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BARBOSA RODRIGUES Chevalier de l'Ordre de S. Thiago da Espada, du mérite scientifique et littéraire ; Membre de l’Institut historique du Brésil ; de l'Académie Royale des sciences de Lisbonne ; de la société botanique Impériale et Royale de Vienne; des sociétés botanique d’Edimbourg, des naturalistes de Fribourg, d'horticulture de Marseille, etc. etc. LIBRA RY NEW YORK BOTANICA! (ARDEN Publié sous les auspices du Ministère des Travaux Publics pin D? HIT CT RIO DE JANEIRO TYPOGRAPHIE NATIONALE 1883 : C0 if LIBRARY AVERTISSEMENT “© Y0Rt ü }i ANICÇAI - Je publie ici les notes que j'avais réunies dans une lettre adressée à mon ami le savant botaniste brésilien Mr. le Conseiller Baron de Capanema. Dans ces notes se trouvent enregistrées les observations que j'ai faites à différentes époques, et qui justifient mon opinion sur la structure des fleurs des orchidées, copiées à mesure qu’elles me tombaient sous les mains. Le Gouvernement Impérial ayant ordonné la publication des diagnoses de mes orchidées nouvelles, guidé par les conseils de quelques amis, et profitant de l’occasion, j'ai publié cette lettre qui n’a pour but que d’aider ma memoire. N'ayant pas du temps ni de coordonner où même refondre mes idées on y remarquera le manque d'unité, mais je crois que le lecteur bienveillant voudra bien m'excuser. Je donne ici un témoignage public de gratitude à Mr. le Conseiller José Antonio Saraiva, Président du Conseil des Ministres, ainsi qu'à Mr. le Conseiller José Julio d’Albu- querque Barros, son Officier de Cabinet, qui ont pris tant d'intérêt aux humbles travaux de l’Auteur JAN 19 STRUCTURE DES ORCHIDÉES ————0— —— — Mon cher Conseiller. * Je viens occuper votre attention pendant quelque temps, pour vous obliger à faire des observations qui puis-. sent confirmer ou détruire celles que j'ai faites sur les fleurs des Orchidées. Je vais les consigner ici, telles qu’elles se trouvent dans mon cahier de notes, et je vous supplie qu'avec votre autorité de maître et d’observateur et avec la franchise qui vous caractérise vous me disiez si elles sont fondées ou non. Vous le savez, jamais je n’ai suivi l’ancien magister dixit; j'ai toujours cherché, quand je fais quelque étude, à observer d’abord pour comparer ensuite mes observations avec celles des autres. Ce que je vois, ce que j’observe, quoique allant contre les opinions des maîtres, je le soutiens jusqu’au moment où l’on me prouve mon erreur, parce que comme le dit Link; cautus sum in sententia mea profe- renda, Ce qu'on observe dans une fleur des orthideés. Sa di- vision. LE EME Ce que vous allez lire (écrit currente calamo) est le résultat d’une étude organogénique que j'ai faite à diffé- rentes époques, sur plusieurs orchidées, pour mieux les connaître. Je commencerai par vous citer ce que le savant Darwin a écrit à ce sujet : « The theorical structure of few flowers has been so largely discussed as that of Orchids; not is this surprising seeing how unlike they are to common flowers. No group of organic beings can be well understood until their homologies are made out; that is, until the general pattern, or, as its often called the ideal type, of the several members of the groups : intelligible. » En exposant ici la structure des fieurs des Orchidées, déjà si étudiée par de savants botanistes, mon entre- prise pourra paraître audacieuse; je semblerai plus téméraire encore en presentant des résultats différents de ceux qui ont été obtenus pour ceux qui se sont occupés de ce sujet; mais, en ne donnant ici que les données fournies par l’observation directe et qui d’ail- leurs sont des plus exactes, on me pardonnera, je l’espère, ma témérité. Une lettre ne comportant pas de grandes réflexions, je serai bref. Depuis très long-temps, la famille des Orchidées est connue, toutefois pas autant qu'après la découverte de l'Amérique, mais autant que les espèces Européennes, Asiatiques et Africaines, dans le siècle passé, le permet- taient, et elle toujours a fourni des sujets à plusieurs études, plus au moins philosophiques. La fieur d’une Orchidée, qu’elle appartienne à n’importe quelle tribu, exotique ou indigène, elle se présente toujours dans la nature, soit au botaniste, soit à l’amateur, PARIS sous un aspect très-simple, à l'apparence, mais qui est le résultat d’une modification congénitale. Elle se compose de six divisions, dont la réunion forme le périanthe ou périgone des modernes, qui est distincte- ment composé d’un calice et d’une corolle de trois divi- sions alternes, en général coloriées, conservant plus au moins d’uniformité. Par la forme et par la structure, aïnsi que par la couleur, il se détache un pétale, tépale de quel- ques-uns, qui modifié prend une autre dimension, des formes bizarres, entièrement distincte de la simplicité de ses deux autres compagnes; ce pétale a le nom de labelle. Cet involucre protége les organes de la reproduction, qui intimement unis forment, au centre, et en continua- tion à l'ovaire, un organe spécial, plus ou moins long et plein d’apparat. Par sa forme, il est connu sous le nom de colonne ou gynostème (1) qui lui est donné, car il sert d'union entre les mâles et les femelles. Voilä ce qu'on voit dans une fleur, ce qui détermina l’immortel Linné à la classer dans la monandr'ie, et plus tard Jussieu, dans la mono- épigynie. Elle a été ainsi considerée jusqu’à Robert Brown, qui chercha à examiner sa véritable structure et à déter- miner le nombre de ses étamines et pistils, ainsi que leur position en relation au périanthe, c’est-à-dire, il a fait une étude théorique qui justifiait la forme qu’en réalité présente la fleur, modifiée de ce qu’elle devait être. Son étude a été la clef qui a ouvert le chemin pour les autres et son résultat a été peu modifié ensuite. Ses obser- vations, qui ont été publiées dans les Transactions of the 4 (4) uv pislil, STAHUV, élamine. Opinion de C. Darwin, Opinion du Dr. Lindley. SHEREZ Linnean Society, (1) se résument ainsi : la fleur se com- pose de trois pétales, de six étamines, disposés en deux ordres de verticilles, dont celui du verticille extérieur est fertile, et de trois carpelles, dont l’une par modification forme le rostelle. Ces quinze organes sont disposés en cinq verticilles alternes, trois à trois. Le Professeur Brown, croit que trois de ces étamines se combinent avec le labelle. L’orchidologiste anglais, John Lindley, au commencement, adopta l’opinion de Brown, mais plus tard, relativement au stigmate et sa position il la modifia, c’est-à-dire, il était dans le vrai et il passa au faux, comme nous le verrons plus tard. Voilà ce qu'il dit: «While, in common with Dr. Brown Iregar- ded the stigmate as really consisting of confluence I also supposed the position of the stigmata to be opposite the petals... The opinion I now retracte in consequence of the position of the stigmata in Cypripe- diurn, which C. spectabilis hence most clearly to be opposite sepals.» ; Le professeur Lindley en donne ainsi les caractères : « stigmata Saepius in discum mucosum Cavum nunc pr'o- minentem con fluentia ; dorsale in marginem superiorem glandulis 1-2 in Vandeis Neotteisque separabilibus in- structum, saepe in rostellum elongatum.. .. ; lateralia in plurimis obsoleta nunc basi labelli appendicis s. la- mellarum calliorumve formä adnata.» Il y a déjà une vingtaine d'années que Charles Darwin étudiant homologiquement les fieurs des orchidées après des études anatomiques, faites sur des espéces, la plu- part Européennes, établit une autre théorie et présenta une autre structure, qu’on comprendra mieux par le (4) Observations on the organs and mode of fecondalion in Orehideae and Ascle- piadeac, in-4.0 London. 1833. = diagramme ci-joint, avec les explications qu’il en donne. J'observe, pour compléter les vues de Darwin, que les petits cercles inclus dans les arcs, qu'indiquent les sé- pales et les pétales, sont des faisceaux des trachées. Je n'expose pas ici largement l'opinion de Ch. Darwin parce qu'elle est dans le livre que vous connaissez très-bien, Sépale Es Sépale .. Sépale Labelle Fig. 1—SS. Stigmates. Sr.Stignate mcdifie pour former le rostellum. A 4. Anthere fertile du xerticille exterieur. A 2. À 3. Authères du mêne verlicile combinces avec le pétale inférieur pour former le labellum, @ 1. a 3. Anthères rudimentaires du vcrticille interieur formant généralement le clinandre, fertiles dans le Cypripedium. a 3, Troisième anthère du même xerticille qui, quand il existe, forme le devant de la colonn?. intitulé: On the various contrivances by which british and foreing orchids are fertiliied by insects, (Det y vous la verrez. Voilà les opinions, excepté celle de Blume, sur la stru- cture des orchidées, mais, qu’en me guidant d’après (4) Un volume in-60, London, 1826. Mes doutes, Difficulté do l’é- tude. Faute d'harmo- nie qu'on rencon- tre dans une fleur. COUT: ee l'harmonie générale de la nature et pénétré de la vérité de la maxime Linnéenne que la natura non facil saltus, je ne pouvais pas admettre. L'étude que je faisais surs des fleurs, sur de jeunes boutons, sur des fleurs fécon-" dées, ainsi que sur des fruits, me rendait perplexe. Quelques fleurs me semblaient vouloir confirmer les ré-" sultats connus, mais d’autres en présentaient de diffé- rents, ce qui m'obligeait à rejeter ce qui était déjà" établi, quoique affirmé par des opinions autorisées. À, la fin, après plusieurs études anatomiques, en sections transversales, et en sections verticales, il me semblan que j'étais arrivé à détacher les organes que je cherchais“ et à séparer leurs respectives positions. L’union intime des organes rend extrémement difficiles leur séparation, et on ne peut le faire qu'avec l’aide de“ deux microscopes où simultanèment on observe les cou pes transversales et longitudinales. | Quiconque étudie, même légèrement, une orchidée,« fera tout de suite cette réflexion : comment un organe | femelle, peut-il se terminer en mâle? Je m'explique avant d'exposer le résultat de mes observations. En prenant une fleur d’orchidée quelconque, on re marque dans son ovaire six divisions, dont trois placen-« tifères, qui correspondent aux trois pétales, et trois divisions stériles, aux sépales. | Eh bien, celles ‘qui doivent correspondre aux trois. stigmates, se présentent opposées aux sépales dans le. gynostème, ce qui est d'accord avec Lindley et Darwin Mais, comment explique-t-on cette transposition d’un organe contre la loi de l’alternance ? Le gynostème est creux en dedans, c’est-à-dire, il a un cunicule qui se pro“ longe jusqu’à l'ovaire ; comment donc expliquer le pas- sage d’un organe de la face vers le côté opposé sans que celui-ci traverse au dessus de l'ouverture cuniculaire ? ia LA C’est ce que tout d’abord, j'ai tâché d'étudier, me basant sur l'harmonie de la Création, ne pouvant pas pour cela accepter, sans contrôle, l'opinion des maîtres celèbres. Je présente le diagramme que j'ai élabli, fondé sur mes observations, qui pourront n'être pas vraies, mais qui ont été consciencieusement faites et qui expliquent beau- coup mieux l’anomalie des fleurs en question, comme vous le verrez plus loin. b CTP NUIT Re Fig. I1.—E. E’tamines qui forment les côtés et la face du gynostème. E’ E’tamine qui forme le dos du gynostème et uni aux latèraux forment le clinandre. E.” E’tamines qui subdivisées forment non seulement les côtés que les staminodcs. etc. $S., Stigmates unis, fertiles dans le Cypripedium, S.” Stigmate dorsal qui forme le rostele. Avant d'y arriver, il me convient de faire une observa- tion. On a établi pour les végétaux ligneux un nom pour désigner le point où la tige se sépare de la racine, pour- quoi n’établissons nous pas aussi un nom pour indiquer la séparation entre l'ovaire et le calice, quand celui-ci est distinct et ne peut pas être confondu avec des bractées ? Plan divisoire entre l’ovaire et lo calice des orchi- dées. Mézanthe. © Harmonie. Modi- fications sans être motivées par les gérations. Fleur anomale. Dans les orchidées, le calice a toujours une ligne de séparation bien nette, ligne qui est occupée par un calicule dans les genres Zpisthephium, Lecanorchis et dans quelques Vanilles, pourquoi donc ce plan de divi- sion, ne porte-t-il pas un nom pour l'indiquer ? Dans ce moment, par exemple, l'absence d’un nom m’embarasse pour pouvoir clairement etnaturellement expliquer la po- sition des filets des stigmates, et, dans ce cas, je n’ai pas hésité à créer un nom pour la ligne ou plan de division entre l’ovaire et la racine du calice. Pour cette ligne, je propose donc le nom de mezanthium, On mésan- the, dont l’origine grecque vient de uécos, milieu et avûcs, fleur. Après cette remarque je crois pouvoir continuer. Comme nous le savons, les unions des organes fio- raux sont très-communs parmi les monocotylédonées ; la loi organogénique et celle de l’alternance ne sont ja- mais démenties, quand on connait bien la morphologie vegétale et pourtant guidé par ces principes établis dans la science et par ce qu’on voit dans la nature, je suis arrivé à un résultat, quoique contraire à celui déjà connu, mais qui nous montre bien les modifications par les- quelles a passé une fieur d’orchidée, pour arriver à l’état où on la voit aujourd’hui ; c'est-à-dire, sans les modifi- cations des gérations, mais comme telle qu’elle est sortie des mains cu Créateur, qui, dans sa sagesse, nous pré- sentant ce que nous voyons naturellement, n’a pas laissé, au fond, de suivre organogéniquement le type établi, qui caché on peut néanmoins le démasquer. Nous pouvons considérer une fieur d’orchidée comme une fieur anomale, car l’anomalie, selon la bonne défi- nition de Sainte-Hilaire, n’est qu’un autre arrangement qui a ses limites et ses régles, en nous offrant des transi- tions d’un ordre habituel pour un autre nouveau. En considérant bien l’anomalie, elle n’entre pas dans les faits ENT T des tératologiques, car jamais elle n’attaque la santé du végétal. En faisant une section horizontale dans l'ovaire d’une orchidée,on voit facilement qu'il est composé de six carpel- les et non de trois, quoiqu'il présente trois placentas seule- ment. Pour n’en admettre que trois, comme en général les placentas occupent les bords des feuilles carpellaires, et non la nervure médiane, nous aurons trois placentas occupant les bords des feuilles carpellaires et la déhis- cence du fruit se faisant par les nervures, ce qui n’a pas lieu dans ce cas et même ce fait est très-rare dans d’autres fruils. Outre cela, dans l'ovaire uniloculaire, les placentas pariétaux ne peuvent pas, d'aucune manière, laisser d’appartenir à deux carpelles différentes, par conséquent trois placentas représentant six carpelles. Nous avons alors six carpelles, comme nous le verrons mieux plus loin, mais outre ces six, nous voyons encore en plus trois divisions stériles et nous observons encore sur le dos des carpelles fertiles quelque chose qui les modifie toujours, ce qui, d’après la loi de la symétrie, nous permet de dire que la fleur contient douze carpelles. (Fig. III. a. D. c.) Cela nous semblerait absurde, si nous ne savions pas que deux verticilles peuvent se lier intimement en nous présentant de nouvelles formes et une nouvelle con- sistence. Ainsi, le type primitif de ces fleurs, s’il a existé, ce dont je doute, devait être composé: d’un calice de six sépales (Fig. III b. c.), d'une corolle de six pétales (a.), d’un androcée de six étamines (d.) et d’une gynécée de six stigmates, ( Æ. ) groupés par trois. Il semble que cette hypothèse est contraire à ce qui est établi, c’est-à-dire, que le nombre trois caractérise les monocotylédonées, mais je ne m'éloigne pas de ce principe, tant que le nombre trois est celui que je Trois valvulot qui correspondens à six carpelles. Type théorique d'une fleur. Exemplo de do1- ze carpelles. ed) Qu présente prédominant dans les verticilles de la fleur, comme nous la voyons aujourd’hui. En recherchant les parties qui la constituent, je rencon- tre le nombre trois, mais venant de six, ce qui ne fait pas exception à la loi, parce que ce fait le confirme, présentant clairement des verticilles de trois organes. Les feuilles carpellaires en formant un verticille au lieu de se souder par les bords, ont souffert une compres- sion qui a servi à les diviser en deux, six en cercle exté- rieurement (b. c.) et les autres six en dedans. (a.) Là commence l’anomalie avec l’union des unes avec les autres, en formant les deux verticilles au sommet de l'ovaire et un à la base. Les six qui sont devenues intérieures, alternative- ment, se sont soudées deux à deux et ont conservé la pro- prièté reproductrice, pendant que les six extérieures, trois sont devenues stériles et trois s? sont liées intimement aux intérieures, protégeant les bords liés, où les pla- centas se présentent, en déterminant ainsi la forme qu’elles offrent aujourd’hui. Voyez le diagramme que j'ai établi pour l'ovaire et le gynostème. Dans quelques Epidendres, (Encyclium) nous ren- controns clairement la preuve que les trois des six carpelles stériles se lient avec les six fertiles. (7ab. I]. Sig. 3-4.) En prenant le fruit de l'Epidendrum odoratissimum on voit que les six carpelles fertiles (&. a.) sont lisses extérieurement, pendant que les trois stériles (b. b.) sont granuleuses ; et bien, dans l'union des carpelles fertiles, opposées aux cordons placentifères, existe une raie pro- fonde, dans chacune des paires, dont la concavité est granuleuse, comme les trois carpelles stériles et nous montrent qu’elles sont de la même nature. RER DS Qu’elles sont de vraies carpelles et non des nervures carpellaires nous en trouvons la preuve dans le Dichaea coriacea Barb. Rod. (Tab. II. fig. 6.) Cette espèce, originaire des montagnes du Rodeio, à Rio de Janeiro, ainsi que de Minas Geraes, est venue me montrer que ces carpelles ne sont pas toujours stériles, et que toutes sont 4 Fig. III.—a. Les carpelles qui se lient et se rendent intérieures et placenifères. b. Les carpelles qui se lient en couvrant la suture des intérieures. c. Les carpelles qui deviennent stériles. d. Etamines qui s'unissest en trois. e. Stigmates unis. Les lignes pointillées montrent le changement des carpelles et la direction des étamines qui s'unissent. propres à être ovolifères. En prenant son ovaire, ou mieux son fruit, en y faisant une coupe transversale, on voit que toutes les carpelles se sont intimement liées, et qu'il n'en reste qu'une de libre, celle du dos, justement l'une des trois qui sont toujours stériles. L'union de celles qui sont fertiles avec les deux autres stériles, est faite d’une telle manière, que ni le parenchyme, ne le Une preuve exem- plifiée qu’elles sont des carpelles et non des norvures carpollairos. Modifications qu'ont souffert le calice ot la corolle en so transformant en périanthe. Los organes qui composent une fleur, 2267 7:0 0e révèle, car leurs positions sont distinctes si on les compare avec celle du gynostème, et aux faisceaux des vaisseaux vasculaires. La carpelle qui dans toutes les espèces est toujours stérile, est ici fertile, et les deux autres deviennent aussi placentifères, pendant que celles qui sont toujours fertiles, deviennent stériles. C’est là une exception, mais qui vient nous prouver, que nous n° pou- vons les prendre que pour de vraies feuilles carpellaires. En faisant aussi exception parmi ses compagnes, elle présente ses stigmates sans la torsion, que nous verrons plus loin, et sont placés en s’opposant aux sépales, l'ovaire et le rostelle n'étant formés que par la dorsale seulement. Cette espèce en faisant exception, interrompt la loi de l'alternance, et devient plus anomale, mais cette anomalie vient porter une vive lumière dans la question. Pour prouver que les trois valvules, considérées jus- qu’à ce jour comme trois carpelles, sont au nombre de six et non de trois, je montre la coupe transversale de l'ovaire du Sarcoglottis ornithecephala Barb. Rod., l’ancien Serapias fascculatia Vellozo, copiée du naturel et augmentée deux fois. (Tab. II. fig. 1. 2.) Après ces exemples qui sont venus à propos, je vous montrerai les autres modifications. Le calice et la corolle ont souffert aussi des modifi- cations dans le nombre de leurs divisions, ainsi que dans leurs positions. Des six sépales, trois ont avorté, et des six pétales trois?sont unies aux autres, le calice de- : meurant tri-sépale, par avortement, et la corole tri-pétale, par l’union. L’androcée et le gynécée se sont unis aussi et en ont formé le gynostème, Par le diagramme que j'ai déjà présenté on saisit bien ces transfor- mations. Par mes observations, je conclus donc, que théorique- ment, comme dans la phrase de Darwin, que le type API primitif d’une fleur orchidacée a été composé de vingt quatre organes et non de quinze. Un calice avec six sépales, dont trois sont avortés ; une corolle à six péta- les, dont trois ont été réunis, ceux-ci en alternance avec ceux-là. Des ces pétales, le supérieur, mais qui par la torsion de l’ovaire devient presque toujours inférieur, a pris une forme spéciale qu’on à nommé labelle; de douze organes reproducteurs plus ou moins modifiés et liés, disposés en trois cercles concentriques, dont six sont les étamines et les six autres réunis en trois faisceaux, forment les styles. Quand on fait une coupe transversale dans la base d’un ovaire, d’un bouton peu développé, on y voit neuf faisceaux de vaisseaux et trachées en deux verticilles, dont les extérieurs sont plus grands. En poursuivant les coupes, de bas en haut, on remarque que ces vaisseaux, présentant les deux verticilles, sont devenus plus déve- loppés et subdivisés, mais qu'en arrivant au mézanthe, la coupe nous montre six divisions déjà bien distinctes, en présentant celles quien général sont placentiferes, trois faisceaux chacune et les stériles, un seulement. Si nous poursuivons les coupes nous voyons que parmi ces vaisseaux, les uns rentrent dans les sépales et pétales, et les autres vont au gynostème. Chaque groupe de vaisseaux représente une carpelle, par conséquent nous avons trois valvules avec un seul groupe chacune, et trois, ayant trois groupes chacune, ce qui nous donne douze groupes. Chaque groupe se compose de deux faisceaux de trachées, l’un placé devant l’autre. Je vous ai montré comme je considère l’union des trois carpelles placentifères n’en formant qu’une, je vous montrerai maintenant comment ces vingt quatre faisceaux se subdivisent. Des carpelles stériles, sortent deux faisceaux, l'extérieur va en se subdivisant aux sépales 3 Numero des vais- Seaux qu’on ren- contre dans un ovairo ct lours di- rections. PME et l’intérieur, forme une étamine, ce qui nous donne déjà trois étamines. Des carpelles fertiles, (les trois unies) celle du dos, fournit aux pétales un faisceau et l’autre au gynostème, ce qui nous donne encore trois : étamines, et porte le nombre à six. Celles-ci, for- ment deux verticilles, l’intérieur étant composé de trois faisceaux des carpelles fertiles unies aux stériles et l'extérieur avec ceux des stériles seulement. De chaque groupe des carpelles fertiles unies, sortent des laté- rales quatre faisceaux, deux vont aux pétales et deux s’en vont aux pistils, en nombre par conséquent de six. Ceux-ci se groupent en trois corps formant un triangle dont la base est opposée au labelle. Les étamines, suivent la loi de l’alternance, elles sont opposées aux pétales, quoique apparemment elles pa- raissent l’être aux sépales. De ces six étamines, il n’y a que le groupe latéral droit (après la torsion que nous verrons) ou le latéral gauche et antérieur, dans le genre Cypripedium, qui sont fertiles. | Les vaisseaux des étamines se divisent irregulière- ment au mézanthe et vont, en quelques espèces, non seulement au gynostème qu’au labelle, où ils forment les lamelles, les caroncules, les tubercules et lui donnent les formes bizarres que quelque fois il présente. Il m'a été impossible de déterminer le nombre des vaisseaux, dans cette subdivision, car il varie selon les espèces. Dans quelques espèces, ils se subdivisent depuis les carpelles. Reprenons encore l'ovaire afin de rendre plus clair notre sujet. Dans ses Genera et species, le professeur Lindley en traitant de l’ovaire, nous dit: carpellis 6 constans, quorum 3 petalis opposita placentas didymas polys- permas parietales gerunt, mais plus tard au sujet du AD fruit (4) il nous dit qu'il a trois valvules et trois nervures. Voici son diagramme : Fig. IV Robert Brown n’en donnait que trois aussi, et cette opinion est suivie par les professeurs Endlicher, Balfour, Payer, Sachs, etc. (4) School botany. 1862. pag. 431. Composition de l’ovaire. Cils qui favorisent la dis- pertion des soemen- ces. EC. Je présente ici les diagrammes de Balfour et Sachs: Pour moi, je peux être en erreur, l'ovaire est composé de 12 carpelles, comme je l'ai déjà dit, dont 6 toujours avortent en se soudant else stérilisant, et 6 se soudent par un bord tandis que l’autre reste sous les carpelles sté- riles, se touchant légèrement. Le bord ne s’entortille pas comme ceux des placentiféres, et ne se stérilise pas, mais Fig. V.—a. Axe de l’epi des fleurs. pe. Pcrianthe Fig. VI.—Les points noirs marquent les extérieur. pi. Deux divisious du périanthe ctamines complètemeut absentes,les ronds interieur. 7. Troisiéme division du perianthe ombrés sont ceux qui semblent destinés intérieur. E. Anthère fertile. SS. Deux an- à avorter plus tard pour se transformer thères avortées ous taminodes. 0. Ovaire. en etaminodes. produit, au lieu de placentas, des cils soyeux, dont les ex- trémités touchent les placentas. A la maturité du fruit, ces cils se détachent et, par un mouvement propre, ils se lèvent, pour arracher les semences et les jeter au de- hors. Les six autres, contiennent des placentas pariétaux et polyspermes, à la suture, entre la courbatureides deux : bords que s’unissent, Du canal formé par jla courbement des feuilles carpellai- res prennent naissance six cordons, d’un tissu conducteur, qui au sommet se lient à ceux des carpelles contiguës, en formant un groupe de itrois au gynostème. Toutes 21 — les carpelles restent de cette manière en communication les unes avec les autres ettoutes liées mutuellement par les stigmates. Après la fécondation les stigmates se touchent toujours et ne forment qu'un seul corps gluti- neux et nous laisse voir les tissus conducteurs gonflés. Me basant, donc, sur l'autorité de ces mêmes bota- nistes, en définissant les carpelles, je ne peux pas admet- tre que l'ovaire d’une orchidée soit composé de 3 ou 6 carpelles, si toutefois mes observations ne sont erronées. Voyons. Qu'est-ce que c’est qu’une carpelle ? Physiologi- quement, c'est une feuille modifiée, qui, comme les sé- pales et les pétales peut se lier à une autre, (1) L'union des carpelles les unes aux autres, peut se faire ou en unissant les bords du limbe seulement, ou soudant un peü les bords par le dos, ce quiles oblige à se courber intérieurement. La ligne de l’union nous montre leur nombre, et c'est dans cette union que se présentent les placentas et non sur la ligne qui correspond à la ner- vure médiane ; par conséquent, autant de placentas nous rencontrons dans un ovaire, autant de carpelles il y aura. Par les sutures, trés-souvent, on ne peut pas distinguer les carpelles, car elles disparaissent par la fusion des deux, que cependant le parenchyme dénonce, Dans l’ovaire d’une orchidée, on rencontre six valvules, c'est vrai, mais les trois placentifères sont plus grandes et quoique intimement unies, on voit qu’elles se com- posent d’autres trois, que nous distinguons par les pla- centas etpar le tissu cellulaire. Celui-ci nous montre que chacune à un des bords si atrophié, roulé et lié qu'il arrive presque à la ligne de la nervure médiane. Les autres bordsse touchent légérement sous les trois (1) Je suis d'accord avec St. Hilairo, quoique Jussieu, Unger, Endlichor, Schleiden et d’autres, soient d'opinion contraire, sur la partio qui forme le pistil, Qu'est-ce qu'une carpello ? Composition du pistil. 9 ae autres valvules, plutôt des carpelles stériles. Que pour- raient donc être ces valvules sinon des carpelles avor- tées ou incomplètes ? Quel organe est-ce donc celui qui lie les carpelles? Si nous considérons ces trois valvu- les, qui dans le fruit restent adhérentes, comme des ner- vures des feuilles carpellaires, comme le veut le profes- seur Lindley, et qui se détachent, nous n’aurons qu’à admettre que trois carpelles, hypothèse à laquelle s’op- pose la structure anatomique des mêmes. Ilnous semble, donc, hors de doute, que le pistil des orchidées est composé de 12 carpelles, dont trois bien distinctes par leurs placentas, qui nous montrent parfai- tement six carpelles unies et six incomplètes, qui par avortement ne produisent pas les parties qui constituent les mêmes, en formant un corps spécial. Dans quelques. espèces, ces carpelles ont aussi des placentas rudimen- taires, quand elles se présentent avec la face intérieure en dedans. De ces douze carpelles, par leur union, elles ne présentent que six valvules, que dans un ovaire non fé- condé, quelquefois, extérieurement, on n’en voit que trois, car les trois réproductrices restent protégées et cachées par les stériles, qu'après la fécondation de l'ovaire elles ne se développent pas, les autres venant alors, à être visibles en prennant aussi un plus grand développement. Dans le Cattleya labiata, le fruit ne présente que trois carpelles placentiféres, les autres sont complètement avortèes. Les six carpelles fertiles donnent naissance à six stig- mates, qui ne paraissent être qu’au nombre de trois, par la soudure qu’ils souffrent, et dont la position naturelle n’est pas celle qu’ils présentent. Lindley, comme nous avons vu, croyait que les sti- gmates étaient opposés aux pétales, mais plus tard il modifia son opinion, en les plaçant en opposition aux = 92 sépales. Cette opinion est suivie par Darwin, comme nous le voyons dans son diagramme. Chaque carpelle con- tribue à former un stigmate, mais par l’union des six en trois, l’une de celles-ci fournit deux stigmates, dont les trachées passent sous le placenta. Les stigmates, en arrivant au mézanthe, les deux de la carpelle an- térieure l’un se tourne à droiteet l’autre &à gauche, en faisant cette opération les quatre autres, et liés ainsi mutuellement celui d’une carpelle avec celui de l’autre, ils forment trois groupes, qui sont les trois stigmates, qui paraissent dans la cavité stigmatique, ou dans une coupe transversale du gynostème: malgré leur inclinai- son, ils font continuation aux carpelles, mais au mé- zanthe ils présentent une torsion, c’est-à-dire, le stig- mate de la carpelle antérieure s'incline à droite, ce qui le fait s'opposer au sépale inférieur droit, au Stigmate dela carpelle latérale arrive la même inclinai- son et celuide la troisième carpelle en suivant la même marche, vient s'opposer au sépale inférieur gauche, ce qui rend le triangle, naturellement, qu'ils forment, in- verti par la torsion. Le sommet de celui-ci, qui est opposé au labelle, passe à paraître opposè au sépale supéri- rieur, comme on voit dans toutes les fleurs orchidacées. Je crois que cette torsion n’a pas été observée, et c’est elle qui explique comment la carpelle peut avoir son stig- mate du côtè opposé au cunicule. Cette torsion £st passée au mézanthe, non en angles droits, mais obliquement. Le rostelle que tous les botanistes donnent comme formé par lestigmate supérieur, ne l’est pas, mais par le latéral droit qui devient supérieur. Je cite un exemple qui peut être vérifié dans toutes les espèces, et une figure, augmentée deux fois, l’illustre. (Tab. II. Sig. 5) Los stigmates sont opposés aux sépales par la tor- sion qu'ils en souf- frent. Marche de la torsion. Le rostelle ost formé par le styg— mato latéral droit. Exomple de la torsion des slig- mates. Tissus condu- cteurs. Conformation d’un Sarcogloltis. oi Dans la figure de l’Habenaria Johannensis Barb. Rod. on voit l’inclinaison et la direction des stylets avec les positions interverties. En comparant la fig. 5 avec le diagramme del’ovaire, dans sa positton naturelle, on voit le déplacement. Le stylet «. quise prolonge de la carpelle’de face va occuper la place de la carpelle a’.; le Stylet b. la place deb’: et lestyletc. la place dencre qui intervertit le triangle et ils paraïssent opposés aux sé- pales, contre tous les principes organogéniques. Chacun des stigmates est aoublé d’un tissu conducteur, qui, en général, n'arrive pas à la base de l'ovaire, en des- cendant par le canal formé par l’incurvation de ja feuille carpellaire, couvrant tous les parois du cunicule du gy- nostème. Après la déhiscence du fruit, quoiqu'il soit desséché, en le mettant dans l’eau chaude, les tissus se gonflent et avec facilité ils se détachent des carpelles. Ils sont au nombre de six comme les stigmates, et se lient les uns aux autres, comme les carpelles. Dans le Maæxil- laria squalens Lindl. et dans l’Aspasia lunata Lindi. ainsi que dans d’autres espèces, je les ai séparés très-sou- vent, présentant après la maturité du fruit une consis- tance soyeuse. La torsion des stylets est'rencontrée dans toutes les sous-tribus de la famille. Parmi les Neottiacées, le genre Sarcoglottis ne pré- sente pas la torsion, mais la carpelle de la face avorte et forme un étui qui couvre les deux stylets, qui composent le gynostème. Ceux-ci font continuation aux autres carpelles en s’inclinant l’un sur l’autre à se toucher, en s’unissant par le dos et en commun formant le rostelle, qui se pro- longe au delà des deux stigmates. Malgré cette modi- fication, le triangle n’est pas interverti; toujours le rostel- le est formé par les stigmates latéraux. (Tab. IT. fig. 1-2.) “ER. Dr Dans ce,genre les deux carpelles stériles avortent et la fertile antérieure cc. prolonge les bords, qui, recourbés, s'incurvent après, de manière à former les sépales inféri- eurs, preséntant en dedans, à l’union des autres bords, un cordon placentifère. La décurrence de ceux-ci, glos- sologiquement, n’est autre chose que les bords des car- pelles prolongées. Les figures nous montrent très-clai- rement que les carpelles fertiles sont au nombre de six et non pas de trois. Rien n’est plus variable que la structure des orchidées, _ qui varie non seulement dans les espèces, que dans les genres. Je ne peux pas, pour cela, assigner avec pré- cision la subdivision des vaisseaux que contienne chaque fleur, parce que, par la séparation il se rend presque im- possible. Les carpelles stériles fournissent les étamines, soit celles qui sont libres, soit celles qui sont liées aux fertiles, ce qui dans la maturité du fruit, après la dé- hiscence, se remarque, car les carpelles stériles restent liées au gynostème, qui ne forment avec lui qu’un seul corps, tandis, que les carpelles fertiles se détachent, en facilitant la dissemination des semences: La curvature qu’ elles prennent et la force déhiscive propre, font éclater les trachées qui l’attachaient au gy- nostème, ce qui les oblige à s’étaler en se recourbant. Dans quelques genres la déhiscence n’est pas en six val- vules, car les carpelles stériles restent adhérentes aux fertiles, comme dans les genres Sfelis, Lepanthes, etc, qui s'ouvrent en deux valvules, et dans le Polystachia qui n’en presente qu’une seule, ne parlant pas d’autres genres. à L'étude de la position des faisceaux des vaisseaux vas- culaires et de leur nature, est une des choses, qui don- nent raison à la théorie que je présente sur l’anomalie 4 . Les carpelles sté- riles donnent ori- gine aux étamines, L'Habenaria Ro- deiensis a douze carpelles. Et des ces fleurs. Dans des coupes transversales des ovai-. res, tandis qu'on voit que les uns ont un fais:eau de vais-« seaux opposé au placenta, dans d’autres or voit trois et quatre faisceaux, disposés de manière à nous montrer non seulement les nervures. médianes des deux car- pelles unies, que la troisième qui se lia aux deux autres et qui unies forment les stigmates ou rentrent dans la formation des étamines, qui sont fournues par les stériles. Les vaisseaux de celies qui sont stériles, en général, bordent la face extérieure de l’ovaire, opposés aux pla- centas. Par ce que je viens d'exposer, il ne me reste qu’à four- nir encore un exemple, qui vient répandre une vive lumière sur le sujet, nous ‘montrant clairement que dans chaque carpelle, telles elles ont été considérées jusqu’â aujourd’hui, il y en a trois : deux fertiles et une stérile. On pourra considérer cet exemple comme un dédoublement (diremptio), mais, sans raison. L’Æabe- naria Rodeiensis Barb. Rod., (Tab. II. fig. 7.) une nou- velle espèce décrite par moi, (1) présente les pétales bipartis et le labelle triparti. L’ovaire présente trois placentas en chaque carpelle fertile, où sont les vais- seaux et les trachées de la base du triangle, quien gé- néral présentent, réunis dans un seul faisceau, tan- dis que ceux du sommet se divisent en six faisceaux, ce qui arrive aussi dans les trois carpelles stériles, en dénotant une analogie entre celles-ci et celles du dos des carpelles fertiles. Outre cette analogie et cette symétrie, on remarque dans les carpelles fertiles des signes com- posés de trois arcs, deux opposés et un superposé, dont le parenchyme est plein de chlorophylle. Les arcs sont séparés par les faisceaux des carpelles stériles. (1) Genera et spocies otchidearum novarum. Il. pag. 256 n, 12: or — Dans cette espèce, on voit nettement que l'ovaire se compose de douze carpelles; ce qui démontre la simple inspection, mais, elle vient encore confirmer mon opinion, en montraut libres et distinctes les carpelles que j'af- firmais devoir exister. Possédant plusieurs exemplaires cueillis dans mes herborisations et cultivés dans ma collection d'étude, parmi un grand nombre de fleurs, quelques-unes m'ont causé une vive satisfaction. Elles se présentaient mo- difiées, elles avaient deux labelles et deux éperons. Cette disposition proviendrait-elle d’un dédoublement ? Dunal (1): Moquin-Tandon (2) et St. Hilaire, (3) qui est celui qui,a le mieux traité de se sujet, le definissent de cette manière: quand il existe dans un verticille d'une fleur au lieu d’un organe, plus d'un, il existe] un dédoublement. Le dédoublement est un phénomène qui fait partie non seulement des faits organographiques normaux, mais encore tératologiques, et il a lieu non seulement dans les feuilles, mais aussi dans les organes floraux, dégénérations des mêmes. Si le dédoublement s'effectue avec énergie et force en augmentant le nombre des organes, on remarque que dans cette augmentation, presque toujours un organe se divise aux dépens d’un autre qui avorte et dans ceux dédoublés il n’existe pas une parfaite ressemblance ; il y a toujours une irrégula- rité, qui nous montre que l’un est né au dépens d’un autre. Les dédoublements ont lieu dans les verticilles, ou dans le même, ou dans l’autre, d’où viennent les termes diremptio collateralis et diremptio paralella. Mais, que (4) Considérations sur la nature ct les rapports de quolques uns des organes do la fleur. 4 vol. in # Montpellier. 4829. (2) Essai sur les dédoublements, in 4.0 Montprellier. 1826. (3) Morphologio végétalo, Paris . 480. Dédoublement. Conséquences d’un dédou- blement, Comparaison en- tre uno fleur nor- male et une autre anormale de l'Æ. Rodeiensis. dr NES les sépales se dédoublent, moins communément, les pétales ou les étamines, ce phénomène y se présente seulement; il ne va pas à l'ovaire. Eh bien, dans l'espèce en question, pour qu’on admette un dédouble- ment, il faut admettre le dédoublement de l’ovaire, car non seulement le labelle, les carpelles et les placentas se sont dédoublés, et d’une manière qui justifie l’idée que j'ai sur l’union des carpelles. Examinons et faisons la comparaison. Comme j'ai déjà montré, la disposition des vaisseaux et des trachées dans l’ovaire de | Æabenaria Rodeiensis Barb. Rod., dans son état normal, comparons le mainte- nant avec ceux qu’on remarque dans l'ovaire de la fleur à deux labelles, Au lieu de trois valvules à un placenta chacune, on voit trois valvules, l’antérieure ayant deux placentas séparés et parfaits, ce qui donne à l'ovaire quatre placentas. Les vaisseaux et les trachées au lieu de pré- senter les deux de la base du triangle unis intimement et ceux du sommet séparés en six faisceaux, ils se trouvent alors modifiés, présentant ceux qui sont unis, séparés, et ceux qui sont séparés, unis, en formant le triangle, cela dans les carpelles latérales. Dans celle de face, les trois faisceaux, ne forment pas un triangle, ils sont en ligne, ceux des extrémités ont en face un cordon placentifère et ovolifère, pendant que celui du milieu n’a rien. (Voyez fig. À. B.) Les carpelles sont modifiées aussi; au lieu de six faisceaux paralèlles, elles ont deux faisceaux, par l'union intime des six. Serait-ce un dédoublement, qui a modifié non seulement la carpelle mais encore la position de tous les vais- seaux ? On y voit que les deux faisceaux de vaisseaux, qui en général sont disposés en triangle, avec le sommet en dehors, sont des faisceaux qui représentent la nervure Et OÙ ls médiane des feuilles carpellaires ; ceux de la base forment les carpelles fertiles et celui du sommet la carpelle stérile. Dans le cas en question, les carpelles fertiles se sont séparées et la stérile s’est placée entre elles, s’unissant : par les bords, et à l'union des bords de celle-ci avec les ‘bords de celles-là, se sont formés les placentas, comme devait être le type primitif et que le diagramme que j'ai établi nous montre. En passant maintenant au labelle, on voit qu’il est divisé en deux, autrement, la fleur a deux labelles libres, sans liaison aucune à la base et formés par les vaisseaux qui se prolongent des carpelles. Chacune à fait son labelle. Pour ce qui est des formes, elles sont venues, à propos, à mon aide. La fleur regardée de face, (Jig. C.) présente le labelle gauche avec les nèmes formes, le même éperon, et la même grandeur que le labelle normal (D.) présentant seulement la lacinie latèrale droite un peu atrophiée, et le labelle droit (Z.) entièrement différent du gauche, mais avec la conformation et la grandeur des pétales, (F) avec la seule différence qu’elle possède un éperon aussi. Est-ce un dédoublement, mon cher Con- seiller ? Ii est très-naturel que si ça en est un, un des labelles perdrait l’éperon, qui comme vous le savez mieux que moi, est formé par l'union des, bords des pétales dans la courbure qu'ils font en descendant pour se re- levér. Dans le dédoublement l’un resterait avec l’éperon au dépens de l’autre, ou tous les deux avec des éperons plus au moins imparfaits, quand, dans le cas présent tous les deux sont parfaits et égaux pour les formes et pour la grandeur. Que le labelle est formé par deux pétales unis, comme je l'ai dit autre part, cette fleur est venue me le prouver ; Ressemblance du labello avec les pé- tales. PDU Ares Lun Lee tant il est vrai, qu’un des labelles, le gauche, s’est pré- de doux pétales. senté complètement semblable au normal, ayant seule- w ment une petite atrophie, que naturellement, quelques fois, on rencontre ; et l’autre, le droit, semblable aux pé- tales, non seulement par les formes que par la grandeur, « nous voulant dire positivement que le labelle est toujours : le résultat de l’union de deux pétales, qui plus au moins se modifient par cette union, et par les autres organes qui y concourent aussi. En comparant les figures copiées exactement du na- turel vivant, C'.D.E.F. on voit ce que j’affirme. La séparation du labelle, je l’ai vue plus d’une fois, mais pas aussi clairement, pour me confirmer dans mon opi- nion sur sa structure. J'ai observé un autre fait, dans le Cattleya Loddigessi où les pétales avaient disparues, mais par compensation, il présentaitideux labelles parfaits, en tout semblables, l’un opposé à l’autre. Fig. VII—LL. Deux pétales et une sépale qui liés ont férmé deux labelles. SS. Deux sépales qui s2 sont unis formant des scpales et en contribuant à la formation des quatre etamines e.e.0.e. PP. Petales ayortes qui ce sont trasformés en stigmates pétaloides. J'ai rencontré dans une des îles de la rivière Parahy- buna, à Minas Geraes, un exemplaire du Cattleya cité ER ES en pleine floraison, ayant deux fleurs, composées de quatre divisions ; deux sépales et deux labelles, tous les quatre aussi parfaites que celles du type en état nor- mal. Outre cet écart, elles présentaient quatre étamines et deux stigmates pétaloides, tout disposé comme le diagramme le représente, en exceptant les deux étamines inférieures qui sont supérieures aux stigmates par la tor- sion qu'ils ont souffert. Dans cet individu, quoique monstrueux, on remarque que les deux pétales qui s’unissant, ordinairement, aux sépales pour former les pétales, se sont séparés, en S'en allant un au sépale supérieur, et avec sa compagne ont formé le labelle supérieur, et l’autre, en restant libre, est passé au gynostéme et forme un stigmate. Le sépale qui habituellement s’unit aux deux pétales, en se rendant libre, s’unit au sépale, quiest toujours libre, et en forma un seul corps, de là vient que la fleur présente deux labelles opposés, l’un supérieur et l’autre inférieur et deux sépales opposés aussi, en forme d’une croix. Les faisceaux de trachées qui contribuent à la forma- tion du gynostème, ont été ceux qui ont le plus souffert, dans l'individu en question. Ceux des divisions qui for- ment le labelle avortérent, soit inférieurement, soit supé- rieurement, seulement ceux qui forment les sépales libres et ceux qui s'unissent pour former des pétales ont concouru, de manière que le gynostème présente quatre étamines presque libres et dix stigmates, formés par la : division qui resta libre, se montrant pétaloide, quoique liée aux étamines. Cette disposition confirme encore la manière dont j’en- visage la division des trachées et la formation des orga- nes qui constituent le gynostème. Pour faire la synthèse de ce que je viens d'exposer, je vous présente l'£pidendrum vesicatum Lindl, l'illustrant Explication des coupes transversa- les de l'ovaire de l’Epidendrum vesi- calum. QT CRE avec des coupes transversales depuis la base de l’ovaire jusqu'au gynostème, faisant acompagner ces coupes de figures théoriques, basées sur les mêmes coupes, qui présentent le nombre de leurs faisceaux de vaisseaux en suivant leur disposition et leur division, qui nous confirme non seulement mon opinion sur le nombre des carpelles, des vaisseaux et leur distribuition. Voyez la MODE. La /igure 1 À ef 2, qui sont des coupes horizontales du pédoncule; de l'ovaire, copiées du naturel vivant et augmenteés trois fois, présentent neuf faisceaux de vais- seaux divisés triangulairement, en deux verticilles. Ceux du verticille extérieur représente le calice et l’androcée (1) et ceux du verticille intérieur la corolle et le gynécée. La figure 3 est le commencement de la formation des car- pelles et se présente interverti à cause de la torsion qu’y souffre le pédoncule. La figure 4 représente la section du même ovaire, récemment fécondé, fait dans la partie centrale. Jusque là les faisceaux marchent intimement unis où liés et en se prolongent jusqu’4 la coupe de la figure 6, qui représente la fin de l’espace occupé par les placentas et le commencement de ia séparation des car- pelles antérieures, où l’on forme un canal, (que caractè- rise le nom spécifique de cet individu) et le commencez ment aussi de la division des faisceaux des vaisseaux des carpelles antérieures. Dans la /ig. 7 qui est la section faite au tiers infé- rieur du canal, dejà les carpelles présentent chacune son faisceau de vaisseaux, qui leur sert de nervure médiane, au nombre de douze, en ayant les stériles trois, Le milieu du canal réprésenté dans la /ig. 8, présente non seu- (4) Je donne ici co hom à l'appareil soxuel mâlé, ainsi quo gynécée a l'appareil sexuel femelle, conservant l’ancien nom é ovaire pour la partie du pistil qui ren- fermo les ovules. — 93 — lement les trois carpelles antérieures complètement dis- tinctes, en laissant voir les bords extérieurs des deux fertiles, où l’on se forment les placentas, unis en dedans, que la stérile en face en unissant les autres bords, tous avec leurs vaisseaux dans la place de la nervure mé- dianne. J'y représente le mézanthe par deux sections, ( Jigs. 9 B. et 10C.,)en montrant dans la première les vais- seaux qui vont aux sépales et dans la deuxième ceux qui vont aux pétales, dejà avec des organes tordus à droite en intervertissant le triangle des stigmates. Si on remarque bien la fig. 9 B. on voit dans trois verticilles 18 faisceaux de vaisseaux et des trachées, ainsi distribués : les trois faisceaux inférieurs, qu’appartien- nent aux trois carpelles antérieures vont former le labelle, et les autres les sépales ; les trois du second verticille ce sont les étamines et les autres trois du verti- cille intérieur les stigmates. En 10 C., section faite immédiatement au dessus de 9 B., on voit la même for- mation, seulement les trachées qui forment les sépales ne paraissent plus et l’on voit alors deux autres grou- pes, un de chaque côté, qui forment les pétales. Dans la fig. 11 D., qui représente une section du gynos- tème, on n’y voit que les faisceaux qu'unis forment les- organes reproducteurs, et les trois inférieurs qui sont ceux du labelle, dejà augmentés avec les deux qui ré- présentent les deux pétales. Jusqu'ici je vous ai montré ce qui se passait dans l'ovaire, en acompagnant sa longueur par des coupes transversales, maintenant je vous montrerai comment ces organes se désunissent, se lient et se subdivisent. Afin de rendre bien clair ce sujet, je me servirai des mêmes coupes, laissant de côté la conformation de leurs circonférences, me basant seulement sur leur exacte 5 Of de disposition des vaisseaux et je vous présenterai des fi- gures théoriques, qui éclairciront mieux la question. Je vous ai déjà dit que la fleur d’une orchidée avait vingt quatre organes, résultat de douze faisceaux de vais- seaux et de trachées quise subdivisaient; maintenant je vous les montrerai, les suivant dans l’Epidendre cité, etre suivant toujours la nature. Il n’y a pas d'imagination, ses A nr c’est l'observation qui nous guide. Observons donc. La Fig. A. basée sur la jig. 1 À et 2, présente en sortant de chaque poin,tun faisceau de vaisseaux inlimement liés, au nombre de neuf. Ainsi ces vaisseaux traversent lon- gitudinalement l'ovaire jusqu’au commencement du canal, (fig. 6.) où le faisceau de face se divise, et, sur le champ (fig. 7,) les trois faisceaux des six carpelles fertiles se subdivisent, en allant ainsi jusqu’au mê- Zanthe. En y prennant la jig. 9 ‘B, en la comparant avec la fig. 8, on remarque qui pendant que celle-ce a douze faisceaux, celle-lä en a dix huit. Voilà la raison : les trois faisceaux qui correspondent aux trois carpelles unies se divisent en autant de groupes de trois, représen- tant celui du centre la carpelle stérile, par conséquent, de neuf que nous avons vu à la base, (fig. À’) nous rencon- trons douze au-dessus de l'ovaire. Ces douze en arrivant au mézanthe, (fig. 9 B. A.” B.) les six qui correspondent aux six carpelles fertiles se subdivisent en douze aussi; six vont à l’intérieur; ceux de l’intérieur se lient par paires en se courbant l’un sur l’autre immédiat de la carpelle“ prochaine et se présente en formant les trois stigmates, et les six des carpelles stériles se divisent aussi ; ceux des deux carpelles solitaires latérales se divisent en deux fais- ceaux, l’un monte aux sépales et l’autre forme l’étamine et s’unisse à l’une des carpelles stériles liées aux fertiles ; | celui de la carpelle stérile du dos se divise en quatre faisceaux, trois montent à la sépale supérieure et l’une RTE forme l’étamine, s’unissant aussi à celui qui fournit la carpelle stérile droite unie aux fertiles et ceux des trois carpelles stériles liées aux fertiles se divisent en quatre faisceaux aussi, trois montant aux sépales latéraux et l’un à l’intérieur à former étamine, en exceptant seule- ment les faisceaux de la carpelle antérieure qui au lieu de monter aux sépales, se dirigent trois au labelle et un à former étamine. Nous y avons donc dix huit organes, qui se présentent au lieu de douze. En comparant 4” avec Bon voit en 4” ila division des organes eten B comme ils paraissent déjà divisés, dans la section du mézanthe. En 70 C” nous voyons ce- pandant quinze, au lieu de dix huit organes, parce que les uns ont disparus et d’autres se sont présentés : les neuf qui montaient aux sépales en étant encorporés, ils ne figurent pas, car la section est faite immédiatement au dessus de son écart, mais il se présente six, qui sont ceux qui correspondent aux carpelles fertiles et qui entrent dans la composition des pétales et du labelle. En 11 D. et D. on n’y voit, alors, que les organes separés qui s'unissent intimement, à former le gynostème et les cinq autres qui appartient au labelle, fournissant, comme nous l’avons vu, les trois intérieurs la carpelle stérile antérieure et les latéraux les fertiles antérieures, En comparant encore la fig. 4” avec B. on reconnait que les stigmates que jusqu’à À” en formaient un tri- angle avec la base au dos, en B il presente le même triangle avec la base en face, c’est-à-dire interverti, ce qui a lieu comme je l’ai dit, par la torsion qu'il a souffert à droite. Ainsi S’ 7 de la fig. A”. passe à occuper la place de S” 2. et celui-ci la place de S’ 3., n'étant fertile, donc, que S’2.,n'en parlant du genre Cypripedium. Voilà, donc,avec cetexemple, je crois mon opinion confirmée ; néanmoins, je me soumets à vos justes et savantes observations. Je dois vous faire voir aussi, que, dans la plus grande partie le faisceau de trachées qui acompagnent les stig- mates inférieurs, en arrivant au mézanthe se divise, se courbe, confondu avec le labelle, mais quelques fois il le surpasse, s’unit aux autres du gynostéme jusqu’à une certaine hauteur et ensuite se détache; d’autres fois il suit lié jusqu’au stigmate, où, alors, non seulement il se prolonge au dessus des autres, mais se recourbe confondu avec le labelle. Pour ne vous présenter un grand nombre d'exemples, nous avons dans le premier cas, parmi les Vandées, le genre Aspasia, et dans le second, parmi les épidendrées, le genre Æpidendrum. Les étamines qui forment les côtés du gynostème, ne sont pas toujours si lieés qu'elles le paraissent, elles se détachent, se prolongent à former des ailes, des antennes, des caroncules, comme dans les Æabenarias. Dans le genre Didactyle, nous en voyons quatre bien clairement. Les posterieures et celles opposées au sépale supérieur, presque toujours se prolongent et toutes ensemble ils forment les bords du clinandre qui protègent l’anthère. Celui-ci, quelque fois, est formé par les latéraux. Voilà, mon ami, en resumé le résultat de quelques observations organogéniques auxquelles j'ai procédé sur la famille des Orchidées, qui peuvent être modifiées, mais, plüt à Dieu, qu'elles soient acceptées par vous, ou par ceux qui législent dans la science de Linné. Il faut que vous croyez, que, sans y prendre garde, j'ai trouvé ce résultat, malheureusement un peu contraire à ceux des autres qui ont traité de ce sujet. Je termine celle-ci, vous présentant encore les cinq diagrammes établis par Blume (1) à la fin de la préface sur les Orchideés. (1) Flora Javæ. IV. EP DURS On y voit que par le genre Cypripedium les trois éta- mines commencent à se démasquer, montrant le costumé fertil avorté et les deux autres qui sont stériles fertiles. Plus clairement ils se présentent dans le genre 4pos- tasia, séparé par Lindley des orchidées, dont le gynos- (ème se divise en quatre parties, en étant une le stigmate. (Fig. C') Dans le genre Neuvwiedia les trois étamines sont bien saillants au sommet du gynostème, qui est divisé en quatre parties, dont l’une est le stigmate. (Fig. D) Ces trois genres semblemt retourner au type primitif, ou sert à nous montrer comment s’opéra la révolution qui a eu lieu dans les organes et comme ils se sont liés. Les Jjigs. A. B. sont les diagrammes de la fleur _ actuelle sans les étamines qu’on n’y voit, et la même pré- sentant la position occupée par les étamines latéraux. La fig. E., d’un diagramme fictice, nous donne l'opinion de feu le savant botaniste hollandais, directeur du jardin de Buitenzorg, à Java. ee ER En illustrant celle-ci, et pour en faciliter la compré- hention, j'ajoute des planches, avec37 genres et plus de 100 espèces, tout de grandeur naturelle, à différents degrés de développement, avec des coupes horizon- tales augmentées, qui marquentle nombre de faisceaux de trachées en chaque carpelle. Agréez mon cher Ami, l’assurance de ma considéra- tion la plus distinguée. J. BARBOSA RODRIGUES. Rodeio, le 22 Juin 1881. EXPLICATION RANONNÉE DES FIGURES TAB: I Fig. 1.— Sarcoglottis ornithocephala Barb. Rod. p. p. les pla- centas; #’. p’. un placenta formé à l'union des deux carpelles stériles ; r. le rostelle ; s. s. les stigmates. Cette figure représente le gynostème etune partie de l'ovaire, ouvert en avant, deux fois grossie. Fig. 2.— Coupe transversale du Sarcoglottis ci-dessus, augmentée deux fois. a. la carpelle stérile ; 8. les carpelles fertiles ; c. c. la troisième carpelle frtile, qui nous montre que elle est formée de deux autres; d. labelle ; e. e. les dents du labelle ; f. un placenta formé à l’union des deux carpelles et quoi en remplace la fertile qui est avortée. Fig. 3.— Epidendrum odoratissimum Lindl. Fruit de grandeur naturelle. Fig. 4.— Section transversale du même Epidendre, grandeur na- turelle. a. les carp’lles fertiles ; b. les carpelles stériles super- ts aux deux fertiles à qui s’en unit. b’. les carpelles stériles et ibres. Fig. 5.— Habenaria Johannensis Barb. Rod. Le gynostème et une partie de l'ovaire ouvert en avant et une coupe transversale de l'ovaire, tout deux fois augmentés. a. b. c. les carpelles fertiles et les placentas ; a’. b’. c’. les carpelles stériles ; d. les stigmates ; e. le rostelle alliforme. Fig. 6.— Dichaea coriacea Barb. Rod. Un fruit et une section du même, le premier de grandeur naturelle et le second deux fois aug- menté. Il nous montre les carpelles intimement unies, n'en restant libre que la fertille d’en face, où le fruit s'ouvre en deux val- vules. Fig. 7.— Les détails de l’Æabenaria Rodeiensis Barb Rod. À. la coupe d’un fruit normal ; B. la coupe d'un fruit anormal, tous les deux augmentés six fois, le premier avec trois plicentas et le s cond avec quatre; C. le labelle gauche ; Æ. le labelle droit; F. un pétale interverti, pour qu’on le compare mieux ; D. un labelle normal ; tout deux fois augmentés. Dans la coupe d’un fruit développé, quatre fois grossie fig. A. la simple inspection nous montre clairement les trois carpelles, qu’unies, ont été considérées comme une seule. Outre la symé- trie de l1 division des vaisseaux, il y a le coloris qui l’en sépa- rent. Dans la fig. ci-contre, observée avec le microscope Nachet, oculaire 1, objectif 2, ont voit le parenchyme divisé en cellules alongé»s, disposées en trois groupes, qui se touchent, ayant les deux latéraux son réseau de cellules pleines de chlorophylle et celui du milieu les cellules sans coloration, Trois corps y sont accolés, ne sont-ils pas trois carpelles ? Les vaisseaux de la base du triangle vulgaire, y sont réunis dans un seul fäisceau, tandis qui ceux du sommet sont divisés en six, et disposés en marquant la ligne de division. Les carpelles stériles ont leurs vaisseaux divisés aussi, en six parties, ce qui établit de la symétrie avec les autres, et de l'analogie. NC LS : Ka _ CR 2 0 L À 7 | jai! > SAUEDTE Marins s D gts 1 MOTO TES NOS “1IN ART Save RU +! M2 an à tç: A | #. Le # L .« -i ny FN MAT ATTERRT: J" { L Ale TAB. Il MALAXIDEAE LINDL. Fig. 1.— Pleurothallis Janeirensis Barb. Rod. Le fruit, dévéloppé grandeur naturelle, et une coupe transversale, deux fois augmentée en montrant les carpelles, et les faisceaux de vaisseaux et des tra- chées qu’elles en ont; chaque stérile en a un et les fertilles trois unis. Fig. 2.— P. Johannensis Barb.Rod. Ibidem. Fig. 3.— P. serrulatipetala. Barb. Rod. Ibidem. Fig. 4.— P. ecallosa Barb Rod. Ibidem. Fig. 5.— P.oligantha Barb. Rod. Elle montre l’union des deux carpelles fertiles, qu’à la maturité du fruit se conservent unies en se séparant de la troisième et s’ouvrant en deux valvules. Fig. 6.—P. tricarinata H. B. K. Voyez l'observation faite à la £g. À. Fig. 7.—P. pectinata Lindl. Voyez l'observation de la fig. 5. Fig. 8.— P. echinantha Barb. Rod. Voyez l'observation de la fig. 4, Fig. 9.— P. macropoda Barb. Rod. Ibidem. Fig. 10.— P. crocea Barb. Rod. Ibidem. TAB. IV. MALAXIDEAE Linz. Fig. 1.— Lepanthes modesta Barb. Rod. Un fruit et la coupe du même. Les points noirs nous montrent le nombre de faisceaux des vaisseaux en chaque carpelle. Il s'ouvre en deux valvules. Fig. g. 3.— L. punctatifolia Barb. Rod. Ibidem. 1g. 4.— L. lobisserrata Barb. Rod. Ibidem. . 5.— L. cristata Barb. Rod. Ibidem. . 6.— L. Gunningiana Barb. Rod. Ibidem. . 7.— Anathallis racemosa Barb. Rod. Ibidem. ig. 8.— Anathallis Ibidem. . 9.— A. Parahybunensis Barb. Rod. Ibidem. . 10.— Octomeria albina Barb. Rod. Ibidem. Fig. 2.— L. Wawraeana Barb. Rod. Ibidem. 11.— Lyparis elata Lindl. 11 nous montre les carpelles stéri- les connées aux fértiles avec le dos lisse comme celles qui sont libres. Fig. 12.— Didactyle micropetala Barb. Rod. Un fruit présentant cinq carpelles unies, en s’ouvrant en deux valvules. Fig. Fig. 13.— Didactyle. Ibidem. 14.— D. antennifera Lindl. Ibidem. Vo NE ART 1 RAIN à FM LME RS ‘#4 #1 , + Eu IAB: AVR EPIDENDREAE LINDL: Fig. 1.— Epidendrum squamatum Barb. Rod. Un fruit et sa. coupe transversale, gr. nat.; coupe transversale du gynostème, deux fois grossie. Les points noirs montrent les faisceaux de vaisseaux et leur subdivision. Fig. 2.—E. pygmeum Lindl. Unfruit et sa coupe transversale, gr. nat. Dans les carpelles les faisceaux sont en ligne et non disposés en triangle. Fig. 3.—E, variegatum Hook. Les faisceaux sont liès intimement. Fig. 4.—E. coriaceum Hook. Ibidem. Fig. 5.—E. fragrans, var. Les faisceaux sont disposés en triangle. Fig. 6.— E. Avicula Lindl. Voyez obs. fig. 3. Fig. 7.—E. Betimianum Barb. Rod. Voyez obs. 5. Toutes ces espèces s’étalenten six valvules. deg PT nm PAR ed cs past ir NT ner DDR AT 4 "* D ne TAB. VI. EPIDENDREAE LINDL. Fig. 1.— Epidendrum ramosum Lindl. Un fruit bien développe et sa coupe transversale, gr. nat. Les vaisseaux sont liés intimement. Fig. 2.— E. latilabre Lindl. Un fruit peu développé, gr. nat. et sa coupe horizontale, deux fois grossie. Les vaisseaux sont disposés en triangle, mais ceux du sommet sont subdivisés. a. coupe du gy- nostème montrant le nombre de vaisseaux que contribuent à sa for- mation. Fig. 3.—E. carpophorum Barb. Rod. Un fruit un peu développé et sa coupe transversale, gr. nat. Dans cette coupe les faisceaux dans les carpelles fertiles sont distribués en triangleet la stérile qui couvre la suture de la fertile d’en avant, ne les touche que par les bords, en laissant entre leurs dos et sa face une ouverture cuniculaire. Les trois faisceaux de vaisseaux qui, en général, deno- tent les trois nervures médiannes des carpelles, y sont subdivisés, deux restent dans les deux carpelles fertiles et un passe à la carpelle stérile divisé en cinq, nous montrant bien les trois feuilles carpel- laires. Fig. 4.— ÆE. ochrochlorum Barb. Rod. Un fruit développé, gr. nat., et sa coupe transversale, augmentée deux fois. On voit dans celui-ci lesltrois faisceaux disposés en triangle, dans les carpelles fertiles, tandis que dans la carpelle stérile on n’en voit qu’un. En examinant l'ovaire avant la fécondation, on voit que la car- pelle antérieure a les bords incurvés à se toucher au centre de l'ovaire, en laissant de la sorte un canal fermé. Après la fécondation la partie intérieure, c’est-à-dire, où les bords sont unis, se retire, s’appuye aux parois intérieus du dos et ens’unit, se présentant comme on voit dansla coupe transversale du fruit. En acompagnant le fruit, on voit néanmoins qu’à son sommet elles 8° délient une autre fois et forment alors le canal qu'on voit en a. Fig. 5.— E. cauliflorum Lindl. Unfruit, gr. nat. et sa coupe transversale, deux fois augmentée, montrant trois faisceaux de vais- seaux dans Jes carpelles fertiles et un dans les stériles. TAB. VII EPIDENDREAE LINDL. Fig. 1.—Cattleya Mossiae Hook. Coupe d’un fruit peu développé, gr. nat. Les carpelles stériles avortent, on n’a figuré que leurs fais- ceaux de vaisseaux divisés en deux groupes. Dans les fertiles, du groupe de trois, et qui forment le triangle, celui du sommet se sub- divise les subdivisions allant occuper les bords des carpelles. Fig. 2.—C. Schilleriana Rchb. fil. Le fruit et la coupe transver- sale, gr. nat. Dans celui-ci les groupes de vaisseaux et des trachées des carpelles fertiles sont divisés, les deux latéraux de la base du triangle, vont aux cotés et celui du sommet vient en avant. Les faisceaux des carpelles stériles se subdivisent aussi en trois, disposés en triangle. Fig. 3.— C. Loddigesii Lind]. Le fruit et sa coupe, gr. nat. Les subdivisions des trois faisceaux, sont ici différentes encore. Les trois faisceaux des carpelles fertiles, qui sont disposés en triangle, se sub- divisent, les latéraux 8e divisent en quatre disposés en ligne et celui du sommet se divise triangulairement en trois. Ce groupe qui cor- respond à la carpelle stérile, solidifiée aux fertiles, avec cette subdi- vision de vaisseaux se montre tout semblable aux trois faisceaux des carpelles stériles libres, qui se subdivisent aussi en trois. Fig. 4.— C. fragrans Barb. Rod. Une section d'un fruit pen développé. Il a les trois faisceaux des carpelles fertiles très-divisés ; les deux de la base du triangle subdivisés en six et celui du sommet en trois, Les carpelles stériles ont leurs faisceaux divisés en cinq. TAB. VIII EPIDENDREAE LINDL. Fig. 1.— Laelia Perrinii Lindl. Le fruit peu développé et une section transversale, gr. nat. Par la section du fruit on voit que les trois faisceaux de trachées des carpelles fertiles se sont subdivisés, ne laissant, orgänogéniquement, d’être disposés en triangle, comme dans la fig. 3. de la tab. V.; néanmoins, ici les faisceaux latéraux se sont subdivisés en quatre parties, disposés en ligne droite se diri- geant vers les côtés et le faisceau du sommet du triangle divisé, aussi, en quatre parties, trois se sont disposés’ en ligne et une a passée en avant pour se placer entre les deux faisceaux latéraux. Les carpelles stériles montrent leurs faisceaux également divisés en quatre parties disposées comme celles de la carpelle stérile qui couvre les fertiles. Ceci nous confirme qu’au dos de celles-ci, il y en a une autre de même nature des stériles. ; Fig. 2.— L. rupestris Lindl. Fruit développé et la coupe trans- versale, gr. nat. Les carpelles fertiles présentent trois faisceaux de trachées disposées en triangle, celui du sommet étant divisé en trois parties. Dans les carpelles stériles nous voyons leurs faisceaux divi- sés en deux. Dans cet exemple il n’y a que les carpelles stériles dont les faisceaux se divisent. Fig. 3.— Leptotes bicolor Lindil. Fruit peu développé et la coupe transversale, gr. nat. Les carpelles fertiles ont trois faisceaux de trachées disposés en triangle, et un dans les stériles. Fig. 4.— Sophronitis cernua Lindl. Fruit développé et la coupe transversale, gr. nat, Les carpelles fertiles ont trois faisceaux de trachées disposés en triangle, mais celui du sommet, qui correspond aux carpelles stériles sont divisés en trois. Les carpelles stériles n'ont qu'un seul faisceau chaqu'une. Fig. 5.— Laelia xhantina Lindl. Section d’un fruit peu développé gr. nat. Elle a les vaisseaux de la base du triangle des carpelles fertiles divisés en trois parties et ceux du faisceaux du sommet réunis en un seul faisceau, mais laxement. Le: carpelles stériles ont Îles vaisseaux divisés aussi en triangle, mais à sommet interverti. x re Fe. ACER | ne LA OMC à RAT ONE L f RENTE, | CPR re « à er 94 ] ” N d \ à , » ae d “ : ‘ LU r- ll Ne # = DU LP p, 0 nu: You L L : ’ : La fn Ï d £ nl hé A. N + PA AU! 1 [ + 2 Tr as À de NT ANY, d LRU À a” 0er | AUOT ET N RASE ET A4 Te NC PA EE Le LESC SE AO 1: NOUS Ai RCNONENT NI) LIL A ; eu PT Eu NP P'OEEET CS ; AOL ECS AT eue: Mecs L'elle Ni ‘a n { AVE PANTIN LE à D IQ TERRE A7: WE NC EN MR HPT ENT LRU à | tt v Yari dr À: vu, D CPE Ter DER PL ELA DE TTL ir te A: bi MAN C e d k LEE DAS AN" A LE Su Atae OR IPERSS ) ! #: dd tirs ‘ ! | { #4 ‘ ! PA 1° f, à ‘ ; “ PAC ITR ROATU F À ' 4 \ Ba TT ; TORTUE IS ue | CE de 1 # F ni DA PAL J'MeATS il l | LD 2 J ; À PA) e| * F . h,* | Pérou | | ! ji “1 4,1 J é® | : J ‘ Re: û Ke A 4 V? L - ù x BEEN DENT ; Dal a LUE 2h 2115 i | d | Du: er PS. FA ME | V t 7: tal N'ES . ur, NON | | . TA ; LE 111 ” Eten SAUT RUES PE TOR PY LA 141 L (4 { : JA8 LEA ? 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Toutes les carpelles ont un seul faisceaux de trachées. Fig. 3.— Isochilus lineares R. Br. Ibidem Fig. 4.—Cattleya Schilleriana. Lindl. L'ovaire, non fécondé, aug- menté deux fois, pour qu’ou puisse le comparer avec les fruits. Fig. 5-6 AEranthus sp. Je conserve et j'ai dejà dessiné deux espèces tres-semblables par le facies, mais dont les fruits s'éloignent par la grosseur. Je ne les ai pas encore déterminées, mais je présente ici les dessins des fruits, gr. nat. avec leurs sections, l’une aug- mentée deux fois et l’autre quatre. Les carpelles fertiles latérales sont intimement liées n’en formant qu’un seul corps, qui à la matu- rité s'ouvrent en deux valvules. x Fig. 7.— Maxillaria coriacea Barb. Rod, Des sections d’un fruit et du gynostème, le premier développé et de gr. nat. et le second augmenté deux fois. Les carpelles fertiles latérales sont liées en un seul corps, et les triangles des vaisseaux, qui sont subdivisés, ont les sommets intervertis. Les faisceaux latéraux se divisent en deux, etde celui du sommet se détache une trachée qui se place au centre formé par les divisions des latéraux. Les faisceaux des carpelles stériles se divisent aussi en six parties et le fruit s'ouvre en deux valvules. Fig. 8.— M. uncata Lindl. Un fruit, gr. nat. et une section hori- zontale, augmentée deux fois. Les vaisseaux des carpelles fertiles sont unis dans un seul faisceau circulaire, mais pas intimement, et ceux des carpelles stériles sont unis dans un seul faisceau, aussi, mais très-intimement. Fig. 9.— M. longipetala Barb. Rod. Sections transversales d'un fruit et du gynostème, augmentées deux fois. Les carpelles fertiles ont les faisceaux des trachées disposés en triangle, mais, les deux latéraux, qui correspondent aux carpelles vraiement fertiles, divisés en deux parties et celui du sommet, qui appartient à la carpelle sté- rile qui les unit en entier. Les carpelles stériles ont leurs faisceaux divisés en six parties dont l’une n’a que deux trachées. Fig. 10.— M. squalens Hook. Fruit développé, gr. nat. et des se- ctions du même et du gynostème, deux fois augmentées. Il à les vais- seaux réunis dans un seul faisceaux dans chaque carpelle. Fig. 11.— M. phoenicanthera Barb. Rod. Un fruit avec une section, gr. nat. Les carpelles fertiles ont trois faisceaux disposés en trian- gle et les stériles n’ont qu’un seul, TAB. X VANDEAE LINDL. Fig. 1.— Maxillaria leucaimata Barb. Rod. Un fruit, gr. nat. et des sections transversales du même et du gynostème, deux fois au- gmentées. Dans ce fruit on voit clairement les vaisseaux, qui des carpelles fertiles s’en vont aux pétales et au gynostème, ainsi que ceux des stériles qui vont aux sépales et au gynostème également. Les carpelles fertiles ont les deux faisceaux latéraux tres-unis dans un seul et ceux du sommet du triangle (des carpelles stériles) divisés en trois parties ; celles-ci vont aux pétales. Dans les stériles, libres, les faisceiux se divisent en deux, l’un se subdivise en cinq et vont aux sépales et l’autre en trois qui vont aux étamines. Fig. 2.— M. rufescens Lindi. Un fruit très développé et des se- ctions du même et du gynostème, tout gr. nat. Tous les vaisseaux sont réunis dans un seul faisceau, dans chaque carpelle. Fig. 3.— Trigonidium macranthum Barb. Rod. Le fruit, gr. nat. avec une section du même et une autre du gynostème, deux fois augmentécs. Il présente dans les carpelles fertiles deux faisceaux de vaisseaux pas tres-unis et celui quiordinairement forme le sommet du triangle, subdivisé en sept parties, celles-ci concourent à la for- mation des pétales et dans les carpelles stériles le faisceau est di- visé en deux parties, l’une (l'extérieure) subdivisée en sept aussi et qui vont aux sépales. Fig. 4.— Dicrypta Bauerii Lindl. Un fruit et une section horizon- tale, du même gr. nat. et une section du gynostème deux fois au- gmentée. Les carpelles fertiles ont leur triangle de vaisseaux divisés. Les faisceaux latéraux se divisent et contribuent chacun avec des vais- seaux qui s'unissent mutuellemeut eutre eux, en formant un troisième faisceau, etceux du sommet du triangle se divisent en trois et sui- vent les pétales. Les faisceaux des carpelles stériles se divisent en six parties, triangulairement, avec les sommets opposés ; celles du triangle extérieur vont aux sépales. Fig. 5.— Dicrypta irisphyta Barb. Rod. Un fruit, gr. nat. et des sections du même et du gynostème, deux fois augmentées. Cette espèce présente, dans ces carpelles fertiles, le triangle des faisceaux de trachées modifié, les faisceaux latéraux s'unissent intimement et ceux du sommet se divisent en cinq parties. Dans les carpelles stériles, les faisceaux se divisent en cinq parties aussi, en concou- Sd sépales, comme ceux des carpelles fertiles concourent aux pétales. nr oem rer EP AE D Re Dre PPPAN ICE ns je TE Te Er TAB. XI VANDEAE LINDL. Fig. 1.— Oncidium trichodes Lindl. Un fruit tresdéveloppé et sa section, gr. nat. Dans chaque carpelle tous les faisceaux de vaisseaux sont reunis dans un sul. Fig. 2.— 0. pumilum Lindl. Ibidem. Fig. 3.— 0. sarcodes. Lindl. Fruit développé et une coupe transver- sale, gr. nat. Les faisceaux des vaisseaux des carpelles fertiles s'unissent lächement dans un seul faisceaux et ceux des carpelles stériles se divisent en trois, triangulairement. Fig 4. O0. raniferum Lindl. Fruit, gr. nat. et une coupe hori- zontale, deux fois grossie. Présente la conformation de celui de la fig. 2. Fig. 5.— 0. flexuosum. Lindl. Ibidem. Fig. 6.— 0. divaricatum. Lindl. Ibidem. Fig. 7.— 0. crispum Lodd. Fruit et section deux fois grossis. Les carpelles fertiles ont les faisceaux de trachées en triangle et les stériles divisés en deux groupes. AT po) Lo rer Ce u NS La , Leu: e TAB PXII VANDEAE LINDL. Fig. 1.— Oncidium pubes Lindl. Une fruit, gr. nat. avec la section deux fois grossie. Les carpelles fertiles ont leurs faisceaux réunis intimement, mais avec la conformation triangulaire, et les carpelles stériles leurs faisceaux divisés en deux groupes, sans se séparer l’un de l’autre. Fig. 2.— Miltonia Russelliana Lindl. Des sections de l'ovaire et du gynostème, celle-ci grossie deux fois. Les carpelles fertiles ont les faisceaux disposées en triangle et les stériles, divisés en deux groupes. Fig. 3.— M. Clowessi Rchb. fil. Un fruit, gr. nat. des sections de l'ovaire et du gynostème, deux fois augmentées. Il a la même con- frmation de l'espèce ci-dessus. Fig. 4.— M. flavescens Lindl., M. spectabilis. Lindl. et M. Re- gnellii. Rchb. fil, présentent la même disposition des vaisseaux de l'espèce ci-dessus. Fig. 5.— Aspasia lunata Lindl. Un fruit et des sections du même et du gynostème, deux fois grossis. Il a les faisceaux des vaisscaux dans les carpelles fertiles divisés en trois et disposés en triangle, mais ceux des carpelles stériles réunis dans un seul faisceau. Fig. G.— Bifrenaria fragrans Barb. Rod. La section de l'ovaire deux fois grossie. Les vaisseiux des carpelles fertiles forment un triangle à sommet interverti ; c'est-à-dire les faisceaux de la carpelle stérile rentrent, le triangle so divise: les faisceaux latéraux se divisent en quitre parties, et ceux du somm't se divisenten trois, formant une ligne qui sépare les carpelles fértiles, Les faisceaux des carpelles stériles libres se divisent en deux groupes, mais celui d> li portion exté- rieure se subdivise en quatre. Fig. 7.— Zygopetalum Mackayi. Hook. Coupe d’un fruit, gr. nat. et des sections du même et du gynostèm?, deux fois grossies. Dans toutes les carpelles les vaisseaux sont réunis eu un seul faisceau. Fig. 8.— Cirrhaea tristis Lindl. Section d’un fruit, peu développé. Ses vaisseaux offrent :es même disposition, que l'espèce ci-de:sus, seu- lement les vaisseaux dans les cirpelles fertiles s nt disposés en ligne. 24 ra nd aline etre 102 eh Ca PE PE k NE atghnnn nets evil CE 15 DT Er0T) À LE | RS y CRUE FLO ñ , L ] PA là x TR | L ‘ i | . EL : AH , a d { LP : TT " ei , h t { L Û 4 mn " 12 L A ” {; PR EURETI \ j ê K} ; J F d 2 [2 . i . Li n LU ré ; v ; N î ù. L s N k \ A 4 | « » Sfr n Vas 3 M * \ ' Li k ; r LA * : £ EL ñ ("1e . Î à \ e LE mal 3 \ TAB> XII VANDEAE ET OPHRYDEAE Fi5. 1.— Zygopetalum brachypetalum Lindl. a leurs vaisseaux disposées comme dans le Z. Machay (Tab. XII fig. 7.) Fig. 2.— Cyrtopera polyantha Barb. Rod. Un fruit développé et la section transversale, gr. nat, En conservant les faisceaux des carpelles fertiles la disposition triangulaire, néanmoins le faisceau du sommet du triangle, celui de la carpelle stérile, se divise en deux en se subidivisant encore le groupe le plus extérieur, ce qui a lieu aussi dans les stériles libres. Fig. 3.—Warscewiczella digitata. Barb. Rod. Ur fruit, une section du même et une autre du gynostème; tout gr. nat. Les vaisseaux. sont unis faiblement en trois faisceaux, disposés en triangle, mais dans les carpelles stériles ils forment un seul faisceau. Fig. 4.—W. cochleata Rchb. fil. Un fruit et une section, gr. nat. Le triangle des faisceaux dans les carpelles fertiles a le sommet divisé en trois parties, triangulairement aussi. Dans les carpelles stériles, les vaisseaux sont divisés en deux groupes, se divisant au plus extérieur en trois triangulairement, présentent cette symétrie de l’analogie entre elies et les carpelles du dos des fertiles. Fig. 5.— Lockartia lunifera Rchb. fil. Un fruit développé et la section deux fois grossie. Toutes les carpelles présentent leurs vais- seux réunis en un seul faisceau. Fig. 6.— Masdevalia aristata Barb. Rod. Il a la même disposi- tion des vaisseaux que l’espèce ci-dessus. Fig. 7.— Habenaria Josephensis Barb. Rod. Toutes les carpelles ont leurs vaisseaux réunis en un seul faisceau. . . de . + ‘ = k 12 L ol LA à | | td de | À r } 4 L 2 é , >. L [ n L d "h A [ni NEUR Ce, (UT re Ld à, LE TE SP ñ r shape xx : Se ro PAT e ‘uon! n$ sy NT A Me 2 ETC pois nv . à 4 Le Ms “+ à éd atl MO PAR FEUPE be echéib RE SITES fav sal fi ie dois ne: sun - , : : | ETES YBR . y caf : OT , tonk j FAR d NC As iginl 18} Ai % = AU 2 part Wyises ( NAME RE: E LT M 4 Là * ‘ * pu EN sÉ20 CE 2 à 5, tou 10} Re a) w MA, . À NAS “AC we pra * ed Ds LOU eg! LA » pa; sh natal BET eU L « 1% A Pt CEA ao 9 "CR ; æ è L'ARS yet Hi JaC ET Li EN. à * r,,x CES vel alle LT est 20 43hss M r = DE: S9LDOE" hi? 2 (Koné. CT 10-2479 ELA TAB. XIV VANDEAE, ARETHUSEAE ET NEOTTEAE Fig. 1.— Promenaea sp. Un fruit et une section, gr. nat. Dans toutes les carpelles les vaisseaux sont disposés dans un soul groupe. Fig. 2.— Notylia tenuis Lindl. Ibidem. Fig. 3.— Yonopsis paniculata Lindl. Ibidem. Fig. 4.— Œceoclades maculata Lindl. Ibidem. Fig. 5.— Gomeza Barkerii. Hook. Ibilem. Fig. 6.— G. crispa. Klotzsch et Rchb. fil, Fruit et une section hori- zontale, grossis deux fois. Dans les carpelles fertiles les vaisseaux sont distribués triangulairement mais dans les stériles ils sont divisés faiblement er deux faisceaux. Fig.7-8.— Grobya galeata Lindl. et G. Anherstiae Lindl. Fruits et sections des mêmes augmentés deux fois. Toutes les deux espèces ont la même disposition des vaisseaux ; en triangle dans les carpelles fertiles et dans un seul faisceau dans les stériles. Fig 9-10.— Epistephium, sp. Fruit et sections du même et du gynostème, celles-ci deux fois grossie. Quoique appartenant à une sous-tribu trés-différente, ces deux espèces ont la disposition des vaisseaux, semblables à celle des espèces ci-dessus (7-8), Fig. 11.— Centroglossa macroceras Barb. Rod. Fruit et une section augmentés deux fois. Toutes les carpelles ont leurs faisceaux réunis en un seul faisceau. Fig. 12.— Physurus lacteolus Barb. Rod. Section d’un fruit, trois fois grossi. Toutes les carpelles ont leurs vaisseaux réunis. en un faisceau solitaire. RP PAT el mrstensiermetrrrrahies GE 2 — croire tes eo 2 Ra US à » os, 17 TN PSP ST ” HSE Pa * QL66.A1hB Barbosa Rod IL I Tu 3 51 | L vu ee ue Le à Tr à SR) à + É RAS à y LR és LR z£ x Æ æ 4 € > +: SE ré A Me RC ee EE a AU A TER RER te DTA Eee a F Le PAS & 2