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SPÉCIES GÉNÉRAL ET ICONOGRAPHIE

COQUILLES VIVANTES

FAMILLE DES GOLUMELLAIRES

Kl

LIBRAIRIE J.-B. BAILLIERE ET FILS

Le Spécieset Iconographie des Coquilles, de Kiener, continué par M. P. Fiscuei:,
continue à paraître p;ir livraisons. 140 livraisons sont en vente.

Prix de la livraison grand in-8° r.iisin, figures coloriées. . G fr.

La livraison in-4"* vélin, figures coloriées 12 !r.

Les livraisons 159 et ]A0 contiennent le texte complet du genre Turbo, rédigé
par M. Fischer, 128 pages et 6 planches nouvelles.

Voici la liste des monographies parues, avec le nombre de pages et de planches
dont elles se composent, et le prix auquel chaque famille, chaque genre, se
vendent séparément format grand in-8° :

FAMILLE DES ENROULEES

1 Tol Pages PI. Prii

G. Porcelaine {Cyprxa, Lin.). . 1G6 57 57 fr

— Ovule {Ovula. Brug.). ... 26 6 6

— Tarière (T«re/»e//u«i, Lam). .511

— Ancillaiie (/lncî7/arta, Lam.). 29 6 G

— Côue (Conus, Lin.) 379 111 111

. 18L

FAMILLE DES COLUMELLAIRES
I TOI.

G.

Mitre (Mitra, Lam.)

120

34

54

—

Volute [Vuluta, Lam.). . . .

69

52

52

Marginelie(iyar(/trte^/a, Lam.)

FAMILLE DES AILLES

1 lel.

Ai

15

13

99

G.

Rostellaire (Rostellaria, Lam)

14

4

4

—

Ptérocère (Plerocera , Lam.)

15

10

10

—

Strombe (Strombus, Li.\.). .

68

34

54

48

FAMILLE DES CANALIFESES
3 TOI.

G. Lérite (Cerithium, Bi.oo). . 104

— Pleurotome (Pleurotovia) . . 84

— fuseau (Fusus, Lam.). ... 62

— Pyrule [Pijrula, Lam.). ... 54

— Fasciolaire(Fasctoiarta,LAM.) 18

— Turliinelle (Turbinella. Lam.) 50

— Gancellaire (Cancetlaria) . . 44

— Rocher {Murex, Lam.). . . . 150

— Triton (Triton, Lam.). ... 48

— Ranelie (Rariella, Lam ). . . 40

52

52

27

27

51

31

15

15

13

15

21

21

9

9

47

47

18

18

15

13

228

FAMILLE DES PUKPUU1FE1;ES

i TOI. Pages fi

G. Cassidaire (Cassidaria, Lam.) tO

— Casque (Cassis, Lam.). ... 40

— Tonne (Dolium, Lam.). ... 10

— Harpe (Harpa, Lam.). ... 12

— Pourpre (Purpura, .A dans). . 151

— Colonibelle(6'o/!<?7i&eZ/a,LAM.) 65

— Buccin (Buccinum, .Ada.ns). . 108

— Eburne (Eburna, Lam.). . . 8

— Slrulliiolaire [Strutliiolaria). 6

— Vis (lerebra, Lam.) 42

M.

Prti

2

2 1r

16

16

5

5

6

6

46

46

16

16

51

51

3

5

2

•1

14

14

141

FAMILLE DES TURBI.NACEES
i TOI.

G. Turritelle (Turrilella, Lam.). 46 14

— Scalaire (Scalaria, Lam). . 22 7

— Cadian (Solarium, Lam.) . . I2 4

— Roulette (Hotella, Lam.) . . 10 3

— Dauphinule(ûe/;;/itn«/a, Lam) 12 4

— Phasianelle (Phasianella) . . 11 5

— Turbo (Turbo, Moltf.). . lV-128 43

— Troque (Troclms, Lin.). (En

cours de publication, sera

terminé par M. Fischer). . » 56

FAMILLE DB.'i PLICACEES

G. ToTnAleUn (Tornalella, Lam).
— Pyraiaidello (Pyramidella) .

famille des hyaires
G. Thracie (Thracia, Leacii) . .

6 1

Prix des 140 livraisons parues in-o;tavo, 840 fr.

Prix d'une reliure de luxe, dos en maroquin, les planches montées sur onglt, tranche sujié-
rieure dorée, 6 fr. le volume in-octavo.

On peut acquérir chaque famille, chaque genre, format in-4'' au double du prix
indiqué ci-dessus pour l'édition in-8».

PAULS — IMP. SIMON RAÇON ET UOMl'., KUK D'KRKUKTH, 1.

SPÉCIES GÉNÉRAL ET ICONOGRAPHIE

DES

COQUILLES VIVANTES

Comprenant la Collcclion du Muséum d'Histoire naturelle de Pans

I.A COLLECTION LAMARCR

CELLE DU PRINCE MASSÉNA [APPARTENANT MAINTENANT A M. B. UÏLïSSERT)

ET LES DÉCOUVERTES RÉCENTES DES VOYAGEURS

Par L.-G. KIENER

ConserTateur des colleclions du Muséum d'Histoire naturelle,

CONTINUÉ

Par le docteur P. FISCHER

Aide-naturaliste au Muséum d'Histoire naturelle

FAMILLE DES GOLUMELLAIRES

PARIS

J.-B. BAILLIÈRE ET FILS

19, RIIK HAUTEFEUILLE, PRÈS DU BOULEVARD S AI NT- G 3R M A T N

"v. 3

GENRE MITRE.

(MITRA, Lam.)

Coquille turriculée ou subfusiforme, à spire pointue au
sommet, à base échancrée et sans canal. Columelle char-
gée de plis transverses parallèles entre eux, dont les
inférieurs sont les plus petits. Bord columellaire mince
et appliqué.

Testa turrita,'yel sabfusiformis, apice acuta, basi emarginata; canali nullo.
Columella plicala : plicis omnibus parallelis, transversis; inferioribus iniao-
ribus. Labium columellare tenue, adnatum.

Animal à tête petite, assez élargie, munie de deux
tentacules cylindriques peu contractiles, à peine allongés.
Les yeux sont placés sur un renflement situé à la base et
au côté externe des tentacules. L'ouverture de la bouche
est très-contractile, laissant sortir presque constamment
une trompe cylindrique, flexible, d'une grosseur mé-
diocre, qui peut s'allonger de beaucoup hors de la co-
quille et est pourvue, dans son intérieur, d'une langue
grêle qui rentre et se replie sur elle-même par l'action
d'un muscle rétracteur : l'extrémité de cette langue paraît
ordinairement armée de trois rangées de crochets peu
consistants. La cavité pulmonaire est assez grande, et con-
tient deux branchies, dont la plus grande est longue et
finit en pointe en arrière ; ses lamelles s'arrondissent vers
leur extrémité libre.

Le genre Mitre, l'un des plus considérables que possède la con-
chyliologie, offre des espèces qui sont généralement de forme
élégante, agréable et sont variées des plus vives couleurs. Linné

z

560434

2 GENRE MITRE.

les avait confondues parmi les Volutes, avec lesquelles elles
ont en effet de la ressemblance ; Lamarck les distingua : il re-
connut qu'une certaine partie de ces espèces était bien placée
selon la classification de Linné, à cause des caractères qu'elle
présente, mais il forma du plus grand nombre, le genre Mitre
qu'il établit dans le Système des animaux sans vertèbres, 1801.
Celles-ci diffèrent des Volutes fpar leur forme turriculée, puis-
que le sommet de leur spire est constamment pointu, plus al-
longé, et n'est jamais terminé par un mamelon; 2° par les plis
de leur columelle qui vont insensiblement en diminuant de
grandeur vers le bas; de cette manière les inférieurs sont toujours
plus petits que les autres : ces plis sont transverses et parallèles
entre eux.

Lamarck a judicieusement soupçonné que ce genre, par son
analogie avec celui des Volutes, devait être dépourvu d'opercule ;
ce caractère négatif fera toujours distinguer les Mitres d'un autre
genre avec lequel il serait très-facile de les confondre, celui des
Colombelles. Lamarck lui-même en avait mêlé plusieurs à ces
dernières, telles que la Mitra bizanolis et la Mitra hebrœa ; ce
savant avait encore placé dans les Cancellaires, sous le nom de
Ziervogeliana, une coquille que nous faisons rentrer dans les
Mitres, parce qu'elle en a les caractères.

Quelles qu'aient été les différentes méthodes des naturalistes
pour la classification particulière des Mitres, ils les ont constam-
ment maintenues dans le voisinage des Volutes. Montford {Con-
chyliologie systématique), d'après la forme extérieure de quel-
ques-unes de ces coquilles, en établit un genre distinct qu'il
nomma Minaret {Turris),ma.is les différences qu'il signala dans ces
espèces furent considérées comme trop variables pour s'y arrêter,
et la plupart des auteurs conservèrent le genre Mitre tel que La-
marck l'avait décrit dans ses premiers travaux.

Un savant anglais, M. Swainson, a récemment proposé de diviser
ces espèces en petits genres : Mitrella, Mitreola, Tiara et Conce-
lix ; nous n'admettons pas ce système; de tels genres, d'après
nos idées, ne devraient tout au plus être regardés que comme
des sections, à cause du peu d'importance des caractères qui en
ont motivé la subdivision.

Pour nous, nous avons cherché, selon notre plan bien arrêté,
qui tend à simplifier autant que possible les innombrables dis-
tinctions des espèces, à rapprocher les coquilles de ce genre,

GENRE MITRE. 3

d'après leur analogie, de maaière à faire distinguer clairement
les passages qui existent entre elles et les séries de modifications
par lesquelles on arrive des Mitres proprement dites, qui ont la
spire très-allongée, jusqu'à celles où cette partie est à peine ap-
parente; pour cet effet, nous avons donc pensé qu'il était utile
de les diviser en plusieurs groupes , afin de rendre plus facile
et plus nette la distinction des espèces ; car on rencontre souvent
des variétés d'individus semblables qui sont presque lisses, tandis
que d'autres sont striées et coslulées, presque tous d'une colora-
tion plus ou moins inconstante. On conçoit alors combien d'essais
et de comparaisons doivent, dans tout examen, précéder l'éta-
blissement réel d'une espèce.

Les Mitres sont des coquilles marines, souvent ornées de cou-
leurs brillantes, recouvertes d'un épiderme plus ou moins foncé ;
plusieurs sont remarquables par leur épaisseur et leur dureté. La
plupart des espèces de ce genre vivent dans les mers des pays
chauds et souvept à de très-grandes profondeurs; on en trouve
aussi dans nos mers'; quelques-unes sont encore rares et pré-
cieuses.

Les animaux sont apathiques, se montrant peu au dehors de
leur coquille, et se contentant souvent d'allonger leur trompe
pour reconnaître et attirer leur proie. . '

1. MtXTRi: ÉPISCOPAIiE. Mitra episcopalis, Lam.

(Collect. Mass. Lam.) List,, Coiich., t. 889, fig. 66.

PI. I, fig. ].

M. leslâ turrilâ, levi , albâ, rubiro-maculalâ; maculis inferioribus qua-
dralis transversim seriatis, superioribus irrègularibus ; anfraclnum margine
superiore ialegro; columellâ quadriplicalâ; labro posticè denliculato.

Coquille très-allongée, lurri culée, étroite, pointue au
sommet 5 formée de neuf à dix tours de spire peu con-
vexes, assez larges; les premiers garnis de stries trans-
verses fines, légèrement poinlillées, rarement visibles
sur les tours inférieurs. La suture est simple; le dernier
tour occupe quelquefois plus de la moitié de la coquille.

4 GENRE MITBE.

L'ouverture est longue, étroite, d'un blanc jaunâtre à l'in-
térieur. Le bord droit est assez mince, tranchant; armé,
chez les individus adultes, de denticules placées sur les
deux tiers de la partie inférieure. La columelle est légè-
rement arquée vers le milieu, et garnie de quatre plis
très-prononcés ; sur certains individus, le bord gauche
se relève vers la base en une callosité assez épaisse. La
coloration de cette coquille est un fond blanc, orné de
plusieurs séries iransverses de taches d'un rouge vif; la
première de ces séries est placée immédiatement au-des-
sous de la suture, et chacune des autres présente ces taches
constanament plus grandes, souvent bifurquées à leur

partie inférieure.

Long. 6 pouc.

Habite l'Océan des Grandes-Indes, les îles de la mer du
Sud.

Très-b«lle coquille, remarquable par sa graude taille, par la
vivacité de couleur de ses taches dont les séries sont au nombre
de sept à huit. C'est une espèce très-commune dans les collections.
M. Wood a établi dans son catalogue, pi. 20, fig. 87, sa Foluta
Schroeteri, avec un jeune individu de la Mitra episcopalis.

2. MITRE CAaDZllIAI.E. Mitra cardinalis, La».

(Gôllect. Mass. Lam.) List., Conch.^ pi. 838, fig. 65.
Pl.III,fig.6et6a, var.

M. leslâ ovato-acatà, transversim striatâ, pnnctis minatis perforatâ, albâ ;
macutis spadiceis, ut plarimùm tessellatis, seriatis; colamellâ quinqae plicatâ.

Coquille ovale, allongée, conique, pointue au sommet,
formée de neuf tours de spire légèrement convexes, à su-
ture simple et linéaire : ces tours sont couverts de stries
superficielles transverses, très -rapprochées et finement

, GENRE MITRE. $

pointillées. Le dernier tour est aussi long que le reste de
Ja spire î quelquefois les stries y sont moins visibles.
L'ouverture est blanche, allongée, étroite, atténuée aux
extrémités. Le bord droit est tranchant, garni sur toute
sa longueur de denticules aiguës j le bord gauche est cal-
leux à sa base j la columelle est chargée de cinq plis, iné-
gaux. La coloration extérieure de cette coquille est un
fond blanc nébuleux, orné d'un nombre assez considé-
rable de taches quadrangulaires, en séries transverses,
d'un rouge brun plus ou moins foncé.

Long. 3o lignes,

Habite l'Océan Indien.

Cette coquille, qui présente plusieurs variétés dans sa colora-
tion, est bien remarquable par la disposition des taches carrées
qui la couvrent en rangées transverses. Lamarck en a distingué
une variété sous le nom de Mitra archiepiscopalis (Fb/r notre pi. 3,
fig. 6 a), donnant pour caractère principal le rapprochement plus
marqué des stries transverses ; mais cette différence est très-va-
riable, car chez divers individus ces stries disparaissent insensible-
ment sur le dernier tour. M. Swainson a aussi donné (dans son
Exotic conchyliology, vol. 1, pi. 23) le nom de Mitra pertusa à la
même coquille.

3. MITRE BE IiAMA&CK. Mitra Lamarkii, Deshàyes.

(Coll. Mass.) Swainson, Zool. illustrations, t. 2, pi. 1 13, fig. 7,
PI. III. fig. 7-

M. testa, elongato-turrilâ, acuminatâ, alhâ, macalis rufis quadratis quin-
que serialitn dnctà^ slriis transversis, obsoletis, panctatis; aperlurâ sabsemi-
luaari, elongatâ, albâj columellâ qaadriplicatà.

Coquille allongée, subturriculée, à spire conique et
pointue, composée de huit tours un peu convexes, garnis

s GENRE MITRE.

de stries obsolètes, transversales, finement pointillées dans
tout leur contour ; le dernier tour est légèrement ventru,
un peu plus grand que le reste de la spire ; les stries du
milieu de la convexité de ce tour sont à peine visibles.
La suture est simple et linéaire; l'ouverture allongée,
étroite, blanche à l'intérieur ; le bord droit mince, tran-
chant, finement crénelé dans sa longueur; la columelle
chargée de quatre plis obliques et inégaux. La coloration
extérieure est un blanc laiteux, recouvert sur les tours
supérieurs de deux rangées transverses de taches quadran-
gulaires et de cinq à six sur le dernier; ces taches sont
fauves et de grandeur inégale.

Long. 3 pouc.
Habite

Cette coquille, que M. Deshayes a dédiée à notre illustre savant
{Encyclopédie méthodique ), nous parait avoir tant de rapports
avec la Mitra cardinalis, que, d'après un examen attentif, même
sur un seul individu, nous ne doutons pas qu'on ne doive la con-
sidérer comme une variété de la précédente. Avant nous,
M. Swainson l'avait ainsi envisagée {Zool. illustrations, t. 2, pi. 113,
fig. 5). La coloration de celle-ci n'est différente que par un moins
grand nombre de taches; la columelle a aussi un pli de moins,
mais ceci ne peut être regardé comme un caractère spécifique,
puisque nous le retrouvons dans des individus tout semblables au
type de la Mitra cardinalis.

4. MITRE FLEURIE. Mitra versieolor, Makxtns.

(Gollect. Mass. Lam.) Martyns, Conch.^ I, %. 23.
' PI. y\l, fig. i8.

M. testa subfusiformi, lutescente, albo rufo fuscoque maculatâ et ncbu-
losàj striis tranversis, pancticulalisj labro creaulatoj columellà quadri-
plicatâ. . ■

Coquille allongée, subfusiforme, très-pointue au som-

&BNRE MITRE. é

met, formée de huit à neuf tours à peine convexes, cou-
verts de stries transversales rapprochées, finement poin-
tillées, et coupées par d'autres stries d'accroissement
extrêmement fines et étroites. La suture est simple;
l'ouverture est toute blanche, allongée, alternée aux
deux extrémités. Le bord droit est mince, tranchant,
garni sur toute sa longueur de petites dentelures qui
correspondent aux stries extérieures. La columelle a
quatre plis inégaux, dont le dernier est quelquefois peu
visible. La coloration de la surface est un fond blanc
couvert de taches oblongues ou flammulées, éparses et
irrégulières, tantôt roussâtres, tantôt brunes ou violettes :
cette dernière teinte accompagne toujours le haut de
chaque tour et forme une zone plus obscure et inter-
rompue.

Long, 27 lignes.

Habite l'Océan Indien, les mers de la Nouvelle-Hollande.

Dans celte espèce, les interstices des stries transverses, peu
distantes et finement pointillées, forment des rides aplaties cou-
vertes elles-mêmes d'autres stries minces et déliées. La disposition
des taches qui environnent la suture au milieu des teintes rous-
sâtres sur lesquelles elles dominent, rend l'aspect de cette co-
quille assez agréable.

5. MITRE POlVTIFICAIiE. Mitra pontificalis, Lam.

(GoUect. Mass. Lam.) List., Conch.j t. 84o, fig. 68.

Pl.I,fig. a.

M. testa ovato-turritâ, striis impressis ciuctâ, ponctis majasculis perfo-
ralâ, albâ, macalis auranlio-rubris irregularibus piclâ; anfractuum margine
supcriore elevato, tuberculis crassis coronato ; columeliâ quadripiicatâ.

Coquille assez épaisse, allongée, turriculée, à sommet
pointu, formée de huit à neuf tours étages, presque

s GENRE MITRE.

droits, fortement crénelés à leur partie supérieure, et
distingués entre eux par une sorte de rampe spirale que
forme la saillie des crénelures. Les premiers tours sont
courts et étroits, striés et ponctués transversalement ; le
dernier, presque aussi grand que tous les autres réunis,
est quelquefois lisse, mais, le plus souvent, il présente sur
le milieu de la convexité, des sillons et des ponctuations
semblables à ceux qu'on remarque sur le sommet des
tours supérieurs. L'ouverture est longue, étroite, d'un
blanc fauve à l'intérieur, un peu dilatée à la base ; le bord
droit est tranchant, dentelé, surtout à la partie inférieure ;
la columelle est garnie de quatre plis, dont l'inférieur est
fort petit; le bord gauche est mince, relevé à la base. La
coloration extérieure est un fond d'un blanc brillant,orné
de larges taches irrégulières rousses ; une série de ces ta-
ches, plus grandes que les autres, entoure la base du
dernier tour.

Long. 3 pouc.

Habite l'Océan des Grandes Indes.

Cette espèce, assez voisine de la précédente, en diffère cepen-
dant par la rampe spirale de ses tours, laquelle est formée de la
rangée de tubercules subpiniformes qui les surmontent. Elle est
aussi plus petite.

6. MITRE PAPALE. Mitra papalis, Lam.

(CoUect. Mass. Lam.)List., Conch.^ tab. 889, fig. 67.

PI. II, fi{;. 3 et 3 a, jeune.

M, testa tnrrîlâ, crassâ, poaderosâ, striis impresso-panctalis remotius-
culb cinctâ, albâ, rabro-maculatâ : maculis irregularibus iransversim se-
riatis; anfractuammarginesuperioreplicis dentiformibns coroaatoj colamellâ
sabqainqueplicatâ ; labro posticè denticulato.

Coquille allongée, épaisse, subturriculée , formée de

GBNRB MITRE. 9

huit à neuf tours peu convexes, surmontés à leur partie
supérieure de crénelures spiniformes. Ces tours sont garnis
de sillons très-prononcés et ponctués, gurtout les pre-
miers ; chez certains individus, le dernier de ces tours est
presque entièrement lisse, si ce n'est à la base, où il laisse
voir quelques sillons semblables à ceux du sommet. L'ou-
verture est allongée, étroite,- d'un blanc jaunâtre clair
dans l'intérieur; le bord droit est assez mince, tranchant,
dentelé sur toute la longueur ; le bord gauche légèrement
relevé à la base, où il devient plus épais; la columelle est
chargée de cinq plis inégaux. La coloration extérieure
est un beau blanc, sur lequel tranchent agréablement
des taches irréguhères d'un rouge vif, disposées en séries
transverses.

Long. 5 pouc.

Habite l'Océan Indien, les côtes des Moluques.

Très-belle coquille, bien remarquable par les belles taches nom
breuses qui couvrent tous ses tours , et surtout par les petites
pointes qui couronnent le sommet de ceux-ci. Elle a, par la taille,
de l'analogie avec la précédente. On l'appelle communément la
Tiare.

7. MITRE BE BOVÉ. Mitra Bovei, Nobis.

(Gollect. du Mus.)
PI. II, fig. 5.

M. teslâ elongatâ,' turricalatâ, albâ, varié violaceâ^ fasciis transversis
f ulvo-macnlatis j anfractibus distanter striatis, supernè crenatis; apertarà
angasiâ, întùs vlolaceâ; labro dextro crenato.

Coquille allongée, turriculée, composée de huit tours
presque droits, légèrement crénelés à leur partie supé-
rieure, et distingués entre eux par une sorte de rampe

lO GENRE MITRE.

spirale que forme leur saillie. Ces tours sont traversés
par des stries distantes, peu profondes et régulièrement
espacées, coupées par quelques autres stries d'accroisse-
ment bien distinctes. Le dernier tour est aussi grand que
tous les autres réunis. L'ouverture est allongée, étroite,
d'un brun violet dans l'intérieur; le bord droit est mince,
tranchant, crénelé dans toute son étendue. La columelle
présente quatre plis, dont le dernier est à peine appa-
rent ; le bord gauche se montre seulement vers la base,
où il se relève en une callosité assez épaisse pour couvrir
une petite fente ombilicale. En dehors, cette coquille a
une coloration d'un fond blanc, émaillé de nuances
violacées, sur lesquelles se dessinent assez nettement des
fascies transverses composées de taches irrégulières de
couleur fauve et au nombre de deux sur le dernier
tour.

Long. 2 pouc. Larg. 3 lig.

Habite la mer Rouge.

Cette espèce a été rapportée par M. Bové, de son voyage sur les
bords de la mer Rouge. C'est une coquille assez remarquable par
sa forme étagée et par les nuances de sa coloration, tout émaillée
de blanc, de fauve et de \iolet.

8. MITRE POINTIIiliÊE. Mitra puncticulata, Lam.

(CoUect. Mass. Lam.) Séba, Mus., 3, t. 5o, fig. ap-So.

PI. VII, fig. 20.

M. lesta ovato-aculâ, transversim strialâ, loteo-rufescente, infernè albido-
zonalâ^ flammolis fascis longitndinalibas pictâ j striis impressis, punctaiis,
subdenticulalis; anfraclibus tubercalato-coronatis ; columellâ quadriplicalâ.

Coquille ovale, oblongue, fusiforme, à spire aussi lon-
gue que le dernier tour, conique, pointue, composée de

GENRE MITRE. II

sept tours siibétagés, aplatis ou à peine convexies, cou-
ronnés par de petits tubercules pointus, distants les uns
des autres et accompagnant la suture. Ces tours sont en-
tièrement recouverts de stries transverses assez fortement
pointillées, coupées inégalement par d'autres stries lon-
gitudinales un peu profondes, ce qui fait paraître la sur-
face comme subcostulée dans sa longueur. L'ouverture
est étroite, allongée, atténuée aux deux extrémités, d'une
coloration jaunâtre clair; le bord droit est tranchant; les
crénelures qui correspondent aux stries du dehors sont
peu apparentes ; la columelle porte quatre plis obliques
et étroits. A l'extérieur, cette coquille est d'un jaune peu
foncé, reconvert çà et là de taches brunes oblongues, ir-
régulièrement espacées, dans l'intervalle desquelles se
voient d'autres taches blanches et quadrangulaires ; sur
le milieu du dernier tour paraît une fascie iransverse
toute blanche.

Long. i8 lignes.

Habite l'Océan Indien.

On pourrait au premier coup d'œil rapprocher cette espèce de
la précédente par les petits tubercules qui couronnent ses tours
et qui rendent la spire comme étagée,mais elle est moins grande;
ses stries transverses sont plus apparentes et plus nombreuses.
La coloration en est aussi bien distincte»

9. BIITKA IMCILIiÉPORi:. Mitra millepora, Laiw.

(CoUect. Mass. Lam.) Séba, Mus. 3, t. 5o, fig. 28.
PI. yil, fig. 19.

M. testa ovato-oblongâ, transversitn striatâ,albo Iiueo rufo et fusco varia;
striis impressis, excavato-punctatis ; anfractuum margiacsuperiore tuberculis
parvis obtusis coronato/ columellâ quinqueplicatà.

Coquille allongée, assez étroite, à spire pointue au.

la GENRE MITRE.

sommet, moins longue que le dernier tour. On y compte
sept de ces tours aplatis et réunis par une suture simple,
bordée de petits tubercules obtus et distants; toute la
surface est couverte de sillons réguliers et iransverses,
dont les intervalles sont garnis d'un très-grand nombre
de petits points enfonces qui disparaissent sur les tours
supérieurs. L'ouverture est blanche, allongée, étroite; le
bord droit finement crénelé dans sa longueur; chaque
crénelure correspond à la série de points de l'extérieur.
La columelle est presque droite ; elle porte cinq plis iné-
gaux; les inférieurs beaucoup plus petits. La couleur
extérieure est un fond blanc, mais presque entièrement
parsemé de larges taches fauves qui ne laissent percer la
teinte blanche que par intervalles ; sur certains individus,
ces taches forment deux zones principales, dont l'une est
au sommet du dernier tour et l'autre vers la base.

Long. 2 pouc.

Habite l'Océan Indien, les côtes de l'île de France.

Cette coquille, un peu plus longue que la précédente, en est
distincte aussi par les tours de spire qui ne sont point étages, les
tubercules qui sont plus petits et plus obtus, les intervalles des
sillons plus profondément piquetés.

10. MITRE TRICOTÉE. Mitra texturata, Lam.

(Gollect. Mass. Lam.) List., ConcLj t. 819, fig. 36.

PMI,fig. 4.

M. testa ovato-acntâ, ventricosà, albo ferrugineoque variegalâ; sulcis
transversis impressis, distaatibus : inlersiitils rugre formibus, granosis;
striis longltudinalibus impressis conferlis ; columellâ qiiadripUcatâ.

Coquille ovale, oblongue, peu ventrue, composée de
six à sept tours légèrement étages, arrondis, à suture

GENRE MITRE. l7

simple, finement crénelée. Ces tours, dont le dernier est
plus grand que tous les autres, sont fortement sillonnés
en travers, et coupés par des stries longitudinales moins
profondes et moins larges que les sillons; ceux-ci sont
souvent pointillés dans leurs interstices. L'ouverture est
dilatée à la base, d'un fond blanc, nuancé d'une teinte
rosée terne; le bord droit est obtus, crénelé dans toute
sa loiigueur. La columelle est un peu renflée dans sa
partie moyenne, et présente quatre plis, dont les pre-
miers sont les plus gros, les autres sont obsolètes ; le
bord gauche ne devient sensible qu'à la base de la colu-
melle, où il se renverse et cache une petite fente ombili-
cale. La couleur de la surface est un fond blanc, marqué
irrégulièrement de taches rousses qui sont interrompues
sur les cotes, et forment des piquetures ou des lignes
longitudinales flammulées.

Long. i5 lig.
Habite

Cette coquille, assez rare, s'éloigne des précédentes par sa
forme raccourcie et ses singulières granulations auxquelles l'en-
tre-croisement des sillons et des stries donnent l'aspect des mailles
d'un tricot.

1 1 . MITRE SERPEKTIIVE. Mitra serpentina, Lam.

(CoUect. Mass. Lam.) EncycL, pi. 870, fig. 4 à 6.

PI. VI, fig. 17.

M. testa sut^fusiformi, albâ, aurantio-zonatâ, lineis spadiceis longltadina-
libus uadaiis pictâ ; striis transversiâ excavato-pauctatis j columellâ qainque
seu sexplicatâ.

Coquille allongée, turriculée, pointue, assez étroite,
composée de huit tours légèrement convexes; à suture

l4 GENRE MITRE.

simple et très-finement crénelée j le dernier aussi grand
que les autres réunis. Ces tours présentent un angle obtus
vers leur sommet, et sont garnis de côtes transverses
égales entre elles, coupées longitudinalement par des
stries extrêmement fines qui, souvent même, ne parais-
sent visibles que dans les interstices des côtes, et donnent
à la surface un aspect pointillé. L'ouverture est longue,
étroite, d'un jaune pâle un peu roussâtre ; le bord droit
est mince, crénelé dans sa longueur; la columelle est,
le plus souvent, chargée de six plis chez certains indi-
vidus, de cinq seulement chez d'autres. Sur toute la sur-
face de cette coquille s'étendent en zigzags des linéoles
longitudinales d'un rouge brun, disposées sur un fond
d'un blanc brillant, assez régulièrement espacées, et sou-
vent interrompues dans leur trajet. Vers le milieu du
dernier tour et à la base on remarque une zone continue
de couleur fauve.

Long. 20 lignes.

Habite l'Océan Indien.

Cette coquille, encore assez rare, se distingue par ses lignes lon-
gitudinales ondées et vivement colorées.

12. MXT&E SCABRlUSCUIiE. Mitra scabriuscuia, Lam.

(GoUect. Mass. Lam.) Martyns, Conch.^ i, fig. 21.
PL IV, fig. 9 et 9 a.

M. testa fasiformi, longitndinaliter striatâ, transversè ragosâ : rugis ut
plurimùm albo fuscoque articulatis 5 anfractibus convexis ; columellà qua-
driplicatâj labro creaulato.

Coquille allongée, turriculée, étroite, pointue au som-
met, formée de sept à huit tours, dont le dernier est plus

GENIUB MITRE. l5r

grand que tous les autres. La suture est peu profonde et
finement crénelée. Les tours sont assez larges, légèrement
convexes, couverts de côtes ou rides transverses, régu-
lières, peu élevées, traversées à espaces égaux par un grand
nombre de stries longitudinales qui les rendent granu-
leuses, et forment comme un réseau de perles sur toute
la coquille; ces rides sont alternativement blanches et ta-
chetées de petites marques articulées d'un .brun-marron
ou violacé, qui, quelquefois, s'allongent et se réunissent,
s'interrompent de nouveau, et présentent alors l'aspect
de minces cordelettes ; entre les interstices de ces rides
Se voient encore deux ou trois autres stries transverses,
plus fines et toutes blanches, qui disparaissent sur les
derniers tours. L'ouverture est longue, étroite, d'une
belle couleur orange à l'intérieur; le bord droit est mince,
tranchant et dentelé. La columelle est garnie de quatre
plis très-prononcés ; le bord droit se répand vers la base
en une callosité assez épaisse.

Long. 2 pouc. 1/2.

Habite l'Océan Indien et l'Océan Pacifique.

Jolie coquille encore assez rare, très-élégante par celte espèce
de réseau qui semble l'envelopper. Lamarck l'indique comme ve-
nant de l'Océan Indien. Il en existe une variété moins longue, où
les côtes et les stries sont plus fines et plus rapprochées, les ta-
ches d'un ton plus pâle et plus jaunâtre ; ces taches sont plus
ternes vers les tours supérieurs où elles semblent presque dispa-
raître ; les côtes y sont peu élevées et paraissent former seulement
des séries de granulations extrêmement régulières ; dans celle-ci
la columelle n'a quelquefois que deux ou trois plis ; le bord gauche
se relève à la base et recouvre en partie un petit ombilic. ( Foir no-
tre pi. 4, fig. 9 a.)

.Ir^

l6 GENRE MITRE.

13. MITRE GRAMATXMi:. Mitra granatina, Lau.

(Collect. Mass. Lam.) Rbmph, Mus., t. 29, fig. t.

PI. IV, fig.io.

M. testa fasiformi, longitudinaliter strialâ, albidà, subfasciatâ; cingulis
elevatis, angnstùi, granalatis^ albo spadiceoqae articulatb j colamellâ quiu-
qoepUcatâ. .

Coquille allongée, très-pointue au sommet, formée de
huit à neuf tours peu convexes, dont l'inférieur est beau-
coup plus long que tous les autres; ils sont tous couverts
de slries longitudinales coupées régulièrement par de
légères indications de côtes ou stries transverses qui for-
ment ainsi, sur toute la coquille, de petits carrés presque
égaux; quelques-unes de ces stries s'élèvent médio-
crement, surtout sur les trois derniers tours, et sont
garnies de taches étroites d'un brun -rouge ou fauve,
s'allongeant horizontalement et présentant l'aspect de
petites ceintures interrompues. Le fond de la colora-
tion est blanc. L'ouverture est étroite, allongée, blanche;
le bord droit est mince, finement crénelé dans sa lon-
gueur; la columelie est garnie de cinq plis inégaux à
l'intérieur ; le bord gauche est peu distinct, légèrement
relevé à la base, et cachant en partie une petite fente
ombilicale.

Long. 2 pouc.

Habite l'Océan des Grandes Indes.

Cette espèce a la plus grande ressemblance avec la précédente,
elle est un peu plus élancée ; les côles, moins convexes, sont cou-
vertes de taches plus étroites et plus foncées, mais ces différences
sont peu importantes. Elle doit, sans aucun doute, être regardée
comme une variété de la Mitra scabriuscula.

GENRE MITRK. .1^

14. MITRE FLAMMÉE. Mfra /Zomméa, QuoT.

(OoUect. du Mus.) Voy. de VAstr., pi. 45 bis^ fig. 23 à aS.

PI, V,fig. i4.

M. testa fuBiformi, aculissimâ, albidà, flammis subrubris omatà, cingulis
iransversim elevatis ; intersiiliis loDgitudinaliier striatis j coîumellâ quia-
qu eplicaiâ j labro crenato. . _

Coquille petite, allongée^ pointue au sommet j à spire
composée de neuf tours convexes, qui sont munis de rides i
ou cordelettes transverses, étroites, dont les interstices sont
occupés par des stries longitudinales très-fines, déliées et
coupées régulièrement. L'ouverture es't très- étroite, atté-
nuée aux extrémités, d'une teinte violacée en dedans ; le
bord droit, mince et tranchant, est finement crénelé dans
toute son étendue. La columelle présente vers* le milieu
cinq plis, dont les deux derniers sont peu apparents. La
coloration est un fond d'un blanc terne avec des taches
longitudinales flammulées, espacées à distances égales.

. ■ Long. 9 lignes. : " *•' ■ -■ * . ' v ''

Habite rOcéanie, les hiers des Moluques. , :

Cette élégante petite coquille a la plus grande analogie avec la
Mitra granatina par sa forme, sa coloration, et la distribution de
ses cordelettes et de ses stries ; aussi la considérons-nous comme
un jeune individu de cette dernière espèce.

l8 GENRE MITRE.

15. MITRE A C&ÉSIEAUX. Mitra crehifera, La».

(Gollect. Mass. Lam.) Sbba, Mus. 3, t. 49^ %• 19 20»

PI. IV, fig. II.

M. teslâ fusiformi, albâ, spadicco seu fusco-fascialâj fasciis marglnc supe-
riore lobalis; rugis traasverâu granulatis; columdlà qaadriplicatâ.

Coquille assez petite, allongée, pointue au sommet,
composée de sept à huit tours de spire peu convexes, à
suture simple. Ces tours sont granuleux, couverts de rides
régulières transverses qui sont coupées également par de
fines stries longitudinales très-rapprochées ; sur le milieu
du dernier tour se voit une zone formée par des taches
brunes ou rousses, de laquelle s'élèvent avec assez de
régularité de petites flammules anguleuses; une zone
semblable et de même couleur est placée au-dessous de
la première, près de l'échancrure; la base de chaque tour
est aussi garnie de taches analogues, qui ont assez de
ressemblance avec les crénelures des anciennes forte-
resses. Uouverture est étroite et blanche; la columelle
chargée de quatre plis, dont les deux inférieurs sont peu
apparents; le bord droit est mince et tranchant. La co-
loration est un fond d'un beau blanc mat, sur lequel tran-
chent vivement les taches.

Long. i5 lignes.

Habite la mer des Indes.

Jolie espèce, singulière, vivement colorée, peu ventrue et Irès-
remarquable par les crénelures du bord supérieur de ses zones.

«ENRB MITAE. ig

16. MXTRE SANGUINOLENTE. Mitra sanguinohnu, Lam.

(Gollect. du Mus.jChemn., Conch. ii, t. 177, fig. 1705-1706.

PI. XIV, fig. L5.

M. testa ovato - fusiformi, alb?, maculis flamtnutisqùc sanguineis pictâ 5
salcis iransversis excavalo-pUQCtalis ; columellâ quiaqueplicalà.

Coquille ovale, oblongue, à spire aussi longue que le
dernier tour; on y compte, en outre, sept autres tours
étroits, étages, aplatis, qui sont traversés horizontale-
ment par des sillons très-finement ponctués et ridés lon-
gitudinalement; ces sillons et ces rides produisent de pe-
tits tubercules obtus qui couvrent toute la surface. La
suture est délicatement et régulièrement crénelée. L'ouver-
ture est allongée, fort étroite; le bord droit est peu épais,
crénelé dans sa longueur. La columelle porte quatre plis
vers le milieu ; elle est suivie sur toute son étendue d'un
bord gauche mince, à peine relevé, si ce n'est un peu
vers la base. La coloration extérieure consiste en un fond
blanc, parsemé de taches longitudinales d'un rouge de
sang ; sur le dernier tour, ces taches forment deux bandes
iransverses.

Long. i4 lignes.

Habite l'Océan Austral. ' ,

Jolie petite espèce, fort rare dans les collections, et remarqua-
ble par sa superficie légèrement granuleuse, ce qui est dû à la
manière dont les petites côtes longitudinales sont entre-croisées
.par les sillons Iransverses.

ao GENRE MITREi

17. MITRE FIJUIFÈRE. Mitra fiiosa, Lak.

(Collect. Mass. Lam. ) Gualt., Test., t. 53, fig. H»

1*1. V, fig. 13 et 13 a.

M. testa fusiformi, tenuissimè cancellalà, cinguliferà, siramineâj cingulis
elevatis, aogastis, crebris, iaiensè rubrls j columellà quadriplicalâ.

Coquille allongée, étroite, turriculée, très-pointue au
sommet, composée de huit à neuf tours de spire à peine
convexes, subétagés, à suture peu profonde; toute la
surface de ces tours est garnie de stries transverses et
longitudinales, formant un réseau très-fin ; des cordelettes
transverses, étroites, espacées régulièrement, à saillie sur
le réseau, d'un beau rouge-brun sur un fond blanc et en-
tourent la coquille tout entière. L'ouverture est étroite,
d'un blanc laiteux; le bord droit est mince, crénelé dans
sa longueur ; chaque crénelure correspond à une des cor-
delettes de l'extérieur. La columelle est légèrement ar-
quée dans le milieu et présente quatre plis; les deux
inférieurs à peine visibles. L'épiderme de cette coquille
est verdâtre.

Long. i5 lignes.

Habite les mers de l'Inde.

Jolie petite coquille, effilée, très-élégante, facile à distinguer
par ses nombreuses cordelettes élevées et régulières; nous réu-
nissons à cette espèce une coquille un peu plus ventrue, à tours
de spire plus surbaissés et bien distincts, que Lamarck a nom-
mée Mf/a rtex//w. (^otmotre pi. 5, fig. 12 a.)

6ENBB MITRE. t2l

18. MITRE CERCI>£e. Mitra circula, NoBis.

( Collect. Mass.) Chemnitz, t. 4» p^« i49> %• i39r,
PI. V. fig. i3. . ' ; ■-

M. lesià fusiformi, turrilâ, albidâ;. sulcis transversis, elevatis, distanli-
bus; striis iongitudinalibus teauîssimû^ columellâ quadripticalâ.

Coquille allongée, lurriculée, étroite, très-pointue au
sommet, formée de huit à neuf tours légèrement con-
vexes, subétagés, à suture simple et linéaire. Sur ces tours
on observe un réseau très-fin, délicat et serré, formé par
des stries transverses et longitudinales; des cordelettes
également transverses, étroites, régulièrement espacées,
font saillie au-dessus de ce réseau. L'ouverture est étroite,
allongée; le bord droit est mince, légèrement crénelé
dans toute son étendue. La columelle est garnie vers le
milieu de quatre plis inégaux, dont le dernier se voit à
peine; elle se prolonge à la base, un peu à la manière
des fuseaux. Cette coquille est d'une couleur uniforme
blanchâtre.

Long. 18 lignes. ' .•■.■■■■
Habite

Les plus grands rapports existent entre cette espèce et la Mitra
filosa, mais en même temps elle présente avec celle-ci des diffé-
rences essentielles, tant par sa couleur uniforme que par le ré-
seau plus apparent qui la couvre, et par ses cordelettes plus sait-
lantes et plus distantes.

22 GENRE METRE.

19. MITRE ROTIE. Mitra aditsia, Lam.

(Gollect. Mass. Lam.) List., Conch., t. 822, fig. 4^.

PL VI, fig. i5.
M. tfislâ fusiformi-turrilâ, albido-lutescente, maculis rufo-fuscis longilu-
dinalibus ornatâ; striis transversis impressis, remoliusculis, puncticulatis j
suturis crenulatisj coHunaellâ quinqueplieatâ. ,,

Coquille allongée, fusiforme, à spire conique et pointue,
formée de huit tours aplatis, couverts de stries transverses,
nombreuses, légèrement convexes, un peu plus distantes
à la base du dernier tour ; elles sont traversées par d'autres
stries beaucoup plus fines et superficielles 5 la suture qui
joint les tours est subétagée, garnie d'un bord finement
crénelé. L'ouverture est étroite, allongée, couleur de
chair dans l'intérieur; le bord droit est épais, comprimé
vers le milieu, avec de minces crénelures dans toute la
longueur, lesquelles correspondent aux stries extérieures.
La columelle est chargée de cinq plis inégaux, dont le
dernier est peu apparent. Le bord gauche est mince,
quelquefois relevé à la base de la columelle. La colora-
tion est blanchâtre, parsemée de larges taches flammulées
d'un roux plus ou moins foncé. Le dernier tour présente
vers le milieu une zone sans taches. Cette coquille est re-
couverte d'un épiderme brun très-foncé.

Long. 3 pouces.

Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, les côtes de Ti-
mor, d'Amboine, et de l'île Vanikoro.

Très-commune dans les colleclions. Lamarck indique comme
variété une coquille un peu plus raccourcie, qui n'est qu'un jeune
individu. Elle est d'un brun-rougeâtre. L'animal de cette espèce a
la tête Iros-renflée et les yeux placés à l'extrémité de longs ten-
tacules.

GENRE MITUE. 23

20. MITRE TÉRÉBRALE. 3Iura terebralis, Lam.

(Collect. Mass. Lam.)

PI. VIII, %. 21.

M. lesta turrllâ, prœlongâ, Intescente, flammulis spadiceis loagiludiaa-
iibus ornatâj sulcis transversis elevatis; costis longiludinalibus crebris par-
valîs inâequalibus sulcos decussanlibus ; colamellâ sexplicaiâ.

Coquille très-allongée, turriculée, fiisiforme, composée
de neuf à dix tours aplatis, dont le dernier est beaucoup
moins grand que la spire; ces tours sont couverts d'un
réseau irrégulier qui est formé de sillons longitudinaux,
traversés par de grosses stries onduleuses plus marquées
sur les tours supérieurs. La suture est linéaire, légèrement
crénelée. L'ouverture est toute blanche, allongée, oblon-
gue, un peu plus large dans lemilieu qu'aux extrémités ; le
bord droit est mince, sinueux, finement dentelé. La colu-
melle est légèrement tordue à la base, et porte vers le
milieu six plis, dont le dernier surtout est presque rudi-
mentaire. La surface extérieure est d'un blanc mêlé de
roussâtre et parsemé de flaramules longitudinales d'un
brun rouge. ' ' ■ ,

Long. 3 pouces. ■ .

Habite

On pourrait facilement confondre cette espèce avec la Mitra
adusta, à cause de sa forme et de sa coloration; cependant elle en
est distincte par sa spire, qui est plus allongée, et par son ouver-
ture, qui est beaucoup plus courte; elle semble former le passage
entre cette dernière espèce et la Mitra Jerruginea.

24 GENRE MITRE.

21. laXTRX: FERRUGINEUSE. Mitra ferruginea, Lam.

(Coll. Mass. Lam.) Martini, Cohch.^ 4» *• i49) fig* i38o-i38i.;

PI. VIII, fig. 33.

M. testa OTato-fasiformi, albâ, aurantio vel fcrruginco-macalatâ; sulcis
traofiTcrsis eleràtis ; ooloniellà SQbqainquepIicatâ.

Coquille allongée, turriculée, pointue, étroite, compo-
sée de huit à neuf tours peu convexes, garnis de sillons
transverses, assez élevés, subnoduleux principalement sur
la spire : celle-ci est conique et pointue. La suture est
simple, quelquefois subétagée. L'ouverture est étroite,
allongée, couleur de chair en dedans; le bord droit,
épaissi dans presque toute sa longueur, est crénelé ou
garni de tubercules très - prononcés. La columelle est
oblique et présente cinq plis inégaux, dont le dernier est
peu apparent. A l'extérieur, cette coquille est d'un beau
blanc, parsemé de taches longitudinales brunes, flammu-
lées, plus ou moins larges et souvent interrompues.

Long. i8 lignes. -
tiabite . ' ' ' ■

Cette coquille, assez commune, est dépourvue de points enfon-
cés; des sillons élevés la traversent. M. Dillvvyn, dans son catalo-
gue, lui a donné le nom de Mitra vituUna.

22. MITRE RÉTRÉCIS. Mitra contracta, S^.

(Coll. Mass.) SveAiNSON, Zool. illustrations^ t. i, pi. i8.

PI. IX, 6g. 25. •

M. testa ovato-fasiformi, longitadinaliter et obsolète costatft, transver-
Mtn tenuissimè strialâ, albâ, maculis rufis transversim serialis ; coiumellà
qninqueplicatà.

Coquille turriculée, étroite, à spire très-aiguë, formée de

GL»B£ 3Ï1TRE. ' 2.1

huit à neuf tours légèrement convexes, dont les premiers
sont ornés de stries iransverses peu profondes, coupées
par d'autres stries longitudinales, ce qui la rend comme
gaufrée; cette disposition de stries ne se montre plus sur
le tour inférieur, et des sillons transverses peu élevés en
garnissent seulement la base. L'ouverture est allongée,
étroite, rétrécie au milieu par le bord droit qui est épais
et plus rentré à cette partie. La columelle est un peu obli-
que et contournée dans sa longueur ; les cinq plis qu'elle
pffre sont inégaux et rapprochés, le dernier est à peine
distinct. En dehors, cette coquille a une coloration d'un
blanc mat avec de larges bandes transverses interrompues,
formées par des taches rousses. Une fascie blanche se dis-
lingue sur le milieu du dernier tour. Chez quelques indi-
vidus, ces taches sont d'un brun-marron et se réunissent
longitudinalement à la base de la coquille.

" Long. 22 lignes. .

Habite " ■[ ' ■'

Plusieurs individus de cette espèce font partie de la collection
du prince Masséna; nous lés avons comparés l'un après l'autre à
la figure donnée par M. Swalnson, et nous pensons que la coquille
qui a servi de type à cet auteur était probablement usée, car celles
des nôtres qui s'en rapprochaient le plus se trouvaient dans un
état fruste, avec les tours de spire légèrement canaliculés.

23. MITRE GRAMUXiéE. Mitra granulosa, La».

(Gollect. Mass. Lam.) Martyns, Conch., i, fig. 19.

Pi. VIII, fig. 22.

M. testa subtniTÎlâ, decussatâ, granosâ, rafo-fascescente; granis confer-
tis, crassiusculis, trausrersioi et longitadinaliler ordioatis; columellà
quadriplicatâ. . ... •

Coquille allongée, turriculée, composée de huit tours

26 GENRE MITRE.

peu convexes, dont le dernier est plus court que la spire;
ces tours sont étages, couverts à leur surface de petits
carrés formés par des sillons transverses, longitudi-
naux, très-réguliers, sur lesquels s'élèvent des tubercules
obtus et arrondis; l'ouverture est petite, fort étroite,
blanche à l'intérieur ; le bord droit est mince, tranchant,
légèrement crénelé dans toute son étendue. La columelle
est tordue dans sa longueur, et présente quatre plis; elle
est suivie d'un bord gauche un peu calleux à la partie
inférieure, et recouvrant une petite fente ombilicale. La
coloration extérieure de cette espèce est iin roux foncé,
brunissant quelquefois jusqu'au marron.

. . . Long. 2 pouces. . «

Habite les mers de l'Inde et de la Nouvelle-Zélande, de la
Guadeloupe, de la Trinité et du Mexique.

Cette coquille, très-commune dans les collections, se distingue
aisément par sa surface toute granuleuse, et ses tours légèrement
étages. . •.:.;.■• , -

. -24. MITRE DU CHILI. MUra chilensis, Gray.

(Gqllect. Mass.) Griffith, t/ie Animal, pi. suppl. 4Prlig« 5«

' ■ •. PI. X, fig. 28.

M. teslâ etongato-turrilâ, nigricante; ahfiactibus convexiuscuUs, Irans-
vcrsim icnùissimè striatis ; columellâ quadriplicalà.

Coquille allongée, turriculée, atténuée au sommet,
composée de sept à huit tours de spire légèrement con-
vexes et séparés par une suture simple ; ces tours sont fine-
ment striés en travers; le dernier, qui est aussi long que
tous les autres réunis, n'a point ce caractère, et présente
vers sa base des sillons irans verses. L'ouverture est ovale.

GENUE MITRE. 'IJ

oblong[uc, munie, à son extrémité inférieure, d'un sinus
assez profond ; file est d'un violet-bleuâtre en dedans ;
le bord droit est mince et tranchant. La columelle est
oblique, un peii tordue à la base, garnie de quatre plis
inégaux, dont le supérieur est le plus prononcé. La cou-
leur extérieure est d'un brun noirâtre.

Long, a pouc. 1/2. ■'<•

Habite la mer du Sud, les côtes du Chili.

Celte Mitre, maintenant commune dans les collections, offre
fréquemment des érosions, assez ordinaires aux coquilles d'eau
douce; elle semble faire un passage vers les Mélanies. M. Griffilh
la nommée Mitra orientalis.

25. MITRE VltltKVtX-ElSllSm. Mitra melaniana, Lam.

(Gollect. Mass. et Mus. ) Chemn., 10, t. i5i, fig. i43o-i43lt-

.. - ' , ■':' ' ; ; ' PI.X,fig. 29. -. *

M. testa ovalo-fusifprmi, levigalâ, fusco-uigricanle j spirâ aculâj colu-
mclià quadriplicâtà.

Coquille lurriculée, à spire fort étroite et pointue, com-
posée de huit à neuf tours aplatis et assez larges, dont les
supérieurs sont très-finement striés en travers ; le dernier
est plus long que les autres réunis ; on remarque sur la
convexité de ce tour de très-légères stries d'accroisse-
ment. La suture est simple et linéaire. L'ouverture est
ovale, allongée, rétrécie supérieurement, un peu dilatée
à la base;, d'un blanc bleuâtre à l'intérieur ; le bord droit
est mince et tranchant. La columelle est oblique dans
toute son étendue, et présente cinq plis rapprochés.
Cette coquille est rçvêlue d'un épiderme brun verdâire.

Long. 2 pouc. 1/2.

a8 GENRE MITRE.

Habite les mers de l'Australasie, les côtes de Guinée.

Quoique très-voisine de l'espèce précédente par sa forme géné-
rale, cette mitre s'en distingue par le peu de convexité de ses
touris, ce qui la rend plus subulée, et par son ouverture moins
raccourcie, qui présente un pli de plus à la columelle. Cette
coquille est assez rare dans les collections. Elle a été figurée par
M. Svvainson dans les Zool, illust.^ 2^ série, pi. 1, sous le nom de
Mitra càrbonaria.

26. MITRE LACTÉE. Mitra lactea, Lam.

(Coll. Mass. Lam.) Chemn., Cb«cA.,tab. i79,fig. i735-i;^36.

Pi. X, fîg. 3o.

M^ tcsiâ fusiformi, sublevigatà, pellacidâ, albàj sliiis transversis obsolçtis,
subpuucticoiatisj columellà quadriplicalà..

Coquille pellucide, allongée, fusiforme, à spire assez
effilée, pointue, composée de six à sept tours, séparés par
une suturé simple et linéaire j la surface de ces tours est
le plus souvent lisse, mais quelquefois elle présente, sur-
tout vers le sommet, des stries transverses, fines et obso-
lètes, ponctuées assez finement. L'ouverture 6st ovale,
allongée; le bord droit est mince, lisse et tranchant. La
columelle est droite, et offre quatre plis inégaux rappro-
chés ; le bord gauche est appliqué, d'un blanc brillant,
tandis qu'à l'extérieur cette coquille est d'un blanc
opaque.

Long. i4 lignes.

Habite la Méditerranée, les côtes de Sicile et celles oc-
cidentales d'Afrique.

Espèce très-distincte de ses congénères, par sa texture mince et
par sa coloration.

GE?(RE MITRE. 29

27. MIT&E CO&KÉE. Mitra cornea, La».

(Coll. Mass. Lam.) Payraudeau, Cat. de la Corse", pi. 8, fig. 20.

PI. XII, fig. 36.

IVl. tesià ovato-fnsiformi, acutâ^ medio levigatâ, apice basique transirer-
sîm slrialâ, coraeb-fusc«scente i uolumellâ quadriplicalâ. *

Coquille ovale, fusiforme, subturriculée, à spire poin-
tue, formée de sept à huit tours arrondis, dont le dernier
est aussi grand que les autres ^réunis ; ces tours sont lis-
ses, excepté au sommet et à la partie inférieure ; ils sont
réunis par une suture simple et peu profonde. L'ouver-
verture est allongée, rétrécie aux deux extrémités ; le
bord droit est mince dans toute son étendue. La colu-
melle est peu oblique et présente quatre plis inégaux. La
couleur de cette coquille est uniforme, d'un brun ver-
dâtre ou livide, surtout en dedans de l'ouverture.

. ;. Long. 14 lignes. ■ • '-. ■■- ■

Habite la Méditerranée, les côtes^ d'Afrique, celles de la
Corse et de la Provence.

Cette espèce est quelquefois variable dàos là coiivexité de ses
tours, souvent^aussi le bord de la suture est orné de petites taches
blauchâtres. Il est probable qu'on doit rapporter à cette coquille
celle qui a été décrite [par M. Menke, sous le nom de Mitra

spongiarum.

3o GENRE MITR£.

28. nSXTRE BOIS D'ÉBÈIVE. Mitra ebenris, LaX.

(CoUect. Mass. Lam.) Payraudeau, p. 8, fig. 22. .

PI, XII, fig. 35.

M. testa ovato-acutâ, levigatâ, basi stibragosà, varia, nigrfiaut fascâ;
plicislongitudinalibus obsoletis^ anfractÙMis coavexi^, iafrà suturas liueâ
albidâ obscure cinctis; colameliâ quadrlpiicatâ.

Coquille assez pelile, ovale, fusiforme^ turriculée, for-
mée de sept à huit tours de spire bien distincts, subétagés,
peu convexes, le plus souvent lisses, mais quelquefois
munis de côtes longitudinales pliciformes. La suture est
simple, légèrement profonde ; le dernier tour est aussi
long que tous les autres réunis; à sa base on remarque
quelques stries transverses et obsolètes. L'ouverture est
étroite, rétrécie aux deux extrémités ; le bord droit est
lisse, mince et tranchant, finement strié jusqu'au fond.
La columelle est oblique, chargée de quatre plis, dont
les deux premiers sont beaucoup plus gros que les
autres. La couleur de cette coquille est uniforme, d'un
noir brillant plus ou moins foncé, quelquefois d'un brun
roux seulement, mais constamment accompagnée d'une
ligne blanchâtre décurrente vers le milieu des tours.

' . Long. x3 lignes.

Habite la Méditerranée, les côtes de la Corse, de la Pro-
vence et de la Sicile, le golfe de Tarente, etc.

Cette coquille, très-commune, offre un grand nombre de varié-
tés sous le rapport de la forme, et plus encore sous celui de la
coloration; assez ordinairement elle est lisse et unie, d'autres fois
elle est côtelée longitudinalement d'une manière assez distincte;
souvent elle se montre plus étroite et plus reuflée. Sa coloration
varie assez pour passer du noir intense au brun vcrdàtre, et même

GENRE MITRE. 3f

au fauve foncé; aussi plusieurs de ces variétés ont-elles été con-
fondues par quelques auteurs modernes en espèces différentes ;
M. Payraudeau a donné à l'une d'elles le nom de Mitra Defran-
cii; M. Risso, à une autre celui de Uttoralis. Lamarck avait de
même désigné comme espèce, sous le nom de M. plumbea^ im in-
dividu en mauvais état.

29. MITRE JAUNATRE. Mitra lutescens, Lam.

(Collect. Mass. Lam.) Bonnani, Récréât.^ t. 3, fig. 322.
PI. XI, fig. 32.
M. tcslâ sublurrilâ, bahi vix emarginatâ, levi, corneâ, lutesccnte autpal-
lidè fulvâ, immaculHlâ ; coluoiellâ trîplicalâ seu quadriplicalâ.

Coquille petite, ovale, allong^ée, subturriculée, à som-
met arrondi, formée de sept à huit tours légèrement con-
vexes, lisses, à suture simple et linéaire; le dernier de ces
tours est aussi long que la spire, et offre à sa partie infé-
rieure quelques stries transverses. L'ouverture est étroite,
ovale, d'im jaune clair eli dedans j le bord droit est mince,
uni. La columelle, peu oblique, présente vers le milieu
trois à quatre plis inégaux, dont deux seulement sont bien
distincts. Le bord gauche est mince, appliqué, recouvrant à
la base une petite fente ombilicale. La coloration est un
jaune clair et brillant, prenant une teinte plus brune chez
quelques individus.

Long. I pouc.

Habite la Méditerranée, vers les côtes de la Corse et de la
Provence.

Jolie petite coquille, dont là coloration est variable et qui se
fait remarquer par sa forme effilée ; une variété, provenant <les
côtes de la Sicile, se montre un peu plus renflée, avec les tours de
spire moins allongés et élagés; nouspensons, comme M. deBlain-
ville, devoir réunir à cette espèce celles que M. Risso a établies
dans son Europe méridionale^ sous les noms de Mitra glabra,
M. nitens, M. média, M. injlata. M. de Blainville a donné, dans
la Faune française, le nom de M. nitenf à la coquille que nous
venons de décrire.

3a GENKE MITRE;

30. MïT&i: CO£tIl7£CUI.AIR,S. Mitra corniailaris, Lam.

(Coll. Mass. Lam.)Chemn., Co?ich., ii, t. 179, fig. i733-i734.

Pl.XII.fig. 38.

M. leslâ sublurriiâ, basi vix emarginatâ, levi, corneâ, albo fulvoque ne-
bulatà , columelià quadriplicatâ.

Coquille petite, ovale, conique, subturriculée, com-
posée de sept à huit tours aplatis, séparés par une suture
linéaire ; le dernier tour, aussi long que la spire, est lé-
gèrement strié à la base. L'ouverture est petite, ovalaire,
atténuée aux deux extrémités, à bord droit mince et tran-
cbant. La columelle est tordue, et porte vers le milieu
quatre plis. La couleur de cette coquille est un blanchâtre
terne, maculé de taches roussâtres disposées en séries
transverses. On aperçoit aussi à la partie supérieure de
chaque tour de. petites taches longitudinales d'un blanc

mat. ' ;

Long. lo lignes.

Habite les côtes occidentales d'A.frique.

Il est très-probable que cette coquille établie par Lamarck n'est
qu'une variété de la Mitra lutescens. L'individu que ce savant pos-
sédait, et qui nous a également servi, parait être usé à la surface,
ce qui rend plus apparent le fond de la coloration.

31. MITRE BUCCXMÉE. M'/ra ^Hcc/nafa, QuoY.

(Coll. du M;us.) Yoy. deVAstr:, pi. 45 bis, fig. i4-i5.

• ■ ' ' PI. XI, fig. 3i.

M. testa turrito-subulalâ, lutescente; aniractibas convexis, transversal
striatisj apertarâ abbreviaU; aatice sabtruncatâ j colomeliâ qaadriplicatà ^
spirâ apice crassâ.

Coquille assez grande, turricidée, pointue au sommet,

GENRE MITRE. 33

offrant huit à neuf tours de spire légèrement convexes, et
séparés par une suture superficielle. Ces tours sont un
peu sillonnés en travers, et finement marqués de légères
stries d'accroissement. L'ouverture est ovale, oblongue,
d'un jaune clair et brillant à l'intérieur. Le bord droit est
simple, lisse et mince. La columelle est excavée au-dessus
des plis, qui sont inégaux, et au nombre de quatre ; le
dernier à peine apparent. Cette coquille est d'une cou-
leur unifoiHiie d'un jaunâtre brun peu foncé ; elle est re-
vêtue d'un épiderme brun roussâtre.

Long. 3 pouc. 1/2.

Habite la Nouvelle- Hollande, le port du roi Georges.

Deux individus de cette espèce ont été rapportés par IVIM. Quoy
etGaimard; malheureusement, ils ne se trouvent pas en assez
bon étal pour qu'on puisse en donner une description bien exacte,
surtout à l'égard de la coloration ; aussi renvoyons-nous à la
belle figure publiée par M. Swainson dans son Exotic conchologj,
t..!, pi. 24, oii il a nommé cette coquille Mitra glahra; ce savant
a fait aussi représenter dans les Zoolog. illust., 1. 1 , pi. 29, un jeune
individu de la même espèce sur lequel il s'est également mé-
pris, et qu'il a nommé Mitra cancellata. M. Wood ^Catal., pi.
supplém. 3, fig. 16), a appelé la même coquille Voluta pyramis .

32. MITKS BE Ith. OBIXVE. Mitra Chinensis^ Griffith.
(Coll.de W^^liiivo^T.)Thean.Kingd.^ byCuvier^T^\. suppl,4o.

Pi. XI, fig. 33. -

M. teslâ fusiformi, levigatâ, fulvà; anfractibus convexis, sulurà subcana-
liculatà; ullimo anfraciu basi strialo; columellâ quadriplicalà.

Coquille allongée, turriculée, à spire étagée, composée
de neuf tours convexes, à suture subcanaliculée ; ces tours
sont lisses, assez étroits ; le dernier est un peu plus grand

3

34 GENRE MITRE.

que tous les autres réunis, et irès-atlénué à la base, pré-
sentant toujours à cette partie des sillons transverses et
des stries longitudinales d'accroissement fort nombreuses.
L'ouverture est étroite, allongée, roussâtre ; le bord droit
est mince, tranchant dans toute son étendue. La columelle
est oblique, bordée dans sa longueur par un bord gauche,
saillant à la base seulement ; cette columelle est excavée
au-dessus des plis, qui sont au nombre de quatre; les
deux premiers égaux entre eux, les autres obsolètes. La
surface de cette coquille est d'un fauve clair uniforme,
blanchâtre autour de la suture.

Long. 2 pQuc. 1/2.
Habite les mers de l'Inde.

Nous avions pensé d'abord que cette coquille n'était qu'une va-
riété de la Mitra lutescens ; mais, après un examen minutieux,
nous l'avons conservée comme espèce; quoiqu'elle ait la même
forme que la Mitra lutescens, elle est beaucoup plus grande; ses
tours de spire sont plus étages.

33. MITRE nOXRE ET BXiASTCBE. Mitra melaleuca, Quot.

(CoUect. du Mus.) Foy, de VAstr., pi. 45 his^ f 26 à 27.
PI. XI, %. 34.

M. tefità tarritâ, àcutâ, levi, fascâ ant nigrà, albo-variegatâ,vittâ albà dc-
cnrreDte cinctà ; labro dilatato ; colnmellâ qaadriplicatà.

Coquille allongée, turriculée, épaisse, composée de
sept à huit tours arrondis, lisses, assez égaux entre eux,
le dernier aussi grand que tous les autres réunis, et fine-
ment sillonné transversalement; la suture est simple et
linéaire. L'ouverture est étroite, dilatée surje bord droit,

«ENRE MITRE. 35

qui est mince et tranchant; la columelle est oblique,
chargée de quatre plis rapprochés et subimbrique's, dont
le premier est le plus élevé et le plus grosj le bord gau-
che se montre seulement à la base de la columelle.
A l'extérieur, cette coquille est d'un noir brun, alterné
d'une large bande blanche qui entoure la base de chaque
tour ; une de ces bandes enveloppe également le milieu
de la convexité du dernier tour, sur lequel on voit aussi
quelques stries longitudinales. .

Long. 18 lignes.

Habite les mers de la Nouvelle-Hollandej

Cette espèce, rare et assez élégante, se distingue par la dispo-
sition de sa coloration. M. Swainson l'a nommée Mitra australis
{Zool. illust.,t. 1, pi. 18).

34. BXZTRE FAUVE. Mitra fusca, Sw.

(Coll. Mass.)Swains., ZooU illust.j a® série, cah. 12, pi. 6, fig. i.
PI. XIII, fig. io. , .

M. lesiâ ovatâ, levigatâ, fulvâ, striis minntissimè transversis pnncticulatis ;
ullimo supernè basique striato distiaclis; spirâapice acutâ j columellâ quin-
queplicatâ.

Coquille petite, allongée, étroite, subulée, à spire
pointue, formée de sept à huit tours à peine convexes,
qui sont obscurément striés en travers ; le dernier de ces
tours est aussi long que tous les autres réunis. Les stries
sont régulières, très finement pointillées, s'interrompant
vers le milieu du dernier tour, pour reparaître à la base,
plus saillantes et plus espacées. L'ouverture est blanche,
étroite, oblongue, rétrécie supérieurement et élargie en
bas ; le bord droit est mince et lisse ; la cokimelle pré-

3Q GENRE MITREé

sente sur un petit renflement cinq plis subimbriqués,
très-proches les uns des autres, et s'avançant sur toute la
largeur du bord gauche. La coloration est fauve, brunis-
sant sur le milieu des tours, et formant comme une large
tache sur la convexité du dernier; près de la base, la
teinte, qui est plus jaunâtre, semble piquetée de petites
modulations assez foncées.

Long. I pouc. '
Habite

C'est avec la Mitra lutescens que cette espèce paraît avoir le
plus d'affinité; cependant elle en est distincte par sa forme en
olive et par les stries transverses piquetées qui garnissent ses
tours supérieurs.

35. JMITRE STRIATOIiE. Mitra striatula, Lam.

(CoUect. Mass. Lam.) List., Conch., t. 819, fig. 33. .

- • :., , ■■.,■ , ■: '■■'■'.. pi:.xiri, fig. 41. ..".".

M. testa sublùrrità, acutâ, striis eleganlissimè cinclâ, albido-fulvâ j an-
fractibus margiae superiore appressis ; columellâ quiaqueplicatâ.

Coquille allongée, étroite, de médiocre grandeur, très-
pointue au sommet, à spire moins longue que le dernier
tour. Cette spire est composée de sept à huit tours à
peiné convexes, réunis par une suture Hnéaire et ornés
d'un très -grand nombre de fines stries transverses,
étroites, rapprochées et quelquefois coupées longitu-
I dinalement par des lignes d'accroissement. L'ouverture

est allongée, étroite au sommet, évasée à la base, d'un
jaunâtre clair en dedans ; le bord droit est mince et tran-
chant; le bord gauche est également mince, apphqué^ et
ne se montre qu'à la base de la columelle, qiii est oblique,

GENRE MITRE. 87

présentant cinq plis très-rapprochés. La coloration exté-
rieure d'est un jaune roussâtre, offrant diverses teintes
plus ou moins foncées, et parsemé de taches blanches
irrégulières, en petit nombre.

Long. 18 lignes.

Habite les mers d'Amérique.

Plusieurs coquilles de cette élégante espèce sont sujettes à quel-
ques nuances de coloration ; quoique le fond en soit toujours à
peu près roussâtre, il se montre plus ou moins foncé, quelquefois
même brun ou verdâtre, d'autres fois tirant tout à fait sur le
blanc ; dans le premier cas, les maculations de taches blanches.,
sont très-apparentes.

36. MITRE MARQUETÉE. Mitra tessellata, Nobis.

(Collect. Mass.) Martin., pi. 179, fig. 1733-1734.

PI. XIII, fig. lir.

M. testa fasiformi, turritâ, acntâ, albâ; macalis, vellineis longitudmalibns
fuscis ; anfraciibas strialis; transversim siriis puncticolatis ; columellà qaa-
driplicatâ.

Coquille petite, turriculée, étroite, pointue, composée
de sept tours légèrement convexes, à suture simple, et
ornés d'un grand nombre de stries fort rapprochées et
poinlillées légèrement. Le dernier tour est aussi grand
que tous les autres, et présente à la base des stries fines
et profondes. L'ouverture est médiocre, ovale, un peu
oblique, atténuée aux deux extrémités, d'un fauve clair
en dedans ; le bord droit est mince et tranchant ; la co-
lumelle porte quatre plis inégaux. La coloration exté-
rieure est un fond blanc, parsemé de larges taches ou.
bandes longitudinales brunes, quelquefois interrompues^
coinme un dessin de marqueterie.

»^ GENRE MITRE.

Long. II lignes.
Habite

Cette jolie coquille, assez rare, offre la même disposition de
stries que la précédente ; mais, loin d'être comme celle-ci uni-
forme de coloration et seulement garnie de quelques maculations
blanches, elle est agréablement tachetée d'une manière irrégu-
lière; du reste, elle semble se rapprocher, sous beaucoup d'autres
rapports, de l'espèce à laquelle nous la comparons, quoiqu'elle
soit moins effilée et qu'elle ait un pli de moins à la columelle.

C 37. MITRi: Fi:irDII.I.ÉE. Mrra/jjurata, Lam.

(GoUect. Mass. Lam.) EncycL^ pi. Sji, fig. i a-h,
Pl.XXXlII,fig. iio.

M. testa fusiformi, levissimâ, pallidè griseâ; lioeis albis, obliquis, reticu-
latim cancellalis, fissuras aemulaolibusj columeUâquinqaépIicatâ.

Coquille allongée, très-étroite, cylindracée, brillante,
formée de dix à onze tours à peine convexes, à suture li-
néaire. Ces tours sont lisses, excepté les supérieurs, où
Ton dislingue deux à trois stries transverses, superfi-
cielles, finement pointillées. Le dernier tour est plus grand
que la spire, et plusieurs stries très-légères s'y font quel-
quefois remarquer vers la partie supérieure. L'ouverture
est allongée, fort étroite, d'une belle couleur de chair en
dedans; le bord droit est mince et tranchant, légère-
ment sinueux ; la columelle est excavée au-dessus des plis,
qui sont au nombre de cinq, blancs, étroits, tranchants,
et comme imbriqués. La couleur extérieure est un gris
cendré sur les trois quarts inférieurs du dernier tour ; ie
reste est d'une teinte jaunâtre extrêmement claire, qui est
aussi la couleur dominante de la spire. Sur ces deux
peintes se dessine un réseau de linéoles blanches, angu-
leuses, obliques et très-fines j ces linéoles ressemblent à

~ GENRE MITRE. $9

de petites fissures j elles n'oni rien de régulier ni de bien
constant dans leur forme et l'intensité de leur couleur.

Long. 2 pouces.

Habite l'Océan Indien.

Celte espèce, encore rare, est fort recherchée des amateurs; elle
est très-remarquable par la ressemblance de ses lignes en réseau
avec de la faience légèrement fendillée. M. Swainson donne le
nom de Mitra ocellata (2* série, Zool. illustrations, cah. 12, pi. 54,
fig. 2) à une coquille qui paraît avoir beaucoup de rapports avec
la Mitra fissurata. Ne connaissant cette coquille que par la figure
publiée par l'auteur anglais, nous ne pouvons nous prononcer à
ce sujet.

38. MITRE ISABEI.X.E. Mitra Isabelîa, Syrh.ms.

(Coll. du Mus.) Zool. îllust., 2^ série, cah. 11, pi. 5, fig. i.
■ Pi. XIV, fig. 43. . '

M. testa fusiformi, isabellinâ, trausversè confertîm sulcatâ, iastersiitiis
rrenulato-punctalis; colamellâ qninqOcpIicatâ.

Coquille assez grande, allongée, fusiformè, très-étroite,
atténuée aux deux extrémités; la spire est longue et
pointue; on y compte neuf à dix tours légèrement con-
vexes, à suture simple et peu profonde. Ces tours sont
garnis, du sommet à la base, de cotes transverses, étroites,
régulières et peu distinctes, dans les interstices desquelles
on remarque des stries très-fines et très-rapprochées.
Le dernier tour est moins grand que la spire, et couvert,
à son extrémité inférieure, de sillons épais et ondulés. Le
bord droit est mince, lisse dans sa longueur, si ce n'est
prèsderéchancrure,oùilest finement crénelé. Lacolumelle
est blanchâtre, subcylindrique, contournée; elle porte
vers son milieu cinq plis obsolètes, dont les deux derniers.

4o GENRE MITRE.

sont peu visibles. Le bord gauche est appliqué, et ne se
montre bien que vers la moitié de sa longueur. La colo-
ration est d'un bai clair.

Long. 3 pouc. 6 lig.

Habite les mers de la Nouvelle-Hollande.

Celte coquille, fort rare, est une des plus faciles à reconoaitre,
à cause de sa forme très-élancée ; elle a été établie par M. Swain-
son, comme type de sa division des Thiara; un individu de cette
même espèce, mais fossile, a été décrit et figuré par Brocchi, sous
le pom de Mitra scrobiculata.

39. MITRE OBSCURE. Mitra ambigua, Swaijvs.

Zool. illust., 1^ série, pi. 3o, fig. 2.

.. •;. PI. yi, fig. i6. •• •

M. teslà ovato-lurritâ, transvers'im sulcatâ et longitudinaliter miantissiniiè
slriatà, subpanctatâ, fulvâ; aufracttbas saepè fascià albidâ ciacUsj labro
dextro intùs denticulato ; columellà quiûqueplicatâ.

Coquille allongée, ovalaire, assez étroite, à spire coni-
que, irès-poinlue, composée de huit à neuf tours légère-
ment convexes, qui sont couverts d'un grand nombre de
stries iransverses, rapprochées à distances égales, fine-
ment piquetées dans leurs interstices et traversées par
d'autres stries beaucoup plus étroites. La suture est peu
profonde, légèrement crénelée ; l'ouverture est d'un jau-
nâtre clair, allongée, rétrécie au milieu. Le bord droit
s'épaissit avec l'âge; il est aplati en dessus, garni d'un petit
bourrelet dentelé en dedans et subtronqué vers son exl ré-
mité inférieure. Le bord gauche n'est guère visible qu'à
la base de la columelle, qui est sinueuse dans le milieu
et présente cinq à six plis, dont les premiers sont bien.

GENRE MITRE. 4^

prononcés. Tonte la surface extérieure est luisante, d'un
fauve plus ou moins foncé ; une zone blanchâtre paraît
quelquefois sur chaque tour de spire.

Long. 2 pouc. 1/2.

Habite les mers de l'Inde, l'Ile-de-France.

Coquille fort remarquable et dont les individus diffèrent telle-
ment entre eux, que M. Swainson en a désigné trois comme des
espèces différentes. La variété que ce savant a établie sous le
nom de Mitra cafjra {Zool. illustrât,, vol. 2., pi. 88) se distingue
par la bande blanchâtre qui enveloppe chacun de ses tours; elle
n'a aucune analogie avec la Mitra caffra de Lamarck, de laquelle
M. Swainson semble la rapprocher et qu'il a nommée Mitra hifas-
ciata. La seconde variété dont il a fait la Mitra fulva de sa pi. 30,
2« série, cah. 6, fig. 1 , et qu'il croit être la Mitra adusta de La-
marck, est d'une couleur uniforine d'un fauve brun. Nous croyons
devoir y réunir une autre coquille, plus petite, que le même au-
teur a appelée Mitra punctata (même cah., pi. 30, fig. 3). Celle-ci
ne paraît différer des autres que par moins de développement
dans ses tours de spire. MM. Shubert et Wagner, dans leur
Supplém. àChemmtz,pl. 225, f. 3096-97,ontdonné à la ilftïraa/n-
biguu le nom de Mitra coj/ea.

40. MITRE PARÉE. Mitra ornata, Shub. et WaG.

(Coll. Mass.) ScH., Gompl. à Ghemn., pi. 225, 6g. 3098-99.
PI. III, fi},'. 8.

M. lesta ovato-oblongâ, albâ, transversim strialâ, lineis numerosis rubro-
punctatis, transversi?, seu nodulatis; labro dextro crassoj colamellâ qoin-
queplicatâ. v ,

Coquille ovale, oblongue, pointue an sommet, à spire
formée de sept à nuit tours, et plus courte que le dernier.
Ces tours sont légèrement convexes, marqués de stries
iransverses, assez distantes et très-prononcées à la base

4à GENRE MITRE.

de la coquille j sur les tours supérieurs, elles sont fine-
ment pointillées dans les interstices. L'ouverture est al-
longée, étroite, -blanche à l'intérieur. Le bord droit est
épais, obtus, lisse. La columelle est oblique, arrondie, et
porte cinq plis inégaux ; elle est suivie, sur une partie de
son étendue, d'un bord gauche qui devient calleux à la
base. La coloration extérieure est d'un blanc mat, orné
entre les stries de lignes continues et de lignes ponctuées
rousses, qui sont traversées par des linéoles onduleuses
de même couleur; celles-ci se trouvent principalement
sur la convexité du dernier tour.

Long. 20 lignes,
Habite

Cette espècej fort rare, se distingue par sa blancheur qui rend
éclatantes les lignes et les taches qui l'entourent. Elle porte le
nom de Mitra tessellata^ dans l'ouvrage de M. Swainson, Zool.il-
lust., 2« série, pi. 1, fig. 2. •

41. MITRE CAXVCEXiIaÉE. Mitra cancellata, NoBis.

(Collect. Mass.)

■ ' n. XXX, (if;.. 98.

M. testa ovato~tarrità, reticulalâ, albâ, longitudinaliter pHcalâ, transver-
Mtn .strialâ, puncliculalâ j labro tlextro inlùs creDato; columellâ quadripli-
catâ.

Coquille ovale, oblongue, à spire conique, turriculée,
composée de sept tours bien distincts, peu convexes,
couverts d'un réseau élégant, formé par l'entre-croisement
régulier des stries longitudinales et trans verses. Les in-
terstices de ces stries sont garnis de petits points creux et
disposés régulièrement. Le dernier tour est aussi grand
que tous les autres réunis. L'ouverture est ovale, allongée,.

GENRE MITRE. 4^

d'un blaqc mat en dedans. Le bord droit est mince et
tranchant, légèrement crénelé dans sa longueur à la partie
externe ; la columelle est oblique, chargée de quatre plis
inégaux, dont le dernier est peu apparent. Cette coquille
est toute blanche; cependant on y aperçoit quelque
indice d'une légère teinte roussâtre que l'on peut consi-
dérer comme un reste de la couleur primitive.

Long. 16 lignes.
Habite \ - , '

Nous ne connaissons jusqu'à présent qu'un individu de cette
espèce qui parait être décoloré, et qui fait partie de la collection
du prince Masséna. »

42. MITRE DE DVPOIVT. Mitra Dupontii.

(CoUect. Mass. et Dupont.)

Pl.XIII.fig. 39.

M. le^tâ ovato-conicà, nigricante ant violaceâ, iongitudiaaliter plicatâ,
transversim regulariter striaiâ, excavato-punctatâ ; labro dexiro crenatoj.
columeilà qnadriplicalâ.

Coquille ovale, oblongue, fusiforme, à spire formée de
six à sept tours convexes, grossièrement ireillissés, et pres-
que aussi longue que l'ouverture; ces tours sont chargés
de pUs longitudinaux assez gros, également distants,
coupés par des stries transverses régulières, et profon-
dément ponctuées. Ces plis s'effacent insensiblement
vers le milieu du dernier tour, qui est convexe; les
stries, au contraire, deviennent alors plus larges, rugueu-
ses, et souvent interrompues dans leur^trajet. L'ouverture
est ovale, dilatée, atténuée à la base. Le bord droit est
mince, finement crénelé ; la columelle, faiblement arquée
dans le milieu, présente quatre plis dont le dernier est

44 t GENRE MITRE.

peu prononcé à l'extérieur. Celte coquille est partout
d'un brun noir ou violacé.

ïiong. 1 6 lignes.

Habite la mer Rouge.

Nous n'avons vu jusqu'à présentqu'un petit nombre d'individus
de cette espèce, qui est très-remarquable par l'entre-croisement
des plis et des stries, et par les enfoncements qui existent entre
eux. Nous devons la connaissance de cette coquille à madame
Dupont, dont la belle collection est si connue des amateurs.

43. raXTRE MOZaS. Mitra nîgra^ Quot.

(Coll. du Mus.) Voy. de VAstr., pi. 45, fig. 16-18.

' ' PI. xir. fig. 37.

M. lesta ovato-fusiformi, aculâ, levî, anticè transversîm slrialâ, nigrâj
apcrturà amplà, poslicè canaliculalâ ; columellâ quadriplicatâ.

Coquille petite, ovale, pointue au sommet ; les tours
de spire, au nombre de sept, sont arrondis, rarement
striés et nettement séparés par une suture peu profonde ;
le dernier tour est beaucoup plus grand que tous les au-
tres, et strié en travers à la partie inférieure. L'ouver-
ture est ovale, longitudinale, sinueuse, versante à la
base, rélrécie aux deux extrémités, nacrée en dedans;
la columelle est munie de quatre plis sublamelli-
formes, dont le supérieur est le plus grand ; il est de
couleur blanchâtre ; le bord droit est arrondi, mince,
marginé en dehors. La coloration extérieure est entiç-.
rement noire.

Long. 9 lignes.

Habile le havre Carteret, à la Nouvelle-Irlande,

GENRE MITRE. 4^

M. Quoy a donné comme variété de celle espèce une coquille
plus petite, à forme plus cylindrique, et dont toute la surface ex-
térieure, d'un gris verdâtre, est régulièrement couverte de stries
longitudinales et transverses qui, sur les tours supérieurs , for-
ment des granulations. Ce savant , qui a examiné l'animal , dit
qu'il a le pied assez grand, ovalaire, jaunâtre, ponctué de rouge
en dessous, jaune et ponctué ou plutôt réticulé en noir sur les
côtés ; les tentacules, le dessus de la tète et le siphon sont aussi
de la même teinte.

44. MITRE SIZiliOMMÉE. Mitra sulcata,Sviknxi.

ZooL iliust., 2« série, cah; 1 1, pi. 5o, fig. 2.

PI. XXIX, fig. 95. '■

M. testa fusiformi-lurritâ, fuscâ, iransvershn sulcis eleyaiis, «arinaiisj
intense albidâ; columellâ.quiaqaeplicatâ.

Coquille allongée, étroite, pointue au sommet, com-
posée de six à sept tours convexes, réunis par une suture
linéaire. Sur les tours, on remarque des sillons transverses,
saillants, presque eh carène, disposés régulièrement, et
au nombre de neuf sur le dernier tour ; les interstices de
ces sillons sont lisses. L'ouverture est allongée, rélrécie
aux deux extrémités j le bord droit est mince, légère-
ment crénelé ; la columelle est presque droite, et présente
vers le milieu cinq plis un peu obliques ; le bord gauche
est blanchâtre, appliqué dans toute sa longueur, et re-
couvre à la base une petite fente ombilicale. La colora-
lion extérieure de cette coquille est d'un fond brun, mais
les sillons sont blanchâtres.

■Long. 10 lignes. • :•>*>':

Habite l'Océan Pacifique.

Cette espèce est remarquable par ses sillons cariniformes;

46 GENRE MITRJB.

n'ayant pu nous en procurer un individu, nous nous sommes servi
de la figure donnée par M. Swainson sous le nom de Tiara sulcata.

45. MITRE IiUGUBRE. Mitra lugubris, Swaiks. '

ZooL iilust.f t. i,pl. 66.

•.. • . PL XXX, fig. loo.

M. lesta pyrifonni, fuscâ, sulcis Iransversis intùs panctatis^ anfractibus
supemè obsolète plicatis, fasciâqaè albâ oruatis j labro exteriore lenai, mar-
giae crenalo; columellâ qaadriplicatà ; basi albâ, truncatâ.

Coquille oblongue, subturriculée, ayant la spire aussi
allongée que le dernier tour j les huit à neuf tours dont
elle est composée sont convexes, et le dernier est subglo-
buleux ; toute leur surface est ornée de sillons longitudi-
naux, réguliers, égaux, coupés par des stries iransverses
qui forment un réseau à larges mailles. L'ouverture est
ovale, oblongue ; le bord droit est mince et tranchant ;
la columelle est arrondie, légèrement contournée à la
base, et offre cinq plis très-obliques, blancs et rapprochés.
Au dehors, cette coquille est toute noire, excepté vers le
sommet de chaque tour, oii une large bande blanche en-
toure la suture.

Long. i4 lignes.
Habite

Celle espèce ayant été aussi figurée par M. Swainson, nous l'a-
vons fait représenter d'après cet auteur; quand nous pourrons
nous en procurer un individu, peut-être l'examen nous prouvera-
t-il que celte coquille ne peut rester parmi les Mitres, mais doit
être placée dans les Buccins avec lesquels sa forme générale sem-
ble lui donner beaucoup d'analogie. '

GENRB MITRE. 4^

46. mXTRE COX.0IIIBEI.I.XFORME. Mitra eolombelliformis, NoBis.

;_ (Collect. Mass.)

PI. XV, fig, 46.

M. testa ovato-turbinalâ, striis transVersîm pancticulatis, bruneis; an-
fraclibas fasciâ albâ ciuctis ; labro dextro crasso, unicrenato \ colamellà sex-
plicalâ.

Coquille colombelliforme, ovalairc, à spire courte,
formée de sept tours légèrement étages , arrondis
étroits, couverts de stries transverses irès-rapprochées,
dont les interstices sont finement pointillés ; le dernier de
ces tours est élargi supérieurement, et deux fois aussi
grand que la spire; il s'atténue à la base. L'ouverture est
allongée, étroite, sinueuse, blanche en dedans; le bord
droit est épais, il présente au tiers supérieur un renfle-
ment et une échancrure à la partie interne, au-dessous de
sa jonction avec l'avant-dernier tour ; la columelle, si-
nueuse dans le milieu, offre six plis assez gros dont les
trois supérieurs sont égaux et les inférieurs beaucoup
plus petits ; le bord gauche n'est visible qu'à la base de
la columelle. La coloration extérieure est un fond blan-
châtre sur lequel s'étendent dé larges taches brunes,
longitudinales et irrégulières; chaque tour présente une
zone d'un blanc plus mat que le fond de la colora-
lion.

Long. i6 lignes.

Habite les mers de Madagascar.

Cette coquille, encore rare dans les collections, a quelque res-
semblance par la forme de son ouverture avec les Colombelles.
Elle varie dans sa coloration, se montrant chez quelques indivi-
dus d'un jaune roussâtre avec une bande transverse blanche, sou-
vent interrompue, sur chaque tour despire; sur le dernier, cette
bande est située vers la partie supérieure.

48 GENRE MITRE.

47. MlTIiB Z'ÉJiti'ti'E, Mitra paupereuîa, Lax.

(Coll. Mass. Lam.) Lister, Conck., t. 819, fig. 35.
PI. XV, fig. 48.

M. testa ovalo-oblongâ, levigatâ , basi striatâ, albâ, lineis spadiceis lon-
gitudinalibus radiatim pictâ ; coiumellâ quadriplicalâj labro sinuosa.

Coquille ovale, oblongue, pointue au sommet, à spire
composée de sept tours réunis par une suture simple et
linéaire ; cette spire est plus courte que le dernier de ces
tours; ceux-ci sont peu convexes, lisses, quelquefois striés
en travers et très-finement. Les stries sont toujours très-
apparentes à la base de la coquille. L'ouverture est al-
longée, étroite, blanche dans le fond ; le bord droit est
un peu obtus, épais en dedans, sinueux à la partie supé-
rieure, et de couleur fauve à la partie interne ; la colu-
melle porte quatre plis vers le milieu, et est suivie dans
toute son étendue par un bord gauche mince, appliqué à
la partie supérieure et relevé à la base. A la surface, cette
coquille est blanche, ornée de lignes longitudinales ou
flammulées, ondulées, en nombre plus ou moins con-
sidérable, d'un brun noir ou quelquefois rougeâtre. L'é-
piderme est vert.

Long, 18 lignes. '

, Habite l'Océan Indien, la Nouvelle-Irlande.

Cette Mitre, petite et élégante, offre plusieurs variétés dans sa
fornàe et dans sa coloration ; on lui trouve, selon les individus, la
spire plus ou moins allongée, le bord droit plus ou moins mince.
Chez quelques uns, les lignes ou raies ondulées sont plus rappro-
chées et beaucoup plus étroites. Pour la couleur, ces lignes sont
quelquefois entièrement noires sur un fond d'un jaunâtre sale;
assez souvent d'un brun rouge sur un fond blanc , ou enfin tout
à fait roussâtre.

GENRE MITRE. 4p

L'animal de cette espèce est entièrement blanc, les tentacules
sont petits, et les yeux sont placés à leur base. Le siphon et le
pied sont peu développés.

48. MITRE RÉTUSE. Mitra reCttsa, Lah.

( Coll. Mass. Lam.) SaHROETTER, Einl. in Çonck.j t. i, fig. 1 1.

PI. XV. fig. 49.

M. testa obovatâ, iafernè transversîm strialâ^albâ, lineis longltudiaalibus
spadiceis radiatim piclâ^ ultimo anfractafesciâ albâ Uaeasdecussante; spirâ
brevi, obtuaâ; columcilâ quadriplicatâ.

Coquille ovalaire, légèrement ventrue, à spire très-
courte, le plus souvent obtuse, rarement pointue, et for-
mée de sept tours étages; le dernier, beaucoup plus grand
que tous les autres, est renflé, atténué à la base, où il est
strié transversalement et terminé par une petite échan
crure. L'ouverture est allongée, très-étroite, d'un blanc
violacé ; le bord droit est obtus, épaissi et finement cré-
nelé à l'intérieur ; la columelle est un peu renflée dans le
milieu, l'on y remarque quatre plis ; le bord gauche est
court, épais, saillant à la base. Au dehors, cette Mitre est
ornée, sur un fond blanc, d'un grand nombre de lignes
longitudinales ondulées, de couleur noirâtre ou d'un brun
rouge, s' affaiblissant quelquefois jusqu'au roussâlre. Vers
la partie supérieure du dernier tour, toutes les lignes sont
plus ou moins interrompues par une zone blanche et
étroite.

Long. 10 lig.

Habite les mers de l'Inde.

Celte petite Mitre n'est très -probablement qu'une variété
de la Mitra paupercula ; on retrouve dans ces deux coquilles
une disposition de coloration très-analogue, à l'exception de la

4 '

VJ

5o GENRE MITRE.

zooe blanche qui existe sur le dernier tour de la Mitra retusa;
encore ne se montre-t-elle pas sur tous les individus. La différence
principale entre ces espèces consiste dans la forme de la spire qui
est subétagée chez celle que nous décrivons ici, et quelquefois
encore nous la retrouvons pointue.

Nous signalerons une variété très-remarquable qui est assez
grande, dépourvue de zone, et dont les lignes longitudinales sont
blanches sur un fond d'un brun marron ; ces lignes sont inter-
rompues et espacées.

49. MITRS ÉCB.ITE, Mitra litterata, Lam.

(Collect. Mass. Lam.)
PI. XVI, fJg. 5o.

M. testa ovali, levi, basi striatâ, albâ, littoris fuscis minimis fasciat^m
cinctâ j columellà qaadriplicatâ.

Coquille petite, ovalaire, atténuée aux deux extrémi-
tés, à spire courte, rarement pointue, composée de cinq
à six tours arrondis et très -courts j le dernier, beaucoup
plus grand que tous les autres, est renflé supérieurement ;
il est strié en travers à la base, et terminé par une très-
petite échancrure. L'ouverture est étroite, blanche en de-
dans ; le bord droit est épais au milieu, et forme une si-
nuosité profonde à la partie supérieure; la columelle,
sinueuse et arrondie, offre quatre plis élevés et inégaux ;
le bord gauche est mince, appliqué dans toute sa lon-
gueur. La surface de cette coquille est blanche, parsemée
de taches longitudinales ondulées, anguleuses, qui lais-
sent voirie fond, par intervalles, comme disposé en larges
zones blanches, ce qui donne aux taches l'apparence de li-
gnes écrites irrégulièrement.

Long. 1 5 lignes.
Habite l'Océan Indien, l'île Bourbon. \^ Jt- V

i^

^^

GENRE JIITRE. 5l

Cette jolie petite coquille a beaucoup d'analogie par sa forme
avec la Mitra retusa, mais sa coloration en diffère d'une manière,
sensible. Lamark avait confondu parmi les Colombelles plusieurs
variétés de cette même espèce, et les avait nommées Colomhella
hizonalis et Colomhella hebrœa; il établit la première sur des in-
dividus frustes dont la plupart des bandes longitudinales avaient
disparu ; la seconde n'offre de différences avec noire type que par
sa taille qui est plus petite, et par ses taches qui sont plus angu-
leuses. Une autre variété se fait remarquer par la manière dont
l'enveloppe une teinte de couleur marron qui laisse voir le fond,
vers le sommet des deux derniers tours, comme deux séries de
taches blanches ovales, assez larges, sur le milieu de la convexité
du dernier, comme plusieurs séries irrégulières de petits points
blancs, puis enfin comme une zone blanche à l'extrémité infé-
rieure du même tour. i

50. MITRE JAVME. Mitra lutea, Quot.

(Gollect. Mass. et Mus.) Fo/. de VAstr.y pi. 45 bisy fig. ^-8.

PI. XV, fig. i7.

M. lesta sublurritâ, luteâ, striis obsolelis tenuibus cinctâ ; apertarà brevi,
anguslâ; labro crasso, dilalatoj spiràlongâ, acutâj epidermide teuui ; colu-
mellâ quinqueplicatâ.

Coquille ovalaire, assez étroite, à spire conique, fort
pointue, composée de six à sept tours aplatis, couverts de
stries extrêmement fines et régulières. La suture est
simple, légèrement enfoncée. Le dernier tour est ventru
supérieurement, et s'atténue vers la base. L'ouverture est
blanche, allongée, étroite, sinueuse; le bord droit est
lisse, épaissi vers le milieu qui est subauriculaire; la colu-
melle est sinueuse dans le milieu, et offre cinq plis dont
le dernier est peu visible. Toute la surface extérieure de
cette coquille est luisante ; sous un épiderme excessive-
ment mince et d'une teinte jaunâtre; la coloration est
d'un jaune orangé qui se fond dans une zone blanchâtre

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5 a GENRE MITRE. ,

vers le milieu de la convexité du dernier tour; celte 2one
est quelquefois interrompue et présente <les taches.

Long. 1 4 lignes.

Habite les mers de la Nouvelle-Guinée au port Dorey.

Celte jolie espèce, assez rare, peut facilement êlre prise pour
une Colombelle par le rétrécissement de son ouverture, et par
l'épaisseur du bord droit qui est calleux eu dedans. D'après
M. Quoy, l'animal est fort petit, les tentacules sont courts, assez
pointus, oculés vers leur base. Le siphon est à peine apparent, le
pied est ovalaire ; tous ces organes sont d'un blanc tirant sur le
jaunâtre.

M. Swainson a fait figurer dans les Zool. illust., pi. 128, fig. 3, ta
Mitra lutea sous le nom de Mitra acuminata.

51. MITRE DE TSTOIiSEMAR. Mitra Woldemarii, Nobi<;.

( CoUect. WoLDEMAR et Mass. )
PI. Xyil, fig. 55.

M. teslâ parvà, ovato-oblongâ, fascâ ; anfractibns sapemè trao!$vers)iti
slriatà, longitadinaliier et obsolète plicatà ; altimo basi slrialà j labre desLtro
iniùs denticulato; columcUâ quadriplicatâ.

Coquille petite, ovale, allongée, pointue au sommet»
composée de sept à huit tours peu convexes, garnis de
stries transverses, superficielles, peu régulières, qui sont
coupe'es longitudinalement sur les tours supérieurs par de
très-petits plis. La suture est simple et très-fine. Le der-
nier tour forme à peu près la moitié de la longueur entière
de la coquille ; les stries qu'on voit à sa base sont beau-
coup plus saillantes que les autres. L'ouverture est longue
et étroite, pointue aux deux extrémités j le bord droit,
tranchant, s'épaissit en dedans, et présente alors un assez
grand nombre de stries fort distinctes ; il est garni, à sa

m:-

GENRE MITBE. 53

parlie supérieure, d'une petiie échancrure et d'une cal-
losité à sa jonction avec l'avant-dernier tour; le bord
gauche n'est sensible qu'à la base de la columelle ; celle-
ci est légèrement excavée et munie de quatre plis, dont le
dernier est peu visible. La coloration est d'un verdâlre
brun, et devient d'une teinte un peu plus claire autour de
la suture ainsi qu'à la base du dernier tour.

Long, lo lignes.

Habite les mers de l'Inde.

Nous aimons à rendre un dernier hommage à la mémoire d'un
amateur distingué, M. Woldemar, que la mort \ient de nous en-
lever, et dont nous avons déjà eu occasion de citer plusieurs fois
les connaissances et la parfaite aménité. Cette espèce, qui fait
partie de sa collection, est très-remarquable par sa forme et son
ouverture.

52. MITRE UMIFASCIAItE. Mitra anifascialis, Laiu.

(Gollect. Mass. Lam.)
Pi. XVI, fîg. 5i.

M. testa ovato-acu là, transversîm striatâ, longitudinaliler et obsolète cos-
tal^ aurantiâj anfractibus fasciâalbidâ cinctis; colamellâ quadriplicalâ.

Coquille petite, ovale, oblongue, à spire courte, formée
de cinq à six tours subétagés, très-finement striés en tra-
vers ; le dernier, beaucoup plus grand que tous les autres,
est lisse, renflé à sapartie supérieure ; il s'atténue à la base,
où il est strié transversalement, et terminé par une petite
échancrure. L'ouverture est étroite et blanche; le bord
droit est épais; il offre une petite dent et une sinuosité
profonde ; la columelle est oblique, à peine sinueuse, gar-
nie sur le milieu de quatre plis inégaux et parfaitement

Tw^.'.'^rw^

m

5'4 GENRE MITRE.

blancs. A l'extérieur, celte coquille est d'un beau rouge
brun, s'affaiblissant quelquefois jusqu'au roussâtre; une
ceinture blanche et étroite enveloppe chaque tour au-des-
sus de la suture; celle du dernier se trouve placée au tiers
supérieur de la convexité.

Habite

Long. 7 lignes.

Le renflement auriculiforme du bord droit, dans cette petite
espèce, est une distinction assez remarquable.

53. MITRE BRUNE. Mitra ziervogeliana, NoBis.

(Coll. Mass. Lam.) Chemn., ConcLy io,tab. 149, fig- i4o6.

Pl.XVI,fig,5a.

M. testa ovato-acntâ, crassâ, longitudinaliter et obliqaè rngosft, infernè
transyersîm sulcatâ, castaneo-fuscâ ; suturis crenato-crispis; ultimo anfractu
snpernè tumido, basi attenuato j aperturâ sabringentej colamellâ quadripti-
catis calliferâ; labro dentato.

Coquille ovale, subglobuleuse, à spire courte, compo-^
sée de six à sept tours fort étroits, réunis par une suture
peu profonde, qui est garnie sur le bord de petits tuber-
cules ou de crénelures très- rapprochées; le dernier tour
est beaucoup plus grand que tous les autres réunis, et
offre, ainsi que les tours supérieurs, des plis longitudinaux
obtus, nombreux et obliques, coupés par des stries trans-
verses très -fines. Vers le milieu de ce dernier tour, les
stries semblent disparaître pour former ensuite des sillons
décurrents. La columelle est concave, excavée à sa partie
supérieure. L'ouverture est blanche, étroite, ovalaire, éva-
sée au sommet, rétrécie à la base par quatre plis columel-
laires écartés, dont le premier est gros et saillant, le der-
nier à peine visible; le bord droit est aplati, épais dans

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GENRE MITRE. SS

l'intérieur ; il présente longitudinalement six à sept stries
légèrement élevées, et forme vers sa partie supérieure, à
sa jonction avecl'avant-dernier tour, une callosité épaisse
et une petite gouttière intérieure, décurrente, qui vient
se terminer par une légère échancrure. La coloration de
cette coquille est d'un brun foncé uniforme.

Long. i5 lignes.
Habite

Par sa forme globuleuse et par celle de ses tours qui sont comme
froncés et crénelés au bord de la suture, cette coquille a été placée
par Lamarck dans les Cancellaires, sous le nom de C. ziervoge-
liana.

54. MITRE POn. Mitra pediculus, Lam.

(Gollect. Mass. Lam.)
Pl.XVI, fig.53.

M. testa ovatâ, spadiceâ j ciogulis albis elevatis crebris; colnmeilâ tripU-
catà j labro crenulato. ^

Coquille très-petite, ovale, allongée, étroite, atténuée
aux deux extrémités. La spire est composée de cinq tours
étroits, peu convexes, sur lesquels sont disposées, avec
une grande régularité, des stries assez épaisses. Le dernier
tour forme presque toute la coquille. La suture est simple,
légèrement enfoncée. L'ouverture est très-étroite ; le bord
droit est prononcé, sinueux à la partie supérieure ; il pré-
sente dans sa longueur de petites créneluresj la colu-
melle est épaisse, garnie vers le milieu d'un renflement
qui porte trois plis inégaux à l'extérieur. Cette coquille
est d'une coloration lie de vin; les stries qui la traversent
sont blanches, ce qui la fait paraître comme rayée hori-
zontalement de lignes rouges et blanches.

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56 GENRE MITRE.

Long. 5 lignes.

Habite l'Océan des Grandes Indes.

Cette petite espèce se fait remarquer par la disposition de sa
coloration, qui est très-régulière et d'un aspect agréable.

55. MITRE I.IMBIFÈRE. Mitra limbifera, Lam.

(Coll. Mass. et Mus.)
PI. XVII, fig. 54.

M. testa ovato-fasiformi, levigatâ, basi rugosà, aurentio-fulvà; anfractaum
iaferioram limbo albo planiasculo -, colamellâ qaadriplicatà.

Coquille ovale, oblongue, fusiforme, à spire pointue,
composée de sept à huit tours à peine convexes, dont le
dernier est beaucoup plus grand que les autres ; ces tours
sont marqués de stries transverses et superficielles qui
s'effacent quelquefois, mais reparaissent en sillons assez
prononcés à la base du dernier. La suture est simple, lé-
gèrement creusée. L'ouverture est allongée, roussâtre à
l'intérieur, rétrécie au sommet, dilatée à la base ; le bord
droit est peu épais, lisse dans toute son étendue ; la co-
lumelle est oblique, légèrement excavée à la partie supé-
rieure, et présentant quatre plis inégaux. La coloration
extérieure consiste en un fond roussâtre, mais qui n'oc-
cupe principalement que la base du dernier tour ; le reste
de la coquille est garni jusqu'au sommet de larges zones
blanches, à»peine tachetées de roux.

Long. 17 lignes.
Habite

Cette espèce est remarquable par la fascie blanche qui envi'
ronne chacun de ses tours.

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GENRE MITRE. 5 7

56. MITRX: AMPHOREIiIiS. Mitra amphorella, Làm.

(CoUect. Mass. Lam.)
PI. XVII, fig. 5i.

M. testa ovalo-acutâ, levigalâ, basi transversè sulcatâ, olivaceo-fascâ 5 an-
fractuum limbo saperiore latescentej colamellâ quadriplicalâ, sapernè caU
losâ.

Coquille ovale, assez étroite, à spire conique, pointue,
formée de six à sept tours peu convexes, dont les premieis
sont striés transversalement; le dernier, qui est ventru à la
partie supérieure, s'atténue vers la base, où il est marqué
de quelques stries décurrentes. L'ouverture est aussi lon-
gue que ce tour; elle est étroite, d'une couleur fauve
terne à l'intérieur; le bord droit est mince, légèrement
sinueux et tranchant ; la columelle est oblique, et porte
sur son milieu quatre plis inégaux, dont l'inférieur est plus
petit que les autres ; le bord gauche paraît seulement à
la base de la columelle ; il est mince et appliqué. La cou-
leur de cette coquille est olivâtre, interrompue vers la su-
ture par une zone d'un roux clair.

Long. 10 lignes.
Habite

L'on retrouve dans celte coquille et la Mitra limhifera un
aspect très-analogue de forme et même de coloration, sous le
rapport de la disposition des zones blanches. La différence entre
ces deux espèces consiste seulement dans la grandeur et l'épais-
seur, celle dont il est ici question est la plus petite et la plus
mince.

58 GENRE MITRE.

57. MITRE DE PÉROXV. Mitra Peronii, Lam.

(Gollect. Mass. Làm.)Chemn., pi. i5o, fig. 1393-1394.
PI. XVIIÎ, fig. 58.

M. teslâ ovato-conicâ, transversè sulcatâ, anrantiâ vel fuscâ; anfracUbus
fasciâ albâ cinctis ; columellà quadriplicatâ vel quinqneplicalâ.

Coquille ovale, allongée, à spire conique, pointue,
composée de six à sept tours légèrement aplatis, réunis
par une suture subcanaliculée; ils sont garnis de sillons
décurrents, distants et peu profonds, souvent très-fme-
ment ponctués j le dernier tour est plus grand que tous
les autres : il est convexe, atténué à la base. L'ouverture
est blanchâtre, étroite, allongée, rétrécie aux deux extré-
mités; le bord droit est mince, crénelé dans toute son
étendue j la columelle est arrondie, oblique, munie de
quatre ou cinq petits plis inégaux j au-dessus de ces plis,
le bord gauche est extrêmement mince et appliqué ; mais
il se relève et s'épaissit sur le reste de la longueur. A
l'extérieur, cette coquille est d'une couleur orangée foncée ;
la partie supérieure du dernier tour est ornée d'une bande
blanche très-nette, qui garnit également la base des tours
précédents, au-dessus de chaque suture.

Long. i3 lignes.

Habite les mers des Grandes Indes.

Cette coquille a été rapportée pour la première fois par Péron^
de son voyage aux terres Australes; elle est remarquable par 1%
fascie blanche qui environne chacun de ses tours.

\

GBNRB MITRE. Bq,

58. MITRE ORANGÉE. Mitra aurantiaca, La.1w.

(Collect. Mass. Lam.) Encycl.^ pi. 376, fig. 5.

PI. XVIII, fig. 59 et 59 a.

M. testa ovatâ, transversîm salcalâ, auraniiâ, albo-zonatâj coinmellâ
quinqueplicatà ; labro crennlato.

Coquille ovale, à spire conique, surbaissée, plus courte
que le dernier tour; on y compte six à sept autres tours
à peine convexes, étroits, légèrement étages, à suture
simple, un peu profonde, tous ornés de stries transverses
régulièrement espacées, simples ou finement ponctuées.
L'ouverture est d'un blanc rosé ; elle est allongée et rétré-
cie aux deux extrémités ; le bord droit est épaissi, crénelé
en dedans sur toute son étendue ; le bord gauche n'est
apparent qu'à la base de la columelle, où il est appliqué;
celle-ci est pourvue vers le milieu de quatre plis décrois-
sants. Au dehors, cette coquille est d'une belle couleur
orangée, et la partie supérieure des tours est ornée d'une
zone blanche assez large : cette zone enveloppe ordinai-
rement trois à quatre stries. 1

Long. 10 lignes.

Habite les mers de la Nouvelle-Zélande.

Cette espèce, d'après l'analogie constante qu'elle offre avec la
Mitra Peronii, ne doit être envisagée que comme une simple va-
riété de celle-ci; elle n'en diffère que par la spire qui est plus
surbaissée, et la suture qui est plus enfoncée. La zone blanche
s'y prolonge aussi jusqu'au sommet des tours.

6o GENRE MITRB.

59. MITRE PETIT-TAOXV. MUra tabanuîa, Lam..

(Gollect. Mass. Lam.) Voy. de l'AsU, pi. 45 his^ fig. lo à i3.
PI. IX, fig. ,7.

M. testa minimâ, ovato-acatâ, fulvo-rubexite ; cingulis elevatis transver-
sis; interstitiis longiludinaliter slriatîs; colamellâ tri seu quadriplicatâ ;
labro crenulato.

Coquille petite, ovale, alloDgée, étroite, à spire poia-
tue, aussi longue que le dernier tour, qui est muni, de
même que les six autres composant la spire, de sillons
transverses subanguleux, rapprochés, et de stries d'accrois-
sement longitudinales, très-fines; ces stries remplissent
les insterstices de chacun des sillons. L'ouverture est
étroite, atténuée aux deux extrémités ; chez certains indi-
vidus, le bord droit est épais vers le milieu et crénelé
dans sa longueur; lacolamelle porte quatre plis inégaux,
dont le dernier est à peine apparent ; le bord gauche est
mince, appliqué dans toute salon gueur, rarement relevé
à la base. La coloration extérieure est d'un rouge fauve-

Long. 7 lignes.

Habite l'Océan des Grandes Indes, l'île de Vanikoro.

Cette petite coquille présente l'analogie la moins contestable
avec la Mitra Peronii, aussi pensons-nous qu'elle ne devra être
considérée, à la suite d'observations plus nombreuses, que comme
une variété de celle-ci; elle n'en diffère que par la taille, étant
plus petite et plus étroite.

D'après les observations de M. Quoy, l'animal a le pied ovalaire,
allongé, le siphon très long, les tentacules courts, oculés à quel-
que distance de leur base. Toutes ces parties sont d'un jaune
clair, avec des points de la même coulenr, mais d'une teinte plus
foncée.

GENHE MITRE. 6t

GO. MITRE COUROXVJffÉE. Mitra coronata, Lam.

(Coll. Mass. Lam.) Chemn., Cb«c/j. ïi,pl. 178, fig. 1719-1720.

PI. XVIII, fig. 60-60 a.

M. testa ovato-fusiformi, striis excavato-pnnctatis cinctâ, fuivâ vel spadi-
ceâj anfracluam iimbo superiore albo, sabcrenato; colamellâ quinqueplicatâ.

Coquille ovale, fusiforme, atténuée aux deux extrémités,
composée de sept tours de spire à peine convexes, mais
nettement séparés par une suture onduleuse, qui est bor-
dée d'un rang de petits tubercules et de linéoles blanches;
souvent ces linéoles se réunissent et forment une bande
plus ou moins large, se détachant agréablement sur le
fond de la coloration, qui est d'un marron clair, quelque-
fois roussâtre. Les tours de cette coquille sont chargés de
stries transverses superficielles, très-régulières, ponctuées
dans leur longueur. L'ouverture est allongée, étroite,
blanchâtre ; le bord droit est mince, finement strié ; la
columelle, un peu oblique, porte cinq plis inégaux, tran-
chants et subimbriqués.

Long. 1 pouce.
Habite

Cette coquille, d'une forme très-élégante, a encore tant de rap-
ports avec la Mitra Peronii, que l'on ne peut véritablement l'en
distinguer que par la bordure de petits tubercules créniformes
qui garnissent chacun de ses tours.

<Sa GENtiE MITHE.

61. MITRE CJJCXJTft'BTEilKB. Mitra cucumerina,Li.vi.

(Coll. Mass. Lam.) Martini, Conch.^ 4» *• 5o, fig. 1398-1399.

PI. IX, fig. lU.

M. testa ovatâ, ventrîcosâ, sulcis elevatis cinctâ, anrantiâ ; ultimo anfracta
fasciàalbâ snbinterroplâ cinclo; spirâaplcèobtusâ; columellâ quadriplicatâ.

Coquille ovale, ventrue, atténuée aux deux extrémi-
tés, à spire formée de sept à huit tours, aussi longue
que le dernier. Ces tours sont convexes, courts, forte-
ment sillonnés en travers. Les sillons sont simples, sub-
anguleux, régulièrement espacés. L'ouverture est oblique,
pointue à la base, d'un jaune pâle; le bord droit est
souvent épais, surtout vers le milieu, et crénelé dans
toute la longueur ; le bord gauche se confond en grande
partie avec la columelle, qui est un peu arquée au mi-
lieu, et offre quatre plis inégaux, dont le premier est le
plus saillant. La couleur de cette coquille est d'une teinte
rouge foncée, quelquefois orangée, avec une fascie de
taches blanches plus ou moins régulières qui se dessine,
sur le milieu du dernier tour.

Long. i4 lignes.

Habite l'Océan Indien.

Cette espèce est très -remarquable par sa forme ovale raccour-
cie qui la fait ressembler à un petit barillet bien cerclé.

;~f^

GENRE MITRE. 63

62. miTRE FRAISE. Mitra fraga, Qvoy .

(Gollect. du Mus.) Voy. de VAstr., pi. 45 his^ fig. 28-29.
PI. IX, fis- 26.

M. teslâ ovato-acutâ, aurantiacâ, albo punclatà, longitudinalitercostalà;
ciagulis trausversis, granosis ; aperlurà anguslâ , colamellâ quinqaeplicatâ ;
labro crenulato.

Coquille petite, obtuse, globuleuse, à spire courte, co-
nique, composée de six à sept tours très-étroits, à peine
convexes. La suture est simple et un peu enfoncée. Le
dernier tour est plus grand que la spire; il est chargé,
ainsi que les tours précédents, de cordelettes transverses,
subgranuleuses, qui sont disposées régulièrement et tra-
versées par des stries simples, très-fines, fort rapprochées.
L'ouverture est étroite, atténuée à sa base, sinueuse, d'un
jaune clair; le bord droit est épais, crénelé dans sa lon-
gueur; la columelle est oblique, garnie de cinq plis iné-
gaux; le bord gauche est mince, appliqué, légèrement
relevé à la partie inférieure. La couleur de cette coquille
est d'un orangé vif, parsemé de points blancs sur les cor-
delettes.

Long. 7 lignes.

Habite

Cette jolie petite coquille, fort rare, ressemble assez à la Mitra
tabanula de Lamarck, et pourrait bien n'être qu'un grand indi-
vidu de cette espèce.

^4

GENRE MITRB.

63. MITRE PIE. Mitra scutulata, Lam.

(Collect. Mass. et Mus.) Chemn., io, t. i5i, fig. 1428-1429.
PI. XVII, fig. 57.

M. testa ovatu-acutà, transversîm striatâ, fusco-nigricanie, albd maculaià,
colamellâ quadriplicatà.

Coquille ovale, allongée, à spire presque aussi longue
que le dernier tour ; elle est conique, pointue, composée
de six à sept tours convexes, traversés par des stries peu
distantes et obsolètes, qui s'effacent vers le milieu du der-
nier de ces tours, mais reparaissent ensuite à la base plus
saillantes et plus rapprochées. La suture est simple et li-
néaire. L'ouverture est allongée, rétrécie au sommet,
élargie à la base, d'une couleur violacée à l'intérieur ; le
bord droit est simple, tranchant, peu épais; le bord
gauche n'est visible qu'à la base de la columelle ; celle-ci
est oblique dans toute son étendue, et offre quatre plis
presque égaux, subimbriqués. La couleur extérieure est
d'un brun noirâtre, tacheté diversement de maculations
blanches, le plus souvent rangées en forme de chapelets
longitudinaux et interrompus.

Long. i5 lignes.

Habite l'Océan Indien, les côtes de l'Ile-de-France.

Coquille assez jolie et rare; la disposition des HUBDces de sa co-
loration la rend assez singulière.

GENRE MITRB. 65

64. MITRE XiABOURÉE. Mitra strigatq, SwaTns.

(Coll. du Mus.) Zool. illust.y 2*série,cah. 4} pi- 2, %• i.

PI. XIV, Çg. 44-

M. testa avatO'-oblongâ, levls, castaneâ, albidis irregularibus circùm satu-
risj labro deitro tenaij colamellâ quadriplicalâ.

Coquille ovale, oblongue, à spire conique et pointue,
moins longue que le dernier tour, et formée de sept à
huit autres tours peu convexes, lisses, subcarénés supé-
rieurement, séparés par une suture simple et linéaire.
L'ouverture est assez grande, violacée en dedans, rétrécie
au sommet, dilatée à la base; le bord droit est mince,
tranchant, Hsse dans toute son étendue ; la columelle, un
peu excavée à sa partie supérieure, présente quatre plis,
dont l'inférieur est fort petit et se distingue à peine au de-
hors. La couleur de cette espèce est d'un marron clair et
brillant, garni au-dessous de chaque suture, de taches
blanches irréguUères, tantôt carrées, tantôt longitudi-
nales.

Larg. ]8 à 20 ligj .

Habite .. .'■.■•■_■■. ^

Cette coquille fort rare, et que nous n'avons vue que dans la
collection du Muséum, est bien reconnaissable par sa couleur
châtain. Elle a été décrite dans le journal de Brander^ n° 33, p. 37,
Avril 1834.

Nous lui avons conservé le nom de Mitra strigata; cependant
celle délerminalion ne lui convient pas parfaitement, car la sur-
face ne présente guère l'aspect de sillons; mais l'auteur anglais
l'a sans doute envisagée comme labourée de taches blanches, qui
existent en effet autour des sutures.

■^P'

()6 GENRE MITRE.

65. MXTIilB REINE. M/rs r^g^/na, SoWEHBY.

(CoUect. Mass. et Mus. ) Chemn., pi. i5i, fig. 1 444" 1 445.

PI. XIX, fig. a.

M. testa fusiformi, turritâ, fasciis albis, lutescenlibus, lividis, nigricanli-
bus di&linctâ, longitudiaaliter pUcalo-cosialâ, subangulalâ, trausveriim sul-
calà ; labro dexlro crassoj columeilâ quadri seu quiaqueplicatâ.

Coquille très-allongée, étroite, turriculée, atténuée aux
deux extrémités, à sommet mamelonné. Sa spire, aussi
longue que le dernier tour, est formée de huit à neuf autres
tours subanguleux supérieurement, et chargés de côtes lon-
gitudinales, régulières, élevées, distantes, traversées par des
rides nombreuses très-rapprochées ; ces rides sont médio-
crement saillantes sur les tours supérieurs, elles deviennent
plus espacées et onduleuses à la base du dernier. L'ouver-
ture est allongée, fort étroite, relevée vers le dos; le bord
droit est épais, sinueux, blanc en dedans, marqué dans
sa longueur de quatre petites taches brunes; le bord
gauche est mince, appliqué dans son étendue, un peu re-
levé à son extrémité inférieure ; la columelle est presque
droite, contournée à la base et portant quatre à cinq plis
dont les deux derniers sont obsolètes. La coloration ex-
térieure offre de larges bandes d'un jaune safran, traver-
sées sur les tours supérieurs par une petite zone brune
teintée de violet ; trois bandes de même couleur garnissent
le dernier tour, dont l'extrémité inférieure est entièrement
brunâtre ; quelques individus ont les bandes de couleur
He-de-vin, plus ou moins foncées, et entourées d'autres
bandes rougeâtres ; la même teinte domine à la base de la
coquille.

Long. 2 pouc. 9 lig.

Habite les mers de la Chine,

G£Nfi£ MITRX. 6y

Cette Mitre, Tune des plus rares et des plus belles du genre, a
quelques rapports avec la suivante ; mais on la reconnaît au pre-
mier aspect à sa forme plus allongée, à ses côtes et à ses stries
plus saillantes.

66. MITRE TKESSÉE. MtSra Wrrara, SwAiKs.

' (Coll. du Mus.) ZooL illust.^ t. i, pi. 23.

PI. XX, fig. 6i.

M. teslà fasifonni, lateâ; zonis fascisèt albis,- anfractibus longiludiqali-
ter plicatis, transversim obsolète strialis; aperturâ eloagalà; columellâqua-
driplicatà. - _

Coquille allougée, étroite, fusiforme, à spire pointue,
moins longue que le dernier tour, formée de dix à onze
autres tours peu convexes, tous garnis de très-fines stries
transverses, et ornés, dans leur longueur, de côtes plici-
formes, petites, courtes, plus ou moins nombreuses. Ces
côtes manquent quelquefois sur le dernier tour. L'ouver-
ture est blanche, allongée, très-étroite, atténuée à la basej
le bord droit est mince, tranchant, sinueux à sa partie su-
périeure j la columelle est presque droite, et porte sur son
miheu quatre plis, dont les deux premiers sont très-sail-
lants 5 la base de la columelle est circonscrite par un
bourrelet tordu sur lui-même ; le bord gauche est mince,
et couvre dans une partie de sa longueur une petite fente
ombilicale. A l'extérieur, la coloration est d'un fond jaune
de soufre 5 les tours supérieurs sont ornés de deux zones :
l'une, qui est brune, est placée sur le milieu de la con-
vexité de ces tours j l'autre, blanche, borde les sutures j
celle-ci est traversée dans son milieu par une petite liuéole
de couleur fauve ; le dernier tour offre deux larges cein-
tures blanches circonscrites entre deux bandes brunes
plus étroites. ,

Long. 2 pouc. 4 li&'

Habite l'Océan Pacifique.

68 GBNRE MITRE.

La disposition des couleurs de cette belle espèce rappelle un
peu celles de la Mitra tœniata; mais elle est distincte de celle-ci
^ar sa forme moins effilée, par ses plis longitudinaux qui sont plus
distants, et surtout par la seconde ceinture blanche qui existe sur
son dernier tour.

G7. MITRE RUBANÉfi. Mitra tœniata^ Liar.^

(Coll. Mass. Lam.) Shub. et Wagn., pi. 225,fig. 3o94-3q95.

,. •. • . - •■ PI. XIX, fig. c- '

M. testa elongatâ, fusiformi, angnstâ, zoois alt^rnal'im luleis el albis or-
naiâ; earumdcra marginibus nigris; costis longitudinalibus obtiisis^ miersli-
liis transversè strialis; columellâ quadriplicalâ ; labro inieraè slrialo.

Coquille fusiforme, à spire allongée et très-pointue,
aussi longue que le dernier tour; on y compte dix à onze
autres tours à peine convexes, et garnis en travers de
stries fines et déliées qui se changent en rides granuleuses
à la base de la coquille; des côtes longitudinales nom-
breuses et rapprochées s'élèvent sur tous les tours et dis-
paraissent vers le milieu de la convexité du dernier. L'ou-
verture est blanche, allongée, fort étroite, atténuée aux
deux extrémités, échancrée et versante à la base ; le bord
droit est mince, strié dans le fond ; la columelle est pres-
que droite, pourvue de quatre plis blancs et tranchants ;
le bord gauche, également mince, ne se fait voir que mé-
diocrement à son extrémité inférieure, où l'on aperçoit
aussi une très-petite fente ombilicale. La couleur générale
est d'im beau jaune orangé, interrompu par des bandes
blanches circonscrites entre deux petits cordons bruns et
étroits, dont l'inférieur contourne la suture; la bande qui
se trouve sur la partie supérieure du dernier tour est un
peu plus large que les autres, et vers le tiers inférieur de ce
même tour on voit encore une troisième ceinture brune,
mais simple et dépourvue de bandes blanches.

GENRE MITRS. 69

* Long. 23 lignes.
Habite l'Océan Indien.

Très-belle espèce, toujours distincte par sa forme et sa colora-
tion ; les ceintures blanches et brunes ont un aspect ondulé, que
leur donne la disposition des côtes longitudinales.

68. MITRE COSTUlMléAlB.^. Mitra cosuliaris, Lam.

(Collect. Mass. Lam.) Gualt., Test., t. 54, fig. D.
PI. XIX. fîg.*. .

M. testa fusiformi, trans versé stria ta, fuscatâ^ àfbo-fasciatsi ; costis lon^i-
tudinalibus crebris ; anfraciibus supcrnè angalatis, ad angulum crenalo-nm-
ricatis; columellà (fuadriplicalà.

Coquille allongée, fusiforme, turriculée, atténuée aux
deux extrémités ; sa spire est pointue, pyramidale, formée
de neuf à dix tours un peu convexes, étages, carénés su-
périeurement ; ces tours sont chargés de plis longitudinaux .
nombreux, saillants, interrompus à chaque suture, mais
continuant un peu au-dessous, et donnant naissance sur
la carène à une rangée de petits tubercules j ils sont aussi
traversés par des stries fines, régulières et nombreuses qui ,
à la base de la coquille, s'épaississent en rides saillantes,
et obliques. La suture est bordée d'un petit cordonnet
blanc. L'ouverture est oblongue, allongée, d'im cendré
bleuâtre en dedans; le bord droit est mince, tranchant,
strié à sa partie interne ; sur le milieu de la columelle,
qui est de couleur fauve, se trouvent quatre plis blancs
dont l'inférieur est à peine apparent. La coquille est d'un
brun foncé, traversée sur la partie supérieure des tours
par une étroite ceinture blanche ; les tubercules sont éga-
lement blancs ; on voit aussi, vers le milieu du dernier
tour,, une seconde bande blanche plus large, mais moins.

70

GENRE MITRE.

apparente que les autres. Souvent la coquille est entière-
ment brune, cependant l'on y aperçoit encore l'indication
des ceintures.

Long. 23 lignes.

Habite rOoéan Indien.

Cette Mitre est remarquable par sa spire bien étagée et par les
côtes nombreuses et menues qui la garnissent. Elle a été nommée
par Swainson {Zool. illust., tom. 2, pi. 88) Mitra crassa.

69. MITRE SASSreiiÉi:. Mtra ciiicteUa, Lam.

(GoUect. Mass. Lam.) ''* • ■';...

pi. XX, fig. 63.

ili.. testa fdsiformi, transvérsè striatâ, albkiâ, zonis livîdis luièigqiie aliis
giiseis, aliis fascis ciactà; costis longitadinalibus infernè obsoletisj anfractibas
supemè obtasè angalatis; colaquellâquadriplicatâ.

Coquille allongée, fusiforme, atténuée aux deux extré-
mités, composée de huit à neuf tours subétagés, légère-
ment convexes, chargés de côtes longitudinales obtuses
et arrondies ; ces côtes sont très-nombreuses sur les tours
supérieurs ; elles deviennent tuberculeuses sur le sommet
des deux derniers, et ne s'étendent pas ordinairement jus-
qu'à leur base ; des stries transverses, fines, rapprochées,
couvrent toute la surface de la coquille, et se changent
en rides plus ou moins nombreuses à la base du dernier
tour. L'ouverture est allongée, très-étroite, versante à son
extrémité inférieure; le bord droit est simple, tranchant,
un peu anguleux supérieurement, marqué dans sa lon-
gueur de trois à quatre petites taches brunes ; le bord
gauche est mince, appliqué, un peu saillant à la base ; la
columelle est brunâtre, tordue à son extrémité inférieure
pour cacher une légère fente ombilicale j elle porte sur

GENRE MITRE. ^f

son milieu quatre plis blancs et inégaux. La couleur ex-
térieure de cette coquille est d'un blancmat orné de bandes
transverses, inégales, de couleur grisâtre ou brune; entre
ces bandes sont placées des lignes étroites, ferrugineuses,
au nombre de deux sur les tours supérieurs, et de quatre
sur le dernier.

Long. 2 pouc. 2 lig. 0 ■

Habite l'Océan Indien.

Cette espèce est assez variable dans sa coloration et l'élévation
de ses côtes; quelquefois celles-ci disparaissent presque com-
plètement sur le dernier tour, et ne présentent plus qu'un léger
treillis ; sur quelques individus ce tour est garni, près de la suture,
de gros tubercules arrondis. Chez les jeunes, la coloration est
plus foncée, d'un gris verdâtre.

70. MITRE RIDÉE. Mitra corrugaCa, Lam:>

(Collect. Mass. Lam.) Rumph., Mus/, t. 29, 6g. s,. '■]' - /.' r

PI. X7LII,fig. 67-68 var.

M. testa ovato-fasiformi, longiladinaliter plicatâ, transversè rugosâj al-
bidâ; fasciis cingulbqae fuscis; anfraclibus supernè angalatis; uhimi an-
fractâs angalo submuricato ; columellâ quadriplicatâ.

Coquille ovale, subfusiforme, un peu ventrue, à spire
conique et pointue; ses tours, au nombre de huit à neuf,
sont convexes, arrondis, carénés supérieurement, surtout
le dernier, qui est tuberculeux ; ils sont munis de côtes
longitudinales fort régulières, qui sont traversées par des
stries médiocrement saillantes, et plus rapprochées vers
le haut des tours qu'à la base ; le dernier tour est plus
grand que la spire; les rides de son extrémité inférieure
sont grosses et onduleuses. L'ouverture est allongée,
étroite, d'un blanc violacé en dedans ; le bord droit est
épais, sinueux, anguleux à la partie supérieure, un peu

ya GENRB MITRE.

slrié en dedans ; il est garni de deux à trois taches d'un
brun foncé, qui correspondent aux zones de même cou-
leur qu'on voit à la surface; la columelle est bordée dans
toute sa longueur d'un bord gauche un peu calleux supé-
rieurement, à peine saillant à la partie inférieure où il
couvre en partie une très-petite fente ombilicale ; cette co-
lumelle^ffre, sur son milieu, quatre plis, dont le premier
est très-gros, l'inférieur fort petit. Le fond de la colora-
lion de cette coquille est blanchâtre, nuancé de jaune ;
deux fascies bnmes parcourent le milieu du dernier tour,
et l'espace qui les sépare est presque toujours teinté d'un
jaune safran; une autre bande brune plus étroite borde
chaque suture.

Long, il lignes. ^' '■

Habite l'Océan-Indien et les côtes de la Nouvelle-Hollande.

Cette espèce, assez commune, a beaucoup de rapports avec la
précédente; elle varie extrêmement dans sa coloration. Quelque-
fois elle est brune, traversée de lignes blanches et étroites qui
s'élèvent un peu au-dessus des sutures : les deux bandes du der-
nier tour sont également blanches {voir notre pi. 22, fig. 68);
d'autres fois, le dernier tour seul est entièrement brun ; le reste
de la coquille est blanchâtre, avec une bande violacée au-dessous
des sutures. Souvent elle conserve tout à fait la teinte blanchâ-
tre, colorée de jaune ; mais cette dernière teinte y domine, surtout
au-dessus des tubercules, et entre les deux bandes du tour infé-
rieur; chaque bande, de même que celles des sutures, est d'un
brun très-prononcé, ainsi que la base de la coquille. Enfin, sur
quelques individus d'un beau blanc, les bandes deviennent d'une
couleur lie-de-vin ; l'extrémité du tour inférieur a la même colo-
ration. Cette dernière variété est fort jolie.

L'animal est remarquable par la longueur de ses tentacules qui
portent les yeux vers leur base; celle-ci est un peu plus grossie.
Le siphon est également fort long, et le pied atteint une grande
dimension. Toutes ces parties, d'un fond blanc, sont piquetées de
points noirs si rapprochés, qu'elles paraissent de cette dernière
couleur.

GENRE MITRE.

71. MITRE XSTTERXIIÉDIAIRB. Mrm i/ifemecbVi, NoBis.

; •. . (Coll. Mass.) ,

PL XXII, 6g. 70.

T. testa fusiformi, subturrilâ, carinalâ, albidâ, zonis fascis et cinereis
ornatâ transverslm tenaissimè striatâ, loagitudinaliter costatàj costis apicis
tuberculatis j colamellâ qaadripiicatâ.

Coquille allongée, sublurriculée, à spire pointue, moins
longue que le dernier tour, et composée de dix à onze
autres tours à peine convexes, légèrement déprimés à leur
partie supérieure, chargés de côtes longitudinales étroites
et saillantes au sommet ; ces côtes sont surmontées de
petits tubercules qui forment une carène; la suture est
simple et onduleuse; sur le dernier tour, les côtes
diminuent graduellement et quelquefois disparaissent
tout à fait à la base ; on remarque sur toute la surface
des tours supérieurs, des stries transverses qui, à l'ex-
trémité inférieure du dernier, s'étendent en sillons nom-
breux. L'ouverture est allongée, très-étroite, atténuée aux
deux extrémités; le bord droit est mince, sinueux à sa
partie supérieure ; la columelle, qui présente dans sa partie
médiane quatre plis presque égaux, est bordée dans sa
longueur par un bord gauche appliqué et de couleur
fauve. A l'extérieur, cette coquille est d'un fond blan-
châtre, traversée de bandes brunes et grises ; sur le der-
nier tour, on voit au-dessous de la carène trois bandes
d'un brun très-intense; la supérieure est la plus étroite;
les autres, et surtout celle du milieu, sont asfeez larges;
l'extrémité inférieure de la coquille est du même brun;
l'espace qui divise ces deux dernières bandes est leinl
de jaune.

Long. 2 pouc. et 1/2.

Habite les mers de Madagascar.

^> GEN&E MITRE.

Au premier coup d'oeil celte coquille pourrait être prise pour
une variété de la précédente, et de plus, elle semble former le
passage pour y ramener celle qui suit, mais elle est beaucoup plus
grande que la Mitra corrugata, et d'un aspect plus fusiforme ;
elle est aussi plus conique et plus pointue.

72. BUTRE BTBRXDE. Mitra hybrida, Nobis.

(Collect. Mass.)
PI. XXII, fig. 69.

M. testa fusiformi, ferrogiaeâ, alLo-zonatâ; spirâacutâ ; anfractibas con-
ve^iuscalis, longitudinaliier coslalis, obscarè transvçrsiin strialû ; labro dex-
tro tenui, simplici; colamellâ quadriplicalâ.

Coquille allongée, fusiforme, atténuée à ses extrémités,
à spire conique et pointue, un peu plus courte que le der-
niertour, et formée de neuf à dix autres tours peu convexes ;
toute la surface est garnie de petites côtes longitudinales
et defines stries transverses ; celles-ci sont très-marquées à la
base du dernier tour, où elles forment des sillons obliques.
L'ouverture est oblongue ; le bord droit est uni, mince et
tranchant dans toute son étendue, de couleur fauve en de-
dans ; la columelle est droite, d'un blanc jaunâtre ; elle
porte dans son milieu quatre plis obliques très-étroits,
sublamelliformes et distants les uns des autres. La cou-
leur de cette coquille est d'une teinte terre de Sienne ;
elle est ornée, sur chaque tour, d'une zone blanche bien
nette ; sur quelques individus on trouve encore, vers le
milieu de la convexité du dernier tour, une large ceinture,
d'une nuance beaucoup plus claire que le fond lui-même.

.,.,:. ... ' Long, a pouc.

Habite'

Espèce très-voisine de la Mitra corrugata, mais ayant une
texture plus mince, et une coloration toute différente. Chez
les jeunes individus, les plis longitudinaux sont plus rapprochés,,
et les stries transverses beaucoup plus apparentes.

GENRB MITRE. ^S

' 73. MITRE PLXOAXRI!< -^(Vra /7/(caria, Lam..
(Coll. Mass. Lam.) Lister, Conch^ t. 820, fig. 3j.
PI. XX, fig. 63. •

M. testa ovato-fasiformi, longitndinalitfr plicatà, albidâ, fasciis fusco-
nigrîs interraptis cinctâ ; plicis elevatis, remotiusculîs, anticc subspinosis j
anfraclibus sapernè angulatis j ullimo zona lividâ cioclo ] columelU quadri-
plicatâ ] labro intùs slriato.

Coquille ovale, fusiforme, à spire conique et pointue,
formée de neuf à dix tours convexes ; ces tours sont char-
gés de plis longitudinaux bien réguliers, anguleux à leur
partie supérieure, et surmontés d'un seul rang de petits
tubercules. Le dernier tour est aussi grand que la spire
elle-même ; il est le plus souvent traversé vers le haut
par des stries très-iQnes qui deviennent à sa base des rides
transverses, subgranuleuses. L'ouverture est allongée,
étroite, d'un blanc grisâtre à l'intérieur j le bord droit, un
peu strié en dedans, est épais, lisse au dehors et sinueux
à sa partie supérieure j il est constamment garni de trois
à quatre taches d*un brun foncé qui correspondent aux
zones qu'on voit sur les sutures j la columelle présente
quatre plis inégaux ; elle est bordée dans toute sa longueur
d'un bord gauche un peu calleux supérieurement, à peine
saillant à la base. Au dehors, cette coquille est d'un blanc
mat ou grisâtre, sur lequel se dessinent nettement des fas-
cies de taches transverses d'un brun noirâtre j chacune de
ces fascies est placée sur le milieu des tours supérieurs ;
il y en a quatre sur le dernier; l'intervalle qui existe entre
elles, vers la convexité de ce tour, est d'un brun clair.

Long. 2 pouc. 2 lig. '

Habite l'Océan Indien.

76 GENRE MITRE.

Cette jolie espèce, assez commune, est fortement plissée.
Sa spire bien étagée, presque muriquée à l'extrémité supé-
rieure des plis, forme une saillie un peu pointue vers l'augle des
tours.

74. MITRE RESIARBINE. Mitra vulpecula, LâM.

(Collect. Mass. Lam.) Rdmph., Mus., t. 29, fig. R.

PI. XXT, fig. 64.

M. testa fasiformi, transyersîm impresso-striatâ, longltudinaliter et obtu&è
costatâ, latco-rufescente, fusco-zonatâ ^ apice basique nigricanlibusi colu-
mellà qaadriplicatâj labro inlùsslriato. . - ". "...

Coquille allongée, assez étroite, subfusifofme, atténuée
aux deux extrémités, à spire pointue, composée de neuf
à dix tours à peine convexes, garnis de côtes longitu-
dinales traversées par des stries fort rapprochées, et for-
mant des rides à la base. Le bord droit est blanc et fine-
ment strié en dedans, brun à son extrémité inférieure,
pourvu de deux à trois taches brunes sur le reste de sa
longueur; la columelle, qui est blanche et brune, offre
quatre plis, dont le premier est très-gros; les inférieurs
sont médiocres. La couleur extérieure de cette espèce est
d'un fauve clair, quelquefois d'un jaune orangé, inter-
rompu par une bande brune plus ou moins large qui borde
la suture ; deux autres bandes de même couleur ornent
la convexité du dernier tour. La base et le sommet de la
coquille sont d'un brun-rouge.

.• Long. 2 pouc.

Habite l'Océan Indien. V-- .. ; • ;'

Cette espèce, fort commune, est très-variable dans les nuances
de sa coloration; peu d'individus sont semblables, et si l'on n'en
voyait qu'un petit nombre, on serait facilement enlraînéà en for-

GENRE MITRE. j^JT

ttier des espèces distinctes; ce n'est que par une complète série
de variétés qu'on peut suivre les passages intermédiaires jusqu'au
*ype.Quelquefois elle est plutôt brune que rougeâtre ; les bandes y
sont moins marquées et plus confondues dans la teinte dominante.
Souvent elle est d'un fauve éclatant, et l'on n'aperçoit plus sur la
surface que l'indication des bandes ; cependant la coloration brune
reparaît aux deux extrémités, et les stries transverses sont très-
distinctes. Quelques espèces sont toutes blanches, hors une bande
d'un jaune de soufre au-dessus de la suture des tours supérieurs,
et une autre au-dessous de la rangée de tubercules du tour infé-
rieur; une large bande d'un brun jaunâtre enveloppe aussi la
convexité de ce tour. La base présente la même coloration ; les
bandes brunes autour des sutures se retrouvent toujours sur cette
variété comme dans l'espèce type.

75. MITRE MÉXiOlffGSKE. Mitra melongena, Lasi.

(Gollect. Mass. ÏjAm.) EncycL^ pi. 873, fig. 9.
, • , PI. XXI, fig. 65.

M. testa fusiformi, albidà, rufo-fucescente, fasciatâ; costellislongitQdioa-
libus, creberrimis ; striis iransversis, infrà suturas profundioribus; spirâ per-
acutâ; colamellâ quadriplicatâ.

Coquille allongée, étroite, pointue au sommet, formée
de neuf tours légèrement convexes; ces tours sont ornés
de côtes longitudinales un peu serrées, traversées par des
stries fines et superficielles ; les côtes et les stries s'effacent
quelquefois au sommet du dernier tour, mais reparaissent
en rides granuleuses au-dessous du milieu de celui-ci.
L'ouverture est allongée, rétrécie, atténuée aux extré-
mités ; le bord droit est mince, sinueux, blanchâtre et
strié' en 'dedans; il est chargé de taches brunes dans sa
longueur ; la columelle est également brune, garnie de
quatre plis minces et tranchants. La couleur extérieure
est blanchâtre ou d'un jaune clair ; la partie supérieure
de chaque tour est enveloppée d'une large bande brune;

y^$ GENRE MITRE.

sur le dernier on remarque deux autres bandes de même
couleur, séparées sur le milieu de la convexité par deux
zones bien nettes ; l'une blanche et l'autre d'un brun in-
tense.

Long. i8 lignés» -

Habite l'Océan Indien. , \

Cette Mitre n'est peut-être qu'une variété de la Mitravulpecula ;
die n'en est distincte que par ce qu'elle est plus effilée.

76. MZTRS KÈGRE. Mitra coffra, Lâm. |

(Coll. Mass. Lam.) Gualt., Test., t. 53, fig. E.
• PI. XXI, fig. 66.

M. testa fusîformi, ad mediam levi, zoais attenaalim albo-lnteis et rafo-
fuscesceatibas ornatà \ basi transversè rugosâ ; spirâ loDgiladiaaIiter plicatâ
trausversimqae striatâ^ colamellâ quadriplicatâ.

Coquille allongée, étroite, fusiforme, atténuée aux deux
extrémités ; sa spire, pointue, se compose de dix à onze
tours peu convexes j les premiers sont chargés de petites
côtes longitudinales, régulières, qui s'effacent insensible-
ment et disparaissent tout à fait sur les derniers j ces côtes
sont très-finement striées en travers. La suture est simple
et submarginée j le dernier tour est à peu près aussi long
que la spire j il est strié transversalement vers le milieu
jusqu'à la base. L'ouverture est allongée, fort étroite,
blanchâtre et striée dans le fondj le bord droit est épais,
brun, avec une ou deux taches sur sa longueur j la colu-
melle est d'un brun clair, et les quatre phs qui s'y trou-
vent sont blanchâtres j ces plis sont obtus; le supérieur,
qui est le plus gros, est tout à fait transverse ; le bord
gauche est mince, appliqué dans sa longueur, relevé à la

GENR1E MITRE. 79

base de la coquille, qui est versante. La couleur exlérieure
est peu variable ; elle est ordinairement d'un brun marron,
traversé près des sutures par une large zone d'un jaune
clair ou blanchâtre j deux zones semblables ornent le der-
nier tour.

Long, a pouc. 3 lig.

Habite TOcéan Indien, vers l'Australasie.

On distingue cette coquille par son aspect tout à fait lisse vers
son extrémité inférieure, et par les ceintures nettes et blanchâtres
qui enveloppent ses toui*s. M. Swainson ( Conchol. illust., t. ,1*',
pi. 35} lui a donné le nom de Mitra bijasciata. M. Quoy a aussi
décrit, sous le nom de Mitra zonalis^ une variété de cette même
espèce dont le fond de la coloration se change en un rouge can-
nelle. {Voyage de l'Astrol.^ pi. 45 his, fig. 16-17.)

77, MITRE STIGMATAI&E. Mitra sùgmataria, Lam. .

(Gollect. Mass. Lam.) Rumph., Mus., tab. 29, fig. V.
' Pi. XXIV, fig. 7i. •/>::<.,-•. -.^ .

M. leslâ cylindraceo-fusiformi, transversim impresso- striatâ, longitudi-
naliier costaiâ, albidâ, lineis punctatis, saogaineis, cinclâ ; costîâ granosis ,
columellâ quadriplicalâ.

Coquille allongée, fusiforme, subturriculée, à spire très-
pointue, plus longue que le dernier tour; on y compte
onze autres tours légèrement convexes, à suture peu pro-
fonde et subn'oduleuse, tous garnis d'un très-grand nom-
bre de côtes longitudinales peu élevées, étroites, rap-
prochées, traversées par des stries profondes et fort
distinctes. L'ouverture est oblongue, étroite, atténuée
aux deux extrémités, violacée à l'intérieur 5 le bord droit
est uni, marqué de blanc et de brun; le bord gauche est
mince, brun, à peine saillant à la base ; la columelle est
garnie de quatre plis inégaux, dont le dernier est peii

8o GENRE MITRE.

visible. La coloration extérieure est blanchâtre, quelque-^
fois d'un roux clair ; le sommet et la base de la coquille
sont bruns; toute la surface est entourée de zones qui
sont formées de taches oblongues et quadrangulaires d'un
rouge vif, placées sur les côtes longitudinales vers le mi-
lieu de chaque tour ; la dernière zone se termine au tiers
supérieur du dernier tour.

Long. 2 pouc. 2 lig.

Habite les mers de l'Océan Indien.

Celte Mitre est une des plus jolies du genre; elle est" fort élé-
gamment colorée par les rangées transverses et régulières de
points rouges qui garnissent ses côtes. L'entre-croisement de
celles-ci et des stries présente raspect de petits chapelets gra-
nuleux.

78. MITILH S AJSGSïJ'E. Mitra sanguistiga,LÂM.'

(GoUect. Mass. Lam.) List., Conch., t. 821, fig. 38.
'•': :'■ ' ■•■ PI. XXIV, fig. 75.

M. testa fusiformi, transversim impresso-striatâ^ longiludihaliter costatà,
fulvo-ca;rulescente, albo-zonatâj costis granulatis, sanguioeis^ columellâ
quadriplicatâ.

Coquille allongée, fusiforme, étroite, subturriculée, à
spire très-pointue, plus longue que le dernier tour j elle
se compose de neuf autres tours subétagés, légèrement
convexes, à suture assez profonde et onduleuse j ils sont
pourvus de côtes longitudinales étroites et serrées; ces
côtes sont traversées par des stries assez profondes qui les
découpent fortement, et se transforment en rides à la base
du dernier tour. L'ouverture est oblongue, étroite ; le bord
droit est simple, brunâtre à l'intérieur, strié dans près-

GENRE MITRE. 8l

que toute sa longueur j la columelle est d'un brun foncé,
garnie de quatre plis inégaux et blanchâtres; le bord
gauche est mince, à peine saillant à la base. La coloration
extérieure de celte coquille est d'un fauve violacé; les
côtes qui la sillonnent sont d'un rouge vif; une zone
blanche entoure le milieu de la convexité de chaque
tour.

Long. 17 lignes.

Habite l'Océan Indien.

Espèce assez rare, bien remarquable par ses côtes très-menues,
granuleuses, d'un beau rouge. Avant Lamarck, elle avait été con-
fondue avecla précédente.

79. MITRE XiM IilTRE. Mitra lyrata, Lam.

(CoUect. Mass. Lam.)

PI. XXIII, fig. 71.

M. testa fusiformi, nngusiâ, muticà, albidâ aut subflavâ, fasciis spadiceis
cinclà; costis longitudiualibu.a, angustis, creberrimis; interstitiis transversè
striatisj anfraclibus supemè obtusissimè angulatis; columellâ quadri-
plicatà.

Coquille allongée, étroite, atténuée aux deux extré-
mités, à spire conique, pointue, aussi longue que le der-
nier tour ; on y compte neuf à dix autres tours à peine
convexes, à suture légèrement onduleuse ; leur surface
est garnie de côtes longitudinales lisses, fort étroites, ré-
gulières, dont les intervalles sont remplis par des stries
iransverses très-fines qui, à la base du dernier tour, se
changent en rides assez grosses, et coupent les côtes en
granulations régulières. L'ouverture est allongée, très-
étroite ; le bord droit est mince, lisse, violacé, marqué
dans sa longueur de taches brunes ; la columelle est pres-

6

g2 GENRE MITRE.

que droite, et porte vers son milieu quatre plis obtus et
étroits. La coloration extérieure est jaunâtre ou d'un gri-
sâtre clair, et, aux deux extrémités, d'un brun rouge j une
ceinture brune orne la partie supérieure des tours j sur
le dernier, il y en a trois autres de même couleur large-
ment espacées.

Long, ai lignes.

Habite l'Océan Indien.

Cette Mitre est très-élégante par sa forme et par la disposition
de ses côtes étroites qui ressemblent en quelque sorte aux cordes
d'une lyre. Elle offre plusieurs variétés dans sa coloration ; cer-
tains individus sont blanchâtres avec des bandes très-étroites;
d'autres sont d'un gris foncé^ et les bandes y sont plus larges et
d'un brun noir. , .

80. MITRE SUBUXiÉE. Mitra subulata, hà.u.

(Gollect. Mass. Lam.)
PL XXIV, fig. 76. -

H. leslâ fusiformi - turritâ , subniatâ, longitudinaliter transvcrsiinque
impresso-striatà, albida-carneâ, fulvo-nebalosâj caudà sabreflexâi columellà
quaxiriplicatâ. . . ' .

Coquille allongée, subulée, fort étroite ; sa spire, assez
longue et pointue au sommet, est formée de neuf à dix
tours à peine convexes, séparés entre eux par une suture
linéaire, profonde et nettement tranchée. Ces tours sont
ornés sur toute leur surface de stries longitudinales très-
rapprochées, traversées par d'autres stries légères qu'on ne
remarque bien que dans les interstices des côtes ; la strie
qui est située vers le tiers supérieur forme un petit sillon
étroit et profond. L'ouverture est médiocre, oblongue,
étroite, rélrécie aux extrémités, d'une teinte jaunâtre à

GENRE MITRE. 83

l'intérieur; le bord droit est mince, tranchant, sinueux
dans toute sa longueur ; la columelle est légèrement 'tor-
due, et porte sur son milieu quatre plis irès-inégaiix, dont
le dernier est à peine apparent. Celte coquille est d'une
belle couleur de chair parsemée de quelques maculations
roussâtres assez rares, mais un peu plus prononcées sur
le tour inférieur.

Long, ly lignes.
Habite

Cette espèce, encore rare dans les collections, est remarquable
par sa forme allongée et très-étroite, qui lui donne l'aspect d'une
vis.

81. MtlïRS ROSE. Mitra rosea, DvChos.

(GoUect. Mass.) Wood, Gat. suppl., pi. 3, fig. 32.
Pi. XXIII, fig. 73.

M. testa longalo-sabnlalâ, longiludinaliter plicatâ, iransversîm tenuis-
simè slrialà, roseâ aut rufâ, liacâ albidà transversal! j columcllâquadripli-

Coquille allongée, fusiforrae, à spire pointue, plus longue
que le dernier tour ; on y compte huit à neuf autres tours
étages, légèrement aplatis et séparés entre eux par une
suture linéaire, profonde et nettement tranchée ; ils sont
ornés de côtes longitudinales minces et nombreuses,
traversées par un grand nombre de stries très-fines
qu'on distingue surtout entre les interstices des côtes.
L'ouverture est petite, étroite, atténuée aux deux extré-
mités; le bord droit est mince, tranchant, légèrement
sinueux ; la columelle est arquée, un peu tordue à son
extrémité, et revêtue dans sa longueur d'un bord gauche
qui porte quatre plis très-inégaux. La coloration de
cette espèce est d'un rose terne, parsemé de quelques

84 GENRE MITRE.

maculalions légèrement brunes j une zone, beaucoup
plus claire et dont la nuance se fond dans la teinte géné-
rale, environne la partie supérieure des tours; quelquefois
la coloration est tout à fait verdâtre ou d'un roux clair.

Long. i4 lignes. '

Habile les mers de l'Inde, les côtes de Coromandel.

Cette coquille, qui est assez commune dans les collections, porte
le nom de Voluia ignea dans le catalogue de Wood.

82. MITRE >rUCX.ÉOi:.E. Mitta tmcleola, Liiti.

• (Collect. Mass.)

PI. XXVI, fig. 83-8/1 var.

M. tesli ovatâ, loDglludinaliter et obsolète costatâ, transTersîm tenuissimè
slrlatà, iuteo-fulvâ; spirâ apiceobtasâj colnmellà subquadriplicatâ.

Coquille petite, ovale, oblongue, à spire conique, moins
longue que le dernier tour j les sept ou huit autres tours
dont elle est composée sont arrondis, peu convexes, sub-
granuleux j la suture est simple et linéaire ; toute la sur-
face est couverte d'un réseau régulier assez fin, formé de
l'entre-croisement de côtes longitudinales pliciformes,
épaisses, et de stries transverses régulières, fines et étroites;
ce réseau est bien visible dans les jeunes individus. L'ou-
verture est allongée, rétrécie ; le bord droit est mince,
lisse et tranchant ; la columelle est cjlindracée et offre
vers le milieu de sa longueur trois ou quatre plis presque
égaux. Cette coquille est d'un fauve plus ou moins
clair.

' Long. lo lignes, . •

■' ( > • ■ <

Habite l'Océan Indien, les mers de Java. '

GENRE MITRE. 85

Celte Mitre, commune dans les collections, offre peu de diffé-
rences avec la Mitra granulosa; elle semble même n'en être
qu'une simple variété, car elle n'en diffère que par un peu moîtis
de développement dans sa forme et dans ses granulations. Nous
rapportons encore à cette dernière espèce la Mitra unijascialis
de Lamarck, qui n'en diffère que par une légère zone d'un blanc
obscur enveloppant la convexité du dernier tour. Nous l'avons
fait figurer pi. 26, fig. 84.

83. MITRE BARPIFORME. Mitra harpœformis, Lji.v.

(Gollect. Mass. Lam.)
pi.x:&v,eg.78.

M. l€slâ ovalo-torrilâ, apice obtasâ, aurantio-rabrâ, albo-fasci;ilà; costel-
iis albis, lonf-itudinalibus, œqualiter dislantibns, in summilate ncdulosis;
interstillis transvcrsè slriatisj çolumellâ subquadriplicatâ.

Coquille assez petite, allongée, étroite, tiirriculée, poiti-
lue au sommet, composée de huit à neuf tours légère-
ment convexes, subétagés, réunis par ime suture ondu-
leuse, et couverts, dans toute leur étendue, de côtes lon-
gitudinales saillantes j ces côtes sont traversées par de
fines stries qui les font paraître comme granuleuses, et
qui se changent en rides à la base du dernier tour ; celui-ci
est aussi long que la spire et atténué à la base. L'ouver-
ture est oblongue, étroite, roussâtre ou brune en dedans ;
le bord droit est simple, sinueux, finement strié dans l'in-
térieur; la columelle est excavée à sa partie supérieure
et suivie dans sa longueur d'un bord gauche, mince et
appliqué : l'on trouve sur le renflement columellaire trois
à quatre plis presque égaux. A l'extérieur, celte coquille
varie dans sa coloration; le plus souvent elle est d'un
rouge brun plus ou moins foncé ou d'un brun verdâtre,
mais constamment traversée sur le milieu de chaque tour
par une zone blanche; les côtes sont tantôt blanches,
tantôt d'un jaune orangé ou d'un rouge pourpré.

86 GENRE MITRE.

Long. 9 lignes.

Habite les mers de l'Inde et du Japon, les îles Manilles^

Jolie petite coquille dont les côtes longitudinales ressemblent
assez aux cordes d'une harpe et qui portent chacune à leur som-
met un petit tubercule rougeâtre. La Mitra Defrancii de Payrau-
deau a tant d'analogie avec celle-ci, que nous n'hésitons pas à
l'y réunir ; elle n'en diffère que par la grandeur.

84. MITRE SXÎMI-FASCIÉX:. Mitra semifasciata, Lam.

(CoII.Mass.Lam.)Guér., ilfa^.cfe Zoo/., i" ann.,i83i,pl.36.
PI. XXVI, fig. 8i.

M. testa elongatâ, sabtarricalatâ, longUudiaaliter costatà; supernè albà,
basi fulvo-Tubente; costellis confertis, in sammitate crassalatb; interstitiis
transversè striatis ; colamellâqaadriplicatâ.

Coquille petite, allongée, subturriculée, atténuée aux
deux extrémités, composée de huit à neuf tours légère-
ment convexes ; le dernier est plus court que la spire ;
celle-ci est fort pointue, à suture un peu enfoncée et^on-
duleuse j des côtes régulières, en grand nombre, à peine
infléchies à leur partie supérieure, couvrent toute la sur-
face ; les interstices de ces côtes sont lisses chez la plupart
des individus ; sur d'autres, et principalement dans le jeune
âge, ils sont très-finement striés en travers ; la base du der-
nier tour est toujours sillonnée. L'ouverture est étroite,
d'un fauve brun ; le bord droit est mince, strié dans l'in-
térieur; la columelle porte quatre plis, dont le dernier
est rudimentaire. La coloration extérieure est blanche ou
grisâtre, et la base des tours est entourée d'un petit cor-
donnet brun, quelquefois interrompu; le dernier de ces
tours est orné d'une fascie d'un brun fauve, surmontée de

GENRE MITRE. 8'1

quelques lignes d'un brun plus foncé qui reparaissent
aussi à l'extrémité inférieure. ' i- 'i^ .

Long. 8 lignes.
Habite les mers de l'Inde.

Voisine de la précédente, elle en est distincte cependant par la
disposition des nuances de sa coloration. Elle a été nommée par
M. Swainson ( Illustrations de Zoologie, t. 1", pi. 29 ) Mitra
rigida.

85. MITRE CIiOPORTIXTE. Mitra oniscina, Lam.

(Coll. Mass. Lam.)

Pj. XXV, fig. 79.

M. lesld ovalo-acuiâ, decussatâ, granosâ, fusco alboque fasciatâ; columellâ
quadriplicalà.

Coquille petite, ovale, allongée, turriculée ; sa spire,
aussi longue que le dernier tour, est conique, pointue,
composée de sept à huit autres tours peu convexes, sur
lesquels sont disposées, avec régularité, des côtes longi-
tudinales arrondies et rapprochées; chez les jeunes indi-
vidus, elles sont granuleuses; dans les interstices de ces
côtes on voit de fines stries transverses, peu distantes les
unes des autres; la suture est simple, linéaire et ondu-
leuse. L'ouverture est courte, étroite, atténuée aux ex-
trémités ; le bord droit est mince, finement strié en de-
dans ; la columelle est contournée dans sa longueur, et
offre sur son milieu quatre plis très-inégaux dont les deux
derniers sont peu visibles. La coloration extérieure est
d'un fond grisâtre plus ou moins foncé, traversé, au-
desssus des sutures des tours supérieurs, de bandes blan-
ches bien nettes; on voit également deux bandes sur le

88 GENRE MITRE.

dernier tour, dont la supérieure est toujours la plus large
et la plus distincte. ■ r» / ».

Long, lo lignes.

Habite l'Océan des Grandes Indes.

Jolie petite espèce, qu'on ne trouve que fort rarement bien
conservée; dans le jeune âgé, elle est singulière par sa surface
granuleuse, mélangée de brun et de blanc.

86. MITRE IiARVE. Mitra larva, Lam.

(Collect. Mass. Lam.) "

PI. XX"VI, fig. 8a.

M. testa ovato-conicà, basi transversè ragosâ, griseâ, sabfulvâ j costellis
loDgitudinallbus supernè granosis ; columellâ bis sea triplicatâ.

Coquille petite, ovale, oblongue, à spire pointue, plus
longue que le dernier tour, et formée de sept à huit au-
tres tours peu convexes, subanguleux supérieurement ; les
premiers sont chargés de côtes longitudinales rapprochées
les unes des autres et sur lesquelles passent transversale-
ment de fines stries obscures ; sur le dernier tour ces côtes
disparaissent, et sont remplacées par de très-petits tuber-
cules ; les stries persistent sur tout le reste de la coquille ;
celles de la base deviennent même plus saillantes et plus
grosses que les autres; à la partie supérieure des tours
s'élève un petit bourrelet granuleux qui circonscrit la
suture; celle-ci est peu enfoncée, linéaire et onduleuse.
L'ouverture est étroite, rétrécie aux extrémités; le bord
droit est mince, tranchant, strié en dedans ; la columelle
est oblique, à peine striée dans sa longueur, et légèrement
renflée vers l'endroit où sont placés les deux ou trois plis
rudimentaires. La coloration extérieure est d'un rouge de

GENRE MITREi 89

brique plus ou moins prononcé ; l'exlrémité supérieure
de la coquille est d'une teinte assez claire.

Long. 9 lignes. ...

Habite

Nous avons décrit cette espèce d'après un individu unique de
la collection du Muséum ; cet individu, qui a servi de type à La-
marck, est remarquable par la disposition de ses côtes ; du reste,
il ressemble, par sa forme, à certains Buccins.

87. MITRB SAFRANÉE. Mitra crocata, Lam.

(Collect. Mass. Lam.)
PI. XXVII, fig. 85.

M. lesta ovalo-lurrilâ, decassatâ, granalosà, croceâ; anfraclibus basi lineâ
albâ ciocds, supernè angulaiis; augulo granis emiueuiioribas coronalo ;
cçlumellâ quadriplicalâ.

Coquille allongée, fusiforme, à spire étagée, pointue,
aussi longue que le dernier tour, composée de dix à onze
autres tours presque droits, à suture linéaire, ondulée,
au-dessous de laquelle s'élève une rangée de tubercules
très-réguliers, séparés d'une autre rangée un peu moins
saillante par un sillon décurrent; la surface des tours est
couverte de petits plis longitudinaux et de sillons trans-
verses qui forment des granulations d'une grande régula-
rité; le dernier tour, prolongé à la base en canal court ^
est subconique, pointu à son extrémité. L'ouverture est
allongée, étroite, un peu oblique ; le bord droit est mince,
arqué, finement plissé dans toute sa longueur; la colu-
melle est sinueuse, pourvue dans son milieu de quatre
plis inégaux, tranchants, également distants entre eux ;
les deux premiers se prolongent en sillons granuleux et
contournent la base de la coquille; le bord gauche n'est
visible qu'à son extrémité inférieure, et cache en partie

po GENRE MITRE.

une petite fente ombilicale. Au dehors, cette espèce est
d'une belle couleur safran ; chacun de ses tours supérieurs
est terminé par une ligne blanche qui se divise vers la
convexité du dernier tour en deux autres lignes très-rap-
prochées.

Long. i5 lignes.
Habite

Cette espèce, très-rare, est facile à reconnaître par sa spire éta-
gée, par ses tours couverts de granulations, et surtout par la belle
teinte de sa coloration.

88. laXTRX: TOairi.EnSE. Mura torulosa, Lam.

(Gollect. Mass. Lam.)

PI. XXY, fig. 77-80 var.

M. testa ovato-larrilâ, tenuissimè decnssatâ, cinercâ; anfractihus longi-
tudinaliter plicatis; plicis spadiceis, in uliimoanfractusupernè emiaeniiori-
bus, compressîs; colutneltâ quadriplicalâ.

Coquille ovale, oblongue, turriculée, à spire pointue,
composée de huit à neuf tours étroits, subanguleux, éta-
ges, dont les deux derniers sont couronnés sur leurs an-
gles d'un rang de tubercules obtus, comprimés et distants,
qui correspondent à chacune des côtes ; celles-ci sont au
nombre de onze à douze, courbées dans leur longueur;
toute la surface des tours est occupée par une multitude
de fines stries transverses. L'ouverture est ovale ; le bord
droit est mince, sinueux dans sa longueur, légèrement
strié en dedans; le bord gauche est également mince,
appliqué sur la coUimelle, qui est contournée à la base et
présente une petite fente ombilicale; elle est renflée dans
son milieu, et porte quatre plis, dont les deux premiers
sont très-prononcés. La coloration extérieure est d'un
rosé terne, plus foncé sur les côtes; les tours supé-

GENRE 3IITRE. 91

rieurs sont enveloppés d'une bande un peu plus claire.
Long. 14 lignes.
Habite les mers de Madagascar et de la Nouvelle-Hollande.

Coquille singulière parla disposition de ses côtes longitudinales
qui s'élargisseut à leur sommet; elles sont surtout très-dévelop-
pées dans les individus adultes. Cette espèce n'est pas rare dans
les collections; elle offre plusieurs variétés: quelquefois elle est
d'un blanc neigeux ; les côtes, alors beaucoup plus minces et plus
serrées, sont nuancées de jaune d'orpin, de vert foncé et de vio-
let; d'autres individus sont d'un rose violacé, avec les côtes ta-
chetées de points bruns.

Nous rapportons à cette Mitre une petite coquille établie par
Lamarck sous le nom de Mitre sablée, et que nous avons fait fi-
gurer pi. 25, fig. 80. Elle ressemble surtout à notre dernière va-
riété ici décrite ; seulement les stries y sont beaucoup plus fines
et plus étroites; et les côtes, sur le même fond de coloration, y
sont à peine teintées de roussâtre.

89. MITRE FRAISE. Mitra fraga, NoBis.

(Gollect. Mass.) /, " . *
PI. XXVII, fig. 87.

M. testa ovatâ, snbglobosâ, longitudinaliter plicato-tnbercclatâ, trans-
versitn striatà, albidà; tuberculis acutis, subspinosis; columellà quadri-
plicatà. ... . ,

Coquille assez petite, ovale, globuleuse et tuberculée ;
sa spire est courte, formée de huit à neuf tours carénés,
subétagés, hérissés de grosses granulations obtuses et ar-
rondies qui sont disposées en séries longitudinales et ont
l'aspect de côtes; les intervalles sont charge's de stries
transverses, fines et nombreuses ; sur le dernier tour, entre
chaque rangée de tubercules, on aperçoit un sillon étroit
et simple. L'ouverture est petite, ovale, oblongue, d'un

93 GENRE MITRE.

jaune transparent, légèrement échancrée à sa base , le
bord droit est mince , onduleux dans sa longueur ; la
colnmelle est oblique ; elle offre vers son milieu quatre
plis dont le premier est fort saillant et lamelliforme ; les
trois inférieurs sont presque rudimentaires. La coloration
ej^térieure est d'un beau blanc lacté.

Long. lo lignes.

Habite l'Océan Indien.

Nous caractérisons celle espèce d'après une coquille de la col-
lection du prince Masséna ; elle paraît fort voisine de la Mitra pa-
triarchalis, mais ses tubercules mousses beaucoup plus gros, plus
nombreux, et sa coloration uniforme, l'en distinguent aisément.

90. MITB.1S TCEU&XCÙIaÉE. Mitra muriculata, Lam.

(Coll. Mass. Lam.)Ghemn., Conch.^ io,tab. i5o,fig. 1427.
PI. xxviir, fig. Qî.

M. testa ovatà, transver&è sulcato-granosâ, auranlià, aofraçtibus super» è
angulalis : angulo tubercalis curonatoj spirà brevij columellâ quadrtpUcatù.

Coquille ovale, ventrue, pointue aux deux extrémités,
formée de six à sept tours fort étroits, surbaissés et angu-
leux à leur sonunet, qui est couronné sur l'angle d'un
rang de tubercules obtus, plus ou moins élevés, et au
nombre de sept à huit ; la surface de cette coquille est
garnie de sillons transverses, subgranuleux, réguliers,
peu profonds. L'ouverture est blanchâtre, allongée, très-
étroite, fortement atténuée à sa base; le bord droit est
mince, crénelé sur toute sa longueur; la columelle est
légèrement arquée vers le milieu, où sont placés quatre
petits plis tranchants, dont le dernier est à peine appa-
rent. A l'extérieur cette espèce est d'une couleur orangée

GENRE MITRE. 9 3

uniforme j les lubercules sont ordinairement un peu blan-
châtres au sommet. ,~

Long. 9 lignes.

Habite l'Océan Indien.

Cette coquille, non moins remarquable que la précédente, est
moins ornée et plus atténuée à la base. Les tubercules y sont
plus élevés et ne se prolongent pas en côtes comme dans la Mitra
patriarchalis ; elle est assez rare dans les collections,

91. MITRE PATRIAXtCAIiE. it/{Va/>amam;AaZrV, Lam.

(Collect. Mass. Lam.) Chemn., io, t. i5o, fîg. 1425-1426.

PI. XXVII, fig. 88.

M. testa ovatâ, transversè striatâ, b%si granosâ, albâ, fulvo vel spadiceo
zoaatâ; anfraclibus sapernè angulatis, loagitudinaliter plicatis, nodosisf
nodis albis j spirà aplcè ubtusâ; colamellâ quadriplicatâ.

Coquille ovale, assez ventrue, à spire obtuse, courte,
surbaissée et ctagée, formée de six à sept tours, le dernier
aussi grand que tous les autres réunis ; ces tours, plissés
longiludinalement, sont noduleux à leur partie supé-
rieure; ils sont garnis de rides transverses, nom-
breuses, qui produisent avec les plis plusieurs rangées
de tubercules obtus, dont la coloration est blanche.
L'ouverture est extrêmement étroite, aussi longue que
la spire; le bord droit est obtus, assez épais; la colu-
melle est oblique, garni* de quatre plis inégaux, dont le
premier est fort gros, et correspond à une série de tuber-
cules qui contourne la base du dernier tour; le bord
gauche est mince, appliqué dans toute son étendue, seu-
lement un peu relevé à la base, où il laisse voir une petite
fente ombilicale. La couleur de cette coquille est blanche.

<)4 GENRE MITRE.

et une rangée de petites taches brunes entoure la suture
au-dessus des côtes; une large zone d'un rouge brun plus
ou moins foncé orne le dernier tour.

Long. lo lignes.

Habite les mers de l'Océanie, les îles Manilles.

Espèce fort jolie, singulière par sa forme qui présente des ca-
ractères bien prononcés ; sa partie supérieure ressemble à une
tiare blanche^ étagée et couronnée de tubercules.

92. milTRS PETITES ZOJVES. JUitra microzonias, Lam.

(Collect. Mass. Lam.) Encjcl.j pi. 874, fig. 8 a-è.
PL XXVIII, fig. 89.

M. testa ovatà, longitudinaliler ohtusèque costatâ, basi transversè rogosâ,
fusco-nigricante, fasciis albis, anguslis, subinterruplis cioctà; culumeilâ tri-
plicalâ.

Coquille petite, ovale, oblongue, un peu turriculée, à
spire conique, aussi longue que le dernier tour, et composée
de sept à huit autres tours raccourcis, légèrement arron-
dis, à suture simple et un peu enfoncée, tous garnis de
petites côtes longitudinales, qui, le plus souvent, dispa-
raissent vers la base du dernier tour; celui-ci est, en outre,
marqué de sillons transverses subgranuleux. L'ouverture
est courte, étroite; le bord droit est mince, tranchant,
strié à l'intérieur ; la columelle est le plus ordinairement
brune, et les quatre plis qui s'y trfuvent sont blancs. Cette
coquille est d'un fond brun plus ou moins clair, sur lequel
se dessine nettement au-dessus de chaque suture une zone
étroite d'un blanc pur; deux zones de même couleur
garnissent la convexité du dernier tour; l'inférieure est
la plus étroite, souvent même elle s'efface complètement;

GBMRE MITRE. ^5

ces zones, interrompues à chaque intervalle qui sépare les
côtes, semblent, de cette manière, composées de points
arrondis ou quadrangulaires, ayant l'apparence de petits
tubercules. •

Long. 9 lignes.

Habite l'Océan Indien, les îles Manilles, la Méditerrane'e
vers les côtes de Provence et celles de la Corse.

Espèce remarquable par la zone blanche décurrente qui enve-
loppe chacun de ses tours.M, Payraudeau, dans son catalogue de
la Corse, lui a donné le nom de Mitre Savigny. Les individus de la
Méditerranée que cet auteur a décrits sont beaucoup plus petits
que ceux de l'Océan Indieu, mais du reste parfaitement sem-
blables. •

93. MITRE PISOIiISTE. Mitra pisolina, Lam.

(GoUect. Mass. Lam.)

1 . PI. XXVIII, fîg. 90.

M. testa ovatâ, longiladinaliter et obtuse costatâ, lutesceute, nigro-ma-
culatâ; striis Iraasversis iatercostalibus} columellâ triplicatâ.

Coquille petite, ovale, ventrue, presque globuleuse, à
spire courte, quelquefois pointue, le plus souvent obtuse :
on y compte cinq à six tours arrondis; le dernier, qui
forme presque toute la coquille, est renflé dans le milieu,
et atténué vers la base, où il offre une très-petite échan-
crure; toute la surface extérieure est garnie d'un assez
bon nombre de petits plis longitudinaux obsolètes, bien
distincts surtout chez les jeunes individus; ces plis sont
traversés dans leurs interstices par des stries extrêmement
fines; quelques sillons décurrents se montrent à la base
du dernier tour. L'ouverture est étroite; le bord droit est
mince, lisse et tranchant, chargé de plusieurs taches bru-

96: GENRE MITRE.

nés ; la columelle est oblique, pourvue dans son milieu
de trois plis graduellement décroissants. Au dehors la co-
quille est d'un blanc jaunâtre, garnie de taches noires
cparses et irrégulières, ordinairement carrées, quelquefois
anguleuses, ou bien allongées et obliques j celles qui se
trouvent vers la partie supérieure du dernier tour sont les
plus larges.

Long. 7 lignes.

Habite l'Océan Indien.

L'une des plus singulières petites coquilles du genre, elle en
est aussi la plus courte et la plus globuleuse.

94. MITRE DERMCESTIME. lUltra dermestina, Lam.

(Collect. Mass. Lam.)
PI. XXVIII. fig. 91 i ^

M. testa ovatâ, coslellatâ, ioter costgs transversè striatâ, castaneo et albo
variegalâ; pliciscolumellae quaiernis.

Coquille fort petite, ovale, oblongue, à spire pointue,
formée de six à sept tours médiocrement convexes, sur
lesquels on distingue un réseau assez fin, produit par des
côtes longitudinales très-rapprochées, obliques et obso-
lètes, qui sont traversées par un grand nombre de stries
extrêmement fines. L'ouvetture est ovale, allongée, atté-
nuée à son extrémité inférieure ; le bord droit est mince
et tranchant 5 la columelle, épaisse vers le milieu de sa
longueur, porte quatre plis .décroissants. La coloration
est d'un fond blanchâtre, parsemé de taches irrégulières,
allongées ou quadrangulaires, d'un marron foncé; ces
taches présentent sur le dernier tour deux ou trois fascies
transverses.

m*"

GEN&E MITRE. ^-J

Long. 6 lignes.

Habite l'Océan des Grandes Indes.

Il nous semble que celte coquille n'est qu'une variété, ou mieux
encore un jeune âge de la Mitra pis olina ; ces deux coquilles ont
des rapports Irès-marqués entre elles ; nous nous en sommes con-
vaincu en examinant soigneusement une. série d'individus très-
frais.

95. MITRE FICtriiIVE. Mitra ficulina, LaM.

(Gollect. Mass. Lam.)

■ PI. XXVII, fig. 86. '

M. testa ovatâ, traasversè striatâ, rufo-fuscâseu nigrâ \ costis longitudina-
libus supernè iacras.satis, obtusis; columellà subqaadriplicatâ.

Coquille ovale, oblon^^^ue, formée de six à sept tours
arrondis, assez courts, chargés de petites côtes longitu-
dinales pliciformes, sur l'étendue desquelles passent des
stries iransverses fines et onduleuses 5 le dernier tour est
aussi long que la spire, qui est obtuse ; les côtes qui s'y
trouvent sont régulières, un peu aplaties vers le haut ; elles
diminuent peu à peu vers la base, où quelquefois même elles
disparaissent tout à fait. L'ouverture, de couleur violacée,
est allongée, étroite; le bord droit est mince, tranchant,
finement strié; la columelle est presque droite; sur le mi-
lieu elle offre quatre plis, dont le dernier surtout est presque
toujours à l'état rudimenlaire. Celte coquille est unifor-
mément d'un brun marron ou tout à fait noirâtre.

Long. 9 lignes.

Habite l'Océan Indien.

Par sa forme un peu raccourcie, celte Mitre offre quelque res-

7

'^':^^;

qg GENRE MITRE.

semblance avec la Mitra patriarchalis ; mais elle en est très-dis-
tincte par ses autres caractères et surtout par sa coloration
uniforme.

96. MITRE BE BESETAIVGS. Mitra Desetangsii, NoBis.

(CoUect. du Mus.)

PI. XXIX, fig. 9i.

M. leslà ovalo-oblongâ, tarriculalâ, albidâ ; striis transversis elevalîs,
supernè sqbgranosis, allemis miuoribusj labro dextro creaalo; columellà
quinqueplicalâ.

Coquille ovale, oblongue, turriculée; sa spire est co-
nique, pointue, plus courte que le dernier tour ; elle est
formée de huit autres tours convexes, surbaissés, assez
courts, et traversés par un grand nombre de stries assez
élevées, régulières, subgranuleuses sur les tours supé-
rieurs : au milieu de ces stries s'en trouvent d'autres
plus petites; celles du dernier tour sont aplaties, très-
rapprochées et sans intermédiaires. L'ouverture est allon-
gée, oblongue, d'un blanc de lait dans l'intérieur, plus
étroite vers le haut; le bord droit est mince, finement
crénelé dans toute sa longueur; le bord gauche ne se voit
que vers la base de la coquille, où il recouvre une petite
fente ombilicale ; la columelle, qui est parallèle au bord,
est arrondie, presque droite, et porte cinq plis inégaux,
subimbriqués. Toute la surface de cette coquille est
blanche, légèrement teintée de grisâtre sur les tours su-
périeurs.

Long. i3 lignes.

Habite les mers de l'Inde, les rochers de l'Ile-de-France.

Celte espèce se dislingue facilement de toutes ses congénères
par sa couleur uniforme. Je l'ai dédiée à M.Desetangs, naturaliste

GENRE MITRE. ^g

infatigable, à qui le Muséum du Jardin du Roi doit un grand nom-
bre d'espèces envoyées de l'Ile-de-France.

97. KXTRE FUSIFORME. Mitra JUsiformis, Nobis.

(Collect. Mass.)

,Pl.XXIX,fig.97.

M. teslâparvâ, elongalà, angaslà, subalalâ, griseolâ; anfractibas supernè
angulaiis, crenaiis \ costis longiiudinalibus obsoletis j intersliis transvemoi
tenuissimè strialisj columellâ quinqueplicatâ.

Coquille petite, luisante, allongée, turriculée, à spire
pointue, composée de huit tours subanguleux à leur partie
supérieure, et garnis sur l'angle d'une rangée de petits
tubercules que limite une sorte de rampe spirale remon-
tant jusque vers le sommet j le dernier tour est aussi long
que la spire : toute la surface est ornée de petites côtes
longitudinales qui paraissent être la continuation amincie
des tubercules, et qui sont traversées dans leurs interstices
par des stries très-fiues. L'ouverture est étroite, atténuée
à ses extrémités; le bord droit est mince, strié dans l'in-
térieur; la columelle, presque droite, est légèrement tor-
due à sa base, et présente dans son milieu cinq plis obli-
ques et inégaux. La coloration extérieure est d'un joli
grisâtre clair, parsemé entre les tubercules de quelques
taches rouges assez rares.

Long. 9 lignes.
Habite

Elégante coquille, effilée, régulièrement ornée de granulations,
«t facilement distincte des autres espèces du même genre.

ÏOO GENRE MITRE.

98. MITRE DE SAVXGNT. Mitra Savigftyi.

(Gollect. Mass. et Mus.) Bivon, pi. 23, fig. 3.
PI. XXVIII, fig. 93.

M. testa minimâ, ovalo-ccaicâ, nilidâ, griseâ; costis longiludiualibus dis-
taulibus, mulicis, albis; intercoslalibus punctis rubrisj liaeis iransversis
albidis; columellà Iriplicalâ.

Coquille très-petite, étroite, allongée, luisante, à spire
conique et pointue, composée de sept à huit tours peu con-
vexes, qui sont ornés de côtes longitudinales régulières, lé-
gèrement saillantes, pliciformes et à peine courbées, ne se
prolongeant que jusqu'au milieu de la convexité du der-
nier tour : à la base de celui-ci on remarque deux à trois
sillons transverses. L'ouverture est petite, jaunâtre, ovale,
oblongue ; le bord droit est mince, sinueux vers son mi-
lieu; la columelle est cjlindracée, on y compte trois plis.
La coloration extérieure est variable, le plus ordinaire-
ment grisâtre, quelquefois d'une teinte terre de Sienne ;
les côtes sont toujours blanches, et leurs interstices d'un
rouge vif, traversés par un petit filet blanc.

Long. 4 lignes.

Habite la Méditerranée, les côtes de Provence, celles de
la Corse et de la Sicile.

Cette jolie petite espèce a souvent été confondue avec la Mitra
micro zonias ; elle était prise alors comme jeune individu de cette
dernière espèce, avec laquelle elle a en effet beaucoup d'analogie,
quoiqu'elle soit toujours plus effilée de forme. Elle est la même
que la Mitra punctata de Risso, et la Mitra pusilla de BivOtt.

GBITRE MITRE. I0-&

99. MITRE OI.IVAIRE. Mitra olivaria, Lam.

(Coll. Mass. Lam.) Lister, Conch.^ t. 8i3, fig. 23 a.

Pl.XXXII.fig. 107.

M. testa ovalo-fasiformi, leviiiscalà, albldâ, fusco fasciatâ; striis trans-
versis ohsolelis j coiumellâ quioqueplicalâ/

' . . ■ ■ ■!

Coquille ovale, oblongue, un peu ventrue dans le mi-
lieu, atténuée à ses extrémités ; la spire est peu prolon-
gée, pointue, composée de sept à huit tours séparés
par une suture étroite et peu profonde; le dernier est
beaucoup plus grand que tous les autres réunis ; les stries
transverses qu'on voit à leur surface sont obsolètes et
très-nombreuses; souvent elles ne sont indiquées que par
de petits points de couleur fauve. L'ouverture est assez
ample, allongée, d'un blanc rose en dedans ; le bord droit
est mince, tranchant;- la columelle est oblique, munie,
vers son milieu, de cinq plis décroissants, subimbriqués
et tranchants. A l'extérieur, cette espèce est d'une couleur
blanchâtre ou grisâtre, présentant à la partie supérieure
des tours une large ceinture brune, et sur le dernier de
ces tours deux autres bandes aussi larges, dont l'une borde
la suture et l'autre la base de la coquille. Sur quelques
individus, ces bandes sont interrompues; quelquefois elles
manquent tout à fait. L'épiderme qui couvre cette corr
quille est d'un fauve verdâtre. ' .

Long. 2 pouc.

Habite les mers de la Nouvelle-Zélande.

Celte Mitre, encore assez rare, se distingue par sa forme, qui se
rapproche de celle des Olives, comme l'exprime le nom que lui a
douné Lamarck.

lOa GENRB MITRE.

100. MXTRfi OACTTI.X:. Mitra dactylus, Lak.

(Collect. Mass. Lam.) List., Conch., t. 8o3, fig. aS.

PI. XXXI, fi<;. io3.

M. tesl ovato-turbinalà, srriis impressis obsolète punctulatis cinclâ, al-
bîdâ, fulvo-nebulosà ; spirâ brevissimà, subdecussatâ ; columellâ sexplicat^.

Coquille ovale, oblongue, turbinoïde, plus renflée à sa
partie supérieure qu'à sa base ; sa spire est extrêmement
courte, composée de cinq à six tours fort étroits et apla-
tis ; le dernier est beaucoup plus g^rand que tous les au-
tres réunis; la suture est linéaire, légèrement creusée; le
sommet de la spire est un peu granuleux, subtreillissé ; le
dernier tour est orné d'un très-grand nombre de stries
transverses, peu distantes les unes des autres, assez fines,
régulièrement espacées, et le plus souvent brunes j
quelques autres stries longitudinales d'accroissement
sillonnent également la surface, qui est toute blan-
che. L'ouverture est longue, étroite, atténuée aux deux
extrémités; le bord droit est épais, un peu sinueux à sa
partie supérieure et lisse dans toute son étendue ; la colu-
melle est un peu oblique ; elle porte six plis décroissants ;
le bord gauche ne se fait voir qu'à la base, où il est épais
et aplati. La coloration générale est blapchâtre, maculée
de larges taches rosées, quelquefois un peu roussâtres,
affectant ordinairement une disposition de bandes trans-
verses; on en compte distinctement quatre sur le dernier
tour ; ces taches sont plus foncées vers le haut du tour
inférieur; sur les jeunes individus, on remarque des lignes
longitudinales ondulées qui sont aussi un peu brunes.

Long. 2 pouc.
ïiabite le golfe de Bengale.

GEIVRE MITRE. Io3

Celle espèce est peu commune; elle est remarquable en ce
qu'elle est lurbinée comme un Cône; elle eist aussi fort épaisse.

101. MITRE CRENELEE. Mitra erenuîaCa, Lam.

(Coll. Mass. Lam.) Chemn., Conch. lo, pi. i5o, fig. i4i3-i4i4>

PI. XXXII, fig. io5-io5a,

M. teslâ cylindraceà, striis impresso-punctatis cinctà, albâ, luteo-nebu-
losâ; suturù labroque crenulalis; spirâ brevissimâ, conicâi columeliâ octo-
plicatâ. . ., ■ _ .' ' .

Coquille allongée, étroite, cjlindracée ; sa spire est ex-
trêmement courte; on y compte cinq à six tours peu con-
vexes dont la suture est légèrement marginée et finement
crénelée; le dernier tour constitue à lui seul presque
toute la coquille; il est orné, ainsi que les autres, d'un
grand nombre de sillons pointillés, élégants par leur ré-
gularité, et traversés par des stries longitudinales. L'ou-
verture est allongée, étroite, un peu évasée à la base ; le
bord droit est obtus, quelquefois crénelé dans toute son
étendue; la columelle est presque droite, si ce n'est à sa
base, où elle est tronquée un peu obliquement ; elle est
garnie de huit plis inégaux, subimbriqués ; le bord gau-
che est appliqué : il n'est visible que vers sa base. La colo-
ration extérieure est d'un fond blanc, presque recouvert
de larges taches nuageuses, longitudinales, un peu ondu-
lées, d'un jaune plus ou moins pâle; quelquefois ces ta-
ches sont disposées en séries transverses interrompues.

Long. i4 lignes.

Habite l'Océan des Grandes Indes.

Cette espèce est assez variable dans sa coloration ; nous en avons
fait représenter un individu ( fig. 105 a ) qui est plus grand que

lo4 GENRE MITRE.

notre type, et qui offre sur sa surface un roseau grauuleux très-
apparent. \, . ' ■ ^ ' ! '•' ■ ,

102. MITRB GAUFRÉE. Mitra fenestrata, Lam.'

(CoUect. Mass. Lam.) Encycl.y pi. 372, fig. 3 U'b.

• PI. XXXI, fig. loi.

M. testa ovato-cylindraceâ, subturbinatâ, clathratâ, albido-fulvà; costel-
lis longitadinalibus obtnsisj ciogulis iransversis aculioribus, fnsco-macula-
ti?, costellas decussantibus; spiiâ brevissiinâ, acutâ- columeilà uovPmpli-
calâ.

Coquille ovale, allongée, atténuée à ses deux extrémi'-
te'sj sa spire est très-courte, pointue, formée de cinq à
six tours étroits ; la suture qui les sépare est peu pro-
fonde et finement crénelée; ces tours, dont le dernier est
beaucoup plus grand que tous les autres, sont fortement
sillonnés en travers, et rendus onduleux par de légères et
nombreuses côtes longitudinales. L'ouverture est lonj^ue,
étroite, un peu dilatée a la base, toute blanche en dedans ;
le bord droit est épais, crénelé dans toute son étendue ;
la columelle est un peu oblique; à sa partie moyenne
commencent neuf plis gradués qui descendent jusqu'à
sa base ; le bord gauche est appliqué dans toute sa lon-
gueur, et plus épais aux deux extrémités. A l'extérieur,
cette coquille est d'une couleur blanchâtre; les stries
qui la traversent sont ornées de petites taches brunes
étroites, en forme de cordelettes interrompues.

Long. 12 lig. et 172.
Habite les mers de l'Inde. ,

Celte Mitre, assez rare, présente une grande analogie avec la
Mitra crenulata, tant par sa forme que par la plupart de ses au-

GENRE MITREi Io5

1res caractères; cependant elle peut en être facilement distinguée
par ses stries transverses, qui sont plus saillantes et plus espacées.

103. MITRE BOUGE. Mitra casta, Swaiks.

(Gollect. de M™^ Dupoiït.) Martyns, Conch.j i, pi. 20.

PI. XXXIII, fig. 109.

M. testa turrilâ, levi, bruncâ, albo-fascialà; spirâ fasciis seriatîm pnDC->
tatis, subplicatis distioclà; «ulcmellâ qumqueplicatâ.

Coquille allongée, cylindracée, à spire assez saillante,
aiguë, formée de onze à douze tours légèrement aplatis;
les premiers sont ornés à leur partie supérieure de deux
ou trois stries profondément ponctuées ; ces stries, dans
quelques grands individus, se prolongent jusque sur le
dernier tour, à la base duquel on remarque encore trois
à quatre sillons distants les uns des autres; ce tour est
plus court que la spire. L'ouverture est longue, très-
étroite, mais plus large à la base qu'au sommet; elle est
blanche à l'intérieur ; le bord droit est mince et tran-
chant ; la columelle est presque droite, chargée de cinq
plis tranchants et inégaux. Celte coquille est blanche, or-
née d'une zone d'un brun foncé qui enveloppe chaque
suture, devient très-large sur le tour inférieur, mais reste
plus mince et plus étroite sur les tours précédents.

Long, ao lignes.

Habite l'Océan Pacifique.

Cette espèce est encore rare dans les collections; la disposition
de ses couleurs la rend facile à reconnaître.

Io6 GENRE MITRE.

104. MIT&E BICOLORE. Mitra bicolor, Swàihs.

(Coll. Mass.) Zool. illust.^ 2' série, cah. 4» ?!• 2, fig. 2;

PI. XXXII, fig. 106-106 a.

M. lesta parvâ, ovaio-cylindraceâ, albâ, bruneo-zonatâ ; spirâ striis trans-
versis punctatis omatâ \ ultimo anfractu basi transversè suicato ; columellà
quadri seu quiaqueplicalâ.

Petite coquille allongée, cylindracée, atténuée aux ex-
trémités; sa spire est pointue, conique, formée de sept à
huit tours assez étroits, séparés entre eux par une suture
simple et linéaire; ces tours sont le plus souvent lisses et
brillants; cependant on remarque quelquefois sur les su-
périeurs une ou deux stries superficielles, finement ponc-
tuées; le dernier tour est plus grand que la spire, et sil-
lonné à sa base ; chez certains individus, la surface est
couverte de sillons iransverses pointillés, coupés par de
très-légères et très-fines stries superficielles. L'ouverture
est allongée, fort étroite; le bord droit est mince et tran-
chant; la columelle est peu excavée; elle présente quatre
à cinq plis obliques, tranchants el subimbriqués. A l'exté-
rieur, cette coquille est toute blanche sur les tours supé-
rieurs; mais, sur le dernier, elle est ornée d'une large
bande de couleur brune; quelquefois les stries du haut de
la spire sont teintées d'une belle couleur orangée.

Long. 10 lignes.

Habite les mers du Sud.*

En examinaut attentivement les caractères de celle Mitre, et les
comparant à ceux de la Mitra casta, nous avons reconnu qu'il
n'existait aucune différence principale entre ces deux espèces;
seulement la Mitra bicolor est plus petite que l'autre. Nous pen-
sons que les différences que M. Swainson avait regardées comme

GENRE MITRE. lO^

des caractères spécifiques constituent simplement les diverse»
variétés de la Mitra casta.

105. MITRE ZONÉE. Mitra tonata, Risso.
SwAiNSON, Zool. illust., t. I, pi. 3.

PI. XXXIII, fij;. 108.

M. testa ovalo-fusiformi, levigatâ, albido-luteâ; macalisfuscis, cjeraleo"
nebalatis, diversiformis ; ultimo anfracta fasciâ largâ, nigrà, remotiusculâ
super suturant ornato \ columellâ sexplicatâ.

Coquille fusiforme, subulée, à spire allongée, très-
pointue et conique, occupant plus de la moitié de la lon-
gueur totale ; elle est formée de douze tours assez larges,
lisses, peu convexes; la suture est simple et superficielle.
L'ouverture est longue, étroite, un peu dilatée à la base ;
le bord droit est mince, tranchant; la columelle est
droite, à peine réfléchie; elle présente dans toute sa lon-
gueur un bord gauche sur lequel on compte six plis, dont
le dernier est obsolète; ce bord, ainsi que les plis, sont
d'un blanc mat. A l'extérieur, cette coquille est d'un fond
jaunâtre parsemé de petites maculations ou piquetures
irrégulières; une très-large zone brune occupe les trois
quarts inférieurs du dernier tour, et se montre aussi à la
base des tours qui précèdent .

Long. 2 pouc. 6 lig.

Habite la Méditerranée, vers les côtes de Nice et la rade
de Toulon. .

Cette Mitre, fort belle et fort rare, est la plus grande espèce de
ce genre qu'on trouve dans nos mers ; elle paraît vivre à dé grandes
profondeurs. On en a péché un individu, vers ces derniers temps,
dans la rade de Toulon; il appartient à M. Bonneau, amateur dis-
tingué.

Io8 GENRE MITRE.

106. MITRE OLIVE. Mitra olîvee/orrnis, Swaims.

(Coll. Mass et Mus.) Zoo/, illust., 2' série, cah. 12, pi. 6, fig. 3.

PI. XXXII, fig. 107.

M. testa turhinatâ, cylindraceâ, levi, luleolâj columellâ quiaqaepiicalâ,
ad basim ui|jro-vIolaceo maculatâ ; spirâ brevissioiâ, angustà.

Coquille petite, oblongue, cylindracce, épaisse, lisse et
luisante ; sa spire est très-courte, pointue, formée d'un
petit nombre de tours à peine distincts ; le dernier est
très-grand, et comprend à lui seul presque toute la co-
quille ; il est arrondi à sa partie supérieure. L'ouverture
est allongée, rétrécie supérieurement, un peu dilatée à la
base; le bord droit est mince, tranchant, simple dans
toute son étendue; la columelle, un peu tordue à son ex-
trémité, présente cinq plis tranchants, obliques et subim-
briqués. La coloration de cette espèce est d'un jaune
clair ou verdâtre uniforme; le sommet de la spire et la
base de la columelle sont d'un noir bleuâtre.

Long. 9 lignes.

Habite les mers de l'Océanie, l'île de Vanikoro.

Cette Mitre, que M. Swainson a réunie à sa division des Mitrella,
a quelques rapports avec cerlaioes petites Olives cylindriques.
M. Quoy, dans le Voyage de l'Astrolabe, a décrit l'animal avec la
coquille, et les a fait représenter pi. 45 bis, fig. 18-22, en donnant
à celle-ci le nom de Mitra conovula. L'animal a des tentacules
assez longs, qui portent les yeux à certaine distance de leur base.
La trompe se prolonge beaucoup au dehors, et le siphon dépasse
le canal. Le* pied est ovalaire, pointu en arrière, élargi et échancré
en avant, avec un sillon marginal.

GENRE MITRE. JOQ

107. MITRB PETZT-CONE. Mitra conubis, Liiw.

(Gollect. Mass. Lam.)List., Conch., tab. 8i4, fig. 23 b.
PI. XXXIV, fig. m. ■

M. testa obversè conicft, albo-Tirente, lineis fuscis, tènuissimis, remotius»
culis cinctâ; spirâ brevi, conico-acutâ, crenulatâ et granosâ; ultimo anfractu
basi iransversim striato ; colamellà sexplicatâ.

Coquille oblongue, coniforme, à spire conique et poin-
tue, beaucoup plus courte que le dernier tour; elle est
formée de cinq à six autres tours légèrement étages et
aplatis; les supérieurs sont garnis de stries transverses
granuleuses ; le dernier est subanguleux, très-atténué à
sa base, et marqué à sa superficie de stries transverses,
écartées, bien prononcées, surtout vers sa partie infé-
rieure; on distingue encore sur ce tour quelques sillons
longitudinaux qui résultent des accroissements successife
de la coquille. L'ouverture est toute blanche, allongée,
fort étroite ; le bord droit est lisse, épais et obtus ; il est
parallèle au bord gauche ; la columelle est droite, et pré-
sente six phs transverses, subimbriqués. La coloration
extérieure est d'un verdâtre plus ou moins clair, avec
quelques bandes longitudinales d'une teinte plus foncée.

Long. i5 lignes.

Habite les mers de l'Océanie.

Cette espèce turbiaée a la forme et l'aspect d'un petit Cône;
aussi M. Sowerby avait-il établi avec toutes les Mitres qui présen-
tent le même caractère le genre Conelix; une telle délermination
ne peut être admise, parce qu'elle n'est fondée que sur des diffé-

IIO GENRE MITRE.

rences de peu d'importance. En séparant ces coquilles du type
commun, on peut seulement établir une sous-division favorable à
la classification générale.

108. MITRE MARBRÉE. Mitra marmorata, Quot.

(Collect. Mass. et Mus.) Foy. de lAstr., pi. 45 bis, fig. i-4.

Pi. XXXIV, fig. in-112 a.

M. testa oblongo-conicà, transversitn striatâ, cingulis rubris cinctà, ma-
culis albidis quadralis pictâ; spirà longâ, acamiaatài coiumellâ quiuquc-
plicalâ.

Coquille conique, allongée, brillante, étroite, rétrécie à
sa base; sa spire, très-pointue, est élevée en angle aigu j
elle est composée de neuf à dix tours lisses ou peu striés,
dont les inférieurs sont aplatis, ou légèrement convexes ;
le dernier constitue à lui seul presque toute la coquille ; il
présente sur sa superficie des lignes circulaires d'un brun
rouge foncé, également distantes entre elles; on voit à la
base de ce tour des sillons transverses et obliques. L'ou-
verture est allongée, fort étroite, d'un brun foncé bordé
par un liseré blanchâtre; la columelle est droite, et porte
cinq à six plis minces, tranchants, subimbriqués; les deux
premiers sont les plus gros, les autres sont obsolètes et
à peine distincts; le bord droit est tranchant, sinueux
à sa partie supérieure ; le bord gauche présente vers
le haut une petite callosité sur laquelle l'extrémité du
bord droit vient s'insérer. Le fond de la couleur de celte
coquille est blanchâtre, quelquefois d'un rouge de brique,
marbré de taches violacées onduleuses qui se prolongent
sur toute la surface; souvent ces taches s'élargissent vers

GENRE MITRE. III

le milieu de la coquille, et présentent une fascie iransverse
interrompue, formant des carrés irréguliers.

Long. I pouc.

Habite l'île de Vanikoro et celle de Guam.

Cette Mitre offre une variété assez remarquable, qui est plus
fusiforme et a la spire plus conique ; nous l'avons fait représenter
pi. 34, fig.112 a. Cest cette même variété qui a servi de type à La-
marck pour établir sa Mitra conularis. D'après les observations de
M. Quoy, l'animal a la tête assez saillante, portant de longs ten-
tacules qui sont oculés à leur base ; le siphon est gros, assez long,
blanc, avec deux lignes noires sur sa longueur et une ligne trans-
verse à son extrémité. Le pied est élargi en avant, un peu articulé,
arrondi en arrière, blanc, excepté antérieurement et au-dessus,
où il est marqué de noir. La tête a des taches brunâtres; les ten-
tacules sont blancs.

109. MITRE DE VANIKORO. Mitra Vanikoremis, QuoT.

(Gollect. Mass. et Mus.) Voy, de VAst., pi. 45 bis^ fig. 5-6.

PI. XXXIV, fig. ii3-ii3a.

M. les(â tnrhinatà^ elongatâ, transversîm confertimque strialâ, subflavâ,
albido-punctulalâ, posticè folvo-maculatâ j spirâ acamioatâ \ columellà quia-
queplicalà.

Coquille petite, solide, assez épaisse, à spire conique,
aiguë, formée de neuf à dix tours distincts, striés trans-
versalement à leur partie supérieure, et finement crénelés
vers leur bord ; le dernier de ces tours est régulièrement
conique; toute sa surface est couverte de sillons irans-
verses assez égaux entre eux, finement pointillés, plus
minces et plus serrés à la base qu'au sommet de la co-
quille : ils sont traversés par de petites stries d'accroisse-

112 GENRE MIÏRË.

ment disposées d'une manière longitudinale. L'ouverture
est très-étroite, allongée ; le bord droit est mince et cré-
nelé j la columelle est droite, et porte six plis. A l'exté-
rieur, cette coquille est de couleur blonde ou rougeâtre,
parsemée de piquetures irrégulières d'un blanc plus ou
moins intense; ces piquetures forment souvent deux zones
furle dernier tour; au sommet de celui-ci, on remarque
encore, chez certains individus, une autre zone assez large
d'un blanc jaunâtre, sur laquelle se dessinent des taches
brunes quadrangulaires, entremêlées d'autres taches d'un
blanc mal; toutes entourent la suture.

Long. 10 lignes.
Habite l'île de Vanikoro.

La Mitre de Vanikoro a des rapports avec la précédente par sa
forme et sa grandeur ; cependant sa coloration la rend aisément
distincte de celle-ci. M. Swainson, dans ses Zool. illust., pi. 24,
fig. \a, a fait représenter, sous le nom de Conelix punctatus, ud
jeune individu décoloré de cette espèce.

110. MITRE T&ONQUÉIB. Mitra truncata, 'SoBis.

, (Gollect. Mass.)

?1. XXX, fig. loi.

M. tçsfâ parvâ, copicâ, pallido-roseâ, saperaè albiJo-vsonalâ ; striis Irans-
versis tenuissimè obsoletis, punctalisj spirâ plano-oblusâ ; coiutnellà sex^
plicalâ.

Coquille assez petite, épaisse, conique, tronquée au
sommet; la spire est aplatie sur toute sa circonférence,
et offre un léger enfoncement lenticulaire surmonté d'un
très-petit bouton au centre ; on y compte cinq à six tours

GENRE MITRE. Il3

séparés par une suture linéaire ; le dernier de ces tours est
arrondi à sa partie supérieure, et for me à lui seul toute la
coquille j il est orné de minces sillons transverses, fine-
ment pointillés; ces sillons sont superficiels, peu profonds,
très-régulièrement espacés, plus prononcés vers la base.
L'ouverture est longue, fort étroite, un peu évase'e à sa
partie inférieure ; le bord droit est mince, tranchant et
simple; la columelle est droite dans toute son étendue;
elle présente six plis très- étroits, dont les deux premiers
sont presque égaux, et les inférieurs beaucoup plus pe-
tits. Cette coquille est brillante, d'un blanc légèrement
teinté de rose; une zone toute blanche entoure le bord
supérieur.

Long. 7 lignes.
Habite

Cette petite Milre est extrêmement remarquable par sa forme,
qui ressemble à celle d'un Cône à spire plane.

W 111. MITRE ÉMAZXiX.£E. Mitra nitens, NoBis.

(Gollect. Mass.)
Pi. XXIX, fig. 96.

M. testa obloDgo-turbinatâ, albâ; striis transversiin elevalU, rufo-maca-
latisj spirâ acutâ ; columellâ quinqaepUcatâ.

Coquille allongée, turbin(|^de ; sa spire, régulièrement
conique et pointue, forme plus du tiers de la longueur to-
tale ; on y compte six à sept tours peu convexes, à suture
simple et linéaire ; ces tours sont ornés de côtes transverses/
distantes, anguleuses ou carénées ; les côtes sont au nom-
bre de treize sur le dernier tour ; elles sont chargées, ainsi
que leurs interstices, de stries fines et transverses. L'on-

Il4 GENRE MITRE.

verture est étroite, à bords parallèles, d'un blanc laiteux ;
le bord droit est mince, crénelé dans toute sa longueur j
chaque crénelure correspond à chacune des côtes^de l'ex-
térieur; la columelle est légèrement oblique, et présente
dans son milieu cinq plis étroits, tranchants, inégaux.
Sur un fond d'un beau blanc, les côtes sont ornées d'un
grand nombre de petites taches rousses assez régulières,
qui ont quelquefois tendance à se réunir.

Long. I ligne.
Habite

Petite espèce très-jolie, facile à reconnaître; je n'en ai encore
vu qu'un seul individu, qui fait partie de la collection du prince
d'Ëssling.

Î12. MITRE 9ATOMNET. Mitra baciUum, Lam.

(Coll. Mass.Lam.) Guér., Mag. de Zool., a® ann., pi. ïy,

Pl.XXX,fig.99. ^

M. testa fasiformi, sabcylindraceâ, transversè sulcatâ, fuscescente, albido-
undatâ; spirâ brevi, obtusiascuU ; colameliâ sexplicatâ.

Coquille oblongue, allongée, subcylindracée, à spire
conique et pointue, plus courte que le dernier tour, com-
posée de six à sept autres tours convexes, légèrement éta-
ges, et qui sont garnis de silUns transverses, simples, sub-
anguleux; l'un de ces sillons, ordinairement plus gros
que l'autre, est situé au-dessous de la suture ; le dernier
tour est conoïde. L'ouverture est longue, étroite, de cou-
leur brune en dedans; le bord droit est mince, tranchant,
légèrement ondulé dans sa longueur par les sillons qui y
aboutissent; la columelle est droite, parallèle au bord

GENRE MITRE. Il5

droit j elle est munie, dans son milieu, de six plis imbri-
qués, dont les derniers sont peu apparents. Cette coquille
est peu variable de coloration j tantôt elle est grisâtre,
tantôt d'un jaune orangé j sur ce fond se dessinent nette-
ment des flammules longitudinales blanches, quelquefois
régulières, d'autres fois onduleuses.

Long. II lignes.

Habite les mers de la Nouvelle-Hollande.

Celte Mitre est encore assez rare; sa forme est tout à fait celle
d'un petit Cône à spire allongée.

table

DES ESPÈCES DE MITRES,

DIVISÉES BIT CINQ GROUPES.

Premier Cironpe.

Espèces élancées, turriculées, à spire pointue.

l'agr*/

t.

Mitre

papale.

Mitra

papalis, Lam.

rt

3.

—

pontificale.

—

ponlificalis, Lam.

7

3.

—

pointillée.

—

puncticulata, Lam.

10

i.

—

millépore.

—

millepora, Lam.

1 1

5.

—

tficotée.

—

textnrata, Lam.

il

6.

de Bové.

—

Bovei, Nobis.

9

7-

—

e'piscopale.

—

episcopalis, Lam.

3

8.

_

cardinale.

—

cardinalis, Lam.

à

9-

de Lamarck.

—

Lamarkii, Desh.

5

10.

—

fleurie.

—

versicolor, Mari.

6

1 1.

—

serpentine.

—

serpenlina, Lam.

i3

12.

—

sangainolente.

—

sangainolenta, Lam.

*9

i3.

—

scabriascale.

— -

scabriuscula, Lam.

14

i4.

—

granatine.

—

granatina, Lam.

iG

i5.

—

flammée.

—

flammea, Qaoj.

«7

i6.

—

à créneaux.

—

crenifera, Lam.

18

'7'

—

filifère.

—

fllosa, Lam.

»o

j8.

—

cerclée.

—

circula, Nobis.

il

•9-

—

rôtie.

—

adusta, Lam.

aa

ao.

—

térébrale.

—

terebralis, Lam.

a3

31.

—

ferrugineuse.

—

ferruginea, Lam.

a4

aa.

—

rétrécie*

—

contracta, Swains.

ai

a3.

—

granulée.

—

granulosa, Lam.

a5

ai.

—

nucléole.

. —

nucleola. Lam.

8i

>5.

—

de Dupont.

—

Dupontiae, Nobis.

48

a6.

—

cancellée.

—

cancellata, Nobis.

4a

37-

_

de Desetangs.

—

Desetangsii, Nobis.

98

a8.

—

lugubre.

—

lugabris, Swains.

46

=»9-

__

du Chili.

—

Cbilensis, Gray.

a6

3o.

_—

mélanienne.

— .

melaniana, Lam.

^7

3i.

—

lactée.

—

lactea, Lam.

a8

3a.

—

cornée.

—

cornea, Lam.

29

33.

—

jaunâtre.

—

latescens, Lam.

3i

34.

—

cornicalaire.

—

comicalaris, Lam.

3a

ii8

35.
36.
37.
33.
39.
Uo.
4..

4'».
43.

44.
45.

i6.

47.
48.

49-
5o.
5t.

53.

53.
54.
55.
56.

TABLE.

bob d'ebène.

Mitra ebenus, Lam.

Pag«
60

noire.

—

nigra, Quoy.

44

bucciaéc.

—

buccinata, Quoy.

•61

de la Chine.

—

Chinensis, Griffilh.

33

noire et blanche.

—

melaleuca, Quoy.

3i

sillonuée.

—

sulcata, Swains.

45

fauve.

—

fusca, Swains.

35

fendillée.

—

h'ssurata, Lam.

38

striatule.

—

striatula, Lam.

35

marquetée.

— ,

tessellata, Nobis.

37

obscure.

—

ambigus, Swains.

40

Isabelle.

—

isabella, Swains.

39

labourée.

—

strigata, Swains.

65

pie.

—

scutulata, Lam.

U

limbifère.

—

limbifera, Lam.

56

amphoreilc.

—

amphorella, Lam.

57

de Pérou.

—

Peronii, Lam.

58

orangée.

—

aurantiaca, Lam.

59

petit-taon.

^

tabaaula, Lam.

60

couronnée.

—

coronata, Lam.

62

cucumérine.

—

cucumerina, Lam.

6a

fraise.

—

fraga, Quoy.

63

Deaxlèn&e Ciroope.

HÀRPIFORMES.

Espèces turriculées, munies de côtes longitudinales, le plus
souvent régulières.

57.

Mitre

reine.

Mitra

regina, Sowerby.

66

58.

—

tressée.

—

vittata, Swains.

67

59.

—

rubanée.

—

taeniata, Lam.

68

60.

__

costellaire.

—

costellaris, Lam.

69

61.

_-

sanglée.

—

cinctella, Lam,

70

6j.

—

ridée.

—

corrugata, Lam.

7«

63.

renardine.

—

vulpecula, Lam.

76

6i.*

mélongènc.

—

melongena, Lam.

77

65.

intermédiaire.

—

inlermedia, Nobis.

73

66.

—

hybride.

—

hybrida, Nobis.

74

67.

plicaire.

—

plicaria, Lam.

75

68.

_

nègre.

—

caffra, Iiam.

78

69.

—

stigmalaire.

—

' stigmataria, Lam.

79

70.

—

sangsue.

—

sanguisQga, Lam.

«0

>'•

_

en lyre.

—

lyrata, Lam.

81

7a.

..^

subulée.

__

subulata, Lam.

8>

73.

— .

rose.

—

rosea, Duclos.

83.

TABLE.

1\

Mitre

fusiforme

Milr.

fusiformis, Ifobîs.

75

—

safranée.

—

crocala, Lam.

76

—

toruleuse.

—

toralosa, Lam.

77

—

harpiforme.

—

harpaeformis.

78

—

setni-fasciéc.

—

semifascîata, Lam.

79

—

cloporline.

—

oniscina, Lam.

80

—

larve.

—

larva, Lam.

81

—

de Savigny.

—

Savignyi, Payr.

8a.

—

luberculée.

-^

tuberculata, Nobis.

83

murîculëe.

—

mnriculata, Lam.

84

—

patriarcale.

—

patriarchalis, Lam.

85

—

petites -zones.

—

microzonias, Lam.

86

(icuUne.

_

fîculina, Lam.

87.

—

pisoline.

—

pisolina, Lam.

88

—

dermestine.

—

dermestina. Lam.

"9

Pages.

99
89
90

8.';

66

87

88

100

9»
&»
93

94
97
95
96

Trotslème Groupe.

COLOHBELLIFORHES.

Espèces ovales, turbinées, à bord droit renflé dans le milieu
de sa partie interne.

89.

Mitre colombelliforme.

Alitra

colombelliformis, Nobis.

Lj

90.

—

zébrée.

—

panpercala, Lam.

48

9'-

— .

rétuse.

—

retusa, Lam.

49

9>-

—

écrite.

—

litterata, Lam.

5o

93.

—

jaune.

—

lutea, Quoy.

5i

94-

—

de Woldemar.

—

Woldemarii, Nobis.

5%

95.

_

unifasciale.

—

unifascialis, Lam.

53

ij6.

brune.

—

ziervogeliana, Nobis.

54

97-

—

pou.

—

pediculus, Lam.

55

Quatrième Groupe.

^^^

OLIVIFORMES.

Espèces cylindriques,

enroulées en forme d'olive

98.

Mitre olivairè.

Mitra

olivaria, Lam.

ICI

99-

—

parée.

—

ornata, Schub.

4t

100.

—

dactyle.

—

dactylos, Lam.

10a

101.

—

crénelée.

—

crenulata, Lam.

io3

102.

_

gaufrée.

—

fenestrata, Lam.

io4

io3.

_

douce.

—

casta, Swains.

io5

lOl.

—

bicolore.

—

blcolor, Swains.

iù6

lao

jo5.
id6.

Milrc zonée.
— olive.

TABLE.

Pagtr.

Mitra zonata, Swains. 107

— olivaeformis, Swaias. 108

Clnqulènte Groupe.

CONIFORMES.

Espèces enroulées en forme de cône.

1C7.

Mitre

petit-cône.

Mitra

conolas, Lam.

109

108.

—

marbrée.

—

marmorata, Qnoy.

1 10

109.

—

de Vanikoro.

—

Vanikorensis, Quoy.

Ht

IIO.

—

tronquée.

—

truncata, M obis.

113

III.

—

émaillée.

^

nitens, Nobis.

ii3

117,

—

bâioonet.

—

bacillum, Lam.

u4

ERRATA.

M. unifasciéc, pi. 26, fig. 84 j lisez : M. nucléole, var.
M. fraise, pi. a;, fl;^. 87, page gi ; lisez : Mitre tuberculée

r-

MITRE (Mitraj

ri

i . iM .]''piscapale. IM episcopalij- )

3 ,M . l'oulilicaAc . fJf.ponti/i<vl<-s-j

Oudart pu

Pu-blie pa.r J,B, Ba,illière et fils, Paris.

MlTllE fMtra)

PI. a.

3 . M . Pap aie /.V. papalis^ . )
4 .M. iTicotée . fM. tarturtuaj

Otidarr puhr ■

3* la luèine jeuue . f iJ junwri
à.M.acBové fM.Bove, I

Publié par J, B. BaJllière et fils, Faris.

THE LJBRARY

OF m

UKIVEBSIÎY OF ILLINOIS

MITRE (iMilra)

ri. 4.

▲

q.M. scabriusfiile. f M ,rcaJ>riiu'cu/a ) (). a . la même variété / l'd.vai-'?^}

lO.M.granaline . fM.jraruztinaj 11 . M , à créneaux . (M. creju/èraj

Publié pai- J.B.Baillière et fils. Paris .

THE imm

OF m

mmm of um\s

MITKE (Mitra)

PI. 5.

^4

24

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XI . M . filiiere . iM.^fUo.. I . '^'^ >I «if^'-*' variété . rMJlo.a .ar --/

.5 . M . cerclée . /Jf drcla, ^4 M. ilanunéo /*/?«.,«<■« /

Trerre j-c
y.W/i z»//»^- . ?a"blié par J. "B . B aillière et file, Tans ,

THE mmi

UHIVERSITY ÛF ILLIMQIS

MITRE (Mitraj

PI. 6.

i5

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yj. Al . SCrpoiUinC /J/. .i-crpontùia )

PoWié Vax J.BBailUércctfiU, Paris,

THE IJBRARY

OF m

UKIVCfiSIÎY OF ILLINOIS

MITRK (Mitra)

PI

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^9

i8. M .fleurie . IM. ver~ricolorj

19 . M .THillépore fM.}>iidepora-j

20. M.pmntillee • fM. puncticulatO'

Publi é par J. B . B aill ière et fils , Pari s .

THE LI8WRY

OF ÎH£

UNIVERSirr CF tCQtlMt

AirrUI<: (MUra;

PI. 8.

■21. .M tOrél)ralc" . / M . lerehra/u ] 22 . M . g;ranulee fJI. ^ranufoj-a )

■20 .M loirUO-ilieil.se / .V /èrrn</l/li'a j

Publié par J.B.Baillière et fils, Paris. . , .

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PI. p.

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34 ■ ^1 ■ CUCUmcrine (M . cucmn/rinaj
36 . M . fraise . (M.Jhaya)

25 .M . rétrécic (M . corUrarta)

27. M.petil-laon . ( M . uiAonula)

Publié paj- J.B.Baillière et fila, Paria

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28.M. Au Cllili . A^. c/nZwwi/.y %V^.W.\ri.Q\AViXeXi\\C- . (Mmelaniana)

3o . M laotco . fM. hictfa )

j^oA/pi/u^ .

Publié par J, B. Baillière et fils, Paris .

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53 . M . delà Chine (M. f/unens^) 54 -M • noire et Waiiclie /J/ /„./«W-y

^^,.^„„,,. Publié par J.B.BailUère et lilc.Pariô. Purre se

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JlocApm^. PublièparXB.BailUére et fils, Paris. l'ierr^.re

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Publié par J. B. Baillière et fils, Paris.

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Publié par J. B.Baiilière et fila, Paris.

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Publié par J. B. Baj'Uière et fils, Paris .

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''"" Publié par J. B. Bailli ère et fils, Paris.

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Soch pinjc ■ Publié par J. B BaïUière et fils Paris, Liàrun -rc.

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69. M. livbride. (M.AyôrUa.J 70. M. mUmnédiaire. /' M. m/erni^dia .)

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Publié par J. B. Baillière et fils. Paris

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M. on Iviv. f If. (yr,i/a.) Ç2. ]VI. var^'" cfc Ja. menu-. (v. iJ. oarf^)

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Publié par J.B.Baillière et fils, Paris.

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PI. 24.

74. M. atlOTuataire. (m stà/intUarta .1 "jh. 31. samv.sue. fM.janyuij-uça.)

76. M. Sllbuléc. Ol- .ra/>u/a/a .)

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Publié par J. BBaillière et fils, Paris.

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Publié paj: J.B. Baillicre et fils, Piris.

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Publié par J. B. Baillière eL fils, Paris,

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Publié par J, B.Baillière et fils, Paris

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pô.iM: do Savioniy. {MSavi^ini/iJ

J{o,li pinj-. Publié pa.r J.B.Baillière et fila, Paris. Ciraud j-r

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Publie par J. B. Baillière et fils , Paris

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loi. -M. tronq^uôo. ( M. f/uncaùtj

Publié par J, B, Bailliorc el Fila, Paris,

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Putlié par J. B. BaiUière et îil», Paris

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Publié par J.B.BailHère et fils, Paris

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PI. 33.

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IIO. M. fendillée. (M- /rlr.m/rr/>r^

Pot lié par J, B .Ba.ïllière et filK^ Paris ,

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ii2f' M. var** de 1.1 même. fiJiHa-.'y n3. M. de Vaiiikoro. fM KuiiXorensùJ

lia." M. var* delà même. fiJ. nar^

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Publié par J. B.Bafllière et fila, Paris.

THE LIBRARY

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GENRE VOLUTE.

(VOLUTA, Lam.)

Coquille ovale, plus ou moins ventrue, à sommet obtus
ou en mamelon, à base échancrée et sans canal. L'ouver-
ture est grande, plus haute que large; la columelle est m
chargée de plis, dont les inférieurs sont les plus gros et
les plus obliques.

Tesla ovala, plus miniisve venlrîcosa; apice papillari basi emarginata;
apertura Iarp;a, canali nallo; columella plicata^ plicis ioferibribus majoribus
et magis obliqnis. " ,- «" » .

Animal ovale, involvé, pourvu d'un pied fort large,
sillonné en avant, débordant de toutes parts la coquille,
et se ployant longitudinalement pour y rentrer. Tête assez
grande, bien distincte; tentacules plus ou moins trian-
gulaires, avec des yeux sessiles placés un peu en arrière
de leur base; bouche garnie d'une trompe épaisse, très-
déliée, rentrant dans une triple gaine, et munie ou non
de crochets, selon les espèces. Le siphon respiratoire est
fort long et remarquable par deux appendices qui par-
tent à angles droits de sa base en se dirigeant en avant.
La cavité pulmonaire est grande, contenant deux bran-
chies inégales à gauche. Les organes générateurs^ soit
mâles, soit femelles, sont à droite.

Quelques coquilles du genre Volute furent connues de la plu-
part des anciens auteurs. Bonnanni, Lister, Gualtieri ont repré-
senté plusieurs de ces espèces sans les distinguer d'une manière
précise. C'est à Linné qu'on doit la création du genre; mais ce

2 GENRE VOLUTE.

célèbre naturaliste y avait rassemblé, sous une même dénomina-
tion générique, sans avoir égard à aucune autre considération,
toutes les coquilles qui ont des plis sur la columelle; cette clas-
sification se trouvait donc peu naturelle, puisqu'elle comprenait
des coquilles même de famille différente, les unes à ouverture
entière, les autres échancrées à la base, plusieurs à ouverture ca-
naliculée; par là, ce genre devint d'une étendue considérable, et
malgré le soin que Linné prit d'y établir des sections, il n'était
guère possible de bien fixer la place des coquilles qui le compo-
saient. Bruguière fut le premier réformateur de la confusion qui
régnait dans ce grand genre ; il en supprima avec juste raison les
espèces dont la coquille n'est pas échancrée à la base. Puis La-
marck, avec la sagacité qui le caractérisait, continua la réforme
que Bruguière avait commencée. Il sépara des Volutes les Mitres,
les Colombelles, les Marginelles, les Cancellaires et les Turbinel-
les, qui sont des genres très- distincts. Ces sages réformes, en
conservant aux véritables Volutes les caractères qui leur sont
propres, furent successivement adoptées par les auteurs. Depuis,
d'autres savants ont essayé de faire de nouvelles divisions. L'Yet
d'Adanson, qui le premier a donné la description de l'animal,
servit de prétexte à ce démembrement qui entraînerait hors du
genre toutes les espèces minces et très-amples. Monlfort, dans sa
Conchyliologie^ reproduisit l'Yet sous le nom de Cymbium. Vers
ces derniers temps, M. Sowerby a repris ce dernier genre pour
en proposer une nouvelle subdivision sous le nom de Melo. Enfin,
M. Broderip, dans son Species concAjliologique, et M. Swainson,
dans ses Illustrations zoologiques, ont aussi essayé de le diviser;
mais tous ces démembrements interminables ne nous paraissent
pas devoir être admis dans une bonne méthode, puisqu'ils ne sont
fondés, pour la plupart, que sur des nuances si multipliées, qu'il
deviendrait alors impossible d'assigner à aucun genre de vérita-
bles limites; et au contraire, si l'on observe la marche naturelle,
les espèces intermédiaires ramènent graduel lenr/ent au type com-
mun toutes celles d'un même genre, quoique, au premier aspect,
elles en parussent quelquefois même le plus éloignées.

Nous admettons ici le genre Volute tel que Lamarck l'a carac-
térisé, beaucoup plus circonscrit et plus naturel; c'est un des
plus beaux de la conchyliologie. Les espèces en sont variées dans
leurs dimensions; il y en a de fort petites, d'autres sont assez
grandes pour qu'on puisse dire d'elles qu'elles sont presque les

GENRE VOLUTE. 6

gëanls des coquilles. Les collections tirent beaucoup d'éclat de ces
espèces, à cause de leur fraîcheur, de la beauté de leurs formes,
de leur surface brillante, sur laquelle ressortent généralement des
dessins aussi vifs qu'agréablement distribués. Plusieurs sont pré-
cieuses par leur rareté, toutes sont marines, et la plupart recou-
vertes d'un épiderme mince, brunâtre, assez facile à détacher.
Chez quelques individus, la coquille est très-ventrue, et presque
bombée, comme dans les Tonnes ; chez d'autres, elle est simple,
ou bien ovale-conique, allongée, presque fusiforme ou turriculée ;
celles-ci se rapprochent des Mitres. Les rapports des Volutes
entre elles, si bieû établis par Lamarck, les divisions claires et
exactes qu'il en a faites, facilitent singulièrement l'étude de ce
grand genre, rendu plus considérable par les découvertes que
les voyageurs ont faites depuis plusieurs années.

C'est avec les Mitres et les Marginelles que les Volutes ont le
plus de rapports; mais elles en sont éminemment distinctes :
1° par les plis de leur columelle, dont les inférieurs sont les plus
gros et les plus obliques ; 2" par l'extrémité de la spire, qui est
obtuse et presque toujours en mamelon.

Lamarck a divisé ces espèces en quatre petites familles, que
leurs rapports caractérisent assez bien, mais tellement liées entre
elles, qu'elles paraissent nécessairement constituer à elles seules
un genre unique; cependant nous avons cru devoir y ajouter une
cinquième famille dont les espèces sont faciles à distinguer par
leur forme, celle des Pyruloïdes.

Après un examen attentif d'une grande série d'individus, nous
avons reconnu qu'il était indispensable de retrancher du genre
Volute plusieurs espèces mal précisées par Lamarck, particuliè-
rement la Foluta diadema, qui n'est qu'une variété de la Volutq,
armata, la Foluta ducalis^ qui n'a été caractérisée que sur un
jeune individu en mauvais état de la Foluta armata, et quelques
autres.

Pendant longtemps on n'a connu l'animal de la^Volute nautique
que par la description et la figure qu'Adanson en avait données,
et on était réduit alors à ne décrire que les organes extérieurs,
puisque la science ne possédait point l'anatomie complète de ce
mollusque. Celte importante lacune fut remplie par les belles
observations de M. Quoy , publiées dans les Voyages de l'Uranie et
de l' Astrolabe. Ce savant a pu examiner un assez grand nombre
d'espèces de divers groupes, et il décrit les animaux des Volutes

4 GENRE VOLTJTE.

comme essenlielleraent carnassiers, lents, timides, vivant à de
petites profondeurs. Ces Mollusques se plaisent sur les fonds
sablonneux, et restent même sur le rivage pendant l'intervalle
d'une marée. Les espèces des différentes localités paraissent assez
nettement tranchées : presque toutes appartiennent aux mers de
l'hémisphère austral et de la zone torride. M. Quoy pense aussi
que la forme de la tête et des tentacules, de même que la variété
des couleurs, peut parfaitement servir à faire reconnaître les
espèces.

(a) COQUILLES VENTRUES, BOMBÉES.

Les GondoUères (Cymbiolae).

1. VOIiUTE DE IiAMARCK. Foluta Lamarckii, Masséna.

* • (Gollect. Mass.)

Pi. IV, flg. :6.

V. tesll ovato-oblongâ, vealricosissimâ, rubescenle: anfracttbus supemè
angnlatis, saprà seriatim spiaosis; spirâ brevi, apice mamiliarii columellâ
triplicatâ.

Coquille très-grande, ovale, oblongue, très-ventrue, à
spire courte, composée de huit tours assez rapprochés,
dont les cinq premiers forment au sommet un mamelon
cylindrique} les trois suivants sont convexes, aplatis su-
périeurement, couronnés d'une rangée de grandes et
nombreuses écailles, plus ou moins élevées, pointues et
comme imbriquées; ces pointes lamelliformes, creusées
en dessous, sont formées par des stries d'accroissement
longitudinales fort multipliées, très-apparentes sur toute
la surface de la coquille, principalement autour de la su-
ture j celle-ci^est linéaire, légèrement ondulée ; le dernier
tour est très-ample et constitue à lui seul presque toute
la coquille. Uouverture est ovale, allongée, d'une belle
couleur de chair à l'intérieur; le bord droit est mince.

GENBB VOLUTE. 5

tranchant, déprimé dans la moitié de sa longueur, évasé
à sa base; la coluraelle est arrondie vers le haut, con-
tournée et excavée dans le reste de sa longueur, apla-
tie à son extrémité, pourvue de trois gros plis lamelli-
formes et obliques également distants entre eux; on en
distingue un quatrième au-dessus de ceux-ci, mais beau-
coup plus petit et obsolète. La coloration de cette espèce
est peu variable ; elle est d'un rouge de brique à l'exté-
rieur, mais la columelle est couleur de chair comme l'ou-
verture.

Long. lo pouc. Larg. 6 pouc.
Habite les mers de l'Inde.

Cette coquille, l'uue dés plus grandes du genre Volute, est assez
rare dans les collections. Le prince Masséna lui a donné le nom
de Lamarck; elle a quelques rapports avec la Voluta nautica^
mais l'élévation de ses tours de spire l'en distingue essentielle-^
ment."

2. VOIiDTE NAUTIQUE. Vohtta nautica, Law.

(Gollect. Mass. Lam.) Seba, Mus. 3, t. Q^^ïig. 2»
V\. II.

V. teslâ venlricosissimâ, tamidà, fulvo-rnfescente; spîrâ brevissiœâ, spi-
nis brevibus, veriùs axem peuiiùs iuflexis coronatâ; columellà triplicatâ.

Coquille ovale, obronde, très-ventrue, presque aussi
large que haute, à spire très-courte, et mamelonnée au
sommet; les premiers tours sont hsses; le dernier et l'a-
vant-dernier, également lisses, sont néanmoins circonscrits
à leur partie supérieure par un rang d'épines squammi-
formes très-aplaties, se dirigeant fort obliquement vers le
sommet ; celui-ci est placé au fond d'une sorte d'ombilic
formé par le dernier tour, qui est très-grand, et dont le

GENRE VOLTTTE.

bord droit dépasse quelquefois la longueur entière de la
coquille; ce bord est mince et tranchant. L'ouverture
est extrêmement ample, ovale, oblongue, d'une couleur
de chair pâle; la columelle est peu excavée dans sa lon-
gueur et garnie de trois plis lamelliformes très-obliques ;
elle est aussi atténuée à sa base. La surface extérieure de
cette coquille est d'un fauve clair ou d'un jaune pâle
parsemé sur les deux derniers tours de spire de quelques
petites taches rousses.

Long. 8 pouc. Larg. 5 pouc. 1/2.

Habite l'Océan Atlantique.

Cette espèce atteint quelquefois une très-grande dimension ^
elle est surtout distincte de la précédente par la direction des
épines, qui sont couchées horizontalement vers l'axe de la spire,
Lamarck a donné le nom de Voluta tessellata à une coquille qui
ne diffère de celle-ci que par deux séries de taches quadriformes
parsemées sur la partie interne du dernier tour ( V. noire pi. 3,
lig. 2 ). Une autre variété est encore très-remarquable ( même
planche, fig. 1 ) , en ce qu'elle présente sur toute sa surface de
larges bandes d'un fauve clair. Ces variétés sont munies d'un qua-
trième pli obsolète.

3. VOI.UTE ÉTHIOPIENNE. Voluta cethiopica, Liir.

(GoUect. Mass. Lam.) List., Conch.^ tab. 801, fig. 7 h.
PI. V.

V. testa obovatà, ventricosâ, auraatio-cinnaniomeâ, iromaculalâ ; spirâ spî-"
nis brevibus, crebris, complicatis, rectiusculis corouatâj columellà triplicatâ.

Coquille assez grande, ovale, oblongue, à spire courte
et mamelonnée au sommet ; les premiers tours sont lisses,
étroits, peu convexes; le dernier et l'avant-dernier sont

GENRE VOLUTE. n

couronnés par un rang d'épines redressées, subimbriquées,
creusées en dessous, ne dépassant pas le sommet de la
spire j le dernier tour est peu ventru, lisse et comme ver-
nissé. L'ouverture est grande, ovale, allongée, plus am-
ple vers sa partie inférieure, blanche ou couleur de chair,
quelquefois d'une teinte orangée pâle ; le bord droit est
mince, tranchant, anguleux à sa partie supérieure; la
columelle est arquée dans sa longueur, étroite à la base j
les trois plis qu'on y voit sont fort obliques et tran-
chants. Cette coquille est d'un rougeâtre clair et brillant j
le dernier tour est traversé d'une large zone d'une teinte
plus pâle ; sur certains individus, le sommet de ce tour
est parsemé de quelques taches irrégulières d'un blanc
nuageux, qui se continuent dans l'intérieur de l'ouver-
ture.

Long. 7 pouc. Larg. 4 pouc. 1/2.

Habite l'Océan Africain, le golfe Persique, l'Océan Asia-
tique. (Swains.)

Cette Volule est très-commune dans les collections, elle n'at-
teint jamais une dimension aussi grande que les précédentes. On
la nomme vulgairement la Couronne d'Ethiopie. Il arrive quel-
quefois, chez les individus très-adulles, qu'une partie des épines
situées sur les lours disparaissent avec l'âge.

4. VOLUTE BE BRODERIP. VoltUa Brodenpii^ Gràt.

(Coll. Massw et Mus.)Griffith, The an. Kingd., pi. suppl,a6.

Pl.Vl.

Y. lesiâ obloDgâ, ventricosâ, fulvâ, macnlis longîtodinalibus flexnosis,
ferrugineis ornatâ; spirâ brevissiuâ; anfractibas spiniâ squammosis, emi-
neniibus coronatis; columellâ quadriplîcatâ.

Coquille de médiocre grandeur, ovale, oblongue, un
peu ventrue, légèrement atténuée à ses extrémités j sa

8 GENRE VOLUTE.

spire, très-courte, est formée de six à sept tours ; ceux du
sommet présentent un mamelon cylindrique j les deux,
derniers sont aplatis autour de la suture, et couronnés
d'un rang d'épines squammiformes, élevées, subimbriquées
et peu distantes entre elles; le dernier tour est lisse. L'ou-
verture est assez ample, ovale, oblongue, d'un jaune oran-
gé; le bord droit est mince, tranchant, formant un angle
à sa réunion avec le bord opposé ; la columelle est arron-
die, légèrement excavée et contournée vers l'endroit où
elle porte quatre plis très-obliques et sinueux. Une partie
de cette coquille, dont le fond est d'un fauve plus ou
moins clair, est ornée, dans le jeune âge surtout, de lignes
longitudinales flexueuses ou en zigzag, d'un brun rouge;
ces lignes sont interrompues chez les individus adultes,
et s'effacent complètement sur le dos de la coquille.

Long. 5 pouc. 1/2. Larg. 3 pouc. 1/2.
Habite

La Voluta Broderipii a des rapport.s avec la Voiuta œthiopica
par sa forme, mais elle est toujours de moindre grandeur et con-
stamment marquée de ligues très -col oi'ées. Cette coquille n'est
encore. connue que dans un petit nombre de colleclious.

5. VOIiUTE ARMÉE. Voluta armata, Lam.

(Coll. Mass. Lam.) Martini, Conch.j 3, t. 76, fig. 787-788.

PI. TU, YIII et IX, fig. 3, var.

V. testa ventricosâ, supernê attenualâ, lulco-auranliâ, aut maculis casta-
neis irregalaribus, yenis longitudinalibus flexuosts subreliculatàj spirâ spi-
uis redis, praelongis coronatâ; columellà triplicatâ.

Coquille ovale, allongée, assez mince, moins ventrue
que les précédentes, à spire très-courte, mamelonnée au

GENRE VOLFTE. Q

sommet, composée de six à sept tours ; les premiers sont
lisspsj les deux derniers sont couronnés par un rang de
longues épines, coniques et pointues, creusées en des-
sous; ces épines se relèvent de manière à dépasser le
sommet de la spire; le dernier tour est très-grand, il
constitue à lui seul presque toute la coquille; chez les
grands individus, les épines qui garnissent le sommet
disparaissent insensiblement, surtout vers le bord droit ;
celui-ci est mince, tranchant, anguleux supérieurement.
L'ouverture est grande, ovale, oblongue, d'un jaune pâle,
quelquefois d'une brillante couleur orangée ; la columelle
est oblique, légèrement arquée, chargée de trois plis éga-
lement espacés et obliques. La surface de cette Volute est
lisse et polie; le fond de la coloration est blanchâtre; il
s'y dessine des marbrures de couleur marron plus ou
moins foncé, qui s'agrandissent souvent en larges flam-
mes longitudinales très-déchiquetées^ d'autres fois en ré-
seau à mailles irrégulières en forme d'écaillés ou à figure
triangulaire; sur de très-grands individus la coloration
est complètement uniforme.

Long, 12 pouc. Larg. 5 pouc. 1/2.

Habite l'Océan Asiatique et les mers du Cap de Bonne-
Espérance.

Cette espèce est très-constante dans sa forme, mais non dans sa
coloration ; aussi les auteurs, d'après Lamarck lui-même trompé
par les dissemblances qu'elle offre, avaient-ils fait deux espèces
de deux variétés de cette belle coquille. La première, que Lamarck
avait nommée Foluta diadema, n'est autre que la variété à larges
taches triangulaires ( V. notre pi. 9 ). Shubert ( Suites à Chemnitz,
pi. 218, lig. 3038-3039) a aussi appelé Voluta regia la même variété,
mais d'après un individu plus petit et moins coloré. Nous croyons
devoir réunir encore à ces diverses variétés deux autres espèces,
l'une nommée par M. Broderip Melo umbilicatus {Gênera de M. So-

lO GENRE VOLUTE.

werby, cah. 26); l'autre, Voluta georginœ ^Gray ( the Animal King-
dom, hy Edw. Griffith). La deuxième espèce, établie par Lamarck
sous le nom de Voluta ducalis, n'est qu'un jeune individu de notre
type; il n'en diffère que par le mamelon de la spire, qui est plus
saillant, et par les épines, qui sont moins prononcées.

6. VOLUTE DE MIXiTOM. Voluta Miltoms, GbàT.

(Collect du Mus.) Griffith, The animal Kingdom^ pi. ag.

PI. X,

V. testa oyatâ, alhiclâ, lîneis longitaclioallbas, fle^suosis, fcrragiaeis, ma-
cnlis triangularibus dislinctâ { anfractuam margine superiore elevato, taber-
culis spiaiformis,crassis coronato; columellà triplicatâ.

Coquille ovale, allongée, à spire courte, subturriculée,
formée de six à sept tours peu convexes, dont les trois
derniers sont couronnés à leur partie supérieure de gros
tubercules le plus ordinairement tronqués ou spiniformes,
creusés en dessous; ces tours sont lisses, distincts les uns
des autres par une sorte de rampe spirale que forme la
saillie des tubercules ; le sommet de la spire est gros, ar-
rondi et mamelonné. L'ouverture est grande, ovale, allon-
gée, jaunâtre ; k bord droit est mince et tranchant ; la
columelle, légèrement excavée, présente trois plis presque
égaux, régulièrement espacés entre eux j le bord gauche
est fort mince, émaillé dans toute sa longueur. Au dehors,
cette Volute est blanchâtre comme la précédente, mais
presque entièrement couverte de lignes longitudinales on-
duleuses d'un brun rouge ou marron, et de taches trian-
gulaires écailleuses, mais rarement disposées en réseau ;
ces taches, prenant plus de largeur vers le milieu de la
convexité du dernier tour et à son extrémité inférieure,
forment, à ces parties, deux larges bandes bien distinctes.

Long. 9 pouc. i/a. Larg. 4 pouc.
Habite

GENRE VOLtJTE. It

Coquille aussi rare que belle; on pourrait facilement la pren-
dre pour une variété de la Voluta armata; mais elle offre un ca-
ractère assez constant pour en être facilement séparée, c'est celui
de sa spire, qui est toujours plus élevée et plus étagée.

7. VOLUTE BOUTOBT. VolnUi olla. Lut.

(Gollect. Mass. Lam.) Bonanni, Récr.^ 3, f. 6.

PL XIV.

Y. testa ovatâ, ventricosâ, pallidè luteo-fulvâ, immaculatâ ; spirâ canali'
culatâ, obtnsà; mamillâ glandiformi, promineniej columellâ adallorum
plicalâ.

Coquille ovale, oblongue, à spire mamelonnée, glan-
diforme, peu saillante ; le sommet des deux derniers tours
est obtus, arrondi et profondément creusé pour former un
canal en spirale ; le dernier tour est ventru, et présente à
sa surface de légères stries d'accroissement traversées,
surtout vers leur base, par d'autres stries superficielles
et irrégulières. L'ouverture est grande, jaunâtre, ovale,
allongée j le bord droit est mince, tranchant, très-détaché
de l'avant-dernier tour par une profonde échancrure;
la columelle est arquée, garnie de deux plis égaux très-
obliques et tranchants; le bord droit est assez sensible
dans toute sa longueur, il est brillant et nacré. A l'exté-
rieur cette coquille est jaune ou d'un fauve uniforme,
couverte d'un épiderme châtain.

Long. 3 pouc. 1/2. Larg. 2 pouc. 1/2.

Habite l'Océan des Grandes-Indes, la Méditerranée ? les
côtes de Gibraltar.

On distingue facilement cette espèce à la forme de sa spire, qui
est fort remarquable. MM. Broderip et Sowerby, dans leur Gênera
conchyliorum^ l'ont nommée Cymèa olla.

12 - GBNRB VOLUTE.

8. VOI.UTE GONDOLE. Voluta c_^mbium, Liir.

(Coll. Mass. Lam.) List., t. 796, 6g. 3.
PI. XIII.

Y. testa ovatâ, albo rnfoque marmoratâ; spirâ canaliculatâ, marglnato-
carinalà; mamillâ lerminali coDspicuà; columellâ triplicaiâ.

Coquille allongée, subcylindracée, à spire mamelon-
née et fort courte, obtuse au sommet, formée de trois
à quatre tours ; le dernier est caréné à sa partie supé-
rieure : cette carène circonscrit un canal, au fond duquel
est placée la suture, qui est linéaire. L'ouverture est
oblongue, ovalaire, d'un blanc nuageux ou violacé, trcs-
brillant; le bord droit est mince, tranchant, assez forte-
ment échancré et détaché de l'avant-dernier tour par un
large sinus ; le sommet de ce bord se relève souvent de
manière à dépasser le haut de la spire; la columelle est
excavée dans le milieu, et présente le plus ordinairement
trois gros plis très-obliques presque égaux ; elle est colo-
rée dans sa longueur d'une teinte d'un brun rougeâtre et
poli, qui se prolonge sur le ventre de la coquille en une
■couche nacrée. Au dehors, cette coquille est comme pa-
nachée, sur un fond blanchâtre, de taches violettes, fauves
ou rougeâtres, flambées longitudinalement ; la forme de
ces taches est assez irrégulière; le plus souvent elles sont
déchiquetées. L'épiderme est brun.

Long. 6 pouc. Larg. 3 pouc. 1/4.

Habite l'Océan Atlantique, les côtes du Sénégal.

Cette espèce est assez commune, elle est nommée vulgairement
le Char de Neptune. Nous avons en vain cherché les différences
qui pouvaient séparer cette coquille de la Cymba gracilis de

GENRK VOLUTE. l3

MM. Broderip et Sowerby ( Species conchyliorum, fig. 8). ^Nous
n^avons vu dans celle-ci qu'une simple variété de notre type.

9. VOLUTE BE NEPTCXT^. Voluta ISeptuni, Gmel.

(Coll. Mass. Lam.) List., Conch.^ t. 798, fig. 2, et t. 802, fig. 8.

PI. I et pi. I, fig. 1.

V. lesta obovaiâ, veniricosâ, tumid&, rufo-fuscescente; spirâ penitùs ob-
tectâ, carinalâ; columellâ quadriplicatâ.

Coquille ovale, oblongue, très -ventrue ; le mamelon
de la spire est très-développé dans les jeunes individus,
et à peu près nul dans les adultes ; la spire, dans ceux-ci,
est presque entièrement enveloppée par le dernier tour,
qui est saillant, caréné, et qui circonscrit une gouttière
demi-circulaire, au fond de laquelle on peut à peine voir
le sommet de la spire. L'ouverture est très-ample, d'un
jaune orangé très-brillant; le bord droit est mince, tran-
chant ; il est détaché de l'avant-dernier tour par un large
et profond sinus ; il dépasse le plus souvent la longueur
de la coquille; la columelle est assez fortement excavée,
pourvue dans son milieu de quatre plis très-obliques. La
surface de cette coquille est polie, d'un jaune plus ou
moins foncé, parsemé de petites taches irrégulières d'un
blanc nuageux; l'épiderme est brun, et laisse toujours à
découvert une partie du côté inférieur de la coquille, le-
quel est d'un blanchâtre émaillé.

Long. 9 pouc. Larg. 5 pouc.

Habite l'Océan Africain, les côtes du Sénégal.

Cette espèce est surtout remarquable par son dernier tour glo-
buleux, qui dépasse le sommet de la spire. On l'appelle vulgaire-
ment la Tasse de Neptune, Nous croyons devoir y réunir plusieurs
espèces décrites et figurées dans le Species conchyliorum d«

l4 GENRE VOLUTE.

MM. Broderip et Sowerby sous les noms de Cymba patula et de
Cymba tritonis, dans lesquelles nous n'avons pu remarquer aucune
différence spécifique avec celle ici décrite.

10. VOLUTE nSEXiOBT. Voluta melo, SoLASOsa.

(Gollect. Mass. Lam.) Knorr, Fergn, 5, pi. 8, fig. i.

PI. XXXIV, fig. 11 2-11 a a.

V. testa ventricosissimâ, apice coarctatâ, albido-Iutescenle, maculis fascis
raris subtriseriatis j spirâ muticâ, ferè occultatâ ; columeilâ quadriplicatâ.

Coquille ovoïde, très-ventrue, à spire obtuse et ma-
melonnée, très-courte, resserrée au sommet, celui-ci est à
peine apparent chez les individus adultes ; le dernier tour
est presque aussi haut que large, et enveloppe à peu près
la coquille; il est marqué de légères stries d'accroissement
plus apparentes vers le sommet. L'ouverture est fort am-
ple, oblongue, d'une belle couleur citron, polie et bril-
lante j le bord droit est mince, tranchant, remontant jus-
qu'au sommet de la coquille; une petite échancrure le
sépare de l'avant-dernier tour; la columelle est arrondie,
excavée au milieu et garnie de quatre plis minces et très-
obliques, dont le premier est beaucoup moins prononcé
que les autres. La coloration de celte coquille est d'une
teinte citron plus ou moins foncée et très-brillante ; quel-
ques variétés, et surtout les jeunes individus, sont ornés
de deux à trois zones de larges taches irrégulières d'un
beau brun marron; l'épiderme est mince, d'un brun gri-
sâtre.

Long. 7 pouc. Larg. 5 pouc. 1/2.

Habite les mers de l'Océanie, vers la Nouvelle-Hollande.

Espèce très-commune ; après la Foluta armata, c'est elle qui
atteint les plus grandes dimensions. M. Sowerby a changé le nom
de celte coquille en celui de Melo indiens {Gênera, cah. 28).

GENRE VOLUTE. l5

1 ] . VOLUTE PROBOSCXBAXiE. Volutà proboscidalis, Lam.

(Gollect. Mass. Lam.) List., Conch.y t. 800, fig. y.

PL II, 6g. 2.

V. testa eloDgalâ, veniricoso-cylindriceà, pallidè fuivâj sntnris nuUu;
spirâ truncatâ, carinatâ; mamillâ obsoletâ; columellâ tri seu quadriplicatâ.

Coquille très- grande, allongée, subcylindracée, rélré-
cie aux extrémités; sa spire, à peine visible et mamelon-
née au sommet, est placée au centre d'une troncature
légèrement enfoncée; le dernier tour est canaliculé en
dessus; le canal est profond, circonscrit par un angle
aigu et tranchant. L'ouverture est très-grande, allongée,
atténuée aux deux extrémités ; le bord droit est mince,
tranchant, fortement détaché de l'avant-dernier tour par
un long et profond sinus; la columelle est un peu tordue
dans sa longueur, et se termine en pointe à son extrémité
inférieure; dans le jeune âge elle est pourvue vers son
milieu de trois plis, les individus adultes en ont quatre ;
ces plis sont gros, très-obliquêâ ; l'échancrure de la base
est large et peu profonde ; la surface polie et vernissée.
Cette coquille est généralement d'un fauve uniforme,
recouverte de nombreuses stries d'accroissement plus
colorées; l'épiderme est brun.

Long. 1 1 pouc. Larg. 4 pouc. 1/2.

Habite l'Océan des Philippines, l'Atlantique, les côtes
d'Afrique,

Cette coquille est encore une des plus grandes du genre; sa
spire, complètement oblitérée, la rend assez remarquable; les
jeunes individus ont un mamelon très-gros et demi-sphérique.

l6 GENKE VOLUTE.

12. VOLUTE PORCINX:. Voluta porcina, LiiAt.

(Coll. Mass. Lam.) Adanson, f^oy. au Sénégal^ pi. 3, fig. 2.

PL. XV, fig. 48.

Y. testa subcylindricâ, apice Iruucalà, albidà ; spirâ plano-concavâ, mar-
ginalo-carinatâ \ mamillâ parlim tectâ^ coiamellâ iri seu quadripUcalâ.

Coquille ovale, allongée, à spire excessivement courte,
tronquée ou obtuse, quelquefois recouverte par une cal-
losité blanche et légèrement cahaliculée; le sommet est
circonscrit par un bord mince et tranchant, un peu ren-
versé en dehors; le dernier tour, se prolongeant dans
toute la longueur de la coquille, présente une ouverture
très-allongée, dont le bord droit est fortement détaché du
tour précédent par une large et profonde échancrure; la
columelle, un peu arquée dans sa longueur, offre trois à
quatre plis fort obhques et blanchâtres. A l'extérieur, la
coquille est d'une couleur uniforme d'un blanc jaunâtre,
quelquefois d'un fauve clair; il y en a même quelques-
unes d'un vert foncé; l'épiderme est mince, légèrement
coloré.

Long. 6 pouc. Larg. 3 pouc 1/2.

Habite les mers de l'Océan Indien. '.

La Fotuta porcina a tant de rapports avec la précédente, que
nous ne la considérons que comme une simple variété de celle-ci;
elle paraît seulement atteindre une moins grande dimension, et
a le sommet de la spire moins canaliculé. On la connaît sous le
nom vulgaire de Cuiller de Neptune.

0i

(b) COQUILLES OVALES, ÉPINEUSES OU TUBERCULEUSES.

Les Muricines (Muricinae).

13. VOX.UTE IMPÉRIALE, roluta imperialis, Laai.

(Coll. Mass. La.m.) Martini, Conch.^ 3, t. 07, fig. q34-935.

PI. xvm.

V. lesta lurbinatà, carneâ, macalis liaeisque aogulaiis rubro-fuscis undatà;
spirâ splais lougis erectis subincurvis coronalâ; columcllà quadriplicalâ. . .,...-

Coquille ovale, oblongue, à spire peu saillante, conique,
obtuse, mamelonnée au sommet, formée de six à sept
tours, dont les derniers sont aplatis en dessus, subangu-
leux, couronnés de longues épines coniques, pointues,
presque droites, régulièrement espacées. Les épines du
dernier tour sont beaucoup plus grandes que celles des
tours précédents; ce tour est conoïde, atténué à son ex-
trémité inférieure ; il est lisse, marqué de stries d'accrois-
sement qui sont plus apparentes vers le sommet. L'ou-
verture est ovalaire, un peu dilatée dans le milieu, d'une
belle couleur orangée, un peu plus pâle dans le fond; le
bord droit est simple, épais; à sa partie supérieure il
forme un angle aigu correspondant à la rangée de tuber-
cules du dernier tour, et il se détache du tour précédent
par une échancrure assez profonde ; la columelle, légè-
rement infléchie, présente dans son milieu quatre plis
épais, à peine obliques. La coloration de cette coquille
est peu variable ; elle est ornée d'un grand nombre de
lignes en zigzag et de tachos angulaires d'im rouge brun
qui se détachent sur un fond d'un fauve carnéolé. Les

"^M

l9 GENRE TOLUTE.

taches ont une disposition à former deux zones plus
colorées sur la convexité du dernier tour.

Long. 7 pouc. Larg. 4 pouc.

Habite l'Océan oriental des Grandes Indes.

Espèce assez précieuse, et l'une des plus remarquables du genre
par sa spire couronnée d'épines.

V 14. VOIiUTZ: BOZS-VEINÉ. Foluta hebrtea, Liir.

• (Collect. Mass. Lam.) List., Conck., t. 809, fig. 18.
PI. XXIII el XXVI, 6g. I, var.

V. testa ovato-tarbinaià, crassâ, albiJo - falvâ , lineis spadiceis undatis
veniformibus confenim fasciatis ciaclâ; altimo infracla sapernè tuberculis
raajusculis muricsito ; splrâ conicâ, tuberculato-nodosâ; colamellâ pllcis
quinqae infeiioribos majoribus ; csicris saperioribus minimis.

Coquille ovale, turbinée, assez épaisse, ventrue dans
le milieu, atténuée à ses extrémités; la spire, pointue au
sommet, est formée de sept à huit tours étroits, peu con-
vexes, aplatis en dessus, couronnés par un seul rang de
tubercules coniques et pointus, dirigés horizontalement;
ces tubercules sont terminés à leur partie inférieure par
une côte longitudinale qui disparaît vers le milieu du der-
nier tour; celui-ci est plus grand que le reste de la spire,
et pourvu à sa base de plusieurs sillons transverses; les
autres tours sont lisses. L'ouverture est oblongue, assez
étroite, d'une belle couleur de chair en dedans; le bord
droit est épais, faiblement renversé en dehors, marqué
de plusieurs ponctuations brunes; la columelle est très-
épaisse, arrondie, un peu inclinée vers son axe; elle est

GENRE VOLUTE. 1^

chargée de cinq à six gros plis transverses au-dessus des-
quels se trouvent constamment quelques petites rides. La
coloration de cette espèce paraît peu variable ; le fond en
est blanchâtre, ou d'un jaune assez coloré; elle est ornée,
sur le dernier tour, de deux fascies obscures transversa-
lement disposées, et formées de larges taches d'un brun
foncé, mêlées de petites linéoles flammulées, très-nom-
breuses, diversement entre - croisées ; d'autres linéoles
transverses, très-fines et interrompues, sont disposées avec
assez de régularité autour de la suture et du sommet do
la coquille.

Long. 6 pouc. Larg. a pouc. g lignes.

Habite l'Océan des Indes et celui des Antilles ^

Cette coquille est maintenant assez commune dans les collec-
tions; elle offre deux variétés principales, l'une pour la forme et
l'autre pour la coloration. La première, plus raccourcie et plus
turbinée que l'espèce type, ne présente plus à sa partie supé-
rieure qu'une légère carène dépourvue de tubercules ; quelquefois
cependant on en voit un très-marqué près du bord droit ( pi. 26,
fig. 1). La seconde, tout à fait semblable au type par sa forme, en
diffère par la coloration de ses taches, qui sont d'un brun roux, ou
d'un jaune pâle; la fascie qui enveloppe le dernier tour est légère-
ment tachée de violet.

]5. VOIiUTE TURBIMÉE. Foluta turbinaCa,T!ioBis.

(Collect. Mass. et Mus.)

PI. XXVI, fig. 3.

V. testa oblongâ, subpyriformi, anteriùs ventricosâ, medio laeviusculâ,
uifernè sulcatâ, fulvo-rubrâ; ultitno anfractu superoè tuberculis coronalo;
spirâ conicâ ; columellâ quinque plicatà.

Coquille oblongue, subpyriforme, ventrue, à spire ca-

<|0 GERBE VOLVTE.

nique, pointue et assez courte, composée de six à sept tours
étroits, qui sont couronnés d'un rang de tubercules obtus
et rapprochés, dont la base se prolonge en dessous en une
côte longitudinale; chez quelques individus, les tuber-
cules du dernier tour s'effacent et ne laissent plus que des
indications de petits plis longitudinaux ; quelquefois aussi
il arrive que les tubercules qui se trouvent vers le bord
droit se réunissent, et forment le commencement d'une
carène élevée et anguleuse : toute la partie supérieure de
ce dernier tour est lisse, tandis que la base est toujours
sillonnée transversalement. L'ouverture est ovale, allon-
gée, d'un jaune safrané; le bord droit forme constamment
un angle qui correspond à la carène extérieure du dernier
tour : dans tonte son étendue, ce bord est simple, assez
épais; la columelle est forte et arrondie, droite, un peu
inclinée vers son axe; elle est jaunâtre, munie à sa partie
moyenne de cinq plis épais, peu obliques, au-dessus des-
quels on remarque plusieurs rides fines et rapprochées.
La couleur de cette coquille est uniformément d'un fauve
rouge, quelquefois d'un brun marron.

u ■ Long. 3 poue. 1/2. Larg* 16 pouc. 9 lignes.

Habite VOcéan Indien.

Cette espèce, assez rare dans les colleclions, a, par sa forme,
beaucoup d'analogie avec la variété de la Voluta hebrœa; elle ne
paraît même en différer sensiblement que par sa coloration uni-
forme.

GENRE VOLUTE. af

16. VOLUTE CHAUVE- SOURIS. Foluta vespertUio, hm. -

(Coll. Mass. Lam.) Lister, Conch.^ t. 807, fig. 16; 808, fig. 17.

PI. XX.

Y. teslâ turbinatâ, tuberculis yalidis dbtantibus acutis armatà, albidâ yel
f;rtâeo-i'ulvâ, lineis an^uiato-flexuosis maculisque angularibus rufo-fuscis
pictà j spirâmuricaiài labrosupernè sinu inslructo j colamellà quadriplicatâ.

Coquille oblongue, lurbinée, à spire conique, peu al-
longée, mamelonnée et obtuse au sommet; on y compte
six à sept tours aplatis en dessus, terminés à leur base par
un rang de tubercules élevés et pointus, qui font saillie
au-dessus des sutures ; le dernier tour présente à sa partie
supérieure des tubercules très-forts, distants et aigus ; il
est atténué à sa base. L'ouverture est ovale, oblongue,
d'un blanc nuageux en dedans; le bord droit est peu épais,
tranchant; il est pourvu, vers sa partie supérieure, d'un
angle plus ou moins aigu, selon le développement des in-
dividus; la columelle est arrondie, épaisse, un peu obli-
que à l'axe ; elle est garnie, dans sa longueur, de quatre
plis espacés régulièrement. A l'extérieur, cette coquille
est très-variable de coloration; sur un fond blanchâtre,
ou d'un fauve pâle, elle est ornée d'un grand nombre de
lignes longitudinales ondulées ou en zigzag, également
de couleur fauve, quelquefois d'un brun prononcé ou d'un
brun roussâtre, qui s'élargissent en taches triangulaires
ou cordiformes circonscrites par des traits filiformes fauves
ou bruns : ces taches sont disposées en fascies transverses
sur la convexité du dernier tour.

Long. 4 pouc. Larg. 2 pouc. 1/4.

Habite l'Océan Indien, les Moluques, la Nouvelle - Hol"
lande et la Nouvelle- Guinée.

aa GENRE VOLUTE.

Celte espèce offre un grand nombre de variétés qui diffèrent
essentiellement par la disposition des couleurs. Lamarck en cite
principalement cinq : la première est plus courte dans sa forme;,
la seconde est ornée d'une large bande blanche transversale; la
troisième a deux bandes semblables ; une quatrième est d'un châ-
tain uniforme; enfin, la cinquième est peinte d'un réticule arach-
uoïdien. Ce savant avait établi comme type d'une espèce particu-
lière, qu'il avait nommée Foluta serpentina, une autre variété de
la Volupta vespertilio, un peu ventrue, cylindracée, fusiforme,
avec la spire légèrement tuberculeuse. {F. notre pi. 22, fig. 1.)
Nous remarquons encore dans cette espèce d'autres variétés de
forme non moins singulières : certains individus ont deux à trois
rangées de tubercules sur le dernier tour (pi- 21, fig- 1); d'autres
ont ces tubercules plus obtus, mais à peine visibles; sur une autre,
enfin, il n'existe plus de tubercules, mais seulemen t une légère ca-
rène obtuse qui contourne la surface. (Pi. 21, fig. 2.)

17. VOIaUTE PEAU BE SERPENT. Voluta pellis-ser^entis, Lah.

(Gollect. Mass. La.m.) Rumph., Mus., t. 32, fig. i.

PI. XXIII.

V. testa avato-obloagâ, paliidè carneâ, lineis maculisque rafis ornalâ ; ul-
timo anfractu supernè obtuse aagulato : angalo nodis posticè plicaiis in-
slructo ; spirâ conicâ, tuberculis acutis brevibas muricatâ; colamellâ qua-
driplicalâ.

Coquille ovale, oblongue, un peu renflée dans le mi-
lieu, atténuée à ses extrémités ; la spire est conique, assez
allongée, mamelonnée et obtuse au sommet; elle est com-
posée de six à sept tours un peu aplatis en dessus : les
premiers sont ordinairement crénelés ; les suivants sont
subanguleux vers leur base, couronnés par un rang de
tubercules pointus qui font fortement saillie au - dessus
des sutures : celles-ci sont simples, plus ou moins ondu-

GENRE VOLUTE. l3

leiises ; sur le dernier tour, les tubercules sont quelque-
fois plus grands, proportionnellement, que sur les tours
précédents, et se prolongent, en forme de côtes, jusque
vers le milieu de ce tour ; d'autres fois il n'existe presque
aucune trace de ces tubercules. L'ouverture est oblongue,
ovalaire, d'un blanc laiteux en dedans, bordé de jaune
orangé; le bord droit est peu épais, légèrement dilaté,
subanguleux à la partie supérieure; la columelle est
épaisse, à peine oblique, d'un blanc plus ou moins mat ;
elle est chargée, dans sa longueur, de quatre plis placés à
distances égales. La coloration de cette espèce varie peu ;
elle offre à l'extérieur, sur un fond couleur de chair un
peu pâle, un réseau de mailles fines, inégales, triangulaires
ou rhomboïdales, qui en occupe toute la superficie : les
mailles de ce réseau sont tantôt d'un brun roussâtre,
tantôt d'un jaune orangé; de larges taches brunes ornent
le dernier tour et y sont disposées en deux ou trois zones :
ces taches sont inégales, liées entre elles par des traits en
zigzag de même couleur.

Long. 4 pouc, 1/2. Larg. 2 pouc.

Habite les mers de l'Inde.

Celte coquille, commune dans les collections, a quelque ana-
logie avec la précédente ; elle en diffère par sa forme un peu plus
allongée, ses tubercules moins saillants, par le réseau de taches
qui la recouvre et qui est beaucoup plus espacé que dans la f^o-
luta vespertilio. Une variété de cette espèce, beaucoup plus petite,
est d'un brun marron uniforme, nuage de taches un peu plus fon-
cées et confluentes. v ... >

a4 GENRE VOLUTE.

18. VOXiUTE BOUGE. Foluta mitis, Lam.

(Collecl. Mass. Lam.) Seba, Mus., 3, t. Sj, fig. 4-5.

PI. XXIV, fig. 1.

V. leslâ ovato-oblongâ, sablurbiaatà, luteo-fulvâ, flammis angularibus
spadiceis ornatâ: anfractibus primarlis tuberculato-nodosisj ultimo matico;
colamellà qaadriplicatâ.

Coquille ovale, oblongue, subturbinée, atténuée aux
deux extrémités, à spire courte, formée de cinq à six tours
à peine convexes, très - légèrement noduleuxj le sommet
est mamelonné et finement crénelé sur les premiers tours;
le dernier est entièrement mutique, subcaréné vers sa
partie supérieure. L'ouverture est ovale, allongée, rétrécie
dans son milieu, blanchâtre en dedans ; le bord droit est
mince, tranchant, bordé de fauve ; la columelle est gar-
nie de quatre plis obliques, espacés régulièrement. Le
fond de coloration de cette coquille consiste en un jaune
fauve, marqué de lignes longitudinales brunes et ondulées ;
elle est en outre parsemée de mailles irrégulières, blanches
et flammulées, qui sont circonscrites par des traits fili-
formes de couleur fauve.

Long. 2 pouc. i/a. Larg. i pouc.

Habite les mers de la Nouvelle-Hollande.

D'après les observations que nous avons pu faire sur un grand
nombre d'individus, nous pensons que l'on doit réunir cette co-
quille à la Foluta pellis-serpentis, et ne l'envisager que comme
une variété mutique de celle-ci. Nous avons fait représenter
la variété sénestre de cette volute, dont les flammules sont larges,
distantes, brunes et confluentes; elle a été indiquée par Lamarck.
C'est une coquille fort rare et fort remarquable. {F. notre pi. 24,
fig. 2.)

GENRE VOLUTE. 2^

19. VOLUTE MUSIQUE. Foluta musica, Liir.

(Coll. Mass. Lam.) List., Conclu^ t. 8o5, fig. 14. .
PI. XXVir.

V. testa ovalo- tiirblualâ, albidâ, quadrirasclalâ: fascils alurnis : aîîis
liiieis fuscis transversis parallelis; aliis punctis compositis, admarglnes ma"
culis nigris majoribas instractis; allimo anfractu anleriùs valdè tubercu-
laioj spirâ tuberculU asperatâj coiumellâ plicis sex inreriorihasmajorihus;
Cc«teris minimis.

•

Coquille ovale, oblongue, épaisse, à spire conique,
peu allongée, formée de sept à huit tours étroits, légè-
rement aplatis, subcarénés dans le milieu, présentant à
cette partie un rang de tubercules obtus, arrondis, au
nombre de huit à neuf sur chaque tour; ces tubercules
sont redressés du côté du sommet, et se prolongent infé-
rieurementen une côte qui descend jusqu'à la suture j les
tubercules du dernier tour sont plus grands que ceux qui
précèdent; ils se prolongent également en côtes obtuses;
ce tour est conoïde, atténué à son extrémité inférieure.
L'ouverture est allongée, un peu étroite, rétrécie au som-
met, à peine dilatée à la base, de couleur blanche ou
jaunâtre à l'intérieur; le bord droit est épais, hsse, le plus
souvent marqué dans sa longueur de petites taches qua-
driformes d'un beau noir; la columelle est très-épaisse,
arrondie, inclinée à l'axe ; elle est garnie de six à huit
plis transverses au-dessus desquels se trouvent constam-
ment quelques petites rides. La coloration de cette co-
quille est peu variable ; sur le fond blanchâtre de chacun
des tours se dessine une fascie composée de quatre à six
linéoles transverses de couleur rousse, entre lesquelles
sont tracées de petites Hgnes onduleuses également rous-
sâtres, qui, sur certains individus, se réunissent quelque-

3

a5 GENRE YOLUTE.

fois, et forment de larges taches d'un roux brun j tous
les interstices des fascies et le sommet des tubercules sont
ornés d'un grand nombre de ponctuations d'un brun
foncé, distribuées entre deux lignes interrompues de ta-
ches de même couleur, quelquefois violacées, bleuâtres,
ou même teintées d'un verdâire clair. Il y a deux de ces
fascies sur le dernier tour, toutes deux assez larges, sur-
tout celle qui est située vers la base.

Long. 3 pouc. 1/2. Larg. 2 pouc. 1/2.

Habite la mer des Antille's.

Celte jolie espèce, très-commune dans les collections, offre un
assez grand nombre de variétés, tant par le fond de la coloration
que par le nombre, la forme et la disposition des taches. En gé-
néral, ces taches et les lignes qui les accompagnent représentent
assez bien l'aspect d'un papier de musique noté. Les amateurs
désignent plusieurs de ces variétés par des noms vulgaires, tels
que : musique marbrée, musique rouge, verte, plain-chant. Nous
réunissons à cette espèce la Foluta nodulosa et la chlorosina de
Lamarck, que cet auteur avait établies d'après des individus en
mauvais état, dont les tubercules et la coloration étaient usés en
partie. La première est d'une couleur d'un blanc fauve, avec deux
séries de taches régulières d'un roux brun. La seconde est d'une
couleur d'un blanc jaunâtre, marquée de fascies interrompues
d'un brun fauve et de points également fauves.

aO. VOXalJTE DE GUIXrÉE. Foluta Guinaica, Lam.

(Collect.MAss.LAM.)CHEM:N., Co/icA., ii,t. 178,6g. Ï7i7-i;;i8.

PI. XXIX, fig. 1 .

V. testa ovaiâ, anteriùs luberculatà, albidâ, violaceo-nebulosâ; lineis
fuscis traasversîm fasciatis decassatis ; fasciis fasco-puactatis; columellâ qua-
luordecimplicatâj plicis saperioribus rainimis.

Coquille oblongue, légèrement ventrue, à spire courte,
conique, terminée au sommet par un petit mamelon;

GENRB VOLUTE. IJ

les tours sont au nombre de sept ou huit, peu con-
vexes, subanguleux dans le milieu, couronnés sur l'angle
par une série de tubercules coniques et obtus qui se pro-
longent en une côte également obtuse, descendant sur le
dernier tour jusque vers la base de la coquille ; les tours
sont pourvus de sillons transverses subnoduleux, qui de-
viennent plus profonds à mesure qu'ils gagnent l'extrémité
inférieure. L'ouverture est allongée, étroite, blanchâtre,
ou d'un fauve clair j le bord droit est épais, marqué de
ponctuations d'un brun noir; la columelle est épaisse,
de même couleur que le fond de l'ouverture; elle pré-
sente six à huit plis presque iransverses, et au-dessus
de ceux-ci plusieurs rides simulant de petits plis. Le fond
de cette coquille est blanchâtre, nuancé de violet foncé
et quelquefois d'un roux rosé ou d'un joli gris clair ; elle
est parsemée de petits points bruns en lignes circu-
laires et de larges taches inégales d'un brun noir ou
blanchâtre; sur son milieu on remarque une large
fascie composée de lignes transverses peu distantes,
entremêlées d'autres petites lignes longitudinales ondu-
leuses, soit rousses, soit verdâires ou brunes.

Long. 3 pouc. Larg. a pouc. 1/2.
Habite les côtes de Guinée.

Espèce peu différente de la précédente, à côté de laquelle elle
doit naturellement prendre place ; elle en diffère par sa forme,
qui est moins élargie, et par les plis nombreux de sa columelle.

* \

a8 CENRB VOLUTE.

ai. VOLUTE TBIARELLE. Foluta thiartUa, Lak.

(Coll. Mass. Lam.) Lister, Conck.^ t. 806, fig. i5.

PI. XXVIII, fig. 1.

V. testa ovaio - oblongà, anteriùs tuberculis obtusis inslructâ, albiiiâ,
Iransversim quadrifasciaià ; fasciis allernis : aliis lineis transversis parallelis ;
aliis punctalis, ad margines albo fuscoque ariiculaLisj columellâ dcceui seu
duodecimpUcatâ ; plicis superiorlbus miuimis.

Coquille allongée, turbînoïde, à spire conique, assez
élevée, obtuse au sommet ; on y compte huit à neuf tours
convexes, subanguleux dans le milieu, et couronnés par
une série de tubercules qui se prolongent en une côte
obtuse. Le dernier tour est cjlindracé, un peu plus long
que la spire, atténué inférieurement. Tous présentent un
grand nombre de stries iransverses, fines, régulières, plus
profondes à la base que vers le milieu ; sur certains indi-
vidus elles s'effacent quelquefois. L'ouverture est allongée,
étroite, d'une belle couleur de chair ; le bord droit est fort
épais, à peine relevé au dehors, et pourvu de dix à douze
ponctuations brunes, de forme allongée; la columelle est
très-épaisse, de même couleur que l'ouverture, garnie
dans toute sa longueur de dix à douze plis transverses,
dont les supérieurs sont en forme de rides. Le fond de
la couleur est ordinairement blanc, mais quelquefois
nuancé de violet; sur le dernier tour on remarque deux
fascies assez larges, formées de cinq à six linéoles régu-
lières, entre lesquelles sont placées de petites taches lon-
gitudinales roussâtres et linéolées. Le reste de la surface
est garni d'un très -grand nombre de petits points d'un
brun roux plus ou moins foncé.

Long. 3 pouc Larg. i pouc. 1/2.

Habite les mers cV Amérique.

GENRE VOLUTE. ig

Celle coquille offre si peu de différence avec la précédeule, qu'il
esl très-facile de les confondre; celle que nous venons de décrire
ne se distingue de la Foluta guinaica que par sa spire, qui est plus
longue, ce qui fait paraître la coquille plus fusiforme; c'est encore'
très-probablement, une simple variété de la Volute musique.

7,%. VOXiUTE CARNÉOKÉE. Voluta carneoîata, Lam.

(Coll. Mass. Lam.) Encyclop.^ p. 879, t. fig. ^ a b.

PI. XXIX, fig. 2.

T. testa ovatâ, muticà, albido-lateâ, vel carneâ, vel croccâ, lineîs punclU
maculisque fasciatim cinctâ ; costis longitudinalibus crassis obtusis; colu-
mellâ decemplicatâ ; plicis superioribus minimis.

Coquille ovale, oblongue, as^ez épaisse, à spire coni-
que, formée de sept à huit tours peu convexes, légère-
ment tuberculeux; le dernier tour présente de grosses
côtes longitudinales et obtuses qui se prolongent jusqu'à
la base de la coquille : celle-ci est atténuée. L'ouverture
est étroite, ovale, allongée, blanchâtre en dedans j le bord
droit est épais, marqué d'une série de petits points ob-
longs et espacés, d'un brun marron; la columelle est
oblique, chargée de dix à douze plis, dont les supérieurs
ont l'aspect de rides. La couleur est variable, d'un blanc
pâle ou d'un fauve rouge , quelquefois d'un jaune clair,
semé de taches rousses ou brunes; de larges fascies
iransverses, formées de la réunion de petites linéoles
de même couleur, ornent chacun des tours; il y en a deux
sur le dernier.

Long. 2 pouc. 9 lignes. Larg. 17 lignes.
Habite

Il existe encore tant d'analogie entre cette coquille et les pré-
cédentes, qu'il est impossible, après avoir examiné un grand
nombre d'individus décrits par Lamarçk, et nommés par lui Foluta

3o GENRE VOLUTE.

musicalis, guinaica, thiarella, carneolata et icevigata, de ne point
se déterminer à les réunir; on n'y peut remarquer d'autres diffé-
rences que celles de quelques caractères variables dans la forme
ou dans la coloration, si diversifiée même chez les individus re-
connus identiques dans une même espèce.

23. VOIiUTE XiXSSE. Foluta Icevtgàta, LaM.

(Coll. Mass. Lam.) Encyclop., pi. 379, fig. a a ^.
PI. XXVIII, fig. ».

V. leslà ovalâ, obsolète nodainsâ, albidâ, cinereo-violacescente ; iineis
fuscis transversim fasciatis decussatis; fasciis fasco-punclatis ; columellâ oc-
topUcatâ ; pUcis m'iDonbus ternis.

Coquille ovale, routiqiie, à spire courte et conique,
composée de sept à huit tours rétrécis et peu convexes :
tous ces tours sont lisses, polis, ou à peine noduleux sur
leur milieu. L'ouverture est peu dilatée, blanche à l'in-'
térieur ; le bord droit est épais, marqué de points allon-
gés, d'un noir assez intense ; la columelle est peu oblique,
garnie de huit à dix plis transverses, dont les supérieurs
sont minces et étroits. Cette coquille est agréablement
colorée, sur un fond blanc nuage ou d'une teinte violet
clair, de linéoles transverses fauves, et de fines ponctua-
tions brunes; le dernier tour offre deux zones étroites,
bordées de taches brunes allongées et comme articulées.
La suture est ornée de lignes rougeâtres verticales.

Long, a pouc. Larg. i4 lignes.

Habite

Cette coquille, quoique paraissant offrir au premier coup d'oeil
des caractères bien tranchés, a cependant beaucoup d'analogie
avec la Foluta musicalis. On y retrouve presque tous les autres
caractères de celle-ci, et la forme en est la même; la différence
qu'on y remarque consiste seulement dans l'absence presque
complète de tubercules; aussi supposons -nous» d'après le g^rand

GENRE VOLCTX. 3l

nombre d'individus que nous avons sous les yeux, que celte es-
pèce n'est encore qu'une simple variété du même type.

24. VOIiUTE PARÉE. Foluta festiva, Lam.

(Gollect. Mus.)

Pi. XXII, fig. a.

V. tPslâ fusiformî, ventricosâ, longitudinaliler costatâ, carncâ, fulvo-ma-
culatâ, lineolis verlicalibas guuisque spadiceis raris serialîm cinclâ; colu-
meilâ triplicatâ.

Coquille oblongue, fnsiforme, un peu ventrue et at-
ténuée à ses extrémités; sa spire, assez prolongée, est
composée de sept tours, dont les deux ou trois pre-
miers forment au sommet un petit mamelon ; les tours
suivants sont à peine convexes j ils sont ornés de côtes
longitudinales peu saillantes, qui descendent jusque
vers la base de la coquille, où elles s'effacent en
partie, de même qu'au sommet j celui-ci présente une
surface plane et unie. L'ouverture est ovale, allongée,
dilatée vers son milieu, rétrécie à ses extrémités, d'un
blanc jaunâtre en dedans; le bord droit est assez mince
et lisse ; la columelle, faiblement arquée, porte à sa base
trois plis très-obliques. A l'extérieur, la coquille est d'une
couleur de chair pâle, parsemée de quelques taches fauves
assez larges et de linéoles nombreuses de couleur rousse ;
sur le dernier tour elle est traversée de quatre à cinq sé-
ries de points bruns oblongs.

Long. 2 pouc. 9 lignes. Larg. i5 lignes.

Habite les mers de l'Amérique méridionale.

Celte espèce, très-rare, dont il se trouve un seul individu dans,
la collection du Musée de Paris, parait bien distincte de toutes,
celles qui onl été décrites.

CENnS VOLUTB.

as. VOtDTE POLTZONAi:.!:. Foluta po1jzonalis,hkyi.

(Collect. Mass. Lam.) Sebâ, Mus. 3, t. 67, fig. 22.

PI. XXXII, fig. 1 et 2, var.

V. testa ovalo-lnrbinalâ, cïnereo-virescente, spadicco-punctata; laetiî.s
pluribus transversis lacleis, gutlis fuscis raris; uliimo anfractu supcrnè aj-
^'ulato, tnberculis suhacutis coronato; spirâ brcvi, conicâ ; columellà du9-
decimplicatâ ; plicis superioribas minimis.

Coquille ovale, lurbinée, à spire courte, composée de
six à sept tours un peu aplatis vers le haut, garnis au-
dessus de la suture de petits tubercules noduleux; le
dernier tour est atténué à la base, élargi à sa partie su-
périeure, où il est couronné d'une rangée de tuber-
cules aigus placés à distances égales ; ces tubercules
se prolongent en autant de côtes peu saillantes, qui dis-
paraissent avant d'atteindre le milieu du dernier tour;
toute la surface de cette coquille est couverte de fines
stries iransverses qui deviennent plus apparentes à la
base. L'ouverture est allongée, étroite, d'un blanc jau-
nâtre; le bord droit est épais, marqué de taches d'un
brun noir; la columelle est presque droite, et présente
dans son milieu douze plis inégaux. A l'extérieur, celte
coquille est d'un fauve rougeâtre, plus ou moins clair, ou
d'un cendré verdâtre, parsemé d'une infinité de petits
points d'un rouge brun, avec quelques taches noirâtres
et écartées; quelquefois le fond de coloration change,
et on remarque seulement quatre à cinq fascies trans-
verses d'un blanc de lait.

Long. 2 pouc. 1/2. Larg. 16 lignes.

Habite TOcéan Indien.

Il n'est pas douteux ^ue les Volula fuLva et sulcata de Lainarck

CENRB VOLUTX. 33

n'aient les plus grands rapports avec la Voluta polyzonalis. On
peut, sans aucun doute, les considérer comme des variétés de
grandeur et de coloration de cette dernière Volute. La Voluta
fulva est traversée partout de stries assez élevées, et n'offre quel-
ques points colorés que vers sa base. {V. notre pi. 32, fig. 2.) La
Voluta sulcata est scabre, avec des côtes longitudinales obtuses.
La couleur est safranée en dedans. '\V. Chemnitz, pi. 149, f. 1403-
1404.)

26. VOLUTE MARBRÉE. Voluta marmorata, SwAiJrsoii.

(Coll. Mass. et Mus.) Swainsow, Exotic conchology^yoX. i,

pi. 4.

PI. XXXVI.

V. testa ovato-oblongâ, sui)venlrifOsâ, carneolâ, lineis fulvis longitiidina-
libus angulato.-flexuo.sisj spirà spiau brevibus coroaulù j columellà quadri-
jilicaiâ.

Coquille oblongue, un peu ventrue, à spire conique,
à peine allongée, dont les tours sont courts, subcarénés,
rapprochés et au nombre de huit ; ils sont garnis, près
de leur base, d'un rang de petits tubercules pointus;
le dernier tour est atténué à sa base, renflé à sa partie
supérieure, qui est couronnée d'une série de dix à douze
tubercules, s'effaçant près du bord droit; ce tour est
tout à fait lisse, ainsi que la spire. L'ouverture est al-
longée, assez large, fauve dans le fond, bordée de jaune
orangé; le bord droit est mince, tranchant, détaché de
l'avant-dernier tour par un large et profond sinus ; la
columelle est arrondie, oblique, chargée de quatre plis
élevés, minces, placés à distances égales. La base de la
columelle est colorée de jaune orangé; à l'extérieur, cetlc
coquille, dont le fond est carnéolé et d'une belle couleur
chamois, est parsemée de linéoles longitudinales et ondu-
leuses, d'un brun roux, s'élargissant irrégulièrement sur

34 GENRE VOLUTE.

la convexité du dernier tour, où elles se contournent en
zigzags.

Long. 4 pouc. 1/2. Larg. 2 pouc. 3 lignes.
Habite

Cette Volute, une des plus belles du genre, est fort rare et très-
recherchée des amateurs.

(c) COQUILLES OVALES, MUNIES DE CÔTES LONGITUDINALES
PARALLELES.

Les Harpuloïdes (Harpuloïdae).

27. VOLUTE AXHMA. rolitta anna, Lbssoit.

(Gollect, Mass. et Mus.) Lesson, Illust. de zoologie^ pi. ^^.

Pi. XL, fig. I.

V. testa ovato-oblongâ, basi transversè sulcatâ, albo-lateolâ, lineis et ma-
culis înterraptis acrantiacis; anfractibus subplanis, angastis, cosiis longitu*
dinalibus, distantibus, snpernèmucronalis; columellâ pllcis tribus inferiori-
bu8 ma)oribu8, cseteris miaimis distincte.

Coquille ovale, à spire assez longue, pointue, ter-
minée au sommet par un petit mamelon lisse, et formée
de sept tours à peine convexes, étages, réunis par une
suture linéaire : ces tours sont ornés de dix à douze
côtes longitudinales arrondies, légèrement courbées, dont
le sommet est garni d'un tubercule aiguj le dernier
tour est un peu plus grand que la spire; il est sil-
lonné transversalement et atténué à la base. L'ouverture
est ovale, allongée, blanche en dedans; le bord droit est
tranchant, lisse et simple ; la columelle est arquée dans
sa longueur, munie de trois plis inégaux et obliques, au-
dessus desquels on distingue un assez grand nombre de
fines stries en forme de rides. Celte coquille est d'un blanc

GENRE VOLUTE. 35

luisant^ peinte sur ses côtes de taches quadrilatères d'un
jaune orangé vif ou d'un rose clair, et de linéoles de même
couleur, disposées transversalement comme des cordons
réguliers ; quelquefois elle devient toute blanche.

Long. 2 pouc. 4 lig. Larg. 1 3 lignes.

Habite les mers du Japon.

Jolie espèce, remarquable par son élégance ; elle est encore assez
rare, et recherchée des amateurs; elle est très -voisine de la
Foluta lyrata, mais elle est plus grande et d'une coloration dif-
férente.

as. VOIiUTE XiTRXFORIISE. Foluta Ijrifôrmis, Vigohs.

(Collect. Mass.) Zool. journal^ t. 3, n° 9, pi. 9, fig. 3.

PL XLII, fig. a. •

Y. testa elongatâ^ fusiformi, carneolâ, fasciis nndulatis, interraplis cas-
laneâ; frequenlibas coslis loagitudiaalibas transversè lloealis, rubro-spa-
diceisj columellà triplicatâ.

Coquille allongée, assez étroite, fusiforme, atténuée à
ses extrémités j la spire, longue et pointue, est formée de
huit tours convexes, sur lesquels sont disposées régulière-
ment des côtes longitudinales peu distantes entre elles,
se correspondant presque toujours d'un tour à l'autre:
ces côtes s'effacent vers le milieu de la longueur du dernier
tour; la suture est simple et oblique. L'ouverture est al-
longée, étroite, d'un fauve clair; le bord droit est mince,
lisse, arqué, formant un léger sinus à sa réunion avec le
tour précédent; la columelle est droite, mais inclinée
obliquement, et garnie près de sa base de trois plis, dont
le supérieur est peu apparent. La surface extérieure est
lisse, et le fond d'une couleur de chair pâle, traversé sur
le dernier tour par des fascics interrompues de taches

36 CENRS VOLUTB.

onduleuses de couleur châtain ; les autres tours sont
ornés de deux bandes semblables placées près des sutu-
res; les côtes sont marquées de lignes iransverses et ré-
gulières d'un rouge brun.

Long. 4 pouc. 3 lignes. Larg. i8 lignes.

Habite

Celte coquille est une des plus rares et des plus remarquables
du genre; sa spire, très-allongée, lui donne une forme analogue
à celle de certaines Mitres. Aussi M. Swainson, dans ses Zoolo-
fçical illustrations, 1. 1, pi. 54, l'a-t-il figurée sous le nom de Mitrm.
lyrœformis .

29. VOIiUTE MITRÉE. Voluta mitrceformis, La».

(Collect. Mass. Lam.)

PI. XLI, fig. 1.

Y. testa ovato-fasifortni, albidâ, fusco-maculatâ ; costis longiludinalibui
creberrimis, transversè spadiceo-linealis j columellà malliplicatâ j plicis in-
ferioribus majoiibas sabternis.

Coquille ovale, subfusiforme, atténuée à ses extrémités,
à spire assez longue et pointue ; on y compte sept tours lé-
gèrement convexes, garnis de côtes longitudinales, nom-
breuses, étroites, plus ou moins distantes, et qui se cor-
respondent d'un tour à l'autre; la suture est simple, peu
profonde ; le dernier tour est plus grand que le reste d^j
la coquille; les côtes sont lisses à leur partie supérieure,
et traversées inféricurement par des rides obliques. L'out
verture est allongée, rétrécie en haut; le bord droit est
tranchant, épaissi au dehors par un bourrelet ; la colu-
melle est faiblement oblique, revêtue d'un léger bord
gauche ; elle porte vers sa base trois plis au -dessus
desquels se montrent quelques rides. Le fond de la

GENRE TOLUTE. 3^

coloration de celte coquille est blanchâtre, maculé de
taches irrégulières brunes et de petites linéoles rou-
geâlres et articulées.

Long. 21 lignes. Larg. 9 lignes.

Habite les mers de Java et celles de la Nouvelle-Hollande.

Cette espèce, encore assez rare dans les collections, est remar-
quable par les nombreuses côtes longitudinales dont elle est mu-
nie; par sa forme elle se rapproche des Mitres, comme l'exprime
le nom que lui a donné Lamarck.

30. VOXiUTi: NOTAU. Foluta nucleus, Lam.

(Collect. Mass. Lam.) Shubert et WAG.,suppléra.àChemnili,
pi, 217, fig. 3o34-3o35.

PI. XL, fig. 3.

V. tPsiâ ovaiâ, longitudinal il er costatà, fui va, alho castaneoque maculatâ j
spirâ brevi; colutnellâ triplicatâj plicis inferiorjbus majoribus.

Coquille petite, ovale, oblongue, à spire courte et poin-
tue; on y compte six à sept tours peu convexes, séparés
par une suture simple; ces tours sont ornés de côtes lon-
gitudinales étroites, qui deviennent arquées sur le dernier
tour et descendent jusqu'à sa base ; à cette partie elles sont
traversées autour de l'échancriure par quelques fines stries.
Dans presque tous les individus on remarque sur la con-
vexité du dernier tour deux ou trois varices assez larges,
restes des péristomes anciens. L'ouverture est allongée,
rétrécie à son extrémité supérieure; le bord droit est
mince, faiblement renversé en dehors ; la columelle, un
peu oblique, porte à sa base trois petits plis inégaux. La
coloration de cette espèce est d'un fauve plus ou moins
foncé; elle est ornée, principalement sur ses côtes, d'un

38 GENRE VOLUTE.

grand nombre de fines linéoles transverses, interrompues
par des taches brunes.

Long. i4 lignes. Larg. 7 lignes.

Habite les mers du Sud.

Dans l'ouvrage de Shubert, cette coquille est nommée Foluta
perdicina. Elle tient par sa forme à la précédente, mais elle en
diffère par plusieurs caraclères; elle est plus ventrue, moins
épaisse, et la spire est moins pointue.

31. VOLUTE BAKPE. Foluta harpa, Sowerby.

(Collect. Mass.)

PI. XL, fig. a.

Y. testa ovato-oblongâ, longitudinaliter plicatâ, aibo flavescente violaceo-
n|B.i. nebalalâ, iineis longitudinalibus nndalim flexuosis fusco-nigri j spirâ acnlâ,
y; j-.' apice subviridi; columellâ quadriplicalâ.

Coquille ovale, allongée, peu ventrue, ayant une spire
conique, pointue, composée de sept à huit tours étroits,
à peine convexes, sur lesquels on remarque des côtes lon-
gitudinales peu saillantes; sur le dernier tour, ces côtes
sont légèrement courbées dans leur longueur : la surface
n'offre aucune strie transverse. L'ouverture est allongée,
étroite, un peu plus large dans le milieu qu'à ses extré-
mités, d'une belle couleur chamois; le bord droit, tran-
chant en dedans, est épais au dehors ; il est lisse et simple ;
la columelle est presque droite, munie de quatre petits
plis inégaux. La coloration est d'un fond chamois nuage
de violet, sur lequel se dessinent des lignes longitudinales
et en zigzags d'un brun noir. Le sommet de la coquille
est de couleur verdâtre.

Long. ï 2 lignes. Larg. 7 lignes.
Habite les mers du Sud,

GEXRE VOLUTE. Sp

Cette petite espèce ressemble, par la disposition de ses côtes et
de ses couIeurs,à une petite harpe, nom que lui a donné M. Sowerby.

{d) COQUILLES ALLONGÉES, SUBVENTRUES, PRESQUE EN FUSEAU .

Les Fusoïdes (FusoïdaB).

32. VOIiUTi: AlffCZZiIiE. Foluta anciîla, Solahdkk.

(Collect. Mass. Lam.) Knorr, verg. 4> t. 29, fig. i-a.
PI. LU.

V. testa ovato-oblongâ, ventricosiascnlâ, albidâ seu pallidè fulvâ, inlcrdùm
flammalù rufis angustis longitadinalibus andatis piclâj sntoris anfractaum
subplicatis ; spirâ coaoideâ, exserliuscalâ; columeliâ iriplicatâ.

Coquille ovale, oblongue, fusiforme, à spire assez al-
longée, conique, mamelonnée au sommet, composée de
six tours convexes qui sont séparés par une suture légère-
ment enfoncée : le dernier tour est très-grand. L'ouver-
ture est ovale', allongée, blanchâtre en dedans j le bord
droit est arqué, mince et tranchant j le bord gauche, aussi
très-mince, est étendu et appliqué dans toute sa lon-
gueur; la columelle est arrondie, un peu oblique, d'un
blanc légèrement orangé vers la base; les plis colu-
mellaires sont au nombre de trois, obliques, placés à des
distances égales : le premier est plus petit que les autres.
Cette coquille est unie et luisante, blanchâtre, marquée
dans toute sa longueur de flammules longitudinales on-
duleuses ou en zigzags, plus ou moins multipliées et
d'un roux brun.

Long. 5 pouc. 1 1 lignes. Larg. 2 pouc. 4 lignes.

Habite le détroit de Magellan.

,t

4o GENRE VOLUTE.

La forme allongée de cette coquille la rend facile à reconnaître.
C'est à tort que M. Wood l'a nommée magellanica dans son Ca-
talogue, pi. 21,fig. 168.

33. VOXiUTE MAGELliliXVXQnE. Voluta magellanica, LaM.

(Coll. Mass. Lam.) Chemn., Conch.y lo, t. 148, f. 1 383- 1 384»

. PI. LI. ,

V. testa ovato-oblon^â, alb'tdà; flammis angustis longitudiaalibus undalis
ferrugiaeis j spirâ coaicâ, e&serlâj columellâ quadriplicatâ.

Coquille ovale, allongée, .«ublurriculée ; la spire est
formée de sept tours convexes, assez larges, à suture
simple ; les premiers forment un petit mamelon au som-
met ; les suivants sont marqués de stries assez fines, qui
s'effacent peu à peu; le dernier tour est légèrement ven-
tru, et moitié plus long que le reste de la spire. L'ouver-
ture est allongée, étroite, d'un blanc rosé ou violacé;
le bord droit simple et tranchant ; le bord gauche est aussi
émaillé de violet, et appliqué dans tonte sa longueur; la
columelle est presque droite; elle porte quatre plis tn's-
obliques. Dans les grands individus, le pli supérieur dis-
paraît complètement.

Long. 4 pouc. 1/2. Larg. 18 lignes.

Habite le détroit de Magellan.

" .■ .■■•'■ ' '

Cette coquille est voisine delà précédenle par sa forme allongée.
L'individu qui a servi de type à Lamarck est un jeune, dont la base
de la columelle est cassée, ce qui fait paraître cette partie|^ comme
tronquée. Nous pensons devoir réunir à cette espèce la Foluta
geacilis de Broderip, figurée dans le Catalogue de Wood, pi. sup-
plém. 3, fig. 2.

(Collect. Mass. et Mus.)

GENRE VOLUTE. 4'

.1*. VOLUTE FUSIFORME. foluta fusiformis, NoBrs.

(<

PI. XLIX.

V. lesta elongniâ, fusiformi, iransversim tenuissimè sirialà, pallidè car-
neà ; spiiâ linois bruneis undatis^ anf'raclibus convexis, saepè unicâ série lu-
herculalo-nodosis; coluraellà biplicalâ.

Coquille très-grande, allongée, fusiforme, atténuée à
ses extrémités; la spire est conique, composée de six
tours convexes, un peu déprimés à leur partie supérieure,
et pourvus d'une rangée de petits tubercules coniques;
ces tours sont finement striés transversalement; le dernier
est très-grand, garni dans sa longueur de stries d'accroisse-
ment plus rapprochées et plus saillantes à la base que vers
le sommet. L'ouverture est grande, d'un beau jaune orangé
en dedans; la base est subaplalie et largement ouverte;
le bord droit est mince, un peu sinueux, simple dans toute
son étendue; la columelle est légèrement excavée vers
son milieu, et forme en dessous une saillie sur laquelle
s'élèvent deux plis inégaux : le premier est très-gros et
très-oblique. Cette coquille est d'un fond couleur de chair
plus ou moins pâle, avec quelques lignes longitudinales
brunes et ondulées^ situées sur les tours supérieurs.

Long. i3 pouc. Larg. 6 pouc. 1/2.
Habite l'Océan Méridional, les côtes Magellaniques.

Belle espèce de Volute, qui acquiert un très-grand volume. Elle
ressemble beaucoup, par sa forme extérieure, à certains Fuseaux.
Plusieurs individus, en parfait état de conservation, ont été rap-
portés au Muséum de Paris par M. d'Orbigny, au retour de son
voyage vers le sud de l'Amérique.

Xa GENllE VOLUTE.

35. VOItUTB ÉMAIXiXtÉE. ï'oluta magnifva, Ciiimn.

(Collect. Mass. Lam.) Ciiemn., Conch., ir, t. 174, fig- i%'^j
et t. 1^5, fig. i694'

PI. XXXIIf.

V. testa ovalo - oblongâ, ventricosâ, pallidè fulvà , fasciis laiistribiis
auraolio-caslancis, alho fuscoque maculatis cinctâ 5 spirà conoiicJ» â, exscrlitis-
culâj columellâ quatlriplicatà.

Coquille ovale, ventrue, lisse, à spire courte, coni-
que , mamelonnée au sommet ; elle est formée de six
à sept tours aplatis ou à peine convexes, et réunis
par une suture simple j le dernier tour est très-
grand ; dans les individus adultes, il est subanguleux et
noduleux à sa partie supérieure. L'ouverture est ample,
d'un blanc carnéolé, bordé de fauve j elle est ovale,
oblongue ; le bord droit est mince, tranchant, subangu-
leux à sa partie supérieure; la columelle est arrondie,
cxcavée dans le milieu, de même couleur que l'ouveriure,
ainsi que les quatre gros plis obliques qui y dominent.
Celte coquille, d'un fond isabelle ou fauve pâle, est vi-
vement peinte de trois à quatre larges bandes décurrenles,
de couleur orangée ou marron foncé, elle est maculée de
taches blanches en fer de lance, de différentes grandeurs
et entremêlées de taches brunes nébuleuses.

Long. 8 pouc. 1/2. Larg. 4 pouc. 1/2.

Habite les mers de l'Océan Austral.

Grande et belle coquille, fort remarquable par les vives cou-
leurs dont elle est émaillée; les jeunes individus ont une forme

Genre volute. ^3

plus allongée et leurs deux derniers tours sont à peine aplatis,
sans nodosités. •

36. VOI.DTE NEIGEUSE. Foluta nivosa, Lam.

(Coll. Mass. Lam.) Ann. du Mus.., v. 5, pi. i2, fig. 2 a ^.

PI. XXXIV.

\. tcsià pallidc fulvâ spu roseâ, maculis niveis adspersâ; fasciis daatus
transversis fusco-linealis; lineolislongiludinalibus; columellâ quadriplicatà.

Coquille ovale, peu veiiirue, lisse, à spire courte, ma-
melonnée et plissée au sommet; elle est composée de six
tours rétrécis, dont les deux derniers sont légèrement
déprimés en dessus, et pourvus d'un angle obtus qui,
dans certains individus, est couronné d'une série de
petits tubercules. L'ouverture est assez grande, oblon-
gue; le bord droit est mince, tranchant et simple; la
columelle, à peine excavée dans sa partie moyenne, est
garnie à cet endroit de quatre plis presque égaux. La
coloration de cette espèce est peu variable ; le fond fauve,
ou isabelle, teinté de rose, est parsemé de petites taches
blanches neigeuses, et sur le dernier tour on remarque
deux fascies transverses composées de linéoles brunes
verticales plus ou moins interrompues ; des linéoles de
même couleur, mais plus fines et plus rapprochées, gar-
nissent le sommet des tours.

Long. 2 pouc. 1/2. Larg. ai lignes.

Habite les côtes de la Nouvelle- Hollande.

Celte Volute n'est pas rare dans les collections, mais c'est une
des plus jolies du genre par la disposition des couleurs de sa sur-
face. Elle présente deux variétés assez bien tranchées; l'une est

/^^ GENRE VOLUTE.

un peu plus allongée que le type, moins ventrue et niulique; l'au-
tre plus renflée, est garnie, à la partie supérieure de chaque tour,
de tubercules subépineux.

37. VOIiUTE ROBI!*TURQUE. Fointa paci/îcn, SoLWVKia.

(Coll. Mass. Lam.) Mautyns, Cnnc/i., 2, fig. 52.

PI. XXXVII, fig. i et Q, var.

V. icstâ ovato- subfusîformi, «nleriùs luberculifeiâ, palliclè fiilvà v< I
carnea^ fasciis tribus fusco-maculalis venulis spatliceis; columellh rjuiii-
({ueplicaiâ.

Coquille ovale, subfiisiforme, à spire assez longue cl
pointue, dont le sommet est à peine mamelonné; les
tours, au nombre de sept à huit, sont assez convexes, et
couroimés par des tubercules pliciformes; ceux du der-
nier tour, graduellement croissants, sont plus gros et plus
coniques; ce tour est atténué à son extrémité inférieure
et un peu relevé en dessus. L'ouverture est oblongue,
étroite, d'une couleur de chair pale en dedans j le bord
droit est légèrement dilaté, mince et un peu renversé en
dehors; la columelle, médiocrement arquée dans sa lon-
gueur, est pourvue de quatre à cinq plis presque égaux,
également distants entre eux. La coloration de cette co-
quille est assez constante ; elle est d'un fauve pâle, ou
presque rosé, avec des veines d'un rouge brun, ondulées
ou en zigzags; en outre, elle est ornée de trois ou quatre
bandes iransverses, composées de taches irrégulières de
couleur marron foncé, se rembrunissant encore avec l'âge.

Long. 4 pouc. Larg. 20 lignes.

Habite les mers de la Nouvelle-Zélande.

\.

Gl.NllE VOLUTE. 4^

Celte coquille est constante dans sa l'orme. Elle est encore rare
dans les collections et recherchée des amateurs, à cause de la ri-
chesse et de la variété des dessins de sa surface. Nous avons tait
représenter sur notre pi. 37, fig. 2, une variété de cette Volute, qui
est plus pâle, dont les bandes sont moins marquées elles tuber-
cules du dernier tour presque entièrement effacés. Un individu de
cette même espèce a été représenté dans The Animal Kingdom ,
de M. Griffith, pi. 40, fig. 4, sous le nom de Voluta gracilis.

38. VOIiUTE AIiXiOSTGÉE. Foîuta elongata, Sw&.i«s.

(Golleci. Mass.) Sw^ains., Exotic. Conch.^ t. i, pi. 7-8.

PI. XXX'.X et XLV. fig. 3, var.

V. ipslâ ohlon^à, pHlIidè fulvà, liiirolis lenui.ssimis, cilreis, angulalis aiit
iiiidalîs oruaià; spiià |)licis luhrrculatis lun^iludinalibuij coronalâ; aafrac-
til)us supcnic depressis j culumellà quiuqut'plicalà.

Coquille oblongue, peu ventrue, à spire conique, lé-
gèrement mamelonnée au sommet, composée de sept à
huit tours aplatis en dessus, subcarénés dans le milieu
par de petits tubercules qui se prolongent en côtes lon-
gitudinales peu proéminentes : celles-ci se remarquent
principalement sur les tours supérieurs; le dernier tour
est grand, les tubercules y sont très-variables, souvent
fort petits, quelquefois même ils disparaissant complète-
ment; le reste de ce tour est lisse. L'ouverture est lon-
gue, rétrécie à ses extrémités, un peu dilatée vers son
milieu, teintée de fauve clair dans le fond; le bord droit
est légèrement épaissi en dedans et renversé au dehors;
il remonte médiocrement sur l'avant-dernier tour, où il
forme un petit canal ; la columelle, à peine arquée dans
sa longueur, est accompagnée, dans les vieux individus,
d'une large callosité qui s'étend à sa partie inférieure et se
rétrécit au sommet; les plis columellaires sont au nombre
de cinq. La coloration de celte coquille varie peu ; elle

/{6 GENRE VOLUTE.

est (l'un fauve très-pâle, ornée d'un assez grand nombre
de fines linéoles anguleuses ou en zigzags, de couleur
citron.

Long. 5 pouc. Larg. 2 pouc.

Habite les mers de la Nouvelle Zélande,

Un jeune individu de celle espèce, qui est encore fort rare,
a été rapporté par M. Quoy de Fa baie Tàsman, Nouvelle-Zé-
lande. Ce savant lui a donné, dans sa publication du Voyage de
r Astrolabe ( pi. 44, fig. 7, 8), le nom de Voluta fusus . Il diffère de
notre lype en ce qu'il n'a que des tubercules rudimentaires sur
le dernier tour, et quatre plis seulement sur la columelle, ce qui
dépend très-probablement de l'âge. Il estaussi beaucoup plus pelil.

39'. VOI.UTZ: FOUDROVÉE. Voluta fui minata, Lam.

(Coll. Mass. Lam.) Martini, Conch.^ 3, t. 98, 6g. 94i-94^'

PI. XLII, fig. I.

V. lesiâ fufiformi, transversim impresso-strialâ, obsoleiè di'cussniâ, an-
teriùs longitudinaliter cosiaiâ, fulvo-carneâ, lineis longiludinaiibus flexuoso-
undatis spadiceisj columellâ novemplicatâ.

Coquille subfusiforme, assez étroite, allongée, à spire
conique, composée de cinq à six tours peu convexes,
dont les deux premiers forment au sommet un mamelon
lisse et arrondi 5 les autres sont garnis de côtes longitu-
dinales étroites, qui se prolongent d'une suture à l'autre;
ces côtes disparaissent vers le tiers supe'rieur du dernier
tour, qui est très-atténué à la base : toute la surface de
cette coquille est couverte de stries transverses plus fines
et plus rapprochées sur le sommet de la spire que vers
la base. L'ouverture est allongée, étroite, d'un fauve
clair; le bord droit est mince, tranchant et strié en

GENRE VOLUTE. 47

dehors ; il est épais en dedans 5 la columelle est droite,
un peu infléchie, garnie dans son iniUeu de neuf plis mé-
diocres et inégaux. Cette coquille est ornée, sur un fond
d'un fauve carnéolé peu intense, de linéoles longitudi-
nales en zigzags et continues, d'un rouge brun.

Long, a pouc. 1/2. Larg. i5 lignes.
Habite les mers de l'Inde.

Celle espèce, asstz commune dans les collections, est bien re-
marquable par les raies longitudinales ondulées qui la sillon-
nent, et qui représentent assez bien des traits de foudre. Elle
est nommée, dans le Catalogue de Wood, pi. 21, fig. 167, Voluta
rupestris.

40. VOIiUTE BE BOWERBY. Voluta Sowerbri, Nobjs.

(Coll. Mass. et Mus.) Sowerby, Gênera^ cah. 29.
Pi. L.

V. teslâ ovatâ, conicâ, fulvâ, lineolis undalis, maculis inordiaatis, ferru.
^ineis; spirà conicâ, cloagatâ ; ullimo anfraclu superuè vcntricoso, ad basîin
depres^o, columellâ iri vel ({uadriplicaiâ.

Coquille ovale, conique, composée de six à sept tours
lisses, à peine convexes ; la suture qui les sépare est
simple et linéaire; sa spire est allongée, mamelonnée, ar-
rondie au sommet et régulièrement conique; le dernier
tour est très-grand, ventru à sa partie supérieure, atté-
nué à sa base. L'ouverture est oblongue, d'un blanc
fauve, teinté de violet; le bord droit, arqué dans sa lon-
gueur, est faiblement renversé en dehors ; la columelle,
oblique et arrondie, est revêtue d'un bord gauche très-
mince, étalé, lisse, poli, de même couleur que le fond de
l'ouverture ; vers son milieu, elle offre trois à quatre plis

48 GENRE VOLUTE.

inégaux et obtus. Cette coquille est d'un fond de cou-
leur fauve clair, quelquefois d'un rouge couleur de feu,
sur lequel se dessinent des linéoles onduleuses en zigzags,
accompagnées de taches irrégulières d'un brun ferru-
gineux.

Long. 5 pouc. Larg. 2 pouc. 3 lignes.

Habite les mers de l'Inde.

Cette espèce, fort rechercliée des amateurs, parait assez va-
riable dans la disposition et le nombre des flammules qui couvrent
sa surface, à en juger par le petit nombre d'individus connus dans
les collections. Une variété de cette coquille a été nommée, par
M. Sowerby, Foluta papillaris. Nous n'avons pu conserver ce uom,
reconnaissant que les taches offrent rarement l'apparence de pa-
pilles, et nous avons cru devoir donner à l'espèce le nom du sa-
vant qui l'a décrite le premier.

41. VOIaUTi: QUEUE DE PAON. Volnta jimonia, Chejmj!;.

(Coll. Mass. Lam.) Favanne, Conch.^ pi. 97, fi|^. A.

PI. XLV, fiy. 1.

V. lesta ovalo-fusiformi , lœvi, albo-flavescenle, maculis subquaclraiis
Tiibris serialim lesscllalâ; spirâ subapice canceilatâ ; oolumcllâ quadri-
plicatâ.

Coquille ovale, allongée, subfusiforme, lisse, à spire
conique, mamelonnée au sommet : on y compte sept
tours peu convexes, dont le troisième et le quatrième
sont plissés longitudinalement, et traversés par de fines
stries; le dernier tour est grand, strié transversalement
vers sa partie inférieure et atténué à sa base. L'ouverture
est allongée, étroite, d'un blanc violacé en dedans; le
bord droit est mince, tranchant, légèrement arqué dans

GENRE VOLlilE. 49

sa longueur; la columelle est un peu oblique et porte
quatre plis presque égaux. La disposition des couleurs
de celte coquille est bien remarquable : sur un fond d'un
blanc jaunâtre se dessinent un grand nombre de taches
subcarrées, bien nettement séparées, rangées transver-
salement, et d'un bnau rouge plus ou moins vif.

Long. 4 pouc. 6 lignes. Larg. i8 lignes.
Habite le golfe du Mexique.

Celle coquille est exlrêmement rare et précieuse. Dans un élat «
parfait de conservation, elle est revêtue d'un épidémie d'un brun
Aerdàtre.

42. VOLUTE COUROSnWÉE. Voluta coronata, Chemn.

(Collect. de M. Teissier.) Chemn., pi. i48, fîg. i385-i3^!S.

PI. XLI, (Jg. 1.

V. ipslâ ovatâ, oblonj^â, griseolâ, magnis maculis caligînosîs, flavescenli-
hus, allcrisque [vJurimis, exiguis, sparsis, fiiscis variegalà; aufraclibus ad
banm aculo-lubercuialis; columellà quadriplicalâ.

Coquille ovale, oblongue, à spire courte, arrondie, lé-
gèrement mamelonnée au sommet; elle est formée de
six à sept tours très- étroits, aplatis ou à peine convexes,
réunis par une suture onduLeuse et festonnée ; les premiers
tours sont tout à fait lisses, les autres sont garnis à leur
base d'une rangée de petits tubercules pointus et spini-
formes ; ces tubercules oui leur base appuyée sur la su-
ture; le dernier tour constitue à lui seul presque toute
la coquille; il est fort atténué à sa base, ventru supé-
rieurement; les tubercules dont il est couronné sont ai-
gus et au nombre de six ou sept. L'ouverture est ovale,

5o GENRE VOLUTE.

allongée, rélrécie à ses extrémités, d'un fauve violacé en
dedans; le bord droit est mince, tranchant, un peu arqué
vers le haut ; la columelle, à peine infléchie, est arron-
die, et présente quatre plis minces, écartés les uns des
autres. Sur la surface polie de cette coquille, qui est d'un
blanc grisâtre, se dessinent de larges taches nuageuses
d'un jaune clair, et un grand nombre d'autres petites ta-
ches éparses d'un brun noir, arrondies ou linéaires, une
série de fines linéoles, de même couleur, garnit le som-
met des tours de spire.

Long, a pouc. i/a. Larg. i3 lignes.
Habite les mers de l'Inde.

Nous ne connaissons jusqu'à présent qu'un petit nombre d'^in-
dividus de cette espèce, dont le plus grand appartient à M. Teissier.
Quoique notre opinion ne puisse être fondée sur des faits bien
positifs, nous souimes porté à regarder comme un jeune individu,
ou une variété de la Foluta coronata,une coc{mUti fort remarqua-
ble, nommée et figurée dans l'ouvrage de Chemnilz, pi. 148,
fig. 1387-1388. Elle paraît différer seulement de celle que nous
venons de décrire ici par sa dimension, qui est moins grande, et
par lés liUiercules du dernier tour, qui présentent une espèce de
carène. Chemnitz et Sowerby avaient nommé notre Volute P^o-
luta cymhiola, mais Lamarck ayant déjà donné ce nom à une
autre espèce, nous n'avons pu le lui conserver; nous avons cru
devoir la désigner par celui de coronata, qui est celui que Chem-
nitz avait donné à la variété dont il est parlé ci-dessus.

GENRE VOLUTE. 5l

43. VOLUTE PAIiE. Voluta palllda, Ghav.

(Gollect. Mass. et Mus.) Griffith, The anim. Kingdom,
pi. 3o.

PI. XLVIII, fig. I et 3, var.

V, testa oMongâ, olivitormis, f»riseâ; spirâ brevi ; utiimo anfractu diiabus
zonis fui^s, sxpèquc liaeolis ferrugiacis ornato^ columellà quadriplicaià.

Coquille oblongue, cylindracée, olivlforme, atténuée
à ses extrémités; sa spire est courte, assez étroite, com-
posée de six à sept tours presque droits, séparés par une
siuure superficielle, qui est quelquefois couverte en partie
d'une légère callosité jaunâtre. L'ouverture est longue,
étroite, d'un brun plus ou moins foncé à l'intérieur; le
bord droit est mince, tranchant, arqué au sommet, dilaté
à la base ; en se joignant à l'avant-dernier tour, il forme
une échancrure anguleuse assez profonde; la columeile,
à peine infléchie à sa partie inférieure, est garnie de quatre
plis tranchants et inégaux. A l'extérieur, cette espèce
est d'un gris plus ou moins pâle, passant au jaunâtre ;
elle est pourvue, sur le dernier tour, de deux zones
fauves, traversées par des linéoles ferrugineuses qui ne
dépassent pas les bords de ces zones, et qui, plus ou
moins nombreuses, deviennent souvent ondulées; le
bord de chaque suture est orné d'une série de petites
linéoles, de même couleur que les précédentes.

Long. 3 pouc. Larg. 1 5 lignes.
Habile les mers de l'Océan Austral.

5 a GKNKE VOLtJTE.

L'individu que nous nous sommes procure pour noire (igiiie
fait partie de la belle collection de M. Teissier, qui a bien voulu
mettre cetle coquille à notre disposition, et nous sommes
heureux de lui en exprimer notre reconnaissance. Après avoir
examiné diverses coquilles de l'espèce que nous venons de
décrire, nous nous sommes convaincu qu'il n'existait point
de différences entre elles et la petite Volute que M. Swainson
a établie sous le nom de Scaphella maculata (Zoological illus-
trations, 2" série). Celle-ci ne parait différer de notre type que par
une moindre dimension et par l'absence des deux zones trans-
verses; mais les linéoles distantes, courtes, onduleuses de la sur-
face, persistent toujours. Cette variété se trouve dans la collection
du Muséum de Paris.

44. VOI.OTE OirSUIiiE. Voluta undulata, Lam.

(Coll. Mass. Lam.) Ânn. Muss.^ vol. 5, pi. 12, t. Çv^. i a b.
PI. XLIV, fi-. 1.

V. teslà ovalo-fusîfornii , laevigaiâ, ali)'ulo-{|;ivPscpnlc> inaculis fiilvLs
aut violaceis nebulalà^ lineis spadiceis longilutiinalibus crebris undai'nn
flexuosis; columellâ j.licis prsecipuis (jualernis, interdîim duabus minoril)iis
adjuu'Jtis.

Coquille ovale, oblongue, siibfiisiforme, atténuée à ses
extrémités, composée de six à sept tours; ceux du som-
met sont étroits et légèrement aplatis ; le dernier est grand,
un peu renflé vers sa partie supérieure. L'ouverture est
allongée, étroite, d'une belle couleur aurore, bordée de
blanchâtre; le bord droit est épais vers son milieu; la
columelle, inclinée un peu obliquement, est terminée en
bec aplati à sa base. La coloration de celle espèce varie
peu; le fond, d'un blanc jaunâtre, est lisse, brillant, orné
de taches fauves ou violettes, avec une niullilude do

GENRE VOLUTE. 53

lifjnes onduleuses ou en zigzags fort étroites et couleur
de feu.

Long. 3 pouc. 6 lignes. Larg. 18 lignes.

Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, l'île Maria et le
port Western.

Cette coquille, commune dans les collections, offre une variété
assez remarquable qui a été établie par Megerle (suites àChem-
nilz, pi. 217, fig. 2050), sous le nom de Voluta stragulata. Celle-
ci diffère de noire type en ce qu'elle présente ses lignes ondu-
leuses beaucoup plus fines et en plus grand nombre. D'après les
observations de M. Quoy, la disposition des couleurs de l'animal
de la Voluta undulata est presque en rapport avec celles de la
coquille; toutes les parties supérieures offrent, sur un fond
jaune, des lignes en réseau,fmement distribuées, d'un rouge brun,
et formant des réticules sur les tentacules. En dessous, le pied
est d'un blanc jaunâtre, et sur son pourtour il porte l'indice de
la terminaison des lignes dont nous venons de parler.

45. VOLUTE PAVIIXON. Voluta véxillum, Gmel.

(CoUect. Mass. Lam.) Rumphius, Mus., t. Sy, fig. 2.

PI. XLTV, fig. 1.

V. testa ovalà, subfusifornii, lœvi, nilidfi, albïdâ, taeniis auranlio-rubris
iiiicnerojiscinciâ; tiltitnoanfraclusupernèluberculiscompressisremotiusculis
coronalo; coluniellâ sex vcl octopiicalâ : tribus plicis supcrioribus miuimi.s.

Coquille ovale, oblongue, à spire conique, mamelon-
née au sommet, composée de sept à huit tours lisses,
élroils, médiocrement convexes, dont la suture est simple
et à peine creusée ; le dernier tour est grand, ordinaire-

54 GENRE VOLUTE.

ment couronné, à sa partie supérieure, d'une rangée de
tubercules obtus, dont le nombre est variable selon les
individus, et qui disparaissent complètement dans cer-
taines variétés. L'ouverture est oblongue, plus dilatée à
la base qu'au sommet, blanchâtre dans le fond et bordée
de roussâtre ; le bord droit est épais, arqué vers son mi-
lieu; la columelle est légèrement oblique, garnie de cinq
à six plis presque transverses, au-dessus desquels on re-
marque souvent quelques petites rides. La coloration ex-
térieure est distincte dans cette espèce de manière à la
diviser en deux variétés : dans la première, la coquille
est d'un fond blanchâtre, sur lequel sont disposés régu-
lièrement des rubans iransverses assez larges et d'un beau
jaune plus ou moins orangé ; dans la seconde, les zones
transverses sont plus étroites, d'une teinte plus rougeâtre,
et souvent interrompues par des linéoles et des taches
nuageuses irrégulières de même couleur : la coquille est
alors dépourvue de tubercules.

Long, 3 pouc. Larg. 1 5 lignes.
Habite l'Océan des Grandes-Indes.

Celle espèce, Irès-recherchée autrefois des amateurs, est de-
venue beaucoup plus commune depuis quelques années. Elle est
appelée dans le commerce le Pavillon d'Orange^ à cause de sa
coloration.

GBNRB VOLUTE. 55

46. VOI.UTE POXIICTICDI.ÉE. Foluta lapponica.

(Colleot. Mass. Lam.) Rumph., Mus., t. 87, fig. 3.
PI. XLiir, fij.. 1.

V. Icsià ovalo-subfu.sifurmi, lœvi, basi transversc striatâ, albâ, ftilvo-ne-
bulalâ, puDclis lincolisqiic spadiceis creberrimis seriatim cinciâ^ spira iiifrà
npicem lont;iliidinaliler sirialâj columellâ septem]>licalâ : pliciâsupcrioribus
diiobus minui'ibus.

Coquille ovale, subfuslforme ; sa spire est assez courte,
conique et pointue, composée de huit à neuf tours, dont
les deux ou trois premiers sont lisses, tandis que les sui-
vants sont chargés de côtes longitudinales, traversées par
de très-fines stries ; le dernier tour est conoïde, il est lisse
ainsi que les deux précédents, si ce n'est à sa base, où
l'on remarque quelques stries obsolètes et transverses.
L'ouverture est ovale, oblongue, blanchâtre dans le fond j
le bord droit est peu épais et tranchant; la columelle est
oblique, garnie de sept plis inégaux, dont les derniers
5ont gros et saillants. Le fond de coloration de cette co-
quille est mêlé de roussâlre; quelquefois on y aperçoit
une nuance de violet clair; elle est constamment picotée
d'un très-grand nombre de linéoles ou petits points d'un
rouge brun, qui sont disposés le plus ordinairement en
lignes circulaires; outre ces points, on y distingue encore
des taches d'une couleur plus ou moinsfauve et diversement
groupées; ces lâches présentent, sur certains individus,
deux fascies interrompues.

Long. 3 pouc. 6 lig. Larg. 12 lignes.

Habite l'Océan des Grandes- Indes.

Espèce peu commune, qui doit son nom aux points nombreux

56 GENRE VOLUTE.

qui la recouvrent. Quelques marchands font disparaître, par le
frottement, les séries de points, et alors la coquille se trouve
marquée de lignes longitudinales brunes, presque toujours on-
duleuses, ce qui la fait prendre pour une espèce différente.

47. VOLUTE VOXiVACÉE. Voluta volmcea, I.Asr.

(Coll. du Mus.) Séd., Mus., 3, t. 67, pi. a b.
PI. XLVII, fig. 3.

V. teslâ ovato-oblongà, sabpyriformis, lœvi, subviridi, infrà suluras
fusco-nebulatàj spira brevi; columellâ quadriplicalà.

Coquille ovale, oblongue, subpyriforme, à spire très-
courte, acuminée au sommet, formée de six à sept tours
rétrécis, légèrement aplatis, peu distincts entre eux, gar-
nis au-dessous de la suture d'un petit bourrelet émaillé ;
le dernier tour forme à lui seid presque toute la coquille.
L'ouverture, d'un blanc jaunâtre à l'intérieur, est très-
longue, ovalaire, rétrécie au sommet, dilatée à la base;
le bord droit est un peu épais, simple dans toute son
étendue; la columelle est arrondie, blanchâtre, et pré-
sente quatre plis de même couleur, dont l'inférieur est
très-oblique. Au dehors, celle coquille est d'une couleur
uniforme d'un verdâtre clair, quelquefois teinîéc de fauve
nébuleux sur le sommet de la spire et vers la base du
dernier tour.

Long. 2 pouc. 4 lignes. Larg. i3 lignes.
Habite le grand Océan, les côtes de Guinée.

Cette espèce, fort rare, n'est connue que dans la collection du
Muséum de Paris. Elle a de l'analogie, par sa forme, avec cer-
taines Marginelles, et n'a de remarquable que la teinte douce de
sa coloration. <

6UNKK >()LUTK. Jjlt

48. VOX.UTE ROYALE, fohita a„/!ra, Solandeb.

((ïollect. Mass. et Mus.) Sowerby, Catal. de Tahkerville^

pi. 6.

PI. XLVII, fig. i\

V. Ipsiâ oblongà, albîdâ aui violaceâ, roseo-reticulaiâ, maculis unJatis,
roscLs, irrc^ularihus ornatâ^ aperlurâ fulvescente^ columellâ quadriplicatà.

Coquille obloiigue, élarjj^ie dans le milieu ; sa spire est
courte, conique, mamelonnée au sommet ; on y compte
six tours, à peine convexes, à suture simple et peu pro-
fonde; le dernier est très-{]^rand. L'ouverture est assez
lar^e, dilatée à la base; elle est d'un fauve clair dans
le fond; le bord droit est arqué, mince et tranchant;
roussâtre à sa partie interne; la columelle est inclinée
obliquement, etcharf^^ée, vers son extrémité inférieure, de
quatre plis placés à dislancos éjj^ales; la surface extérieure
est lisse et brillante. Le fond de la coloration est d'un
blanchâtre nébuleux ou violacé; un réseau h mailles
très-fines et inéj>ales, d'un rose vif, mêlé de roussâtre,
couvre toute la superficie de celte coquille, qui, en même
lempp, est parsemée de taches de même couleur que le
réseau, mais assez larges, onduleuses, et irrégulièrement
disposées.

-^ Hiibito rO< éan Austral.

Long. 3 pouc. 2 lignes. Larg. 17 lignes.

Cflle espèce est encore recherchée des amateurs, à cause de la
Iraicheur el de la vivacité de sa coloration. Elle parait peu varia-

5Nft" GtNllK VOLIITK.

ble. D'après M. Sowerby, elle porte, dans le Catalogue de la col-
lection Calonne, le nom de Nuage rouge.

49. Vai.UTE RATOMKEE. Foluta radiata.

(Collect. Mass. Lam.) Leach, Miscell. Zool.j i, pi. 12, fig. i.
PI. XLIII, fig. 2.

V. lesta ovaio-oblongâ, albidâ, strigis luleo-rufis longiludioalibus, angiisii'^,
undulalis, crebrisradiatim |iictâ; spirà brevi, conicâ, obtusâ^ coliimellâqua
dripUcatâ ; labro intùs Ixvi.

Coquille oblongue, lisse et polie, à spire très-courte,
légèrement mamelonnée au sommet 5 on y compte
cinq tours arrondis, étroits, dont le dernier, qui forme
les trois quarts de la coquille, est renflé dans le milieu et
atténué vers la base; la suture est simple et linéaire.
L'ouverture est allongée, étroite, blanchâtre en dedans,
terminée à la base par une petite échancrure ; le bord droit
est épais, légèrement courbé dans son milieu ; un sinus
peu profond le sépare de l'avant-dernier tour; la colu-
melle est presque droite , chargée de quatre gros plis
assez égaux, dont les inférieurs sont très- obliques. L'ex-
térieur de la coquille est d'un blanc grisâtre ou roussâtre;
on y voit un assez grand nombre de lignes longitudinales
étroites, légèrement onduleuses, d'un brun plus ou moins
intense, et qui descendent du sommet à la base des tours.

Long. 22 lignes. Larg. 1 1 lignes.

Babite les njers Australes, les. côtes de la Nouvelle -Hol-
lande.

Lamarck avait rangé cette jolie petite espèce de Volute parmi

GKNHE VOLUTE. • 5^

les Marginelles, avec lesquelles elle a, au premier coup d'oeil,
beaucoup d'analogie; mais elle en diffère principalement par la
disposition des plis de sa columelle : aussi M. Leach l'a-t-il, avec
raison, retirée du genre où elle était placée pour la mettre au
nombre des Volutes, sous le nom de Foluta zébra. {Zoological
misceliany, 1. 1*', pi. 12, fig. 1.) Ce savant a établi, avec une variété
de cette même espèce, sa Foluta lineata (même ouvrage, même
planche, fig. 2), dont la seule différence avec notre type consiste
en ce que ses lignes longitudinales sont plus fines et plus rap-
prochées.

50. VOLUTE PZED-DE-BXCHE. Foluta scapha, Gmel.

(Coll. Mass. Lam.) Lister, Conch., t. yyg, fig. 6.

PI. XVI, XVII, XVIII et pi. XLVI, fig. a, var.

V. leslâ turbinato-vcnlricosâ, crassâ, ponderosâ, albîdâ aul fulvà, lineis
longiludinalibus, angulato-flexuosis, rufis vel spadiceis undaià; ullimo an-
i'raciu anteriùs qbtusè angalato; labro subulalo; columellâ quadriplicalâ.

Coquille ovale, épaisse, lisse et polie, très- ventrue
dans le milieu, atténuée à ses extréniiiés; sa spire est
courte, conique, mamelonnée au sommet, composée de
cinq à six tours étroits, dont le dernier est très-grand
subcaréné supérieurement, d'une forme conoide dans le
reste de son étendue. L'ouverture est oblongue, allon-
gée, médiocrement large, d'un blanc laiteux, quelquefois
légèrement brunâtre; le bord droit, à sa jonction avec
l'avant-dernier tour, forme une échanciure au-dessous
de laquelle on voit une gouttière qui correspond à la ca-
rène extérieure du dernier tour; ce bord, chez les indi-
vidus adultes, est un peu dilaté; la columelle est arron-
die, presque droite, revêtue, le plus souvent, d'une cal-
losité produite par un dépôt de matière vitrée ; elle est

6o GKMIB VOMII'R,

miinie de quatre plis épais et inégaux. Cette coquille va-
rie dans sa coloration extérieure; sur un fond blanc ou
d'un fauve plus ou moins pâle, elle est ornée de linéoles'
longitudinales, ondiileuses, en zigzags, d'un roux brun,
qui sont presque toujours traversées, sur le dernier tour,
par deux ou trois zones formées de larges taches de
forme irrégulière, d'un brun ferrugineux. Ces zones sont
ordinairement interrompues. Le sommet de la spire est
d'un marron plus ou moins foncé.

Long. 5 pouc. Larg. 3 pouc. 1/2.

Habite les mers du Cap de Bonne- Espérance, celles de
l'Inde, les côtes de Java.

Cette espèce n'est pas rare dans les collections, mais les diffé-
rents individus en sont assez curieux par la variation qu'ils of-
frent dans la disposition des linéoles et des taches de leur surface.
Shubert a donné une variété de cette Volute comme type d'une
espèce particulière qu'il a nommée Voluta fasciata ( Suites à
Chemnitz, pi. 246, fig. 3,030). Elle est traversée par deux ou trois
fascies blanches, interrompues par des linéoles anguleuses ou en
chevrons; sur sa superficie sont éparses des taches de même
forme que celles des fascies, mais plus grandes. Nous avons faii
représenter celte variété sur notre pi. 46, fig. 2. Noire pi. 18 en
offre une autre, que plusieurs auteurs ont été tentés de consi-
dérer comme une espèce différente. Elle se distingue de noire
type en ce qu'elle est moins ventrue, et que ses linéoles longilu-
dinales sont plus nombreuses.

Toutes les parties de l'animal de celte espèce sont piquetées de
blanc jaunâtre sur un fond d'un brun noir. Le dessous du pied
est d'une teinle claire uniforme.

GtNHi; VOLtJTK. 6l

Si. VOXiUTE DU BRÉSIIi. Foluta Brasiliana, SulaM)ëk.

(Collect. Mass. Lam.) Chemnitz, Conch.^ ii, t. iy6,
fi^. 1695, 1696.

PI. XXX

V. testa ovalà, subturbinald, inflntâ, pallidè luleâ, immacalatâ; ullimo
anfraclu snpernè obtuse angulato : angulo nocJoso^ spirâ brevi, conicàj co-
luruellâ bi vet iriplicatà.

Coquille ovoïde ou sublurbinée, renflée, à spire courte,
conique et pointue, composée de six à sept tours étroits,
un peu aplatis en dessus; les deux ou trois premiers
forment un petit mamelon lisse; le dernier est très-ventru
à sa partie supérieure, et le plus ordinairement couronné
d'une seule rangée de tubercules courts et pliciformes,
plus ou moins rapprochés, selon les individus; la surface
de cette coquille serait tout à fait lisse, sans quelques
stries longitudinales d'accroissement qu'on y aperçoit.
L'ouverture est assez grande, oblongue ; le bord droil
est mince et tranchant; la columelle, faiblement arquée
dans sa longueur, n'a que deux ou frois plis, dont le der-
nier cj^t très gros et plus oblique que les autres. Celte
coquille est d'un jaune pâle, quelquefois d'un fauve clair.

Long. 4 pouc. 1/2. Larg. 3 pouces.
Hubite les côtes du Brésil.
Espèce assez coaunuae, qui devient soivvenl fort grande. Elle

62 GKNRE VOLUTE.

est facile à reconnaître par sa coloration unicolore. On la nomme
vulgairement la Coloquinte.

sa. VOLUTE SUBMrOD0I.EUSE. Voluta subiwdosa, Wood.

(Coîlect. du Mus.) Wood, Catn/., supplém., pi. 3, fig. i.
PI. XXXV.

V. leslâ obloD(;â, niliJâ, fulvescente, lincolis fuscis, irrej^ularibus, anpu-
lalis anJalâ; ultimo anfracta tnaximo, subdepresso, transversim flammulis
t'ascialo, columcllâ iriplicalâ.

Coquille oblon^ue, assez léf^ère, dont le sommet est à
peine mamelonné; f»a spire est courte, formée de six à
sept tours, dont le troisième et le quatrième sont ordi-
nairement subcarénés dans le milieu, et couronnés d*une
série de petits tubercules pHciformes ; le dernier tour est
très-grand, subdéprimé, atténué à sa base; il est lisse
et poli. L'ouverture est fort ample, ovale, d'un fauve
clair à l'intérieur; le bord droit est mince, arqué dans
toute sa longueur; la columelle est arrondie, un peu
oblique; elle est pourvue de trois gros plis presque
égaux. A l'extérieur, celte espèce est ornée, sur un fond
d'un fauve clair, d'un assez grand nombre de linéoles
d'un brun foncé, flexueuses, irrégulières, et fortement
angideuses; trois fascies interrompues formées par ce»
flammules parcourent transversalement le dernier tour.

Long. 5 pouc. Larg. 3 pouces.
Habite •

Celle espèce est très-rare; la disposition des flammules dont

GENRE VOLUTE. 63

nous venons de parler la rend fort remarquable. L'individu qui
nous a servi pour notre figure fait partie de la collection du Mu-
séum, qui devient chaque jour plus riche et plus complète.

53. VOIiUTB TUBERCU&XE. Voluta tnberciiltttn, Swaims.

(Coll. Mass. et Mus.) Swainson, Exotic. Conch.^ v.i, pi. 6.

PI. XXXI.

V. testa ohlungà. laevi, flavesceule, lincolis fusci^, frequcntibus undatâ j
iiliinio arifraclM venlricosu, su|>ernè subiinf^ulalu, seriatim luberculato ^ ru-
lumcllâ ({uatli'iplicaiâ

Coquille oblongue, lisse, à spire courte et conique j
l'on y compte six tours étroits et convexes j les deux in-
férieurs sont subanguleux à leur partie supérieure, et
garnis sur l'angle d'une rangée de tubercules coniques,
pliciformes ; ceux du dernier tour s'abaissent et s'effacent
avant d'avoir atteint le milieu de la coquille : celte parti-
cularité est surtout remarquable chez les individus adultes.
Ce dernier tour est très -ventru. L'ouverture est assez
ample, ovale, d'un fauve clair dans le fond; le bord droit
est simple, un peu épais dans certains individus, et angu-
leux vers sa partie supérieure, qui correspond à la rangée
de tubercules; la columelle, presque droite, est pourvue
vers sa base de quatre plis inégaux. La surface de celle
espèce est d'un jaunâtre clair, et il s'y dessine irès-nelte-
ment un grand nombre de linéoles d*un brun rouge,
fortement contournées en zigzags.

Long. 4 pouc. 1/2. Larg. 2 pouc. 7 lignes.

Habite l'Océan Pacifique.

64 GENUE VOLUTE.

Cette espèce a de TaDalugie aveeia#'o/uto subnodulo.\o^ par la
dispositioQ de ses linëoles, mais elle en diffère par sa (orme, qui
est plus globuleuse, et surtout parce qu'elle est pourvue de tuber-
cules qu'on ne retrouve point chez la première. La Voluta tuher-
culata est encore fort rare.

54. VOIiCTE PONCTUÉE, yoluta /lunctata, WooD.

(Coll. Mass et Mus.) Séba, Mus., t. 3, lab. 65, fig. a b.
TI. XLVI, fig. I.

V. leâtâovalâ, veutricosiâ, griseo el viola<^PO-flavâ, lineoU:* fuscis aut fui-
vis puuclalis undulalâ^ ullimo anfracto subangulato, supTnè tnbcrculatu^
columellà quadriplicaiâ.

Coquille ovale, veninie, à spire courte et conique,
formée de six à sept tours, dont les deux ou trois premiers
offrent au sommet un petit mamelon ; ces tours sont lisses,
un peu aplatis chez certains individus ; le dernier est sub-
anguleux, couronné supérieurement par qiielqties tuber-
cules coniques, subtriangulaires et obtus, la partie infé-
rieure de ce tour estallénuéeà sa base. L'ouverture est
oblongue, d'un blanc violacé en dedans ; le bord droit est
plus ou moins mince, détaché de l'avant -dernier tour à sa
partie supérieure par une cchancrure large et assez pro-
fonde, qui est placée vers l'endroit où se termine la su-
ture ; la columelle est à peine infléchie, terminée à sou
extrémité inférieure par une pointe aiguë; elle présente
quatre plis inégaux. A rexlérieur, cette coquille est d'un
fond jaune, nuancé de gris et de violet, et tout couvert
de ponctuations brunes ou fauves, qui ont tendance à se
confondre el à former des lignes ondulées ou en zigzags.

)

•ÎKNnK VOMI TE. 65

Des taches plus larges, de inèiiie couleur, enloureut le
bord de la suture.

Long. 3 pouc. Larg. 20 lignes.

Habite les mers de l'Inde.

Jolie espèce qui n'est plus très-rare, mais toujours fort re-
cherchée. M. Wood, dans son Catalogue, en a fait représenter
plusieurs variétés sous des noms différents, telles sont sa Voluta
Jlavicans {^\. 2t, fig. 165), et sa Volutu modesta (pi. supplém. 3,
fig. 24).

55. VOLUTE AMGUXiEUSE. Voluta atigulala, SoLAMDF.a.

(Coll. Mass. Lam.) Swainson, Exotic. Conch.^ pi. 9-10.
Pi. XXXVIII.

V. (e.slà ovaio-fiisiformi, iaevi, pailidc fiilvâ; lincis lon^itudiiialibus cas-
ianris, irregularibus, fleMiusis j ulliino aiifraclii supernë aiigulalu, 2>uprà
|>l-iuo^ spiiâ eluiii;alâ, conuâj columellà iripiicati.

Coquille ovale, fusiforrne, assez étroite, lisse et polie;
sa spire, formée de six u sept tours, est conique, irès-
poimue au sommet; ces tours sont séparés par une su-
ture fine et linéaire ; le dernier est fortement anguleux à
sa partie supérieure et atténué à sa base; dans le jeune
â^je, la carène est à peine sensible. L'ouverture est ovale,
allongée, de couleur jaunâtre; l'échancrure de la base
est large et peu profonde; le bord droit est mince, tran-
chant, dilaté dans sa longueur; il offre, à sa jonction
avec Favant-dernier lour, une échaucrure larj;e et pro-

6Ô ' GENRE VOLTITE.

fonde; la columelle, un peu étendue dans sa longueur,
présente vers le milieu trois à quatre plis inégaux. Cette
coquille est d'un fond fauve pâle, avec quelques nuances
violacées; elle est ornée d'un grand nombre deflammules
de couleur marron ; certains individus sont enduits d'une
couche blanchâtre, nuancée de gris et de verdâlre, qui
cache une partie de leur coloration.

Long. 6 pouc. Larg. 2 pouc. 6 lignes.

Habite l'Océan Atlantique, vers les «'ôtes du Groenland.

Grande et belle espèce de Volute, que sa forme singulière rend
bien distincte de toutes les autres. On trouve souvent ceUe co-
quille dans Testomac des Morues, au banc de Terre-Neuve, ^hu•
bert et Wagner l'ont nommée Folutn nasica. (Suiles à Chemnitz,
|>I. 217, f. 3031-3032.)

fable

DES ESPÈCES DE VOLUTES,

DIVISEES EN CINQ GROUPES.

Premier Groupe.

(a) Coquilles ventrues, bombées.
Les Goiidolières [Cymbiolœ).

!)■».

Piigr*.

!'l.

Fin.

Auteur*. L

iiiurr

1

î

U

Volute

de Lamarck.

Vol u ta

Lamarcliii,

M...V,.

2

5

3-3

1 —

nautique.

—

nautica.

Lam.

1

6

3

1 —

id.y variété.

—

tessellata,

Lam.

5

3

6

5

—

éthiopienne.

—

ethiopica.

Lin.

6

U

7

6

—

de Broderip.

—

Broderipii,

Gray.

5

8

7

( -

ariiiée.

—

armata,

I>ani.

3

9

8

-

id., variété.

—

diadema,

Lam.

•i

8

9

.( -

tJ., variété.

_

ducalis.

L.-tm.

4

6

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lO

—

de Miltou.

—

Miltonis,

(iiii^.

7

1 1

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—

bouton.

—

olla,

Lin.

lO

8

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—

};ondole.

—

cyinbium.

Lin.

9

9

i3

•-9

I —

de Neptune.

—

Neptuni,

Gin.1.

8

lO

• 4

i5

■_

melon.

—

meïo.

Sulaiid

/

1 1

i5

1 1

—

prob'.)8cidale.

—

proboscidalis,

Lam

II

\i

.6

13

—

porcine.

—

porciiia,

Lam.

\i

Deuxième Ciroupe.

(b) Coquilles ovales, épineuses ou tuberculeuses.
Les Mttricinées (Mnricinœ).

^.^

'7

i8

Volute impériale.

V

oluta impcriali.s,

Lam.

if,

iS

qS aG

1 — bois-veiné.

—

hebraea,

Lin.

la

•9

■iG

•i — lurbinée.

—

turbinata,

Nobis

i6

■2 1

to-ti

i — cliiiuve-.-ouris.

—

vesperlilio,

Lin.

•il

■fi

1 j — iJ., variété.

—

serpentina,

Lam,

— peau-de-serpcnt.

pellis serpcniis, Lam. i()

68

18

Pages.

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PI.
a4

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a5
a6
a6

37

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TADI.E.

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Aiilrur».

Lanurc

Vol u le

douce.

Volu

a mitis.

Lam.

)»-

—

musique.

—

musica,

Lia.

aa

—

id., varie'té.

—

uudulosa,

Lam.

3i

—

id.f variété.

—

clilorosina,

Lam.

a3

^

de Guinée.

—

Guiiiaïca,

Lam.

a6

—

thiarelle.

—

ihiarelia,

Lam.

ad

—

carnéolée.

—

caraeolata,

Lam.

35

—

lisse.

—

lacvigata.

Lam.

27

—

parée.

—

festiva,

Lam.

4a

—

polyzonale.

—

polyzoaalis,

Lam.

a8

—

id., variété.

—

fui va.

Lam.

>9

-•

id., variété.

-

sulcala,

Lam.

3o

—

marbrée.

—

marmorata,

Swains

Troisième Groupe.

(c) Coquilles ovales, munies de côtes longitudinales.
Les Harpuloïdes {Harpuloïdœ).

ay 3'( ^o I Volute anna.

a8 35 ^a

39 36 4 1

3o 37 4o

3i 38 40

V^oluta anna.

Lcsson.

— lyriforme.

— mitrée.

— noyau.

— harpe.

— lyriforniis, Vigors.

— mitra;f«rmii, Lam.

— nucleus, Lam.

— harpa, Sower.

Quatrième Ciroupe.

(d) Coquilles allongées, subventrues.
Les Fiisoïdes {Fusoulœ).

43

3a

H

5a

Volute

uncilli*.

Volu ta anoilla,

Soland.

33

33

L-,

5i

—

magellanique.

—

magellanica.

Chenin.

34

3i

4'

49

—

fusiforme.

—

fubiformis,

Nobis.

35

4a

33

—

émaiilée.

—

magnilira,

Clieuin.

3a

36

43

34

—

neigeuse.

—

uivo.'<a,

Lam.

«9

37

44

^7

—

robe-turque.

—

pacifica,

Soland.

35

38

45

39 45 a —

allongée.

—

eiuDgata,

Swains.

^

46

4a .

_

foudroyée.

—

fuiminala,

Lam

26

40

47

5o

—

de Sowerby.

—

Sowerby,

^'obis.

4"

48

45

—

({ueuedepcion

—

junoiiia,

Cheinii.

37

/.a

49

4. 1

—

couronuéc.

—

coroiiiita,

Clienin.

43

5i

4S

—

pâle.

—

pallida,

Grny.

>A

Si

fj.

r —

01. d liée.

—

uudulaiii,

I.am.

38

T\ni.E. 69

N" P^et.

Pi.

FiR.

Auifuri.

Lamirr

45 5{

44

0

Vuliilp

pavillun.

Volu

a vexîlliim,

Gmel.

40

46 55

43

1

—

poncliciilei'.

—

lapponita,

Lin.

3î)

47 56

47

3

—

volvatëe.

—

volvacea,

Lam.

4'

48 57

47

1

—

royale.

—

•lulica.

Solancl

49 58

43

1

—

rayon née.

—

radia la,

Sowcr.

cinquième Groupe*

(e) Coquilles subpy ri formes, ventrues à la partie supérieure.

5o 59 f 1 6 1 7
(i8-46

Pyruloïdes {Pyrutoïdœ).

5i

r.i

3o

5«

G 2

S 5

53

(i3

3i

^î

''i

6'»

55

63

38

\'olulc pic'l-dc-biche. Voliiia scapha, Gmel. i3

— <lii Brf-sil. — hrasiliana, Lam. 14

— .siihiicxiiikiKse. — subnodosa, Woo(J.

— tuberi'ulc'e. — tiiberrulala, Swains.

— poiioiiiée. — piinclala, Wood. ' .

— an^iileirsp. — antidata, Solar.d. ^j

ERRATA DD TEXTE DU GENRE VOLUTE.

Pag. U. Volute de Lamarck; supprimez: fig. 76.
y. (Voir notre planche 9)5 iistz : pi. 8.
i3. Volute de Neptune; pi. i et pi. i 5 lisez : PI. i et pi. g.
14. Volute melon; supprimez: PI. 3^, fig. m-i la a, lisez: pi. i5.
»5. Volute proboscidale, supprimez : Fig. 1,
i(). Volute porcine; supprimez : PI. i5, Kg. 48, lisez: PI. 11.

17. Volute impériale, pi. 18; lisez: ig.

18. Volute bois-veiné, pi. 33; lisez : a 5.

ERRATA DES PLANCHES.

Volale impériale, pi. 18; lisez : pi. 19.
Volute bols- veiné, pi. a3; lisez: pi. aS.

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VOl.l'TK l\'oluia)

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i.Volule c-liaiive -souris varV
a.Voiulc id . VcU-"

Valu fa vespe^'ti/w oa/-''^
Valu Ut id var'^''

PuUié pai' J.B.Baimère et l'ils, Paria

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OFÏHE

VOLUTE (Voliita)

PI. 33

1 .Volute serpentine .
2. Volute parée .

/Voluta serpentifha ,Lafn^
fVoluta. /è^tma , Lam-. )

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THE U8RARY
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VOT.l^TE fVoluttt]

Pl.a4

1 .Volute douce .

aVolute id .var'.* sciicslre.

Ilhblta niilis, Lam .)
IVoluta id var'^ serUs'Ira/)

îutilié par J. B. Baillière et fils, Parit.

THE UBRARY

OF THE

UNIYERRITY OF ILUKÛI»

THE mmi

OF THE

VOLUTE (Voluta;

PI. 26.

Avih pifw '

1 • Volnte l)oi» veiné vai-î*"
'2. Volnte tu rbinée.

/ loliUa hebiwa uar'^ J
( Jo/ttta tiu'binahi, iiobis /

Publié 31,11- X B. Baillièrtî cl fils. f..i-i.-.

THE LIBRARY
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VOLUTE IVoluta.)

PI 28

Jioch pmv ^

1. Volute thiavelle

2. Volute lisse

/ VoUUa thiarellii , r.am.J
( Voluta lœuiffata . Lum ./

Pu blié par J. B. Baiilièi'e «i. til.' , Pai-1 3 .

THE LIBRARY
OFTHI

VOLVTE (Voluta)

ri.;.^9.

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1. Volute de Guinée /K./„x^ /• r i

^.Volute ecu-nooloe. fVolu/a ca,^n^ùUcv,Zcun,j

Publié par J, B.Baillièrs et fils, Paris.

THE IIBRARY
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VOLUTE fVoluia)

PI . .Tj

i A'blut c polygonale .
3-ld . id. variété

iVoliita po/i/\ona/is I.am .1
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Publié pai- J, B.BailLière etfils.Paiis,

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VOLITTE fVoluta)

PI . 4o.

1 .Vbhile aima.
2 .Volu te harpe .
3. Volute noyau.

IVolula amiay l.e^son)
(Voluiay harpa/. Soœerbyj
fVoUUO/ nucfeutr- J^anv.)

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OF (HÊ

VOLUTE (Voluta)

PI.41.

1 . Volti le c ou l' ou «é e

2.Volulc iiiilrcc .

(Voittta coronain SomtHnf)
IVolula /ni//-(v/àriitur . I.ai» j

iioch/H.

Publié par J.B.BailUère et fils, Pajis.

THE UR^ARY
Of iHE

VOLUTE (Voluta)

PI. 43

1. Volute f'oucb'ovt-o
2.\oIutc Ivriforine

l\oùiM /it/fni/uUa , Loin I
(Voluta h/ri/ôr/nt.r . .ihmnj-i

P-a"bliè par J. B. Baillière et fils, Paris.

rHE lîBRARY
OFFHE

VOLUTE (Volutaj

ri . 4,.>.

i.Voliilc poncUculce .
■iA'olute zctrec.

(VoluUv laf>poni4:a T.Uvj
IVoUua/ xebra/ Z«»oiy

Jioch pin^-

Tutliè par J. B, Baillière et fils , Paris

OF fH£
UiliViitiiiliy OF ILUmi

VOl.lfTE (V'olula)

VI. 44-

1 .Volute ondulée.

2 .Volute pavillon .

fVolitta undulata ,Lan>. ]

IVolutlt ue.fifflini . ùmrl.j

Publié par J. B Baillière et fiU. Çaris

VOLUTE tVoluti)

PI. 45.

/^acA piiur.

I. Volute queue de PaOU . nolu/a .Tunonln C/wnmih./.

sAolute a]]one;ée jeune ivoiuia riongau junior 1 .

PuWiè par J. B, Baillière et fils, Paris

THE imm

OFTHE

UNiyiRsirr or auNors

VOl-llTE (Voluta)

ri. i6.

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J.\ollll(' [)Oll<'llK-<- ' \oll(ttl fXI/U-Ot/tt Suxunj-on. }

2.\oliil<' [)ic<l-»lc-liic'lie var'.*" i \ o/it/a seaplui imr'^j

Publié par J. B BaïUière et fils, Pans

THE IIBRARY

OF (KE

UHlYfiBSlTÏ OP IIUKOIS

VOI.UTK fVoluta)

PI. 47.

1. Volute l'ovalo . (Voluta aalica Smarrhy)

a .Volute vol vaoét*. IVoliua oohacea Lam ■ I

Public par J, B B«il!ière et fila, Paris

THE UBRARY
OF fHE

UNtVfiHstry OF iiukûis

VOLl^TE iVolutai

P1.4«

Uorhpil

1 \blule pâle

2 Aolulc id. Vc\r

(Voluia pallcda Gna/)
iVolufa id var'^)

Publié ^>ax J B. BaïUière etfiU, Pans

THE LIBHARY
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Volule magcllaiiKjïie.

f.VUtUa/ ma^elùtnicci'.Chemiuai^l

MoeApinx .

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OF THE

GENRE MARGINELLE.

( MARGINELLA , Lamarck. )

,^

Caractères génériques : Coquille ovale , oblongue , lisse
ou costulée; spire plus ou moins saillante; ouverture étroite ,
alongée ; bord droit renflé ou recourbé en dehors , formant
un bourrelet ; base de l'ouverture à peine échancrée ; colu-
melle garnie de plis plus ou moins obliques , un peu variables
en nombre avec l'âge.

Testa oyata, oblonga, laevis vel coslulata j spirâ plus ininùsvc prominente.
Aperlura an[;usta , elongala. Labrum exlùs varice marginatum. Aperturae basis
subemarginala. Columelta subaequaliler> plicjftai ' •

L'animal des Marginelles est ûïi trachélipode dont la tête
forme un voile échancré dans son milieu j ^es côtés duquel
partent deux tentacules coniques assez longs et portant les
yeux à leur base externe. La bouche est un tube cylindrique
rétractile. Le pied n'est pas operculé , il est large et charnu.
Le manteau déborde à droite et à gauche de la coquille et
peut la cacher en partie. Le canal qui sert à faire arriver
l'eau aux branchies est formé par un reph du manteau qui se
prolonge obliquement au-dessus de la tête.

Adanson, dans sonVoyage au Sénégal, a, le premier^ fait connaître
l'animal des Marginelles qu'il avait déterminées sous le nom de
Porcelaine, en conservant le nom vulgaire de pucelage à toutes les
espèces qui portent maintenant celui de Porcelaine , désignation
que Lamarck a changée pour celle de Marginelle. Les espèces de
ce genre ont été long-temps confondues parmi les Volutes, avec les-
quelles elles ont beaucoup de rapports. Elles en diffèrent seule-
ment par l'existence d'un bourrelet au bord droit. L'animal ne
diffère de celui des Porcelaines que par un peu moins d'ampleur
dans les lobes du manteau. A la suite de ce genre , Lamarck a établi
celui des "Volvaires qu'il a extrait aussi des Volutes de Linnée, et du

Marginelle. i

2 GENRE MAnCINEI.LE.

genre Mail telet d'Adanson. M. de Blainville, daus sou Manuel de
Malacologie , ayant trouvé beaucoup d'analogie entre ce genre et
celui des Marginelles , lésa réunis en un seulj mais nous pensons ,
comme M. Deshayes, que la distinction de ces deux genres doit être
consei'vée, et que les Volvaires ne doivent renfermer que des espèces
à test mince et bulloïde, jusqu'à ce que l'animal en soit connu. Les
caractères de quatre espèces de Volvaires de Lamarck étant les
mêmes que ceux des Marginelles, nous les avons réunies à ce dernier
gem-e. Nous avons cherché à rapprocher et à disposer les espèces
d'après le nombre de leurs rapports entre elles , de manière à en
former des gi'oupes naturels pour indiquer le passage intermédiaire
des Volutes aux Porcelaines. Nous pensons être arrivé à ce but en
les divisant en quatre groupes : le premier faisant suite aux Volu-
tes, et les trois autres arrivant progi-essivement au genre Porcelaine
par les espèces dont la spire est ombiliquée ou nulle. Deux de ces
groupes sont divisés eux-mêmes en plusieurs sections.

DIVISION DES MARGINELLES EN QUATRE GROUPES.
PREMIER GROUPE faisant suite aux Volutes.

SPIRE SAILLANTE COSTULEE.

M. Féverolle.

— Bifasciée.
-^ d'Adanson.

— Formicule.

M. Faba, Lam.

— Bifasciasta, Lam.

— Adansoni, Nobis.

— Formicula, Lam.

DEUXIEME GROUPE.

StIRE SAILLANTE LISSE.

I« SECTION.

M. Neigeuse.

— Goodall.

— Nubéculée.

— Rose.

1 — Orangée.
I — Galonnée.
/ — Helmaline.

— Mouche.
Hématite.

j— Olive.

I — Raccourcie,

' — Bleuâtre,

Cinq-plis.

Sillonnée.
^ — Élégante.

M. Glabella,Linn.,Gmel.

— Goodalli, Sowerby.

— Nubeculata.Lam.

— Rosea, Lam.

— Aurantia, Lam.

— Limbata, Lam.

— Helmatina.Rang.

— Muscaria, Lam.

— Hemalita. Val.

— Olivaeformis, Wobis,

— Curta, Sowerby.

— Cœrulescens, Lam.

— Quinqueplicata, LamJ

— Strigata, Chemn.

— Elegans, Lister.

f^

lie SECTION.
Colombelliformes
III» SECTION.

Volvairiformes.

GENRE MARGINELLE

M.Peile.
— Donovan.
. — Pépin.

' M. grain d'Avoine.
) — A collier.
1 — Grain de ble.
i — Grain de mil.

M: Margariia, ]Yo6is.

— Donovani, Pajr.

— Graniim, Nobh.

M. Avena, Val.

— MoniliSjLam.

— Trilicea, Lam.

— Miliacea, Lam.

TROISIEME GROUPE.

SPIRE RieCOtrVERTE EN TOUT OU EN PARTIE PAR LA MATIERE VITREE.

M. Double varice.

— Cerclée.

— Longue varice.

M. Bivaricosa, Lam*

— Cincta, Nobis.

— Longivaricosa, Lam.

QUATRIEME GROUPE.

SPIRE OMBILIQUÉE OU NULLE, OUVERTURE AUSSI LONGUE QUE LA
COQUILLE.

M. Aveline.

— Tigrine.
I — Rayée.

Parquetée.

Interrompue.

Enchaînée.

— Mouchetée.

— Mignonne.

M. de Bellanger.
'i — Dact\ le.

— Bullée.
Faisant le passage j_CQ^„ég^

V" SECTION.

II« SECTION.

aux Porcelaines, f

Cornaline.

M. Avellana, Lam.

— Persicula, Lam.

— Lineata,Lam.

— Tessellala , Lam.
^- Inlerrupta, Lam.

— Catenata.Mat. et Eack.

— Maculosa, Noh'is.

— Pulchella , Nobis.

M. Bellangeri, Nobis.

— Dactylus, Lam.

— BuUata, Gmel.

— Cornea, Lam.

— Sarda, Nobis.

PREMIER GROUPE.

SPIRE SAILLANTE COSTULEE.
1. MARGXNEXiXiI! FÉVEROLIiE. Marginella faba, Likn. , Gmel.

(Collect. Mass. Lam.) Lister, Conch,, t. 812, fig. 22.

PI. II , fig. 7. .

M. testa oblongâ, subflavâ, anteriùs longitudinal iter costulatâ, nigro punc-
tatâ ; punctis saepiùs oblongis , per séries transversas longitudiualesque digestis \
spirâ prominente costulatâ- labro albido intùs crenulato ; columellâ quadriplicatâ.

Coquille oblongue , d'un blanc jaunâtre , avec des côtes

4 GENRE MARGINELLE.

longitudinales sur les tours de spire, au nombre de quatorze,
ne se prolongeant pas au-delà de son tiers supérieur ; des
points noirs oblongs, en séries espacées, forment des lignes
transversales sur toute la coquille; quelquefois d'autres
points plus petits , alongés et très rapprochés entre les côtes
du dernier tour de spire ; lèvre blanche ; des denticules
nombreuses à la partie interne ; la partie externe formant
un bourrelet très prononcé , marqué de points bruns inter-
rompus, li'échancrure de la lèvre peu marquée à la partie
supérieure à sa réunion avec le bord gauche ; spire saillante
costulée ; quatre plis à la columelle.

Lonj;. II lig. Larg. 6 lif;.
Habite les côtes du Sénégal.

Cette jolie espèce assez commune, ressemble extérieurement à
une petite Volute j quelquefois une bande brune enveloppe en par-
tie les côtes du dernier tour de spire , et à la base de ce dernier tour
est située une autre bande de même couleur.

2. »IARGIirEI.X.Z: BIFASCIÉE. Marginella hifasciata^'Lk^i.

(Coileot. Mass. Lam.) Maut., Conch., 2, t. 42, fig. 43i.

PI. II, fig. 8.

M. testa oblongâ , griseo-fulvà , longitudinalilpr coslulatà ; fasciis (liiabu!; fu«ces-
c^ntibus cinclà ; punclis per séries transversas dispositis ; spirâ prominente coslu-
latâ ; labro intùs crenulato ; columellâ quadriplieatâ.

Coquille oblongue, d'un gris fauvej des côtes longitudina-
les parallèles , au nombre de quatorze sur les tours de spire ,
et finissant par s'effacer vers le tiers supérieur du dernier tour
de spire ; une bande brune les couvre en partie , et une autre
se trouve placée à la partie inférieure de la coquille ; de très
petits points noirs sont disposés en lignes transversales sur
toute la coquille ; spire saillante costulée ; bord intérieur
de la lèvre dentelé dans toute sa longueur ; bord externe

%

GEMtE MARGlNtLt.E. 5

maïqué de lignes transversales brunes , quatre plis très pro-
noncés à la columelle.

Long. 10 lig. Larg. 5 lîg.

Habite les côtes du Sénégal.

Cette espèce assez rare me paraît être, d'après saforme, une variété
de la féverolle. Les seules différences qui existent sont les points
noirs beaucoup plus petits et beaucoup plus nombreux que dans lu
féverolle. '

5. MARGISIELI.I: D'ASAlffSOXff. Mar^inella Adansbni, Nobis.

(Goîlect. Reraudren) Adanson. Voy. auSénég.; pi. 4, fig. 1.
PI. VII, 6g. 27.

M. testa ovato-oblongà, subflavà , venosà inullis lineis fuscis longitudinal! ter
iindulatis ; coslis prolalis parallelis ; spirâ prominente costulatâ ; labro flavo intùs
crenulalo ; columellâ quadriplicatâ.

Coquille ovale , oblongue , jaunâtre , veinée d'un grand
nombre de lignes brunes , ondées dans toute leur longueur;
des côtes longitudinales parallèles sur les tours de spire, au
nombre de quatorze , et qui s'effacent insensiblement vers
le milieu du dernier tour de la coquille ; spire saillante
costulée ; lèvre jaunâtre garnie de dents sur toute sa longueur;
bourrelet très prononcé ; quatre plis à la columelle.

Long. 18 lig, Larg. ■j lign.

Habile les rochers de l'île deGorée.

Cette espèce que l'on a confondue avec la précédente, comme l'a
fait M. Sowerby dans le catalogue de Tankerville , s'en distingue
cependant fort bien en ce qu'elle a des lignes ondulées très marquées
qui sont constantes. Nous rapportons à cette espèce la description
et la figure d'Adanson dans son Voyage au Sénégal , pag. Sa, pi. 4,
fig. 2 , que Lamarck avait cru à tort être celle de la féverolle.

O GENRE MARGINELLE.

4. MARGHTE!.]:.!: TOKIHICVJm^. Marginella formkula , Lam.

(Gollect. Mass. Lam.)

PI. III,fig. i3.

M. testa parvâ , ovato-oblongâ , anteriùs longitudinaliter costatâ , albidâ vel
corneo lutescente; anfractibus supemè angulatis ; spirâ prominente costatâ ; labro
inlùs laevi ; columellâ quadriplicatâ.

Coquille petite, oblongue, d'un blanc jaunâtre ; des côtes
nombreuses, parallèles, longitudinales sur les tours de spire ;
vers le milieu du dernier tour , les côtes finissent par dispa-
raître. Spire saillante cpstulée -, lèvre blanche ; bourrelet très
prononcé -, quatre plis à la columelle.

Long. 5 lig. Larg: 2 lig. i/a.

Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, près de l'île Maria.

Cette espèce diffère des précédentes en ce qu'elle est beaucoup
plus petite et point colorée.

DEUXIEME GROUPE.

SPIRE SAILLANTE LISSE.

I" SECTION.
5. MARGXZVEXiIiZ: STEIGEUSE. Murglnella glabella, Li\.v., Gmel.

(Collect. Mass. Lam.) List., Conch. 818, fig. 29.

PI. I, fig. I et a.

Testa ovato-oblongâ ,sub-rubrà .zonisrufo-rubentibus cinctd, maculis minimis
albis adspersâ ; spirâ brève coniçâj inlùs labro crasso crenulato j columellâ quadri-
plicatâ.

Coquille ovale, oblongue , rougeâtre ; parsemée de petites
taches blanches irréguhères, et entourée de deux bandes
d'un rouge plus foncé ; une zone de même couleur existe à
chaque tour de spire. Spire assez courte, conique ; bord droit
épais, crénelé intérieurement, recourbé en dehors et formant

GE^fRE MARGINULLE. y

une lc%ère échancriire à la partie supérieure delà lèvre cfui se
réunit avec le bord gauche ; quatre plis à la coliunelle , les
deux derniers plus obliques.

Lon{;. 2 pouces. Larg. glif^n.

Habite les côtes du Sénégal, et se trouve en grande abon-
dance sur les roches de l'île de Gorée.

Cette espèce, comme toutes celles de ce genre, parvient à être re-
couverte à son dernier degré de développement d'une matière vitrée
qui finit par cacher une partie des couleurs naturelles ; aussi dans
cette espèce ia coquille devient d'un jaune blanchâtre, et quelque-
fois toute blanche et ne laisse plus apercevoir que très faiblement
les points blancs.

G. 1IIARGINEX.X.X: GOOBAX.I.. Marginella Goo Jalli, Sowerky.

(Collect. M. Lajoie.) Catal. de Tankerville, pi. 2.fig. 2.

Pl.VII, fig. ag.

M. testa ovato-oblongâ , perlucidâ , rufâ , maculis rotundatis albis conspersà ;
s|)irâ brevi, obtusà, conicà, anfractu ultimo mHximo supernè rotundato-angulalo j
labro crasso inlùs dcnticulato ; columellâ quadriplicalâ.

Coquille ovale, oblongue , diaphane, de couleiii> rousse ,
marquée de taches blanches irrégulières, arrondies, éparses
sur toute la coquille. Sph'e courte , obtuse , conique , le der-
nier tour ayant un angle obtus à sa partie supérieure. Ouver-
ture étroite; réchancrure de la lèvre avec le bord gauche peu
apparente. Lèvre épaisse , roussâtre, crénelée dans toute sa
longueur à la partie interne , recourbée en dehors et formant
un bourrelet très prononcé. Quatre phs à la columelle.

Long. 1 pouce. Larg. 6 lig.

Patrie inconnue.

Cette jolie espèce diffère essentiellement de la précédente en ce
que la forme en est plus globuleuse, lestaches blanches plus grandes
et ])lns espacées ; on l'en distingue encore par l'angle obtus de son,
dernier tour de spire.

GENRE MARGINELLE.

7. MA&GINEIiLiZ: NUBÉCUIiÉB. Marginella nubtculata , Lam.

(Collect. Mass. Lam.) Ltst., Conch. t. 818, fig. Sa.
PL I. 6g. 3.

M. testa ovato-oblongâ , subturbinatâ , albidâ; ilammulis longitudinalibus un-
dulatis , pallidè fulvis , uno latere nigrinis ; ullimo aufractu superiùs obtuse angu-
lato ; spirà brève conicâ, obtusiusculâ j labro intùs laevi j columellâ quadriplicalà.

Coquille ovale , oblongue , blanche , atténuée à ses deux
extrémités ; maculée de taches rosées bordées par des lignes
ondulées de couleur brune plus ou moins foncée ; le dernier
tour de spire formant un angle obtus à sa partie supérieure ;
spire assez élevée^ conique ; quatre plis à la columelle , îe
dernier se contournant vers la base de l'ouverture ; lèvre
blanche , Usse ; quelques lignes brunes transversales sur le
bourrelet. .

Long. 1^ lig. Larg. 8 lig.

Habite les côtes du Brésil. Wood.

Cette espèce devient quelquefois toute blanche: elle est très re-
marquable par l'angle obtus du dernier tour.

8. XaAItGIIfBLX.E ROSE. Marginella rosea , Li.M.

(Collect. Mass. Lam.)

R.n.fig. 9.

M. testa ovatA , albo roseoque tessellatâ ; spiiâ conoideâ obtusâ ; labro inlùs albo
laevique , exlùs varice trausrersim fusco lineato ; columellâ quadriplicatà.

Coquille ovale^ blanche^, marquetée de rose; les taches sur
les tours de spire plus grandes et plus foncées ; le dernier
tour ayant un commencement d'angle obtus à sa partie
supérieure ; une petite échancrure sur le bord interne de la
lèvre. Spire conoïde , obtuse ; lèvre interne Usse et blanche ;
des lignes brunes sur la partie externe du bourrelet. Quatre
plis à la columelle. /"

GENRE MARGINELLE. 9

Long. 1 1 lig. Larg. 6 lig.
Habite les mers du Sénégal.

Cette espèce a des rapports assez nombreux avec la précédente
pour qu'on puisse les confondre. Cependant elle en diffère d'une
manièi-e remarquable par sa taille plus petite et sur-tout par l'échan-
crure qui existe au tiers supérieur du bord interne de la lèvre.
L'angle obtus que forme le dernier tour de spire est aussi beau-
coup moins prononcé dans cette espèce que dans la précédente.

9. MAaGIZlîEX.IiE OKAXHGËi:. Marginella aurantia , Lam.

(Collect. Mass. Lam.)

PI. III, fig. 1 1 .

M. testa oblongâ , aurantio-rubente : spirâ conicâ, oblusâ; làbro intùs crenulato ;
columellé quadriplicalâ.

Coquille oblongiie d'une couleur orangée rouge , piquetée
de blanc ; des maculations plus grandes de même couleur
siu- les tours de spire ; d'autres plus grandes encore et en zig-
zags forment autour de la coquille une espèce de ceinture,
qui est quelquefois interrompue ; spire conique , obtuse ;
lèvre orangée , la partie interne crénelée ; quatre plis à la
columeUe.

Long. lo lig. Larg. 5 lig.

Patrie inconnue.

Cette jolie petite espèce se rapproche de la Marginelle neigeuse
par sa coloration, mais les zigzags de couleur blanche qui la traversent
dans tous les sens l'en distinguent facilement , et d'ailleurs sa taille
est infiniment plus petite. Chez certains individus la coquille devient
d'une couleur fauve.

10. MARGINEI.X.I: GALONNÉE. Marginella limbaia , Lam.

(Collect. Mass. Lam.) Petiveu, pi. lOi, fig. lo.

PI. II, û^. 6.
M. testa ovato-oblongà,albidà,slrigislongiludina!ibu5,anguslis,undatis. pallidè

10 GENRE MARGINELLE.

luteis liuealâ; spirà brève œnicâ ; labro intùs crenulcito , estùs varice transversîm
fusco-lineato : columellâ qoadriplicatâ.

Coquille ovale, oblongue, blanchâtre, avec des lignes jau-
nâtres et ondées dans presque toute sa longueur. Spire courte,
conique; lèvre blanche crénelée intérieurement danstoutesa
longueur. Bourrelet très prononcé avec des lignes transver-
sales brunes sur sa partie externe . Qiiatre plis à la columelle .

Long. i3 lig. Larg. 6 lig^

Patrie inconnue.

Sur les individus adultes de cette espèce, la matière vitrée est ré-
pandue d'une manière assez remarquable le long de la columelle.

11. MARGTm:i.I.i: HEXiMATIXVB. Margmella helmatina, B.AîiG.

(Collect. Mass.) Magasin de zoologie de Guérin, pi. 5.

PI. VII, fig. 28.

M. testa ovato-oblongà , griseo-fulvâ, fasciis duabus fuscescenlibus cinctà ; punc-
tis nigricantibus per séries transversas dispositis; spirâ brevi, cooicâ; labro intùs
crenato; columellâ quadripiicatâ.

Coquille ovale, oblongue, grise, parsemée de points innom-
brables formant de petites lignes ondulées d'un gris fauve,
disposées irrégulièrement en séries; deux bandes transversales
interrompues forment des taches oblongues disposées aussi en
séries; spire courte, conique; lèvre blanche crénelée intérieu-
rement et marquée de lignes transversales brunes sur le
bourrelet ; quatre pUs à la columelle.

Long. 8 lig. Larg. 4 lig*
M. Rang a trouvé cette jolie petite coquille sur la côte d'Afri-
que, depuis l'embouchure delà Gambie jusqu'aux Bisagots.

Cette espèce, comme le pense M. Rang, a beaucoup de rapports
avec la Marginelle galonnée. Il est même yjrobable que ce n'est
qu'vine variété de localité de la précédente. J'ai remarqué sur un
individu, que les points finissaient par se réunir, et formaient déjà
des lignes ondulées, comme dans la galonnée.

GE>RE MARGINELLE. I I

, IS. MAaGXSIE&X.i: MODCBE. MargineUa muscaria . Lah.

(Collect. Mass. Lam.)

PI. III, fig. i/j.

M. testa parvulâ , ovalo-oblongâ , diaphanâ , albâ , subflavâ . interdùm luleo-
auranliâ 5 spirà prominente aculâ ; aperturà magnà ; labro intùs laevi ; columellâ
quadriplicatâ.

Coquille petite , ovale , oblongue , diaphane , d'un blanc
jaunâtre, quelquefois orangée; deux ou trois boursoufflures
sur le dernier tour de spire , la première étant toujours plus
prononcée et se prolongeant le long du bourrelet. Spire
saillante, pointue; ouverture large ; lèvre blanche, lisse; le
bourrelet très prononcé ; quatre plis à la columelle.

Long. 6 lig. Larg. 3 lig.

Habite les mers de la Nouvelle-Hollande , près de l'île
Maria où, selon Péron, elle est très commune.

Cette petite espèce se fait remarquer par l'évasement de l'ouver-
ture de sa coquille et sa columelle un peu déprimée ou aplatie.

15. ]«ARGXaiEX.X.E HÉMATITE. Marginella hematita , ISobis.

(Collect. Mass.)

Pl.YII, fig. 3i.

M. testa miiiimâ, nitidà , oblongà , sanguineâ; spirâ prominente obtusâ ; labro
intùs crenulalo , exlùs varice maxime conspicuo; columellâ quadriplicatâ.

Coqttille très petite, brillante , oblongue , d'une couleur
uniforme sanguine ; spire saillante, obtuse ; lèvre de couleur
plus claire que le reste de la coquille , crénelée intérieurement
dans toute sa longueur ; bourrelet très prononcé ; quatre
plis à la columelle.

Long. 4 lig. Larg. 2 lig.
Habite la Méditerranée sur les côtes de la Sicile.

12 GENRE MARGINELLE.

Cette petite espèce diffère de la précédente en ce qu'elle a l'ou-
verture beaucoup plus étroite et la lèvre crénelée j la coloration en
est sur-tout très apparente.

14. MÂRGISIEXiXiEl OIiXVE. MarginelUi olwœformis , Nobis.

(Collect. Mass.)
PI. VIII. Og. 36.

M. testa orato-oblongà , carneà ; lineis longitudinalibus inaequalibus subalbi-
disque 5 tribus vitlis transversis ; spirà brevi conicà ; labro albo laevi ; margine
superiore Taricis aurantio; columellâ quadriplicalâ.

Coquille ovale , alongée , couleur de chair ; des lignes lon-
gitudinales irrégulières et blanchâtres ; trois bandes trans-
versales beaucoup plus foncées sur le dernier tour de la
coquille. Spire courte, conique 5 lèvre blanche lisse; bord
supérieur du bourrelet orangé ; quatre phs à la coliunelle.

Long. 7 lig» Larg. 3 lig.

Habite les côtes du Sénégal.

Cette espèce se distingue par sa couleur de chair et ses trois bandes
dont celle du milieu est la plus apparente.

15. MARGZNEIiIiE BACCOURCZE. Margintlla curta , Sowlrby.

(Collect. Woi.DEMAu). List., pi. 656, fig. 9.
PI. VII, fig. 3o.

M. teslA globulosâ, cœrulescente ; lineis longitudinalibus transversisque ; spirà
brève conicâ : labro albo laevi, inlùs castaneo, varice cincto margine aurantio;
columellâ quadriplicatâ.

Coquille globuleuse , d'un cendré bleuâtre, avec quelques
lignes longitudinales et transversales de couleur plus claire ;
spire courte, conique ; lèvre blanche, lisse; l'intérieur de
la coquille de couleur marron ; bourrelet entouré d'une
bande orangée se prolongeant le long de la columelle
qui est recouverte de matière vitrée formant une callosité

GENRE MARGINEM.E. l3

très prononcée ; quatre plis à la cohimelle , le dernier moins

apparent.

Long. lo lig. Larg. 6 lig.

Patrie incoHiiue.

L'individu quenous avons figuré vient de la collection de M. Wol-
demar. M. Sowerby lui a donné le nom de curta , que nous lui
conserverons. Cependant elle est connue depuis long-temps et figu-
rée dans Lister qui l'a appelée unicolor, nom qui ne peut lui être
conservé, plusieurs espèces de ce genre étant d'une seule couleur.

16. MARGXM£IiI.i: BLEUATRE. Marginella cœrulescens , Lam.

(Collect. Mass. Lam.) Lister , Conch., t. 817 , fig. 28.

PI. I, 6g. 4.

M, testa ovato-oblongâ , albido-cœrulescente ; spirâ brevi, subacutâ; lahro
intùs caslaneo, margine interiore laevigato; columellâ quadriplicatd.

Coquille ovale^ oblongue, d'un blanc bleuâtre; spire courte,
pointue; lèvre blanche, épaisse, recourbée, son bord externe
formant une gouttière longitudinale; l'intérieur de la coquille
de couleur marron ; l'échancrure supérieure du bord droit ,
à sa réunion avec le bord gauche , très prononcée ; quatre
plis à la coliunelle , les deux inférieurs très rapprochés.

Long. i5 lig. Larg. 6 lig.

Habite les côtes de l'île de Gorée où elle est très commune.

Cette espèce varie dans ses différents âges : très jeune elle est
verdâtre et transparente; l'échancrure formée par la x'éunion delà
lèvre avec le bord gauche est très-prononcée.

17. MARGIMEXiIiE CIlVQ-PIiISt Marff.nella quinqueplicata,'LKm.

(Collect. Mass. Lam.) Encycl. méthod., pi. S^G, fig. 2. a, b.

PI. II, fig.'s!

M. testa ovato-oblongâ , crassâ, squalidè albidâ, immaculatâ ; spire brevissimâ ;
apice obtDsiusculà ; labro rrassissimo albidoque , iiilùs laevi ; plicis columellae
quinis.

t

î4 GErCRE MARGINELLE.

Coquille ovale^ oblongue, épaisse, d'un cendré blanchâtre;
spire courte, rentrante, détachée au sommet par une échan-
crure assez profonde; lebourreletse prolonge en s' élargissant
sur la base de la coquille , et forme une espèce de canal qui
finit par disparaître entre le troisième et le quatrième pli de
la colmnelle ; cinq plis très prononcés à la columelle.

Long. i51îg. Larg. 9 lig.

Patrie inconnue.

Cette espèce assez rare est distincte de toutes les autres par son
épaisseur et par son bourrelet très prononcé j les jeunes individus
ont la spire plus apparente , et il existe quelquefois un sixième pli
à la columelle qui se prolonge sur le ventre de la coquille.

18. MARGZXrïSIiIiE SIZiIaOïnrÉE. Marginella strigata, Chemit.

(Collect. Mass.) Chemn., 10, t. i5o, fig. 1428 — 4.

PI. VIII, fig.37.

M. testa oblongâ, rotundatâ, dilata, subalbidâ, sulcatâ lineis subnigris longi-
tudinalibus , cam parvis denticalis adstrictissimis ; spirâ brevi \ labro albido ; plicis
columellae quinis.

Coquille oblongue arrondie, élargie, blanchâtre, sillonnée
de Ugnes brunes longitudinales , formant de petites dente-
lures très serrées ; quelques petites taches de même couleur
formant des hgnes transversales interrompues autour de la
coquille. Spire courte ; lèvre blanche ; bourrelet jaunâtre
couvrant un peu le dessus de la base de la columelle jusqu'au
troisième pli; cinq plis très prononcés à la columelle.

Long. 1 p. 4 lig. Larg. 9 lig.

Habite les côtes de Guinée.

Espèce rare , constamment distincte des précédentes par l'ample
développement de son dernier tour,son ouverture large et ses lignes
faiblement ondulées.

GENRE MARGINELLE. l5

19. MARGIMEIiZii: ÉXiÉGAlITi;. Marginella elegans , List.

(CoUect. Mass ) List., pi. 8o3, fig. n.

PI. VIII, 6g. 35.

M, testa oblongâ , rotundatà^ subflavâ; lineis et vittls transversis fuscis, saepè
interruptis ; lineis longitudinalibus albis j spirâ brevi j labro et varice flavo-aurantio ;
plicis columellœ sinis.

Coquille oblongue , arrondie , d'un blanc jaunâtre , cou-
verte de lignes et de bandes transversales brunes plus ou
moins élargies , souvent interrompues par des lignes longitu-
dinales blanches , ce qui forme sur la coquille une espèce de
réseau; spire courte; lèvre et bourrelet d'un jaune orangé, ce
dernier se continuant sur la base de la columelle et se pro-
longeant jusqu'au quatrième pli ; six plis à la columelle , le
premier moins prononcé.

Long. i3 lig. Larg. 7 lig.

Habite les mers des Indes Orientales.

Cette belle espèce a beaucoup de rapport avec la précédente ;
elle s'en distingue cependant par ses six plis à la columelle , par
l'espèce de réseau qui couvre la coquille et par sa forme moins globu-
leuse. Elle a été nommée par plusieurs auteurs hullata', mais comme
ce nom est déjà employé pour une espèce de Lamarck, nous
avons cru devoir lui conserver celui à'elegans qui lui a été
donné par Lister.

II. SECTION.

r.ES COLOMBELLIFORMES.

90. MARGXN&XiLE PERLi:. Marginella margarita, Nob». ,^;

'v ' ■

(Collect. Massena.) * «^^

PI. IX, fig. 42.

M. testa parvâ, ovatà, columbelliformi , diaphanâ, albà, spirâ brevi conicà ;
labro albo , inlùs longitudinaliter crenulatissimo , extùs varice distinctissimo j co-
lumellâ quadriplicatâ.

iG GENRE MARGINELLE.

Coquille petite, ovale, colombelliforme, diaphane, blanche;
spire courte , conique ; lèvre d'un blanc mat ; des dentelures
très prononcées tout le long de la partie interne ; boiu-relet
assez fortement prononcé ; quatre plis à la columelle.

Long. 4^'S- Larg. 2 lig.

Habite les mers des Indes.

Cette jolie petite coquille est bien distincte des autres espèces par
sa forme et sa coloration.

SI. MARGIXEIil-Z: BE BOSrOVAW. Marginella Donovani , Fatr.

(Gollect. Mass.) Donovan, tome 5, pi. i65.
PI. VIII, fig. 34.

M. testa parvà , ovalà , columbelliformi , laevi, nitidâ , subviridi; spirâbreyi;
labro albo, lœviler denticulato ; columellà quadriplicalâ : plicis minimis.

Coquille petite, ovale, lisse, colorobelliforme , verdâtre;
spire courte ; lèvre blanche; des dentelures tout le long de sa
partie interne ; bourrelet très prononcé ; quatre petits plis
à la columelle.

Lonç. 4 lig' Larg. 2 lig. 1/2.

Habite la Médilei'ranée , les côtes de Provence, la Corse
et la Sicile.

Cette petite espèce se distingue de la précédente par sa coloration,
ses plis à la columelle et ses dentelures de la partie interne de la
lèvre qui sont beaucoup moins prononcées. Il arrive souvent que
les plis de la columelle sont en plus gi*and nombre , et quelquefois
finissent par disparaître en partie : c'est de cette espèce que M. Risso
a fait son ^enrcErato. Comme cet auteur ne donne pas de caractères
précis pour l'établissement de ce genre , nous lui laisserons la place
que M. Payreaudeau lui a assignée dans les Marginelles.

GENRE M.IRGINELLE. l'J

22. MARGINEIiXiE PEPXS. Marginella granum , Nobis.

(Collect. Mass.)
PI. Viy, £g. 33.

M. teslâ parvà , ovato-oblongâ , colombelliformi , fusco-cœrulescenle; parvis
verrucis transversîm longitudinaliterque disposilis ; .spirà brevi , conicà ; labro
intùs denticulato ; columellâ totâ plicatà.

Coquille petite, ovale , oblongue , colombelliforme , (f un
brun bleuâtre , couverte de petites granulations rangées en
lignes transversales et longitudinales ; spire courte , conique ;
lèvre dentelée intérieurement sur toute sa longueur ; bourrelet
brun clair ; plis tout le long de la columelle au nombre de
douze à quinze.

Long. 5 lig. Larg. 2 lig-

Habite sur les rochers de Sainte-Hélène.

Cette jolie petite espèce se distingue parfaitement de la précé-
dente par ses granulations ^ elle a d'ailleurs une forme plus alongéej
sa coloration est très vive; dans certains individus les plis supérieurs
de la columelle finissent par disparaître , et il n'en reste plus que
quelques-uns apparents à sa base. Elle a aussi un renflement assez
prononcé à la partie médiane et interne du bord droit.

1II« SECTION.

LES VOLVAIHIFORMES.

MARGXltEXXX GRAIN D'AVOlWE.^/argine/Za a^cna.VALERCiENNfs.

(Collect. Mass.)
PU VI, fig. 24.

M. testa parvà , oblongà , subcylindricà , albâ vel subflavâ , diaphanâ; spirâ co-
iiicâ ; labro versus médium depresso; columellâ quadriplicalâ.

Coquille petite , oblongue , subcylindrique , blanche ou

MaRGINELLE. 2

l8 GENRE MARGINELLE.

jaunâtre , diaphane 5 spire conique 5 lèvre comprimée vers le
milieu j ouverture étroite ; quatre plis à la columelle.

Long. 5 lig. 1/2. Larg. 2 lig.
■ »
Habite les mers des Indes Occidentales.

Cette espèce a une forme alongée et étroite. Jeune, elle est jau-
nâtre, marquée sur le dernier tour de trois bandes transversales plus
foncées. Cette espèce et celles qui vont suivre forment la petite di-
vision à laquelle nous avons donné le nom de Volvairifomies j ce
sont les mêmes qui étaient comprises dans le genre A'olvaire de
Lamarck.

24. MAIlGIBIE]:iI.E A COI.X.XER. Marginella monilis , Liifiv., Gmcl.

(Collect. Mass. Lam.)
PI. VI , fig, 23.

M. testa parvà, ovatâ, subcjlindricâ , opacà , nitidà, lacteâ ; spirâ vis perspicuà j
plicis coliimeîlae quinis rel senis.

Coquille petite, ovale, subcylindrique, luisante, d'un blanc
de lait ; spire conique , à peine apparente ; cinq à six plis à
la columelle.

Long. 5 lig. 1/2. Larg. 2 lig. 1/2.

Habite les côtes du Sénégal.

Les habitants de la côte d'Afrique s'en servent pour faire des
colliers, d'où elle tire son nom, aussi la ti-ouve-t-on dans les collec-
tions constamment percée. Chez beaucoup d'individus il n'existe
que quatre plis à la columelle, les autres disparaissant complètement.

■4
GENRE MARGINELLE. ig

2i{. MARGXMEX.I.E GRAIlff DE BI.Ê. Marginella trilicea, Làm.

(Colle«t. Mass. Lam.) Petiver, t. 102, fig. i5.
PI. VI , fig. 25.

M. testa ovato-oblongâ, subcylindricâ,carneâ, tribus vitlisfulvistransversis; spirâ
subprominulâ ] labro versus médium depresso ; columellâ rectâ subquadriplicatâ.

Coquille ovale, alongée, subcylindrique, couleur de chair ;
trois bandes fauves transversales sur le dernier tour ; spire
courte , peu saillante ; lèvre blanche comprimée vers le
milieu 5 ouverture étroite; quatre plis à la columelle.

Long. 51ig. Larg. 2 lig.

Habite la Méditerranée , les côtes de Provence, la Corse,
les côtes du Sénégal, les rochers de l'île de Gorée.

Cette espèce est moins cylindrique que la précédente etbeaucoup
moins diaphane j elle varie beaucoup dans sa coloration.

26. MAKGXMEX.I.E CBAIMT DE Mil.. Marginella Miliacea , Lam,

(Collect. Mass. Lam.) Aoanson, Voy/aii Sénégal, pL 5,-fîg. 4-
PI. VI, fig. 26.

M. testa parvâ , obovatâ , snbpellucidâ , subflavâ ; tribus zonis fulvis ; «p râ
Tix conspicuâ; labro albo obsolète crenulato ; columellâ rectâ subquinqueplicatâ.

Coquille très petite , ovale, transparente , jaunâtre ; trois
zones fauves entourent la coquille ; spire peu saillante ; lèvre
blanche légèrement crénelée ; quatre plis à la columelle.

Long. 3 lig. Larg. 2 lig.

Habite la Méditerranée et les côtes du Sénégal , l'île de
Gorée.

Cette jolie petite espèce est très commune : on la trouve en grande

2.

20 r.r.NRE MARGINEM,E.

quantité sur le bord de la mer où elle est constamment blanche ,
ses couleurs étant effacées.

Nous donnons aussi , pi. G, fig. u6% la variété de la Marginelb;
grain de mil, dontLamarck avait fait à tort une espèce sous le nom
de Volvaire grain de riz.

TROISIEME GROUPE.

SPIRIÎ RECOUVERTE EN TOUT OU EN PARTIE PAR LA MATiliRE VITREE.
27. MARGIXrilLI.a DOUBI.!: VARICE. Marginella ba-aricosa,

I.AM.

(Gollect. Mass. IjAm.) Borjv., Mus., t. 9 , fig. 5 , 6.
PI. lll,lig. 10.

M. lesta ovato-oblongiî , .ilbà ; varicibiis duobus ulrisque luteo-aiiranliis , spirà
«adnatis : labri varice aliarum, allero latere opposito ; spirà brevissimâ, aculà ; ro-
luniellâ qiiadriplicalâ.

Coquille ovale , d'un blanc mat ; deux varices envelop-
pant tout le tour de la coquille , la supérieure plus mince et
se confondant avec l'inférieure du côté de la columelle ; spire
courte y couverte en partie par la continuation de la matière
vitrée des deux varices ; lèvre formant un bourrelet très pro-
noncé qui donne lieu à la première varice 5 quatre plis très
forts à la columelle , les deux inférieurs plus rapprochés que

les autres.

Loiig. I pouce. Larg. -j lig.

Habite les mers du Sénégal et les côtes de Guinée.

(^ette espèce commune est très remarquable par les deux varices
qui se prolongent le long du bord droit et cachent la spire en partie;
elle se distingue encore par sa blancheur éclatante. Chez les jeunes
individus la coquille est plus légère et n'a qu'une varice.

GENRE MARGINELLE. ^r

28. MARGXMEItliE BORDÉE. Maiglmlla cincta , Nubis.

(Collect. Mass.)
PI. VIII,fig. 32.

M. leslâ ohlongâ, nilescente, albà, duabus ronis fulvis; spirà brcvi ; labro albo,
vurice auriiiitio ^ columellà quadriplicntâ.

Coquille oblongue^ brillante, blanchâtre, deux zones fauves
peu marquées traversant la partie supérieure du dernier tour
de spire ; lèvre blanche ; bourrelet d'un jaune orangé très
prononcé , se prolongeant tout autoiu- de la coquille jusque
sur la spire et la cachant en partie ; spire courte ; quatre plis
à la columelle.

Long. II lig. Larg. 5 lig. 1/2.

Patrie inconnue.

Cette espèce est très distincte de la précédente par sa forme qui
est plus alongée, et par sa varice qui est unique et fortement colorée.

29. llflARGINEI.I.E Z.ONGUE VARICE. Marginella longivaricosa ,

Lam.

(Collect. Mass. Lam.)Chemn., Conch,, pi. 42, fig. 4^7 — 4^^-

PI. III, fig. la.

M. testa ovato-oblongà, pallidè fulvâ , maculis albis minimis irregularîbus ads-
]>ersà ; duabus vitlis sub nigris Iran.svcrsis'; spirâ brevissimà ; labri varice longo ,
iisqiiè ad apicem spii-ae adnato, luteo-inaculalo ; columellà quadriplicalâ.

Coquille ovale , oblongue , d'un fauve pâle , parsemée de
petites taches blanches irrégulièrement espacées; deux bandes
brunes transversales peu apparentes , celle du milieu plus
prononcée ; spire courte ; lèvre formant une varice qui
se prolonge jusque sur une partie de la spire ; le reste de la
spire est recouvert d'une tache roussâtre ; bourrelet marqué

22 GENRE MARGINELLE.

transversalement de quatre bandes de couleur roussâtre ;
une tache de même couleur existe à la base du dernier pli j
quatre plis à la columelle.

Long. lolig. Larg. 5 lig. 1/2.

Habite les mers du Sénégal.

Cette espèce assez rare se distingue des précédentes par son bour-
relet moins prononcé et moins prolongé sur la spire , et par sa co-
loration.

. QUATRIEME GROUPE.

SPIRE OMBILIQUEE , OUVERTURE AUSSI LONGUE QUE LA COQUILLE.
I" SECTION.
50. mAKGlWrEI.Jtia AMUJmIVI-Z. Marginellaaf^ellanay'Liyi.

(Collect. Mass. Lam.) Encyclop. , pi. 377 , fig. 5 , a, b.
PKIV ,6g. 18.

M. testa ovalâ , rufulà , pallidè fulvâ , punctis rufis creberrimis adspersâ ; spirâ
concavâ; labro intùs crenalalo; colamellâ octoplicatâ.

Coquille ovale , roussâtre , nuancée de fauve , parsemée
de petits points très nombreux de couleur plus foncée ; spire
concave , couverte d'une tache brune ; lèvre blanche faible-
ment crénelée, se prolongeant au-dessus de la spire, et for-
mant une petite échancrure à sa réunion avec le bord gauche ;
base de l'ouverture échancrée ; huit et quelquefois neuf plis
à la columelle.

Long. 1 1 lig. Larg. 6 lig.

Habite l'Occan Indien.

Chez les jeunes individus les points sont plus espacés etla coquille
est entourée de trois bandes brunes qui se prolongent jusque sur le
bourrelet.

GENRE MARGINELLE. ^3

31. MAaGXMEX.I.E TXGRZIfE. Marginella persicula , Lin» , Gmel.

(Collect. Mass. Lam.) List., Conch., t. 8o3, fig. lo.

PI. V,fig. 19.

M. testa ovatâ,aU)à, punctis subrubris rotundatis adpersâ ; spirù concavâ ;
labro intùs crenulato ; columellà septemplicatâ.

Coquille ovale , blanche , couverte de points rougeâtres
arrondis ; spire concave couverte d'une tache brune ; lèvre
blanche se prolongeant au-dessus de la spire et formant une
petite échancrure à sa réunion avec le bord gauche ; ouver-
ture un peu arquée dans toute sa longueur, échancrée à sa
base ; sept plis à la columelle.

Long. 9 lig. 1/2. Larg. 6 lig.

Habite l'Océan Atlantique austral et les côtes d'Afrique.

Cette espèce a tant de rapport avec la précédente, qu'il est bien
difficile de l'en distinguer^ elle a cependant les points plus larges et
un peu plus espacés. Nous pensons qu'on ne doit la considérer que
comme une variété de la Margiuelle aveline.

32. MAaGXXEI.Z.E BAT£E. Marginella lineata , Lam.

(Collect. Mass. Lam.) List., Conch., i. 8o3, fig. 9.

■ PI. V, fig. 32.

M. testa ovatâ, subilavà, lincis spadiceis remotiusculis propè labrum subratnosis
cinctâ ; spirà concavâj labro intùs striato ; colutncllà snbseptemplicatâ.

Coquille ovale , jaunâtre , couverte de hgnes transversales
brunes ou rougeâtres, au nombre de douze à quatorze , dis-
tantes, quelquefois interrompues et formant des angles aigus;
spire concave ; lèvre blanche finement crénelée intérieure-
ment, se prolongeant au-dessus de la spire et formantune
petite échancrure à sa réunion avec le bord gauche où il

34 GENRE MARGINELLE^

existe souvent un dépôt calleux de matière vitréej six plis à
la columelle qui est un peu arquée dans toute sa longueur.

Long. lo lig. Larg. 6 lig.

Habite les rochers de l'île de Gorée et ceux des îles du
Cap-Vert.

Cette espèce singulière est très remarquable par ses lignes trajis-
versales bien distinctes.

35. XaARGINEI.I.E PARQUETÉE. Margimlla tessellata, Lkm.

(Gollect. Mass., Lam.) Chemn., Gonch. lo , t. i5o, fig.
i4i9 — 14^0.

PI. V , fig. ao.

M. teslâ parvâ , obovatâ, albidâ , punctis rufis quadratis transversis seriatis
lesseilatâ : seriis conferlis; spirâ umbilicatâ ; labro inlùs crenulato; columellâ plicis
prsecipuis quinis instructâ, saprà aliis duobus seu tribus minimis.

Coquille petite, ovale, blanchâtre; des taches carrées
roussâtres, presque régulières, formant des lignes transver-
sales assez rapprochées ; spire ombiUquée; ouverture étroite;
lèvre bordée extérieurement d'une large bande longitudinale
de couleur marron , légèrement crénelée à la partie interne ;
des plis presque tout le long de la columelle ; six à sept plis
assez distincts, l' avant-dernier bifide et beaucoup plus gros
que tous les autres.

Long. -] lig. Larg. 4 li^- ^/2.
Habite l'Océan Indien.

Il est impossible de confondre cette jolie petite espèce avec la
précédente ; la coquille parquetée lui donne un aspect tout par-
ticulier.

GENKE MABGiNELLE. 25

34. MAROUVELIiE INTERROMPUE. Margmella interrupta , Lam.

(Collect. Mass. Lam.) Adawson , Voy. au Séuég.; pl.i47 fig. 5.

PI. Y, fig. 2 1.

M. testa parvâ, obovatâ, albidà, lineis transversis fusris conferîissimis interrup-
tisque ; spirà umbilicatâ ; labro inlùs obsolète creiiulato; columellà quadriplicatâ.

Coquille petite , ovale , blanchâtre ; des lignes transversales
brunes , très nombreuses et interrompues dans tout leur tra-
jet; spire ombiliquée; lèvre faiblement crénelée, blanche,
se continuant jusqu'au sommet de la spire ; bourrelet très
prononcé ; des plis presque tout le long de la columelle , cinq
à six pUs plus apparents que les autres, l'avant-dernier beau-
coup plus gros.

Long. 7 lig. Larg. 4 lig.

Habite la côledu Sénégal et l'île de Gorée.

Cette espèce varie beaucoup dans sa coloration; quelquefois ses
stries sont tellement inteiTompues qu'elles finissent par former des
ondulations longitudinales j souvent aussi se montrent, sur de cer-
tains individus, des taches brunes plus ou moins grandes qui couvrent
les stries en partie, et qui d'autres fois sont d'une couleur verdâtre.

3tt. MARGZKEIiIiE BNCHAIXIÊE. Marginella calenata , Maton cl

Rackett.

Maton et Rackett, Trans. Linn. VIII, pag. i33.
PI. IX. lig. 39.

M. teslâ parvâ, obovalà, obloiigà, subpellucidâ, albitlâ , quatemis vittis albidis
transversis; punclis oblongis junclis cum aliisparvulis rufulis; spirâ vixcouspicuâj
aperlurâ angustà; labro crasso vix crenulato ; columellà quadriplicatâ.

Coquille petite , ovale, oblongue , subtransparente , blan-
châtre ; quatre bandes transversales d'un blanc opaque ;
de petits points oblongs joints par d'autres plus petits d'une

26 GENRE MARGINELLE.

couleur roussâtre forment des raies très élégantes sembla-r
blés à de petites chaînes ; spire peu marquée j ouverture
étroite j lèvre épaisse j les dentelures peu apparentes; quatre
plis à la columelle, les deux inférieurs plus prononcés.

Long. 3 lig. Larg. 2 lig.

Habite la baie de Saint-Auste près Forvey , côtes d'An-
gleterre.

Cette petite €t élégante coquille a été découverte par M. Swaia-
son. MM. Matou et Rackett, l'ont décrite dans les Ti-ansactions de
la Société Linnéenne de Londres, tome 8, page i33. La description
que je donne de cette espèce est tirée de cet ouvrage.

56. MAXiGXNEX.I.E MOUOBETBE. Marginella maculosa , Nobis.

(Collect. de M""" Dupont.)
PI. IX,flg. 40.

M. testa parvâ , ovalâ, d/aphanâ ; parvulis maculis albis et subflavis, aliis ma-
culis majoribus per duas fascias transversas dispositis; spirâ umbilicatâ; labro laevi ;
plicJs columellœ octonis.

Coquille petite^ ovale^ diaphane, couverte de petites taches
blanches et fauves; des taches plus grandes et plus foncées
forment deux bandes autour de la coquille ; spire ombili-
quée ; lèvre lisse ; huit plis à la columelle , les inférieurs
plus apparents.

Long. 5 lig. Larg. 3 lig.

Patrie inconnne.

Cette jolie petite espèce se fait remarquer par sa coloration légè-
rement teintée de blanc et de fauve et sa transparence beaucoup
plus prononcée sur le dos de la coquille.

GENBE lAARGINELLE. 27

S7. MARGZMEX.X.E MXGXOHNE. Margmella pukfiella , Nobis.

(Collecl. Mass.) Catal. de Wood, pi. 19, fig. 53.
PI. IX. fig. 4 . .

M. testa parvà , ovato-oblongâ, albidà, linciâ undulatis rufulis; maculis oblongis
et curvis per très séries transversas interruptas digeslis; spirâ umbilicatâ; labro iu-
ttis Isevij columellâ quadriplicatâ.

Coquille petite , ovale , oblongue , blanchâtre , avec des
lignes roussâtres et ondulées sur toute la coquille; des taches
plus foncées ayant l'appcU'ence de petits croissants et formant
trois bandes transversfdes interrompues qui entourent le der-
nier tour ; spire ombiliquée ; lèvre lisse ; quatre plis à la
columelle.

Long. 3 lig. Larg. 2 lîg.

Patrie incounue.

Cette petite espèce figurée dans "Wood sous lenom de Moni'lis, a
été confondue par plusieurs auteurs avec laMarginelle grain de riz.
Elle s'en distingue par ses lignes ondulées sur toute la coquille, et
par les trois bandes transversales sur le dernier tour de spire.

Il" SECTION,

FAISANT LE PASSAGE AUX PORCELAIMFS.

38. MAaGIlVBZ.XiE BE BEI.I.AMGEa. MarginelU BelUngeri,

Nobis.

(Collecl. Mass.) Knorr., 4*^ P''*''tie, pi. 27, fig. 1.
PI. IX, fig. 43.

M. testa maximâ , oblongâ , subcylindraceà , isabellâ ; striis longitudinal?bu3
albidis y'w conspicuis; spirâ concavà ; labro albo intùs la;vi ; apertutâ rufo-fulvà ,
varice maxime et rufo; columellâ quadriplicatâ.

Coquille très grande, oblonguC;, subcylindrique, d'une

28 GENRE MARGINELLE.

couleur Isabelle uniforme; des stries longitudinales d'une
couleur blanchâtre et peu prononcées sur toute la coquille j
spire concave et recouverte de matière vitrée ; lèvre interne
blanche et lisse ; l'intérieur de la coquille d'un roux fauve ;
bourrelet très prononcé et roussâtre ; quatre pUs à la co-
lumelle.

Long. 3 pouces 4 lig- Larg. i pouce 6 lig.

Patrie inconnue.

Plusieurs auteursont appelé cette grande et belle espèce, Bullata;
mais ce nom ne peut lui être conservé , car Lamarck a déjà nommé
ainsi une autre Marginelle de la même section : c'est pour cette rai-
son que nous avons donné à celle que nous venons de décrire le nom
de M. Bellanger, capitaine de frégate , qui le premier a fait connaître
cette coquille en France.

39. MAIlGXiri:LX>i: DACTTX>E. Margmella daclylus , Lam.

(Collect. Mass. Lam.)
PI. IV. 6g. i6.

M. testa oblongà. angu.«lâ,subtereli, griseo-fuîvâ ; apiceobluso: aperturâ angustâ;
labro inlùs laevigato; columellà quinqueplicalà.

Coquille oblongue , cylindrique, d'une couleur uniforme,
d'un blanc roussâtre ; spire non apparente, recouverte par le
bord de la lèvre qui la dépasse ; ouverture étroite ; bourre-
let assez fortement prononcé ; cinq plis à la columelle.

Long. 1 1 lig. Larg 4 lig-

Patrie inconnue.

(>ette espèce est bien distincte de la précédente par sa taille infi
niment plus petite et sa forme plus cylindrique.

GENKE MARGINELI.E. 39

40. MARGINEX.I.E BUI.X.ÉI:. Marginella hullata . Lam.

(Collect Mass. Lam.) Knokr, Verg. 4^ part. i. i23, fig. t.
Pl. IV, fig. i5.

M. testa ovalo-oblongd , cylindraceâ , albido-griseâ , fasciis crebris angustis
rubro-lividis cinctâ ; spirâ obtusâj labrocxasso , albo; columellâ quadriplicatà.

Coquille ovale , suhcylindrique , blanchâtre , entourée de
lignes étroites et très rapprochées, formant souvent des bandes
et souvent aussi des carrés irréguliers d'un cendré roussâtre ;
les interruptions de ces bandes forment des lignes longitudi-
nales qui sont tantôt blanches , tantôt de la couleur des ban-
des transversales qui paraissent être le résultat de l'accrois-
sement ; lèvre blanche, épaisse, qui prend en s' élargissant sur
le dos de la coquille une couleur d'un roux Uvide , et se pro-
longe jusque sur la spire qu'elle couvre complètement ; ou-
verture aussi longue que la coquille , étroite dans sa partie
supérieure j quatre plis à la columelle.

Long. II lig. Larg. 5 lig. i/;t.
Habite l'Océan Indien.

Cette espèce se distingue principalement par l'élargissement delà
lèvre vers le dos de la coquille,, et par sa coloration d'un cendré 1*0x15-
sâtre et quelquefois bleuâtre.

41. mARGISriiXiIii: CORNÊI:. Mar^inella comea , Lam.

(Collect. Mass. Lam.)
PI. IV, fig. 17.

M. testa ovato-oblongâ, nilidâ, albido-griseâ , zonis tribus transversis obscure
aiiranliis; spirâ umbilicatA \ labroalbo intùs vix crenulato; columellâ seplemplicatâ.

Coquille ovale , oblongue , brillante , d'un blanc cendré j

3o GENRE MARGINELtE.

trois bandes transversales d'une couleur orangée obscure •
spire ombiliquée ; lèvre blanche faiblement crénelée intérieu-
rement , se prolongeant un peu au-dessus de la spire et la
cachant en partie , sept plis à la columelle ; les supérieurs
moins apparents.

Long. 1 1 lig. Larg. 6 lig.

Patrie inconnue.

Cette espèce, peu commune, se distingue très bien de la précédente,
parce qu'elle est un peu plus ventrue et par son apparence cornée j
les sept plis de sa columelle la font encore aisément remarquer j ti*ès
adulte elle devient plus blanchâtre et moins transparente.

42. MARGXXa£I.I.i: CORWALIltE. Marginella sarda , Nobis.

(Gollcct. Mass.)
PI. lY, fig. 43.

M. Testa globulosâ, subrubrâ; tribus zonis transversisj spirâ umbilicatâ; labro
luteo, intùs quatuordecim denlibus maxime perspicuis j columelâ quadriplicatâ.

Coquille globuleuse, d'une couleur rougeâtre claire et
transparente avec trois zones transversales plus foncées ,
celle du miheu plus colorée ; spire ombihqiiée ; lèvre jaune
garnie à la partie interne de quatorze dents très prononcées ;
bourrelet jaune très apparent partant du sommet de la spire
qu'il cache presque entièrement et se prolongeant sur la
base de la columelle j tme tache de couleur marron à cha-
que extrémité du bourrelet ; quatre plis à la columelle.

Long. 7 lig. Larg. 4 lig.i/a.

Patrie inconnue.

Celte jolie espèce est très remarquable par sa forme globuleuse
et les dentelures de la lèvre qui sont très prononcées et qui lui
donnent l'aspect d'une petite Porcelaine; c'est aussi pour cette raison
que nous l'avons placée à la fin du genre, car elle forme le passage
des Marginelles aux Porcelaines.

AVIS.

Notre intention, en publiant ce Species de conchyliologie^
avait d'abord été de le diviser en deux parties : la première
aurait contenu les espèces décrites par Lamarck dans son
ouvrage sur les animaux sans vertèbres ; et dans la seconde
nous aurions donné toutes les espèces omises par ce célèbre
naturaliste ou nouvellement découvertes. Nous avions
déjà fait graver quelques planches pour la première partie ,
mais nous avons pensé ensuite qu'il valait mieux publier des
monographies complètes pour chaque genre : c'est pour
cette raison que dans les planches des premières livraisons,
les espèces n'ont pu être groupées dans le même ordre
que dans le texte.

Nous commencerons par le genre Marginelle qui fait partie
de la famille des Columellaires de Lamarck , de celle des
Pectinibranches buccinoïdes de Cuvier, et de la famille troi-
sième des Angyostomes de M. de Blainville.

Nous donnerons les caractères de la famille en pubhant le
premier genre. Nous donnerons aussi dans une des premières
livraisons l'exposé méthodique de notre travail.

%

-#♦

.*

GENRE MARGINELLE. 3[

43. MAB,GZlffEIiI.Z: BE CXiERT. Marginella Cleryl, Petit.

(Collect.de M. Teissier.) Guérin, Magas.de zool.^ i836,
pi. 73.

PI. X, fig. 3.

M. testa oblongâ, laevi, griseo-subfasciatâ , lineis nigris longitudinalibu8, rec-
tis aut flexuosis ; spirâ elongato-conicâ , obtusâ^ labro rotundato, intùscre-
nulato; aperturâ albâ; columellâ quadriplicatâ.

Coquille oblongue, allongée, d'un gris fauve, offrant
sur sa surface des zones iransverses assez foncées, avec es
côtes longitudinales noires, plus ou moins flejmeuses et dont
quelques-unes sont interrompues j spire conique, allongée,
formée de cinq tours à suture peu apparente. Ouverture
étroite, blanche en dedans, de même que le bourrelet du
bord droit qui est épais, à créneiures minces et peu nom-
breuses ; bord gauche lisse ; columelle également lisse,
chargée de quatre plis à peu près égaux ; le dernier, plus
oblique, se réunit au bord droit en formant une échan-
crure assez profonde.

Long. 9 lignes.
Habite les côtes du Sénégal.

Jolie petite espèce, encore assez rare dans les collections. Elle .
est remarquable par sa coloration, qui lui donne de l'analogie avec -
la M. Adansonii; mais sa surface est dépourvue de tubercules pli-
ciformes.

\

m ^

3a GENRE MARGINELLE.

44. MARGXMEXZiE PARÉE. Marginella festiva^ NoBit,

(Collect. de M. Teissier.)
PI. X, fîg. u.

M. testa minimâ, oblongâ, laevi, cinereâ, maculis fuscis irregulariter aspersâ^
zonis tribus roseis transversim ornatâ j spirâ conicâ ; labro dextro crasso, denti-
culato ; columellâ, quadriplicatâ.

Coquille petite, oblongue, à spire conique, allongée,
obtuse au sommet, composée de quatre ou cinq tours
légèrement concaves, arrondis, à sutures peu marquées.
Ouverture étroite, allongée, blanchâtre à l'intérieur;
bord droit épais, finement denticulé; bourrelet as-
sez fort, d'un blanc rosé, marqué de petites taches
de même couleur; colnmelle lisse, droite, pourvue de
quatre phs très-prononcés. La coloration de cette es-
pèce est des plus jolies; sur un fond gris cendré, parsemé
de taches brunes irrégulières , se détachent trois zones
transverses, de couleur rose, placées à intervalles régu-
liers, vers la partie supérieure, le milieu et la base de la
coquille; chacune de ces zones est entourée d'un cercle
étroit et blanchâtre. Toute la surface de la coquille est
ornée de petites hgnes noires onduleuses, qui paraissent
interrompues sur les zones transverses , parce qu'elles y
sont peu marquées, mais qui sont très-distinctes sur les
cercles qui enveloppent ces zones et y forment une série
d'articulations.

Long. 4 lignes.
Habite

Très-jolie petite Marginelle qui fait partie de la riche collection

GENRE MARGINELLE. 33

de M. Teissier, que nous avons déjà eu occasion de citer, lorsque
nous avons décrit d'élégantes et rares coquilles.

45. MARGINEULiE FOUDROTÉE. Marginella fulminata^ JH obis.

( Collect. de M. Largillier. )
PI. XII, fig. \ .

M. testa ovatâ, subglobosâ, albidâ, maculis rufis, angulosis, longitudinaliter dis-
positis ornatâ; spirà conicâ, obtusâ; labro intùs aibo ; varice extùs lutescente;
columellâ quadriplicatâ.

Coquille ovale, subglobuleuse, blanchâtre, presque
entièrement recouverte de maculations roussâlres, lar-
ges et plus ou moins disposées en zigzag ; spire conique,
obtuse ; le dernier tour arrondi. Ouverture étroite, jau-
nâtre à l'intérieur; lèvre blanche, formant à son sommet,
par sa réunion avec le bord gauche, une légère échan-
crure ; bourrelet peu saillant, un peu teinté de jaune à sa
partie supérieure ; bord columellaire presque droit, lisse,
portant cinq plis; l'avant- dernier plus gros, séparé des
précédents par un petit sinus et descendant obliquement
pour s'unir au bord droit vers lequel il forme une échan-
crure peu profonde.

Long. 9 lignes.

Habite l'Océan Atlantique austral, la baie de Bahia.

Nous n'avons vu de cette espèce qu'un seul individu qui fait

34 GENRE MARGINELLE.

partie de la collection de M. Largillier, de Rouen, et nous devons
à robligeance de cet amateur d'en avoir eu connaissance. Cette
coquille est suffisamment caractérisée pour être établie comme
espèce distincte.

46. MARGINEIiIiE AURXCVZiÉE. Marginella auriculata,

MÉWAHD.

(Collect. Lam. et Mus. ) Lam., ann. du Mus., t. 8, pi. 6o,
fig. II, a-b.

PI. X, fig. 2.

M. testa ovato-acutâ, turgidâ, transversim tenuissimè striatâ, albâ; colu-
mellâ obliqua, marginatâ, basi truncatâ, subtriplicatâ ; labro dextro, obliquo, re-
flexo, in medio inflato.

Coquille globuleuse, ventrue, subtransparente, d'un
blanc de lait, ayant une spire conique, allongée, pointue
au sommet, composée de quatre ou cinq tours à suture
assez marquée et couverts d'un grand nombre de pe-
tites stries extrêmement fines et régulières, ouverture
médiocre, large à sa base ; bord droit lisse, épais, légè-
rement sinueux à sa partie supérieure , se réunissant au
bord gauche en formant une petite gouttière j bour-
relet large, se prolongeant vers la base au-dessus de Fé-
chancrure et se réunissant à la callosité du bord gauche j
columelle épaisse, calleuse dans toute son étendue, pour-
vue de trois plis transverses très-prononcés et lamelli-

.«,f

GENRE MARGINELLE. 35

formes, dont l'inférieur se réunit au bord droit en for-
mant une échancrure peu profonde.

Long. 2 lignes.

Habite la Méditerranée, les côtes de Naples et de Si-
cile.

Petite espèce fort remarquable au premier aspect par sa forme;
beaucoup d'auteurs varient sur la place qu'elle doit occuper;
mais un examen attentif y fait reconnaître tous les caractères des
Marginelles. Elle faisait partie du genre auricule de Lamarck
sous le nom ^auricula Ringens.

47. M ARGINELI.E A GROSSE XiEVRE. Marginella lahiata,

Valewc.

(Collect. du Mus.)
PI. XI, %. 2.

M. testa ovato-conicâ, Isevigatâ, albâ aut roseâ ; ultimo anfractu supernè dila-
tato, basi attenuato ; spirâ brevissimâ ; âperturâ elongato-angustâ ; labro extùs
marginato, intùs denticulato ; columellâ qttadriplicatâ.

Coquille ovalaire, renflée à sa partie supérieure, atté-
nuée à sa base, blanche ou légèrement rosée; spire très-
courte et obtuse. Ouverture longue, étroite ; bord droit
épais , crénelé à sa partie interne , bordé à l'extérieur
d'un bourrelet teinté de jaunâtre, aussi long que la spire
et se confondant avec le bord gauche ; la columelle porte
quatre gros plis égaux, dont les deux inférieurs sont

36 GliNRK iMA.KGlNHL,LE.

très-obliques ; quelquefois on en voit un cinquième, mais
qui est toujours peu développé.

Long. i3 lignes.

Habite les mers de l'Inde.

Espèce qui se rapproche, par certains caractères, de la M. quin-
queplicata de Lamarck; cependant les diverses nuances qu'on y
observe suffisent pour en constituer une espèce distincte, ainsi
que l'a fait M, Valenciennes dans son Catalogue des coquilles du
Muséum.

48. MARGIBÏEIiliE AMAXVDE. Marginella amygdala, NoBis.

( Gollect. du Mus. )
Pi. XI. fig. \.

M. testa ovato-oblongi, nitidâ,cinereâ;8pirâmediocri, conicâ; aperturâ fulvâ
aut castaneâ; labro dextro intùs albo, exlùs aurantio fasciato ; columellâ qua-
driplicatâ.

Coquille ovale-oblongue, convexe, légèrement atténuée
à son extrémité inférieure, d'un gris cendré ; spire à peine
saillante, conique. Ouverture de couleur fauve ou marron
à l'intérieur ; bord droit épais et blanc ; bourrelet peu
marqué, ceint à sa partie supérieure d'une bande orangée
qui se prolonge jusqu'au sommet de la spire, et vers la
base jusque vers le premier pli de la columelle; quelque-
fois cette bande se confond avec la callosité du bord
droit, de manière à envelopper la coquille longitudinale-

GENRE 3IARGINELI.E. 3^

ment. Quatre plis à la columelle à peu près égaux ; les
deux inférieurs un peu plus obliques que les premiers.

Long. 9 lignes.
Habite les côtes du Sénégal.

Celle espèce, par sa forme, présente de l'analogie avec la M. Curta,
mais elle en est distincte, au premier aspect, par la coloration
brillante et polie de sa surface.

49. BIAH.GINCI.IiE C01fOIDAI.E. Marginella conoidalis, NoBis.

( Gollect. du Mus.)
PI. XII, fig. 2,

M. testa parvâ, ovato-conicâ, albidâ; spirâ conico-obtusâ, apice rubro; labro
crasso, obsolète intùs crenulato, varice aibo, extùs prominente, interdùm rubro-
punctato ; columellâ quadriplicatà.

Coquille petite, ovale, conique, blancbe ou légèrement
jaunâtre; spire courte, obtuse, formée de quatre tours et
colorée au sommet d'un petit point rouge. Ouverture
blanche ou jaunâtre à l'intérieur; bord droit finement
crénelé; bourrelet blanc, assez prononcé, présentant
quelquefois quatre points rougeâtres qui correspondent
à un nombre égal de bandes transverses; ces bandes sont
distinctes dans les jeunes individus, mais recouvertes par
le dépôt vitreux, elles disparaissent avec l'âge de même
que les taches du bourrelet; bord gauche légèrement

38 GENRE MARGINELLE.

calleux à sa partie supérieure -, quatre plis à la columelle :
les inférieurs plus prononcés.

Long. 6 lignes.
Habite les mers des Antilles, les côtes de la Havane.

Cette petite coquille pourrait être confondue avec notre M.
margarita, si l'on n'observait que les crénelures du bord droit y
sont très- fines, tandis qu'au contraire, elles sont très-prononcées
dans l'espèce que nous venons de citer.

50. MARGINEX.X.E DIAPHANE. Marginella diaphana, NoBis.

( Collect. du Mus.)
PI. XII, fig. 5.

$--

M. testa par va, ovatâ^ diaphana, luteâ, nitidissimâ ; spirâbrevi, conicâ; labro
dextro intùs obsolète crenulato^ extùs varice prominente subrutilo ; columellâ
quadriplicatâ, ad basimreflexâ.

Coquille petite, ovale, oblongue, transparente, jaunâ-
tre, très brillante et comme vernissée j spire conique,
peu saillante , formée de trois ou quatre tours à suture
simple et superficielle j le dernier est arrondi, renflé à
sa partie supérieure. Ouverture allongée et oblique; bord
droit légèrement roussâtre , renversé au dehors, lisse ou
très-finement crénelé en dedans ; columelle presque
droite, seulement un peu relevée à la base; elle porte

GENRE MARGINELLE. So

quatre plis dont les deux inférieurs, plus saillants et plus
obliques, sont séparés des autres par un petit sinus.

Long. 6 lignes.

Habite les mers des Antilles.

Jolie petite coquille, assez commune dans les collections; on
la reconnaît facilement à sa fragilité et à sa transparence.

51. MARGZ»rEI.I.E CIiAHarDESTINE. Marginella clandestina,

Brohn.

( Collect. du Mus. ) Bivon, pi. 3, fig. 5.
PI. XIII, fig. 4.

M. testa minutissimâ , ovato-globulosâ , nitidâ, lœvi , hyalinâ , caerulescenti-
albâ; spirâ brevissimâ; labro dextro intùs denticulato; columellâ triplicatâ.

Coquille très-petite, oblongue, globuleuse, diaphane,
lisse, d'un blanc bleuâtre assez brillant ; spire obtuse, peu
saillante, le dernier tour embrassant presque en entier les
précédents. Ouverture étroite, allongée ; bord droit épais,
réfléchi en dedans, dépassant la spire sur laquelle il vient
s'insérer; bourrelet dilaté, peu prononcé, cependant
très-visible à cause du peu de transparence de la coquille
à cette partie; bord columellaire lisse, arrondi, arqué
vers la base et pourvu de trois plis transverses, dont le
dernier, un peu plus gros que les autres, est fort oblique

4o GENRE MARGINELLE.

et s'unit au bord droit en formant une légère échan-

crure.

Long. I ligne.
Habite la Méditerranée, les côtes de Sicile.

L'une des plus petites du genre; on la prendrait facilement pour
un jeune individu de la M. Donovani; mais elle en diffère par sa
forme, qui est plus globuleuse, et parle nombre de plis que porte
sa columelle. Bivon l'a nommée Volvaria marginata.

52. MARGINEIXE HTAItlME. Marginella pallida, L&M.
(Gollect. Lam. ) Lister, Conch., t. 714, f. 70.

PI. xm, fig. 2.

M. testa ovato-oblongâ, cylindraceâ, tenni, pellucidâ, albido-corneâ; spirâ vix
prominulâ, obtusâ; columellâ basi incurva, quadriplicatâ.

Coquille oblongue, cylindracée, mince, transparente
et lisse; spire courte, très-obtuse; ses tours, au nombre
de trois ou quatre, sont étroits et subenveloppants. Ouver-
ture oblongue, rétrécie à sa partie supérieure, un pou
dilatée à sa base; bord droit mince, tranchant; colu-
melle profondément arquée vers le tiers inférieur, tordue
à son extrémité , pourvue de quatre plis égaux , obli-
ques, également distants entre eux. La couleur de la
coquille est uniformément d'un corné blanchâtre ou lé-

GENRE MARGINELLE. 4'

gèremenl jaune , quelquefois traversée obscurément par
trois fascies un peu plus foncées.

Long. 5 lignes 1/2.

Habite les mers du Sénégal.

Petite coquille qui faisait partie du genre Volvaire établi par
Lamarck; mais déjà plusieurs auteurs ont pensé que ce genre *

devait être supprimé, afin de faire rentrer les coquilles qui le com-
posent dans les Marginelles, pour y former seulement un petit * \
groupe ;c'esl ce que nous avons fait en établissant notre groupe \^
des Volvairiformes.

>i

53. MARGIXIIEI.Z.I: FASCIÉE. Margineîla zonata, NoBis.

( CoUect. du Mus. )

I'

PI. XIII, fie. 4. '

M. testa minimâ, elongato-cylindraceâ, subnitidâ, albidâ; spirâ obtusâ; ul-
time anfracturubro-fasciato; aperturâ angustissiinâ ; labro dextro subreflexo,
Varice albo ; columellâ quadriplicatâ.

Coquille petite, allongée, cjlindracée, mince, légère-
ment transparente, blanchâtre aux extrémités, couverte
sur le milieu du dernier tour d'une bande roussâtre très-
large ; spire conique, obtuse, composée de trois ou qua-
tre tours. Ouverture très-étroite , presque aussi longue
que la coquille , élargie à la base , colorée de la même
manière que la surface j bord droit blanc, sinueux atix
deux extrémités, un peu refléchi en dedans, légèrement
épaissi au milieu; bourrelet à peine marqué, cependant

4a GENRE MARGINELLE.

distinct à cause de sa couleur d'un blanc mat ; colu-
melle lisse, arquée, un peu relevée à la base; portant
quatre plis obliques dont les inférieurs sont les plus pro-
noncés.

Long. 3 lignes.

Habite

Cette petite espèce fait aussi partie de notre section des Volvai-
res. Elle est facile à distinguer par la ceinture unique qui la tra-
verse dans son milieu.

54. llIAElGIlirEi:iI.i: IiACTÉE. Marginella lactea^ Nobis.

( Gollect. du Mus. )

PI. XIII, fig. 5.

M. testa parvâ, cylindraceâ, Izevi, lacteâ; spirâ brevissimâ, obtusâ ; aperturâ
albâ ; labro dextro flexuoso, varice albo ; columellâ quadriplicatâ.

Coquille petite, cylindrique , allongée, lisse, d'un blanc
de lait uniforme; spire très-courte, obtuse, composée de
trois ou quatre tours assez distincts. Ouverture étroite,
blanche à l'intérieur; bord droit assez épais, flexueux, lé-
gèrement refléchi en dedans, garni d'une sorte de bourrelet
peu visible, si ce n'est par sa coloration d'un blanc mat ;
bord columellaire presque droit, un peu calleux dans sa
longueur, portant quatre plis obhques.

Long. 4 lignes.

Habite

Quoiqu'il existe beaucoup d'analogie en Ire celte Marginelle et

GENRE MÂRGINELLE. 4^

la M. pallida , elle est distincte de cette dernière par sa forme
plus rétrécie et sa columelle presque droite. Elle est aussi d'une
coloration un peu différente.

55. MARGIBIELLB BE X.ARGII.LIER. MargineUa Largillieri,

NOBIS.

( Gollect. de M. Largillier. ) Ghemnitz, pi. 42, fig. 4^y-4iS.
PI. XI, fig. 3.

M. testa ovatâ, ventricosâ, rabescente, maculis lacteis, elongatis irregula-
riter aspersâ; spirâ obtusissimâ; aperturâ angustâ, albâ; labro dextro extùs
prominente, aurantio, intùs crenulato; columellâ arcuatâ, quadriplicatâ.

Coquille ovale, renflée, très-obtuse, à spire presque
concave; dernier tour arrondi, enveloppant tous les au-
tres. Ouverture blanche, allongée, étroite, légèrement
évasée à sa base ; bord droit épaissi en un bourrelet as-
sez saillant au dehors et d'une couleur orangée ; ce bour-
relet, un peu plus long que la coquille, vient se perdre à
son sommet; bord interne finement crénelé dans toute son
étendue; columelle à peine arquée, couverte d'un dépôt
vitreux et munie de quatre plis inégaux ; le quatrième ou
dernier ne paraît être qu'une bifurcation du troisième qui
est le plus gros de tous. Cette coquille, d'un fond légère-
ment rougeâtre, est parsemée de nombreuses taches irré-
gulières d'un blanc lacté, tendant à former des lignes lon-
gitudinales.

Long. 9 lignes.
Habite l'Océan Atlantique austral, la baie de Bahia.
Nous avons dédié celte belle espèce à M. Largillier, de Rouen ,

44 GENRE MARGINELLE.

qui s'occupe avec succès de conchyliologie et qui a formé avec
persévérance, depuis plusieurs années, une collection que beau-
coup de coquilles nouvelles rendent très-précieuse.

56. MARGIHEXiIiE SE KIESTSR. Marginella Kieneriana^ Petit.

( Collect. de M. Petit.) Magas. de zool., i838, pi. iio.
PI. XII, fig. 4.

M. testa parvâ, piriformi, fulvâ, maculis albis, transvcrsis, per quatuor séries
dispositis ornatà ; spirâ brevissimâ, exsertiuscalâ ; labro dextro crasso , vi\ intùi
crenulato, columellâ octoplicatâ.

Coquille petite, ovale, piriforme, très-obtuse au som-
met ; spire presque entièrement cachée par le dernier tour
qui est fort grand ; ouverture longue, étroite, également
large aux deux extrémités; bord droit épais, finement
crénelé à sa partie interne ; columelle presque droite ; on
y compte huit plis graduellement décroissants. Cette co-
quille est lisse , d'un brun rougeâtre , ornée de quatre
zones un peu plus foncées, sur lesquelles sont disposées
une dizaine de ponctuations irrégulières, d'un blanc lai-
teux.

Long. 5 lignes.

Habite la mer des Antilles, les plages de la Guayra (Ve-
nezuela ).

Jolie coquille, qui n'est encore connue que dans la belle collec-
tion de M. Petit. Sa forme, et la plupart de ses caractères, lui
donnent beaucoup de rapport avec la M. tessellata.

è

THE ymm

OF ÎHE

MARGIIVKIXES

PI.

1.3. M. Neijreiise.

4. M. Bi ou àlro

5. M. ÎS'abe culée .

Publié par JB.BaalUère et fils, Paris

THE IIBRARY
OFTHE

MAUGL>El,I.KS

PI.

5. M. cinq-plis • n. M. févorolle .

6. M. çraloniioo . 8. Jtt. Bifasciée ■

<). M- IXosc

PuWié par J B BaiUiére et fils, PariB -

THE LIBHARY
OFTHE

MAIIGINELLKS .

PI. 5

i3.

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j4.

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,o. -M. double varice . 1:2. M. lomvue varice

j , , M . Oi-ano'ée . , »^> • -^1 • l'<)>"»ifiile .

14. M. .Moiiehe .

îuMié par J. B. Baillière et fils, Pans

THE imm

QF m

MAKOINKIJ.ES.

PI. i

i.S M. liullro
iG. Al. Datlvlo

ly. M . Cornoo
18. ^\. Avolino

Publié par J. B.BailUère et fils, Paris.

THE \mm

OF fHE

MARGINKLLES

PI

i<) . AI . lioM'mo .
:•(>. M. l'ai-t]iio(o<>

21. M. mUMM'ompuo

22. M. I\.mv.

Publié par J. BBaillière et fils, Paris.

THE LIBRARY
OFTHE

JM\T\G1NE1.LES

PI. G.

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34.

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25.

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26.

25. M. A Collic>p. 25. M. o-i-ain <U' l)lc

24 -M. «rrain d'axoinc. 2() .M. OM-am de .Mil

2('>. 1>jsjM. o'i-aiii do .\lil . vai-''"

Publié par J.B.Baallière et fils. Pans '

THE imMy

OF iHe

MAKGINKLlLES

PI.

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a-i. M. <l'A<lan»o«
28. M. UolniitUiu' .

2c). M . Go<)d<iJl .
ôo . -M. l\a<'c»)iii'<'i<'

5i; M. llomaliU' .

Publia par J,B.Ba]Ul^r» rf fils, Paris

THE UBBARY
OFTHE

MARGINKLLKS

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34-

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:>•_'. M. ("oi-cloo.
55 -M . l'opiii .
54 ■ M . Do no van .

5'». -M. E,lé^-autf.
56. M. Olive.
3-. M. Siilounee.

PuWié pax J, B. Baillière tt fils ïaxis

THE mmi

OF THE

.aïARGlJSEïA.ES

33

V\.

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58 . M. Cornaline .
5o . M- Moiiolioloo .
4o . -M. Mijvnonn<^ .

4i . M ■ l'.noluunoo
4,5 . JVI . de Bellano'er

PvîHiè par J.B.BailUsre et fils. îaria

MARGINELLE (Maro;mella)

PJ

0

1 Marg-: d Adaiison vai'*^ (Mary: Adtutsoni var*^ )

2 . Mars': auriculce. fMcuy auri^u/aid.Menard)

3 Mai'ç;: de Clcry. {Marjf- Cleryi l'ftU )
4. jMai'g;: parée. (Mtuy:^ejttua Ifobis )

/iooh pnv,-. FuWiépar J.B.BaiUière et t'ils. Pai-is.

J'à-oti.

THE mmi
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UKiVERSiir iif \kkmm

MARGINELLE Mar

'gnnellaj

Plu.

X . Marg-: amande .

2 . Marg": a grosses lèvi-es

3. Marg;: de Larç;TDier .

(Mara: laèùtift' . VaUne^.}
(Marc : LarqiUierù . Nobur j

Moch pxnjc^.

Publié par J. B. Baillière et fil8,?aris.

THE UBWRY

OFTHE

UKiYcRSlîy Bf itmm

MAllGINELLlt (Jttaiginclla)

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9

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3f

9

1 . Marp'i foudroyée . p\tar(j:/îilminafa Nobitj

i . Mai'g"; conoïAale. (Marc: conoida/ù- Nobis}

3.Marg: diaphane. (Marc : diap/uuia. Nobisj

4 . Mar 9': de Kiener . (Marc: Kien^rùuui . Petit I

HocJipmay. Publié par J.B.Baàniirefl fils, Paria. J'ùvei .

THE \mm

OF {HE

MARGINELLE (Marginella.)

PI i3.

1

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4f

1 . Marp': clandestine
3 . Alai'g;: Ivyalinc .

5, Maj'p'; Jaclée .

o

4..]Vfa3'^'; iascice .

(Marc: cfandesU/ia . Tiroun-j
{Mtuy: pcU/ùia . Lam-.j
(]\ilaty- ùtcfeu . Nobu-.}
(Marc: xjtnxita . Jfoôùr.)

THE ItRî^ARY

OFÎHE

UHiYtRSlîï 6f ii:H«e««

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