Gao ee 69 e en RES TZ Lan AD OEe Pe one 4e a PS ON NOIINLILSNI ASTITU à Q LIBRARIES ON, N NYVINOSHLINS 117 L! 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Par L.-C. KIENER, OKSERVATEUR ! ES COLLECTIONS DU MUSÉT M D'HISTOIBE NATURELLE DE PARIS, NF CELLE DU PRINCE AMASSENS MEMBRE DE I'ACALIMIE DIS SCIFNCES DE BOSTON, ET DE PLUSIEURS SOCIETES SAVANTFS. FAMILLE DES CANALIFÈRES. Éroisième Vartie. A PARIS, CHEZ ROUSSEAU, LIBRAIRE, RUE RICHELIEU, N° 106 815: J.-B. BAILLIÈRE, LIBRAIRE, RUR DE L'ÉCOLE-DE-MÉDECINE, N° 13 Bis. NE RS SPÉCIES GÉNÉRAL ICONOGRAPHIE DES COQUILLES VIVANTES FAMILLE DES CANALIFÈRES. Croisiéme Partie. GENRES. ROCHER (Murex), Linne. TRITON (Triton), Lamarck. RANELLE (Ranella), Lamarck. LL ——— Paris. — mp, SCANEIDER et LANGRANN, TUE d'Erfurth, 4. GENRE ROCHER. (MUREX, Lin.) Coquille ovale ou oblongue , canaliculée à sa base, ayant à l'extérieur des varices en forme d’épines ou de ramifications, ou simplement des bourrelets rudes et tu- berculeux. L'ouverture est arrondie ou ovalaire. Les va- rices ou bourrelets sont triples sur chaque tour de spire , quelquefois en plus grand nombre ; les inférieurs se réu- nissent obliquement aux supérieurs par rangées lonpitn- dinales ; Popercule est corné, ovale, presque circulaire, à éléments subconcentriques ; le sommet marginal. Testa ovata vel oblonga, basi canaliculata, extüs varicibus asperis, tubercu- latis aut spinosis onusta. Apertura rotunda aut ovata, Varices in anfractibus terni vel plures; inferiores cum aliis per series longitudinales obliqué adjuncti. Operculum corneum elementis subconcentricis. Animal spiral ; le pied est elliptique et presque bilobé en devant, avec un sillon marginal qui n’en occupe qu'une poruon ; la surface dorsale de la partie postérieure supporte un opercule placé transversalement ; la tête est aplate, assez large; les tentacules sont longs, contractiles, rapprochés entre eux; ils sont larges à leur base, pointus vers l’autre extrémité, offrant, à peu près au milieu de leur longueur un petit renflement externe qui porte les yeux. La bouche, pourvue d’une grosse trompe rétrac- ule , est garnie à l’intérieur d’un ruban lingual armé de trois rangs de denticules crochus ; les bords du manteau sont amples , découpés comme l'ouverture de la coquille ; U 2 GENRE ROCHER. la cavité respiratrice à deux branchies placées vers le côté gauche ; la plus grande est arquée, épaisse sur les bords, qui sont adhérents; l'anus est situé vers le côté droit , dans la cavité branchiale; l’orifice de l’oviducte estaussi vers le côté droit, à l'entrée de la cavité; lorifice du canal déférent se trouve vers le bout de l'organe excitateur, au côté droit du cou. Le grand genre A/urex de Linné comprenait un nombre consi- dérable de coquilles qui furent successivement séparées el classées en genres différents, mais dont la plupart offrent tant d'affinité entre elles, que Lamarck les réunit en une seule famille qu'il appela Canalifères. Le démembrement de ce genre fut d’abord proposé par Bruguière, qui en tira les Pourpres, les Casques, les Fuseaux et les Cérites. Ainsi restreint, le genre Aurex sem- blait établi d’une manière assez palurelle; cependant il s’y trouvait encore mêlées des coquilles qui ne devaient point en faire partie. Lamarck continua la réforme si nécessaire qui avait élé commencée : il classa à part, dans l'extrait de son cours, les Fasciolaires et les Pyrules, puis les Ranelleset les Struthiolaires, et enfin les Tritons, qui parureut dans son dernier ouvrage. Ces sages classifications, rendant le genre Hurex plus facile à obser- ver, furent adoptées par les auteurs à mesure qu’elles étaient opérées. Il n’en a pas été de même des genres de Denis de Mont- fort, qui n'étaient établis que sur des différences de peu d'impor- lance; néanmoins, dans ces derniers temps, M. Sowerby a con- servé de cet auteur le genre Typhis, auquel le Aurex tubifer de Lamarck sert de iype. Il serait plus naturel, ainsi que l’a déjà fait M. de Blainville, de ranger les espèces de ce nouveau genre en un simple groupe des Murex. Cuvier, dans son Règne animal, considère le genre Rocher comme appartenant à la famille des Muricoïdes ; il y comprend à litre de sous-genres tous ceux qui sont contenus dans la famille des Canalifères, excepté les Cérites, qu’il conserve comme genre. M. de Blainville, dans son traité de Malacologie ; établit la famille des Siphonostomes et y piace les genres qui ont élé démembrés par Bruguière et Lamarck du genre Murex de Linné. Les Rochers sont des coquilles varicifères sur lesquelles les vari- ces ou bourrelets sont en plus grand nombre: ellesen ont au moins trois sur chaque tour de spire, quelquefois bien davantage. Ces bourrelets s'ajustent, quoique un peu obliquement, les uns au- DSi GENRE ROCHER. mo) dessus des autres et forment ainsi des rangées à peu pres longi- tudinales; le nombre de ces rangées varie peu dans les mêmes espèces. Quoique ayant été bien circonscrit, comme nous venons de l’'exposer, le genre Murex contient encore beaucoup d'espèces ; aussi a-t-il fallu les distinguer entre elles par l'établissement de groupes combinés d’après la forme extérieure. Lamarck les divise en deux sections : la première comprend les espèces à queue grèle, subite, toujours plus longue que l’ouverture; la deuxième, les espèces à queue épaisse, plus ou moins subite. Il subdivise cette dernière section en deux parties : dans la première sont placées les coquilles qui n’ont que trois varices; dans la seconde, celles qui en ont plusieurs. Nous conserverons les divisions de Lamarck , mais nous y ajouterons deux autres sections ; dans l'une nous rangerons les espèces à varices foliacées ou compri- mées ; dans l’autre, les espèces à épines fistuleuses, tronquées au sommet. Lamarck a rangé parmi les Murex des coquilles qui paraissent appartenir à d’autres genres, tels que les Murex magellanicus, La- mellosus et lyratus, quisont des Fuseaux ; le Aurex aciculatus, qui est le Pleurotome Villiersiü; les Murex crispatus, concatenatus, granarius, qui sont des Pourpres; le Murex pulchellus, qui est un jeune individu du Buccinum d'Orbignytr. Les animaux des Rochers sont marins, rapaces, se nourrissant de matière animale, soit vivante, soit morte; par le même instinct, ils fréquentent les havres et les ports de toutes les mers.—La plu- part des espèces de ce genre fournissent une matière pourprée dont les anciens se servaient pour teindre leurs étoffes ; c’est sur- tout du Afurex Brandaris qw'ils tiraient la plus grande quantité de matière colorante. À GHNRE ROCHER. Premier Groupe. Espèces à queue grêle, subite, toujours plus longue que l'ouverture. 1. ROCHER FORTE-ÉPINE, Murex crassispina, Lan. (Collect. Lam. et Mus.) Bonannr, Recr., 3, f. 269. PI, IV, fig. 4 et pl. V, fig. 4 M. testâ anteriüs ventricosä, longè caudatä, per totam longitudinem trifariam spinosä, pallidè fulvâ; spinis longis validis infernè crassis; ventre majusculo, transversè sulcato et striato ; spirâ prominente. Coquille allongée, claviforme, dont les tours sont di- visés longitudinalement par trois varices peu saillantes , arrondies , disposées d’une manière régulière ; ces varices sont surmontées de fortes épines courbées vers le sommet de la spire; celles du canal sont plus longues et courbées latéralement ; on voit d’autres épines plus petites dans les intervalles des premières et dont la direction est presque opposée à celles-ci; la spire est conique, pointue; on y compte sept tours arrondis, à suture bien marquée, ornés de côtes transverses peu saillantes ; ces côtes sont au nombre de deux sur les premiers tours, de quatre sur le dernier ; elles correspondent aux épines s des varices ; le dernier tour est ventru à sa parue supérieure a atténué à inférieure où naît le canal qui est droit, grêle, telle- ment allongé, qu'il constitue un peu plus de la moitié de la longueur totale. L'ouverture est ovale-obronde; le bord droit est un peu épais, festonné et dentelé ; le bord gauche est très-mince , applique à sa partie supérieure , peu développé à à l’inférieure où il forme une lame oblique qui s'élève à peine au-dessus de la columelle. La coquille est blanchâtre ou de couleur fauve; les côtes transverses GENRE ROCHER. 5 sont colorées d’un brun rougeûtre ; l'ouverture est d’un beau brun à l’intérieur ; les bords sont blancs. Long. 15 centim. Habite la mer Rouge, la mer des Indes, celle de la Chine. Espèce assez commune dans les collections. Vulgairement la Grande Bécasse épineuse. 2. ROCHER FINE-ÉPINE. Murex tenuispina, Lan. (Collect. Lam. et Mus.) Rumpn., Mus., t. 26, fig. 3. PI, VI, Gg. det pl. VII, fig. 4. M. testä anterius ventricosà, longè caudatâ, per totam longitudinem trifariäm clegantissimè spinosä, griseà ; spinis longissimis, tenuibus, creberrimis, supernè aduneis ; ventre mediocri, transversim sulcato ct striato ; spirà prominente. Coquille allongée, subeclaviforme, dont laspire conique ct pointue est formée de neuf ou dix tours convexes , à suture profonde et canaliculée ; chacun d’eux est garni de trois varices régulièrement disposées les unes au-dessous des autres, élégamment ornées d’épines longues et grêles qui sont courbées vers le sommet de la spire; celles du canal, plus effilées, sont droites dans presque toute leur étendue, puis se courbent latéralement à leur extrémité ; toutes ces épines sont alternées par d’autres beaucoup plus fines qui sont plus prononcées sur le canal et ont une direction un peu oblique, presque complétement oppo- sée à celle des premières; les tours sont couverts de côtes granuleuses qui correspondent aux épines, et entre ces côtes on distingue encore des stries également gra- nuleuses qui correspondent aux plus petites épines; le canal est très-long , grêle , légèrement tortueux. L’ou- verture est ovale, atténuée à sa partie inférieure où elle se termine dans le canal qui se trouve presque complé- Ü GENRE ROCHER. tement clos et protégé par les épines obliques ; les deux bords se réunissent à leur sommet; le bord droit est peu épais, dentelé ou à scissures , chaque scissure ré- pondant aux épines du bourrelet; le bord gauche est appliqué à sa partie supérieure ; il s’isole ensuite de la columelle, et s'élève en une lame verticale, légèrement versante. Cette coquille à une teinte générale d’un jaune pâle ; les parties saillantes, telles que les épines et les gra- nulations, sont un peu plus foncées. Long. 13 cent. Habite l'ocean des grandes Indes et les Moluques. Espèce très-distincte de la précédente, quoique les mêmes ca- ractères se retrouvent dans l’une et l’autre; mais, dans /e Murex tenuispina les épines des trois rangées principales sont beaucoup plus fines, plus longues et plus serrées. Cette coquille est d’un aspect à la fois élégant et singulier, assez rare dans les collections, très-recherchée des amateurs. 3. ROCHER TRIPLE-ÉPINE., Murex ternispina, Lan. (Collect. Lam. et Mus.) Martins, Conch., t. 3, pl. 115, fig. 1095, 1096. PT. VIEIL, fig. 4 et pl, IX, fig. 4 M. testà anterius ventricosâ, longè caudatâ, transversim suleatä, trifariàm spinosä, albidä; spinis anterioribus prælongis ternis : unicâ minore; posterio- ribus brevioribus, subeurvis. Coquille allongée, subclaviforme, canaliculée , un peu ventrue ; la spire est pointue et conique , formée de sept tours convexe: cerclés par de petites côtes granuleuses correspondant aux épines ; les varices, au nombre de trois sur chaque tour , forment des séries un peu obliques et sont surmontées d’épmes généralement peu allongées GENRE ROCHER, 5. sur les prenners tours, courbées vers le sommet de la spire ; une seule de ces épines se voit bien sur chaque va- rice ; parmi celles qui appartiennent au dernier tour on en distingue trois qui sont fort développées ; le canal est long et droit, excepté à la base où il se courbe subite- ment en formant saillie; les épines sont droites, en peut nombre; il existe dans leurs intervalles de fortes stries, quelquefois d’autres épines extrêmement fines et obliques. L'ouverture est ovale, atténuée à sa partie inférieure ; le bord droit est entaillé et festonné ; le bord gauche, appliqué à à sa partie supérieure, dévieat lame leux à la base où il s’isole de la columelle, La coquille a une teinte générale roussätre ; les épines et les granu- lations sont plus foncées Long. 0 cent. Habite la mer Rouge, celle de Chine, aux îles Philippines. Cette coquille est voisine, par sa forme, du 47. tenuispina, mais elle n’acquiert pas le même développement ; ses épines sont en plus petit nombre, et les trois principales qui surmontent la partie supérieure de son dernier tour servent facilement à la distinguer du Murex précédent. Lamarck avait établi comme espèce, sous le nom de tenuirostrum, un individu dont les pointes avaient été enlevées, car, en l'examinant avec attention, nous avons pu re- connaitre parfaitement les parties où étaient les épines : le nom- bre er était le même que dans le AZ. ternispina. 4. ROCHER HERSE. Jurex coca, SOW. (Colleet. du Mus.) Sowersy, Conch. illustr., fig. 45. PI. X, fig. 4 M. testâ anterius ventricosà, transversim striatà, fulvo-glaucescente ; spirà mediocri; caudä longissimä, rectâ ; anfractibus angulatis, supernè longitudina- liter tuberculatis ; ultimo biseriatim tuberculato ; varicibus tribus, spinosis, ad dorsum falcatis; labro dextro crasso, laciniato, crenulato. Coquille claviforme , allongée, à spire médiocre, co- ‘ o GENRE KOGNER. nique , pointue , formée de sept ou huit tours suban- guleux ; la partie anguleuse est surmontée de tubercules longitudinaux un peu obtus, produisant le plus souvent des plis ; il en existe deux dans l'intervalle de chaque varice ; le dernier tour porte deux rangées de ces tubercules; l’in- férieure est la moins prononcée, l'intervalle qui les sépare est aplau, et elles se trouvent réunies longitudinalement par des espèces de côtes qui vont d’un tubercule à l’autre ; les varices, au nombre de trois sur chaque tour, sont armées dépines courtes , fortes, courbées vers la spire, en forme de crochets; on compte aussi trois de ces épines sur les varices du dernier tour; la supérieure est la plus développée ; celles du canal, beaucoup plus frêles , pres- que droites, sont au nombre de quatre ou cinq; toute la surface de la coquille est couverte de striestransverses plus où moins fines, écartées entre elles et fort peu saillantes ; le canal, qui nait insensiblement de la base atténuée du dernier tour, est long, assez fort, droit, léyèrement dilaté, recourbé à sa base. L'ouverture est ovale, atténuée à ses extrémités ; la supérieure, où les deux bords se réunis- sent , se prolonge en un large sinus superficiel; le bord droit est épais, fissuré, découpé en un feston dentiforme assez élevé; le bord gauche est mince, lisse, appliqué dans presque toute son étendue. La coquille est d’un gris cendré, quelquefois bleuâtre ; les varices et les épines sont d’un blanc jaunâtre; louverture, brune à l'intérieur, a ses bords d’un blanc légèrement violacé. Long. 83 millin. Habite Ja mer Rouge, celle des Indes, les côtes des iles Nicobar. Cette espèce, voisine, jar sa forme, des trois Aurex précéden GENRE ROCHER, 9 wient décrits, se distingue par la différence des épines, qui sont plus courtes, en plus pelit noixbre, et suriout singulièrement courbées en forme de petits crochets. La dépression du dernier tour est également très-remarquable. 5. ROCHER RATISSOIRE., Murex Imessorius, SOWERBY. (Collect. de M. Decessenr.) Favanxe, Conch., pl. 38, fig. B. 4. PI. X, fig. 2. M. Testà clavatà, transversim striatä, grisec-violaccä, rubro fuscoque irregu.… lariter maculatà ; spirä brevi ; anfractibus subanoulatis ; plicis longitadinaliter iuberculiferis; varicibus tribus, crassis, supernè unispinosis, ad basim canalis bispinosis ; spinis falcatis ; labro dextro intùs denticulato. Coquille claviforme , subventrue , à spire surbaissée, acuininée au sommet ; On y compie six Ou sept tours sub- anguleux, ornés de plis longitudinaux tuberculifères ; les varices , au nombre de trois sur chaque tour, soni fort épaisses, arrondies , scrobiculées à leur base, armées sur leur angle supérieur d’une épine très-courte, conique, un peu comprimée; sur le dernier tour, elles sont chargées de côtes transverses plus ou moins tuberculiformes ; à la naissance du canal et sur chaque varice, on voit deux courtes épines courbées en crochets vers le sommet de la spire ; le dernier tour, large et subanguleux à sa partie su- périeure, est atténuée à sa base ; le canalconsütue environ la moitié de la longueur totale; il est effilé, presque droit, lévèrement relevé vers le dos. L'ouverture est ovale, allongée ; le bord droit est denticulé à sa face in- terne; le bord gauche est appliqué, muni à sa partie supérieure d’un petit tubercule calleux à sa base ; 1l se re- lève en une petite lame. Cette coquille est d’un blanc cen- dré ou violacé, parsemée de peutes maculatons irrégu- lières d’un brun rougeûtre; elle est traversée par des 10 GENRE ROCHER, fascies violettes ou de couleur pourpre, peu apparentes, si ce n’est dans l'ouverture et sur les varices. Long. 62 millim. Habite les côtes du Sénégal. Cette espèce est remarquable par ses varices lrès-épaisses et surtout par la forme des épines du canal, qui ont quelque res- semblance avec une faux. Lamarck avait considéré cette coquille comme variété (B) du A/urex motacilla. On doit y rapporter l’es- pèce nommée par M. Sowerby ÀZ. rectirostrum (Conch. illust., fig. 111). Celle-ci n’est qu'une variété de notre type, dont la spire est un peu plus élancée, le canal plus allongé, les plis longitudi- naux entre les varices plus régulièrement prononcés. Le Murex nigrescens du même auteur (fig. 113) me parait être aussi une variété du messorius, dépourvue de tubercules épineux sur l'angle supérieur des varices et des épines du canal. Elle a une coloration particulière : le fond, violet ou pourpre assez foncé, est traversé de fascies d’un brun noirâtre. 6. ROCHER TÊTE-DE-BÉCASSE. Murex haustellum, Lan. (Collect. Lam. et Mus.) Lister, Conch.,t. 903, f. 25. PI, XII, fig, 4. M. test anterius ventricosä, nudä, submuticä, fulvo-rubente, spadiceo-li- neatà ; ventre rotundato, tuberculorum seriis tribus transversis intra varices instructo ; caudà longissimä, gracili ; spirâ brevi ; fauce subrotundä, rubente. Coquille claviforme, à spire très-ventrue, conique et pointue ; on y compte sept tours convexes, subanguleux, aplatis à leur partie supérieure et ornés d’une série de tubercules portés sur des plis ou des côtes longitudina- les plus ou moins apparentes, occupant l'intervalle des va- GENRE ROCHER. 11 rices ; sur le dernier tour, ces côtes disparaissent presque complétement; les ul sont aussi moins pronon- cées ; mais il en existe deux rangées, l’une à la partie su- périeure du tour, l’autre vers Fe ue les varices sont au nombre de huit sur chaque tour; elles sont assez saillan- es, arrondies, chargées de fortes stries et disposées régu- liérement les unes au-dessus des autres, de manière à partager la coquille en trois parties; le canal, naissant subitement à la base atténuée du dernier tour est fort long, grêle, droit, si ce n’est à son extrémité, où 1l est un peu recourbé ; la surface de la coquille est garnie de stries transverses et d’autres stries obliques très -mar- quées, distantes entre elles, surmontées par de tres-peti- tes épines ou de simples tubercules squammeux. L'ouver- ture est ovalaire, presque ronde, un peu oblique ; le bord droit, mince et isolé du bourrelet externe, est denuculé, strié à l’intérieur, garni en dessus de petites écailles spi- nformes ; le bord gauche est très-développé ; il ‘appuie à son sommet sur la columelle, mais se détache à la base en une lame verticale, un peu versante. Cette coquille a une coloration générale d’un rouge pâle ; les varices sont alternées de fascies noires et blanches ; les petites stries transverses, le sommet des tubercules et le canal sont d'un brun rouge. Long. 12 cent. Habite la mer des Indes et les Moluques. Espèce bien connue et d’une forme remarquable par sa ressem- blance éloignée avec une massue; elle semble porter une tête globuleuse et se prolonger en une queue très-longue et très-grèle. Vulgairement la Tête-de-bécasse. Nous rapportons à cette espèce, comme jeune individu ou va- 12 GENRE ROCHER, riélé, une coquille nommée par M. Broderip M. recurvirostris (Conch. illust., fig, 9). Elle ne paraît différer de notre type que par un peu moins de développement et quelques petites épines qui surmontent les varices. On la lrouve dans les mers d'Amc- rique, vers le golfe de Nicoya. T. ROCHER CHRYSOSTOME. Murex chrysostomus, Gray. ( Collect, du Mus. } Sowensx, Conch. iliust., fig, r. Pl. XIV, fig. 1. M. testà claviformi, ventricosä, transversim valdè striatä, flavo-subrubrä ; spirâ brevi ; anfractibus convexis ; tuberculis conicis, nodulosis, pliciformibus ; varicibus tribus, regulariter ordinatis, hine rotundatis, indè denticulatis ; canali mediocri, rugoso ; labro dextro crasso, intüs striato, dentato. Coquilie clavilorme, tres-ventrue ; la spire est peu éle- vée, acuminée, pointue au sominet; on y compte sepl tours convexes, garnis de tubercules coniques, noduleux, allongés en forme de plis et au nombre de deux outrois entre chaque varice; sur le dernier tour, il n’en paraît plus qu'un seul; les trois varices qui sont placées sur chaque tour, sont régulièrement disposées les unes au- dessus des autres et forment trois séries parallèles ; elles sont très-saillantes, arrondies, scrobiculées à leur base postérieure, denticulées du côté opposé, couvertes de fortes stries transverses, qui se prolongent sur toute la surface de la coquille ; le dernier tour est très-ventru ; le canal qui le termine à sa partie inférieure est court, ne formant à peu près que le üers de la longueur totale; il est rugueux, strié, légèrement tordu. L'ouverture est grande, ovale ; le bord droit est épais, fortement strié à sa face interne, profondément dentelé ; à sa partie supé- rieure, 1! s’unit au bord opposé qui est épaissi par denx où trois tubercules calleux, mais qui se relève à sa base GENRE ROCHER, 13 en une lame mince, versante, ridée transversalement à sa face interne. La coquille est d’un jaune rougeätre, L’ou- verture d’un brun violacé ; les bords d’une belle couleur orangée. Long. 74 millim. Habite les mers de la Martinique. Cette belle espèce, assez rare dans les collections, est voisine, par sa forme générale, du 47. haustellum ; elle a, comme celui-ci, les varices mutiques, mais elle en diffère sous tous les autres rap- ports, surtout par la forme de ses tours de spire qui ne sont pas élagés ; par des Lubercules moins prononcés, etenfin par un canal beaucoup plus court; sa coloration aussi est différente. 8. ROCHER COURTE-ÉPINE, Murex brevispina, Lam. {Collect, Lam. et Mus.) SowerBy, Conch. illust., fig. 10. PI. XIIL, fig. 2. M. testà anterius ventricosà, longè caudatä, transversim tenuissimé striatä, tuberculiferä, albido-plaucescente; eaudâ nudä, anterits subspinosi; spirä brevi, muricatä; spinis omnibus brevissimis. Coquil le claviforme, très-ventrue, à spire surbaissée, conique, pointue au sommeil; on y compte sepi ou huit tours subanguleux , aplatis à leur partie supérieure, garnis d’une rangée de tubercules coniques ; il y a deux de ces rangées dans l'intervalle des varices ; celles-ci, au nombre de trois sur chaque tour, sont disposées obli- quement les unes au-dessus des autres et surmontées d’une seule épine très-courte , qui se trouve placée ainsi sur la même ligne que les tubercules; sur le dernier tour 1 4 GENRE ROCHER. qui est très-ventru, 1l y a deux séries de tubercules ; quel- quefois il s’en trouve une troisième à sa base, mais beau- coup plus petite; les épines correspondant aux varices sont plus obtuses sur ce tour que sur les tours précé- dents : elles ont l'aspect de véritables tubercules. Toute la surface de la coquille est converte de stries fines et rugueuses ; le canal est court, droit, effilé ; il est muni, à sa partie supérieure, d’une forte strie oblique sur laquelle se montrent les trois épines des varices. L'ouverture est grande, ovale, oblique ; le bord droit est épais, strié; il se découpe à sa base en lames festonnées ; l’une d’elles, plus développée et spiniforme, se change en un large sillon à la base du dernier tour ; le bord gauche, mince, ap- pliqué à son sommet, devient très-développé à sa ee où il s’isole de la columelle. La coquille est d’un blanc fauve; les stries transverses et la face interne du bord droit sont pointillées de brun roussâtre. Long. 64 millim. Habite les mers des Moluques. Cette espèce rappelle un peu le Rocher tête-de-bécasse par sa forme générale, mais elle en diffère éminemment sous tous les autres rapports. 9. ROCHER CORNU. Jurex cornutus, Lin. (Collect. Lam. et Mus.) Lisrer, Conch., pl. go1, fig. 21. M. testà subelavatä, anterius ventricosà, longè caudatä, transversim striata, albidä, luteo vel rufo-zonatä ; ventre mano, bifariàm cornuto; cornibus cana- liculatis, crassiusculis, curvis ; spirà brevissimä ; caudà spinis sparsis armatà. Coquille claviforme, ventrue, à spire trèes-surbaissée GENRE ROCHER. 19 acuminée au sommet, composée de six ou sept tours ar- rondis, couverts de stries fines et rugueuses ; ils sont di- visés longitudinalement par des varices lésèrement apla- Lies, Dee vers la suture; ces varices, au nombre de sept sur le dernier tour, sont surmontées d’une double rangée d’épines très-fortes, longues, canaliculées, plus ou moins courbées ; les varices disparais sent sur la base du dernier tour, qui porte trois séries obliques d’é épines ca- naliculées , Tite à mesure qu'elles approchent de l'extrémité du canal; celui-ci est long, fort, presque droit, légèrement cas. relevé vers la base. L’ ouverture est grande, ovale, oblique, atténuée à sa parte inférieure ; les bords sont minces, presque rapprochés lun de l’au- tre dans toute leur étendue ; le bord droit est peu épais, sinueux, chargé de petites do uote ; 1l se rephe 1é- serement à sa partie supérieure et forme un sinus assez profond qui s'appuie sur lune des varices du tour précé- dent ; le bord gauche est mince, appliqué jusque vers le lieu de la columelle où 1l se relève en une lame con- vexe, très-développée , laissant entre elle et le canal un ombilic profond. Cette coquille est d’une teinte générale- ment violacée, quelquefois jaunâtre, avec des fascies transverses un rouge-brun ; les épines sont de cette dernière couleur. L'ouverture est violacée ; le bord colu- mellaire beaucoup plus clair, souvent jaunûtre. Long. 15 cent. Habite les côtes du Sénégal, les mers de Saint-Domingue, l’océan Indien et les Moluques. Belle et grande espèce, remarquable surlout par son dernier tour, qui est couronné d’un double rang d’épines épaisses, recour-- 16 GENRE ROCHER, bées dans leur longueur. Vulgairement la Grande massue’ d'Her- cule. La coquille nommée Murex tumulosus par M. Sowerby (Conckh. illust., fig. 71) n’est qu'une variété de celle-ci; elle ne parait en différer que par l’épaisseur de ses varices. 10. ROCHER DROITE-ÉPINE, Murex brandaris, Law. (Collect, Lam. et Mus. } Bonanwi, lécr., 3, fig. 282. PI. IL, fig. 4 M. testà subclavatä, anterits ventricosâ, caudatä, albido-cinereä; ventre magno, bifariäm spinoso ; spinis canaliculatis rectis ; spirâ prominulä, muricatà ; caudà versus extremitatem nudà. Coquille subclaviforme , ventrue ; la spire est sur- baissée, acuminée au sommet; les premiers tours sont proéminents , subanguleux ; surmontés vers leur milieu d’une rangée d’épines courtes, droites, canaliculées ; les varices sont peu saillantes ; sur le FR tour qui est trés-ventru, elles sont au nombre de sept et portent une double rangée d’épines, Tonte la surface de la coquille cst couverte de fines stries iransverses plus où moins ru- queuses ; à la base Gu dernier tour, il existe cinq ou six gros sillons, Le canal constitue presque la moitié de la lon- gueur totale ; 1l est tordu, légèrement relevé à son extré- milé el pourvu vers sa partie supérieure d'une rangée oblique d’épines correspondant à celles du dernier tour. L'ouverture est grande, ovalaire, atténuée et versante à la base. Le bord droit est peu épais, irrégulièrement fes- tonné et denticulé ; il forme un peut sinus en se FÉHNIS- sant au bord columellaire ; celui-ci est dilaté, appliqué à son sommet ; 1l se relève efsuité à sa partie moyenne en GENRE ROCHER. pl une lame mince et concave, La ccquille à une teinte géné- rale Jaunâtre ; l'ouverture est d’un jaune un peu orangé. Long. 9 centim. Habite la mer Méditerranée, l'Adriatique, là mer Roue. Espèce extrêmement commune. Elle est remarquable par la forme de ses épines, qui, étant droites el courtes, la rendent fa- cile à distinguer de ses congénères. Son aspect général lui donne quelque ressemblance avec le AZ. cornutus, On la somme vulgai- rement la Petite massue. Elle offre lrès-souvent des variétés. Chez quelques individus, on compte trois rangs d'épiries placés sur le dernier tour, indépendamment du rang oblique situé sur le canal; d’autres fois, les épines ne sont guère que des tubercules épineux et assez mousses. 11. ROCHER RARE-ÉPIXNE. Murex rarispine, Law. (Collect. Lam. et Mus.) Manrixi, Conch. t. 1:3, F. 1056. PI: eIT ete 1: M.testà anteriüs ventricosä, longè caudatä, trifariam spinosä, griseo-viola- cescente ; sulcis transversis submuricatis ; spinis anterioribus lonpis raris su curvis, cæteris brevioribus, inæqualibus ; caudà versüs extremitatem nudä. Coquille allongée, subfusiforme, à spire conique et pointue ; elle est formée de six ou sept tours convexes, ornés de plis longitudinaux tuberculifères et ‘de stries transverses plus où moins granuleuses ; les varices, au nombre de trois sur chaque tour , sont saillantes , arron- dies, disposées obliquement les unes au-dessus des autres ; elles sont surmontées d’épines très-courtes et peu noin- breuses, ayant à peu près les mêmes dimensions, excepté celle qui est placée à la partie supérieure : celle-ci est plus allongée et courbée vers la spire. Le dernier tour est con- 2 15 xENRE ROCHER. vexe; lesplis —_—__. sont peu marqués etquelque- fois sont remplacés par un ou deux tubercules: le canal est long , assez gros Jusque vers son milieu où 1l devient plus effilé. Le bord droit est dentelé el strié; il s’unit à sa partie supérieure au bord gauche, qui est lamelleux et ap- pliqué sur la columelle. La coquille est roussätre; l’ex- trémité de la spire et ses varices sont quelquefois ferrugi- neuses; on distingie assez souvent une fascie blanchâtre sur le dernier tour. Long. 9 centim. Habite les mers de Saint-Domingue, l'océan Indien et les Moluques. Coquille extrêmement commune. Ses variétés sont très-nom- breuses et ont servi à l'établissement de quelques espèces qui ne peuvent être conservées. Tels sont le Murex mindanænsis de M. Sowerby (Conch. illust., fig. 92), qui me semble n'être qu'un individu très-allongé du 4. rarispina, dont les épines ont été pro- bablement brisées ou usées. Le Aurex formosus du même auteur (Conck. illust., fig. 112) qui n’est qu'une variété un peu plus large. Le Murex plicatus et le M. pliciferus de ce même savant me pa- raissent être aussi de simples variétés du Murex rarispina. 12. ROCHER MOTACILLE. Murex motacilla, Cnemnirz. (Colleet. Lam. et Mus.) CHemn., Conch. 10, t. 163, f. 1563. PI. XII, fig. À et da var. M. testâ ventricosä, posticè caudatäà, submuricatä, longitudinaliter plicato- nodosä, albà, lineis spadiceis cinctà ; caudà nudä, longiusculä, ascendente. Coquille subclaviforme ; ventrue , à spire médiocre, conique, pointue , formée de sept où huit tours subangu- GENAE ROCHER. 16 leux , divisés par des plis longitudinaux et tubereuli- formes, au nombre de deux entre chaque varice; ces plis sont surmontés eLtraversés par de fortes strics qui se con- ünuent sur toute la surface de la coquille; les varices forment trois séries régulières nn peu obliques; elles sont très-épaisses, un peu arrondies, scrobiculées à leur base, fortement striées transversalement; en outre, elles sont garnies à leur partie supérieure, qui est un peu anguleuse, d'un tubercule conique et spimiforme et d'une crête subla- melleuse festonuée qui se prolonge jusque sur le canal où elle produit une sorte d’épine squammiforme ; le dernier tour, large, ventru vers son sommet, est atténué à sa base ; le canal trés-large, aplati à sa naissance, se rétrécit subitement en se dirigeant vers le bord droit. L'ouverture est ovale, atténuée à sa base ; le bord droit est denticulé ; le bord gauche est mince et appliqué. La coquille est d’un fond blanchâtre, avec une fascie d’un brun ferrugineux qui colore le sommet des tubercules ; sur le dernier tour, il y a trois de ces fascies dont la dernière est très-large ; l'ouverture est blanche à intérieur, Long. 7 centim. Halte l'océan des orandes Indes. o Cette espèce à quelque rapport avec Je AL. rarispina; cepen- dant elle s’en éloigne par sa forme générale et ses principaux caractères ; elle est surtout dépourvue des épines qui distinguent celte dernière espèce, quoique s'y trouvant en pelit nombre. Vulgairement le Hoche-Queue. La varié:é (même planche, fig. 1) ue diffère du type que par sa co'oralion qui est uniforme. 20 GENRE ROCHER. 13. ROCHER ÉLÉGANT. Yurex elegans, BEcx. ( Gollect, du Mus.) Soweray, Conchol. illust., f. 84. PI. XII, fig. 2. M. testà clavatà, ventricosä, rhomboïdeä, transvercé costatä, albä, costis fusco- lineatis ; varicibus tribus, crassis, rarissimè subspiaosis; interstitiis bitubercu - latis; aperturâ ovali ; Iabro externo crenulato ; caudä elongatä, recurva. Coquille claviforme, ventrue, subrhomboïde, à spire surbaissée , conique, pointue , formée de sept tours con- vexes, subanguleux, pourvus dans l'intervalle des varices de deux tubercules assez forts et allongés; ces varices, au nombre de trois sur chaque tour, sont disposées les unes au-dessus des autres d’une manière un peu oblique et se prolongent sur le dernier tour jusqu'à la naissance du canal; elles sont très-épaisses, arrondies, costulées et munies, vers la partie anguleuse des tours, d’un tuber- cule quelquefois subépineux ; toute la surface de la co- quille est chargée de petites côtes transverses’ésalement distantes entre elles; le dernier tour est très-ventru à son sommet, atténué à sa base ; le canal, médiocrement large à sa naissance, devient effilé vers son milieu et se courbe subitement en se relevant un peu vers le dos. L'ouverture est ovale; ie bord droit est denticulé ; le bord gauche est mince, appliqué, pourvu à ses deux extrémités de deux ou trois petits tubercules calleux. La coloration de cette coquille est tres-élégante; elle consiste en lignes étroites, transverses, régulières, d’un brun rougeûtre, se déta- chant sur un fond blanc ; les tubercules intervariqueux GENRE ROCHEPr, 21 sont ornes a leur sommet d’une teinte de même couleur ; louverture est blanche. Long. 6 centim. Habite la mer des Indes, Jolie espèce, voisine de la précédente, Sa forme est à peu près la même, mais sa coloration et la disposition de ses stries trans- verses sont tout à fait différentes. Deuxième Groupe. Especes à canal épais, non subit, plus ou moins long ; varices au nombre de trois. 14. ROCHER CHICORÉE-RENFLÉE. Murex inflatus, Lan. (Collect. Lam. et Mus.) Bonaxni, Récr., 3, f. 275. PI M. testà ovato-oblonyä, ventricosâ, transversé sulcatä et striatä, trifariam frondosà, albo rufoque nebulosä ; frondibus maxinis curvis, canaliculatis, in- ciso-serratis,"sublaciniatis ; caudâ recurvâ ; columellä rosei. Coquille ovale, renflée, très-ventrue, à spire courte, formée de cinq tours convexes, finement striés et costulés transversalement, pourvus, dans l'intervalle des varices, d’un tubercule longitudmal pliciforme, quelquefois sub- divisé en deux parties et traversé par les côtes qui abou- üssent aux digitations des varices; celles-ci, au nombre de trois sur chaque tour, ne sont pas placées régulièrement les unes au-dessus des autres ; sur le dernier tour, elles se prolongent jusqu’à l'extrémité inférieure du canal qu'elles De) GENRE KOCGHER,. concourent à former : elles sont trés-saitlantes, surmon- tées de frondes arborescentes canaliculées, à bords digités et laciniés; ces frondes, au nombre de huit, dont deux apparucnaent au canal, sont fortes, élevées, courbées en ere re entre dés. : le canal est court, lisse en dessous, large, comprimé obliquement, relevé et acuminé à son extrémité inférieure. L'ouverture est yrande, ovalaire ; le bord droit est festonné et denti- culé ; il s'unit au bord oppasé vers sa partie supérieure, après avoir formé un sinus peu profond; le bord gauche, pourvu d’une côte calleuse à son sominet, est applique sur la columelle, mais s’en isole à la base en produisant! un peut ombihic de par l'extrémité des varices. Cette espèce est jannâtre; ses stries, colorées d’un brun marron, arrière, assez régulè forment de petites Hiynes transverses dont le nombre est si considérable que A coquille parait être de cette der- nière teinte; ses varices sont ordinairement moins Co- Jorées; l’ouverture est blanche; ses deux bords sont rosés. Long. 15 Cetin. Eubite les mers des Indes orientales, Cette espèce est lune des plus grandes du genre et des plus coimunes dans ies collections. Elle atteint quelqueloïs une di- mension de 30 centimètres. Nous en avons fait représeuter la- hiinal, qui est jaunâtre, irrégulièrement tacheté de brun. GENRE ROCHER, 23 15. ROCHER ANGULIFÈRE. urex anguliferus, Lam. ( Colleci. Lam. et Mus.) Martin, Conch., 3, t. 110, f. 1029-1030. PI, XXXI, fig. 4. M. testà abbreviato-fusiformi, valdé ventricosä, subtrigonä, crassä, transver- sim striatâ, trifariàm varicosà, albo-flavescente ; varicibus vel muticis vel anticè tuberculatis; interstitiis tuberculo magno, posticè in plicam terminato ; caudäà ascendente, spinis muricatà. Coquille subfusiforme, ventrue, épaisse, triangulaire ; la spire est courte, conique, pointue ; On y compte cinq ou six tours convexes, couverts de stries transverses extrême - ment fines et rugueuses ; un tubercule conique, arrondi, plus où moins allongé, occupe l'intervalle des varices : celles-ci, au nombre de trois sur chaque tour, sont épais- ses, arrondies, mutiques ou surmontées d’épines courtes, squammiformes, canaliculées, non digitées; le dernier tour est très-grand, large et subanguleux à sa partie su- périeure : il devient assez étroit vers la base d’où nait insensiblement le canal, qui est court, très-large, aplati, orné de deux épines sur chacune de ses varices ; ce canal est relevé vers le dos à son extrémité et dirigé oblique- ment du côté droit. L'ouverture cest médiocre, ovalaire, légèrement atténuée à sa base; le bord droit est épais, sillonné, festonné à sa partie interne; le bord gauche peu développé, revêt la columelle, mais s’en 1sole à sa base en laissant voir une légère fente ombilicale. La co- quille est d’un jaune plus où moins clair ; l'ouverture à ses bords légèrement rosés; quelquefois la coquille est 24 GENRE ROCIER, blanchâtre , l'ouverture est d'un brun violacé, ses bords sont alors d’un beau blanc. Long. 10 centuim. Habite l'océan Atlantique, vers les côtes d'Afrique. Cette espèce, qui a le plus grand rapport avec la précédente, suriout par quelques-unes de ses variétés, s’en distingue cepen- dant à cause de la forme anguleuse de ses tours de spire, et principalement par les digilations de ses varices qui sont simples ct non laciniées sur leurs bords comme dans le A7. inflatus. Sa coloration est également différente; mais elle atteint de mêine que celui-ci un développement cousidérable. Ce Murex présente un grand nombre de variétés, tant par la forme générale que par la disposition et les accidens de ses varices, qui sont tantôt muti- ques, arrondies, tantôt pourvies simplement vers leur base de eux ou trois épines : la variété sur laquelle existe cette dernière disposition des varices arrive souvent à une forte épaisseur. D'au- tres variétés sont très-minces, très-ventrues, peu où point an- suleuses, à varices peu saillantes, mais surmontées d'épines sur toule leur étendue. Elles sont alors blanchâätres, et leur ouverture est d'un brun violacé. 16. ROCHER CHICORÉE-LONGUE. Murex elongatus, La. (Collect. Law. et Mus.) Sésa, Mus., 8,1. 77, Ê 23-12. PI. XV et XVI, fig. 4. M. test fusiformi-clongatà, trifarièm frondosä , rufo-fuscescente ; frondibus breviusculis, inciso-serratis, crispis; striis transversis scabriusculis ; tuberculo majusculo intrà varices ; aperturà alba. Coquille fusiforme, allongée, composée de sept tours de spire convexes, traversés par des côtes aplaties, peu élevées, plus où moins larges, aboutissant aux digita- tions. Vers le milieu des fascies que forme intervalle des côtes, on distingue une forte strie transverse ; la coquille tout entière est couverte de stries extrêmement fines et ee GENRE ROCHER. 29 rugueuses ; il existe entre les varices un tubercule assez saillant, conique et plus ou moins allongé; les varices, au nombre de trois, sont disposées les unes au-dessus des autres en formant trois séries obliques ; elles sont sail- lantes, surmontées delarges digitations canaliculées, lévè- rement courbées en arrière et à bords laciniés; ces dipi- tations, qui décroissent vers la base du dernier tour, sont au nombre de huit environ, dont trois appartiennent au canal ; celui-ci, qui nait insensiblement de la partie infé- rieure du dernier tour, est assez allongé : il forme environ le tiers de la longueur totale; il est aplati, subtriangu- laire, lisse à sa face inférieure et se dirige subitement à sa base vers le bord droit, la'ssant une lame en saillie, L’ou- verture est ovale; le bord droit est sillonné à sa partie interne, festonné et denticulé ; le bord gauche est simple, peu prononcé et appliqué; il forme à son sommet, en se réunissant au bord opposé, une gouttière peu profonde. La coquille est d’un jaune ferrugineux ; les intervalles des côtes sont colorés de brun marron plus où moins foncé. Long. 12 centim. Habite la mer Rouge et l'océan Indien. Ce Rocher, qu'on retrouve constamment le même, mwalteint ja- mais la taille du précédent. Avec une forme allongée, 1! offre tou- jours des digitalions assez courtes, 20 GENRE ROCHER. 17. ROCHER LAITUE-SANGUINE. Murex brev'frons, La. ( Collect. Lau. et Mus.) Kworr, Verg., 1, t. 25, fig. 1-2. PI. XX, fig. 4. M. testà subfusiformi, ventricosä, crassâ, ponderosà, transversé sulcaté et striatà, trifariam frondosà, alba, sæpius lineis rubris cinctà ; frondibusbrevibus ; interstitiorum tubercu!o maximo. £ Coquille allongée, eubfusiforme, épaisse, pesante, à spire conique, pointue, formée de sept ou huit tours con- vexes, arrondis, chargés entre les varices de tubercules allongés et pliciformes; le dernier porte un seul de ces tubercules eutre chaque varice; celles-ci, au nombre de trois, sont obliquement disposées les unes au-dessus des autres, elles sont épaisses, saillantes. arrondies, surmontées de digitations courtes, largement canaliculées et à bords la- ciniés ;on compte six de ces digitations sur chacune des va- rices du dernier tour ; le eaual en porte deux ou trois; ce canal est court, large, comprimé, relevé à son extrémité ; toute la surface de la coquille est traversée par des stries, les unes costiformes, aboutissant aux digitations des vari- ces, les autres granuleuses et beaucoup plus fines, couvrant les premières et leurs intervalles. L'ouverture est ovalaire, atténuée à sa partie inférieure; le canal est largement ouvert ; le bord droit porte une série de sillons qui cor- respondent aux digitations, mais qui en sont distinctes ; l'intervalle de ces sillons est occupé par des stries qui produisent sur le bord autant de denticulations ; les deux bords se réunissent à leur partie supérieure en formant un sinus limité par uue côte transverse calleuse ; le bord gauche est lisse et appliqué. Gette coquille est d’un brun GENRE ROCHER. 27 marron plus où moins päle; quelquefois elle est jaunâtre, et l'intervalle des côtes est alors d'un brun rouge ; lou- verture est blanche ou d’une teinte un peu violacée. Long. 11 centin. Habite l'océan Américain, les côtes de la Martinique. Espèce très-voisine da Murex elongatus; elle s’en distingue cependant par sa forme régulièrement atténuée à ses extrémités, le dernier tour étant an peu renflé: elle est aussi plus épaisse et ses digilalions sont plus courtes. Enfin elle est d’une taille et d'une coloration différentes : quelquefois elle est toute blanche. 2S. ROCHER A AIGUILLONS. Murex aculeatus, Lan, ( Colleet, Las. et Mus.) PL XXXIX, fi. 5. M. testà parvulà, oblonv, transversè striatä, trifariam frondosà, albà, apice caudique roseà ; feondibes brevibus, ramosis, rascis, apice aculeiformibus ; in- terstitiis tuberculo posticè plicifero. Coquiiie fusiforme, à spire longue, conique, pointue ; on y compte huit tours iérèrement convexes, munis, entre chaque varice, d’un ph longitudinal arrondi ; ils sont tra- versés par des stries fines et peu nombreuses ; fes trois varices de chacun des tours sont disposées obliquement ; elles sont saillantes, arrondies, surmontées de digitations rares et courtes, terminées en pointes et laciniées ; chaque varice du dernier tour en porte quatre; le canal en à trois qui sont plus courtes : une seule est visible sur les premiers tours ; le canal est allongé, étroit, arrondi, un peu oblique et ascendant à son extrémité. L'ouverture est arrondie ; le bord droit est denticulé sur sa face interne : le bord gauche est mines et appliqué. La coquille est or- 28 GENRE ROCHER. dinairement d’un fond blanchätre ou fauve, ayant Île sommet de la spire, le canal et les varices colorés d’un rose tendre. Long, 42 nullim. Habite l'océan Indien. Cette jolie espèce se rapproche des Murex palmarosæ et axt- cornis par leurs jeunes individus. Cependantelle est généralement plus petite et plus allongée; ses stries {ransverses sont moins nom- breuses et plus fories, enfin ses digitaiions sont moins déve- loppées. 19. ROCHER PALME-DE-RO:IER. Murex palmarosæ, Lan. (Collect, Lau. et Mus. ) Bonaxxr, Récr., 3, fig. 276. PI, XVII et XVIIL, fig. 4. M. testà fusiformi-elongatà, anpustä, trifariàm frondesä, transversim striatà, luteo-rufescente, lineis fnscis cinctà ; frondibus brevissimis, dentato-crispis, in summitate roseo - vivlacescentibus ; iaterstitiorum tuberculis parvis inæquali- bus ; spirâ longä ; apertu:à albä. Coquille fusiforme, allongée, étroite ; la spire élancée, forme presque la moitié de la longueur totale; elle est conique, régulièrement acuminée et pointue au sommet ; on y compte neuf tours trés-convexes, ornés de stries transverses fort régulières, plus ou moins fortes, finement rugueuses et aboutissant aux digitations ; ces tours sont fournis de plis longitudinaux tuberculeux, peu pronon- cés et au nombre de trois dans l'intervalle de chaque va- rice ; les varices, disposées les unes au-dessus des autres, formenttroisséries obliques; ellessont saillantes, arrondies, courtes,surmontées dedigitations arborescentes très-fortes, capaliculées, dilatées à leur extrémité et profondément GENRE ROCHER, 20 laciniées ; sur les varices du dernier tour, ces digitations sont au nombre de six, dont deux appartiennent au canal; sur les premiers tours, la digitation supérieure est seule visible et divisée en deux parties à son extrémité; je canal est médiocre, triangulaire, fort droit, un peu obli- que à la base. L'ouverture est petite, ovale; le bord droit est festonné et dentelé ; le bord gauche est épais, appli- qué sur la columelle et denticulé, La coquille est d’un jaune plus ou moins foncé, quelquefois rosé, ayant-les stries transverses teintées de brun noirâtre; l’extrémité des digitations est d’un rose tendre un peu violacé ; l’ou- verture est blanche; ses bords sont colorés de brun noir. Long. 11 centim. Habite l'océan Indien, l'Océanie, les îles de Tonga- Tabou. La forme allongée et lélégante coloration de cette espèce la distinguent facilement de ses congénères. Elle à l'aspect général du Murex elongatus, mais elle en diffère par la disposition de ses stries transverses, par la profondeur et la régularité des décou- pures de ses digitations. On doit rapporter à ce Aurex le A7. Saulii de M. Sowerby, qui paraît n’en être qu'une simple variété un peu plus allongée avec les digilations des varices plus étroites. 20. ROCHER CHAUSSE-TRAPE. Murex calcitrapa, Lan. (Collect. Lam. et Mus.) SeBa, Mus., 3,1. 99, lig. 9. le) PI, XIX, fig. 4. M. testà fusiformi, transversè suleatä, trifariäm frondosä, luteo-rulescente, lineis fuscis cinctä ; frondibus anticis longissimis, dentato-muricatis ; tuberculis inter varices ; aperturà rotundatà, parvulä albä. Coquille subfusiforme, triangulaire, à spire médiocre, conique, acuiminée, pointue au sommet; On y compte 30 GENRE ROCHER, huit ou neuf tours étroits, légèrement convexes, à suture submarginée; ils sont pourvus, entre les va- rices, d’un ou de deux tnbercules longitudinaux plus ou moins prononcés, quelquefois subdivisés ; ils sont aussi garnis de côtes transverses peu prononcées, qui se terminent aux digitations; toute la coquille est raversée par un grand nombre de siries fines et grann- leuscs; les varices, au nombre de trois sur chaque tour, sont placées obliquement les unes au-dessus des autres ; elles sont très-saillantes, arrondies, surmontées de disita- tions canaliculées, profondément laciniées et en général assez courtes, à l’exception des deux supérieures, qui sont très-fortes et courbées vers la spire; chaque varice du dernier tour porte cinq ou six de ces dipitations ; le canal en porte trois; le dernier tour, assez large et ventru, s’atténue à sa base, d'où nait le canal, qui forme à peu près le tiers de la longueur totale; ce canal est sübtrian- sulaire, large, aplati, oblique à son extrémité inférieure. L'ouverture est ovale ; le bord droit est festonné, denü- culé; le bord gauche mince et appliqué. Cette coquille est de couleur fauve, ayant l'intervalle de ses côtes coloré d'un brun violacé, présentant ainsi des fascies transver- ses; les varices, blanches en dessous, ont leur partie su- périeure un peu rosée; ouverture cst blanche. Long. 10 centim, Habite l'océan Indien. Ceite espèce est extrémemwent voisine du Murex elongçatus ; elle a tout l'ensemble des caractères de celui-ci, mais elle est pins elite, moins allongée; sa spire est plis acuminée, ses digitations sont plus courtes, à l'exception des deux supérieures : le déve loppement de celles-ci est au contraire un caractère qui la distin- que aisément de l'espèce que nous venons de citer. © rs GENRE ROCHER. 21. ROCHER BOIS-D'AXIS. Murex axicornis, Law. (Collect. La. et Mus. )Rumen., Mus., t. 26, fig. 1 Pl. XLIL, fig. 2. M. testà ovato-fusiformi, transversim striatâ, trifariam frondosà, rufescente ; frondibus laxis, rariuseulis, tenuibus, supernè dilatato-ramosis; interstitiis bitu- s , berculatis ; aperturâ parvä, subrotundâ, albä. ; } Coquille fusiforme, allongée, à spire longue, conique, acuminée et poinlue au sommet; On y Compte neuf tours qui sont convexes, finement striés transversalement, pour- vus, entre les varices, de deux tubercules mousses et al- longés ; les varices forment trois séries régulières un peu obliques; elles sont saillantes, arrondies, saurmontées de digitations rares, inégales, étroites, canaliculées, aussi fortes à leur naissance qu'à leur extrémité; celles de la partie supérieure de la spire sont longues et presque droites ; les autres sont courbées ; sur les varices du der- nier tour, on compte deux digitations principales, et dans leur intervalle on en voit quelques-unes beaucoup plus petites et squammiformes ; le canal est long, arrondi en dessus > garni de deux rangées d’épines Fe sur la base des varices; ces épines sont canaliculées, pointues et dentelées ; le canal se dirige obliquement et se relève un peu vers le dos à son extrémité inférieure. L'ouverture est étroite ; le bord droit est mince et denticulé ; il porte à sa partie supérieure une petite gouttière due à sa réu- non avec le bord gauche ; celui-ci est mince et appliqué sur la columelle. La coquille est d’un jaune plus ou moins clair ; les varices et les tubercules ont une teinte un peu rosée. Lons, 62 millim. 32 GENRE ROCHER, 0 Habite l'océan Indien, celui des Moluques, les îles Phi- lippines. Cette jolie espèce est facile à distinguer par sa taille élancée, ses tours de spire très-convexes, et enfin par la forme des digita- lions de ses varices, qui sont longues, fortes, largement cana- liculées. 22. ROCHER SOIS-DE-CERF. Vurex cervicornis, Law. (Collect. Law. et Mus.) Sowerey, Genera, cah. 30, fig. 4. PI. XX, fig. 2. M. testâ parvulä, obovatä, transversim striatà, trifariam frondosà, albo-lutes- ceunte ; frondibus angustis, rectis, rariusculis, anterioribus apice furcatis; inter- stitiorum tubereulis obsoletis; aperturâ subrotundä, Coquille allongée, fusiforme, à spire médiocre, coni- que, pointue, formée de sept ou huit tours très-convexes, traversés par de petites côtes qui se terminent aux digita- tions des varices; ces côtes, ainsi que leurs intervalles, sont couvertes d’un grand nombre de stries extrèmemen: fines et granuleuses ; les premiers tours portent des plis longitudinaux tuberculeux qui disparaissent sur le der- nier, où sont réduits à de simples nodosités ; les varices, au nombre de trois sur chaque tour, placées oblique- ment, sont assez saillantes, arrondies, surmontées de di- gitauions épineuses dont les deux supérieures sont très- longues, profondément bifurquées et courbées vers la spire ; outre ces digitations principales, 1l en existe trois ou quatre autres beaucoup plus petites, non bifurquées et spiniformes; le canal en porte deux assez longues, droites et pointues ; ce canal constitue plus de la moitié GENRE ROCHER, 33 de la longueur totale ; il est subtriangulaire, étroit, dévié obliquement à sa base qui est terminée en pointe et lépè- rement ascendante. l'ouverture est petite, ovale, arron- die; le bord droit est mince, lamelleux, finement denti- culé; le bord gauche est assez épais, appliqué sur la co- Jumelle. Cette coquille est d’un blanc jaunâtre ou entie- rement blanche, Long. 5 centim. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Espèce très-rare, très-recherchée à cause de l'élégance de sa forme; elle est la seule du genre qui présente ce singulier ca- ractère des épines extrêmement longues et profondément bifur- quées. 23. ROCHER DU SÉNÉGAL. Murex senegalensis, GMEL, (Collect. du Mus.) Anawsow, Voy. au Senegal, pl. 8, fig. 19. PI. VII, fig. 9. M. testà ovato-elongatä, subventricosà, transversim striatâ, albido -ferru- gineâ, trifariàm varicosâ, varicibus spinosis ; interstitiis bicostatis; anfractibus subearinatis ; labro dextro extüs laciniato. Coquille ovale, allongée, subfusiforme, un peu ventrue, à spire conique, pointue, médiocrement allongée, formant un peu plus du tiers de la longueur totale : on y comptesix tours légèrement convexes , subanguleux , portant, entre les varices, deux plis longitudinaux tuberculeux. Sur le dernier tour dont ils occupent la partie moyenne ces plis sont assez prononcés; les trois varices de chacun des tours sont saillantes, arrondies, surmontées d’une épine courte, très-forte, canaliculée et courbée obliquement d'avant en arrière vers le sommet de la spire; à la base 3 34 GENRE ROCHER. du dernier tour, on aperçoit le rudiment d’une seconde épine suivie d’une lamelle qui surmonte la varice et va joindre deux autres épines très-petites et squammiformes placées sur le canal. Gelur-c1 est très-court, large, aplati, courbé subitement en laissant une lame en saillie et se terminant à peu près en pointe; toute la surface de la co- quille est traversée par des stries rugueuses de différentes grosseurs. L'ouverture est grande et ovale ; le bord droit est denticulé ; le bord gauche est aBpliqué sur toute lé- tendue de la columelle. La coquille est d’un fond blan- châtre un peu ferrugineux ; les varices et les tubercules sont colorés de brun et offrent quelques maculations rou- geâtres; l'ouverture est blanche. Long. 62 millim. Habite les côtes du Sénégal et celles du Brésil. Cette espèce, qui a quelque rapport avec le Murex rarispina, a été décrite et figurée par Adanson (Voyage au Sénégal), sous le nom de Purpura Sirat. Elle diffère cependant de l’espèce citée ci-dessus, par le canal de sa base qui est beaucoup moins allongé, ce qui nous a engagé à la placer dans notre 2° section. 24. ROCHER ARAIGNÉE. Murex aranea, BLAINY. (Collect. du Mus.) Sega, Mus., pl. 97, fig. s. PI. XXXVE, fig. 4 M. testä ovato-subglobosä, transversim costato-striatä, rugosâ, fuscä ; anfrac- tibus convexis, irregulariter varicosis; varicibus spinosis ; spinis longis, recur- vis; un propè canalem valdé recurvà ; aperturä rotundä; labro dextro laciniato. Coquille ovale, subfusiforme, ventrue ; la spire est éle- vée, conique, pointue, formée de sept tours très-convexes, GENRE ROCHER. 35 à suture simple et profonde ; ils sont entourés de petites côtes qui correspondent aux digitations des varices et sont couvertes, comme tout le reste de la coquille, de stries fines et rugueuses ; les varices ne sont pas réguliè- rement placées les unes au-dessus des autres ; elles sont saillantes, arrondies, surmontées de longues digitations foliacées et canaliculées. On en compte trois principales et quatre plus petites dont deux sont placées à la base du dernier tour ; le canal en porte deux ou trois, dont la su- périeure est beaucoup plus développée que toutes les au- tres ; elles sont comprimées latéralement, sans festons ni digitations et fortement relevées vers le sommet de la spire. Le canal est médiocre, large, aplati, effilé à sa base, où il se dirige subitement vers le côté droit en se courbant un peu. L’ouverture est grande, ovale, atténuée à sa partie inférieure. Le bord droit est festonné; l’un de ses festons sembleformer une ou deux petites pointes ; le bord gauche est appliqué sur la columelle et produit à sa base une petite fente ombilicale. Cette coquille a une teinte générale d’un brun foncé bitumineux ; les bords de louverture sont blanchâtres ; celui du côté gauche est teinté de rose. Long. 72 millim. Habite l'océan Indien. Les longues épines, largement canaliculées et courbées dont cette espèce est garnie, jointes à sa coloration noirâtre, justifient l’épithète qui lui a été donnée et la rendent extrêmement facile à distinguer. Elle a été nommée, par M. Sowerby, Murex mono- don. (Catal. de Tankerville, Append., p. 19.) 36 GENRE ROCHER, 25. ROCHER DE BANKS. Wurex Banhsii, Sowrnay. ( Collect. du Mus.) Sowergy, Conch. illust., fig. 82. PI. XXL, fig. 4. M. testä elongatä, transversim sulcatà, fulvä, fusco-maculatä, ad varices nigrescente ; spirâ productà ; anfractibus rotundatis ; varicibus ramosis, apice acuto-frondosis ; ramis laciniatis ; interstitiis bituberculatis; aperturâ albâ, ovali ; labro dextro denticulato. Coquille ovale, allongée, à spire longue, conique, poin- tue, composée de sept tours trés-convexes, légèrement costulés en travers, chargés de stries extrêmement fines et rugueuses ; sur leur milieu et entre les varices 1ls portent deux tubercules longitudinaux et pliciformes ; les varices, placées obliquement les unes au-dessus des autres, sont étroites, surmontées de digitations rameuses, profondé- ment laciniées et dentelées ; les digitations, assez régulières dans leur forme et leur longueur, sont recourbées vers la spire à leur extrémité ; on en compte six sur chaque va- rice du dernier tour, dont deux très-petites ; parmi les autres, celle de la partie supérieure est la plus dévelop- pée ; le canal en porte trois où quatre; ce canal est long, subtriangulaire, large jusqu’à sa base où il prend une direction oblique et se relève un peu vers le dos. L’ouver- ture est ovale, arrondie ; le bord droit est mince, tran- chant et denticulé ; le bord gauche, pourvu à sa partie su- périeure d’une callosité costiforme produisant un léger sinus, est appliqué sur la columelle dont 1l s’isole à la base pour former le canal. La coquille est d’un brun roussâtre ; GENRE ROCHER, 37 74 les varices ont une teinte beaucoup plus foncée ; l'ouver- ture est blanche. Long. 65 millim. Habite les mers des Moluques. Espèce fort remarquable, très-facile à reconnaître par sa forme allongée et surtout par la disposition des frondes de ses varices, qui sont fortement laciniées et relevées les unes derrière les autres vers le sommet de la spire. C'est avec le Murex rufus qu’elle a le plus d'affinité. 26. ROCHER CHICOREE-ROUSSE. Murex rufus, VA. (Collect. Lam. et Mus.) Martini, t. 3, pl. 105, fig. 994. PI. XXXIL, fig. 4. M. testä ovatä, sublusiformi, transversè sulcatà et striatà, trifariàm frondosä, rufà ; frondibus rectis, compressis; anterioribus majoribus; interstitioram tu- berculo mediocri ; aperturà rotundatä, albä. Coquille ovale , subfusiforme, triangulaire, à spire co- nique, pointue, composée de sept tours convexes qui sont pourvus dans l'intervalle des varices d’un tubercule co- nique et longitudinal ; des côtes transverses, correspon- dant aux divisions des varices, ornent la surface des tours ; ces côtes et leurs intervalles sont couverts de fines stries légèrement granuleuses ; les varices, au nombre de trois sur chaque tour, sont disposées obliquement les unes au- dessus des autres ; elles sont saillantes , un peu scrobicu- lées à leur base et surmontées de digitations très-régu- lières, à l'exception de la supérieure qui est plus déve- loppée que les autres ; ces digitations sont au nombre de neuf ou dix sur chaque varice du dernier tour ; quatre ap- 38 GENRE ROCHER. partiennent au canal ; toutes sont foliacées, spatuliformes, subcanaliculées et rugueuses à leur extrémité ; le dernier tour, largeettriangulaire à sa partiesupérieure, estatténué à sa base d’où naît le canal qui est large, comprimé, lé- gerement ascendant ; il est lisse à sa partie inférieure et presque clos. L'ouverture est petite, ovale, atténuée à sa base; le bord droit est denticulé, il s’unit au bord gauche vers son sommet après avoir formé une petite fissure. La coquille est d’un brun roussätre; les va- rices sont un peu plus foncées ; l'ouverture est blanche à l'intérieur. Long. 70 millim. Habite l'océan Indien, la mer Rouge . Cette espèce a une forme triangulaire qui sert à la distinguer au premier aspect ; la régularité et la forme spatulée de ses digita- tions sont aussi fort remarquables. 27. ROCHER CHICORÉE-BRULÉE, Murex adustus, LA. (Collect. Lam. et Mus.) D'ArGENv., Conch., pl. 36, f. 1. PI. XXXILL, fig. 4. M. testà abbreviato-fusiformi , subovali, ventricosä, crassä, trifariàm fron- dosâ, transversim sulcatä, nigerrimä ; frondibus brevibus, curvis, hinc dentato- muricatis; interstitiorum tuberculo maximo; aperturä parvâ, subrotundä, albà. Coquille ovale, subfusiforme, un peu ventrue, épaisse, à spire médiocre, conique, pointue, composée de sept ou huit tours très-convexes, munis dans l’intervalle des va- rices d’un tres-gros tubercule arrondi et obtus; ces tours sont traversés par de fortes stries ou côtes qui abou- GENRE ROCHER. 39 ussent aux digitalions et qui sont chargées, ainsi que leurs intervalles, d'un grand nombre de petites stries fi- nement granuleuses, formant autant de découpures sur les digitations des varices ; celles-ci sont placées oblique- ment les unes au-dessus des autres; leurs digitations sont, en général, petites et un peu courbées; elles sont au nombre de neuf sur chaque varice du dernier tour ; trois d’entre elles sont placées sur le canal; celui-ci est court, large, subtriangulaire, un peu ascendant ; le der- nier Lour est assez ventru à sa partie médiane, un peu atté- nué à sa base. L’ouverture est petite, arrondie; elle paraît presque entière à cause du rapprochement des deux bords vers l’extrémité inférieure où le canal est presque clos. Le bord droit est mince, un peu denticulé ; le bord gau- che, assez développé, est appliqué et lamelleux ; 1l porte à son sommet une côte calleuse qui forme avec le bord opposé un sinus superficiel. Les varices et les côtes trans- verses de cette coquille sont d’un noirâtre très-foncé ; le sommet des tours, l’intervalle des côtes sont d’un fond blanc ou grisâtre ; le bord gauche est coloré de rose ou d’un rouge vif; l’ouverture est blanche. Long. 80 millim. Habite l'océan des grandes Indes. Cette espèce, remarquable par sa couleur noirâtre el comme brûlée, qui contraste avec les lignes blanches placées dans l’inter- valle des côtes transverses, est également distincte par ses gros tubercules intervariqueux et ses larges côtes ; elle offre quelques variétés assez notables qui sont plus allongées et dont les digita- tions sont un peu plus courtes; dans cetétat, elle a beaucoup de res - semblance avec le M. microphy llus. Les M. rubescens et maurus de Broderip (Proceedings, 1832, page 174) doivent être réunis comme variétés à celle espèce, à cause de leurs digilations très-courtes ; quelquefois même ces digitations manquent, ce qui est occasionné par le mauvais état de conservation. 40 GENRE ROCHER. 28. ROCHER PETITES-FEUILLES. Murex microphyllus, Lam. ( Collect. Lam. et Mus.) Favanxe, Conch., pl. 37, f. G. PI. XXIIL, fig. 4. M. testà subfusiformi, crassiusculâ, transversim sulcâtâ, trifariäm frondosà, albidâ, fusco-lineatà ; frondibus brevissimis ; posterioribus subramosis ; inter - stitiis tuberculatis ; spirâ exsertä. Coquillesubfusiforme, très-épaisse, à spire longue, régu- lièrement conique et pointue; on y compte huit ou neuf tours légèrement convexes, étroits, à suture submarginée et traversés par des sillons ou de petites côtes plus ou moins saillantes qui sont surmontées d’un grand nombre de stries très-fines et rugueuses; des plis longitudinaux tuberculeux occupent l'intervalle des varices ; ces plis, plus où moins prononcés et quelquefois réduits à de simples tubercules, varient de un à quatre; les varices forment trois séries longitudinales et obliques ; elles sont épaisses, arrondies, noduleuses, ornées latéralement d’une série de digitations très-courtes, étroites, squam- miformes, légérement laciniées ; chaque varice du der- uier tour en porte dix, celles du milieu sont les moins développées ; le canal est court, large, légérement ascen- dant, orné de trois stries de digitations semblables à celles qui précèdent. L'ouverture est petite et ovale ; le bord droit est épais, strié à sa face interne et denti- culé ; il s’unit à sa partie supérieure avec le bord gau- che, après avoir formé une petite gouttiére peu profonde; le bord gauche est mince, appliqué; le canal qu'il re- couvre à son extrémité inférieure est presque clos. Cette coquille est d’un fond blanchâtre ou fauve ; les côtes GENRE ROCHER, 41 transverses sont colorées de lignes noïrâtres ; l'ouverture est blanche; quelques variétés ont une teinte générale d'un brun marron avec les bords de l’ouverture jaunâ- tres. Long. 70 millim. Habite les côtes du Bresil. Les digitations de cette espèce ont aussi une forme particulière ; ses côtes transverses sont plus ou moins nombreuses et rappro- chées entre elles suivant les individus; c’est à cause de ces va- rialions que nous croyons devoir y rapporter le Murex torre- Jfactus de Sowerby (Conchol. illust., fig. 120, 121). 29. ROCHER QUATERNÉ. Murex quadrifrons, Lan. (Collect. Lam. et Mus.) Marrint, t. 5, pl. 105, f. 093. PI, XXXIV, fig. 4. M. testâ ovatä, ventricosà, transversim sulcatä. trifariam seu quadrifariam frondosä, asperrimä, rufà ; frondibus brevibus, inæqualiter muricatis, tubercu- lis interstitialibus obtusis, subsolitariis ; spirà exsertä, scabrä. Coquille épaisse, ovale, allongée, 4 spireconique et poin- tue, formée de huit tours convexes, portant, dans linter- valle des varices, deux gros plis longitudinaux, arrondis, obtus et noduleux ; des côtes plus où moins fortes, sail- lantes, granuleuses, traversent la coquille et aboutissent aux digitations des varices ; celles-ci sont au nombre de trois sur les premiers tours, mais de quatre sur le der- nier ; elles sont subtranchantes et lamelleuses; les lamelles sont découpées en nombreuses épines courtes, irrégu- lières, largement canaliculées, occupant toute léten- due des varices jusqu’à la base du canal où elles sont plus courtes et plus rapprochées les unes des autres; le 43 GENRE ROCHER. canal est trés-court, dirigé obliquement à sa base, un peu ascendant et formant une petite fente ombilicale limi- tée par l'extrémité des varices. L'ouverture est ovale; elle offre à sa partie supérieure un sinus superficiel pro- duit par la réunion des deux bords; le bord droit est fort épais, un peu évasé, sillonné et denticulé ; le bord gauche est épais et appliqué. Long. 72 millim. Habite les mers des Moluques. Ayantsignalé quatre varices sur le dernier tour de cette espèce, uous devrions nécessairement la retrancher de notre deuxième groupe des espèces à trois varices ; mais, outre qu’elle présente la plus grande affinité avec celles-ci, elle ne parait subir cet ac- croissement de varices que lorsqu'elle est parvenue à son entier développement ; dans le jeune âge, elle n’a que trois varices sur chacun des tours ; à l’avant-dernier seulement, ces varices, per- dant les rapports qu'elles avaient jusque-là conservés entre elles, se rapprochent davantage les unes des autres, et sur le dernier tour il s'en forme une quatrième; comme ce Murex est encore assez rare, nous manquons d'objets de comparaison pour nous assurer de la constance de ce caractère el iui assigner la véri- table place qu'il doit occuper. 30. ROCHER CAPUCIN. Murex capucinus, Law. (Coll. Lam. et Mus.) CHEMN., 11, t. 192, fig. 1849-1850. PI. XLV, fig. 2. M. testà clongatä, fusiformi-turritâ, crassä, transverse sulcatä, trifariäm va- ricosâ, rufo-fuscescente; varicibus subdepressis , scabris ; aperturâ albâ; labro margine crenato. Coquille allongée, fusiforme, épaisse, subturriculée ; la spire est assez longue, conique, pointue, à suture mar- GENRE ROCHER, 43 ginée ; elle forme six ou sept tours légèrement convexes, ordinairement garnis entre chaque varice de deux plis longitudinaux peu prononcés ; toute la surface de la co- quille est traversée par de fortes stries assez régulières etun peu rugueuses ; les varices, au nombre de trois sur chaque tour, sont irrégulièrement disposées, celles des premiers tours sont peu saillantes et anguleuses ; celles du dernier, au contraire, sont saillantes, arrondies, cou- vertes de grosses stries transverses et de petites écailles, principalement sur la base à la naissance du canal ; ce- lui-ci est court, large, subtriangulaire, lévèrement relevé à son extrémité. L'ouverture est grande, ovale, évasée à sa partie inférieure ; le bord droit est épais, dilaté à sa base, strié et denticulé ; le bord #auche, pourvu d’un sinus à son sommet, est épais et appliqué. La coquille est d’un brun roux très-foncé, presque noirâtre. Long. 70 millim. Habite les mers de l'Inde. Cette espèce, par sa forme etsa coloration, ne manque pas d'a- nalogie avec celle qui précède, surtout avec les jeunes individus; on l'en distingue parce qu’elle est plus régulièrement striée ; elle devient aussi plus grande. L'individu que possédait Lamarck avait 13 centimètres. 31. ROCHER RIDÉ. urer corrugatus, SOw. (Collect. du Mus.) Sowersy, Conch. illustr., fig. 72. PI. XIX, fig. 2. M. testà subfusiformi, transverse costatä, corrugatä, scabrosä, albo-lutescente; spirà productà ; anfractibus subangulatis ; varicibus tribus, tenuibus, costatis ; frondibus subpalmiferis, interstitiis bituberculatis ; labro dextro expanso, intüs denticulato. Coquille ovale, allongée, subrhomboïde, à spire assez longue, conique, un peu obtuse , composée de tours con- 44 GENRE ROCHER. vexes qui sont ornés de deux plis longitudimaux tuber- culeux, occupant lintervalle des varices ; la surface de la coquille est traversée par des stries plus où moins fortes et finement rugueuses; les varices forment trois sé- ries longitudinales assez régulières et un peu obliques ; elles sont peu saillantes, minces, surmontées de digita- uons courtes, sublamelleuses, largement canaliculées ; chaque varice du dernier tour en porte dix, dont deux ou trois plus étroites appartiennent au canal; celui-ci est court, assez large, comprimé, lérèrement ascendant. L'ouverture est grande, ovale. arrondie; le bord droit, lamelleux et assez développé, est strié et denticulé à sa face interne ; le bord gauche est mince, appliqué; il est muni d’une peute fente ombihicale. La coquille est d’un jaune clair ; ouverture blanchätre. Long. 50 millim. Habite la mer Rouge, l'océan Pacifique, les côtes de la Californie, Les rides transverses de cette coquille, la forme simple et la- melleuse de ses digilations qui sont nombreuses et rapprochées entre elles, suffisent pour la distinguer. Elle a quelque analogie dans sa forme avec le AZ. capucinus. 32. ROCHER LACINIE. Murex laciniatus, Sow. (Collect, DeLesserr et Mus.) Sowensy, Conchol. illust., | fig. 59. PI. XIV, fig. 2. M. tesià subfusiformi, transversim costatä, scabrosà, albo-lutescente ; spirà productà ; anfractibus subanpulatis ; varicibus tribus, tenuibus, costatis ; fron- dibus subpalmiferis, interstitiis bituberculatis : labro dextro expanso, intüs crenulato. Coquille ovale oblongue, à spire médiocre, renflée, ob- tuse, formée de six tours très-convexes qui sont ornés, GENRE ROCHER. 49 dans l'intervalle des varices, de deux plis longitudinaux tuberculiformes assez saillants; ces tours sont traversés par de petites côtes aboutissant aux digitations des va- rices; toute leur surface est couverte de stries lon- gitudinales extrêmement fines et lamelleuses qui pro- duisent des espèces de petites écailles et rendent la coquille âpre au toucher; cette disposition est surtout très-prononcée sur les trois varices de chacun des tours; ces varices sont assez saillantes, arrondies, légèrement scrobiculées et surmontées de petites digitations squam- miformes plus où moins épineuses, à bords laciniés ; les digitations sont plus développées à la base des varices ; le canal en est également pourvu, elles y sont un peu plus longues et isolées des premières par un étranglement de la base du dernier tour ; celui-ci est assez convexe et ventru. Le canal est court, large, aplatui, dirigé oblique- ment à son extrémité. L'ouverture est ovale, arrondie; les deux bords sont entiers, réunis à leur sommet et très- rapprochés à leur partie inférieure; le bord droit est mince, strié, denticulé; le bord gauche est épais, tran- chant nique a coquille est d’un brun jaunâtre, ayant une teinte générale un peu violacée; les varices sont d’un brun foncé; l’ouverture est FR violacée à linte- rieur; le bord gauche et le sommet de la spire sont vi- vement colorés de pourpre. Long. 52 millim. Habite les mers du Japon, les côtes de l'ile Aroë. Cette coquille parait assez rare ; nous n’en avons vu qu’un petit nombre d'individus; elle est élégante et seu.vle parfaitement dis- tincte de ses congénères. 40 GENRE ROCHER, 33. ROCHER RABOTEUX. Murex asperrimus, Lam. ( Collect. Lam. et Mus. ) Lisrer, Conch., t. 944, fig. 39 a. PI. XXV, Gg. 1. M. testà subfusiformi, valdè ventricosà, scaberrimä, transversim striatä et carinato-muricatä, trifarièm varicosà, fulvo aut rufo-fuscescente; varicibus lamellis complicatis brevibus echinatis; aperturä majusculä, lutescente ; lamellä columellari margine crectà. Coquille ovale, très-ventrue, à spire courte, pointue, conique, composée de sept ou huit tours convexes, à suture crénelée, plissée ou lamelleuse ; ils sont pourvus, dans l'intervalle des varices, de deux tubercules allongés, phiciformes, sur lesquels passent des côtes transverses assez élevées ; ces côtes rendent les tubercules coniques et anguleux; les trois varices de chacun des tours sont obliquement disposées les unes au-dessus des autres ; elles sont épaises, saillantes, scrobiculées à leur base, sur- montées de tubercules coniques et de lamelles canalicu- lées, squammiformes, plus ou moins prononcées ; celles de la base du dernier tour et celles du canal sont plus longues et spiniformes; toute la coquille est couverte de lamelles écailleuses, traversées par des stries rugueu- ses ; le dernier tour est très-renflé, atténué vers la base d’où nait le canal qui est court, large, aplatui, dirigé obliquement à son extrémité et très-ascendant. L’ou- verture est grande, ovalaire; le bord droit est festonné et dentelé ; il s’unit vers son sommet au bord gauche, en formant une petite gouttière; ce äernier bord est très-développé, mince, étendu, couvert de rides trans- verses ; il se relève en une lame qui s'appuie sur la pre- mière varice du dernier tour et augmente ainsi l’étendue GENRE ROCHER, 47 de l’ouverture. La coquille est jaunâtre, ayant ses varices marquées de taches alternativement brunes et blanches ; quelquefois ces taches ne sont pas tres-visibles, mais la partie supérieure du dernier tour offre toujours une large zone brune. Long. 11 centim. Habite l'Ocean Atlantique, vers les côtes de l'Afrique oc- cidentale, du Brésil et des Antilles. Cette coquille, commune dans les collections, acquiert quel- quefois un volume assez considérable ; il est rare, cependant, de la rencontrer dans toute la beauté de sa coloration. Plusieurs au- teurs indiquent qu’on la trouve aussi dans la Méditerranée. Le nom de #. Pomum avait été donné à cette espèce par Gmelin. Troisième Groupe. Espèces à canal médiocre, épais, pourvues de plus de trois varices ou bourrelets. 34. ROCHER FEUILLE-DE-SCAROLE. Murex saxatilis, Lan. (Collect. Lam. et Mus.) Rumpx., Mus., t. 26, fig. 2. PI. XXX, fig. 4. M. testà subfusiformi, valdè ventricosä, sexfariàm frondosä, transversim ru- gos et striatä, albâ, roseo aut purpureo-zonatà ; frondibus simplicibus, erectis, foliaceis, complicato-canaliculatis ; caudâ umbilicatä, compressä ; fauce roseo- purpurascente. Coquille ovale, subfusiforme, tres-ventrue, à spire 48 GENRE ROCüER, courte, conique, pomtue; on y compte six ou sept tours convexes , traversés par des côtes peu sail- lantes qui correspondent aux digitations des varices ; ces côtes et toute la surface de la coquille sont cou- vertes d’un grand nombre de stries transverses, fines et rugueuses; les varices, au nombre de six où huit sur chaque tour, sont étroites, libres et sublamelleuses du côté antérieur; le bord libre qui correspond aux an- ciennes ouvertures est festonné et découpé en digitations assez longues, un peu arquées, arrondies, largement ca- naliculées et à bords dentelés ou laciniés ; ces digitations, en général assez développées, sont assez distantes les unes des autres; leur nombre est de huit environ sur chaque varice, deux d’entre elles appartiennent au canal; la rangée supérieure est la plus prononcée; le dernier tour est très-grand et renflé; le canal est médiocrement allongé; il est d’ailleurs arrondi, presque droit, dévié latéralement à son extrémité; cette déviation forme un bourrelet qui limite lombilic et qui est surmonté par des espèces d’épines très-élevées et squammiformes. L’ou- verture est grande, ovale; le bord droit est divisé en une série de sinus qui aboutissent aux digitations des varices ; le bord gauche est assez épais ou appliqué sur la columelle ; Fombilic qu'il forme est médiocrement évasé et profond, Cette coquille a une teinte générale fauve, mar- quée de rose, ce qui est produit par un grand nombre de peuts points ou lignes interrompues, de couleur rose, placés sur les stries transverses ; le dernier tour offre trois fascies d’un rose pourpré ou sanguin; ces fascies se re- trouvent dans l'intérieur de louverture dont les bords sont plus ou moins vivement colorés de rose ; on trouve quelquefois des individus d’un beau rose très-vif à l’ex- GENRE ROCHER, 49 térieur comme à l’intérieur, sans fascies transverses dis- unctes. Long. 18 centim. Habite l'océan Atlantique, vers les côtes du Sénégal et l'Océan des grandes Indes. Grande et belle coquille, remarquable par le nombre et la dis- position de ses varices. M. Swainson, dans ses Zoo!. illustrat.. 2° série, pl. 100, a indiqué une variété de cette espèce sous le nom de M. Eurystomus. 35. ROCHER COTES-ÉPINEUSES. Murex spinicosta, VALENC. ( Collect. du Mus.) Sower8y, Conch. illust., f. 30. PI. XLI, fig. 4. M. testà ovato-elongata, subfusiformi, tenuissimé striatâ, fulvâ, varicibus et costis rubescentibus ; anfractibus convexis ; varicibus octo rotundatis, rectis, spi- nosis ; ultimo anfractu supernè longioribus ; canali elongato, muricato, bispino- so ; umbilico angusto. Coquille ovale, allongée, subfusiforme, un peu ven- true ; la spire est courte, régulièrement pointue et co- nique ; elle est formée de six tours très-convexes, traversés par de petites côtes anguleuses qui correspondent aux digitations des varices; toute la surface de la coquille est chargée d’une imfinité de stries extrêmement fines, régulières, rapprochées les unes des autres; les vari- ces, au nombre de huit sur chaque tour, sont étroites, assez saillantes, arrondies, ornées d’épines, coniques, droites et canaliculées; on compte dix ou onze de ces épines sur chaque varice du dernier tour; elles sont en général assez courtes ; 1} y en a deux placées sur À 50 GENRE ROCHER. le canal et qui sont plus grêles et plus longues que les autres ; la partie supérieure des tours de spire en porte aussi une rangée dont le développement devient considé- rable ; le dernier tour est grand, très-ventru ; le canal est long, arrondi, muriqué, légerement tordu à son extré- mité. L'ouverture cest ovale; le bord droit est muni d’un sinus où naissent les digitations de la dernière varice ; le bord gauche, mince et appliqué, est sublamelleux à sa base où 1l concourt à former un ombilic étroit, profond, limité par un bourrelet oblique dû à la succession des différents canaux dont les extrémités se relèvent en larges écailles. La coquille est de couleur fauve, ayant les va- rices et les côtes transverses légèrement colorées de brun rougeàlre. Long. 15 cent. Habite les mers de la Caroline du Sud. Cette espèce a la forme générale et tout l'ensemble des caractë. res du Murex Saxatilis ; elle en est cependant très-distincte; ainsi, son dernier tour est plus raccourci, son canal plus long; les stries et les côtes de sa surface sont plus fines et plus régulières; enfin (et ceci est un caractère éminemment distinctif) ses digilations sont simples, spiniformes, non ramifiées et foliacées comme celles du Murex auquel nous la compa rons. GENRE ROCHER. Fr 36. ROCHER MÉGACÈRE. Murex megacerus, Sow. Collect. du Mus. ) Sowergy, Conch. rliust., fig. 18. PI. XXII, fig. 2. M. testà ovato-cblonpä, subfusiformi, transversè scabroso-sulcatà et stria- tà, fulvo-rufescente ; varicibus quinque, ad caudam exfoliatis, frondibus subrec- tis ; insterstitiis costà quinquefariàam tuberculiferâ munitis : aperturâ ovali, pos- ticè canaliferà, subangulatä; margine dentato, undato. Coquille ovale, allongée, subfusiforme, un peu ven- true, assez pesante ; la spire est médiocre, régulièrement pointue et conique ; on y compte sept ou huit tours con- vexes, à suture calleuse et ornés de côtes transverses an- guleuses, subiranchantes, plus ou moins élevées; toute la coquille est chargée d’une grande quantité de stries trans- verses fines et rugueuses ; entre les varices, il existe un pli longitudinal tuberculeux ; ces varices, au nombre de cinq sur chaque tour, sont obliquement placées les unes au-dessus des autres; elles sont sarmontées de digitations assez courtes, excepté celles de la rangée supérieure qui sont un peu plus longues, très-fortes, canaliculées, à bords laciniés et dentelés; chaque varice du dernier tour est pourvue de huit ou neuf digitations dont deux appar- Uennent au canal ; ce tour est très-convexe ; le canal est court, fort, arrondi, un peu oblique, légèrement ascen- dant à son extrémité. L'ouverture est grande, ovalaire, dilatée à sa partie inférieure et pourvue à son sommet d’un petit sinus qui réunit les deux bords ; Le bord droit, sillonné à sa face interne, est festonné et denticulé; le bord wauche est épais, appliqué sur la columelle, pourvu 52 GENRE ROCHER. à sa partie supérieure d’une côte transverse calleuse ; 1} ny a point d'ombilic, mais seulement une rainure for- mée par un bourrelet ombilical sur lequel les varices aboutissent et se relèvent. La coquille est d’un brun roussätre ; l'intervalle des varices est quelquefois de con- leur blanche : 1l existe une variété de cette espèce qui est colorée d’un brun marron trés-foncé. Long. 68 millim. Habite l'océan Pacifique. Sans le nombre de ses varices, ce murex se rapprocherait de certaines espèces de notre deuxième groupe ; telles que le M. Mi- crophyllus etle M. Brevifrons de Lam.; elle en a l'aspect géné- ral, et la forme des varices est la même. 37. ROCHER ENDIVE. Murexr endiviva, Las. (Collect. Lam. et Mus.) D ARGEnv., Conch. pl. 16, f. K. PI. XXXV, fig. 1. M. testâ ovato-subglobosä, ventricosä, sexfariäm frondosä, transversè sul- cat, albâ, interdüm rufo-zonatä ; frondibus foliaceis, complicato-canaliculatis, laciniato-muricatis, breviusculis, curvis, nigris; caudâ depressä, ascendente. Coquille ovale subglobuleuse, très-ventrue, à spire courte, régulièrement pointue et conique; on y compte cinq ou six tours très-convexes, légèrement subanguleux a leur partie supérieure, traversés par des côtes semi- tranchantes qui correspondent aux digitations des varices; ces côtes, ainsi que la surface de la coquille, sont cou- vertes de petites stries finement rugueuses ; le nombre pt Fr GENRE ROCHER, D3 des varices est assez variable ; il est ordinairement de huit ou neuf, mais quelquefois de six seulement; ces varices sont en général moins nombreuses sur les premiers tours, elles sont étroites, peu saillantes, surmontées de frondes arborescenies, courbées en arrière et profondément ca- naliculées ; les frondes ou digitations sont au nombre de six sur chaque varice du dernier tour ; deux d’entre elles appartiennent au canal ; l'intervalle de ces digitations est rempli par un nombre égal d’autres digitations beaucoup plus peutes ; la série de digitations qui couronne la partie supérieure des tours de spire est plus forte et plus déve- loppée que toutes les autres. Le dernier tour est très- convexe, assez raccourci. Le canal est court, arrondi, hérissé de deux rangées de frondes grèles et fortement recourbées ; 1l est oblique, un peu ascendant; cette obli- quité est déterminée par la succession des canaux qui forment une espèce de bourrelet chargé d’une série de tubes ouverts, assez longs et arqués. L'ouverture est mé- diocre, subarrondie, munie d’un sinus qui joint les deux bords; le bord droit est festonné et denticulé; le bord gauche, mince et appliqué, laisse à découvert un om- bilic large ei profondément évasé. La coquille est d’un brun marron plus ou moins foncé, avec de larges fascies transverses blanches ; l’ouverture est blanche également ; quelquefois le bord gauche est liséré de rose. Long. 80 millim. Habite l'océan Indien. Espèce qu'on peut aisément reconnaitre à la largueur et à la courbure très-prononcée de ses varices; seulement le nombre de celles-ci diminue dans quelques individus et en change un peu l'aspect. 54 GENRE ROCHER. 38. ROCHER ZÉLANDAIS. Murex selandicus, QUor. (Collect. du Mus.) Por. de l'Astrolabe, pl. 36, fig. 5-7. PL. XXVIL, fig. 2. M. testà subfusiformi, anteriüs ventricosä, subfragili, albidâ, longitrorsüm quinquiespinosä, leviter transversim sulcatä; spinis ultimi anfractüs longio- ribus, recurvatis ; spirâ longä, acutà ; aperturâ ovali et albä ; canali mediocri, obtorto, squamoso. Coquille subfusiforme, mince, ventrue ; la spire est mé- diocre ; elle forme le tiers environ de la longueur totale ; on y compte six tours convexes, anguleux à leur partie supérieure qui est couronnée d’une série d’épines lon- gues, presque droites et canaliculées, les varices, au nombre de six sur chaque tour, sont assez élevées et lamelleuses ; les lamelles sont plus ou moins décou- pées, elles sont au nombre de six ou sept sur chaque varice du dernier tour ; celles de la partie supérieure sont les plus développées. Le dernier tour est grand, très-ventru, garni de stries transverses qui Correspon- dent aux épines des varices ; le reste de la coquille est lisse. Le canal est long, arrondi, un peu relevé vers le dos ; il est mutique, sillonné longitudimalement par les extrémités des varices qui s'y réunissent en une sorte de faisceau. L'ouverture est grande, ovale, un peu évasée ; le bord droit est mince et lamelleux ; 1l s’unit vers son sommet au bord gauche qui est appliqué sur la columelle; celle-ci est lisse, un peu tordue, bordée d’une peute fente ombilicale qui est limitée par un bourrelet épineux dû à la succession des canaux précédents. La coquille est blanche ou légèrement jaunâtre; l'extrémité de la GENRE ROCHER, 55 spire est tachetée d’un brun ferrugineux ; l'ouverture est d’un beau bianc. Long. 54 millim. Habite les mers de l'Australie, les côtes de la Nouvelle-Zé- lande, le détroit de Cook. L’élégance et la ténuité des épines dont cette espèce est ornée la rendent très-remarquable ; ses varices offrent aussi cette par- ticularité d’être réduites à une simple lamelle profondément ca- naliculée. 39. ROCHER OKXYACANTHE. Murex oxyacanthus, SOW. (Collect. du Mus.) Sowergy, Conch. illustr., fig. 11. PI. XXI, fig. 2. M. testâ pyriformi, transversim costulatâ et striatâ, septemfariàäm spinosä , albâ, varicibus ferrugineis ; spinis rotundatis, rectis, canaliculatis; spirà brevi ; aperturâ rotundà ; canali mediocri, spinoso, subrecurvo ; labro dextro squam- moso. Coquille pyriforme, élargie, renflée à sa partie supé- rieure, atténuée vers la base ; la spire est courte et un peu obtuse ; on y FE UE cinq da six tours convexes, à a suture rolande. ornés de côtes transverses, étroites et arron- dies qui vont former les épines des varices; ces côtes et leurs intervalles sont couverts de stries fines , légèrement rugueuses ; les varices, au nombre de sept sur chaque tour, sont larges, saillantes, arrondies, surmontées d’é- pines longues, droites et canaliculées; chaque varice du dernier tour en porte douze environ; quatre d’entre elles appartiennent au canal, elles ont une direction un peu oblique et sont alternées par d’autres un peu plus allon- sées ; le dernier tour est très-ventru ; il est atténué vers 6 GENRE ROCHER. Qt sa base, où nait le canal qui forme au moins le üers de la longueur totale ; ce canal est large à sa par tie supérieu- re, arrondi, épineux, terminé en une pointe léserement + die L'ouverture est ovale, arrondie, presque en- uère, le canal étant lisse et presque clos; le bord droit est sillonné, chargé d’une rangée de petites épines squam- miformes ; le bord gauche est sublamelleux et appliqué, muni d’un bourrelet ombilical. La coquille est blanche ou de couleur jaune, ayant ses varices d’un brun marron ou ferrugineux. Long. 6o millim, Habite la mer du Sud, les côtes de Californie. Cette espèce a beaucoup d’analogie avec le Murex melanoma- lhos. Sa forme générale est à peu près la même, mais ses épines, quoique également droites, sont moins régulièrement disposées ; elles sont plus allongées, plus grêles et pointues ; ses varices sont beaucoup moins nombreuses et plus larges. 40. ROCHER PRINCIER. Murex princeps, SOw. ( Collect. du Mus.) Sowergy, Conch. illust., fig. 43. PI, XXIX, fig. 4. M. testà subrhomboideä, ventricosâ, transversim costatä, spinosà, albidä, fus- co-fasciatä ; anfractibus carenatis; varicibus sex aut septem, canaliculatis, la- ciniatis ; spirà brevi ; aperturä albâ ; canali angusto, spinoso ; labro dextro laci- niato. Coquille subrhomboïde, pyramidale, à spire très-ré- gulhièrement conique, pointue, peu élevée, formée de six tours aplatis ; le dernier, très-large, ventru et subangu- leux à sa partie supérieure, est atténué vers la base; il est divisé longitudinalement par six ou sept varices assez GENRE ROCHER. 7 fortes, canaliculées, à bords légèrement digités; les di- gitations sont peu nombreuses et distantes les unes des autres; on en compte six sur chaque varice du dernier tour; deux d’entre elles sont placées sur le canal, elles produisent des séries transverses plus développées sur le dernier tour que sur les premiers; les intervalles des va- rices offrent des côtes transverses plus où moins larges et peu saillantes, correspondant aux digitations et aux petites écailles épineuses qui alternent avec celles-ci et qui occupent le bord antérieur des varices ; le canal est court, droit et arrondi ; les deux rangées d’épines qui le surmontent sont assez longues. L'ouverture est grande, ovale ; le bord droit est festonné et denticulé ; il forme, en se réunissant au bord gauche, une gouttière peu pro- fonde; le bord gauche est calleux à sa partie supérieure, applique sur la ne muni d’une légère fente ombi- licale. La coquille est d’un fond blanc, traversé par des fascies d’un brun noirâtre, très-intense; ces fascies, en colorant les côtes transverses, correspondent aux épines des varices, qui offrent aussi des maculations irrégulières de même couleur; louverture est blanche ; les bords sont lisérés de noir ; l'extrémité du canal, amsi que le bourrelet ombilical, sont également noirs. Long. 75 millim. Habite l'océan Pacifique. Cette belle espèce a une coloration extrêmement remarquable ; nous pensons que l’on doit y rapporter celle que M. Broderip a nommée Murex nitidus, el qui n’en diffère que par le nombre des fascies transverses; celles-ci y étant réduites à trois. 58 GENRE ROCHER. 41. ROCHER ROTACÉ. Murex rota, SOW. ( Collect. du Mus.) Sowersy, Conch. illust., fig. 119. PI. XXXIV, fig. 2. M. testà oblongä, subfusiformi, sexfariam varicosä, alba ; anfractibus supernè excavatis; varicibus rotundatis; ultimo frondoso; frondibus elongatis, planis, apice truncatis; interstitiis striato-lamellosis ; aperturä rotundä ; canali medio- cri, spinoso ; labro dextro denticulato. Coquille ovale, allongée, subfusiforme, à spire médio- cre, un peu obtuse; elle est formée de six ou sept tours très-convexes, arrondis, distants entre eux, réunis seu- lement par l'extrémité supérieure des varices qui vont d’un tour à l’autre, produisant dans la suture une sé- rie de fossettes profondes ; les varices sont au nombre de six sur chaque tour ; sur les premiers, elles sont lar- ges et arrondies ; sur le dernier, elles sont surmontées de frondes épineuses, longues, aplaties, canaliculées et tronquées à leur sommet qui est plus ou moins découpé ; l'intervalle de ces épines est occupé par une lame striée, subépineuse, qui les réunit entre elles ; les frondes sont au nombre de cinq sur chaque varice, deux d’entre elles appartiennent au canal ; celles de la dernière varice sont beaucoup plus développées, et 1l s’en trouve une sixième à sa partie supérieure. L'ouverture est petite, ovale, arrondie, presque ertière, les deux bords du canal étant très-rapprochés l’un de l’autre; ce canal est assez long, fort épineux, presque droit; son extrémité seule est légèrement relevée; le bord droit est assez déve- loppé, tranchant, denticulé; le bord gauche est appli- qué sur la columelle. La coquille est toute blanche. GENRE ROCHER. 29 Long. 58 millim. Habite l'océan Pacifique. Cette belle espèce, encore fort rare dans les collections, est extrêmement remarquable à cause des épines qui surmontent ses varices. Elle a beaucoup d’analogie avec le Murex scorpio, vers lequel elle nous conduit naturellement. ” 42. ROCHER SCORP:ON. Murex scorpio, Lin. (Collect. Lam. et Mus.)\ Rompx., Mus., t. 26, fig. D. PI. IX, fig. 3. M. testä oblongä, quinquefariàäm frondosä, albido-rufescente ; varicibus den- tatis, nigris ; unicà laterali majore ; frondibus apice dilatatis, subpalmatis; cor- pore anticè subeapitato, suturà ultimä valdè coarctatà ; spirà brevissimä. Coquille allongée, subfusiforme, à spire peu élevée, très-obtuse ; on y compte cinq tours convexes fortement détachés les uns des autres, surtout les deux derniers; ces tours sont ornés de côtes transverses ruguenses qui aboutissent aux digitauions des varices ; les varices sont au nombre de cinq sur chaque tour ; elles sont peu élevées, laciniées sur les premiers et acquièrent beaucoup plus de développement sur le dernier ; elles y sont surmon- tées de frondes foliacées, canaliculées, longues à leur base, déprimées à leur partie supérieure où elles se dilatent su- bitement ; chaque varice porte sept de ces épines, üont trois appartiennent au canal et sont moins développées que les autres, simplement dentelées au sommet ; le canal est assez long et fort sur toute son étendue, effilé et as- cendant à son extrémité. L'ouverture est petite, subar- rondie ; le bord droit est mince, denticulé, bordé par la dernière varice, qui est la plus développée, et dont les 60 GENRE ROCHER. épines sont réumes à leur base par une lamelle laci- née. La coquille est blanchâtre, ayant ses varices vive- ment tachetées de brun; cette dernière coloration couvre quelquefois toute la coquille. Long. 50 millim. Habite l'océan des grandes Indes et des Moluques. Singulière et jolie espèce d’une forme bien remarquabie ; elle présente, pour ainsi dire, un développement des caractères du Murezx rota, chez lequel existe la même disposition générale. 43. ROCHER HÉRISSON. Murex radix, GMEL. (Collect. Lam, et Mus.)»'ArGENv., Conch. Append., pl. 2, t.K. PI. XXXVIE ct XXXVIIL, fo. 4. M. testà ovato-slobosâ, rotundatä, multifariäm frondos#, echinatä, albà ; frondibus foliaceis, laciniato-muricatis, breviusculis, nigris ; spirà brevissimä ; caudä brevi, umbilicatä. Coquille ovale, plus ou moins ventrue, assez pesante ; la spire est surbaissée, conique, pointue ; elle est formée de cinq ou six tours convexes, un peu déprimés à leur partie supérieure, hérissés d’un grand nombre d’épines qui surmontent les varices ; celles-ci sont rapprochées entre elles, en général assez nombreuses, puisqu'on en compte quelquefois jusqu’à douze ou quinze sur chaque tour; ce- pendant elles sont variables sous ce rapport ; elles sont obliquement disposées es unes au-dessus des autres, et consistent en follicules un peu comprimées, largement et GENRE ROCHER. Gi profondément canaliculées, à bords dentelés ou laciniés ; elles forment des espèces d’épines assez petites, mais un peu plus développées vers la base et le canal ; le dernier tour est très-prand et ventru ; le canal est fort court, largement ouvert, dirigé assez obliquement à son extré- mité, qui est un peu ascendante. L'ouverture est ovale, atténuée à sa base, se prolongeant à son sommet en une petite soutuère ; le bord droit présente une série de sinus qui forment les digitations de la dernière varice ; leurs intervalles portent aussi des denticulations pointues ; le bord gauche est très-mince et appliqué ; lombilic qu'il concourt à former est très-large, évasé, profond, limité par un bourrelet squammiforme. Cette coquille, d’un fond blanc rosé, a ses varices d’un beau noir ; des fascies transverses, également noires, colorent aussi les côtes qui correspondent aux digitations. Long. 90 millim. Habite la mer Pacifique, les côtes d'Acapulco et de Panama. Cette grande espèce, remarquable par la forme et la coloration de ses varices, offre des variétés dans celles-ci comme dans son aspect général; tantôt la coquille est allongée, les varices sont en petit nombre et distantes entre elles; tantôt, au contraire, la coquille est globuleuse, les varices sont tellement nombreuses et rapprochées les unes des autres, qu'on peut à peine distinguer leurs intervalles, aussi paraît-elle presque entièrement noire ; la variété qui présente cette disposition est plus pesante. 62 GENRE ROCHER. 44. ROCHER ECHIDNÉ. Murex melanomathos Gmrz. (Collect. Lam. et Mus.) Martini, t. 3, pl. 108, fig. 1015. PI. XXIX, fig. 2. M. testâ obovato-globosä, octofariam varicosä, echinatä, albä; varicibus spiniferis ; spinis simplicibus, subfistulosis, clausis, nigerrimis ; spirâ brevi. Coquille ovale, subglobuleuse, ventrue, à spire courte, conique, un peu obtuse ; elle est formée de quatre ou cinq tours très-convexes, dont les varices sont surmontées de séries longitudinales d’épines ; les varices, au nombre de neuf, se correspondent assez rég suite les unes au-dessus des autres ; elles sonttres-s ses rapprochées les unes des autres ; les épines sont fortes, longues, ar- rondies, légèrement comprimées à leur base, subfistu- leuses et comme tronquées au sommet ; ; chaque varice du dernier tour porte sept ou huit de ces épines, dont deux appartiennent au canal; les intervalles des varices offrent quelques stries transverses qui se continuent sur les épines ; le dernier tour est grand, très-ventru ; le canal est large, atténué à son extrémité, qui est légé- rement oblique et ascendante ; il porte sur sa partie inférieure quelques stries transverses. L'ouverture est pe- tite, ovale ; les bords réunis à leur partie supérieure sans former de gouttière, le sont aussi presque compléte- ment à leur base ; le bord droit est sillonné et finement denticulé; le bord gauche, assez épais, est lamelleux, ap- pliqué sur la columelle qu’il dépasse un peu ; il est muni d’un ombilic peu profond, plus où mois évasé, limité … SRE GENRE ROCHER, 63 par un bourrelet sur lequel viennent aboutir les varices en se rapprochant entre elles comme des écailles. Cette coquille a ses varices et ses épines d’un très-beau noir ; l'intervalle des varices et l'ouverture sont d’un blanc pur. Long. 48 millim. Habite l'océan Indien. Cette espèce se rapproche un peu du Murex radix ; elle en a l’aspect général, mais elle est beaucoup plus petite; ses varices sont plus saillantes ; ses épines, plus développées, ont aussi une forme différente : elles sont simples, droites et fistuleuses. 45. ROCHER CRÉPU. Murex crispus, Bron. (Gollect. du Mus.) Sowerex, Conch. illust., fig, S. PI. IIL, fig. 2. M. testà subovatä, multifariäm frondosä, transversim costatä et striatä, albi- dä, costis frondibusque albido-bruneis ; frondibus brevibus, striatis, crispis ; anfractibus superné complanatis; canali brevi, dilatato ; labro dextro denticu- lato. Coquille ovale, pyriforme, ventrue, à spire courte ; è \ on y compte quatre ou cinq tours trés-convexes el comme détachés les uns des autres par une suture pro- fonde et canaliculée ; ils sont traversés par de nombreu- ses côtes, étroites et saillantes, qui vont former ies digi- tations des varices ; celles-ci sont très-nombreuses ; le dernier tour en porte dix ; leurs épines sont canaliculées, squammiformes, courbées en arriere, assez régulièrement placées pour produire des séries transverses et longitu- dinales ; leurs bords sont dentelés; celles de la partie supérieure des tours sont relevées vers le sommet; sur 64 GENRE ROCHER. le premier tour elles sont à peine apparentes ; le dernier tour est grand et ventru ; le canal est très-court, large, un peu aplati. L'ouverture est grande, ovale, arrondie ; le bord droit est sillonné et dentelé; le bord gauche, assez épais, est simple et appliqué ; il existe un petit om- bilic évasé, qui est hmité par un bourrelet arrondi et squammeux. La coquille est verdâtre, où d’un marron foncé ; les varices sont colorées de brun; l'ouverture est blanche. Long. 57 millim. Habite la mer Pacifique, les côtes du Pérou. Espèce bien remarquable par le nombre et la disposition de ses varices qui, étant courbées régulièrement en arrière, donnent à la coquille un aspect crépu. 46. ROCHER OCTOGONE. HMurex octogonus, Quoy. ( Collect. du Mus.) Voy. de l’Astrolabe, pl. 36, fig. 8-9. PI. XV, fig. 2 M. test fusiformi, subventricosä, apicè acutä , transversim sulcatä, octofariäm spinosâ, rubro-fuscescente ; anfractibus sulcatis, echinatis; spinis recurvatis ; canali suprà valdè varicoso ; aperturä ovali, violaceä et striatä. Coquille allongée, subfusiforme, un peu ventrue; la spire est longue, régulièrement conique et pointue, for- mée de six ou sept tours trés-convexes, assez élevés, à su- ture bien marquée; ils sont traversés par de petites côtes ou cannelures assez saillantes et rugueuses qui se termi- nent aux varices ; celles-ci, au nombre de huit sur cha- que tour, sont le et surmontées de petites épi- nes squammiformes, courbées en arrière, relevées vers la GENRE ROCHER. 65 spire ; ces épines sont nombreuses, rapprochées les unes des autres; sur les premiers tours elles sont peu appa- rentes et ont seulement un aspect tuberculeux ; le canal est court, droit, légèrement relevé à son extrémité ; il est arrondi en dessus, orné de deux rangées d’épines cour- bées, un peu plus longues que celles des varices, séparées de celles-ci par un intervalle assez grand et presque lisse. L'ouverture est ovale ; le bord droit est sillonné et fes- tonné, le bord gauche mince et appliqué; l'ombilic est réduit à une petite fente ; il est limité par un bourre- let sur lequel sont relevées des écailles produites par la succession des canaux. La coquille est d’un blanc rou- gcâtre ; les varices sont colorées de brun ; Pouverture est blanchâtre ou légérement violacée. Long. 36 millim, Habite la baie des iles à la Nouvelle-Hollande. La disposition courbée et relevée des épines variqueuses de celle espèce la rendent facile à distinguer. M. Sowerby l'a nom- mée Murex peruvianus ; 11 a également figuré sous le nom de AMu- rex dipsacus,une autre coquille qui paraît très-voisine de celle-ci si elle n’en est une variété; elle est plus petite, et le fond de sa coloration est blanc avec des fascies transverses brunes. 47. ROCHER ROYAL. Murex regius, SWAIN. N (Coll. du Mus.) Swains., exotic. Conch., vol. 1, pl. 22. ” PI.XLII et XLIL, fig M. testä ovatâ, solidä, ventricosä, varicosä, septifariäm echinatä, alba aut rose ; striis transversim bruneis; varicibus latis, squamiformibus, anterius ad basim denticulatis; aperturä largâ, roseä; labro dextro laciniato ; labro lævo di- latato, nigro-maculato. Coquille ovale, épaisse, très-ventrue, à spire courte, conique, pointue, formée de cinq ou six tours convexes A) 66 GENRE ROCHER. striés transversalement et ornés de varices régulièrement disposées les unes au-dessus des autres; ces varices, au nombre de sept, sont larges, saillantes, surmontées d’é- pines courtes, fortes, nombreuses, laryement canaliculées, squammiformes et dirigées en arrière; la rangée supé- rieure est plus développée que les autres; vers le côté antérieur de ces varices, on distingue une série longitu- dinale de denticulations quiviennent correspondre à celles du bord droit ; le dernier tour est grand et très-ventru ; il se termine par un canal court, large, un peu oblique, aplau et légèrement ascendant. L'ouverture est grande, ovale, atténuée à ses extrémités; la supérieure se pro- longe en une gouttière qui s'appuie sur l’avant-dernier tour et qui est tapissée par le bord gauche; celui-ci, fort développé, est mince, largement étalé; 11 devient lamelleux à sa base et se relève au-dessus d’un petit ombilic limité par un bourrelet sur lequel viennent aboutir les varices en y formant une suite d’imbrica- tions. Le bord droit est profondément festonné et den- telé; les festons produisent près de la varice des épines squammiformes. La coquille est d’un blanc rosé, ayant ses stries transverses colorées de brun; les varices du dernier tour sont ornées vers leur base de deux séries de aches noires; l'ouverture est d’un très-beau rose ; la par tie supérieure est munie de larges taches d’un beau noir; le canal est également d’un brun noirâtre. Long. 90 millim. Habite la mer du Sud, les côtes du Pérou. Grande et belle espèce. La coloration de son ouverture et celle de son bord gauche suffiraient seules pour la distinguer; mais les GENRE ROCHER, 67 varices présentent aussi un caractère facile à saisir, c’est la dou- ble rangée longitudinale d’épines dont elles sont ornées. Il en existe une variété dans laquelle l'ouverture et les différentes parties qui sont ordinairement colorées en rose, le sont en blanc. 48. ROCHER AUX-DEUX-COULEURS. Murex bicolor, VALENC, (Collect. du Mus.) Swains., Zoo!. illustr., 2° série, pl. 93. PL XXVILL, fig. 4. M. testà ovatà, ventricosä, transversim striatà, quinquevaricosä, albidä ; va- ricibus partim denticulatis, partim rotundatis et spinosis; interstitiis uniseria - tim longitudinaliter tuberculatis ; aperturâ magnäâ, roseâ; canali mediocri spi- n060 ; labro dextro tenui, laciniato ; labro lævo dilatato, ad basim reeurvo. Coquille ovale, renflée, à spire régulièrement conique et pointue, formée de sept tours convexes, à suture pro- fonde et lamellifère ; le dernier est très-ventru ; il porte vers son mulieu, entre les varices, une série de trois ou quatre tubercules coniques, disposés longitudinalement et réunis entre eux; les varices, au nombre de cinq, sont divisées en deux parties; lune festonnée , denticulée, lamelleuse ; Pautre étroite, arrondie, surmontée d’épines courtes, Coniques et canaliculées ; ces épines sont au nom- bre de neuf; celles de la partie supérieure sont les plus fortes et les plus prononcées; toute la surface de la co- quille est couverte d’un grand nombre de stries transver- ses extrêmement fines et rapprochées entre elles ; le canal est médiocre, arrondi, courbé vers le dos, muni de trois rangées d’épines. L'ouverture est grande, ovale, évasée ; le bord droit est mince, festonné, denticulé; il porte à sa partie supérieure une gouttière qui correspond à l’épine de la varice, et un peu au-dessus, en se réunis- sant au bord gauche, il en forme une autre, large et 68 GENRE ROCHER, profonde ; le bord gauche est mince, dilaté, applique ; 1l se relève à la base en une lame concave, très-élevée. Il y a une petite fente ombilicale bordée d’un bourrelet sur lequel se terminent les varices, La coquille est d’un blanc teinté de fauve avec l'ouverture d’un beau rose plus ou moins fonc Long. go millim. Habite l'océan Pacifique, les côtes du Pérou. Belle espèce, remarquable par la vive coloration de son ouver- ture. Elle a été décrite par M. Valenciennes dans le Recueil d’Ob- servations de zoologie de MM. Humboldt et Bonpland. 89, ROCHER POMME-DE-CHOU. Murex brassica, Lan. (Collect. Lam. et Mus.) Martini, t. 3, pl. 104, f. 986. PI, XXVI et XXVIL, fig. 4. M.testà ventricosissimä, tuberculiferà, sexfarièm varicosâ, transversim sul- catà, albâ; varicibus planis, decumbentibus, lamelliformibus, hinc serratis, roseis ; tuberculis maximis, ad caudam subspinosis ; caudä umbilicatä, recurvä ; fauce purpureä. Coquille trés-ventrue, à spire conique, peu élevée, acu- minée, pointue au sommet ; elle est formée de sept ou huit tours très-convexes ; LÉ premiers sout ornés d’une rangée de tubercules coniques, comprimés, spiriformes, se continuant sur la partie supérieure du dernier tour ; ces tubercules surmontent les varices : celles-ci, au nombre de sept, sont à peine satllantes, leur côté antérieur ou la- bial est lamelleux et denticulé; elles y portent, à quelque distance du bord, des tubercules qui deviennent de vé- Hitables épines vers la base du dernier tour et sur le canal; GENRE ROCHER. 69 ces épines sont canaliculées, comprimées et pointues. Le canal est court, déprimé, presque droit, largement ou- vert. Toute la surface de la coquille est couverte de stries transverses. T’ouverture est grande, ovale; le bord droit est mince, denticulé; il forme, en se réunissant au bord gauche, un petit sinus à la base duquel on voit une callosité costiforme ; le bord gauche est mince et la- melleux , lombilic large, profond, évasé. La coquille est blanchâtre où d’un brun clair, traversée par trois fascies brunes qui ornent le dernier tour ; ouverture est blanche à l’intérieur ; ses bords sont vivement colorés de rose, ainsi que le bord denticulé des varices. Long. 16 centim. Habite la mer Pacifique, les côtes de Mazatlan. Cette espèce, l’une des plus grandes de notre troisième groupe, en est aussi l’une des plus élégamment colorées; elle est très- ventrue et voisine du Murex bicolor. M. Broderip l’a figurée sous le nom de Murex ducalis. (Conch. illust., fig. 56.) 50. ROCHER IMPÉRIAL, Murex imperialis, SWAINS. (Coll. du Mus.) Marmini, t. 3, pl. 110, f. 1024-5. PI. XXXIX et XL, fig. 4. A A A x A . . A LI . À M. testà ovatä, crassä, transversim costatà, quinquevaricosä, rugose striata, albidä, interdèm roseà ; varicibus crassis, tuberculosis, hine scrobiculatis, hinc denticulatis ; interstitiis plicatis, pariter tuberculatis ; aperturà magnä, auran- tià ; labro dextro denticulato. Coquilletrès-épaisse, pesante, ovale ; la spire estsurbais sée,réguliérementconiqueet pointue,composée de six tours étroits et convexes, excepté le dernier qui est grand et ventru; ces tours sont traversés par des côtes géné- ralement peu marquées, si ce n’est à la base et sur les va- 70 GENRE ROCHER. rices ; celles-ci, au nombre de cinq sur chaque tour» sont épaisses, larges, saillantes, scrobiculées d’un côté, denticulées de l’autre, sarmontées de tubercules transver- ses qui sont dus aux côtes dont nous venons de parler ; l'intervalle de ces varices offre le plus souvent un ph longitudinal assez circonscrit, sur lequel les mêmes côtes produisent également des tubercules coniques; tonte la surface de la coquille est couverte d’une grande quantité de stries rugueuses, extrêmement fines, quelquefois écail- leuses, principalement sur les varices; le canal est oblique, très-court, ascendant, muni d'une rangée de peu- tes épines squammiformes. L'ouverture est grande, ovale ; le bord droit, sillonné à sa face interne, est festonné et denticulé ; 1l forme, en se réumissant au bord gauche, une goutuère large et profonde; le bord gauche, irès- étendu, appliqué à sa partie supérieure, se relève à sa base en une lame concave et tranchante qui vient for- mer lombilic ; 1l est garni, vers cette partie, de denticu- lations mousses. L’ombilic est grand, évasé, peu profond ; il est limité par un bourrelet chargé d’une série de larges écailles produites par lPextrémité des anciens canaux. La coquille est d’un blanc fauve, quelquefois rosé ; Pouver- ture est d’un beau jaune orangé. Long. 85 millim. Habite la mer Pacifique, les côtes de l'ile Marguerite. Cette espèce est voisine du Murex turbinatus, mais elle en est distincte sous plus d’un rapport; elle est plus allongée; ses vari- ces, moins saillantes, ne portent pas d’épines, mais seulement des tubercules. Il en existe une variété qui a l'ouverture rose, GENRE ROCHER, A 51. ROCHER TURBINÉ. Murezx turbinatus, La. (Collect. Lau. et Mus.) SéBa, Mus., 3, t. 97, f. 8. PI. XXII, fig. 4. M. testà subturbinalä, ventricosâ, transversè sulcatà , tuberculis coronatä, septifariäm varicosâ, albâ, fasciis rufis interruptis cinctâ; varicibus supernè tuberculo majore, complicato, acuto terminatis ; spirâ brevi, conicä. Coquille turbinée, ovale, ventrue, épaisse; la spire est surbaissée, régulièrement conique et pointue; elle est formée de cinq tours étroits, convexes, couronnés à leur partie supérieure d’une rangée d’épines tuberculeuses, fortes, droites et canaliculées ; les varices sont au nom- bre de huit ; elles sont saillantes, arrondies, pourvues de tubercules transverses qui se continuent sur le reste de la coquille en forme de côtes plus ou moins tranchantes ; la partie supérieure de ces varices porte d’abord un tu- bercule spiniforme plus conique que les autres, puis au- dessus une véritable épine canaliculée ; le dernier tour est très-grand, très-ventru ; il est atténué vers sa base ou il se termine par un canal court, un peu aplati, légèrement ascendant à sa partie inférieure; ce tour est divisé longi- tudinalement par l'extrémité des varices qui forment sur le bourrelet ombilical une suite d’écailles assez élevées ; toute la surface de la coquille, les côtes, les varices, les épines, sont recouvertes de stries transverses fines et ru— gueuses. L'ouverture est grande, ovale, atténuée à sa partie inférieure, prolongée à son sommet en un sinus large et peu profond; le bord droit est festonné et den- uculé ; le bord gauche, pourvu à sa partie supérieure d'une côte transverse calleuse, est mince et appliqué, 72 GENRE ROCHER, l’'ombilic est circulaire, peu profond, évasé. La coquille est toute blanche, ayant vers sa base des taches roussà- tres qui forment des fascies interrompues; les bords de l'ouverture sont lésèrement teintés de rose. Long. 70 millim. Habite Espèce renrarquable par sa forme raccourcie et presque tur- binée, son épaisseur, sa pesanteur et la rangée de fortes épines que ses varices portent à leur sommet. 52. ROCHER COTES-DE-MELON. Murex melonulus, Lan. (Collect. Lam. et Mus.) Favawxe, Conch., pl. 37, f. B 1.) PI. XLV, fig. 4. M. testâ ovato-subglobosä, ventricosä, septifariàäm varicosä, transverse sulcatä , albà ; varicibus nodosis, anticè tubereulatis, nigro-maculatis, uno latere roseo tinctis ; fauce roseä. Coquille ovale, subglobuleuse, ventrue, à spire poin- tue, conique, formée de cinq ou six tours convexes, di- visés longitudinalement par sept varices plus où moins saillantes, larges, arrondies, surmontées de tubercules peu prononcés, quelquefois squammiformes ; ces tuber- cules forment des séries transverses qui se continuent dans l’intervalle des varices en forme de côtes; sous cet aspect, ils s’'interrompent aussi quelquefois, et paraissent produire alors sur la surface des rangées longitudi- nales. Toute la coquille est couverte, en outre, d’un grand nombre de stries extrêmement fines et régu- lières. Le dernier tour est grand et ventru ; 1l se termine à sa partie inférieure par un canal court, assez étroit, ar- rondi, relevé à son extrémité, portant deux rangées de GENRE ROCHER. 73 petites épines squammiformes. ouverture est grande, ovale, un peu atiénuée à ses extrémités; la supérieure se terme en une gouttière peu profonde; le bord droit est sillonné et denticulé; le bord gauche est mince, ap- pliqué sur la columelle; 1} devient un peu lamelleux à sa partie inférieure, où 1 concourt à former un petit ombilic arrondi, bordé extérieurement par un bourrelet garni d’une série d’écalles qui sont dues à la succession des canaux précédents. La coquille est d’un fond jau- nâtre ; trois fascies transverses noirâtres colerent les va- rices ; la fascie supérieure, souvent RQ et beau- coup plus large que les deux autres, laisse quelques traces dans ses interstices; le bord externe des varices, qui correspond au bord droit, est d’un beau rouge; la trans- parence du fond de Fouverture, qui est blanchâtre, laisse voir les fascies de l'extérieur ; les bords sont vivement colorés d’un rouge plus vif. Long. 72 millim. Habite l'océan Indien. Cette coquille avait été décrite avant Lamarck par Martini, sous le nom de . rosarium ; M. Sowerby lui a conservé ce nom dans ses Concholog. illust., fig. 148. 53. ROCHER FASCIÉ. Murex trunculus, Lin. ( Collect. Lam. et Mus.) Lisrer, Conch., t. 947, fig. 42. PI. XXIII, fi M. testà subfusiformi, ventricosä, transversim suleatâ et striatà, tuberculi- fer, anteriùs muricatà, sexfariam varicosä, albo et fusco-zonatà ; anfractibus angulatis, ad angulum tuberculato-coronatis ; spirà exsertâ ; caudà subumbili- catäâ, ascendente, Coquille ovale, subfusiforme, ventrue; la spire est f 74 GENRE ROCHER, assez élevée, régulièrement conique et pointue; elle est formée de sepi tours convexes, subanguleux, plus ou moins aplatis à leur partie supérieure; les varices, au nombre de sept, sont couronnées d’une rangée de tuber- cules plus ou moins coniques, quelquefois épinenx ; ces va- rices sont saillantes, arrondies ; leur côté antérieur fait une légère sailie lamelleuse et denticulée ; les tubercules cor- respondent à des côte: lransverses qui produisent quel- quefois aussi des rugosités entre les varices elles-mêmes ; toute la surface de bi coquille est finement striée transver- salement ; les stries sont écailleuses ou simplement ru- gueuses; sur le dernier tour on compte sept séries transverses de tubercules qui y sont un peu plus déve- loppés; ce tour est grand et ventru; le canal est court, arrondi, oblique et ascendant à son extrémité. F’ou- verture est grande, ovale, le bord droit, tranchant et denticulé ; il porte à sa partie supérieure une gouttière formée par sa réunion avec le bord gauche; celui-ci est muni à son sommet d’une côte transverse qui limite la gouttière ; lombilic est étroit, arrondi, peu profond; il est limité par un bourrelet columellaire oblique ei squam- meux qui est dû à l'accroissement du canal. La coquille, d’un fond blanchâtre, est traversée par des fascies brunes ou rougeatres ; ; sur le dernier tour ces fascies sont très- marquées ; l’ouverture est blanche et laisse apercevoir les fascies de l'extérieur. Long. 75 nuiillim. Habite la Méditerranée, l'océan Atlantique. Cette espèce, l'une des plus communes du genre, offre dans sa forme générale et les accidents de sa surface, de très-grandes va- “alions; certains individus ont leurs varices mutiques ou por- GENRE ROCHER, 7) tent simplement sur l'angle de leurs tours une rangée de tuber- cules. D’autres sont couverts, ainsi que leurs varices, de tubercu- les noduleux; chez quelques-uns, les tubercules forment de véritables épines coniques et canaliculées ; enfin, chez plusieurs, la forme de la spire est très-raccourcie et les tours sont extré- mement anguleux. 54. ROCHER POLYGONULE. Murex polygonulus, Lam. ( Collect. Lam.) SowerBy, Conch. illust., fig. 27? Pl. XLI, fig. 2. M. testà ovatä, subfusiformi, ventricosà, transversô sulcatà et striatà, novem- fariàm varicosä, albâ; anfractibus supernè angulatis, suprà planulatis, ad angu- lum tuberculato-coronatis ; spirà prominente. Coquille ovale, sublusiforme, ventrue; la spire est élevée, régulièrement conique ; on y compte six tours ee anpuleux, aplaus à leur sommet, munis surleur partie anguleuse d’ De ils por- tent, en outre, € de côtes transverses qui, en passant sur les varices et dans leurs intervalles, produisent aussi des tu- bercules plus ou moins prononcés ; les varices, au nombre de neuf, sont arrondies, quelquefois accompagnées, vers leur côté interne, d’une lamelle denticulée qui correspond au bord droit. Toute la coquille est traversée par des stries ; le dernier tour est grand et ventru; le canal est court, strié, costulé, légèrement relevé à son extrémité. L’ou- verture est grande, ovale ; le bord droit festenné et den- uculé, le bord gauche mince et appliqué; il y a un bour- relet ombilical limitant une petite fente. La coquille est toute blanche. Long. 45 milhim. Habite La ressemblance de cette espèce avec le Murex trunculus, dans 70 GENRE ROCHER. quelques-unes de ses variétés, est remarquable; en général elle a un plus grand nombre de varices et de tubercules, et elle est dépourvue de fascies transverses; mais comme le Murex trunculus, ainsi que nous l'avons vu, présente dans ses diver- ses parties les variations les plus grandes, peut-être devra-t-on v réunir par la suite le Murex polygonulus. 55. ROCHER ANGULAIRE. Wurex angularis, Lam. (Gollect. Lam. et Mus.) Encyclop. Method., pl. 44:, f. 3 a b. PL XML ER, 12 M. testâ ovatà, valdè ventricosà, transversim sulcatä et striatà, septifariäm varicosà; varicibus elevatis, angulatis, tuberculiferis, fuscä aut aurantio-ruben- tibus ; interstitiis albis ; caudâ breviusculà, subumbilicatä. Coquille ovale, très-ventrue au milieu, atténuée à ses extrémités ; la spire est régulièrement conique, plus ou moins pointue au sommel; On y comple Cinq Où six tours convexes, subanguleux, traversés par des côtes peu saillantes qui se rendent aux varices et produisent sur celles du dernier tour des épines ou frondes courtes, droites, pointues, canaliculées et à bords largement laci- niés : 1} y en a neuf sur chaque varice; deux d’entre elles appartiennent au canal. Les varices, au nombre de sept, sont arrondies, rapprochées entre elles; sur les premiers tours, elles ne portent pas d’épines, mais seu- lement des côtes transverses ; toute la surface de la coquille est couverte de stries transverses fines et ru- gueuses ; le dernier tour est très-ventru ; 1l se termine par un canal court, arrondi, portant deux rangées d’é- pines et légèrement ascendant à son extrémité. L’ou- verture est arrondie; le bord droit est sillonné à sa face interne et orné d’une double rangée de petites denticu- lauons ; le bord gauche est muni à sa partie supérieure d’une côte transverse calleuse qui donne naissance à une GENRE ROCHER. 767 72 petite goutuère; l’ombilic consiste en une petite fente, limitée extérieurement par un bourrelet oblique peu saillant, sur lequel viennent aboutir les canaux qui y produisent une série d’écalles spiniformes; la coquille est d’un brun marron plus ou moins foncé. L'ouverture toute blanche. Long. 40 mullim. Habite les côtes du Sénégal. ns Cette petite espèce a une forme particulière qu’elle doit à ses varices étroites et anguleuses, et qui la fait aisément distinguer. Quelques individus ont une teinte générale d’un jaune clair, et ieurs varices d'un rouge sanguin; mais celte coloration parait être le résultat d’un mauvais état de conservation. C’est la Pourpre- Cofar, d'Adanson. (Foyage au Sénégal, pl. IX, fig. 22.) 56. ROCHER CEINTURÉ. Murex balteatus, BECx. (Collect, de M. Deresserr et de M. Boivin.) Sowersy, Conchol. illust., fig. 83. L 2 PI. XXXV, fig. 2 M, testà parvä, crassâ, subrhomboideä, albo-rubescente, ad varices fusco- nigricante; spirà subproductä; anfractibus superné angulatis ; varicibus sex, anticè inciso-fimbriatis, à tergo costatis; spinis brevibus, paululüm crispatis ; labro dextro crenulato ; canali ferè clauso. Coquille petite, épaisse, subrhomboïde, ventrue, à spire conique, pointue, composée de six tours convexes, anguleux, traversés par de petites côtes qui vont former les digitations des varices ; celles-ci, au nombre de six sur chaque tour, sont subtranchantes, couvertes Ge pe- utes écailles sur leur côté antérieur, e’est-a-dire du côté correspondant à l'ouverture; chaque varice des tours supérieurs est surmontée de deux digilations courtes, spiniformies, canaliculées, légèrement laciniées; on en 78 GENRE ROCHER. compile sept sur chaque varice du dernier tour : le canal en porte deux qui sont droites et plus fines; ce canal est trés-court et ascendant. L'ouverture est ovale, le bord droit, saiilant, crénelé; le bord gauche lamelleux et appliqué; les extrémités des varices viennent aboutir a une légère fente ombihcale limitée par un bourrelet: elles y produisent une suite d’écailles saillantes et cour- bées. La coquille est d'un blanc roussätre; les varices sont colorées de brun noir; louverture est blanche. e Long. 65 millim. Habite les mers des îles Philippines. Cette jolie petite espèce a été établie pour la première fois daas les collections anglaises, par M. Beck; cependant ce savant ue l’a pas décrite. 57. ROCHER ÉRINACÉ, Murex erinaceus, Lan. (Coll. Lam. et Mus. ) Guarr., Test.. t. 49, fig. H. PI. XLIV, fig. 4 et 4 a. M. testà ovatä, subfusiformi, transversim sulcato-rugosä, quadrifariäm aut septifarièm varicosà, albido-fulvà ; varicibus valdé elevatis, frondoso-muricatis ; spirâ contabulatä, echinatä ; caudà recurvâ; canali clauso. Coquille ovale, légèrement renflée; la spire est mé- diocre, conique, pointue ; on y compte sept ou huit tours convexes, anguleux, traversés par des côtes ou des can- nelures tres-élevées qui aboutissent aux varices ; ces côtes sont arrondies, plus où moins rugueuses ; leur intervalle est strié et orné de très-peutes écailles ; le nombre des varices est variable; on en compte depuis trois jusqu'à sept et même dix sur chaque tour; 1l y en à davantage sur chacun ües premiers que sur le dernier; ces varices GENRE ROCHER. 79 consistent en lames élevées, découpées comme des festons spiniformes; le canal est court, pointu à son extrémité, légèrement ascendant; 1l est clos et fistuleux. L’ouver- ture est ovale, atténuée vers sa base, le bord droit sil- lonné et fesitonné à sa face interne, dilaté à l'extérieur par là dernière varice qui est formée d’une grande quan- uté de lamelles superposées ; les deux bords sont tout à fait réunis à leur partie supérieure ; le bord gauche est épais et appliqué. H'y à un petit ombilic Hmité par le canal précédent. La coquille est fauve où d’un gris blanchâtre ; louverture est blanche. Long. 50 millim. Habite les mers d'Europe, la Méditerranee, les côtes de la Manche. Celle espèce, extrêmement commune, est en même Lemps une des plus variables; les côtes et ‘es lamelles Gont elle est ornée sont plus ou moins prononcées ; quelquefois ces lamelles sont très- élevées el très-profandément déchiquetées par Fextrémité des cannelures décurrentes qui sont creusées en goutlière ; ces dif- férences ont donné lieu à l’établissement d'espèces qui, sans au- cun doute, devront être supprimées ; tels sont : les Murex taren- tinus et cinguliferus de Lam., qui me paraissent être seulement des variétés du Murex erinaceus. 58. ROCHER DE TARENTE. Murex tarentinus, Lan. ( Coll. Lam. et Mus. ) Pl XLIV, fo. 2: M. testà ovato-oblongà, transversim sulcatä, sexfariäm varicosä, fulvo-rufes_ cente; Varicibus muticis, anteriùs nodosis: caudâ spirâ breviore , recurvà ; aperturà albà ; labro margine, intüs crenato. Coquille ovale, oblongue, à spire médiocre, conique, pointue, tormée de six ou sept tours subanguleux, ornés 30 GENRE ROCHER. de côtes transverses plus on moins larges, saillantes, ar- rondies, couvertes de petites écailles: les varices sont plus où moins nombreuses ; les premiers tours en por- tent un plus grand nombre que les derniers ; ces varices sont peu saillantes, arrondies où subangulenses ; 1] existe quelquefois dans leurs intervalles un pli longitudimal tu- berculeux. L’ouverture est ovale; le bord droit est dentelé sur sa face interne, épaissi à l'extérieur par la derniere varice, qui est costulée et couverte de petites écailles ; le canal est très-court ; 1l est ouvert seulement à son extrémité inférieure. Il y a une légère fente ombihcale. La coquille est fauve, l'ouverture blanche. Long. 60 millim. Habite la Méditerranée, vers le golfe de Tarente et les côtes de Sicile. Cette espèce parait étre, comme nous l'avons déjà dit, une va- riété du Murex erinaceus, de Lam. Les différences qu'on y re- marque sout celles-ci : les côtes transverses y sont plus nom- breuses et moins fortes; les varices, moins développées, ne for- ment pas de lamelles élevées, mais seulement des espèces de côtes ou plis longitudinaux. 59. ROCHER CINGULIFÈRE. Murex cingulr erus, Lam. ( Collect. Lam. ) PI. XXX, fig. 2. M. testà ovato-fusiformi, subventricosä, transversim sulcatâ, sexfariam vari- cosà, rufà ; anfractibus supernè angulatis, ad angulum cingulo albo, rotato ; caudà breviusculà ; aperturä albä ; canali clauso. Coquiile ovale, fusiforme, subventrue, atténuée à ses extrémités, renflée au milieu ; la spire, subturriculée et assez élevée, est un peu plus courte que le dernier tour ; elle est formée de sept autres tours convexes, étagés, an- GENRE ROCHER, 8r guleux à leur partie supérieure, sur lesquels sont dispo- ses six varices longitudinales, épaisses et obtuses; ces varices, aussi Dia que les nine qui les séparent, sont traversées par de petites côtes noduleuses et de fines stries ; le dernier tour se termine en un canal court, fermé dans sa longueur. L'ouverture est ovale ; le bord droit est épaissi par la dernière varice ; sa partie interne est garnie de petites dentelures. La coquille est roussâtre avec une ligne décurrente blanche sur l'angle des tours; l'ouverture est blanche. Long. 40 millim. Habite Coquille qui, par sa forme et la disposition de ses varices, à tant d'analogie avec le Murex tarentinus, qu’on devra incontesta- blement la considérer comme une variété de celui-ci. Elle n’en diffère que par la côte décurrente de couleur blanche et plus prononcée que les autres, qui couronne ses tours de spire. 59. ROCHER DE BOIVIN. Murex Boivini, Nosis. (Collect. de M. Borvix. ) PI. XLIIL, fig. 2 M. testä ovato-elongatä, subturriculatä, rugosä, reticulatä, undecim varicosä, transversim profundè sulcatä et striatä, reticulatä, griseâ ; anfractibus convexis ; spirà subelongatä; aperturà ovatä; canali brevi, terminato, umbilicato ; labro dextro incrassato, intüs denticulato. Coquille ovale, allongée, subturriculée, rugueuse, ré- uculée, atténuée aux extrémités; la spire est formée de sept tours distincts, légèrement aplatis en dessus et sur lesquels sont disposées assez régulièrement onze varices obtuses, un peu foliacées du côté antérieur ; ces varices, aussi bien que leurs intervalles, sont traversées par des côtes réguhières, entre lesquelles existent de 6 82 GENRE ROCHER. fines stries. L'ouverture est ovale, assez grande, termi- née par un canal court ; la columelle est presque droite, épaisse, munie d'un bord gauche étalé et lamelleux qui se relève au-dessus d’une perforation infundibuliforme ; le bord droit est épaissi par la deuxième varice ; il est garni d’un petit nombre de dents pliciformes. La coquille est d’un blanc grisâtre, l'ouverture est blanche. Long. 60 millim. Habite C'est l'obligeance de M. Boivin qui nous a fait connaitre cette espèce; el nous avons Cru devoir lui donner le nom d’un amateur dont les recherches assidues ont augmenté plusieurs fois les richesses conchyliologiques. 60. ROCHER CORDONNÉ. YMurex torosus, Lan. ( Collect. Law. et Mus.) Sowergy, Conch. illust., fig. 30. PI. XXXILL, fig. 2. M. testà ovato-oblongàä, medio-ventricosä, exquisitè cingulatä, septifarièm varicosä, rufescente ; anfractibus supernè angulato - nodulosis, suprà planis; N : S.à 4 . , cingulorum interstitiis profundè cavis ; spirà caudäà breviore. “ Coquille ovale, oblongue, ventrue ; la spire est courte, un peu renflée; on y compte quatre ou cinq tours très- convexes, étagés, à suture profonde, cerclés par de larges côtes transverses très-saillantes, subarrondies et un peu aplaties; la partie moyenne de ces côtes est lisse , les bords sont hérissés d’un grand nombre de peuites écailles; dans l'intervalle des côtes on voit quelquefois aussi de fortes stries écailleuses ; les varices, au nombre de sept sur chaque tour, sont, en sénéral, peu appa- rentes ; elles forment, à la partie supérieure des tours de GENRE ROCHER. 83 spire, au-dessous de. la suture, des lamelles verticales plus ou moins régulières, faisant saillie sur les côtes comme de grosses écailles et plus prononcées vers la base du dernier tour ; celui-ci est très-large et très-ven- tru ; 1l est terminé par un canal clos et fort court. L’ou- verture est ovale, oblongue; le bord droit est festonné, sillonné, garni sur sa face interne d’une rangée de petites denticulations ; le bord gauche est appliqué sur la colu- melle qui est munie d’un peut ombilic. La coquille est d’un brun rougeûtre ou marron. Long. 42 millim. Habite Cette espèce a l’aspect général d’une Pourpre ; elle ressemble surtout à celle qui est désignée sous le nom de Gabestan, ayant comme cette dernière des espèces de cercles très-élevés ; vulgai - rement le Faux cabestan. 61. ROCHER MONOCÉROS. Jurex monoceros, SOW. (Collect. du Mus.) Sowery, Conch. illust., fig. 64-65 et97. XVII, fig. M. testà ovato-oblongä, ventricosiusculâ, utrinquè attenuatä, varicosä, cos- tulatä, transversim tenuissimè striatâ, fuscescenté ; spirâ conicä ; anfractibus subanpulatis ; varicibus tribus prominulis ; interstitiis tuberculo valido, conico munitis ; labro dextro intüs denticulato ad basim unidentato ; canali clauso. Coquille ovale, oblongue, un peu ventrue, atténuée à ses extrémités ; la spire est conique, pointue, formée de six tours subanguleux portant chacun trois varices épaisses, assez saillantes, anguleuses et traversées, ainsi que les autres parties de la coquille, par de petites côtes plus ou moins prononcées qui y produisent des espèces de tubercules; l'intervalle de ces varices est garni d’un 84 GENRE ROCHER. gros tubercule conique plus ou moins allongé sur le- quel s'élèvent aussi les côtes; toute la surface est en outre couverte d’un grand nombre de petites stries écailleuses d’une finesse extrême et qui sont dues aux accroisse- ments successifs ; ellessont plus marquées sur les varices ; le dernier tour est large, un peu ventru à sa partie supé- rieure ; il s’atténue jusqu'à la base du canal ; celui-ci est large, aplati, oblique, léyèrement relevé à son extrémité. L'ouverture est assez grande, ovale ; le canal est clos; le bord droit, pourvu à sa face interne de quelques denti- culations, porte vers la base une pote conique que l’on retrouve du côté antérieur des varices précédentes ; le bord gauche est lisse et appliqué. La coquille est d un brun roussâtre, offrant quelquefois des flammules longi- tudinales irrégulières un peu plus foncées ; l'ouverture est toute blanche. Long. 40 millim. Habite l'océan Pacifique, les côtes de la Californie. Parmi les divers caractères qui distinguentcette coquille, l'espèce de dent ou corne que supporte le bord droit est l’un des plus remar- quables ; nous avons eu déjà plusieurs fois occasion de citer des es- pèces où se trouve ce singulier caracière dans des genres très- différents et très-éloignés les uns des autres ; ce qui prouve suf- fisamment que cette modification est purement spécifique et ne peut servir à établir un genre ,cowme Lamarck Favait fait pour le genre Licorne. GENRE ROCHER 3) 62. ROCHER RUBANE. Murex fasciatus, SOW. (Colleet. de VErREAuUx.) SowERBY, Conch. illustr., fig. 86. PI. XXXIX, lis. 2. M. testà ovato-oblongä, crassi, transversè costatà, albä, vel pallidè fulva, fusco-bifasciatà ; spirà breviuseulä ; anfractibus subrotundatis ; caudà brevi, com- pressà, subumbilicatä ; varicibus tribus, rotundatis, crassis ; interstitiis tuber- culo valido, elongato munitis ; labro dextro denticulato ; canali brevi, ad ex. tremitatem clauso. Coquiile ovale, oblongue, épaisse, à spire régulière ment conique, pointue, médiocrement élevée, formant environ la moitié de la longueur totale ; on y compte six ou sept tours convexes, portant chacun trois varices assez saillantes, arrondies, dans l'intervalle desquelles on voit un tubercule allongé, costiforme, ayant Paspect des varices et traversé comme celles-ci, par de petites côtes assez saillantes et arrondies ; le dernier tour est un peu convexe et renflé ; ses varices s’y prolougent jusqu’à la base du canal; celui-ci est très-court, costulé comme tout le reste de la coquille; il est épais à sa naissance, arrondi , atténué à son extrémité, qui est subascen- dante; ce canal est clos vers sa face inférieure. L’ou- verture est grande, ovalaire ; sa partie supérieure porte un léger sinus formé par la réunion des deux bords; le bord droit est lamelleux, un peu festonné, denticulé à sa face interne ; le bord gauche est mince, appliqué, for- mant une légère saillie ; il y a une petite fente ombilicale. La coquille est fauve ou blanchâtre, traversée par des fascies brunes ou légèrement teintées de verdàtre. Long. 36 millim. Habite l’ocearn Atlantique, les côtes de la Gambie. Pelite espèce encore assez rare; elle a lPaspect de certains Buc 86 GENRE ROCHER. cins. C’est avec le Murex Edwardsii qu’elle parait avoir le plus de ressemblance. 63. ROCHER À LÈVRE ÉPAISSIE. Murex labiosus, GRAY. (Collect. du Mus.) Martini, 11,1, 187, fig. 1802-3. PI. II, fig. 2. M. testà crassä, ovatà, clathratä, albidä ; anfractibus convexis, spiraliter striatis, varicibus elevatis, foliaceis ; ultimo anfractu spirä duplo longiore, cos- tis tribus spiralibus elevatis ; labro exteriore expanso, intùs denticulato. Coquille ovale, conique, très-épaisse, à spire pointue, suballongée, formant le tiers environ de la longueur to- tale; on y compte sept tours légèrement convexes, tra- versés par des côtes assez saillantes qui les font paraitre anguleux ; ces côtes sont au nombre de trois sur le der- nier tour, les premiers n’en laissent voir qu’une seule ; leurs intervalles et quelquefois leur surface portent des stries peu marquées ; les varices sont au nombre de sept, quel- quefois de douze ; elles consistent en petites lames minces, peu élevées, formant des séries longitudinales et produi- sant, par leur entre-croisement avec les côtes transverses, un large treillis ; ledernier tour est fort grand. L'ouverture est ovale, le bord droit porte à sa face interne une rangée de denticulations réunies de deux en deux ; il s’épaissit à l'extérieur par l’addition d’un certain nombre de lames superposées qui le font paraître dilaté et de telle sorte qu'en voyant la coquille du côté opposé à l'ouverture, on pourrait croire qu’elle n’a point de canal; celui-ci existe cependant, mais court et droit ; le bord gauche est mince et appliqué, il y a une légère fente ombilicale. La coquille est blanchâtre ou verdätre ; Pouverture est d'un beau blanc ; l’intérieur est quelquefois brunâtre. GENRE ROCHER. 87 Long. 38 millim. Habite l'océan Pacifique, les côtes du Chili et du Pérou. Coquille remarquable par son épaisseur et surtout le déve- loppement de son bord droit ; les varices, par leur nombre et leur disposition lamelleuse, contribuent aussi à la faire distinguer facilement. 64. ROCHER TÉTRAGONE. Murex tetragonus, BRODERIP. ( Collect. du Mus. et de M. Decrsserr.) Sowenrsy, Conchol. illust., fig. 25 et 36. PI, V, fig. 2. M. testà ovatà, tetragonà, quadrifariàäm varicosà, transversè costatà, albidä ; spirà proeminente, obtusä; varicibus validis, rotundatis, carinatis, tuberculi- formibus, seriatim foveolatis ; aperturâ rotundä, canali brevissimo, paululüm recurvo, dilatato ; labro dextro crasso. Coquille ovale, tétragone, à spire proéminente, ob- tuse, formée de cinq ou six tours convexes portant chacun quatre varices très-fortes, saillantes, arrondies et carénées ; la partie supérieure de ces varices est suban- guleuse, conique et tuberculiforme ; elles sont chargées de côtes transverses sur lesquelles on voit des séries de pores dont l'intervalle est creusé et forme de petites fossettes ; le canal est très-court, un peu relevé, large- ment ouvert. L'ouverture est arrondie ; les bords sont saillants ; le bord droit est épaissi à l'extérieur par la dernière varice qui est très-prononcée; le bord gauche est lamelleux et appliqué; il y à nne légère fente ombilicale. Cette coquille est blanchätre. L’ouver- ture est violacée à l’intérieur. Long. 28 millhim. Habite 88 GENRE ROCHER, Cette espèce a la mème forme à peu près que le Murex brevici- lus ; cependant elle est moins raccourcie; les fossettes quioccu- pent les parties latérales des varices sont plus grandes et plus profondes ; le canal se relève moins subitement. 65. ROCHER COURT. Hurex breviculus, SOW. (Collect. de M. Deresserr,) SowerBy, Conch. illustr., fig. 37. PI. IV, fig. 2. M. testà rhomboideä, brevi, ventricosä, albä, fulvo-fasciatä ; varicibus qua- tuor, crassis, nodulosis inter nodulos utrinque foveolatis ; spirà brevi ; anfrac- tibus rotundatis ; aperturâ rotundatä, ad marginem crenatà ; caudâ brevi, subit recurvâ; canali ferè clauso. Coquille raccourcie, rhomboïde, ventrue, épaisse, à spire courte, un peu obtuse ; on y compte quatre ou cinq tours convexes, arrondis, couronnés par des espèces de tubercules coniques qui surmontent l’extrémité des va- rices ; celles-ci, au nombre de quatre, sont très-saillantes, épaisses, traversées, ainsi que le reste de la coquille, par des côtes assez élevées dans l'intervalle desquelles on voit des séries de fossettes ; ces fossettes sont plus prononcées à la base et de chaque côté des varices ; le dernier tour est grand et ventru ; il se termine à sa partie inférieure par un canal court et ascendant. L’ouverture est arrondie ; le bord droit est épaissi par la dernière varice; le bord gauche est lamelleux et appliqué. La coquille est blan- châtre, ornée de fascies transverses fauves. Long. 24 millim. Habite Cetteespèce est extrémement voisine de la précédente (Murex tetragonus). Elle s’en distingue par sa forme beaucoup plus rac- courcie et plus ventrue, ses tours de spire qui sont en moins grand nombre et plus anguleux. GENRE ROCHER. 89 66. ROCHER ENTAILLÉ. Jurex incisus, BRODERIP ( Collect. du Mus.) Sowersy, Conck. illust., fig. 15. PI. VI, fig. 5. M. testà ovatà, ventricosä, septemfariäm varicosâ, albidà ; spirà ebtusiusculà ; varicibus rotundatis, elevatis, transversim creberrimè striatis, carinatis, seriatim asperis, subecastaneis ; labro dextro denticulato ; canali brevissimo. Coquille ovale, renflée, raccourcie; la spire esLirrégu- lièrement conique, un peu obtuse; on y compte cinq tours COnvexes, portant chacun six ou sept varices très- saillantes, larges, arrondies, obliques, traversées par de fortes stries, quelquefois carénées et couvertes de très- peutes écailles qui produisent des espèces de séries po- reuses, rudes au toucher ; ces stries se continuent dans l'intervalle des varices, mais elles y sont moins pronon- cées ; le dernier tour est assez grand, pentagonal, un peu ventru ; le canal qui le termine à la base est extrêmement court, large, légèrement ascendant. L'ouverture est petite, ovale; le bord droit est denticulé; il sunit à son sommet avec le bord gauche sans former de sinus ; 1l y à un bourrelet ombilical tres-oblique et très-courbé, sur lequel on voit la trace des anciens canaux. Cette coquille est blanchätre; les varices sont d’un brun jaunâtre ou marron. Long. 25 millim, Habite Cette petite espèce, déjà fort remarquable par ses grosses va- rices costiformes et arrondies, ne l’est pas moins par la singulière disposition des stries dont elle est traversée ; les séries de pores qui forment ces stries se voient très-bien à la loupe. 90 GENRE ROCHER, 67. ROCHER D'EDWARDS, Murex Ediwardsi, Mevur. ( Collect. du Mus.) Payreauneau, Cat. de la Corse, pl. 7, fis. 19, 20. PI. XLVI, fig. 4. M. testà parvä, ovato-conicà, crassiusculà, longitudinaliter costatà, transver- sim striatà, rugosä-fuscescente, interdum ultimo anfractu albo, fasciatä ; spiri acutâ; varicibus paucis, eminentibus, albidis ; aperturà ovatä; labro dextre tenui, seriatim granuloso ; canali brevissimo, inferius clauso. Coquille petite, ovale, conique, à spire pointue, com- posée de cinq ou six tours étroits, convexes, subangu- leux ou simplement arrondis, ornés de côtes longitudi- nales, nombreuses, rapprochées entre elles, traversées par des stries plus ou moins fines et rugneuses ; ces côtes font quelquefois saillies près de la suture de manière à former une rangée de tubercules coniques; les varices sont peu nombreuses, les premiers tours en sont dé- pourvus; le dernier en porte deux, quelques individus en ont jusqu'à quatre; ces varices sont très-saillantes , larges, arrondies ou anguleuses, couvertes des mêmes stries que le reste de la coquille, seulement ces stries y sont plus prononcées ; le dernier tour estassez grand, con- vexe, terminé à sa partie inférieure par un très-petit canal subascendant, tubiforme, clos à sa face inférieure par une sorte de bride formée par la réunion des deux bords. L'ouverture est ovale, allongée, un peu atténuée vers la base; le bord droit est tranchant, denticulé, muni à sa face interne d’une série de petites granula- tions arrondies ; le bord collumellaire est mince et appli- qué. La coquille est d’un brun rougeätre, ayant ses varices d’un blanc cendré ou verdâtre ; le dernier tour porte assez souvent deux fascies transverses blanches ; GENRE ROCHER, 91 quelquefois ce tour est aussi marqué de maculations 1r- régulières d’un rouge brun très-foncé. Long. 22 millim, Habite la Méditerranée, vers les côtes de la Corse et de la Sicile. Cette petite espèce, extrémement commune sur les côtes de la Méditerranée, avait élé rangée par M. Payreaudeau dans les Pourpres ; elle a en effet l’aspect des coquilles de ce genre, mais la présence des varices, la forme de l’ouverture et celle du canal pe permettent pas de la confondreavec celles-ci. M. Sowerby a figuré sous le nom de Murexinconspicuus (Conch.illust., fig. 81) une espèce qui doit vraisemblablement être réunie au Murex Ediwardsi. 68. ROCHER VARIQUEUX. Murex varicosus, SOW. (Collect, du Mus.) Sowergy, Conch. tllust., fig. 49. PI. XXVIIL, fig. 2. M. test subclavatä, transversé sulcatà, albä, ad varices fusco-nigricante ; va: ricibus sex, tumidis, subfrondosis, anticè inciso-fimbriatis, ponè frondes bre - vibus, integris, posticè ad anfractum dilatatis, ultimo expansioribus, digitatis ; spirâ breviusculä, suturis anfractuum excavatis ; caudâ subelongatä, latà ; aper- turà rotundatà, albâ; canali ferè clauso. Coquille claviforme, renflée à sa partie supérieure, atténuée à sa base; la spire est peu élevée et obtuse; on y compte quaire où cinq tours Îreés-CONVExES, à Sl- ture profondément excavée en une série de fossettes qui sont formées par l’extrémité supérieure des varices ; celles-ci, au nombre de six sur chaque tour, sont iarges, épaisses, arrondies et sillonnées transversalement ; elles forment une suite de côtes ou bourrelets longitudinaux , séparés entre eux par de très-petits intervalles; vers la 92 GENRE KOCHEK. suture, elles deviennent très-étroites, lamelleuses, et chacune d’elles s'appuie sur le tour précédent ; elles sont de même plus étroites sur le canal ; les sillons et les pe- ütes côtes transverses dont elles sont ornées se conu- nuent sur le bord droit en une série de petites épines courtes, droites, canaliculées, tronquées au sommet, comprimées et striées ; elles deviennent plus fortes sur le canal ; le dernier tour, large et convexe à sa partie supé- rieure, est légèrement resserré à sa base; le canal est ré- eulièrement atténué, long, fort, arrondi, un peu ascen- dant à son extrémité. L'ouverture est subarrondie ; elle parait entière, le canal étant presque clos; les deux bords sont réunis à leur partie supérieure sans former de sinus; le bord droit est légèrement denticulé sur sa face interne ; le bord gauche est peu développé et appliqué Cette coquille à ses varices d’un bran noirâtre, principa- lement les épines ; le fond est blanc. Long. 48 millim. Habite Cette espèce, établie par M. Sowerby et dont notre Muséum possède un individu, me parait bien distincte de toutes les autres du même genre. 69. ROCHER CROISÉ. Murex fenestratus, CHEMNITZ. (Coll. Lam. et Mus.)Cnemw., Conch., 10,1. 161, fig.1536-1537. PI. XXIV, fie. 2 M. testà fusiformi, crassiusculâ, septemfariàäm varicosä, sulcis transversis cancellatä, areis impressis quadratis fenestratà ; varicibus sulcisque albis ; areis rufis ; caudà longiusculä ; labro margine intüs dentato. Coquille épaisse, fusiforme, à spire médiocre, reuflée, un peu obtuse; on y compte sept tours convexes, divisés GENRE ROCHER, 95 lougitudinalement par des côtes très-saillantes ; de ces côtes, quatre ou cinq sont un peu plus prononcées que les autres sur chaque tour et représentent les varices ; elles sont traversées par des stries décurrentes rugueuses, unies par groupes de quatre ou cinq et formant sur le dernier tour deux espèces de faisceaux transverses ; l’en- tre-croisement de ces faisceaux avec les côtes produit un large treillis ou réseau dont les mailles sont très-profondes et à peu près carrées ; les stries de ces faisceaux se pro- longent à la base du tour en autant de pointes ou dipita- tons à peu près égales, un peu dilatées, canaliculées et tronquées au sommet ; ce dernier tour, assez convexe el ventru, est resserré à sa partie inférieure pour former le canal quiestarrondi, ouvert,costulé longitudinalement par les varices et traversé par quelques fortes stries obliques dont les extrémités isolées et distinctes représentent les anciens canaux. L'ouverture est ovale, arrondie ; le bord droit est épaissi à l’extérieur par la dernière varice qui est ornée des digitations dont nous avons parlé ; il porte à sa face interne une rangée de denticulations ; le bord columellaire est mince et appliqué, La coquille est d’un fond blanchâtre et ses alvéoles ou mailles sont d’un rouge ferrugineux. Long. 50 millim. Habite la mer de Chine, les côtes des îles Philippines. Cette espèce, des plus singulières, ne peut être comparée à au- cune autre du même genre. 94 GENRE ROCHER. 10. ROCHER ALVÉOLÉ. Murex alveatus, Noms. ( Collect. du Mus. ) PL. XLVI, fig. 2. M. testà oblongä, costis varicibusque reticulatä, albä ; spirä longissimä ; vari- cibus sex ant octo, regulariter ordinatis, seriatim alveatis ; aperturà parvâä, rotundä ; labro dextro crasso, intùs denticulato ; canali brevissimo. Coquille oblongue, à spire très-élevée, formant à peu près la moitié de la longueur totale; elle est légèrement renflée au milieu, obtuse au sommet ; les tours de spire, au nombre de six, sont très-convexes, à suture profonde; ils sont traversés par des côtes décurrentes étroites, fort élevées, rugueuses , au nombre de trois sur les premiers tours et de cinq sur le dernier ; ces côtes sont interrom- pues à angle droit par les varices qui ont à peu près la même Dre et la même saillie, de manière à produire une sorte de réseau à mailles allongée et trés-profondes; ces varices sont à peu près disposées d’une manière régu- lière sur les tours ; il y en a six ou huit sur chacun d’eux ; elles sont élégamment ornées d’une série de petits pores formés par la succession des lamelles d’accroisse- ment; cetie singulière disposition se retrouve sur les côtes transverses, mais beaucoup moins marquée ; le der- nier tour est assez convexe ; il est terminé par un canal très-court, large et subascendant à son extrémité. L’ou- verture est fort petite, ovale, arrondie ; le bord droit est simple, strié et denticulé à sa face interne, épaissi à l'extérieur par une large varice ; le bord gauche est lamel- leux. La coquille est toute blanche. Long. 22 millim. Habite GENRE ROCHER, O9 Cette jolie espèce se distingue par l'élégante disposition de ses côles et de ses varices produisant des séries de fossettes et de pe- lits pores. Par ces caractères, elle se rapprocherait des Murex breviculus et Tetragonus; mais l'ensemble de ses autres carac- tères l’en sépare évidemment. 71. ROCHER SCALAROIDE. Murex scalaroides, BLainvirre. (Gollect, du Mus.)Bzainv., Faun. franc., pl. 5 A, fig. 5-6. Pl. VIL, fig. 2. M. testà oblongâ, subturriculatä, transversim striatâ, varicosà, albidä ; spirâ elevatà, conicâ ; suturâ profundà ; varicibus sex aut septem, eminentibus, regu- lariter ordinatis ; aperturâ ovatä, flavescente ; canali brevi, subascendente, Coquille oblongue, un peu allongée, subturriculée, à spire élevée, conique, lésèrement renflée; on y compte sept ou huit tours très-convexes, arrondis, à suture pro- fonde et paraissant détacher les tours les uns des autres ; ces tours sont traversés par des stries ou petites côtes dé- currentes, assez régulièrement espacées entre elles et produisant à la base des varices de légers enfoncements. Les varices sont assez saillantes, subtranchantes, au nombre de six ou sept sur chaque tour et formant des séries presque parallèles, mais un peu obliques; sur le dernier tour, elles s’écartent davantage les unes des autres jusqu’à la base du canal, où elles forment, sur le bour- relet ombilical, une série de petites squammes qui représentent les anciens canaux. L'ouverture est assez grande, ovale, un peu évasée à sa partie inférieure; le bord droit est simple, peu saillant, pourvu à sa face in- terne d’une série de peutes granulations à peine visibles ; le canal est court, large, aplati, subascendant, ouvert à sa face inférieure. La coquille est blanchâtre; son ou- verture est d’un jaune léger. 96 GENRE ROCHER, Long. 21 millim. Habite la Méditerranée. Cette petite espèce rappelle un peu notre Murex alveatus par l’'entre-croisement des côtes et des varices, mais elle en est tout à fait distincte par la structure même de ces parties, qui ne sont pas poreuses comine dans le Murex alveatus: elle en diffère aussi par sa forme générale, ce qui sert également à la séparer du Murex labrosus chez lequel on observe à peu près la même dis- position dans l’arrangement des côtes et des varices. 72. ROCHER SCOLOPENDRE. Murex hexagonus, Lam. (Collect. Lam. et Mus.) Encyclop., pl. 418, f. 3 a b. PI. VIII, fig. 3. M. testä subfusiformi, hexagonä, sexfariàm spinosä, albidâ aut fulvâ; spinis tenuibus, simplicibus, breviuseulis, crebris, rufis; interstitiis transversim squammiferis ; spirà exsertâ. Coquille hexagone, allongée, subfusiforme, atténuée à ses deux extrémités; la supérieure est régulièrement co- nique et pointue; elle est formée de sept ou huit tours peu convexes, aplatis à leur partie supérieure; chacun d’eux est orné de six varices étroites, anguleuses, dispo- sées régulièrement les unes au-dessus des autres, de ma- nière à produire des côtes longitudinales saillantes ; ces varices sont surmontées de petites épines simples, grêles, arrondies, canaliculées et pointues ; les intervalles de ces épines sont garnis de petites écailles spimformes plus ou moins prononcées, se prolongeantsur le reste dela coquille eu forme de stries transverses. Quelquefois, toute la sur- face est couverte d’écailles extrèmement fines produites par les stries d’accroissement. L'ouverture est ovale, allon- gée, un peu dilatée à sa partie inférieure ; le canal est lar- sement ouvert; il est court, atténué, épineux, ascendant à sa base ; il porte un bourrelet ombilical surmonté d’é- GENRE ROCHER. 97 cailles plus ou moins élevées qui sont les traces des anciens canaux ; le bord droit est mince, denticulé ; le bord gau- che peu épais et appliqué. La coquille estde couleur fauve, ayant les épines des varices d’un brun ferrugineux ; l’ou- verture est blanchâtre. Long. 45 millim. Habite la Méditerranée. à Jolie espèce que sa forme hexagone et la disposition des épines de ses varices rendent fort distincte des autres du même genre. 73. ROCHER EXIGU. Murex eriguus, Noms. ( Collect. du Mus. ) PI. XLVI, fig. 5. M. testä parvä, elougata, turriculatà, varicosà, transversim striatà, fulvä aut flavescente ; spirà acutà; anfractibus convexis; suturâ profundä, flavo-macun- lat ; labro dextro intüs sulcato ; canali subelongato, suprà rotundato, anpusto. Coquille petite, allongée, turriculée ; la spire est répu- liérement conique, pointue au sommet ; on y compte six tours très-convexes, séparés par une suture profonde et canaliculée qui semble former une espèce de rampe et qui est dominée par une série décurrente de petites pointes dues à l'extrémité supérieure des varices ; celles-ci, au nombre de huit sur chaque tour, sont régulièrement distantes entre elles et consistent en espèces de côtes tranchantes assez élevées, ornées de très-petites épines squammifor- mes, résultant du redressement des stries transverses qui couvrent les varices et toute la surface de la coquille ; ces stries sont elles-mêmes très-élevées et forment de véritables côtes; les épines qu’elles portent sont en‘général plus déve. 7 98 GENRE ROCHER. loppées à la base du dernier tour et principalement sur le canal ; il n’en existe qu'une seule rangée sur cette partie. L'ouverture est ovalaire, le bord droit, sillonné à sa face interne ;le bord gauche est mince, lamelleux, appliqué sur la columelle ; le canal, séparé de la base du dernier tour par un large sillon, produit une espèce d’étranglement ; il est court, droit, arrondi en dessus, ouvert à sa face infc- rieure, La coquille est fauve ou Jjaunâtre, la suture est légèrement marquée de petites maculations de couleur d’ocre. Long. 0 millim. Habite Jolie petite coquille ayant l'aspect d'une Scaiaire, à cause de ses tours de spire un peu détachés et de ses nombreuses varices ré- gulièrement distantes entre elles ; elle est d’ailleurs fort remar- quabie par ses côtes transverses qui produisent sur les varices des séries de petites épines, et par le profond sillon qui sépare le canai du dernier tour. 74. ROCHER DE BLAINVILLE, Murex Blainvillii, Payravpeau. (Collect. du Mus.) Pavr., Cat., de la Corse, pl. 7, fig. 19-18. Pl. XL, fig. 2. AM. testä subfusiformi, roseä aut albidä, sæpissimè rubrâ, longitudinaliter cos- tatà et transversim rugosà; rugis lamelliformibus, suberectis, acutis ; anfracti- bus convexis, in fendo aperturæ quatuor tuberculis albis, parvis et quinque versüs marginem ; labro sulcato ; caudà subumbilicatä. Coquille oblongue, allongée, à spire régulièrement conique, pointue, très-élevée, formée de sept ou huit tours convexes qui sont ornés de côtes longitudinales pli- ciformes, subarrondies , léyèrement tranchantes; on compte huit ou neuf de ces côtes sur chaque tour ; elles GENRE ROCHER. 99 représentent les varices; le dernier tour seulement n’en offre plus que quelques traces qui se prolongent jusqu’à la base du canal ; toute la coquille est traversée par de fortes stries décurrentes et costiformes, qui produisent à leur point d'intersection sur les varices de petites aspérités ou tubercules coniques ; le canal est très-court, largement ouvert, presque droit. L'ouverture est oblongue ; le bord droit est tranchant, muni à sa face interne d’une série de petites granulations; le bord gauche est peu distinct, très- mince et appliqué ; il existe à la base de la columelle un pli oblique si peu marqué, qu’il estdifficile de Papercevoir. La coquille est souvent d’un rose tendre ou nuancé de jaune, mais elle varie beaucoup dans sa coloration ; tantôt elle est toute blanche, tantôt d’un ronge assez vif, quel- quefois enfin d'un brun rougeâtre très-foncé. Long. 32 millim. Habite la Méditerranée, les côtes de la Corse et de la Sicile, Cette jolie espèce, bien tranchée, est remarquable surtout par ses côtes longitudinales couvertes d'aspérités,et par la variété de sa coloration ; sa forme rappelle celle des Pourpres, et il faut un examen attentif pour s’apercevoir que ses côtes longitudinales ne sont autre chose que des varices : ce qui est évident sur le bour- relet ombilical où leurs extrémités forment une série de petites écailles. M. de Blainville avait rangé cette coquille parmi les Can- cellaires (Voyez Faune francaise, pl. 5 B, fig. 6-7) à cause d’une légère trace de plis qui est placée à la base de la columelle ; ce caracière trop peu marqué ne justifie pas ce rapproche- ment. 190 GENRE ROCHIR, 75.ROCHER CARINIFÈRE. Murex cartniferus, Sow. (Collect, du Mus.) Sowergy, Conch. illustr. fie. 58. PI. XVLII, fig. 2. M. testä ovato-conicà, turbinatä, longitudinaliter costatà, transversim striatà, fulvescente ; spirâ acutà ; spinis coronatâ ; anfractibus convexis, cariratis ; striis sublamellosis, decurrentibus, rugo:is; aperturâ aibà ; labro dextro sulcato, den- ticulato ; canali brevi; columellâ basi umbilicatà. Coquille ovale, conique, turbinée ; la spire est assez élevée, régulièrement conique et pointue; les tours sont très-convexes, au nombre de huit ou neuf, divisés par des côtes longitudinales très-nombreuses et arrondies ; ces côtes représentent les varices ; toute la coquille est tra- versée par des stries ou côtes lamelleuses, décurrentes et rudes au toucher ; l’une de ces stries, placée vers le mi- lieu des premiers tours de spire et à la partie supérieure du dernier, prend un développement beaucoup plus considérable que les autres, et se divise en espèces d’épi- nes irrégulières. très-déprimées ; ces épines correspondent à peu près à chaque côte longitudinale et couronnent ainsi la partie supérieure des tours; le dernier est très— convexe et renflé ; les stries transverses qu'on y voit se continuent jusque sur le canal ; celui-ci est court et arrondi; il est ouvert à son extrémité inférieure ; la colu- melle est creusée par un ombilic circulaire très-profond. L'ouverture est assez grande, ovalaire; le bord droit est sillonné et denticulé. La coquille est de couleur fauve ou légérement jauntre ; l'ouverture est toute blanche. Long. 35 millim. Habite On pourrait presque aussi bien placer celte espèce dans le GENRE ROCHER. IOI genre Fuseau que dans celui des Murex ; Son aspect général nous a déterminé à la classer dans celui-ci. C’est avec doute que nous la rapportons à l'espèce de M. Sowerby qui, d'après la figure que ce savant en à donnée, parait avoir une forme plus raccourcie. (Voir Conch. illust., fig. 58.) 76. ROCHER SCABSRE, Murex scaber, Lau. (Collect. Lam.) Encycl., pl. 438, fig. 5 a-b. PL. IX, fig. 2. M. testà ovato-fusiformi, ventricosà, scabrâ, transversim sulcatâ, octofariäam varicosä, griseâ; anfractibus supernè angulatis; caudä breviusculà; aperturà albä. Coquille aHongée, fusiforme ; la spire est ie pointue ; on y compte sept tours convexes , anguleux à leur par ue supérieure, qui est surmontée d’une côte dé- currente garnie d’aspérités produisant sur les côtes longi- tudinales où elles passent des tubercules coniques peu élevés; les côtes sont larges, saillantes, arrondies, assez rapprochées entre elles, principalement sur les premiers tours; 1} y en a sept où huit sur chacun d'eux ; toute la coquille est traversée par de fortes stries aiotes et un peu rugueuses ; le dernier tour est très-convexe, un peu ventru ; il est resserré à sa base par un canal arrondi, fort, légèrement tortueux, subascendant à son extrémité, à bords presque réunis. L'ouverture est grande, ovale, un peu atténuée à sa partie inférieure ; le bord droit est subtranchant, anguleux à son sommet; le bord gauche est mince, sublamelleux , appliqué ; il y a une légère lente ombilicale. La coquille est grisätre ou fauve; l'ou- verture est blanche. Long. 32 millim. Habite la Méditerranée. 102 GENRE KOCHER. Cette espèce ressemble tellement à un Fuseau, qu'il faut une appréciation rigoureuse de ses caractères pour la séparer des coquilles de ce genre ; mais il ne reste plus de doute lorsqu'on a examiné ses côtes longitudinales qui sont de véritables varices, et son canal, qui est presque clos, comme dans la plupart des espèces de Rochers. 77. ROCHER SUBCARINÉ. Murex subcartriatus, Lan. ( Collect. Lam. ) PI. XLVI, Mg. 1 M. testà ovato-fusiformi, medio-ventricosà, transversè sulcatà, novemfariam varicosà, griseä; anfractibus supernè angulato - carinatis, saprà planulatis; ultimo infra angulum sulco eminentiore ; caudà longiusculä, angustä. Coquille fusiforme, renflée au milieu, atténuée vers ses extrémités ; la spire est peu élevée, régulièrement co- nique, un peu acuminée, pointue au sommet; elle est formée de six tours convexes et anguleux ; la partie an- guleuse de ces tours est sirmontée d’une carène qui est dué à à une côte décurrente, arrondie, interrompue ou re- levée à intervalles réguliers par des espèces d’écailles que forment les saillies des varices; celles-ci, au nombre de six ou sept, sont très-peu saillantes ; elles présentent l’as- pect de côtes longitudinales très-aplaties, se perdant plus ou moins vers la base de la coquille; le dernier tour porte sur son milieu une seconde côte décurrente sem- blable à la première, mais moins prononcée ; toute la surface de la coquille est traversée par des stries assez fortes, arrondies, dont l’une, située sur le canal, prend un peu plus de développement ; le dernier tour est assez ventru à sa partie supérieure; il s’atténue à sa base pour former le canal qui est peu distinct à son origine et qui devient ensuite large et droit. L'ouverture est grande, GENRE HOCHER. 105 ovale, un peu évasée ; le bord droit est festonné, garni sur sa partie interne d’une série de denticulations trans- verses; le bord gauche est mince et appliqué, muni à son extrémité inférieure d’une légère fente ombi- licale. La coquille est grisâtre. Long. 34 millim. Habite Si l’on n'avait égard aux varices des tours de cette espèce, on pourrait, par sa forme, la prendre pour un fuseau voisin du Fusus polyÿmorphus de Brocchi. Quatrième groupe. Espèces à varices foliacées où comprimees. 78. ROCHER PHYLLOPTÈRE. Murex phyllopterus, Lan. (Collect. Lam.) Scnus. et Wacn., Suites à Chemn., pl. 219, fig. 3042-3. PI. XXIV, fig. 4. M. testà oblonoà, fusilormi, trialatâ, transversim sulcatä, albâ, roseo-tinetà; alis magnis membranaceis, supernè inciso-fimbriatis ; interstitiorum costellis duabus tuberculiferis ; aperturä ovato-angustà ; labro margine dentato. Coquille oblongue, fusiforme, triangulaire, atténuée à ses extrémités ; la spire est médiocre, conique, formée de six tours convexes, subanguleux, ornés sur la carène et entre les varices de deux côtes ou plis longitudinaux tuberculeux ; les varices, au nombre de trois sur chacur: des tours, sont disposées les unes au-dessus des autres ; 104 GENRE ROCHER. elles consistent en lamelles très-elevées, ondulenes et plissées transversalement par des côtes transverses qui se continuent sur le reste de la coquille en forme de grosses stries ; sur le dernier tour, les varices sont très- développées et se prolongent jusqu'à la base du canal; celui-ci est médiocre, triangulaire, terminé à sa Lare en pointe un peu relevée. L'ouverture est oblongue, al- longée, un peu atiénuée à ses extrémités ; le bord droit est muni à sa face interne d’une rangée de denticulations, et, sur sa partie externe, d’une autre rangée quiseconfond avec la dernière varice ; celle-ci est très-dilatée, compo- sée de lames superposées ; le bord gauche e:t mince et appliqué, lamelleux par sa base; il existe un bourrelet ombilical sur lequel sont relevées les extrémités des pré- cédents canaux, La coquille est blanchätre, quelquefois teintée de rose; les varices portent des maculations trans- verses roussâtres, ayant l'aspect de fascies. Long. 90 milliro, Habite l'océan Indien Cette belle espèce est extrêmement remarquable par le grand développement de ses varices qui forment de larges séries lamel- leuses élégamment plissées. Elle est voisine du Murex acantho- pterus, mais ressemble encore plus au Murex tripterus, par la disposition de ses varices; cependant celles-ci y sont plus profon- dément plissées, et sa forn.e générale est plus allongée. Nous rapportons à cette espèce une coquille nommée par Lamarck M. trigonularis, qui n’en est qu’un peiit individu très-usé. GENRE ROCHER, 10 79. ROCHER ACANTHOPTÈRE. Murex acanthopterus, Lam. (Collect. Lam.) Scarozrrer, £in/., in Conch., t. 3, fig. 8. PI. KXXVII, fie. 2. M. testâ oblonpä, fusiformi, trialatà, transversim suleatä et striatà, alh4 ; alis m: mbranaceis, superné incisis, ad spiram interruptis et subspicosis ; anfractibus angulatis: aperturâ ovato-rotundatä. Coquille subfusiforme, triangulaire, élargie à sa partie moyenne, atténuée à ses extrémités ; la spire est médio- cre, régulièrement conique, pointue; on y compte six tours convexes, subanguleux à leur partie moyenne qui porte une épine canaliculée et courbée vers la spire ; cette épine est surmontée d’une crête lamelleuse qui con- stitue la varice ; les varices sont au nombre de trois; elles s'étendent jusqu'à la base du canal; elles sont assez éle- vées, foliacées, légèrement plissées et couvertes, comme le reste de la coquille, de stries transverses assez régu- hières ; le dernier tour est fort grand, triangulaire, large à sa partie supérieure, atténué vers sa base pour former le canal; celui-ci est assez long, à peu près égal à la spire, il est large et fort à sa naissance, se terminant en une petite pointe lévèrement oblique et ascendante que l’on retrouve isolée sur Pavant-dernière varice. L’ou- verture est grande, ovale, arrondie, le canal est large- ment ouvert; le bord droit présente à sa partie supé- rieure un sinus qui correspond à l'épine de la dernière varice ; 1l est festonné, siilonné et légèrement denticulé à sa face interne ; le bord columellaire est mince et apphi- qué. La coquille est toute blanche. Long. 67 nullim. 100 GENRE RUCHER. Habite Cette belle espèce. encore rare dans les collections, est surtout remarquable par l'épine canaliculée qui est comme confondue dans la crête de chaque varice; ce caractère suffit pour la distin- guer du Murex trialatus avec lequel elie présente beaucoup d'a- nalogie:elle en offre aussiavec le Furex cristatus, mais chez celui-ci le canal est toujours clos dans toute son étendue. 80. ROCHER A CRÈÊTES. Mure cristatus, GRAY. { Collect. de M. Devesserr.) Sowersy, Conch. illust., fig. 50 et 109 var. PI. IV, fig. 5. M. testà elongato-fusiformi. plicato-lametlosä, spinosä, trifari ‘m varicosä, al- bidä, falvo-maculatä; anfractibus convexis, nodulosis; aperturâ rotundatä. integrà ; labro dextro larmellosa, inferné expanso, superné acuminato, FECUTVO ; canali clauco, elonsato. Coquille allongée, fusiforme; la spire est médiocre, réguhèrement conique et pointue ; on y comple six Lours convexes, subanguleux et à nodules dans l'intervalle des varices ; celles-ci sont au nombre de trois; elles sont saillantes, disposées les unes au-dessus des autres et prolongées à leur partie supérieure en épines longues, courbées vers laspire, très-aplaties, s'allongeant en crêtes où lamelles plissées ; ces lamelles, interrompues vers la partie supérieure du canal, y reparaissent un peu au- dessous vers la base; les nlis dont elles sont ornées se centunuent sur le reste de la coquille en forme de stries ; le canal est long, triangulaire, assez fort, terminé en pointe à sa base, qui est oblique et lésèrement ascen- dante. L'ouverture est ovale, arrondie, enuère; le canal est clos, recouvert d’une lame épaisse, arrondie, lisse, calleuse; les bords sont lamelleux, saillants et réunis. La coquille est blanchâtre, parsemée de maculations irré- GENRE ROCIEER. 107 gulieres, plus ou moins étendues et de couleur fauve ; quelquefois elle est entièrement blanche. Long. 46 millim. Habite Jolie espèce, voisine du ÆZ. acanthopterus ; elle en diffère sur- tout par la disposition plissée de ses varices, par son ouverture plus petite et entière, par son canal clos et recouvert d'une lame calleuse. Elle offre quelques variétés de forme et de coloration assez notables : ainsi, dans la collection du Muséum, il se trouve un individu de couleur blanche, plus graud, plus large et plus raccourci que les individus lypes qui font partie de la belle col- lection de M. Delessert. M. Sowerby a aussi figuré, sous le nom de M. pinniger (Conch. illust., n° 109), une coquille qui paraît être évidemment une variété du #7. cristatus; les seules différences appréciables qu’on y apercoive se trouvent dans les épines de la partie supérieure des varices, qui y sont moins développées, mais plus profondément plissées et divisées. 81. ROCHER ÉPERON. Murer calcar, Noris. ({ Collect. du Mus. } PI, XXXVI, fig. 2. M. testà elongato-fusiformi, transversim rugoso-striatà, triseriatim varicosä, spinosâ, aibâ; ænfractibus convexis, longitudinaliter plicatis; canali longo, triangulari ; aperturâ wagnà, ovatà ; labro dextro lamelloso, tenui, intüs den- ticulato. Coquille allongée, subfusiforme, à spire conique et pointue; on y compte sept on huit tours convexes, ar- rondis, ornés de plis longitudinaux entre les varices; ces plis, assez étroits et réguliers, sont an nombre de deux sur les premiers tours et de trois sur le dernier ; toute la surface de la coquille est traversée par un grand nombre de stries plus où moins fines et rugueuses ; les varices forment trois séries parallèles et obliques ; elles sont as- 108 GENRE ROCHER. sez saillantes, anguleuses, munies à leur partie supérieure d'une épine droite, longue, canaliculée, tranchante sur les côtés, finement striée et granuleuse; cette épine per- siste seule sur chacune des varices des premiers tours, mais sur le dernier, elle se joint à une lamelle on crête qui se découpe en épines plus petites, plus minces, lar- sement canaliculées; il y a trois de ces épines sur cha- que varice du dernier tour ; le canal en porte deux ; ce canal est long, triangulaire, large et peu aplati, dirigé obliquement à son extrémité, qui est un peu relevée. L'ouverture est #rande, ovale, léxèrement atténuée à sa parte inférieure; le bord droit est mince, lamelleux, tranchant, finement denticulé ; ie bord gauche, avec le- quel il s’'unit à son sommet, est mince, peu développé, appliqué sur toute l'étendue de la columelle, La coquille est toute blanche. Long. 55 millim. Habite Au premier aspect, celte espèce paraitrait appartenir à noire deuxième groupe el se rapprocher du AZ. senegalensis, mais le développement de ses varices en lameiles à leur baise nous à en- gagé à la placer près du AZ. cristatus. 82. ROCHER TARIPTÈRE, Murex tripterus, Lame (Collect. Lam. et Mus.) Box., Mus., t. 10, fig. 18-19. M. testà oblongä, subfusiformi, trialatà, transversè sulcatà, a1bâ, interdüm rufo-zonatà ; alismembranaceis, supernè inciso-crenatis, ad spiram interruptus ; interstitiis bicarinatis ; Carinis unituberculatis. Coquille oblongue, subfusiforme, un peu renflée, à GENRE ROCHER. 109 spire longne, conique, pointue, forméede six tours très- convexes, traversés par des côtes arrondies et saillantes qui se proiongent sur les varices ; ces côtes sont au nom- bre de deux sur les premiers tours; sur le dernier, il y en a trois principales et un certain nombre d’autres qui vont en décroissant jusqu’à la base du canal; les varices forment trois séries longitudinales et obliques qui occu- pent toute l’étendue de la coquille; elles consistent en lames tres-minces, foliacées, très-élevées, costulées d’un côté, sillonnées de Pautre, à bords lérèrement sinueux et festonnés ; le dernier tour est très-grand ; il se termine à sa partie inférieure en un canal médiocre, un peu obli- que, terminé en pointe. L'ouverture est ovale et en- tière; les bords sont minces, lamelleux, assez dévelop- pés, principalement le bord droit dont la face externe est garnie de légères denticulations : 1l porte vers sa base une espèce de petite dent épineuse ; il est dilaté par la dernière varice qui est fort élargie et pourvue de quel- ques sillons ; le canal est clos à son sommet, ouvert seu- lement à son extrémité. La coquille est blanchâtre, ornée de flammules longitudinales d’un jaune brun, quelquefois verdâtre; les varices sont généralement blanches, ainsi que l’ouverture. Long. 5o mullim, Habite l'océan des grandes Indes. Cette espèce rappelle le Murex phyllopterus par le développe- ment de ses varices; mais les lamelles dont elles se composent y sont moins fortement plissées; la coquille est moins allongée, surtout le canal n'y est pas tout à fait clos. 110 GENRE ROCHER. 83. ROCHER MACROPTÈRE. Murex macropterus, Dresu. {Coiïlect. de M. Desnayes.) Magas. de Zool, 1841, pl. 38. PI, XXXIL, fir, 2. M. tesià elongato-fusiformi, rufâ, obsoletè, transversim striatà, trialatà ; spirà elongato-acutà ; in ultimo anfractu varicibus explanatis, maximis, lamelli- formibus, quadrilobatis, in paginä inferiore eleganter squamosàä lamellosis ; aper- turà ovatâ ; canali lonso, clauso, terminato. Coquille allongée, fusiforme, à spire assez'élevée, ré- galèrement conique, pointue au sommet; on y compte six ou sept tours assez convexes, divisés longitudinale- ment par trois varices placées les unes au-dessus des autres; ces varices, peu élevées sur les premiers tours, prennent sur le dernier un très- grand développement ; elles consistent en lames fort étendues dont les bords sont découpés en quatre lobes principaux; cette dis- position est surtout très-visible sur la dernière varice qui s'étend jusque sur le canal, en laissant voir une large échancrure ; elle est en outre couverte d’une grande quantité de stries longitudinales, onduleuses et rayon- nées ; toute la coquille est ornée de stries transverses rendues rugueuses par les stries d’accroissement ; dans l'intervalle des varices, existe un tubercule très-large, aplati et obtus ; le dernier tour est peu ventru; le canal est clos à son sommet; 1l est assez long, grêle, tordu ; son extrémité inférieure étant courbée vers le côté droit et laissant en saillie la pointe du canal pré- cédent. L'ouverture est régulièrement ovale, complète, à bords réunis ; le bord droit est simple, peu saillant. La GENRE ROCHER, TI] coquille est d’un brun fauve, uniforme ; les côtes trans- verses sont d’une teinte nn peu plus foncée. Long. 45 millim. Habite. Jolie espèce établie par M. Deshayes, et dont on ne connait qu’un seul individu qui fait partie de la collection de ce savant. Elle est surtout remarquable par la singulière disposition de la varice et des stries de son dernier tour, qui forment l'éventail jusque sur jes bords des lames. 84. ROCHER GOUVERNAIL, Murex clavus, Noris. (Collect. du Mus.) Marvin, t. 3, pl. 111, f. 1033-34-35. Pi. XXXVILI, fig. 2 M. testä, elonoato-fusiformi, transversim striatà, tritariàm varicosä, lamel- losä, albâ ; spirà lonoà ; anfractibus longitudinaliter inter varices plicatis, superné marginatis, interdum uncinariis; lamellis ultimo eminentioribus, radiatis, re- curvis ; aperturà ovatà ; labro dextro intüs denticulato, lamelloso ; canali longo, ad extremum dilatato. Coquille très-allongée, fusiforme, à spire longue, sub- cylindrique, un peu obtuse au sommet ; on 4 compte sept ou huit tours légèrement convexes | marginés à leur par- tie supérieure, portant entre ete varice une côte ou pli longitudinal un peu tuberculeux ; les varices sont au nombre de trois, assez obliquement placées les unes au-dessus des autres ; elles sont peu saillantes, sarmon- tées d’une lamelle tres-élevée, repliée de manière à for- mer une sorte de cornet ou d’épine larsement canalicu- lée ; sur le dernier tour, cette épine correspond à la parue supérieure du bord droit; les lamelles sont très-éle- 112 GENRE HMOCHER, vées sur ce tour, légèrement onduleuses, radiées, s'éten- dant jusqu’à la base du canal; toute la surface de la co- quille est couverte de stries transverses; le canal est long, subtriangulaire, élargi par la dernière varice; 1l porte, outre les stries, de petites côtes un peu tranchan- tes. L'ouverture est ovale; le bord droit est muni à sa face interne d’une rangée de petites denticulations régu- lières et arrondies ; il est dilaté extérieurement en une laine très-élargie, mince, radiée, finement rugueuse; la partie supérieure de cette lame forme une sorte de gout- tière courbée qui se relève vers la spire ; le bord gauche est appliqué; il devient un peu lamelleux à la base; 1l y a une légère fente ombilicale. La coquille est toute blanche. Long. 90 millim. Habite la mer de Chine, les côtes des îles Philippines. Cette magnifique espèce, extrêmement rare dans les collec- lions, surtout en parfait état de conservation, est trop singulière pour que nous insistions sur ses différences caractéristiques. M. Sowerby, dans ses Conch. illust., fig. 106, en a donné uve figure sous le nom du #7. uncinarius de Lam., la confondant avec cette dernière, dont elle diffère cependant sous beaucoup de rapports. (Foy. notre pl. 6, fig. 2.) 85. ROCHER TRIAILÉ. Murex trialatus, Sow. (Gollect. de M. Decessarr.) Sowersy, Conch. illust., fig. 54. PI. XXXI, fig. 2. M. test, crassâ, elonsato-fusiformi, lonsitudinaliter striatà, transversim sul- catâ, rugosà, albà ; trifarièm varicosä ; varicibus angustis, depressis, lamellosis, subfrondosis; tuberculis interstitiis pliciformibus; aperturä ovatä ; canali me- diocri ; labro dextro intüs denticulato, extüs expanso. Coquille épaisse, allongée, subfusiforme et subtrigone; GENRE ROCHER. 113 la spire est longue, un peu renflée, légèrement obtuse; on y compte sept ou huit tours convexes, à suture épaisse et submarpginée ; les trois varices de chacun des tours sont obliquementplacéeslesunesau-dessus desautres ; elles con- sistent en lamelles frangées assez élevées, occupanttoute la longueur de la coquille dont lasurface estcouvertedestries transverses coupées longitudinalement par les stries d’ac- croissement, ce qui la rend rugueuse au toucher; cette dis- position se remarque principalement sur les varices. Le canal est médiocre. L'ouverture est ovale, atténuée à sa partie inférieure ; le bord droit fait une légère saillie tranchante ; 1l est pourvu à sa face interne d’une série de petites denticulations qui se retrouvent sur le bord co- lumellaire où elles sont plus arrondies et moniliformes. Vers le milieu du canal, qui est largement ouvert, on voit à la base des deux premières varices une petite fente om- bilicale. La coquille est tonte blanche. Long. 56 millim. Habite les mers des iles Philippines. M. Sowerby, dans ses Conch. illustr., fig. 107, a fail représenter une coquille qu’il rapporte au Murex trigonularis de Lam., et qui ne nous paraît être qu’une variété de l’espèce que nous venons de décrire; nous pensons que si ce savant avait pu examiner le type de Lamarck, il se serait convaincu que le M. trigonularis n’est qu'un mauvais individu du M. phillopterus, ainsi que nous l’avons déjà indiqué en décrivant cette dernière espèce. 114 GENRE KOCHER. 86. ROCHER CRÈÉÈNELÉ. Murexr pinnatus, Sow. (Collect. du Mus. ) Marvin, t. 3, pl. 113, fig. 1036-1035. M. testà clongato-fusiformi, albä, transversim striatà, rugosà ; varicibus tri- bus, longitudinalibus, tortis, fimbrià tenui, dilatatâ, radiatä, margine undulato ornatis ; spirâ productà ; canali elongato ; labro dextro denticulato. Coquille allongée, subfusiforme, un peu renflée au mi- lieu, atténuée aux extrémités ; la spire est longue, régu- lièrement conique et pointue; on y compte sept ou huit jours peu convexes, portant entre les varices un tuber- cule noduleux plus ou moins allongé; les varices, au nombre de trois sur chaque tour, sont réumies les’unes au-dessus des autres ; elles sont simples, tranchantes , re- levées en lamelles minces, plissées et striées de même que toute la surface de la coquille; les stries sont cou- vertes d’un grand nombre de petites crénelures extrème- ment fines qui les rendent rugueuses. Le dernier tour est eu ventru, il se termine en un canal aplati, assez long, effilé, pointu, courbé vers le côté droit et légèrement as- cendant ; celte courbure fait paraitre le canal comme subdivisé, mais la lame saillante qui Paccompagne, n’est autre chose que lextrémité de l’avant-dernière varice. L'ouverture est ovale, allongée, atténuée vers la base ; le bord droit, légèrement anguleux, est chargé de petites denticulatons ; le bord gauche est mince et appliqué. La coquille est d’un beau blanc. Long. 58 nullim. GENRE ROCHER, Habite les mers de la Chine. Jolie espèce, remarquable par les siries régulières et r ugueuses dont'sa surface est couverte, et surtout par la disposition de son canal qui parait être comme subdivisé à la base. 87. ROCHER À CROCHETS. Murex uncinarius, Law. ( Collect. Lam. et Mus.) Sowerey, ConcA. iliust., fig. 75-76. PIN AD 2 M. testà parvä, ovatà, trigono-alatà, albido-fulvä ; alis inferné dentatis ; late ralibus anticè divisis ; laciniis acutis, sursüm uncinaüs ; aperturä ovate-rotundatà. Coquille ovale, oblongue, trigone, à spire assez élevée, formant environ la mottué del a longueur totale; elle est lévèrement obtuse au sommet, composée de six ou sept tours un peu convexes, lisses et comme étagés près de : suture; chacun de ces tours est divisé par trois varices régulièrement disposées les unes au-dessus des autres ; les deux varices latérales portent à leur partie supérieure une forte épine canaliculée et subitement recourbée vers la spire en forme de crochet ; les autres varices se divi- sent en petites lamelles digitées au nombre de quatre; sur le canal, elles acquièrent, en général, un peu plus de dé- veloppement. Le canal est large, triangulaire, elos à sa face inférieure. L'ouverture est peute, ovale, arrondie, le bord droit est lamelleux et tranchant ; il porte à sa par- tie supérieure un sinus qui correspond à l’épine crochue de la varice. La coquille est légèrement roussâtre. Long. 25 millim. Habite la mer de Chine, les côtes des îles Philippines. 116 GENRE ROCHER. Cette espèce est remarquable par la singulière disposition de ses varices latérales. De plus, la forme lobée et laciniée des au- tres varices sert encore à la distinguer. M. Sowerby, dans ses Conck. illust. fig. 106, a donné le nom de Murex uncinarius à notre Murezx clavus, qui n’a aucune analogie avec celui que nous ve- nons de décrire. Le savant Anglais a figuré aussi quatre autres espèces, parmi lesquelles se trouvent le Murex mitræformis, fig. 75, et le Murex capensis, fig. 76, qui sont en tout semblables au Murezx uncinarius de Lam. Quant au Murex canaliferus, fig. 74, et au Murex cancellatus, fig. 79, bien que très-voisins du Murex uncinarius, d'après les figures que M. Sowerby en a données, ils paraissent néanmoins en différer. 88. ROCHER UNILATÉRAL. Murex secundus, LAM. (Coilect. Lam. et Mus.) Sowenex, Conch. illust., fig. 116. PIS "VIII, 5.2: M. testà obovatà, transversè sulcatà, sexfariam frondosä, albidâ aut bruneä ; varicibus nigerrimis ; unicä laterali marginalique multo latiore ; frondibus sim- plicibus, planis, confertis, hinc fissurâ notatis ; suturä ultimä subcoarctatä ; spirâ brevi. Coquille ovale, élargie, renflée à sa partie supérieure, atténuée vers la base; la spire est surbaissée et obtuse : elle est formée de quatre ou cinq tours très-convexes, à suture profonde et excavée en une série de fossettes pro- duites par l’extrémité des varices qui se prolongent dans la suture; ces varices, au nombre de six sur chaque tour, divisent la coquille en espèces de côtes longitudi- nales, larges, saillantes, arrondies, quelquefois subnodu- leuses, portant du côté de l'ouverture une série de petites digitations simples, aplaties, larges, canaliculées, un peu dilatées et tronquées au sommet; ces digitations, qui se continuent sur le reste de la coquille en forme de petites côtes transverses, ne sont bien développées que sur la GENRE ROCHER. 117 deruiere varice ; elles sont enclavées les unes avec les autres par une lamelle ou patte d’oie; le dernier tour; large et convexe à sa partie moyenne, s’atténue vers sa base jusqu’à l’extrémité du canal; celui-ci est assez long, droit, fort à sa naissance, chargé de digitations, mais lisse à sa face inférieure et pourvu d’un bourrelet ombi- lical presque perpendiculaire, sur lequel viennent aboutir les varices. L'ouverture est petite, ovale, arrondie, pres- que entière ; les deux bords sont très-rapprochés à la naissance du canal et complétement soudés à son som- met ; le bord droit, tres-finement denticulé, est bordé par la dernière varice qui se dilate en une lame rayonnante, lisse, calleuse, dilatée à sa partie supérieure et appliquée sur la columelle, le bord gauche y faisant saillie. Cette coquille est d’un fond blanchâtre ; ses varices et les côtes transverses sont d’un brun très-foncé, ses digitations noi- râtres. Quelquefois elle est entièrement brune ; louver- ture et les bords sont blancs. Long. 36 millim. : Habite Au premier aspect, cette coquille paraît avoir une légère analo- gie avec le Murex scorpio; mais elle en diffère par ses varices peu développées et par la disposition de son dernier tour, qui n’esl pas détaché des précédents, ce qui existe dans le Murex scorpio. 118 Re GENRE ROCHER. 89. ROCHER GIBREUX. Murex gibbocus, Lam. (Collect. Lam. et Mus.) Apansow, Voy. au Senega!, pl.9, fig. 21 PI VIN; He. Fret, M. testâ oblongo-trigonä , inferné trialatà, supernè pibboso-callosâ, rufà; varicibus anticè perobtusis, callosis ; ultimo anfractu basi fasciato, bruneo ; tu- berculo interstitiali majuseulo ; tubereulis varicibusque albis. Coquille ovale, oblongue, à spire surbaissée, un peu obtuse ; elle se compose de cinq (ours très-convexes, sub- ice à leur partie supérieure, réunis par une suture profond e et subcanaliculée ; ils portent, entre les varices, un gros tubercule mousse et arrondi qui se prolonge vers la base de la coquille en une sorte de large côte longitu- dinale. Les varices sont au nombre de trois sur chaque tour ; elles sont larges, épaisses, arrondies et obtuses à leur sommet, surmontées d’une crête qui acquiert un plus grand développement sur le canal ; elles deviennent plus tranchantes vers leur milieu et portent sur leur face inférieure un grand nombre de petites écailles. Toute la surface de la coquille est traversée par des stries plus ou moins prononcées et en général mousses; le canal est comme enchâssé dans l'étendue des varices ; il est clos à sa face interne et se termine en une pelite pointe tu- biforme, un peu relevée obliquement vers le dos. L’ou- verture est ovale, entiere; le bord droit fait une légère saillie lamelleuse et denticulée , lune des denticulations forme une véritable pointe ; le bord gauche, appliqué sur la columelle, à à son sommet, se redresse un peu à sa base pour se réunir au bord opposé. La coquille est d’un brun rougeâtre où marron, ayant ses varices d’un jaune clair, GENRE ROCHER, 11G ou même blanchâtre ; quelquefois les tubercules inter- variqueux sont également blancs et l’on voit sur le der- nier tour une large fascie brunâtre. Long. 36 millim. Habite l’océan Atlantique, les côtes de la Sénégambie et de la Guinée. Ce Murex est très-facile à distinguer par la forme raccourcie de sa spire, l’enfoncement de la suture et la disposition de ses varices entre chacune desquelles existe un gros tubercule. C’est sur un jeune individu décoloré de cette espèce que Lamarck avait établi son Murex hemitripterus ( voir même planche, fig. 4). Il faut rapporter au Murex gibbosus la coquille figurée par M. Sowerby, et qu'il a nommée Murex iatonus (Conch. illust., fig. 60), voulant lui conserver le nom sous lequel Adanson l’a fait conpaitre le premier, celui de Zatou. 90. ROCHER TRIGONULE. Murex trigonulus, Lam. (Collect. Lam. et Mus.) Marvin, t. 3, pl. 111, f. 1038. PI. XXV, fig. 2. M. testà elongatä, trigonà, transversim striatà, albidä, pallidè fasco-subfas- ciatà ; spirâ productà ; anfractibus subanpulatis ; caudä subelongatà , patulà, exfoliatà ; varicibus tribus dérso subacutis. Coquilie allongée, subfusiforme, trigone, à spire lon- gue, conique, un peu renflée et obtuse; on y compte sept ou huit tours convexes, ornés entre les varices de plis longitudinaux ; il y en a trois ou quatre qui sont sail- lants et arrondis. Les varices, au nombre de trois sur chacun des tours, sont régulièrement disposées les nnes au-dessus des autres ; elles sont saillantes, arrondies, sub- tranchantes, munies à leur partie supérieure d’un peut tubercule épineux; elles sont en outre traversées, ainsi 120 GENRE ROCHER, que le reste de la coquille, par une grande quantité de stries granuleuses ; sur le dernier tour, elles deviennent beaucoup moins saïllantes, sont linellstaés et plissées, surtout vers la base et sur le canal, ou les côtes sont relevées en espèces d’écailles épineuses. Le canal est court, très- large, déprimé, oblique à son extrémité. L'ouverture est régulièrement ovale, presque entière , le canal étant pour ainsi dire clos. Les bords sont saillants ; le bord droit est denticulé ; il est épaissi par la dernière varice qui est di- latée à sa base et chargée d’une grande quantité de pe- utes écailles ; le bord gauche est lamelleux et appliqué La coquille est toute blanche, traversée par des fascies roussâtres tres-étroites ; l'ouverture est blanche. Long. 65 millim. Habite le golfe Persique. Les individus de cette espèce que Lamarck possédait étaient jeunes. 91. ROCHER TRIQUÊTRE. Murezx triqueter, BCRx. ( Collect. Lam.) Born, Mus.,t. 11, fig, 1-2. PI. XL, fig. 5. M. testà oblongä, subfusiformi, trigonà, trifariäm varicosà, longitudiraliter supplicatà, transversè sulcatà, albä, interdüm rubro-maculatä ; varicibus muti- cis, dorso rotundatis ; aperturä ovato-rotundatä. Coquille oblongue, subfusiforme, trigone ; la spire, régulièrement conique, pointue, est Fu de cinq ou six tours légèrement convexes, portant trois varices placées les unes au-dessus des autres ; ces varices sont saillantes, subarrondies en forme de bourrelets, sur— montées d’une crête ou lamelle peu élevée, plus visible GENRE ROCHER. [21 sur le canal et y produisant deux espèces de petites épines squammiformes ; l'intervalle de ces varices est orné de deux où trois plis longitudinaux, costiformes, portant des séries de tubercules transverses qui sont produits par l'intersection de côtes décurrentes sur toutes les parties saillantes. Le dernier tour est assez grand ; il se prolonge à sa base en un canal médiocre, terminé par nne petite pôinte et muni de trois côtes transverses et obliques. L'ouverture est ovale ; le bord droit est tranchant, la- melleux, un peu festonné; le bord gauche est simple, peu saillaut, appliqué sur la columelle. Le canal est ou- vert. la coquille est blanchâtre on de couleur fauve, marquée sur les varices. de petites taches carrées, rou- geâtres, qui forment sur le dernier tour des fascies trans- verses ; l'ouverture est blanche. Long. 44 millim. Habite l’ocean Indien. Cette espèce ressemble beaucoup au Murex trigonulus ; mais elle est plus raccourcie, plus ventrue; son canal est plus long, plus grêle; elle est couverte de côtes saillantes, tandis que dans Île Murex trigonulus ce sont des stries tranchantes, fines et non:- breuses qui ornent la surface. 92. ROCHER RUDE. Murex salebrosus, Kinc. [a] ( Collect. du Mus.) Sowergy, Conch. illust., {. 45. PI, XLVII, fig. 4 et 42. M. testä ovato-elongatä, rugosà, subrubrâ, fasciis duabus lucidioribus cinctä ; spirâ brevi; anfractibus supernè angulatis, nodulosis ; varicibus parvis, lamello- sis; aperturâ laroä, oblongä, albä ; labro dextro denticulato, aurantio, denti- bus albis; columellä rectâ ; canali brevi. Coquille ovale, allongée, à spire obtuse, peu élevée, composée de cinq tours convexes, anguleux, aplats à 122 GENRE ROCHER. leur sommet ; la partie anguleuse, qui est sénéralement plus prononcée sur les premiers tours, porte des nodosi- tés plus ou moins sullantes, tendant à disparaitre sur le dernier. Ce tour est trés-grand, atténué jusqu'à la base du canal avec lequel il se confond. Les varices, au nom- bre de six ou huit, sont peu développées; elles con- sistent en lamelles trés-minces, qu'on n’aperçoit bien qu'à la partie inférieure du dernier tour ; sur les pre- miers, elles paraissent comme de petits bourrelets à peine saillants qui correspondent à chacune des nodosités. Toute la surface de la coquille est couverte de rugosités irrégulières qui la font paraitre comme chagrinée. L'ou- verture est grande, ovale, allongée, patulée ; le canal est court, arrondi, largement ouvert; le bord droit est aplati et dilaté, surtout vers la base: 1l est crénelé et présente sur sa face interne une série de denticulations mousses ; il forme, en s’unissant au bord opposé, une petite gout- tière qui se prolonge dans l'intérieur de louverture ; cette gouttière est rendue plus sensible par le développe- ment d’une côte transverse calleuse de la partie supé- rieure du bord gauche; celui-ci est lisse et ne fait point saillie sur la columelle ; à la base, 1l détermine une légère fente ombilicale. La coquille est d'un brun rougeûtre, traversée, vers Le milieu du dernier tour, par deux fascies plus claires ; les rugosités se distinguent par leur couleur blanchàtre ; l'ouverture est blanche aussi à l’intérieur ; les bords, et surtout le bord gauche, sont colorés d'o- range. Long. 90 millim. Habite Belle et rare espèce de Rocher; dans son état adulte, elle est GENRE ROCHER. 123 certainement, de toutes les espèces du même genre, celle dont les varices sont le moins visibles. 93. ROCHER RAPE., Murex vitulinus, Law. (Collect. Lau. et Mus.) Martini, Conch., 3, vign. 36, fig. 1-5. Pl. XLVII, fig. 2. M. testà ovato-oblongä, ventricosä, scabriuscuià, septifariàam varicosà ; vari- cibus obtusis, asperulatis rufo-rubentibus; interstitiis albidis; caudà angustà, subacutä ; aperturä albâ ; labro intüs dentato. Coquille ovale, oblongue, ventrue; la spire est sub- conique, obtuse; vue du côté de l'ouverture, elle égale presque le reste de la coquille ; on y compte cinq ou six tours convexes, portant de grosses côtes longitudinales, larges et obtuses, qui constituent les varices; celles-ci sont au nombre de six ou sept ; elles deviennent quelque - fois lamelleuses, ce qui se voit principalement vers la par- te inférieure du dernier tour ; ce tour est assez grand et ventru ; il s'atténue pour former le canal, qui est court, oblique, pointu à son extrémité. Toute la surface de la coquille est couverte de rugosités assez prononcées. L’ou- verture est ovale, suballongée, atténuée et rétrécie vers la base ; le bord droit est dilaté, évasé, patulé; il porte à sa face interne une série de denticulations et s’unit vers son sommet au bord opposé, sans former de gouttière ; le bord gauche, également un peu patulé, est appliqué sur la columelle et y fait une saillie lamelleuse ; 1l ÿ a une fente ombilicale, un peu évasée, qui est limitée par un bourrelet externe oblique et squammeux. La coquille est d’un fond blanchâtre marqueté de larges taches brunes, qui sont placées sur les varices; elle offre sur son dernier 124 GENRE ROCHER. tour deux fascies transverses d’une teinte un peu plus claire. Long. 63 millim., Habite Celle espèce a beaucoup de rapports avec la précédente (Mu- rez salebrosus ); elle en est distincte par la forme de ses varices, ayant l’aspect de grosses côtes longitudinales, el surtout par les rugosités dont sa surface est couverte. Vulgairement /a langue de veau. Cinquième groupe. Espèces à épines fistuleuses lronquées au sommet. 94. ROCHER FISTULEUX, Murex fistulosus, Broccui. (Collect. du Mus.) Broccni, Conch. foss. subap., pl. 7, fig 12. PI. VI, fig. 4. M. testàâ ovato-oblongä, sublævigatä, albä, quadrifariäm angulato-varicosà ; spirä ultimo anfractu breviore ; anfractibus brevibus subdistortis, superné lacu- mosis, tubulis brevibus instructis : ultimo anfractu ad basim canali clauso termi- nato ; aperturà minimä, rotundatà ; labro incrassato, extüs dilatato, expanso. Coquille ovale, oblongue, échidnée ; la spire est peu élevée, subconique, assez renflée, pointue au sommet ; elle est formée de six ou sept tours convexes, étagés, souvent lisses, quelquefois striés transversalement, à suture bien marquée; les varices, au nombre de quatre , sont lamel- leuses, ornées à leur sommet d’une petite pointe ou épine comprimée, finement canaliculée, se courbant en crochet vers la suture ; la série de ces petites épines occupe l'angle sutural; dans chacun de leurs intervalles, on voit sallir GENRE ROCHER, 125 de longues épines grêles, fistuleuses, le plus souvent droites, mais quelquefois légèrement courbées. Le dernier tour est assez large à sa partie supérieure et s’atténue vers la base pour former le canal sur lequel les varices se continuent jusqu’à la base ; ce canal est long, tres-large, aplati dans sa première portion, terminé en une pointe assez longue, fistuleuse, ascendante, un peu oblique et qui est le résultat du prolongement de la dernière va- rice. L'ouverture est circulaire, petite, ovale, entière, les bords étant soudés et le canal clos ; les bords font une petite saillie lamelleuse qui domine un peu la varice du bord droit et la columelle. La coquille est toute blanche ou légèrement teintée de jaune; le bord droit présente quelques maculations rougeûtres. Long. 24 millim, Habite la Méditerranée, les côtes de la Sicile. Une coquille fossile, très-voisine de l'espèce vivante que nous venons de décrire, avait servi de type à Montford pour l’élablis- sement de son genre 7yphts ; nous pensons, comme M. Deshayes. que ce genre doit être supprimé, et les coquilles qui y ont été décrites, les Murex tubifer et fistulosus, réunies en un groupe, le premier ayant été pris pour type. M. Sowerby a figuré, dans ses Conch. illust., fig. 7-8-9, le Murex fistulosus sous le nom de Typhis Sowerbii (Broderip). Eable DES ESPECES DE ROCHERS. Premier Groupe. Espèces à queue grêle, subite, loujours plus lonque que l'ouverture. NOMS A des espèces. de leurs auteurs. Pag. PL Fi Rocher Forte-Épine. Murex Crassispina. Lam. 4 4et5 — Fine-Epine. — Tenuispina. Lam. 5 Get7 — Triple-Épine. — Ternispina. Lam. 6 8et9 — Herse. — Occa. S0w. T A0 — Ratissoire. — Messorius. Sow. 9 40 — Tête-de-Bécas:e. — Haustellum. Lin, 40 45 — Chrysostôme. — Chrysostomus. Gray. 42 44 — Courte-Épine. — Brevispina. Lam. 45 45 — Cornu. — Cornutus. Lin. 44 2 — Droite-Épine. — Brandaris. Lam. 46 3 — Rare-Epine. —- Rarispina. Lam. 47 44 — Motacille. — Motacilla. Chemn. 48 142 — Elégant. — Elegans. Beck. 20 : 42 > © >= > — ES CE LEA 125 TABLE. beuxièéme Groupe. Espices à canal épais, non subit, plus ou moins long ; varices au nombre de trois. Rocher Chicorée-Renflée. Anpgulifère. Chicorée-Lonoue. Laitue-Sanpuine. à Aiguillons. Palme-de-Rosier. Chausse-Trape. Bois-d'Axis. Bois-de-Cerf. du Sénégal. Araignée de Banks. Chicorée-Rousse. Chicorée-Brülée. Petites- Feuilles. Quaterné. Capucin. Ridé. Lacinié. Raboteux. NOMS A des espèces, Murex Inflatus. Anpuliferus. Elongatus. Brevifrons. Aculeatus. Palmarosæ. Calcitrapa. Axicornis. Cervicornis. Senegalensis. Aranea. Banksii. Rufus. Adustus. Microphyllus. Quadrifrons. Capucinus. Corrugatus. Laciniatus. Asperrimus. de leurs auteurs. Lam. Lam. Lam. Lam. Lam. Lam. Lam. Lam. Lam. Gmel. Blainv. Sow. Lam. Lam. Lam. Lam. Lam. Sow. Sow. Lam. Troisième Groupe. > ot 19 D RO NO 19 19 NI = SPISKOA— O1 O1 O1 OI 5 O1 IS Qt IS » D FL. 1 51 15 et16 20 59 ATet18 19 Fig. >= NNWN= = =N CN = + Espèces à canal médiocre, épais, pourvues de plus de trois varices ou bourrelets. Rocher Feuille-de-Scarole. Murex Saxatilis. |] Côtes-Épineuses. Mépacère. Endive. Zélandais. Oxyacanthe. Princier. Rotacé. Scorpion. Hérisson. Echidné. Spinicosta. Megacerus. Endivia. Zelandicus. Oxyacanthus. Princeps. Rota. Scorpio. Radix. Melanomathos. Lin. Valenc. Sow. Lam. Quoy. Sow. Sow. Sow. Lam. Gmel. Gmel. 50 41 22 55 27 24 29 54 9 37et 38 29 CDN — > 9 = O1 © DIN 740208 1277774 7494710] t4D7/ PDP) /i0 20477/] / SYUYL- 99409149 493490] mes : ÉXOANnIN) WAIDONM . Pl 8 ROCHER (Murex. 1. Rocher forte - cpine Murex crassiwspineæ. Lam >,.Rocher crassilabre Murex crassuabrunt. Cray ) lock pina [22] ROCHER (Murex) PL: 1.Rocher droite cpine. (Murez brandaris. Lin:) 2. Rocher crépu. {Murex crispus. Brod) Maubert ptax. Pocourt re. ROCHER (M urcx) FF -Rocher forte-cpine. (Murez crasstwspind. Lam ) & .Rocher court. {Murex brevtculus. Jorv | 5.Rocher à crêètes. {Mure erislalus. Gray.) loch pinær. Piroel sc ROCHER (Murex) 1. Rocher forte-épine. 2. Rocher tétragone . Le 5 Rocher crénele : Locle ptrar, {Murex CAS SSPARA . Lan) Murez Letragonius. Prod) È /Murex PinRAUUS … Swatns) Piroel sc. L = n ROCHER (Murex.) 1. Rocher fine -epine . LE 5.Rocher entaillé. 4. Rocher fistuleux. Zoch pinx Rocher a crochets. PI 6e > /MHurer Lernuawspinea. Lam (Murer uncaruts. Lam WMurex incisus. Prodersp ‘Muret Jaslubosus. Brecehe « _ bep eme LS cer EC ROCHER (Murex.) PI. > 1. Rocher fine-épine . /Murex lnuspind Lam 2. Rocher scalaroïde. {Murex scalaroites Llaino ) 5. Rocher oibbeux. lMurer gibbosus Lam. ) 2 Sr re . 4. Rocher id. jeune. | - la ea td | ‘ | ad. lemuriplerus Lam 0€ por ROCHER (Murex) D 1. Rocher triple-epine. [Mure ternispinæ. Lam.) 2 Rocher unilatéral. {Mareæ securdus . Lam 5 Rocher seolopendre. {Murer heragonus Lam. DZ Pinoeb se #1 pur ) ROCHER (Murex) PE. 5. {Murez Ler'rus pin Lam) 1 Rocher triple -épine . 2.Rocher seabre. {Mure2 scaber Lam.) {Murez se Or po Lin 5.Rocher SCOPpIon | rod se oc pire. ROCHER (Murex) 2 PI. 10. 1. Rocher herse. 2. Rocher ralissoire. lock pair. {Murex occa Jow. ) (Murexz messorius Sow.) L'érocl fe. My s ES Plat. 4 sai {Murez rari spin a n Ÿ N ù > = à | d [e " &s el & Es SE = o À À &: [er © .$ 2 dd à “ & e e £a Le « e Lai Lui h n o © = e A À © © © le) (e] A A = — a ROCHER (Murex) 'ERCGAUERSES Crmel de ? Pocourt Delxihaye pins . ROCHER (Murex) L. Rocher mot acille . 1 Cd: id: var: 2.Rocher élégant. Menard pur. {Maurez motacilla Chem { ad: 1d:oar. {Murex elegans Beck PIE Bocourt N € ROCHER (Murex) Pere: &R # 4 » 1] 9 À 1. Rocher tete-de-Bécasse. lMurex haustellum Lan) 2. Rocher court&-épine . /Marex brevispina Lam Yenard pie Great re ROCHER. (Murex) | Pl..14. 1. Rocher chrysostome. fHurer chrysowtomusr Gray) 2. Rocher lacinie. {(Murer lacirialus . Jo.) conter pinx’. Pocœurt re. LE . een HEIN x ROCHER (Murex PI. 15. 1. Rocher chicorée longue (Mure elongatus Lam) © ‘ 2 Rocher octogone (Murer octogonus. Lam S c er loc pina Barassin rc ROCTIER (Murex) P] 16. 1. Rocher chicorée longue Murer eongatus. Lam) o 2.Rocher angulaire (Murer angulariSs. Lam es « o 1? » f re Loch pinx Barasrin % LA L a "a vi DÉHNIL L ROCHER (Murex) Pl17 1 Yure ré patru Z'OS®@ Lam 1. Rocher palme-de -POSICT . » Rocher monoceros. {Murer monocer'os . Jow, y JET SA Loch pur . SATASSUL SE rasutt HERVE) D LE LL st navettes sci , LE Le, LAN. ROCIIER Murex. 1. Rocher palme -de -rosier 2. Rocher carimifere. » AU DUT Murer palmaros« Lam, Maures cartnierus. So Parassun se ROCHER (Murex) PIE%ro. 1. Rocher chausse-lrape. fWurer calcitrapa. Lam 2. Rocher ride . (Maurer corrugalus. So. Carmatte PIX . Bocourt SC ROCHER [Murex PIS: . ; . 5 1. Rocher laitue-sanguine. (Murex brevyrons Lam. |æ) 2j “ 2. Rocher bois -de-cerf'. Murex cervicornis Lam: Camalle pire. Barassin se + 6 £ | 2 a N : CRT ROCHER (Murex) Pl à. 1. Rocher de Banks. (Marex Parks Jo.) 2. Rocher oxvacanthe {Murer oxvyacanthitts Jow.) Contier pinx.. lrroel ri ! 0 [ a : En L + ; i * D Pr e. : M n Lg | : LL. st ends : Ni! * 1 » 9 45 ps sr 2 : | cu | L rue 1 : ” V\17 ” d : ‘ n ñ oo L b T : . à f al w#eÉ L ! Ê l n n . Ü T2 : L | Fe | L ON 14 û L nu pa ” . L A L ins L @ ul : : L: an AC: Lu Mer L : on +1 à o LA VE » L = 2e : u he | 4e Le 4 NN AR » É Fe CUP ROCHER (Murex) [es 1. Rocher turbine. 2.Rocher mégacere. 2 Center Pine, (Murer lwbinatis Lam Me "OL INCGACCTUS Jorv n , {'uoct Le (e Ee COTE OR IR TINIES + ea | N : h- L 0 , * | | L ‘ / à éd PORTE sr, DUREE EST ET LTENE I À mi, pr ve #4 A ré h, Û : ‘a ven di vlosi 5 _ | she * te, = LL C1 ROCHER (Murex) [SI à di = Æ = NU D ALL 1. Rocher peutes-feuilles. /Murex rucrophy lus. Lam.) 2.Rocher fascié. {Mure unculus Lin Henard prix. Pocourt se “ . L E j . 2. _? « î F a ROCHER (Murex. 1. Rocher phylloptére. (Murex phyllopterius Lam 2. Rocher croise. {Mrez: Jenestralus Cemn) Maubert pinæ . l'rocl re. ROCHER 9, L, Menard pire (Murex) Rocher raboteux Rocher trigonule /Murex asperrumus Lam £ Wurex igonulus Lam & Great ri ve tres er Pr) : 255 voile nine ROCHER (Murex) 1.Rocher pomme de chou. 2, Rocher Lriptère . Roch pie (Migex brassica Lam {Miver iplerus Lam :) Péroel se T- ROCHER (Murex) Pl.27. 1. Rocher pomme de chou. (Murex brassica Lam) © 2.Rocher zélandais. | (Murex Xelandicus Quoy:) Zoch pinaæ , Piroel re’. rh * pt PAL ROCHER (Murex) PL,.26: / 1. Rocher aux deux couleurs. / Murerx bicolor Valence. 2. Rocher variqueux . {Murer varicosus.. So) Fournier pina. Bocourt rc’, ROCHER (Murex. 1. Rocher princier 2 Rocher echidné Ê {, Prevotr paix Murex P!? ru LS CR Murex melanomathos Jorero &mek = ROCHER (Murex) Pl: F0: 1. Rocher feuille-de-scarole. >. Rocher cingulifere. _ Carnalle pire Murer saxvalilis Lin) {Murer cangulfèrus Lam] Paras 0221 fe ROCHER (Murex) 1. Rocher angulifere. Le 2. Rocher triailé Delahaye pira {Murer anguliferus. Lam {Murex Titus Jow btreaud re .u EU C1 b ROCHER (Murex) Z: PL 1. Rocher chicorée-rousse . (Murex rufus Lam] 2. Rocher macrop{ere . {Murex macroplerus Desk} Maubert pin ; Paroel Fr 00 via LC. A QE — 2 À ROCHER (Murex) PI conter pinx 1. Rocher quaterne 2. Rocher rolace Mur'ez quads frons. Lam É Wurex rota Jon L ROCHER (Murex) PE Hrubert per .Rocher endive Rocher ceinture Murer endièoia Lam Murez baltalus Bock { oct PI. ROCHER (Murex . PI 36. 1. Rocher araience {Marer aranea Blanv © 2 Rocher éperon. {Murer calcar nobx lPrrou Maubert pinæ : LE re L NL ir Fa … 2 CVS nn _ LE D a L a ROCHER (Murex) PI: 1. Rocher hérisson. 2, Rocher oouvernail , © oct pinx Murexr radix {Murez claous 24 Crme no bts ROCHER (Murex) P] 1. Rocher hérisson Wurex radix Gel 2. Rocher acanthoptére Wurez acantoplterus loch pina roc us EL * AL ROCHER (Murex) PI. 30. 2 D] 1. Rocher impérial. (Aurer imperialis Swains) 2. Rocher rubane. lMurex Jascuttus Jow: | 3.Rocher à aiguillons. l'Murex aculeatus Lam : ne | . Conter pinx Péroel re. Le ROCHER (Murex) &B P1. 4o. 1 Rocher impérial. 2. Rocher de Blamville. 5. Rocher triquêtre ; Contter pine . {Mures mperiales Sivains) {Murez Blanvili Par.) (Murex triqueter Born . / Piroel re £: PIr ROCHER (Murex | 1. Rocher cotes épineuse. {Wurex spinocost& Valene, 2. Rocher polvgonule : # Hurez poly gonulus Lam cerdier pire . Parassur se ROCHER (Murex) PL. 4 Zoch PUHEE 1, Rocher royal. 2, Rocher bois-d'axis. {Marer æ Hurex regiuts Joan) eg axicorrus Lam L Zocourt se ROCHER Roch pire (Murex 1. Rocher royal. 2.Rocher de Boivin. / Warez r'egius {Mirex Porvintu Jipaiis nobus EI ROCHER (Murex) PL 44. 1 Rocher crinacé Maurex erinaceus … Lam 2 Rocher de Tarente {Murex Tarentinus Lam Menard pire . Gireau sc RE D : 12 PE L ee rond apres to h xd : eu ETS « » . ( { | nm) d \ 1 L * nl - : 1 FE re Ven Le * | à | «0e ue vtt 1 era (TL havre " i LU OUTRE D . Dre .” L : | 4 ame ae mutien vote à + CU ” rrrsisious LE ROCIIER (Murex.) ; Pl" #2. 1. Rocher cotes-de-melon Wurexz melonulus an 2 Rocher capucin larex CAP? ti dits (herriri Contwr piuix ROCHER (Murex. PL. 46. * 1. Rocher subearine . /Murex subcarinalus. Lam. ) ; j 2.Rocher alvéole. (Murexz altbeatus nobur.) 3 Rocher exieu {Murex exiquus nobkr.] S 4 4. Rocher d'Edwards. lMurez FEdoardsti AMeuke) Gondier pinx Zero se ROCHER: (Murex) PI 477. ei . Rocher raboteux. Murer sabbrosus King) 2. Rocher rape ; {Murec vitulinus Lam) Maubert pinx . Boeouré sc D ai %r: 7 à GENRE TRITON, (ETRITON. Law Coquille ovale ou oblongue, canaliculée à la base, à bourrelets, soit alternés, soit rares, soit solitaires, et ne formant jamais de rangées longitudinales, Ouverture oblongue ; opercule corné, ovale, assez grand. Testa ovata vel oblonga, basi canaliculata ; varicibus vel alternis vel raris aut subsolitariis, seriesque longitudinales nequaquam formantibus.Apertura oblonsa: 0°? operculum corneum. Animal dont les formes sont grosses et ramassées ; tête large, allongée en forme de mufle ; tentacules assez courts, gros, renflés près de leur base où ils portent les yeux. Pied ovalaire, épais, élargi en avant, offrant sur sa partie postérieure un assez grand opercule un peu pointu et onguiculé. Siphon court, ne paraissant pas faire saillie au delà du canal. La cavité respiratrice a deux branchies ; la plus grande occupe toute la partie gauche de cette cavité. Le genre Triton, institué par Lamarck, dans son histoire des ani- maux sans vertèbres, était compris autrefois dans les Rochers de Linné; dès que Lamarck l’eut créé,les conchyliologues ladoptèrent, en le conservant dans le voisinage des Rochers d’où il avait été tiré, etil y futmélé toutes les coquilles des genres inutiles de Montfort (Conchyliologie systématique ), tels que les genres 4quille, Lotoire, Masque. Cependant Montfort peut être considéré comme le créa- 2 GENRE TRITOS. Leur du nom generique de Triton, puisqu'il est le premier qui s'er soil servi (même ouvrage, page 87 ), Quelque grands que soient les rapports quilient les Tritons aux Rochers, il existe dans les coquiiles de chacun de ces genres des différences constantes. Il n’en est pas de même des Raselles; leurs rapports avec les Tritons sont si intimes que lonse trouvesouvent embarrassé pour placer certaines coquilles dans Pun ou l'autre de ces geures ; ils se confondent insensiblement, et les caractères sur lesquels est basée leur séparation sont trop artificiels pour êlre conservés. Les coquilles qui appartiennent au genre Triton sont marines. subfusiformes, couvertes d’un épiderme assez épais et ordinaire- ment filamenteux,; les varices, au lieu d’y être régulièrement dis- posées, comme dans les Rochers, sont variables dans leur nombre el me se continuent jamais du sommet à la base de la coquille en deux séries opposées, comme dans les Ranelles ; ces varices sont alternées, rares; quelquefois il n’en existe qu'une sur chaque tour de spire. D’après Lamarck, cette disposition des bourrelets où varices proviendrait de ce que chaque nouvelle pièce que fani- mal ajoute à sa coquille est de plus d'un demi-tour ; chaque pièce ajoutée est done plus grande que dans les Ranelles et beaucoup plus grande que dans les Rochers. Quelquefois il n'existe de bour- relets que celui du bord droit, mais il ne manque Jamais; ces bourrelets sont, en général, mutiques et toujours sans épines. La plupart des Tritons se distinguent également par les plis nom- breux. les rides et les tubercules de leur bord gauche. Le canai qui termine leur dernier tour est ordinairement assez long, il res- emble à celui de certains Rochers;iloffre cependantune exception dans les coquilles de notre dernier groupe où il est plus court. Les animaux des Tritons ont la plus complète ressemblance avec ceux des Rochers proprement dits. Is ont aussi les mêmes mœurs et les mêmes habitudes. Nous divisons les Tritons en quatre groupes ; le premier ren- ferme les espèces à canal prolongé ; le second comprend les ca- quilles, dont l'ouverture est grimacante ; le troisième, les Iurri- culées : le quatrième, enfin, les coquilles à canal court SE GENRE TRITON. o Premier Groupe. coquilles à canal prolongé et légerement rerourbe. 1. TRITON CYNOCÉPHALE. ?riton cynocephalums Va. { Coll. Law. et Mus. ) Sea, Mus., 5, t. 49, fig. 74-79. PI. XIL fig. 4. T. testà ovato-oblongä, ventricosâ, caudatâ, transversé sulcatä et striatä, striis longitudinalibus decussatä, albido-fulvä; tuberculis parvis crebris nodulifor- mibus ; anfractibus supernè angulatis, suprà planulatis ; caudâ snbascendente ; la- bro valdè dentate. Coquille ovale, oblongue, ventrue, à spire courte, ob- iuse, formée de six ou sept tours convexes, anguleux, aplatis à leur partie supérieure; ils sont ornés de côtes longitudinales et transverses qui produisent à leur inter- section des tubercules coniques, très-nombreux, princi- palement sur les premiers tours ; le dernier est très-ven- tru, les côtes transverses y sont fort développées, les auires tendent au contraire à disparaitre ; toute la surface de la coquille est finement treillissée par un grand nombre de petites stries transverses et longitudinales ; ceiles-ci sont surtout très-marquées sur les bourrelets, qui sont prononcés, arrondis, noduleux et scrobiculés à leur base par des fossettes profondes. L'ouverture est ovale, subtri- gone, terminée à sa partie inférieure par un canal long:et légèrement tortueux ; le bord droit est épais, chargé de 4 GENRE TRITON, fortes denticuiations qui se prolongent à l'intérieur en forme de côtes; le bord gauche est épais et lisse. Cette coquille est d’un jaune orangé ; les bourrelets sont variés de blanc, les bords de l'ouverture légèrement rosés; la coiumelle est colorée d’une large tache brune ou nat- raire. Long. 3 pouces 4 lignes. Habite les côtes du Bresil, Bahia. Espece remarquable et des plus faciles à distinguer paru i espèces du même genre. 2. TRITON MASSE-TORSE. Zritox clavator, Lan : Collect. Lam. et Mus. ) REGENF, Conch., 1. 5,1, 50. PI. X, fig. 2. C. testà ovato-ventricosà, caudatà, longitudinaliter plicatà, transversè sul- catâ, albo et luteo-varià ; anfractibus supernè angulato-tuberculatis ; spirà bre- viusculä. Coquille ovale, ventrue, claviforme; la spire est courte subconique ; on y compte six ou sept tOurs CONVEXES, éta- pés, anguleux et aplatis à leur partie supérieure ; l'angle est surmonté de tubercules coniques et comprimés, qui sont peu développés sur les premiers tours et au contraire fort saillants sur le dernier ; ce tour est traversé par des côtes décurrentes plus ou moins noduleuses; les nodosités se correspondent les unes aux autres et vont rejoindre la rangée de tubercules, de manière à produire de légers plis longitudinaux ; les bourrelets, au nombre de deux, sont saillants, arrondis et costulés. L'ouverture est subtrigone, GENRE TRITON. 5 le canal est fort long, grêle et sinueux ; le bord droit est épais, calleux, chargé dans intérieur de fortes denticula- tions transverses ; 1l se réunit vers son sommet au bord opposé, qui est très-développé, surtout à la naissance du canal où il devient lamelleux ; il est chargé vers intérieur de l'ouverture de quelques rides transverses. Cette co- quille est d’un blanc teinté de linéoles fauves ; l'ouverture est blanchâtre ou d’un beau jaune orangé. Long. 2 pouces 8 lignes. Habite l'océan des grandes Indes. Espèce d’un volume un peu moindre que l'espèce précedente :# nom qu'elle porte caractérise parfaitement sa forme extérieure 3. TRITON CANALIFÉRE,. Zriton canaliferum, Law. { Collect. Lam. et Mus.) Marrini, Conch., 5,1. 112, f. 1045-1047. PL XIIL, fio. 2. T. iestà subpiriformi, caudatä, transversim sulcatä, longitudinaliter plicato- nodulosä, subdecussatâ, albido-fulvi ; anfractibus ad suturas canaliculatis: spirä brevi; caudà gracillimä. Coquille subpiriforme, très-ventrue, à spire courte el conique ; on y compte six tours étroits et CONVEXES, SE- parés par une suture profondément canaliculée ; ils sont ornés de côtes transverses décurrentes ; on en compte deux principales à la base de chaque tour ; les autres ont plu tôt l’aspect de stries plus ou moins fortes ; elles sont tra- versées par des plis longitudinaux qui déterminent à leur point d’intersection de petites nodosités ; le dernier tour est très-ventru, muni, sur toute son étendue, de côtes na Ô GENRE TRITON. duleuses qui décroissent jusqu’à la naissance du canal, où elles se changent en stries ; le canal est long, grêle, effilé, un peu sinueux et relevé à la base vers le dos ; les bour- relets sont nuls sur les premiers tours de spire ; celui qui est placé vers le côté gauche de l’oùverture est peu élevé. costulé et arrondi ; celui qui occupe la partie extérieure du bord droit est plus développé et scrobiculé ; louver- ture est subtrisone, un peu atténuée à la base. Le bord droit peu épais, tranchant et denticulé; ilse joint au bord gauche vers sa partie supérieure, en formant un peut sinus qui correspond à l'angle sutural; ce bord gauche esi lamelleux et chargé de rides transverses. La coquille est toute blanche, quelquefois légèrement teintée de jauve. Long. 2 pouces. Habite l'ocean des Grandes Indes , les mers de la Chine. La forme singulière de cette espèce et sa suture profondément canaliculée la rendent facile à distinguer de ses congénères. 4. TRITON MASSE-RÉTUSE. 7riton retusum, Lam, (Collect. Lam. et Mus.) Marrinr, Conch., 3, t. 67, fig. 745-746. PL IV, Gig. 2. . testä subclavatä, ventricoso-slobosä, apice retusä, longè caudatä, trans- verse sulcatä, albidä ; ventre superné angulato et tuberculifero ; spirà brevissimä ; ‘audä rectà, pergracil . Coquille claviforme, ventrue, à spire courte et aplatie : GENRE TRITON. 7 ies tours de spire, au nombre de quatre ou Ci, SON Or- nés de petites stries décurrentes; le dernier est très-grand. ventru, anguleux à sa partie supérieure qui est garnie d'une rangée de tubercules réunis par une côte décur- rente; d'autres côtes tuberculifères sont distinctes sui ‘out le reste du tour, jusqu'à la naissance du canal; celui- ci est strié, droit, effilé, très-grêle. L'ouverture est ovale. ilongée, atténuée à ses extrémités ; la supérieure se pro- ionge en un SInus profond qui done les tours de spire ; ie bol droit est épais, arrondi, chargé de fortes denti- culations sur sa face interne; 1l est bordé à l’extérieur par un bourrelet épais, arrondi, noduleux ; ce bourrelet est ie seul qui existe sur toute la coquille; la columelle esi cevêtue d'un bord gauche appliqué, très-développé, cal- ieux à sa partie inférieure et ridé sur toute son étendue La coquille est d’an blanc fauve ou légèrement rosé, avec quelqueslinéoles longitudinales et irr égulières, de couleu:i jaunâtre. Long. 2 pouces. Habite la mer des Indes. Jolie espèce encore rare, remarquable par sa forme éurnassue,sa spire courte et la longueur de son canal 5. TRITON POIRE,. Triton puum, Lan. Colleet. Lam. et Mus. ) Rues, Mus, 1. 26, fig, E PL. XI, fig. 4. T. tesià subpiriformi, ventricosà, caudatä, tuberculiferà, transversim sulcatà, longitudinaliter striatà, luteo-rufescente ; anfractibus supernè angulatis :; spir à brevé conicâ, fauce luteà , albo-rugosä ; caudà ascendente, contortä. Coquille oblongue , sabpiriforme, ventrue ; sa spire est re) GENRE TRITON. courte, conique, obtuse, composée de six ou sept tours convexes, anguleux et aplatis à leur partie supérieure ; ils sont pourvus de côtes transverses tuberculifères ; les tubercules, qui sont coniques et déprimés, sont tres-déve- loppés sur l'angle des tours de spire ; des plis longitudi- naux réunissent les rangées des côtes ; toute la surface de la coquille est couverte de petites stries longitudimales et transverses qui produisent des granulauons ; le dernier tour est ventru, les tubercules y sont plus rares que sur les tours précédents ; le canal qui le termine est allongé, tordu, recourbé versle dos; les varices sont trés-saillantes, arrondies, annelées par des côtes transverses, scrobiculées à leur naissance. L'ouverture est subtrigone, évasée à la base, marquée de côtes transverses dans l’intérieur ; le bord droit est épais, dilaté à sa partie inférieure, festonné sur son étendue, dentelé à sa face interne ; la columelle est arquée, revêtue d’un bord gauche peu épais et chargé de rides sur toute son étendue. Cette coquille est d’un fauve uniforme ou d’un rouge orangé ; l'intérieur de lou- verture est blanchâtre ainsi que les rides et les denticula- uons dont les bords sont pourvus; ces bords sont d’une coloration plus prononcée que celle de la surface. Long. 3 pouces 7 lignes. Habite l'océan des Grandes-Indes. Cette espèce,commune dans les collections, a également de l’ana- logie avec les précédentes; elle est d'un volume plus considérable: ce qui, Joint au renflement de son dernier tour, la distingue sut fisamment. GENRE TREATON. (a) 6. TRITON A GOUTTIÈRE. Triton tripus, Lan { Collect. Lam. et Mus. ) CHEN. Conch., 11,t. 195, f. 1858-1890. PI. VIIL, fig. 2. T. testà ovato-oblongä, subtrigonä, caudatä, tuberculatä, transversè sulcata et striatà, albo-flavescente ; sulcis transversè striatis ; anfractibus supernè angu- latis, ad suturas canaliculatis. Coquille ovale, allongée, subtrigone ; les tours de spire, au nombre de huit, sont anguleux, séparés par une suture profondément canaliculée; ils sont couronnés par de gros tubercules noduleux, en petit nombre ; toute la surface de la coquille est ornée de stries longitudinales et trans- verses dont l’entre-croisement produit des séries de gra- nulations régulières extrêmement élégantes ; quelques- unes de ces séries sont plus fortes et plus saillantes que les autres ; les varices sont assez élevécs, arrondies, couvertes de tubercules et de stries comme le reste de la coquille. L'ouverture est grande, oblongue, anguleuse à sa partie su- périeure, terminée à la base par un canal long, assez fort et légèrement courbé: son limbe est couvert de siilons et de denticulations à sa face interne ; 1l unit, à son extré- mité supérieure, avec le bord columellaire qui estlamel- leux, appliqué et couvert de rides transverses sur toute son étendue. La coquille est d’un jaune pâle, et chacun des tours est garni de trois fascies ferrugineuses, en géne- ral peu marquées. Long. 3 pouces 1 ligne. Habite l'ocean Indien. Cette Jolie espèce. assez semblable à celle qui precède, en este 16 GENRE TKiTON. peudant distincte par la regularité des granulations dont elle es! couverte, elle offre des variations de forme assez importantes ainsi, quelquefois, au lieu d’être trigone, elle est très-allongée. à peine anguleuse, et ses Lubercules sont peu prononcés : dan: quelques individus même, ils manquent entièrement. 7. TRITON TRIANGULAIRE. Zriton femorale, Law Gollect. Lau. et Mus.) Lisrer, Conch., 1. o41, fig. 57. PI. X, fig. 4 F. testà fusiformi-trigonä, transversim sulcato-ruzosà et striata, fulvo-rutes- cente; anfractibus supernè angulatis ; ultimoa triangulari, ad angulum tuberculo majusculo instructo ; caudà rectà , lonoiuscuià. Coquille fusiforme, à spire conique et pointue; les tours de spire, au nombre de huit ou neuf, sont anguleux à leur partie supérieure et pourvus, sur cette partie, d’une rangée de tubercules coniques et déprimés ; ils sont, en outre, munis de petites côtes et de stries transverses de curreutes plus ou moins fortes ; les côtes sont plus pro- noucées et assez élevées sur le dernier tour; celui-ci esi triangulaire dans sa longueur ; cette forme lui est donnée par É développement excessif du tubercule placé à son angle supérieur et qui, en passant sur les bourrelets laté- r'aux. » produit deux espèces de cornes ; le reste du tour esi orné de côtes plus ou moins noduleuses, plus larges que celles des tours précédents et chargées de stries trans- verses, ainsi que leurs interstices. L'ouverture est allongée, subtrigone, évasée; elle est atténuée à la base, où elle se termine par un canal long et un peu recourbé vers le dos; le bord droit est épais, Énionne, bordé à lextérieur par un bourrelet arrondi et noaulenx ; les nodules y sont au GENRE TRITON. 11 ‘nombre de six, de mème que sur les autres bourrelets. La coquille est rougeûtre ; les nodosités des bourrelets sont bleues et leurs interstices d’un brun roussâtre ; lou- verture est blanche à l'intérieur ; le bord droit est tacheté de roux. Long. $ pouces 5 lignes. Habite l'océan des Antilles, la Martinique, les côtes du Bresil. La forme triangulaire du dernier tour dans cette espèce lui donne un aspect singulier. 8. TRITON BAYGNOIRE. Triton lotorium, Law. { Collect. Lam. et Mus. ) Rumpn., Mus., t. 26, fig. B. PI. IX, fig. 4. "L. testà fusiformi-turrità, infernè distortâ, valdè tuberculatä, transverse ru- gosä et striatâ, rufo-rubente ; anfractibus supernè angulato-tuberculatis ; caudä tortuosä, extremitate recurvä; aperturà trigono-elongatà , albâ; labro intüs dentato. Coquille subfusiforme, turriculée, à spire courte, for- mée de sept on huit tours étroits, anguleux, aplatis à leur partie supérieure et munis Sur l’angle d’une rangée de gros tubercules écartés entre eux, coniques et subdi- visés ; toute la coquille est couverte de stries transverses régulières ; le dernier tour est très-srand, pibbeux; ses tubercules sont fort développés ; les varices sont saillan- tes, arrondies, chargées de côtes transverses qui, le plus souvent, affaiblissent sur la convexité des tours; la 2 GENRE FRITON, partie inférieure du dernier est atténuee, elle se prolonge en un canal fortement tordu à sa naissance et dont l’extré- mité se courbe, puis se relève un peu vers le dos. L’ou- verture est allongée, subtrizone ; le bord droit est épais. replié en dedans, muni à lextérieur d'une varice très- développée ; il est chargé d’une rangée de denticulations qui s'iuterrompent, puis se continuent dans l'intérieur de l'ouverture en forme de côtes dentelées à leur extrémité ; la columelle est sinueuse au milieu, revêtue d'un bord gauche assez épais, ridé transversalement. Cette coquille est fauve où rougeâtre; les bourrelets sont alternative- ment colorés de bandes noires etblanches ; louvertureest blanche à l’intérieur ; les denticulationus du bord droit sout noires ou rougeâtres, ainsi que le bord columellaire. Long. 4 pouc. 11 lignes. Habite l'océan des Grandes-Indes. Cette espèce se rapproche un peu par sa forme generale du T'. femorale et du T. Pirum. Elle en est distincte par le grand dé veloppement des tubercules de sa surface et surtout par la torsior de son canal. 3. TRITON DOS-NOUEUX. frion tuberosum, Lan. ‘Collect. Lam. et Mus.) Lister, Conch., t. 935, fig. 29 x. PI. XIV, fig. 2. T. testä ovatä, caudatä, transve sim sulcatä, rufo-rubente; ventre magno, tuberoso, supernè angulato; anfractibus angulo tuberculiferis : tuberculo dor- sali magno. compresso ; caudä ascendente; columellä superné callosä Coquille ovale, ventrue, à spire conique et pointue : GENRE TRITON. 13 ies tours sont convexes, au nombre de sept ou hui. sarnis de côtes transverses tuberculeuses et de stries plus ou moins fortes; le dernier de ces tours est grand. ventru, gibbeux sur le dos, où il existe deux ou trois gros tubercules noduleux de forme variable et le plus souvent longitudinaux ; la surface est chagrinée par un grand nombre de petites granulations irrégulières. L'ouverture est ovale, atténuée à ses extrémités; l’inférieure se pro- longe en un caral lons, effilé, recourbé vers le dos; le bord droit est épais, calleux, denticulé à sa face interne: il se réunit au bord opposé vers sa partie supérieure, en formant un sinus ; ce dernier bord est épais. appliqué ei dilaté de manière à couvrir toute la face inférieure de la coquille; il est encore plus épais et calleux à la naissance du canal, et vers la base il porte quelquesrides transverses. La coquille est d’un gris cendré où d’un brun rougeätre ; une fascie blanche traverse le milieu du dernier tour: l'intérieur de l'ouverture est blanc on rouge, les bords sont d’un beau blanc ou légerement teintés de jaune. Long. 22 lignes. Habite l'océan des Grandes-Indes, l’île de Vanikoro etla mer Rouge. Espèce remarquable par son épaisseur. le développement des tubercules dorsaux de son dernier tour, et surtout par la longueur de son canal, qui est courbé dès sa naissance. 14 GENRE TRITON. 16. TIRIXTON FRONCÉ. Zriton corrugatum, Las. Collect. Lam. et Mus.) £ncyclop., pl. 416, fig. 5 a-b. PI VIIL, fig. 14, T.testâ fusiformi-turritâ, transversim rugosä, noduliferä, albä, rugis elevatis, noduliferis ; interstitiis striatis; aperturà angustatä; labro crasso, intüus valdé dentato, sulcato. Coquille fusiforme, turriculée, à spire.médiocre, ob- tuse ; en y compte huit tours étroits fort convexes, entou- rés de cannelures décurrentes, arrondies et noduleuses ; ces cannelures sont au nombre de trois sur chaque tour, la supérieure est un peu moins élevée que les deux autres ; sur le dernier elles sont en plus grand nombre et le gar- nissent jusqu'à la base du canal, les trois où quatre pre- mières sont noduleuses, les autres sont lisses et plus ou moins aplaties; le tour est assez grand, convexe, atténué à sa partie inférieure, L'ouverture est fort pe- tite, étroite, oblongue, atténuée à sa base, où elle se prolonge en un canal long, elfilé, rétréci, courbé vers le dos; le bord droit est épais, très-développé, dilaté à son extrémité inférieure et garni à l'extérieur d'une varice ar- rondie, saillante et noduleuse ; à sa face interne on voit des sillons transverses et une rangée de denticulations al- longées ; le bord gauche est épais, appliqué, chargé de rides transverses. Cette coquille est d’un blanc teinté de jaunâtre; l'ouverture est blanche; le bord droit est le plus souvent marqué de taches brunes ou rousses. Long. 3 pouc. 4 lignes. GENRE TRITON. 15 Habite ia Mediterranee, les côtes de Ia Corse et de 1: Sicile. La spire longue et obluse de cette espèce, ainsi que les cercles uoduleux qui lentourent. lui donnent un aspect particulie: qui ne permet pas de la confondre avec aueune autre du même genre. 1X. TRITON LOUCHE-SAWGUINE, Zriton pileure, Lam ‘Gollect. Lam. et Mus.) Lister, Conch., 1. 934, F. 99. PI. VII, fig. 4. V'. testà fusiformi, turritä, transversé sulcatä, striis longitudinalibus decus- sat, albo et rufo varieoatà ; anfractibus convexis, distortis, supernè noduliferis ; candâ ascendente ; aperturâ lonpitudinali, sanguineä, albo-rugosä. Coquiile épaisse, fusiforme, turriculée, à spire allongée, formée de sept ou huit tours distors, fort convexes, tra- versés par de petites côtes décurrentes de grosseur inégale et dont les intervalles sont remplis par de petites stries : ces côtes sont coupées par des stries longitudinales, ce qui rend la coquille comme treillissée; quelquefois les tours, et principalement les derniers, sont pourvus de tu- bercules noduleux plus ou moins prononcés ; le dernier tour est assez grand, il forme à peu près la moitié de la longueur totale ; il est très-convexe, gibbeux à sa partie supérieure, atténué à sa base, où il se termine par un ca- nal court et relevé vers le dos. L'ouverture est ovale. allongée, subiriangulatre ; le bord droit est épais, dilaté à sa partie inférieure, mum extérieurement d’une varice 16 GENRE TRITON. très-prononcée, arrondie et noduleuse; la face interne est garnie de denticulations réunies de deux en deux, elles s’interrompent et reparaissent ensuite dans l’intérieur de l’ouverture en forme de côtes allongées ; le bord gauche est assez épais, applique, chargé de grosses rides trans- verses. Cette coquille est rougeätre ; les taches qui sont placées snr les varices sont d’un brun ferrugineux; des fascies blanchâtres traversent chacun des tours, mais ne sont bien marquées que sur les bourrelets ; ouverture est d’un rouge de sang plus ou moins foncé, les denticula- uons et les côtes des deux bords sont blanchâtres ; l’épi- derme est épais, lamelleux, où piliforme. Long. 4 pouces. Habite la Méditerranée, la mer Rouge, les Antilles, la Véra-Cruz, les côtes de la Nouvelle-Zélande et Vanikoro. Cette espèce est une des plus communes du genre; elle varie extrêmement dans sa forme et surtout dans les accidents de sa surface; quelquefois il s’en trouve des individus très-allongés, simplement granuleux, tandis que d’autres ont une forme large, raccourcie et sont chargés de tubercules noduleux fort déve- loppés. 12. TRITON A QUEUE. 7riton caudata, Say. ( Collect. du Mus.) Say, American conchology, cah. 5, pl. 48. PI. IX, fig. 2 T. testâ subpiriformi, longitudinaliter plicatä, transversé sulcatä, granulosä, subflavä ; spirâ brevè conicä; caudä brevi ascendente, aperturä, elongatà, angustà; labro crasso, intùs valde dentato. Coquille piriforme, ventrue, un peu gibbeuse, à spire GENRE TRITON. 17 courte, obtuse, formée de quatre ou six tours convexes, légérement aplatis en dessus; ces tours sont garnis de plis longitudimaux assez gros, espacés entre eux, noduleux et traversés par des côtes régulières, finement granuleuses, dans l'intervalle desquelles on distingue de petites stries également granuleuses ; les bourrelets sont rares, assez saillants et arrondis, quelquefois visibles sur le dernier tour seulement ; ce tour est grand, convexe, un peu gib- beux ; 1l s’atténue à son extrémité inférieure pour former le canal, qui est effilé, légèrement flexueux, et qui constitue le tiers environ de la longueur totale du tour. L'ouverture est étroite, ovale-allongée, rétrécie à la base; le bord droit est épais, garni sur sa face interne d’une double rangée de denticulations, et bordé à l’extérieur par un bourrelet arrondi, très-saillant et costulé ; le bord ganche est assez développé, chargé de rides et de denticulations sur toute son étendue. Cette coquille est jaune ou légè- rement roussâtre ; les bords de son ouverture sont d’un rouge pâle; extrémité du canal est d’un brun rous- satre. Long. 18 lignes. Habite les côtes de New-Yorck. Cette espèce, à laquelle M. Say a donné le nom de Ranella cau- data, appartient véritablement aux Tritons; ses bourrelets ne sui- vent pas une direction opposée et parallèle, quoiqu'ils en offrent l'apparence. L'espèce avec laquelle elle a Le plus de ressemblance est le Triton pileare, dans quelques-unes de ses nombreuses va- riétés; mais sa spire courle, son canal droit et effilé la séparent. sans aucun doute, de cette dernière coquille. 15 GENRE TRITONK. 13, TRITONGUËPE-DE-MEIR, Zricon vespacerm, Lam { Coilect. Lam. et Mus. } PI. III, fig. 2. T. testä oblongä, medio subventricosä, transversim sulcatä, longitudinalite: striatà, tuberculato-nodosä, cinerco-cœrulescente ; anfractibus supernè angulatis ; caudà breviusculä, curvä. Coquille oblongue, atténuée à ses extrémités, un peu ventrue au milieu ; la spire est saillante, obtuse, formée de cinq ou six tours convexes, subanguleux, obliques à leur partie supérieure et sur lesquels on distingue des côtes transverses décurrentes, coupées à intervalles égaux par d’autres côtes ou plis longitudinaux, produisant, à leur point d’intersection, des tubercules mousses et arrondis; sur le dernier tour, qui est un peu g1bbeux, ces tubercules sont en plus petit nombre, plus saillants et noduleux ; toute la coquille est finement réticulée par lentre-craise- ment de petites stries longitudinales et transverses. L’ou- verture est ovalaire, atténuée vers la base, où elle se ter- mine par un canal long, étroit, légèrement courbé vers le dos. La coquille est blanchâtre, avec quelques fascies transverses rousses. Long. 14 lignes, Habite l'ocean Indien. C’est avec le Triton chlorostomum et le T. tuberosum que cette es- pèce a le plus de ressemblance ; elle en est distincte par sa forme moins allongée et moins gibbeuse, par son canal plus long et plus étroit, mais surtout par les réticulations de sa surface. GENRE TRITON. 1G 14, TRITON CELOROSTOME, 7;1/0n chlorostomum, Lam. (Gollect. Lam. et Mus.) Foy. de l'Ast., pl. 40, fig. 16-17 PI. XII, fig. 2. [a T. testà subturrità, crassiusculà, transversim sufcatâ et striatä, tuberculato- muricatà, griseo-cœrulescente, maculis variis pictà ; caudâ breviusculà, contortà : aperturà flavä; columellà rugosä ; labro intüs dentato. Coquille allongée, subturriculée et très-épaisse ; ta spire est conique, composée de huit ou dix tours cou- vexes, subanguleux, chargés de plis ou côtes longitudi- nales et transverses ; ces côtes sont plus ou moins fortes. mais sur la partie dorsale du dernier tour et les parties correspondantes, elles sont irès-prononcées ; dans leurs interstices on voit deux ou trois petites stries ; toute la surface de la coquille est rugueuse. L’ouverture est peüte. oblongue, terminée par un canal court, étroit, un peu tordu; le bord droit est fortement denticulé à sa face in- terne, bordé à l'extérieur par une varice très-développée, arrondie, costulée et scrobiculée à sa base ; le bord colu- mellaire est mince, appliqué, garni de rides iransverses Cette coquille, dont ie fond est d’un gris cendré, est variée par un grand nombre de petites maculations poncufor- mes d’un brun roussätre ou violacé; l’ouverture esi rouge à l’intérieur et sur ses bords. Long. 2 pouces 3 lignes. Habite l'océan des Antilles, la Martinique et les côtes de l’île de France. La coloration de cette espèce est tout à fait singulière parmi: celles du même genre. 20 GENRE TRITON. 15. TRITON ROUGET. 7riton rubecula, Jam. (Gollect, Lam. et Mus, ) Guazr, Test., t. 40, fig. E. PI. XVIIL, fig. 2. T. testä ovato-oblongâ, crassä, transversim sulcato-granosä, aurantio-rubente ; ultimo anfractu zonà albâ cincto; spirâ obtusä ; columellà albo-striatà ; labro intüs albo, margine dentato ; caudä breviusculàä. Coquille ovale, oblongue, épaisse, à spire obtuse ; les tours qui la composent sont au nombre de six; ils sont convexes, gibbeux, ornés de côtes décurrentes, régu- lières et granuleuses, qui ont laspect de rangées de pe- tites perles; les bourrelets sont saillants et arrondis; le dernier tour est convexe; sa partie dorsale est le plus souvent surmontée d’un tubercule noduleux plus ou moins prononcé. L'ouverture est ovale, un peu atténuée à la base, où elle se termine par un canal très-court; le bord droit est pourvu d’un bourrelet externe très-épais ; il est denticulé à sa face interne ; le bord gauche est ap- pliqué, chargé de rides transverses. La coloration de cette espèce est très-variable, le plus souvent elle est d’un rouge orangé; les interstices des côtes sont colorés de rouge brun ; les bourrelets offrent des taches blanchâtres ; d’au- tres fois, on en trouve des individus d’un beau rouge de vermillon avec une fascie orange sur le dernier tour ; les bourrelets sont de même tachetés de blanc. Long. 18 lignes. Habite les mers équatoriales. Cette espèce, variable dans sa coloration, est très-voisine dit GENRE TRITON. 21 Triton pileare. Elle en est distincte par sa forme oblongue, sa spire obtuse, son canal court, ei surtout par la disposition de ses côtes qui sont régulièrement granuleuses. Deuxième Groupe. Coquilles à ouverture grimacante. 16. TRITON GAUFRÉ. Triton clathratum, Law. (Coll. Lam. et Mus. ) Guarr., Test., t. 31, fig. D. PI. XIV, fig. 4. T. testà fusiformi-turrità, distortä, dorso sgibbosä, obsoletè nodulosäâ, sulcis eminentibus clathratä, albâ ; caudä lonsiusculà ; aperturä coarctatä, sinuosä irre- gulari, ringente. Coquille subfusiforme, turriculée, gibbeuse, ventrue; la spire est longue, pointue, conique; on y compte dix tours dont les premiers sont réguliers, tandis que les sui- vants sont bossus, mais chacun d’une manière différente ; ces Lours sont treillissés par un réseau de petites côtes longitudinales et transverses qui produisent des granula- tions à leur point d’intersection ; le dernier tour est tres- convexe, plus ventru du côté gauche; les varices y sont à peine saillantes. L'ouverture est étroite, sinueuse, atté- nuée à la base, où elle se termine par un canal médiocre- ment allongé et à peme recourbé vers le dos; le bord droit, un peu épaissi à l'extérieur, est largement dilaté au dehors, dentelé à sa face interne ; la columelle est sinueuse, profondément échancrée dans le milieu, chargée de côtes transverses et de denticulations à la naissance et sur le 22 GENRE TRITON., bord du canal; le bord gauche est mince, il s’etend sui une partie de la surface inférieure du dernier tour. La co- quille esi blanche ou généralement teintée de fauve; l’é- piderme, tres-développé, est piliforme et jaunâtre. Long. 2 pouc. 4 lignes. Habite les mers de la Chine et celles de l'Amérique meri- cionale, Cette jolie espèce ressemble beaucoup à ia suivante par l’en- semble de ses caractères ; mais des différences assez marquées l'en distinguent ; elle est plus allongée, ses côtes forment par eur entre-croisement un réseau réliculé beaucoup plus fin et plus régulier que celui du 7. anus. Son canal est aussi plus long el presque uroit ; son ouveriure est beaucoup moins rétrécie, et enfin son bord gauche s'étend moins sur la surface inférieure que celui du 7. anus,ce quiesi une particularité remarquable dans celui- ci. Le T. clathratum est vulgairement appelé la Grimace gaufrée. 17. TRITON GRIMACANE. Trion anus, Lam. {Collect. Lam. et Mus. ) Bonaxxi, Recréat., 1. 3, fig. 279-280. PI, XV, fig. 4. T. testà ovatâ, ventricoso-sibbosä, distortà, subtüs planulatä, supra nodulosä, subcancellatä, albidâ, rufo-maculati ; aperturâ coarctatä, sinuosä, irregulari, ringente ; labro valdè dentato ; caudâ brevi, recurvä. Coquille ovale, conique, ventrue, tres-épaisse, bossue, sais de diverses facons sur chacun de ses tours ; ceux-ci sont au nombre de dix, cancellés par de petites côtes lon- zitudinales et transverses ; le dernier est aplati en dessous, irès-ventru en dessus ; les côtes longitudinales y sont fort développées ei noduleuses L'ouverture est étroite, si- GENRE TRITON. 29 nueuse, grimaçante, terminée par un Canal irés-court et fortement relevé vers le dos; le bord est élargi, festonné, épaissi à l’intérieur par une rangée de dents transverses très-prononcées ; la columelle est profondément contour- née et sinueuse; elle est revêtue d’un bord gauche mince, lamelleux, larsement dilaté et appliqué sur toute la face inférieure jusque sur les deux tours précédents ; il recou- vre presque entièrement la varice du côté gauche ; il est garni à sa base d’une callosité granuleuse. Cette coquille est colorée de fascies rousses et blanches sur un fond d’un brun rouge assez intense. Long. 3 pouces. Habite l'océan des grandes Indes, les mers de la Nouvelle- Guinée. La forme générale de cette coquille, et surtout son ouverture, la rendent extrêmement singulière. Elle est fort commune. On la nomme vulgairement la Grimace ramassée. Troisième Groupe. Coquilles étroites et turriculées. 18. TRITON TOUR-TACHETÉ. Triton maculosum, La. (Collect. Lam. et Mus.) Lasrer, Conch.,t. 1022, f. 86. Pl. XVII, fig. 1. T. test turritâ, crassà, striis decussatâ, albâ, luteo et rufo-maculatä ; aper- turâ angustä, alb ; columellâ medio lævigatà ; labro crenulato, intôs sulcato ; caudâ brevi. Coquille allongée, turriculée, épaisse, régulièrement 24 GENRE TRITON. acumunée , pomiue au sommet; on y compte douse tours de spire peu convexes, déprimés et resserrés à leur partie supérieure près de la suture, qui est simple et su- perficielle; ces tours sont ornés de fories stries longitu- dinales qui sont coupées par d’autres siries transverses un peu moins prononcées; leur entre-croisement produit de petites granulations coniques qui rendent la coquille rude au toucher ; tout l'intervalle de ces stries est rempli par un réseau d'autres stries longitudinales et transverses d’une finesse extrême; les bourrelets sont assez saillants, larges, arrondis, couverts de stries longitudmales un peu granuleuses; ils sont disposés de manière à produire trois séries longitudinales placées séparément vers le tiers de la circonférence de la coquille. L'ouverture est étroite, al- longée, atténuée à ses extrémités ; l’inférieure se termine par un canal très-court, relevé vers le dos; le bord droit est épais, crénelé sur son limbe, sillonné à sa face interne ; le bord gauche est calleux, appliqué, trés-développé vers la base, où il recouvre et dépasse même le canal. Cette coquille, d’un fond blanchätre, est parsemée de taches irrégulières d’un brun rouge, disposées quelquefois par zones transverses ; la parue inférieure de chacun des tours est colorée d’une fascie jaune; 1l y en a deux sur le dernier ; les bourrelets sont maculés de blanc et de rouge. Long. 3 pouces. Habite les mers des Indes orientales. Grande et belle espèce ; elle peut être considérée comme le type de notre groupe des Tritons turriculés. Nous avons dû à l’obligeance de M. Boivin le bel individu que nous avons fait re- présenter, et qui fait partie de sa magnifique collection. GENRE IKRILUN. Le 19. TRITON TORDU. 7riton distortum, Scaus,. ‘Coilecr, du Mus.) Scauserr et Wac., suites à CHEMN. pl. 251- 4074-4075. PI. XVIL, fig. 2. T. testa turrità, subdistortà, crassä, cingulis granulosis elegantissimé cinctà , luteâ, fusco-maculatä; varicibus conjunctis, in lineâ obliquâ positis ; labro mar. gine intesro, intus sulcato ; columellà miautissimê pranulatà. Cogffille épaisse, turriculée, tordue, infléchie latérale- ment, pointue au sommet; les tours de spire sont au nombre de dix; ils sont convexes et treillissés par l’en- tre-croisement d’un grand nombre destries longitudinales et transverses ; les varices sont très-larges, arrondies, lis- ses el peu saillantes; il s’en trouve une sur chaque tour ; elles sont disposées de manière à former une ligne obli- que sur toute la longueur de la coquille. L'ouverture est étroite, allongée, atténuée près de sa base ; le canal qui la termine est très-court, large, un peu versant; le bord droit est épaissi à Prtens en un large bourrelet; il porte à sa face interne une série de denticulations ; le bord gauche est peu distinct à sa partie supérieure, très- développé et fort épais à sa base, où 1l recouvre le canal ; il est orné de granulations extrêmement fines. La coquille est blanche ou jaunâtre avec quelques taches ferrugineu- ses, disposées par zones transverses ; sur quelques indivi- dus, ces taches sont rougeâtres et assez larges pour cou- vrir presque toute la coquille. Long. 18 lignes. Habite les mers de l'Inde, 26 GENRE TRITON. Cette espèce est bien peu distincte de la précédente par l'en semble de ses caractères; cependant on y remarque la dévia- tion de l'axe de la spire el la disposition régulière des varices ; on en trouve pourtant des individus chez lesquels ces parii- cularités sont extrêmement modifiées. 20. TRITON RÉTICULÉ, Triton reticulatum, BLAINY. {Gollect. du Mus. ) Brannvirze, Faune française, pl. 4, D, fig. 5. Pl. XVII, fig. 5, <> ä V, testà minutä, ovatà, subturritä, sulcis confertis iongitudinalibus et trans- versis eleganter granulato-reticulatà, fulvä, fasciis duabus fuscis; iabro intüs denticulato ; canali brevissimo, vix distinct. Coquille ovale, turriculée, à spire acuminée et poin- tue ; on y compte neuf ou dix tours convexes, arrondis, treillissés par un grand nombre de légères costuleslongitu- dinales et transverses qui produisent de petites granula- tions; les bourrelets sont saillants, subarrondis, quelque- fois opposés l’un à l’autre. L'ouverture est ovale, allonge, terminée à la base par un canal court, légèrement re- courbé vers le dos; le bord droit est tranchant, épaissi à l'extérieur par un bourrelet saillant; sa face interne est munie d’une rangée de denticulations ; la columelle est re- vêtue d’un bord gauche mince et appliqué. Cette coquille est variée de zones iransverses rouges et blanches; quel- quefois les mdividus sont d’un brun rougeñtre, mais les bourrelets sont tachetés de blanc ; l'ouverture est blanche à l’intérieur et sur les bords, quelquefois violacée légè- rement. Long. 10 lignes. Habite la Méditerranée, sur les côtes de la Sicile. GENRE TRITON. 27 Quelque rapport qu'il y ait entre cette coquille et le 7, /an- ceolatum, il est impossible de les réunir, comme l'a fait Philippi dans son Ænum. mollusc. Siciliæ [page 211, pl. 11, fig. 28). Leurs principaux caractères différent essentiellement. 21. TRITON LANCÉOLÉ. Triton lanceolatum, MENKr. { Collect. du Mus.) Pl. XVIIL, fig. 4. T. testà ovato-oblongä, acutà, striis granulosis longitudinalibus transversali- busque confertis decussatà, albâ vel fulvä, unicoloratä; spirä exsertà ; anfractu ultimo lonsiore ; columellà lævi ; labro intüs sulcato, Coquille allongée, turriculée ; elle est composée de huit tours de spire peu convexes, ornés de fines stries longitu- dinales décurrentes; les bourrelets sont peu saillants et subarrondis; le dernier tour est très-grand, aplati en des- sous, convexe et renflé en dessus. L'ouverture est ovale, allongée, terminée par un très-petit canal, un peu re- courbé vers le dos; le bord droit est à peine strié à sa face interne ; le bord gauche est très-développé; il s’élève en une lame détachée de la columelle à la naissance du canal. Cette coquille est le plus souvent blanche ou fauve, avec des taches blanches et rougeâtres sur les bourrelets; quel- quefois le fond de la coquille est blanchâtre avec des ma- culations irrégulières rousses ; Pouverture est blanche. Long. 1 pouce. Habite la mer des Antilles, les côtes de la Martinique, celles de Porto-Rico et de la Havane. M. Menke, dans son Synopsis methodicæ motluscorum, à placé 20 GENRE TRITON. cette Jolie pelile coquille parmi les Ranelles ; nous l'avons fait rentrer dans les Tritons, dont elle présente Lous les caractères. — a Q m— Quatrième groupe. Coquilles à canal très-court. 22. TRITON ÉMAILLÉ. Triton variegatum, Lan. { Gollect. Lam. et Mus. } Bowanxi, Récr., 3, fig. 188. PI. IL. T. testà elongato-conicà, tubæformi, inferné ventricosä, costis lævibus obtu- sissimis cinctâ, albo, rubro spadiceoque eleganter variegatä ; suturis marginato- crispis; aperturà rubrâ; columellà albo-rugosà, supernè uniplicatä ; labri limbo nigro-maculato ; maculis albo-bidentatis. Coquille ordinairement très-grande, allongée, conique, ventrue vers sa partie inférieure, à spire longue et pointue; on y compte dix ou douze tours convexes, gibbeux, cer- clés par de larges côtes lisses et peu élevées, ne laissant entre elles qu’un fort peut intervalle; la suture est ridée longitudinalement et bordée par quelques stries décur- rentes ; le dernier tour est fort grand, très-renflé dans le milieu; les bourrelets sont peu saillants. L'ouverture est grande, ovalaire, un peu évasée vers la base, terminée par un canal très-court, large et un peu relevé vers le dos; le bord droit est versant, festonné, couvert à sa face in- terne de denticulationsréunies de deux en deux ; le bord gauche est appliqué sur la columelle, muni d'un gros pli transverse à sa partie supérieure et de rides sur tout le GENRE TRITON. 20 reste de son étendue. Cette coquille est d’une coloration élégante, variée de taches brunes sur un fond blanc ou rosé; ces taches sont rangées transversalement sur les côtes, of- frant une forme squammeuse et comme subarticulée; lou- verture est rougeâtre à l’intérieur ; le bord droit est muni de larges taches noires sur lesquelles paraissent bien dis- unctement les denticulations qui sont blanches ; le bord gauche est d’un beau brun noir ; les rides dont il est cou- vert sont blanchâtres. Lone. 15 à 18 pouces. $ Habite l'océan Indien, la mer des Antilles, la Méditerra- née, vers les côtes de Palerme. Fort belle coquille, émaillée de vives couleurs et l’une des plus grandes du genre. Elle est commune dans les collections. 23. TRITON NODIFÈRE. Triton nodiferum, Lam. (Collect. Lam. et Mus.) Lisrer, Conch., t. 960, fig. 18. PIFAT: T. test ovato-conicà, tubæformi, infernè ventricosä, nodiferä, albo et rufo- fuscescente, nebulosâ ; anfractibus cingulato-nodosis, supernè obtusè angulatis : columellä supernè biplicatà, infernè rugosà. Coquille ovale, conique, atténuée à ses extrémités, fort ventrue dans le milieu, médiocrement allongée et poin- tue; on y compte neuf ou dix tours arrondis, subangu- leux vers le milieu, cette partie étant pourvue d’une ran- gée de tubercules arrondis ou obtus; ilen existe une autre 30 GENRE TRITON. rangée un peu au-dessous, mais qui est beaucoup moins prononcée; le dernier tour est trés-grand, veniru ; son angle supérieur, ainsi queles tubercules qui le surmontent, sont peu développés ; tous les tours sont ornés de côtes ou de cercles décurrents aplatis, lisses, entre lesquels sont deux grosses stries. L'ouverture est ovale, atiténuée à sa partie supérieure, évasée à sa base, où elle se termine par un canal très-court, arrondi, légèrement infléchi; le bord droit est pen épais, évasé à sa parte inférieure et forte- ment festonné ou dentelé sur toute son étendue ; le bord gauche est mince, appliqué, dilaté à sa base en une lame qui recouvre et dépasse mème le canal; ce bord est muni de rides transverses et porte deux côtes calleuses à sa par- tie supérieure. Cette coquille est en général blanchôtre, variée de larges taches brunes et rousses disposées en sé- ries décurrentes, formant des fascies longitudinales ; lou- verture est blanche à lintérieur ; le bord droit est macule de taches brunes plus ou moins foncées. Long. 10 à 12 pouces. Habite les côtes de la Méditerranée, la mer Rouge ei Lo céan Atlantique. Cette espèce a de la ressemblance avec la précédente: cepen- dant elle est plus raccourcie, plus ventrue, constamment noueuse sur ses tours. Elle devient aussi d'une assez grande taille, quoique moindre que celle du Triton émaillé GENRE TRITON. 31 24. TRITOS AUSTRAL. Triton australe, Lam { Collect. Lam. et Mus. ) Cnemn. Conch., 11,t. 194, fig. 1867-1868. Pl. LI, fig. !. T. testä ovato-conicà, tubæformi, inferné ventricosä, transversim cinpulatä et striatà, striis longitudinalibus tenuissimis decussatä, albo et roseo-viola- cescente nebulosà, maculis rufescentibus pictâ; anfractibus dorso biseriatim tuberculatis ; columellà süpernè uniplicatä, medio lævigatâ, basi rugosä, Coquille ovale, conique, ventrue à la base, pointue au sommet; les tours de spire, au nombre de huit ou dix, sont lésèrement convexes, ornés de deux carènes nodu- leuses ; les nodosités sont en général peu prononcées sur les premiers tours; elles sont comprimées et coniques; tout le reste de la coquille est couvert de stries transverses plus ou moins élevées, produisant presque de petites côtes sur le dernier tour ; celui-ci est très-grand et ventru; les bourrelets sont peu saillants. L'ouverture est grande, ovale, évasée ; elle se termine par un canal très-court, large et arrondi; le bord droit est aplati, versant, angu- leux à sa partie supérieure, dilaté à la base; il est un peu festonné sur son limbe, sillonné et muni d’une rangée de denticulations réunies de deux en deux; la columelle est lisse, arquée, pourvue à sa partie supérieure d’une côte calleuse et transverse; elle est recouverte d’un bord gau- che mince, appliqué, dilaté à sa partie inférieure en une lame qui recouvre le canal, à la naissance duquel on voit plusieurs rides. Cette coquille à une teinte générale viola- cée; quelques-unes de ses parties sont fauves avec des 39 GENRE TRITON,. (lammules longitudinales roussâtres ; l'ouverture est blan- che; le bord droit a des maculations transverses d’un brun rougeâtre ; le bord gauche est teinté de jaune. Long. 6 pouces 7 lignes. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande et celles de la Nouvelle-Zélande. Espèce rapprochée par sa forme des deux précédentes, mais beaucoup moins commune dass les collections. Les tubercules y sont d'autant plus élevés que la coquille est plus jeune. 25. TRITON RIDÉ. Triton spengleri, Law. Collect. Lam. et Mus. ) Cnemxirz, 11, pl. 191, fig. 1859- 1840. PI. IV, fig. 4 T. testâ ovato-oblongä, ventricosä, transversim rugosä, albido-flavescente ; rugis transversè striatis, sulco excavato rufo-rubente separatis; anfractibus su- pernè tuberculato-nodosis ; aperturä albä, amplà, ætate valdè dilatatä ; caudâ brevi, rectä. Coquille ovale, oblongue, ventrue ; la spire, médiocre- ment allongée, est conique; on y compte sept où huit ours convexes, Un peu déprimés à leur partie supérieure el pourvus due rangée de tubercules noduleux, obtus, en général peu saillants; ces tubercules sont assez allon- gés sur les premiers tours pour en occuper presque toute la longueur; des sillons décurrents assez profonds, régu- lièrement distants entre eux, enveloppentchacun des tours; ils ont l'aspect de côtes ou de cercles dont les plus larges sont alternés par de plus petits ; la surface de la coquille GENRE TRITON. 35 est siriée longitudinalement, ce qui rend les cotes comme ridées. L'ouverture est grande, ovale, évasée, dilatée vers la base, où elle se termine par un canal court, large arrondi; le bord droit est un peu versant, festonné, muni à l'extérieur d’une varice peu saillante et couvert à sa face interne de rides et de sillons transverses réunis de deux en deux et correspondant à ceux de la surface; le bord gauche est assez développé, 1l est appliqué sur la columelle et porte à sa partie supérieure une callosité tu- berculiforme. Cette coquille est d’un fauve plus ou moins foncé; les sillons décurrents sont colorés d’un brun vio- let; l’épiderme qui la recouvre est mince et réticulé. Long. 4 pouces 1/2, Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, celles de la Nou velle-Guinée et de la Nouvelle-Zélande. Espèce encore assez rare et dont les individus varient d'aspect suivant l’âge ; les adultes ont le bord droit très-dilaté et à l’inté- rieur fortement sillonné. 26. TRITON CERCLÉ. Zrton succinctum, Lam. (Collect. Lam. et Mus.) Lisrer, Conch., 1. 932, fig. 25 et 7 t. 036, fig. 3r. PI. VI, fig. 1. T. testà subfusiformi, turritä, ventricosä, rugis elevatis succinetà , decussatim striatà, albâ aut fulvo-rufescente ; anfractibus superné angulatis, suprà planulatis, ad angulum nodulosis; aperturâ dilatatä ; marginibus falvo-rubentibus, albo- rugosis. Coquille subfusitorme, turriculee, à spire médiocre, co nique, pointue; où y compte sept ou huit tours ires-con 7: GENRE TRITON, vexes, un peu déprimés à leur partie supérieure et en- tourés de deux ou trois côtes transverses décurrentes; ces côtes sont élevées, un peu aplaties, plus ou moins nodu- leuses; les nodosités sont produites par un treillis de stries longitudinales et transverses qui couvrent toute la coquille, mais qui sont moins marquées vers la base; les sutures sont profondes et subcanaliculées ; le dernier tour est grand, ventru, déprimé à sa partie supérieure, garni de côtes jusqu’à la base du canal; les bourrelets sont peu nombreux; ils manquent presque toujours sur les quatre ou cinq premiers tours, mais celui qui se trouve sur le dernier est fort prononcé, arrondi, noduleux, marqué de taches transverses. L'ouverture est ovale, atténuée à ses extrémités; l’inférieure est terminée par un canal court et presque droit ; les bords sont évasés, celui de droite est très-épais, dilaté à sa partie inférieure, chargé de denticulations transverses très-apparentes, elles sont réunies de deux en deux, en occupant l'intervalle des côtes externes et marquées de taches brunes qui corres- pondent à celles des bourrelets ; le bord gauche est mince, appliqué, coloré de brun rod et couvert de rides trans- verses blanches. La coquille est d’un jaune plus ou moins pâle ; l’épiderme est brun, à lamelles ciliées. (<< " Long. > pouces. Habite dans la Méditerranée, les côtes de Palerme, et celles de l'Amérique méridionale Cette espèce, remarquable par les côtes élevées qui l'entourent comme des cercles, a bien quelque analogie avec le 7. undosum, mais on l’en distingue par le développement même de ces côtes el par sa forme plus allongée. Elle est extrêmement variable sui- vant les localités; ainsi, les individus qui vivent sur les côtes du Brésil, et surtout à Bahia, sont moins costulés que les autres. GENRE TRITON. 35 27. TRITON FILÉ. 7riton clandestinum, Law (Collect. Lam. et Mus.) Lisrer, Conch., t. 940, f. 36. PI. XI, fig. 2. T'. testä oblongä, subfusiformi, transversim elegantissime sulcatä, fulvä; suleis lævibus, spadiceis : interstitiis langitudinaliter et subtilissimé striatis; anfractibus convexis ; caudà breviusculâ, ascendente, Coquille oblongue, subfusiforme ; la spire est renflée obtuse, on y compte cinq ou six tours régulièrement con- vexes, trèes-élégamment ornés de sillons ou de petites côtes transverses régulières, lisses et aplaties. L'ouverture est ovale, terminée à la base par un canal arrondi, grêle, médiocrement allongé, un peu courbé vers le dos; le bord droit est denticulé sur sa partie interne; il est ar- rondi, costulé, un peu saillant, épaissi à l'extérieur par un bourrelet, le seul qui existe sur toute la coquille; le bord gauche est peu développé, 1l présente cependant une côte transverse, calleuse, à la partie supérieure de l’ouverture. ce qui forme un petit sinus entre cette partie et le bord droit. La coquille est fauve ; les côtes transverses ont une légère teinte rougeâtre ; les denticulations du bord droit sont d’un rouge brun. Long. 2 pouces. Habite les mers de l’Ile de France. Fort jolie espèce que l’on prendrait volontiers pour un Fuseau, si l’on n’avait égard au bourrelet du bord droit ; la manière élé- gante dont elle est ornée et la régularité de sa forme, la distin- guentiéminemment. 30 GENRE TRITON. 28. TRITYON FUSIFORME. Triton fusiformis, Noms. { Collect. de M. Delessert. ) PI. V, fig. 2. T.testà ovato-conica, fusiformi, transversim tenuissimé striato-granosàä, fulvo- ferrugineâ ; spirâ acuminatà ; anfractibus supernè longitudinaliter costellatis : ultimo longiore, dorso tuberculato ; labro marginato, intüs dentato. Coquille ovale, conique, trigone; la spire est pointue, formée d'environ dix tours qui sont convexes, subangu- leux, garnis vers leur base d’une rangée de tubercules; ces tubercules sont coniques sur les premiers tours, mais ils deviennent de plus en plus rares, obtus et allongés sur le dernier; la suture est simple, peu marquée; le der- nier tour est assez grand, aplatu du côté de l'ouverture, ires-convexe, #1bbeux et tuberculeux sur le dos ; les tu- : bercules sont formés par des côtes transverses qui sont fort prononcées sur les varices ; toute la surface de la co- quille est élézamment ornée de stries transverses granu- ieuses qui lui donnent l'aspect chagriné, d'autant mieux qu'elles ont une teinte fauve. L'ouverture est ovalaire, ter- minée à sa parte inférieure par un canal médiocrement allongé, un peu infléchi vers le dos; le bord droit est épaissi à extérieur par un bourrelet sallant, arrondi et costulé; sa face interne offre quelques denticulations assez rares ; le bord gauche est mince, lamelleux, pourvu à sa partie supérieure d’une côte calleuse ; il est appliqué sur la columelle dont il recouvre toute la base, à la naissance du canal. Cette coquille est généralement fauve ; quelques- unes de ses parties sont irréguliérement teintées d’une GENRE TRITON. 37 couleur terrugineuse; les granulations sont un peu plus claires que le reste de la coquille. Long. 2 pouces. Habite la mer du Sud. Cette coquille, encore rare dans les collections , a l'aspect d’un Fuseau. 29. TRITON SUBDISTORS. Zion subdistortum, Lau. ( Coll. Lam. et Mus.) PI. XVL, fig. 2. Ÿ. testâ ovato-conicà, subdistortà, nodulosâ , transversè sulcatàa, fulvo-ru- fescente ; ultimo anfractu cingulo albo notato ; aperturä ovatä, albä ; columellä medio lævigatä ; caudà brevi. Coquille ovale, conique, subdistorte, assez épaisse ; la spire est médiocrement allongée, un peu ventrue ; on y compte six tours environ; ils sont convexes, gibbeux, garnis de petites côtes transverses noduleuses ; les nodo- sités sont irrégulières et obtuses; elles sont déterminées par des plis longitudinaux plus ou moins marqués ; le der- nier tour est grand, aplati du côté de l'ouverture, très- convexe sur le dos; les bourrelets sont peu saillants, ar- rondis, noduleux et non scrobiculés. l'ouverture est grande, ovale, atténuée à la base, où elle se termine par un canal droit et court; le bord droit est épais, denticulé a sa face interne ; le bord gauche est calleux ; lon distin- gue quelques rides transverses à sa partie inférieure. Cette 38 GENRE TRITON. coquille est fauve; elle offre vers le milieu du dernier tour une fascie transverse blanchâtre. Long. 23 lignes. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Le dernier tour de cette espèce, très-convexe, gibbeux sur le dos, très-aplati au contraire du côté de l'ouverture, lui donne quelque analogie avec le 7. anus, ce qui l’a fait nommer la fausse Grimace ; mais la forme de son ouverture, celle de son canal, et enfin tout l’ensemble de ses caractères, ne permettent pas de la confondre avec cette dernière coquille. 30. TRITON TUBERCULEUX. Zion lampas, Lam. (Collect. Lam. et Mus.) Lister, Conch.,t. 1023, f. 88. PI. V, fig. 4. T. testà ovato-conicà, infernè ventricosâ, transversim striato-granosà, tuber- culis eminentibus, valdè muricatâ, fulvo-rufescente ; anfractibus angulatis ; ultimo tuberculis magnis coronato; caudâ breviusculâ, contortà ; columellà ru- gosà ; labro margine dentato. Coquille ovale, conique, tuberculeuse, très-ventrue ; ses tours de spire, au nombre de huit, sont anguleux vers leur milieu, pourvus sur cette partie d’une rangée de gros tubercules coniques ; toute la surface de la co- quille est garnie de sillons transverses granuleux ou légé- rement tuberculés ; les tubercules sont irréguliers dans leur forme et leur disposition ; les bourrelets sont gros et arrondis; les côtes qui les traversent sont très-fortes et leurs intervalles sont creusés en fossettes profondes. L'ouverture est grande, ovalaire, terminée à la base par GENRE TRITON. 59 un canal court et infléchi vers le bord droit; celui-ci est épais, dilaté à sa partie inférieure, profondément fes- tonné sur toute son étendue; chacun de ces festons forme un sinus qui se prolonge dans l’intérieur de l'ouverture, à peu de distance du limbe, vers la partie supérieure duquel il existe aussi une rangée de petits tubercules ; le bord droit, en se réunissant au bord columellaire, donne naissance à une gouttiere large et profonde ; le bord columellaire est mince, dilaté, s'étendant vers sa partie inférieure en une lame très-large ; la columelle est ridée transversalement dans toute sa longueur. La coloration de cette coquille est d’un brun rougeâtre; les bords de l’ouverture sont carnéolés; l’intérieur est d’un rouge plus ou moins vif. Long. 6 à 8 pouces. Habite les mers de l'Inde, les côtes de Madagascar et celles de la mer Rouge. Espèce qui devient quelquefois très-grande; vulgairement la Culotte suisse. 31. TRITON TÈTE-DE-VIPÈRE. Triton vipertum, Lan. ( Collect. Lam. et Mus.) PI XVIIE fie. 4. T'. testa oblonga, subventricosà, flavo-pallidä, ad medium fasciato-aurantiä, transversim sulcatä, longitudinaliter costatà, granulosä ; anfractibus convexius- culis; varicibus raris; aperturà angustâ; labro incrassato , intüs dentato; caudà breviusculi. Coquille oblongue, un peu ventrue à sa base, conique el pointue au sommet ; on y compte sept ou huit tours 46 GENRE TRITONX, convexes, quelquefois subanguleux, ornés d’un réseau à mailles carrées, dû à l’entre-croisement de petites côtes longitudinales et de sillons transverses ; ceux-ci s'élèvent en granulations tres-régulières, en passant sur les côtes dans l'intervalle desquelles sont tracées de petites stries ; le dernier tour est arrondi, renflé, pourvu du côté gau- che d’une varice régulièrement arrondie et peu saillante. L'ouverture est grande, ovalaire, terminée à la base par un canal extrêmement court, large, arrondi; le bord droit, muni de denticulations à sa face interne, est épaissi à l'extérieur par une varice; la columelle est arquée; le bord gauche qui la recouvre est peu développé, appliqué et denticulé à l2 base. Cette coquille est d’un jaune pâle avec une où deux fascies oranges vers le milieu du dernier tour. Long. 5 lignes. Habite Cette espece n’était connue de Lamarck et d’autres auteurs que dans l’état fossile : on la trouve ainsi à Grignon. 32. TRITON CUTACÉ. 7riton cutaceum, Lan. Collect, Lam. et Mus.) Lisrer, Conch., t. 942, fig. 38. PI, XIIT, fig. 4. T'. testa ovata, ventricosà, depressä, cingulatä, tuberculato-nodosä, fulvo- rufescente; cingulis prominulis, sulco divisis ; anfractibus supernè angulato- tuberculatis, suprà planulatis ; caudä brevi, umbilicatä; labro intüs crenato. Coquille ovale, ranelhforme, plus ou moins ventrue et déprimée d'avant en arrière; la spire est courte, ob- tnse, les tours qui la composent sont au nombre de cinq ; GENRE LRITON. 41 ils sont anguleux, aplatis, étagés vers leur parue supé- rieure, couronnés d’une double rangée de tubercules no- duleux plus ou moins développés; ces tubercules pren- nent naissance dans deux côtes décurrentes et finement granuleuses, qui elles-mêmes, sont divisées par des stries ; le dernier tour est grand, large, déprimé, muni de côtes iransverses jusqu'à sa base, vers laquelle il s’atténue pour former un canal excessivement court. L’ouverture est grande, ovale; le bord droit est borde à l’extérieur par un bourrelet assez épais, arrondi, noduleux ; quel-- quefois ce bourrelet est unique, mais le plus ordinaire- ment il y en à un autre vers le bord gauche ; ce bord peu épais, appliqué dans presque toute sa longueur, est relevé à la base au-dessus d’un ombilic assez grand et profond. Cette coquille est d’un fauve uniforme, un peu plus roussâtre sur le dos. Long. 2 pouces, Habite la Méditerranée, vers les côtes de la Corse et de la Sicile, et aussi l'océan Atlantique. Les variétés de cette espèce sont assez nombreuses; nous en trouvons des individus dont la spire est allongée, d’autres présen- tent à peine des stries transverses sur leurs tours; les tuber- cules y sont alors plus gros. 33. TRITON RETUS. Zrion dolarium, LA. (Collect. Lam. et Mus.) Bonawwr, Recréat., 3, fig. 347. PI. XV, fig. D T. testä ovato-ventricosä, tenui, cinguliferä, tuberculato-nodosà, rufescente ; cingulis elevatis, sulco divisis, transversé striatis, noduliferis ; anfractibus supernè angulatis, suprà planis; spirâ brevi, apice retusä ; caudà brevi, perforatä. Coquile ovale, ventrue, mince, doléiforme; les tours 42 . GENRE TRITON. de spire, peu nombreux, sont convexes, anguleux, aplatis et contabulés ; à leur partie supérieure, ils sont entourés de cercles ou de côtes décurrentes tres-prononcées, no- duleuses et divisées par un ou deux sillons ; le dernier tour est trés-grand, ventru ; 1l n’a qu’une seule varice marginale. L'ouverture est grande, ovale, atténuée vers la base où elle se termine par un canal extrèmement court et larsement ouvert ; le bord droit est mince, festonné, garni de sillons transverses qui se continuent dans l'in- térieur de l'ouverture et qui correspondent aux côtes externes ; ce bord est garni d’un bourrelet arrondi, no- duleux; le bord gauche est mince, appliqué, lisse, il laisse à découvert un ombilic profond. Cette coquille est entièrement fauve. Long. 20 lignes. Habite ja Méditerranée. Espèce qui a beaucoup de ressemblance avec la précédente ; elle en présente tous les caracteres, et, en examinant un certain nom- bre d'individus dechacune de ces espèces, on distingue les passages presque insensibles qui servent à les réunir; nous pensons donc que le T. rétus n’est qu'une variété du 7. cutaceum, dont la forme est plus convexe, et dont les côtes transverses sont plus saillantes el moins tuberculeuses. 34. TRITON ANNELÉ. 7rior tranquebaricum, Lan. { Collect. Lam. et Mus.) Æncyclop., pl. 422, fig. 6. PI. VII, Gg. 2. T. testä ovatä, ventricosà, cingulatä, nodulosä, fulvo-rubente; cingulis prominulis, sulco divisis, transversè striatis, cærulescentibus; spirä contabulatä, subacutä ; aperturä albâ ; columellä rugosäà; caudä brevi. Coquille ovale, ventrue, épaisse ; la spire est courte, etagée, subconique ; on y compte six tours tres-Convexes GENRE TRITON. 43 et subanguleux , cerclés par des côtes transverses dé- currentes, divisées par un sillon ; des plis longitudinaux forment un réseau peu serré sur la surface et produisent des nodosités à leurs points d’intersection avec les côtes ; ces nodosités, d’abord tres -petites, acquièrent sur la par- tie dorsale du dernier tour un peu plus de saillie; ce tour est très-grand, ventru, cerclé jusqu'à la base; toute la coquiile est garnie de fines stries transver- ses et longitudinales qui , en passant sur les côtes, les rendent granuleuses. L'ouverture est ovale, allongée, atténuée vers la base où elle se termine par un canal court et large; le bord droit est épais, muni d’un très- gros bourrelet à sa partie externe; ce bourrelet est le seul qui existe sur la coquille ; sur la face interne du bord on voit une rangée de tubercules dentiformes qui se pro- longent dans l’intérieur de l'ouverture; le bord gauche est pourvu à sa partie supérieure d’une côte calleuse transverse, etsur toute son étendue, de fortes rides paral- lèles. Le fond de cette coquille est blanchâtre ; ses côtes transverses sont grises ou brunes. Long. 18 lignes. Habite l’océan Indien, vers les côtes de Tranquebar. Celui-ci a beaucoup d’analogie avec celui qui précède, et il se rapproche également du 7. cutaceum. La forme plus conique de sa spire, le manque d’ombilic à la base de la columelle, le dis- tinguent de ces deux derniers. 44 GENRK TRITON. 35. TRITON BUCCINÉ. Zriton undosum, Nosis. { Collect. Lam. et Mus.) Marrini, Conch., 3,t. 118, f. 1083. PI. VI, fig. T. testà ovatà subfusiformi, ventricosä, albo-rufescente, fusco-cingulatà; anfractibus convexis, supernè subangulatis ; ultimo majore, carinato; labro dextro intüs denticulato ; caudà lonpiusculâ, subrecurvä, Coquille subfusiforme, ovale, ventrue ; la spire pointue et conique, est formée de six tours convexes plus ou moins anguleux aplatis à leur partie supérieure ; ils sont entourés de cercles nombreux, peu saillants, rappro- chés entre eux, aplatis et presque lisses; les premiers tours sont treillissés ; le dernier est fort grand, il compose environ les deux tiers de la longueur totale ; 1l est caréné à sa partie supérieure, ventru au milieu et s’atténue à sa base pour former le canal qui est assez court et un peu relevé vers le dos. L'ouverture est grande, ovale, rétrécie à la base ; le bord droit est peu épais, Rene évasé, à peine marginé à l'extérieur et muni sur sa face interne d’une rangée de denticulations transverses, réunies de deux en deux; le bord gauche est mince, appliqué, ridé iransversalement; ilse prolonge à sa partie inférieure en laissant à découvert une fente ombilicale. La coquille est d'un fond blanchâtre ou roux ; les cercles qui lentourent sont d’un brun marron ou noirâtre, ornés de quelques maculations longitudinales de couleur fauve ; l'ouverture est blanche dans l’intérieur ; les bords sont légèrement orangés ; le bord gauche est marqué de brun. Long. 2 pouces. Habite GENRE TRITON. 49 Lamarck, dans son ouvrage des Animaux sans vertebres, vol. 7, pag. 216, n°3, avait placé cette coquille dans les Cassidaires, sous le nom de dans cingulata ; mais comme elle a plutôt Les ca- ractères des Tritons, nous l'avons reportée dans ce dernier genre. 36. TRITON TREILLISSÉ. 7r4on cancellatum, LA. ( Collect. Lam. et Mus. ) Davia, cat., 1 t. 9, fig. q. PI. XVI, fig. 4. T. testà ovato-conicä, ventricosà, tenui, cancellatä, albidä: anfractibus valde convexis; caudà breviusculä ; aperturà albâ; libro lævipato. Coquille mince, ovale, conique, subfusiforme, très- ventrue ; ses tours de spire, au nombre de sept ou huit, sont fort convexes, à suture profonde, ornés de côtes longitudinales et transverses, produisant un treillis assez régulier; les bourrelets sont rares, peu saillants, à peine développés; le dernier tour est fort grand, régulièrement ventru, un peu atténué vers la base où il se termine par un canal médiocrement allongé, large et presque droit. L'ouverture est grande, ovalaire, évasée; le bord droit est mince, assez versant et lisse; le bord gauche est peu développé, appliqué sur la columelle, pourvu à sa partie supérieure d’une côte transverse calleuse. Cette coquille est toute blanche. Long. 3 pouces. Habite les mers de l'Amérique méridionale. Triton remarquable par sa forme qui le rapproche de certains Rochers, et devient ainsi une nouvelle preuve de l’affinité des espèces que Linné avait comprises dans ce grand genre. Les bourrelets peu nombreux de cette coquille ne permettent cepen - dant pas de la placer ailleurs que parmi les Tritons. ERRATA. PI, X, fig. 4. Triton baignoire. Triton lotorium. Lisez : Triton triangulaire. Triton femorale, Lam. Cable DES ESPÈCES DE TRITONS Premier Groupe. DIVISÉES EN QUATRE GROUPES. Coquilles à canal prolongé et légèrement recourbe. Triton Cynocéphale. Masse torse. Canalifère. Masse rétuse. Poire. à Gouttière. Triangulaire. Baignoire. Dos-Noueux. Froncé. Bouche-Sanguine. à Queue. Guëpe de mer. Chlorostome. Rouget. des espèces. Triton Cynocephalum. Clavator. Canakferum. Retusum. Pyrum. Tripus. Femorale. Lotorium. Tuberosum. Corrugatum. Pileare. Caudata. Vespaceum. Chlorostomum. Rubecula, de leurs anteurs. Lam. Lam. Lam. Lam. Lam. Lam. Lam. Lam. Lam. Lam. Lam, Say. Lam. Lam. Lam. >= >= _ — 2 DURE OHELRAHS D PI. œ 19 Qi DWDIÉNND=2=NDæ=z NN — 19 NN æ 7 ga 49 TABLE. Deuxieme Groupe. Coquilles à ouverture grimaçante. NOMS ee —— —— des espèces. de leurs auteurs. Pa Triton Gaufré. Triton Clathratum. Lam. 21 — Grimaçant. — Anus. Lam. 22 Troisième Groupe. Coquilles étroites et turriculées. Triton Tour-Tachete. Triton Maculosum. Lam. 25 — Tordu. — Distortum. Schub. 25 — Réticule. — Reticulatum. Blainv. 26 — Lancéolé. — Lanceolatum. Menke 97 Quatrième Groupe. Coquilles à canal très-court. Triton Émailié. Triton Variegatum. Lam. 28 — Nodifére. — Nodiferum. Lam. 29 — Austral. — Australis. Lam. 54 — Ridé. — Spengleri. Lam. 52 — Cerclé. — Succinctum. Lam. 35 — Filé. — Clandestinum. Lam. 5ù — Fusiforme. — Fusiformis. Nobis. 36 — Subdistors. _ Subdistortum. Lam. 57 — Tuberculeux. — Lampas. Lam. 58 — Téte-de-Vipère. — Viperinum. Lam. 39 — Cutacé. — Cutaceum. Lam. 40 — Rétus. — Dolarium. Lam. 41 — Annelé. — Tranquebaricum. Lam. 42 — Bucciné. — Undosum. Nobis. 44 — Treillissé. - _ Cancellatum. Lam. 45 15 17 17 15 18 … 0 La > O1? >= ND D © lauvy umisohpou UO7r1] | ‘DISJIPOU UOTE, STE ‘ (uoyu } NOLIALL ï &- 4 nr % i p L x i TRITON (Triton ) » le ch AU Triton L PANNE ES émaillé {Jruon varwgalin Lam PL. 2. troc rt TRITON (Triton. 2 PTE 1. Triton austral 2. Triton œueépe de mer. lock pina. /Truton / Truor auslr'als. 4 es pd CC? Lam L ant locourt TRITON (Triton.) P1.4. Truon spenglert Lam 1. Triton ride. >. Triton masse-reéluse Triton retusumr Lan) Loch pire Jirocl . sl TRITON (Triton) Pl. 5: 1. Triton tuberculeux : {ruon lampas. Lam) 2.Triton fusiforme. {/Trudon Jüsyorire nobus | Roch pin : lriroel re ns 2 Le & LI Le ‘ L] nn] ” —_ , , : La de. > D à : | D % 0 1 Do. # . Da — A D ” eu … : » “ : TRITON (Triton) PI. 6. 1. Triton cercle. {Triton succichan. Lam.) ‘ 2 Triton buccine . {Triton undosumm.. Lam) Pocourl re Delahaye piar TRITON (Triton) PL. 7. {Triton pueare Lam ) 1. Triton bouche-sanguine : S »> Triton annele. {Triton tranquebarteun . Lam) Delahaye pin? Bocouré se TRITON (Triton. Pre. S une À 1. Trilon froncé. {Truion corrugatür. Lam 2. Triton à gouttiere. {Truon tripus Lam) LA Aocle punrx lurocl TRITON (Triton) 1. Triton baienoire. © 2. Triton a queue. PE à {och pa {Truon Lotoruar, Lan Jruton Caiudlt , [LA TRITON (Triton ) Piero: 1.Trilon baignoire. /Truon loloruiun. Lam) Le 2.Triton masse-Lorse. /Truon clavalor. Lan) Bocourt se Delahaye purr . mA TRITON (Triton) A PL 1. Triton poire. 2 Triton file. Loch pinx (Truorn pyrum Lam {Truon clandestinum Lam) | Re Piroel sc TRITON (Triton) 1.Triton eynocéphale . 2.Triton chlorostome . Delahaye pin. {Triton cynocephalur Lam ) { Zrüdon chlorostomum. Lam ) Bocourt se . or PTIIR LC. TRITON (Triton) Pire: 1 Triton eutacé. {Triton cuticeum .… Lam ) 2.Trilon canalifère . { Trilon canalferiun. Lam | Roch pire liroel re. £ TRITON (Triton) ' PL "S. 2, 1. Trilon cutace. {Triton cutaceum. Lam. 2.Triton canalifére {Triton canalifer une. Lam) 6 oct pire. Piroel se œe TRITON (Triton) 2 1. Triton oauffre. op LA 2 1 rilon dos -noueux . Jo ch Pur {Triton cldhralumn. L {Triton luberosum ai rt Lam lirnoel rt TRITON (Triton Pi 1.lrilon grimacçant © 5 2. Trilon rétus Zoch PAL lruon ans Truon dolairiuni our'e fi lo sde, 1[ TRITON (Trilon) Triton treillissé. 2. Triton subdistlors. Wenard pinx. er : {Triton cancer, Lam) TLruon subdistortirn, Lam) heceurt FC IE TRITON (Triton) Lan {Iron macudlosum Trilon tour-tachete. l, (Triton dstortunt . Jehiub tordu. lriton r 9 roël och pin TRITON (Triton. PI .18. bo [S Âoch pire. Yfacourt se 1. Triton lancéoleé. {Triton lanceolatiri. Meuke ) 2. Triton roucgrel . {lruon rubeciudla Lam. ) 2 5. Triton réticulé. {Truon retculatire Blain ) 4. Triton tele de vipere. (Triton vipertnin. Lam. ) L ENCRES eo ’ ps A 2 : L : j Le | UT TT te : RULES. LE em ne NT DD h : di 4 d'oaperte art elle a : = : mt D - L “ mat te eme à J s + us * LL | L . : _ : à Lu | | Lu : | , 4 LON | ” « ul ' TS CE ’ TL ne } à Ne tar Er 477 ” : _ L » 67 | 0 ART nr : L DAT L ve : { À ET | cn dia 6 4 1e A LM 4, +? : en L D ) ‘t ; : D 4 ri x 1 | LA! n ! D 6 ù L î Ces d ÿ : { : DE { 0 | : à, " "RE a me + : a (= i : L ve L pe " _ RE né à , | | : per u £ jan Fr dl =: M) ee : NE | dE da x _ L Û ‘sal #3 à ' L A r ñ | LR meet « 14 " : LL v à 1e | a ET T DE 6 : PAL DUAL | SET à " | | ne [RE l | cl LE . L L di DE L : L Les : le CU L : : ARTE a : ‘run to CR DL . Dé 6; de | *. La da "à N ” DAS Li + 62 1. v4#t : Le LE L L + ten DR ni 2 EUR “hs iapd à : 20 sad) ét D de GANTS mt 6 DEL Nr . A CE , | : v L Î : A DR ü 0 UV . | s DR : | 7" _ , : à L : L 0 l i | : LE 0 : b ” ï ne LAS . " s" : : LE, nt { GENRE RANELLE. (RANELLA, Law.) Coquille ovale où oblonaue, subdéprimée, canaliculée à sa base, ayant à l'extérieur des bourrelets distiques ; ouverture ovalaire ou subarrondie ; bourrelets droits ou obliques, à intervalles d’un demi-tour, formant une rangée longitudinale de chaque côté. T'esta ovata vel oblonga, subdepressa, basi canaliculata, extüs varicibus disti- chis onusta. Apertura rotundata vel subovata. Varices plüs minüsve obliqui, ad dimidiam partem anfractüs remoti, utroque latere seriem longitudinalem effor- mantes. Operculum ovatum, corneum, lamellæ concentricæ, vertex submar- ginatus. Animal à tète large, portant de gros tubercules cylin- driques, écartés, évasés en branches de lyre et à la base desqueis sont placés les yeux, qui sont saillants ; le pied est large, quadrilatère, sillonné en avant ; la trompe est cylindrique dans son allongement, cordiforme lorsqu'elle est rentrée; elle est garnie d’une langue assez longue, armée de cinq rangées de crochets simples ; les deux ran- sées latérales sont presque jointes à leur base; les bran- chies sonter quées, adhérentes au côté gauche. L opercule est large, Re à lamelles concentriques, à sommet submarginal. Ce genre fut établi par Lamarck, dans l’Extrait de son cours, (511), pour réunir quelques espèces du genre Murex de Linné ; mais en comparant la caractéristique des Ranelles et celle des Tritons, Fon reste convaincu que l’un de ces deux genres doit I 2 GENRE RANELLE. disparaître de la méthode : les différences qui existent entre eux sont de si faible valeur, qu’à peine suffisent-elles pour l’établisse- ment d’un sous-genre; la plus saillante dans les Ranelles est la singulière disposition des bourrelets qui forment une rangée longitudirale de chaque côté de la coquille; cette disposition a lieu parce que l’anhnal, en croissant, n’établit qu'un demi-tour à la fois ; ces bourrelets successifs, élargissant la coquille à droite el à gauche, la rendent un peu déprimée; particularilé encore assez reinarquable. Les bourrelets des Ranelles sont muliques ou tuberculeux, quelquefois même épineux; les autres caracières observés dans ces coquilles sont les mêmes que ceux des Tritons; les animaux sont également identiques. Les bourrelets et la dépression qu’ils occasionnent aux Ranelles deviennent des caractères de peu d'importance, parce qu'ils sont très-variables et se modifient par des nuances insensibles, au point qu'il est impossible de bien placer certaines espèces dans l’une ou l’autre de ces divisions : elles semblent appartenir à toutes deux et sont des Ranelles ou des Tritons, selon l'appréciation arbitraire du caractère dis- ünctif. M. de Blainville avait déjà indiqué cette grande analogie dans la Faune francaise, en parlant de la Ranella gigantea, quoiqu'il eût adopté le genre Ranelle dans son Traité de malacologie où ce genre est compris dans la seconde section de la famille des Siphonostomes, entre les Tritons et les Rochers, tel que La- marck l'avait déja placé. M. Cuvier, dans sa première édition du Règne animal, rétablit le genre Ranelle comme sous-genre des Rochers, et, par un double emploi, il admit le genre Apolle de Montfort. Ce genre n’a point été adopté par les zoologistes. GENRE RANBLLE. 1. RANELLE GRENOUXLLE. Aanella crumena, La. {Collect. Lau. et Mus.) SEBAa, Mus., 3,1. 60, fig. 13. PI. IL, fig. 4. R. testà ovato-acutâ, ventricosà, tuberculato-muricatä, transversé sulcatà, aut striato-pranulosä, albido-rufescente ; tuberculis longiusculis acutis, fusco- maeulatis; aperturä aurantio-rubrâ, albo-sulcatä. Coquille ovale, ventrue, conique, à spire pointue, formée de six tours convexes, chargés vers leur milieu d'une rangée de tubercules coniques et pointus ; il y à deux ou trois rangées semblables sur le dernier tour, mais les tubercules en sont plus petits ; toute la surface de la coquille est ornée d’un grand nombre de stries assez fortes et granuleuses ; les bourrelets, peu développés sur les premiers tours, deviennent assez gros sur le dernier : ils sont surmontés de deux ou trois tubercules coniques, spiniformes, correspondant aux séries de tubercules de la surface. L'ouverture est oblongue, atténuée à ses extré- mités ; l'inférieure se prolonge en un canal court, très- large et un peu recourbé vers le dos; la supérieure se perd dans une gouttière étroite qui s’allonge comme une sorte d’épine sur les tours précédents ; le bord droit est aplati, lamelleux, marqué de rides transverses très-pro- noncées ; le bord gauche est mince, appliqué sur la colu- melle ; il est très-développé et recouvre même le canal : il porte un grand nombre de rides transverses. Cette co- quille, d’un blanc jaunâtre, offre des maculations ou flammules Jonguudinales d’un brun rouge ; l'intérieur de 4 GENRE RANELLE. l'ouverture est jaune, et ses bords sont vivement colorés d’un beau jaune orangé. O Long. 794 millim. Habite les mers de l'Inde, sur les côtes d’Amboine. Coquille fort élégante, peu commune dans les collections ; on Le] ; . , l'y trouve rarement dans un état parfait de conservation. 2. RANELLE ÉLÉGANTE. Ranella elegans, Bic. (Gollect. du Mus.) Lister, Conch., t. 995, F. 58. PI. LIL, fig. 1. R. testä ovatà, largâ, depressä, striis transversim granulatis, fulvä ; anfrac- tibus tuberculis coronatis, interstitiis bruneo-maculatis, ultimo convexis trise- riatim tuberculis; aperturä albä ; limbo flavo-aurantio. Coquille ovale, conique, élargie et déprimée ; les tours de spire, au nombre de six où sept, sont convexes, sub- anguleux, pourvus sur l’angle d’une rangée de gros tu- bercules coniques et déprimés ; le dernier tour est très- grand, convexe ; il porte trois rangées de tubercules ; ces rangées sont également distantes entre elles; mais les tubercules des deux dernières sont plus petits et plus nombreux; les bourrelets sont comprimés, arrondis, lacés régulièrement les uns au-dessous des autres ; toute la surface de la coquille est couverte d’un grand nombre de petites stries granuleuses plus ou moins prononcées. L'ouverture est ovale, terminée à son extrémité inférieure par un canal court, aplau, très-ouvert, légérement re- courbé vers le dos; à sa partie supérieure elle se continue en une large gouttière qui s'étend jusque sur le milieu de l’avant-dernier tour : le bord droit est aplati et lamel- leux ; il est pourvu dans toute son étendue de fortes stries n GENRE RANELLEH. & ) transverses, plus ou moins denticuliformes ; à son sommet il se relève en une lame taillée à angle droit, qui forme la gouttière. La columelle, très-aplatie, est ridée trans- versalement sur toute son étendue, revêtue à sa partie inférieure d’une lame tres-développée, extrêmement mince, qui laisse voir les granulations et les stries. Cette coquille, d’un fauve plus ou moins foncé, est chargée de petites taches d’un brun marron, principalement entre les tubercules ; lonverture, blanchâtre à l’intérieur, est co- lorée sur ses bords d’un jaune orangé. Long. 95 millim. Habite les mers de l'Inde, les côtes des îles de Nicobar et de Ceylan. Espèce qui a beaucoup de rapport avec la Ranella crumena, mais qui s’en distingue cependant par sa forme plus élargie et plus déprimée, surtout vers la base. Ses tubercules et ses bourre- lets sont également plus prononcés ; enfin sa coloration est diffé- rente, puisque ses tubercules semblent former des séries articu- lées à cause des taches noires qui les séparent. 3. RANELLE DE BECK, hanella Beck, Nos. (Collect. du Mus.) Lisrer, Conch., pl. 995, fig. 59. PI. IV, fig. 4. R. testä ovato-elongatä, bruneo-violaceä, striis transversim numerosis, gra- nulatis, maculis sparsis longitudinalibus albidis. Anfractibus medio serie unicà tuberculorum minutorum, transversim distinctis; aperturä violaceä, basi atte- nuatà. Coquille ovale, allongée, atténuée à ses extrémités ; la spire est conique, pointue, formée de sept ou huit tours convexes, pourvus sur leur partie moyenne d’une série transverse de petits tubercules coniques, placés sur une ( GENRE RANELLE. forte strie ; le dermier tour est muni de deux séries sem- blables ; les tubercules de la série inférieure diminuent sensiblement et sont réduits même à de simples macu- lations ; toute la surface de la coquille est couverte d’un grand nombre de stries transverses plus où moins fortes et garnies de granulations irrésulières en grosseur ; les bourrelets sont peu prononcés, arrondis, disposés à peu près les uns au-dessous des autres. L'ouverture est ovale, allongée, atténuée à sa partie inférieure, où elle se pro- ionge en un canal dilaté, profond, largement ouvert; le bord droit est munce, lamelleux, festonné, fortement denticulé ; il est peu développé, excepté à la base; à sa partie supérieure, il se dilate et se courbe en une sorte de bec ou de pointe horizontale qui produit une gouttière très-large et peu profonde; la columelle est arquée à sa pare inférieure ; on voit à peine quelques traces du bord auche vers la naissance du canal, où il est cependant garni de petites denticulations. La coquille a une teinte rénérale d’un brun violacé; on y voit quelques macu- lations longitudinales blanches ou rousses; plusieurs par- es, telles que les bourrelets, le sommet des tubercules et sonvent même les granulalions, se détachent par leur couleur blanche sur le fond de Ha coquille; l'ouverture est violacée sur les bords; l'intérieur a une coloration brune avec des lignes plus foncées qui sont dues aux traces des séries externes de granulations. Long. 5° null. Habite la mer de Chine, les côtes de Manille. Cette espèce, qui, au premier aperçu, pourrait être reunie à a Ranella crumena, en est distincte par sa forme plus allongee et plus minee, le nombre, la petitesse et la régularité de ses granula- GENRE RANELLE. pi üons, surtout par la différence de son bord droit qui est à peine apparent, tandis que celui de la Ranella crumena arrive à un dé- veloppement considérable. Nous n'avons pas cru devoir conserver à cette coquille le nom que lui avait donné M. Beck, celui de Ranella subgranosa, La- marck ayant déjà décrit une aulre Ranelle sous celui de semigra- nosa, el ces deux noms ayant trop de rapport ensemble. Nous lui avons donné celui du savant distingué qui, le premier, l’a éta- blie comme espèce. 4. RANELLE ÉPINEUSE. Aanella spinosa, Lan. | Collect. Lam. et Mus.)Lisrer, Conch., t. 949, fig. 44. PL UVE R. testà ovata, depressä, tuberculis acutis, brevibus, sparsis muricatä, griseo- fulvà ; varicibus lateralibus longè spinosis ; caudâ sulcatà ; labro intùs crenato. Coquille ovale, oblongue, très-déprimée, atténuée à ses extrémités ; elle est formée de sept ou huit tours suban- guleux dans leur partie moyenne, et on voit s'élever sur cette partie une série detubercules ; ces tubercules mousses et peu saillants sur les premiers tours, prennent plus de développement sur ceux qui suivent et y forment de véri- tables épines ; les bourrelets sont très-prononcés, résu- liérement disposés les uns au-dessous des autres, de ma- nière à former des côtes longitudinales parallèles ; ils sont surmontés d’épines longues et pointues ; on en compte deux ou trois pour chaque tour ; la surface de la coquille est lisse ou un peu striée en travers; sur la partie in- férieure du dernier tour, ces stries prennent beaucoup plus de développement. L'ouverture est grande, ovale, allongée, atténuée à la base où elle se continue en un canal médiocrement lon , mais dilaté, très-ouvert et O 2 ë GENRE RANELLE. un peu relevé vers le dos; cette ouvertwe forme à sa partie supérieure une gouttière assez profonde, se prolon- geant en un sillon pratiqué sur l’une des épines qui sur- montent le bourrelet ; le bord droit est épais, chargé sur sa face interne de sillons et de fortes denticulations réu- nies de deux en deux; la columelle, peu arquée, offre à peine quelques petites granulations. La coquille est d’un brun clair, avec quelques fascies étroites un peu plus fon- cées qui correspondent aux épines. Long. 70 millim. Habite les mers de l'Inde. Espèce très-commune dans les collections ; sa forme très-apla- ue et surtout les longues épines de ses bourrelets la rendent remarquable. S. RANELLE PRÉCIEUSE, Ranella pulchra, Gray. { Collect, de M. Delessert.) Sow., Conch. illust., pl. 6, f. 19. PI. VI, fig. 4. R. testà subfusiformi, turriculatä, fulvä; spirâ conicä, suturis subcanalicu- latis ; anfractibus costis transversim et longitudinalibus granulatis ornatis ; vari- cibus sublongè spinosis ; aperturâ mediocri, rotundatäâ, basi canali prolongo; labro dextro tenui, lamelloso, inciso. Coquille élégante, subfusitorme, turriculée, à spire longue, conique, pointue, dont les tours, au nombre de huit ou dix, sont tres-convexes et réunis par une suture profonde ; ils sont ornés de côtes longitudinales et trans- verses, formant à leur point d'intersection de véritables granulations arrondies ; le dernier tour est fort grand; il GENRE RANELLE, 9 CONS!ILUE à peu prés la moitié de la longueur totale ; les bourrelets sont tres-développés ; ils occupent parallèle- ment les deux côtés de la coquille, et ont une disposition lamelleuse ; ils sont pourvus de petites côtes transverses qui se développent sur le dernier tour de manière à former de véritables épines. L'ouverture est petite, arrondie ; elle se prolonge à sa partie inférieure en un canal Fo étroit, un peu flexueux ; les deux bords se réunissent sans former de gouttière supérieure ; le bord droit est mince, lamelleux, festonné ; le bord gauche est lisse et appliqué. La coquille est d’un fauve uniforme ou entièrement blanche. Long. 46 millim. Habite les mers des Indes orientales. Coquille extrêmement rare; l'individu qui nous à servi de type appartient à l’élégante collection de feu M. Tessier, collection que M. Delessert a réunie à son magnifique musée conchylio- logique. 6. RANELLE BRILLANTE. Aanella nitida, BroDErIr. ( Collect. du Mus.) Sowergx, Conch. illust., pl. 1, f.'4. PI, IL, fig. 2 R. testä subrhomboideä, valdé depressä, transversim tuberculato-striatä (tu- berculis subacutis), nigro-purpureäâ, interdüm albo fasciatà, varicibus latis, pinnatis, laciniatis, albis; columellà lævi; labro intüs denticulato; canali subelongato. Coquille rhomboiïdale, tres aplatie, a spire conique, [O0 GENRE RANELLE. pointue, formée de cinq ou six tours convexes, chargés de plis longitudinaux qui sont traversés par des côtes saillantes, arrondies et tuberculeuses ; on compte deux de ces côtes sur les premiers tours; le dernier en porte un plus grand nombre qui en occupe l'étendue jusqu’à la base du canal; les bourrelets sont très-développés, la- melleux et tranchants ; 1ls sont disposés parallèlement de chaque côté de la coquille ; toute la superficie, e’est-à- dire l'intervalle des côtes longitudimales et transverses, est rempli d'un grand nombre de stries longitudinales extrèmement fines qui sont des traces d’accroissement. L'ouverture est petite, ovale, atténuée à sa base, où elle se termine par un canal peu allongé et assez large; il n'y a pas de gouttüière à la partie supérieure; le bord droit se confond avec le bourrelet qui s’épaissit à l'exté- rieur, ce qui le fait paraitre dilaté en une sorte d’aile tran- chante, dont les bords sont découpés ; les découpures correspondent aux côtes transverses ; à la face interne, le bord droit est chargé de petites granulations ; le bord gauche est peu développé, il est mince et appliqué. La coquille est d’un brun violet; les bourrelets, le canal et les bords de l'ouverture sont blanchâtres. Long. 13 millim. Habite la mer du Sud, les côtes de la Colombie, Trés-Jolie petite espèce à laquelle sa coloration, sa forme el le développement de ses bourrelets donnent un aspect tout parti- culier. GENRE RANELLE,. 11 7. RANELLE GIBBEUSES. /anella bufonta, Lau. (Gollect. Lam. et Mus.) D'Arc., Conck., 3, pl. 9, fig. R. PI, VIT, fig. 4. R. testà ovali, gibba, crassä, tuberculato-nodosà, alba-priseä, maculis minimis fuseis pictà ; laterum nodulis utrinqué tribus canaliferis; aperturà albä, subro- tundà, labro crassissimo, margine intericre dentato. Coquiile ovale, conique, tres-épaisse et gibbeuse ; ses tours de spire, au nombre de six ou sept, sont suban- suleux, aplatis à leur partie supérieure et chargés vers leur milieu d’une rangée de gros tubercules noduleux, plus ou moins comprimés et tranchants; ils sont sur- montés d’une sorte de côte qui les réunit et se continue sur les bourrelets ; ceux-ci sont gros, arrondis, disposés régulièrement les uns au-dessous des autres de chaque côté de la coquille ; ils sont accompagnés de fossettes, surtout vers leur base, interrompus à chaque tour par des canaux ouverts qui sont les traces des gouttières formées par les ouvertures précédentes ; ces canaux font saillie sur les bourrelets et ont Faspect de fortes épines ; toute la surface est criblée d’une imfinité de petites granulations assez irrégulières dans leur forme et disposées le plus sou- vent d’une manière transverse; le dernier tour est très- srand, il forme presque la moitié de la spire ; les bour- relets sont traversés par trois côtes saillantes et arrondies. L'ouverture est médiocre, ovale, grimaçante ; elle est ter- minée à Ja base par un canal court, assez large, ayant une direcuon oblique vers lextérieur du bord droit ; à la parue supérieure, elle se prolonge en une gouttière pro- 12 GENRE RANELLE. fonde qui remonte vers le bourrelet du tour précédent ; le bord droit est épais, aplati, dilaté à sa partie infé- rieure; 1l est festonné et chargé sur sa face interne de fortes denticulations réunies de deux en deux; la columelle est munie de deux côtes transverses et d’un bord gauche lamelleux qui concourt à former la gout- uère ; il est extrêmement mince vers son milieu, à peme distinct et finement ridé transversalement ; les rides se continuent jusqu'à la base de la coquille, où le bord se dilate en une lame épaisse et denticulée qui forme le canal. Cette coquille est d’un fond blanchâtre; tous les points qui couvrent sa surface sont colorés d’un brun rouge ; il en résulte qu’elle parait picotée et comme cha- grinée; ouverture est ordinairement blanche, quelque- fois tout à fait noire, sanguine ou violette avec les bords Jaunâtres. Long. 76 millim. Habite la mer Rouge, celle des Séchelles, le Havre-Car. teret à la Nouvelle-Irlande, les côtes de la Californie. Cette espèce, commune dans les collections, est surtout re- marquable par les tubérosités noduleuses qui sont placées le long de ses varices. Vulgairement le Crapaud à gouttières. GENRE RANELLE. 13 8. RANELLE SANGUINOLENTE. Aanella cruentata Sow. (Collect. du Mus.) Sowergy, Conch. illustr., pl. 2, fig. 5-5*. PI. VII, fig. 2. R. testà ovato-conicà, iufernè ventricosä, transversim striato-granosâ, tuber- culis eminentibus valdè muricatä, subflavä, fusco-punctatâ ; caudä breviusculà; columellà rugosä, maculà sanguinolentà ; labro margine dentato. Coquille conique, à spire médiocre et obtuse ; le der- nier tour forme environ la moitié de la longueur totale ; on y compte CIN Où six autres tours subanguleux, ceints d’une série de tubercules arrondis et granuleux comme tout le reste de la coquille ; une autre série de tubercules beaucoup plus petits, borde la suture. Le dernier tour est un peu gibbeux, pourvu de trois rangées de tubercules dont les inférieurs sont les plus petits. Les varices sont saillantes, arrondies, chargées de légères granulations et scrobiculées à leur base. L'ouverture est petite, ovalaire, terminée à sa partie inférieure par un canal court. Le bord droit est épais, évasé, festonné, dentelé à sa partie in- terne. Le bord gauche est mince, appliqué sur toute son étendue, plissé en travers. Cette coquille est d'un blanc jaunâtre; ses tubercules, et en sénéral toutes les parties qui sont en relief, sont pointillées de brun ou de rouge. L'ouverture est blanchâtre. La columelle est marquée d'une petite tache allongée d’un rouge de sang. Long. 32 millim. Habite la mer de Chine, les eôtes des îles Philippines. Cette espèce a beaucoup d'affinité avec la Ranella buffonia ; elle en diffère cependant par sa forme un peu plus raccourcie, par les 14 GENRE RANELLE. petites granulations dont elle est couverte, ais surtout par le manque de gouttière à la partie supérieure de son ouverture. Au contraire, la gouttière existetoujours dans la Aanella buffonia. 9. RANELLE PERLÉE. Ranella margaritula, Des. {Collect. du Mus.) BELANGER, Voy. aux Indes orientales, pl. 3, fig. 13-14-15. PI. VII, fig. 2. R. testä ovatà, utrinque acutä, depressä, rufo-fuscoque pietä; anfractibus cenvexis, in medio carinato nodosis; striis transversalibus tenuissimis granulis ornatis ; varicibus compressis ; aperturà ovatà, utrâäque extremitate canaliculatà ; labro dextro incrassato, dentato, sinistro granuloso, basi rugoso. Coquille ovale, conique, à sommet pointu ; on y compte siX où sept tours de spire convexes, carénés vers leur milieu et pourvus sur cette partie d’une rangée de tuber- cules aplatis et coniques ; ces tubercules, au nombre de dix sur chaque tour, sont assez saillants sur le dernier : celui-ci est très-ventru, pourvu d’une seconde rangée de tubercules, mais moins prononcés, quelquefois même à peine distincts; la surface de la coquille est traversée par un nombre infini de petites stries granuleuses ; les bourrelets, fort saillants et arrondis, sont très-régulièrement disposés les nns au-dessous des autres, à l'exception du dernier qui s'éloigne un peu de celui du tour précédent ; outre les stries granuleuses qui les garnissent, ils sont traversés par des côtes qui correspondent aux rangs de tubercules. L'ouverture est ovale, un peu allongée, terminée à chaque extrémité par un canal; celui de la base est court et im- cliné vers le bord droit; ce bord est lamelleux, strié et denticulé ; 1l forme avec le bord gauche, vers sa partie GENRE RANELLE. 15 supérieure, une goutiere profonde et assez prolonrée ; le bord gauche est mince, appliqué, marqué sur toute son étendue de rides transverses qui deviennent plus fortes à ses extrémités. Cette coquille est parsemée de petites taches d’un brun marron; le fond est de couleur fauve; on y voit aussi quelques maculations longitudinales 1r- régulières, soit blanches, soit rouges; les deux rangées de tubercules sont blanchâtres et sont bien distinctes sur les bourrelets, Long. 40 millim. Habite les rochers de la côte Malabar. Cette jolie espèce de Ranelle est assez commune dans les collec- tions : elle est facile à distinguer de toutes les autres ; nous la trouvons décrite par M. Sowerby, dans son Coxcholog. illustr., pl. 6, fig. 22, sous le nom de Ranella neglecta. 10. KANELLE VENTRUE. Ranella ventricosa, BRoperir. (Collect. du Mus.\ Sowergy, Conch. illust., pl. 5, fig. PI. XIV, fig. 2 et 24. R. testà ovato-acutâ, ventricosissimà, tuberculatâ, transversim striatà, sub- granosä, albidä, fasciis angustis, castaneis ornatà ; aperturà albä, crenatä. Coauille mince, ovale, conique, trés-ventrue, formée de six ou sept tours de spire convexes, subanguleux, ca- rénés, pourvus sur la carène d’une rangée de tubercules transverses plus où moins saillants ; le dernier tour est fort grand, moins anguleux que les autres, également muni de tubercules plus ou moins développés ; il porte quelque fois deux rangées de ces tubercules ; toute la sur- face de la coquille est en outre marquée de sillons ou de stries transverses très-superficielles ; quelquefois elle 16 GENRE RANELLF. parait comme chagrinée de petites granulations; Îles bourrelets sont à peines distincts, formant une légère saillie ; ils sont disposés latéralement les uns au-dessous des autres d’une manière à peu près régulière. L’on- verture est grande, ovale, terminée à la base par un canal fort court, arrondi, très-large ; le bord droit est mince, tranchant, lévèrement denticulé ; ii est échancré à sa partie supérieure ; la columelle est arquée, revêtue d'un bord extrêmement mince, portant quelquefois à sa base des traces de denticulations. Cette coquille est d’un fond blanchâtre avec des maculations ferrugineuses ; le dernier tour est entouré de fascies plus foncées qui enve- loppent les rangées de tubercules on colorent les stries dont la coquille est quelquefois ornée ; l'ouverture, ainsi que les bourrelets, sont blanchätres. Long. 60 millim. Habite la mer Pacifique, les côtes du Pérou. Espèce mince et très-ventrue, nommée par M. Potier, dans le catalogue de Douai (pl. 34, fig. 1-2), Ranella tenuis. On la trouve toujours encroûtée et rongée au sommel ; il est assez rare d'en voir des individus un peu frais. Elle paraît assez variable dans le développement de ses tubercules; quelquefois ils sont à peine apparents. (Voir la figure 2°.) 11. RANELLE GRANIFÈRE. Ranella granifera, Law. (Gollect. Lam. et Mus.) Lister, Conch.,t. 939, f. 34. PL XL, fig: 3. R. testà oblongâ, ovato-conicä, scabriusculä, striis granosis cinctà , albo-lu- tescente aut rufâ, albo-fasciatâ; granis subacutis; columellä sulcatä ; labro margine dentato. Coquille ovale, oblongue, à spire conique, pointue, GENRE RANELLE, 7 formée de six ou sept tours convexes, un peu déprimés à leur partie supérieure, entourés de cinq ou six séries de granulations plus où moins fortes ; celle du milieu de chacun des tours est la plus prononcée; les bourrelets sont arrondis, accompagnés de fossettes et révuliérement disposés les uns au-dessous des autres; le dernier tour est très-grand, plus ou moins ventru, couvert sur toute son étendue de rangées de granulations d'inégale grosseur ; les granulations de deux de ces rangées sont assez pro- noncées pour présenter l'aspect de véritables tubercules. L'ouverture est ovale, terminée à sa parte inférieure par un canal court et oblique; à sa partie supéricure elle se prolonge en une gouttière large et peu profonde ; le bord droit est très-épais, festonné, chargé d’une double rangée de denticulations transverses réunies de deux en deux : le bord columellaire est mince, appliqué, ridé transver- salement sar toute son étendue. La coquille est fauve ou rougeûtre ; les granulations se détachent quelquefois en blane ; l'ouverture est blanche dans lintérieur ou lérè- rement rosée ; sur quelques individus on remarque une fascie blanchâtre qui traverse le dernier tour. Long. 6o millin. Habite la mer Rouge, les mers des Indes et de la Chine, l'océan Pacifique, les côtes du Pérou. Cette espèce, assez variable dans sa forme, qui est plus où moins déprimée, l'est également dans le nombre et le développement de ses granulations ; quelquelois elles sont nombreuses, peliles, d'égale grosseur; d'autres fois elles sont plus rares, irrégulières, formant de véritables tubercules, couverts eux-mêmes d'autres pelites granulations; on peut rapporter aux individus qui présen- Lent ces dernières variétés l'espèce décrite par M. Broderip, sous 2 18 GENRE RANELLE. le nom de Ranella affinis (Sow., Conch. illustr., pl. 4, fig. 12). M. So- werby a aussi donné le nom de Ranella EE (nème cn- vrage, pl. 4, fig. 14) à un individu un peu plus petit que notre type, et sur lequel la fascie transverse du dernier tour est mieux marquée. 12. RANELLE GRANULEUSE. ARunella granulata, Van. {Collect. Lam. et Mus.) MarrTini, Conch., 4, t. 133, f. 1272, 1279. PI. 49, fig. 4. R. testä ovato-acutä, striis granulosis confertis cinetä, pallidé lutea, fulvo- zonatà ; columellä suleatä ; labro cra5co, dentato, Coquille ovale, très-déprimée, atténuéeàses extrémiics ; la spire est conique, fort aiguë; les tours, au nombre de six ou sept, sont lésérement aplaus en, biseau à leur partie supérieure, ce qui produit un angle au- dessus de la suture; toute la surface de la coquille est ornée de petites côtes transverses sur lesquelles sont dis- posées un grand nombre de granulations à peu près d'égale grosseur, excepté sur l'angle où elles sont un peu plus fortes ; les bourrelets sont peu développés ; ils sont arrondis et chargés des mêmes granulations que le reste de la coquille; le dernier tour est très-crand; il forme environ les deux tiers de la longueur totale. L’ou- verture est ovale, atténuée à sa parte inférieure où elle se prolonge en un canal court, large, lévèrement incliné sur le dos; à sa partie supérieure elle se perd dans une large gouttière arrondie et d’une profondeur égale à lé- paisseur du bourrelet ; le bord droit est épais, muni d’une double rangée de denticulations réunies de deux en deux : GENRE RANELLE, 19 la columelle est arquée; elle offre à sa partie süpérieure quelques fortes sranulations ou côtes transverses, à sa base un bord gauche extrêmement mince et denticulé. Cette coquille est de couleur fauve et présente deux fascies transverses plus foncées; les stries sur lesquelles sont portées les granulations sont d’un brun rougeätre ; quel- quefois ces granulations prennent elles-mêmes cette der- mére teinte ; les bords de l'ouverture sont légèrement orantes. Long. 56 nullini. Habite l'Océan indien. La forme de celte espèce est très-déprimée ; elle est peut-être la seule entre les Ranelles dont les bourrelets ne fassent pas saillie dès leur naissance, et soient confondus d’abord avec le reste de la coquille ; on en voit souvent des individus qui offrent sur leur dernier Lour un tubercule un peu élevé, comprimé sur ies côtés et disposé trausversalement sur le dos el sur le ventre de la coquille. 13. RANELLE SEMI-GRENUE, Ranella semigranosa, Law. (Collect. Lam. et Mus.\ SowerBy, Conch. illust., pl. 2: fig. 8. PI. II, fig. 2. R. testà ovato-conicà, castaneä, costis striisque transversis granoso-monilifor- mibus, nigricantibus ; aperturä rugoso-granosà, fulvä, dentibus rugisque albidis ; labri limbo fimbriato lato, fusco, albo-radiato. Coquiile ovale, conique, déprimée ; sa spire est ob- tuse, formée de six tours subanguleux qui sont garnis d'une rangée de tubercules arrondis, obtus, divisés trans- 20 GENRE RANELLE. versalement; le dernier tour est très-grand; 1} est garni d’une seconde rangée de tubercules, mais plus saillants et plus petits; toute la surface de la coquille est ornée d’un grand nombre de stries transverses très-finement granuleuses ; celles qui passent sur les tubercules sont un peu plus marquées; les bourrelets, assez prononcés, sont disposés latéralement et d’une manière régulière les uns au-dessous des autres ; ils sont arrondis, chargés de côtes transverses qui produisent à leur base une série de fossettes assez profondes. L'ouverture est ovale, atténuée i sa partie inférieure, où elle se termine par un canal ourt, large, arrondi, un peu froncé ; le bord droit est cpais, lamelleux, festonné ; à la face interne 1l laisse voir une saillie encore augmentée par les denticulations dont il est pourvu; le bord gauche est épais, appliqué, muni de rides transverses et de granulations. Cette coquille est d’un brun rougeâtre; les côtes qui traversent les bourrelets sont blanches; l’intérieur de l'ouverture est également blanc; les bords sont d’un rouge un peu orangé; les denticulations et les granulations dont ils sont pourvus sont blanches. Long. 40 millim. Habite la mer Pacifique, les côtes de Panama. L'individu de la collection de Lamarck qui a servi de type à cet auteur est ure coquille en mauvais élat de conservation et sur tequel les granulations du dernier tour ne sont pas apparentes. M. Sowerby a donné une figure assez bonne de celle espèce dans son Conchol. illustr., pl. 2, fig. 8; elle y est nommée Rane/la cœlata (Broerip). GENRE RANELLE, 21 14. RANELLE ®MAINE. Zanella nana, BroDeri". (Collect. du Mus.) Sowergy, Conch. illustr., pl. 2, fig. 6 PI. IX, fig. 2. R. testà ovato-acutâ, subcompressä, maricatä, anfractu basali albo-fasciatà , bruneâ, lineis castaneis transversis varià ; labro subfoliato, supernè cana icu- lato ; columellà crenulatà. Coquille ovale-oblongue, un peu déprimée, atténuée à ses extrémités ; la spire est conique, pointue au som - met; clle est formée de sept tours anguleux vers leur tiers inférieur; l'angle est surmonté d’une série de tu- bercules assez saillants, coniques et plus où moins poin- tus ; ils se prolongent sur les bourrelets où ils deviennent plus aigus ; les bourrelets sont peu développés et placés latéralement les uns au-dessous des autres d’une manière très-régulière ; le dernier tour est assez grand ; la série de tübercules y occupe le tiers supérieur ; la te est lisse, à l'exception des deux ou trois premiers tours qui Fe sentent quelques légères stries longitudinales et transver- ses. L'ouverture est grande, ovalaire ; elle se termine à la base par un canal larve, très-ouvert, dirigé oblique- ment vers le côté droit et un peu recourbé vers le dos ; elle se prolonge à sa partie supérieure en une gouttiére arrondie, très-profonde, appliquée sur le bourrelet de l’avant-dernier tour ; le bord droit est lamelleux, fes- tonné, chargé de denticulations; le bourrelet qui l'épais- sit à l'extérieur est un peu comprimé, surmonté de quatre côtes transverses plus où moins tuberculiformes qui correspondent à la rangée de tubercules de la surface et à trois autres séries que leur coloration seule rend bien 22 GENRE RANELLF, visibles; la columelle est arquée, aplatie à la naissance du eanal, garnie de quelques denticulations. La coquilie est d’un brun violacé, ornée de fascies d’un brun notrà- tre ; les bourrelcts et les tubercules sont d’un fauve tres- clair; les bords de louverture sont blancs; dans linté- rieur on distingue la coloration externe, la coquille étant fort mince. Long. 38 millim. abite la mer Pacifique, les côtes de Panama. Habite | Pacifique, 1 Cette espèce est une des plus jolies et des plus brillantes du genre par sa coloration: sa forme lui donne de l’analogie avec la Ranella granifera, mais elle s’en distingue éminemment par son test, qui est moins épais et ses lours de spire qui sont à peine granuleux. 15. RANELLE SCROBICULÉE, Ranella scrobiculata, SOWERBY. (Gollect, Lam. et Mus.) Lister, ConcA., t. 943, f. 39. PI, X, fig. 4, et pl. ILL, fig. 2. R. testä subturritä, inferné ventricosà, læviuseulà, fulvo et rufo-variepata ; varicibus nodosis, ad latera scrobicularis ; aperturä dilatatä, intus albà; mar- ginibus luteis, albo-rugosis. Coquille subturriculée, ventrue; la spire est médiocre, composée de six Ou sept tours convexes, subanguleux vers leur milieu, réunis par une suture simple ; ils sont interrompus par des bourrelets opposés et comme éche- lonnés de chaque côté de la coquille ; ces bourrelets sont Lrès-prononcés, noueux et accompagnés de fossettes ; de chacun des nœuds partent des côtes transverses plus ou GENRE RANELLE. 23 moins apparentes, surmontées de tubercules obtus et de très-petites granulations; on remarque ces côtes princi- palement sur les jeunes individus; le dernier tour est tres-ventru, arrondi, lisse, à l’exception de la partie su- périeure du canal qui offre quelques stries longitudi- nales ; le bourrelet qui le termine est fort développé ; on ÿ compte quatre nodosités sur lesquelles 1l existe des stries et des granulations, de même que dans leurs inter- valles. L'ouverture est ovalaire, terminée à la base par un canal court, oblique, descendant perpendiculairement du bourrelet placé sur le bord gauche; le bord droit est épais, festonné, pourvu sur sa face interne de rides où de petites côtes transverses; à sa partie supérieure il est entaillé de manière à former une assez forte gouttière en se réunissant au bord gauche; celui-ci est lamelleux, appliqué, également marqué de côtes et de rides trans- verses, La coquille est variée de brun rougeâtre et de fauve; les costules sont irrégulièrement disposées par pe- ttes maculations étroites et onduleuses. LONY. 70 miiliin. Habite la &iediterranée, vers les côtes de fa Corse et de la Sicile. Celle espèce, assez commune et bien facile à reconnaitre, offre une parlicularité remarquable : c’est que, chez les jeunes indivi- dus, la coquille est quelquefois couverte d’une infinité de petites granulations, tandis qu'au contraire, chez les adultes, elle est presque complétement lisse. Elle a été placée par Lamarck dans les Tritons, sous le nom de Triton scrobiculator. 24 GENRE RANELLE, 16 RANELLE A VEMRRUES. Ranella verrucosa, Sow. SowerBy, Conch. illust., pl. 6, fig. 20. PI. XIV, fig. 1. R. testâ acuminato-ovatä, verrucosà, albâ; ultimo anfractu seriebus tribus verrucarum ; maculà fuscä in summitatem singularum ; labro interno transversè aurantiaco-lineato. Coquille ‘ovale, conique, pointue au sommet, élargie, ventrue à la base, formée de sept ou huit tours con- vexes et subanguleux, qui sont chargés de grosses côtes longitudinales, portant sur l'angle une série de tuber- cules arrondis; il existe deux séries semblables sur le dernier tour; toute la surface de la coquille est, en outre, couverte de stries transverses extrêmement fines. L'ouverture est arrondie, terminée à l'extrémité inférieure par un canal très-court et à la supérieure par une gout- uüère peu profonde; le bord droit est épais, fortement denticulé ; le bord gauche est également très-développé et pourvu de rides transverses. Cette coquille est d'un fond blanc où jaunätre, sur lequel tranchent vivement les tubercules, qui sont colorés d'un brun rouge; les lignes transverses de la columelle sont d’une belle cou leur orangée. Long, 34 millim. Habite Celle coquille parait se rapprocher infiniment de la ane lla Bufonia. La figure que J'ai fait représenter est celle que M. So- werby a publiée, GENRE RANELLE. 29 17. RANELLE GÉANTE. Aanella gigantea, Lan. (Collect. Lam. et Mus.) Lisrer, Conch., pl. 935, fig. 30. 29 ERA R.testà fusiformi-turritâ, ventricosà, transversim sulcatà et striatà, albä, rufo nebulosä; sulcis tuberculoso-asperatis; ulumo anfractu penultimoque medio tuberculis majoribus serie unicà cinctis, caudà ascendente. Coquille fusiforme, turriculée, composée de neuf ou dix tours de spire très-convexes, arrondis, à suture pro- fonde ; 1ls sont ornés de stries ou de côtes plus ou moins granuleuses, qui deviennent très-épaisses et très-dévelop- pées sur les derniers tours ; les bourrelets sont saillants, chargés de côtes et de stries, placés dans une position un peu oblique par rapport à l'axe de la coquille, de telle sorte qu’ils sont échelonnés latéralement en se dépas- sant les uns les autres. l'ouverture est grande, arron- die, prolongée à sa partie inférieure en un long canal arrondi et légèrement courbé ; le bord droit est épaissi à l'extérieur par un bourrelet très-développé ; il porte à sa face interne une série de denticulations assez pronon- cées; à sa partie supérieure, au point de jonction des deux bords, on aperçoit un sinus peu profond dû à une côte du bord gauche; celui-ci est mince, appliqué et re- vêtu d’une série de granulations. La coquille est d'un gris cendré, marquée de grandes taches roussätres; lou- verture est blanche, Long. 17 centiin. Habite la Méditerrance, la rade de Toulon, les côtes de la Corse, de la Sicile et celles d'Afrique. 26 CENRELRANLCELE. La plus grande du genre, comme son nom l'indique, cette es- pèce en est aussi une des plus communes. La plupart des auteurs ont été portés à la regarder comme un Triton dont les varices seraient plus régulièrement distantes entre elles; c’est un exem- ple bien frappant de l'affinité des Tritons et des Ranelles. 18. BRANELLE BITUZ2ERCULAIZRE. Ranella bitubercularis, Lau. Collect. Lam, et Mus } ÆEncyclop., pl. 412, fig. 6. ) POP 5 PI, VI, fig. 2. R. testà ovato-acutà, transversè sulcatä et striatä, albidà; anfractibus dorso subtüsque bituberculatis ; tubereulis distinctis compressis apice spadiceis ; caudä ascendente. Coquille ovale, conique, pointue au sommet, un peu ventrue; on y compte neuf on dix tours de spire con- vexes, ornés de fortesstrics transverses ; ils présentent des tubercules noduleux au nombre de deux sur chacune de leurs faces et sur lesquels se développent les stries; les bourrelets sont saillants, disposés d’une manière régu- hière. L'ouverture est ovale; elle se termine à la base par un canal long, étroit, iégèrement recourbé vers le dos; le bord droit est muni de quelques denticulations sur sa face interne ; il S’unit au bord gauche vers sa partie su- périeure, sans former de soutticre ; le bord gauche est mince, appliqué, denticulé à ses extrémités. Cette coquille est d’un fond jaunâtre. Ses tubercules sont colorés de brun. Long. 34 millim. Habite les mers des Indes orientales. Espèce remarquable par les quatre tubercules placés régalie- rement sur chacun de ses tours. GENRE RANELLS, 27 19, RANELLE TUBERCULÉE. Ranella tubercutatay BRODERIP. { Collect. du Mus.) Sower8y, Conch. illust., pl. 4, f. 13. PI. XIE, fig. 2. R. testà pyramidali, seriatim tuberculatä, transversim striatà, subfulvä, albo- fasciatä, tuberculis subæqualibus nigricantibus ; aperturà albidà ; columellä sub- rusosà ; labri limbo intüs dentato, dentibus subremotis. Coquille ovale, conique, subturriculée, dont les tours de spire sont convexes et subanguleux ; on en compic huit ou neuf; ils sont ornés d’un grand nombre de gra- nulations arrondies, régulièrement disposées par séries longitudinales et transverses; les séries qui occupent le milieu de chacun des tours sont un peu plus dévelop- pées; elles sont placées sur des côtes transverses ; les bourrelets sont gros, arrondis, traversés par des côtes et des stries extrêmement fines qui garnissent aussi la surface de la coquille, entre les rangées de granulations. l'ouverture est ovalaire, arrondie; elle se prolonge à son extrémité inférieure en un canal court; le bord droit est épais, un peu dilaté, versant à sa base et garni sur sa face interne d’une rangée de denticulations obtuses ; il s’unit au bord gauche vers son sommet, sans former de goutüère ; le bord gauche est mince et appliqué. La co- quille est roussätre ; ses granulations sont plus foncées ; le milieu des tours est entouré d’une fa-cie blanche; Pou - verture et les côtes qui passent sur les bourrelets sont également blanches. Long. 50 millim, Habite la mer des Indes, les côtes de Malabar et les iles de la Polynesie. 28 GENRE RANELLE, C'est avec la Ranelle grenouillette que cette espèce a le plus de ressemblance; elle en a presque la forme et la disposition de co- loration, mais elle est plus allongée; ses granulations sont plus nombreuses, plus régulières, moins noduleuses; enfin, son ouver Lure est plus arrondie et son canal plus long. 20. RANELLE GRENCOUILELETTE. anella ranina, Law. (Collect. Law. et Mus.) Sésa Mus., 3, t. Go, f. 25-27. PI. IL, fig. 5. R. testà ovato-acutà, striis granosis cinctà, albä, zonis rufo-castaneis pictà ; caudà brevi ; aperturà rotundà ; labro margine dentato. Coquille ovale, conique, un peu ventrue; les tours de spire sont renflés, au nombre de sept et garnis de côtes ou de plis longitudinaux, traversés par d’autres côtes produisant à leur point d’intersecuion des granula- ons assez fortes ; les bourrelets sont gros, arrondis, ornés de côtes et de stries comme le reste de la coquille. L’ou- verture est arrondie, terminée à la base par un petit ca- nal légèrement courbé vers le dos ; les deux bords s’unis- sent vers leur partie supérieure sans former de gouttière ; le bord droit est presque confondu avec le bourrelet et ne se distingue que par une légère saillie lamelieuse ei dentelée ; le bord gauche mince et appliqué, porte quel- ques rides transverses à sa base où il laisse à découvert une petite fente ombilicale. La coquille est ornée, sur un fond blanc, d’une fascie rougeâtre qui traverse chacun des tours ; le dernier est garni de deux fascies semblables ; l'extrémité du canal est colorée Ge la mème ma- niére. Long. 30 nullim. Habite la Méditerranée, les côtes de la Corse. GENRE RANFLLE,. 29 Petite espèce assez jolie que Linné a nommée Murex gyrinus, paraissant ainsi la comparer à l'insecte aquatique appelé Gyrin : telle est l’opinion de Lamarck. 21, RANELLE BOUCHE-BLANCHE Aanclla leucostoma, Lan. (Coll. Law. et Mus.) Voy. de l’Astr., pl. 40, fig. 3-4. PI. IX, fig. 4. R. test ovato-conicâ, transversim tenuissimèé striatà, rufo-castaneà ; anfrac- tibus medio tuberculis parvulis serie unicà cinctis; varicibus albo nigroque va- riis; fauce albâ. Coquillesubfusiforme, ovale, conique, un peu ventrue ; la spire est longue, turriculée ; on y compte de neuf ou dix tours peu convexes, aplatis vers la suture et suban- guleux dans leur partie moyenne ; angle est produit par une rangée de tubercules peu saillants, obtus et ar- rondis; les deux premiers tours sont complétement lisses ; les deux ou trois suivants sont cancellés par un treillis de stries longitudinales et transverses ; les bourre- lets sont assez saillants et arrondis, 1ls ont une disposition un peu obli ue et sont échelonnés de manière à dominer les uns sur les autres; le dernier tour est grand ct ven- tru. L'ouverture est ovalaire, un pen évasée à sa par- ie inférieure où elle se termine par un canal court, arge, un peu recourbé; le bord droit est pourvu d’un pourrelet externe et garni sur sa face intérieure d'une sé- rie de denticulations ; il s’unit vers son sommet avec le bord gauche; celui-ci est pourvu d'un fort pli qui pro- duit une échancrure assez large; il est d’ailleurs mince, appliqué, tantôt lisse et tantôt marqué de rides et de granulations sur toute son étendue. La coloration de cette coquille est d’un brun roussätre; les premiers tours sont toujours d’un rouge plus foncé ; les bourrelets sont 50 GENRE RANELLE. maculés alternativement de blanc et de brun noir ; Pou- verture est d’un beau blanc de lait; lépiderme esi Jjau- nâtre. Long. 10 centiim. Habite les mers de la Nouvelle-Hoïlande et de la Nouvelle- Zélande. Belle espèce, remarquable par sa bouche blanche et la colora lion de ses bourrelets. Elle a élé placée par M. Quoy dans | “enre Triton. (foyage de l’Astrolabe, page 546.) 22. RANELLE HISPIDE. Ranella scabra, GRATeLoUPr. (Collect. du Mus.) ’oyage de d’Orbigny, pl. 62, fig. 13. PI. XV, fig. 4 et 2 var. R. testâ ovato-ventricosà, scabrâ, albä, transversim inæqualiter costatä, lon- gitudinaliter undulato-sulcatä ; spirà conicà ; anfractibus convexis; aperturà ai- bidä ; labro intüs denticulato ; columellà basi plicatä. Coquille ovale, ventrue, à spire un peu obtuse ; elle se compose de sept ou huit tours convexes, chargés de côtes longitudinales et transverses, formant à leur point d’intersection des aspérités coniques peu élevées, mais qui rendent la coquille rude au toucher ; les côtes sont ordinairement très-nombreuses et placées à une distance à peu près égale les unes des autres, ce qui donne à la surface un aspect cancellé ; quelquefois les côtes longi- tudinales sont plus rares, mais plus prononcées, et les transverses disparaissent ou sont réduites à de simples stries; les bourrelets sont peu marqués et ne sont pas disposés régulièrement de chaque côté de la coquille. L'ouverture est ovale, arrondie, elle se termine à la base par un canal court, très-larme, également arrondi; le GENRE RANELLE, où bord droit est tranchant, chargé sur sa face interne d’une rangée de denticulations plus où moins fortes ; il s’unit vers sa partie supérieure au bord columellaire sans for- mer de gouttière ni d’échancrure ; le bord columellaire est mince, appliqué, muni de quelques denticulations irès-prononcées vers la baise. Cette coquille est entière- ment blanche, elle est revêtue d’un épiderme velu très- épais et noirâtre. Long. 50 millim. Habite l'océan Pacifique, les côtes du Pérou. Cette singulière espèce offre beaucoup de variétés, qui sont dues aux localités différentes qu’elle habite; les unes sont d'une forme pius ou moins raccourcie; les autres ont leurs côtes lonzitudinales plus ou moins nombreuses et développées. Nous avons fait représenter une de ces variélés dont les côtes sont très-fortes et en pelit nombre (pl. 45, fig 2); une autre particula- rilé très-remarquable de cette espèce est le peu de développe- ment et la disposition de ses bourrelets.Ïls sont en effet tellement échelonnés et distants les uns des autres, que M. Broderip avait rangé celte Ranelle dans les Tritons; une telle analogie est encore un puissant argument en faveur de l'opinion qui tend à confondre les denx genres. 23. RANELLE ARGUS. Aanella argus, Lan. (Collect. Lam. et Mus.) Ruurn., Mus., t. 49, big. B. PAS VITE, fes di R. testà ovali, valdè ventricosà, transversim tenuissimè striatä, lonpitudi na- liter plicato-nodosà, lutescente, spadiceo-fasciatâ; nodis rubris, subocellatis ; labro crasso, intüs albo, limbo interiore crenato. Coquiile ovale, très-ventrue, à spire médiocre, conique, pointue; on y compte sept ou huit tours convexes, tra- versés par des côtes ou costules plus où moins pronon- 32 GENRE RANELLE. cées, sur lesquelles on voit des séries de granulations peu saillantes ; elles sont plus nombreuses, plus rappro- chées entre elles sur les premiers tours et acquièrent plus de développement sur le dernier; celui-ci est un peu dé- primé, dépourvu de tubercules près de la suture, mais au contraire très-ventru et tuberculeux sur sa partie moyenne ; toute la surface de la coquille est couverte de stries transverses extrêmement fines, un peu plus mar- quées dans les interstices des côtes. L'ouverture est grande, ovale, atténuée à ses extrémités ; l’inférieure est terminée par un canal court et arrondi; la supérieure présente par la réunion des deux bords une sorte de gout- ère, le bord droit est tranchant, festonné, épaissi exté- rieurement par un bourrelet très-peu marqué ; il est de même muni à l’intérieur d'un épaississement bordé de granulations et de denticulations, tantôt simples, tantôt réunies de deux en deux; la columelle est garnie à son sommet d’une côte transverse peu prononcée, puis re- vêtue d’un bord gauche mince, appliqué, granuleux vers sa base. Long. 80 millim. Habite l'océan Pacifique, les côtes du Chili. Cette coquille a été placée dans les Tritons par le capitaine King (Zoo!. Journal, page 347), sous le nom de 7. ranelliformis. M. Sowerby, dans son Concholog. illust., pl.1, fig. 3, a fait repré- senter, sous le nom de Ranella vexillum (Cuming), une variété de l'espèce que nous venons de décrire. Elle est un peu plus allon- yée et les costules qui traversent ses tours sont garnis d’un nom- bre plus considérable de tubercules. 22 GENRE RANELLE. 3 , 24. RANELLE PYCMÉE Ranella pygmea, Lan. (Colleet. Lam. et Mus.) Braixv., Faun. franc., pl. 14 c fig. 3. PI, Xhpp: R, testà parvâ, ovato-acutä, ventricosâ, decussatà, cinereo-rufescente, costel- lis longitudinalibus exiouis crebris ; caudàä brevi; labro denticulato. Coquille nassiforme, pointue, conique, un peu ven- true ; elle est formée de sept tours de spire convexes, ornés de stries transverses et longitudinales, produisant un treillis assez régulier et tres-fin ; le dernier tour forme environ la moitié de la longueur totale; il est tres-ventru, porte de chaque côté un bourrelet longttudmal gros et large, tandis qu'au contraire les bourreleis des pre- miers tours s’apercoivent à peine. L'ouverture est ar- rondie, terminée à la base par un canal extrêmement court, largement ouvert; le bord droit est épais, tran- chant, muni de denticulations sur sa face interne ; le bord gauche est mince, lisse, appliqué. La coquille est rougeûtre, quelquefois d’un fauve rosé ; les bourrelets sont blancs où teintés de jaune. l'ouverture à une coloration rosée. Long. 15 millim. Habite la Manche, vers les côtes du Havre et de Bou- logne. Cette petite espèce a tellement le facies d'un Bucein de la division 34 GENRE RANELLE, des Nasses, qu'on ne la reconnaît que par le bourrelet du dernier tour, les autres bourrelets se distinguant à peine sur les premiers. 25. RANELLE LISSE., ARanella lævigata, Lan. {Collect. Lam. et Mus.) SowerBy, Conch. illust. pl. 4, fig. 15. Pi, XIIL fig. 2. R. testà ovatä, ventricosà, crassä, albidâ, Iævè aut leviter transversim striatà ; caudà spirâque brevibus ; labro intüs crenulato. Coquille épaisse, ovale, très-raccourcie et ventrue, un peu déprimée; la spire est courte, obiuse; les tours de spire sont peu nombreux, convexes, séparés entre eux par une suture bien marquée ; ils sont lisses où légère- ment striés transversalement; les bourrelets sont peu prononcés sur les premiers tours, gros, larges, arrondis sur le dernier; celui-ci est très-grand et forme plus des deux tiers de la coquille. L'ouverture est ovale, terminée à la base par un canal excessivement court, largement ouvert; elle s’atténue à sa partie supérieure et se prolonge en une goutuère assez large qui traverse l’avant-dernier tour; le bord droit est épais, assez tranchant ; une ran- gée de denticulations garnit toute sa face interne; le bord gauche est assez développé ; 1l est pourvu de quel- ques rides à ses deux extrémités. La coquille est blanche ou légerement jaunâire. Long. 33 millim. Habite GENRE RANELLE,. 35 Coquille irès-remarquable par sa forme courte et globuleuse ; nous n'en avous vu jusqu'à présent qu'un pelit nombre d’'indi- vidus à l’état vivant. Lamarck n’a indiqué cette Ranelle que comme fossile du Piémont. 26. RANELLE TURRICULÉE. Aazella candicata, Law. ( Collect, Lam. et Mus.) CHEMN., Conch., 10, t. 162, fig. 1544, 1545. Pi. XLLE, fig. 1. KR. testà turrità, transversim striato-pranulosà, albä, futco-nebulosä; striis confertis : unicâ majore prominulà in dorso anfractuum ; anfractibus infrà su- ura: Marginatis ; columellà rusosà ; labro intus sulcato, Coquille turriculée, à spire tres-longue, pointue, for- mée de sept ou huit tours convexes, à suture bien mar- quée; 1ls sont élégamment ornés d’un nombre infini de petites granulations arrondies qui sont disposées en séries transverses d’une manière très-régulière ; près de la suture et vers le tiers supérieur de chaque tour, on voit aussi des séries de tubercules peu développés sur lesquels domi- nent également de petites granulations; les bourrelets sont arrondis, traversés par des tubercules et des granu- lations ; ils sont échelonnés et se dépassent les uns les au- tres ; le dernier tour est un peu déprimé. L'ouverture est ovale, élargie à sa partie mférieure ; le bord droit esi tranchant, festonné, denticulé à sa face interne ; il est épaissi à extérieur par un fort bourrelet, un peu aplati en dessus et creusé en dessous de fossettes assez profondes; le bord gauche est mince, appliqué, chagriné et ridé transversalement dans toute son étendue. Cette belle espèce est blanchâtre avec des lignes transverses rouges, 36 GENRE RANELLE. ponctuées et comme articulées, au nombre de trois ou quatre sur chaque tour; les bourrelets sont marqués de taches carrées rougeûtres. Long. 30 millim. Habite les côtes de la Nouvelle-Guinée. Cette coquille est certainement l’une des plus élégantes du genre; c'est à M. Boivin, amateur très-distingué et plein d'obli- geance, que nous devons le bel individu que nous avons fait repré. senter. 27. RANELLE GLADIÉE. Aanella anceps, Law. ( Collect. Lam. et Mus.) SowerBy, Conch. illust., pl. 1, f. 2. PISNEV os 2 R.testà pa vulà, subianceslatà, ancipiti, lævi, nitidà, albâ ; varicibus lamel- liformibus, ad latera oppositis ; lamellis longitudinalibus medianis Supra infrà- que dispositis ; caudà brevi, complanatà. Coquille tres-peute, allougée, pyramidale, lancéolée, un peu comprimée; les tours de spire, au nombre de huit ou neuf, sont lévèrement convexes , à suture pro- fonde et dentelée; ils sont ornés de lamelles iongitudi- nales un peu obliques, régulièrement posées et comme soudées sur la surface ; 1l existe six de ces lamelles, dont deux sont un peu plus développées et placées latérale- ment; ce sont les bourrelets; les quatre autres garnis- sent chaque face des tours. L'ouverture est petite, Ova- laire, terminée à son extrémité inférieure par un canal court et relevé vers le dos: le bord droit est finement denticulé à sa face interne, le bord gauche est mince et appliqué. Ceute coquille est toute blanche GENRE RANELLE. 37 Long. 16 millim. Habite les côtes du Pérou et celles de Panama. Petite coquille assez singulière et fort rare; nous n’en connais sous qu'un très-petit nombre d'individus. Sa forme gladiée ei ses lamelles longitudinales la rendent facile à reconnaitre. Cependant M. Broderip l’a nommée Ranella pyramidalis dans les Procee- dings (1832, page 194), el M. Sowerby lui a conservé le même HDoD:. | Ù able DES ESPÈCES DE RANELLES, NOMS —— ao) D a2 LE des espèces. de leurs auteurs. Ranelle Grenouille. Ranella Crumena. Lam. — Élégante. — Elegans. Beck. — de Beck. Beckii. Nobis. — Épineuse, Spinosa Lam. — Précieuse. Pulchra. Gray. — Brillante. Nitida. Broderip. — Gibbeuse. Bufonia. Lam. — Sanguinolente. Cruentata. Sowerby. — Perlée. Margaritula. Desh. -— Ventrue. Ventricosa. Broderip. — Granifère. Granifera. Lam. — Granuleuse. Granulata. Lam. — Semi-Grenue, Semigranosa. Lam. — Naine. Nana. Broderip. — Scrobiculée, Scrobiculata. Sowerby. 22 >= © D ny Où à 1 À > O1 = > D D = À © SJ I 1 T x à O1 N te OI = DEN ND = = D NN ND = > 40 Ranelle à Verrues. Géante. Bituberculaire. Tuberculée. Grenouillette. Bouche-Bianche. Hispide. Arous. Pygmée. Lisse. Turriculée. Gladiée. des espèces. Ranella Verrucosa. Gigantea. EE Anceps. aris. Cardicata, Sowerby. Lam. Lam. Broderip 36 {up po 0 / 5 7 Do}uD 10 DPJOUDI) / ‘a JUL D [PUPA] : T'd (CIRE) A'TIANVUA RANELLE (Ranella) 1. Ranelle erenouille. 2 Ranelle brillante lock par lanella crumen« Lam Lanella ritda Broderip d'irocel RANELLE (Ranella.) 1. Ranelle élegante 2. Ranelle scrobiculee J eunc {utrieba leg Jiarneuaæ SCO 0i PI 2] RANELLE (Ranella) Pl. 4 SSI NY 2] 1. Ranelle de Beck. /Ranella Beck Vobis 2. Ranelle oladiee anella &nceps Lam =) Prroel lock pur RANELLE (Ranella) PIE Ranelle cpineuse { /Panellu SPIROSE . Lam.) Po ch x ech pinx l'irocl se RANELLE (Ranella . ; PIN 67 1. Ranelle précieuse. lARanellaæ pulchra Jo | 2. Ranelle bitubereulaire. /Ranella butubercularts Lam Boch penx Bocourt se RANELLE (Ranella PL: 7: 1 Ranelle oibbeuse. lRanella’ bufornia Lam >. Ranelle sanguinolente. Ranella cruentata Sowerby) locli pinx l'irocl 4 D CE Pl 8 RANELLE (Ranella.) 1. Ranelle argus {Ranellt argus Lam = é 2. Ranelle perlée. fRanella margarduda. Des Zoch piix ù oo Cru : » Nr L a RANELLE (Ranella PI 1 Ranelle bouche-blanche Ranelle naine > 2 De la Laye pinx Ranetlla leucoslom«. zLam Ranella nana Proderip 9: RANELLE 2 2 Loch PU (Ranella | Ranelle scrobicu lée Ranelle pygmée ZE Ranella scrobicutata Ranella Pygmea LL mi PI. 10 RANELLE {Ranella.) Del Haye par » ‘) Ranelle Ranelle Ranelle graniiere . fRanella grariwerua can Serm1- gTCnUC . D œrenouillette lanella sernigrariost Lan {Ranella rarina Lam vcouri RANELLE (Ranella. PI.12. i.Ranelle eranuleuse. (Ranella granulata Lam S : 2.Ranelle tubereulee. lRancella tuberculatæ Broterip, Prroel se uefute pire RANELLE (Ranella.) 1. Ranelle turrieulee. (fRanella candsalæ Lam 2. Ranelle lisse. (Ranella levigala Lam Æoch prnr l'iroel RANELLE (Ranella) Pl.14. Bocourë se Loch pinæ.. fRanella verrucos a J'ower by L. Ranelle a verruses . >. Ranelle ventrue fhRanetla ventricost Broderip 5e id. id. var. id «dd. var ra nn shd' un en ne . 1 El (Ranella |) LLE nl RANI G SCabra Æarella inelle hispide R: DAf { Ranella: 14 Zeclr pura me mme mt 0 — a ne ne “mi -és : —_ . . à à maine . ne d— : _ mr —… —— a : : L = Ta —r —— ts mm — — : _ . — L : te ue —- D mn om dm —— = : x = _— s _—’" j 1L L 7 L ru — —————— — _——— + — — _ _ h _— _— — 4 sm nngs e ne : : ms a : L = _ RE —. mir SR ES a ————— _ _ _ . —_— _ _ un) ne EE . 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