r iâii^à^ ^ H a UJ a b-" a a -CI lO ^ ^ ^ w « 4»/ / • (om GENERAL DES COLÉOPTÈRES. DE L'IMPRIMERIE DE FIRMIN DIDOT, IMPRIMEUR DU ROI, RUp JACOB, 1S°24. ^>^>O^^t^*■O^^^^>^C^C*■»<^t^^i><^<^<-C<>■»*■€r*t<^C■»*■0*-t^*■C<^t^<^*■Ctrth«<^^<^ fKGm GENERAL DES COLÉOPTÈRES, DE LA COLLECTION De m. le Comte DEJEAN, PAIR DE FRANCE, LIEUTENANT-GENERAL DES ARMEES DU ROf, COMMANDEUR DE l'ordre royal DE LA JfcéCÎOÏK^-'Dl^SIJÇlfR , CHEVALIER DE l'oRDRE ROYAL ET MILITAIRE O^ S^i^INT- ftoUIS , MEÎJ^^ DE LA SOCIETE PHILO- MATIQUE ET DE FLy^IBIj-fes" AUTRES SOCIÉT'ÈÔ SX^A-NTES NATIONALES ET ETRANGERES. /.- ^ ^ \ %\ ^^>CÂI>,^^ 5; êomc premier. ^ j I A P A RI S , XE? scie«^ CHEZ CREVOT, LIBRAIRE-ÉDITEUR, RUE DE l'École de médecine , n" 3 , PRÈS CELLE DE LA HARPE. «-9 99 »« : •«'9C-D' ^^y i 825. /\i.^\ ^ t'^.'X, ^.-^-^ X,'%,-^ V%^%.^^^ %.'»''%' '*/%'% %/^/^ AVERTISSEMENT. JJepuis long -temps j'ai annoncé que je voulais entreprendre un Species général des Coléoptères, et l'on trouvera peut-être extraordinaire que je me restreigne ici à la simple description de ma collec- tion. Je vais essayer d'expliquer les motifs qui m'ont déterminé. D'abord, dans l'état actuel de la science, il est impossible de prétendre donner un Species complet, puisqu'on découvre tous les jours de nou- velles espèces, même en Europe, et que les in- sectes des autres parties du monde ne sont encore que très-peu connus. Dans ce moment donc , un Species général ne pourrait être que la description des espèces existantes dans toutes les collections con- nues et de celles qui ont été déjà décrites par les au- teurs. Certainement cet ouvrage serait le meilleur que Ton pût faire ; mais est-il possible? je ne le crois pas, et je doute que la vie d'un homme fût suffi- sante pour visiter toutes les collections de l'Europe , pour décrire toutes les espèces qu'elles renferment, et surtout pour les comparer de manière à ne pas commettre de doubles emplois. Quant à la réunion des espèces déjà décrites par les auteurs, cet ou- vrage, quelque bien fait qu'il pût être, ne serait ja- mais qu'une compilation : outre la défaveur qui s'at^ VJ AVERTISSEMENT. tache à ce mot, il n'est personne qui ne connaisse le peu d'utilité de ces sortes d'ouvrages. J'avais d'abord senti toutes ces difficultés^ et je voulais me restreindre à la description des espèces qui existent dans les collections de Paris : je com- - mençai sur ce plan; mais, dès les premiers pas, j'éprouvai de nombreuses difficultés; chaque fois que je recevais de nouvelles espèces, j'étais obligé de visiter de nouveau les différentes collections de Paris, pour m'assurer que c'étaient réellement les espèces que j'avais déjà décrites ; car, il faut le dire franchement, quoique cette vérité soit faite pour dé- goûter des ouvrages entomologiques, quelque bien faite que puisse être inie description et même une figure dans l'état actuel de la science, on ne peut être positivement assuré qu'une espèce soit bien celle qui porte tel nom, qu'après l'avoir comparée avec un autre individu déjà nommé, ce qui réduit réellement l'entomologie à une science de tradition. Je ne parle ici que pour les auteurs; car il me sem- ble que la certitude des dénominations doit être bien plus grande poiu^ ceux qui se mêlent d'écrire , que pour ceux qui ne font que des collections. Je me trouvais donc continuellement dans l'al- ternative ou de décrire la même espèce sous deux noms différents , ou de réunir deux espèces diffé- rentes sous le même nom, et d'autant plus qu'il est très-difficile de bien décrire des insectes qu'on ne fait que voir en passant, qu'on ne peut examiner chaque fois qu'on éprouve quelques difficultés, et en- Avertissement. \ij fin qu'on n'a pas continuellement sous les yeux. Je me suis rappelé aussi ce que j'avais remarqué en vi- sitant les collections de MM. Duftschmid et Sturm; c'est que ces auteurs ne connaissaient plus plusieurs des insectes qu'ils avaient décrits dans leurs ouvra- ges , et qu'ils leur donnaient d'autres noms, ou qu'ils en avaient d'autres sous les mêmes noms. Enfin, pour éviter toutes ces difficultés , et après y avoir bien réfléchi, je me suis déterminé à ne décrire que les insectes que je possédais, et que je pou- vais par conséquent voir, étudier, vérifier et com- parer à tout instant. De cette manière mon ou- vrage, il est vrai, contiendra un bien moins grand nombre d'espèces ; mais je serai infiniment plus cer- tain de tout ce que j'avancerai , et je crois que la science y gagnera réellement. Cet ouvrage étant particulièrement consacré à la partie spécifique, je me suis très-peu étendu sur les généralités, et j'ai tâché, au contraire, de les rac- courcir autant qu'il m'a été possible. Le plus que je l'ai pu j'ai suivi la marche adoptée par M. Latreiile dans ses derniers ouvrages, et principalement dans X Iconographie des Coléoptères d' Europe, et dans ses Famdles naturelles du régne animal; et certai- nement je ne pouvais prendre un meilleur guide. Je me suis borné à ajouter quelques genres qui m'ont paru indispensables; mais j'en ai créé le moins possible, et seulement chaque fois que je n'ai pu faire autrement. Presque toujours, j'ai tiré mes caractères génériques de parties extéj-ieures et bien Vllj AVERTISSEMENT. distinctes, et j'ai laissé entièrement de coté tous les détails purement anatomiques. Depuis quel- ques années, l'anatomie a un peu trop envahi l'his- toire naturelle ; ce sont deux sciences distinctes , et qu'il ne faut pas trop confondre; car alors il n'y aurait phis que les anatomistes seuls qui pourraient s'occuper d'histoire naturelle. J'ai placé à la tète de chaque tribu un petit ta- bleau synoptique, indiquant les principaux carac- tères des genres qui la composent, et qui fera voir d'un coup d'œil les rapports et les différences de ces genres entre eux. Je crois que des tableaux sem- blables seraient très-utiles dans les divers ouvrages d'histoire naturelle, et que jusqu'à présent on ne s'est pas assez servi de la méthode analytique. Quant à la description des espèces , pour ne pas faire de répétitions inutiles , j'ai décrit aussi com- plètement et aussi minutieusement qu'il m'a été possible les espèces les plus communes, et qui sont par conséquent les plus répandues dans les collec- tions ; et , partant ensuite de ces espèces comme d'une base connue, je n'ai plus donné pour les autres que des descriptions comparatives. Quelques personnes trouveront peut-être singu- lier que, dans un ouvrage écrit en français, je ne me sois servi que de noms latins, et je vais essayer de me justifier de cette innovation. Toutes les per- sonnes qui se sont déjà un peu occupées d'hisioire naturelle conviendront d'abord qu'il est absolument impossible de njettre tout-à-fait de côté la nomeu- AVERTISSEMENT. IX clature latine , parce qu elle est indispensable pour s'entendre avec les étrangers. Puisqu'il est nécessaire de connaître cette nomenclature, pourquoi donc se charger inutilement la mémoire d'une seconde? Pour parler français, me dira-t-on. Mais , je le demande , Cicindele est-il plus français que Cicindela, Bra chine c\[XQ Brachinus , Anthie que Anthia; et, quant aux noms spécifiques , ceux que l'on appelle français sont si peu fixes, si peu arrêtés, que chaque auteur les change et les traduit à sa manière. Je conçois que Buf- fon , que Geoffroy se soient servis de noms français ; ces noms étaient en harmonie avec leurs ouvrages, et étaient réellement des noms français; mais les noms modernes ne le sont nullement, et on pourrait plutôt les appeler des noms latins francisés. Leur inutilité est si bien sentie, que dans la botanique, la science naturelle la plus cultivée par les gens du monde, on commence à ne plus les employer ; et nous voyons même de jeunes et jolies femmes se servir uniquement des noms latins. Je finirai par une der- nière observation : ces noms sont-ils bien des noms latins, et ne vaut-il pas beaucoup mieux les consi- dérer comme des noms propres qui deviennent in- déclinables, et qui passent dans toutes les langues sans se traduire? Il me semble qu'en admettant ce principe, l'histoire naturelle y gagnerait beau- coup , puisque toutes les nations auraient la même nomenclature. A présent on ne traduit plus les noms d'hommes, ni ceux employés en géographie; \\\\ Français serait ridicule s'il voulait traduire X AVERTISSEMENT. Scliœnherr, Fischer, Sturm , Buenos- Ayres,Botany- Bay ; un étranger le serait tout autant en tradui- sant Olivier, Latreille, Ile-de-France, Lyon, le Havre , etc.; et je pense que les noms d'histoire na- turelle ne doivent pas se traduire davantage. Malgré tout mon respect pour la profonde science de M. Latreille, mon maître et mon ami, j'avouerai ici que je n'ai pas cru devoir me conformer entiè- rement à son opinion sur l'adoption des noms les plus auciennement donnés. J'ai pris pour règle de conserver toujours les noms les plus généralement employés , et non les plus anciens ; car il me semble qu'il faut toujours se conformer à l'usage, et qu'il est nuisible de changer ce qui est généralement établi. Il serait aussi quelquefois très- difficile de décider que), est le plus ancien de tel ou tel nom, et cela pourrait donner Heu à de longues recher- ches , dont le résultat ne vaudrait certainement pas le temps qu'on y emploierait; et, en outre, je le de- mande, serait-il convenable de rejeter un nom gé- néralement adopté, donné par un de nos grands maî- tres dans un ouvrage marquant qui se trouve dans toutes les mains, pour lui substituer nn nom incon- nu, donné par un auteur ignoré dans quelque recueil périodique ou journal académique que personne ne lit, parce que ce nom aurait été mis au jour quelques mois avant le premier. En fait de nomenclature , il fjiut toujours se con- former à Tusage et conserver ce qui est établi ; tout changement, toute rectification même me paraissent AVERTISSEMENT, xj dangereux. Quand un nom est donné, fùt-il mauvais, fùt-il contraire à toutes les règles , on doit le conser- ver ; certainement il faut tâcher que les noms, soit de genres, soit d'espèces, soient aussi bons que possible; mais, quand ils sont une fois donnés, il faut les lais- ser tels qu'ils sont , et bien se garder de les rectifier. Les noms de Haltica , de Helophorus^ de Hoina- lisus, etc. donnés par Illiger, valent peut-être mieux que les anciens noms d'^//^«ca, ô^Elophorus^ d'Oma- Usas, etc. ; mais je pense qu'ils ne doivent pas être adoptés , et qu'Illiger, en se permettant de faire ces changements , a donné un exemple réellement fu- neste et dangereux pour la science, car, ce qu'on doit le plus désirer dans une nomenclature , c'est la stabilité. C'est en partant de ce principe que je crois aussi que les noms spécifiques ne doivent jamais chan- ger, même lorsqu'ils passent d'un genre dans un autre. M. Latreille, en créant les genres Loricei^a et Pogonophorus , a donné aux Carabus Pilicornis et Spiniharhis les noms de Loricera j^nea et de Pogonophoriis Cœruleiis .Malgré une semblable au- torité, de pareils changements ne me paraissent pas admissibles ; un nom spécifique est une chose sacrée qu'on ne doit jamais changer pour quelque cause que ce soit, à moins qu'il ne soit déjà em- ployé; car l'idée d'un insecte se rattache dans la mémoire au nom spécifique, et si vous le chan- gez , le nouveau nom ne nous présentera plus l'idée de Finsecte. Je crois donc qu'il faudra lou- XIJ ^ AVERTISSEMENT. jours dire Loricera Pilicornis GlPogojiophorus Spi- nibarbis. Depuis quelques années , l'entomologie a fait les plus grands progrès. Le Brésil, Cayenne, les États- Unis , le cap de Bonne-Espérance , le Bengale , Java , la Nouvelle-Hollande, etc. nous ont procuré une im- mense quantité d'insectes qui ont triplé nos collec- tions, et beaucoup d'entomologistes ont fait part au public de leurs nombreuses acquisitions , en les pu- bliant soit dans des ouvrages particuliers , soit dans des recueils périodiques ou académiques. Malheu- reusement la plupart de ces ouvrages n'ont pas été faits avec tout le discernement possible. Honneur soit rendu à quelques auteurs qui , se bornant à l'étude d'un genre, d'une famille ou des produc- tions d'un pays , nous ont donné des monographies ou des faunes qui marqueront dans la science, et qui serviront de modèles pour l'avenir. Voilà quels sont les ouvrages réellement utiles ; mais , pour ces descriptions de nouvelles espèces , de genres diffé- rents et souvent éloignés les uns des autres, et pu- bliées quelquefois sous des titres assez bizarres, soit isolément, soit dans des ouvrages périodiques ou académiques, je les regarde comme beaucoup plus nuisibles qu'utiles à la science , et j'engage tous les jeunes entomologistes à se défier de la manie de vouloir faire connaître des espèces nouvelles. Ce n'est que par la réunion de toutes les espèces ou au moins d'une grande partie des espèces qui com- posent un genre, qu'on peut se faire quelque idée AVERTISSEMENT. xïij de ce genre ; c'est par la description comparative de ces espèces , qu'on peut apprendre à les bien connaître, et je crois que ce sont les plus com- munes qui ont le plus besoin d'être bien décrites. La description d'espèces isolées ne saurait avoir qu'un intérêt très - secondaire , puisqu'elle ne peut nous offrir aucun point de comparaison. Pour témoigner aux auteurs de monographies toute l'estime cfue je fais de leurs ouvrages, je me suis toujours empressé d'adopter les noms, tant génériques que spécifiques qu'ils ont employés, quand bien même les insectes décrits par eux auraient déjà reçu de moi des noms différents. Mais , je l'avoue , je n'ai pas cru devoir les mêmes égards aux descripteurs d'espèces nou- velles, et j'ai conservé à celles que je possédais le nom que je leur avais déjà assigné, soit dans mon Catalogue imprimé, soit même dans ma collection. J'ai tâché de restreindre la synonymie le plus qu'il m'a été possible. Après avoir cité Fabricius , Olivier, Geoffroy , je renvoie , pour tous les anciens auteurs, à l'excellent ouvrage que M. Schœnherra publié sous le titre de Synonymia iiisectorum , et je me borne à indiquer ensuite les ouvrages mo- dernes les plus marquants , et ceux qui ont fait con- naître les premiers les espèces dont il est question. Quand une espèce n'a pas encore été décrite, j'ai le plus grand soin d'indiquer après son nom celui de l'entomologiste qui lui a imposé ce nom. Je dois ajouter ici une courte observation , c'est que le nom d'auteur placé après un nom d'insecte ne XIV ^ AVERTISSEMENT. doit jamais se rapjîorter qu'au nom spécifique , et nullement à l'ensemble des deux noms générique et spécifique. On ne doit pas dire , ainsi que le font quelques personnes, ^pti nus Mutilatus , Bonelli, par exemple, sous le prétexte que Bonelli a créé le genre Aptinus; mais il faut dire Jptinus Muti- latixs y Fabricius, parce que Fabricius a décrit le premier cet insecte sous le nom de Brachinus Mu- tilatus. Je dois cependant faire observer que le nom d'auteur ne se rapporte pas toujours à celui qui le premier a décrit l'insecte, mais que quelquefois il veut seulement dire que l'insecte dont il est ques- tion est décrit sous ce nom dans les ouvrages de l'auteur, et que par exemple, on peut dire Cicin- delà Campestrls, Fabricius, quoique le nom de Cain- pestris n'ait pas été donné à cet insecte par Fabri- cius. Tous les naturalistes ont généralement adopté le point d'interrogation pour désigner les espèces dou- teuses ; mais on n est pas encore parfaitement d'ac- cord sur la place que doit occuper ce signe, et il en ré- sulte souvent des erreurs. Je pense qu'il ne doit jamais se rapporter qu'au mot qu'il suit immé- diatement , et qu'il faut le répéter lorsque plusieurs choses sont douteuses. Si je voulais faire connaître les noms générique et spécifique d'un insecte , celui de l'auteur qui l'a décrit , et celui de sa pa- trie, le point d'interrogation pourrait être placé de quatre manières différentes : savoir, par exemple , ]" Brachinus? Crepitans. Fabricius. Europa. i^ Bra- AVERTISSEMENT. XV chiinis CiTpitaîis ? Vdhrïcius. Europa. "N^ Brachinus Crepitans. Fabricius ? Europa ; et 4^ Brachinus Cre- pitans,. Fabricius. Europa? Dans le premier cas, cela voudrait dire que je ne suis pas certain que cetinsecte appartienne au genre Brachinus ; dans le second, que c'est un Brachinus , mais que je ne suis pas certain que ce soit le Crepitans ; dans le troisième , que c'est bien le Brachinus crepitans^ mais que je ne suis pas certain que ce soit Fabricius qui lui ait donné ce nom ; et enfin , dans le quatrième , que je ne suis pas certain que ce soit un insecte d'Eu- rope : et, comme je l'ai dit plus haut, s'il y avait plusieurs choses douteuses, il faudrait répéter les points d'interrogation, de sorte qu'on pourrait très- bien dire Brachinus? Crepitans ? Fabricius? Eu- ropa? si tout était douteux. J'ai placé à la fin de ce volume une table alpha- bétique de tous les noms de genres et d'espèces qu'il contient : ceux en caractères ordinaires sont ceux que j'ai adoptés , et ceux en caractères itali- ques, ceux qui sont seulement cités. J'ai également ajouté ci-après une table alphabétique de tous les entomologistes que j'ai eu occasion de citer dans ce volume : je me réfère à, cette table pour les re- mercîments que je dois à la plupart d'entre eux, pour les renseignements qu'ils ont bien voulu me donner, et pour les insectes dont ils ont enrichi ma collection , et qui m'ont mis à même de com- mencer cet ouvrage. Toutefois je ne puis m'empé- cher de donner ici un souvenir à la mémoire de XVJ AVERTISSEMENT. M. Godart , qu'une mort prématurée et imprévue vient d'arracher à ses amis et à la science. Ce mo- deste et savant entomologiste, auquel on doit l'ar- ticle Papillon de l'Encyclopédie et X Histoire natu- relle des Lépidoptères de France, ouvrage continué par MM. Audinet-Serville et Lepelletier de Saint- Fargeau, avait bien voulu m'aider de ses lumières et de ses conseils*, et je sens qu'ils me manqueront pour la continuation de cet ouvrage. Depuis l'impression de mon catalogue, ma col- lection est à peu près doublée ; elle s'augmente tous les jours , et je me propose , à la fin de chaque famille , de donner un supplément des espèces que je me serai procurées depuis l'impression des -genres auxquels elles appartiennent. J'invite donc tous les entomologistes à vouloir bien me commu- niquer les espèces qui ne seraient pas décrites dans cet ouvrage ; possédant une grande quantité de doubles de tous les pays, il me sera toujours fa- cile de les dédommager des insectes qu'ils vou- dront bien me sacrifier. Mon second volume est à peu près terminé ; il sera sous peu livré à l'impression , et j'espère qu'il paraîtra au plus tard dans les premiers mois de 1826. Comte DEJEAN. Paris, rue de l'Université, n** 17. c TABLE ALPHABETIQUE DES AUTEURS ET AUTRES ENTOMOLOGISTES CITÉS DANS CE VOLUME. Adams, conseiller aulique de S. M. l'empereur de Russie, entomologiste et botaniste distingué, a publié, dans les Mé- moires de la Société des naturalistes de Moscou, les descrip- tions d'un assez grand nombre d'insectes qu'il a recueillis dans les montagnes du Caucase et en Sibérie. Ahrens, membre de la Société des naturalistes de Halle, avait entrepris, sous le titre de Fauna insectorum Europœ , une continuation de l'ouvrage de Panzer. Il en a paru cinq cahiers sous son nom ; cet ouvrage est continué par M. Germar. Andersch, entomologiste, ami de MM. Ziegler et Dahl , qui résidait autrefois en Autriche, et qui est fixé, je crois, depuis plusieurs années , à Kœnigsberg. AuDOuiN, sous- bibliothécaire de l'Institut, membre de la Société philomatique , l'un des rédacteurs des Anncdes des sciences naturelles, etc.; il vient d'être chargé par M. Latreille de le remplacer au Muséum d'histoire naturelle , et de faire pour lui le cours que le dérangement de sa santé l'avait forcé d'interrompre. Ce choix fait par un savant aussi distingué, est pour M. Audouin un plus grand éloge que tout ce que je pour- rais en dire. Nota. Plusieurs entomolog^istes seront peut-être étonnés de ne pas trouver leur nom dans cette table, mais elle ne peut contenir que les noms de ceux qui ont été cités dans ce premier volume ; je renvoie pour les dutres aux volumes suivants. \viij TABLE Beaudet Lafarge, ancien membre de nos assemblées légis- latives, s'occupe depuis long-temps, et avec succès, de l'ento- mologie ; il habite maintenant à Maringues , département du Puy-de-Dôme, et il a bien voulu m'envoyer un assez grand nombre d'insectes intéressants de ce pays. Beauvois (Palisot, baron de), membre de l'Institut, sec- tion de Botanique, mort en 1820, a publié quatorze livraisons d'un ouvrage in-folio , avec des planches , intitulé : Insectes re- cueillis en Afrique et en Amérique , dans les royaumes d'O- ivare et de Bénin, à Saint Domingue et dans les Etats-Unis , pendant les années 1786- 1797. Sa veuve a fait paraître une quinzième livraison qui termine l'ouvrage, et qui a été rédigée par M. Audinet-Serville. Besser, professeur de Botanique a Krzmieniec, a bien voulu me communiijuer une grande quantité d'insectes rares et inté- ressants de la Voihynie et de la Podolie. B1LLARDIERE (de la), membre de l'Institut, section de Bo- tanique, a fait le tour du monde avec M. d'Entrecasteaux, dans le voyage à la recherche de la Peyrouse , et il a rapporté un assez grand nombre d'insectes, dont la plupart sont décrits, comme de sa collection , dans les ouvrages de Fabricius. Boeber, conseiller-d'état de S. M. l'empereur de Russie, en- tomologiste souvent cité par Fabricius, Adams et Fischer. BoNELLi, directeur du Muséum d'histoire naturelle de Turin, s'est particulièrement occupé des carabiques , et il a créé la plus grande partie des genres qui composent cette nombreuse famille. Malheureusement pour la science, l'affaiblissement de sa vue ne lui permet presque plus de s'occuper d'entomologie. Il a publié, sous le titre d'Observations entomologiques , plu- sieurs mémoires très-intéressants , qui font partie des mémoires "^ de l'Académie de Turin , et qui ont été aussi imprimés sé- parément. BoNFiLS, négociant à Bordeaux, possède une assez jolie col- lection, et il m'a communiqué plusieurs insectes intéressants. Depuis quelque temps nos relations sont interrompues. Bosc, membre de l'Institut, section d'Agriculture, possédait', DES AUTEURS. XIX il y a vingt ans, la plus belle collection de Paris. Il l'avait con- sidérablement enrichie par un séjour de plusieurs années à Charlestown ,dans la Caroline du Sud , où il était consul-général de France. Depuis assez long- temps, il a presque entièrement renoncé à l'entomologie, CAiLLAux,a fait un voyage dans la haute Egypte et en Nubie; il en a rapporté quelques insectes, qui doivent être publiés par M. Latreille. Catoire, ancien payeur-général à l'Ile-de-France. Il y re- cueillit une nombreuse collection d'insectes ; il demeure à Colmar. Cerisy ( Lefèbvre de), ingénieur de la marine à Toulon, entomologiste instruit et très-zélé ; sa collection s'accroît jour- nellement par les insectes que tous les officiers de la marine se font un plaisir de lui rapporter de leurs voyages. Il est à re- gretter que les devoirs de sa place ne lui laissent pas plus de temps pour l'entomologie. Chamisso, naturaliste de l'expédition du capitaine Kolsebue. Clairville, a publié, sous le titre iV Entomologie helrétiqiœ , un ouvrage très-estimé des naturalistes. Chevrolat, jeune entomologiste de Paris , plein de zèle pour la science, et qui possède déjà une très-belle collection. Creutzer, entomologiste autrichien, qui le premier a fait connaître un assez grand nombre d'insectes : il a publié plu- sieurs ouvrages. Dahl, marchand entomologiste , à Vienne en Autriche , con- naît très-bien les insectes et en fait un commerce considérable. On peut lui reprocher de multiplier un peu trop les espèces. Il a fait imprimer plusieurs catalogues, dont le dernier porte pour titre Coleoptera iiJid Lepidoptera. Daldorf , entomologiste danois, qui avait fait un long sé- jour aux Indes orientales, et qui est souvent cité dans Fabri- cius. Sa collection fait maintenant partie de celle du Muséum royal de Copenhague. ^ Degéer , chambellan du roi de Suède, contemporain de Linné, a publié, sous le litre de Mémoires pour servir à l'Itis- XX TABLE toire des insectes , un ouvrage en sept volumes in-quarto , très- estimé de tous les entomologistes. Delalande , naturaliste voyageur du Muséum de Paris , mort en 1824, a fait un assez long séjour au cap de Bonne-Es- pérance, et s'est avancé assez loin dans l'intérieur. Il en a rap- porté un grand nombre d'animaux de toutes les classes, et surtout de très-beaux insectes. Drapiez, a quitté la France par suite des événements politi- ques de [8i5 , et s'est retiré à Bruxelles, où il est professeur de chimie et d'histoire naturelle, et directeur du cabinet de cette ville. Il était un des principaux rédacteurs des Annales générales des sciences physiques. DuFOUR (Léon), médecin à Saint-Sever, département des Landes, a cultivé l'entomologie avec beaucoup de succès, et il avait recueilli un grand nombre d'insectes dans la Navarre, l'Aragon, la Catalogne et le royaume de Valence, en suivant, comme médecin militaire, le corps d'armée commandé par le maréchal Suchet. Il a publié plusieurs mémoires intéressants, qui sont insérés dans les Annales du Muséum et dans les An- fiales générales des sciences physiques. Il s'occupe particulière- ment maintenant de l'anatomie des insectes. DuFTSCHMiD, médecin à Linz en Autriche, a publié, sous le titre de Fauna Austriœ , un ouvrage sur les insectes qui se trou- vent en Autiiche. Il n'en a encore paru que deux volumes, le premier en i8o5 , et le second en 181 2. Ils contiennent les La- mellicornes , les Hister, les Hydrophilus , \es Hydrocanthares , les Elophorus , Parnus , et genres voisins, les Carahiques , et à peu près la moitié des Hétéromères. Malheureusement je crois que M. Duftschmid a tout-à-fait renoncé à l'entomologie. DupoNCHEL, ancien chef de bureau des hôpitaux militaires au ministère de la guerre , possède une jolie collection d'in- sectes de tous les ordres. Il vient de publier, dans les Annales du Muséum, une Monographie du genre Erotylus , ouvrage fait sur un très-bon plan, et qui peut servir de modèle pour l'avenir. Toutes les espèces décrites sont figurées , d'après les dessins de l'auteur , avec cette exactitude et cette préci- DES AUTEURS. XXJ sion qui font le plus grand mérite des ouvrages, entomologi- ques. Son fils aîné a fait, comme médecin militaire , la dernière campagne d'Espagne; il a séjourné assez long-temps à Cadix et dans l'île de Léon, et il y a recueilli un assez grand nombre de beaux insectes qu'il a rapportés à son père. Dupont, aine , ancien élève du Muséum, marchand d'his- toire naturelle, a fait un voyage à Tripoli, d'où il a rapporté quelques beaux insectes. Il ne s'occupe plus d'entomologie. DupoNX, yV/^/?É', frère du précédent, également ancien élève du Muséum, et marchand d'histoire naturelle, s'occupe avec passion de l'entomologie , et possède déjà une belle collection de coléoptères; il fait beaucoup de sacrifices pour l'augmenter, et tous les amateurs peuvent s'adresser à lui avec confiance. EscHER ZoLLiKOFER, à Zurich , paraît posséder une très- belle collection. Il a des relations suivies avec les États-Unis et les Antilles, et il a bien voulu m'envoyer un très-grand nombre de beaux insectes de la Géorgie et de l'île de Cuba. EssLi?JG (prince d' ) , fils du maréchal Masséna, a fait un voyage au Brésil, et il en a rapporté une collection d'insectes assez considérable, dans laquelle il a bien voulu me laisser prendre tous les objets que je ne possédais pas. Fabricius, le premier entomologiste de son temps. Fischer, vice-président de l'Académie de Moscou, et direc- teur de la Société impériale des naturalistes de cette ville, a entrepris, sous le titre à' Ejitomographie de la Russie, un ou- vrage in-quarto destiné a faire connaître les figures et les des- criptions des insectes de cet immense empire. L'exécution en est très-soignée; les planches surtout ne laissent rien à désirer. Je ne connais encore que le premier volume , mais le second est, je crois, entièrement terminé. M. Fischer est placé très- avantageusement pour continuer cet important ouvrage, et il est comme un centre commun où viennent aboutir toutes les découvertes faites par les natiualisles disséminés depuis la mer Koire jusqu'au Kamtchatka. Il m'a envoyé de très-beaux insectes. Foucou, capitahie d'infanterie, commandant un bataillon aa XXIJ TABLE Sénégal, a eu la bonté, quoiqu'il ne fût pas entomologiste, de ramasser pour moi un assez grand nombre d'insectes inté- ressants. FouDRAS , avoué à Lyon , cultive l'entomologie avec zèle et succès. Il a découvert, et il m'a envoyé beaucoup d'espèces qui n'avaient pas encore été trouvées en France, et même plusieurs tout-à-fait inconnues. Frenaye ( de la) , à Falaise, département du Calvados, s'oc- cupe d'entomologie seulement depuis quelques années. Il avait débuté d'une manière brillante, et il marchait déjà presque de pair avec les entomologistes les plus instruits. Malheureusement son zèle s'est un peu relâché, et les insectes ont été négligés pour d'autres branches d'histoire naturelle. Il a fait un voyage dans les Pyrénées, et un autre dans les Alpes, et il en a rapporté plusieurs espèces intéressantes. Froehlich, entomologiste allemand, auteur de plusieurs ou- vrages estimés. Gaudichaud, naturaliste de l'expédition du capitaine Frey- cinet, avait recueilli beaucoup d'insectes, qui malheureuse- ment ont été perdus lors du naufrage du bâtiment aux îles Malonines. . Gebler, conseiller de cour et docteur en médecine à Bar- naoul en Sibérie, cultive la botanique, l'entomologie et plu- sieurs autres branches d'histoire naturelle de la manière la plus distinguée. Il a eu la complaisance de m'envoyer les plus beaux insectes de cette contrée, si riche et encore si peu connue. Il a publié plusieurs mémoires intéressants dans les Mémoires de la Société des naturalistes de Moscou. Geoffroy, mort en 1810, auteur de V Histoire abrégée des insectes des environs de Paris , ouvrage qui fait époque, et qui est réellement très-remarquable pour le temps où il a été écrit. Germar , professeur de Minéralogie à Halle en Saxe, ento- mologiste distingué, et qui a publié plusieurs ouvrages estimés, dont les principaux sont : i** Magazin der Entomologie. Re- cueil de différents mémoires entomologiques. Il en a déjà paru cinq volumes , le premier en 181 i , le dernier en 1821 ; DES AUTEUKS. XXllj 2° Reise nach Dalmatien. Voyage fait par M. Gerniar, en Dal- matie, en i8i i. Il y donne une courte notice de tous les in- sectes qu'il y a recueillis; 3° Insectorum specles novœ aut minus cognitœ, etc. Description de 891 espèces de Coléoptères, dont 3i8 Curculionites. M. Germar s'est beaucoup occupé de cette famille, et il établit dans cet ouvrage un grand nombre de nou- veaux genres. Il est bien à regretter pour la science qu'il ne nous ait pas plus tôt donné une monographie de cette famille, car des descriptions isolées et des caractères génériques, qu'on ne peut pas comparer à ceux des genres voisins, ne peuvent nous offrir qu'un intérêt bien secondaire; 4° enfin il est le con- tinuateur de la Faima insectorum Europœ, d'Ahrens. Gmelin , mort en 1804, a publié une édition an Sjstema Naturœ Ae Linné, qui n'est qu'une volumineuse compilation. Gyllenhal, à Hœberg, près Scara , en Suède, l'un de nos premiers entomologistes , a publié , sous le titre ^Insecta Suecica, un ouvrage^contenant la description des Coléoptères de la Suède, qui est un modèle de précision et de clarté. Le 3** volume a paru en i8i3, et depuis ce temps on at- tend impatiemment le 4^> qui doit compléter l'ouvrage et con- tenir les Capricornes et les Trimères. On assure qu'il paraîtra bientôt. Je dois beaucoup de remercîments à M. Gyllenhal , pour les insectes qu'il m'a envoyés et qui m'ont fait connaître, d'une manière positive et certaine, la plus grande partie des Coléoptères de Suède. Haan (de), conservateur du Muséum royal de Leide, m'a envoyé quelques insectes intéressants du cap de Bonne-Espé- rance et de Java. Herbst, mort en 1807, a publié plusieurs ouvrages ento- mologiques, dont les plus importants sont : 1** Archiv der In- sectengeschlchte y etc., et 2** Natursystem aller hekamiten in~ uncl auslœndischen insecten , etc., 10 volumes et un atlas. Herrich Schoeffer, docteur en médecine à Ratisbonne, m'a envoyé quelques insectes exotiques assez intéressants. HoFFMANSEGG ( Ic comtc dc ), bïcn connu par son amour poiu- les sciences naturelles, pour lesquelles il a fait les plus grands XXIV TABLE sacrifices, et par son voyage en Portugal, qui nous a fait con- naître l'entomologie d'un des plus riches pays de l'Europe. Il a été pendant long-temps à la tête du Muséum de Berlin, et il est maintenant retiré à Dresde. Illiger, mort depuis plusieurs années, est du petit nombre des entomologistes que Fabricius a cité comme les héros de la science. Il a publié plusieurs ouvrages très-estimés, dont les principaux sont : i^ Verzeiclmiss der kœjjer preussens ; i^ Ma- gazin fur insectenkiinde.^ etc. JuRiNE, médecin à Genève, mort depuis plusieurs années, s'est particulièrement occupé des Hyménoptères. Il avait réuni une très - belle collection d'insectes de tous les ordres qu'il a laissée à son fils, propriétaire des bains de Tivoli à Paris, et que ce dernier augmente continuellement. KiRBY, entomologiste anglais, a publié plusieurs mémoires intéressants, dont la plupart sont insérés dans The Transactions of the Linncan Society of London. Klug , l'un des directeurs du Muséum de Berlin , s'est parti- culièrement occupé des Hyménoptères, mais a cependant pu- blié sur les Coléoptères quelques Monographies très-bien faites. Je citerai particulièrement celle àv\ genre Agra. Il a enrichi ma collection d'un grand nombre de beaux insectes. Knoch, professeur à Brunswig, mort depuis plusieurs an- nées; il était ^possesseur d'une assez belle collection, qui fait maintenant partie de celle du Muséum royal de Berlin. KoLLAR, inspecteur du Muséum impérial de Vienne, a pu- blié une très-belle Monographie in-folio, du genre Chlamis y exécutée avec un grand luxe typographique. Il m'a envoyé quelques espèces très-intéressantes. Langsdorf ( de ) , consul de Russie au Brésil. Il en a rap- porté une immense collection, et il a bien voulu me donner, avec une rare générosité, une très-grande quantité de Coléop- tères. Il est retourné depuis au Brésil, et il paraît que dans ce moment il voyage dans l'intérieur de ce magnifique pays. Latreille, le premier entomologiste vivant. Leach, entomologiste anglais, qui donnait les plus grande-s ]J ES AUTEURS. ' XXV espérances, mais dont la sanlé a été tellement dérangée, qu'elle ne lui permet plus de se livrer à aucune espèce de travail. Leconte, capitaine du génie au service des Etats-Unis à New-Yorck , savant distingué à plus d'un titre , ayant des con- naissances en entomologie. J'ai reçu de lui environ six cents es- pèces de Coléoptères, dont plus de la moitié étaient nouvelles pour ma collection. Quelques-unes ont été décrites et figurées depuis dans les Annalsofthe Ljcciim of Tiatural Histoiy of New- York. Leschenaud, naturaliste voyageur et correspondant du Mu- séum de Paris, faisait partie del'expédition du capitaine Baudin; il a fait depuis un assez long séjour au Bengale, et il en a rap- porté beaucoup d'insectes. Lherminier, médecin à la Guadeloupe, s'occupe de plusieurs branches d'histoire naturelle, et il a bien voulu m'envoyer quel- ques insectes, tant de cette île que des Etats-Unis. Linné , le véritable créateur des sciences naturelles et le pre- mier des naturalistes passés, présents et futurs. Mac Leay, fils, entomologiste anglais, s'est particulière- ment occupé des Lamellicornes, et il a publié, sous le titre de Horœ entomologicœ , deux volumes, dans lesquels il donne une nouvelle division de cette famille , les caractères d'un assez grand nombre de nouveaux genres et une courte description de quelques espèces. Il travaille dans ce moment à une ento- mologie de l'île de Java, qui porte pour titre : Anmdosa Ja- vanlca, et dont je n'ai reçu le premier numéro qu'après l'im- pression de ce volume. Mac Leay, père du précédent, possède une des plus belles collections d'insectes. Je dois à MM. Mac Leay, père et fils, un grand nombre d'insectes exotiques très-précieux. On assure que le père va quitter l'Angleterre avec sa famille , pour aller s'éta- blir à la terre de Van Diémen ; le fils reste en Angleterre. Mannerheim ( le comte de), secrétaire du comité impérial pour les affaires de Finlande à Saint-Pétersbourg, entomolo- giste de grande espérance, a publié quelques mémoires inté- ressants, et, entre autres, luie très-bonne Monographie du XXVJ TABLE genre Eucnemis. Il m'a envoyé un assez grand nombre d'in- sectes de Finlande, et quelques-uns de Sibérie , et de diverses autres parties de la Russie. MÉGERLÉ de MuHLFELD, l'un des premiers employés du Mu- séum impérial de Vienne , possède une très belle collection , et il a nommé une grande partie des nouvelles espèces décou- vertes depuis vingt ans dans les xliverses provinces autri- chiennes. MiLBERT , peintre et correspondant du Muséum de Paris, a résidé pendant plusieurs années aux États-Unis , et il en a rap- porté un assez grand nombre d'insectes. Olivier, l'un des premiers entomologistes de son temps, membre de l'Institut, section de Zoologie, mort en 1814. H n'est personne qui ne connaisse son Entomologie ou Histoire na- turelle des insectes , ouvrage en six volumes in-quarto, avec planches. On kii doit aussi les premiers volumes à*i\ Encyclo- pédie métJiodicjue. Il avait rapporté de son voyage dans le Le- vant et en Perse, une très-grande quantité de très-beaux in- sectes, presque tous nouveaux. Sa belle collection, qui appartient à ses enfants, est à vendre; mais malheureusement elle n'est plus en trés-bon état, et elle se détériore tous les jours. PALLAS,mort en 1811 , bien connu par ses Voyages en Sibérie et dans les parties méridionales de la Russie. Panzer, à Nuremberg, a fait plusieurs ouvrages sur les in-, sectes, dont le plus considérable est Faunœ insectorum germa- nicœ initia , ouvrage bien connu et qui se trouve dans toutes les mains. M. Panzer, depuis long-temps , a tout-à-fait renoncé à l'entomologie. Parreyss , marchand entomologiste à Vienne en Autriche , a fait, il y a deux ans, un voyage dans les montagnes de la Croatie, d'où il a rapporté de très-beaux insectes. L'année der- nière, il en a fait un moins heureux dans la Bukovine, et cette année il est allé, je crois, en Dalmatie et jusqu'à Raguse et Cattaro. Paykull , entomologiste suédois , bien connu par sa Fauna Sueeicay ouvrage en trois volumes, qui contient seulement les Coléoptères, et par plusieurs Monographies estimées. Je citerai DES AUTEURS. XXvi surtout sa Monographia Histeroidtim , qui est un chef-d'œuvre dans ce genre. Percheron , jeune entomologiste de Paris, qui s'occupe par- ticulièrement de Lépidoptères ; il possède cependant quelques Coléoptères intéressants. Perroud, jeune entomologiste de Lyon , fixé depuis plusieurs années à Paris, plein de zèle, d'activité , chasseur infatigable, et ayant déjà fait plusieurs observations très-intéressantes sur différentes espèces. pRÉvosT-DuvAL , à Gcnèvc, paraît posséder une belle collec- tion tant en insectes des montagnes de la Suisse qu'en insectes exotiques. Il m'a fait plusieurs envois qui contenaient plusieurs espèces rares et précieuses. Roger (Théodore), négociant à Bordeaux, possède une fort belle collection d'insectes de tous les pays , et il a bien voulu m'envoyer plusieurs espèces très-intéressantes. Rossi, mort depuis plusieurs années, professeur à Pise, au- teur de la Fauna Etrusca^ le seul ouvrage un peu important sur les insectes d'Italie. RouDic , propriétaire à l'île Bourbon , a bien voulu me faire deux envois assez considérables d'msectes de cette île. Roux, peintre et conservateur du Muséum de Marseille, s'oc- cupe peu d'entomologie ; il m'a cependant envoyé quelques in- sectes , mais qui étaient en assez mauvais état , comme presque tout ce qu'on reçoit du midi de la France. Sahlberg , professeur d'histoire naturelle à Abo , en Fin- lande, a commencé une Entomologie de ce pays, sous le titre de Dissertatio entomologica insecta Jennica emimerons , qui pa- raît se publier en forme de thèse, comme cela se pratique dans plusieurs universités. Malheureusement cet ouvrage est très-peu avancé. Il a publié , en outre , la description de quelques nou- velles espèces , sous le titre de Pericidi entontographi Species insectnnun nondiim descriptas propnsitiiri Fasciculiis. On con- naît mon opinion sur ces sortes d'ouvrages. Je dois à M, Sahl- berg une grande quantité d'insectes de Finlande , parmi les- quels plusieurs espèces fort rares. ?CXVUJ TABLE Saint-Hilaire, botaniste très-distingué, a passé plusieurs années au Brésil; il a voyagé dans l'intérieur, et il a rapporté au Muséum de Paris un herbier immense, et une collection d'in- sectes très- considérable qui contient les plus belles espèces. Sa^ VITALE , entomologiste à Parme , mort , je crois, de- puis plusieurs années. Sauvigny, naturaliste- voyageur du Muséum, a résidé assez long-temps au Sénégal, et il en a rapporté quelques jolis insectes qu'il a bien voulu me communiquer. Savigny, membre de l'Institut, section de Zoologie, et l'un des savants qui accompagnèrent l'armée française en Egypte. Il en a rapporté une très-grande collection d'insectes dont une partie est ligurée dans le magnifique ouvrage publié sur ce pays. Mal- heureusement l'affaiblissement de sa vue , occasioné par les travaux anatomiques sur les insectes auxquels il s'était livré avec la plus grande ardeur, ne lui permet plus depuis long- temps aucune espèce de travail. ScHOENHERR, à Skara en Suède, l'un de nos premiers entomo- logistes, auteur de la Sjnonjmia insectorum ; ouvrage excellent et qui peut être regardé comme indispenasble. Il n'en a en- core paru que trois volumes ; on attend avec impatience le quatrième qui doit contenir les Curcidio/iites. L'auteur s'oc- cupe depuis long - temps d'un grand travail sur cette nom- breuse famille si importante et si peu connue. M. Schœnherr m'a fait de nombreux envois, tous très -considérables, tant en insectes de Suède qu'en espèces exotiques. vScHUPPEL, à Berlin, entomologiste très-instruit et l'un de ceux qui connaissent le mieux les insectes. Il possède une très-belle collection, et j'ai reçu de lui des espèces de la plus grande beauté. Tout ce qu'il envoie est toujours dans le meilleur état possible , et il a une patience et un art tout particulier pour pré- parer les plus petits insectes. SoLiER, capitaine du génie à Marseille, s'occupe d'entomo- logie avec le plus grand zèle. Il me fait chaque année plusieurs envois très-considérables, et je ne puis trop lui en témoigner toute ma reconnaissance. Tout ce que j'ai reçu de lui est par- riES AUTEURS. XXIX faitement soigné, ce qui n'a pas lieu ordinairement chez les en- tomologistes du midi de la France. Spence, entomologiste anglais, auteur de plusieurs ouvrages, et collaborateur de M. Kirby. Spinola, à Gènes, cultive l'entomologie, et a bien voulu m'en- voyer quelques insectes. Stéven ( le chevalier de ), conseiller d'état de S. M. l'empe- reur de Russie, directeur des établissements de Botanique en * Kriraée, savant botaniste et entomologiste très-instruit. Il pos- sède une très -belle collection d'insectes recueillis par lui dans les provinces méridionales de la Russie, et il a bien voulu m'en- voyer un grand nombre d'espèces très-précieuses. Sturm , marchand entomologiste à Nuremberg, graveur et auteur de plusieurs ouvrages, dont le plus important est intitulé : Deiitschlands Fauna. Je n'en connais encore que quatre volumes, mais le cinquième a paru depuis quelque temps. Thunberg, professeur à l'académie d'Upsal, auteur de plu- sieurs ouvrages , a été pendant long-temps médecin de la Com- pagnie hollandaise au cap de Bonne-Espérance et au Japon. Valenciennes , peintre de paysage , mort depuis plusieurs années , possédait une assez belle collection entomologique,qui a été vendue après sa mort. Weber, professeur à Kiel , a publié des observations ento- mologiques très-estimées, et il a établi le premier, dans la fa- mille des CarabiqueSj plusieurs genres qui ont été généralement adoptés. Westermann , négociant à Copenhague , a résidé pendant plusieurs années aux Indes orientales. Il possède une très- belle collection , et il a bien voulu me faire plusieurs envois de la plus grande beauté. WiEDEMANN, piofcsscur à Kiel, a publié plusieurs ouvrages sur l'Histoire naturelle , parmi lesquels je dois citer le Zoolo- gisches magazin. 11 s'occupe plus particulièrement àes Diptères. - WiNTHEiM ( von ) , à Hambourg, entomologiste très-zélé et très -instruit. J'ai reçu de lui un grand nombre d'espèces inté- ressantes. XXX TABLE DKS AUTEURS. YvAN, jeune entoaiologiste à Digne, département des Basses- Alpes, m'a fait plusieurs envois d'insectes de ce département, l'un des plus intéressants de la France sous le rapport de l'en- tomologie. Zenrer, conseiller des finances à Dresde, possédait une très- belle collection. ZiEGLER, ancien conservateur du Muséum impérial devienne, possède une très-belle collection de Coléoptères d'Europe. ZwicK, à Sarepta, l'un des membres de la société des natura- listes de Moscou. F I TV n E LA TABLE DES AUTEUR S. flOl GENERAL DES COLÉOPTÈRES. J-jES insectes sont des animaux sans vertèbres, sans branchies, et sans organes circulatoires , respirant par des trachées , subis- sant plusieurs métamorphoses, et ayant dans l'état parfait une tète distincte pourvue de deux antennes, et six pattes articulées. On les divise ordinairement en huit ordres dont le tableau sui- vant présente les principaux caractères. / kl différentes, i travers. . . i Coléoptères. I l Inférieures | I mâchoires. 1 plissées en ( longueur . 2 Orthoptères . quatre. I / / 1 i T 1 T , 1 réticulées . 3 Névroptères. -rt 1 ; A M • f semblables, i ,. I « ! \ f Nervures j . . , rr ' .< <^ I --. / j \ [ vemees. . . 4 Hyménoptères. j ' g l Bouche ^ I fl i I sans / un bec non roulé 5 Hémiptères s I 1 mâchoires, / \ formant | une langue roulée 6 Lépidoptères. deux. Jamais de mâchoires 7 Diptères. \ nulles ^ 8 Aptères. Tome ]. I «3 1 COLEOPTERES. Les coléoptères, qui font l'objet spécial de cet ouvrage, sont des insectes à quatre ailes, dont les supérieures, nommées élytres, sont plus ou moins dures et coriaces, et servent comme d'étuis aux inférieures qui sont minces , transparentes, veinées et pliées en travers. Ils sont pourvus de mâchoires et de mandibules , et subissent tous une métamorphose complète. On les divise en cinq sections, d'après le nombre des articles des tarses , savoir : Cinq articles à tous les tarses i Pentamères . Cinq articles aux deux premières paires de tarses , et quatre seulement aux postérieures 2 Hétéromères . Quatre articles à tous les tarses 3 Tétramères. Trois articles à tous les tarses 4 Trimères. Deux articles à tous les tarses 5 Dimères. PENTAMÈRES. La première section ou celle des Pentamères renferme plu- sieurs familles très - distinctes et qui présentent les caractères suivants : i l^pattes uniquement propres à la course 1 Carabiques. g^l pattes, au moins en partie , propres à la nata- \ tion.. » 2 Hjdrocanthares . élytres plus courtes que le corps 3 BrachéljtreS. 1- \ antennes filiformes , en scie ou pectinées 4 Serricornes. antennes plus grosses vers l'extrémité , souvent en masse perfoliée ou solide 5 Clavicornes. ^' \ antennes terminées en masse feuilletéiè. . ..... fi Lamellicornes. CARA.BIQUES. Les carabiques sont des insectes carnassiers ayant six palpes, des antennes filiformes ou sétacées , quelquefois moniliformes , et des pattes uniquement propres à la course. Cette nombreuse famille correspond au genre Bupreste de Geoffroy. Linné avait classé tous les insectes qui la composent dans ses deux genres Carahus ei Ckindela. Fabricius,Weber, Clairville, Frœhlich et Latreille v introduisirent ensuite plusieurs nouveaux genres ; - «A V) > S) a s « 3 •^ u S 'S Troisième et quatrième articles des tarses beau- coup plus courts que les premiers 7 Therates. c/) a; « 13 O n -u 3 Cr' a; 0) \-1 \ Trois premiers articles des tarses anté- rieurs des mâles dilatés; le troisième prolongé obliquement en-dedans .... 8 Tricondyla. (Quatrième article de tous les tarses pro- longé obliquement en-dedans dans les deux sexes 9 Colhuris. CICINDÉLÈTES. 5 I. MAl^TICOKA. Fabncius. Tarses semblables dans les deux sexes , et composés d'articles cylindriques. Mandibules grandes, arquées. Tête très-grosse. Yeux petits et peu saillants. Dos du corselet formant une es- pèce de lobe demi-circulaire tombant brusquement dans son pourtour. Abdomen pédicule , presque entièrement enveloppé par les élytres. Elytres presque en forme de cœur , soudées et carénées latéralement. Fabricius ne donne que quatre palpes à ce genre, quoiqu'il en ait effectivement six, comme tous les insectes de cette fa- mille. Il en décrit deux espèces, dont la seconde, M. Pallida, m'est entièrement inconnue. La première, M. Maxillosa, étant la seule que je possède, je renvoie à sa description tout ce que je pourrais dire sur ce genre. I. M. Maxillosa. Atra, elytris connut is scabris. Fabr. Sys. el. i. p. 167. n" i. Oliv. III. 37. p. 4. n" I. T. I. fig. I. ScH. Syn. ins. i. p. 166. n" i. Iconographie 1. p. 35. t. 1. fig. i. Long. I pouce 7 lignes. Larg. 7 lignes. Ce singulier insecte ressemble, à la première vue, aune très- grosse araignée. Il est entièrement d'une couleur noire peu lui- sante, surtout en dessus, et l'on aperçoit sur tout le corps des poils assez longs, roides et peu rapprochés les uns des autres. La tête est très -grande, aplatie sur le front, presque cylin- drique postérieurement. Les mandibules sont très - grandes , arquées; elles ont quatre dents intérieures, dont la troisième est beaucoup plus petite que les autres. La lèvre supérieure est peu avancée , presque transversale; elle a six dentelures à sa partie antérieure. Les palpes sont grands, et leur dernier ar- ticle est légèrement sécuriforme. Les antennes sont minces et 6 MANTICORA. filiformes; leur troisième article est allongé et anguleux. Les yeux sont arrondis, petits et peu saillants. Le coi'selet est à peu près de la longueur de la tête; il paraît divisé en deux parties par un sillon transversal peu éloigné du bord antérieur, qui lui est à peu près parallèle , et qui se prolonge sur les côtés et en dessous jusqu'à rorigin€ des pattes antérieures. La partie postérieure est presque en demi-cercle; ses bords sont en carène et coupés brusquement dans son pourtour ; elle a une ligne lon- gitudinale au milieu , et elle est profondément écbancrée pos- térieurement. Il n'y a pas d'écusson visible. L'abdomen paraît pédicule et il est presque entièrement enveloppé par les élytres ; celles-ci sont soudées , larges , planes en-dessus, presque en forme de cœur , fortement chagrinées, surtout postérieurement. Les bords latéraux sont en carène et légèrement dentelés , et la par- tie qui enveloppe l'abdomen est presque lisse , à l'exception de quelques points élevés vers l'extrémité. Les pattes sont grandes et couvertes de poils roides et assez serrés. On le trouve dans les environs du cap de Bonne-Espérance. » IL MEGACEPHALA. Latreille. CiciNDELA. Fabricius. Les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles dila- tés ) courts j presque en forme de triangle renversé ^ ciliés plus fortement en dedans qu'en dehors. Palpes labiaux al- longés , plus longs que les maxillaires ; le premier article allongé y très-saillant au-delà de F extrémité supérieure de l'échancrure du menton; le second très-court; le troisième très-long et cylindrique , et le dernier sécurif or me. Lèvre su- périeure transversale ou peu avancée ^ laissant les mandibules à découvert. Ce genre, formé par Latreille sur les Cicindela Megaloce- phala , Virginica , Carolina , Sepulcralis et Mquinoctialis de Fabricius, se distingue facilement de toutes les Cza«6?e/ 7 I lignes. Larg. 2 -^ 2 | lignes. Elle ressemble beaucoup à la Virginica , mais elle est un peu plus allongée. La lèvre supérieure , les mandibules , les palpes , les antennes, la tache des élytres, l'extrémité de l'abdomen et les pattes sont d'un jaune un peu moins ferrugineux , mais qui l'est plus que dans la Carolina. Les antennes ont un anneau d'un noir-obscur, près de l'extrémité des second, troisième et quatrième articles ; ces anneaux, qui sont souvent peu marqués, sont joints ensemble par une ligne de la même couleur placée sur le côté supérieur des antennes. Le corselet est un peu plus allongé que celui de la Virginica-., il est un peu plus étroit anté- rieurement, et le milieu du bord postérieur est un peu moins prolongé. Les élytres sont un peu plus allongées ; elles sont très- fortement ponctuées, surtout à la base, mais les points sont plus 12 MEGACEPHALA. rapprochés et souvent réunis, ce qui les fait paraître rugueuses. Elles sont d'un noir-obscur un peu verdâtre, les bords latéraux sont d'un vert assez brillant , et elles ont à leur extrémité une ligne oblique d'un jaune-ferrugineux, qui, partant de l'extrémité de la suture , suit le bord extérieur dont elle se détache un peu à sa partie supérieure. Le dessous du corps est d'un vert un peu bronzé; l'abdomen est plus obscur et presque brunâtre. Elle se trouve au Brésil. 5. M. Affinis. Viridi-obscura ; are ^ antennis , ano , pedibus elytrorumqiie api- cibus macula communi cordata late emarginata testaceis ; elytrls subrugosis ; geniculis obscuris. Dej, Cat. p. I. Long. 67,7 lignes. Larg. 2,2^ lignes. Elle ressemble beaucoup à la Brasiliensis , mais elle est un peu plus petite, un peu plus allongée et un peu plus cylindrique. La lèvre supérieure, les mandibules, les palpes, les antennes, la tache des élytres , l'extrémité de l'abdomen et les pattes sont d'un jaune plus pâle et un peu testacé. Les taches des second , troisième et quatrième articles des antennes sont un peu plus marquées et plus distinctes. Le corselet est plus étroit; sa ligne longitudinale est moins enfoncée et elle a dans son milieu un point arrondi plus enfoncé ; le milieu du bord postérieur est un peu moins prolongé. Les élytres sont plus étroites et plus cylin- driques ; elles sont moins profondément ponctuées, et les points sont plus petits, plus rapprochés et plus réunis , ce qui les fait paraître plus rugueuses. Elles sont presque entièrement d'un noir un peu verdâtre, avec un reflet vert sur les bords latéraux , mais qui ne forme pas une bordure tranchée comme dans \a Bra- siliensis et la Virginica. Elles sont terminées par une tache d'un jaune-testacé, dont la forme est à peu près semblable à celle de la Carolinn y mais dont cependant la partie supérieure est un peu moins large. Le dessous du corps est d'un vert plus obscur MEGACEPHALA. l3 <.jiie dans la Brasiliensis. L'extrémité des cuisses est d'un brun- noirâtre , sur tout aux quatre postérieures. Elle se trouve à Cayenne. 6. M. AcuTiPENNis. Mihi. Obscuro-œnea ; ore, antennis , ano , pedibus elytrorumque api- cis macula obliqua testaceis ; elytris punctatis , aculeatis. M. Virginica. Dej. Cat.y). i. Cicindela Virginica, Oliv. ii. 33. p. 3o. n.*' 32. t. 3. fig. 26. Long. 5 |, 6 |- lignes. Larg. 2 , 2 | lignes. Elle est un peu plus petite que la Carolina , et pro- portionnellement un peu plus courte. La lèvre supérieure, les mandibules, les palpes, les antennes, la tache des élytres, l'ex- trémité de l'abdomen et les pattes sont d'un jaune-pâle un peu testacé. La lèvre supérieure est un peu plus courte ; les mandi- bules sont un peu plus découvertes et un peu plus avancées ; les taches des troisième et quatrième articles des antennes sont un peu plus distinctes ; elles en ont aussi une petite sur le second article. La tète et le corselet sont d'une couleur bronzée obs- cure , un peu verdâtre ; on aperçoit un petit enfoncement ar- rondi au milieu de la ligne longitudinale du corselet , comme dans XAjfinis. Les élytres sont proportionnellement un peu plus courtes que celles de la Carolina ; elles ont des points enfoncés assez marqués , surtout vers la base, et elles sont presque lisses vers l'extrémité. Elles sont d'une couleur bronzée obscure, un peu verdâtre, surtout vers les bords latéraux, et quelquefois un peu bleuâtre. La tâche de l'extrémité est assez large ; elle est disposée obliquement, et les deux réunies présentent à peu près la forme d'un V. Elles sont terminées par une petite pointe assez aiguë, placée à peu près au milieu , ce qui distingue cette espèce de toutes celles que je connais dans ce genre. Le dessous du corps est d'une couleur bronzée obscure ; l'abdomen est d'un brun-noirâtre. Elle se trouve dans les Antilles. Les individus que je possède viennent de Saint-Domingue. I 4 M E G A C E P H A I. A . 7. M. Va RIO LOS A. y Supra nigro-obscura ; elytris punctatis , variolosis. Dej. Cat. p. I. Long. 5 4> 6 lignes. Larg. i f , 2 lignes. Elle est beaucoup plus petite que la Carolina, et elle est en- tièrement en dessus d'un noir-obscur. La lèvre supérieure , qui est de la couleur du reste du corps, est un peu plus avancée ; elle est un peu arrondie et elle a quatre petites dents à sa partie antérieure. Les palpes maxillaires sont d'un noir-obscur ; les labiaux sont d'un blanc-jaunâtre, avec le dernier article d'un noir-obscur. Les antennes sont un peu plus courtes que celles des espèces précédentes; leurs quatre premiers articles sont d'un noir-obscur un peu bronzé ; les autres sont d'un gris-noirâtre. La tête est proportionnellement un peu plus petite que celle de la Carolina; elle a quelques impressions, peu marquées, à sa partie postérieure ; les yeux sont moins saillants ; le corselet est un peu moins rétréci postérieurement; les sillons transversaux et la ligne longitudinale sont beaucoup moins marqués, et il a quelques petits enfoncements irréguliers. Les élytres sont iné- gales, raboteuses, comme variolées et assez fortement ponctuées; elles sont un peu sinuées vers l'extrémité. Le dessous du cor- selet, la poitrine et les premiers anneaux de l'abdomen sont d'une couleur bronzée obscure ; les derniers anneaux sont noi- râtres. Les pattes sont d'un noir-obscur. Elle se trouve à Cayenne. Il est possible que cette espèce doive se rapporter à la Cicin- dela sepidcralis de Fabricius ; mais, comme il ne parle pas de l'inégalité des élytres, j'ai cru devoir la donner comme espèce nouvelle. 8. M. tEquinoctialis. Pallide-rufèscens ; elytris fasciis duabus latis obscuris , prima ad basin, seciuidapone médium, marginem non attingentibus . MFGACEPHALA. l5 Dej. Cat. p. I. Cicindela œquinoctialis. Fabr. Sjs. el. i. p. 243. n.° 60. ScH. Sjn. ins, 1. p. 246. n." 63. ^ Long. 8. { lignes. Larg. 3 \ lignes. Elle est beaucoup plus grande que la Carolina , et pro- portionnellement plus large. La tête est d'un jaune-roussâtre ; elle est assez grande, et finement striée le long des yeux ; ceux - ci sont brunâtres et peu saillants. Le corselet est de la couleur de la tête; il est aussi large qu'elle, presque carré; il est légèrement granulé; les deux sillons transversaux et la ligne longitudinale sont moins marqués que dans les autres espèces , et le bord postérieur est un peu arrondi et légèrement sinué. Les élytres sont en ovale et plus larges que dans les autres espèces. Elles paraissent lisses à la vue simple, mais elles sont très-légèrement granulées; elles sont d'une couleur un peu plus foncée que le corselet vers la base , et plus claire vers l'extré- mité. Elles ont une large bande d'un brun-obscur à la base, et une autre un peu au-delà du milieu ; ces deux bandes ne vont pas jusqu'au bord extérieur et elles se réunissent sur la suture , ce qui leur donne la forme d'une grande tache réniforme. Les palpes, les antennes, les pattes et le dessous du corps sont d'un jaune plus pâle que le dessus. Elle se trouve dans la partie septentrionale du Brésil. m. OXYCHEILA. Mihi. Cicindela. Fahricius. Les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles dilatés^ allongés, ciliés également des deux côtés , les deux premiers grossissarU vers l'extrémité, le troisième presque en cœur. Pal- pes labiaux allongés , aussi longs que les maxillaires ; le pre- mier article allongé, saillant au-delà de V extrémité supérieure de V échancrure du menton ; le second très-court; le troisième très - long , cylindrique et légèrement courbé, et le dernier securi/orme. Lèvre supérieure très-grande , avancée en pointe et recouvrant les mandibules. l6 OXYCHEILA. La Cicindela tristis de Fabricius m'a paru tellement distincte de toutes les autres Cicindela, que j'ai cru devoir en former un nouveau genre sous le nom à! Oxycheila , nom formé de deux V mots grecs , o'^ûç pointu , et jûXtic, lèvre. En effet, les palpes maxillaires sont plus allongés, et leur der- nier article est légèrement sécuriforme; les labiaux sont sem- blables à ceux des Megacephala. Ils sont cependant un peu moins longs et ne dépassent pas les maxillaires, et leur troi- sième article est légèrement courbé. La lèvre supérieure est très- grande, triangulaire, et elle recouvre presque entièrement les . mandibules. La tête n'est pas très-grosse ; elle est un peu allongée et presque plane. Les yeux sont assez saillants latéralement, mais «nullement en-dessus. Les antennes sont minces et déliées, et à peu près de la longueur des deux tiers de l'insecte. Le corselet est à peu près de la largeur de la tête; son bord postérieur est sinué et presque trilobé , et il recouvre presque entièrement l'écusson dont la pointe dépasse à peine la base des élytres. Celles-ci sont le double plus larges que le corselet, assez allongées, peu convexes, et elles s'élargissent un peu postérieurement. L'a- vant dernier anneau de l'abdomen des mâles est assez fortement éch ancré. Les pattes sont grandes et allongées; les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles sont dilatés et un peu plus larges que dans les Cicindela-, les deux premiers vont en grossissant un peu vers l'extrémité , le troisième est presque en forme de cœur allongé, et ils sont également ciliés des deux côtés. La Cicindela hipustuLata , que Latreille a décrite dans le n." 1 3. 1. 16. fig. I. 2. du Voyage de Humbolt, me paraît devoir aussi appartenir à ce genre, I. O. Tristis. Nigro-obscura j elytris macula média Jlava. Cicindela tristis. Fabr. Sjs. el. i. p. 235. n.** 18. Oliv. II. 33. p. i5. n**. i3. t. 3. fig. aS. ScH. Syn. ins. i. p. 241. n.*^ 59. Dej. Cat. p. 2. OXYCHETI. A. 17 Long. 9^,10 lignes. Larg. ^ ^ , ^ \ lignes. Elle est en-dessus d'un noir-obscur très-légèrement bronzé. La lèvre supérieure est très-grande, avancée, pointue, presque en forme de triangle équilatéral ; elle a quelques petites dente- lures de chaque côté vers l'extrémité, et un enfoncement en forme deV à sa partie supérieure. Les mandibules sont noires. Les palpes sont d'un noir-obscur, avec l'extrémité de chaque article un peu roussâtre. Les antennes ont à peu près la longueur des deux tiers de tout l'insecte ; elles sont minces et déliées ; leurs quatre premiers articles sont noirs ; les autres sont d'un gris-obscur. La tête est lisse, et elle a quelques stries peu marquées le long des veux. Ceux-ci sont noirâtres, arrondis et assez saillants laté- ralement, mais nullement en-dessus. Le corselet est à peu près de la largeur de la tête ; il est presque carré, très -légèrement renflé dans son milieu et presque lisse ; il a deux sillons trans- versaux assez profonds, et une ligne longitudinale bien marquée; le bord postérieur est sinué et presque trilobé. Les élytres sont à leur base le double plus larges que le corselet; elles sont allon - gées, un peu convexes, et elles vont un peu en s'élargissant vers l'extrémité qui est arrondie dans le mâle, et presque coupée carrément dans la femelle ; elles sont fortement ponctuées de- puis la base jusqu'au milieu, et très-légèrement depuis le milieu jusqu'à l'extrémité. Elles ont chacune au milieu une tache jaune assez grande et irrégulière. Le dessous du corps est d'un noir plus brillant que le dessus et un peu bleuâtre. Les pattes sont grandes et d'un noir-obscur. Elle se trouve au Brésil. IV. CICINDELA. Linnc. Les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles dila- tés^ allongés ^ presque cylindriques , ou en forme de quadrila- tère très -allon gé , ciliés plus fortement en dedans qu'en de- hors. Palpes labiaux ne dépassant pas les maxillaires , les deux premiers articles très - courts , le premier ne dépassant Tome I. 1 î§ CICINDKLA. pas l'extrémité de Véchancrure du menton, le troisième cy- lindrique, et le dernier gî^ossissant très-légèrement i\ers l'ex- trémité. Après avoir séparé des Cicindela de Fabricius les genres TherateSf Megacephala , Oxycheila et Euprosopus , il reste en- core dans ce genre un grand nombre d'espèces qui présentent des formes assez différentes, mais que l'on distinguera facile- ment des genres voisins par plusieurs caractères faciles à saisir. Elles diffèrent des Megacephala et des Oxycheila par les palpes labiaux, qui sont moins allongés que dans ces genres, plus courts que les maxillaires , dont les deux premiers articles sont très- courts et ne dépassent pas l'extrémité de l'échancrure du men- ton , et dont le dernier va un peu en grossissant vers l'extré- mité, mais n'est jamais sécuriforme; des Euprosopus, parle troi- sième article des palpes labiaux qui n'est nullement renflé, et qui n'est pas plus gros que le dernier ; et de ces trois genres , par la forme des tarses antérieurs des mâles, dont les trois premiers articles sont allongés, presque cylindriques ou en Ibrme de quadrilatère très-allongé , et qui sont ciliés plus for- tement en dedans qu'en dehors, et par l'écusson qui est bien distinct et dont la pointe dépasse la base des élytres. Enfin, elles diffèrent toutes des Therates par la dent qui se trouve au milieu de l'échancrure du menton , et par les tarses dont les antérieurs sont dilatés dans les mâles, et dont tous les autres sont cylindriques et composés d'articles presque égaux. Indépendamment de la dilatation des tarses antérieurs, les mâles se distinguent facilement des femelles par les anneaux de l'abdo- men, dont l'avant-dernier est plus ou moins échancré, et qui sont au nombre de sept, tandis qu'il n'y en a que six dans les femelles. Ce caractère qui a été, je crois, observé le premier par Gyllenhal, est commun à presque tous les genres de cette tribu. Ce genre étant très-nombreux, il conviendrait d'y établir plu- sieurs divisions pour parvenir plus facilement à la connaissance des espèces; mais cela est toujours fort difficile, parce que les CICINDF.I.A. IQ coupes ne sont jamais bien tranchées , et que l'on trouve tou- jours des espèces intermédiaires qui font le passage insensible de l'une à l'autre. Après avoir essayé plusieurs espèces de di- visions, je me suis arrêté à la suivante, dont je ne suis cepen- dant nullement satisfait, et qui laisse encore beaucoup de choses à désirer. / élytres i Corps i presque | i lèvre supérieure recouvrant une partie des man- aliongé et \ planes et l dibules , fortement dentée et avancée , surtout dans presque / parallèlo- | la femelle, cylindri- j gram- 1 2 lèvre supérieure transversale, que. I miques. , \ 3 élytres presque cylindriques. !4 lèvre supérieure avancée, recouvrant une partie des mandibules, et fortement dentée. 5 lèvre supérieure transversale, un peu avancée , ayant au moins cinq dentelures. 6 lèvre supérieure transversale ou peu avancée , ayant au plus trois dentelures. 7 lèvre supérieure avancée , presque arrondie , dentelures très- peu marquées. Les Cicindela de la 1^® division ont une forme particulière, et elles pourraient peut-être former un nouveau genre. Fischer a cru que ces insectes étaient le genre Therates de Latreille, et il en figure une espèce, probablement la Curvidens , sous le nom de Therates Marglnatas, dans son Entomographie de la Russie. Elles sont très-allongées, presque cylindriques, la lèvre supé- rieure est ordinairement très - avancée , fortement dentée, elle recouvre plus ou moins les mandibules, et elle se termine en pointe dans les femelles. Les yeux sont gros et très-saillants. Le corselet est étroit, ordinairement cylindrique, et les im- pressions sont peu marquées. Les élytres sont allongées, assez planes, et preque en forme de parallélogramme. Les pattes sont longues et déliées. Toutes les espèces de cette division parais- sent habiter exclusivement les régions équinoxiales de l'Amé- rique méridionale. La 2® division a été formée sur une seule espèce qui pré- sente tous les caractères de la 1^^ division, mais dont la lèvre supérieure est courte et transversale. 2. liO CICINDELX. Les Cicindela de la V division ont quelques rapports avec celles des deux premières, mais elles sont un peu moins allon- gées; le corselet est moins cylindrique, et les impressions sont plus marquées ; et les élytres, au lieu d'être planes, prennent la forme du corps et paraissent cylindriques. Elles sont toutes d'Afrique , des parties méridionales de l'Asie et des îles qui en sont voisines. La 4^ division a été formée sur une seule espèce qui res- semble poui- la forme à celles de la 6^ , mais dont la lèvre su- périeure est avancée et dentée comme dans la i''*' division. Les Cicindela de la S*" division ont beaucoup de rapport pour la forme avec celles de la 6^; mais la lèvre supérieure est ordi- nairement un peu plus avancée, et elle a toujours au moins cinq dentelures. Cette division est composée des plus grandes et des plus belles espèces de ce genre, et qui habitent toutes les îles de la Sonde , les parties méridionales de l'Asie et l'Afrique centrale. La 6^ division renferme toutes les Cicindela dont le corps est plus ou moins large et déprimé, et dont la lèvre supérieure trans- versale, coupée carrément, ou peu avancée, a au plus trois dentelures. Cette division est à elle seule presque trois fois aussi considérable que toutes les autres ensemble; on y trouve des espèces de tous les pays, et elle renferme toutes celles d'Europe. Enfin la 7* division se compose de quelques petites espèces dont la lèvre supérieure est avancée , presque arrondie, et dont les dentelures sont très -peu marquées; elles ont quel- ques rapports avec celles de la 1^'^ division, mais elles sont un peu plus larges, moins allongées et moins cylindriques; leurs yeux sont plus saillants , et leurs antennes longues et dé- liées vont un peu en grossissant vers l'extrémité; elles sont tou- tes des parties les plus méridionales de l'ancien continent. Toutes les Cicindela décrites dans cet ouvrage sont ailées. La C. Grossa de Fabricius, et la Coarctata figurée dans la i^'*" livraison de l'Iconographie des Coléoptères d'Evu^ope , qui sont aptères, me paraissent devoir appartenir à un nouveau çjenre. CICINDELA. '2t PREMIÈRE DIVISION. , I C, Cayennensis. CyUndrica^ supra fusco-œnea , subtus cyanca^ clytris punclo laterali alho ; tihiis tarsisque posticis tesîaccis. Fab. Sys. el. i. p. 243. n^ 5^. Oliv. II. 33. p 23. n° 23. t i. fig. 2. Dej. Cat. p. 2. Long. 7 lignes, larg. 2 lignes. Cette espèce, qui estime des plus grandes de cette division, a été confondue par* beaucoup d'entomologistes avec plusieurs autres. Elle est en-dessus d'une couleur bronzée-obscure. Dans le mâle, le seul sexe que je connaisse, la lèvre supérieure est avancée, recouvrant presque les mandibules, avec sept dents, dont trois sur la même ligne, une de chaque côté, un peu en ar- rière, et une autre presque à la base; elle est d'un noir-bronzé, bombée au milieu, et elle a une tache brunâtre de chaque côté, à sa partie antérieure. Les mandibules sont d'un noir-bronzé avec une tache jaunâtre à la base. Les palpes sont d'un noir- obscur, avec le second article des maxillaires loussâtre en-dessus. Les quatre premiers articles des antennes sont d'iui bleu-verda- tre, les autres sont obscurs. La tète est assez large, finement striée entre les yeux qui sont très-saillants et jaunâtres. Le cor- selet est plus étroit que la tête, allongé et presque cylindrique; les sillons transversaux et celui du milieu sont très -peu mar- qués, il est presque lisse, et à la loupe il paraît finement cha- griné. Les élytres, presque le double plus larges que le corselet, sont allongées, parallèles, assez fortement chagrinées; leur cou- leur est plus foncée vers la suture, plus claire vers le bord ex- térieur, qui est bleu avec un reflet d'un vert doré intérieure- ment. Elles ont un petit point blanc presque triangulaire , sur le bord extérieur un peu au-delà du milieu. Le dessous du corps est d'un bleu foncé un peu vcrdâtre. Les pattes sont de la mènir 22 CICINDELA. couleuf; les jambes et les tarses postérieurs sont d'un jaune testacé assez clair. Elle se trouve à Cayenne. 2. C. B IPUWCTATA- Cjlindricay supra fus co-œnea , subtus cyanea^ elytris puncto la- terall alho ; tihiis tarsisque posticis abdomineque ferrugineis. Fabr. Sys. el. i. p. 238. n^ 34- ScH. Sjn. ins. i. p. 243. n** 35. Long. 6 j lignes, larg. i -| ligne. Elle ressemble beaucoup à la Cayennensis , mîiis elle est un peu plus petite ; sa couleur est un peu moins obscure ; la lèvre supérieure n'a pas de taches brunes; les palpes sont entièrement d'un noir - bleuâtre ; les yeux sont d'une couleur brunâtre ; le corselet est un peu moins cylindrique; le point blanc placé sur le bord des élytres est un peu plus petit , et il est allongé et nul- lement triangulaire. L'abdomen est d'un jaune-ferrugineux, plus clair vers son extrémité, et se changeant en bleu vers sa base; les jambes et les tarses postérieurs sont d'un jaune un peu plus foncé et presque ferrugineux. La base des quatre jambes antérieures et l'extrémité de toutes les cuisses sont aussi de la même couleur. Je dois l'individu mâle que je possède à M. Westermann, qui me l'a envoyé comme étant la véritable Bipunctata de Fabri- cius, et comme venant de l'Amérique méridionale. 3. C. RuFiPES. Klug. Cylindrica , supra fusco - œnea , elytris puncto laterali albo _, pectore , abdomine pedibusque rujis. Long. 6 lignes, larg. i ~ ligne. Elle est un peu plus petite que les deux précédentes, aux- quelles elle ressemble beaucoup ainsi qu'à la Luridipes. La lèvre supérieure a la forme de celle de la Cayennensis; mais la tache brunâtre est plus grande, plus claire, et elle couvre toute la partie CICINDELA. 23 antérieure. Les palpes sont comme dans la Oiyennensis. Tout le dessus du corps est im peu moins foncé et plus brillant, sur- tout vers les bords latéraux. Le corselet et le point blanc laté- ral des élytres sont comme dans la Cayennensis. En-dessous, la poitrine et l'abdomen sont d'une couleur ferrugineuse bril- lante, avec un reflet un peu violet sur la poitrine et à la base de l'abdomen. Les pattes sont un peu plus claires ; les tarses , particulièrement ceux des pattes antérieures, ont un reflet d'un violet métallique. M. le docteur Klug, l'un des directeurs du Musée royal de Berlin , m'a envoyé l'individu mâle que je possède , sous le nom que je lui ai conservé, et comme venant du Brésil. 4- C. LURIDIPES. Cyiindrica , supra fusco-œnea , subtus cyanea , elytris punclo laterali albo ; ano pedibusque lundis. Dej. Cat. p. 2. Long. 6 lignes. Larg. i \ ligne. Elle est à peu près de la grandeur de la Rujipes , et sa cou- leur est un peu plus claire et un peu plus brillante. La lèvre su- périeure, dans le mâle, a la même forme que dans la Cayennen- sis , mais elle est beaucoup moins avancée, et elle laisse une grande partie des mandibules à découvert ; elle est plus avancée dans la femelle, et la dent du milieu est beaucoup plus longue que les fiutres. Dans les deux sexes les taches brunes sont plus grandes et plus claires. Le corselet est un peu plus court, plus large et moins cylindrique que dans la Cayennensis \ il a quelques reflets cuivreux à sa partie postérieure et sur ses côtés. Le point blanc des élytres est comme dans la Cayennensis. Le dessous du corps est d'un bleu-foncé un peu verdâtre; la couleur de l'ab- domen va en s'éclaircissant vers l'extrémité, et le dernier anneau est d'une couleur testacée obscure. Les pattes sont de la même couleur; les quatre antérieures ont quelquefois une teinte mé- tallique. Elle se trouve à Cayennc. 24 », CICINDELA. 5. C. Margineguttata, Cyiindrica ^ supra fusco-œnea , suhtus viridi- cyanea , efytris punctis tribus marginalibus albis , primo humerali obsoleto ; Jemoribus basi testaceis. Dej. Cat. p. 2. Long. 5 lignes. Larg. i \ ligne Elle ressemble beaucoup aux précédentes , mais elle est plus petite. En-dessus sa couleur est à peu près semblable à celle de la Luridipes. La lèvre supérieure du mâle est peu avancée , presque arrondie, et laissant les mandibules à découvert. Elle a trois dents peu saillantes, sur la même ligne, à sa partie anté- rieure , une autre de chaque côté un peu en arrière , et une autre près de la base. Celle de la femelle est beaucoup plus avancée , les dents sont beaucoup plus saillantes, et celle du milieu est beaucoup plus longue que les autres. Dans les deux sexes, tout le bord extérieur est d'un brun-jaunâtre. Les élytres ont trois points blancs sur le bord extérieur , dont un très-petit presque effacé, et qui manque quelquefois à l'angle de la base ; le second arrondi ou anguleux, un peu au-delà du milieu; et le troisième triangulaire , vers l'angle postérieur. Le dessous du corps est d'un bleu-brillant un peu verdâtre. Les pattes sont d'un bleu- verdàtre obscur, avec la base des cuisses et l'extrémité de celles antérieures légèrement jaunâtres. Elle se trouve communément à Cayenne, et quelquefois au Brésil. 6. C. CoNFusA. Mihi. Cylindrica , supra fusco-œnea , subtus cyanea , elytris punctis tribus marginalibus albis ; femoribus luridis cyaneo mican- tibus. Long. 6 lignes. Larg. i | ligne. Cette espèce ressemble beaucoup à la Margineguttata , et pen- dant long temps je l'ai confondue avec elle. Elle est plus grande, CICINDELA. a5 et proportionnellement un peu plus large. La lèvre supérieure du mâle est un peu plus courte et presque transversale; celle de la femelle ne m'a pas paru différente. La tête et le corselet ont quelques reflets cuivreux plus marqués; ce dernier est un peu plus court, plus large, moins cylindrique et un peu arrondi sur ses côtés. Le point humerai des èlytresestunpeuplus grand et plus distinct, et le troisième un peu plus allongé. Le dessous du corps est d'un bleu-foncé. Les cuisses sont d'un brun -jau- nâtre avec un reflet d'un violet-brillant, surtout vers l'extrémité. Les jambes et les tarses sont d'un bleu-métallique. Elle se trouve au Brésil. • 7. C. Chrysis. Cylindrica , supra fusco-œnea , capite thoraceque cupreo rnican- tibus ; suhtus viridi—cyanea; eljtris puncîis tribus margina- libus albis, primo humerali minutissimo. Fabr. Sjs. el. I. p. 238. n^ 35. ScH. Sjn. ins. i. p. 244* n^ ^^• Long. 4 I lignes. Larg. i \ ligne. Elle ressemble beaucoup à la Margineguttata , mais elle est un peu plus petite. La lèvre supérieure du mâle, le seul sexe (jue je connaisse, est un peu plus courte, plus transversale, et, au lieu de trois dents à sa partie antérieure sur la même ligne , elle n'en a que deux , ce qui la fait paraître comme échancrée. Comme dans la Margineguttata et les autres espèces voisines , il y en a deux autres de chaque côté en arrière et moins dis- tinctes. Le premier article des antennes est d'un bleu un peu verdâtre ; les trois suivants sont d'un bleu très-brillant. La tête et le corselet ont quelques reflets cuivreux assez brillants ; ce dernier est un peu plus cylindrique. Les élytres sont un peu moins planes ; elles ont trois points blancs, placés de chaque côté de la même manière ; le premier est très-petit, mais bien distinct. Le dessous du corps et les pattes sont d'un bleu verdâtre. Cette espèce m'a été envoyée par M. Wcstermann, comme '-i6 C ICI NUE LA. , étant la véritable Chrjsis de Fabricius, et comme venant de l'A- mérique méridionale. 8. C. C Y LIN DR ICA. Cylindrica^ supra obscuro-œnea , subtus cyanea , elytris punctis tribus rnarginalibus albis ; mandibulis maris incurvis. De.t. Cat. p. 2, Long. 7 lignes. Larg. 2 \ lignes. Elle est à peu près de la grandeur de la Cayennensis , mais elle est un peu plus large. La lèvre supérieure du mâle , le seul sexe que je connaisse , est jaunâtre avec la base d' un vert-bronzé. Elle a trois dents de chaque côté ; la partie antérieure est un peu échancrée et elle a au milieu une petite dent , plus courte que les deux latérales. Les mandibules sont obscures, avec une tache jaunâtre à la base; elles sont recourbées dans leur milieu presque à angle droit. Les palpes sont jaunâtres avec le dernier article obscur. Les quatre premiers articles des antennes sont d'un bleu-brillant, les autres sont obscurs. Le premier article est assez long, un peu renflé vers son extrémité, mais presque cylindrique. La tête est large, finement striée entre les yeux, d'une couleur bronzée obscure avec quelques reflets cuivreux. Les yeux sont obscurs. Le corselet n'est pas aussi étroit que dans la Cayennensis et les espèces voisines; il est un peu arrondi sur les côtés, et les sillons sont plus marqués. Les élytres sont assez fortement chagrinées, d'un bronzé-obscur, avec les bords latéraux bleus et un reflet vert-doré intérieurement. Elles ont trois points blancs sur le bord extérieur : le premier tout-à-fait à l'angle de la base; le second un peu au-delà du milieu ; et le troisième vers l'angle postérieur. Le dessous du corps et les pattes sont d'un bleu-verdâtre brillant. Elle se trouve au Brésil.' 9. C. NODICORNIS. Cylindrica, supra obscuro-œnea^ subtus viridis , elytris punctis CI C IN DELA. 27 tribus marginalibus albis; jnandibulis maris incurvis ; articulo primo antennarum maris dilatato. Dej. Cat. p. 2. Long. 5 \ lignes. Larg. i \ ligne. Elle est un peu plus grande que la Margineguttata , et sa cou- leur est un peu plus claire et plus brillante. La lèvre supérieure est jaunâtre avec la base d'un vert-bronzé ; elle est avancée avec trois dents sur les côtés, et une au milieu dans la femelle, qui est remplacée dans le mâle par une légère échancrure, au mi- lieu de laquelle il y a une petite dent très- peu marquée. Les mandibules du mâle sont recourbées dans leur milieu, comme dans la Cylindrica; elles le sont très-peu dans la femelle. Les antennes du mâle ont le premier article assez fortement dilaté à leur extrémité. Le corselet est presque cylindrique. Les élytres sont assez fortement chagrinées ; les bords latéraux sont d'un vert brillant, plus clair intérieurement; elles ont trois points blancs disposés comme dans la Cylindrica. Le dessous du corps et les pattes sont d'un vert-bleuâtre. La base et l'extrémité des cuisses sont légèrement jaunâtres. Elle se trouve au Brésil. 10. C. CURVIDENS. Cylindrica y supra obscuro-œnea ^ subtus viridis ^ elytris punctis duobus marginalibus albis ; mandibulis maris incurvis. Dej. Cat. p. 1. C. Chrysis. Illiger. C. Geniculata. Germar. Therates marginatus . Fischer. Entomographie de la Russie, i. Genre des Insectes, p. 104. t. i. fig. 6. Long. 5 \ lignes. Larg. i { ligne. Cette espèce ressemble beaucoup à Xa Nodicornis . Elle en dif- fère par le premier article des antennes qui n'est point dilaté aS CÎCIXUELA. dans le mâle, par la couleur qui est un peu plus obscure et moins brillante, par le corselet qui est un peu moins cylindrique, par l'absence de point blanc à l'angle de la base des élytres , et par le jaune de la base et de l'extrémité des cuisses, qui occupe un peu plus de place et qui s'étend sur la base des jambes. Elle se trouve également au Brésil. II. C B RASILI ENSIS. Cjlindrica, supra viridi-obscura , subtus nitida , elytrls inacuhs tribus marginalibus albis. Dej. Cat. p. 2. C. Angusticollis . Schuppel. Long. 5 \ lignes. Larg. i -^ ligne. Elle ressemble aux précédentes pour la forme et pour la gran- deur. La lèvre supérieure est jaunâtre, avancée, arrondie dans le mâle et se terminant en pointe dans la femelle, avec une dentelure arrondie de chaque côté, plus fortement marquée dans la femelle. Les mandibules sont jaunâtres à la base, obs- cures à l'extrémité. Les palpes sont jaunâtres avec le dernier article obscur. La tête et le corselet sont très-légèrement ridés, d'un vert obscur, avec quelques reflets d'un bronzé- cuivreux. Les élytres sont fortement ponctuées, d'un vert -obscur, avec un reflet cuivreux ; le bord extérieur est bleu avec un reflet vert-doré intérieurement. Elles ont trois taches blanches , la première à l'angle de la base, un peu allongée le long du bord, et presque en forme de lunule ; la seconde au milieu du bord extérieur, transversale et presque en lunule ; et la troisième plus petite un peu au-delà de l'angle postérieur. Le dessous du corps est d'un vert très-brillant. Les pattes sont d'un vert-cui- vreux avec la base des cuisses jaunâtre. Elle se trouve au Brésil. i'2. C. Angustata. Mihi. Cyllndrica , supra obscuro-œnea^ subtus viridi-cyanca , elytrls CICINDELA. 29 viaculis tribus jnarginalibus flavescentihus ; antennis pedl- husque liirldis. Long. 4 ^ lignes, larg. i \ ligne. Elle ressemble un peu à la Brasiliensis , mais elle est plus petite et un peu plus allongée. Dans la femelle , le seul sexe que je connaisse, la lèvre supérieure est jaunâtre , très-avancée; elle a ,||||^ trois dents assez marquées à sa partie antérieure, celle du mi- lieu est un peu plus avancée que les autres, et une autre plus arrondie de chaque côté, un peu en arrière. Les mandibules sont jaunâtres à la base, obscures à l'extrémité , et presque entièrement cachées par la lèvre supérieure. Les palpes sont jaunâtres avec le dernier article obscur. La tète est d'vme couleur bronzée avec quelques reflets cuivreux ; elle est légère- ment ridée. Les yeux sont noirâtres et très-saillants. Les an- tennes sont d'ime couleur testacée obscure , presque noirâtre vers l'extrémité ; elles vont un peu en grossissant vers le bout. Le corselet est un peu plus étroit et plus cylindrique que dans les espèces précédentes; il est de la couleur de la tête, et lé- gèrement ridé transversalement. Les élytres sont d'une couleur bronzée un peu plus obscure ; le bord extérieur est bleu , un peu doré intérieurement; elles sont fortement ponctuées, et un peu inégales. Elles ont trois taches d'un blanc-jaunâtre, disposées comme dans la Brasiliensis ; la première est un peu plus mince , celle du milieu est plus large à sa base, et la troisième est plus grande proportionnellement. Le dessous du corps est d'un bleu un peu verdâtre. Les pattes sont d'une couleur tes- tacée obscure avec quelques reflets d'un vert-métallique. Elle m'a été envoyée par M. Bonfils , comme venant de Cayenne. i3. C. BiGUTTATA. Mihi. Cylindrica, supra capite thoraceque viridihus , elytris viridi-cu- preis , puncto marginali alho margineque cyaneo ; suhtus tota cyanea. C. Chrysis. Germar. 3o CICINDELA. Long. 5 j lignes, larg. i ^ ligne. Cette jolie espèce est un peu plus allongée que la Margine- guttata. Dans la femelle, le seul sexe que je connaisse, la lèvre supérieure est d'un noir un peu bleuâtre; elle est avancée avec une dent assez saillante à sa partie antérieure, et deux autres de chaque côté un peu en arrière. Les mandibules et les palpes sont noirâtres. La tête est légèrement ridée , d'une belle couleur verte avec un peu de bleu à la base des antennes. Le corselet est de la couleur de la tête , légèrement ridé transversalement. L'écusson est de la même couleur. Les élytres sont plus allongées que dans les espèces précédentes ; elles sont ponctuées ; les points sont souvent réunis , ce qui les fait paraître chagrinées; elles sont vertes avec un reflet d'un rouge - cuivreux brillant ; les bords latéraux sont d'un beau bleu, et elles ont un point blanc, rond, un peu au-delà du milieu, près du bord extérieur. Le dessous du corps et les pattes sont d'un beau bleu brillant. Elle m'a été envoyée sous le nom de Chrjsis, par M. Germar , comme venant de Bahia au Brésil. Je ne crois pas cependant que ce soit celle décrite sous ce nom par Fabricius. 14. C. NlTIDICOLLlS, Mihi. Cylindrica, supra obscuro-œnea, margine cyaneo , thorace cupreo nitido ; subtus cjanea. C. Auricollis. Germar. Long. 5 l lignes, larg. i \ ligne. Elle est à peu près de la grandeur de la Margineguttata , mais elle est un peu moins allongée que toutes les espèces pré- cédentes. Dans le mâle, le seul sexe que je connaisse, la lèvre supérieure est d'un bleu-verdâtre ; elle n'est pas très-avancée, et elle a cinq dents à sa partie antérieure , presque sur la même ligne, et une autre un peu en arrière de chaque côté. Les man- CICINDELA. ^I dibiiles sont obscures avec une tache jaunâtre à la base. Les palpes sont jaunâtres avec le dernier article noirâtre. Les qua- tre premiers articles des antennes sont d'un beau bleu , les au- tres sont obscurs. Les yeux sont brunâtres .La tête est un peu plus large que dans les espèces précédentes, elle est bronzée Avec quelques reflets cuivreux. Le corselet est beaucoup moins cylindrique que dans les espèces voisines; ses côtés sont assez arrondis; les sillons transversaux antérieurs et postérieurs sont assez marqués, et il a des rides transversales bien distinctes; il est en-dessus d'un beau rouge-cuivreux brillant , et ses côtés ainsi que le dessous sont bleus. L'écusson est d'un vert un peu cuivreux. Les élytres sont un peu moins planes que dans les espèces précédentes ; elles sont fortement ponctuées , d'une cou- leur bronzée, avec les bords latéraux bleus et un reflet doré in- térieurement; elles n'ont aucune tache blanche. Le dessous du corps est d'un beau bleu avec quelques reflets verdâtres; les pattes sont d'un vert-bronzé. Elle se trouve au Brésil. i5. C. Smaragdula. Cylindrica , viridis , elytris puncto humerali Jlavo , mavfçine cjaneo. Dej. Cat. p. 2. C. Concolor. Germar. Long, 5 Y lignes. Larg. i ~ ligne. Elle est un peu plus grande que la Margineguttata . Dans la femelle , le seul sexe que je connaisse , la lèvre supérieure est d'un beau vert brillant, bleuâtre à la base; elle est avancée, et elle a sept dentelures bien marquées , dont deux de chaque côté et trois à sa partie antérieure presque sur la même ligne. Les mandibules sont obscures avec une tache jaunâtre à la base f les palpes sont jaunâtres avec le dernier article obscur. Les quatre premiers articles des antennes sont d'un bleu-foncé , les autres sont obscurs. Les yeux sont jaunâtres. La tète et le cor- selet sont légèrement ridés et d'un vert un peu obscur. Les élytres 3.2 CICINDELA. sont fortement ponctuées, d'un vert un peu obscur, plus clair vers le bord extérieur, qui est d'un beau bleu depuis la base jusqu'à l'angle postérieur. Elles ont une petite tache jaune, al- longée, à l'angle de la base. Le dessous du corps est d'un vert très -brillant. Les pattes sont d'un bleu-verdâtre avec la base des cuisses d'un vert-brillant. Elle se trouve au Brésil. 16. C. Ventralis. Cylindrica , supra nigro-subœnea , suhtus cyanea , elytris sub- inœqualihus , punçto medio duohusque marginalibus albis, sœpe obsoletis ; abdomine rufo. Dej. Cat. p. 2. Long. 4 lignes. Larg. i -j ligne. Elle est plus petite que les précédentes. La lèvre supérieure est jaunâtre, avancée, avec sept dentelures dont deux arrondies de chaque côté, et trois à la partie antérieure sur la même ligne ' dans le mâle, et dont celle du milieu est plus avancée dans la femelle. Les mandibules sont jaunâtres à la base, obscures à l'extrémité. Les palpes sont jaunâtres avec le dernier article d'un vert-bronzé. Les quatre premiers articles des antennes sont d'un vert-bronzé, les autres sont obscurs. Les yeux sont brunâtres. La tète est un peu inégale ; elle a deux points enfoncés à sa par- tie postérieure, et elle est d'un noir-obscur un peu bronzé. Le corselet est de la même couleur; il est moins cylindrique que celui de la Margineguttata et des espèces voisines, et il est un peu arrondi sur ses côtés. Les élytres sont de la même couleur; elles sont fortement ponctuées et un peu inégales: elles ont un petit point blanchâtre un peu au-delà du milieu, un autre sur le bord extérieur à peu près au milieu, et un troisième un peu au-delà de l'angle postérieur ; ces trois points sont quelquefois entièrement effacés. Le dessous du corps est d'un bleu-verdâtre. - Le milieu des deux premiers anneaux de l'abdomen et la totalité CICINDEL4. 33 des autres sont d'un rouge- ferrugineux. Les pattes sont d'un vert-bronzé , avec la base des cuisses et des jambes roussâtre. Elle se trouve à Cavenne. 17. C. DiSTiGMA. Schuppel. Cylindrica ^ supra nigro suhœnea ^ subtus viridi- cjanea ^ elytris inœqualihus j puncto suhmarginali albo. Long. 4 I lignes. Larg. i \ ligne. Cette espèce ressemble un peu , à la première vue , à la Ven- tralis; mais elle est un peu plus grande, moins cylindrique, et proportionnellement un peu plus large. Dans le mâle, le seul sexe que je connaisse, la lèvre supérieure est assez large, avan- cée , avec cinq dents sur la même ligne et une autre arrondie de chaque côté ; elle est d'un jaune un peu ferrugineux, avec la base d'un noir un peu bronzé. Les mandibules sont d'un noir- obscur avec une tache blanchâtre à la base. Les palpes sont d'un blanc-jaunâtre avec les derniers articles obscurs. Les deux premiers articles des antennes sont d'un noir-bronzé; le second et le troisième sont roussâtres à la base et d'un noir-bleuâtre à l'extrémité; les autres sont obscurs. Tout le dessus du corps est d'un noir-obscur un peu bronzé. La tête est assez fortement striée entre les yeux, et irrégulièrement ridée postérieurement; on y remarque deux points enfoncés peu marqués. Le corselet est moins cylindrique que dans les espèces précédentes, et ses côtés sont arrondis; il est irrégulièrement ridé. Les élytres sont assez fortement ponctuées et elles ont un assez grand nombre d'impressions irrégulières qui les font paraître inégales. Elles ont chacune un point blanc , situé à peu près au milieu vers le bord extérieur. Le dessous du corps est d'un bleu un peu ver- dâtre. Les pattes sont d'un vert-bronzé avec la base des jambes ferrugineuse. Elle m'a été envoyée par M. Schuppel, comme venant du Bré- sil , et sous le nom que je lui ai conservé. Tome I. 3 ^/| CICINnKLA. SECONDE DIVISION. i8. C. Cyliîstdricollis. Mihi. Cjlindrica, labro transverso , supra obscuro-œnea ^ sublus viri- dis^ elytris maculis tribus vel duabus marginalibus aïbis. Long. 5 \ lignes. Larg. i \ ligne. Elle ressemble beaucoup, à la première vue , à la Brasiliensis et aux autres espèces de la première division ; mais elle est un peu plus cylindrique et plus allongée, et elle en diffère beau- coup par la forme de la lèvre supérieure , qui est courte, trans- verse, avec trois petites dents à sa partie antérieure. Elle est jaunâtre dans le mâle, d'un vert-obscur dans la femelle, et on y remarque deux points enfoncés noirâtres. Les mandibules sont assez grandes, noirâtres, avec la base jaunâtre. Les palpes sont jaunâtres avec le dernier article noirâtre. Les quatre premiers articles des antennes sont d'un vert-bronzé, les autres sont obs- curs. La tète est légèrement ridée ; elle est d'un bronzé-obscur avec un peu de vert à sa partie antérieure et à la base des an- tennes. Les yeux sont d'un gris -jaunâtre. Le corselet est un peu plus étroit, un peu plus allongé et un peu plus cylindrique que dans toutes les espèces de la première division ; il est légèrement ridé, de la couleur de la tète avec une teinte cuivreuse dans le sillon transversal postérieur. Les élytres sont de la couleur du corselet ; elles sont allongées, un peu inégales, "assez fortement ponctuées et elles paraissent chagrinées. Dans le mâle, elles ont, près du bord extérieur, trois taches blanchâtres: la première ar- rondie à l'angle de la base , la seconde presque triangulaire au mi- lieu , et la troisième un peu allongée au-delà de l'angle postérieur. Dans la femelle, la tache humérale manque. N'ayant qu'un in- dividu de chaque sexe, je ne puis assurer que cette différence soit constante. Le dessous du corps est d'un vert assez brillant; les côtés du corselet sont cuivreux, et l'abdomen tire un peu sur le bleu. Les pattes sont d'un vert-bronzé; la base des cuisses, et principalement celle des postérieures, est roussâtre. CICINDELA. 55 Klle se trouve au Brésil , dans les environs de Rio-Janeiro , et elle m'a été donnée par le prince d'Essling, fils du maréchal Mas- séna , qui l'a rapportée de ce pays. TROISIÈME DIVISION. 19. C. Analis. Cyiindrica , viridi - œnea , elytris margine cyaneo ; lahro , ano femoribusque rvfis, Fabr. Sys. el. i. p. 236. n° 24. « ScH. Syn. ins. i. p. il^i. n" ib. Long. 5 \ lignes. Larg. i f ligne. Cette espèce ressemble beaucoup, à la première vue, à celles des deux premières divisions , et particulièrement à la Smarag- dula; mais ses élytres sont moins planes, plus cylindriques, et leur extrémité est plus arrondie. La lèvre supérieure est d'un jaune-roussâtre ; elle est assez avancée, et elle a sept dentelures dont les trois du milieu sont un peu plus saillantes dans la fe- melle que dans le mâle. Les mandibules sont jaunâtres avec la pointe et les dents intérieures d'un noir-obscur. Les palpes sont jaunâtres avec l'extrémité du dernier article d'un noir-obscur. Les quatre premiers articles des antennes sont d'un noir-bronzé, les autres sont obscurs. La tête est finement striée entre les yeux; la partie postérieure est légèrement granulée, elle est d'un vert un peu bronzé. Les yeux sont assez gros et jaunâtres. Le corselet est delà couleur de la tête; il est finement ridé transversalement. Les élytres sont assez fortement ponctuées , et les points se con fonden t souvent ensemble et les font paraître rugueuses ; elles ont une pe- tite impression oblique presqu'à l'extrémité; elles sont d'un vert un peu bronzé avec un reflet plus obscur , qui, dans de certaines positions , fait paraître une espèce de grande tache triangulaire de chaque côté. Le bord extérieur est d'une belle cou- leur bleue et se prolonge jusqu'à la suture. Le dessous de la tête , du corselet et la poitrine sont d'un beau vert. Les pre- 3. 36 CICINDELA. miers anneaux de l'abdomen sont bleus, les autres sont d'un jaune-ferrugineux. Les cuisses sont de la même couleur, les ge- noux sont noirâtres, la base des jambes est un peu roussâtre, leur extréuiité et les tarses sont obscurs. Cette espèce faisait partie d'une collection qui m'a été ven- due à Marseille, comme venant de l'île de Java. 9.O. C. QUAD^IPTJNCTATA. ^ Cylindric.a , cyaneo-viridis , elytris punctis ditobus pone médium a Ibis. Mas. Fabr. Sjs, el. i. p. 239. n" 36. ScH. Syn. ins. i. p. 244- ïî" ^7. Dej. Cat. p. 2. • Femina. C. Quadriguttata. Sch. Syn. ins. i. p. 244- n" ^8. De.t. Cat. p. 2. Long. 5 I lignes. Larg. i \ ligne. Elle est un peu plus grande que la Germanica , et sa forme est beaucoup plus cylindrique. Dans le mâle, la lèvre supérieure est avancée, coupée et presque échancrée antérieurement ; elle a cinq dentelures presque sur la même ligne, et une autre de chaque côté; elle est d'un bleu un peu verdâtre avec une ligne longitudinale blanche au milieu. Dans la femelle, elle n'est. ni coupée ni échancrée antérieurement; elle s'avance au contraire en pointe aiguë, elle a trois dentelures de chaque côté, et elle est entièrement d'un bleu un peu verdâtre , sans ligne blanche au milieu. Les mandibules sont d'un bleu un peu verdâtre très- foncé avec l'extrémité obscure, et une tache blanchâtre à la base, dans le mâle seulement. Les palpes sont jaunâtres dans le mâle , avec le dernier article obscur ; dans la femelle , ils sont d'un bleu un peu verdâtre très -foncé. La tête est a«sez fortement striée , elle est d'un bleu un peu verdâtre. Les quatre premiers articles des antennes sont d'un bleu- verdâtre, les autres sont obscurs. Les yeux sont assez gros, saillants et brunâtres. Le corselet est de la couleur de la tête ; il est arrondi , presque C ICI N DELA. ;^ij cylindrique et légèiemeiit ridé transversalement. Lesélvtres sont d'un beau bleu brillant; elles sont allongées, cylindriques, très- fortement ponctuées , et elles ont deux taches blanches, rondes, lisses et un peu saillantes : la première un peu au - delà du mi- lieu, et la seconde sm^ la même ligne vers l'extrémité. Le des- sous du corps et les pattes son,t d'un beau bleu un peu verdâtre. Elle se trouve dans l'ile de Java et aux Indes Orientales. J'en possède un individu qui m'a été envoyé comme venant du Sé- négal , mais je n'en suis pas ceitain. 21. CYii^iiicoi.oK. Schœnherr. Cylindrica^ supra ohscuio-œnea^ subtus cyanea, elytris inarglne cyaneo punctoque minutissimo alhido ; fernoribus rnfis. Long. 5 I lignes. Larg. i \ ligue. Elle ressemble à la Quadripunctata , mais elle est un peu plus grande. La lèvre supérieure est d'un noir-bronzé, et sa forme est la même que dans cette espèce, au moins dans la femelle, le seul sexe que je connaisse. Les mandibules sont d'un noir- bronzé avec une tache jaunâtre à la base. Les palpes sont jau- nâtres avec le dernier article noir. Les antennes ne sont guère plus longues que la tête et le corselet réunis; les quatre premiers articles sont d'un noir-bronzé , les autres sonl obscurs. La tête est un peu plus large que dans la Quadripunctata; elle est striée entre les yeux et légèrement ridée postérieurement ; elle est d'une, couleur bronzée obscure avec quelques reflets cuivreux; la par- tie antérieure, vers la base des antennes, est d'un bleu-verdâtre; en-dessous elle est d'une belle couleur bleue. Le corselet est proportionnellement un peu plus large et un peu plus long que c^lui de la Quadripunctata ; il se rétrécit un peu postérieurement et il est ridé transversalement; il est, comme la tête, en-dessus d'un bronzé-obscur avec quelques reflets cuivreux, et d'une belle couleur bleue sur les côtés et en-dessous. Les élytres sont for- tement ponctuées , les points se confondent vers l'extrémité et les font paraître ridées; elles sont d'un bronzé-obscur avec un ^ 38 CICINDELA. reflet cuivreux, et les côtés d'un beau bleu; mais, en les regar- dant obliquement, elles paraissent entièrement bleues. Elles ont im très-petit point blanchâtre à peu près au milieu de chaque élytre, plus près du boi*d extérieur que de la suture. Tout le dessous du corps est d'un beau bleu. Les cuisses sont rougeâtres avec un léger reflet métallique. Les jambes et les tarses sont d'un vert-bronzé. Elle m'a été envoyée par M. Schœnherr, comme venant de Sierra-Leona, et sous le nom que je lui ai conservé. QUATRIÈME DIVISION. 2a. C. Chalybea. MiliL Cjanea^ elytrls pimctatisy lahro porrecto concolore. Long. 5 \ lignes. Larg. 2 lignes. Elle est un peu plus petite que la Campestris , proportion- iiellement plus étroite et plus convexe, et son corselet est plus étroit et plus arrondi. Elle est entièrement, tant en-des- sus qu'en - dessous , d'une belle couleur bleue assez brillante. Dans la femelle , le seul sexe que je connaisse , la lèvre supé- rieure est avancée, et elle cache une grande partie des mandibules ; elle a une dent bien marquée à sa partie antérieure , et trois autres plus petites de chaque côté. La tête est assez large; elle est très-finemént striée entre les yeux, qui sont assez gros, sail- lants et brunâtres. Le corselet est beaucoup plus étroit que la tête; il est très-finement strié, et les deux sillons transversaux sont très-marqués ; le milieu est arrondi sur les côtés et paraît presque divisé en deux lobes par le sillon longitudinal , qui est très- marqué à ses deux extrémités, mais qui ne l'est presque pas au milieu. L'écusson est assez grand et lisse. Les élytres sont un peu plus larges que la tête; elles sont assez allongées, con- vexes et arrondies à l'extrémité. Elles sont entièrement couvertes de points enfoncés, bien marqués et très -serrés, dont plusieurs se confondent ensemble, et elles ont une impression transver- sale, peu marquée, tout-à-fait à l'extrémité près de la suture. / CICINDELA. 39 Les cuisses sont de la couleur du reste du corps; les jambes et les tarses sont d'un bleu plus obscur. Elle a été rapportée de la partie méridionale du Brésil par M. Saint-Hilaire. CINQUIÈME DIVISION. 23, C. LuGUBRis. Mihi. Nfgra , supra obscura, suhtus niticla ^ eljtrls maculis duabus U- neolisque Jlavescentibua. Lonj^. 9 lignes. Larg. 3 lignes. Cette belle et grande espèce est en-dessus d'un uoii- mat et obscur. La lèvre supérieure, dans la femelle, le seul sexe que je connaisse, est peu avancée, et elle a cinq dentelures à sa partie antérieure. Elle est d'une couleur noirâtre avec une tache jau- nâtre au milieu. Les mandibules sont assez grandes, noirâtres, avec une tache jaunâtre à iabase. Les palpes sont jaunâtres avec le dernier article noirâtre. Les quatre premiers articles des an- tennes sont d'un noir-luisant un peu bleuâtre, les autres sont obscurs. La tête est grosse, légèrement ridée entre les yeux, un peu granulée postérieurement. Les yeux sont noirâtres, assez grands, mais ils ne sont pas très-saillants. Le corselet est anté- rieurement presque aussi large que la tête, il se rétrécit posté- rieurement ; il a deux sillons transversaux assez profonds, et une ligne longitudinale très-peu marquée; il est légèrement granulé, et il doit avoir quelques poils blanchâtres, qui sont presque ef- facés dans l'individu que je possède. Les élytres sont plus larges que la tète ; elles sont un peu ovales et bombées , et très-légè- rement ponctuées ; elles ont plusieurs taches et lignes d'une cou- leur jaunâtre, disposées de la manière suivante : un petit point au milieu de la base , une petite ligne courte un peu au-dessous près de la suture, une grande tache irrégulière à peu près au tiers de l'élytre; une autre grande tache allongée, un peu courbée vers l'extrémité et parallèle au bord postérieur; ui^e ligne mince près de la suture, qui commence à la hauteur de la première tache et l\^ CICINDELA. qui se joint à la seconde; trois autres lignes minces, légèfenient obliques, entre la première tache et la seconde, et dont les deux premières se joignent à la première tache. Le dessous du corps est d'un noir-brillant un peu verdâtre, avec quelques poils blancs sur les côtés. Les pattes sont de la même couleur ; elles ont quel- ques reflets cuivreux. Elle m'a été envoyée par M. Prévost Duval , comme venant du Sénégal. 24. C. CiNCTA, Supra ohscura , suhtus viridi-cyanea , elytris vitta laterali punc- tisque quatuor alhis, Fabr. Sys. el. i. p. 240. n" 40. Oliv. 11. 33. p. 10 n** 6, t. 3. fig. 33. ScH. Syn. ins. i. p. 244- n*' 42. Long. 7 { lignes. Larg. 2 '- lignes. Elle ressemble beaucoup pour la forme à la Sexpunctata ^ mais elle est un peu plus grande. Dans la femelle, le seul sexe que je possède, la lèvre supérieure a cinq petites dents presque sur la même ligne à sa partie antérieure ; elle est jaunâtre avec tous ses bords noirâtres. Les mandibules sont noirâtres avec une tache jaunâtre à la base. Les palpes sont jaunâtres avec les der- niers articles noirâtres. Les quatre premiers articles des antennes sont d'un vert-bronzé, les autres sont obscurs. La tête est d'un noir un peu bronzé ; elle est légèrement ridée entre les yeux et granulée postérieurement. Les yeux sont assez grands et noi- râtres. Le corselet est de la couleur de la tète ; il est plus étroit qu'elle, presque carré, légèrement granulé; il a deux sillons transversaux assez profonds et une ligne longitudinale au milieu peu marquée ; on aperçoit quelques poils blanchâtres sur ses bords latéraux. Les élvtres sont d'un noir mat et obscur ; elles sont très-légèrement ponctuées, et elles ont chacune une ligne, longituduiale blanche, qui part de l'angle de la base et qui suit le bord extérieur jusque près de l'extrémité de la suture. Elles C I C 1 N D E L A . 4 I ont en outre quatre points blancs: le premier un peu allong('- près de la suture, vers la base de l'élytre; le second un peu plus bas, au milieu de l'élytre; le troisième allongé près delà suture , un peu avant le milieu, sur la ligne du premier; et le quatrième un peu plus bas à peu près sur la ligne du second. On remarque une très-petite dent à l'extrémité de la suture. Tout le dessous du corps, même de la tête et du corselet, est d'un beau bleu bril- lant, mêlé de teintes verdâtres. Les pattes sont de la même cou- leur; la base des jambes est d'une couleur roussâtre. Elle m'a été envoyée par M. Prévost Duval , comme venant du Sénégal. J'ai vu, dans la collection de M. J urine, un individu mâle qui n'avait pas le premier point blanc des élytres. 25. C. VlTTATA. Supra cupreo-obscura ^ suhtus viridi-cyanea, eljtris vitta laterali intus dentata punctisque disci albis. Fabr. Sjs. el. I. p. 24.0. n*^ 4i- ScH. Sjn. ins. i. p. 244- n*^ 43. Long. 6 ~ lignes. Larg. i lignes. Elle est un peu plus petite que la Cincta , et sa forme est beaucoup plus étroite. Dans le mâle , le seul sexe que je con- naisse, la lèvre supérieure est jaunâtre, et elle a cinq dentelures très-peu marquées à sa partie antérieure. Les mandibules sont jaunâtres avec l'extrémité noirâtre. Les palpes sont jaunâtres avec le dernier article d'un vert-métallique. Les quatre premiers articles des antennes sont d'un vert-bronzé, mêlé d'un beau rouge -cuivreux; les quatre suivants sont roussâtres; les autres manquent dans l'individu que je possède. La tête est d'une cou- leur cuivreuse obscure; elle est légèrement ridée entre les yeux et elle est granulée postérieurement. Les yeux sont jaunâtres. Le corselet est de la couleur de la tête ; il est plus étroit qu'elle, un peu allongé , arrondi sur les côtés et légèrement rétréci pos- térieurement ; il est granulé; les sillons transversaux et la ligne [\1 nClNUELA. longitudinale sont peu marqués , et il a trois lignes longitudinales de poils blanchâtres , une de chaque côté et une au milieu , qui sont presque effacées dans l'individu que je possède. Les élytres sont assez allongées ; elles sont d'une couleur cuivreuse obscure, avec des nuances plus ou moins rougeâtres; elles sont assez fortement ponctuées, et elles ont chacune une ligne longitudinale blanche, qui part de l'angle de la base et qui suit le bord exté- rieur jusqu'à l'angle postérieur, où elle se termine en point ar- rondi; cette ligne a intérieurement deux petits crochets, le premier au tiers , et le second , plus grand , un peu au-delà du milieu des élytres. On voit en outre cinq points blancs : le premier très- petit à la base; le second allongé près de la suture , au-dessous de l'écusson; le troisième près du premier crochet delà ligne laté- rale avec lequel il paraît se réunir ; le quatrième allongé , plus bas près de la suture et sur la ligne du second ; le cinquième un peu plus grand, allongé, plus bas, aussi près de la suture et se réunissant par une ligne très-mince au second crochet de la ligne latérale. Les élytres sont terminées par une tache blanche pres- qu'en forme de V, qui paraît former la continuation de la Hgne latérale. Le dessous du corps est d'un bleu-verdàtre brillant. Les côtés du corselet et de la poitrine sont d'un beau rouge-cui- vreux; ils sont, ainsi que ceux de l'abdomen, couverts de poils blanchâtres. Les pattes sont vertes avec des nuances cuivreuses. Elle se trouve au Sénégal. 26. C. Interstincta. Supra Jusco-œnea , elytrorum puncto haseos , fasciis tribus Inter- ruptls lineolaque apicis alhidis. ScH. Syn. ins. i. p. 241. n** 20. C. Interrupta. Fabr. Sjs. el. i. p. 236. n** 19. Oliv. II. 33. p. 16. n° 14. T. 2. fig. i5. Long. 7 \ lignes. Larg. 2 \ lignes. Elle ressemble pour la forme à la Bicolor, mais elle est un peu plus grande et un peu plus allongée. La lèvre supérieure manque dans l'individu que je possède, qui est un mâle. Les mandi- CICINDELA. 43 billes sont blanchâtres avec rextrémité et les dents inté- rieures d'un noir obscur. Les palpes sont d'un blanc-roussâtre avec le dernier article d'un noir-bronzé. Les antennes ont les quatre premiers articles d'un bleu-métallique foncé ; les autres sont obscurs. La tête est légèrement striée entre les yeux, fine- ment granulée postérieurement ; elle est d'une couleur bronzée obscure, avec quelques reflets cuivreux et deux petites lignes bleues entre les yeux. Le corselet est en- dessus de la couleur de la tête, en-dessous d'un vert-bronzé avec les côtés d'un beau rouge-cuivreux changeant; il est assez étroit, presque carré, un peu plus long que large et légèrement granulé. Les élytres sont assez allongées; elles sont légèrement ponctuées, et elles ont quelques points enfoncés distincts vers l'angle de la base ; elles sont d'un bronzé obscur, un peu cuivreux vers le bord exté- rieur, avec la suture cuivreuse et le bord extérieur d'un vert un peu bleuâtre. On remarque sur chaque plusieurs bandes et taches d'un blanc-jaunâtre : savoir, un point rond à la base ; une bande mince et en croissant, qui, partant de l'angle de la base, vient se terminer près de la suture; une bande transver- sal, terminée par un petit crochet, à peu près au milieu, et qui ne touche ni le bord extérieur ni la suture; une autre petite bande transversale entre celle du milieu et l'extrémité ; trois points près delà suture, placés entre elle et l'extrémité des trois bandes dont je viens de parler, et qui semblent en être la continua- tion ; enfin une petite tache allongée vers l'extrémité. Le dessous du corps est d'un vert-brillant avec des reflets d'un beau rouge cuivreux, principalement sur les côtés. Les pattes sont d'un bleu- brillant avec des reflets d'un vert-doré, surtout sur les cuisses. Elle m'a été envoyée par M. Mac Leay, comme venant de la Guinée. Fabricius ayant donné à deux espèces différentes le nom A^ Interrupta , j'ai adopté pour celle-ci le nom qui lui a été assigné par Schœnherr dans sa Syîioîirmia Insectoriun. 27. C. BiCOLOR. Viridis , nitida , clytris viridi-cyaneis ^ imtnacidatis ; (ibdonnnis uiar2uic ti'staceo. 44 C I CI N D E L A . Fabr. Sjs. cl. I. p. 233. n"" lo. Oliv. II. 33. p. II. n^ 7. T. 2. fig. i4- ScH. Sjn. ins. 1. p. 238. n^ 9. Dej. Cat. p. i. Long. 7 lignes. Larg. 2 7 lignes. Elle est plus grande et plus allongée que la Campestris. Dans le mâle, le seul sexe que je possède, la lèvre supérieure est verte et elle a cinq dents bien marquées, presque sur la même ligne? à sa partie antérieure. Les mandibules sont jaunâtres avec l'ex- trémité noire. Les palpes sont d'un blanc- roussâtre avec le der- nier article d'un brun-violet. Les antennes ont les quatre pre- miers articles d'un vert-métallique , les autres sont obscurs. La tête est d'une belle couleur verte; elle est très-légèrement ridée irrégulièrement. Les yeux sont brunâtres. Le corselet est en- dessus de la couleur de la tête, et d'un beau bleu sur les côtés; il est presque carré, et très-légèrement ridé irrégulièrement. L'é- cusson est de la couleur du corselet. Les élytres sont très-légè- rement ponctuées, et elles sont d'un bleu-verdâtre obscur sans aucune tache. Le dessous du corps est d'un bleu-brillant un peu verdâtre avec des poils blanchâtres sur les côtés. L'abdomen est d'un noir-violet avec des teintes verdâtres ; ses côtés et ses deux derniers anneaux sont d'un rouge-ferrugineux. Les pattes sont longues et assez fortes ; elles sont d'un vert-métallique , et elles ont quelques poils blanchâtres. Elle se trouve aux Indes orientales. 28. C Chin ensis. Cyaneo aiireoqiœ varie gâta, elytris vindibus, macidis diiahus cya- neis, fascia siuuata ahhreviata piuictlsque tribus alhis. Fabr. Sys. el. i. p. 236. n" 23. Oliv. ii. 33. p. 9. n"^ 5. t. 2. fig. 20 et t. 3. fig. 3o. ScH. Syîi. ins. i. p. 242. n** 24- Long. 9 \ lignes. Larg. 3 ^ lignes. Cette belle espèce est une des })lus grandes de ce genre. Elle s c I c I N n F. I, A . 45 ressemble pour la forme à la Bicolor. Dans le mâle, le seul sexe que je possède, la lèvre supérieure est jaunâtre, avec la base, tous les bords et une ligne au milieu d'un noir un peu verdâtre. Elle a sept dentelures assez bien marquées à sa partie antérieure. Les mandibules sont grandes , noirâtres avec une tache jaunâtre à la base, qui se prolonge presque jusqu'à l'extrémité. Les palpes maxillaires sont d'un vert-bronzé. Les labiaux sont jaunâtres avec le dernier article d'un vert-bronzé. Les antennes sont assez courtes ; les quatre premiers articles sont variés de bleu et de vert, les autres sont obscurs. La tète est d'un bleu- verdâtre, avec quelques reflets dorés ; elle est striée entre les yeux et légè- rement ridée transversalement à sa partie postérieure. Les yeux sont brunâtres et ne sont pas très - saillants. Le corselet est presque carré; il est en-dessus d'une belle couleur dorée, avec les bords antérieur et postérieur d'un beau bleu mêlé de teintes verdâtres. L'écusson est de cette dernière couleur. Les élytres sont d'un vert un peu bleuâtre ; elles ont deux grandes taches d'un bleu-obscur, plus clair sur leurs bords : la première à la base, près de la suture; et la seconde, beaucoup plus grande, occu- pant tout le disque de chaque élytre depuis le milieu jusque près de l'extrémité. Elles ont en outre une bande blanche un peu oblique et sinuée, un peu au-delà du milieu, qui ne touche ni le bord extérieur ni la suture , et trois points blancs : le pre- mier à l'angle de la base; le second remplaçant l'extrémité de la lunule humérale; et le troisième plus grand, un peu oblong, près du bord extérieur vers l'extrémité. Le bord postérieur est très- finement dentelé en scie. Le dessous du corps est d'un beau bleu brillant avec quelques reflets verdâtres. Les cuisses sont d'un beau vert-doré; leur extrémité, les jambes et les tarses sont d'un bleu-verdâtre. Elle se trouve à la Chine. 29. C. OCTONOTATA. Viiidi-cyaneo aureoqiœ variegata, elytris maculis quatuor fia vis : tertia suhhilnha. WiEDEMANN. Zoologisches Magazin. i. 3. p. 168. n° iC. /,6 ' CICINDELA. Loll5^^ lo ^ lignes. Larg. 3 ^ lignes. Elle ressemble beaucoup à X Auridenta pour la forme et les couleurs; mais elle est beaucoup plus grande, et c'est, je crois, la plus grande espèce de ce genre. Dans le mâle, le seul sexe que je possède, la lèvre supérieure est plus avancée , la dent du milieu est plus saillante , et il y a trois autres petites dents de chaque côté; elle est jaunâtre avec une légère bordure obscure. Les mandibules sont jaunâtres avec l'extrémité et les dents inté- >ieures noirâtres. Les palpes maxillaires sont d'un vert-bronzé; les labiaux sont roussâtres avec le dernier article d'un vert- bronzé. Les quatre premiers articles des antennes sont d'un noir-bronzé, les autres sont obscurs. La tète et le corselet sont comme dans Tv^Mr^/^/^^rt, mais un peu moins brillants. Les élytres sont d'une couleur un peu moins foncée; leurs taches sont com- parativement plus grandes et plus jaunes; la troisième est assez fortement échancrée en-dessus et paraît presque bilobée, et la quatrième est moins ronde. Le dessous du corps et les pattes sont variés de bleu et de vert-doré. Je dois cette belle espèce à M. Westermann, qui me l'a en- voyée comme venant des Indes orientales. 3o. C. AURULENTA. Viridi-cyaneo aureoque vnrle^ata, elytris macuUs quatuor alhidis : tertia lunata. Fabr. Sfs. el. I. p. 239. n^ 38. ScH. Syn. ins. i. p. 244. n** 40. Dej. Cat. p. 2. Long. 7, 8 lignes. Larg. 2 ^ , 2 | lignes. Elle est ordinairement plus grande que la Sexpunctata , à laquelle elle ressemble un peu pour la forme et la disposition des taches. La femelle est ordinairement plus grande que le mâle, et ses couleurs sont plus brillantes. La lèvre supérieure dans les deux sexes est jaunâtre, obscure à la base et sur ses t; 1 r. I N D K TA. [^"j bords ; elle est peu avancée , et elle a trois dentelures jjresque sur la ménie ligne à sa partie antérieure, et deux autres un peu en arrière de chaque côté. Les mandibides sont d'un noir-obs- cur ; elles ont une tache jaunâtre à la base, plus grande et qui se prolonge plus dans le mâle que dans la femelle. Les palpes sont entièrement d'un vert - bronzé dans la femelle ; dans le mâle , les premiers articles des labiaux sont jaunâtres. Les quatre premiers articles des antennes sont d'un bleu-verdâtre ; les autres sont obscurs. La tète est d'une belle couleur vert- dorée, variée de bleu. Elle est striée entre les yeux, et légère- ment ridée transversalement à sa partie postérieure. Les yeux sont brunâtres. Le corselet est assez étroit, un peu allongé, presque carré ; il est en-dessus d'un bleu im peu verdâtre, avec deux grandes taches d'un vert-doré. L'écusson est d'un bleu un peu verdâtre. Les élytres sont d'un vert-bleuâtre obscur; la base, la suture et le bord extérieur sont d'un vert-doré plus ou moins brillant; elles ont quatre taches d'un blanc-jaunâtre: la première assez petite à l'angle de la base, et les trois autres plus grandes sur la même ligne ; la seconde arrondie, à peu près au quart de l'élytre; la troisième plus grande, un peu au-delà du milieu , un peu échancrée à sa partie inférieure et presque en forme de lunule; et la quatrième vers l'extrémité, de la gran- deur de la seconde et plus arrondie. Le bord postérieur est très- finement dentelé en scie, et la suture est terminée par une petite pointe. Le dessous du corps et les pattes sont mélangés de bleu et de vert-brillant. Elle se trouve à Java, dans les îles voisines , et je crois même à la Chine. SIXIÈME DIVISION. 3i. C. Sexpunctata. Supra viridi - obscura ; suhtus -viricli- cyanea , nitida ; elytris punctis tribus albis , margine suturaque diluto-viridibus ^ Fabr. Sys. el. i. p. 2^9. n° 37, Oliv. II. 33. p. 'i!\. n" 2/|. T. 1. lig. G. 48 , CICINDELA. ScH. iSr?i. 1/2S. I. j). 244- n** 39. Dej. Cat. p. 1. Long. 7 lignes. Larg. 2 \ lignes. Elle est à peu près de la forme et de la grandeur de \Hyhrida, mais elle est un peu plus allongée. La lèvre supérieure , dans les deux sexes , est d'un vert-bleuâtre foncé , avec une tache jaunâtre de chaque côté; elle est peu avancée, transverse, et elle a trois petites dents à sa partie antérieure. Les mandibules sont d'un vert -bronzé, jaunes à leur base, noirâtres à leur extré- mité. Les palpes sont d'un vert-bleuâtre ; dans le mâle, les pre- miers articles des labiaux sont jaunâtres. Les antennes ont les quatre premiers articles d'un bleu-brillant avec l'extrémité d'un vert-doré; les autres sont obscurs. La tête est très-fmement gra- nulée , avec quelques stries peu marquées entre les yeux; elle est d'un vert-obscur ; le front est d'un bleu-brillant qui se change quelquefois en vert-doré. Les yeux sont brunâtres. Le corselet est carré; les sillons transversaux et la ligne longitudinale sont assez bien marqués; il est en-dessus d'un vert-obscur; le fond des sillons est d'un vert-bleuâtre, et il a de chaque côté une ligne longitudinale de la même couleur. Les élytres sont d'un vert- obscur très-foncé; la suture et les bords extérieurs sont d'un vert-clair, un peu bleuâtre et quelquefois cuivreux. Elles ont trois points blancs arrondis et égaux , placés en ligne longitudi- nale sur chaque élytre , vui peu plus près du bord extérieur que , de la suture: le premier au quart, le second à moitié, et le troi- sième aux trois quarts des élytres. La suture est terminée par une très-petite épine, et le bord postérieur est finement dentelé en scie. Le dessous du corps est d'un beau vert brillant ; les côtés, particulièrement ceux du corselet, sont d'un très- beau bleu. Les cuisses sont d'un vert un peu doré; leur extrémité, les jambes et les tarses sont d'un bleu-métallique. Elle se trouve aux Indes orientales. 32. C. DiDYMA. Mihi. Viridi-ohscuro aureoque variegata , elytris mnculis quinque fia- ve^centihus. CI C IN DE LA. ,\g C. Jurulenta. De H\an. Long. 7 lignes. Larg. 2 \ lignes. Elle ressemble à la Sexpunctata , mais elle est un peu plus étroite. La lèvre supérieure dans la femelle, le seul sexe que je possède, est jaunâtre avec tous ses bords noirâtres ; elle est peu avancée, transverse, et elle a trois petites dents à sa partie antérieure. Les mandibules sont d'un vert-bronzé; leur extré- mité et les dents intérieures sont noirâtres, et elles ont une tache jaunâtre à la base. Les palpes sont d'un vert-métallique. Les quatre premiers articles des antennes sont mêlés de bleu et de vert, les autres sont obscurs. La tête est finement striée entre les yeux, et légèrement granulée à sa partie postérieure; elle est d'un vert -obscur avec le front et la base des antennes mêlés de bleu et de vert-brillant. Les yeux sont brunâtres. Le corselet est un peu plus étroit, moins carré et plus cylindrique que celui de la Sexpunctata ; il est , sur ses bords , d'un vert assez obscur; le fond des sillons transversaux et de la ligne lon- gitudinale est d'un beau bleu , et il a au milieu deux grandes taches d'un rouge-doré. L'écusson est d'un vert-bleuâtre avec des nuances cuivreuses. Les élytres sont un peu plus étroites que celles de la Sexpunctata ; elles sont d'un vert-obscur, avec la suture et le bord extérieur d'un vert-doré assez brillant; cette couleur se dilate sur la suture, et elle forme une tache trian- gulaire à peu près au tiers des élytres. Elles ont en outre sur chaque cinq taches arrondies, ou très-gros points, d'une couleur jaunâtre: la première, plus petite, à l'angle de la base; la se- conde remplaçant l'extrémité de la lunule humérale; la troi- sième près du bord extérieur, à peu près au milieu de l'élytre; la quatrième un peu plus bas, près de la suture, et se liant avec la troisième par une petite ligne oblique très-mince; et la cin- quième, un peu plus grande que les autres, près de l'angle pos- térieur. La suture est terminée par une épine assez forte , et le bord postérieur est très-finement dentelé en scie. Le dessous du corps est d'un beau vert avec quelques reflets bleuâtres. Les Tome T. 4 5o CICINDKI, \. . cuisses sonld'un beau vert-doré; leur extrémité, les jambes et les tarses sont d'un vert-bleuâtre. Elle m'a été envoyée par M. de Haan, conservateur du Musée royal de Leyde , comme venant de Java, et sous le nom d'^M- rulenta. 33. C. U N IPU N CT AT A. Supra ohsciiro-œnea , elytïis punctis sparsis obsoletis viridibus iinpressis : puncto suhmnrginali a /ho. Fabr. Sy-s. el. I. p. 238. n° 33. Oliv. II. 33. p. a3. n° 22. t. 3. fig. 27. ScH. Syn. ins. \. p. 243. n" 3/|. C. Ohsoleta. Dej. Cat.^. i. Long. 7 lignes. Larg. 2 '- lignes. Elle est à peu près de la grandeur de la Sylvatica ^xu^Xs sa tête est plus grosse , son corselet est plus allongé , moins carré el plus arrondi, et ses élytres plus planes et plus ovales. La lèvre supérieure est jaunâtre, un peu plus avancée dans la femelle que dans le mâle, et elle a trois dents à sa partie antérieure, assez fortement marquées dans les deux sexes. Les mandibules sont noirâtres, avec une tache jaunâtre à la base. Les palpes sont d'un vert-bronzé. Les antennes ontleurs quatre premiers articles d'un vert-bronzé; les autres sont obscurs. La tête est assez large , striée entre les yeux, légèrement granulée postérieurement; elle est d'une couleur bronzée obscure avec une légère teinte cuivreuse. Les yeux sont brunâtres; ils sont assez gros , mais ils ne sont pas iVès-saillants. Le corselet est en-dessus de la couleur de la tête; il est un peu allongé, et arrondi sur les côtés. Les sillons transversaux et la ligne longitudinale sont très-peu mar- qués; et, vu à la loupe, il paraît très-finement et irrégulièrement 'ridé. Les élytres sont planes et presque ovales; elles sont d'un bronzé-obscur, assez mat; elles sont ponctuées, et on y remarque des inégalités et des points verts imprimés çà et là , qui sont tres-peu apparents. Elles ont en outre un petit point blanc, placé CICINDELA. 5l près du bord extérieur à peu près au milieu. Tout le dessous du corps et les cuisses sont d'un bleu-brillant, tirant sur le violet. Les jambes et les tarses sont d'un vert-bronzé un peu bleuâtre. Elle se trouve dans l'Amérique septentrionale. 34- C. RUGIFRONS. Viridis y nltida , elytris macidis diiahus mar^inalibus liuiidaqiœ apicLS alhis. De j. Cat. p. I. Long. 5 I lignes. Larg. 2 \ lignes. Elle est à peu près de la grandeur de la Campe stris , mais elle est plus convexe, la tête et le corselet sont proportionnellement plus larges, et ce dernier est plus arrondi. Elle est, tant en dessus qu'en dessous, d'une belle couleur verte-brillante. Dans la fe- melle, le seul sexe que je connaisse, la lèvre supe'rieure est jaunâtre, et elle a trois petites dents à sa partie antérieure. Les mandibules manquent dans l'individu que je possède. Les palpes sont d'un vert-bronzé. Les antennes sont courtes ; leurs quatre premiers articles sont d'un vert-bronzé, les autres sont obscurs. La tête est large; elle est fortement striée entre les yeux qui sont {jros, mais qui ne sont pas très-saillants. Le corselet est presque aussi large que la tête; il est assez court, arrondi, et il a quelques rides irrégulières très-peu marquées. Les élytres sont assez larges, peu allongées, convexes; elles ont une rangée longitudinale de petits points enfoncés près de la suture, deux taches marginales d'un blanc-jaunâtre, la première très-petite au tiers de i'élytre , la seconde grande et triangulaire un peu au-dessous du milieu, et une troisième en forme de lunule à l'extrémité. Les pattes sont d'un vert-brillant. Cette espèce provient de la collection de feu M. Palisot de Beauvois , où elle était notée comme venant de l'Amérique septeptrionale. 4. 52 CICINDELA. '^5. C. Mou ESTA. Fusco - œnea , elytris maculis duabiis marginalihiis lunulaqiie apicis alhis. Dej, Cat. p. I. Long. 5 lignes. Larg. i lignes. Elle ressemble beaucoup à la Ragifrons y pour la forme et la disposition des taches, et il est possible qu'elle n'en soit qu'une variété. Elle est plus petite, et sa couleur, tant en dessus qu'en dessous, est d'un brun-obscur un peu bronzé. Dans le mâle, le seul sexe que je connaisse, la lèvre supérieure est jaunâtre, et elle a trois petites dents à sa partie antérieure. Les mandibules sont assez grandes ; elles sont jaunâtres avec l'extrémité et les dents intérieures obscures. Les palpes sont d'un vert-bronzé. Les quatre premiers articles des antennes sont d'un noir-bronzé, les autres sont obscurs. La tête , le corselet et les élytres ont ab- solument la même forme , et ils sont striés et ponctués de même. La première tache marginale des élytres est un peu plus grande, la seconde est au contraire plus petite, mais toujours plus grande que la première ; la tache de l'extrémité a la même forme. Les pattes sont d'une couleur bronzée obscure. Elle provient aussi de la collection de feu M. Palisot de Beauvois, et elle y était notée comme venant de Saint-Do- mingue. 36. C. Unicolop.. Mihi. Viridi-cyanea , nitida , thorcice suhglohoso. Long. 5 \ lignes. Larg. a | lignes. Elle ressemble beaucoup aux deux espèces précédentes. Elle est entièrementen-dessus d'un beau vert-bleuâtre. Lalèvre supérieure a trois dents bien marquées à sa partie antérieure : dans le mâle, elle est brunâtre avec une grande tache jaunâtre de chaque côté; dans la femelle elle est d'un vert-bleuâtre. Les mandibules sont d'un noir-bronzé, et elles ont une grande tache jaunâtre à rit; IN DEL A. 53 la base. Les palpes sont d'un vert-bronzé. Les antennes sont courtes; leurs quatre premiers articles sont d'un vcrt-bleuatre, les autres sopt obscurs. La tête est un peu moins large que celle de la Rugifrons ; elle est striée de la même manière entre les yeux. Le corselet est im peu plus globuleux et un peu plus ar- rondi sur les côtés; les élytres sont un peu moins larges, un peu plus convexes; la ligne de petits points enfoncés est moins distincte, et elles n'ont aucun vestige de taches blanches. Le dessous du corps est d'un vert-brillant, un peu moins bleuâtre qu'en dessus. Les pattes sont courtes et d'un vert-bleuâtre. Elle se trouve dans l'Amérique septentrionale. « 37. C. Sexguttata. Viridi-cjanea , nitida , elytris pimctis duobus margùudibus , tertio apicali, quarto centrali , sœpe obsoletis , albà. Fabr. Sys. el. i. p. 241. n" 4^. Oliv. II. 33. p. 26. n*' 27. T. '2. fig. '21. a. b. ScH. Syn. iiis. i. p. 245. n** 47- Dej. dit. p. I. Var. a. C. Thcdassina.YS^i. Cat. p. i. Var. B. C. Violacea. Fabr. Sys. el. i. p. 232. n^ 4* ScH. Syn. ins. i. p. 238. n" 4. Long. 5, 6 lignes. Larg. 2,2^ lignes. Elle ressemble pour la forme à la Campestrls. Elle est en dessus d'une belle couleur verte , tirant plus ou moins sur le bleu. La lèvre supérieure est d'un blanc-jaunâtre , et elle a trois petites dents à sa partie antérieure. Les mandibules sont d'un noir-bronzé avec une grande tache jaunâtre à la base. Les palpes sont d'un vert-bronzé. Les quatre premiers articles des an- tennes sont d'un vert-bleuâtre, les autres sont obscurs. La tête est striée entre les yeux , et très-légèrement ridée postérieu- rement. Le corselet est moins large que celui de la Campestris , moins carré , plus convexe et plus arrondi sur les côtés ; il est ridé très -légèrement et irrégulièrement. Les élytres sont uu 54 CICINDElsA. peu moins planes que celles de la Campe stris ; elles sont gra- nulées de la même manière, et elles ont ordinairement quatre petites taches blanches : la première près du bord latéral , à peu près au milieu ; la seconde près de l'angle postérieur , et rem- plaçant la partie supérieure de la lunule de l'extrémité; la troi- sième tout-à-fait à Téxtrémité près de la suture; et la quatrième un peu plus bas que la première , et plus près de la suture que du bord extérieur. Ces taches sont plus ou moins marquées, et sont même quelquefois entièrement effacées, soit en partie, soit en totalité. Le dessous du corps et les pattes sont entière- ment d'un beau vert plus ou moins bleuâtre. Elle se trouve dans l'Amérique septentrionale. La Cicindela Violacea que j'ai vue dans la collection de M. Bosc, où Fabricius l'a décrite, ne me paraît qu'une variété de cette espèce, dans laquelle tous les points blancs^sont entiè- rement effacés, et dont la couleur est tout à fait bleue. 38. C. COERULEA. Cyanea , lahro mandihulariunque hasi alhidis, Pallas. III. p. 475. n** 4o- GmÈlin. I. p. 1924. n*^ 43. C. Violacea. Gebler. Mémoires de la soc. imp. des nat. de Moscou. V. p. 324. n'^ I. Fischer. E/itomographie de la Russie, i. p. 8. n** 4- t.N. lig. 4. Long. 6 ^ lignes. Larg. 2 ~ lignes. Elle ressemble à VHybrida pour la forme et la grandeur , mais elle est entièrement d'un beau bleu d'azur. La lèvre supé- rieure , la base des mandibules, et les premiers articles des palpes labiaux seulement sont d'un blanc un peu jaunâtre. Les antennes ont leurs quatre premiers articles d'un bleu-métallique un peu vert, lesautres sont obscurs. La tête est très-finement striée entre les yeux, et légèrement chagrinée postérieurement. Les yeux sont brunâtres. Le corselet est un peu plus large que celui de VHybrida ; il est plus arrondi sur les côtés, et les impres- CICINDEI.A. 55 sions sont plus fortement marquées. Les élytres sont légèicmeut chagrinées; elles ont une petite impression longitudinale près de l'angle de la base. Le dessous du corps est plus brillant et plus métallique que le dessus; il a quelques reflets verts, principale- ment sur l'abdomen , et il a quelques poils blanchâtres assez rares. Les pattes sont de la couleur du corps, et garnies de poils blan- châtres. MM. Fischer, Gebler et autres entomologistes russes rap- portent cette belle espèce à la Violacea de Fabricius , insecte de l'Amérique septentrionale, qui n'est qu'une variété de la Sex^uttata. Il convient de lui rendre le nom qui lui a été donné par Pallas, qui, je crois, l'a fait connaître le premier. Elle se trouve en Sibérie, sur les bords sablonneux de l'Iitich. 39. C. Marginalis. Supra rubro-cuprea j marginibus viridlbus , elytris fascia abbre- viata lunidaqiie postica albis. Fab. Sys. el. i. p. 2/jO. n^ 43. ScH. Syn. ins. i. p. 244- n*^ 4^. C. Purpurea. Oliv. ii. 33. p. 14. n** 11. t. 3. fig. 34- ScH. Syn. ins. i. p. 240. n^ 14. Dej. Cat. p. I. Long. 5 7, 6 ^ lignes. Larg. 2 ^- , 2 | lignes. Elle ressemble beaucoup à la Campestris pour la forme et la grandeur, mais elle est un peu moins allongée. La tête est un peu plus grosse, le corselet est un peu plus court, et les élytres sont un peu plus larges. La lèvre supérieure est d'un blanc - jaunâtre , et elle a trois dents assez bien marquées à sa partie antérieure. Les mandibules sont d'un vert-bronzé , noirâtres à l'extrémité , jaunâtres à labase. Les palpes sont d'un vert-bronzé. Les quatre premiers articles des antennes sont d'un vert-bronzé avec quelques nuances cuivreuses ; les autres sont obscurs. La tète est assez grosse. Elle est finement striée entre les yeux, et légèrement granidée à sa partie postérieure. Elle est en-dessii.v ->^ CICINJUELA. (l'un rouge- cuivreux plus ou moins brillant; tous ses bords sont verts, et elle a deux petites lignes obliques de la même couleur qui partent de la base des antennes, et qui se réunissent entre les yeux; ceux-ci sont assez gros et brunâtres. Le corselet est également en-dessus d'un rouge - cuivreux avec tous ses bords verts. Les élytres sont d'un rouge-cuivreux un peu moins bril- lant, et un peu verdâtre, surtout vers la suture: elles ont une ligne verte, assez mince, dentée intérieurement, qui suit le bord extérieur, sans cependant le toucher, depuis l'angle de la base jusque près de l'extrémité ; une bande blanche, courte, sinuée, un peu oblique, un peu au-delà du milieu, qui ne touche ni le bord extérieur ni la suture; et une tache allongée, presque triangulaire, de la même couleur, tout à fait à l'extrémité; on voit en outre quelquefois un petit point blanc un peu au-des- sus près du bord extérieur, mais ce point manque souvent. Le dessous du corps est d'un vert-bleuâtre ; les côtés du corselet et de la poitrine sont d'un beau rouge-cuivreux. Les cuisses et les jambes sont d'un rouge-cuivreux; elles sont garnies de poils blanchâtres. Les tarses sont d'un vert-bronzé. Elle se trouve dans l'Amérique septentrionale. 40. C. RoTUNDicoLLis. Mihi. Supra viridis , thorace rotiindato , eljti^is puncto humerali duo- husque dis ci alhis. C. Qaadrigiittata. Wiedemann. Germar, Magazin der entomo- logie. IV. p. 116. n^ i5. Long. 4 T > 6 lignes. Larg. i | , 2 ^ lignes. Elle ressemble à la Campestris , mais elle est ordinairement plus petite; son corselet est plus arrondi , et ses élytres sont plus planes et plus en ovale. Elle est en-dessus d'une belle cou- leur verte, sans aucune nuance cuivreuse. La lèvre supérieure est d'un blanc-jaunâtre; elle est un peu arrondie, et elle a une petite dent à sa partie antérieure. Les mandibules sont d'un blanc -jaunâtre à la base avec l'extrémité obscure. Les palpes sont d'un vert-bronzé. Les quatre premiers articles des antennes CICINDELA. 57 sont d'un rouge-cuivreiix , les autres sont obscurs. La tête et les yeux sont comme dans la Campestris. Le corselet est arrondi sur ses côtés, et ses impressions sont moins marquées que dans la Campestris. Les élytres sont plus planes, plus larges et plus en ovale ; elles sont légèrement ponctuées , et elles ont chacune trois petits points blancs: le premier à l'angle de la base; le second un peu au-delà du milieu, un peu plus près du bord extérieur que de la suture ; et le troisième entre le second et l'extrémité, et un peu plus près de la suture. En-dessous, les côtés du corselet et de la poitrine sont d'une belle couleur cui- vreuse. L'abdomen est d'un vert - bleuâtre. Les cuisses et les jambes sont d'un rouge - cuivreux plus ou moins brillant; les tarses sont d'un vert-bronzé. J'en possède une variété dont tout le dessus du corps est d'un rouge-cuivreux obscur. Elle se trouve au cap de Bonne-Espérance. 4i- C. Maura. Nigro-obscura , eljtris macidis sex aïbis : tertia quartaque oblique positis , sœpe coTiJluentibus. Fabr. Sys. el. i. p. 235. n*^ 16. Oliv. II. 33. p. 3i. n" 33. t. 3. fig. 3i. ScH. Syn. ins. i. p. '241. n^ 17. Iconographie, i. p. 44* n^ 4" t. 3. fig. 6. Dej. Cat. p. i. Long. 5^,6 lignes. Larg. i | , 2 ^ lignes. Elle est ordinairement plus petite que la Campestris , et elle est moins large et plus cylindrique. La lèvre supérieure est d'un blanc un peu jaunâtre, et elle a trois dents à sa partie. anté- rieure, dont l'intermédiaire est un peu plus avancée, surtout dans la femelle. Les mandibules sont d'un noir un peu bronzé avec une grande tache blanchâtre à la base. Les palpes maxil- laires sont d'un brun -obscur avec l'extrémité des premiers ar- ticles d'une couleur plus claire ; les labiaux sont d'un blanc - 58 CICINDELA. roussâtre avec le dernier article d'un brun -obscur. Les quatre premiers articles des antennes sont d'un vert-bronzé obscur ; les autres sont noirâtres. La tête est moins large que celle de la Campe stris ; elle est d'un noir-obscur un peu bronzé, légère- ment granulée et striée entre les yeux ; elle a quelques poils grisâtres sur le front. Le corselet est de la même couleur; il est un peu plus étroit que la tête, un peu plus long que large, et un peu rétréci postérieurement; il est légèrement granulé. Les deux sillons transversaux et la ligne longitudinale sont peu mar- qués, et il a quelques poils grisâtres, principalement sur les côtés et dans les sillons. Les élytres sont beaucoup moins larges que celles de la Campe stris ; elles sont d'un noir-mat et obscur, et elles sont légèrement ponctuées à la base, et presque lisses vers l'extrémité. Elles ont chacune six points blancs, arrondis et assez gros : le premier à l'angle de la base ; le second un peu plus bas et un peu plus près de la suture , correspondant à la partie inférieure de la lunule de VHjbrida ; le troisième au mi- lieu de l'élytre, près du bord extérieur; le quatrième un peu plus bas, près de la suture ; ces deux points sont souvent réunis et ils forment alors une bande sinuée;le cinquième près du bord ex- térieur, vers l'extrémité ; et le sixième, qui est presque triangu- laire, tout-à-fait à l'extrémité. Le dessous du corps est d'un noir- obscur avec quelques poils grisâtres , principalement sur les côtés. Les pattes sont d'un vert-bronzé obscur , et sont aussi garnies de poils grisâtres. Elle se trouve en Espagne , sur le bord des eaux. 42. C. NiGRiTA. Mihi. Nigro-obscura , elytris punctis quinqae marginalibus albis, sexto centrait. Long. 5 ^ lignes. Larg. 1 \ lignes. Elle ressemble entièrement à la Campestris pour la forme , la grandeur et la disposition des taches des élytres ; mais elle est en-dessus entièrement d'un noir-mat et obscur. Les palpes et les quatre premiers articles des antennes sont d'un noir-obscur^ CICINDELA. 59 très-légèrement bronzé. La base des élytres est nn peu plus forte- ment granulée ; le troisième point marginal est un peu allongé , et il se réunit presque à celui du milieu. Le dessous du corps est d'un noir-obscur, et garni de poils blanchâtres. L'abdomen est d'un noir un peu violet. Les pattes sont d'un noir-obscur, et garnies de poils blanchâtres assez longs. Elle m'a été envoyée par M. de Cerisy, comme venant de l'île de Corse. 43. C. Campestris. Viridis, pectore pedihusque riibro-cupreis ; ely tris pun dis quin- que marginalibus alhis, sexto centrali , fiisco cincto. Fabr. Srs. el. i. p. 233. n^ 11. Oliv. II. 33. p. 1 1. n^ 8. t. i. fig. 3. ScH. Sjn. ins. i. p. 238. n^ 11. • Gyl. II. p. 2. n*^ I. DuFT. II. p. 224. n*^ I. Iconographie, i. p. 39. n^ i. t. 3. fig. i. Dej. Cat. p. I. Le bupreste vert à douze points blancs. Geoff. i. p. i53. n° 27. Var. a. Iconographie, i. p. 39. n** i. t. 3. fig. 2. Dej. Cat, p. i. C. Maroccana. Fabr. Sys. el. i. p. 234- n*' 12. ScH. Syn. ins. 1. p. 239. n^ 12. Var. B. c. Affinis. Boeber. Fischer. Entoniographie de la Russie. I. genre des insectes, p. loi. t. i. fig. 5. Long. 5^,6^ lignes. Larg. 1 ^,1 ~ lignes. La lèvre supérieure est assez grande, jaunâtre, presque ar- rondie antérieurement dans lemâle, et pourvue d'une très-petite dent au milieu dans la femelle. Dans les mâles , les mandibules sont d'un blanc -jaunâtre avec l'extrémité et les dents intérieures d'un noir un peu bronzé. Dans les femelles, elles sont de cette dernière couleur, et elles n'ont qu'une très-petite tache jaunâtre à la base. Les palpes sont d'un vert-bronzé, et couverts de longs 6o CICINDELA. poils blanchâtres. Les quatre premiers articles des antennes sont d'un rouge-cuivreux, les autres sont d'un noir-obscur. La tête est verte avec quelques nuances cuivreuses; elle est granulée, légèrement striée entre les yeux ; le front est légèrement éclian- cré ; les côtés de la tète , sous les yeux, sont d'un rouge-cuivreux et striés. Le corselet est court, presque carré, à peu près de la largeur de la tête à sa partie antérieure, et un peu rétréci posté- rieurement; il a deux sillons transversaux, l'un près du bord supérieur, l'autre près de la base , et une ligne longitudinale en- foncée au milieu , qui réunit les deux sillons ; il est légèrement granulé , et il est d'une couleur verte avec quelques nuances d'un rouge-cuivreux, principalement dans les sillons. En-dessous ses côtés sont d'un beau rouge-cuivreux. L'écusson est assez petit, triangulaire et d'un rouge -cuivreux. Les élytres sont beaucoup plus larges que le corselet; elles sont peu convexes et presque planes, assez allongées, presque parallèles, et arrondies à l'ex- trémité. La suture est terminée par une très-petite pointe , très- peu marquée, et le bord postérieur n'est point dentelé en scie^ comme dans XHjbrida. Elles sont d'une couleur verte, et, vues à la loupe , elles paraissent légèrement granulées ; elles ont sur chaque six points blancs : le piemier à l'angle de la base ; le se- cond un peu plus bas, presque sur le bord de l'élytre , mais sans y toucher; il est un peu allongé, etil semble, avec celui de la base, former les deux extrémités d'une tache en croissant , qui serait interrompue au milieu ; le troisième en croissant, ou triangu- laire, près du bord, immédiatement au-dessous du second et à peu près au milieu de l'élytre ; le quatrième transversal et un peu oblique, sur le bord, près de l'extrémité; le cinquième tout- à-fait à l'extrémité, à l'angle de la suture ; il se prolonge souvent le long du bord ; et il se réunit quelquefois au quatrième avec lequel il forme alors une espèce de lunule ; le sixième est placé un peu au-dessous du milieu de l'élytre, plus près de la suture que du bord , et un peu au-dessous du troisième point marginal; il est ordinairement un peu plus gros que les autres et d'une forme arrondie, et il se trouve au milieu d'une tache oblongue, noi- râtre , qui s'étend en - dessus et en - dessous. On remarque en CICI?fDELA. Gl «litre, près de la suture et à la hauteur du second point marginal , une petite impression, très-peu sensible dans le mâle, mais qui forme un point enfoncé noirâtre et assez distinct dans la fe- melle. En-dessous, les cotés de la poitrine sont d'un rouge-cui- vreux; l'abdomen est d'un vert-bleuâtre brillant. Les pattes sont longues, déliées, hérissées de poils blanchâtres; les cuisses et les jambes sont d'un rouge-cuivreux ; les tarses sont d'un vert- bronzé. Elle se trouve communément dans presque toute l'Europe et en Sibérie, dans les endroits secs et sablonneux. Cette espèce varie beaucoup ; sa couleur verte est quelquefois très-brillante, et quelquefois tout-à-fait obscure. Les points blancs varient beau- coup aussi pour la grandeur ; quelquefois les uns ou les autres sont très -petits, et même disparaissent entièrement, comme dans XAffinis de Bœber; j'ai vu même des individus sans aucune tache. Quelquefois le troisième point marginal est allongé, et se réunit presque à celui du milieu. Les individus des contrées méridionales de l'Europe sont beaucoup plus brillants que ceux du nord. 1^3. Maroccana de Fabricius, que l'on trouve en Portu- gal, dans le midi de l'Espagne et sur la côte de Barbarie, ne me paraît qu'une simple variété de cette espèce : elle en diffère par les élytres, qui sont plus ovales, moins parallèles, dont les bords sont un peu plus relevés et un peu dilatés, et qui sont plus fortement granulés; par une tache trilobée d'un rouge-cuivreux, située sur le dessus de la tête ; par deux autres taches de la même couleur, placées sur le corselet, et par les points blancs des élytres, qui sont entourés d'une nuance rougeâtre tirant sur le cuivreux : mais ces différences ne sont pas constantes. La forme des élytres est plus ou moins ovale, plus ou moins parallèle ; leur bord est plus ou moins dilaté, et leur surface est plus ou moins granulée. Les taches cuivreuses de la tête et du corselet, et celles rougeâtres qui entourent les points des élytres , sont plus ou moins marquées et plus ou moins brillantes; et, en exa- minant un grand nombre d'individus, pris dans le nord de l'Es- pagne et dans le midi de la France, on trouve tons les passages de la Maroccana la mieux caractérisée à la Canipestria du nord 62 CICINDKLA. de l'Europe. Il n'est donc pas possible d'en faire une espèce particulière, et il faut la considérer comme une simple variété de climat. 44- C. Desertorum. Boeher. Viridis , pectore pedibuscjiie ruhro-ciipreis ; etytris lunula hiime- rcdi interrupta , apicali intégra , fasciaque tenui média sinuata abbreviata alhis. Long. 6,6^ lignes. Larg. i\, i\ lignes. Elle ressemble beaucoup à la Campe stris , pour la forme, la grandeur, les couleurs et la disposition des taches des élytresj elle est seulement un peu plus grande, un peu plus allongée, et ses élytres sont un peu plus parallèles. Les deux points blancs de la base , qui semblent former les deux extrémités de la lu- nule humérale, sont comme dans la Campe stris y mais seulement un peu plus grands ; les deux de l'extrémité sont aussi un peu plus grands et réunis comme on le voit dans quelques individus de cette espèce. Les deux points du milieu sont réunis et for- ment une petite bande blanche , transversale , sinuée et angu- leuse à sa partie supérieure", qui ne touche ni au bord extérieur ni à la suture , et qui ressemble à celle que l'on voit dans XUy- hrida, mais qui est beaucoup plus étroite. Le dessous du corps (et les pattes sont comme dans la Campestris, Elle se trouve dans la Russie méridionale. 45. C. Pat RU EL A. Mihi. Viridis , eh tris lunula humerali apicalique interrupta , fasciaque tenui medici sinuata abbreviata aïbis. Long. 6-^ lignes. Larg. 2 \ lignes. Elle est à peu près de la grandeur de XHybrida , mais elle est un peu plus étroite ; la tête est un peu plus grosse, et le corselet un peu moins carré et un peu plus arrondi. Elle est en dessus d'une couleur verte assez brillante. Dans la femelle, le seul sexe que je connaisse, la lèvre supérieure est d'un blanc-jaunâtre, et CICINI)EL.\. , (]'] file a trois petites dentelures à sa partie aiitérietire. Les mandi- bules sont d'un vert - bronzé avec l'extrémité et les dents inté- rieures noirâtres , et une grande tache d'un blanc-jaunâtre à la base. Les palpes sont d'un vert-bronzé ; les quatre premiers ar- ticles des antennes sont d'un vert un peu bronzé , les autres sont roussâtres. La tête est assez grosse ; elle est finement granulée à sa partie postérieure, et légèrement striée entre les yeux; ceux-ci sont assez gros et brunâtres. Le corselet est à peu près de la largeur de la tète ; il est moins carré, plus arrondi et plus convexe que dans la Campestris et dans XHyhrlda. Il est finement granulé, les sillons transversaux sont bien marqués, mais la ligne longitudinale l'est beaucoup moins. Les élytres sont un peu plus allongées, un peu plus parallèles et un peu plus con- vexes que celles de VHybrida; elles sont légèrement granulées. La lunule de la base est interrompue, ou, pour mieux dire, elle est remplacée par deux points séparés comme dans la Campes- tris y mais qui sont un peu plus gros et arrondis : celle de l'ex- trémité est aussi interrompue ; sa partie supérieure est formée par un gros point arrondi, et celle inférieure par une tache al- longée et assez mince ; la bande du milieu est plus étroite et moins sinuée que dans XHyhrida , et elle n'est pas anguleuse à sa partie supérieure ; elle est formée par une tache triangulaire placée près du bord extérieur qui s'amincit, et qui vient se join- dre, en se recourbant un peu, à un point arrondi placé vers la suture. Le bord postérieur n'est presque pas sensiblement den- telé en scie. Le dessous du corps est d'un vert un peu bleuâtre ; les pattes sont de la même couleur. Elle m'a été envoyée par M. Roger comme venant de l'Amé- rique septentrionale. ' 46. C. Consent A NE A. Mihi. Supra nigro-obscura y elytris lunula humerali intégra apicaliqiie interrupta , fasciaque tenui média sinuata abbreviata albis. Long. 6 i lignes. Larg. 2 | lignes. Elle est à peu près de la grandeur de la Patruela , dont elle G4 CICINDELA. n'est peut-être qu'une variété; elle est un peu plus large, et elle est en dessus d'une couleur noirâtre obscure. Dans la fe- melle, le seul sexe que je connaisse, la lèvre supérieure est d'un blanc-jaunâtre ; elle est un peu avancée , et elle a trois petites dentelures à sa partie antérieure. Les mandibules sont d'un noir-obscur, et elles ont une tache d'un blanc- jaunâtre à la base. Les palpes sont d'un vert-bronzé obscur. Les quatre pre- miers articles des antennes sont de la même couleur, les autres sont roussâtres. La tête et le corselet sont à peu près comme dans la Patruela. Les taches des élytres sont disposées de la même manière , mais la lunule humérale n'est point interrom- pue , et la base de la bande du milieu est un peu plus large. Le dessous du corps et les pattes sont d'un bleu-verdâtre obscur. Elle m'a été donnée par M. Milbert , qui l'a rapportée de l'Amérique septentrionale. 47- C H Y BRIDA. éSiipra capreo siihvirescens , eljtiis lunula hiimerali apicalique intégra, fasciaque média sinuata ahhreviata albis. Fab. Sys. ^/. I. p. 234. n** i3. Oliv. II. 33. p. l'Js. n*^ 9. T. I. fig. 7. ScH. Sjn. ins. i. p. 239. n** i3. Gyl. II. p. 3. n^ 1. Iconographie, i. p. 4^- n^ 7» t. 4- %• i- Dej. Cat. p. I. Le bupreste à broderie blanche. Geoff. 1. p. i55. n** 28. Long. 5^,6^ lignes. Larg. 2^,2! lignes. Elle ressemble à la Campestris pour la forme et la grandeur; mais elle est un peu plus convexe , et ordinairement un peu plus grande. Lalèvre supérieure est blanche, transver.se, coupée presque carrément à sa partie antérieure , avec une très-petite dent au miheu dans les deux sexes. Les mandibules sont d'un vert -bronzé avec une tache blanche à la base, beaucoup plus grande dans le mâle que dans la femelle. Les palpes maxillaires CICINDELA. G5 sont d'un vert-bronzé. Les labiaux sont d'un blanc un peu rous- sâtre avec le dernier article d'un vert-bionzé. Les quatre pre- miers articles des antennes sont d'un vert-bleuâtre , plus ou moins mêlé de rouce-cuivreux ; les autres sont obscurs. La tête est d'une couleur verdâtre avec des nuances d'un rouge-cui- vreux, plus ou moins marquées; elle est finement striée entre les yeux, et légèrement granulée postérieurement. Les yeux sont assez gros et brunâtres. Le corselet est à peu près de la largeur delà tête; il est presque carré, et il n'est pas rétréci postérieu- rement comme dans la Campe stris ; il est granulé de même et il a les mêmes impressions; il est verdâtre avec des nuances d'un rouge-cuivreux, plus ou moins marquées; le fond des impres- sions transversales est d'an vert-doré. L'écusson est d'un beau rouge-cuivreux. Lesélytressont un peu plus convexes que celles delà Canipestris , et plus fortement granulées. Elles sont d'une couleur verdâtre avec une légère teinte cuivreuse, plus ou moins brillante; elles ont une tache blanche formant une espèce de lunule ou de croissant à l'angle de la base , une autre tout-à-fait à l'extrémité, et au milieu une bande transversale blanche, si- nuée , dentée à sa partie supérieure , un peu dilatée à sa base, qui ne touche pas tout-à-fait au bord extérieur, et qui ne va pas jusqu'à la suture. Le point enfoncé noirâtre que l'on remarque à la partie supérieure de l'élytre dans la femelle de la Campes- tris , ainsi que l'impression du mâle, sont très-peu sensibles dans cette espèce. La suture est d'un beau rouge-cuivreux ; elle est un. peu saillante , surtout postérieurement, et elle se termine par une petite pointe très-peu marquée. Le bord postérieur est finement dentelé en scie. En -dessous, les côtés du corselet et de la poi- trine sont d'un beau rouge-cuivreux. L'abdomen est d'un vert- bleuâtre brillant. Les cuisses et les jambes sont d'un rouge- cuivreux; les tarses sont d'un vert-bronzé. Elle se trouve dans presque toute l'Europe et en Sibérie, dans les endroits secs et sablonneux. Cette espèce varie pour les couleurs; elle est plus ou moins brillante , et la bande blanche des ély très est plus ou moins large et plus ou moins sinuée. J'ai vu quelques individus, pris dans la Tome I. 5 66 CICINDKLA. partie orientale de la France, dans lesquels la lunule humérale était interrompue. A8. C. Riparia. Megerle. Supra cupreo-sabobscuro-virescens ; elytris lunula humerali sub- interrupta apicalique intégra , fasciaque média sinuata sub- recta abbreviata albis . Iconographie, i, p. 5o. n° 8. t. !\. fig. 'i. Dej. Cat. p. I. C. Danubialis. Dahl. Long. 6^6-^ lignes. Larg. 2 | , 'x ~ lignes. Elle ressemble beaucoup à VHjbrida, et même elle pourrait bien n'en être qu'une variété. Elle en diffère seulement par la couleur qui est plus foncée, moins brillante et presque noi- râtre; par la bande blanche qui est plus large, plus droite et moins sinuée; et par la tache humérale qui est ordinairement presque interrompue au milieu , et qui quelquefois l'est même tout-à-fait. Elle se trouve en Autriche, en Allemagne , en Suisse, et dans les parties orientales de la France , sur les bords des rivières , principalement sur ceux du Danube et du Rhône. 49. C. Tr ANS VERS ALI s. Ziegler. Supra cupreo - subvirescens ; eljtris lunula humerali interrupta apicalique intégra, fasciaque tenui média sinuata subrecta abbreviata albis. Iconographie, i. p. 5o. n*' 9. t. 4* fig« ^' Dej. Cat. p. i. Long. 6 ^ lignes. Larg. 1 \ lignes. Il est possible que cette espèce ne soit aussi qu'une variété de YHybrida. Elle en diffère seulement par la bande blanche <]ui est plus étroite, moins sinueuse, et qui ne se rapproche pas autant du bord extérieur; et parla lunule humérale qui est tout- ù-fait interrompue , et qui ne présente plus que deux points Cl C IN DEL A. 67 blancs. Elle me paraît un peu plus allongée, et le dessous du corps et les pattes sont plus velus et moins brillants. Je crois qu'elle se trouve en Autriche. L'individu que je pos- sède m'a été donné à Vienne par M. Ziegler. 5o. C. Maritima. Supra ciipreo - sitbvirescens ; elytris liinida humerali apicallqiœ intégra j Jasciaque média Jlexuosa ahhreviata alhis. Iconographie, i. p. 52. n» 11. t. /,. fig. 5. Dej. Cat. p. I. Long. 5 1 , 6 I lignes. Larg. 2 f , 1 -\ lignes. Elle ressemble beaucoup kVHjbrida, et il est possible qu'elle n*en soit qu'une variété. Elle est ordinairement un peu plus pe- tite , et elle en diffère par la bande blanche des élytres qui est à peu près figurée comme dans la Flexuosa ; c'est-à-dire que cette bande est un peu dilatée à sa base le long du bord ex- térieur , qu'elle forme ensuite une espèce de crochet au milieu, et qu'elle se recourbe vers l'extrémité de l'élytre. Elle se trouve dans le nord de la France, dans les dunes sur le bord de la mer. Je l'ai aussi reçue de Suède , de Laponie et de Sibérie; et il est possible que cette espèce soit la véritable Hy- bricla de Linné , de Paykull et de Gyllenhal , ou du moins qu'elle ait été confondue avec elle par ces naturalistes. 5i. C. Sylvicola. Megerle. Supra cupreo - subviridis ; elytris lunula humerali interrupta apicalique intégra , jasciaque média siniuita ahhreviata alhis. Iconographie, i. p. 5i. n*^' 10. t. 4. fig- 4* Dej. Cat. p. i. C. Hybrida. Duft. ii. p. 225. n*' 1. Long. 7 lignes. Larg. 2 \ lignes. Cette espèce a été pendant long-temps regardée en Autriche comme la véritable Hybrida, et M. Duftschmid l'a décrite sous 5. ^8 CICINDELA. ce nom dans sa Faiina Austriœ. M. Megerle est le premier qui l'ait distinguée. Elle est un peu plus grande que VHjbrida; sa couleur en-dessus est plus verte ; la lèvre supérieure est un peu plus avancée, et la dent du milieu est un peu plus marquée; la tête est proportionnellement plus grosse et plus large ; le cor- selet est moins carré, et il se rétrécit un peu postérieurement; le bord postérieur des élytres, vu même avec une forte loupe, ne paraît nullement dentelé en scie; la lunule blanche de la base est interrompue, et elle forme deux points distincts; le point enfoncé noirâtre , situé à la partie supérieure des élytres près de la suture, et que l'on voit dans la femelle de la Campestris , est plus marqué dans cette espèce que dans VHybrida. Elle se trouve communément en Autriche et dans plusieurs contrées de l'Allemagne, dans les endroits secs et sablonneux, par- ticulièrement dans les bois. Je l'ai reçue aussi de Genève , de Lyon et de l'Auvergne. J'en ai vu une variété, venant de cette province, dans laquelle la lunule de la base des élytres n'était point interrompue. 52. C. TricoltOr. Capite thoraccqae viridi-aureis , vel cyaneis ; elytris auro-pur- pureis , i>el cyaneis , lunula\hiunerali apicalique intégra ffas- ciaque média sinuata ahbreviata Jlavescentihus. Adams. Mém. de la société imp. des uat. de Moscou, v. p. 278. n^ I. Fischer. Entomographie de la Russie, i. p. 6. n*' 3. t. i . fig. 3. Long. 7 lignes. Larg. 2 |^ lignes. Cette belle espèce ressemble beaucoup à XHyhrida, mais elle est un peu plus grande. La lèvre supérieure est semblable dans le mâle , mais elle est un peu plus avancée dans la femelle , et la dent du milieu est un peu plus marquée. La tête, le corselet et l'écusson sont d'un beau vert-doré , et quelquefois d'un beau bleu-brillant. Les élytres sont d'une belle couleur pourprée- dorée et brillante, et (juelquefois d'un beau bleu ou d'un bleu CICINDELA. 69 un peu verdâtre. La lunule huméiale est un peu plus allongée; tantôt elle est entièie , et tantôt elle est interrompue. La bande du milieu est un peu moins droite, et elle se recourbe un peu plus vers l'extrémité; elle est, ainsi que les deux lunules, d'un blanc un peu jaunâtre. Le dessous du corps et les pattes sont d'un beau vert-brillant ou d'une belle couleur bleue. Les côtés du corselet, la poitrine, et les pattes n'ont aucune teinte cuivreuse. Elle se trouve en Sibérie, auprès du lac Baïcal et de la Lena, au-delà de Yakoutsk, et sur l'Altaï. 53.C.Lateralis. Gebler. Cnpite thoraceqiœ cupreo-œneis ; elytris albis , sutura ad basin dilatata lunalaque comniuni transversa postica cupreo-œneis. C. Hybrida. var. Fischer. Entoniographœ de la Russie. 1. t. i. %• 7- Long. 6 lignes. Larg. 2 ^ lignes. Elle ressemble beaucoup à V Hybrida pour la forme et la gran- deur; mais les élytres sont un peu moins larges, plus parallèles et un peu moins convexes. La lèvre supérieure est un peu moins avancée et coupée plus carrément, surtout dans la femelle, et la dent du milieu est un peu moins apparente. Les quatre pre- miers articles des antennes sont d'un rouge-cuivreux, les autres sont obscurs. La tète, le corselet et l'écusson sont comme dans VHjbrida , mais d'une couleur plus cuivreuse et plus brillante. Les élytres sont blanches; elles ont sur la suture une grande tache de la couleur du corselet , plus ou moins sinuée sur ses bords, et qui va depuis la base jusques un peu au-delà du mi- lieu ; et, entre cette tache et l'extrémité, une autre transversale en croissant, dont les bords sont plus ou moins sinués. Elles ont en outre une bordure extérieure très-mince de la même cou- leur. En regardant attentivement cette espèce, on s'aperçoit que la disposition des taches est à peu près la même que dans les Tibialis, Folgensis et Cldloleuca, mais que la bordure et les taches blanches sont seulement Jjeaucoup plus larges. Le bord posté- 70 CI C IN DELA. rieur est assez fortement dentelé en scie, et la suture est ter- minée par une petite épine. Le dessous du corps et les pattes sont à peu près comme dans VHybrida. Elle m'a été envoyée par M. Gébler sous le nom que je lui ai conservé, comme se trouvant en Sibérie, dans le district de Kolyvan. J'en possède une variété , dans laquelle les taches blanches sont plus distinctes, et dont la tache bronzée posté- rieure a de chaque côté un petit crochet qui se joint presque au bord extérieur, et qui marque la séparation de la lunule blanche de l'extrémité et de la bande du milieu. v54. C. Sol u TA. Megerle. Parallela , supra cupreo-suhvirescens , vel viridis ; elytris litnula humerali apicalique interrupta , fasciaque tenui média sinuata abhreviata alhis. Iconographie, i. p. 47» n° 6. t. 3. fig. 8. Dej. Cat. p. i. C. Savranica. Besser. Long. 6 \ lignes. Larg. 2 \ lignes. Cette jolie espèce ressemble, au premier abord, kVHjbrida ; mais elle en diffère par des caractères essentiels. La lèvre supé- rieure est un peu plus avancée dans les deux sexes , et la dent du milieu est un peu plus marquée. La tête est un peu plus grosse. Le corselet est un peu rétréci postérieurement. Les ély très sont plus étroites , et elles ont presque la forme d'un parallélo- gramme rectangle. La lunule humérale est tout- à- fait inter- rompue, et elle présente deux points distincts, dont le premier est arrondi et le second en forme de virgule renversée. La lunule de l'extrémité est aussi interrompue, et elle se compose d'une ligne arquée qui borde l'extrémité inférieure, et qui a la forme d'une virgule allongée, dont la partie supérieure toucherait à la suture; et d'une tache triangulaire, dont un des angles touche presque à la pointe de la virgule. La bande du milieu est plus étroite que dans VHybrida ; elle se rapproche un peu moins du bord extérieur, et elle n'est pas dilatée à sa base. Cette espèce C 1 C 1 >' D E L A . 71 varie beaucoup pour la couleur des ély très; elles sont ordinai- rement semblables à celles de VHybrida , et quelquefois presque aussi vertes que celles de la Campestris. Elle se trouve en Hongrie, en Vol hy nie et dans les provinces voisines. 55. C. Sylvatica. Supra nigro - subœnea ; elytris subvariolosis , Uitiula hunierali , striga média undulata nhbreviata punctoque postico albis ; lahro nigro. Fabr. Sjs. el. I. p. 235. n"^ i5. Oliv. II. 33. p. i5. n** 12. t. 1. fig. 5. ScH. Sjn. ins. i. p. 240. n*^ 16. Gyl. II. p. 4* n^ ^• DuFT. II. p. 226. n^ 3. Iconographie, i. p. 45. n" 5. t. 3. fig. 7. Dej. Cat. p. 1. Long. 7, 8 lignes. Larg. 2^,3 lignes. Elle est un peu plus grande que VHybrida. Sa couleur est en- dessus d'un noir un peu bronzé. La lèvre supérieure est noire; elle est dans les deux sexes plus avancée que dans les espèces voisines ; elle a dans son milieu une ligne longitudinale élevée , et une dent assez marquée à sa partie antérieure. Les mandi- bules sont d'un noir-bronzé avec une tache blanchâtre à la base. Les palpes sont d'un vert-bronzé, garnis de poils blanchâtres. Les quatre premiers articles deS antennes sont d'un vert-bronzé, quelquefois un peu cuivreux; les autres sont obscurs. La tête es^ granulée à sa partie postérieure, el légèrement striée entre les yeux. Le corselet est à peu près de la largeur de la tête; il est presque carré , et ses angles sont un peu arrondis ; il est lé gèrement granulé, et les deux sillons transversaux et la ligne longitudinale sont assez marqués. Les élytres sont assez grandes, en ovale un peu plus allongé que celles de VHybrida ; leur ex- tréjnité est moins arrondie, et \€m bord postérieur n'est point 7'^ CICINDELA. dentelé en scie, comme dans cette espèce; elles ont des points enfoncés, qui les font paraître presque variolées, surtout vers l'extrémité. Elles ont, à l'angle de la base, une tache en crois- sant d'un blanc un peu jaunâtre, qui est quelquefois interrom- pue ; au milieu, une bande transversale sinuée, de la même couleur, qui est plus étroite que celle de YHjbrida ; et, vers l'extrémité , un point placé près du bord extérieur , correspon- dant à la partie supérieure de la tache postérieure de VHjbrida; le reste de cette tache manque entièrement. Le dessous du corps est d'un bleu-verdâtre; les côtés du corselet et de la poitrine ont quelques reflets cuivreux. Les cuisses sont d'un bleu-métallique ; les jambes et les tarses sont d'un vert-bronzé. Elle se trouve dans les endroits secs et arides de la France , de l'Allemagne , de la Suède , et en Sibérie ; elle n'est pas rare à Fontainebleau et dans la Sologne. 56. C. Obliquata. Supra nigro - œnea ; eljtris luniila humerait apicalique intégra , strigaque média obliqua flexuosa abbreviata albis. Dej. Cat. p. I, Long. ^ y (y ^ lignes. Larg. a ^ , 2 | lignes. Elle est à peu près de la grandeur de VHybrida , mais elle est un peu plus large et un peu plus aplatie. Sa couleur est en- dessus beaucoup plus foncée et d'un noir un peu bronzé. La lèvre supérieure est d'un blanc- jaunâtre; elle est transverse , coupée presque carrément dans- les deux sexes , et elle a trois petites dents à sa partie antérieure, beaucoup plus marquées dans la femelle que dans le mâle. Les mandibules sont d'un vert- bronzé avec l'extrémité et les dents intérieures noirâtres, et une grande tache d'un blanc-jaunâtre à la base. Les palpes sont d'un veri-bronzé dans la femelle; dans le mâle, les premiers ar- ticles des labiaux sont d'un blanc - jaunâtre. Les quatre pre- miers articles des antennes sont d'un vert-bronzé avec quelques nuances cuivreuses , les autres sont obscurs. La tête est légè- CIC1>'1)ELA. 73 rement striée entre les yeux, finement granulée à sa partie pos- térieure ; elle a un petit bouquet de poils blanchâtres entre les antennes. Les yeux sont assez gros et brunâtres. Le corselet est un peu moins carré et un peu plus convexe que celui de VHj- hrida ; il se rétrécit un peu postérieurement ; il est très -fine- ment granulé, et il a quelques poils blanchâtres sur ses côtés. L'écusson est d'une couleur bronzée un peu cuivreuse. Les élytres sont plus lisses que celles de XHyhrida, elles sont plus larges et moins convexes. La lunule humérale est plus mince , moins recourbée, et elle descend un peu plus bas et plus près de la suture. La bande du milieu est aussi plus mince: sa base est un peu dilatée le long du bord extérieur; elle est placée un peu obliquement, et elle se recourbe en descendant près de la suture , comme dans la Marit'una. La lunule de l'extrémité est également plus étroite. Le bord postérieur est très -légèrement dentelé en scie. Le dessous du corps est d'un vert-brillant un peu bleuâtre avec quelques nuances cuivreuses. Les côtés du corselet et de la poitrine sont d'un beau rouge - cuivreux ; ils sont, ainsi que les pattes, garnis de poils blanchâtres. Les pattes sont d'un vert -bronzé avec des nuances cuivreuses, principa- lement sur les cuisses. Elle se trouve dans l'Amérique septentrionale. J'en possède une variété dans laquelle la lunule humérale est interrompue, le commencement de la bande très-peu marqué, et qui n'a que l'extrémité de la lunule postérieure. 57. C. DUODECIMGUTTATA. Jff/i/. Supra obscuro - œnea ; eljtris lunida humerali apicalique inter- rupta , strigaque média Jlexuosa ahhreviata interrupta albis. Long. 5^,6 lignes. Larg. 1 \, i{ lignes. Elle ressemble un peu à XOhUqiiata , mais elle est un peu plus petite, et proportionnellement un peu plus courte. Elle est en- dessus d'une couleur bronzée -obscure un peu cuivreuse. Dans la femelle, le seul sexe que je connaisse, la lèvre supérieure est blanche, transverse, avec une petite dent à sa partie antérieure. 74 CICINDELA. Les palpes sont d'un vert-bronzé. Les mandibules sont d'un vert- bronzé avec l'extrémité et les dents intérieures noirâtres , et une grande tache blanche à la base. Les quatre premiers articles des antennes sont d'un vert-bronzé avec des nuances cuivreuses ; les autres sont obscurs. La tête est finement striée entre les yeux et lé- gèrement granulée à sa partie postérieure. Elle a quelques poils blanchâtres, principalement entre les antennes. Les yeux sont assez gros et brunâtres. Le corselet est un peu moins carré et un peu plus convexe que celui de V Hj brida ; il se rétrécit un peu postérieurement, et il est finement granulé. Les sillons trans- versaux et la ligne longitudinale sont un peu plus marqués que dans XOhliquata , et le fond des sillons est d'un vert un peu doré. L'écusson est d'une couleur bronzée un peu cuivreuse. Les élytres sont plus larges et moins convexes que celles de VHjbrida , plus courtes et plus en ovale que celles de V Obliquata ; elles sont légè- rement granulées, mais pas aussi fortement que celles de VHy- brida ; elles ont un point blanc à l'angle de la base; un antre arrondi, un peu plus bas, qui remplace l'extrémité de la lunule humérale ; au milieu , une bande étroite , transverse , courte, un peu sinuée, qui se recourbe pour se joindre à un point rond, placé plus bas, près de la suture, mais dont la partie qui la joint à ce point manque presque entièrement; un autre point près de l'extrémité qui remplace la partie supérieure delà lunule, et une petite tache en forme de virgule allongée tout-à-fait à l'ex- trémité. La suture est terminée par une'petite pointe, et le bord postérieur est finement dentelé en scie. Le dessous du corps est d'un beau bleu-verdâtre brillant. Les côtés du corselet et de la poitrine ont quelques reflets cuivreux. Les pattes sont d'un vert un peu bronzé avec des reflets cuivreux, principalement sur les cuisses. Elle se trouve dans l'Amérique septentrionale. 58. C. Re PANDA. Mihi. Supra ciipreo - subvirescens ; elytris margine laterali interrupto, lunula hiimerali apicalique ifitegra, strigaquc média recarva incambente albis. CICIIMDKI, A. ■ 7J Long. 5,5^ lignes. Larg, 2 , 2 i lignes. Elle ressemble beaucoup à XHyhiida pour la forme et la cou- leur; mais elle est plus petite, et les taches des élytres sont à peu près disposées comme dans la Trisignata. La lèvre supé- rieure , les mandibules , les palpes , les antennes , la tête et le corselet sont presque absolument semblables à ces mêmes par- ties dans XHjbrida. Les élyties sont proportionnellement un peu plus courtes et un peu plus larges , et le bord extérieur est un peu dilaté au-dessous de la lunule humérale; elles sont un peu moins fortement granulées. Les taches sont disposées à peu près comme dans la Trisignata; mais la lunule humérale est un peu moins recourbée ; la première partie de la bande du milieu est un peu plus droite; la partie supérieure de la lunule de l'extrémité est recourbée du côté de la suture comme dans VHybrida, et le bord latéral est interrompu, et il ne touche ni la lunule de la base ni celle de l'extrémité. Le bord postérieur est légèrement dentelé en scie. Le dessous du corps et les pattes sont comme dans XHybrida. , Elle se trouve dans l'Amérique septentrionale. 59. C. SiNUATA. Firidi-œnea; elytris marginc laterali, liuiida humerali alteraqiie apicis dentata , Jasciarjiie média reciuva aïbis. Fabr. Sys. el. I. p. 234- n° i4- # ScH. Sjn. ins. i. p. 240. n* i5. DuFT. II. p. 227. n*^ 5. Iconographie, i. p. 53. n** 12. t. 4. lig* 6. Dej. Cat. p. i. Long. 4 4 lignes. Larg. i ~ ligne. Elle ressemble pour la forme à XHjbrida, mais elle est beau- coup plus petite. La lèvre supérieure est blanche, transverse, coupée presque carrément à sa partie antérieure, avec une pe- tite dent au milieu dans les deux sexes. Les mandibules sont d'un vert -bronzé avec une tache blanche à la base, plus grande yÔ • , CICINUELA. dans le mâle que dans la femelle. Les palpes sont d'un blanc un peu roussâtre avec le dernier article d'un vert-bronzé ; les pre- miers articles des maxillaires ont une légère teinte de vert- bronzé en-dessus. Les quatre premiers articles des antennes sont d'un vert un peu bronzé; les autres sont obscurs. La tête est finement striée entre les yeux , et légèrement granulée à sa partie postérieure ; elle est d'un vert un peu bronzé avec quelques nuances cuivreuses. Les yeux sont brunâtres , et proportionnel- lement plus gros et plus saillants que ceux de VHybrida. Le cor- selet est à peu près de la largeur de la tête, presque carré avec les angles antérieurs un peu arrondis ; il est légèrement granulé; les sillons transversaux ne sont pas très-marqués, et la ligne lon- gitudinale l'est proportionnellement davantage. Il est delà même couleur que la tête, et il a quelques poils blanchâtres, particu- lièrement sur les côtés. L'écusson est d'un vert un peu bronzé avec les bords d'un rouge-cuivreux. Les élytres sont d'un vert un peu bronzé; elles sont couvertes de petits points enfoncés, qui les font paraître granulées. Elles ont chacune une tache blanche en croissant à l'angle de la base , qui se recourbe un peu plus que dans VRybnda; une autre à l'extrémité, dont là partie supérieure se recourbe du côté du bord extérieur; au lieu que dans Vifybrida et les espèces voisines, elle se recourbe vers la suture ; le bord extérieur entre ces deux taches est égale- ment blanc, et il part du milieu une bande blanche sinuée , qui paraît composai de deux taches en croissant , dont la première est tournée vers la tête, et l'autre vers la suture. La suture est un peu saillante, légèrement cuivreuse, et elle se termine par une petite pointe peu avancée. A l'aide d'une forte loupe, on s'aper- çoit que l'extrémité du bord postérieur est très-légèrement den- telée en scie. Le dessous du corps est d'un vert-brillant, un peu cuivreux sur les côtés du corselet et de la poitrine. Les côtés sont fortement garnis de poils blancs; le milieu en est dépourvu. Les pattes sont d'un vert -bronzé un peu cuivreux; elles sont aussi garnies de poils blancs. Elle se trouve en Autriche, en Italie, dans les provinces mé- ridionales de la Russie et en Sibérie. CICINDELA. ' --r 60. C Trisignata. IlUger. Suhcylindrica , viridi-cupreo-œnea ; elytris margine laterali, lu- niila humerali alteraquc apicis dentata , strigaqac mcdia re- curvn iticumhentc alhis. Iconographie, i. p. 54- n^ i3. t. 4- fig- 7- Dej. Cat. p. I. Long. 4> 5 I lignes. Larg. 1 \, 2 clignes. Cette espèce a été long-temps regardée par tous les entomolo- gistes français comme la Sinuata de Fabricius, à laquelle en effet elle ressemble beaucoup ; mais je crois qu'elle peut être considérée comme une espèce distincte. Sa forme est un peu plus allongée et plus cylindrique. Sa couleur est un peu moins verte et plus cuivreuse. Les élytres sont un peu plus allongées, et leur extré- mité est un peu moins arrondie. La bande du milieu est moins large ; la partie de cette bande qui touche au bord extérieur est un peu plus droite; la partie qui se recourbe est plus allongée, et elle descend plus bas que dans la Sinuata ; enfin la partie supé- rieure de la lunule de l'extrémité est un peu plus grande, et elle se rapproche davantage du bord extérieur. On la trouve communément sur les bords de la mer, dans le midi de la France et en Italie. Les individus des bords de l'Océan sont plus grands que ceux de la Méditerranée. Il est possible que cette espèce se rapporte à la Trifasciata de Fabricius, que cet auteur dit se trouver en Italie. 61. C. LuGDUNENSis. Mihi. Suhcylindrica , viridi-obscuro-œnea ; elytris margine laterali in- terrupto y lunida humerali alteraque apicis dentata , strigaque média recurva suhincumhente tenuihus alhis. Long. 4 lignes. Larg. i \ ligne. Elle ressemble beaucoup à la Trisignata; mais elle est plus petite, et sa couleur est plus obscure et n'a point de teinte cui- vreuse. L'extrémité des élytres est un peu plus arrondie; la bor- 7 H c r (^ I N n F. L A . dure blanche est interrompue près de la lunule humérale et de celle de l'extrémité. Cette bordure, la bande du milieu et les deux lunules sont beaucoup plus étroites , et la partie recour- bée de la bande du milieu ne descend pas autant, quoique ce- pendant elle descende un peu plus que dans la Sinuata. On aper- çoit quelquefois quelques poils blanchâtres sur les élytres. Dans certains individus, le crochet de la lunule de l'extrémité en est séparé , et il forme alors un point distinct. Elle se trouve communément aux environs de Lyon, d'où elle m'a été envoyée par M. Fondras. Je l'ai reçue aussi de M. Yvan, qui l'avait prise aux environs de Digne. 62. C. PYGMiEA. Viridi - œnea ; elytris subrugosis , lunula hiunerall alteraque cipicis detitata , strigaquc média recurva inciunhcnte albis. Dej. Cat. p. I. Long. 3 ~ lignes. Larg. i j ligne. Elle ressemble beaucoup à la Smiiata, mais elle est plus pe-* tite. Les élytres sont fortement granulées et paraissent presque rugueuses ; la lunule humérale est un peu plus courte, et son ex- trémité inférieure se rapproche moins de la suture ; la bande blanche du milieu est à peu près comme dans la Trisig- nata; elle est un peu dilatée à sa base le long du bord exté- rieur, mais elle laisse un intervalle assez grand entre elle et les lunules de la base et de l'extrémité. Elle se trouve dans le Levant, d'où elle a été rapportée par feu Olivier. 63. C. Strigata. Mihl. Suhcylindrica , viridi - obscuro - œnea ; elytris margine laterali subsinuato interrupto , lunula humerali alteraque apicis den- tata , strigaque média recurva subinterrupta albis. Long. 4 \ lignes. Larg. i \ ligne. Elle ressemble à la Trisignatn pour la forme et la grandeur; sa couleur en - dessus est beaucoup plus foncée et d'un vert- obscur presque noirâtre; les élytres sont légèrement granulées; la lunule hiimérale est beaucoup plus courte, plus étroite, et son extrémité inférieure se rapproche moins de la suture ; la bande du milieu est un peu moins large, et ses bords sont un peu dentelés; la partie qui touche au bord extérieur est presque droite; celle qui se recourbe ne descend pas autant, et elle est presque interrompue dans son milieu. Le bord extérieur, au-des- sus de la bande, ne remonte pas tout-à-fait jusqu'à la lunule humé- raie ; au-dessous de la bande, il est un peu dilaté, et il ne va pas non plus jusqu'à la lunule de l'extrémité; celle-ci est beaucoup ])lus étroite; son crochet en est presque séparé, et il se dilate un peu à son extrémité. Cette description est faite sur un individu mâle, en mauvais état, qui m'a été envoyé par M. Stéven, comme une nouvelle espèce prise dans le Caucase. 64. C. Chiloleuca, SubcyVmdrica y viridi-obsciiro-œnea ; elytris margine laterali lato , liinula humerali apicaUqiie ,fasciaque média recurva den- tata alhis ; antennarum apèce tlhiisque rnfis. Fischer. Entomographie de la Russie, i. p. 5. n° 2. t. i, fig. 2, Iconographie, i. p. 56. n^ i5. t. 5. fig. i. Long. 4 f , 5 j lignes. Larg. i |, 2 ^ lignes. Cette espèce avait d'abord été décrite par M. Fischer comme la Sinaata de Fabricius. S'étant ensuite aperçu de son erreur, il lui a donné le nom que je lui ai conservé; mais elle est restée, sous celui de Sinuata , dans les planches et dans quelques exem- plaires de son Entomographie de la Russie. Elle diffère beaucoup de la Sinuata ; elle est plus grande , plus allongée et plus cylin- drique, et sa couleur est un peu plus obscure. La lèvre supé- rieure est plus grande, plus avancée , et elle a une dent au milieu bien marquée dans les deux sexes. Les mandibules sont d'un noir- obscur avec une grande tache d'un blanc -jaunâtre à la base. L^s palpes sont d'un blanc -roussâtre avec le dernier article 8o CICINDELA. d'un vert-bronzé. Les quatre premiers articles des antennes sont d'un vert-bronzé, les autres roussâtres; ceux de l'extrémité sont \m peu plus obscurs. La tête est d'une couleur un peu plus obs- cure et un peu plus cuivreuse. Les yeux sont un peu moins saillants. Le corselet est de la couleur de la tête ; il est moins carré, un peu plus allongé, plus cylindrique, légèrement ar- rondi sur les côtés, et un peu rétréci postérieurement ; il est plus fortement granulé; ses impressions sont moins marquées, et il est un peu plus velu. Les élytres sont plus allongées, plus convexes; elles vont un peu en s'élargissant vers l'extrémité; elles sont d'un vert plus obscur, et leur ponctuation est ini peu plus serrée; au moyen d'une forte loupe, on distingue, le long de la suture , une ligne un peu sinuée de points enfoncés, à peine apparents, et, à la base, le commencement d'une autre ligne. Le bord extérieur blanc est beaucoup plus large ; la lunule humérale et celle de l'extrémité sont aussi plus larges, et elles sont en partie confondues dans la bordure latérale. La bande du milieu est également plus large, mais elle est dentelée irré- gulièrement sur tous ses bords ; ce qui la rend peu distincte. Le dessous du corps est d'un vert-cuivreux assez brillant , particu- lièrement sur les côtés du corselet et de la poitrine. Les côtés et les cuisses sont couverts de poils blanchâtres ; ces dernières sont d'un vert -bronzé avec leur origine et leur extrémité rous- sâtres. Les jambes sont roussâtres avec l'extrémité d'un vert- bronzé. Les tarses sont également roussâtres avec l'extrémité de chaque article d'un vert-bronzé. M. Fischer dit qu'elle habite la Russie méridionale et la Si- bérie. Elle m'a été envoyée par M. Besser, comme venant de la Podolie, où elle paraît être assez commune. 65. C. TiBIALIS. Viridi-œnea ; elytris margîne laterall lato , lunida humerali api- calique , fascia média recurva alhis, punctis seriatis impressis nitidis ; antemiaram apice tibiisque rufis. Iconographie, i. p. 55. n** i/j. t. l\. fig. 8. CICINDEI.A. 8l Long. 6 ^ lignes. Larg. ol | lignes. Elle ressemble beaucoup à la Chiloleuca; mais elle est plus grande et moins cylindrique , et sa couleur est plus claire et plus brillante. Dans le miîle , le seul sexe que je connaisse , la lèvre supérieure est moins grande, moins avancée, et elle a trois pe- tites dents peu marquées à sa partie antérieure. La tête est un peu plus large , et les yeux sont plus saillants. Le corselet est un peu phis large, et les sillons transversaux sont un peu plus marqués. Les élytres sont un peu plus larges , un peu plus en ovale et un peu moins convexes ; elles sont d'une couleur plus verte et plus métallique; leur ponctuation est un peu moins ser- ine , la ligne de points enfoncés est beaucoup plus marquée , et ces points sont un peu brillants. La bordure et les taches blanches sont mieux marquées, et la bande du milieu est bien distincte et entière. Les mandibules, les palpes, les antennes et les cuisses sont comme dans la Chiloleuca. Les jambes et les tarses sont roussâtres ; ces derniers et l'extrémité des jambes sont cou- verts de poils blanchâtres, qui les font paraître de cette couleur. L'individu que je possède m'a été envoyé de Marseille par M. Roux, sous le nom de Longipes, et comme venant du Lan- guedoc ; mais je n'en suis pas bien certain. Le muséum possède un individu semblable, rapporté d'Egypte par feu Olivier. Ç>6. C. VoLGENSis. Besser. Flridis ; elytrorum hasi , margine latcrali lato , lanala Immata humerali apicallque , fasciaque média recun>a dentata albis ; antennarum apice tibiisqiie rufis. C. Elégant. Fischer. Long. 5 I lignes. Larg. 2 \ lignes. Elle ressemble beaucoup à la Tibialis , et pendant long-temps je l'ai considérée comme une simple variété de cette espèce. Elle est un peu plus petite , et sa couleur est d'un vert plus clair et moins métallique. Dans le mâle, le seul sexe que je con- naisse, la lèvre supérieure est un peu plus avancée, sans l'être Tome ]. 6 82 CI CI N DE LA. cependant autant que dans la Chiloleuca , et elle a une pcrite dent à sa partie antérienre. Les mandibules sont d'un blanc- jaunâtre avec Textrémité obscure. Les palpes sont d'un blanc un peu roussâtre avec l'extrémité du dernier article d'un brun- obscur. Les quatre premiers articles des antennes sont d'un vert-métallique assez clair; les autres sont d'un jaune-roussâtre. La tête et le corselet sont d'un vert plus clair et plus brillant. Ce dernier est un peu plus carré, et un peu moins convexe. Les élytres vont un |)eu en s'élargissant vers l'extrémité, mais pas autant que dans la Chilnleuca ; elles sont d'un vert plus clair et moins métallique ; elles paraissent légèrement granulées , et la ligne de points enfoncés n'est pas plus distincte que dans la Chi- lnleuca. Les taches blanches sont mieux marquées que dans cette espèce, sans l'être cependant autant que dans la Tihialis. La lunule humérale se prolonge le long de la base, jusque près de l'écusson , comme dans la Circumdata; et son extrémité in- férieure est un peu dilatée tant en dessus qu'en dessous. Les bords de la bande du milieu sont un peu dentelés, mais pas autant que dans la Chiloleuca. Le dessous du corps est d'un vert-métallique, les côtés sont couverts de poils blancs, le mi- lieu en est dépourvu. Les cuisses sont d'un vert-métallique très- clair; leur origine et leur extrémité sont roussâtres ; les jambes et les tarses sont comme dans la Chiloleuca. Elle m'a été envoyée par M. Besser comme venant des bords du Volga, et sous le nom que je lui ai conservé. M. Fischer m'en a envoyé un autre individu, venant de la Russie méri- dionale, qu'il rapportait à la Circumdata. Il m'a ensuite marqué qu'il avait donné à cette espèce le nom à'Elegans ; mais ce nom étant déjà donne' par moi à une espèce différente, j'ai adopté le nom donné par M. Besser. 67. C. Circumdata. Viricli-cuprea ; elytrorum hasi , margine laterali , lunula hume- rali apicalique j fasciaque média recurva dentata alhis ; an- tennarum apicerufis. Iconographie. 1. p. Sy.n** 16. t. 5. fig. 2. CICINDF.LA. 83 Long. 5, 6 lignes. Larg. i |, a ^ lignes. Elle ressemble beaucoup aux trois espèces précédentes; mais elle en diffère par des caractères essentiels. La lèvre supérieure est assez grande et un peu avancée, comme dans la Chiloleuca , avec une petite dent à sa partie antérieure, qui n'est pas aussi marquée que dans cette espèce. Les mandibules sont d'un noir- obscur avec une grande tache d'un blanc- jaunâtre à la base. Les palpes sont d'un blanc-roussâtre avec le dernier article obscur. Les quatre premiers articles des antennes sont d'un vert- bronzé un peu cuivreux, les autres sont d'une couleur roussâtre un peu obscure. La tête est d'un vert-bronzé un peu cuivreux; elle est un peu moins large que dans les trois espèces précé- dentes , et les yeux paraissent un peu plus saillants. Le corselet est de la couleur de la tête; il est plus étroit, plus cylindrique; il ne paraît pas arrondi sur les côtés , ni rétréci postérieure- ment, comme celui de la CAiVo/ewcât. Les impressions sont en- core moins apparentes que dans cette espèce , et il est un peu plus velu. Les élytres ont à peu près la forme de celles de la Chiloleuca ; mais elles sont un peu plus convexes; la ponctua- tion est un peu plus serrée, et la ligne de points enfoncés n'est presque pas apparente. Elles sont d'un vert-cuivreux , et quelquefois un peu rougeâtres. Leur bordure blanche est moins large; la tache humérale se prolonge le long de la base, jusque près de l'écusson, et elle se termine par une tache arrondie plus ou moins marquée; sa partie inférieure ne se recourbe pas vers la base. La bande du milieu est comme dentelée sur tous ses bords, mais pas autant que dans la Chiloleuca. Toutes les taches blanches paraissent beaucoup plus fortement ponctuées que celles des autres espèces. Le dessous du corps est d'un vert- cuivreux brillant ; les côtés sont couverts de poils blancs. Les pattes sont d'un vert-cuivreux, et garnies de poils blanchâtres. Je l'ai trouvée communément dans le département du Var, près des salines d'Hyères. Elle se trouve aussi aux environs de Montpellier, et dans différents endroits de nos départements méridionaux. Feu Olivier l'a trouvée dans les îles de l'Archipel. 6. 84 CICINDErA. 68. C. Variegata. Jlridi-obscuro-œnea ; elytrorum hasi , Diargine laterali lato , lu- nula sinuata humerali apicalique , fasciaque média recurva ohsoleta albis. Dej. Cat. p. I. Long. 5 2 lignes. Larg. i lignes. Elle ressemble aux espèces précédentes, et elle est à peu près de la iirandeur de la Circumdata. Elle est en-dessus d'un vert- bronzé obscur. Dans la femelle, le seul sexe que je connaisse, la lèvre supérieure est d'un blanc-jaunâtre; elle est courte, transverse, et elle a trois petites dents à sa partie antérieure, dont les deux latérales sont très-peu marquées. Les mandibules sont d'un vert-bronzé avec l'extrémité et les dents intérieures noirâtres , et une grande tache jaunâtre à la base. Les palpes sont d'un blanc-roussâtre avec le dernier article d'un vert- bronzé. Les quatre premiers articles des antennes sont d'un v€rt-bronzé, les autres sont obscurs. La tête a à peu près la forme de celle de la Chiloleuca. Le corselet est presque carré, et les deux sillons transversaux, surtout le postérieur, sont assez fortement marqués; il paraît, ainsi que la tête, avoir été couvert de poils blanchâtres , qui sont presque effacés dans l'individu que je possède. Les élytres sont assez fortement gra- nulées. Le bord blanc latéral est assez large, et il est un peu sinué- La lunule humérale se prolonge le long de la base, jusque près de l'écusson , et elle se termine par un point arrondi assez gros; sa partie inférieure est assez mince, et un peu sinuée, ce qu'on ne voit pas dans les espèces voisines. La bande du milieu est très-fortement dentelée irrégulièrement dans tous les sens; ce qui la fait paraître peu distincte et comme effacée en plu- sieurs endroits. Le dessous du corps est d'un vert-bronzé; les côtés sont couverts de poils blanchâtres. Les pattes sont de la même couleur , et couvertes également de poils blanchâtres. I^'individu que je possède provient de la collection de feu CICINDELA. 85 Palisot de Beanvois, où il était noté comme venant de l'Amé- rique septentrionale. 69. C. Trifasciata. Subcylindrica y viridi - cupreo - œnea ; elytris marginc laterali , lunula hamata humerali alteraque apicis dentata , strigaque média tortiiosa incumhente alhis. Fab.? Sys. el. i. p. 242. n*' 54- Oliv. ? II. 33. p. 28. n^ 3o. t. 2. fig. 18. ScH. ? Syn. ins. i. p. 245. n** 57. Dej. Cat. p. I. Long. 3^,4^ lignes. Larg. 1 ^, 1 J ligne. Il est très-possible que cette espèce ne soit pas la même que celle décrite sous ce nom par les auteurs, mais cependant il me paraît que c'est à elle que les descriptions se rapportent le mieux. Elle est à peu près de la grandeur des plus petits individus de la Trisignata, mais elle est plus étroite et un peu plus cylin- drique. Elle est en -dessus d'un vert -bronzé un peu cuivreux, La lèvre supérieure est blanche, courte, transverse; elle a une petite dent à sa partie antérieure dans la femelle, et qui n'est presque pas sensible dans le mâle. Les mandibules sont longues, minces et aiguës, d'un vert - bronzé avec l'extré- mité et les dents intérieures noirâtres , et une grande tache d'un blanc - jaunâtre à la base. Les palpes sont d'un blanc un peu roussâtre avec le dernier article d'un vert-bronzé. Les quatre premiers articles des antennes sont d'un vert-bronzé un peu cuivreux, les autres sont obscurs. La tête a à peu près la forme de celle de la Trisignata. Les stries entre les yeux sont un peu moins marquées, et les yeux sont d'une couleur plus claire et presque jaunâtre. Le corselet est un peu plus étroit et plus cylindrique; les sillons transversaux sont un peu nioms marqués, et son bord postérieur est un peu sinué. Les élytres sont plus allongées, plus étroites, et leur extrémité est moins arrondie; elles sont plus fortement ponctuées; la ponctuation 86 CICINDELA. est plus serrée, et marquée sur les taches blanches presque autant que sur le fond. Le bord latéral et les taches blanches sont plus larges, sans l'être cependant autant que dans la Clii- loleuca. La lunule humérale est terminée par une petite ligne qui forme un crochet en-dessus et en-dessous; la bande du milieu est plus prolongée et plus tortueuse , et elle forme une espèce d'S majuscule. Le crochet de la lunule de l'extrémité paraît se recourber vers le bord postérieur, quoique moins distinctement que dans la Trisignata. Le dessous du corps est d'un vert-bril- lant; les côtés paraissent cuivreux et ils sont couverts de poils blancs. Les pattes sont d'un vert-bronzé avec quelques nuances cuivreuses. Elle se trouve à Cayenne, où elle paraît être fort commune. 70. C. Api AT A. Mihi. Atro-œnca ; elytris fasciis duahusy obllquis, tortuosis, nigropiinc- tatis ) lunulaque apicis alhidis. Long. 4 \ lignes. Larg. i \ ligne. Elle est à peu près de la grandeur et de la foime de la Si/mata. Dans la femelle , le seul sexa que je connaisse, la lèvre supérieure est d'un blanc-jaunâtre, et elle a une petite dent à sa partie an- térieure. Les mandibules sont d'un noir-obscur avec une tache jaunâtre à la base. Les palpes sont d'un blanc-jaunâtre avec le dernier article obscur. Les quatre premiers articles des antennes sont d'un vert-bronzé , les autres sont obscurs. La tête est d'un noir-bronzé obscur, et elle a à peu près la forme de celle de la 6'/- nuata. Le corselet est un peu moins carré , et un peu arrondi sur ses côtés ; il est de la couleur de la tête , légèrement granulé, et il a quelques poils blanchâtres , particulièrement sur ses côtés. Les élytres sont d'un noir-bronzé obscur avec la suture et quelques reflets cuivreux; elles sont légèrement ponctuées, et, au fond de chaque point, on aperçoit une légère teinte verte. Elles ont chacune une tache en croissant à l'angle de la base, d'un blanc- jaunâtre, qui se prolonge obliquement jusque près de la suture, presque à la moitié de l'élytie, et forme une bande en zig-zag, CICINUELA. 87 dentelée sur ses bords, et sut" laquelle on remarque quelques points noirs; au-dessous , une seconde bande oblique , également en zig-zag, dentelée sur ses bords et ponctuée de noir; et une tache large en croissant à l'extrémité. Le dessous du corps est d'un noir-verdàtre avec des poils blanchâtres sur les côtés. Les cuisses et les tarses sont d'un vert-bronzé un peu cuivreux; les jambes sont roussâtres. Elle se trouve dans la partie méridionale du Brésil, d'où elle a été rapportée par M. Saint -Hilaire. 71. C. TORTUOSA. Viridi-ohscuro-œnea ; elytris niargine laterali siniuito , lunula hamata humerali apicaliqiie ^ strigaque média tortuosa incum- hente alhis. Dej. Cat. p. I. Long. 5 lignes. Larg. i 1 ligne. Plusieurs entomologistes rapportent cette espèce à la Trifas- ciata de Fabricius. Elle ressemble un peu à la Trisignata , mais elle est ordinairement un peu plus grande et un peu plus large. Elle est en-dessus d'une couleur verdâtre - bronzée plus obscure et moins cuivreuse. La lèvre supérieure est un peu plus avancée; elle est d'un blanc-jaunâtre, et elle a une petite dent à sa partie antérieure. Les mandibules sont d'un vert-bronzé avec l'extrémité et les dents intérieures noirâtres , et une grande tache jaunâtre à la base. Les palpes sont d'un blanc un peu roussâtre avec le dernier article d'un vert -bronzé. Les quatre premiers articles des antennessont d'un vert-bronzé, les autres sont obscurs. La tête est finement granulée; elle a quel- ques stries peu marquées le long des yeux ; ceux-ci sont bru- nâtres, très-gros et beaucoup plus saillants que dans la Trisignata. Le corselet est assez étroit, prescjue carré et un peu arrondi sur ses côte\s. Les sillons transversaux sont assez fortement marqués. Les élytres sont proportionnellement plus larges que celles de ta Trisignata ; elles sont assez fortement ponctuées, et le fond 89 CICINDELA. des points est d'un vert plus clair que le reste des élytres. La lunule huniérale est terminée, comme dans la Trifasciata y par une petite ligne formant un crochet des deux côtés ; la bande du milieu, disposée comme dans cette espèce , mais proportionnelle- ment plus étroite, est prolongée, tortueuse et elle forme une es- pèce d'S majuscule; la lunule de l'extrémité est assez étroite, et sa partie supérieure se recourbe vers la suture, comme dans VHj- hrida y ce qui la distingue des espèces voisines. La bordure laté- rale est sinuée inégalement tant en-dessus qu'en -dessous de la bande du milieu. Le dessous du corps est d'un vert -cuivreux brillant avec des poils blancs sur les côtés. Les pattes sont d'un vert-bronzé. Elle se trouve dans l'Amérique septentrionale , et dans les Antilles, 72. C. SUMATRENSIS. Supra cupreo-subvlrescens ; elytris margine lateraU interrupto , liumla hiinierali altcraqiœ opicis hantata , strigaque média re- curva incumbcutc albis. Herbst. X. p. 179. n" 25. T. 172. fig. i. C. Catcna ? Thunberg. No\>. Ins. Sp. p. 26. fig. 41. 43. ScH. Sj/i. ifis. I. p. 246. n** 58. Long. 5, 5 7 lignes. Larg. 1 | , 2 lignes. Elle ressemble beaucoup à la Trisignata pour la forme et la disposition des taches des élytres ; mais elle est un peu plus grande, et sa couleur en-dessus est ordinairement un peu plus obscure, et approche assez de celle de VHybridn. La lèvre supé- rieure est d'un blanc -jaunâtre ; elle est courte, transverse, coupée carrément à sa partie antérieure , avec une très-petite dent au milieu. Les mandibules sont assez longues et aiguës ; elles sont d'un vert- bronzé avec l'extrémité et les dents inté- rieures noirâtres, et une grande tache d'un blanc-jaunâlre à la base. Les palpes sont d'un blanc un peu roussâtreavec le der- nier article d'un vert-bronzé, et une légère teinte de la même CICINDELA. 89 couleur à la base du pénultième article des maxillaires. Les quatre premiers articles des antennes sont d'un vert-bronzé avec quel- ques nuances cuivreuses , les autres sont obscurs. La tète et le corselet sont presque entièrement semblables à ceux de la Trl- signata ; le bord postérieur du corselet est seulement un peu plus sinué. Les élytres sont un peu plus arrondies postérieure- ment, et les bords latéraux sont un peu sinués, surtout dans la femelle. Elles sont légèrement ponctuées, et, à la loupe, le fond de chaque point paraît d'un vert plus clair que le reste de l'élytre. La partie inférieure de la lunule humérale fait un angle presque droit avec le bord latéral, et son extrémité ne se recourbe pas vers la base ; la bande du milieu a à peu près la forme de celle de la Trisignata; la lunule de l'extrémité est un peu plus étroite à sa partie postérieure , et celle supérieure est terminée par une tache arrondie, comme dans \ Angidata. Le bord latéral blanc est un peu sinué au-dessous de la bande du milieu, et il ne se joint pas tout-à-fait à la lunule de l'extrémité. Le dessous du corps est d'un vert- brillant un peu cuivreux, surtout sur les côtés, qui sont couverts de poils blanchâtres. Les pattes sont également d'un vert-brillant un peu cuivreux, et garnies de poils blanchâtres. Elle se trouve aux Indes orientales. Elle m'a été envoyée par Germar, comme la Sumatrensis de Herbst; par Schœnherr, comme la Catena de Thunberg; et par Gyllenhal , comme V Angidata de Fabricius. 73. C. Angulata. Supra viridi-obsciiro-œnea ; elytris inargine laterali siniiato, lu- nula hiimerali alteraque apicis hamata, strigaqiie mcdia tor- tuosa incumhente albis. Fab. Sys. el. i. p. 243. n" 55. ScH. Syii. ins. i. p. 246. n° 59. C. Designata. Dej. Cat. p. i. Long. 6-^,7 lignes. Larg. 2 , 2 -i lignes. Cette belle espèce est à peu près de la grandeur de VHy brida, 90 CICINDELA. mais elle est proportionnellement beaucoup plus étroite. La lèvre supérieure est d'un blanc un peu jaunâtre j elle est courte, trans- verse, coupée carrément à sa partie antérieure, avec une petite dent au milieu dans la femelle, qui n'est pas sensible dans le mâle. Les mandibules sont assez grandes et aiguës ; elles sont d'un vert-bronzé avec l'extrémité et les dents intérieures noi- râtres, et une tache d'un blanc -jaunâtre à la base. Les palpes sont d'un blanc un peu roussâtre avec le dernier article d'un vert-bronzé. Les antennes sont proportionnellement plus longues que dans les espèces voisines; leurs quatre premiers articles sont d'une couleur bronzée plus ou moins cuivreuse , les autres sont obscurs. Celles du mâle ont un petit crochet ou bouquet de poils au milieu du quatrième article, comme dans la Flexuosa, La tête est d'un vert -bronzé obscur avec quelques teintes cui- vreuses; elle est finement striée entre les yeux, et très-légèrement ridée irrégulièrement à sa partie postérieure. Les yeux sont bru- nâtres, très-gros et très-saillants. Le corselet est de la couleur de la tête; il est plus étroit qu'elle, presque carré et im peu cylindrique. Les sillons transversaux et la ligne longitudinale ne sont pas très-marqués ; il a quelques rides transversales peu ap- parentes et quelques poils blanchâtres sur les côtés. Les élytres sont allongées, parallèles, coupées obliquement à l'extrémité et assez fortement granulées. Elles sont ordinairement d'un vert- obscur et presque noirâtre. L'extrémité inférieure de la lunule humérale se recourbe brusquement vers la base, en formant une espèce de crochet. La bande du milieu est à peu près comme dans la Tortiiosa, sans cependant être aussi recourbée en S. La partie supérieure de la lunule de l'extrémité est terminée par une tache blanche arrondie, et qui paraît former une espèce de crochet des deux côtés. Le bord latéral blanc est sinué, et il se dilate entre la bande et la tache de l'extrémité, et paraît for- mer une tache distincte qui touche au bord extérieur. Toutes ces taches sont bien marquées et d'un beau blanc; à la loupe, elles paraissent légèrement ponctuées. La suture est lisse et assez brillante ; elle est terminée par ime petite pointe, et le bord pos- térieur est assez fortement dentelé en scie. Le dessous du corps CICINDELA. 91 est d'un rouge -cuivreux brillant avec les côtés couverts de poils blancs. Les pattes jont d'un vert-bronzé cuivreux, et gar- nies de poils blanchâtres. J'en possède une variété, dans laquelle les élytres sont d'un vert -bronzé cui%Teux, et dont les taches sont d'un blanc un peu jaunâtre. Elle se trouve aux Indes orientales. 74. C. NiTiDA. tViedemann. Firidi-cupreo-œnca ; clytris mar^'uie latcrali , lunula hunierah, ramo medio Jlexuoso lineaque postica alhis. Germar. Magazin der entomologie, iv. p. 117. n" 16. Long. 4 lignes. Larg. i \ ligne. Elle ressemble à la Trisignata , mais elle est un peu plus pe- tite. La lèvre supérieure , les mandibules , les palpes , les an- tennes, la tête et le corselet ne présentent presque aucune différence. Les yeux sont un peu plus gros et plus saillants , et d'un brun un peu jaunâtre. Les élytres sont un peu plus paral- lèles et coupées un peu moins obliquement à l'extrémité ; elles sont plus fortement ponctuées, et la ponctuation est plus serrée. La lunule humérale est tout-à-fait semblable; la bande du mi- lieu est un peu plus étroite , sa partie qui touche au bord la- téral est plus arquée vers la base, et celle qui se recourbe des- cend le long de la suture jusque près de l'extrémité. La partie supérieure de la lunule de l'extrémité est remplacée par une ligne un peu courbée, qui remonte entre le bord latéral et la partie inférieure de la bande du milieu, et l'inférieure par une petite ligne droite qui remonte le long de la suture jusque près de l'endroit oii se termine la bande du milieu. Toutes ces bandes blanches, paraissent un peu plus élevées que le fond des élytres, et elles sont très-légèrement ponctuées. La suture est lisse, un peu cuivreuse , et terminée par une petite épine assez mar- quée. Le bord postérieur est assez fortement dentelé en scie. y 2 C ICI NU EL A. Le dessous du corps et les pattes sont à peu près comme dans la Trisignata. « Elle m'a été envoyée par M. Westermann , comme venant des Indes orientales et comme la Nitida de Wiedemann. 75. C. DiSTINGUENDA. Mikl. SabcyUtidïica , vlridl- œnea ; elytris lunida humerali interrapta alte raque apicis hainata, striga média recurva interrupta in- tiimbente maculaque laterali alhis. Long. 5 \ lignes. Larg. i \ ligne. Elle ressemble beaucoup à XOrientalis , et aux. espèces sui- vantes; mais elle est un peu plus grande, et elle est en-dessus d'une couleur verte plus claire et moins bronzée. La lèvre su- périeure est d'un blanc-jaunâtre; elle est courte, transverse, et elle a trois petites dents à sa partie antérieure, un peu plus marquées dans la femelle que dans le mâle. Les mandibules sont d'un vert-bronzé avec l'extrémité noirâtre, et une tache d'un blanc -jaunâtre à la base. Les palpes sont d'un blanc un peu roussâtre avec le dernier article d'un vert- bronzé. Les premiers articles des maxillaires ont en-dessus une légère teinte de la même couleur. Les quatre premiers articles des antennes sont d'un vert-bronzé, les autres sont obscurs. La tête est pro- })ortionnellement un peu plus large que dans les espèces sui- vantes; les yeux sont plus gros et plus saillants. Le corselet est un peu moins cylindrique et un peu plus arrondi sur ses côtés. Les élytres sont légèrement ponctuées, et elles ont quelques, points plus gros et plus fortement marqués à la base. La lunule humérale est fortement interrompue près de son extrémité , ou pour mieux dire, elle n'approche pas autant du point arrondi qui paraît terminer cette lunule dans VOrientalis. La bande du milieu est interrompue au-dessous de sa partie transversale; mais cependant le point qui la termine est moins arrondi et paraît plus appartenir à cette bande que dans Y Orientalis . La partie supérieure de la lunule postérieure est moins longue que dans VOrientalis ., et elle se teimine par un point arrondi; le bord la- CICINnF, LA. 93 toral est bien un peu prolongé au-dessus de la bande blanche; mais il laisse un intervalle beaucoup plus grand que dans les autres espèces, entre cette bande et la lunule humérale; en- dessous, il paraît presque entièrement manquer, et il forme seu- lement une tache semi-circulaire et détachée entre la bande et la lunule de l'extrémité. Le dessous du corps est d'un bleu-ver- dâtre -brillant avec des poils blanchâtres sur les côtés. Les pattes sont d'un vert un peu bronzé , et garnies de poils blan- châtres. Elle m'a été envoyée par M. Roger , comme venant des Indes orientales. 76. C. Orient AL is. Olivier. Siihcylindrica , viridi-cupreo-œnea ; elytris margine laterali inter- rupto , lanula humerali suhinterrupta alteraque apicis den- tata , striga média transversa ahhreviata apice dentata punc- toque disci albis. Dej. Cat. p. I. . Long. 4,4^ lignes. Larg. i î , i | ligne. Elle est à peu près de la grandeur de la Trisignata, mais elle est plus étroite et plus cylindrique. Elle est en-dessus d'un vert- bronzé un peu obscur avec quelques teintes cuivreuses. La lèvre supérieure est d'un blanc-jaunâtre; elle est courte, trans- verse , coupée presque carrément à sa partie antérieure , avec trois petites dents qui ne sont presque pas sensibles dans les deux sexes. Les mandibules sont d'un vert-bronzé avec l'extré- mité noirâtre, et une tache jaunâtre à la base. Les palpes sont d'un blanc-roussâtre avec le dernier article d'un vert-bronzé, et une teinte de la même couleur au-dessus des premiers articles des maxillaires. Les quatre premiers articles des antennes sont d'un vert-bronzé, les autres sont obscurs. La léte est très-fine- ment striée entre les yeux, et très-légèrement granulée à sa partie postérieure. Les yeux sont d'un brun-jaunâtre, assez gros et as- sez saillants. Le corselet estproportionnellement plus étroit, plus allongé et plus cvlindrique que celui de la Trisignata ; les deux 94 CICINDKLA. sillons transversaux et la ligne longitudinale sont un peu plus fortement marqués; il est légèrement granulé, et il a quelques poils blanchâtres sur les côtés. Les élytres sont un peu plus étroites et un peu plus allongées que celles de la Trisignata ; elles sont légèrement ponctuées, et elles ont quelques points plus gros et plus marqués à la base. La lunule humérale est ter- minée par un point arrondi, qui en est presque entièrement séparé et qui est placé presque à égale distance du bord exté- rieur et de la suture. La bande du milieu est étroite, transver- sale et droite ; elle se termine au milieu de l'élytre par un petit crochet tourné vers l'extrémité ; et l'on aperçoit un peu plus bas, vers la suture, un point arrondi, remplaçant l'extrémité de la bande sinuée de la Trisignata. La lunule postérieure est assez étroite, et sa partie supérieure est plus mince et plus al- longée que dans la Trisignata. Le bord latéral blanc est assez étroit; il ne remonte pas tout-à-fait jusqu'à la lunule humérale; au-dessous delà bande, il est un peu dilaté, et il ne se prolonge pas non plus jusqu'à la lunule postérieure. On aperçoit une petite tache cuivreuse près de l'extrémité de la lunule humérale; la su- ture est aussi un peu cuivreuse et elle est terminée par une petite pointe peu marquée. Le bord postérieur est légèrement dentelé en scie. Le dessous du corps est d'un vert-bleuâtre brillant avec des poils blanchâtres sur les côtés. Les pattes sont d'un vert- bronzé , et garnies de poils blanchâtres. L'origine des cuisses est un peu roussâtre. Elle se trouve en Arabie, d'où elle a été rapportée par feu Olivier, qui me l'avait donnée avant sa mort sous le nom que je lui ai conservé. 77. C. Undulata. Latreille. Siibcylindrica , viridi - obscuro - œnea ; elytris margine laterali interrupto , lunida Immerali alteraque apicis dentata , striga média transversa ahhreviata apice dentata punctoque disci albis. Long, zj \ lignes. Larg. i { ligne. Elle ressemble beaucoup à VOrlrntalis ; mais elle est un peu CICINDliLA. (j5 plus étroite et un peu plus cylindrique , et sa couleur est d'un verl un peu plus obscur et moins cuivreux. La lèvre supérieure est un peu plus courte; et, dans la femelle, le seul sexe que je connaisse, elle a à sa partie antérieure trois petites dents assez bien marquées. Le corselet est un peu plus étroit et un peu plus cylindrique; les sillons transversaux et la ligne longitudinale sont un peu moins marqués , et il n'y a pas autant de poils blan- châtres sur les côtés. Les bandes blanches des élytres sont plus minces ; la l.unule humérale n'est pas terminée par un point ar- rondi. La ligne transversale est un peu plus courte ; le point près de la suture est plus petit. La partie supérieure de la lunule de l'extrémité remonte un peu moins haut , et le bord latéral ne se rapproche pas autant de la lunule humérale. Elle se trouve aux Indes orientales, d'où elle a été rapportée par M. Leschenau. J'en possède une variété qui m'a été envoyée par M. Wes- termann, comme venant de Java, qui est un peu plus grande , et dans laquelle la lunule humérale est presque entièrement effa- cée et ne laisse apercevoir que les deux extrémités. 78. C. Fastidiosa. Mihi. Siihjrylindrica j viridi-ohscuro-œiiea ; elytris margine Interali interrupto , lunula humerait suhinterrupta alteraque apicis dentata, strigaqiœ média recurva interrupta incumhente alhis. Long. 4 T lignes. Larg. i -^ ligne. Elle ressemble beaucoup à XlJndidata , et pendant long-temps je l'ai confondue avec elle; mais, en l'examinant plus attentive- ment, je me suis aperçu qu'elle devait constituer une espèce par- ticulière. Elle est un peu plus large et un peu moins cylin- drique. Dans la femelle, le seul sexe que je connaisse, la lèvre supérieure est moins transverse, un peu arrondie et avancée, et elle a trois petites dents assez bien marquées à sa partie an- térieure. Le corselet est un peu plus court , plus carré et moins cylindrique. Les élytres sont un peu plus larges. La lunule hu- mérale est un peu moins étroite, et elle est terminée par un point 96 CTCINDF. LA. arrondi , dont elle est presque séparée comme dans YOrientalis. La bande du milieu est un peu plus longue ; le crochet qui la termine est plus prolongé et il se joint presque au point placé près de la suture, et la partie supérieure de la lunule de l'ex- trémité est un peu plus courte et moins marquée. Elle a été apportée également des Indes orientales par M. Les- chenau. 79. C. tEgyptiaca. Klug. Siihcylindrica , viridi-fusco-œnea ; elytris niargine laterali in- terrupto , lunula humerali interrupta alteraque apicis dentata suhinterrupta , striga média transversa ahhreviata apice den- tata punctoqae disci albis. Long. 4 i, 5 lignes. Larg. i |, i f ligne. Elle ressemble beaucoup à l' JJndulata , mais elle est en-des- sus d'une couleur un peu plus obscure. La lèvre supérieure est également courte, transverse, avec trois petites dents à sa par- tie antérieure dans la femelle , et qui ne sont pas sensibles dans le mâle. Le corselet est un peu plus court, plus carré et moins cylindrique , et il est un peu plus velu sur les côtés. La lunule humérale est terminée par un point arrondi, dont elle est presque séparée comme dans YOrientalis et la Fastidiosa ; mais elle est moins large que dans ces espèces. La bande du milieu est un peu plus longue que dans V Undidata , et le crochet qui la ter- mine est un peu renflé et presque séparé du reste de la bande. Le point près de la suture est un peu plus gros , et la partie supérieure de la lunule de l'extrémité est un peu dilatée et en est presque séparée. Le dessous du corps et les pattes ne présen- tent aucune différence. Elle se trouve en Egypte, et elle m'a été envoyée pai- MM. Klug et Schuppel sous le nom que je lui ai conservé. 80. C. Perplexa. Mihi. Snbcylindrica , fiisco - œnea ; elytris margine laterali suhinter- rupto , lunula humerali snhinterrupta alteraque apieis sub- CICÎNDELA. g- dentata , strigaquc média obliqua flexuosa abhreviata subin- terrupta fiavcscentibus. Long. 4 T, 5 lignes. Larg. i i., i i. ligne. Elle ressemble beaucoup aux espèces précédentes, et surtout à VjEgyptiaca. Le corselet est un peu plus court, et un peu plus arrondi sur ses côtés. Les élytres sont un peu plus larges et un peu plus brunes, et les taches sont d'un blanc-jaunâtre. La lu- nule humérale est un peu plus large comme dans la Fasddiosay et elle est terminée par un point dont elle est presque séparée, qui est plus petit que dans les autres espèces, et qui est allongé au lieu d'être arrondi. La bande du milieu est placée un peu obli- quement, et sa partie postérieure se rejoint presque au point placé près de la suture, qui est allongé et qui fait évidemment la continuation de cette bande. La partie supérieure de la lunule de l'extrémité est plus courte que dans les espèces précédentes, et n'est presque pas recourbée vers le bord extérieur. Le bord latéral remonte presque jusqu'à la lunule humérale , et au-des- sous de la bande il se joint à la lunule de l'extrémité. Le dessous du corps et les pattes sont d'un vert un peu cuivreux. Elle se trouve à l'île de Bourbon, d'où elle m'a été envoyée par M. Roudic. 8i. C. LiTiGiosA. Mihi. Subcylindrica , fusco - œnea ; edytris margine laterali subinter- rupto , lunula humerali interrupta alteraque apicis dentata , strigaqiœ média reciirva subinterrupta incumbente albidis ; an- tennarum apice tibiisque rufis. Long. 5 lignes. Larg. i | ligne. Elle ressemble beaucoup à la Perplexa pour la grandeur, la forme et la couleur. La lèvre supérieure, dans la femelle , le seul sexe que je connaisse, est un peu plus large et un peu plus avancée , sans l'être cependant autant que dans la Fastidiosa. Les quatre premiers articles des antennes sont d'un vert-bronzé, les Tome I. 7 "98 CICINDELA. autres sont d'une couleur roussâtre un peu obscure. Le corselet est plus étroit et plus cylindrique , sans l'être cependant autant que dans l' Undulata ; il est plus fortement granulé , et ses im- pressions sont moins fortement marquées. Les taches des élytres sont d'un blanc moins jaunâtre. La lunule humérale est un peu plus large, et elle est terminée par un point arrondi, qui en est séparé comme dans Xa Fastîdiosa.liaihsinAe du milieu a à peu près la forme de celle de la Trisignata , mais elle est plus étroite; la partie supérieure est droite comme dans les Orlentalis , Fasti- diosa et jEgyptiaca , et celle qui se recourbe est interrompue ou effacée en plusieurs endroits. La partie supérieure de la lunule de l'extrémité est très-étroite , et elle se recourbe fortement vers le bord extérieur. Le bord latéral blanc remonte en s' amincissant jusqu'à la lunule humérale; au-dessous de la bande, il est un peu dilaté, et il va en s'élargissant jusqu'à moitié de la distance de la lunule postérieure ; il diminue ensuite tout-à-coup , et la partie qui l'unit à cette lunule est très-étroite. Le dessous du corps est d'un bleu-verdâtre ; les côtés sont un peu cuivreux et garnis de poils blanchâtres. Les cuisses sont d'un vert-bronzé un peu cuivreux; elles sont couvertes de poils blanchâtres. Leur origine et les jambes sont roussâtres ; l'extrémité de ces dernières est d'un vert -bronzé. Les tarses sont d'un vert -bronzé avec la base de chaque article roussâtre. Elle se trouve aux Indes orientales. 82. C. DisjuNCTA. Mihi. Suhcylindrica j jusco - œnea ; elytris lunula teîiui apicis punctisquc sex alhidis. Long. 4 \ lignes. Larg. i \ ligne- Elle ressemble pour la forme à la Perplexa, mais elle est un peu plus petite. Elle est en-dessus d'une couleur bronzée-obs- cure avec quelques légers reflets cuivreux. La lèvre supérieure, dans les deux sexes , est d'un blanc-jaunâtre , et elle a une petite dent à sa partie antérieure. Les mandibules sont d'un vert-bronzé avec l'extrémité et les dents intérieures noirâtres, et une tache CICINDELA. 99 jaunâtre à la base. Les palpes sont d'un blanc un peu roussâtre avec le derniei article d'un vert-bronzé, et une teinte de la même couleur au-dessus des premiers articles des maxillaires. Les quatre premiers articles des antennes sont d'un vert-bronzé avec quelques nuances cuivreuses, les autres sont obscurs. La tête est striée entre les yeux, et légèrement granulée à sa partie pos- térieure. Les yeux sont assez gros et brunâtres. Le corselet est plus étroit que la tête, presque carré et très-légèrement arrondi sur ses côtés ; il est légèrement granulé, et ses impressions sont peu marquées. Les élytres sont ponctuées comme dans les espèces précédentes ; leurs taches sont d'un blanc un peu jaunâtre. Le milieu de la lunule humérale est presque entièrement effacé, et l'on n'aperçoit presque plus qu'un point arrondi à l'angle de la base, un second à son extrémité, et un troisième presque sur la même ligne, plus près de la suture, qui remplace le point près de la lunule humérale que l'on voit dans plusieurs des espèces pré- cédentes. La bande du milieu est remplacée par un point assez gros, arrondi, situé près du bord extérieur, à peu près au milieu de l'élytre , et par un autre plus petit placé un peu plus bas vers la suture ; on voit en outre un troisième point arrondi et de la grosseur du dernier, qui remplace la partie supérieure de la lu- nule postérieure. Les élytres sont terminées par une petite ligne très-étroite, et qui est un peu plus large vers la suture. Le bord postérieur est finement dentelé en scie, et la suture est terminée par une petite pointe assez marquée. Le dessous du corps est -d'un bleu-verdâtre ; les côtés du corselet et de la poitrine sont d'une couleur bronzée un peu cuivreuse. Les pattes sont d'un vert-bronzé un peu cuivreux. Elle m'a été envoyée par M. Schiippel, comme une nouvelle espèce venant du cap de Bonne-Espérance. 83. C. OCTOGUTTATA. Subcylindrica , fusco - œnea j elytris lunula marginali apicalique suhinterrupta punctisque quatuor albis. Fabr? Sys. cl. I. p. 242. n° 5i. 100 CICINDELA. Oliv? II. 33. p. 28. n** 29. T. 3. fig. 32. ScH? Syn. ins. i. p. 245. n*^ 54. Dej. Cat. p. I. C. MœSta. SCHOENHERR. Long. 3 I lignes. Larg. i ~ ligne. Elle ressemble aux espèces précédentes , mais elle est un peu plus petite. Elle est en -dessus d'une couleur bronzée obscure avec quelques légers reflets cuivreux. Dans la femelle, le seul sexe que je connaisse, la lèvre supérieure est d'un blanc -jau- nâtre avec une petite dent bien marquée à sa partie antérieure. Les mandibules sont d'un vert - bronzé avec l'extrémité et les dents intérieures noirâtres ,et une tache jaunâtre à la base. Les palpes sont d'un blanc - roussâtre avec le dernier article d'un vert-bronzé, et une légère teinte de la même couleur au-dessus des premiers articles des maxillaires. Les quatre premiers articles des antennes sont d'un vert-bronzé , les autres sont obscurs. La tête est assez fortement striée entre les yeux, et très-légèrement granulée à sa partie postérieure. Les yeux sont assez gros , sail- lants et d'un brun-jaunâtre. Le corselet est plus étroit que la tète, un peu allongé et presque cylindrique; il est finement gra- nulé; les sillons transversaux sont très-peu marqués, et la ligne longitudinale n'est presque pas apparente. Les élytres sont légè- rement ponctuées. La lunule humérale est remplacée par deux points: le premier à l'angle de la base, et le second remplaçant son extrémité ; on en voit en outre un troisième, presque sur la même ligne et plus près de la suture, comme dans la Disjuncta. La bande du milieu est étroite, courte, transverse, et elle se termine au milieu de l'élytre par un petit crochet tourné vers l'extrémité; elle ne se prolonge pas le long du bord latéral vers la base, mais seulement vers l'extrémité , ce qui forme une tache en équerre. On aperçoit, près de la suture et un peu plus bas que la bande, un point arrondi qui paraît en être la continuation. La lunule de l'extrémité est très-étroite; sa partie supérieure est un peu dilatée vers son extrémité , et en est presque séparée. Le bord postérieur est légèrement dentelé en scie, et la suture CICINDELA. lOI est terminée par une petite pointe. Le dessous du corps est d'un bleu un peu verdâtre ; les côtés sont d'une couleur bronzée un peu cuivreuse, et garnis de poils blanchâtres. Les pattes sont d'un vert-bronzé un peu cuivreux. Elle provient de la collection de feu Palisot de Beauvois, où elle était notée comme venant de Saint-Domingue. M. Schœn- herr m'en a envoyé un individu absolument semblable , sous le nom de Mœsta, et comme venant de Sierra -Leone. Palisot de Beauvois ayant rapporté beaucoup d'insectes des royaumes d'O- wareetde Bénin, et sa collection n'étant pas très en ordre, il serait possible que Vhabitat assigné à cette espèce ne fût pas très-exact , et que ce fût réellement un insecte d'Afrique. 84- C. PUNCTULATA. Supra fusco - œnea ; elytris laniila apicali punctisqac .sparsis ob soletls albis : punctis seriatis nltidis impressis. Fabr. Sys. é-/. I. p. 241, n^ 44. Oliv. II. 33. p. 27. n^ 28. T. 3. fig. 37. a. b. ScH. Syn. ins. i. p. 24^. n** 4^^- Dej. Cat. p. i. ' C. Micans? Fabr. Sys. el. i. p. 238. n" 3i. Long. 5 , 5 i lignes. Larg. 14,2 lignes. Elle est à peu près de la grandeur de la Trisignata , mais elle est un peu plus allongée. Elle est en -dessus d'une couleur bronzée-obscure avec quelques reflets cuivreux, principalement sur la tête, le corselet et l'écusson. La lèvre supérieure est d'un blanc -jaunâtre; elle est un peu avancée et arrondie antérieure- ment, et elle a dans son milieu une petite dent plus marquée dans la femelle c{ue dans le mâle. Les mandibules sont d'un noir-bronzé obscur, et elles ont une tache jaunâtre à la base. Les palpes maxillaires sont d'un vert-bronzé; les labiaux sont d'un blanc-jaunâtre avec le dernier article d'un vert -bronzé. Les quatre premiers articles des antennes sont d'un vert-bronzé un peu cuivreux, les autres sont obscurs. La tète est légère- 10'2 CICINDELA. '• rneiit striée entre les yeux, et très-finement granulée à sa partie postérieure. Les yeux sont brunâtres , assez gros et assez sail- lants. Le corselet est plus étroit que la tête , presque cylindrique, et un peu arrondi sur ses côtés; il est très-finement granulé, et les sillons transversaux et la ligne longitudinale sont assez for- tement marqués. Les élytres sont légèrement ponctuées ; elles ont une ligne de petits points enfoncés d'un bleu-brillant, ran- gés sur une ligne un peu sinuée près de la suture, et le com- mencement d'une autre ligne semblable à la base; une lunule blanche très-mince à l'extrémité , dont la partie supérieure se recourbe vers la suture ; un petit point rond à l'angle de la base; deux le long du bord extérieur, et deux ou trois dans l'inté- rieur de l'élytre. Ces points ne sont pas constants, et plusieurs manquent souvent. Le bord postérieur est finement dentelé en scie; la suture est terminée par une petite pointe. Le dessous du corps est d'un bleu -brillant; les côtés du corselet et de la poitrine sont d'un rouge-cuivreux. Les pattes sont d'un vert- brillant plus ou moins cuivreux. Elle se trouve dans l'Amérique septentrionale. La C. Micans de Fabricius paraît devoir aussi se rapporter à cette espèce. 85. C. RUFIVENTRIS. Supra fusco - œîiea ; elytris luniila apicali punctisque quinque alhis ; ahdomine riifo. Dej. Cat. p, I. Long. 4 j lignes. Larg. i | ligne. Elle est un peu plus petite que la Piuictulata , et ses élytres sont proportionnellement plus larges , plus courtes et plus planes. La lèvre supérieure , dans le mâle , le seul sexe que je connaisse , est d'un blanc- jaunâtre ; elle est un peu avancée, et arrondie à sa partie antérieure avec une petite dent au milieu. Les manddDules sont d'un vert -bronzé obscur avec une tache jaunâtre à la base. Les palpes maxillaires sont d'un vert-bronzé; les labiaux sont d'un blanc un peu roussâtre avec le dernier , , CICINDELA. 103 article d'un vert -bronzé. Les quatre premiers articles des an- tennes sont d'un vert -bronzé, les autres sont obscurs. La tète est d'une couleur bronzée-obscure avec quelques nuances cui- vreuses ; elle est finement striée entre les yeux , et légèrement granulée à sa partie postérieure. Les yeux sont d'un brun-jau- nàtre et assez saillants. Le corselet est de la couleur de la tête; il est un peu plus cylindrique et un peu moins arrondi sur ses côtés que celui de la Punctulata, Il est très - finement granulé , et les sillons transversaux et la ligne longitudinale sont bien marqués. Les élytres sont d'une couleur un peu plus obscure que le corselet; elles sont légèrement ponctuées, et elles ont une tache blanche en croissant à l'extrémité; un point de la même couleur à l'angle de la base ; un autre très-petit rempla- çant l'extrémité de la lunule humérale; et trois autres à peu près au milieu de l'élytre, dont un près du bord extérieur, un autre à peu près sur la même ligne près de la suture , et le troi- sième irrégulier au-dessus et formant un triangle avec les deux autres. Tout le bord extérieur est d'une couleur bleue assez brillante. La suture est terminée par une petite pointe , et le bord postérieur est légèrement dentelé en scie. Le dessous du corselet et la poitrine sont d'un bleu un peu verdâtre assez brillant. L'abdomen est entièrement d'un roux-ferrugineux. Les pattes sont d'un vert-bronzé un peu bleuâtre. Elle provient de la collection de feu Palisot de Beauvois , oii elle était notée comme venant de Saint-Domingue. 86. C. FiSCHERI. Supra viridi-ohscuro-œnea , vel cuprea ; elytris punctis quatuor , tertio transverso majore , lunulaque apicis alhis. Adams. Mémoires de la Société imp, des naturalistes de Mos- cou, v. p. 279 n° 2. Fischer. Entomographie de la Russie. 1. p. 9. n" 5. t. i. fig. 6, C. Quinquepunctata. Boeber. Long. 5 lignes. Larg. i -f ligne. Elle ressemble à la Littorcdis, mais elle est beaucoup plus lo4 CICINDELA. petite. Elle est en-dessus d'un vert-bronzé plus ou moins cui-- vreux. La lèvre supérieure est un peu plus transverse et moins avancée que dans la Littoralis, et, dans le mâle, la dent du mi- lieu est moins marquée. Les mandibules, les palpes, les antennes et la tête sont comme dans la Littoralis. Le corselet est propor- tionnellement un peu plus étroit, et il est un peu rétréci à sa partie postérieure. Les élytres sont un peu plus courtes et moins fortement granulées : elles ont un point blanc à l'angle de la base ; un second très-petit , un peu plus bas , correspondant à l'extrémité de la lunule humérale ( il n'est pas question de ce point dans les descriptions d'Adams et de Fischer ; il paraît donc qu'il manque souvent, mais il existe dans les deux indi- vidus que je possède) ; un troisième plus grand, transversal, près du bord extérieur à peu près au milieu de l'élytre; et un qua- trième arrondi plus bas et près de la suture. Dans l'un de mes deux individus, on voit en outre un très-petit point blanc sur le bord extérieur , un peu au-dessous du point transversal ; il n'est pas non plus question de ce point dans les descriptions d'Adams et de Fischer. Les élytres sont terminées par une tache en croissant un peu plus étroite que dans la Littoralis. Le des- sous du corps et les pattes sont comme dans cette espèce. Adams et Fischer disent qu'elle se trouve sur les bords de la Koura, près de Tiflis en Géorgie. L'un des deux individus que je possède m'a été envoyé par M. Stéven , comme venant du Cau- case, et l'autre par M. Gyllenhal, sous le nom de Quinquepunc- tata y Bœber. 87. C. LiTTORAElS. Supra viridi - ohscuro-œnea ; elytris lunula humerali apicaliqiic punctisqiie quatuor albis. Fabr. Sys. el. i. p. 235. n^ 17. ScH. Syn. ins. 1. p. it\i. n^ l'S. DuFT. II. p. 226. n^ 4- Iconographie, 1. p. [\i. n^ 3. t. 3. fig. 4 et 5, Dej. Cat. p. I . CICINUELA. 105 C. Nemoralis. Oliv. ii. 33. p. i3. n" lo. t. 3. fii,'. 36. C. Lunulata. Fischer. Entomo^raphie delà Russie, i. p. 3. n** I. T. I. fig. 1. a. b. Var. a, c. Discors. Megerle. Long. 5 i, 6 i lignes. Larg. 2 |, 2 ^ lignes. Elle est à peu près de la grandeur de Y Hf brida , mais elle est un peu plus étroite. Elle est en-dessus d'un vert-bronzé plus ou moins clair, plus ou moins obscur, quelquefois un peu cuivreux, avec la suture et quelques reflets d'un rouge -cuivreux sur la tête et le corselet. La lèvre supérieure est d'un blanc- jaunâtre avec une petite dent bien marquée dans les deux sexes à sa partie antérieure. Les mandibules sont d'un vert-bronzé avec l'extré- mité et les d^nts intérieures noirâtres, et une tache d'un blanc- jaunâtre à la base. Les palpes maxillaires sont d'un vert-bronzé; les labiaux sont d'un blanc un peu roussâtre avec le dernier article d'un vert-bronzé. Les quatre premiers articles des antennes sont mélangés de vert-bronzé et de rouge-cuivreux , les autres sont obscurs. La tête et le corselet sont à peu près comme dans \Hjbrida. Les élytres sont un peu plus allongées ; elles sont gra- nulées de la même manière; elles ont une tache blanche en crois- sant à l'angle de la base, une autre à l'extrémité, toutes les deux plus étroites que dans VHy brida; et quatre points au milieu , dont deux sur le bord extérieur; le troisième, qui se trouve au milieu de l'élytre, est quelquefois réuni avec le premier, et ils forment alors une espèce de bande transversale ; le quatrième est près de la suture, sur la ligne du second du bord extérieur. Le bord postérieur est très-finement dentelé en scie , mais moins forte- ment que dans VHjbrida. Le dessous du corps et les pattes sont absolument comme dans cette espèce. Elle se trouve principalement sur les bords de la mer, dans le midi de la France, en Italie , en Dalmatie , en Grèce , en Hon- grie, dans le midi de la Russie, en Sibérie, dans le Levant et, dans plusieurs parties de l'Afrique. Les individus des bords de l'Océan sont un peu plus grands et d'une couleur plus foncée que ceux des bords de la Méditerranée; ceux de la Dalnuitie et lo6 CICINDELA. des environs de Trieste sont d'une couleur plus claire et presque verte. M. Mégerle a cru devoir en faire une espèce particulière, sous le nom de Discors ; mais je n'ai pu y apercevoir aucun caractère essentiel qui m'autorisât à les séparer. 88. C. Lacrymosa. Mihi. Supra viridi-obscura; elytris lunula humerali apicalique panctis- que tribus albis. Long. 5 \ lignes. Larg. i | ligne. Elle ressenible à \2i Littoralis , mais elle est un peu plus petite et plus étroite. La lèvre supérieure, dans la femelle, le seul sexe que je connaisse, est jaunâtre, un peu avancée, avec trois dents à sa partie antérieure. Les mandibules sont d'un vert-bronzé avec une tache jaunâtre à la base, et l'extrémité noirâtre. Les palpes sont d'un jaune un peu roussâtre avec les deux derniers articles des maxillaires et le dernier des labiaux d'un noir- bronzé. Les antennes ont leurs quatre premiers articles d'un vert- bronzé , les autres sont obscurs. La tête est d'un vert-bronzé- obscur avec quelques teintes cuivreuses; elle est légèrement striée entre les yeux. Ceux-ci sont brunâtres et assez saillants. Le corselet est de la couleur de la tête ; il est presque carré , proportionnellement plus étroit que celui de la Littoralis , et il a quelques rides transversales très-peu marquées. Les élytres sont d'un vert-obscur, un peu mat; elles sont légèrement ponc- tuées ; mais les points ne sont bien distincts que sur les taches blanches. Elles ont chacune une tache humérale d'un blanc un peu jaunâtre, à peu près comme dans la Littoralis y mais termi- née par un point plus gros ; au-dessous de l'extrémité de cette tache un point assez gros, un peu allongé à son extrémité in- férieure, qui s'unit par une ligne très-mince à un autre point de la même grandeur allongé à son extrémité supérieure, qui est placé plus bas et un peu plus près de la suture; et un point sur le bord extérieur placé à la hauteur du second. On distingue aussi les vestiges d'un très-petit point blanc, placé sur le bord extérieur, à la hauteur du premier. Les élytres sont terminées CICINDELA. 107 par une tache en lunule, ayant à peu près la même forme que dans la Littoralis. La suture est un peu cuivreuse, et elle est terminée par une petite dent. Le bord postérieur est finement dentelé en scie. Le dessous du corps est d'un vert un peu bleuâtre ; les côtés du corselet et de la poitrine sont d'un rouge-cuivreux , et garnis de poils blanchâtres, ainsi que ceux de l'abdomen. Les pattes sont d'un vert-bronzé avec des nuances cuivreuses. Elle m'a été envoyée par M. Prévost Duval, comme venant des îles Philippines. 89. C. ViTTIGERA. Mihi. Supra viridi-obscura ; elytris vitta obliqua interrupta, lunula apicali interrupta lineolisque tribus albis. Long. 5 lignes. Larg. i \ ligne. Elle est un peu plus petite et un peu plus étroite que la Lacry- mosa, et sa forme se rapproche un peu de la Germanica . Dans le mâle, le seul sexe que je connaisse , la lèvre supérieure est jau- nâtre; elle a trois petites dents à sa partie antérieure, et celle du milieu est la moins saillante. Les mandibules sont jaunâtres avec l'extrémité noirâtre. Les palpes sont jaunâtres avec le dernier article d'un vert-bronzé. Les antennes ont leurs quatre premiers articles d'un vert-bronzé, les suivants sont roussâtres, et les derniers obscurs. On voit dans le mâle un petit crochet ou bouquet de poils vers le. milieu du quatrième article , comme dans la Flexuosa. La tête est d'un vert-cuivreux, plus ou moins obscur , avec les parties antérieure et postérieure et A^ws. petites lignes entre les yeux mêlées de bleu et de vert assez brillant; elle est finement striée entre les yeux, et finement granulée postérieurement. Les yeux sont brunâtres. Le cor- selet est de la couleur de la tête; il est presque carré, un peu allongé, et légèrement granulé; il a quelques poils blan- châtres sur les côtés. L'écusson est d'un vert-cuivreux. Les élytres sont d'un vert-obscur, presque mat; elles sont légèrement ponctuées; elles ont chacune une raie oblique, d'un blanc un peu jaunâtre , qui part de l'angle de la base , et qui descend lo8 CICINDELA. jusque près du milieu. Au-dessous de cette raie on en voit une seconde, un peu sinuée, un peu plus oblique , et qui se termine près de la suture aux trois quarts de l'élytre. Elles ont en outre trois points allongés , le premier au milieu de la base , le second au-dessous de l'écusson près de la suture, et le troisième au-des- sous du second à la hauteur de la fin de la première ligne. Les élytres sont terminées par une tache en lunule dont la partie supérieure est séparée, et paraît former une tache isolée. Le bord postérieur est finement dentelé en scie, et la suture est terminée par une petite pointe. Le dessous du corps est d'un bleu-verdâtre avec les côtés du corselet et de la poitrine d'un rouge-cuivreux; ils sont, ainsi que ceux de l'abdomen, couverts de poils blanchâtres. Les pattes sont d'un vert-cuivreux avec quelques poils blanchâtres. Je dois cette espèce à MM. Prévost Duval et Dupont. Je crois qu'elle vient des Indes orientales , mais je n'en suis pas certain. 90. C ViGINTIGUTTATA. Viridi-ohscura ; elytris liuiida hiimerall punctisquc mn>cm alhis. Herbst. X. p. 174. n**. 21. T. 171. fig. 9. Long. 6 { lignes. Larg. 2 \ lignes. * Elle ressemble un peu à la Flexiiosa , mais elle est plus grande et un peu plus allongée. La lèvre supérieure est jaunâtre avec le bord antérieur obscur, et une rangée de points enfoncés un peu obscurs. Elle a trois petites dents peu marquées à sa partie antérieure. Les mandibules sont jaunâtres à la base, obscures à l'extrémité. Les palpes maxillaires sont d'un vert-bronzé avec l'extrémité des articles brunâtres ; les labiaux sont jaunâtres avec le dernier article d'un vert-bronzé. Le premier article des antennes est d'un vert-bronzé; les trois suivants sont de la même couleur avec la base roussâtre; tous les autres sont d'une cou- leur obscure un peu roussâtre. Dans le mâle, le quatrième ai- CICINDELA. 109 ticle a dans son milieu un petit crochet ou bouquet de poils, comme dans la Flexiiosa. La tête est d'un vert-bronzé-obscur; elle est très-finement granulée; elle a un enfoncement trans- versal à sa partie postérieure, et quelques stries très-peu mar- quées entre les yeux , qui sont d'une couleur brunâtre et assez gros, mais peu saillants. Le corselet est de la couleur de la tête, et presque carré. L'écusson est de la même couleur. Les élytres sont d'un vert plus obscur et presque noirâtre ; elles sont très- légèrement ponctuées, et elles ont une tache blanche en lunule, assez mince , un peu oblique, à l'angle de la base, et neuf points blancs sur chaque , rangés en Hgnes longitudinales , dont trois près de la suture, trois au milieu de l'élytre, alternes avec les premiers , deux près du bord extérieur à la même hauteur que les deux derniers de la suture, et un à l'extrémité. La suture est terminée par une petite pointe très-peu marquée, et le bord postérieur est légèrement dentelé en scie. Le dessous du corps est d'un bleu un peu verdâtre, et il est garni de poils blancs sur les côtés. Les cuisses sont vertes avec leur extrémité, les jambes et les tarses d'un bleu-métallique. Elle se trouve aux Indes orientales , et elle m'a été envoyée par M. Schuppel. 91. C. MULTIGUTTATA. Supra viridi-cuprea; elytris obscurioribus , lunula humerali api- calique punctisque quinque albis. Dej. Cat. p. 2. Long. 6 lignes. Larg. 2 -^ lignes. Elle est un peu plus grande et plus allongée que la Flexuosa. Dans la femelle, le seul sexe que je connaisse, la lèvre su- périeure est jaunâtre avec trois petites dents à sa partie an- térieure. Les mandibules sont noirâtres avec la base jaunâtre. Les palpes sont d'un jaune un peu roussâtre avec le dernier ar- ticle d'un vert-métallique. Les antennes ont leurs quatre premiers articles d'un vert-bronzé avec quelques teintes dorées; les au- IIO CICINDELA. très sont obscurs. La tête est finement striée entre les yeux, et gra- nulée à sa partie postérieure; elle est d'un vert -cuivreux avec quelques lignes et quelques nuances d'un vert-bleuâtre. Le cor- selet est assez étroit, presque carré, et légèrement granulé ; les sillons transversaux et la ligne longitudinale sont assez bien marqués ; il est en-dessus d'un vert - cuivreux avec quelques teintes bleues et dorées dans les sillons et sur les côtés ; il a quelques poils blanchâtres à sa partie antérieure et sur ses côtés. L'écusson est d'un vert-doré. Les élytres sont allongées et pa- rallèles ; elles sont d'un vert- obscur avec la suture un peu cui- vreuse et le bord extérieur bleuâtre. Elles ont une tache blan- che en croissant à l'angle de la base, qui, au lieu de se recourber, descend un peu obliquement ; une autre tache en croissant à l'extrémité, dont la partie supérieure se recourbe et est presque séparée du reste de la tache; et cinq points blancs, dont le pre- mier tout-à-fait à la base , trois autres près de la suture sur une ligne longitudinale, dont les deux premiers allongés , et le troisième arrondi et le cinquième près du bord extérieur, entre le troisième et le quatrième; il est placé un peu obliquement, et il se réunit presque au quatrième , avec lequel il forme une espèce de bande oblique sinuée. La suture est terminée par une petite pointe; le bord postérieur est très-finement dentelé en scie. Le dessous du corps est d'un bleu-verdâtre; les côtés sont couverts de poils blancs. Les cuisses et les jambes sont d'un vert - cuivreux ; l'extrémité de ces dernières et les tarses sont d'un bleu-métallique. Elle se trouve aux Indes orientales. 92. C. LURIDA, Supra ohscuro-œnea ; elytris lunula humerali apicalique , fascia média recurva dentata , punctisque duohus alhis. Fabr. Sys. el. i. p. 236. n° 22, Oliv. 33. p. 18. n^ 17. T. 3. fig. 35. ScH. Syn, ins. i. p. 241. n° 23. CICINDELA. m Long. 5^,6 lignes. Larg. 2,24 lignes. Elle ressemble beaucoup à la Flexuosa, mais elle est un peu plus large, et sa couleur en-dessus est plus obscure, surtout sur les élytres qui sont presque noirâtres. La lèvre supérieure est un peu moins avancée, et les trois petites dents qui sont à sa partie antérieure sont un peu plus fortement marquées. Les an- tennes du mâle n'ont point de crochet ou bouquet de poils au milieu de leur quatrième article. Le corselet est moins carré ; il est arrondi sur ses côtés et un peu rétréci postérieurement. Les élytres sont un peu plus larges et plus planes ; elles sont un peu rugueuses à leur base, et elles paraissent presque lisses vers l'extrémité ; elles ont à peu près les mêmes taches que celles de la Flexuosa, mais la lunule humérale est un peu plus mince et plus allongée; celle de l'extrémité est aussi un peu moins large ; le second point de la base près de la suture manque tota- lement, et le quatrième près du bord extérieur est réuni à la bande du milieu et il la fait paraître fourchue à son extrémité. Le dessous du corps est d'un bleu-verdâtre un peu violet ; les côtés du corselet et de la poitrine sont moins cuivreux que dans la Flexuosa, et ils sont ainsi que ceux de l'abdomen beaucoup moins garnis de poils blancs. Les pattes sont d'un vert-bronzé un peu cuivreux ; elles sont garnies de poils blanchâtres, moins serrés , mais plus roides que dans la Flexuosa. Elle se trouve au Cap de Bonne-Espérance. 93. C. Flexuosa. Supra viridi-obscura ; elytris lunula humerali apicalique ,fasciu média recurva , punctisque quatuor alhis. Fabr. Sys. el.î. p. 237. n** 26. Oliv. II. 33. p. 18. no 17. T. I. fig. 10. ScH. Syn. ins. i. p. 242. n*' 27. Iconographie, i. p. 58. n° 17. t. 5. fig. 3. Dej. Cat. p. I. Var. a. C. Lurida. Dej. Cat. p. 2. ÏI2 CICINDELA. Long. 5 , 6 lignes. Larg. 2,2^ lignes. Elle est un peu plus petite que VHyhrida, et elle est en-dessus d'un vert-bronzé plus ou moins clair, plus ou moins obscur, souvent un peu cuivreux, et quelquefois même rougeâtre. La lèvre supérieure est d'un blanc un peu jaunâtre; elle a au milieu de sa partie antérieure trois petites dents , qui sont plus mar- quées dans la femelle que dans le mâle, et dont l'intermédiaire est la plus avancée. Les mandibules sont d'un noir-bronzé avec une tache d'un blanc-jaunâtre à la base. Les palpes maxillaires sont d'un vert-bronzé; les labiaux sont d'un blanc-roussâtre avec le dernier article d'un vert-bronzé. Les quatre premiers articles des antennes sont d'un vert-bronzé plus ou moins mêlé de rouge- cuivreux ; les autres sont d'un gris-obscur. Dans le mâle , le qua- trième article a dans son milieu un petit crochet ou bouquet de poils. La tête et le corselet sont à peu près comme dans VHy- brida , et ils ont quelques nuances cuivreuses plus ou moins marquées. Les élytres sont légèrement ponctuées ; elles ont une tache blanche en croissant à l'angle de la base ; une bande sinuée au milieu , à peu près comme dans la Trisignata , mais plus large, ne touchant pas le bord extérieur, et seulement un peu dilatée à sa base ; une tache triangulaire un peu en croissant à l'extré- mité; et quatre points blancs, le premier tout-à-fait à la base, le second un peu plus bas et près de la suture, le troisièm^ plus bas sur la même ligne, entre la lunule humérale et la bande du milieu, et le quatrième près du bord extérieur, entre la bande et la tache de l'extrémité. La suture est cuivreuse et terminée par une petite pointe ; le bord postérieur est dentelé en scie un peu plus fortement que dans XHyhrida. En-dessous, les côtés du corselet et de la poitrine sont d'une belle couleur cuivreuse ; l'abdomen est d'un vert-bleuâtre brillant; les côtés sont cou- verts de poils blancs. Les pattes sont d'un vert-bronzé plus ou moins cuivreux ; les cuisses sont garnies de poils blanchâtres. Elle se trouve communément dans le midi de la France et en Espagne, sur le bord des rivières et des ruisseaux. Elle se trouve aussi dans les provinces méridionales de la Russie. Sa couleur CICINDELA. Il3 est plus ou moins brillante à raison de la température des pays qu'elle habite. Elle varie beaucoup pour la grandeur des taches des élytres, qui sont quelquefois très -petites et bordées d'une couleur plus foncée; quelques-unes disparaissent même parfois entièrement. La C. Lurida de mon catalogue doit se rap- porter à une de ces variétés. 94. C. Brevicollis. Supra obscuro-cuprea ; elytris margine cyaneo , luniiïa humcrali apicalique , fascia média reciirva suturaquc sinuata ahhre- viata alhis. WiEDEMANN. Zoologischcs Magazùi. 11. i, p. 67. n*^ 102. - C. Hottentotta. Muséum royal de Berlin . Long. 4 i 5 5 lignes. Larg. 1 | , 2 lignes. Elle ressemble beaucoup à la Flexuosa , mais elle en diffère par des caractères essentiels. Les palpes sont d'un blanc -rous- sâtre avec le dernier article d'un vert-bronzé. Les antennes du mâle n'ont point de crochet ou bouquet de poils au milieu de leur quatrième article. La tète et le corselet sont un peu plus obscurs. Les élytres sont d'une couleur moins verte , plus cui- vreuse et un peu rougeâtre ; leur bord extérieur est d'un beau bleu, et cette couleur borde souvent toutes les taches blanches. La bande du milieu est un peu plus dilatée à sa base, mais elle ne touche ni la lunule humérale, ni ceHe de l'extrémité. Le point qui se trouve entre la bande et la lunule de l'extrémité, et qui en est toujours séparé dans la Flexuosa , est ordinaire- ment réuni à la lunule de l'extrémité et il en forme la partie supé- rieure. Les trois points de la base sont plus grands, plus allongés, et réunis comme dans les espèces suivantes. Le dessous du corps est d'un vert plus bleu que dans la Flexuosa. Les côtés sont également couverts de poils blancs, et ceux du corselet et de la poitrine sont d'une belle couleur cuivreuse. Elle se trouve au Cap de Bonne-Espérance. Tome I. 8 Tl/j CICINDE LA. 95. C. DiSCOIDEA. Supra viridi-cuprea ; elytris margint: laterali , liinula humerali suhinterrupta apicallque , striga teniii média recurva sutu- raque sinuata ahhreviata alhis. Dej. Cat. p. 2. Long. 4 -j lignes. Larg. i \ ligne. Elle ressemble à la Flexuosa , mais elle est plus petite et un peu plus étroite. Les palpes sont d'un blanc -jaunâtre avec le dernier article d'un vert - bronzé. Les quatre premiers articles des antennes sont d'un vert -bronzé , les autres sont d'un gris- roussâtre. Dans le mâle, il n'y a pas de crochet ou bouquet de poils au milieu du quatrième article, comme dans la Flexuosa. Le corselet est proportionnellement un peu plus étroit que celui de la Flexuosa. Il est ainsi que la tète d'un vert -bronzé un peu cuivreux, et ils sont presque entièrement couverts de poils blanchâtres, autant que j'en peux juger d'après les individus que je possède, qui sont en très-mauvais état. Les élytres sont d'un vert-cuivreux un peu rougeâtre ; elles ont à peu près la même disposition de taches que dans la Flexuosa , mais le bord latéral est entièrement blanc et il se réunit à la lunule humérale et à celle de l'extrémité. La lunule humérale est presque interrom- pue à l'endroit où elle touche le bord latéral, et elle est un peu dilatée à son extrémité; la bande du milieu est beaucoup plus étroite, et elle est aussi presque interrompue près du bord latéral ; le point de la base et les deux près de la suture sont plus grands, réunis, et ils forment une espèce de tache suturale, sinuée, qui descend presque au milieu des élytres. Le dessous du corps est d'un vert -brillant avec les côtés couverts de poils blancs. Les pattes sont d'un vert-cuivreux. Elle provient de la collection de feu Palisot de Beauvois, où sa patrie n'était pas indiquée. Je crois cependant qu'elle doit être de la côte de Guinée. 96. C. Neglecta. Mihi. Supra ohscuro'Viridi-œnea ; elytris maigine laterali , lunula hu- CICINDKLA. Il5 merali subhnmata apicalique , fascia tenui média rccurva su- tiuaque sinuata ahhreviata subbitcrrupta albis. Long. 4 \ lignes. Larg. i \ ligne. Elle ressemble beaucoup à la Discoiclea , mais elle est un peu plus grande et proportionnellement un peu plus large. La tête et le corselet sont d'un vert -bronzé obscur très - légèrement cuivreux, et ils n'ont presque pas de poils blanchâtres. Les yeux sont un peu plus saillants. L(ï corselet est un peu arrondi sur ses côtés, et les deux sillons transversaux sont plus forte- ment marqués. Les élytres sont d'un vert-bronzé obscur; elles ont à peu près la même disposition de taches que dans la Dis- coidea , mais la lunule humérale est plus large, elle ne paraît pas interrompue , et son extrémité est un peu dilatée tant en- dessus qu'en - dessous; la bande du milieu est plus large sans l'être cependant autant que dans les espèces suivantes; elle ne paraît pas interrompue près du bord latéral , et elle est un peu dentelée sur tous ses bords; enfin, le second point allongé près de la suture est presque entièrement séparé du premier. Le des- sous du corps est d'un vert-bleuâtre assez brillant avec les côtés du corselet et de la poitrine d'un beau rouge - cuivreux. Les côtés sont couverts de poils blanchâtres. Les pattes sont égale- ment d'un bleu-verdâtre , et légèrement garnies de poils blan- châtres. Elle m'a été donnée par M. Chevrolat, comme venant du Sé- négal. 97. C. Clathrata. Mihi. Supra viridi-cuprea ; efytris ?nargine laterali , liuuda humera U apicalique , fascia média recurva suturaque sitiuata ahhrc viuta albis. Long. 5 \ lignes. Larg. 1 lignes. Elle ressemble beaucoup à la Catena , et elle semble être in- termédiaire entre cette espèce et la Brevimllis. La lèvre supé- rieure, les mandibules, les palpes, les antennes et la tête sont 8. Il6 CICINDELA. absolument comme dans la Brevicollis. Le corselet est un peu plus étroit, mais il est toujours carré, plane, et il n'est pas ar- rondi et un peu convexe comme celui de la Catena. Les élytres sont un peu plus allongées que celles de la Brevicollis ; elles sont d'un vert - obscur un peu cuivreux et un peu rougeâtre , bordées entièrement de blanc ; mais cette bordure est un peu moins large que dans la Catena, elle ne se rapproche pas autant du bord extérieur et elle paraît elle-même bordée de bleu assez brillant comme dans la Brevicollis. La lunule humérale, celle de l'extrémité et la bande du milieu sont comme dans cette espèce; le point de la base et les deux près de la suture sont réunis, ils sont un peu plus grands et ils descendent un peu plus bas, mais ils ne se réunissent pas par la base au bord ex- térieur comme dans la Catena. Le dessous du corps et les pattes sont comme dans la Fle.xuosa. Elle se trouve au cap de Bonne - Espérance, et elle m'a été envoyée par M. Schiippel comme une nouvelle espèce voisine de la Catena. 98. C. Cancellata. Mihi, Supra viridi-cupren ; elytris margine laterali , lunula humerali apicalique , fascia média recurva suturaque sinuata abbreviata internipta albis. Long. 5 \ lignes. Larg. i | ligne. Elle ressemble beaucoup aussi à la Catena et à la Clathrata , et il est facile de la confondre avec ces deux espèces. Elle est un peu plus petite. La tête est d'une couleur cuivreuse à peu près comme celle de la Catena; elle est comme elle assez forte- ment striée entre les yeux , mais elle est plus lisse à sa partie postérieure. Les yeux sont un peu plus saillants que dans la Catena et que dans les espèces précédentes. Le corselet est un peu moins cuivreux que celui de la Catena et un peu plus que celui de la Clathrata \ il est un peu plus étroit que celui de cette dernière espèce, et il n'est nullement arrondi sur ses côtés. Les élytres ressemblent beaucoup à celles de la Catena, mais les CICINDELA. 117 taches etlebord blanc sont un peu moins lari^es; l 'extrémité de la lunule humérale est plus arrondie et elle se recourbe davantage vers la base. Le point de la base ne se réunit pas au bord extérieur, et il est pins allongé comme dans la Clathrata ; enfin , le second point près de la suture paraît tout-à-fait séparé du premier, ce qu'on voit au reste dans quelques individus de la Catena. Le dessous du corps et les pattes sont comme dans la Catena, Elle m'a été envoyée par M. de Haan , conservateur du Mu- séum royal de Leyde, comme venant de Java, et sous le nom de Catena. 99. C. Senegalensis. Mihi. Capite thoraceqae viridi-ciipreis , subrugosis ; elytris viridi-œneis, niargine laterali, liinula humerali apicalique ,Jascia média obli- qua sinuata suturaque subsinuata abbreviata albis. Long. 4 î lignes. Larg. 1 ^ ligne. Elle ressemble beaucoup à la Catena , mais elle est plus pe- tite et proportionnellement un peu plus étroite. La tête et le corselet sont d'une couleur un peu plus verte et moins cui- vreuse ; ils sont plus fortement granulés , et ils paraissent même presque rugueux. Le corselet est un peu plus étroit et plus cy- lindrique. Les élytres sont proportionnellement moins larges, et les taches sont disposées à peu près de la même manière , mais elles sont un peu moins larges ; la bande du milieu est plus oblique et plus droite; le point de la base est presque sé- paré du bord latéral ; les deux points près de la suture sont plus réunis, et ils forment une ligne qui paraît seulement légè- rement échancrée dans son milieu. Le dessous du corps est à peu près comme dans la Catena. Elle se trouve au Sénégal , et elle m'a été donnée par M. Che- vrolat. 100. C. Catena. Capite thoraceqiœ cupreo-œncis ; elytris albidis , punctis sex viri- dibus concdtenatis. ii8 nciNDELA. Fabr. Sjs. cl. I. p. 241. 11** /|6. Oliv. ir. 33. p. 20. n** 19. t. i. fig. 12. ScH. Srn. ùis. i. p. 245. n** 49- Dej. Cet t. p. 2. Long. 4 I j 5 -^ ligues. Laig. i j , 2 lignes. Elle est lin peu pins petite que la Flexuosa. La lèvre supé- rieure et les mandibules sont comme dans cette espèce. Les palpes sont d'un blanc un peu roussâtre avec le dernier article d'un vert-bronzé. Les quatre premiers articles des antennes sont d'un vert-bronzé plus ou moins mêlé de rouge -cuivreux , les autres sont d'un gris-roussâtre. Dans le mâle, il n'y a pas de cro- chet ou bouquet de poils au milieu du quatrième article. La tète a à peu près la forme de celle de la Flexuosa ; elle est d'une cou- leur plus cuivreuse ; elle est plus fortement striée entre les yeux, et plus fortement granulée à sa partie postérieure. Le corselet est de la couleur de la tète ; il est un peu plus étroit que celui de la Flexuosa , moins carré, plus cylindrique, un peu arrondi sur ses côtés, un peu convexe; il est plus fortement granulé; ses impressions sont moins marquées, et il est beaucoup plus garni de poils blanchâtres. A la première vue , les élytres parais- sent d'un blanc-jaunâtre avec six taches vertes alternes, dispo- sées sur deux lignes, dont l'une au milieu et l'autre vers la su- ture. Ces taches sont réunies entre elles par des lignes qui vont des taches extérieures à celles de la suture, et par une ligne de la première tache suturale à la seconde extérieure; mais, en considérant attentivement la disposition de ces taches, on s'aper- çoit qu'elle est absolument la même que dans la Flexuosa et les espèces précédentes, mais que la grandeur des taches et des points blancs a beaucoup augmenté, de manière que ce qui fai- sait le fond de la couleur dans la Flexuosa forme les taches dans celle - ci. La suture est d'un vert - cuivreux. Les taches vertes sont assez fortement ponctuées; la partie blanche paraît lisse. En-dessous , les côtés du corselet et de la poitrine sont d'une belle couleur cuivreuse. L'abdomen est d'un vert-bleuâtre. Les CICINDELA. 119 côtés sont couverts de poils blancs. Les pattes sont d'un vert- cuivieux, et garnies de poils blanchâtres. Elle se trouve aux Indes orientales. lOI.C. NiLOTICA. Klug. Supra viridi-ciiprea ; elytris margine l citer ali ^ liuiula hamerali al- tcraque apicis dentata , striga média recurva , macula baseos lineaque suturait ulhis. Long. 4,41 lignes. Larg. i f , i | ligne. Elle ressemble un peu à la Trisignata , mais elle est un peu plus petite, et proportionnellement plus courte et plus large. La lèvre supérieure est blanche; elle est courte, transverse, coupée carrément à sa partie antérieure , sans dents appa- rentes dans les deux sexes. Les mandibules sont d'un vert- bronzé avec l'extrémité et les dents intérieures noirâtres , et une tache d'un blanc-jaunâtre à la base. Les palpes sont d'un blanc un peu roussàtre avec le dernier article d'un vert -bronzé. Les quatre premiers articles des antennes sont d'un vert-bronzé, varié de rouge-cuivreux ; les autres sont d'un gris un peu rous- sàtre. Dans le mâle, on voit au milieu du quatrième article un petit bouquet de poils blanchâtres, proportionnellement plus longs que dans la Flexuosa. La tète est à peu près comme dans la Trisignata ; elle paraît cependant un peu plus courte et un peu plus large. Le corselet est aussi plus court et plus large, et son bord postérieur est assez fortement sinué; il est ainsi que la tète d'un vert-bronzé un peu plus cuivreux. Les élytres sont im peu plus larges et plus courtes; leur couleur est d'un vert bronzé un peu moins cuivreux que la tête et le corselet; elles sont assez fortement ponctuées, et elles ont une bordure exté- rieure blanche , à peu près comme dans la Trisignata ; une ligne droite le long de la suture, qui va depuis la base jusqu'à l'extré- mité; une tache à la base presque triangulaire; une lunule hu- mérale, dont l'extrémité descend obliquement jusque près de la ligne suturale; une bande assez étroite, sinuée au milieu, qui descend plus bas que dans la Trisignata y et dont l'extrémité I20 CICINDELA. touche la ligne suturale , ou en est au moins très-rapprochée ; enfin, une lunule postérieure dont la partie supérieure se re- courbe et vient joindre le bord latéral. On aperçoit au milieu de la bordure blanche une petite ligne d'un vert-bleuâtre , qui va depuis la base jusque un peu au-dessous de la lunule humé- raie. La suture est d'un vert-bronzé un peu cuivreux; elle se termine par une pointe assez marquée ; le bord postérieur est assez fortement dentelé en scie. Le dessous du corps est d'un vert-brillant un peu cuivreux. Les côtés du corselet et de la poitrine sont d'un rouge-cuivreux; ils sont, ainsi que ceux de l'abdomen , couverts de poils blancs. Les pattes sont d'un vert- bronzé cuivreux, et garnies de poils blanchâtres. Elle se trouve en Egypte, et elle m'a été envoyée par MM. Klug et Schiippel , sous le nom que je lui ai conservé. I02. C. N ITIDULA. Capreo-nitida ; elytris alhis, linea triramosa suturaquc cupreis. Dej. Cat. p. 2. C. Capensis. Far. Oliv. h. 33. p. 19. n*^ 18. t. 2. fig. 19. Long. 4 4 lignes. Larg. i \ ligne. Elle est plus petite que la Catena , et proportionnellement plus étroite. La lèvre supérieure est d'un blanc un peu jau- nâtre; elle est courte, transverse, coupée carrément, et sans dents apparen»tes à sa partie antérieure. Les mandibules sont d'un vert- bronzé avec une tache d'un blanc -jaunâtre à la base. Les palpes sont d'un blanc un peu roussâtre avec le der- nier article d'un vert-bronzé. La tête est d'une belle couleur cuivreuse ; elle est très-légèrement striée entre les yeux, et lé- gèrement granulée à sa partie postérieure. Les yeux sont bru- nâtres et assez saillants. Le corselet est de la couleur de la tête; il est presque carré, et il s'élargit un peu postérieurement; ses in)pressions sont peu marquées, et il est presque entièrement couvert de poils blancs. L'écusson est d'un rouge-cuivreux bril- lant. Les élytres sont plus étroites et plus parallèles que celles CICINDELA. 121 (le la Catena; elles sont blanches, et elles ont des taches d'un rouge-cuivreux obscur, disposées à peu près comme dans la Capensis ; mais la ligne longitudinale ne se joint pas à la base avec la suture ; elle est interrompue un peu avant l'extrémité ; la troisième tache se joint à cette extrémité par un filet très- mince, et le point qu'on voit quelquefois dans la Capefisis , est plus grand et un peu oblong. En considérant attentivement la disposition de ces taches, on s'aperçoit qu'elle est absolument la même que dans la Nilotica, mais que les taches blanches sont de- venues beaucoup plus grandes, et que ce qui faisait le fond de la couleur dans la Nilotica forme les taches dans celle-ci. La su- ture est d'un rouge-cuivreux, et elle est terminée par une petite pointe assez bien marquée. Le bord postérieur est assez fortement dentelé en scie. Le dessous du corps est d'une belle couleur cui- vreuse brillante. Les côtés sont couverts de poils blancs. Les pattes sont d'un vert-cuivreux , et garnies de poils blanchâtres. L'individu que je possède provient de la collection de feu Pa- lisot de Beauvois, où sa patrie n'était pas indiquée. Je crois cependant que cette espèce doit être de Guinée, et qu'elle doit se rapporter à la variété de la Capensis^ qu'Olivier dit être très-commune au Sénégal. io3. C. Capensis. Cajjite thoraceque œneis ; elytris alhis , piinctatis , linea triramosa sutiiraque œneis ad basin coadunatis. Fabr. Sys. e/. I. p. 287. n" 27. Oliv. II. 33. p. 19. n" 18. T. I. fig. 1 1. ScH. Syn. ins. i. p. 242. n" 28. Dej. Cat. p. 2. Long. 5, 6 lignes. Larg. 2 , 2 | lignes. Elle est à peu près de la grandeur de la Campestris. La lèvre supérieure est d'un blanc un peu jaunâtre; elle est courte, trans- verse, coupée carrément à sa partie antérieure, avec une petite dent au milieu, qui est peu marquée dans la femelle, et qui n'est presque pas sensible dans le mâle. Les mandibules sont d'un 122 CICINDELA, vei't-bronzé avec l'exlréiTiité et les dents intérieures noirâtres , et une tache d'un blanc-jaunâtre à la base; elles sont à peu près de la longueur de la tête, et elles ont trois fortes dents à leur base, dont l'intermédiaire est la plus petite. Les palpes sont d'un blanc-roussâtre avec le dernier article d'un vert-bronzé. Les an- tennes ont leurs quatre premiers articles d'un vert-brillant plus ou moins cuivreux, les autres sont obscurs; celles du mâle ont au milieu du quatrième article un petit crochet ou bouquet de poils plus blanchâtres et un peu plus longs que dans la Flexuosa, La tète est d'une couleur bronzée un peu cuivreuse ; elle est finement granulée, et elle a quelques stries peu marquées entre les yeux; elle est garnie de poils blancs assez longs sur ses côtés et à la base des antennes. Les yeux sont brunâtres et peu saillants. Le corselet est de la couleur de la tête ; il est à peu près de la même largeur et presque carré ; il est finement granulé; les sillons transversaux et la ligne longitudinale sont fortement marqués; ses angles postérieurs sont un peu prolon- gés, et il est garni de poils blancs assez longs, particulièrement sur ses côtés, L'écusson est de la couleur du corselet. Les élytres sont assez larges, ovales, un peu dilatées postérieurement dans la femelle, un peu convexes, et assez fortement ponctuées. Elles sont blanches ; la suture est d'une couleur bronzée un peu cuivreuse , et elle s'élargit un peu à la base ; elles ont chacune une ligne longitudinale de la même couleur, qui se réunit à la suture à la base, et trois taches, ou lignes obliques, qui se réu- nissent à la ligne longitudinale ; celle-ci est souvent interrompue avant de se joindre à la dernière ligne. Elles ont en outre un point arrondi entre le bord extérieur et la deuxième tache, qui manque quelquefois. La suture est terminée par une petite pointe très-peu marquée ; le bord extérieur est légèrement dentelé en scie. Le dessous du corps est d'un vert-bronzé avec des reflets violets et cuivreux. Les côtés du corselet et de la poitrine sont couverts de longs poils blancs. Les pattes sont d'un vert -cui- vreux, et garnies de longs poils blancs, particulièrement sur les cuisses. Elle se trouve au cap de Bonne-Espérance. CICINDELA. 123 104. C. Candida. Mihi. Capite thoraceque œneis ; elytris lœvigads , alhidis , liuea intcr- rupta ramosa punctata suturafiue œneis. C. Coffra. Muséum royal de Berlin . Long. 4 |- , 5 ^ lignes. Larg. 2,2- lignes. Elle ressemble beaucoup, à la première vue, à la Capensis , mais elle est réellement très - différente. Elle est un peu plus petite. La lèvre supérieure est d'un blanc-jaunâtre, et elle aàsa partie antérieure trois petites dents, dont l'intermédiaire est beau- coup pins grande que les deux autres, et qui sont plus marquées dans la femelle que dans le mâle. Lesmandibules sont moins gran- des. Les antennes du mâle n'ont point de crochet ou bouquet de poils au milieu de leur quatrième article, ou ce bouquet est si petit qu'il n'est presque pas sensible , au moins dans l'individu que je possède. La tète est moins fortement granulée. Le corselet est plus plane; ses impressions sont moins marquées, pt les angles postérieurs ne paraissent pas prolongés. Les élytres sont plus planes; elles sont lisses et d'un blanc un peu jaunâtre; la suture est bronzée, et elles ont un bord extérieur très-étroit d'un bleu un peu métallique. Elles ont chacune une ligne longitudinale bronzée, figuiée à peu près comme dans la Capensis, mais moins marquée , un peusinuée, qui ne se réunit pas à la suture, et qui est inter- rompue avant de se joindre à la troisième tache, dont sa partie postérieure est presque entièrement séparée. Cette ligne et les taches qui s'y joignent sont très-fortement ponctuées. On voit en cuire quelques points bronzés très-petits, placés irrégulièrement, et qui manquent souvent aux extrémités et sur les côtés de la ligne longitudinale. Le dessous du corps est d'un vert-bronzé brillant; les côtés du corselet et de la poitrine sont d'un rouge-cuivreux, et ils sont, ainsi que ceux de l'abdomen , couverts de poils blancs, moins longs que dans la Capensis. Les pattes sont d'un vert-cuivreux, et garnies de poils blancs. Elle se trouve au cap de Bonne-Espérance. 124 CICINDELA. lo5. C. SiGNATA. Viridi-œnea ; elytris albis y sutura llnelsque tribus ohliquis viridi- œneis. Dej. Cat. p. 2. Long. 5 1 , 6 lignes. Laig. 2 , a | lignes. Elle est plus grande et plus allongée que la Flexuosa. La lèvre supérieure est blanche; elle est assez large, coupée carrément à sa partie antérieure , et elle a dans son milieu une dent plus saillante dans la femelle que dans le mâle. Les mandibules sont d'un vert-bronzé avec l'extrémité et les dents intérieures noi- râtres , et une grande tache d'un blanc un peu jaunâtre à la base. Les palpes sont d'un blanc un peu roussâtre avec le der- nier article d'un vert- bronzé. Les quatre premiers articles des antennes sont d'un vert-bronzé, les autres sont obscurs. La tête est d'un vert -bronzé avec quelques reflets cuivreux; elle est très-finement striée entre les yeux , et très-légèrement ridée pos- térieurement. Les yeux sont brunâtres et assez saillants. Le cor- selet est de la couleur de la tète; il est plane, presque carré, et il va un peu en s'élargissant vers sa partie postérieure; il est finement granulé; ses impressions sont peu marquées; et il est garni de poils blancs, principalement sur ses côtés. L'écusson est de la couleur du corselet. Les élytres sont assez allongées , ovales, et un peu rétrécies postérieurement; elles sont blanches , finement ponctuées, et elles ont trois lignes d'un vert un peu bronzé, l'une au-dessus de l'autre, placées un peu obliquement: la première, qui est la plus courte, est presque en forme de croissant, et elle se joint à la suture un peu au-dessous de l'é- cusson; la seconde est allongée, un peu courbée en dehors; son extrémité supérieure est recourbée en dehors vers l'extrémité , et elle se termine un peu au-delà de la moitié des élytres ; la troisième est au contraire courbée un peu en dedans ; elle com- mence à peu près à la moitié de la seconde ligne, entre celle-ci et le bord extérieur, et elle se joint à la suture entre la fm de la seconde ligne et l'extrémité. La suture est également d'un vert CICINDELA. Iîi5 un peu bronzé; elle est un peu dilatée près de la base, à l'i ii- droit où elle se réunit à la première ligne, et elle se termine j)ar une petite pointe très -peu sensible. Le bord postérieur est irès- finement dentelé en scie. Le dessous du corps est d'un vert- bronzé un peu cuivreux. Les côtés sont couverts de poils blancs. Les pattes sont d'un vert un peu bronzé, avec quelques poils blancs , principalement sur les cuisses. Elle se trouve dans l'Amérique septentrionale , d'où elle a été rapportée par Palisot de Beauvois , et par M. Milbert. 106. C. Albida. Viridi-œnea , niveo pilosa ; elytris alhis , linea triramosa sutura- que œneis, Dej. Cat. p. 2. C. Alhina. Wiedemann. Zoologisches Magazin. i. 3. p. 169. n** 17. Long. 5 I lignes. Larg. 1 lignes. Elle est plus allongée et plus cylindrique que les espèces pré- cédentes. La lèvre supérieure est d'un blanc un peu jaunâtre avec trois petites dents très-peu marquées à sa partie antérieure. Les mandibules sont d'un blanc-jaunâtre avec l'extrémité noi- râtre. Les palpes sont d'un blanc un peu roussâtre, avec l'extré- mité du dernier article d'un vert-bronzé. Les quatre premiers articles des antennes sont d'un vert-bronzé, çX. presque entière- ment couverts de poils blancs ; les autres sont d'un gris un peu roussâtre. La tète est d'un vert-bronzé un peu cuivreux, et elle est presque entièrement couverte de poils blancs. Les yeux sont brunâtres et assez saillants. Le corselet est de la couleur de la tète, et comme elle presque entièrement couvert de poils blancs; il est presque carré, un peu allongé et un peu cylindrique, et très-légèrement arrondi sur ses côtés; il est finement granulé, et ses impressions ne sont pas très-marquées. L'écusson est de la couleur du corselet. Les élytres sont allongées, parallèles, coupées un peu obliquement à l'extrémité, et fmement ponc- 19-6 CI CI N DE La. tuées; elles sont blanches, et elles ont chacune une ligne lon- gitudinale d'un vert-bronzé, et trois lignes obliques qui s'y réu- nissent à peu près comme dans la Capensis ; mais ces lignes sont plus étroites et moins marquées : celle longitudinale ne se réunit pas à la base avec la suture; elle ne se joint pas non plus avec la troisième ligne oblique, et celle-ci a un petit crochet au mi- lieu de sa partie extérieure , lequel remplace le point qui se trouve ordinairement dans la Capensis. La suture est également d'un vert-bronzé, qui devient un peu roussâtre vers l'extrémité. Tout le bord extérieur est très -légèrement roussâtre. Le bord pos- térieur est finement dentelé en scie , mais les dents sont un peu plus éloignées les unes des autres que dans les autres espèces. Le dessous du corps est d'un beau vert-brillant, et presque en- tièrement couvert de poils blancs. Les pattes sont d'un vert- bronzé, et elles sont également couvertes de poils blancs; l'o- rigine des cuisses est d'un rouge-ferrugineux. Elle se trouve aux Indes orientales. 107. C. Upsilon. Mac Leay\ JEnea; elytris albis , sutura ad hasin dilatata lineaque tcnui média dentata abbreviata œneis. Long. 5 \ lignes. Larg. 2 lignes. Elle ressemble un peu à la Capensis pour la forme et la gran- deur. Dans la femelle , le seul sexe que je connaisse , la lèvre supérieure est d'un blanc-jaunâtre, et elle a une petite dent peu saillante à sa partie antérieure. Les mandibules sont d'un noir- bronzé obscur, et elles ont une tache jaunâtre à la base. Les palpes sont d'un blanc fortement roussâtre avec l'extrémité du dernier article d'un vert-bronzé obscur. Les quatre premiers articles des antennes sont d'un bronzé-cuivreux , les autres sont obscurs. La tète est d'une couleur bronzée un peu cuivreuse ; elle est très -finement striée entre les yeux, et légèrement gra- nulée à sa partie postérieure. Les yeux sont brunâtres et peu saillants. Le corselet est de la couleur de la tête ; il est presque carré, un peu arrondi sur ses côtés et un peu convexe; il est CICINDELA. 19-y finement granulé; les deux sillons transversaux sont bien mar- qués; la ligne longitudinale l'est proportionnellement beaucoup moins, et il a quelques poils blancs, surtout sur ses côtés. L'é- ciisson est de la couleur du corselet. Les élytres sont en ovale assez allongé, et elles sont un peu rétrécies postérieurement; elles sont blanches et très -légèrement ponctuées. La suture est d'une couleur bronzée un peu cuivreuse, et elles ont une grande tache de la même couleur à la base , à peu près en forme de lo- sange, qui va presque jusqu'à la moitié des élytres, et qui se termine par un petit crochet très-peu marqué. Elles ont en outre sur chaque une petite ligne longitudinale en forme de V très- ouvert , qui est réunie par son angle à la tache suturale, et une autre petite ligne mince , un peu courbée , légèrement dentée extérieurement à sa base, qui est placée longitudinalement au milieu de l'élytre, au-dessous de la tache suturale. Elles ont aussi une ligne de petits points enfoncés sur les bords de la tache suturale, et une seconde plus courte sur la ligne qui se joint à cette tache. La suture est terminée par une petite pointe peu marquée. Le bord postérieur n'est presque pas dentelé en scie. Le dessous du corps est d'un vert-bronzé avec des reflets cui- vreux. Les côtés du corselet et de la poitrine sont garnis de poils blancs , peu serrés. Les pattes sont d'un vert -cuivreux, et gar- nies de poils blanchâtres. Elle m'a été envoyée par M, Mac Leay, comme venant de la Nouvelle-Hollande, et sous le nom que je lui ai conservé. 1 08. C. C o N s p E R s A. iï/z7«. Mnea, niveo pilosa ; elytris glabris albidis , sutura maculisque ■ sparsis ohsoleds œneis. Long. 4 Îj 5 lignes. Larg. i |, 2 lignes. Elle ressemble beaucoup à la Nivca, mais elle est un peu plus petite et proportionnellement plus courte et plus large. La lèvre supérieure, les mandibules, les antennes et la tête sont comme dans XsiNwea. Le dernier article des palpes est d'un vert-bronzé. Le corselet est proportionnellement un peu plus court et un peu 128 C ICI N DEL A. plus large. Les élytres sont plus larges, plus courtes, et elles vont un peu en s'élargissant vers l'extrémité, surtout dans la femelle; elles sont d'un blanc un peu jaunâtre. La suture est d'un vert- bronzé et un peu plus marquée que dans la Nivea, et l'on voit un assez grand nombre de petites taches irrégulières de la même couleur autour des deux lignes de points enfoncés. Le dessous du corps et les pattes sont comme dans la Nivea. Elle m'a été envoyée par M. Schùppel, comme venant de l'île de Sainte-Catherine, au Biésil. 109. C. NiVEA. • JEnea , niveo pilosa ; clytris glahris albis. Kirby's Century of insects. p. 376. n. 2. C. Alhipennis. Dej. Cat, p. 2. Long. 5 j , 5 I lignes. Larg. 2,2^ lignes. Elle est à peu près de la grandeur de la Flexaosa, mais elle est un peu moins large. La lèvre supérieure est d'un blanc un peu jaunâtre , avec une petite dent à sa partie antérieure, un peu plus saillante dans la femelle que dans le mâle. Les mandibules sont jaunâtres avec l'extrémité noirâtre; la partie noirâtre est un peu plus grande dans la femelle que dans le mâle. Les palpes sont d'un blanc -roussâtre avec l'extrémité du dernier article obscur. Les quatre premiers articles des antennes sont d'un vert- bronzé, et garnis de poils blancs; les autres sont obscurs. La tête est d'un vert-bronzé; elle est finement striée entre les yeux, légèrement granulée à sa partie postérieure, et garnie de poils blancs, surtout sur le front et sur ses côtés. Les yeux sont brunâtres et peu saillants. Le corselet est de la couleur de la tête; il est presque carré, finement granulé; ses impres- sions ne sont pas très-marquées, et il est presque entièrement couvert de poils blancs. Les élytres sont presque parallèles dans le mâle, et très- légèrement en ovale dans la femelle ; elles sont blanches , glabres , et très-légèrement ponctuées ; elles ont une ligne longitudinale un peu sinuée de petits points enfoncés noi- râtres , qui sont plus marqués et plus près les uns des autres CICINDELA. lig près de la base, et le commencement d'une autre ligne à la base entre la première et le bord latéral. L'écusson et la suture sont d'un vert-bronzé; cette dernière est très-mince, et la couleur bronzée s'efface même vers l'extrémité. Le dessous du corps est d'une couleur bronzée cuivreuse, assez brillante. Les côtés sont couverts de poils blancs très-serrés. Les pattes sont d'un vert- bronzé cuivreux, et fortement garnies de poils blancs. Elle se trouve au Brésil. IIO. C. SUTURALIS. Siibcjlindnca j viridi-œnea; eljtris alhis , punctatis , sutura ad basin dilatata lunulaque média (sœpe ohsoleta) cupreo-œneis. Fabr. Sys. el. i. p. 242. n^ 5o. ScH. Sjn. ins. i. p. 245. n** 53. Dej, Cat. p. 2. Long. 3 -j, 4 i lignes. Larg. i 3 , i j ligne. Elle ressemble un peu pour la forme à la Trisignata , mais elle est un peu plus petite et un peu plus étroite. La lèvre supé- rieure est d'un blanc-jaunâtre; elle a une très -petite dent à sa partie antérieure dans la femelle, et qui n'est presque pas sen- sible dans le mâle. Les mandibules sont assez longues, minces et aiguës; elles sont d'un vert-bronzé avec l'extrémité noirâtre, et une grande tache d'un blanc-jaunâtre à la base. Les palpes sont d'un blanc un peu roussâtre avec le dernier article d'un vert-bronzé. Les quatre premiers articles des antennes sont d'un Vert-bronzé, les autres sont obscurs. La tête et le corselet sont presque absolument comme dans la Trisignata ; la tête est seu- lement un peu plus finement striée entre les yeux; le coi^elet est un peu plus étroit et un peu plus cylindrique, et son bord postérieur est un peu sinué. Les élytres sont un peu plus étroites et un peu plus allongées que celles de la Trisignata ; elles sont d'un blanc un peu jaunâtre et fortement ponctuées. La suture est d'une couleur bronzée cuivreuse; sa partie antérieure est dilatée, et elle occupe à peu près la moitié des élytres ; elle va d'à- Tome I. Q l3o CICINDEI, A. l)ord presque en s'élargissant jusque un peu au-dessous de l'écus- son, puis ensuite en se rétrécissant jusque un peu au -delà du milieu, où elle forme un petit crochet recourbé. La suture est ensuite très-mince; elle est terminée par une petite pointe assez aiguë j et le bord postérieur est finement dentelé en scie. Le dessous du corps est d'un vert-bronzé cuivreux ; les côtés du corselet et de la poitrine sont d'un rouge-cuivreux; ils sont, ainsi que ceux de l'abdomen, couverts de poils blancs. Les pattes sont d'un vert-bronzé cuivreux, et garnies de poils blanchâtres. Je possède deux individus femelles de cette espèce, qui m'ont été envoyés par M. Schœnherr, comme venant de l'île Saint- Barthélémy, aux Antilles. J'en ai vu dans la collection de M. La- tnîille, qui venaient de la Guadeloupe et qui étaient absolument semblables. J'en possède un individu mâle, qui m'a été envoyé par M. Von Wintheim, comme venant de Bahia au Brésil, et dans lequel on voit sur chaque élytre, un peu avant le milieu, une tache irrégulière, qui se joint à la suture par une ligne oblique très-mince, et, au-dessous de cette tache, une petite ligne lon- gitudinale en forme de croissant courbée vers la suture, et qui paraît presque envelopper le crochet qui termine la partie dilatée de la suture. Cette variété paraît se rapprocher des individus décrits par Fabricius, et qui étaient de l'île Saint-Thomas. m. C. LoNGiPES. Suhcylindrica , v'iridi-cuprea ; eljtris rubro-cupreis , margine dcn- tato ramoque flexuoso albis ; pedibus posticis Inngissimis. Fabr. Sfs. el. I. p. 241. n^ 47. ScH. Syn. ins. i. p. 2 45. n*^ 5o. Dej. Cat. p. 1. Long. 4 I lignes. Larg. i 4 ligne. Elle est à peu près de la grandeur de la Germanica. Dans la femelle, le seul sexe que je connaisse, la lèvre supérieure est d'un blanc-jaunâtre ; elle est assez grande , avancée , terminée par une petite dent assez marquée à sa partie antérieure, et elle CICINDELA. l3l en a une autre arrondie de chaque côté. Les mandibides sont en partie cachées par la lèvre supérieure ; la partie visible est d'un noir-obscur. Les palpes sont d'un blanc-roussâtre avec l'extré- mité du dernier article d'un vert -bronzé. Les quatre premiers articles des antennes sont d'un vert-bronzé avec des nuances cuivreuses , les autres sont obscurs. La tète est d'un vert-doré avec des reflets cuivreux ; elle est assez large ; le front est assez élevé; elle est légèrement striée entre les yeux, et très-finement ridée à sa partie postérieure. Les yeux sont brunâtres, assez gros et peu saillants. Le corselet est de la couleur de la tète; il est presque carré , et il s'élargit un peu postérieurement. Il a quel- ques rides très-peu marquées ; les deux sillons transversaux sont assez profonds, et la ligne longitiidinale l'est proportionnelle- ment beaucoup moins. Les élytres ne sont guère plus larges que le corselet à sa partie postérieure; elles sont allongées, parallèles, et presque en forme de parallélogramme; elles sont fortement ponctuées et d'un rouge-obscur cuivreux. Elles ont une bordure blanche assez large, qui commence à la base près de l'écusson , où elle est terminée par une petite ligne courte , presque en forme de triangle allongé dont la pointe s'écarte un peu de la su- ture ; un rameau tortueux en forme d'.9, qui part de la bordure à peu près au quart de l'élytre, et qui se termine près de la suture, à peu près aux trois quarts de sa longueur; et une dent assez large près de l'extrémité, qui remplace la partie supérieure de la lunule postérieure ; la bordure est aussi un peu sinuée entre cette dent et la bande blanche. On remarque dans la bor- dure un petit point de la couleur du fond des élytres, placé à l'origme du rameau tortueux. La suture est terminée par une petite pointe assez marquée, et le bord postérieur est très-fine- ment dentelé en scie. Le dessous du corps est d'un vert-doré brillant; les côtés, principalement ceux du corselet et de la poi- trine, sont garnis de poils blancs. Les pattes sont d'un vert-cui- vreux, et elles ont quelques poils blanchâtres; elles sont longues et déliées ; les cuisses postérieures sont presque de la longueur de tout le corps. Elle se trouve aux Indes orientales. ,9- l32 CICINDELA. 112. C. QUADRILINEATA. Siihcylindrica , viridi-œnea ; elytrorum margine vittaque média alhis. T'abr. Sys. el. i. p. 239. n° Sg. Oliv. II. 33. p. 25. n*' 25. t. i. fig. 4. et 8. a. h. ScH. Syn. ins. i. p. il\l\. n^ 4i- Dej. Cnt. p. 2. * Long. 6, 7 lignes. Larg. 2,2-^ lignes. Elle est à peu près de la grandeur de la Littorcdis , mais elle est beaucoup plus étroite. La lèvre supérieure est d'un blanc un peu jaunâtre ; elle est courte , transverse , coupée carrément et sans dentelure apparente à sa partie antérieure. Les mandibules sont d'un noir-obscur avec une grande tache d'tjn blanc-jaunâtre à la base. Les palpes sont d'un blanc un peu roussâtre avec le der- nier article et la base du second des maxillaires d'un vert-bronzé. Les quatre premiers articles des antennes sont d'un vert-bronzé, les autres sont obscurs. La tête est d'un vert-bronzé avec quel- ques reflets cuivreux; elle est assez large, très-finement striée entre les yeux , et légèrement granulée à sa partie postérieure. Les yeux sont assez gros, assez saillants, et d'une couleur bru- nâtre. Le corselet est de la couleur de la tête ; il est presque carré, arrondi sur ses côtés, et un peu rétréci antérieurement et postérieurement; il est très- finement et irrégulièrement ridé. Les sillons transversaux sont assez bien marqués ; la ligne lon- gitudinale ne l'est pas proportionnellement autant, et il a quel- ques poils blanchâtres sur ses côtés. Les élytres sont allongées, et presque en forme de parallélogramme ; elles sont ponctuées et d'un vert-bronzé ; elles ont une bordure extérieure blanche assez large, et une ligne longitudinale droite de la même cou- leur, placée un peu plus près de la suture que du bord extérieur, qui se réunit à la bordure par sa base, et qui ne va pas tout-à- fait jusqu'à l'extrémité, de manière que les élytres paraissent divisées en sept bandes longitudinales à peu près de la même CI C IN DELA, l3i largeur: savoir quatre blanches et trois vertes. La suture est ter- minée par une petite pointe assez marquée. Le bord postérieur est assez fortement dentelé en scie. Le dessous du corps est d'un vert-doré cuivreux; les côtés sont couverts de poils blanchâtres, qui ne sont pas très-serrés. Les pattes sont d'un vert-cuivreux, et garnies de poils blanchâtres. Elle se trouve aux Indes orientales. 1 l3. C. BiRAMOSA. Suhcjlindrica , supra obscitro-œnea ; clytris niargine laterali , macula média rotundata marglni connexa lunulaque apicis albis. Fabr. Sys. el. i. p. 240. n°42- Oliv. II. 33. p. 26. n** 26. T. 2. fig. 16. a. b. et t. 3. fig. 29. ScH. Syn. ins. i. p. 244- ^^ 44' Dej. Cat. p. 2. Long. 4 1 , 5 |- lignes. Larg. 1^,2 lignes. Elle est un peu plus grande que la Germanica , et elle a une forme plus cylindrique. La lèvre supérieure est jaunâtre, courte, transverse; elle est coupée carrément, et elle a trois petites dents à sa partie antérieure, plus marquées dans la femelle que dans le mâle. Les mandibules sont d'un vert-bronzé avec l'ex- trémité et les dents intérieures noirâtres, et une tache jaunâtre à la base. Les palpes sont d'un vert-bronzé cuivreux ; les pre- miers articles des labiaux sont garnis de poils blanchâtres. Les an- tennes sont assez courtes; leurs quatre premiers articles sont d'un vert-bronzé cuivreux , les autres sont obscurs. La tête est d'un vert -bronzé cuivreux, quelquefois plus ou moins obscur; elle est finement striée entre les yeux, et légèrement ridée à sa partie postérieure. Les yeux sont brunâtres , et assez sail- lants. Le corselet est de la couleur de la tête ; il est arrondi , presque globuleux, et très-finement ridé ; les deux sillons trans- versaux sont assez bien marqués; la ligne longitudinale l'est beaucoup moins. Les élytres sont ordinairement un peu plus. l34 CICINDELA. obscures que le corselet; elles sont allongées, parallèles, un peu convexes et arrondies à l'extrémité ; elles sont très-légère- ment ponctuées, et elles ont une ligne longitudinale de petits points enfoncés brillants, assez éloignés les uns des autres, plus près de la suture que du bord extérieur, et le commencement d'une autre ligne près de l'angle de la base, dont les points sont beaucoup plus rapprochés. Le bord extérieur est d'un blanc un peu jaunâtre; il est un peu dilaté un peu au-dessous de l'angle de la base, et il semble marquer la lunule humérale ; sa partie pos- térieure est beaucoup plus large que le reste, et elle paraît for- mer la lunule de l'extrémité. On voit en outre sur chaque élytre, à peu près au milieu, une assez grande tache arrondie, qui touche au bord extérieur, et qui semble former une bande droite, in- terrompue dans son milieu. La suture est terminée par une pe- tite pointe; le bord extérieur est assez fortement dentelé en scie. Le dessous du corps est d'une couleur cuivreuse brillante. Les pattes sont d'un vert-cuivreux. Elle se trouve aux Indes orientales. 1 14. C. Distans. SiihcjUndrlca , supra Jusco - œnea ; eljtris liinula hiimerali dis- tante, striga média obliqua sinuata abbreviata y lunula api- cali , limbo communi conjunctis , albidis. Fischer. Entomographie de la Russie, i. p. 192. n** 7, t. 17. iig. 7. a. b. C, Infuscata? Pallas. icon. t. g. fig. î6. Long. 5 , 5 -i lignes. Larg. i | , 2 | lignes. Elle est un peu plus grande que la Germanica , dont elle ap- proche un peu pour la forme du corps. La lèvre supérieure est d'un blanc-jaunâtre. Elle est un peu avancée, et elle a trois pe- tites dents à sa partie antérieure. Les mandibules sont d'un noir -bronzé obscur, avec une tache jaunâtre à la base. Les palpes sont d'un blanc - roussâtre avec le dernier article d'un noir-obscur. Les quatre premiers articles des antennes sont d'un CICINDELA. l35 vert-bronzé obscur, les autres sont roussâtres. La tète est d'une couleur bronzée- obscure; elle est légèrement striée entre les veux, et finement granulée à sa partie postérieure. Les yeux sont bruns et assez saillants. Le corselet est de la couleur de la tête ; il est presque carré et un peu arrondi sur ses côtés; il est assez fortement granulé, et les sillons transversaux et la ligne longitudinale sont bien marqués, ce qui le fait pa- raître presque bilobé. Les élytres sont un peu plus brunes et im peu moins bronzées que le corselet; elles sont assez allon- gées, presque parallèles, et arrondies à l'extrémité. Elles sont très-légèrement ponctuées, et, à la vue simple , elles paraissent lisses-, surtout vers l'extrémité'; elles ont une ligne longitudinale de petits points enfoncés , très-peu marqués et nullement bril- lants , et le commencement d'une autre ligne près de l'angle de la base. Elles ont chacune une lunule humérale d'un blanc -jau- nâtre, dont la partie inférieure n'est pas recourbée vers la base; une bande oblique un peu sinuée au milieu, qui ne va pas jus- qu'à la suture, et dont la base remonte le long du bord exté- rieur jusque près de la lunule humérale, sans cependant la tou- cher; une lunule à l'extrémité, qui se joint à la bande par i\ne bordure de la même couleur. La suture est terminée par une petite pointe très -peu sensible; le bord postérieur ne paraît presque pas dentelé en scie. Le dessous du corps est d'un veit- bronzé obscur; l'abdomen est d'un bleu-métallique brillant. Les cuisses sont d'un vert -bronzé obscur; les jambes et les tarses sont roussâtres. M. Fischer dit qu'elle se trouve dans la Russie méridionale près de Sarepta , depuis la fin de juin jusqu'à la fin d'aoïit, dans les steppes couverts d'un terrain noir et non sablonneux. M. Sté- \en me l'a envoyée comme venant de la Géorgie. M. Scliuppel croit que cette espèce doit se rapporter à Vl?\fuscata de Pallas. ii5. C. ZwicKii. SiibcjUndrica , supra ftisco-œnea ; clytris pu/icto launcrali aibldo . Fischer. E/ttomographie de la Russie, i. p. 194. n" 8. t. 17. fig. 10. a. b. l36 CICINDELA C. Atrata? Pallas. it. i. append, p. 465. n** 42. Gmelin. I. p. 1924. n" 45. Long. 5 -j lignes. Larg. 2 lignes. Elle ressemble entièrement à la Distans pour la forme et la grandeur, et il est possible qu'elle n'en soit qu'une variété. Elle en diffère seulement par les élytres qui sont d'une couleur un peu plus noire, plus bronzée, et qui n'ont qu'un point d'un blanc-jaunâtre placé à l'angle de la base. Les jambes et les tarses sont aussi un peu moins roussâtres et plus obscurs. M. Fischer dit qu'elle se trouve avec la précédente dans les mêmes régions, et qu'il lui a donné le nom qu'elle porte en l'honneur d'un des membres de la société des naturalistes de Moscou, M. Zwick, habitant de Sarepta , qui s'est livré avec beaucoup d'amour et de zèle à Tenlomoloi^ie. M. Schiippel regarde cette espèce comme une variété de la Dlstans , et il croit qu'elle doit se rapporter à VAtrata de Pallas.. 116. C. Stevenii. Suhcyliiulrlca i viridi-cyanea ; labro alhido fiisco macidato ; tihiis tarsisque brunnèis. Long. 4 I lignes. Larg. i f ligne. Elle ressemble beaucoup à la Gcrmanica pour la forme et la grandeur , et elle est entièrement en - dessus d'un vert un peu bleuâtre, comme le sont beaucoup d'individus de cette espèce. Elle en diffère par la lèvre supérieure, qui dans la femelle, le seul sexe que je connaisse , est un peu plus courte, plus trans- verse, et dont les trois petites dents qui se trouvent à sa partie antérieure sont plus fortement marquées, surtout celle du mi- lieu, et sur laquelle on voit une tache brunâtre allongée qui couvre toute la dent du milieu, et qui ne touche pas à la base ; par les antennes, dont les sept derniers articles sont un peu plus brunâtres; par le corselet, qui est un peu plus cylindrique, et un peu moins arrondi sur ses côtés; par les élytres, qui sont plus CICINDELA. l37 parallèles et un peu plus convexes, et qui sont entièrement d'un vert-bleuâtre changeant sans aucune tache blanche. Le dessous du corps est d'un bleu un peu verdâtre. Les cuisses sont d'un vert-métallique. Les jambes et les tarses sont brunâtres. J'ai dédié cette espèce à M. Stéven, qui me l'a envoyée comme la Cœridea de Pallas, insecte tout différent, et comme venant des environs de Kislar près de la mer Caspienne dans le gou- vernement du Caucase. 117. C. ScALARiS- Latreille. Subcjlindrica y viridi- obscura ; efytris vitta submarginali ahhre- vicita sinuata (sœpe interrupta) liinidaque apicis alhis. Iconographie, i. p. 60. n*^ 18. t. 5. fig. 4- •^• Dej. Cat. p. 2. C. Paludosa. Dufour. Annales générales des sciences phy- siques. VI. 18^ cahier, p. 3 18. Long. 4^,5 lignes. Larg. 1 ^ » i | ligne. Cette jolie espèce ressemble beaucoup à la Gerinanica. Elle varie comme elle pour les couleurs , mais ordinairement la tête et le corselet sont un peu plus bronzés et plus cuivreux, et les élytres sont d'un vert plus obscur et presque noirâtre. La lèvre supérieure a à peu près la même forme, mais les trois petites dents qui se trouvent à sa partie antérieure sont un peu plus éloignées les unes des autres, et celle du milieu n'est pas plus longue que les deux latérales. Les sept derniers articles des an- tennes sont d'im gris un peu roussâtre. Le corselet est un peu moins cylindrique; il est un peu plus arrondi sur ses côtés, un peu plus convexe , et il se rétrécit un peu postérieurement. Les élytres sont un peu plus allongées et un peu plus parallèles, elles paraissent moins ponctuées. La ligne de points enfoncés, qui est très-peu distincte dans la Germaidca y est plus marquée dans celle- ci, et ces points paraissent bleuâtres. Elles ont chacune, en place du point de l'angle de la base, une ligne blanche si- liuée qui descend jusqu'àla tache marginale, qui est plus grande, l38 . CICINDELA. en forme de virgule renversée, et qui se réunit souvent à cette bande ou qui s'en rapproche au moins beaucoup. La lunule pos térieui^est aussi plus grande, plus fortement marquée, et son extrémité supérieure remonte davantage et se prolonge quel- quefois jusqu'à la tache marginale. Le dessous du corps et les })attes sont à peu près comme dans la Germanica. Elle se trouve dans les provinces méridionales de la France, et dans la partie orientale de l'Espagne. J'ai conservé à cette espèce le nom de Scalaris que M. La- treille lui avait donné depuis long-temps dans son Catalogue des insectes du Muséum d'histoire naturelle. Il8. C. Ge RMANICA. SahcjUndrica , viridi - cyanea ; clytris piincto hunicraU, ma- cula margiiiali , limularjue npicis alhis. Fabr. Sys. el. i. p. 287 . n" 29. Oliv. II. 33. p. 21. n^ 20. T. I. fig. 9. a. b. ScH. Sjn. ins. i. p. l'^i. n^ 3o. DuFT. II. p. 228. n*^ 6. Iconographie, i. p. 61. n'' 19. t. 5, fig. 6. 7, Dej. Cat. p. 2. Le bupreste vert à six points blancs. Geoff. i. p. i55. n^ 29. Long. 4 , 5 lignes. Larg. 1-4,1 \ ligne. Elle est beaucoup plus petite que la Campestris , et sa forme est beaucoup plus allongée. Sa couleur en-dessus varie beaucoup: elle est ordinairement d'un vert un peu bleuâtre avec quelques nuances bronzées et même cuivreuses sur la tête etle corselet; (juelquefois elle est d'une belle couleur bleue, d'autres fois d'une couleur bronzée plus ou moins obscure, et même parfois, mais rarement, tout-à-fait noirâtre; et l'on trouve des passages entre toutes ces couleurs. La lèvre supérieure est d'un blanc un peu jaunâtre; elle a au milieu de sa partie antérieure trois petites dents peu marquées, dont l'intermédiaire est la plus longue et est un peu plus saillante dans la femelle que dans le mâle. Les mandibules sont d'un noir - obscur un peu bronzé avec une CICINDELA. lie; tache d'un blanc-jaunâtre à la base. Les palpes sont d'un blanc- roussâtre avec le dernier article d'un noir-bronzé. Les quatre premiers articles des antennes sont d'un vert-bronzé plus ou moins cuivreux, les autres sont obscurs. La tête est striée entre les yeux, et légèrement granulée à sa partie postérieure; les yeux sont brunâtres et assez saillants. Le corselet est un peu plus étroit que la tête, un peu plus long que large, et pres- que cylindrique; les deux sillons transversaux et la ligne lon- gitudinale sont très - peu marqués. A la vue simple , il parait légèrement granulé; mais avec la loupe on s'aperçoit qu'il est finement ridé transversalement. Les ély très sont assez allongées, et elles vont un peu en s'élargissant vers l'extrémité; elles sont légèrement ponctuées , et elles ont une ligne longitudinale de petits points enfoncés, qui ne sont presque pas marqués, et le commencement d'une autre ligne près l'angle de la base. Elles ont chacune un petit point blanc arrondi à l'angle de la base, un autre un peu plus grand près du bord extérieur, à peu près au milieu, qui est quelquefois allongé et quelquefois triangulaire, et une tache en croissant à l'extrémité. La suture est terminée par une petite pointe; le bord postérieur ne paraît presque pas dentelé en scie. Le dessous du corps est d'un bleu un peu verdâtre et brillant. Souvent les côtés du corselet et de la poi- trine sont d'une couleui" cuivreuse. Les cuisses sont d'un vert- bronzé; les jambes et les tarses sont brunâtres. Elle n'a pas les mêmes habitudes que les autres espèces de ce genre. Quoiqu'elle ait des ailes, je ne l'ai jamais vue voler. On la trouve courant dans les champs entre les herbes; elle est assez commune en France et en Allemagne. On la trouve aussi en Dalmatie , en Russie, et jusque dans la Sibérie. 119. C. GrAC IL is. Subcjlindnca , nigro - œnea ; elytris maculis cluahus margina- libus albis , macula commiuii postica ferrugbiea. Pallas. voj. III. p. 475. n° 40. Gmelin. IV. p. 1924. n^ 44. Fischer. Entomographie de la Russie. 1. p. 10. n" 6, t. i. fig.5. lliO CICINDELA. Ico/iognijj/iie. i. p. 62. n*^ 20. t. 5. fig. 8. Long. 4 îî 5 lignes. Larg. 1^,1^ ligne. Elle ressemble beaucoup à la Germanica pour la forme et ta grandeur; mais elle est un peu plus étroite, et elle est toujours en-dessus d'une couleur noire-obscure un peu bronzée et comme veloutée. La lèvre supérieure a à peu près la même forme ; mais elle est un peu plus courte, et elle laisse un peu plus les man- dibules à découvert. Dans la femelle, elle est entièrement d'une couleur noirâtre; dans le mâle , elle est d'un blanc-jaunâtre avec une grande tache noirâtre de chaque côté. Les mandibules sont un peu plus saillantes ; elles sont d'un noir-bronzé-obscur, et elles ont une tache d'un blanc-jaunâtre à la base, beaucoup plus grande dans le mâle que dans la femelle. Les palpes sont roussâtres avec le dernier article d'un noir-obscur. Les antennes sont un peu plus longues que celles de la Germanica ; leurs quatre premiers articles sont d'un noir-bronzé, les autres sont obscurs. La tête est un peu moins large, et les yeux sont un peu plus saillants. Le corselet est un peu plus étroit, un peu plus al- longé et un peu plus cylindrique. Les élytres sont un peu plus étroites. Elles ont un très-petit point blanc à l'angle de la base, qui souvent disparaît entièrement; une tache blanche au milieu près du bord extérieur, qui est un peu plus allongée que dans la Germanica; et une autre près de l'extrémité, remplaçant la partie supérieure de la lunule. Elles ont en outre sur la suture une grande tache oblongue d'une couleur ferrugineuse un peu orangée, qui s'étend depuis le milieu des élytres jusqu'à l'extré- mité. Le dessous du corps est d'un noir-bronzé-obscur, un peu plus brillant que le dessus. Les cuisses sont d'un vert-bronzé- obscur ; les jambes et les tarses sont d'un brun-obscur, avec la base des jambes plus claire. Elle se trouve dans la Russie méridionale et dans la Sibérie. 120. C. AbDOMIN ALIS. Subcylindrica , supra nigra ^ sabtiis viridi-cyanea ; lahro eljtro^ ramqae liinida apicis albis ; abdomine riifo. CICINDELA. l/|I Fabr. Sys. (d. I. p. 287. n° 28. ScH. Syn. ins. i. p. 242. n° 29. Dej. C(ff^. p. 2. Long. 3 1 , 3 [ lignes. Larg. i , 1 { ligne. Elle ressemble un peu à la Germanica , mais elle est beaucoup plus petite. Elle est en-dessus d'une couleur noire avec quelques légers reflets bronzés et même cuivreux sur la tète et sur le cor- selet. Dans le mâle, le seul sexe que je connaisse, la lèvre su- périeure est blanche ; elle est assez avancée , arrondie , et sans dentelure apparente à sa partie antérieure. Les mandibules sont d'un vert-bronzé obscur avec une tache jaunâtre à la base. Les palpes maxillaires sont d'un vert-bronzé; les labiaux sont rous- sâtres avec le dernier article d'un vert-bronzé. Les quatre pre- miers articles des antennes sont d'un vert-bronzé, les autres sc«nt obscurs. La tête est finement striée entre les yeux, et elle est très- légèrement ridée à sa partie postérieure. Les yeux sont gros , très- saillants et brunâtres. Le corselet est un peu allongé et presque cylindrique ; il a quelques rides transversales peu sensibles ; les deux sillons transversaux sont assez marqués; la ligne longitudi- nale l'est proportionnellement beaucoup moins. Les élytres sont presque parallèles ; elles sont très-légèrement ponctuées, et elles ont une lunule blanche à l'extrémité, et trois points blancs : le pre- mier un peu avant le milieu , un peu plus près du bord extérieur que de la suture; le second un peu au-delà du milieu, plus près de la suture que du bord extérieur; et le troisième près du bord extérieur, un peu au-dessus de la lunule. Ces trois points sont très-petits, et ils disparaissent souvent entièrement. On voit en outre une ligne longitudinale de points enfoncés, assez éloignés les uns des autres, d'un bleu-verdâtre assez brillant , et le com- mencement d'une autre ligne près de l'angle de la base. Le dessous du corps est d'un bleu-verdâtre brillant ; l'abdomen est entiè- rement d'un jaune-ferrugineux. Les pattes sont d'un vert-métal- lique un peu bleuâtre. Elle se trouve dans l'Amérique septentrionale. l/i2 CICINDELA. 12 1. C. Teumith ATA. Roger. Suhcjlindrîca , ohscuro-œnea ; eljtris apice spinosis , macula hii- merali , liimda média maiginali transversa limhoque postico albidis. Long. 4 \ lignes. Larg. i i ligne. Elle est plus petite que la Germanica , et elle est en -dessus d'une couleur bronzée obscure, un peu cuivreuse. La lèvre su- périeure dans la femelle, le seul sexe que je connaisse, est d'un blanc-jaunâtre; elle est très-courte, transverse, coupée carré- ment, et même presque échancrée à sa partie antérieure, avec une petite dent peu marquée au milieu. Les mandibules sont d'un noir-bronzé obscur avec une tache jaunâtre à la base. Les palpes sont roussàtres avec le dernier article d'un noir-obscur. Les quatre premiers articles des antennes sont d'un noir-bronzé, les autres sont obscurs. La tête est finement striée entre les yeux, et légèrement granulée à sa partie postérieure. Les yeux sont brunâtres, et assez saillants. Le corselet est presque carré, et il va insensiblement en s'élargissant vers sa partie postérieure ; il est finement granulé ; le sillon transversal postérieur est assez fortement marqué; celui antérieur et la ligne longitu- dinale le sont beaucoup moins ; le bord postérieur est un peu sinué et presque échancré. L'écusson est proportionnellement un peu plus grand que dans les espèces voisines. Les élytres sont assez allongées, parallèles, et assez fortement ponctuées; leur bord postérieur est assez fortement dentelé en scie ; il est coupé obliquement extérieurement, et arrondi du côté de la suture ; celle-ci est terminée sur chaque élytre , un peu avant l'extrémité, par une pointe ou épine un peu relevée, et beau- coiq) plus longue que dans toutes les autres espèces de ce genre. Elles ont une tache d'un blanc-jaunâtre allongée, en forme de virgule, à l'angle de la base ; une tache en croissant, transver- sale, au milieu près du bord extérieur; et leur bord postérieur est terminé par une bordure étroite de la même couleur. Le dessous du corps est d'un vert-bronzé un peu cuivreux, surtout CICINDELA. l4^ sur les côtés. Les pattes sont d'un vert -bronzé; rorigine des cuisses, leur extrémité et la base des jambes sont d'une couleur roussâtre. Elle m'a été envoyée par M. Roger, sous le nom que je lui ai conservé, et comme venant des îles Philippines. 111. C. Gyllenhalii. Mihi. Viridi-œnea ; elytrorum margine albo. Long. 5 lignes. Larg. i -| ligne. Elle est plus petite que la Campestris. Dans le mâle, le seul sexe que je possède, la lèvre supérieure est jaunâtre, transverse, sans d^nts apparentes à sa partie antérieure. Les mandibules sont plus longues, plus aiguës, et moins larges que dans les autres espèces de ce genre; les dents intérieures sont aussi plus longues; elles sont d'un vert-bronzé, noirâtres vers l'extrémité, et elles ont une tache jaunâtre à la base. Les palpes sont d'un blanc- jaunâtre avec le dernier article bronzé ; ils sont plus allongés , surtout le dernier article, que dans les autres espèces. Les an- tennes ont leurs quatre premiers articles d'un vert-bronzé, les autres sont obscurs. La tète est d'un vert-bronzé; elle est légè- rement striée entre les yeux, et légèrement rugueuse postérieu- rement. Les yeux sont d'un gris-jaunâtre. Le corselet est de la couleur de la tête; il est arrondi sur les côtés, légèrement ru- gueux ; les sillons transversaux et la ligne longitudinale sont assez marqués. Les élytres sont d'un vert-bronzé avec un reflet cuivreux; elles sont assez fortement ponctuées; les points sont t.rès-rapprochés les uns des autres , et ils se réunissent dans quel- ques endroits; elles ont une bordure blanche,assez étroite, de- puis l'angle de la base jusqu'à la suture. Le bord postérieur est très-finement dentelé en scie, et la suture est terminée par une petite pointe. Le dessous du corps est d'un vert -bronzé avec quelques poils blanchâtres sur l'abdomen. Les pattes sont d'un vert-bronzé; les cuisses ont quelques poils blanchâtres. J'ai dédié cette jolie espèce à M. Gyllenhal, qui me l'a en- voyée comme venant des Indes orientales. l44 CICINDELA. 1*23. C. Elegans. Mihi. Viridi-cyanea , nitida ; elytris ohscuris , vlridi variegatis: Long. 4 lignes. Larg. i j ligne. Cette jolie espèce est plus petite que la Germanica, et elle a une forme moins allongée. Dans la femelle, le seul sexe que je connaisse , la lèvre supérieure est d'un beau vert-métallique ; elle est courte, transverse, et elle a au milieu de sa partie an- térieure, trois petites dents bien marquées, dont l'intermédiaire est un peu plus avancée. Les mandibules sont d'un noir-bronzé avec une tache jaunâtre à la base. Les palpes sont d'un blanc- rou^ssâtre ; les deux derniers articles des maxillaires et le der- nier des labiaux sont d'un vert -bronzé. Les quatre premiers articles des antennes sont d'un bleu-métallique, les autres sont obscurs. La tète est d'un beau bleu - métallique brillant avec quelques reflets verts ; elle est assez fortement striée entre les yeux , et très - légèrement ridée transversalement à sa partie postérieure. Les yeux sont gros, très-saillants, et d'un gris - noirâtre. Le corselet est de la couleur de la tête; il est presque globuleux; les deux sillons transversaux sont fortement marqués, et la ligne longitudinale n'est presque pas sensible; il paraît lisse, mais avec une forte loupe, on aperçoit quelques rides transversales très-peu marquées. Les élytres sont peu allon- gées, parallèles, arrondies à l'extrémité et un peu convexes; elles sont légèrement ponctuées , d'un noir-obscur avec des re- flets d'un beau vert, qui forment trois grandes taches le long du bord extérieur: une à l'angle de la base , une vers le milieu, et la troisième vers l'extrémité, et une autre sur la suture entre la première et la seconde. La partie postérieure des élytres pré- sente également un reflet vert, qui devient d'un beau bleu vers l'extrémité. La suture est terminée par une petite pointe peu marquée ; le bord postérieur ne paraît pas dentelé en scie. Le dessous du corps est d'un vert-bleuâtre. Les cuisses sont vertes; leur extrémité , les jambes et les tarses sont d'un bleu-métallique. Elle m'a été donnée par le Muséum d'Histoire naturelle. cicindela. 145 comme venant de Sumatra; et par M. Drapiez, comme venant de Java. 124. C. Decempunctata. Mihi, Suhcylindrica y supra nigro-œnea , siibtiis cyanea; cljtris punctis quatuor lunulaque apicis alhis. Long. 4 i lignes. Larg. i | ligne. Elle est un peu plus petite que la Germanica , et sa forme est un peu plus allongée. Dans la femelle , le seul sexe que je con- naissse , la lèvre supérieure est d'une couleur noirâtre avec deux taches jaunâtres qui ne sont presque pas apparentes; elle est un peu avancée et elle a trois petites dents peu marquées à sa partie antérieure. Les mandibules sont d'un bronzé-obscur avec une tache jaunâtre à la base. Les palpes sont d'un blanc-roussâtre avec les deux derniers articles des maxillaires et le dernier des labiaux d'un vert -bronzé. Les antennes sont assez longues et déliées ; leurs quatre premiers articles sont d'un vert-bronzé , les autres sont obscurs. La tête est d'un noir- bronzé -obscur avec quelques nuances verdâtres, principalement à sa partie an- térieure et à la base des antennes. Elle est légèrement striée entre les yeux, et très-finement granulée à sa partie postérieure. Les yeux sont gros, très -saillants et d'un brun -jaunâtre. Le corselet est de la couleur de la tête; il a quelques nuances ver- dâtres et un peu cuivreuses sur ses côtés. Il est étroit , allongé , presque cylindrique, finement granulé et légèrement ridé trans- versalement ; les deux sillons transversaux et la ligne longitu- dinale sont très -peu marqués. Les élytres sont d'une couleur un peu plus foncée que la tête et le corselet; elles sont assez fortement ponctuées et elles ont chacune quatre points blancs : le premier à l'angle de la bas ; ; le second au tiers de l'élytre, un peu plus près de la suture que du bord extérieur; le troisième au milieu vers le bord extérieur, et le quatrième un peu plus bas sur la ligne du second. On voit en outre une petite lunule blanche très-étroite qui termine l'élytre , et dont la partie su- périeure se recourbe et forme un point blanc de la grandeur Tome I. 10 1/46 CICINDELA. des quatre autres. La suture est terminée par une petite pointe; le bord postérieur est finement dentelé en scie. Le dessous du corps est d'un bleu assez brillant. Les pattes sont d'un vert- bronzé un peu bleuâtre. Elle m'a été envoyée par M. Bonfils, comme venant des Indes orientales. laS. C Triguttata. Siihcylindrica , supra nigro-œnea ,• elytris maculis duahus margi- nalihiis punctoque centrali albis. Herbst. X. p. 182. n^ 29. T. 172. fig. 5. C. Sexmaculatn. Mihi. Long. 3 ^ , 3 I lignes. Larg. 1,1^ ligne. Elle ressemble un peu pour la forme à la Germanicn , mais elle est beaucoup plus petite. Elle est en-dessus d'une couleur bronzée-obscure, presque noirâtre, avec quelques légères teintes verdâtres. La lèvre supérieure est d'un vert-bronzé obscur, et elle a dans les deux sexes trois petites dents peu marquées à sa partîe antérieure. Les mandibules sont assez grandes, larges et un peu aplaties à leur base : dans le mâle , elles sont d'un blanc- jaunâtre avec la pointe et les dents intérieures d'un noir-bronzé; dans la femelle , elles sont de cette dernière couleur avec une tache d'un blanc-jaunâtre à la base. Les palpes sont d'un blanc- roussâtre avec le dernier article d'un vert-bronzé. Les antennes sont minces et déliées; leurs quatre premiers articles sont d'un vert -bronzé -obscur, les autres sont obscurs. La tête est striée entre les yeux et légèrement granulée à sa partie postérieure. Les yeux sont saillants et d'un brun -jaunâtre. Le corselet est étroit, allongé, presque cylindrique et très-légèrement arrondi sur ses côtés; il est très-finement granulé, et les deux sillons transversaux et la ligne longitudinale sont très - peu marqués. Les élytres sont ponctuées, et elles ont sur chaque trois petites taches blanches: la première près du bord extérieur , à peu près au milieu; elle est étroite, transversale, et elle ne va pas jus- qu'au milieu de l'élytre ; elle se dilate quelquefois à sa base , CICINDELA. i^y et elle forme un petit crochet vers l'extrémité le long du bord extérieur; la seconde un peu plus bas au milieu de l'élytre; elle est ronde et elle paraît former l'extrémité d'une bande transver- sale dont le milieu serait effacé; la troisième sur le bord exté- rieur, vers l'extrémité, remplaçant la partie supérieure de la lunule. La suture est terminée par une petite pointe ; le bord postérieur est très-légèrement dentelé en scie. Le dessous du corps est d'un bleu - verdâtre avec quelques poils blanchâtres sur les cotés. Les pattes sont d'un vert-bronzé obscur. Elle se trouve aux Indes orientales, et c'est par erreur que Herbst lui donne pour patrie l'Amérique septentrionale. 126. C. Argentata. Subcylindrica , supra nigro - œnea ; eljtris pancto , striga média recurva litnidaqiœ apicis alhis. Fabr? Sjs. el. I. p. 242. n" 62. ScH ? Syn. ins. i. p. 245. n^ 55. Long. 3 lignes. Larg. i ligne. Elle ressemble beaucoup à la Triguttata; mais elle est un peu plus petite, et c'est, je crois, la plus petite espèce de ce genre. Dans le mâle , le seul sexe que je connaisse , la lèvre supérieure est jaunâtre, et elle a trois petites dents à sa partie antérieure. Les mandibules sont larges et aplaties ; elles sont d'un blanc- jaunâtre avec l'extrémité et les dents intérieures d'un noir- bronzé. Les palpes sont d'un blanc - roussâtre avec le dernier article d'un vert -bronzé. Les quatre premiers articles des an- tennes sont d'un vert-bronzé obscur, les autres sont obscurs. La tête est d'une couleur bronzée-obscure; elle est très-légère- ment striée entre les yeux , et très-finement granulée à sa partie postérieure. Les yeux sont noirâtres, et un peu moins saillants que dans la Triguttata. Le corselet est de la couleur de la tête; il est un peu moins allongé et un peu moins cylindrique que dans la Triguttata. Les élytres sont d'une couleur un peu plus noirâtre et moins bronzée que le corselet, et elles ont quel- ques légères teintes verdâtres. Elles sont légèrement ponctuées, 10. l/jS CICINDELA. et elles ont sur chaque un petit point arrondi , d'un blanc un peu jaunâtre, au tiers de l'élytre et à peu près au milieu; plus bas, à peu près au milieu , une bande étroite, transversale, un peu di- latée des deux côtés le long du bord , et recourbée postérieu- rement, à peu près comme dans la Trisignata ; et une lunule très-étroite à l'extrémité. La suture est terminée par une petite pointe très-peu marquée; le bord postérieur est très-légèrement dentelé en scie. Le dessous du corps est d'un bleu-verdatre avec quelques poils blanchâtres sur les côtés. Les cuisses et les tarses sont d'un vert-bronzé; l'origine des cuisses et les jambes sont un peu roussâtres. Elle m'a été envoyée par M. Schûppel comme VArgentata de Fabricius, mais je n'en suis pas bien certain, et comme venant de Para au Brésil. Elle se trouve aussi à Cayenne. SEPTIÈME DIVISION. 127. C. FUNESTA. Siibcylindrica , ohscuro-œnen ; pedihus flavescentibus. Fabr, Sys. el. i. p. 243. n*^ 56. vScH. Syn. ins. i. p. 246. n^ 60. Long. 4 lignes. Larg. i \ ligne. Elle a quelques rapports avec la Viridida, mais elle se rap- proche cependant davantage des autres espèces de ce genre. La lèvre supérieure est d'un brun un peu bronzé; elle est grande, avancée , arrondie , coupée presque carrément , avec quelques petites dentelures , plus sensibles dans la femelle que dans le mâle, à sa partie antérieure. Les mandibules sont d'un brun-pâle un peu bronzé, et noirâtres vers l'extrémité. Les palpes sont jau- nâtres avec le dernier article obscur. Les antennes ont environ les trois quarts de la longueur de l'insecte ; elles sont minces et - fl es O o 'y 0/ O s u S o v a a «y 4-> a es w '« 4-1 es S n^ (U t^ . - m 'w .9 « ■w o !3 O O C es fi O t4 6C a s • "sa U 'és Ô3 O a "rt > U5 C a O Cl o s o (U *-< I« ^4 o b a 4J o -« &0 W s n •^ o •" ^^ « 1 <■ b 14 ( a O " (U > 4 « u O 3 a> 3 C a o es ^ 3 a es t- o a u (U i o -S « ~« in a es 3 -^ « •- 'V 3 1-3 9 in I , a es 3 O o es <;2 ev-) a . bo C ' a a : s • 13 o : 3 «: m 3 • C- «^ Cm . 1 - = S a A a • 0. Qi 3 u • '0. m '^ to Sh ^ S a ■w 3 *^ wr e^ r- ^ t^ -^a 5; ^ U Sh 3 (U Sx es O 3 ■X n3 :r a kl t4 es 3 O O a^ en a es Sh 3 O a m U a a a> 4^ a m a o «3 O) 3 S es « -S '3 — ' o '!> a r m 3 --H ^ 0) OJ .S O Q-^ a a '^ '^ 4) Sh t< _ P-5 o o i^ i; 0; 4S « I m m I • -H o 3 f^ Sh a--:: o es "Tt — "li es tn Ï4 « m Sh ^ 613 § â «^ a a t: Q o o f— 4 1—4 -^ . .H « C3 O t. f— 4 0) a O 35 i> &H^ ^„ a 5- >4 se OJ tn «J « '" ^ 3 3 « ^ O -S > tn '? l'a: '^ -S o 3 = -^ û tn Ç .^ •^ O) ~ Sh n3 es tS ^ ^4; cr « a saiimaxKiaa smvs sas^vx saa siaHOo>iD TRONCATIPENNES. 169 00 a> -3 5. s 5 S a o fO <1 t ^ o <<5 S •■■a c Si "«3 ■a O u O 3 'u •3 a SU V u H 0 '01 0 *^ 4^ Si. C8 3 « a u a o a O) V U es o; S c u T3 3) U a '4) a a _c! V i3 3 . (U a o a u 3 P 'C O a a o a -s s u « ta o kl Ci Sh (U •-H a 11 s a o 1—4 a 0 c/3 C/> «5 0 & O o a a> c« (h es » es O 'a Si o 3 ^; es Q s. a Si o u U5 CL, O 10 a 3 o '01 a tfi , ^ D a es -il 0 U a « 0 Si CS Sh 3 4-^ 1^ 0 0 >i CI a 0 (A 3 « ta u "rC p ^ 1—1 snossaci wa saiaxMaa sas^ivx saa sxaHOOno 170 TRONCATIPENNES. -^ I. CAS NO NI A. Latreille. Ophionea. Klug. Odacantha. Fahr. Attelabus. Linné. CoLLiuRis. Degéer. Dernier article des palpes déforme ovalaire , et terminé presque en pointe. Antennes beaucoup plus courtes que le corps , à ar- ticles presque égaux : le premier plus court que la tête. Tarses filijormes; le pénultième article f au plus, bifide. Corselet en forme de col allongé y cylindrique et très-rétréci antérieurement. Tête presqu' en forme de losange, prolongée et très-rétrécie posté- rieurement. C'est à ce genre qu'il faut rapporter la Colliuris de Degéer, et il aurait peut-être fallu lui conserver ce nom. Linné, frappé par quelques rapports de forme avec quelques Apode rus exo- tiques, a placé ces insectes dans son genre Attelabus. Fabricius et Herbst en ont fait des Odacantha. Latreille les avait d'abord placés parmi les Agra^ t^ il en a fait ensuite un genre particu- lier sous le nom que je lui ai conservé; Klug, n'ayant pas con- naissance de son travail , l'avait établi dans son Entomologiœ brasilianœ spécimen., sous le nom à' Ophionea. Les Casnonia ont une forme assez singulière et qui a quel- ques rapports avec celle des Raphidia et de quelques Apoderus. Elles se rapprochent un peu, par plusieurs caractères, des Oda- cantha ; mais elles en diffèrent par leur tête beaucoup plus ré- trécie et très-prolongée postérieurement, et tenant au corselet par un col court, presque globuleux, .dont elle est séparée par im étranglement très-marqué; par le corselet qui est très-al- longé , cylindrique , rétréci antérieurement, et par les élytres qui sont plus larges et moins allongées. Je possède quatre espèces de ce genre ; savoir, trois d'Amérique , et une des Indes-Orien- tales. Dans cette dernière, le pénultième article des tarses est bifide et presque bilobé; tandis que, dans les autres, il est fili- forme comme les précédents. A l'exception de la Colliuris suri- namensis de Degéer, je ne connais pas d'autres espèces que l'on puisse rapporter à ce genre. CASNONIA. I7Ï I. C. Pensylvanica. Nigra; elytris falvis , macula laterali , altéra suturali , apice- qiœ nigris; pcdibus testaceis , genicidis fuscis. Dej. Cat. p. 2. Ophionea Pensylvanica. Klug. Entomologiœ brasilianœ spé- cimen, p. 24. n^ I. Agra Pensylvanica. Latreille. Gen. crust. et insect. i. p. 196. n° 3. T. 7, fig. I. Odacantha Pensylvanica. Herbst. Kœjer. x. p. 221. n^ 2. T. 173. fig, 12. Attelabus Pensylvanicus. Lin. Sys. nat. éd. xii. i. 2. p. 620. n» 5. Gmelin. I. 4- P- 1810. n** 5. Fabr. Mant. ins. i. p. 124. n*^ 3. Long. 3 lignes. Larg. | ligne. Sa tête est grande, presque en forme de parallélogramme, large entre les yeux, peu avancée antérieurement, très-prolon- gée postérieurement, atténuée insensiblement, très -mince un peu avant sa jonction avec le corselet, et terminée par un nœud arrondi et un peu renflé qui s'enchâsse dans ce dernier. Elle est lisse et d'un noir-luisant. Les mandibules sont peu saillantes et d'une couleur ferrugineuse. Les antennes ne sont guère plus longues que la tête et le corselet réunis ; leurs quatre premiers articles sont d'un jaune ferrugineux, les autres sont obscurs. Les yeux sont grands et très-peu saillants. Le corselet est à peu près de la longueur de la tête et beaucoup plus étroit qu'elle; il est presque cylindrique, un peu rentlé postérieurement , avec les bords antérieur et postérieur relevés; il est d'un noir-bril- lant, lisse en dessus, et très - fortement ponctué sur les côtés. L'écusson est très - petit , triangulaire , et de la couleur des élytres. Celles - ci sont plus larges que la tête , moins longues que la tête et le corselet réunis, un peu arrondies postérieure- ment, et tronquées un peu obliquement à l'extrémité; elles sont un peu convexes et légèrement rebordées; elles ont de 17^ CASNONIA. gros points enfoncés, rarigés en stries depuis la base jusqu'au milieu, et elles sont lisses vers l'extrémité; elles sont d'un rouge- ferrugineux, et elles ont à peu près au milieu une tâche noire, arrondie, qui touche au bord extérieur, et une autre un peu plus grande sur la suture; l'extrémité est également noire et elle se joint avec la tâche marginale. Le dessous du corps est d'un noir un peu brun. Les pattes sont d'une couleur ferrugineuse- pâle; l'extrémité des cuisses est d'un brun-obscur. Elle se trouve dans l'Amérique septentrionale. 2. C. RUFIPES. Nigra, subœnea; pedibus riifis. Dej. Cat. p. 2. Long. 4 lignes. Larg. i hgne. Elle ressemble pour la forme à la Pensyhanica; mais elle est plus grande; sa tête est un peu plus large et un peu moins prolongée postérieurement; les yeux sont un peu plus saillants; le corselet à la même forme , il a en-dessus quelques rides peu marquées vers sa partie postérieure, et il n'a pas de points en- foncés sur les côtés; il est, ainsi que la tête, d'un noir-brillant un peu bronzé. Les élytres sont de la même couleur, un peu brunâtres vers l'extrémité; elles sont moins convexes, et elles ont une petite élévation vers la base , et une autre vers l'extré- mité près du bord extérieur. Les points enfoncés, rangés en stries , sont beaucoup moins marqués , et ils se prolongent un peu plus. L'extrémité est assez fortement échancrée, et elle forme une dent bien marquée vers le bord extérieur. Le dessous du corps est d'un noir un peu brun. Les pattes sont d'un rouge- ferrugineux; les cuisses intermédiaires et postérieures ont leur extrémité d'une couleur obscure , autant que j'en ai pu juger sur l'individu mal conservé que je possède. Elle se trouve dans l'Amérique septentrionale, d'où elle a été rapportée par feu Palisot de Beauvois. \ CASNONIA. 1-73 3. C. Rugi COL LIS. Mihi. Nigro-œnea; thorace transvcrsim riigato; etytris striatis , macula postica pallida obsoleta ; antcnnis pedibusque rujïs , pallido variegads. Long. 3 l lignes. Larg. i ligne. Elle ressemble à la Rufipes , mais elle est un peu plus petite. Sa couleur est en-dessus d'un noir un peu bronzé. La tête est plus large, plus arrondie , très-peu prolongée postérieurement et très-finement ridée. Les mandibules et les palpes sont bru- nâtres. Les antennes sont d'un brun-rougeâtre ; leurs troisième, quatrième et leurs deux derniers articles sont d'un blanc un peu jaunâtre. Le corselet a la même forme que celui de la Riifipes ; mais il est assez fortement ridé transversalement, et il a trois lignes longitudinales enfoncées : une au milieu, et une autre de chaque côté. Les élytres ont la même forme que celles de laRaJipes; elles paraissent un peu inégales , et elles sont assez fortement striées depuis la base jusqu'à l'extrémité; les stries sont légèrement poinlillées. Elles ont une petite tâche jaunâtre, peu distincte, vers l'extrémité près du bord extérieur, et une autre de la même couleur, oblongue, à peiné marquée, tout à fait sur le bord au milieu de l'élytre. Le dessous du corps est d'un brun-noirâtre. Les pattes sont d'un brun-rougeâtre ; les cuisses sont d'un blanc -jaunâtre depuis la base jusqu'au milieu, et les jambes ont, dans leur milieu, une grande tâche de la même couleur. Cette espèce me paraît avoir beaucoup de rapports avec la CoUiaris surinamensis de Degéer ; mais , comme dans la descrip- tion qu'en donne cet auteur il ne parle ni des rides du corselet, ni des taches des élytres, j'ai cru devoir en faire une espèce particulière. Elle m'a été donnée par M. Audouin , qui ignorait sa patrie ; il supposait cependant qu'elle venait de Cayenne. 4. C. C Y ANOCEPHAL A. Ritfa; capite elytroriunquc fasciis daabus nigro-cyaneis. 174 , CASNONIA. Iconographie, ii. p. i3o. t. 8. fig. 6. Dej. Cat. p. 2. ' Ophionea Cyanocephala. K^lvg. Ent. bras. speeimen. p. 24. n*' 2. Odacantha Cyanocephala. Fabr. Sjs. el. i. p. 229. n** 3. ScH. Syn. ins. i. p. 237. n^ 3. Long. 3 ~ lignes. Larg. -f ligne. Elle est un peu plus allongée que la Pensylvanica. La tête est *m peu moins prolongée postérieurement; elle est d'un bleu- noirâtre avec le renflement postérieur du col et la bouche d'une cotdeur ferrugineuse ; elle est lisse et elle a deux enfon- cements longitudinaux à sa partie antérieure. Les antennes et les palpes sont d'un jaune-testacé. Le corselet est d'un rouge- ferrugineux; il est un peu plus allongé que celui de la Pensyl- vanica; il est plus mince antérieurement, un peu renflé au-delà du milieu, et ses bords antérieur et postérieur sont très -peu relevés. Avec une forte loupe, on aperçoit une ligne longitudi- nale enfoncée au milieu, et quelques rides transversales très-peu marquées. Les élytres sont un peu plus allongées, plus aplaties et plus parallèles; elles sont tronquées et un peu sinuées à l'ex- trémité; elles sont finement striées dans toute leur longueur, et les stries sont ponctuées; elles sont de la couleur du corselet, et elles ont une bande d'un bleu un peu foncé à la base, et une autre plus large un peu au-delà du milieu; elles ont en outre deux petites tâches arrondies, un peu allongées, d'un blanc-jaunâtre au milieu de l'élytre, sur les bords de la bande bleue, l'une dessus et l'autre dessous. Le dessous du corps est d'une couleur ferrugineuse, avec la base de l'abdomen d'un brun un peu bleuâtre. Les pattes sont d'un jaune-testacé avec l'extré- mité des cuisses obscure. Le pénultième article des tarses est bifide , ce qu'on n'observe pas dans les autres espèces. Elle se trouve aux Indes-Orientales. IL ODACANTHA. Fahricias. Attelabus. Linné. Car abus. Olivier, Dernier article des palpes déforme ovalaire , et terminé presque I ODACANTHA. 1']^ en pointe. Antennes beaucoup plus courtes que le corps , à ar- ticles presque égaux : le premier plus court que la tête. Tarses filiformes; le pénultième article , au plus , hilohé. Corselet en ovale allongé et prescpie cylindriciue . Tête ovale, rétrécie pos- térieurement, mais nullement prolongée. Des six espèces que Fabricius a placées dans ce genre, la Tripustulata est un Anthicus ; la Bifasciata, et, je crois, VE~ longata, qui m'est inconnue , sont des Corclistes ; et la Cyanoce- phala est une Casnonia. Il ne reste donc dans ce genre que la Melanura et la Dorsalis : il serait même possible que la der- nière dût constituer un genre particulier, ce qui réduirait le genre Odacant/m à. une seule espèce. UOdacant/ia melanura, véritable type de ce genre , a quelques rapports avec quelques espèces de Dromius , et surtout avec le Linearis, que M. Stéven a même décrit dans les Mémoires de la Société des naturalistes de Moscou, sous le nom d' Odacantha prœusta ; mais elle en diffère essentiellement par les crochets des tarses, qui sont simples et sans dentelures. Elle a une forme allongée, presque cylindrique. Le dernier article des palpes est allongé, ova- laire , et presque terminé en pointe. Les mandibules sont peu saillantes. Les antennes sont beaucoup plus courtes que le corps; leur premier article est beaucoup plus court que la tête; le second est un peu plus court que les suivants , qui sont presque égaux. La tête est ovale, rétrécie postérieurement, mais nullement prolongée; elle tient au corselet par im col court, dont elle est séparée par un étranglement beaucoup moins marqué que dans les genres voisins. Le corselet est un peu plus étroit que la tête, en ovale allongé et presque cylin- drique. Les élytres sont allongées, parallèles et tronquées à l'extrémité. Les pattes sont assez courtes. Les tarses sont presque filiformes; ceux antérieurs sont très-légèrement dilatés dans les mâles. Dans la Dorsalis, les articles des tarses sont moins filiformes, presque triangulaires, et le pénultième est fortement bilobé; l'extrémité des élytres n'est pas tronquée , et elle paraît arron- l']6 ODACANTHA. die. Il conviendrait peut-être de faire un nouveau genre de cet insecte. ï. O. Melanura. Firidi'Cyanea ; antennarum hasi, pectore pedihusqiœ testaceis ; eljtris testaceis , apice nigro-cyaneis. Fabr. Sjs. el. I. p. 228. n^ 1. ScH. Syn. ins. i. p. 236. n** i. Gyl. II. p. 177. n° I. DuFT. II. p. 23o. n° I. Iconographie. 11. p. 128. n^ i. t. 10. fig. 6. Dej. Cat. p. 2. Carabus Angiistatus. Oliv. m. 35. p. 11 3. 11° iSg. t. i. fig. 7. a. b. Long. 3 lignes. Larg. a ligne. Elle a une farme allongée , presque cylindrique. La tête est assez grande, ovale, peu avancée antérieurement, arrondie pos- térieurement, et terminée brusquement par un col cylindrique plus étroit que la moitié de la tête entre les yeux ; elle est lisse avec une ligne enfoncée de chaque coté le long des yeux ; elle est d'un bleu - verdâtre brillant; la partie antérieure et la bouche sont d'un brun-noirâtre. Les antennes sont de la longueur de la tête et du corselet réunis ; leurs trois premiers articles sont d'un jaune-testacé, les autres sont brunâtres. Le corselet est de la couleur de la tête; il est plus étroit qu'elle, allongé, presque cylindrique, un peu renflé dans son milieu et fortement ponctué; il a une ligne longitudinale enfoncée au milieu, une ligne un peu élevée, peu distincte, sur les côtés, et une impression transver-% sale peu marquée près du bord postérieur. L'écusson est très- jDCtit, triangulaire, et de la couleur des élytres. Les élytres sont un peu plus larges que la tête, allongées, presque parallèles, presque planes , un peu arrondies antérieurement, coupées pres- que carrément à l'extrémité, et légèrement rebordées; elles ont des stries très-fines, peu apparentes, formées par de petits points ODÀCANTHA. Ir,<7 enfoncés; elles sont d'un jaune-lestacé, et elles ont à l'extrémité une grande tache d'un bleu-noirâtre, qui ne touche pas tout-à- fait le bord extérieur. En-dessous, la poitrine est d'un jaune- testacé un peu rougeâtre, et l'abdomen d'un bleu un peu ver- dâtre. Les pattes sont d'un jaune -testacé, avec l'extrémité des cuisses noire, et les taises obscurs. Elle se trouve €n Allemagne, en Suède , en Angleterre et dans 1-e nord de la France, dans les endroits marécageux et humides ; mais jamais au pied des arbres , ainsi que je l'ai dit à tort dans \ Iconographie . Elle n'est pas rare aiîx environs de Lille ; on pré- tend qu'elle a été quelquefois trouvée aux environs de Paris. 2. O. boRSALis. Brunnea ; antennis , pedibus elytrisque testaceis ; sutiira hrunnea - postice dilatata, Fabr. Sjs. el. I. p. 2^29. n'' 6. ScH. Syn. ins. i. p. 287. n° 6. Dej. Cat. p. 2. Long. 3 \ lignes. Larg. \ ligne. Elle est un peu pins allongée que la Melamira. La télé est un peu plus large; elle est d'un brun- foncé luisant avec la partie antérieure plus pale. Les antennes et les palpes sont d'un jaune- testacé. Le corselet est un peu plus pâle que la tête, surtout vers sa partie postérieure; il a quelques petits points enfoncés; il est légèrement ridé; il a une ligne longitudinale enfoncée au milieu, et une autre élevée sur les côtés, qui sont très-peu mar- quées. Les élytres sont plus allongées qu€ celles de Xa Melamira ; elles sont moins aplaties , et elles sont arrondies à l'extrémité et nullement tronquées ; elles ont des stries bien distinctes , for- mées par des points enfoncés assez gros, et en outre trois petits points enfoncés , placés entre la seconde et la troisième strie : 1« premier au quart , le second à la moitié , et le troisième im peu au-delà des trois quarts des élytres. Elles sont d'un jaune-testacé, et elles ont une suture brune assez étroite depuis la base jus- Tome 1. 12 178 ODACANTHA, qu'au delà du milieu, laquelle s'élargit ensuite et forme une grande tache oblongue qui n'arrive pas tout-à-faitjusqu'à l'extrémité. En-dessous, la poitrine est d'un brun- ferrugineux; l'abdomen est d'une couleur un peu plusToncée. Les pattes sont d'un jaune- testacé. Le pénultième article des tarses est fortement bilobé; ce qu'on n'observe pas dans la Melanura. Cette espèce , à cause de ce caractère et de la forme des élytres qui ne sont nullement tronquées, pourrait peut-être bien former un nouveau genre. Elle se trouve dans l'Amérique septentrionale. Je l'ai reçue de la Caroline et de la Géorgie. IIL CORDISTES. LatreiHc. Caloph^ena. Klug. OnACANTHA. Fnbr. Dernier article des palpes déforme ovalaire , et terminé presque en pointe. Antennes filiformes , presque aussi longues que le corps ; le premier article presque aussi long que la tête , le se- cond très-court. Les quatre premiers articles de tous les tarses larges , plus ou moins en forme de cœur ou de triangle ren- versé. Tête arrondie y rétrécie postérieurement. Yeux très-sail- lants. Corselet presque plane , un peu plus long que large et presque cordiforme. Elytres plus larges que la tête , presque planes , parallèles , et en forme de carré très-allongé. Ce genre, établi par Latreille sous le nom de Cordistes , et par Rlug sous celui de Calophœna^ sur les Carahus Acuminatus d'Olivier et Odacantha Bifasciata de Fabricius , a quelques rap- ports génériques avec les deux précédents ; mais il en diffère par sa forme moins allongée et plus aplatie; par les antennes filiformes , presque aussi longues que le corps , dont le premier article est aussi long que la tête et dont le second est très-court; par la tête qui est plus grande , plus arrondie, et qui est rétrécie brusquement postérieurement; par les yeux qui sont plus sail- lants ; par le corselet qui est plane et presque cordiforme; par les élytres qui sont planes, plus larges et presque en carré al- ongé ; par les pattes qui sont proportionnellement pbis longues. CORDtSTES. I-JQ et dont les tarses ont leurs quatre premiers articles larges , plus ou moins en forme de cœur ou de triangle renversé, et garnis de duvet en -dessous. Toutes les espèces de ce genre , connues jusqu'à présent , paraissent habiter exclusivement les régions équinoxiales de l'Amérique méridionale. I. C. ACUMINATUS- Niger; elytris acuminatis , chalyheis , macuUs duahus rotimdatù; flavescen tibus . Iconographie, ii. p. 127. t. 7. lig. 4* Dej. Cat. p. 2. Calopliœna Aciuninata. Rlug. Entoi7iologiœ brasilianœ spe^ cimen. p. 21. n" i, Odacantha Acuminnta. Sch. Syn. ins. i. p. 237, n" 7. Carahus Acuminatus. Oliv. m. 35. p. 66. n^ 83. t. i. fig, 8. Long. 6 lignes. Larg. i | ligne. Sa tête est assez grande, arrondie, presque en forme de lo- sange, peu avancée antérieurement; elle se rétrécit insensible- ment postérieurement, et elle tient au corselet par un col de la largeur de la moitié de la tête entre les yeux; elle est lisse avec deux enfoncements longitudinaux à sa partie antérieure ; sa couleur est d'un noir - brillant. Les antennes sont presque aussi longues que le corps ; le premier article est presque aussi long que la tête, et un peu en fuseau; le second est très-court; le troisième et les suivants sont égaux et un peu plus courts que le premier; les quatre premiers articles sont d'un brun-noirâtre, les autres sont d'une couleur jaunâtre un peu livide. Les yeux sont arrondis et assez saillants. Le corselet est de la couleur de la tête; il est plus étroit qu'elle dans sa plus grande largeur, mais plus large que le col , presque deux fois aussi long que large, un peu écliancré antérieurement, coupé carrément pos- térieurement, et un peu arrondi sur les côtés; il est lisse, un peu bombé au milieu , et ses bords latéraux sont un peu relevés et Ï2. l8o G OR DIS TES en carène. L'éciisson est petit , triangulaire et noirâtre. Les élytres sont un peu plus larges que la tête, allongées , parallèles, tronquées obliquement à l'extrémité, et terminées extérieure- ment par une petite dent peu marquée , et à la suture par une pointe aiguë , allongée et im peu relevée. Elles ont des stries assez enfoncées, qui les font paraître presque sillonnées ; avec une forte loupe, on aperçoit au fond des stries de très -petits points enfoncés , et quelques-uns plus gros et plus marqués sur le second et sur le quatrième intervalle. Elles sont d'une belle couleur bleue-d'acier , et elles ont chacune deux taches arron- dies d'un jaune-pâle : la première un peu avant le milieu, et la seconde près de l'extrémité. Le dessous du corps est d'un noir un peu bleuâtre. Les cuisses et les jambes sont de la même cou- leur; elles sont longues et déliées. Les tarses sont d'une couleur plus obscure. Il se trouve à Cayenne et dans la partie septentrionale du Brésil. 2. C. Maculatus. PnlUdus ; efytris nigris , fascia lata interrupta apiceque pallidis. Iconographie, ii. p. 127. t. 7. fi g. 5. Df.t. Cat. p. 2. Long. 5 lignes. Larg. i ^ ligne. Il ressemble au Bifasciatus , mais il est beaucoup plus grand. Sa couleur est un peu plus pâle, autant que j'en puis juger d'a- près le seul individu que je possède. Les angles postérieurs du corselet sont un peu plus saillants. Les élytres sont un peu échancrées à l'extrémité, et la dent, du bord extérieur est un peu plus saillante; leurs stries sont moins marquées , et elles sont formées par plusieurs petits points serrés à côté les uns des autres ; on aperçoit quatre à cinq points enfoncés , distincts , près de la seconde strie, entre celle-ci et la troisième; leur cou- leur est noire, et elles ont, un peu avant leur milieu, une large bande pâle , interrompue à la suture , ou , si l'on veut , une grande tache un peu arrondie qui touche au bord extérieur et CORDISTES. - 181 qui ne va pas toiil-à-fait jusqu'à la suture. L'extrémité est éga- lement de couleur pâle , ainsi qu'une bordure très-minee qui va depuis la bande jusqu'à l'extrémité. Ce bel insecte m'a été envoyé de Cayenne. 3. C. BiFASCIATUS. Pallidus ; eljtris jasciis diiabiis nigris. Calophœna Bifasciata. Klug. Entomologiœ brasilianœ spéci- men, p. 21. n^ 2. Odacuntha Bifasciata. Fabr. Sys. el. i. p. 22g. n° 2. ScH. Syn. ins. i. p. aSy. n° 2. Carahus Bifasciatiis . Oliv. m. 35. p. 88. n*^ 119. t. 7. fig. 80. Long. 3 lignes. Larg. i ligne. Il est entièrement, à l'exception des ély très, d'un jaune-pâle,, qui est un peu plus foncé sur la tète et le corselet que sur le reste de l'insecte. La tète est assez grande, un peu moins allongée que celle de \ Aciiminatus y peu avancée antérieurement, arrondie postérieurement, et terminée brusquement par un col cylin- drique plus étroit que la moitié de la tête entre les yeux; elle est lisse avec deux enfoncements longitudinaux à sa partie anté- rieure. Les antennes sont un peu plus courtes que le corps ; leur premier article est proportionnellement un peu moins long et un peu moins en fuseau que dans \ Aciuninatus . Les yeux sont assez saillants ; ils sont noirs dans quelques individus , grisâtres dans d'autres. Le corselet est un peu plus étroit que la tête, un peu plus long que large, légèrement écbancré antérieurement pour recevoir le col , coupé carrément postérieurement , un peu arrondi antérieurement sur les côtés; il est lisse; il a une ligne longitudinale enfoncée au milieu , une légère impression transversale près de la base, et les bords latéraux sont relevés et en carène. L'écusson est petit et triangulaire. Les élytres sont plus larges que la tête, parallèles, un peu moins allongées que dans V Aciiminatus , tronquées un peu obliquement à l'extrémité çivec une petite dent peu marquée à l'angle extérieur; elles soni 382 * CORDISTES. assez fortement striées, les stries ont des points enfoncés ser- rés et assez marqués, et l'on aperçoit en outre avec la loupe quelques points enfoncés sur les second et quatrième intervalles; elles ont deux bandes assez larges d'un noir un peu bleuâtre : la première presque à la base, mais qui cependant n'y touche pas et qui ne touche pas non plus au bord extérieur ; elle est coupée postérieurement un peu obliquement, et elle forme un angle obtus sur la suture; la seconde est au-delà du milieu, et elle^ne va pas tout-à- fait jusqu'au bord extérieur. Les cuisses et les jambes sont proportionnellement un peu plus courtes que dans \ Acaminatus y et les articles des tarses sont un peu moins larges. Il se trouve dans la partie septentrionale du Brésil. IV. D R Y P T A. Fahricius. CiciNDELA. Olivier. Dernier article des palpes fortement séciiriforme dans les deux sexes. Antennes filiformes f plus courtes que le corps ; le pre- mier article au moins aussi long que la tête , le second très- court. Les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles légèrement dilatés, et ciliés plus fortement en dedans cju'en dehors. Le pénultième article de tous les tarses très-fortement bilobé dans les deux sexes. Mandibules avancées , presque droites et courbées à l'extrémité. Tête en forme de triangle allongé. Corselet étroit, plus ou moins allongé et cylindricpie. Ce genre , établi par Fahricius , se distingue facilement de tous ceux de la famille des carabiques. Toutes les Drjpta ont des palpes assez saillants, dont le dernier article est assez fortement sécuriforme dans les deux sexes. Les mandibules sont avancées , presque droites , et recourbées à l'extrémité. Les antennes sont filiformes , plus courtes que le corps ; leur premier article est très-grand , au moins aussi long que la tête , et il va en grossis- sant vers l'extrémité; le second est très-court. La tête est en forme de triangle plus ou moins allongé. Le corselet est plus ou moins allongé et cylindrique. Les ély très sont en ovale allongé, DRYPTA. 18^ presque parallèles, et légèrement convexes. Les pattes ne sont pas très-longues , et elles sont assez fortes pour la grosseur de l'insecte. Le premier article de tous les tarses est assez allongé, le second et le troisième sont en ovale arrondi , le quatrième est très-fortement bilobé. Dans les mâles, les trois premiers articles des tarses antérieurs sont légèrement dilatés, et ciliés plus for- tement en dedans qu'en dehors. Ces insectes paraissent habiter exclusivement l'Europe méri- dionale , le nord de l'Afrique , les Indes orientales et la Nou- velle-Hollande. Je n'ai pas encore pu me procurer la Drjpta CylindricolUs de Fabricius, Carahus distmctus de Rossi, que l'on trouve en Italie et sur la côte de Barbarie. I. D. Emarginata. Viridi-cœmlea ; are , antennis pedihuscjue rufis. Fabr. Sys. el. i. p. 1Z0. n*^ i . ScH. Syn. ins. i. p. 287. n*^ i. DUFT. II. p. 232. n° I. Iconographie. 11. p. 118. n*^ i. t. 10. fig. i. Dej. Cat. p. 2. Cicindela Emarginata. Olivier, ii. 33. p. 32. n*' 35. t. 3. fig. 38. a. b. Carahus Dentatus. Rossi. Faiina etr, i. p. 222. n^ 55i. t. 2. fig. II. Mant. i. p. 83. n*^ 189. Long. 4 lignes. Larg. i \ ligne. Elle est d'une belle couleur bleue-claire , un peu verdâtre , tant en-dessus qu'en -dessous. La partie antérieure de la t.£te, la lèvre supérieure, les mandibules et les palpes sont d'un jaune- fauve. Les antennes sont de la même couleur avec l'extrémité du premier article et un anneau au second et au troisième noi- râtres ; elles sont un peu plus longues que la moitié du corps ; leur premier article est très-grand , aussi long que la tête , et il va en grossissant vers l'extrémité j le second est très-courtj les 104 DRYPTA. autres sont presque égaux , et ils ont à peu près le tiers dte la longueur du premier. La tête est en forme de triangle allongé ; elle est très - fortement ponctuée. Les yeux sont assez sail- lants et noirâtres. Le corselet est allongé, à peu près de la largeur de la tête, rétréci postérieurement ; il a un sillon longi- tudinal au milieu très-peu marqué, et il est très-fortement ponc- tué. Les élytres sont deux fois aussi larges que le corselet ; elles sont assez allongées , légèrement convexes, et elles s'élargissent un peu postérieurement ; leur extrémité est coupée carrément et un peu échancrée ; elles sont fortement striées; les stries sont formées de points bien marqués , et les intervalles entre les stries sont assez fortement ponctués. Tout le corps est légère- ment pubescent. Les pattes sont assez courtes et d'un jaune- fauve; les tarses sont un peu plus obscurs. Elle se trouve dans les bois humides et marécageux, au pied des arbres et sous les pierres, dans le midi de la France, en Es- pagne, en Italie, en Daîmatie, et dans les provinces méridio- nales de la Russie. Elle est fort rare aux environs de Paris. 2. D. LiNEOLA. Megerle. Obscuro-cyanea ; capite , thorace , elytroriim vitta longltadin.ali ^ antennis pedibusque ferrugineis , Dej. Cat. p. 2. Long. 4 lignes. Larg. i i ligne. Elle ressemble entièrement à VEmarginata pour la forme et la grandeur. Les antennes sont de la même couleur, et elles ont les mêmes taches noires sur les trois premiers articles. La tête et le corselet sont d'un rouge-ferrugineux. La ponctuation est un peu moins profonde , et les points sont plus nombreux. La ligne lon- gitudinale du corselet est un peu plus marquée. Les élytres sont striées comme à^nsV Emarginata , mais les intervalles sont plus finement ponctués; elles sont d'une couleur obscure, un peu bleuâtre, avec .une raie longitudinale d'un rouge -ferrugineux sur chaque, qui ne touche pas tout-à-fait à la base ni à l'extré- DRYPTA. l85 mité. En-dessous, la poitrine et l'abdomen sont d'une couleur obscure , un peu bleuâtre ; les pattes sont d'un jaune - ferrugi- neux avec les genoux noirâtres et les tarses un peu obscurs. Cette espèce , qui se rapproche un peu de la Cylindricollis de Fabricius , m'a été donnée à Vienne , comme venant des Indes orientales. 3. D. AUSTRALIS. i^<2cX^«/. Obsçuro - cjanea ; capite , thorace , eljtrorum vitta longitadinali ferrugineis. Long. 4 lignes. Larg. i -^ ligne. Elle ressemble beaucoup à la Lineola, et elle n'en est peut- être qu'une variété. Elle en diffère par les antennes , dont les trois premiers articles sont presque entièrement obscurs avec un peu de ferrugineux à la base, et dont les autres articles sont d'une couleur moins claire ; par le corselet , qui est un peu plus cylindrique; par la couleur du corps et par celle des élytres, qui est d'un bleu un peu moins obscur; et par les pattes, qui sont d'un bleu - obscur avec la base des cuisses seulement fer- rugineuse. Elle m'a été envoyée par M, Mac Leay , comme venant de la Nouvelle-Hollande, et sous le nom que je lui ai conservé. 4. D. LoNGicoLLis. Megerte. Elongata , nigro-cjanea ; thorace cylindrico ; Jemorihus Jlavis, Dej. Cat. p. 2. Desera Bonelliana. Leach. Long. 5 \ lignes. Larg. i \ ligne. Elle est plus grande et beaucoup plus allongée que les espèces précédentes, et elle est entièrement en-dessus d'une couleur bleue un peu obscure. La lèvre supérieure est d'une couleiu^ ferrugineuse-obscure. Les mandibules sont de la même couleur et très-avancées. Les palpes sont un peu plus grands, et leur l86 DRYPTA. dernier article est un peu plus dilaté que dans les autres espèces; ils sont d'une couleur ferrugineuse avec la base des premiers articles légèrement obscure. Le premier article des antennes est proportionnellement plus long que dans les autres espèces ; il est obscur, et sa base est ferrugineuse; le second est très-court et presque globuleux ; le troisième est à peu près le quart du premier, et les suivants vont un peu en diminuant de longueur jusqu'à l'extrémité ; le second et le troisième sont d'une couleur ferrugineuse obscure ; les autres sont plus clairs. La tête est étroite, allongée, et très fortement ponctuée. Les yeux sont peu saillants. Le corselet est un peu plus étroit que la tête ; il est très-allongé, cylindrique, légèrement étranglé près de sa base ; il est fortement ponctué, et il a une ligne%longitudinale enfon- cée, peu marquée, au milieu. Les élytres ont plus de deux fois la largeur du corselet ; elles sont allongées , arrondies antérieu- rement, presque parallèles ; elles s'élargissent un peu postérieu- rement, et elles sont coupées carrément à l'extrémité; elles sont striées et ponctuées comme dans VEmarginata. Tout le corps est légèrement pubescent. Le dessous du corps est d'une cou- leur un peu plus obscure que le dessus. Les cuisses sont jaunes; leur extrémité et les jambes sont noirâtres ; les tarses sont bru- nâtres. M. Leach a fait un genre particulier de cette espèce, sous le nom de Desercu Elle se trouve aux Indes orientales. V. GALERITA. Fahricius. Car ABU s. Olivier. Dernier article des palpes fortement séciiriforme dans les deux sexes. Antennes filiformes j presque aussi longues que le corps ; le premier article presque aussi long que la tête. Les trois pre- miers articles des tarses antérieurs Jortement dilatés en dedans dans les mâles. Mandibules courtes, peu avancées. Tête ovale , très - rétrécie postérieurement. Corselet presque en forme de cœur tronqué. Fabricius , en établissant ce genre , y a fait entrer des insectes GALERITA. 187 entièrement différents : son Hirta , et, je crois, X Attdaboidcs qui m'est inconnue, sont des Helliw ; XOlens est un Zuphium ; les Depressa , Plana , Flesiis eX.Bufo sont des Siagona, et la Fas~ ciolata est un Polistichus. La seule véritable Galerita, décrite par Fabricius , est donc X Americana. 11 faut y ajouter le Carabas Occidentalis d'Olivier et trois nouvelles espèces. Les Galerita sont des insectes d'assez grande taille, de forme allongée et un peu aplatie. Leurs palpes sont très -saillants, et leur dernier article est fortement sécuriforme dans les deux sexes. Les mandibules sont courtes et peu avancées. Les antennes sont filiformes , presque aussi longues que le corps ; leur premier ar- ticle est allongé, presque aussi long que la tête, et il va un peu en grossissant vers l'extrémité ; le second est un peu plus court que les suivants. La tête est ovale , plus ou moins allongée ; elle est rétrécie brusquement à sa partie postérieure, et elle tient au corselet par un col très-court , cylindrique , dont elle est séparée par un étranglement. Le corselet est plane, plus ou moins allongé et plus ou moins en forme de cœur tronqué. Les élytres sont presque planes et en ovale plus ou moins allongé. Les pattes sont très - grandes. Les articles des tarses sont presque cylin- driques ; le pénultième est bifide, mais non bilobé. Les mâles ont les trois premiers articles des tarses antérieurs très-fortement dilatés, en forme de triangle renversé, et beaucoup plus pro- longés en dedans qu'en dehors. M. Latreille avait cru pendant long -temps que ces insectes appartenaient exclusivemeut à l'Amérique, mais j'en possède une espèce qui vient du Sénégal. I. G. Americana. Nigra ; thorace , antennis pedibusque Jerrugifieis. Fabr. Sjs. el. I. p. 214. n° I. ScH. Syn. ins. i. p. 229. n^ i. Dej. Cat. p. 2. ' Carabus Americamis. Oliv. m. 35. p. 63. n** 77. t. 6. fig. 72, Long. 8, 10 lignes. Larg-. 2 |, 3 4 lignes. l88 GALERITA. Les palpes sont d'un jaune- ferrugineux. Les antennes sont presque aussi longues que le corps; elles sont d'un jaune-ferru- gineux avec une grande tache obscure, peu marquée, sur les second, troisième et quatrième articles. Tout le corps est cou- vert d'un duvet court, serré et un peu roussâtre. La tête est noire, ovale, peu allongée antérieurement, arrondie postérieu- rement, et elle tient au corselet par un col étroit, court et cy- lindrique , dont elle est séparée par un étranglement. Le corselet est d'un jaune-ferrugineux, tant en-dessus qu'en-dessous ; il est plus large que la tête, un peu plus long que large, arrondi an- térieurement, un peu rétréci vers sa base, et presque en forme de cœur tronqué ; il est un peu convexe ; il n'a pas de ligne lon- gitudinale au milieu ; le bord antérieur est un peu échancré , le postérieur est coupé carrément; ceux latéraux sont un peu re- levés et en carène, et ses angles postérieurs sont un peu saillants. L'écusson est petit, triangulaire et peu apparent. Les élytres sont presque le double de la largeur du corselet; elles sont en ovale allongé, arrondies antérieurement, tronquées un peu oblique- ment à l'extrémité et légèrement rebordées; elles sont d'un noir un peu bleuâtre; elles sont striées, et avec une forte loupe, on s'aperçoit que les stries et les intervalles sont finement ponc- tués. Le dessous du corps est d'un noir-obscur. Les pattes sont grandes, fortes et entièrement d'un jaune-ferrugineux. Elle se trouve dans l'Amérique septentrionale. 2. G. OCCIDENTALIS. Nigro-cyanea ; capite thoraceque supra rufis. ScH. Syn. ins. i. p. 229. n° 3. Dej. Cat. p. 2. Carabus Occidentalis. Oi.iv . m. 35. p. 64. n° 79. t. 8. fig. <^[\, Long. 7 \ lignes. Larg. 2 \ lignes. Elle est un peu plus petite et plus allongée que X Americana. Les palpes sont noirâtres. Les quatre premiers articles des an- tennes sont de la même couleur, les autres sont roussâtres. La; GALERITA. 1 8g tète en-dessus est d'un rouge-sanguin; elle est plus étroite que celle de \ Americana , moins ovale, presque en forme de losange^ et moins arrondie postérieurement ; elle est légèrement rugueuse et elle a une ligne longitudinale élevée, peu marquée, entre les yeux. Le corselet est en-dessus de la couleur de la tête ; il est allongé, très -étroit à sa partie antérieure, et il n'est pas plus lai^ge que la tête dans sa plus grande largeur; il est légèrement rugueux ; il a une ligne longitudinale peu marquée , enfoncée , dans son milieu, et ses bords latéraux sont relevés en carène et un peu noirâtres. Les élytres sont le double plus larges que le corselet, en ovale très - allongé , coupées carrément et presque échancrées à l'extrémité; elles sont d'un noir-bleuâtre, et elles ont chacune neuf lignes longitudinales élevées, formant autant de sillons ; avec une forte loupe , on remarque dans les inter- valles deux petites lignes longitudinales élevées, une ligne de points enfoncés entre elles et des stries transversales très-serrées, mais le tout très-peu marqué. Le dessous de la tête, du corselet et de tout le corps , ainsi que les pattes , sont d'un noir un peu bleuâtre. Elle se trouve à Cayenne. 3. G. Unicolor. Nigro^cjanea ; elytris sulcatis , interstitiis hilineatis. Iconographie, ii. p, 117. t. 6. fig. 6. Dej. Cat. p. 2. Long. 6 \ lignes. Larg. 2 \ lignes. Elle est plus petite et moins allongée que VOccidejitalis. Les quatre premiers articles des antennes sont d'un noir-obscur , les autres sont brunâtres. La tête a la même forme que celle de VAmericana ; elle est d'un noir-obscur très-légèrement bleuâtre , un peu pubescente , rugueuse , et elle a une ligne longitudinale élevée, très-peu marquée, entre les yeux. Le corselet est de la couleur de la tête ; il est un peu moins allongé que dans VAme- ricana, et beaucoup moins que dans XOccidentalis ; il est en IQO GALERITA. forme de cœur, plus large que la tête antérieurement, un peu rétréci postérieurement, avec les angles postérieurs saillants et un peu relevés ; le bord antérieur est un peu échancré; le posté- rieur est coupé carrément , et ceux latéraux sont un peu relevés et en carène ; il est légèrement rugueux, un peu pubescent, et il a une ligne longitudinale enfoncée au milieu , mais très-peu mar- quée. Les élytres sont un peu plus bleues que le corselet ; elles sont un peu moins allongées que celles de \ Occidentalis ; elles ont chacune neuf lignes longitudinales élevées, qui forment autant de sillons, dans lesquels on remarque, avec une forte loupe , deux petites lignes longitudinales élevées et des stries transversales très-serrées, mais très-peu marquées. Le dessous du corps est d'un noir un peu bleuâtre. Les pattes sont d'un noir-obscur, et les tarses sont brunâtres. Elle se trouve à Cayenne. 4. G. A F R I c A N A. Mihi. Nigro-cyanea ; elytris sulcatis, interstitiis pilosis. Long. 10 î lignes. Larg. 3 ^ lignes. Elle est plus grande que \Americana, et elle est entièrement d'un noir un peu bleuâtre. Les quatre premiers articles des an- tennes sont d'un noir-obscur, les autres sont brunâtres. La tête est assez grande, ovale, allongée, un peu pubescente, et elle a deux enfoncements longitudinaux, peu marqués, à sa partie antérieure. Le corselet est plus large que la tête , en forme de cœur ; il est arrondi antérieurement, un peu rétréci postérieurement; ses angles postérieurs sont saillants et un peu relevés ; il est légè- rement rugueux, un peu convexe; il a une ligne longitudinale enfoncée, très-peu marquée, au milieu; le bord antérieur est un peu échancré , le postérieur est coupé carrément , et ceux latéraux sont un peu relevés et en carène. Les élytres ont la forme de celles de V Unicolor ; elles ont chacune neuf lignes lon- gitudinales élevées, mais qui le sont moins que dans les deux espèces précédentes, et entre lesquelles on distingue, avec une forte loupe, des petits poils courts, roides et peu rapprochés GALERITA. . I^l les uns des autres, et des stries transversales très- peu mar- quées. Le dessous du corps est à peu près de la couleur du des- sus. Les pattes sont d'un noir-obscur; les tarses sont brunâtres. Elle se trouve au Sénégal et sur la côte de Guinée. Elle m'a été donnée par M. Roger, 5. G. RuFicoLLis. Mihi. Nigra; thorace rufo. Long. 8 \ lignes. Larg. 3 lignes. Elle est moins allongée et plus aplatie que toutes les espèces précédentes. Les quatre premiers articles des antennes sont d'iui noir -obscur, les autres sont d'une couleur brunâtre. La tête est un peu plus large, moins allongée et plus arrondie; elle est noire, légèrement rugueuse, et elle a deux enfoncements longi- tudinaux, peu marqués, à sa partie antérieure. Le corselet est plus large et plus court ; il est d'un rouge-sanguin, tant en-dessus qu'en-dessoiis ; il est plus large que la tête, un peu plus long que large, et légèrement en cœur; il est un peu arrondi antérieurement, légèrement rétréci postérieurement, avec les angles postérieurs saillants et un peu relevés ; il est légèrement rugueux , et il a une ligne longitudinale enfoncée au milieu, très-peu marquée; le bord antérieur est un peu échancré, le postérieur est coupé carrément, et ceux latéraux sont relevés en carène et un peu noi- râtres. Les élytres sont plus larges, plus courtes et plus planes; elles ont à peu près le double de la largeur du corselet; leur extrémité est tronquée un peu obliquement; elles sont d'un noir un peu bleuâtre ; et elles ont environ viogt-six lignes longitu- dinales élevées, dont les i^®, 4% 7% lo^, i3^, i6^, 19^ et 22^ sont un peu plus marquées que les autres ; avec une forte loupe, on aperçoit dans les intervalles des points enfoncés et des stries transversales très - peu marqués. Le dessous du corps e t les pattes sont d'un noir un peu obscur. Je dois aussi cette belle espèce à M. Roger, qui me l'a donnée comme venant de l'île de Cuba. 192 TRONCATIPENNES. VI. ZUPHIUM. LatreiUe. G A LE RI TA. Fabr. Dernier article des palpes allongé, assez fortement sécuriforme dans les deux sexes. Antennes filiformes , presque sétacées ; le premier article au moins aussi long que la tête , le second très- court. Articles des tarses presque cylindriques ; ceux antérieurs très-légèrement dilatés dans les mâles , et ciliés également des deux côtés. Corps aplati. Tête près cjue triangulaire j très-ré~ trécie postérieurement et tenant au corselet par un col court et très-étroit. Corselet plane et cordiforme. On ne connaît encore qu'une seule espèce de ce genre, et que Fabricius avait placée dans ses Galerita. Latreille, en établissant le genre Zuphium, avait pris pour type la Galerita Fasciolata, sur laquelle Bonelli a fait le genre Polistichus : je me suis conformé, ainsi que Latreille dans Y Iconographie , à cette dénomination. Le genre Zuphium, tel qu'il est aujourd'hui, me paraît suffi- samment distingué des Polistichus et des autres genres de cette tribu. Sa forme est aplatie ; les palpes sont assez saillants , et leur dernier article est allongé et assez fortement sécuriforme, quoique beaucoup moins que dans les deux genres précédents. Les antennes sont filiformes , presque sétacées ; leur premier article est au moins aussi long que la tête, et il va un peu en grossissant vers l'extrémité; le second est très -court. La tête est presque triangulaire ; elle est rétrécie brusquement à sa par- tie postérieure, et elle tient au corselet par un col très-étroit, court et cylindrique, sur lequel elle paraît implantée. Le corselet est plane et cordiforme. Les élytres sont planes et en ovale al- longé. Les pattes ne sont pas très-longues, et elles sont assez fortes pour la grosseur de l'insecte. Les articles des tarses sont presque cylindriques; ceux des tarses antérieurs sont légèrement dilatés dans les mâles, et ciliés également des deux côtés. I. Z^ Olens. Rufum ; capite nigro ; coleoptris fuscis, maculis tribus rufis. ZUPHIUM. 193 iiATREiLLE. Gefierci crust. etinsect. i. p. 198. n** i. Fischer. Entomographie delà Russie, i. p. i3o. n° i. t. 12. Iconographie. 11. p. 121. n° i. t. 10. fig. 3. Dej. Cat. p. 2. Galerita Olens. Fabr. Sys. el. i. p. 21 5. 11^ /|. ScH. Syn. ins. i. p. 229. n** 5. Carabus Olens. Oliv. m. 35. p. 94- n» 129. t. i3. fig. i56. Long. 4 lignes. Larg. i -j^ ligne. Ce joli insecte a une forme aplatie et un peu allongée. Les antennes ont environ les trois quarts de la longueur de l'insecte; elles sont d'un rouge - ferrugineux avec une grande tache obs- cure sur le premier article. La tête est presque triangulaire , arrondie postérieurement, et légèrement ponctuée ; elle est noire avec la partie antérieure, la bouche et les palpes d'une couleur ferrugineuse; elle tient au corselet par un col très-court, cylin- drique, trois fois moins large que la tête, d'un rouge-ferrugi- neux, et dont elle est séparée par un étranglement très-marqué. Les yeux sont noirs et peu saillants. Le corselet est d'un rouge- ferrugineux ; il est en forme de cœur allongé et tronqué, aplati, très-finement ponctué et légèrement rebordé ; il est un peu plus large que la tête à sa partie antérieure ; il va en se rétrécissant vers sa base; ses angles postérieurs sont un peu relevés, et il a au milieu une ligne enfoncée, peu marquée. L'écusson est triangulaire, un peu allongé, et de la couleur du corselet. Les élytres sont un peu plus larges que le corselet, allongées, presque parallèles, arrondies antérieurement, et coupées pres({ue carré- ment à l'extrémité; elles sont légèrement striées, très-finement ponctuées, et un peu pubescenles; elles sont d'une couleur ob- scure, et elles ont chacune une tache ferrugineuse, arrondie, peu distincte, près de leur base, et une autre, commune, sur la suture, près de l'extrémité.^Tout le dessous du corps est d'un rouge -ferrugineux. Les pattes sont de la même couleur; les cuisses sont assez grosses et presque un peu renflées. On le trouve sous les pierres et les écorces, dans le midi de Tome I. i3 194 ZUPHIUM. la France , eu Espagne , en Italie et dans les provinces méri- dionales de la Russie; mais il est fort rare partout. M. Wester- mann m'en a envoyé un individu , comme venant des Indes orientales. VII. POLISTICHUS. Bonelli. ZuPHiuM. Latreillc. Galerita. Fahricius. Dernier article des palpes assez fortement sécuriforme dans les deux sexes. Antennes filiformes y presque moniliformes ; le pre- mier article plus court que la tête'. Articles des tarses courts et presque bifides ; ceux antérieurs très - légèrement dilatés dans les mâles , et ciliés également des deux côtés. Corps aplati. Tête prescpie triangulaire , rétrécie postérieurement. Corselet plane et corcliforme . Ce genre, établi par Bonelli sur la Galerita Fasciolata de Fa- bricius, laquelle était, comme je l'ai déjà dit, le type du genre Zuphium de Latreillc, me semble différer essentiellement de son Zuphium , et se rapprocher plutôt du genre Helluo avec lequel il a quelques raj^ports. Le dernier article des palpes est un peu moins allongé. Les antennes sont moins filiformes, et elles pa- raissent presque moniliformes ; leur premier article est plus court que la tête , et le second est presque aussi long que le troisième. La tête est beaucoup moins rétrécie postérieurement, et le col par lequel elle tient au corselet est plus large, et il ne paraît presque pas séparé du reste de la tête. Les articles des tarses sont beaucoup plus courts et presque bifides: ainsi que dans le genre Zuphium , ceux des tarses antérieurs sont légè- rement dilatés dans les maies, et ciliés également des deux côtés. Les deux espèces de ce genre, connues jusqu'à présent, ap- partiennent au midi de l'Europe. I. P. Fasciolatus. Brunneus ; elytrorum vitta cdjhreviata , pectore , ahdomine pedi- hu squc ferrugineis . l'OLISTICHUS. Iq5 Iconographie, ii. p. i23. n" i. t. io. fig. 4- Dej. Cat. p. 2. , Ziiphiiiin Fasciolatimi .'LlKT'r.^i'li.^. Ge/i. criist. et ins,. i. p. iq8. n° 2. Fischer. Eiitonwgraphie de la Russie, i. p. j3i. n° 2. t. 12. fig. 2. Galerita Fasciolata. Fabr. Sys. el. i. p. 216. n" 9. ScH. Syn. ins, i. p. 229. n" 9. Lehia Fasciolata. Duft. ii. p. 238. n" i. Carahus Fasciolatus. Oliv. m. 35. p. 95. n*^ i3o. t. i3. fig. i55. a. b. Long. 3 1 , 4 f lignes. Larg. 1,1^, ligne. La tête est presque triangulaire; elle est arrondie postérieure- ment, et elle tient au corselet par un col de la largeur de la moitié de la tête , et qui n'en est pas séparé par un étranglement comme dans le genre Zuphiuni ; elle est profondément ponctuée ; sa couleur est d'un brun un peu ferrugineux; la partie antérieure est un peu plus claire. Les palpes sont d'un rouge-ferrugineux. Les antennes sont de la même couleur , et elles ont un peu plus de la moitié de la lonerueur de l'insecte. Les veux sont bruns et peu saillants. Le corselet est en forme de cœur, un peu allongé et tronqué ; il est un peu plus large que la tête à sa partie an- térieure; il se rétrécit en allant vers sa base, et les angles pos- térieurs sont un peu relevés; il est très - fortement ponctué, légèrement rebordé, et il a au milieu une ligne enfoncée, très- peu marquée, et une impression de chaque côté près des an- gles postérieurs; il est, ainsi que la tête, couvert de poils assez longs, mais assez rares. Les élytres sont un peu plus larges que le corselet , allongées , parallèles , arrondies antérieurement, et coupées presque carrément postérieurement; elles sont couvertes de poils beaucoup plus serrés et plus courts que ceux du cor- selet; elles sont assez fortement striées; les stries sont ponc- tuées , et les intervalles sont couverts de petits points enfoncés très-serrés; elles ont chacune une bande longitudinale d'une couleur ferrugineuse, qui part de la base et qui se prolonge i3. 196 tOLIStiCHUS. plus OU moins jusques un peu au-delà de leur moitié. Le des- sous de la tête et du corselet est à peu près de la couleur du dessus. La poitrine et l'abdomen sont d'un rouge-ferrugineux. Les pattes sont de la même couleur. On le trouve sous les pierres, dans les endroits humides dans le midi de la France , en Espagne , en Italie , et dans les provinces méridionales de la Russie. Il a été pris quelquefois dans les environs de Paris. 2. P. DtscoiDEUs. Stéven. Ferru^ineus ; capite, thorace , pectorc , sutura abbreviatn api- cibusque elytrorum ohscuris. Iconographie. 11. p. 12 5. n° 2. t. 10. fig. 5. Carahus Fasciolatus. Rossi. Fauna etrusca. i. p. 223. n° 553. T. 2. fig. 8. Long. 3 \ lignes. Larg. i \ ligne. Il ressemble beaucoup au Fasciolatus , et je crois qu'il a été confondu avec lui par plusieurs entomologistes. La tête et le corselet sont d'une couleur un peu plus foncée. Les élytres sont d'un rouge-ferrugineux , un peu plus vif que la bande longitu- dinale qui se trouve dans le Fasciolatus ; elles ont à la base une tache obscure qui descend sur la suture jusqu'à leur moitié, et elles sont terminées par une bordure de la même couleur, qui remonte en s'amincissant le long du bord extérieur jusqu'à la hauteur de l'endroit où finit la tache de la suture. En-des- sous, la tête, le corselet et la poitrine sont d'un noir -obscur. L'abdomen et les pattes sont d'un rouge-ferrugineux , assez vif. Cet insecte m'a été envoyé par M. Stéven , comme venant des environs de Kislar, dans le gouvernement du Caucase, près de la mer Caspienne. Sa description se rapporte entièrement à celle que donne Rossi, dans sa Fauna etrusca, du Carahus Fas- ciolatus, et je présume qu'il doit aussi se trouver en Italie. TRONCATIPENNES. I97 VIII. AGRA. Fabricius. Car A BUS. Olivier. Crochets des tarses dentelés en dessous. Dernier (article des palpes labiaux très-fortement sécuriforme. Les trois premiers articles des tarses plus ou moins larges, triangulaires ou cordiformes ; le pénultième bilobé. Corps allongé et étroit. Tête ovale, très- rétrécie postérieurement, et tenant au corselet par un col court , dont elle est séparée par un étranglement très -marqué. Corselet allongé, plus ou moins cylindrique , et plus ou moins rétréci antérieurement. Ce genre, formé par Fabricius, se distingue facilement de tous ceux de cette famille par une forme allongée qui lui donne quelque ressemblance avec certaines espèces de Brentus. Il diffère des précédents, ainsi que les neuf genres suivants, par les crochets des tarses qui sont fortement dentelés en dessous et comme pectines, caractère que Latreille a observé le premier. Le dernier article des palpes labiaux est très-grand, dilaté, et très - fortement sécuriforme. Les antennes sont filiformes et beaucoup plus courtes que le corps. La tête est longue, en ovale , plus ou moins allongé; elle est très-brusquement rétrécie à sa partie postérieure , et elle tient au corselet par un col court , dont elle est séparée par un étranglement très-marqué. Le cor- selet est cylindrique, plus ou moins allongé, et plus ou moins rétréci antérieurement. Les élytres sont à peu près le double plus larges que le corselet; elles sont plus ou moins allongées, un peu convexes ; elles vont un peu en s'élargissant vers l'ex- trémité, qui est tronquée et ordinairement dentée. Les pattes sont assez grandes. Les trois premiers articles des tarses sont plus ou moins larges, triangulaires ou cordiformes; le pénultième est fortement bilobé. Je ne possède que quatre espèces de ce genre. M. Klug en a décrit vingt , toutes des régions équinoxiales de l'Amérique mé- ridionale, à l'exception toutefois de \ Agra Attelaboides de Fa- bricius qu'il donne comme des Indes orientales ; cela cependant 198 AGRA. ne me paraît pas bien certain , et je serais assez porté à croire qu'il y a ici une erreur de localité et que cet insecte, ainsi que tous les autres de ce genre, vient de l'Amérique méridionale. I. A. tEnea. Mnea ; capite afigusto-ovali, lœvi ; thoraœ profundc punctato ; ely tris prof ande punctatis , apice oblique truncato-emarginatis , suhhidentatis ; antennis piceis ; pedihus piceo-ciipreis. Fabr. Sfs. cl. I. p. 224. n'* I. ScH. Syn. ins. i. p. 236. n*^ i. Klug. Agra. p. 12. n^ i. t. i. fîg. i. Dej. Cat. p. 2. A. Cayennensis. Latreille. Gen, crust. et ins. i. p. igS. n**i. Carahus Cayennensis. Oliv. m. 35. p. 53. n*^ 60. t. 12. fig. i33. Drypta Cayennensis. Sch. syn. ins. i. p. 237. n^ 3. Long. 1 1 lignes. Larg. 2 \ lignes. La télé a une forme ovale allongée , un peu rétrécie entre les yeux et les antennes; elle est lisse, et elle a une petite ligne lon- gitudinale enfoncée de chaque côté entre les antennes ; elle est d'une couleur bronzée-obscure avec la partie antérieure, la bouche et les palpes d'un brun-obscur. Les antennes sont de cette dernière couleur, qui est un peu plus foncée vers l'extrémité de chaque article; elles ne sont guère plus longues que la tête et le corselet réunis. Les yeux sont petits, assez saillants et jaunâtres. Le corselet est en-dessus d'une belle couleur bronzée; il est un peu plus long que la tête, plus étroit qu'elle à sa partie anté- rieure; il grossit insensiblement jusqu'un peu au-delà du milieu, où il est de la même largeur que la tête ; il est couvert de gros points irréguliers, presque rangés en stries; les bords antérieur et postérieur sont un peu relevés; il a une ligne longitudinale élevée au milieu, et une autre de chaque côté, très-peu mar- quées, et un léger étranglement et une impression transversale près du bord postérieur. En dessous, il est presque lisse et d'une couleur plus foncée. L'écusson est petit , piesquc triangulaire AGRA. IC)9 et lisse. Les élytres sont plus longues que la tcte et le corselet réunis; elles sont de la couleur du corselet, presque le double plus larges que lui à leur base; d'abord presque parallèles et en- suite un peu plus larges vers l'extrémité, qui est tronquée obli- quement, presque échancrée, et qui forme presque deux dents, une vers le bord extérieur et l'autre à la suture. Elles sont cou- vertes de gros points enfoncés , presque rangés en stries ; ceux situés vers la base et la suture sont un peu plus petits que les autres. Le dessous du corps est d'une couleur plus obscure. Les pattes son d'un brun-foncé avec une teinte cuivreuse assez bril- lante. Elle se trouve à Cayenne. 2. A. Erythropus. Mihi. Nigro-œnca ; capite ovall , lœvi ; thorace parum punctato ; elytris lincato-punctatis , apice suhtruncatis , extrorsiun anidentatis ; antennis pedibusque rafis^ A. Riifipes. Dej. Cat. p. 2. Long. 9 lignes. Larg. 1 \ ligues. Elle est plus petite et proportionnellement beaucoup plus large que Y/Enea. Sa couleur est en-dessus d'un noir-verdâtre un peu bronzé. La tête est plus large et moins allongée que celle de VJEnea; elle est lisse, et elle a un enfoncement longitudinal de chaque côté entre les antennes ; la lèvre supérieure, les palpes et les antennes sont d'un rouge un peu brunâtre. Le corselet est à peu près de la longueur de la tête ; il est très-étroit à sa partie antérieure ; il va en s'élargissant, et il est à peu près de la lar- geur de la tcte vers sa base; il a trois larges sillons, peu mar- qués, dans lesquels on aperçoit vers la base quelques points enfoncés, irréguliers, confluents et peu marqués; les bords an- térieur et postérieur sont relevés, et il a un léger étranglement et un enfoncement transversal près du bord postérieur ; sur les côtés et en -dessous, il est presque lisse. L'écusson est petit, triangulaire et légèrement ridé. Les ély très sont plus longues que 200 AGRA, la tête et le corselet réunis ; elles sont à leur base le double plus larges que le corselet, et elles s'élargissent un peu vers l'extré- mité, qui est tronquée un peu obliquement, et qui a mie dent bien marquée vers le bord extérieur; elles ont des points en- foncés, rangés en stries, moins gros et plus réguliers que ceux de VJEnea. La poitrine est de la couleur du dessus; l'abdomen est un peu plus brun. Les pattes sont d'un rouge un peu brunâtre. Elle se trouve à Cayenne. 3. A. Brentoides. Mihi. Cylindrica , œneo-rufescens ; capite angusto , lœvi; thorace lineato profunde punctato ; elytris profunde punctato-excavatis, apice truncatis , extrorsum unidcntatis ; antennis pedihusque rujis. A. Gemmata? Klug. Jgra. p. 28. n° 11, t. 2. fig. 2. Long. 7 I lignes. Larg. i { ligne. Elle est beaucoup plus petite que VjEnca, et elle est plus al- longée et plus cylindrique. La tête est d'un brun-clair, légère- ment bronzé; elle est allongée, lisse, et elle a deux enfonce- ments longitudinaux entre les antennes. Sa partie antérieure, les palpes et les antennes sont d'un brun-clair un peu rougeâtre. Le corselet est plus long que la tête ; il est plus étroit qu'elle à sa partie antérieure , et il est à peu près de sa largeur vers sa base; il paraît un peu plus bronzé que la tête; il est couvert en -dessus de gros points enfoncés, rangés en stries; les bords antérieur et postérieur sont un peu relevés, et il a un léger étranglement et un enfoncement transversal près du bord posté- rieur : en-dessous, il a également des points enfoncés, mais moins marqués qu'en-dessus et placés irrégulièrement. L'écusson est petit, presque triangulaire et lisse. Les élytres sont plus lon- gues que la tête et le corselet réunis ; elles sont à leur base le double plus larges que le corselet; elles sont presque parallèles , et elles ne s'élargissent presque pas vers l'extrémité, qui est tronquée un peu obliquement, un peu sinuée, et qui a une dent bien marquée vers le bord extérieiu-; elles sont couvertes de très-gros points enfoncés, un peu allongés, presque rangés en AGRA. 20I Stries. Leur couleur est d'un brun-clair avec une légère teinte bronzée; le fond des points est d'un bronzé un peu verdâtre , et l'on aperçoit entre les points, surtout vers l'extrémité, des taches obscures, très-peu marquées. En-dessous, la poitrine et l'abdomen sont d'un brun-clair, légèrement bronzé. Les pattes sont d'un brun-clair un peu rougeâtre. Elle se trouve dans les environs de Rio- Janeiro, au Brésil. Je ne crois pas que cette espèce soit la même que celle figurée sous le même nom t. 8. fig. 2. de V Iconographie des Coléoptères d'Europe. 4- A. PuNCTicoLLis. Mihi. Cupreo - nifescens ; capite angusto , lœvi , postice piinctato ; tho- race pimctatissiino ; elytris micantihusy striato-punctatis , apice truncatis , hidentatis ; antennis pedibusque riifis. A* Attemiata ? Klug. Agra, p. 26. n^ 10. t. 2. fig. 1. Long. 5 -i lignes. Larg. 1 \ ligne. Elle est beaucoup plus petite que les précédentes. Sa tête est allongée et d'un brun-clair un peu bronzé; elle est lisse avec plusieurs points enfoncés à sa partie postérieure et deux enfon- cements longitudinaux entre les antennes. La partie antérieure, les palpes et les antennes sont d'un brun-clair un peu rougeâtre. Le corselet est un peu plus long que la tête ; il est plus étroit qu'elle à sa partie antérieure , et de sa largeur vers sa base ; il est d'une couleur un peu plus foncée et plus bronzée que la tête, et il est entièrement couvert tant en -dessus qu'en-dessous de petits points enfoncés, très-serrés les uns près des autres; il a de chaque côté une ligne longitudinale élevée, derrière laquelle est une espèce de sillon, et au milieu une ligne très-peu mar- quée , qui paraît élevée antérieurement et enfoncée postérieu- rement. Le bord postérieur est peu relevé, et l'étranglement et l'enfoncement transversal près de la base sont très-peu marqués. L'écusson est très-petit, presque triangulaire et lisse. Les élytres sont plus longues que la tête et le corselet réunis; elles sont à leur base le double plus larges que le corselet, et elles ne s'élar- 202 AGRA. gisserit presque pas vers l'extrémité, qui est tronquée, un peu sinuée, et qui a deux dents peu marquées : une vers le bord ex- térieur, et l'autre à la suture. Elles sont d'une couleur cuivreuse un peu changeante avec un reflet brillant , principalement sur la suture et le bord extérieur. Elles ont des stries régulières, formées par des points enfoncés , et en outre plusieurs points enfoncés plus gros entre la seconde et la troisième strie. Le des- sous du corps et les pattes sont d'un brun-clair un peu rou- geâtre avec une légère teinte bronzée. Elle se trouve dans les environs de Rio-Janeiro, au Brésil. IX. CYMINDIS. Latreille. Tarus. Clairville. Anomoeus. Fischer. Lebia. Duftschmid. Carabus. Fahriciiis. Crochets des tarses dentelés en-dessous. Dernier article des palpes labiaux plus ou moins sécuriforme , plus dilaté dans les mâles. Articles des tarses presque cylindricpies ; ceux antérieurs très- légèrement dilatés dans les mâles. Corps allongé et aplati. Tête ovale y peu rétrécie postérieurement. Corselet cordiforme. Latreille avait d'abord placé les insectes qui forment ce genre parmi ses Lebia ; il les en a ensuite séparés sous le nom de Cy min- ais, et presque dans le même temps Clairville leur avait donné le nom de Tarus; mais celui de Latreille a été généralement adopté. Plus tard Fischer, trompé par la dilatation du dernier article des palpes labiaux des mâles, avait établi un nouveau genre sous le nom àiAnomœus, auquel il donnait pour caractère le signe distinctif des mâles de ce genre. Les Cjmindis sont des insectes de moyenne grandeur, d'une forme allongée et en même temps aplatie. Ils sont généralement d'une couleur brunâtre, et tout le dessus du corps est ordinai- rement plus ou moins ponctué. Le dernier article des palpes la- biaux est plus ou moins sécuriforme, et ordinairement beaucoup plus dilaté dans les mâles que dans les femelles ; cependant ce cjaractère est peu apparent dans quelques espèces alpines et de Sibérie , telles que les Punctata et Binotata. Les antennes sont fili- CYMINDIS. 203 formes et pins courtes que le corps. La tête est ovale et peu ré- trécie postérieurement. Le corselet est à sa partie antérieure plus large que la tête; il est légèrement convexe, rétréci postérieu- rement et plus ou moins cordiforme. Les élytres sont planes, en ovale allongé, et tronquées à l'extrémité. Les articles des tarses sont presque cylindriques : ceux antérieurs sont très- légèrement dilatés dans les mâles. Les crochets des tarses sont dentelés en dessous. Les Cymindis se trouvent sous les pierres, dans presque toute l'Europe , particulièrement dans les parties méridionales et dans les montagnes. On en trouve aussi plusieurs espèces en Sibérie, dans le nord de l'Afrique et dans l'Amérique septentrionale. I. C. Cruciata. Ferruginea , piinctata ; thorace cordato ; clytris testaceis, striatis, interstitiis punctatis , sutura fasciaque média ahhreviata Jiigris ; pedlhus testacais. Iconographie, ii. p. i33. n*^ i. t. io. fig. 7. Anomœus Cruciatus. Fischer. Entomographie de la Russie, i. p. 128. n" 2. T. 12. fig. 2. CarabusPictus.VMA.kS. Voyages, i. p. 724. Long. 5 -^ , 6 i lignes. Larg. 2 , 2 | lignes. Cette belle espèce ressemble pour la forme à \^ Lineata ; mais elle est beaucoup plus grande, et le corselet est un peu plus convexe, plus large antérieurement et plus rétréci postérieure- ment. La tête est d'un rouge - ferrugineux ; elle est légèrement ponctuée. Les palpes et les antennes sont d'une couleur plus pâle et presque testacée. Le corselet est de la couleur de la tête; il a quelques rides transversales très-peu marquées. Les élytres sont d'un jaune-testacé; elles sont striées; les stries sont lisses; les intervalles sont légèrement ponctués, et, à l'aide de la loupe, on aperçoit un petit poil qui part de chaque point. La suture est noire et assez large ; elle est un peu dilatée à sa base, et elle ne va pas tout-à-fait jusqu'à l'extrémité. On voit un peu au-delà 204 CYMINDIS. du milieu une large bande noire, formant la croix avec la su- ture, qui ne touche pas les bords extérieurs, et dont les extré- mités sont fortement dilatées. Le dessous du corps est d'une cou- leur ferrugineuse , plus claire sur l'abdomen. Les pattes sont tes- tacées. Elle se trouve dans la Russie méridionale , dans les environs d'Astracan et de Sarepta. 2. C. Lateralis. Riifa , punctata , subpubescens ; elytris fiiscis , confertissime punc- tatissimis , margine exterioriy macula humerali ciim margine cohœrente punctoque apicis ferrugineis. FiscH. Entomographie de la Russie, i. p. 120. n** i.t. 12. fig. i. Long. 5,5^ lignes. Larg. i | , 2 lignes. Elle est à peu près de la forme de la Cruciata , mais elle est ordi- nairement un peu plus petite. La tête , les antennes et le corselet sont d'un rouge-ferrugineux. Ce dernier est un peu plus large , moins rétréci postérieurement , plus convexe , plus ponctué , et sa ligne longitudinale est un peu plus enfoncée que dans la Cru- ciata. Les élytres sont d'un brun-noirâtre ; elles sont pubescentes et légèrement striées; les stries sont très-finement ponctuées, et les intervalles sont couverts de petits points très-serrés et très- rapprochés les uns des autres. Leur bord extérieur est d'une couleur ferrugineuse claire depuis la base jusqu'à la suture, et elles ont en outre une tache assez grande à l'angle de la base , qui se confond avec le bord extérieur et un point de la même couleur, un peu oblong, vers l'extrémité près de la suture. Le dessous du corps et les pattes sont d'un rouge - ferrugineux , un peu plus clair que le corselet. Elle se trouve dans la Russie méridionale, dans le gouverne- ment de Saratof près de Sarepta. 3. C. HUMERALIS. Nigra y punctata ; elytris margine laterali maculaque humerali, cum margine cohœrente j ore y antennis pedihusque ferrugineis. CYMINDIS. 205 Gyl. II. p. 172. n*^ I. Dej. Cat. p. 3. Lebia Humeralis. Duft. ii. p. il\0. n^ 3. Carahus Humeralis. Fabr. Sjs.el. i. p. 181. n^ 63. Oliv. III. 35. p. 95. n** i3i. t. i3. fig. i54. Carahus Humerosus. Sch. Syn. ins. i. p. 184. 11^84. Long. 3 1 , 5 lignes. Larg. 15,2 lignes. Cette espèce , que je regarde comme la véritable Humeralis de Fabricius et de|presque tous les auteurs, est peu connue en France. Elle a la forme de toutes les autres Cpnindis; mais elle se distingue facilement de presque toutes les autres espèces par son corselet noirâtre. La tête est noirâtre , assez grande , ob- longue, et assez fortement ponctuée; sa partie antérieure, la bouche et les palpes sont ferrugineux. Les antennes sont de la même couleur et de la longueur de la tête et du corselet réunis. Les yeux sont noirs et assez saillants. Le corselet est en cœur, plus large que la tête à sa partie antérieure et rétréci postérieu- rement ; ses bords latéraux sont déprimés et un peu relevés ; le bord antérieur est légèrement échancré ; la base est un peu ar- rondie, et les angles postérieurs forment une petite dent; il est légèrement convexe, un peu rugueux, légèrement ponctué dans son milieu, assez fortement sur les côtés, et il a une ligne lon- gitudinale enfoncée, peu marquée dans son milieu. Sa couleur est noirâtre, moins foncée et un peu ferrugineuse sur les côtés. Les élytres sont oblongues, un peu ovales, planes , arrondies an- térieurement, et tronquées presque carrément à l'extrémité; elles sont assez profondément striées ; les stries sont très-légère- ment ponctuées, et l'on aperçoit des points très-petits dans les intervalles, et en outre deux ou trois points assez fortement mar- qués dans la troisième strie à partir de la suture ; elles sont noi- râtres; leur bord extérieur est d'une couleur ferrugineuse depuis la base jusque près de l'extrémité, et elles ont une tache de la même couleur, un peu oblongue, à l'angle de la base, qui se confond avec le bord extérieur. Le dessous du corps est d'une couleur moins foncée que le dessus. Les pattes sont d'une cou- leur ferrugineuse. 2o6 CYMINDIS. Elle se trouve sous les pierres, en Allemagne , en Suède, dans le nord et dans les parties montagneuses de la France. Je l'ai trouvée assez communément dans les Pyrénées orientales. Elle se trouve aussi dans les provinces méridionales de la Russie. 4. C. Sutura LIS. Mihù Pallida ; capite thoraceqiie ferrugineis ; elytris striato-punctatis , interstitiis punctatis , sutura lineolaque postica obsoletafuscis. Long. 4 -^ lignes. Larg. 1 1 ligne. Elle ressemble à la Lincata pour la forme et la grandeur. La tête est d'une couleur plus claire , et elle est beaucoup moins fortement ponctuée. Le corselet est moins en cœur, plus ar- rondi et plus convexe; ses angles postérieurs sont moins sail- lants , et il est beaucoup moins rugueux. Les élytres ont la même forme ; les stries sont un peu moins marquées et plus fine- ment ponctuées, et les intervalles sont plus légèrement ponc- tués; elles sont d'un jaune -pâle. Leur suture est d'un brun- obscur, un peu dilatée au-delà du milieu, et l'on voit en outre ime petite ligne de la même couleur, peu apparente, près du bord extérieur vers l'extrémité. Le dessous du corps est d'une couleur ferrugineuse-pâle. Les pattes sont d'un jaune-pâle. Elle se trouve en Egypte. J'en possède une variété dans laquelle les élytres ont une pe- tite tache d'un brun-obscur à la base près de l'écusson , et une ligne un peu oblique de la même couleur, qui semble faire la continuation de cette tache, et qui se joint à la suture un peu au-delà du milieu. 5. C. DORSALIS. Puîictata ; capite , antennis thoraceque rufis ; elyti~is fuscis , levitcr striatis ; striis obsolète punctatis ; interstitiis suhtilissime puncta- tis; margine exteriori, vitta latapedibusque ferrugineo-pallidis. Anomœus Dorsalis. Fischer. Entomographie de la Russie, i. p. 127. n*^ I. T. 12. fig. I. CYMINDIS. 207 Lonj;. 5 lignes. Larg. i | ligne. Elle ressemble beaucoup à la Lineata, et elle n'en est peut- être qu'une variété. Elle est un peu plus grande. La tête est de la couleur du corselet. Celui - ci est un peu moins fortement ponctué. La bande longitudinale des élytres est un peu plus large, et la partie brune qui se trouve entre cette bande et le bord extérieur ne remonte pas autant vers la base. Les stries sont moins profondes ; elles sont très-légèrement ponctuées , et la ponctuation des intervalles est aussi beaucoup moins mar- quée. Elle m'a été envoyée par M. le comte de Mannerheim , comme venant de la Russie méridionale. Fischer dit qu'elle se trouve dans les Steppes des Kirguises , au midi d'Orembourg. 6. C. Lineata. Fusca, punctata; tliorace , ore antennisque rufis ; ely tris prof un de striatis ; striis intcrstitiisqiic punctatis ; margine exteriori, vitta pedibusqiie ferriigineo-pallidis, Dej. Cat. p. 3. Carahus Lineatus. Sch. Syn. iiis. i. p. 179. n** 61. t. 3. fig, 5. Lehia Lineola. Dufour. Anncdes gen. des sciences physiques. VI. 18^ cahier, p. 322. n° 11. Long. 3 7, 4 i lignes. Larg. 1 t, i | ligne. Elle est à peu près de la grandeur de \Humeralis. La tête est un peu plus ponctuée; elle est d'une couleur brune, quel- quefois presque ferrugineuse. Le corselet est un peu plus court, plus fortement ponctué, et plus rugueux, surtout sur les côtés, et d'un rouge-ferrugineux. Les élytres sont un peu plus planes ; les stries sont plus fortement ponctuées et les points que l'on aperçoit dans les intervalles sont plus marqués; elles sont d'un brun-noiratre ; tout le bord extérieur depuis la base jusqu'à la suture est d'un jaune-ferrugineux un peu pâle , et la tache hu- mérale se prolonge en forme de bande longitudinale un peu ar- 2o8 CYMINDIS. quée jusqu'à rextrémité des élytres; cette bande ainsi que les pattes sont également d'un jaune-ferrugineux un peu pâle. Le dessous du corps est d'un brun un peu ferrugineux. Elle se trouve communément sous les pierres , dans le midi de la France , en Espagne, en Italie , dans la Russie méridionale, et sur la côte de Barbarie. Dans quelques individus , la bande longitudinale est très-peu distincte , et alors elle peut à peine se distinguer de la variété de VHomagrica que j'avais autrefois nommée Meridionalis. 7. C. HOMAGRICA. Nigra , punctata ; thorace , ore antennisque rufis; elytris marginc exteriori lineolaque humerali pedihusqueferriigineo-pallidis. Dej. Cat. p. 3. Lehia Homagrica, Duft. iï. p. 240. n^ 4- Long. 3 i, 4 I lignes. Larg. i -^ , 1 1 ligne. Var. a. C. Meridionalis .JiY.3 . Cat. p. 3. Long. 4> 4 T lignes. Larg. 1 -|, 2 lignes. Var. B. c. Lunaris. Dej. Cat. p. 3. Lehia Lunaris. Duft. ii. p. 241. n® 5. Long. 3 lignes. Larg. i \ ligne. Cette espèce, qui est la plus commune et la plus répandue, varie beaucoup pour la grandeur, suivant le pays et les localités qu'elle habite. Elle ressemble beaucoup à la Lineata , mais elle est ordinairement un peu plus petite. Le corselet est un peu plus allongé et un peu plus rouge. La tète et les élytres sont d'une couleur un peu plus foncée, et la bande longitudinale est rem- placée par une tache humérale un peu allongée , qui se détache de suite du bord extérieur , tandis que dans XHumeralis elle pa- raît presque confondue avec lui. Les stries sont aussi un peu moins profondes et un peu moins fortement ponctuées. On la trouve dans une grande partie de la France , particu- C Y MIN 1)1 s. 209 lièrement dans les départements de l'ouest et du midi; en Alle- magne, en Autriche, et dans la Russie méridionale. La variété A, que j'avais long-temps considérée comme une espèce particulière, mais qui ne me paraît pas assez caractérisée pour pouvoir en être séparée, est un peu plus grande et d'une couleur un peu moins foncée ; son corselet est uq peu moins rouge , et les stries des élytres sont un peu plus fortement ponc- tuées. Elle paraît former le passage entre cette espèce et la Li- neata: plusieurs entomologistes l'ont même considérée comme l'un des sexes de cette dernière; mais j'ai en- ma possession des mâles et des femelles^ de chaque espèce et de cette variété. Elle se trouve dans le midi de la France, en Espagne, en Italie, en Illyrie, et jusque dans la Russie méridionale. La variété B, Lehia Lunaris de Duftschmid, dont je possède im des trois individus trouvés par M. Dahl dans les montagnes de la Carinthie, ne me paraît non plus qu'une variété de cette espèce. Je n'ai pu y apercevoir aucune différence sensible ; elle est seulement plus petite , ce qui est un effet naturel du climat, et les pattes sont un peu plus pâles. 8. C. CiNGULATA. Ziegler. Nigra f pufictata ; elytris hasi projiuide punctatis , margùie exte- riori maculaque humerait ciim margine cohœrente , ore , an- tennis pedibusque Jerrugineis . Dej. Cat. p. 3. Long. 3 1 lignes. Larg. i \ ligne. Elle ressemble beaucoup à XHiuneralis , et elle a comme elle le corselet noirâtre. Elle en diffère par sa forme moins allongée et un peu plus convexe; par la tête, qui est un peu moins ponc- tuée et dont les points sont plus fortement marqués ; par le cor- selet, qui est un peu plus court, plus large antérieurement, plus rétréci postérieurement, plus convexe, moins ponctué et moins ridé sur ses côtés ; par les élytres moins allongées, plus ovales, moins planes, et dont les intervalles entre les stries sont assez fortement ponctués à la base et ne le sont presque pas vers l'ex- Tome T. 14 2TO CYMINDIS. trémité. Le bord extérieur ferrugineux se prolonge aussi jusqu'à la suture ; la tache Immérale est plus large et elle est encore moins séparée du bord extérieur. J'ai trouvé le seul individu que je possède de cette espèce , près de Sulzbach, dans les Alpes de la Styrie. 9. C. CO AD UN ATA. Mîhi. Nigra , punctata ; thorace rujo ; elytris hasi profunde punctata , margine laterali macidaque humerali cuiti inargine cohœrente , ore antennisque jerrugineis ; pedibiis pallidioribus , Long. 3 I, 4 lignes. Larg. i |, i 1 ligne. Elle ressemble beaucoup, à la première vue, à VHom'agrica, et elle semble tenir le milieu entre cette espèce et la Cingulata. Elle diffère de la première par le corselet un peu plus large , plus convexe et un peu plus ponctué antérieurement; par les élytres, qui sont un peu moins planes, dont les intervalles des stries sont assez fortement ponctués à la base et ne le sont que très-légère- ment vers l'extrémité, dont le bord extérieur est d'une couleur un peu plus foncée, et ne va pas tout-à-fait jusc]u'à l'extrémité, et dont la tache liumérale n'est pas séparée du bord extérieur, et se confond avec lui. Elle paraît aussi très-légèrement pubes- cente. Elle diffère de la Cingulata par son corselet d'un rouge- ferrugineux, et par les élytres, qui sont un peu moins convexes, dont la tache humérale est moins grande et dont le bord exté- rieur ne va pas jusqu'à l'extrémité. Elle se trouve dans les montagnes du Languedoc et de la Pro- vence, aux environs de Lyon et dans les Pyrénées orientales. 10. C. Mklanocephala. 7t///zz. Nigra y subpubescens , cofifertissime punctata ; thorace rufo; ely- tris margine laterali maculaque Juimerali cum margine cohœ- rente , sœpe nbsoleta , ore ante/ini.sque Jerrugineis ; pedibus pallidioribus. CYMINDIS. 211 Long. 3 -î, 4 lignes. Larg. i i, i | ligne. Elle ressemble beaucoup à VHomagrica; mais elle en diffère ainsi que de toutes les espèces précédentes par la ponctuation, qui est beaucoup plus nombreuse et plus serrée , et qui couvre entièrement la tète, le corselet et les élytres. Elle est aussi légè- rement pubescente. Son corselet est un peu plus en cœur et plus rétréci postérieurement. Le bord extérieur des élytres , qui ne va pas tout-à-fait- jusqu'à l'extrémité, et la tache humérale, qui y est réunie comme dans la Cingidata, sont d'une couleur plus foncée ; ils sont peu distincts, et quelquefois même ils sont presque entièrement effacés. Les pattes sont d'une couleur fer- rugineuse plus pâle. Je l'ai trouvée communément dans les Pyrénées orientales , principalement dans les montagnes aux environs de Pratz de Mollo. II. C. AXILLARIS. Fusca, snbpiibescens , confertissime punctata; thoracc rufo; ely- tris margine laterali lineolaqiie humerali, ore antcnnisque fer- rugineis ; pedibus pallidiorihas . Dej. Cat. p. 3. Lehia Axillaris. Duft. ii. p. 239. n° 2. ^ ' Carahus Axillaris. Fabr. Sjs. et. p. 182. n^ 66. ScH. Syn. i/is. i. p. i85. n^ 86. Long. 4,4^ ligues. Larg. 1-^,1 | ligne. Elle ressemble beaucoup à la Lineata pour la forme j mais elle est un peu plus grande, légèrement pubescente, et tout le dessus du corps est couvert de petits points enfoncés, encore plus serrés que dans la Melanocephcda , surtout sur la tête et le corselet. Ce dernier est un peu plus court, plus large et plus arrondi. Le bord extérieur des élytres, qui ne va pas tout- à-fait jusqu'à l'extrémité , et la tache humérale , qui est sé- 14. 212 CYMINDIS. parée comme dans XHomagrica, sont d'une couleur ferrugineuse un peu plus foncée. Les pattes sont plus pâles. Elle se trouve en Autriche , en Espagne et dans le midi de la France. Je l'ai trouvée communément dans les Pyrénées orien- tales, principalement dans les montagnes au-dessus de Pratz de Mollo. J'ai trouvé dans le même lieu une variété de cette espèce, qui est entièrement d'une couleur brune- obscure. 12. C. Angularis. • ^ Fusca, siibpubescens j coîi/ertissime punctatissima ; thorace rufo; elytris margine laterali maciilaque humerali cum margine co- hœrente , ore antennisque ferruglneis ; pedibus pallidiorihus . Gyllenhal. Il, p. 173. n" 2. Dej. Cat. p. 3. Long. 5,3^ lignes. Larg. i -i, i î ligne. Elle est un peu plus petite que XHomagrica^ et elle est propor- tionnellement plus courte et plus large. Tout le dessus du corps est légèrement pubescent , et entièrement couvert de points enfoncés comme dans XAxillaris , mais qui sont plus gros et plus marqués sur la tête et sur le corselet , plus serrés et plus nombreux sur les élytres. Le bord extérieur , qui ne va pas jusqu'à l'extrémité , et la tache humérale , qui y est réunie comme àdinsV Humeralis , sont d'une couleur ferrugineuse assez foncée. Les pattes Sont plus pâles. Elle se trouve en Suède, en Finlande,, et dans le nord de la Russie. i3. C. Macularis. Mannerheim . Fusca, suhpuhescens , confeHissime punctatissima ; elytris mar- gine laterali, macula humerali cum margine cohœrente , punc- toque apicis sœpe ohsoleto , ore antennisque Jerrugineis ; pe- clihus pallidiorihus. Long. 34,4 lignes. Larg. r ^, i f ligne. Elle ressemble beaucoup à l'^/?^?///?;/.?; mais elle est ordinal- CYMINDIS. 2l3 rement un peu plus grande , proportionnellement un peu plus large, et sa couleur est un peu plus claire et plus brune. La tête et le corselet sont ponctués de la même manière ; mais ce der- nier est plus large, plus court, plus convexe, plus arrondi et d'une couleur ferrugineuse plus obscure et presque brune. Les elytres sont plus larges; elles sont ponctuées de la même ma- nière, mais la tache humérale est un peu plus grande, et elles ont à l'extrémité près de la suture une petite tache de la même couleur, peu distincte, et qui disparaît même souvent entiè- rement. Elle se trouve en Suède, en Finlande, dans le nord de la Russie et en Sibérie. Elle a été trouvée quelquefois aux envi- rons de Berlin. l4- C. BiNOTATA. Rufa , punctata , siibpuhescens ; elytrlsjuscis, confertissime punc- tatissimis , margine exteriori , macula humerali , punctoque apicis sœpe obsoleto , oie antennisquejerrugineis ; pedibus pal- Udiàribus. Fischer. Entomographie de laRussie. i. p. 121. n^i. t. 12. fig. 2. Long. 4, 4 i lignes. Larg. i ^, i | ligne. Elle est un peu plus large et un peu plus aplatie que les au- tres espèces de ce genre. La tête est d'un rouge - ferrugineux ; elle est marquée de points enfoncés, assez gros et peu serrés. Les antennes sont d'une couleur ferrugineuse plus claire. Le corselet est de la couleur de la tête'; il est un peu plus large, plus court , plus arrondi et plus convexe que dans les espèces pré- cédentes ; il a des points enfoncés, assez gros et peu serrés , et une ligne longitudinale au milieu assez enfoncée. Les élytres sont un peu plus larges et plus ovales que dans les autres espèces ; elles sont d'un brun-obscur, un peu plus clair et presque ferrugi- neux vers la base; elles sont légèrement pubescenles et striées ; les stries et les intervalles sont finement ponctués, et l'on aper- çoit trois points enfoncés peu distincts dans la troisième strie. 2l4 - CYMINDIS. Leur bord extérieur, depuis la base jusqu'à la suture, est d'un jaune-ferrugineux; elles ont en outre une tache humérale, un peu allongée , qui se détache du bord extérieur , et un point allongé de la même couleur, peu distinct, et souvent entière- ment effacé, vers l'extrémité près de la suture. Le dessous du corps est d'un brun-ferrugineux. Les pattes sont d'un jaune-fer- rugineux, presque testacé. Elle se trouve en Sibérie. Elle m'avait d'abord été envoyée par M. Gebler sous le nom de Depressa ; mais, dans un second envoi, il a adopté le nom donné par M. Fischer, Ce dernier dit qu'elle se trouve aussi dans la Russie méridionale. i5. C. PuNCTATA. Bonelli. Fiisca, suhpubescens, confertissime profunde pimctata ; eljtrorum hasi, ore antennisqae ferrugiiieis ; peclihus pallidioribiis. Dej. Cat. p. 3. C. Basalis. Gyllenhal. ii. p. 174. n*' 3. C. Scûpula?is. Athdï^rsch. Dahl. Coleoptera und Lepidoptera. p. 2. Carahiis Humeralis. Sch. Syn. ins. i.p, i85. n° 85. Long. 3 4, 4 T lignes. Larg. i i, i 4 ligne. Cette espèce a été long-temps regardée par PaykuU , Schœn- herr et les autres entomologistes suédois comme le véritable Carabiis Humeralis de Fabricius. Gyllenhal a rectifié cette erreur, et il lui a donné le nom de Basalis ; mais elle était depuis long- temps connue dans le reste de l'Europe sous celui de Pimctata que lui avait donné Bonelli , et j'ai cru devoir le lui conserver. Elle se rapproche un peu de V Angalaris , et sa forme est un peu plus courte, plus large et moins aplatie que celle de la plupart des espèces précédentes. Elle est légèrement pubescente. La tête et le corselet sont d'une couleur brune-obscure, et couverts de points enfoncés, beaucoup plus gros et plus marqués que dans X Axillaris. La bouche , les palpes et les antennes sont d'une cou- /eur ferrugineuse. Les élytres ont des stries ponctuées , et les in- CYMINDIS, ^l5 tervalles sont entièreiuent couverts de points enfoncés , très-ser- rés, un peu moins profonds que ceux du coi selet , mais qui le sont beaucoup plus que dans X Angidaris et X Axillaris . Elles sont d'un brun -obscur, et leur base est d'une couleur ferrugi- neuse, qui se confond insensiblement avec la couleur du reste des élytres. Les pattes sont d'un jaune-ferrugineux. Elle se trouve en Suède dans les plaines , et dans le reste de l'Europe sur les hautes montagnes. Je l'ai trouvée dans les Alpes de la Haute Styrie, et dans les Pyrénées orientales au Canigou et près des étangs de Carlitte. Je l'ai reçue aussi de M. Bonelli , qui l'a trouvée dans les Alpes du Piémont. Cette espèce se trouve toujours beaucoup plus haut que les Hitmeralis, Melanocephala et Axillaris; XHomagrica et la Coadunata se trouvent au con- traire beaucoup plus bas. l6. C. PUBESCENS- Fusca, puhescens, profunde punctata ; elytroriim margine , ore , anteiinis pedibusqueferrugineis. Dej. Cat. p. 3. C. Resplendens. Knoch. Long. 4 ¥ > 5 lignes. Larg. i ^ , i | ligne. Elle ressemble pour la forme à XHumeralis et aux espèces voisines; mais elle est un peu moins aplatie, et tout le corps est couvert de poils assez longs et d'un brun un peu ferrugineux. La bouche, les palpes et les antennes sont d'une couleur ferru- gineuse. La tête et le corselet sont d'un brun -obscur, et cou- verts de points enfoncés, plus gros et plus marqués que dans la Punctata. Le corselet est plus convexe que celui de XHumeralis ; il a une ligne longitudinale au milieu assez enfoncée, et ses bords latéraux sont presque ferrugineux. Les élytres sont d'un brun im peu plus foncé que le corselet, et elles ont un reflet un peu violet; elles ont des stries bien marquées, et assez fortement ponctuées; les intervalles sont aussi fortement ponctués, mais ils le sont d'une manière un peu inégale. Elles ont , depuis la 2l6 CYMINDIS. base jusque près de l'extrémité, une bordure ferrugineuse très- étroite. Le dessous du corps est d'un brun un peu ferrugineux. La poitrine et le dessous du corselet sont assez fortement ponc- tués. Les pattes sont d'un jaune-ferrugineux. Elle se trouve dans l'Amérique septentrionale. M. Klug m'en a envoyé un individu sous le nom de Resplendens , Knoch. 17. C. MlLIARIS. Fusca, sabpubescens , profande punctata ; eljtris cyaneis confer- tissime punctatissimis ; antennis pedibusque ferrugineis. Dej. Cat. p. 3. Lebia Miliaris. Duft. 11. p. 242. n° 6. Car abus Miliaris. Fabr. Sys. e/. i. p. 182. n° 65. ScH. Sjn. ins. i. p. i85. n° 87. Long. k\,k\ lignes. Larg. i ^, 1 | ligne. Elle ressemble pour la forme aux autres Cjmindis ; mais elle est un peu moins aplatie, et la tête et le corselet sont un peu plus larges. La bouche, les palpes et les antennes sont d'un rouge- ferrugineux. La tète est d'un brun-obscur, et elle est fortement ponctuée. Le corselet est de la couleur de la tête ;il est très-lé- gèrement en cœur, presque arrondi, et ses angles postérieurs sont peu saillants; il est un peu convexe, la ligne longitudinale est peu enfoncée, et il est entièrement couvert de points enfon- cés , très-serrés et assez profonds. Les élytres sont d'une couleur bleue un peu violette , et quelquefois un peuverdâtre; elles ont des stries légèrement ponctuées, et les intervalles sont entiè- rement couverts de petits points enfoncés , très-serrés , mais qui ne sont pas très-marqués. Tout l'insecte est légèrement pubes- cent. Le dessous du corps est d'un brun-obscur. Les pattes sont d'un rouge-ferrugineux. Elle est assez commune en Autriche. Elle a été trouvée en France par M. de la Frenaye, dans le département de l'Eure. J'en ai pris deux individus en Espagne, entre Burgos et Valla- dolid, et je l'ai reçue aussi de la Russie méridionale.^ cYMiNDis. aj7 i8. C. Othyckin A. Hojfmansegg. Fusca, subpiibescens , profimde punctata ; thorace postice atte- nuato ; eljtris hranneis y striato-punctatis,punctisprofunde excavatisy intcrsiitiis punctads ; ore , antennis pedibusque fer- rugineis. Dej. Cat. p. 3. Long. 3 \ lignes. Larg. i \ ligne. Cette jolie espèce est un peu plus petite que \ Homagrica. Elle est en-dessus d'une couleur brune, un peu plus claire sur les élytres. Tout l'insecte est légèrement pubescent. La tête est pro- fondément ponctuée. La bouche , les palpes et les antennes sont d'une couleur ferruirineuse obscure. Le corselet est très - forte- ment en cœur, presque triangulaire, et très-étroit postérieure- ment ; les angles postérieurs ne sont nullement saillants ; il est profondément ponctué, légèrement convexe ; la ligne longitu- dinale est assez enfoncée , et les bords latéraux sont un peu re- levés et presque en carène. Les élytres sont planes, ovales, tronquées et presque échancrées à l'extrémité; les bords latéraux sont un peu relevés; elles sont striées, et l'on voit sur chaque strie une suite de points assez grands et profondément enfoncés. Les intervalles sont assez finement ponctués. Le dessous du corps est d'un brun-obscur. Les pattes sont d'un rouge -ferrugineux. Elle a été rapportée du Portugal par M. le comte de Hoff- mansegg. Je l'ai aussi trouvée dans ce pays et en Espagne près de Ciudad Rodrigo , dans les endroits secs et arides sous les pierres. 19. C, Variegata. Fusca, glabra , impunctata ; elytris punctato-striatis , margine laterali maculisque sparsis obsoletis , ore, antennis pedibusque ferrugineis* Dej. Cat. p. 3. a.l8 CYMINDIS. Long. 4 lignes. Larg. i | ligne. Elle ressemble assez pour la forme à VHumeralis et aux espèces voisines. La tête est noirâtre, sans points enfoncés, et très-légè- rement striée longitudinalement entre les yeux. Sa partie anté- rieure, la bouche, les palpes et les antennes sont d'une couleur ferrugineuse. Le corselet est d'un brun un peu roussâtre; il est presque plane ; ses bords latéraux sont assez saillants, et il a une ligne longitudinale assez enfoncée au milieu ; il a quelques rides transversales peu marquées , mais il n'est nullement ponc- tué. Les élytres sont d'une couleur un peu plus obscure; elles ont des stries légèrement ponctuées ; les intervalles paraissent lisses, mais, avec une très-forte loupe, on s'aperçoit qu'ils sont très-finement granulés. Le bord extérieur depuis la base jusque près de l'extrémité est d'une couleur ferrugineuse claire, et elles ont plusieurs taches de la même couleur, peu marquées et sou- vent effacées; les plus apparentes se trouvent vers l'extrémité près du bord extérieur, où l'on distingue trois ou quatre petites taches près l'une de l'autre. Le desrsous du corps est d'un brun- obscur. Les pattes sont d'un jaune-ferrugineux. Elle se trouve aux Antilles. Les individus que je possède m'ont été envoyés par M. Schœnherr, comme venant de l'île Saint- Barthélémy. M. Latreille l'a reçue de la Guadeloupe. 20. C. Parallela. Mihi. Fusca , glabra ; thorace sitbquadrato ; elytris suhparallelis , punc- tato-striatis punctisque diiobus impressis ; lineola hiimerali , punctoque postico ohsoleto j antennis pedibiisque ferrugineis. Long. 4 f lignes. Larg. i | ligne." Elle s'éloigne un peu de toutes les espèces précédentes. Le corselet est plus carré , et les élytres sont un peu plus étroites et plus parallèles. La tête est d'un brun-noirâtre ; elle a quel- ques rides longitudinales peu marquées, et, avec une très-forte loupe , on s'aperçoit qu'elle est très-légèrement et très-finement ponctuée. Les antennes sont d'un jaune-ferrugineux. Le corselet CYMINDIS. 219 est de la couleur de la tête, plus large qu'elle, presque carré et un peu convexe ; tous ses bords sont un peu relevés ; l'antérieur est un peu échancré ; les latéraux sont légèrement arrondis , et le postérieur est un peu prolongé dans son milieu ; les angles postérieurs ont une petite dent peu marquée; il a quelques rides transversales peu marquées ; avec une très-forte loupe , il paraît ponctué comme la tète, et il a une ligne longitudinale enfoncée assez bien marquée. Les élytres ne sont guère plus larges que le corselet; elles sont allongées, presque parallèles, arrondies antérieurement, et tronquées à l'extrémité; elles sont planes, légèrement rebordées; elles ont des stries très -finement ponc- tuées; les intervalles paraissent lisses, et l'on aperçoit deux points enfoncés entre la seconde et la troisième strie. Elles sont d'une couleur un peu plus claire que le corselet; elles ont à l'angle de la base une tache allongée, presque en virgule, d'un v jaune-ferrugineux, et un point peu distinct de la même couleur près de l'extrémité , entre la quatrième et la cinquième strie. Le dessous du corps est d'un brun -obscur. Les pattes sont d'un jaune-ferrugineux. Elle m'a été envoyée par M. Roger, comme venant de l'île de Cuba. 21. C. MoRio. Nigra , glabra ; eljtris subparallelis , punctato-striatis punctisque duobus impressis ; ore , antennis tarsisque hriinneis. Dej. Cat. p. 3. Long. 5 lignes. Larg. i \ ligne. Elle est entièrement en-dessus d'un noir-mat et peu brillant, et elle se rapproche par sa forme de l'espèce précédente. La tête est un peu plus grande; elle a des rides longitudinales assez mar- quées, et elle est finement ponctuée. La lèvre supérieure et les palpes sont d'un brun un peu ferrugineux. Les antennes sont de la même couleur; elles sont un peu plus courtes que dans les autres espèces, et presque moniliformes. Le corselet est un peu 22rO CYMINDIS. plus large que la tête, presque carré, et un peu rétréci posté- rieurement. Tous ses bords sont un peu relevés; l'antérieur est échancré, et le postérieur est légèrement sînué; les angles anté- rieurs sont arrondis, et les postérieurs ont une petite dent très- peu marquée. Il a des rides transversales peu marquées, et il est finement ponctué. Les élytres ont la forme de celles de l'es- pèce précédente ; elles sont striées de la même manière , et elles ont de même deux points enfoncés entre la seconde et la troi- sième strie. Le dessous du corps et les pattes sont d'un noir-bru- nâtre. Les tarses sont d'un brun un peu ferrugineux. Elle m'a été donnée par feu Palisot de Beauvois , qui l'avait rapportée de l'Amérique septentrionale. X. CALLEIDA. Mihù Dromius. Dejean, Catalogue. Carabus. Fahricius. Crochets des tarses dentelés en-dessous. Dernier article des palpes labiaux fortement sécuriforme. Antennes beaucoup plus courtes que le corps. Les trois premiers articles des tarses presque trian- gulaires, le pénultième fortement bilobé. Corps allongé. Tête ovale, peu rétrécie postérieurement. Corselet presque cordiforme. , Les Calleida sont de jolis insectes à couleurs brillantes et mé- talliques , qui avaient été confondus jusqu'à présent avec les Cymindis, les Dromius et les Lebia ; mais ils se distinguent faci- lement des premiers par leurs tarses , dont le pénultième article est fortement bilobé, et des deux derniers par leurs palpes la- biaux, dont le dernier article est fortement sécuriforme. Les antennes sont filiformes, et beaucoup plus courtes que le corps. La tête est ovale, et peu rétrécie postérieurement. Le corselet est allongé, arrondi antérieurement, et plus ou moins rétréci postérieurement. Les élytres sont allongées, très-légère- ment convexes, parallèles, tronquées à l'extrémité, et plus ou moins en carré très-allongé. Les trois premiers articles des tarses sont assez larges , et presque triangulaires ; le pénultième est ïrès-fortement bilobé. Les crochets des tarses sont dentelés en- CALLEIDA. 221 dessous. Toutes les espèces que je possède de ce genre viennent d'Amérique; mais j'ai vu dans la collection du Muséum plusieurs insectes, venant de la IVouvelle-Hollande et du cap de Bonne- Espérance, qui me paraissent devoir y être réunis. Le nom de Calleida , que j'ai donné à ce nouveau genre, a à peu près la même étymologie que celui de Callidium, et il est tiré des deux mots grecs : xaXôç, beau, et ei^oç, forme. I. C. Metallica. Mihi. Nigro-œnea ; thorace œneo; eljtris viridi-œneis , profunde striato- piuictatis punctisque duobiis impressis. Long. 5 ~ lignes. Larg. 2 lignes. La tête est d'un noir-bronzé ; elle est un peu allongée , pres- que triangulaire, lisse, et elle a un point enfoncé assez marqué entre les yeux. Les antennes , qui sont au plus de la longueur ar. f. Sch. Srn. ins. 1. p. 218. n° 275. Long. 2 \ lignes. Larg. i ligne. Cet insecte me paraît former une espèce réellement distincte des trois précédentes. Sa tète est d'un brun-noirâtre; elle a la forme de celle du Quadrimaculatus , mais elle est plus fortement ridée entre les yeux. Le corselet semble tenir le milieu entre celui de V Agilis et celui du Quadrimaculatus ; il est plus large, plus court que le premier , et ses angles postérieurs sont plus arrondis; il est un peu moins large et plus allongé que le der- nier. Les élytres sont striées comme dans X Agilis, mais elles n'ont pas les deux lignes de points enfoncés que l'on voit dans celui- ci; elles sont d'une couleur ferrugineuse un peu claire, et leurs bords latéraux et le postérieur sont d'un brun -noirâtre; cette couleur va en s'élargissant vers l'extrémité. Le dessous du corps et les pattes sont comme dans V Agilis, Il se trouve en Suède et en Allemagne. 12. D. BiPLAGiATUS. Mihi. Suhelongatus , nigro-obscurus ; etytris macula magna humerai i , antennis pedibusqu.e pallidis. 2/|4 DROMIUS. Long. 1 -i ligne. Larg. j ligne. lise rapproche un peu du Glabratus par sa forme, nnais il est un peu plus grand. Sa couleur est en-dessus d'un brun-noi- râtre. La tète est lisse et un peu avancée. Les palpes et les an- tennes sont d'un jaune-pâle un peu ferrugineux. Le corselet est un peu plus large que la tête; il est assez court, rétréci posté- rieurement et presque en cœur; il paraît lisse, ses côtés sont relevés; il a une ligne longitudinale enfoncée au milieu très- marquée , et une impression de chaque côté près des angles pos- térieurs, qui sont relevés et assez saillants. Les ély très sont plus larges que le corselet; elles sont allongées et presque ovales; elles sont très - légèrement striées, et elles ont chacune une grande tache oblique d'un jaune-pâle , qui occupe tout le bord extérieur depuis le milieu de la base jusque presque au milieu du bord latéral, et qui se prolonge en se rapprochant de la su- ture , et en diminuant de largeur jusqu'aux deux tiers des ély- tres. Le dessous du corps est à peu près de la couleur du dessus. Les pattes sont d'un jaune-pâle. Il se trouve dans l'Amérique septentrionale , d'où il m'a été envoyé par M. Leconte. i3- D. Glabratus. jElo//gatus , nigro-œneus ; elytris sahlœvihus, Dej. Cat. p. 3. Lehia Glabrata. Duft. ii. p. 248. n° 16. Long. 1 i , 1 T lïgne. Larg. 3^ , | ligne. La forme de cet insecte est à peu près la même que celle du Demetrias Elongatidus , mais il est beaucoup plus petit. Il est entièrement d'une couleur noire-luisante , un peu bronzée. La tête est un peu oblongue, plane et lisse en-dessus. Les antennes sont noires , un peu obscures vers l'extrémité , et de la longueur de la tête et du corselet réunis. Ce dernier est presque carré , un peu rétréci postérieurement , lisse et un peu convexe ; il a DROMIUS. 245 une ligne longitudinale enfoncée au milieu ; les angles posté- rieurs sont coupés carrément et ne sont presque pas saillants. Les élytres sont allongées, tronquées à l'extrémité, avec les angles antérieurs et postérieurs arrondis; elles sont presque lisses; on aperçoit cependant quelques stries, mais qui sont presque entièrement effacées. Les pattes sont d'un noir im peu moins brillant et moins foncé que le reste de l'insecte, surtout les jambes et les tarses qui sont presque bruns. On le trouve assez communément sous les pierres, ou cou- rant par terre, et quelquefois sous les écorces, en France, en Allemagne, surtout dans les parties méridionales; on le trouve aussi en Espagne, en Dalmatie et dans le midi de la Russie. 14. D. CORTICALIS. Elongatus , iiigro-œneas ; elytris suhlœvihus , macula média pallida. Lebia Corticalis. Dvtovk. Annales gén. des sciences p/tysiques. VI. 18® cahier, p. 822. n° 10. Z>. Linecllus. Steven. Lebia Plagiata? Duft. ii. p. 249. n° 18. Long. 1 ^ ligne. Larg. \ ligne. Il ressemble presque entièrement au Glabratus, pour la forme, la grandeur et la couleur. Il en diffère par les antennes dont les deux premiers articles sont d'un brun un peu roussâtre; par le corselet, qui est un peu plus rétréci postérieurement, et dont les angles postérieurs sont un peu plus saillants; et par les ély- tres qui ont chacune dans leur milieu une grande tache oblongue d'un blanc-jaunâtre. M. Dufour dit avoir pris cet insecte dans la Navarre, sous les écorces des oliviers. Je l'ai trouvé dans le midi de la France, et il m'a été envoyé de la Russie méridionale par M. Steven. Si , comme je le crois , il se rapporte à la Lebia Plagiata de Duftschmid , il doit aussi se trouver en Autiiche. 246 DROMIUS. i5. D. Pallipes. Ziegler. Oblongus , ohscuro-œneus ; elytris suhstriatis ; pedihas pallidis. Dej. Cat, p. 3. Long. I \ ligne. Larg. | ligne. Il est un peu moins -allongé que le Glahratus , un peu plus large, et sa couleur est moins noire et plus bronzée. La tête est un peu moins allongée. Les antennes sont brunâtres. Le cor- selet est un peu plus large , plus court , et plus convexe. Les élytres sont moins allongées et un peu plus convexes ; leur ex- trémité est tronquée un peu obliquement, et elle est un peu sinuée ; elles sont striées, mais les stries sont à peine marquées; elles ont deux très - petits points enfoncés , qui sont très - peu apparents vers la troisième strie : le premier au milieu, et le second aux deux tiers des élytres. Le dessous du corps est d'un noir-obscur; les pattes sont d'un jaune-pâle. 11 se trouve en Autriche. Il est assez commun sous les pierres, aux environs de Vienne. i6. D. Spilotus. Ziegler, Oblongus , nigro-subœneus ; elytris obscuris y siibstriatis , punctis dnobiis impressis y sœpe obsoletis ^ macidis duabus , altéra hu- me rali , altéra apicali lineaque suturali pallidis y plerumque obsoletis ; tibiis obscuro-palUdis, Dej. Cat. p. 3. D. Signatus. Sturm. Lebia Obscuro-guttata ? Duft. ii. p. 249- n** 17. Var. a. d. Obsoletus, Dej. Cat. p. 3. Var. B. d. Impressus. Dej. Cat. p. 3. / Var. C. d. Atratus. Dej. Cat. p. 3. Long. I ^ , I i ligne. Larg. \ , f ligne. Il ressemble entièrement au Pallipes pour la forme et la gHndeur. La tête et le corselet sont d'un noir très-légèrement DAOMIUS. - '^4? bronzé. Les élytves sont ordinairement d'une couleur plus ob- scure; elles sont minces et presque transparentes; elles ont des stries très-peu marquées, et deux points enfoncés, ordinairement très-peu apparents, entre la seconde et la troisième strie : le pre- mier au milieu , et le second aux trois quarts des élytres. Elles ont en outre une tache ronde d'une couleur jaunâtre-pâle, et très -peu apparente à l'angle de la base; une seconde vers l'ex- trémité, et une ligne longitudinale de la même couleur le long de la suture. Cette ligne et la tache de l'extrémité sont ordinai- rement entièrement effacées. Le dessous dii corps et les cuisses sont d'un noir-obscur; les jambes et les tarses sont d'un brun- jaunâtre assez pâle. Il se trouve sous les pierres , dans le midi de la France , en Allemagne , en Autriche et en Dalmatie. La variété A, que j'ai trouvée en Espagne, n'en diffère que parce qu'elle est un peu plus grande , et que les stries des élytres sont un peu plus marquées. La variété B a les élytres d'un noir-bronzé; les deux points enfoncés sont bien marqués ; et la tache humérale est seule visible. Je l'ai prise en Dalmatie. On peut rapporter à cette va- riété un individu que M. Schiippel m'a envoyé comme venant d'Egypte, qui est d'une couleur un peu plus bronzée, et dont les deux points enfoncés sont encore plus marqués. Enfin la variété C a les élytres d'un noir- bronzé; les deux points enfoncés sont assez bien marqués , et les taches des ély- tres ne sont nullement apparentes. Elle m'a été envoyée comme prise aux environs de Vienne. I7.D. PUNCTATELLUS. Supra siihœneus ; elyti~is suhstriatis , punctis duobus impressis. Dej. Cat. p. 3. Lehia Punctatella. Duft. ii. p. 248. n° i5. Lehia Foveola. Gyllenhal. ii. p. i83. n° 5. Long. I \ ligne. Larg. | ligne. Il est de la grandeur des précédents , mais sa forme est plus 248 DROMIUS. courte et plus large. Il est en - dessus d'une couleur bronzée- obscure. La tête est assez large , peu avancée, lisse et plane en- dessus. Le corselet est à peu près de la largeur de la tête, aussi long que large, et un peu rétréci postérieurement; sa base est un peu arrondie; il a une ligne longitudinale enfoncée, et bien marquée au milieu , et ses bords latéraux sont un peu relevés. Les élytres sont un peu plus larges et moins allongées que dans les espèces précédentes; leur extrémité est tronquée un peu obliquement et un peu sinuée; elles ont des stries peu mar- quées, et deux points enfoncés bien distincts vers la troisième strie : le premier un peu avant le milieu, et le second aux deux tiers des élytres. Le dessous du corps et les pattes sont d'un noir assez brillant; les tarses sont brunâtres. Il est très - commun sous les pierres , en France et en Alle- magne. Beaucoup d'entomologistes français ont pris long-temps cette espèce pour le Truncatellas. J'en ai trouvé une variété aux environs de Paris , sur laquelle les points enfoncés des élytres n'étaient presque pas marqués. 18. D. Truncatellus. Supra nigro-sabœneus ; elytris suhstriatis. Dej. Cat. p. 3. Lehia Truncatella. Gyllenhal. ii. p. 182. n° /j. DuFT, II. p. 247. n° 14. Carahus Truncatellus. Fabr. Sys. el. i. p. 210. n^ 222. ScH. Svn. ins. i. p. 196. n*^ 161. Oliv. III. 35. p. ii3. n^ 160. T. i3. fig. iSg. a. b. Long, i i ligne. Larg. | ligne. Il ressemble entièrement pour la forme au Punctatellus , mais il est un peu plus petit. Sa couleur en -dessus est beaucoup plus noire , et elle n'est presque pas bronzée. Les élytres sont un peu plus convexes; leurs stries sont un peu plus marquées, e,t elles n'ont pas de points enfoncés. 11 est assez commun sous les pierres, en Suède et en Fin-^ DROMIUS. 249 lande. On le trouve aussi en Autriche. J'en ai pris deux indi- vidus dans les Pyrénées orientales- 19. D. QUADRILLUM. Nigro-subœneus ; elytris slriatis , interstitiis pimctatis , maculis duabiis pallidis. Dej. Cat. p. 3. , Lebia Quadrillum. Duft. ii. p. 246. n** 12. Long. 1 ^ ligne. Larg. f ligne. Il est un peu plus grand et un peu plus large que le Puncta- tellus. Sa couleur est en -dessus d'un noir un peu bronzé. La tête est assez large ; elle est plane, et elle a quelques stries peu marquées et quelques points enfoncés entre les yeu^. Les deux premiers articles des antennes sont d'un brun un peu jaunâtre. Le corselet est court , plus large que la tête à sa partie anté- rieure, rétréci postérieurement et presque en cœur; le bord anté- rieur est assez fortement écliancré ; la base est un peu arrondie , les côtés sont un peu relevés, et il a dans son milieu une ligne longitudinale enfoncée bien marquée. Les élytres sont assez larges, planes, presque ovales, tronquées à l'extrémité, et leurs angles antérieurs et postérieurs sont arrondis ; elles sont visi- blement striées, surtout vers la suture, et l'on distingue entre les stries des petits points enfoncés. Chaque élytre a deux taches arrondies assez grandes, d'un blanc-jaunâtre : la première près de l'angle de la base, et la seconde un peu au-delà du milieu. Dans quelques individus, ces deux taches sont presque réunies, et dans d'autres, la seconde est presque entièrement effacée. Le dessous du corps et les pattes sont noirs. On le trouve sous les pierres , en France, surtout dans les parties méridionales , en Autriche , en Espagne , en Italie et en Dalmatie. 20. D. Albonotatus. Hoffmansegg. Nigro-subœneus ; elytris stria tls , insterstitiis punctatis , vitta si" nuata y abbreviata alba, interdum interrupta. 2 5o DROMIUS. Dej. Cat. p. 3. Long. I t ligne. Larg. \ ligne. . Il ressemble beaucoup au Quadrillum;vi\dAS il est plus petil, et les points enfoncés entre les stries des élytres sont plus for- tement marqués. On voit sur chaque élytre une bande longi- tudinale d'un blanc un peu jaunâtre , qui part de l'angle de la base, et qui va, en obliquant un peu vers la suture, jusqu'un peu au -delà de la moitié des élytres. Cette bande est un peu sinuée, et elle est plus étroite dans son milieu; quelquefois même elle est tout-à-fait interrompue, et elle forme alors deux taches un peu allongées, M. le comte de Hoffmansegg a rapporté, le premier, cet in- secte du Portugal. Je l'ai trouvé aussi dans le même pays, près d'Ourem , sous des écorces de pins. XIV. PLOCHIONUS. 7»fi7«. Lebia. Latreille. C ara bus. Fahricias. Crochets des tarses dentelés en -dessous. Le dernier article des palpes labiaux assez fortement sécurijorme. Antennes plus courtes que le corps , plus ou moins monilif ormes. Articles des tarses courts y en cœur et profondément échancrés. Corps court et aplati. Tête ovale ^ presque triangulaire , peu rétrécie pos- térieurement. Corselet plus large que la tête , coupé carrément postérieurement. Elytres planes , en carré allongé. J'ai donné à ce nouveau genre le nom de Plochionus , tiré du mot grec -ttXo'xi&v, collier, d'après la forme de ses antennes qui sont assez courtes, et dont les sept derniers articles sont un peu plus gros que les précédents, courts, égaux, presque carrés, ou arrondis comme des perles formant un collier, en un mot ce que l'on appelle moniliforme. A la première vue , les Plochionus se rapprochent beaucoup des Lebia et de quelques genres voi- sins, mais il est facile de les distinguer. Le dernier article des palpes labiaux est assez fortement se- PLOCHIONUS. '1-il curiforme. Le corps est large et aplati. La tète est un peu avancée antérieurement, et presque triangulaire. Le corselet est plus large que la tête, aussi long que large et coupé carrément postérieurement. Les élytres sont plus larges que le corselet, presque planes, tronquées à l'extrémité , et en forme de carré un peu allongé. Les pattes sont assez courtes. Les articles des tarses sont courts, assez larges, cordiformes ou écliancrés, et le pénultième est presque bilobé. Ces insectes, qui sont peu connus, paraissent vivre ordinai- rement sous les écorces. I. P. Bon FI LSI I. Testaceus y immacidatus ; elytris striatis, Dej. Cat. p. 5. Long. 4 lignes. Larg. i -j ligne. Il ressemble beaucoup, à la première vue, à une Lehia, mais il est un peu plus allongé. Il est entièrement d'une couleur jaune- testacée. La tète est presque triangulaire; elle est avancée, lisse, et elle a deux enfoncements longitudinaux entre les yeux. Les antennes sont plus courtes que la tête et le corselet réunis. Leur premier article est assez gios; le second plus petit et court; le troisième de la même grosseur, mais un peu plus long; le qua- trième va en grossissant vers le bout, et tous les autres sont assez gros , égaux et presque carrés ; le dernier seulement est un peu plus allongé. Le corselet est un peu plus large que la tête; il est presque carré, ses angles antérieurs sont arrondis et sa base est coupée carrément; les bords latéraux sont déprimés, surtout vers les angles postérieurs ; il a une ligne longitudi- nale enfoncée au milieu, et quelques rides transversales peu marquées. L'écusson est petit et triangulaire. Les élytres sont plus larges que le corselet; elles sont un peu allongées, presque parallèles , tronquées et un peu sinuées à l'extrémité ; elles sont assez fortement striées; les stries paraissent lisses, et elles ont deux petits points enfoncés, peu marqués entre la seconde et la '252 PLOCHIONUS. troisième strie : le premier un peu avant le milieu , et le second aux trois quarts des élytres. Le dessous du corps et les pattes sont un peu plus pâles que le dessus. Cet insecte a été trouvé aux environs de Bordeaux, sous des écorces de pins, par M. Bonfils, qui a bien voulu me le commu- niquer, et auquel je l'ai dédié. Il s'éloigne un peu par son Faciès des insectes d'Europe, et il est possible qu'il ait été transporté à Bordeaux. J'en ai un individu absolument semblable, pris dans l'Amérique septentrionale par feu Palisot de Beauvois , et M. Latreille en possède un autre qui ne diffère qu'e par la cou- leur un peu plus foncée, et qui vient de l'île de France. 1. P. BiNOTATUS. Mihi. Brunneus; elytris striatls , macula magna ferruginea. Long. 3 \ lignes. Larg. i \ ligne. Il est un peu plus petit que le Bonfihii. La tête a la même forme, et elle est d'un brun-ferrugineux. Les antennes sont un peu plus longues, et leurs articles sont un peu moins gros. Le corselet est un peu plus large, plus court, et il est un peu ré- tréci postérieurement; les bords latéraux sont un peu plus rele- vés; la ligne enfoncée du milieu est plus marquée , et les rides transversales sont moins apparentes ; il est de la couleur de la tête , et un peu plu§ pâle sur ses bords. L'extrémité des élytres est tronquée un peu moins carrément, et son angle extérieur est plus arrondi ; elles sont un peu moins fortement striées. Avec une forte loupe , on aperçoit de très - petits points en- foncés dans les stries, et quelques autres dans les intervalles. Elles ont en outre deux points enfoncés distincts : le premier au tiers de l'élytre , sur la troisième strie, et le second entre la seconde et la troisième , près de l'extrémité. Elles sont delà cou- leur du corselet , et elles ont une grande tache plus pâle , un peu plus près de la base que de l'extrémité et presque com- mune. Tous les bords sont aussi un peu plus pâles. Le dessous du corps et les pattes sont d'une couleur plus claire que le dessus. PLOCHIONIIS. 25 Il a été trouvé aux îles Mariannes par les naturalistes de l'ex- pédition du capitaine Freycinet. XV. LEBIA. Latreille. BonelU. Lamprias. BonelU. Carabus. Fahricius. Crochets des tarses dentelés en -dessous. Le dernier article des palpes filiforme ou presque ovalaire , tronqué à son extrémité, mais jamais sécuriforme. Antennes filiformes. Articles des tarses presque triangulaires ou cordiformes ; le pénultièîne bi- fide ou bilobé. Corps court et aplati. Tête ovale ,peu rétrécie postérieurement. Corselet court, transversal, plus large que la tête, prolongé postérieurement dans son milieu. Elytres larges, presque carrées. Ce genre , formé d'abord par Latreille , comprenait les in- sectes que j'ai placés dans mes genres Plochionus et Coptodera et les genres Demetrias et Dromius. BonelU, en séparant les Lebia proprement dites, les avait divisées en deux genres sous les noms de Lamprias et de Lebia. 11 donnait pour caractère au premier, dont le type était la Lebia Cyanocephala , d'avoir le pénultième article des tarses simple , les antennes linéaires et le dernier article des palpes tronqué ; et au second , dont le type était la Lebia Crux minor, d'avoir le pénultième article des tarses bifide, les antennes plus minces à leur base, et le dernier article des palpes moins tronqué que dans les Lamprias. En exa- minant bien attentivement toutes les Ze^/«que je possède, il m'a été impossible de conserver le genre Lamprias ., car, même dans la Lebia Cjanocephala , type du genre , le pénultième article des tarses n'est point simple comme le dit Bonelli, mais il est distincte- ment bifide , et il y a des espèces où il est difficile de décider s'il est bifide ou bilobé, mais il n'est simple dans aucune ; et quant aux deux autres caractères , ils sont si peu sensibles , que je ne crois pas qu'il soit possible de s'en servir pour fonder un genre. J'ai donc réuni, sous le nom de Lebia , les Lamprias et les Lebia de Bonelli ; et il sera facile de les reconnaître aux caractères sui- 254 ' LEBIA. vants : le dernier article des palpes est filiforme ou presque ovalaire, plus ou moins tronqué à l'extrémité, mais jamais sécuriforme; les antennes sont filiformes et plus courtes que le corps; le corps est large et aplati; la tête est ovale et peu rétrécie postérieurement ; le corselet est court , transversal , plus large que la tête, et prolongé postérieurement dans son milieu. Ce caractère est tout-à-fait particulier à ce genre, et il le distingue de tous ceux avec lesquels il a quelques rapports. XjCS élytres sont larges , légèrement convexes, tronquées à Tex- trémité et en forme de carré peu allongé. Les trois premiers articles des tarses sont presque triangulaires ou cordiformes; le pénultième est bifide ou hilobé. Les crochets des tarses sont dentelés en-dessous. Les Lehia sont de jolis insectes, parés ordinairement de cou- leurs tranchantes. On les trouve sous les écorces et quelquefois sous les pierres; presque toutes les espèces connues sont d'Eu- rope ou d'Amérique. 1. L. Pic TA. Mihi. Rufa , punctata ; thorace maculis cluabus nigris ; elytris testaceis, sutura maculisque duahus nigris. Long. 5 A lignes. Larg. i \ lignes. Cette belle espèce , qui est, je crois, la plus grande de ce genre , ressemble pour la forme à la Cjanocephala. La tête est d'un rouge-ferrugineux avec deux taches obscures, peu marquées à sa partie supérieure entre les yeux; elle est entièrement ponc- tuée, et les points sont très-serrés et souvent réunis. Les palpes sont d'un brun-obscur avec l'extrémité des articles plus claire. Les antennes sont noires; la base du premier article est d'un rouge-ferrugineux. Le corselet est de la couleur de la tête; il est entièrement ponctué ; les points sont peu distincts , réunis , et ils forment des espèces de rides; il a deux grandes taches noirâtres, arrondies et un peu allongées. Les élytres ont des stries peu enfoncées. Ces stries sont ponctuées, et les intervalles sont entièrement couverts de petits points enfoncés; elles sont I.EBIA, 2 55 d'un jaune-testacé; elles ont une large suture noire, dilatée à la base, où elle forme une tache carrée, et deux taches de la même couleur : la première, petite, arrondie et un peu allongée à l'angle de la base, et la seconde, en forme de carré long, ar- rondi sur ses bords, très-grande et séparée seulement de la su- ture et du bord extérieur par une ligne jaune assez étroite. Le dessous du corps et les cuisses sont d'un rouge un peu ferru- gineux; l'extrémité des cuisses, les jambes et les tarses sont noirâtres. Elle m'a été donnée par M. Sauvigny, qui l'a rapportée du Sénégal. 2. L. FULVICOLLIS. Nigro-cyanea ; tliorace ^ pectore femoribusque rubris ; eljtris cya- neis , profiindc striato-punctatls , mterstitiis confertissime pro- funcle piuictatis. Dej. Cat. p. 3. Carabus FuhdcoUis. Fabr. Sys. el. i. p. iqB. n** 127. ScH. Syn. ins. i. p. 198. n^ 177. Lebia Piibipennis. Dufour. Annales gén. des sciences phy-^ siques. \i. 18^ cahier, p. 3 21. n** 6. Long. 4 j lignes. Larg. 2 lignes. Cette belle espèce ressemble beaucoup à la Cyanocephala , mais elle est beaucoup plus grande. La tête est d'un noir-bleuâtre, et elle est très-fortement ponctuée. Les palpes et le premier article des antennes sont d'une couleur ferrugineuse; les autres sont d'un brun-obscur avec leur extrémité un peu roussâtre. Le corselet est d'un rouge un peu sanguin. L'écusson est de la même couleur. Les élytres sont d'une belle couleur bleue, tirant un peu quelquefois sur le violet ; vues à la loupe , elles pa- raissent très-légèrement pubescentes; elles ont des stries forte- ment marquées, dans lesquelles on aperçoit des points enfoncés, et les intervalles sont entièrement couverts de points enfoncés, fortement marqués et assez serrés. En-dessous, le corselet et la poitrine sont d'iui rouge un peu sanguin; l'abdomen est d'itit 256 LEBIA. noir-bleuâtre; les cuisses sont de la couleur du corselet; les jambes et les tarses sont noirâtres. Elle se trouve, mais assez rarement , sous les écorces et sous les pierres, dans le midi de la France, en Portugal, en Es- pagne, en Italie et en Dalmatie. 3. L. Cyanocephala. Cyanea , vel viridis ; thorace pedihusque rufis , jemorihus apice nigris ; elytris punctato-striatis , interstitlis punctatis. Gyl. II. p. 179. n** I. DuFT. II. p. 243. n** 8. Dej. Cat. p. 3. Carahiis Cyanocephalus. Fabr. Sys. el. i. p. 200. 11° 167. Oliv. III. 35. p. 92. n** 125. T. 3. fig. 24. a. b. c. ScH. Syn. ins. i. p. 208. n° 227. Le Bupreste bleu à corcelet rouge. Geoff. i. p. 149- n** 16. Long. 2 X, 3 j lignes. Larg. 1,17 ligne. Elle varie beaucoup pour la grandeur et les couleurs. Les individus dont les élytres sont vertes, sont ordinairement plus grands que ceux qui les ont bleues. La tête est d'un bleu un peu verdâtre; elle est presque triangulaire, un peu rétrécie pos- térieurement , plane et fortement ponctuée. Les palpes sont d'un brun-noirâtre. Les antennes sont de la longueur de la moitié du corps; elles sont d'un brun- obscur, avec le premier article d'un rouge- ferrugineux. Le corselet est de cette dernière couleur; il est court, plus large que long , presque carré et légèrement re- bordé ; les angles antérieurs sont arrondis ; les postérieurs sont coupés carrément et un peu relevés, et le milieu de la base est un peu prolongé; il est un peu convexe, assez fortement ponc- tué; il a une ligne longitudinale enfoncée au milieu et une im- pression transversale à sa base qui sépare la partie qui se pro- longe. L'écusson est assez petit, triangulaire et noirâtre. Les élytres sont un peu plus larges que le corselet; leur forme est presque celle d'im carré long; leurs angles sont arrondis, et LEBIA. 257 leur extrémité est tronquée carrément et un peu sinuée. Elles sont glabres, assez brillantes, et leur couleur varie du vert-clair au bleu un peu foncé et noirâtre; elles ont des stries peu en- foncées et finement ponctuées ; les intervalles sont couverts de points plus ou moins nombreux et plus ou moins profonds, et qui le sont beaucoup plus dans les individus à élytres bleues. En-dessous, la poitrine et l'abdomen sont d'un bleu-verdâtre ; les pattes sont d'un rouge-ferrugineux; l'extrémité des cuisses est noirâtre; les tarses sont obscurs. Elle est très-commune dans presque toute l'Europe , sous les écorces, et quelquefois sous les pierres. On la trouve aussi en Sibérie. J'en possède une variété prise dans les Pyrénées orien- tales, dont les cuisses postérieures et toutes les jambes sont en- tièrement noirâtres. 4- L- Chlorocephala. Cjaneo - virescens ; thorace , pectore pedihusque rufis ; elrtris smaragdinis , nitidis , punctato - striatis , interstitiis sahtilis- sime punctulatis . Gyl, II. p. 180. Il*' 2. DiiFT. II. p. 244- n^ 9- Dej. Cat. p. 3. Carabus Chlorocephalus. Sch. Syn. ins. i. p. 209. n*^ 228. Long. 2^,3 lignes. Larg. i f , i 7 ligne. Elle ressemble beaucoup à la Cjanocephala , mais elle en dif- fère par des caractères essentiels. La tête est un peu plus verte et un peu moins fortement ponctuée. Les deux premiers articles des antennes et la base du troisième sont d'un rouge- ferrum- neux. Le corselet est un peu moins ponctué et il est un peu plus long et un peu plus convexe. L'écusson est de la couleur du corselet. Les élytres sont un peu plus larges, plus courtes et leur extrémité est coupée un peu plus carrément. Elles sont toujours d'une belle couleur verte brillante; les stries sont un peu moins marquées et plus finement ponctuées, et les inter- Tome I. Tn 258 LEBIA. valles ne le sont que très-légèrement. Elles ont en outre deux points enfoncés distincts près de la troisième strie du côté de la suture : le premier au tiers , et le second aux deux tiers des élytres. En-dessous, la poitrine est d'un roiige-ferrugineux, et l'abdomen d'un vert-bleuâtre. Les cuisses et les jambes sont de la couleur du corselet; les tarses sont d'un brun-obscur. On la trouve sous les pierres et les mousses , principalement dans les bois , en Suède , eu Autriche, en Allemagne et dans le nord de la France. Elle n'est pas rare aux environs de Lille. 5. L. RuriPES. Mihi. Nigro-cjaiiea ; thorace , pectore pedihusqiie rufis ; elytris cyaneis , striatis , striis intersdtiisque obsolète punctatis. Long. 2 Y lignes. Larg. i | ligne. Elle ressemble beaucoup aux deux précédentes. Sa forme est celle de la Cyanocephala. Les antennes sont d'un jaune-ferrugi- neux à la base , un peu plus obscur vers l'extrémité. Le corse- let paraît très-légèrement ridé transversalement. L'écusson est de la couleur du corselet. Les élytres sont bleues; elles sont striées, et il faut une forte loupe pour apercevoir des points enfoncés dans les stries et sur les intervalles ; elles ont deux points enfoncés bien distincts près de la troisième strie du côté de la suture : le premier au tiers, et le second aux trois quarts des élytres. En-dessous, l'abdomen est d'un noir-bleuâtre ; la poitrine, les pattes et même les tarses sont de la couleur du corselet. J'ai trouvé un seul individu de cettte espèce, sous une pierre, dans le midi de la France , entre Narbonne et Perpignan. 6. L. Cyanoptera. Mihi. Flava ; etytris cyaneis; antennis ^ tihiis tarsisque nîgris. Long. 3 lignes. Larg. i \ ligne. Elle est à peu près de la grandeur et de la forme de la Cyanoce- phaln. La tète est d'un jaune-pâle, un peu testacé; elle est lisse, LKBIA. 269 et elle a deux impressions longitudinales entre les antennes. Les palpes sont de la couleur de la tête, avec la base du dernier ar- ticle d'un brun-noirâtre. Le premier article des antennes est d'un brun-ferrugineux, les autres sont noirs. Les yeux sont brunâtres. Le corselet est de la couleur de la tête; il est lisse, et un peu plus convexe que celui de la Cyanocephala ; ses bords latéraux sont plus larges, et ses angles postérieurs sont plus relevés. L'écusson est de la couleur du corselet. Les élytres sont d'une couleur bleue-d'acier; elles sont un peu échancrées à l'extrémité , et elles ont des stries formées par une suite de petits points enfoncés ; les intervalles paraissent lisses. Tout le dessous du corps est d'un jaune-pâle, un peu testacé. Les cuisses sont de la même couleur; leur extrémité, les jambes et les tarses sont noirâtres. Elle se trouve au Brésil. 7. L. S ELLA TA. Mihi. Riifa; elytrls rufo-testaceis , maciilis duahus dorsalibiis commu- nihus , altéra ad basin , altéra magna postica , lineolaque hii- merali , tibiis tarsisqae nigris. Long. 5 lignes. Larg. 2 \ lignes. Elle ressemble un peu, pour la forme, à la Crux minor, mais elle est beaucoup plus grande. La tête est d'un rouge un peu ferrugineux; elle est assez grande, large, peu avancée, et elle a une impression transversale derrière les yeux. Les trois pre- miers articles des antennes sont d'un jaune-ferrugineux, les autres sont noirâtres. Les yeux sont grisâtres et assez saillants. Le corselet est de la couleur de la tête; il est un peu plus court et plus large que celui de la Crux minor; les bords latéraux sont plus larges, plus déprimés et un peu plus relevés; la ligne longitudinale et l'impression transversale postérieure sont plus fortement marquées ; et il a quelques rides transversales, irrégu- lières, peu marquées. L'écusson est de la couleur du corselet. Les élytres sont d'un jaune-ferrugineux; elles ont des stries ponctuées peu marquées , et les intervalles , au moyen d'une 17- 260 LEBIA. forte loupe, paraissent très-finement chagrinés. Elles ont deux grandes taches noires, communes: la première à la base, plus large que longue, en carré-long, arrondi sur ses bords, et qui occupe un peu plus de la moitié de la largeur des élytres; la seconde très-grande, occupant presque tout le reste des élytres et ne laissant qu'une bordure jaune assez étroite aux bords la- téraux et postérieurs , et une bande de la même largeur entre elle et la première tache. Cette bande est un peu échancrée sur la suture, antérieurement et postérieurement, comme si elle était formée de deux taches réunies sur la suture ; on voit en outre sur chaque élytre, à l'angle de la base, une petite tache noire allongée, en forme de virgule renversée, un peu courbée du côté de la suture, et dont l'extrémité, terminée par un point arrondi , ne dépasse pas la première tache. Le dessous du corps est d'un rouge-ferrugineux. Les cuisses sont d'une couleur un peu plus jaune; leur extrémité, les jambes et les tarses sont noirâtres. Elle m'a été envoyée par M. Bonfils, comme venant de Cayenne. 8. L. Cyathigera. Nigra ; tJioracc y clytris pedihusqae nifis ; colcoptris mncidis pos- ticis tribus nigris , mcdin didyma cowmuni. Dej. Cat. p. 3. Carahas Cjathiger. Rossi. Faima etrusca. i. p. 2-22. n*^ 549- T. 7. fig. 3. ScH. Syn. ins. i. p. 210. n" 240. Lehia Antliopliora. Dufour. Annales gén. des sciences phy- siques. VI. 18^ cahier, p. 32 1. n° 8. Long. 2 I, 2 I lignes. Larg. 1^,1^ ligne. • Elle ressemble absolument à la Crux minor pour la forme et la grandeur, et elle a même beaucoup de rapports avec elle pour la distribution des couleurs. La tête est noire et ponctuée. Les deux ou trois premiers articles des antennes sont d'un rouge- LE61A. a6i ferrugineux, les autres sont plus ou moins obscurs. Le corselet est d'un rouge -ferrugineux. L'écusson'est noirâtre. Les élylres sont d'une couleur un peu plus claire que le corselet; elles sont striées; les stries sont finement ponctuées, et l'on aperçoit quel- ques points enfoncés dans les intervalles. Elles ont en outre deux points enfoncés distincts près de la troisième strie du côté de la suture : le premier au tiers, et le second aux deux tiers des élytres. Elles ont chacune une assez grande tache noire, arrondie, placée vers l'extrémité près du bord extérieur; et sur la suture, à la même hauteur, une autre tache noire, com- mune , qui paraît formée par deux taches jointes ensemble. En- dessous, la poitrine et l'abdomen sont noirs. Les pattes sont entièrement de la couleur du corselet. Cette jolie espèce se trouve sous les pierres , mais assez ra- rement, dans le midi de la France, en Espagne, en Italie, en Dalmatie et dans la Russie méridionale. 9. L. Crux min or. Nigra ; thorace elytrisque rufis ; coleoptris cruce nigra; pedibus rufis , genicidis tarsisque nigris. Gyl. II. p. 181. n° 3. DuFT. II. p. i[\i. n" 7. Dej. Cat. p. 3. Carabiis Crux minor. Fabr. Sys. el. i. p. 202. n** 177. ScH. Syn. ins. i. p. 210. n° 239. CarabusCruxmajor.O-LiY.iii. 35. p. 96. n*^ i32.t. 4.fig.4i-3-b. Le Chevalier rouge. Geoff. i. p. i5o. n° 18. Long. 2 t, 2 I lignes. Larg. i f, i ^ ligne. Elle est un peu plus petite, et proportionnellement plus courte et plus large que la Cyanocephala. La tête est noire et assez fortement ponctuée. Les trois premiers articles des an- tennes et la base du quatrième sont d'un rouge-ferrugineux , les autres sont d'un noir-obscur. Le corselet est d'un rouge-ferru- gineux ; il a à peu près la même forme que celui de la Cya- 202 ]LEBIA. nocephala y mais il est plus court, un peu plus large, et il n'est presque pas sensiblement ponctué. L'écusson est noirâtre. Les élytres sont courtes, presque carrées; leurs angles sont arron- dis , et elles sont tronquées et un peu sinuées à l'extrémité; elles sont légèrement striées; les stries sont finement ponctuées , et l'on aperçoit de très-petits points enfoncés dans les inter- valles. On voit en outre deux points enfoncés, distincts, près de la troisième strie du côté de la suture : le premier au tiers, et le second aux deux tiers des élytres. Leur couleur est d'un rouge-ferrugineux, un peu plus clair et plus jaune que le cor- selet. Elles ont un peu au-delà du milieu une large bande noire transversale, un peu sinuée, et qui se dilate des deux côtés sur la suture; et à leur base une grande tache triangulaire, noire, qui entoure l'écusson, et qui se joint ordinairement sur la suture à la bande du milieu, mais qui en est quelquefois séparée. Au- delà de la bande, les bords extérieurs et postérieurs sont noirs, et ils se joignent à la bande par la suture , de manière que le fond de l'élytre ne présente qu'une grande tache arrondie, en- tourée de noir. En-dessous, la poitrine et l'abdomen sont noirs. Les pattes sont de la couleur du corselet; l'extrémité des cuisses et les tarses sont noirâtres. Elle se trouve sous les pierres et sur les arbres et les plantes, dans presque toute l'Europe. Elle est assez rare aux environs de Paris. M. Gebler me l'a aussi envoyée de Sibérie. Il m'a fait passer en même temps, sous le nom à' Interrupta , un individu qui ne m'en paraît nullement différer. lO. L. NiORIPES. Nigra; thorace eAytrisque rufis ; coleoptris cruce nigra; pedihus nigris. Dej, Cat, p. 3. Long. •! I lignes. Larg, i \ ligne. Elle ressemble beaucoup à la Crax minor , et elle n'en est peut être qu'une variété. Elle en diffère par les pattes, qui sont LEBIA. 203 entièrement noirâtres ; par les antennes, dont seulement le pre- mier article et une partie du second sont d'un rouge- ferrugi- neux ; et par la tache de la base des élytres, qui est un peu plus petite, moins triangulaire, et qui ne se joint pas à la bande du milieu. Elle est aussi un peu plus grande, et les points enfon- cés entre les stries des élytres sont un peu moins marqués. Je l'ai trouvée en Dalmatie, près de Raguse, et dans les en- virons de Fiume, II. L. Turc ICA. Nigra ; thorace riifo ; elytris striatis y nigris , macula magna humerall pedihusque testaceis. Dej. Cat. p. 3. m Carahus Turcicus. Fabr. Sys, el. i. p. 2o3. n" 18 1. Oliv. III. 35. p. 98. n" i35. T. 6. £ig. 68. a. b. ScH. Syn. ins, i. p. 211. n° 244. Long. 2 lignes. Larg. i ligne. Elle est plus petite que la Crax minor, à laquelle elle ressem- ble pour la forme. La tête est noire, assez fortement ponctuée, et un peu ridée entre les yeux. La bouche , les palpes et les an- tennes sont entièrement d'un rouge-ferrugineux. Le corselet est de la même couleur, et il a quelque rides transversales peu marquées. L'écusson est de la couleur du corselet. Les élytres sont fortement striées; les stries sont presque lisses, cependant, avec une forte loupe, on aperçoit quelques points enfoncés très-peu marqués dans les stries, et d'autres dans les intervalles. Elles ont deux points enfoncés distincts près de la troisième strie , du côté de la suture : le premier au tiers , et le second aux trois quarts des élytres. Elles sont noires, et elles ont une grande tache d'un jaune-testacé à l'angle de la base, qui va presque jusqu'au milieu, en se rapprochant de la suture, de manière à faire paraître la base de l'élytre jaune, avec une grande tache triangulaire noire autour de l'écusson. Elles ont aussi une bordure très-étroite de la même couleur, qui se pro- 264 LEBIA. longe jusque près de l'extrémité. En-des:!;ous , la poitrine est d'un rouge - ferrugineux ; l'abdomen est noir avec une tache ferrugineuse plus ou moins marquée dans son milieu. Les pattes sont d'un jaune^testacé. Elle se trouve sous les pierres et les écorces, dans le midi de la France , aux environs de Lyon et en Italie. 12. L. QUADRIMACULATA. Nigra ; thorace rufo ; elytris striatis, nigris, macula magna hume- rali parvaque apicall pedihusque testaceis. Dej. Cat. p. 3. Long. 2 lignes. Larg. i ligne. Elle ressemble beaucoup à la Tarcica , et elle n'en est peut- être qu'une variété. Elle en diffère par une tache arrondie d'un jaune-testacé, placée à l'extrémité des élytres près de la suture. Cette tache , ainsi que celle humérale , varie pour la grandeur, et quelquefois les élytres présentent presque le même dessin que dans la Crax minor. Je l'ai trouvée en Espagne, sous des écorces. On la trouve aussi dans le midi de la France , aux environs de Lyon et en Italie. i3. L. HuMERALis. Stiirm. Nigra; thorace rufo; eljtris nigris , piinctato-striatis , macula humerait parvaque apicall y peclihus anoquc rufis, Dej. Cat. p. 3. L. Turcica. Duft. ii. p. 245. n** 11. Long. I \ ligne. Larg. 1 ligne. Elle ressemble beaucoup à la précédente, mais elle est un peu plus petite et un peu plus allongée. Les stries des élytres sont moins profondes, visiblement ponctuées, et l'on aperçoit des points enfoncés dans les intervalles. Les taches des élytres sont plus foncées et de la couleur du corselet; celle humérale LEBIA. ^6-» est moins grande , presque carrée, et elle ne s'avance pas pos- térieurement vers la suture. En -dessous, la poitrine est noire. La base et les côtés de l'abdomen sont de la même couleur ; son milieu , ses derniers anneaux et les pattes sont d'un rouge-fer- rugineux. Je l'ai trouvée, sous les pierres, en Dalmatie. Duftsclimid, qui a décrit cette espèce sous le nom de Tarcica, dit qu'elle se trouve en Autriche, 14. L. Analis. Capite Jiigro , thoracc rufo ; elytris striatis , nigris , margine , lineola hiunerali ( sœpe obsoleta) maculaque apicali pedibus- que rufis. Dej. Cat. p. 3. Long. 2, 2 ^ lignes. Larg. i, i i ligne. Elle ressemble beaucoup à la Tarcica , pour la forme et la grandeur. La tête est entièrement noire , elle est assez fortement striée longitudinalement entre les yeux. Les palpes sont d'un brun-noirâtre. Les trois premiers articles des antennes et la base du quatrième sont d'un jaune-ferrugineux; les autres sont plus ou moins obscurs, et quelquefois jaunâtres. Le corselet est d'un rouge-ferrugineux; il est très-légèrement ridé, et ses bords latéraux sont un peu plus larges et plus relevés que dans la Turcica. L'écusson est de la couleur du corselet. Les élytres sont noires; elles sont assez profondément striées; les stries et les intervalles paraissent lisses, et elles ont deux points enfon- cés, distincts, comme dans la Turcica. Leur bord extérieur est d'un jaune -ferrugineux, et elles ont en outre à l'angle delà base une petite ligne de la même couleur, assez courte, et un peu arquée du côté de la suture, qui est souvent peu appa- rente, et qui manque même quelquefois entièrement, et une petite tache arrondie à l'extrémité près de la suture, qui tou- che au bord postérieur. Tout le dessous du corps est d'un 0.66 LEBIA. jaune-ferrugineux, plus foncé et presque brunâtre sur l'abdo- men. Les pattes sont d'un jaune presque testacé. Elle se trouve dans l'Amérique septentrionale. l5. L. H^MORRHOIDALIS. Rufa; eljtris nigris, apice riijis. DuFT. II. p. 245. n^ 10. Dej. Cat. p. 3. Carahus Hœmorrhoidalis. Fabr. Sys. el. i. p. 2o3. n** 182, Oliv. III. 35. p. 99. ToP i36. T. i3. fig. 149. a. b. ScH. Syn. ins. i. p. 211. n^ 245. Long. I |, 2 ^ lignes. Larg. f , i ligne. Elle est à peu près de la grandeur de la Tarcica. La tête , les antennes , le corselet et l'écusson sont d'un rouge un peu fer- rugineux. La tête a quelques petits points enfoncés et quelques rides longitudinales peu marquées entre les yeux. Ces derniers sont noirs. Le corselet ressemble à celui de la Tarcica , mais il n'est nullement rétréci postérieurement; les angles antérieurs sont moins arrondis, et les postérieurs sont coupés plus carré- ment et un peu plus relevés. Les élytres ont des stries peu en- foncées et légèrement ponctuées; on aperçoit dans les inter- valles quelques petits points enfoncés, très-peu marqués, et deux points distincts comme dans la Tarcica. Elles sont noires, et elles ont à leur extrémité une tache d'un rouge-ferrugineux, un peu plus jaune que le corselet, qui en occupe toute la lar- geur , et qui est sinuée à sa partie supérieure. En-dessous , la poitrine est noirâtre; tout le reste et les pattes sont d'un rouge- ferrugineux. Elle se trouve sous les écorces , sur les arbres et les plantes , comme la Crux minor , en France, en Allemagne et en Italie. 16. L. BiFASCiATA. Roger. Raja ; capitc , eljtris , ano pedibusque viridibus ; elytrorum fas- ciis duabus, altéra ante médium , altéra apicali, rufis. LEBIA. 267 Long. '2 ^ lignes. Larg. 1 i ligue. Elle est à peu près de la grandeur et de la forme de la Crux lïiinor. La tête est très-légèrement ponctuée , et elle est d'une belle couleur verte un peu métallique. Le premier article des antennes est d'un jaune-ferrugineux; le second est de la même couleur avec la base noirâtre; tous les autres sont noirâtres. Le corselet est d'un rouge - ferrugineux. L'écusson est de la même couleur. Les élytres sont de la couleur de la tête; elles ont des stries très-peu marquées et très-légèrement ponctuées, et deux points enfoncés distincts près de la troisième strie du côté de la suture : le premier au tiers, et le second aux trois quarts des élytres. Elles ont en outre deux bandes transversales de la couleur du corselet : la première un peu avant le milieu ; elle est interrompue près du bord extérieur, et paraît composée sur chaque élytre d'une grande tache transversale presque en lunule qui louche à la suture, et d'une très-petite tache sur le bord extérieur ; la seconde est tout-à-fait à l'extrémité. On voit cependant, au-delà de cette bande et près de la suture, une petite tache de la couleur du fond des élytres. Le dessous du corps est d'un rouge- ferrugineux avec le dernier anneau de l'abdomen d'un vert-bronzé un peu obscur. Les pattes sont de cette der- nière couleur avec la base des cuisses d'un rouge-ferrugineux. Cette jolie espèce m'a été envoyée par M. Roger, comme ve- nant de Cayenne, et sous le nom que je lui ai conservé. 17. L. ViTTATA. Rufa ; eljtris pallidis , sutura Dittaque abbrei>iata , antennis pedibusque nigris. Carabus VittaUis. Fabr. Sys. el. i. p. 202. n^ 178. Oliv. III. 35. p. 97. n** 134. T. 6. fig. 69. a. b. ScH. Syn, ins. i. p. 210. n° 241. ' Long. 2 \ lignes. Larg. 1 \ ligne. Elle est à peu près de la grandeur de la Crux minory mais 268 LEBIA. elle est proportionnellement un peu moins large. La tête est d'un rouge un peu ferrugineux; elle est un peu plus avancée que dans les espèces précédentes ; elle est très-légèrement ponc- tuée, et elle a quelques enfoncements peu marqués entre les yeux. Les antennes sont noires avec le premier article ferrugi- neux. Les yeux sont noirs. Le corselet est de la couleur de la tête; il est un peu moins large et un peu moins convexe que celui de la Crux minor ; les bords latéraux sont plus déprimés et plus larges, surtout vers les angles postérieurs; la ligne lon- gitudinale est moins enfoncée , et il a quelques rides transver- sales peu marquées. L'écusson est de la couleur du corselet. Les élytres sont un peu moins larges et un peu plus allongées que celles de la Crux minor. Elles ont huit stries assez pro- fondes; elles sont d'une couleur testacée-pâle , un peu plus fon- cée à la base et sur le bord extérieur, et elles ont une large suture noire qui va jusqu'à la seconde strie et qui ne touche pas tout- à- fait à la base, et une ligne longitudinale de la même couleur qui ne touche ni à la base ni au bord posté- rieur, et qui occupe l'espace compris entre la quatrième et la septième strie; elle se dilate un peu postérieurement, et elle va presque jusqu'à la huitième. Le dessous du corps et la base des cuisses sont d'un rouge-ferrugineux; le reste des pattes est entièrement noir. Elle se trouve dans l'Amérique septentrionale. l8. L. QUADRIVITTATA. MUli. Caplte pectoreque /ligris , thorace ahdomineque rufis ; elytris Jiigris , vittîs duahiis ahhreviatis pallidis. Long. 2 ^ lignes. Larg. i \ ligne. Elle est à peu près de la forme et de la grandeur de la Vit- tcita. La tête est noire , très - légèrement ponctuée , et elle a quelques impressions peu marquées entre les yeux. Les trois premiers articles des antennes sont d'un jaune-ferrugineux, les autres sont noirâtres. Le corselet est d'un jaune -ferrugineux; il est convexe, arrondi, et très-peu rebordé; les angles posté- LEBIA. 7.6g rieurs sont peu saillants; il est très-légèrement ponctué, et il a une ligne longitudinale enfoncée au milieu et quelques rides transversales très-peu marquées. L'écusson est de la couleur du corselet. Les élytres ont des stries peu marquées. Ces stries et les intervalles sont très - légèrement ponctués, et elles ont deux points enfoncés distincts près de la troisième strie du côté de la suture : le premier au tiers , et le second aux deux tiers des élytres. Elles sont noires, et elles ont une bande longitudinale d'un jaune - pâle presque blanchâtre , un peu oblique , qui va depuis l'angle de la base en se rapprochant de la suture jusque près du bord postérieur, et une autre bande courte, près du bord extérieur , qui ne va que presque un peu au-delà du mi- lieu. En-dessous, la poitrine est noire, et l'abdomen d'un jaune- ferrugineux. Les pattes sont noirâtres avec la base des cuisses et celle des jambes d'un jaune un peu ferrugineux. Elle se trouve dans l'Amérique septentrionale. M. Klug me l'a envoyée comme étant le Carahiis Bivittatus de Fabricius ; mais comme, dans la description de cet auteur, il y a cot^m^ nigium, je n'ai pu la rapporter à cette espèce. 19. L. SuLCATA. Roger. Ferruginea ; eljtris sidcatis , fasciis diiahus undatis ohliquis fiiscis. Long. 3 lignes. Larg. i { ligne. Elle ressemble pour la forme à la Crux minor y mais elle est un peu plus grande. La tête est d'un rouge - ferrugineux peu foncé et presque livide; elle a quelques impressions peu mar- quées entre les antennes. Celles-ci sont jaunâtres et un peu plus obscures vers l'extrémité. Le corselet est de la couleur de la tête; ses bords latéraux sont assez relevés , surtout vers les an- gles postérieurs, et il a quelques rides transversales très -peu marquées. Les élytres sont d'une couleur un peu plus claire et' un peu plus jaune que le corselet; elles sont très - fortement striées et elles paraissent presque sillonnées. Elles ont deux bandes obliques d'un brun -obscur, formées par des taches 270 LEBIA. allongées de différentes grandeur, placées sur les intervalles des stries : la première presque à la base , et la seconde à peu près au milieu. Celle-ci se dilate beaucoup sur la suture , elle vient se rejoindre à la première bande, et elle se prolonge presque jusqu'à l'extrémité. Les deux bandes se joignent aussi près du bord extérieur. Le dessous du corps et les pattes sont d'un jaune-ferrugineux presque testacé. Elle m'a été envoyée par M. Roger, sous le nom que je lui ai conservé, et comme venant de Cayenne. 20. L. F use AT A. Mihl. Brunnca ; thoracis inargine , elytris , antennis pcdibiisque testa- ceis ; elytroriun sutura abbreviata , antice posticeque dilatata, DÛtaque laterali ahbreviata hrunneis. Long. 3 \ lignes. Larg. i \ ligne. Elle est un peu plus grande que la précédente, et ses élytres sont proportionnellement un peu plus allongées. La tête est d'un brun-obscur ; elle a quelques impressions peu marquées entre les antennes. Sa partie antérieure , la bouche , les palpes et les antennes sont d'un jaune -testacé. Le corselet est de la couleur de la tète avec les bords latéraux d'un jaune-testacé. Ceux-ci sont assez larges , déprimés, et un peu relevés , surtout vers les angles postérieurs; le milieu a quelques rides transversales assez marquées. Les élytres sont d'un jaune- testacé presque livide; elles sont assez fortement striées, et elles ont deux points en- foncés distincts placés près de la troisième strie du côté de la • suture : le premier au tiers , et le second aux deux tiers des élytres. Elles ont à leur base , sur la suture , une grande tache presque triangulaire, d'un brun-obscur; une autre irrégulière un peu au-delà du milieu , qui se réunit par la suture à la pre- mière; et de chaque côté une ligne longitudinale de la même couleur, qui suit le bord extérieur depuis l'angle de la base jus- qu'aux deux tiers des élytres. Le dessous du corps est d'un brun un peu ferrugineux. Les pattes sont d'un jaune-testacé. Elle se trouve dans l'Amérique septentrionale, et elle m'a été envoyée par M. Leconte. LEBIA. irji 11. L. Marginicollis. Mi/u. Nlgro-œnea ; thoracis margine laterali pallido , eljtris viridi- œneis. Long. 2 lignes. Larg. A ligne. Elle est à peu près de la grandeur de X Hœmorrhoidalis , mais elle est un peu plus allongée et le corselet est un peu plus pe- tit. La tête est d'un noir-bronzé un peu verdâtre ; elle est lisse et elle a quelques stries peu marquées le long des yeux. Les palpes et les antennes sont noirâtres. Le corselet est de la cou- leur de la tète; les bords latéraux sont d'une couleur pâle et paraissent presque transparents ; ils sont assez étroits , et un peu relevés, surtout vers les angles postérieurs. Les élytres sont d'un vert-bronzé. Elles sont très-légèrement striées, et elles ont deux points enfoncés distincts : le premier au tiers des élytres sur la troisième strie, et le second entre la seconde et la troi- sième, aux deux tiers des élytres. Le dessous du corps est d'un noir un peu bronzé. Les pattes sont d'un brun-noirâtre. Elle se trouve dans l'Amérique septentrionale, et elle m'a été envoyée par M. Escher Zollikofer, comme venant de la Géorgie. 22. L. ViRiDis. Mihi. Viridi-cyanea ; antennis , tihiis tarsisque nigris. Long. 2, 2 4 lignes. Larg. -f, i ligne. Elle est à peu près de la grandeur de la précédente, mais elle est un peu plus allongée. Elle est entièrement en -dessus d'un vert un peu bleuâtre et un peu métallique. La tète est très-légè- rement ponctuée; sa partie. antérieure, la bouche, les palpes et les yeux sont noirâtres. Les trois premiers articles des antennes sont d'un vert-bronzé-obscur, les autres sont noirâtres. Le cor- selet est un peu plus large que la tête; il est presque carré; les angles antérieurs sont arrondis; les bords latéraux sont assez étroits , déprimés et un peu relevés , surtout vers les angles pos- térieurs qui sont coupés carrément. Il a une ligne longitudinale 272 LEBIA. enfoncée , très-peu marquée ; un sillon transversal assez profond près de la base, et quelques rides irrégulières très-peu marquées. Les élytres sont allongées; elles sont tronquées un peu oblique- ment, et presque écliancrées à l'extrémité. Elles ont des stries peu marquées, et deux points enfoncés distincts, placés près de la troisième strie du côté de la suture : le premier au tiers, et le second aux deux tiers des élytres. Le dessous du corps et les cuisses sont d'une couleur un peu plus obscure que le dessus. Les jambes et les tarses sont noirâtres. Elle se trouve dans l'Amérique septentrionale. 23. L. TUBERCULATA. MUli, Fusca; thoracis margine laterali pallido ; elytris tubercidatis . Long. 2 ~ lignes. Larg. i \ ligne. Cette singulière espèce diffère beaucoup de toutes les pré- cédentes, et il serait possible qu'elle appartînt à un nouveau genre. La tête est d'une couleur brune-obscure ; elle est assez large, fortement et irrégulièrement ridée. La lèvre supérieure, la bouche et les palpes sont d'un jaune-ferrugineux. Les an- tennes sont d'un jaune plus pâle. Les yeux sont gros, saillants et grisâtres. Le corselet est un peu plus large que la tête; il est plus large que long; les angles antérieurs sont très-arron- dis, les postérieurs sont coupés carrément, et la base est si- nuée et un peu prolongée dans son milieu; les bords latéraux sont très-déprimés; le milieu est un peu relevé, très-fortement ridé, et il a une ligne longitudinale enfoncée au milieu. Il est de la couleur de la tête avec quelques nuances plus claires, et les bords latéraux sont d'un jaune-pâle. Les élytres sont d'un brun-obscur; elles sont larges, presque arrondies, coupées carrément à l'extrémité, un peu convexes, et leurs bords laté- raux sont un peu déprimés. Elles sont inégales, et elles ont quatre rangées longitudinales de tubercules élevés, dont les deux plus près de la suture sont composées de tubercules plus gros et plus distincts. On remarque en outre, vers l'extrémité, entre la première et la seconde rangée, un petit tubercule de couleur jaunâtre. Le dessous du corps et les pattes sont d'un brun un peu plus jaunâtre. Elle m'a été envoyée par M. Bonfils , comme venant de Cayenne. XVI. COVT OHER A. Mihi. Lebia, Latreille. Car a bus. Fahricias. Crochets des tarses dentelés en - dessous. Dernier article des palpes cylindrique. Antennes plus courtes que le corps , et plus ou moi/is moniliformes. Articles des tarses antérieurs presque triangulaires ou cordif ormes; ceux des quatre pos- térieurs presciue filiformes ; le pénultième de tous en cœur ou bifide , mais non bilobé. Corps court et aplati. Tête ovale et peu j'étrécie postérieurement. Corselet court y transversal , coupé carrément postérieurement. Elytres planes , en carré allongé. Les insectes qui forment ce genre avaient été confondus jus- qu'à présent avec les Lebia, auxquelles ils ressemblent beau- coup, ainsi qu'aux Plochionus ; mais il est cependant facile de les distinguer. Le dernier article des palpes est presque cylindrique. Les an- tennes sont plus courtes que le corps, et plus ou moins moni- liformes. Le corselet est court, transversal, et coupé carré- ment postérieurement , ce que j'ai voulu exprimer par le nom donné à ce genre , nom tiré des deux mots grecs, xott-m , jt« coupe, et ^epy), col. Les élytres sont à peu près comme dans les Lebia, mais un peu plus allongées. Les trois premiers arli - clés des tarses antérieurs sont assez courts, presque triangu laires ou cordiformes; les trois premiers des quatre posté- rieurs sont presque filiformes; le pénultième de tous est en cœur ovi bifide, mais non bilobé. Toutes les espèces que je possède de ce genre viennent d'A- mérique, et elles ont toutes des couleurs assez brillantes. To77ie T. 18 274 COPTODERA. I. C. Festiva. Mihi. Ferruginea ; thorace maculis diiahus viridi-œneis ; elytris viridi- œneis , fasciis diiahus undatis interraptis flavis. Long. 3 \ lignes. Larg. i ~ ligne. Elle ressemble beaucoup, à la première vue, à une Lehia; mais elle est un peu plus allongée. La tête est presque triangu- laire; elle est d'un jaune ferrugineux, plus obscure et presque brunâtre à sa partie postérieure; elle paraît lisse, et elle a deux impressions longitudinales assez marquées entre les antennes. Ces dernières manquent dans l'individu que je possède. Les yeux sont brunâtres, assez gros et assez saillants. Le corselet est plus large que la tête; il est court, transverse, arrondi sur ses cô- tés, échancré antérieurement, un peu arrondi postérieurement, mais nullement prolongé dans son milieu. Il a quelques rides transversales peu marquées ; ses bords latéraux sont un peu dé- primés et relevés. Il a dans son milieu une ligne longitudinale enfoncée, très-peu marquée, et une impression transversale le long du bord postérieur. Il est d'un jaune-ferrugineux, et il a dans son milieu une grande tache d'un vert-bix)nzé , divisée en deux parties par une ligne longitudinale jaune. L'écusson est d'une couleur ferrugineuse. Les élytres sont plus larges que le corselet; elles sont assez allongées, presque parallèles; leurs angles antérieurs sont arrondis, et leur extrémité est tronquée un peu obliquement, et un peu échancrée. Elles onrt des stries assez fortement marquées, et quatre points enfoncés distincts : le premier près de la base , sur la troisième strie ; le second au tiers des élytres,, aussi sur la troisième strie; le troisième près de la seconde strie, du côté extérieur, aux deux tiers des ély- tres ; et le dernier sur la même ligne , près de l'extrémité. Elles sont d'un vert-bronzé, et elles ont deux bandes ondulées et interrompues, formées par des taches jaunes placées à côté les unes des autres : la première au tiers des élytres , et qui ne touche ni au bord extérieur ni à la suture; et la seconde, plus marquée, à peu près aux trois quarts des élvtres. Le dessous COPTODERA. 9,75 (lu corps est d'un jaune- ferrugineux. Les pattes sont de la même couleur avec l'extrémité des cuisses et les jambes plus foncées et presque brunâtres. Elle m'a été envoyée par M. Escher Zollikofer, comme ve- nant de l'île de Cuba. 2. C. SlONATA. Mihi. Capite nigro; thorace riifo nigro macidato ; eljtris nigro-œneis , fascia ante médium interrupta, margine tenui, apiceqiœ lato Jlavis. Long. 2 11 lignes. Larg. i ligne. Elle est beaucoup plus petite que la Festiva, avec laquelle elle a quelques ressemblances. La tête est un peu plus étroite et un peu plus allongée; elle est entièrement noire; elle est lisse , et elle a une légère impression transversale entre les antennes. Les yeux sont un peu moins gros et moins saillants. Les palpes et les antennes sont d'un jaune un peu ferrugineux. Le corselet est un peu moins large et plus allongé ; il est arrondi sur ses côtés ; le bord antérieur est assez fortement écliancré, et la base est coupée carrément; les bords latéraux sont un peu déprimés et un peu relevés. Il a quelques rides transversales très -peu marquées; une ligne longitudinale assez enfoncée, et une petite impression transversale près de sa base. Il est d'un jaune-fer- rugineux, et il a dans son milieu une tache noire qui touche au bord antérieur, mais qui ne se prolonge pas jusqu'à la base. L'écussou est de la couleur des élytres. Celles-ci sont plus larges que le corselet, assez allongées, presque parallèles ; leurs angles antérieurs sont arrondis , et leur extrémité est tronquée oblique- ment, et assez fortement échancrée. Elles ont des stries assez fortement marquées, une petite impression arrondie à la base près de la suture , et un point enfoncé peu distinct aux deux tiers des élvtres, entre la seconde et la 'troisième strie. Elles sont d'un noir-obscur un peu bronzé, et elles ont, un peu avant leur milieu, une bande ondulée, interrompue, formée par des taches d'un jaune un peu ferrugineux; une grande tache tout- 18. 276 COPTODERA. à-fait à l'extrémité, et qui est fortement sinuée à sa partie supé- rieure; et une bordure latérale assez étroite de la même cou- leur. En-dessous , la poitrine et l'abdomen sont d'un brun-ob- scur avec le milieu de l'abdomen d'un jaune-ferrugineux. Les pattes sont d'un jaune plus pâle. Elle se trouve dans l'Amérique septentrionale , et elle m'a été envoyée par M. Escher Zollikofer, comme venant de la Géorgie. 3. C. Emarginata. Mihi, Supra œnea; elytris apice emarginatis punctisqiœ tribus im~ pressis : subtus ferruginea ; ore , antennis pedibusque palli- dioribus. Long. 4 \ lignes. Larg. 2 lignes. Elle est beaucoup plus grande que les précédentes, et elle est en-dessus d'une couleur bronzée, un peu verdâtre et un peu cuivreuse. La tcte est assez large, presque triangulaire; elle a quelques rides très -peu marquées, et deux impressions longi- tudinales entre les antennes ; sa partie antérieure, la bouche, les palpes et les antennes sont d'un jaune un peu ferrugineux. Le corselet est plus large que la tcte ; il est court, transverse, ar- rondi sur ses côtés , échancré antérieurement, et coupé presque carrément postérieurement. Il a quelques rides transversales peu marquées; ses bords latéraux sont assez relevés, surtout vers les angles postérieurs; la ligne longitudinale est assez mar- quée , et il a une impression transversale près de sa base. Les élytres sont plus larges que le corselet; elles sont assez allon- gées, et presque parallèles; leurs angles antérieurs sont arron- dis, et leur extrémité est tronquée un peu obliquement, for- tement échancrée, et elle forme une dent bien marquée à sa partie extérieure. Elles sont striées , et , avec une très - forte loupe , on aperçoit de très-petits points enfoncés dans les stries. Elles ont trois points enfoncés bien distincts : le premier sur la troisième strie près de la base; le second un peu avant le mi- lieu, aussi sur la troisième strie ; et le troisième aux deux tiers des élytres , près de la seconde strie du côté extérieur. On voit CQPTODERA. 277 en outre une rangée de points enfoncés, assez distincts, le long du bord extérieur. Le dessous du corps est d'un jaune-ferrugineux- obscur, et même un peu bronzé. Les pattes sont d'un jaune plus pâle. Elle m'a été. envoyée par M. Schiippel , comme venant du Brésil. 4* C. ^Erata, Sapva virldi - œnea : sabtas obscura; antennis pedibusque brunneis, Lebia Mrata. Knoch. Long. i\,i\ lignes. Larg. 1^,14 ligne. Elle ressemble un peu, à la première vue, aux Lebia Vlridis et Marginicollis , mais elle appartient à ce genre. La tête est assez grosse , presque tijïangulaire ; elle est lisse avec quelques petites stries le long des yeux ; elle est d'un vert-bronzé avec la lèvre supérieure , la bouche et les palpes d'un brun-ferrugi- neux. Les antennes sont d'une couleur un peu plus claire, et elles sont plus courtes que la tête et le corselet réunis. Ce dernier est de la couleur de la tête; il est un peu plus large qu'elle, court, transverse; il est arrondi sur ses côtés; son bord antérieur est un peu échancré, et sa base est un peu arrondie , mais elle n'est nullement prolongée dans son milieu. Il a quel- ques rides transversales très -peu marquées; les bords latéraux sont déprimés et un peu relevés, surtout vers les angles posté- rieurs; il a une ligne longitudinale enfoncée au milieu , et une impression transversale près de la base. Les élytres sont d'une couleur un peu plus verte que le corselet. Elles sont un peu plus larges, peu allongées, presque parallèles, tronquées obli- quement, et un peu échancrées à l'extrémité; leurs angles an- térieurs sont arrondis; elles sont très -légèrement striées , et elles ont deux points enfoncés distincts: le premier près de la base sur la troisième strie; et le second près de la seconde , du côté extérieur, et un peu au-delà du milieu des élytres. Le des- ^7" COPTODERA. SOUS du corps est d'un brun-nt>irâtre très-légèrement bronzé. Les pattes sont d'un brun-ferrugirîeux. Elle se trouve dans l'Amérique septentrionale. Elle m'a été envoyée par M. Klug, sous le nom AeLebia JErata de Knoch;. je l'ai reçue aussi de M. Leconte. 5. C. QUADRIPUSTULATA. Ferruginea ; elytris brunTieis , maculis diuihus testactds. Dcmetrias Qaadripustulatus . Klug. Long. 2 ^ lignes. Larg. i ligne. Elle est proportionnellement un peu plus allongée et un peu moins large que les précédentes. La têle est d'un rouge-ferru- gineux-obscur; elle est grande, presque triangulaire, lisse, et elle a une petite ligne longitudinale ojevée le long des yeux. Ceux-ci sont gros et saillants. Les antennes sont d'une couleiu' un peu plus claire que la tête, et plus courtes que la tête et le corselet réunis. Ce dernier est un peu plus large que la tête ; il est presque carré, et un peu rétréci postérieurement; les bords latéraux sont déprimés; les angles antérieurs sont arrondis, et la base est coupée carrément ; il a quelques rides transversales peu marquées, une ligne longitudinale enfoncée au milieu, et une légère impression transversale près de la base. Il est d'une couleur un peu plus foncée que la tête avec les bords et la ligne du milieu plus clairs. Les élytres sont un peu plus larges que le corselet; elles sont un peu allongées et parallèles; leurs an- gles antérieurs sont arrondis, et elles sont coupées presque car- rément à l'extrémité ; elles sont légèrement striées. Leur couleur est d'un brun - ferrugineux -obscur , et elles ont chacune deux taches plus pâles : la première, oblongue , un peu avant le mi- lieu; et la seconde, arrondie, près de l'extrémité. Le dessous du corps et les pattes sont d'un jaune-ferrugineux. Elle m'a été envoyée par M. Klug, sous le nom de Demetrias Qiiadripustiilatus , et comme venant du Brésil. TRONC ATIPKNN ES. 1']^ XVII. ORTHOGONIUS. Mihi. Plochionus. fViedenumn. Car abus. Schœnherr. Crochets des tarses dentelés en-dessous. Dernier article des palpes cylindrique. Antennes plus courtes que le corps y et filiformes. Articles des tarses triangulaires ou en cœur; le pénultième for- tement hilohé. Corps large. Tête ovale j peu rétrécie postérieu- rement. Corselet plus large que la tête, assez court, transversal, et coupé carrément postérieurement. Elytre s larges , en carré assez allongé. J'ai donné à ce nouveau genre le nom latin d'Orthogonius ( rectangle ), à raison de sa forme qui est à peu près celle d'un carré -long. Les insectes qui le composent paraissent, à la pre- mière vue , s'éloigner beaucoup des genres précédents, et se rap- procher des Harpcdus .ils sont assez grands, et de couleur noire ou brune; mais, en les examinant attentivement, on voit qu'ils ne sont pas très-éloignés des Lebia et des genres voisins. Le dernier article des palpes est cylindrique. Les antennes sont plus courtes que le corps et filiformes. Le corps est large et un peu aplati. La tête est ovale, presque pas rétrécie posté- rieurement. Le corselet est plus large que la tête , court, trans- versal, coupé carrément antérieurement et postérieurement, et arrondi sur les côtés. Les élytres sont un peu plus larges que le corselet, très-légèrement convexes , plus ou moins allongées, et en forme de rectangle ou de carré-long. Les trois premiers ar- ticles des tarses sont larges et plus ou moms triangulaires, ou en cœur; le pénultième est très-fortement bilobé. Les crochets des tarses sont fortement dentelés en-dessous. Des quatre espèces que je possède, trois viennent de Java ou des Indes orientales, et l'autre de Sierra Leone. 1. O. DUPLICATUS. Niger; elytris striato-punctatis , interstitiis alternatini punctu- latis. c- 28o ORTHOGONIUS. Carabiis Duplicatas. Wiedemann. Zoologisches Magazin. i. 3. p. 166. n** 14. Long. 7 \ lignes. Larg. 3 lignes. Il est entièrement d'une couleur noire assez luisante. La tét*^ est peu avancée; elle est un peu arrondie et fortement ponc- tuée. Les antennes sont d'un noir-obscur, et de la longueur de la tête et du corselet réunis. Les yeux sont assez gros, sail- lants et jaunâtres. Le corselet est plus large que la tête; il est court, transverse, un peu moins long que large , et coupé pres- que carrément antérieurement et postérieurement; les angles antérieurs sont très - arrondis, et il forme presque un demi- cercle; les bords latéraux sont un peu relevés et déprimés, sur- tout vers les angles postérieurs ; il est ridé transversalement et ponctué, principalement vers les bords; les points se confon- dent souvent avec les rides; il a une ligne longitudinale en- foncée et peu marquée au milieu , et une légère impression transversale près de la base. L'écusson est triangulaire et lisse. Les élytres sont un peu plus larges que le corselet; elles sont allongées, parallèles, presque en forme de carré-long, tron- quées et légèrement échancrées à l'extrémité; elles ont chacune neuf stries qui sont légèrement ponctuées; les intervalles sont à peu près égaux, et l'on aperçoit sur ceux impairs quelques points enfoncés peu marqués. Elles ont en outre, entre la se- conde et la troisième strie, trois points enfoncés distincts : le premier vers la base près de la troisième strie; le second un peu au-delà du milieu, et le troisième près de l'extrémité, tous les deux près de la seconde strie. Le dessous du corps et les pattes sont de la même couleur que le dessus. Il se trouve aux Indes orientales , et il m'a été envoyé par M. Westermann , comme étant le Carabus Duplicatus de Wie- demann. 2. O. Alternans. Supra niger ; eljtris profunde atriato-punctatis , interstitiis alter- natim latioribus lineatoque punctatis : subtus brunneus , pedi- bus concoloribus. ORTHOGONIUS. 281 Plochionus Jlter/ians P Wi^h^matun . Zoulogischcs Magasin, ii. I. p. 52. n*^ 75. Long. 6 i, 7 I lignes. Larg. 2 |, 3 ^ lignes. Il varie pour la grandeur. Les plus grands individus sont de la taille du Duplicatus ; mais il est proportionnellement plus large et un peu plus aplati. Sa couleur est en-dessus d'un noir un peu moins foncé et un peu brunâtre. La tête est un peu plus large ; elle est ridée , et elle a quelques enfoncements entre les yeux. La lèvre supérieure, la bouche, les palpes et les an- tennes sont d'un brun un peu ferrugineux. Le corselet est plus large que la tête; il est court, transverse, moins long que large, et coupé carrément antérieurement et postérieurement ; ses cô- tés sont arrondis et fortement déprimés; les angles postérieurs, sont arrondis et nullement saillants. Il a quelques rides trans- versales , qui sont plus marquées sur les bords , une ligne lon- gitudinale enfoncée au milieu, et une légère impression trans- versale près de la base. L'écusson est triangulaire, lisse et brunâtre. Les élytres sont plus larges que le corselet, presque en forme de carré-long, un peu plus courtes que celles du Du- plicatus y et presque arrondies à l'extrémité. Elles ont chacune neuf stries assez profondes et finement ponctuées. Les inter- valles sont alternativement plus larges; les plus étroits sont presque lisses, et l'on aperçoit sur les plus larges des points enfoncés, rangés en lignes longitudinales. Elles ont en outre plusieurs gros points enfoncés, distincts, entre la sixième et la septième strie. Le dessous du corps et les pattes sont d'un brun un peu ferrugineux. Cet insecte faisait partie d'une collection venant de l'île de Java, que j'ai achetée à Marseille. Je crois que c'est le même que celui que Wiedemann a décrit sous le nom de Plochionus AlternanSy mais je n'en suis pas bien certain. ' 3. O. Femoratus. Mihi. Brunneus ; elytris projïinde striato-piinctatis , interstitiis sablœ- vihas y femorihus Jcrrugincis. 282 ORTHOGONIUS. Long. 5-^,7 lignes. Larg. 2^,3 lignes. Il varie pour la grandeur, et il est plus court et plus large que les précédents. Il est en-dessus d'une couleur brune un peu ferrugineuse. La tète est assez large ; elle est légèrement ri- dée, et elle a quelques enfoncements entre les yeux. La lèvre supérieure , la bouche , les palpes et les antennes sont d'une couleur ferrugineuse plus claire et un peu rougeâtre. Le corse- let est plus large que la tête; il est court, transverse, moins long que large, coupé carrément antérieurement et postérieu- rement; il se rétrécit un peu vers la base; les angles antérieurs sont très-arrondis; les bords latéraux sont déprimés, surtout vers les angles postérieurs, qui sont coupés presque carrément , et qui sont un peu relevés. Il a une ligne longitudinale peu marquée, enfoncée, au milieu; et deux impressions transver- sales, l'une près du bord antérieur, et l'autre près de la base. Les élytres sont d'une couleur un peu plus claire que le corselet; elles sont plus larges que lui, et plus courtes que dans les es- pèces précédentes; elles sont arrondies un peu obliquement vers l'extrémité. Elles ont chacune neuf stries assez profondes et assez fortement ponctuées. Les intervalles paraissent lisses; cepen- dant, avec une forte loupe, on aperçoit quelques points enfon- cés peu marqués. Elles ont en outre, un peu au-delà du milieu, un point enfoncé distinct, entre la seconde et la troisième strie. Le dessous du corps est d'une couleur un peu plus claire que le dessus. Les cuisses sont d'un jaune-ferrugineux; leur extré-' mité, les jambes et les tarses sont d'un brun-ferrugineux. Cet insecte faisait partie d'une collection venant^de l'île de Java , que j'ai achetée à Marseille. M. Westermann m'en a envoyé aussi un individu, mais plus petit, sans nom, et comme venant écralement de l'île de Java. 4- O. Brevithorax. Schœnhcrr. Nigro-briinneus ; elytris pro/imde stiiatis , intcrstitils piuictatis ; antennis pcdihiisqiie ferragiiicia . Harpalus Brcvithordjc. Dej. Cat. p. iT». ORTHOGONIUS. 283 Carabas Ahdominalis ? Fabr. Sys. el. i. p. 196. n** 142. ScH. Syn. ins. i. p. 2o3. n° 194. Long. 5 ^ lignes. Larg. 2 \ lignes. II est plus petit, et proportionnellement un peu plus large que le Duplicatus. La tête est d'un brun-noirâtre , et elle est cou- verte de points enfoncés très-serrés. La lèvre supérieure, les palpes et le premier article des antennes sont d'une couleur fer- rugineuse un peu rougeâtre; le reste des antennes est un peu plus obscur. Le corselet est de la couleur de la tête, et un peu pi us clair sur ses côtés; il a à peu près la forme de celui du Duplicatus , mais les bords latéraux sont plus larges et plus aplatis, et il est un peu moins ridé transversalement. Les élytres sont d'un brun presque noir. Elles sont un peu moins allongées que celles du Duplicatus ; leur extrémité est presque arrondie; les stries sont plus profondes ; il faut une forte loupe pour voir qu'elles sont ponctuées , et tous les intervalles sont couverts de petits points enfoncés , peu marqués et peu serrés. Le dessous du corps est d'un brun un peu rougeâtre. Les pattes sont d'un brun - ferru- gineux assez clair. Il m'a été envoyé par M. Schœnlierr, comme venant de Sierra Leone, sous le nom à'Harpalus Brevithorax , et comme étant peut être le Carahus Ahclominalis de Fabricius. XVIII. HELLUO. Bonelli. Galerita. Fabricius. Dernier article des palpes court , un peu plus gros fpie les pré- cédents, et allant un peu en grossissant vers l'extrémité. An- tennes moniliformes ou allant en grossissant vers le bout. Une très-forte dent au milieu de l'échancrure du menton. Tête ovale y plus ou moins rétrécie postérieurement. Corselet prescjue plane et cordiforme. Elytres en ovale ou en carré très-allongé. Le genre Helluo a été formé par Bonelli sur un insecte de la JNouvelle-Hollande, que Latreille avait nommé Anthia Trun- cata , et il a été successivement augmenté de la Galerita Hirta 284 Helluo. de Fabricius, de quelques autres espèces des Indes orientales décrites par Wiedemann , et enfin de deux nouvelles espèces d'Amérique. Tous ces insectes présentent bien quelques différences géné- riques; mais j'ai cru cependant devoir les réunir, pour ne pas multiplier les genres qui tie sont déjà que trop nombreux. Tel qu'il est maintenant, le genre Helluo présente les caractères suivants : Le dernier article des palpes est court , un peu plus gros que les précédents , et il va un peu en grossissant vers l'extrémité. Les antennes sont moniliformes, ou renflées insensiblement vers l'extrémité, et plus ou moins longues, mais toujours beaucoup plus courtes que le corps. Le menton a une très-forte dent au milieu de son écliancrure,et elle est aussi avancée que les deux latérales. La lèvre supérieure est tantôt courte et transverse , tantôt avancée et arrondie. Les mandibules sont courtes et peu saillantes. La tète est ovale , et plus ou moins rétrécie postérieu- rement. Le corselet est au moins aussi large que la tête , presque plane, et plus ou moins cordiforme. Les élytres sont en ovale ou en carré très-allongé , et tronquées à l'extrémité. Les pattes sont assez fortes et peu allongées. Les articles des tarses sont assez courts , plus ou moins bifides ou cordiformes; dans quel- ques espèces, le pénultième est bilobéj les crochets des tarses ne sont point dentelés en-dessous, comme dans les genres pré- cédents. Le corps est allongé et plus ou moins déprimé ; il est légèrement pubescent, et plus ou moins ponctué, et les insectes qui composent ce genre me paraissent se rapprocher beaucoup plus des Polistichas qwe des yJnt/iia , près desquelles Bonelli et La treille les ont placés. I . H. HiRTUS. Hirtns f ater ; labro transverso ; elrtris oblongo-ovatis ^ sulcatiso Iconographie, ii. p. gS. t. 7. fig. i. Galcrita Hirta. Fabr. Sjs. el. i. p. 214. n" è^. ScH. Sjn. ins. 1. p. 229. n^ 4- HELLUO. 285 Omphra Tristis. Leach. « Helluo Tristis, Dej. Cat. p. /». Long. 61,71 lignes. Larg. 2 i, 3 lignes. Tout le corps est entièrement noir et couvert de poils bru- nâtres , courts , hérissés , et assez éloignés les uns des autres. La lèvre supérieure est peu saillante; elle est courte, transverse, presque échancrée , et elle a quelques points enfoncés assez for- tement marqués. Les mandibules sont courtes et peu appa- rentes. Les palpes sont noirâtres avec l'extrémité des articles d'un brun un peu rougeâtre. Les antennes sont à peu près de la longueur de la tête et du corselet réunis ; leurs trois pre- miers articles sont noirs, les autres sont d'un brun -obscur. La tête est ovale; elle a deux enfoncements longitudinaux peu mar- qués à sa partie antérieure, et plusieurs points enfoncés distincts et assez éloignés les uns des autres. Les yeux sont grisâtres et assez saillants. Le corselet est en forme de cœur ; il est plus large que la tête à sa partie antérieure , et il se rétrécit pos- térieurement; le bord antérieur est un peu échancré ; la base est légèrement sinuée, et les angles postérieurs sont presque coupés carrément. Il est un peu convexe , légèrement rebordé sur les côtés; il a un sillon longitudinal peu marqué au mi- lieu, et un assez grand nombre de gros points enfoncés , prin- cipalement sur les bords et le long du sillon. Les élytres sont oblongues, ovales, un peu plus larges que le corselet, arrondies antérieurement et presque coupées carrément postérieurement; elles ont chacune neuf sillons assez profonds, et entre chacun, une petite côte élevée, sur laquelle on remarque de chaque côté une ligne de points enfoncés, plus ou moins marqués et plus ou moins rapprochés les uns des autres. Le dessous du corps est à peu près de la couleur du dessus. Les pattes sont d'un brun- noirâtre ; elles ne sont pas très-longues et elles sont assez fortes. Les tarses sont d'une couleur un peu plus claire; leurs articles sont courts; les trois premiers sont presque triangulaires, et le pénultième est assez fortement bifide. Il se trouve aux Indes orientales. 286 HELLUO. 2. H. Tripustulatus. Fuscus y punctatisslmus ; lahro rotundato , lœvigato ; eljtrorum maculis duahus femorihusque testaceis ; ore , antennis , tihiis tarsisque ferrugineis. Brachinus Tripustulatus? Fabr. Sjs. el. i. p. 218. n" 6. ScH. Syn. ins. i. p. 23o. n*^ 6. Long. 5 \ lignes. Larg. i 1 ligne. Il est plus petit, plus aplati et plus étroit que le précédent. Tout le corps est légèrement pubescent, et sa couleur est, en- dessus, d'un brun-noiràtre. La lèvre supérieure est assez avan- cée, et elle recouvre entièrement les mandibules; elle est très- lisse, convexe et arrondie antérieurement. La bouche et les palpes sont d'un brun-ferrugineux. Les antennes sont de la même couleur, et elles ont à peu près la longueur de la tète et du corselet réunis. La tète est assez grande, ovale, et un peu rétrécie postérieurement; elle est très- fortement ponctuée; les points sont assez gros et très-serrés, et elle a deux impressions peu marquées entre les antennes. Les yeux sont brunâtres, as- sez gros et assez saillants. Le corselet est un peu plus large que la tête; il est moins long que large, et en forme de cœur tron- qué; le bord antérieur n'est nullement échancré; les angles pos- térieurs sont presque coupés carrément, et la base est un peu prolongée dans son milieu. Il est ponctué comme la tête; il a une ligne longitudinale enfoncée dans son milieu , une impres- sion transversale près du bord antérieur, et une autre peu marquée de chaque côté, près des angles postérieurs. L'écus- son est triangulaire et assez fortement ponctué. Les élytres sont plus larges que le corselet; elles sont allongées, parallèles, presque en forme de carré-long, avec leurs angles arrondis. Elles sont assez fortement striées ; les stries sont ponc- tuées, et les intervalles sont couverts de points enfoncés, moins gros que ceux du corselet, mais assez serrés, et presque rangés en lignes longitudinales. Elles ont sur chaque, un peu avant le HKI.LUO. 287 milieu, une tache arrondie d'un jaune-ferrugineux, presque testacée , et une autre de la même couleur , un peu plus grande, tout-à-fait à l'extrémité, près de la suture. Le dessous du corps est à peu près de la couleur du dessus. Les pattes sont courtes ; les cuisses sont d'un jaune-testacé; les jambes et les tarses sont d'un brun-ferrugineux. Les trois premiers articles des tarses sont courts et presque cordiformes; le pénultième est assez for- tement bifide. Il se trouve dans l'île de Java, et il m'a été envoyé par M. Westermann, comme étant le véritable Brachimis Tripus- tulatus de Fabricius; cependant la description qu'en donne cet auteur ne me paraît pas s'y rapporter parfaitement. 3. H. Impictus. Fiiscus , pimctatissimus ; lahro rotundato lœvigato , ore y antcn- nis , pedibus abdomineque ferrugineis. WiEDEMANN. Zoologîsches Magasin. 11. i. p. 49. n^ 70. Long. 6 lignes. Larg. 1 lignes. Il ressemble beaucoup au précédent, mais il est un peu plus grand. La lèvre supérieure est d'un rouge-ferrugineux. La tête est un peu plus large et un peu plus rétrécie postérieurement. Le corselet est plus en cœur , beaucoup plus rétréci postérieu- rement, et il est un peu plus long; l'impression transversale , qui se trouve près du bord antérieur, est plus marquée , et presque en forme de V, et les angles postérieurs sont un peu plus saillants et un peu plus relevés ; les points enfoncés qui couvrent tout le dessus de l'insecte sont un peu moins gros et un peu plus serrés, et les élytres n'ont aucune tache. En-des- sous, l'abdomen est d'un rouge-ferrugineux; les cuisses sont de la même couleur; les jambes et les tarses sont un peu plus bruns et un peu plus foncés. Il m'a été envoyé par M. Westermann, comme venant de l'île de .Tava. ^88 HE LLUO. 4. H. Brasiliensis. Mihi, Ater y pubescens ; labro transverso unidentato ; elytris elongatis , parallelis , profunde striatis ; ore , aiitennis tihiisque ferru- gineis. Long. 7 j lignes. Larg. 2 ~ lignes. Il est plus grand que les deux précédenls, et sa forme est proportionnellement plus allongée. Tout le corps est entière- ment noir et un peu pubescent. La lèvre supérieure est d'un rouge-ferrugineux; elle est courte, transverse, et elle a une dent assez avancée dans son milieu. Les mandibules sont peu saillantes et noirâtres. Les palpes sont d'un rouge-fer- rugineux. Les antennes sont de la même couleur; elles vont un peu eh grossissant vers l'extrémité, et elles sont à peu près de la longueur de la tête et du corselet réunis. La tête est un peu plus allongée que dans les espèces précédentes; elle est un peu rélrécie postérieurement; elle a quelques points enfon- cés, assez gros et assez éloignés les uns des autres, une ligne transversale enfoncée entre les antennes , deux impressions as- sez fortement marquées un peu en arrière, et une impression transversale très-peu marquée derrière les yeux. Le corselet est un peu plus large que la tête; il est presque aussi long que large, et en forme de cœur tronqué; les bords latéraux sont un peu rebordés, et les angles postérieurs sont coupés presque carrément; il aune ligne longitudinale enfoncée au milieu, une impression bien marquée de chaque côté, près des angles pos- térieurs , et un assez grand nombre de points enfoncés , assez gros et bien marqués , placés principalement sur les bords la- téraux et postérieur, et le long de la ligne longitudinale. L'é- cusson est triangulaire et presque lisse. Les élytres sont un peu plus larges que le corselet; elles sont parallèles, et proporlion- nellement plus allongées que dans les deux espèces précédentes; leurs angles antérieurs et postérieurs sont arrondis, et leur extrémité est tronquée presque carrément. Elles sont très-for- tement striées et presque sillonnées; les intervalles forment HF.LI.UO. 289 presque des cotes élevées, comme dans VHirtus , et l'on voit, de chaque côté, une ligne de points enfoncés assez fortement marqués. Le dessous du corps est à peu près de la couleur du dessus. Les pattes sont courtes, et d'un brun-noirâtre. Les tarses sont d'un rouge-ferrugineux; les trois premiers articles sont courts, larges et presque triangulaires, et le pénultième est bilobé. Il se trouve au Brésil. 5. H. PrvEustts. Mihi. Ferrugineus f punctatissimus ; labro suhrotiindato ; elytris suh- costatis , postice ahdomineque infuscatis . Long. 7 lignes. Larg. 2 lignes. Cet insecte ressemble beaucoup pour la forme au Polisti- chus Fasciolatus , mais il est beaucoup plus grand, et ses élytres sont proportionnellement plus allongées. Tout le corps est un peu pubescent, et il est en-dessus d'un rouge-ferrugineux. La lèvre supérieure est lisse, arrondie antérieurement, et un peu avancée, sans l'être cependant autant que dans les Tripustida- tus et ImpictAis. Les antennes sont de la couleur de la tête , et un peu plus obscures vers l'extrémité; elles sont à peu près de la longueur de la moitié du corps ; elles vont en grossissant vers l'extrémité , et leurs articles , à partir du cinquième , sont pres- que carrés, larges et aplatis. La tête est assez grande, arrondie et rctrécie postérieurement; elle est fortement ponctuée; elle a deux impressions longitudinales entre les antennes , et une autre transversale fortement marquée derrière les yeux. Le corselet est plus large que la tête, un peu plus long que large, et pres- que en forme de cœur tronqué; les bords latéraux sont légère- ment rebordés; les angles postérieurs sont tronqués oblique- ment et un peu relevés. Il est fortement ponctué ; il a un sillon longitudinal bien marqué , une impression transversale près du bord antérieur, et une autre de chaque côté près des angles postérieurs. L'écusson est triangulaire , et il a quelques points enfoncés. Les élytres sont plus larges que le corselet; Tome /. 19 t 90 HE I, I, U O. elles sont allongées, parallèles, et presque en forme de carré- lopg, avec leurs angles arrondis; leur base , et les bords exté- rie%s jusqu'au milieu , sont de la couleur du corselet, et tout le reste est plus obscur et presque noirâtre. Elles sont très-for- tement ponctuées, et elles ont chacune six lignes longitudinales élevées, sans compter celle qui longe la suture. Le dessous du corps et les pattes sont de la couleur du dessus. L'abdomen est d'un brun-noirâtre. Les pattes sont un peu plus longues que dans les espèces précédentes. Les articles des tarses sont pres- que triangulaires et un peu échancrés ; le pénultième est pres- que bifide. Il se trouve dans l'Amérique septentrionale , et il m'a été en- voyé par M. Leconte. XIX. A P TIN US. £onelli. Brachinus. Fahricius. Dernier article des palpes un peu plus gros que les précédents , et allant un peu en grossissant r)ers l'extrémité. Antennes fi- liformes. Lèvre supérieure courte , et laissant les mandibules à découvert. Point de dent , ou une très-petite au milieu de l'é- chancrure du menton. Les trois premiers articles des tarses antérieurs sensiblement dilatés dans les mâles. Point d'ailes. Corselet cordiforme. Elytres ovales , allant en s' élargissant -vers l'extrémité. Les Aptinus ont le plus grand rapport avec les Brachinus y et il est très-facile de les confondre; moi-même je n'en avais pas d'abord bien saisi les véritables caractères, et toutes les espèces exotiques que j'ai placées dans ce genre dans mon catalogue imprimé sont de véritables Brachinus. Cependant je crois qu'ils forment réellement un genre particulier; car, indépen- damment de l'absence des ailes, ils présentent toujours les ca- ractères suivants : les trois premiers articles des tarses antérieurs sont toujours ^sensiblement dilatés dans les mâles , tandis que cette dilatation n'est presque pas sensible dans les Brachinus ; APTINUS. 2pT les élytres sont troïKjuéos obliquement à l'extrémité, de manière à former un angle rentrant dont l'extrémité de la suture est le sommet, tandis que dans les Brachinus y les élytres sont tron^ quées carrément; les élytres sont aussi plus ovales, et elles vont en s' élargissant vers l'extrémité, tandis qu'elles sont ordinaire- ment plus carrées et plus parallèles dans les Brachinus ; mais cependant quelques espèces de ce dernier genre présentent aussi ce dernier caractère. Ainsi que le dit Bonelli, quelques Aptinus ont une petite dent bifide au milieu de l'échancrure du men- ton, mais d'autres espèces en sont dépourvues. Quant aux autres caractères cités par Bonelli: tels que lèvre supérieure échancrée dans les Aptinus, peu ou point échancrée dans les Brachinus ; dernier article des palpes labiaux dilaté et comprimé dans les Aptinus , allongé et ovale dans les Brachinus; pattes allongées dans les Aptinus , médiocres dans les Brachinus , ils sont si peu sensibles que je n'ai pu les distinguer. Toutes les espèces de ce genre, connues jusqu'à présent, ap- partiennent à l'Europe méridionale ou au Cap de Bonne-Espé- rance. On les trouve, comme les Brachinus, sous les pierres, mais plus particulièrement dans les montagnes. 1. A. NiGRIPENNIS. Niger , elytris costatis ; capite , antennis , thorace pedihusque rufis. Brachinus Nigripennis. Fabr. Sys. el. r. p. ai 8. n'' 5. ScH. Syn. ins. i. p. aSo. n** 5. Carabus Fastigiatus. Olivier, m. ^5. p. 63. n*' 78. t. 8. fig. 93. ScH. Syn. ins. i. p. 224- n** 3ii. Long. 6 1 , 7 lignes. Larg. 25,21. lignes. Il ressemble beaucoup au Ballista, mais il est ordinairement un peu plus grand. La tête est d'un rouge-ferrugineux; elle est un peu plus convexe que celle du BaUista ; elle a deux impressions longitudinales très-peu marquées, et queî- ï9- 292 APTI3VUS. ques rides peu apparentes à sa partie postérieure. Les palpes et les antennes sont d'une couleur ferrugineuse, plus claire et plus jaune que celle de la tête. Les yeux sont noirs , assez petits et peu saillants. Le corselet est de la couleur de la tête; il est un peu plus large qu'elle , convexe, et très-peu rétréci postérieure- ment ; il a quelques rides très - peu marquées ; il est légèrement rebordé sur ses côtés, et il a dans son milieu une ligne longitu- dinale très-peu marquée, qui ne touche ni au bord antérieur, ni au postérieur, et des lignes aussi très-peu marquées, qui, partant des quatre angles, viennent joindre les extrémités delà ligne du milieu. Les élytres sont noires; elles ont à peu près la forme de celles du BallistUy et elles sont sillonnées de la même manière. En-dessous, le milieu de la poitrine est de la couleur du corselet, ses côtés et l'abdomen sont d'un brun noirâtre. Xes pattes sont d'un rouge-ferrugineux , un peu plus clair et un peu plus jaunâtre que le corselet. Il se trouve au Cap de Bonne-Espérance. 2. A. Bàllista. Illiger. Niger ^ elytris costatis , t ho race rtifo. Germab. Coleopt. sp. nov. p. 2 n" 3. Ahrens. Faiina ins. Europ. viii. t. 5. Iconographie. 11. p. 100. n° 1. t. 8. fig. i. Dej. Cat. p. 4» Brachinus displosor. Dufour. Annales du Muséum, xviii. t. 5. fig. I. Dufour. Annales gén. des sciences physiques, vi. 18^ cahier, p. 320. n° 4- Long. 5^,7 lignes. Larg. 2^,3 hgnes. H ressemble beaucoup pour la forme au Mutilatus , mais il est plus grand. La tête est proportionnellement un peu plus grosse'; elle est noire, et elle a deux enfoncements longitudi- naux entre les yeux et quelques points enfoncés peu marqués sur le sommet. On aperçoit quelquefois une petite tache brune APTI^'us. 293 peu distincle entre les yeux. La lèvre supérieure et les palpes sont d'un brun-obscur. Les premiers articles des antennes sont noirs, les autres sont obscurs. Le corselet est d'un rouge-san- guin un peu ferrugineux ; il est assez allongé , presque en cœur, assez plane; les bords latéraux sont un peu relevés; il a une ligne longitudinale au milieu, quelques points enfoncés peu distincts vers la base, et une impression peu marquée de cha- que côté vers les angles postérieurs. L'on n'aperçoit pas la ligne transversale qui se trouve dans le Mutilatas. Les élytres sont noires; elles ont la même forme que celles du Matilatiis ^ et elles sont sillonnées de même; leur extrémité est tronquée un peu plus obliquement, et elle forme à la suture un angle ren- trant un peu moins obtus. Le dessous du corps et les pattes sont d'un brun-noirâtre. Il a été rapporté du Portugal par M. le comte de Hoffman- segg; de la Navarre, de la Catalogne et du royaume de Va- lence, par M. Léon Dufour. On le trouve aussi quelquefois dans le déparlement des Pyrénées orientales. J'en ai pris un in- dividu dans les montagnes près de Collioure. 3. A. BIUTILATUS. Ater , elytris costatis ; antennis pedlbusqiie ferrugineis ; thoratc postice transversim impresso. 0 Iconographie. 11. p. 101. n^ 2. t. 8. fig. 2. Dej. Cat. p. 4' Brachinus Mutilatus. Fabr. Sys. el. i. p.218, n*^ 7. vScH. Syn. ins. i. p. 280. n*^ 7. DuFT. II. p. 233. n°. I. Long. 5 \ lignes. Larg. 2 j lignes. Il est en dessus d'une couleur noire un peu brunâtre. La tête a deux enfoncements longitudinaux entre les yeux. La lèvre su- périeure et les mandibules sont d'un brun-obscur. Les palpes sont d'un jaune-ferrugineux. Les antennes sont de la même couleur, et leurs derniers articles sont un peu plus obscurs. Le ?94 APTINUS. corselet est presque en cœur; il est un peu rétréci postérieure- ment ;, ses bords latéraux sont un peu relevés; il a une ligne longitudinale enfoncée au milieu, et une impression transver- sale peu marquée près du bord postérieur; il a, en outre, un assez grand nombre de points enfoncés, assez marqués, épars cà et là. Les élytres ne sont guère plus larges que le corselet ij leur base; elles vont en s'élargissant, et leur extrémité est tronquée un peu obliquement, et elle forme à la suture un angle rentrant très-obtus. Elles ont chacune huit côtes élevées, et la suture est en outre un peu saillante ; les intervalles sont un peu granulés. Le dessous du corps est d'une couleur un peu plus claire et plus brune que le dessus. Les pattes sont d'un jaune- ferrugineux. Il se trouve assez communément en Autriche, dans les mon- tagnes , sous les pierres. 4 . A. A T R A T u s. Zit'glcr. Niger f elytris costatis ; antennis pedibusque nigro-piceis ; tho- race postice transversim impresso. Long. 4 4, 5 ^ lignes. Larg. \\-,i\ lignes. Il ressemble entièrement pour la forme au Miailatas y et il n'en diffère que par sa couleur un peu plus noire, et surtout par celle des antennes et des pattes qui est d'un brun- noirâtre très-foncé. Pendant quelque temps , j'avais considéré cet insecte comme un individu du Mutilatus, dont on avait altéré les couleurs par quelques moyens chimiques; mais, en ayant reçu successive- ment plusieurs individus , je n'ai pu me refuser à le considérer comme une espèce nouvelle. Il m'a été envoyé par M. Ziegler , sous le nom que je lui ai conservé , et sans autre indication locale que celle d'Autriche, Je l'ai reçu aussi de M. Parreyss, comme venant des environs de Salzbourg. APTINUS. '2^5 5. A. PyrenvEus. Ater , elytrU costatis; untciinis Jeirugineis , pedibus testaceis, Tconographie. ii. p. 102. n'' 3. t. 8. fig. 3. Long. 3 , 4 lignes. Larg. 1 i , i | ligne. Il ressemble beaucoup au Miitilatus , mais il est beaucoup plus petit. Sa couleur est un peu moins foncée et presque brune. La tête est un peu plus allongée. Les palpes et les antennes sont à peu près de la même couleur. Le corselet est plus étroit, plus rétréci postérieurement et moins ponctué; les bords latéraux sont plus relevés, surtout postérieurement; la ligne longitudi- nale est plus fortement marquée et plus enfoncée, et il n'a pas d'impression transversale près du bord postérieur. Les élytres sont un peu plus convexes et proportionnellement un peu plus larges, surtout vers leur base. Les pattes sont d'un jaune- testacé. Il se trouve dans les Pyrénées orientales. Je l'ai pris très-com- munément sous les pierres, dans les montagnes autour de Prata de Mollo. 6. A. Jaculans. llliger. Fusais ; elytris subcostatis , pubescentibus ; capite tlioraceque riijis , pedibus testaceis. Iconogniphie. 11. p. io3. n*^ 4- t. 8. lig. 4- Dej. Cat. p. 4- Bracidnus bellicosus. Du four. Annales gén. des sciences phy- siques,\i. 18^ cahier, p. 32o. n**. 5. Long. 3 -î, 4 i lignes. Larg. i y, i -i ligne. Quoique cet insecte soit aptère et appartienne à ce genre, il s'éloigne un peu des espèces précédentes , et il se rapproche des BrarJnnus par la forme du corps. La tète, les antennes et le coiselet soûl d'un louge-feriugineux. Le corselet a à peu près la forme de celui du Bruchinns Crepitans, mais il est un '^9^ ' A î> TIN us. peu plus étroit antérieurement. Les élytres sont d'un brun-ob- scur, et légèrement pubescentes. Elles sont striées et ponctuées comme celles du Brachbms Crepitans , mais elles sont plus con- vexes , plus étroites et plus arrondies antérieurement , plus larges postérieurement, et leur extrémité est tronquée un peu obliquement. Le dessous du corps est d'un brun-obscur. Les pattes sont d'un jaune-pâle. Il a été rapporté du Portugal par M. le comte de Hoffman- segg. Je l'ai trouvé communément en Espagne , dans les envi- rons de Ciudad Rodrigo , et M. Léon Dufour l'a rapporté de la IVavarre. Je crois qu'il se trouve aussi en Italie. 7. A, Infuscatus. Mihi. J'Iavescens , elytroriun macula magna postica abdomint'que obscuris. Long. '2 { lignes. Larg. 1 ligne. Il est beaucoup plus petit que les précédents, et sa forme ap- proche un peu de celle du Pyrenœus. Il est en dessus d'un jaune- testacé assez pâle. La tête est légèrement granulée, et elle a deux impressions longitudinales peu marquées entre les antennes. Les yeux sont noirâtres et assez saillants. Le corselet est en cœur; ses bords latéraux sont relevés, et il a une ligne longitu- dinale enfoncée au milieu. Les élytres .sont un peu plus courtes que celles des espèces précédentes; elles sont assez étroites à leur base, et elles vont en s'élargissant vers l'extrémité qui est tronquée obliquement; elles sont légèrement rugueuses et elles ont des côtes élevées très-peu marquées. Elles ont une grande tache obscure, plus ou moins marquée, vers l'extrémité, et qui remonte quelquefois jusque près de la base. Le dessous du corps et les pattes sont de la couleur du dessus. L'abdomen est d'un l)run-noirâtre. Il se trouve au cap de Bonne-Espérance, d'où il a été rap- porté par feu Delalande. TRONCATIPENNES. 297 XX. BRACHINUS. fTeber. Fa b ricins. Car ABUS. Olivier. Dernier article des palpes un peu plus gros que les précédents , et allant un peu en grossissant vers V extrémité. Antennes fili- formes. Lèvre supérieure courte , et laissant les mandibules à découvert. Point de dent au milieu de Véchancrure du menton. Tarses antérieurs point sensiblement dilatés dans les mâles. Des ailes. Corselet cordiforme. Élytres ovales , presque aussi larges à la base qu'à C extrémité. Les Brachinus sont si connus par la singulière propriété, qu'ils partagent avec les Aptinus , de faire sortir par l'anus une ma- tière vaporisable et détonnante , qu'il est inutile de nous éten- dre beaucoup sur ce genre. Je ne répéterai pas l'examen des différences génériques qui les séparent des Aptinus, et je me contenterai de dire qu'on les reconnaîtra facilement aux carac- tères suivants : Le dernier article des palpes est nn peu plus gros que les précédents, et il va un peu en grossissant vers l'extrémité; la lèvre supérieure est courte, transverse, et elle laisse les mandi- bules à découvert; celles-ci sont courtes et peu avancées ; il n'y a point de dent au milieu de l'échancrure du menton; les antennes sont filiformes, assez fortes pour la grosseur de l'in- secte, et plus courtes que le corps. Ces insectes sont tous ailés, et leur corps est assez épais et non aplati; la tête est ovale et peu rétrécie postérieurement; le corselet est assez allongé; il est à sa partie antérieure un peu plus large que la tête, rétréci postérieurement et plus ou moins cordiforme; les élytres sont le double plus larges que le corselet , en ovale presque carré , ordinairement presque aussi larges à la base qu'à l'extrémité, . assez allongées , légèrement convexes et coupées carrément à l'extrémité; les pattes sont peu allongées; les articles des tarses sont presque cylindriques; ceux antérieurs ne sont pas sensi- blement dilatés dans les mâles, et les crochets des tarses ne sont pas dentelés en dessous. y^gS BRACHINUS. Ce genre étant le plus nombreux en espèces de cette tribu , j'ai cru devoir le séparer en deux divisions. La première ren- ferme les espèces dont les élytres sont sillonnées, ou qui ont, pour mieux dire, des côtes élevées, saillantes et bien marquées. Ces espèces sont généralement les plus grandes du genre, et elles sont presque toutes de l'ancien continent. Je n'en possède qu'une seule d'Amérique , le Complanatus , mais j'en ai vu quel- ques autres dans la collection du Muséum : elles se distin- guent de toutes celles de l'ancien continent par la forme du corselet , dont les angles postérieurs sont très-saillants et aigus. J'ai placé dans la seconde division toutes les espèces dont les côtes des élytres sont peu élevées, et qui, même quelquefois, ne sont presque pas sensibles. Ces espèces sont généralement beaucoup plus petites que celles de la première division, et quelques-unes de l'ancien continent ont les angles postérieurs du corselet saillants et aigus, comme celles d'Amérique. Toutes les espèces de ce genre se trouvent ordinairement sous les pierres, et elles paraissent répandues sur toute la surface de la terre. Les B. Longipalpis et Thermariun présentent quelques diffé- rences dans la conformation de leurs palpes , et il serait possible que ces insectes dussent constituer deux nouveaux genres. PREMIÈRE DIVISION. I. B. JuRiNEi. Mihi. Testaceus ; elytris costatis , nigris j margine laterali ^ macula magna média subquadrata apiceque testaceis. Long. 9 ^ lignes. Larg. 3 | lignes. 11 est plus grand que le Bimaculatus , et c'est je crois la plus grande espèce de ce genre. La tête est proportionnellement un peu plus grosse ; elle est d'un jaune-testacé sans taches. Les an- tennes sont de la même couleur, et un peu plus obscures vers Textrémité. Les yeux sont noirs et un peu plus saillants. Le corselet est plus étroit et plus allongé; il est un peu plus con- BRACHINUS. 299 vexe ; on n'y aperçoit pas de points enfoncés , et il est entiè - rement de la couleur de la tète. Les élytres sont proportion- nellement un peu plus allongées, plus étroites et un peu plus rétrécies à leur base ; leur extrémité est coupée plus carrément et paraît même un peu écliancrée. Elles sont noires et sillonnées de la même manière; leur bord latéral est d'un jaune -testacé, il se recourbe un peu à l'angle de la base et forme presque une tache humérale ; le bord postérieur est également d'un jaune- testacé , et il se dilate un peu à l'angle extérieur et vei-s la su- ture. Elles ont en outre au milieu de chaque une grande tache de la même couleur, presque carrée et un peu irrégulière, qui touche presque par un de ses angles au bord latéral. Le dessous du corps et les pattes sont d'un jaune-testacé. Il se trouve au Sénégal , et il m'a été donné par M. de Jurine , fils du célèbre entomologiste de ce nom , qui a hérité de la belle collection de feu son père. 1. B. BiMACULATUS. Capite Jlavescente , vertice obscuro ; thorace ohscuro , macidis (hiabus Jlavescentibas ; elytris costatis y nigris , puncto hume- ralif fascia lata média sinuata abbreviata , apice , antennis pedibusque fla\>escentd)us, Fabr. Srs. el. i. p. 217. n'' i. ScH. Syn. ins. i. p. 229. n*' i. Aptinus Biniacidatas . Dej, Cat. p. 3. Carabus Bimaculatus . Oliv. m. 35. p. 65. n° 81. t. 2. fig. a.'b. c. Long. 7,7! lignes. Larg. -i \,1> \ lignes. Cet insecte , que je regarde comme le véritable Bimaculatus de Fabricius, est souvent confondu avec plusieurs autres es- pèces voisines. La tête est jaunâtre avec une tache obscure un peu allongée sur le sommet, laquelle se prolonge jusqu'au cor- selet; elle a deux impressions longitudinales peu marquées entre les anteimes. Celles ci sont à peu près delà longueur de la 3oO BRACHINUS. moitié du corps; elles sont jaunâtres avec l'extrémité un peu plus obscure. Les yeux sont peu saillants et brunâtres. Le corselet est presque en forme de cœur tronqué; il est un peu plus large que la tête à sa partie antérieure , et un peu rétréci postérieurement ; les angles postérieurs sont coupés carrément et ils ne sont pas saillants; il a une ligne longitudi- nale enfoncée, peu marquée, au milieu , et quelques points en- foncés épars çà et là. Sa couleur est d'un brun-noirâtre et il a une tache jaunâtre , oblongue , plus ou moins grande de chaque côté. Les élytres sont presque le double plus larges que le cor- selet; elles vont un peu en s'élargissant , et elles sont coupées presque carrément à l'extrémité ; elles ont chacune huit côtes élevées qui vont depuis la base jusqu'à l'extrémité, et une neu- vième le long de la suture; les intervalles entre les côtes pa- raissent un peu soyeux. Elles sont noires, et elles ont chacune à l'angle de la base une tache ronde et jaunâtre; au milieu une large bande dentelée sur ses bords et qui ne va pas jusqu'à la suture , et leur extrémité est de la même couleur. Le dessous du corps est d'un brun -noirâtre avec des taches jaunâtres sur le corselet et la poitrine. Les pattes sont jaunâtres. Il se trouve aux Indes orientales. 3. B. DiscicOLLis. Mihù Capite anticc Jlavescente , postice ferrugineo ; thoracc ohscuro , macula magna didyma rufa; elytris costatis y nigris , puncto humerait , fascia lata média sinuata abbreviata , apice , an- tennis pedihusque Jlavescentihus. Long. 7 \ lignes. Larg. 3 lignes. 11 ressemble beaucoup au Bimaculatus , mais il est un peu plus allongé. La tête est jaunâtre antérieurement et d'un brun- ferrugineux à sa partie postérieure. Le corselet est un peu plus étroit; il a quelques points enfoncés sur ses bords, mais il n'en a pas dans son milieu. Il est d'un brun-noirâtre ^ et il a dans r^on milieu une grande tache d'un rouge-ferrugineux, qui en occupe presque toute la surface et qui paraît composée de à^iWTfi^ / BRACHINUS. 30T taches réunies. Li'S élytres sont un peu plus rétrécies à leur base; elles présentent à peu près le même dessin , cependant la bande du milieu est un peu plus fortement dentelée sur ses bords, et la couleur jaunâtre de l'extrémité est un peu plus tranchée et plus distincte. Les cuisses ont une très-petite tache obscure , peu distincte , en dessous , tout-à-fait à l'extrémité. Il se trouve aux Indes orientales. 4. B. Catoirei. Mihi. Cdpite thoraccque ferragineis , immaculatis ; elytris elongatis , ' costatis , nigris , piuicto humerali , fascia média sinuatd ah- breviata y apice y antennis pedibusque testaceis. Long. 7 \ lignes. Larg. 3 lignes. Il ressemble beaucoup aux précédents, mais sa forme est un peu plus allongée. La tête est plus petite, plus étroite, et elle est entièrement d'un rouge-ferrugineux. Les yeux sont grisâ- tres. Le corselet est de la couleur de la tête; il est un peu plus large antérieurement, ce qui le fait paraître plus rétréci posté- rieurement; il est un peu plus convexe, et il a quelques points^ enfoncés épars çà et là. Les élytres sont plus allongées et un peu plus étroites; les taches sont d'un jaune un peu plus foncé; elles sont disposées de la même manière, mais celle humérale est un peu plus grande; la bande du milieu est moins large, moins dentelée sur ses bords , et elle se rapproche un peu moins de la suture; l'extrémité est au contraire un peu plus large. Il se trouve au Bengale, et il m'a été donné par M. Catoire. 5. B. Af FINIS. Mihi. Capite thoraceque testaceis , marginihus thoracis tenuibas ob- scuris ; elytris costatis , nigris , puncto humerali, fascia lata média sinuata abbre^data, apice , anteniiis pedibusque tes- taceis. Long. 7 ^ lignes. Larg. 3 lignes. Il ressemble au D^YvcoZ/w pour la forme, mais les élytres sont 302 BRACHINUS. un peu plus courtes, plus réfcrécies à leur basé, et elles vont un peu plus en s'élargissant vers l'extrémité. La tète est entiè- rement d'un jaune-testacé. Les antennes sont de la même cou- leur , et un peu plus obscures vers l'extrémité. Le corselet a quelques points enfoncés très-peu marqués, épars cà et là; il est de la couleur de la tête, et il a une bordure d'un noir-ob- scur, très-étroite, interrompue au milieu des bords antérieur et postérieur , et qui est quelquefois presque entièrement effacée. L'écusson est d'un brun-jaunàtre , un peu plus clair au milieu. Les taches des élytressont comme dans le Discicollis, mais elles sont d'un jaune un peu plus foncé. Les pattes sont de la même couleur. Il se trouve aux Indes orientales. L'individu que je possède m'a été envoyé par M. Schœnherr, comme venant de l'Ile-de- France, et sous le nom à'Hilaris , Fabricius, espèce que j'ai vue dans la collection du Muséum, et qui, quoique très-voisine de celle-ci, en est cependant différente. 6. B. Verticalis. Capite testaceo , vertice obscuro ; thorace obscuro , maculis duabiis obsoletis testaceis ; elytris coatatis , nigris , margine lateraliy jascia mcdin sinunta ahhreviaUt , apice , antcnnis pedibasqiic testaceis. Aptinus Verticalis. Dej. Cat, p. 4- Aptinu.s Chamissoni. Mac Leay. Long. 7 lignes. Larg. 3 lignes. Il ressemble beaucoup au Bimaculatus , mais il est un peu plus étroit. La tête est d'un jaune-testacé avec une assez grande tache triangulaire d'un brun-noirâtre entre les yeux, et deux autres petites souvent réunies en avant des antennes. Le cor- selet est d'un brun-noirâtre avec une petite tache testacée , sou- vent presque effacée, de chaque côté. Sa forme et sa ponctuation sont absolument comme dans le Bimaculatus. Les élytres sont un peu plus étroites et un peu plus parallèles; elles n'ont point BRA-CHIN^US. 3o3 de tache humérale; la bande du milieu est moins large, surtout vers le bord latéral, elle s'approche moins de la suture et elle est d'un jaune plus foncé; tout le bord extérieur, depuis l'angle de la base jusqu'à la suture et les pattes, sont de la même couleur. Il se trouve à la Nouvelle- Hollande. 7. B. Africanus. Leach. Capite thoraceque rufis , immaculatis ; elytris costatis , nigris , fascia média sinuata ahbreviata , apice , antennis pedibusque rufis. Aptinus Africanus. Dej. Cat. p. 4- Aptinus Lyoni. Mac Leay. Long. ^^Ç> \ lignes. Larg. 2 a, 2 | lignes. Il est un peu plus petit que les espèces précédentes. Il res- semble pour la forme au Bimaculatus , mais il est un peu plus étroit, et le corselet n'a pas de points enfoncés. La tête, le cor- selet, les antennes et les pattes sont entièrement d'un rouge un peu ferrugineux. Les yeux sont noirs. Les élytres n'ont pas de tache humérale; la bande du milieu est moins large, elle ne s'approche pas autant de la suture que dans le Bimaculatus , et elle est également, ainsi que l'extrémité, d'un rouge un peu fer- rugineux. Le dessous du corps est moins obscur que dans les espèces précédentes, et, dans quelques individus, il est presque entièrement d'un rouge-ferrugineux obscur. Il se trouve en Barbarie, et il a été rapporté de Tripoli par M. Dupont aîné. 8. B. H I s p A N I c u s. Kollar. Capite thoraceque rufis, immaculatis; elytris costatis , nigris y macula humeralij fascia média dentata ahhreviata pedihusque testaceis. Iconographie. 11. p. 104. n*^ 1. t. 8. fig. 5. 3o4 brachinus. Long. 7 lignes. Larg. 2 ~ lignes. Il ressemble un peu pour la forme à XAfricanits , mais il est un peu plus grand. Le corselet est plus étroit à sa partie anté- rieure; il est presque en forme de carré long, il est seulement un peu sinué sur ses côtés près de la base , et les élytres sont uu peu plus larges à leur base et presque parallèles. Les antennes sont d'un rouge-ferrugineux. La tête est de la même couleur avec la partie antérieure un peu jaunâtre. Les yeux sont bru- nâtres. Le corselet est de la couleur de la tête; il n'a aucun point enfoncé. Les élytres sont noires; elles ont chacune à l'angle de la base une tache d'un jaune-testacé, plus grande que dans le Bimaculatus et les espèces voisines , et un peu dentelée sur les bords ; la bande du milieu est assez large et très-forte- ment dentelée sur les bords. Le bord latéral, entre la tache hu- mérale et cette bande, est un peu jaunâtre. Le bord postérieur est de la couleur du fond des élvtres ; l'extrémité des côtes éle- vées est seulement un peu jaunâtre. Les pattes sont d'un jaune- testacé avec une petite tache obscure à l'extrémité des cuisses. Ce bel insecte, le seul de cette division qui jusqu'à présent ait été trouvé en Europe , a été pris à l'extrémité méridionale de l'Espagne par les naturalistes autrichiens qui avaient relâ- ché dans la baie d'Algésiras en se rendant au Brésil. ^ 9. B. Ambiguus. Mihi. Capite flavescente , vertice ohscuro ; thorace obscuro , maculis duahus ohsoletis flavescentihus ; elytris costatis , Jiigris , ma- cula humeralî, fascia média sinaata abbreviata , apice obsoleto , antennis pedibusquc Jlavescentibus. Long. 7 I lignes. Larg. 3 \ lignes. Il ressemble beaucoup qm Bimaculatus ^ mais le corselet est un peu plus étroit à sa partie antérieure , et les élytres sont un peu plus larges à leur base. La tête est de la même couleur, et elle a une tache semblable à sa partie postérieure ; mais elle en a une autre plus brune et moins distincte entre les antennes, RUACHIXLS. 3o5 qui se prolonge jusque sur la lèvre supérieuie et qui se réunit à la tache postérieure. Le corselet est aussi de la même cou- leur; il est ponctué de même, mais les deux taches jaunâtres sont plus petites et moins distinctes. La tache humérale des élytres est plus grande, moins arrondie, et elle se prolonge un peu postérieurement. La bande du milieu est au contraire beaucoup moins large; elle se rapproche moins de la suture; elle ne touche pas tout-à-fait au bord extérieur, et elle est un peu rétrécie dans son milieu. Le jaune de l'extrémité est beau- coup moins marqué , et il n'est presque sensible que sur les côtes élevées. Le dessous du corps, les antennes et les pattes sont comme dans le Bimaculatus. Il m'a été donné par M. Dupont jeune, qui n'a pu me dire quelle était sa patrie; il suppose cependant qu'il vient des Philippines. lo. B. J A VAN us. MihL Capite testaceo , vertice obscuro; thorace obscuro , maculis duabus oblongis testaceis ; elytris costatis , obscuris , puncto humerali , striga média abbreviata dentata y antennis pedibusque testaceis. Long. 8 , 8 I lignes. Larg. 3,3^ lignes. Il est un peu plus allongé que le Bimaculatus. Le corselet est moins en cœur; il est moins large à sa partie antérieure, et il ne se rétrécit presque pas vers sa base. Les élytres sont plus allongées, un peu plus larges à leur base et plus parallèles. Les antennes sont d'un jaune - testacé. La tête est de la même cou- leur; elle a entre les yeux une grande tache obscure , oblongue, qui se prolonge jusqu'au corselet, et qui estéchancrée à sa partie antérieure , et deux autres petites taches moins distinctes , presque réunies en avant des antennes. Le corselet est d'un brun-noirâtre avec une tache oblongue d'un jaune- testacé de chaque côté; il a une ligne longitudinale enfoncée au milieu, assez marquée, quelques rides transversales peu apparentes, mais il n'a pas de points enfoncés comme dans les espèces voi- sines. Les élytres sont d'un noir-obscur, un peu moins foncé que dans le Bimaculatus ; elles ont chacune, à l'angle de la base» Tome J. 2o 3o6 BRACHINUS. ^ une tache un peu allongée d'nn jaune - testacé, et au milieu une bande dentelée très-étroite de la même couleur, qui ne va pas juqu'à la suture. Le dessous du corps est d'un brun-obscur, varié de jaunâtre. Les pattes sont d'un jaune -testacé avec l'ex- trémité des cuisses d'un brun-obscur. Cet insecte faisait partie d'une collection venant de l'île de Java , que j'ai achetée à Marseille. II. B. FuscicoLLis. Mlhi. Capite testaceo , vertice obscuro ; thoracc obscuro , inimaculato; elytris costatis , obsciiris , puncto hiunerali , striga média ab- hreviata dentata , antennis pedibusque testaceis. Long. 7 i lignes. Larg. i \ lignes. Il ressemble beaucoup au Javanus , mais il est un peu plus petit. La tache de la tête n'a pas la même forme, et elle semble composée de trois taches réunies : une petite entre les antennes, en triangle allongé; une autre plus grande, presque ronde, entre les yeux; et une autre à peu prés de la même grandeur, presque triangulaire , à la partie postérieure. Le corselet est entièrement d'un brun-noirâtre , et il a plusieurs points enfon- cés, épars çà et là comme dans le Bimaculatus. La tache hu- -, mérale des élytres est presque ronde, et la bande du milieu est un peu moins étroite. L'extrémité des cuisses est également d'un brun-obscur. Cet insecte faisait aussi partie de la collection de Java , que j'ai achetée à Marseille. 12. B. Interruptûs. Mihi. Capite testaceo, vertice obscuro; thorace obscuro, maculis ma- gnis duabus testaceis ; elytris costatis , obscuris , puncto hume- rali j niargine antico laterali, striga média tenui abbreviata dentata interrupta , antennis pedibusque testaceis. Long. 8 l lignes. Larg. 3 i lignes. Il ressemble beaucoup aux deux espèces précédentes, mais BP. ACHIIVTJS. 307 le corselet est plus large; il a la forme de celui du Biniacu- iatiis , et il est ponctué de la même manière. La tête a entre les veux une tache d'un brun-noirâtre, ayant à peu près la forme d'un fer de lance , et un point arrondi de la même couleur entre les antennes. Le corselet est d'un jaune -testacé; il a sur le bord antérieur une grande tache d'un brun-noirâtre , presque triangulaire , qui vient jusqu'au milieu ; le bord postérieur est de la même couleur, et il se réunit presque au milieu avec la tache du bord antérieur; les bords latéraux sont aussi d'un brun -obscur, mais ils sont très- étroits. Les élytres ont une tache humérale, arrondie , d'un jaune-testacé ; et au milieu une bande très-étroite , dentelée, qui ne va pas jusqu'à la suture et qui est interrompue en plusieurs endroits. Le bord latéral, entre cette bande et la base, est également d'un jaune-testacé, et l'extrémité des élytres , surtout sur les côtes élevées , a une légère teinte jaunâtre , mais qui est très-peu sensible. Les pattes sont d'un jaune-testacé; les cuisses ont à leur extrémité une petite tache obscure très-peu marquée. Il faisait aussi partie de la collection de Java , dans laquelle se trouvaient les deux précédents. i3. B. FuMiGATUs. Mihi. Capite fiavescente , vertice ohscuro ; thorace obscuro , maculu duahus fiavescentïbus ; eljtris costatis , obscuris , apice , an- tennia pedibusquc flavescentibus. Long. 7 j lignes. Larg. i \ ligne. Il ressemble beaucoup pour la wrme au favanus , mais il est un peu plus petit. Les antennes sont jaunâtres. La tête est de la même couleur; elle a une assez. grande tache d'un brun- noirâtre à sa partie postérieure, qui ne va pasjusqu'au corselet, et qui est échancrée antérieurement. Le corselet est d'un brun- noirâtre , et il a une tache jaunâtre oblongue de chaque côté. Les élytres sont d'un brun-noirâtre; elles n'ont ni tache humé- rale , ni bande au milieu ; l'extrémité seulement est un peu jau- 20. 3o8 BRACHINUS. liâfie. Le dessous du corps est d'un brun -obscur, varié de jaunâtre. Les pattes sont jaunâtres; les cuisses ont une petite tache obscure à leur extrémité. Il m'a été donné par M. Roger, comme venant des îles Phi- lippines. 14. B. Senegalensis. Mihi. Testaceus ; elytris costatis , nigris , postice latioribus , puneto hu- merali , margine lateraU , fascia média dentata ahhreviata apiceque testaceis. Long. 6 \ lignes. Larg. 2 \ lignes. Cet insecte se rapproche, pour Ja forme, AxxDiscicolUs et de \ Affinis , mais il est un peu plus petit. La lête est d'un jaune- testacé. Les antennes sont de la même couleur, et un peu plus obscures vers l'extrémité. Le corselet est de la couleur de la tête, sans aucune tache; il est un peu plus étroit que celui du Discicollis , et il n'a pas de points enfoncés. L'écusson est aussi d'un jaune-testacé. Les élytres se rapprochent pour la forme de celles des Aptinus ; elles sont très-rétrécies à leur base, et elles vont en s'élargissant vers l'extrémité, qui est tronquée un peu obliquement, de manière à former un angle rentrant très-obtus dont le sommet est à la suture. Elles sont noires, et elles ont à peu près le même dessin que dans le Discicollis ; mais le point hu- merai est un peu plus grand, la bande du milieu est moins large et plus fortement dentelée, tout le bord extérieur est en- tièrement d'un jaune-testacé, et le postérieur s'élargit un peu vers la suture et vers le bord extérieur. Le dessous du corps et les pattes sont d'un jaune-testacé. Il se trouve au Sénégal. i5. B. Parallelus. Mihi, Testaceus ; elj-tris costatis . nigris _, sabparallelis , puneto hume- raliy margine laterali , fascia média dentata ahhreviata apice- que testaceis. BRACHINUS. 309 Long. 6, 7 lignes. Larg. 2 i, 2 f lignes. Il ressemble entièrement au Senegalensis pour la distribu- tion des couleurs, cependant la tache humérale est un peu plus allongée, la bande du milieu est un peu moins large, et l'ex- trémité l'est au contraire un peu plus; mais la forme des ély- tres est différente: elles sont plus larges à leur base, l'angle humerai est bien marqué , et elles sont presque parallèles comme celles du Marginatus , avec lequel cet insecte a beaucoup de rapports; mais la tète et le corselet sont sans taches, et ce der- nier est un peu moins large antérieurement et moins arrondi sur ses côtés. Il se trouve au Sénégal , d'oii il a été rapporté par M. Foucou. 16. B. Marginatus. Capite testaceo , puncto verdcis nigro ; thorace testaceo, margine antico postlcoque nigris ; elytris costatis , nigris, suhparallelis , puncto hum erali y margine laterali, fascia média dentata ah- breviata , apice , antennis pedibusque testaceis. Aptinus Marginatus, Dej. Cat. p. l\. Long. 7 lignes. Larg. 1 Alignes. £1 ressemble un peu , pour la forme , à X'Jfricanus; mais il est un peu plus grand, la tète est un peu plus grosse, et les ély- tres sont un peu plus larges à leur base , un peu plus parallèles, et leurs angles postérieurs sont moins arrondis et presque coupés carrément. Les antennes sont d'un jaune-testacé. La tète est de la même couleur avec un point rond noirâtre entre les yeux. Le corselet est de la couleur de la tète avec les bords antérieur et postérieur noirâtres ; il a quelques points enfoncés peu mar- qués, épars çà et là. Les élytres sont noires; tout le bord exté- rieur, depuis l'angle de la base jusqu'à la suture, est d'un jaune-testacé, et cette bordure remonte un peu à l'extrémité le long de la suture; la tache humérale est de la même couleur, ainsi que la bande du milieu qui est assez étroite , fortement dentée sur ses bords, et qui est placée un peu phis près de l'e\- ^lO BRACHINUS. irémité que dans les autres espèces. Le dessous du corps est varié de brun et de jaunâtre. Les pattes sont d'un jaune-testacë. Cet insecte provient de la collection de feu Palisot de Beau- vois, où il était noté comme venant de la côte de Guinée. M. Schiippel m'en a envoyé un individu semblable venant dlÊ- gypte, dans lequel les bords noirâtres du corselet étaient à peine visibles , et dont la tache de la tête avait entièrement disparu. 17. B. Marginalis. Scliœnhèrr. Capite testacco , vertice nigro ; thorace nigro , maculis duabiis lateralibus testaceis ; elytris costatis , nlgris , suhparallelis , jjuficto hiunerali, marginc laterali, fascia média dentata ab- breviata , apic.e , antennis pedibuscpie testaceis. Long. 6 lignes. Larg. 2 t lignes. 11 ressemble pour la forme au Marginatus , mais il est plus petit. Les antennes sont d'un jaune-testacé un peu pâle. La tète est de la même couleur; elle a entre les yeux une assez grande tache d'un brun-noirâtre, presque arrondie, un peu échancrée antérieurement, et qui se prolonge postérieurement jusqu'au corselet. Celui-ci est un peu plus étroit à sa partie an- térieure , moins en cœur , et il a quelques points enfoncés , épars Çcà et là; il est d'un brun-noirâtre avec une grande tache oblongue d'un jaune-testacé de chaque côté le long du bord extérieur. La bande du milieu des élytres est un peu moins large , surtout vers le bord extérieur; le bord postérieur est moins distinct, et il ne remonte pas 1^ long de la suture. Il m'a été envoyé par M. Schœnherr, comme venant des Indes orientales, et sous le nom que je lui ai conservé. 18. B. Beauvoisi. Mihi. Testaceus ; elytris costatis, nigris , subparallelis , pitncto hunie- rali , maigine laterali , fascia média simiata abbreviata, apice, macula srutcUari punctisqiœ parvis obsoletis ad suturam tes- iaveis^ BRACHINIJS. 3ll Long. 5 lignes. Larg. i f ligne. Il ressemble au Marginatiis , mais il est beaueoup plus petit et proportionnellenu-nt un peu plus étroit. La tête, les antennes ;et le corselet sont d'un jaune-testacé sans taches. Ce dernier est plus allongé et plus étroit; il est presque aussi large à sa base qu'à sa partie antérieure; la ligne du milieu est plus fortement marquée, et il n'a pas de points enfoncés. L'écusson est de la couleur du corselet. Les élytres ont à peu près la même forme, mais elles sont proportionnellement un peu plus étroites; elles sont bordées de la même manière, et elles ont de plus que dans le Marginatus une petite tache au-dessous de l'écusson , et cinq ou six petits points d'un jaune-testacé, mais peu distincts le long de la suture. La bande du milieu est un peu moins dentée, et le bord postérieur ne remonte pas le long de la suture. Le des- sous du corps et les pattes sont d'un jaune-testacé. Cet insecte provient aussi de la collection de feu Palisot de Beauvois, et il était également noté comme venant de la côte de Guinée. 19. B. COMPLANATUS. Testaceiis; thorace angulis posticis acutis, prominulis; elytris cos- tatis , nigris , puncto humerali , margine latéral! , fascîa lata média sinuata ahhreviata apiceque testaceis. Fabr. Sys. el. I. p. 217. n" 1. ScH. Syn. ins. 1. p. aSo. n^ 2. Aptimis Complanatus. Dej. Cat. p. 3. Carahus Planus. Oliv. m. 35. p. 62. n** 76. t. 6. fîg. 63. Long. 6, 8 lignes. Larg. 2 |, 3 i lignes. Cet insecte ressemble aux précédents, mais son corselet a une forme particulière qui paraît propre aux espèces d'Amérique , au moins pour celles à élytres sillonnées. La tête , les antennes, le corselet, le dessous du corps et les pattes sont d'un jaune- testacé sans taches. Le corselet est un peu plus large à sa partie antérieure que celui à\x Biinacuhitus ; il est ensuite plus rétréci 3l2 BRACHINUS. près de sa base , et ses angles postérieurs sont saillants et aigus, au lieu d'être coupés carrément comme dans les espèces précé- dentes. Les bords latéraux sont un peu relevés; il a quelques point enfoncés, épars çà et là, une ligne longitudinale peu marquée au milieu, et une impression transversale près de la base. L'écusson est de la couleur du corselet. Les élytres ont des côtes élevées comme celles des espèces précédentes, mais qui sont cependant un peu moins larges et un peu moins dis- tinctes ; elles sont noires avec tout le bord extérieur, une tache humérale, la bande du milieu et l'extrémité d'un jaune- testacé. La bande du milieu est fort large, un peu dilatée dans son milieu, et elle s'approche très-près de la suture; la tache de l'extrémité est plus large que dans les espèces précédentes, et elle ne touche pas à la suture qui se prolonge jusqu'à l'ex- trémité. On pourrait dire aussi que les élytres sont d'un jaune- testacé , et qu'elles ont deux larges bandes noires sinuées : la première à la base, et la seconde un peu au-delà du milieu, réunies sur la suture et ne touchant pas le bord extérieur. Il se trouve à Cayenne et dans les Antilles. SECONDE DIVISION. ^o. B. Sexmaculatus. Leach. Fcrru^ineus ; elytris sahcostatis , fascis y marginc exteriori, ma- culis tribus pedibusque testaceis. Dej. Cat. p. 3. Long. 4 \ lignes. Larg. i | ligne. Sa forme est à peu près la même que celle du Crepitans , mais il est un peu plus grand. Les antennes sont d'un jaune- ferrugi- neux. La tête, le corselet et l'écusson sont d'une couleur un peu plus foncée et un peu rougeâtre. Les élytres sont d'un brun- noirâtre; elles ont des côtes élevées, peu marquées, mais qui le sont cependant un peu plus que dans le Crepitans ; les inter- valles paraissent lisses. Elles ont une bordure extérieure assez BRACHINUS. 3l3 étroite d'un jaune-testacé, qui va depuis l'angle de la base jus- qu'à la suture , et trois taches de la même couleur sur chaque : la première assez grande et un peu oblongue près l'angle de la base; la seconde plus petite , arrondie, un peu écharicrée pos- térieurement , un peu au-delà du milieu , et pUis près de la su- ture que du bord latéral ; et la troisième , plus petite , tout-à-fait à l'extrémité près de l'angle postérieur. Le dessous du corps est d'un jaune-ferrugineux-obscur. Les pattes sont d'un jaune-tes- tacé. J'en possède une variété, dans laquelle le bord extérieur jaune est entièrement effacé. Il se trouve aux Indes orientales. 21. B. Caustictjs. Latreille. Flavo-ferrugineus ; eljtris suhcostatis , sutura lata maculaque magna postica fuscis. Iconographie, il. p. 114. n® 12. t. 9. fig. 8. " Dej. Cat. p. 3. B. Humeralis. Sturm. Ahrens. Fauna ins. Europ. i. t. 9. Long. 4, 5 lignes. Larg. \ \^i ~ lignes. Il ressemble pour la forme au Crepitans , mais il est ordinai- rement un peu plus grand. La tète, les antennes, le corselet, l'écusson et les pattes sont d'un jaune-ferrugineux. Les élytres sont delà même couleur; elles sont légèrement pubescentes, finement granulées, et elles ont des côtes élevées , peu marquées, mais qui le sont cependant un peu plus que dans le Crepitans ; elles ont une large suture d'un brun - noirâtre, qui ne va pas tout-à-fait jusqu'à l'extrémité, et une grande tache de la même couleur au - delà du milieu , qui se joint avec la suture et qui ne touche pas tout-à-fait le bord extérieur. Le dessous du corps est d'un jaune-ferrugineux, un peu plus clair qu'en dessus, avec l'extrémité de l'abdomen plus foncée et presque noirâtre. J'en possède une variété, dans laquelle la tache des élytres est presque entièrement séparée de la suture. Ce bel insecte se trouve dans le midi de la France , particu- lièrement dans les environs de Montpellier; mais il y est fort rare. ^l4 BRACHINUS. 22. B. LoNGiPALPis. Wiedemumi. Capite thoraceque supra ferrugineis ; elytris obscuris , margine lateralij fascia média ahbreviata interrupta , apice , antennis pedihusque pallidis. Germar. Magazin der entomologie , iv. p. ii8. n** 17. A Long. 3 \ lignes. Larg. 1 j ligne. Il est un peu plus petit que le Crepitans , et il est propor- tionnellement moins allongé. Les palpes sont un peu plus longs que dans les autres espèces, et le dernier article des maxillaires se termine presque en pointe; ils sont d'un jaune très-pâle. Les quatre premiers articles des antennes sont de la même couleur, les autres sont plus obscurs. La tête est en- dessus d'un jaune- ferrugineux, plus foncé au milieu et plus clair sur les bords. Les yeux sont noirs et assez saillants. Le corselet est à peu près comme celui du Crepitans, mais il est lisse et un peu plus plane; il est en-dessus , comme la tête , d'un jaune-ferrugineux , plus foncé au milieu et plus clair sur les bords. Les élytres sont plus larges et plus courtes que celles du Crepitans; elles sont légère- ment pubescentes , et elles ont des côtes élevées qui sont à peine sensibles; elles sont d'un noir-obscur légèrement bleuâtre; leur bord extérieur est d'un jaune-pâle; elles ont chacune au milieu une bande de la même couleur, interrompue près du bord ex- térieur, qui ne va pas jusqu'à la suture, et qui semble former au milieu une grande tache presque carrée et un peu bilobée. L'extrémité est aussi d'un jaune -pâle et assez large. Tout le dessous du corps et les pattes sont d'un jaune-pâle. Il se trouve aux Indes orientales , et il m'a été envoyé par M. Westermann. 23. B. RUFICEPS. Fuscus ; capite , antennis pedihusque ferrugineis. Fabr. Sys. el. i. p. 219. n° 10. ScH. Syn. ins. 1. p. 9,3o. n*^ 10. Jptinus Ruficcps. Dej. Cat. p. 4. BRACHINUS. 3l5 Long. 5 I lignes. Larg. 2 lignes. Il est plus grand que le Crepitansy et sa forme est plus allongée. La tête est d'un jaune - ferrugineux. Les antennes sont de la même couleur, et un peu plus obscures vers l'extrémité. Les yeux sont noirs et assez saillants. Le corselet est proportion- nellement plus court que celui du Crepitans , plus large à sa partie antérieure , plus en cœur , plus rétréci près de sa base , et ses angles postérieurs sont plus saillants et plus aigus ; il est d'une couleur brune - obscure, et légèrement pubescent. Les élytres sont le double plus larges que le corselet; elles sont beau- coup plus allongées que celles du Crepitans, et leur extrémité est plus arrondie. Elles sont, comme le corselet , d'une couleur brune-obscure, et couvertes d'un léger duvet soyeux; elles sont très-finement ponctuées , et elles ont des côtes élevées très-peu marquées. Le dessous du corps est d'un brun-obscur. Les pattes sont d'un jaune-ferrugineux. Il se trouve au cap de Bonne-Espérance. 24. B. SUBCOSTATUS. MUiL Ferriigineiis ; thorace angiilis posticis a cutis , proniinulis ; eljtris costatis , craneis ; ahdomine obscuro. liOng. 3 I lignes. Larg. i -f ligne. Il est à peu près de la grandeur du Crepitans , et la tête , les antennes , le corselet et l'écusson sont de la même couleur que dans cette espèce; mais la tête est plus lisse et un peu plus large. Les antennes sont sans taches et un peu plus longues. Le cor- selet est un peu moins arrondi antérieurement, un peu plus ré- tréci près de sa base; ses angles postérieurs sont plus saillants et plus aigus ; il est plus plane ; ses bords latéraux sont plus relevés, et la ligne longitudinale est beaucoup plus marquée. Les élytres sont un peu plus larges que celles du Crepitans ; elles sont bleues , légèrement pubescentc* , presque granulées , et elles ont des côtes élevées, plus marquées que dans le Crepi- tans, et dont les seconde , quatrième et sixième sont un peu 3l6 BRACHINUS. plus élevées que les autres. Le dessous du corps est d'un brun- obscur avec le milieu de la poitrine un peu rougeâtre. Les pattes sont d'une couleur ferrugineuse, un peu plus jaune et plus pâle que le corselet. Il m'a été envoyé par M. Westermann , comme venant du cap de Bonne-Espérance. i5. B. Alternans. Mlhi. Ferrugineus ; thorace angulis posticis acutls , prominulis ; elytris suhcostatis , ohscuro-cyaneis, costis secunda quartaque elevatis; ahdomine obscuro. Long. 7 4 lignes. Larg. 3 î lignes. Il ressemble au Fumans , mais il est beaucoup plus grand. La tête , le corselet , l'écusson et les pattes sont d'un rouge- ferrugineux. Les trois premiers articles des antennes sont de la même couleur, les autres sont un peu plus obscurs. Le corselet a la même forme que celui du Fumans. Les élytres sont d'un bleu-obscur, et légèrement pubescentes. La seconde et la qua- trième côte, à partir de la suture, sont assez fortement mar- quées; toutes les autres sont peu apparentes. Le dessous du corps est d'un brun-obscur avec le milieu de la poitrine un peu rougeâtre. Il se trouve dans l'Amérique septentrionale, et il m'a été en- voyé par M. Escher Zollikofer, comme venant de Géorgie. 26. B. QUADRIPENNIS. MUli. Ferragineas ; thorace an gidis posticis acutis , prominulis ; elytris latis, subquadratis f suhlœvihus , nigro-cyaneis ; ahdomine obscuro. Long. 5 lignes. Larg. 1 ~ lignes. Il ressemble beaucoup au Fumans , et il est à peu près de la même grandeur. Il en diffère par la tête qui est un peu plus convexe entre lesyetix; par les antennes dont les deux pre- miers articles et la base du troisième seulement sont de la couleur de la télé, et dont tout le reste est d'une couleur obscure; par ï BRACHINUS 3l7 le corselet qui est plus lisse et plus convexe, surtout antérieu- rement; par les élytres qui sont plus larges, presque carrées, plus arrondies à l'extrémité, plus lisses, dont les côtes élevées ne sont presque pas apparentes , et dont la couleur est d'un bleu plus obscur et presque noir. Le dessous du corps est d'un brun-obscur, et les pattes sont comme dans le Fumans. Il se trouve dans l'Amérique septentrionale, et il m'a été en- voyé par M. Lherminier. 27. B. FUMANS. Ferrugineus ; thorace angulis posticis acutis , prominulis ; elytris subcostatis y cyaneis ; abdomine obscuro. Fabr. Sys. el. i. p. 219. n° 11. ScH. Syn. ins. i. p. 280. n^ 11, Dej. Cat. p. 3. Long. 5 , 5 I lignes. Larg. 2, 2 | lignes. Il ressemble beaucoup au Crepitans , mais il est un peu plus grand. La tête, les antennes, le corselet, l'écusson et les pattes sont d'un rouge-ferrugineux comme dans cette espèce ; mais les antennes n'ont pas de tache obscure sur les troisième et quatrième articles, et le corselet est plus en cœur, plus large il sa partie antérieure, et les angles postérieurs sont plus sail- lants et plus aigus. Les élytres sont d'un bleu un peu obscur; elles sont proportionnellement un peu plus larges que celles du Crepitans; leurs côtes élevées sont peu marquées, et elles sont ponctuées de la même manière. Le dessous du corps est comme dans le Crepitans. Il se trouve dans l'Amérique septentrionale. 28. B. Cephalotes. Mihi. Ferrugineus ; thorace angulis posticis acutis , prominulis , elytris sublœvibus , cyaneis. Long. 4 lignes. Larg. 2 lignes. Il ressemble beaucoup au Quadripennis , mais il est plus 3l8 - BRACHINUS. petit. Les antennes sont entièrement d'un rouge-ferrugineux. La tête est proportionnellement un peu plus grosse ; le corselet est moins convexe, moins lisse, et la ligne longitudinale est moins marquée. Les élytres sont plus étroites à leur base , et elles vont un peu en s'élargissant vers l'extrémité; elles sont plus lisses, et leur couleur est d'un bleu un peu moins foncé. Le dessous du corps est entièrement d'un rouge-ferrugineux. Il se trouve dans l'Amérique septentrionale. 29. B. FusciPENNis. Mihi. Ferriigineus ; thorace angidis posticis acutis , prominulis ; elytris subcostatis ahdomineque fiiscis . Long. 2^,3 lignes. Larg. 1,1^ ligne. Il ressemble au Crepitaîis , mais il est plus petit. Les an- tennes sont sans taches ; elles sont un peu plus longues, et elles vont un peu en grossissant vers l'extrémité. Le corselet est un peu plus étroit et moins arrondi à sa partie antérieure , et ses angles postérieurs sont un peu plus saillants et un peu plus aigus. Les élytres sont un peu moins larges à leur base , un peu plus en ovale; leurs côtes élevées sont un peu plus marquées, et elles sont d'un brun-noirâtre. En dessous, la poitrine et l'ab- domen sont d'un brun-obscur. Il se trouve au cap de Bonne-Espérance. 3o. B. Crepitans. Ferrugineus ; elytris subcostatis , cyaneo-virescentibus ; anten- narum articula tertio quartoque abdomineque obscuris. Fabr. Sys. el. i. p. 219. n** 12. ScH. Syn. ins. i. p. 280. n° 12. Gyl. II. p. 176. n** I. DuFT. II. p. 233. n^ 2. Iconographie. 11. p. io5. n. 2. t. 8. fig. 6. Dej. Cat. p. 3. Carabus Crepitans. Oi.iy. m. 35. p. 64. n° 80. t. 4. fig. 35. BPvACHINUS. • 319 Le Bupreste à tête , corcelet et pattes rouvres et étuis bleus. Geoff. I. p. i5i. n^ 19. Var. a. B. Immaculicornis . Dej. Cat. p. 3. Long. 3, 4 \ lignes. Lai g. i 4-, t \ ligne. Il varie beaucoup pour la grandeur, elles individus des pays méridionaux sont ordinairement plus grands que ceux du Nord. La tète est oblongue et d'un rouge-ferrugineux; elle a deux im- pressions peu marquées entre les antennes , et elle est un peu rugueuse à sa partie postérieure et le long des yeux. Les an- tennes sont de la longueur de la moitié du corps ; elles sont un peu pubescentes, d'un rouge-ferrugineux, et elles ont une grande tache obscure sur les troisième et quatrième articles. Les yeux sont noirs et assez saillants. Le corselet est de la cou- leur de la tête, un peu plus large qu'elle à sa partie antérieure, rétréci postérieurement et en forme de cœur ; les angles pos- térieurs sont presque coupés carrément et sont peu saillants ; il est légèrement ponctué, et il a quelques rides irrégulières qui se confondent avec les points et qui le font paraître un peu rugueux; les bords latéraux sont un peu relevés, et il a une ligne longitudinale enfoncée au milieu. L'écusson est de la cou- leur du corselet. Les élytres sont presque le double plus larges que le corselet; elles sont allongées, un peu en ovale, arron- dies à la base, tronquées à l'extrémité , très-légèrement pubes- centes et finement ponctuées; elles ont des côtes élevées qui sont très-peu marquées ; leur couleur varie du bleu-noirâtre foncé au vert -bleuâtre- clair, et elle est ordinairement plus bleue et plus foncée dans les petits individus, et plus verte et plus claire dans les grands. En dessous, le milieu de la poitrine est plus ou moins rougeâtre; ses côtés et l'abdomen sont d'un brun-obscur; les pattes sont d'un rouge -ferrugineux. , Il est très-commun sous les pierres, dans presque toute l'Eu- rope. J'ai trouvé en Espagne un individu de la plus grande taille, dont les antennes sont sans taches et les élytres presque vertes. Je l'avais désigné dans mon catalogue sous le nom à' Immacu- licornis ; mais je ne crois pas qu'il puisse constituer une espèce distincte. 320 * BRACHINUS. 3l. B. EXPLODENS. Ferrugineiis ; elytris suhlœvibus , cyaneis ; antennarum articula tertio qiiartoque abdomineque obscuris. DuFT. II. p. 234. n° 3. . ^ Iconographie. 11. p. 107. n" 3. t. 8, fig. 7. Dej. Cat. p. 3. Long. 2, 2 ^ lignes. Larg. i, i i ligne. Cet insecte a été long-temps confondu avec le Çrepitans , et M. Duftschmid est le premier qui l'ait fait connaître. Il en dif- fère par la taille qui est beaucoup plus petite , et par les ély- tres qui sont plus bleues et sur lesquelles les côtes élevées ne sont presque pas apparentes. Il ressemble beaucoup , à la pre- mière vue, au Sclopeta; mais il en diffère par l'absence de tache rouge à la base de la suture des élytres ; par les taches obscures sur le troisième et le quatrième article des antennes, et par le dessous du corps , qui est comme dans le Crepitans. Il se trouve en France, en Allemagne, dans les provinces méridionales de la Russie , et dans plusieurs autres parties de l'Europe. Il est très-commun aux environs de Paris. 32. B. Glabratus. Bonelli. Fcrrugineus ; elytris sublœvibus , cyaneis; abdomine obscure. Iconographie. 11. p. 108. n** 4- t. 8. fig. 8. Dej. Cat. p. 3. B. Strepitans ? Duft. ii. p. 235. n*' 5. Long. 2^,3 lignes. Larg. 1^,1^ ligne. Var. a. b. Pectoralis. Ziegleb. * Long. 3 1 , 4 lignes. Larg. i ^ , i | ligne. Il ressemble beaucoup à \ Explodens ; il en diffère seulement par les antennes qui sont sans taches, et par les élytres qui sont BRAClHINllS. Sai \in peu plus bleues et sur lesquelles on distingue des cotes éle- vées, mais qui sont cependant beaucoup moins marquées que dans le Crépit an s. Il se trouve en Italie, dans le midi de la France, en Espagne, en Portugal , et dans les provinces méridionales de la Russie, J'ai trouvé , dans le midi de la France , une variété un peu plus grande dont la couleur des élytres est un peu verdâtre, et dont les côtes élevées sont un peu plus marquées. M. Stéven m'a envoyé , sous le nom de Pectoralls , Ziegler, et comme ve- nant de la Crimée , une variété qui n'en diffère que par la taille qui est beaucoup plus grande , et par le milieu de la poitrine qui est un peu plus rougeâtre. 33. B. Oblongus. Mihi. Ferrugineas ; elytris suhcostatls , fiiscis. Long. 5 i lignes. Larg. 2 lignes. Il ressemble entièrement au Psophia pour la forme; mais il «^st beaucoup plus grand ; ses élytres sont d'un brun un peu noirâtre, et leurs côtes élevées sont un peu plus marquées. Il se trouve en Egypte, et il m'a été envoyé par M. Klug. 34. B. Psophia. Sanvitale. Ferrugineas ; elytris suhcostatis , cyaneo-virescentibus. Iconographie. 11. p. 108. n^ 5. t. 9. fig. i. Dej. Cat. p. 3. Long. 2^,3^ lignes. Larg. i , i | ligne. Il ressemble beaucoup au Crepitans , mais il est un peu plus allongé ,. et ordinairement un peu plus petit. Les antennes sont sans taches. Le corselet est un peu plus étroit à sa partie anté- rieure. Les élytres sont constamment d'un bleu un peu verdâtre • elles vont en s'élargissant vers l'extrémité, et leurs an'^jes pos- térieurs sont un peu moins arrondis. Tout le dessous du corps est entièrement d'un rouge-ferrugineux. Tome I. 21 322 BRACHINUS. Il se trouve dans le midi de la France, en Italie, en Dalmatie, et dans les provinces méridionales de la Russie. J'en possède ime variété dans laquelle on aperçoit une légère nuance rougeâtre autour de l'écusson, et qui semble faire le passage entre cette espèce et la suivante. 35. B. Bombarda. Illiger. Ferrugineus ; eljtris siibcnstatis , virescentihus , macula sciiteltan ferriiginca. Iconographie, ir. p. Î09. n° 6. t. 9. fig. 2. Dej. Cat. p. 3. Long. 3 , 4 lignes. Larg. i | , 1 1 ligne. Il ressemble beaucoup au Psophia. Il est quelquefois un peu plus grand. Les élytres sont un peu plus vertes, et elles ont à leur base, autour de l'écusson, une tache triangulaire d'un rouge- ferrugineux , qui ne se prolonge pas sur la suture comme dans le Sclopeta. Il se trouve dans le midi de la France, en Espagne et en Portugal. 36. B. Sclopeta. Ferrugineus ; elytris suhlœvibus , cyaneis , sutura ahbrcviata ferruginea. Fabr. Sys. el. t. p. 220. n" i3. ScH. Syn. ins. i. p. 23i. n° i3. DuFT. II. p. 235. n° 4. Iconographie. 11. p. 109. n*^ 7. t. 9. fig. 3. Dej. Cat. p. 3. Var. a. b. Suturalis. Dej. Cat. p. 3. Long. 2, 3 lignes. Larg. i, i j ligne. Il est plus petit que le Crepitans , et il est un peu moins allongé. Les antennes sont sans taches. Les élytres sont pro- portionnellement un peu plus courtes et un peu plus larges; ï BHACHINUS. 3îi3 elles sont d'une couleur plus bleue; leurs côtes élevées ne sont presque pas apparentes, et leur suture est d'un rouge-ferrugi- neux depuis la base jusque près du milieu. Tout le dessous du corps est d'un rouge-ferrugineux. Il se trouve en France, en Espagne, en Italie, en Dalmalie; il est très-commun aux environs de Paris. J'ai trouvé, en Espagne, une variété un peu plus grande, dont les ély très sont d'un bleu un peu verdâtre , et dont les côtes élevées sont un peu plus marquées, sans l'être cependant au- tant que dans le Crepitans. Je l'avais désignée dans mon Cata- logue sous le nom de Siituralis , mais je ne crois pas qu'elle puisse constituer une espèce distincte. 37. B. BiPUSTULATUs. Stéven. Ferrugineus ; eljtrîs subcostads , virescentibus , macula postica testacea ; ahdondne obscuro. vScH. Syn. ifis. i. p. 23 1. n° i5. t. 3. fig. 7. Iconographie. 11. p. 110. n*' 8. t. 9. fig. 4. Dej. Cat. p. 3. Long. 3 lignes. Larg. i j ligne. * Il ressemble pour la forme au Sclopeta , mais il est un peu plus grand. La tête, le corselet, l'écusson et les pattes sont d'un rouge-ferrugineux. Les antennes sont de la même couleur Wec les troisième et quatrième articles noirâtres. Les élytres sont d'un vert un peu bleuâtre ; elles sont finement ponctuées , et elles ont des côtes élevées, très-peu marquées; elles ont chacune une grande tache d'un jaune-testacé, presque carrée, placée vers le bord extérieur, à peu près aux deux tiers des élytres. En dessous, la poitrine et l'abdomen sont d'une couleur brune- obscure. Il a été trouvé par M. Stéven aux environs de Kislar, près de la mer Caspienne, dans le gouvernement du Caucase. 32^ BRACHINUS. V 38, B. EXHALANS. Fcrriigineus; elytris siihcostatis , ohscuro-cjaneis , maculis duabus ' flavesceiidbus y ahdomine ohscuro. ScH. Syn. ins. i. p. aSi. n° 14. Iconographie. 11. p. 11 1. n** 9. t. y. fig. 5. Dej. Cat. p. 3. Carabiis Exhalans. Ro^sr. Mant. i. p. 84. n" 192. t. i. fig. B. Long. 2, 2 \ lignes, Larg. i, 1 i ligne. Sa forme est à peu près la même que celle du Sclopeta ; mais il est ordinairement un peu plus petit ; la tète est un peu plus large , et le corselet est un peu plus étroit à sa partie antérieure. La tête , le corselet , l'écusson et les pattes sont d'un rouge- ferrugineux. Les antennes sont de la même couleur avec ime grande tache obscure sur les troisième et quatrième articles. Les élytres sont d'un bleu-obscur ; elles sont très-finement pubes- centes, finement ponctuées, et elles ont des côtes élevées très- peu marquées. Elles ont chacune deux taches jaunâtres : la première un peu au-dessous de l'angle de la base , et la se- conde près du bord extérieur, à peu près aux deux tiers des élytres. En dessous , le milieu de la poitrine est un peu rou- geâtre ; ses côtés et l'abdomen sont d'un brun-obscur. Il se trouve dans le midi de la France et en Italie, mais il n'y est pas très-commun. M. Stéven m'en a envoyé une variété prise aux envi- rons de Kislar, dans laquelle les taches des élytres sont un peu plus grandes, et qui en a une troisième très-petite près de la suture, un peu au-dessous de la seconde tache. 39. B. Cruciatus. Stéven. Nigro-obscurus ; elytronun maculis diiabus , antennis , tibiis tar- sisque ferrugineis. ScH. Syn. ins. i. p. 23 1. n" 16. t. 3. lig. 8. BRACHINUS. 3a5 Iconographie, ii. p. 112. n° 10. t. 9. fig. 6. Dej. Cat. p. 3. Long. 2 I lignes. Larg. 1 | ligne. Il est à peu près de la grandeur du Sclopeta , mais il est uu peu plus aplati. La tète est d'un noir-obscur; elle est fortement ponctuée et un peu plus grosse que celle du Sclopeta. Les palpes et les antennes sont d'un jaune-ferrugineux. Le corselet est de la couleur de la tète ; il est fortement ponctué, un peu plus large à sa partie antérieure que celui du Sclopeta , et la ligne longi- tudinale est plus fortement marquée. Les élytres sont un peu plus planes que celles des espèces précédentes ; elles sont légè- reYnent pubescentes, assez fortement ponctuées, et les côtes élevées ne sont presque pas sensibles. Elles sont d'un noir-obscur, très-légèrement bleuâtre, et elles ont chacune deux grandes ta- ches d'un jaune-ferrugineux : la première à l'angle de la base , et la seconde arrondie au-delà du milieu, et plus près de la su- ture que du bord extérieur. Le dessous du corps est d'une cou- leur noirâtre avec le milieu de la poitrine d'un jaune-ferrugineux. Les pattes sont de cette dernière couleur; les cuisses ont une grande tache brunâtre , qui va presque depuis la base jusqu'à l'extrémité. Cette jolie espèce a été trouvée par M. Stéven aux envi- rons de Kislar, près de la mer Caspienne, dans le gouverne- ment du Caucase. 40' B. Thermarum. Fcrragineiis ; elytris ohscuris , hasi sutiiracpœ ferrugineis , ma- culisque duabiis transversis albiclis. Stéven. Mémoires de la Société imp. des naturalistes de Mos- cou. 1. p. 166. T. lO. fig. 7. Iconographie. 11. p. 11 3. n" 11. t. 9. fig. 7. Long. 2 ^ lignes. Larg. 1 ligne. Ilestuu peu plus petit que le Sclopeta. La tète est d'une cou - 326 KRACHINUS. leur ferrugineuse-obscure, presque noirâtre en dessus; elle a des stries longitudinales peu marquées. Les antennes sont d'un rouge-ferrugineux. Les palpes sont de la même couleur ; leur dernier article est noirâtre, un peu renflé, terminé en pointe et presque subulé. Le corselet est d'une couleur ferrugineuse, plus claire que la tête ; il est un peu plus convexe que celui du Sclo- peta; il est légèrement ponctué; il a une ligne enfoncée au mi- lieu, et deux lignes longitudinales élevées, qui se rapprochent un peu postérieurement. Les élytres sont lisses, un peu convexes. Elles sont d'une couleur obscure avec une grande tache ferru- gineuse, triangulaire, à la base; une autre tache oblongue de la même couleur sur la suture, qui touche à celle de la base et qui ne va pas tout-à-fait jusqu'à l'extrémité; et deux taches transversales d'un blanc-jaunâtre, près du bord extérieur : la première au tiers, et la seconde aux deux tiers des élytres. En dessous, le milieu de la poitrine est un peu rougeâtre ; ses côtés et l'abdomen sont d'un biun-noirâtre. Les pattes sont d'un jaune-ferrugineux ; l'extrémité des jambes et les tarses sont un peu plus obscurs. Il a été trouvé par M. Stéven dans les montagnes du Cau- case, près des bains de Constantin. XXL CORSYRA. Stéven. Cymindis. Fischer. Dernier article des palpes cjUnclrique. Antennes filiformes . Lèvre supérieure courte, et laissant les mandibules à découvert. Une dent peu avancée au milieu de l'échancrure* du menton. Arti- cles des tarses prescpie cylindrirpœs ; ceux antérieurs très-légè- rement dilatés dans les mâles. Corps large et aplati. Corselet plus large cpie la tête , convexe, arrondi. Elytres larges , en ovale peu allongé et presque suborbiculaire. Ce genre a été établi par Stéven sur un insecte de Sibérie , la Cymindis Fusula de Fischer, et il ne renferme justju'à pré- sent qu'une seule espèce , qu'il est très-facile de distinguer des CORSYRA. '^•i.'] Cyinindls par sa forme large et par les crochets des tarses qui lie sont pas dentelés en-dossous. Elle présente en outre les ca- ractères génériques suivants : Le dernier article des palpes est cylindrique; la lèvre supé- rieure est courte , transverse , légèrement échancrée , et elle laisse les mandibules à découvert; le menton a une dent peu avancée au milieu de son échancrure ; les mandibules sont courtes et peu saillantes; les antennes sont filiformes et plus courtes que le corps; le corps est court, large et aplati; la tète est presque triangulaire et non rétrécie postérieurement ; le cor- selet est plus large que la tête , convexe et presque arrondi ; les élytres sont larges , planes, en ovale peu allongé et presque sub- orbiculaire ; les articles des tarses sont presque cylindriques ; ceux antérieurs sont très-légèrement dilatés dans les mâles. I. C. Fus U LA. Briirmea , piuictatissima ; elrtris subrotiuiddlis , liinbo , macula humerali fasciaque suhapicali trajisversa confaentihus rufo testaccis ; antennis pedibusque ferriigineis. Cymindis Fusula. Fischer. Entomographit' de la Russie, i. p. 19.3. n" 4- T. 12. fig. 3. Long. 3,34 lignes. Larg. i 4 ? ^ t ligne. Elle se rapproche de quelques espèces de Cymindis par sa couleur et sa ponctuation, mais elle est très-facile à distinguer par sa forme et par ses caractères génériques. La tète est d'un brun un peu ferrugineux ; elle est entièrement couverte de points enfoncés, assez gros et très -serrés. Les antennes sont à peu près de la longueur de la moitié du corps; elles sont, ainsi que les palpes, d'une couleur ferrugineuse plus claire. Les yeux sont noirâtres et assez saillants. Le corselet est de la couleur de la tète; il est plus large qu'elle, un peu moins long que large, arrondi, convexe, et un peu rétréci postérieurement; il est ponctué comme la tète, et la ligne longiludii.ale est très-peu marquée; le bord antérieur est presque coupé carrément; ceux ^^8 *• CORSYRA. latéraux sont Un peu relevés; les angles postérieurs fonnent une petite dent peu marquée; la base est coupée obliquement sur ses côtés, et elle est presque échancrée dans son milieu. L'écusson est assez grand; il est lisse, presque triangulaire, et sa pointe atteint à peine la base des élytres. Les élytressont plus larges que le corselet; elles sont légèrement pubescentes, planes, courtes, en ovale peu allongé et presque suborbiculaire , et cou- pées presque carrément à l'extrémité. Elles sont striées; les stries sont ponctuées, et les intervalles sont entièrement couverts de points enfoncés, beaucoup plus petits et plus serrés que ceus. du corselet. Elles sont à peu près de la couleur du corselet. Elles ont, à l'angle de la base, une grande tache d'un jaune un peu roussârre, presque en forme de lunule, qui descend à peu près jusqu'à la moitié des élytres; et une bordure de la même cou- leur, plus ou moins large, qui se confond avec la tache humé- raie, et qui quitte le bord extérieur près de l'extrémité, et forme une bande transversale qui ne va pas tout-à-fait jusqu'à la su- ture, et qui est fortement dentelée sur ses bords, surtout à sa partie supérieure. Le dessous du corps est d'un brun un peu ferrugineux. Les pattes sont d'une couleur ferrugineuse plus claire. Elle se trouve aux environs de Barnaoul en Sibérie, et dans la Russie méridionale. XXIL CATASCOPUS. Kirùy Car ABUS. yViedcmann, Dernier article des palpes cylindrique. Antennes filiformes y beau- coup plus courtes que le corps. Lèvre supérieure avancée , re- couvrant presque entièrement les mandibules, et échancrée à sa partie antérieure. Une dent arrondie et peu avancée au milieu de Véchancrure du menton. Tête presque triangulaire. Corselet court et presque cordijorme. Elytres presque planes , en carré plus ou moins allongé , et fortement échancrées à l'extrémité. IjC genre Catascopus a été formé par Kirby sur un insecte CATASCOPUS. , 3*^-9 qui me paraît être le même que le Carabus Facialis de Wiede- inann, et j'y ai joint mie seconde espèce qui me vient de l'ile de Java. Ces insectes ont des couleurs métalliques assez brillantes, et présentent des caractères génériques qui les font distinguer faci- lement. Le dernier article des palpes est cylindrique. La lèvre su- périeure est avancée; elle recouvre ime grande partie des man- dibules, et elle a une échancrure assez profonde , mais étroite, à sa partie antérieure. Le menton a une dent arrondie, bien marquée, mais peu avancée, au milieu de son échancrure. Les antennes sont filiformes , et beaucoup plus courtes que le corps. Tout l'insecte est assez aplati. La tête est assez grosse, presque rriangulaire, et peu rétrécie postérieurement. Les yeux sont assez gros et assez saillants. Le corselet est assez court; il est à sa partie antérieure un peu plus large que la tête, rétréci postérieurement et presque cordiforme. Les élytres sont le double plus larges que le corselet, presque planes, en carré plus ou moins allongé , et fortement échancrees à l'extrémité. Les articles des tarses sont presque cylindriques; les crochets ne sont pas dentelés en-dessous. 1 . C. Facialis. Supra capite thoracerjae viridibus ; eljtris viridi-cyaneis , stiiato- punctatis : subtus obscuro-cyaneis , pedibiis concoloribus. Carabus Facialis. Wiedemann, Zoologisches Magazin. i. '^. p. i65. n° 12. Catascopus Hardvickii. Kirby. Tiie translations ofthe Linnran Society of London. xiv. p. 98. t. 3. fig. i. Iconographie. 11. p. ti6. t. 7. fig. 8. Long. 6 \ lignes. Larg. •! \ lignes. La tête est grande, presque triangulaire, et légèrement [)onc- tuée; elle est un peu rétrécie; elle a une légère impression transversale à sa partie postérieure, et deux enfoncements Ion- ^^O CATASCOPUS. gitudinaux et quelques stries entre les yeux ; sa couleur est d'un vert un peu bleuâtre, plus foncé antérieurement, La lèvre su- périeure, les mandibules et les palpes sont d'un brun-noirâtre. Les antennes sont à peu près de la longueur de la tète et du corselet réunis; leurs quatre premiers articles sont d'un noir- obscur, les autres sont presque grisâtres. Les yeux sont très- gros, très-saillants , et d'un brun un peu jaunâtre. Le corselet est de la couleur de la tète; il est un peu plus large qu'elle à sa partie antérieure, et un peu plus étroit à sa base, presque en forme de cœur tronqué, et à peu près aussi long que large. Il est lisse, rebordé sur ses côtés et postérieurement; il a une ligne longitudinale enfoncée au milieu ; une impression transversale à sa partie antérieure , formée par deux lignes obliques qui font un angle obtus sur la ligne du milieu ; une autre peu marquée près de la base, et quelques rides transversales très- peu marquées. Vécusson est assez petit; il est triangulaire, de la couleur des élytres, et il a queltjnes rides transversales à sa partie antérieure. Les élytres sont d'un bleu un peu verdâtre avec quelques nuances plus vertes à la base; elles sont plus larges que le corselet, assez allongées, presque parallèles, cou- pées carrément à la base avec les angles antérieurs arrondis, tronquées obliquement et échancrées à l'extrémité, et terminées par deux petites dents : l'une près du bord extérieur, et l'autre moins marquée près de la suture. Elles ont chacune neuf stries assez fortement ponctuées, surtout les six extérieures; les qua- trième et cinquième stries et les sixième et septième sont beau- coup plus rapprochées que les autres, et leurs intervalles for- ment une espèce de côte vm peu saillante. On aperçoit trois points enfoncés, distincts, entre la troisième et la quatrième strie : le premier au quart, le second à la moitié , et le troisième aux trois quarts des élytres. Le dessous du corps et les pattes sont d'un bleu-verdâtre-obscur et presque noirâtre. Il se trouve aux Indes orientales, et il m'a été envoyé par M. Westermann. / CATASCOPUS. i'^'il 2. C. Smaragdulus. Mi/ii. Supra viridis ; elytris striatis , striis lateralihiis punctatis ^ mar- gine laterali aureo ; pectore , ahdomine pedibusqut- brunneis. Long. 3 - lignes. Larg. i \ ligne. H esr. beaucoup plus petit et plus aplati que le Fncialis , et il est proportionnellement plus court et plus large. Il est en dessus d'une belle couleur verte .métallique. La tète est lisse avec deux enfoncements longitudinaux entre les yeux. La lèvre su- périeure, les mandibules et les palpes sont d'un noir-obscur. Les antennes sont d'un brun-noirâtre. Le corselet est un peu plus large que la tète, un peu moins long que large, et propor- tionnellement beaucoup plus court et plus large que celui du Facialis; les angles postérieurs sont aussi un peu plus saillants. L'écusson est assez petit, triangulaire, lisse, et d'un vert-bronzé. Les élytres sont plus larges que le corselet, proportionnellement plus courtes que celles du Facialis, et plus planes. L'extrémité est tronquée et échancrée un peu plus obliquement; la dent extérieure n'est presque pas marquée, et celle de la suture l'est au contraire davantage. Elles ont, le long du bord extérieur, ime bande d'un rouge-doré, assez brillante. Les quatre premières stries paraissent lisses; cependant, avec une forte loupe, on voit qu'elles sont très légèrement ponctuées ; elles le sont même presque distinctement à leur base; la cinquième l'est un peu plus fortement, surtout à sa base, et les autres le sont forte- ment dans toute leur longueur. Les quatre stries extérieures sont beaucoup plus rapprochées que les autres, et l'intervalle entre les sixième et septième stries forme une espèce de côte élevée. Il y a également trois points distincts enfoncés entre les troisième et quatrième stries : le premier vers la base, le se- cond au-delà du milieu, et le troisième vers l'extrémité. En dessous, la poitrine et l'abdomen sont d'un brun-ferrugineux avec une teinte métallique verdâtre. Les pattes sont de la même couleur. flet msecle faisait partie d'une collection venant de l'ile de Java , que j'ai achetée à Marseille. 332 TRONCATIPENNES. XXIII. GRA.PHIPTERUS. Latreillc. Anthia. Fahricius. Car abus. Olivier. Dernier article des palpes cylindrique. Antennes filiformes, beau- coup plus courtes que le corps. Lèvre supérieure avancée, ar- rondie et recouvrant presque entièrement les mandibules. Point de dent au milieu de l'échancrure du menton. Tarses antérieurs point sensiblement dilatés dans les mâles. Corps large et aplati, i Corselet cordif orme. Elytre s planes , larges, en ovale peu al- longé et plus ou moins suborbiculaire . Les Graphipterus avaient été confondus par Fabriciiis avec ses Anthia, et Latreille est le premier qui les ait séparés. Ce genj^e est cependant très -distinct, et il présente des caractères faciles à saisir. - Le dernier article des palpes est cylindri(iue. La lèvre supé- rieure est avancée, arrondie, presque plane, et elle recouvre presque entièrement les mandibules. Il n'y a point de dent au milieu de l'échancrure du menton. La languette' est cornée lon- gitudinalement dans son milieu , et membraneuse sur ses côtés. Les antennes sont plus courtes que celles des Anthia; leurs ar- ticles sont comprimés, et le troisième est plus long que les autres. Tout l'insecte est large, court et déprimé; la tête n'est pas très-grosse, et elle n'est pas rétrécie postérieurement. Les yeux sont assez grands, mais peu saillants. Le corselet est à sa partie antérieure beaucoup plus large que la tête; il se rétrécit beaucoup postérieurement, et il est plus ou moins cordiforme. Les ély très sont planes, larges , en ovale peu allongé, et plus ou moins suborbiculaiiT suivant les espèces; leur extrémité est beaucoup plus tronquée que dans les Anthia. Les pattes sont moins fortes que celles des Anthia; les tarses antérieurs ne pa- raissent pas sensiblement dilatés dans les maies. Ces insectes sont aptères, et ils paraissent habiter exclusive- ment l'Afrique et les parties de l'Asie qui en sont les plus voi- sines. Ils sont noirs, tachetés ou raves de blanc ou de cendré. GR APHIPTERIIS. 333 Les espèces tachetées se trouvent en Egypte ou dans les contrées voisines; les autres sont du cap de Bonne-Espérance ou delà côte occidentale d'Afrique. Les Anthia Exclainationis et Ohsoleta de Fabricius , que je ne possède pas, appartiennent aussi à ce genre. I . G. V A R I K G A T u s. Niger ; thoracis margifie , elytris margine sinuato punctLsque sex a Ibis. Dej. Cat. p. 4^ Aîitliia Variegata. Fabr. Sys. et. i. p. 2 23. n** i3. ScH. Sjn. ins. i. p. 235. n° i8. Long. 9 lignes. Larg. 4 ~ ligne. Cet insecte a une forme large et aplatie, particulière à toutes les espèces de ce genre. La tête n'est pas très-grosse; elle est noire, ponctuée, avec deux enfoncements longitudinaux entre les yeux, qui sont garnis d'un duvet blanchâtre. On voit aussi (juelques stries peu marquées le long des yeux. La lèvre supé- rieure est avancée, arrondie, et presque échancrée à son extré- mité. Les antennes ne sont guères plus longues que la tête et le corselet réunis. Les yeux sont brunâtres et peu saillants. Le corselet est en forme de cœur tronqué ; il est beaucoup plus large que la tête à sa partie antérieure , il se rétrécit postérieu- rement; le bord antérieur est échancré et un peu sinué dans son milieu ; la base est coupée carrément ; les bords latéraux sont un peu sinués, et légèrement relevés, surtout vers les angles postérieurs qui sont un peu arrondis. Il a des points enfoncés et des rides irrégulières qui se confondent avec les points et qui le font paraître un peu rugueux. Il est un peu relevé dans son milieu; il a une ligne longitudinale très peu marquée, et deux impressions transversales peu marquées : l'une près du bord antérieur, et l'autre près de la base. Il est de la couleur de la tête, et il a de chaque côté une bordure blanche, assez large, formée par un duvet blanc. L'écusson est assez petit. 334 GRAPHIPTERUS. noir, triangulaire et peu allongé. Les élytres sont planes , le double plus larges que le corselet dans leur milieu, en ovale très-peu allongé, et tronquées à leur extrémité; elles sont d'un noir-mat et soyeux; elles ont une bordure blanche, assez étroite, qui va depuis la base jusqu'à l'extrémité de la suture. Cette bordure est un peu plus large à l'extrémité, et elle a deux grandes dents intérieures : ia première près de la base, for- mant une tache triangulaire assez grande; et la seconde au mi- lieu , en forme de bande un peu oblique , arrondie à son extrémité , et n'allant pas jusqu'au milieu de l'élytre. Elles ont en outre six points blancs , formés, ainsi que la bordure, par un duvet court et serré : le premier assez grand, presque carré, à la hauteur de la première dent de la bordure; le second un peu plus bas, près de la suture; le troisième au milieu de l'élytre, un peu plus loin de la suture; le quatrième plus bas , sur la ligne du second. Ces trois points, qui sont petits et ronds, forment, avec les trois de l'autre élytre, un cercle assez bien marqué; le cin- quième plus grand , arrondi, près de l'extrémité et de la suture; et le sixième plus petit, entre le cinquième et le bord latéral. Le dessous du corps est d'un noir un peu plus brillant que le dessus, avec quelques poils blanchâtres, assez longs sur le cor- selet et sur la poitrine. Les pattes sont noires et assez longues; elles ont quelques poils courts et roides, presque en forme d'épines. Il se trouve en Égpyte, d'où il a été rapporté par M. Savigny. 2. G. MULTIGUTTATUS. Niger; thorncis margine , elytris margine siuiuito punctisqiœ octo alhis. Latreille. Gênera crust. et insect. t. p. 186. n" i. t. 6. fig. II. Dej. Cat. p. 4. Long. 7, 7 T lignes. Larg. 3 |, 3 | lignes. 11 ressemble beaucoup au Fariegatus , mais il est ini peu plus CRAPHIPTERHS. '^35 petit; le corselet est un peu moins large à sa partie antérieure, iiu peu moins rétréci postérieurement; ses bords latéraux ne sont pas sinués, et ses angles postérieurs sont un peu plus ar- rondis. Les élytres sont un peu moins planes ; elles sont un peu moins larges, surtout à leur base, et elles sont un peu plus allongées. La première dent de la bordure est un peu plus pe- tite; les points blancs sont placés de la même manière, mais les second, troisième, quatrième et sixième sont plus gros et presque de la grandeur du premier et du cinquième , et il y en a deux autres qui ne se trouvent pas dans le Fariegatus : le pre- mier près du bord extérieur, entre le second et le troisième; et le second au milieu de l'élytre , un peu plus bas que le qua- trième. Le dessous du corps et les pattes sont comme dans le Fariegatus. Il se trouve en Egypte , d'où il a été rapporté par feu Oliviei-, qui l'a donné avant sa mort à tous ses amis et à tous ses cor respondants, sous le nom de'J/«/^;^v/f^6r^;^.s , ce qui m'a déter- miné, à l'exemple de Latreille, à lui conserver ce nom , quoique cet insecte soit évidemment différent de celui qu'Olivier a décrit sous ce nom dans l'Encyclopédie et dans son Entomologie. Ce dernier, qui fait partie de la collection d«i Muséum , ap- proche beaucoup de mon Luctuosiis , et il est même possible qu'il n'en diffère pas assez pour en être séparé. 3. G. LucTuosus. Niger; thoracis margine , elytris margijie piinctisque numerosis alhis ; elytris ovntis , pnstice truncato-enmrginatis . Dej. Cat, p. 4- Carahus Multiguttatus ? Oliv. iii. 35. p. 5 i . n° 67. t. 6. fi^. 66. Anthia Midtiguttata ? Sch. Syn. ins. i. p. -235. n" 19. Long. 7 lignes. Larg. 3 -7 lignes. Il ressemble beaucoup au Multiguttatus pour la forme et la grandeur. La tète est un peu plus petite. Le corselet est un peu plus court et plus large antériciuement ; ses rôtés sont un peu 336 GRAPHIPTERUS. siniiés, et sa base est presque échancrée dans son milieu. Les élytres ont à peu près la même forme; elles sont cependant un peu plus courtes, un peu plus larges à leur base, et leur extré- mité est un peu échancrée. Elles ont une bordure blanche, qui n'est pas dentée intérieurement, comme dans les espèces précé- dentes, et de quinze à dix-huit taches disposées sur quatre lignes longitudinales et formées comme la bordure par un duvet blanc. Le dessous du corps et les pattes sont comme dans les espèces précédentes. L'individu que je possède a été rapporté de Tripoli en Bar- barie par M. Dupont aîné. Cet insecte a beaucoup de rapports avec l'individu décrit par Olivier, sous le nom de Carahus Multiguttatiis y et qui fait partie de la colleclion du Muséum; il est même possible qu'ils appar- tiennent tous les deux à la même espèce. 4. G. MlNXTTUS. Niger ; thoiacls margine , clytris margine punctisque mimcrosis alhis ; elytris rotundatis , posdce truncatis. Iconographie, it. p. 96. t. 6. fi g. !\. Dej. Cat. p. 4- Long. 5, 6 lignes. Larg. '2^,3 lignes. Il est beaucoup plus petit que les espèces précédentes. Son corselet est proportionnellement pins petit, plus court; il est beaucoup plus rétréci postérieurement, et sa base est assez fortement échancrée. Les élytres sont très— planes , presque rondes, et elles sont coupées presque carrément à leur extré- mité; elles ont une bordure blanche qui n'est pas dentée inté- rieurement, et sur chaque dix-huit ou vingt taches disposées sur quatre lignes longitudinales qui sont formées comme la bordure par un duvet court et serré. Le dessous du corps et les pattes sont comme dans les espèces précédentes. Il se trouve en Egypte , d'oii il a été rapporté par feu Olivier. GRÀPHIPTERUS. 337 5. G. Trilineatus. Niger; thoracis margine albiclo ; elytris alhidis , sutura llneaque nigris. Iconographie, ii. p. 96. t. 6. fig. 3. Anthia Trilineata. Fabr. Sjs. el. i. p. 223. n** i5. ScH. Syn. ins. i. p. 235. n° 21. Carabus Trilineatus. Oliv. m. 35. p. 5i. n*' 58. t. 9. fig. lOI. Long. 4 Tî 5 I lignes. Larg. 2, 2 ^ lignes. La tête est à peu près comme celle du Multiguttatus ; elle est garnie en dessus d'un duvet d'un blanc - jaunâtre , ordinaire- ment plus clair et moins serré dans son milieu, et qui semble former deux lignes longitudinales qui se réunissent en avant des yeux. Le corselet est en cœur, et très-rétréci postérieurement, comme dans le Minutus ; mais son bord antérieur est plus sinué , et sa base est beaucoup moins échancrée; ses bords latéraux sont couverts d'un duvet d'un blanc-jaunâtre , et cette bordure est beaucoup plus large que dans les espèces précédentes, sur- tout antérieurement ; ou, pour mieux dire, il est d'un blanc jaunâtre avec une ligne longitudinale noire au milieu. Les ély- tres sont ovales, plus larges à leur base que dans les espèces précédentes, et coupées presque carrément à l'extrémité. Elles sont couvertes d'un duvet d'un blanc-jaunâtre; ordinairement la suture est noire, et plus large depuis la base jusqu'à la moitié des élytres. Elles ont en outre, à peu près au milieu, une ligne longitudinale noire, un peu arquée, qui ne touche ni à la base, ni à l'extrémité , et qui se joint avec la suture par une ligne qui va du milieu de la suture à l'extrémité de cette ligne ; mais cela n'est pas constant. Quelquefois la suture se réunit à la ligne du milieu, presque à l'extrémité, et quelquefois même elles sont tout -à-fait séparées. L'individu figuré dans V Iconographie présente aussi quelques différences dans le dessin des élytres, et il est plus grand que tous ceux que je possède. Le dessous Tome I. 22 338 GRAPHIPTERUS. (lu corps et les pattes sont noirs, et plus ou moins garnis d'un duvet jaunâtre. Il se trouve au cap de Bonne-Espérance. XXIV. ANTHIA. JVeber. Fahriciiis. Car ABU s. Olivier. Dernier article des palpes presque cylindrique , ou grossissant un peu vers l'extrémité. Antennes filiformes. Lèvre supérieure arrondie, avancée, et recouvrant presque entièrement les man- dibules. Point de dent au milieu de Véchancrure du menton. Tarses antérieurs légèrement dilatés dans les mâles. Corps épais , et plus ou moins allongé. Corselet plus ou moins cor- diforme. Eljtres convexes , en ovale plus ou moins allongé , sinuées ou même presque arrondies à l'extrémité. Les Anthia sont de grands carabiques noirs, ordinairement tachetés de blanc, qui habitent les sables de l'Afrique et la partie de l'Asie qui s'étend depuis la mer Rouge juqu'au Bengale. Le dernier article des palpes est cylindrique , ou il grossit un peu vers l'extrémité. Il n'y a point de dent sensible au milieu de l'échancrure du menton. La languette est grande, ovale, avancée entre les palpes labiaux et entièrement cornée. La lèvre supérieure est grande, avancée, arrondie, un peu convexe, et elle recouvre plus ou moins les mandibules. Celles-ci sont plus ou moins grandes , cachées ordinairement presque entière- ment parla lèvre supérieure , et avancées dans quelques espèces, surtout dans les mâles. Les antennes sontfiliformes, plus courtes que le corps; leurs articles ne paraissent pas comprimés, et le troisième n'est pas beaucoup plus long que les autres. Tout le corps est plus ou moins allongé, assez épais, et point aplati. La tête est grande , un peu allongée et un peu rétrécie derrière les yeux dans quelques espèces. Les yeux sont assez grands, et plus ou moins saillants. Le corselet est, à sa partie antérieure, ANTHIA. '^39 plus large que la tète; il est rétréci postérieurement, plus ou moins allongé, plus ou moins cordiforme, et dans quelques espèces, prolongé postérieurement dans les mâles. Les élytres sont assez convexes, et en ovale plus ou moins allongé; leur ex- trémité est très- légèrement tronquée, et même faiblement si- nuée, et presque arrondie dans quelques espèces. Les pattes sont grandes et fortes. Les tarses antérieurs sont légèrement dilatés dans les mâles. I. A. Maxillosa. Atra ; elytris lœvihus. Fabr. Sjs. el. I. p. 220. n" i. ScH. Syn. ins. i. p. 232. n i. Carabus Maxillosus. Oliv. m. 35. p. i3. n** i. t. 7. fig. 90. et T. I. fig. 10. Long. 20 lignes. Larg. 6 \ lignes. Elle ressemble beaucoup à la Thoracica pour la forme et la grandeur; mais elle est entièrement noire, et elle a seulement un peu de duvet blanchâtre sur les quatre premiers articles des antennes. Dans le mâle, le seul sexe que je connaisse, la tête est absolument semblable à celle du mâle de la Thoracica ; elle est seulement un peu plus légèrement ponctuée. Le corselet est aussi un peu plus légèrement pcmctué; il est plus étroit, plus allongé et plus en cœur ; les parties latérales sur lesquelles sont les taches blanches dans la Thoracica sont plus étroites; l'enfon- cement du milieu n'est pas rétréci antérieurement; il est de la même largeur dans toute sa longueur, mais il est un peu moins large et un peu moins profond , et la partie postérieure qui se prolonge est moins échancrée à son extrémité. Les élytres sont comme dans la Thoracica, mais elles sont un peu plus convexes et les stries et les points enfoncés sont un peu moins marqués. Elle se trouve au cap de Bonne - Espérance , et elle m'a été envoyée par le Muséum impérial de Vienne. 22 . 3/|0 ANTHIA. 2. A. Thoracica. Atra ; elytris lœvihus ; thorace maculis duahus elytrorumque margînibus albo-tomentosis, Mas. Fabr. Sys. el. i, p. 221. ii*' 2. ScH. Syn. ins. i. p. 232. n" 3. Carahus Thoracicus. Oliv. m. 35. p. 14. n^ 2. t. 10. fig. 5. b. Femina. A. Fimbriata. Sch. Syîi. ins. i. p. 41. n*^ 4. Carabus Fimbriatus. Oliv. m. 35. p. 14. n" 3. t. i. fig. 5. Long. 18, 21 lignes. Larg. 6 |, 7 ^ jignes. Cette grande et belle espèce est en-dessus d'une couleur noire assez luisante. La tête est grande, ovale et allongée; elle est légèrement ponctuée, et elle a des enfoncements irréguliers entre les yeux et les antennes ; la partie postérieure est un peu relevée et presque lisse. La lèvre supérieure est grande , avan- cée, arrondie , lisse et un peu convexe. Dans le mâle, les man- dibules sont presque aussi longues que la tête; elles sont assez étroites, arquées et pointues à leur extrémité, et elles ont une petite dent à leur base: dans la femelle, elles sont beaucoup plus courtes, et elles ne dépassent presque pas la lèvre supé- rieure. Les antennes sont à peu près de la longueur de la moitié du corps ; leurs quatre premiers articles sont noirs avec un peu de duvet blanchâtre en-dessus , les autres sont d'un brun-noi- râtre. Les yeux sont brunâtres, assez petits et peu saillants. Dans le mâle , le corselet est en forme de cœur tronqué ; il est ponctué comme la tête, plus large qu'elle à sa partie antérieure, arrondi et déprimé sur ses côtés, enfoncé dans son milieu, pro- longé et fortement échancré postérieurement. L'enfoncement du milieu est rétréci à sa partie antérieure ; il s'élargit posté- rieurement , et il présente presque la forme d'un cœur ren- versé. Dans la femelle, le corselet n'est pas prolongé postérieu- rement; il a seulement un sillon longitudinal assez profond dans son milieu , qui se prolonge jvisqu'au bord postérieur , et il est un peu plus fortement ponctué. Dans les deux sexes , il a de iNTHIA. 341 chaque côté une grande tache presque arrondie , d'un blanc un peu jaunâtre, formée par un duvet court et serré. Les élytres sont grandes , allongées , ovales , assez convexes et sinuées à l'extrémité; elles ont une bordure blanche assez étroite, for- mée par un duvet court et serré comme les taches du corselet ; elles paraissent lisses, mais elles ont des stries formées par des points enfoncés trés-peu marqués, et dans les intervalles d'au- tres points enfoncés, qui sont un peu plus apparents et de cha- cun desquels sort un petit poil de la couleur des élytres. Le dessous du corps est d'un noir un peu plus brillant que le des- sus. Les pattes sont de la même couleur , et elles sont grandes et assez fortes. Elle se trouve au cap de Bonne-Espérance. 3. A. Sexguttata. Atra ; elytris lœvibus ; thorace maculis duahus colcoptrisque qua- tuor alho-tomentosis . Fabr. Sys, el. i. p. 221. n** 4. ScH. Sjn. ins. i. p. 233. n*^ 8. Dej. Cat. p. 4- Carahus Sexguttatiis. Oliv. m. 35. p. i5. n° 4. t. i. fig. 6. liOng. 17, 21 lignes. Larg. 6, 7 clignes. Elle est à peu près de la grandeur de la Thoracica. Sa cou- leur est en-dessus d'un noir peu brillant et opaque , et tout son corps est couvert de petits poils d'un brun-noirâtre, courts et peu rapprochés les uns des autres, qui la font paraître un peu pubescente. La tête est grande, ovale et allongée; elle est lé- gèrement ponctuée; elle a deux impressions longitudinales, irrégulières et peu marquées , une autre transversale entre les antennes, et un sillon transversal bien marqué derrière les yeux. La lèvre supérieure est grande, avancée, arrondie, lisse et un peu convexe. Les mandibules ne sont pas très-saillantes ; elles le sont cependant un peu plus dans le mâle que dans la femelle. Les antennes sont à peu près de la longueur de la 342 ANTHIA. moitié du corps ; leurs quatre premiers articles sont noirs avec un peu de duvet blanchâtre en dessus , les autres sont d'un brun-noirâtre. Les yeux sont brunâtres , et ils sont un peu ~ plus grands et un peu plus saillants que dans la Thoracica. Le corselet est presque en cœur; il est ponctué comme la tête, plus large qu'elle à sa partie antérieure , et très-rétréci posté- rieurement ; il a un enfoncement transversal un peu arqué à sa partie antérieure , et un sillon longitudinal peu marqué qui se prolonge jusqu'au bord postérieur. Dans le mâle, il est un peu prolongé et bilobé postérieurement; dans la femelle, la base est presque arrondie. Dans les deux sexes, il a de chaque côté à sa partie antérieure une assez grande tache, quelquefois blanche, quelquefois un peu jaunâtre. Les élytres sont grandes, allongées, ovales , sinuées à l'extrémité , et un peu plus convexes que celles de la Maxillosa. Elles sont couvertes de petits points enfoncés assez serrés, mais elles n'ont aucune strie. Elles ont chacune deux grandes taches arrondies, quelquefois blanches, quelquefois un peu jaunâtres, formées, comme celles du corselet , par un duvet court et serré, placées un peu plus près du bord extérieur que de la suture : la première un peu avant le milieu, et la seconde vers l'extrémité. Quelquefois cette dernière est un peu échancrée à sa partie supérieure. Le dessous du corps et les pattes sont d'un noir un peu plus brillant que le dessus. Elle se trouve aux Indes orientales. 4. A. Venator. Nigra ; elytris lœvihus y macula palmata humerali marginibusque alho-tomentosis . Fabr. Sys. el. i. p. 111. n^ 5. ScH. Syji. l'ns. i. p. 234. n** 9. Dej. Cat. p. 4- Carahus Ciirsor. Oliv. m. 35. p. 16. n*' 5. t. 10. fig. 116. Long. 2 3 lignes. Larg. 7 ~ lignes. Elle ressemble un peu pour la forme à la SexgiUtata ; mais elle est plus grande, d'un no'ir plus brillant, plus lisse, et elle ANTHIA. 34^ n'est pas pubescente. La tête est propoitioniiellement un peu plus grosse; elle n'est pas ponctuée; elle a deux enfoncements obliques bien marqués entre les yeux , quelques autres moins apparents entre les antennes , et un sillon transversal derrrière les yeux. La lèvre supérieure est très-grande, avancée,, lisse, un peu convexe, arrondie antérieurement, avec une dentelure de chaque côté près de l'extrémité. Les mandibules sont larges; elles ont une petite dent à leur base, et elles dépassent peu la lèvre supérieure. Les antennes sont comme dans les espèces précédentes. Les yeux sont brunâtres, un peu plus grands et un peu plus saillants que ceux de la Sexguttata. Le corselet est à peu près de la largeur de la tête à sa partie antérieure ; il est un peu plus large dans son milieu; il se rétrécit postérieure- ment, et le milieu de sa base est un peu prolongé; ses bords latéraux sont un peu relevés; il est presque lisse, il a une ligne longitudinale enfoncée au milieu, et deux impressions transver- sales : l'une près du bord antérieur, et l'autre qui sépare la partie de la base qui se prolonge. Les élytres sont grandes , allongées, ovales, très-peu sinuées à l'extrémité , plus étroites et moius convexes à leur base que celles de la Sexguttata. Elles paraissent lisses; mais, vues à la loupe, on y aperçoit des stries très-fines, formées par de petits points enfoncés. Les in- tervalles entre ces stries paraissent aussi un peu relevés. Elles ont chacune à la base , près du bord extérieur , une grande tache blanchâtre , formée par la réunion de cinq petites taches allongées , placées à côté les unes des autres ; elles ont aussi une bordure assez étroite de la même couleur. Cette bordure se di- late un peu près de l'extrémité, et elle paraît former une tache blanchâtre un peu allongée. Le dessous du corps et les pattes sont comme dans les espèces précédentes. Elle se trouve au Sénégal et sur la côte de Barbarie. L'indi- vidu que je possède a été rapporté de Tripoli par M. Du- pont aîné. 5. A. NlMROD. Jtra; clytris salcatis , inacidis daabiis albo-tomentosi^f. 344 ANTHIA. Fabr. Sfs. el. I. p. 222, no ^. ScH. Syn. ins. i. p. 284. n^ i3. Carahus Errans. Oliv. m. 35. p. 16. n** 6. t. 10. fîg. 117. Long. 16 -i lignes. Larg. 5 \ lignes. Elle est un peu plus petite que les précédentes , et sa forme est beaucoup plus étroite et plus allongée. Tout son corps est un peu pubescent, et il est en dessus d'un noir assez brillant. La tête est proportionnellement plus petite et plus étroite; elle est fortement ponctuée; elle a deux impressions longitudinales irrégulières qui se réunissent entre les yeux, et une autre trans- versale entre les antennes. La lèvre supérieure est grande , avancée, lisse, un peu convexe, arrondie antérieurement, avec une impression et une dentelure peu marquée de chaque côté, près de l'extrémité. Les mandibules sont peu saillantes. Les an- tennes sont entièrement noires, et un peu plus longues que dans les espèces précédentes. Les yeux sont brunâtres, arrondis et assez saillants. Le corselet est presque en forme de cœur tronqué; il est plus large que la tête dans son milieu, un peu rétréci et arrondi antérieurement, très-rétréci postérieurement, et coupé carrément à la base; il est un, peu convexe, très-fortement ponctué ; ses bords latéraux sont un peu relevés et presque en carène; il a une petite impression transversale à sa partie an- térieure , et une ligne longitudinale enfoncée, peu marquée. Les élytrcs sont plus étroites, plus allongées, moins ovales et plus parallèles que celles des espèces précédentes ; leur extrémité est légèrement sinuée. Elles ont chacune sept sillons assez profonds, sans compter celui commun sur la suture, et deux stries moins marquées près du bord extérieur. Les intervalles entre ces sillons sont assez saillants, et ils forment autant de côtes élevées. Le fond des sillons est assez fortement ponctué, et il y a quel- ques points enfoncés épars çà et là sûr les côtes élevées. On voit, sur chaque élytre, deux grandes taches arrondies, formées par un duvet blanchâtre , plus près du bord extérieur que de la suture : la première à la base paraît composée de deux ta- ches placées à côté Tune de l'autre , et la seconde est près de ANTHIA. 345- l'extrémité. Le dessous du corps et les pattes sont d'un noir un peu plus brillant que le dessus. Elle se trouve au Sénégal. 6. A. SULCATA. Atra ; thoracis margine albo ; eljtris sulcatis , margine macidisque tribus impressis alho-tomentosis. Fabr. Sys. e/. I. p. 222. n° 6. ScH. Syn. ins. i. p. 234. no lo. Dej. Cat. p. 4* Carabiis Sulcatus. Oliv. m. 35. p. 24- n^ i?- t. 8. fig. 97. Var. a. a. Angustata. Dej. Cat. p. 4- Long. 14 i , 16 lignes. Larg. 4 1? 5 -f lignes. Elle est plus petite que les espèces précédentes, et elle est un peu plus allongée, quoiqu'elle ne le soit cependant pas autant que la Nimrod. Tout le corps est légèrement pubescent, et elle est en-dessus d'un noir un peu obscur. La tête est un peu plus large que celle de la Nimrod ; elle est assez fortement ponctuée, mais les points ne sont pas très-serrés , et elle a deux enfonce- ments longitudinaux, bien marqués et irréguliers, entre les an- tennes. La lèvre supérieure, qui est avancée comme dans les autres espèces , a une petite dentelure peu marquée de chaque coté près de l'extrémité. Les mandibules sont peu saillantes. Les quatre premiers articles des antennes sont plus ou moins couverts en - dessus d'un duvet blanchâtre. Les yeux sont un peu moins saillants que ceux de la Nimrod. Le corselet est presque en forme de cœur tronqué ; il est un peu plus large que la tête dans son milieu, arrondi et un peu rétréci antérieurement, et plus rétréci postérieurement; il est un peu convexe, fortement ponctué; ses bords latéraux sont un peu relevés , presque en carène ; sa base est un peu échancrée ; il a une ligne longitudi- nale enfoncée au milieu , très-peu marquée, et deux impressions transversales, aussi très-peu marquées: l'une près du bord an- ^4^ ANTHIA. térieur , et l'autre près de la base. 11 a une bordure latérale , assez étroite , formée par un duvet blanc et interrompue dans son milieu. Les élytres sont ovales, allongées, assez con- vexes, et très -légèrement sinuées à l'extrémité. Elles ont cha- cune huit sillons assez profonds , dans lesquels on aperçoit un duvet un peu jaunâtre qui disparaît quelquefois; et trois taches enfoncées, couvertes d'un duvet blanchâtre : la première assez grande, arrondie, un peu échancrée à sa partie supérieure, un peu avant le milieu sur les troisième et quatrième sillons; la seconde un peu plus petite, moins arrondie, sur la même ligne à peu près aux deux tiers des élytres ; et la troisième plus pe- tite, allongée près de l'extrémité. Le bord extérieur est aussi couvert d'un duvet blanchâtre. Le dessous du corps est d'un noir -obscur, et garni de poils blanchâtres, surtout sur le cor- selet et la poitrine. Les pattes sont comme dans les espèces pré- cédentes. Elle se trouve au Sénégal. UAnthia Angustata de mon Catalogue n'est qu'une variété de cette espèce, qui est un peu plus petite, et dont la forme est un peu plus allongée et plus étroite. 7. A. Sexmaculata. Nigra ; thoracis margînc albo ; elytris striatis , margine postico maculisqiœ quatiior albu-tomcntosis. Fabr. Sys. el. i, p. 111. n*^ 7. ScH. Sjn. ins. i. p. 234- n° 11. Dej. Caî. p. 4- Long. 1 1 lignes. Larg. 4 ^ lignes. Elle est plus petite, moins allongée et plus aplatie que la Sidcata. Elle est en-dessus d'un noir assez brillant. La tête est proportionnellement plus grosse et plus large; elle a quelques points enfoncés entre les yeux, et quelques inégalités peu mar- quées entre les antennes. La lèvre supérieure a une dentelure peu marquée de chaque cô.té près de l'extrémité. Les mandi- bules sont entièrement recouvertes par la lèvre supérieure. Les ANTHIA. 347 quatre premiers articles des antennes sont plus ou moins re- couverts en -dessus d'un duvet blanchâtre; les autres sont d'un brun - noirâtre. Les yeux sont proportionnellement plus gros et plus saillants que dans les espèces précédentes. Le corselet est à peu près comme celui de la Decemguttata ; mais il est un peu plus petit, moins large, moins convexe, et ses angles laté- raux sont plus arrondis; il a quelques points enfoncés épars ça et là, une ligne longitudinale enfoncée au milieu, et un enfon- cement transversal près du bord antérieur ; ses bords latéraux sont garnis d'un duvet blanchâtre. Les élytres sont ovales, un peu allongées, rebordées, tronquées obliquement 5 l'extrémité, et plus planes que dans toutes les espèces précédentes. Elles ont chacune huit stries ou sillons })eu marqués , au fond des- quels on aperçoit une ligne de points enfoncés, plus marqués vers la base, et qui le sont très-peu vers l'extrémité. Elles ont trois taches formées par un duvet blanchâtre : la première à la base près du bord extérieur, en ovale allongé et plus ou moins grande; la seconde à peu près au milieu , entre les troisième et quatrième stries ; elle est ronde , très-petite , et elle disparaît même quelquefois entièrement; la troisième un peu plus bas entre les cinquième et sixième stries; elle est arrondie et plus grande que la seconde, sans l'être cependant autant que la pre- mière; et la quatrième tout- à -fait à l'extrémité près de la su- ture; elle est plus grande que la troisième, presque quadran- gulaire et plus large que longue. Elles ont aussi une bordure blanche qui commence à peu près à la moitié des élytres et qui va jusqu'auprès de la tache de l'extrémité. Le dessous do corps et les pattes sont d'un noir un peu plus brillant que le dessus. Elle se trouve en Egypte et sur la côte de Barbarie. 8. A. Marginata. Klag. Nigra ; thoracis margine albo ; elytris striatis , margine macidisque octo alho-tomentosis , Long. 12 lignes. Larg. 4 lignes. Elle ressemble beaucoup à la Scxmacalata y mais elle est plus ^48 ANTHIA. étroite. La tête est un peu plus rétrécie postérieurement. Le corselet est un peu plus étroit , et sa bordure blanche est inter- rompue à peu près dans son milieu. Les élytres sont plus étroites et plus convexes; elles sont plus fortement striées, et les stries sont plus fortement ponctuées, surtout à la base. Elles ont à peu près les mêmes taches ; mais elles en ont deux autres , petites et allongées à la base entre celle humérale et la suture, et deux autres à côté de la troisième de la Sexmacidata :\\me allongée entre cette tache et le bord extérieur, et l'autre presque ar- rondie près de la suture. La troisième tache est aussi plus al- longée que dans la Sexmacidata ; celle de l'extrémité est plus sinuée à sa partie supérieure, et le bord latéral remonte jus- qu'à la tache humérale. Elle m'a été envoyée par M. Schiippel , comme venant de la Nubie. Je crois qu'elle se trouve aussi au nombre des insectes rapportés par M. Caillaux. 9. A. DUODE CIMGUTT AT A. Nigjxi; elytris substriatis , margine postico macidisque sex albo- tomentosis . BoNELLi. Observations entomologiques. 11. p. 19. n** i. Iconographie, ii. p. 94. t. 6. fig. i. Dej. Cat p. 4. Long. i5 l lignes. Larg. S{ lignes. Elle est à peu près de la grandeur de la Sidcata, et elle se rapproche par sa forme de la Decemguttata. Elle est en-dessus d'une couleur noire assez brillante. La tète est assez grosse; elle a quelques points enfoncés et quelques impressions irrégu- lières et peu marquées entre les yeux. La lèvre supérieure est arrondie, et elle a une dentelure peu marquée de chaque côté à sa partie antérieure. Les yeux sont brunâtres et assez saillants. Le corselet ressemble un peu à celui de la Decemguttata ; mais il est plus large dans son milieu, et il forme de chaque côté un angle plus aigu; il est moins convexe, moins ponctué, le sillon ANTHIA. , 349 longitudinal est plus marqué; il a un enfoncement au milieu de chaque côté, et deux impressions transversales : l'une près du bord antérieur, et l'autre près de la base. Les élytres sont grandes, ovales, convexes, tronquées obliquement et un peu échancrées à l'extrémité. Elles ont chacune huit stries, ou sillons très -peu marqués, surtout vers l'extrémité, dans lesquels on aperçoit quelques points enfoncés peu marqués; les inter\^alles sont un peu relevés, surtout vers la base. On voit sur chaque six taches arrondies , formées par un duvet blanc : la première assez grande, un peu ovale, à la base près du bord extérieur; la seconde un peu plus petite , avant le milieu , entre la troi- sième et la quatrième strie; la troisième un peu plus grande, mais plus petite que la première, au-delà du milieu entre les cinquième et septième stries ; la quatrième plus petite que les précédentes , sur la même ligne près de la suture ; et les cin - quième et sixième de la même grandeur près de l'extrémité. La partie du bord extérieur, située entre les troisième et cinquième taches, est également couverte d'un duvet blanc. Le dessous du corps et les pattes sont d'une couleur noire un peu plus brillante que le dessus. Elle se trouve en Arabie , d'oii elle à été rapportée par feu Olivier. 10. A. Decemguttata. Jtra ; elytris profunde quadrisulcatis , macidis qidnque aUw- tomentosis , sœpe obsoletis. ¥k^^. Sys. £l. I. p. 221. n** 3. ScH. Syn. ins. i. p. 232. n** 5. Carahus Decemguttatus. Oliv. m. 35. p. 23. u° 1 6. t. 2. fig. 1 5. a. T. 9. fig. i5. c. Var. a. J. Quadrigiittata. Fabr. Sys. el. i. )). 223. n" 10. Dej. Cat. p 4. Carahus Elongatus. Oliv. m. 35. p. 24. n^ 18. t. 9. fig. 107. T. 2. fig. i5. b. Var. B. a. Alhoguttata. Schoenherr. 35o ANTHIA. YaTx. C. ^. LceidcoUis. Schof.nhf.ru. Var. D. a Villosa? Sch. Syn. iiis. i. p. 233. n^ 7. Long. II A, 16 lignes. Larg. 4, 6 lignes. Cette espèce varie beaucoup pour la forme, la grandeur, la couleur et les taches des élytres. Elle est ordinairement en dessus d'un noir opaque et obscur. La tête est assez grosse , plus ou moins ponctuée , et elle a deux enfoncements longitu- dinaux irréguliers entre les yeux. La lèvre supérieure a une dentelure assez marquée , de chaque côté, à sa partie antérieure. Les quatre premiers articles des antennes sont plus ou moins couverts en dessus d'un duvet blanchâtre, les autres sont d'un brun- noirâtre. Les yeux sont brunâtres, assez gros et assez saillants. Le corselet est presque en forme de cœur tronqué ; il est plus large que la tête, arrondi antérieurement, très-rétréci postérieurement, et il forme de chaque côté, un peu avant le milieu, un angle bien marqué. 11 est convexe , quelquefois très- fortement ponctué , et quelquefois presque lisse; ses bords latéraux sont un peu déprimés, saillants et en carène; il a une impression transversale plus ou moins marquée près du bord antérieur, et un sillon longitudinal au milieu. Il varie pour la couleur du noir au rouge-brun , quelquefois même assez clair, surtout dans son milieu. Il a de chaque côté, à sa partie anté- rieure, une petite tache blanche qui disparaît souvent entière- ment. Les élytres sont en ovale plus ou moins large et plus ou moins allongé ; leur extrémité est tronquée un peu oblique- ment et paraît presque échancrée, et elles sont terminées, de chaque côté de la suture , par une petite dent plus ou moins marquée. Elles ont chacune quatre sillons très-profonds , et un autre commun sur la suture. Ces sillons sont garnis d'un duvet cendré ou brunâtre , qui souvent disparaît entièrement , et qui laisse alors apercevoir, dans chaque sillon, deux rangées de petits points enfoncés, et une ligne longitudinale un peu élevée au mi- lieu , le tout très-peu marqué. Elles ont chacune cinq taches formées par un duvet blanchâtre : la première près de la base sur le bord extérieur; la seconde un peu avant le milieu, dans ANTHTA. 35l le second sillon ; les troisième et quatrième un peu après le milieu, sur la même ligne dans les premier et troisième sillons; et la cinquième près du bord extérieur, à l'extrémité , entre les second et troisième sillons. Ces taches varient beaucoup pour la forme et la grandeur; elles sont quelquefois rondes, quelquefois très-allongées, et la plupart sont ordinairement entiè- rement effacées. Le dessous du corps et les pattes sont d'un noir assez brillant; les cuisses sont quelquefois d'un brun- rougeâtre. Elle se trouve au cap de Bonne-Espérance , et il paraît qu'elle y est est très-commune. La variété A. A. Quadrigiittata , de Fabricius, n'en diffère que par les taches des élytres , dont celle humérale et celle de l'extrémité seulement sont visibles , et dont les trois autres sont entièrement effacées. La variété B m'a été envoyée par M. Schœnherr, sous le nom A' A. Alboguttata. Elle est un peu plus grande ; son corselet est plus ponctué; les élytres sont plus larges, et elle n'a que trois taches blanches, celle humérale, celle après le milieu dans le troisième sillon, et celle de l'extrémité. La variété C. m'a aussi été envoyée par M. Schœnherr, sous le nom à' A. LœvicolUs. Elle est un peu plus allongée, et son corselet est rougeàtre et n'est presque pas ponctué. Enfin la variété D. m'a été envoyée par M. Westermann, comme \ A. Villosa de Schœnherr; je doute cependant que ce soit celle décrite sous ce nom par cet auteur. Son corselet est rougeàtre , et les sillons des élytres sont couverts d'un duvet cendré presque blanchâtre. Aucune de ces variétés ne me paraît pouvoir constituer une espèce particulière. Je les ai comparées attentivement avec un grand nombre d'individus appartenant à la collection du Mu- séum , et j'y ai trouvé tous les passages successifs des unes aux autres. I I. A. BiGUTTATA. Atra ; elytris sulcatis , puncto mite médium aJho-tomentnso. 352 ANTHIA. BoNELLT. Observations entomologiques. ii. p. ao. n" 2. WiEDEMANN. Germar. Mcigazin der entomologie, iv. p. 108. n^ 3. Long. i3 lignes. Larg. 4 \ lignes. Elle ressemble , à la première vue , à la Decemgiittata , mais elle en diffère par des caractères essentiels. La tête est propor- tionnellement un peu plus grosse. Le corselet est moins large à sa partie antérieure ; l'angle qu'il forme de chaque côté est moins saillant et plus arrondi, et il est moins rétréci postérieurement. Il a dans son milieu un enfoncement longitudinal irrégulier, qui va en diminuant de largeiu' vers la base, et une impression transversale près du bord postérieur. Il est assez fortement ponc- tué au milieu et sur ses bords antérieur et postérieur; il l'est beaucoup moins sur ses côtés. Les élytres sont plus larges à leur base, moins ovales, plus parallèles, et moins convexes; elles sont très-légèrement tronquées obliquement à l'extrémité, et l'on ne voit pas de dent saillante prè^s de la suture; elles ont chacune quatre lignes longitudinales assez élevées, moins sail- lantes cepeadanj: que celles de la Decemgiittata , et dans les in- tervalles de ces lignes , une autre moins élevée et moins distincte. Le fond de chaque sillon est garni de poils bruns, assez rares. On voit en outre sur chaque un point blanc oblong, placé à peu près au tiers de l'élytre sur la sixième ligne élevée, à partir de la suture. Le dessous du corps est d'un noir un peu plus brillant que le dessus. Les pattes sont un peu plus courtes que celles de la Decemgiittata. Elle se trouve au cap de Bonne - Espérance, et elle m'a été envoyée par M. Westermann. 12. A. Sexnotata. Fusca, tomentosa ; elytris octosalcatis , piinctis tribus flavo-' tomentosis. ScH. Syn. ins. i. p. 233. n'^ 6. Iconographie. 11. p. 94. t. 6. Hg. 2. ANTHIÀ. 353 Long. 9 ; , 11^ lignes. Larg. 3 ^, 4 ^ lignes. Elle est plus petite que la Decemgiittata , et elle est presviue entièrement couverte en-dessus par un duvet d'un brun un peu ferrugineux. La tête a à peu près la même forme , mais elle est proportionnellement plus grosse; elle est très-fortement ponc- tuée, et elle a une ligne longitudinale, enfoncée de chaque côté, le long des yeux. La lèvre supérieure est un peu moins avancée que dans les espèces précédentes, et elle a quatre points en- foncés assez marqués à sa partie antérieure. Les antennes sont à peu près de la longueur de la tête et du corselet réunis; leurs quatre premiers articles sont presque entièrement couverts d'un duvet jaunâtre, les autres sont d'un brun-obscur. Les yeux sont un peu plus gros et plus saillants que ceux de la Deceniguttata. Le corselet est en forme de cœur tronqué ; il est plus large que la tête à sa partie antérieure et rétréci postérieurement; ses côtés sont arrondis antérieurement , et ils ne forment pas un angle saillant comme dans la Decemgiittata ; il est presque plane, entièrement couvert de points enfoncés assez serrés; ses bords latéraux sont un peu relevés; les angles postérieurs sont ar- rondis ; il a une impression transversale près du bord anté- rieur, et une ligne longitudinale enfoncée au milieu, peu mar- quée; le duvet jaunâtre dont il est couvert est un peu plus serré au milieu et sur les côtés , et paraît former quelquefois trois lignes longitudinales d'une couleur plus jaune. Les élytres sont ovales, très-peu convexes, et elles sont tronquées im peu obliquement à l'extrémité. Elles ont chacune huit sillons égaux, et trois points arrondis , formés par un duvet d'un jaune-ferru- gineux : le premier preque à l'angle de la base, sur la sep- tième côte 'élevée ; le second à peu près au milieu près de la suture, dans le troisième sillon et presque sur la troisième côte; le troisième à l'extrémité , sur la cinquième côte. Ce dernier manque quelquefois ; et , dans quelques individus , on voit en outre un quatrième point très-petit, de la même couleur, à la base près de la suture dans le premier sillon. Le dessous du corps et les pattes sont d'un noir - opaque, et un peu pubescents. Tome I. 2 3 354 ANTHIA. Elle se trouve au cap de Bonne-Espérance , d'où elle a été rapportée par feu Delalaude. Elle m'a été aussi envoyée par M. Schùppcl. Je crois que cette espèce est la môme que celle que Thunberg a décrite dans la Synonymia inscctorum de Schœn- herr, et qu'il dit habiter les Indes orientales. 3. A. T ABIDA. Atra; eiytris quadrisidcatis , sidcis piuictis impressis in dupLici série. Fabr. Sys. el. i. p. 223. !i^ 1 1. ScH. Syn. ins. i. p. 534- n*' i5. Dej. Cat. p. 4. Carahus Tahidiis. Oliv. iii. 35. p. 25. n*^ 19. t. 2. fig. 17. Lo"g- 7 i, 9 ^- li^^nes. Larg. 2 ^ , 3 | lignes. Elle est plus petite que tontes les précédentes , et elle est en- dessus d'un noir peu brillant. La tête est assez grande; elle est ovale, ponctuée; elle a deux enfoncements longitudinaux entre les antennes, et un sillon transversal très-marqué derrière les yeux. La lèvre supérieure n'est pas très-avancée ; elle est peu arrondie , et elle a quelques points enfoncés à sa partie antérieure. Les an- tennes sont de la couleur du reste du corps. Les yeux sont pe- tits et peu saillants. Le corselet est tout-à-fait en forme de cœur, et il est beaucoup plus rétréci postérieurement que dans les autres espèces ; il est presque plane ; le bord antérieur est un peu échancré; les bords latéraux sont relevés et en carène, et la base est très-étroite et arrondie ; il est ponctué , et il a une im- pression transversale presque en forme de V près du bord an- térieur, et un sillon longitudinal au milieu. Les élytres sont ovales, très-peu convexes, tronquées obliquement et presque échancrées à l'extrémité, et elles se terminent par une pointe assez marquée près de la suture. Elles ont chacune trois lignes élevées, qui forment quatre sillons assez profonds, dans lesquels on aper- çoit deux rangées de points enfoncés assez gros, rangées qui sont ANTHIA. 3 55 séparées par une ligne un peu élevée, mais qui l'est })eaueoup moins que les autres lignes. Le dessous du corps et les pattes sont d'un noir un peu plus brillant que le dessus. Elle se trouve au cap de Bonne-Espérance. SCARITIDES. Cette tribu comprend tous les genres que Latreille a réunis sous le nom de Bipartis dans \ Iconographie des Coléoptères d'Europe , et dans ses Familles naturelles du règne animal. Presque tous ces genres faisaient autrefois partie du genre Scarites de Fabricius et d'Olivier; il faut en excepter les Sia- gôna et les Ozœna qui s'éloignent un peu de tous les autres , et que je n'ai placés dans celte tribu que pour me confor- mer à ce qui avait été établi par Latreille. Tous ces genres offrent cependant des caractères communs qui peuvent suffire pour les distinguer. Les palpes extérieurs ne sont pas terminés en alêne. Les élytres ne sont pas tronquées à l'extrémité. L'ab- domen est séparé du corselet par un avancement assez marqué, rétréci et presque en forme de pédicule , à l'exception toute- fois du genre Ozœna , dans lequel ce caractère n'est presque pas sensible. Le premier article des antennes est toujours plus grand que les autres. Les jambes antérieures sont souvent larges et palmées , et toujours fortement échancrées intérieurement. Les tarses antérieurs sont semblables, ou sans différences sen- sibles dans les deux sexes. Ils sont dépourvus de brosses en- dessous , et simplement garnis de poils ou de cils ordinaires. Le tableau suivant présente les principaux caractères des dix genres qui composent cette tribu. 356 s C A R I T I B E s . Menton inarticulé , recouvrant presque tout le dessous de la tête. r Siagona. I ri O -a Ci «S &^ fclD c 3 > o c en • I— t C3 S O) Jambes Mandibules fortement dentées intérieu- antérieures / rement- Corselet cou vexe , arrondi pos- térieure- ment , et souvent un peu pro- longé dans son milieu. Jambes postérieures droites et presque simples. 2 Séantes, palmées. Mandibules point ou très-légère- J mentdente- i lées inté- 1 rieurement. Jambes antérieures non palmées. Antennes courtes Jambes postérieures courtes, lar- ges, arquées et couvertes d'épines. . . 3 Acanthoscelis, Corselet large , plane , presque cordiforme,échan- cré postérieurement 4 Pasimachus, ! Dernier article des pal- pes labiaux allongé et pointu 5 Oxjstcmus. Dernier article des pal- pes labiaux peu allongé et , presque ovale 6 Clivina. I Articles des antennes distincts , et ne grossissant presque pas vers l'extré- mité 7 Morio . l et grenues. Articles des antennes peu distincts, et grossis- sant sensiblement vers l'ex- trémité 8 Ozœna. Antennes filiformes , à articles al- longés et presque cy- j lindriques. Palpes labiaux peu al- longés 9 Ditomus. Palpes labiaux très-al- longés ip Apotomus. \ SCARITIDES. 35-7 I. SIAGONA. Latreille. Cucujus. Galerita. Fabricius. s Mentoîi inarticulé et sans sature , recouvrant presque tout le dessous de la tête , très-fortement échancré et ayant dans son milieu une dent bifide. Dernier article des palpes labiaux for- tement sécuriforme. Antennes filiformes ; le premier article beaucoup plus grand que les autres , et grossissant vers l'extré- mité. Corps aplati. Corselet très-rétréci postérieurement. Jambes antérieures non palmées. Ce genre , formé par Latreille sur quelques insectes que Fa- bricius avait placés parmi ses Cucujus et ses Galerita, se dis- tingue facilement de presque tous ceux de cette famille par l'immobilité du menton, qui paraît soudé par sa base avec le restant de la tête , et qui ne laisse pas même apercevoir de su- ture. Le seul autre genre qui présente le même caractère est VEnceladus àe Bonelli, que je ne possède pas.. Les Siagona sont des insectes de moyenne taille , d'une forme très-aplatie , ordinairement d'une couleur brune ou noirâtre. Le menton est très-avancé; il recouvre presque tout le dessous de la tête ; il est très-fortement échancré , et il a au mibeu de l'échancrure une dent peu avancée qui paraît bifide. La lèvre supérieure est peu avancée ; elle est presque coupée carré- ment , et dentelée à sa partie antérieure. Les mandibules sont fortes, peu avancées, arquées, et elles ont à leur base une assez forte dent. Les palpes sont peu allongés ; le dernier ar- ticle des maxillaires va un peu en grossissant vers l'extrémité; et celui des labiaux est fortement sécuriforme. Les antennes sont à peu près de la longueur de la moitié du corps. Elles sont fili- formes; leur premier article est beaucoup plus grand que les au- tres, et il va en grossissant vers l'extrémité; tous les autres sont à peu près de la même longueur. La tête est assez grande , pres- que carrée et assez plane ; elle est ponctuée , et elle a à sa partie postérieure un sillon transversal, derrière lequel elle pa- raît lisse. Le corselet est presque en cœur, échancré antérieure- 358 SIAGONA. ment, très-rëtréci et un peu prolongé postérieurement. Les élyties sont très-planes, assez allongées, et plus ou moins ovales. Les pattes ne sont pas très-longues ; les cuisses sont assez fortes et presque renflées; les jambes antérieures ne sont pas palmées; elles sont fortement échancrées intérieurement; les intermédiaires et les postérieures sont simples. Bonelli a séparé les espèces de ce genre en deux divi- sions: il place dans la première celles qui sont aptères. Leurs élytres sont plus ovales , plus rétrécies à la base, et l'angle hu- merai n'est nullement saillant. La seconde division comprend celles qui sont ailées; leurs élytres sont moins ovales, plus larges à la base, et l'angle humerai est plus marqué. Ce genre étant peu nombreux en espèces , j'ai cru inutile de le diviser. La Siagojia Schûppelii me paraît devoir former un genre particulier; mais cet insecte étant très-petit, et le seul indi- vidu que je possède étant en assez mauvais état, il ne m'a pas été possible de m' assurer assez de ses caractères pour en former un nouveau genre , et je l'ai placé provisoirement à la suite de celui-ci. Toutes les Siagona connues jusqu'à présent paraissent ha- biter exclusivement le nord de l'Afrique et les Indes orien- tales. l. S. RUFIPES. Àptcra , nigro-picea , punctata ; elytris planis , ovatis , ad basin arigustatis ; antennis pedibusqiie rufis. Latreille. Gen, crust, et ins. i. p. 209. n** i. t. 7. fig. 9. Bonelli. Observations entomologiques. 2. p. 26. n° i. Dej. Cat. p. 4« Cucujus Rufipes. Fabb. Sys. el. 11. p. 93. n*^ 7. ScH. Syn. ins. m. p. 53. Long. 7 ~ lignes. Larg. 2 lignes. Su forme est plus aplatie que celle de toutes les autres espèces de ce genre. Elle est entièrement en -dessus d'un brun-noirâtre. SIACONA. 35^ La tête est grande, assez plane, presque carrée et un peu allongée; elle est assez fortement ponctuée; les points sont assez gros, assez serrés sur les côtés, et plus éloignés les uns des au- tres au milieu. Elle a une ligne transversale, enfoncée et bien marquée, à sa partie postérieure, en arrière de laquelle il n'y a plus de points enfoncés; une autre ligne transversale, moins distincte, entre les antennes, et une ligne longitudinale élevée de chaque côté. Les antennes sont d'un rouge-ferrugineux, et elles sont à peu près de la longueur de la moitié du corps. Les yeux sont petits et ne sont. nullement saillants. Le corselet est à sa partie antérieure un peu plus large que la tète; il est un peu moins long que large, en forme de cœur, un peu échancré antérieurement, très- rétréci postérieurement, avec le milieu de la base un peu prolongé et très-légèrement échancré; il est plane, assez fortement ponctué, mais les points sont assez éloi- gnés les uns des autres. Il a de chaque côté un sillon longitu- dinal assez enfoncé, et un autre moins marqué au milieu, dans lequel on aperçoit une ligne longitudinale enfoncée très-mince, mais bien distincte. L'écusson est petit, lisse et en forme de cœur. Les ély très sont un peu plus larges que le corselet , en ovale assez allongé , très-étroites, et sans angle sensible à leur base; elles sont très-planes et assez fortement ponctuées. Il n'y a point d'ailes sous les élytres. Le dessous du corps est d'un brun un peu ferrugineux. Les pattes sont d'un rouge-ferrugineux. Elle varie beaucoup pour la grandeur; j'ai vu un individu , appartenant à M. Solier, qui a onze lignes de long. Elle se trouve en Barbarie. L'individu que je possède m'a, été envoyé par M. Schœnherr. ■2. S. Fus CI PE s. Jptera y uigro-picea, punctata ; elytris suhplanis , ovatis ; an- tennis pedibasque piceis. BoNELLi. Observations e/itonwlogiques. i. p. 26. ri° 2. Long. 8 lignes. Larg. 1 \ lignes. Elle ressemble beaucoup à la Rn/ipes , mais elle est ordinaire !^60 SIAGONA. ment plus grande. La tête est proportionnellement plus large. Le corselet est plus large, moins en cœur , plus arrondi sur ses côtés et un peu moins ponctué. Les élytres sont un peu moins planes , moins ovales, moins rétrécies antérieurement, ei leur base forme de chaque côté un angle arrondi. Les antennes et les pattes sont d'une couleur plus obscure et brunâtre. Elle se trouve en Egypte, et elle m'a été donnée par M. Sa- vigny. 3. S. Bru N NI p ES. Mihi. Alata f nigro-obscura , obsolète punctata ; elytris subplanis , subparallelis ; ante/inis pedibasque nigro-piceîs. Long. 8 \ lignes. Larg. i | lignes. Elle ressemble beaucoup àla Fiiscipes, mais elle est ailée, ainsi que toutes les espèces suivantes. Elle est un peu plus grande; sa couleur en -dessus est un peu plus foncée et entièrement d'un noir -obscur; elle est moins fortement ponctuée, et les points enfoncés sont plus éloignés les uns des autres. La tête et le cor- selet ont à peu près la même forme. Les élytres sont un peu moins planes, moins ovales , plus larges antérieurement, presque parallèles, et l'angle de la base paraît coupé un peu oblique- ment. Le dessous du corps, les pattes et les antennes sont d'un brun-obscur. Elle m'a été envoyée par M. Schùppel , comme venant de la Nubie. Je crois qu'elle a été aussi rapportée de la Haute-Égyple par M. Savigny. l\. S. Atrata. Mihi. Alata, nigra, obsolète punetata ; elytris subconvexis , subparal- lelis; oculis prominulis ; antennis pedibusque nigro-piceis , Long. 8 \ lignes. Larg. 1 1 lignes. Elle est à peu près de la grandeur de la Brunnipes , et elle est entièrement en -dessus d'un noir assez brillant. La tête est un peu plus large que celle des espèces précédentes; elle a de SI A GO N A. 36 I même deux lignes transversales enfoncées : l'une bien marquée à sa partie postérieure, l'autre entre les antennes, et une ligne longitudinale élevée de chaque côté; elle a en outre un petit en- foncement peu distinct au milieu ; elle a quelques points en- foncés peu marqués et assez éloignés les uns des autres. Les antennes sont assez fortement pubescentes; leurs trois premiers articles sont d'un brun -noirâtre, les autres sont d'une couleur un peu plus claire. Les yeux sont un peu plus gros et beaucoup plus saillants que dans les espèces précédentes. Le corselet est plus large, plus court, plus arrondi sur ses côtés, plus rétréci brusquement postérieurement, et sa base est un peu plus échan- crée. Il a quelques points enfoncés , peu marqués et assez éloi- gnés les uns des autres. Il est moins plane ; le bord antérieur est un peu relevé ; il a un sillon longitudinal bien marqué de chaque côté, et un autre au milieu, plus large et moins enfoncé, au milieu duquel on aperçoit une ligne longitudinale enfoncée très-mince, mais distincte; il a quelques poils roussâtres, assez longs sur les côtés, surtout vers les angles antérieurs. L'écusson est petit, lisse et presque en forme de cœur. Les élytres sont moins planes que celles des espèces précédentes; elles sont un peu plus larges que le corselet, assez allongées, presque paral- lèles , coupées presque carrément antérieurement, avec les an- gles de la base un peu arrondis; elles sont très-légèrement ponc- tuées ; les points enfoncés sont peu marqués et assez éloignés les uns des autres, et elles ont quelques poils assez longs sur les côtés et vers l'extrémité. Le dessous du corps et les pattes sont d'un brun-noirâtre. Elle m'a été envoyée par M. Westermann , comme venant des Indes orientales. 5. S. Depressa. A la ta , picea , piinctata ; elytris siibplanis , sabparallelis ; antennis pedihusque rufis. Galcrita Depressa. Fabr. Sjs. el. i. p. 21 5. n^ 5. Carabus Depressas. Sch. Sy/i. ins. 1. p. 192. n*' i*34. 362 SIAGONA. Siagona Plana. Bonelli. Observations entomotogùjues. i. p. 26. 11° 4. Long. 5 , 5 j lignes. Larg. i ^ , 1 | ligne. Elle est beaucoup plus petite que la Rufipes , et elle est en- dessus d'un brun un peu noirâtre. Tout le corps est légèrement pubescent. La tête est assez grande et presque carrée; elle est proportionnellement un peu moins allongée que celle de la Ru- fipes, et un peu moins large que celle des autres espèces pré- cédentes; elle est légèrement convexe et fortement ponctuée; elle a un sillon transversal très-marqué à sa partie postérieure , nue ligne transversale enfoncée, peu distincte, entre les antennes, et une ligne longitudinale élevée de chaque côté. La lèvre su- périeure, les palpes et les antennes sont d'un ronge-ferrugineux. Les yeux sont un peu plus gros et plus saillants que ceux de la Rufipes , mais moins cependant que ceux de VAtrata. Le cor- selet est plus large que la tête , moins long que large , en cœur, e'chancré antérieurement, très-rétréci postérieurement, avec le milieu de la base un peu prolongé et un peu échancré; sa forme est à peu près la même que celle des Fascipes et Briin- nipes. Il est fortement ponctué et la ponctuation est assez serrée ; il a de chaque côté un sillon longitudinal assez marqué, et un autre au milieu, un peu plus large et moins enfoncé, dont le milieu est quchpiefois un peu relevé, et dans lequel on aper- çoit une ligne longitudinale enfoncée très-fine, mais assez dis- tincte. L'écusson est petit, presque en cœur , et un peu enfoncé au milieu. Les élytres sont un peu plus larges que le corselet. Elles sont presque parallèles , coupées presque carrément anté- rieurement , avec les angles de la base un peu arrondis ; elles sont moins planes que celles de la Rufpes, mais un peu plus que celles à^X Atrata ,ç,\.2i peu près comme celles des Fiiscipes ei Brunnipes. Elles sont assez fortement ponctuées, et la ponctuation est assez serrée. Le dessous du corps est d'un brun un peu plus clair que le dessus. Les pattes sont d'un rouge-ferrugineux. Elle se trouve aux Indes orientales, et l'individu que je pos- sède m'a été envoyé par M. Schiippel. J'ai reçu aussi de lui un SIAGONA. ' ^>6'3 antre individu venant d'Egypte, qui n'en diffère que par sa taille un peu plus grande, et par sa couleur un peu plus foncée. Je crois que la Siagona Plana de Bonelli doit être rapportée à cette espèce- 6. S. Flesus. Alata^ rufo-picea, pimctata; elytris siibplams , siihparallelis , clisco nigro-obscuro ; anteiinis pedihusque rufis. Galerita Flesus. Fabr. Sys. el. i. p. 216. n^ 7. ScH. Sjn. ins. i. p. 229. n^ 7. Long. 4 lignes. Larg. i \ ligne. Elle ressemble beaucoup à la Depressa ; mais elle est plus pe- tite , proportionnellement un peu plus étroite , et elle est en- dessus d'une couleur brune plus claire et un peu ferrugineuse. La tête est un peu plus allongée. Le corselet est proportion- nellement moins large; sa ponctuation est un peu plus serrée , et les deux sillons latéraux sont un peu moins marqués. Les élytres sont un peu plus étroites; leur ponctuation est un peu plus serrée ; elles sont au milieu d'un brun un peu noirâtre , et elles ont une large bordure, et l'extrémité d'un brun-clair et un peu ferrugineux. Le dessous du corps est à peu près de cette dernière couleur. Les pattes et les antennes sont d'un rouge- ferrugineux. Elle se trouve aux Indes orientales , et elle m'a été envoyée par MM. Schœnherr et Westermann. 7. S. ScHUPPELii. Mihi. Capite thoraceque hrunneis , punctatissimis ; elytris pnnctatis , postice nigro-obscuris , antice pedibusque ferrugineis. Long. I 1 ligne. Larg. \ ligne. Je crois que cette jolie petite espèce doit probablement former un nouveau genre; mais, le seul individu que je pos- sède étant en assez mauvais état, je n'ai pu vérifier complète- 364 SIAGONA. ment ses caractères génériques, et j'ai été obligé de la placer ])iovisoirement à la suite de ce genre. Elle est beaucoup plus petite que la Flesiis. Tout le corps est légèrement pubescent. La tête est d'un brun un peu ferrugineux; elle est très-forte- ment ponctuée; elle a une petite ligne longitudinale élevée, de chaque côté, le long des yeux, et un sillon transversal bien marqué à sa partie postérieure; la partie en arrière de ce sillon est tout-à-fait lisse. Les palpes maxillaires sont d'un jaune-fer- rugineux; les labiaux manquent totalement. Les antennes sont à peu près de la longueur de la tète; leur premier article, quoique plus long que les suivants , est proportionnellement beaucoup plus court que dans les espèces précédentes, et il est de la même grosseur dans toute sa longueur. Les yeux sont brunâtres et peu saillants. Le corselet est de la couleur de la tête, et il est ponctué de la même manière; il est im peu plus large qu'elle à sa partie antérieure; il est assez allongé et très- rétréci postérieurement; il a dans son milieu une ligne longi- tudinale enfoncée, fortement marquée; le bord antérieur est très- légèrement échancré, et ceux latéraux sont rebordés. Les élytres sont un peu plus larges que le corselet ; elles sont planes , assez allongées, presque parallèles, coupées carrément anté- rieurement, et arrondies à l'extrémité; leur ponctuation est moins forte et moins serrée que celle du corselet; elles sont d'une couleur ferrugineuse assez claire depuis la base jusqu'au milieu, et d'un noir un peu brunâtre depuis le milieu jusqu'à l'extrémité; cette dernière couleur remonte un peu le long du bord extérieur. En-dessous , la tête et le corselet sont d'un brun- ferrugineux; la poitrine, l'abdomen et les pattes sont d'une couleur ferrugineuse plus claire. J'ai dédié cette jolie espèce à M. Schûppel, qui me l'a en- voyée comme venant d'Egypte. IL SCARITES. Fahricius. Menton articulé , concave et fortement trilobé. Lèvre supérieure très -courte et triclentée. Mandibules grandes, avancées, forte- ment dentées intérieurement. Dernier article dts palpes labiaux SCARITES. 365 presque cylindrique. Antennes presque inonilifurmes ; le pre- mier article très-grand , les autres beaucoup plus petits et grossissant insensiblement vers l'extrémité. Corps assez allongé, cylindrique ou jjeu aplati. Corselet convexe , presque en crois^ sant , échancré antérieurement ., arrondi postérieurement , et souvent un peu prolongé dans soii milieu. Jambes antérieures fortement palmées. Jambes postérieures simples. Trocanters beaucoup plus courts que les cuisses postérieures. Les Scarites sont des insectes d'assez grande taille, d'une cou- leur noire, ordinairement assez luisante , et que l'on recon- naîtra facilement aux caractères suivants : Le menton est articulé avec la tête , comme dans presque tous les genres de cette famille; il est concave et fortement trilobé. La lèvre su- périeure est très - courte et tridentée. Les mandibules sont grandes, très-avancées, un peu arquées à l'extrémité, surtout dans les mâles, et elles sont fortement dentées intérieurement à leur base. Les palpes maxillaires sont assez allongés; les la- biaux sont plus courts, et le dernier article des uns et des au- tres est allongé, presque cylindrique, très-légèrement ovalaire et un peu arrondi à l'extrémité. Les antennes sont ordinaire- ment à peu près de la longueur de la tète et des mandibules réunies ; leur premier article est très-grand , et il va un peu en grossissant vers l'extrémité; tous les autres sont beaucoup plus courts, et presque égaux; le second, le troisième et le quatrième sont presque filiformes, et les autres sont un peu plus larges , presque carrés , avec les angles arrondis , et ils vont un peu en grossissant vers l'extrémité. La tête est très- grande et presque carrée. Le corselet est convexe, plus ou moins en croissant, échancré antérieurement, arrondi posté- rieurement, et souvent un peu prolongé dans son milieu. Les élytres sont assez allongées, souvent parallèles, et quelquefois elles s'élargissent un peu postérieurement. Les pattes sont assez fortes; les jambes antérieures sont larges, et garnies de fortes dents, qui les font paraître palmées; les intermédiaires sont simples , quelquefois un peu plus larges vers l'extrémité, et 366 SCARITES. elles ont seulement une ou deux épines assez fortes sur le côté extérieur ; les postérieures sont simples ; les trocanters sont beaucoup plus courts que les cuisses postérieures. Pour parvenir plus facilement à la connaissance des espèces de ce genre, qui se ressemblent toutes par les couleurs , et qui ne diffèrent que très-peu par les stries, la ponctuation et la forme du corps , Bonelîi avait établi cinq divisions basées sur les caractères suivants : * Jambes intermédiaires portant deux épines perpendicu- laires , et situées l'une au-dessus de l'autre sur le bord ex- térieur. 1^'^ Division. Point d'aiies propres au vol; corps court; tronçon rétréci vers la base; élytres à bords dilatés. 1^ Division. Point d'ailes propres au vol; corps allongé; tronçon un peu rétréci vers la base; élytres à bords simples. 3^ Division. Des ailes propres au vol ; corps allongé et li- néaire ; élytres à bords simples. ** Jambes intermédiares à une seule épine. 4^ Division. Des ailes propres au vol; corps allongé et li- néaire. 5^ Division. Point d'ailes propres au vol; corps allongé; tronçon rétréci par devant. J'avais voulu d'abord suivre la même marche; mais je me suis bientôt aperçu que plusieurs de ces caractères n'étaient pas assez tranchés. Ce que Bonelli appelle le tronçon, c'est-à- dire l'ensemble de la poitrine ;, de l'abdomen et des élytres, est plus ou moins parallèle, plus ou moins rétréci antérieu- rement; les bords des élytres sont plus ou moins simples , phis ou moins dilatés; et il serait souvent assez difficile de re- connaître à quelle division appartiendrait une espèce. Quant à la présence ou à l'absence des ailes , il est souvent difficile de vérifier ce caractère sans endommager les insectes, et Ton ne doit s'en servir que quand il est impossible de faire autrement. J'ai donc cru devoir me restreindre à adopter seulement les deux grandes coupes établies par Bonelli , et ma première di- vision comprendra toutes les espèces qui ont deux épines aux SCARITES. 367 jambes intermédiaires , et la seconde, celles qui n'en ont qu'une seule. Les Scaritcs Lateralis et Rotandipenuis s'éloignent un peu des autres espèces, et il conviendrait peut-être d'en former deux nouveaux genres; mais, ne voulant pas trop les multiplier, j'ai placé provisoirement ces deux insectes à la suite de ce genre. On trouve ordinairement les Scarites dans les terrains sa- blonneux près de la mer, ou dans les contrées imprégnées de substances salines , dans les parties méridionales de l'Europe et de l'Asie, en Afrique et en Amérique. PREMIÈRE DIVISION, I. S. Pyracmon. Niger ; tihiis antlcis tridentatis , postice denticulatis ; elytris ovatîs, subdepressis , postice latiorihus , sahtUissime piuictàto-striatis, punctisqiic duobiis posticis impies sis. BoNELLi. Observations ejitomologiques. 1. p. 33. n*^ iz. Dej. Cat. p. 4» S. Gigas. Oliv. m. 36. p. 6. n*^ 3. t. i. fig. i. a. b. c. Latreille. Gen. crust et ins. 1. p. 209. n° i. Rossi. Faunci etrusca. i. p. 227. n^ 567. Long. 12 i-, 17 lignes. Larg. 4j 6 lignes. Olivier et , à son exemple , presque tous les entomologistes ont confondu cet insecte avec le Gigas àe Fabricius, qui est une espèce d'Afrique. Bonelli est le premier qui les ait distingués , et il a donné à celui-ci le nom sous lequel il est maintenant connu. Il est entièrement en - dessus d'un beau noir -luisant. La tête est beaucoup plus grande dans le mâle que dans la femelle; elle est large, presque carrée et assez plane; elle est très-lisse à sa partie postérieure , et légèrement sillonnée antérieurement ; elle a deux impressions obliques assez grandes et assez mar- quées, qui laissent entre elles une partie élevée presque lisse, et une ligne transversale enfoncée et peu marquée, près du 368 SCARITES. bord antérieur. La lèvre supérieure est petite, étroite, et for- tement sillonnée ; elle a trois dents bien marquées, et celle du milieu est légèrement échancrée. Les mandibules sont aussi longues que la tète; elles sont très- fortement arquées à leur ex- trémité dans le mâle, et seulement un peu courbées dans la fe- melle; elles ont à leur base deux larges dents , dont la forme est variable, et qui s'enchâssent l'nne dans l'autre. La mandibule gauche a, dans la femelle, une troisième dent beaucoup plus pe- tite, qui n'est pas sensible dans le mâle. Elles ont en-dessus deux lignes élevées^ qui se réunissent à l'extrémité, et quelques stries vers la base. Les antennes sont un peu moins longues que la tête et les mandibules réunies; leurs quatre premiers articles sont noirs, les autres sont d'un brun-obscur et légèrement pu- bescents. Les yeux sont noirâtres , très-petits, et ne sont nulle- ment saillants. Le corselet est un peu plus large que la tête; il est très-court, presque en croissant, très-échancré antérieure- ment, et un peu prolongé au milieu de sa base; il est légère- ment convexe, très-lisse ; il a une ligne longitudinale enfoncée au milieu, une autre transversale, parallèle au bord antérieur, et quelques stries longitudinales peu marquées entre cette ligne et le bord antérieur; les bords latéraux et la base sont légère- ment rebordés; il a une petite dent, de chaque côté , au point correspondant à l'angle postérieur, et la partie de la base, qui est prolongée, est un peu échancrée au milieu. L'écusson est assez grand, presque en triangle , échancré sur les côtés, et arrondi postérieurement et antérieurement; il a dans son mi- lieu une ligne transversale qui le divise en deux parties ; la su- périeure est ponctuée et presque rugueuse , et elle a à sa base une ligne enfoncée qui la fait paraître presque en cœur; la partie inférieure est lisse, avec un point enfoncé, de chaque côté, plus ou moins marqué. Les élytres sont moins larges que le corselet à leur base, mais elles vont en s'élargissant, et elles sont aussi larges que lui vers l'extrémité; elles ont des stries très-peu marquées et légèrement ponctuées; elles sont légère- ment granulées le long du bord extérieur , et elles ont deux points enfoncés distincts sur la troisième strie près de l'extré- SCARITF.S. 369 mité; la base est un peu sinuée et presque coupée carrément , et elle forme un angle assez saillant de chaque côté ; les bords extérieurs sont un peu déprimés, rebordés et un peu dilatés postérieurement. Le dessous du corps et les pattes sont de la couleur du dessus. Les jambes antérieures sont , comme dans toutes les espèces de ce genre , larges et comme palmées; elles ont deux longues épines au côté intérieur; elles sont terminées extérieurement par trois fortes dents, et elles ont en outre cinq ou six dentelures après la troisième dent. Les jambes intermé- diaires ont près de l'extrémité deux épines assez fortes, placées l'une au-dessus de l'autre , comme dans toutes les espèces de cette division; elles sont, ainsi que les postérieures, garnies de longs poils ferrugineux. Il se trouve assez communément dans les endroits sablonneux , près des bords de la mer , dans le midi de la France , en Italie, et dans la partie orientale de l'Espagne. Pendant le jour il s'en- fonce assez profondément dans la terre , et il ne sort guère que la nuit. 2. S. BUCJDA. Niger; tibiis antlcis quaclridentads , postice denticulatis ; elytris ovatis , siihdepressis , antice angastatls , postice latiorlhus , striatis , striis subpunctatis , punctis imprcssis iiuUis. Carahus Bucida. Pallas. Voyages, v. p. 493. n» 5o bis. Long. i5 î lignes. Larg. 5 ~ lignes. Il ressemble un peu, à la première vue, au Prracmon , et il est comme lui d'une belle couleur noire luisante. Les mandi- bules sont un peu plus droites et moins arquées à l'extrémité. La partie antérieure de la tète forme de chaque côté en avant des yeux un angle bien marqué , tandis qu'elle est presque ar- rondie dans le Pyracmon. Le corselet est un peu plus convexe; les stries longitudinales le long du bord antérieur sont un peu plus marquées, et la partie de la base qui se prolonge ne pa- raît presque pas échancrée. La partie inférieure de l'écusson Tome 1. 24 370 SCARITES. est moins arrondie, plus pointue jet, au lieu d'un point en- foncé de chaque côté, elle a vers son extrémité une petite ligne transversale enfoncée. Les élytres sont un peu plus étroites à leur base; elles s'élargissent de même vers l'extrémité; elles ont des stries assez bien marquées , qui paraissent très-légère- ment ponctuées ; elles sont un peu plus fortement granulées le long du bord extérieur, et l'on n'aperçoit pas de points enfoncés vers l'extrémité. Les jambes antérieures ont une quatrième dent aussi grande que la seconde, placée entre celle-ci et la pre- mière , et qui prend naissance au - dessous de la jambe entre la seconde dent et la première épine intérieure; elles n'ont que quatre ou cinq dentelures après la troisième dent. Il m'a été envoyé par M Schiippel , comme le Biicida de Pallas et comme venant de la Russie méridionale. Pallas dit qu'il se trouve très - abondamment dans le désert de Naryn entre le Volga et l'Oural ou Jaik près de la mer Caspienne. 3. S. Fol Y PH EMUS. Hojfmansegg. Niger; tibiis anticis tridentatis ; clytris ovotis , postice latiorihus y stria tis , striis subpunctatis , piinctisque diiohus impressis. BoNELLi. Observations entomologiques. 1. p. 33. n° 3. Dej. Cat. p. 4- Long. 14-2-5 1^^ lignes. Larg. 4 ï? 5 lignes. Il ressemble beaucoup au Pyracmon , mais il est un peu plus étroit. La partie supérieure de l'écusson est un peu plus forte- ment chagrinée. Les élytres sont un peu moins larges et un peu moins dilatées postérieurement; elles sont moins lisses et d'un noir moins brillant; elles ont des stries assez bien marquées qui paraissent très - légèrement ponctuées ; le premier des deux points enfoncés placés sur la troisième strie est beaucoup moins près de l'extrémité, et il est seulement un peu au-delà du mi- lieu des élytres. Les jambes antérieures n'ont aucune dentelure sur le côté extérieur après la troisième dent. Il a été rapporté du Portugal par M. le comte de Hoffman- se A RI TES. 371 se'gg. Il se trouve aussi dans le midi de l'Espagne. Les individus que je possède ont été pris dans les environs de Cadix, et m'ont été donnés par MM. Bonfils et Duponchel. Je crois que Bonelli a confondu cet insecte avec plusieurs autres, et que les individus qu'il cite comme d'Egypte et de Syrie appartiennent à des espèces différentes. 4. S. Stria TUS. Niger; tibiis anticis tridentatis ^ postice clenticulatis ; elytris ob- longo'ovatis , postîce siihladoribus , striatis , striis subpunctatis ^ punctis impressis nidlis. Dej. Cat. p. 4. Long. 16 lignes. Larg. 4,1 lignes. Il ressemble beaucoup au Polyphemiis , mais il est un peu plus étroit et un peu plus cylindrique. La seconde dent de la mandibule droite est plus grande, plus séparée de la première et plus près de l'extrémité. La partie antérieure de la tête au- dessus des antennes est un peu moins arrondie, et elle forme un angle assez marqué, sans cependant être aussi saillante que dans le Bucida; la partie au-dessous des yeux est un peu renflée et elle forme une petite bosse assez saillante. Le corselet est un peu moins large, moins en croissant et un peu plus long; ses angles antérieurs sont un peu arrondis, ce qui le fait paraître un peu moins échancré, et la dent qui se trouve à l'endroit de l'angle postérieur est à peine marquée. Les élytres sont un peu plus longues, plus convexes, plus étroites , et elles s'élargissent moins vers l'extrémité; elles sont d'un noir un peu plus brillant, et les stries sont un peu plus marquées. Ces stries sont très-lé- gèrement ponctuées, et l'on n'aperçoit pas de points enfoncés sur la troisième strie. Les jambes antérieures ont quatre ou cinq dentelures assez bien marquées après la troisième dent. Il a été rapporté des environs de Tripoli en Barbarie par M. Dupont aîné. 24. '^']^ SCARITES. 5. s. Procerus. Klug. Niger ; tibiis anticis tridentatis , postice denticidatis ; elytris ob- longo-ovatis , subparallelis , stiiatis , striis lœvigntis , punctis impressis nullis. Long. 19 \ lignes. Larg. 5 Alignes. Il ressemble un peu au Striatus , mais il est beaucoup plus grand, et sa forme est plus cylindrique. Sa tête est proportion- nellement plus grande et plus convexe. Le corselet est un peu plus convexe et un peu plus échancré antérieurement. Les élytres sont proportionnellement plus longues , plus convexes , plus larges à leur base , et elles ne paraissent pas s'élargir vers l'extrémité; elles sont striées de la même manière, mais les stries paraissent lisses ; on n'aperçoit pas de points enfoncés sur la troisième strie. Les jambes antérieures ont cinq ou six pe- tites dentelures après la troisième dent. Il se trouve dans la Nubie, et il m'a été envoyé par M. Schiip- pel, comme étant le Procerus de Klug. 6. S. Herbstii. Mihi. Niger; tihiis anticis tridentatis , postice tridenticidatis ; elytris oblongo-ovatis , postice siiblatioribus , striatis , striis lœvigatis , punctisque quatuor in/ptessis. S. Polypliemus. Herbst. x. p. 254- n° 2. t. 175. fig. 3. Long. i3 lignes. Larg. f\ lignes. Il ressemble beaucoup au Polypliemus ^ mais il est plus petit, moins large et un peu plus convexe. Les mandibules sont un peu plus courtes. La tête est un peu plus convexe, et elle forme une petite élévation au-dessous des yeux comme dans le Stria- tus. Le corselet est un peu moins large, moins en croissant, un peu plus long et un peu plus convexe; la dent qui se trouve à l'endroit de l'angle postérieur est à peine marquée; le milieu de la base n'est pas prolongé , et elle n'est presque pas échancrée. SCARITES. 373 Les élytres sont plus étroites, plus convexes , et elles ne s'élar- j^issent presque pas vers l'extrémité. Les stries sont lisses ; elles sont un peu plus fortement marquées, surtout les quatre exté- rieures. On aperçoit quatre points enfoncés distincts près de la troisième strie du côté de la suture : le premier un peu avant le milieu, le quatrième près de l'extrémité, et les deux autres intermédiaires et à égales distances entre les deux extrêmes; quelquefois ils sont un peu plus rapprochés l'un de l'autre, et quelquefois même il y a cinq points au lieu de quatre. Les jambes antérieures ont trois petites dentelures peu marquées après la troisième dent. Il se trouve au cap de Bonne-Espérance , et il m'a été envoyé par M. Schùppel. 7. S. ExARATUs. Hfjffmansegg. Niger; tibiis antlcis tridentatis , postice bidenticulatis ; elytris oblongo-ovatis , postice siihlatiorihas , striatis , striis lœvigatis , punctoque postico impresso. Long. i3 lignes. Larg. 4 lignes. Il ressemble beaucoup au précédent pour la forme et la gran- deur. La partie antérieure de la tête est moins fortement striée ; les stries sont plus fines , plus serrées , et elles se prolongent presque jusqu'à la partie postérieure; la petite élévation qui se trouve au - dessous des yeux est moins fortement marquée. Les stries des élytres sont un peu plus fortement marquées, sur- tout les quatre extérieures, et elles se réunissent deux à deux vers l'extrémité. On n'aperçoit qu'un point enfoncé près de la troisième strie, placé à peu près aux trois quarts des élytres. Enfin, les jambes antérieures n'ont que deux petites dentelures peu marquées après la troisième dent. Il se trouve au cap de Bonne-Espérance , et il m'a été envoyé par M. Schùppel.. 8. S. RuGOSus. JViedemann . ' Niger; tibiis anticis tridentatis , postice obsolète bidenticulatis ; SyA SCARITES. elytris oblongo-ovatis , suhconvexis , postice sublationbus , ob- solète striato - piinctatis , interstitiis subtilissime pimctatis , . punctisqiie posticis duobiis impressis. Germar. Magazin der entomologie, iv. p. ii8. ri^ i8. Long. 14 lignes. Larg. 4 \ lignes. Il ressemble beaucoup pour la forme aux deux espèces pré- cédentes, mais il est un peu plus grand. Les deux impressions de la partie antérieure de la tête sont un peu plus fortement marquées, et les stries le sont au contraire un peu moins; la petite élévation qui se trouve au-dessous des j'^eux est à peine sensible. Les élytres sont un peu plus convexes; elles ont des stries à peine marquées et très-finement ponctuées ; les inter- valles sont très -finement ponctués; et elles ont deux points enfoncés distincts vers l'extrémité près de la troisième strie. Les jambes antérieures ont deux très - petites dentelures à peine marquées , et qui disparaissent quelquefois même entièrement après la troisième dent. Il se trouve au cap de Bonne-Espérance, et il m'a été envoyé par M. Westermann. 9. S. Exe AV AT us, Niger; tibiis anticis tridentatis ; elytris oblojigis , sulcatis , sulcis série è joveis excavatis . Kirby's. Centwry ofinsects. p. 377. n** 3. S. Exculptas . Mac Leay. Dej. Cat. p. 4« Long. i5 Y, 17 clignes. Larg. 4 T) ^ lignes. Il est ordinairement un peu plus long que le Pyracnion , mais il est proportionnellement beaucoup plus étroit. La tête est grande , lisse et presque plane ; elle a deux impressions lon- gitudinales assez profondes , et quelques stries peu marquées à sa partie antérieure. La lèvre supérieure est presque lisse; elle est tridentée et elle a trois points enfoncés bien marqués. Les mandibules sont un peu plus larges , un peu plus courtes et, un SCARITES. 375 peu moins courbées à l'extrémité que celles du Pyracnion ; la droite a deux dents larges et bien distinctes; la seconde dent de la gauche est à peine sensible. Le corselet est un peu plus large que la tète; il est moins long que large, presque carré et arrondi postérieurement; il est lisse et assez plane; la ligne longitudinale du milieu et celle parallèle au bord antérieur sont peu marquées ; le bord antérieur est peu échancré ; ceux latéraux et postérieur sont rebordés; la base est un peu échan- crée au milieu , et la dent qui se trouve de chaque côté est à peine marquée. La partie supérieure de l'écusson est arrondie , rebordée , lisse sur les bords, enfoncée, et chagrinée au milieu ; la partie inférieure est plus étroite, en triangle arrondi, et lé- gèrement chagrinée. Les élytres sont plus étroites que le cor- selet, assez allongées, presque parallèles et arrondies à l'extré- mité; elles sont assez planes, et elles ont chacune sept sillons assez profonds, dans chacun desquels il y a une rangée de très- gros points très - enfoncés ; les intervalles sont assez étroits et assez relevés. Les jambes antérieures n'ont aucune dentelure après la troisième dent. Il se trouve au Brésil. 10. S. SULC ATUS. Niger ; tihiis anticis tridentatis ; elytris oblofigis , profunde striatis y striis lineoUs transversis im près sis , punctoque postico impre'sso. Olivier ? m. 36. p. 7. n** 5. t. i. fig. 11. ScH? Sjn. ins. i. p. 127. n° 5. Dej. Cat. p. 4» Long. 14 \ lignes. Larg. 4 î lignes. Il est à peu près aussi long que le P/racmon, mais il est beau- coup plus étroit et plus cylindrique. Il est en -dessus d'une cou- leur noire peu luisante. La tête est lisse à sa partie postérieure ; elle est légèrement striée et elle a deux impressions longitudi- nales peu marquées à sa partie antérieure. La lèvre supérieure est striée longitudinalement. Les mandibules sont très-usées et / 3']6 SCARITES. elles manquent en partie dans l'individu que je possède. Les yeux sont brunâtres , un peu plus gros et un peu plus saillants que ceux du Pyracmon. Le corselet est un peu plus large que la tète; il est moins long que large, presque carré, coupé oblique- ment postérieurement, avec le milieu de la base très-légère- ment prolongé et un peu échancré; il est lisse et assez convexe ; la ligne longitudinale n'est presque pas marquée , celle paral- lèle au bord antérieur l'est davantage ; le bord antérieur est assez échancré; les angles antérieurs sont un peu arrondis; les bords latéraux et postérieur sont légèrement rebordés, et la dent de chaque côté de la base est très-peu marquée. La partie supérieure de Técusson est arrondie, rebordée et chagrinée au milieu; celle inférieure est en croissant et presque lisse. Les élytres sont à peu près de la largeur du corselet ; elles sont al- longées, presque parallèles, assez convexes et arrondies à l'ex- trémité; elles ont des stries bien marquées et assez larges , dans lesquelles on aperçoit une rangée de petites lignes transversales enfoncées, placées les unes au-dessus des autres; les stries sont moins marquées vers l'extrémité des élytres qui est légèrement granulée; on voit en outre sur chaque élytre vers l'extrémité un point enfoncé distinct près de la troisième strie. Les jambes antérieures n'ont aucune dentelure sensible après la troisième dent. J'ignore la patrie de cet insecte. J'ai acheté l'individu que je possède à la vente de la collection de feu M. Valenciennes. Olivier dit que son Scarites Sidcatus se trouve aux Indes orien- tales, mais je ne suis pas certain que ce soit le même que celui-ci. II. S. Carinatus. Mifii. Niger ; -tibus anticis tridentatis , postice tridenticidatis ; eljtris ovatis , planis , rugoso-strinds , puncds qidnqae obsoleds im- pressis , margme carinato. Long. 11,12 lignes. Larg. 3 ^, 3 f lignes. Il ressemble un peu pour la forme au Pyracmon , mais il est SCAKITES. ^77 beaucoup plus petit. Il est en-dessus d'un noir peu brillant. La tète est très -grande, plane et presque carrée; elle a deux im- pressions longitudinales bien marquées, et quelques stries peu apparentes à sa partie antérieure. Les mandibules ne paraissent pas striées; elles ont deux lignes élevées qui se réunissent à l'ex- trémité , et une troisième qui va de la base à l'extrémité de la première dent. Les yeux sont noirs, petits , arrondis et un peu plus saillants que dans le Pyracmon. Le corselet est un peu plus large que la tête ; il est moins long que large , presque carré , assez échancré et un peu sinué antérieurement; il est légère- ment arrondi et presque coupé obliquement postérieurement, et le milieu de la base est un peu échancré; il est lisse et presque plane ; la ligne longitudinale est assez marquée ; celle parallèle au bord antérieur l'est un peu moins; les bords latéraux et pos- térieur sont légèrement rebordés, et il n'y a pas de dent sen- sible de chaque côté de la base. La partie supérieure de l'écusson est assez grande , arrondie, terminée presque en pointe , un peu convexe et légèrement chagrinée; celle inférieure est plus pe- tite, courte, lisse et presque en cœur. Les élytres sont un peu moins larges que le corselet; elles sont en ovale peu allongé et elles se rétrécissent un peu vers l'extrémité; la base est coupée presque carrément, et il y a une petite dent peu saillante près de l'angle de la base ; elles sont presque planes , et les bords la- téraux sont relevés en carène assez aiguë ; elles ont des stries assez marquées qui sont irrégulièrement et peu distinctement ponctuées; les intervalles sont un peu relevés, et ils ont des impressions irrégulières peu marquées qui font paraître les élytres un peu inégales ; on remarque en outre près de la troisième strie du côté de la suture cinq points enfoncés très -peu distincts et qui disparaissent même quelquefois entièrement. Les jambes antérieures ont trois petites dentelures après la troisième dent. Il se trouve au Brésil. 12. S. RUGICOLLIS. Alger j tlbus anticis tridentatis , posticc hidenticuiaùs ; thoracc 378 SCARITES, rugato ; elytris ovatis , siihplanh , striatis , punctîs septem impressis , margme siihcarinato. Dej. Cat. p. 4. Long. 9 lignes. Larg. 2 \ lignes. Il ressemble un peu au Carinatus , mais il est plus petit. Il est en - dessus d'un noir peu brillant. La tête est grande, assez plane, et presque carrée; elle a deux enfoncements lon- gitudinaux peu marqués à sa partie antérieure, et quelques stries d'abord assez marquées, et qui se prolongent en s'affai- blissant presque jusqu'au corselet. Les mandibules ne parais- sent pas striées ; elles ont deux lignes élevées qui se réunissent a l'extrémité , et une troisième qui va de la base à l'extrémité de la première dent; elles ont à leur base une très-grande dent, qui va jusqu'à la moitié et qui a trois ou quatre dente- lures irrégulières ; celle de gauche a en outre une petite dent entre la première et l'extrémité. Les antennes sont presque aussi longues que la tète et les mandibules réunies ; leurs quatre premiers articles sont d'un brun - noirâtre , les autres sont d'un brun-roussâtre et sont légèrement pubescents. Les yeux sont peu saillants. Le corselet n'est presque pas plus large que la tête; il est moins long que large, très-échancré antérieure- ment, arrondi postérieurement, et un peu échancré au mi- lieu de la base ; il est assez plane ; il a des rides transversales assez marquées au milieu et très-légèrement sur les bords; tout le bord antérieur est garni de stries longitudinales assez marquées et assez serrées, mais très-courtes; la ligne longi- tudinale est assez marquée, et celle parallèle au bord anté- rieur est très -peu distincte; les bords latéraux et postérieur sont légèrement rebordés, et il n'y a pas de dent sensible de chaque coté de la base. L'écusson est à peu près comme dans le Carinatus. Les élytres sont un peu moins larges que le corselet; elles sont en ovale assez allongé, et elles se rétrécissent un peu vers l'extrémité ; elles ont une petite dent à l'angle de la base ; elles sont un peu moins planes que celles du Carinatus , et les SCARITES. 379 bords latéraux sont moins relevés et moins en earène ; elles ont des stries presque lisses; les intervalles sont un peu relevés, et ils ont des stries transversales très-peu sensibles, même à la loupe; on aperçoit en outre, dans la troisième strie, sept points enfoncés qui ne sont pas très-distincts. Les jambes antérieures ont deux petites dentelures peu marquées a^rès la troisième dent. Il se trouve au Brésil , et il m'a été donné par M. de Langs- dorf. i3. S. Abbreviatus. Kollar. Niger; tlbus anticis tridentatis ; elytris ovatis , antice rotundatis , striatis , punctls impressis nullis. Long. 10 lignes. Larg. 3 lignes. Il est un peu plus petit que le Carinatus , et il est en-dessus d'un noir assez brillant. La tète est grande, presque carrée, et légèrement convexe ; elle a deux impressions longitudinales bien marquées et quelques stries qui le sont très-peu à sa partie an- térieure. Les mandibules ne paraissent pas striées; elles ont deux lignes élevées, dont l'intérieure peu marquée , qui se réu- nissent à l'extrémité; la droite a une grande dent à sa base et une autre plus petite entre la première et l'extrémité; cette se- conde dent manque à celle de gauche. Les antennes sont un peu plus longues que la tète et les mandibules réunies; leurs quatre premiers articles sont d'un brun-noirâtre , les autres sont d'un brun-roussâtre et un peu pubescents. Les yeux sont noirâtres, arrondis et peu saillants. Le corselet est plus large que la tête; il est moins long que large, très-échancré antérieurement et arrondi postérieurement; le milieu de la base est très-légère- ment prolongé et un peu échancré ; il est lisse et assez convexe; la ligne longitudinale est fortement marquée et assez enfoncée; celle parallèle au bord antérieur , l'est beaucoup moins ; les bords latéraux et postérieur sont assez fortement rebordés, et la petite dent , de chaque côté de la base, est à peine sensible, La partie supérieure de l'écusson est arrondie, ponctuée et lé- 380 SCARITES. gèrement chagrinée; celle inférieure est lisse et presque en cœur. Les élytres sont à peu près de la largeur du corselet; elles sont en ovale peu allongé et assez convexes; les angles de la base sont arrondis , et la petite dent , qui se trouve dans presque toutes les espèces, est à peine sensible; elles ont des stries lisses et assez fortement marquées; les bords latéraux sont légèrement granulés, et l'on n'aperçoit aucun point en- foncé. Les jambes antérieures,n'ont aucune dentelure après la troisième dent. Il m'a été envoyé de Vienne par M. Kollar , comme venant de l'île de Madère, et sous le nom que je lui ai conservé, quoi- que j'ignore entièrement ce qui a pu lui faire donner un nom semblable. » l4- S. POLITUS. Niger; tihiis anticis tridentatis , postice hidenticidatis ; clytris ovatis , convexis y obsolète striato-piinctntis , piinctisqiie qua- tuor iinpressis ; ocnlis tuhcre suffultis. \NiY.D¥.MkT>i-!i.ZoologischesMagazln. ii. i. p. 36. n^ 49- Long. 9, 10 j lignes. Larg. 2 |, 3 { lignes. Il ressemble un peu au Pyracmon pour la forme , mais il est plus convexe et beaucoup plus petit. Il est entièrement en-dessus d'un noir assez brillant. La tête est grosse et assez convexe ; elle a deux enfoncements longitudinaux et quelques stries peu mar- quées à sa partie antérieure. Les mandibules sont peu arquées ; elles sont légèrement striées, et elles ont deux lignes élevées qui se réunissent vers l'extrémité ; la droite a deux fortes dents bien distinctes; la gauche en a trois dont les deux premières se confondent ensemble, et dont la troisième est beaucoup plus petite. Les quatre premiers articles des antennes sont d'un noir un peu brunâtre, les autres sont d'un brun-roussâtre et légère- ment pubescents. Les yeux sont d'un brun - noirâtre et peu saillants , mais ils ont en-dessous une petite élévation arrondie à peu près de la grosseur de l'œil etle double plus saillante que 5CARITES. 38r lui, qu'on prend à la première vue pour l'œil lui-même. Le corselet est plus large que la tête ; il est beaucoup moins long que large , assez échancré antérieurement et arrondi postérieu- rement; le milieu de la base est légèrement prolongé et un peu échancré; il est lisse et assez convexe; la ligne longitudinale et celle parallèle au bord antérieur sont très -peu marquées; les bords latéraux et postérieur sont assez fortement rebordés, et la petite dent de chaque côté de la base est très -peu saillante. L'écusson est presque lisse , et il a à peu près la forme de celui du Pyracmou. Les élytres sont peu allongées , arrondies à l'ex- trémité et assez convexes; elles ont une dent assez marquée à l'angle de la base; elles paraissent lisses, mais, à la loupe, on voit qu'elles ont des stries ponctuées très -peu marquées; elles ont chacune quatre points enfoncés distincts : le premier près de l'angle de la base , et les trois autres vers l'extrémité. Le dessous du corps et les pattes sont d'un noir un peu moins bril- lant que le dessus. Les jambes antérieures ont deux petites den- telures peu marquées après la troisième dent. Il m'a été envoyé par M. Westermann , comme venant du cap de Bonne-Espérance. J'en possède un autre individu semblable, mais un peu plus grand , qui se trouvait dans une collection ve- nant de l'île de Java que j'ai achetée à Marseille. i5. S. L^vis. Mild. Niger ; tiblis anticis tridentatis , post'ice hidenticidatis ; elylris elongatis , parallelis , subconvexis , suhtilissime striato- piuic- tntis , piuictoqiœ postico impresso. Long. 8^,9 lignes. Larg. 1^,1 ylignes. Il est à peu près de la grandeur du Suhterraneus , mais il est un peu plus étroit et un peu plus cylindrique. Sa couleur est en -dessus d'un noir assez brillant. La tête a deux impressions longitudinales et quelques stries peu marquées à sa partie anté- rieure. Les mandibules sont peu avancées; elles sont légèrement striées, et elles ont deux Hgnes élevées qui se réunissent vers l'extrémité. Les quatre premiers articles des antennes sont noirs, 382 se A RITES. les autres sont d'un brun un peu roussâtre et un peu pubes- cents. Les yeux sont peu saillants ; ils ont au-dessous une petite élévation qui les déborde un peu, mais qui n'est pas à beaucoup près aussi saillante que dans le Polkas. Le corselet est un peu plus large que la tète; il est moins long que large, presque carré, peu échancré antérieurement, coupé obliquement postérieure- ment et légèrement échancré au milieu de la base; il est lisse et assez convexe; la ligne longitudinale est assez fortement mar- quée , celle parallèle au bord antérieur l'est un peu moins ; les bords latéraux et postérieur sont rebordés, et la dent de chaque côté de la base est assez fortement marquée. La partie supé- rieure de l'écusson est arrondie et légèrement chagrinée ; celle inférieure est courte, presque en forme de cœur et presque lisse. Les élytres sont à peu près de la largeur du corselet ; elles sont allongées, parallèles et assez convexes : elles paraissent lisses; mais, avec une forte loupe, on voit qu'elles ont des stries très- fmes, qui sont très-légèrement ponctuées; elles ont sur chaque un point enfoncé bien marqué, placé vers la troisième strie près de l'extrémité. Les jambes antérieures ont deux petites dente- lures peu marquées après la troisième dent. Il se trouve au cap de Bonne-Espérance , et il m'a été envoyé par M. Schiippei. i6. S. Parallelus. Mihi. Niger ; tibils anticis tridentatis , postice denticulatis ; eljtris elon- gatis , parallelis , sabtilissinw striato-punctatis , punctisque duobas posticis impressis. Long. 12, 12 clignes. Larg. 3 ^, 3 ^ lignes. Il est un peu plus petit , un peu plus allongé et moins con- vexe que le Cajennensis. Il est entièrement en - dessus d'un noir peu brillant. La tête a deux impressions peu marquées, et elle est finement striée à sa partie antérieure. Les mandibules sont légèrement striées en-dessus, et elles ont deux lignes éle- vées qui se réunissent à l'extrémité; la droite a deux fortes dents; la gauche n'en a qu'une seule. Les quatre premiers ar- SCARITES. 38^ ticles des antennes sont noirs , les autres sont d'un brun -obscur et un peu pubescents. Les yeux sont peu saillants et d'un brun- un peu jaunâtre. Le corselet est un peu plus large que la tête; il est moins long que large, j^resque carré, peu échancré an- térieurement, très-peu arrondi et presque coupé obliquement postérieurement, et légèrement échancré au milieu de la base. Il est lisse et peu convexe ; la ligne longitudinale et celle près du bord antérieur sont peu marquées; les bords latéraux et postérieur sont légèrement rebordés, et la dent, de chaque côté de la base , est très-peu saillante. La partie supérieure de l'écusson est arrondie et légèrement chagrinée ; celle inférieure est courte, presque en forme de cœur, presque lisse, avec une ligne élevée transversale et un peu arquée. Les élytres sont à peu près de la largeur du corselet ; elles sont allongées , pa- rallèles, arrondies à l'extrémité et peu convexes; elles parais- sent lisses, mais elles ont des stries ponctuées très-peu-marquées et qui ne sont visibles qu'à la loupe, et deux points enfoncés distincts, placés près de la troisième strie vers l'extrémité. Les jambes antérieures ont cinq ou six petites dentelures peu mar- quées après la troisième dent. Cet insecte faisait partie d^une collection venant de l'île de Java , que j'ai achetée à Marseille. 17. S. S A XI COL A. Niger; tibiis anticù tridentatis , postlce quadridenticidatis ; elj- tris oblongis , obsolète striatls , interstitiis siibtdissime rugnsis , punctocjue postico impresso. BoNELLi. Observations entomologiqiœs. 2. p. 34- n" 5. Long. 1 1 lignes. Larg. 3 lignes. Il est plus petit que le Cayennensis , et sa couleur est en-des- sus d'un noir peu brillant. La tête a deux impressions longitu- dinales assez profondes , et quelques stries peu marquées à sa partie antérieure. Les mandibules sont légèrement striées, et elles ont deux lignes longitudinales élevées. Les veux sont peu saillants. Le corselet est plus large que la tète ; il est moins 384 SCARITES. long que large , presque carré, assez échancré antérieurement, coupé obliquement postérieurement , avec le milieu de la base presque prolongé et un peu échancré ; il est légèrement con- vexe et il paraît lisse ; mais , avec une forte loupe , on s'aper- çoit qu'il est très-finement chagriné ; il a quelques stries longi- tudinales peu marqutées le long du bord antérieur; la ligne longitudinale et celle parallèle au bord antérieur sont assez bien marquées; les bords latéraux et postérieur sont légèrement re- bordés , et la dent de chaque côté de la base est assez distincte. La partie supérieure de l'écusson est arrondie et chagrinée; celle inférieure est courte, presque en cœur et presque lisse. Les élytres sont à peu près de la largeur du corselet; elles sont allongées , presque parallèles , mais cependant un peu plus étroites à leur base que vers l'extrémité; elles sont peu con- vexes , et elles ont des stries très-peu marquées ; avec une forte loupe, les intervalles paraissent très - légèrement chagrinés, mais un peu plus fortement que le corselet ; elles ont en outre sur chaque un point enfoncé distinct, placé tout-à-fait à l'ex- trémité. Les jambes antérieures ont quatre petites dentelures très-peu marquées après la troisième dent. Il m'a été donné par M, Savigny, qui Ta rapporté de la Syrie et de l'Egypte. l8. S. C A YEN NE NSI s. Niger; tihiis anticis tridentatis , postice quadridenticulatis ; ely- tris elongatis , suhparallelis , profunde striatis , piinctisque tribus impressis. Dej. Cat. p. 4' S. Occidentalis. Drapiez. Long. i3, i4 lignes. Larg. 3^,4 lignes. Il ressemble pour la forme au Subterraneiis , mais les élytres sont proportionnellement un peu plus allongées, et il est presque aussi long que le Pyracinon. Il est entièrement en - dessus d'un noir assez brillant. La tète est grande et lisse; elle a deux im- se A RIT ES. 385 pressions longitudinales et quelques stries peu marquées à sa partie antérieure. Les mandibules sont assez larges et à peu près de la longueur de la tète ; la droite a deux fortes dents, la gauche n'en a qu'une seule; elles sont en-dessus légèrement striées, et elles ont deux lignes élevées qui se réunissent à l'extrémité. Les quatre premiers articles des antennes sont noirs, les autres sont d'un brun-obscur et légèrement pubescents. Les yeux sont d'un brun-jaunâtre , arrondis , assez gros et assez saillants. Le cor- selet est un peu plus large que la tête ; il est beaucoup moins long que large , assez échancré antérieurement, et arrondi pos- térieurement; il est. lisse et un peu convexe; la ligne longitudi- nale et celle parallèle au bord antérieur sont assez fortement marquées ; les bords latéraux et postérieur sont très -légèrement rebordés; la base est un peu échancrée au milieu, et la dent qui se trouve de chaque côté est très-peu marquée. La partie supérieure de l'écusson est arrondie , lisse et relevée sur ses bords; son milieu est presque en forme de cœur, un peu en- foncé et fortement chagriné; la partie inférieure est lisse, courte, presque en forme de cœur, avec une ligne transversale élev,4;e près de la pointe. Les élytres sont à peu près de la largeuf du corselet; elles sont assez allongées, presque parallèles, arron- dies à l'extrémité et assez convexes; elles ont des stries assez fortement marquées; ces stries sont lisses, et les intervalles sont un peu relevés; on voit en outre, sur chaque, trois points enfon- cés près de la troisième strie : le premier assez près de la base , le second un peu au-delà du milieu, et le troisième près de l'ex- trémité. Le dessous du corps et les pattes sont d'un noir im peu moins brillant que le dessus. Les jambes antérieures ont quatre petites dentelures peu marquées après la troisième dent. Il se trouve assez communément à Cayenne. ly. S. S ALI NUS. Pallas. Niger; tibiis anticis tridentatis , postice hidenticulatU ; elytris elongatis , suhpnrallelis , striatis , panctisque duobus posticis impies sis. Tome 1. 2 5 386 , se A RIT ES. Long. 12 A lignes. Larg. 3 i lignes. Il ressemble au Cajennensis , mais il est un peu plus petit un peu plus étroit et un peu moins convexe. Il est en-dessu d'un noir assez brillant. La tête est assez grande, presque car- rée et peu convexe ; elle a deux impressions longitudinales et quelques stries à sa partie antérieure. Les mandibules sont plus courtes que la tête ; elles sont légèrement striées et elles ont deux lignes élevées qui se réunissent vers l'extrémité. Les quatre premiers articles des antennes sont noirs, les autres sont d'un brun-obscur. Les yeux sont petits et très - peu saillants. Le cor- selet est plus large que la télé ; il est moins long que large , pres- que carré, peu échancré et un peu sinué antérieurement, coupé obliquement postérieurement , avec le milieu de la base un peu prolongé et un peu échancré ; il est lisse et très-peu convexe ; la ligne longitudinale et celle près du bord antérieur sont assez fortement marquées; les bords latéraux et postérieur sont légè- rement rebordés, et la dent de chaque côté de la base est à peine sensible. La partie supérieure de l'écusson est arrondie , chagri- née et légèrement rebordée ; celle inférieure est courte, presque en forme de cœur et presque lisse. Les élytres sont à peu près de la largeur du corselet; elles sont allongées, presque paral- lèles et très- peu convexes ; elles ont des stries assez profondes ; les intervalles paraissent lisses , mais, avec une forte loupe, on aperçoit quelques rides transversales très - peu marquées; elles ont en outre, sur chaque, deux points enfoncés distincts entre la seconde et la troisième strie : le premier à peu près aux trois quarts des élytres piès de la troisième strie, et le second près de la seconde vers l'extrémité. Les jambes antérieures ont deux pe- tites dentelures très-peu marquées après la troisième dent. Il m'a été envoyé par M. Schùppel , comme le Salimis de Pallas. Il se trouve dans les déserts incultes et salins près de l'em- bouchure du Volga. •io. S, Senegalensis. iJ//A/. Niger; tibiis anticis tridentatis ^ postice denticiilatis ; elytris elon- gatis , subparaUrlis y striatis , punctoque pnstico inipresso. SCARITKS. 387 Long. 16 4 lignes. Larg. 4 ^ ligne. Il ressemble un peu au Cayennensis , mais il est plus grand. Il est entièrement en -dessus d'un noir assez brillant. La tête est grande, large, assez plane et presque carrée; elle a deux im- pressions longitudinales, et quelques stries assez marquées à sa partie antérieure. Les mandibules sont aussi longues que la tête; la droite a deux fortes dents; la première dent de la gauche est un peu plus grande et la seconde au contraire est plus petite; elles sont un peu arquées , légèrement striées, et elles ont deux- lignes longitudinales élevées. Les antennes sont d'un brun un peu roussâtre. Les yeux sont d'un brun-jaunâtre, et peu sail- lants. Le corselet est un peu plus large que la tête; il est moins long que large, presque carré, assez échancré antérieurement, presque coupé obliquement postérieurement, avec le milieu de la base un peu échancré; il est lisse et assez convexe; la ligne longitudinale et celle près du bord antérieur sont assez bien marquées; les bords latéraux et postérieur sont rebordés, et la dent de chaque côté de la base est bien distincte. La partie su- périeure de l'écusson est arrondie, chagrinée et légèrement re- bordée; la partie inférieure est courte, lisse et presque en cœur. Les élytres sont à peu près de la largeur du corselet; elles sont allongées , presque parallèles et assez convexes ; elles ont des stries bien marquées; et l'on voit, sur chaque, un point enfoncé distinct près de la troisième strie et tout-à-fait à l'extrémité. Les jambes antérieures ont quatre ou cinq dentelures peu marquées après la troisième dent. Il m'a été donné par M. Chevrolat, comme venant du Sénégal. 11. S. Perp LEXUS. Mihi. Niger; tihiis anticis tridentatis y postice hidenticulatis ; elrtris eloiigatis , subparallt'lis , striatis , punctoque postico impresso. Long. 10 i lignes. Larg. 3 lignes. 11 ressemble beaucoup au Senegalensis , mais il est bien plus petit. La tête est proportionnellement un peu moins grande. Les 25. 388 ' SCARITES. mandibules sont un peu moins longues. Le corselet est un peu plus convexe. Les stries des élytres sont un peu moins marquées, et les intervalles sont un peu plus planes. Enfin , les jambes an- térieures n'ont que deux petites dentelures très -peu marquées après la troisième dent. Il se trouve également au Sénégal , et il m'a été donné par M. Foucou. 11. S. Barba RUS. Mihi. Niger ; tibiis anticis trideiitatis , postice denticulatis ; capite toto suhtilissimc striolnto ; elytris elongntis y suhparallelis , striatisy punctisquc quatuor impre s sis. Long. lo \ lignes. Larg. 3 lignes. Il est un peu plus grand que le Subtcrraneus , et il ressemble beauconp au Perplexus pour la forme et la grandeur. 11 est en- dessus d'un noir assez brillant. La tète a deux impressions Ion gitudinales à sa partie antérieure, et elle est entièrement cou- verte de petites stries, courtes et ondulées, qui sont un peu moins serrées postérieurement, et entre lesquelles on aperçoit quelques points enfoncés très -petits. Les mandibules sont striées , et elles ont deux lignes longitudinales élevées et bien marquées qui se réunissent vers l'extrémité. Les antennes sont d'un brun un peu roussatre. Les yeux sont d'un brun-jaunâtre, et peu saillants. Le corselet est un peu plus large que la tête; iUest moins long que large, presque carré, assez échancré anté- rieurement, presque coupé obliquement postérieurement, avec le milieu de la base très - légèrement échancré; il est lisse et assez convexe ; la ligne longitudinale et celle près du bord an- térieur sont assez fortement marquées; on aperçoit quelques stries longitudinales , très-peu marquées le long du bord anté- rieur; les bords latéraux et postérieur sont rebordés, et la dent de chaque côté de la base est bien distincte. La partie supé- rieure de l'écusson est arrondie et chagrinée; ses bords sont relevés et lisses; la partie inférieure est courte, presque en cœur, presque lisse, et elle est terminée par une ligne arquée, ' se A RITES. 389 un peu relevée. Les élytres sont un peu plus larges que le cor- selet; elles sont allongées, presque parallèles et assez convexes; elles ont des stries bien marquées, et, elles ont sur chaque, quatre points enfoncés distincts, près de la troisième strie du coté de la suture: le premier vers la base, le second un peu au-delà du mi- lieu , le troisième à peu près aux trois quarts des élytres , et le quatrième vers l'extrémité. Les jambes antérieures ont six ou sept dentelures bien marquées après la troisième dent. Il m'a été donné par M. Dupont, comme ayant été rapporté de Tripoli en Barbarie par son frère aîné. 23. S. RUGICEPS. \ Niger; tibia anticis tridentatis , postice bidenticulatis ; capite striolato ; elytris oblongis , subsulcatis , punctoque posdcn im~ presso. ^ WiEDEMANN. Zoologisckcs Mugaziii. II. I. p. 37. n° 5o. Long. 71,8 lignes. Larg. 2 , 2 | lignes. Il ressemble un peu , à la première vue , au Siibterraneas . Il est en-dessus d'un noir plus brillant. La tète est un peu plus large, moins avancée, les deux impressions longitudinales sont beaucoup moins marquées; elle est plus fortement striée et les stries se prolongent presque jusqu'au corselet. Les mandibules sont un peu moins avancées et un peu plus fortement striées. Les antennes sont d'iui brun moins ferruirineux. Les veux sont plus petits, moins saillants, et d'une couleur plus obscure. Le corselet est plus long , et il se rétrécit un peu postérieurement; les angles antérieurs sont un peu plus aigus, ce qui le fait pa- raître un peu plus écliancré antérieurement; il est plus arrondi et moins coupé obliquement postérieurement, et il n'y a aucune dent saillante de chaque côté de la base; le milieu de celle-ci est un peu plus échancré; la ligne longitudinale et celle paral- lèle au I)ord antérieur sont moins marquées, et l'on aperçoit queUpies stries longitudinales très-courtes et peu marquées entre le bord antérieur et la ligne qui lui est paiallèle. Les élytres SgO SCARITES. sont un peu plus courtes; elles ont des stries lisses et très-forte- ment marquées, qui les font paraître presque sillonnées; les bords latéraux sont lisses; et l'on voit sur chaque élytre, près de la troisième strie, un point enfoncé distinct, placé près de l'extrémité. Les tarses sont de la couleur du reste des pattes; les épines des jambes et des tarses seulement sont d'un brun- ferrugineux. Les jambes antérieures ont deux petites dentelures après la troisième dent. Il se trouve au cap cîe Bonne-Espérance, et il m'a été envoyé parM.Westermann, comme le véritable Rugiceps de Wiedemann. Je l'ai reçu aussi de MM. Klug et Herrich Schaeffer. 24. S. QUADRATUS. Niger; tibiis anticis tridentatis , postice quadridenticulatis ; capite striolato ; elytris oblongis , striatis , piinctisqiœ qua- tuor impressis. Fabr. Sys. el. i. p. 124. n° 7. Se H. Syns. ins. i. p. 127. n*^ 9. Long. 8 ^ lignes. Larg.. 2 i. lignes. Il ressemble beaucoup, à la première vue, au Suhterraneus. H est à peu près de la même couleur. Les impressions de la tête sont moins marquées; celle-ci est plus fortement striée à sa partie antérieure, mais les stries ne se prolongent pas comme dans le Rugiceps. Les mandibules sont un peu moins avancées. Les antennes sont d'un brun moins ferrugineux. Les yeux sont un peu plus petits et moins saillants , mais ils sont plus gros et plus saillants que ceux du Rugiceps. Le corselet est plus long , plus carré et plus arrondi postérieurement; le milieu de la base est moins échancré, et il n'y a aucune dent de chaque côté; il n'est pas rétréci postérieurement comme dans le Rugiceps ; les angles antérieurs sont moins aigus , et l'on n'aperçoit pas de stries longitudinales le long du bord antérieur. Les élytres sont légèrement striées; les stries sont lisses, el l'on voit, sur chaque élytre, quatre points enfoncés, placés près de la troisième strie : SCARITES. 391 le premier près de la base, le second à peu près au milieu, le troisième un peu au-delà des trois quarts des élytres, et le der- nier près de l'extrémité. Le dessous du corps et les pattes sont à peu près de la couleur du dessus; les épines des jambes et des tarses seulement sont d'un brun-ferrugineux. Les jambes anté- rieures ont quatre petites dentelures peu marquées après la troisième dent. Il m'a été envoyé par M. Westermann , comme le véritable Quadratus de Fabricius , et comme venant de la côte de Guinée. ^5. S. OCTOPUNCTAT us. JSiger ; tibia anticis tridentatis , postice obsolète unidenticuUitis ; elytris oblongis _, striatis , punctisque qainque inipressis. T)ej. Cat. p. 4. Long. 6 I lignes. Larg. 2 lignes. Il est plus petit que le Siibterraneus. La tête est proportion- nellement un peu plus grosse ; elle a deux inqjressions bien marquées à sa partie antérieure, et l'intervalle est un peu relevé en bosse; elle a de chaque côté quelques stries assez bien mar- quées, qui se prolongent presque jusqu'au corselet; et, avec la loupe, on aperçoit quelques petits points enfoncés à sa partie postérieure. Les antennes sont d'un brun légèrement ferrugi- neux. Les yeux sont brunâtres et assez saillants. Le coiselet est un peu plus court; il est coupé un peu plus obliquement, et il est moins arrondi postérieurement ; le milieu de la base est un peu prolongé et un peu échancré. Les élytres ont des stries qui pa- raissent lisses , et elles ont, sur chaque, près de la troisième strie quatre points enfoncés bien distincts : le premier assez près de la base , le second un peu plus bas , le troisième à peu près au milieu , et le quatrième vers l'extrémité. Elles ont en outre un cinquième point moins distincl , placé sur la même ligne, presque loul-à-fait à l'exlrémilé. Le dessous du corps et les pattes sont 3.92 SCARITES. de la couleur du dessus. Les jambes antérieures ont une den- telure peu marquée après la troisième dent. Il se trouve assez communément à Cayenne. 26. S. QUADRIPUNCTATUS. Niger; tibiis anticis tridentatis , postice quadridenticulatis ; capite striolato; elytris ohlo/igis, striatis , punctisqiie daohus posticis impressis. Dej. Cat. p. 4- Long. 10 ^ lignes. Larg. 3 lignes. Il ressemble beaucoup au Suhterraneus , mais il est un peu plus grand. Les impressions de la tète sont un peu moins mar- quées ; les stries le sont au contraire davantage , et elles se pro- longent en s'affaiblissant presque jusqu'au corselet. Les antennes sont d'un brun un peu moins ferrugineux. Les yeux sont un peu moins saillants. Le corselet est un peu plcts long; il est plus carré, un peu moins coupé obliquement, et un peu plus ar- rondi postérieurement; le milieu de la base est un peu moins échancré; la ligne longitudinale et celle parallèle au bord anté- rieur sont un peu moins marquées, et l'on aperçoit le commen- cement de quelques stries longitudinales le long du bord an- térieur. Les élytres sont proportionnellement un peu plus allongées; elles ont des stries qui paraissent lisses; avec une très-forte loupe, les intervalles paraissent très-légèrement cha- grinés; et l'on voit sur chaque, vers l'extrémité, deux points enfoncés distincts, placés près de la troisième strie. Les jambes antérieures ont quatre petites dentelures après la troisième dent. J'ignore la patrie de cet insecte. Je l'ai acheté à la vente de la collection de feu M. Valenciennes. 27. S. SUBTERRANEUS. Niger; tibiis anticis tridentatis , postice denticidatis ; elytris oh- longis y striatis f striis obsoletissimc punctatis , punctisquc tribus impressis. se A RIT ES. 39» Fabr. Sjs. el. I. p. 124. n" 8. Oliv. III. 36. p. 8. 11°. 7. T. I. fig. 10. ScH. Syn. ius.i. p. 127. n^. 10. Dej. Cat. p. 4- S. Lusitanicus . Dej. Cat. p. 4* Long. 7 i, 10 lignes. Larg. 2, 2 j lignes. Il est en-dessus d'un noir assez brillant. La tête est lisse; elle a deux impressions longitudinales assez profondes, et quelques stries à peine marquées à sa partie antérieure. Les mandibules sont striées, et elles ont deux lignes longitudinales élevées qui se réunissent à l'extrémité; elles ont à leur base une grande et large dent qui va jusqu'à leur moitié, et qui a plusieurs dente- lures irrégulières; la droite a en outre une seconde dent entre la première et l'extrémité. Les antennes sont d'un brun-ferru- gineux, et elles sont presque de la longueur de la tête et des mandibules réunies. Les yeux sont brunâtres et assez saillants. Le corselet est un peu plus large que la tête; il est moins long que large, presque carré, peu échancré antérieurement, coupé obliquement et un peu arrondi postérieurement ; le milieu de la base est légèrement échancré ; il est lisse et assez convexe ; la ligne longitudinale est assez marquée , et celle parallèle au l)ord antérieur Test un peu plus fortement. Les bords latéraux et postérieur sont rebordés , et ils ont une petite dent peu sail- lante de chaque côté de la base, à l'endroit correspondantà l'angle ])Ostérieur. La partie supérieure de l'écusson est arrondie , cha- grinée au milieu, lisse et un peu relevée sur ses bords; celle inférieure est plus petite, courte et presque en forme de cœur; elle est lisse et elle est terminée par une ligne élevée transver- sale et un peu arquée. Les élytres sont à peu près de la largeur du corselet; elles sont assez allongées, presque fjarallèles et ar- rondies à l'extrémité; la base est coupée presque carrément, légèrement sinuée, un peu arrondie, et avec une petite dent peu saillante de chaque côté. Elles ont des stries assez marquées (jui sont très-légèrement ponctuées, et en outre sur chaque, près àv la troisième strie, trois points enfoncés distincts : le premier ^94 SCARITES. au quart ou au tiers des élytres , et les deux autres vers l'extré- mité; les bords fatéraux sont légèrement granulés. Le dessous du corps , les cuisses et les jambes sont à peu près de la cou- leur du dessus. Les tarses et les épines des jambes sont d'un brun-ferrugineux. Les jambes antérieures ont trois fortes dents, et une, deux ou trois petites dentelures peu marquées après la troisième dent. Les jambes intermédiaires ont deux épines dis- tinctes, comme dans toutes les espèces de cette division. Il se trouve communément dans l'Amérique septentrionale et dans les Antilles. M. Bosc m'a donné autrefois , comme ve- nant du Portugal , un individu que j'avais désigné dans mon Catalogue sous le nom de Lusitaniens , mais il ne me paraît pas différer de cette espèce , et je crois même qu'il vient aussi d'A- mérique. SECONDE DIVISION. 28. S. M ANC us. Niger; tibiis anticis tridentatis , postice denticidatis ; capite strio- lato ; elytris ohlongis , st/iatis , punctisque tribus imprcssis. BoNELLi. Observations entomologiqucs. 2. p. 41 • n^ 16. Dej. Cat. p. 4- ' ï^on^- 7 ¥ > 9 lignes. Larg. 2 , 2 | lignes. Il ressemble beaucoup au Subterraneus. Les impressions lon- gitudinales delà tête sont moins profondes; les stries sont au contraire plus fortement marquées, et elles se prolongent en s'affaiblissant presque jusqu'au corselet. Les mandibules sont un peu plus striées , et leurs deux lignes élevées sont un peu plus distantes l'une Me l'autre vers la base. Les antennes sont d'un brun moins ferrugineux. Le corselet a à peu près la même forme; mais l'on aperçoit quelques stries longitudinales, très- peu marquées, entre le bord antérieur et la ligne qui lui est pa- rallèle. Les élytres ont à peu près la même forme; elles ont trois points enfoncés près de la troisième strie , placés de la même SCARITES. 395 ' manière, mais les stries paraissent tout-à-fait lisses. Les tarses sont d'un brun moins ferrugineux. Les jambes antérieures ont deux ou trois dentelures assez marquées après la troisième dent. Les jambes intermédiaires n'ont qu'une seule épine, comme dans toutes les espèces de cette division. Il se trouve aux Indes orientales. 29. S. Indus. Niger ; tibiis anticis tridentatis , postice bideiiticalatis ; capite striolato; eljtris elongatis ^ siibparallelis , striato - punctatis , punctisquc tribus impressis. Oliv. III. 36. p. 9. n^ 8. T. I. fig. 2. a. b. BoNELLi. Observations entomologiqiies. 2. p. 37. n" 11. Dej. Cat. p. 4- Long. 7, 8 lignes. Larg. 2 , 2 i lignes. Il ressemble beaucoup au iï/<7/2Ci^^, mais il est un peu plus al- longé et plus cylindrique, et il est ordinairement un peu plus pe- tit. Le corselet a quelques rides transversales très-peu marquées. Lesélytres sont proportionnellement un peu plus étroites, plus allongées et plus parallèles, et leurs stries sont légèrement ponc- tuées. Les jambes antérieures ont deux dentelures peu mar- quées après la troisième dent. Il se trouve aux Indes orientales. 3o. S. Plan us. Niger; tibiis anticis tridentatis , postice bidenticidatis ; occipite punctato ; elytris ohlongis , subdepressis , striato - pimctatis y piinctisque quatuor impressis. BoNELLi. Observations entomologiques. 2. p. 38. n" i3. Long. 7 Clignes. Larg. 2 lignçs. Il ressemble un pensiu Subtcrra/ieus , mais il est un peu plus prlil et un peu moins conve.\e. Il est en - dessus d'un noir 396 SCARITES. assez brillant. La tête a deux impressions longitudinales, et quelques stries assez marquées à sa partie antérieure ; le som- met est assez fortement ponctué, et la partie postérieure est tout-à-fait lisse. Les mandibules sont peu avancées. Les an- tennes sont d'un brun-ferrugineux. Les yeux sont assez sail- lants. Le corselet est un peu plus large que la tête; il est moins long que large, presque carré, peu échancré antérieure- ment, peu arrondi, et coupé presque obliquement postérieure- ment; le milieu de la base est un peu prolongé, et ne paraît presque pas échancré. Il est très-peu convexe, lisse, et il a quelques stries transversales très-peu marquées ; la ligne lon- gitudinale et celle parallèle au bord antérieur sont assez for- tement marquées ; les bords latéraux et postérieur sont un peu rebordés, et il n'y a pas de dent sensible de chaque côté de la base. La partie supérieure de l'écusson est arrondie, forte- ment chagrinée , avec ses bords lisses et un peu relevés ; celle inférieiue est courte, presque en cœur et presque lisse. Les élylres sont à peu près de la largeur du corselet; elles sont allongées, presque parallèles, et moins convexes que dans toutes les espèces précédentes ; elles ont des stries bien mar- quées, qui sont assez fortement ponctuées, et quatre points en- foncés, assez gros et bien distincts, sur la troisième strie : le premier assez près de la base , le second un peu avant le mi- lieu, le troisième aux deux tiers, et le quatrième aux quatre- cinquièmes des élytres. Bonelli parle d'un cinquième point placé tout-à-fait à l'extrémité , mais je n'ai pu l'apercevoir dans les individus que je possède. Les jambes antérieures ont deux petites dentelures après la troisième dent. Il se trouve en Egypte et en Syrie, d'où il a été rapporté par M. Savigny. J'ai vu, dans la collection de M. Percheron, un individu absolument semblable , qu'il prétend avoir été pris dans le midi de la France. 3i. S. Arenarius. ^Sigar ; tibiis anticls trident atis , pas lice hideiitieuUitis ; capite SCARITF.S. ^0)7 strcolato; elytris clongatis , subpardUclis , stn'ato - punctatis , punctisquc duobus posticis intpressis. BoNELLi. Observations entoniologiqucs. i. p. 40. n*^ i5. Dej. Cat. p. 4- S. Volgensis. Stéven. '&' Long. 7 T j 9 * lignes. Larg. 2 , 2 -i lignes. Il est à peu près de la grandeur du Sabtenrineiis y mais il a une forme plus allongée et plus cylindrique. La tète a deux impressions assez marquées à sa partie antérieure, et elle a des stries longitudinales ondulées et assez serrées, qui se pro- longent en s'affaiblissant jusqu'au corselet, et qui quelquefois la font paraître un peu rugueuse ; la partie supérieure paraît, à la loupe, légèrement ponctuée. Les mandibules sont assez fortement striées ; elles ont deux lignes élevées , qui se réunis- sent vers l'extrémité, et elles ont chacune deux dents assez dis- tinctes. Les antennes sont d'un brun un peu ferrugineux. Le corselet est un peu plus long que celui du Siibterraneus \ il est un peu moins arrondi et coupé plus obliquement postérieure- ment; il a des rides transversales très-peu marquées, et des stries longitudinales peu distinctes entre le bord antérieur et la ligne qui lui est parallèle, La partie supérieure de l'écusson est assez grande et assez fortement chagrinée; celle inférieure est plus petite, presque lisse, et presque en cœur. Les élytres sont plus allongées que celles du Siibterraneus ; elles ont des stries assez marquées et distinctement ponctuées, et deux points en- foncés distincts près de la troisième strie : le premier à peu près aux deux tiers des élytres, et le second vers l'extrémité. Le dessous du corps et les pattes sont à peu près de la cou- leur du dessus. Les jambes antérieures ont deux petites den- telures après la troisième dent. Il se trouve sur les bords de la Méditerranée dans le midi de la France et en Italie. J'en ai pris un individu, volant sur le soir , dans les environs de Turin. Il se trouve aussi dans les provinces méridionales de la Russie, et M. Stéven me l'a en- 3()8 SCARITES. voyé sous le nom de Volgensis. Les individus du midi de la France sont plus petits que ceux d'Italie et de Russie. 32. S. Terricola. Niger; tibiis anticis trideiitatis , postice tridenticulatis ; capite striolato ; clytris elongatis , subrugosis , striads y striis obsolète punctatis , punctisque duobiis posticis impi^essis. BoNELLi. Observations entomologiques. 2. p. 39. n** 14. Dfj. Cat. p. 4. , Long. 8 , 9 lignes. Larg. 2^,2^ lignes. Il ressemble beaucoup à XArenariiis , mais il est un peu moins allongé et un peu moins cylindrique. La tête est un peu plus fortement striée et un peu plus fortement ponctuée à sa partie postérieure. Les mandibules sont un peu plus avancées. Les rides transversales du corselet sont un peu plus marquées. Les élytres sont un peu moins allongées , et un peu moins pa- rallèles ; leurs stries sont moins fortement ponctuées , et les intervalles ont des rides transversales peu marquées, qui font paraître les élytres un peu rugueuses, et les stries légèrement crénelées; elles ont deux points enfoncés, placés comme dans \ JrenariiLS . Les jambes antérieures ont trois petites dentelures assez distinctes après la troisième dent. Il se trouve sur les bords de la Méditerranée, dans les pro- vinces méridionales de la France. 33. S. L.«VIGATUS. Niger; tibiis anticis tridentatis postice bidenticulatis ; eljtris oblongis , subdepressis , obsolète striato-punctntis , punctisque duobus posticis impressis. Fabr. Sys. el. i. p. 124. n«> 9. ScH. Syn. ins. i. p. 127. n** i r. Dej. Cat. p. 4- 'S. Sabulosiis. Oeiv. iii. 36. p. ti. n° 12. t. i. fig. 8. SCARITES. 3q«^ Long. 6^,7 lignes. Larg. 2, 1 ;^ lignes. Il est un peu plus petit que le Suhterraneus , et il est un peu plus déprimé. Il est en-dessus d'un noir peu brillant. La tête a deux impressions longitudinales , et quelques stries peu mar- quées à sa partie antérieure. Les mandibules sont peu avan- cées ; elles sont légèrement striées, et elles ont deux lignes élevées qui se réunissent vers l'extrémité. Les antennes sont brunâtres. Les yeux sont peu saillants. Le corselet a à peu près la forme de celui du Siibterraneus ; il est un peu moins arrondi et coupe un peu plus obliquement postérieurement; il a une petite im- pression peu marquée de chaque côté de la base , et le milieu de la base paraît presque prolongé, et il est un peu plus échancré. Les élytres sont un peu plus déprimées que celles du Suhterraneus ; elles sont moins parallèles , un peu plus étroites à leur base, et elles s'élargissent un peu plus vers l'extrémité; elles paraissent lisses; mais, avec une loupe, on voit qu'elles ont des stries très-peu marquées et très-finement ponctuées; elles ont en outre, sur chaque, près de la troisième strie , deux points enfoncés distincts, placés le premier à peu près aux deux tiers des élytres, et le second près de l'extrémité. Les jambes antérieures ont deux petites dentelures après la troi- sième dent. Il se trouve communément dans les provinces méridionales de la France, sur les bords de la Méditerranée. M. Savigny m'en a donné un individu qu'il avait pris en Egypte , dont la couleur est un peu plus brillante, et dont les stries sont un peu plus marquées ; mais je n'y ai aperçu aucune différence assez sensible pour en faire une espèce particulière. Le Scarites Thelonensis , de Bonelli, ne me paraît qu'une variété de cette espèce. Le Scarites Lœvigatus , de Sturm, qui , d'après la figure , a des stries bien marquées et lisses, et deux épines aux jambes intermédiaires, ne peut se rapporter à cette espèce, ni à au- cune de celles que je possède. 4O0 se A RIT ES. 34. S. Lateralis. Niger; tibiis anticis tridentatis ; elytris oblongo-ovatis , siibcon- vexis y profunde striatis , striis externis profunde punctatis. Dej. Cat. p. 4- Long, 7 lignes. Larg. 2 ^ lignes. Cet insecte s'éloigne un peu , par sa forme , de toutes les autres espèces de ce genre. Il est à peu près de la grandeur du Lœvigatus , et il est en-dessus d'un beau noir luisant. La tête est assez petite et presque plane; elle a, de chaque côté une ligne longitudinale enfoncée , qui remonte jusqu'au-delà des yeux; une ligne transversale peu marquée à sa partie anté- rieure, et quelques points enfoncés bien marqués de chaque côté à sa partie postérieure. Les mandibules ont deux lignes élevées qui se réunissent à l'extrémité, et chacune, deux dents distinctes. Les antennes sont d'un brun-noirâtre. Les yeux sont brunâtres, arrondis et assez saillants. Le corselet est plus large que la tête; il est presque aussi long que large, presque carré, très-peu échancré antérieurement, arrondi postérieurement et un peu échancré au milieu de la base; il est convexe et très- lisse; la ligne longitudinale et celle parallèle au bord antérieur sont peu marquées; les angles antérieurs sont arrondis; les bords latéraux et postérieur sont légèrement rebordés , et il n'y a pas de dent sensible de chaque côté de la base. La partie supérieure de l'écusson est arrondie , presque bilobée et assez fortement chagrinée ; celle inférieure est plus petite, presque lisse, et presque en forme de cœur. Les élytres sont à peu piès de la largeur du corselet ; elles sont en ovale assez allongé, arrondies antérieurement et postérieurement et assez convexes; elles ont des stries fortement marquées et qui s'élargissent vers l'extrémité : celle près de la suture est légèrement ponctuée à sa base, très-fortement vers l'extrémité, et le milieu paraît lisse; les autres, surtout celles près du bord extérieur, sont très- fortement ponctuées. Le dessous du corps et les pattes sont s CARI TES. 40ï d'un noii- un peu moins brillant que le dessus. Les jambes an- térieures ont trois fortes dents, et l'on n'aperçoit aucune den- telure après la troisième dent. Les jambes intermédiaires n'ont qu'une seule épine , placée tout-à-fait à l'extrémité. J'ai acheté cet insecte à la vente de la collection de feù M. Va- lenciennes; j'ignore sa patrie, mais je crois cependant qu'il \ient des Indes orientales. 35. S. ROTUNDIPENNIS. MUii. Niger ; tibiis anticis tridcntatls ; elytris ovatis , suhrotimdatis , obsolète striatis^ interstitiis subtilissime retlculatis. Long. i5 lignes. Larg. 5 ^ lignes. Il est presque aussi grand que le Prracmon , et il est en-dessus d'un noir assez luisant. La tête est très -grande et presque ar- rondie ; elle est un peu échancrée antérieurement , et elle a deux impressions longitudinales et quelques stries irrégulières à sa partie antérieure. La lèvre supérieure est un peu jilus grande que dans les autres espèces ; la dent du milieu est moins saillante et plus arrondie , et elle a quelques stries longitudinales assez marquées. Les mandibules sont peu avancées; elles sont forte- ment striées, et elles ont deux lignes élevées assez distinctes à leur base, et qui se réunissent vers l'extrémité. Les yeux sont petits et peu saillants; mais la tête est un peu renflée au dessous, et elle forme une petite bosse qui les déborde un peu. Le corselet est un peu plus large que la tête; il est moins long que large , assez échancré antérieurement, un peu arrondi et coupé presque obliquement postérieurement , avec le milieu de la base un peu échancré; il est lisse et assez convexe ; la ligne longitudinale est peu marquée; celle parallèle au bord antérieur l'est encore moins , et elle est même presque effacée au milieu ; on aperçoit quelques stries longitudinales très-peu marquées le long du bord antérieur; les bords latéraux et postérieur sont rebordés, et il n'y a pas de dent sensible de chaque côté de la base. La partie supérieure de l'éciisson est assez grande et ridée irrégulièrement; celle inférieure est plus petite, lisse, et distinctement en cœur. Tome I. 26 402 ) SCARITES. Les élytres sont un peu plus larges que le corselet; elles sont en ovale très-peu allongé, et presque suborbiculaire ; elles sont arrondies antérieurement et postérieurement, et assez convexes; elles paraissent lisses; mais, avec la loupe , on voit qu'elles ont des stries très -peu marquées, qui sont irès-légèrement ponc- tuées , et que les intervalles sont entièrement couverts de petites stries irrégulières, qui les font paraître réticulées. Elles ont, le long du bord extérieur, une rangée de petits points élevés qui pa- raissent fendus longitudinalement par la moitié. Ces points sont très-rapp roches l'un de l'autre près de la base , assez éloignés vers le milieu, et ils manquent tout-à-fait vers l'extrémité. On voit en outre quatre ou cinq points semblables, mais plus petits, le long du bord extérieur, en dedans des premiers, et trois ou -gra?id ; les autres beaucoup plus petits , et grossissant insensiblement vers l'extrémité. Corps court et convexe. Corselet convexe , transversal et presque carré. Elytres courtes et très-convexes. Jambes antérieures très-forte- ment palmées. Jambes postérieures courtes ^ larges, arquées et couvertes d'épines. Trocanters presque aussi grands que Ips cuisses postérieures. ACANTHOSCELTS. /,o!? Ce nouveau genre a été formé par Latreille , sur le Scaritcs Riificornis de Fabricius , et il est indiqué dans ses, familles natu- relles du règne animal. Je ne connais, jusqu'à présent, que cette seule espèce qui me paraisse devoir appartenir à ce genre, et il est très-facile de la distinguer des Scarites par sa forme courte, épaisse et très-convexe , et par les caractères suivants : le men- ton est plane, tandis qu'il est concave dans les Scarites. La tète est un peu plus courte , moins carrée et plus transversale. Le corselet est plus convexe, plus court, plus carré et plus transversal. Les élytres sont plus courtes, presque carrées et très-convexes. Les pattes sont plus courtes; les cuisses sont plus grosses , et les postérieures sont presque renflées ; les jambes antérieures sont un peu moins larges, mais elles sont plus fortement palmées; les intermédiaires sont courtes, presque triangulaires , et couvertes extérieurement de petites épines qui les font paraître chagrinées; les postérieures sont légèrement arquées , larges et couvertes d'épines comme les intermédiaires ; enfin, les trocanlers sont renflés, très- gros et presque aussi grands que les cuisses postérieures. I. A. RUFICORNIS. Niger ; antennis palpisque ferrugineis ; tihiis anticis tridentatis , postice suhdenticulatis ; elytris suhquadratis , conve.xis , pro- funde striatis y ad marginem posticeque rugosis. Scarites Ruficornis. Fabr. Sys. el. i. p. 124. n^ 11. ScH. Syn. ins. i. p. 127. n** i3. Long. 8 ^ lignes. Larg. 3 \ lignes. Il est entièrement en-dessus d'un noir assez brillant. La tête est large et peu avancée; elle a deux enfoncements bien mar- qués à sa partie antérieure , et elle est entièrement couverte de stries longitudinales et ondulées , assez bien marquées , qui se prolongent jusqu'au corselet. La lèvre supérieure a quelques stries longitudinales très-fortement marquées. Les mandibules sont à peu près de la longueur de la tète; elles sont striées longitudinalement, et elles ont chacune deux dents assez fortes. 26. \ 404 ACANTHOSCELIS. Les antennes sont à peu près de la longueur de la tête et des mandibules réunies; elles sont, ainsi que les palpes, d'un rouge- ferrugineux. Les yeux sont d'un brun-noirâtre, petits et très- peu saillants. Le corselet est plus large que la tète; il est moitié moins long que large, presque carré, assez échancré antérieu- rement, coupé un peu obliquement, et presque arrondi posté- rieurement, avec le milieu de la base un peu échancré; il est très-convexe; il a des rides transversales, ondulées et peu mar- quées; la ligne longitudinale et celle parallèle au bord anté- rieur sont assez marquées, et l'espace entre cette dernière ligne et le bord antérieur est assez fortement strié longitudinalement ; on aperçoit une petite dent très-peu marquée , de chaque côté de la base, à l'endroit correspondant à l'angle postérieur. L'é- cusson est assez grand, presque en forme de cœur, et légère- ment chagriné, surtout à sa partie supérieure. Les élytres sont à peu près de la largeur du corselet; elles sont très-courtes, très-convexes, presque carrées , coupées carrément à la base, avec une petite dent de chaque côté; elles s'élargissent un peu vers l'extrémité , et elles sont très-arrondies postérieurement; elles ont des stries très-fortement marquées, et les bords laté- raux et l'extrémité sont granulés et assez fortement ridés trans- versalement, ce qui les fait paraître chagrinés. Le dessous du corps et les cuisses sont à peu près de la couleur du dessus; les jambes sont d'un brun-noirâtre; les tarses et les épines des jambes sont d'un brun-ferrugineux. Les pattes sont grosses et courtes. Les jambes antérieures ont trois fortes dents, et quel- ques dentelures très-peu marquées après la troisième dent. Les jambes intermédiaires sont très-larges à leur extrémité et pres- que triangulaires; elles sont entièrement couvertes de petites épines qui les font paraitre chagrinées, et elles ont en-dessus, près de l'extrémité, deux épines assez larges qui semblent sortir de la même base. Les jambes postérieures sont légèrement ar- quées, larges, et, comme les intermédiaires, couvertes extérieu- rement de petites épines qui les font paraître chagrinées. Les trocanters sont presque aussi grands que les cuisses. Il se trouve au cap de Bonne- Espérance. SCARIÏIDES. 4o5 IV. PASIMACHUS. Bouelli. ScARiTES. Fahricius. Menton articulé y très-court, jjrcs(/uc plane, et fortement tri- lobé. Lèvre supérieure courte et dentelée. Mandibules grandes, larges, aplaties, peu avancées , fortement dentées intérieure- ment. Dernier article des palpes labiaux grossissant un peu vers l'extrémité, et presque conique. Antennes prescpœ fili- formes; le premier article assez grand , les autres plus petits et presque égaux. Corj)s large et aplati. Corselet large , plane , presque cordiforme , échancré postérieurement. Élytres larges, courtes et rétrécies postérieurement. Jambes antérieures fai- blement palmées. Fabricius avait confondu les insectes qui forment ce genre avec ses Scarites. Bonelliles en a séparés le premier, et c'est avec beaucoup de raison , car ils leur ressemblent bien peu. Les Pa- simachus sont des insectes de grande taille, d'une couleur noire, un peu bleue ou violette sur les côtés , et d'une forme large et aplatie, qui a quelques rapports avec celle de certaines espèces à'Abax. Le menton est trilobé comme celui des Scarites; mais il est plus large, plus court, et il est presque plane. La lèvre supérieure est un peu moins courte; elle est un peu plus large, et elle est dentelée à sa partie antérieure. Les mandibules sont grandes, larges, aplaties, courbées, peu avancées et fortement dentées intérieurement. Les palpes maxillaires sont à peu piès comme dans les Scarites , mais ils sont un peu moins allongés ; le dernier article des labiaux va un peu en grossissant vers l'extrémité, et il est presque conique. Les antennes sont à peu près comme celles des Scarites ; mais elles sont plus fdiformes , et elles ne grossissent pas vers l'extrémité. La tête est grande , large, plane et presque carrée. Le corselet est plus large que la tête, presque plane, plus ou moins rétréci postérieurement, et presque cordiforme; ses angles antérieurs sont aigus et assez avancés, ce qui le fait païaître échancré antérieurement; et sa 4o6 PAS IMAC H us. I base est un peu échancrée, et elle paraît former un angle ren- trant dans son milieu. Les élytres sont larges, courtes , légère- i ment convexes , et plus ou moins rétrécies postérieurement. Les pattes sont un peu plus grandes que celles des Scaritcs ; les jambes antérieures sont moins fortement palmées. On ne connaît, jusqu'à présent, que trois espèces de ce genre , qui toutes appartiennent à l'Amérique septentrionale. i.P. Depressus. Niger, margine cjaneo ; thorace subcordato ; elytris lœvissinUs ^ ovatis , postice sahacuminatis , Dej. Cat. p. 4- ^ Scarites Depressas. Fabr. Sys. cl. i. p. i-^S. n" i. Oliv. m. 36. p. 5. n^ i. t. '^.fig. i5. ScH. Sjn. ins. i. p. 126. n*^ 1. Palisot de Beauvois. 7. p. 106. T. i5. fig. 3. Long. 12, 1 4 lignes, Larg. 4^,5^ lignes. Il est en - dessus d'une couleur noire assez brillante avec les bords du corselet et des élytres plus ou moins bleuâtres. La tête est grande , plane, presque carrée et lisse ; elle a deux impres- sions longitudinales assez marquées à sa partie antérieure , et une ligne enfoncée, un peu oblique de chaque côté, entre ces impressions et les antennes. La lèvre supérieure est courte, transversale, presque tridentée antérieurement et assez fortement striée. Les mandibules sont assez grandes et assez larges ; elles ont quelques stries très-peu marquées; la droite a dans son mi- lieu une assez forte dent bien distincte; la gauche en a une plus large, et qui paraît bidentée. Les antennes sont un peu plus longues que la tète et les mandibules réunies; leurs quatre pre- miers articles sont noirâtres , les autres brunâtres et \\n peu pubescents. Les yeux sont brunâtres et très-peu saillants. L(; corselet est grand, presque plane, et plus large que la tète; il est moins long que large, rétréci postérieurement et un peu en cœur ; il est lisse; il a une ligne longitudinale enfoncée au PASIMACHUS. 407 milieu, peu marquée, une autre transversale, près du bord an- térieur , et qui lui est parallèle, encore moins marquée et pres- que effacée dans son milieu , et une petite impression longitu- dinale au milieu de chaque côté de la base. Ces impressions et la ligne longitudinale ont quelques rides transversales, très-peu marquées, sur leurs bords; le bord antérieur est assez échancré, et les angles antérieurs sont assez saillants et aigus; les bords latéraux sont im peu déprimés et assez fortement rebordés; les angles postérieurs sont coupés presque carrément, et la base est un peu écliancrée et légèiement rebordée. L'écusson est assez grand, lisse et presque en cœur. Les élytres sont à peu près de la largeur du corselet; elles sont courtes, ovales, cou- pées carrément à leur base, et elles diminuent insensiblement vers l'extrémité qui est peu arrondie; elles sont très-lisses, très-légèrement convexes, et un peu déprimées à leur base; elles ont une ligne de très-petits points élevés le long des bords extérieurs. Ces bords sont un peu déprimés et légèrement re- levés. Le dessous du corps et les pattes sont d'un noir un peu moins brillant que le dessus. Les jambes antérieures ont trois dents latérales assez marquées. Il se trouve dans l'Amérique septentrionale. 2. P. Marginatus. Niger f rnarginc cyaneo ; thorace siibqiiadrato ; elytris ovatis , pus- ticc suhacaminatis , sidcatis , sulcis obsolète punctalatls. Scarites Marginatus. Fabr. Sys. el. i. p. i2'3. n" 'i. Oiiiv. III. 36. p. 5. n'* 1. T. 9». fig. 20. ScH. Syn. ins. 1. p. 126. n° 2. Palisot de Beauvois. 7. p. 106. T. i5- tig. 1.2, Pasiniachus Sulcatus. Mac Leav. Dej. Cat. p. 4- Long. i5 lignes. Larg. 5 ^ lignes. . , Il est un peu plus grand et un peu plus allongé que le De- pressas. Il est en-dessus d'un noir assez brillant avec les côtés 4o8 PASIMACHUS. du corselet et des élytres quelquefois d'une belle couleur bleue , et quelquefois très-légèrement bleuâtre, et ne différant presque pas du fond de la couleur de l'insecte. La tète a quelques stries très - peu marquées à sa partie antérieure , et sur les bords des impressions longitudinales. La lèvre supérieure est un peu plus large, un peu plus fortement striée , et presque quadridentée an- térieurement. Le corselet est moins rétréci postérieurement; il est un peu arrondi sur les côtés, et il n'est nullement en cœur; la ligne longitudinale et celle parallèle au bord antérieur sont plus fortement marquées; les bords latéraux sont un peu plus dépri- més , surtout vers la base , et moins fortement rebordés ; les angles postérieurs sont très-légèrement arrondis. Les élytres sont un peu plus allongées et un peu plus ovales; elles ont chacune sept lignes élevées, qui forment des sillons assez marqués: la pre- mière et la sixième se réunissent près de l'extrémité; la seconde et la quatrième se joignent à la sixième, moins près de l'extré- mité ; et les troisième , cinquième et septième finissent insensi- blement entre les lignes voisines. On aperçoit dans les sillons quelques points enfoncés assez gros, mais très - peu marqués , et l'on voit en outre une ligne de petits points élevés le long du bord extérieur. Le dessous du corps est d'un noir un peu bleuâtre. Les pattes sont noires. Il se trouve dans l'Amérique septentrionale. 3. P. SUBL^VIS. Nigei^f inargine cyaneo ; thorace suhquadrato , postice subatte- niiato ; eljtris sahqiiadtatis , postice rotundatis , obsolète sul- catis , sulcis punctidatis . Palisot de Beauvois. 7. p. 107. T. i5. fig. 4. Long. i3 lignes. Larg. 5 lignes. Il est un peu plus petit que le Marginatus. Son corselet est un peu plus convexe et plus rétréci postérieurement ; ses côtés sont moins arrondis, et ils forment presque un angle obtus aux PASIMACHUS. 4^9 deux tiers de leur longueur, au point où il commence à se ré- trécir; les bords latéraux sont un peu moins déprimés, surtout vers la base, et les angles postérieurs sont un peu plus arrondis. Les élytres ont une forme moins ovale ; elles sont plus parallèles, plus courtes, plus convexes, et plus arrondies à leur extrémité; les lignes élevées sont beaucoup moins marcpiées et presque ef- facées, et les points enfoncés des sillons sont au contraire plus distincts. Il se trouve dans l'Amérique septentrionale , et il m'a été en- voyé par M. Escher Zollikofer, comme venant de la Géorgie. V. OXYSTOMUS. Latreille. Se A RI TES. Dejecui, Catalogue. Menton articulé , très-concave et trilobé. Lèvre supérieure courte et triclentée. Mandibules grandes , très-ai>a?icées , aiguës, non dentées intérieurement. Dernier article des palpes labiaux al- longé et pointu. Antennes moniliformes ; le premier article trèsf grand; les autres beaucoup plus petits et presque égaux. Corps très -allongé et cylindrique. Corselet presque c^iirré. Jambes antérieures palmées. Ce nouveau genre a été formé par Latreille, sur le Scaritcs Cylindricus de mon Catalogue, et il est indiqué dans sesfamilles naturelles du règne animal. 11 se distingue facilement des Sca- rites et de tous les genres voisins, par sa forme très-allongée et cylindrique , et par les caractères suivants : le menton est très- concave. Les mandibules sont grandes, très-avancées, un peu courbées et très-aiguës ; elles se croisent , et elles n'ont aucune dent sensible intérieurement. Les palpes labiaux sont allongés et presque aussi longs que les maxillaires ; leur pénultième ar- ticle est allongé, cylindrique et un peu courbé; le dernier est presque aussi long, également cylindrique et un peu courbé, et il se termine en pointe assez aiguë. La tète est allongée, assez grande, et presque ovale. Le corselet est presque carré. Les élytres sont très-allongées , parallèles, et arrondies à l'extrémité. 4lO OXYSTOMUS. Les pattes sont plus courtes que celles des Scarites ; les jambes antérieures sont assez fortement palmées; celles intermédiaires ont plusieurs dents ou épines sur leur côté extérieur , tandis qu'il n'y en a au plus que deux dans les Scarites. Je ne possède qu'une seule espèce de ce genre ; mais j'en ai vue une seconde dans la collection du Muséum , qui a été rap- portée du Brésil par M. Saint-Hilaire. I. O. Cyltnuricus. Niger, cjiindricas; mandibulis exertis ; dbiis anticis quadriden- tatis ; clytris elongatis , parallelis , profiuide sulcnti.u Scarites Cylindricus . Dej. Cat. p. 4- Long. 9 , 9 -T lignes. Larg. 2,2:^ lignes. Sa forme est cylindrique et très - allongée. Il est en -dessus d'un noir assez brillant. La tète est grande, ovale, assez avan- cée et presque plane ; elle a deux impressions longitudinales entre les antennes; elle est lisse antérieurement, et elle a (juel- ques rides irrégulières entre les yeux et à sa partie postérieure. La lèvre supérieure est courte, fortement tridentée et lisse. Les mandibules sont grandes , arquées , assez étroites et pointues ; elles ont quelques stries peu marquées à leur base , et elles n'ont aucune dent sensible. Les antennes sont brunâtres , et un peu plus courtes que la tète et les mandibules réunies. Les yeux sont très-petits, nullement saillants , et ils ont, en avant et en arrière, une petite pointe avancée , entre lesquelles ils paraissent renfermés. Le corselet est à peu près de la largeur de la tête; il est aussi lopg que large, carré, avec tous ses angles un peu arrondis , légèrement échancré antérieurement et presque ar- rondi postérieurement; il est un peu convexe; il a une ligne longitudinale très-fortement marquée, et une autre parallèle au bord antérieur, et qui en est très-rapprochée , dont le fond est légèrement chagriné; les bords latéraux sont légèrement rebor- dés. L'écusson est arrondi et presque lisse. Les élytres sont à OXYSTOMUS. 4lï peu près de la largeur du corselet ; elles sont très - allongées , parallèles, coupées carrément à leur base, et arrondies à l'ex- trémité; elles sont fortement sillonnées, et les intervalles sont assez étroits et assez relevés; l'extrémité est légèrement pubes- cente. Le dessous du corps et les pattes sont de la couleur du dessus. Les jambes antérieures ont quatre fortes dents bien distinctes. Les jambes intermédiaires ont trois petites dents distinctes, et une épine assez grande, un peu en arrière , entre la seconde et la troisième dent. Il se trouve au Brésil. VI. CLIVINA. LatreUle. Bonetli. Dyschirius. Bonelli. Scxnn^s. Fabricius. Menton articulé-, concave et trilobé. Lèvre supérieure peu avan- cée et coupée prescjue carrément. Mandibules peu avancées , non dentées intérieurement. Dernier article des palpes labiaux presque cylindrique. Antejines moniliformes ; le premier ar- ticle aussi long que les deux suivants réunis. Corps plus ou moins allongé. Corselet carré ou globuleux. Jambes antérieures presque toujours palmées . Les Clivina sont de petits insectes, que Fabriciiis avait con- fondus avec ses Scarites , et qui en ont été séparés par La- treille. Plus tard, Bonelli les a divisés en deux genres : le premier, auquel il conservait le nom de Clivina, renfermait les espèces dont le corselet est carré et dont les jambes anté- rieures sont palmées extérieurement et à l'extrémité; et le se- cond, qu'il appelait Dyschirius , renfermait celles dont le cor- selet est globuleux, et dont les jambes antérieures sont palmées seulement à l'extrémité, et simples extérieurement. A ces ca- ractères apparents il en ajoutait d'autres, tirés des mandibules et de la langue, très-difficiles à saisir sur de petits insectes. Après avoir examiné bien attentivement toutes les espèces de ma collection, je me suis convaincu qu'il était impossible de conserver le genre Dyschirius , car les caractères indiqués par Bonelli ne sont pas constants. Le corselet est plus ou moins 4l2 CLIVINA. carré, plus ou moins arrondi. Les jambes antérieures sont plus ou moins palmées, plus ou moins simples; et quelques espèces offrent des caractères propres aux deux genres de Bonelli : par exemple, la Crenata et la Rostrata ont le»corselet arrondi et les jambes palmées extérieurement. J'ai donc, à l'exemple de La- treille, réuni ces insectes sous le nom de Clû'ina , et il sera facile de les reconnaître aux caractères suivants : le menton est à peu près comme celui des Scarites. La lèvre supérieure est peu avancée , et coupée presque carrément. Les mandibules sont courtes, arquées, peu avancées, et sans dents apparentes intérieurement. Les palpes sont peu saillants; le dernier ar- ticle des labiaux est assez allongé et presque cylindrique. Les antennes sont à peu près comme celles des Scarites y mais leur premier article est proportionnellement moins long. La tête est assez petite, presque triangulaire, et un peu rétrécie derrière les yeux. Le corselet est carré ou globuleux , quelquefois un peu prolongé postérieurement. Les élytres sont plus ou moins allongées et parallèles, ou plus ou moins ovales et convexes. Les pattes sont assez courtes; les jambes antérieures sont plus ou moins palmées; et dans quelques espèces, les dents exté- rieures ne sont presque pas sensibles. La Clivinà Rostrata s'éloigne un peu des autres espèces par ses mandibules plus avancées et presque droites; et VArctica, par ses jambes antérieures qui sont simples et qui ne sont même pas palmées à l'extrémité ; mais on trouve souvent de pareilles anomalies, et il faut regarder l'ensemble des caractères, et ne pas s'attacher exlusivement à quelques parties. Les Clivina ont été jusqu'ici très-peu connues, et les auteurs avaient confondu ensemble un grand nombre d'espèces. J'ai essayé de les débrouiller; mais je n'ose me tlatter d'y être par- venu, ces insectes étant très-petits, très-voisins les uns des au- tres, et n'offrant pas des caractères bien saillants. On les trouve ordinairement sous les pierres, aux bords des rivières et des étangs. Ils sont assez communs dans toute l'Eu- rope , surtout dans les parties méridionales; on en trouve aussi plusieurs espèces en Amérique et aux Indes orientales. CLIVINA. 4i3 1. C. A RE N ARIA. k Nigrn-picra y vel testacea i thorace quadrato ; ely tris don gatis ^ parnUelis , punctato-striatis , piuictisquc quatuor imprcssis ; antennis pedibusque rufis. Dej, Cat. p. 4- Scarites Arenarius. Fabr. Sys. cl. i. p. I25. n^ i5. Oliv. m. 36. p. i3. n° i6. t. i. fig. 6. a. b. ScH. Sjn.ins. i. p. 128. n° 18. Sturm. II. p. 188. n^ 1. Tenehrio Fossor. Linn. Sys. nat. 11. p. 675. n" 7. Clivina Fossor. Gyl. ii. p. 169. n^ 2. Scarites Fossor. Duft. ii. p. 5. n^ i. Var. a. Carabus Collaris. Herbst. Arch. v. p. i/ji. n'^ 56. T. 29. fig. i5. Var. B. C. Discipennis. Megerle. Var. c. c. Sanguinea. Leach. Var. D. c. Gibbicollis. Megerle. Long. 2 I , 3 I lignes. Larg. ^ , i ligne. Elle varie, pour la couleur, depuis le brun-très-foncé et presque noir jusqu'au jaune-testacé-très-pâle. Sa forme est allongée et presque cylindrique. La tête est presque triangu- laire , et rétrécie derrière les yeux. Elle a une impression longi- tudinale très-marquée de chaque côté, et un petit point en- foncé, oblong, au milieu ; sa partie antérieure et la bouche sont ordinairement d'une couleur plus pâle que le reste de la tcte. Les mandibules sont peu saillantes. Les antennes sont à peu près de la longueur du corselet, et d'un rouge-ferrugineux. Les yeux sont noirâtres et assez saillants. Le corselet est un peu plus large que la tête ; il est à peu près aussi long que large, presque carré ;, coupé carrément antérieurement, obliquement postérieurement, avec le milieu de la base très-légèrement pro- longé et coupé carrément; il est assez convexe, et il a quelques rides transversales très-peu marquées; il a au milieu une ligne 4l4 CLI\ INA. longitudinale assez enfoncée, et une autre transversale, moins marquée, près du bord antérieur; les angles antérieurs sont un peu arrondis, et les bords latéraux et postérieur sont légè- rement rebordés. L'écusson est lisse et triangulaire. Les élytres sont un peu plus larges que le corselet; elles sont allongées, pa- rallèles, coupées carrément à la base, et assez arrondies à l'ex- trémité; elles ont des stries bien marquées et assez fortement ponctuées; l'on remarque, sur chaque, quatre points enfoncés distincts, placés sur la troisième strie, à peu près à égale dis- tance les uns des autres , et une ligne de points enfoncés assez serrés le long du bord extérieur. Le dessous du corps est ordi- nairement un peu plus clair que le dessus. Les pattes sont d'un rouge-ferrugineux. Les jambes antérieures ont trois fortes dents bien distinctes. Les jambes intermédiaires ont une très-forte épine, assez longue, un peu avant l'extrémité, et plusieurs au- tres beaucoup plus petites et plus courtes. Elle se trouve très-communément dans toute l'Europe, sous les pierres et les débris de végétaux, aux bords des rivières, des étangs et des fossés humides. On la trouve aussi en Sibérie. Sa couleur variant beaucoup, plusieurs entomologistes ont fait des espèces particulières de ses différentes variétés. Le Carabus Collaris de Herbst a la tête et le corselet d'un brun-noirâtre, et les élytres d'une couleur plus pâle. La CUvina Discipennis de Megerle est semblable à la précé- dente ; mais les élytres ont au milieu une tache commune, plus ou moins grande, de la couleur du corselet. La Sangiiinen de Leach est entièrement d'un brun-ferrugi- neux un peu rougeâtre. La Discicollis de Megerle est entièrement d'un jaune-testacé très-pâle. Toutes ces variétés ne sont pas constantes, et l'on trouve tous les passages de l'une à l'autre. 1. C, LOBATA. Rufn ' picea ; thornce quadrnto ; elrtris elongads , parallelis , CI, T V I N A . /» l 5 punctatn - striath , punctlscjiic (juatuor impressis ; fcmnrihus auticis subtus ohtaao-dentatis . BoNF.Tjj. Observations entomologiqucs. i. p. /,9. n** 2. Long. 2 4, 3 J^ lignes. Larg. ^, | ligne. Elle ressemble beaucoup à X Arenarin , mais sa forme est un peu plus étroite et plus cylindrique. Elle est entièrement d'un brun-ferrugineux avec les antennes et les pattes un peu plus pâles. La tète est un peu plus grande, et elle est à peu près de la largeur du corselet. Les mançlibules sont un peu plus longues et plus aiguës. Le corselet est un peu plus carré et moins con- vexe. Les élytres sont plus parallèles; elles sont striées et ponc- tuées de la même manière. Les cuisses antérieures sont plus grosses; elles sont presque renflées, et elles ont en-dessous deux écliancrures assez fortes, qui forment trois dents obtuses. Les jambes antérieures ont trois dents beaucoup plus longues que celles de VArenaria , et une quatrième plus petite. Les jambes intermédiaires ont une épine assez forte et bien distincte, et plusieurs autres beaucoup plus petites. Elle se tiouve aux Indes orientales, et elle m'a été envoyée par M. Schiippel , qui avait également communiqué à Bonelli l'individu qu'il a décrit. 3. C. Dentipes. Mihi. Nigra ; thorace qiiadrato ; elytris elongatis , parallelis , profunde crenato - striatis , piinctisqiœ quinque impressis ; femoribus anticis apicc unidentatis . Long. 3 \ lignes. Larg. i ligne. Elle ressemble beaucoup à VArenaria; mais elle est un peu plus grande, et sa forme est un peu plus cylindrique. Elle est entièrement en- dessus d'un noir assez brillant. La tète est pro- portionnellement un peu plus grande; elle est un peu moins rétrécie derrière les yeux, et elle a deux lignes transversales /,l6. CLIVINA. enfoncées; l'une entre les antennes, et l'autre derrière les yeux. Les antennes manquent dans l'individu que je possède. Le cor- selet est à peu près comme celui de \ Arenaria ; il est seulement proportionnellement un peu plus large et un peu plus convexe. Les élytres sont un peu plus allongées et un peu plus parallèles; elles ont des stries très fortement marquées, qui sont assez for- tement ponctuées, et qui paraissent crénelées. On voit en outre, sur le bord de la troisième strie, du côté de la suture, cinq points enfoncés distincts, un peu moins marqués que dans X Are- naria, et placés à peu près à égale distance les uns des autres. Le dessous du corps et les pattes antérieures sont à peu près de la couleur du dessus. Les quatre pattes postérieures man- quent dans l'individu que je possède. Les cuisses antérieures sont vm peu arquées, et elles ont une dent assez forte et assez aiguë à leur extrémité du côté extérieur. Les jambes antérieures ont trois dents un peu plus longues que celles de X Arenarla , et une quatrième jdIus petite. Elle se trouve dans l'île de Cuba, d'où elle a été rapportée par M. Milbert. /f. C. PiCIPES. Nigra ; thorace quadrato ; elytris clnngatls , parallelis , profuudc piuictato-strlatls ; antcniiis pedîbusqiie rufis. BoNELLi. Observations entomologiques. 2. p. 49- n° ?>. Dej. Cat. p. /j. ' Long. 3 ^ lignes. Larg. i ligne. Elle ressemble beaucoup à X Arenarla , mais elle est un peu plus grande. Elle est en-dessus d'un noir assez luisant. Le cor- selet est un peu plus arrondi et moins coupé obliquement pos- térieurement; le milieu de la base ne paraît nullement prolongé, et les angles antérieurs sont moins arrondis. Les stries des ély- tres sont plus fortement marquées ; elles sont fortement ponc- tuées, et Ton n'aperçoit pas de points enfoncés distincts sur la troisième strie. Le dessous du corps est d'un brun-noirâtre. Les CLIVINA. 417 antennes et les pattes sont d'un rouge- ferrugineux. Les jambes antérieures ont trois dents comme \ Arenaria, mais celles in- termédiaires n'ont pas d'épine distincte. Elle m'a été donnée en Autriche , comme venant d'Amérique, mais sans désignation plus particulière. 5. C. BiPUSTULATA. Nigra ; thorace quadrato ; elytris elongatis , parallelis , profiinde punctato-striatis , basi , macula postica , antcnnis pedibiisqiie riifis. Dej. Cat. p. 4- Scarites Bipustidatus . Fabr. Sys. el. i. p. i25. n° 14. ScH. Syn. ins. i. p. 128. n*^ 16. Scarites Quadrimacidatus . Palisot de Beauvois. 7. p. 107. i5. fig. 6. Long. 3 lignes. Larg. l ligne. Elle est à peu près de la grandeur de \ Arenaria , et elle est en-dessus d'un noir assez luisant. Le corselet est légèrement arrondi postérieurement; il ne paraît nullement coupé oblique- ment, et le milieu de la base n'est pas prolongé. Les élytres ont une grande tache d'un rouge- ferrugineux vers l'extrémité, et la base paraît de la même couleur; les stries sont un peu plus fortement marquées et un peu plus fortement ponctuées que dans la Picipes , et beaucoup plus que dans \ Arenaria. L'individu que je possède étant en assez mauvais état, je n'ai pu m'assurer s'il y avait des points enfoncés distincts sur la troi- sièm.e strie. Le dessous du corps est d'un brun-noirâtre. Les an- tennes et les pattes sont d'un rouge-ferrugineux. Les jambes antérieures ont trois dents comme dans X Arenaria , mais celles intermédiaires n'ont pas d'épine distincte. Elle se trouve dans l'Amérique septentrionale, et elle m'a été donnée par feu Palisot de Beauvois. Quoique Fabricius ne parle pas de la couleur de la base des élytres, je pense qu'd faut rapporter cette espèce à son Scarites Tome I, 27 \ \ 4l8 CLIVINA. Bipastulatus , car la couleur des Clivina varie beaucoup , ainsi qu'on le voit dans \ Arenaria. Dans cette espèce, l'individu que je décris est même un peu différent de celui figuré dans l'ou- vrage de Palisot de Beauvois. Je crois aussi que c'est à tort que Bonelli parle du Scarites Bipustulatus , de Fabricius, comme d'une espèce voisine de la Thoracica. 6. C. Crenata. Nigro-picea; thorace subgloboso ; elytris œneis , elongatis , pa- rallelis , profiinde crenato - striatis , punctis impressis in du- plici série , macula parva postica , antennis pedihusque rufis, Dej. Cat. p. 4« Long. 3 \ lignes. Larg. i ligne. Elle est un peu plus grande que VArenaria. La tête est d'un brun-noirâtre, avec la partie antérieure et la bouche d'une cou- leur plus claire et presque ferrugineuse; elle ne paraît pas ré- trécie derrière les yeux; elle a, de chaque côté, une impression longitudinale bien marquée , et au milieu deux petites lignes enfoncées, très- près l'une de l'autre, qui ne dépassent pas le milieu des yeux. Les antennes sont d'un rouge-ferrugineux. Les yeux sont peu saillants. Le corselet est de la couleur de la tète; il est plus large qu'elle, aussi long que large, assez con- vexe et presque globuleux ; il est coupé carrément antérieure- ment, et le milieu de sa base est un peu prolongé; il a au mi- lieu une ligue longitudinale, et une autre transversale près du bord antérieur, toutes deux assez marquées; les bords latéraux et postérieur sont légèrement rebordés. Les élytres sont d'un vert-bronzé; elles sont un peu plus larges que le corselet _, al- longées et parallèles, comme celles de V Arenaria ; elles ont des stries très-fortement marquées et très-fortement ponctuées, et sur les troisième et cinquième intervalles, cinq ou six points en- foncés bien distincts. Elles ont en outie , près de l'extrémité, une petite tache peu distincte, allongée et irrégulière, d'un jaune- CLIVINA. 419' ferrugineux. Le dessous du corps est d'un brun- noirâtre. Les pattes sont d'un jaune-ferrugineujx. Les jambes antérieures ont trois dents un peu plus longues que celles de XArenaria. Les jambes intermédiaires n'ont point d'épine distincte. Elle se trouve à Cayenne. 7. C. RosTRATA. Mihi. ^iipra viridi - œnea ; mandihidis exertis , aciitis ; elytris ovatis y piuictis iinpressis per strias dispositis ; antennis pedibusrjue rufis. C. Viridis. Spinola. Long. 2 \ lignes. Larg. i ligne. Elle est un peu plus grande que la Thoracica, et elle est pro- portionnellement plus large et plus convexe. Elle est en-dessus d'un vert-bronzé un peu obscur. La tète est très-lisse et légère- ment convexe. Les mandibules sont à peu près de la longueur des deux tiers de la tête; elles sont avancées, assez larges, un peu déprimées, presque droites, légèrement courbées et poin- tues à l'extrémité; elles sont d'un brun-ferrugineux, ainsi que les palpes et les antennes. Les yeux sont brunâtres et assez sail- lants. Le corselet est plus large que la tête ; il est presque glo- .buleux, un peu échancré antérieurement, et un peu prolongé postérieurement; il est très-lisse, et il a au milieu une ligne longitudinale enfoncée; une autre transversale près du bord antérieur, et les bords latéraux sont très-légèrement rebordés. Les élytres sont plus larges que le corselet; elles sont moins allongées et plus convexes que celles de la Thoracica ; elles ont des stries formées par des lignes de points enfoncés, qui ne sont pas très-près les uns des autres. Ces points sont assez gros, et bien marqués depuis la base jusqu'aux deux tiers des élvtres; ils sont ensuite plus petits et moins distincts, et ils sont presque entièrement effacés vers l'extrémité. Le dessous du corps est d'un brun-noirâtre, très-légèrement bronzé. On aperçoit, sur le corselet, les élytres et le dessous du corps, quelques poils rares, 27. 420 CLIVINA. assez longs, et d'un gtis-jaunâtr^. Les pattes sont d'un rouge- ferrugineux. Les jambes antérieures sont terminées par deux épines, dont l'intérieure est beaucoup plus courte ; elles ont, sur le côté extérieur, deux dents assez fortes, et une troisième moins marquée. Elle se trouve dans l'Amérique septentrionale. M. Escher me l'a envoyée comme venant de Géorgie. Je l'ai reçue aussi de M. Spinola , sous le nom de Clwina Viridis. 8. C. Arctica. Supra œnéa, nitidissiina;tihiis anticis inermibus ; thorace siibglo- hoso , postice coarctato ; elytris ovatis , dorso obsolète striato- punctatis ; antennis pedibusque riifis. Gyl. II. p. i68. n*^ I. Dej. Cat. p. 4. Scarites Arcticus. Paykull. i. p. 85. n° 2. ScH. Syn. ins. i. p. 128. n" 17. Long. 3 lignes. Larg. i \ ligne. Elle ressemble un peu à la Thoracica, mais elle est beaucoup plus grande, et proportionnellement plus large et plus convexe. Elle est en-dessus d'une couleur bronzée, très-légèrement cui- vreuse, et elle est très-lisse et assez brillante. La tète est peu convexe ; elle a, de chaque côté, deux impressions longitudinales peu marquées , et elle n'est nullement rétrécic à sa partie pos- térieure. La lèvre supérieure et les mandibules sont d'un brun un peu roussâtre. Les palpes et les antennes sont d'un rouge- ferrugineux. Les yeux sont assez saillants. Le corselet est plus large que la tête; il est plus court que celui de la Thoracica, plus convexe et presque globuleux; il est beaucoup plus pro- longé postérieurement, et la partie prolongée est plus large, lisse et légèrement convexe ; la ligne longitudinale est très-légè- rement marquée , et les bords latéraux sont à peine rebordés. Les élytres sont plus larges et plus convexes que celles de la Thoracica ; elles sont très-lisses, et elles ont, près de la suture, CLIVINA. 4^1 quelques stries ponctuées, peu marquées, qui sont très-peu dis- tinctes à la base , et entièrement effacées sur les bords latéraux et vers l'extrémité. Le dessous du corps est d'un brun-noiràtre. Les pattes sont d'un rouge-ferrugineux. Les jambes antérieures sont coupées carrément à Jeur extrémité, et elles ne se prolon- gent pas en épine aiguë comme dans toutes les autres espèces de ce genre; elles ont seulement l'épine intérieure, et une se- conde épine après l'écliancrure, comme dans les autres espèces. La partie extérieure n'a aucune dent saillante; avec une forte loupe, on aperçoit seulement quelques épines très petites. Elle se trouve, mais rarement, en Laponie, dans le nord de la Suède, en Finlande, et quelquefois même aux environs de Saint-Pétersbourg. 9. C. NiTiDA. Mihi. Supra œnea , nitida ; tihiis anticis apice hispinosis , extrorsiim obsolète hidendculatis ; elytris oblongo-ovatis, striato-punctatis ; antennis pedihusque rufo-piceis. C. Thoracica, Dej. Cat. p. 4- Scarites Thoracicus? Oliv. m. 36. p. 14. n" 17. T.2.fig. 14. a. b. Ctivina Strumosa ? Hoffmansegg. Long. I 1 , 2 ^ lignes. Larg. \ , | ligne. Elle est plus petite que VAremiria, et elle est en-dessus d'une couleur bronzée , ordinairement assez brillante. La tête est assez fortement rétrécie derrière les yeux; elle est lisse avec une ligne longitudinale enfoncée, très-marquée, de chaque côté, le long des yeux; la partie antérieure, les mandibules et les palpes sont d'un brun un peu ferrugineux. Les antennes sont de la même couleur, avec les derniers articles un peu plus obscurs; elles sont à peu près de la longueur du corselet. Les yeux sont noirâtres et très- saillants. Le corselet est plus large que la'tête j il est un peu plus long que large , coupé carrément antérieu- rement, arrondi postérieurement, très-convexe et presque glo buleux ; le milieu de la base est un peu prolongé ; il est très- lisse, et il a une ligne longitudinale enfoncée et bien marquée, f- fil'î CLIVINA. et une autre transversale {31 es du bord antérieur, qui l'est beau- coup moins; les bords latéraux^ sont très-légèrement rebordés, et l'on aperçoit quelques petites stries longitudinales, très cour- tes, le long du bord antérieur et sur la partie de la base qui paraît se prolonger. L'écusson est triangulaire, allongé, lisse et d'un noir-obscur. Les élytres sont un peu plus larges que le corselet, en ovale allongé, coupées presque carrément à la base, assez arrondies à l'extrémité, et assez convexes; elles ont des stries assez marquées et assez fortement ponctuées, et l'on remarque, sur chaque, trois points enfoncés peu distincts, près de la troisième strie, du côté de la suture : le premier assez près de la base ; le second à peu près au milieu , et le troisième aux trois quarts des élytres. Le dessous du corps est d'un brun-noirâtre avec une légère teinte bronzée. Les pattes sont d'un brun un peu ferrugineux, et elles ont quelquefois une légère teinte bronzée sur les cuisses. Les jambes antérieures sont terminées par deux fortes épines, un peu courbées, et à peu près de la même longueur; elles ont une troisième épine, un peu moins longue, en dedans après l'échancrure. A la vue simple, elles paraissent sans dents ni épines sur le côté exté- rieur; mais, avec une forte loupe, on aperçoit deux petites dentelures très-peu marquées. Elle se trouve en France, en Espagne, en Italie, sous les pierres aux bords des rivières, particulièrement dans les con- trées les plus méridionales. Je l'ai reçue aussi de la Volhynie et du midi de la Russie. Elle varie quelquefois pour la couleur, et j'en possède des individus qui sont d'un noir-bronzé-très-obscur. Cette espèce est la plus commune en France, et je crois que c'est à elle qu'il faut rapporter le Scarites Thoracicus d'Olivier. M. Schiippel m'a envoyé sous le nom de CUviiia Strumosa, Hoffmansegg, un in- dividu venant du Caucase, qui me paraît devoir se rapporter à cette espèce. 10. C. Polit A. Mihi. Supra œneu, nitida; tibiis anticis apice bispinosis , extrorsam CLIVINA. 4^3 obsolète bldendciilntis ; eljtris elongato-ovatis , temdter striato- punctatis ; antennis pedihasque rufo-piceis. Long. I 1 ligne. Larg. '- ligne. Elle ressemble beaucoup à la Nitida , et elle pouri rait bien n'en être qu'une variété. Elle est un peu plus petite , et proportionnel- lement plus étroite et plus cylindrique. Le corselet est un peu moins globuleux et un peu plus allongé, et la ligne longitudi- nale est moins enfoncée. Les élytres sont plus étroites , plus al- longées et moins convexes; leurs stries sont moins marquées, et leurs points enfoncés sont un peu moins distincts. Elle se trouve aux environs de Paris , mais assez rarement. Je l'ai aussi trouvée en Allemagne. II. C. Cylindrica. Mihi. Supra œnea ; tibiis anticis apice bispinosis , extrorsiun bidenti- culatis; eljtris elongatis , parallelis , striato-punctatis ; anten- nis pedibusque rufo-piceis. Long. 2 lignes. Larg. ^ ligne. Elle ressemble aussi à la Nitida, mais elle est encore plus étroite et plus cylindrique que la Polita. Elle est en-dessus d'une couleur bronzée plus foncée et moins brillante. Le corselet est, comme celui de la Polita, un peu moins globuleux, plus al- longé, et sa ligne longitudinale est moins marquée. Les élytres sont plus allongées et presque parallèles ; leurs stries sont bien marquées et assez fortement ponctuées. Les jambes antérieures ont, sur le côté extérieur, deux petites dents beaucoup plus saillantes que dans la Nitida. Je l'ai trouvée assez communément dans les environs de Perpignan. 12. C. tEnea. Ziegler. Supra œnea; tibiis anticis apice bispinosis , extrorsum bidenticu- latis ; elytris oblongo-ovatis , striato-punctatis ; antennis pedi- busque rufo-piceis. 4^24 CLIVINA. C. Obscurci ? Sahlberg. C. Striata? Schoenherr. Long. I I , I I ligne. Larg. \ , | ligne. Elle ressemble beaucoup à la Nitida, mais elle est ordinai- rement beaucoup plus petite. Elle est d'une couleur bronzée, plus foncée et moins brillante. La ligne longitudinale du cor- selet est moins marquée. Les jambes antérieures ont, sur le côté extérieur, deux petites dents beaucoup plus saillantes. Elle se trouve communément en France, en Allemagne et en Dalmatie. J'en ai trouvé une variété dans les provinces méri- dionales de la France, qui est un peu plus grande, et dont le dessous du corps est d'un brun - rougeâtre. M. Schoenherr m'a envoyé de Suède un individu sous le nom de Striata , et M. Sahlberg m'en a envoyé un autre de Finlande sous le nom di^ Ohscura , qui me paraissent tous les deux devoir appartenir à cette espèce. i3. C. PuNCTATA. Mihi. Supra œnea ; tibiis anticis apice bispinosis , extrorsum bidenti- culatis ; elytris oblongo-ovatis , profunde striato-punctatis ; an- tcnnis pedibusque rufo-piceis, C. Thoracica. var. b. Stéven. Long. 1 :i, I -i ligne. Larg. \, f ligne. Elle ressemble beaucoup à \ Mnea , mais elle est un peu plus large et plus convexe. Le corselet est un peu plus globuleux. Les élytres sont un peu plus courtes, et leurs stries sont plus fortement marquées et plus fortement ponctuées. Elle se trouve aux environs de Paris, dans le midi de la France et en Espagne. M. Stéven m'a envoyé , comme venant du Caucase , et sous le nom de Clivina Thoracica, var. b. , un individu qui me paraît devoir se rapporter à cette espèce. CLIVINA. 4^5 J'ai trouvé, en Espagne et dans le midi de la France, une va- riété plus. petite, que j'avais d'abord considérée comme une es- pèce particulière et que j'avais nommée Minuta; mais, en l'exa- minant attentivement , je n'y ai aperçu aucun caractère qui pût la faire séparer de celle-ci. i4. C. Ptjmila. Mihi. Supra nigro-œnea; tlhiis antlcis apice hispinosis , extrorsum hi- denticulatis ; eljtris oblo?igo-ovatis , profunde striato-punctatis; antennis pedibusque rufis. Long. I i ligne. Larg. ~ ligne. Elle ressemble beaucoup à la variété de XdiPunctata, que j'a- vais autrefois nommée Minuta; mais sa couleur est plus obscure et presque noirâtre , et les antennes et les pattes sont d'un rouge- ferrugineux. Elle se trouve dans l'Amérique septentrionale , et elle m'a été envoyée par M. Leconte. i5. C. PusiLLA. Mihi. Supra œnea; tihiis anticis apice hispinosis , extrorsum hidenticu- latis ; eljtris elongato-ovatis , profunde striato-punctatis; an- tennis pedibusque rnfo-piceis. C. /Enea. Stéven. Long. I \ ligne. Larg. ^ ligne. Elle est un peu plus petite que V^Enea , et elle lui ressemble beaucoup ; mais elle est plus allongée et presque cylindrique ; les élytres sont plus étroites, moins convexes, et leurs stries sont beaucoup plus marquées et plus fortement ponctuées. Elle m'a été envoyée par M. Stéven, comme venant du Cau- case , et sous le nom d'jEnea. 16. C. FuLviPÊs. Mi/ii. Supra nigro-œnea; tibiis anticis apice hispinosis , extrorsum bi- .f 4^6 CLIVINA. denticulatis ; elytris ovatis y piinctato - striatis ; antennis pedi- biisque rufis. Long. 2 lignes. Larg. ~ ligne. Elle ressemble beaucoup à la Thoracica , mais elle est un peu plus grande. Elle est en-dessus d'un noir-obscur un peu bronzé. Les stries des élytres et leurs points enfoncés sont plus forte- ment marqués. Les pattes et les antennes sont d'un rouge-fer- r 11 laineux. Je l'ai trouvée en Espagne. 17. C. Thoracica. Supi'a œnea , nitida; tihiis anticis apice bispinosis , extrorsum hidejiticulatis ; elytris ovatis , temdter striato-puiictatis ; an- tennis pedibusque rufo-piceis. Gyl. II. p. 170. n** 3. Scarites Thoracicus. Fabr. Sys. el. i. p. I25. n** 16. ScH. Syn. ins. 1. p. 128. n" ig. Sturm ? II. p. 189. n*^ 3. DuFT ? II. p. 6. n^ 2. Long. I ^ ligne. Larg. | ligne. Ce n'est que depuis très-peu de temps que je connais cette espèce , qui est le véritable Scarites Thoracicus de Fabricius , de tous les entomologistes suédois et de ceux du nord de l'Al- lemagne. Elle ressemble un peu , à la première vue , à la Ni- tida, que j'ai regardée pendant long-temps comme la véritable Thoracica, et comme elle, elle est d'une couleur bronzée assez brillante , mais elle est un peu plus petite. Le corselet est un peu plus court, plus globuleux, et la ligne longitudinale est un peu moins marquée. Les élytres sont proportionnellement un peu plus courtes, plus larges, plus ovales et un peu plus con- vexes; leurs stries sont moins marquées, moins fortement ponc- tuées, et les trois points enfoncés, qui se trouvent près de la troisième strie, sont un peu moins distincts. Les pattes et les CLIVINÀ 427 antennes sont à peu près de la mène couleur. Les jambes an- térieures ont , sur le côté extérieur, deux petites dents beau- coup plus saillantes que dans la Ntida. Elle se trouve en Suède et dans bs parties septentrionales de la Russie et de l'Allemagne. Je ne suis pas bien certain que le Scarites Thoracicus de Sturm doive se rapporter à cette espèce. Quant à celui de Duft- schmid, comme il indique un assez grand nombre de variétés, je crois qu'à l'exemple de presqie tous les entomologistes, il a confondu ensemble plusieurs e:pèces différentes. 18. C. DlGITA"A. Mlhi. Supra œnea ; tibiis anticis apice hbpinosis ( spina interna ar~ cuata) extrorsum -valide hidenticilatis ; elytris ovatis , piinc- tato-striatis ; antennis pedihusquerufo-piceis . Long. I f ligne. Lîrg. \ ligne. Elle ressemble beaucoup à la Thracica pour la forme et la grandeur. Sa couleur est un peu m)ins brillante. La ligne lon- gitudinale du corselet est un pei plus enfoncée. Les stries des élytres sont plus marquées , *X elles sont plus fortement ponctuées. L'épine intérieure, qu; termine les jambes anté- rieures, est assez fortement recourlée à son extrémité, ce qui distingue cette espèce de toutes cdles de ce genre. Les deux dentelures, qui se trouvent sur le c5té extérieur, sont aussi un ., peu plus fortement marquées que cans les espèces voisines. Je l'ai trouvée en Styrie. 19. C. S EMIS TRIAT A. Miki. Supra ohscuro-œnea ; tibiis anticis apice bispinosis , extrorsum obsolète bidenticulatis ; elytris ovatis , antice striato-punctatis , apice lœvigatis ; ante/inis pedibuîcpie rufo-piceis. Long. I \ ligne. Larg. ^ ligne. Elle ressemble beaucoup à la Gibba , mais elle est plus grande. Elle est en-dessus d'une couleur bronzée-obscure. Les élytres 4^8 CLIVINA. sont un peu plus allongées et un peu moins convexes. Elles ont des stries formées par des lignes de points enfoncés assez mar- qués, qui ne vont que depais la base jusques un peu au-delà du milieu; toute l'extrémité et les bords extérieurs sont lisses ; on n'aperçoit pas de point, enfoncés près de la troisième strie. Le dessous du corps et les pattes sont comme dans la Gibba. Elle m'a été envoyée du département du Calvados, par M. de la Frenaye. 20. C. RuFiPES. Megerle. Supra hriinneo-œnea ; tibiL anticis apice bispinosis , extrorsum obsolète bideîiticulatis ; cytris omtis , profimde strintn-pimc- tatis j strils apice abbreviitis ; antcnnis pedibiisque rufis* Long. I i, I cligne. Larg. \, \ ligne. Elle ressemble beaucoup à la Gibba, mais elle est un peu plus grande et un peu plus albngée. Sa couleur est en-dessus un peu plus brune. Le corsele est un peu moins globuleux. Les élytres sont un peu plus alongées et un peu moins convexes ; leurs stries sont plus fortenent marquées , plus fortement ponc- tuées, et leur extrémité ejt tout-à-fait lisse. Comme dans la Gibba , on n'aperçoit pas dî points enfoncés près de la troi- sième strie. Le dessous du corps est d'un brun-noirâtre. Les pattes et les antennes sont t'un rouge-ferrugineux. Les jambes antérieures ont sur le côté extérieur deux dentelures à peine marquées. Elle se trouve en Autriche, et elle m'a été envoyée de Vienne , sous le nom que je lui ai conservé. 21. C. Gibba. Supra nigro-œnea; tibiis anticis apice bispinosis , extrorsum obsolète bidenticulatis ; eljtris ovatis , subglobosis , striato- punctatis , striis apice obsoletls ; antennis pedibusque rufo- piceis. Gyl. II. p. 171, n** 4. CLIVINA. 4^9 Dej. Cat. p, 4- Scarites Gibbus. Fabr. Sys. el. i. p. 126. n° 17. Oliv. III. 36. p. i5. n** 19. t. •!. fig. 16. a. b. ScH. Syn. ins. i. p. 128. n® 21, DuFT. II. p. 8. n** 4- StURM. II. p. 190. YiP 4« Long. I \ ligne. Larg. ^ ligne. Elle est beaucoup plus petite que a Thoracica, et elle est en- dessus d'un noir-bronzé. Le corselet est un peu plus court, plus globuleux , et la ligne longituiinale est un peu moins marquée. Les élytres sont proportbnnellement plus courtes, plus larges, plus ovales et plus cmvexesj leurs stries sont beaucoup plus marquées et plus fcrtement ponctuées ; elles sont presque effacées vers les bords latéraux et vers l'extré- mité, et l'on n'aperçoit pas de pointsenfoncés près de la troi- sième strie. Le dessous du corps et le; pattes sont comme dans la Thoracica , mais les deux dentelures, qui se trouvent sur le côté extérieur des jambes antérieures, sont beaucoup moins marquées. Elle se trouve assez communément en France, en Suède et en Allemagne. VIL M OR 10. Latreille. Scarites. Palisot de Bcauvois. Menton articulé , concave, très-fortement échancré , et ayant , dans son milieu, une dent peu saillante, obtuse et presque bi" fide. Lèvre supérieure assez avancte et fortement échancrée. Dernier article des palpes labiaux presque cylindrique , un peu ovalaire et tionqué à textrémilé. Antennes plus courtes que la moitié du corps , monilif ormes , à articles distincts, et ne grossissant presque pas vers l'extrémité. Corps plus ou moins allongé. Corselet plane , presque carré , plus ou moins rétréci postérieurement. Jambes antérieures non palmées. Ce genre a été formé, par Latreille, sur un insecte qu'il avait 430 MORIO. d'abord nommé Harpalus Monilicomis. J'y ai ajouté deux nou- velles espèces. Toutes les trois sont de grandeur moyenne, d'une couleur noire et luisante ; et elles ont, à la première vue , quelques rapports de forme avec les Pterostichus et les genres voisins , mais elles appartiennent réellement à cette tribu. Le menton est concave, large, assez avancé , très-fortement échancré , et il a , dans son milieu , une petite dent obtuse et peu saillante, qui paraît presque bifide. La lèvre supérieure est assez avancée , assez étroite et assez fortement échancrée. Les mandibules sont assez fortes, peu avancées, arquées et assez aiguës. Les palpes s»nt peu saillants; le dernier article des labiaux est presque cylndrique, un peu ovalaire et tronqué à l'extrémité. Les antennessont moniliformes, plus courtes que la moitié du corps; leur pemier article est à peu près de la longueur du second et du troisième réunis; tous les autres sont presque égaux, distincts lenticulaires, et ils ne grossissent presque pas vers l'extrénité. La tête est un peu rétrécie der- rière les yeux; c^eux-ci >ont assez saillants. Le corselet est plane , presque carré et plus ou moins rétréci postérieurement. Les élytres sont plus ou moins allongées, plus ou moins pa- rallèles et plus ou moins planes. Les pattes sont assez fortes , mais elles ne sont pas très-grandes. Les jambes antérieures s'é- largissent vers l'extrémité ; elles sont terminées par deux épines assez fortes, et elles sont fortement échancrées intérieurement, mais elles n'ont aucune dent sur le côté extérieur ; les inter- médiaires et les postérieures sont simples. Des trois espèces qui composent ce genre, deux sont d'A- mérique, et la troisième est, je crois, de Java. I. M. MONILICORNIS. Niger y nitidus ; elytris elodgatis , subparalle lis , prof iincle striatis, striis ad hasin obsolète piuictatis. Harpalus Monilicornis . Latreille. Gen. crust. et ins. i. f p. 206. n** 12. Scarites Georgiœ. PalisotdeBeauvois. 7. p. 107. t. i5. fig. 5. Morio Cajennensis, Dej. Cat, p. 4- M OR 10. /|3l Long. '], 8 lignes. Larg. 2, 2 Clignes. Il est un peu plus petit et un peu plus étroit que YOmaseits Melanariiis , et il est entièrement en-dessus d'un beau noir- luisant. La tête est assez grande, presque plane et lisse; elle est un peu rétrécie derrière les yeux; elle a quatre petites dents à sa partie antérieure , dont les deux intérieures sont quelque- fois très-peu sensibles, une ligne transversale entre les an- tennes, une impression transversale peu marquée derrière les yeux, et deux impressions longitudinales de chaque côté, qui ne dépassent pas l'impression transversale ; celle intérieure est sinuée et très-marquée antérieurement, et celle extérieure est tout-à-fait le long des yeux. La lèvre supérieure est d'un brun- noirâtre, assez avancée et fortement échancrée. Les mandibules sont assez fortes et un peu moins longues que la tête. Les an- tennes sont à peu près de la longueur de la tête et des mandi- bules réunies ; leur premier article est d'un brun un peu fer- rugineux ; les deux suivants sont d'un brun-noirâtre , et les autres sont d'un brun-ferrugineux , et un peu pubescents. Les yeux sont brunâtres, assez gros et assez saillants. Le corselet est plus large que la tête ; il est à peu près aussi long que large, presque carré, un peu rétréci à sa partie postérieure et assez plane; il a au milieu une ligne longitudinale très-enfoncée, mais qui ne touche ni au bord antérieur, ni à la base, et une impression longitudinale courte et très-marquée, de chaque côté, près des angles postérieurs; le bord antérieur est coupé presque carrément; il est très-légèrement échancré dans son milieu , et il i t ligne. Il ressemble un peu au Calydoîiius , mais il est beaucoup plus petit, un peu plus pubescent, et il est en -dessus d'un noir un peu plus brun. La tête est très - fortement ponctuée ; le mâle a de chaque côté , au-dessus des yeux , une petite élévation peu marquée, et à la base de chaque mandibule, une corne assez longue , assez large à sa base , pointue et recourbée en dedans ^ DITOMUS. 44^ à son extrémité, convexe extérieurement, concave intérieure- ment, et qui a une assez forte dent à sa partie extérieure. La femelle a deux impressions peu marquées entre les antennes, et la base des mandibules est un peu relevée. Les yeux sont noi- râtres, arrondis et assez saillants. Les palpes et les antennes sont d'un rouge-ferrugineux. Le corselet a à peu près la forme de celui du Calydoniiis , mais il est plus échancré antérieure- ment, et les angles antérieurs sont un peu moins arrondis; il est moins convexe , moins fortement ponctué, mais les points enfoncés sont beaucoup plus serrés ; la ligne longitudinale est moins marquée , les côtés sont un peu plus arrondis ; il est un peu plus rétréci postérieurement, et la base est légèrement échancrée. Les stries des éiytres sont un peu moins marquées; elles sont moins distinctement ponctuées, et les intervalles sont entièrement couverts de points enfoncés très-serrés. Le dessous du corps est un peu plus clair que le dessus. Les pattes sont d'un rouge-ferrugineux. Il se trouve en Italie et en Dalmatie , mais il y est fort rare, surtout le mâle. J'en ai pris un individu près de Zara. 5, D. PiLOSUs. Illiger. - Nigrê- piceiis , punctatissimus ; thorace subgloboso , postice coarc- tato ; elytris striato - punctatis , interstitiis punctatissimis ; an- tennis pedibusque rufis. Dej. Cat. p. 5 . Long. 2^,4 lignes. Larg. i , i 1 ligne. Il ressemble entièrement à la femelle du Dama, et il est même très-difficile de ne pas le confondre avec elle. Le corselet est seulement un peu moins large , un peu moins en cœur et un peu plus arrondi. Il se trouve assez communément en Espagne et en Portugal; et, comme je crois que le Dama mâle n'a jamais été trouvé dans 444 DIT O MU s. ces pays , j'ai lieu de penser que celui-ci doit former une espèce particulière. Il est cependant bien à regretter que ce genre ne présente aucun caractère extérieur pour distinguer les sexes , et qui puisse constater positivement que les mâles sont semblables aux femelles dans cette espèce. • 6. D. FuLViPES. Latreille. Nigro - piceus , punctatissinius ; thorace cordato ; eljtrls striato- panctatis , interstltiis punctatissimis ; antennis pedibiisque rufis. Dej, Cat. p. 5. Long. 3 1 , 5 lignes. Larg. i -l, i | ligne. Il ressemble aussi beaucoup à la femelle du Dama, mais il est ordinairement plus grand. La tête est proportionnellement un peu plus grosse. Le corselet est un peu plus large, plus échancré antérieurement, plus en cœur, un peu plus convexe, et il a une petite impression transversale près de la base. Il se trouve dans tout le midi de la France , et on le rencontre quelquefois même, mais très - rarement , dans les environs de Paris. SECONDE DIVISION. 7. D. Capito. Illiger. Niger j punctatissùnus ; capite magno ; elytris hre^>ihas , striato- punctatis f interstltiis punctatissimis ; antennis tarsisqiie piceis . Dej. Cat. p. 5. Long. 5 i , 6 - lignes. Larg. i\^ 1 \ lignes. Il ressemble beaucoup au Sidcatus , mais il est un peu plus grand , et il est un peu plus pubescent , ce qui le fait paraître d'un noir un peu plus opaque. La tète est proportionnellement DITOMUS. 445 un peu plus grosse; elle est un peu plus convexe; la ponctua- tion est beaucoup plus serrée, et les deux impressions longi- tudinales entre les yeux ne sont presque pas sensibles. Les an- tennes sont d'une couleur plus foncée, et elles sont presque noires, depuis la base jusqu'au-delà du loilieu. Le corselet est proportionnellement un peu plus large, un peu plus court, et la ponctuation est beaucoup plus serrée. Les élytres sont plus larges et plus courtes ; leurs stries paraissent moins distincte- ment ponctuées, et tous les intervalles sont entièrement cou- verts de points enfoncés très -serrés. Le dessous du corps, les cuisses et les jambes paraissent un peu plus noirs; les tarses et les épines des jambes sont d'un brun-obscur. Il se trouve en Espagne , et dans les provinces méridionales de la France. 8. D. Obscur us. Stéven. Niger , punctatissimus ; thorace angidis posticis aciitis ; elytris nigro-siibcyaneis , striato-piinctatis j interstitiis punctatissimis ; antennis tarsisque rufo-piceis. , Long. 5 I lignes. Larg. 2 lignes. 11 ressemble beaucoup au Sulcatus, et il est à peu près de la même grandeur et de la même forme. La tête est d'un noir un peu plus obscur ; elle est un peu plus convexe ; elle est cou- verte de points enfoncés , beaucoup plus serrés, et elle n'a pas d'enfoncements entre les yeux. Le corselet est de la couleur de la tête ; il est un peu moins échancré , moins en croissant et plus convexe; il est couvert de points enfoncés très -serrés; la ligne longitudinale n'est presque pas marquée , et les angles posté- rieurs sont un peu saillants et aigus. Les elytres sont d'un noir- obscur très-légèrement bleuâtre , et les intervalles des stries sont couverts de points enfoncés assez serrés. 11 se trouve en Crimée, et il m'a été envoyé par M. Stéven, sous le nom que je lui ai conservé. l^f^6 DiTOMus. ' 9. D. SuLCATUS. Niger , jjunctatus ; fro/ite bifoveolato; clytris striato- piinctatis ^ interstitils parum punctatis , intcrdum lœvigatis ; anteiinis tar- sisque rufo-piceis. Dej. Cat. p. 5. Scaiirus Sidcatiis. Fabr. Sys. el. i. p. 122. n^ 3. Carahus Sulcatus. Sch. Sjn. iiis. i. p. 191. no i3o. Scarites Bucephalus. Oliv. iii. 36. p. 12. n^ 14. t. i.fig. 3. 5. Scarites Clypeatus. Rossi. Faiina etrusca. i. p. 228. n° 570. Var. a. D. Affinis. Dej. Cat. p. 5. Long. 4 ^,57 lignes. Larg. i f , 2 ^ lignes. Il est entièrement en-dessus d'un noir assez brillant. La tète est très - grosse , arrondie et très - légèrement convexe ; elle est couverte de points enfoncés assez gros , mais peu rapprochés les uns des autres; elle a deux enfoncements longitudinaux assez marqués entre les yeux, et quelques rides longitudinales à sa partie antérieure. Les yeux sont brunâtres, assez petits, et nul- lement saillants. Les palpes sont d'un brun un peu roussâtre. Les antennes sont de la même couleur , un peu plus claires vers l'extrémité ; elles sont à peu près de la longueur de la moitié du corps. Le corselet est un peu plus large que la tête; il est très-court , très-échancré antérieurement pour recevoir la tête , presque en croissant, arrondi postérieurement , avec le milieu de la base un peu prolongé ; il est couvert de points enfoncés , qui ne sont pas très-serrés ; il a au milieu une ligne longitudi- nale peu marquée, et une impression transversale qui sépare la partie de la base qui se prolonge; les angles antérieurs sont avancés et très - aigus ; les bords latéraux sont légèrement re- bordés ; la partie prolongée de la base et ses angles postérieurs sont coupés carrément. L'écusson est triangulaire, lisse, et il a quelques points enfoncés à sa base. Les élytres sont un peu moins larges que le corselet; elles sont peu allongées, presque DITOMUS. 447 parallèles, coupées carrément antérieurement, avec les angles " delà base et l'extrémité arrondis ; elles ont des stries bien mar- quées et fortement ponctuées. Ordinairement les premier, troi- sième et cinquième intervalles ont une ligne de points Jjien distincts, et l'on voit seulement quelques points enfoncés, plus petits et peu distincts , à la base et vers l'extrémité des autres intervalles. Quelquefois tous ces points disparaissent entière- ment, et tous les intervalles sont tout-à-fait lisses; d'autrefois au contraire, comme dans \Affinis de mon Catalogue, ils sont plus nombreux, et les second, quatrième et sixième intervalles sont presque aussi ponctués que les autres. Le dessous du corps, les cuisses et les jambes sont d'un noir un peu brunâtre; les tarses et les épines des jambes sont d'un brun un peu roussâtre. Il se trouve assez communément dans le midi de la France, en Espagne et en Italie. Je l'ai aussi trouvé en Dalmatie. lo. D. Eremita. Stéven. Niger, punctatissimus ; efytris elongads , striato-punctatis , inters- titlis piuictatissimis; antemiis , tibiis tarsisque rufo-piceis . Long. 4 \ lignes. Larg. i | ligne. Il ressemble beaucoup pour la forme au Sphœrocephalus , mais il est presque aussi grand que le Sidcatus. La tête et le cor- selet sont un peu plus fortement ponctués. Les intervalles des stries des élytres sont couverts de points enfoncés très-serrés, comme dans le Capito. Le dessous du corps et les cuisses sont d'un noir -brunâtre. Les antennes, les jambes et les tarses sont "d'un brun-roussâtre. Il se trouve dans la Russie méridionale. Il m'a été envoyé par M. Stéven, comme venant du Caucase, et sous le nom que je lui ai conservé. II. D. NiTiDULUS. Stéven. Niger y piinctatissimus ; elytris elongatis , striato-punctatis , in- terstitiis panctatis ', antennis tarsisque piceis. 448 DITOMUS. Long. 4, 4 I lignes. Laig. i î , i | ligne. Il ressemble aussi beaucoup pour la forme au Sphœrocc- pha^s , mais il est un peu plus grand , et il est d'un noir un peu plus brillant. La tête et le corselet sont ponctués à peu près de la même manière. Les élytres sont un peu plus convexes , et la ponctuation des intervalles des stries est un peu plus serrée , mais beaucoup moins cependant que dans VErcmita. Le dessous du corps, les cuisses et les jambes sont d'un noir- obscur. Les antennes , les tarses et les épines des jambes sont brunâtres. Il se trouve dans la Russie méridionale. Il m'a été envoyé , avec le précédent, par M. Stéven , comme venant du Caucase et sous le nom que je lui ai conservé. M. Savigny m'a donné un individu absolument semblable , mais un peu plus grand , qu'il avait pris en Egypte. 11. D. SpH^ROCE PHALUS. Niger , punctatissimus ; eljtris elongatis , striato - punctatis , in- terstitiis parum punctatis ; antennis pedihusquc rufo-piccis. Dej. Cat. p. 5. Scarites Sphœrocephalus, Oliv. m. 36. p. i3. n" i5. t. i. fig. 4. Carahus Sphœrocephalus. Sch. Syn. ins. i. p. 192. n^ i3i. Long. 3 i, 3 A lignes. Larg. 1^,1-} ligne. Il ressemble un peu au Sidcatas , mais il est beaucoup plus petit , et sa forme est plus allongée. Il est en-dessus d'un noir moins brillant et un peu brunâtre. La ponctuation de la tête est un peu plus serrée, et les impressions entre les yeux ne sont presque pas marquées. Les palpes et les antennes sont d'un rouf^e- ferrugineux un peu obscur. La ponctuation du corselet est un peu plus serrée, et la ligne longitudinale n'est presque pas marquée. Lesélytres sont proportionnellement plus étroites et plus allongées , et tous les intervalles ont des points enfoncés , mais qui sont beaucoup moins serrés que dans le Capito , XOhs- DITOMUS. 449 curus et \ Eremita. Le dessous du corps est d'un noir un peu brunâtre. Les pattes sont d'un brun loussâtre. Il se trouve en Espagne , et dans les provinces méridionales de la France. X. APOTOMUS. Hoffmansegg. Se A RITES. Rossi. Olivier. Menton articulé. Lèvre supérieure légèrement échancrée. Palpes labiaux très-allongés ; le dernier article cylindrique . Antennes filiformes , à articles allongés et presque cylindriques. Corselet orhiculaire. Jambes antérieures non palmées. M. le comte de Hoffmansegg a établi ce genre sur le Scarites Rufus de Rossi et d'Olivier. Latreille l'avait d'abord placé dans ses Subulipalpcs près des Bembidium ; mais, un examen plus approfondi lui ayant mieux fait connaître cet insecte, il l'a placé comme il devait l'être, dans cette tribu à côté des Dito7nus. Les Apotomus sont de très-petits insectes d'une couleur rous- sâtre , et qui sont plus ou moins pubescents. Leur forme ap- proche un peu de celle des Ditomus de la première division. Le menton est articulé comme dans presque tous les genres de cette famille; mais je n'en ai pu assez bien examiner la forme pour pouvoir la décrire. La lèvre supérieure est peu avancée et légèrement échancrée. Les mandibules sont très -peu saillantes. Les palpes labiaux sont très -grands et composés d'articles al- longés et cylindriques. Les antennes sont filiformes et à peu près de la longueur de la moitié du corps ; leur premier article est un peu plus grand que les suivants ; le second est un peu plus court , et tous les autres presque égaux , allongés et cylindriques. La tête est petite. Les yeux sont assez saillants. Le corselet est globuleux et un peu prolongé postérieurement. Les élytres sont plus larges que le corselet, assez allongées , convexes et arron- dies postérieurement. Les jambes antérieures sont échancrécs antérieurement, mais elles ne sont nullement palmées. Tome T. 29 45o APOTOMUS. Ces insectes se trouvent sous les pierres, où ils paraissent vivre en société. Pendant long-temps on n'en a connu qu'une seule espèce ; mais M. Stéven en a découvert une seconde dans la Russie méridionale. I. A. RuFùs. Rufo-Jerruglneiis j pubescens ; elytrls prof amie punctato-strintis. Dej. Cat. p. 16. Séantes Rafus. Oliv. iii. 36. p. i5. n^ 18. t. 2. fig. i3. a. b. ScH. Syn. Ù2S. i. p. 128. n** 20. Rossi. Fauna etriisca. \. p. 229. n*' 572. t. 4- fig- 3. I Long. 2 lignes. Larg. ~ ligne. Il est à peu près de la grandeur de la Cllvina Thoracica. 11 est tant en-dessus qu'en-dessous d'un rouge - ferrugineux , et il est presque entièrement couvert de poils assez longs, assez serrés et d'une couleur un peu plus claire. La tête est assez avancée ; elle est lisse , légèrement convexe , et elle n'est nullement rétré- cie derrière les yeux. Les antennes sont à peu près de la lon- gueur de le^ moitié du corps , et d'une couleur un peu plus obscure que le reste de l'insecte. Les yeux sont noirs et assez peu saillants. Le corselet est plus large que la tête ; il est un peu plus long que large, presque globuleux, coupé carrément antérieurement, et arrondi postérieurement ; il a une ligne lon- gitudinale enfoncée et peu marquée , et le milieu de la base est un peu prolongé. Les élytres sont plus larges que le corselet; elles sont assez allongées , coupées presque carrément antérieu- rement, avec les angles de la base et l'extrémité assez arrondis; elles ont des stries bien marquées et fortement ponctuées. Les pattes sont de la couleur du corps. Il se trouve dans les provinces méridionales de la France , en Italie , en Espagne et en Portugal. Je l'ai trouvé assez commu- nément, pendant l'hiver, sous des pierres, près de Naval Moral dans l'Estramadure espagnole. APOTOMUS. 45l 1. A. Testaceus. Rufo-testaceiis , subpiibescens ; elytris punctato^striatls . Dej. Cat. p. i6. Long. 1 lignes. Larg. f ligne. Il ressemble beaucoup au Rufus , mais sa forme est un peu plus étroite , et il est d'une couleur un peu plus claire. Il est beaucoup moins velu, et, au lieu de poils assez longs, il est couvert, surtout sur les élytres, d'un léger duvet très-court. Les stries des élytres sont moins marquées et moins profondément ponctuées. Il se trouve dans la Russie méridionale , et il m'a été donné par M. Stéven. FIN DU PREMIER VOLUME. ^9 *.^.^. '«/%/% «l'^/^'^k/^/*. %/^^, ^^%^*^/^f%^^b^^^^^^^%/^^,/^^^^'% «.^^ %/^/^-»/%/% <*/*/%, -^r^-^ %. *^^l. '^: TABLE ALPHABÉTIQUE / / DES NOMS GENERIQUES ET SPECIFIQUES CONTENUS DANS CE VOLUME. Nota. Les uoins cii italique ne sont pas adoptés ou sont seulement cilés dans cet ouvrage. ACANTHOSCELIS. 402. Ruficornis. 40 3. AGRA. 197. iEnea. 198. Attelaboides. 197. Jttenuata. 201. Brentoides. 200. Cayennensis. 198. Erythropus. 199. Gemmata. 200. Pensjhanica. 171. Puucticollis. 201. Rafipes. 199. ANOMOEUS. 202. Craciatus. 2o3. Dorsalis. 206. ANTHIA. 338. Albogattata. 349. Augustata. 345. Bitîultata. 35 1. Decemguttata. 349. Duoclecimguttata. 348. Exclamationis. 333. Fimhriata. 34o. Lœvicollis, 35o. Mar^ijinata. 347- Maxillosa. 339. Multigiittata. 335. Nimrod. 343. Ohsoleta. 333. Quadriguttata. 349- Sexguttata. 34 1. Sexmaculata. 346. Sexnotata. 352. Sulcata. 345. Tabida. 354- Thoracica. 3 40. Trilineata. 337 Truncata. 283. Variegata. 333. Venator. 342. Villosa. 35o. APOTOMUS 449 Rufus. 45o. Testaceus. 45 1- A54 TABLE APTJNUS. ^90. Jfricaniis. 3o3. Atratus. 294. Ballista. 292. Bimaculatus. 299. Chamissoni. 3o2. Complanatus . Bit. Infuscatus. 296. Jaculans. 295. Lyoni. 3o3. Marginatus. 309. Mutilatus. 293. Nigripennis. 291. Pyrenaeus. 295. Ruficeps. 3i4« Verticalls. 3o2. ARISTUS. 437. ATTELABUS. 170. 174. Fensjhanicus. 171. BRACHINUS. 297. Affinis. 3oi. Africaniis. 3o3. Alternans. 3 16. Ambiguiis. 3o4. Beauvoisi. 3 10. Bellicosus. 295. Bimaculatus. 299. Bipustulatus. 323, Bombarda. 322, Catoirei. 3oi. Causticus. 3i3. Cephalotes. 317. Complanatus. 3ii. Ciepitans. 3 18. Cruciatus. 324. Discicollis. 3oo, Displosnr. 292. Exhalans. 324- Explodens. 320. Fumans. 317. Fumigatus. 307. FuscicoUis. 3o6. Fuscipennis. 3 18. Glabratus. 32o. miaris. 302. Hispanicus. 3o3. Humeralis. 3i3. Immaculicornis. 319. Interruptus. 3o6. Javanus. 3o5. Jurinei. 298. Longipalpis. 3 14. Margiiialis. 3 10. Marginatus. 309. Mutilatus, 293. Nigripennis. 291. Oblongus. 321. Parallelus. 3o8. Pectoralls. 3 20. Psophia, 321. Quadripennis. 3 1 6', Ruficeps. 3i4- Sciopeta. 322. Senegalensis, 3o8. Sexmaculatus. 3 12. Strepitans. 3 20. Subcostatus. 3i5. Suturalis, 322. Thermarum. 325. Tripustulatus . 286. Verticalis. 3o2. CALLEIDA. 220. jEruginosa. 222, Décora. 224. Marginala. 222. Metallica. 221. Rubricollis. 225. Smaragdina. 22 5. ALPHABETIQUE. • Viridipennis. 223. Fastigiatus. 291. Feîie stratus. '2^1 . CALOPHJENA. 178, Fimbriatus. 3 40. FuUdeolUs. 255. Aciuninata. 179. Hœmorrhoidalis . 266. Bifasciata. 181. Humeralis. 20 5. 214. Humerosus. 2o5. C ARA BU S. Linearis. 233. Lineatus. 207. Ahdominalis . 283. Marginellus. 243. Acuminatus. 179. Maxillosus. 339. Agilis. 241. Miliaris. 216. Americanus. 187. Midtiguttatus . 335. Angustatus. 176. Occidentalis. 188. A retiens. 241. Olens. 193. Atricapilliis .229.23o.23i.232. Pietus. 2o3. Axillaris. 211. Planus. 3 II. Bifaseiatus. 181. Quadrimaculatus . 239 Bimaeii latiis. 299. 243. Bivittatus. 269. Quadrinotatus. 239. Bucicla. 369. Sexguttatus. 34 1. Calyclonius. 439. 44 1 • Sigma. 235. Cayennensis. 198. Sphœrocephalus . 4 4 ^ • Chlor^ocephalus. 2.5']. Suleatus. 345. 446. CoUaris. 41 3. Tahidus. 354. Crépita ns. 3 18. Thoraeicus. 34o. Cr//^ major. 261. Trilineatus. 337. Crwjc minor. 261. Truncatellus. 248. Ciirsor. 342. Turcieus. 263. Cyanocephalus . 2 56. Vittatus. 267. Cyathiger. 260. Dama. l\[^i. C^iî/^. i52. Decemgiittatus. 349- Decorus. iil\. Fasciata. i55. Dentatus. i83. Trinotata. i55. De près sus. 36 1. Distinctus. i83. CASNONIA. 17c Duplieatus. 280. Eloiigatus. 349. Cyanocephala. 173. Errans. 344- Pensylvanica. 171. Exlialans. 324. Rufipes. 172. Facialis 329. Riigicollis. 173. Faseiatus. 238. Faseiolatus. igS. 196. 455 24l< 456 CATASCOPUS. 328. Facialis. 32g, Hardvickii. 329. Smaragdulus. 33 1. CICINDELA. 17. Abdominalis. 140. TEgyptiaca. 96. jEquinoctialis. i5. Ajfinis. 59. Albida. i25. Alhina. I25. Albipennis. 128. Analis. 35. Angulata. 89. Angustata. 28. Angustlcollis. 28. Apiata. 86, Aptera. 160. Argentata. 147. Atrata. i36. AiiricolUs. 3o. Auruleiita. IS. 49- Bicolor. 43. Biguttata. 29. Bipunctata. 22. Bipustulata. 16. Biramosa. i33. Brasiliensis. 28. Brevicollis. 11 3, Caffra. i23. Campestris. 59. Candida. i23. Cancellata. 116. Capensis. 121. 120. Car o lin a. 9. Catena. 117. 88. Cayennensis. 21. Chalybea. 38. Chiloleuca. 79. Chinensis. 44- Chrysis. 25. 27. 29. TABLE Cincta. [\o. ' Circumdata. 82. Clathrata. 11 5. Coarctata. 20. Cœrulea. 54- i37. Concolor. 3i, Confusa. 24. Consentanea. 63, Conspersa. 127, Curvidens. 27. Cylindrica. 26. Cyliiidricollis. 34. Danubialis. Ç>Q. Decempiinctata. 14 5. Desertorum. 62. De signala. 89. . Didyma. 48. Discoidca. ii4- Dis cor s. io5. Disjuncta. 98. Distans. i34. Distigma. 33. Distinguenda. 92 Duodecimguttata. 73. Elegans. i44- 81 • Em a 1 gin a ta. 1 8 3 . Fasciata. i57. Fastidiosa. 95. Fischeri. io3. Flavilahris. 1 5 7 . Flexuosa. 1 1 1 . Funesta. 148. Geniciilata. 27. Germanica. i38. Gracilis. 139. Gros sa. 20. Gyllenhalii. i43. Hottentotta. 11 3. Hybrida. 64. 67. 69. Infuse a ta. i34. Tnterrapta. l\i. Interstincta. l\'i. Lahiata. i58. Lacrvmosa. 106. ALPHABETIQUE. A57 Lateralis. 69. Litigiosa. 97. ■ Littoralis. 104. Longicollis. 1 6 5 . Longipes. i3o. 81. Lugdunensis. 77. Lugubris. 39. Lunulata. 10 5. Lurida. 110. m. Luridipes. 23. Marginalis. 55. Marginegiittata. iL\. Maritima. 67. Maroccana. 59. Maura. 57. Megalocephala. 6. 7. Mie ans. 101. Modes ta. 52. Mœsta. 100. MultigLittata. 109. Neglecta. 114. Nemoralis. io5. Nigrita. 58. Nilotica. 119. Nitida. 91. Nitidicollis. 3o. Nitidula. 120, Nivea. 128. Nodicornis. 26. Obliquata. 72. Ohsoleta. 5o. Octogiittata. 99. Octoiiotata. 45. Orientalis. 93. Paliidosa. 137. Patruela. 62. Perplexa. 96. , Punctulata. loi. Purpiirea. 55. Pygmsea. 78. Qaadriguttatd. 36. 56. Qnadiilinoata. i32. Quadrinotata . 1 5 1 . Quadripunctata. 36. Qitinquepunctata. io3. Repanda. 74. Riparia. 66. Rotundicollis. 56. Ridipes. 22. Rufiventris. 102. Riigifrons. 5i. Savranica. 70. Scalaris. 137. Senegalensis. 117. Sepulcrcdis. 6. 14. Sexguttata. 53. Scxmaculata. 146. Sexpiinctata. 47- Signala. 124. Sinuata. 75. 77. 79. Smaragdula. 3i. Soluta. 70. Stevenii. i36. Strigata. 78. Siimatrensis. 88. Suturalis. 129. Sylvatica. 71. Sylvicola. 67. Terminata. 142. Thalassina. 53. Tibialis. 80. Tortuosa. 87. Transversalis. 66. Tricolor. 68. Trifasciata. 85. 77. 87. Triguttata. 146. Trisignata. 77. Tristls. 16. Undulata. 94. Unicolor. 52. Unipimctata. 5o. Upsilon. 1,26. Variegata. 84. Ventralis. 32. Versicolor. 37. Vigintiguttata. 108. Violacca. 53. 54- Firginicn . 10. 1 3 . A58 Vitlata. /|i. Vittigera. 107. Viridula. 149. Volgensis. 81. Zwickii. i35. CLIVINA. 411. iEnea. 423. 4^57 Arctica. liio. Arenaria. 41 3. Bipnstulata. 4i7- Csenata. 418. Cylindrica. l^iZ. Dentipes. 41 5. Digitata. 427. Discipeiinis . 4 1 3 . Fossor. 41 3. Fulvipes. 4^5. Gibba. 428. Gibhicollis. 41 3. Lobata. 4i4- Minuta, l^i^. Nitida. 4^1- Ohsciira. l\il\. Picipes. 416. Polita. l\ii. Pnmila. 4^5. Purictata. 4^4- Pusilla. 4^5. Rostrata. 419- Rufipes. 428. Sdngiiinca. 4i3. Semistriata. 427. Stiiata. [\i[\. Stnunosa. [\ii. Thoracica. [\iÇt. [\ii. ^il^. Viridis. 4i9- COLLIURIS. 162. Crassicornis. 166. Emarginata. i65. Longicollis. i63. 65. 166. TABLE Sarinamensis . 170. 173. COLLYRIS. 162. Aptera. 160. Formicaria. i54. Longicollis. i63. COPTODERA. 273. jErata. 277. Emarginata. 276. Fcstiva. 274. Quadripustulata. 278. Signala. 275. CORDISTES. 178. Acuminatus. 179. Bifasciatus. 181. Maculatus. 180. CORSYRA. 326. Fusula. 327. CTENODACÏYLA. 226. Chevrolalii. 227. CTENOSTOMA. i52. Formicarium. i54. i55. Rugosum. i56. Trinotatum. i55. cucujus. 357. Rufipes. 358. CYMINDIS. 202. Angularis. 212. Axillaris. 211. ALPHABETIQUE. 459 Basalis. 21^. Binotata. 21 3. Cingiilata. 209. Coadunata. 210. Cruciata. 2o3. Bepressa. 11 [^. Dorsalis. 206. Fusilla. 327. Homagrica. 208. Humeralis. 204. Lateralis. 204. Lineata. 207. Lunaris. 208. Macularis. 212. Melanocephala. 210. Meridionalîs. 208. Miliaris. 216. Morio. 219. Onvchina. 217. Parallela. 218. Pubescens. 2i5. Pimctata. 214. Resplendens, 21 5. Scapularis. i\l\. Suturalis. 206. Variegata. 217. DEMETRIAS. 228. Atricapillus. 23 1. Elongatuliis. 232. Imperialis. 229. Quadripustulatus . 278. Unipunctatus. 23o. LESERA, BonelUana. i85. DITOMUS. 437. A f finis. 446. Caiydonius. 439. Capilo. 444- Cordatus. 44 1 • Cornutus. 44o. Dama. 442. Eremita, 447- Fulvipes. 444- Nitidulus. 447- Obscurus. 445. Pilosiis. 44^- Sphaerocephahis. 448. Sulcatus. 446. DROMIUS. 233. Agilis. 240. Albonotatus. 249. Atratus. 1^6. Atricapillus. 2 3 1 . Bifasciatus. 237. Bimaculatus. 241. Biplagiatus. 243. Corticalis. 245. Decorus. 225. Elongatulus. l'ii. Fasciatus. 238. 235. Fenestratus. il\\. Festinans. 22 5. Glabratus. 244* Imperialis. 229. Impressus. 246. Linearis. 233. Lineellus. 245. Marginellus. 243. Melanocephalus. 234. Meridionalis. 242. Ohsoletus. 246. Pallidus. 235. Pallipes. 246. Punclatellus. 247. Quadiillum. 249. Quadrimaculatus. 239. Quadrinotatus. 238. Quadrisignatus* 236. Sigma. 235. Sigfiatus. 246. 46o TABLE Spilolus. 246. Truncatellus. 248. Unipunctatus . 280. Venustulus. 235. DRYPTA. 182. Australis. i85. Bonelliana. i85, Cayennensis. 198. Cjlindricollis. 1 83 . Emar^inata. i83. Lineola. 184. LongicoUis. i85. DYSCHIRWS. 411. EUPROSOPUS. i5o. Quadriiiotatiis. i5i. EURYCHILES. 157. Labiata, i58. GALERITA. 186. Africana. 190. Aniericana. 187. Attelahoides. 187. Biifo. 187. Dcpressa. 36 1. 187. Fasciolata. 195. 187. Flesus. 363. 187. Hirta. 284. 187. Occidentalis. 188. Olens. 193. 187. Plana. 187. Ruficollis. 191. Unicolor. 189. ORAPHÏPÏËRLS. 332. Luctuosus. 335. Minutus. 336. Multiguttatus. 334. Trilineatus. 337. Variegatus. 333. HARPALUS. Brevithorax. 282. Monilicornis . 43o. HELLUO. 283. Brasiliensis. 288. Hirtus. 284. Impictus. 287. Praeustiis. 289. Tripustulatus. 286. Tristis. 285. L AMP RI AS. 2 53. LEBIA. 253. JErata. 277. Avilis. 241. 243. Analis. 265. Anthophora. 260. Atricapilla. 229. 23q. 23 f Axillaris. 211. Bifasciata. 266. Chlorocephala. 257. Corticalis. 245. Crux minor. 261. Cyanocephala. 256. Cyanoptera. 258. Cyathigera, 260. Elungatida. 282. Fasciata. 238. 235. 239. Fasciolata. 195. Foveola. it\']. Fulvicollis. 255. 271 239- Fuscata. 270. Glabrata. i[\k' Haemorrhoidalis. 266. Homagricn. 208. Humeralis. 264. 20 5. Interrupta. 262. Linearis. 233. Lineola. 207. Lunaris. 208. Marginicollis. Miliaris. 216. Nigripes. 262, Obscuroguttata. 246. Picta. 254. Plagiata. 245. Puhipennis. 255. Piinctatella. 247. Punctatostriata .234. Quadrillum. 249- Quadrimaculata. 264. Qiiadrinotata. 239. Quadrivittata. 268. Rufipes. 258. Sellata. 259. Sulcata. 269. Truncatella. 248. Tuberculata. 272. Turcica. 263. 264. Viridis. 271. Vittata. 267. MANTICORA. 5. Maxillosa. 5. Pallida. 5. MEGACEPHALA. 6. Acutipennis. i3. jEquinoctialis. 14. Affinis. 12. Brasiliensis. 11. CaroUna. 8. Carolinensis, 9. ALPHABÉTIQUE. Euphratica. 7. Megalocephala. 6. 7. Sepidcralis. 6. i4- Variolosa. i4- Virginica. 10. i3. MORIO. 429. 461 Brasiliensis. 432. Cayennensis. 43o. Monilicornis. 4^0. Oiientalis. 4^2. ODACANTHA. 174. Acuminata. 179. Bifasciata. 181. 175. Cyanocephala. 174. 175. Dorsalis. 177. Elongata. 175. . Melanura. 176. Pensjlvanica. 171. Prœusta. 234. 175. Tripustulata. 175. OMPHRJ. 70. Tristis. 285. OPHIONEJ. 1 Cyanocephala, 174. Pensylvanica. 171. ORTHOGONIUS. 279 Alternans. 280. Bi^evithorax. 282. Duplicatus. 279. Femoratus. 281. OXYCHEILA. i5. Bipustidata. 16. 462 Tristis. 16. OXYSTOMUS. 409. Cylindricus. 410. OZiENA. 433. Brunnea. 4^5. Gyllenhalii. 436. Rogerii. 484. PASIMACHUS. 4o5. Depressus. 406. Marginatus. 407. vSublaevis. 408. Sidcatas. 407. PLOCHIONUS. 25o. Alternans. 281. Binotatus. 2 52. Bonfilsii. 25 1. Brunneus. 435. POLISTICHUS. 194 Discoideiis. 196. Fasciolatus. 194- SCARITES. 364. Abbreviatus. 379. Arcticiis. liio. Arenarius. 396. 41 3. Barbarus. 388. Bipiistiilatiis. 417- BucepJialus. 446. Biicida. 369. Calydonias. 489. Carinatns. 376. Cayennensis. 384. Clypeatus. 44^- TABLE Cylindricus. 410. Dama. l\î\i. Depressus. [\o6. Exaratus. 878. Excavatus. 374. Exculptus. 374. Fossor. 41 3. Georgiœ. 43 o. Gibbus. 429. Gigas. 367. Herbstii. 372. Indus. 395. Lsevigatus. 898. Laevis. 38 1. Lateralis. 4oo- Lusitanicus. 398. Mancus. 394. Marginatus. 407. Occidentalis. 884. Octopunctatus. 891. Parallelus. 882. Perplexus. 887. Planus. 895. Politiis. 38o. Polyphemus. 870. 872. Procerus. 872. Pyracmon. 867. Quadratus. 890. Quadrimaculatus. 417. Quadripunctatus. 892. Rotundipennis. 401. Ruficornis. 408. Rufus. 45o. Rugiceps. 889. Rugicollis. 877. Rugosus. 878. Sahulosus. 898. Salinus. 885. Saxicola. 888. Senegalensis. 886. Sphœroceplialus .448. Striatus. 871. Subterraneiis. 892. Sulcatus. 875. ALPHABETIQUE. /,63 Tenicola. 398. TJielonensis. 399. Thoracicus. l\i^. l\i\. Volgensis. 397. SCAURUS. 437. Sidcatiis. [\l\Ç). SIAGONA. 357. Atrata. 36o. Brunnipes. 36o. Depressa. 36 1. Flesiis. 363. Fuscipes. 359. Plana. 302. RuHpes. 358. Schùppelii. 363, TARUS. 101. TENEBRIO. Fossor. 4i3. THERATES. 157. Cœrulea. i57. Dimidiata. iSg. Fasciata. i57. Flavilabris. i57. ' Labiata. i58. Marginatus. 27. 19. Spinipennis. 157. TRICONUYLA. 160. Aptera. 160. Cvanea. 161 ZUPHIUM. 192. Fasciolatum. 195. Olens. 192. FIN DE LA TABLE ALPHABETIQUE. '/t