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KIENER, CONSERVAIEUR DES COLLECTIONS DU MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE PARIS, DE CELLE DU PRINCE MASSENS MEMRRE DE L’AGADEMIE DES SCIENCES DB BOSTON. ET DE PLUSIEURS SOCIÈTÉS SAVANTES. FAMILLE DES PURPURIFEÈRES. Première Partie. l'ICCC/ À PARIS, CHEZ ROUSSEAU, LIBRAIRE. RUE RICHELIEU, N° 106 815: J.-B. BAILLIÈRE, LIBRAIRE, RUE DE L'ÉCOLE-DE-MÉDECINE, N° 13 pis. SPÉCIES GÉNÉRAL ICONOGRAPHIE DES COQUILLES VIVANTES FAMILLE DES PURPURIFÈRES. Première Martie, CASSIDAIRE CASQUE TONNE AARPE 2OURPRE GENRES. (Cassidaria), (Cassis), (Dolium), {Harpa), (Purpura), Lamarck. Bruguiere. Lamarck. Lamarck. Adanson. Paris. ar. ScuneIDrR et LANGRAND, rue d'Erfurth, 4. Par SPECIES GÉNÉRAL ET ICONOGRAPHIE DES COQUILLES VIVANTES, COMPRENANT LE MUSEE MASSENA, LA COLLECTION LAMARCK, CELLE DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE, ET LES DÉCOUVERTES RÉCENTES DES VOYAGEURS. Par L. C. KIENER, CONSERYATEUR DES COLLECTIONS DU PRINCE MASSÉNA, MEMBRE DE LA SOCIÉTÉ D'HISTOIRE NATURELLE DE FRANCE, ATTACHÉ AU MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE PARIS, ETC. 0° Lorason. À PARIS, À LA LIBRAIRIE D'HISTOIRE NATURELLE DE P. DUMÉNIL, RUE DES BEAUX-ARTS, 1{0;. J. B. BAILLIÈRE, LIBRAIRE, RUE DE L’ÉCOLE-DE-MÉDECINE, 13 BIS; LONDRES, J. B. BAILLIÈRE, B00KSELLER, 219, REGENT-STREET. A BRUXELLES, Au Bureau des Sociétés de Paris, Londres et Bruxelles, rue Ruysbroeck, 9, ET CHEZ LES PRINCIPAUX LIBRAIRES DE FRANCE ET DE L'ÉTRANGER. EE ————_—_—_ ————— ——." GENRE TONNE,. (DOLIUM, Lamarck. ) œ f “ éd # Coquille mince, ventrue, bombée, le plus souvent globuleuse, rarement oblongue, cerclée transversalement. Spire courte. Bord droit crénelé, et quelquefois denté dans toute sa longueur. Ouverture oblongue, très am- ple, échancrée inférieurement. Columelle canaliculée. Point d’opercule. Testa tenuis, ventricosa, inflata,sæpiùs subglobosa, rard oblonga, trans- versim cingulata. Spira brevis. Labram per totam longitudinem dentatum vel crenatum. Apertura oblonga, amplissima, basi emarginata. Operculum nul- lum. Animal énorme, pouvant à peine être contenu dans sa coquille; la tête est large, renflée en avant, portant deux tentacules longs, déliés, obtus, écartés, dilatés vers la base, où les yeux sont placés. La bouche est grande, musculeuse, forte et rétractüle. Le siphon respiratoire est assez gros ; la cavité en est vaste, largement ouverte, pourvue de deux branchies placées du côté gauche, dont la plus grande décrit un demi-cercle assez long. La trompe est cylindrique, très développée, flexible, pouvant se diriger dans tous les sens, selon la volonté de l'animal, et s’alonger d’une manière remarquable ; elle est garnie intérieurement de plusieurs rangs de crochets. Le pied est ovale, grand, charnu, débordant la coquille de toutes > GENRE TONNE. h , 2 Ld si 1€ _ : = parts; il est arrondi, élargi, lobé et dilaté en avant, avec un sillon horizontal. L’extrémité postérieure n’a aucune v L4 A 2 A trace d’opercule. L'organe générateur du mâle est très rétracüle, comme chez les Buccins. Presque toutes les espèces qui forment le genre Tonne avaient encore été regardées par les anciens conchyliologistes, et princi- palement par Linné, comme des Buccins, à cause des rapports généraux qui lient ces coquilles entre elles. Cet auteur avait rap- proché celles que nous décrivons ici, de manière à en composer un petit groupe particulier qu'il avait placé en tête de son grand genre Buccin, en les faisant suivre &es Cassis. Cependant avant lui d’Argenville, observant la forme identique de ces coquilles et leur distinction assez tranchée des espèces avec lesquelles elles étaient confondues, eut le premier l’idée de les en séparer et de les distinguer sous le nom de Tonnes. Mais ce fut encore Lamarck qui posa nettement les limites de celte séparation et présenta aux conchyliologistes la formation précise du genre, dès-lors fixé dans la science. En effet, les coquilles qu'il comprend ont une forme assez particulière, pour qu'il soit difficile de se mé- prendre à leur égard. Le genre Tonne renferme un pelit nombre d’espèces dont quel- ques-unes atteignent un accroissement si remarquable, qu’elles ent quelquefois la grosseur de la tête d’un homme. L'ensemble général de la coquille, d’une forme bombée et ramassée, rappelle en effet l’image d’une tonne, d’où elle tire son nom générique. Ainsi, les caractères qui constituent ces espèces dérivent tous de cette forme plus ou moins renflée, cerclée et très globuleuse; la spire étant beaucoup plus courte que le tour inférieur, ce qui produit l'ampleur de l'ouverture, laquelle occupe presque tou- jours les deux tiers de la longueur de la coquille. Denis Montfort, dans sa Conchyliologie systématique, a divisé les Tonnes en deux groupes : il comprit dans ie premier les es- pèces ombiliquées, qu’il nomma les Perdrix ; le second renferma les Tonnes proprement dites, c’est-à-dire les espèces non ombi- liquées. Cette différence, qui n’est qu'apparente, est produite par le développement du bord gauche, car l'ombilic existe toujours, DS GENRE TONNE. 3 quoique plus où moins prononcé. M. Cuvier, dans son Régre ani- mal, conserve les deux divisions de Montfort; mais, selon son système, il fait encore des Tonnes un des nombreux sous-genres des Buccins, les ramenant ainsi presqu’à l’état où Linné les avait laissées : il les place entre les Harpes et les Buccins. M. de Blain- ville les a rangées dans sa famille des Entomostomes, entre les Harpes et les Cassidaires. Ce savant les divise en trois sections : 1° les espèces à forme ovale, spire assez saillante, bord droit tou- jours mince, telles que le Dolium perdix et le rufum (je ne con- sidère cette dernière espèce que comme une variété de la Perdix ou comme un individu früste); 2° celles à spire courte, plus ova- les et plus globuleuses, dont la Galea et l'Olearium offrent des exemples; 3° les Tonnes cassidiformes, toujours ovales, mais plus ou moins globuleuses, avec les côtes très espacées, le bord droit rebordé et la columelle tordue à son extrémité, telles que les Do- lium maculatum, fasciatum, variegatum el pomum. M. Latreille, dans son ouvrage (familles naturelles), comprend les Tonnes, les Harpes et plusieurs autres genres dans une même famille de l’ordre de ses Gastéropodes, à laquelle il donne le nom de Doliaires. Je partage sous quelques rapports l'opinion de ce savant, c’est-à-dire que le rapprochement qu'il fait des Harpes et des Tonnes me semble naturel et fondé sur un caractère très im- portant, celui de l'absence de l'opercule dans l’un et l’autre genre. Or, je pense qu’ils doivent former, non une famille, mais une di- vision à part, et c’est ainsi que je les classerai parmi les Purpu- rifères, dont ils doivent certainement faire partie, en raison de leur affinité avec tous les autres genres compris dans cette fa- mille. Je conserve à ma division l'appellation de Doliaire, car j’é- carte de la famille du même nom les genres Licorne, Concholepas et Pourpres, que je reporte dans celle des Buccinoïdes du même auteur. Quant aux divisions que M. de Blainville a établies parmi le genre que J'examine ici, je pense qu’elles sont fondées sur des ca- ractères trop variables et trop superficiels pour qu’il me soit pos- sible de les adopter. Je les ai remplacées par les deux groupes dont J'ai déjà parlé et que J'ai ainsi caractérisés : le premier, à bord droit, toujours mince et ondulé; le second, à bord droit plus ou . moins élargi en bourrelet, et assez fortement denticulé. J'ai cru devoir joindre à mon second groupe une coquille que M. Vaien- 4 GENRE TONNE. ciennes avait établie sous le nom de genre Malea (Recueïl d'obser - vations de Zoologie, Humb. et Bonpl., page 325), et qui, réunis- sant tous les caractères observés dans les Tonnes, doit naturelle- ment reprendre sa place parmi celles-ci sous le nom de Doliuni latilabre. Dans le même ouvrage, ce savant appelle aussi Halea crassilabris une coquille que je regarde comme variété de la pre- mière ; les seules différences que cet auteur lui-même a pu y trou- ver consistent dans la petitesse de l'individu, dans la spire qui est un peu plus prononcée, et dans l'épaisseur du bord droit, carac- tères qui me paraissent trop peu spécifiques et trop variables pour déterminer une séparation d'espèce. Nous retrouverons également dans cette série le Dolium pomum qui se rapproche infiniment du Dolium latilabre par la forme de son ouverture, par les rides qui existent sur la columelle, et principalement par le bord droit, qui est élargi et chargé à sa partie interne de plis ou dentelures très fortement prononcées. Les animaux des Tonnes sont en général fortement colorés et peints de diverses teintes qui forment des bandes ei des ma- culations sur toute leur partie externe. On rencontre souvent ces animaux dans les eaux vives et sur des fonds rocailleux ; leurs mouvemens sont brusques. Les espèces qu’on voit sur nos côtes s'y montrent vers le printemps et l'été : les autres espèces habi- tent les pays chauds. : A. Especes à bord droit toujours mince et ondule. 1. TONNE PERDRIX. Dolium perdix, Lam. (Gollect. Mass, Lam. ) Lisr., Conch., t. 984, fig. 43. PI. V, fig. 0. D. testà ovato-oblongà, inflatà, tenui, fulvo-rufescente, maculis albis luna- tisque serialim notata; costis convexiusculis, confertis ; spirà exsertiusculà, conicà. Coquille ovale, oblongue, ventrue, assez mince, d’un brun roussätre, agréablement variée de taches blanches GENRE TONNE, 5 en séries transverses, la plupart semi-lunaires et plus ou moins écartées ; spire un peu sallante, conique, pointue, composée de cinq à six tours qui sont garnis de côtes nombreuses, souvent élargies, faiblement convexes, et séparées par des sillons à peine apparents; suture très prononcée, légèrement canaliculée vers le dernier tour. L'ouverture est grande, subovale, marquée de bandes transverses peu saillantes qui correspondent aux sillons de l'extérieur. Le fond de cette cavité est de couleur fauve. Le bord droit est mince, évasé, un peu ondulé, et orné d’une bande blanche dans toute la longueur de sa partie interne, à l'exception du tranchant qui est d’un brun foncé. Le bord gauche est étendu sur le ventre de la coquille ; il est très mince, transparent et terminé en bas par un feuillet saillant qui recouvre lombilic et sem- ble même en composer une partie. La columelle est lisse, luisante, et forme à la gauche de lombilic une grosse côte, marquée de stries transverses, laquelle se termine à l’é- chancrure de la base. ” Long. 5 pouc. Larg. 3 pouc. 1/2. Habite la Manche, la Méditerranée, les mers équatoriales, les mers de l'Inde, d'Afrique et d'Amérique. Cette coquille se fait remarquer par sa forme ordinairement plus alongée que celle des autres espèces, et surtout par sa colo- ration, qui rend les côtes transverses comme émaillées de petites taches blanches, la plupart arquées en forme de croissant. Le mollusque de cette coquille habite les eaux vives et parait assez prompt dans ses mouvements. Le fond de sa couleur est un blanc bleuâtre, couvert de taches irrégulières d’un brun rouge tirant sur le violacé; le pied est coloré de la même manière en dessous, mais en dessus il est sitlonné de larges bandes trian- gulaires rayonnantes. Les tentacules sont doublement annelés de brun. 6 GENRE TONNE. 2 TONNE PELURE D'OIGNON. Dolum ofearium, Lam. (Collect. Mass. Lam.) Rumph. Mus., t. 27, fig. D. PL. I, fig. 1. D. testà ovato-globosà, ventricosà, tenui, fulvo-rufescente ; costis latis, complanatis, sulco impresso separatis; anfractibus propè suturas canali- culatis, Coquille assez grande, ovale, globuleuse, ventrue, mince; spire conique, formée de six tours convexes, très distincts, chargés à leur surface externe de côtes larges, plates, peu élevées, séparées par des sillons étroits et peu profonds. Les tours de spire sont creusés par une suture profonde, canaliculée. Le dernier tour est tres ventru et arrondi. L'ouverture est grande, subovale, colorée dans l’intérieur de roussätre, et marquée de côtes transverses correspondant aux sillons du dehors dans la même pro- portion. Le bord droit est dilaté, ondulé, teint de noir ou de brun foncé sur le tranchant. La lèvre gauche est blanchätre, étendue en plaque très mince sur le ventre du dernier tour. La columelle est semblable à celle de l'espèce précédente. La surface extérieure de cette coquille est d’un fauve roussätre uniforme; cependant les côtes sont variées de larges maculations ou taches irrégulières brunes et blanches qui sont très remarquables. Long. 5 pouc. Larg. 4 pouc. Habite l'Océan des grandes Indes et les Antilles. Cette espèce, très commune dans les collections, est presque diaphane dans le jeune âge; alors les côtes transverses de la GENRE TONNE. 7 surface ne sont indiquées que par des lignes d’une teinte un peu plus foncée. Le nom latin qui lui a été donné est tiré de l'usage auquel,on l’emploie dans quelques pays: on s’en sert pour puiser de l'huile. L'animal est uniformément d’un rouge brun clair sans macula- tions, et ses tentacules cerclés vers la pointe d’un large anneau rouge brun. Le dessous du pied est d’un violacé sombre, avec le bord liseré de brun foncé. 3. TONNE CANNELÉE. Dolium galea, La. (Collect. Mass. Lam.) Lisr., Conch., t. 898, fig. 18. PLAT, fig: D. testà maximä, ovato-globosà, ventricosissimà, umbilicatà, tenui, albido- fulvä ; costis convexis, anteriùs alternis minoribus ; anfractibus propè suturas incurvato-excayalis, canaliculatis. Coquille souvent très grande, ovale, globuleuse, assez légère, trés ventrue, sillonnée transversalement de nom- breuses côtes convexes, alternées elles-mêmes par d’autres côtes plus petites qui ne sont apparentes que sur les deux tiers supérieurs ; les sillons qui les séparent sont très ap- parents. Suture canaliculée ; spire peu élevée, formée de six tours arrondis et convexes; l’inférieur forme à lui seul presque toute la coquille. L'ouverture, très grande, colorée de fauve clair dans le fond, présente des côtes transverses lisses, dont les sept où huit premières sont accouplées de deux en deux. Le bord droit est blanc. terminé par un évasement festonné, et quelquefois creusé en canal peu profond. Le bord gauche, quand il est ap- parent, ne consiste qu’en un feuillet lamelleux. La colu- melle est torse, et s’alonge en spirale ; elle est saillante, 8 GENRE TONNE. marquée à l’extérieur de cinq à six côtes longitudinales, et se prolonge jusqu'a l’échancrure. Toute la surface de cette coquille est d’un fauve pâle, entremèêlé, sur quelques individus, de légères teintes brunes ou marron. Epiderme très mince et brun. / Long. 6 pouc. Larg. 4 pouc. 1/2. Habite la Méditerranée, vers les côtes de France et de la Corse; et l'Adriatique. C’est principalement cette espèce, parmi les Tonnes, qui ac- quiert un si ample volume, qu’on en cite des individus ayant la grosseur de la tête d’un homme. On la trouve dans les fonds cal- caires et même un peu fangeux. On la rencontre communément sur les côtes, de même que la précédente, à l'approche du prin- temps ou de l'été. 4. TONNE TACHETEE. Dolium maculatum, Lam. ( Gollect. Mass. Lam.) Lisr., Conch., t. 899, fig." 19. PI. II, fig. 4. D. testà ovato globosà, ventricoso-inflatà, tenui, griseolà ; costis convexis, distantibus, fulvo aut rufo maculatis ; interstitiis strià prominulà divisis. Coquille ovale, globuleuse, ventrue, mince ; spire or- dinairement courte, formée de six tours légèrement aplatis supérieurement ; le dernier très grand et très con- vexe. Tous ces tours sont cerclés par des côtes larges et distantes, peu convexes, au nombre de dix sur le dernier tour; d’autres, plus étroites, sont placées alternative- ment entre les sillons qui sont larges et très légèrement striés. La surface de cette coquille est d’un blanc un peu GENRE TONNE. 9 grisäte, et quelquefois rosé; ornée, sur les côtes, de ta- ches alternativement blanches et rousses, souvent même orangées, qui, disposées ainsi en séries régulières, offrent un dessin élégant. L'ouverture est très grande, colorée dans le fond d’une teinte marron. Le bord droit est mince, évasé, cannelé dans l’intérieur, et le tranchant en est blanc et ondulé. Le bord gauche ne s'aperçoit que faiblement vers la base, où il forme une partie de l’om- bilic, qui est à peine développé. La columelle est tordue en spirale et garnie à l’extérieur, jusqu’à l’échancrure de la base, de côtes longitudinales. Long. 5 pouc. Larg. 3 pouc. 1/2. Habite l'Océan des grandes Indes, les côtes de Coroman- del, de Ceylan, et la côte occidentale d'Afrique. On nomme vulgairement cette espèce le Tonneau; elle est fort grande. Ses côtes larges et distantes, ses sillons également élargis, la font aisément reconnaitre. 5. TONNE PANACHÉE. Dolum variegatum, Lam. (Collect. Mass. Lam. ) PL. IT, fig. 3 et 3 à jeune âge. D. testà ovato-globosà, ventricosà, umbilicatà, tenui, albo et rufo varie- gatà; costis couvexis, confertis, aliis albis rufo-maculatis, aliis rufis ; spirà brevi. L2 Coquille ovale, globuleuse, ventrue, mince ; spire com- posée de six tours convexes, légèrement séparés par une suture peu profonde, et chargés de côtes transverses ar- rondies qui sont tres rapprochées. Le tour inférieur com- pose à lui seul presque tout le volume de la coquille ; on 10 GENRE TONNE. compte, sur la surface de celle-ci, vingt à vingt-six côtes tranverses, parmi lesquelles, chez les individus adultes, s’en trouvent d’autres plus petites qui sont alternative- ment disposées entre les premières vers la partie la plus élevée. Toutes ces côtes sont séparées par des stllons qui n’ont pas tout-à-fait la même largeur. L'ouverture est large, grande et ovale; les bords en sont blancs et le fond roussâtre. Le bord droit, terminé par un évasement festonné, est creusé en canal peu profond. Le bord gauche est blanc, mince, appliqué sur le ventre du dernier tour, et forme une partie de Pombilic. La columelle est torse, en forme despirale. La coloration de la surface extérieure est blanchâtre, variée de roux, et couverte, sur les côtes transverses, de taches irrégulières qui forment quelquefois des bandes longitudinales ou en z9-zag, de couleur plus foncée. L’épiderme est léger et roussâtre. Long. 4 pouc. Larg. 3 pouc. Habite les mers de l'Inde, l'Ile-de-France, les côtes de Ceylan et de la Nouvelle-Hollande. Cette espèce a quelques rapports avec le Dolium maculatum, mais ses cordelettes ou côtes, très rapprochées les unes des au- tres, la distinguent essentiellement de cetie dernière coquille. Sur certains individus on remarque des côtes qui n’ont aucune autre teinte de coloration que celle du fond de la coquille. Les jeunes individus sont diaphanes et légèrement colorés par des maculations. GENRE TONNE. II B. Especes à bord droit plus ou moins élargi en bourrelet et assez fortement denticule. 6. TONNE FASCIÉE. Dolum fasciatum, Lam. (Collect. Mass. Lam.) Sesa, Mus. 3,t. 68, fig. 1 PL. II, fig. 5 ; et pl. IV, fig. 6, var. D. testà ovato-ventricosà, tenuiusculà, albà, fasciis quatuor fulvo-rufis ver- sûs labrum evanidis cinctà; costis convexo-planis, plerisque confertis, supre- mis remotiusculis; labro intüs dentato, extùs marginato. Coquille ovale, ventrue, mince, blanchätre, avec quatre à cinq bandes espacées d’un fauve roussâtre, se prolon- geant rarement jusqu’au bord droit ; il n’en existe qu'une seule sur les deux tours supérieurs au dernier. La spire est brune au sommet, et formée de six tours convexes, cerclés par des côtes saillantes assez étroites, égales, rap- prochées, aplaties, et un peu plus distantes vers la partie supérieure ; elles sont séparées par des sillons peu pro- fonds. Deux des tours supérieurs sont comme treillissés par des entrecroïsemens de stries. Suture un peu aplatie et faiblement canaliculée. L'ouverture est ovale, blanche, colorée de roux dans le fond. Le bord droit est arqué, et offre à l'extérieur un bourrelet saillant, qui est crénelé en dehors par la saillie des côtes, ondé à la partie externe, et denté à l’intérieur. La columelle est tordue ; et sur quel- ques individus s aperçoivent plusieurs lue vers la base du bord gauche qui recouvre une partie de lombilic. L’épiderme est mince et roussätre. Long. 5 pouc. Larg. 4 pouc. Habite l'Océan des grandes Indes, 12 GENRE TONNE. Cette coquille est bien distincte des précédentes par la forme du bord droit, qui est élargi et denticulé, et par la disposition des bandes transverses fauves qui s'arrêtent presque subitement aux deux tiers de la coquille sans arriver jusqu’à ce même bord. Certaines coquilles de la même espèce, qui paraissent appar- tenir à des individus femelles, sont plus ventrues ; le bord droit en est moins élargi, les dents situées à la partie interne sont moins apparentes, tandis qu’au contraire celles qui se trouvent sur le tranchant se voient bien distinctement, surtout vers la base. Une variété de cette espèce, que nous avons fait représenter pl. 3, fig. 5, ne présente plus de dents à la partie interne du bord droit, ni de bandes brunes apparentes sur la convexité des tours. Les côtes transverses sont aussi plus espacées dans cet individu, surtout vers la partie supérieure des deux derniers tours, ce qui est occasioné par la disparition presque complète de la seconde côle de cette même partie, laquelle ne laisse plus qu’un faible in- dice de coloration. 7. TONNE CASSIDIFORME. Dolium pomum, Lan. ( Collect. Mass. Lam.) Lisr., Conch., pl. 792, fig. 45. PI. V, fig. 8. D. testà ovato-inflatà, crassiusculà, albà, luteo-maculatà ; costis convexius- culis, latis, confertis; spirà brevi; aperturà coarctatà, utrinquè dentatà ; labro crasso, exLÙS marginato. Coquille ovale, renflée, un peu épaisse, de couleur blanchâtre, variée et maculée de taches carrées, d’un jaune plus ou moins roussâtre, et alternées sur les côtes transverses par d’autres taches d’un blanc mat; spire courte, composée de six tours convexes, faiblement apla- us supérieurement, cerclés de côtes également convexes, larges, peu distantes, et divisées par des sillons étroits, peu’ profonds. L'ouverture est un peu rétrécie, dentée GENRE TONNE. 13 sur ses deux bords, colorée de jaune dans le fond. Le bord droit, dilaté surtout vers la base, forme à l'extérieur un bourrelet convexe très épais, dont la partie externe est tranchante, ondulée, et la face interne garnie de dix à onze dents transverses, écartées, semblables à des plis. Le bord gauche consiste en une plaque lisse, convexe et blanche qui garnit en partie le ventre de la coquille. La columelle présente une échancrure assez profonde, au- dessus de laquelle on remarque plusieurs gros plis trans- verses et quelques autres, en moins grand nombre, plus obliques et plus léyèrement indiqués. Long. 3 pouc. Larg. 2 pouc. Habite la mer des Indes, vers les côtes de Ceylan, et les Antilles. Cette coquille, de même que la suivante, paraît s’écarter des espèces précédentes par le rétrécissement de son ouverture, et surtout par les plis transverses dont sa columelle est garnie ; mais ces différences mêmes semblent les indiquer toutes deux comme propres à former le passage des Tonnes aux Casques, dont elles se rapprochent, sans en avoir le canal brusquement relevé, tandis qu’elles conservent en même temps toutes leurs autres affinités avec les Tonnes. L'animal, qui a été observé par MM. Quoy et Gaimard, présente les particularités de développement que nous avons signalées dans notre espèce type; seulement, le pied n’est point dilaté ni auri- culé en avant. La couleur de ce mollusque est d’un beau blanc, marqué sur le contour de flammes triangulaires d’un brun vio- lacé; les tentacules sont longs, déliés et pointus, tachés de brun, en forme de triples anneaux; la trompe est blanche, le siphon fort long, piqueté de brun et violacé à son extrémité. 14 GENRE TONNE. 8. TONNE A LARGES LÈVRES. Dolium latilabre, Nonts. (Collect. Mass.) Woon, Ind. Test., suppl., pl. 4, fig. 1. PRINCE; Te D. testä ovato-globosà, crassiusculä, albidà, longitudinaliter striatà ; costis latis, complanatis, sulco impresso separatis ; labro dextro arcuato, di- latato, reflexo, dentibus sulciformibus remotis ; columellà duobus tuberculis sulcatis, sulco impresso separalis, ornata. Coquille ovale, globuleuse, ventrue, assez épaisse s spire pointue, formée de six tours dont les supérieurs sont légèrement convexes, peu développés, garnis de trois à quatre stries transverses, très apparentes, et ma- culés de taches brunes ; le dernier tour est très bombé, complètement entouré de quinze à vingt côtes égales, dé- rimées mais légèrement arrondies ; ces côtes sont distan- tes entre elles par un sillon peu profond qui devient plus large entre les deux ou trois premières côtes supérieures, par la disparition des côtes intermédiaires. Les stries longitudinales d’accroissement sont nombreuses, très fi- nes, et légerement indiquées. L'ouverture est étroite, car elle est fortement rétrécie par deux protubérances qui sont placées sur les deux uers inférieurs de la columelle. Le bord droit est arqué, aplati, élargi en dedans, ayant un large sillon longitudinal à sa partie externe ; il est garni dans toute la longueur de sa partie interne de seize à dix-huit sillons ou dents nombreuses, fortement pro- noncées ; le tranchant est ondulé et denticulé. Le bord gauche est mince, diaphane, s’élargissant sur le ventre de la coquille auquel il est adhérent, excepté vers la base, où il devient libre et plus épais. La columelle est tordue, et offre une échancrure très profonde, au-dessus de laquelle GENRE TONNE. 15 se montre un large tubercule épais et sillonné, qui semble comme suspendu sur cet enfoncement ; un autre tuber- cule se détache vers la base, séparé du premier par la cavité dont nous venons de parler ; il est chargé de rides et de sillons nombreux, d’un blanc brillant, lesquels di- minuent insensiblement en grosseur à la base et au-dessus de l’'échancrure, qui est évasée en gouttière et parfaite- ment lisse. La couleur de cette coquille est blanchâtre, un peu mélangé d’un jaune terne. L'intérieur est roux. L’épi- derme est mince et jaunätre. Long. 5 pouc. Larg. 4 pouc. Habite la mer du Sud, l'Océan-Pacifique, la côte du Mexi- que, à Acapulco. Cette coquille, qui devient souvent très grande et qui est encore assez rare dans les collections, est celle que M. Valenciennes a désignée sous le nom de Malea latilabris (Recueil d'observations de Zoologie, Humb. et Bonp., page 325). Elle est extrêmement remarquable par le développement du bord droit, qui est large et garni de fortes dents sur toute sa longueur. La forme et la si- tuation des deux tubercules qui débordent la columelle sont aussi très singulières, et concourent à rendre l’ouverture de la coquille plus étroite que dans les espèces précédentes. Je pense que la Malea crassilabris du même auteur, décrite aussi dans le même ouvrage, n’est qu'une variété de la coquille dont il est ici question. Elle en offre évidemment tous les caractères, à l’excep- tion de quelques légères distinctions de peu d’importance; elle est un peu moins grande; la spire en est un peu plus développée, et le bord droit plus épaissi. ‘ 16 GENRE TONNE. DIVISION DES TONNES EN DEUX GROUPES. A. Espèces à bord droit toujours mince et ondule. T. Perdrix. D. Perdix, Lam. — Pelure d’oignon. — Olearium, Lam. — Cannelée. — Galea, Lam. — Tachetée. — Maculatum, Lam. — Panachée. — Variegatum, Lam. B. Especes à bord droit plus au moins elargi en bourrelet et assez fortement denticule. T. Fascice. D. Fasciatum, Lam. — Cassidiforme. — Pomum, Lam. — À larges lèvres. — Latilabre, Vobis. TONNES AE K ’ . Tonne pelure d'oignon 1. a. Tonne pelure d'orgrnon var te = = P, fumer l'anxit et Direætt TONNES ETES 2. Tonne Cannelcée 9. Tonne panachée. 3. a.Tonne panachée jeune. : L. Pument Pinxit et Pirexée . TONNES PIS? L2 LI LU A rs: LE 4. Tonne tachetée , | d. Tonne fasciée. P. Dumérul Panvé et Mrextt CUP D + , ‘1 +" + TONNES. PI. 4. Ni G.Tonne fasciee var!° qi Tonne à larges Jévres — P. Dumentd Pnert et Dirertwt: TONNES 9. Tonne perdrix 8. Tonne Cassidiforme LP. Duménril Pinvit et Direvit GENRE CASQUE. ( Le Dr | Coquille bombéc. Ouverture longitudinale, étroite et subovale, le plus souvent dentée, terminée à la base par un canal court, qui se recourbe brusquement vers le dos de la coquille. Columelle calleuse, plissée ou ridée trans- versalement. Bord droit presque toujours muni d’un bourrelet extérieur et denté en dedans. Opercule ovale, étroit, corné, transverse, à sommet médian. Testa inflata. Apertura longitudinalis, angusta, subovata, in canalem bre- vem subitoque dorso reflexum desinens, Columella callosa, transversè pli- cata vel rugosa. Labrum sæpissimè exteriùs marginatum, intüs dentatum. Operculum ovatum, angustum, cornutum, transversum, apice mediano. Animal muni d’une tête large, épaisse, dont les ten- tacules sont pointues et assez longues; les yeux sont placés vers la base de ces tentacules, à la partie externe. La trompe est grosse, cylindrique, ordinairement saïllante hors de la bouche, l'animal possédant la faculté de Pa- longer d’une manière remarquable; elle est pourvue dans l'intérieur d’un petit ruban lingual corné. La bouche est large, musculeuse, forte et contractile. Le manteau est ample, cannelé inférieurement, présentant entre les tenta- cules un léger appendice en forme de chaperon, lequel recouvre la tête. Le siphon se prolonge quelquefois hors de la coquille. La cavité respiratrice renferme deux bran- chies inégales, dont l’une, beaucoup plus grande que l’au- tre, est adhérente à sa paroi supérieure. Le pied est large, I 2 GENRE CASQUE. ovalaire, ondulé, débordant souvent la coquille de toutes parts. On voit à cette partie une rainure marginale qui en sillonne tout le contour, mais quelquefois cette rainure se trouve circonscrite en un seul point, principalement en avant. Les sexes sont séparés. L’organe excitateur du mâle est très volumineux, aplati, terminé par un long crochet charnu, à la base duquel on remarque des canne- lures assez profondes. L’opercule est corné, assez étroit, ovale, transverse, à fibres subconcentriques, ayant sou- vent au dehors des stries saillantes qui partent du milieu du bord antérieur et s’irradient comme un éventail. Les Casques appartiennent, par leur organisation, à la famille des Purpurifères de Lamarck. Les coquilles qui constituent ce genre, assez bien caractérisé par Bruguière, avaient élé primiti- vement confondues par Linné dans celui des Buccins. Cependant elles différent essentiellement de ceux-ci par la forme de leur ouverture, par l’aplatissement du bord gauche ou bord colu- mellaire, qui fait une saillie considérable en forme de grosse lèvre sur le côté de la coquille, et surtout par le canal qui termine la base. Ce canal, échancré et brusquement replié vers le dos, est une singularité qui les fait reconnaître au premier aspect, et les distingue facilement des vrais Buccins, qui n’ont point de canal, mais seulement une échancrure fortement prononcée à la base de leur ouverture. Les coquilles du genre Casque ont en général la spire peu élevée, souvent interrompue par des bourrelets obliques et cariniformes, sommités persisiantes des anciens bourrelets de l'ouverture qui ont été enveloppés dans chaque nouvel accroissement de la co- quille. Cependant ces bourrelets ne se retrouvent pas sur toutes les espèces, et, sous ce rapport, ils pourraient servir à leur divi- sion, car il serait possible de séparer en deux groupes, ainsi que l'a fait Lamarck, celles qui en sont pourvues et celles où ils n'exis- tent point. Plusieurs auteurs avaient déjà soupconné les différences qui istinguent les Casques des Buccins, et, sans retirer ces coquilles du grand genre où elles avaient été admises, ils les désignaient GENRE CASQUE. 3 déjà sous le nom de Casques, à cause de leur ressemblance avec la coiffure guerrière qu’on appelle ainsi. Ce fut Bruguière qui, le premier, sépara nettement ces espèces des Buccins, et, saisissant leur dénomination vulgaire, il lappliqua au genre qu'il composa en les réunissant. Ce nom parut leur être si bien approprié, qu’il leur fut conservé par tous les conchyliologistes qui suivirent. Lamarck placa les Casques comme second genre dans sa famille des Purpurifères, mais il en retira plusieurs espèces, avec les- quelles il forma son genre Cassidaire. Il établit dans les Casques deux divisions : la première, qu’il composa des espèces à varices sur la spire, et la seconde, de celles qui n’en possèdent point. M. Cuvier, dans son Régne animal, joignit ce genre aux Bucains, sous le titre de sous-genre, entre les Concholépas et les Cassi- daires ; par conséquent, il le plaça après les vrais Buccins, ce qui était l’opposé de la classification de Lamarck. M. Blainville, dans sa Malacologie, range les Casques dans sa famille des Entomostomes, et les place, comme M. Cuvier, après les Buccins. Il établit deux groupes de ces coquilles : le premier comprend les espèces dont l’ouverture est longue et le bord ex- terne presque droit. Dans le second, se trouvent les espèces dont l'ouverture est subovale, et le bord externe excavé. Ces divisions me paraissent établies sur des appréciations plus exactes que celles qui s’appuient sur l'observation des varices, ces parties pré- sentant beaucoup de variétés dans un grand nombre d’espèces. Les Cassidaires, et plusieurs espèces de Tonnes, ont quelque analogie avec les Casques. Le premier de ces genres en diffère par la forme du canal, plus ou moins court, qui termine inférieure- ment l'ouverture, et qui n’est pas replié brusquement vers le dos. Le second a le canal court, également sans courbure, le bord gauche peu apparent et ne s'étendant pas sur le ventre de la co- quille en une lame calleuse. Certaines espèces de Casques acquièrent un volume et une épais- seur considérables lorsqu'elles sont parvenues au dernier degré d’accroissement. D’autres, au contraire, restent constamment pe- tites, et ne dépassent pas un pouce et demi de longueur. Ce genre renferme un bon nombre de coquilles intéressantes par leur forme et par la variété de leurs couleurs. Quelques-unes sont employées dans le commerce comme objets de parure, et servent principalement à faire des camées.  GENRE CASQUE. Les animaux des Casques sont très carnassiers ; ils vivent ordi- pairement dans les hautes mers, se tiennent dans le sable, sur le- quel ils semblent se plaire, et s’y enfoncent quelquefois complè- tement. Leur naturel est très apathique, ce qui semble s'expliquer par la pesanteur et le grand développement de leurs coquilles. D’Argenville, dans sa Zoomorphose, avait décrit bien incomplè- tement l’animal des Casques; Adanuson, dans son voyage au Sé- négal, avait fait connaitre celui du Casque saburon. Mais on doit à MM. Quoy et Gaimard l’anatomie complète du Casque tricoté, qui a été représenté avec une grande exactitude dans le bel atlas du F’oyage de l’Astrolabe, p. 43, fig. 2 à 6, aussi bien que le Cas- que bézoard, fig. 9 à 13. Poli a donné aussi dans le 3° vol. de son ouvrage sur les coquilles de la Sicile, pl. 48, fig. 1, l'animal du Cas- que cannelé. On rencontre beaucoup de ces coquilles dans nos mers, princi- palement dans la Méditerranée. Vers le printemps, les plus grosses espèces se montrent dans les mers de Madagascar. À. Especes dont l'ouverture est lonvue et le bord externe P 5 presque droit. 1. CASQUE TRIANGULAIRE. Cassis tuberosa, Bruc. (Collect. Mass. Lam.) Guarriert, Test., t. 41, fig. AAA. PI. II, fig. 4. C. testà ovato-ventricosà, trigonà, decussatim striatà, castaneo-fusco ni- groque marmoratà; cingulis tribus tuberculosis; spirà retusà, triangulari, mucronatà ; columellà tubereuliferà, purpureo-nigricante, albo-rugosà ; labro intùs dentato, interstitiis fusco vel violaceo-maculatis. Coquille ovale, ventrue, triangulaire, rétrécie vers la base, élargie du côté de la spire qui est rétuse, mucronée, composée de huit à neuf tours, le dernier beaucoup plus considérable que les précédents; ce tour présente ordi- nairement trois ceintures transverses, écartées, garnies de gros tubercules dans les individus adultes. Ces tubercules sont très épais et très élevés à la ceinture supérieure; les GENRE CASQUE. D autres diminuent en nombre et en grosseur à mesure qu'ils s’éloignent des premiers. La suture forme ordinai- rement des cannelures et offie d’assez larges callosités triangulaires autour du sommet : ces callosités provien- nent du bord supérieur des anciennes ouvertures. Toute la superficie de cette coquille est légérement treillissée par des plis longitudinaux faiblement ondulés, et traver- sée par des cannelures qui sont quelquefois peu appa- rentes. L’ouverture est alongée, étroite, rétrécie, surtout par l’avancement de dix à onze dents qui se trouvent à la partie interne du bord droit; celles du milieu, plus fortement prononcées, sont blanches et garnies dans leurs interstices de taches brunes ou violacées. Six à sept larges taches, également brunes, garnissent encore le bord droit à la partie externe, ainsi que la lèvre de l’ancienne ouver- ture qui borde la callosité. La columelle est faiblement comprimée sous la région de l’ombilic, et offre dans sa longueur un assez grand nombre de plis ou guttules transverses et blanches, qui deviennent plus fortes et plus nombreuses à la partie inférieure. Une large callosité, produite par la lèvre gauche et d’une forme triangulaire, tronquée vers le haut, couvre tout le ventre de la coquille. Le bord gauche est encore remarquable dans les indivi- dus adultes par plusieurs gros tubercules transverses pla- cés un peu plus haut que le milieu de louverture, et enveloppés d’une grande tache noire qui se prolonge jus- qu’à la base de la columelle. La couleur de cette espèce est assez variable ; quelques coquilles sont d'un gris blanchâtre au dehors, nuancé de bandes longitudinales en zigzag, de couleur brune, fauve, ou même violette. D’autres individus sont d’une teinte brune ou marron, avec des flammules longitudinales on- duleuses et noirätres ; plusieurs enfin sont d’un brun ta: cheté de fauve. 6 GENRE CASQUE. Habite l'Océan des Antilles. Cette espèce est très commune, et acquiert souvent un grand développement.Il n’est pas rare de voir, parmi les coquilles qu’elle comprend, des individus qui ont jusqu'à 10 ou 11 pouces de lon- gueur; aussi les jeunes sont-ils tout-à-fait différents des adultes; la callosité et les tubercules, si remarquables dans ceux-ci, en raison de leur accroissement progressif, existent à peine dans les premiers, chez lesquels, au contraire, paraissent très distincte- ment les taches et les maculations. 2. CASQUE FLAMBÉE. Cassis flammea, Brüuc. (Coll. Mass. Lam.) Lrsr.,Conch., t.1004, fig. 69, et 1005, fig.72. PI. I, fig. 5 et 5 a, très jeune. C. testà ovato-inflatà, subirigonà, in juniori longitudinaliter plicatà, in medià ætate seriebus quatuor aut quinque tuberculosis cinctä, griseo-viola- cescente, flammulis rufo-fuscis pictà ; spirà convexiusculà, mucronatà ; colu- mellà rufà, albo-rugosà. Coquille ovale, renflée, un peu triangulaire, élargie vers le haut ; spire légèrement convexe, mucronée, com- posée de huit tours; le dernier, assez grand, forme un angle près de son extrémité supérieure, qui est garnie d’un assez grand rombre de petits tubercules coniques : dans les individus un peu âgés se retrouvent plusieurs autres rangées de tubercules d’un gris violacé, tandis que toute la surface de la coquille est peinte de flammules on- doyantes d’un roux brun. La suture est crénelée; la sur- face supérieure de la spire est tailladée par les anciennes sommités des ouvertures successives de la coquille. L’ou- verture est alongée, étroite, blanche ; la lèvre droite un peu arquée vers ses deux extrémités, recourbée en dehors, où elle forme un bourrelet épais, arrondi, marqué de six à sept taches noirâtres ; elle est un peu épaisse à l’intérieur GENRE CASQUE. 7 vers la partie moyenne, et garnie de douze à treize dents saillantes. Un semblable bourrelet existe tout le long du côté gauche; il est tacheté de même, mais il est plus court et moins élevé que le premier, différence qui se remarque dans toutes les autres espèces où ce bourrelet se ren- contre. La lèvre gauche est mince et transparente, collée sur le ventre de la coquille. La columelle, un peu enfon- cée vers son üiers inférieur, est ornée, dans sa longueur, d’un grand nombre de stries ou guttules blanches, plus fortement prononcées vers la base. Habite l'Océan-Indien et celui des Antilles. Nous n’envisageons cette coquille que comme jeune âge du Casque triangulaire, car elle ne diffère de celui-ci que par las- pect de la partie supérieure du dernier tour, où 1l existe seu- lement une rangée de tubercules qui sont peu prononcés, pl. 3, fig. 5 a. Dans un âge intermédiaire on commence à apercevoir les autres rangées de tubercules, et enfin ils se montrent tout-à- fait développés dans le triangulaire. La coloration est aussi plus vive dans la coquille que nous venons de décrire; on y voit quel- ques bandes ondulées et roussàtres, et les plis longitudinaux y sont plus apparents. Ces derniers caractères sont communs à beaucoup de jeunes coquilles du genre Casque. 3. CASQUE DE MADAGASCAR. Cassis Madagascariensis, Lam. (Gollect. Mass. Lam.) Lisr., Conch., t. 1008, fig. 71 B? PL IL, fig. 2. C. testà maximà, ovato-ventricosà, elevato-rotundatà, fasciolis transversis cinctäâ, squalidè albà ; tuberculis dorsalibus transversim triseriatis ; infernà facie carneà ; aperturà purpureo-nigricante, nitidà, albo-plicatà. Coquille d'une grandeur remarquable, ovale, ventrue, élevée, arrondie , d’une couleur plus ou moins blanche ou grisàtre, entourée sur toute sa surface de nombreuses S GENRE CASQUE. bandes et stries transverses, distantes, rondes, con- vexes, traversées par des rides longitudinales peu ap- parentes et ondulées. Spire courte, peu convexe, mu- cronée, formée de huit tours; le dernier trés grand, bombé, faiblement aplati à sa partie supérieure, caréné sur le bord, et couronné sur la carène d’un rang de tubercules assez courts, espacés, qui disparaissent quelque- fois. Deux autres rangées de tubercules se montrent sou- vent sur le même tour, mais ils semblent rudimentaires; on ne les retrouve point sur tous les individus. Les bandes sur lesquelles sont placés les tubercules se dis- uünguent des autres par un peu plus de largeur. Les tours supérieurs de la spire offrent aussi d’assez larges callosités persistantes, restes des anciennes ouvertures. La suture est garnie de quelques tubercules pointus, légèrement comprimés. La faceinférieure est considérablement élargie, formant une surface plane et débordant le dernier tour de toutes parts. L'ouverture est alongée, étroite, rétrécie par avancement de huit dents placées à la partie interne du bord droit; celles du milieu sont plus fortement pro- noncées. Ces dents sont blanches, bordées et même sarnies dans leurs interstices d’une teinte couleur de flamme mélangée d’un brun noirâtre ou violacé ; la teinte brune se répand sur la lèvre droite, à l'élargissement de la base, qui est fortement développée et plane, tandis que la partie supérieure est d’une belle couleur de chair légèrement rosée. Le fond de l’ouverture est d’un pourpre noirâtre. La columelle est faiblement comprimée, ornée, dans les deux tiers de sa longueur, de plis et de rides blanches très marquées. Cette partie est aussi colorée d’un brun noir. Le bord s'étale en une large callosité détachée, qui dépasse le ventre de la coquille; il est de la même couleur de chair que la lèvre droite. rio LA GENRE CASQUE. 9 Long. 12 pouc. Larg. 8 pouc. 1/2. Habite les mers de Madagascar. Cette espèce n’est pas très rare dans les collections, et quoi- que voisine des précédentes, elle en diffère de manière à n'être jamais confondue avec elles. Elle est très grande comme celles- ci; mais l’aplatissement des deux bords de la coquille, la colo- ration de la columelle, et celle du fond de l’ouverture, la dis- tinguent facilement des autres. 4. CASQUE TRICOTÉ. Cassis cornuta, BUG. (Coll. Mass. Lam.) Lisr., Conch., t. 1006, fig. 70, et t. 1009, gate PL. I, fig. 3. C. testà ovato-ventricosà, scrobiculis reticulatà, cingulis tribus aut quatuor instructà, albidà; in juniori cingulis duabus levibus maculatis, in adultà omnibus tuberculosis : tuberculis anticis maximis, corniformibus ; labro in- iüs citrino. Coquille ovale, ventrue, rétrécie à la base, fortement élargie vers le haut, terminée par une spire courte, co- nique, obtuse, qui est composée de huit tours un peu aplatis au-dessus. Le dernier est très grand et caréné à la partie supérieure : il est aussi garni de trois, quelque- fois de quatre cannelures lisses, marquées de taches brunes, et portant des tubercules coniques, assez nom- breux : ceux de la partie supérieure sont très développés; ils ont quelque ressemblance avec des cornes et forment la carène. Les deux autres ceintures offrent aussi des tu- bercules, mais plus espacés et moins distincts. Dans le jeune âge l’une de ces ceintures est lisse; mais sur la première, les tubercules présentent déjà des pointes as- sez fortes. Toute cette coquille est blanchätre ou cen- drée, couverte de taches alongées, rousses, et quelquefois 10 GENRE CASQUE. brunes, La surface extérieure, à l’exception des bandes transverses, est couverte de stries circulaires et de piqûres longitudinales enfoncées, qui, rangées en séries entre les stries circulaires, imitent les mailles d’un tricot. L’ouver- ture est alongée, un peu plus large vers le milieu qu'aux deux extrémités ; le fond en est d’un beau jaune orangé, blanchâtre dans les jeunes individus. Le bord droit est épais, recourbé en dehors, marqué de taches transverses de couleur marron; il devient plus épais à l’intérieur, surtout à sa partie moyenne; dans lPadulte, ce bord est garni de huit fortes dents, et dans le jeune âge, de dix à douze. Le bord gauche est fortement étalé et tronqué à la partie supérieure, se détachant à la base de la co- lumelle; celle-ci présente un enfoncement vers la région de l’ombilic; elle est marquée dans toute sa longueur de treize à quatorze plis ou guttules transverses, blanches, plus rapprochées et plus apparentes vers les deux tiers inférieurs. Habite l'Océan-Indien et les Moluques. Cette espèce parvient à une si grande taille, qu’elle dépasse souvent un pied de longueur. Les jeunes coquilles sont plus vives en couleur, et ont les séries des petits enfoncements plus fortement prononcées. On appelle vulgairement ce Casque le Fer à repasser ou la Zéte de cochon. Il est commun dans les collections, et l’on emploie sa coquille dans le commerce pour y graver des camées. D’après les observations de MM. Quoy et Gaimard, le fond de la couleur de l’animal est d’un beau jaune, et une bandelette d’un rouge brun orne la base des tentacules au-dessous des yeux. Le contour du pied présente en dessus deux rubans d’une cou- leur de terre de Sienne calcinée; celui qui avoisine le Jimbe est plus délié. Le dessous du pied est simplement jaune, avec des stries plus foncées, qui forment des espèces de bosselures. GENRE CASQUE. 11 o. CASQUE FASCIÉ. Cassis fasciata, BRuc. ( Gollect. Mass. Lam. ) Lisr., Conch., t. 997, fig. 62. PI. V, fig. 8. C. testà oblongo-ovatà, tenui, longitudinaliter subplicatä, pallidè fulvà; fasciis quinque transversis albis rufo-maculatis ; ultimi anfractüs parte anticà spiràque tuberculis graniformibus seriatim muricatis. Coquille ovale, oblongue, assez mince, légèrement transparente, rétrécie par le bas, terminée à son extrémité supérieure par une spire convexe, mucronée, composée de huit tours. Le dernier, convexe de même, est marqué de plis longitudinaux, ei garni de plusieurs rangées trans- verses de petits tubercules : trois ou quatre de ces rangées se continuent sur les autres tours supérieurs. Les tubercules dont elles sont formées sont nombreux, et presque toujours en nombre inégal sur chaque ligne; 1ls se trouvent en plus grande quantité sur les premiers rangs, et conséquemment plus petits, d’une forme pointue et Co- nique ; ceux des troisième et quatrième rangs, à compter de la suture, sont les plus forts; les He enfin qui suivent ceux-ci sont les moins prononcés ; ces tubercules ne se trouvent pas sur tous les individus, et ils accom- pagnent, lorsqu’on les rencontre, les bandes fasciées de la convexité de la coquille. L'ouverture est blanche, alongée , roussâtre dans le fond, rétrécie à la partie su- périeure, élargie et évasée au bas du bord droit; celui-ci est recourbé au dehors, marqué de six taches rousses à l'intérieur ; il est épais vers le milieu, un peu saillant, garni dans sa longueur de dix dents, dont les quatre qui sont placées sur l’épaisissement, sont fortes et lérèrement creusées au milieu. La lèvre gauche consiste en une lame mince et transparente qui occupe le ventre de la coquille 12 GENRE CASQUE, et présente une dépression vers la région de l'ombilic. La columelle est garnie de plis et de guttules lisses. Le canal de la base se courbe moins subitement que dans les espèces précédentes. La coloration de cette coquille est d’un fauve marqué de cinq zones transverses qui sont formées de taches alternativement blanches et brunes ; quelques autres taches jaunâtres sont aussi dis- tribuées entre ces bandes. Long. 6 pouc. Larg. 3 pouc. Habite la mer du Sud ? Cette espèce est très remarquable par sa légèreté, proportion- nellement aux autres du même genre, qui sont en général très- épaisses. Ses granulations, sa forme un peu alongée, les tubercules sur les tours de spire, et enfin les cinq fascies transverses du der- nier tour, contribuent à lui donner un aspect tout-à-fait distinct des autres Casques. Chez les jeunes individus les taches des bandes sont plus étroites et plus régulières. Dans le très jeune, des stries transverses cou- vrenten partie la convexité du dernier tour de spire,tandis qu’elles ne se retrouvent plus qu’à la base de ce tour daus un âge inter- médiaire. 6. CASQUE FRANGÉ. Cassis fimbriata, Quox et Garm. (Collect. Mass.) Quox et Garm. Voy. de l’Astr., pl. 45, fig. 7-8. PL. IV, fig. 6. C. testà ovato-ventricosà, subtrigonà, longitudinaliter plicatä, anticè trans- versim striatà, duabuas aut tribus seriebus tuberculosis cinctà, albido-viola- cescente, lineis fuscis, interruptis, transversè pictà; spirà convexà, mucro- natà ; labro Levi, fusco-maculato ; columellà albà, leviter plicatà. Coquille ovale, ventrue, un peu triangulaire, plissée dans toute sa longueur, colorée de blanc et maculée de violacé clair ; elle est traversée par quatre à cinq bandes GENRE CASQUE. 13 plus foncées et par neuf à dix lignes imterrompues, de couleur fauve. La spire est courte, convexe, mucronée, foncée, composée de sept tours; le dernier bombé, char- gé à la partie supérieure de deux rangées transverses de tubercules rapprochés formant deux carènes. Au-dessus de la première, et au-dessous de la seconde de ces rangées, il paraitrait en avoir existé d’autres dont il ne resterait plus que l'indice. La suture est légèrement tuberculée. L'ouverture est blanchâtre, alongée, étroite supérieure- ment, élargie et faiblement évasée vers la base. Le bord droit est recourbé, orné à la partie externe de six taches rougeâtres, souvent garni à la partie externe de stries fines et rapprochées, surtout chez les jeunes individus. La columelle est légèrement garnie de plis ou guttules espacées. Le bord gauche est mince, diaphane, s’élar- pissant sur le ventre de la coquille auquel il est adhérent, excepté vers la base, où il devient libre et plus épais. Le canal de la base se recourbe subitement. Long. 4 pouc. Larg. 2 pouc. 1/2. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, les îles Ma- riannes. Cette jolie espèce a été décrite et figurée par MM. Quoy et Gai- mard, dans l’atlas de leur Voyage de l’Astrolabe, pl. 43, fig. 7, 8. Quoique bien voisine de la fasciée, elle s’en distingue cependant par sa forme plus triangulaire, par sa coloration, et surtout par ses deux carènes formées des tubercules du dernier tour ; lab- sence presque totale de dents à la partie interne du bord droit, et de plis sur la columelle, sont aussi des différences essentielles qui la séparent de l’espèce précédente. 14 GENRE CASQUE. 7. CASQUE PLICAIRE. Cassis plcaria, Lam. {Collect. Mass. Lau.) Sesa, Mus. 3, t. 53, fig. 1-2. BNC TE C.testà ovato-oblongà, longitudinaliter plicatâ, nitidà, albà, strigis lon- gitudinalibus luteis ornatà ; ultimo anfractu supernè papillis coronato; spirà conicà, striatà, granosà ; lsbro basi tridentato, margine externo aènilito Coquille ovale, oblongue, blanche, ornée de bandes longitudinales, ondulées, jaunâtres ; spire conique, alon- gée, pointue, mucronée, composée de sept tours, qui sont garnis d’un assez grand nombre de stries longitudi- nales tres fines, et de deux à trois rangées de granulations en séries transverses, dont les plus apparentes bordent la suture. Ces tours sont aussi garnis de varices, anciennes sommités des ouvertures successives de la coquille. Le dernier tour est grand, aplati en dessus, couronné par une rangée de tubercules pliciformes qui se prolongent sur le dos et disparaissent vers la base de la coquille. L'inter- stice du bord de la suture, vers la rangée de tubercules, est chargé de petits plis longitudinaux en grand nombre et de plis transverses. L'ouverture est ovale, alongée ; le fond de la cavité est roussätre. Le bord droit est blanc, faiblement recourbé, garni à sa partie interne de dix- huit à vingt stries, celles du milieu souvent divisées par une échancrure vers leur origine. Il est aussi accompa- gné à la base de trois dents fortes et saillantes. Un sem- blable bord, en forme de varice longitudinale, existe sur le dernier tour de la coquille et le traverse obliquement. Cette varice et le limbe externe du bord droit offrent des taches brunes au nombre de six sur chacun d’eux. La columelle est un peu oblique, plissée très légèrement à GENRE CASQUE. 15 la base. Le bord gauche est assez large, blanc et brillant, tronqué à sa partie supérieure, Long. 3 pouc. 9 lig. Larg. 2 pouc. Habite | Cette espèce est encore assez rare dans les collections; sa forme élancée, parmi les autres Casques, lui donne un aspect assez agréable : l'ondulation des bandes longitudinales, d’une Jégère teinte roussâtre, qui couvrent sa surface, et les taches brunes et régulières des varices rendent aussi sa coloration très élégante. 8. CASQUE ROUGE. Cassis rufa, BRuG. ( Collect. Mass, Lam.) Rumph. Mus., t. 23, fig. B. PI. VIT, fig. 12 et 13 jeune. C. testà ovato-ventricosà, crassissimà, ponderosä, tuberculiferà, rubrä; cingulis pluribus tuberculato-nodosis ; spirà brevi, mucronatà ; columellà labroque intensè purpureis, albo-rugosis. Coquille ovale, ventrue, très épaisse, pesante, tuber- culifère; spire convexe, très peu élevée. mucronée, com- posée de sept tours; le dernier forme à lui seul presque toute la longueur de la coquille. Ce tour est couvert de plis longitudinaux, nombreux et rapprochés, et garni sur sa convexité de six bandes transverses, dont les trois ou quatre premières portent de gros tubercules assez courts, arrondis et espacés; les autres sont chargées de plis lonsitudinaux souvent blanchâtres : ces bandes sont sé- parées les unes des autres par deux ou trois sillons trans- verses; un sillon blanc, assez large, se remarque entre les deux dernières. Les tours supérieurs de la spire offrent aussi de petites bandes et des sillons entre chacune de ces bandes qui se prolongent jusqu'au sommet. Les sutures sont distinctes et crénelées, ce qui rend le bord du tour 16 GENRE CASQUE. extérieur un peu tuberculeux.L'ouverture est très alongée, légèrement oblique, un peu plus élargie vers le bas qu’à l'extrémité opposée. L’échancrure est également oblique, et très profonde. Le bord droit est fort épais, recourbé au dehors, où il forme un bourrelet convexe, quelquefois très opaque, garni à l’intérieur d’une grande quantité de dents, souvent pliciformes et blanches, dont le nombre est toujours variable. La lèvre gauche consiste en une large plaque, également épaisse, lisse, de forme presque ovale, contiguë à la partie supérieure du bord gauche ; il existe en cet endroit un petit canal. La columelle est aussi gar- nie dans toute sa longueur d’une grande quantité de rides ou plis blanchâtres. La coloration de cette coquille est rouge au dehors, variée de blanc et de brun foncé, tant sur la spire que vers le bourrelet du bord droit. Le con- tour de son ouverture est blanchâtre, ou couleur de chair, teintée d’un rouge de corail dans le fond et tout le long de la fente, tandis que les dents et les plis sont blancs. L’inté- rieur de la lèvre gauche offre une ligne noirâtre sur toute sa longueur, et quelques bandes, dont la teinte brune s’af- faiblit graduellement, s'étendent jusqu'aux extrémités. Le bord droit est orné de bandes semblables. Long. 5 pouc. Larg. 3 pouc. Habite l'Océan des Grandes-Indes et des Moluques. Ce Casque est un des plus communs, et sa coloration, à laquelle il doit son nom, le rend très remarquable; on l'appelle vulgaï- rement le Turban rouge. C’est principalement sa coquille que l’on emploie pour les camées. Nous réunissons à cette espèce le Casque plume de Bruguière, que cet auteur avait établi avec doute, car il soupconnait que cette coquille ne devait être envisagée que comme jeune âge du Casque rouge, chez lequel le bourrelet et les dents de l'ouverture GENRE CASQUE. 17 n'étaient pas encore formés. Plusieurs savants, après lui, avaient déjà proposé la réunion que nous adoptons ici. Lorsque cette coquille est jeune, elle est ovale, turbinée. mince, avec des stries croisées peu apparentes ; la spire est courte, mucronée; le dernier tour est faiblement anguleux supérieure- ment, garni de six fascies régulières, marquées elles-mêmes de blanc et de brun et entourant la convexité. L'ouverture est alongée, étroite, sans bourrelets ni dents à la lèvre droite. Dans le très jeune âge, le fond est couleur de chair, flambé d’un rouge obscur ; les bords de l'ouverture sont le plus ordinairement d’une légère teinte pourprée. 9. CASQUE DE MASSÉNA. Cassis Massenæ, Nonts. (Collect. MAss.) Woo», Cat. of Shells, suppl., pl. 4, fig. 4. PL. VILL, fig. 14. C. testà ovato-oblongà, dorso convexiusculà, tuberculiferà, albidà, ma- culis aurantiacis transversim seriatis pictà, cingulis pluribus tuberculato- nodosis ; spirà brevi, obtusà; aperturà ovatà, oblongà, angustà ; labro dextro dilatato, intüs albo-plicato. Coquille ovale, oblongue, faiblement convexe sur le dos, aplatie du côté de l’ouverture ; spire peu élevée, obtuse, composée de six à sept tours à peine convexes ; le dernier est très grand, aplati supérieurement et forme à lui seul presque toute la longueur de la coquille; 1l est garni sur la surface de six à sept bandes transverses, distantes, lisses, et un peu convexes ; les trois premières de ces bandes portent des tubercules en séries dont les plus prononcés forment une carène au haut du tour ex- térieur ; la quatrième, au contraire, n’en a que quelques petits qui s’effacent entièrement sur les suivantes. Toutes ces bandes sont séparées les unes des autres par d’autres bandes plus petites, dont l'inférieure est aussi plus étroite. Des plis longitudinaux, souvent interrompus dans leur trajet, règnent sur la longueur du dernier tour, et tou- 2 19 GENRE CASQUE. jours plus apparents vers le bord droit. L'ouverture est ovale, oblongue, étroite, aussi longue que la coquille, y compris le canal qui la termine à chaque bout. Cette ou- verture est un peu oblique, plus élargie à la base qu'à l'extrémité opposée. Le bord droit, élargi et relevé, est orné de bandes d’une couleur marron qui devient plus foncée à la partie supérieure. La partie interne est gar- nie de plis transverses d’un blanc brillant, espacés par des bandes de même blancheur qui les divisent de cint en cinq, mais s'accumulent en plus grand nombre vers la base. Les intersuces de ces plis sont colorés d’un beau brun foncé, La callosité du bord gauche, un peu épaisse et alongée, dépasse faiblement les deux extrémités dn dernier tour de spire; elle est blanchâtre, souvent tra- versée de larges bandes d’un jaune orangé. La columelle est garnie dans toute sa longueur de stries médiocres dont ies interstices sont également colorés de brun. Le fond de la couleur de cette coquille est blanc, éléçam- ment varié de taches roussâtres à peine dessinées, tandis que d’autres plus marquées et plus rembrunies se mon- trent sur les tubercules. Les bandes intermédiaires sont de même chargées de taches en séries transverses, alter- nativement blanchâtres et d’un roux brun. Long. 3 pouc. 9 lig. Larg. 2 pouc. Habite les mers d'Amérique. Cette jolie espèce ne se trouve encore que dans quelques col- lections, et nous ne l'avons vue décrite par aucun auteur ; Wood, daus le supplément de son catalogue, en a seulement donné une figure, pl. 4, fig. 4, sans lui assigner un nom d'espèce. Elle est voisine du Cassis rufa par sa forme; mais la coloration de lou- verlure la rend très distincte de celui-ci. Les jeunes s'en rap- prochent davantage par la ressemblance de celte partie. J'ai dédié cette coquille au prince Masséna qui, par sa géné- GENRE CASQUE. 19 reuse protection, m'a permis de satisfaire mon désir d’être utile à la science dans une publication dont je ne dois le succès qu'aux nombreuses observations puisées dans les trésors scientifiques que sa bienveillance m’a ouverts. Heureux de signaler ici la vive reconnaissance que ses bontés m'ont inspirée. 10. CASQUE SANS BOURRELET.Cassis coarctatum, VALENCIENNES. (Collect. Mass.) Woon, Cat. of Shells, suppl., pl. 4, fig. 5 PI. VILI, fig. 15. C. testà subcylindraceà, ad apicem acutä, transversim costis nodulosis cinctà, longitudinaliter transversimque tenuiter striatà, ex luteo-cœrules- cente maculis fuscis ornatà ; aperturà albà ; labro intüs dentato, extüs haud marginato. Coquuille ovale, oblongue, subcylindrique, terminée ex haut par une spire peu élevée, obtuse, légérement poin- tue, composée de six tours, dont l’extérieur forme à lui seul presque toute la longueur de la coquille. Ce tour est traversé de cinq à six bandes convexes dont les trois premières sont garnies de nodosités assez apparentes , qui disparaissent sur les bandes suivantes. Deux à trois stries transverses et espacées se voient entre ces bandes. Les stries longitudinales s’aperçoivent à peine. L’ouver- ture, qui occupe presque toute la longueur de la coquille, est Dore alongée, très étroite, plus rétrécte vers le haut et un peu évasée à la base. Le bord droit est sans bourrelet extérieur, légèrement comprimé vers le haut, garni à l’intérieur d’une série de plis très prononcés. La columelle, presque droite, est chargée, aux deux tiers m- férieurs, de plis assez gros et de stries transverses nom- breuses. La couleur du fond de la coquilie est blan- châtre ou bleuâtre, mêlée d’une teinte rousse, rembrunie sur le dos, et jaune clair sur les côtés. Les bandes et les éreuié sont plus fortement colorés; les maculations des premières sont disposées en taches transverses, et les 20 GENRE CASQUE, stries qui se trouvent entre les bandes sont aussi char- pces de lignes brunes en séries. $ Fales Long. 2 pouc. 1/2. Larg. 15 lg. Habite les côtes du Pérou à Acapulco. £eite coquille est très remarquable par l'absence d’un bour- relel au bord droit ; ce bord, fortement rentré vers la partie su- périeure, occasione en cet endroit de l'ouverture un rétrécis- sement considérable qui lui donne un fasciès cylindrique et toui particulier. Elle se rapproche du Casque Masséna, avec lequel sa coloration, la distribution des bandes, des stries et des tuber- cules, présentent une grande analogie, mais dont elle se sépare cependant d'une manière tranchée par la forme distinetive du bord droit que nous venons de décrire. Le bourrelet seul qui existe sur le Casque Masséna sans qu’on puisse en apercevoir aucune trace sur le nôtre, suffirait pour les distinguer. Le Casque sans bourrelet est aussi beaucoup plus petit, et la callosité du bord droit est, sur celte espèce, moins remarquable que dans la précédente. M. Valenciennes a donné une bonne description de cette co- quille dans le recueil &’Observations de zoologie de MM. Hum- boldt et Bonpland, 2° vol., p. 313. 11. CASQUE BONNET. Cassis testiculus, BRuc, ( Collect. Mass. Lan.) Lisr., Gonch., t. 1001, fig. 66. PL IX, fig. 195 etpl. IV, fig. r, var: C. testà ovaio-oblongà, cingulatä, crassà, longitudinaliter striatä, fulvo- rubente aut violacescente, macolis rubris furcatis transversim striatis pictà ; spira brevi, convexà, mucronatà ; aperturà angustà, rugosà. Coquille ovale, oblongue, épaisse, bombée, entourée sur elle-même, un peu rétrécie vers la base ; spire courte, obiuse, formée de sept Lours convexes, dont le dernier compose à lui seul presque toute la longueur de la co- quite. Celle-ci est couverte de plis longitudinaux assez ns, rapprochés et conpés par des sillons transverses. GENRE CASQUE. 21 Le dernier lour est entouré de bandes qui sont souvent contiguës et sur lesquelles les plis sont plus fortement prononcés. L'ouverture est alongée et fort étroite; le fond en est blanchätre; sur les bords, qui sont d’un blanc rougeûtre, se voient des indications de bandes transverses dont la couleur devient d’un brun noir sur le côté externe du bord droit. Ce bord est épais, forte- ment denté sur toute son étendue à la partie interne, tandis que la partie externe, dont nous venons de parler, est relevée et forme un bourrelet. Le bord gauche consiste en une callosité ovale qui s'étend au-delà de la colu- melle; celle-ci est presque droite, garnie sur la longueur de plis transverses, dont les plus saillants sont ceux d’en bas. Les deux bords s'unissent vers le haut en formant une saillie, creusée comme un canal, laquelle est presque aussi élevée que le sommet de la spire. Cette coquille est ordinairement d’un fauve violacé, quelquefois tirant sur le rouge brun, et presque toujours parsemée de sep: à dix rangs transverses de taches d’un rouge plus obscu: que le fond. Long. 3 pouc. 1/2. Larg. 2 pouc. Habite les mers situées entre les tropiques et la côte d'Acapulco. Ce Casque, qui a un peu la forme de certaines Cypræa, est uu des plus communs dans les collections. Nous donnons, pl. 4, fig. 7, une variété d’un très grand individu, dont les petits plis longitudinaux et les sillons transverses ont presque complète- ment disparu, excepté à la base du dernier tour, où ils s’aper- coivent encore, mais légèrement marqués. Ce tour, à la place des sillons, est couronné de sept où huit gros plis longitudinaux qui ne se prolongent pas au-delà du milieu du dos; ces mêmes plis se remarquent quelquefois aussi sur les individus ordinaires, mais ils y sont loujours moins prononcés. La couleur de }: variété est plus uniforme et d’un beau marron clair. 22 GENRE CASQUE. 12. CASQUE BAUDRIER. Cassis wibex, Bruc. (Coll. Mass. Lam.) Boxannr, Recr. 5, fig. 151. PI. XI, fig. 20 et 20 a, var. C. testà ovato-oblongà, levigatà, nitidà, cinereo-cærulescente vel achatinä; spiræ anfractibus convexiusculis ; aperturà levi; labro infernè denticulis muricato. Coquille ovale, oblongue, diaphane, assez mince, lisse, d’un cendré bleuâtre ou agate; spire médiocre, co- nique, composée de sept tours COnvexes ; le dernier assez grand, quelquefois aplati à la parte supérieure, avec une rangée de nodulations. La superficie de ce tour est quelquefois marquée de rides longitudinales et de bandes plus foncées que le fond de la coquille. L’ouver- ture est lisse, évasée, colorée de brun dans le fond, ter- minée à la base par une échancrure oblique marquée d’une tache d’un beau brun. Le bord droit est blanc, muni à la moitié inférieure de dents pointues, variables en nombre, suivant l’âge de l’individu ; à l’état adulte, il n’en existe plus que quatre ou cinq. Ce bord est fort large à la partie externe et orné de taches brunes. Le bord gauche consiste en une plaque assez mince, d’un blanc mat, ne formant sullie au dehors qu’à la base. La columelle est cylindrique, lisse, rarement marquée à la base de quelques plis. Long. 2 pouc. 9 lig. Larg. 1 pouc. 6 lig. Habite la Méditerranée, les côtes de la Corse, la rive afri- caine et les rochers de l'Ile-de-France, La coloration de celte coquille varie souvent. On en trouve quelques individus qui sont ornés sur toute leur convexité de bandes roussätres longitudinales et onduleuses. Nous représen- tons cette variété, pl. 11, fig. 20 a. On rencontre aussi fréquemment d’autres individus qui sont beaucoup plus petits que notre 13 pe et dont les derniers tours GENRE CASQUE. 23 de spire sont couronnés par des nodulations plicifères. Dans ces variétés, le bourrelet du bord droit est plus large, et la cal- losité du bord gauche plus fortement prononcée. Ces différences n'apparliennent vraisemblablement qu'à celle du sexe, et ces individus doivent être sans doute considérés comme des mâles. Quelquefois encore il existe, sur la convexité du dernier tour, à quelque distance du bord droit, une varice ayant la même dis- position de taches et de dents; ce qui indique l'existence de l'ouverture que nous avons citée. C’est à cette varice que le Casque baudrier doit son nom, et cependant elle ne se présente que rarement sur les individus de cette espèce. 13. CASQUE HÉRISSON. Cassis erinacens, Bruc. (Gollect. Mass. Lam.) Bonanwi, Recr. 3, fig. 152-153. PI. XI, fig. 21 et 21 a, var. C. testà ovatà, longitudinaliter subplicatà, anteriùs papillis coronatà, griseo-fulvà ; ultimo anfractu supernè angulato ; aperturà levi ; labro crasso, infernè denticulis muricato. Coquille ovale, assez petite, courte, épaisse, blan- châtre ou grisâtre ; spire conique, formée de sept tours convexes, dont les derniers sont peu anguleux supérieu- rement et couronnés de tubercules plicifères; suture linéaire, bordée de taches roussâtres ; ouverture ovale un peu évasée. La lèvre droite est chargée à la partie in- terne de stries transverses, et sur le bord antérieur, de dents pointues qui finissent quelquefois par disparaître. La lèvre gauche et le reste de la coquille ressemblent complètement au Cassis vibex. Long. 1 pouc. 6 lg. Larg. 11 lig. Habite les mers des Indes-Orientales, la Nouvelle-Hol- lande, Cette coquille, que les auteurs ont établie comme espèce, ap- partient indubitablement à la précédente. Gmelin, dans son Sys- tema nraturæ, p. 3479, n° 36, est le seul .qui ait soupçonné le rapport de cette espèce avec le Casque baudrier, dont elle n’est 24 GENRE CASQUE, en effet qu'une simple variété. Elle ressemble surtout d'une telle facon aux petits individus de ce Casque, qu'on ne peut lui trouver de différence avec eux que dans les tubercules plici- formes des tours de spire, lesquels sont plus marqués sur cette coquille, et cette légère distinction tient certainement aux lo- calités. On ne rencontre guère cette espèce que dans les mers de l’Inde. Il y en a quelques individus qui sont plus minces, un peu ventrus, et dont les tours de spire sont dépourvus de tuber- cules ; je les considère comme des femelles. Dans ces derniers, les taches de la suture sont plus fortement prononcées, et sur la convexité du dernier tour se voient quatre bandes transverses, formées par des taches carrées de couleur roussâtre; celles de la base sont plus apparentes; la lèvre droite est aussi garnie de tubercules épineux à la partie antérieure du bord externe. Voir notre pl. 11, fig. 21 a. 14. CASQUE PAVÉ. Cassis areola, Bruc. (Collect. Mass. Lam.) Lisr., Conch., t. 1012, fig. 76. PL. X, fig. 19. C, testà ovatà, levi, nitidà, albidà, ventricosiusculà, maculis fulvis qua- drais tessellatà; spirà brevè conicà, decussatim striatà; columellà infernè rugosa. Coquille ovale, lisse, un peu bombée ; spire pointue, peu élevée, composée de sept tours blanchâtres, et mar- quée de taches longitudinales de couleur fauve; le dernier de ces tours très grand, légèrement aplati, garni de stries à son extrémité supérieure ; orné de cinq rangs transverses de taches également fauves, le plus souvent carrées, ou en forme de croissant, et diminuant en grandeur à mesure qu’elles se rapprochent de la base; à cette partie se font voir quelques stries transverses. Les tours supérieurs sont finement treillissés destries élevées etinterrompuesà des in- tervallesmégaux par quelques bourrelets dontonne voitque les sommités, le reste ayant été enveloppé successivement dans les autres tours. L'ouverture est ovale, alongée, d’un roux clair dans le fond de la cavité. Le bord droit, tra- GENRE CASQUE. 29 versé par des bandes roussätres, est un peu renflé vers la partie moyenne de sa face interne, et garni de ce côté d'environ dix-huit à vingt plis fortement prononcés, qui se prolongent dans la cavité; il est en outre chargé d’un bourrelet légèrement aplati. Le bord gauche, adhérent au ventre de la coquille, s’élargit à la base qui est plus épaisse. Des plis transverses, nombreux, et quelquefois un peu grenus, couvrent toute la région de la columelle. La lèvre de l’avant-dernière ouverture forme une varice, et borde en partie la callosité de la lèvre gauche dans sa longueur. Long. 3 pouc. Larg. 1 pouc. 10 lig. Habite l'Océan des Grandes-Indes et les Moluques. C’est une des espèces les plus remarquables du genre; elle est appelée vulgairement Casque truite, à cause de la couleur un peu rougeûtre et de la distribution des taches, en séries trans- verses, dont elle est chargée. Le Musée de Paris en possède une variété tout-à-fait analogue, mais d’un cendré blanchâtre. 15. CASQUE ZÈBRE,. Cassis zebra, LAMARCK. (Coll, Mass. Lan.) Lisr., Conch., t.1014, fig. 78, pl. 10, fig.18. PI. X, fig. 18. C. testà ovatà, levigatà, infernè striatà, albidà, strigis longitudinalibus falvis pictà ; spirà brevè conicà, decussatim striatà ; columellà infernè rugosà. Coquille ovale, lisse, ventrue, blanchâtre, ornée de bandes longitudinales, étroites, onduleuses, et de cou- leur fauve ; spire conique, faiblement alongée, com- posée de sept tours; le dernier très grand , légèrement aplati, strié à sa partie supérieure, et plus fortement vers la base : dans le jeune âge, ces stries sont bien appa- rentes sur toute la convexité de ce tour. Les autres tours supérieurs sont treillissés par des stries longitudinales et transverses, un peu élevées, formant des rangées de 20 GENRE CASQUE: granulations interrompues par trois à quatre varices , restes des anciennes ouvertures qui ont été enveloppées par les tours les plus extérieurs. L'ouverture est ovale, alongée, colorée d’un brun clair dans le fond de la ca- vité. Le bord droit est épais, aplati supérieurement, orné de bandes transverses rousses, et garni à sa partie interne de dix-huit à vingt plis saillants, se prolongeant un peu dans la cavité. Le bord gauche s’élargit en une lame mince sur le ventre de la coquille. Les plis trans- verses qui se trouvent sur la columelle, principalemeni vers la base, sont très prononcés et se continuent jusqu’au bord externe de la callosité. Long. 3 pouc. 1/2. Larg. 2 pouc. Habite l'Océan-Indien et celui des Moluques. Cette coquille se rapproche assez intimement du Cassis areo- la, pour laisser soupconner, par la suite, sa réunion avec ce Casque , lorsque de nouvelles observations auront fait évanouir tous les doutes à ce sujet, Linné et ensuite Bruguière l'avaient ainsi envisagée; Bruguière lui-même n’a pas hésité à la classer comme variété du Cassis areola (variété B). La seule différence de ces deux coquilles consiste en ce que le Casque zèbre est orné de bandes longitudinales au lieu de taches carrées, comme celui auquel nous le rapportons. Du reste, l'identité de ces deux Cas- ques est parfaite. 16. CASQUE TREILLISSÉ. Cassis decussata, BRuG. (Collect. Mass. Lam.) Lisr., pl. 1056, fig. 9, var. PL. IX, fig. 16 et 16 a, var. C. Lestà ovatà, penitüs decussatà, cœæruleo-violacescente aut virescente ; strigis fuscescentibus longitudinalibus undulatis, continuis vel interruptis ; spirà brevè conicà. Coquille assez épaisse, ovale, un peu alongée, comme déprimée par un bourreler persistant qui est opposé à celui ré r “ de louverture. La couleur générale est d’un gris Cen- GENRE CASQUE, 217 4 dré, avec des bandes longitudinales, ondulées, d’un brun clair ou roussâtre. Spire distincte, conique, treillissée par des stries transverses très serrées, qui sont coupées elles- mêmes à angles droits par d’autres stries longitudinales, et interrompues par quelques bourrelets variables en nom- bre, suivant le développement de la coquille; deux de ces bourrelets s'étendent en entier de chaque côté de l’ou- verture, mais les autres ne laissent voir que leur extré- mité supérieure. Ces bourrelets différent de ceux des es- pèces analogues par deux plis élevés en forme de dents qui terminent chacun d’eux du côté de la spire ; ils sont blancs et d’un brun marron. L'ouverture est alongée, et le fond de la cavité est aussi d’un brun marron; le bord droit épais, un peu aplati, garni dans toute la longueur de sa partie interne d’un grand nombre de stries trans- verses; le bord gauche, mince à sa partie supérieure et plus épais vers la base, qui est couverte de rides et de guttules transverses. Long. 2 pouc. Larg. 14 lig. Habite la Méditerranée vers les côtes de la Corse; et l'Océan Atlantique. Cette espèce est assez commune dans les collections ; et sa variété, qu’on rencontre aussi fréquemment, présente avec le type une différence digne d'attention : au lieu des bandes longitudi- uales qui sillonnent le dernier tour, elle est marquée de taches carrées, espacées et rangées en séries lransverses, au nombre de cinq, d’une couleur roussätre, lesquelles se continuent sur le bord droit, qui est blanc. B. Espèces à ouverture subovale, et à bord externe excave. 17. CASQUE BEZOARD. Cassis glauca, Bruc. (Coll. Mass. Lam.) Lisr., Conch., t. 996, fig. 60. PL. V, fig. 9; pl. I, fig. 1, var.; et pl. XV, fix. 32 très-jeune. C. Lestà ovato-turgidà, Levi, glaucà; ultimo anfractu anteriüs subangulato 28 GENRE CASQUE, spirà striatà, papillis Coronatà, mucronatà; labro bast quadridentato, intüs croceo-fuscescente, Coquille ventrue, ovale, lisse, d'un gris glauque, quel- quefois ornée de bandes transversales, roussätres, quisont coupées elles-mêmes par defaibles bandes longitudinales, ondulées; spire mucronée, pointue, formée de sept tours aplatis supérieurement, couronnés d’une rangée de tuber- cules et garnis de stries saillantes. Le dernier tour est très grand et bombé. L'ouverture est subovale, colorée dans le fond de brun foncé ou violacé. Le bord droit est épais, excavé, recourbé en dehors, souvent aplati ou creusé en gouttière. Dans le jeune âge, il est marqué à l’intérieur de stries fortement prononcées qui quelquefois ne lais- sent plus apercevoir que de très petits tubercules. Il est aussi garni à la base de trois à quatre fortes dents très pointues. La lèvre gauche est large, un peu concave au milieu, et ressemble à une grande plaque dont la forme ovale occupe toute la longueur de l'ouverture ; le bord extérieur en est saillant et arrondi. La columelle est un peu convexe, marquée, vers sa partie moyenne et infé- rieure, de plis obliques et de rides transverses. La couleur générale de cette coquille est généralement d’un gris glau- que, quelquefois d’un gris clair. Les jeunes offrent quel- ques variétés. La plus remarquable est celle sur laquelle se voient sur la convexité du tour inférieur des bandes iransverses d’un roux clair. Ces mêmes bandes se retrou- vent dans tous les individus de cette espèce sur le bord extérieur du bourrelet du bord droit, mais à peine indi- quées. Long. 4 pouc. Larg. 2 pouc. 1/2. Habite l'Océan-indien ei les Moluques. Ce Casque doit son nom à l'espèce de ressemblance qu'il offre avec le calcul qu’on rencontre souvent dans les viscères de quel- GENRE CASQUE, 2G ques animaux. Les jeunes individus différent essentiellement des adultes par des plis transverses qui couvrent toute la su- perficie du dernier tour, et se mélent à de légers plis longitu- dinaux. Nous en avons donné un exemple dans notre pl. 15, fig. 32; nous avons de même fait représenter la variété à bandes, pl 1, fe. 1: L'animal de cette espèce est rougeâtre en dessus, jaunâtre en dessous, portant supérieurement une large bandelette de cou- leur minium, brune vers le milieu, laquelle entoure le pied en arrière et se trouve interrompue en avant, vis-à-vis les tenta- cules. L’opercule est rétréci, arqué, d’un bel orangé vif avec des stries rayonnées que viennent couper d’autres stries longi- tudinales. 18. CASQUE CANNELLE. Cassis sulcosa, Bruc. (Collect. Mass. Lam.) Boxannr, Recr. 3, fig. 159. PI. XII, fig. 22-23 et pl. XVI, fig. 33, var. 34 jeune. C. testà ovato-ventricosà, crassà, cingulatà, griseo-fulvà, flammulis rufis maculatà ; cingulis latis rotundatis ; spirà exserlà, conico-acutà; anfractibus convexis; columellà basi granosà; labro marginato, crasso, intùs sulecato, rufo. Coquille ovale, ventrue, dont la surface extérieure esi cerclée de petits plis transverses, un peu arrondis et rap- prochés; spire médiocrement élevée, conique, aiguë, for- mée de huit tours distincts et convexes : le dernier très grand, surtout comparativement aux autres; les supé- rieurs souvent striés et granuleux. L'ouverture est sub- ovale, blanche sur les bords, colorée de roussâtre dans le fond ; le bord droit marginé, quelquefois très épais au dehors, aplati supérieurement, et orné de bandes brunes transverses. La partie interne est blanche, garnie d’un grand nombre de plis qui se prolongent dans la cavité. La callosité du bord gauche, également blanche, est plus large et plus épaisse vers le bas, qui est chargé de plis et de granulations. La coloration, dans les individus à l’état parfait, est d'un gris fauve ou blanchâtre, avec des taches 30 GENRE CASQUE. et des flammules rousses. L’opercule est épais, demi-cir- culaire, et crénelé seulement sur le bord antérieur, d’où il part des sillons radiés qui se terminent à la base de la partie postérieure. Long. 3 pouc. 1/2. Larg. 2 pouc. 3 lig. Habite la Méditerranée vers les côtes de la Corse, la haute mer de Naples, de Tarente et de la Sicile, l'Océan des An- tilles, la mer du Sud et les côtes du Mexique. Cette coquille est remarquable, chez les individus adultes, par les sillons très-prononcés que je viens de décrire, et qui la ren- dent comme cerclée. Elle offre encore un exemple des dissem- blances frappantes occasionées par l’âge, le sexe et les localités; dissemblances qui changent l’aspect des coquilles d’une même espèce, semblent détruire leur analogie, et ne permettent de la reconnaître que par la comparaison d'une suite graduée d’indi- vidus. C'est par ces observations que j'ai été amené à regarder le Cassis granulosa de Bruguière seulement comme variété du can- nelé. Déjà Linné l'avait classé de cette manière, car la différence de profondeur des sillons est trop peu importante pour consti- tuer une différence d'espèce. Les jeunes s’éloignént tout-à-fait des adultes par la coloration. Ils sont lisses, diaphanes, sans plis transverses sur le dernier tour ; cependant quelques légères stries, à peine indiquées, com- mencent à paraître sur les tours supérieurs. J’ai fait figurer un de ces jeunes individus, pl. 16, fig. 34. Je lui ai laissé le nom de Casque granuleux, ainsi qu’à la coquille plus adulte, représentée pl. 12, fig. 23, laquelle était l'espèce type de Lamarck ; mais Je crois lui rendre sa véritable place en le réunissant au Casque cannelé, auquel il appartient. En arrivant à un âge intermédiaire ou à un sexe différent, l’on trouve dans les individus de cette division les tours de spire obscurément treillissés, les maculations du dernier tour plus distinctes, et disposées en séries transverses. (C’est l'individu de la pl. 12, fig. 23.) Je crois devoir ranger parmi ces variétés les deux espèces éta- GENRE CASQUE. 3H blies par M. Valenciennes, sous le nom de Cassis centiquadrata et de Cassis doliata, dans le recueil d’Observations de zoologie de MM. Humboldt et Bonpland, p.310 et 311. Les descriptions qu’en a données ce savant s'appliquent parfaitement aux coquilles que je viens de désigner comme variélés du Casque cannelé. Le Cassis bilineata de Blainville (Faune franc., p. 194),le même que le Buccinum bilineatum de Montagu (Zest., Bres., p. 244), et que le Puccinum decussatum de Pennant (Brit. Zoo!., lab. 79, fig. inf.), me parait être un très jeune individu de l'espèce que J'examine ici. C’est en suivant attentivement tous ces passages qu’on arrive enfin à trouver que les cannelures fortement prononcées du type reparaissent d’une manière plus ou moins distincte sur les inter- médiaires, et établissent en partie leur analogie; de même, les granulations des tours de spire, la ressembiance plus ou moins éloignée de coloration, lors même qu’elle semble tout-à-fait dif- férente au premier coup-d’œil, la disposition à peu près semblable des taches, ne laissent plus de doute sur leur identité. Notre fig. 33 de la pl. 16 est encore un exemple de la varia- tion de cette espèce ; dans cette coquille, qui est plus raccourcie, les granulations de la partie supérieure du dernier tour de spire sont fortement prononcées. M. de Joannis, officier de marine, que la science zoologique compte maintenant parmi les savans qui l’enrichissent de nou- velles découvertes, a donné une description de l’animal de cette coquille, dans ie Magasin de zoologie de M. Guérin (1834, 1° liv., pl. 45). Cet animal est d’un bel aurore ; les bords du manteau par- ticipent à cette teinte qui devient alors plus claire. Le pied et l'organe buccal sont plus foncés et plus rouges. 19. CASQUE SABURON, Cassis saburon, Bruc. (Collect. Mass. Lam.) Bonanni, liecr. 3, fig. 20. PLAINE fie. 27. C. testà ovato-globosà, transversim densè sulcatà, immaculato-luteà, inter düm rufà, maculis fulvis quadratis pictà ; spirà brevi, acutà ; columellà in- fernè rugosà; labro margine crenato. Coquille ovale, assez épaisse, globuleuse, couverte de petites cannelures transverses, nombreuses, très rappro- 32 GENRE CASQUE, chées. La spire est conique, pointue, composée de sepi tours convexes, peu élevés et assez granuleux. Le dernier a souvent une varice sur le dos, qui le traverse de haut en bas. L'ouverture est subovale, blanche sur les bords, colorée de brun dans le fond. Le bord droit est aplatu au dehors, quelquefois garni de cinq taches brunes, et arrondi sur sa face intérieure, qui est fortement plissée en travers dans toute sa longueur. Le bord gauche s'étend comme une lamelle sur une partie du dernier tour. Il est plus épais vers la base et extrêmement rugueux à linté- rieur de cette partie. Cette coquille est tantôt d’un fauve obscur et sans tache, et tantôt rousse avec quatre ou einq bandes de larges taches carrées d’une teinte plus foncée. Long. 2 pouc. 1/2. Large. 20 lig. Habite la Méditerranée, les côtes de la Corse, les côtes de l'Océan aux environs de La Rochelle, et l'île de Gorée. Cette coquille a encore évidemment beaucoup d’analogie avec le Cassis sulcosa; elle en est même si peu distincte que je n’hé- site pas à la considérer comme variété de celui-ci. Martini l’a- vait classée dans les mêmes rapports, en la regardant comme variété du Cassis granulosa, qui est, à notre sens, la même espèce que notre Cassis sulcosa. Celui que nous venons de décrire sous le nom de Casque sa- buron est seulement plus petit que le Sulcosa, et les sillons itransverses qui couvrent sa coquille sont un peu plus nombreux ei plus rapprochés que ceux de ce dernier. 20. CASQUE CANALICULÉ. Cassis canaliculata, Lam. (Collect. Mass. Lam.) Schub.et Wagn. Conchyl. cabinet, t. 12, p. 67, pl. 223, f. 3079, 3080, 3081, 3082. PLAX EVENE: 25. C. testà ovatà, pellucidà, transversim sulcatà, albido-roseà, maculis luteo- lis transversim seriatis pictà ; spirà brevi; suturis canaliculatis ; columellà infernè rugosä; labro margine crenato. Coquille ovale, globuleuse, transparente, assez mince, 121 Pre DL 7 + x 9 GENRE CASQUE. 33 blanche, ou d'une teinte violacée, légère et diaphane, ordinairement marquée sur son tour inférieur de quatre rangs de taches jaunâtres ; quelquefois, mais rarement, ces taches se réunissent de manière à former des bandes longitudinales ondulées. La spire est conique, pointue, formée de six tours convexes, bien distincis. La suture est canaliculée et légèrement arrondie au bord extérieur. Toute la superficie de cette coquille est chargée de sillons transverses, nombreux et serrés. L’ouveriure est sub- ovale, de couleur fauve clair en dedans; les bords d’un blanc mat. Celui de droite est arqué, et forme au dehors un bourrelet convexe dont le bord intérieur est garni de peutes dents aiguës qui s'étendent en nombre égal dans la cavité, sous la forme de petites stries. Le bord gauche est aplati, terminé en dehors par un rebord saillant, et épais vers le bas. La columelle est arquée, garnie dans sa longueur, et surtout vers la base, de quelques rides trans- verses. Long. 2 pouc. Larg. 14 lig. Habite les côtes de Ceylan. Cette espèce ressemble assez au Cassis saburon, mais les points de dissemblance qui la séparent de celui-ci sont remarquables : ce sont ses tours de spire canaliculés, et sa légèreté. De certains individus de cette coquille perdent les taches qui recouvraient leur surface, et souvent ne conservent plus pour coloration qu’un fond tout blanc où un peu rosé. Shubert et Wagner ont figuré dans leur Conchylien-Cabinet, sous le nom de Cassis bisulcata, l'individu avec les taches très prononcées, dont nous venons de donner la description. 21. CASQUE RACCOURCI. Cussis abbreviata, Lam. (Collect. Mass. Lam.) Lisr., Conch., pl. 1000, fig. 65. PI. XV, fig. 31. C. testà ovato-abbreviatà, subglobosà, decussatim striatà, albidä, maculis À 3A GENRE CASQUE. lateis quadratis pictà ; spirà parvä, subgranulosä; columellà infernè grani- ferà, Coquille ovale, bombée, courte, un peu globuleuse, treillissée sur toute sa surface par des stries longitudina- les, serrées et granuleuses, qui sont coupées par des sil- lons transverses, également rapprochés, lesquels forment, par la maniere dont 1ls sont disposés entre ces séries, un réseau très régulier. Le dernier tour est beaucoup plus développé que tous les autres ensemble. 11 est chargé d’une varice longitudinale, parallèle au bord droit. L’ou- verture est subarrondie, le fond de la cavité d’un fauve clair. Le bord droit est épais, arqué dans sa longueur, recourbé et aplati supérieurement, garni de quatre à cinq taches un peu foncées; quelques lignes jaunâtres s’y font remarquer aussi et disparaissent à la partie interne, qui est entièrement blanche et sillonnée dans toute sa lon- sueur de stries transverses. Le bord gauche, élargi, blanc, est mince à la partie supérieure, plus épais vers la base, qui est couverte de rides et de granulations. La columelle est faiblement arquée. La coloration de cette coquille est d’un blanc rosé, sur lequel ressortent avec agrément quel- ques taches jaunâtres et espacées, de forme carrée, assez régulières pour paraitre former des séries transverses au nombre de quatre à cinq. Long. 15 lig. Large. 13 lig. Habite Ce Casque est le moins grand de tous ceux qui composent ce genre. Sa forme raccourcie, et l’entrecroisenent des stries et des sillons qui enveloppent toute sa surface, lui assignent une place particulière au milieu des coquilles de cette série. Sur plusieurs individus l’on observe des granulations plus dé- veloppées, couronnant le dernier tour de spire. GENRE CASQUE. 39 22. CASQUE LACTÉ. Cassis lactea, Nonts. ( Collect. Mass. ) PI. XVI, fig. 35. C. testà ovatà, brevi, globulosà, levigatà, albà, interdüm obsoleiè rufes- cente-maculosà ; spira mucronatà, acutà, anfractibus supernè planulatis, tu- berculosis, ultimo angulato, basi striato; labro dextro intùs denticulato ; co- lumellà basi granulosà. Coquille ovale, courte, globuleuse, lisse, d’un blanc mat; quelquefois cependant on aperçoit à la surface, des indications de légères taches roussâtres ; spire mucronée, pointue, formée de six tours un peu aplatis supérieure- ment, courts, et entourés près de la suture de petits tu- bercules arrondis. Le dernier tour est bombé, plane, anguleux à l’extrémité supérieure, garni vers cette partie d’unerangée de tubercules pliciformes assez nombreux, et quelquefois, mais rarement, de stries longitudinales appa- rentes. Vers la base de ce tour, la partie plane est cou- verte de sillons transverses, L'ouverture est subovale, blanche, évasée près de la base. Le bord droit, fortement arqué dans sa longueur, est zébré et marqué de quatre à cinq bandes un peu rousses. La partie interne est chargée de stries nombreuses qui se prolongent un peu dans la cavité. Le bord gauche, aplati sur la columelle qui est faiblement arquée, forme une callosité large, blanche, épaisse, se détachant vers la base. Celle-ci est garnie de rides et de granulations. Long. 19 lig. Larg. 11 lig. Habite C'est avec doute que nous établissons cette espèce, car nous n'avons pu la constater que sur un seul individu qui fait partie de la collection du prince Masséna. Cet individu m’a paru dif- férer assez du Cassis abbreviata pour l'en séparer ; elle n’a point, 36 GENRE CASQUE. comme celui-ci, de treillis sur le dernier tour, est plus évasée au bord droit, et se remarque surtout par l'angle que forme la série de ses tubercules vers la partie supérieure. 23. CASQUE SEMI-GRANULEUX. Cassis semigranosa, Lam. (Coll. Mass. Lam.) Woon., Cat. of Shells, pl., suppl. 4, fig. 2. PI. XIV, fig. 20. C. testà ovato-acutà, infernè leviusculà, supernè granosà, pallido-rufes- cente, dorso anteriüs longitudinaliter plicatà, plicis granuliferis ; spirà decus- satà, granosà ; labro edentulo, intùs rufescente. Coquille ovale, pointue au sommet, assez légère, un peu diaphane, de couleur uniforme d’un roux clair et pâle. La spire a sept tours convexes et séparés par une suture peu profonde ; les supérieurs sont ornés de stries longi- tudinales extrêmement fines, et de petites granulations en séries transverses qui forment une composition délicate et régulière. Le dernier tour est faiblement convexe, presque lisse, mais à sa partie supérieure presque entièrement cou- ronné de quatre à cinq rangées de petits grains noduleux placés aussi en séries transverses. Des plis longitudinaux se font remarquer à cette partie, et disparaissent vers le mi- lieu de la convexité de ce tour ; quelquefois encore on y dis- ungue de légères stries transverses qui deviennent plus ap- parentes vers la base. L'ouverture est subovale, lisse, colo- rée de blanc sur les bords, et de roussûtre clair dans le fond de la cavité. Le bord droit est faiblement recourbé exté- rieurement, et sans indications de stries à la partie in- terne. Le bord gauche se confond avec la columelle, ex- cepté à la base, où il est un peu saillant. La columelle, peu arquée, est tronquée à la base, et chargée à cette partie de plusieurs petits plis légers et obliques. Long. > pouc. Large. 14 lig. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. GENRE CASQUE. 37 4 Il ne sera jamais possible de confondre cette espèce avec une autre, tant ses caractères sont tranchés et faciles à saisir. Cette légèreté, ces granulations que nous venons de décrire, et qui, commençant à la partie supérieure du dernier tour, s'élen- dent ensuite sur toute la spire, la font reconnaître au premier coup-d’œæil. 24. CASQUE AGATHE. Cassis achatina, Lam. (Collect. Mass. Lam.) Woon, Catal. of Shells, pl. 22, fig. 22. PL. XIII, fig. 24. C. testà ovato-acutà, ventricosà, levissimä, nitidà, fulvo aut carneo-vio- lacescente, flammulis rubris ornatà ; spirà brevi; aperturà dilatatà. Coquille ovale, un peu ventrue, brillante à la surface extérieure, complètement lisse, polie, fauve ou couleur de chair mêlée de violet pâle ; cesteintes variées sont géné- ralement disposées en bandes transverses et en bandes longitudinales faiblement ondulées, formées par des flam- mules ou des taches articulées brunes et rougeâtres, qui composent un système de coloration très agréable. Spire conique, aiguë, courte; tours, au nombre de six, arron- dis et rapprochés ; le dernier est grand et convexe. On aperçoit autour de la suture, qui est linéaire, une série de fascies brunes un peu alongées. L'ouverture est sub- ovale, rétrécie vers le haut, fauve en dedans; le bord droit arqué dans sa longueur, léyèrement relevé exté- rieurement, traversé par sept à huit bandes brunes, et denticulé très finement à sa partie interne; quelquefois même il est complètement lisse. Le bord gauche se con- fond avec la columelle; cependant sa coloration d'un jaune clair le distingue de celle-ci, et vers la base il de- vient plus bombé et plus épais. La columelle est oblique, et porte à la base quelques petits plis irréguliers. Long. 2 pouc. 3 lig. Larg. 18 lig. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. 28 GENRE CASQUE. Jolie espèce, bien facile à distinguer par sa surface lisse, et par l’élégante variété de sa coloration. 25. CASQUE DE CEYLAN. Cassis Zeylanica, Lamarck. (Collect. Mass. Lam.) Favanne, Conch., pl. 26, fig. 1-2. PI. XIII, fig. 26. C. testà subturbinatà, ventricoso-globosà, crassiusculà, levi, albidà, inter- düm rufo-nebulosà, transversim albo-maculosà; ultimo anfractu anteriüs an- gulato, biseriatim tuberculato ; spirà brevi, basi planulatàä; labro margi- nato, Crasso, intüs rufescente. Coquille subturbinée, ventrue, globuleuse, un peu épaisse, lisse, blanchâtre, quelquefois d’un roux nébu- leux avec des taches blanches rangées en séries transver- ses ; spire courte , composée de six tours, le dernier très grand, aplati supérieurement et couronné de deux rangées transverses de tubercules saillants. L’avant-dernier tour est aussi chargé de tubercules qui, souvent, sont plus apparents vers le bord de la suture. L'ouverture est sub- ovale, colorée dans le fond de roussätre ou de brun. Le bord droit est épais, lisse, recourbé en dehors et un peu aplati, traversé par des bandes violacées qui se détachent sur un fond blanc. La columelle est convexe, lisse. La lèvre gauche est blanche, épaisse, et forme une callosité sur le ventre du dernier tour. Chez les très jeunes indi- vidus, le bord interne de la lèvre et celui de la columelle sont faiblement crénelés. Long. 3 pouc. Larg. 2 pouc. 3 lig. Habite les mers de Ceylan. Cette espèce est bien remarquable par sa forme globuleuse et par les deux séries de tubercules qui couronnent le dernier tour de spire. Il arrive, mais très-rarement, que certains petits indivi- dus sont plus colorés et peints d’un plus grand nombre de taches blanches. Ceux-ci n’ont qu'une seule rangée, peu apparente, de très petits tubercules. GENRE CASQUE. 39 26. CASQUE POIRE. Cassis pyrum, Lam. (Collect. Mass. Lam. ) PI. XIII, fig, 25, et pl. XV, fig. 30, var. C. testà ovato-ventricosà, subturbinatà, levigatà, basi striatà, variè colo- ratà, plerèmque rufescente, interdm transversim fusco-zonatà ; ultimo an- fractu penultimoque anteriùs obtusè angulatis, ad angulum nodulosis; spirà exsertà, anfractibus superioribus convexis, striatis ; aperturà dilatatà, basi obsoletè striatà. Coquille ovale, subturbinée, ventrue, globuleuse, lisse, assez légère, pointue au sommet ; spire composée de six tours un peu convexes, dont les parties supérieures sont garnies de stries superficielles fines et transverses. Les trois derniers surtout sont très distincts par une rangée de tubercules striés près de la suture. Celle-ci est simple et peu profonde. Le dernier tour est grand, ordinaire- ment lisse sur le milieu, couronné de tubercules lésère- ment pliciformes et présentant à la base quelques sillons transverses. L'ouverture est subovale, fauve à l’intérieur, les bords en sont blancs ; celui de droite est faiblement relevé, marqué de petites taches brunes, très rarement strié à sa partie interne. Le bord gauche est terminé en dehors par une callosité aplatie, lisse, épaisse vers le bas, et sous laquelle est située une espèce d’ombilic. La colu- melle n’est chargée que de plis obliques peu saillants. La couleur de cette coquille est variable ; souvent elle est uniformément roussâtre, d’autres fois elle est accompa- gnée sur le dernier tour de zones transverses, au nombre de quatre à cinq, lesquelles sont formées par des fascies ondulées, assez ordinairement d’un brun clair. Long. 2 pouc. 15 Larg. 20 lg. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, A0 GENRE CASQUE. Cette espèce a beaucoup d’analogie avec le Cassis zeylanica. Elle en diffère par un peu moins de volume, plus de légèreté, plus d'alongement de la spire, et enfin par son unique rangée de tubercules sur le dernier tour. DIVISION DES CASQUES EN DEUX GROUPES. ESPÈCES À OUVERTURE LONGUE ET A BORD FXTERNE PRESQUE DROIT. C. Triangulaire. C. Tuberosa, Brug. te Flambé. — Flammea, Brug. — De Madagascar. — Madagascariensis, Lam. — Tricoté. — Cornuta, Brug. — Fascié. — Fasciata, Brug. — Frangé. — Fimbriata, Quoy et Gaimard. — Plicaire. — Plicaria, Lam, — Rouge. — Rufa, Brug. — De Masséna. — Massenæ, ZVobis. — Sans bourrelet. — Coarctata, Wood. — Bonnet. — Testiculus, Brug. — Baudrier. — Vibex, Brug. — Hérisson. — Erinaceus. — Pavé. — Areola, Brug. — Zèbre. — Zebra, Lam, — Treillissé. — Decussata, Brug. ESPÈCES A OUVERTURE SUBOVALE ET A BORD EXTERNE EXCAVÉ. C. Bezoard. C. Glauca, Brug. — Cannelé,. — Sulcosa, Brug. = Granuleux. — Granulosa, Brug. — Saburon. — Saburon, Brug. — Canaliculé. — Canaliculata, Brug. — Raccourci. — Abbreviata, Lam. — Lacté. — Lactea, Vobis. — Semi-granuleux. — Semi-granosa, Lam. — Agate. — Achatina, Lam. — De Ceylan. — Zeylanica, Lam. — Poire. — Pyrum, Lam. Dans ce tableau nous indiquons par une accolade les espèces déjà décrites que nous pensons devoir être réunies, ct n'être envisagées que comme variétés. CASQUES PI. + CASQUES PI 2 A { 1} ‘4 (t 5 Casque lricole : 2. Casque de Madagascar — L. Pamerul Panvit et Prev. CASQUES Pie 2 4. Casque tiançulaire 9. Casque flambée A — o à. Casque flambe tres Jeune . P, Dumenil Pinxit et Direxdt CASOUES PL o . LA 6. Casque franore 7: Casque bonnet var le 2 P. Dunend Pinrit et Diravit , ES ÊT:5 CASOT ES € 4 à fur OU asque fascie ce) Casque bezoai: L'HumenttlanxdetDireart HHLDLT: PI G e | - CA 10 Casque flambe a “a _P DumenlPnatetDirez © mn. Casque phcare … 12 Casquerouve 13 Casque rouse Jeune. — LA LP Drementülinritet DT a CASQUES PINOE 14. Casque de Massena 10. Casque sans bourrelet, l.Duménd Pinril et Direrit ) - “ = ‘ : + ". L s LD un s ‘ & L 1 ë ê + o . « e 0 » ( À + + - ni : ] n 4 l l : r LR n ‘ . E] = ‘ ‘ CASQUES PI: 9. x s ne ' s = ane ' À 16. Casque treillisse 16 à. Casque treillisse var! 17. Casque bonnet. P Dumenl Pinxit et Dirextt CASQUES PI. zo. 18. Casque Zcbre 19. Casque pave 2 Dumen Pavé et Diet CASQUES Pire 20. Casque baudrier. 20 a. Casque baudrier vart « Cu * CS te 21. Casque hérisson. 21 a. Casque herisson var” P. Pumend Pinait et Direxit a . is | El + | CASQUES L Penaté et Dev 2 ER o. Casque oranuleux. es) 12: 25 Casque poire 24 Casque açathe 26 Casque de Cevlan. L'DuménilLinicétechirez CASQUES PI. 14. ? ee à | u « * . ’ 27. Casque Saburon . 28. Casque Canalicule 29 . Casque semi-oranuleux. LE LL 4 P. Dumnér Pinvitt et Drrexvit CASQUES Pos "7 ll . : 7 ‘ . 00. asque poire Jeune : Où asque raccourcCI: Ce ne « ’ \ . 92. (£ asque Bézoar tes Jeune ‘ (2 P. Drnéniél Pinvit et Dérervit CASQUES P1-E167 55. Casque granuleux var! 54. Casque granuleux Jeune. — ne ; : : LS le DO asque acte. LP. Duménil Péurit et Direct GENRE CASSIDAIRE, ( CASSIDARIA, Lamarck. ) Coquille ovoide ou ovale, quelquefois oblongue. Ou- verture longitudinale, étroite, terminée à la base par un canal un peu courbé, subascendant. Bord droit muni d’un bourrelet ou d’un repli; bord gauche appliqué sur la columelle, le plus souvent rude, granuleux, tubercu- leux ou ridé. Opercule corné. Testa obovata vel ovato-oblonga. Apertura longitudinalis, angustata, in canalem curvum, subascendentem, basi desinens. Labrum marginatum seu margine replicatam; labium columellam obtegens, sæpiùs asperulam, gra- nulosum, tuberculatum vel rugosum. Operculum corneum. Animal semblable à celui des Casques, ayant une tête épaisse, large, qui porte extérieurement deux tentacules coniques, pointus, alongés, à la base desquels se trou- vent les yeux du côté externe. Ces yeux sont petits el noirs. La bouche est placée en-dessous de la tête, sous un petit voile membraneux qui joint les deux tentacules à la base. La trompe est grosse, cylindrique, le plus or- dinairement saillante, variable dans ses inflexions. Le siphon est peu alongé. La cavité branchiale est vaste, et renferme, de même que celle des Casques, un grand peigne branchial qui est fixé à la partie supérieure et qui la parcourt, d'avant en arrière, dans toute sa lon- sueur. Au fond de cette cavité s'ouvre l’anus, à l’extré- mité d’un rectum flottant, dirigé à droite. L’organe ex- u 2 GENRE CASSIDAIRE. citateur du mâle est grand, lisse, et dépourvu de stries transverses. Le pied est large et plat, arrondi en avant, muni postérieurement d’un opercule ovale, corné, por- tant des stries subconcentriques. Les espèces de ce genre, d’abord comprises dans les Buccins par Linné et les anciens conchyliologistes, furent ensuite mêlées aux Casques par Bruguières. Montfort les en sépara et en forma son genre Heaulme (Traité systématique des coquilles); mais cet auteur parut ne composer ce genre que d’une seule espèce : le Cassis echinophora. L'année suivante, Lamarck, dans l'extrait de son cours, adopta la classification qu'avait seulement indiquée Montfort, et rangea ces coquilles, sous le nom de Cassidaires, comme subdivision des Casques. Ce dernier titre, mieux établi et s’accordant plus exactement avec le nom du genre d’où il était tiré, fut sanctionné par tous les auteurs qui suivirent, et celui de Montfort ne fut pas adopté, quoique ayant la priorité. Le genre Cassidaire, placé par Lamarck en tête de sa famille des Purpurifères, comprend des coquilles très-voisines des Cas- ques sous beaucoup de rapports, mais qui néanmoins n’en offrent pas complètement tous les caractères. Elles sont d’une forme moins bombée que ceux-ci, et présentent surtout une différence daos la direction du canal inférieur, qui prolonge l'ouverture. Ce canal se courbe doucement dans ces coquilles, au lieu de revenir brusquement et obliquement en arrière comme dans les Cas- ques, différence très-remarquable et formant évidemment des coupes particulières. Lamarck en fut frappé, et il sentit qu’il ne pouvait circonscrire chacun de ces genres avec netteté et préci- siou qu’en se conformant à la division que la nature elle-même avait indiquée. MM. Cuvier et Férussac n’ont envisagé les Cassidaires que comme sous-genre des Buccins, et les ont placées après les Cas- ques. M. de Blainvilie, dans sa Halacologie, se rapproche davan- tage de Lamarck, et range ce genre, dont il adopte le nom, entre les Casques et les Tonnes. Mais, dans la Faune francaise, ce sa- vant parut revenir sur sa première opinion, et douta que les ca- ractères qui constituent ce genre fussent assez saillants pour le GENRE CASSIDAIRE. 3 séparer des Casques. M. Latreille, dans ses Familles naturelles du règne animal, confondit ensemble dans une même famille qu’il nomma Cassidites, les Casques, les Cassidaires et les Ricinales. Le genre Cassidaire, peu nombreux en espèces, est susceptible d’être divisé en deux groupes, le premier comprenant les espèces qui ont le canal légèrement alongé et recourbé, le second formé de celles qui ont le canal court et faiblement échancré. C’est avec les espèces de ce dernier groupe que M. Sowerby a établi son genre Oniscia (Of the genera of recent and fossil shells, cahier 24). Nous sommes de l’avis de M. Deshayes, qui rejette l'admission de ce genre, car les coquilles qui le composent ont irop de rapports avec les Cassidaires pour en être séparées ; la connaissance seule de l’animal, si l’on y remarquait des différences essentielles, pourrait faire admettre leur disjonction. Les coquilles de notre premier groupe sont assez minces, ova- les, globuleuses, renflées ; leur canal est alongé. Celles du second sont plus épaisses, plus courtes, ont aussi le canal plus court, échancré et à peine relevé. L'animal des Cassidaires ne diffère pas de celui des Casques. On ne le connaissait autrefois que par une figure assez mal faite dessinée dans la Zoomorphose de d’Argenville, et copiée par Fa- vanne. C’est à M. Deshayes que l’on doit une bonne description d’un individu de la Cassidaria echinophora qui lui avait été rap- porté des côtes de la Corse par M. Payrandeau. Poli, dans son bel ouvrage sur les Mollusques de la Sicile, a donné aussi une description et une figure de la même espèce, t. 3, p. 59, pl. 48, fig. 5, 6. Nous ne connaissons que deux espèces vivantes de Cassidaires dans la Méditerranée, et nous pensons qu’elles doivent être réu- nies. Toutes les autres appartiennent aux mers des pays chauds. A GENRE CASSIDAIRE,. A. Espèces globuleuses, à canal de la base alongé et legere- ment recourbe vers le dos. 1. CASSIDAIRE ECHINOPHORE. Cassidaria echinophora, Law. (Collect. Mass. Lam.) Lisr., Conch., t. 1003, fig. 68. PL. I, fig. 2. C. testà ovato-globosà, ventricosà, cinguliferà, supernè infernèque striatà, pallidè fulvà ; cingulis quatuor aut quinque tuberculiferis; spiræ anfractibus angulatis; angulo tuberculis crenato. Coquille ovale, globuleuse, ventrue, rétrécie aux deux bouts, assez mince, tuberculifère ; spire pointue, étagée, composée de sept tours convexes, distincts, dont la su- perficie est marquée de stries transverses; une d’entre elles forme une carène tuberculeuse. Le dernier tour est plus grand que tous les autres réunis, et sa partie moyenne est garnie de quatre à cinq ceintures trans- verses, écartées et tuberculeuses. Les sillons qui séparent ces côtes sont lisses ou légèrement ornés de faibles stries transverses qui deviennent plus apparentes aux deux extrémités. L'ouverture est blanche, longue, ovale, rétrécie aux deux bouts, terminée à la base par un canal courbé, subascendant. Le bord droit forme au dehors une espèce de bourrelet, mais qui n’est point recourbé. Quelquefois, mais rarement, il est garni de quelques plis élevés vers la partie interne. Le bord gauche consiste en une plaque peu épaisse, ordinairement lisse, collée sur le ventre de la coquille et offrant au bas une saillie re- marquable, sous laquelle est placé lombilic. La couleur est ordinairement d’un fauve pâle qui est foncé quelque- fois jusqu’au rouge ferrugineux, surtout entre les tuber- cules. Ces derniers sont blanchâtres. GENRE CASSIDAIRE. 5 Long. 4 pouc. 1/2. Larg. 3 pouc. Habite la Méditerranée; on la trouve sur les côtes de Pro- vence, de la Corse, de la Toscane, de la Sicile et dans l’Adria- tique. Cette coquille varie beaucoup, soit pour la taille, soit pour l’in- tensité de coloration. Il y en a des individus qui sont dépourvus de tubercules, excepté à la partie supérieure du dernier tour; réunis et observés, ils conduisent insensiblement au passage de l'espèce suivante, qui est tellement analogue à celle dont il est ici question, que M. de Blainville ne l’envisage que comme différence de sexe; nous partageons entièrement cette opinion. M. Sowerby, dans son Genera, cahier 23, pl. 3, fig. 3, donne sous le nom de Cassidaria carinata, une variété de l’Echinophora, dont les tu- bercules ont presque complètement disparu et laissent aperce- voir les côtes transverses d’une manière très distincte. L'animal a le pied jaunâtre à la partie inférieure, brun-marron ou noir à la partie supérieure ; la tête est également de cette dernière co- loration. L’opercule corné porte des stries concentriques. 2. CASSIDAIRE TYRRHÉNIENNE. Cassidaria tyrrhena, Law. (Collect. Mass. Lam.) Lisr., Conch., ror1, fig. 71, e. PL. I, fig. 1. C. testà ovatà, ventricosà, cinguliferà, tenui, transversim sulcatä, fulvo- rufescente; spiræ anfractibus convexis: ultimo anfractu supernè sulco unico noduloso ; aperturà albà ; columellà rugoso-tuberculatà. Coquille ovale, bombée, assez mince, cerclée, presque également rétrécie aux deux bouts, de couleur uniforme d’un fauve roussâtre ; spire pointue, formée de sept tours convexes, distincts, entourés d’un grand nombre de sillons et de cannelures rapprochées ; ces dernières sont étroites et arrondies. Souvent il existe vers la partie su- périeure du dernier tour une seule cannelure un peu 6 GENRE CASSIDAIRE, plus élevée et faiblement tuberculeuse. Ouverture blanche, alongée, étroite, terminée par un petit canal qui se recourbe un peu vers le dos de la coquille. Le bord droit forme un bourrelet un peu élargi, mince, aplati supérieurement, marqué souvent à sa partie in- terne de quelques stries transverses qui sont quelquefois réunies. Le bord gauche est calleux, et ne diffère de celui de la Cassidaria echinophora que par quelques guttules ou plis transverses qui règnent le long de la columelle, surtout vers la base. Long. 4 pouc. Larg. 2 pouc. 4 lig. Habite la Méditerranée, les côtes de la Corse, celles de l'Italie et de la Sardaigne. Bruguières a donné le nom de 7yrrhénienne à cette coquille, parce qu'on la trouve communément dans la mer de Toscane, dite autrefois mer Tyrrhénienne. Elle diffère de la précédente en ce que sa surface extérieure est couverte de stries transverses régulièrement espacées, ce qui la fait paraître comme cerclée. Chez les jeunes individus, l’ou- verture est plus élargie, et les stries transverses de la partie in- terne du bord droit sont aussi un peu plus apparentes. B. Espèces ovales, à canal de la base court, faiblement echancre, et a peine releve. 3. CASSIDAIRE STRIÉE. Cassidaria striata, LAM. (Collect, Mass. Lam.) Encycl., pl. 405, fig. 2, a-b. PL. I, fig. 3. C. testà ovatà, transversim et elegantissimè striatà, albido-cinerascente ; anfractibus convexiusculis; spirà abbreviatà, subcancellatà; caudä brevi, labro crasso, intüs sulcato. Coquille ovale, oblongue, renflée dans le milieu, GENRE CASSIDAIRE. 7 atténuée à ses extrémités ; la coloration est uniformément d’un blanc cendré; spire peu prolongée, conique, pointue, subcancellée, composée de six tours convexes, ornés d'un grand nombre de fines stries longitudinales, et tra- versés par d’autres stries beaucoup plus fortement pro- noncées et rapprochées. Les stries longitudinales s’ef- facent vers le tiers supérieur du dernier tour dont la suture est marginée par une strie plus large, décurrente, qui est placée immédiatement au-dessous. L'ouverture est blanche, alongée, étroite, terminée à la base par un canal court et faiblement échancré. Le bord droit, épaissi dans sa longueur, n’est point relevé, mais il présente tout le long de la partie externe une petite dépression longitudinale en forme de sillon. La partie interne est chargée d’un grand nombre de stries transverses. La columelle est arrondie, un peu arquée à la base, revêtue dans toute sa longueur d’une callosité formée par le bord gauche. Celui-ci est blanc, lisse, peu épais. On remarque à la base et à la partie supérieure de sa partie interne quelques rides transverses. Long. 2 pouc. Larg. 14 lig. Habite Cette coquille, assez rare dans les collections, paraît être con- stanment dépourvue de couleurs variées, car on ne la possède que blanche ou roussâtre. 4. CASSIDAIRE CANCELLÉE, Cassidaria cancellata, Nous. (Collect. Mass.) Sowergy, Genera, cah. 24, pl. 5, fig. 1, 2, 3. PLIL, fig. 4. C. testà ovato-elongatà, utrinquè acutà, subcostatà, ventricosiusculà, de- cussatà, albido-rufescente, fasciis fuscis cinctà ; spirà acutà; anfractibus an- 8 GENRE CASSIDAIRE. gulatis, subcarinatis; aperturà albà, elongatà, angustà; labro crasso, intüs plicato. Coquille ovale, alongée, aiguë aux deux extrémités , subcôtelée, peu ventrue; spire composée de six tours anguleux et subcarénés à leur partie supérieure qui se termine par un sommet pointu. Ils sont couverts de stries longitudinales tres-fines, et de plis étroits peu saillants, espacés à distances égales, dans la même direction ; les stries sont de même interrompues à des distances régu- lières par d’autres stries transverses et arrondies. De larrangement de ces stries avec les plis longitu- dinaux se forme un réseau régulier, dont les points d’entrecroisement sont occupés par de petits grains noduleux ou squammeux. L'ouverture est blanche, alongée, étroite, léyérement canaliculée. Le bord droit est assez épais, garni d'un bourrelet relevé et frangé ; sa parte interne est chargée de granulations auxquelles se mêlent dix à douze plis qui se prolongent dans la cavité. Le bord gauche est appliqué dans presque toute sa longueur sur la columelle qui est presque droite, et dont toute la superficie est couverte de #ranulations. La cou- leur de cette coquille est d’un blanc sale, mélangé de roussâtre; sur le dernier tour se voient surtout d’une manière bien tranchée, trois bandes transverses brunes. Long. 20 lig. Larg. 11 lig. Habite l'Ile-de-France ? Cette espèce est bien caractérisée par la disposition du treillis de sa surface extérieure, qui forme des alvéoles carrées et régu- lières. Elle est assez rare dans les collections. GENRE CASSIDAIRE. 9 © 5 CASSIDAIRE CLOPORTE. Cassidaria oniscus, LAM. (Coll. Mass. Lam.) Lisr., Conch., t. 791, fig. 44. PI. IL, fig. 5. C. testà parvulà, ovatà, crassà, costis tribus nodosis cinctà, albo spadiceo fuscoque varià, subtüs rubrà; spirà caudäque brevissimis ; columellà granu- losâ; labro intùs dentato et sulcato. Coquille petite, ovale, épaisse, noduleuse; spire com- posée de six tours, dont l'extérieur occupe presque toute la longueur de la coquille. Cette spire est obtuse, courte, légèrement tuberculeuse tout le long de la suture, et terminée au centre par un sommet pointu et saillant. Le tour extérieur est garm de légères stries transverses et de trois zones de tubercules convexes pliciformes. L’ou- verture est longue, étroite, terminée à son extrémité su- périeure par une gouttère peu profonde, un peu relevée du côté de la spire; au bas, elle aboutit à un canal qui n’est ni échancré ni replié vers le dos. Le bord droit est épais, continué en dehors par un bourrelet convexe, épaissi à l’intérieur vers le milieu, et garni de plis trans- verses. La lèvre gauche consiste en une lame médiocre- ment épaisse, qui est collée d’un bout à l’autre sur la convexité du ventre de la coquille, et dont toute la su- perficie est piquée de petits grains bleus et saillants. La coloration de cette espèce est variable, blanche ou d’un brun violacé ; elle est toujours ornée de maculations ou piquetures de couleur brune ou roussâtre, et quelquefois traversée par des bandes de même couleur. Le contour de l'ouverture est blanc, mélangé d’une jolie teinte rose. Long. 16 pouc. Larg. 9 lig. Habite les mers d'Amérique, et, selon Wood, les mers des Indes. 19 GENRE CASSIDAIRE:. Cette coquille, au premier coup-d'œil, présente l'aspect de cer- lains Strombes; mais elle ne possède du reste aucun des carac- ère reconaus à ce dernier genre. La Cassidaire cloporte est très commune dans les collections, et cependant il est assez rare de l'y rencontrer dans un état parfait de conservation. 6. CASSIDAIRE PAVILLON. Cassidaria vexillum, Nonrs. (Goll. Mass. Lam.) Lisr., Conch., t. 992, fig. 54. PL. IL, 'fig. 6 C. testà ovato-oblongà, levigatä, nitidâ, rufo-rubente, fasciis fuscis cinctà ; spirà brevi, obtusà ; aperturâ, albidà, basi effusà ; canali brevissimo. Coquille petite, ovale, oblongue, lisse, un peu bril- lante, atténuée à ses deux extrémités ; spire peu pro- longée, conique, pointue, composée de quatre à cinq tours médiocrement convexes, dont le dernier est beau- coup plus grand que tous les autres. Ces tours sont trés-légerement striés en travers. La suture est simple et linéaire, L'ouverture est ovale, oblongue, d’un blanc jaunâtre. Le bord droit est un peu dilaté, faiblement épais, et crénelé dans toute son étendue. La columelle est oblique, aplatie, surtout vers la base qui est un peu recourbée en-dedans. La coloration de cette coquille est fauve ou rouge, et sur la surface du dernier tour se des- sinent trés-exactement huit zones transverses d’un brun foncé. Long. 1 pouc. Larg. 6 lig. Habite l'Océan-Indien. J'ai décrit cette coquille comme une Cassidaire, nom sous le- quel elle est généralement connue dans les collections. Mais mon opinion particulière, que j'appuierai de celle de Lamarck, me porterait à la ranger parmi les Pourpres, dont elle se rapproche évidemment par l’aplatissement du bord gauche qui ne s'étend pas sur la columelle. CASSIDAIRES QE in Cassidaire thyvrrénienne 2. Cassidaire échinophore. . Dumentd linxit et Direct D . (en ‘ s Me. | ;' te | : ET x : ' | . e CASSIDAIRES PIC 2 «) j 3. Cassidaire Striée . 4. Cassidaire Cancellée >, Cassidare cloporte. 6. Cassidaire Pavillon. P. Pruménil Pravit et Pirextt GENRE OVUL_E. (OVULA, Brusc }) Coquille bomhée, atténuée et subacuminée aux deux bouts, sans spire a a bords roulés en dedans. ‘ Ouverture longitudinale, étroite, souvent prolongée en tube et versante aux extrémités, nou dentée sur le bord gauche. Testa turgida, utrinque attenuata, subacuminata ; marginibus convolutis. Apertura longitudinalis, angusta, ad extremitates effusa; margine sinistro vel columellari edentulo. Animal ayant une tête peu distincte qui se prolonge en avant par une trompe rétractile, percée d’un orifice à bords épais, renflés et un peu plissés vers la circonfé- rence; celte trompe est susceptible de se dilater en un pavillon qui est ouverture de la bouche ; elle est pour- vue, à l'intérieur, d’une longue bande linguale, étroite, armée de plusieurs rangs de petits crochets, Les tenta- cules sont assez développés, déliés et pointus dans leur longueur, gros et aplatis à leur base ; ils portent les yeux du côté externe, sur le quart inférieur deleur étendue; ces yeux y sont placés sur un pédicule légèrement saillant. Le p) GENRE OVULE,. pied est fort grand, ovale, à bords minces, un peu plus large en avant qu’en arrière. Le manteau est très-deve- loppé, divisé en deux grands lobes fort amples qui cou- vrent en partie la coquille et dont la surface externe est garnie de petits cirres pédiculés, nombreux, mamelon- nés à leur extrémité supérieure. La cavité respiratoire est grande, elle contient deux branchies inégales dont lune très-vaste, est en forme de fer à cheval ; Pautre, plus pe- üte, est dirigée en avant. Le siphon est gros, assez long, évasé à son extrémité. Bruguières a, le premier, distingué les Ovules que Linné con- foudait parmi ses bulles ; il placa ce nouveau genre à côté de celui de Linné, sans doute à cause d’une certaine ressemblance dans la forme générale des coquilles. Ces rapports étaient défec- tueux, Lamarck le comprit, et, dès ses premiers travaux, il rangea les Ovules près des porcelaines; le genre, ainsi classé, fut con- servé par tous les auteurs. Les coquilles qui le composent sont, en effet, des coquilles bombées, subfusitormes, atténuées et quelquefois comme rostrées aux deux bouts, à peu près lisses, enroulées sur elles-mêmes, de manière que la cavité tourne au- tour de l’axe de la coquille et l'enveloppe entièrement, ce qui fait qu’elles paraissent n'avoir pas de spire. Dans la coquille par- faite, le bord droit de l'ouverture est replié et comme roulé en dedans : 1l est plissé et comme denté ; mais le bord gauche ou coluinellaire ne l’est jamais. L'animal de l’Ovule oviforme a la plus grande ressemblance avec celui des porcelaines, comme pouvait le faire pressentir le grand rapprochement des coquilles ; ce sont les mêmes formes et les mêmes mœurs. Nous avons fait représenter la coquille et l'animal de l’espèce la plus grosse et la mieux connue ; elle est surtout remarquable par son extrême blancheur contrastant avec le manteau de l'animal qui est d’un noir velouté. M. de Blainville, en démontrant qu'il n'y avait pas de différence sensible entre l’animal des porcelaines et celui des Ovules, a pro- posé de réunir les deux genres en un seul; cependant, avant d'effectuer cette jonction, il serait important de bien connaître l'animal des Ovules qui estterminé par de longs prolongements, tel que celui de l’'Ovula volva. Les espèces de ce genre appartiennent aux mers des pays GENRE OVULE, 3 chauds. Plusieurs auteurs ont établi des divisions dans ces co- quilles, suivant leur forme, la disposition dentée où non dentée du bord droit, l'accroissement du canal qui termine chacune des extrémités de l’ouverture. 1. OVULE DES MOLUQUES. Ovula oviformis, Lamk. (Collect. Lam. et Mus. ) Lister, Conch. t. 714, fig. 65. PI. Let PI. HI, fie. 5. O. test ovato-inflatà, oviformi, medio-ventricosâ, lævi, lacteä ; extremi- tatibus prominulis, subtruncatis ; fauce anrantiacä. Coquille très-ventrue, oviforme ; sa surface est bril- lante et lisse ; on y voit bo o de légères traces de carènes transverses ; le dernier tour enveloppe tous les autres ; sa base est épaissie et involvée. L'ouverture est allongée, étroite, sinueuse, à bords parallèles ; ses deux extrémités se terminent par un canal court et tronqué; linférieure est la plus large : le bord droit est épaissi au dehors en une sorte de bourrelet ; il est infléchi en de- dans et pourvu sur toute son étendue de rides irrégn- lières assez grosses, déterminant quelques denticulations mousses et obtuses; la columelle est lisse, un peu si- nueuse à sa partie inférieure. La coquille est d’un beau blanc de lait; l’intérieur de l'ouverture est d’un rouge brun assez foncé, quelquefois orangé. Long. 9 centim. Habite l’océan des Moluques. F GENRE OVULE. Cette espèce, la plus grande et la plus volumineuse du genre, est commune dans les collections ; elle a été nommée par Linne Bulla ovum. Sa couleur blanche et sa forme renflée l'ont fait comparer à un œuf. Dans le jeune àge, elle est mince, comme pa- pyracée, Loujours très-blanche, ayant son bord droit tranchant. (F. notre fig. 5, pl. 3.) 2. OVULE ANGULEUSE. Ovnla angulosay LAMk. : Collect. Lam. et Mus.) Scuus. et Wacn., Suites a Chemn., pl. 228,ïfig. 4043-4044. PI. IL, fig. I. O. testà ovato-ventricosà, subpibbosä, lævi, nitidà, albä ; ventre medio trans- versim obtusè anpulato, lineis prominulis cineto ; extremitatibus obtusis; fauce roseo-violacei. Coquille ovale, ventrue, tres-élargie, anguleuse à sa partie supérieure de même qu’à sa partie moyenne, at- ténuée à sa base qui se termine en un canal court, large, arrondi, obliquement tronqué ; sa surface est lisse, très- brillante, traversée par des lignes un peu saillantes; le dernier tour enveloppe tous les autres, son extrémité 1n- férieure est épaissie et involvée. L'ouverture est arquée principalement à son sommet qui est terminé en un si- nus canaliforme, oblique, formé par la partie supérieure du bord droit ; celui-ci est épais, infléchi, pourvu de ri- des grossières placées irrégulièrement ; la columelle, lisse dans toute son étendue, est un peu calleuse à sa partie supérieure ; 1l se trouve à sa base un léger enfoncement qui répond à une modification semblable du bord droit, ce qui rend louverture plus large à cet endroit. La co- quille est d’un beau blanc de lait; elle a quelquefois une GENRE OVULE. 5 légère teinte rosée: l’intérieur de l’ouverture est d’un rose violet. Long. 50 lors Habite l'océan des Moluques. Cette espèce est voisine de la précédente et lui ressemble assez pour avoir été prise quelquefois pour une variété de celle-ci ; elle en esi cependant distincie par sa forme régulièrement ovale et par l’angle de sa partie supérieure ; elle est aussi plus atténuée à sa base; enfin la coloration de son ouverture est différente. Dans l'ouvrage de MM. Schubert et Wagner, cette coquille est nommée Ovula columba. 3. OVULE A VERBRUES. Ovula verrucosa, Lam. (Collect. Lam. et Mus.) Lisrer, Conch. t. 712, fig. 67. PI. IL, fig. 5. O. testà ovatà, crassâ, gibbosä, transversé angulatä, albâ; ad medium et utramque extremitatem verrucâ globosä, infoveà inclusä ; fauce utrinque emar- ginatà. Coquille ovale, renflée, épaisse, solide, bombée en dessus, aplatie en dessous, pourvue, à sa partie moyenne d’une sorte de gibbosité et traversée par un angle assez saillant; à chacune de ses extrémités et sur son milieu, on remarque une forte saillie arrondie, tuberculeuse, en forme de verrue, circonscrite dans une espèce de fossette. L'ouverture est étroite, légèrement arquée, un peu élar-- gle et concave à sa partie inférieure, échancrée à ses ex- trémités ; la supérieure se termine par un petit canal pro- fondément enfoncé, obliquement dirigé du côté gauche (s) GENRE OVULE, et formé, d’un côté, par une forte callosité anguleuse qui domine la columelle, de l'autre, par lextrémité du bord droit; ce bord est épais, infléchi, chargé de denticu- lations ; le canal de la base est fort court, dominé par les extrémités inférieures de la columelle et du bord droit qui sont très-développées. La coquille est toute blanche, a l'exception de ses deux extrémités qui sont roses; les verrues sont entourées d’un cercle de même couleur. Lone, 28 millim. ge. Habite l’océean Indien. Jolie espèce que ses verrues distinguent aisément. Montfori, dans sa Conch. system. a établi avec cette coquille ce genre Ca/- purne qui n’a point été adopté. 4. OVULE ÉVASÉE. Ovula patula, Sow. SowerBy, Species Conch. part. 1, fig. 58. PI. IL, fig. 4. O. testà tenui, ovato-oblongä, medio-subventricosä, supernè coarctatä, albä; aperturà latissimä; lJabii externi margine arcuato, acuto ; columellà supernè uniplicatä, propè basim longitudinaliter sulcato-impressä. Coquille mince, ovale, oblongue, ventrue, resserrée à sa partie inférieure en un petit prolongement canaliculé assez saillant; on distingue seulement sur la surface des stries d’accroissement. L'ouverture est grande, trés-large; le bord droit est mince, tranchant, un peu flexueux ; la columelle, convexe au milieu, est sinueuse vers son som- GENRE OVULE, s| met ; elle est arquée, un peu excavée à sa base et revêtue d’un bord calleux mince et appliqué, elle se termine en une sorte de pointe qui forme le canal de la base, moins resserré et moins fermé que celui de la partie supé- rieure ; le bord droit n’y étant pas replié comme vers le haut. La coquille est toute blanche. Long. 24 millim. Habite la mer Britannique. Nous ne connaissons cette espèce que d’après la figure et la description que M. Sowerby en a données. Il est évident qu’elle a été établie sur un Jeune individu; elle sera peut-être sup- primée lorsqu'on connaîtra l'individu adulte. 5. OVULE MARGINÉE, Ovula marginata, Sow. (Collect. de Mme. Dupont.) Sowersy, Species Conch. part. 1, fig. 15-16. PI. LLI, fig. 1. O. testà ovato-oblonsä, subventricosà, utrinqué obtusiusculà, albà ; labro externo crasso marginatoque, intüs denticulato, propè basim depresso; colu- mellà supernè dente pliciformi valido-instructä, callo et margine vestitä, prop basim depressä ; marginibus externis labiorum aurantio cireumeinctis. Coquille ovale, oblongue, un peu ventrue, obtuse à ses extrémités; la supérieure parait comme mucronée par la saillie que forme le sommet du bord droit; toute la coquille est lisse; sa face inférieure est légèrement plane. L'ouverture est étroite, arquée, le bord droit est épais, garni de dentelures fines et nombreuses, pourvu extérieurement d’un bourrelet arrondi assez saillant ; sa base est léperement déprimée et concave ; la columelle ë GENRE OVULE. est revêtue d’un dépôt vitreux abondant, très-étendu et produisant une espèce de bourrelet longitudinal épais et saillant ; le sommet du bourrelet forme un tubercule qui, avec le bord droit, concourt à former l’échancrure supérieure, obliquement dirigée sur la spire; la partie inférieure de la columelle est garnie d’un pli longitudi- nal onduleux ; léchancrure canaliforme de la base est trés-courte et superficielle. La coquille est blanche; le bourrelet columellaire et celui du bord droit sont lisérés d’une ligne orangée. Long. 20 millim. Habite C'est avec l’Ovula lactea que cette jolie espèce offre le plus d’aualogie; elle est extrêmement remarquable par l’épaississe- ment de ses bords. 6. OVULE LACTÉE. Ovula lactea, Law. (Collect. Lam. et Mus.) SowerBy, Species, part. 1, fig. 13-14. PI. VI, fig. 4, O. testà ovatä, subgibbosä, lævi, desuper tumidä, insuper planä, nitidä, extüs intüsque candidä ; columellâ basi compressä. Coquille ovaie, légèrement gibbeuse, convexe et ren- flée en dessus, plane en dessous ; ses deux extrémités sont un peu atténuées; la surface est brillante, traversée par des espèces de petites côtes très-peu saillantes, entre- croisées par les stries d’accroissement qui sont à: peine GENRE OVULE, 9 visibles. L'ouverture est étroite, arquée, un peu plus large à sa base; la columeile est lisse, pourvue à sa face interne d’une saillie longitudinale calleuse. déprimée et tordue ; à son extrémité inférieure elle s’unit au bord droit après avoir formé un sinus canaliforme tres-super- ficiel et obliquement échancré ; le bord droit est imfléchi et très -épais, orné de fines denticulations; sa partie su- périeure se termine en un sinus obliquement dirigé sur le sommet de la coquille qui est toute blanche. Long. 18 muillim. Habite les mers de Timor et l'océan Pacifique. Petite espèce d'une forme régulièrement ovale. Elle est tres- voisine de la précédeute. 7. OVULE DE L'ADRIATIQUE. Ovula Adriatici, Sow. ({ Collect. du Mus.) SowerBy, Species Conch. part. 1, fig. 24. PI. II, fig. 4. O. testà oblonso-ovali, subventricosà, utrinqué subacuminatä, pallidè car- neâ, hyalinà; labro dextre marginato, intüs denticulato ; columellä supernè uniplicatä, infrâ subdepressä, intùs marpinatä. Coquille ovale oblongue, subventrue, atténuée vers ses extrémités, surtout à linférieure ; elle est mince et trans- parente; sa surface lisse permet de distinguer les stries d’accroissement qui sont très-fines. L'ouverture esl assez rétrécie, les bords en sont presque complétement paral- lèles; le bord droit est épais, arrondi, marginé et saillant 10 GENRE OVULE. à l’extérieur, orné sur sa face interne d’une série de pe- tites denticulations, un peu flexueux dans toute son éten- due; sa partie supérieure se termine par un petit rostre arrondi presque spatuliforme qui constitue le canal du sommet de la coquille ; la columelle, lisse et convexe au milieu, offre vers le haut un pli calleux oblique qui va se - Joindre au bord droit ; elle se continue à sa partie infé- rieure en une dépression au-dessous de laquelle existe un dépôt calleux longitudinal qui s’unit à la base du bord droit en formant un canal assez large, arrondi, légère- ment ascendant ; la surface est d’un blanc de lait un peu hyalin. Le bord droit est d’un blanc mat. Long. 26 millim. Habite la mer Méditerranée, les côtes de Sicile et la mer Adriatique. Cette jolie espèce est d’une forme élégante ; son test mince et transparent la distingue aisément. 8. OVULE INCARNATE. Ovula carnea, Lam. (Collect. Lam. et Mus.) Æncyclop. pi. 357, fig. 2 a-b. Pl. VI, fig. 2. O. testà ovatä, gibbä, utrinquè subrostratä, carneo-rubente ; labro arcuato, intüs denticulato ; columellà superuè uniplicatä. Coquille ovale, subpyriforme, médiocrement renflée au milieu, gibbeuse dans sa partie dorsale, acuminée vers ses extrémités, surtout vers linférieure, sa surface est GENRE OVULE, 1I ornée de stries transverses extrêmement fines. L’ouver- ture est étroite et linéaire. Le bord droit est épais, ar- rondi, marginé à l'extérieur, très - finement denticulé sur sa surface interne ; il esi un peu flexueux sur toute son étendue; sa partie supérieure se termine en un petit rostre qui forme l’échancrure, limitée par une callosité tuberculiforme un peu oblique, faisant partie du sommet de la columelle ; celle-ci est lisse, comprimée vers sa base, et se termine par un petit pli. La coquille est d’un rouge plus ou moins intense, le plus ordinairement pâle. Long. 1 6 millim. Habite la Méditerranée, les côtes de la Corse et celles de Barbarie. Petite espèce très-commune, d’une coloration élégante; on en trouve cependant des individus qui sont blanchâtres 9. OVULE PERLE. Ovula margarita, SOW. ( Collect. de madame Duronr.) Sowergy, Species Conch. part. 1, fig. 19-20. PI. VI, fig. 4. O. testä ovali-subglobosä, supernè obtusä, infra-subacuminatä, albâ; colu- mellà intùs propè basim depresso-concavä ; labii externi margine rotundato, intüs denticulato. Coquille ovale, globuleuse, subpyriforme, élargie à sa partie supérieure, atténuée et acuminée vers sa base. La surface est lisse et brillante. L'ouverture est très- étroite, arquée, terminée à chacune de ses extrémités par 12 GENRE OVULHX,. un tres-petit canal. Le bord droit est épais, arrondi, marginé à l'extérieur, chargé sur sa face interne d’une série de denticulations fines et nombreuses. La partie supérieure de la columelle est garnie d’une callosité tu- berculiforme très-prononcée qui concourt à limiter l’é- chancrure supérieure ; elle est comprimée sur toute son étendue, et surtout à sa base où elle présente une sur- face concave ; tout à fait à cette extrémité inférieure, on aperçoit un petit pli qui va border le canal; celui-ci es très-court, un peu échancré. La coquille est toute blanche. Long. 1 3 millin. Habite l'ocean Pacifique. Jolie espèce très-remarquable par sa forme subglobuleuse at- ténuée vers la base, et qui lui a valu le nom qu'elle porte 10. OVULE COUBTE. Ovuia brevis, Sow. (Collect. de M. Deressenr.) Sowersy, Species Conch. part. x, fig. 26-27. PI. LL, fig. 5. O. testà ovali, utrinquë obtusâ, brevi, albä; labii externi marpine intüs den- ticulato ; columellä superné uniplicatä, extüs marginatä, propè basim depressä, infra uniplicatä; canalibus brevissimis. Coquille ovale, raccourcie, légèrement ventrue au milieu, obtuse à ses deux extrémités ; cependant l’infé- rieure n’est qu'un peu atténuée. La surface est finement striée en travers. L'ouverture est étroite, arquée; ses deux extrémités se continuent en une échancrure; celle GENRE OVULE. » 13 de la base se termine par un rudiment de canal. Le bord droit est épais, arrondi, denticulé sur sa face interne qui est garnie d’un bourrelet sur toute son étendue. La columelle est lisse, épaissie par un bord calleux formant une saillie longitudinale qui à aussi l'apparence d’un bourrelet. Son sommet est muni d’une petite callosité pliciforme qui concourt à former léchancrure supé- rieure ; sa base offre un léger enfoncement au-dessus du- quel on voit un pli assez oblique. La coquille est blanche, un peu teintée de jaune. Long. 13 millim. Habite Cette espèce est extrêmement voisine de l’Ovula lactea, elle en est cependant distincte par sa forme plus raccourcie et moins aplatie en dessus, mais surtout par le bourrelet calleux et les plis de sa columelle. 11. OVULE PONCTUÉE. Ovula punctata, Docros. (Collect. de M. Duccos) Magas. de Zool. (1831), pl. 7. O. testà ovato-oblonsà, inflatä, albâ, utrinque subrostratä, tenuissimè striatâ; sex punctis rubris ornatâ; labro marginato; columellâ anteriüs concavà. Coquille tres-peute, ovale, oblongue, renflée, un peu rostrée à chacune de ses extrémités qui font une légère saillie arrondie ; sa surface est ornée de stries trans- verses extrêmement fines et régulières; sur sa parte 14 * GENRE OVULE. dorsale on compte six petits points rougeâtres dispo- sés symétriquement de deux en deux et très-distants entre eux. L'ouverture est fort étroite, linéaire, arquée ; un petit sinus canaliforme termine ses extrémités ; l’infé- rieure est un peu échancrée. Le bord droit est épais, marginé, involvé ; sa face interne est garnie d’une ran- gée de petites denticulations. La columelle est lisse et concave, un peu excavée à sa base. Le fond de la coquille est blanc. Long. 7 millim. Habite la mer des Indes, les côtes de l’île Bourbon. Cette jolie petite espèce a une coloration tout à fait exception- nelle parmi celles du même genre; sa forme régulière, les stries transverses de sa surface sont encore des caractères qui servent à la distinguer. 12. OVULE CRISTALLINE. Ovula cristallina, Noms. (Collect. de madame Dupont.) PI. IV, fig. 5. O. testà ovatä, subpyriformi, tenui, pellucidä, lævi, albidà; labro externo marpinato, intüs denticulato ; columellä ad basim concavä et uniplicatà. Coquille mince, transparente, ovale, subpyriforme, un peu élargie et ventrue à sa partie supérieure, légère- ment atténuée à sa base. La surface est lisse. L'ouverture est étroite, surtout à son sommet. Le bord droit est épais, involvé ; il est muni à l'extérieur d’un bourrelet assez sail- nn GENRE OVULE, 19 jant, et pourvu sur sa face interne d’une rangée de den- üculations très-fines. La columelle, convexe au milieu, concave à sa base, porte à son sommet une callosité tu- berculiforme qui circonscrit un petit sinus ou canal formé principalement par le bord droit; à la base de celte columelle, on voit un petit pli oblique qui va se Joindre au bourrelet du bord droit, en passant sur lecanal : celui-ci est très-court etarrondi. La coquilleest blanchâtre. Long. 12 millim. Habite Cette jolie petite espèce, que nous n'avons trouvée décrite dans aucunouvrage,est remarquable parsa forme régulièrement ovoïde, pyriforme, et surtout par son iest mince et transparent. Elle fait partie de la collection de madame Dupont, et c’est à l’obligeance de cette dame que nous en avons dû la communication. 13. OVULE GRAIN-DE-BLÉ. Ovula triticea, Lamr, (Gollect. Lam. et Mus.) Payreaupgau, Cat. de la Corse, pl. 8 (fig. 30 à 32). Pi. VI, fig. 5. O. testà ovato-oblonwä, lævi, rubro-aurantiacâ; labro externo albicante, intüs denticulato ; columellà supernè tuberculato-callosà, ad basim subros- tratà_ Coquille petite, ovale, oblongue, peu épaisse, snbros- trée à ses extrémités. La surface est lisse. L'ouverture est large, un peu évasée à sa partie inférieure ; le bord droit subaplati, épaissi et marpginé extérieurement, offre sur sa face interne des denticulations mousses et peu pronon- 16 GENRE OVULE. cées ; sa parte supérieure est un peu sinueuse et termi- née par un petit rostre qui forme l’'échancrure du som- met. La columelle, légèrement flexueuse et comprimée à sa base qui se termine aussi en une espèce de petit rostre, est pourvue à son sommet d’une callosité tuberculiforme oblique, un peu comprimée, assez saillante, limitant l’é- chancrure dout nous venons de parler. La coquille est d’un rouge orangé; le bord droit, les deux extrémités et les callosités sont plus clairs et presque blanchâtres. Long. 12 millim. Habite la Méditerranée, les côtes de Provence, celles de la Corse et de l'Afrique. Cette espèce à beaucoup de ressemblance avec la suivante; elle a cependant des caractères constants qui l'en distinguent. 14. OVULE GRAIN-D'ORGE. Ovula, horducea, Lamx. (Collect. Lam. et Mus.) SowerBy, Spec. Conch. part. 1, fig. 49-50. PI. VI, fig. 6 et 6°. O. testà oblongä, utrinquè acutiusculä, rubro-violaceä ; dorso anticè suban- gulato ; columellä supernè uniplicatä, ad basim excavatä et rostratä. Coquille oblongue, subrostrée et pointue à ses deux extrémités. Sa partie dorsale est légèrement saillante et subanguleuse. La surface est brillante et ornée de stries transverses extrêmement fines. L'ouverture est étroite, un peu dilatée à sa base. Le bord droit est épais, subar- rondi, marginé extérieurement et garni de dentelures d'une finesse extrême ; ce bord, sinueux à son sommet, GENRE OVULE, 17 2 y est muni d’une espèce de petit rostre canaliforme, lé- sérement tordu, laissant sur le sommet de la columelle un pli oblique et blanchâtre qui contourne la partie su- périeure de la coquille. La columelle est lisse, assez saillante vers son milieu, excavée et sinueuse à sa base, se terminant par une petite pointe acérée qui dépasse le bord droit et qui constitue le canal obliquement échan- cré vers ce bord, La coquille est d’un rouge violacé; le bord droit d’un bleu rosé ; les deux extrémités sont co- lorées d’un rouge sanguin, Long. 13 nullim, Habite la mer du Sud, les côtes du Chili. Espèce voisine de l’Ovula triticea, mais qui en est distincte par sa forme plus étroite, plus élancée et surtout par la saillie de ses extrémités. Nous réunissons à cette coquille l’Ovula formicaria de M. Sowerby (Spec. conchyl., part. 1, fig. 39), que cet auteur in- dique comme se trouvant dans l'océan Indien. Le même auteur a fait représenter, dans son Spec. conchyl., fig. 49 et 50, un individu très-grand (s’il n’a pas été grossi), de l'Ovula hordacea, qw'il a confondu avec l’Ovula acicularis. 15. OVULE GIBBEUSE. Ovula gibbosa, Lam. (Colleet, Lam. et Mus.} Columna purp. pl. 30, fig. 5. PI. IL, fig. 2. O. testà ovato-oblongä, utrinquè obtusäà; angulo elevato, obtuso cinetä, alba-flavescente ; labro dextro involutiusculo. Coquille ovale, oblongue, arrondie et obtuse à ses ex- trémités ; sa partie dorsale est traversée par un angle obtus, mais saïllant, qui la rend comme gibbeuse. La 2 15 GENRE OVULE. surface est lisse et brillante. L'ouverture est étroite, un peu évasée à sa base ; chacune de ses extrémités se ter- mine par un sinus a me très-court : celui de la partie supérieure est arrondi. Le bord droit est égale- ment arrondi, épais, légèrement involvé. La columelle est lisse, un peu aplatie; son sommet porte la trace d’un pli calleux; sa base offre une légère excavation. La coquille est blanche où d’un fauve orangé plus où moins vif; cette dernière coloration, qui est due à la couche la plus récemment déposée par les lobes du manteau, est plus on moins étendue et laisse toujours au milieu une ligne blanchâtre qui montre la coloration primitive. Long. 55 millim. Habite l'océan Atlantique, les côtes du Brésil et de la Martinique. Cette espèce est l’une des plus communes du genre; elle est aussi la plus facile à distinguer à cause de l’angle qui traverse sa partie dorsale. Montfort avait établi son genre Ultime avec cette Ovule. 16. OVULE ÉMARGINÉE. Ovula emarginata, SOW. (Collect. de Mme. Dupont.) Sowenmy, Species Conch. part. v, fig. 54-55, PI. LUI, fig. 2. O. testà oblonpä, subventricosä, medio transversim carinatä, lacte4; carinà obtusä; aperturâ sublineari, supra emarginatä ; emarginatione validä ; labro dextro interné leviter denticulato. Coquille oblongue, épaisse, subventrue, conique vers sa MOIUé supérieure ; dans son milieu elle est traversée GENRE OVULE. 19 par une carène assez saillante; presque toute la surface est lisse; on aperçoit seulement quelques stries trans- verses assez fines vers chaque extrémité. L'ouverture est étroite, s’élargissant un peu à sa partie inférieure ; son sommet se termine en un sinus canaliforme, court, large, épais, profondément échancré; le canal de sa base est moins distinct et point 7 Le bord droit est épais, arrondi, un peu infléchi, muni extérieurement d’un bourrelet saillant très-développé qui en occupe toute la largeur et recouvre même les extrémités cana- liculées. La columelle est flexueuse, épaissie par le dépôt vitreux, principalement à son sommet où elle offre une callosité tuberculiforme terminée par une petite pointe qui dépasse le bord droit. La coquille est d’un blanc de lait, quelquefois teintée de rose. Long. 20 millim, Habite Celle espèce se rapproche exirémement de l'Ovula gtbbosa par l'ensemble de ses caractères et surtout par la carène obtuse de sa partie dorsale; elle en est distincte par sa forme plus allongée el par la disposition échancrée de son extrémité supérieure. Elle est aussi plus petite. 20 GENRE OVULE. 17. OVULE GRAIN-DE-FHROMENT. Ovula frumentum, Sow. (Collect. du Mus.) Sowensy, Species Conch. part. r, fig. 37. PI. VE, fig. 5 O. testà oblonsä, dorso gibbosà , rubescente, transversiin albido-unifasciatà ; labro dextro margine planulato, intüs denticalato ; labro columellari superné calloso, infrà depresso; extremitatibus subacuminatis, obtusiuseulis. Coquille allongée, cylindrique, subanguleuse ou gib- beuse un peu au-dessus de sa partie moyenne, atténuée vers ses extrémités qui sont tronquées et légèrement re- levées vers le dos. Toute la surface est ornée de stries trans- verses extrêmement fines et comme pointillées. L’ouver- ture esLtrés-étroite, un peu dilatée à sa partie inférieure ; les bords sont taillés en biseau, ce qui leur donne une forme de gouttière ; chacune des extrémités est terminée par un petit Canal un peu échancré. Le bord droit est épais, muni d’un bourrelet à l’extérieur, aplati et crénelé très-finement en dedans, avec un petit sinus à sa base. La columelle est lisse, aplatie, assez calleuse ; son som- meLest garni d’un épaississement orné de trois où quatre dentelures et qui concourt à limiter le canal; sa base est excavée et sinueuse, La coquille est d’un rouge foncé, violacé. Long. 13 millin. Habite la mer de Chine. Jolie espèce assez voisine de l'Ovula hordacea, mais qui s'en distungue par la forme tronquée de ses extrémités et par celle de son ouverture presque linéaire. GENRE OVULE. 21 18. OVULE ACICULAIRE. Ovula acicularis, Lam. { Collect. Lam. et Mus.) Scnus. et Wagn., Suites a Chemn. pl. 228, fig. 4048. O. testà lineari, perangustâ, diaphanä, cinereo-cærulescente; extremitatibus subacutis ; labro vix marginato. Coquille mince, transparente, effilée, étroite, pointue à ses extrémités. La surface est lisse et brillante. L'ou- verture est assez large; chacune de ses extrémités se ter- mine par une espèce de rostre canalforme. Le bord droit est mince, tranchant, un peu replié en dedans, légère- ment sinueux. La columelle, convexe et arrondie au milieu, offre à son sommet un sinus de torsion u con- stitue a canal ; elle est un peu arquée à sa base. La co- quille est Fo hâtre ou d’un gris cendré. Long. 15 millim. Habite l'océan des Antilles. Petite espèce remarquable par sa transparence, et surtout pai sa forme allongée, qui la fait ressembler à une petite Acicule et lui a valu le nom qu’elle porte. ES) LS GENRE OVULE, 19. OVULE SPELTE. Ovula spelta, Law. (Collect, Lam. et Mus.) Gualt. test. 1. 15, fig. 4. PI. V, fig. 4. O. testà oblonyä, ad utramque extremitatem obsoletè rostratä, lævi, albà ; dorso tumidiusculo ; labro arcuato, mareine intüs incrassato. Coquille oblongue, légèrement élargie et renflée au milieu, atténuée et faiblement acuminée vers ses extré- mités, surtout vers la supérieure; sa partie dorsale est un peu gibbeuse ; sa face opposée est concave. La sur- face parait lisse et brillante, bien que l’on y puisse distin- guer à la loupe des stries transverses extrêmement fines. L'ouverture est étroite, surtout à son sommet qui se termine en une espèce de rostre canaliforme dû au prolongement de la columelle, munie à cet endroit d’un petit ph de torsion ; sa base s’élargit un peu à cause des sinus du bord droit et de la columelle. Celle-ci, aplatie dans presque toute son étendue, se termine à son extré- mité inférieure en une petite pointe qui dépasse un peu le bord droit avec lequel elle concourt à former le canal ; ce bord est épais et subarrondi. La coquille est blanche ou d’un gris cendré bleuâtre. Long. 20 millim. Habite la Méditerranée, vers les côtes de la Corse et de la Sicile. On reconnait facilement cette espèce à sa forme allongée, ré- trécie, acumipée an sommet. GENRE OVULE. 23 20. OVULE INTERMÉDIAIRE. Ovula intermedia, Sow. (Collect. de M. Decesserr.) Sowersy, Spec. Conch. part. 1, fig. 32-03. PI. IV, fig. 2. O. testà ovato-oblongä, utrinquè subacuminatä, fulvescente, interdum rosei ; dorso suprà medium transversim subanoulato; labro columellari propé extre- nitatem superiorem obliquè uniplicato ; labro dextro margine interno edentulo. Coquille ovale, oblongue, atténuée vers ses extrémités ; sur sa partie moyenne existe un angle transverse plus ou moins saillant qui donne une spot conique à la partie supérieure de la coquille. La surface est lisse et brillante. L'ouverture est étroite, allongée, plus rétrécie à son sommet qui est terminé par un sinus canaliforme assez court. Celui de sa base est un peu plus large. Le bord droit est très-épais, arrondi, lisse, saïllant, marginé au dehors, un peu sinueux à son extrémité inférieure. La columelle est pourvue d’un ph oblique, calleux au sommet ; elle est lisse et peu épaissie par le dépôt vitreux. La coquille est d’une teinte lévèrement fauve, quelque- fois rosée. Long. 43 millim. Habite l’acéan Atlantique, les côtes de Rio-Janeiro. Cette espèce, assez voisine de l'Ovula gibbosa, en est distincte par sa forme plus allongée et par le prolongement de ses extré- mités ; son angle dorsal a aussi moins de saillie. Elle a également quelques rapports de forme générale avec l’Ovuxla spelta, mais elle est beaucoup plus grande. 24 GENRE OVULE. 21. OUVULE BIROSTRE. Ovula birostris, Lam. { Coll. Lam. et Mus. ) Knorr, vergn. 6, t. 20, fig. à. PI. V, fig. 4. O. testä oblongä, dorso tumidiuscul, ad utramque extremitatem rostratà, lævi, roseà ; labro margine exteriore incrassato. Coquille allongée, oblongue, légèrement renflée et ventrue au milieu, acuminée et rostrée vers ses extrémi- tés sur lesquelles on distingue quelques stries obliques assez fines ; le reste de sa surface est lisse. L'ouverture est étroite, allongée, un peu sinueuse, plus élargie à sa base. Le bord droit est épais, arrondi, marginé et saillant au dehors, lisse et légèrement crénelé, muni à sa parte inférieure d’un petit sinus. La columelle, également lisse, est convexe au milieu, garnie à son sommet d’un ou de plusieurs plis calleux et cbliques ; sa base présente un petit sinus de torsion ; ses deux extrémités se prolongent en une pointe qui forme au sommet et à la base dela co- quille un canal médiocrement allongé. La coquille est d’un rose assez vif. Long. 44 millim. Habite les côtes de Java, la Méditerranée, vers les côtes de Nice. Cette espèce a de nombreux rapports avec l'Ovula intermedia, mais elle est plus élancée et ses extrémités sont beaucoup plus allongées. On pensait qu'elle habitait seulement les mers de Java ; mais elle a été signalée pour la première fois dans nos mers européennes par M. Rénieri, et depuis par M. Risso. Cet auteur a cru devoir en former un genre particulier qu’il a nommé Symnia Nicæensis. ( Europ. mérid., fig. 150.) GENRE OVULE. 25 22. OVULE LONGIROSTRE. Ovula longirostrata, Sow. (Collect. du doct. GoopazL.) Sowensy, Species Conch. part. r, fig. 46 à 48. PI, V, fig. 5. O. testä oblongä, tenui, albicante, utrinquè longirostratä ; dorso subgibboso ; aperturâ angustâ, propè basim paululüm expansä; labro dextro margine exte- riore subincrassato. Coquille très-allongée, acuminée, faiblement renflée au milieu ; chacune de ses extrémités se prolonge en un long rostre très-effilé, la supérieure étant un peu plus longue que l’inférieure ; elles sont légèrement arquées. La partie dorsale de la coquille est subgibbeuse. L’ou- verture est étroite, un peu dilatée à sa base. Le bord droit est épais, arrondi, marginé à l'extérieur, un peu sinueux à sa base. La columelle est lisse et flexueuse à la naissance du canal supérieur ; elle est arrondie au milieu et légèrement concave à sa partie inférieure. La coquille est toute blanche. Long. 62 millim. Habite la mer Adriatique (M. Sowerby ). Cette espèce est tellement rare, que nous n’en connaissons pas d’individu dans les collections de Paris; elle semble n'être qu'une sorte d’exagération de l’Ovula birostris ; elle a, en effet, tout l’en- semble des caractères de cette dernière, mais ses extrémités sont bien plus longues et plus minces. 20 GENRE OVULE. 23. OVULE NAVETTE. Ovula volva, Lam. (Collect. Lam. et Mus. ) FAvANNE, Conch. 1. 30, fig. K 2. PI. IV, fig. 4. O. testä medio-ventricosä, tumidä, utrinquè rostratà, albidä; rostris præ- longis, cylindraceis, obliquè striatis. Coquille renflée et ventrue au milieu, prolongée à chacune de ses extrémités en un canal extrêmementlonp, grêle, cylindrique, rostriforme et plus ou moins arqué ; toute la surface est traversée par des stries bien mar- quées, comme pointllées, très-régulières et qui devien- nent obliques sur les prolongements où elles sont aussi plus prononcées. L'ouverture est assez grande, un peu plus large en bas qu’en haut. Le bord droit est trés-épais, arrondi, saillant, marginé à l’extérieur; son sommet et sa base sont munis d’un angle obtus, puis d’un rétrécis- sement qui indique la naissance du canal. La columelle est également convexe au milieu. La coquille a une teinte générale rosée et plus ou moins carnéolée. Le bord droit est plus clair, assez souvent blanchâtre. Long. 15 centim. Habite la mer de Chine. Cette belle et singulière espèce est très recherchée des ama- teurs, maisil est difficile de la trouver dans un état parfait de con- servalion à cause de l'extrême ténuité de ses extrémités. Œable NOMS DES ESPÈCES D'OVULEÉS. D Ovule des Moluques. Anpuleuse A verrues Evasée. Marginée. Lactée. de l'Adriatique. Incarnate. Perle, Courte. Ponctuée. Cristalline Grain-de-blé, Grain-d’orgc. Gibbeuse, Émarginée. Grain-de-froment. Aciculaire. Spelte. Intermédiaire. Birostre, Lonoirostre, Navette, des espèces. Ovula Oviformis. Angulosa. Verrucosa. Patula. Maroinata. Lactea. Adriatici. Carnea. Margarita. Brevis. Punctata. Cristailina. Triticea. Hordacea. Gibbosa. Emarginata. Frumentum. Acicularis, Spelta. Intermedia. Birostris. Lonpirostrala. Volva. Se de leurs auteurs, Lam. Lam. Lam. Sow. Sow. Lam. Sow. Lam. Sow. Sow. Duclos. Nobis. Lam, Lam. Lam. Sow. Saw. Lam. Lam. Sow. Lam, Sow. Lam. a in œ Lund a | D S O1 O1 19 9 & COQ OO O1 te à Œ © D) Di Ru + O1 O1 QI ot [er] , D æ HS à D © 1 D La * + } ù ] LL # ù (l i î 2 LE La f 1 LT \ n LI 1 e 0 + “ te ï L x (ULE (Ovula Ovule des Moluques Doula vosformies Lam rovl laubert pina OVULE (Ovula) Gonter pie. 1. Ovule anguleuse . 2, Ovule gibbeuse : 3. Ovule à verrues. 4. Ovule de l'Adriatique . lOvula angqulosa. Lam) lOvula .gibbor Lam) {'Cvoula verruicosa. Lam) lOvula Adriaticr . Wow) Pl Prroel re. + Pa nt OVULE (Ovula) Pl 1. Ovule m arginée ; lOoula marginala Jo) 2. Ovule émargineée 1 (Ooula cmarginala J'av) 5. Ovule courte. fOoult brebis. Jo) 4. Ovule evasce . (Ovult patula . Jow) 5. Ovule des Moluques Jeune. (oult ovifôrrnur. Juruor) Gontier pie. Péroeb se. OVULE (Ovula) er Tr 1. Ovule navette. ».Ovule intermédiaire. 5.Ovule cristalline. Loch. pinr . Ovula volvu Lam) {Oputa intermedia Son) ( Voula cristallina nobis) Piroel de. OVULE (Ovula) 1.Ovule birostre. >. Ovule aciculaire. 5.0vule ponetuée . 4. Ovule spelte. 3.0vule Jongirostre . Gontéer pinx . PI: {doute birostres Lam) | Ovula acietudaris Lam) l'Ooula puñcelala Ductor) |douta spella Lam) / Oouta longirostrala Sr) Péroel re. OVULE (Ovula) a 1. Ovule lactée. . Ovule incarnate. b [SA] .Ovule grain- de-bleé . EN .Ovule perle . gr 6. Ovule gra n -d'orgre : GContier pire. . Ovule grain-de -froment. 2 64 6, 4. {Ovula lactea fOvula carnea lOoula lriticex . (Vvula mar qar tua. lOvula frumentun. Le {Ovoula hordacea Lam) Lam Lam) low | Jorw ] Lam) Piroëel re PI. 6 GENRE PORCELAINE. (CYPRÆA, Lin.) Coquille ovale, ou ovale-oblongue, convexe, à bords roulés en dedans. Ouverture longitudinale, étroite, den- tée des deux côtés, versante aux deux bouts. Spire très- petite, à peine apparente, Testa ovata, vel ovato-oblonga, convexa, marginibus involutis, Apertura longitudinalis, angustata, utrinquè dentata, ad extremitates effusa. Spira mi- nima, obtecta. Animal ovale, allongé, à tète peu prolongée, portant deux grands tentacules coniques, subcylindracés ; à la base de ceux-ci se trouve un pédicule court, sur le som- met duquel sont placés les yeux, d’une structure assez compliquée. L'ouverture buccale est petite, transverse, située à l'extrémité d’une courte trompe cylindracée; à travers cette ouverture passe un appendice lingual fort long, hérissé de denticules cornés, et qui se prolonge dans la cavité viscérale. La ie respiratrice est fort grande : elle contient deux branchies pectiniformes dont 1 2 GENRE PORCELAINE. l’une est très-grande et arquée : l’autre, plus peute, est triangulaire. Le pied est large, ovale, à bords minces et onduleux. Le manteau, formé de deux grands lobes très-développés qui se relèvent sur la coquille, l'enve- loppe presque toujours complétement; la partie de ce manteau qui n’est pas appliquée sur la convexilé de la coquille est, sur certaines espèces, garnie de cirrhes ten- taculaires ou d’arbuscules simples, quelquefois ramifiés. Le tube respiratoire est fort court ou presque nul : il est formé par le rapprochement de l'extrémité antérieure des deux lobes du manteau. Le genre Porcelaine est, sans contredit, l’un des plus beaux parmi les coquilles, à cause du nombre d’espèces qu’il com- prend, de la variété de leurs formes et de la richesse de leurs couleurs. C’est à Linné qu'on en doit l'établissement, quoique les con- chyliologistes qui avaient précédé cet illustre savant eussent déjà connu un grand nombre des coquilles qu’il renferme ; plusieurs méme les avaient réunies en groupes, sans leur donner cependant une détermination. Ge sont, pour Ja plupart, des coquilles lisses, luisantes, ce qui leur a valu le nom de Porcelaines. Les anciens auteurs les désignaient aussi sous celui de Pucelages; mais ce dernier nom n’est plus employé. Ces coquilles ne sont jamais recouvertes de drap marin. Adanson, le premier, fit connaitre l'animal des Porcelaines. (Voy. au Sénégal.) Les caracières de quelques jeunes individus l'ayant induit en erreur, il créa un genre Péribole, ne pensant pas que, dans le jeune âge, ces coquilles pussent être tellement diffé- rentes de celles de l’âge adulte. Le genre Péribole n’a été men- tionné dans ces derniers temps que par M. de Blainville, qui l’a- vait d’abord adopté légèrement, confiant dans les observations d’Adanson ; mais peu de temps après, ce savant reconnut son er- reur et la rectifia. D’après l'étude qu'il a faite de l'animal d’une grande espèce de Porcelaine et les observations de MM. Quoy el Gaymard, dans le Voyage de l’Astrolabe, ce genre a été caractérisé plus complétement qu'on ne l'avait fait jusqu'alors. Les Porcelaines présentent plusieurs particularités remarqua- bles, non-seulement dans leur forme générale, mais encore GENRE PORCELAINE, 3 dans leur mode d’accroissement ; la même espèce éprouve en vieillissant de tels changements dans sa configuration et ses couleurs, que, prise à différents âges, elle semble appartenir à plusieurs espèces distinctes et quelquefois même à un genre différent. Dans le premier âge, ces coquilles forment d’abord un cône mince, papyracé, à spire plus où moins saillante, à ouver- ture large, dont le bord droit est mince et tranchant, la colu- melle torse et un peu arquée. Ensuite le bord gauche s’épaissit, devient distinct et se roule ainsi que le bord droit un peu en de- dans, de manière à rétrécir l’ouverture; la spire alors est encore apparente. Dans ces deux premiers états, la coquille est unifor- mémeni colorée, le plus souvent fasciée en travers. Enfin, lorsque l'animal est adulte et que le dernier développement s'effectue, ce qui a lieu ordinairement au cinquième tour, qui alors enve- loppe la spire presque en totalité, le dos devient convexe, l’ou- verture offre une fente longitudinale étroite et une échancrure aux deux extrémités; les deux bords, entièrement roulés en de- dans, sout garnis de fortes dents ou crénelures. De nouveaux des- sins ei de nouvelles couleurs paraissent sur la surface, en même temps que l'épaisseur du test augmente d’une manière sensible : ce dernier changement est dù à lapplication extérieure d’une nouvelle couche de matière testacée produite par la transsudation des deux grands lobes charnus que le manteau de l’animal r’ac- quiert qu’à ceile époque; il replie ces lobes sur le dos de la co- quille, de manière à la cacher entièrement. Leur point de jonc- tion laisse ordinairement, vers le milieu du dos, une ligne lon- gitudinale irrégulière sur ses bords et moins colorée que le reste de la coquille. Les Porcelaines se trouvent dans toutes les mers, mais les plus grosses espèces habitent les régions chaudes de notre globe, et suriout la mer des Indes. Ce sont des animaux timides qui fuient le grand jour et ne sortent de leur coquiile que pendant quelques heures. M. Gray a publié un travail sur les Porcelaines, où il a pro- posé l’établissement d’une famille qu’il nomme Cypræidæ et dans laquelle il comprend les genres Erralo, Ovulum et Cypræa : il divise ensuite celui-ci en trois genres, Luponia, Cypræovulaet Trivia, qu’il subdivise encore en douze groupes. Quant à nous, nous conser- verons le genre Porcelaine tel qu’il a été adopté par ia plupart des auteurs. Seulement nous le diviserons en six groupes : 1° Les Globuleuses ; 2° les Cylindriques ; 3° les Patulées ; 4° les Coc- cinellées ; 5° les Cicerculées ; 6° les Cypræovulées. 4 GENRE PORCELAINE. Premier Groupe. Espèces globuleuses. 1. PORCELAINE TIGRE. Cyprœa tigris, Lin. (Collect, Lam. et Mus.) Lister, Conch. t. 682, fig. 29. PI. I, fig. 4, et PI. XLV et XLVI, fig. 1. C. testà ovato-ventricosä, turgidä, albo-cærulescente, subtüs albâ; dorso guttis nigris, majusculis, numerosis, sparsis; lineâ dorsali rectâ, ferruginei ; anticè labiis retusis. Coquille ovale, très-ventrue, bombée en dessus, un peu convexe en dessous; ses deux extrémités sont lésère- ment proéminentes ; l’inférieure qui répond au canal est tronquée verticalement d’une manière assez régulière, L'ouverture est médiocrement grande, flexueuse ; le bord droit épais et convexe, garni d’une série de grosses den- ticulations ; on en compte de vingt-cinq à trente. La co- lamelle, un peu concave vers sa partie moyenne, est re- couverte d'un dépôt vitreux très-épais, surtout à ses extrémités ; elle offre à sa base, du côtéintérieur de l’ou- verture, une large concavité chargée de rides qui sont la continuation des denticulations allongées dont le bord est pourvu; leur nombre est ordinairement de vingt à vingt-cinq. La coloration de cette espèce est extrême- ment variable; c’est une des plus jolies du genre GENRE PORCELAINE. 5 elle consiste en taches ou points plus ou moins grands, arrondis, irrégulièrement épars sur toute la face su- périeure de la coquille ; ces taches, en général, d’un brun noirâtre sont plus ou moins nettes; tantôt elles sont bien distinctes sur un fond blanchâtre; tantôt, au contraire, elles forment, par leur confluence, des marbrures nua- seuses souvent très-étendues. La face inférieure est blan- châtre. Dans les jeunes individus, les taches sont géné- ralement plusrégulières et disposées en séries transverses; quelquefois elles prennent la forme de fascies longitudi- nales parallèles, d’autres fois de zigzags. Long. 11 centim. Habite les mers de Madagascar, de l'ile de France, de Java et des Moluques. Cette espèce, très-belle de coloration, est aussi fort commune; elle est remarquable par les nombreuses variétés qu’elle pré- sente, soit de dimension, soit de couleur. L'on en trouve sou- vent de jeunes individus qui sont deux et même trois fois plus grands et plus épais que d’autres individus parfaitement adultes. 2. PORCELAINE PANTHÈRE. Cypr@a pantherina, SoLAND. (Collect. Lam. et Mus.) Lisrer, Conch. t. 687, fig. 28. Pi. XLI, fig. 4, et PI. XLIH, fig. 4-49. CG. testà ovatä, ventricosiusculâ, albidà, subts albà ; dorso guttis fusco-ni- gris, parvulis, punctiformibus, sparsis ; lineâ dorsali undosâ, ferrugineä ; anticè labiis prominulis. Coquille ovale, oblongue, régulièrement convexe, ren- 6 GENRE PORCELAINE. flée en dessus, proéminente à ses extrémités ; l'inférieure, plus étroite que la supérieure, est tronquée verticale- ment. La face inférieure est aplatie; elle présente une ouverture étroite un peu flexueuse et dilatée vers sa base; le bord droit est arrondi, garni de grosses denticu- lations au nombre de vingt à vingt-cinq; la columelle en est également pourvue, mais ses denticulatons sont un peu moins grosses et allongées transversalement en forme de rides. La coloration de la partie dorsale est un fond blanc le plus souvent orné de points arron- dis, noirâtres, plus ou moins larges et irrégulièrement épars. La face inférieure ainsi que les bourrelets et les échancrures sont d’un beau blanc de lait, quelquefois les bourrelets ont une teinte rosée. Long. 70 millim, Habite }a mer Rouge et celle des Indes. Cetie espèce, voisine de la précédente, est variable dans sa co- loration; elle est distincte de celle-ci par sa forme plus allongée. moins convexe en dessus, plus plane en dessous, par ses taches toujours plus petiies; certaines variétés sont garnies de taches plus confluentes, et d'un brun ferrugineux. Nous en avons fait représenter une variété (pl. 42, fig. 1), qui est d’une teinte ro- sée, presque blanche, où les taches sont rougeâtres et faible- ment marquées; une autre variété très-remarquable (même pl. fig. 12) est d’une belle couleur marron, sous laquelle les taches disparaissent presque complétement. Solander avait, depuis long- temps, décrit cette coquille sous le nom de C. pantherina, lorsque Lamarck la publia dans ies Annales du Musée, vol. 15, p. 453, n° 16, en la nommant C. quttata, et ensuite C. tigrina ; ce der- nier nom a prévalu dans les collections. GENRE PORCELAINE. SJ 3. PORCELAINE PRINCESSE, Cypræa princeps, Gray. (Collect. de M. Bronertr.) PERRY, Conch. t. 23, fig. 2. PI. VIL, et PI. VIII, fig. 4. C. testà orbiculato-ovatà, sibbä, albidà ; dorso lineolis fuscis ornato ; lineä dorsali centrali, simplici ; basi planulatä ; lateribus rotundatis, pibbis, pallidè incarnatis, fusco-maculatis ; aperturà sinuosà ; extremitatibus concentricè fusco- lineatis. Coquille globuleuse, très-renflée et bombée en dessus : ses deux extrémités, surtout l’inférieure, se prolongent en forme de canal; la face inférieure est un peu plane: le dépôt vitreux y est abondant; les bourrelets se réu- nissent aux deux extrémités de l’ouverture et en aug- mentent encore la proéminence. Cette ouverture est étroite, un peu flexueuse, chacun de ses bords est orné de trente-cinq à quarante denticulations très-fortes. La coloration de la coquille est extrêmement remarqua- ble ; le fond en est blanchâtre où d’un jaune clair sur le- quel sont parsemées des linéoles brunes, en général, lon- gitudinales, quelquefois en forme de points; les parties latérales sont ornées de petites taches assez régulière- ment arrondies, s'étendant plus ou moins sur la face in- férieure qui est d’un fauve très-clair, un peu teinté de rose. Les deux extrémités de l'ouverture sont élégam- ment marquées de linéoles parallèles à leurs contours. Long. 95 millim. Habite le golfe Persique. Nous ne connaissons cette espèce, excessivement rare, que pai 8 GENRE PORCELAINE. les figures qu’en ont publiées Perry et M. Sowerby (Conch. illust.. fig. 1). Elle ne se trouve dans aucune collection de Paris. C’est avec la Cyprœæa tigris qu’elle a le plus d’affinité, mais elle en est très-distincte par sa forme beaucoup plus renflée et la proémi- aence de ses extrémités. L’élégance et l'originalité de sa colora- tion ne le cèdent en rien à celle de la Tigris, ni à aucune autre du mème genre. &. PORCELAINE AURBORE, Cypræa aurora, SOLAND. (Collect. Lam. et Mus.) Marryns, Conch. t.2, fig. 59. PI. XXVI et PI. XXVIL, fig. 4. C. testà ovato-ventricosà, turgidâ, subglobosä, aurantiä, immaculata ; late- ribus albis ; fauce aurantiä, sinuosä. Coquille ovale, subglobuleuse, très-bombée, ventrue, atténuée vers ses extrémités dont la saillie est presque nulle ; sa face inférieure est un peu aplatie, elle est re- couverte d’un dépôt vitreux abondant qui forme autour de ouverture un bourrelet assez saillant; cette ouver- ture est étroite et sinueuse, un peu élargie à sa base ; les échancrures de ses extrémités sont assez profondes. Toute l'étendue du bord droit est pourvue de grosses denticu- lations au nombre de trente-cinq à quarante. La colu- melle est convexe à sa partie supérieure et concave à l'inférieure vers laquelle elle offre une sorte de cuilleron; elle est ornée de rides transverses denticuliformes très- prononcées. La coquille est d’un beau jaune orangé très- vif en dessus ; la face inférieure et ses bourrelets calleux sont d’un beau blanc de lait, intérieur de l’ouverture est également d’un jaune orangé. Long, 95 millim. Habite les mers de la Nouvelle-Zélande. GENRE PORCÉLAINE, 9 Grande et belle espèce encore fort rare ; les amateurs en font srand cas. Elle sert, comme on sait, d'ornement de distinction aux principaux chefs des tribus de la Nouvelle-Zélande : ils la portent suspendue à leur cou, au moyen d’un lien qui la traverse de part en part, c’est ce qui fait la difficulté de la trouver intacte. et ajoute à sa rareté. 5. POBCELAINE GÉOGRAPHIQUE. Cyprœa mappa, Lin. (Gollect. Lam. et M. Borvix.) Rumen., Mus. t. 35, fig. b. PI. XX, fig. À et 2 var. C. testà ovato-ventricosà, albidâ, characteribus fulvis inscriptà ; linea lonoi- tudinali declivi, ramosà rose ; guttis albidis sparsis. Coquille ovale, oblongue, tres-convexe en dessus, lé- sèrement plane en dessous; la ligne dorsale est placée un peu sur le côté; elle est sinueuse, profondément dé- coupée et digitée. L'ouverture est très-étroite; les deux bords sont pourvus de denticulations. L’étendue de la columelle est garnie d’un large sillon et à sa base d’une dépression assez marquée. Le fond de coloration de la partie dorsale est d’un fauve plus ou moins foncé, tout parsemé de linéoles longitudinales irrégulières ; elles sont diversement contournées, de manière à produire une espèce de réseau plus ou moins serré dont les intervalles ont la forme de taches irrégulières, souvent arrondies. La ligne dorsale est ordinairement rosée, quelquefois or- née, en partie, de petits points bruns. La face inférieure est d’un rose plus ou moins foncé, ou mème pourpré; elle est garnie de taches brunes nuageuses ; la columelle présente une large tache quadrangulaire noirâtre. L'ou- 10 GENRE PORCELAINE. verture est d'un jaune pâle, quelquefois d'un jaune orangé trés-vif. Long. 70 roilliru. Habite l’ocear des grandes Indes. Cette charmante espèce, très-recherchée à cause de l'élégance de sa coloration, est surtout remarquable par les sinuosités et les découpures de sa ligne dorsale qui figurent grossièrement des dessins géographiques. Il est important d’en distinguer une va- riété qui a été rapporlée dans ces derniers Lemps avec quelque abondance des mers de Madagascar; elle est plus petite et plus allongée que l'espèce type; sa coloration est généralement plus foncée ; sa face inférieure offre surtout des nuances beaucoup plus vives, teintées de violel; son ouverture est toujours d’un beau jaune orangé qui se répète sur l'extrémité des denticula- tions. (Même pl. 20, fig. 2.) 6. PORCELAINE LYINX, Cypræa lynx, Lin. (Collect. Lam. et Mus.) Lasrer, Conch. t. 683, fig. 30. PI. XXV, fig. 2, et PI. XXXVIEL, fig. 2. C. testä ovatä, ventricosä, fulvescente ; dorso nebulato, subpunctato, fulvo vel cærulescente ; guttis fuscis, raris, sparsis ; lineä dorsali decliviusculâ, rubes- cente ; rimä croceä. Coquille ovale oblongue, très-bombée en dessus; ses extrémités sont courtes et obtuses ; l'inférieure est un peu plus rétrécie que la supérieure et tronquée verticale- ment. La ligne dorsale, formée par la réunion des lobes du manteau, est placée un peu sur le côté. La face infé- rieure est plane, surtout du côté de la columelle où elle présente un angle longitudinal plus où moins saillant. L'ouverture est très-étroite, presque linéaire; ses bords GENRE PORCELAINE, li sont pourvus de fortes denticulations transverses ; celles du bord gauche sont allongées en forme de rides. La co- loration générale est d’un fauve clair teinté de rose; la partie dorsale est couverte de points plus où mois lar- ges, arrondis, d’un brun noirâtre souvent un peu nui- eux ; cette disposition, très- développée dans les indivi- dus ti à fait adultes, est occasionnée par le dévelop- pement d’une couche superficielle de matière vitreuse grisâtre qui atténue un peu la vivacité et la netteté des taches ; celles-ci sont plus ou moins confluentes, excepté sur les côtés où elles sont plus larges et plus espacées. La ligue dorsale est brune ou rougeñiré. De chaque côté des bain ures on voit deux petites taches noires séparées par un intervalle blanchâtre. Les denticulauons sont aussi blanchâtres, mais leur intervalle est d’un rouge vif. Long. 70 millim. Habite l'océan Indien, les côtes de Madagascar, de l’île de France, etc. Espèce extrêmement commune; sa coloration, quoique assez variable, rappelle un peu celle des C. tigris et pantherina. Elle est beaucoup plus petite que celles-ci. Quand la coquille est Jeune, elle est très-mince, d’un blanc jaunâtre et couverte de petites taches brunes très-neltes et très-distinctes. {Voir notre pl. 38, f. 2.) 12 GENRE PORCELAINE, 7. PORCELAINE NEIGEUSE. Cypræa vitellus, Lin. (Collect. Lam. et Mus.) Lisrer, Conch. 1. 693, fig. 40. PI. XIX, fig. 1. G. testà ovato-ventricosà, subturgidä, fulvä, guttulis punctisque niveis ad- persä; lateribus substriatis, arenaceis. Coquille ovoïde, renflée, très-bombée en dessus, sub- aplaue en dessous ; un peu plus rétrécie à sa partie in- férieure. La spire est obtuse et légèrement ombiliquée. L'ouverture est étroite, assez flexueuse, ses deux bords sont régulièrement denticulés. Le dépôt vitreux qui les recouvre est le plus souvent fendillé en travers. La co- loration de la face dorsale consiste en un fond brunâtre, quelquefois d’un jaune foncé sur lequel sont éparses des taches d’un beau blanc de lait et d’inégale grandeur ; elles sont tellement distinctes, qu’elles semblent faire sail- lie sur la surface ; les individus parfaitement adultes ont leur coloration plus foncée. Le dépôt vitreux, tout en s’é- tendant de manière à envelopper le dos de la coquille, permet cependant d’apercevoir trois fascies transverses d’un rouge assez foncé, très-distinetes sur les jeunes indi- vidus. La face inférieure est blanchâtre ou d’un fauve clair. Long. 70 millim. Habite l'océan Indien. Cetle espèce, exirémement commune, est d'une coloraiion agréable, Elle est, en général, peu variable. GENRE PORCELAINE. 13 8. PORCELAINE MÉLANOSTOME. Cypræa cameleopardalis , Perry. (Collect. du Mus.) Perry, Conch. t. 19, fig. 5. PI. XXIV, fig. 4-19-4p. G. testà ovali, subturpidâ, fuscä, obscurè trifasciatä, guttis elevatiusculis niveis adspersâ, basi lateribusque albis ; extremitatibus marginatis ; aperturâ violacei ; dentibus albidis, Coquille ovale, régulièrement convexe et renflée en dessus ; ses extrémités sont légèrement prolongées ; l’in- férieure l’est un peu plus que la supérieure ; elle est aussi un peu plus étroite. La partie dorsale est circonscrite par deux bourrelets assez développés passant par-dessus les échancrures qu’ils concourent à former et de chaque côté desquelles ils produisent, par leur saillie, de petits enfon- cements. La face inférieure est lésérement convexe. L’ou- verture est étroite, un peu flexueuse et dilatée à sa base ; les échancrures sont assez profondes. Les dentelu- res du bord droit, médiocrement développées, sont au nombre de trente; celles du bord columellaire sont beau- coup plus fines et prolongées dans l’intérieur de louver- ture en forme de rides. La partie dorsale est d’un jaune safrané, quelquefois grisâtre; elle est parsemée de petites taches arrondies, d’un très-beau blanc et tellement dis- unctes, quelles semblent faire saillie sur le fond. En outre, on aperçoit encore par transparence, sur la surface, des fascies transverses. La face inférieure est blanchâtre ; l’in- tervalle qui sépare les dentelures est d’un violet pourpré. Long. 68 millim. Habite la mer Rouge. 14 GENRE PORCELAINE. Cette espèce, qui a recu de M. Gray le nom de Mélano- siome, est extrêmement voisine de Ja C. vitellus; elle est plus mince et plus régulièrement ovale; sa coloration , en général, est plus claire; ses taches sont plus petites; enfin la coloration violette de sa columelle lui donne aussi une différence sensible avec celle dernière. Les fascies transverses sont très-marquées sur les jeunes individus (même pl., fig. 1* jeune) ou sur certaines variétés (fig. 1») qui ne sont point munies de taches blanches. 9. PORCELAINE BAJE. Cyprœaspadicea, Swains. (Collect, du Mus.) Swains., Zoo, illustr, vol. 3, t. 18. PI. XXLL, fig. 4. C. testà ovato-oblongäâ, luteo-fuscà ; dorso medio-cærulescente ; basi pla- niusculà, albidä ; marginibus incrassatis, rotundatis, suprà albido-carneis; den- tibus crassis subconfertis; columellà planä, plicatä. Coquille ovale, oblongue, atténuée vers sa partie in- férieure ; sa partie dorsale est tres-convexe. L'ouverture est étroite, légèrement flexueuse, terminée à ses extrémi- tés par des échancrures larges et profondes ; l’extrémité inférieure est obliquement tronquée ; les bords sont ar- rondis et ornés de denticulations sur toute leur étendue. La parte dorsale est d’un beau jaune orangé, moins in- tense près de la ligne médiane et encadré d’une espèce d’auréole violacée sur laquelle se confondent les bourre- lets latéraux; ceux-ci, médiocrement développés, sont d’un blanc légèrement teinté de violet d’abord, et d’un irès-beau blanc sur toute la partie inférieure. Long. 56 millim. Habite l'océan Indien. Espèce encore rare dans les collections, facile à distinguer par son mode de coloration qui est tout particulier. Par sa forme, elle est assez voisine de la €. pyrum. GENRE PORCELAINE. 19 10. PORCELAINE ROUSSETTE. Cyprœa pyrum, (mr. Collect, Lam. et Mus.) Marrinr, Conch. 1,1. 26, fig. 267-268. PI. XXVILE, fig. 2 et 2e (var.). G. testà ovatä, immarpinatà, fulvo-rufescente ; dorso subfasciato et maculis albidis nebulato ; lateribus subtüsque fulvo-croceis ; fauce sinuosiusculà ; denti- bus albidis. Coquille ovale, oblongue, subpyriforme, élargie et obtuse à son sommet qui est un peu déprimé et bone biliqué, atténuée à sa base. La partie dorsale est très- convexe; ses bourrelets latéraux sont peu développés. L'ouverture est étroite, légèrement sinueuse, un peu dilatée à son extrémité inférieure. Les deux bords sont arrondis et mumis de denticulations un peu moins pro- noncées sur la partie inférieure du bord columellaire. Le bord droit dépasse un peu celui-ci à son sommet; la co- lumelle offre à sa base et un peu dans l’intérieur un léger sinus longitudinal limité par un angle finement dentelé. Les échancrures sont larges : l’inférieure est tronquée. La partie dorsale est ornée d’une infinité de petites taches d'un brun rouge nuancé de verdâtre, entremêlées de maculations d’un brun noir. Les bourrelets et la partie mférieure sont d’un rouge plus où moins vif, un peu orange ou roussatre. Long. 5o millim, Habite la Méditerranée, les côtes de Sicile et la mer Adriatique. Cette jolie espèce, déjà bien distincte par sa forme, l’est encore plus par sa coloration qui, en général, est sujette à peu de chan- 16 GENRE PORCELAINE. gement; cependant on en connait une variété qui merite d’être mentionnée : elle est parsemée de points blancs ou roussâtres (Voir même pl., fig. 2). Lamarck a fait connaître cette même es- pèce sous le nom de Porcelaine roussette (C.rufa); avant lui Gmelin l'avait nommée pyrum. 11. PORCELAINE ONYX. Cypræa onyæ, Lin. ( Collect. Lam. et Mus.) Lister, Conch. t. 657, fig. ». PI. XLIV, fig. 4 et 44 à 14 (var..) C. testà ovato-ventricosäà, anticè subumbilicatà ; bruneâ ; dorso fusco-ru- fescente ; zonis binis obseuris ; lateribus subtüsque nioris ; columellä rotundatä ; aperturà violaceä ; dentibus rubescentibus. Coquille ovale, pyriforme, élargie et convexe à sa base; la spire est obtuse et ombiliquée, surtout dans le jeune âge où le dépôt vitreux est peu abondant. La parte inférieure est légèrement aplatie. L'ouverture est étroite, un peu dilatée à sa base. Les bords sont ornés de fortes denticulations ; celles de lacolumelle, qui est arrondie dans toute son étendue, sont un peu plus fines et en forme de rides transverses ; les échancrures sont très-larges ; elles sont de même arrondies ; l’inférieure est un peu oblique et tronquée. La coloration générale est à peu près uni- forme, quoique toujonrs plus foncée du côté de l’ouver- ture; elle est d’un brun noirâtre, quelquefois teinté de gris ou tout à fait blanchâtre ; on y distingue deux fas- ciestransverses fauves, distantes l’une de l’autre et plus ou moins apparentes, selon l'épaisseur de la dernière couche qui laisse plus claire la ligne dorsale. L'intérieur de l’ou- verture est violet ; les denticulations sont rougeûtres. Long. 44 millim. Habite la mer des Indes, les côtes des îles Séchelles et de Zanzibar. GENRE PORCELAINE, 17 Lamarck avait donné le nom de C. adusla à celte espèce qui est extrêmement remarquable par les variétés de colora- tion qu'elle présente; en effet, depuis l'individu compléte- ment noirâtre jusqu’à celui d’un beau blanc, on trouve tous tes degrés intermédiaires, et l’on peut facilement établir le passage entre ces deux coquilles d’une coloration si opposée. Âinsi nous avons fait représenter, à partir du type (fig. 1), une première variété d’une teinte un peu plus claire, dont les fascies sont “plus prononcés (fig. 1‘). La seconde (fig. 1») est un peu grisâtre ; les fascies y sont très-apparentes, quelquefois subdivisées (fig. 1°). Enfin la dernière et la plus importante est la variété entièrement blanche,ou plutôt d’uñe belle couleur isabelle (fig. 1%. L'identité de cette dernière variété n’est pas encore généralement admise; quelques auteurs la considèrent comme une espèce distincte : l'examen d’une série complète d'individus ne peut laisser aucun doute sur son analogie. F2 12, PORCELAINE SIMILAIRE, Cyprœa similis, Gray. Sowersy, Conch, illust, fig. 27. PI. XIX, fig. 2. G. testä ovatâ, convexâ, fulvescente; spirâ obsolictà, subumbilicatä; mar ginibus prominentibus ; labro transversim plicato ; aperturâ fuscescente. Coquille ovale, convexe, un peu atiénuée à sa partie inférieure ; la spire, à peine visible, est légèrement en- foncée et subombiliquée; les bourrelets latéraux sont très-saillants et très- développés, surtout du côté du bord droit; la face inférieure est un peu con- _vexe; l'ouverture large et flexueuse, mais resserrée vers sa partie moyenne; les échancrures qui terminent ses extrémités sont fort larges. Le bord droit est épais, convexe, arrondi, couveri de gros plis transverses, den- ticuliformes ; la partie supérieure de ce bord, bien dé- veloppée, dépasse de beauconp le sommet de la spire et le bord columellaire : celui-ci, épais et calleux vers le haut, est aussi pourvu de grosses denticulations trans- s é 15 GENRE PORCELAINE, verses, assez distantes entre elles; celles de la base se distinguent des autres par leur direction verucale et oblique. La coloration de la face dorsale est un fauve elair à peu près uni; les bourrelets latéraux sont un peu plus foncés ; intérieur de l’ouverinre est brunâtre. 35 Long. 5! millim, Ce Habite les côtes du cap de Bonne-Espérance. Cette espèce paraît être extrêmement rare dans les collections, elle est remarquable par l'épaisseur de ses bourrelets, la dilatation de son ouverture, et les grosses denticulations dont elle est or- née. Elle se rapproche beaucoup de la €. fusco-dentata par sa forme et sa coloration, mais elle en diffère par la disposition des denticulalions de son ouverture. 13. PORCELAINE LENTILLEUSE, Cypræœa lentiginosa, Gnay. Gray, Zool. journ. vol. x, pl. 7 et &2, fig. 1. PI. VII, fig. 2. C. testä ovatà, albidä, obscurè interruptä, trifasciatä, punctulis fulvis sparsis nebulatâ, basi albä ; marginibus incrassatis, albis, puncetulis numerosis nigris or.- natis ; dentibus magnis subæqualibus. Coquille ovale, convexe en dessus, légèrement aplatie en dessous; les bourrelets latéraux sont assez dévelop- pés, surtout vers leurs extrémités. L'ouverture est large, sinueuse ; les bords sont garnis de denticulations en petit nombre et de grosseur inégale : celles de la columelie n’en occupent pas toute l'étendue ; elles laissent à la base de cette partie un espace lisse et concave. Toute la co- quille présente, sur un fond blanchâtre, un grand nombre de taches nuageuses, fauves ou d’un brun verdâtre, for- mant le plus souvent trois fascies transverses très-irré- guléres ; celles des extrémités sont constituées par de GENRE PORCELAINE. 19 larges taches quadrangulaires, et, au contraire, les taches de la fascie médiane sont anguleuses ou en zigzag. Ces fascies sont indépendantes de celles qu’on observe dans le jeune âge; vers cette époque, elles sont unies, larges, régulièrement transverses et d’un gris cendré bleuâtre. La face inférieure et les bourrelets sont blancs; leurs ex- trémités sont marquées de petits points noirâtres, et, près des échancrures, de quaire larges taches de même cou- leur. Long. 39 millim. Habite l'océan Pacifique. Cette espèce, que nous n’avons vue dans aucune collection de Paris, est assez remarquable par l’ensemble de ses caractères. Quoique voisine de la Cypræa zonata, elle en est distincte par la forme et la disposition des dents de son ouverture. 14. PORCELAINE FASCIÉE, Cyprœæa zxonata, CHEmnirz. ( Coll. du Mus.) Cnemw. Conch. 10, t. 145, fig. 1342. PI. XLVIIL, fig. 4 et 4°, C. testâ ovatä, cinereo-cærulescente, flammis fulvis undatis fasciatä ; lateri… bus albidis, purpureo guttatis. Coquille épaisse, ovale, convexe en dessus, aplatie en dessous; elle est très-large au milieu, lérèrement atténuée vers ses extrémités. L'ouverture est un peu flexueuse, ré- trécie vers sa partie moyenne; les bords sont subaplaus, très-épais, munis de denticulations assez fortes : on en compte vingt-deux sur le bord droit; elles sont moins nombreuses sur le bord columellaire, plus espacées et plus transverses. Toute la face dorsale, d’un fond grisâtre, est irrépulièrement parsemée de petites taches brunes et rousses ; elles est traversée par trois fascies brunâtres 20 GENRE PORCELAINE. assez foncées; celle qui occupe le milieu de la coquille est très-large, quelquefois divisée en deux. Ces fascies sont naturellement plus évidentes sur les jeunes indivi- dus chez lesquels les petites taches dont nous venons de parler n’existent pas encore. Elles sont formées de flam- mules lonsitudinales onduleuses, brunes, plus pronon: cées sur la fascie du milieu. Les bourrelets sont grisâtres, ornés de petits points violacés qui s'étendent jusque sur la face inférieure. Long. 35 millim. Habite les côtes de Guinée. is Cette espèce se distingue assez bien de ses congénères par sa forme élargie et aplatie en dessous, par l'épaisseur de ses bour- relets etenfin par les zones transverses de sa surface. Ce carac tère n’est pas toujours très-évident sur les individus adultes; mais, en les examinant avec attention, on reconnaît bien ces zones, quoique interrompues, ou n’ayant pas toujours la même inten- sité. La variété (fig. 1 } est d’un fond verdâtre; les fascies y soni très-marquées, les flammules se réunissant et s’allongeant sur la surface, qui n’est point tachetée et maculée : c’est l'individu qui à servi de type à Lamarck. 15. PORCELAINE DE GHRAY, Cyproo Grayi, Nosis. ( Collect. du Mus.) Sowernsx, Conch. iust. fig. 199. PI. XXVL, fig. 5. G. testâ ovato-subglobosä, piriformi, albidä, punctis fuscescentibus macu- latâ ; fusciusculis duabus vel tribus fasciis perlucentibus ; marginibus rosaceis : aperturâ albä. Coquille ovale, subglobuleuse, piniforme, ventrue, atténuée vers sa partie inférieure ; sa face dorsale est très- convexe. Les bourrelets latéraux sont peu saillants, mais assez étendus. L'ouverture est étroite, un peu GENRE PORGELAINE. 2I flexueuse, rétrécie vers la partie moyenne ; au contraire, dilatée à sa base. Le bord droit est convexe, subtran- chant, pourvu de denticulations extrêmement fines et nombreuses; le bord columellaire, également très-con- vexe, est muni à sa partie supérieure d’une callosité lon- gitudinale qui concourt à former léchancrure ; 1l est presque complétement lisse ou seulement denticulé d'une manière peu apparente, excepté vers sa base. À cei endroit, vers l’intérieur de l’ouverture, on voit une surface lisse, légèrement concave, limitée par un angle pourvu de très-petites denticulations. L’échan- crure de la base est large et peu profonde. Toute la co- quille est d’un fond blanchâtre, ornée de petites taches et de points d’un brun légèrement verdâtre, irrégulière- ment disposés de mamière à former quelquefois des ma- culations; en outre, on aperçoit par transparence deux ou trois fascies iransverses assez larges et un peu brunûires. Les bourrelets sont colorés de rose ou d’o- rangé, et forment ainsi une zone qui limite la partie dor- sale dans toute sa circonférence. La face inférieure et l'ouverture sont d’un très-beau blanc. Long. 38 millim. Habite Cette Jolie espèce, outre sa forme globuleuse, a une coloration assez élégante; ses denticulations, très-différentes sur les deux bords, servent aussi à la distinguer. 16. PORCELAINE ONDÉE., Cyprea undata, Law. (Gollect. Lam. et Mus.) D'Arçenvirze, Conch. pl. 18, fig. N. PI. XXX, fs. 5 et 5°. {:. Cesta ovato-ventricosä, umbijicati, castanca-violaccâ; zonis binis albis 22 GENRE PORCELAINE. lineis fulvis flexuosis, undatis ; ventre albido, punctis fuscis notato ; marpi- nibus prominentibus. Coquille ovale, ventrue, très-renflée vers sa partie moyenne, un peu rétrécie à sa base. La spire est pro- fondément ombiliquée ; les bourrelets latéraux sont saïl- lants, mais peu étendus; l’ouverture est étroite; les bords sont légèrement convexes et garnis de denticula- tions assez fortes. La coloration de la face dorsale con- siste en zones transverses blanches, se détachant sur un fond d’un beau brun; la courbure de ces zones ondu- leuses les rend comme articulées. Les bourrelets sont parsemés de petits points bruns qui se retrouvent sur la face inférieure dont le fond de coloration est un blanc légèrement jaunâtre. Long. 30 miilim. Habite les mers de l'Inde. Cette espèce est assurément l’une des plus jolies et des plus singulières du genre, sous le rapport de la coloration, dont on retrouve cependant le même sysième dans l’espèce suivante. Parmi les variétés de cette coquille, nous en signalerons une d'un fond plus clair que l'espèce type, dont les lignes ondu- leuses, plus développées, forment trois fascies transverses très-distinctes, celle du milieu étant la plus large. (Voir même Dl.:5e, 92) 17. PORCELAINE ZIGZAG. Cyprœa zigrag, Get. (Collect. Lam. et Mus.) Lister, Conck. t. 661, fig. 5. PI, XXXL, fig. 2 et 20. C. testà ovatä, cinereo-albidä ; lineis pallido-flavescentibus, undatis, flexuosis ; ventre luteo, punctis rubro-fuscis picto. Coquille ovale, convexe en dessus, légèrement aplatie GENRE PORCELAINE. 29 en dessous. La spire est obtuse et ombiliquée; louver- ture est étroite, flexueuse ; les bords sont ornés de den- uculations sur toute leur étendue : celles de la columelle sont moins prononcées que les autres. La face dorsaie est blanchâtre ou d’un gris cendré; elle est ornée de lignes longitudinales onduleuses et jaunâtres ; chaque extré- mité est ornée d'une série transverse de petits points bruns ou noirs. Toute la face inférieure et même les bourrelets latéraux sont d’un beau jaune orangé et par- semés de points noirâtres arrondis. Long. a5 millim. Habite l'océan Atlantique. Cette jolie espèce est extrêmement voisine de la précé- dente, mais elle est plus petite et moins renflée; surtout sa co- loration est beaucoup plus claire sur la face dorsale et tout à fait différente sur la face inférieure. Elle offre plusieurs variétés com- plétement analogues à celles que nous avons indiquées pour la C. undata. Une d’entre elles montre des zones blanchâtres sur lesquelles les linéoles onduleuses sont rangées en séries trans- verses. (Voir notre fig. 2°.) 18. PORCELAINE TÊTE DE DRAGON. Cuprœæa slolida, Lin. (Collect. Lam. et M. Borvin.) Periver, Gaz. t 97, fig. 16. PI. XXXI, fig. 4 et la. C. testà oblongä, cylindraceä, aïbidäâ ; maculis dorsalibus fulvis, albo-punc- tatis, quadratis, angulis decurrentibus ; anticâ extremitate sursûm prominulà ; rimâ rufescente, Coquille oblongue, cylindracée, médiocrement con- vexe en dessus, un peu plane en dessous; les deux ex- 2 4 GENRE PORCELAINE. trémités, surtout l’inférieure, sont légèrement atténuées et proéminentes. La spire est ombiliquée; les bourrelets latéraux sont étroits et saillants; la face inférieure est un peu aplaue. L'ouverture est étroite, linéaire, un peu flexueuse, terminée à chaque extrémité par une échancrure canaliforme ; les deux bords sont ornés de rides transverses, denticuliformes, nombreuses, très- régulières ei assez étendues. La coloration, assez va- riable, consiste le plus ordinairement en un fond grisâtre ou fauve, sur lequel se détachent de grandes taches brunes ou verdâtres, quelquefois quadrangulaires, mais le plus souvent d’une configuration assez bizarre; ces taches, plus ou moins étendues, laissent voir ordinaire- menti vers le milieu une ligne longitudinale, sinueuse, comme lacérée en certains endroits ; la coquille paraît aussi criblée de petits points blanchâtres. Les bourrelets sont d’un jaune orangé; ils sont marqués de huit petites taches d’un brun jaunâtre, dont quatre occupent les ex- trémités de chaque côié des échancrures; la face infé- rieure est blanchâtre ; les échancrures sont teintées de rouge. Long. 28 millim. Habite les mers de la Chine. Cette belle espèce, très-recherchée des amateurs, est encore assez rare dans un bel état de conservation. Elle varie beaucoup sous le rapport de la coloration : tantôt ses taches sont très- larges et irrégulièrement découpées, de manière à rappeler la Porcelaine géographique; tantôt elles sont moins étendues et permettent d’'apercevoir davantage le fond grisâtre de la coquille ; enfin il y a des individus sur lesquels elles nranquent compléte- ment. (Même pl. fig. 4°.) 74 À "4 GENRE PORCELAINE. 29 19. PORCELAINE MIGNONNE. Cyprœa pulchelia, Swains. (Coilect. du Mus.) Sowersx, Conchol. illust. fig. 40. PI. XXIIL, fig. 2 et 2. GC. testä ovatä, albidä, obscurè fasciatâ, fulvo-punctatä, maculis dorsalibus duabus fulvis irregularibus signatä ; lateribus albido-flavescentibus, nisro-fusco- guttatis; basi convexä, striatà; striis elevatis spadiceis. Coquille ovale, oblongue, subpiriforme, atténuée et prolongée vers sa base. La face inférieure, un peu apla- tie, présente une ouverture étroite, flexueuse, terminée à chaque extrémité par une A très-profonde ; les deux bords sont ornés de rides transverses, denticu- liformes, linéaires et très-saillantes : celles du bord co- lumellaire sont plus nombreuses et plus rapprochées entre elles; elles se bifurquent le plus souvent et sont assez étendues pour couvrir presque iouie la face infé- rieure; elles sont d’un très-beau noir. La coloration de toute la coquille est blanchâtre ou légèrement fauve, parsemée d’une foule de petits poinis roussâtres. Sur les côtés de la partie médiane sont placées deux larges taches irrégulières, d’un brun roux,composées elles-mêmes d’une infinité de petites macules confluentes; on voit,en outre, sur la partie dorsale, quelques larges taches quadran- gulaires disposées, d'une manière plus où moins com- < plète, en séries obscures. Les parties latérales, épaissies r longées ei noiraires. 44 U par les bourrelets, sont ornées de taches brunes arron- dies, plus où moins ÉMESE le extrémités et chaque _ côté des échancrures offrent des taches irrégulières, al- 26 GENRE PORCELAINE, Long. 40 nullim. Habite la mer de Chine. : Charmante espèce aussi élégante de forme que de coloration. Elle est surtout remarquable par le prolongement des rides de son ouverture. Lorsqu'elle n'est pas encore arrivée à son entier développement, elle est plus mince et moins allongée; sa colo- ration consiste seulement en deux ou trois fascies transverses interrompues avec un pointillé brun extrêmement fin, mais sans larges taches latérales. Les rides de l’ouverture sont à peine prononcées, moins nombreuses et non bifurquées. (Voir même pl., fig. 2 jeune.) Dans le Conch. illust. de M. Sowerby, cette espèce est nommée C. pulchra. 20. PORCELAINE CRIBLE. Cypræa cribraria, Lin. (Collect. Lam. et Mus.) Lister, Conch. t. 69, fig. 42. PI. XXIX, fig. 4. C. testà ovato-oblangä, subumbilicatä, Iuteä vel cinnamomeä ; maculis ro- tundis albis subæqualibus confertis ; ventre lateribusque albidis. Coquille ovale, oblongue, légèrement convexe en des- sus, un peu aplatie en dessous. La spire est tronquée et subombiliquée ; les bourrelets latéraux sont assez épais et saillants, L’onvertureest étroite, flexueuse ; chacune de ses extrémités est terminée par une profonde échancrure. Toute l'étendue du bord droit est munie de denticula- tions assez fortes. La partie supérieure de la columelle est revêtue d’un dépôt vitreux abondant et calleux ; elle est également pourvue de denticulations, mais plus fines que celles du bord droit et se continuant un peu dans l'intérieur de Pouverture. Toute la face dorsale est jau- nâtre, avec des taches blanches résulièrement arrondies et de largeur à pen près égale: ces taches sont plus où GENRE PORCELAINE. 27 moins nombreuses, suivant les individus. La face infé- rieure et les bourrelets sont d’un beau blanc de lait. Long. 30 millim. Habite la mer Rouge, celle des Indes et de Chine. Cette jolie espèce, bien connue, est caractérisée par les taches qui la couvrent, et qui, suivant le nom qu'on lui a donné, la font ressembler jusqu’à un certain point à un crible, 21. PORCELAINE ESONTROPIE. Cyprœa esontropia, Ducros. (Collect. de madame Duronr.) Magas. de Zool. 3° année, pl. 26. PI, XXIX, fig. 2. C. testà ovato-ventricosä, luteà vel cinnamomeä; maculis rotundis albis æqualibus confertis ; lateribus albis, castaneo-punctatis ; spirâ concavä; aperturä albä et angustà. Coquille ovale, très-ventrue, élargie à sa partie supé- rieure, atténuée vers sa base. Les bourrelets latéraux sont peu épais. L'ouverture est large, un peu flexueuse ; chacune de ses extrémités est terminée nar une échan- crure profonde. Le bord droit est convexe, arrondi, muni de denticulations transverses assez fortes et peu nombreuses; la columelle en est également pourvue, mais ses denticulations sont beaucoup plus petites et ne se prolongent pas transversalement en forme de rides. La face dorsale est jaunâtre, ornée d’un grand nombre de taches arrondies d’une dimension à peu près égale ; les bourrelets sont blanes et garms de petits points 28 GENRE PORCELAINE, noirs où roussâtres s'étendant irrégulièrement sur la facc iférieure. Long. 33 nuilim. ‘ Habite l'océan Pacifique. Cette espèce, encore fort rare et que nous ne connaissons que par la figure qu'en a donnée l’auteur, paraît être voisine de fa Cypræwa cribraria; elle est néanmoins un peu plus grande, plus large et plus ventrue. Le système de coloration est le même, excepté les points roussâtres ou noirs qui couvrentles bourrelets. 22. PORCELAINE DE CUMING., Cyprœa Cumingi, Gray. Sowersy, Conch. illust. fig. 5 ei 16:. É- PI, XXIX, fig. 5. CG. testàä ovato-oblongä, pallido-flavescente ; maculis albis, ivregularibus, bruneo angustè cinctis ; lineà laterali angustà ; basi subplanäâ, supra labrum externum productà; marpine albä; dentibus marginalibus minimis. LILA Coquiile ovale, allongée, étroite, surlout vers sa partie inférieure où elle est très-atténuée. La face dorsale est médiocrement convexe; les bourrelets sont assez sail- lants. La face inférieure est légèrement aplatie ; elle offre une ouverture étroite, linéaire, dont chaque extrémité est terminée par une échancrure profonde et très-déve- loppée. Le bord droit esi épais et arrondi; il porte une série de denticulations médiocremeni prononcées : celles du bord columellaire le sont encore beaucoup moms, surtout vers Je milieu ; la partie interne de la columelle GENRE PORCELAINE. 20 est creusée dans toute sa longueur d’un sillon superfi- ciel. La face dorsale, d’un fond jaunâtre, est ornée de gros points arrondis d’un très-beau blanc et irrégulière- ment épars sur la surface; sur le côté externe du bord droit 1l existe une ligne longitudinale blanche qui résulte de la réunion des lobes du manteau. Les bourrelets soni blanchâtres, ornés de petits points noirs. Long. 27 millim. Habite les îles de la Sociéte. Cette charmante espèce est extrèmement rare : nous ne ia connaissons dans aucune collection de Paris; elle fait sans doute partie de la collection de M. Cuming, dont M. Gray lui a donné le nom. Elle est extrêmement voisine de Ja €, cribraria, et peut- être plus encore de la €. esontropia de M. Duclos ; elle en est ce- pendant distincte par sa forme plus allongée, par les denticula- tions différentes de son ouverture, et enfin par sa ligne dorsale 238. PORCELAINE ATOMAIRTE, Cyprœa atomaria, Gmer. (Collect, Lam. et Mus.) Manrinr, Conch. 1, t. 28, fig. 201. PI, XXXEX, fig. 2. C. testà ovato-oblongä, exiguâ, albido-carncä, punctis rubiginosis sparsis ; basi utrinquè nigro-maculatà; rimà flavescente. Coquille ovale, oblongue, léyèrement déprimée. La spire est un peu ombiliquée; les bourrelets sont peu saillants. L'ouverture est étroite, linéaire, à peu près d’une égale largeur dans toute son étendue ; les deux bords sont ornés de fines denticulations ; celles du bord gauche sont moins prononcées et se continuent sur la 59 GENRE PORCELAINE, {ace inférieure en forme de rides transverses. Toute la coquille est blanchâtre, nuancée d’une teinte carnéolée ; la partie dorsale et les bourrelets sont ornés de petits points arrondis, irrégulièrement épars, d'un brun roux ou noirâtre; vers la base de la coquille, de chaque côté de l’échancrure, on observe constamment deux petites taches noires, et une autre sur le sommet de la spire. Long. 20 millim. Habite la mer des Indes et celle de la Chine. Jolie petite espèce facile à distinguer. Lamarck avait donné à celte coquille le nom de Piqüre de mouche (C. stercus muscarum ). 24. PORCELAINE CLANDESTINE, Cyprœa clandeetina, Lis. (Collect. Lam. et Mus.) Periver, Gaz. t. 97, fig. 10. PI. XXXI, fig. 4. CG. testà ovatâ, albidä; zonis tribus incarnatis, obsoletis ; lineis transversim tenuissimis ; aperturâ lineari ; dentibus subæqualibus ; ventre et lateribus albis- simis. Coquille ovale, convexe en dessus, légerement plane en dessous; la spire est tronquée et fortement ombili- quée. L'ouverture est étroite, linéaire ; les bords sont épais et ornés de denticulations transverses assez fortes, presque égales. Les échancrures sont développées : la supérieure fait saillie sur la spire; linférieure , assez large, profonde et obliquement tronquée, est comme impressée sur les parties latérales. La partie dorsale est blanchâtre, avec trois fascies transverses carnéolées, très- pâles et à peine visibles sur la plupart des individus ; souvent mème on n'y distingue que deux lignes trans- GENRE PORCELAINE, 3H verses blanchätres qui indiquent la faible séparation des fascies. La surface est aussi garnie de lignes transverses d'une ténuité extrême et qu'on n’aperçoit qu’à la loupe. Les bourrelets sont d’un très-beau blane ainsi que la face inférieure. Long. 23 millim. Habite l'océan Asiatique. Petite espèce bien dislincle par sa forme régulièrement ovale, et sa spire ombiliquée. Lamarck lui a donné le nom de C. mo- niliaris. 25. PORCELAINE TACHETÉE DE NOIR. Cyprœa nigro-punctata, Gray. (Collect, du Mus.) Sowerzy, Conch. illust. fig. 22. PI. LE, fig. 2. C. tesià ovali, lævigatä, albo-cærulescente, fusco-maculatâ, margine nigro- punctatä, anticè posticèque maculis nigris binis ornat , subtüs flavescente. Coquille ovale, élargie au milieu, légèrement atténuée vers ses extrémités, convexe en dessus, plane et même concave en dessous. Les bourrelets latéraux sont épais et développés, surtout à leurs extrémités où ils forment les échancrures. L'ouverture est étroite, linéaire, creusée d’abord dans une sorte de sillon longitudinal, puis lar- gement excavée vers sa partie inférieure. Les deux bords sont épais, élevés, arrondis ; ils sont incurvés latérale- ment à leur base et munis d’une série de denticulations transverses : celles du bord droit sorit assez fortes; celles de la columelle plus faiblement indiquées. 392 GENRE PORCELAINE, Long. 28 millim. Habite la mer Pacifique, les côtes du Chili et de Payia. Espèce assez distincte, remarquable par la forme aplatie de sa face inférieure et le sillon étroit de sou ouverture, aussi bien que par les points noirs dont ses bourreleis sont couverts. 26. PORCELAINE SANGUINOLENTE. Cyprœa sanguinolenta GMEL. (Collect.Lam. et Mus.) Manrinr, Conch. 1, 1. 26,lig.265.266 PI. XXXIII, fig. 4 et 4°. €. testà evato-oblongä, cinerco-cærulescente, fulvo vel fusco-fasciats ; late- ribus incarnato-violaceis, sanguinco-punctatis. Coquille ovale, oblongue, convexe en dessus, légère - ment plane en dessous; son extrémité inférieure est larg déprimée et tronquée. L'ouverture est étroite, un peu élargie vers sa base; les bords sont épais, arrondis, pourvus de denticulations assez nombreuses, mais non en forme de rides transverses. La face dorsale est grisâtre ou bleuâtre, couverte de points ou petites taches jaunes, et offrant vers son milieu une sorte de tache ordinaire- ment quadrilatère, mais quelquefois de forme irrégulière ; la face inférieure et les bourrelets, d’une teinte un peu rosée où violette, sont parsemés de petits points de cou- leur purpurine. Long. 30 millim. Habite la mer des Indes. Espèce commune, très-distincie, mais assez variable, Les points GENRE PORCELAINE. 33 violets ou pourpres dont ses bourrelets sont ornés concourent à lui donner une coloration élégante. La variété (fig. 12), sur la- quelle les points sont moins nombreux, offre trois fascies bien distinctes, formées par la réunion de flammules longitudinales brunes. 27. PORCELAINE DE WALKER. Cyprœa Walkeri, Gray. ( Collect. du Mus.) Sower8y, Conch. illust, fig. 22. PI. XIV, fig. 2 C. testâ ovato-oblongä, subpyriformi, anticè attenuatä, subtüs convexiusculà ; aperturâ multidentatä, violacei ; labro violacescente, latere columellari flaves- cente, maculis atro-purpureis, irregulariter sparsis ornato ; spirâ umbilicatä, supernè griseà, trifasciatà ; fasciis angustis ; maculis subquadranoularibus, Coquille ovale, oblongue, un peu plus étroite à sa base u’à son sommet. La spire est profondément ombiliquée, la face dorsale régulièrement convexe; les bourrelets latéraux sont peu développés. L'ouverture est étroite, à peine flexueuse ; sa partie inférieure est un peu dilatées Le bord droit muni de fortes denticulations au nombre de vingt environ, le bord columellaire en est également pourvu; seulement elles y sont plus fines, plus trans- verses et en forme de rides. La partie dorsale est d’un fond blanc ou grisätre, ornée d’une multitude de petites maculations irrégulières d’un brun jaunâtre; elle est ceinte, vers sa partie moyenne, d’une large fascie inter- rompue qui parait composée de grandes taches quadran- gulaires. Les bourrelets sont jaunâtres avec quelques petits points nuageux d’un brun violacé; on trouve aussi d’autres points sur la face inférieure, mais plus petits et comme obscurcis par labondance du dépôt 3 34 GENRE PORCELAINE. vitreux dont la couleur jaune est plus prononcée. Les deux bords sont d’un beau violet qui se continue jusque sur les échancrures ; l'intérieur de l’ouverture a une teinte légèrement violacée. Long. 28 millim. Habite l'océan Indien, les îles Philippines. Cette espèce, qu'un examen superficiel pourrait faire confondre avec la Cypræa sanguinolenta, s’en distingue par sa forme plus allongée, plus régulièrement convexe en dessus, moins plane en dessous; mais c’est surtout du côté de l’ouverture que les diffé- rences sont plus frappantes; ainsi toute la face inférieure de la Cyprœa W'alkeri est jaunâtre, à l'exception des dents qui sont d’un beau violet, et au contraire dans la Cypræa sanguinolenta les bords sont blancs et les bourrelets violets ; les denticulations de celle-ci sont très-petites, celles de l'espèce que nous venons de décrire sont bien accusées. 28. PORCELAINE PEINTE. Cyprœa picta, Gray. {Collect. de M. Gray.) Gray, Zool. journ. vol. 1, pl. 7 et ra, fig. 10. PI. LVL, fig. 6, C. testâ ovato-oblongä, subumbilicatâ, albidä, obscurè trifasciatä, punctis maculisque fuscis nebulatä ; basi albido-purpureä ; aperturà albidä ; labii den- tibus minutis, inæqualibus. e Coquille ovale, oblongue, lévèrement tronquée et subombiliquée au sommet, un peu atténuée à la base : La face dorsale est trés-convexe; les bourrelets sont fort épais. L'ouverture est étroite, lésèrement flexueuse et arquée, un peu dilatée à sa partie inférieure. Les bords GENRE PORCELAINE. 35 sont munis de denticulations nombreuses , à peine trans- verses et inégales ; celles du bord gauche sont un peu plus fines et plus rapprochées entre elles. La face dorsale est ornée, sur un fond pris bleuâtre, de petites taches plus ou moins distinctes, le plus souvent confluentes et tendant ainsi à cacher le fond de la coloration ; cepen- dant, vers le milieu de la coquille, ces taches se séparent et laissent voir le fond comme une ligne longitudinale. Les bourrelets sont d’un violet tres-foncé, livide, un peu plus clair vers la face inférieure ; ils sont ornés d’un petit nombre de grosses ponctuations d’un brun noirâtre, s’é- tendant quelquefois jusque sur la partie médiane de la coquille. Le sommet des échancrures est d’un blanc pour- pré. L’ouvertureest blanchâtre. Long. 35 millim. Habite l'océan Atlantique, les côtes d'Afrique. Cette belle espèce, voisine de la C. zonata et de la C. sanguino- lenta, a une coloration extrêmement remarquable qui la rend bien distincte de ses congénères. 29. PORCELAINE IRIS, Cypræa irina, Noms. (Collect. du Mus.) PI. LVI, fig. 2. C. testà ovato-cylindricä, insuper convexä, subter planâ, griseâ, maculis fla- vescentibus confertissimis reticulatim aspersä, transversim bruneo-fasciatà ; spirà subumbilicatä ; labro denticulato; facie inferiore fulvä. Coquille ovale, cylindracée, assez large vers ses extré- mités; elle est convexe en dessus, plane en dessous. La 36 GENRE PORCELAINE. spire est obtuse et subombiliquée. L'ouverture est assez grande, un peu plus large à sa base, à cause de lexca- vation et de l’aplatissement des deux bords vers cette artie ; ces bords sont ornés de denticulations transverses ; celles de la columelle sont moins prononcées et se conti- nuent un peu dans l’intérieur de l’ouverture en forme de plis ; les échancrures sont larges et profondes ; la supé- rieure offre surtout cette disposition à cause du déve- loppement considérable d’un pli calleux oblique qui occupe la partie supérieure de la columelle. La face dor- sale est couverte d’un grand nombre de petites macula- tions d’un jaune verdätre qui forme une sorte de réseau très-irrégulier, à travers lequel on distingue le fond bleuâtre de la coquille, ainsi que trois ou quatre fascies transverses, brunes. Les bourrelets sont jaunâtres et or- nés d’un grand nombre de petits points noirs très-rap- prochés, formant sur les parties latérales de la coquille une bande ponctuée nettement limitée. Versles extrémités des bourrelets, de chaque côté des échancrures, on voit des taches allongées, d’un très-beau noir, La face infé- rieure est fauve. Long. 58 millim. Habite Cette espèce, qui avoisine encore la €. zonata et Ja C. lintigi- nosa, a également beaucoup d’affinité avec la C. ferruginosa ; mais sa forme est plus cylindrique, sa face dorsale moins convexe, l’in- férieure plus plane. La coloration est à peu près la même, seu- lement les maculations ont une teinte plus verdâtre, et les points qui couvrent les bourrelets sont plus nombreux et plus rappro- chés entre eux. Les taches noires des extrémités lui sont aussi particulières. En outre, les caractères qu’on observe dans l’ou- verture offrent une différence importante, telle que les denti- culations plus fortes et en forme de plis et l’excavation due à la courbure des deux hords. GENRE PORCELAINE. 37 30. PORCELAINE FERRUGINEUSE. Cyprœa ferruginosa, Noms. (Collect. du Mus.) PI. LVI, fig. 5. GC. testäâ ovato-oblongä, utrinquè attenuatä, sursüm convexissimä, suber depressiusculä, griseä, maculis flavescentibus aspersà, fasciis quatuor bruneis, divisis transversim cinctà ; aperturà angustà, violaceà, Coquille ovale, oblongue, atténuée vers ses extrémités, et surtout vers linférieure ; elle est très-convexe, relevée en dessus, subaplatie en dessous. L'ouverture est étroite, un peu sinueuse ; ses deux côtés sont convexes, principa- lement celui qui correspond à la columelle ; celle-ci est pourvue d’une série de denticulations : elle est bombée et calleuse vers le milieu. Le bord droit est légèrement arqué, excavé à sa partie inférieure ; ses denticulations sont régu- hères et fortes. La coloration de la face dorsale consiste en un grand nombre de petites maculations irrégulière- ment éparses, formant quelquefois des flammules longitu- dinales ; ces maculations, d’un brun jaunâtre, laissent voir dans leurs intervallesle fond grisâtre de la coquille avec quatre fascies transverses brunes, qui paraissent divisées et constituées par des espèces de grandes taches qua- drangulaires ou des flammules; les parties latérales sont fauves et ornées de petits points noirs; la face inférieure est d’un jaune pâle. L'intérieur de l’ouverture est violet. Long. 32 millim, Habite Cette espèce, que l’on confond quelquefois avec la C. zonata et la C. lintiginosa, est distincte de la première par sa forme plus étroite, plus allongée et par quelques nuances de coloration ; elle diffère essentiellement de la seconde par les denticulations de 38 GENRE PORCELAINE, son ouverture, qui sont moins fortes et plus nombreuses. Nous avons vu aussi quelle était son analogie avec notre C. irina, et par quels caractères elle s'én distinguait. 31. PORCELAINE DE SOWERBY. Cyprœa Sowerbyi, Noris. (Gollect. du Mus.) Sowersy, Conch. illust. fig. 70. PI. VIL, fig. 5. GC. testä ovato-oblongà, dorso convexissimä, albidä, maculis fuscescentibus aspersâ, trifasciatä ; marginibus nigro-punctatis ; aperturà magnäâ, violaceà; facie inferiori flavä. Coquille ovale, oblongue, très-convexe en dessus, lé- gérement plane en dessous ; les bourrelets latéraux sont peu développés. L'ouverture est large, un peu flexueuse, offrant un léger rétrécissement vers le milieu et une dila- tation à sa base ; ses extrémités se terminent par de très- larges échancrures. Le bord droit est pourvu de fortes denticulations au nombre de vingt-deux ou vinst-trois ; celles du bord columellaire sont aussi très-fortes, mais plus allongées. La face dorsale est couverte de petites ta- ches fort irrégulières, d’un brun jaunâtre ou verdâtre, lssant à peine entre elles des intervalles blanchâtres qui constituent le fond de la coquille; lon aperçoit égale- ment, par transparence , trois fascies transverses brunes peu indiquées et qui, néanmoins, paraissent formées de flammules longitudinales. Les bourrelets, d’un brun jaune, sont ornés de points arrondis plus où moins gros et noirâtres ; la face inférieure et les denticulations sont d’un jaune plus elair. L'intérieur de l’ouverture est d’un très-beau violet. Long. 45 millim. Habite l'océan Pacifique, les côtes de la Californie. GENRE PORCELAINE. | 39 Cette espèce a les plus grands rapports avec la Cypræa Zonata d’une part et la Cypræa lintiginosa de l’autre ; elle est plus grande que la première, plus allongée et moins aplatie; sa coloration est très-différente, surtout celle de la face inférieure et des bour- relets qui sont quelquefois d’une couleur café au lait. Elle est aussi plus allongée que la C. lintiginosa, les taches de sa surface sont différentes, ses denticulations moins fortes, moins allongées et plus nombreuses. M. Sowerby l’avait nommée €. zonala dans ses Conch. illust., et, d'après lui, nous l'avons fait Sgurer sous ce nom, mais cette coquille ne peut être désignée ainsi; car, toute voisine qu'elle soit de la C. zonata, elle en diffère essentiellement par beaucoup de caractères. Nous avons donc cru devoir lui donner le nom de l’auteur qui le premier l’a figurée. 32. PORCELAINE XANTHODONTE. Cypræa xanthodon, Gray. (Collect. de M. Gray.) Sowerey, Conch. illust. fig. 18. PI. LVIL, fig. 2. GC. testà ovatä, basi depressiusculä, dorso convexä, alb4, flavo aut viridi obscurè maculatä, trifasciatà ; marginibus crassis ; aperturä angustà, intüs pur- pureâ ; facie inferiore flavä. Coquille ovale, légèrement atténuée vers sa partie in- férieure ; elle est très-régulièrement convexe en dessus et ornée de trois fascies transverses assez égales. Les bour- relets latéraux sont épais, surtout vers leur partie infé- rieure. L'ouverture est étroite, sinueuse, légèrement dilatée à sa base; ses extrémités sont terminées par des échancrures très-profondes. Les deux bords sont munis de denticulations extrêmement fortes. Les fascies sont d’un brun olivâtre; leurs intervalles sont blancs et par- semés de petites maculations jaunâtres ou verdâtres assez peu distinctes. Les bourrelets sont de couleur fauve et garnis de quelques larges taches noires. La face inférieure est jaune ; ses denticulations sont d’un brun rougeître. L'intérieur de l'ouverture et surtout la columelle sont d’un noir pourpré. 40 GENRE PORCELAINE. Long. 25 millim. Habite Cette espèce, que nous ne connaissons que par la figure qu’en a donnée M. Sowerby dans ses Conch. illustr. fig. 18, se distingue par sa forme régulièrement ovale, les trois fascies de sa surface et ses grosses denticulations. 33. PORCELAINE DE HUMPHREY. Cyprœa Humphreysii, Gnay. (Collect. du Mus.) Sowersy jun., Conch. illust. fig. 55. PI. LVII, fig. 4, et PI. XIV, fig. 4 (jeune). C. testà ovato-oblongä, anticè attenuatâ, subtüs convexiusculà, luteo-flavä, fusco-multipunctatâ, supernè albo-bizonatä, flavo-puncticulatä ; aperturà an- gustâ; columellä dentibus minoribus armatà. Coquille ovale, ablongue, atténuée vers sa partie infé- rieure. La spire est courte et ombiliquée. La face dorsale est très-convexe et présente trois fascies transverses étroites. L'ouverture est étroite, un peu sinueuse ; les bords, presque parallèles, sont garnis de denticulations ; celles du bord droit sont plus fortes et moins nombreuses. Les échancrures des extrémités sont très-profondes. Les fascies sont blanchâtres; chacune d’elles est accompagnée d’une double série de petits points arrondis, bruns ou rouges, et régulièrement disposés. Les bourrelets et toute la face inférieure sont d’un beau jaune orangé. Long. 38 millim. Habite l'ocean Pacifique. GÈNRE PORCELAINE, 41 Cette jolie petite espèce, encore fort rare dans les collections, est remarquable par les fascies ponctuées de sa face dorsale. Nous avons fait représenter (pl. 14, fig. 4) une coquille encore Jeune que l’on rapporte généralement à cette espèce, quoiqu'’elle en diffère sous certains rapports ; nous n’avons pu vérifier la va- leur de cette asserlion, n'ayant encore vu qu’un très-petit nombre d'individus de cette Cypræa. 34. PORCELAINE VERDATRE. Cyprœa suboiridis, REEW. SowerBy, Conch. illust. fig. 180. PI. XIII, fig. 2. C. testâ ovatâ, pyriformi, subventricosâ, dorso convexä, subviridi, bruneo maculatä, fasciis duabus tribusve latis, fulvis, bruneoque variè pictis cinctà ; margine subincrassato, rufescente-bruneo, extremitates versus subproducto. Coquille ovale, oblongue, pyriforme, épaisse, très- convexe, légérement ventrue au milieu, atténuée à sa base. Le bourrelet du bord droit est fort développé. L'ouverture est étroite et linéaire; ses extrémités sont terminées par des échancruresassez profondes, légèrement relevées vers la partie dorsale. Les bords, épais et arrondis, sont pourvus de denticulations très-fortes, saillantes, peu nombreuses; on en compte environ treize sur le bord droit, quinze sur la columelle. La partie dorsale est verdâtre, couverte de petites taches brunes ou un peu jaunes, elle est en outre traversée par deux ou trois fascies transverses brunâtres; celle du milieu est plus large et plus prononcée que les autres. La face inférieure et les parties latérales sont d’un fauve clair ; le bourrelet du bord droit est d'un brun rongeâtre, plus foncé vers les extrémités. Long. 33 millim. Häabuite 42 GENRE PORCELAINE. Cette espèce, extrêmement rare, est très-voisine de la C. Grayüi. Elle a tout l'ensemble des caractères de cette dernière, mais elle s’en distingue par sa forme plus allongée, et surtout par la diffé- rence des denticulations de son ouverture qui sont très-grosses et en petit nombre, tandis que celles de la C. Grayüi sont au con- traire très-fines el nombreuses. M. Sowerby, dans ses Conch.illust., a fait figurer cette coquille comme une variété dela C. errones. 35. PORCELAINE PYRIFORME. Cypræa pyriformis, Gray. SowerBy, Conch. illust. fig. 23. P. LV, fig. 2. CG. testä ovatà, pyriformi, subumbilicatä, albide-cinereä, obscurè trifasciatà ; facie inferiori lateribusque albis; marginibus subcrassatis, fusco-punctatis ; dentibus columellæ fuscis. Coquille ovale, pyriforme, obtuse et subombiliquée au sommet, globuleuse et ventrue au milieu, atténuée à sa base. La face dorsale est très-régulièérement convexe ; les bourrelets sont assez épais. L'ouverture est large, prin- cipalement à sa base ; elle est sinueuse. Le bord droit est arrondi, assez développé à sa partie supérieure qui dé- passe la spire de toute la largeur de léchancrure; ce bord est muni de denticulations assez fortes ; la columelle en est également pourvue, seulement elles y sont un peu plus fines ; celles de la base forment des espèces de plis; toutes sont colorées de brun. La face dorsale est blan- châtre ou d’un gris cendré ; elleest traversée par deux ou trois fascies brunes, peu prononcées; les bourrelets sont de couleur fauve et parsemés de petits points bruns. Long. 32 millim. Habite les côtes de la Nouvelle-Hollande. GENRE PORCELAINE. 43 Cette espèce, remarquable par sa forme ventrue, ne nous est connue que par la figure qu’en a donnée M. Sowerby (Conch. illust., fig. 23). 36. PORCELAINE RESSERRÉE. Cyprea angustata, GmEz. (Collect. du Mus.) Perry, Conck. t. 20, fig. 8. PI, XXXV, fig, 2-9a-9b, C. testä ovatä, bruneo-rufescente, marginibus subincrassatis, albidis, nigro- punctatis ; labro maroinato ; columellä concavä, plicatä. Coquille ovale, convexe, renflée en dessus, large et aplatie en dessous, un peu déprimée à sa partie infé- rieure. L'ouverture est étroite ; sa base est un peu dila- tée. Les échancrures des extrémités sont larges et pro- fondes. Les bords sont ornés de denticulations transverses extrêmement fines; celles de la columelle sont moins étendues que celles du bord droit; le bourrelet de ce dernier bord est plus saillant que l’autre : il est aplati, légèrement concave au milieu, subanguleux vers sa par- ue externe. La face dorsale est d’un brun marron uni, plus où moins foncé, quelquefois même jaunâtre ou fauve ; les parties latérales sont blanches et ornées d’un grand nombre de petits points noirs arrondis. L’extré- mité de la spire est également marquée d’une tache noi- râtre. Toute la face inférieure est blanche. Long. 32 millim. Habite la mer des Indes et les côtes de la Nouvelle-Hol- jande. Cette espèce est très-remarquable par sa forme ovale, aplatie en dessous et par son bord droit anguleux. Quand elle est jeune, 44 GLNRE PORCELAINE, elle est notablement plus mince, sa coloration est plus pâle, sou- vent d'un jaune citron; on y voit bien trois fascies brunâtres et étroites, quelquefois aussi de petits points de même couleur, ir- régulièrement épars ! fig. 2°). La figure 2" est une variété d’un fauve clair uniforme. 37. PORCELAINE D ALGOA. Cyprœa algoensis, Gray. (Collect. du Mus.) Sowerev, Conchol. illust. fig. 26. PI. XLIL, fig. 2. C. testà ovatä, oblongä, carneä ; punctulis fulvis adpersis, basi albidä, sub- punctatä; labiis incrassatis, supernè fusco-nigro-punctulatis ; columellà lævi, planä. Coquille ovale, oblongue, renflée, atténuée vers sa partie supérieure, très-convexe en dessus, léperement aplatie en dessous. La spire est obtuse et subombiliquée. L'ouverture est assez large, flexueuse; le bord droit, sub- aplati, est épaissi en un bourrelet assez suillant et sub- anguleux ; ce bord est développé à son sommet et dé- passe la spire de toute la largeur de Péchancrure supé- rieure, 1l est muni de denticulations transverses extrême- ment fines ; celles de la columelle sont moins allongées et comme graniformes. La face dorsale est fauve ou car- néolée ; elle est couverte de petits points blancs peu dis- uncts qui se retrouvent également sur les bourrelets, inais d’une coloration plus foncée. Long. 39 millim. Habite les côtes du cap de Bonne-Espérance. Cette Jolie espèce, encore rare dans les collections, rappelle tout à fait la forme des ovules, c'est-à-dire que ses extrémités sont prolongées en forme de gouttière, M. Gray à établi, avec GENRE PORCELAINE. 45 celte espèce el quelques autres qui présentent la même disposi- hon, un genre qu'il a appelé luponia, mais dont l'utilité ne nous parait pas bien reconnue. Nous réunissons à cette Cypræa comme variété la C. piperila de M. Gray. 38. PORCELAINE ÉDENTÉE. Cyprœa edentula, Sow. (Collect. du Mus.) SowerBy, Conch. illust. fig. 26°. PI, XXX VI, fig. 4. C. testà ovato-dilatatä, insuper tumidä, subter planä, fulvä ; facie inferiori ac marginibus albidis, rufo-punctatis; spirà obtusä, subumbilicatä ; aperturä dila- tatà, flexuosä ; labro dextro crasso, reflexo. Coquille ovale, très-élargie, convexe et renflée en des- sus, plane en dessous. La spire est obtuse et subom-— biliquée, la base, légèrement atténuée et un peu dé- primée, l'ouverture, assez large et flexueuse. Le bord droit, tres-épais, est arrondi et réfléchi au dehors où il forme un bourrelet assez saillant : sa partie supérieure, courbée en dedans, est très-développée en une espèce de rostre qui dépasse de beaucoup l'extrémité de la spire et y produit une échancrure étroite et profonde ; ce bord est lisse, et l’on n’aperçoit quelques traces de den- telures qu’à sa base. La columelle est revêtue d’un bord calleux assez épais et complétement lisse ; elle est lége- rement aplatie et concave à sa base, un peu incurvée en dedans. La coloration de la face dorsale est d’un fauve uniforme ; les bourrelets et la face inférieure sont blan- châtres, maculés de peuts points d’un brun roussâtre. De chaque côté de l’échancrure de la base, on voit une large tache brune. Longs. 30 millim. Habite les côtes meridionales de l'Afrique. 46 GENRE PORCELAINE. Singulière espèce, très-voisine de la C. algoensis, et qui en parai- trait, au premier aspect, une simple variété dans laquelle les denticulations seraient effacées par l'abondance du dépôt vitreux ; mais l'examen des Jeunes individus, qui sont également lisses et dépourvus de granulations, vient confirmer l'importance de ce caractère. Cette Cyprœu fait encore partie du genre Luponia de M. Gray. La figure donnée par M. Sowerby est un jeune individu. 39. FORCELAINE A DENTS BRUNES. (ypræo fusco-dentata, Gray. (Collect. du Mus. et de M. Borvix.) Sowergy, Conch. illust. fig. 28. PI. XXXVE, fig. 5. C. testä-ovato-oblongä, subumbilicatä, fulvä ; basi marpinibusque albidis, incrassatis ; labri dentibus productis, distantibus, fuscis ; columellä planiusculä, subplicatä. Coquille ovale, oblongue, tres-élevée et convexe en dessus, plane en dessous. La spire est tronquée et sub- ombiliquée : son extrémité inférieure est légèrement dé- primée. L'ouverture est étroite, linéaire, un peu flexueuse; le bord droit est épais, arrondi, il est muni de denticula- tions très-fortes qui se prolongent transversalement en forme de rides; le bord columellaire en est également pourvu; seulement elles sont moins grosses et réduites vers le milieu dela face inférieure à de simples rides assez étendues. Les échancrures des extrémités sont pro- fondes. La face dorsale est d’un fauve tout uni ; les bour- relets sont blanchätres et saillants; les denticulations sont d’un brun marron. Long. 28 millim. Habite les côtes du cap de Bonne-Espérance. Cette espèce, peu commune, offre dans la disposition de ses denticulations un caractère qui la rend facile à distinguer. GENRE PORCELAINE, n ESS ES 40. PORCELAINE LIMACINE. Cyprœæa limacina, Lau. {Collect. Lam. et Mus.) Lisrer, Conch. t. 708, fig. 58. PI. XXXV, fig. 4, 49, 4b et pl. XXIL, fo. 2. C. test ovato-oblonsäâ, cinereo-violaceâ vel fnscatä, granis albis distinctis adspersà ; extremitatibus aurantiis; rimâ fulvä. Coquille régulièrement ovale, oblongue ; la face dor- sale est convexe. Les bourrelets sont médiocrement dé- veloppés; les échancrures larges et profondes. La face inférieure est assez convexe; l'ouverture étroite, li- néaire; ses bords sont ornés de denticulations assez saillantes, transverses et allongées en forme de rides ; celles de la columelle sont un peu plus obtuses, moins saillantes et quelquefois divisées à leur extrémité. Toute la coquille est d’un gris violacé, quelquefois brunâtre; la face dorsale est ornée de petits points saillants formant des granulations ou des especes de verrues plus ou moins grosses et irrégulièrement éparses; on voit aussi sur cette surface un sillon longitudinal dû à la réunion des lobes du manteau. Les bourrelets sont également munis de denticulations ; ils sont jaunâtres et leurs extrémités d’une belle couleur orangée. Long. 27 millim. Habite la mer des Indes et des Moluques. Cette espèce a les plus grands rapports avec la C. staphylæa, mais elle est toujours plus grande; ses denticulations sont moins prolongées sur la face inférieure, et ses granulations sont 48 GENRE PORCELAINE. plus grosses. Elle a été considérée par MM. Gray et Sowerby comme variété de la Cypræa staphylæa. Elle offre dans sa colo- ration plusieurs variétés remarquables : souvent elle est pres- que blanche (fig. 12), d’autres fois d’un brun violacé (fig. 1°). Sur notre pl. 22, la fig. (nommée par erreur C. staphylæa) est une va- riété de la même coloration que l’individu de la pl. 35, fig, 1°, mais qui n’a de gravulations que sur ses bords. 41. PORCELAINE GRAVELEUSE. Cypræa staphylæu, Lin. (Coll, Lam. et Mus.) Guazr., Test.,t. i4, fig. T. PI, XXX VI, fig. 2 et 2a (var.). C. test ovatä, subspadiceäâ, punctis albidis elevatis scabriusculâ ; extremita- tibus croceis; ventre sulcato, griseo. Coquille ovale, atténuée vers ses extrémités qui sont légèrement prolongées : la face dorsale est convexe. Les bourrelets sont peu épais, excepté vers leurs extrémités qui sont granuleuses et impressées. L'ouverture est étroite, linéaire; les bords sont épais et ornés de denticu- lations très-nombreuses, rapprochées et allongées trans- versalement en rides ou sillons qui couvrent toute la face inférieure ; les rides du bord columellaire sont plus ob- tuses, plus fines et divisées vers leurs extrémités. La face dorsale est d’un brun ferrugineux ou violacé, elle est cou- verte d’une multitude de petits points très-fins, saillants, granuleux et blanchâtres ; un sillon longitudinal étroit est tracé sur cette même surface : :l est formé par la réunion des lobes du manteau. Les bourrelets sont d’un jaune safrané assez vif; la face inférieure, légèrement aplatie, est gristre. Long. 24 millim. Habite l'océan Indien. GENRE PORCELAINE, 49 Petite espèce assez jolie, remarquable par les granuiations dont elle est couverte, et surtout par ses denticulations très- allongées et très-étendues. La variété (fig. 2) est un individu plus petit, d’une couleur plus foncée, dont le milieu de la convexité dorsale est à peine granuleux. 42. PORCELAINE ALBUGINEUSE. Cyprœa albuginosa, Gra. (Collect. de M. Boivin.) Gray, Zool. journ. t. x, pl. 7 et 19, fig. 2. PI. XXXII, fig. 2. C. test oblongo-ovatà, fulvo-fuscä, punctis ocellisque albis ornatä, ocellis circulo-fusco-circumyallatis ; basi albidà, Iævi ; marpinibus incrassatis, violaceis, purpureo-punctatis ; extremitate anteriori suprà obscurè foveolatä. Coquille ovale, oblongue, légèrement ventrue, atté- nuée vers sa partie inférieure ; la face dorsale est assez con- vexe. Les bourrelets sont saillants, subanguleux. L’ouver- ture est étroite à son sommet, un peu plus large vers sa base ; les deux bords sont garnis de denticulations assez for- tes, principalement la base du bord columellaire. La partie dorsale, d’un fond brun, est parsemée d’un grand nombre de petites ocellations d’un brun marron, blanchâtres à leur centre, en général un peu nuageuses et se chan- geant quelquefois en véritables points arrondis. Les bour- relets sont d’un brun violacé et ornés de petits points purpurins très-peu apparents. La face inférieure est blan- châtre. Long. 25 millim. Habite l’océan Pacifique, les côtes de la Californie. Cette espèce a les plus grands rapports avec la Cypræa poraria; elle a le même ensemble de caracières, mais elle est plus allon- gée, plus convexe en dessus, plus plane en dessous; sa coloratior , 4 bo GENRE PORCELAINE. est généralement plus foncée, les ocellations de sa surface sont plus larges ; ses bourrelets ne sont pas teintés de violet; leur partie supérieure est lisse, non impressée; enfin, les denticula- lions de son ouverture sont un peu plus grosses et moins trans- verses. 43. PORCELAINE GANGHÉNEUSE. Cypræa gangrenosa, Sorann. (Collect. du Mus. et de M. Boivin.) Martini, Conch. t. x, pl. 30, fig. 324-325. PI. L, fig. 2. C. testâ ovato-oblonpä, viridi-priseâ, marginatâ, panctis ocellisque albidis aspers ; ocellis pupillo-fusco-notatis ; basi convexiusculà, albidä; margine suprà denticulato ; extremitatibus bruneis, suprâ bimaculatis. Coquille ovale, oblongue, large et tronquée vers son extrémité inférieure qui est légèrement déprimée ; la face dorsale est très-convexe; la face inférieure aplatie; les bourrelets sont saillants, subanguleux, impressés en des- sus. L'ouverture est étroite; le bord droit épais, sub- aplati, muni de denticulations transverses assez fortes ; celles de la columelle sont plus fines et plus nombreuses. La face dorsale est ornée, sur un fond d’un brun ver- dûtre, de petits points bruns arrondis très-nombreux et de taches ocellées irrégulièrement éparses; ces taches sont blanches au centre et entourées d’un cercle noir assez large. On voit aussi sur cette surface un sillon longitudinal blanchâtre, résultat de la réunion des lobes du manteau. La face inférieure est blanchâtre égale- ment. Les bourrelets sont tachetés de points bruns; les GENRE PORCELAINE. 5x extrémités, aussi colorées de brun, sont marquées de deux petites taches noirâtres. Long. 22 millim. Habite les côtes de la Chine. Cette jolie espèce est voisine de la €. poraria et de la €. albu- ginosa ; elle est plus grande et plus large que la première; sa face dorsale est plus convexe, l’inférieure plus plane et blanchâtre au lieu d’être violacée, ses ocellations sont moins nombreuses et entourées d’un cercle noir. Sa base tronquée et sa forme plus étroite la rendent aussi différente de la C. albuginosa. 4%. PORCELAINE PORAIRE. Cyprœa porario, Lin. (Collect. Lan. et Mus.) Bonn. Mus. t. 8, fig. 16. PI. XLIX, fig. 2. CG. testà ovatä, fulvä; punctis ocellisque albis sparsis; ocellis circulo-fusco- circumvallatis ; lateribus ventreque incarnato-purpureis, immaculatis. Coquille ovale, élargie au milieu, léyèrement atténuée vers ses extrémités ; elle est très-convexe en dessus, sub- aplatie en dessous. Les bourrelets sont médiocrement développés ei impressés d’une série de petites érosions. L'ouverture est très-étroite, sa base un peu excavée; les bords, assez convexes, sont munis dans toute leur étendue de petites denticulations transverses; la partie médiane du bord columellaire est un peu bombée. La face dorsale est parsemée de petites taches arrondies, ocellées, formées d’un point blanc entouré d’un cer- cle brunâtre ; ces ocellations sont quelquefois nébuleuses à cause de leur extension, les parties latérales sont, er bo GÈNRE PORCELAINE. outre, garnies de petits points blancs. La face inférieure est d’un très-beau violet qui augmente d'intensité sur les bourrelets ; la partie supérieure des échancrures est aussi vivement colorée. L'ouverture est blanche. Long. 20 millim. Habite les côtes du Sénégal. Cette petite espèce, distincte par la disposition de ses ocella- tions, l’est aussi par la coloration violette ou mème pourprée de sa face inférieure, 45. PORCELAINE TRUITÉE. Cypræa gutlata, Gez. (Collect. de M. Mener.) Martini, Conch. à, t. 1, pl. 25, fig. 252-253. PI. XLILI, fig. 4. C.testà ovatä, fulvä, guttulis punctisque niveis adspersâ ; basi alb&, rufo- fulvo-venosà ; marginibus subincrassatis, suprà acutis, rufo-flavo costato-striatis, Coquille ovale, très-convexe en dessus, renflée, élargie à sa partie supérieure, rétrécie à sa-base. La face inférieure est léverement convexe. L'ouverture est étroite au milieu, un peu élargie vers ses extrémités, surlout vers l’infé- rieure où le bord droit est excavé; ce bord est arrondi et son sommet dépasse le bord columellaire ; les deux bords sont ornés de rides denticuliformes très - pro- noncées qui se prolongent sur toute la face inférieure en s’amincissant, et présentant des bifurcations. La co- lumelle est terminée en une sorte de pointe s’avançant un peu au delà de la base du bord droit; les échanerures sont assez larges et arrondies, La face dorsale est de cou- GENRE PORCELAINE. 23 leur fauve et parsemée de petits points blancs peu nom- breux ; le point de réunion des lobes du manteau est in- diqué par une trace linéaire blanchâtre, bifurquée à son extrémité supérieure. Les rides des bords sont d’un brun foncé. Long. 62 millim. Habite la mer des Indes. Jolie espèce extrêmement rare, que nous avons vue seulement dans la collection de M. Meder, voyageur ei amateur distingué que la science vient de perdre. Cette Cypræa est surtout remar- quable par les rides de son ouverture qui couvrent les bourrelets. 46. PORCELAINE BOWGÉE. Cypræsa erosa, Lix. (Collect. Lam. et Mus.) Lister, Conch. 1. 690, fig. 37. PI. IX, fig. 2 et 5 var. C. testà ovato-oblongä ; dorso luteo-virescente, punctis albidis ocellisque raris ornato ; marginibus incrassatis, rugosis, maculä subfuscà notatis. Coquille ovale, légèrement tronquée à ses extrémités, convexe en dessus, aplatie en dessous. La face infé- rieure est revêtue d’un dépôt vitreux très-abondant qui va former des bourrelets latéraux saillants et épais. L'ouverture est étroite, linéaire ; les bords sont garnis de denticulations extrêmement fortes qui se continuent sur les bourrelets en forme de rides transverses, disposition bien prononcée surtout sur le bord droit. La coloration de la face dorsale consiste en une infinité de petits points bruns dont les contours sont très-purs, et qui se déta- 54 GENRE PORCELAINE. chent sur un fond de couleur fauve ou d’un brun jau- nâtre; on aperçoit encore, sur cette surface, un bon nombre de peutes taches arrondies, ocellées et d’une teinte un peu plus foncée que le fond lui-même. La réu- nion es deux lobes du manteau est indiquée par un sil- ion longitudinal grisâtre. La face inférieure est blan- che. Les bourrelets sont ornés d’une série de petites érosions. De chaque coté du milieu de la coquille on voit une large tache quadrangulaire noirâtre. Les rides sont quelquefois colorées de brun. Long. 50 miliim. Habite l'océan Indien, les côtes de l’île de France. Espèce extrêmement commune; ses taches quadrangulaires uoirâtres et les érosions de ses bourrelets servent facilement à la distinguer. On en connaît une variété fort remarquable qui habite la mer Rouge et qui est généralement d’une colora- tion plus foncée et plus vive. La variété (fig. 3) est une coquille encore jeune, dont les bourrelets sont dépourvus de la tache noirâtre et sur laquelle les taches ocellées sont plus apparentes. 47. POBCELAINE CAURIQUE. Cypræ caurica, Lin. (Collect. Lam. et Mus.) Lisren, Conch. t. 677, fig. 24. PI. X,fig.2et5. C. testä ovato-oblonsä : dorso livido-lutescente, punctis fulvis nebulato ; late- ribus incrassatis, albidis, fusco-puttatis. Coquille ovale, oblongue, cylindracée, légèrement convexe en dessus, un peu plane en dessous. Les bour- relets latéraux sont très-épais et calleux. L'ouverture est GENRE PORCELAINE, 55 médiocrement élargie, elle est sinueuse, un peu dilatée vers la base, les extrémités sont terminées par des échan- crures profondes; les bords sont épais, plus ou moins larges et arrondis, pourvus de denticulations très-fortes, allongées transversalement en forme de côtes ; celles du bord columellaire sont les moins fortes et les moins sail- lantes. La coloration de la face dorsale consiste en une multitude de petits points irréguliers, nuageux, d’une teinte jaunâtre ou verdâtre, au milieu desquels on en aperçoit d’autres de couleur blanchâtre, formés par le fond lui-même. Vers la partie médiane, se trouve une large tache irrégulièrement quadrangulaire et d’un brun rouge; enfin, par transparence, on distingue trois fascies transverses brunes. Les bourrelets ei la face infé- rieure sont de couleur fauve ou carnéolés , ornés de pe- ttes taches noirâtres, irrégulièrement arrondies et nn peu nuageuses ; les rides sont quelquefois blanches. Long. 46 millim. Habite l'océan des grandes Indes, les côtes de Madagascar. Espèce très-commune et bien facile à distinguer; elle est d’une forme assez irrégulière à cause du développement plus où moins considérable de ses bourrelets. Dans le jeune àge, elle est plus allongée, les petites marbrures verdâtres ou jaunâtres n’existent pas ou sont peu développées ; mais les fascies transverses sont plus visibles. La variété que nous avons fait représenter (fig. 3) est constamment plus grande, plus allongée et plus mince; l’ou- verture est aussi plus largement dilatée. GENRE PORCELAINE. Ex © 48. PORCELAINE ŒUF. Cypræa ovum, Lan. (Gollect. Lam. et Mus.) Marrini, Conch. 1,t. 27, fig. 278-279. PI. XXIX, fig. 44e. C. testà ovato-oblonpä, flavo-viridescente, punctis fulvis confertis nubecu- latâ, sæpè maculâ dorsali rufo-fuscä ; lateribus ventreque albidis, immaculatis ; rimä flavescente, intüs violacei. Coquille régulièrement ovale, oblongue, très-convexe en dessus, aplatie en dessous. La spire est courte et om- biliquée. Les bourrelets sont peu saillants. L'ouverture est étroite, légèrement flexueuse, un peu plus élargie à sa base ; les deux bords lisses et convexes, sont munis de denticulations assez fortes, mais peu nombreuses ; toute la face dorsale est variée de jaune ou de verdätre. Cette coloration est le résultat d’une infinité de peuts points ou macules si rapprochées entre elles, qu’elles laissent à peine voir le fond de la coloration qui forme aussi de petits points blanchâtres ou fauves. Vers la partie moyenne, il existe quelquefois une large tache quadrangulaire roussâtre. Les bourrelets et la face in- férieure sont d’un jaune très-pâle ; de chaque côté de l’é- chancrure inférieure on voit une petite tache allongée noirâtre. Le bord de l’échancrure est quelquefois aussi coloré en noir. Long. 38 millim. Habite l'océan Indien. Cette espèce est très-voisine de la C. caurica, surtout de cer- GENRE PORCELAINE. 57 iaines variétés de celle-ci; cependant elle est plus réguliérement allongée, ses bourrelets sont moins épais, ses denticulations plus fortes, moins nombreuses et moins allongées. Lamarck avait donné à cette espèce le nom de Cypræa olivacea. La variété (fig. 4°) est d’une coloration plus pâle, et sa forme < diffère un peu de celle du type. 49. PORCELAINE ROUGEOLE. Cyprœæa variolaria, Lam. (Collect. Lam. et Mus.) Rumpx. Mus. t. 38, fig. O PI. XX VII, fig. 2 et 5 var. C. testà ovatà ; dorso flavescente, maculis albidis nebulato, lineolis longitu- dinalibus reticulato ; lateribus incrassatis, albis, purpureo-outtatis. Coquille ovale, déprimée, très-large au milieu, lépère- ment atténuée vers sa base ; sa face dorsale est convexe. Les bourrelets sont extrêmement épais, arrondis et sail- lants; la face inférieure est plane, l’ouverture étroite et sinueuse. Les bords sont parallèles et épais ; le bord droit est garni de denticulations transverses très-fortes ; celles de la columelle sont plus fines et plus rapprochées entre elles, toutes sont blanchâtres. La face dorsale est ornée, sur un fond grisâtre ou blanchâtre, d’un très-grand nombre de petites linéoles longitudinales et en zigzag, de couleur fauve ou jaunâtre, formant une sorte de réseau irrégulier. Les bourrelets sont carnéolés et munis, ainsi que la face inférieure, de gros points d’un rouge pourpré ou violacé. Long. 38 millim. Habite l'océan Indien, 58 GENRE PORCELAINE. Cette espèce est extrèmement facile à distinguer par sa forme large et aplatie, par son mode de coloration et le développement de ses bourrelets. La variété (fig. 3) est généralement plus rac- courcie, plus large, les bourrelets sont plus épais et plus sail- lants; les linéoles bien plus fines, en forme de pelits points; la face inférieure d’une couleur plus intense. 50. PORCELAINE MILIAIRE. Cypræa miliaris, Lin. (Collect. Lam. et Mus.) Lisrer, Conch. t. 701, fig. 48. PI, XXX, fig. 2. C. testâ ovatâ, ventricosä, luteo-lividä, punctis albis ocellisque pallidis adspersä ; lateribus albidis, fulvo-vuttatis. Coquille ovale, large et ventrue, atténuée à sa base; sa face inférieure est plane; sa partie dorsale est très- élevée, régulièrement convexe. Les bourrelets sont peu développés, excepté vers leurs extrémités qui se prolon- sent en saillies de chaque côté des échancrures ; la partie supérieure de ces saillies est impressée par des espèces de petites érosions. L'ouverture est étroite, un peu dila- tée vers sa base; les échancrures sont très-profondes; les bords, presque complétement parallèles, sont munis de denticulations assez fortes et saillantes ; celles de la par- te inférieure de la columelle sont un peu plus développées et suivies d’un sinus qui les lie à une espèce de pli termi- nal. La face dorsale est ornée, sur un fond jaunâtre ou rougeâtre, d’un grand nombre de points d’un blanc lai- teux, plus ou moins gros, arrondis et irrégulièrement épars, quelquefois ocellés ; un sillon longitudinal assez étroit et grisâtre marque la réunion des lobes du man- teau. Les bourrelets sont blanchâtires ou jaunâtres, munis GENRE PORCELAINE, 59 de points noirs ou bruns; vers les extrémités, ces points s’allongent en petites linéoles longitudinales. La face infé- rieure est d’un très-beau blanc. Long. 42 millim. Habite l'océan des grandes Indes. Cette espèce est d’une coloration fort élégante. Elle est voisine de la C. turdus. M. Deshayes, dans une note de la nouvelle édi- üon des Animaux sans vertèbres, dit qu’elle est différente de celle qui a été indiquée par Gmelin,et qu’on doit lui donner un autre nom. Pour nous, nous pensons que l’espèce de Gmelin est bien la même que celle de Lamarck : l’on peut s'en convaincre en consultant la fig. 48, pl. 701, de Lister, citée par Gmelin. MM. Gray etSowerbyont confondu cette Cypræa avec la suivante, qui en est cependant distincte. S1. PORCELAINE DE LAMARBCK. Cyprœa Lamarckii, DucLos. (Collect. du Mus.) Marvin, Conch. t. 30, fig. 323. PI. VII, fig. 2. C. testà ovatä, ventricosigsimä, apice dilatatä, lutco-lividä, punctis lacteis confertissimis ornatà ; marginibus identidem coloratis, crenulatis. Coquille ovale, très-ventrue, large à son sommet, at- ténuée à sa base; la spire est obtuse et ombiliquée; la face dorsale très-convexe; on y voit un sillon longitudi- nal bleuâtre, dû à la réunion des lobes du manteau ; la face inférieure est assez plane. Les bourrelets sont médiocrement saillants, garnis d’une série de pe- ütes crénelures. L'ouverture est assez large, flexueuse, un peu plus dilatée vers sa base; les bords sont munis 60 GENRE PORCELAINE. d’une vingtaine de denticulations tres-fortes et espa- cées ; sur la columelle il s’en trouve une terminale, sail- lante et oblique qui est séparée des autres par un sinus assez profond. La face dorsale est d'un gris jaunâtre ou livide, couverte d’un grand nombre de petits points arrondis, d’un beau blanc de lait. Les bourrelets et la face inférieure ont la même coloration. Long. 38 millim. Habite l'océan Pacifique, les côtes d’Acapulco. Cette espèce a tout l’ensemble des caractères de la C. miliaris, mais elle est plus globuleuse ; ses extrémités sont plus courtes ; le fond de sa coloration est grisätre ; ses bourrelets, moins déve- loppés, sont dépourvus de gros points bruns ; les denticulations de son ouverture sont plus fortes et moins nombreuses. Elle a été désignée par erreur sur notre pl. 8, fig. 2, sous le nom de C. miliaris. Elle doit son nom de C. Lamarckii à M. Duclos qui la pos- sède dans sa collection. M. Valenciennes l’a décrite dans le Recueil d'Observ. z00l. du voyage de MM. Humboldt et Bompland, 2° v.. p. 334. 52. PORCELAINE ÉBURNE. Cyprœa eburna, BARNES. (Collect. du Mus.) Barnes, Ann. lyc. nat. hist. 1. +, pl 9, f. 2. PI. VIIT, fie. 5. C. testà ovato-oblongä, ventricosä, albä; marginibus incrassatis, rotundatis ; extremitate anteriori suprà obscurè foveolatä. Coquille ovale, oblongue, très-ventrue, atténuée vers son extrémité inférieure; la spire est obtuse et subombi- liquée. Les bourrelets sont gros et arrondis ; celui du bord droit fait une légère saillie; leurs extrémités présentent une série de petites érosions de chaque côté des échan- crures qui sont larges et profondes ; la face inférieure est légèrement aplate. {ouverture est étroite, un peu ar- GENRE PORCELAINE. Ox quée, sinueuse, sa base est faiblement dilatée ; le bord droit est muni de grosses denticulations : celles de la columelle sont plus transverses, plus allongées; un sinus les sépare d’un pli terminal oblique et saillant. Toute la coquille est d’un beau blanc. Long. 46 millim. Habite l'océan Pacifique et la mer de Chine. Cetie espèce, remarquable par sa coloration uniforme d’un très-beau blanc, a été considérée par quelques conchyliologistes comme une variélé de la C. Lamarckii, ou plutôt de la C. miliaris. Sans partager complétement cette opinion, nous reconnaissons que les plus grands rapports existent entre ces espèces, et nous avons pu observer des individüs en quelque sorte mixtes chez lesquels la coloration ponctuée qui caractérise la C. Lamarcküi était à peine visible et manquait même en certains endroits. Néanmoins, comme nous n’avons pu vérifier sur un assez grand uombre d'individus l’analogie complète de ces espèces, nous avons cru devoir les conserver jusqu'à plus ample information. 53. PORCELAINE FLAVÉOLE. Cypræa spurca, Lin. (Collect. Law. et Mus.) Marminr, Conch. 1,1. 31, fig. 335. PI. XXX, fio. À et Aa var. C. testà ovatä, marginatä, luteo-nebulatä, subtüs albâ ; lateribus albidis, fusco-punctatis. Coquille ovale, un peu renflée, légèrement plane en dessous, convexe en dessus; sur la partie dorsale se trouve souvent la ligne longitudinale due à la réunion des lobes du manteau. Les bourrelets. assez saillants, sont 62 GENRE PORCELAINE. ornés d’une série de petites érosions. L'ouverture est très-étroite ; les deux bords sont munis de denticulations transverses médiocrement élevées ; la face dorsale est blanchâtre, ornée de petits points d’un jaune plus ou moins intense, tantôt bien distincts, tantôt nébuleux et en si grand nombre, qu'ils laissent à peine voir le fond ; de petits points arrondis, d’un brun foncé, garnissent les bourrelets ; la face inférieure est blanchâtre. Long. 46 millim. Habite la Méditerranée, vers les côtes de la Corse et celles de la Barbarie, la mer des Antilles, les côtes de la Martinique. Cette espèce offre dans sa taille, sa forme et l'intensité de sa coloration quelques variétés. Nous avons fait représenter (fig. 1*) un individu qui est plus allongé que ne le sont en général les types de l'espèce et sur la surface duquel les points sont bruns ou jaunâtres, bien distincts et bien espacés; enfin on.y voit encore une ligne qui manque à la plupart des individus. Cette Cypræa doit à Linné le nom de spurca, et à Lamarck celui de flavéole. Nous lui avons laissé ces deux noms, beaucoup d’au- teurs l’ayant mentionnée sous celui que Lamarck lui a donné. 54. PORCELAINE GRIVE. Cyprœa turdus, Lam. (Collect. Lam. et Mus.) Lisrer, Conch. t. 685, fig. 32. PL. LV, fig. 2. C. testâ ovato-ventricosà, turgidâ, albidä ; punctis fuscis inæqualibus sparsis ; aperturâ basi dilatatä ; marginibus incrassatis, cærulescentibus, fusco-puntactis, Coquille épaisse, ovale, plus ou moins aplate, très- élargie au milieu, atténuée vers son extrémité inférieure, GENRE PORCELAINE. 63 plane en dessous ; sa face dorsale convexe, renflée, est quelquefois un peu gibbeuse. Les bourrelets latéraux, très-épais et étendus, se confondent pour ainsi dire avec la parue dorsale. L'ouverture est étroite et flexueuse ; sa base est dilatée; chacune de ses extrémités est terminée par de larges échancrures ; les deux bords sont munis de denticulations, celles du bord columellaire sont un peu plus fines, plus nombreuses et plus allongées. La face dorsale est couverte d’un grand nombre de peuts points d’un brun rouge ou noir, se détachant sur le fond qui est blanchâtre ou légèrement bleuâtre. Les bourre- lets, d’une teinte un peu plus claire, sont couverts de points semblables qui prennent quelquefois la forme de linéoles vers les extrémités. La face inférieure est entiè- rement blanche. . Long. 32 millim. Habite la mer Rouge et l'océan Indien. Espèce bien connue, remarquable par son épaisseur, sa forme ovale et déprimée ; elle présente dans sa taille des variations assez importantes. 55. PORCELAINE NÉBULEUSE. Cyprœa nebulosa, Nomis. (Collect. du Mus.) PI. XXXIE, fig. 5. G.testà crassà, ovatà, fuscà, maculis violacescentibus nebulosä ; marginibus incrassatis, rotundis, luteis; punctulis obscurè violaceis ; aperturäâ ad medium dilatatä. Coquille épaisse, ovale, légèrement aplatie en des- sous, régulièrement convexe en dessus. Les bourrelets 64 GENRE PORCELAINE. sont épais et arrondis. L'ouverture est étroite, assez flexueuse, un peu rétrécie vers sa partie moyenne; les bords sont convexes et pourvus de petites denticulations à peu près égales. La partie dorsale est d’une coloration brune, un peu violacée, constituée par des maculations très-irrégulières, nuageuses et diffuses. Les bourrelets sont blanchâtres ou un peu jaunâtres, et semblent entourer la partie dorsale comme une auréole : ils sont parsemés de petits points arrondis, violets ou purpurins et assez peu distincts ; les extrémités de chaque côté des échancrures sont munies de petites taches brunes à peine apparentes ; la face inférieure est blanchâtre. Long. 26 millim. Habite les côtes du cap de Bonne-Espérance. Cette jolie espèce, que nous devons à l’obligeance de M. E. Ver- reaux, et qui fait également partie de la collection du Muséum, est bien distincte par sa forme et sa coloration nébuleuse. 56. PORCELAINE PALE. Cyprœa pallida, Gray. SowerBy, Conch. illust. fig. 19 et 76. PI. LI, fic. 4. CG. testä ovatâ, subglobulosä, albido-cinereä, punctis fulvis et maculis fuscis nebulatä ; basi albidä ; maroinibus pallidè luteis, fusco-maculatis ; extremitate anteriori marpinat. Coquille subglobuleuse, oviforme, léyèrement atténuée à sa base; la spire est obtuse et sxbombiliquée, la face dorsale très-régulièrement convexe; la face inférieure assez plane, Les hbourrelets sont peu développés, ils for- ment seulement une légère saillie vers la base. L’ouver- GENRE PORCELAINE. 65 ture est étroite, resserrée vers son milieu ; les bords sont munis de denticulations assez fortes et à peu près égales ; on en compte environ dix-sept ou dix-huit : celles qui occupent le milieu de la columelle sont un peu plus pe- utes que les autres. Les échancrures sont larges et pro- fondes ; la face dorsale est blanchâtre ou grisâtre, ornée d'un grand nombre de petits points bruns nuageux, très- irréguliers, quelquefois confluents ; la face inférieure est blanche. Les bourrelets sont Mie teinte jaune et mar- qués de quelques taches d’un brun noirâtre. Long. 25 millim. Habite Cette espèce est assez rare dans les collections ; elle est distincte par sa forme régulièrement ovale et par la disposition des points bruns de sa surface. 57. PORCELAINE DE LISTER. Cyprœa Listeri Gray. ( Collect. du Mus. et de M. Borvix.) Sower8y, Conch. illust. fig. 114. PI. XXXILL, fig. 2, et PI. XLE, fig. 2 (var ). GC. testà ovatä, ventricosä, luteo-fulvä, punctis ocellisque albidis confertis ornatâ; ocellis cireulo fusco notatis; basi marginibusque purpureo-albidis, punctis lineâque purpureis distinctis ; marginibus suprà crenulatis. Coquille ovale, ventrue, légerement plane en dessous, convexe en dessus; la spire est saïllante : sur la face dor- sale on distingue une ligne longitudinale, sorte de sillon superficiel dû à la réunion des lobes du mangeau. Les bourrelets sont très-saillants, munis de crénelures nom- breuses et rapprochées. L'ouverture est étroite, sa base 5 66 GENRE PORCELAINE. est un peu dilatée ; les deux bords sont garnis de nom breuses denticulations : celles du bord columellare sont allongées en forme de rides. La face dorsale est grisätre, ornée d’un grand nombre de petits points blancs arron- dis, quelques-uns de ces points sont entourés d’un cercle brun qui les fait paraitre comme ocellés. Les bourrelets eu la face inférieure sont pourprés, quelquefois d’un trés- beau violet ; ils sont parsemés de petits points arrondis, de couleur purpurine, et sur le bourrelet du bord droit an distingue aussi de petites linéoles taper eee, égale- ment de couleur pourpre. Long. 32 millim. Habite la mer Rouge et celle des Indes. Cette espèce, très-voisine de la C. helvola, en est distincte par quelques caractères importants; ainsi, sa forme est plus régu- lièrement ovale, plus allongée, ses parties latérales ne sont pas colorées de brun ou de noir, sa face inférieure est violacée et nou rougeûtre; plusieurs des points qui ornent sa surface sont ocellés par un cercle brunäâtre ; enfin les denticulations de son ouverture sont plus fines et plus nombreuses. La variété que nous avons fait représenter (pl. 41, fig. 2) appartient à la collec- tion de M. Boivin; elle se rapproche bien davantage de la C. hel- vola par sa forme et sa coloration. M. Gray renvoie à la Cypræa Listeri une Cypræa miliaris figurée dans l'ouvrage de Lister, pl. 701, fig. 48. 58. PORCELAINE DE BOLUVIN. Cyprœa Boivinii, Nos. ({ Collect. de M. Borvix.) PI. XVIII, fig. 2. C. testà ovato-oblongä, dorso-convexà, fulvo-sriseâ, punctulis albo-obscu- ris, maculisque fusco-stellatis adspersä ; marpinibus violaceo-punctulatis ; facie inferiore pallidè violaceä. Coquille ovale, oblongue, très-lésérement atténuée vers sa base ; la face dorsale est régulièrement convexe; GENRE PORCELAINE. 67 on y voit un sillon longitudinal grisâtre formé par la réunion des lobes du manteau; les bourrelets latéraux très-épais et saillants sont pourvus d’une série de petites érosions. L’ouverture est un peu dilatée vers sa base, chacun des bords est muni de quinze ou dix-huit den- üculations transverses assez fortes. La face dorsale est grisâtre ou légèrement jaune, parsemée de petits points blancs peu’ apparents et de taches arrondies plus ou moins larges, de couleur brune, plus foncées à leur cen- tre et paraissant comme étoilées ; les bourrelets sont ornés de petits points violacés ou purpurins assez rares. La face inférieure est d’un violet très-pâle. Long. 50 millim. $ Habite t Cette jolie espèce, que nous devons à l'extrême obligeance de M. Boivin, el qui fait partie de sa belle collection de Cypræa, à la plus grande analogie avec les C. helvola et Listeri; elle est dis- tincte de la première par sa forme plus allongée, plus régulière- ment oblongue et par la teinte violacée de sa face inférieure ; quoique plus voisine de la seconde, elle en diffère par les taches ocellées de sa face dorsale, par la grosseur et le petit nombre des denticulations de son ouverture. 59. PORCELAINE OCELLÉE. Cyprœa ocellata, Li. (Collect, Lam. et Mus.) Lisrer, Conch. t. 696, fig. 43. PI. XLIX, fig. 5. C. testà ovatä, turgidà, submarginatà, lutea ; dorso albo-punctato ocellisque nioris circulo albo circumdatis confertim instructo ; ventre lateribusque albis, rufo-punctatis ; aperturà intüs violaceä. Coquille ovale, renflée en dessus, aplatie en dessous, plus ou moins élargie au milieu, atténuée vers ses extrémi- 68 GENRE PORCELAINE. tés ; les bourrelets sont assez épais et saillants, surtout vers les échancrures dont ils augmentent ainsi la proéminence ; ils sont munis d’une série de petites érosions. L'ouverture est étroite, linéaire, un peu dilatée à sa base, les bords sont épais, garnis de denticulations transverses et régu- lières, assez fortes. La partie dorsale est sillonnée d’une ligne longitudinale grisätre, due aux lobes du manteau. La coloration de cette partie consiste en un fond d'un jaune orangé assez vif, couvert d’un grand nombre de petits points arrondis d’un blanc mat, et de taches ocel- lées composées d’un point noir autour duquel existe un cercle blanchâtre. Les bourrelets et la face inférieure sont blancs, ornés de petits points bruns ou roussàtres. L'in- térieur de l’ouverture est violet. Long. 30 millim. . Habite l’océan Indien. Jolie espèce, distincte par la disposition des points ocellés de sa surface. Nous y réunissons l'individu de Ja collection Lamarck, qui porte le nom de C. lota ; c’est une coquille roulée et blanche de la C. ocellata. Quant à la descriplion de cette espèce que donne Linné, elle peut tout aussi bien convenir a l'individu de Lamarck qu’à plusieurs Cypræa voisines dela C. ocellata. 60. PORCELAINE ÉTOILÉE. Cypræa helvola, Lan. (Collect. Lam.et Mus.) Lisrer, Conch. t 6or, fig. 38. PI. XXVII!, fig. À et 42. C. testä ovato-turgidä, subtriqueträ, marpinatà ; dorso albido, punctis albis confertissimis, maculisque fulvis substellatis picto ; lateribus fulvo-fuscis ; ventre aurantio. Coquille ovale, un peu déprimée, subtrigone, élargie au milieu, atténuée vers ses extrémités, surtout vers l’in- férieure ; la face dorsale est convexe, quelquefois un peu GENRE PORCELAINE. 69 renflée. Les bourrelets sont assez saillants, ils sont marqués d'une série de petites érosions. L'ouverture est étroite, un peu dilatée à sa partie inférieure, terminée à ses extrémités par des échancrures profondes ; le bord droit est orné de grosses denticulations transverses; celles du bord co- lumellaire sont un peu plus fines et plus rapprochées entre elles ; 1l existe vers la base un gros ph oblique ter- minal séparé des précédents par un sinus profond. Le fond de la face dorsale est gristre, orné d’une foule de peuts points arrondis, d’un blanc mat, très-serrés les uns contre les autres, et de taches arrondies plus ou moins larges, comme étoilées, d’un brun rougeâtre; ces taches sont plus abondantes et comme confluentes versles parties laté- rales; celles-ci, presque complétement rouges, se fon- dent avec une sorte d’auréole brune ou même noirûtre, placée immédiatement au-dessus des bourrelets, mais in- terrompue vers les échancrures ; elle tend à s’élargir sur les individus tout à fait adultes. La face inférieure et Jes bourrelets sont d’un rouge assez vif ou un peu rous- sâtre. Les échancrures sont d’un beau violet. Long. 26 millim. Habite la mer Rouge et l’océean Indien. Cette petite espèce, très-commune, est d’une coloration fort élégante; les petites taches étoilées de sa surface sont plus ou moins abondantes, de même que la coloration brune qui envi- ronne les bourrelets est plus où moins intense et étendue. La fig. 1° est une coquille encore jeune, dont la coloration est d'un fauve uniforme avec trois bandes transversales brunes. La C. albella de Lamarck doit être réunie à la C. helvola; elle n’en est qu'une variété blanchâtre en mauvais état de conservation. 70 GENRE PORCELAINE. 61. PORCELAINE CITRINE. Cyprœa citrina, Gray. (Collect. de M. Borvix.) Sowergy, Conch. illust. fig. o. PI. XLIIL, fig. 4. C. testâ ovato-ellipticà, fulvä, maculis punctisque rotundis, albis adspersà ; basi lateribusque rufo-fulvis ; maroine exteriori incrassatâ, suprà crenulati ; basi convexà, lævi; dentibus approximotis. Coquille ovale, elliptique ; la face inférieure est légè- rement plane; la partie dorsale convexe, un peu renflée; on y voit un sillon longitudinal formé par la réunion des lobes du manteau. Les bourrelets sont assez saillants, épais, pourvus d’une série de petites crénelures. L’ouver- ture est étroite, un peu dilatée à sa base ; le bord droit est orné de denticulations transverses assez fortes, au nom- bre de quatorze ou quinze environ ; celles du bord co- lumellaire sont un peu plus fines et plus rapprochées entre elles, la partie dorsale est couverte de points nom- breux d’un blanc mat, et de petites taches arrondies, d’un brun rouyeâtre; les bourrelets et la face inférieure sont d’un jaune rougeâtre. Long. 25 millim. Habite les côtes de Madagascar. Cette espèce a tout l’ensemble des caractères de la C. helvola : cependant elle est d'une forme plus régulièrement ovale, moins large au milieu, ses bourrelets étant moins développés ; sa colo- ralion est généralement moins vive; elle n’a point l’auréole brune de la C. helvola; enfin ses denticulations sont moins fortes et moins allongées. GENRE PORCELAINF. gi | Deuxième Groupe. Especes cylindriques. 62. PORCELAINE EXANTHÈME,. Cyprœa exanthema, Lin. (Collect. Lam. et Mus.) Lisrer, Conch. t. 699, fig. 46. PI. IV et V, fig. 4; PL IX et X, fig. 4, et PI, XXI, fig, 4. C. testà ovato-cylindricâ, fulvä ; maculis albidis rotundis subocellatis sparsis; lineà lonpitudinali pallidä ; labro intüs violacescente ; dentibns ferrugineis ; facie inferiore carneolatä. Coquille ovale, oblongue, cylinürique, convexe en dessus et en dessous, mais beaucoup moins de ce dernier côté ; ses deux extrémités sont légèrement atténuées ; la supérieure offre un petit mamelon conique formé par la saillie de la spire. L'ouverture est étroite, presque recti- ligne, seulement un peu évasée à sa base, à cause de l’excavation des deux bords vers cette partie. Le bord droit est épais, arrondi, dentelé dans toute sa longueur ; les dentelures, au nombre de trente-deux à trente-six, sont allongées et saillantes. La columelle est revêtue d’un bord épais et calleux; les dentelures qui couvrent son étendue ont la forme de rides : elles sont plus nombreuses et plus fines que celles du bord droit; vers la base on en remar- que deux plus fortes que les autres et entre lesquelles existe un sillon profond qui communique avec l’excava- tion columellaire. La coquille est d’une tete générale fauve, quelquefois brunâtre ; la face dorsale est parsemée de taches plus ou moins grandes, circulaires, assez dis- unctes et d’un beau blanc de lait; au milieu de ces ta- 72 GENRE PORCELAINE, ches on voit un point brun qui les rend comme ocellées, disposition très-manifeste sur les parties latérales de la coquille où les taches sont, en général, plus nettes et es- pacées. En outre, on aperçoit encore, par transparence, quatre fascies transverses brunes, très-marquées sur les jeunes individus. La face inférieure est d’un fauve clair, carnéolé. L'intérieur de l’ouverture est d’un brun violacé. Les dentelures sont d’un brun ferrugineux. Long. 90 millim. Habite l'océan des Antilles et les côtes du Sénégal. Cette espèce, assez voisine de la C. cervina en est distincte par sa forme plus allongée et par son épaisseur; les taches qui cou- vrent sa surface sont moins nombreuses, plus larges, et ont de remarquable le petit point brun placé à leur centre. Les Jeunes individus, beaucoup plus minces, sont d’un gris bleuâtre, avec quatre fascies transverses brunes. (Voir les planches 9 et 40.) C'est avec doute que nous avons établi comme variété de la C. exanthema, pl. 21, fig. 1, une coquille qui appartient à la col- lection de madame Dupont; cette Cypræa, de médiocre gran- deur, est d’une forme un peu plus ventrue et dépourvue des points bruns du milieu des taches qu’on remarque dans celle que nous venons de décrire. 63. PORCELAINE CERVINE. Cyprœa cervina, Lam. ( Collect. Lam. et Mus.) Lisrer, Conch. t. 697, fig. 44. PI. IL et PI. IL, fig. 4. C. testà ovato-ventricosä, fulvà aut castanceâ ; guttis albidis parvis numerosis- simis sparsis ; lineâ longitudinali rectä, pallidâ ; labro intüs violacescente ; den- tibus ferrugineis; ventre convexissimo. Coquille mince, ovale, ventrue, très-convexe en des- sus. La ligne dorsale, formée de la réunion incomplète GENRE PORCELAINE. 75 des bords du manteau, est assez large et placée longitu- dinalement sur le côté ; on aperçoit sur la surface trois fas- cies transverses brunes qui caractérisent surtout la colora- uon des jeunes mdividus. La face inférieure est largement convexe. L'ouverture est plus étroite àsa partie supérieure qu’à sa base; les deux bords sont prolongés, à leur partie inférieure, en deux rostres aplatis entre lesquels il existe une échancrure profonde, surmontée d’une large excava- tion. Le bord droit est orné de grosses denticulations allongées, assez distantes les unes des autres; celles de la columelle sont moins saillantes, plus en forme de ri- des, et disparaissent presque complétement vers la base. La teinte générale de la coquille est un fauve plus ou moins foncé, quelquefois rougeâtre ou brun, parsemé d'un grand nombre de taches blanches, arrondies, va- riables dans leur dimension, irrégulièrement éparses. La ligne dorsale teintée de rose est tout à fait dépourvue de maculations. L'intérieur de l'ouverture est d’un brun violacé ; les denticulations sont d'un brun ferrugi- Deux. Long. 10 centim. Habite l'océan des Antilles et les côtes du Sénégal. Cette grande et belle espèce est facile à distinguer a cause des taches blanches et arrondies dont sa surface est parsemée ; cette disposition lui a fait donner par les marchands le nom de Firma- ment. 11 est très-probable que la C. cervus de Linné appartient à celle-ci, à laquelle on devra restituer le nom de cervus, ce que plusieurs auteurs ont déjà proposé. TA GENRE PORCELAINE. 64. PORCELAINE CERVINETTE. Cyprœa cervinella, Non. { Collect. du Mus.) PI. VI, fig. 4 et 2. C. testâ ovato-oblongä, cylindraceä, flavescente, fusco transversim quadrifas- ciatä, subtüs castaneâ, maculis albulis inæqualibus irregulariter et densè irro- ratà ; aperturâ subrectâ, basi dilataté, fusco-sulcato-dentatä, anticè posticèque profundè emarginatä. Coquille ovale, allongée, cylindrique, régulièrement convexe au milieu et en dessous, atténuée vers ses ex trémités qui sont légèrement prolongées ; celle du som- met est un peu plus étroite que celle de la base. La face inférieure est assez! plane. L'ouverture est étroite vers son tiers supérieur , et au contraire dilatée à sa base, où la dilatation est produite par l’excavation du bord droit ; chacune de ses extrémités est terminée par une large échancrure. Le bord droit est épais, arrondi, pourvu de fortes denticulations allongées, au nombre de trente environ. La columelle est convexe et offre à sa base un pli vertical qui contribue à former l’échancrure : elle est: chargée de denticulations plus fines et moins nombreuses que celles du bord droit : ces denticulations n’occupent pas toute l'étendue du bord et se pro- longent! plus ou moins en forme de rides transverses. La partie dorsale est d’un brun plus ou moins foncé, assez souvent grisâtre ; elle est parsemée de nombreuses taches blanchâtres, arrondies et irrégulières; en outre, elle est traversée par quatre fascies assez obscures d’un brun plus foncé que le fond de la coloration. La ligne GENRE PORCELAINE. 75 dorsale, située un peu sur le côté, est presque droite et blanchâtre. L'intérieur de l'ouverture est d’un brun noir ou violace. Long. 82 millim. Habite l'océan des Antilles et les côtes du Sénégal. Nous avons irouvé cette espèce confondue, dans la plupart des collections, avec la C. exanthema, à litre de simple variété dési- gnée le plus souvent sous le nom de Cervinelle; notre examen accoutumé sur un bon nombre d'individus nous a convaincu qu’elle présentait des caractères assez tranchés pour constituer une espèce distincte à laquelle nous conserverons le nom de Cer- vinette, déjà connu généralement; elle est, en effet, plus allongée que la C. exanthema, moins convexe en dessus, plus plane en dessous, surtout vers sa base; les taches sont plus petites, plus nombreuses, dépourvues à leur centre d’un point noir; enfin, ce qui, à notre avis, offre une différence très-réelle, c’est la dilata- tion de l’extrémité inférieure de l'ouverture et la forme de ja columelle, taillée presque verticalement et munie d’un simple sillon au lieu de la large excavation en forme de cuiller qu’on remarque dans la C. exanthema. Les jeunes individus n’ont pas de taches lenticulaires blanchätres, mais seulement des fascies transverses : le fond de leur coloration est grisätre, (Voir même pl., f9°2.) 65. PORCELAINE DAINE. Cypræa dama, Perry. (Collect. de M. Bronerir.) PERRY, t, 25, fig. £. PI. LVII, fig. 2. GC. testà ovatä, subventricosä, fuscä, guttis punctisque albis adspersä, subtùs subalbidä ; lineâ dorsali ad latus dextrum approximante, pallidä, undulatä. Coquille ovale, ventrue, très-convexe en dessus, lé- gèrement plane en dessous. L'ouverture est étroite, un peu flexueuse, élargie vers sa partie inferieure. Le bord 76 GENRE PORCELAINE. droit est épais, arrondi, pourvu de denticulations assez fortes. La columelle, très-fortement excavée à sa base, est revêtue d’un bord épais, denticulé sur toute son étendue. Les bourrelets sont arrondis et fort épais : leur saillie est surtout considérable vers les extrémités. La face dorsale est brunâtre, parsemée de taches et de points arrondis d’un très-beau blanc ; on y voit une ligne assez large, onduleuse, marquée de quelques grandes taches brunes. La face inférieure est d’un très-beau blanc trans- parent. Long. 58 millim. Habite Belle espèce, fort rare dans les collections. Elle est remar- quable par les taches blanches de sa face dorsale; sa coloration rappelle celle de la C. eæanthema; nous ne la connaissons que par la figure qu’en ont donnée M. Perry et plusieurs auteurs. C’est la C. nivosa de M. Broderip. 66. PORCELAINE LEUCODONTE. Cypræa leucodon, Bron. (Collect. de M. Brongrir.) Broperir, Zool. jour. v. 4, t. 6. PI. LV, fig. 4. GC. testà ovato-gibbosä, fulvä, albo-guttatà; lineä dorsali ad dextrum latus approximante ; subtüs pallidiore; dentibus magnis, eburneis; extremitatibus prominentibus ; aperturä intüs albidä. Coquille ovale, gibbeuse, très-convexe en dessus, large et plane en dessous; les extrémités sont assez proémi- nentes : l’inférieure est déprimée. La face dorsale laisse voir une large ligne irrégulièrement découpée. L’ouver- ture est étroite, flexueuse, un peu dilatée à sa base. Les bords sont tres-épais et munis de grosses denticulations GENRE PORCELAINE. D transverses allongées en forme de rides, au nombre de vingt-cinq à viugt-huit. La columelle, pourvue à sa par- ie interne d’un large sillon longitudinal, est excavée à sa base. Les bourrelets latéraux sont très-épais, saillants et subanguleux. La face dorsale est d’un fauve assez foncé, parsemée de larges taches arrondies blanchâtres, plus foncées au milieu et ocellées ; ces taches, plus on moins distinctes, sont quelquefois confluentes sur les côtés. La face inférieure est d’un brun clair ; elle est rendue ru- gueuse par la saillie très-légère que forment quelques taches qui se retrouvent aussi sur les bourrelets. Les den- uculations sont d’un beau blanc. Long. 72 millim. Habite Cetle espèce, excessivement rare, que nous ne connaissons que par la figure et la description qu’en a données M. Broderip, est remarquable de forme et de coloralion; ses denticulations sont surtout très-développées. 67. FORCELAINE ARGUS. Cyprœa Argus, Lin. ( Collect. Lam. et Mus.) Lister, Conch. t. 705, fig, 54. PI. XXX VII et PI. XXXVIIL, fig. 4. C. testà ovata-oblongä, subeylindricà, albido-flavescente, ocellis fulvis ad- spersà ; subtüs maculis quatuor fuscis; dentibus nigris. Coquille ovale, oblongue, cylindracée, à sommet dé- primé et légerement concave. La face inférieure est un peu convexe. L'ouverture est étroite, à peine dilatée à 75 GENRE PORCELAINE, sa base où la columelle est un peu impressée; chacun des deux bords est orné de trente-cinq à quarante denticula- tons transverses, pliciformes et assez fortes; celles du bord gauche sont un peu plus flexueuses, et la dernière, qui est trés-saillante, forme une espèce de gouttière ; ce bord est aplati dans presque toute sa longueur. La coloration générale est d’un fauve pâle; sur la partie dorsale sont tracées des taches annulaires irrégulièrement éparses et d’inégale dimension ; elles sont formées par un cercle d’un brun noirâtre. La face inférieure est ornée de deux larges taches noires nuageuses. Les denticulations du bord columellaire sont noirâtres. Lorsque la coquille est jeune, elle est d’un fauve tres-pâle teinté de gris avec trois fascies transverses brunes. Long. 80 millim. Habite l'océan des grandes Indes, les côtes de Madagascar et des Séchelles. Cette espèce est remarquable par les ocellations ou taches appulaires de sa partie dorsale ; cette coloration la rend assez élégante et la fait rechercher des amateurs. 68. PORCELAINE LIÈVRE. Cyprœa testudinaria, Lin. (Collect. Lam. et Mus.) Lasrer, Conch. t. 689, lig. 36. PI, XV et XVI, fig. 4. C. testä ovato-oblongä, subeylindraceä, albido-fulvo castaneoque nebulosä, punctulis albidis furfuraceis adspersà ; extremitatibus depressis; aperturà albâ ; facie inferiori fulvâ, immaculatä. Coquille ovale, oblongue, cylindracée, très-épaisse et pesante, convexe en dessus, un peu plane en dessous, GENRE PORCELAINE, 79 l'ouverture est longue, étroite, à peine dilatée à sa base; les échancrures sont peu profondes, les bords sont or- nés de denticulations fines et nombreuses ; celles du bord columellaire se prolongent en forme de rides trans- vérses dans un sillon longitudinal columellaire; vers la base, ce sillon donne naissance à un cuilleron assez large, irrégulièrement concave et ridé. La face dorsale offre, sur un fond blanchâtre ou fauve, peu visible d’ailleurs, de grandes taches d’un brun roux plus ou moins foncé et des maculations irrégulières, ayant presque la forme de ponctuations ; en outre, on y découvre encore une mul- utude de petites piqûres blanchâtres. Sa face inférieure est de couleur fauve, sans taches. Long. go millim. Habite l'océan des grandes Indes. Grande espèce remarquable par sa forme allongée, l'épaisseur de son test et son mode de coloration. 69. PORCELAINE TAUPE. Cyprœa lalpa, Lam. (Collect. Lam. et Mus.) Lister, Conch.t. 668, fig. 14. PI. XIL, fig. 2. C. test ovato-oblonoä, subeylindricä, fulvà ; zonis tribus pallide albis ; ventre lateribusque fusco-nigricantibus ; aperturâ intüs albä. Coquille ovale, oblongue, subcyindrique ; la spire est plate et surbaissée ; l'extrémité supérieure un peu plus large que celle de la base. La face dorsale est convexe, 80 GENRE PORCELAINE. l’inférieure est étroite et légèrement aplatie. L'ouverture est trèés-étroite ; les deux bords sont presque parallèles, excepté vers leur base, où ils sont un peu excavés de manière à dilater faiblement l’ouverture ; l’excavation de la columelle est assez profonde et en forme de cuilleron. Ces bords sont pourvus de denticulations fines et nom- breuses. La coloration de la face dorsale consiste en de larges fascies d’un brun jaunâtre se détachant sur le fond qui est d’un fauve clair ; tantôt ces fascies sont à peine visibles, et alors la coquille paraît d’un fauve clair pres- que uni; tantôt elles sont fort prononcées et occupent presque toute la surface de la coquille qui paraît alors d’un brun très-foncé; les parties latérales et toute la face inférieure sont d’un beau noir. Les dentuiculations sont également noirâtres ; l'intervalle qui les sépare est d'un jaune clair. L'ouverture est blanche à intérieur ; l’excavation de la columelle est aussi blanchâtre. Long. 65 millim. Habite l'océan Indien, les côtes de Madagascar. Belle espèce, appelée vulgairement le Café au lait, à cause de sa coloration jaunâtre; cependant on en trouve des individus qui sont presque entièrement noirs. Elle est très-recherchée dans les collections. GENRE PORCELAINE, 81 70. PORCELAINE BRULÉE. (yprea exusla, Sow. (Collect. du Mus.) Sowergx, Conch. illust. fig. 2°. ee PI. XIII, fie. 4. C. testà oblongä, cylindraceä, ad medium tumescente, fuscä, trifasciatà ; spirà subumbilicatà ; aperturä angustà ; facie infimä, marginibusque nigrican- tibus. Coquille oblongue, subeylindrique, convexe et renflée au milieu, légèrement atténuée vers ses extrémités ; la spire est tronquée et subombiliquée. L'ouverture est étroite, un peu flexueuse; les bords sont épais, assez aplatis, pour- vus de denticulations transverses fines et nombreuses, surtout celles de la columelle, qui est épaisse et angu- leuse. La face inférieure est très-large et aplatie. La face dorsale est d’un brun rougeätre, traversée par trois fascies peu apparentes ; cette coloration est souvent masquée par une couche de dépôt vitreux d’un brun marron plus foncé vers les parties latérales où elle se confond plus ou moins avec la teinte noirâtre qui recouvre toute la face inférieure, les bourrelets et les échancrures. Long. 70 millim. Habite la mer Rouge et l'océan Indien. Cette belle espèce, encore fort rare dans les collections, est extrêmement voisine de la C. talpa; elle a tout l’ensemble des caractères de celle-ci, mais elle en est distincte par sa forme un peu plus renflée , ses denticulations plus fines, la coloration de sa face dorsale plus foncée. M. Gray, dans son catalogue du genre Cypræa, p. 4, n° 28, indique cette coquille comme variété de la Cyprœa lalpa. 6 82 GENRE PORCELAINE. 71. PORCELAINE SOURIS. Cyprœa lurida, Lam. {Collect. Lam. et Mus.) Lisrer, Conch. t. 671, fig. 17, et 673, fig. 19. PI. XXIIL, fig. 4. C. testà ovato-oblongä, lividä, zonis binis pallidis cinctà ; extremitatibus in- carnatis, nigro-bimaculatis. Coquille ovale, oblongue, subcylindrique, très-con- vexe en dessus, un peu plane en dessous. La spire est en- foncée et subombiliquée. L'ouverture est étroite, légère- ment dilatée à sa base, un peu rétrécie au milieu; les deux bords sont munis de denticulations assez fortes et à peu prés égales. Les bourrelets sont médiocrement épais. La face dorsale est d’un gris cendré plus ou moins foncé, quelquefois roussâtre, traversée par deux fascies étroites de couleur fauve ou blanchâtre; la face infé- rieure et les bourrelets sont fauves ou légèrement oran- gés, surtout vers leurs extrémités; deux petites taches noires existent de chaque côté des échancrures. Long. 54 millim. Habite la Méditerranée, les côtes de la Sicile, l'océan Atlantique, les côtes du Sénégal, du cap Vert et celles du Brésil. Cette espèce est d’une jolie coloration; on retrouve les taches noires de ses extrémités sur la €. pulchra, mais elle diffère de celle-ci sous tout autre rapport. GENRE PORCELAINE, 83 72. PORCELAINE CABNÉOLE, {yprœa carneola, Lin. (Collect. Lam. et Mus.) Lisrer, Conck. 1. 664, fig. 8. PI. XXXVIL, fig. 5. C. testâ ovato-oblongâ, rubescente, fasciis incarnatis cinctâ; lateribus are- noso-cinereis ; fauce violacei. Coquille épaisse , ovale, oblongue, très-convexe en dessus, légèrement plane en dessous. L'ouverture est étroite, un peu flexueuse, offrant à sa base une légère dilatation; les bords sont épais, arrondis, ornés de denti- culations assez prononcées ; celles du bord columellaire se continuent dans l’intérieur de Pouverture. La base de la columelle est incurvée latéralement ; les échan- crures sont étroites. La face dorsale de cette coquille est rougeâtre ; elle est traversée par quatre fascies étroites, d’un rouge carnéolé plus où moins intense, et séparées par un intervalle grisâtre ; les parties latérales sont de couleur fauve on grisäire et comme chagrinées par une multitude de petits points blancs. Sur quelques indivi- dus, une sorte d’auréole violacée distingue cette partie de la face dorsale. Long. 60 millim. Habite l'océan des grandes Indes. Cette espèce est extrêmement commune et bien distincte de toutes ses congénères ; elle est assez variable, soit dans sa forme, qui est plus ou moins aliongée, soit dans sa coloration, qui est plus ou moins foncée. 34 GENRE PORCELAINE. 73. PORCELAINE SALE, Cypræa sordida, Laux. { Collect. Lam. et Mus.) PI. XXVI, fig. 2. C. test ovato-ventricosä, subcinereäâ, vel pallidè fulvä, ad latera maculis sor- didis minimisirregularibus notatä ; zonis binis albidis; dentiuminterstitiisrubris; facie infimä, albidä vel flavescente. Coquille ovale-ventrue, convexe en dessus, légèrement plane en dessous, ses bourrelets sont peu prononcés. L'ouverture est étroite, assez flexueuse ; ses bords sont arrondis, munis de denticulations transverses. La colu- melle est profondément excavée à la base. La face dor- sale est fauve ou légèrement carnéolée ; on y voit quel- quefois deux fascies transverses d’une temte un peu plus claire; ses bourrelets sont comme salis par une foule de petits points noirs irrégulièrement disposés et rapprochés entre eux. La face inférieure est blanchätre ou jaunâtre ; l'intervalle des denticulations est d’une teinte rouge. Long. 50 millim. Habite l’ocean Indien. Gmelin, p. 3402, n° 46, a établi avec de jeunes individus de la Cypræa carneola une espèce qu’il a nonimée Cypræa cinerea. La plupart des auteurs, et Lamarck lui-même, ont conservé cette espèce. C’est une erreur, et, pour s’en convaincre, il suffit d'examiner les figures citées par Gmelin : nous conserverons donc comme espèce la Cypræa sordida de Lamarck, que plusieurs auteurs ont réunie à la Cypræa cinerea de Gmelin, et cette dernière devra être rayée des catalogues, puisqu'elle a été établie avec un jeune individu de l'espèce précédente. GENRE PORCELAINE. 85 74. PORCELAINE AGRÉABLE, Cyprœa pulchra, Gray. (Collect, du Mus.) Gray, Monog. of Cyp. Zool. journ. t. x, pl. 7 et 12, fig. 0. PL. XV: fi6: 3. Le C. testä oblongä, cylindraceä, pallidè fuscä, obscurè trifasciatà, basi lateri- busque roseis ; marginibus incrassatis, rotundatis; extremitatibus nigro-bimacu- latis ; aperturâ angustâ ; dentibus fuscis, minutis. Coquille oblongue, cylindracée, convexe en dessus, légèrement aplatie en dessous. L'ouverture est étroite, un peu flexueuse dans sa longueur ; les deux bords sont épais et ornés de denticulations transverses extrêmement fines, nombreuses et noirâtres ; sur la partie moyenne de la columelle, elles sont plus allongées en forme de rides. Les bourrelets sont peu épais, d’une teinte rosée. La face dorsale est grisâtre ou verdâtre, avec trois fascies transverses étroites d’une teinte un peu plus claire et à peine visibles ; 1l existe de chaque côté des échancrures quatre taches d’un très-beau noir. Long. 25 millim. Habite la mer du Sud. Cette charmante espèce est voisine de la C. lurida; elle a, comme celle-ci, quatre points noirs vers les échancrures. Elle en est distincte par sa forme un peu plus allongée, plus cylindracée, et par ses denticulations, qui sont plus fines, plus nombreuses et colorées de brun. Elle a été indiquée par erreur sur notre pl. XV, fig. 5, sous le nom de Porcelaine mignonne, Cypræa pulchella. 86 GENRE PORCELAINE. 75. PORCELAINE DE REEVEÆ. Cyprœa Reevei, Gray. (Collect. du Mus.) Sowerex, Conch. illust. fig. 5a. PI. XXXVIL fig. 2. CG. testà ovato-ventricosä, tenui, fragili, subtüs albä, extremitatibus purpu- rescente, supernè pallidè flavä, flavo intensiore bifasciatä ; aperturâ anoustä, basi dilatatä, tenuissimè dentati. Coquille ovale, ventrue, très-renflée, à spire saillante, L'ouverture est étroite, légèrement flexueuse, terminée par des échancrures peu profondes. Le bord droit est arrondi, excavé, aplati à sa base; il est muni de denticu- lations transverses très-fines et extrêmement régulières ; celles de la columelle sont plus étendues et se prolon- gent dans l’intérieur de l'ouverture; la base de cette columelle offre une excavation chargée de rides. La face dorsale est rougeätre avec deux fascies transverses étroites d’une teinte un peu plus claire; la face infé- rieure est blanchâtre ; la partie supérieure des échan- crures est d’un rouge carnéolé assez vif. Long, 40 millim. Habite les mers de la Nouvelle-Holiande. Cette jolie espèce, extrêmement rare dans les collections, a quelques rapports avec la C. carneola; elle est remarquable par sa forme ventrue, la finesse et la régularité des denticulations de son ouverture et la coloration carnéolée de ses extrémités. GENRE PORCELAINE. (ee) De | 76. PORCELAINE ISABELLE. Cyprœa isabella, Lin. (Collect. Lam. et Mus.) Lasrer, Conch. t. 660, fig. 4. Pl. XLVIIL fig. 5-5. €. testä ovato-oblonsä, subeylindricä, cinereo-fulvä aut incarnatä, longitudi- naliter nigro-lineolatâ ; extremitatibus aurantio-maculatis ; infimä facie albâ. Coquille ovale, oblongue, cylindrique ; le sommet de la spire est assez saillant ; l'ouverture est trés-étroite, un peu flexueuse ; les bords sont arrondis et garnis de den- ticulations fines et régulières ; la columelle est munie d’un sillon longitudinal qui forme vers la base une large excavation. Les bourrelets sont peu prononcés. La colo- ration de la face dorsale consiste en un fond grisâtre ou fauve sur lequel on distingue deux ou trois fascies trans- verses peu marquées, avec des linéoles longitudinales noirâtres irrégulièrement disposées et interrompues. Les bourrelets sont d’une teinte fauve. Le sommet de la spire est coloré de noir. L’extrémité des échancrures est marquée de deux petites taches d’un rouge orangé très-vif. Long, 40 millim. Habite l’océan Asiatique, les côtes de Madagascar, de l'ile de France et de la mer Rouge. Cette Jolie espèce est remarquable par sa forme cylindrique et par les taches orangées de ses extrémités. Souvent ses linéoles longitudinales n'existent pas et les individus ont alors une teinte jaunâtre très- ee et tout unie. Nous avons fait représenter (même pl. fig. 3°} une variété fort intéressante qui a élé consi- dérée par M. Gras Crime une espèce distincte et qu'il a nommée Cyp. controversa ; elle diffère du type par les taches de ses ex- trémités, qui sont noires au lieu d’être orangées. 58 GENRE PORCELAINE. 77. PORCELAINE VERGETÉE., Cypræa labescens, Sozann. (Collect. du Mus.) Scmror. Eml. t. 1, pl. 1, fig. 7. PLV, fois. CG. testà oblonso-ellipticà, subcylindricâ, subumbilicatä, albido-cærulescente, interruptè fusco-trifasciatä, punctisque fulvis nebulatä ; basi albä ; labro marpgi- nato, suprà fusco-maculato; dentibus approximatis ; columellä concavä. Coquille oblongue, elliptique, subcylindrique, convexe en dessus, légèrement plane en dessous. La spire est tronquée, subombiliquée. L'ouverture est étroite, un peu sinueuse; les bords sont épais et parallèles ; le bord droit est arrondi, saillant, très-développé ; sa partie supérieure dépasse celle dl bord gauche qui est égale- ment épais, calleux et forme une saillie assez considéra- ble au-dessus de la spire ; ces deux bords sont munis de denticulations transverses fines et nombreuses, au nom- bre d'environ vingt-deux. Celles de la columelle sont un peu plus fines. La face dorsale est d’un fond cendré, quelquefois bleuâtre, ornée de petites taches brunes, et traversée par trois fascies inégales qui sont formées de taches brunes flammulées, irrégulièrement onduleuses et comme articulées. La fascie du milieu est plus large que celle des extrémités. La face inférieure est blanchätre. La saillie du bord droit est munie d’une série de gros points noirâtres. Long. 35 millim. Habite l'océan Indien. Cette espèce est bien caractérisée par sa forme cylindracée et par les trois fascies interrompues de sa face dorsale. GENRE PORCELAINE. 89 78. PORCELAINE CYLINDRBIQUE., Cyprœæu cylindrica, Box. (Collect. du Mus.) Born, Mus. t. 8, fig. 10. s PI. XVI, fig. 5. GC. testâ oblongo-ellipticà, subcylindricâ, albido-cærulescente, obscurè fusco-trifasciatà, punctisque fulvis nebulatà ; spirâ planä ; basi subeylindricä, semisulcatä, albâ ; labro marginato dentibus maximis ; columellä convexiusculä. Coquille allongée, étroite, subcylindrique, tronquée à ses extrémités ; la spire est large, aplatie, plus ou moins concave; la face inférieure est plane. L'ouverture est étroite, un peu sinueuse, légèrement dilatée à sa base ; ses extrémités sont terminées par des échancrures assez profondes; la supérieure forme une légère saillie sur la spire; l’inférieure est oblique et comme tronquée. Le bord droit est médiocrement épais, un peu aplati et muni de fortes denticulations au nombre de quinze à seize environ. La columelle est convexe ; elle porte des rides transverses fines au milieu, plus grosses vers les extrémités, La coloration de la face dorsale consiste en un fond cendré bleuâtre, couvert d’une foule de petits points fauves et pourvu de trois fascies transverses peu apparentes, si ce n’est dans le jeune âge; ces fascies sont interrompues et composées de petites taches quadrangu- laires disposées en séries. La face inférieure et les bour- relets sont d’un très-beau blanc ; chaque extrémité de la spire est marquée de deux larges taches noires qui occu- pent Îles parties latérales des échancrures. Long. 30 millim. Habite l'océan Indien, les côtes de Madagascar. 90 GENRE PORCELAINE. Cette jolie espèce, voisine, par sa forme et l’ensemble de sa co- loration, de la C. tabescens, en est distincte par les denticulations de son ouverture, qui sout plus fortes, et par les quatre taches noires de ses extrémités. 79. PORCELAINE QUADRIMACULÉE. Cyprœæa quadrimaculata, Gray. (Collect. de M. Massena. Woop, Ind. test. suppl. pl. 3, Gg.3. PI. IL, fig. 5. CG. testà oblongo-ovatä, albido-cærulescente ; dorso punctis minutis, fulvis, nebulato ; basi marginibusque albidis ; extremitatibus nigro-bimaculatis ; subtüs planulatä, inæqualiter semisulcatä. Coquille ovale-oblongue, assez large, tronquée et sub- anguleuse vers son sommet, atténuée à sa base; elle est convexe en dessus, lévèrement plane en dessous. L’ou- verture est très-étroite ; ses bords sont parallèles et mu- nis de grosses denticulations transverses au nombre de dix-huit environ; celles de la columelle sont allongées en forme de rides et un peu plus fines que les autres; les bourrelets ne forment aucune saillie. La face dorsale est d’un gris cendré bleuâtre, couverte de petits points de couleur olive ; on y aperçoit, en outre, par transparence, trois ou quatre fascies brunes; les parties latérales des échancrures, vers les extrémités de la spire, sont munies de deux petites taches brunes. La face inférieure et les bourrelets sont blancs. Long. 28 millim. Habite les côtes de Coromandel. Cette espèce, très-voisine de la C. cylindrica, est d'une forme plus renflée au milieu, plus atténuée à sa base. L’extrémité infé- rieure de son ouverture n'est pas dilatée. Les bourrelets, surtout, ne forment pas de saillie. GENRE PORCELAINE, gt 30. PORCELAINE CYLINDROIDE. Cyprœa leres, GMEL, SowerBy, Conch. illust. hg. 5h. PI. XXXIX, fig. 5. C. testâ ovato-elongatà, cylindraceä, pallidè purpureä, fasciis tribus flam- mulatâ; spirà subumbilicatäâ; aperturâ angustâ, lineari; maroinibus albis; margine dextro rubro-punctato. Coquille étroite, allongée, cylindrique, légèrement atténuée vers ses extrémités qui sont assez prolongées. La spire est tronquée et subombiliquée ; l'ouverture étroite et linéaire; les échancrures sont très-profondes ; celle de l’extrémité supérieure dépasse de beaucoup la spire ; le bord droit est épais, arrondi, réfléchi et sail- lant, muni de denticulations fines et nombreuses. La co- lumelle en est également pourvue. Cette coquille, d’un brun pourpré très-pâle, est ornée de trois fascies trans- verses interrompues, formées de séries de flammules lon- gitudinales; ses bourrelets sont blancs; celui du côté droit est marqué de quelques gros points rougeâtres. Long. 25 millim. Habite Cette espèce a la plus graude analogie avec la C. tabescens ; elle n'en diffère réellement que par sa forme plus allongée. M. Gray la considère comme une variété de cette Cypræa. 92 GENRE PORCELAINE. 81. PORCELAINE CHRYSALIDE. Cypræa chrysalis, Nosis. (Collect. du Mus.) PI. LIV, fig. 4-49. C. testâ ovato-oblongâ, ad medium tumidä, ad extremitates rostratä, flaves- cente, obscurè transversim fasciatä; marginibus rubro-violaceis ; spirâ trun- cat ; aperturä angustissimä; dentibus minutissimis. Coquille ovale-oblongue, renflée au milieu, atténuée vers ses extrémilés qui sont assez prolongées et un peu relevées vers le dos, la face inférieure est légèrement plane. La spire est tronquée et est dominée de beaucoup par l’échancrure supérieure. L'ouverture est très-étroite ; les échancrures sont larges et profondes. Les bords sont aplatis, ornés de denticulations transverses extrêmement fines et en grand nombre; la columelle est anguleuse. La coquille est entièrement jaunâtre; on y voit par transparence de légères traces de fascies transverses ; ses échancrures sont marquées de deux petites taches d'un rouge violacé. Long. 14 millim. Habite Cette jolie petite espèce, d’une forme élégante, est remarquable par le prolongement et le rétrécissement de ses extrémités. La figure 42 représente la grandeur naturelle. GENRE PORCELAINE. 93 82. PORCELAINE ASELLE,. Cypreœa asellus, Lin. ( Collect. Lam. et Mus.) Lisrer, Conch. t. 666, fig. 10. PI. XXXI, fig. 5. C. testâ ovato-oblongä, albä ; zonis tribus fusco-nigris ; extremitatibus late- ribusque immaculatis ; aperturâ anoustä ; dentibus inæqualibus. Coquille ovale-oblongue, plane en dessous, convexe en dessus, L'ouverture est étroite, régulièrement allon- gée. Les bords sont épais, parallèles, munis de denticu- lations transverses assez fortes; ses bourrelets sont mé- diocrement épais: celui du côté droit fait une légère saillie, La face dorsale est traversée par trois larges fascies d’un beau noir qui s'arrêtent à quelque: distance du bourrelet du bord droit; vers le côté opposé, elles sont recouvertes par le dépôt calleux qui constitue le bourre- let; tout le reste de la coquille, c’est-à-dire l'intervalle des fascies, les bourrelets et l’ouverture sont d’un beau blanc, Long. 28 millim. Habite la mer Rouge et celle des Indes. Jolie pelite espèce fort commune, bien caractérisée par ses trois larges fascies. Vulgairement le Petit âne. 94 GENRE PORCELAINE, 83. PORCELAINE INTERROMPUE. Cyprœa inlerrupla, Gray. (Collect. du Mus.) Marvini, t. 1, pl. 26, fig. 294-295. PI. XLIII, fi C. testà ovato-cylindraceä, umbilicatä, subtüs s1bà, superné priseo-violaceä, densissimè fusco-punctatà, transversim trifasciatà ; fasciis maculis subarticu- latis ; aperturà angustà, multidentatà ; columellà intüs plicato-dentatà. Coquille ovale-oblongue, élargie et plane en dessous, légèrement convexe en dessus; la spire est tronquée, subombiliquée. L'ouverture est très-étroite, régulière- ment allongée; chacune de ses extrémités est terminée par des échrancrures médiocrement profondes ; la supé- rieure forme une légère saillie sur la spire; ses bords sont épais, parallèles et munis d’une série de denticula- tions fines et nombreuses, au nombre de vingt-quatre à vingt-cinq. La coloration de la face dorsale consiste en un fond cendré bleuâtre sur lequel se détachent trois fascies transverses distantes et interrompues, dont les deux pre- mières sont formées de taches quadrangulaires noirâtres, irrégulièrement disposées par séries; celle de la base est composée d’une double rangée de points; cette surface est en outre parsemée d’une foule de petites taches d’un jaune olive. La partie supérieure du canal est marquée d’une tache brune et allongée ; le sommet de la spire et l’échancrure de cette partie sont munis de deux petits points noirs. Long. 24 millim. Habite Cette espèce, qui rappelle la C. tabescens, par l’ensemble de ses caractères, en est distincte par sa forme moins allongée et par la GENRE PORCELAINE, 99 différence des taches qui forment les fascies ; le bourrelet du bord droit y est moins épais et sans taches: enfin, son ouverture est plus étroite et ses denticulations plus fines. 84. PORCELAINE HIRONDELLE, Cyprœæa hirundo, Lan. ( Collect. Lam. et Mus.) Lisrer, Conch. t. 674, fig, 20. Pi. XXXII, fig. 4, 42, 4P var. C. testä ovatä, albido-cærulescente, obsoletè bifasciatä, interdèûm maculä dorsali rufo-fuscescente signatä; extremitatibus maculis duabus fusco-nigris ; lateribus subpunctatis. LA Coquille assez régulièrement ovale, légèrement atté- nuée vers sa partie inférieure; la spire est tronquée et subombiliquée ; louverture étroite, linéaire; ses extré- mités sont terminées par des échancrures assez pronon- cées ; les bords sont épais, calleux, ornés de denticula- tions fines, nombreuses, allongées en forme de rides, de manière à couvrir presque toute la face inférieure. Le Fe de coloration de la face dorsale est blanchâtre ou jaunà- tre avec de larges taches brunes plus ou moins nuageuses et irrégulières, de manière à ne laisser voir le fond que comme deux fascies transverses; quelquefois il existe vers le milieu de la coquille une grande tache irrégulière d’un brun rouge; ses bourrelets sont aussi ornés de petits points rouges qui, sur certains individus, s’éten- dent presque sur le dos. La face inférieure est blanchätre ; à chaque extrémité de la spire, vers les échancrures, on voit deux petites taches noires. Long. 22 millim. Habite l'océan Indien, les côtes des Maldives. Cette espèce est assez commune , elle varie de taille et de co- ioration, les taches dont elle est couverte se montrant plus ou 96 GENRE PORCELAINE. moins intenses et étendues. (Voir fig. 12.) L'individu représenté fig. 1° a ses parties latérales brunes ou noirâtres, coloration qui résulte de la confusion des petits points qui existent sur les bourrelets ; celte dernière variété a près du double dela grandeur du type. 85. PORCELAINE CHAT, Cyprœa felina, Get. (Collect. du Mus.) Lister, Conch. t 680, fig. 27. PI. XXXIIL, fig. 5. C. testà oblongo-ovatä, convexiusculâ, albido-cærulescente, obscurè fusco- trifasciatà, punctulisque fulvis nebulatä ; basi planâ, marginibus luteis nigro- guttatis. Coquille épaisse, ovale-oblongue, médiocrement con- vexe en dessus, plane en dessous. L'ouverture, étroite et sinueuse, a presque la forme d’une gouttière longitudinale ; ses bords, épais et arrondis, sont munis de denticula- tions transverses assez fortes. La face dorsale est d’un fond verdâtre traversé par trois fascies brunes et obscu- res, et couvertes de petits points extrêmement fins d’un brun rougeâtre qui laissent cependant voir le fond de la coloration. La face inférieure et les bourrelets sont jau- nâtres; ceux-ci d’une teinte plus vive et marqués de gros points noirs ; deux de ces points sont constamment situés vers chaque extrémité sur les parties latérales des échan- crures. Long. 36 millim. s Habite l'océan Indien et les mers d'Afrique. Cette espèce, d’une texture épaisse et d’une forme générale- ment un peu déprimée, est remarquable par sa coloration ver- dâtre, pointillée de brun. Lamarck considère cette Cypræa comme uue variété de la C. hirundo. GENRE PORCELAINE. 97 86. PORCELAINE FÉVEROLLE Cyprœa fabula, Nomis, (Collect. de Madame Duroxr.) PI. LIV, fig. 5-54. GC. testä crassä, ovatä, amplissimä, depressä, albidä, fasciis nebulatä, maculis numerosis flavescentibus irroratä ; facie infimä et lateribus flavis, nigro-punc- tatis. Coquille ovale, épaisse, très-large, généralement dé- primée, peu convexe en dessus, légèrement plane en dessous. L'ouverture est étroite, linéaire, terminée par de petites échancrures. Les bords sont épais, subar- rondis et pourvus de denticulations assez fortes ; les bourrelets sont épais, saillants et subanguleux. La partie dorsale offre, sur un fond blanchätre, quatre fascies transverses brunes , plus ou moins nuageuses; toute la face inférieure est d’un jaune clair, les bourrelets ont la même teinte et sont, en outre , ornés de gros points uoirs assez diffus et confluents. La surface de la coquille est aussi couverte d’un grand nombre de petites taches d’un brun jaunâtre qui masquent plus où moins les fascies dont nous venons de parler. Long. 18 millim. Habite le canal de Mosambique. Cette espèce, dont l’ensemble des caractères rappelle tout à fait la Cyprœæa felina, en est distincte par sa forme plus large et plus déprimée, de même que par la teinte plus foncée de sa colo- ration ; les gros points qui ornent ses bourrelets sont aussi plus nombreux et plus confluents. Elle est également voisine de la C. ursellus, mais la forme allongée de cette dernière espèce suffit pour l’en distinguer. La figure 3a représente une variété dont la coloration est plus pâle et dont les bandes transverses sont plus apparentes. T 90 GENRE PORCELAINE. 87. PORCELAINE FRANGÉE. (yprea fimbriala, Gmer. (Gollect, du Mus.) Marrini, Conch., 1, t. 26, fig. 263, 264. PI. LI, fig. 4. €. testâ oblongo-ovatä, albido-cærulescente, fasciis quinque obseuris, fuscis, interruptis ornatâ ; basi albâ, planulatä ; labro submarginato, minutè punctato ; extremitatibus violaceo bimaculatis Coquille ovale-oblongue , un peu renflée , atténuée vers sa partie inférieure ; la spire est tronquée, légère- ment concave et plus ou moins calleuse ; la face infé- rieure est convexe : elle présente une ouverture étroite, sinueuse , un peu dilatée à sa base ; les échancrures des extrémités sont assez larges, profondes , marquées sur leurs bords de deux petites taches violettes. Les bords de l'ouverture sont médiocrement épais, arrondis, denti- culés. Sur le bord droit , les denticulations sont fines et régulières; sur la columelle, elles sont d’abord très-fines et à peine visibles, puis, vers la base, on en voit trois ou quatre très- grosses , ayant l'apparence de plis. Ces bords s’épaississent extérieurement en des bourrelets peu épais. La face dorsale est nuagée de taches bianches et cendrées auxquelles se joint un petit pointillé jaunâtre, et sur le milieu une ou deux larges taches brunes très- irrégulières ; le fond de coloration parait alors d’une ma- nière plus ou moins diffuse en quatre ou cinq fascies transverses étroites. Les bourrelets sont blanchâtres ou jaunâtres , parsemés de petits points arrondis d’un brun rouge. Long. 22 millim, Habite l’ocean Indien. GENRE PORCELAINE. 99 Fort Jolie espèce, remarquable par sa coloration nuageuse, les quatre petiles taches violettes de ses échancrures et enfin ja disposition particulière des denticulations de sa columelle. 88. PORCELAINE PETIT=-OURS. Cyprœa ursellus, GMEz. (Collect. Lam. et Mus.) Rumen. Mus. t. 39, fig. O. PI. XXXIIL, fig. 4-4. C. testà ovato-oblongä, albidà ; zonis tribus rufis inæqualibus ; extremitatibus lateribusque nigro-punctatis. Coquille oblongue , cylindracée, un peu obtuse à ses extrémités, légèrement convexe en dessus , plane en des- sous. L'ouverture est étroite, linéaire , dilatée à sa base par suite de l’excavation des deux bords qui sont un peu aplatis; ils sont munis de denticulations et épaissis extérieurement en des bourrelets subanguleux ; la face dorsale, grisätre ou jaunâtre, est traversée par quatre fascies brunes ou noires, et couverte d’un pointillé jau- nâtre. Les bourrelets sont blanchätres ou jaunâtres, ornés de gros points d’un très-beau noir ; deux de ces points, un peu plus volumineux que les autres, sont toujours placés sur les parties latérales des échancrures. Long. 18 millim. Habite l’océan des grandes Indes. Cette petite espèce est bien caractérisée par sa teinte générale brune, un peu livide. Elle diffère de la C. felina par sa forme plus allongée et sa coloration plus foncée. Nous en avons fait re- présenter une petite variété, même planche (fig. 42), dont la sur- face est bleuâtre et dépourvue de petits points sur le dos. 100 GENRE PORCELAINE. 89. PORCELAINE MABGARITIFÈRE. Cyprœa margarita, SOLAND. (Gollect. de M.Grav.) Sowergy, Conch. illust. fig. 6. PI. LVI, fig. 4 C. testà ovato-globosä, turgidà, albidä, politä, concentricé striatà ; basi con- vexâ, semi-sulcatä, roseâ ; extremitatibus rostratis. Coquille ovale, très-convexe et ventrue au milieu, at- ténuée vers ses extrémités qui sont prolongées et ros- trées. L'ouverture est étroite, linéaire, terminée par des échancrures fort développées, bordées extérieurement ; celle de la partie supérieure est impressée en dessus par quelques petits points assez profonds. Les bords de l’ouverture sont munis de denticulations extrème- ment fines, nombreuses et régulières ; la face dorsale, d’un brun jaunâtre, est parsemée de petites taches blan- ches arrondies et de dimension variable; elle est aussi traversée par un sillon longitudinal blanchâtre dû à la réunion des lobes du manteau. L’échancrure supérieure est marquée de jaune orangé; la face inférieure est blan- châtre ou légerement rosée. Long. 16 millim. Habite l'océan Pacifique. Nous ne connaissons cette espèce que par les figures qu’en ont données les auteurs, et surtout par celle du Conch. illust. de M. Sowerby (fig. 6). Sa forme globuleuse, rostrée vers ses extré- mités, celle de son ouverture et ses petites denticulations suf- fisent pour la distinguer. GENRE PORCELAINE. ‘ IOI 90. PORCELAINE CONTAMINÉE. Cyprœa contaminala, Gray. (Collect. de M. Gray.) Sowensy, Conch. illust. fig. 21. PI. LVIX, fig. 5. C. testà ovato-ventricosà, cinerco-albà, fasciis tribus latis, subsaturatioribus distinct, fulvo obscurè punctatä ; basi convexä, bruneo-nigro-punctatä; ore lineari, dentibus parvulis, numerosis. Coquille ovale, ventrue, atténuée vers ses extrémités qui sont assez prolongées. L'ouverture est étroite, li- néaire ; les bords sont munis de denticulations très-fines et nombreuses ; celles du bord droit sont un peu plus fortes que les autres ; les bourrelets sont épais, saillants , impressés en dessus par une série de petites érosions. La face dorsale est d’un gris cendré avec une tache irrégu- lière d’un brun rouge; la face inférieure est jaunâtre, elle est parsemée de petits points noirs. Long. 14 millim. Habite l'océan Pacifique. Petite espèce assez rare dans les collections , remarquable par sa forme générale , ses bourrelets épais et saillants. 91. PORCELAINE ASPERGÉE, Cyprœa irrorata, SoLann. Sowensy, Conch. illust. fig. 25. PI. LVII, fig. 4. C. test ovato-oblongä, subeylindraceä, anticè angustiore, subtüs depressä, albâ, supernè flavo violacescente, punctulis fuscis irreoulariter irroratà ; aperturà angustà, dentibus brevibus armatä; anticis eminentioribus. A Coquille ovale, subcylindracée , un peu ventrue, ob- 102 GENRE PORCELAINE. tuse à ses extrémités, convexe en dessus, un peu plane en dessous. L'ouverture est assez étroite ; les bords sont munis de denticulations fines et nombreuses; les bour- relets sont médiocrement épais ; celui du bord droit fait une légère saillie , il est marqué de petits points noirs ou rouges ; la face dorsale est d’un fauve pâle un peu violacé et parsemée de petites taches arrondies, inégales, d’un brun rouge; la face inférieure est blanchâtre. Long. 14 millim. Habite les mers du Sud. Cette espèce, encore peu connue, a beaucoup de rapports avec la C. hirundo, et plus encore avec la C. contaminala, car on serait tenté de la regarder comme une simple variété de celle-ci. 92. PORCELAINE MICRODONTE. Cyprœa microdon, GRAY. (Collect. de M. Gray.) Sowersy, Conch. illustr. fig. 3. PI. LVI, fig. 5. C. testà oblongo-ovatä, anticè attenuatä, albidä, bruneo minutè punctatà ; basi albâ, rotundâ ; extremitatibus subproductis, roseis ; aperturâ angustà ; dentibus mivutis, approximatis, subæqualibus. Coquille ovale-oblongue, convexe , légèrement atté- nuée vers sa partie inférieure ; la spire est calleuse et blanchâtre; l’ouverture étroite; elle est terminée par des échancrures larges et prolongées qui sont marquées sur leurs bords de deux petites taches rosées. Les bords de l'ouverture sont assez épais, munis de denticulations fines , nombreuses et à peu près égales; ils sont épaissis extérieurement en un bourrelet assez saillant et blanchä- GENRE PORCELAINE. 103 tre. La face dorsale est d’un fauve pâle, tacheté d'une série de petits points bruns qui sont disposés d’une ma- nière transverse. Lang. 12 millim. Habite l'océan Pacifique. Petile espèce décrite par M. Gray dans le Zoological journal , vol. 4, page 714, et figurée par M. Sowerby. Elle nous paraît devoir être placée près de la C. fimbriata. Troisième Groupe. Espèces palulees. 93. PORCELAINE MAURE, Cypræa mauritiana, Lin. (Collect. Lam. et Mus.) Lasrer, Conch.t. 703, fig. 52. PI. XXXIX et XL, fig. 4 ; PL. XLVIL, fig. 4 (jeune). C. testà ovato-triqueträ, gibbä, posteriüs depressä, subtüs planä, dorso fulvo- fuscâ, violaceo-maculatä ; basi lateribusquenigerrimis ; labro intüs cærulescente. Coquille ovale, très-épaisse , convexe en dessus, plane et concave en dessous. L'ouverture est étroite , arquée dans sa longueur ; les bords sont amincis à leur base et garnis de grosses denticulations transverses au nombre de vingt environ de chaque côté; les échancrures sont très-profondes ; la face dorsale est d’un brun jaunàtre avec un grand nombre de taches arrondies fauves on légèrement violacées; ces taches, plus ou moins grandes, irrégulièrement éparses , sont souvent confondues entre elles ; les bourrelets sont irès-développés et d’un brun 104 GENRE PORCELAINE. noir uniforme; la face inférieure est également d’un beau noir ; les bords ont vers leur base une teinte jau- nâtre orangée. Long. 80 millim. Habite les mers de l'île de France, de l'Inde et de Java. Espèce extrêmement commune, bien distincte par sa forme et ses couleurs, pesante dans son état parfait de conservation. Le jeune âge de cette coquille, que nous avons fait représenter pl. 47, fig. 1, est un individu assez mince, orné de plusieurs zones transverses et de larges taches d’un blanc jaunâtre sur un fond brun. 94. PORCELAINE ARBLEQUINE. Cypræa histrio, GMEL. (Collect. Lam. et Mus.) Lister, Conch.t. 659, fig. 3.° PI. XVIIL, fig. 4. C. testä ovato-turgidä, fulvä, albido-ocellatä ; ocellis subpolygonis ; lateribus plumbeis, nigro maculatis ; dentibus castaneis ; basi albo-violaceä. Coquille ovale, déprimée, plus ou moins convexe en dessus, plane et très-large en dessous. La face inférieure est subaplatie, ses contours sont subanguleux. L’ouver- ture est étroite, un peu arquée, ses deux bords sont pourvus de nombreuses denticulations transverses, pli- ciformes et régulières ; ces plis se continuent en forme de rides sur la columelle qui offre vers sa partie inférieure une excavation peu profonde , mais oblique. La colora- uon de la face dorsale consiste en alvéoles ou taches gé- néralement arrondies, plus ou moins nettes et irrégulie- rement disposées, de couleur blanchâtre ou fauve ; les parties latérales , très-épaisses et très-développées , sont GENRE PORCELAINE. 10) d'un gris plombé, quelquefois fauve ou carnéolé , avec des taches arrondies plus ou moins larges et d’un beau noir ; ces taches se confondent assez ordinairement. Les denticulations sont d’un brun marron noirâtre ; la base de la coquille est d’un blanc violacé plus ou moins foncé; elle est ornée vers le côté gauche d’une large ta- che nuageuse d’un brun noir. Long. 66 millim. Habite l'océan Indien, les côtes de Madagascar et le dé. troit de Malaca. Lorsque l’on compare certains individus lypes de cette espèce avec d’autres types de la C. arabica, il parait évident que ces deux Cypræa sont différentes ; mais si, au moyen des nombreuse: variétés qu’elles présentent, on cherche à établir les passages de l’une à l’autre, elles semblent au contraire devoir être réu- nies ; ainsi, M. Gray et d’autres auteurs sont de cette opinion; quant à nous, nous pensons qu’elles offrent des caractères assez tranchés pour les distinguer; en effet, la C. histrio est toujours beaucoup plus aplatie et plus large en dessous à cause de l’é- paisseur considérable des bourrelets. Les denticulations des bords de l’ouverture sont un peu plus serrées; enfin, on voil toujours sur le côté gauche de cette ouverture une large tache noirâtre. 95. PORCELAINE ARABIQUE. Cyprœa arabica, Lis. (Collect. du Mus.) Lasrer, Conch. t. 653, fig. 5. PI. XVIL, fig. 4, 2 var. ; PL IV, fig. 5 var. C. testà ovato-ventricosä, albidâ, characteribus fuscis iuscriptà ; lineä longi- tudinali simplici ; lateribus fusco-maculatis, obsoletè angulatis. Coquille ovale, oblongue, tres-convexe en dessus, plane en dessous, tronquée vers ses extrémités ; la spire * 106 GENRE PORCELAINE, fait une légère saillie ; les parties latérales , assez déve- loppées, forment des espèces de bourrelets subanguleux sur tout le pourtour de la coquille; l’ouverture est étroite , légèrement arquée , un peu dilatée à sa base ; les deux bords sont pourvus de denticulations ; elles sont plus sallantes sur le bord droit que sur le bord gauche, où elles se contournent en forme de rides. La columelle est légèrement excavée à sa base. La coloration, en gé- néral assez variable, consiste, pour la face dorsale, en une multitude de linéoles d’un brun marron assez foncé, diversement entre-croisées de manière à former une sorte de réseau alvéolaire. La face inférieure est ordinaire- ment d’un fauve rougeâtre, quelquefois violacé; les par- tes latérales, de la même couleur , sont en outre parse- mées de taches et de petits points noirs arrondis, plus où moims nombreux, quelquefois confondus ensemble. Long. 65 imillim. Habite l'océan des grandes Indes. Cette espèce, extrêmement commune, change souvent de forme et de coloration ; on peut y distinguer plusieurs variétés assez constantes : l’une d’elles, que l’on désigue sous le nom de Porcelaine mosaïque, est plus étroite et plus atténuée à sa partie inférieure (V. pl. 47, fig. 2). Les linéoles y sont moins nom- breuses el forment de grandes taches arrondies plusou moins an- guleuses ; une autre non moins ifnportante offre ses linéoles dis- posées longitudinalement. Les individus de la 3° var. sont tou- jours petits, très-épais, larges et comme écrasés ; ils sont ornés de linéoles ou de taches nombreuses arrondies et blanchätres ; elle est représentée sur notre pl. 4, fig. 3. M. Duclos a décrit et Hguré dans le Magasin de zoologie, 3° année, pl. 27, sous le nom de C. eglantina, une variété de la C. arabica, qui ne diffère du type que par sa forme plus étroite, plus cylindrique et les macula- lions de ses bourrelets qui sont plus petits. Les jeunes individus ont une teinte d’un gris cendré bleuâtre, avec trois fascies trans- verses brunes ; loute la surface est, en outre, couverte de lignes onduleuses. GENRE PORCELAINE. 107 96. PORCELAINE BOUFFONNE. Cyprœa seurra, CHEMNITz. {Collect. Lam. et Mus.) Rumpx. Mus. t. 38, fig. M. PL. V, fig. 2, et PL L, fig. À var. C. testà ovato-cylindricà, albo-lividä, characteribus fulvis inscriptà ; ocellis dorsalibus pallidis, incompletis ; lateribus fusco-punctatis ; dentibus bruneis. Coquille ovale, cylindrique , très-convexe en dessus, légèrement plane en dessous; les extrémités sont proé- minentes ; l’ouverture est trés-étroite, un peu flexueuse ; les bords sont épais et garnis de denticulations trans- verses fort nombreuses ; les bourrelets sont médiocre- ment épais ; la ligne dorsale est assez large. La coloration de la face dorsale consiste en de larges alvéoles irrégu- lières , les unes arrondies , les autres anguleuses, quel- quefois confondues entre elles, d’un brun olivâtre, lais- sant voir le fond de la coquille qui est d’un gris Disdaieet quelquefois fauve ou légèrement rosé. Les bourrelets sont ornés de points noirs ou violacés plus ou moins nombreux et nébuleux ; ces bourrelets ont une teinte gé- nérale jaunâtre ou violacée, suivant les variétés. La face inférieure est grisâtre ; les denticulations sont colorées de brun. Long. 50 millim. Habite l'océan des grandes Indes. Cette Cypræa, dont l'aspect général rappelle la C.arabica, en est distincte par sa forme beaucoup plus allongée, et par la dis- position plus fine et plus délicate de l'espèce de réseau que forme sa coloration. La variété que nous avons fait représenter, pl. 50, fig. 1, parait assez constante dans sa forme , qui est plus étroite el beaucoup plus petite que celle de notre type. Elle est aussi plus foncée de coloralion. 108 GENRE PORCELAINE. 97. PORCELAINE RAT. Cyprœa rallus, Lan. aire : De ne ER TE (Collect. Lam. et Mus.) Periver, Gaz. t. 06, fic. 5. PI, XI, fig. 4 et 2 (jeune). C. testà ovato-ventricosä, turgidä, pallidä, maculis fulvo-fuscis irregularibus nebulosä, subtüs albido-lividà, dentibus incoloratis. Coquille ovale, convexe en dessus, plane et même concave en dessous , déprimée vers son extrémité infé- rieure qui est large et tronquée; on peut y compter trois ou quatre tours ; les premiers font saillie sur le dernier dont le sommet est dominé par les bords de l’échancrure supérieure. La face inférieure est entourée de bourre- lets très-développés et subanguleux qui, prolongés à cha- que extrémité , forment des échancrures profondes : ils sont épais et comprimés à leur extrémité supérieure; au contraire , minces, déprimés vers linférieure , du côté de l’ouverture; celle-ci est étroite à son sommet , dilatée vers sa base où les deux bords sont arqués; ces bords sont ornés de denticulations transverses extrêmement régulières et rapprochées; celles du bord columellaire sont plus allongées en forme de rides. La base de la co- lumelle est largement dilatée en une excavation dans la- quelle les rides se continuent. La partie dorsale est d’un brun olivâtre et couverte de petites taches ou ponctua- tions d’un brun plus ou moins foncé, irrégulièrement ré- pandues et souvent confondues ensemble de manière à former des espèces de marbrures nuageuses. La ligne dorsale est peu marquée au-dessous de lPéchancrure su- GENRE PORCELAINE, 109 périeure ; au sommet du dernier tour, on remarque une tache arrondie d’un trés-beau noir. La face inférieure est d’un gris fauve, un peu livide; les bourrelets, à peu près de la même temte, sont mouchetés de petits points bruns. Long. 75 millim. Habite l'océan Atlantique. Nous avons fait représenter un jeune individu de cette espèce dont la coloration est verdâtre et marquée de six à sept rangées de taches brunes et quadrangulaires, formant des fascies trans- verses. (Voir la fig. 2.) 98. PORCELAINE LIVIDE. Cypræastercoraria, Lin. ( Collect. Lam. et Mus.) Lister, Conch. t. 687, fig. 54. PI. XII, fig. 4. C. testà ovato-ventricosä, gibbä, albido-virescente; lineä dorsali nullä ; ma- culis fulvis raris ; infimä facie dilatatä, lividä. Coquille ovalaire, raccourcie, très-renflée, convexe et gibbeuse en dessus, large et plane en dessous ; l’extré- mité inférieure , plus étroite que la supérieure , est fort déprimée. Les bourrelets latéraux sont très-développés , surtout aux extrémités où 1ls forment et limitent les échancrures. L’ouverture est étroite, sinueuse et s’élar- pit à sa base ; les deux bords sont couverts de grosses rides transverses denticuliformes. La columelle est pour- vue intérieurement à sa base d’une excavation en forme de cuiller au milieu de laquelle se continuent les rides du bord gauche. La coloration de la partie dorsale est d’un brun olivâtre parsemé de taches ou ponctuations brunes 10 GENRE PORCELAINE. qui, se réunissant quelquefois , forment de grandes pla- ques un peu nuageuses ; la face inférieure présente à peine quelquestaches sur les côtés : le reste est d’un gris fauve. Long. 64 millim. Habite les mers occidentales de l'Afrique. Cette espèce est facile à reconnaître par sa forme raccourcie, convexe et gibbeuse en dessus. Elle à la plus grande analogie avec la C. rattus; plusieurs auteurs l’ont même déjà réunie à celle-ci. 99. PORCELAINE DE SCOTT. Cyprœa Scottii, Bron. (Collect. du Mus. etde M. Deresserr.) Broperir, Zoo!. jour. t.5, pl. 14, fig. 1-2-5. PI. XIV, fig. 4. GC. testà ovato-oblongä, subpyriformi, pibbâ, pallidè ferrugineä, maculis atro-ferrugineis nebulatä, subtüs planulatä, fusco-nigricante, intüs albidä ; aperturæ albentis latere sinistro ut plurimüm edentulo, anticè crenato. Coquille ovale, allongée, convexe et gibbeuse en dessus, plane en dessous ; les extrémités sont assez pro- longées ; la supérieure est formée par la spire qui est saillante et conique; on peut y compter quatre ou cinq tours. Les bourrelets sont épais et anguleux ; l’ouver- ture est étroite, un peu sinueuse, dilatée à sa base ; les extrémités sont terminées par des échancrures très-pro- fondes, assez prolongées et relevées vers le dos ; la supé- rieure vient s'appliquer sur la spire qu’elle dépasse. Le bord droit est légèrement convexe, pourvu d’une série de grosses denticulations. La columelle , épaisse et cal- GENRE PORCELAINE, LITE leuse, est également munie de denticulations ; sa base est excavée. La face dorsale est ornée de taches d’un brun rougeâtre très-foncé ; ces taches, en général arron - dies, sont plus ou moins confluentes et nuageuses, de telle sorte que la coquille prend quelquefois une teinte noirâtre presque unie. L’ouverture et la partie interne des bords sont d’un beau blanc de lait ; les bourrelets d’un brun très-foncé. Long. 64 millim. Habite la mer des Moluques. Beile espèce, encore assez rare dans les collections ; elle est facilement distincte de ses congénères par sa forme allongée , saillante à ses extrémités, mais surtout par sa vive coloration. Elle se rapproche un peu de la C. stercoraria; cependant elle est moins dilatée. La €. Friendii de M. Gray appartient à cette Cyprea. 100. PORCELAINE BICALLEUSE. Cyprœa bicallosa, Gray. ( Collect. du Mus. et de M. Borvix. ) Sowergy, Conch. illust. fig. 10. PL. XVI, fig. 2. C. testà ovato-oblongä, rubescente, maculis irregularibus nebulosis, fusces- centibus adspersà ; labro crasso, calloso ; dentibus rugosis ; prominentibus, ru- bris emarginatis ; emarginatioribus suprà callosis, tuberculiformibus albissimis ; facie infimä rubrä. Coquille ovale, oblongue , légèrement atténuée vers ses extrémités qui sont prolongées et comme tronquées. La face dorsale est assez régulièrement convexe; la face inférieure est un peu plane. L'ouverture est médiocre, étroite et sinueuse; les bords épais et calleux, assez exac— tement parallèles, sont pourvus de denticulations trans- 112 GENRE PORCELAINE. verses prolongées en forme de rides qui en occupent toute l’étendue; ces denticulations , au nombre de vingt- deux de chaque côté, sont saillantes et nombreuses. Les bourrelets sont proéminents, surtout vers les échancrures, qu'ils enveloppent pour ainsi dire et dont ils augmen- tent encore la saillie; la partie supérieure de ces échan- crures est marquée d’une callosité épaisse, tuberculi- forme et d’un très-beau blanc. La face dorsale est d’un fond rougeâtre, parsemé de taches irrégulières plus on moins nuageuses, d’une teinte un peu plus foncée. La face inférieure et les bourrelets sont d’un rouge assez vif. Long. 35 millim. Habite Cette singulière espèce, encore rare dans les collections , est parfaitement distincte de ses congénères par sa coloration géné- rale, l’épaisseur de ses bourrelets et les deux callosités blanches qui occupent la partie supérieure de ses échancrures. Elle a été donnée à la collection du Muséum par M. le commandant Chassy, amateur distingué de conchyliologie. 101. PORCELAINE TÊTE-DE-SERPENT. Cypr@a caput-serpentis. Lin. (Collect. Lam. et Mus.) Lister, Conch. t 702, fig. 5o. PI. LXIX, fig. 4, 4°, 4?, jeunes. C. testä ovatä, scutellatä, subtüs planulatä ; dorso gibbo, maculis punctisque albis reticulato ; lateribus depressis, fusco-nigricantibus ; fauce albidä. Coquille ovale très-déprimée, très-plane en dessous, convexe et gibbeuse en dessus ; les parties latérales sont élargies , aplaties et presque tranchantes. L'ouverture GENRE PORCELAINE. r13 est un peu sinueuse et fort étroite. Les bords sont épais- sis en des bourrelets tres-dilatés , amincis et anguleux vers leur circonférence ; ces bords sont pourvus de deu- uculations fortes et peu nombreuses, on en compte en- viron seize de chaque côté; les échancrures sont étroites et profondes. Pres de l'ouverture, les bords sont fauves, puis leur coloration devient peu à peu plus foncée ; les bourrelets sont d’un brun marron, quelquefois même complétement noirâtres en s’avançcant sur le dos où ils forment ure sorte d’anneau au milien duquel sont dis- persées une assez grande quantité de petites taches blan- châtres, plus ou moins larges, arrondies et irrégulière- ment disposées sur un fond jaunâtre ou brun; la partie supérieure des échancrures reste blanche ou fauve. Long. 40 millim. Habite l’océan Indien, les côtes de l'ile de France, du Sénégal, etc. Cette espèce, extrêmement commune, a une forme tellement remarquable, qu'il uous paraît inutile d’insister sur ses carac- tères ; par suite de l’abondance du dépôt qui forme les bourrelets, elle atteint une largeur que n’ont pas à beaucoup près les jeunes individus ; ils sont d’une forme plus allongée et d’une coloration différente. (V. les figures 12, 1), même planche.) 114 GENRE PORCELAINE, 102, PORCELAINE POINTILLÉE, Cypræa punctulata, Gray. (Collect. de M. Verreaux.) Sower8y, Conch. illustr. fig. 20. PI. XXL, fig. 2, 22, C. testà ovato-oblongä, albido-oriseä, obscurè fasciatä, maculis fulvo-fuscis, tenuibus, irrepulariter adspersà ; marginibus fulvis, fusco-maculatis; aperturâ albä, angustä, dentibus crassiusculis armatà, Coquille ovale, oblongue, épaisse, plane en des- sous, convexe en dessus. La spire est subombiliquée. L'ouverture est étroite, un peu sinueuse, excavée à sa base. Les bords sont convexes, arrondis, munis de denticulations assez fortes et peu nombreuses : on en compte environ quatorze de chaque côté. Les bourrelets sont médiocrement épais et subanguleux. La face dor- sale est couverte d’un grand nombre de petites taches d’un brun jaunâtre, quelquefois ferrugineuses, plus ou moins confluentes , à travers lesquelles on aperçoit le fond de la coquille qui est d’un blanc grisâätre, et trois zones transversales plus où moins distinctes. Les bour- relets sont blanchâtres près de l'ouverture, deviennent ensuile un peu plus jaunes, et sont garnis d'une multi- tude de points noirs. De chaque côté des échancrures, on voit deux petites taches noires. Long. 30 millim. Habite les côtes du Pérou et celles de la Nouvelle- Hollande. Cette pelite espèce offre dans l’ensemble de ses caractères une grande analogie avec la C. arabicula ; cependant divers caractères l'en distinguent : elle est moins plane en dessous; son ouverture est moins enfoncée et présente des denticulations pius fortes, GENRE PORCELAINE. 115 moins nombreuses ; enfin, elle n’a point de ligne dorsale rameuse comme la Cypræa à laquelle nous la comparons. La variété (fig. 2) est un Jeune individu dont les bourreiets ne sont pas encore dé- veloppés, et dont la convexité est d’une coloration moins intense. 103. PORCELAINE ARABICULE, Cyprea arabicula, Lam. (Collect. Lam. et Mus.) Sowersy, Conch. illustr. fie. 77. PI. XXVIIL, fig. 5. C. testâ ovita, marginatä, subrubrä, characteribus fulvo-fuscis inscriptis ; marginibus carneis, violaceo-maculatis ; aperturæ dentibus albidis. Coquille ovale, convexe et gibbeuse en dessus, plane et concave en dessous. L'ouverture , trés-enfoncée, est étroite et Iégérement sinueuse ; ses extrémités sont ter- minées par des échancrures profondes ; les bords, taillés un peu obliquement, sont pourvus de denticulations transverses , étroites, élevées et nombreuses; on en compte environ une vingtaine sur le bord droit et seize seulement sur la columelle ; vers la base de cette parte , elles sont interrompues et laissent entre elles une large excavation ; ces bords, un peu convexes vers le milieu , sont épaissis extérieurement en des bourrelets anguleux presque tranchants ; ils font une légère saillie autour de la coquille et surtout vers les extrémités. La ligne mé- diane s'étend d’une échancrure à l’autre, elle est légère- ment rameuse. La partie dorsale est marquée d’un grand nombre de petites taches d’un gris verdâtre qui se dé- tachent sur le fond rouge; les bourrelets sont fauves près de l'ouverture ; ils prennent sur les côtés une teinte grise un peu violacée et sont ornés de points bruns. Long. 30 millhim. Habite les côtes accidentales du Mexique, près d’Acapulco. 116 GENRE PORCELAINE. Cette jolie espèce, que l'on a comparée à la C. arabica, en a vé- ritablement l'aspect général; mais elle est plus petite, ses bour- relets sont plus tranchants ; sa forme est plus convexe en dessus, concave en dessous. Elle est plus voisine encore de la C. punc- tulata de M. Gray. 104. PORCELAINE AGATE. Cyprœa achatina, SoLanD. (Collect, Lam. et Mus.) Marryws, univ. Conch. t. 1, pl. 14. PI. XXX VIII, fig. 5. C. testä ovato-ventricosä, castaneä, subtüs albidà ; maculâ dorsali albä Jan- ceolatà ; lateribus cinereo-lividis, transversim lineatis. Coquille tres-épaisse, ovale, régulièrement convexe en dessus, un peu plane en dessous ; le pourtour en est lé- gèrement anguleux. L'ouverture est assez large, un peu flexueuse. Les bords sont très-épais, arrondis, convexes, munis d’une série de grosses denticulations transverses, au nombre de vingt-trois sur chacun d’eux ; celles de la columelle sont un peu plus grêles et surtout très-prolon- gées dans l’intérieur de l'ouverture ; la columeile est ar- quée à sa base et marquée d’un large sillon longitu- dinal. Les bords sont blanchâtres ou lésèrement fauves ; les bourrelets sont épais, presque arrondis, subanguleux vers leurs extrémités, très-étendus sur la face dorsale ; ils sont d’une teinte jaunâtre où grise qui se fond dans un cercle vivement coloré d’un brun noirûtre : ce cercle tend à envahir toute la face dorsale ; il prend une teinte rougeâtre vers la partie médiane et y laisse un espace allongé où l’on aperçoit le fond blanchâtre de la coquille, traversé par lrois fascies carnéolées, Les bourrelets sont GENRE PORCELAINE, 117 couverts de petites stries transverses blanches ressem- blant à des fissures. Long. 50 millim. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Belle espèce remarquable par la coloration de sa partie dorsale qui l’a fait comparer à un gésier d'oiseau. C’est, en effet, sous le nom de Cypræa ventriculus que Lamarck l’avait décrite ; mais an- térieurement Solander lui avait donné celui de C. achatina (cata- logue manuscrit de la collection de Portland). Il serait plus à propos de lui conserver le nom que Lamarck lui a imposé. MM. Schubert et Wagner, suppl. à Chemnitz, pl. 228, fig. 4029- 4030, ont décrit, sous le nom de Cyp. otahitensis, une coquille qui n’est bien certainement qu'une Cyp. achatina. 105. PORCELAINE SULCIDENTÉE, Cyprœa sulcidentata, Gray. {Collect. du Mus.et de M. Borviw.) Gray, Zool. journ. vol. 1. phoeet 12, f8,5. PI. XXI, fig. 5. CG. testà ovato-oblongä, pallidè castaneäâ, carneä, latè quadrifasciatä, lateribus incrassatis, luteo-fusco-arenosâ ; basi marginibusque albido-bruneis , subsul- catis ; dentibus concoloribus profundé divisis. Coquille épaisse, ovale, globuleuse, très-convexe et ventruc en dessus, plane en dessous ; les extrémités sont légèrement rostrées. L'ouverture est étroite, un peu flexueuse. Les bords sont épais et pourvus de denticula- tions extrêmement fortes, composant des espèces de plis transverses séparés par des sillons profonds; la parte externe de ces bords est assez épaisse : elle pro- duit des bourrelets dont la saillie est lésère, si ce n’est vers leurs extrémités. De chaque côté des échancrures, 118 GENRE PORCELAINE. ces bourrelets ont une teinte jaunâtre et sont comme chagrinés par une infinité de petits points que l’on aper- çoit par transparence ; ces bourrelets ne s’étendent pas très-haut sur la face dorsale ; la large surface qu'ils lais- sent voir est traversée par quatre fascies d’un brun car- néolé. L'ouverture est blanchâtre ou un peu jaune. Long, 41 millim. Habite l'océan Pacifique. Cette rare espèce est remarquable par sa forme globuleuse, son ouverture très-étroite,ses denticulations saillantes et prolon- gées qui la rendent grimacante. Elle est voisine de la C. arenosa de M. Gray. 106. PORCELAINE SABLONNEUSE. Cyprœa arenosa, GRAY. (Coliect. du Mus.) Gray, Zoo!l. journ. vol. 1, pl. 7 et 12, fig. 6. Pi. IT, fig. 4. C. testà ovatà, subventricosä, pailidé fuscà, quadrifasciatä ; marginibus in- crassatis, angulatis, suprà arenoso-cinereis ; aperturâ dentibusque minutis, albis. Coquille ovale, épaisse, un peu ventrue, subaplatie en dessous, convexe en dessus. L'ouverture est linéaire et très-étroite. Les bords sont épais et arrondis; ils sont pourvus d’une série de denticulations extrêmement fines et à peu près égales, au nombre de vingt sur chacun d'eux; celles de la columelle sont fort étendues. Les bourrelets sont épais et calleux ; ils forment une légère saillie : d’abord blancs vers l'ouverture, ils prennent bientôt une teinte jaunâtre foncée, et enfin, sur la parte GENRE PORCELAINE. 11G dorsale, ils offrent des stries transverses subtransparentes dans l’intervalle desquelles on distingue un grand nom- bre de petits points jaunâtres très-clairs, ayant de la res- semblance avec de petits grains de sable ; à leurs limites, ces bourrelets se confondent avec une auréole rougeâtre plus ou moins distincte qui encadre toute la partie mé- diane de la coquille et laisse apercevoir le fond de colo- ration d’une teinte fauve ou blanchätre et traversé par quatre fascies d’un rouge sanguinolent; dans les jeunes individus, cette coloration existe seule. Long. 36 millim. Habite l'océan Pacifique. Cette espèce, plus petite que la C. achalina, s’y rapporte d’ail- leurs par l'ensemble de ses caractères; elle en est distincte par son ouverture plus étroite, par ses denticulations plus fines et en plus grand nombre; les fissures ou fendillements de ses bourre- lets n’ont pas le même aspect et ils sont, en outre, accompagnés d’une foule de petits points. 107. PORCELAINE TESSELLÉE. Cypræa tessellata, Swains. (Collect. du Mus. et de M. Borvin.) Swains. Zoo, éllustr,. t:2, pli: Pl. XXII, fig. 5. C. testä ovatä, gibbà, aurantiacä, ad latera tesseris albis fuscisque alternis tes- sellatà ; basi albidä, dentibus luteo-fuscis. Coquille ovale, ventrue, gibbeuse, tres-convexe en dessus, léyèrement atténuée vers ses extrémités. La face 120 GENRE PORCELAINE. inférieure est plane, un peu concave dans le sens longi- tudinal. L'ouverture est linéaire et tres-étroite; elle est pourvue de denticulations extrêmement fines, régulières, nombreuses, peu étendues ; on en compte environ vingi- deux de chaque côté. Les bords sont épais, calleux, colorés en brun; 1ls forment, sur les parties latérales et principalement vers les extrémités, une saillie subangu- leuse qui constitue les bourrelets ; ceux-ci, peu étendus sur la face dorsale, sont traversés par trois fascies jaunà- tres; celle du milieu est munie vers les côtés de deux taches blanches; sur la face dorsale et près de la limite des bourrelets, on voit quatre grandes taches quadran- gulaires noirâtres ; trois zones transverses jaunâtres par- tagent la coquille. Long. 32 millim. Habite la Nouvelle-Zélande. Très-belle espèce encore assez rare dans les collections, dis- tincte par les quatre taches de sa surface, ses fines denticulations et son ouverture étroite. 108. PORCELAINE SAIGNANTE. Cyprœa mus, Lin. (Collect. Lam. et Mus.) Rompx. Mus. t. 39, fig. S. PI, XXV, fig. 4 et {a (jeune). C. testä ovatä, gibbâ, subtuberculatä, cinereä, anteriùs maculâ, fusco-san- guineà insignitâ ; lineà dorsali albä, guttis rufo-fuscis utroque latere seriatim pictä ; lateribus undatim nebulosis. Coquille ovalaire, tres-élargie, plane en dessous, con- vexe, gibbeuse et tuberculeuse en dessus. L'ouverture GENRE PORCELAINE, i2H est assez large, surtout vers sa partie inférieure ; ; les échan- crures sont profondes. Les bords sont épais, calleux, légèrement flexueux ; ils sont garnis de denticulations assez larges, mais peu élevées; celles du bord columellare sont plus rares : elles tendent même à s’effacer complé- tement vers la partie supérieure où le bord acquiert une épaisseur considérable. Les bourrelets sont épais et cal- leux, surtout vers l’échancrure du sommet ; ils produi- sent à cette partie un dépôt abondant et tubereculiforme ; sur le reste de la face dorsale, ils forment un dépôt assez uni, très-rapproché de la partie médiane; ces bourrelets sont d’un jaune clair et comme ugrés par de peutes taches blanchâtres allongées; la partie médiane qu'ils laissent à découvert est vivement colorée par de gros points arrondis d’un brun rougeâtre, ressemblant plus ou moins à des gouttelettes de sang; une tache plus large et transverse, située vers la partie supérieure, si- ile une sorte de plaie. Les denticulations sont colorées de brun noirâtre et cette teinte se continue en forme de rayons transverses sur presque toute la face inférieure. Long. 48 millim. Habite l’océan Indien. Cette singulière espèce a une coloration fort remarquable aussi bien que les tubercules noduleux de sa surface; lors- qu’elle est jeune, la saillie des bourrelets n’existe pas; sa forme est alors globuleuse et sa coloration consiste en maculations lon- gitudinales onduleuses et comme panachées. (Voir notre fi- gure 12.) 122 GENRE PORCELAINE, 109. PORCELAINE CAURIS, Cyprœa monela, Lin. ( Collect. Lam. et Mus.) Lisrer, Conch. t. 509, fig. 59. PI, XXXIV, fig. 4. GC. testâ ovatä, marpginatä, albido-lutescente ; marginibus tumidis nodosis ; ventre planulato, pallido. Coquille ovalaire, subpentagonale, assez épaisse, dé- primée, plane en dessous, gibbeuse et tuberculeuse en dessus. L'ouverture est étroite, un peu dilatée à sa base ; elle est ornée de denticulations médiocrement saillantes, mais dont quelques-unes se prolongent assez pour ne des espèces de rayons terminés par un tubercule. Les bourrelets sont fort épais, calleux, étendus sur la face dorsale ; ils produisent, vers la partie supérieure, de gros tubercules noduleux au nombre de quatre ordi- nairement; c’est le développement de ces bourrelets qui donne à la coquille la forme subpentagonale. La partie PERS 1 dorsale à une teinte unie, grisâtre ou légèrement jaune. Tout le reste de la coquille, les bourrelets et l’ou verture q > sont d’un blanc plus ou moins pur. Long. 35 millim. Habite la Méditerranée, les côtes de Palerme et celles de Corse, l'océan Atlantique, les mers de l'Inde, les côtes des Maldives. Cette espèce, l’une des plus communes du genre, est con- nue généralement sous le nom de monnaie de Guinée. C’est par erreur que, sur notre pl. 34, fig. 1, la C. monela porte le nom de caurica. GENRE PORCELAINE. 129 110. PORCELAINE ICTERINE. Cyprœæa icterina Lam. (Collect. Lam. et Mus.) Periver, Gaz. t. 97, fig. 9. . PI. XXXIV, fig. 5. GC. testà ovato-oblonpä, pallidè lutescente et viridescente; lineis duabus transversis fuscatis distantibus ; infernä facie albidä, Coquille ovale, allongée, un peu déprimée, légèrement plane en dessous, convexe en dessus. L'ouverture est assez large, dilatée à sa base. Les bords, médiocre- ment épais, sont munis de denticulations assez fortes et en petit nombre. Les bourrelets sont arrondis et peu épais; ils ne font qu'une saillie à peine sensible sur la face dorsale, Cette partie est assez unie; elle a une teinte grise ou légèrement bleuâtre ; on y distingue deux sortes de fascies transverses très-claires et peu pronon- cées. Les bourrelets et la face inférieure sont blan- châtres. Long. 32 millim. Habite les mers de l'Inde. Cette espèce, établie par Lamarck et conservée par la plupart des auteurs, ne diffère réellement de la C. monela que par sa forme un peu plus allongée, et par l'épaisseur moins considérable de ses bourrelets qui ne produisent pas de tubercules sur la face dorsale; mais ces différences dépendent certainement de lâge qui amène des changements assez importants en raison du plus ou moins d'abondance des dépôts vitreux. Aussi, sonimes-nous convaincus que la C. icterina n’est qu’uue variété de la C. monela, et que ces deux espèces devront être réunies. 124 GENRE PORCELAINE. 111. PORCELAINE ANNEAU, Cyprœa annulus, Lin. ( Collect. Lam. et Mus,) Bonanwi, Recr. 5, f. 240-247. PI. XXXIV, fig. 2. C. testä ovatä, marginatä, albidâ ; marginibus depressis lævibus; dorso lineà flavâ circumdato. Coquille ovale, déprimée, plane en dessous, légère- ment convexe en dessus. L'ouverture est étroite, linéaire, un peu dilatée à sa base près du canal. Les bords sont épais et garnis de denticulations assez fortes. Les bour- relets sont épais, saillants et subanguleux, ils s'étendent assez haut sur la face dorsale en formant un plan incliné et lisse; sur leur limite, il existe un cercle étroit d’un beau jaune orange ; la partie comprise dans ce cercle est blanchätre ou un peu grise et très-finement fendillée en travers ; sur le côté 1l existe un léger sillon bleuâtre qui correspond au point de réunion des lobes du manteau. Toute la face inférieure et les bourrelets sont blanchä- tres, L'intérieur de l’ouverture est d’une teinte bleue. Long. 30 millim. Habite la Méditerranée, les côtes de Palerme, celles de la Corse, les mers de l'Inde et des Moluques. Cette espèce a beaucoup d’analogie avec la Cyp. moneta ; elle en est distincte par sa forme plus régulièrement ovale, par la saillie moins considérable de ses bourrelets qui ne produisent pas de tubercules noduleux, et surtout par l'espèce de cercle ou d’an- neau situé sur sa face dorsale. GENRE PORCELAINE, 12) 112 PORCELAINE A BOURRELET, Cyprœa obvelala, Law. (Collect. Lam. etMus.) Marrinr, Conch. t. 1, pl. 24, fig. 240. PI. XXXIV, fip. 4. LP] C. testä ovatà, marginatà, dorso cærulescente; marsinibus albidis, lævissi- mis, tumidis, dorso elevatioribus; ventre convexiusculo. Coquille ovale, très-épaisse, déprimée, plane en des- sous. L'ouverture est fort étroite et ornée de yrosses denticulations peu nombreuses, prolongées en forme de plis qui s’étendent sur presque toute la face inférieure de la coquille. Les bourrelets sont extrêmement épais, ar- rondis et lisses ; 1ls sont assez étendus pour envahir pres- que complétement la face dorsale, formant ainsi une saillie considérable sur la imite de laquelle on voit un cercle orangé très-étroit, d’une forme allongée et qui encadre une partie bleuâtre, trace de la coloration pri- mitive. Toute la face inférieure et les bourrelets sont blanchätres. Long. 28 millim. Habite les Reis de la Nouvelle-Hollande. Cette petite espèce a encore beaucoup d’affinité avec la C. mo- nela de Lin. ; quelques auteurs la considèrent même comme une variété de celle-ci. Nous pensons qu’elle en est très-distincte ; elle est plus voisine encore de la C. annulus à cause du cercle orangé de sa face dorsale; cependant l'épaisseur considérable de ses bourrelets, qui sont arrondis, plus étendus et forment une assez grande saillie sur le dos de la coquille, nous paraît un caractère suffisant pour l’en distinguer; les denticulations de son ouverlüre sont d’ailleurs plus fortes et plus étendues. 120 GENRE PORCELAINE. Quatrième Groupe. Les coccinellées. 113. PORCELAINE DE MADAGASCAR,. Cyprœamacagascariensis, Ge. (Collect. du Mus. et de M. Borvix.) Lisrer, Conch. pl. 710, fig. Ga, PI. IIL, fig. 4. CG. testä ovato-oblonpä, depressä, albidä ; tuberculis rotundatis, costis sub- anastomosis ; coadunatis exasperatä, lineà dorsali impressäà ; basi convexä, cos- tatâ ; extremitatibus rotundatis depressis./ Coquille ovale, large et déprimée, un peu plane en dessous, lésèrement convexe en dessus. L'ouverture est étroite et linéaire; les extrémités sont terminées par des échancrures tres-arges, dilatées et peu profondes. Les bords sont ornés de denticulations élevées qui se pro- longent en forme de côtes transverses, couvrent toute la face inférieure et vont abouur sur l'angle formé par les bourrelets où elles se terminent par une sorte de tuber- cule allongé ; de chacun des tubercules, partent des stries sur lesquelles sont tracées des granulations arrondies et saillantes qui couvrent ainsi toute la face dorsale et lais- sent sur le milieu un sillon étroit qui s’étend d’une échan- crure à l’autre. Le fond de coloration de la coquille est blanchâtre ou jaunâtre. Les côtes, les stries et les granu- lations ont une légère teinte rosée. Long. 32 millim. Habite Madagascar-et l'océan Pacifique. GENRE PORCELAINE, 127 Belle espèce encore rare dans les collections, très-remarqua- ble par les granulations de sa face dorsale et les côtes saillantes de sa face inférieure ; sa coloration, d’un blanc un peu jaunûâtre, lorsqu'elle est fraiche, est agréable. M. Gray la considère à tort comme une variété de la €. nucleus ; elle en est très-distincte. 114. PORCELAINE GRENUE. Cyprœa nucleus, Lix. (Collect. Lam. et Mus.) Rumen. Mus. t. 39, fig. I. PI. III, fig. 2. C. testà ovatä, subrostratä, marginatä, albä, dorso granosä ; granis lateralibus sülcis coadunatis ; ventre latè sulcato. Coquille ovale, oblongue, atténuée vers ses extrémités qui sont proéminentes et subrostrées ; elle est légèrement plane en dessous, convexe en dessus. L'ouverture est étroite et linéaire; ses échancrures sont assez pro- fondes ; les bords sont épais et arrondis; ils sont munis - de nombreuses côtes transverses, rapprochées, très-sail- lantes, couvrant les bourrelets sur la partie supérieure desquels elles viennent aboutir ; elles se continuent en- suite sur la face dorsale d’une manière plus ou moins évi- dente et y produisent des séries de granulations ; vers le milieu, il existe un sillon longitudinal qui s'étend d’une échancrure à l’autre. La coquille est toute blanche on jaunâtre ; les individus très-frais ont quelquefois une lé- gère teinte violacée. Long. 28 millim. Habite l'océan des grandes Indes et la mer Pacifique. Espèce linnéenne, bien connue et très-différente de ses con- génères. M. Gray y rapporte, à litre de variété, la C. madagasca- riensis, de Gmel. Comme nous l'avons dit, cette dernière espèce offre des caractères suffisants pour la distinguer de la C. grenue. 128 GENRY PORCELAINE. 115. PORCELAINE PUSTULEUSE. Cyprœæa pustulata, Law. (Collect. Lam. et Mus.) Lisrer, Conch. t 710, fig. 62. PI. IL, fig. 5. C. test ovatä, cinereo-plumbeä, verrucis croceis exasperatà ; ventre fuscato , sulcis albis transversis striato, Coquille ovale, légèrement atténuée vers ses extré- mités, surtout vers l’inférieure; elle est généralement déprimée, très-plane en dessous, un peu convexe et gib- beuse en dessus ; les parties latérales sont dilatées, amin- cies et subtranchantes. L'ouverture est étroite et si- nueuse à son sommet, plus large à sa base, terminée par des échancrures peu profondes. Les bords sont mu- nis de denticulations et de côtes transverses saillantes, peu nombreuses, occupant toute la face inférieure et aboutissant à l’angle des bourrelets ; cet angle est très- prononcé, subtranchant, garni d’une rangée de petits tu- bercules coniques. Toute la face dorsale est couverte de tubercules pustuliformes ; sur le milieu de la surface, s’é- tend un sillon longitudinal d’une échancrure à l’autre. Le fond de la coloration est grisätre ; les tubercules sont d’un rouge assez vif et entourés à leur base d’un petit cercle noirâtre; les tubercules qui occupent langle des bourrelets sont jaunes; la face inférieure est d’un brun noir ; les côtes qui la traversent sont blanches. Long. 26 millim. Habite les côtes occidentales du Mexique, près d'Acapulco. Cette jolie espèce est remarquable par sa forme très-déprimée et par les tubercules de sa face dorsale ; tubercules qui, à cause GENRE PORCELAINE. 129 de leur coloration rougeâtre et du petit cercle noir dont ils sont entourés à leur base, ont été comparés à des espèces de pus- tules. 116. PORCELAINE BAYONNANTE. Cyprœa radians, Lan. (Collect. Lam. et Mus.) Lisrer, Conch.t. 706, fig. 55. PI. XXIIL, fig. 5. \ G. testà suborbiculatä, pallidè rubellä ; dorso convexo, striis prominulis, albis, utroque latere divaricatis, subradiato ; lineâ dorsali impressä ; lateribus dilatatis, depressis ; ventre plano, striato. Coquille suborbiculaire, déprimée, plane en dessous, très-convexe en dessus ; les parties latérales sont élargies, anguleuses et subtranchantes. L'ouverture est étroite, lé- gerement dilatée à sa base. Les bords sont un peu con- vexes et pourvus de denticulations qui se prolongent en forme de côtes très-élevées, occupent toute la face infé- rieure, contournent les bourrelets sur l’angle desquels elles forment des espèces de tubercules, et enfin remon- tent sur le dos jusque vers le milieu de la coquille. A cet endroit se dessine un large sillon longitudinal assez pro- fond qui s'étend d’une échancrure à l’autre ; de chaque côté de ce sillon, il existe une double rangée de petits tu- bercules formés par les extrémités des côtes qui y sont comme renflées. La coquille est d’un rouge pâle un peu rosé : les côtes sont blanchâtres, surtout celles qui occu- pent la face inférieure. L'ouverture est blanche. Long. 24 millim. Habite les côtes occidentales du Mexique, près d’Acapulco., Celle espèce est remarquable par sa forme suborbiculaire, an- 9 130 GENRE PORCELAINE. guieuse latéralement, et surtout par la disposition de ses côtes qui se terminent par un renflement tuberculiforme. 117, PORCELAINE DE SCLANRER, (yprœa Solandri, Gray. (Collect. de M. Decessenr.) Sowengy, Conch. illust. fig. 43. Pl. XLVIL, fig. 5. C. testà ovatä, convexà, insuper planiuscuià, longitudinaliter sulcatä, trans- versim costulatà ; lincà dorsali impressä, albä ; labris rotundatis. Coquille ovale, un peu renflée, convexe en dessus, lé- sérement plane en dessous. L'ouverture est étroite, dila- iée à sa base et terminée par des échancrures peu pros {oncles ; les bords sont assez arrondis et munis de denti- culauons qui se prolongent en forme de côtes sur toute la face inférieure, puis sur la face dorsale où elles se ter- minent par des tubercules médiocrement prononcés qui forment une double série longitudinale séparée par un sillon assez apparent ; ce sillon est blanchâtre ; les tuber- cules sont d’un brun rouge. Tout le reste de la coquille à une teinte générale rouge ou rosée, la partie supérieure des bourrelets est un peu plus foncée. L'ouverture est blanche. Long. 18 millim. Habite l'océan Pacifique. Celte espèce est extrêmement voisine de la C. radians de La- inarck. Elle à tout l'ensemble des caractères de celle-ci, mais elle est plus pelite, plus ovale, plus convexe, et non d’une forme orbiculaire et déprimée, GENRE PORCELAINE, I MS) eu 118. PORCELAINE PAUVRETTE, Cyproa depauperala, Sow. (Collect. du Mus.) Sowersy, Conch. ilustr. fig. 49. PI. XLVII, fig. 2. C. testâ ovatä, subylobulosâ, crassè, purpuratä; extremitatibus emarginatis; dorso utrinquè transversim striato; lineà dorsali albidâ ; striis eminentibus : labro intùs inflexo ; columellà longitudinaliter suleatà. Coquille ovale, subglobuleuse, très-épaisse, convexe en dessus, plane en dessous. L'ouverture est étroite, al- longée, un peu sinueuse; les extrémités sont terminées par des échancrures assez profondes. Le bord droit est. épais, arrondi, fortement infléchi en dedans et pourvu à l'extérieur d’un bourrelet peu saillant : il porte sur son limbe interne une série de denticulations assez fortes au nombre de douze environ, qui se continuent en forme de côtes étroites et saillantes sur la face dorsale ; un cer- tain nombre de ces côtes aboutissent jusqu’au sillon du milieu , les autres se perdent sur les parties latérales. La columelle est marquée d’un sillon longitudinal très-pro- fond, surtout vers la partie inférieure où il forme une excavation; elle est munie de denticulations semblables à celles du bord opposé et qui se continuent de la même maniere en aboutissant au sillon médian; celui-ci est très-étroit, peu profond et blanchâtre. La coquille est d’une teinte généralement rouge et pourprée; les côtes sont blanchâtres, suriout vers le milieu de la coquille. Long. 14 millim. Habite Jolie petite espèce extrêmement remarquable par sa colora 152 GENRE PORCELAINE. lion d'un rose pourpré sur lequel se délachent les fines côtes blanches. Elle est voisine de la C. Solandri. 119. PORCELAINE POU-DE-MER. Cyprœa pediculus, Lin. (Collect. Lam. et Mus.) Lister, Conch. t 706, fig. 56. PI. XL, fig. 2. C. testà ovato-ventricosä, albido-rubellä, fusco-maculatä: striis transversis subgranosis ; lineâ dorsali impressä; ventre convexiusculo, striato ; rimä labiis inæqualibus. Coquille ovale, ventrue, subtronquée à ses extrémités, légèrement plane en dessous, très-convexe. L'ouverture est assez large, surtout vers sa partie inférieure. Les bords sont médiocrement épais et arrondis, ils sont tra- versés par un grand nombre de côtes fines , un peu gra- nuleuses ; ces côtes contournent les bourrelets et vont se rendre sur la ligne médiane où elles se terminent par un très-petit renflement tuberculiforme. Les tubercules for- meut une double série qui limite le sillon dorsal, celui-ci est étroit et profond. La coquille à une teinte générale rosée plus où moins intense, principalement sur les par- ties latérales où elle prend quelquefois une nuance brune ; sur le milieu de la face dorsale, il existe trois larges ta- ches noirâtres. Long. 16 millim. Habite les mers d'Europe et des Antilles. Petite espèce extrêmement commune, bien caractérisée par les taches noires de sa surface. La Cypræa bullata de Maton et Rakette nous parait être le jeune âge de celle-c1. GENRE PORCELAINE. 135 120. PORCELAINE SCABRIUSCULE. Cyprœa scabriuscula, GRay. (Collect. du Mus.) PI. XLIII, fis. 5. C. testä ovatà, ventricosâ, utrâque extremitate subrostratä, niveä ; striis trans- versis confertis lævibus, interstitiis minutè ruposis ; line dorsali angustä ; aper- turà lineari ; dentibus æqualibus. Coquille ovale, très-ventrue, subglobuleuse, lésere- ment rostrée à ses extrémités. L'ouverture est fort étroite, sublinéaire, un peu sinueuse vers les échancrures : ceiles- ci sont très-superficielles; la supérieure dépasse un peu la spire. La columelle est pourvue intérieurement d’un large sillon longitudinal. Les bords sont arrondis, con- vexes , denticulés sur leur limbe ; les denticulations, fines et nombreuses, se continuent en forme destries sur toute la face inférieure, contournent les bourrelets et vont se rendre à la ligne dorsale ; ces stries sont lisses et souvent anastomosées entre elles; dans leurs interstices, elles offrent des rugosités extrêmement fines. Le sillon dorsal est fort étroit, profond, très-régulier. La coquille est toute blanche , certains individus ont une légère teinte rosée. Long, 14 millim. Habite les côtes d'Afrique. Petite espèce remarquable par sa forme globuleuse, très-ren- flée , par les stries fines et nombreuses dont toute sa surface est couverte, et surtout par les petites rugosités qui existent dans linterstice des stries. 134 GENRE PORCELAINE. 121. PORCELAINE CLOFORTE. Cyprœa oniscus, Lam. ( Uollect. du Mus, ) Boxanni, Recr. 5, fig. 239. PI. LI, fig. 2,2%. GC. testà ovato-olohosä, inflatäà, subvesiculosä, albido-carneä, immaculata ; striis transversis suboranosis ; lineâ dorsali impressä ; ventre convexo, striato : aperturè latissima. Coquille ovale, globuleuse , assez mince, très-renflée en dessus , lésèrement convexe en dessous. L'ouverture est large, un peu dilatée à sa partie inférieure , ses extré- mités sont terminées par deux vastes échancrures. Le bord droit est large, arrondi , infléchi au milieu , épaissi à l'extérieur en un bourrelet peu saillant. Sa partie moyenne porte une série de grosses denticulations qui se subdivisent sur le bourrelet, se continuent en forme de petites côtes sur la convexité vers le milieu de la- quelle elles disparaissent. La columelle est pourvue, sur sa face interne, d’un sillon longitudinal excavé à sa base; elle est garnie dans toute son étendue de denticulations plus fines et plus nombreuses que celles du bord droit ; ces denticulations vont se joindre sur la face dorsale. La coquille est rose en dessus. L'ouverture et les bords sont blancs. Long. 28 millim. Habite l'océan Américain, le cap de Bonne-Espérance (M. Gray). Cette espèce pourrait bien n'être qu’un âge plus avancé de la C. ovulala; elle uen diffère réellement qne par les côtes dont sa GENRE PORCELAINE, 199 surface est couverte; or, où trouve quelquefois des iüdividus qui, ayant perdu une partie de la dernière couche de leur sur face (celle qui porte les côtes), sont entièrement lisses. Nous avons fait représenter (fig. 2?) une variété de celle Cypræa qui appartient à la riche collection de M. Boivin,et dont les côles sc continuent sur le milieu de la convexité. Les auteurs anglais ont donné le nom de C. aperta à notre espèce ici décrite. 122. PORCELAINE OVULÉE. (yprœa ovulata, Lan. (Collect. Lam. et M. Borvix.) Encyel, pl. 359, fig. 2. a, b, PI. LI, fig. 5. C. testä ovato-vlobulosä, dorso convexissimä, lævi, albido-roseà ; labro flexuoso, extùs marginato; columellà lonvitudinaliter suleatä ; dentibus mini- mis; aperturâ latissimä, albä. Coquille ovale, ventrue, globuleuse, mince et légère, un peu plane en dessous, très-convexe en dessus. L’ou- verture est large, assez dilatée à sa base; le bord droit est légèrement épais et flexueux : il est garni de denticu- lations transverses, assez fines, un peu étendues ; il est muni à l’extérieur d’une saillie en forme de bourrelet ; vers les extrémités, ce bord est lisse et assez mince, forme deux échancrures peu profoudes et très-étendues. La columelle est flexueuse, pourvue d’un large sillon longitudinal terminé à sa base par une excavation ; elle est garnie de denticulations fines et peu apparentes , si ce n’est à sa base. Toute la face dorsale est lisse ; elle est d'un blanc rosé ou quelquefois d’un rose vif; la face im- férieure et ouverture sont d’un beau blanc. Long. 20 millim. Habite 136 GENRE PORCELAINE. Cette espèce est remarquable par sa forme globuleuse ei sou test mince. Elle est entièrement lisse et a la plus grande analogie avec la précédente : elle n’en diffère que par le manque de côtes sur Sa surface dorsale. 123. PORCELAINE ROSE. Cyprœa rosea, Woon. ( Gollect. de M. Decesserr.) Woon, Catal. suppl. 1.3, fig. 15. PL XLVIL, fig. 4. C. testä ovato-oblonpä, tenui, pellucidä, roseä ; dorso convexissimo, denti- bus numerosis, tenuibus costulato ; columellà sulcatà ; aperturä larpä, albidä, Coquille ovale , oblongue, mince, transparente, très- convexe en dessus, L'ouverture est large; le bord droit un peu épais, infléchi en dedans, muni à l'extérieur d’un bourrelet à peine saillant, garni sur toute son étendue de denticulations nombreuses et saillantes qui se prolon- gent en petites côtes sur toute la face dorsale : elles se réunissent sur la ligne médiane à celles du bord columel- laire qui sont un peu plus fines. La columelle est, en outre, pourvue d’un sillon longitudinal très-prononcé. Cette coquille est d’un rose assez vif. Les bords de lou- verture sont blanchâtres. Long. 17 millim. Habite l'océan Indien. Espèce encore peu connue, remarquable par son test mince el sa coloration rose. GENRE PORCELAINE. 137 124, PORCELAINE DE FORMOSE. Cyprea Formosa, GASkoIN. (Collect. du Mus.) Sowersy, Conch. illustr. fig. 151. PI. LIT, fig. 3, 5a. CG. testà ovato-slobosâ, tenui, pallidé roseâ, subnebulosä, anticè saturatiore, basi albidä ; costis numerosis, confertis, continuis ad basim non interruptis ; margine subincrassatà ; aperturà latiusculà ; lineà dorsali subnullä. Coquille ovale, globuleuse, mince, très-convexe. L'ouverture est fort étroite , un peu sinueuse ; les échan- crures qui la terminent sont assez profondes. Le bord droit est très-large et fortement infléchi ; il est épaissi à l'extérieur en un bourrelet peu saillant, pourvu de den- uculations nombreuses et assez fortes qui en occupent toute l’étendue. La columelle, très-flexueuse et fortement excavée à sa partie inférieure , porte également des den- üculations, mais qui sont un peu plus fines que celles du bord droit ; ces denticulations partent de chaque bord et se continuent en forme de côtes transverses peu élevées sur le milieu de la face dorsale jusqu’à un sillon linéaire légèrement marqué. La coquille est d’un rose pâle; de chaque côté de la ligne médiane on voit plusieurs petites taches irrégulières, quadrangulaires et brunâtres. Long. 12 millim. Habite les côtes du cap de Bonne-Espérance. Jolie espèce assez voisine de la C. australis de Lam. Elle en est distincte par sa forme un peu plus allongée ; les côtes dont elle est ornée sont également un peu plus fortes el moins nom- breuses. 13 GENRE PORCELAINE. 125. PORCELAINE AUSTRALE. (yprœa australis, Lam (Collect. Lau. et de madame Duronr.) Quoyx et Gaimar», Voyage de l’Astrolabe, pl. 45, fig. 19 à 26. PI. XLVILT, fig. 2. €. testà ovatà, albidä, maculis raris pallidè carneis pictà ; extremitatibus ro éis ; striis transversis ante lineam dorsalem interruptis ; labro longiore, extüs marginato. Coquille ovale, oblongue, mince, trés-convexe en dessus, légerement plane en dessous. La spire est assez saillante. L'ouverture est étroite, un peu sinueuse ; ses ex- trémités sont terminées par des échancrures profondes et bien prononcées. Le bord droit est large, infléchi au milieu ; 1l est épaisst à l’extérieur en un bourrelet dont la saillie est plus considérable vers les extrémités. La colu- melle est pourvue intérieurement d’un sillon longitudinal large et profond, surtout vers sa base où il forme une véritable excavation ; il existe vers les extrémités de cette columelle, une saillie calleuse qui concourt à former les échancrures; les deux bords sont ornés de denticulatuions extrêmement fines et nombreuses qui se continuent en forme de côtes rapprochées et comme tranchantes ; ces côtes contournent les parties latérales, vont s’atiénuer sur le milieu de la convexité où elles disparaissent. La ligne dorsale est indiquée par un sillon longitudinal très- superficiel de chaque côté duquel sont placées quelques taches irrégulièrement quadrangulaires et d’un brun fer- rupineux ; il s’en trouve également aux extrémités. La coquille est blanchâtre , les échancrures sont colorées de rose. GENRE PORCELAINE, 139 Long. 17 millim. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, Espèce remarquable par la finesse et le grand nombre de ses côtes transverses qui la rendent rude au toucher; les petites La- ches brunes de sa surface et la coloration rosée de ses échancru- res servent encore à la distinguer. 126. PORCELAINE COCCINELLE. Cyprœæa coccinella, Lam. ( Collect. Lam. et Mus.) Lister, Conch. it. so, fig. 57 PI. LIL, fig. 4 (5 et 6 var.). C. testà ovato-ventricosä, albido- fulvâ aut rubellà ; striis transversis lævibus ; lincâ dorsali nullà ; labro longiore, extüs marginato ; rimä infernè dilatatä. Coquille ovale , ventrue , très-épaisse, bombée en des- sus, un peu plane en dessous. L'ouverture est fort étroite ; le bord droit est épais, saillant au dehors, fortement infléchi en dedans et muni sur toute son étendue de den- ticulations assez élevées et régulières qui se continuent en forme de côtes, contournent les parties latérales et vont se réunir plus ou moins exactement sur la ligne médiane avec celles qui prennent naissance sur le bord columel- laire; ces côtes, très-régulières et arrondies, sont quel- quefois interrompues. La columelle est fort épaisse, et pourvue d’un sillon longitudinal très-profond, Cette co- quille est quelquefois fauve où d’un rose pâle tout uni; le plus souvent elle est d’un rouge peu prononcé, 140 GENRE PORCELAINE. avec trois Ou quatre petits pots noirâtres qui occu- pent la ligne médiane. La face inférieure est blanche. Long. 14 millim. Habite les côtes de France, d'Angleterre et celles de la Méditerranée. Petite espèce extrêmement commune, bien facile à distinguer par sa forme globuleuse, ses côtes lisses et non interrompues sur sa ligne dorsale, et par les trois ou quatre points noirs dont celle-ci est le plus souvent ornée. Elle est assez variable dans sa coloration et même dans sa forme; on en trouve quelquefois des individus dont la spire est conique et très-saillante ( V. pl. 52. fig. 6.). Notre fig. 5, même planche , est une variété dépourvue de taches noirâtres sur sa convexilé. 127. PORCELAINE ARMANDINE. Cyprœa armandina, Ducos. (Collect. de madame Duroxr.) PI. XLVL, fig. 2, 22. GC testà ovato-oblonsä, convexä, dentibus numerosis, tenuiter granulosis, confertissimis costulati, rose ; line dorsali impressä ; labro extüs marginato. Coquille ovale , oblongue, convexe en dessus, un peu plane en dessous ; ses extrémités sont légèrement proé- minentes. L'ouverture est étroite, un peu flexueuse, les échancrures sont profondes. Le bord droit est infléchi en dedans, très-légèrement épaissi au dehors; il est pourvu de denticulations fines, nombreuses, élevées, qui se con- tinuent en forme de petites côtes jusque sur le milieu de la face dorsale où viennent aboutir également celles de GENRE PORCELAINE. 141 la columelle; ces côtes sont assez élevées, finement gra- nuleuses et quelquefois anastomosées entre elles. La li- gue dorsale près de laquelle elles se terminent en un léger renflement consiste en un sillon linéaire étroit et assez profond. La coquille a une teinte générale rosée; les côtes qui la traversent sont comme articulées par de trés-petits points de couleur plus foncée; certains indi- vidus présentent quelquefois, vers le les du dos, une ou plusieurs grandes taches rosées Long. 10 millim. Habite Jolie pelite espèce remarquable par l'élégance de ses côtes transverses finement granuleuses el marquées de petits points rougeâtres. MM. Potier et Michaud, dans le catalogue des mollus- ques de la collection de Douai, vol. 1, p. 477, ont indiqué cette espèce sous le nom que nous lui avons conservé el qui lui a été donné par M. Duclos; cependant cet auteur ne l’a décrite dans aucun ouvrage. 128. PORCELAINE BOUTON. Cyprœa rotunda, Noris. (Collect. du Mus. ) PI. LIII, fig. 2. C. testä ovatä, ventricosà, striis numerosis, tenuibus rugosè costulatà, roseà, utrinquè fusco maculatà ; labro convexo, extüs plano. Coquille assez régulièrement ovale, très-convexe, ventrue. L'ouverture est étroite; le bord droit arrondi, convexe, infléchi, non épaissi à extérieur ; 1lest pourvu, ainsi que la columelle, de denticulations fines et nom- 142 GENRE PORCELAINE. breuses; ces denticulations se continuent en forme de côtes jusque sur la ligne médiane, de chaque côté d’un large sillon ; elles sont fines et rugueuses. La coquille est d’un rose assez vif; sa face dorsale est garnie de quatre taches brunes, placées de chaque côté du sillon. Long. 10 millim. Habite la mer des Antilles. Petite espèce assez commune et vulgairement nommée rosea ; ce nom avait déjà été donné par M. Wood à une autre espèce de Cypræa. 129. PORCELAINE PUCE. Cyprœa pulex, Souann. (Collect. du Mus.) Sowergy, Conchol. illust. fig. 32. PI. LIIE, fig. 4, da, id, id., var. C. testà ovatä, subventricosä, fuscä, immaculatä; striis longitudinalibus, læ- vibus ;lineà dorsali impressâ; aperturâ lineari, posticè subproductà , albä; dentibus subæqualibus basique submaroinatä albis. Coquille ovale, globuleuse, ventrue, brillante, pres- que lisse. ouverture est étroite , les extrémités se termi- nent par des échancrures assez profondes et proéminentes, la supérieure surtout dépasse le sommet mucroné de la spire ; le bord droit est épaissi à Pextérieur par un bour- relet peu saillant et pourvu d’une série de denticulations fines et nombreuses qui se continuent en forme de côtes sur la face dorsale ; de semblables denticulauons existent sur le bord columellaire, les côtes, généralement peu saillantes, le deviennent encore moins à mesure qu’elles approchent de la ligne dorsale, elles s’y interrompent et s’y cffacent, Les parties latérales sont assez souvent gar- GENRE PORCELAINE. 143 aies de stries longitudinales extrêmement fines. La co- quille est ordinairement d’un brun foncé un peu livide ei tout uni; elle a quelquefois nne teinte plus claire, jau- nâtre où un peu rosée. L'ouverture et les bords sont blancs. Long, 10 millim. Habite la Méditerranée, les côtes de la Sicile. Petite espèce extrèmement commune, facile à distinguer par sa forme globuleuse. Dans la variété (fig. 44) les côtes sont inter- rompues sur le milieu du dos; la coloration en est aussi plus fon- cée, presque noiràtre. 130 PORCELAINE GRAIN-DE-RIZ. (Cyprœa oryza, Law. (Collect. Lam. et Mus.) Rumpx. Mus. t. 39, fig. P. PI. LII, fi. 2, 2a. GC. testä ovato-slobosà, immaroinatà, niveà,; striis tenaissimis transversis lævibus ; lineä dorsali impressà ; rimä labiis subæqualibus. Coquille ovale, globuleuse, épaisse, ventrue au mi- lien , légèrement proéminente vers ses extrémités. L’ou- verture est très-étroite , allongée, un peu sinneuse, ter- minée par des échancrures profondes et bien marquées. Le bord droit est un peu flexuenx, arrondi, non épaissi à l'extérieur par un bourrelet. La columelle est pourvue d'un sillon longitudmal extrêmement large, profond et excavé vers la base; elle est revêtue d’un bord épais, anguleux, saïllant, muni de denticulations fines et nombreuses qui se continuent en forme de petite: 144 GENRE PORCELAINE. * côtes sur la face dorsale : ces côtes sont lisses, souvent interrompues et anastomosées entre elles ; elles viennent se réunir, ainsi que celles du bord droit, sur la partie médiane dans un sillon longitudinal peu profond et peu étendu. La coquille est entièrement d’un beau blanc de lait. Long. 12 Et. T Habite l’océan Asiatique, les côtes de Timor et celles du Sénégal. « + Espèce toute blanche et toujours sans taches, remarquable par la finesse et le grand nombre des côtes qui la traversent; le sillon longitudinal y est aussi très-fin, quoique bien marqué. La # 131. PORCELAINE NAPOLINE. Cyprœa napolina, Duccos. (Collect. de madame Duroxr.) PI. LIT, fig. 5. AA C. testàâ ovato-oblongä; subglobosä, fulvâ, nigro-maculatâ; extremitatibus depressis, superlori subrostratà ; striis tenuibus, flexuosis, non interruptis; co- lumelli callosâ; ventre et marginibus cæruleis. Coquille ovale, oblongue, subylobuleuse, convexe au milieu, atténuée vers ses extrémités; la supérieure est allongée et subrostrée. L'ouverture est très-étroite , légè- rement sinueuse ; les échancrures qui la terminent sont peu profondes. Le bord droit est épais, large et convexe, pourvu à l extérieur d’un bourrelet peu ele el à peine sensible. La columelle est épaisse, © calleuse, creusée d’un large sillon longitudinal, munie comme É bord droit d'une série de denticulations assez fines et régulières qui se continuent sur la face dorsale, en forme de côtes un GENRE PORCELAINE. 145 peu aplaties et flexueuses, plus où moins anastomosées entre elles et qui se joignent sur le milieu de la coquille, sans aucune Interruption. La coquille est fauve avec deux petites taches noirätres sur la ligne médiane; la face infé- rieure et les bourrelets sont blancs. Long. 8 millim. Habite Petite espèce extrêmement voisine de la C. coccinella, mais elle s’en distingue par sa forme un peu plus allongée, surtout vers ses extrémités qui sont légèrement rostrées; les côtes qui Ja traversent sont aussi un peu plus fortes et un peu plus flexueuses. LS 132. PORCELAINE INTERMÉDIAIRE. Cyprœa intermedia, Nos. ( Collect. de M. Deresserr.) PI. LIV, fig. 4. C. testâ ovato-oblongâ, ventricosä, striatä, fulvä ; aperturâ dilatatä, albä ; labro denticulato, extüs submarpginato ; lineâ dorsali Jargä, concavä. Coquille ovale, oblongue, un peu ventrue et renflée au milieu, atténuée vers ses extrémités qui sont lévère- ment prolongées ; elle est très-convexe en dessus, un peu plane en dessous. L'ouverture est assez large, sinueuse, terminée par des échancrures peu profondes. Le bord droit est épais, submarginé extérieurement, pourvu d’une série de denticulations assez fortes qui prolon- gent en forme de côtes et vont se réunir sur la face dor- 40 140 GENRE PORCELAINE. sale à celles de la columelle; ces dernieres denticulations sont un peu plus fines; le sillon dorsal est large et peu profond. La coquille est entièrement fauve. L’ouver- ture est blanchâtre. Long. 10 millim. Habite Petite espèce ayant de grands rapports avec la Cypræa cocci- nella; elle en est cependant;distincte par sa forme plus allongée el la proéminence de ses extrémités. 133. PORCELAINE POIS - DE-SENTEUR. Cypræa lathyrus, DurRESNE. (Collect. du Mus.) Pl. XXIL, fig. 4. C. testà crassâ, ovato-oblonsäâ, costulatâ, rubescente ; dorso convexiusculo, maculâ irregulari sanguineà distincto ; costis rubro-albidis; interstitiis tenuis- simé striatis ; lineâ dorsali ferè nullä. Coquille très épaisse, ovale, oblongue, un peu ventrue, proéminente vers ses extréimités qui sont légèrement tron- quées; la face inférieure est assez plane. L'ouverture est étroite, un peu dilatée à sa base, terminée par de larges et profondes échancrures ; le bord droit est épais, arrondi , infléchi et pourvu extérieurement d’un bour- relet assez mince. La columelle porte un sillon lon- gitudinal large et profond, surtout vers sa partie infé- rieure ; ces deux bords sont munis de denticulations assez fortes qui se continuent en forme de côtes élevées et er GENRE PORCELAINE. 147 saillantes jusque vers la ligne dorsale où elles se réunis- sent; ces côtes n'ont pas toutes la même étendue, un certain nombre d’entre elles est intercalé entre celles qui naissent vers les bords de l'ouverture; intervalle qui les sépare est comme chagriné par des stries longitudinales extrêmement fines. Le sillon longitudinal est peu appa- rent. Cette coquille est rougeätre, la face inférieure est foncée, quelquefois brune ; sur le milieu de la face dor- sale, il existe une tache allongée irrégulière et d’un rouge de sang ; les côtes sont d’une teinte beaucoup plus claire, quelquefois blanchâtre, principalement sur la face infé- rieure. Long. 12 nullim. Habite l'océan Pacifique. Cette petite espèce a été nommée par Dufresne dans la collec- tion du Muséum. Eile se distingue de ses congénères par la gros- seur de ses côles transverses, par la forme rostrée et tronquée de ses extrémités, et enfin par sa coloration. Peut-être n'est-elle qu'une variété de la Cypræa sanguinea de M. Gray. 134. FORCELAINE PACIFIQUE. Cypræa pacifica, GRaAY (Collect, de M. Boivin.) Sowersy, Conch. illustr. fig. 39*. PI. XLV, fig. 2. C. testä ovato-oblon; à, supernè depressä, infernè trancatä, roseà, punctulis fuscescentibus aspersä, naculatä ; columellà excava' ; lineâ dorsali perangustä. Coquille ovale, oblongue, convexe en dessus, un peu plane en dessous; l'extrémité supérieure est lérérement 140 GENRE PORCELAINE, atténuée , l'inférieure est large et tronquée. L'ouverture est étroite, un peu dilatée vers la base; elle se termine par des échancrures assez bien prononcées ; la supérieure est subitement recourbée vers la spire, linférieure est beaucoup plus large et comme tronquée. Le bord droit est large, épais, convexe, pourvu d’une série de denti- culations fines et nombreuses, se continuant en forme de petites côtes qui vont se rendre sur le dos près de la lhgne médiane ; la columelle est creusée à sa base d’une excavation assez profonde; elle est pourvue de denti- culations semblables à celles du bord droit auxquelles elles se réunissent. La ligne dorsale est extrêmement étroite. La coquille est d’un blanc rosé ; de petits points roussätres où bruns sont répandus sur sa surface; on voit de chaque côté de la ligne dorsale deux grandes ta- ches quadrangulaires ; les échancrures sont colorées de rose et offrent, à leur partie supérieure, une tache blan- châtre. Long. 7 millim. Habite l'océan Pacifique, les côtes des îles Gallapagos. Jolie espèce qui a quelque ressemblance avec la Cypræa austra- lis et la Cyprœu armandina; cependant elle en est distincte, prine cipalement par la forme de son échancrure supérieure qui est subitement relevée vers la spire. GENRE PORCELAINE. 149 135, PORCELAINE GRAIN-D'ORGE. Cyprœahordacca, Noss. ( Collect. du Mus. ) PI. LIV, fig. 5, 5a. C. test ovato-elongatä, albäâ; aperturâ angustissimä ; labro convexo, tenui, confertissimè denticulato ; costulis eminentioribus, rugosis; lineâ dorsali in- distinctà. Coquille ovale, allongée, convexe en dessus, lérère- ment plane en dessous. L'ouverture est très-étroite, un peu dilatée à sa partie inférieure ; le bord droit est con- vexe, arrondi, non épaissi extérieurement en un bourre- let ; il est pourvu de denticulations fines et nombreuses qui se continuent en forme de côtes sur toute la face dor- sale; la columelle en porte de semblables. Ces côtes assez saillantes , finement rugueuses, tranchantes , se rendent sur la ligne médiane dans un sillon très-superficiel et assez étendu. La coquille est toute blanche. Long. 6 millim. Habite la mer de l'Inde, les côtes de l'ile Bourbon. Cette espèce a été souvent confondue avec la Cypræa oryza; nous l’en croyons distincte. Elle nous a offert des differences constantes dans sa forme qui est plus étroite et plus allongée, et daus le, bords de son ouverture. 199 GENRE PORCELAINE. 136. PORCELAINE CANDIDE. [yprœa candidula, Gasx. (Collect. de madame Duponr.) SowerBy, Conch. rllust. fig. 149. PI. LIL fig. 1. C. testä ovato-slobulosä, niveà ; latere columellari subventricoso ; extremi- tatibus columellaribus subcompressis ; margine subincrassatä ; aperturâ sub- angustatà, posticè recurvä, labri dentibus numerosis, confertis ; costis ex aper- turà divergentibus ; lineâ dorsali nullä. Coquille ovale, globuleuse, très-ventrue, atiénuée vers ses extrémités qui sont subrostrées ; la face inférieure est légerement plane. L'ouverture est étroite, un peu flexueuse, terminée par des échancrures profondes et un peu incurvées latéralement. Le bord droit est large, épais, arrondi, pourvu à l’extérieur d’un bourrelet peu saillant; il est fortement denticulé sur toute son étendue; la co- lumelle est creusée d’un sillon longitudinal assez pro- fond , elle est revêtue d’un bord anguleux suillant, muni d’une rangée de denticulations un peu moins fortes et moins nombreuses que celles du bord droit; ces denti- culations se continuent en forme de côtes transverses as- sez élevées qui se réunissent sur la partie dorsale , où l'on distingue un sillon fort étroit et peu marqué. La coquille est entièrement d’un beau blanc de lait. Long. 9 millim. Habite l'océan Pacifique, les côtes du Mexique. Jolie petite espèce voisine de la Cypræa coccinella ; elle a tout GENRE PORCELAINE. 151 \'ensemble des caractères de celle-ci ; cependant elle en est dis- tincte par sa forme un peu plus globuleuse, le prolongement de ses échancrures, l'élévation de ses côtes transverses et sa colora- tion toute blanche. 137. PORCELAINE PETITE-BOULE. Cypræa pilula, Noms. ( Collect. du Mus. ) PI. LIV, fig. 2,2. C. testà globuloso-rotundä, lacteä ; dorso dilatato, convexo ; aperturà per- angustà ; labro extüs prominulo, tenuissimè denticulato ; costis subrugosis ; lineâ dorsali impressâ. Coquille globuleuse, arrondie ; l'extrémité des échan- crures, quoique profonde, ne forme qu’une saillie très- légère sur le contour; la face dorsale est large régu- lièrement convexe, l'ouverture tres-étroite et sinueuse, le bord droit épais, arrondi, un peu saillant à sa partie externe, muni d’une série de denticulations extrème- ment fines; la columelle est flexueuse, profondément marquée d’un sillon longitudinal; elle est également pourvue d’une série de petites denticulauons qui, comme celles du bord droit, se continuent en forme de côtes trés-fines et un peu rugueuses ; elles couvrent toute la face dorsale en se réunissant dans le sillon longitudinal qui est assez profond, étendu d’une échancrure à l'autre de manière à partager la face supérieure en deux parties assez égales. La coquille est entièrement d’un blanc de lait. Long. 4 millim. Habite 192 GENRE PORCELAINE. Cette petite espèce est fort remarquable par sa forme globu- leuse qui lui donne l'apparence d’une petite boule ; l'étendue considérable de son sillon dorsal offre également un caractère propre à la distinguer. ll 138. PORCELAINE SUBROSTRÉE. Cyprœa subrostrata, Guy. (Collect. du Mus.) Sowerey, Conch. illustr. fig. 36. PI. XLV, fig. 5, 5°. G. testâ ovato-globosä, utrâque”extremitate subrostratà, atro-rubenti ; striis transversim confertis ; lineà dorsali latä, concavä ; basi convexä, submarginatà ; aperturà lineari ; dentibus subæqualibus. Coquille ovale, globuleuse, très-convexe, ventrue, ses extrémités sont proéminentes et légèrement relevées vers le dos. L'ouverture est étroite, linéaire, terminée par des échancruresassez profondes. Le bord droit est large, con- vexe, épaissi à l'extérieur en un bourrelet peu saillant, si ce n’est vers les extrémités ; il est pourvu de denticulations fines et nombreuses quisecontinuent en forme de côtes ; la columelle en est également pourvue; ces côtes se réu- nissent sur le dos dans un sillon longitudinal peu étendu, mais large et profond. La coquille est d’un rouge pour- pré ou violacé ; la face inférieure est généralement un peu plus foncée. Long. 7 millim. Habite la mer de l’Inde, les côtes de l’île de France. Petite espèce bien caractérisée par sa forme globuleuse, rostrée a ses extréinités, par la finesse de ses côtes lransverses et surtout “ GENRE PORCELAINE. 153 par le sillon dorsal peu étendû dans lequel elles se réunissent ; sa coloration pourprée sert également à la distinguer. Elle est assez voisine de la Cypræa lathyrus. 139. PORCELAINE PROLONGÉE. Cyprœa producla, {iA°K. Sowergy, Conch. illust. fig. 155. PI. LIIL, fig. 5. C. testä ovato-subglobosâ, basi planulatä, transversim costatä, albidä ; mar- ginibus erassiusculis, ad extremitates subdepressis ; aperturà angustiore; labri margine subrectà ; dentibus validis ; columellà flexuosä, acutangulà ; lineâ dor- sali null. Coquille ovale, subglobuleuse , rostrée et déprimée vers ses extrémités; elle est très-convexe en dessus, plane en dessous ; l’ouvertureest étroite, un peu flexueuse, terminée par des échancrures larges et très-profondes. Le bord droit est large, épais et denticulé; les den- ticulations sont assez fortes et se continuent en forme de côtes élevées et saillantes, La columelle est un peu flexueuse; elle est revêtue d’un bord saillant, anguleux et denticulé ; ses denticulations, un peu plus fines que __ celles du bord droit, vont se réunir à celles-ci sur la _ face dorsale. Long. 15 millim. Habite Petite espèce extrêmement curieuse par sa forme ; nous ne la connaissous d'ailleurs que par la description qu’en à donnée l’auteur et par la figure citée qui est de M. Sowerby ; elle parait bien distincte de toutes les autres petites espèces du genre, soil par sa forme rostrée et aplate, soil par ses extrémités, l'élévation et la disposition de ses côtes, 1954 GENRE PORCELAINE. 140. PORCELAINE TRÉMÈZE. Cyprœa tremeza, Ducros. (Collect, du Mus.). Magasin de Zoologie, 1833, pl. 25. PI. LIII, fig. 4. C. testà ovato-oblongä, ventricosä, subrostratä, albidä, maculis roseis pictà ; striis minutissimis transversis ; aperturâ angustissimâ ; lineâ dorsali subim- pressà ; ventre convexiusculo, striato. Coquille ovale, oblongue, très-ventrue, convexe au milieu, atténuée vers ses extrémités qui sont saillantes et subrostrées ; la face inférieure est étroite, un peu plane. L'ouverture est trés-étroite, sinueuse, terminée par des échancrures assez profondes ; le bord droit est convexe, arrondi, fortement infléchi, portant une série de denticu- lations qui se continuent en forme de petites côtes; la columelle, très-impressée dun sillon longitudinal, offre une série de denticulations et de côtes qui se rendent sur le dos; ces côtes sont assez fortes, un peu flexueuses, anastomosées entre elles; le sillon longitudinal est su- perficiel et peu étendu. La coloration de la coquille consiste en taches roses assez larges et irrégulières ; le fond est blanchâtre. Long. 5 millim. Habite les mers des Antilles. Charmante espèce bien facile à distinguer par sa forme et sur- tüut par l'élégance de sa coloration. GENRE PORCELAINE. 155 Cinquième Groupe. Les cicerculees. 141, PORCELAINE DE CHILDREN. Cypræœa Childrent, Gray. (Collect. du Mus.) Woop, Catal. suppl. t. 3, f. 16. PI. XL, fig. 5. C. testà ovatä, subeylindricä, pallidè costatäâ, striatà , albo-flavescente ; lineâ dorsali subimpressä, indistinctä, basi planä ; extremitatibus subrostratis, compressis, infra carinatis. Coquille ovale, oblongue, subeylindrique, convexe en dessus, plane en dessous; les extrémités sont assez proéminentes , surtout la supérieure. L'ouverture est étroite, un peu sinueuse; elle est terminée par des échancrures extrêmement profondes ; les bords sont fort épais et relevés de chaque côté des échancrures en pe- tites lamelles ; ils sont munis d’une série de denticula- uons fines et nombreuses qui se prolongent en forme de côtes élevées et tranchantes , se réunissant sur la face dorsale dans un sillon linéaire fort étroit et s'étendant d’une échancrure à l’autre; dans l'intervalle de ces côtes, il en existe d’autres plus fines. La coquille est d’une coloration uniforme d’un blanc jaunâtre; les côtes sont d’un jaune un peu plus foncé. Long. 29 millim. Habite la mer des Indes, les côtes de l'île de France. 156 GENRE PORCELAINE. Singulière espèce, encore peu connue, remarquable par sa forme cylindracée, par ses échancrures étroites et profondes, et enfin par la régularité et l'élévation de ses côtes transverses. 162. PORCELAINE POIS. Cuprœa cicercula, GMEL. (Collect. Lam. et Mus.) Lisrer, ConcA.t. 710, fig. 60. Pl L,fe. 5 C. testà ovato-globosä, turgidä, utrinquè rostratä, granulosä, flavä aut luteo- fulvä ; punctis rufo-fuscis sparsis; lineä dorsali impressä ; rimà perangustà. Coquille ovale, globuleuse, très-renflée au milieu, at- ténuée vers ses extrémités qui sont allongées et rostrées. L'ouverture est étroite, linéaire, terminée par des échan- crures longues et profondes, ses deux bords sont épais, subanguleux et pourvus d’une rangée de fines denticu- lations; ces bords sont répandus sur toute la face infé- rieure et forment une saillie qui déborde les échancrures vers chaque extrémité. La face dorsale est quelquefois couverte de petites granulations peu élevées. La coquille est d’un jaune orangé assez vif, parsemée d’un grand nombre de petits points rougeûtres ; quand les granula- tions existent, les points, généralement assez réguliers et purs, y sont placés. Long. 20 millim, Habite l'océan des grandes Indes, les côtes de Timor. Petite espèce bien connue et bien caractérisée par sa forme gle- buleuse et la disposition rostrée de ses extrémités ; les granula- Hors n’y sont pas constantes, aussi doit-on réunir à cette Cypræu la Cypræa globulus de Liuné et de Lamarck où manque ce ca- ractere. GENRE PORCELAINE, 197 143, PORCELAINE A ANNEAUX. Cyprœa annulala, Gray. (Collect. du Mus.) Sowensy, Conchol. illust. fe. 4. PI. XIV, fig. 2. C. testà ovato-plobosä, ventricasä, lævi, albidä, punctis ocellisque luteis ornat ; linea dorsali null ; extremitatibus rostratis; aperturä lineari, Coquille ovale, oblongue, subcylindracéte, ventrue, atténuée vers ses extrémités, qui sont allongées, proémi- nentes et subrostrées ; elle est très-convexe et gibbeuse en dessus, légèrement plane en dessous. L'ouverture est li- néaire et fort rétrécie ; les échancrures sont saillantes et profondes, la supérieure est dirigée latéralement. Le bord droit est peu épais, arrondi, pourvu à sa partie in- terne d'une série de denticulations très-fines, nombreuses et peu étendues; la columelle est fort épaisse, revètue d'un bord saiilant, anguleux, plus élevé que le bord droit, finement denticulé; la face dorsale est complétement lisse. La coquille est d’un fond blanchâtre, parsemé de petites taches jaunes régulièrement arrondies et entou- rées d’un cercle étroit brunâtre; la face inférieure est blanche. Long. 16 millim. Habite les côtes des îles Philippines. Espèce fort singulière et bien facile à distinguer de ses con- sénères par sa coloration et par sa forme renflée, gibbeuse, rns- irée à ses extrémités. 108 GENRE PORCELAINE. Sixième Groupe. Les cypræovulées. 144. PORCELAINE DU CAP. Cyprœa capensis, Grax. Collect. du Mus.) Woop, Catal. suppl. 1.3, fig. 18. PI. XV, fig. 2. C. testà tenui, ovatä, pyriformi, pallidé fuscä ; spirà concavä, impressä ; striis transversim confertissimis ; aperturà lineari ; labro minutissimè denticulato, eminentiore, extüs marpinato. Coquille mince, légère, ovale, pyriforme, convexe en dessus, plane en dessous, atténuée à sa partie inférieure; la spire est large, concave et ombiliquée. L'ouverture est médiocrement élargie, un peu dilatée vers ses ex- trémités; l'échancrure supérieure est large et profonde, formée en entier par le bord droit qui dépasse de beau- coup le bord columellaire; le bord droit est arrondi, subanguleux vers sa partie externe, pourvu d’une série de denticulations assez fortes et allongées qui se divisent et se subdivisent en côtes extrêmement fines; la colu- melle est lisse et presque unie ; elle est couverte d’un grand nombre de petites stries ou côtes transverses beaucoup plus fines que celles du bord droit; ces côtes s’anastomosent fréquemment entre elles et vont se réunir à celles du bord opposé sur la partie dorsale. La coquille est fauve en dessus, blanchâtre sur la face inférieure. Long. 32 millim. Habite les côtes du cap de Bonne-Esperance. GENRE PORCELAINE. 159 Cette rare espèce est extrêmement remarquable par l’en- semble de ses caractères qui la distinguent éminemment de toutes ses congénères. Elle est bulliforme, finement striée en travers ; la spire est profondément ombiliquée. 145. PORCELAINE D'ADAMSON. Cyprœa Adamsonii, GRAY. (Collect. du Mus.) Sowersy, Conch. illust, fig. 5. Pi. XEVTI, fis. 5, 52. }s C. testâ ovato-oblongä, ventricosä, striis transversis et longitudinalibus de- cussatà, albidä, maculis marmoratà ; labro denticulato, extüs marginato, punc- tulis flavescentibus articulato. Coquille ovale, oblongue, large et ventrue au milieu, atténuée vers ses extrémités qui sont proéminentes. L’ou- verture est étroite, sinueuse, terminée par des échancru- res profondes; le bord droit est convexe, bordé à l'extérieur par un bourrelet assez saillant, muni d’une rangée de denticulations ; la columelle en porte égale- ment ; ces denticulations se continuent en forme de stries transverses extrêmement fines et nombreuses, couvrant toute la face dorsale, à partir du bourrelet du bord ex- terne. L’intervalle de ces stries est occupé par d’autres stries longitudinales beaucoup plus fines qui rendent la surface comme décussée. La coquille offre, sur un fond blanchâtre, des taches irrégulières formant des espèces de marbrures ; le bourrelet du bord droit est comme ar- ticulé par de petits points jaunes. Long. 9 millim. Habite la mer des Indes, Cette espèce, encore fort rare dans les collectious, ressemble tout à fait par sa forme à une petite Ovule ; elle est remarquable par les stries décussées et les marbrures jaunâtres de sa surface. FR l * , $ : 4 * + 0 ra EL v D 2m ’ ET . Fr | . ar" « La ET 1, LP A EL) ei F4 t x À. > PAR Le 1 . " ME ? » + . , » ” '» - 4. L 4 A + à fr È è . | $ L » + 22 = - A . , " 2 , ‘ W' : 5" M" à s “ £ À j Re 73 1 ’ * PA 24 T "© h À , L Table .. F d Let ‘ , : 7] : ._ DES ESPÈCES DE PORCELAINES, L 1 ee 1 Le DIVISÉES EN SIX GROUPES. : , À À y, . Qu È “ : À - L- 4 à vw? - à la Le ou Premier Groupe. Me Les Globuleuses. se &, D No ‘ à : Û . NOMS æ Per a —— — des espèces . de leurs auteurs. Pag. PI, Fis. : | À { Porcelaine Tigre. _ Cypræa Tigris. Lin. 4 {45 4 | FE ST — Panthère. — Pantherina. Soland. DO | 42 4-40 — Princesse, — Princeps. Gray. ré à : = ( 27 — Aurore. — Aurora. Soland. 8 | 28 4 — Géographique. — Mappa. Lin. 9 20 4-2 La | 25 2 — Lynx. — Lynx. Lin. 10 | 58 2 ” Neigeuse, — Vitellus. Lin. 42 49 i — Mélanostome, — Camelopardalis. Perry. 45 2414-1a2b a — Baie. — Spadicea. Swains. 414 22 4 _ —. Roussette. — Pyrum. Gmel. 45 98 2-0 — Onyx. — Onyx. Lin. 46 44 4à4 — Similaire. — Similis, Gray. 17 49 2 — Lentilleuse. — Lentivinosa, Gray. 18 7 à. — Fasciée. — Zonata. Chemn. 49 48 4-1a — de Sowerby. … — Sowerbvi. Nobis. 58 ve « 11. { L. re - re 4 + ÿ $ d LL # F "4 . «? 4 # “ Porcelaine Peintre Iris. Ferrugineuse. de Gray. Ondée. Zigzag. Crible. Esontropie. de Cuming. Atomaire, Clandestine. Tachetée-de-noir Sanguinolente. de VValker. Xanthodonte de Humphrey. Resserrée, d'Algoa. Édentée À dents brunes. Tête-de-Dragon. Mignonne. Verdâtre. Pyriforme. Limacine. Graveleuse. Aibugineuse. Gansréneuse. Poraire. Truitée. Rongée. Caurique. Œuf. Rouseole. Miliaire. de Lamarck. TABLE. NOMS © des espèces, Cypræa Picia. Iriva. Ferruginosa. Grayi. Undata. Ziozas. Cribraria. Esontropia. Cuminoii. Atomaria. Clandestina. Nigro-punctata. Sanouinolenta. Walkeri. Xanthodon. Humphreysii. Angustata. Algoensis. Edentula. Fusco-dentata. _ Stolida. Pulchella. Subviridis. Pyriformis. Limacina. Staphylæs. Albuginosa. Ganyrenosa: Eoraria. Guttata. Erosa Caurica. Ovum. Variolaria. Miliaris. Lamarckii. de leurs auteurs. Gray. Nobis. Nobis. Nobis. Lam. Gmel. Lin. Duclos. Gray. Gmel. Lin. Gray. Gmel. Gray. Gray. Gray. Gmel. Gray. Sow. Gray. Lin. Swains. Recve, Gray. Lam. Lin. Gray. Soland. Lin. Gmel. Lin. Lin. Lin, Lam. Lin. Duclos. ; QT her SOS «I O1 Qi OÙ O1 O1 HD ID HO 12 19 F9 1 ‘O1 SOA = ODD AIS I = à Ol æ Cr Or = O1 CDD RANIÉER CID : O1 O1 QI [er > 10 Qt O1 O1 1 QE LH © D =5) à Q O1 O1 N œ 1 2 Es CI “a 5 $ Ü _ No] a SD uv on æ À So on © % Le Ro Lo 10 S- 12 œ Porcelaine Éburne. Flavéole. Grive. Nébuieuse, Pile. de Lister. de Boivin. Ocellée, Étoilée. Citrine. Porcelaine Exanthème. Cervine, Cervinette. Daine. Leucodonte. Arous. Lièvre. Taupe. Brülée. Souris. Carnéole. Sale. Asréable. de Reeve. Isabelle. Vervetée. TABLE. NOMS © des espèces. Cypræa Eburna. Spurca. Turdus. Nebulosa. Pallida. Listeri. Boivinii. Ocellata. Heivola. Citrina. de leurs auteurs. Barnes. Lin. Lam. Nobis. Gray. Gray. Nobis. Lin. Lin. Gray. Deuxième roupe. Les Culindriques. r des espèces. NOMS Cypræa Exanthema. Cervin»:. Gervinetta. Dama. Leucodon. Argus. Testudinaria. Talpa. Exusta. Lurida. Carneola, Sordida. Pulchra. Reevei. Isabella. T'abescens. "© de leurs auteurs, Lin. Lam. Nobis. Perr;. Brod. Lin. Lin. Lam, Sow. Lam. Lin. Lam. Gray. Gray. Lin. Soland. 60 62 63 66 68 70 Pas. EL | A O1 19 = © A cp D on D On O0 0 I DA DGT , mt 9 © — S Qt D Gé Ge I EG NO = = = O1 O1 D NI 1 OL D © GE © à C1 = NN Œ co "1 ©: 164 TABLE. NOMS © des espèces, de leurs auteurs. Pag. Porcelaine Cylindrique. Cypræa Cylindrica. Born. 89 -— Quadrimaculée. — Quadrimaculata. Gray. 90 — Cylindroide. — Teres. Gmel. 94 — Chrysalide. — Chrysalis. Nobis. 92 — Aselle. — Asellus. Lin. 95 — Interrompue. . Interrupta. Gray. 94 — Hirondelle. — Hirundo. Lin. 95 — Chat. — Felina. Gmel. 96 — Féverolle. — Fabula. Nobis. 97 — Frangée. — Fimbriata. Gmel. 98 — Petit-Ours. — Ursellus. Gmel. 99 — Margaritifère. — Margarita. Soland. 400 — Contaminée. — Contaminata. Gray. 401 — Aspergée. — Irrorata. Soland. 404 — Microdonte. -— Microdon. Gray. 102 Porcelaine Kroisième Groupe. Les Patulées. NOMS D — "METRE : des espèces, de leurs auteurs. Pag. Maure. Cvypræa Mauritiana. Lia. 405 Arlequine. — Histrio. Gel. 10: Arabique. — Arabica. Lin. 405 Bouffonne — Scurra. Chemn. 1407 Rat. — Hattus. Lam. 4108 Livide. — Stercoraria. in. 109 de Scott. — Scottii. Brod. 1410 Bicalleuse. — Bicallosa. Gray. 414 ‘fète-de-Serpent. — Caput-Serpenti. Lin. 442 Pointiilée. — Punctulata, Gray. 144 Arabicule. — Arabicula. Lam. 445 Agate. — Achatina. Soland, 446 Sulcidentée, — Sulcidentata. Gray. 417 Sabionneus — Ârenosa. Gray. Ai8 T'esseliée — Tessellata. Swains. 149 a PS © o1 “n° Rica TT & = O1 Or Or O1 C1 + O1 ES vi CX Or 7 Cr: SUIS A — 2 LS £>- a >] = & Vo" QUE 9 OÙ 5 O1 OÙ 14 t 1 à © ! © me Y. 1 - CL'OTIO mr es — ! CE CE = gs” ee 19 Ü 12 ra 1 ot Qt © CA . Porcelaine Saignante. Porcelaine de Madagascar. Cauris. Ictérine, Anneau. à Bourrelet. Grenue. Pustuleuse. Rayonnante. de Solander. Pauvrette. Pou-de-Mer. Scabriuscule, Cloporte. Ovulée. Rose. de Formose. Australe. Coccinelle. Armandire. Bouton. Puce. Grair-de-Riz, Napoline. Intermédiaire. des espèces. Cypræa Mus. Moneta. Icterina. Annulus. Obvelata. de leurs auteurs, Lin. Lin. Lam. Lin. Lam. Quatrième Groupe. Les Coccinellées. NOMS D O1 19 > >= > = —— 1 19 D © Œ a des espèces. Cypræa Madagascariensis. — Pois-de-Senteur. — Pacifique. Grain-d'Orpe. Candide. Petite- Boule. Subrostrée. Prolonpée. Trémèze. Nucleus. Pustulata. Radians. Solandri. Depauperata. Pediculus. Scabriuscula. Oniscus, Ovulata. Rosea. Formosa. äustralis. Coccinella. Armarndina. Rotundia. Pulex. Oryza. Napolina. Iutermedia. Lathyrus. Pacifica. Hordacea. Candidula. Pilula. Subrostrata. Producta. Lé Al l'remeza. de leurs auteurs, Pag. Gimel. 126 Lin. 127 Lam. 128 Lam. 129 Gray. 150 Sow. 151 Lin. 152 Gray. 455 Lam. 154 Lam. 155 Wood. 156 Gaskoin. 457 Lam. 158 Lam. 459 Duclos. 440 Nobis. 141 Solend. 142 Lam. 4145 Duclos. 444 Nobis. 145 Dufresn. 446 Gray. 447 Nobis. 149 Gaskoin. 450 Nobis. 151 Gray. 4152 Gaskoin, 155 Duclos. 454 O1 O1 O1 CH NO T de fe CE. + ot 1 Qt © O1 + © OT 19 C1 Si 19 © CE ot à © el CE ÔT 19 19 OI O1 OI D KR 7 Porcelaine de Children. — Pois. — à Anneaux, Porcelaine du Cap. — d’Adamson. TABLE. l'inquième Groupe. Les Cicerculées. NOMS EE des espèces. de leurs auteurs, Pag, PI. Cypræa Childreni. Gray. 155 40 — Cicercula, Gmel. 1456 50 — Aunvlata. Gray. A5T 144 Sixième Groupe. Les Cypræovulées. NOMS des espèces, de leurs auteurs, Pag. PI. Cypræa Capensis. Gray. 158 45 — Adamsonii. Gray. 459 46 Imp. Schneider et Langrand, rue d'Erfurth, À HN O1 Gr À 29 011] vuid y203/ FUIT P2/070NU POUR) ) * ONUITO OUI V[SOAIO TC (er DJ OOU4D) DOITR }) F [909 LT) 9Ù [U[PO4HOT a Lay SAP) DOITh) *OL0I) OÙ VO 940] ‘1 (vooadÂ)) NIV'IHDHOd PORCELAINE (Cyproc a | : . , 1. Porcelaine cervine. 2. Porcelaine tachetée de noir. 9. Porcelaine pustuleuse. 4 Porcelaine sablonneuse . tech Puia llypraod cervina lCypræa nigro-parclala l'Cypraa pusluidata (Cypræœa urenosa. L aim Gray Î Lan.) Gray l’irocl PORCELAI E (Cyproa | PI. 3: [Q 1. Porcelaine cervine | Cypraa cervirna Lam.) 2. Porcelaine oerenue. Lypraa rucleus Lin.) © 5. Poreelaine quadrimaculée | Gpraæa quadrimaculala Gray.) 4. Porcelaine de Madagascar. Cypraa Madagascartensius tre) loch Ptra Prreel re PORCELAINE |Cypræa . PI 1. Porcelaine éxantheme. lCypr'«u exanthemea Lin.) 2. Porcelai N TIVE fe A l'aus - Z 2. Porcelaine orive . lCyprea lur'atis L'art | LA 5. Porcelaine arabique var: ypreu arabica bar: ) Lorier par Péroel se #4 de PORCELAINE (Cyproœa PIS, 2 1. Porcelaine exantheme. fyprea exunherna Lin) 2. Porcelaine bouflonne. (Cypra SUITE Chemn) 3 Porcelaine verocetee. (Cypraæa. labercens Sound Ô : Gonteer pinax Piroel si PORCELAINE (Cypræa) PIA6 . 5] » : - ; 1. Porcelaine cervinelte / Lypreu ceroitrella nobts) 2). id. id. Jeune A OC «dd. yunior) foch pinar Piroel se. - PORCELAINE (Cvprœa: PI .7. 1. Porcelaine princesse ; /Cyprea PrancepS Gray 2.Porcelaine lentulleuse. lCyprea lenUGIROSE : Gray 3.Porcelaine fasciée . lCYPPEA KONAUX : Chemn Loch pinx J'iroel se S4 PORC ELAINE (Cyprœa J PL.8. 1. Porcelaine princesse. Cypr@& prinCeps .… Cray 2. Porcelaine muliaire. Oypræa ruliarts. Cet) 3 P | _ 3. Porcelaine éburne lCypræa ebuUrRA . Barnes. Loch pire. lire se PORCELAINE (Cy proœa PI.9. : . \ ; . 1. Porcelaine exantheme Jeune. /C/prœa eranthema jurtor | 2. Porcelaine rongée (Cprea erosra Li.) 2 5 5. id id : var { 14 td var”. |) loch pirxr . l’iroel SC Le Roch pinx PORCELAINE Cyprœa . : Porcelaine exantheme jeune Porcelaine caurique id: 18 LE var lLypræd exandhemda junior (Qyprat caurica Lin ( cd ; cd L2Z1 14 Prroel PAIE 10 Le 4 PORCELAINE (| Cyprœa | Plu2,; 1. Porcelaine rat. (Cypræa rallus. Lan. 2. Porcelaine id: jeune . ‘Cypræd «dd ,Juruor.) 7, , Peroel rt lerner pinx … PORCELAINE (Cyprœa ) Dl:2 1 Porcelaine livide. Lpræd stercorarta . Lin 2. Porcelaine ta upe. Cypr'ad talpa Lin Werner Pur faroel 5 = “ PORCELAINE (Cyprœa 1. Porcelaine brulee. 2. Porcelaine verdatre. Contier Purx Cypreæa ETUSUA Jo l'Cypreu subotrtdis Rerve Piroel ré PORCELAINE (Cyprœa..) Pli4. 1. Porcelaine de scott. Cypraea SCO. Prod 2. Porcelaine à anneaux. Cyprea anrnulala. Cruy 9. Porcelaine de Walker. Cyprœa Halkert. Cruy 4. Poreclaine de Humphrevs. pret Humphreysit cry Gontrer 2274 liroel L PORCELAINE (Cyprœa PL.15. Ë $ rs & : F4} 1. Porcelaine Hevre. Cypræa lesludinaria Lin 2. Porcelaine du eap. lCYPrTE& Cape lS Gray 5. Porcelaine mignonne. Cypræa pudehella : Cray) conter pira Peroel we CI PORCELAINE Cvpræa ) P1.16. 1. Porcelaine licvre. Cyprea lesliudinarit . Lin >. Porcelaine bicalleuse. Cypræa bicallost : Gray ».Porcelaine es Hndrique. Cyprea cylindrita … Porn. * . Gondier. pinr. PAR 2 PI 17. PORCELAINE [Cypræa | Z,, > : : /P : ; 1. Porcelaine arabique . (Cypred arabica Lin.) 2. Porcelaine id: var: fCypr'æa id. var: tondeer Pix PE De PORCELAINE (Cyprœa ) PI. 18. 1. Porcelaine arlequine. [ Cypraa lestrio trnel ) 2. Porcelaine de Boivin. lCypraa Bonne. nobis) Æoch VAUT a lire ve LES PORCELAINE (Cyprœa) 1. Porcelaine neigeuse . Le 2. Porcelaine similaire. Loch 222 L : Cjpraa vitcllus. ui CCypr' SU S. Gra l'Cprea sure ay) Prroel PC PORCELAINE (Cyprœa.) PI 20. re 7e 1. Porcelaine géo “raphique . Cypræa mappa. Lin.) 2. id: id: var: 7 1774 id var: / Lrevotr purz. Piroel se hs PORCELAINE (Cyvpræa ) Pl20; dore e : — D 1. Porcelaine géogr aphique : 2. Porcelaine id: var: Boch prirur l'lypræa mappa. Lin.) ? æ. ; >. } l'Cyprea «dd var Prroel uJ'« <4 PORCELAINE (Cyprœa PI 1. Porcelaine 2 2° Porcelaine 5. Porcelaine Loch pine. ù exantheme var: poinüllée . sulcidentée . 2 Cyprea / Û ypre 274 “4 (4 Yprea evarndhenmda var: puretulalt. . Gras) ruleidenlua : Gray Piroel ve -21. PORCELAINE (Cyprœa PI.22. 1. Poreelaine baie lCyprad Spadlicet … Soairer.) 2. Porcelaine graveleuse var: CC prœu slaprlnlea var.) 5. Porcelaine tesselée Cypraa lesrellita Swan ) 4. Porcelaine pois-de-senteur < Cyprea laliprus Dufresne s 5 , conter pire. Piroel se PORCELAINE (Cyprœa ) Pl.25. Cypræa lurida Lien 1 Porcelaine souris. 2. Porcelaine mignonne: (lypræa pudehella Siwains) DS id : id : var: HT cd. var : ] lCypræea radians . Lam. ) : 5. Porcelaine ravonnante. Paoel s ARoch PIRE. PORCELAINE (Cyprœa | PI .21. 1. Porcelaine mélanostome . 1e de id: id: jeune. t. id: id: var: bContéer PINT 4 yp1 œd DUTT. [_ 1d canelopardales Perry) id: Juruor | id: var: / Paroel se PORCELAINE (Cyproœa } 1. Porcelaine saignante 5 e 1d id : jeune >. Porcelaine Lynx. Loch pire. Cypræt rues td 1774 / Cypraæu lyre 4 Eén Junior loin l'en el PORCE E (Cyprœa) Ple206. 1 Porcelaine aurore. llypraa aurora.. Soland) 2.Porcelaine sale. 7 Cyprea cordidu Lam. } 5. Porcelaine de Gray. lCypreu Crayt robes] Cyraud se lConter pirix PORCELAINE (Cyprœa ) lCyproœut auroru Jolarnd UE 1. Porcelaine aurore. 2.Porcelaine rougeole. llyprea varwlari Lam S : , . ; 9. Porcelaine id: var: lLypreæa td: var: Cordier Pia Crau re PORCELAINE (Cypræa P1.28. 1. Porcelaine ctoilée lCypræea heloola Lin) 2 Porcelaine roussette. (Cypret pyruri. Cinel) 2 D , : 5. Porcelaine arabieule. lCypræa arabicula. Lam) Roch pur Priroel re 1, à PORCELAINE (Cyprœæœa. PI :29;: 1. Porcelaine erible. l'Eypreæa cribrarit Len 2. Porcelaine Esontropie 5 lCyprea ksontroptra. Ductos) 9. Porcelaine de Cumine:. l'Cypræa lumengu . ray.) 4. Porcelaine œuf. | l'lypraa ovun &rnel. ] / SET ET loc pire. Dia el PORCELAINE (Cyproa | P1.5o. 1. Porcelaine flavéole. Cypræa spurca Lin.) ps di Te D 0 2. Porcelaine milaire. Cypræa nuliaris. Len 5. Porcelaine ondee . (ypraæd undata. Soland ) 2 » lock puur Piroel re * LL LI C2 .* .* LL LA « PORCELAINE (Cyproa ) 1. Porcelaine 2. Porcelaine 5. Porcelaine . Porcelaine Æ loch pirr tete-de-Dracon . 2 ASZA®. AYZAg aselle. clandestine. (Gypraa (Cypraa (Cypræa 727 Re) eo 8 Le solid Lu.) K 77 177774 Lin. asellis Lin.) clardestint. Lin) J'ireel se PORCELAINE | Cyprœa ) b 1. Porcelaine 1% 1 Porcelaine 2. Porcelaine 5. Porcelaine lock pire. hirondelle. id. var. albugrineuse 2 nebuleuse. P1:.32: { Cypræt Lirundo Len. } / Cypraa cd. vas. ] lCypraæa albuginost.vrag.) llypraæa nebulosa. nobis) È Piroel re PORCELAINE (Cyprœa ) RÉ 15 1. Porcelaine sanguinolente. lypraa sangunolerta. ériet) 2. Porcelaine de Lister. lCyprea Listert . Gray) 5. Porcelaine ehat . lCypraa jélira Gruwl) 4. Porcelaine peut-ours. lyproœa ursellis. Grnel ) Roch pinr Piroel s PORCELAINE (Cyprœa ) PF Sr LS SO 1. Porcelaine caurique. (lypræa caurie& Lin) 2. Porcelaine anneau. Gpret annulus. Li) 5. Porcelaine ictérine . (Cypræa veterina. Lam) 4 Porcelaine à bourrelet (Gypræa obveltta. Lam. lock pine. f’éroë se PORCELAINE (Cyprœa P1.35. 1. Porcelaine limacine. lEypraa lmnacn& … Lam) D dd id: var: { dd: dl: var: | 2 Porcelaine resserrée lEYpr'au arquslllit, Crret) ob id id: var: f ds À: war: ) Lock PU L'érocl sr PORCELAINE (Cypræœa | LQ) 1. Porcelaine edentée . 2. Porcelaine graveleuse. S De id : id : var: 5. Porcelaine à dents brunes . Roch pinr . 46: b (7 l'Cypræa edentula EN) lEypræu staphyla Lin.) fÜ «dl. al: var: (€ Yprœa Jasco-derntalt Gray) Piroel ve. PORCELAINE (Cvprœæa ) LS 1. Porcelaine arous. Ë lCYPT@A AT US Lin.) L . Porcelaine de Reeve. (luproa Hecve Cray) 5. Porcelaine carneéole. (lypræt carneolt Li.) Contier V22272 | étraud se 1 2 si PORCELAINE (Cypræa) PL. 58. = : À 1. Porcelaine argus . llyprea arqus Zi) 2. Porcelaine Iynx (jeune) (lyprea lynr juuor) 5. Porcelaine agate. l'Eyprea achatina Solard) S : bontier pirir. Géraud ri PORCELAINE (Cyprœa ) PI °9 à ] » r 1. Porcelaine maurce lEyprec mauriiarna Lin ) 3 £ > d : 2. Porcelaine atomaire / Cypræa alornaria Gmel) 9. Porcelaine evlindroide Cypre&a res Gmét ) lock pinrx Piroel feu + Cs proca ) PORCELAINE ALI TES Mnaur'iliarA 1. Porcelaine maure Cypræa 2. Porcelaine pou-de -mer Cyprea pediculus Lan de Children (Cyprea Childrernt Cray lirocl seulp Porcelaine loc Pin # PORCELAINE (Cyprœa) PI .4 2 1. Porcelaine panthere. {Lypræa partherina Soland) 2, Porcelaine de Lister var: lLypræa Lastert var : ] loch purir . l’'irou se. PORCELAINE ( Cy prœa) 1. 1° Porcelaine panthère varts 2. Porcelaine d'Aleoa. LA Loch pire (4 Yprœa paréherird var les Cypreux Uyocensis Cray) l’rroel PORCELAINE (Cyprœa) LL” 2 EE Æ D — Lu Lo = Y Y[] 1. Porcelaine truilée. lCyprea qgullalu Cnil ) é : . ; re 2. Porcelaine interrompue . lEYpPre& interrupla Cray) US : . : ; 5. Porcelaine scabriuseule . (Cyprea scabriuscult Gray) 4. Porcelaine citrine lCyprea cuürina Crai) loch pinx Lrpel seulp . a . PORCELAINE (Cyprœa) PI .44 : % & RL UX ES AN Y , 1. Porcelaine ONVA l'ÉYpr@& onyx Lin ds °c : - 1 6 / ; 8 dar … 5, id. (jeunes) [_ id td. juniores ] 14 id. id. var”: (__«d td. var: ) lock pur furoel PORCELAINE (Cy prœa) 1 LN =! 51 2E = Æ— EE bad Porcelaine tigre. 2 2. Porcelaine pacifique. 5. Porcelaine subrostree Loch Pit 37 lCypred Lyris Lin.) l'Cyprea Pacifica Gray) lCyprea subroslral«. Cray) lirocl Te PI . 1É : .n .+ “ e Ê LL L LE . LE - F # L | LS _ L . PORCELAINE (Cyprœa 1. Porcelaine Ligre. 2 2. Porcelaine armandine. Porcelaine d'Adamson. Loch pinx l'Cyprea lUigris. l'Cyprea armandna l'Cyprea Adamnsont £ dt Puclos.) Cr ai Pioel se no PI PORCELAINE (Cyprœa) PI. 47. 1. Porcelaine maure ii 2. Porcelaine pauvretle. ». Porcelaine de Solandre 4. Porcelaine rose. Loch Pr (Cyprea / (4 yp/ "ea lCyprea (Cypred mauriuand juruor depatipre pad. Jow) Jolarnidrt J'OS Cu Crea) Wood Piroel PORCELAINE (Cypræœa) Loeh 1. Porcelaine 1 id: 2. Poreclaine 9. Poreclaine se id PIX fasciee. id: Var: australe. isabelle. id: var: PI (lyprea onal& em [_ dd. td. var / Cyprea auslralis. Lam) lCypraa tsabela. Li) ad: id: var: Prirecl PORCELAINE (Cyprœæ a } P1 +9 1. Porcelaine tête-de- serpent. ; lCyprea capul -serpertis. Lin 1810 ;jd: id: jeunes. [dd ul! jurires 2. Porcelaine poraire | (Cypræa porari& Lin) 5. Porcelaine ocellée. lCyprea ocelala Lin Æoch pire PORCELAINE (Cyprœæa } PL.50o. DA ee, qu Lu te dE fer SALUE ML DTA eu. |T 1. Porcelaine bouffonne var: l'Cypraa sur Ta var l 2. Porcelaine g'angreneus € l'Cjprea gangrenos«. Solar ) 5. Porcelaine pois. l'Ojpræœa acereula . Cmel ) 4. Porcelaine id: var: l'Cypræa id: var: / hech Pur Pireel PORCELAINE (Cypræa ) P] .: LS) 1. Porcelaine pâle l'Cypræa pallida Crey ) È A 7 è 2. Porcelaine cloporte . l'Cypraea oniseus Lam.) À 5. Porcelaine ovulee . VC ypræa ovulala Lam) :. Porcelaine frangée . lCypræa finbriatæ Crnet) 4 ang (7/0 D 227 ve PIRE. léred ve 4 PORCELAINE (Cyprœa) 4 T a 4 À [74 4 LE & lioch Pur 1. Porcelaine 2. Porcelaine 9. Porcelaine 4. Porcelaine 5: id: 6. id LE) f \ ES 54 Ô ADN LÈ D ae candide . lCypraa carndulila erain-de-r1z. lCypred orya Lei t ‘ de Formose. lCypr'au foros coccinelle. lCyprad coût «nella id: var : [_ &: ZA: va. 1d: var: (a spire saïllante . Gask | _—— Cask | L am | / 2 2 “ , | i è L . + à \ PORCELAINE (Cyprœa ; PA E 1. Porcelaine ne na he 2. Porcelaine 5. Porcelaine 4. Porcelaine ». Porcelaine Foch pu puce , id var: bouton. n apoline À , Lremeze. -prolonoe.: ! Gpræa puler … Jolinder NN Ur: 74 var": ) lGypreæ rolunda nobis) l'Cypræa napolra Ducbs) {Gyprea remexa. Ductor) L Cyprea product . Cash ) Pireel ts | PORCELAINE (Cyprœa) PI 84 2 ri AU DURE 1 16 Porcelaine intermediare. 'Cypred ouermedut nobir) 2. Porcelaine petute-boule lCypreæed puida nobrs) 5. Porcelaine févcrolle. lCyprea, fabudla nobrs 4. Porcelaine chrvsalide lOyprœa chrysales. nobus) b. Porcelaine gram-d'orge lOyprea hordacea nobrs) 2 É Loch Pur Prroel re PORCELAINE (Cypraa) Pl 1. Porcelaine leucodonte . 2. Porcelaine pyriforme. lock pinx, 14 yprœa deucodon … Prod) (Cypræa pyrwormus Cray) D laroel st PORCELAINE 1. Porcelaine 5 . Porcelaine [Sà] . Porcelaine 4. Porcelaine db. Porcelaine Loch Pire (Cyprœa) peinte. iris. ferrugineuse. LD margari Ufcre. microdonte. lLyprea picta ; Cray. | | Gypræa dura nobus ) 4 C ypræa fe! FUgIROSA nobur) l'Gpræa margariua . Soland) | Gypraa nucrodon . Gr) . } Proc se PORCELAINE (Cyprœa ) Pl 5%. 1. Porcelaine de Hum phrev. . Porcelaine t 5. Porcelaine . Porcelaine E- 5. Porcelaine daine. xanthodonte. aspergée . D contaminee . (&præa üpra lUypraa l&prea l'Cypræa L'amphroyste Gray } dan Lerry.) æarudhodon Cray. ) ur'orala Joland) contarmunae Gray ) Piroel se 7 Î . ñ ; ” ' x # D d ' . # M . LI L A : L À .: : | De: Î : » L - . 1 r A j en sfLelarca Cassis do L. Carter lot x eine æ ON et d Stuiala Lih% le A ati atrbren Kala aelalinra ar Cola carnalceutala coatelaluri ecorrula ou eussata LUNA cet S as ctala AL luala farm NMLLA GÉAEES MA ABSCUULNSAS OMASSENAL EANLA Hs NT Sa EE S sa Cite J TUS A la D qe Cullata Cru OP TLIES CANCER 11) 143 227 220 J6} 17 fs 1 Gfpraca d EU PRE AMola ns oi i a tbe LICOSAA al DE ESC A ee 2e ee où et aralreula ŒIL S A Cr AaLS anÿhamaina éclats al LA LA AUTO Y OL at sl ali [Co EX Los. œ Boirvcnit eaynaleo okardales . nooli la abens LA ce. but _sc2f2entis Car? 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