflées. Périprocte entière- 636 TERRAIN ÉOCÈNE. ment marginal, placé de manière à n'être que très im- parfaitement visible d’en haut. Par ses dimensions cette espèce se rapproche également de l’Æ, testudinarius ; elle en diffère certainement par l'absence d’un sillon anal. Kressemberg. Rare. Éocène. Coll. Mæsch. Echinanthus depressus, Desor, 1857, Synopsis des É'chin. foss., p. 293. Espèce très déprimée, à peine élar- gie en arrière. Sommet ambulacraire très excentrique en avant. Aires-ambulacraires étroites, renflées, les pos- térieures sensiblement plus longues que les autres. Pé- riprocte marginal, occupant tout le bord postérieur. Face inférieure très concave. N'’était, dit Desor, la position marginale dé son périprocte, on serait plutôt tenté de rapporter cette espèce au genre Æchinolampas. Kres- semberg. Rare. Éocène. Coll. Mæsch. Æchinanthus Munsteri (des Moulins), Desor, 1857. — Nucleolites testudinarius, Munster in Goldfuss, Petref. mus. univers. reg. borruss. rhen. bonn., p. 143, pl. XUIIL, fig. 13 (Non nucleolites testudinarius, Brongniart), 1829. — Clypeus testudinarius (non Nucleolites testudinarius, Brongniart), Agassiz, Prodrome d'une monog. des radiaires, Mém. Soc. hist. nat. de Neuchâtel, 1. I, p. 186, 1834. — Nucleolites Munsteri, Des Moulins, £tudes sur les Échin., Tabl. synony., p. 300, 1836. — Pygorhynchus scutella, var. inflata, Agassiz et Desor, Catal. rais. des EÉchin. , p. 102, 41847. — Clypeus testudinarius, Bronn, Zndex paléont., p. 314, 1848. — Æchinanthus Munsteri, Desor, Synopsis des Échin. foss., p. 294, 1858. — id., Dujardin et Hupé, /ist. nat. des zooph. Échinod., p. 583, 1862. Espèce ovoïde, renflée, arrondie en avant, un peu dilatée et subtronquée en arrière. Face inférieure subpulvinée, arrondie sur les bords, légèrement déprimée autour du ie. x int ilin(m MA À ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 637 péristome. Aires ambulacraires médiocrement dévelop- pées, très peu larges, effilées, ouvertes à leur extrémité. Zones porifères relativement étroites. Péristome excen- trique en avant, entouré d'un floscelle très apparent. Périprocte longitudinal, supramarginal, visible en entier d’en haut. Confondue par quelques auteurs avec l’£. scu- tella, cette espèce en diffère, d’après les figures de Gold- fuss, par sa forme moins allongée, par ses aires ambüla- craires moins développées, moins efllées, par ses zones porifères moins larges. Desor, loc. cit., donne comme type de cette espèce le moule en plâtre, T. 98. En dé- crivant l’£. elegans, Pavay, nous avons indiqué les motifs qui nous engageaient à réunir à cette dernière espèce le moule en plâtre, T. 98. Baireuth (Bavière). Très rare. Eocène. Musée de Munich, Coll. Munster. Echinanthus tumidus (Agassiz), Desor, 1857. P1g0- rhynchus tumidus, Agassiz, Catal. syst. Ectyp. Echinod. foss. mus. neoc., p. 5, 1840. — Pygorhynchus crassus, id., p- 5, 1840. — Pygoryhnchus tumidus, Agassiz et Desor, Catal. rais. des Échin., p. 103, 4847. — Pygorhynchus crassus, id., p. 103, 1847. — 1d., Bronn, /ndex paléont., p. 1066, 1848. — Pygorhynchus tumidus, id., p. 1067, 1848. — Æchinanthus tumidus, Desor, Synops. des Échin. foss., p. 294, 1857. — /d., Dujardin et Hupé, ist. nat. des z00ph. Échinod., p.83, 1862. —- /d., Laube, Lin Bei- trag zur Kenntniss Echinod. des Vicent. terliär., p.22, 1868. — Îd. Dames, Die Echiniden vicent. und veron. tertiär., p. 33, pl. VII, fig. 4, 14877. — /d., Enrico Nicolis, Vote illust. alla carta geol. della prov. di Verona, p. 99, 1882. — Id., Enrico Nicolis, Preve illust. degli spacati geol. delle Prealpi settentr., p. 26, 1888. Espèce de grande taille, haute, renflée, arrondie en avant, obliquement déclive en 638 TERRAIN ÉOCENE. arrière. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Aires ambulacraires larges, effilées, ouvertes à leur extrémité, inégales, les aires postérieures un peu plus longues que les autres; zones porifères bien développées. Zone inter- porifère légèrement bombée. Péristome pentagonal, subtransverse, muni d’un floscelle. Périprocte petit, lon- gitudinal, situé un peu haut, s’ouvrant au sommet d'un sillon apparent. Gette espèce, par sa forme épaisse et renflée, rappelle l’Z. Des Moulinsi; elle s’en distingue par sa face postérieure plus obliquement déclive, par ses aires ambulacraires plus développées et plus effilées, par son périprocte situé au sommet d’un sillon plus apparent. Brendola, Senago (Vérone). Eocène. École des mines de Paris. Echinauthus Brongniarti (Munster), Desor, 1857. — Clypeaster Brongniarti, Munster in Goldfuss, Petrif. Mus. univers. reg. borruss. rhen. bonn., p.133, pl. XLIT, fig. 3, 1829. — Z'chinolampas Brongniarti, Agassiz, Prod. d'une monog. des radiaires, Mém. Soc. sc. nat. de Neuchâtel, . 1 p. 187, 1836. — Pygorhynchus Brongniarti, Agassiz et Desor, Catal. rais. des Échin., p. 103, 1847. — Æchi- nolampas Brongniarti, Bronn, /ndex paléont., p. 445, 1848. — Æchinanthus Brongniarti, Desor, Synops. des Échin. foss., p. 293, 1837. — Id. Dujardin et Hupé, Hist. nat. des z00ph. Échinod,p.583,1862. --/d.0oster Synopsis des Échin. foss., des Alpes Suisses, p.74, pl. XI, fig, 4-3, 1865. — /d., P. de Loriol, Desc. des Échin. tert. de la Suisse, p. 68, 1875. Espèce de grande taille, circulaire, très médiocrement renflée, arrondie, et un peu dilatée en avant, légèrement rétrécie en arrière. Sommet ambu- lacraire subexcentrique en avant. Aires ambulacraires largement développées, les aires ambulacraires posté- ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 639 rieures sensiblement plus longues que les autres. Zone interporifère non renflée. Périprocte petit, longitudinal, entamant la face postérieure. C’est avec beaucoup de doute que M. de Loriol rapporte à cette espèce quelques exemplaires assez mal conservés recueillis à Kattigstæke et Sulzbach, dans le terrain nummulitique des Alpes bernoises et figurés par Ooster, dans le Synopsis des Alpes suisses. Kressemberg. Rare. Éocène. Musée de Munich (coll. Munster). Echinanthus Oosteri, P. de Loriol, 1875.— Æ'chinanthus Wrighti, Ooster (non Cotteau), Synopsis des É‘chin. fossiles des Alpes suisses, p. 37, pl. XII, fig. 3, 1865. Espèce de petite taille, allongée, ovale, arrondie et rétrécie en avant, un peu étroite également en arrière, renflée en dessus, ayant sa plus grande hauteur au point qui correspond à l'appareil apical, déclive dans la région postérieure, plane en dessous, légèrement déprimée autour du péristome. Sommet ambulacraire très excentrique en avant. Aires ambulacraires pétaloïdes, allongées, très ouvertes à l'extrémité, inégales, les aires postérieures plus étendues que les autres. Zones porifères étroites. Péristome penta- gonal, très excentrique en avant. Périprocte subcirculaire, assez grand, s'ouvrant au bas de la face postérieure, sans trace de sillon. Confondue par Ooster avec l'£. Wrighti, que nous avons décrit plus haut, cette espèce s’en dis- tingue nettement par sa face inférieure déclive en arrière, par son pourtour non renflé, par son périprocte circu- laire et placé beaucoup plus bas. Steinberg près Gross, Blangg près Yberg (Schwytz). Éocène. Musée de Berne. Coll. P. de Loriol. Echinanthus bufo, Laube, 1868, £in Beitrag zur Kennt- niss Echinod. des Vicent. tertiär., p. 22, pl. IV, fig. 1. — 640 TERRAIN ÉOCÈNE. Id.,Taramelli, Di alcuni Echinidi eocenici dell'Istria, p.15, Istituto veneto de sc. litt. ed arti, t. III, 1873-1874. —/d., Dames, Die Echiniden vicent. und veron. Tertiar, p. 35, 1877. — Id., Bittner, Beit zur Kenntniss alttert. Echiniden Faunen der Südälpen, p. 9, 1880. — Zd., Enrico Nicolis, Note illust. alla carta geol. della prov. di Verona, p. 99, 1882. — /d., Enrico Nicolis, Preve illust. degli spacati geol. della Prealpisettent.,p.25,1888. Espèce de taille moyenne, allongée, arrondie et un peu étroite en avant, se rétré- cissant également en arrière, médiocrement renflée, ayant sa plus grande hauteur dans la région postérieure, qui est subgibbeuse en arrière du sommet apical, plane, subpul- vinée en dessous, déprimée autour du péristome. Som- met ambulacraire excentrique en avant. Aires ambula- craires larges, pétaloïdes, ouvertes à l'extrémité, l'aire antérieure plus étroite que les autres. Péristome excen- trique en avant, muni d’un floscelle très accusé. Péri- procte marginal, échancrant le bord postérieur. Monte Magre (Vicentin); Albona (Istrie). Rare. Éocène. Echinanthus placenta, Dames, 1877, Die Echiniden der vicent. und veron. tertiär., p. 31, pl. VE, fig. 1. — Jd., Enrico Nicolis, Vote illlust. alla carta geol. della prov. di Verona, p. 99, 1882. — 7d., Enrico Nicolis, Breve illust. degli spacati geol. della Prealpi settent., p.25, 1888. Espèce de grande taille, allongée, arrondie en avant, rétrécie et subtronquée en arrière, subdéprimée et légèrement con- vexe en dessus, plane en dessous et un peu concave au- tour du péristome. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Aires ambulacraires à peu près égales, pétaloi- des, effilées, ouvertes à leur extrémité. Zone interporifère relativement assez large, bombée. Péristome excentrique en avant, pentagona}, subtransverse, muni d’un floscelle ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 641 apparent. Périprocte petit, supramarginal, placé au sommet d’un sillon qui échancre le bord postérieur. Voi- sine de l'£. scutella, cette espèce s’en distingue par sa face supérieure plus déprimée et plus régulièrement convexe, par sa face inférieure plus plane, par ses aires ambulacraires moins effilées et plus longues, par son péris- tome plus petit. Monte Felice près Vérone. Rare. Éocène. Echinanthus bathypygus, Bittner, 1880, Beiträge zur Kenntniss alttertiärer Echiniden Faunen der Südälpen, p. T, pl. Il, fig. 4 et 2. — Espèce de grande taille, allongée, dilatée, arrondie en avant, un peu rétrécie en arrière, plus ou moins haute et renflée en dessus, plane et sub- pulvinée en dessous. Sommet ambulacraire subexcen- trique en avant. Aires ambulacraires bien développées, longues, effilées, ouvertes à leur extrémité. Zones pori- fères relativement étroites. Zone interporifère légèrement bombée. Péristome excentrique en avant, pentagonal, muni d'un floscelle apparent. Périprocte ovale, longitu- dinal, presque marginal, non visible de la face supérieure, échancrant à peine le bord postérieur. Nugla, Pedena (Vicentin). Eocène. Reichanstalt. Echinanthus Zitteli, P. de Loriol, 1881, Æ'ocaene Echi- nod. aus Ægypten und der libyschen Wüste, p.19, pl. II, fig. 4 et 2. — Espèce de taille moyenne, ovale, allongée, arrondie en avant et en arrière, médiocrement renflée, régulièrement convexe en dessus, plane en dessous, sub- pulvinée sur les bords, légèrement concave autour du péristome. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Aires ambulacraires pétaloïdes, effilées et cependant lar- gement ouvertes à leur extrémité, inégales, les aires pos- térieures un peu plus longues que les autres. Zones porifères relativement étroites. Zone interporifère large. Pau. Fr. — Éocène, t. 1° (Cotteau). 41 642 TERRAIN ÉOCÈNE. Péristome excentrique en avant, muni d’un floscelle bien accusé. Périprocte longitudinal, supramarginal, placé au sommet d’un sillon qui se prolonge, en s’atté- nuant, jusqu’au bord qu'il échancre faiblement. Minieh (Mokatam-Stufe), Siuah. Éocène. Echinanthus libyeus, P. de Loriol, 1881, Æocaene Echi- nod. aus Ægypten und der libyschen Wüste, p. 24, pl. I, fig. 1 et2. — Espèce de taille moyenne, allongée, étroite et arrondie en avant, un peu plus dilatée et également arrondie en arrière, renflée et régulièrement convexe en dessus, plane en dessous, pulvinée sur les bords, légè- rement concave autour du péristome. Sommet ambu- lacraire excentrique en avant. Aires ambulacraires péta- loïdes, ouvertes à leur extrémité. Zones porifères médio- crement développées. Zone interporifère large. Péristome petit, pentagonal, excentrique en avant, mais très éloigné du bord, entouré d'un floscelle apparent. Périprocte lon- gitudinal, aigu au sommet, très petit, placé à la partie supérieure d’un sillon assez prononcé qui s’atténue et dis- paraît avant d'arriver vers le bord ; voisin de l'espèce pré- cédente, cet £'chinanthus s’en distingue par sa taille un peu plus forte, par sa face supérieure plus renflée, par son péristome moins développé et moins excentrique en avant, par son périprocte plus petit et situé plus haut. Ulliah et Sittrah, Siuah (Mokattam-Stufe). Éocène. Echinanthus pumilus, Duncan et Sladen, 1882, Monog. of the foss. Echinoidea of West. Sind, p.13, pl. IT et II. — Espèce de petite taille, allongée, arrondie en avant, sub- tronquée en arrière, uniformément bombée en dessus, plane en dessous, légèrement concave autour du péris- tome. Sommet ambulacraire excentrique en avant. Aires ambulacraires étroites, effilées, ouvertes à leur extré- ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 643 mité, les aires postérieures un peu plus longues que les autres. Zones porifères formées de pores arrondis, pres- que égaux, unis par un sillon. Péristome très excentrique en avant, subpentagonal, ovale, placé à l'extrémité de la face postérieure, au-dessus du bord, de manière à n'être pas visible de la face inférieure. Cette espèce, par sa taille et la structure de son péristome, se rapproche des Z/ario- ‘nia et devrait peut-être être réunie à ce dernier genre. Bark-Nala, au nord de Ranikot. Éocène. Echinanthus enormis, Duncan et Sladen, 1882, Mo- nog. of the foss. Echinodea of West. Sind, p.64, pl. XVII, fig. 5-10. — Espèce de petite taille, un peu allongée, ar- rondie en avant, subtronquée en arrière, très renflée en dessus surtout dans ja région antérieure, obliquement déclive en arrière, légèrement bombée en dessous. Som- met ambulacraire très excentrique en avant. Aires am- bulacraires pétaloïdes, effilées, presque fermées à leur extrémité, inégales, l’aire antérieure beaucoup plus ou- verte et les aires postérieures beaucoup plus longues que les autres. Zones porifères formées de pores arrondis, presque égaux, unis par un sillon. Péristome excentrique en avant, pentagonal, transverse, entouré d’un bourre- let granuleux et d’un floscelle peu développé. Périprocte élevé, longitudinal, placé au sommet d’un sillon très atténué. Comme la précédente, cette espèce se rapproche beaucoup du genre /larionia, auquel elle devrait peut- être être réunie. A l’est de Lyngam, au nord-est de Bando-Vero. Série de Ranikot. Éocène. Echinanthus intermedius, Duncan et Sladen, 1884, Monog. of the foss. Echinodea of West. Sind, p. 177, pl. XXXII, fig. 4-8. — Espèce de taille moyenne, allon- gée, arrondie en avant, subrostrée en arrière, médiocre- 644 TERRAIN ÉOCÈNE. ment renflée en dessus, subcarénée et un peu élevée dans la région postérieure, plane en dessous, concave au- tour de la bouche et pulvinée sur les bords. Aires ambu- lacraires pétaloïdes, effilées, ouvertes à leur extrémité, l'aire impaire plus droite et plus ouverte que les autres. Zones porifères étroites, composées de pores petits, ar- rondis, presque égaux, unis par un sillon. Péristome excentrique en avant, elliptique dans le sens du diamètre transversal, entouré d’un bourrelet et muni d’un floscelle à peine apparent. Périprocte longitudinal, un peu élevé au dessus du bord, s’ouvrant à l'extrémité du rostre pos- térieur qu’il entâme légèrement. Baili, à l’est de Tong. Khirthar Séries. Éocène. Les études que nous venons de faire sur les Échinides éocènes de la province d’Alicante nous ont fait connaître cinq espèces nouvelles d'£chinanthus qui seront prochai- nement décrites et figurées et dont nous croyons devoir, dès à présent, donner la diagnose. Echinanthus hispanicus, Cotteau, 1889. — Espèce de taille moyenne, arrondie en avant, étroite et un peu sub- rostrée en arrière, uniformément bombée en dessus, un peu plus élevée dans la région postérieure, plane en dessous, concave autour du péristome, pulvinée sur les bords, tronquée et un peu rentrante en arrière. Som- met apical excentrique en avant. Aires ambulacraires pétaloïdes, effilées et cependant ouvertes à leur extré- mité, les aires postérieures plus longues que les autres. Dans chacune des aires, les zones porifères sont de même étendue; dans les aires postérieures, la zone porifère placée en avant est un peu plus large que l’autre. Pé- ristome excentrique en avant, pentagonal, subtransverse, muni d’un floscelle très prononcé, granuleux sur les ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 645 bords. Périprocte supramarginal, longitudinal, placé au sommet d’un sillon très atténué, entamant faiblement le bord postérieur. Callosa (province d’Alicante). Muséum de Paris (coll. paléont.), ma collection (M. Marty). Echinanthus Vilanovæ, Cotteau, 1889. — Espèce de taille assez grande, arrondie ‘en avant, légèrement ré- trécie en arrière, à peine renflée en dessus, un peu plus épaisse dans la région postérieure, plane en dessous, ar- rondie sur les bords, s’abaissant autour du péristome. Sommet apical excentrique en avant. Aires ambula- craires bien développées, pétaloïdes, effilées, presque entièrement fermées à leur extrémité, l'aire antérieure un peu plus étroite, et les aires postérieures un peu plus longues que les autres. Dans les aires ambulacraires paires postérieures, la zone porifère placée en avant est un peu plus large que l’autre ; partout les deux zones po- rifères sont de même longueur. Péristome excentrique en avant, relativement éloigné du bord antérieur, penta- gonal, non transverse, muni d’un floscelle apparent. Péri- procte marginal, longitudinal, dépourvu de sillon, s’ou- vrant sous le rostre postérieur, entamant à peine l’ambi- tus et visible seulement de la face inférieure. Cette espèce, par la position inframarginale de son périprocte, s'é- loigne un peu des véritables Z'chinanthus, et devra pro- bablement faire partie d'uu genre particulier. Callosa (province d’Alicante). Très rare. Éocène. Ma collection (M. Marty). Echinanthus stelliferus, Cotteau, 1889. Espèce de taille moyenne, subcirculaire, un peu plus longue que large, légèrement dilatée dans la région postérieure, peu élevée et uniformément bombée en dessus, plane en dessous, à peine déprimée autour du péristome. Som- 646 TERRAIN ÉOCÈNE. met ambulacraire excentrique en avant. Aires ambula- craires bien développées, pétaloïdes, effilées, fermées à leur extrémité, presque égales, les aires postérieures pa- raissant cependant un peu plus longues que les autres. Les zones porifères sont partout de même longueur, mais dans les aires ambulacraires postérieures, la zone pori- fère placée en avant est un peu plus large que l’autre. Péristome excentrique en 4vant, pentagonal, subtrans- verse, granuleux sur les bords, muni d’un floscelle bien prononcé. Périprocte supramarginal, longitudinal, placé au sommet d’un sillon très atténué, entamant à peine le bord postérieur. Cette espèce offre quelque ressemblance avec l’£. rayssacensis ; elle en diffère par sa face supérieure plus uniformémentbombée, ne présentant, dans la région postérieure, aucune trace de carène, par sa face inférieure plus plane, par ses aires ambulacraires plus larges et plus effiiées, par son périprocte plus élevé. Callosa (province _ d’Alicante). Très rare. Éocène. Ma collection (M. Marty). Echinanthus dorsalis, Cotteau, 1889. — Espèce de taille assez forte, allongée, arrondie en avant, un peu ré- trécie en arrière, haute et renflée en dessus, marquée dans l’aire interambulacraire impaire d’une carène atté- nuée, plane en dessous, arrondie sur les bords et légère- ment bombée à l'extrémité de la région postérieure. Sommet ambulacraire subcentral, un peu rejeté en avant. Aires ambulacraires bien développées, pétaloïdes, plus ou moins ouvertes à leur extrémité, les aires postérieures un peu plus longues que les autres. Dans chacune des aires, les zones porifères sont d’égale étendue et d’égale largeur. Zone interporifère médiocrement développée et non saillante. Dans l’exemplaire unique qui a servi de type à l'espèce, les aires ambulacraires paires antérieures ÉCHINIDES IRRÉGULIERS. 647 présentent ce singulier caractère que l’aire ambulacraire de droite est presque fermée à l'extrémité, tandis que celle de gauche est largement ouverte. Péristome excen- trique en avant, pentagonal, anguleux, presque à fleur de test, muni d’un floscelle apparent. Callosa (province d’Alicante). Très rare. Éocène. Ma collection (M. Marty). Echinanthus minor, Cotteau, 1889. — Espèce de pe- tite taille, oblongue, arrondie en avant, un peu rétrécie en arrière, renflée, uniformément convexe en dessus, plane en dessous et subconcave autour du péristome, étroite et subtronquée verticalement en arrière. Sommet ambulacraire très excentrique en avant. Aires ambula- craires pétaloïdes, médiocrement développées, effilées, à peine ouvertes à l'extrémité, égales, à l'exception de l'aire ambulacraire impaire qui est plus étroite, moins longue et un peu plus ouverte que les autres. Dans cha- cune des aires ambulacraires, les zones porifères sont de même étendue et de même largeur. Zone interporifère relativement étroite, à peu près de même dimension que l’une des zones porifères. Péristome excentrique en avant, un peu enfoncé, pentagonal, entouré d’un bour- relet incomplet et granuleux, muni d’un floscelle très at- ténué. Périprocte longitudinal, vertical, s’ouvrant à la face postérieure, sans trace de sillon et sans échancrer le bord. Callosa (province d’Alicante). Très rare. Éocène. Mu- séum de Paris (coll. d'Orbigny); ma collection (M. Marty). Dlx-neuf espèces étrangères ajoutées aux vingt-huit espèces françaises que nous avons décrites et figurées élè- vent à quarante-sept le nombre des £'chinanthus éocènes que nous connaissons. tt Pre sf ais Auf fa fat: “ é _… hate tt sh ét hi: ane 5 AA F3 SR OURS” pete PAT ‘avi Re STE Get é DR ED Ins £ NE: Fa FALSE AGE HONTE DAT" RS E-BNE SRE hs RU TABLE ALPHABÉTIQUE & SYNONYMIQUE DES FAMILLES, GENRES ET ESPÈCES D'ÉCHINIDES DÉCRITS DANS CE VOLUME A Planch. Pag. RAT ONE mens ed Uy ner face come. 132 PRE DENON. dau une mue De arc me UE 132 gibberula, Cotteau, voy. FU gibberulus...….. 379 Souverbiei, Cotteau, voy. Anisaster Souverbiei.. 376 ARE PR ER RE AE NP 465, 487 more Duncin-et-Haden: 2272 pee crues 496 apheles, Agassiz, voy. Ambl. dilatatus........... 488 Arnoldi, Cotteau (non Agassiz), voy. Ambl. Pellati. 492 ROUES, CONS ASSIS. re TIR RES CXXX, CXXYI 488 Mu Duncan'et Staden... 22.5. .:2 002. rrmes 498 Michelini, Cotteau, voy. Oriolampas Michelini...… 501 patellæformis, Duncan et Sladen................. 497 ALT AOL CAT ARR ARE CEE Le CXXXI, CXXXII 492 pentagonalis, Duncan et Sladen.................. 496 Studeri, Fraas, voy. Ambl. dilatatus.............. 489 subrotundus, Duncan et Sladen................ .. 497 umnidus Dunean'etsladent 557 OPA et 498 AugLyPpyGus (pars), Cotteau, voy. Oriolampas...... 499 AMPHIDETUS, Agassiz, VOy. Echinocardium.......... 119 subcentralis, d'Archiac, voy. Echinoc. subcentrale. 121 re Pomels:775:22: ns Te RSS ee DE 374 confusus, Pomel, voy. Anisaster gibberulus....... 379 gibberulus (Michelin), Cotteau...,................. 379 Souverbiei (Gotteau), Pomel.....,.............. -. CVI 376 PRPRRUGET OM Moassiz 5 PRIS IA 2 A vs. 460 650 TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE. Planch. Pag. TREOSPATANGUS ROC, 57, 0e A RE Er 16 ARÉHIACIA, AGASSIZ sec ME EME TE Re 461 B # BorantioPsEus, ML'OTbIENY,. HS Re 463 BREVMAI DEN PAINAREE. LL ARRETE 417 carinatæformis, Schauroth, voy. Hypsospa- tangus MERE ARRENE,. RATES. FIRE ee 99 suleata, d'Archiac et Haime, voy. Sarsella sulcatu. 103 vicentina, Dames, voy. Sarsella vicentina........ 109 BREyNIA (pars), d’Archiac et Haïime, voy. Sarsella .. 404 RTS IDERS Ed en AL AUS EU SR RU R CCCERES 41, 127 BRISSOLAMPAS, POMEI RAR UE ne 18 BRissOSPATANGUS, Goiteau.::..7.4..:..., 2400207002 128, 135 Beyrichi, Dames... EP ER es ch. - 138 PAMNONLSOOLEEAN.. A RER Er e C EEE xxx M86 javanieus (Herklots), Gotteau.….:.5. 2.1. .2000 138 sindensis Dunçcantel Sladen. nr 0 139 ; SUNOLUS BOT Ua ue 1 PER 138 BRrSSOPSIS, ABASSiZ ir, it. CE 130, 182 Alarici, Desor, voy. Ditremaster Alurici.......... 412 angusta, Desor...... FE PSE CN DE ARS RE re 202 Dies ACOIEAUE EEE EE VI, VUL, SL VIOAI93 branderiana (Desor), voy. Trach. branderianus.….. 406 bruxellensis, Cotteau.......... CR LR RE CO LE à 205 Chüperi, Chfieaus. LE ET RER Re TRIER LV 496 contracta, Desor...... RES Sn E LL FN 199 Desercesi, Gotteau.......... Re NET LAN TE MECS LY 190 declivis, Desor, voy. Cyclaster declivis............. 4h elegans, Agassiz........ PAT PME IEC EU LI, LIT 184 eurysioma (Dames), Cotteau........,.:......,..., 203 loginensis. (Dames), «Cotteaue::., eus 203 Lorioh, (olteau., 140.28 re. Te ce 20% Menippes;.Sismonda;s let. ne RATE 200 obliquata (Grant), Desor........... née de ee LES 202 oblonga, Agassiz. ........ se ee CURE RCE 198 Raulint, (Cotieau:. SC ARE Liv 487 sufflatus Duncan ef Sladen:. 25586. 4000 205 Brissopsis (pars), Desor, voy. Cyclaster..... De ee 442 TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE. Planch. RUB le ducs un EEE HSE antiquus, Agassiz, voy. Leiopneustes PRE Me avellana, d’Archiac, voy. Euspatangus avellana. . biarritzensis, de AT voy. Macropneustes biar- TSenSiSs. ie Dis - À SAR CE er iR depressus, Cotteau, No. Se antiquus. helveticus, Agassiz, voy. Prenaster helveticus....… Jutieri, Kæchlin-Schlumberger, voy. Prenaster MMTETR: nds M tnt dE ae à L 50 AMIE subaculus, Agassiz et Desor, voy. Prenaster suba- cutus. . Loco doocodeoe ter Ce HAN Brissus (pars), Kæchlin SCHL Per ger, VOy. Pre- NASTEP en A8 RS EE REP ET C CARATOMUS, Agassiz........... AT PR ee : PASSDEEMÉES. AsaSSIr... de cou dite LA 49 GASSIDULUS Lama rck.) =... 0400 Re Re 46%, umuadale /Desarx:..:.cisses Herr R SN RER. Beneoicti Des Moulins AR APR CXLII Cuvieri, Quenstedt,voy, Echinanthus issyaviensis. elliptica, Duncan et Sladen.ÿ 435444... faba, Defrance........ RAT HE «2 ONE CI Munieri, Cotleau....... RSR ET OMR EE CXL ooalissCotteau.22: ha LURR SE IR RCA CXLII scutella, Lamarck, voy. Echinanthus scutella.... Borigneti,4 Michelin: ae0iienr, St AE Te MOT subinvaginatus, Duncan et Sladen .............. fstudmarius, Brongniarl.::::,11128 14 20010087. Masseurt,. Gotteau::::.:5:2858 Se cmt CXLI veronensis, Defrance, voy. Echin. scutella. ....... CATOPYGUS, Agassiz......... RE As HUE Trigeri, Coquand, voy. Pseudopy pee Trigeri.… CronoBRissus, Agassiz.........,.,........ MERE CLAVIASTER, d'Orbigny ............. et ANT TE MRPRLRSFROIDÉES.. 2: 22 6 scene buse ereoue + Clypeaster Brongniarti, Munster in Goldfuss, voy. Echin. Brongniarti..... RAT MO CE D DAÉCASE CLypEasTer Cuvieri, Goldfuss, voy. Eehinañifius issyaviensis..........,.. PP AE de .382 : 464 458 508 521 18 959 523 510 514 19 580 512 524 522 516 580. 465 471 129 461 13 638 D99 652 TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE. Planch. Pag. CEYPEOLAMPAS, POmel tisane ces cet TE 466 CzyrroPyeus, d'Orbigny.........: Ra h en EL DIE BAES 463 GryPeus, Klein ns UNSS EE RER ETES 463 scutella, Goldf., voy. Echin. scutella.............. 580 testudinarius, Agassiz, voy. Echinanthus Munsteri. 636 GonocLyPEDEES ES LES ARENRE OUR ARE 12 Côonvsrus, Pomelir #3 tel Hem es LOT, AUS 460 CYéLASTER, *COLBOX (170 LUE LARMES 133, 442 añænus, Laube, voy. Cyclaster subquadratus. 449 dechos COUÉAUERMAIEL TRE ARE Ne CXXI, CXXII 444 ODlONQUS Dames RATE CRE TER NRE 450 ovalis, Co beat AE ADS LRQ RACE cxxur 447 Stachei (Taramelli), Billners:--.. 12440806. 451 subquadratus (Desor), Dames................ ... 449 luber, ALAUDE TS RRERE RL ERP ee eee AC LCE 450 Crrraomx Cleveland esse ns 0er i 464 D MEsOneErA ACottean res delete Ce 454 DEsoriA, Gray (non Agassiz), voy. Linthia........….. 206 DirremastTER, Munier-Chalmas.......... .......... 133,411 Alarici (Tallavignes), Cotteau................... 412 Bowerbanki (Forbes), Cotteau.................... 426 branderianus (Forbes), Cotteau................... 497 carinatus (Duncan et Sladen), Cotteau.......... 429 Conradi (Bouvé), Gotteau......:............. 497 Corvazi(Taramelli), Cotteau...................... 428 Degranger, :Golteau: ses se tee CXVII 423 digonus, d'Archiac,; Cotteaus-<-. 2eme ee 427 elongatus, Duncan et Sladen................. 2 429 Gregoirei, Cotteau....... PR LE DELA NE 0 CA cxvI 4l4 nux (Desor), Munier-Chalmas......... es CXVIT, CXVNE A9 Passyi (Sorignet), Golteau..:..:....:,...14.. exvIT 417 Prestwichi:(Forbes), Cotteau.:-.:624.."00MRRnr. 426 Schweinfurthi (P. de Loriol), Cotteau........... 428 E EcriNanTaus, Breyniuse..422.. steel. nn 46%, 553 Archiact, @otleauefe ste crie mec coca LExCRAG11 Q ot oi done maine dd M ee ed dd | Éd ELLES SR en dd daté dé ot tn té tete, TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE. Planch. ECHINANTHUS. arizensis, Colleau........... CLXXVII, CLXX VIII, CLXXIX ataxensis, Gotteau................... CEXXXV, -CEXXXVI PadmsfusPomel.::. "eme pare CC Dathypyqus,PANEr ee #-. dem see ep sante pie cn Dabariens DES... in de de ee den een ad biarritzensis, Cotleau.........,..... RÉboe too CXCIX biarritzensis, Ooster (non Cotteau), voy. Echi- TAPIS NP ELU CT eee: PR SORA BOSS MGRIeAUS >: 2: cms CLVIIT, CLIX Brongniarti (Munster), Desor.................... imforlaube:-:....:..…. vs dece con et PO carinatus, Gotteau ................. CLXXXVII, CLXXXIX Cotteaui (Cotteau), Hébert........ CLXCI, CLXCI, CLXCHI Cuvieri, Desor, voy. Echinanthus issyaviensis...... PAlHos DESar etsr- d. sets fist CLXIX depressus, Desor............... TSPhonba nee be Des Moulinsi.--ee use se RTS « CLXII, CLXHII, CLXIV Mrs ÉD. dde 0e cos ae de Davrocque, Cotlean:--...2. 125: #0. tee CLXI ecegans, Pavay..... HÉbooncn docs + CLXV, CLXVI, CLXVII enormis, Duncan et Sladen.............. ee QT DM TE ER DE PT CXCII Heberti, Cotteau........ ORALE nT CLS CEE heptagonus (Grateloup), Desor........... NUE ; hispanicus, Cotteau.......... DO NEO intermedius, Duncan et Sladen................ À issyaviensis (Klein), Munier-Chalmas. cLiv, CLv, CAVE NCLVIL-s Aus PPS PE PET ARERENSE latus (Cotteau), Desor................. CLXXIX, CLXXX ua Ps de Lorrol---ces.. ra. Aer Mirhelinr Des. usesneer comes CLVII, CLVIII LOVE PRET dre Munsteri (Des Moulins), Desor................... MIPENSIS AGOPIEAUE eee cesse -Lrreee CLX VIII Oosteri, Hébert (non P. de Loriol), voy. Echin. Mnidghiie...."3 RME dr on DES ere Pda lLoriohs + en. ovatus (pars), Leske, voy. Echin.issyaviensis...... Pellati, Cotteau..............…. PR PT eo CXCVIII placenta, Dames.....:........ fée ovne dose 654 TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE. Planch. Pag. ECHINANTHUS. Pouechi, Cotteau......... NÉ Re CLXXV, CLXXVI 590 pumilus, Duncan et Sladen...................... 642 pyrenaicus, Cotleaur.........ssse..s.....sese CLXXXIV 600 pyrenaieus (non Cotteau), Laube, voy. Echin. SCULELIL ES EEE EEE reitenin SRI TIMES 580 rayssacensis, Cotteau....... sonate ICEXXXNIE, CLR ENIIOUE Rousseli, Cotteau........... CLXXXI, CLXXXI, CLXXXIN, 997 seutella (Lamarck), Desor... CLXIX, CLXX, CLXXI, CLXXII 580 sopitianus (d'Archiac), Desor....... CXCV, CXCVI, CxCVI 621 stelliferus, Cotteau...... RTE ere sie 5 645 subrotundus (Cotteau), Desor. CLxxIIT, CLXXIV, Bio BBD HS UUE detente LISA UE 586 testudinarius, Desor, voy. Cassidulus testudinarius. 522 tumidus (Agassiz), Desor........................ . 637 Paldnoue Cote PR AT ES TE A 645 Wrighti, Cotteau ....... ARE A GG Ese 3.11 GHECNTEONS Wrighti, Ooster (non Cotteau), voy. Echin. Oosteri. 638 Zitleh, P. de ‘Loriol::......:..,:.:.0242226 FRE 641 BCHINIDES Mr terrain eue meuecite sou ba 4 ECHINOBRISSIDÉES, voy. Cassidulidées................ : 458 EcainoBrissus, Breyn..... NICE LUNRREE. 27 NU 462, 482 Daleaut: "Cotleaus heu PAR EE CXXVIIT, CXXIX 484 ECHINOCARDIUM, Gray................. sSELETS MINES 18, 119 subcentrale (Asa pesér LU IBM xxix 121 FCHINOCONIDÉRS 2 220 OMR ERNST MORE ÉLIRE 452 ECHINOCORYDÉES :- lee cree celle EN ER HER SLA 12 ÉCHINOLAMPAS 2 Gran RENE PERTE 466 Cuvieri, Agassiz, voy. Echinanthus issyaviensis... bhb] Michelini, Cotteau, voy. Oriol. Michelini......... 501 EcmiNozampas (pars), voy. Oriolampas........... .. 499 ECHINONÉIDÉES ............ Le ER HE 12 ÉCHINONEUS, van Phoels..... 55323 00 RP ne deno 4 45% Eocaupas, Duncan et Hi voy. FT Coquand .. —. #1411 re fau se 467 antecursor, DÉtar el SEE, voy. Péitoné antecursor ......... FRS NEERLE D STRESS 480 exæcentricus, Duncan et Sladen, voy. Pseudopyg. ERCENITICUS-- ee LUE. MAL à SP MAL on 481 EprastTER, d’Orbigny............... A EH y 134 Escmeria insignis, Merian, voy. Linthia insignis. 232 TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE. 655 Planch. Pag. RAT HIAES 2e. 1... 3% 465 PP TANGUS CAGASSIZ...... 15, DV SNS EE 17, 44 AURA LoOttean: 5.5 RE 84 AVENANT CAC STE TL. NE 80 Presents DOÉLÉAU 2222625088 ONU XXI T5 brissoides (Agassiz), Desor, voy. Macr. brissoïdes. 148 RS COCA sum aus ce Dose sens ed 82 MEET DOME Re ti nero ocean te 85 cordiformis, Duncan et Sladen................... 91 SSL HO ÏENTANI SAS Seat en dr à 2 eco ene 88 nier ObEleARS ER res 10 XI 54 nent TENéEner 2 3. NE 86 Degrangene0atieau cet. Ir Re re ee Xe 4e 270) Desori, Merian, voy. Macropn. Desori.......... - 180 a, Des rh 1 Les RARE x 51 CRUIMS, A SASSIZ-2 0. 2 Mise Deer ce XVII, XVII 69 érinaus (Bôbm), Cofteaus:.:..2..:....1.12. 91 mous, Pride Eorioliie..#5. 282 GER te 80 gibbosus, Hoffmann. ...... PA EE A ESS En 89 LONELENSS ÉTOULNOUEL: Fa AT TO CNE de XVI = 69 Mrandifiorus;-Cotéeau::::.::7.3 112232, 85 Haynaldi (Pavay), Hofmann..................... 84 Jacquoti,, Cotteau...:.::...::.:..: PAS nr Eee XVIT 067 raser de horiol:::5.9 11.1 ee 87 microtubereulatus, Dames, voy. Euspat. formosus. 80 PINS SISDION TA < 2e. seems dE XVII 72 minor, Agassiz et Desor, voy. Macropn, minor... 145 Se UE a ee Se ensure 81 DRE AU AAARSIZE SES Le pare dose AS ME T7E NUITS, A GASSIZ 225. Au o,2e ce du 78 ornatus (Defrance), Agassiz............ VI, VIE, VO FC ES ornatus, Ooster (non Agassiz), voy. Eusp. elon- RER Rent RE ES De MES 69 ornatus, Schauroth (non Agassiz), voy. Spat. euglyphus...... onto y AM ATACES Hp OrE 23 mlaris, d'ArcHAGEÈSS RIRE ET I ERREE 79 Do -KOCR- RER NE SE RS DE 90 Bresash (Desor);,:Coffeau::::.::.::.:1.:. en EvV 63 pulchellus (Herklotz), Cotteau...............,.... 90 Mauss, d'Archiat. DEC ASP EN RRe 79 subovatus (Sorignet), Cotteau................ Re XIV 64 656 TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE. EUSPATANGUS. transilvanicus, Hoffmann. 3 se mb ee D eu tuberosus, Frads.cse.-...-....... re Vase OLIS Se 20 e0 eee ace peser HA veronensis (Mérian), Agassiz............. EusPATANGUS (pars), voy. Macropneustes..... si HAGRINA, GAY. "2e ccerect-ee- CAE ÉAUTASIA, AGASSIZ rar re ee-erer ce EBUPARIDÉES Eee ere Poele cer ccer GALEROPYGUS, Cotieau...................... : *GLOBATOR, Agassiz, voy. Pyrina, Des Moulins. Hat 18, DaESL ROCH. eee ceten ne tee GUALTIERIA, Desor-............ Sono midi e ÆOTOta, DAMES... 0-0. cer HCDET NAS 2e 2e eme ose te Orbignyi, Agassiz..:....:%41.0-0 ve d'cte HaimeaA, Desor..... se Gien PR A ORS den HABROUINA d'Archiac. 2 #0. sers--e HENTASTERMDES OR Eee reed EEE Planch. OC OT ss... ss... ...... ss... XXVII, XXVIII XXV, XXVI acuminatus, Desor. voy. Schiz. acuminatus..... æquifissus, Desor, voy. Linthia æquifissa. apicalis Duncan et Sladen, voy. Trachyaster no- RE AC ET PO CT de …... apicalis, Duncan et Sladen, voy. Trachy. DAT Archiaci, P. de Loriol, voy. Trachiaster Ar arizensis, d'Archiac, voy. Linthia arizensis chiaci. Pag. 88 82 58 78 140 131 465 13 452 455 461 455 455 110 118 118 115 112 461 463 133 312 259 409 409 407 239 TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE. Planch, beloutchistanensis d’Archiac, voy. Schiz. belout- chistanensis ........... in LOUE 24 Mas Te Es AE Bowerbanki, Delanoue et d’Archiac, voy. Trach. RETRO TELE 7 Bowerbanki, Forbes, voy. Ditr. Bowerbanki ...... branderianus, Forbes, voy. Ditr. branderianus.. carinatus, Duncan et Sladen, voy.Trach. carinatus. carinatus, Duncan et Sladen, voy. Ditr. carinatus. complanatus, d'Archiac, voy. Peric. complanatus. Conradi, Bouvé, voy. Ditr. Conradi.............. corculum, Laube, voy. Ditr. nux................. Corvazi, Taramelli, voy. Ditr. Corvazi............ Cosoni, Sorignet, voy. Spat. pes equuli........... digonus, d’Archiac, voy. Ditr. digonus......... elongatus, Duncan et Sladen, voy. Ditr. elongatus. foveatus, Desor, voy. Schiz. foveatus............. gibberulus, Michelin, voy. Anis. gibberulus........ latisulcatus, Desor, voy. Linthia latisulcata... nur, Desor, voy.-Détr-nuzs.......:1:.7,,.,.:: obesus, Desor, voy. Schiz. obesus...........,..... orbicularis, Sorignet, voy. Linthia subglobosa.... passyanus, Sorignet, voy. Ditremaster Passyi.. .. Pellati, Cotteau, voy. Ditr. nux.......... JW es: pomum, Desor, voy. Linthia pomum.............. Prestwichi, Forbes, voy. Ditr. Preshvichi.......... princeps, Bittner, voy. Trach. princeps........... Schweinfurthi, P. de Loriol, voy. Ditr. Schwein- furthi................. ss. FOVE spatangoides, Desor, voy. Peric. spatangoices...... subglobosus, Desor (non Lamarck), voy. Linthia DEN GENS eu ÉCART LE Fe 4 subglobosus, Desor, voy. Linéhig subglobosa....... suborbicularis, Desor, voy. Linthia suborbicularis. verticalis, Agassiz et Desor, voy. Linthia verticalis. Hewrasrer (pars), Agassiz et Desor,voy. Trachyaster. HemrasTer (pars), Desor, voy. Ditremaster ......... Hewraster (pars), Desor, voy. Linthia.............. HEmrasTER (pars), Desor, voy. Pericosmus.......... Hewraster (pars), Michelin, voy. Anisaster......... HEewispATANGUS, Desor, voy. Marelia....... 136 À Archiaci, Desor, voy. Maretia grignonensis . ...... Par. Fr. — Æocène. 1. 1°" (Cotteau). & K 657 Pag. 362 658 TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE. > Planch. Pag HEMISPATANGUS. Cosoni, Desor, voy. Spatangus pes equuli..... …... 20 depressus, Desor, voy. Maretia depressa.......... 41 grignonensis, Desor, voy. Maretia grignonensis.. 30 pendulus, Desor, voy. Maretia pendulus.........…. 42 regio-montanus, Mayer, voy. Maretia sambiensis. 43 I LT re LEA D Fu TE SOA PE SR Or EL rt 463 INFRACETPEUS: Gaubhier..=.5.1. 1. ..02 {ete cE 454 IS AS TER MNESO LES ete ee ne cet tete PE OV OECRES 134 ISOPNEUSTES POIREL-e 2e he do OR 134 K Remix, Gray. 7-4 reb tatin 129 L LEIOPNEUSTES, Cotteau.......:.......... 'ATES 45 18, 193 antiquus (Agassiz), Cotteau......... ........... xxiX 124 LErospATANGUS, Mayer........... RS LR 416 LexiTa faba, Agassiz et Desor, voy. Cassidulus faba-ssss ss NT es RO CU o cc 510 TANTATA SOUMET Re RE TE AC TRES : 1431, 206 æquifissa (Agassiz), Cotteau..................... 259 arizensis (d’Archiac), Cotteau...... ........ +. LXXIV 239 ASchersont, PAdeMMOrIOIer A .020r ee ss RMRIRTSE 266 bastennesensis, Tournouër, voy. Peric. one SENSISU adecco A Mn QE Ar ere: 432 bafhyolcos;eDamess ter, L'IAMAEERS MEN 262 bisulca, -Peran/et Gauthier :*2.:097.2 5220080 M 00e Pt Bonissenti, Cotteau....... TOR OR EX MP LXxV 220 carentonensis, Cotteau........ onereserere LXVII, LXXIIT 224 cavernosa, P. de Loriol............... .....::.0. 265 Cotteaui (Tournouer), Cotteau.- -..-............. LXXV 241 Delanouei, P.de Loriol....... SET PE A. OE 264 dubianCotteau. 2219208840 002. ch ROSE 0 LXXxVIT 247 Ducrocqui, Gotteau....,..... NE LE ARDENNES EXVE 290 pe, cn ! AVR, INR MS EPST AT NE Les 4 TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE. 659 ; Planch. Pag. LiNTHrA. ; , monduta-Cotteau..........1.:.#414s eue 261 emrlenst, P:deLoriol. 5 ec ta mA 267 Heberti (Dames), Cotteau......... ....... LXXIX, EAXX 203 OR BA ÉEDET. 2e come Te 263 RGP RAA COLÉANE Es ME NU ER 24% meer: Duncan-et Sladén:..:.:.::. 10e Rx 269 PE DEL EAUE se à nous so UE ÉD S PAS À ON 2 moe MÉTIER LU METRE _ 232 latisulcata (Desor), de Loriol.... ..... ........ 263 namiler, Pl: de Loôniel::2%4%8e Ms Re 266 Phi Coifeau:.2: x ME ess LXXIII, LXXIV 237 omentduis, Duncan CLSIAUenRE PE ER ES | 270 Pomcnil Cotes. ren Jr TT ere LXVII 227 pomum (Desor), Colteau........ LXII, LXIII, LXIV, LXV 217 prenons, Cotteaue..sti2. dt. 2 tar due LXXVI 245 Raulini, Cotteau..... . CDs É PER EC A LXVIII, LXIX 229 Hosssen, Cotleau: Sin eme, PEN CEE 250 scarabæus (Laube), Dames..:.........::..,..... 261 sindensis, Duncan et Sladen..................... 268 spatangoides, Desor, voy. Peric. sy alangoides.. 440 subglobosa (Lamarck), Desor....... sr de LIX, LX 209 subglobosa (non Lamarck), Desor, voy. Linthia ybergensis ....... res e DEC ET rt 267 suborbicularis (Munster in Goldfuss), Colteau... 260 trinitensis, Bittner.......... ie ets pa LV) ea Pete Sen: 263 verticalis (Agassiz), Dames............. LXXVII, LXXVIIT 249 ybergensis, P. de Loriol........ RRPRDE RTE re PRE 267 LiopaTaGus, Pomel {non Mayer), voy. Leiopreustes, DAC ER RO D re Buse 123 PencorHonus; Dames: 7.002... ENV 16 nat Désor 2... um Due. eee ne 17 Suessi, Bitiner, voy. Sarsella Suessi.............., 109 sulcata, Cotteau, voy. Sarsella sulcatu........... 103 Lovenia (pars), Cotteau, voy. Sarsella.............. 104 M MAEROPNEUSTES,. Agassiz. :..-...... 0 rue 129, {40 abruptus, Peron et Gauthier.................:... ER 472 660 TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE. pendula A gassiz), Cobleaus. MONTE ESErETE TÉ Planch, Pag. MACROPNEUSTES. Ammon, Desor, voy. Hypsospatangus Ammon.. 96 Antillarum (Gotteau), Pomel..................... 180 ATRTUT DOUANES ce Pre te CPE ÉER 176 Baylei, Coquand.-...::..........:.,:... 0% LI 174 DEMARONILNN BASS IPod noi NUE RE 178 DIR TZENSIS ICO ÉLEAU 2. SR ETES APRES XLIX, MO é Bouillei, Gotteau.:-..::..............,2.. XLVII, XLVIIL 465 brissoides (Leske), Desor........ XXXVI, XXXVII, XXXVIIL 148 Crassus, Agassiz..... ....... EU NE CARRE EAU 179 pubaRsis Gobteds sein PR ASE 181 Deshayesi, Agassiz...... se dahalset CO RAT RIT EP TES DESOmaMETIAN ET CEE REC CETTE 180 elongatus, Peron et Gauthier................. ... L 1470 Guillieri, Cotteau....... ................. XLVI, XLVII 103 Hantkeni, Pavay, voy. Hypsospat. Hantkeni........ 95 Haynaldi, Pavay,voy. Euspat. Haynaldi.... ..... 84 Heberti, Cotteau.. RP A REA ALL ee xxxix 453 Hofmanni, Koch, voy. Ma HO NAN See 98 Lefebvrei, P.de Loriol,voy. Hypsospat. Lefebvrei... 97 Meneghini, Desor,voy.Hypsospat. Meneghini...... 99 minor (Agassiz), Desor.............. .... XXXIV, XXXV 145 Pellali: Coltéauen:r toners ee XDIV ES EMENL OA Prevosti, Desor, voy. Euspat. Prevosti............ 63 pulvinatus (d’Archiac), Agassiz........ XLI, XLII, XLIN 157 rotundus, Duncan et Sladen, voy. Hypsospat. POUUM AU SNS ere don nos Ne nel aee eee el ET 99 speciosus, Duncan et Sladen, voy. Hypsospat. spe- CLOS NME Ar ter er Ce en Verre Lt OO 98 subovatus, Sorignet, voy. Euspal. subovatus....... 61 tumidus: Cotleall:. "77. He CNRS ne XL 455 MACROPNEUSTES (pars), VOy. HR a su... 92 MARETIA, Gray... Ace 16, 24 calvimontana, Gotleau...... TRS SRE ERP SES v 96 depressa, Dubois...................... .......... 41 Des Moulinsi, Cotteau...:..................."1. TUE grignonensis (Desmarets), Cotteau................ II, 1V30 Heberti, Gotteau................................4 V 38 integra [Sorignet), Cotteau-,. 79: .Lecrcer ë 40 Pellah::Cotlean: 5:22 2. ie tou ET 1 ,. 28 42 TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE. 661 Planch. Pag. MARIETA. sambiensis (Beyrich), Noetling............ ....... 43 MEowa, Re ren AS Es. 2 (ER UE 131 METAËTS, Gray... RE a de A ve MONA ie LA Er TA 130 eurystoma, Dames, voy. a eurystomu. . 213 loginensis, Dames, voy. Brissopsis loginensis..... 203 MRNNEUER, AOASSA eee AE. 1 ARE (7 133 acuminalus, Agassiz, voy. Schizaster acuminatus. "342 Beaumonti, Agassiz, voy. Macropn. Beaumonti.. 178 chaumontianus, Quenstedt, voy. Linthia sulglobosa. 209 Deshayesi, Agassiz, voy. Macropn. Dehayesi....... A4l helveticus, Agassiz, voy. Prenuster helveticus..…... 397 major, He voy. Macropn. Dehayesi...... Fee 141 pulvinatus, d'Archiac, voy. Macropn. pulvinatus. 157 subacutus, d'Archiac, voy. prenaster subacutus..…. 387 Stachei, Taramelli, voy. Cyclaster Stachei........ 451 verticalis, Delbos, voy. Linthia verticalis.. LS 249 MicrAsTER (pars), Agassiz, voy. Macr opneustes® : 140 Micrasrer (pars), Agassiz, voy. Pericosmus....... $ 430 Mn SE MICHOlI PR AE EPP RSR ee 132 N Nrocaroryeus, Duncan et Sladen:....... 0 463 PADEAMPASS À ADASNIZ, D UN USER 465 NucreopyGus, Agassiz.......... LR NT RP RTE 455 Nucrrozrres (Lamarck), Désor. 74" 462 faba, Agassiz, voy. Cassidulus fabu.............. 510 grignonensis, Defrance, voy. Pygorh. grignonensis. 526 heptagonus, de Grateloup, voy. Echinant. hepta- GORE E.. Sp hs) deu ge Ge + 9) Ale EUR ACQER TER 633 Martini, Conrad, voy. Pygorh. Gouldi............ 550 testudinarius, Munster in Goldfuss (non Bron- gniart), voy. Echinanthus Munsteri............. 636 testudinarius, Des Moulins, voy. Cassidulus testu- MARRANT RES PEN RAR 522 NuczeoitTes (pars), Lamarck, voy. Echinobrissus. . 482 NuczeoLites (pars), Defrance, voy. Pygorh.......... 524 Nuezrouites (pars), Lamarck, voy. Pyrina...,..... sh] NuczéozirInÉEs (A. Gras), voy. Cassidulidées....... 458 662 TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE. [e] OHcorvéus; Pi de bDoriol:s ik A ee ee y DOLOPYGUS, DOTE EL) 2 EURE TON PASSE RER OPISSAGTER, POMEI ES Ra ee ARR TENES OrioLampas, Munier-Chalmas........... Shre Sr re Heberti, Gaftleau:s.;, 22453: Laser sd CX CXNIT, JCXRQUITE Michelini (pars), Munier-Chalmas. CXXXIHI, CXXXIV, CXXXV Michelini(pars), Munier-Chalmas, voy. Oriolampas EDR OR CCR MINE tr Re te PacHYCLyPEus, Desor...,..... Res RS UNE ê PALEOSTOMA MOVÈN Le discerner ie intl PiRiramPAS, Dincan etiSIaden, 0 CR EE SPARAPYEUS POMEl RU AR ENR R R ERSE PARASTER, Pomel......... RE PE : MR U So pas de poulain, Burtin, vov. Spatangus pes equuli. PERIBRISSUS PO MEL PP PÈRE : PgraLasrer, Cotteau, voy. Pseudopygaulus.......... Maresi, Gotteau, voy. Pseudopygaulus Maresi.… PEREASTER, d'Orbignÿyi.. 4.50, 23. 40e RES æquifissus, Desor, voy. Linthia æquifissa .......... arizensis Cotteau, voy. Linthia arizensis......... biarritzensis Cotteau, voy. Schizaster biarritzensis. blaviensis, Matheron, voy.Schizaster Des Moulinsi. Capellini, Laube, voy. Peric. montevialensis...... complanatus, Desor, voy. Pericosmus compla- NOUS PR Encore ee rec Cotteaui, Tournouër, voy. Linthia arizensis....... Delbosi, Cotteau, voy. Schizaster Delbosi......... elongatus, Cotteau, voy. Linthia elongata.. ...... Heberti, Cotteau, voy. Linthia Heberti............ Heberti, Laube, non Cotteau, voy. Linthia ba- LRUOICOSER ES PERRET SE D PA 0 00 due inflatus, Desor, voy. Linthia inflata....,........ latisuleatus, Desor, voy. Linthia latisulcata..... TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE. 663 Planeh. Pag. PERIASTER. Leymeriei, Desor, voy. Schizaster Leymeriei........ 316 Moulinsi, Desor, voy. Schizaster Des Moulinsi.... 273 obesus (Leymerie), Desor, voy. Schizaster obe- FE 00 CPR OR ER A CE 288 obesus, Coquand (non Leymerie), voy. Schizaster. ne au es SU JON - 3953 Orbignyi, Cotleau, voy. Linthia Orbignyi........ 237 orbignyanus, Ooster (non Cotleau). voy. Linthia HDEMICNSS 2-2. cree SOS DENTS RRQ. 267 pyrenaicus, Cotteau, voy. Linthia pyrenaica.... 245 Raulini, Cotteau, voy. Linthia Raulini........... 229 scarabæus, Laube, voy. Linthia scarabæus...... 7 261 spatangoides, Desor, voy. Peric. spatangoides. ..… 440 spatangoides, Ooster (non Desor), voy. Linthiu ybergensis ....... A EE rte 267 subglobosus (pars), Desor, voy. Linthia subglobosa. 209 subglobosus (pars), Desor, voy. Linthia ybergensis. 267 subquadratus, Desor, voy. Cyclaster subquadratus. 449 verticalis, Desor, Voy. Linthia verticalis......... 249 Periaster (pars), Desor, voy. Trachyaster. .. ... 400 Periaster (pars), Fraas, voy. Anisaster....... .. .. 374 Periaster (pars), d'Orbigny, voy. Linthia.......... 206 PERICOSMUS, Agassiz..... Es nr Re TS CRE 133, 430 bastennesensis {Tournouer), Cotteau,............. CxIX 432 Bouillei, Cotteau...... DT TR ER eo 2 cxx 434 complanutus, d'Archiac, Cotteau...... ns ser. Cxx1 437 montevialensis (Schauroth)}, Dames.............. LA LEON POTTER CR MR RE PRE CP cxx 436 pomum, Desor, voy. Linthia pomum............. 247 spatangoides (Desor), P. de Loriol........ ...... 440 PeriPNEUSTES, Cotteau, voy. Macropneustes....... 140 Antillarum, Gotteau, voy. Macropn. Antillarum. . 180 brissoides, Dames, voy. Macropn. brissoides..... 148 Pelluti, Cotteau, voy. Macropn. Pellati........... 161 pulvinatus, de Bouillé, voy. Macropn. pulvi - IT SO BE RE NUE Dress Enr LEA x 157 POtHEOBRIssus, Cotieau....:.": 70... AE 464 PPAPBREISSUS, Agassiz..-.... 1... ue 17 PLESIASTER, Pomel.... ........ RE RAS. Te 133 PLESIOLAMPAS, Duncan et Sladen................. 462 664 TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE. Planch. PLESIOSPATANGUSMPOmel te ee ren core ie BOTRATATESIDIES ut e dette Ra NU OR EEE BRENASTER DES ON CE ete eee AISNE 132, alpinus, Desor ..... CET a ra TR j CIX alpinus, Leymerie et Cotteau (non Desor), voy. PIN TS TCRNIUET ES RE RICO TRANS Der ABILÉMET rene Rem EME CRAN EE Diane Li COLLE AUS EE PERS EEE CET EEE CXII Desorn eCotteauee era ee CNT, CXIT helvétious SA TASSE SE RTE nord OR Jutieri (Schlumberger), Desor:=..".:2272 02000 EX oviformis, Duncan et Sladen........... Daranopus BITInEr.. Eee Pre pussianus, Desor, vov. Dilrem. Passyi...... subacutus (d’Archiac), Desor....... see ME es PSEUDODESORELLA, Étallon..... CA MR R PSEUDOPYGAULUS, COQUAn,-: 1"... LE D RE 460, antecursor, Duncan et Sladen, Cotteau.......... buccalis, Peron et Gauthier........... Te CC CIC CONTE excentricus (Duncan el Sladen), Cotteau.......... Coubiuien COEUR nr RAR ORNE Maresi (Cotteau), Gauthier.......... SANT pue CXXVIHI Toucasi, Cotteau...... el ET Net LS SALE SR CXXV Prigent, Coquand: .. 42; ER CS TE ICI PYGAULUS, BASSIZ PS Re Me AU el Er Re PYCOPEIES /POMEl. 202 AE UE M ANR PYCORHINCAUS MAG ASSIZ: enr Len eh ob 46%, affinis, Sorignet, voy. Echinanthus issyaviensis. . Brongniurti, Agassiz, voy.Echinanthus Brongniarti. carentonensis, Gotteau........ HER ossonpon nc CL crassus, Agassiz, vOy. Echinanthus tumidus....... Cuvieri, Agassiz, voy. Echinanthus issyaviensis. . Delbosi, Agassiz, voy. Echinanthus Delbosi........ . Des Moulinsi, Delbos in Agassiz et Desor, voy. Echin. Des Moulinsi.......... SO A R « Desnayer Désert + CXLVII, CXLIX DES ATCHIAC CAN Me El CLI, CL, CLHI Gould ABOUT ETMET eRL EEE RAPICRRRE Tee # Gregoire mOotteau mater ASC MEN EI CNTANIT Gautliert.dbolteau. 2. ""tt is 2naiNcère HAE GES CL grignonensis, Agassiz............... CXLIIT, CXLIV, CXLV PE ES TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE. 665 Planch. Pag. PYGORHYNCHUS. grignonensis, Desor (pars), voy. Pygor. Mayeri.... do PAPA ST ODIEBAUL: een coemeerte le en) Cet CxLvVIL 535 heptagonus, Agassiz, voy. Echinanthus An 633 latus, Cotteau, voy. Echinanthus latus...... ..... 094 CUS tte M RC MA het. 552 Prier lGould), Gotteau. 7/2 . 211000 a 0) CO PR TE e do! AIS OT. 505: RON EN REA 551 scutella, Agassiz, voy. Echinanthus seutella...... 580 seutella (var. inflata), Agassiz, voy. Echinanthus SOUDE EP roene ee e Us eee alue ln ne des EP NS 580 sopitianus, d’Archiac, voy. Echin. sopitianus.... 621 subrotundus, Cotteau, voy. Echin. subrotundus. . 586 rarnmetlies BilUTer 2e Nat et 552 DR POS. Foto nd 554 lumidus, Agassiz, voy. Echin. tumidus...... .... 637 Wrighti, Colteau, voy. Échin. Wrighti.... . . 618 PRE AE OST ON DOS NME PAC 465 PAGNSDERIDÉES 2e ati cine ae er Ent era me he 13 Banane: Dex Moulins: 2222/0220 UE Re 454, 455 Raulini, Cotteau........ RE. HOT se8 7 /GRXIY 406 R RÉSUMÉ GÉOLOGIQUE SUR LES Amblypygus .... .... 495 Fe == BESSON AS - épais 2014 = — CassiduIus EN ca 0e 521 = =. +. Cuclaster; STE 449 = — Ditremaster-hos.-r-20 495 —- — Echinanthus .......... 634. — — Euspatangus .......... 177 = — Gualtieria............. 118 es = Hysospatangus........ 95 — — L'ANCIEN S CEREERE 258 —— — Macropneustes ... .... 178 =. = Marennes 41 =— == Pericosmus....:."17 439 De =e Prenasten ei Ne er 396 Se ne Pygorhynchus......... 549 & 666 TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE. Planch. Pag. RÉSUMÉ GÉOLOGIQUE SUR LES Sarsella.. ............ 108 — — SOMEUS ER NEER RECRUE Ë 361 — = Spatangus .......... Fa 23 — — DrACRTASLENE EE RE 406 RHINOBRISSUS, À. Agassiz ....... Vans De ereten II 129 RuyncnopyGus, d'Orbigny.... ... ....... ...... - 46% S SARSELEA, POmEL MR OU Ame ane Don 17, 101 SOrIOnELL, SCOULEMER = RMR ete MoneE UNE AS © | ds 1 Suessi, Bitiner, Colteau ......... US AT RANCE ER 109 sulcata,” Haime/+Pormel:#4275 4000 XXI CII SRI D ticentina Dames AGOILEAU 2H. er chere . 109 SCHIZASTER, ASASSIZ. +... Les LL sos. MSA AND acuminatus (Goldf), Agassiz......... nee NE CUT A acuminatus (non Goldfuss), d'Archiac, voy. Schi- zaster Timosus ..... ere es Pod sa ed cie 339 _æquifissus, Agassiz, voy. Linthia æquifissa ..... 259 AC LUS AP AIdeAONIOIERE EEE ET RR EEE AR, 1e 367 alvcolatus, Duncan et Sladen...... A 312 ambulacrum (Deshayes), Agassiz .......... XCV, XCVI 320 Antillarum, Cotteau.......... Mae PRET. se 365 ArchatmaColleaure rer re LXXXII, LXXXIV 277 ataxensis, Golleau ........ vue sosses penses LXXXV 287 beloutchistanensis, d'Archiac et Haime......... 362 beloutchistanensis (pars), Leymerie et Cotteau, VOY2 SCIZASLET QAR OUSSE AE EERE S AS PE RRE 284 biarritzensis, Golteau...:...:... Moss aoSas 0 06 LXXXIV 281 buanesensis, Cotteau...... DC ELA aette ss. LXXXVII 294 cerasus, Agassiz, voy. Linthia verticalis. ......... 249 concinnus, Peron et Gauthier... ........... Sa 0 MONITER OO cultratus, Agassiz, voy. Linthia verticalis.....…, 249 Degrangei,\ Cotteau,. "Au. A A te Ra ci 341 HETboSr Cole 4 FER ENSRRETE sat ste de 2e OR NON Deshayesi, Cotleau............. DR SE COLE. UT Des Moulinsi(Des Moulins), Gotteau. Lxxx,LxxxI, LXXxIL 273 djulfensis MDubpIs STANMENTE. RAR Le à 363 dUrbant, -Hbrbes NE" Fee IE 36% foveatus, Agassiz. TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE. Planch. SCHIZASTER. Radrui, P: de Loriof.:...1 re ee Léee gibberulus, Quenstedt, voy. Anisaster gibberulus. PORTA Dames in een EURE Tr XC EL COMBAT. eh : ee Sal XCII Mr. Prdé Lorioh... mena er à : PRÉUS SDS OT NAS ARE dur ei ON CR LXXXIX Ban0er BILINETS RER RUES NE nn LR nes mn ieriet, COHEAE T°, SA SR er RER XCLY lucidus, Laube...... RSR ON BEN AE à lucidus (pars), Laube, voy. Schiza:ter amhulacrum Man Curihyi, Pommes es Ne es: Meslet, Peron eh Gauthier ns ae Le : CYII mMibhelent, Gotta ee at roro dir xCI mokaitamensis,. Pi: de Loriol..."226..).2....0 montevialensis, Schauroth, voy. Perie, montevia- RSR ne ra Enonee date AS SD 0 Newboldi, d’Archiac et Haime.................... Newboldi, non Schauroth, voy. Schizaster rimosus. SoboUS CO, sich md ea IR EE M _ EXXXVIL OT ES OA US PRO A PR Re ? pyrenaicus, Munier-Chalmas................ s “LXXXVIN sonosus, Desor.. Li ARE SSI TRE ES ACT 0 rimosus, d'Archiac (uon Agassiz), voy. Schiz. New- Rohlfsi, P. de Loriol..... TR PE DT Honsseh, Cofleal. tes. ne. 2: LXXXV, LXXXYI Suntiuns DuncansetSladent 22e". Studeri, Agassiz.......... PRÉC PS ESP CIIT, G1V, CV Siuderi, Laube (non Agassiz), voy. Schiz. Laubei. nbruhndrieus A Cotieals dar -duee cie subincurvatus, Agassiz, voy. Schiz. vicinalis..... symmetricus, Duncan et Sladen... ............. lhebensis, PSde Ponolesrtes et. he onu. te Hournouert GORteAe eee echec RER AUS XCI Helainti, :Cottéduis: errant er coli et XCIII vertiealis, Agassiz, voy. Linthia verticalis...... Mieinalis, Agassiz. ©3534: 204: +. XCVII, XCIX vicinalis, d'Archiac (non Agassiz), voy. Schiz. DES MOUUNS TR SE CRC CARRE miel P:cde Lonoles. 2428 De eu Re 667 Pag. 368 379 298 305 372 296 367 316 364 320 399 353 303 371 441 363 339 288 366 291 339 363 371 284 374 344 367 365 328 373 370 301 309 249 328 273 369 Ed 668 TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE. Planch. Pag. SCHIZASTER (pars), Sismonda, voy. Pericosmus..... 430 SEUTELTIDEES en e RÉ NE EE Eee ie 13 SPLTANCGIDRES Me EN NRE RENN A TRS SRE ele on VOS SPATANGIDÉES (pars), d'Orbigny, voy. Brissidées..... 127 SPATANGOIDES, VOy. Spatangidées............... ee. "HS SPATANGOIDES (pars), Agassiz et Desor, voy. Bris- TRS a ail dore RE TO RU RE 2 Re 127 SPATANGOMORPHA eœimia, Bühm, voy. Eusp. eximius. 91 DPATANGUS SR IEEE EE AN ER APE 16, 18 acuminatus, Goldfuss., voy. Schiz. acuminutus. 312 Archiaci, Sorignet (non Agassiz), voy. Sarsella SOPIINO LE LEE RS Re Te TO PAT 106 brissoides, Leske, voy. Mucrop. brissoides......... 148 Dumortieri, Schauroth, voy. Spatangus euglyphus. 23 depressus, Dubois, voy. Maretia depressa........ 41 elongatus, Agassiz, voy. Euspat. elongatus, Agassiz. 69 eugluphus; Laube-: 27,04 AT NE RME LENRE 23 Galeotti, Nyst, voy. Spatangus pes ui HAE 20 grignonensis, Desmarets, voy. Maretia qgrigno- NENSIS re de A a PR RE) SERRES LUE SLÈE NT 30 “ grignonensis, Des Moulins (non Desmarets), voy. Brissopsis-elegans tan nie 22400 TRIER 184 javanicus, Herklots, voy. Brissos. javanicus...... 138 obesus Leymerii, voy. Schiz. obesus............... 288 obliquatus, Grant, voy. Briss. obliquatu... -..... 202 Omalii, Galeotli, voy. Maretia grignonensis....... 30 Omaliusi, Dewalque, voy. Maretia grignonensis. . 30 ornatus, Defrance, voy. Euspat. ornatus......... ï 45 pendulus, Agassiz, voy. Maretia pendula......... 42 Pes equuli, Lehon ....... BD M PONS 1 29 pulchellus, Herklots, voy. Euspat. pulchellus...., 90 Studeri, Desmoulins, voy. Schizaster Studeri.. . 344 subglobosus, Lamarck (non Linné), voy. Linthia SUBI bOSA ER. CE CRM AR PET { 209 suborbicularis, Munster in Goldf., voy. Linthia suborbicularis. .... 4... RAM ES RÉEL 260 tuberculatus, Agassiz, voy. Euspul, veronensis.... 78 SPATANGUS (pars), Desmarels, voy. Brissopsis... ... 182 SPATANGUS (pars), Lamarck, voy. Linthia......... - 206 SPATANGUS (pars), voy. Macropneustes...... ....... 140 SPHRLATUS. :POMEl.L 22.004 DRM RES EP RMEEeS 460 TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE. 669 Planch. Pag. SCUTUM issyaviense, Klein, voy. Echinanthus isSyaviensis ..-....... ME Sets te to RCA 555 Æ Toxosrissus, Desor, voy. Brissopsis................ i82 elegans (pars), Cotteau, voy. Brissopsis Raulini.. "FES elegans (pars), Desor, voy. Brissopsis............. 184 elegans (non Desmarest, non Desor), de Bouillé, voy. Brissopsis biarritzensis......... PRE TE 193 HRicaaisron, Pomelkee tr ice NET ESS 132, 400 apicalis (Duncan et Sladen), Cotteau........ ee 409 Ainaet (P: de Éorol”"Gotteau.. 202 407 branderianus (Forbes), Gotteau.................. 406 carinatus (Dancan et Sladen), Cotteau.......... &10 decipiens (Duncan et Sladen), Cotteau........... 408 HeberteGolledu. 2e. 7... 202 + XI GXIV A 02 nobilis (Duncan et Sladen), Cotteau.......... Pete 409 princeps (Biltuer), Cottean..: . YAMMAIER-EE 407 nr, COLOR RS 77e 8 2 AR CXIV, CXV 404 TrAcHyAsTER (pars), Pomel, voy. Ditremaster ...... 411 WseMiroPYrGUSss d'Orblgny.-7... 2..." ee 461 Mens, GTAY 15205 -R0 tan re Re Ce Fe 134 inflatus, Pomel, voy. Linthia inflata.............. 214 HwevEus (pars), Pomel;-voy:Linéhiaz.2. 7 252. 206 MRoscHeura Duncan (et sladen. 12 0 0e 129 DOBERASTER, Gauthier. #24" rer en RS 18 V DMRHBICLIA, ÉTIÈSCRE Leu ne. à AT SR 130 é FIN DE LA TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE. TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS CE VOLUME Échinidess: 22 MM NON es MON R NRRRRERRREES l Famille des Spalangidées..:1..340%.19.23 0150000 15 Famillerdes Brissidées...: 2,127 2 0000 Eee 127 Famille des Échinonéidées 4, 440.144. 00e 452 Famille des-Cassidulidées +... 4.405020 CASE OR 45 Table alphabétique et synonymique... ............... 649 FIN DE LA TABLE DES MATIÈRES ERRATA Page 12, ligne ?5, au lieu de Cuassiludées, lisez Cassidulidées. — 17 NAT: _ Sarcella, — Sarsella. — 40, — 14, — integer, — inlegra. — D NL — pendulus, — pendulu. — 17 = - 2}; — jurassique, — éocène. = OT: — eximior, — eximia. — PU 5 — vingtetune — vingt-deux. 8, _ trente-quatre, lisez trente-cinq. — 98, — 12, — Kock, lisez Koch. IS —. 26, — Verbeekia, lisez Werbeckia. 0 192, "= 2, — Trachiaster, lisez Trachyaxter. 199, . — 1], — Opisaster, lisez Opissaster. — 142, — 3, c'est à tort que le Macropneustes subovulus, Sorignet, est porté comme synonyme du Macr. Deshayesi, cette espèce forme le type de l’Eus- patanqus subovatus, décrit p. 61. — 260, — 17, au lieu de orbicularis, lisez suborbicularis. — 261, — 8,9 et 11, au lieu de scarabœus, lisez scarabæus. — 210, — 19, au lieu de seize, lisez dix-sept. — — 20, — trente-cinq, lisez trente-six. — 336, — 21, — Puvay, lisez Pavay. = LOI — vingt-six, lisez vingt-sept. —— — 20, ajoutez alarensis. — 365, — 11, au lieu de Antillarium, lisez Antillarum. — 421, — 8 et suiv., cette espèce avec sa synonymie et sa description doit être supprimée et fait double emploi avec Trachyaster branderianus, men- tionné p. 406, ligne 25 et suiv. — 440, — ?4%, au lieu de Periscomus, lisez Pericosmus. — 445, — 1,3 et 10, au lieu de declivus et decliva, lisez declivis. — 446, — ?8, au lieu de bathonien, lisez bartonien. — 441, — 1et ?, au lieu de declivus, lisez derlivis, 672 Page 447, ligne 18, 463, 464, 514, 255, 618, 2, RE 6, ERRATA. au lieu de en dessus, lissz en dessous. — Pygopystes, lisez Pygopistes. — Clellande, lisez Clelland. la synonymie de cette espèce doit être reportée p. 514, ligne 12, à la synonymie du Cassidulus Sorigneli. les nos des planches 154, 155, 156 et 157 ont été oubliés. au lieu de face postérieure, lisez le même, vu de côté. au lieu de face supérieure, lisez face postérieure. 4005-85. — Con. Imprimerie CKére. Ô L . F rs tt DUAL ANT. LP \ 14 ir [ie OT LA ESA ORAN TUNER : (44 L | La 11, ee ” » | où 0 + LI « L P = - 4 : ; “ Le 4 > & 19 | fà k (à DE r " : 1, d 0 le (ra “| 1 | Ur L | ; ' U &! ee …/ # BINDINC S©2T SEP 5 1973 PLEASE DO NOT REMOVE CARDS OR SLIPS FROM THIS POCKET UNIVERSITY OF TORONTO LIBRARY QE fe F8 07 sect.C LL Physical & Applied Sci. Orbigny, Alcide Dessalines d', Paléontologie française RAA on TRS SE > te ie on NO CR hr in EEE a D LA A e UU “