pet hr Library of the Museum oF COMPARATIVE ZOOULOGY, AT HARVARD COLLEGE, CAMBRIDGE, MASS, Hounded bp private subscription, fn 1861. | Deposited by ALEX. AGASSIZ. / © 1 M © 0. C/O D 1 JS TS à : "EURE, LS EC Le net Sat a .10 k $o0 FER FRE à 4 n } 2 D 4 NOEL DATE. SUN Rte ré 14 H " | FM im MORT Et il CRETE l'his à L À cit Le Wire EP À Ur (A4 A | L . | e | : \e 0 a Ju D Mai: k h, j 4 PAL le V4 NE, rai) tY vd | es SYSTÈME SILURIEN du par JOACHIM BARRANDE. C'est ce que j'ai vu. Le témoin au juge. [" Partie: Recherches Paléontologiques. Vol le Classe des Mollusques. Ordre des Céphalopodes. Texte. Quatrième partie. Etudes générales sur les Nautilides paléozoiques. Chez l’auteur et éditeur à Prague, à Paris, Kleinseite Nr. 419 Choteksgasse. | Rue de l'Odéon Nr. 22. MAN Ba UPS CDS AR GE ÉTAT NET Ne IMPRIMERIE DE CH NRC TR TABLE ANALYTIQUE des matières contenues dans cette quatrième partie du texte. Page Table analytique des matières . Sn Ne ER Hommage et actes de reconnaissance . . XVII—XIX Introduction . D RER 6 PM LE DRE UE KP ES AR SE RUE EMA AT XXI Tableau général de la distribution verticale des Céphalopodes de la Bohême . . . . . . . . . . XXII Enumération générale de tous les Céphalopodes paléozoiques XLIV Tableau de classification des Céphalopodes paléozoiques . REA L . LVII Ordre des divisions et subdivisions principales, adopté dans nos Etudes endrales ST CP ET RSS EE EXS Classe des Mollusques. Ordre des Céphalopodes. Etudes générales sur les Nautilides paléozoiques, Chapitre I. 1°° Partie. | Chapitre IL. Page | Page Forme générale et courbure des Orthocères 1 | Angle apicial de la coquille, dans les Orthocères 12 | Aperçu historique . . . RE 2e Chapitre I 2°% Partie. Variations de l'angle aviéial He es groupes Coup d'oeil sur la courbure, considérée dans l’en- du Sets Or ee représentés en Bohème 14 semble des types des Nautilides . 9 1. Variations de l'angle apicial, ou de la dila- ! % D tation conique de la coquille, dans un même I série des Nautilides: Genres à ouverture NIV Me MOULE VU OT nr RRlU simple . .” AM DEMO ER D' ? 2, Variations de l'angle apicial dans les divers 9ime série des Nautilides: Genres à ouverture | exemplaires d’une même espèce. . . . . 16 composée 3 : Un Lot et). 0 3. Variations de l’angle apicial dans les diverses Rapports entre la courbure de la coquille et ÉÉRCERS AMP DEnCRSERO RER le côté ventral ou dorsal, dans les Nautilides 8 Résumé du Chap. Il. Répartition des Céphalopodes de la Bohème, Valeur du caractère fondé sur l'angle apicial de sous le rapport de la courbure exogastrique la coquille, dans les Orthocères . . . . . . 19 ou endogastrique de la coquille . 9 Résumé du Chap. I. Chapitre EII. 1° Partie. Valeur des caractères génériques et spécifiques, Section transverse de la coquille, dans les Ortho- fondés sur la forme générale des Nautilides . 10 | COTES OT EE Re EU RAR: RESTO ee 2 0) IV INTRODUCTION. Page Répartition des Orthocères de la Bohême, d’après Aperçu historique . . . . te ; la forme de leur section transverse 21 2. Etranglements sur le moule terne au des- Orthocères de Bohème, dont la section trans- sous de l'ouverture, dans les Orthocères lon- verse est tantôt circulaire, tantôt elliptique 23 PICONES = RM EE Le Orthocères de Bohême, à section elliptique, dont ADETCUMHISTOLIqUER. de fie le grand axe est transverse, et dont le siphon 3. Crénelures vers la base de la Re ane est placé sur le petit axe, ventro-dorsal . 24 dans les Orthocères longicones. . : . . . Orthocères de Bohème, dont la section trans- verse est ovalaire . . . . ; 25 Chapitre IV. 2°" Partie. er Grande chambre de la coquille, considérée dans 1 ème 4: 5 A 1 Chapitre IL 2°%° Partie. l’ensemble des Nautilides . . . . . . ae & RU re (us 96 A. Apparences. extérieures de la grande chambre, SHCRQRTS, Le En CIRE RS NERROIUEs x dans l’ensemble des Nautilides Variations de la section transverse dans un même 2 Forme générale . . . . : $ : CT Te N'a 922 : | . £ Longueur de la grande année des Nautilides, Ta 4 synoptique, indiquant ù È rs Ps bare comparée au diamètre de sa base et à la lon- de la section transverse dans chaque genre 33 gueur totale de la coquille ariati secti ‘ansverse dans : Ne : Variations de Ja section JIENENSE dans Le A. Genres à ouverture simple: +. . - méme espèce et dans un méme individu . 34 1. Genre Cyrtoceras, Goldf. Résumé du Chap. III. Tableau Nr. 4. Rapports de Rreer et de Valeur du caractère fondé sur la section transverse capacité entre la grande chambre et la des Nautilides . 35 coquille entière, dans quelques espèces du genre (CYrÉOCEras MN Chapitre IV. 1°° Partie. Rapport de capacité entre la grande cham- | bre ét la coquille entière . . . . n a Q = ù Se rie ] Par Grande chambre dans les Orthocères . 190 Rapport de capacité entre la grande cham- Ÿ 1 Dr à 2] : Are 1 : Aperçu historique 920 bre et la partie cloisonnée, dans les Il ' _ PE | lyrloceras RMS PS A. Apparences extérieures de la grande chambre R C3 é É des Orthocères 36 2. Genre (ryroceras, de Koninck ... , \Genre Lituunculus. Barr. Forme générale se 500 , E Re : ER ;=0: SCOCCFUS, air. Longueur de la grande Cadre des Drifécères | ARE DEREN ES $ nr comparée au diamètre de sa base . oo) 4. Genre Nautilus, Linné . JRESEE Tableau Nr. 1. Longueur de la grande chambre 5. Genre Trochoceras, Barr. Hall. . . complète dans les Orthocères de la Bohème 38 : 6. Genres Ascoceras et Aphragmites, Barr. Tableau Nr. ?, Longueur de la grande chambre B. Genres à ouverture composée incomplète dans quelques-uns des Orthocères 7. Genre Gomphoceras, Sow.' de la Bohème AE ER 40 S. Genre Phragmoceras, Brod. Longueur de la sata RE Orthocères À de Genre Lituites, Breyn. | comparée à la longueur totale de Ia coquille ©} Sig. Ophidioceras, Barr. | Tableau Nr. 3. Rapports de longueur et de capa- | TO Genre oc re BanR cité entre la grande chambre et la coquille 11. G Pr B : $ a o enre A(telPAOoCeras. arr. entiere, dans les Orthoctres longicones . 42 AOPRE ; HOUR ee \ Le e : 2. Genre Glossoceras, Barr. . Capacité de la grande chambre des Orthocères, | ; PAR HEUE LS ÉÉe PAF comparée à celle de la coquille entière et à | C. Types hétérogènes : celle de la partie cloisonnée . 45 13. Genre Nofhoceras, Bar. Observation relative à la partie cloisonnée, con- 14. Genre Bathmoceras, Barr. . sidérée comme flotteur 47. : Î | B. Apparences diverses sur le moule interne de la B. Apparences diverses sur le moule interne de la | grande chambre, dans l’ensemble des Nauti- grande chambre des Orthoceres . : 47 | lides : "202 FÉERIES LE à 1. Impressions musculaires, sur le moule interne 1. Hhpressions musculaires sur le moule interne de la grande chambre des Orthocères 48 de la grande chambre des Nautilides Page 48 49 49 52 53 53 57 27 on INTRODUCTION. 2. Etranglement sur le moule interne, au dessous de l'ouverture, dans les Nautilides paléo- ZDIQUES EE 27. AV NE ee a. Etranglement “are La genres à ouverture SIMPLE 2 TRE MAD EU SIENS TRE Aperçu historique paur r énpléneé dans COCA REA AIRE b. Etranglement dans les genres à ouverture composée, ou contractée 9 3. Crénelures ou stigmates à la base de la grande chambre, dans l’ensemble des Nautilides ADETCHADIS IONIQUE NES AT Ce A. Crénelures sur la paroi verticale de la grande chambre . B. Crénelures sur la cloison NÉ de la grande chambre. . . . TR Nautilides de la Bohème, qui D réen des crénelures . , Résumé du Chap. IV. Valeur des caractères génériques et spécifiques, fondés sur la grande chambre, dans les Nautilides I. Variations de la longueur de la grande cham- bre, entre les espèces d’un même genre . Rapports extrémes entre la longueur de la grande chambre et le principal diamètre de sa base, dans les Nautilides siluriens II. Variations de la longueur de la grande cham- bre, entre les individus d’une méme espèce IIT. Apparences diverses sur le moule interne de la grande chambre . . ... Chapitre V. Ouverture de la coquille dans les Nautilides paléo- POIQUES TELE T0 Aperçu historique . . . < De Documents fournis par la ne au mi de la forme de l'ouverture de la coquille, dans les Nautilides siluriens Résumé numérique de tous les documents con- Page 79 (de) t2 94 94 . 108 tenus dans notre aperçu historique, au sujet ;' des Céphalopodes paléozoiques, offrant une ouverture bien conservée . . . . Nombre des espèces de Bohème, qui montrent l’ouverture bien conservée, dans chaque genre Tableau résumant l’énumération des Nautilides paléozoiques, dont l'ouverture est bien con- SeRVÉEU: AE Morte TR El ET CM ttes Formes de l'ouverture dans les Nautilides et les Ascocératides paléozoiques . . : . . I. Distinction entre le type de l'ouverture simple et le type de l’ouverture composée . . 109 110 INIol M2 EL? II. Classification des formes de l’ouverture, dans les Céphalopodes paléozoïques . . . . . III. Revue des formes de l'ouverture simple de la coquille, dans les Nautilides . . . . 1° Forme de l'ouverture simple: Ouverture normale, horizontale, ou peu inclinée, SAISMÉCHANCEUTES EN TON 2ème Forme de l'ouverture simple: Ouverture dilatée, avec ou sans échancrure . 3ème Forme de l'ouverture simple: Ouverture retrécie, avec ou sans échancrure . 4ème Forme de l'ouverture simple: Ouverture très inclinée; large échancrure . . . 5ème Forme de l'ouverture simple: Ouverture horizontale ou peu inclinée: une seule échancrure réduite : » 7 Forme de l'ouverture simple: Avec 2 échancrures: ventrale et dorsale gene 7ème Forme de l'ouverture simple: 2 échan- crures latérales . :°. . Forme crures : de l'ouverture simple: 3 échan- 1 ventrale, 2 latérales . Bords Sème One Forme de l'ouverture simple : latéraux prolongés vers l'avant IV. Revue des formes de l'ouverture composée de la coquille, dans les Nautilides . . 1 Forme de l'ouverture composée: Un seul orifice, bord dorsal prolongé et in- fléchi vers l’intérieur 9ème 2 ori- sans ligne de jonction . Forme de l'ouverture composée : fices indiqués, 3°me Forme de l’ouverture composée: 2 fices distincts, ori- ligne de jonction courte Forme de l'ouverture composée: 2 ori- fices distincts, ligne de jonction longue 4ème 5ème Forme de l’ouvérture composée: 2 ori- fices distincts, grand orifice à 2 lobes G°me Forme de l'ouverture composée: 2 ori- fices distincts, grand orifice à 3 lobes 7ème Forme de l’onverture composée: 2 ori- fices distincts, grand orifice à 4 lobes Sème Forme de l'ouverture composée: 2 ori- fices distincts. grand orifice à 5 lobes 9ème Forme de l’onverture composée: 2 ori- fices distincts, grand orifice à 6 lobes 10 ème 9 ori- 7 lobes Forme de l'ouverture fices distincts, grand composée : orifice à IÈRE 2 ori- 8 lobes Forme de l'ouverture composée : fices distincts, grand orifice à Observation sur les ouvertures, dont le grand orifice présente un nombre pair ou impair de lobes . 138 VI VE VII. VIN. mA INTRODUCTION. Constance de la même forme de l'ouverture composée, durant toute l’existenee des indi- yidus de chaque espèce . . . . re Continuité de la croissance du’ Ts et de la coquille, dans les espèces à ouverture composée . . . 2 HE Diversité des te de Dee dans un même genre, parmi les Céphalopodes RL AOIQUES EE 5 ER : Formes de l'ouverture er ées den 1e types génériques des Céphalopodes paléozoiques Tableau Nr. 1. Ouverture jose et toujours unique Tableau Nr. 2. ere composée ou con- ÉLACICE ALIEN : Tableau Nr. 3. nnence des dos DE mes de l’ouverture composée, dans les Cé- phalopodes de la Bohème . . Indications fournies par la forme de es ture des coquilles, sur la conformation de la partie céphalique des Nautilides paléozoiques Distribution verticale et horizontale des Nau- tilides et Ascocératides, dont l’ouverture est composée . . . Ses Distribution le à OA hdonodese à ou- verture composée, dans le bassin silurien denlamBohémens "ur AU re Distribution verticale et horrontale des cé. phalopodes à ouverture composée, dans l’ensemble des contrées paléozoiques A. Diffusion horizontale . . . . B. Distribution verticale . . . . 1° Apparition dans la faune seconde silu- Henne se CHR IN ET ARRETE Développement des CE aopodes à ouverture composée, dans la faune troisième silu- rienne . : Céphalopodes à ouverture composée, dans les faunes' dévoniennes . - … … : . Céphalopodes à ouverture composée, dans les faunes carbonifères DRASS RS Parallèle entre l’évolution théorique et l’évo- lution chronologique des formes de l’ouver- ture, dans les Céphalopodes paléozoiques . A. Etude sur l’évolution de l’ouverture com- posée, considérée dans l’ensemble des ty- pes génériques . . . . . . : 1. Première apparition ones des types à ouverture simple et des types à ouverture composée . . . . 2, Rapport numérique entre les types à ouverture simple et les types à ouver- LULEACOMDOSCE CON DEN EEE Page . 140 145 143 144 146 . 147 148 . 154 155 . 167 168 XI. Valeur des caractères génériques et spécifiques, fon- dés sur la conformation de l’ouverture, dans les NAUCLIA ESA ANTIEES 3. Intensité de la contraction dans les plus anciennes espèces à ouverture composée 4, Apparitions répétées et anachroniques des formes apparentes de transition en- tre l'ouverture simple et l'ouverture composée . … . . : ge D. Succession A Ine Re dé Formes ou variations distinguées dans chacun des deux types principaux de l'ouverture Série des formes de l'ouverture simple Série des formes de l'ouverture com- posée . - B. Etude sur l’évolution de l'ouverture com- posée, considérée en particulier dans cha- cun des types génériques . . . . . Adelphoceras, Barr. — Hercoceras, Barr. ATCUICES ARTE EC ee NET Ophidioceras, Bar. . . : . . . . Gomphoceras, Sow. . . . . . . . Phragmoceras, VBrod -MN ON Résumé du Chap. V. Chapitre VI. 1°° Partie. | Partie cloisonnée de la coquille dans les Ortho- CÉTES EE 0 LR PRE TE tee Te I. Distance entre les cloisons dans les Ortho- IT IT. cères Aperçu historique Tabl. Nr. 1. Distance entre jee ne. _— Minimum et maximum dans chacun des groupes des Orthocères . . . JF Tabl. Nr. 2, Variation du rapport entre l’es- pacement des cloisons et le diamètre cor- respondant, dans l’étendue d’un même in- VIQUE. M MEME NES Affleurement normal ou suture des cloisons dans les Orthocères . . : LS Ondulations régulières de Lolo des CIOISONS TEE : His Festonnement de Pere cent ñée ste Disparition anomale de l’affleurement des cloi- sous dans les MOTENOCÈLES PNR PR Nautilides de la Bohème, montrant l’absence complète ou partielle de quelques sutures des cloisons, sur le moule interne. . . Conformation et bombement de la surface des cloisons dans les Orthocères . . . Page 169 . 171 172 172 re 118 . 188 . 188 . 188 190 193 194 196 196 196 198 . 200 IV. VII. INTRODUCTION. Chapitre VE. 2°" Partie. Partie cloisonnée de la coquille dans l’ensemble des Nautilides . Contraste entre les Ascocératides et fe autres IT. VIT. . Structure des cloisons dans les 1 Céphalopodes paléozoïiques, sous le rapport de la partie cloisonnée de leur coquille Distance entre les cloisons dans l’ensemble des Nautilides Distance entre les cloisons. — Minimum et maximum dans chacun des types des Nau- tilides paléozoiques . Affleurement ou suture des cloisons dans l’en- semble des Nautilides Rs raz A. Inflexions de la suture sur les faces laté- rales des Nautilides : Variations de la suture sur les faces Se rales, dans le genre Nautilus B. Inflexion de la suture sur le côté convexe de la coquille des Nautilides . Disparition anomale de l’affleurement des cloisons . Conformation de la surface des cloisons. — Bombement dans l’ensemble des Nautilides Observation . . Nombre approximatif des loges aériennes dans les Nautilides . AUIACPTOES Nombre approximatif des loges aériennes, calculé pour les espèces, qui présentent le maximum et le minimum dans chaque genre Résumé du tableau précédent Goulot des cloisons dans les Nautilides . Réapparitions intermittentes des goulots inva- ginés, dans les coquilles des Céphalopodes Nautilides . { Page Structure des cloisons dans les Orthocères 202 Aperçu historique . 202 Bande en relief sur la paroi inférieure des eloi- sons, dans quelques Orthocères . 209 . Nombre approximatif des loges aériennes dans les Orthocères . 210 Goulot des cloisons dans les Orthoceres 214 Aperçu historique RES AT ER un l'A Conformation du goulot dans les Orthocères . 218 Longueur des goulots, comparée à ins ment des cloisons . 220 Rapport entre la largeur du SU et celle du siphon ne 221 Position du goulot sur la cloison 223 VIII. IX. But de la partie cloisonnée dans la coquille des Céphalopodes Résumé du Chap. VI. Valeur des caractères génériques et spécifiques, fondés sur la partie cloisonnée de la coquille, dans les Nautilides . è Chapitre VII. Dépôt organique dans les loges aériennes . II. IV \'AË Aperçu historique aériennes Apparences du dépôt organique, dans les loges Ordre de superposition . bi Couleur du dépôt organique . Irrégularité dans les formes et dans l’épais- seur du dépôt organique LR ee Etendue restreinte du dépôt organique sur les parois d’une même loge aérienne D. Apparences diverses de la surface du dé- pôt organique dans. les loges aériennes 6. Absence du dépôt RÉRIRESt sur la paroi du siphon : used Distribution du dépôt organique dans la longueur d’une coquille . Position du dépôt organique par rapport au siphon ; AE —] (oe] Opérations du mollusque qui produisent les apparences du dépôt organique . . Rapports entre le dépôt organique des loges aériennes et celui du siphon . But du dépôt organique . Nautilides dans lesquels le dépôt organique des loges aériennes a été observé . Tableau Nr. 1. Répartition des espèces, qui montrent le dépôt organique dans leurs lo- ges aériennes, entre les divers groupes des Orthocères, en Bohême . Tableau Nr. 2. Orthocères de la Bohème et Orthocères étrangers, montrant le dépôt organique dans leurs loges aériennes. — Indication de la forme correspondante des éléments du siphon. Rectification d’une interprétation erronnée au sujet du dépôt organique Chapitre VIII. Troncature normale ou périodique de la coquille, dans certains Céphalopodes paléozoiques . A. Dépôt conique VII Page . 259 . 260 . 284 . 286 . 287 A . 296 VIII B. Couche ornée de stries régulières, longi- tudinales . SSSR Te C. Couche ornée de stries transverses D. Couche terminale, lisse : Bouts détachés de Orth. trumeatun . Apparence du siphon sur la calotte terminale de Orth. truncatum Céphalopodes paléozoiques dans carie la tron- cature a été observée . AE to Diversité dans le mode de réparation de l'extré- mité tronquée pe FH Appendices ou bras des Nautilides one Sécrétions calcaires dans certains Céphalopodes paléozoïques . Chapitre IX. SSD ARR ONE Etude I. Aperçu historique relatif au siphon des Orthocères . NT SAR LS Lo ee Etude II. Définition et structure du siphon dans les Nautilides RES PRE RER Définition du siphon dans té Céphalopodes Structure du siphon dans les Nautilides . Notions transmises par nos devanciers Observations personnelles A. Forme des éléments du siphon et distinc- tion des enveloppes siphonales, dans Nau- tilus Pompilius . : Progression de Naut. PE Fans sa coquille B. Forme des éléments du siphon et distinc- tion des enveloppes siphonales, dans Naut. Aturi, Bastérot = Aturia, Bronn. Notions reçues de nos devanciers . Observations personnelles : Progression de Naut. Aturi dans sa co- quille . C. Résumé de cette étude sur les enveloppes siphonales D. Apparences des enveloppes siphonales dans les Orthocères et dans les autres Nauti- lides paléozoiques Etude LLI. Continuité du ps dans les Nau- tilides ot: À, Observations qui établissent la continuité du siphon B. Notices historiques au sujet de la discon- tinuité ou de la continuité du siphon s 8 D D D ND © oo, «oO ©. © I — . 347 . 350 - 300 . 3b1 INTRODUCTION. Page Etude IV. Position du siphon . . . . . . 356 qère Partie: Position du siphon dans les Or- HHOCÈTES EE LP A RL EM ES 5 6) ADérouAStanqQue Mere MCE DD , Position du siphon dans les Orthaceres de 12 Boheme ere RO RS SDS Résumé numérique pour tous les groupes. Tableau NT AE ER RS 0 Tableau Nr. 1B, Résumé numérique in- diquant la position du siphon dans les Orthocères de la Bohème, y compris 3 Endoceras, et leur distribution dans les faunes seconde et troisième siluri- ENTIES A RE LE A me ein GT] . Définition de chacune des 6 positions du siphon, distinguées dans le tableau Nr.1A (p. 359) pour les Orthocères de la Bohème 362 Fréquence relative des diverses positions du siphon parmi les Orthocères de la Bo- hème, y compris 3 Endoceras.- Tableau Nr LOS Er re ME 40 CD , Recherche des relations entre les positions du siphon et les groupes établis parmi les Orthocères de la Bohème . . . . . . 366 .. Tableaux nominatifs des espèces de la Bo- hême caractérisées par chacune des 6 po- sitions du siphon. — Observations relati- ves à ces tabléaux . . . . 368 Tableau Nr. 2. Espèces de Ia nee caractérisées par la position centrale ou subcentrale de leur siphon . . . 368 Tableau Nr. 3. Espèces de la Bohême, caractérisées par la position excentrique constante de leur siphon . . . . 370 Tableau Nr. 4 Espèces de la nr caractérisées par la position excentrique variable de leur siphon . . . aie Tableau Nr. 5. Espèces de la Boiéne caractérisées par la position submar- ginale de leur siphon. . . . Tee) Tableau Nr. 6, Espèces de la Be caractérisées par la position anomale , de leur siphon, hors des deux axes rec- tangulaires ME) Tableau Nr. 7. Hate _ la USE caractérisées par la position variable de leur siphon en sens divers, suivant les individus. . . . . 21370 Tableau Nr. 8. Espèces # la Se dans Hesquelles la position du siphon estINCanNUe MT EU CR NOTE 4 F. INTRODUCTION. Page Tableaux nominatifs indiquant la position du siphon, dans les espèces d’Orthocères des contrées étrangères . eue Tableau Nr. 9 indiquant la ten du siphon, dans les Orthocères siluriens des contrées étrangères . LENE) Tableau Nr. 10 indiquant la ES, du siphon, dans les Orthoceres dévoniens des contrées étrangères . : . 394 Tableau Nr. 11 indiquant la to du siphon, dans les Orthocères carbonifères des contrées étrangères . EC Tableau Nr. 12 indiquant la CT du siphon, dans les Orthocères permiens ou du Dyas, dans les contrées étrangères 404 Tableau Nr. 13 indiquant la position du siphon, dans les Orthocères triasiques des Alpes Autrichiennes, de l'Himalaya et de la Californie . . 405 Tableaux nominatifs particuliers indiquant la position du siphon dans les espèces des sous-genres Ændoceras, Gonioceras, Hu- ronia et du genre Zretoceras. Observations sur la position de cet organe 406 I. Sous-genre Ændoceras, Hall. . . 406 Tableau Nr. 14, Enumération générale des espèces du sous-genre Ændoceras, Hall. 407 Tableau Nr. 14bis. Répartition des 46 espèces du sous-genre Ændoceras, entre les contrées siluriennes des 3 grandes zones paléozoiques . . 408 II. Sous-genre Gonioceras, Hall. . 410 III. Sous-genre Æuronia, Stokes . . .411 Tableau Nr. 15. Enumération des espèces maintenues dans le sous-genre Huwronia, Stokes . ÿ 2H) IV. Genre Tretoceras, Salter US , Résumé numérique de la position du si- phon, dans l’ensemble des Orthocères de toutes les faunes et de toutes les contrées 414 Tableau Nr. 16. Résumé numérique des espèces montrant les diverses positions du siphon, dans l’ensemble du genre Orthoceras, des sous-genres Ændoce- ras, Gonioceras, Huronia et du genre Tretocer as . . 416 Observations accessoires sur le tabl. Nr. 16 418 Observations principales sur le tabl. Nr. 16 419 Fréquence des 3 principales positions du siphon, dans l’ensemble des Orthocères de toutes les faunes et des 3 grandes zones paléozoiques . . 420 9ème Partie: des Nautilides . 1ère Série. 1: 2. IX Page Tableau Nr. 17. Résumé indiquant la fré- quence relative de chacune des 3 posi- tions principales du siphon des Orthoce- ras, Endoceras, Gonioceras, Huronia et Tretoceras, parmi les espèces de cha- cune des 3 grandes faunes, dans cha- cune des 3 grandes zones paléozoiques 422 Recherche des influences géographiques sur la position du siphon dans les Ortho- cères . 424 Tableau Nr. 18. ne AA de la position centrale ou subcentrale du si- phon dans les Orthocères . 424 Tableau Nr. 19. Fréquence relative 4 la position excentrique du Rue dans les Orthocères . . 425 Tableau Nr. 20. Fe ee e la position submarginale du siphon dans les Orthocères . 427 Recherche de l'influence des âges géolo- giques sur la position du Fun dans les Orthocères . PS . . 428 I. Fréquence ae de la Dostiou cen- trale ou subcentrale du siphon des Or- thocères, dans la suite des âges géo- logiques 0.428 II. Fréquence ae “e à Dot ex- centrique du siphon des Orthocères, dans la suite des âges géologiques . 429 III. Fréquence relative de la position sub- marginale du siphon des Orthocères, dans la suite des âges géologiques . 430 Résumé des études qui précèdent sur la position du siphon, dans l’ensemble des Orthocères . . 431 Position du siphon dans l’ensemble . 432 Types à ouverture simple. . 433 Hall. . 433 Tableau Nr. 21 indiquant la position du siphon dans les Zrochoceras . . 434 Genre Nautilus, Linné . . . . . . . 437 Tableau Nr. 22 indiquant la position du siphon dans les Nautiles siluriens . . 438 Tableau Nr. 23 indiquant la position du siphon dans les Nautiles dévoniens . 439 Tableau Nr. 24 indiquant la position du siphon dans les Nautiles carbonifères . Tableau Nr. 25 indiquant la position du siphon dans les Nautiles permiens ou AYASLQUES MP RE MOTS LCR: . 443 b Genre Trochoceras, Barr. 440 INTRODUCTION. Page Observation préliminaire au sujet des séries des Nautiles mésozoiques et tertiaires . 443 Tableau Nr. 26 indiquant la position du siphon dans les Nautiles triasiques des AÏPESTAUTEIChIENNES Se Ed Nautiles des faunes liasiques et jurassi- ques d'Angleterre. Tableau Nr. 27 . 447 Nautiles des faunes jurassiques de France, y compris le Lias. Tableau Nr. 27A . 449 Lias des Alpes Autrichiennes. Tableau NP FD S SU RER rte A5] Lias du bassin du Rhône. Tableau Nr. 29 452 Lias et Jura du Wurtembereg . . 453 Lias et Jura de la Suisse . . 453 Nautiles de l'étage tithonique de la ré- BIOS ITAMPbERC EE EME NUE Male Nr 2 AMENER 41 Nautiles des faunes crétacées de France et d'Angleterre 3 . 454 Tableau Nr. 30. . . . 455 Nautiles des faunes crétacées d'Angleterre 456 Nautiles des faunes crétacées de la Suisse. Tablet NT D'AMENER 7 Nautiles des faunes crétacées de la Bohème 458 Nautiles des faunes crétacées de la Saxe 458 Nautiles des faunes crétacées de la Galicie 458 Nautile des faunes crétacées de la Suède . 459 Nautiles des faunes crétacées de l’Amé- TiqueMSeptentri0n2le 0-0 250) Nautiles des faunes crétacées des Indes Orientales. Tableau Nr. 31 . . . . 460 Nautiles des faunes tertiaires . . . . . 461 Nautiles des faunes tertiaires d'Angleterre 461 Tableau Nr. 32 indiquant la position du siphon dans les Nautiles des faunes ter- tiaires de l'étage éocène, en Angleterre 462 Nautiles des faunes tertiaires de France. Tableau Nr. 32A . 463 Tableau Nr. 32B indiquant la position du siphon dansles Nautiles tertiaires d'Italie 464 . Genre Gyroceras. de Koninck . . . . 465 Tableau Nr. 33 indiquant la position du siphon dans les Gyroceras des faunes SILUTIENNES ANT EE AE PE Re LEE Tableau Nr. 34 indiquant la position du siphon dans les Gyroceras des faunes LÉYONIENNES EM PR NE TR LEE Tableau Nr. 35 indiquant la position du siphon dans les Gyroceras des faunes GANDODITETES SN RE PE 7 ot Page . Sous-genre Discoceras, Barr. . 468 Tableau Nr. 36 indiquant la position du siphon dans les Discoceras . . . . 468 Genre Cyrtoceras, Goldfuss . 470 A. Position du siphon dans les Cyrtoce- rase ASBOhÈMEN EEE PR TA TAIl Tableau Nr, 37 indiquant la position du siphon dans les Cyrtoceras si- luriens dela Bohème... 4172 Tableau Nr. 38. Résumé numérique . du ‘tableau qui précède et exclusi- vement relatif aux Cyrtocères de la Bohéme rare 19) B. Position du siphon dans les Cyrtoce- ras des contrées étrangères . . . . 481 Tableau Nr. 39 indiquant la position du siphon dans les Cyrfoceras si- luriens des contrées étrangères . 482 Tableau Nr. 40 indiquant la position du siphon dans les Cyrtoceras dé- VONLENS EN A Ne Es MES Tableau Nr. 41 indiquant la position du siphon dans les Cyrtoceras cax- bonifères . . . DS . 489 Tableau Nr. 42 indiquant la position du siphon dans les Cyrtoceras per- MIENS 0e 2 Ce Re PR ENT O1] C. Tableau Nr. 43. Résumé numérique des espèces montrant les diverses po- sitions du siphon dans le genre Cyr- toceras, pour toutes les faunes et pour tOutESMESNCONTTÉES M ME 02 Fréquence relative des diverses posi- tions du siphon dans l’ensemble des Cyrtoceras de toutes les faunes et de toutes les contrées . . 220) D. Tableau Nr. 44. Résumé indiquant la fréquence relative de chacune des 3 positions principales du siphon des Cyrtoceras, dans chacune des grandes zones et des grandes faunes . . . 496 Æ. Recherche des influences géographi- ques sur la position du siphon dans ls Cyrloserast. 1.0. A6 Tableau Nr. 45. Fréquence relative de la position centrale ou subcen- trale du siphon des Cyrtoceras . 496 Tableau Nr. 46. Fréquence relative de la position excentrique du siphon des Cyrtoceras : . 498 Tableau Nr. 47. Fréquence relative de la position submarginale du si- phon des Cyrtoceras : . . . . 500 INTRODUCTION. Page | F. Recherche de l'influence des âges géo- logiques sur la position du os dans les Cyrtoceras . : 502 I. Fréquence relative de la ts cen- trale ou subcentrale du siphon des Cyrtoceras, durant les ages géolo- giques . SR 502 IL. Fréquence relative 7 la oo ex- centrique du siphon des Cyrtoce- ras, durant les âges géologiques . 503 III. Fréquence relative de la position sub- marginale du siphon des Cyrtoce- ras, durant les âges géologiques . 504 6. Sous-genre Piloceras, Salter . . 505 2ème Série. Types à ouverture composée 206 1. Genre Adelphoceras, Barr. 506 2. Genre Hercoceras, Barr. 506 3. Genre Lituites, Breyn. 506 Observation sur l’énumération des Lituites 5 Tableau Nr. 48 indiquant la position du - siphon dans les Zätuites 508 Observation sur la distribution verticale denis ee CENT 0) 09 4. Sous-genre Ophidioceras, Barr. . 510 Tableau Nr. 49 indiquant la position du siphon dans les Ophidioceras 510 5. Genre Phragmoceras, Broderip. 511 Tableau Nr. 50 indiquant la position du siphon dans les Phragmoceras . 512 6. Genre Gomphoceras, Sowerby 514 Tableau Nr. 51 indiquant la position du siphon dans les Gomphoceras 515 Types hétérogènes. 1. Genre Nothoceras, Barr. . 520 2. Genre Bathmoceras, Barr. . 520 Tableau Nr. 52. Résumé numérique indiquant la fréquence des positions connues du siphon dans l’ensemble des Nautilides paléozoiques 521 Observations préliminaires sur la répartition des espèces dans le tableau Nr. 52 22 Observations générales sur le résumé numé- rique. — Tableau Nr. 52. . 523 Recherche des influences géographiques et de l'influence des âges, sur la position du siphon dans les Nautilides paléozoïques . . 526 Comparaison des diverses positions du siphon des Nautilides, sous le rapport de leur pre- mière apparition et de leur persistance du- rant les Ages géologiques AA XI Page Observations spéciales sur les diverses positions du siphon, dans les espèces du genre Nauti- lus, durant toute son existence . . 530 Tableau Nr. 53 indiquant la fréquence de diverses positions du siphon, dans les espè- | ces du genre Nautilus, durant la série | de tous les âges géologiques . 92 | Postscriptum. Nautiles de l'Espagne . 95935 Etude V. Anomalies ou variations observées dans la position du siphon, en considérant l’en- semble des Nautilides . . 536 A, Revue de tous les genres et sous-genres des Nautilides, pour constater les variations et les anomalies dans la position du siphon . 537 | 1. Genre Zrochoceras, Barr. Hall. 537 | 2. Genre Nautilus, Linné . 538 Nautiles siluriens tre + 08e Nautiles triasiques des Alpes te ÉDNES 2 ra MN PEU PE ae 539 Nautiles crétacés de la Galicie . 539 Nautiles crétacés des Indes Orientales . 540 Nautiles éocènes d'Angleterre . dl 3. Sous-genre Discoceras, Barr. 542 | 4. Genre Cyrtoceras, Goldfuss . . 542 | Variation ds a dans la position du siphon Re . + D42 Siphon hors des axes rectangulaires . : 543 5. Genre Orthoceras, Breyn. .… . 544 Tableau Nr. 1 indiquant les diverses po- sitions occupées par le siphon, dans les espèces de Bohême, dans lesquelies cet organe est variable suivant . des individus . Panne 545 Tableau Nr. 1 bis exposant la répartition des Orthocères à siphon variable . . 547 Variation du siphon dans Orth. mumdum et Orth. electum de la Bohème 549 Orthocères dans lesquels le siphon est placé hors des axes rectangulaires . 549 6. Sous-genre ÆEndoceras, Hall. 550 7. Genre Lituites, Breyn. . 550 8. Genre Phragmoceras, Brod. 551 9. Genre Gomphoceras, Sow. 552 Enumération de tous les Nautilides paléozoi- ques, dans lesquels le siphon varie de po- sition suivant l’âge des individus . 553 Tableau Nr. 2. Nautilides paléozoiques, dans lesquels le siphon varie de po- tion, suivant l’âge des individus . 554 b* XII INTRODUCTION. Page Page B. Classification, en 3 catégories, des anomalies 5. Section transverse ovalaire to) et des variations de la position du siphon Tableau Nr. 5 indiquant la fréquence observées dans l’ensemble des Nautilides . . 556 des diverses positions du siphon dans Tableau Nr. 3. Première catégorie 557 les Orthocères de Bohême à section Tableau Nr. 4. 9" catégorie 559 transverse ovalaire . - 581 Tableau Nr. 5. Troisième catégorie . 559 6. Section transverse triangulaire ou sub- = ; triangulaire . 582 Coexistence de deux anomalies dans la po- É : sition du siphon . 561 7. Section transverse inconnue . . . 582 : De : Tableau Nr. 6. Enumération des Ortho- C. Problème zoologique à résoudre, pour expli- $ à k ; à ï cères de Bohême, dont la section quer le déplacement du siphon, dans un même : ES : transverse est inconnue . . . . . 582 individu, suivant son âge 262 PRET : 2 : Résumé des observations qui précèdent sur D. Distribution verticale, ou géologique des Nau- D troc re de Boon DRASS tilides, dans lesquels la position du siphon Tabl Nr. 7. Ré ; LE ndi présente une variation ou anomalie 64 2 ADI RAS A ERESRNNS RASE RIRE { Rte nt quant la fréquence des diverses posi- Observations préliminaires sur le tabl. Nr. 6 564 tions du siphon dans les Orthocères de Tableau Nr. 6. Résumé numérique indiquant Bohème, en considérant les formes de la distribution verticale ou géologique des la section transverse . 583 pèce: ilides, dont le si ré- | ë 2 ; ee dE en fu ne VS 565 | B. Relations entre la position du siphon et les ÉADIENUNEPANOQMaNE on SRMDOSUION 209 | axes de la section transverse dans les Or- Observations principales sur le tabl. Nr. 6 . 566 | thocères des contrées étrangères . 584 E. Valeur du caractère fondé sur la position Tableau Nr. 8. Résumé numérique ane du siphon, dans l’ensemble des Nautilides . 568 | pour les Orthocères siluriens des contrées | étrangères, la fréquence des diverses po- Etude VI. Relations entre la position du siphon | sitions du siphon, sur les axes rectangu- et les axes rectangulaires de la section trans- | laires de leur section transverse - 586 verse ral Tableau Nr. 9. Résumé numérique indiquant, 1èe Partie: Relati tre l nb des | pour les Orthocères dévoniens des con- ar . ela ons ns : RE ARS SE | trées étrangères, la fréquence des diverses UT on A e ARE AS SERA positions du siphon, sur les axes rectan- DO MF ADENEREE CAUSES" OMAUCERES PA ASA| gulaires de leur section transverse . . 587 A. Orthocères de la Bohême . . . - 971 Tableau Nr. 10. Résumé numérique indi- | = \ ps Tableau Nr. 1 indiquant la nr ten je | quant, pour les Orthocères carbonifères Orthocères de Bohême, suivant la forme des contrées étrangères, la fréquence des de leur section transverse. Endoceras non diverses positions du siphon, sur les axes compris 572 rectangulaires de leur section transverse . 589 1. Section transverse circulaire . . 573 Tableau Nr. 11. Résumé numérique indi- , ; lee O NERO ETES De = Tableau Nr. 2. Orthocères de Bohème on : a Le ee 2 A ee à section transverse circulaire 573 IHORAER ES AUS SEE RQUTAES" (EST GUN trées étrangeres, la fréquence des diverses 2. Section transverse tantôt circulaire, tan- positions du siphon, sur les axes rectan- tôt elliptique . : - 576 gulaires de leur section transverse. . . 590 Tableau Nr. 3 indiquant la fréquenc € Tableau Nr. 12. Résumé général indiquant, des diverses positions du siphon dans pour les Orthocères de toutes les faunes les Orthocères de Bohême, à section et de toutes les contrées, la fréquence des tantôt circulaire, tantôt elliptique . 277 diverses positions du siphon, sur les axes 3. Section transverse elliptique 578 rectangulaires de leur section transverse .: 592 : . . # il s : Tableau Nr. 4 indiquant Ra fréquence 2®me Partie: Relations entre la position du si- des diverses positions du siphon dans phon et les axes de la section transverse, les Orthocères de Bohême à section ; dans l’ensemble des Nautilides 593 ransverse ellipti 78 Je transverse elliptique 578 Tableau Nr. 13 indiquant, pour tous les 4. Section transverse, tantôt elliptique, types des Nautilides de toutes les faunes tantôt ovalaire 80 paléozoïiques et de toutes les contrées, INTRODUCTION. Page la fréquence des diverses positions du si- phon, sur les axes rectangulaires de la section transverse . 594 Recherche des variations de la position du siphon suivant les âges géologiques - 597 Genre Cyrtoceras . . 597 Tableau Nr. 14 Résumé numérique indi- quant, pour les Cyrtocères de toutes les faunes et de toutes les contrées, la fré- quence des diverses positions du siphon, sur les axes A de leur sec- tion transverse DOM Tableau Nr. 15. DE te de ai verses positions du siphon, dans les Cyr- tocères de toutes les faunes et de toutes les contrées . 598 Genre Nautilus . . . . . LT DO Tableau Nr. 16. Résumé numérique indi- quant, pour les Nautiles paléozoïques de toutes les faunes et de toutes les contrées, la fréquence des diverses positions du si- phon, sur les axes ue. de leur section transverse . . . 09 Tableau Nr. 17. Fréquence ne 1e ‘ai. verses positions du siphon dans les Nau- tiles paléozoïques de toutes les faunes et de toutes les contrées . 600 Etude VII. Relations entre le siphon et le côté ventral du mollusque dans les Nautilides . 601 ADERQUBISIOTIQUE SA A 0 OO 1èe Partie . 607 À. Recherche des indices du côté ventral, dans la coquille des Nautilides fossiles . . . . 607 B. Application de cette étude au genre Orého- ceras. Relations entre la position du siphon et le côté ventral . 609 Tableau Nr. 1. Orthocères de Bohème, dont le siphon submarginal est en conjonction avec le côté ventral, déterminé par le si- nus des ornements, ou l’échancrure au bord de l’orifice . . 610 Tableau Nr. 2. Orthocères de Bohème, dont le siphon excentrique est en conjonction avec le côté ventral, déterminé par le si- nus des ornements, ou par l’échancrure ausbordide orifice MR NEO EN 611 Tableau Nr. 3. Orthocères de Bohême, dont le siphon subcentral est en conjonction avec le côté ventral, déterminé par le si- nus des ornements, ou par l’échancrure au bord de l’orifice + 012 XII Page Orthoceres de Bohème, dont le siphon cen- tral est en conjonction avec le côté ven- tral, déterminé par le sinus des ornements ou l’échancrure au bord de l’orifice . . 612 Tableau Nr. 4. Orthocères de Bohème, dont le siphon variable et occupant plusieurs positions, est en Fe avec le côté ventral . 612 Tableau Nr. 5. Orthocères de Bébé) dont le siphon subcentral est en opposition avec le côté ventral, déterminé par le sinus des ornements ou par l’échancrure au bord de l’orifice . . 613 Tableau Nr. 6. Orthocères de er Fr le siphon excentrique est en opposition avec le côté ventral, déterminé par le si- nus des ornements ou par l’échancrure au bord de l'orifice . . . . . 614 Tableau Nr. 7. Orthocères de Bohême, dont le siphon variable et occupant plusieurs positions, est en opposition avec le côté ventral, déterminé par le sinus des orne- ments ou par l’échancrure au bord de l’orifice . 614 Tableau Nr. 8. Orthocères de Bohème, dont le siphon est excentrique constant et le côté ventral indéterminé. . 615 Tableau Nr. 9. Orthocères de Bohéme, dont le siphon est variable entre les limites d’une seule position et dont le côté ven- tralestindétermmé nm GTS Tableau Nr. 10. Orthocères de Bohème, dont le siphon variable occupe au moins 2 po- sitions et dont le côté ventral est indé- terminé . 616 Orthoceres de Bohème, dont le siphon est placé hors des axes et dont le côté ven- tral est inconnu . . 616 Tableau Nr. 11. Résumé numérique indiquant les relations entre la position du siphon et le côté ventral, dans les Orthoceres de la Bohème, non compris 3 Ændoceras . 617 Tableau Nr. 12. Espèces principales dont le siphon excentrique est en opposition avec ledpordiventral PEER SR GO Tableau Nr. 13. Répartition des Orthocères à siphon variable dans les colonnes du (ADI NT LIEN EE EP ACUE 00 Indices auxiliaires du côté ventral. . . Relations entre les apparences des ornements et la position du siphon, dans les Orthocè- res ide lanBohéments lt CAM MEN 1622 XIV D. F1 F2. INTRODUCTION. Page Relations entre la position du siphon et le côté ventral, dans les Orthoceres des con- trées étrangères . Tableau Nr. 14 EE nb D le nombre des Orthocères à siphon central et le nombre des Orthocères à siphon subcen- tral, dans toutes les faunes et toutes les contrées paléozoïques, en y ajoutant aussi les faunes triasiques . 628 Tableau Nr. 14bis. Résumé du tabl Nr. 14 630 Tableau Nr. 15. Résumé numérique indiquant les relations entre la position du siphon et le côté ventral, dans l’ensemble des espèces du genre Orthoceras, Breyn., non compris les sous-genres Ændoceras, Gonioceras, Hu- ronia et le genre Tretoceras . 630 Observations préliminaires . . 631 Observations principales . .1632 . 625 Recherche de l'influence des âges géologi- ques sur la distribution verticale des Ortho- cères de Bohème, dont le siphon est en con- jonction ou en opposition avec le côté ventral 635 Tableau Nr. 15A. Résumé numérique indi- quant pour toutes les faunes siluriennes suc- cessives de la Bohème la fréquence relative des espèces du genre Orthoceras, dans les diverses positions de leur siphon, en conjonc- tion ou en opposition avec le côté ventral 636 Orthocères de Bohème, en conjonction Enumération des Orthocères de k Rs dont le siphon est en opposition avee le côté ventral . 642 Tableau Nr. 15B. Distribution ea 4e 52 Orthocères de Bohême, dont le siphon est en opposition avec le côté ventral . 643 Recherche de l'influence des âges géologi- ques sur la distribution verticale de tous les Orthocères connus, dont le siphon est en con- jonction ou en opposition avec le côté ventral 646 Tableau Nr. 15C. Résumé numérique géné- ral, indiquant pour toutes les faunes pa- léozoiques la fréquence relative des espèces du genre Orthoceras, dans les diverses positions de leur siphon, en conjonction ou en opposition avec le côté ventral . 647 Conclusion de cette recherche . 649 Conclusions finales de cette étude, sur les relations entre le siphon et le côté ventral, dans les Orthocères . 650 Relations entre le siphon et le côté ventral, dans les sous-genres ÆEndoceras, Gonioce- ras, Huronia et le genre Tretoceras . . 651 dont le So est . 636 | 9ème Page 01 . 652 . 652 1652 Sous-genre Ændoceras, Hall. . Sous-genre Gonioceras, Hall. Sous-genre Huronia, Stokes . Genre Tretoceras, Salter. . . 653 Relations entre la position du siphon et le côté ventral du mollusque, dans l’ensemble des Nautilides. — Observations particulières relatives à chacun des genres . 653 . 653 1. Genre Zrochoceras, Barr. Hall. . 653 Tableau Nr. 16 indiquant les relations entre le siphon et le côté ventral, dans les espèces du genre 7rocho- ceras, Barr. Hall. 2. Genre Nautilus, Line : Tableau Nr. 17 indiquant les ue entre la position du siphon et le côté ventral, dans les du genre Nautilus, Linné Jen a OS Observations sur les variations de la position du siphon par rapport au côté ventral, dans le genre Nauti- lus, en considérant la série de tous les âges géologiques 2689 Tableau Nr. 17A indiquant les varia- tions de la position excentrique du siphon, dans les Nautiles, durant toute la série des âges géologiques 660 Tableau Nr. 17B indiquant les relations entre la position du siphon et le côté ventral, dans les espèces du genre Nautilus RUE . 662 Observations préliminaires sur le ta- bleau Nr. 17B . 663 Observations principales . 663 3, Genre. Gyroceras, de Koninck . . 666 Tableau Nr. 18 indiquant les relations entre le siphon et le côté ventral, dans les espèces du genre Gyroce- ras, Konck. . 667 4. Sous-genre Discoceras, Barr. . 668 Tableau Nr. 19 indiquant les relations entre le siphon et le côté ventral, dans les espèces du sous-genre Dis- coceras, Barr. . 668 5. Genre Cyrtoceras, Goldf. . . 669 Tableau Nr. 20 indiquant les relations entre le siphon et le côté ventral, dans les espèces siluriennes du genre Oyrtoceras, Goldf. . 670 Partie . I. Types à ouverture simple 4 6 D œ ot INTRODUCTION. Page Tableau Nr. 21 indiquant les relations entre le siphon et le côté ventral, dans les espèces dévoniennes du genre Cyrtoceras, Goldf. . . . . 672 Tableau Nr. 22 indiquant les relations entre le siphon et le côté ventral, dans les espèces carbonifères du genre Cyrtoceras, Goldf. . . . . 673 Faunes permiennes ou dyasiques . . 674 Tableau Nr. 23. Résumé numérique in- diquant les relations entre le siphon et le côté ventral, dans les Cyrtocè- res de toutes les faunes paléozoïques 674 Recherche de l'influence des âges géo- logiques, sur la distribution verticale des Cyrtocères, dont le siphon est en conjonction ou en opposition avec lefcotéeveENTALEe Le eme 210 ")0 Tableau Nr. 23A. Résumé numérique indiquant la fréquence relative des Cyrtocères, montrant les diverses po- sitions du siphon en conjonction avec ledeOté ventre EMA ER ENG 7ÈT 6. Sous-genre Piloceras, Salter . . . 680 Types à ouverture composée . . . . . 680 7. Genre Adelphoceras, Barr. . . . . 680 8. Genre Hercoceras, Barr. . . . . . 680 9. Genre Lituites, Breyn. . . . . 680 10. Aule 12. Tableau Nr. 24 indiquant les rte entre la position du siphon et le côté ventral, dans les espèces du genre Dnuries iBreÿns 2e LRU CHR GB Sous-cenre Ophidioceras, Barr. . . 681 Tableau Nr. 25 indiquant les relations entre la position du siphon et le côté ventral, dans les espèces du sous- genre Ophidioceras. Barr. . . . 682 Genre Phragmoceras, Brod. . . . 682 Tableau Nr. 26 indiquant les relations entre la position du siphon et le côté ventral, dans les espèces du genre Phragmoceras, Brod. . . . . . 683 OST ATOS NE MER ET GBA Genre Gomphoceras, Sow. . . . . 685 Tableau Nr. 27 indiquant les relations entre la position du siphon et le côté ventral, dans les espèces du genre Gomphoceras, Sow. . . . . . . 686 Recherche de l'influence des âges géo- logiques sur la distribution verticale des Gomphoceras, dont le siphon est en conjonction ou en opposition avec le côté ventral Tableau Nr. 27A. Résumé numérique indiquant la fréquence relative des espèces du genre Gromphoceras, dans les diverses positions de leur siphon, en conjonction où en opposition avec le côté ventral à Espèces du genre Gomphoceras, dont le siphon est en opposition avec le côté ventral TT YpeSAhÉTÉTOTENES EN OM . 692 . 692 Barr. 14. Genre Pathmoceras, Barr. 13. Genre Nofthocerus, K. Tableau Nr. 28. Résumé général indiquant les relations entre la position du siphon et le côté ventral, dans l’ensemble des Nauti- lides paléozoiques à SE Observations préliminaires sur les types énu- mérés dans le tableau Nr. 28 Tableau Nr. 29 indiquant la répartition des types en 3 catégories principales, suivant les relations de leur siphon avec le côté -ventral : Arte RENE le he au tabl. 28 à ARE Ce Nr. 30. Limite extrème de l’excen- tricité du siphon en opposition avec le côté ventral . Recherche de l'influence des âges géologi- ques sur la distribution verticale des Nau- tilides, dont le siphon est en conjonction ou en opposition avec le côté ventral Observations générales applicables aux tabl. Nr. 31—39—33—534—35 Faune seconde silurienne. Tableau Nr. 31. Résumé numérique indiquant pour chaque type la répartition de ses espèces, suivant la position de leur siphon en con- jonction ou en opposition avec le côté ventral Observations particulières à la faune seconde silurienne Observations particulières à la faune troisième silurienne Faune troisième none Tableau Nr. 32. Résumé numérique indiquant pour chaque type la répartition de ses espèces, suivant la position de leur siphon en con- jonction ou en opposition avec le côté ventral . 688 . 691 692 . 693 . 694 . 694 695 . 699 703 . 704 1 © OL XVI INTRODUCTION. Page Observations particulières aux faunes dévo- niennes SR ER PA Cor moyen En 1010 Faunes dévoniennes. Tableau Nr. 33. Résumé numérique indiquant pour chaque type la répartition de ses espèces, suivant ‘la position de leur siphon, en conjonction ou en opposition avec le côté ventral . 708 Observations particulières aux faunes carbo- nifères RTS LE A ER Faunes carbonifères. Tableau Nr. 34. Résumé numérique indiquant pour chaque type la répartition de ses espèces, suivant la position de leur siphon, en conjonction ou en opposition avec le côté ventral . 710 Faunes permiennes. Tableau Nr. 35. Résumé numérique indiquant pour chaque type la répartition de ses espèces, suivant la position de leur siphon en conjonction ou en opposition avec le côté ventral . 712 Observations particulières aux faunes per- miennes ur le) Tableau Nr. 36. Résumé numérique général indiquant pour toutes les faunes paléozoi- ques, la fréquence relative des espèces de tous les types des Nautilides, dans les di- verses positions de leur siphon, en con- jonction ou en opposition avec le côté ventral . 714 Page Observations préliminaires sur le tableau Nr. 36 TZ Observations principales sur le tableau Nr. 36 5 UT Conclusion il Diagramme représentant l'étendue des oscil- lations du siphon, sur le diamètre ventro- dorsal des Nautilides . . 724 . Comparaison de l'étendue des oscillations du siphon parmi les Nautilides: dans l’ensemble de la famille; dans le genre et dans l'espèce 726 . Parallèle entre les Nautilides et les Gonia- tides, sous le rapport de la position du siphon 728 Tableau Nr. 37. Résumé des observations du Prof. Gümbel, en 1863, sur le sinus des ornements dans les Clyménies . 133 Tableau Nr. 38. Distribution verticale des Céphalopodes, dont le siphon est en oppo- sition complète avec le côté ventral . . 736 Convenance de maintenir en connexion Cly- memnia et Goniatites . TO Connexion entre les Nautilides et les Gonia- tides, sous le rapport de la position de leur siphon . 5 ML . 740 Conclusion de ce parallèle . . 742 Voir la suite en tête de la cinquième partie du texte. $ À Monsieur le Comte de Chambord. Monsieur le Comte, Pn tous ceux qui ont eu l'honneur, en 1826, d’entourer votre Royale enfance, au palais des Tuileries, je suis le seul à qui la divine providence ait accordé l’insigne faveur d’être encore aujourd'hui debout sur cette terre et au service de votre Auguste personne. Je veux donc célébrer mon jubilé de 50 ans, C’est un jubilé de dévoûment et de fidélité, mais avant tout un jubilé de reconnais- sance, pour les innombrables marques de bienveillance, de générosité et de haute confiance, que j'ai reçues du fils de nos Rois, durant le cours d’un demi-siècle. En souvenir de cette mémorable époque, je suis heureux de pouvoir mettre respectu- eusement à vos pieds, Monsieur le Comte, l'hommage de trois nouvelles parties de mon ouvrage sur le terrain silurien de la Bohême. Ces volumineuses publications doivent contribuer, comme les 12 précédentes et comme celles que je prépare, à témoigner de l’inépuisable libéralité avec laquelle vous aimez à protéger la science. Votre muniticence, exercée d’une manière vraiment Royale, avec les seules ressources de votre modeste patrimoine, n’a été égalée par celle d'aucun souverain sur son trône. Prévoyante et spontanée, elle n'attend aucune sollicitation et sait toujours agir en temps opportun. Daignez donc agréer encore une fois, Monsieur le Comte, cette faible expression de la vive reconnaissance et de l’invariable dévoñment de votre plus ancien serviteur. PRAGUE, Jour de Pâques, 1° Avril. 1877. J. Barrande. re . FL RAT, Actes de reconnaissance. Depuis 28 ans, €. à d. presque depuis son origine, l’Académie Impériale des sciences de Vienne nous à fait l'honneur de nous compter parmi ses membres correspondants. A partir de la même époque, elle nous a accordé de fréquentes subventions, pour contribuer à la publication de notre ouvrage sur le terrain silurien de la Bohême. Ces faveurs émanant de la cour souveraine de la science, dans le vaste Empire d’Autriche- Hongrie, constituent à nos yeux les plus hautes distinctions scientifiques, que nous puissions ambi- tionner comme récompenses de nos humbles efforts, dans la sphère de la géologie et de la paléontologie. Nous saisissons donc avec empressement cette occasion, pour offrir de nouveau à l’Académie Impériale des sciences de Vienne l'expression de notre cordiale reconnaissance. Nous rappèlerons maintenant les noms des savants, qui ont aussi acquis des droits à notre gra- titude, par leur bienveillant empressement à nous communiquer des documents de diverse nature et dans lesquels nous avons puisé des faits relatifs à nos études générales sur les Céphalopodes. Quelques uns de ces savants, qui n’ont pas cessé d'être présents dans nos souvenirs, nous ont déjà précédé devant la source éternelle de toute science et de toute lumiere. MM PSE Prague NT MSChary: Prof. Anton Fritsch . Doct. Ottomar Novak Musée Bohême. Vienne . . . . Chev. Franz von Hauer Doct. Edm. von ARS Doct. Tietze k. k. Geologische Anton Redtenbacher . Reichsanstalt. Doct. Rudolf Hoernes Prof. Eduard Suess . Unie Prof. Neumayer. Doct. Moritz Hoernes + LOL FAChS k. k. Mineralien- ——…. Some Sommes, ms” ne Felix Karrer Cabinet. Paris . . . . . Edouard de Verneuil. ï Prof. Bayle Re F. Bayan + Ecole des Mines. Prof. Hébert ; Munier-Chalmas Prof. Valenciennes + Prof. Deshayes + . Prof. de Lacaze-Duthiers . Jules Marcou. Louis Saemann. + Sorbonne. Jardin des Plantes. Muséum d'hist. natur. ne nn Espagne . . . . D. Juan Vilanova y Piera . . . . . Madrid. Université. xx INTRODUCTION. Angleterre. . . Sir Rodérick Murchison + ; | Rev. Prof. Sedgwick + . s JNEAS alter rene . $ London. Charles Stokes + . . ; Doct. J. J. Bigsby Dr Prof. Wyville Thomson. F. E. Edwards. Suisse . -1Prof.2Renevieri 4e... . Lausanne, Prof. Charles Mayer . . . Zurich. W. A. Ooster Le . Berne. Allemagne . . . Ernst Boll ÿ. . Neu-Brandenburg. Prof. Ferd. Roemer . . Breslau. Prof. Geinitz . . - Dresden. Doct. Waagen 1] à Prof. Zittel cu) HER Doct. R. Richter . . Saalfeld. Prof MB SE SCIE . Jéna. Prof. Guido Sandberger + . Wiesbaden. Prof. Kridolin Sandberger . Würzburg, Prof. Oscar Fraas. . . . Stuttgart. Prof. Troschel 1 Des Prof. Schlüter | £ Prof. Keferstein + ue APR Prof. Karl von Seebach . sa Gémeen Doct. Emm. Kayser . . Berlin. Prof. Karsten . Kiel. Suède . . Prof. Angelin + . Stockholm. Norwége . . Prof. Kjérulf . . Christiania. Danemark . . Prof. Steenstrup . Copenhague. Russie . Doct. Fr. Schmidt re Chev. d'Eichwald + . . + St Pétersbourg. General von Helmersen : Comte Keyserling . sh À Prof. Grewingk 5 .J Dora Etats US APT 0 IAE RER EE . . Albany. N.-York. Doct. F. V. Hayden . . . . Washington. F. B. Meek. + A. H. Worthen . . Illinois. Alpb. Hyatt . . . Cambridge. Mass. Alex. Winchell . . Michigan. Doct. Rominger . . Michigan. Doct. Newberry . 00h10: Prof. Swallow . . Missouri. J. D. Whitney . 20 | Colonne W. M. Gabb . . Ge DA É Canada . - Sir W. E. Logan ÿ . E. Billings f. . Montréal. Princip. Dawson Indes Orientales Ferd. Stoliczka. + En terminant cette liste des savants, qui nous ont donné des marques personnelles de leurs aimables attentions, nous offrirons un sympathique souvenir à tous ceux, dont nous avons eu occasion d'étudier et de citer les ouvrages, dans le cours de nos recherches. INTRODUCTION. Ne Etudes générales sur les Nautilides paléozoiques sont exposées dans les 2 parties de notre Vol. II, que nous publions en même temps, en maintenant la même série de pagination, mais sous les titres distincts de: Vol. IL. Texte: partie IV. | Vol IL Texte partie La partie IV, dont l'impression a été d’abord terminée, comprend les pages 1 à 742. Avant le texte de nos études, nous présentons quelques documents importants, qui. doivent contribuer à les rendre plus intelligibles et quelquefois servir de confirmation, pour nos résultats numériques. Ces documents sont les suivants : IL Tableaux nominatifs de la distribution verticale des Céphalopodes de la Bohême. IL. Enumération générale des Nautilides paléozoiques de la Bohême et des contrées étrangeres, pris en considération dans les études qui suivent. IL Reproduction de notre tableau de classification des Céphalopodes, sous la forme publiée dans la première partie de notre texte, en 1867. EV. Ordre des divisions et subdivisions principales, adopté dans l'exposition de nos études sénérales sur les Nautilides paléozoiques. Nous n’avons à présenter que quelques courtes observations, au sujet de chacun de ces 4 documents. I. Le tableau général de la distribution verticale des Céphalopodes siluriens de la Bohême, décrits dans nos études. est destiné à indiquer pour chaque espèce l'horizon géologique, sur lequel elle apparaît et.ses réapparitions éventuelles. Sur l’une des colonnes de ce tableau, nous rappelons les numéros des planches de notre ouvrage, sur lesquelles chaque espèce est figurée. - En outre, pour les Orthocères, dont le nombre s'élève à 525, nous indiquons, dans une autre colonne, le Nr. du groupe auquel chaque espèce est associée et qui peut servir à retrouver la description correspondante, dans la partie III de notre texte, entièrement consacrée à ce genre. A cette occasion, nous rappelons que, pour les Céphalopodes des contrées étrangères décrits ou figurés dans notre ouvrage, toutes les indications nécessaires sont exposées, pour chaque contrée, sur la table analytique, placée en tête de la même partie de notre texte. Enfin, nous prions le lecteur de remarquer que nous publions, avec nos Etudes générales, un supplément à notre Vol. IL. Le texte de ce supplément est terminé par une table générale, suivant l'ordre alphabétique, comprenant tous les Céphalopodes de la Bohême et des contrées étrangeres, qui ont été l’objet de nos descriptions dans ce volume. Cette table indique, pour chaque espèce, la page et les planches sur lesquelles nous exposons les documents qui la concernent. d XXII INTRODUCTION. IT. Nos travaux sur les Céphalopodes paléozoïques étant en cours de publication depuis 1865, c. à d. depuis 12 ans, nous avons dû introduire successivement, dans chaque genre ou sous-genre, les espèces nouvelles de Bohême ou des contrées étrangères, dont nous avons acquis la connaissance durant ce long espace de temps. Par conséquent, nous avons été obligé, dans nos tableaux relatifs à chaque type, de modifier les résultats numériques, notamment dans les tableaux de distribution, publiés dans la seconde partie de notre texte, en 1870. Ces tableaux ne peuvent donc plus concorder exactement avec ceux que nous publions aujourd’hui dans nos études générales. Afin d'éviter toute confusion et toute incertitude, qui pourraient se présenter à ce sujet, nous exposons dans notre énumération générale qui suit, tous les détails nécessaires pour justifier le nombre final des espèces, adopté pour chaque genre ou sous-genre, dans nos présentes publications. Il est important de remarquer, que nous avons dû clore définitivement la liste des espèces de chaque type, au commencement de l’année 1876. A cette époque, les 307 premieres pages de la quatrième partie de notre texte étaient déjà imprimées. Cette mesure était indispensable pour rendre comparables les tableaux, qui font partie des études successives, dont l'impression a été très longue. Nous nous sommes d’ailleurs appliqué à présenter en toute occasion le contrôle de nos tableaux numériques, afin de montrer leur concordance, quoique, dans chacun d’eux, les espèces soient distribuées d’une manière très différente, suivant le sujet de nos études. D’après ces observations, on peut bien concevoir le but principal de l’énumération générale, qui va suivre. Nous signalerons encore un but secondaire, qui consiste dans la rectification de toutes les erreurs, que nous avons pu découvrir dans nos précédentes énumérations et notamment dans notre Répertoire, publié en 1870, à la fin de notre distribution des Céphalopodes. Le nombre de ces erreurs n’est pas considérable, mais elles pourraient troubler la concordance de quelques résultats numériques. Notre présente énumération est résumée par le tableau A, qui constate, que le nombre total des Nautilides, pris en considération dans nos études générales, s'élève à 2112 espèces. Ce nombre, arrêté au 1° Janvier 1876, se compose presque uniquement d'espèces paléozoiques, provenant de toutes les contrées des 3 grandes zones, sur les 2 continents. Mais, nous avons cru devoir leur adjoindre les 14 derniers représentants du genre Orfhoceras, qui ont apparu dans les faunes triasiques. Quant aux espèces de Nautilides, qui ont été introduites dans la science, ou qui sont parvenues à notre connaissance depuis le 1° Janvier 1876 et qui, par conséquent, ne sont pas prises en considération dans nos études générales, nous les énumérons dans un tableau, en tête du supplément qui va suivre. Elles forment ce que nous nommons la série tardive de nos Céphalopodes de Bohème. Nous leur ad- joindrons quelques espèces étrangères, dont nous avons acquis la connaissance depuis l’époque signalée. III. Pour éviter à nos lecteurs la peine de recourir à notre tableau de classification des Céphalopodes, placé sur la p. 67 de la première partie de notre texte et répété sur la p. XIX dans l'introduction de la troisième partie, nous le reproduisons à la suite des deux documents principaux, que nous venons d'indiquer. LV. Enfin, avant de commencer notre texte, nous présentons, d’une manière synoptique, les prin- cipales divisions et subdivisions de nos Etudes générales, que nous désignons par les noms de Chapitres et Etudes. Le lecteur trouvera tous les détails de chacune d'elles, dans la table analytique qui précède. LJ Nous ne croyons pas nécessaire d'indiquer dans cette introduction, même d’une manière sommaire, les résultats les plus importants de nos études sur les Nautilides. Ces résultats sont suffisamment exposés dans le résumé général de nos recherches, ‘placé à la fin de la cinquième partie de notre texte. INTRODUCTION. XXII L Tableaux nominatifs de la distribution verticale des Céphalopodes, dans le bassin silurien de la Bohême. NB. Pour quelques espèces, les planches de la Série tardive n’ont pas pu être indiquées. Êl 1° | == _ Planches D E (l F | 43 [44 en Rlatfelslnt{hh 4 | 1. Bactrites . . . . Sandb. | | | Sandbergeri arr. | Ed LA LE tone | . Goniatites. . . de Haan. | ambigena ae | as 12 On en Fa A RO PME re . |. |. 8—12—465 amoenus 600 | CSL | I ES IN OS AN AL A A LG A A Bohemicus . . . . . duel) Perl old ON PEAR EE ÉGALE «||. | 1—9—83—249— 944 Crebriseptus. 1.0. D A0 LH EN EN A LR 2 PS ES EN SE ES GAL crispus ce BATT |) | PS UEENIESN D EE UPS Le ES ES ER RAS LU LE 9 EMACIA US ere DATES ERE ES) ER URSS OR LEGS | A ER AS ES SL ÉÉCUNOUS EE US C-CU Lo or Ne ea Re . |. 7—10—11—17—490 fidelis AT) LE RAS EE 2 .|.l:N. 1.1.1 8—9 ltuus DU DES RENE EN ES ee PR ESTIMER : a AELO neplectus 1. 1 3 occultus 9 plebeius 5-6-7-241-249-244-496 simulans 9 45—464 3 4—244 9 LE +: +EL+r. tabuloides verna Types hétérogènes. Faunes siluriennes Genres et Espèces ET —- Planches D | EE! G | H d[a3jdt] 65 | à | © [n|elste MILLE | 3. Nothoceras Bohemicum 4. Bathmoceras complexum ME ee eee nee PE PR ee LE BE praeposterum . . : . 3 NAS NN ES NS 0246413450 XXIV INTRODUCTION. e des Nautili Famill des. | |. Faunes siluriennes | NES PIC ONTES Et MES DOCER 00 Een Rec RE ES Planches | a D |EI|r| 6 |n | | ee lmiRla een = r2 A | | 5. Adelphoceras . . . Barr. | | | Bohemicumies "2e Barr-t|Ne|E02-7) PRIS SES S 0 ES CA ES 459 SeCUNdUM 0 PATTES 461—474 LES BEE 6. Cyrtoceras . . Goldfuss. | 1.| Due MEN Ban |Ne || ESP LA AE EE AReE . | 480 2 ACCESS OL on nee LOUE EL 21 | PEN EE 20 ES LA LE LES SA RG CE ARCS LA US PA LOS 3 À COCA EEE ee) ON LE ER PE Sen A EN PRISN VS ES SE ET GS 4 ACINACeS EE TB arts|| AE | PR PAN ESRI ANS PET ol 5 ACOEUM S Barr ||) el SR VE | VA PE ES D 6 ACYOS EE Re Bar: s|Le2)|E ile Je el EEE En En EN El 600 F adjuton ed CCC URau delle Sas | + hou ER ON PE RTE | il \UVar. de exeswm . . . Barr. | | lee Hit le Ne): 428 AUCUN NBA TT) || PE 072) EN LPS SOI STE + «NN Pet. 1169—181 aUvenA Ed r Banr | rare pre APE RE EN LES EE PE PSN IÔE 15 eus SE UbArT | EAN PS PRO AG A8 TE 5 07 aequale ee nn Barr. . HI 1e ee A I 108—202—429— 494 2 A RAA EN RE A PERS SRE OR RON NME EI TETE [sie ÉÉONIenM127 ET A SE 136 D EU AO ESA a eu «LL. | NM58—203—507 ls: 1e ar 1e 906—207 .|. |. 1.1. /.1.1 145—157?—200—487? CHÉFREREREE He HER CHE HER HEC HAE HE: ADOAUMINE NN. Me Barr | ER EN IEEE Aer UF RBarr || OL UE Sen UE AED à| | OP PE EE Ana ct ED arr || PE | An Ana CIE 17 | Anhaeus EMA near) | nl Eee 18 | EXD A ER MEN SENTE NS A ESS CE LE EE 19 ADGUIAN SE 0 ED ANT || en || EAQ | DA AT ES EE Anvers banri ne) AE | | | fadornatum > Pl [. } | 1 À | 21 Anocmale EE BALE in) PIRE ERA EN RES ETS 9) 22 APECUM EN EC DATE ||M IN] PAIE .|.|. 41.1...) 146 23 | ÉOTEMO SUO En EEEle -H). 1:11. ).1854 24 baculoides . . . . . PE .|.|.1./.1117—204—482 25 Baye CM Barr Ne EN ES EN RES 2143 26 tee DONC Bar t|| L .IH|.1:1. 1.1.1 428 27 | Beaumonti . . . . . Barr. | . |.|.|.1. + LAN EN EN EN EN ER TGS 28 | Beraunense : . . . . Barr. | . |. |.) .1|. 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Barr. | . .N.|.1.1.1./1.1133—134 .|.|.|.1.1.1.1137—498 NES 86=188 | AE FE99) CA 107 ER A ETS EN AMIE INTRODUCTION. XXV pu — a = Genres = — | ——— Planches Cyrtoceras (suite). | TEA EE | | | | | | | Eu | ne | o | gcontrarium . . . . . Barr | | | | | Te , | \Var. de quasi-rectum ne d) DA ES PONTE La] AS | È | | 146 54 Corbulatume 6 0 Barrie) MIS CRIS RES EPS CE | | |. | 125—224 55 cordigerum + - - . «Barr. | ||. | | .| + | Her! | 142 56 corniculum . . . . . Barr. | . PARA IE |. | TE Er Etre 57 crassiusculum . . : . Barr. | . |.|.|.|.|.|. |. NII 45 58 cunetormes eu Barr | EEE AINSI +. .|.|.1.1169—182—521 59 Cyatbus os barr: || ( Or 153—481—507 . 60 cycloideum Barr | | .|.)|.| 1 0)221" 141 61 cyclostomume se --0Barr. ||" IE M0) CIS PASS CE EN AS 54157 62 cylindraceum . . . . Barr. | . | DAS AE I VEN El IE En PS En ANS a) 63 Dana PE AP AB arr |lAU| |. |. +). D EAP PAT 7 64 | CODEN NINOERETT a I. || + |. .|.|.1. |.) 168—177 Go Mrdecipiens eee Barre) UE EEE) ES ER Me" MAT 154 66 ECHO = RES RAD arr A || PARLES AREAS LS | ES . 1. |: |. 1240 67 deficatum 4010000 EEbare. | #/10|22).7 al |+| | . | | 196 68 dexehictome Darren) EMI FAIM) NES) CI | . |. 11109 69 devonicans . . . "Barr. | . |. |. |. | lime I + . |. | 240 70 discoideum . . . . . Barr. | . | | + | NPA NENRL2E 71 discrepans il.) M2 -Ve-Barrs ||. | + NE It TE 196 72 discretum.… . ..". . . Barr. ||. ||. |. AU LEE A EE eg PO AN OO SA GG 73 CHATS UE DONAMENENNN EE 15 ICS: ESS ES SA CN 9 DIE PS ES RE A M re 74 | GES eee OR SES ce PA ER RES 2e EAN I EAN 0103 75 donnes re 0 Dati) Men) Ea LEA PAIX) PRE PS SIP) A LAS A PA Le 178 76 | dOPSLON DIN SERRE POP APE COUT PEER 77 electum . . . . . . Barr. | . (EAN RER fear 7 elongatum . . . . . Barr. | - |. | + |. | . || 109-117-157-202-205-208-508 79 eremita- M - -NBarr| | se alé ta Nero .| 174 | su - errans . . . . . . . Barr. | le NES Ne SN NE 8 ERUTIENS 0. NC PAT: EE EN EE 166 | 82 exCEUMET de ce Dar EU ln ll... /907—428 | 83 ele EU AN Bacre TE PP EE En PE Er 84 expandens . "Barr. | :\| | PAIE EE | 167 85 extenuatum. . . . . Barr. | . | .|.|.|.| ES En | | 1. | 137 | 86 LES à LME D 22 0 10 | | OL DES SE | | 149—193—208-—497 | 87 ae CUT AE DAT |A ES OPA LES ESS EU) EE - || 207 88 fasciatum 0. Barr, [M |... Le UE) 1 113206 89 fenestratum Barr. || "11 |. [+] 199 90 Hum errors Darren AE EEE EN PA) ES SES 119 91 Korea RAT Barr || nIFS E = En En EE ES ST 109? 92 formidandunue Barrie) P) Sr EEE SA Se 5 R159 93 TUE DR OUR a ANN En an OS) OR PSP AE DRE Pen AE LE OS 161-174-176-425-469-502 94 fortiusculum . . . . Barr. | . |. |.!. lai} eue 207 a fortunatum . . . . . Barr. +! - | | 113 fTACTUMAN SU A EBarra | nul ATTE (Re IPAGO 97 frame eee barre le + s | 168 98 Tate LES Bare || | LRU 720 ES RE RE Et . | 109 99 OPA NA IDarr. ERA . | 197—487 100 GÉNIE EEE Barr |. | +]. T1 1101922-=208 101 gibbum. . . . . . . Barr. |. | +1 . ||. be 1 129—147— 487-517 102 Ge MM Barre . | + 123—475 be Crantel en Nbr. | nee | +| AE : | 158 T'AVOIR er Par | alt ele el e . | 240 105 Hall . A RON Dared|e-2P PAIE fen)EA)eleS in ; || 180—475 106 Fe RO OPEL PA +|.1.l.1). 119—123 107 heber at Arms Barr All | EE NE RE RS LES A Ne EE 5) 108 heteroclytum . . . . Barr. | . |... . |... |. 1.1.1. 1 118—475 109 Hoernesite 0-0 20-4Barr||R 0) PRES RO | LOL EL RE EE Er 110 honestum. "Barr. | |" |". | AU AUTRE | + |. Non figuré. 111 hospitale . . . . . . Barr. | nECIr 151 12 humerosum-. . . . . Barr. | . |. |. | FU SN] CASA EN LE LA LEA EG BG D RTE 115 Hume RS Barre | ERA ARE Es || LR ||. [ele ). 1.) 205 Je! | | | XXVI INTRODUCTION. Genres et Espèces Cyrtoceras (suite). hybrida Ibis Icarus . imbelle . . imbricans . . impatiens . . imperans . imperiale . imperitum incongruens . . indomitum iners . . DE ANÈUE E inexpectatum . . . infidum. ... inflectens . . innoxium . insociale . intermedium inversum . invisum Iridis junceum . 3 We de pugio laetificans laminare . latens latissimum ‘ lentisgradum. . lentum . ire Ve de sociale . . lepidum lethaeum . . . limosum Logani . . longaevum : longiventris . . . lumbosum maculosum . malefidum Marcoui à medullosum . . miles. . mimicum . minusculum mirum miserum ue modicum . . . . moestum . . . . Murchisoni . . . nautarum . . . negatum . nepotulus. . . . nescium neutrum nigrum . nitidum nobile nocturnum Numa nuntius. . . obesum. . . . obscurum . . . Faunes siluriennes En RE + + + ER HR CHE +++ Planches iL#7/ 206 143 167—175 155 120—208 462—463—485 111—208 240—425 429 162 122 168—174 206-—240 bis 113—240 167 148—159—166 147—149—150—151—427 155—217? 136—138 153 156 468 480 141 473 137 205 || 157—168 124 : | 156 182 130 203 464—465—470 155 90 201 134—144—497? 110 114 152 197 156 118 171 148—160—165—176—200 115 145—466 465 132—143—144—475 165—200 127 198 172 142 207 141—202—516 114—508—521 157 INTRODUCTION. XXVII —_——— Faunes siluriennes Nr.| Genres et Espèces LRU PT te ee Planches D E |F| G H — 4 jd2 [ds [dt] d5 || et | «2 NS teen [h2[h3 Cyrtoceras (suite). | | | 174 obtusum . Barr ler Are PO LE ES ES | 152—487— 501 175 | omissum . . . Barr l | AE EC EN en A PE | 133 176 Orion ee . Barr EE EE IAE EI 118—140—429—503 177 id Var. opposita Barr lE | : ES IE IE QE 429 178 OTPRADUS RE Barr : PE TEA en EN LAS 113 179 Palinurus . . . Barr | AE) EUIRAIS EN OISE 466—467—471 180 || Pandern eee Barr AR PE © RE EE LE ES 157 181 || parvulum. ... . . . Barr |. [H. 1.1. | 177—481—504—505 182 | PARENT CRE ner Barr adsl 146 \ 185 patulumie en" "#barr: . |. 110—126—204 184 | penultimum . . . Barr .|+1. 470 185 || pergratum . . : . . Barr «|. [+1]. 199 186 | perversum . . . . . Barr . +). |. 147—157 187 | pileolus Barr MIE 151 188 |: ERP AAESS Barr ES DE © | 240 bis 189 plebeium . . . . Barr [Col +|+| 109—157?—207—208—508? 190 | BIO RE SSEENENEr Barr «le [+]. 142 | sPollux . . ST MEUBRTE | | \Var. de Castor . Barr RUE Lee 192 || POENS EEE Er Barr Ru ES ES En on NON ONE 131 193 | praeposterum . . . . Barr ÆI+l.l.N. |... 147—153—487 | 194 | primitium . . . . . Barr. ge M PE I EU 175 | 195 || problematicum Barr ++... 116—206 | 196 || prudens Barr Sn En | EN EE EE 167 197 DURIO NET LIN Barr 000 NON EE ME EE A 156—308 | 198 || pulchellum . Barr 0e) Le 2 | ES | ete ES CAE 164 199 || PUPUSR ET PE en EuE Barr PNA EE ME ENS 464 200 | quasi-rectum Barr PE | LE EN CE PE 146—160—163—223—503 201 || QUIdAM E SnES Barr GE] PENSE ES EE PAR LE 146 202 || Ramsayi Barr ete Er Een 179 203 || rarum Barr 2 AP en OA EE 113 204 | FeDElIC Eee Barr MEET AE 164 205 || recurvum . . . Barr AA ENS Le 126—139—519 206 reductum . . Barr sdb téleilel Ale 472 207 FESIdUUME CEE Barr RAA EAIRAICETE 286 208 || retroflexum . . . . . Barr SIA IAA IE 243 209 || CNE ESS MR A EE Barr en EE NE ER LS EE 132 210 | ROME EE 2 Barr EEE 203 211 | rotundum Barr Men EE es PO LS 113 212 rugatulum Barr | PA AE SITES 156 213 BUSÉICANS UE NC Barr Ou ei ES ES ON AE 428 214 SAlEETI ES dre de Barr Ba EE I RE) Te On) PEN PE 149 215 sanum . . . Barr SA ne ONTE . [HI]. 145 216 SCHANNIET AR E Barr ESS EAneIlE 134—201—513 217 RECANTE = QU SN Barr . | +. !. 159—181 215 SPIECEUME EE et Barr [A 130 219 semitectum . . . . . Barr « |+H.l.1. 198—475 220 sequax . . . Barr . |Hi.|.1. 152 221 SeTEATUM 2 0. Barr + |. vite 240 bis 222 SELUMP Per er A Barr Cle 122—137—138 223 SIC ME see Barr +i.l.1. 124 224 BICNUS EEE Er Barr +|.|.).) 179 295 SIMUIANE Se Barr eeen 164 226 Sinon RS ee. Barr a ere 144—157?—499—500—519 297 sinuatulum . . . . . Barr AE ER ANA 153 228 SOCIAIe Le Barr 1.1.1. 108—205 229 solifariim 0-20 Barr He 155 230 SOIR ee ROUE Barr ae re 140 231 speciosum . . . . . Barr EAU Ie 170—178—217—425? 232 sporadicum . . . . . Barr . ++). 151—205 233 strangulatum . . . . Barr a EN TE 140—512 234 RTE RER Barr + |. 131 | ll l Î XXVIII INTRODUCTION. = Faunes siluriennes Ixr] Genres et Espèces |! Il | Le RER PET Se Planches comen ee En) | fatleldlatt à ea] 2lmelalelsln mil | (1e) | | Cyrtoceras (suite). | | | | | | | | or || sub-rectum . . . . . Barr. (NE | | 26 \Var. de cormiculum . ea) RENE LE | 5o dé | All LÉ 1236 RUES Ve OPA 21 0 en | AA SA SEE 2 AR Hs EE sg ES ON 237 sulcatulum + - : . - Barr. |. |. |.|. |.) . | +2). ).1). le. 1 Noel 1197—207—240 bis 238 SUPER DU 0 0e 0 card ee et REA ME NES A ES EE PA En | 239 SUDEFSCES CE DA TT) || “. ! EE + T5 240 Paru TO D DEN cu | Le EEE NET LS ESC OS SAS ETES nf 241 tesseratumni- 2" 11079B2rr:)| 2210) EN EEE ESS CN ES RTL NES Meta I80S 249 ROSE MB En | 19 A PS RE SN QU A A RO O5 6 243 UNE EE Barr) AE EEE RES) ES CCS 126—131—203 244 LCADY RER MT PR AB arr | Li Dee] 157 245 Éns Leu An YEN ee are) AOL IE) A Lg set |. Le] . | 354510 | 246 ÉCON CUT SEM Er re | NE) AE A EE Pan |. | 196 247 tumefactum . . . . . Barr. | . |. ASS En ENTRER RE ere || 168 | 248 DONS EEE BAT | LE nn IE [An |, 1.1 483484 249 Cnennoins A 0 el Een a Esalre En EE | MAN M9 =5192 2518 250 DIODES ee UParcre PNR . ++). | | | 207 251 Uranus RES D An EE Re IE DE ER PR 96445 252 HEDARUIME PL NB ATIS AA ArS EE EE AS AAATIOS 953 validum UV NBarr. . |+ IH). 1e D ET 2 le 510 a EU ie D ARE De ee In Au |. 1.1.1. 1 154—157—9240bis —487? Vécna ee Barr || uen ESS ET Er : . | . || 108—147— 487 256 VeSCIUD EE A IBArr + & : NES 257 veteranum . . . . . Barr. a . |. |. 208514 258 ie 0 TR NT 0) PA ES SA EUR Eee 1.11 189 259 VAN ETAT AMEN EE 0 | EC RE Mo ESC EE LE EE Bon MAL CU EE) 260 PACE TD UE ren IE PP PSS ES | OE . |. |. 153506 261 ANR NE ET MN AB ann) PE et RS se | TES : |. | 1.1 119 262 Zebra +. Bar |. |... |.) .). lee Pa] | 168—481 | | 2 |34205|7|5|11| |19 7. Gomphoceras . . . Sow. LL EEE ere ji ACCEUENS EN RNB ADR || IE ES EP DS RNCS Pit . | 78—92— 218? 2 ACPEUIN ee Barr | JS Ale | 79 3 PASSA 0: Barr. 0 | Lee nee |. 1.1.1 86477 4 Aphaeus ee 0e (Barr le EE ES PS ED ES BR 5 AMPhDIA ER ET barr . EE | . |. |. | 78—104 6 amyedalas 06-00 barre UM) LEE) Me)|è0 | ae L ||. A Le er em d AROR YOU ND nr || PA PES ES DE EE Et ||: 10 |: 106487 8 atrophumede es 0e Barr ||) APR alle RUE Pacs 9 BED ES NN re Ip PAR LE ES VOA RQ SCT AE ne EE rene 10 RICODICU ES NEA R Ace | DONNE ES EN ESS SR SE . A). |. 10) 90 11 Billingsi . . . . . . Barr. Ne OS E ES en AO NT) 12 Bohemicum . . . . . Barr. HESIlE .|.1.1.174—478 13 CAD EN EMI arr | 00 109 DEN PS DE GO S l'OS RES © 2e AN EC TE 14 centrale nr SR Barr ||) ee Al ERIES EEE ESIE | | . | 74 15 cingulatum . . . . . Barr. SUSE ILE . | 69—76—106 16 DEVENANT EN ENG EN EIRE APR EE QUE | 71—92 ; 17 COMICS CB AT || EU EEE EN | + |. . | 75—104 18 consobrinum . . . . Barr. le 11511069 19 contrarium . . . . . Barr. | . | +1. 5 . |. | 899687 20 crassiventre Barrie e)|EN ER Pa) ESS SE ES CARUNSE 21 CUP ER Dan Te | | DEA] APE LS EC ES CE LE . | 248 29 cylindricum . . . . . Barr. NAN 7910422478 23 decurtatum . . . . . Barr. SA EN EP SE EE 24 Deshayesi . . . . . Barr. | . |. |. = NE ES Tr) 25 emaciatum . . . .- . Barr. | . |. |. 0 Ne AUS ie MO EE IE 243 26 evolutum . . . . . . Barr. Sn IS ÉER AIS | . [#1]. 1.1.1 426 27 extenuatum . . . . . Barr. +|.|.).).1.1.1.1.188 | 28 ÉÉTUNEE NE ECC OBATT: +. eee ee ea) 80 29 CTACUe RC Barr: + |. | ; 105 INTRODUCTION. XXIX Faunes siluriennes | Nr! Genres et Espèces |) TE | | Planches | Ge DS RUE | H | | (at | d2} 431 44] 45 || et | 2 |f1|E2/at|e ITOS EN | Gomphoceras (suite). | | lh || | 30 || gratum . . Barr. | MRRIE LES PIE (87882491 31 || Halli . . Barr. Le He |-Ne).) T4 32 | Haueri . . Barr. | | +: | 72 33 | impeditum . Barr. le |: | 492 34 || imperiale . - Barr. | | | EU SL 2 eue 86 —87—477 35 || incertum . . Barr. | | l.|.1 el 106 36 incola à . Barr. |. | . [Æ: | DRE 68—81—92? 37 liberatum . . : Barr. | . |. Dai ESA EE ES (AI s1 38 magnum - Barr. ||. | |. +1.) . | EX || 89 39 mancum . . - Barr. |. || ON En | AE 70 40 marsupium . Barr. ||... Are + | lee 90 41 || microstoma . . Barr. | «4 06 3] + | : | 72—92 42 | mirum. - Barr. || > HER [| 82—91—478 43 | mumia . . Barr. | -t- | - | || . | 70—92—477 44 | myrmido . Barr. | | HN ler | 69—92 45 nanum . . . Barr. || (RSA A A ER AS | 71 | 46 nuciforme . . Barr. | (an EAN EE |: 75 47 obscurum . . . Barr. | | DEL EN LE nn EN 48 ovum à . Barr. || | + ||. es | à | 75—84—105 49 peramplum . . Barr. || sa] Ron . +). . 191 50 pollens . . Barr. | + |. DRRE | 85—91—478 51 || porrectum . Barr. | | RE | Née || 89 | 52 | primum . Barr: |M:0|le | + le | |: | 1.189 53 | probum . Barr. | . |. | | MARIE QE PE . | 72 54 rectum . . Barr ann . | +. | 3 | 69—81—106 5b:| rigidum . Barr. | | +. AI | - 53—515 56 robustum . . Barr. | + || é | UE 70 57 | rugosum . Barr. | +... RALE | 69 58 | sacculus . . Barr. | En | ER LEA : +) ||. 1448 [.59 || semiclausum -Barr. |k. |. MAT IE ASIE | 88—477 60 | senex . Barr. | SA ERA EP LE ON En . | 104 61 | simplex . Barr. l. | +) ae) | 68 62 singulare . . . Barr. | | |+.| | EEE EN 70 63 SPORT . . Barr. | LEE) |. | 82 64 sphaerosoma . Barr. He | +|.] ARS IR IOZ 65 | staurostoma . . . Barr. [2 (En EE | : | 73—478 | 66 | stigmatum . Barr. |. | +. | 75 | 67 | striatulum . Barr. | PEN | || 71 68 | tenerum . Barr. | ASE] | || 81 69 | transsrediens , . Barr. | . | l. [+] I | 105 70 transversum “Barr: | l. LH.) -1. |. 106 gAl tumescens . Barr. | | | | +| [[« | | . | 81 | 72 vellerosum . . Barr. ||. SA ESA SE EE LE CT EE 85 | 73 Verneuili . . . . . . Barr. | | EI) NES EN | | 71 74 VES DA Sete de to Part. | + | (e | 77 75 sp. (jeune. ler âge) a PES OS ee AE E | 81 | | | . Gyroceras . . Konk. SRI) E | 8] | | 1 alatum . . Barr. HN Le | 44—103—465—476 2 annulatum . Barr. EN EC AE 44—476 3 circulare . . Barr. | IE Le 10 4 devonicans . Barr. | |. |. 4 240 5 minuseulum . . Barr: | SL | 30 6 nudum . . Barr. NE |. [HI 43 7 proximum . Barr. l. | «lei. 103 8 tenue . Barr |. | . [+ 4. 11—17—240 . Hercoceras . Barr. | ajsh an 1 HUTUME Se CU LNRATTS . 49—43—102—241—477 2 Var. irregularis . . . Barr. | . 4]. 43—9241 | | 2 XXX INTRODUCTION. Hi Hi bi DO ai O2 ni bi pd Hi IR DO mi mi © oo N © D D D D D CR © D oo NN N re SO O2 C2 © D Nr. HDIaouHks vw r DIGG CGEÉ CO ND Tr ——- Genres et Espèces 10. Lituites . . . primulus . 11. S.-8. Ophidioceras . amissus proximus . . rudens . simplex tenerens tessellatus 12. Nautilus anomalus . . . Bohemicus . desideratus . insperatus Sacheri Sternbergi tyrannus . vetustus 13. Orthoceras aberrans . ablatum absconditum accedens . Acis . Acteon . . ACCUSE Re acuarium ? . adolescens adornatum aemulus aequabile . Agassizi Alcyon . alpha alternans . alticola . . alumnus Amaltheum . . ambifarium . ambigena . amoenum . . analogum . . anmnulatum . anomalum aperiens ADEX EL Var. de transiens . aphragma Apis . . Apollo . (ÉD An Var. de Hoernest . ._ araneosum Archiaci . Breyn. . Barr. . Barr. - Barr. | . Barr. . Barr. . Barr: | Dar, . Barr. Linné. . Barr. . Barr. . Barr. . Barr. . Barr. M Par . Barr. . Barr. Breyn. . Barr. . Barr. . Barr. . Barr. Part. . Barr. ERBarr, . Münst. “. BALT: . Barr. 2 Barr. . Barr. . Barr. Pantllee . Barr. . Barr. . Barr. . Barr. Barr. . Barr: . Barr. Barr. . Barr: | . Sow. || . Barr. | Barr: . Barr}! Barr" . Barr. BAT le Barr. ||. . Barr.|| . Barr. BALLE . Barr, | Faunes siluriennes II D ii] d2[d3[ dt] d5 = ++++++ Le: ++: HEEEEE + el +++ ++. +: Æ one DRE NES Planches 54 | 32—33—34—55—176 34 461 39 36—37—41 38-39-40-476-489 2 328 —365—410 320 366—401 407 452 93 421 366 227-228-280-281-282- | 393-399-424-446 | 424 279 195 | 359 364 424-—455 | 308 268 224—395—100— 405 424 . | 295-290-291-441-478 . || 239 344 293 | 351 | 255 — 262? — 333—384 . | 337—338—339—340 . | 251—480 ni M O2 I © H © HR © © I OMNIDO © OU IOU INTRODUCTION. XXAI Faunes siluriennes Genres et Espèces | | h2|h3 | Orthoceras (suite). JR AE | | | el | | | | | | Are | | | | | | 34 | arcitenens . . . . . Barr. | . | .|. |. real RS A En A RE RE 35 | Atens Me ce tDicre | lee Da NE | EEE 178 . |. | 325—3929--3649 13 | 36 | Nr a NE Pa ace DEN] OR ON AI EL ESA | |.|.|.1 450—453 13 A tn PE MES Et SRE A Er EC A RS 20 ee TT | 17 | 3 ÉINDARES SOU MST AMEL re RE BEA DE ES ae REA SEA AR 2 En een A ET, 7 | 39 Atuudo re Danse] F2 RAA EE EEE 3 | 40 | asparagus. - . . : . Barr. | |. | 2) a a) 1 A et LE 12 | 41 ASSOCIES RON Barr. | lee 2 | lle" 1399 17 | 42 asSeCtAtOD ete Barre) |. EE RS RIRE | | 453 ln 10 43 2St0idn eee Barre lac les alle PE 2202 2 PEN En A | 13 44 een ee MOI en (RES LEE En Of EE ES ES ER SE RTE en (ren Al 5 | 45 PACS OT DB on 1) EC | EME ee | VS LE PARTS se NN | 355 £ 3 46 | Haba San M Barre | ere RES AE A SE | A ee |. FL 357368 10 EAN ENTER SRRPRT E 0 EE AS DE oO EE re ES De A A PR ET 13 48 M eee are la Tee Rene RAl OR le LATIN SES | 13 49 | CN PRE ET 2 MR LU QAR EE PR PA Par ES AO A 8672440 11 | 50 ONE SO ONIRRRRPQINEE ON NRA MARS A LEE OS ne EN a US OR PE |: | arr-287-268-446-460 | 4 51 He e ee Barr | Neal en EE ER 0840 10 | 52 bisignatum . . . . . Barr. l. RENE | è Le LEE | AAA "1 | 416—509 4 | 53 Bohemieans … :".. . Barr, | : |... |. a A MA e R"1lese 9 | 54 Bohemicum . : + . . Barr. | . |.|.|.).| . | +) + 141) 0101 214-215-288-289-310! || 9 | 55 LATE EE MRORE ORAI EE a DE PE A SES Se EE ES CAO Hs | 11998047 418 13 | 56 BAISE M MMRNE core || à EN PS A PASS SENTE LE Re LA PQ 458 9 | 57 | Te BALE Le NO re el I DE LEON DE EME ES RC ER OL AR RES 5 | 2 BUDO RARE arr | | ES ESA el ROUE . || 423 13 HE Re En PA TE se |. | ; oh ee RS PE 297 11 Pi (CACle DEEE RAD avril fi | Fe || | lon UE IS \Var. de dulces 02". Barr. EEE î de he) ds | tree à 2e Il | | | | || 61 | calamoïdes . . . . . Barr. | . | | ue) LA AA (. |. "164 15 62 Capax . . . . . . . Barr. | . |. | |). .| qe Le | . | 3223299496 13 | 63 | CAO LPO Barr) NN DEN EE mn AS + . HIHI 14. 1. 1825—3857—394 15 | 64 | CantOE ee MP ET Dar |eep RS eat] ee LL NU ji JMUE 2000. 17865 17 | 65 | CHCÉrAlE Re en Barr ||Ne fic netl ee] LAN A Te | 259 4 | 66 | CANMINAtUMLe -N-L-EBarr. || #50) 01 0) +). EE LA SO OR RE 4 | 67 | cauDformen "Barr. ||.u| A FOR LE à Pet EP PE EP 493 3 [68 cavum . : . . . . . Barr. | . 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HI Te 1912476 1 | 84 | COR CIUNUNE EN UP ATEN A EEE 2 002 | EE ES |. 1. ).1 403 13 | Re concis 2; 1 6 Car |. le] L.|+) INRANE TE 17 | 86 CON COTE HE de ART] Alle) PAIE Sa] : + IE 24) 307 3 87 | concomitans . . .. Barr. | . | À | |. ACTOR NAT 13 | 88: | coneretum : . .. . Barr. | . |.|.|.|.|.|| | | .|.|.| 316 12 189. | confertissimum . . . Barr. | . |. |...) . |. | .|. . IH! . |. 498 D | 90 || CODE UM EN ET BArL | Re EN Et | Æ] Aile ù Re “ile | 493 13 | 91 confraternum . . . . Barr. | . |. EE IEN | RARES 17 92 | conjugatum . . . . . Barr. | - | | el el , | AE Ale | 195 1 l | e* XXXII INTRODUCTION. Faunes siluriennes Genres et Espèces | = - Planches Orthoceras (suite). connexum consectaneum . consobrinum consocium SU (Re de socium . . consolans . . conspicuum . . constans È contabulatum . . contextum 279 contrahens . Pa oo lLor \Var. de pellucidum . son contrarium . x SAS EN A Em ES EE ee A PRE 240 CONDLASTANS TE | || EC Up GE 7 PS EN NE NET OS COTTUMAX CES TE Pi PE A | entres le «|... 1.11279—493 | . || 192 | 398 305 372—373—375—387 "277 1275 || 389 404 He HERE + HE conviva. . ë convolvulus . . correctum corticosum ; crassiusculum . . . \Var. de novellum . crinoideum . cruciferum culter cunctator . fomeue EE PTE Var. de alternans . . currens 384 497—475 414417? 336 396—495 404 . 418 | 239—347— 149? 358 . | 412 | 221— 929 407 411 TCUTIUM ES Le \Var. de alternans . curvescens Davidsoni Rp k De Var. de subrobustum . decipiens . . decorum . decurtatum . deficiens . degener delicatum . . deletum deludens . Deshayesi despectum digitus . . dilatans : = (Var. de bifrons . 367 discordans 5 en A RAIN LE en EE EE SCreEUNE SE EEE a A AIT [Le NEA ES 12 719) disjunctum . 345 dispar . . . 262 disruptum 417 divulsum . 187 docens . 250 dolens . 493 dominus 318 doricum 269 dorsatum . . 321 dorulites . 268 306 . || 256 | 391—392—393—445 - || 188 | 217-223-318-324-350 411 193 376 356 401 977 —406 397 398—496 268 491 em nm OH mn CHHehh che HE ++ +++ ++ ++. + see ei bi FA DIE A IRON “ee ÉÉRPeE HO mHhhhh Æ © O1 O2 C9 I O2 O1 INTRODUCTION. Genres et Espèces Orthoceras (suite). dulce duplicans Duponti egens egregium . . Eiïchwaldi elapsum electum eminens Endymion epulans equisetum erosum ETyxee evanescens evictum evisceratum . . . . evocandum evolvens exaratum exCUSSUM . . . eximium exoriens exoticum expectans explanans sexpungens \UVar. de socium . . . extensum extenuatum extraneum extremum famulus faustulum felis ÉSHas Var. de socium . . . fluctuosum fractum Sue Var. de styloideum . Ganymedes tenern Var. de bifrons . . . gemmascens germanum Giebeli gomphus gratiosum grave gravidum Grewingki XXXIII Faunes siluriennes IF) G ON ETES HE + HE + CRETE HRRRRE HE He + He #7 He tte + + Planches 294-205-3572-475-488-511 305 212-214?-285-324-394 403 390 33b—357 —420 446 260—327—362 417 427—488 362 469 297—386 373—399 262—319 257—413 358 388 291 395—467 262 376 361 185 412 360—488 216 414—416 213—388 370 336 . || 391—392—393?—405 | 495 300 395 319—475 409 90 373 376 397—426 225 424 : | 415—468 | 365 . | 239—306—327 . | 367 | 415 463 304—455 : || 376 417 195 | 405 | 306 958—265—326— 361? | LC] eu Li Qt Go Ot C2 À © ND ni nm Li H NO ND O0 HR à O9 02 © ND A ei ri ei bi n bi bd I O2 © Co vo ni Êe] b mi ni © 2 D © O9 © = 1 O2 XXXIV INTRODUCTION. | Faunes siluriennes | ñ | [ro xr.| Genres et Espèces |! ER I Planches | À | CD NR UE ne) PRE | HT Eat & | dj 2 ff nasale | & | [ | | |] I | | Orthoceras (suite). LAPS AO RE A A | | (a 201| Graenewaldti . Barr [el Æl EP.) }| | hair315 476 10 | Col. Lot Re re) | 202 | CEYPOUS EE UC IBAnrS | EN EE) + | | MR Al 210—221—370 || 13 203 EL M EME 2 72 | A ESA D ES A PAT Qi EAN OA GROS IE AE APN EE FO en Eee ES JAP RON PROIEION Eu UN ECG EU QI BA QU 15 1205 HARMONIE Me Arr || Den I EN PS LE EPS CAE ER GA LAS QE RS 1595 1 206 HAS EN MENT Banr de.) AS EE SUIS eee 17 Col. 1 | | | | 207 HÉDE Gt EME 2er | EN ER A QI ETS 1.12. 1184 1 208 hélluo er ME Barr RE) PS FER PEAR OS | EE | GAIN 308 17 209 Homes En Barre ; Æ) Ha el Ne 1.1 218—333 || 18 210 homologum + . : . . Barr. | . |. 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Barr. |. ||. | | +) [EN ; | 3 209—239?—368—369 9 295 || In CIENS Me Cu D ane |De Al EAtE NE EME ET IAA 9 | 226 | SO à Dec on an 0n ne EN LEE CE ESS EX |. dE ADP EEE | 268—493 + 297 IN CORTE AD AT || AN EN A PDO ES SR A EP OS ENS NS | 352 3 | 298 | incongruens. . . . . Barr. | . |. : . | +| ; . | |. 1.192 1 229 names à do ot an à tre on O0 es) PA An AE ES 96 | 13 230 INCUMPENS SE Bart) PA ES AU EE A EE LEE MES | . | 858 | 13 1231 | indesinens . -. . Barr. | . |. |. +]. | | |. | 393—402 || 13 939 jindex . . . . . . po | | | | lou UVar. de truncatum . Barr.f\ * | al É ir ca Dalle | LAURE 1e 1233 LOC IE EC EP ET | (OR EEE ER CAGE PAS EST ES |. | 185 IL 1234 RATÉ, bo 0e CN o ul] [le Pile | + |. || 259 4 235 infundibulum . . . . Barr. CA A ES . PUN. |190=191—497 488 1 236 || ITAUS CUT EE BATTRE RAS IE (PI 866— fig 13-—14 1 1937 ingenuum. . . . . . Barr. | . |. ||. : | (HIER || 417 17 238 | Imnotatume de Barr | Pal lat HSE et 2607 | 3 550) MiTo Ne PAT |A AO EE EE re RE 11 220) PMENSECUME- SEC EBarr|l-e)eNRUr SRE A AENIELE | 71319 3 241 | INSURANCE DENT |nE | PEN ES ER SSSR LX DA ES PA ES 3 249 (DS ONS AN EL DUB 2 D 0) || 172 ES PE DEA LREUER lle | . |. | 2892547 3 | 243 intéenens ne OA ane Paie EPP ER (ie) | | . | 424 1 | 244 | intermittens. . . . . Barr. | . |... |. RES] «| .| En 5 | 259 4 945 | INTÉCRTUN EE Ee CDan NU |E SIENS ES | Es Es PE | . | 2109211458 14 246 | interpolatum . . . . Barr. | De A AS EIRE | + | ONE) | RAT 4 247 interstr'atum Mu Par | 0 MEN ARE | | L, || 398 13 248 D RICAO I ee 0 Dev 0 | EE D ES ES +). 1. | A TNT 4 249 | aol dead ere) | ADO ER PILE Nes Deal 111490 9 250 IDUbEr el MB arts ee) 0 NE RL ep RAA RQ | GRR UNE 13 251 INVEntenS De UN SEE ut |Eeu | PNR PER O LEE PRE GN SRG VE RU SG QU SG 11 259 INVIEUM 2. -N- Barr. 0 ER PEN EE IRSC 13 2 cu ones + Bar Nash nl.) | +] je .|./.]225—800—327—367 | 11 54 || OneSit A | ana PEU NA RE Ent 1BE4| 53—404— 255 JONALE EE Ter Ce Di AE 7 M db 4e | | den MERE | ne 256 DOUDOUS EN -CR ALL | | | [Æ : | . |. | 380-409 RAS 257 RNSETAN ET SENS ar 0 | APS 122 EE DES PRE | Gel .|. |. las | 18 | 258 Kjérulfi DE Ruban Mel IER IE) PE PA Sem APN DL 4 408 13 (ee | Fa IR | El INTRODUCTION. XXXV Faunes siluriennes a xr.|_ Genres et Espèces | 1 TI "2 À Planches | À cl__D EF) G | H 5 di |d2}d3 [44 | 45 || et | 2 [A2 se lelnlhlh 5 | | | Orthoceras (suite). | | | | | SAN NS A RS D EE LA FAR GARE ON OR MR A LA rt 3 260 || lancen 0 ee Barre er CERN NES te : |. |. 1.11 379—410—411 11770) 261 | latiusculum . . : . - Barr. | . |. |. |. |. | . |. |: A APIMTO6 1 262 | Mes Hone NPD ETe 0 ||P 0 || AE AR PAE GUS | L SEP 1995 2586 9 263 leniens PER Ban | En) ee | Ne) PE EE) OP ETTIE | | RU RAD 15 264 lentumi er LANTERNE EEU) EN ARTS | 421—442 17 265 lepidulum . . . . . Barr. | | |) +] | | 390 15 ben ee mn Dar || ILES ie (Var. ? de socium . . Barr. TRES + ARTE RE | | oi nn 267 Hberum ee. te Barr eo) et) CINE | | 299 11 | Col. 268 MAO Ua ||Ne 1 Re IES) er ES SES 379 10 littorale . . . . . . Barr. | Ir 2 2) (Var. de zonatum . . Barr.) £ | IT an PA AE | ce ie 270 longulum . . . . . . Barr. IARIEGIIÉ “als 187 1 271 loricatum . . . . . . Barr. |: |. HE. il: 275—424 1 272 || Dossentie ce ec abacr|e|et) EE RE ES EE NES CA) ENS a) et AS) 0422 12 ‘11273 Ion RE A D Barre) EN AS PNR EE |. |-1.l. 1.1.1 394 13 274 lunatieum . . . . . Barr. 211 EME: | . | 328—418 9 JUDUS NTI DAT: | 0 261 (var. de aitista. : : Barr) |: ||) | À | Les 8 276 ENCRES A RCE CR MD ALL | EME EN IR 00) 12 277 KR ES NE BAC | Ee . |. |. | 1336 9 278 MAC UE Eee ND ALL: En (et NU En CN PO RO RT 13 279 macrosoma . . . . . Barr. . [HN l. 1. 1.1.1 217—393—411—421 10 280 MO RURS L SON Eole MEN TR e ES IPS EA R E PER EE S 9 281 MATE CES ee D AL | En en ee IE Er EE EN ES CC ESS LE ES a ne CS GE 13 282 MANCUMS . +. - - Barr. |: |. EE Re N 344 17 283 MALOUNE CN Barr. Ne) PNR NES ESS NON SEE SN NS EN CS SG 4 284 RONDE rage eo leon Onen ot AE = EN A ER PA PS ED 3 285 Mercure Barrette . |... 1.1" 1355 18 286 Michelini . . . . . . Barr. + +. Hi. !.).1. 1.1.) 9221—881—4149—447? | 17 | | |Col. | 287 micromegas . . . . . Barr. | . EEE A ES A PA ES OA 4 288 || PRESSE EN ee | EE EE EE 391 13 289 DICTANSE- M Dante PEU) CEE) ESC) SE 212-222-309-348-377 17 290 MIMUS Ne BATTRE ESS, LACS ME ARS EN Re Pa 27 + 291 DE SEE 2 do | DR (PA LP, ES CS DS ESS LE AGE PS SE SC 1 292 Minor a Bain |A | | +|.|.1.|.1.1.):/1.1830 13 293 | minusculum. . . . . Barr. | . |. | || AS EEE PA TT EN re) 17 294 miserum =. . - .… - Bar. : |. |...) |. | lt NA) |. 1856 3 295 REINE TE EN PO ES PE PA ee PASS PM UE 17 296 DUÉLO RTE UE M Parcalelle FO EP ER EE PE en | 192 1 | 297 modestum.".... "Barr. ||}. En ES 329 15 298 IMOTOSUM BAT. | | NS EE PA EN DEN PE EC PE ES RER 15 299 MOrsum 6 1 Dal: | | | ae EE SES 12399 10 300 MO bar | [. [lle Ne. |. 1850—442 13 301 MANU AR IBET.| | | 1211.11). 1.1.1 186—488 Emil ER | un [254308 —310—516—| 302 Murchisoni . . . . . Barr. + +. .|.|.|././6820—321—331—408— | 13 | Col. l° 1 | 445 —455 J 308 || TOUS SES ND AT Se Me RE 10 304 mutabDle Ne Barr. | +4) .l.|l.|.1.1.).1) 378 7 805 Myrmido .. - Barr. |L.|n 1e. | Le ER ONE), A | 110829 1 306 ASCE NS CL nn) |n de | PEN Ste PA | Le OC ; 427 1 307 naufragum . . . . . Barr. | . ||. A EN en EEE) 13 308 OO RE PRE ES EE OS PEN PE EE OA ne 10 309 DEDOS NE NC ATEN) PEN PES ESS ESA | IERS SANN PS CO SES 9 856 IS |310 N : RAS | [A 1222—272—273—274 | eptunicum . . . . Barr. | . A RES +] ‘| A: 401-443 489 jle à 311 Nereidum . . . . . Barr. | Co tS: | 0) 060] +). T1. /Pe7s | 9 | | | | | | I XXXVI INTRODUCTION. Faunes siluriennes . un Nr.| (Genres et Espèces E I "planches £ cl D |E)F|6G = | di|d2|43|d£| d5 | et | 2 |f]2/g|52]g3/M)h2 h3 S | | Orthoceras (suite). | | a fDeSCIUM ENS. Barr: || | Ier e DA cle \Var. de Panderi … . Dar ' NE 239?—365, fig. 23 à 25 313 Nestor . Barr | + ||. NS 314 DITESCENS ES BATT || us AE 499 319 MONET ED AT à || EEE eee PER ESS EE ES . | 228-284-311-512-313 316 novellume.s. "0. Barr. |) Al RE 2187396 317 DUC ASUN NEO BE | nl EN EN EN OP ESS PS PA Rs GE NS ES Gr 318 NUdUME or. Barr ||De0 ES ee PES ESS CAS PQ CC aq 2e SR En A SGA | 319 DU PAR ee ME RU anse ee alt ee ESA) || 2e AI ES PR ES RS 95 320 EE) Eee ONE BE oh RO IE OA MO EE EE A NAN EN EAN Le ABUS 321 ODELUS CN Barr. | pe) LAN EUR CEE RENE ENS EN A 7865366142 322 obliquatum . . : . . Barr. | Ge en el AC ANE . (+). 31 323 ODA EN ENE NETB Arr oil «|. |. [+ caf Ge 287—452 324 QDSCUTUM EN DAT | RU EN PE EN CES A NES 277 325 obsequens à. 0 =. Barre) enr) A) EE EN ES 226 326 obsolescens - . . . . Barr. | . |. |: |. . Ne HR. 262 327 occludens Er Barr. |A PLEINS . | 4). 320 328 OCCUtUM M EC Data CIE Ihe 247 L fomerat. FE-N-r-0e 2 Darre)|| | (Le) ; 2 \Var. de dulce. . . . Barr.}| EN EE REA aol 7e _. TomniUmEE- enr) ||FEN ME ; Fan \Var. de temperans . Barr }| a | 14 a] CS CAEN ENS ETATS 331 opoume ee Banres||N 0] C RIRE . |. |. |. IH: |. | 336—423? 392 OPUS EE DATE |e | EN EE ES ESA ARS DE 4). 4. 357—424 333 CIC ee -tBaur EN) A ES DE) CEA ER ES ES 195221082252 334 onomale SN NBA [: ll. NH) LE. Ne A te 1. 11267 Col. 335 PAU MEET re Bar Een) EE ES |. En 080 10) EE 080) 336 Palemon 2 0Barr || 00e) NN En) EE ES) ES ES PU SES PE PRE AS 9% |337 DAIUS EEE RE barre) EPST AI EN NES Lee CR PA AS RG | 338 Panderi ee SBarr | EN) PAIE EN AN ES ÉERLAENNAN LE Ne . |. | 295—566—449—453 | Cül. | | 339 PANMOSUME SE RP EN BarTT ||) ES NAN STI) EN ER ER EN PRES ENS 06 340} parallel un ee ER tBa ren AP ER DES | RS ES 0 CR RQ ES AGO 341 PartiCEPS MEN NEMA TER Ars) || DE SI) LOT A LEE LOIRE A LE ER D AE VASE IG G 349 Paris et 0e MARS TB avr) |. 0 6e) 24100 Pi ER SALE LES OA QG GA RER ER AS 343 PASSE RO Sarre Pelle D A PQ ES 2 En ES PP AN Pr SX 344 PASTNACAT SEP arr: Ed : . [Hi]. |. 4). 248—330 345 PALONUS EN EE NB Arr: ; DÉC RECIR 228—9262—9275—445 346 DAUDELE NEC ID arr: à SE Eee 257 | 347 pectinatum . . . : . Barr. CR e OUR rE 261—275 348 DEUST NBA +|.! 316 349 pelagium . RPC ER are || | ER DO On CUS AR ENS! QE PR 0e An OS 759 |350 PETER SCO Ib arr) Lee Pa) Eee) PE 0) ER ES) CES) PS Pa Et A ES ET ES 351 pellieulosumee ee tBarre)| ee) PARA) PR PS ME) OS OC PE ee ee en Ne PA SG | : 1[261 —266—400— 1352 pellucidummen ee tBarr ie EEE PE a en IEEE le 482460 A 1353 penetrans Un. 0#. Barr ||" 00") EPS EE IR 1408— 406 Col. 354 perlongum ". "1: * Barr. + 299—366—422 perornatum . «+ . . . Barr. a : SPe (Var. de truncatum par) 2 ee 356 perplectenssretbanri|Ree)|ES IPS IPS PAC CSS LEES 394 357 PeTSITENS TE MANN arr | ON PEN ES EN en CS 447 358 perstrictum . . . . . Barr. + 319 329 perturbans RE Darrt El PAR PNR) ONCE 469 360 Picte tee Are Cr) |P0IDSE PAS ES LE CAE 249 361 PIEUS ENCEINTE AN EN ES ES) Pa EAN AN TE 190 IOUIS EME ENT Fr Re de teres men ne Hére) CE 228 363 DIACEnS er Barrie +H|+.|.)./).l.).7)./).1)299—406 | 364 placidume "er 1Barr-t| ++). N. |. 1.1). [07]. 1 298—367 Genres et Espèces Orthoceras (suite). pleurotomum , poculum pollex polygaster polytrema ponderosum porites potens praecox praeda praepotens praeses. . . . prets Var. de Murchisoni . praevalens Praschaki primum princeps pristinum probum procerulum proclinans DroduCtUM Ne progrediens . . . . pronexum properans War. de migrans prosperum protendens . . . . Var. de senile pseudocalamiteum . . puer pulchrum . . pullus puteolus radix reconditum rectissimum redivivum reductum redundans relapsum reluctans renovatum repetitum requisitum resolutum resurgens Var. de dulce. . . . retusum revertens Richteri rigescens rivale INTRODUCTION. Faunes siluriennes XXXVII Il , III H gl +. HE + CH HE HE HE HER CHEF 0 IE Planches 224—296—5366 187 366 946 367 266—271 277 |,219—92219—9297?— * À 585—586— 588—404 300 299 185—453 220—389—390 384 | 239406 456 414 266—392 286 218—443—449—480 . | 397 || 192 381—409 . || 280—360? 398 404 185 334 217-222-278-286-361 344 | 229 976—446 | 262 328 403 491 190 419 360 399 354 402 354 277—422 355—360—424 409 423 399 357 | 855—494 9361—423 318—322—323—349 287 209-216-374-387-406? 300—476 255 | = mi mi La ni a D © GR Æ mi R C0 à C9 O9 ND © Mi O1 O0 Co = Où I XXXVIII INTRODUCTION. Faunes siluriennes Genres et Espèces |1 e Planches di] d5 2 |f1]r2 Orthoceras (suite). ruderale EN Barr. | Pate PER) RES) SIL een ON ENS) EÆTS sacculus . 345 sagittarium Eur ES EN BE AIR ER A EI POI SATCINATUMI SN Le Alle ouleerIle RS Eee ae RE EU ER EN RSI EAU Saturni 255—264 +r + scabiosum AE PAS en EE EE En GIZ scabrum SE PSE NES Er A PE eu EM A ErIE860 Schloenbachi . . 405—420 Schmidti 419 Schäuri 180 seutigerum 423 HH++ semiannulatume.. 1Barr. || EUR. Po TO PE Le SR PAIE 7 A 12 SeTLICIDCEUNE en Abarth.) En PEN ES LE AE EI FA OG semilaeve . . 280 semiplanum 190 semisecans 423 senile 223—334 sericatum. . . 265—400 serratulum . . 298 sertiferum . | 493 fete) 239?-280-301-302-310- 443 [ 401 279 401 394 239—305 494 263—322—326 215—222—227?—807—] | . K3092—370—3872—373— | 375-387 | 417 279 414 266 214 305—327—396—399 254 302—310—370 severum Sharpei signatulum . . siliqua . . SIMIAlE 0 Simoïs . . . singulare . . Sinon socium . . . sodale . . solitarium solutum ee spectandum . . - . . Sphinx . 3 SDICULUM splendidum . . . squamatulum . Steiningeri . . Sternbergi Stokesi strenuum striato-punctatum . 248—249—257—261 189 255 411 268—420—447 376 239—365 1210-2197-253-283-393- || 336-399-445-451-460 351 307 331 159—187—188—193 301 265 418 subannulare subjectum subnotatum suboriens Var. de Murchisoni . Barr. subrobustum . . . . Barr. substructum. . . . . Barr. subtile HABarr Suessi CE EE INTRODUCTION. XXXIX Genres et Espèces Orthoceras (suite). sylphideum taeniale tantillum tardigradum Telephus teliforme temperans tenerrimum . terminus testis Tetinense thyrsus timidum Tiphys tiro transforme . . . . transiens transmissum trecentesimum trinacrium Tritonum truncatum venustulum vermis vermiculosum . . . . vernaculum versatile veteranum vetulum Vibrayei vicarians victima victor virescens . . visitatum vividum volubile vulgare . . vulpes Woodwardi Wrazense Xanthus . Zelianum Zephyrus Zippei Zitteli Faunes siluriennes II D di] d2| 43 + + +++ CHE HER CH HO EEE EE FT. Planches 323 224—314 414 414 399 262 351 |1222—9296— 230 -327— |) 382—451 327 —488 298—299 425 423 | 192 405 217—315—424 306—317—333 263 300 _|[218—224— 292 998 — |} 402—442 425 412 424 345—346 341-342-343-344-448 376 444 239?—327—335—401— 412?—444 426 357 279—286 262—412 425 425 389 413 425 210-214-227-383-450 311 360 353 5 352—444—466—492 2925—361—422 455 | 364 215 320 259—447—457 416—417 297 460 391 400—411—447 310—374 = Li ni mi bi OU H> ©9 O0 Hi à O9 ND OD CO QD mi CO CO hi bu CO D O0 Hi ei ei pd ei I pu Qt ni mi © INTRODUCTION. SD I DORE UN HA Genres et Espèces Orthoceras (suite). zZonatum sp. ind. 14. S.-g. Endoceras conquassatum . . . . novator. . . . peregrinum . . . Phragmoceras. . . adaequatum. . baroteetr bellatulum bicinctum . . biimpressum Bolt Broderipi . . . . callistoma comes Conradi desideratum devonicans . discrepans Forbesi globulosum . gutturosum . imbricatum . infaustum. . insolitum . . . labiosum . . longum . . DOYénL Panderi pavidum . . perversum ! Var. falciformis . . id. Var. subrecta . pigrum . : princeps problematicum pusillum . rex k rimosum . . saturum o à SUDIAEVE EE NO Var. de Broderipi. . DUESELEZ SA PERS sulcatum . Verneuili . . vetus 16. Tretoceras parvulum Faunes siluriennes IT III gl |s2 Ho CH HHE HER CHE HT SEE + + +4. ++ . || 247 . | 53 || 107 .| 54 Planches 319—346 414 | 415 247—415 472 | 454 73 51 60 "| AS1 478 | |L56 575865 08 99—477—486—488 . | 47—67—924- 478 | 63-244-455-456-491 49 49—51—492 65—520 52 100—244 46—175 —9244-—488 : || 55—482 52 50 59 : || 48-49-99-221-478 (48—50—148—199?— | 429478 484 51—478 53—100 53—100—488 64—65—426 457 54 52 61—62—101—522 48—98—478 428 |157—98 67 47—477 66—477 EE OHDIQORÉ À D Genres et Espèces 17. Trochoceras . . aenigma aequale Sc aequistriatum . . amicum anguis . anomalum Archiaci . : arietinum . . . . asperum clava. . crassius Davidsoni debile degener disjunctum . distortum . . flexum . . Hoernesi . imperfectum inclytum . inexpectatum . . . interstriale . . . . mancum minus mirandum modestum mulus CH nodosum . . . . optatum oxynotum . pingue . . placidum . pre postulatum .-""1"#. priscum pulchrum . . rapax regale reliquum . robustum . . Fe Var. de nodosum . Sandbergeri. . HÉCIETOTENNE signatulum . simplex simulans . speciosum tardum . 2e transiens . . . trochoïides turgescens INTRODUCTION. LS RE CRE ERA EC EE HE Planches 486 20 29—475 15—28 16—495 .|| 27 | 26 17—25—103 16—19—259 |112—15—19—1039—1477— 157?—475—487 28 21—22—476—493 26—31—482—495 493 20—25 18—29 30—510 24 19—20 18 14 26 30 29 103 XLII INTRODUCTION. Famille des Ascocératides. | Faunes siluriennes | Nr.| Genres et Espèces |} IT | in - Planches | € D | E |F G H | aide] dat] 6 | ee lnlRlalsele luth | | 18. Ascoceras . . . . . Barr. il Bohemicum. . . . . Barr. . [+]. . || 93—94—96—494 BTODDIE AE MNEN Barr. : Salteri (Aphragm.). . Rail ue Fi PRIE 5 (IDeshayes Te ue Barr. 1 Eu Ê IBuchi (Aphragm.) . Pa SES 947596 4 COLIS AE Barr. . [H1. 97 5 IN VELTEN SEM ET Me Barr |A) EE 96 6 Keyserlingi . . . . . eee En EN ON ln BE ES 96—97 A id. Var. amoena. . . Barr. . [+]. 96—97 | 8 KonnCkIE SE EURE Barr) Rte NE ER EEE 97 | 9 MurchisOn1 5-07 Barr ali NE TE ÈAIE 95—491 10 SINCLIATE EEE Barr. |. |L). 95 11 Verne rer En Barr. . | +. 95 nl 19. Glossoceras . . . . Barr. | Fe 1 HUACIlO VER ER Barr. | 11 RS . | +. 94—96—477 2 d. Var. curta . . - . Barr. | . | +1. 96 | 2 15 NB. Outre les espèces nommées sur le tableau qui précède, nous prions le lecteur de remar- quer, que nous énumérons un nombre notable de nouvelles espèces de divers genres, sur les tableaux de notre Série tardive, dans le Suppl‘ au présent Vol. IL. Elles sont décrites dans ce Supplément. INTRODUCTION. XLIT Résumé numérique de la distribution verticale des Céphalopodes siluriens, en Bohême. Genres et sous-genres Faunes siluriennes III G [ge /e) Nombre des types par bande (2) | Famille des Goniatides. 1|| Bactrites DPMAISandb: | Goniatites de Haan. Types hétérogènes. | Nothoceras Bathmoceras . . Famille des Nautilides. | Adelphoceras PS re SAT | Cyrtoceras | Gyroceras | Hercoceras. . : . . . . + UBarr | Lituites | s.-g. Ophidioceras | Nautilus PSE | Orthoceras | s.-g. Endoceras | Phragmoceras . | Tretoceras | Trochoceras _ Famille des Ascocératides. | Ascoceras | Glossoceras Totaux des hé bande . . . apparitions | " par étage | | | | | | déduire Espèces distinctes par étage. . . . Total par division silurienne Réapparitions entre divers étages à déduire RTE ne Réapparitions entre les Colonies et la faune IIT à déduire Total des espèces distinctes en Bohême . Goldf. | | Gomphoceras es OO NE . Konck. | . Réapparitions dans chaque étage à | 46 36 Col. —6 40 + 36 Col. 40 Æ 36 Cu. (43) | (44) 11 || 2 M || —— = 7 13 |158 | 685 36 Col. L CRONNOI (45) Totaux des Réapparitions à 5] apparitions 8 H = © © 3 O9 D OO © æ D Li Qt Q2 EL | Espèces distinctes = 12 Ces DO OO M ND © OO D N XLIV INTRODUCTION. IL Enumération générale des Nautilides paléozoïiques. 1 Janvier 1876. Notre Répertoire publié en 1870, dans la Distribution des Céphalopodes paléozoïques, contient l'énumération des Nautilides siluriens, d’après les documents qui étaient alors à notre disposition. Depuis cette époque, ces documents se sont étendus, abord par la découverte d’un certain nombre de nouvelles espèces de divers genres, soit en Bohême, soit dans les contrées étrangères, et ensuite par les publications que nous avons pu consulter. Nous croyons donc nécessaire de présenter une énumération actuelle de tous les Nautilides siluriens, en prenant pour base les listes que renferme notre Répertoire, et en ajoutant tous les noms des espèces nouvelles. Nous profiterons aussi de cette occasion pour rectifier quelques erreurs, que nous avons reconnues tardivement dans notre première énumération. Nous étendrons notre énumération actuelle à toutes les autres faunes paléozoiques: dévoniennes, carbonifères et permiennes. L'ordre le plus simple pour ce travail nous conduit à considérer successivement chacun des types, c. à d. des genres ou sous-genres, que nous admettons dans la famille des Nautilides. Nous commencerons par le genre Orthoceras, qui est le plus riche en espèces et qui s'étend aussi sur la plus grande hauteur verticale, en se propageant dans toutes les faunes paléozoiques et même au delà. Nous exposerons aussi les noms de ses représentants durant sa dernière apparition, dans les faunes triasiques. Nous adjoindrons immédiatement au genre Orthoceras les sous-genres: ÆEndoceras, Gonioceras, Huronia et le genre Tretoceras, qui présentent avec lui les connexions les plus intimes. La seconde partie de cette énumération comprend tous les autres genres, disposés suivant l'ordre de notre classification. Nous prions le lecteur de remarquer, que tous les noms des espèces énumérées sur les listes de notre Répertoire sont reproduits sur des tableaux particuliers, faisant partie des Etudes générales, que nous publions en ce moment. Ces tableaux ont été dressés pour constater la position du siphon dans toutes les espèces des Nautilides. Ils font done partie de notre Chapitre IX et sont disposés par ordre dans notre Etude IV, à partir de la p. 359 jusqu’à la p. 515. Comme cette étude est elle-même très étendue, nous croyons devoir indiquer ici la position occupée par chacun des tableaux relatifs aux divers genres. Dans ces tableaux, nous avons suivi l’ordre de publication des ouvrages cités, au lieu de l'ordre alphabétique général, adopté dans notre Répertoire. Malgré cette différence, les deux énumérations successives peuvent être aisément comparées, pour chaque type générique. INTRODUCTION. Indication des tableaux nominatifs, sur lesquels les espèces sont énumérées chaque genre ou sous-genre, dans la présente publication. 1° Série: Genres à ouverture simple. Genre Orthoceras . . Breyn. S.-g. Endoceras Hall. S.-g. Gonioceras . Hall. S.-g. Huronia Stok. Genre Tretoceras . Salt. Barr. Genre Trochoceras . Hall. Genre Nautilus . . . Linné. (Voir la note à la suite de ces indications.) Genre Gyroceras Konck. S.-2. Discoceras Barr. Genre Cyrtoceras . . Goldf. S.-8. Piloceras . Salt. = | | a — Espèces siluriennes de la Bohême, Siphon central ou subcentral . Tabl. Siphon excentrique constant Tapl Siphon excentrique variable, . ETUDE Siphon submarginal . QUE . Tabl. Siphon hors des axes rectangulaires . Tabl. Siphon variable en sens divers . Tabl. Siphon inconnu . . Tabl. Espèces siluriennes des contrées étrangères . Tab]. Espèces dévoniennes id. . Tabl. Espèces carbonifères id. . Tabl. Espèces permiennes id. . Tabl. Espèces triasiques id. . Tabl. Espèces de toutes les contrées . Tabl. Espèces d'Amérique . Espèces d'Amérique . . Tabl. Espèces d'Angleterre et de Bohême Espèces de toutes les contrées . Tabl. Espèces siluriennes de toutes les contrées . . Tabl. Espèces dévoniennes id. . Tabl. Espèces carbonifères id. . Tabl. Espèces permiennes id. . Tabl. Espèces siluriennes id. HENTADE Espèces dévoniennes id. Tape: Espèces carbonifères id. . Tabl. Espèces siluriennes, Norwége et Russie. . . Tabl. Espèces siluriennes de la Bohême . . Tabl. id. id. Résumé . Tabl. Espèces siluriennes des contrées étrangères . . Tabl. Espèces dévoniennes id. . Tabl. Espèces carbonifères id. . Tabl. Espèce permienne du Kansas . Tabl. Espèces d’Ecosse et d'Amérique . Nr. INT: Nr. Nr. Nr. Nr. Nr. Nr. Nr. Nr. Nr. Nr. Nr. Nr. XLV pour . 368). . 870). . 371). ). 373). . 375). . 376). . 877). . 379). . 394). . 399). . 404). . 405). . 407). . 410), . 413). . 413). . 434). . 438). . 439). . 440). . 443). . 465). . 466). . 467). . 468). . 479). . 479). . 482). . 487). . 489). . 491). . 505). XLVI INTRODUCTION. 2% Série: Genres à ouverture composée. Genre Adelphoceras . Barr. Espèces de Bohême . . . . . . . . . . . . . . . . .(p. 506). Genre Hercoceras . . Barr. Espèces de Bohême . . . . . . . . . . . . . . . . .(p. 506). Genre Lituites . . .Breyn. Espèces siluriennes de toutes les contrées . . Tabl. Nr. 48, (p. 508). S.-g. Ophidioceras . . Barr. Espèces siluriennes de diverses contrées . . Tabl. Nr. 49, (p. 510). Genre Phragmoceras . Brod. Espèces siluriennes de toutes les contrées . . Tabl. Nr. 50, (p. 512). Espèces siluriennes, dévoniennes et carbo- Genre Gomphoceras . Sow. { A un en Tabl. Nr. 51, (p. 515). Li Types hétérogènes. Genre Nothoceras . . Barr. Espèce silurienne de Bohême . . . . . . . . . . . . .(p. 520). { Espèces siluriennes de Bohème, de Suède | Genre Bathmoceras . Barr. | etre [ Le (D #02 0): NB. Nous ferons remarquer que, outre les tableaux des Nautiles paléozoiques qui viennent d’être mentionnés, nous avons encore présenté des tableaux nominatifs, comprenant diverses séries de Nautiles des terrains mésozoiques et tertiaires. Il serait inopportun d'indiquer ici séparément chacun de ces tableaux; mais nous constatons, qu'ils portent les Nr. 26—27—27 A—28—29—29 A—30— 30A—31—32-—32A—32B occupant les p. 445 à 464 de notre texte qui va suivre. Nous allons indiquer les rectifications à faire aux énumérations de notre Répertoire, pour le genre Orthoceras, pour les 3 sous-genres Endoceras, Gonioceras, Huronia et pour le genre Tretoceras. Nous ajouterons quelques observations importantes au sujet de l’énumération des espèces du genre Orthoceras, appartenant aux faunes dévoniennes, carbonifères, permiennes et triasiques. Nous terminerons par le tableau A, qui présente l’énumération résumée de tous les Nautilides paléozoiques et la distribution verticale des espèces. Enumération rectifiée des espèces du genre @rhoceras. Orthocères des faunes siluriennes. 1870. Dans notre Répertoire, les espèces d’Orthocères, énumérées comme appartenant aux founes tsiluriennes 6 eleVAlent AUMMOMOLeNTe) RENE CRC DCS CU DD TOO) Pour obtenir le nombre réel des espèces siluriennes aujourd’hui connues, il convient de faire subir à ce nombre les rectifications suivantes : I Additions. 1. Espèces nouvelles de Bohême, découvertes ou nommées depuis 1870: . Orth. divulsum, Barr., P1.187.| 7. Orth. nascens, Barr., PI. 427. | 11. Orth. perturbans, Barr., PI. 469. embryo, Barr. PI. 427. O0. nescium, Barr.,|PI. 239. | 12. O. reconditum, Barr, PI. 491. eminens, Barr., PI. 469. var. de Panderi, Barr.,fPI1. 365. [O. resurgens, He 357 evocandum, Barr., PI. 262.| 9. O. nucellarum, Barr., PI. 467. 18 Var. de dulce, Barr., cermanum, Barr., PI. 463. 10 O. perornatum, Barr. |PI. 343. | 14. O. scabiosum, Barr., PI. 467. intrudens, Barr., PI. 492. “[Var. detruncatum, Barr. ( PI. 448. SR c00co INTRODUCTION. XLVII 2. Espèces nouvelles des contrées étrangères nommées depuis 1870: France . . . 1. Orth. Guerangeri . . Trom. | Russie . . . 5. Orth. interpretandum. . Barr. 2. O. Thomsoni . . . . Barr. | Franconie . . 6. O. Franconicum . . Barr. Angleterre. . : : 3. O. fluctuatum. . . . Salt. | Belgique . . 7. O. Belgicum . . Malaise. Snède :.: 2. 4° O: NORACANS EN BA | RONION ES NS 0; Ortoni . . . . Meek. 3. Espèces omises sur le Répertoire de 1870: f 1. Orth. subarcuatum . . . Portl. J 5. Orth. clavatum . Hall. (brévic.) ART Ne LRO PES DR re Sal HONOR (T6: O0. neve 2 Hall: ne f Bol. 7. O. Portlocki . Stok. (Huron.) Suède. . | 3. O. imbricatum . I non Wahl. Canada" 8.40. Sp. FPS 10R (Huron.) | 4. O. verticillatum . . Hagen. ; ; 9. O. Ozarkense . . Shum. Missouri : MN non primigenium . . Vanux. Vermont . . 10. O. Hageri eme Hall 4. Espèces, dont l'identité admise est peu probable, à cause de la position différente du siphon. Nous les avons indiquées par un point de doute (?) dans nos tableaux nominatifs: Angleterre. . 1. Orth. Brongniarti? . . Troost. Mhoringe f 8. Orth. Bohemicum?. . . Barr. HO anellanr-# 2" Conr U9. 0. styloideum? . . . Barr. 3. O0. bacillum? NE Eichw. (10. O. dimidiatum?. . . Sow. Russie 0e Ie - + + Sow. Franconie . TT 0. gregarium? . . . SOW. 5. O. ibex?. . . . . . Sow. (12. O. regulare? . . . Schlot. 6, 0: Ludense?..72 50. TO: tenue?» - . . …_ Wah. | Wisconsin. . 13. O: angulatum? . . Wal. Nous ferons remarquer, que toutes les espèces à ajouter à notre énumération de 1870 sont comprises dans les tableaux nominatifs que nous présentons, au sujet de la position du siphon, savoir: Pour les espèces de la Bohême, (p. 368 à 377). Pour les espèces des contrées étrangères, (p. 379). Fr D'étdunert irons. 1. Quatre espèces d’Orthocères ci-après nommées, que nous réunissons maintenant avec les ÆEndoceras. RO URRAMANCRIE ERNEST 3. Orth. (Cameroc.) Trentonense . . Conr. DO MEMOontréalense re Pre Bill: 407 (Colpoc.) virgatum . . . Hall. 2. Orth. sp., Matthew, attribué à la faune primordiale de New-Brunswick. L'existence de cette espèce n’a pas été confirmée. 3. Espèces identiques, deux fois répétées dans notre Répertoire: OrthrcamteunePlontl non Minse)=Chiineatum EN NF AIl 2.10; crassiventre . Wahl. = NCOCRI ARE NES Chiot 340: Dali "tant —" COLUNNATE MAT ET 4. O. Scammoni. . M'Chesney. NADIA UNIES NT ER AT an]: 5.0 remotum . . Salt. IE VACATIONS URI LE Der HER Alt. g* XLVIII INTRODUCTION. D’après ces documents, la somme totale des Orthocères siluriens, évaluée en 1870 à . 851 doit être augmentée des espèces ci-dessus énumérées: 1. — 14 2. — 8 SE DURS ETAT SD SO TNT UeRELEEE ANSE ER ts LR Re 4 —13 L EnSEMD1Er DUT MAT UULE-REErRE ENS ARE Aer er A ETES DE Espèces à déduire: 1. —4 2. —1 LOF Re EE A NE RE ER TL AE SUN TT Re TE TES ME TT) 3. —5 Nombre final des espèces siluriennes distinctes . . 886 Orthocères des faunes dévoniennes. Nous présentons l’énumération de tous les Orthocères dévoniens à notre connaissance, dans une série de tableaux nominatifs Nr. 10 (p. 394). Ces tableaux, destinés à nos recherches relatives à la position du siphon, comprennent toutes les contrées dévoniennes, explorées jusqu’à ce jour. Dans chacune d’elles, nous indiquons les espèces déjà nommées, en distinguant par des caractères italiques celles qui se répètent horizontalement. Les nombres placés au bas de chacun de ces tableaux renferment donc toutes les espèces à notre connaissance, qui peuvent être considérées comme indépendantes. Ces nombres ont été rapprochés sur notre tableau synoptique Nr. 16 (p. 416) destiné à montrer les diverses positions du siphon. Une colonne spéciale, à la suite de celles des Orthocères dévoniens, indique le total des espèces indépendantes dans chacune des contrées. Ce total est aussi calculé pour chacune des grandes zones paléozoiques, savoir : Grande#zone centrale d'EUTOpe EM ER ER ERP TA RE AR RE ER ER Grandeszonessepientonale EUTOpDE EP RER Re nl EnandezonessepientrionaAle ed AMÉTIQUE METEO NT EN RE RER EnSEMPIEN SM Ne ED PR TE ST À] La zone septentrionale d'Europe prédomine de beaucoup par sa richesse sur les deux autres zones. Nous rappelons, que divers paléontologues ont admis l'identité de quelques espèces siluriennes, avec des formes dévoniennes. Ce fait est important en lui-même et il serait inutile de s'occuper ici des conséquences qu'il pourrait avoir. Mais, il nous importe de constater l’inexactitude des assimilations en question, dans le but de présenter une énumération exacte de toutes les formes distinctes du genre Orthoceras, durant son existence entière. Nous croyons donc convenable de reproduire ici les documents, que nous avons déjà publiés en 1870 dans notre Distribution des Céphalopodes, p. 211, 4°, et p. 385, 8°, au sujet de 4 espèces, supposées identiques dans les faunes siluriennes et dévoniennes, d’après les assertions de divers auteurs. Nous avons seulement complété ces documents dans quelques détails. INTRODUCTION. Û XLIX 1. Orth. bicingulatum, Sandb., type dévonien. (Ver- Orth. bicingulatum? Sandb., espèce silurienne du stein. Nass., p. 162, PI. 18, fig. 3.) calcaire à Orthocères en Russie. (Leth. Ross. VIT. p. 1203.) Section elliptique — cloisons serrées — siphon cen- M. le Chev. d’'Eichwald n’a adopté ce nom, qu’en tral, filiforme — test orné de stries transverses, saillantes | exprimant un doute très légitime, au sujet de l’identité de et obliques, entre lesquelles se trouvent des stries parallèles, | ce fossile avec le type dévonien. Dans sa description sans très fines. figures, il constate, que le siphon est excentrique et que le test présente à la fois des stries transverses et des stries longitudinales, dans les spécimens Russes. Ces différences s’opposent à l'identité des formes publiées sous le même nom. 2. Orth. ellipticum, Münst., type dévonien. (Beitr. Orth. ellipticum? Münst., espèce silurienne du cal- LIT, p.97, Pl. 18; fig. 2) caire à Orthocères en Russie. (Leth. Ross. VIT, p. 1210, sans figures.) Fragment qui ne montre, ni cloisons, ni siphon. M. le Chev. d'Eichwald mentionne le siphon central Cependant, Münster indique le siphon comme central et | et la section transverse elliptique. Mais, il indique l’espace- les cloisons comme très rapprochées. On ne conçoit pas | ment des cloisons comme étant de 8 lignes, c. à d. très pourquoi il ne les a pas figurés. La section transverse est | considérable, pour une largeur d’un pouce et demi. notablement elliptique. D'après ces documents, l'identité de ces deux fossiles est loin d'être prouvée. 3. Orth. striatulum, Sow., type dévonien. (Phallips Orth. striatulum ? Sow., espèce silurienne du cal- Pal. Foss. p. 112, PI. 43, fig. 212.) — (MCoy, Brit. Pal. | caire à Orthocères, en Russie. (Leth. Ross. VII. p. 1234, Foss. 24 Fase., p. 406.) sans figures.) Forme conique, dont l’angle apicial est d'environ M. le Chev. d’Eichwald indique le siphon comme 21° d’après la figure citée. Anneaux un peu obliques et | distinctement excentrique. Il constate que les anneaux très très espacés. (Cloisons moins espacées que les anneaux; | prononcés et espacés sont coupés par des stries longitudi- stries longitudinales fortes, alternant avec des stries paral- | nales également grosses. lèles plus fines. M’Coy indique une section transverse ellip- | tique et un siphon excentrique. Cette différence dans les ornements et l'incertitude au sujet de la concordance de la grande chambre, des cloisons, de la forme et de la largeur du siphon, ne per- | mettent pas de considérer l'identité de ces deux formes | comme certaine. 4. Orth. tenuistriatum, Münst., type dévonien. (Beitr. Orth. tenuistriatum ? Münst., espèce silurienne de TIT,, p. 102, PI. 20, fig. 4) la faune seconde, en Angleterre, (WMCoy, Brit. Paul. Foss. 24 Fasc., p. 317,) non figurée. Le seul spécimen décrit et figuré ne permet de Le caractère principal consiste dans des stries ser- reconnaître, ni la distance des cloisons, ni la position du | rées, longitudinales. Il s'accorde donc avec celui qu'indique siphon. Son seul caractère consiste dans des stries longi- | Münster pour l’espèce dévonienne. Mais M'Coy indique tudinales, très fines et très serrées, comparées à des che- | une section transverse largement elliptique. La position veux par Münster. La forme de la section transvérse n’est | du siphon, la forme de ses éléments sont aussi inconnues pas indiquée, mais on peut penser qu’elle est circulaire. | dans le fossile silurien assimilé au type dévonien de Fran- comme celle de l’espèce précédemment décrite et figurée | conie. Comme celui-ci est lui-même très imparfaitement sur la même planche, Orth. striato-punctatum, Münst. | connu, d’après un seul caractère, il serait impossible d’ad- avec laquelle Münster suppose qu'on pourrait confondre | mettre comme certaine l’assimilation indiquée par le Prof. les jeunes individus. M'Coy. Les documents qui précèdent nous semblent donc constater, que les faunes siluriennes et les faunes dévoniennes ne possèdent jusqu'à ce jour aucune espèce réellement identique du genre Oréhoceras. A cette occasion, nous prierons les savants de remarquer que, sur nos tableaux nominatifs déjà cités pour les espèces dévoniennes, nous avons cru devoir désigner chacune d’elles par le nom qui lui a été attribué par l’auteur qui l’a décrite ou figurée. Mais, dans les cas où l'identité supposée avec une espèce étrangère déjà décrite, ne nous paraît pas exister, comme pour les 4 espèces dont nous venons de discuter l'indépendance, nous plaçons un signe de doute (?) après le nom spécifique, pour montrer que l’espèce en question nous paraît différente et ne doit pas être comptée comme une répétition horizontale. À Enfin, ne pouvant consulter tous les documents originaux relatifs aux Orthocères dévoniens, nous avons reproduit, d’après une bienveillante communication manuscrite de M. le Doct. J. J. Bigsby (1873), les noms de 6 espèces, disséminées dans divers pays d'Europe et d'Amérique. L'indépendance \ de ces Orthocères reste à confirmer. D’après ces explications, le nombre des Orthocères dévoniens, qui peuvent être considérés comme spécifiquement indépendants, s'élève aujourd’hui, comme nous venons de le constater, à . . . .131. L INTRODUCTION. Orthocères des faunes carbonifères. Dans le tableau nominatif Nr. 11, (p. 399) nous avons énuméré tous les Orthocères, qui appar- tiennent aux faunes carbonifères. Nous constatons, comme au sujet des espèces dévoniennes, que cette énumération à été entreprise pour la recherche relative à la position du siphon. Les nombres fournis par nos tableaux nominatifs sont rassemblés dans le tableau général Nr. 16, (p. 416). La première des colonnes consacrées aux faunes carbonifères présente le total des espèces distinctes dans chacune des contrées. Nous calculons aussi la somme des espèces pour chacune des grandes zones paléozoiques, dont la richesse est indiquée par les chiffres suivants: Grande zone/centrale EUTOPE SERRE ER LE PM RRRer ne Se Granderz0neNSEDIentTOonaleMT I EUTODE AE T0 Granderzonelseptentrionale PME QUES NP NE ER RS ENS ÉMOLE NE MALTE Ja) On voit, que la grande zone septentrionale d'Europe concentre le plus grand nombre des Orthocères carbonifères, comme elle présente aussi la très grande majorité des espèces dévoniennes. Nous rappelons que, dans notre Distribution des Céphalopodes, 1870, p. 211, 4%, et p. 387, 8°, nous avons cité 3 espèces, qui avaient été indiquées par M. M. d’Archiac et de Verneuil, comme se propageant à partir du système dévonien dans le système carbonifère. (Ce fait ne nous paraissant pas reposer sur des preuves suffisantes, il nous semble convenable d'exposer ici les documents, qui tendent à démontrer, au contraire, l'indépendance spécifique des Orthocères assimilés dans les deux faunes successives. iË Orth. cylindraceum, Klem., type carbonifère. (Æem. Ann. philos. V, PI. 31, fig. 3.) — (M Coy, Brit. Pal. Foss. 3rd Fascic., p. 569.) Ne pouvant pas consulter la description et les figures originales de Fleming, nous apprenons par la description du Prof. M'Coy, que la section est presque circulaire, le siphon large, presque central, les loges aériennes nombreu- ses, les cloisons très légèrement ondulées, la surface très finement striée en travers. M’Coy ajoute, que les spécimens originaux du Devonshire figurés par Sowerby sous le même nom de Orth. cylindraceum sont des fragments indéter- minables, qui sont sous ses yeux, et qui ne peuvent être rapportés avec certitude ni à cette espèce, ni à aucune autre. Il est donc loin d’affirmer l'identité entre la forme carbonifère primitive de Fleming et la forme dévonienne de Sowerby. Portlock décrit sous le nom de Orth. cylindraceum, Sow., une espèce carbonifère d'Irlande, qu’il déclare différer de Orth. cylindraceum, Flem., par ses cloisons parfaitement rectilignes et par leur distance plus grande. Nous remar- quons que cette description ne mentionne point les appa- rences du test. (Geol. Rep., p. 390. 1843.) Dans tous les cas, nous devons admettre parmi les Orthocères carbonifères deux formes nommées Orth. cylin- draceum, l'une par Fleming et l’autre par Portlock. Orth. cylindraceum ? Sow., espèce dévonienne. (Phil. Pal. Foss., p. 113, PI. 43, fig. 213 abc.) Sous ce nom, le Prof. Phillips réunit 3 morceaux figurés, qui ne présentent pas entre eux des apparences d'identité. La surface est lisse, suivant la description, mais couverte de stries transverses dans le spécimen fig. €. L’angle apicial des 3 fragments diffère notablement, surtout entre a et b. Le Prof. Phillips indique lui-même un doute par rapport à l’association du spécimen fig. e avec les 2 autres. Ainsi, le test serait lisse et par conséquent ne reproduirait pas le caractère de l’espèce primitive de Fleming. D'ail- leurs, l’état très incomplet des fragments figurés ne peut pas nous autoriser à admettre l'identité des spécimens dévoniens avec ceux du calcaire carbonifère, jusqu’à plus ample information, surtout après le témoignage du Prof. M’Coy, que nous venons de rappeler. INTRODUCTION. LI II. Trois formes carbonifères indépendantes, dont les noms suivent, ont été identifiées avec Orth. laterale, Phill., espèce dévonienne. Les 3 formes carbonifères sont les suivantes: 1. Orth.undulatum, Sow., type carbonifère. — (Min. Conchol., PI. 59) a été postérieurement nommé Orth. So- werbyi par M'Coy. (1855, Brit. Pal. Foss. 3r4 Fasc. p. 573.) Son indépendance spécifique est reconnue par ce savant. 2. Orth. laterale, Phill. (Geol. of Yorkshire, PI. 21, fig. 8) est une seconde espèce carbonifère, indépendante de la première. Cette indépendance a été reconnue par M’Coy (Brit. Pal. Foss. 3r4 use. p. 572.) 3. Orth. subimbricatum, Portl., (Geol. Rep., p. 391) paraît également indépendant d’après le texte de Portlock, qui le compare avec Orth. undulatum, Sow., laterale, Phill., et “mbricatum, Wahl. Nous allons les comparer. Orth. laterale, Phil, (Pal. Foss. fig. 205 a) espèce dévonienne, est admise par le Prof. M’Coy comme iden- tique avec Orth. subimbricatum, Portl., et comme se trou- vant dans le calcaire carbonifère. Mais, nous ferons remar- quer, que le spécimen fig. 205 a, figuré par Phillips, est très incomplet et ne montre ni la forme de la grande cham- bre, ni les ornements du test, qui sont décrits par le Prof. M’Coy dans l’espèce carbonifère supposée identique. Cette assimilation reste donc toujours incertaine. En comparant les descriptions des divers auteurs, que nous venons de citer, on ne peut s'empêcher de remar- quer, que celles qui paraissent les plus complètes, savoir celles de M’Coy et de Portlock, ne sont accompagnées d'aucune figure. Cette circonstance contribue à rendre plus difficile la comparaison entre les diverses formes que nous venons d’énumérer. D'un autre côté, le Prof. Phillips, qui a donné di- verses figures sous le nom de Oh. laterale (Geol. of Yorksh. Pl. 21) — (Pal. Foss. PI. 41, fig. 205) a associé des spécimens qui sont apparemment d’une nature spécifique différente et d’ailleurs très incomplets. Ainsi, s’il reste encore quelque obscurité au sujet de l’indépendance ou de l’identité de plusieurs des formes nommées, elle ne peut être attribuée qu’à l’insuffisance des documents existants. Dans tous les cas, nous n’avons aucune preuve suffisante pour admettre, que l’une de ces formes, sous un nom quelconque, se propage des faunes dévoniennes dans les faunes carbonifères. III. Orth. giganteum, Sow., type carbonifère (Min. Conch. PI. 246) a été reproduit par divers paléontologues comme appartenant à cette faune. Nous citerons seulement Phil. Geol. of Yorksh. PI. 21 et de Koninck. Animaux foss. de Belgique, p. 510, PI. 46... & ... Cette espèce peut être considérée comme très répan- due dans la faune du calcaire carbonifère et facile à recon- naître, à cause de ses grandes dimensions et de son siphon central, relativement large et composé d’éléments sphé- roidaux. Mais, M. de Koninck figure, sous le nom de Orth. giganteum, Sow., 2 spécimens, qui offrent un siphon notable- ment excentrique, savoir, PI. 45, fig. 3 et PI. 47, fig. 1. Pour ce motif, nous croyons, que ces 2 spécimens appar- tiennent à une espèce indépendante, qui est énumérée comme telle sur notre tableau nominatif, relatif à la Bel- gique, (p. 401.) Orth. giganteum, Sow., est énuméré parmi les espèces dévoniennes par M. M. d’Archiac et de Verneuil, sur leur tableau de distribution des fossiles dévoniens des provinces rhénanes. Les localités citées par ces savants sont: Elbers- reuth? et Gerolstein.- Au sujet de Elbersreuth, il y a erreur, en ce que tous les fossiles de cette localité sont siluriens, sans qu’au- cun d’eux puisse être identifié avec Orth. giganteum. Quant à la localité de Gerolstein, nous n’avous con- naissance d'aucun ouvrage, qui présente une indication quelconque tendant à faire supposer, que Orth. giganteum a été trouvé dans ses environs. Ainsi, nous ne pouvons attribuer qu’à une erreur la propagation supposée de Orth. giganteum, à travers les faunes dévoniennes et carbonifères. Les observations comparatives, qui précèdent, nous semblent suffisantes pour constater, que la supposition de quelques espèces d’Orthocères communes aux deux systèmes dévonien et carbonifère reposait sur des documents inexacts. Nous considérons donc notre tableau nominatif Nr. 11, p. 399, comme présentant la série des espèces, qui appartiennent aux faunes carbonifères et qui peuvent être admises provisoirement comme indépendantes. Nous disons provisoirement, parceque plusieurs de ces espèces n’ont pas été figurées. Les unes appartiennent à l’Europe et les autres à l'Amérique septen- LI INTRODUCTION. trionale. Parmi ces dernières, quelques-unes ont été décrites par M. le Prof. Winchell. Mais, ses descriptions sans figures ne permettent pas un jugement définitif, sur la nature spécifique. Quelques autres Orthocères carbonifères ne nous sont connus que par les noms, qui nous ont été communiqués par M. le Doct. J. J. Bigsby, en 1874, comme extrait de son Thesaurus carbonicus, manuscrit. En appelant ainsi l'attention sur les incertitudes, qui peuvent encore exister au sujet de quel- ques espèces carbonifères, nous devons adopter pour notre énumération le nombre déjà indiqué ci- DESSUS CN Mr ane DESERT ER CE LEE an ON A PE AU A A ASE PE PONS NE eV KE Ce nombre comprend les espèces des 3 grandes zones paléozoiques, dont l’une, c. à d. la grande zone centrale d'Europe, n’a encore fourni jusqu'à ce jour aucun Orthocère, introduit dans la science, à notre Connaissance. Orthocères des faunes permiennes. . Le nombre des espèces des faunes permiennes ou du Dyas est jusqu'ici très restreint et se réduit aux suivantes : . Grandelzonefcentrale dPUrO pe EME EN RE EEE RER Se SE 0 Grande zonessepLentrIiOnAleNAEUTOPE NES RE PRET CC CNE 1 Grande/zonesseptentrionale ('AMÉTIQUE NU CCR OT CRE - 2 Pnsemble PSE 3 Nous ferons remarquer, que ces espèces sont énumérées sur nos tableaux nominatifs Nr. 12 (p. 404). Résumé de l’énumération des Orthocères paléozoïques. HSpéCes SIULIenN es TE RATE PP INRRNE dre Mister Er Te A Re een EC RE DO D À Espèces: dévoiennes An EE NRC ET RS a RO ET D ER PESTE BSpéces CATDONITETeS RE CNE AS pe SARA ARS EN A MT AN ERT L ESPÉCÉSADEEMICNNES er met ele ee PAC A NO EE ec NAN TE enr UE INe SRE er 1132 Orthocères des faunes triasiques. Le genre Orthoceras se propage dans les faunes triasiques. Nous constatons sur le tableau Nr. 13, p. 405, que la région des Alpes Autrichiennes a déjà fourni 12 espèces de ce type et qu’une espèce indépendante a été aussi découverte dans la région de l'Himalaya. En outre, M. le Doct. Gabb a décrit et figuré, sous le nom de Orthoc. Blakei, une espèce découverte dans les dépôts triasiques de la Californie. Il existerait encore 3 à 4 formes d’Orthocères, non comprises parmi les précédentes et provenant également de la région des Alpes. Mais, comme elles n’ont été ni décrites, ni nommées, nous devons en faire abstraction en ce moment. Les 14 espèces, que nous prenons en considération dans les faunes triasiques, ont été énumérées nominativement sur notre tableau Nr. 13 (p. 405). Nous rappelons que, d’après les belles recherches de M. le Doct. Edm. v. Mojsisovics, tous les Orthocères, dont on a admis l'existence dans les faunes du Lias, doivent être transférés dans le genre Aulacoceras, v. Hauer. INTRODUCTION. LIT Ainsi, l’ensemble des espèces du genre Orthoceras, connues jusqu'à ce jour, se compose comme il suit: : Espèces EAUNESÉPAIÉOZOIQUES EM ES ER NE LT ie er cc care ee pe allo BAUNESÉTIASIQUES AE NPA EN RS AC NE EU Te ET ET re op eee ne lé TOTAIMES EN RENE M RO TR Ce MTETAIG Ce nombre total, 1146, est invoqué fréquemment, pour le contrôle de nos tableaux, dans les études générales qui suivent. Enumération des Enaoceras. 1870. Le nombre des espèces du sous-genre Ændoceras énumérées dans notre Répertoire, EUR, QE LEGS ROSE EM SE RARE ARENA RE TO ANSE AC RE AE ES RE PRES LEE © STE | A ce nombre, il faut ajouter: 1. Les 4 espèces suivantes, transférées du genre Orfhoceras au sous-genre Endoceras . . . 4 1. Endoc. (Orth.) Lamarcki . . . . Bill. 3. Endoc. (Cameroc.) Trentonense . Conr. JE. (Orth.) Montréalense . . . Bill. 4. E. (Colpoc.) virgatum . . . Hall. 2. Endoc. commune, Eichw. (non Orth. commune, Wahl.) précédemment énuméré dans notre RépentoiressouselemmomidetOrth- Commune NEnNRUSSIE EM NN CE ET CN ON CRC I 3. Une espèce de Suède représentée par son siphon isolé, sur notre PI. 441, fig. 28 à 30 1 ESC IEEE NE ACL ERA MERCURE ME AIRE A déduire l'espèce de Russie, antérieurement nommée Ændoc. cancellatum, Eichw. sur notre Répertoreletaquinestneellement LUNONAOCETAS EN CE NE EEE NT 1 Restetlebaomhre desrespeces ISIN ACL SE CT DC CC LC Ce chiffre est identique avec celui que nous avons exposé sur notre tableau Nr. 14, qui présente q ; l’énumération nominative de tous les Ændoceras connus, (p. 407). Nous ferons remarquer que, dans ce tableau, nous désignons par le nom de ÆEndoc. Verneuil, le siphon isolé, qui a été figuré sur notre PI. 236, comme appartenant à une espèce jusqu'ici indéterminée de ce sous-genre et provenant des Etats-Unis d'Amérique. Enumération des Gonioceras. 1870. Le nombre des espèces du sous-genre Gonioceras, énumérées dans notre Répertoire PDC SN A TE RE RO RE ET ME ICONE LT M PEN ONE EAN RTE fee. Ce nombre n’a pas varié jusqu’à ce jour, mais, en présentant l’aperçu historique relatif à ce sous-genre, dans la troisième partie de notre texte, p. 757, nous avons fait remarquer que le spécimen du Canada figuré par M. Billings, sous le nom de Gonioc. anceps, Hall, présente un siphon plus rapproché du centre que les spécimens typiques de New-York. Il reste à constater si cette apparence correspond à une différence spécifique. Pour ces 2 espèces, voir la p. 410. LIV INTRODUCTION. Enumération des Harronia. 1870. Le nombre des espèces du sous-genre Æuronia, énumérées dans notre Répertoire ÉTAIT Re LR OR ERA TE te RER R CNE SA M VE MRC IL Je NU UE PER RDS 10 ATOS CO CAD A ce nombre, il faut ajouter une espèce nouvelle, que nous nommons Æuron. Romingeri, PI. 474 et Texte, partie III, p. 758 M na ERA eh me T EE TP NS OT Del TE Te) CSM ARR CRE RAR STAND MERE Lo LU CP Al Parmi les 10 espèces de notre Répertoire, nous avons reconnu, que Æur. (Orth.) canadensis, Bill. est identique avec Æur. vertebralis, Stok. Nous avons aussi reporté parmi les Orthocères Æur. Portlocki, Stok., ainsi que l’une des deux espèces indiquées par Stokes par la notation sp. Ainsi, ces 3 espèces doivent être déduites du nombre total des Huronia ‘. . . . . . . . 8 Le nombre des espèces distinctes de ce sous-genre est done réduit à. . . . . . . . . . 8 Nous ferons remarquer, que nous avons donné le nom de Æuron. distincta à la seconde des 2 espèces, que Stokes désigne seulement comme sp. Toutes les espèces maintenues dans le sous-genre Huronia sont énumérées sur notre tableau Nr. 15 (p. 413), qui présente en même temps tous les documents relatifs à leur origine. Enumération des Frefoceras. Bien que l'indépendance du genre Zretoceras ne soit pas hors de doute, nous avons cru devoir maintenir sous cette dénomination 3 espèces siluriennes, dont 2 appartiennent à l'Angleterre et 1 à la Bohème. Le lecteur pourra consulter, au sujet de ces espèces, la notice que nous avons publiée en 1874, dans la troisième partie de notre texte, p. 800. Résumé numérique de toutes les espèces, qui peuvent être associées dans le genre Orithoceras, dans ses 3 sous-genres ÆEndocerus, Gonioceras, Huwronia et dans le genre Fretoceras. Nous pouvons maintenant faire la somme de toutes les espèces, qui représentent en ce moment, soit le genre Orthoceras, soit les 3 sous-genres qui lui sont associés, soit enfin le genre douteux Tretoceras, en connexion intime avec Orthoceras. Espèces Orthocères paléozoiques RE ere LEE Orthocères triasiques : : 14 Sous-genre Ændoceras . : 46 Sous-cenre Gonioceras . 2 Sous-genre {uwronia . ARTE S RENE ee on ARTE D 8 Total pour Orthoceras et ses 3 sous-genres . . . . . . 1202 Genre Tretoceras Se MM RE OMENERE 0 RS EEE A PA SENS 3 Total général L'URL EEE EME EL 205 INTRODUCTION. LV Ce nombre est identique avec celui que nous avons calculé à la suite de notre tableau synop- tique Nr. 16, (p. 418) montrant la répartition des espèces des mêmes genres et sous-genres entre les 3 principales positions du siphon. Après avoir exposé, sur les pages qui précèdent, l’énumération de toutes les espèces de Nautilides, qui peuvent être associées sous la dénomination du genre Orfhoceras, comprise dans le sens le plus étendu, €. à d. avec ses 3 sous-genres et le type douteux Zretoceras, il nous reste à présenter l’énumération semblable des espèces réunies dans tous les autres types de la même famille. Ce travail est très simple, parceque pour chacun de ces types, genres ou sous-genres, nous avons dressé un tableau spécial, nominatif, sur lequel sont rangées toutes les espèces de la Bohême et des contrées étrangères, qui peuvent lui être attribuées. Nous n'avons done qu'à reproduire ici les totaux inscrits au bas de chacun de ces tableaux particuliers. Ces tableaux sont indiqués, pour chaque type, au commencement de la présente énumération (p. XLWY). On remarquera que, dans ces tableaux, nous avons distribué les espèces étrangères dans les groupes établis pour les espèces de la Bohême, lorsque cette introduction était limitée à un petit nombre de noms. Mais, dans d’autres cas, comme pour les genres Nautilus, Gyroceras, Cyrtoceras, le nombre relativement considérable des espèces étrangères nous a obligé à les placer dans des tableaux distincts. Le tableau suivant À expose le résumé synoptique de notre énumération générale des Nautilides paléozoïiques. Il présente en même temps la distribution verticale des espèces de chaque type, entre les grandes faunes paléozoiques, successives. Par exception, nous avons compris sur notre tableau À 14 espèces d’Orthocères, qui appartiennent aux faunes triasiques, parcequ’elles sont les derniers représentants de ce genre. Au contraire, pour le genre Nautilus, qui se propage à travers toutes les faunes mésozoiques et tertiaires et qui est aussi représenté dans la faune actuelle, nous nous sommes borné à la stricte énumération des espèces paléozoiques. LVI INTRODUCTION. Tableau A. Enumération résumée de tous les Nautilides paléozoiques et distribution verticale des espèces, dans les grandes faunes. Voir ci-dessus (p. XLV) l'indication des divers tableaux, sur lesquels les espèces sont énumérées pour chaque genre, ow sous-genre. PTE Faunes Faunes paléozoiques Rare Ë { mésozoiques —— Total général par type Siluriennes | Dévo- | Carbo- | Permi- 5 Genres et sous-genres II | TIT Iniennes || niferes || ennes Triasiques Types à ouverture simple. | Trochoceras. . . . es = | Nautilus . . . . . . Linné. Gyroceras . . . . . . Konck. Lituunculus . . . . . Barr. s.-g. Discoceras . . . ... Barr. : ; 5 é Cyrtoceras . . . . . . Goldf. © 6 475 8-0. Pilocenas Salt 5 : . o . 6 Ê 132 paléoz. 14 triasiq. 46 . Orthoceras . . . . . Breyn. s.-g. Endoceras. . . . . Hall. © © I © Où À à ND = =] s.-g. Gomioceras. . . . . Hall. = [En So AUTOMNE OSIOR: Tretoceras . . . . . . Salt. mi Lie] Types à ouverture composée. Adelphoceras . . . . . Barr. Hercoceras . . . . . . Barr. HAUTES CE Breyn- s.-g. Ophidioceras . . . . Barr. Phragmoceras. . . . . Brod. Gomphoceras . . . . . Sow. Types hétérogènes. Nothoceras . . . . . . Barr. Conoceras . . . . . Bronn. 4 457 1169 ITotalndes Nes peces prise ENCON| — Sidérationidans Moses || RE O1) Bathmoceras . . . . . Barr.)| I1 convient d’ajouter à ce nombre les 20 espèces primitivement as- sociées sous le nom de Zatuites et qui n’ont pas été portées sur notre tabl. Nr. 48 (p. 508) ci. Mais il faut retrancher les espèces triasiques du genre Orthoceras Ainsi, le nombre total des Nauti- lides paléozoïques s'élève à . . INTRODUCTION. LVII Si l’on veut calculer le nombre total des Seb Ne PS de il convient d'ajouter au nombre des Nautilides . , . . $ Er Ci 2 LIGNESNeces les sommes partielles qui suivent, mais qui, pour la una ne Een pas être indi- quées par nous avec une complète exactitude. Bohême 13 Famille des Ascocératides (toutes les espèces sont | Angleterre: 1 e SIUMENNES) EE Er En ce. lINOnwégeS: il de Canada: 4? Sn f Bohême: 1 Bactrites . . . Sandb. © | Russie: 1 19 dévoniens . . d'Europe: 11 : siluriens de . Bohème: rés Famille ; 3 Dear { d'Europe: 165 | des NT. | dévoniens . DORE ED Al, E STORE: EX Goniatites . . de Haan. | d'Amérique: 15 ( 320 Goniatides. : Le … f d'Europe: 86 | CarDONIICTER. ne e 123 | d'Amérique: 37 ] Clymenia . ... ns | LR f d'Europe: 34 | FE ? dévoniennes . CE AE 37 (Voir ci-après, p. 734.) | | d'Amérique : 32/ Ensemble CIE ee ee 0507. cspèces Nous prions le lecteur de remarquer, que tous les nombres relatifs aux faunes dévoniennes et carbonifères, qui viennent d'être cités, sont empruntés à un tableau, que M. le Doct. Bigsby a eu la libéralité de nous communiquer, au commencement de l'année 1874. Depuis cette époque, ces nombres peuvent avoir été augmentés ou modi- fiés d’une manière quelconque, dans les parties du Thesaurus, qui sont sous presse. Nous ajoutons, qu'en comparant les totaux obtenus par M. le Doct. J. J. Bigsby avec ceux que nous venons d'exposer dans notre énumération générale des Nautilides paléozoiques, nous trouvons que le savant anglais a enregistré de plus que nous: pour les Nautilides dévoniens . . . s | ee 1 px LE] POUR SANAUtIITERECAEDONTETES EE ES PU NN RTE LL. 160 Ces 132 espèces ne se trouvaient pas sur les documents à notre disposition et il est vraisemblable, que la plupart d’entre elles ne sont déterminées que dans des travaux manuscrits. En comprenant ces espèces dans la présente énumération, nous trouvons que la somme totale de tous les Céphalopodes paléozoiques, enregistrés jusqu’à ce jour, =) PE LE EG 2 es ENCRES ER AU SEM AIRE are RE RE CPL TER TT PO GS OR ES DRE Nous sommes heureux d’avoir cette occasion de rendre un nouvel hommage au zèle et à la constance inimitables, avec lesquels notre vénérable ami et doyen de tous les géologues, M. le Doct. J. J. Bigsby, a rassemblé les riches matériaux, qui composent son Thesaurus, dont les 2 dernières parties ne se feront pas longtemps attendre. LVIIT INTRODUCTION. IL Tableau de classification des Céphalopodes paléozoïiques. coquille droite ou enroulée dans un plan coquille en hélice coquille droite ou arquée, ou enroulée dans un plan coquille droite, ou arquée, dans un plan | | | | DR Ra te | | coquille } enroulée J droite J Goulot des cloisons des vers l'arrière Goulot ou siphon dirigé vers l'avant dre ème série coquille | série | Ouverture composée, ou contractée, non semblable à la section transverse Ouverture simple, semblable à la section transverse Famille des Goniatides, 1. Goniatites . de Haan | 2, Bactrites. Sandb. | | | Famille des Nautilides, Loges aériennes étendues sur tout le contour de la coquille. hélice à tours | contigus ou disjoints spire à tours} contigus J spire à tours | disjoints J spire avec | crosse droite J coquille | arquée coquille } droite Loges aériennes restreintes à avec loges aériennes persistantes aériennes persistantes { J sans loges | 2 | Barr.|| 3. Trochoceras . "7" 15. Adelphoceras . Barr. ® (Hall! 4. Nautilus. . Linné. | 16. Hercoceras . Barr. 5. Gyroceras . . Konck. | 6. “Lituuneulus Barre )mtre PRESS . Breyn. 7. *s.-g. Discoceras Barr. | 18. s.-8. Ophidioceras Barr. 8. Cyrtoceras . . Goldf. | 19. Fée Brod. 9. s.-g. Piloceras Salt. 10. Orthoceras . . Breyn. | 20. Gomphoceras . Sow. 11. s.-0. Endoceras . Hall. 12. *s.-0. Gonioceras . Hall. 13. *s.-0. Huronia Stok. 14. Tretoceras . Salt. Famille des Ascocératides, nl 21. Ascoceras Barr. | 23. Glossoceras . Barr. 2. (Aphragmites). Barr. état transitoire de Ascoceras (Suppl. p. 94.) Ouverture simple Types hété- rogènes. 24, Nothoceras Barr. 25. Conoceras Bronn. (26. Bathmoceras Barr. une partie du contour de la coquille. INTRODUCTION. LIX IV. Ordre des divisions et subdivisions principales, adopté dans l'exposition de nos Etudes générales sur les Nautilides paléozoiques. Nous divisons, comme il suit, nos Etudes générales sur les Nautilides paléozoiques. Chapitre I Chapitre IX. Chapitre III Chapitre IV Chapitre V. Chapitre VI Chapitre VII . Chapitre VIII Chapitre IX Siphon. ee ee ee ee a Texte: Partie IV. 1e Partie: Forme générale et courbure des Orthocères 2% Partie: Coup d'oeil sur la courbure, considérée dans l’ensemble des types des Nautilides . . Angle apicial de la coquille dans les Orthocères mn, ne om ame, 1° Partie: Section transverse de la coquille, dans les Orthocères . 2"° Partie: Section transverse de la coquille, considérée dans l’ensemble de la famille des Nautilides 1e Partie: Grande chambre dans les Orthocères . 2% Partie: Grande chambre de la coquille, considérée dans l’ensemble des Nautilides . Ouverture de la coquille dans les Nautilides paléozoiques me, 1°* Partie: Partie cloisonnée de la coquille dans les Orthocères 2e Partie: Partie cloisonnée de la coquille dans l’ensemble des Nautilides : . Dépôt organique dans les loges aériennes . Troncature normale ou périodique de la coquille, dans certains Céphalopo- des paléozoiques Etude I. Aperçu historique relatif au siphon des Orthocères . Etude IL. Définition et structure du siphon dans les Nautilides . Etude III. Continuité du siphon dans les Nautilides Etude IV. Position du siphon. 1° Partie: Position du siphon dans les Orthocères 2% Partie: Position du siphon dans l’ensemble des Nautilides 4 Etude V. Anomalies ou variations observées dans la position du siphon, en considérant l’ensemble des Nautilides Etude VI. Relations entre la position du siphon et les axes rectangu- laires de la section transverse: 1èe Partie: Dans les Orthocères. 2me Partie: Dans l’ensemble des Nautilides . LX INTRODUCTION. Page Etude VII. Relations entre le siphon et le coté ventral du mollusque: Chapitre IX . . 1eMPartie: Dans HeSNOEThOCÈTES CN EE GO Siphon (suite). gme Partie: Dans l’ensemble des Nautilides . . . . . . . 653 Texte: Partie V. NB. La pagination ne pouvant pas être indiquée en ce moment pour les Chapitres et Etudes qui suivent, se trouvera sur les pages placées en tête de la partie V du texte: { Etude VIIT. Forme et disposition des éléments du siphon: 1e Partie: Korme des éléments du siphon dans le genre Ortho- ceras et ses sous-genres. 9m Partie: Forme des éléments du siphon dans l’ensemble des Nautilides. 3% Partie: Disposition des éléments du siphon dans l’ensemble des Nautilides. “Etude IX. Largeur du siphon: Chapitre IX . . 1e Partie: Dans le genre Orthoceras et ses sous-genres. Siphon (suite). 9me Partie: Dans l’ensemble des Nautilides. Etude X. Anomalies dans la forme et le développement des éléments du siphon: 1ère Partie: Dans les Orthocères. 2% Partie: Dans l’ensemble des Nautilides. Etude XI. Fonctions et importance du siphon dans les Nautilides. Etude XII. Résumé général. Valeur des caractères fondés sur le siphon dans les Nautilides. Chapitre X . . . . Dépôt organique dans le siphon des Nautilides. Chapitre XXE . . . Test des Nautilides. Chapitre XIE . . . Epidermides. Apparences dérivant de la surface du manteau des Nautilides. Chapitre XIE . . Ligne normale et carènes sur les Nautilides. Chapitre XEV . . Progression des mollusques dans leur coquille. — Ascension et descente dans l’eau. Chapitre XV . . . Remplissage inorganique de la coquille des Nautilides fossiles. Chapitre XVI . . Dimensions de la coquille des Nautilides. Chapitre X VIE . . Partie initiale de la coquille des Nautilides. 1ère Partie: Description des spécimens montrant l'extrémité embryonnaire. Qme Partie: Observations générales sur la partie initiale. Chapitre XVIIL. . Distribution verticale des Nautilides. Chapitre XIX . . Résumé général de nos études sur les Nautilides. Nystème Nilurien du centre de la Bohème, #* Partie: — Recherches paléontologiques. Classe des Mollusques. Ordre des Céphalopodes. CS Etudes générales sur les Nautilides paléozoiques. Chapitre I. — 1°": Partie. Forme générale et courbure des Orthocères. Le fondateurs des genres Orfhoceras et Cyrtoceras, qui prédominent parmi tous les Céphalopodes paléozoiques, ont établi ces dénominations significatives sur la forme générale de la coquille, forme habituellement droite dans Orthoceras et habituellement arquée dans Cyrtoceras. Malheureusement, l'apparence droite ou arquée de ces coquilles ne constitue pas un caractère exclusif, qui puisse à lui seul indiquer leur nature générique. Au contraire, en pondérant les autres caractères de chaque forme spécifique, on est inévitablement entraîné, soit à faire complétement abstraction de la courbure. soit à la considérer comme un caractère accessoire ou subordonné. Ainsi, dans beaucoup de cas, les coquilles, supposées droites par le nom Orthoceras, sont réel- lement arquées. Par contraste, mais dans des cas beaucoup moins nombreux, certaines espèces, que nous devons ranger parmi les formes courbes de Cyrtoceras, présentent une coquille droite ou rectiligne. Ces contradictions, aujourd’hui inévitables entre les noms génériques adoptés et la réalité, suffisent pour nous montrer, qu'il n’y a pour la science aucune avantage et qu'il peut y avoir, au contraire, des inconvénients à appliquer des noms significatifs aux types génériques. Ces inconvénients se repro- duisent encore plus fréquemment pour les noms significatifs donnés aux formes spécifiques. Malgré la courbure exceptionnelle, que nous présentent les Orthocères, il est extrêmement rare, quon puisse hésiter dans la détermination des coquilles de ce genre, même lorsqu'elles sont représentées par des fragments. On remarquera, en parcourant les planches sur lesquelles sont figurées environ 526 formes d’Ortho- cères de la Bohême, que presque toutes offrent des apparences, qui indiquent au premier coup d’oeil le type Orthoceras. La forme rectiligne paraît d'autant plus prononcée, que l’angle apicial est moins ouvert. Nous ne connaissons même, pour ainsi dire, aucune courbure dans les espèces, qui présentent le minimum de cet angle, ou bien un angle très rapproché. Nous citerons comme exemples les espèces suivantes, dans lesquelles l’angle apicial varie entre 1° et quelques degrés. FORME GÉNÉRALE ET COURBURE t2 Orth. asparagus . . . . PI. 317. | Orth. Michelini . . . . PL. 381. ! Orth. pseudo-calamiteum PI]. 278. Oo paylei er. P10370 RO) Mmigrans ed." PI848 MN 0 ENpulchrumi "Pl 276: OWcultern ee Pl 2547 O0 nedume POI OMS nttariunee PSP AU O0 fasciolatum . . . PI. 819. | O. perlongum. . . . PI. 366. | O. styloideum . . . PI. 365. O hastile 2458 %P12332" 02% pleurotomums. Pl #296: | Duncan PI 329) D’autres Orthocères, dont l’angle apicial peut être considéré comme moyen, ou supérieur à la moyenne, de 6° à 9°, se distinguent également par l’apparence constamment droite des individus. Par exemple: Orth. annulatum. . . . PI. 290. | Orth. Bohemicum . . . PI. 288. | Orth. capillosum . . . PI. 325. Nous rappelons aussi, que la plupart des Orthocères brévicones, qui possèdent l’angle apicial le plus ouvert, se distinguent également par leur forme droite. Indiquons maintenant les apparences de la courbure, dans les cas où elle existe parmi les Orthocères. En étudiant des centaines de formes du genre Orthoceras, et principalement celles de la Bohême, qui sont représentées par un nombre considérable d'individus, nous avons reconnu que: 1. Dans une même espèce, certains individus sont notablement arqués, soit vers leur pointe, soit sur une étendue plus ou moins considérable, tandisque d’autres, qui offrent d’ailleurs les mêmes caractères, présentent une forme rectiligne dans toute leur longueur visible. Nous nous bornons à citer quelques exemples: Orth. cavum . . . PL. 363—378. | Orth. Hoernesi . . PL 333. | Orth. pellucidum . PI. 400 —460. O. Clouéi . . . PI 432 à 434. | Var. approximans . | RO taeniale "1" 2Pl 314 O. doricum . . . . PI. 269. | Orth. Murchisoni PI. 320—321. _ transiens . . PI. 292—293. O. electum . . . . PI. 260. | O. Neptunicum PI. 272 à 274. | O ZONALUMNE Pl 346; 2. Dans les individus arqués d’une même espèce, l'intensité de la courbure est très variable et son maximum se manifeste sur des parties de la coquille, qui ne semblent pas correspondre au même âge. Cependant, on peut remarquer, que le gros bout devient généralement rectiligne dans les adultes et contraste avec la partie initiale plus ou moins arquée. Cette conformation s’observe principalement sur les exemples suivants : Orth. dulce . . . PI. 294—9295. | Orth. mimus . . . . . PI. 279. | Orth. pastinaca . . . . PI. 330. 3. Parmi les formes arquées d’une même espèce, la courbure se manifeste quelquefois suivant un sens diamétralement opposé dans divers individus, de sorte qu’on pourrait la considérer, tantôt comme endogastrique et tantôt comme exogastrique. Nous citerons comme exemples : Orth. araneosum . PI. 337 à 340. Orth.-Tritonume. "Pl 345: OMS AtURNIMES PE RPI 264 O. Ganymedes . . . PI 306. Dans les 2 premières espèces, nous reconnaissons la courbure opposée par ce fait, que le siphon excentrique se voit, tantôt plus rapproché du bord concave et tantôt plus près du bord convexe. Ce fait peut être vérifié sur les sections longitudinales, exposées sur les planches citées. Dans Orth. Tritonum, si on compare les fig. 13 et 18, on observera, que l’échancrure au bord de l’orifice, indiquant le côté ventral, correspond au côté concave dans le spécimen fig. 13, et au contraire, au côté convexe sur celui de la fig. 18. L'opposition de la courbure est donc encore manifeste. Dans Orth. Ganymedes, la section transverse est ovalaire et nous constatons, que son extrémité amaigrie correspond, tantôt au côté concave et tantôt au côté convexe des individus. Il y a donc encore opposition dans les courbures. 4. Dans tous les cas où nous venons de signaler une courbure plus ou moins prononcée, le plan suivant lequel elle se manifeste est le plan médian de la coquille, renfermant le siphon et passant par le point le plus bas du sinus des ornements, comme de l’échancrure au bord de l'ouverture. DES ORTHOCÈRES. 3 5. Dans Orth. Halli, PI. 303, nous observons une singulière anomalie, la seule à notre connais- sance. Elle consiste en ce que, la courbure ayant lieu, comme à l'ordinaire, dans le plan médian passant par le siphon, nous trouvons la trace du bord ventral indiquée sur la face latérale par les signes habituels, savoir: l’échancrure au bord de l'ouverture, le sinus des ornements et le sinus encore plus prononcé de 3 étranglements, inégalement espacés sur l’étendue de la grande chambre. Le spécimen figuré étant presque unique, nous ne pouvons pas reconnaître, si cette apparence anomale est indivi- duelle, ou caractéristique de l’espèce; ou bien si elle correspond à l’âge adulte. Nous rappelons, que la section de nos Orthocères brévicones semble constituer un groupe de transition entre les Cyrtoceras et les Orthocères longicones, principalement par la courbure plus ou moins prononcée de la coquille. Mais, cette courbure ne se manifeste que dans un petit nombre d’entre eux, comme nous l’avons constaté p. 7, dans la troisième partie de notre texte. Nous devons aussi rappeler, qu'en 1867 nous avons exposé les divers modes de transition, par lesquels on pourrait concevoir la connexion entre les genres Cyrtoceras et Orthoceras. (Vol. II. Texte p. 443—1867.) Malgré ces connexions, fondées sur les apparences de la courbure, ces 2 types n’en restent pas moins distincts par leurs caractères les plus importants. C’est ce que démontre le parallèle, que nous avons établi entre ces 2 genres sur les pages 445 à 447 du même texte, 1° partie. En somme, malgré la courbure partielle, qui se manifeste principalement durant le jeune âge de plusieurs Orthocères; malgré la courbure individuelle, plus ou moins prononcée et quelquefois même en sens opposé, qui s’observe sur divers spécimens de certaines espèces, la forme droite de la coquille doit être considérée comme l’un des caracteres principaux du genre Orthoceras. Ce caractere se retrouve invariablement dans les 3 sous-genres de ce type, savoir: Ændoceras, Huronia, Gonioceras. On doit même remarquer, qu'aucune de leurs espèces n’a offert jusqu'ici une courbure analogue à celle que nous venons de signaler dans un certain nombre d’Orthocères. Cette régularité dans les formes des 3 sous-genres n’est peut-être qu'apparente, parceque ces formes sont peu nombreuses jusqu'à ce jour, et ne nous sont connues que par des fragmens trés incomplets. Parmi les autres types des Nautilides, que nous étudions, ceux qui présentent une coquille droite, comparable par sa forme à celle des Orthocères, sont: Tretoceras, Bathmoceras, et les 3 genres des Ascocératides: Ascoceras, Aphragmites, Glossoceras. Mais, maloré ce caractère commun d’une apparence rectiligne, chacun des 5 types que nous citons est particulièrement caractérisé par une conformation, qui établit aisément son indépendance par rapport à Orthoceras. Cette conformation assure également leur indépendance réciproque. Chapitre I. — 2° Partie. Coup d'oeil sur la courbure, considérée dans l’ensemble des types des Nautilides. Nous parcourrons successivement les types des Nautilides, appartenant à la première série de notre classification, c. à d. ayant une ouverture simple. Nous passerons ensuite en revue les types de la seconde série, c. à d. ayant une ouverture composée. Voir notre classification dans l’Introduction qui précède. 1° Série des Nautilides. — Genres à ouverture simple. En étudiant la courbure des coquilles entre les limites du genre Orthoceras Breyn., nous avons vu, qu'elle présentait un caractère purement accidentel et individuel, qui ne peut pas être énuméré avec certitude parmi les caractères spécifiques. Nous avons également reconnu, que, dans les individus 1* 4 FORME GÉNÉRALE ET.COURBURE arqués d’une même espèce, les uns présentent une courbure endogastrique, et les autres, une courbure exogastrique. Nous. venons aussi de constater, que dans les sous-genres Æuronia Stokes, ÆEndoceras Hall et Gonioceras Hall, la forme de la coquille ne montre aucune courbure. Nous mentionnons seulement pour ordre le type ZTrefoceras Salter, dont la nature nous paraît encore problématique. Les formes rares, qui lui ont été attribuées, consistent seulement dans quelques fragments rectilignes, comme ceux des Orthocères. Dans le genre Cyrtoceras Goldfuss, le caractère fondé sur la courbure de la coquille acquiert une véritable valeur, en ce que presque toutes les formes de ce groupe sont plus ou moins arquées. Cette courbure varie à partir d’un arc aplati, jusqu'à figurer presque un cercle, ou un tour complet, qui n’est cependant jamais fermé. Par exception, quelques espèces affectent une forme droite, mais un peu déviée vers la pointe initiale, comme dans Cyrtoc. ambiguum PI. 158. Cette déviation initiale ne peut être reconnue, ni dans Cyrt. acyrtos PI. 300, ni dans Cyrt. ultimum PI. 129, parceque la pointe n’a pu être observée dans nos spécimens. En outre, il existe d’assez nombreuses espèces brévicones du genre Cyrtoceras, dans lesquelles l’un des côtés de la coquille offre une forme droite, tandisque la courbure générique se maintient sur le côté opposé, comme dans: Cyrtoc-secans MES le RS Cyr toc tonte EE EP IAIGTE Ainsi, dans Cyrtoceras la forme arquée est toujours plus ou moins indiquée, sauf dans quelques cas exeptionnels. Le sous-genre Piloceras Salt., qui est encore fort peu connu, ne semble pas différer de Cyrtoceras sous le rapport de la courbure. Dès que la courbure de la coquille se manifeste dans un type des Nautilides, soit par un tour complet, soit par plusieurs tours, elle lui imprime un caractère très prononcé. C’est ce qui a lieu pour le sous-genre Discoceras Barr., que nous avons dû établir pour renfermer les coquilles auparavant décrites sous le nom de Zituites, mais dont l’ouverture est simple et la crosse courte, ou presque nulle. Le genre Gyroceras Konck. diffère seulement de Discoceras parcequ'il ne présente pas une crosse, rectiligne distincte et que les tours de la coquille sont plus ou moins disjoints, au lieu d’être contigus comme dans Lituites et Discoceras. Nautilus Linn. est parfaitement caractérisé par l’enroulement complet de la coquille, toujours composée de plusieurs tours, placés dans un même plan. Nous attribuons à des accidents, ou à une déviation individuelle, les cas où le tour externe semble se détacher de la spire, sur une certaine longueur, par exemple, dans Naut. Sternbergi Barr. PL 37, fig. 4. Trochoceras Barr., Hall, dans ses formes les plus complètes, est caractérisé par une double courbure très prononcée, dont nous avons figuré un exemple remarquable, dans Trochoc. Lorièrei Barr. PI. 460. Dans cette espèce, on reconnaît aisément l'existence de plusieurs tours, qui s'élèvent en hélice, mais qui ne sont pas contigus. Au contraire, d’autres formes, découvertes en Amérique par M. le Prof. J. Hall et figurées sous les noms de Zroch. turbinata, Troch. Gebhardi, (Pal. of N.-York IL. PI. 77—77 À) offrent une coquille semblablement turriculée, et dont les tours sont en contact. Ces formes peuvent être considérées comme des limites, à partir desquelles les nombreuses espèces de Trochoceras, sans cesser de présenter une double courbure, perdent successivement l'intensité de chacune d'elles. Ce sont surtout les espèces de la Bohême, qui nous offrent ces modifications spéci- fiques. Ainsi. Zroch. Sandbergeri PI. 18 nous montre des tours, qui s'élèvent très peu au dessus du plan médian, de sorte que la coquille est très peu insymétrique. D’un autre côté, Trochoc. debile, DES NAUTILIDES. 5 PI. 18 et Trochoc. rapax, PI. 21, semblent s’affranchir de la contrainte des tours fermés. Ils affectent, pour ainsi dire, la forme des Cyrtoceras, mais en conservant l’insymétrie, qui résulte de la seconde courbure. On pourrait même croire, que certains exemplaires de Trochoc. disjunctum PI. 22 sont uniquement courbés dans un même plan. Ce serait une limite extrême, qui perdrait le caractère de la double courbure des Trochoceras, tandisque toutes les autres apparences de la coquille reproduisent bien l'empreinte de ce type. La double courbure est cependant distincte dans d’autres formes de la même espèce. La disparition, ou l'extrême affaiblissement de cette seconde courbure dans Zrochoceras, doit être mise en parallèle avec laffaiblissement ou la disparition de la courbure simple que nous venons de signaler dans certains Cyrtoceras. Cependant, si on étudie les coquilles qui offrent ces anomalies, on peut encore très bien reconnaître leur véritable nature générique, qui réside dans les autres éléments, considérés soit isolément, soit dans leur ensemble. Il est important de remarquer, que les variations, signalées dans la double courbure des formes de Trochoceras, ne semblent avoir aucun rapport constant avec les âges géologiques, caractérisés par ce type, et ne peuvent pas être attribuées aux progrès de son évolution. Il est vrai, que la plus ancienne forme connue jusqu’à ce jour, Trochoc. incipiens, de Terre-Neuve, figuré sur notre PI. 433, présente une coquille à plusieurs tours contigus, mais très peu insymétriques. La seconde courbure est donc très peu marquée dans cette espèce, appartenant à l’une des premières phases de la faune seconde; probablement au groupe de Québec. Par contraste, les 2 espèces américaines, que nous venons de citer, Zrochoc. turbinata et Trochoc. Gebhardi, trouvés dans les couches supérieures du groupe de Niagara, nommées Coralline Limestone, c. à d. dans une phase moyenne de la faune troisième, présentent la seconde courbure dans son ma- ximum d'intensité. On remarquera, qu'entre Troch. incipiens et les espèces du véritable groupe de Niagara, supposé inférieur au Coralline limestone, il existe une immense intermittence. Pendant cette longue période, la persistance du genre Trochoceras n’est indiquée jusqu’à ce jour par aucun document. On pourrait cependant imaginer que, durant cette lacune, les formes inconnues de Zrochoceras ont successivement acquis, dans quelque autre contrée, une seconde courbure de plus en plus prononcée, jusqu'à la limite fortement turriculée des 2 espèces américaines citées. Mais, ce serait une pure supposition en faveur des théories de l’évolution progressive. En effet, remarquons d’abord, que les formes décrites par M. le Prof. J. Hall, sous les noms de Troch. discoideum et Troch. Clio, (15. ann. Rep. of Regents. p. 64, PI. 9—1862) sont faiblement turriculées comme celles de la Bohême. Cependant, comme elles appartiennent au Grès de Schoharie, très supérieur au Coralline limestone, on voit qu’elles ne conservent pas la trace du progrès supposé. Elles maintiennent, au contraire, les apparences des autres espèces du groupe de Niagara, figurées par le Prof. J. Hall dans le 20". Ann. Report, 1868 et 1870. PI. 16 et 25, et qui sont en harmonie frappante avec celles de la Bohême. Considérons maintenant que, dans notre faune troisième, le genre Zrochoceras est représenté par environ 45 formes, dont aucune n’est fortement turriculée, bien que, dans toutes, l’insymétrie des tours soit plus ou moins apparente. Ces 45 formes sont distribuées entre nos étages E—F—G, sans que nous puissions observer aucune modification graduelle dans leur double courbure. Au contraire, les courbures les plus prononcées et les plus faibles se montrent simultanément dans notre bande e 2, qui est de beaucoup la plus riche en espèces. Si la théorie voulait supposer une évolution rétrogressive dans la double courbure des Trochoceras, vers la fin de la durée de la faune troisième silurienne, nous ferons remarquer, que ce mouvement rétrograde est loin de se propager durant les âges suivants, car la seule espèce dévonienne, certaine, que nous connaissons, Zrochoc. Lorièrei, PI. 460, reproduit la conformation fortement turriculée des 2 espèces américaines du Cora/line limestone, avec la seule différence, que ses tours sont disjoints, au lieu d’être contigus. 6 Ë FORME GÉNÉRALE ET COURBURE Ainsi, la seconde courbure des Zrochoceras, au lieu de s’évanouir, vers l’époque où on peut supposer que ce genre a disparu, reprend, au contraire, dans 7>och. Lorièrei, le maximum d'intensité connu durant les âges antérieurs. Par contraste, nous voyons que Zroch? serpens, associé avec doute à ce genre, par les dd. Sandberger, représenterait une forme dévonienne à peine turriculée, si cette détermination générique se confirme. (Verstein. Nassau p. 175, PI. 15. fig. 1, 1850.) Ces variations ou oscillations, dans la courbure des Trochoceras, présentent une telle irrégularité, qu’il serait difficile de les attribuer à une loi quelconque, relative à leur développement successif, durant la période de l'existence de ce type. 2° Série des Nautilides. — Genres à ouverture composée. La deuxième série des types des Nautilides comprend les genres caractérisés par une ouverture composée, ou contractée, non semblable à la section transverse. On voit sur notre tableau de classification ({ntroduction), que ces genres correspondent un à un, par leur forme générale, ou pour mieux dire par la courbure de leur coquille, à ceux de la première série, que nous venons de passer en revue. Cependant, tous les rangs ne sont pas occupés dans la seconde série. Ainsi, les sous-genres Huromia, Gonioceras, Endoceras, à ouverture simple, ne sont encore représentés par aucune forme à ouverture composée. Nous espérons cependant, que des Nautilides avec cette conformation se présenteront tôt ou tard, lorsque les contrées américaines auront été suffisamment explorées. À ce sujet, nous rappelons, que plus d’un siècle s’est écoulé, à partir de la fondation du genre Lituites par Breyn en 1732, jusqu'à la découverte de la contraction de l’ouver- ture, dans diverses formes comprises sous ce nom primitif. (Barr. Jahrb. v. Leonk. u. Bronn H. I. p. 6, 1854.) : Nous ferons aussi remarquer, qu'en général, les types des Nautilides de la seconde série sont représentés par un nombre d'espèces, relativement beaucoup moindre que celui qui est déjà connu dans les types correspondants de la première série. Il existe sous ce rapport un contraste frappant en Bohême, puisque le nombre total des formes de la seconde série est seulement de 123, tandisqu'il s'élève à 850 pour la première série. Un contraste analogue, mais beaucoup plus prononcé, existe dans toutes les autres contrées paléozoiques. Le type à ouverture contractée, Gomphoceras Sow., offrant une coquille droite dans son ensemble, représente bien le type rectiligne Orthoceras. Mais, nous devons faire observer, qu'il n’est pas question d’une rigidité absolue de la ligne droite. Au contraire, nous trouvons dans les formes variées du genre Gomphoceras, une tendance vers une courbure, qui se manifeste principalement vers l’extrémité initiale de la coquille, comme dans le type correspondant Orthoceras. Nous en trouvons encore la trace dans la fréquente inégalité de la convexité du profil ventral et dorsal. Nos planches 68 à 92 offrent de nombreux exemples de ces variations accessoires, qui laissent subsister le caractère de la forme droite de la coquille. Les Nautilides simplement arqués ne sont représentés dans la seconde série que par le genre Phragmoceras Brod., correspondant au genre Cyrtoceras Goldf. Il suffit de parcourir nos planches 46 à 67 pour reconnaître, que les formes de Phragmoceras offrent dans l'intensité de leur courbure les mêmes variations que les Cyrtoceras, sans dépasser la limite d’un tour fermé. D'un autre côté, on voit que beaucoup de Phragmoceras se distinguent par une très faible courbure. Mais le profil dorsal et le profil ventral sont toujours dissemblables et insymétriques. Nous ne connaissons jusqu'à ce jour aucune forme simplement arquée et pourvue d’une ouverture contractée, qui puisse être mise en parallèle avec le sous-genre Piloceras Salter, caractérisé par un Jarge siphon, comparable à celui des Endoceras. DES NAUTILIDES. 7 Lituites Breyn, à longue crosse, associant dans sa coquille une partie droite à une partie enroulée et offrant une ouverture contractée à 2 orifices, n’est représenté dans la première série par aucune forme, dont l’ouverture simple soit bien constatée jusqu'à ce jour. On peut cependant présumer, que cette ouverture simple existe dans quelques-uns des Nautilides, déjà très nombreux, qui ont été compris, d’après des fossiles incomplets, dans la dénomination générale de Latuites. Dans la confiance que cette conformation sera reconnue, nous l’avons désignée par le nom de Zätuunculus, afin de compléter provi- soirement la première série. Notre espoir, sous ce rapport, s'appuie sur ce fait, que le type à courte crosse est représenté par deux séries de formes aujourd’ hui bien connues et qui sont comprises dans les sous-genres Discoceras, à ouverture simple et Ophidioceras, à ouverture contractée. Aucun type, dans la seconde série, ne correspond au genre Gyroceras Konck, caractérisé par une spire à tours disjoints. Nous rappelons, que nous avons indiqué ci-dessus l’hésitation, qui peut naître au sujet de l’indépendance générique de Gyroceras, très rapproché de Discoceras. Hercoceras Baxr., à ouverture composée et offrant une spire à tours contigus, correspond au type Nautilus, à ouverture simple. Seulement, on peut remarquer que, dans ce cas, les formes de la seconde série sont réduites jusqu'à ce jour à 2, fournies par la Bohême, tandisque les Nautiles sont représentés sur les deux continents, dans les dépôts siluriens. Une observation semblable se présente au sujet de Adelphoceras Barr., qui, possédant une double courbure et une ouverture contractée, est mis en parallèle avec Zrochoceras. En effet, tandisque ce dernier type nous offre, en Bohême, environ 46 formes spécifiques, nous n’en connaissons encore que 2, qui puissent être attribuées au type correspondant Adelphoceras, découvert depuis peu d’années. En somme, malgré l'inégalité numérique, qui existe jusqu’à ce jour entre les types des 2 séries, que nous venons de comparer, celle qui est la moins complète est cependant déjà assez riche, pour pouvoir être mise en parallèle avec la première. On conçoit d’ailleurs, que la nature de l'ouverture contractée a dû exposer les coquilles, qui en étaient pourvues, à beaucoup plus de chances de détério- ration, comme pour Latuites, dont le double orifice est si rarement bien conservé et reconnaissable, malgré la fréquence relative des individus. Dans tous les cas, il est à remarquer, que les 2 séries des Nautilides présentent les mêmes degrés successifs dans la courbure des divers types, à partir de la forme droite, jusqu’à la forme à double courbure. Mais il est encore plus important d’observer, que l’ordre ainsi établi dans le tableau de notre classification Introduction est purement idéal, ou artificiel. En d’autres termes, l’évolution des Nautilides, considérée au point de vue chronologique, ne pré- sente aucun rapport avec l’ordre établi dans nos 2 séries. En effet, il résulte de nos études, publiées en 1870, sur la distribution verticale des Céphalopodes, que, dès l’origine de la faune seconde, presque tous les types de la première série se sont montrés, pour ainsi dire simultanément, dans les mers siluriennes. (Distrib. des Céphal. p. 148, 4°.) Quant aux genres de la seconde série, leur apparition dans la faune seconde a été également constatée, mais à des époques diverses et successives. En effet, Lifuites et Gomphoceras se montrent dès l’origine des Céphalopodes, avec une ouverture contractée, en Russie et dans les autres contrées du Nord de l’Europe, sur l'horizon du Calcaire à Orthocératites. Au contraire, le plus ancien Phragmo- ceras, nommé par M. Billings Phragm. praematurum, a été trouvé au Canada, sur l'horizon de Black River, c. à d. un peu plus tardivement et vers le milieu de la durée de la même faune. Par un contraste remarquable, les 2 derniers genres de cette série, Adelphoceras et Hercoceras, n’ont apparu que vers la fin de l’existence de la faune troisième silurienne, et ils ne sont représen- tés jusqu’à ce jour qu’en Bohême. Ce sont aussi, avec Nothoceras, à ouverture simple, les trois derniers types de la famille des Nautilides, suivant l’ordre d'apparition. Ainsi, en considérant l’évolution idéale des types des Nautilides d’après la forme de leur coquille, variant à partir de la ligne droite, qui offre le type le plus simple, jusqu’à la forme turriculée ou 8 FORME GÉNÉRALE ET COURBURE à double courbure, c. à d. la plus compliquée, on ne doit pas confondre cette sorte d'évolution théorique ou idéale, avec la véritable évolution historique. En effet, entre ces 2 sortes d’évolution, nous ne trou- vons aucune harmonie, mais au contraire, de graves et nombreuses discordances. Rapports entre la courbure de la coquille et le côté ventral ou dorsal, dans les Nautilides. En décrivant chacun des genres des Nautilides, dont la coquille est arquée ou enroulée, nous avons fait remarquer la proportion très inégale, qui existe entre le nombre des espèces à courbure endogastrique, et celui des formes à courbure opposée, c. à d. exogastrique. Nous devons maintenant rapprocher les résultats partiels de cette comparaison, pour l’étendre à toute la famille des Nautilides. Tel est le but du tableau suivant, qui se rapporte uniquement aux espèces de la Bohême. Le manque d'espace nous à obligé à placer les 2 types hétérogènes au bas de la colonne occupée par la première série des Nautilides, avec laquelle ils sont en connexion par leur ouverture simple. Nous rappelons d’ailleurs, que Nothoceras, complétement enroulé, devrait se trouver sur la ligne horizon- tale de Nautilus et Hercoceras, tandisque Bathmoceras devrait être placé sur celle de Orthoceras et Gomphoceras, comme nous l'indiquons sur notre tableau de classification, dans l’Introduction qui précède. Le tableau, qui suit, expose aussi les documents analogues, qui sont relatifs aux Goniatides et aux Ascocératides de notre bassin, constituant 2 familles distinctes des Nautilides. Ce tableau donne lieu aux observations suivantes: Famille des Goniatides. 1. Dans la famille des Goniatides, toutes les formes du genre Gontatites connues en Bohême montrent la courbure exogastrique. 2. Nous rappelons, que nous avons présenté diverses considérations, d’après lesquelles il nous semblerait, que le genre Clymenia Münst. serait uniquement composé des formes correspondantes, endogastriques. Cependant, nous n'insistons pas sur cette apparence, parceque nous ignorons, si le bord ventral, déterminé par le sinus des ornements, et correspondant au tube éjecteur, se trouve sur le côté concave ou sur le côté convexe de la coquille. (Voir Vol. IL. — Texte. — Introduction p. XXI. — 1867.) Le genre Clymenia n'existe pas en Bohême et paraît exclusivement dévonien. 3. Quant au genre Bactrites associé à cette famille, nous avons exposé ci-dessus, dans une notice terminant la troisième partie de notre texte sur les Céphalopodes, p. 803—1874, de nouvelles observations, qui nous portent à douter de son existence dans la faune seconde de la Bohême. Les formes attribuées à ce type sont toutes rectilignes. Leur nombre est, dans tous les cas, très minime, en comparaison des formes enroulées du genre principal, Goniatites. Famille des Nautilides. 1. La premiere série de cette famille, à ouverture simple, est représentée en Bohême par 850 formes, parmi lesquelles 304 offrent une courbure caractéristique, exogastrique ou endogastrique, qui qui à pu étre reconnue. La proportion des espèces arquées équivaut à environ 0.36 de la somme totale de cette série. Les formes droites, auxquelles nous ajoutons le petit nombre de celles du genre Cyrtoceras, dans lesquelles le bord ventral reste indéterminé, s’élevant ensemble à 546, représentent environ 0.64 du nombre total de la série qui nous occupe. DES NAUTILIDES. L Répartition des Céphalopodes de la Bohême, sous le rapport de la courbure exogastrique ou endogastrique de la coquille. 4° Série: % Série: Ouverture simple, Ouverture composée ou contractée, semblable à la section transverse. non semblable à la section transverse. Nombre des espèces Nombre des espèces Genres ou Sous-Genres Genres ou Sous-Genres à courbure Espèces distinctes Espèces distinctes ex0- gastrique Goniatides. Goniatites . . . de Haan | 17 Bactrites . . . . Sandb. Famille des Nautilides. Trochoceras . . ee | 46 | 45 1 ÿ Adelphoceras . . . Barr. 2 2 Nautilus. . . . . . Linn. 8 SHIER 3 Hercoceras . . . . Barr. 2 2 Gyroceras . . . . Konck. 8 Ste CE A RS EN EEE Lituunculus . . . . Barr. | . : 3 ; Lituites . . . . . Breyn. LE s.-g. Discoceras . . . Barr. ; : É $ s.-g. Ophidioceras . . Barr. 6 6 : Cyrtoceras . . . Goldf. | 258 | 188 | 53 17 | Phragmoceras . Brod.| 39 DRIRSL s.-8. Piloceras . . . Salt. | . : ; rs NES DO D NET DR RTE res À : Orthoceras . . . Breyn.| 523 | . 523 | Gomphoceras. . . Sow.| 73 | 67 4 2 s.-8. Endoceras . . . Hall. one ; MS CL AE ME M M a s.-8. Gonioceras . . . Hall. | . : : ES) RE EE AE s.-g. Huronia. :_. , Stok.| . £ ÿ , M De SE Tretoceras . . . . Salt. 1 k c 104 SR ET RE OT Ste Types hétérogènes. Nothoceras . . . . Barr. 1 1 : AU CPS Ac APE, Bathmoceras . . . Barr. 2 MAR EL DRE ne We Une lat le ton CL L : EE EE ae En 850 | 250 | 54 | 546 “W11123 | 83 | 38 2 a — È ee 304 121 Famille des Ascocératides. Ascoceras . . . . . Barr. | 11 ! : 11 | Glossoceras . . pet) 2 2 Aphragmites . . . Barr. 2 ; : CU] RESTES ee at res pre : 2 13 5 | “ 13 2 10 0 FORME GÉNÉRALE ET COURBURE Ainsi, les formes droites, ou sans courbure déterminée, sont plus nombreuses que les formes arquées, suivant le rapport de 546 : 304 = 1.79: 1. Si nous comparons maintenant entre elles les 2 catégories des formes arquées, nous reconnaissons, que les formes à courbure exogastrique sont beaucoup plus nombreuses que celles dont la courbure est endogastrique, suivant la proportion de 250 : 54, qui peut être représentée approximativement par celle de 4.63 : 1. 2. La seconde série, à ouverture composée, renferme en Bohême 123 espèces. (Ce nombre représente environ 0.14 de la somme totale des espèces de la première série. 11 y a donc une très grande disproportion dans la richesse des 2 séries comparées. Le nombre des formes à courbure déterminée, étant de 121, équivaut à environ 0.98 de la somme totale de cette série. Les formes droites ne sont, au contraire, représentées que par un chiffre très exigu, composé de 2 formes appartenant au genre Gomphoceras. Cette répartition de la seconde série en formes courbes et en formes droites contraste fortement avec celle que nous venons de reconnaître dans la première série. Ainsi, la prédominance presque totale de la courbure dans les formes de la seconde série tendrait à nous faire concevoir, qu'il existe quelque relation entre l'ouverture contractée et la conformation arquée de la coquille. Mais, neus ne saurions pénétrer la nature de cette relation, pas plus que la cause qui a produit l’infériorité numérique des espèces de la seconde série par rapport à la première. Si nous comparons maintenant entre elles les 2 catégories des formes arquées dans la seconde série, nous constatons, que les espèces à courbure exogastrique prédominent sur celles à courbure endogastrique, suivant le rapport approximatif de 83 : 38 = 2.18: 1. Ce rapport est bien en harmonie avec celui que nous venons de trouver dans la première série, mais il est réduit au dessous de la moitié. En d’autres termes, parmi les Nautilides arqués, dont l’ouverture est simple, les formes à courbure exogastrique sont relativement au moins deux fois plus fréquentes que parmi les Nautilides arqués à ouverture composée ou contractée. Famille des Ascocératides. Toutes les formes de cette famille, qui sont connues jusqu’à ce jour, paraissent droites, sauf quelque insymétrie dans le profil du côté ventral et du côté dorsal. Il n’y a donc pas lieu de s'occuper dans cette famille de la courbure exogastrique ou endogastrique. Résumé du Chap. I. Valeur des caractères génériques et spécifiques, fondés sur la forme générale des Nautilides. En jetant un coup d'oeil sur notre tableau de classification des Nautilides, reproduit dans l'In- troduction, qui précède, on reconnaît aisément, que les types sont rangés suivant l'apparence la plus facile à saisir dans leur forme, c. à d. suivant l'absence ou l'intensité croissante de la courbure de leur coquille, à partir de la forme droite, placée au bas de chaque série, en remontant, jusqu’à la forme enroulée à double courbure. Ainsi, on peut admettre, que la courbure ou son absence fournissent l’un des caractères prédo- minants pour la délimitation des genres et sous-genres parmi les Nautilides, parceque ce caractère est le plus apparent. DES NAUTILIDES. il Cependant, ce caractère ne présente pas une constance tellement absolue, qu'il puisse être appliqué dans tous les cas à la distinction des espèces dans un même type. Nous citerons les ex- emples suivants : 1. Dans Orthoceras, toutes les formes spécifiques ne sont pas absolument droites. Dans un assez grand nombre d’entre elles, le jeune âge montre une courbure, qui s’efface durant l’âge adulte. Dans d’autres, la courbure est persistante à tous les âges, mais elle est variable dans son intensité suivant les individus et elle est même quelquefois opposée dans divers spécimens, en comparant la position du siphon. Ces observations indiquent, que l’apparence arquée est transitoire, ou bien indivi- duelle et accidentelle dans le genre Orfhoceras. 2. Au contraire, dans le genre Cyrtoceras, la courbure, sans dépasser un tour, est un caractère prédominant. Cependant, cette courbure semble s’amoindrir beaucoup dans certaines espèces, com- posant notre groupe des Cyrtocères brévicones. On pourrait même croire, qu’elle s’efface complé- tement dans quelques espèces, comme Cyrt. acyrtos, PI. 300. Mais, leur extrême pointe, qui nous est inconnue, pourrait encore conserver une trace de la courbure typique. 3. Dans le genre Trochoceras, caractérisé par une double courbure, chacune d’elles semble subir les variations d'intensité, que nous venons de signaler dans la courbure unique des Cyrtoceras. Il existe, en effet, des espèces fortement turriculées, à tours multiples, tantôt contigus, tantôt disjoints. Ces formes présentent la limite extrême de toutes les courbures connues parmi les Nautilides. Nous figurons l’une d'elles, Troch. Lorièrei, PI. 460. La limite opposée, ce. à d. le minimum des 2 courbures, se manifeste dans certaines espèces de la Bohême, telles que 7rochoc. debile, PI. 18. Cependant, malgré cet affaiblissement du caractère principal des Trochoceras, la forme que nous venons de nommer et celles qui s’en rapprochent, conservent, dans les autres éléments de leur coquille, une force d’ana- logie assez puissante, pour les maintenir dans le genre Zrochoceras et pour empêcher leur association au genre Cyrtoceras, dont elles simulent les apparences. Ces observations montrent que, dans les genres et dans les espèces de Nautilides, dont nous admettons l'indépendance réciproque, nous ne considérons pas la courbure des coquilles comme un caractère d’une valeur absolue. Il est intéressant de rechercher, si ce caractère a varié d'une manière progressive durant les âges successifs, et s’il peut indiquer une trace d'évolution, soit dans les genres, considérés en parti- culier, soit dans la famille des Nautilides. Cette recherche, appliquée à Zrochoceras, qui nous offre les limites les plus espacées dans les courbures de ses espèces, a eu pour résultat de nous montrer, (p. 5) que les variations de ces courbures, offrant la plus grande irrégularité, se manifestent dans des espèces contemporaines et sont complétement indépendantes de la succession chronologique des formes spécifiques. Cette conclusion nous dispense de toute recherche analogue pour les autres types, considérés isolément. Quant à l’évolution dans l'ensemble de la famille des Nautilides, nous ferons remarquer, qu'aucun document paléontologique ne permet jusqu'à ce jour de supposer, que la forme droite, Orthoceras, a dû apparaître la première et que les autres formes plus ou moins arquées, à simple ou à double courbure, se sont successivement développées par filiation et transformation. Sous ce rapport, les théories de l’évolution progressive sont en complète discordance avec la réalité. En effet, il est dé- montré par l'observation, que les types les plus contrastants par la courbure de leur coquille, savoir : Orthoceras, Nautilus, Trochoceras, se manifestent simultanément sur l'horizon le plus profond, qui présente des Céphalopodes, aussi bien sur l’ancien que sur le nouveau continent. Voir notre travail sur la Distribution horizontale et verticale des Céphalopodes siluriens. 1870. (pp. 148—216 in 4° et pp. 266—390 in 8°.) Si nous comparons la fréquence relative des formes droites et des formes arquées, parmi les Céphalopodes de la Bohême, en y comprenant les 3 familles indiquées, notre tableau ci-dessus (p. 9) fournit tous les documents nécessaires pour nous montrer, que les 1006 formes nommées dans notre bassin se répartissent comme il suit: 2* 12 ANGLE APICIAL DE LA COQUILLE, Pormes droites rappartenantia TO EYpes USE TR ET Ce 56€ Formes arquées ou enroulées, appartenant à 12 types . . . . . 1006 Les formes droites prédominent donc dans l’ensemble de nos Céphalopodes, suivant le rapport de 564 : 449, c. à d. environ 1.28 : 1, ou bien 9:7. Si nous considérons seulement la famille des Nautilides, le même tableau montre que, parmi 973 formes de cette famille, il existe: Formes droites, appartenant à 6 types . . . . SPA a ne de TPM NE eV NS) Formes arquées ou enroulées, appartenant à 10 Del nain CN roro be Le PS) 973 La prédominance des formes droites sur les formes arquées ou enroulées, est exprimée par le rapport 548 : 495, c. à d. environ 1.29: 1, ou bien 9:7. Notre tableau permet aussi de reconnaître un fait assez remarquable, savoir: que toutes les formes droites des Nautilides, à l’exception de 2, appartiennent aux types de la premiere série, carac- térisée par une ouverture simple. La seconde série, caractérisée par les types à ouverture composée, n’a fourni que 2 formes exemptes de courbure. D’après les colonnes du même tableau, nous pouvons aussi reconnaître la fréquence relative de la courbure exogastrique et de la courbure endogastrique parmi les Nautilides. Dans la première série à ouverture simple, parmi 304 espèces arquées, la courbure exogastrique prédomine sur la courbure endogastrique suivant le rapport de 250 :54, c. à d. environ 4.63: 1. Par contraste, dans la seconde série à ouverture composée, la courbure exogastrique prédomine sur la courbure endogastrique suivart le rapport beaucoup moins prononcé de 83:38, c. à d. environ 2.18 : 1. Chapitre II. Angle apicial de la coquille, dans les Orthocères. Les observations qui suivent sont restreintes aux formes du genre Oréhoceras, bien qu’elles soient généralement applicables aux autres formes droites parmi les Céphalopodes et notamment à celles des genres Bactrites et Bathmoceras. Mais, comme ces 2 types n’ont fourni jasqu’à ce jour qu'un nombre exigu d'espèces, il serait superflu de les prendre en considération. L'ouverture de l'angle apicial, dans la coquille droite des Orthocères, contribue puissamment à lui imprimer un de ses caractères les plus apparents, et qui est nécessairement en rapport avec un autre élément important, sa longueur. Cependant, jusqu'à ce jour, aucun savant ne s’est occupé de présenter une étude spéciale sur cet angle. Mais, d’après les passages plus ou moins explicites, qui se trouvent dans les descriptions des fossiles, on voit, que certains paléontologues ont attaché une grande importance à la dilatation conique de la coquille, surtout ceux qui l'ont regardée comme constante dans une même espèce, tandisque d’autres l’ont à peine prise en considéiation. Nous rappellerons d’abord à ce sujet l’opinion exprimée par quelques-uns de nos devanciers. Aperçu historique. 1850. Les D. D. Sandberger ne se montrent nullement disposés à admettre l’angle apicial, ou bien, suivant leur expression, l’angle de croissance de la coquille, (Wachsthumswinkel), parmi les caractères qui peuvent servir à déterminer et à différencier les espèces. Ils objectent contre l'emploi DANS LES ORTHOCÈRES. 13 d'un semblable caractère, qu’en supposant même les coquilles parfaitement conservées, il est très rare, que leur section transverse présente une égalité parfaite des diamètres. Or, si la section est plus ou moins elliptique, un seul angle apicial est insuffisant et la mesure de deux angles pris dans des plans à angle droit ne pourrait pas indiquer complètement la loi de croissance de la coquille. Les axes de la section transverse changent de grandeur suivant le contour de la surface. Durant le jeune âge, ce contour peut se rapprocher beaucoup d’un cercle; dans un âge plus avancé, il devient elliptique et subit beaucoup de variations dans son passage graduel d’une forme extrême à la forme opposée. Enfin, suivant ces savans paléontologues, il serait très hazardeux de calculer la longueur de la coquille, même au moyen de grands fragments, d’après deux angles de convergence ou de croissance. (Verst. Nass. p. 128.) ; 1852. M. le Prof. Giebel considère l’angle de croissance de la coquille comme important pour la détermination spécifique. Mais, il constate que, dans la plupart des cas, cet angle ne peut pas être exactement indiqué, parceque les documents nécessaires manquent. Il exprime le désir, que l’on accorde plus d'attention à ce caractère. (Æauna d. Vorw. — Cephalop. p. 218.) Dans un autre passage, le même savant constate, que l’angle apicial est très variable, mais sans indiquer sa limite supérieure; et il ajoute: Le manque d'exemplaires complets a empêché de constater l’existence d’Orthocères parfaitement cylindriques. Mais, on peut supposer l'existence de cette forme, d’après les fragments de diverses espèces, qui ne présentent aucune dilatation sur une longueur assez considérable. ({bid. p. 217.) 1856. Le Prof. F. Roemer exprime l'opinion, que l’angle apicial ou d’accroissement de la co- quille, considéré par quelques auteurs modernes comme fournissant un caractère certain, pour la déter- mination des espèces, ne peut pas offrir dans Orfhoceras plus de sécurité que dans les autres genres de Céphalopodes, car la comparaison attentive d’un grand nombre d'individus d'une espèce quelconque, parmi ces derniers, montre constamment de notables oscillations individuelles dans leurs dimensions. (Leth. Geogn. p. 468.) 1857. M. Ernst Boll, dans son Mémoire sur les Céphalopodes siluriens du Meklenburg et de la Suède, indique comme un des caractères importants dans la détermination spécifique des Ortho- cères, les dimensions du cône, c. à d. le rapport entre sa base et sa hauteur, On conçoit, que cette manière de considérer la coquille revient à la mesure de l’angle apicial. Seulement, elle est un peu plus facile dans lapplication, puisqu'elle se réduit à comparer deux dimensions que l’on peut mesurer plus aisément qu’un angle. Cependant, nous ferons remarquer que, dans le cas le plus fréquent, où lon observe des fragments, on ne peut obtenir la hauteur véritable du cône, qu'au moyen d’une con- struction graphique ou d’un calcul, ce qui ne simplifie pas beaucoup l'opération. M. Boll reconnait, que le rapport entre la base et la hauteur n’est point constant pour une même espèce; mais il admet, que ses oscillations ne s’écartent point de certaines limites très étroites. Sans indiquer ces limites, il énonce ce fait, qu’on ne trouve aucune espèce, dont les individus puissent varier à tel point, que le rapport entre leur base et leur hauteur se modifie du simple au double. (Beitr. z. Kenntn. der Cephalop. — Archiv-Meklenburg IL., p. 6.) Nous présentons, dans le tableau qui suit, tous les documens qui peuvent servir à apprécier les variations de l’angle apicial, entre les formes du genre Orthoceras, que nous avons découvertes en Bohème. La partie à gauche du tableau indique les limites extrêmes de cet angle, dans chacun de nos groupes, tandisque les autres colonnes vers la droite montrent les limites correspondantes dans une même espèce. Pour pouvoir apprécier la valeur de l’angle apicial dans la détermination des formes appartenant au genre Orthoceras, nous devons nous rendre compte des variations, qu’il peut éprouver: 14 ANGLE APICIAL DE LA COQUILLE, Variations de l'angle apicial dans les groupes du genre OGrfhoceras, représentés en Bohême. Dans chaque Dans une même espèce PLONDe dE limites limites | diffé- extrèmes | extrêmes | rence Caractères principaux | . de chaque groupe Nr. des Groupes Nombre des (Voir Texte. 3e partie. p. 4) Espèces et Planches Orthocères brévicones [22° à 36° DORE à 60° à 70° | O. poculum Orthocères longicones. | ee Archiatiss.s Sect. transv. Du groupes O. victor L Test inconnu pes RU ee ProvISOIreS ; | Orth. orca . . à À | | ee E ui Das | Orth rnem . 10ngitud. predominants Orth Ornem. longitud. et anneaux partiellement . | | Orth. electum | Ornemf. longitud. et anneaux CONSTANTE AR A ERA É Orth. pseudo-calamiteum . 278 Ornemf. linéaires, formant un | | MÉSEAU RUE : | Orth=loricatum 200 Ornemÿ. linéaires, variables dans les 2 sens ir 2 | Orth. victima Anneaux et stries transverses . Orth. Bohemicum. . . Bandes transverses . . . . . . | o | Orth. taeniale | Stries transverses avec imbrica- | | tion inverse . . . | | | | Orth. renovatum . Stries transverses avec imbrica- | | tion directe è | Orth. Stries transv. sans imbrication . Orth. Murchisoni . . 321-—-408 Test lamelleux, avec ou sans stries | transverses sa È | Orth. Richteri . PRIS AO | | [RE SEA À Orth. Eichwaldi . . 335—420 Stries longitud. subordonnées | | | Stries transverses prédominantes | | et perforations ne - Orth. Saturni | Test lisse, ou avec stries incon- stantes . : È Orth. novellum . -0. Huronia — sans test . . . D A Se ESS NS ec non représ. en Bohême. -g. Endoceras — avec anneaux NASA ARS à Endoc. conquassatum . . . -8. Endoceras — sans anneaux D; Endoc. novator -g. Gronioceras . . le NT ES non re prés EN BUNENIE: | 2 formes à déterminer . ambigena . originale, Se. IS ls. S. DANS LES ORTHOCÈRES. 15 1°. Dans la longueur d’un même individu. 2°. Dans les divers exemplaires d’une même espèce. 3°. Dans les diverses espèces d’un même groupe. Avant d'exposer nos études sur chacun de ces sujets en particulier, nous constatons, que ces 3 sortes de variations sont très inégales. Elles présentent de très nombreuses oscillations entre cer- taines limites. Ce sont ces limites extrêmes, que nous avons cherché à déterminer par la compa- raison d'environ 526 formes d'Orthocères, recueillies dans le bassin silurien de la Bohême, y compris 3 Endoceras. Pour éviter toute confusion, nous devons expliquer le sens des termes, angle apicial, que nous employons. Nous mesurons habituellement cet angle d’après les arêtes latérales, qui ne sont pas affectées par la courbure de la coquille, lorsqu'elle existe, parceque cette courbure a lieu dans le plan médian. Les termes, angle apicial, pris à la lettre, sembleraient indiquer seulement l’angle de la coquille, dans le voisinage de sa pointe initiale. Mais il est extrêmement rare, que cette pointe nous soit connue, bien que nous en ayons figuré plusieurs exemples, que nous énumérons dans notre travail sur la partie embryonnaire de la coquille et la calotte initiale, ci-après, dans la même partie de notre texte. Comme la plupart des espèces ne sont représentées que par des coquilles incomplètes, ou des fragments, nous mesurons leur angle, sous le nom d'angle apicial, en supposant, sauf plus ample in- formation, que cet angle persiste sans changement important, à partir de la région observée jusqu'à la pointe initiale. Cette supposition est justifiée dans la plupart des cas, lorsque le fragment considéré appartient à la partie cloisonnée. Il y a aussi des espèces assez nombreuses, dans lesquelles le même angle se maintient sans variation notable, non seulement sur la partie cloisonnée, mais encore sur la partie inférieure de la grande chambre et quelquefois même jusqu'à l'ouverture. Au contraire, il n’est pas rare de constater, surtout dans les adultes, qu’à partir d'une région, qui correspond ordinairement à la base de la grande chambre, la dilatation conique de la coquille s’affaiblit graduellement, de sorte que le gros bout devient à peu près cylindrique, dans certaines espèces. Dans ce cas et malgré cette dernière observation, nous appliquons aussi les termes, angle apicial, à la mesure de la dilatation conique de la grande chambre. Comme cette chambre est indiquée, il ne peut pas y avoir d'erreur sur la signification des termes, angle apicial. 1. Variations de l'angle apicial, ou de la dilatation conique de la coquille, dans un même individu. D’après les indications qui précèdent, certains individus se développent suivant un angle inva- riable, à partir de la pointe initiale de la coquille, jusqu’à l'ouverture. Nous ne pouvons pas cepen- - dant affirmer, que tous les exemplaires, sur lesquels cette observation a eu lieu, ont atteint l’âge adulte et présentent une coquille dans toute sa plénitude. Nous citerons comme exemples: Orth. Agassizi . . . . Pl. 281. | Orth. fasciolatum . . . PL 319. | Orth. pseudo-calamiteum PI. 278. O. Bohemicum . . . PI. 288. | O. pedum . . . . . PL 316. | O. pulchrum . . . . PI. 276. Les spécimens figurés ne représentent pas, il est vrai, des coquilles entières, mais les uns mon- trent au moins une portion de la grande chambre et les autres divers fragmens de la partie cloisonnée, ce qui permet de comparer leur angle, sur des régions très espacées. La diminution de l’angle des arêtes latérales se fait principalement remarquer dans les Orthocères brévicones et, comme leur angle apicial est ordinairement très ouvert, cette diminution est d’autant plus frappante, lorsque la grande chambre tend à devenir cylindrique. Nous citerons les exemples suivants parmi les plus remarquables: 16 ANGLE APICIAL DE LA COQUILLE, Partie Grande cloisonnée | chambre rth. gurgitum Brévicones. : pastinaca . . Hoernesi Neptunicum . Saturni . emeritum . Longicones. : (0) O O. araneosum O O | 0 O0 Nous observons aussi, dans quelques Orthocères, un renversement de l’angle apicial, vers le gros bout de la coquille. Voici les principaux exemples de cette conformation exceptionnelle. Orth. truncatum, PI. 341 à 344, nous présente une forme digne d'attention, en ce que sa grande chambre tend d’abord à devenir cylindrique, dans les individus d’âge moyen, tandisque la partie cloi- sonnée offre encore un angle d’environ 7°, PI. 342, fig. 10. Dans les exemplaires les plus développés, comme PI. 342, fig. 12, et PI. 343, fig. 16, la grande chambre, au lieu de rester cylindrique, tend à se retrécir graduellement vers l’ouverture, de sorte qu’elle présente un angle, dont le sommet est opposé à celui de l’angle apicial. Il s'élève à environ 2° dans le premier spécimen et à environ 4° dans le second. Nous observons une conformation semblable de la grande chambre dans Orth. columella, PI. 346, et aussi dans 2 espèces de la Suède, figurées sur notre PI. 441, savoir: Orth-éretrasans Barr °|MOrth Hisinmseree SDL Une apparence analogue a été figurée par le Prof. J. Hall, pour Orth. fusiforme, (Pal. of N.- York, PI. 20), et par le Prof. Ferd. Roemer pour Ortk. clathrato-annulatum. (Faun. v. Sadewitz, p. 58.) Très peu d'espèces, à notre connaissance, présentent une conformation opposée à celle de Or. truncatum, dans le développement de la grande chambre. Nous citerons seulement Orfh. convolvulus, PI. 427, dans lequel la dilatation conique, au lieu de rester constante, ou de décroître, comme dans les exemples cités, s'accroît, au contraire, graduellement vers l’ouverture et produit une sorte d’évasement de la coquille. Il en résulte, que le profil de la grande chambre présente une concavité notable vers l'extérieur. : En somme, abstraction faite des cas particuliers, que nous venons de signaler et qui constituent de rares exceptions, on peut dire, qu’en général, dans un même individu, l’angle apicial offre son ma- ximum dans la partie initiale de la coquille. Ce maximum se maintient habituellement sur toute la longueur de la partie cloisonnée et sur la base de la grande chambre. Maïs, la dilatation conique de celle-ci tend à diminuer graduellement vers l'ouverture. Cependant, il faut remarquer, que, dans les coquilles en voie de croissance, cette chambre maintient l’angle apicial de la partie inférieure, car l'espace qu’elle occupe sur la coquille est destiné à être transformé en loges aériennes, au dessus desquelles doit se développer la grande loge de l'adulte, avec sa conformation finale. 2, Variations de l'angle apicial dans les divers exemplaires d’une même espèce. Dans le tableau qui précède, (p. 14), la moitié à droite montre, par de nombreux exemples, les variations de l’angle apicial, comparé dans les individus d’une même espèce. Ces variations sont très inégales, mais il serait difficile de trouver un seul Orthocère, dont tous les individus présentent le même angle, c. à d. une coquille de forme identique. DANS LES ORTHOCÈRES. 17 On conçoit, que, lorsque l'angle apicial est très peu ouvert, ses variations individuelles ne peu- vent pas s'étendre beaucoup. Nous citerons pour exemple les nombreux individus de Orth. pseudo- calamiteum, figurés sur la PI. 278. Leur angle apicial s'éloigne peu des 2 limites: 4° et 5°. Dans les espèces dont l'angle. apicial est encore inférieur à ces limites et se réduit à 1° ou 2°, les variations, qu'on pourrait constater entre les divers spécimens, seraient, à plus forte raison, très peu considérables. Il est même tres difficile de les constater dans les fragmens, qui ne sont pas par- faitement conservés. Par contraste, lorsque l’angle apicial est tres ouvert, comme parmi les Orthocères brévicones, la différence, qu'on observe entre divers individus d’une même forme spécifique, prend de plus grandes proportions et elle peut s’élever jusqu'à 10° et même jusqu'à 14°. Cependant, il faut remarquer, que le maximum de 14° nous est présenté par Ort. mundum, PI. 186, dans lequel les limites extrêmes sont 22° et 36°. Au contraire, dans O4. poculum, PI. 187, nous ne constatons qu'une différence de 10° entre des coquilles, qui offrent le maximum connu dans le genre Orthoceras, c. à d. 60° à 70°. Si nous parcourons maintenant les divers groupes des Orthocères longicones, nous remarquons, que les différences observées entre les individus d’une même espèce oscillent entre 1° et 8°. Par exception, le groupe 4 renferme une espèce, Orth. originale, PI. 267, dans lequel la différence s'élève jusqu'à 13°. Elle est donc presque aussi considérable que le maximum observé parmi les Ortho- cères brévicones. Au sujet des différences constatées, nous devons faire remarquer, que les espèces indiquées sur la dernière colonne sont celles sur lesquelles nous avons observé le maximum. Mais, les spécimens, qui offrent les limites extrêmes, entre lesquelles existe la différence signalée, ne sont pas tous figurés sur nos planches, publiées avant notre texte. D'ailleurs, nos spécimens n’ont été recueillis que succes- sivement et ils ne se trouvaient pas tous à notre disposition, lorsque nous avons fait le choix pour la représentation de chaque espèce. D’après les différences plus ou moins considérables, observées dans l’angle apicial, entre les in- dividus d’une même espèce, on conçoit, que cet élément de la coquille ne constitue pas à lui seul un caractère spécifique déterminant. Cependant, il est utile dans beaucoup de cas, surtout lorsqu'il est en connexion avec des apparences particulières du test. Mais, lorsqu'on compare des moules internes, l'angle apicial ne peut pas fournir un moyen sûr de distinction, entre les formes spécifiques voisines. 3. Variations de l'angle apicial dans les diverses espèces d'un même groupe. Les variations de l’angle apicial étant ainsi constatées entre les divers individus d’une même espèce dans le genre Orthoceras, on doit naturellement s'attendre à des variations encore plus considérables entre les espèces réunies dans chacun des groupes. Nous avons exposé sur notre tableau les limites extrêmes observées dans chacun d’eux. Les limites les plus espacées sont celles qui correspondent au groupe des Orthocères brévicones. Elles sont indiquées par les chiffres 14° et 70°, dont la différence est de 56°. Parmi les groupes des Orthocères longicones, on remarquera, qu’il y en a 9, dans lesquels nous signalons l’oscillation de l'angle apicial entre 1° et 8°, et au-dessus jusqu’à 14°. Dans 2 autres groupes, la limite inférieure est de 2°. Lorsque nous mesurons un angle de 2° sur un Orthocère, cette mesure peut être considérée comme bien réelle et appréciable avec l'instrument dont nous nous servons. Mais, lorsque nous indiquons 1°, nous sommes beaucoup moins certain de notre observation, à cause des inégalités de la surface du test, ou du moule interne, même dans des spécimens bien conservés. Dans beaucoup de cas, on pour- rait croire, que l’angle apicial est nul, ou inappréciable. D’après ce qui précède, on concevra que de semblables fragments, en apparence cylindriques, peuvent très bien se rencontrer sur la grande chambre 3 18 ANGLE APICIAL DE LA COQUILLE, de certains Orthocères. Mais, nous ne connaissons jusqu'à ce jour aucune espèce, qui ne présente une dilatation conique très appréciable dans l’étendue de sa partie cloisonnée. En d’autres termes, nous ne sommes pas convaincu de l'existence d’Orthocères complétement cylindriques, dans cette partie de la coquille. D’après cette observation. nous pourrions considérer la limite inférieure de l’angle apicial dans la partie initiale, ou cloisonnée, des Orthocères, comme pouvant être évaluée environ à 2°, ou bien comprise entre 1° et 2° Nous citerons comme exemples les espèces suivantes: Orth. asparagus . . . . PI. 317. | Orth. hastile. . PI. 332, fig. 2. | Orth. pedum . . . . . PI. 316. O'Pwcoluments--"#Pl300 110 lances - LPI379 fe 10410 Msquamatulunme 1e 1Ble 02 Quant à la limite supérieure de l'angle apicial, elle est indiquée sur notre tableau, comme étant de 70°, que nous mesurons sur le spécimen typique de Orthoc. poculum, figuré sur la PI. 187. Ainsi, l'angle apicial dans le genre Orthoceras, d’après les spécimens observés en Bohême. oscille entre 1° et 70°; ce qui indique une différence d’environ 69° entre les formes extrêmes. La forme qui présente ‘le maximum de 70° dans notre bassin est très rare et n’est représentée que par un couple d'exemplaires. Une forme analogue a été trouvée par Steininger dans les calcaires dévoniens de l'Eifel et décrite sous le nom de Orth. calycularis. (Mém. Soc. géol. de France I. p. 8369, PI. 23). Cependant, son angle apicial est notablement moindre et ne peut pas être évalué au delà de 62° d’après la figure citée. Au contraire, les Orthocères, dont l’angle apicial offre le minimum admis, ou s’en rapproche beau- coup, ne sont pas très rares, surtout si on leur adjoint ceux dont l’angle s'élève à 3°. En adoptant la variation de 68° dans l’angle apicial des Orthocères, on est frappé par le nombre immense de formes intermédiaires entre celles qui sont caractérisées par les limites de 2° et de 702. Comme l'angle apicial et la longueur de la coquille sont dans une intime connexion, on voit que ces formes intermédiaires, si elles étaient rangées suivant un certain ordre, constitueraient une très longue série. Puisqu’elles varient par degrés pour ainsi dire insensibles, on serait tenté de reconnaître dans leur ensemble une véritable évolution graduelle, sous le rapport de l’angle apicial. Mais, il resterait à déterminer, si cette évolution a eu lieu suivant la croissance de l’angle apicial ou suivant sa diminution. Malheureusement, les faits observés ne se prêtent à aucune des combinaisons théoriques. Aïnsi, l’Orthocère, qui nous montre l’angle apicial maximum, Orth. poculum, a existé en Bohême dans notre bande e 2, c. à d. dans l’une des premières phases de la faune troisième. Cette bande est aussi celle qui nous à fourni la plus grande fréquence des autres Orthocères brévicones. C’est précisément aussi l’époque qui est caractérisée par le plus grand nombre d’Orthocères, dont l'angle est réduit au minimum. Cette coexistence des deux limites extrêmes s’accorderait mal avec la supposition d’une tendance con- tinue vers l'accroissement de l'angle apicial, à partir de l’origine des Orthocères. D'un autre côté, à partir des premières phases de la faune de la troisième, en remontant jusqu'aux limites de cette faune et en parcourant ensuite les faunes dévoniennes et carbonifères, nous voyons les Orthocères brévicones devenir successivement plus rares et disparaître. Ce fait, considéré isolément, pourrait faire supposer théoriquement, que, durant cette longue période de temps, il y a eu tendance à la réduction successive de l’angle apicial. Par conséquent, les faunes dévoniennes et carbonifères devraient se distinguer surtout par la prédominance des espèces réduites à un angle apicial voisin du minimum 2°. Or, si l’on parcourt les planches qui représentent les Orthocères de ces 2 époques, il sera im- possible de découvrir la trace de cette conformation attendue par la théorie. En effet, les formes des Orthocères dévoniens et carbonifères, considérées dans leur ensemble, ne présentent, sous le rapport de leur angle apicial, aucune particularité, qui puisse les faire distinguer de celles qui ont existé durant les âges siluriens. DANS LES ORTHOCÈRES. 19 Ainsi, malgré ses variations très étendues, l’angle apicial ne peut nous indiquer le sens d'aucune évolution, ou progrès successif, dans la conformation des Orthocères. C’est la conclusion uniforme à laquelle aboutissent toutes nos études des divers éléments de la coquille dans ce genre, qui prédomine parmi tous les Nautilides. Bien que notre étude soit bornée à ce type, dont la coquille est généralement droite, on conçoit, qu'elle pourrait être étendue aux autres types des Nautilides, dont la coquille est arquée ou enroulée. En effet, si on suppose par exemple, qu'on développe en ligne droite les coquilles de 2 Nautiles de Bohème, comme Naut. Bohemicus, PI. 35 et Naut. Sternbergi, PI. 37, on reconnaîtra plus facilement sous cette forme, combien l'angle apicial, mesuré entre les arêtes ventrale et dorsale, influe puissamment sur l’apparence de ces espèces. Une influence semblable, mais habituellement moins intense, est aussi exercée dans les coquilles arquées ou enroulées, par l'angle apicial formé entre les arêtes latérales opposées. Ces 2 angles correspondent ordinairement à une dilatation inégale de la coquille dans deux sens différens et dirigés à angle droit, l’un par rapport à l’autre. Ces deux dilatations inégales produisent la forme elliptique ou ovalaire de la section transverse, comme la dilatation égale dans ces 2 sens correspond à la section circulaire de la coquille. Notre but n’est pas d'entreprendre ici la comparaison des coquilles, soit enroulées, soit arquées, sous le rapport de leur double et inégale dilatation suivant deux directions rectangulaires. Résumé du Chap. II. Valeur du caractère fondé sur l’angle apicial de la coquille, dans les Orthocères. 1. Les observations exposées dans le chapitre, qui précède, démontrent, que l'ouverture de langle apicial varie dans la longueur de la coquille d’un même individu, ec. à d. éprouve une modifi- cation suivant l’âge du mollusque. Cette modification a presque constamment lieu dans le même sens, c. à d. qu’elle tend à la dimi- nution de cet angle. -Ainsi, la pointe de la coquille est plus ou moins conique, tandisque la grande chambre se rapproche de la forme cylindrique. Dans un très petit nombre de cas, l'angle apicial s'accroît ver le gros bout de la coquille. 2. L’angle apicial n’est pas identique dans les divers individus d’une même espèce. Parmi les Orthocères brévicones, nous trouvons des différences, qui peuvent varier le plus souvent entre 1° et 10° et quelquefois même jusqu’à 14°. Parmi les Orthocères longicones, la variation s’étend de 1° à 8°, et par exception jusqu'à 13°. 8 Jusq D'après ces observations, l'angle apicial ne constitue pas un caractère spécifique absolu. 3. En comparant les diverses espèces d’un même groupe, les différences dans l’angle apicial sont beaucoup plus considérables. Elles s'étendent entre 14° et 70°, parmi les Orthocères brévicones et entre 1° et 14°, parmi les formes longicones. Cette dernière limite n’est dépasée que par exception. Ainsi, l’angle apicial ne peut pas être compté parmi les caractères distinctifs de nos groupes. 4. En considérant l’ensemble des formes associées dans le genre Orthoceras, l'angle apicial varie entre 1° et 70°. Ce dernier maximum se manifeste dans Oréhoceras poculum, PI. 187. Nous avons cherché, si les formes connues dans le genre Orfhoceras tendraient à indiquer une évolution successive dans l’ouverture de leur angle apicial. Nous n’avons rien découvert, qui puisse être interprêté comme pouvant faire soupçonner une évolution de cette nature. 3% 20 SECTION TRANSVERSE DE LA COQUILLE, Chapitre III. — 1" Partie. Section transverse de la coquille, dans les Orthocères. La section transverse des Orthocères est, dans la structure de la coquille, un élément important qui, combiné avec l'angle apicial et la courbure, détermine presque entièrement sa forme extérieure et persiste, comme cet angle, lorsque le fossile est réduit à un moule interne. Nous distinguons 4 formes principales dans cette section, pour le genre Orfhoceras, savoir : la forme circulaire, la forme ovalaire, à id. elliptique, id. triangulaire. Ces formes, connues de tous les paléontologues, n’ont pas besoin d’être définies. Nous ferons seulement remarquer, que la dernière, que nous nommons triangulaire, ne se compose jamais de lignes droites comme un triangle. Les côtés sont des lignes plus ou moins convexes, raccordées pas des arcs plus ou moins étendus. Nous aurions pu aussi mentionner la section polygonale, qui semble exister dans certains Ortho- cères, lorsque leur surface est ornée de côtes longitudinales très prononcées. Mais, comme ces orne- ments sont rares et n’acquièrent leur intensité que dans la partie supérieure de la coquille, l'apparence polygonale qu'ils produisent ne peut pas être considérée comme un caractère fondamental. Le tableau suivant est destiné à présenter la répartition des Orthocères de la Bohême, d’après la forme de leur section transverse, en considérant séparément chacun des groupes établis dans ce genre. Les colonnes principales de ce tableau constatent le nombre des espèces, qui présentent con- stamment l’une des 4 formes, que nous venons d'indiquer, e. à d.: circulaire — elliptique — ovalaire — triangulaire. Mais, dans 12 groupes, nous avons rencontré certaines espèces, dont certains individus possédent une section circulaire, tandisque les autres offrent une section plus ou moins elliptique. Selon toute apparence, la différence observée peut être purement accidentelle dans quelques cas particuliers. Cependant, la variation signalée nous paraît constante dans la plupart des espèces indi- quées. Il y aussi quelques cas, dans lesquels la section, circulaire vers l’origine de la coquille, paraît devenir elliptique vers la grande chambre. Cette transformation peut souvent laisser quelque doute sur sa véritable origine. On ne peut donc pas la considérer comme très importante. Une coexistence analogue, mais beaucoup plus rare, de spécimens à section elliptique et à section ovalaire, dans une même espèce, à été observée seulement dans 2 groupes et sur un petit nombre d'individus. Le tableau qui suit donne lieu aux observations suivantes: 1. La somme totale des formes d’Orthocères, connues dans notre bassin, étant de 526, y compris 3 Endoceras, il en reste aujourd’ hui seulement 24, dont la section transverse n’a pas pu être observée. Ce chiffre 24 représente seulement 0.045 du nombre total, c. à d. un peu moins de cinq centièmes. 2. Les 502 espèces, dont la section transverse est connue, se répartissent très inégalement entre les 6 colonnes de notre tableau. On voit, que la forme circulaire, représentée par 337 espèces, prédomine largement sur toutes les autres. La forme elliptique, qui tient le second rang, n’a été observée que sur 114 espèces. La forme ovalaire n’a été rencontrée que dans 20 Orthocères. DANS LES ORTHOCÈRES. 21 Répartition des Orthocères de la Bohême, d'après la forme de leur section transverse. Section transverse A ————————_—_ — ———————————_—_——— circulaire NE elliptique elliptique | iptique | svajaire Caractères principaux de chaque groupe Nr. des Gronpes espèces circulaire ovalaire inconnue Nombre des trian- gulaire Orthocères brévicones . . Orthocères longicones. [ Test inconnu . . | Sect. transv. triang. groupes Test inconnu . . . | provisoires Sect. transv. non triang. Ornem®. longitud. prédominants Ornemt. longitud. et anneaux partiellement a Ornem*#. longitud. et anneaux | constants . Tee |] Ornemfs. linéaires, formant un réseau Re RE EE Ornemf. linéaires, variables dans les 2 sens Anneaux et stries transverses Bandes transverses . . Fe Stries transverses avec imbrica- tion inverse . Ron A ee | Stries transverses avec imbrica- | tion directe . RURALE Stries transv. sans imbrication . | | Test lamelleux, avec où sans stries | transverses CE EEE || Stries transv. prédominantes | Stries longitud. subordonnées | Stries transverses prédominantes | et perforations . . An Test lisse, ou avec stries incon- stantes . ARE D | s.-g. Huronia — sans test . s.-g. Endoceras — avec anneaux s.-8. Endoceras — sans anneaux | S.-g. Gonioceras 2 formes à déterminer 22 SECTION TRANSVERSE DE LA COQUILLE, La forme triangulaire n’est connue que dans 2 espèces de notre bassin. Les espèces, dans lesquelles la section est tantôt circulaire, tantôt elliptique, sont seulement au nombre de 27. Les espèces, dont la section est tantôt elliptique, tantôt ovalaire, sont réduites à 2. 3. Le tableau suivant indique la proportion représentée dans la somme totale par chacune de ces catégories. Nombre Proportion dans le nombre total 526 Section transverse i : es esp eces Circulaire ER PATES Re 0.640 Cireulaire-elliptique . . . . . | 0.051 PIDDHQUERS ARTE CRNRRE (HONO 217 Elliptique-ovalaire . . . . . . 0.004 OVAlATeN EEE ERREURS 0.038 Prianculaire RSR Een 0.004 IMCONNUEP EE RME ENS EN A | 0.045 0.999 pu Les chiffres de ce tableau confirment la grande prédominance des Orthocères à section transverse circulaire, constituant la fraction 0.640, c. à d. environ les ? des espèces connues en Bohême. Les formes à section elliptique n’atteignent pas la proportion de 0.22, et par conséquent ne repré- sentent pas 1 de la somme totale. 4. Il serait superflu de citer ici les noms de quelques espèces, comme exemple de la section circulaire, puisque le lecteur peut les rencontrer sur chacune de nos planches. Nous devons rattacher à la section circulaire les espèces rares, dans lesquelles la circonférence est transformée en un polygone à peu près régulier, par suite de la saillie des ornements de la surface. Nous citerons comme exemples les 4 formes suivantes: Orth. ponderosum . . PI. 266. | Orth. spectandum . . . PI. 266. ONprinCeps NRC IP 10266: OANoneinale RENE APE 26e 3. Quant aux Orthocères, qui peuvent être considérés comme offrant une section, tantôt circu- laire, tantôt elliptique, la plupart sont énumérés dans les observations sur les éléments principaux de la coquille, dans chacun de nos groupes. Mais, pour faciliter les recherches, nous rapprochons ici les 27 noms en question. Nous ferons remarquer, que, parmi les espèces de ce tableau, les 3 que nous allons citer, offrent de bons exemples de la section tantôt elliptique, tantôt circulaire dans divers spécimens. Mais, en outre, nous observons dans certains individus la section circulaire vers la pointe de la coquille et la section elliptique vers le gros bout. Exemples: Orth. ponderosum. | Orth. Neptunicum. | Orth. Saturni. Une conformation semblable paraît exister dans un exemplaire de Oyth. mobile, PI. 284, fig. 4. Mais, c’est par exception dans cette espèce. Dans Orth. obelus, PI. 365—366, dont les spécimens offrent généralement une section elliptique, nous rencontrons aussi des fragments, qui indiquent une section circulaire, vers la pointe de la coquille. Dans 2 espèces tres prolifiques, Orfh. placidum, PI. 298 et Orth. truncatum, PI. 341 à 344, la section transverse, généralement elliptique, tend à se rapprocher du cercle dans divers individus. DANS LES ORTHOCÈRES. 23 Cependant, comme cette forme n’est pas bien décidée, nous avons compris ces espèces dans la caté- gorie à section elliptique. Orthocères de Bohême, dont la section transverse est tantôt circulaire, tantôt elliptique. Nr, des | Nr. des Groupes | Espèces Groupes Espèces Orth. compulsum . . . PL. 78—191. . . PI. 288—9289,. DRenUndUNEs- PLIS: À RAItICOIA lo subrobustum . . PI. 188. HSIUPUSE ER" 1359: Apollo . . . . . PI. 255--262. ith-taeniale "PI 314 Billingsi . . . . PI. 263—446. : COUPS: pellucidum . . . PI. 261—420. OL Zitte PIS 510—374; ponderosum . . . PI. 266—271. À . Endymion. . . . PI. 297— 386. Sinon PI 0652226: Bacchus ee -02P1970—971: i aperiens . . . SPI. 344. dOricume 21269! hu 910- electume ee 210260! gryphus . . . . PI. 210—370. Neptunicum . . . PI. 272. ! Senna IBle 332 patronus . . . . PI 275—445. : SAUT 20e ue PIN 25D 264. squamatulum . . 802—310. PASS COCO araneosum . . . PI. 337—338. 5 nr lance ee Pl EAI 0! 6. La section transverse elliptique se manifeste d’une manière incontestable dans un assez grand nombre d'espèces. Nous l’observons aussi bien sur la partie cloisonnée que sur la grande chambre, sans qu'il existe aucune trace, ni de brisure, ni de compression. L’intensité de l’aplatissement, c. à d. la différence entre les axes principaux de l’ellipse, est en général peu considérable, dans les Orthocères de la Bohême. Les exemples de Orth. placidum, et Orth. truncatum, que nous venons de citer, montrent, que cette intensité n'est pas constante dans tous les individus d’une même espèce. Elle tend même à s’effacer complétement. Par conséquent, il serait impossible d'en indiquer le minimum. Il faut même admettre un passage insensible, entre la section elliptique et la section circulaire. Quant au maximum de l’aplatissement dans la section transverse, nous le trouvons dans les espèces, dont les noms suivent: Rapports Rapports des axes des axes Espèces Espèces Orth. constans . . . PI. 389. . ; Orth. Grewingki . . PI. 306. INUDETE SE PIS EU £ ROUEN UP 252558 EXNUM ES PI ID EN : MOSTICTUSE See Pl 44). SÉOKESL MR PIE : MPeTTAN ee PINS DS splendidum . . PI. 254. . 2 PAR DUTEOlUS EME MAP IE DRE Nous ne croyons pas devoir citer tous les exemples analogues. 94 SECTION TRANSVERSE DE LA COQUILLE, Dans les Orthocères dont la section transverse est elliptique, il est important de remarquer que, dans la plupart des cas, c’est le grand axe, qui est ventro-dorsal et qui, sur chaque section transverse, passe par le siphon, lorsque celui-ci est excentrique. Lorsque, au contraire, le siphon est central, si le plan médian n’est pas déterminé par l’échan- crure de l’ouverture ou le sinus des ornements, on pourrait douter de Ja direction du grand axe. Cependant, nous admettrons, d’après l’analogie fondée sur le plus grand nombre des cas, que ce grand axe est encore ventro-dorsal. Mais, il existe un certain nombre d'espèces, dans lesquelles le grand axe de la section est dirigé dans le sens transverse. Lorsque cette conformation a lieu, le siphon excentrique est placé sur le petit axe, qui est ventro-dorsal. Nous citerons les espèces suivantes, en faisant remarquer, qu’il pourrait encore en exister quelques autres parmi celles, qui ont une section tantôt circulaire, tantôt elliptique et aussi parmi celles dont le siphon nous est inconnu. Orthocères de Bohême, à section elliptique, dont le grand axe est transverse, et dont le siphon est placé sur le petit axe, ventro-dorsal. Nr. des Nr. des Groupes Espèces Groupes Espèces JOrth. felis 52: PP. 90. {Orth. Humberti . . semi-planum. . . PI. ; O. infirmum © | JO. reluctans circumsutum. . . PI. î (O0. splendidum . CONCOrSN em nl gravidum (oneratum) PI. conspicuum . . (0) ldesumA te ENT EPT O comatum ne O. pelagium rude Sphinx . PRE ù O. gryphus. . SIOKES RE RARE NP ° Re senile . 5. 0 O0 (0) tardum . Suessi Saturni . docens Nous répétons que, dans les 23 espèces énumérées sur ce tableau, le siphon est excentrique et placé sur le petit axe, tandisque le grand axe est transverse. Mais, il y a une exception pour OrtA. Sphinx, dont le siphon est central. Nous considérons cependant cette espèce comme offrant aussi son grand axe transverse, parcequ’elle est caractérisée par une courbure dirigée dans le plan médian, passant par le petit axe de la section transverse. Si l’on voulait regarder le grand axe de cette section comme ventro-dorsal, il faudrait admettre que, par exception, la courbure de la coquille a lieu dans un plan perpendiculaire au plan médian. Nous connaissons, il est vrai, une exception semblable dans Orthoc. Halli, PI. 303, mais elle est unique jusqu’à ce jour et ne saurait contrebalancer l’observation fondée sur tant d’autres espèces. 7. La section tantôt elliptique, tantôt ovalaire, sur divers spécimens d’une même espèce, n’a été rencontrée que dans 2 cas, savoir: Orth. Murchisoni . PI. 303—320. | Orth. Tritonum. . PI. 345—346. DANS LES ORTHOCÈRES. 25 S. La section ovalaire, relativement peu fréquente ne se rencontre que dans 9 groupes, entre lesquels se répartissent les 20 espèces indiquées sur notre tableau, et dont nous reproduisons les noms. Orthocères de Bohème, dont la section transverse est ovalaire. Nr. des ë à Nr. des Groupes Espèces Groupes | Espèces RARE IR EE RE EC PP ERP TS M PRE ATP RENE A EUE VESTE RS OntHACIHLIT ER EEE RAT EPIEAISE . | Orth. inops. Héberti, + Pl: 184. 12. indocile . . Schnuri . . Ganymedes astutum. . . calamoides faustulum . . Minos fistula robustulum culter semisecans evisceratum . trinacrium . obsolescens . consobrinum . dorsatum . subnotatum . . SACS op eccns Il faut remarquer, que, dans toutes les espèces énumérées sur ce tableau, le grand axe de la section transverse est dirigé suivant le sens ventro-dorsal et passe par le siphon, dans tous les cas où cet organe est connu, c. à d. dans 16 espèces sur 20. Quant à la position du siphon, elle est rarement centrale et, au contraire, le plus souvent excen- trique, tantôt entre le centre et le gros bout et plus fréquemment encore entre le centre et le petit bout, jusqu'à devenir submarginale. En comparant la section ovalaire avec la section elliptique, dont elle paraitraît dérivée au premier aspect, on trouve une notable différence, en ce que, dans la section elliptique, le siphon est placé sur le petit axe, dans 23 espèces, énumérées ci-dessus (p. 24), tandisque, dans la section ovalaire, le siphon est invariablement situé sur le grand axe. Cette observation tendrait à indiquer entre ces 2 formes de la section transverse un contraste plus fondamental qu'apparent. 9. La section transverse triangulaire n’est connue que dans 2 espèces de Bohême, savoir: On PArchacg ePl 2510 Orth victor ei 12 Ple 303. En décrivant la première de ces formes, nous avons rappelé les espèces étrangères, jusqu'ici peu nombreuses, qui offrent une section transverse analogue et plus ou moins prononcée, (Texte, 3° partie, p. 104). Nous ajouterons une seconde forme indiquée par le Prof. F. A. Roemer, sous le nom de Orthoc. triangulare, mais qui diffère complétement du type qui porte ce nom, parcequ’elle est ornée de côtes saillantes, longitudinales. Elle a été trouvée dans le Harz, sur l'horizon du grès à Spirifères. (Beitr. VF. p. 4, PI. 33. — Palaentogr. XIIL., 1866.) 96 SECTION TRANSVERSE DE LA COQUILLE. Chabitre III. — 2" Partie. Section transverse de la coquille considérée dans l’ensemble de la famille des Nautilides. La section transverse des Nautilides mérite d’être étudiée, parceque c’est un des élémens prin- cipaux, par lesquels nous pouvons reconnaître la forme du corps des Mollusques. Cette forme étant extrêmement variable, nous montre, que le corps de ces animaux jouissait d’une sorte de plasticité, pour se prêter aux apparences très contrastantes de la section transverse. Nous comprendrons aussi dans nos considérations la famille des Ascocératides, intimement liée avec celle des Nautilides. Toutes les variations de forme ne se rencontrent pas dans un seul et même genre. Certaines d’entre elles paraissent incompatibles avec la forme générale de la coquille. Aïnsi, les coquilles droites des Orthoceras et des Gomphoceras ne nous montrent jamais la section transverse en forme de croissant, que nous trouvons si fréquemment dans les coquilles enroulées des Nautilus. Par opposition, les Nautiles et autres coquilles enroulées n’ont pas présenté jusqu’à ce jour la section transverse triangulaire, qui caractérise certains Orthocères. Les formes les plus simples, telles que la section circulaire et la section elliptique, sont presque. les seules, qui se retrouvent dans tous les genres des Nautilides. On peut donc les considérer comme formes fondamentales et typiques. Elles se retrouvent d’ailleurs, dans tous les genres de Céphalopodes anciens, appartenant aux familles des Goniatides et des Ammonides. Elles persistent même dans les Céphalopodes aujourd'hui vivans, soit dibranches, soit tétrabranches. Quelle que soit la forme générale de la section transverse, on peut remarquer, que son périmètre présente habituellement des courbures convexes vers l'extérieur. Les courbures concaves sont généra- lement peu fréquentes et résultent le plus souvent de l'impression produite par le tour interne, lorsque la coquille est enroulée à tours contigus et embrassans. Cependant, nous trouvons dans Phragm. im- bricatum, (PI. 46—175), sur le milieu de son bord concave, une impression creuse, quoique peu profonde, analogue à celle qui pourrait résulter du contact d’un tour intérieur, qui cependant n'existe pas dans cette espèce. I est probable, que l'impression creuse, semblable, qu'offre le côté concave de Adelphoceras Bohemicum, PI. 459 et de Adelphoceras secundum, PI. 461, a une même origine, dont la cause est jusqu'ici inconnue. Une semblable impression, sans autre cause, a été aussi observée et figurée par M. L. Saemann sur Gyroc. expansum, Saem., espèce dévonienne des Etats-Unis. (Ueb. Nautil. Palaeontograph. IIL., p. 167, PI. 21, fig. 2). Ces apparences sont rares. Les courbes à angles rentrans se rencontrent aussi rarement dans la section transverse des Nautilides, et appartiennent principalement à quelques espèces du genre Nautilus, caractérisant le terrain carbonifere. Nous exposerons la série des formes de la section transverse, en commençant par le type le plus simple, c. à d. la section circulaire. Cet ordre, destiné à faciliter notre étude, ne peut induire en erreur aucun paléontologue et n’a rien de commun avec la théorie de l’évolution. 1. Sect. circulaire. Cette forme typique a le privilège de se retrouver dans la plupart des genres des Nautilides connus jusqu'à ce jour, mais elle n’est pas également fréquente dans chacun d'eux. Elle prédomine dans les Oyrthoceras et Gomphoceras. Elle est encore assez fréquente parmi les Lituites, mais elle est relativement rare dans les Phragmoceras, les Cyrtoceras, les Trochoceras et dans les autres genres. DANS L'ENSEMBLE DES NAUTILIDES. 97 Cette forme se trouve modifiée, plutôt dans son contour que dans son essence, lorsque la surface de la coquille porte des ornemens très prononcés dans le sens longitudinal. Dans ce cas, le périmètre se ‘transforme en un polygone, dont les côtés sont plus ou moins fortement prononcés. Quelquefois les angles de ce polygone forment des saillies aigues comme dans Orthoc. Bacchus, PI. 270. Parfois aussi les côtés, au lieu de rester rectilignes, ou convexes vers l'extérieur, prennent une courbure opposée, c. à d. deviennent concaves, comme dans: Orth. canaliculatum Sow. (Siluria PI. 28, fig. 3.) 2. Sect. elliptique. Cette forme est tellement apparentée avec la précédente, lorsque la différence entre les axes est peu considérable, qu'on la trouve quelquefois dans divers individus d’une seule espèce, ou même dans la longueur d’un seul spécimen. Nous avons constaté ce fait pour diverses espèces du genre Orthoceras, ci-dessus (p. 22). La même variation a été déjà observée par les savans, mais la plupart d’entre eux ont attribué à la compression le léger aplatissement de certains individus par rapport aux autres. Lorsqu'il s’agit uniquement de la grande chambre des Céphalopodes, la compression à pu aplatir un peu la section transverse. Cependant, si on considère combien sont fragiles toutes les coquilles de nature calcaire, on concevra aisément, que l'effet de la compression n’a pu jamais dépasser les limites étroites de l'élasticité du test. Il a donc toujours été très borné. Nous faisons abstraction du cas peu admissible, où, par suite d'un ramollissement, toute la coquille aurait participé à la plasticité de la roche ambiante. Dans un grand nombre de nos spécimens de Bohême, lorsqu'ils sont ensevelis dans une roche légèrement plastique, telle que les calcaires argileux, nous voyons, que la grande chambre, cédant à la compression, à été aplatie plus ou moins complètement, en éprouvant des brisures longitudinales, tandisque la partie cloisonnée est restée intacte, en conservant toute la régularité de sa section circulaire. Ce fait s’explique naturellement, par la résistance qu’opposent les cloisons. Si la compression s'élève à un tel degré, que cette résistance soit vaincue, nous trouvons les cloisons brisées, mais non ployées, ni affaissées. Alors toute la coquille est plus ou moins défigurée. Ainsi, les Orthocères ensevelis dans des schistes sont souvent aplatis dans toute leur longueur, à l'exception de l’extrême pointe, qui oppose une plus forte résistance, à cause de son faible diamètre et du rapprochement des cloisons. D’après ces considérations, nous n’admettons pas, que la section elliptique de certains spécimens soit due à la compression. Nous pensons, au contraire, que cette différence, par rapport aux autres individus de la même espèce à section circulaire, est une simple variation individuelle, qui ne dépasse pas les limites naturelles de la consanguinité spécifique. Ces variations, étant presque toujours peu considérables, ne peuvent constituer un caractère d'indépendance entre des individus, qui sont d’ailleurs semblables par tous les autres traits de leur conformation et de leurs ornemens. La forme elliptique a été reconnue dans les genres: à ouverture simple. à ouverture composée. Orthoceras. Gomphoceras. Cyrtoceras. Phragmoceras. Nautilus. Gyroceras. Ascoceras. Aphragmites. Nous rappelons que, parmi les Orthoceras, elle est relativement rare, puisqu'on ne la connaît en Bohême que sur environ 0.22 du nombre total des espèces de ce genre. Ci-dessus (p. 22). Nous ferons remarquer, que l’ellipse se trouve quelquefois un peu irrégulière, par un aplatissement naturel, ©. à d. par une diminution dans l'intensité de la courbure de l’un des côtés, comme dans Trochoc. rapax, (PI. 21—22). 4* 28 SECTION TRANSVERSE DE LA COQUILLE. La section elliptique se présente dans deux positions différentes, qui influent notablement sur l'apparence des coquilles. En effet, le grand axe de lellipse est tantôt dans la direction ventro-dorsale, tantôt dans la direction transverse. Dans le premier cas, la coquille arquée ou enroulée est plus ou moins aplatie et se rapproche de la forme discoïde. Dans le second cas, au contraire, la coquille paraît épaisse, ou globuleuse. Le grand axe de la section elliptique offre la direction ventro-dorsale dans les espèces suivantes, que nous citons comme exemples: Ouverture simple. Ouverture contractée. Orthoc. Gruenewaldti PI. 315. Gomph. Belloti . . . . PI. 82. 0. taeniale . . . PI. 314. G. POLE PMP TPS: 0. truncatum . . PI. 342. G. vellerosum . . . PI. 85. Cyrtoc. corniculum . PI. 121. Phragm. Forbesi . . . . PL 65. C. Murchisoni . PI. 176. 122 imbricatum . . PI. 46. C. neutrum . . PI. 165. Naut. Sternbergi . . PL 37. Ascoc. Keyserlingi | PL 97. Var. amaena . . | Aphragm. Buchi. . . .PI. 94. Le grand axe de la section elliptique offre la direction transverse dans les espèces suivantes, que nous citons comme exemples: Ouverture simple. Ouverture composée. Orthoc. splendidum . . PI. 254. Gomph. imperiale . . . PI. 86. 0. Stokesi . . . . PI. 255. G. MUMIA SN API ENTO CYLOCE BOIRE ER MP NAS G. striatulum . . . PL 71. C. noble Pl nr; G. transversum . . PI. 106. C. rebelle . . . . PI. 164. Naut. anomalus . . . PL 34: GYÉOC MA UMA EU G. annulatum . .PI. 44. Nothoc. Bohemicum . . PI 13. Bathm. complexum . . PI. 245. Dans ces espèces, le siphon est placé sur le petit axe, dirigé suivant le plan médian. Le tableau placé ci-dessus (p. 24) indique les noms de 23 Orthocères de la Bohême, qui présen- tent cette conformation. Elle est relativement rare dans ce genre et elle n’est connue que dans le moindre nombre des types des Nautilides. On doit aussi remarquer, que, parmi les espèces de cette catégorie, nous en comprenons plusieurs, dont la section transverse, au lieu d'offrir une ellipse parfaite, est notablement aplatie sur l’un des grands côtés, comme dans Gomphoc. mumia, PI. 70,...&... Par une légère modification dans les contours de l’ellipse, on peut produire idéalement les formes suivantes : 3. Formes subquadrangulaires. 11 suffit d’aplatir plus ou moins les arcs de l’ellipse au droit des deux axes rectangulaires pour produire cette transformation. Suivant le rapport entre les axes, la section quadrangulaire se rapproche davantage du carré ou du rectangle. Le plus souvent, le grand axe se trouve dans la direction ventro-dorsale, mais il se présente aussi quelquefois dans la direction transverse. Nous citerons comme exemples pour le premier cas les formes suivantes: DANS L'ENSEMBLE DES NAUTILIDES. 29 Ouverture simple. Ouverture composée. Trochoc. mirandum . . PI. 16. HAN TER INA VTeS PAMIENTE EE Æ nodosum . . . PI. 20. Re ST NN ES Eee T6 Sandbergeri .PI. 29. DOME APR EUR CN IE Cyriocrarume ee "PIAIRS SAR LS RTAEUU RRR PA Naut. (Cyrt.) tetragonus . A. V. LCR (Trans. Géol. Soc. Lond. VI., p. 351, PI. 31.) Parmi nos Orthocères, Orth. Gruenewaldti, PI. 315, offre une section, qui tend à devenir sub- quadrangulaire, mais qui pourrait être aussi considérée comme elliptique. D’après les sinus des orne- ments, le grand axe de cette section est ventro-dorsal. Au contraire, dans les formes suivantes, le grand axe de la section est transverse, tandisque le petit axe est ventro-dorsal et passe par le siphon: Ouverture simple. | Ouverture composée. Trochoc. interstrialis . . PI 15. HercocemiTume reel] 40! Le LAURE PI 26: | Discoc. antiquissimum, Eichw. sp. (Æ. Rümer. Fauna v. Sadevitz, PI. 6.) De semblables formes se rencontrent rarement parmi les Nautilides et on remarquera, que nous n’en citons aucune parmi les Orthoceras, qui prédominent largement dans cette famille. 4. Forme elliptique tronquée. Cette apparence se produit en substituant une ligne droite à l'arc qui termine l’ellipse du côté externe. Nous ne la connaissons jusqu'à ce jour que dans le genre Nautilus. Ex: Naut. latidorsatus, M'Coy. (Synops. Carb. fos. Irel., p 18, PI. 4, fig. 16). Naut. Omalianus, Konk. (Zerr. Carb. 'Belg. Suppl. p. 711, PI. 60, fig. 3). 5. Forme en croissant. Cette forme peut résulter aussi bien du cercle que de l’ellipse. Elle ne se trouve que dans les coquilles enroulées, dont les tours sont contigus et embrassans. L'impression ou échancrure produite par le tour interne sur le tour enveloppant est quelquefois à peine sensible, comme dans Naut. Sternbergi, PI. 37. A partir de cette limite, représentant le mn2mum de pénétra- tion, nous pourrions indiquer une série d’autres espèces du même genre, dans lesquelles le tour externe devient graduellement de plus en plus embrassant, jusqu'à recouvrir complétement le tour interne. Le maximum de recouvrement se trouve presque dans Naut. Pompilius, qui est connu de tous les savans et dans Naut. Aturi, figuré sur l’une des planches de notre Suppl. au Vol. IL Nous verrons ci-après, que ce caractère a quelque relation avec la distribution verticale des espèces, dans la série géologique. 6. Forme ovalaire. Cette forme peut être considérée idéalement comme dérivant de lellipse, en supposant un des sommets de la courbe plus ou moins aminci. Elle a été observée dans les genres suivants : Ouverture simple. Ouverture composée. Trochoceras. DR Re RCA TN Nautilus. Ophidioceras. Cyrtoceras. Phragmoceras. Orthoceras. Gomphoceras. Ascoceras. Glossoceras. Aphragmites. Il faut remarquer, que la section ovalaire prédomine beaucoup parmi les espèces des genres Trocho- ceras, Phragmoceras, Cyrtoceras, comme aussi parmi celles de tous les Ascocératides. En comparant les figures dans chaque genre, on reconnaîtra une grande différence entre les formes ovalaires extrêmes. Les unes présentent un très faible amaigrissement au petit bout, qui reste très 30 SECTION TRANSVERSE DE LA COQUILLE. arrondi. D’autres, au contraire, s’amaigrissent de plus en plus, jusqu’à ce que le petit bout de la section prenne l'apparence d’un angle aigu. Nous indiquons dans le tableau suivant quelques formes con- trastantes : Petit bout plus ou moins arrondi. Petit bout plus ou moins aigu. Mrochoc-simplex PI M PR rOCRoCtoxyno UM EE TEMPO | T. DRISCUMIR 40 0 PIANO MITET postulatum. . . . PL 25. Naut. tyrannus . . . . . PL. 839. | Naut. oxystomus . . : . Konck. (Terrain carbon. Belg. PI. 49.) lCyrtoc:} Camillae 70% "5, P1%185: |NCyrtoc:VAlinaen ie CO YPI 135: C. formidandum . . . PI. 139. | C. discoideune-s 0 PlM185 Orthoc mobsolescen SEP D 62 IE ONOC ACIER AR EMPIRE Phracmensoltumee er Pl #52 PP hraomabicinctune ee PIE FA Bande Rene 11 COMES AE RME ME D: MÉOMDR SD PE NEC EAEl ARC OMPR A VESpA PSP] E77S Il arrive assez souvent. que la forme ovalaire est tronquée à son extrémité externe, qui corres- pond au petit bout. Ex: Ophidioc. proximus . . . PI. 45. Naut. sulcatus + . . . . Konck. O. rudens . ...WPl 45: (Terrain carb. de Bely. PI. 49). Lorsque les tours présentent une impression sur le côté concave, tendant au recouvrement, la section prend une apparence un peu cordiforme. Le petit bout, ou bout amaigri de l’ovale, correspond tantôt au côté convexe et tantôt au côté concave de la coquille. Cependant, on voit rarement une section aigue sur le bord concave. Dans les genres 7rochoceras et Cyrtoceras, dans lesquels nous venons de signaler la prédomi- nance de la forme ovalaire, le petit bout amaigri de la section transverse correspond au bord convexe de la coquile et le siphon se trouve habituellement dans son voisinage. Cependant, il existe quelques espèces, qui nous montrent une conformation opposée, c. à d. un ovale dont le gros bout et le siphon correspondent au même bord convexe du fossile. Nous citerons les exemples suivants: Espèces exogastriques, dans lesquelles le gros bout de la section ovalaire et le siphon coincident sur le côté convexe. Mrochoc-AcraSsius PR NPl 220: CyrtocAclaval ee PLAIT: T. modestum-... Pl. 18: C. aequale "1" 1P1. 202; Île nodosum . . . PI. 25. C. ne Que TENUE T. Sandbergeri . . PI. 29. Dans un seul cas, Cyrtoc. Ramsayi, PI. 179, nous observons la coexistence du gros bout de l’ovale et du siphon au droit du bord concave de la coquille, qui est endogastrique. 7. Forme triangulaire. On déduit idéalement cette forme de la section ovalaire, dans les Nauti- lides, par le simple aplatissement des côtés. On ne doit pas s’attendre, sans doute, à trouver dans la section transverse des Nautilides des triangles dessinés avec la rigueur mathématique, c. à d., avec des côtés droits et des angles vifs. Le plus souvent, au contraire, les côtés sont sensiblement curvi- lignes, convexes, et le sommet des trois angles est plus ou moins émoussé et arrondi. L'apparence de la section triangulaire la plus prononcée se trouve dans le sous-genre Gonioceras, dont le type, Gonioc. anceps, Hall, a été décrit et figuré dans Pal. of N.-York, I., PI. 14. DANS L'ENSEMBLE DES NAUTILIDES. 31 On trouve une section triangulaire moins prononcée dans diverses espèces d’Orthocères, que nous avons énumérées, Texte, 3° partie, p. 102, et qui sont distribuées dans les contrées paléozoiques d'Europe et d'Amérique. Elles sont au nombre de 8, savoir: Orth. Archiaci. . . . . PL. 251. | Orth. triangulare . . . . A. V. | Orth. Xiphias . . . . . . Bill. OS victor. vor Pl 353% O0.0triangulareke Az Roems | 0: "-hastatnm. > 1: Bi: OM Ye AT CNE AREAVA AE | o. (Gomph.) Hesperis Eichw. D’autres formes d’Orthocères analogues et intermédiaires entre celles que nous venons de citer, ont été découvertes au Canada. M. Billings, à qui nous devons la connaissance de ce fait, prépare la description de ces espèces. Plusieurs de nos Cyrtoceras de Bohême nous montrent une tendance à prendre une section trans- verse triangulaire, mais elle est loin d’être aussi prononcée que dans les Orthocères que nous venons de citer. Ex: Ctanonmales 00.0 PLUS 9 2 1N'Cyrt-bomhys 40-26 Pl 139%]/Oyrt dolium:. .: 12 2:Pl 178; Nous citerons aussi Cyrtoc. testaceum, Eichw. (Leth. Ross. VIT. p. 1281, PI. 47, fig. 1, 1860). La section triangulaire se rencontre rarement dans les autres genres. Cependant, nous pouvons citer Naut. cariniferus, Sow., figuré par M. de Koninck, (4. €. PI. 45, fig. 11). Dans le genre Adelphoceras, l'espèce typique, Adelph. Bohemicum, PI. 459, présente également une forme subtriangulaire, dont les angles sont fortement arrondis. La section triangulaire, dans sa forme la plus prononcée, c. à d. dans Gonioc. anceps, pourrait être comparée avec la forme en croissant de la section des Nautiles, dans lesquels le recouvrement des tours est porté au plus haut point. On voit en effet, qu'il suffit d’arquer la première forme, pour obtenir la seconde, ou réciproquement . de développer en ligne droite le croissant des Nautiles, pour le transformer en un triangle semblable à celui des Gomioceras. Ce rapprochement est d'autant plus frappant, qu'il existe un contraste complet entre les formes générales des deux coquilles comparées. Mais, nous ne pouvons nous dissimuler, que, dans la nature, il n’y a aucune connexion entre les deux types comparés, ni aucune forme intermédiaire. S. Section cordiforme. La section transverse cordiforme a beaucoup de rapport avec la section triangulaire, dont elle diffère principalement, en ce que l’un des trois côtés se montre plus ou moins concave. Nous citerons comme exemples les espèces suivantes : Cyrt. (Orth.) paradoxicum, Sow. (Min. Conch. V., PI. 457.) Gyroc. aigoceras, Münst. (Konck. l. c. PI. 48, fig. 1.) Gyroc. serratum, Konck. (Jbid. PI. 48, fig. 3.) Ces 2 dernières espèces incomplètes pourraient aussi appartenir au genre Cyrfoceras. Ces formes singulières ont donné lieu à M. le Prof. M’Coy d'établir le genre Zrigonoceras, dont l'indépendance ne saurait être fondée sur un caractère de si peu de valeur (Syn. Carb. foss. of Irel. p. 6). 9. Forme bi-ogivale. Cette forme transverse se compose de deux ares de cercle, de courbure opposée et différente, qui se coupent en deux points, sous des angles très-marqués. On peut donc la comparer à une double ogive, dont la base commune est formée par le plan médian de la coquille. Elle ne peut être dérivée immédiatement, ni du cercle, ni de l’ellipse transverse, comme toutes les formes précédentes. La section bi-ogivale se présente rarement et nous citerons seulement comme exemples Cyrt. tessellatum, Konck. (4. c. Suppl., p. 706, PI. 60, fig. 4), et Cyrt. Puzosianum, Konck. (!. c. p. 529, PI. 45, fig. 3) Ces deux espèces appartiennent au terrain carbonifère. M. de Koninck fait remarquer, que les deux arcs formant le périmètre de la section se coupent suivant deux angles très prononcés et appar- 32 SECTION TRANSVERSE DE LA COQUILLE. tiennent à des cercles de rayons inégaux. Nous n'observons aucune apparence analogue parmi nos nombreux Cyrtoceras de Bohême. La section bi-ogivale rappele celle des coquilles bivalves des Brachiopodes ou des Acéphalés. 10. Forme polygonale. Nous indiquons par ce nom les apparences plus ou moins compliquées, qui ne sout pas comprises parmi les formes !simples que nous venons de définir. Le contour des sections polygonales se compose le plus souvent d’un mélange de lignes droites et de lignes courbes, symétriquement disposées par rapport à l’axe ventro-dorsal. On y rencontre aussi des angles rentrans. Nous citerons principalement le genre Nautilus, comme fournissant le plus grand nombre d'exemples de cette section, parmi les espèces de la période carbonifère. Ex: Naut. (Discites) bisulcatus. M’Coy. (Syn. Carb. foss. Irel. Pl. 4, fig. 14.) Naut. Edwardsianus. Konck. (7. ec. Suppl. p. 712, Pl. 59, fig. 7.) Aucun autre genre ne nous présente une section polygonale aussi prononcée. Cependant, nous ferons remarquer, que le contour de la section transverse offre un polygone très distinct dans 2 espèces du genre Cyrtoceras, dans notre bassin, savoir: Cyrt. corbulatum-"" P1.125." |" Cyrt..devonicans "Pl 240. Diverses formes carbonifères et dévoniennes se distinguent par une section transverse analogue. Parmi les Gyrocerus de Bohème, Gyroc. devonicans, PI. 240, est caractérisé par un contour polygonal, et. sous ce rapport, il offre une analogie avec diverses espèces des terrains dévoniens et carbonifères. Nous rappelons aussi, que la section des Orthoceres caractérisés par des ornemens longitudinaux, très saillans, figure quelquefois un polygone, dont les angles sont plus ou moins prononcés. Mais, comme les côtés de ces polygones sont toujours très courts et très nombreux, la figure s’écarte très peu de celle du cercle. C’est ce qui nous a déterminé à considérer de telles sections comme de simples varia- tions de la section circulaire. Voir ci-dessus (p. 22). Variations de la section transverse dans un même genre. Nous avons réuni dans le tableau suivant toutes les indications, qui nous semblent positives, d’après l’état actuel de nos connaissances sur la famille des Nautilides et celle des Ascocératides. Il pourrait x cependant se faire, que quelques formes déjà connues eussent échappé à notre attention. Ce tableau donne lieu aux observations suivantes: 1. Les formes circulaire, elliptique et ovalaire sont beaucoup plus fréquentes que toutes les autres. Mais la forme elliptique paraît prédominer, puisqu'elle existe dans 14 genres. 2. Les genres, qui offrent la plus grande variété de formes dans leur section transverse, sont: Orthoceras, Cyrtoceras et Nautilus. Comme les deux premiers comprennent à eux seuls environ * de toutes les espèces des Nautilides, on conçoit aisément, qu’ils présentent en même temps des variations nombreuses dans l'apparence de la section. Cependant, on remarquera, que Cyrtoceras, beaucoup moins riche en espèces, offre 8 formes dans sa section transverse, tandisque nous n’en connaissons que 5 dans Orthoceras. Nautilus, qui est relativement pauvre en espèces, jouit d’un privilège particulier, dans la grande multiplicité de ses formes, qui sont au nombre de 7. Ce chiffre est supérieur à celui des Orthoceras et n’est dépassé que par celui des Cyrtoceras, présentant le maximum 8. 3. Après ces 3 genres prédominants, viennent Zrochoceras et Gyroceras, dont la section transverse offre 4 formes différentes. 4. Phragmoceras et Gomphoceras sont réduits chacun à 3 formes diverses. 5. Les genres, dont on ne connaît qu’un petit nombre d’espèces, comme Ascoceras, &c. sont naturellement ceux dans lesquels la section transverse montre le moins de variations, c. à d. 1 ou 2 formes. DANS L'ENSEMBLE DES NAUTILIDES. 33 Tableau synoptique, indiquant les diverses formes de la section transverse, dans chaque genre. el = 2 © - » À | Familles SN REA ETC A PRE SI <= 55 = = A = - =] = S à s = w “ à 21215 sS|$)2|8/S)8)sss 8 |£ |2Ë|S SES RISEMNSALE 52 Ron res salarié |[4lé lé l|S$S a |é lès | NS RME | 1e Série: | Ouverture simple. | | Famille des Nautilides. f Barr. | | | 1| Trochoceras . . . . + | Hall j +++. nee ; 4 JAN AUTHIUS CPR A Ve TS Lion. |? +++ ++ +1. + 7 | 3 | Gyroceras . . . . . . . . Konck. | + | + | . . | +. | + Cu 4 \\PRituuneulus ET Barr «| 00e : : 2 SC ete Où MS -CMDESCOCCTUS NN NE OR. . Barr. | + | . | + ie ‘ 2 | 6 | Cyrtoceras . . . . .-: . . Goldf. | + | + | + St are Me ml Lara Do 8 | ABS EP IOCENA SR el ARE, Salt NPIe LE ; UE RE PR 8 | Orthoceras . . . . . . . . Breyn. | + | + Fr | Se . | + 5 DNS RP EndOceras ee OR OU Hall. | + | + nes SUAIIUS nl EME. | RON RS = MG Om OCEAN DE all || EE Ces deux diamètres correspondent à la section horizontale, vers le milieu de la hauteur. Ainsi, cette forme du corps est très rapprochée de la forme géométrique de la sphère. Par contraste, la grande chambre de Orth. macrosoma, figurée sur la PI. 393 et incomplète vers l'ouverture, nous offre les 3 dimensions suivantes: | hauteur ou longueur incomplète Se ER MORE 25 GAIN MAMTETEMAURETOS DOUTE PR ET EE EE 2 0 Enr | dametteraURDetiINDOU LE MEN EN CNE MR METEO L'angle apicial, constant sur la longueur de cette grande chambre, est d'environ 3°. Cette forme se range naturellement parmi celles du type de conformation Nr. 1. En comparant les grandes chambres de Orth, macrosoma et de Gomph. sphaerosoma, on voit les formes extrêmes, que présente le corps des Naatilides. Entre ces deux limites, il existe une multitude de formes intermédiaires, que nous ne saurions énumérer, mais qui sont groupées dans nos 6 types principaux de conformation. DANS L'ENSEMBLE DES NAUTILIDES. 57 Longueur de la grande chambre des Nautilides, comparée au diamètre de sa base et à la longueur totale de la coquille, Nous avons étudié ci-dessus (p. 36) la grande chambre des Orthocères. Nous avons établi les rapports de sa longueur, d’abord avec le diamètre de sa base et ensuite avec l’étendue de la coquille entière. Nous avons appliqué des considérations analogues à la capacité de la grande chambre. L'extension, que nous avons donnée à cette étude, est fondée sur 2 motifs: 1. Le genre Orthoceras comprend à lui seul plus de 850 espèces siluriennes, c. à d. plus de la moitié des 1622 formes de Céphalopodes, dont nous avons constaté l'existence en 1870 dans les faunes de cette grande période. Ce nombre total s’est accru de 24 formes en Bohême, depuis cette énuméra- tion. Il s’élève donc aujourd’hui à environ 1646, à notre connaissance. Ainsi, l'étude du genre Ortho- ceras comprend celle de la majorité des Nautilides les plus anciens. 2. La conformation de la coquille des Orthocères offre des facilités relatives, pour calculer les rapports de longueur et de capacité, qui sont plus ou moins difficiles à apprécier, dans les coquilles de la même famille, soit arquées, soit enroulées, à simple ou double courbure. D’après ces motifs, nous ne croyons pas opportun d'étudier avec les mêmes détails les formes de chacun des autres genres des Nautilides. Maïs, nous voulons cependant les passer en revue, afin de reconnaître, d’abord, si leur grande chambre offre quelque caractère général, qui doive être consi- déré comme typique, et ensuite pour indiquer les limites extrêmes de sa longueur et de sa capacité relatives. Nous parcourrons successivement la série des genres à ouverture simple, ensuite celle des genres à ouverture composée et enfin celle des types hétérogènes. A. Genres à ouverture simple. 1. Genre Cyrtoceras. Goldf. Le genre Cyrtoceras, le plus rapproché de Orthoceras, par la plupart des éléments de sa confor- mation, est précisément l’un de ceux dans lesquels la longueur de la grande chambre fournit un carac- tère général et très saisissable, du moins dans la grande majorité des espèces. Nous rappelons que, d’après le tableau synoptique du groupement des Cyrtoceras de la Bohême (Vol. II. Texte, p. 457), les formes de ce genre, au nombre de 240, nommées en 1867, se distri- buaient comme il suit: Formes brévicones | longicones TIME 80 160 Espèces nouvelles 1873 . . . . 13 5 OT AUX SE 93 165 258 Ces chiffres montrent, que les Cyrtocères longicones prédominent de beaucoup, c. à d. dans le rapport d’environ 16:9, sur les formes brévicones du même genre, en Bohême. Or, l’un des caractères les plus apparents dans toutes les coquilles longicones de ce type consiste dans l’exiguité relative de leur grande chambre, par rapport à l'étendue de la coquille entière. 8 58 | GRANDE CHAMBRE Parmi les formes brévicones, au contraire, la plupart se distinguent par le développement remar- quable de leur grande chambre, soit en longueur, soit en capacité. (Cette conformation les rapproche beaucoup des Orthocères brévicones, ainsi que nous l’avons constaté ci-dessus, p. 22. (Texte, 3" partie.) Mais, malgré l'association, peut-être provisoire, de ces formes longicones et brévicones dans un même genre, nous devons considérer la réduction de la grande chambre comme un caractère saillant parmi les Cyrtoceras. Nous réunissons dans le tableau suivant une série de formes de ce type, que nous avons choisies de manière à montrer les limites entre lesquelles cette partie de la coquille peut varier, parmi les espèces, soit longicones, soit brévicones. Tableau Nr. 4 Rapports de longueur et de capacité entre la grande chambre et la coquille entière, dans quelques espèces du genre Cyr{oceras. Espèces Rapport entre la longueur de la grande chambre et Rapport entre la capacité de la grande chambre La grande chambre renfer- me la partie le grand diamètre de sa base la longueur totale de la coquille et celle de la coquille entière Planches oloisonnée : go 8 Goldf. Formes longicones. Sosia . elongatum . . quasi-rectum . . patulum acinaces . . . imperiale aequale . . Cyrtoceras . . 0.29 fois 0.30 fois 1 2 3 4 5 6 7 8 ; 0.47 fois sociale Hoernesi stygiale . Bolli exile 0.93 fois 0.49 fois ei O1 Or OÙ Où mi C9 O9 © Où ND O0 nm ee Hi pi ri mi mi ei pd jo ND 1 © © Formes brévicones. decipiens Ramsayi. . speciosum . superstes Salteri aduncum tumefactum cyathus 0.93 fois [Se] = R& Qt 2.28 fois 3.59 fois 2.81 fois © OO 1 © Où À OU ND A me ei id pi pi ni Parmi les formes longicones, les 6 premières de notre tableau nous montrent la grande chambre inférieure par sa longueur au grand diamètre de sa base pris pour mesure. C’est Cyrt. Sosia, qui nous présente le minimum de 0.45, c. à d. inférieur à la moitié de cette unité. Parmi les autres espèces, DANS L'ENSEMBLE DES NAUTILIDES. 59 on voit ce rapport croissant graduellement jusqu’à l'égalité des dimensions comparées. Nous la ren- controns dans certains exemplaires de Cyrt. sociale. Mais, d’autres individus de la même espèce se distinguent par une grande chambre relativement plus longue, qui atteint la proportion de 1.12: 1. Ce fait et beaucoup d’autres signalés pour les Orthocères, ci-dessus (p. 39), nous montrent, que la grande loge ne possède pas une longueur invariable parmi les individus d'une même forme spécifique. Parmi les 4 espèces qui suivent, le rapport correspondant s’élève graduellement. En d’autres termes, la longueur de la grande chambre s’accroît par rapport au grand diamètre de sa base. Cyrt. exile nous présente la limite supérieure 2.08:1, qui n’est atteinte par aucune autre espece à notre connaissance. La forme, qui s’en rapproche le plus, est Cyrt. Bolli, qui offre la proportion 189 : 1. Il faut remarquer, que les 4 dernieres espèces s’écartent notablement des proportions habituelles, que nous observons parmi nos Cyrtocères longicones. Elles doivent donc être considérées comme des exceptions, qui contrastent avec la majorité des formes congénères, soit longicones, soit brévicones. En effet, dans la seconde partie de notre tableau réservée aux Cyrtocères brévicones, les 4 pre- mières espèces indiquent le rapport entre la longueur de la grande chambre et le grand diamètre de sa base, croissant graduellement, à peu près comme parmi les Cyrtocères longicones. Cependant, le minimum, au lieu de s’abaisser au dessous de la moitié, est exprimé par les chiffres 0.65 : 1. Cyrt. superstes nous montre légalité entre les 2 dimensions comparées de la grande chambre. Les 5 dernières espèces offrent des rapports croissants, dont le maximum ne s’élève pas au dessus des chiffres 1.34: 1, que nous rencontrons dans Cyrt. Danai. Ainsi, si on considère seulement le rapport entre la longueur de la grande chambre et le grand diamètre de sa base, les formes brévicones du genre Cyrtoceras ne contrastent pas beaucoup avec les formes longicones. Ce contraste se manifeste, au contraire, si on compare la longueur de la grande chambre avec celle de la coquille entière. On conçoit aisément cette différence, qui dérive de la dilatation relative de l'angle apicial dans les deux groupes. Si on parcourt la colonne (6) de notre tableau, on voit que, dans le plus grand nombre des Cyrtocères longicones, la longueur de la grande chambre n’atteint pas la fraction 0.20 de la longueur totale. Dans quelques espèces, elle oscille entre 0.20 et 0.29. Ce dernier chiffre est le maximum, que nous ayons rencontré parmi les Cyrtocères de cette catégorie, et il se présente dans une seule espèce, Cyrt. stygiale. Au contraire, parmi les formes brévicones la longueur de la grande chambre, dans presque tous les cas, oscille entre les fractions 0.40 et 0.50 de l’étendue totale de la coquille. Dans un seul cas, Cyrt. decipiens, elle présente seulement la proportion de 0.23 : 1. Comme nous avons choisi les exemples de cette catégorie parmi les espèces, qui se distinguent par le développement de leur grande chambre, les autres formes, moins remarquables sous ce rapport, présenteraient des proportions oscillant entre 0.23 et 0.42, c. à d. généralement plus fortes que celles que nous avons constatées dans la série des Cyrtocères longicones. Si nous comparons maintenant le type Cyrtoceras avec le type Orthoceras, nous trouvons que, dans le premier, la grande chambre est toujours très inférieure dans son développement par rapport au dernier. En effet, nous venons de voir, que le maximum de longueur observé dans Cyrtoceras dépasse à peine 2 fois le grand diamètre de la base, tandisque, dans Orthoceras, nous avons constaté que, parmi les grandes chambres incomplètes, il en existe plusieurs, dont la longueur équivaut 16 fois à la même unité. j g* 60 GRANDE CHAMBRE Rapports de capacité entre la grande chambre et la coquille entière. Nous examinerons d’abord les rapports, qui existent entre la capacité de la grande chambre et celle de la coquille entière, dans les Cyrtoceras. Comme les calculs de cette nature sont assez longs, nous nous bornons à quelques exemples, choisis de manière à montrer le rapport cherché, dans ses limites extrêmes et dans sa valeur moyenne. Ces documens nous semblent suffisans. Ils sont indiqués sur la colonne (7) du tableau Nr. 4, (p. 58). Parmi les Cyrtocères longicones, nous trouvons la plus faible capacité de la grande chambre dans Cyrt. Sosia et elongatum. Dans ces 2 espèces, cette capacité est d’environ 0.28. La valeur moyenne du même rapport s’élève à environ 0.32 dans Cyr. sociale et à 0.33 dans Cyrt. exile, malgré la longueur relative de la grande chambre de ce dernier. On conçoit, que ce con- traste doit être attribué à la forme grêle et très alongée de la coquille. Le rapport maximum 0.48: 1 se trouve dans Cyrt. Bolli. Dans ce cas, la grande chambre pré- sente une capacité presque égale à 1 de celle de la coquille. Parmi les Cyrtocères brévicones, les rapports analogues sont beaucoup plus élevés: Ainsi, le minimum 0.48, que nous trouvons dans Cyrt. decipiens, est précisément égal au ma- ximum, que nous venons de signaler parmi les longicones. La valeur moyenne se présente dans Cyrt. speciosum, dans lequel nous trouvons le rapport 0.69 : 1. Le maximum 0.78:1, que nous observons dans Cyr. cyathus, ne nous semble dépassé jusqu'ici par aucune autre espèce de cette catégorie. Il est superflu de dire, que nous trouverions des rapports intermédiaires, par degrés très rapprochés, si nous présentions les mêmes calculs pour la série entière des espèces de ces 2 catégories. En comparant les colonnes qui portent le même numéro (7) dans le tableau Nr. 3, (p. 42) relatif aux Orthoceras et le tableau Nr. 4 relatif aux Cyrtoceras, on reconnaît aisément, que la capacité de la grande chambre dans les Cyrtocères longicones est généralement beaucoup moindre que dans les Orthocères longicones. La proportion maximum 0.48, que nous trouvons dans Cyrt. Bol et qui constitue une exception parmi les Cyrtocères de cette catégorie, dépasse à peine la moitié du maximum 0.88, reconnu dans Orth. procerulum. Si nous comparons le rapport moyen 0.32, calculé pour Cyrt. sociale, avec la plupart des rapports indiqués sur la colonne (7) du tableau Nr. 3, nous reconnaissons une infériorité analogue pour la généralité des formes du genre Cyrtoceras. Mais, il faut remarquer, que les Cyrtocères brévicones se distinguent, au contraire, par la capacité relative de leur grande chambre, qui se rapproche beaucoup de celle des Orthocères brévicones. Nous n'avons pas présenté, pour les Orthocères brévicones, les rapports entre la capacité de la grande chambre et celle de la coquille entière. Mais, nous avons indiqué pour une série d'espèces combien de fois la grande chambre contient la partie cloisonnée, Texte, 3" partie, p. 11—12. Ces indications peuvent suppléer à celles qui manquent. Rapports de capacité entre la grande chambre et la partie cloisonnée, dans les Cgyrtoceras. Les chiffres exposés sur la colonne (8) du tableau Nr. 4 (p. 58) dérivent de ceux des colonnes précédentes. Ils sont destinés à montrer le rapport de capacité entre la grande chambre et la partie cloisonnée. En d’autres termes, ces chiffres expriment combien de fois la grande chambre contient l'ensemble des loges aériennes, dans les espèces du genre Cyrtoceras, que nous choisissons comme exemples. DANS L'ENSEMBLE DES NAUTILIDES. 61 Parmi les formes longicones, le minimum, exprimé par les chiffres 0.29 et 0.30, correspond aux mêmes espèces, qui offrent le minimum dans la colonne précédente. Il en est de même pour les rapports moyens 0.47—0.49, et aussi pour le maximum 0.93. Cette coincidence nous dispense de répéter le nom de ces espèces. . Parmi les formes brévicones, nous observons une coincidence semblable. Le minimum, exprimé par la fraction 0.93, correspond encore au maximum, que nous venons de signaler, parmi les formes longicones. Le chiffre moyen 2.28 est en harmonie avec le rapport moyen 0.69 de la colonne (7); et le maximum 3.59 correspond également au maximum de la colonne précédente. Si nous comparons les chiffres de cette dernière colonne avec ceux de la colonne (8) dans notre tableau Nr. 3, (p. 42) relatif aux Orthocères longicones, nous reconnaissons, que les Cyrtocères lon- gicones offrent généralement une grande infériorité sous le rapport de la capacité de leur grande chambre. Par conséquent, le volume occupé par les loges aériennes est très prédominant dans la coquille. Aïnsi, dans les formes de ce groupe, le volume des loges aériennes constituait un flotteur d’une puissance si considérable, qu’on est disposé à concevoir son amoindrissement successif par la troncature, comme nous l’avons déjà supposé pour certains Orthocères longicones. Cependant, nous devons aussi ajouter, que, cette troncature n'étant pas constatée jusqu'ici par des réparations visibles, sur le petit bout de la coquille, nous ne pouvons présenter notre observation qu'avec toutes réserves. Si nous considérons que, dans les espèces du genre Cyrtoceras, on ne rencontre habituellement aucune trace de dépôt organique, ni dans les loges aériennes, ni dans le siphon, l'hypothèse de la troncature de leur coquille présentera un peu plus de vraisemblance. Les observations qui précèdent ne s'appliquent point aux Cyrtocères brévicones; car, dans presque toutes les espèces de ce groupe, la grande chambre offre un volume bien supérieur à celui de la partie cloisonnée. Le flotteur se réduit alors à une fraction de la capacité de la coquille et il con- stitue un organe subordonné, pour les mouvemens du mollusque. . Sous ce rapport, les Cyrtocères brévicones présentent la plus grande analogie avec les Orthocères brévicones, parmi lesquels nous avons cité quelques exemples (Texte, 3" partie, p. 11), pour indiquer combien de fois la grande chambre contient l’ensemble des loges aériennes. Les diverses analogies, que nous venons de signaler entre les formes brévicones des 2 genres Orthoceras et Cyrtoceras, confirment les rapports, que nous avons exposés ci-dessus entre ces 2 groupes. (p. 22 et 25.) Texte, 3" partie. 2. Genre Gyroceras. de Koninck. Nous ne possédons pas des documents suffisants pour une étude sur la grande chambre de toutes les formes comprises dans le genre Gyroceras, parceque la plupart d’entre elles et notamment celles de la Belgique, figurées par M. de Koninck, sont très incomplètes et ne permettent pas de distinguer les divisions de la coquille. Parmi les Gyroceras de la Bohême, il y en a 4 qui nous permettent l'observation de la grande chambre complète. Dans Gyroc. annulatum, PI. 44, la longueur de cette loge n’équivaut pas complétement à celle du grand diamètre de sa base, qui est très élargie dans le sens transverse. Dans Gyroc. proximum, PI. 103, la grande chambre atteint presque par sa longueur 2 fois le grand diamètre de sa base, dont la forme est fortement transverse. Elle est appliquée sur la spire sur laquelle elle occupe environ } du dernier tour. Dans Gyroc. alatum, PI. 44 et 103, les divers exemplaires figurés montrent une variation notable dans la longueur de cette loge, qui est tantôt inférieure et tantôt supérieure à 2 fois le grand diamètre 62 ‘ GRANDE CHAMBRE de sa base. Cependant, cette variation ne représente pas 1 diamètre entre ses limites extrêmes. La grande loge se trouve presque entièrement au dessus du dernier tour de spire, mais elle est arquée. Gyroc. nudum, PI. 43, présente une grande chambre relativement plus développée, car sa longueur dépasse 3 fois celle du grand diamètre de sa base, qui est aussi elliptique transverse. Nous voyons, que la grande loge s’étend sur environ la moitié du dernier tour. En somme, les espèces peu nombreuses, que nous pouvons comparer dans le genre Gyroceras, nous montrent, que la grande chambre oscille dans sa longueur entre 1 et 3 fois le grand diamètre de sa base. Ce résultat est en harmonie avec les variations observées dans les autres genres des Nautilides. Genre Lituunculus. Barr. Sous-genre Discoceras. Barr. Nous devons faire abstraction des formes, qui peuvent être comprises dans le genre Lituunculus, admis dans notre classification, comme correspondant au genre ZLituites, mais caractérisé par une ouverture simple, ainsi que le sous-genre Discoceras. Nous supposons, que des formes de cette con- formation, c. à d. avec une crosse alongée comme dans Zatuites, se rencontreront parmi les nombreux fossiles provisoirement associés sous Cette ancienne dénomination générique. Quant au sous-genre Discoceras, caractérisé par une crosse très courte ou nulle et une ouverture simple, nous n’en connaissons jusqu'ici que 2 espèces, énumérées en 1870 dans notre Distribution des Céphalopodes parmi les fossiles de la Norwége et de la Russie. Mais, ces 2 espèces donnent lieu cependant à quelques observations importantes: La plus ancienne dans la science est Discoc. antiquissimum, originairement décrit par M. le Prof. Eichwald, en 1842 (Urw. Russl. PI. 3). D’après la figure donnée par ce savant, la grande chambre occupe un peu plus de la moitié du dernier tour et elle est appliquée sur la spire, de sorte que sa crosse est à peu près nulle. La longueur de cette loge représente environ 7 fois le diamètre de sa base, en admettant, d’après le texte de M. Eichwald (y. 33), que la section transverse est presque circulaire. La même espèce décrite et figurée par M. le Prof. Ferd. Roemer, (Fauna v. Sadewitz, p. 62, PI. 6 — 1861), sous le nom de Zat. antiquissimus, présente une grande chambre beaucoup plus courte. Sa longueur, évaluée d’après le texte (p. 65) et la fig. 2 à, n'atteindrait pas 3 fois le grand diamètre de sa base. Ù Selon le même texte (p. 64), cette espèce serait identique avec Lit. angulatus. figuré par Saemann. (Ueb. Nautil. PI. 21. — Palaeontogr. III. — 1852.) Or, d’après la figure de la planche citée, la grande chambre très courte représente par sa longueur environ 2 fois le grand diamètre de son extrémité inférieure. Ainsi, dans cette espèce, la variation en longueur de la grande chambre serait représentée dans les 3 exemplaires cités par les chiffres 7—3—2. Mais, il pourrait s'élever quelque doute sur l'identité admise entre Lit. angulatus Saem. et Lit. (Clym.) antiquissimus Eichw. On pourrait aussi prendre en considération la différence des âges. Dans tous les cas, comme il ne s’élève aucun doute sur l'identité des formes décrites par les Prof. Eichwald et Roemer, nous pouvons considérer les variations reconnues dans la grande chambre de cette espèce, comme exprimées par les chiffres 3 et 7. Ces limites très éloignées dépassent les contrastes, que nous avons signalés dans la grande chambre de certaines espèces parmi les Orthocères longicones, dans lesquels la longueur de la loge correspondante varie entre 4 et 7. Ci-dessus (p. 38) Tableau Nr. 1. La seconde espèce, très distincte de la précédente, que nous connaissons aujourd'hui dans le sous-genre Discoceras, est celle qui a été figurée par M. le Prof. Kjérulf, sous le nom de Laituit. DANS L'ENSEMBLE DES NAUTILIDES. 63 Lynnensis. (Veiviser à Christiania p. 14. — 1865). Sa grande chambre occupe un peu moins de la moitié du dernier tour, mais sa capacité est assez considérable, parceque sa largeur ou son diamètre ventro-dorsal s'accroît assez rapidement à partir de sa base jusqu’à l'ouverture. Sa longueur évaluée d’après la figure équivaut environ à 3 fois le grand diamètre de cette base. Ce rapport est en harmonie avec celui que nous venons de signaler dans Disc. antiquissimum, figuré par M. le Prof. F. Roemer. En somme, les formes du sous-genre Discoceras, que nous connaissons en très petit nombre, con- tribuent cependant à confirmer le fait de la variation notable de la grande chambre, sous le rapport de sa longueur, dans les individus d’une même espèce, comme aussi entre les diverses espèces du même sous-genre. 4. Genre Nautilus. Lion. Il nous serait impossible, en ce moment, de prendre en considération toutes les formes connues du genre Nautilus, pour indiquer les rapports divers, qui existent entre leur grande chambre et leur partie cloisonnée. En jetant un coup d'oeil sur Naut. Pompilius, on voit, que sa grande chambre occupe à peu près 1 du tour externe, mais elle est notablement inférieure en longueur à l’ensemble de la partie cloisonnée, si on la conçoit développée en ligne droite. Sous le rapport de la capacité, sans avoir fait les opérations nécessaires pour la mesurer exactement, nous l’évaluons à plus de 2 fois celle de toutes les loges aériennes, dans un spécimen adulte. Ces proportions nous permettent de concevoir, que le flotteur est en harmonie avec les besoins du mollusque, qui, suivant les considérations exposées par M. le Prof. Quenstedt, peut augmenter à volonté sa densité, en concentrant tout son corps dans la grande chambre, ou bien la diminuer, en s'étendant au dehors de celle-ci. (1846. — Cephalopoden.) Dans ce type, comme dans les autres coquilles enroulées, dans lesquelles toute troncature est impossible, on est obligé de recourir à cette supposition, pour concevoir la facilité des mouvements du mollusque, soit pour s’élever, soit pour descendre dans les eaux. D'un autre côté, il n'existe dans les coquilles de la plupart des Nautiles connus aucun dépôt organique, qui puisse servir à compenser la puissance du flotteur, composé des loges aériennes. Ê A cette occasion, nous rappelons que M. le Doct. Edm. v. Mojsisovics à récemment annoncé la découverte du dépôt organique dans les loges aériennes de 4 espèces de Nautiles triasiques des couches de Hallstatt. (1873. — Das Gebirge um Hallstatt. I) Suivant les figures données par ce savant, ce dépôt parait peu développé et par conséquent il ne modifie pas notablement l'effet du flotteur représenté par les loges aériennes. Dans les Nautiles siluriens de la Bohême, la conformation générale ne s'éloigne de celle de Naut. Pompilius que par un seul caractère important, qui est commun à presque tous les Nautiles paléozoiques. Ce caractère consiste en ce que tous les tours de ces coquilles primitives sont presque complétement exposés à partir de la pointe initiale. En d’autres termes, ces tours se recouvrent très peu et quelquefois même ils sont presque simplement juxtaposés, comme dans Naut. Sternbergi, PI. 37. Au contraire, nous trouvons dans Naut. Pompilius une involution très prononcée, par l’eftet de laquelle tous les tours intérieurs sont cachés par le tour externe. Afin d'apprécier plus aisément les harmonies et différences, qui peuvent exister entre Nautilus et Orthoceras initialement défini comme un Nautile droit, nous présentons dans le tableau suivant pour 4 espèces de Bohême, le rapport de la longueur de la grande chambre, d’abord avec le grand diamètre de sa base et ensuite avec la longueur totale de la coquille. Nous ferons remarquer, que les rapports signalés ont été évalués d’après les exemplaires, dont la coquille paraît intacte. La longueur est mesurée sur le milieu de la face latérale. 64 GRANDE CHAMBRE Rapport entre la longueur de la grande chambre et ER le grand diamètre | la longueur totale de sa base de la coquille Espèces Planches Nautilus . Sacheri . Sternbergi . tyrannus Bohemicus TO NCOMOMMOOMAD LT Aer ei nd bd ed bd bd ji ed ni pd ed bei PO pd jet jen D’après les rapports exposés sur la colonnne (5), on voit, que la longueur minimum de la grande chambre, observée dans Naut. Sacheri, ne dépasse pas de beaucoup 2 fois le grand diamètre de sa base. Le maximum de longueur, qui se trouve dans Naut. Sternbergi. équivaut à 3.30 fois la même unité. Tous les autres rapports sont compris entre ces 2 limites extrêmes. Mais, on remarquera, qu'ils varient entre les individus d’une même espèce. Les plus grandes variations s’observent dans Naut. Sternbergi et Naut. Bohemicus et elles s'élèvent à 0.80 dans le premier et à 0.75 dans le second. Si on compare les rapports inscrits sur cette colonne (5) dans notre tableau Nr. 1 (p. 38), relatif aux Orthocères dont la grande chambre est complète, on reconnaîtra, que la longueur de la grande chambre dans nos Nautiles de Bohême est exprimée par des chiffres relativement peu élevés. Cependant, le minimum 2.26, qui se trouve dans Naut. Sacheri, est supérieur à divers chiffres du tableau comparé, dans lequel le minimum descend jusqu’à 0.50 pour un Orthocère brévicone, Orth. prosperum. : Au contraire, le maximum 3.30, constaté dans Naut. Sternbergi, est bien inférieur à la moyenne relative aux Orthocères, et par conséquent très éloigné du maximum 14, signalé dans Orth. magister. À plus forte raison, le maximum de la longueur de la grande chambre doit paraître exigu dans nos Nautiles, si on le compare au maximum reconnu dans divers Orthocères, dont la grande chambre est incomplète et qui sont énumérés sur notre tableau Nr. 2 (p. 40). Ces deux maxima sont entre eux comme 3.30 : 16. Si nous considérons maintenant la colonne (6), nous voyons, que la longueur de la grande chambre, comparée à l’étendue totale de la coquille, présente aussi son minimum dans Naut. Sacheri, et le rapport est 0.33:1. Le maximum 0.51:1 se rencontre, au contraire, dans un spécimen de Naut. Bohemicus. Entre ces 2 limites, sont compris tous les autres rapports calculés. Mais, les chiffres exposés montrent suffisamment, que ces rapports varient entre les individus d’une même espèce. Cette variation ne suit pas exactement celle qui existe dans les chiffres de la colonne (5), à cause de l'influence de la dilatation des tours, correspondant à l’angle apicial. Nous n'avons pas calculé la capacité des coquilles de ce genre. Mais, en parcourant nos planches, on reconnait aisément que, dans tous les cas, la grande chambre paraît contenir au moins 2 fois et, dans quelques spécimens, 3 fois et au delà le volume de la partie cloisonnée. Par conséquent, ces proportions sont en harmonie avec celles que l’on connaît dans Naut. Pompilius. DANS L'ENSEMBLE DES NAUTILIDES. 65 5. Genre Zrochoceras. Barr. — Hall. Le genre Trochoceras, relativement riche en espèces, puisque nous en connaissons 46 seulement en Bohême, offre par conséquent plus de variétés dans le développement de sa grande chambre que le genre Nautilus. En effet, nous reconnaissons, que le maximum et le minimum de cette grande loge sont beaucoup plus éloignés l’un de l’autre que dans le genre comparé. Nous présentons dans le tableau suivant quelques espèces, dont les unes offrent le minimum de la grande chambre, les autres son développement moyen et les dernières son développement maximum. | | Rapport entre la longueur | Rapport entre la La grande . æ |, | dela grande chambre et | capacité dela |, i Nr. Espèces £ ge | grande chambre chambre contient | & SZ, | le grand | la longueur | et celle de la la partie a | & DR vs Sn Le coquille entière cloisonnée : 1 2 3 4 5 6 7 8 mn | Barr. Trochoceras 20 ei 1 SIMpIex CU - Darr 219 8 | 0.92:1 ON re lee co 2 OXYHOUUME Re C Darr- ee 1) Ten 0.22 : 1 0.38: 1 0.60 fois | c 15 | 16 1071 ONG AIR EEE RS AM ee 2 TRS Sc RE A ES OS EE RASE da 0.34 :1 0.51 fois | 4 ATOMACL NP Ro Barr |IR26 4 | 1.48:1 0.33:1 0.59: 1 1.47 fois 5| Davidsoni . . . . . . Barr. | 27 | 4 | 206:1 | 0.32:1 | 6 trochoides "#1 Barr | 290 16112:10;:1 03351 | 7 nodosum . . . . . . Barr. | 20 | 18 | 2.10:1 0.33:1 TAN STE EEE ERNST 8 disjunctum . . . . . Barr. | 22 2 ZAC 0.49 :1 0.75 :1 3.02 fois 9 aAMICUME -.- Parr |NLONIE13e)26250 71 0:35: 1 10 IMOUeStUM- -e Darr|nlS 2.108266 :1 ON MS RE Se) RARE NE 11} pulchrum . : . :”. . Barr. | 28 ere 0.39: 1 0.74:1 2.83 fois 12 TADAX barre |122) 16 TE ? . re Avant tout, nous ferons remarquer que, dans les espèces dont la grande chambre est très peu développée, elle occupe moins de la moitié du dernier tour, et quelquefois seulement ! ou :. Mais, on conçoit que, dans la plupart de ces coquilles faiblement turriculées, cette mesure ne peut pas être très exacte. Dans le cas du développement moyen de la grande chambre, elle s'étend entre + et à du dernier tour. Lors même qu’elle présente son maximum de longueur, elle ne semble pas dépasser cette dernière proportion. Cependant, ce rapport pourrait ne pas s'appliquer à 7roch. rapax PI. 22, dont la partie cloisonnée est jusqu'ici très incomplètement connue, tandisque sa grande chambre se distingue par une longueur insolite dans ce genre. En considérant le rapport entre la longueur de la grande chambre et le grand diamètre de sa base, les 3 premières espèces de notre tableau sont choisies parmi celles qui présentent le minimum. On voit, dans la colonne (5), que la grande chambre n'’atteint pas la longueur du grand diamètre de sa base dans Zroch. simplex, dans lequel le rapport est de 0.92: 1. En comparant divers individus complets d’une méme espèce, comme dans Trochoc. priscum, on reconnait, que cette proportion peut varier notablement. 9 66 GRANDE CHAMBRE Troch. Archiaci, dans lequel le rapport qui nous occupe s’élève presque à 14 fois la base, pré- sente une sorte de transition entre le minimum et les 4 espèces suivantes, que nous considérons comme offrant la longueur moyenne de la grande chambre. Le rapport varie pour ces 4 espèces entre 2.06 et 2.20. Nous voyons ce rapport croître rapidement dans les 4 dernières espèces. Il atteint le chiffre 3.43 dans Troch. pulchrum. Ce serait un maximum, si nous ne trouvions dans ZYoch. rapax le rapport de 6.37 : 1, qui parait démesuré dans ce genre. Mais, si nous considérons que, dans le genre Orthoceras, le rapport correspondant s'élève quelquefois au delà de 16: 1, nous concevrons, que Zroch. rapaz est loin de dépasser les limites établies dans la famille des Nautilides. En comparant la longueur de la grande chambre à l’étendue totale de la coquille, la colonne (6) de notre tableau nous montre de très grandes variations. Elles s'étendent entre le minimum 0.13, observé dans un spécimen de Zroch. priscum, et le maximum 0.49, que nous trouvons dans Zroch. disjunctum. Ce maximum n’est que provisoire, puisque nous n’avons pas les éléments nécessaires pour calculer le même rapport dans 7roch. rapax. On remarquera, que les chiffres de cette colonne ne croissent pas comme ceux de la colonne (5), parcequ'ils sont influencés par la dilatation de la coquille, correspondant à l'angle apicial des Orthoceras. Nous ferons observer, que toutes les espèces de Trochoceras, qui ne sont pas énumérées sur notre tableau, présentent pour la longueur de leur grande chambre des rapports intermédiaires entre ceux qui sont exposés sur les colonnes (5) et (6). Dans la colonne (7), nous indiquons pour quelques espèces la capacité de la grande chambre, comparée à celle de la coquille entière. Le minimum 0.34 se rencontre dans un spécimen de Zroch. priscum, déjà cité. La capacité moyenne, exprimée par 0.59, se montre dans Troch. Archiaci, tandis- que le maximum 0.75 caractérise Troch. disjunctum, dont Troch. pulchrum se rapproche beaucoup par le rapport 0.74 : 1. La colonne (8) indique combien de fois la capacité de la grande chambre renferme celle de la partie cloisonnée. Dans les espèces priscum et oxynotum, la grande chambre est beaucoup moins volumineuse que l’ensemble des loges aériennes et le minimum dépasse à peine le rapport de 0.50 : 1. Aïnsi, le flotteur dans ces espèces devait avoir une grande puissance. Au contraire, dans les 3 autres espèces indiquées dans cette colonne, la grande chambre dépasse plus où moins en volume toute la partie cloisonnée, et nous voyons, que le maximum offre le rapport de 3.02 :1 dans rock. disjunctum ; abstraction faite de Troch. rapax. Sans que nous ayons calculé toutes les capacités correspondantes, on peut reconnaître que, dans les espèces de Zrochoceras, dont la grande chambre est très peu développée, la partie cloisonnée prédomine par son volume. Elle constitue par conséquent un flotteur, dont la puissance semblerait disproportionnée pour le volume du mollusque. Comme, dans ce genre, nous ne connaissons aucun dépôt organique, ni dans les loges aériennes, ni dans le siphon, nous ne voyons aucun moyen de compensation pour la pesanteur spécifique. Il serait difficile de concevoir comment le corps de 7roch. priscum PI. 19, fig. 12, pourrait équilibrer la partie cloisonnée, lors même qu’il serait concentré tout entier dans sa grande chambre, suivant l'interprétation donnée par M. le Prof. Quenstedt, au sujet de Naut. Pompilius. Mais, il existe une différence notable entre les coquilles comparées, en ce que, dans les Trocho- ceras, la partie cloisonnée, au lieu d'être enfermée-comme dans Nautilus dans le dernier tour, est au contraire toujours libre dans les espèces connues. Par conséquent, on peut imaginer, qu’une tron- cature naturelle pouvait débarrasser l’animal de la partie exubérante des loges aériennes, comme dans les Orthocères. Nous n'avons pas cependant la preuve de la troncature supposée, puisque nous n’observons aucune trace de réparation sur l'extrémité des coquilles de Trochoceras. Mais, nos planches montrent que, dans le plus grand nombre d’entre elles, il manque une partie plus ou moins considérable vers la pointe. DANS L'ENSEMBLE DES NAUTILIDES. 67 6. Genres Ascoceras et Aphragmites. Barr. Parmi les diverses formes spécifiques associées dans les genres Ascoceras — Aphragmites, PI. 93 à 97, on peut remarquer une très grande uniformité dans la répartition du volume de la coquille entre la grande chambre et la partie cloisonnée. Cette répartition est telle, que les loges aériennes constituent seulement un flotteur d’une faible puissance par rapport au corps du mollusque. Cette disposition dérive de la conformation générale de la coquille, qui contraste avec celle des Naa- tilides, que nous venons de passer. en revue. La différence consiste en ce que la grande chambre, dans les 2 genres nommés, occupe toute la longueur de la coquille, tandisque les loges aériennes ont une étendue beaucoup moindre en longueur et des dimensions relativement subordonnées. Ces observations nous dispensent de toute autre comparaison entre les 2 parties principales de la coquille. Nous présentons seulement, dans les chiffres qui suivent, le rapport entre la longueur de la grande chambre et le plus grand diamètre moyen de la base, dans 5 espèces principales : AscaBohemicumrAquIte Re AN RE En ORPI 02 environ 4:1. id. id. grAChambrenisoléc ER ME PIN 04 0.008; environ 4:1. id. id. ASCMOYEN RE ed TM ec Mel 04 Ne 30; presque 5:1. id. id. JUNE NE MURS DE ter er NEUTRE SRISSON" environ 4:1. ASCAV EE MRAQUItE RENE EP ER PO fe 54 Del: id. id. PRE PARA ee eee Pl 05 fi: 40: 5.4 : 1. Asc. Keyserlingi : ; AUTO EC NU TE NN RUE EUR AO GENS environ 5.5:1. Var. amoena . id nid. cr'ichambreMsolée EN RC e1PL 096 fg.120; Vie ASC MD ES Da yeS Adulte NE NN EN ERE PROG OT 4.5:1. id. id. ur fchambre SIC ET EN NE PINS GENE environ 5:1. Asc. Goldfussi AUUITE PARUS DSP ESS P NET ER SRI] 407 environ 4.5:1. D'après ces chiffres, on voit que, dans le genre Ascoceras, la longueur de la grande chambre, par rapport au grand diamètre moyen de sa base, varie seulement entres les limites 4:1 et 5.5:1. En considérant une même espèce, Asc. Bohemicum nous montre, qu'il peut y avoir une variation presque aussi considérable, c. à d. de 4 à 5 entre des individus d'âge différent. Mais, on doit re- marquer, que cette variation ne croît pas cependant en raison directe de l’âge ou de la taille des spécimens. Nous trouvons donc, dans ce type comme dans beaucoup d’autres, des inégalités, qui sont purement individuelles dans la longueur, ou le développement du mollusque. B. Genres à ouverture composée. 7. Genre Gomphoceras. Sow. Parmi tous les genres dont l'ouverture est composée, le plus riche en espèces et par conséquent le plus important est Gomphoceras. Nous en connaissons aujourd’hui 73 formes en Bohême et le nombre total, dans les contrées siluriennes seulement, s’élève à environ 92. Nous avons réuni dans le tableau suivant les espèces, qui peuvent le mieux indiquer le déve- loppement de la longueur de la grande chambre, dans son minimum, dans sa valeur moyenne et dans son maximum. 9* 68 GRANDE CHAMBRE Rapport entre la longueur | Rapport entre la La grande de la grande chambre et | capacité de la | Sbambre contient D NE Sel sranie chambre | à le grand |la longueur et celle de la à parie diamètre de | totale de la i jè cloisonnée : SR Colle coquille entière Espèces Planches 2 8 Gomphoceras . . . decurtatum . . . crassiventre . capitatum . Halli . magnum . . INCOIREE robustum consobrinum . . Verneuili 0.64 fois 0.51 fois 1 1 0.21 fois 0.83 fois 1.18 fois 1.45 fois 5.07 fois imperiale BE mm OIIIOr- ni bd dd ed ol ed ed bd bd pe bed bd ed bi et bd ed et ent bed et et el jet nanum ei Les 4 premières espèces nous montrent, dans la colonne (5), le rapport entre la longueur de la grande chambre et le diamètre de sa base. Le minimum est de 0.69 dans Gomph. decurtatum. Ensuite ces rapports vont en croissant jusqu’à 0.76, que nous trouvons dans Gomph. Halli. Ainsi, dans ces 4 espèces, comme aussi dans la cinquième, Gomph. magnum, la grande chambre a une longueur inférieure au grand diamètre de sa base. Dans Gomph. incola, le rapport entre ces 2 lignes devient égal à l'unité et il s’en éloigne peu en croissant dans les 2 espèces suivantes. Ces 3 espèces peuvent donc être considérées comme montrant le développement moyen de la grande chambre sous le rapport de sa longueur. Dans les 2 espèces qui suivent, à partir de Gomph.. Verneuili, la longueur de cette loge égale ou dépasse faiblement la proportion 1.34 de l’unité de mesure. Un exemplaire de Gomph. imperiale nous montre le maximum 1.38, en tenant compte de la presque totalité des espèces. On peut donc considérer la longueur de la grande chambre dans les Gomphoceras, comme oscil- lant entre les 2 limites extrêmes 0.69 et 1.38 du principal diamètre de sa base. Mais, par exception, une forme, que nous nommons Gomph. nanum, se distingue par sa grande chambre, dont la longueur équivaut à 2.50 de l’unité de mesure. En faisant abstraction de cette exception unique, on voit que, dans les Gomphoceras, la longueur de la grande chambre est généralement moins développée que dans les Orthocères longicones, qui sont énumérés sur notre tableau Nr. 1 (p. 38). Au contraire, il existe une grande analogie entre la longueur de la grande chambre dans les Gomphoceras et celle des Orthocères brévicones. Nous avons exposé pour ces derniers, sur le tableau Nr. 1 (p. 38), les 2 limites extrêmes du rapport entre l’étendue de cette chambre et le grand diamètre de sa base. Ces limites sont exprimées par les chiffres 0.50: 1 dans Orfh. prosperum et 3: 1 dans Orth. transiens. On voit, que le minimum n’est pas éloigné de 0.69, qui vient d’être signalé dans Gomph. decurtatum. Quant au maximum 4:1 dans Oréh. vanum (p. 40), PI. 426, il faut observer, qu’il est aussi exceptionnel comme celui de 2.50: 1 dans Gomph. nanum. Si nous comparons maintenant dans les Gomphoceras la longueur de leur grande chambre à l’éten- due totale de la coquille, la colonne (6) nous montre, que les rapports observés varient entre le mini- DANS L'ENSEMBLE DES NAUTILIDES. 69 mum 0.12, qui se trouve dans certains spécimens de Gomph. Halli et le maximum 0.59, qui existe dans Gomph. nanum. Tous les autres rapports indiqués sur cette colonne oscillent entre ces 2 limites et nous pensons, qu’il en est de même pour les autres espèces de ce genre. Nous avons indiqué sur la p. 10, Texte, 3"* partie, les principaux rapports entre la longueur de la grande chambre dans les Orthocères brévicones et l'étendue totale de leur coquille. Les limites extrêmes sont, l’une un peu au dessous de 0.25 et l’autre un peu au dessus de 0.50. Ce maximum est très analogue à celui que nous montre la colonne (6) pour les Gomphoceras. Mais, le minimum est nota- blement plus élevé que dans Gomph. Halli, dont la grande chambre présente une exiguité exceptionnelle par rapport à l'étendue totale de la coquille très alongée. Nous ferons remarquer en passant, que tous les spécimens de Gomph. Halli, à notre connaissance conservent seulement une faible partie de la série de leurs loges aériennes, qui doit avoir été très nombreuse, d’après les apparences de la coquille et son angle apicial très peu ouvert. On est porté à expliquer ce fait par l'effet d’une troncature périodique, pour diminuer la puissance du flotteur. Dans la colonne (7), nous indiquons le rapport qui existe entre la capacité de la grande chambre et celle de la coquille entière. Le minimum de ce rapport se présente naturellement dans Gomph. Hall, d’après les circonstances que nous venons d’indiquer. Il se réduit à 0.17 : 1. Le rapport moyen 0.34:1 existe dans Gomph. crassiventre et on pourrait considérer Gomph. imperiale, comme offrant le rapport maximum 0.59 : 1, si l’on fait obstraction de Gomph. nanum, dans lequel la grande chambre présente le rapport exceptionnel de 0.83:1. On doit remarquer, que, dans cette espèce, nous ne connaissons que la grande chambre. La partie cloisonnée a été déduite appro- ximativement de la forme du fragment observé. Dans la colonne (8), nous exposons pour les mêmes espèces les chiffres, qui indiquent combien de fois la grande chambre renferme le volume de la partie cloisonnée. Le minimum 0.21 correspond de même à Gomph. Halli. Le terme moyen de 0.51 se trouve dans Gomph. crassiventre, tandisque le maximum 1.45 se présente encore dans Gomph. imperiale, abstraction faite de Gomph. nanum, dans lequel la grande chambre semblerait contenir plus de 5 fois toutes les loges aériennes. Dans ce genre, comme dans les genres précédents, les espèces non nommées dans notre tableau se classeraient entre les limites que nous venons de signaler. 8. Genre Phragmoceras. Brod. Après le genre Gomphoceras, celui qui s’en approche le plus par la variété des espèces à ouver- ture contractée. est Phragmoceras. Nous en avons énuméré 51 du terrain silurien en 1870 et la Bohême seule en fournissait 38; aujourd’hui 39, y compris les variétés nommées. Dans ce genre, comme dans Gomphoceras, les dimensions de la grande chambre varient entre des limites notablement espacées. Si nous considérons le rapport entre sa longueur et le diamètre de sa base, nous trouvons le minimum 0.61 dans la première espèce du tableau qui suit, c. à d. Phragm. Lovéni. L'espèce suivante diffère à peine pour ce rapport, qui est de 0.62: 1. Dans les 2 espèces qui suivent, nous voyons la grande chambre offrant une longueur de plus en plus rapprochée de l’unité de mesure, jusqu'à 0.97, que nous observons dans Phragm. labiosum. Il y a presque égalité dans Phragm. Verneuili, qui nous présente le rapport 1.02: 1. Cette proportion s’accroit irrégulièrement dans les espèces suivantes et elle semble atteindre son maximum habituel dans Phragm. longum, qui offre le rapport 1.56: 1. Mais, par exception, 2 exemplaires de Phragm. perversum nous montrent une grande chambre presque insolite par sa longueur, plus que double de l'unité de mesure. Cependant, cette exception ne se retrouve pas dans tous les individus de cette espèce. Ce fait suffit pour nous montrer que, 70 GRANDE CHAMBRE dans ce genre, comme dans les autres, le développement en longueur de la grande chambre n’est pas un caractère constant. Si nous comparons maintenant la colonne (5) du tableau qui suit, avec la colonne (5) du tableau relatif aux Gomphoceras (p. 68), nous voyons que les chiffres, qu’elles présentent, offrent beaucoup de rapports. En effet, les 2 minima 0.61 et 0.69 sont très rapprochés. Les 2 maxima 1.56 et 1.38 sont aussi peu éloignés. En outre, dans chacune des 2 colonnes comparées, la dernière espèce présente un maximum extraordinaire, qui est de 2.37 pour Phragmoceras et de 2.50 pour Gomphoceras. On pour- rait donc considérer la longueur de la grande chambre dans ces 2 genres comme variant suivant des séries semblables. Rapport entre la longueur || Rapport entre la La grande de la grande chambre et capacité de la | Chambre contient PR EE Ovrandechamure É le grand |la longueur | et celle de la la partie diamètre de | totale de la : £ cloisonnée : RNA Gontille coquille entière sonnee : Planches Figures Phragmoceras . . bi GO =T ni ei pi nd QU ii ni ni © 0.56 fois 0,50 fois Lovéni callistoma . pusillum . . labiosum Verneuili imbricatum 2.72 fois 2.10 fois Broderipi Suessi longum © D I OH 0 ND 1.56 fois 2.62 fois steel lentes -(sef sale cet de ao ei ni ed Hi bi Hi pi bi bd Ha Hi perversum . . . ni © = — [] Comme nous avons comparé ci-dessus (p. 68) le développement en longueur de la grande chambre des Gomphoceras avec celle des Orthocères longicones et brévicones, il serait superflu de reproduire nos observations, qui peuvent également s'appliquer aux Phragmoceras, d’après les considérations qui précèdent. Examinons maintenant les rapports exposés sur la colonne (6) et qui indiquent la fraction cecupee par la grande chambre sur la longueur totale de la coquille. Ces chiffres nous montrent que, dans Phragmoceras, le rapport minimum 0.23, observé sur Phragm. Lovéni, est presque double de la fraction 0.12, qui a été constatée sur Gomph. Halli, dans le tableau relatif aux Gomphoceras (p. 68). D'un autre côté, le rapport maximum 0.48, que nous montre l’un des spécimens de Phragm. perversum, est identique avec celui que présente un individu de Gomph. imperiale et qui peut être aussi considéré comme un maximum, en faisant abstraction de Gomph. nanum, dont la grande chambre semble offrir un développement insolite. Quant aux rapports intermédiaires, observés dans Phragmoceras entre les 2 limites extrêmes que nous venons de signaler, ils sont en harmonie avec les rapports analogues, exposés ci-dessus pour les Gomphoceras. DANS L'ENSEMBLE DES NAUTILIDES. 71 La colonne (7) indique, pour quelques espèces de Phragmoceras, le rapport entre la capacité de la grande chambre et celle de la coquille entière. En comparant ces chiffres avec ceux de la colonne (7) sur le tableau relatif aux Gomphoceras (p. 68), nous ferons d’abord remarquer, que le minimum signalé pour Gomph. Haili, 0.17 : 1, n’est pas représenté parmi nos Phragmoceras. La raison de cette absence est facile à concevoir, si on considère, que Gomph. Halli présente une coquille très alongée, dont l’angle apicial est très faible. Au contraire, tous les Phragmoceras connus sont notablement dilatés vers le haut et leur forme ne présente jamais l'apparence cylindroide, que nous comparons. Le rapport moyen pour les 2 genres est au contraire très semblable, comme le montrent les 2 premiers chiffres inscrits dans la colonne (7). La différence entre ces chiffres n’est que de quelques centièmes, car ils sont compris entre 0.33 et 0.39. Sous le rapport du maximum, il existe une différence à l'avantage des Phragmoceras, dont la grande chambre atteint la proportion 0.73 : 1 dans l’espèce la plus commune et la plus caractéristique de notre bassin, Phragm. Broderipi. Le rapport correspondant pour les Gomphoceras est de 0.59 :1 pour Gomph. imperiale. Cependant, le genre Gomphoceras se distingue par le maximum exceptionnel 0.83 : 1, relatif à Gomph. nanum. Dans la colonne (8) indiquant combien de fois la grande chambre contient la partie cloisonnée, nous remarquons de même, que les chiffres relatifs aux 2 genres comparés sont très rapprochés dans leur valeur moyenne, qui oscille entre 0:50 et 0.64. Mais, cette valeur croitrait d’une manière irré- gulière, si nous pouvions l’exposer pour toutes nos espèces. Le maximum se manifeste encore dans Phragm. Broderipi, par la proportion 2.72. Aucune espèce de Gomphoceras ne semble atteindre ce chiffre, parmi les formes habituelles, puisque le chiffre le plus élevé est de 1.45 dans Gomph. imperiale. Cependant, il reste Gomph. nanum comme une exception, sous le rapport de la longueur et de la capacité de sa grande chambre, qui paraît contenir plus de 5 fois le volume de la partie cloisonnée. En somme, on peut considérer les 2 genres Gomphoceras et Phragmoceras, comme offrant un développement analogue, c. à d. des proportions variant à peu près d’une manière semblable entre leur grande chambre et leur partie cloisonnée. Genre Lituites. Breyn. S.-g. Ophidioceras. Barr. Le genre Lituites n'étant représenté parmi nos fossiles de Bohême que par la spire incomplète d’une coquille, nous devons chercher dans les contrées étrangères, et principalement dans celles du Nord de l'Europe et de l'Amérique, les documents relatifs au développement de la grande chambre. Malheureusement, ces documents sont très incomplets et nous ne pouvons citer que les suivants, parmi ceux qui peuvent nous fournir quelques données certaines. 1732. Breyn, dans sa dissertation sur les coquilles polythalames, figure sur la PI. 2, fig. 11, un grand spécimen de ZLäituites. Mais, la grande chambre ne paraît pas complète vers l’ouverture et le texte (p. 28), indique que sa limite sur la crosse droite n’est pas très distincte. Elle semble occuper environ la moitié de cette crosse et sa longueur relative par rapport à sa base ne peut pas être sûrement déterminée. (Dissert. physica de Polythalamiis). 1845. Les figures de Lit. Odini, données par MM. de Verneuil et C*. Keyserling, représentent un spécimen, dont la crosse est incomplète vers l'ouverture et dans lequel la limite inférieure de la grande chambre est cachée par le test. Ces documents ne nous permettent d'établir aucune proportion exacte entre la longueur de la grande chambre et celle de la coquille entière. Mais, d’après la figure que nous allons citer dans la dissertation de M. Lossen (1860), la longueur de la chambre d'habitation dans Lot. lituus, équivaudrait à 3 fois le diamètre de sa base. 77) GRANDE CHAMBRE 1852. M. le Prof. Giebel constate, que la longueur de la grande chambre est inconnue, parceque l'ouverture intacte n’a pu être observée sur aucun exemplaire. (Cephalop. p. 184). 1857. Ernst Boll constate que, dans les espèces de Zituites, qu'il a observées, la grande chambre n'occupe pas toute la longeur de la crosse droite, dont la partie inférieure porte des cloisons. (Beitr. 2. Kennin. d. Sil. Cephalop. p. 28. — Archiv. f. Meklenb.) Malheureusement, ce savant n'indique aucun rapport entre la longueur de la grande chambre et celle de la crosse. Les figures qu’il a données ne permettent pas de suppléer à ce manque. 185%. M. le Prof. Ferd. Roemer, en définissant les caractères du genre Zituites, reconnaît que, dans les espèces typiques du Nord de l’Europe, l'ouverture de la coquille n’est pas nettement connue. Mais, il constate, que la grande chambre n’occupe pas toute l'étendue de la crosse. (Leth. geogn. IL. p.492). 1860. M. Ch. Lossen, dans sa Dissertation inaugurale sur les Lituites de la faune seconde, dont il décrit 6 espèces, constate seulement pour deux d’entre elles, que la grande chambre se trouve comprise tout entière dans la partie droite, dont elle n'occupe même qu’une fraction. Ces deux espèces sont Lot. lituus, Montf. (non His.) et L. perfectus, Wahl. constituant à elles seules le groupe des perfectiores. Dans la première, la chambre d'habitation ne s'étend guère au delà de : de la lon- gueur totale de la crosse. Nous indiquons cette proportion d’après la figure donnée par M. Ch. Lossen, fig. 1 a, en faisant remarquer, que la crosse est figurée avec une lacune considérable, vers le milieu de sa longueur. La proportion correspondante n’a pas pu être déterminée dans la seconde espèce, faute d'exemplaires assez bien conservés. D’après la figure de Lit. lituus, la longueur de sa grande chambre équivaut à environ 3 fois le diamètre de sa base. Dans les autres espèces, formant le groupe des #mperfectiores, la grande chambre occupe une partie du dernier tour de la spirale, au delà de laquelle elle constitue la crosse, qui paraît peu étendue. Les seules espèces, dans lesquelles la partie enroulée de la grande chambre a pu être suffisamment observée, sont Lit. imperfectus, Wahl. et Lit. Odini, V. K., dans lesquels elle occupe, outre la crosse, la moitié du dernier tour de la spire. La crosse, observée dans Lit. imperfectus, ne s’étendrait pas au delà de un pouce, suivant M. Lossen, et au delà de 8 lignes dans Lit. Odini. (De Lituitis, Diss. inaug.) 1861 à 1865. M. E. Billings décrit 5 espèces de Lituites, appartenant à la faune seconde du Canada ou de Terre-Neuve. La plus remarquable est Lit. Farnsworthi, dont un spécimen incomplet vers l’ouverture est figuré ‘sur la p. 22, avec une longue crosse, fortement arquée. Mais, ce spécimen ne permet pas de reconnaître exactement la limite de la grande chambre. La description des autres espèces n'indique pour aucune d'elles l'étendue relative de cette loge. (Pat. Foss. — Canada.) D'après les documents que nousivenons d'exposer, nous pouvons. seulement reconnaître que, dans Lituites, la grande chambre n’occupe point dans la coquille l'étendue considérable, qu’on serait disposé à lui attribuer au premier aspect, d’après la longueur de la crosse, qui paraît dépasser 35 centimètres, dans certains exemplaires de ZLét. lituus, non compris l'ouverture. Dans le seul exemple qui nous est fourni par M. Lossen, nous voyons, que cette chambre équivaut par sa longueur à environ 3 fois le diamètre de sa base. Ainsi, l'étendue de cette chambre d'habitation se réduit à une médiocre proportion, si on la compare à celle de la loge correspondante dans certains Orthocères, qui présentent le rapport de 16 fois la même unité. Nous trouvons un contraste encore plus prononcé entre les formes du genre Lituites, et celles que nous associons dans son sous-genre Ophidioceras. En effet, nous allons constater, que, dans l’une de celles-ci, la longueur de la grande chambre représente environ 20 fois le grand diamètre de sa base. Parmi les Ophidioceras de la Bohême, plusieurs espèces nous permettent d'observer plus ou moins distinctement l’étendue de la grande chambre, terminée par l'ouverture intacte. Nous citerons DANS L'ENSEMBLE DES NAUTILIDES. 73 avant tout Ophidioc. simplex, PI. 97. Diverses figures montrent, que la grande loge s’étend d'une manière variable sur la spire, en occupant entre ! et : du dernier tour. Sa longueur totale, y compris la crosse peu développée, varie entre 4 et 5 fois le grand diamètre de sa base. Ces variations sont probablement individuelles, mais elles pourraient aussi être en rapport avec la différence d’âge des exemplaires. Dans Ophidioc. proximum, PI. 45, la grande chambre s’étend de même sur environ la moitié du dernier tour de la spire. Mais, la crosse droite est notablement plus alongée que dans l'espèce précé- dente. Il en résulte, que l'étendue totale de la chambre d'habitation représente environ 8 fois le diamètre de sa base. Dans Ophidioc. rudens, PL 45, les fig. 23—24 montrent, que la grande chambre s'étend sur environ les ÿ du dernier tour. La crosse droite est aussi assez alongée. D’après cette conformation. la chambre d'habitation équivaut par sa longueur à peu près à 20 fois le grand diamètre de sa base, ou diamètre ventro-dorsal. Ainsi, dans ces 3 espèces, la longueur de la grande chambre, comparée au diamètre de sa base est représentée respectivement par les chiffres 4—8—20. Ce dernier chiffre offre un grand contraste avec celui que nous venons d'indiquer, au sujet de la longueur de la grande chambre dans le type principal Lituites. Ces proportions, si différentes pour l'étendue de la grande chambre, suffisent pour nous montrer que, sous ce rapport, le sous-genre Ophidioceras est bien en harmonie avec l’ensemble des formes longicones du genre Orthoceras, dans lequel l'étendue relative de la grande chambre varie entre 1 et plus de 16 fois le diamètre de sa base, dans des espèces dont la chambre d'habitation est incomplé- tement connue. Cette circonstance laisserait supposer, que ces rapports peuvent être égaux ou peu différents. Outre les Ophidioceras de la Bohême, nous connaissons 2 espèces de ce genre. L'une figurée par M. le Prof. Kjérulf, (Veiviser à Christiania p. 13, 1865), se distingue par une grande chambre sans crosse droite, mais relativement très développée par l'accroissement rapide de sa largeur ou de son diamètre ventro-dorsal, à partir de sa base jusqu’à l’ouverture. Elle occupe un peu plus de la moitié du dernier tour et sa longueur peut être évaluée à environ 6 fois le grand diamètre de sa base. Cette proportion dépasse faiblement celle de 5 fois, que nous venons de signaler dans Ophid. simplex, de la Bohême. Ainsi, l'espèce de la Norwége ne modifie en rien les limites, que nous avons indiquées pour l'étendue relative de la grande chambre dans le sous-genre Ophidioceras. — L'autre espèce est Ophid. (Clym.) depressum, Eichw. (Leth. Ross. VII, PI. 50.) La longueur de sa grande loge équi- vaut à environ 7 fois le grand diamètre de sa base. 10. Genre ÆHercoceras. Barr. Nous avons figuré, sur les Pl. 42—43—102, plusieurs exemplaires avec leur grande chambre complète et aussi 2 spécimens de cette loge isolée. Voici les proportions diverses, que nous offre la longueur de la grande chambre, comparée au grand diamètre de sa base, qui est transverse. Rapport entre la longueur de la grande Hercoc. mirum. Spécimens observés RICE P chambre et le grand diamètre de sa base SDÉCIMEDNCOMDI Pl 102 fe SE 2 Grande chambre isolée . . . . . . PI. 102, fig. CU environ 2.50: Grande chambre isolée . . . . . . PL 42, fie. LR 2.50 : Spécimen, complet 5 22. «mu. :PH109, fig: EURE 3 Spécimen complet de Var. rregularis PL. 43, 32% environ 4 74 GRANDE CHAMBRE D’après les chiffres de ce tableau, nous voyons qué, parmi les formes de l'espèce typique Hercoe. mirum, la longueur de la grande chambre, comparée au grand diamètre de la base, varie entre les nombres 2 et 3. Mais, si on comprend dans cette comparaison le spécimen figuré de la variété érregu- laris, la variation qui nous occupe s’étendra entre les limites 2 et 4, c. à d. du simple au double. Ce résultat est en harmonie avec celui que nous offrent plusieurs autres genres des Nautilides, entre leurs diverses espèces. 11. Genre Adelphoceras. Barr. Parmi les 2 formes que nous associons dans ce genre, l’espèce typique Adelphoc. Bohemicum, PI. 459, est la seule qui nous permet d'observer distinctement les dimensions de la grande chambre. En comparant les fig. 1—2, on reconnait aisément, que la longueur de cette loge représente à peu près le grand diamètre de sa base, qui est transverse. Ces proportions correspondent au minimum observé dans plusieurs autres genres, tels que Ortho- ceras — Cyrtoceras, ...&... Mais, les documents à notre connaissance ne peuvent pas nous indiquer le maximum correspondant parmi les formes de ce genre. 12. Genre Glossoceras. Barr. La forme générale des espèces de ce genre étant très rapprochée de celle des Ascoceras et se distinguant principalement par les bords de l’ouverture contractée, nous pouvons lui appliquer les observations exposées ci-dessus (p. 67) au sujet du genre comparé. Nous considérons donc les 2 parties principales de la coquille, c. à d. la grande chambre et les loges aériennes, comme pouvant se trouver en équilibre, parceque ces dernières ne constituent qu’un flotteur subordonné au volume du corps ou de la grande chambre, qui occupe toute la longueur de la coquille. Le rapport entre la longueur et le diamètre de la base serait d'environ 8 : 1 dans le type Gossoc. gracile, PI. 94, fig. 8—9. Cette proportion est seulement de 6:1 dans la variété plus élargie et relativement moins longue, que nous figurons sous le nom de Var. curta, PI. 96. C. Types hétérogènes. 13. Genre Nothoceras. Barr. Le seul exemplaire, qui représente Nothoc. Bohemicum dans notre collection, est un peu endom- magé au droit de l'ouverture, PI. 13. Cependant, on peut reconnaître, que la grande chambre occupe un peu plus de la moitié du dernier tour. Elle est donc moyennement développée. Son volume peut représenter au moins 2 fois celui de toutes les loges aériennes. Ce rapport ne serait pas éloigné de celui que nous observons dans la coquille de Naut. Pompilius. Ainsi, dans Nothoceras Bohemicum, la puissance du flotteur ne paraît pas exubérante. D’après notre exemplaire unique, le rapport entre la longueur de la grande chambre incomplète et le grand diamètre de la base, qui est transverse, dépasse 2:1. Ce rapport est donc en harmonie avec ceux que nous avons exposés ci-dessus pour les principales espèces de Nautilides de la Bohême. 14. Genre Bathmoceras. Barr. 1 En considérant les 2 espèces de ce genre, que nous figurons, Pl. 245—246, on reconnait au premier coup d'oeil, que leur grande chambre est peu développée. Nous exposons, dans les chiffres DANS L'ENSEMBLE DES NAUTILIDES. 75 qui suivent, le rapport entre la longueur de cette loge et le grand diamètre de sa base, dans les principaux spécimens figurés. Nous devons faire remarquer, que la détermination de l’horizon, sur lequel nous devons mesurer cette base, n’est pas aussi aisée que dans les autres genres de Céphalopodes, à cause de la série plus ou moins nombreuse de cloisons inachevées, qui se rencontrent vers le sommet des loges aériennes. Pour éviter cette difficulté, nous supposons la base cherchée vers le milieu de la hauteur de cette série. 1. Bathm. complezum, PI. 245. La longueur de la grande chambre dépasse à peine le grand diamètre de la base, qui est transverse. 2. Pathm. praeposterum présente quelques variations dans la longueur de la grande chambre des spécimens figurés, PI. 246. Elles sont indiquées par les chiffres suivants: Danstletspécimentie le presque Nr M NEC NIE id. Ne Pres QUE NAN EN ANNEE TT id. fIp NO DNDresQUe vtr Mount 1195): 1e Ces documents ne nous montrent que de faibles différences entre les individus de cette espèce. Mais, ceux qui nous permettent d'observer la grande chambre complète, étant jusqu'ici peu nombreux, nous ne pouvons pas déterminer sûrement les limites de ces variations. Il y a aussi une grande harmonie dans le peu d’étendue de la grande chambre de nos 2 espèces de Bohême. Malheureusement, nous ne pouvons pas comparer la grande chambre de Conoc. angulosum Bronn, parcequ’elle n’est pas indiquée et ne paraît pas exister dans les fragments connus de cette espèce. En décrivant le genre Bathmoceras, nous avons déjà appelé l’attention des savants sur le faible développement de la grande chambre, en comparaison de la longueur considérable de la coquille. Ce contraste contribue à nous indiquer une troncature périodique dans les espèces de ce genre, afin de maintenir l’équilibre entre le poids du corps et la puissance du Four , représenté par la partie cloisonnée. Voir p. 796. — Texte. — 3° Partie. B. Apparences diverses sur le moule interne de la grande chambre, dans l'ensemble des Nautilides. 1. Impressions musculaires sur le moule interne de la grande chambre des Nautilides. Avant de chercher la trace des impressions musculaires sur le moule interne de la coquille des Nautilides paléozoiques, il convient de nous rendre compte de leur position et de leur apparence dans les Nautiles vivants, les seuls Céphalopodes, qui puissent nous fournir quelque lumière à ce sujet. Comme cette étude a été déjà faite par divers observateurs, et récemment encore par M. le Prof. Keferstein et par M. le Doct. Waagen, nous sommes dispensé de la présenter dans tous ses détails, en renvoyant le lecteur aux ouvrages de ces savants. Nous reproduisons seulement ici une partie des observations, que nous avions rédigées en 1855 et qui sont en connexion directe avec nos recherches sur les Nautilides paléozoiques. Dans la coquille de Naut. Pompilius, la dernière cloison se soude à la paroi interne de la grande chambre, suivant une ligne subrégulière, constituant ce que nous nommons l’affleurement ou suture de la cloison sur le moule interne de nos fossiles. : I] faut remarquer, que cette ligne de suture forme en même temps, dans Naut. Pompilius, la limite inférieure de la surface par laquelle le mollusque adhère à la paroi interne. 10* 76 GRANDE CHAMBRE Cette trace, très aisée à reconnaître sur presque toutes les coquilles de cette espèce, s'étend horizontalement sur tout le contour de la paroi interne de la grande chambre, sous l’apparence d’une bande, dont la largeur est très variable. Sa plus grande extension, suivant le sens vertical, à lieu symétriquement, sur chacune des faces latérales et figure une sorte d’ovale, dont le grand axe est longitudinal et un peu plus rapproché du tour interne que du côté convexe de la coquille. Cet axe a une étendue verticale, qui varie entre 50 et 55 mm., suivant les individus. Vers le milieu de chacune des faces latérales, l’expansion signalée se réduit brusquement à environ 20 mm. et elle se prolonge ainsi entre deux lignes subparallèles et horizontales, autour de la paroi convexe ou ventrale, de maniere à unir de ce côté les 2 expansions ovalaires, sans aucune discontinuité. Sur le côté opposé de la grande chambre, c. à d. autour du côté concave ou dorsal, les expansions ovalaires sont aussi réunies l’une à l’autre par une bande horizontale, mais beaucoup plus étroite et dont la largeur varie entre 3 et 5 mm. Cette bande prend sa naissance vers le milieu de la hauteur de l’ovale et sa limite supérieure court à la distance d'environ 7 à 8 mm. du bord de l’orifice. Sur la paroi convexe du tour interne, sa largeur se réduit à environ 2 mm. et, au droit du plan médian, elle figure un sinus très prononcé ou chevron, qui s'ouvre vers le haut. Ainsi, la surface d’adhérence s'étend d’une manière continue, mais avec une largeur très inégale, tout autour de la paroi interne de la grande chambre. Dans certaines coquilles, qui paraissent avoir subi quelques frottements sur la paroi interne de cette chambre, la surface d’adhérence, dont nous venons de décrire les contours, est seulement limitée par un sillon creux, étroit, pénétrant dans la nacre. Il est bien marqué du côté supérieur de cette surface, mais du côté inférieur, on ne voit que la trace un peu saillante de la suture de la cloison. Le sillon creux n’est pas très régulier dans sa largeur qui n’atteint pas 1 mm. Dans cette largeur, on distingue quelques lignes concentriques, croisées par une série de petites arêtes saillantes, trans- verses, qui sont aussi tracées sur la pélicue quelquefois adhérente sur cette rainure et qui forme un petit bourrelet en relief. En l’absence de cette pellicule, on peut s'assurer, que la surface d’adhérence du mollusque n'offre, ni dépression, ni relief par rapport à celle du reste de la paroi de la coquille. Elle est donc la simple continuation de celle-ci. Dans d’autres exemplaires, la surface d’adhérence est couverte de cette pellicule, d’une grande ténuité. Nous trouvons sur son contour antérieur le petit bourrelet, que nous venons de mentionner. Mais, on aperçoit quelquefois, à la distance d'environ 2 mm. vers l’intérieur, un autre bourrelet un peu moins saillant, qui ne conserve pas sa distance régulière par rapport au premier, sur tout le contour. Il disparaît même sur une partie de la surface, ou se subdivise en plusieurs lignes, moins prononcées. Cependant, le long de ce bord, il reste l'apparence d’une zone an peu irrégulière et couverte de stries concentriques. D’autres zones, semblables et également ornées de stries, peuvent se distinguer sur toute la hauteur de la surface ovalaire, lorsque la pellicule est bien conservée. D’après les études publiées par M. le Prof. Keferstein, en 1865, (Ælass. u. Ordn. d. Therr. p. 1343), les surfaces ovalaires correspondent aux muscles d’attache, par lesquels le mollusque est fixé à sa coquille. Mais, les bandes, qui unissent ces surfaces, soit du côté dorsal, soit du côté ventral, et dont l’ensemble forme une sorte d’anneau autour de la grande chambre, représentent seulement une surface d’adhérence du manteau. Le but de cet anneau n’est pas de contribuer à l'effet des muscles d'attache pour fixer l'animal à sa coquille, mais seulement d'empêcher que l’eau ne puisse pénétrer dans la partie inférieure de la grande chambre, c. à d. au dessous du mollusque. Nous indiquerons le but de ces dispositions, ci-après, en exposant les moyens de progression de l'animal dans sa coquille. Ces vues du Prof. Keferstein ont été confirmées en 1870 par M. le Doct. Waagen, dans son mémoire, intitulé: Ueb. d. Ansatest. d. Haftmusk. b. Naut. u. Amm. — Palaeontogr. XVIT., A cette occasion, nous devons rappeler, que longtemps avant les observations de ces 2 savants, en 1849, M. Frédéric E. Edwards avait déjà indiqué l'existence non seulement des muscles d'attache, DANS L'ENSEMBLE DES NAUTILIDES. 77 mais aussi d’une ceinture d’adhérence, entourant complétement la partie postérieure du sac viscéral. (Æocene Mollusca p. 7. — Palaeontogr. Society.) Ainsi, d’après les connaissances acquises par l'étude de Naut. Pompilius, la paroi interne de la grande chambre, dans cette espèce, présente d’abord la trace des muscles d'attache, ovalaires, destinés à fixer le mollusque à sa coquille, et ensuite une bande annulaire, dite annulus, par laquelle le manteau adhère à la surface, sur tout le contour. x Cette double trace est celle que nous avons à chercher sur le moule interne des Nautilides paléo- zoïiques. Mais, nous avons déjà fait remarquer, que, dans beaucoup d'exemplaires de Naut. Pompilius, les vestiges des surfaces d’adhérence ont à peu près disparu. Cette circonstance nous prépare à conce- voir une disparition analogue dans la coquille des Nautilides anciens. En effet, nous n'avons jamais observé sur nos fossiles les mieux conservés aucune trace, qui puisse être attribuée, soit aux impressions musculaires proprement dites, soit à la bande circulaire, nommée ceinture ou annulus. La disparition complète de leurs vestiges contraste avec ce fait, que la surface du moule interne de la chambre d'habitation conserve très fréquemment les apparences, que nous avons nommées pendant longtemps séries creuses et que nous décrirons ci-après sous le nom d'Epidermides. Ces épidermides sont, le plus souvent, si légèrement gravées sur la surface. qu’elles auraient dû être effacées aussi faci- lement que les vestiges de la surface d’adhérence du mollusque. Du reste, nous constatons en passant que, parmi nos mollusques siluriens de la Bohême, les Céphalopodes ne sont pas les seuls, dont les impressions musculaires se sont effacées. Nous obser- vons la même disparition sur les Gastéropodes et les Acéphalés de notre bassin, sauf de très rares exceptions. Pour contribuer à l'interprétation de ce fait général, nous ferons observer d’abord, que les coquilles de nos mollusques siluriens sont habituellement d’une ténuité remarquable, qui contraste avec l'épaisseur relative des formes analogues, appartenant aux faunes postérieures et notamment aux faunes tertiaires. Cette ténuité entraîne très souvent la perte du test de nos Céphalopodes, qui se détache du moule interne, au moment de l'extraction. Cette observation ne s’applique cependant qu'aux espèces de cette classe, qui ont de faibles dimensions, car le test de nos grandes espèces devient notablement épais sur la grande chambre, c. à d. dans la région, où devraient se trouver les impressions qui nous occupent. Il est aisé de concevoir, qu'une coquille mince ne pouvait recevoir qu’une impression très légère et par conséquent fugitive, en supposant même que le muscle d'attache, ou l’annulus, eussent présenté une impression, soit en creux, soit en relief, sur la paroi interne de la coquille. Mais, nous venons de constater que, dans Naut. Pompilius, lorsque la membrane mince, qui couvre la surface d’adhérence, a disparu, l’espace qu’elle occupait ne présente, ni dépression, ni relief, par rapport à la paroi interne. S'il en était amsi dans les Céphalopodes siluriens, l'absence de toute trace de la surface d’adhérence sur leur moule interne serait naturellement expliquée. En second lieu, nous rappelons, que nos fossiles ne représentent pas des coquilles de Céphalopodes ensevelies avec l’animal, ou récemment séparées de lui. Le plus souvent, au contraire, ces coquilles, flottantes par leur nature, ont séjourné pendant longtemps sur les eaux et fréquemment elles ont été traîinées dans la zone verticale des marées, sur le sable ou dans la vase, avant d’être définitivement ensevelies. Ce lavage et ces frottements prolongés ont pu détruire l'empreinte fugitive de la surface d’adhérence, comme ils ont souvent altéré ou enlevé les ornements de la paroi externe. C’est le sort éprouvé par une partie des coquilles de Naut. Pompilius, qui ont passé sous nos yeux et qui ont été recueillies flottantes sur le rivage. Ces considérations s'appliquent aux coquilles des Nautilides paléozoiques, qui sont largement ouvertes, comme celles des Nautiles vivants, c. à d. aux genres Orthoceras — Cyrtoceras . . : & ... Mais, nous ayons à constater aussi la disparition complète de tout vestige de la surface musculaire ow 78 . GRANDE CHAMBRE d’adhérence, dans ceux de nos Nautilides, dont la coquille se distingue par une ouverture contractée et souvent très réduite. Dans ces formes, telles que les Gomphoceras et Phragmoceras, Yanimal était, pour aiusi dire, emprisonné dans la chambre d'habitation, dont les orifices permettaient seulement le passage de bras ou tentacules. Il était ainsi à l’abri du danger d’être projeté par une secousse hors de sa coquille. Les muscles d'attache étaient donc superflus. \ D'un autre côté, par suite de la conformation de la coquille, la transmission du mouvement n’exigeait aucun lien spécial entre elle et le mollusque. Or, on sait que la nature, qui pourvoit à toutes les nécessités et convenances, pour l'existence des êtres vivants, montre en même temps la plus stricte parcimonie, en évitant toute superfluité dans leur organisation. Ainsi, elle refuse les organes de la vue aux animaux destinés à vivre dans une continuelle obscurité. De même, elle supprime ou atrophie les organes de locomotion, dans les êtres invariablement fixés. On serait donc en droit de concevoir, que les muscles d’attache, devenant inu- tiles dans les Nautilides à ouverture contractée, n’existaient pas, ou bien étaient réduits à un état rudimentaire, sans trace perceptible sur la paroi interne de la coquille, ou sur le moule interne cor- respondant. Cependant, remarquons que, d'après les observations faites sur Naut. Pompilius, sa coquille présente la trace. non seulement des muscles d'attache proprement dits, mais encore celle de la surface d’adhérence du manteau ou de la bande annulaire, qui s'étend sur tout le contour de la grande chambre. Or, d’après la destination de cette ceinture ou annulus, qui est d'empêcher l'introduction de l'eau au dessous du mollusque, c. à d. entre le fond de son sac et la cloison, il est évident, que son existence était aussi indispensable dans les Céphalopodes à ouverture contractée que dans leurs contem- porains à ouverture simple. En effet, la contraction des orifices, quelle que soit son intensité, ne pouvait empêcher l'introduction de l’eau dans la grande chambre. D’après cette considération, il devait exister une bande annulaire d’adhérence, dans l’intérieur de la grande chambre des Phragmoceras — Gomphoceras et autres genres de cette série. Cependant, nous n’en avons jamais découvert la moindre trace, sur les moules internes les mieux conservés des fossiles de ces types. Cette disparition peut être expliquée à peu près comme dans les coquilles largement ouvertes ; d’abord, par le manque de dépression ou de relief sur la paroi recouverte par l’annulus et ensuite par les lavages ou frottements, que cette paroi a pu éprouver pendant la durée du flottage de la coquille. En somme, si nous admettons, selon toute vraisemblance, que les Nautilides anciens étaient attachés à leur coquille comme Naut. Pompilius, les considérations exposées permettent de concevoir la disparition de toute trace d’adhérence entre le mollusque et les parois internes de sa chambre d'habitation. Quant aux impressions observées sur le moule interne de la grande chambre dans 3 Orthocères cités ci-dessus (p. 48). nous avons déjà exprimé quelque doute au sujet de la nature qui leur a été attribuée. Ce doute peut paraître plus légitime, si l’on remarque que, dans les 3 cas cités, les impressions sont également rapprochées de l'ouverture de la coquille et, par conséquent, éloignées du fond du sac du mollusque. Cette disposition est contraire à celle que nous observons dans Naut. Pompilius, dont le muscle d'attache paraît en contact avec la dernière cloison, ainsi que les bandes d’adhérence da manteau à la coquille. On conçoit la convenance de cette disposition, tandisque celle qui semble exister dans les 3 Orthocères en question, ne paraitrait pas appropriée au but de cette adhérence. Parmi nos Nautilides de Bohême, une seule espèce présente 2 impressions sur le moule interne de la grande chambre. On pourrait être tenté de les regarder comme les traces du muscle d'attache. Mais, cette conception s’évanouit, si l'on remarque, que cette espèce appartient précisément à l’un des genres, dont l’ouverture est fortement contractée. C’est Phragm. biimpressum, PI. 60. On voit sur DANS L'ENSEMBLE DES NAUTILIDES. 79 les figures, que les 2 impressions en question sont assez profondes et symétriquement placées, immé- diatement au dessous du grand orifice. Ainsi, lobservation de ce cas singulier, loin d’ajouter une nouvelle confirmation à l'interprétation relative aux impressions des 3 Orthocères signalés, semblerait, au contraire, devoir linfirmer. — En somme, il nous semble, que les apparences observées sur la grande chambre de 4 Nautilides, parmi environ 1650 formes de cette famille, dont l'existence a été constatée, dans les faunes siluriennes, constituent une exception si minime, qu’elles ne peuvent pas être comptées comme présentant la trace véritable des muscles d'attache, destinés à fixer ces anciens mollusques à leur coquille. 2. Etranglement sur le moule interne, au dessous de l’ouverture, dans les Nautilides paléozoiques, Nous avons exposé ci-dessus (p. 49) nos observations relatives à l’étranglement, que présente fréquemment le moule interne de la grande chambre, un peu au dessous du bord de l'ouverture, dans les espèces du genre Orthoceras. Cette apparence se rencontre aussi dans quelques autres genres de la famille des Nautilides; mais elle est généralement beaucoup moins prononcée. Elle est très rarement répétée dans l’étendue de la grande chambre. Nous parcourrons successivement les principaux genres de la série à ouverture simple et ensuite ceux de la série à ouverture composée, pour indiquer, soit l'absence, soit la fréquence, soit l’intensité de l’étranglement au dessous de l’orifice. Nous rappelons, que cet étranglement correspond simplement à un épaississement local du test, tout autour de la coquille. Nous avons exposé ci-dessus au sujet des Orthocères (p. 50) l'interprétation que nous donnons de cette apparence, qui nous semble destinée à la solidité des bords de l'ouverture. a. Etranglement dans les genres à ouverture simple. 1. Le genre Cyrtoceras, le plus voisin d'Orthoceras par sa conformation, est aussi celui qui offre le plus souvent un étranglement analogue au dessous des bords de l'orifice. Cependant, en général, cette apparence est moins prononcée que dans le type principal, que nous comparons. Pour faire apprécier la fréquence relative de l’étranglement dans Cyrtoceras, nous constatons, que nous l'avons observé sur environ 55 à 60 espèces parmi les 258, que nous associons aujourd’hui dans ce genre. Mais, nous rappelons que, comme dans Orthoceras, l'apparence qui nous occupe, ne se montre pas sur tous les individus d’une même espèce. Ainsi, dans Oyrt. corbulatum PI. 125, nous figurons un spécimen d'âge moyen, avec un étranglement prononcé, fig. 12, tandisque nous n’en observons aucune trace sur la grande chambre d’un grand nombre d’autres individus plus développés. Nous citerons comme exemples d’un étranglement ordinaire, dans le voisinage de l’ouverture, les espèces suivantes, dont les unes sont longicones et les autres brévicones: Espèces longicones. | Espèces brévicones. C. fraternum . . : . . PI. 109. CASE PT 4 0) Cimpenales 0. PL 111 | Cinversum ‘20 + PL 195. CRThetidis mel API AIO: Crizebrat ai ent PI 168; C: corniculum ... : . . PL. 121. C. conspicuum . . . . PI. 173. CMorphanus eee Pl Is: CS tes M PIE CACONCOTS SR PIEUIS3: CMRAMEAVIE SE PI; CASTORER MERE EPA A4 C'ÉSCCANS er Pl Alle C. medullosum . . . . PI. 144. CRUE MR PRISE Nous ferons remarquer que, dans les 4 dernières espèces de la colonne à gauche, comme dans d’autres non citées, l’étranglement tend à s'éloigner du bord de l’orifice jusqu’ à la distance d'environ 80 GRANDE CHAMBRE 8 à 14 mm. Par exception, il est à la distance de 30 mm. dans Cyrt.-strangulatum PI. 140, dont la grande chambre paraît ainsi partagée en 2 parties presque égales. Dans un spécimen de Cyrt. superbum PI. 198, fig. 5, l’étranglement est placé près de la base de cette chambre, tandisque dans le spécimen fig. 4, il se montre vers le milieu de cette loge. Dans quelques espèces de ce genre, nous observons 2 étranglements distincts, savoir dans: Cyrt. gibbum . . : - . PI. 199. | Cyrt. botulum. . . … . PI. 145. Dans quelques Cyrtocères, les étranglements se répètent 3 ou 4 fois, comme dans les espèces suivantes : Oyrt. grave. . . . . . PL. 240. | Cyrt. inflectens. . PI. 113—140. CIMONICATS EE NBIMLD DS CRAN PINS Dans Cyrt speciosum, PI. 170, la grande chambre montre une série d’étranglements irrégulièrement espacés, dont nous comptons jusqu’ à 7 sur la fig. 2. Dans quelques espèces, nous observons des étranglements multipliés et qui se répètent sub- régulièrement sur la longueur visible du fossile, aussi bien sur la partie cloisonnée que sur la grande chambre, comme dans: CyrteHoenneste I 7 IR CE MPIQLO EEE REP EN 147; Une particularité digne de remarque se présente dans Cyrt. constringens PL. 156, en ce que nous voyons 3 étranglements sur la partie cloisonnée, qui est incomplète, tandisqu’il n’en existe aucun sur le moule interne de la grande chambre. Dans cette espèce, les étranglements sont visibles sur le test et pourraient être considérés comme correspondant aux anneaux, qui se montrent beaucoup plus serrés dans la longueur de la chambre d'habitation. Aperçu historique pour l'étranglement dans Cyrtoceras. Nous remarquons, que divers paléontoloques ont constaté, sur des espèces étrangères, l’existence d’étranglements analogues à ceux des Cyrtocères de la Bohême. 1847. Le Prof. J. Hall indique un étranglement plus ou moins prononcé dans les espèces suivantes : Cyrtr(Oncoc)iconstrictuMEN CRE PLATE Cyrt. constrictostriatum . . . . . . . . PI. 42, FRE GRAINE 1853. M. le Prof. Geinitz indique et figure au dessous de l'ouverture, sur le moule interne, un étranglement très prononcé dans les espèces, qu’il nomme Phragm. Brateri Münst. et Cyrt. cornu-copiae Sandb. (Verst. d. Grauvackenform. IL., p. 33—35, PI. 5.) Plusieurs figures montrent bien l’épaississement du test au droit de l’étranglement. La figure 3 indique, pour un spécimen de Cyrt. cornu-copiae, un bourrelet très saillant sur le moule interne, au milieu de l’étranglement. Cette apparence paraît accidentelle, car elle n'existe pas sur le second exemplaire de la même espèce. 1857. Ernst Boll figure Cyrt. Brückneri avec un étranglement très marqué au dessous de l'ouverture, dont le bord semble dilaté. (Beitr. z. Kenntn. d. silur. Cephalop. — Archiv. f. Meklenburg. D 27 PIE) 1862. Le Prof. J. Hall figure Cyrt. (Oncoc.) Pandion, fortement étranglé sous l'ouverture. (Rep. of Geol. Surv.- Wisconsin. I. p. 41.) 1865. M. E. Billings figure Cyrt. Metellus, avec un étranglement prononcé sous l'orifice. (Pal. Foss. p. 191.) DANS L'ENSEMBLE DES NAUTILIDES. 81 1866. M. E. Bilings figure les 4 espèces suivantes, qui présentent également un étranglement : Cyrt. Corydon Cyrt. Clitus Catal. of Foss. Cyrt. (Oncoc.) Teucer | Anticosti p. 85—86. Cyrt. (Oncoc.) Pettiti 1868. Le Prof. J. Hall décrit et figure Cyrt. laterale, dont l’étranglement très remarquable s'étend à partir de l'orifice sur une partie notable de la grande chambre et peut être comparé à celui que nous avons indiqué dans Orth. pelagium, PI. 371, fig. 2. (20* Ann. Rep. of the Regents p. 357, PI. 18, fig. 4—5.) En somme, les exemples cités montrent suffisamment l’inconstance de l’étranglement parmi les Cyrtoceras et, par conséquent, l’importance très secondaire de cette apparence. 2. Le genre Nautilus, représenté dans notre faune troisième par diverses espèces et d’assez nombreux exemplaires bien conservés, ne nous a permis de reconnaître jusqu'ici aucun étranglement sur le moule interne. Ce fait négatif est en harmonie avec l’absence connue de tout épaississement du test, au dessous du bord de l’orifice, dans Naut. Pompilius. Il nous semble aussi, que la même absence peut être remarquée sur les Nautiles de la période carbonifère, dont plusieurs exemplaires très bien conservés ont été figurés par M. le Prof. de Koninck, dans son ouvrage sur les Animaux fossiles de la Belgique. 1844. La même observation s'applique aux Nautiles des terrains mésozoiïques. Nous citerons comme exemple la belle série des Nautiles du Trias, récemment figurés par M. le Doct. Edm. v. Mojsisovics (Das Gebirge um Hallstatt. 1873.) Enfin, on sait, que les Nautiles tertiaires n’ont présenté jusqu'à ce jour aucune trace d’étranglement. Au contraire, il est constaté que, dans les Goniatites et les Ammonites, diverses espèces sont caractérisées par un série d’étranglements sur le moule interne, indiquant un épaississement du test, plusieurs fois répété. 3. Le genre Trochoceras offre rarement la trace prononcée d’un étranglement au dessous de l'ouverture. Nous lobservons cependant sur certaines espèces et nous citons celles dans lesquelles cette apparence se montre le plus distinctement, dans quelques exemplaires, mais non dans tous. ÉCOCHSPTIS CNE PILE: | Troch. optatum . - . . PI. 23. | Troch. Sandbergeri . . . PI. 29. Te imperfectum . . . PI. 19. | T. Davidson tn P1297-010T aequistriatum . . PI. 29. 4. Le genre Gyroceras ne nous a offert aucune trace d’étranglement sur le moule interne des espèces, que nous avons eu l’occasion d'observer. Voir nos PI. 44—103 &. 5. Dans le genre Bathmoceras, il existe une trace d’étranglement sur le moule interne de chacune de nos 2 espèces, PI. 245—246. 6. Dans Nofhoceras, le seul spécimen que nous connaissons, PI. 13, ayant éprouvé une dété- rioration dans le voisinage de l’ouverture, nous ne pouvons reconnaître si elle est accompagnée d’un étranglement. 7. Le sous-genre Discoceras présente l'exemple d’un étranglement prononcé sur le moule interne, dans Discoc. (Lit) antiquissimus, figuré par Saemann sous le nom de ZLat. angulatus, en 18583. (Ueb. Nautilid. Pl. 21, fig. 1. — Palaeontogr. III) Les figures de la même espèce, données par M. le Prof. F. Roemer, en 1861 (Fauna v. Sadewitz, PI. 6), reproduisent des apparences semblables. Dans les genres de la famille des Ascocératides, on peut observer, immédiatement au dessous de l’orifice, une trace d’étranglement sur diverses espèces, mais elle est peu prononcée. Il faut remar- quer, que l’extrémité de la grande chambre, qui s'élève au dessus des loges aériennes, semble relati- vement retrécie, par rapport à la partie inférieure de la coquille. Cependant, si on compare les grandes chambres isolées, que nous figurons pour diverses espèces, PI. 94 à 96, on reconnaîtra, que ce retrécissement n’est qu'apparent, en ce qui touche la grande chambre. 11 82 GRANDE CHAMBRE b. Etranglement dans les genres à ouverture composée, ou contractée. Dans les genres dont l’ouverture est composée ou contractée, le moule interne permet presque toujours d'observer un étranglement autour des orifices. Son existence due, comme dans les genres de la première série, à un renforcement local du test, se manifeste au premier coup d'oeil par la différence marquée, qui existe habituellement entre l'apparence du moule interne et celle de la surface externe de la coquille, dans la région de l'ouverture, surtout lorsque celle-ci présente plusieurs lobes dans le grand orifice. 1. On peut aisément se rendre compte de cette différence, en parcourant les planches de nos Phragmoceras et de nos Gomphoceras, PI. 46 à 92. Divers exemplaires permettent de reconnaître, qu’à l’extérieur de la surface de la coquille, les lobes n’apparaissent que comme de simples perforations du test, sans que leur bord soit distingué par aucune saillie, excepté celle du tube, qui constitue le petit orifice. Sur le moule interne, au contraire, chacun des lobes du grand orifice paraît en relief au dessus de la surface de la grande chambre. Ce relief figure un petit tube saillant, qui n’est que le rem- plissage de la perforation du test, à travers sa zone épaissie. Nous citerons comme exemples les formes suivantes : Phragm. callistoma . . . Pl. 47—67. Gomph. Deshayesi. . . . . . PL 78. P° SuICatun 7000 API 47: G. staurostoma. . . . . PI. 73. P. Lovéni. . . . . PI. 48. G. BratUM ee NPC M PINTeS P: Panderi 0. #Pl050) G. BellO ER EPS 0: P. bellatulum . . . PI. 73. PACE MITUTEN ES PIS 0! En outre, dans les espèces de ces 2 genres, dont le grand orifice est assez largement ouvert et sans lobes, comme aussi dans celles où ce même orifice, déjà notablement rétréci, figure 2 lobes, on reconnaît toujours le renforcement du test, par l’étranglement du moule interne, ex: Phragm. imbricatum . . . . . PI. 46. GOMPhANCOAMENENEEE PI. 68. EP: PAVIAUM EEE EPA] IE G. consobrinum. . . . . PI. 69. P° Broderipi. . PI. 56—57—58. G. MICTOStOMA EE PIT2 IE: TOR SV RE PIC)" G. CADITATUM EN 0 PIETD: IP: COMES AS ee ere 21463 G. SUSMAUMER EN Pl 7; P: PISEUID PSE ER PIC G. cylindricumu- 0 2\%M"Pl79; G. AUOPRUM EN EN NPIA7O) G. LUMESCENS EN ES IPIENSIE 2. Dans le genre Lituites, restreint selon nos vues, nous ne connaissons jusqu'ici aucune forme présentant un étranglement notable sur le moule, au dessous de l'ouverture. Mais, dans le sous- genre Ophidioceras, on voit une trace très marquée d’étranglement ou de renforcement du test, sur un spécimen de Ophid. rudens, PI. 45, fig. 13, et de Ophid. simpleæ, PI. 97. 3. Dans le genre Hercoceras, dont l'ouverture est très distincte sur plusieurs de nos spécimens et placée d’une manière singulière, nous ne trouvons aucune trace d’un renforcement du test, qui est : d’ailleurs assez épais dans cette coquille, PI. 42. 4. Dans le genre Adelphoceras, le seul spécimen qui permet de reconnaître l'ouverture, PI. 459, n’est pas assez bien conservé, pour que nous puissions observer le renforcement du test autour des bords des orifices. Dans toute la série des Nautilides à ouverture contractée, une seule espèce Phragm. bicinctum, PI. 51, nous montre 2 étranglements prononcés, vers le bas de la grande chambre, et séparés par une distance d'environ 10 mm. Leur plus grande intensité se trouve sur le côté ventral, au droit du petit orifice. Elle diminue graduellement sur les faces latérales, de sorte que l’un et l’autre DANS L'ENSEMBLE DES NAUTILIDES. 83 disparaissent avant d'atteindre le côté dorsal. Ils sont marqués sur le moule comme sur la surface du test, dont l'épaisseur ne dépasse pas ; mm. Bien que leur direction soit à peu près parallèle à celle de l'ouverture, leur trace ne reproduit nullement les contours du petit orifice et cette obser- vation ne nous permet pas de les considérer comme devant leur origine à 2 stations antérieures du mollusque. Maintenant, il nous resterait à expliquer l’existence d’un seul étranglement sur le moule interne, tandisque chacune des cloisons de la coquille indique une station du mollusque, durant sa croissance. Or, suivant les apparences présentées par les Orthocères et en admettant qu’il peut exister un étranglement du moule interne, ou un renforcement du test au dessous de l’orifice, à diverses époques durant la vie du mollusque, on est induit à concevoir, que ces renforcements étaient périodiquement résorbés par l’animal, pendant sa progression vers l'avant. La même opération doit être supposée dans les coquilles à ouverture composée, parceque les observations, que nous exposons dans le chapitre suivant, établissent, que la forme contractée des orifices existe à tous les âges et se retrouve avec les mêmes apparences dans tous les individus, quelle que soit leur taille. Nous avons d’ailleurs une preuve directe de la résorption du test dans Hercoceras. Voir la description de Hercoc. mirum dans notre texte publié en 1867, (Vol. IL, p. 154) et les figures de la PI. 241. 3 Crénelures ou stigmates à la base de la grande chambre, dans l’ensemble des Nautilides. Aperçu historique. Les apparences, que nous désignons par ce nom, ont été déjà remarquées et figurées par quel- ques paléontologues, sur divers Naltilides. Nous citerons les suivants: 1839. J. Sowerby figure Cyrt. (Phragm.) arcuatum avec des crénelures très marquées autour de la base de la paroi verticale de la grande chambre. (Si. Syst. PI. 10, fig. 1.) 1846. Le Prof. Quenstedt figure Gomph. (Orth.) inflatum Goldf., avec une série de crénelures autour de sa base. Dans son texte, il les indique comme figurant une rainure dentelée. (Cephalopoden, PLEIN 20b D 25) 1853. M. le Prof. Geinitz figure, sous les noms de Phragm. Brateri Münst. et de Cyrt. cornu- copiae Sandb. 2 formes, qui appartiennent également au genre Cyrtoceras et qui montrent à la base de la grande chambre une bande horizontale, ornée de crénelures très prononcées. (Verst. d Grauvacken- form. Il. PI. 5, fig. 2a—3.) Dans le même ouvrage Pl. 8, fig. 1, le même savant figure, sous le nom de Phragm. subpyriforme Münst. sp., une grande chambre, qui présente à son extrémité inférieure une bande de crénelures prononcées. Il est possible, qu’elle appartienne aussi au genre Cyrtoceras, à cause de son ouverture non contractée. Ces apparences sont interprétées dans tous les cas, comme dérivant des plis du manteau et comme destinées à fixer l'animal sur sa coquille. (Jbid. p. 33 et explic. PL. 8.) 1853. L. Saemann figure l'espèce dévonienne déjà citée: Gomph. (Apioc.) inflatum et il montre très distinctement les crénelures tracées dans une rainure, autour de la base de la grande chambre. (Ueb. Nautil. Palaeontogr. IIL., p. 163, PI. 19, fig. 2.) 1856. Le Prof. F. Roemer indique également, sur la figure de Gomph. inflatum de l'Eifel, une série de fortes impressions circulaires, dans une rainure située à la base de la grande chambre. De chacune de ces impressions s’élève une ligne oblique jusqu'à mi-distance de l'ouverture. Les traits de la figure paraissent un peu exagérés par le dessinateur. (Leth. geogn. I., p. 483, PI. 11, fig. 5.) NES 84 GRANDE CHAMBRE 1865. En figurant les Nautilides de divers genres, qui appartiennent au bassin silurien de la Bohême, nous indiquons, pour un assez grand nombre d’espèces, l'existence de crénelures vers la base de leur grande chambre. Ces apparences sont aussi mentionnées dans le texte correspondant, publié en 1867. 1870. M. le Prof. J. Hall décrit et figure Phrag. Nestor avec des crénelures sur la paroi verticale, (p. 348) et ensuite Gomph. scrimium, qui montre des crénelures rayonnantes sur la cloison terminale de la grande chambre. Ces 2 espèces ont été trouvées sur l'horizon du groupe de Niagara la première dans le Wisconsin, et la seconde dans l’Illinois. (20*#*. Ann. Rep. of the Regents, PI. 18. — 24. Edition.) M. le Prof. Marcy a donné à la seconde forme le nom de Gomph. Marcyae, 1866. (Mem. Bost. Soc Nat: Hist\T., p101, VE" 3) Les crénelures ou stigmates qui nous occupent, constituant des alternances de petites cavités et saillies sur le moule interne de la grande chambre, nous montrent, que ces apparences existaient sur le corps lui-même du mollusque. Leur régularité, quelquefois très remarquable, et leur contour offrent beaucoup d’analogie avec certains ornements extérieurs sur la surface de la coquille. On peut donc concevoir, que ces 2 sortes d’apparences, quoique très différentes par leur position, dérivent d'organes analogues et placés, les uns à la base‘et les autres vers le sommet de l’enveloppe, ou manteau renfermant le mollusque. Il est à remarquer, que, parmi les 20 genres de Céphalopodes, représentés dans notre bassin, il n’y en a que 5, dans lesquels nous avons pu constater l’existence de crénelures. Ce sont les suivants: Ouverture simple. | Ouverture composée. Orthoceras. . . . . . . Breyn. Gomphoceras . . . . . . Sow. Cyrtoceras PME EME NME. Phragmoceras . . . . . . Brod. Gyroceras CE TKOonCk: Dans ces 5 genres, qui nous ont fourni ensemble environ 901 espèces, nous n’en connaissons que 69, qui présentent des crénelures. Ce chiffre constitue environ 0.07 de la somme totale. Il faut encore observer que, dans les espèces que nous allons énumérer, tous les exemplaires n'offrent pas des crénelures. Quelquefois il n’y en a qu’un ou 2, qui nous permettent l’observation de cette apparence, tandisqu’il n’en existe aucune trace sur les autres, également bien conservés. D’après ces circonstances, il semblerait, que les crénelures sont secondaires, ou passagères durant l’existence du mollusque. Elles pourraient peut-être correspondre à l’époque de sa progression vers le haut de la coquille. Mais, nous ne fonderons pas une interprétation plus détaillée, sur de simples suppositions. Les crénelures se montrent, tantôt sur la paroi verticale de la grande chambre, vers son extré- mité inférieure et tantôt sur la cloison terminale de cette loge. A. Crénelures sur la paroi verticale de la grande chambre. Nous avons déjà fait remarquer ci-dessus (p. 52) au sujet des Orthocères, que la forme des crénelures est, variable. Nous distinguons 3 principales apparences, savoir: f. Des cavités plus ou moins profondes, subcirculaires, dont le diamètre varie entre 1 et 3 mm. Elles sont ordinairement placées au bas de la paroi verticale, mais quelquefois aussi sur un pan coupé, qui correspond à l’arête inférieure de la grande chambre. Nous citerons comme exemples: Gyroc. annulatum. . . PI. 44. Gomph. pollens . . . . PL 91. Phragm. Broderipi . . . PI. 58. Cyrt. corbulatum . . PI. 125. 2. Des entailles, alongées et verticales, soit sur la paroi principale de la grande chambre, soit sur un pan coupé autour de sa base, comme dans les espèces suivantes : Phragm. Lovéni . . . . PI. 48. Cyrt. rugatulum . . . . PL 156. Gomph. vellerosum. . . PI. 85. Cyrt forte Acheter AbIGIE = Cyrt. aduncum . . . . PI. 181. DANS L'ENSEMBLE DES NAUTILIDES. 85 3. Des festonnements plus ou moins fortement sinueux, sur l'arête terminale de la grande chambre, comme dans: Phragm. Panderi . . . . PI. 48. Gomph prob SE MMPI Te; Gomph. Verneuili . . . PI. 71. Gomph. mirum. . . . . PI. 82. Cette apparence se montre principalement parmi les Gomphoceras et nous ne l’observons pas sur les Cyrtoceras. Nous sommes induit à penser, que ces 3 formes, que nous distinguons pour faciliter l'étude, ne sont pas essentiellement différentes et qu'elles peuvent dériver l’une de l’autre, suivant les circonstances, dans une même espèce. Ainsi, le spécimen de Pragm: Broderipi, fig. 1, PI.58; montre très distinc- tement une rangée principale de cavités circulaires et au dessous une autre rangée de cavités analogues, mais moins larges. Au contraire, sur le spécimen beaucoup plus petit, fig. 3, PI. 99, nous ne voyons à la base de la grande chambre, qu’une série d’entailles verticales, qui se prolongent sur les 2 loges aériennes les plus voisines. Comme ces loges sont très peu élevées, on pourrait supposer, que cet individu est adulte. Un autre exemplaire, fig. 1, PI. 99, offre une troisième combinaison, qui consiste dans une bande large de 10 à 15 mm. et couverte de sillons verticaux arqués et un peu obliques, subrégulièrement espacés. En comparant ces 2 derniers spécimens, on voit, que l'apparence de la fig. 3 pourrait dériver de celle de la fig. 1, en concevant un couple de cloisons successivement construites à la base de la grande chambre. Le lecteur peut remarquer, sur les nombreuses figures de cette espèce, que plusieurs exemplaires ne présentent aucune trace de crénelures. PI. 56—57. Cette observation est encore plus largement fondée sur d’autres spécimens de notre collection, qui ne sont pas figurés. Si l'exemple que nous citons peut autoriser à concevoir une transformation des crénelures sous le rapport de leur apparence, on peut admettre avec autant de vraisemblance, que leur position peut varier suivant les circonstances. En effet, lorsqu'il existe une rangée de crénelures un peu au dessus de la base de la grande chambre, la construction d’une cloison suffit pour la faire descendre au niveau de l’arête terminale de cette loge. Mais, en admettant ce déplacement vertical de la bande crénelée, il resterait encore à expliquer, pourquoi elle prend une position oblique sur un pan coupé autour de la base. Comme d’ailleurs, les crénelures disparaissent habituellement sur la surface des loges aériennes, il faut admettre, que le mollusque, durant chacune de ses stations, modifie la surface qui nous occupe, sans que nous puissions nous rendre compte des diverses apparences observées, ni de la cause d’où elles dérivent. Dans quelques espèces, comme Gomph. Belloti, PI. 82, nous voyons les crénelures de la base se prolonger verticalement sur la surface du moule interne par des lignes faiblement marquées, qui s’effacent avant d'atteindre l'ouverture. C’est la même apparence, qui a été déjà observée par M. le Prof. F. Roemer sur Gomph. inflatum Goldf. de l’Eifel. A l’occasion de cette connexion, nous constatons que, sur quelques espèces, la surface du moule interne nous montre une série de lignes longitudinales, qui, partant du petit bout de la coquille, s’étendent jusque sur la base de la grande chambre, sur laquelle elles simulent des crénelures verti- cales d’une faible hauteur, également linéaires et sans profondeur. Nous citerons comme exemples: Cyrtoc1S0sia.0-02:0. Pl 2140: Cyrtoc. Angelini. . . PI. 200. Gomph. capitatum . . . PL 75. Cyrtoc. limosum . . . . PI. 156. Gomph. (Apioc.) olla Saem. (Ueb. Nautil. PI. 19, fig. 1). Nous trouvons une singulière apparence, analogue aux crénelures dans Cyrt. cycloideum, PI. 141. Elle consiste dans une bande d’entailles verticales, d’environ 3 mm. de hauteur, et placées en écharpe à 45°, vers le milieu de la longueur de la grande chambre, fig. 18. 86 GRANDE CHAMBRE B. Crénelures sur la cloison terminale de la grande chambre. Outre les crénelures signalées sur la surface verticale de la grande chambre, nous rencontrons des apparences analogues et encore moins explicables sur la surface de sa cloison terminale. Jusqu'à ce jour, nous ne connaissons que 4 espèces, qui offrent cette singularité. Ce sont les suivantes: Gomph. stigmatum . . PI 75. Gomph. serinium . . . . Hall. Gomph. sphaerosoma . PI. 104. Phragm. callistoma . . . PI. 47. 1. Dans Gomph. stigmatum, les crénelures sont placées sur une ligne concentrique au contour extérieur de la cloison, à la distance de 5 mm. Elles consistent en demi-ellipses contigues, dont le grand axe se dirige vers le centre de la figure. Leur largeur est d'environ 2 mm. et leur surface est couverte de stries fines, un peu irrégulières, ayant la même direction. 2. Gomph. sphaerosoma présente une apparence différente en ce que les crénelures, qui commen- cent par des festonnements sur l’arête terminale de la grande chambre, se prolongent régulièrement vers l’intérieur, sous la forme de rayons creux et également espacés. A la distance d'environ 10 mm. du bord, ces rayons s’effacent presque subitement. Dans leurs intervalles, il existe une série de stries fines, qui convergent aussi vers le centre. 3. Gomph. scrinium Hall, dont nous ne connaissons que les figures, semble offrir une apparence très analogue à celle de notre Gomph. sphaerosoma. Nous voyons sur la base de la grande chambre et contre son bord externe, une bande régulière d'environ 3 mm. de largeur et dont la surface est divisée par des lignes en relief, qui convergent vers le centre de la figure. Ces lignes sont minces et séparées par des intervalles d'environ 2 mm. Nous n’apercevons aucune strie dans ces intervalles. (20. Ann. Rep. of the Regents, p. 350, PI: 18, 1868). Nous faisons observer que, dans ces 3 espèces, dont le siphon est notablement excentrique, le rayonnement des crénelures a lieu vers le centre de la figure. Il est donc indépendant du siphon. 4. Phragm. callisioma est adjoint aux 3 espèces précédentes, parceque ses crénelures sont réellement placées sur la surface de la cloison terminale, mais contre le bord. Elles ne montrent aucun rayonnement vers le centre. Cette apparence semblerait donc constituer une sorte de transition entre les apparences de ce groupe et celles du groupe précédent. On doit remarquer que, dans les 4 espèces de ce groupe, les crénelures se trouvent également sur la cloison terminale de la grande chambre, tandis qu'aucune apparence semblable n’a été observée jusqu'ici sur les autres cloisons, qui suivent en descendant vers la pointe de la coquille. Cependant, chacune de ces cloisons a constitué à son tour la base de la grande chambre, durant la croissance de la coquille. Par conséquent, si ces cloisons antérieures ont porté des crénelures, sous une apparence quelconque, elles ont dû être effacées durant la progression du mollusque vers l'avant. Ces opérations restent enveloppées d’une grande obscurité. Dans le tableau qui suit, nous énumérons tous les Nautilides de la Bohême, qui présentent des crénelures, en nous dispensant de répéter les noms des 11 Orthocères offrant des apparences analogues et qui sont nommés ci-dessus (p. 52). ; Nous rappelons, qu’en décrivant les apparences extraordinaires autour de la base des loges aéri- ennes dans Orth. erosum, ci-dessus (p. 126, Texte, 3° partie) et PI. 257—413, nous avons indiqué leur analogie avec les crénelures, qui existent autour de la base de la grande chambre. Une apparence analogue, mais moins prononcée, se montre autour de la grande chambre dans Cyrt. latissimum, figuré sur la PI. 473 de notre Supplément. Comme elle est beaucoup moins marquée que dans Orth. erosum, cette circonstance semblerait indiquer une transition ou une intensité variable dans la singulière conformation, qui nous occupe. En résumé, les crénelures présentent des apparences relativement rares parmi les Nautilides. Ces apparences varient, non seulement entre les espèces d’un même genre, mais encore entre les indi- vidus d’une même espèce. Elles ne se montrent, dans chaque espèce, que sur quelques spécimens. DANS L'ENSEMBLE DES NAUTILIDES. 87 Nautilides de la Bohême, qui présentent des crénelures. (Voir les Orthocères p. 52.) Cyrtoceras . | Gomphoceras MACYEOS EU Pl fa . Alphaeus . aduncume- 2 PL : . amphora . Beaumonti . . . PI. | . amygdala . . . corbulatum . . . PI. 4 . Belloti . . . cycloideum . . . PI. 3 . Bohemicum . . elongatum . . . PI. s | . centrale amellcume#2##""Pl; 24 . Conicum ÉORLENS En I PIE | . Consobrinum . fraternum. . . . 10. Geinitzi ILES ltimperanst-. #0 e0P1-463%) . Cylindricum . 12. infidum. . . . PI. 240 bis | . Deshayesi. . . 13. intermedium . . PI. 150., Ipracile se 14. latissimum PI. 473 Suppl. | . gratum 15 nautarum Pl T1) . Haueri . 16 "pieoluS ee Ne El: . Mancum | 17. quasi-rectum . . PI. 146. . microstoma . . . PI. . | Ensemble: 58 espèces 18. rugatulum . . . PI. 156. ANITUMN dre MPIE . | à ajouter: 11 Orthoc. (p. 52). | 19. sociale . . . . . PL 108.| 18. pollens . . . . . PL 91. ” 69 esp. de Bohême. 20/#Speciasum 0. PI 170: . probum. . . . . PI. 2 | 7 esp. étr. (p. 83). 2SSUDErS ESS SN DPI NI . Sphaerosoma | PEU 29. truncum . . . . PI. 196. | . Stigmatum . tenerum . tumescens 1. annulatum . . . PI. 44! . vellerosum . Verneuili . Phragmoceras . 1. Broderipi 2. callistoma . . . imbricatum . infaustum . . . Lovéni . Contrarium . Panderi. . . pavidum AHMOSUN ee . Sulcatum . . . vetus. . . . non figuré. © © D I D Où BR oo Di Gyroceras . . . . . Koninck 4 Quant au but ou à l'utilité des crénelures, nous restons dans une complète ignorance. Si on était tenté de supposer, que les cavités ou entailles de ces apparences pouvaient fournir un moyen d’adhé- rence du mollusque à sa coquille, dans le cas où celle-ci présente une ouverture simple et largement ouverte, on doit remarquer, que cette interprétation ne peut s'appliquer, ni aux Phragmoceras, ni aux Gomphoceras. En effet, leur coquille, très contractée vers l’orifice, dispensait l'animal de toute ad- hérence au test. Or, le tableau qui précède, nous montre, que ces 2 types, beaucoup moins riches en formes spécifiques que les Orthoceras, et les Cyrtoceras, présentent le plus grand nombre d'espèces ornées de crénelures. Résumé du Chap. IV. Valeur des caractères génériques et spécifiques, fondés sur la grande chambre, dans les Nautilides. L'étude qui précède, sur le développement de la grande chambre dans les Nautilides siluriens, est principalement fondée sur l'observation des genres et des espèces de la Bohême, qui sont figurés sur nos planches. Cependant, nous avons cité en diverses occasions des formes, qui ne se trouvent pas dans notre bassin, par exemple, pour le genre Latuites et pour le sous-genre Discoceras. 88 GRANDE CHAMBRE L'élément de la grande chambre, qui joue le plus grand rôle dans les Nautilides, consiste dans sa longueur. Mais, cette longueur ne pouvant être appréciée par sa mesure absolue, trop variable suivant l’âge et les individus, nous avons constamment indiqué le rapport de cette longueur à celle du grand diamètre de la base. Dans tous les genres, qui sont représentés par un nombre notable d’espèces, nous avons reconnu, que ce rapport est très variable. Ainsi, il ne peut pas être considéré comme un caractère générique. De même, dans toutes les espèces, qui sont représentées dans notre collection par quelques individus, et surtout dans celles dont les spécimens sont très nombreux, nous reconnaissons constam- ment, que le rapport, qui nous occupe, entre l'étendue de la grande chambre et le diamètre principal de sa base, au lieu d’être constant, comme on aurait pu le supposer, varie entre des limites assez espacées. Afin que le lecteur puisse comparer aisément les limites des variations de la longueur de la grande chambre, soit dans les espèces d’un même genre, soit dans les individus d’une même espèce, nous avons dressé le tableau suivant. La moitié à gauche expose les limites extrêmes, dans un même type générique, et la moitié à droite montre les limites analogues dans une même forme spécifique. I. Variations de la longueur de la grande chambre, entre les espèces d’un même genre. En parcourant les colonnes de la moitié gauche de notre tableau, on voit, que le plus grand contraste, dans l'étendue relative de la grande chambre, se montre dans le genre Orthoceras. En effet, dans une espèce, O4. prosperum, PI. 185, la longueur de cette loge représente seulement la moitié du grand diamètre de sa base. Cette espèce est la seule qui nous offre ce minimum. Au contraire, dans Orth. Michelini PI. 381, la grande chambre incomplète équivaut à 16 fois l'unité correspondante. Diverses autres espèces montrent ce rapport de 16 à 1. Tableau Nr. 2 (p. 40). Ainsi, dans ce genre, le rapport entre la longueur de la grande chambre et l’unité de mesure adoptée varie entre les limites 0.50 et 16, c. à d. entre 1 et 32. On doit remarquer, que ces limites extrêmes, si espacées, existent seulement dans le genre Ortho- ceras, qui comprend à lui seul plus de la moitié de tous les Nautilides connus, dans l’ensemble des contrées siluriennes. En outre, nous ferons observer, que Orth. prosperum appartient à la section des Orthocères brévicones, tandisque Orth. Michelini est une forme longicone très prononcée. Aucun autre type ne peut être comparé à Orthoceras pour l'étendue de ces variations. Mais, le sous-cenre OÜphidioceras nous offre aussi un contraste remarquable dans le développement de sa grande chambre, suivant les espèces. En effet, dans Ophid. simplex, PI. 97, fig. 7, la longueur de la grande chambre dépasse faiblement 4 fois le grand diamètre de sa base, tandisque, dans Ophrd. rudens, PI. 45, le rapport correspondant est de 20: 1. Ainsi, dans ce sous-genre, le rapport qui nous occupe varie environ entre 4 et 20, c. à d. entre 1NeCES: | Nous rappelons que, dans le type du genre principal Lt. lituus, la longueur de la grande loge ne dépasse pas 3 fois le grand diamètre de sa base. (p. 72). Dans tous les autres types, c. à d. genres ou sous-genres, énumérés sur notre tableau, les variations de la grande chambre sont comprises entre des limites beaucoup plus rapprochées que celles qui viennent d’être signalées pour Orthoceras et Ophidioceras. DANS L'ENSEMBLE DES NAUTILIDES. 89 Rapports extrêmes entre la longueur de la grande chambre et le principal diamètre de sa base, dans les Nautilides siluriens. Rapports extrêmes dans les espèces d'un même genre Genres à ouverture simple. Orthoceras . . . . . Breyn. Section des brévicones. Orth. prosperum . . PI. 185 van 0 Pl406 Section des longicones. Orth. ambifarium . . PI. 308 OMichelinie 0 /PIr381 Cyrtoceras . . . . . Goldf. Section des brévicones. Cyrt. decipiens . . . PI. 154 C. Danai PEUT Section des longicones. Cyrt50sid-4-0°#-°.1P1. 140 Cecile EPA Gyroceras de Konck. Gyroc. annulatum PI. 44, moins de G. nudum. . PL 43, plus de Lituunculus . . . . . Barr. S.-g. Discoceras Barr. Discoc. (Lit.) Lynnensis Kjérulf (Clym.) antiquissimum Eichw. Nautilus . . . . . . Linné Naut. Sacheri. . . . PI. 39 N. Sternbergi PL edil Trochoceras Troch. simplex . . . PI. Te LADAX PIE Ascoceras . . . . . Barr. Asc. Bohemicum . PL 93 A. Keyserlingi Var. amoena je FA RE Aphragmites . . . Barr. Apbr. Salteri . PI. 97, fig. 23 A. Buchi . PI. 94, fig. 25 Minimum 0.65 :1 0.45 :1 16: 6.87 : DD: Maximum} Nr. 1 Rapports extrêmes dans les individus d’une même espèce Orthoceras . . . . . Breyn. Section des brévicones. fig. 4 Orth. transiens PI. 292, ie 14 Section des longicones. % fig. 5 Orth. littorale PI. 265, fig. 9 Goldf. Section des brévicones. Cyrtoceras see late de tea re fe tielert/see ris de Ds et hr enfin Fate re ire le ste Section des longicones. : fig. 1 Cyrt. sociale PI. 108, fig. 6 de Konck. PI. 44, fig. 8 PI. 103, fig. 17 Barr. Gyroceras Gyroc. tu Lituunculus S.-2. Discoceras Barr. | Discoc. (Lit.) angulatum Saem. D. (Clym.) antiquissimum Eichw. D. (Lit.) antiquissimum Roem. Nautilus . . . . Linné : Pl137 Naut. Sternbergi . E 41 à Barr. Trochoceras . . . . pr Trochoc. priscum . Minimum | Genres à ouverture simple. | 1.07 : 1 Maximum 6 0.05 L 2.26 : 1 3.80 : 1 R1295 Ascoceras Asc. Bohemicum Aphragmites . Barr. £ fig. 20 Apbr. Buchi . PI. 94, FE 95 5.30: 1 17 18 Rapports extrêmes dans les espèces d’un même genre Genres à ouverture composée. Hercoc. mirum PI. 102, fig. 6 id. Var. irregularis PI. 43, fig. 1 Adelphoceras 20 Barr. Adelph. Bohemicum . PI. 459 Glossoceras. . . . . Barr. Glossoc. gracile | HP BI Var. curta Glossoc. gracile . . . PI. 94 Types hétérogènes. Nothoceras . . . . . Barr. | Nothoc. Bohemicum . PL 13 Bathmoceras . . . . Barr. Bathmoc. complexum PI. 245 B. praeposterum . PI. 246, fig. 2 Gomphoceras . . . . . Sow Gomph. decurtatum . PI. 92 G. NANUMN-- El TI Phragmoceras Brod. | Phragm. Lovéni. . . PI. 48 P. perversum . PI. 53, fig. 29 Lituites . . . . . . . Breyn LA ANTUUSIER RAT ARE Montf S.-g. Ophidioceras. . . Barr. Ophid. simplex PI. 97, fig. 7 O. rudens Ne - Pl 45 Hercoceras . . . . . Barr. GRANDE CHAMBRE Minimum Maximum| Nr. 0.69 : 0.61 : 250 2 310 20e 1.25: 1 Rapports extrêmes dans les re 1 Mini Maxi individus d’une même espèce re sm Genres àouverture composée. | 10| Gomphoceras. . . . . Sow. | AL JPÉSTA A 32e TNINERE Gomph. imperiale . |PL 86 138:1 | 11| Phragmoceras . . . Brod | e fee T9 07 EU PACE Phragm. perversum PI. see 99 . |237:1 | 12| Lituites. . . . . . . Breyn | 13 || S.-8. Ophidioceras Barr | RUE fig. 7|4922:1| .. Ophid. simplex PI. 97, FE 12 5:1 14| Hercoceras . . . . . Barr. Hercoc. mirum PI. 102, fig. 6 2H Dr id. War. irregularis PI. 43, fig. 1 . 4:1 15| Adelphoceras . . . . Barr. 16| Glossoceras Barr. te au RO Les ar. Curta Glossoc. gracile. . . PI. 94 SEAL Types hétérogènes. 17 | Nothoceras . . Barr. 18| Bathmoceras . . . . Barr . Jfig. 13 ee de D Le) Bathm. praeposterum PL. 246, qe n 195 :1 | Cependant, il y a divers genres dans lesquels la variation a lieu entre les limites 1 et 4; par exemple, dans les Cyrtocères longicones. En effet, Cyré. Sosia PI. 140, et Cyrt. exile PI. 124, offrent dans leur grande chambre une largeur variant entre 0.45 et 2.08. Ces 2 espèces doivent étre consi- dérées comme exceptionnelles et la dernière surtout s’écarte beaucoup par la longueur de sa grande chambre de toutes les autres formes longicones du même genre, sur lequel nous allons présenter une importante observation. Dans Discoceras, le minimum de longueur de la grande chambre étant de 3 fois l'unité de sa base, tandisque le maximum s'élève à 7 fois la même unité, la variation s'étend du simple jusqu’au delà du double. Nous reviendrons sur ce sous-genre, au sujet de son espèce typique: Discoc. (Clym.) antiquissimum Eichw. sp. DANS L'ENSEMBLE DES NAUTILIDES. 91 Il serait superflu de suivre un à un tous les autres types, qui offrent une série de variations moindres que celles que nous venons de signaler. Il résulte de ces documents, que la longueur de la grande chambre ne peut pas être considérée en principe, comme constituant un caractère générique parmi les Nautilides. Il existe cependant quelques genres, qui font exception sous ce rapport, et qui doivent être remarqués. Le premier est Cyrtoceras, dont les espèces contrastent habituellement avec celles du genre Ortho- ceras, par la longueur réduite de leur grande chambre. Nous avons exposé ci-dessus, dans notre ta- bleau Nr. 4, (p. 58) une série d'exemples, qui suffisent pour démontrer ce fait. Les autres genres compris dans cette exception sont ceux qui constituent la famille des Asco- cératides, savoir: Ascoceras — Aphragmites — Glossoceras. Par suite de la conformation caracté- ristique de la coquille dans ces types, leur grande chambre s’étend sur toute la longueur, qui nous est connue. Ils contrastent donc, sous ce rapport, avec tous les types de la famille des Nautilides pro- prement dits. En somme, les observations qui précèdent réduisent de beaucoup l'importance, qu’on pourrait être tenté d'attribuer à la longueur de la grande chambre, pour la distinction des types génériques. Nous nous bornons à considérer ici la longueur de cette loge, parceque nos observations exposées ci-dessus, au sujet des genres principaux des Nautilides, démontrent, que sa capacité éprouve des variations en harmonie avec celles de son étendue, comparée au diamètre de sa base, ou bien à la longueur totale de la coquille. À cette occasion, on doit remarquer, que la famille des Nautilides semblerait offrir un contraste avec celle des Ammonides, dans laquelle on a récemment invoqué la longueur de la grande chambre, comme caractère différentiel entre divers types voisins. Nous venons de rappeler, qu’une différence semblable n'existe parmi nos Céphalopodes paléozoiques, qu'entre Orthoceras et Cyrtoceras. Il nous reste à résumer nos observations relatives à la grande chambre, en comparant les indi- vidus d’une même espèce. IT. Variations de la longueur de la grande chambre. entre les individus d’une même espèce. La taille des individus d’une même espèce variant dans toutes les classes, que distingue la zoologie, il est naturel de s’attendre à une variation semblable dans l'étendue de la grande chambre des Cépha- lopodes, qui représente seule le corps de ces mollusques. Notre tableau (p. 89) expose dans sa moitié à droite les limites, que nous avons reconnues parmi nos espèces de Bohême, au sujet des inégalités individuelles de la grande loge. En parcourant les indications de nos colonnes, on remarquera, que les variations de cette grande loge entre les individus d’une même espèce sont beaucoup moins considérables que celles que nous venons de signaler, en comparant les espèces d’un même genre. Nous appelons seulement l’attention sur les exemples suivants: Dans Discoc. antiquissimum, il existe un grand contraste entre les formes associées sous ce nom. Dans le type primitif, figaré par M. le Chev. d’Eichwald, sous le nom de C{ymenia antiquissima, la grande chambre représente par sa longueur environ 7 fois le grand diamètre de sa base. Au con- traire, dans Déscoc. (Lit.) angulatum Saemann, associé à cette espèce par divers paléontologues, le rapport correspondant est seulement de 2:1. Par conséquent, si cette identification est fondée, les individus de cette espèce nous montreraient dans la longueur de leur grande chambre une variation entre les limites 2 et 7, c. à d. entre 1 et 3.50. Cette circonstance contribue à rendre douteuse l'assimilation spécifique de ces 2 formes. 12* 99 | GRANDE CHAMBRE Mais, en faisant abstraction de la forme figurée par Saemann, nous trouvons, que, dans le spé- cimen principal décrit par le Prof. Ferd. Roemer, sous le nom de Laf. antiquissimus, la longueur de la grande chambre atteint à peine 3 fois le grand diamètre de sa base. Ce chiffre, comparé à celui que nous déduisons du type de l'espèce, indique encore une variation entre les limites 3 et 7, c. à d. très considérable. Cependant, nous observons une variation analogue dans la grande chambre des formes de la Bo- hême, que nous avons associées sous le nom de Hercoc. mirum. Notre tableau constate, que les limites entre lesquelles varie l'étendue de cette loge sont 2 et 4 Mais, cette inégalité dans le développement du corps de l’animal a beaucoup contribué à la distinction de la variété 2rregularis, qui offre la plus grande taille. Parmi nos Orthocères, la variation la plus remarquable pour l’étendue de la chambre d'habitation se rencontre dans les spécimens de Oyth. littorale. Elle oscille entre les limites 4 et 7. Nous avons cité ci-dessus (p. 41) une espèce dévonienne, sans nom, et dont la grande chambre observée par feu Saemann, varie dans sa longueur entre 1 et 2 parmi 3 spécimens comparés par ce savant. Parmi les Ascocératides, la variation dans la longueur de la grande chambre s’étend entre les limites 5.30 et 8, dans Aphragmites Buchi. Elle est un peu moins considérable dans Glossoc. gracile, dans lequel elle oscille entre les chiffres 6 et 8. Dans tous les autres genres représentés sur notre tableau, il existe des espèces, qui offrent une variation plus ou moins prononcée de leur grande chambre entre les individus, mais elle est comprise entre des limites beaucoup moins espacées, qui souvent ne dépassent pas une fraction de l'unité. Dans tous les cas, nous sommes obligé de reconnaitre, que la longueur de la chambre d’habi- tation, comparée, soit au grand diamètre de sa base, soit à l'étendue totale de la coquille, ne constitue pas généralement un caractère constant, qui puisse servir à reconnaître infailliblement tous les individus d’une même espèce. Cependant, il y a beaucoup de cas dans lesquels l'apparence de la grande chambre, mais sans recourir à aucune mesure exacte, peut efficacement contribuer à la distinction des formes spécifiques indépendantes. III. Apparences diverses sur le moule interne de la grande chambre. En ce qui touche les apparences diverses, observées sur le moule interne de la grande chambre dans les Nautilides, les faits et considérations exposés ci-dessus démontrent suffisamment, qu'aucune de ces apparences ne peut fournir un caractère constant et générique. 1. Ainsi, les impressions supposées des muscles d’attache des mollusques à leur coquille, n'ayant été observées jusqu'à ce jour que sur 4 espèces, dont 3 appartiennent au genre Orthoceras et 1 au genre Phragmoceras, ne sauraient contribuer à la délimitation des types des Nautilides, c. à d. des genres ou sous-genres. Les 4 espèces, isolément distinguées par ces impressions, ne représentent qu'une fraction presque insignifiante parmi environ 1650 formes de cette famille, dont l’existence est aujourd’hui constatée. D'ailleurs, nous avons exposé ci-dessus diverses observations, qui ne permettent pas de recon- naître, d’une manière certaine, la trace des muscles d’attache dans les apparences, qui nous occupent. 2. L'étranglement sur le moule interne des Nautilides présente une fréquence assez grande dans la plupart des types de cette famille, bien qu'il soit nul ou rare dans les espèces de plusieurs d’entre eux, ainsi que nous l'avons indiqué ci-dessus, par exemple, pour les genres Nautilus et Trochoceras (p. 81). D'un autre côté, en comparant les individus d’une même espèce, nous avons reconnu, que, dans un même type, comme Orthoceras, (p. 49), l’étranglement du moule interne est tantôt prononcé et DANS L'ENSEMBLE DES NAUTILIDES. 93 tantôt faible ou nul. On ne saurait donc invoquer cette apparence comme un caractère spécifique constant. Il serait naturel de supposer, que les étranglements répétés sur le moule interne de la grande chambre correspondent à autant de stations du mollusque dans sa coquille. Mais, cette conception n'est pas justifiée, si l’on remarque, que l’espacement entre les diverses étranglements ne reproduit pas celui qui existe entre les cloisons. On sait, que les cloisons constatent toutes les stations du mollusque dans sa progression vers l'avant. Dans tous les cas, l’origine de tout étranglement principal, dans les Nautilides, que nous avons observés, nous semble devoir être attribuée à un épaississement du test, destiné à augmenter sa résistance dans la région, où il est exposé aux plus grands efforts, c. à d. dans le voisinage de l'ouverture. Nous rappelons, que cet épaississement a lieu sur la paroi interne du test, et qu'il est très rarement perceptible sur la surface externe. 3. La troisième apparence, que nous avons étudiée sur la moule interne de la grande chambre des Nautilides, consiste dans les crénelures, vers son extrémité inférieure. Nous avons distingué les crénelures tracées sur la paroi verticale de cette loge, vers le petit bout, et celles qui existent sur sa cloison terminale. Ces dernières, relativement très rares, n’ont été observées que sur 4 espèces, savoir, 3 Gomphoceras et 1 Phragmoceras, énumérés ci-dessus (p. 86). Au contraire, les crénelures sur la paroi verticale sont connues dans environ 72 espèces, distri- buées comme il suit dans 5 genres, savoir: Dans Orthoceras . . . .11 espèces. Dans Gomphoceras . . . 24 espèces. Dans Cyrtoceras . . . . 26 , Dans Phragmoceras . . . 10 Dans Gyroceras. . . . . 1 . n Ensemble, espèces. Celles de la Bohème sont énumérées sur notre tableau (p. 87), tandisque les 7 espèces étrangères sont indiquées dans l'aperçu historique (p. 83). En somme, les crénelures, connues jusqu'ici dans 5 genres, pourraient constituer un caractère générique, si elles se trouvaient sur toutes les espèces de ces types. Mais, malheureusement, on ne les observe que dans quelques espèces de chacun de ces genres, ce qui diminue beaucoup leur importance. En outre, nous avons constaté ci-dessus, que les crénelures n’existent pas sur tous les individus d’une même espèce. Elles ne constituent donc pas un caractère spécifique, constant. Enfin, nous avons reconnu que, dans certaines espèces, comme Phragm. Broderipi, ces appa- rences ne sont pas semblables sur tous les spécimens, qui permettent de les observer. Nous voyons même de grandes différences entre elles. Ci-dessus (p. 85). Cette dernière observation réduirait donc les crénelures à des apparences individuelles, qui sont problablement temporaires. Nous ignorons jusqu’à ce jour leur origine et leur but, Aïnsi, les diverses apparences, que nous distinguons sur le moule interne de la grande chambre des Nautilides, semblent de nature peu importante et ne peuvent exercer aucune influence sur la distinction des genres. Elles peuvent servir quelquefois, mais non toujours, à la détermination des formes spécifiques. 94 OUVERTURE DE LA COQUILLE Chapitre V. Ouverture de la coquille dans les Nautilides paléozoïques. Comme les formes de l'ouverture, que nous observons dans les Orthocères, sont simples quoique variées, il n’y aurait aucun avantage à les étudier en particulier, dans uue partie spéciale du présent chapitre, en appliquant la méthode, que nous avons suivie dans plusieurs des chapitres qui précèdent. Nous allons donc exposer, sans aucune subdivision, toutes les observations relatives aux apparences diverses de l'ouverture de la coquille dans l’ensemble de la famille des Nautilides. Jusqu'à ces derniers temps, les paléontologues se sont peu occupés des variations de forme de cet élément, qui nous semble mériter une attention particulière. Si cette attention ne lui a pas été accordée, c’est principalement, sans doute, parcequ'il existait très peu de matériaux propres à cette étude. Nous attribuons aussi à cette circonstance l’opinion de certains savants, qui n’ont pas estimé à leur juste valeur les ressources, que peuvent fournir les apparences de l'ouverture, soit pour la délimitation des genres, soit pour la détermination des espèces, soit pour l'appréciation approximative des différences de conformation, entre les divers Nautilides paléozoiques. Ainsi, de savants classi- ficateurs, tels que Quenstedt, de Koninck, Alcide d’Orbigny, Saemann, &... n’ont accordé aucune considération à la forme de l’ouverture et ont subordonné ce caractère à divers autres, qui nous semblent moins importants. Au contraire, dans ces derniers temps, d’autres paléontologues, comme MM. les DD. Sandberger en 1850, M. le Prof. Giebel en 1852 et M. le Prof. Ferd. Roemer en 1856, ont attribué à la forme de l’ouverture la prépondérance qu’elle mérite dans la classification des Nautilides. Avant d'exposer les résultats de nos études personnelles sur ce sujet, nous devons rappeler tous les documents, qui nous sont fournis par nos devanciers. Tel est le but de l’aperçu historique qui suit. Aperçu historique. 181%. — 1845. Parmi 34 espèces du genre Nautilus, et 12 formes attribuées au genre Ortho- ceras, dans la Mineral Conchology de James Sowerby, nous n’en trouvons qu’une seule, Naut. globatus, qui montre les bords de l'ouverture, mais incomplets. On reconnaît, au droit du côté convexe, une large échancrure, qui paraît correspondre à la position du tube éjecteur. (Cette espèce provient du calcaire carbonifère de Cork, en Irlande. (Méner. Conchol. PI. 481. 1824). En comparant les figures données par Sowerby pour Naut. globatus, avec celles qui se trouvent sous le même nom dans l'ouvrage de M. le Prof. de Koninck, cité ci-après, 1844, PJ. 47, on remarque une différence notable dans le bord latéral, qui paraît beaucoup plus prolongé vers l'avant dans la forme de la Belgique. Une espèce de l'Illinois, considérée comme identique avec Naut. globatus Sow., est décrite et figurée par MM. Meek et Worthen. Voir ci-après 1866. Mais, le bord latéral de l'ouverture étant endommagé, nous ne pouvons pas reconnaître si elle se rapproche de la forme anglaise ou de la forme belge. Nous ferons remarquer, que les 2 fossiles, figurés par J. Sowerby sous les noms de Oyfh. cordi- forme et Orth. fusiforme, proviennent du calcaire carbonifère et se distinguent par leur coquille droite et aussi par la forme dilatée et ovoide de leur grande chambre. Ces apparences tendraient à indiquer 2 espèces de Gomphoceras. Mais, comme leur ouverture manque complétement, il serait hasardeux de se prononcer au sujet de leur nature générique. Plusieurs paléontologues les ont cependant associés à ce genre. (Tbid. PI. 247—588.) 1837. Parmi les 18 formes de Céphalopodes Nautilides de la Suède, décrites et figurées par Hisinger, aucun spécimen ne montre l'ouverture. Mais, plusieurs des Orthocères qui sont figurés sur DANS LES NAUTILIDES PALÉOZOIQUES. 95 la planche 9, semblent appartenir à la grande chambre, qui est incomplète vers le gros bout. Ces 18 espèces appartiennent à 4 genres dans la proportion suivante: Phragmoceras. . . 1. NAUTILST CAEN UT, Ditultes 07013: Orthoceras . . . 13. (complanatum.) (Leth. Suecica.) Nous rappelons, que, dans notre Texte, publié en 1867, nous avons constaté sur la p. 187, que Naut. complanatus His. (Leth. Suec. p. 27, PL. 7, fig. 1), est un véritable Phragmoceras, dont l’ouver- ture est contractée et a été vue par M. Angelin. Cette espèce portera donc le nom de Pkragm. complanatum, His. sp. 1839. M. Valenciennes, en décrivant la position de Nautilus Pompilius, dans sa coquille, s’exprime ainsi: »Dans cette position, la portion supérieure ou, si l’on veut, dorsale du mollusque est le côté de ce bras a, car c’est de ce côté qu’en ouvrant l’animal on trouve le cerveau ou la portion annulaire du collier supérieur à l’aesophage, donnant les nerfs olfactifs, optiques et acoustiques.“ »C'est aussi de ce côté supérieur qu’est la plus petite mandibule du bec corné; or, cette dispo- sition est conforme à celle observée dans tous les autres Céphalopodes, et au-dessous est l’entonnoir, qui, comme dans tous les Céphalopodes, est du côté ventral de la bourse.“ L'animal est donc placé dans sa coquille de la même manière que l’argonaute se loge dans la sienne; car l’entonnoir de l’un et de l'autre est près du bord et dans une sorte d’échancrure médiane plus ou moins profonde. Le dessus de la tête et du corps répond à la portion enroulée de la coquille.“ (Nouv. Recherches sur le Nautile flambé, par M. A. Valenciennes. — Archives du Mus. d'Hist. Nat. 1839.) Nous devons surtout remarquer, que l’entonnoir placé contre le bord est accompagné par une échancrure médiane, plus ou moins profonde. Ainsi, l’échancrure, placée au droit du côté convexe dans les Nautilides doit être interprêtée comme indiquant la position de l’entonnoir, que nous nommons tube éjecteur, et aussi le côté ventral. Nous mentionnerons quelques cas rares, où cette règle souffre une exception, parcequ'il existe deux échancrures, l'une ventrale, l’autre dorsale. 1839. Sir Rod. Murchison fait connaître 40 espèces de Céphalopodes Siluriens d’Angleterre, décrits par J. Sowerby et appartenant tous à la famille des Nautilides. Parmi tous les individus figurés, nous n’en voyons que 5, appartenant à la faune troisième et présentant une ouverture assez complète, pour qu'elle soit bien caractérisée, savoir: Orth. gregarium. Sow. . . Sil Syst. PL 8, fig. 16. 0. imbricatum? His. . . ASE Mot 4 PRE AT ONU Gomph. (Orth.) pyriforme. Sow.. . . . . . . . PI. 8, fig. 19—920. Phragmoc. ventricosum. Brod. . . . . . . . PI. 10, fig. 5—6. Phragmoc. RAUUIEUMNARSON- LE NE PIED te 2; Dans les deux premières espèces, l'ouverture est simple, c. à d. semblable à la section transverse du fossile, tandisqu'elle est fortement contractée dans les trois dernières. A l’occasion de cette con- traction, Sowerby propose l'établissement du genre Gomphoceras, pour Orth. pyriforme, coquille à forme droite; et Broderip fonde le genre Phragmoceras, pour une forme courbe, offrant une ouverture ana- logue. Ces deux savans sont donc les premiers, qui ont attaché une importance générique à la confor- mation de l’ouverture de la coquille, dans les Céphalopodes paléozoiques. Les ouvertures des 3 derniers fossiles cités montrent très distinctement la conformation, que nous avons nommée plus tard contractée à 2 orifices. Voir ci-après la notice indiquant notre publication initiale sur ce sujet, en 1847. 1840. Le Comte Münster décrit et figure, sous les noms de Gomph. subfusiforme et Gomph. subpyriforme, divers spécimens, qui ne conservent pas leur ouverture, mais qui semblent cependant 96 OUVERTURE DE LA COQUILLE appartenir à ce type. Ils proviennent des formations dévoniennes de la Franconie. (Beütr. IILI., p. 108, PI. 20.) Les exemplaires, associés sous le nom de Gomph. subfusiforme, ne semblent pas bien identiques. 1842. M. le Prof. Eichwald décrit et figure un Nautilide, qui paraît conserver sa grande chambre complète avec l'ouverture, savoir: Clymenia antiquissima, (p. 33, PI. 3, fig. 16—17. Urwelt Russlands.) Cette forme se range aujourd’hui parmi celles de notre sous-genre Discoceras, comprenant les Lituites à courte crosse et à ouverture non contractée. Nous remarquons, que le bord de l’ouver- ture présente une profonde échancrure au droit du côté convexe, comme dans divers Nautiles du terrain carbonifère. La figure semble d’ailleurs indiquer un fossile parfaitement conservé. Il provient de l’ho- rizon du calcaire à Orthocères, dans l’île de Dago, c. à d. dans la faune seconde. Voir ci-après, 1861, la même espèce décrite par M. le Prof. Ferd. Roemer, sous le nom de Zat. antiquissimus. 1842. MM. de Verneuil et d’Archiac décrivent et figurent sous le nom de Orth. subpyriforme, un spécimen, qui offre toutes les apparences d'un Gomphoceras, et dont le petit orifice est très distinct. Sa forme ne peut pas permettre de l’associer à Gomph. subpyriforme Münst. (Geol. Trans. 2 Sér. VI., æ. 347, PI. 28.) Cette espèce indépendante pourrait être nommée Gomphoc. rhenanum. 1843. Portlock décrit environ 60 formes de Nautilides paléozoiques, soit siluriens, soit carboni- fères, sous les noms génériques de: Orthoceras, Actinoceras, Gomphoceras, Koleoceras, Phragmoceras, Cyrtoceras, Lituites, Nautilus. Parmi tous les spécimens figurés, un seul présente une ouverture in- tacte, savoir: Phragm: Brateri? de la faune seconde, silurienne. Cette ouverture étant simple et sem- blable à la section transverse, le fossile appartient au genre Cyrtoceras, et non au type Phragmoceras. (Geol. Rep. 383. PI. 28, B. fig. 3.) Deux autres espèces, décrites sous les noms de Gomph. subfusiforme? p. 381, PI. 24 et Orth. subarcuatum, PI. 28, montrent la grande chambre presque complète, mais sans qu’on puisse recon- naître exactement les bords de l'ouverture. (Zbid.) 1844. M. le Prof. de Koninck considère l'ouverture rétrécie des Gomphoceras comme un caractère peu important et insuffisant pour autoriser l'indépendance de ce genre par rapport à Orfhoceras, (p. 501). Il est encore plus explicite à l’occasion du genre Phragmoceras. Il s'exprime ainsi au sujet de son ouverture. M. Broderip, en proposant son genre Phragmoceras pour les espèces, dont le siphon est ventral et dont la bouche est rétrécie et comprimée d’avant en arrière, est encore venu augmenter cette confusion. Comme nous ne sommes pas d'avis, que la forme de la bouche et la position plus ou moins excentrique du siphon puissent suffire à l’établissement d’un genre, il nous est impossible d'admettre celui de M. Broderip, tous ses autres caractères étant identiques avec ceux du genre Cyrtoceras.“ Ce savant ajoute en note: ,Si le genre Phragmoceras était adopté, il n’y aurait pas de raison de ne pas faire des genres distincts pour toutes les Ammonites, dont la bouche est garnie d’appendices de diverses formes.“ (Anim. foss. de Belg. p. 522). Dans l'ouvrage cité, M. de Koninck décrit et figure 35 formes de Nautilides carbonifères, appar- tenant aux genres: Orfhoceras — Cyrtoceras — Gyroceras — Nautilus. Parmi les spécimens figurés, ceux qui nous semblent montrer l’ouverture intacte, sont seulement au nombre de 5, savoir: Naut. globatus, Sow. . . PL. 47. | Naut. Leveillanus, Konck. PI. 49. | Naut. subsulcatus, Phill. PI. 49. Naut. sulcatus, Sow. . . PI. 47. | Naut. cyclostomus, Phill. PL 49. Les figures des 4 premières espèces montrent une échancrure profonde du bord de l'ouverture au droit du côté convexe. Il existe aussi une échancrure moins prononcée au droit de chacune des faces latérales, dans presque toutes ces espèces carbonifères. DANS LES NAUTILIDES PALÉOZOIQUES. 97 Malgré l'opinion que nous venons de rappeler, au sujet de l’ouverture contractée des Nautilides, M. le Prof. de Koninck a attaché une véritable importance à la conformation des bords de l'ouverture simple, c. à d. non contractée. En effet, en décrivant les caractères généraux des Nautiles carbonifères, il s’exprime ainsi, au sujet des espèces caractérisées par des ornements longitudinaux : »La bouche de la plupart de ces coquilles est toujours profondément échancrée dans son milieu et souvent sinuée sur les côtés.“ (bid. p. 541). Quant aux espèces, dans lesquelles les ornements transverses sont seuls ou prédominent, le même savant constate que: »La bouche de presque toutes ces espèces n’est que faiblement, mais largement sinuée dans son milieu, et ne l’est que rarement sur les côtés.“ (Zbid. p. 542). Nous remarquons les 3 espèces suivantes, parmi celles qui présentent sur le bord de l’ouverture les sinus les plus prononcés: Naut. Leveillanus, Konck, PI. 49, montre un sinus très profond sur le bord convexe et un sinus très distinct, mais moins profond, au droit de chaque face latérale. Naut. subsulcatus, Phill., PI. 49, présente sur les faces latérales un sinus très marqué, mais le sinus sur le côté convexe paraît moins prononcé et n’est indiqué, ni dans le texte, ni sur les figures. Naut. globatus, Sow., PI. 47, offre un sinus large et profond sur le bord convexe et un autre sinus équivalent sur chaque face latérale. Il en résulte, que chaque face latérale se termine par un prolongement subtriangulaire, dont la surface obscurément carénée porte des stries figurant un chevron, dont l’angle est dirigé vers l'avant. 1851. Dans le Supplément de cet ouvrage, nous trouvons les figures de 12 espèces de Nautilides des genres Orthoceras — Cyrtoceras et Nautilus. Une seule, Naut. Omalianus, semble conserver l’ouver- ture intacte. Son bord présente une profonde échancrure au droit du côté convexe. Il existe aussi une échancrure peu prononcée au droit de chacune des faces latérales. Ce fossile a été trouvé dans le calcaire carbonifère inférieur de Visé. (Suppl p. 711, PI. 60.) 1844. MCoy donne une figure de Poterioceras = Gomphoceras Sow. (Synops. of the Carb. foss. Irel. p. 6. fig. 7.) Cette figure présente une ouverture ronde et semblable à la section transverse de la coquille, mais avec un diamètre fortement réduit, par rapport à celui de la grande chambre. Cette forme ne s’étant jamais présentée à nos observations, nous ignorons si elle existe, et nous sup- posons qu’elle a été déduite de (Poterioc). Gomphoc. ventricosum figuré par M. M'Coy dans le même ouvrage. (PI. 1, fig. 2.) Mais le spécimen figuré ayant perdu la partie supérieure de sa grande chambre, les contours de l'ouverture manquent totalement. Sa nature générique reste donc douteuse, comme celle de Orth. cordiforme et Orth. fusiforme, qui ont été figurés par Sowerby et qui appartiennent au même terrain carbonifère. Ci-dessus 1812. M. le Prof. M'Coy a donc donné une figure purement idéale, dont l'apparence exactement circulaire ne saurait être confondue avec celle des ouvertures, que nous nommons contractées. Parmi 21 espèces de Céphalopodes Nautilides figurées par le Prof. MCoy dans cet ouvrage, 4, appartenant au genre Nautilus, montrent les contours de l'ouverture. Elles sont décrites sous les noms suivans: Temnocheilus pinguis . . . . p. 22, PI. 4, fig. 12. DisCILES IDISUlCALUS RME AE OEEE PI. 4, fig. 14. Temnoch. furcatus . . . p.21, PI. 4, fig. 13. | Discit. latidorsatus . D: 18 El 4 tp 16: Nous remarquons dans Temn. pinguis M'Coy et surtout dans Discit. bisulcatus M'Coy, que le bord latéral offre une extension considérable, sous la forme d’une languette obtuse, formant saillie entre deux échancrures profondes, dont l’une correspond au côté convexe de la coquille et l’autre est située sur le bord latéral, contre le côté concave. Cette forme pourrait être considérée comme constituant un passage vers l'ouverture de Hercoc. mirum Baxr., dont l’orifice est sur le côté con- vexe, PI. 42. 13 98 OUVERTURE DE LA COQUILLE 1845. MM. de Verneuil et le C‘° Keyserling décrivent et figurent, sous le nom de Gomph. Eïch- waldi, un Gomphoceras provenant des calcaires siluriens de St. Pétersbourg, c. à d. de l’une des premières phases de la faune seconde. (Russie et Oural IT., p. 357, PI. 24.) Bien que l'ouverture ne soit pas conservée dans le spécimen figuré, ses apparences indiquent bien, qu’il appartient à ce type générique. En outre, sur la p. 358, ces deux savants constatent, qu’ils ont reçu de M. Asmus une autre petite espèce, qui rappelle beaucoup Gomph. inflatus Goldf. sp. de l'Eifel. Elle provient des côtes de la \ mer Baltique et par conséquent d’un horizon semblable à celui de Gomph. Eichwaldi. Dans le même ouvrage, p. 358, Gomph, sulcatulum est décrit comme offrant une bouche étroite et transverse. (C’est une espèce dévonienne de la Russie, représentée par un spécimen incomplet sur la PI. 95, fig. 6, du même ouvrage. Mais, nous supposons, que l’ouverture a été vue sur un autre exemplaire. Parmi les 18 espèces de Nautilides figurées dans le même volume, nous n’en voyons que 2 qui ont conservé leur ouverture intacte, savoir: Orth. ovalis Phill. PI. 25 et Naut. clitellarius Sow. PI. 25. Ces 2 espèces appartiennent au terrain carbonifère. 1846. Le Prof. Quenstedt décrit et figure Gomph. (Orth.) inflatum Goldf. sp., qui présente une ouverture contractée à 2 orifices distincts. On sait, que cette espèce dévonienne provient de l’Eifel. (Cephalop. p. 45, PI. 1, fig. 20.) 1846. Le Comte Keyserling décrit et figure, sous le nom de Gomphoc. pyriforme minor, une forme provenant des calcaires siluriens de la division supérieure de l'Yltysch, sur le versant Ouest de lOural. (Petschora p. 269, PI. 13, fig. 8.) Cette espèce a été nommée Gomph. urceolus par Eichwald, en 1860. La figure 8 a, donnée par le Comte Keyserling, indique bien une ouverture contractée à 2 orifices. Le grand orifice paraïît bilobé. 1847. Dans une première notice sur les Céphalopodes siluriens de la Bohême, nous définissons l’ouverture contractée des Gomphoceras et Phragmoceras, dans les termes suivans: Les genres Gomphoceras et Phragmoceras se distinguent de tous les autres Nautilides, par l'ouverture très contractée de leur chambre d'habitation. Le test s'étend sous la forme de deux lèvres, qui s'infléchissent vers l’intérieur, et se rapprochent tellement, qu'il ne reste qu’une fente étroite, ouverte entre leurs bords opposés. A chaque extrémité, cette fente s’élargit sous une forme différente, pour figurer deux orifices distincts. Le plus petit de ces orifices est constamment placé sur l’un des bords de la coquille, tandisque le plus grand oscille dans sa position, entre le bord opposé et le milieu du fossile. Ainsi, l'ouverture ‘entière se compose de trois parties, que nous désignons par les noms suivans: Le petit orifice ou tube, la fente et le grand orifice, ou orifice principal. Considérés dans diverses espèces, ces trois élémens de l’ouverture varient dans leur forme et proportions rela- tives.“ — (Oester. Blaett. für Kunst und Litter. Sept. 1847.) (Haiding. Berichte. Febr. 1848.) 1848. La Notice que nous venons d'indiquer est reproduite dans le Jahrbuch de Léonhard et Bronn. Heft. VI. p. 761. 1847. Le Prof. J. Hall décrit et figure, sous le nom de Orth. fusiforme, une nouvelle espèce de la faune seconde, qui se distingue par cette particularité, que le diamètre de sa grande chambre diminue graduellement vers l'ouverture, à peu près aussi rapidement que celui de la partie cloisonnée, en allant vers la pointe, c. à d. dans la direction opposée. Cette espèce offre donc une forme analogue à celle de deux cônes adossés par leur base, disposition qui est d’autant plus frappante, que la coquille offre de grandes dimensions. (Pal. of New.- York, I. p. 60, PI. 20.) Ainsi, dans cette espèce, l’ouverture resserrée reste semblable à la section transverse et ne peut pas être considérée comme contractée, suivant le sens que nous avons attaché à cette dénomination. Dans le même volume, le Prof. J. Hall décrit et figure environ 63 espèces de Nautilides siluriens, de la faune seconde, parmi lesquels nous ne voyons que 3 spécimens, qui montrent l’ouverture bien conservée, outre celui que nous venons de citer, savoir: DANS LES NAUTILIDES PALÉOZOIQUES. 99 Naut. (Trochol.) ammenius . . . . Pal. of. N.-York. IL. PI. 40, fig. 4. Naut. (Trochol.) planorbiformis . . ibid. PI. 84. Endoc. proteiforme . . . te Var. strangulatum . pr PI. 46, fig: 4. Ces ouvertures, étant simples, n’offrent aucune particularité remarquable. 1848. M. le Doct. R. Richter figure, sous les noms de Orth. imbricatus Wall. et de Orth. tra- cheatus Richt., 2 Orthocères dévoniens, dont la grande chambre est complète. Dans l’un et l’autre, l'ouverture paraît bien conservée sur le moule interne et semblable à la section transverse. Elle est inclinée à environ 10° dans la première forme et presque à 45° dans la seconde. (Beitr. z. Pal. d. Thu- ringer Waldes. PI, 2 et 3.) Sur la PI. 3, nous remarquons la figure 61, qui semble représenter un Gomphoceras, indiqué par M. Richter comme Orth. subfusiformis Münst. Ce spécimen étant mal conservé et sans ouverture, la détermination générique comme Gomphoceras reste douteuse. 1850. M. le Prof. King décrit et figure deux Nautiles des dépôts Permiens d'Angleterre: Naut. Freieslebeni Gein. et Naut. Bowerbankianus King. (Monogr. of the Perm. Foss. p. 219, PI. 17.) Les figures montrent l'ouverture bien conservée, Chacune de ces deux espèces offre une échancrure bien marquée sur le bord de l’orifice, au droit du côté convexe ou ventral de la coquille. Mais, nous remarquons dans Naut. Freieslebeni, que le siphon est placé au delà du centre par rapport au bord ventral ou échancré. 1850. — 1855. Les Docteurs Sandberger, dans leur bel ouvrage sur les fossiles dévoniens de la contrée de Nassau, donnent des figures idéales très correctes, pour indiquer la forme de l’ouverture des Gomphoceras et des Phragmoceras, d'après des espèces de Bohême et en harmonie avec les défi- nitions données par nous en 1847. D'après les planches sur lesquelles ces savans ont figuré environ 46 espèces de Nautilides, aucune de leurs espèces, dans aucun genre, ne leur a permis d'observer la forme de l'ouverture, à laquelle ils semblent attacher toute l'importance convenable, ainsi que le prouve le passage suivant, que nous traduisons : ,Nous croyons encore devoir faire observer, que l'ouverture contractée et semblable à une fente, dans les deux genres Gomphoceras et Phragmoceras, fait supposer une organisation différente des bras, ou soi-disant pieds des mollusques, qui ont habité ces coquilles. En admettant même que le nombre de ces membres était le même que dans les espèces de cette famille aujourd’hui vivantes, nous devons cependant présumer, qu'ils étaient plus grèles et doués dans leurs mouvemens d’une liberté moindre que dans Naut. Pompilius &c.“ (Verst. d. Rhein. Sch. Syst. in Nass. 149.) Cette opinion est en harmonie avec celle que le Dr. Giebel a exprimée sur ce sujet, à peu près vers la même époque. Voir ci-après 1852. Les espèces de Nautilides décrites dans cet ouvrage appartiennent à 6 genres distincts et sont distribuées entre ces types comme il suit: Ne ER ml} Cyrioceras 12.0 "05:90. l'Orfhoceras ‘17%, 2 .h: AUSAT GYIOGERISE SN 6 BPhrapmoceris ce -2 0 RTTOCNOCEr2S ER ONCE Mol Ensemble, 46 formes spécifiques, parmi lesquelles aucun des spécimens figurés ne présente les bords intacts de l’ouverture. D’après cette circonstance, les 2 espèces nommées Phragm. orthogaster et Phragm. bicarinatum restent douteuses, sous le rapport de leur nature générique. 1850. Le Prof. F. A. Roemer décrit et figure, sous le nom de Gomph. ficus, un spécimen, qui paraît appartenir à ce type générique, mais qui ne conserve pas son ouverture. Îl a été trouvé dans les couches dévoniennes du Harz. (Beitr. I., p. 38, PI. 6. — Palaeontogr. III.) 18 100 OUVERTURE DE LA COQUILLE 1851. J. Salter figure, parmi quelques Céphalopodes du Comté de Ayrshire, en Ecosse, un spé- cimen comme Cyrtoceras, sp. Il semble montrer une ouverture presque compléte. L’horizon sur lequel il a été trouvé n’est pas bien déterminé, mais il paraît voisin des limites entre la faune seconde et la faune troisième siluriennes. Nous remarquons cette ouverture, parcequ’elle offre une apparence de contraction, et une saillie, qui simule celle du petit orifice dans les Phragmoceras, au droit du côté concave de la coquille. Il resterait à constater, si cette apparence ne résulte pas de la compression subie par ce fossile. (Silur. Rocks of the South of Scotland by sir Rod. Murchison. — Quart. Journ. VIT. #p. 173, PI. X, fig. 8) 1852. Le Prof. J. Hall décrit et figure environ 18 espèces de Nautilides Siluriens, parmi lesquels aucun spécimen ne montre une ouverture complète. (Pal. of N.-York II.) Cependant, nous voyons sur la PI. 78, fig. 3b, un spécimen dit Phragm. sp., qui conserve sa grande chambre entière et montre le petit orifice, dont le profil est très bien conservé. Au contraire, le grand orifice a été endommagé et ses bords ne peuvent être reconnus sur la figure. (Cette espèce provient de la formation dite Coralline-Limestone, au sommet de l’étage de Niagara. Elle appartient donc à la faune troisième silurienne. L’horizon sur lequel elle se trouve peut être comparé à celui de notre bande e Z, qui a fourni le plus grand nombre des Phragmoceras dans notre bassin. 1852. Le Doct. Dale Owen énumère, parmi les fossiles siluriens du Wisconsin, un fragment qu'il nomme Campulites ventricosum? Sow. et qui appartient à l'horizon du groupe de Utica. Cette dénomination spécifique indiquerait un Phragmoceras, dont l’existence sur cet horizon doit être remarquée. Elle ne semble pas improbable, puisque M. E. Billings a découvert un véritable Phragmoceras au Ca- nada, dans la formation qui représente le groupe de Black-River. Voir notre notice, 1860. (Rep. Wisc. Jow. Minn., p. 626.) L’'énumération de ce fossile par Dale Owen aurait besoin d’être confirmée par l'observation de l'ouverture, dont ce savant n’a fait aucune mention, car il ne donne aucune description. 1852. Le Doct. Giebel dans son grand ouvrage sur les Céphalopodes fossiles, en constatant la forme contractée de l'ouverture, dans certains genres, s'exprime comme il suit à l’occasion des Gom- phoceras. L'ouverture, étonnamment resserrée, n’est pas conforme au contour de la coquille, mais elle offre trois fentes qui sont étroites, ou bien un peu élargies. Cette contraction de l'ouverture ne doit-elle pas faire supposer une atrophie des tentacules?* (Faun. d. Vorw. III. Cephal. 212.) Les matériaux que nous avons déjà publiés confirment la justesse de cette manière de voir, car ils nous mettent sur la voie de certaines modifications dans la disposition et la forme des organes extérieurs des anciens Nautilides, dont les Nautiles vivans ne sauraient nous fournir un exemple. Au sujet des Orfhoceras, M. le Prof. Giebel expose, que l'ouverture offre le même contour que la coquille. Son bord dans les exemplaires adultes ne paraît pas tranchant, mais un peu épais. La lobation de ces bords, signalée dans les genres précédents, Gomphoceras — Phragmoceras, manque presque totalement. Seulement, de légères sinuosités se trouvent sur les côtés ventral et dorsal, et une saillie analogue sur les faces latérales. (bid. p. 219.) 1852. M. Louis Saemann fait les observations suivantes, au sujet de l’ouverture: »Apioc. (Gomphoc.) olla, espèce Dévonienne de Columbus, Ohio, a une ouverture triangulaire, dont un des angles, particulièrement saillant, est placé exactement au dessus du siphon et ne peut étre que le canal pour l’entonnoir, vis à vis duquel est placée la tête avec les tentacules. L'ouverture de Phragm. ventricosum, construite suivant le même plan, montre la division destinée à l’entonnoir, du côté interne, au droit du siphon, et non du côté externe. (Ueb. Naut. in Palaeontogr. III. 138, BI 197) Sur les figures de ce fossile, nous reconnaissons aisément la forme contractée de l’ouverture, qui ne montre cependant le petit orifice que d’une manière rudimentaire. Les figures de Gomph. inflatum DANS LES NAUTILIDES PALÉOZOIQUES. 101 Goldf. et de Phragm. ventricosum Sow., reproduites par Saemann sur la même planche, présentent les degrés successifs de la contraction, qui est seulement indiquée dans Gomph. olla. Nous remarquons aussi Lit. angulatus Saem. figuré sur la PI. 21 avec une ouverture parfaitement conservée et montrant une profonde échancrure au droit du côté convexe ou ventral. Ce dernier caractère n'ayant pas été observé dans Disc. (Clym.) antiquissimum Eichw., auquel Disc. angulatum a été réuni par le Prof. Ferd. Roemer, cette association spécifique nous semble douteuse. 1853. M. le Prof. Geinitz décrit et figure diverses formes du genre Cyrtoceras, qui conservent les bords de l'ouverture, soit complets, soit très reconnaissables. Elles sont indiquées par les noms suivants. (Verst. d. Grauwackenform. IL.) Cyrt. (Phragm.) Brateri, MHnS EEE D 85 PI eti6: Cyrt. cornucopiae, Sandb. . . . . . p.35, PI. 5, fig. 3—4. Cyrt. (Phragm.) subpyriforme, Münst. . . . . . p. 34 PI. 7 et 8. L'ouverture de tous les spécimens figurés paraît horizontale, simple et semblable à la section transverse. Elle caractérise très. bien ces fossiles comme appartenant au genre Cyrtoceras, indiqué d’ailleurs par la courbure des coquilles. Ces 3 espèces proviennent du calcaire dévonien à Clyménies de Gattendorf & ... Nous remarquons, que, parmi les spécimens figurés sur la PI. 7 sous le nom de Phragm. sub- pyriforme Münst., plusieurs montrent la grande chambre diminuant notablement dans ses deux dia- mètres, vers l'ouverture. L'espèce, décrite et figurée sous le nom de Gomph. Naumanni, PL. 5—6, semble bien appartenir à ce type, mais aucun des spécimens figurés ne conserve l'ouverture. 1854. Sir Rod. Murchison figure Cyrtoc. inaequiseptum Portl. avec une ouverture oblique, très bien conservée et montrant l’échancrure sur le bord convexo-ventral. Cette espèce appartient à la division Silur. inférieure d'Irlande. (Soluria p. 199.) Les espèces suivantes, appartenant à la division silurienne supérieure d'Angleterre, sont aussi figurées de manière à faire supposer, que leur ouverture est complète, savoir: Orth. filosum, Ludense Murch. sub-undulatum Portl. (Ibid. p. 231.) 1854. Dans une notice sur les Céphalopodes siluriens de la Bohême, nous constatons l'existence d’une ouverture contractée dans les genres Lituites — Phragmoceras — Gomphoceras (Jahrbuch v. Leonh. u. Bronn. Heft I., p. 1.) 1855. Le Doct. Shumard mentionne 2 espèces de Gomphoceras appartenant au groupe dévonien de Chemung, dans l'Etat du Missouri. Mais, elles ne sont, ni décrites, ni figurées, ni nommées à notre connaissance. (Ann. Rep. Geol. Surv. of Missouri, p. 218.) 1856. M. le Prof. Ferd. Roemer reconnaît, que la forme de l'ouverture simple, ou contractée à 2 orifices, fournit un moyen facile pour distinguer les genres Orthoceras — Cyrtoceras, par rapport aux types analogues par la courbure: Gomphoceras et Phragmoceras. (Leth. geogn. p. 466.) Le même savant observe, que la forme de l'ouverture n’est connue que dans un nombre très exigu d’Orthocères, et qu’elle paraît en général simple et semblable à la section transverse, quelquefois avec un faible étranglement sous son bord. Il signale aussi les trois impressions alongées et longitudinales, symétriquement placées au dessous de l'ouverture de Orth. regulare, sans en donner aucune inter- prétation. (bid. p. 469.) 1856. Le Doct. Guido Sandberger décrit et figure, sous le nom de Phragm. bulbosum, un Cyrto- ceras dévonien de l'Eifel, dont l’ouverture paraît bien conservée et semblable à la section transverse, sans aucune trace de contraction. On reconnaît, au dessous des bords de cette ouverture un peu inclinée, l’étranglement habituel sur le moule interne. (Verhandl. d. Nass. Vereins III, p. 294, PI. 9.) Cette espèce est remarquable, parcequ’elle possède un siphon central. Elle avait été déjà décrite en 1849 et en 1853 par le même auteur, mais sans figures. Nous rappelons, que jusqu'ici on ne 102 OUVERTURE DE LA COQUILLE connait dans le terrain dévonien aucun Phragmoceras montrant réellement une ouverture contractée à 2 orifices, bien que plusieurs espèces aient été décrites sous ce nom générique. Voir 1850, ci-dessus (p. 99). 1857. M. E. Billings décrit, sous le nom de Gomph. subgracile, un fossile du Canada, appar- tenant à la faune troisième et dont il indique l’ouverture comme lobée, suivant la forme connue dans les Gomphoceras et Phragmoceras. (Rep. of Progr. for 1853 à 1856, p. 311.) 1857. M. le Prof. Meneghini, dans l'ouvrage du Comte de la Marmora, décrit et figure environ 21 formes d’Orthocères de l’île de Sardaigne, sans qu'aucun des spécimens figurés montre l'ouverture. (Voy. en Sard. III. Vol. 2, PI. C.) 1857. Ernst Boll décrit et figure 28 espèces de Nautilides, trouvés dans le diluvium du Meklenburg, savoir: Orthoceras . . . . . . . . 20. | Cyrtoceras . . . . . . . . 2. | Lituites . . . . . . .. . 6. Parmi les spécimens de ces 28 formes, un seul, représentant Cyrt. Bruckneri, PI. 8, montre les bords intacts de l’ouverture, avec la grande chambre. (Beitr. z. Kenntn. d. Si. Cephal. — Archi. Meklenburg.) 1858. M. ie Doct. Fr. Schmidt signale l’existence d’une espèce de Phragmoceras non nommée, sur lhorizon de la faune troisième silurienne dans les provinces russes de la Baltique, (Silur. Form. von Ehstland &...p. 202.) Suivant son texte sans figures, l'ouverture de cette espèce montre la forme normale, c. à d. 2 orifices unis par une ligne de jonction. Le même savant énumère, sur la p. 203, 3 formes de Gomphoceras, savoir: Gomph. Eichwaldi, déjà connu et provenant du calcaire à Orthocères de Reval; ensuite G. ellipticum M’Coy et G. obliquum Schmidt, provenant de la faune troisième dans l’île d'Oesel. Le texte n'indique pas la forme de l'ouverture. 1858. Le général de Helmersen publie, en langue allemande, la description d’une série de Nautilides dévoniens, antérieurement décrits par Pacht, en langue russe, en 1856. Nous remarquons parmi eux la forme nommée Orthoc. rapiforme Sandb. PI. 3, fig. 5, parcequ’elle présente une grande chambre complète conservant le bord intact de l'ouverture sur le moule interne. Dans cette forme brévicone, dont l'angle apicial est d’environ 19°, la grande loge occupe presque la moitié de la longueur de la coquille et le plan de l’ouverture est horizontal. (Beïtr. z. Kennin. d. Russ. Reiches, p. 85.) Nous rappelons, que, dans la même publication, PI. 1, la forme remarquable nommée Gomphoc. reæ Pacht montre la décroissance très notable des diamètres sur toute la longueur du spécimen figuré, comprenant 20 loges aériennes et probablement la majeure partie de la grande chambre, sur une étendue de 63 mm. Bien que le bord de l'ouverture ne soit pas visible et que sa proximité ne soit indiquée par aucun étranglement, nous sommes porté à admettre, qu’elle est simple et semblable à la section transverse. Ce fossile nous semble donc appartenir au genre Cyrtoceras, comme la forme analogue de Bohême, Cyrt. Giebeli, PI. 128. Parmi les autres fossiles, nous distinguons aussi ceux qui sont décrits et figurés sous les noms de Gomph. Tanais et Gomph. rotundum, p. 80, PI. 2, parceque leurs apparences indiquent bien, qu’ils appartiennent à ce genre, bien que leur ouverture n’aît pas été observée. 1859. M. le Prof. J. Hall décrit 3 espèces du genre Gomphoceras, sous les noms de oviforme- Fischeri et Conradi, en indiquant leur caractère commun d’une ouverture contractée. (13‘* Ann. Rep. of the Regents, p. 105.) Ces espèces ne sont pas figurées dans le mémoire cité, mais nous voyons une figure de Gomph. Conradi dans le 15** Ann. Rep. PI. 8. Ces 3 Gomphoceras ont été trouvés dans le calcaire à Goniatites, c. à d. dans une formation bien caractérisée comme appartenant au terrain dévonien, dans l'Etat de New-York. DANS LES NAUTILIDES PALÉOZOIQUES. 103 18359. M. G. Kade constaste, que Lit. perfectus Wahl. offre une ouverture contractée par deux oreilles saillantes et reployées vers l’intérieur de la coquille, comme dans plusieurs Céphalopodes de la Bohême. (Bull. Soc. d. Natur. de Moscou. Vol. XXXITI., I., p. 621.) On sait, que cette espèce appartient à la faune seconde. 1859. L'observation de M. G. Kade au sujet de l’ouverture contractée de Lait. perfectus Wahl. est reproduite par le Prof. Bronn. (Jahrb. v. Leonh. u. Bronn. VII. p. 860.) 1860. Parmi environ 80 espèces de Nautilides paléozoïques, figurées par M. le Chev. d'Eichwald dans son grand ouvrage, nous n’en voyons que 2 qui montrent une ouverture bien conservée et qui est semblable à la section transverse, savoir: Naut. hesperis PI. 45, fig. 7 et Cyrt. semicirculnre PI. 49, fig. 19. Cependant, il pourrait rester quelque doute pour la conservation intacte de l’ouver- ture dans la première de ces espèces. L'une et l’autre appartiennent aux faunes carbonifères. (Leth. Ross. VII.) Gomph. conulus Eichw. est indiqué dans le texte comme possédant une ouverture fortement retrécie. Les apparences de ce fossile, d’après les figures, sont bien celles d’un Gomphoceras. Mais, malheureusement la figure principale est disposée de manière que l'ouverture, placée au bas, est complétement invisible. (bid. p. 1264, PI. 48, fig. 11.) Cette espèce doit être remarquée dans tous les cas, parce qu'elle caractérise le calcaire à Ortho- cères, c. à d. l’une des premières phases de la faune seconde et précisément celle où les Céphalopodes ont fait leur première apparition dans le Nord de l’Europe. Sur la p. 1265, M. d'Eichwald mentionne un fragment de l'ouverture d’une autre espèce des environs de Réval, c. à d. du même horizon, et qui se rapproche de Gomph. inflatum de l’'Eifel, parcequ’il a le bord de l'ouverture échancré et un peu réfléchi. Une forme semblable a été mentionnée par MM. de Verneuil et Keyserling, ci-dessus 1845. Nous rappelons, que Gomph. Eichwaldi Vern. provient aussi de la même formation. En outre, on peut reconnaître un Ophidioceras dans le petit fossile figuré sous le nom de Clymenia depressa, PI. 50 et trouvé dans le même calcaire à Orthoceres. Dans le même ouvrage, M. d’Eichwald décrit et figure 4 Gomphoceras de la faune troisième silurienne, mais aucun ne montre l’ouverture. Il en est de même de 2 espèces dévoniennes et de 3 espèces carbonifères. Parmi ces dernières, Gomph. lagena PI. 48 nous semble être la seule qui pourrait appartenir à ce genre. Il offre quelque analogie par sa forme générale avec Gomph. elon- gatum, de la faune troisième, figuré sur la même planche, fig. 7. Mais, l’un et l’autre étant placés avec le gros bout vers le bas, l'ouverture est invisible et le texte n’en fait aucune mention. 1860. M. E. Billings décrit et figure, sous le nom de Phragm. praematurum, une espèce trouvée sur l'horizon de Black River, dans la faune seconde du Canada. Cette espèce présente une ouverture contractée à 2 orifices, qui ne sont pas aussi fortement séparés que dans certaines espèces de la faune troisième. (Canad. Natur. June. p. 173.) Phragm. praematurum est jusqu'à ce jour l’espèce la plus ancienne de ce genre. gm. p 1860. M. le Prof. Angelin nous communique les dessins d’un Phragmoceras de la faune troi- sième de Gothland et qui montre une ouverture contractée à 2 orifices. Nous avons nommé cette espèce Phragm. Angelini. Vol. II. — Texte, p. 191. — 1867. ; Ce savant nous a aussi montré les figures de 2 espèces de Gomphoceras, non nommées, et éga- lement trouvées sur l’île de Gothland, dans la faune troisième. Elles sont bien caractérisées par leur ouverture contractée à 2 orifices. 1860. M. Ch. Lossen, dans sa Dissertation inaugurale de Lituitis, décrit et figure l'ouverture de Lait. lituus Montf. (non His.) comme contractée par deux appendices latéraux du test, ou oreilles, qui, se courbant vers l’intérieur, forment un étranglement très prononcé. Il en résulte l'apparence 104 OUVERTURE DE LA COQUILLE que nous nommons contractée à deux orifices. Dans cette espèce, les deux orifices communiquant par un espace relativement très large, on ne voit qu’une indication de la ligne de jonction, très marquée dans d’autres types, tels que Phragmoceras. La trace des oreilles, ou expansions latérales du test, qui resserrent l'ouverture, reste indiquée sur la coquille, par une selle ou flexion correspondante des ornemens, c. à d. des anneaux et des stries. Comme cette flexion devient de moins en moins prononcée en allant vers la spire et n’existe pas sur celle-ci, on serait porté à concevoir, que la contraction de l’ouverture ne s’opérait que gradu- ellement et n’était complète que dans l’âge adulte. Cependant, cette conclusion ne peut pas être considérée comme certaine, car on sait, que divers mollusques ont l’habitude de résorber les ornemens saillans placés sur le bord de leur orifice, à tous les âges. Parmi les 6 espèces de Lituites, décrites par M. Lossen, dans cette dissertation, Lit. lituus est la seule sur laquelle il ait constaté de visu la contraction de l’ouverture. On pourrait croire, d’après le texte, que, dans plusieurs autres espèces, l'ouverture ne présente aucune contraction. La plupart des spécimens, qui se trouvaient sous les yeux de l’observateur, étaient beaucoup trop incomplets, pour montrer exactement la forme de l’ouverture. Mais nous concevons aussi, que quelques unes de ces espèces pourraient représenter le genre Zatuunculus, dont nous avons supposé l’existence dans notre classification, ci-dessus dans notre Introduction. Enfin, les spécimens observés pourraient être aussi considérés comme étant encore en voie de croissance, s’il est vrai, que dans Lituites la contraction de l’ouverture ne se manifestait, que lorsque chaque individu avait atteint l’âge adulte. Les spécimens du musée de Berlin, étudiés par M. Lossen, proviennent les uns de l’île d’Oeland et les autres du diluvium dans le Nord de l'Allemagne. Ils appartiennent tous à la faune seconde silurienne. Nous rappelons, que M. G. Kade avait déjà observé une ouverture contractée dans Lit. perfectus . Wahl. Voir ci-dessus, 1859. 1861. Parmi 8 espèces de Nautilides siluriens décrites et figurées par M. le Prof. F. Roemer, et provenant du diluvium de la Silésie, une seule nous présente l’ouverture bien conservée. C’est celle qu'il nomme Lit. antiquissimus et qui est figurée PI. 6, fig. 2. Ce Lituites, à crosse courte, appartient à notre sous-genre Discoceras, caractérisé par son ouverture simple, contrastant avec l’ouverture composée de Zatuites lituus. (Fauna v. Sadewitz.) Dans le même ouvrage, M. le Prof. Roemer, en décrivant Orthoc. clathrato-annulatum, constate que plusieurs exemplaires montrent la grande chambre caractérisée par une diminution régulière de ses diamètres, à partir de sa base vers l'ouverture. Bien que la position de l’orifice soit indiquée sur ces fragments par l’étranglement habituel du moule interne, la forme exacte de ses bords n’est distincte sur aucun des exemplaires. Aucun d’eux n’est figuré. (Ibid. p. 58.) Le fragment, décrit et figuré p. 61, PI. 6. sous le nom de Phragm. rectiseptatum, ne conserve pas la grande chambre. Cependant, ses apparences sont telles, qu’il nous semble pouvoir être associé, mais sans une complète sécurité, aux espèces de ce genre caractérisées par une ouverture contractée à 2 orifices. Suivant les appréciations de M. le Prof. Roemer (Zbid. p. XIV), ce fossile, comme tous ceux de Sadewitz, appartiendrait à l'horizon 2 a du Prof. Fr. Schmidt, c. à d. à la partie supé- rieure du calcaire à Orthocères. D’après cette détermination, ce serait la plus ancienne espèce connue du genre Phragmoceras. 1861. M. le Prof. Geinitz décrit et figure 3 Nautilides du terrain Permien, ou Dyas, savoir: Naut. Freieslebeni Gein. Naut. Seebachianus Gein. et Orthoc. Geinitei d'Orb. (Dyas od. sechst. u. Rothlieg. I., p. 42, PI. XI.) Parmi les spécimens figurés, un seul montre l'ouverture de la coquille. Elle est très remar- quable par sa grande dilatation, analogue à celle qui caractérise certains Bellerophon, et elle appartient DANS LES NAUTILIDES PALÉOZOIQUES. 105 à Naut. Seebachianus. C'est la seule espèce, à notre connaissance, parmi les Nautilides, qui offre une semblable conformation. 1862. M. le Prof. J. Hall décrit environ 30 espèces de Nautilides, qu’il considère comme dé- voniens et qui ont été trouvés dans l'Etat de New-York. (15. Ann. Rep. of the Regents. p. 63.) Nous rappelons que, dans notre Déf. des Col. III. (p. 219) nous avons exposé nos vues tendant à faire remonter la limite supérieure du terrain silurien jusqu’à y comprendre le groupe supérieur de Helderberg. Les espèces décrites dans ce mémoire par M. le Prof. J. Hall sont distribuées comme il suit: HrOCHOCEFAS LE MU SE ETS CyrTOCeas EEE QEN UEE GYLOCerASNEE MÉTIERS: Orthoceras a RENTE: (OMPHOCETAS EN AR ENI M ENONE Parmi les spécimens figurés, nous n’observons qu’une seule grande chambre complète. Elle appartient à Orth. exile, p. 78, PI. 8. Bien que les bords de l’ouverture soient un peu endommagés, on reconnaît, qu’elle se trouve dans un plan horizontal. Il existe un étranglement notable sur le moule interne, à la distance d'environ 15 mm. au dessous de l'extrémité supérieure. La longueur de cette grande loge dépasse un peu le triple du diamètre de sa base et reste dans des proportions ordinaires. Gomph. beta décrit dans ce travail a été énuméré par nous, parmi les fossiles siluriens de N.-York. (Distrib. des Céph. p. 47, 4°, 1870) 1862. Le Prof. J. Hall figure, sous le nom de Cyrt. corniculum, une espèce trouvée sur l'horizon du calcaire de Trenton, dans le Wisconsin. Elle conserve sa grande chambre, qui paraît presque com- plète, à cause de l’étranglement prononcé, que montre son moule interne vers l'extrémité supérieure. Cependant, les bords de l'ouverture manquent. Mais, elle paraît simple et semblable à la section transverse, comme dans le genre Cyrtoceras. (Rep. Geol. Surw. — Wisconsin I., p. 41.) L’énumération des Nautilides, observés par le Prof. J. Hall dans le Wisconsin, indique 28 formes distribuées comme il suit, p. 441: Én MOT Sr M AP ES Nautilus nent RTE ET Oncoceras. HU EE Nu a NET SU Pan Ge GyroceraS ERP NE RU GONIOCETAS MEN AENCREIENEUTE MATRITES PER ES NS. Comme ces espèces ne sont pas décrites, nous ignorons, combien d’entre elles ont permis d'observer la grande chambre et l'ouverture. Mais, nous signalons ci-après, en 1868, quelques autres Céphalo- podes du Wisconsin, qui conservent ces éléments de la coquille, reconnus par le Prof. J. Hall. 1862. M. E. Billings décrit et figure, sous le nom de Phragm. Hector, une espèce qui montre bien l'ouverture contractée à 2 orifices. Elle provient de la Guelph Formation, qui renferme une phase de la faune troisième au Canada. (Pal. Foss. — Juin 1862, p. 163.) 1863. M. E. Billings figure un spécimen de Cyrt. exiguum, qui paraît consister- seulement dans la grande chambre, conservant son ouverture. Cette loge est remarquable d’abord par sa longueur, qui représente plus de 6 fois le diamètre de sa base, et ensuite par la diminution de ses diamètres vers l’orifice, sur environ ! de la longueur. Elle appartient au calcaire de Trenton, c. à d. à la faune seconde. (Geol. of Canada p. 150.) La figure, à laquelle se rapporte notre observation, est un diagramme sur lequel nous ne pouvons pas reconnaître d’une manière bien certaine la base de la grande chambre. Ainsi, il reste un doute sur la longueur que nous lui supposons, d’après la figure. Le fossile paraît incomplet vers le bas. Au contraire, la partie supérieure étant bien conservée, la diminution des diamètres est bien constante. 1865. M. E. Billings, dans la publication intitulée Paleozoic Foss., décrit environ 45 espèces de Céphalopodes du Canada, distribuées comme il suit. 41 106 OUVERTURE DE LA COQUILLE ONTHOCETAS RE CET 34. s.-g. Piloceras IN AULIIUS RAT EE ALEs 6. CYITOCETA ARE PRE | À PHTASMOCETAS RENAN CAN La plupart de ces fossiles ne sont pas figurés. D’après les figures données dans cet ouvrage, nous reconnaissons seulement 2 espèces, dans les- quelles l’ouverture complète a été représentée, outre Phragm. Hector, qui a été déjà mentionné ci- dessus, 1862. Cyrt. Huronense, p. 175, trouvé sur l'horizon de Black River ou de Trenton; petite espèce, dont la grande chambre offre une longueur moindre que le grand diamètre de sa base. L’étranglement est très distinct sous l’ouverture. Cyrt. Metellus, p. 191; forme du groupe de Québec, plus alongée que la précédente et dont la grande chambre plus développée représente par sa longueur environ à du grand diamètre de sa base. 1865. M. le Prof. Th. Kjérulf énumère et figure, sous les noms de Lit. Nakholmensis et Lit. Lynnensis, 2 Céphalopodes de la faune seconde de Norwége. L'un et l’autre se distinguent par l'absence de toute crosse divergente. (Weivis. à Christiania p. 13—14.) Le premier de ces fossiles appartient à notre sous-genre Ophidioceras, parcequ’il présente une ouverture contractée à 2 orifices et qui paraît très bien conservée. La seconde espèce doit être rangée, au contraire, dans notre sous-genre Discoceras, parceque son ouverture, très distincte, n'est pas contractée. Cependant, nous devons faire remarquer, que ses bords présentent une échancrure très prononcée au droit du côté convexe, ou ventral, et une autre échancrure, beaucoup moins profonde, au droit de chacune des faces latérales. Cette conformation rappelle celle des Nautiles carbonifères de la Belgique, figurés par M. le Prof. de Koninck. Voir ci- dessus, 1844. 1866. M. M. EF. B. Meek et A. H. Worthen décrivent et figurent, sous le nom de Naut. globatus ? Sow., une espèce de l'Etat d'Illinois. Elle provient du groupe dit subcarbonifère de Chester. Elle se distingue comme la forme typique par une profonde échancrure au bord de l'ouverture, au droit du côté convexe. (Geol. Suru. — Illinois II. p. 305, PI. 24.) Nous rappelons, que cette espèce avait été énumérée par les mêmes auteurs sous le nom de Naut. subglobosus, en 1860. (Proceed. Acad. Nat. Sci. Philad., p. 469.) Dans le même Vol. II du Geol. Suro. of Illinois, M. M. Meek et Worthen décrivent et figurent, sous le nom de Cyrt. curtum, une grande chambre, qui paraît complète et qui montre le bord de l'ouverture caractérisé par une échancrure sur chacune des faces latérales. Cette apparence est très visible sur les figures 1 a— 1 b, PI. 30. Cette espèce a été trouvée à Grayville (Illinois), dans la partie supérieure du terrain carbonifère. . 1866. Salter décrit et figure, sous le nom de Cyrtoc. praecox, un petit Céphalopode, dont la longueur complète ne paraît pas devoir dépasser 30 mm. Il conserve sa grande chambre, occupant environ ! de cette longueur. Les bords de l'ouverture, qui est simple, semblent très bien conservés. Cette espèce est signalée par Salter comme très remarquable, parcequ'il la considère comme le plus ancien des Céphalopodes connus. Ce fossile provient des schistes de Trémadoc et peut-être de leur division inférieure, ou du moins d’un horizon voisin de sa limite vers le haut. (Mem. Geol. Surv. AIT. p1358; Pl:10; fig: 3) 1866. M. E. Billings décrit ou énumère environ 44 formes de Nautilides, trouvés dans l'ile d’Anticosti et distribués comme il suit. (Catal. of Si. Foss. — Anticosti.) Orthoceras ea O7 LITE RE EE PATSE | EN QUCIIS RE OR DT EN OUT Cyrtoceras ER SRE 3 NC OMPhOCEr AR EN ET RS CN) PAISCOGErAET NE é ONCOCETAS ER NT ED: CIOSSOCeLAS ET AE E 1 SITEPLOCTAS EN 2 DANS LES NAUTILIDES PALÉOZOIQUES. 107 Parmi ces 44 formes, 4 seulement ont été figurées, sous les noms de: Cyrt. Corydon . . . à Oncoc. Teucer . . . . Ge CH nf 00 | Oncae. Petites [2 C6 Ces 4 Céphalopodes appartiennent également, suivant nos vues, au genre Cyrtoceras et montrent leur ouverture bien conservée et semblable à la section transverse. Ils présentent tous un étrangle- ment distinct au dessous des bords de l’orifice, mais avec une intensité un peu variable, suivant les espèces. Elles ont été trouvées sur l'horizon de Niagara, c. à d. dans la faune troisième. Nous associons au genre Cyrtoceras, les espèces nommées Oncoceras et Streptoceras. Ces der- nières se distinguent par une section transverse triangulaire à l’orifice, mais ovalaire ou sub-circulaire dans la partie cloisonnée. Elles semblent indiquer une tendance vers l’ouverture contractée comme notre Cyrtoc. discoideum, PI. 135. 1866. MM. le Prof. Al. Winchell et le Prof. Oliv. Marcy décrivent et figurent, sous le nom de Gomph. Marcyae, une espèce provenant du calcaire de Niagara, près de Chicago — Illinois. La figure montre l’ouverture normale pour ce genre, c. à d. contractée. (Mem. Boston Soc. of Nat. hist. I, ». 101, PI. 3, fig. 8.) La même espèce est décrite et figurée par le Prof. J. Hall, sous le nom de Gomph. scrinium, dans le 20%. Ann. Rep. 1868. Voir ci-après à cette date. 1868. M. le Prof. J. Hall décrit une série d'environ 28 espèces nouvelles de Nautilides, trouvées sur lhorizon de Niagara, dans les Etats de Wisconsin et Illinois. Nous observons l’ouverture bien conservée dans les formes, qui suivent. (20%. Ann. Rep. of the Regents.) Phragm. Nestor, Wisc., p. 348, forme comparable à Phragm. Broderipi de Bohême. Gomph. septoris, Wisc., p. 350, remarquable par son grand orifice, caractérisé par 7 lobes sur son contour. Ces 2 espèces avaient été déjà figurées dans le 18*%. Report, en 1864. J Gomph. scrinium. Hall. |Gomph. marcyae. Marcy. Troch. Desplainense, Wisc., p. 359, PI. 16, signalé par le Prof. J. Hall comme très ressem- blant à Troch. trochoides de Bohême. Mais, il se distingue par une profonde échancrure, sur le bord de l’orifice, au droit du côté convexe. Cyrt. orcas, Wise., p. 350, PI. 17. Sa grande chambre, relativement très ‘alongée, représente 2 fois le grand diamètre de sa base et se distingue par la diminution très notable de ses diamètres vers l’ouverture, dont le bord est an peu échancré au droit du côté convexe. lin. p. 350, PI. 18; ouverture normale. Orth. crebescens, Wise., p. 354, PI. 19, montre une grande chambre relativement peu développée, dont la longueur est au diamètre de la base, dans le rapport de 9:7. Elle se distingue par une no- table diminution des diamètres dans le tiers supérieur de son étendue. Bien que les bords de l’ouver- ture soient endommagés, on reconnaît sa position, d’après l’étranglement très marqué du moule interne, vers le gros bout. 1868. M. le Principal Dawson décrit et figure, sous le nom de Naut. avonensis, une espèce carbonifère de l'Acadie, qui montre la grande chambre complète. Les contours de l'ouverture semblent indiquer une échancrure au droit du côté convexe. (Acad. Geol. p. 310.) 1868. M. M. F.B. Meek et A. H. Worthen décrivent et figurent, sous le nom de Orth. anellum Conrad, un fragment composé d’une suite de loges aériennes et de la grande chambre. Celle-ci semble complète et relativement très courte, malgré la forme cylindrique, très alongée, de la coquille. La longueur de cette grande chambre dépasse à peine le double du diamètre de sa base. Elle est caractérisée par la diminution graduelle des diamètres, dans le rapport de 14 à 10 sur la longueur 14* 108 OUVERTURE DE LA COQUILLE indiquée. Son ouverture paraît bien conservée et semblable à la section transverse. Sa direction est à peu près horizontale. Sous son bord, les anneaux disparaissent sur une étendue d'environ 6 mm. tandisque, sur le reste de sa longueur en descendant, ils semblent plus espacés que sur la partie cloisonnée. (Geol. Surv. — Illinois III, p. 318, PI. 3.) (Cette espèce a été trouvée dans l'Etat d'Illinois, sur l'horizon des couches dites de galena, dans la partie supérieure du groupe de Trenton. Dans le même volume, p. 445, PI. 12, les mêmes auteurs décrivent et figurent, sous le nom de Cyrt. sacculum, une nouvelle forme, très rapprochée par ses apparences de notre Cyrt. cyclostomum, PI. 154 et dont la description se trouve dans notre Vo. II, Texte, publié en 1867, p. 494 La grande chambre, dans ces 2 formes, se distingue par une diminution graduelle de ses diamètres vers l’ou- verture. Mais, l'espèce américaine est différenciée par la position de son siphon, plus éloigné du bord convexe. Dans tous les cas, nous devons remarquer, que les bords de l'ouverture du spécimen figuré sont intacts et offrent une légère échancrure au droit du côté convexe. Ce fossile a été trouvé sur l'horizon du groupe de Hamilton, dans le terrain dévonien. — Ohio. Sur la PI. 12, que nous venons de citer, MM. Meek et Worthen figurent, sous le nom de Gyroc.? constrictum, un spécimen, dont la grande chambre parait complète, bien que le bord de l'ouverture soit légèrement endommagé.. La longueur de cette loge représente seulement ? du grand diamètre de la base. On reconnaît un étranglement notable, à la hauteur d’environ 12 mm. au dessous du bord. Cependant, les auteurs cités supposent, que l'extrémité supérieure de la grande chambre manque. Nous ne partageons pas cette opinion, en nous laissant guider par l’existence de l’étranglement signalé. La forme de cette ouverture est elliptique. Le diamètre ventro-dorsal est au diamètre transverse environ comme 2:3. (Cette espèce a été trouvée dans l'Etat d’Illinois, sur l'horizon du groupe de Hamilton, dans le terrain dévonien. 1869. M. le Prof. Gust. Laube décrit et figure 2 espèces de Nautiles et 2 espèces d’Orthocères de la formation triasique de St. Cassian, mais aucun des spécimens ne permet de voir l’ouverture de la coquille. (Fauna v. St. Cassian. V., Cephalop.) 1873. M. le Doct. Edm. v. Mojsisovics observe la grande chambre dans divers Orthocères, mais elle ne paraît complète dans aucune des 9 espèces décrites. Nous remarquons, que, dans la description de Orth. triadieum, (p. 5) le plus grand fragment connu représente par sa longueur 51 fois le diamètre de sa base. Toutes ces espèces sont longicones. Elles appartiennent aux couches de Hallstatt, c. à d. aux formations triasiques. Dans l’ensemble de leurs apparences, nous ne découvrons aucun caractère, qui puisse servir à les distinguer des formes paléozoiques. (Das Gerbirge um Hallstatt. I.) Parmi les nombreux Nautiles décrits et figurés par ce savant dans le même ouvrage, nous remar- quons Naut. Schloenbachi Mojs. PI. 2 et N. brevior Mojs. PI. 6, qui présentent l'ouverture bien conservée et montrant une échancrure au droit du côté convexe ou ventral. Les figures de Naut. Quenstedti Hauer, PI. 9, offrent 3 sinus prononcés des ornements et permettent de supposer, que le bord de l'orifice portait 3 échancrures correspondantes. Documents fournis par la Bohême, au sujet de la forme de l'ouverture de la coquille, dans les Nautilides siluriens. Nous n'avons pas cru nécessaire d'indiquer, dans l'aperçu historique qui précede, chacune de nos publications sur les Céphalopodes de la Bohême et notamment les 4 séries de planches, sur les- quelles nous avons figuré un assez grand nombre de spécimens, qui montrent l'ouverture de la coquille bien conservée. Nous rappelons seulement, que ces 4 séries ont été successivement publiées en 1865 — 1866 — 1868 — 1870. Dans la première série, nous avons principalement figuré les coquilles arquées, parmi lesquelles de nombreuses formes possèdent une ouverture composée ou contractée, notamment dans les genres Phragmoceras et Gomphoceras. Au contraire, dans les 3 séries suivantes, nous exposons les figures DANS LES NAUTILIDES PALÉOZOIQUES. 109 relatives aux 2 genres les plus riches en espèces, savoir Cyrtoceras et Orthoceras, dont toutes les coquilles sont pourvues d’une ouverture simple. Pour plus de détails sur ce sujet, nous prions le lecteur de se reporter à la p. XVII de ?’Zntro- duction. qui précède la troisième partie de notre texte sur les Nautilides — 1874. Nous présentons maintenant p. 110, un tableau numérique, qui indique, pour chaque genre, le nombre des espèces, dont nous avons pu observer l'ouverture en Bohême. Ce tableau montre en même temps la distribution verticale de toutes ces formes spécifiques. On reconnait, au premier coup d'oeil, que cette distribution est extrêmement inégale, puisque nous n'avons observé l'ouverture complète que dans 27 formes de la faune seconde et des Colonies, tandisque le nombre correspondant est de 516 espèces dans notre faune troisième. Ce contraste s'explique par 2 circonstances. D'abord, le nombre total des formes de Céphalo- podes, reconnues dans notre faune seconde et les Colonies, est seulement de 76. Au contraire, la faune troisième a fourni dans notre bassin environ 961 formes. En second lieu, on doit remarquer, que les Céphalopodes de notre faune seconde proprement dite, étant ensevelis dans des schistes ou des quartzites, sont généralement mal conservés, en compa- raison de ceux de notre faune troisième, qui se rencontrent presque uniquement dans des calcaires. Cependant, nous ferons remarquer, que tous les calcaires ne sont pas également favorables à la bonne conservation du test des Céphalopodes. Ainsi, nos bandes e {—e 2 offrent sous ce rapport un grand privilège, tandisque les bandes g 1—g 2—g 3 ne nous livrent que des fossiles, dont l'enveloppe a été dissoute. Notre tableau permet de reconnaître ces différences, car il indique dans notre étage E l'existence de 461 formes, dont l'ouverture a pu être observée, tandisque nous connaissons cet élément de la coquille seulement dans 41 espèces de l'étage G. Voir la p. 110. Résumé numérique de tous les documents contenus dans notre apercu historique, au sujet des Céphalopodes paléozoiques, offrant une ouverture bien conservée. Pour résumer tous les documents exposés dans l'aperçu historique qui précède, au sujet de l'ouverture des Nautilides paléozoiques, nous avons dressé le tableau suivant, p. 111. Il indique pour chaque contrée les genres et le nombre des espèces, dans lesquelles on a pu observer la forme de l'ouverture. Au droit de chaque genre, se trouve l’année de la notice, à laquelle on peut recourir, dans les pages qui précèdent, pour remonter à la publication originale. Le résultat le plus apparent des documents numériques de ce tableau consiste à faire ressortir la richesse de la Bohême en formes de Céphalopodes bien conservées, par rapport à toutes les autres contrées siluriennes des deux continents. En effet, on voit que, dans la faune seconde silurienne, sur 49 espèces, il y en a 27 de la Bohême. Parmi les 542 espèces de la faune troisième, notre bassin en a fourni 516. En étudiant ci-après la distribution verticale des Nautilides, qui se distinguent par l'ouverture simple ou par l'ouverture composée, nous aurons l’occassion d'appeler de nouveau l'attention des lecteurs sur ce tableau, ainsi que sur celui qui le précède (p. 110) et qui est relatif à la Bohême. 110 OUVERTURE DE LA COQUILLE Nombre des espèces de Bohême, qui montrent l'ouverture bien conservée, dans chaque genre. Faunes siluriennes Familles et Genres EF | Gala dijd2|d3|d4|d5e1e2|f11f2lg11g21g3lh1[h2[h3 apparitions distinctes Totaux des Réapparitions Espèces Famille des Nautilides. Genres à ouverture simple. 1 | Trochoceras 2 | Nautilus 3 | Gyroceras. . . 4 || Lituuneculus 5 | s.-g. Doscoceras 6 | Cyrtoceras 7 | s.-g. Piloceras 8 | Orthoceras OUR AEnAOCeNUE CE RTE. CU 0e Hall. | . o (Rave a NS Ie TE lé els ; . . 10 SEC oMmOcenas EN Hall" US ES ES NS ES POI Rre | EN ER At ee Ê Ê LME PEUTONIC METEO. Stokes | . aa|eu MoN Pen ou lee: ee MT ee Er EEE Lee PEN EG . . 12/|FEretoceras 0 TU. Salt. | . APS IR. oO Set ENS A ee me IRON Re GITES « Genres à ouverture composée. 13 | Adelphoceras . . . . . . . .. Barr. | . 1 L 1 14 | Hercoceras . . . . - - . . . . Barre) NE IN SeS |A ES ES et 0 0 D | Nr EE 2 5 2 1sAituites ee 0 -cpreyn.|e.e|ct)| RSA)" Re RES) ESS 02100200 ; ; 161 CAO PIATIOCET ASE ENT. Barr. | al ec) ee ee ES a alle Re TRE IE 3 1 2 17 | Phragmoceras . . . . . . . Brod.l||l 0) eee) tee 085 025 | OS ES D ESS 0 Et A 5 | 37 18 | Gomphoceras . . . . . . . . . Sow.| . | .| .|.|-|.1.1. (510) 0000) D | SE PEN LES EN LE PS EG) . 62 Types hétérogènes. | 19 | Nothoceras - . : - : : . . .. Barr 10.001680) PE ERP EN SE OPS VRO ES ES A ES PE 24 RE $ À 20 |fConoceras. . . . . . . . . Bronn. OS ACAOTEE RS A EE 2 | . 2 | 21 ||Bathmoceras . . . . . : . . Barr. f| | | | (Il » r : | | Famille des Ascoceratides. | | Genres à ouverture simple. | 291 VAsCoceras 1-0. oc ue 1e oo ee MEN EN ESA En IE ETC) ES NE ee) a Ba 210) . 10 23 | Aphragmites . . . . . . . .. 188 0a 0 De | Ga SA ES A LL Ne es AG ARE ABUS 2 2 Il Genre à ouverture composée. | 24 || Glossoceras . . . . . . . . . . Barr. || . |.|.|.).|.|} 1.) 2). ).)-).) |) 2 2 | DATADANTe ENT ee à . || 4] 1 2| 11921420] 18/23] 10! 1|31| 1| . | . | 624 | 100 | 524 Totaux des | | ai apparitions np om || mn + ||, ommme || emmener | par étage Soon dl 06 € 8+20 col. | 512 41 42 il | Réapparitions dans chaque étage à déduire | . | —1 |—51 || —4 —1 — | Espèces distinctes par étage . . . . .| . |. 7420 col. | 461 | 37 4l 1 | en me nn | Total par division silurienne . . . . . Ne : 7 +20 col. 240 Réapparitions entre divers étages à edEduITe EE CRC a Gi ES 15e OLA —24 Espèces distinctes par Faune générale .| . : 7 +20 col. | 516 = Réapparitions entre les Colonies et la 545 | Faune ita déduire eee cu 6 ü —19 Total des espèces distinctes. . . . . .| . |. 524 DANS LES NAUTILIDES PALÉOZOIQUES. 111 Tableau résumant l'énumération des Nautilides paléozoiques, dont l'ouverture est bien conservée. Zones et contrées ‘ Grande zône centrale d'Europe. Bohême ,..., Cl MOMIE O0 Hrance 0e Espagne Portugal Sardaigne Grande zône septentrionale VIII. IX: XII. XIII. d'Europe. Angleterre Ecosse Thuringe Franconie Saxe eMate el ele Leone e Date Allemagne (diluvium) . . . . Belgique Grande zône septentrionale d'Amérique. Terre-Neuve Acadie Anticosti . CAO D Ohio Tennessée Vermont Michigan Pennsylvanie Jowa “Note ali set ve Lette Faunes paléozoiques siluriennes | ermi P : es rmiennes dévoniennes | carbonifères | P II III Dyas | . | 7420 col. BIG | SNA ATE" lobe io (Voir le tab]. p. 110.) | (Voir le tabl. p. 110.) | sue latine joies | Cu OO CLIC ET | | 3 Orthoc 1854.) || 2 Orthoc. 1 Cyrtoceras. 1866. 1 Ce Il 1839. || 2 Nautilus. 1850 | 1 Phragm. j ( CONTENT ROC LCyrtoceras: 1851411. .01. 2. Le. cl ne PERSO EL f1Cyrtoceras 1843, f1 Nautilus. 1821.|! ° |\1Gyrtoceras. 1854.f| + * * + + + + 4 Nautilus. 1844.f || IC 1 Ophidioc.} 1865 4 Discoc. f 3 OMOARO OO ES Cl AC MONO OO ES enr Ut os ATEN EE 1837. | | {i Lituites. al 1Phragm { 1867. | | 1 Lituites. 1860. RE Co re (CCR CE SOREC A j'EON CR MR QI ACCEPTONS OPEN 2 Gomph. } 1860. || L | 1 Orthoc. | 1 Discoc. 1842 | £ 1845, { ET Hé A6 | { Orihoceras 4658 |A Mn LUN... | 14 Gomphoc. 1860. 1 Cyrtoe: 1860. IOROMC OT CN ON ONE DC MONO 2 Orthoceras. 1848. || .« . . . . . . 1 Nautilus. 1861. CUPROS CPC | IÉENCNORENE CT | 3 Cyrtoceras. 1858. || . . . . . . . DA Ca ren Prnu | LEE DNA EE To) ER TRE Ur BU AUS ES RCE |f1 Gomphoc. 1842.) || en TE ane TU ME ed rer ter le 4iGomphoes 1846211 ete le ee ere 1 Cyrtoc. 1856.J| || | (4 Cyrtoc. 1857. | 1 Lituites. 1860. CMOS OMC ON | OO EE EC Cf l'O DE OC, 202,207] 1080 [2 1 Discoc. 1861. || | 11/5 Nautilus. 1844] | SPP REMOTE (LT DR REC 0h 10 NNautlus 14851 fe LE || | | || | | | | (l | | | : GE HAL GE eee eae | 4 Nautilus. 1868. || + - . . . . . | (1 Phragmoc. 1860. | 1 Cyrtoceras. 1863. { sons Ann A Ne HO ON NS PS en A CET 0 to 2 Cyrtoceras. 1865. BROS 71 | |PONIATES PE EE + + | 4 Cyrtoceras. 1866, | . . . . . . . RAP | TE SE OL — ER Pr Br 0 COM PONS RE ER 21 MO ONGLES L 2 Nautilus, \ | 1 Orthoc. V 4847. | 4 Phragmoc. 1852. || 4 Orthoceras. 1862. | . . . . . . . | . . . . . . . (li Endoc. J 4 Cyrtoc. | {J1 Trochoc. e radoéolot ut (4 Gomph p1868. | + + - . . . ERP SNRSE | 4 Phragm. | | | | I f4 Cyrt + | 4 Orthoceras. 4868. | 4 Gomphoc. 1866. | 1 Gyroceras. 1868. 4 Nan } 1866 | MDN | | ||f4 Gomphoc. 1852 | Steria ater als let er (era at | 11 Cyrtoc. 1868 | na vide Aalte cat e | DMOUMIO ES CTTRO EO RER me ee D RES 13260 Peeters . . . NE Fe | ÉRCUMET 5 ONDEAC ONE S TS G'UE 7 CEE cmt Me] PO RESOR EE Calle TET SCC PRNTE CE RE Pr et ILE PE ER EN EN Se ee SU = ce Ne | | | MALE TT SE Qi et seen ae ar I Ste et veupreneveit de EN RAT Tee Tite | | | DRE COR UE D A VE PUS Lo ST EL! US ee AE eee Lo rip Tor a: OMAN | PE er || net ALES MERE à SOA CAC Ponte Toronto | | D - IMOESS ETOCre |A CRE A EEE MATE SRE TEE PO MIS OR RE ULT MONS cpe ee goss 60m . | 29490 col. | 542 13 | 18 3 112 OUVERTURE DE LA COQUILLE Formes de l'ouverture dans les Nautilides et les Ascocératides paléozoiques. Nous appellerons successivement l’attention sur les sujets d'étude qui suivent: I. Distinction entre le type de l’ouverture simple et le type de l'ouverture composée. IL. Tableau systématique de classification des formes de l’ouverture, dans les Céphalopodes paléozoiques. HI. Revue des formes de l'ouverture simple de la coquille, dans les Nautilides et les Ascocératides. IV. Revue des formes de l’ouverture composée de la coquille, dans les Nautilides et les Ascocératides. Observation sur les ouvertures, dont le grand orifice présente un nombre pair ou impair de lobes. V. Constance de la même forme de l’ouverture composée, durant toute l'existence des individus de chaque espèce. VI. Continuité de la croissance du mollusque et de la coquille, dans les espèces à ouverture contractée, comme dans les espèces à ouverture simple. VIT. Diversité des formes de l’ouverture admise dans un même genre, parmi les Céphalopodes paléo- zoiques. VIII. Indications fournies par la forme de l'ouverture des coquilles, sur la conformation de la partie céphalique des Nautilides paléozoiques. IX. Distribution verticale et horizontale des Nautilides et Ascocératides, dont l'ouverture est composée. X. Parallèle entre l’évolution théorique et l’évolution chronologique des formes de l’ouverture, dans les Céphalopodes paléozoiques. XI. Résumé du Chap. V. — Valeur des caractères génériques et spécifiques, fondés sur la conformation de l’ouverture dans les Nautilides. I. Distinction entre le type de l'ouverture simple et le type de l'ouverture composée. Nous avons établi depuis longues années (1847) la distinction principale entre l'ouverture simple et l'ouverture composée, dans les Nautilides et les Ascocératides. Nous devons maintenant faire ressortir les différences, qui existent entre ces deux conformations générales de l'ouverture, et distinguer ensuite les diverses modifications, que chacun de ces deux types peut présenter. Le caractère fondamental de l'ouverture simple et toujours unique consiste, en ce qu’elle est habi- tuellement semblable à la section transverse de la coquille. Dans les cas même, où cette similitude n'existe pas d’une manière absolue, et que nous indiquerons ci-après, l'ouverture nous paraît simple, tant qu'elle n’est pas contractée par le reploiement partiel ou général de ses bords, vers l'intérieur de la grande chambre. Ainsi, la similitude entre l'ouverture et la section transverse subsiste encore, lorsque, par l'effet de la diminution ou de l’accroissement graduel, mais anomal, des diamètres de la coquille, l’ouverture prend des proportions relativement plus petites ou plus grandes que celles de la section transverse, de la chambre d'habitation. Nous admettons également, que les bords de l'ouverture simple peuvent être modifiés par des échancrures, soit isolément, soit simultanément, au droit du côté ventral et du côté dorsal, comme aussi au droit des faces latérales. Enfin, dans quelques cas de l’ouverture simple, les bords latéraux se montrent partiellement dilatés ou prolongés vers l'avant. DANS LES NAUTILIDES PALÉOZOIQUES. 113 Ces diverses modifications n’altèrent pas à nos yeux la simplicité de l'ouverture, parceque son contour, projeté sur un plan normal à l'axe de la coquille, reste semblable à la section transverse. On remarquera que, dans ces divers cas, les apparences de l’orifice unique de Ja coquille ne ten- dent à nous indiquer aucune différence importante, dans la conformation des éléments du corps situés sur la région céphalique du mollusque. Par contraste, l'ouverture devient composée, lorsque, par suite du reploiement de ses bords vers l'intérieur, elle est plus ou moins contractée et cesse par conséquent d’être semblable à la section horizontale du mollusque. Cette contraction présente des degrés très différents, qui peuvent donner lieu à la distinction d’une série de formes, que nous exposerons ci-après. Dans l’ouverture contractée ou composée, les modifications ou apparences diverses dérivent de lextension plus ou moins grande des bords, reployés vers l’intérieur, ou de leur lobation. En jetant un coup d’oeil sur le tableau de classification qui suit, les savants pourront aisément reconnaître ces modifications et en même temps prendre connaissance de l’ordre suivant lequel nous nous proposons de les décrire, après les formes déjà signalées d’une manière générale, pour l'ouverture simple. Nous prions les paléontologues de remarquer, que l’ouverture composée présente, dans presque tous les cas, 2 orifices distincts, toujours inégaux, ce. à d. l’un plus grand au droit du côté dorsal, et l'autre plus petit au droit du côté ventral. Lorsque cette différence atteint sa limite extrême, le petit orifice est encore indiqué, quoique d’une manière rudimentaire. Dans une seule combinaison, l'ouverture composée peut être cependant considérée comme réduite à un seul orifice. Mais, la forme de cet orifice unique contraste cependant avec celle de toutes les ouvertures simples. Cette conformation se rencontre seulement dans 2 types génériques de la Bohême, dont chacun n’est connu que par une espèce et une variété. Dans ces cas très rares, la conformation particulière de l’ouverture est due uniquement à l'extension du bord dorsal et à son inflexion vers l’intérieur. Au contraire, la conformation des autres types de l’ouverture composée dérive principalement de l'extension et de l’inflexion des bords latéraux, tandisque le bord dorsal joue un rôle nul ou secondaire. On peut voir dans la conformation particulière de l'ouverture composée, mais unique, une con- nexion ou une sorte de transition entre les 2 séries des ouvertures simples et des ouvertures composées. Le tableau de classification des formes de l'ouverture, qui va suivre, montre que nous distinguons 20 apparences diverses. Nous allons décrire chacune d’elles, en indiquant tous les types génériques des Nautilides, dans lesquels nous avons pu l’observer. La coexistence de plusieurs formes de l'ouverture, que nous admettons dans divers genres, montre que nous n’attribuons pas à la diversité de ses apparences une valeur générique. Cependant, chacune d'elles pourrait servir à établir des groupes d'espèces, dans chaque genre. Nous avons déjà distingué et nommé ces groupes, parmi les Phragmoceras et les Gomphoceras, dans nos tableaux de classifi- cation, publiés en 1867. (Texte, 1°" partie, p. 203 et 265.) Il est important de remarquer, que, dans les genres dont les espèces présentent diverses formes de l'ouverture, les formes simples et les formes composées ne sont jamais associées. En d’autres termes, parmi les espèces congénères, les seules variations observées s'étendent uniquement à des formes simples, et dans le cas contraire, à des formes composées de l'ouverture, sans aucun mélange de ces deux types. Nous présentons, dans le tableau suivant, la classification des formes de l'ouverture, que nous allons décrire, pour chacun des deux types principaux, en indiquant dans la dernière colonne quelques espèces typiques pour chacune de ces formes. Nous ferons remarquer, que la plupart des espèces citées appartiennent à la Bohême et sont figurées sur les planches des 4 séries publiées. Les espèces étrangères se trouvent, au contraire, sur les planches supplémentaires, qui sont adjointes à la présente publication: PI. 475-—476—477—478. 15 114 OUVERTURE DE LA COQUILLE II. Classification des formes de l'ouverture, dans les Céphalopodes paléozoiques. £ mn NB. Presque toutes les espèces typiques, citées sur la colonne (7) È £ à droite, sont figurées sur les PI. 475—476—477—478 de A Espèces typiques à notre Supplément. a Ê = ê (1) | (2) | (3) | (4) | (5) (6) (7) (8) Ouverture Oxth. pelagium . . . . .. . . Barr. | 475 { { { horizontale O. HOenES Nr Barr. | 333 SR L Ce CTI LS 1 |. Cyrt. nESCUME- Sd - He --e Barr. | 475 cl FRE | Fe PSC NT Ne ee Barr. | 475 Da CE ‘ure a AC N A à 2 Bords de l’orifice ecnancr Bathm. complexum . A2) 20 . Barr. | 245 avec ou sans 4 Ouverture | o |{Orth. convolvulus . : . +. -. Barr. | 475 À | dilatée [] 2 — [\Naut. Seebachianus. . . . . Geinitz. | 475 échancrure Orth. COIUMEllE NE ESF EATE"N Barr. | 475 Ouverture 7} a |JCyrt. heteroclytum . . . . . , . Barr. | 475 Ë : b] : | DéréCie NN MED ONE TE (rochtancla ass MNT :.,1: Barr. | 475 Cyrt. CiebOR REC Te . Barr. | 475 | SA ES 3 Orth. fasCiOlAtum Barr. | 475 Ouverture | { Ouverture très inclinée ; large échan- | 4 |JGyxt. semitectum. . : . . - . . Barr. | 475 = | CUVE RE NUE RO ET RTE ES af Troch. aequistriatum . . . . . . Barr. | 475 simple Orif | Discoc. (Clym.) antiquissimum . Eichw. | 475 Drince à 4 secs Orth. dulce TEE AE . . Barr. | 475 semblable unique | A | 1 seule | RE de Pr TA Le Barr. | 475 x 4: 10r1Z0ntale A FEI PR F Naut. ÉYLANTURE NE Re Barr. | 476 à la section ou peu | Re Rd j RATE 9 MGyroc annulatum : . :. . .. Barr, | 476 ee a redauite Discoc. (Lit) angulatum . . . . Saem. | 476 transverse Bords de l’orifice | inclinée fe par 2026 Me MEL Ye Barr. | 476 échancrés | ® \ 1 ventrale | @ |fOrth. compulsum. . . . . . . . Barr. | 476 échancrures ff 1 dorsale f * - [\Cyrt. Beraunense . . . . . . . Barr. | 476 2 échancrures ra LANDE 7 | Orth. robustulum. . . . . . . . Barr. | 476 0. Gruenewaldti ... . . . . . Barr. | 476 Discoc. (Lit.) Lynnense, , . Kjérulf. | 476 \ 1 ventrale } g [JGyroc alatum: : :° Barr. | 476 ne jo Tatérales PAGE M | À EE ee Me Naut. DHPMICUS ER SN Barr. TOC TE RUN EE RENTE Barr, 44 Bords Re u is see + à à à + « | 9 | Naut (Discit) bisuleatus . . . M'Coy. | 477 gés vers Pavan de Orifice À bord dorsal prolongé et | fHercoc. mirum Barr. | 477 e siti LOGS ee ossde PU ES ML Ph ee : [° unique \ inféchi vers Pintérieur # Formes de’transition . : VGlossoc. gracile : . . . . . - . . Barr. | 477 2 orifices À} {Gomph. semiclausum . + . . . . . Barr. | 477 indiqués sans | 2 Fe nee SERRE Sos 2. G MAI dE US 11 G. Apioe.) 01-770: ME Saem. ligne _de G. MUNIA ER RER EN DOME) INC UT Jonction Phragm. praematurum. : . . . . . Bill. | 477 ligne de ne ANNE Eur PONTS Montfort. | 477 Vars orifice | jonction : 3 PHRASE MEN ESC Barr, | 477 Jar sement J courte No DPRSRIZIN EEE Ut Barr. | 477 2 Ouverture ouvert, ligne de | HS Braqderiphe see Reine Barr. | 477 à non lobé jonction 4 NÉE NN EVE Barr. | 477 composee longue et IMPENAIP EAN EE Barr. | 477 Ophid. (Lit.) Nakholmense . . . Kjérulf. | 477 ou ] Bord dorsal et { | [0 SMNEr SENS UEIC NE REE Barr. | 478 r j 2 110. Ne vale 6 VOTE UE Barr. | 478 contractee | Deux bords latéraux } DIODES PAS NE Barr. | 478 De « prolongés et 9 orifices æ ee L: ÉRIC ENTER 0 Barr. | 478 OùS blable orifices | : Gomph. Bohemicum . . . . . . Barr. | 478 non semblable infléchis vers distincts IG. teen SUN De Barr. | 478 S ( as À à la section Pintérieur avec ligne G. eylindricum . . . .. . . Barr. | 478 o £ 3 3 lobes. Gal sta 6 transverse de jonction er and orifice | 3 lobe ANG: staurostoma . . . . . - . Barr. | 478 ré Phragm. Lovéni. . . no. Barr |ILIS resserré et fE hragm, Lovéni B T À 4 lobes. fai LIMOUSIN EE . Barr. | 478 lobé éco Deshayosis Me 02000 0 Barr, | 478 5 lobes. SANG: RUN PARDON T SSI OUR Barr. | 478 a |fG. nollens 1,100. Barr 1|l478 6 lobes . 9 \Phragm. Panderi - . . . . 1. . . Barr. |f478 7 lobes: | 10 | Gomph. septoris . . . . . . . . . Hall. | 478 8 lobes . 11 Phragm. callistoma . . . . . . . . Barr. | 478 DANS LES NAUTILIDES PALÉOZOIQUES. 115 III. Revue des formes de l'ouverture simple de la coquille, dans les Nautilides. 1** Forme de l'ouverture simple. Ouverture normale, horizontale, on peu inclinée, sans échancrure. On conçoit, que l'ouverture offre le plus grand degré de simplicité dans un Orthocère, dont la coquille figure un cône droit et régulier, lorsque les bords de l’orifice sont placés dans un plan per- pendiculaire à l’axe de la grande chambre. Dans ce cas, la ressemblance entre l’ouverture et la sec- tion transverse de la coquille est évidente. Nous citerons comme exemple Orth. pelagium, figuré sur notre PI. 371. Nous avons aussi indiqué dans le tableau de classification, qui précède, comme espèce typique de cette 1°° forme, Orth. Hoernesi, PI. 333. Nous choisissons cette espèce, parceque la forme de la coquille, qui paraît droite dans la partie supérieure, est notablement arquée, si on la considère dans toute sa longueur. Cette circonstance nous prépare à reconnaître l'existence de la conformation la plus simple de l’ouverture dans d’autres types génériques, quelle que soit la forme arquée ou même enroulée de la coquille. Le tableau, qui suit, présente aux lecteurs une série d'exemples de la forme la plus simple de l’ouverture, que nous avons observée dans 4 genres ou sous-genres de la famille des Nautilides. Mais nous ne croyons pas nécessaire d’énumérer toutes les espèces de chaque type. Orthoceras. Breyn. Ornements transverses ou test lisse. Onhalpha. 2. PI. 279. | Orth. Eichwaldi . . . . PI. 335. | Orth. puteolus. . . . . PI. 328. (1 TE RIRE PIS450 NO MPAHOENNESIRERME SE RPIE35 5 OMS Saturn Er PI. 264. O. araneosum . . . PI. 337. | O. interferens . . . PI. 424. | O. Schloenbachi . :. PI. 420. Oassectaton. 0.0. Pl 453 O0 MM passen MN PI 3324 | O0 semi-laeve 0." -"P1N 9280; OP décurtatum PL 193.0. pelagium, - . . PL371. | O. senle ./. - PL 334 OA TISILUS Ne N Pl/"491: | OMÉpoclame se SP I87 O0 Sera EAP 267: RATE pArES Re El 0262010 ME praievalens EM PI AO OA TIphyS re Pl H317: Ornements longitudinaux. Orth. Billingsi. . . . . Pl. 446. | Orth. pellucidum . . . PI. 460. | Orth. spectandum . . . PI. 266. O Bonne Pl 25e NO Eprinceps een 1PI2966: Cyrtoceras. Goldfuss. Cyrt. hebes SÉMÉEUT PI. 429. | Cyrt. limosum . . . . PI. 156. | Cyrt. nesciam. . . . . PI. 143. Trochoceras. Barr. — Hall. Troch. aequale . . . . . PI20%/RTroch mnus MU PlH0 0 /F#Erochepriscum eee Pelle: T. SIMDIEX EE PU PI 19; Bathmoceras. Barr. Bathm. complexum . . PI. 245. | Bathm. praeposterum . PI. 246. Ascoceras. Barr. — Aphragmites. Barr. A peu près toutes les espèces connues. 15 116 OUVERTURE DE LA COQUILLE Nous ferons remarquer, que les exemples cités ont été choisis parmi les espèces, dont l’ouver- ture semble, au premier coup d'oeil, placée dans un plan exactement normal à l'axe. Mais, comme dans la nature les apparences typiques, que nous cherchons à distinguer pour mieux fixer les idées, sont souvent liées entre elles par d’autres apparences un peu différentes ou intermédiaires, nous con- statons, que nous connaissons un assez grand nombre d’Orthocères, dans lesquels l’orifice ne diffère de notre première forme typique que par une légère inclinaison du plan qui renferme ses bords. Nous citerons comme exemples: Orth. praeses . . . . . PI. 389. | Orth. probum . . . . . PI. 449. Dans Orth. valens, PI. 335, certains exemplaires, principalement parmi les jeunes, montrent une ouverture horizontale, tandisque ses ‘bords sont un peu inclinés dans plusieurs adultes. Nous allons mentionner tout à l’heure une autre forme de l'ouverture simple, fondée principalement sur l’inclinaison très prononcée de ses bords, par rapport à l’axe de la grande chambre. Mais, cette x inclinaison nous semble se rattacher à un autre caractère, que nous indiquerons. Le genre Nautilus nous semble aussi présenter des espèces, dans lesquelles nous ne reconnaissons la trace d’aucune échancrure, ni sur les faces latérales, ni sur le côté convexe ou ventral. Cette ab- sence des échancrures nous semble indiquée par le cours des ornements, principalement dans les es- pèces fortement caractérisées par des stries, des filets saillants, ou des rangées de tubercules, dans le sens longitudinal et qui prédominent sur la surface, tandisque les ornements transverses sont très subor- donnés ou n’existent pas. Nous citerons comme exemple Naut. gemmatus Mojs. (Gebirge um Hallstatt, PI. 3, 1873.) Cependant, nous devons faire remarquer, que les bords de l'ouverture n'existent pas dans le spécimen figuré et ne sont pas mentionnés dans le texte. On connaît dans les terrains mésozoïques de nombreuses espèces offrant une ornementation ana- logue. Mais, nous n'avons pas en ce moment sous les yeux les documents nécessaires pour constater, quelles sont celles qui présentent dans les bords de leur ouverture une conformation semblable à celle des espèces, que nous venons d’énumérer pour divers autres genres de la même famille. 2% Forme de l'ouverture simple. Ouverture dilatée sans échancrure, Cette seconde forme contraste avec la précédente, parcequ’elle doit son origine à une dilatation graduelle, mais anomale, de ses axes, suivant une proportion croissante, qui dépasse celle de la surface conique de la coquille. Il résulte de cette dilatation, que la grande chambre paraît évasée vers l'ouverture. Nous rencontrons rarement des Nautilides présentant cette conformation. Nous ne pouvons même en citer en Bohême qu’un exemple prononcé, que montre Oyth. convolvulus, PI. 427, fig. 1. Dans Orth. aperiens, PI. 344, nous reconnaissons aussi une tendance vers la même conformation. Cependant, elle n’est pas aussi distincte que dans l’autre espèce signalée. Nous citerons comme espèce typique pour cette forme de l'ouverture, Naut. Seebachianus Geinitz. (Voir ci-dessus la notice 1861.) Ce Céphalopode se trouve parmi les formes très peu nombreuses des Nautilides, qui caractérisent le terrain permien ou Dyas. Suivant la description de M.’le Prof. Geinitz, l'apparence de ce Nautile peut être comparée à celle de divers Bellérophons paléozoiques, dont le dernier tour se dilate d’une manière disproportionnée, par rapport au volume des tours intérieurs de la spire. Belleroph. dilatatus Sow. (Siluria. PI. 25, fig. 5) est cité par le savant auteur, comme présentant une apparence compa- rable à celle de Naut. Seebachianus, dans la région de l'ouverture. Nous remarquons, qu’il existe une faible échancrure au milieu du bord convexe, mais elle ne coustitue pas un caractère inhérent à la dilatation qui nous occupe. DANS LES NAUTILIDES PALÉOZOIQUES. 117 3°* Forme de l'ouverture simple. Ouverture retrécie avec ou sans échancrare. Cette troisième forme ne s'éloigne de la première que par les proportions de ses axes. Au lieu de représenter le maximum des diamètres dans la grande chambre, suivant la loi naturelle de l’accrois- sement de la coquille, ces axes sont réduits au dessous des dimensions qu'offre la base de la grande loge. Il en résulte une apparence particulière, que nous avons déjà mentionnée ci-dessus dans nos études sur l'angle apicial et sur la grande chambre. L’angle apicial se trouve renversé et la chambre d'habitation montre un retrécissement graduel vers l’ouverture. L'orifice, malgré cette réduction, reste semblable à la section transverse. Nous faisons abstraction, dans ce cas, de l’inclinaison plus ou moins sensible que présente le plan renfermant ses bords, afin de ne pas trop multiplier les formes typiques, qui méritent l'attention. Nous énumérons dans le tableau suivant toutes les espèces de Nautilides, dans lesquelles nous avons reconnu le retrécissement successif de la grande chambre, aboutissant à une ouverture réduite. Cette apparence n'existe que dans 3 genres: Orthoceras — Cyrtoceras — Trochoceras, qui ont fourni ensemble 32 espèces offrant cette conformation. Nautilides, dont la coquille offre une ouverture simple et réduite dans ses dimensions, sans échancrure sur ses bords. Orthoceras. Breyn. Orth. columella, Barr. PI. 346. Orth. refragans, Barr.. . PI.441. | Orth. crebescens, Hall. . . 1868. ©. truncatum, Barr. PI. 341-343. | 0. anellum, Conr. Meek et Worthen. 1868. | O. fusiforme, Hall. . . 1847. O. Hisingeri, Boll. PI. 441. 0. clathrato-annulatum, Roem. 1861. Cyrtoceras. Goldfuss. Cyrt. Alinae, Barr. PI. 135. | Cyrt. latissimum, Barr. PI. 473. Suppl‘. | Cyrt. sacculum, Meek et Worthen. 1868. C. cycloideum, Barr. PI. 141. | C. lumbosum, Barr. PI. 464. Suppl’, | C. (Gomph.) rex Pacht. 1858. C. cyclostomum, Barr. PI. 154. | C. malefidum, Barr. PI. 90. C. (Phragm.) Brateri, Münst. 1840. C. discoideum, Barr. PI. 135. | C. rebelle, Barr. PI. 164. C. (Phragm.) subpyriforme, Geinitz. 1853. C. extenuatum, Barr. PI. 137. | C. recurvum, Barr. PI. 126. C. (Streptoc.) Janus, Bill. 1866 C. heteroclytum, Barr. PI. 115. | C. reduotum, Barr. PI. 472. Suppl. | C. (Streptoc.) heros, Bill. Z C. Icarus, Barr. PI. 143. | C. exiguum, Billings. 1868. Trochoceras. Barr. — Hall. Trochoc. clava, Barr. . . PL. 19. | Trochoc. aequale . . . . PI. 20. Les espèces à ouverture réduite, dont les bords présentent une échancrure, sont les 2 suivantes: CyrtaGiebel Barr 20 P10123"00| M Cyrt-rorcas Hall MM 1868; En décrivant les formes de l'ouverture composée, nous aurons occasion de faire remarquer l'analogie qui existe entre certaines d’entre elles et l’apparence de la forme réduite de l’ouverture simple. Mais, nous devons dès ce moment prévenir les savans, que la figure 6 de Cyrt. discoideum PI. 135 est inexacte, en ce qu’elle ferait supposer, que les bords de l’ouverture sont un peu reployés vers l’intérieur. Cette apparence n’existe pas dans la nature. Seulement, les diamètres de la grande chambre diminuent graduellement vers l’orifice, comme dans les autres espèces citées dans le tableau qui précède et plus particulièrement comme dans Cyrt. Alinae figuré sur la même PI. 135. Ces espèces ne peuvent pas être considérées comme constituant une transition entre les formes simples et les formes composées de l'ouverture. 118 OUVERTURE DE LA COQUILLE 4% Forme de l'ouverture simple. Ouverture très inclinée; large échancrure, La quatrième forme de l’ouverture simple est déterminée par l’inclinaison plus ou moins prononcée de ses bords, par rapport à la direction horizontale, qui caractérise la première forme. Il résulte de cette inclinaison, que le contour de l’ouverture, au lieu d’être exactement semblable à la section transverse, en diffère plus ou moins par l'augmentation de la longueur de l’un de ses axes. Ainsi, dans une coquille régulièrement conique, à section circulaire, l’ouverture supposée hori- zontale représenterait un cercle. Mais, si le plan de l’ouverture s'incline, le contour de l’orifice devient une ellipse, dont le grand axe s’allonge plus ou moins, suivant le degré de l’inclinaison. Ce cas est l'un de ceux auxquels nous avons fait allusion ci-dessus et dans lesquels la forme absolue de l’ouverture n’est pas strictement semblable à la section transverse de la coquille. Cependant, nous la considérons comme simple, parceque la projection de ses bords sur un plan normal à l’axe est semblable à cette section et surtout parceque les bords de l’orifice ne sont point reployés vers l’intérieur. Nous avons déjà mentionné ci-dessus diverses espèces, dans lesquelles l’inclinaison de l’ouver- ture est faible et produit par conséquent une forme peu différente de la forme normale horizontale. Il existe même des espèces comme Orth. valens, PI. 335, dans lesquelles on voit l’orifice, initialement horizontal durant le jeune âge, et ensuite notablement incliné durant l’âge adulte. Ces observations nous induisent à conclure, que l’inclinaison de l’orifice et la forme plus ou moins elliptique qui en résulte, ne constituent pas des caractères spécifiques d’une grande valeur. Cepen- dant, il existe des espèces assez nombreuses, dans lesquelles ce caractère doit être considéré comme plus important. Ce sont celles dans lesquelles l’inclinaison prend une plus grande intensité. Nous citerons comme exemples, Orth. fasciolatum, PI. 319 et Orth. placidum, PI. 298, dont l'ouverture est inclinée à peu près à 45°, sauf quelques variations individuelles. On voit que, dans ces 2 espèces, les ornements du test, qui constituent un des caractères prédominants, dérivent leur inclinaison de celle des bords de l’orifice. Il en est de même dans une nombreuse série d'Orthocères, dont les orne- ments sont en écharpe et figurent l’imbrication, tantôt directe, tantôt indirecte. . Ils occupent princi- palement nos PI. 292—320. Il faut remarquer cependant, que l’inclinaison prononcée des bords de l'ouverture n’est pas en connexion absolue avec l'existence des ornements, que nous venons de signaler. Ainsi, Orth. culter, PI. 347, dont la surface paraît lisse dans la plupart des spécimens, présente cependant un orifice avec une inclinaison, qui peut atteindre le maximum de 45°. Nous observons aussi, dans certains Cas, une différence notable dans l’intensité de l’inclinaison, entre les ornements et les bords de l’orifice. Dans tous les cas, nous constatons comme un fait, qui nous semble général, que l’ouverture in- clinée ne se rencontre pas dans les Orthocères, dont les ornements sont horizontaux. L’échancrure plus ou moins prononcée, qui résulte de l’inclinaison des bords de l’orifice, nous semble correspondre à la position du tube éjecteur du mollusque. Elle indiquerait donc le bord ventral, qui serait en même temps déterminé par le large sinus, que font les ornements, au droit du même côté. | Ce n’est pas ici le lieu d'indiquer les relations qui existent entre ces 2 apparences et le siphon, mais nous reviendrons sur ce sujet, après avoir exposé nos observations sur les ornements, dans l’un des chapitres qui suivent. Nous allons énumérer les principales espèces de Nautilides, dans lesquelles nous observons une ouverture notablement inclinée. Mais, ce sont seulement des exemples choisis dans les différents genres de cette famille. DANS LES NAUTILIDES PALÉOZOIQUES. 119 Orthoceras. Breyn. Orth. Acis, Barr. . PI. 328. | Orth. fasciolatum, Barr. PI. 319. | Orth. pleurotomum, Barr. PI. 296. O. aequabile, Barr. . PI. 366. | O. interstriatum, Barr. PI. 398. | O. polygaster, Barr. PI. 346. O. bifrons, Barr. . PL 367. | O. inuber, Barr. PI. 389. | O. siliqua, Barr. PI. 401. O. caduceus, Barr. . PI. 297. | O. Janus, Barr. PI. 225. | O. Simoïs, Barr. PI. 305. O. captor, Barr. . PI. 365. | O. Murchisoni, Barr. PI. 320. | O. teres, Barr. PI. 299. O. culter, Barr Pl/347. 10" °mus, Barr. PI. 305. | O. venustulum, Barr. PI. 286. O. disjunctum, Barr. . PI. 345. | O. pastinaca, Barr. PI 330. | O vividum, Barr. PI. 455. O. Endymion, Barr.. PI. 297. | O. placidum, Barr. PI. 298. Cyrtoceras. Goldfuss. Cyrt. fragile, Barr.. . PI. 168. | Cyrt. nitidum, Barr. . . PI 198. | Cyrt. semitectum, Barr. . PI. 198. C. inflectens, Barr.. . PI. 240. | C. parvulum, Barr. . . PL. 177. | C. tumefactum, Barr. . PL. 168. Trochoceras. Barr. — Hall. Troch. Sandbergeri, Barr. PI. 29. | Troch. incipiens, Barr. . PI. 433. [ne trochoïides, Barr. PI. 29. (Espèce de Terre-Neuve.) Troch. aequistriatum, Barr. PI. 29. Le pulchrum, Barr. PI. 28. Discoceras. Barr. Discoc. (Clym.) antiquissimum, Eichw. sp. . . . . . . . . 1 1842; 5° Forme de l'ouverture simple. Ouverture horizontale ou peu inclinée; une seule échancrure réduite. Cette forme nous paraît caractérisée par une échancrure spéciale au bord de l'ouverture. Nous nommons cette échancrure spéciale, parcequ’elle est indépendante de l’inclinaison du plan de l’orifice et qu'elle se rencontre dans le cas où ce plan est horizontal ou peu incliné. D’après cette circonstance, on peut distinguer les espèces, qui offrent cette 5è"e forme de celles que nous venons d'énumérer comme présentant la 4% forme, résultant d’une forte inclinaison de l’orifice. D'ailleurs, les espèces de ces 2 catégories, quoique voisines, contrastent au premier coup d'oeil par l’apparence de leurs ornements. En effet, dans les Nautilides dont l'ouverture est très inclinée, le sinus des stries, correspondant à l’échancrure très large des bords de l’orifice, occupe l’une des faces de la coquille et il paraît très aplati, lorsque la section transverse est circulaire. Son amplitude est plus restreinte, lorsque la section est elliptique, si le bord ventral correspond à l’un des petits côtés de l’ellipse. Dans tous les cas, ce sinus est toujours arrondi. Au contraire, dans les Nautilides, dont l’ouverture présente la cinquième forme, qui nous occupe, quelle que soit la section transverse de la coquille, l’échancrure du bord ventral étant très réduite dans sa largeur, le sinus des ornements, qui en dérive, se distingue par une semblable réduction. Cepen- dant, il reste au moins aussi distinct que dans la forme précédente, parceque les ornements étant à peu près horizontaux, il interrompt leur cours d’une manière relativement brusque et qui frappe les yeux _ de l’observateur. La figure de ce sinus est aussi généralement moins arrondie que dans le cas précé- dent et fréquemment elle tend à décrire un chevron, qui s’ouvre vers le haut. Nous citerons comme exemples : CHRIS ET EPL LSO NCyrt aduncum/s. CA MAPI 181 Nous allons énumérer les espèces qui peuvent être citées comme exemples de cette cinquième forme, que nous reconnaissons dans 6 genres. 120 OUVERTURE DE LA COQUILLE 1. Dans le genre Orthoceras, nous ne citons que 11 espèces, parceque, malgré le grand nombre des formes de ce genre, dont l'ouverture est conservée, il est très rare d'observer sur ses bords une échancrure réduite et distincte. Comme un sinus analogue ne se manifeste pas plus souvent dans les ornements, nous devons supposer, que l’échancrure spéciale, qui nous occupe, n’existait que dans des cas très rares, comme ceux que nous donnons pour exemples. Orth. ambifarium . . . PI. 308. | Orth. minoratum . . . Pl. 191. | Orth. Sternbergi. . . PI. 189. O. annulatum. . . . PL 290. | O. mundum . . . . PL. 186. | ©. subrobustum . . PI. 188. O: Uelectume. .(- =. PL 260) OF Neptunicum ."#/P1 272: "0 Tetineuse Vie PEM192; OMAN SN ENCMAGRENER O'oMtransiense ee Fer 0n102921 Parmi les 11 espèces citées, il y en a 2, qui donnent lieu à une observation particulière. Orth. electum ne nous montre l’échancrure que dans un seul de nos spécimens. Cette apparence doit être remarquée, parceque cette espèce appartient au groupe caractérisé par des ornements longi- tudinaux prédominants. Or, nous avons rarement observé sur les autres formes de ce groupe, soit une échancrure quelconque au bord de l’ouverture, soit un sinus correspondant sur les ornements transverses, qui sont habituellement très subordonnés. Nous citerons seulement les espècès suivantes, qui montrent une large échancrure, résultant d’une inclinaison peu prononcée du bord de l’orifice. Orth. Bacchus ©. . . . PL 271. | Orth. pectinatum . . . PL. 261. | Orth. Sinon. . . . . . PI. 263. Dans Orth. Halli, PI. 303, on voit une échancrure prononcée au bord de l'orifice. Mais, sa position est anomale, en ce qu’elle est placée sur l’une des faces latérales. Voir la description de cette espèce p. 582, Texte, 3ème partie. 2. Dans le genre Cyrtoceras, dont la plupart des espèces possédent une ouverture placée dans un plan normal à l’axe, nous observons presque constamment un sinus spécial ou réduit, qui est en conjonction avec le siphon. Ainsi, sous ce rapport, le genre Cyréoceras contraste avec Oréhoceras. Nous citerons seulement quelques exemples, choisis parmi les Cyrtocères exogastriques et endogastriques, dont les uns sont longicones et les autres brévicones. Formes exogastriques. Cyrt. acinaces. . . . . PIS A NCyet IIS EEE CL UASAltE TIRER PI. 149. CACOorDulaAtUME EPP ME CEMOr ONE PEER PIMAOM ICS ociale EEE SETAIOS: CAmperale nt. PIN RC pattlumeR A PI A126. FC PTRELIdiS 0 TPE Formes endogastriques. Cyrt aduncum :./:""YPI/181."Cyrt. hybrida 2:10 Pl. 177. |Cyrtisecans "9" VPL 181 CAT EXT ER ANENENT PM 2 ICMindomitun eu SPIM62 8 AC MNSpECIOSuME. 0 PI eMTOS CPAM EE NP ISO MCE O pile MARNE OPEN 2 CAMES ESS PRE SENERE PNPIEALTITÉ Dans quelques espèces, le sinus des ornements étant très marqué, indique que, durant la croissance du mollusque, il a existé une échancrure visible sur le bord de l’ouverture. Mais, dans quelques exem- plaires qui paraissent adultes, la trace de cette échancrure devient invisible. Nous citerons comme exemples: Cyritaequale Pr" T08 Cyr EmIles SENS PLATO Cyr tar dune SEP MG: Dans Cyrt. ambiguum, PI. 203, nous trouvons des spécimens qui offrent un sinus distinct au droit du siphon, tandisque dans d’autres la trace de ce sinus disparaît, l'apparence des ornements restant la même. Nous devons conclure de cette observation, que les bords de l’orifice ont présenté une échancrure dans les premiers individus, tandisqu’il n’en existait aucune dans les derniers. 3. Dans le genre Nautilus, certaines espèces ne présentent qu’une seule échancrure sur le bord de l’'orifice. Elle est située au droit du côté ventral ou convexe. Nous citerons comme exemples les formes suivantes : DANS LES NAUTILIDES PALÉOZOIQUES. 121 Espèces siluriennes. ! Nr. 3: Carbon. — Nr.{—5: Permiennes. | Espèces du Trias. 1. Naut. tyrannus, Barr. . PI. 38. | 3. Naut. avonensis, Dawson. 1868. | 6. Naut. Schloenbachi, Mojs. 1873. | | 7.N | | 9, N. Sacheri, Barr. . PI. 39. | 4. N. Freieslebeni, ne brevior, Mojs. 1873. 1850. La même conformation se trouve dans diverses autres espèces, qui caractérisent les formations de tous les âges géologiques et que nous ne pouvons citer ici Mais, on doit remarquer aussi les Nautiles présentant plusieurs échancrures, parmi les espèces que nous énumérons comme exemples de la 6ème forme de l’ouverture, ci-après. 5. N. Bowerbankianus, King. 4. Le genre Gyroceras n'étant jusqu'ici représenté que par un petit nombre d’espèces impar- faitement conservées, nous ne citerons que les 2 suivantes, comme offrant une échancrure ou un sinus correspondant, au droit du côté convexe: Gyroc annual AE Gyroc tente dE RME TPIELT 5. Le sous-genre Discoceras présente jusqu’à ce jour une seule espèce, qui pourraît être rangée parmi celles qui nous occupent. C’est Disc. (Lit.) angulatum Saem., cité ci-dessus 1852. Les figures de ce fossile montrent, en effet, un sinus très profond au droit du côté convexe. 6. Parmi les Zrochoceras, nous observons très fréquemment des anneaux ou des stries transverses sur la surface. Dans ce cas, l’inclinaison des ornements par rapport à l’axe de la coquille produit un sinus sur le côté convexe et indique l’existence d'une échancrure correspondante au bord de l’orifice, durant la croissance du mollusque. En effet, les espèces, dont les noms suivent, nous montrent la coexistence de ces 2 apparences: Troch. rapax, Barr. . . . PI. 21. | Troch. Davidsoni, Barr. . PI. 27. | Troch. Desplainense, Hall. . 1868. Au contraire, dans les espèces que nous allons citer, le sinus des ornements est très prononcé, comme dans les précédentes, tandisque les bords de l’orifice ne présentent aucune échancrure: Troch. amicum, Barr. . PI. 15. | Troch. asperum, Barr. . . PI. 16. | Troch. optatum, Barr. . . PI. 23. Troch. mirandum, Barr. . PL. 16. | D’autres espèces paraissent être dans le même cas, bien que leur ouverture soit incomplète. On pourrait croire, que la disparition de l’échancrure, entraînant celle du sinus des ornements, indique l’âge adulte. Cependant, nous ferons remarquer, que les spécimens, fig. 5—6, représentant Troch. optatum, sont de taille très inégale, bien que l’un et l’autre montrent également le contraste que nous venons d'indiquer. Mais, on sait, que la différence de taille existe fréquemment entre des individus du même âge. 6% Forme de l'ouverture simple. Avec 2 échancrures: ventrale et dorsale. Cette conformation paraît rare parmi les Nautilides. Nous ne l’avons rencontrée que dans 2 genres de la Bohême: Orthoceras et Cyrtoceras, dans lesquels nous ne pouvons citer que les espèces suivantes : Orth. compulsum . . . PL. 191. | Cyrt. Beraunense . . . Pl. 183. OMindoulet ee erPl#185 Nous ferons observer que, dans Cyrt. Beraunense, l'échancrure ventrale se montre dans tous les spécimens bien conservés, tandisque l’échancrure dorsale ne parait exister que dans quelques uns et notamment dans ceux des fig. 1 et 6. On peut concevoir, que la même conformation peut se rencontrer dans les Nautiles, qui ont une échancrure sur le bord convexe ou ventral, toutes les fois que, par suite du recouvrement des tours, le bord dorsal ou concave se trouve entamé. 16 122 OUVERTURE DE LA COQUILLE 7% Forme de l'ouverture simple. 2 échancrures latérales. Nous ne pouvons mentionner cette conformation que dans quelques espèces, parmi les Nautilides que nous connaissons. La première appartient à la Bohême et elle a été décrite dans la troisième partie de notre texte, p. 571 — PI. 300, sous le nom de Orth. robustulum. Les figures montrent bien l’apparence. du sinus latéral et celle du bord dorsal fortement relevé. Mais, sur la fig. 25, le bord ventral ne présente pas toute sa saillie naturelle, au dessus des 2 échancrures adjacentes. La seconde espèce appartient -au genre Cyrtoceras et à la section des brévicones. Elle a été décrite et figurée sous le nom de Cyrt. curtum par M. M. Meek et Worthen, dans l'ouvrage cité ci-dessus, 1866, p. 388, PI. 30. Les figures nous montrent distinctement un sinus sur chaque face latérale, tandisque les stries offrent une convexité assez marquée au droit du bord convexe, dont le siphon ne paraît éloigné que de la moitié du rayon. Cette circonstance contribue à confirmer la conformation exceptionnelle, que nous admettons dans cette espèce, car, s’il existait un troisième sinus. ou une troisième échancrure, on devrait les trouver sur le bord convexe le plus rapproché du siphon. Deux espèces du Trias des environs de Hallstatt, Naut. galeatus, Mojs. et Naut. Suessi, Mojs., présentent dans les ornements un sinus très prononcé sur chaque face latérale, tandisque les stries semblent passer horizontalement sur le côté convexe. (Gebirge um Hallstatt, PI. 13, Voir ci-dessus. 1873.) Nous remarquons aussi, que, dans Naut. galeatus, les sinus latéraux des ornements semblent n'être bien prononcés que durant le jeune âge. 8° Forme de l'ouverture simple. 3 échancrures: 1 ventrale, 2 latérales. Nous reconnaissons dans plusieurs genres l’existence de 3 échancrures sur le bord de l’ouverture simple. Cependant, les espèces, qui nous permettent de les observer, sont relativement très rares. 1. Parmi les Orthocères de la Bohême, nous ne pouvons citer que les espèces suivantes : Orth. curtum . . . . . PL 306. | Orth. nitescens . . . . PI. 422. |-Orth. timidum. . . . . PL 315. O1 Gruenewaldti . . « PI. 315: | O: taeniale . ... . . Pl 314 Les exemplaires, que nous observons, présentent les uns leur ouverture avec les 3 échancrures distinctes et les autres le test de la grande chambre, dont les stries montrent clairement les 3 sinus correspondants, savoir: 1 sinus sur le côté ventral et 1 autre sinus sur chacune des faces latérales. Nous remarquons cependant, que ces 3 sinus, quoique distincts, ne sont pas très profonds. 2. Parmi les espèces jusqu'ici très peu nombreuses du sous-genre Discoceras, nous devons faire remarquer Disc. (Lit.) Lynnensis, figuré par M. le Prof. Kjérulf, en 1865. Le spécimen typique présente 3 échancrures très prononcées. La plus profonde correspond au côté ventral ou convexe de la coquille, et les 2 autres aux 2 faces latérales. Voir ci-dessus la notice sur l'ouvrage cité, dans l'aperçu historique. 3. Le genre Gyroceras, dont nous ne connaissons que 8 espèces en Bohême, nous fournit cepen- dant l’occasion d'observer 3 sinus sur le bord de l’ouverture de l’ane d'elles, savoir Gyroc. alatum, PI. 44. Les figures de la planche citée montrent distinctement ces 3 sinus, correspondant l’un au côté convexe ou ventral et les 2 autres aux faces latérales. En outre, nous reconnaissons quelquefois un quatrième sinus aplati, sur le côté concave ou dorsal. Ce dernier se voit très bien DANS LES NAUTILIDES PALÉOZOIQUES. 123 sur la fig. 12, qui montre en même temps la tendance de ce côté à offrir une rainure large et médiane, qui rappelle l’impression résultant du recouvrement des tours. Nous avons déjà signalé ci-dessus (p. 121) l'existence d’une échancrure analogue sur le côté concave ou dorsal de diverses espèces du genre Nautilus. Nous ne croyons pas cependant devoir considérer cette apparence comme indiquant une forme particulière de l'ouverture à ajouter à celles, que nous distinguons dans l'ouverture simple. 4. Parmi les Nautiles siluriens de la Bohême, les jeunes exemplaires de Naut. Bohemicus, figurés sur la PI. 32, nous montrent constamment une échancrure profonde au droit du côté convexe ou ventral. En outre, plusieurs de ces spécimens nous permettent d'observer au droit des faces latérales une autre échancrure relativement large et très aplatie, dont le contour est reproduit par les stries qui ornent les mêmes faces. Mais, cette échancrure latérale et le sinus correspondant s’effacent peu à peu, durant la croissance et nous n’en trouvons plus aucune trace sur la grande chambre des individus d'âge moyen, figurés sur notre PI. 33. Plusieurs des Nautiles carbonifères, figurés par M. le Prof. de Koninck, dans son grand ouvrage sur la Belgique, dont les notices se trouvent ci dessus, 1844—1851, permettent d'observer 3 échancrures semblables, soit directement sur les bords de l’orifice, dans les spécimens les mieux conservés, soit in- directement d’après les 3 sinus correspondants des stries. Nous citerons les 3 espèces suivantes: Naut. Leveillanus, Konck. PI. 49. | Naut. subsulcatus, Phill. . PI. 49. | Naut. Omalianus, Konck. PI. 60. Suppl'. Parmi les nombreux Nautiles du Trias, décrits et figurés en 1873 par M. le Doct. Edmund v. Mojsisovics, (voir ci-dessus notre aperçu historique (p. 108), nous remarquons Naut. Quenstedti, Hauer, dont les ornements montrent un sinus profond au droit du côté convexe ou ventral et un autre sinus distinct, quoique moins prononcé, sur chacune des faces latérales. Nous ne pouvons citer ici les autres espèces des terrains secondaires et tertiaires, qui offrent également la trace de 3 échancrures sur les bords de leur orifice. Mais, nous devons faire remarquer que, dans Naut. Pompilius, on peut distinguer les mêmes apparences, soit sur le côté convexe, soit sur les 2 faces latérales, bien qu’elles soient relativement peu prononcées. 5. Parmi les Trochoceras de la Bohême, une seule espèce, Troch. flezum, PI. 44, quoique repré- sentée par un spécimen incomplet, nous montre distinctement la trace de 3 échancrures au bord de l'ouverture, placées comme celles que nous venons de signaler dans les genres précédents. Cette trace se maintient sur le moule interne, en indiquant que les ornements de cette espèce devaient être très prononcés, comme dans Gyroc. alatum, figuré sur la même planche. 9° Forme de l'ouverture simple. Bords latéraux prolongés vers l’avant, La conformation particulière, que nous voulons indiquer, est relativement très rare parmi les Nautilides. Elle ne se montre bien prononcée que dans les Nautiles, dont les noms suivent et qui appartiennent aux faunes carbonifères. Naut. globatus, Sow. Naut. (Discites) bisulcatus, M'Coy. Naut. (Temnocheilus) pinguis, M’Coy. Les figures de Naut. globatus, données par Sowerby dans la Mineral Conchol, PI. 481, nous montrent seulement une profonde échancrure au droit du côté convexe ou ventral. Mais, le bord latéral, fortement arrondi, ne présente pas cependant un prolongement vers l'avant, comme nous le voyons indiqué dans la figure de la même espèce, donnée par M. le Prof. de Koninck, P/. 47, fig. 11, dans son grand ouvrage cité dans notre aperçu historique, 1844. Ainsi, c’est le Nautile belge, que nous considérons comme représentant la conformation qui nous occupe. Elle a été bien remarquée 16* 124 OUVERTURE DE LA COQUILLE par M. de Koninck, car il constate dans son texte (p. 554), ,que les bords latéraux de la bouche présentent 2 appendices prolongés et assez anguleux et que son bord convexe est largement et assez profondément échancré. L’ouverture est transversale et de forme semi-lunaire.* Cette conformation, encore plus prononcée, se retrouve dans Naut. (Discites) bisulcatus M'Coy, figuré PI. 4, fig. 14 par M. le Prof. M'Coy dans son ouvrage sur le terrain carbonifère d'Irlande, cité dans notre aperçu historique, 1844. La figure indiquée montre, de chaque côté de l’ouverture, une languette prolongée vers l’avant et isolée entre 2 fortes échancrures des bords de l’orifice, l’une vers le côté convexe et l’autre vers le côté concave. Un autre Nautile, figuré par le même savant sous le nom de Temnocheilus pinguis, PI 4, fig. 12, reproduit une conformation analogue, mais beaucoup moins prononcée. Nous pouvons aussi indiquer en Bohême un Orthocère, qui semble offrir une disposition sem- blable dans les bords latéraux de son ouverture. Nous l'avons figuré sous le nom de Oréh. occludens, PI 320. Cependant, comme nous ne possédons qu’un seul spécimen, dont l’état de conservation peut donner lieu à quelque doute, nous n'insistons pas sur ces apparences, jusqu’à ce qu’elles soient confirmées. Quant aux Nautiles, que nous venons de mentionner, le prolongement de leur bord latéral, vers l'avant, simulant une languette plus ou moins large et plus ou moins isolée, doit nous rappeler l’ex- pansion analogue, qui existe dans les formes de l’ouverture composée. Mais, comme dans ces Nautiles, le bord latéral n'éprouve aucune inflexion vers l’intérieur, l’orifice n’est nullement contracté et nous devons le considérer comme une modification secondaire de l'ouverture simple. Cette conformation peut être cependant regardée comme tendant à établir une transition entre les deux types principaux de l’ouverture. < IV. Revue des formes de l'ouverture composée de la coquille, dans les Nautilides. 1° Forme de l'ouverture composée. Un seul orifice — bord dorsal prolongé et infléchi vers l’intérieur, Nous n’avons reconnu jusqu'ici cette conformation que dans 2 genres, dont l’un, Hercoceras, appartient à la famille des Nautilides et l’autre Glossoceras, à la famille des Ascocératides. Le premier n’est connu qu’en Bohême, tandisque le second, découvert d’abord dans notre bassin, a été aussi retrouvé au Canada, par M. E. Billings. 1. Hercoceras est représenté par une espèce et une variété, qui contrastent avec toutes les autres formes des Nautilides par la position de leur ouverture. Au lieu d'occuper la position habi- tuelle, en s’ouvrant au bout de la grande chambre, elle est rejetée sur le côté convexe de la coquille : par l'extension et la flexion à angle droit du bord concave ou dorsal. Nous avons décrit ces formes dans la première partie de notre texte, p. 153, 1867. Elles sont figurées sur nos PI. 42—43—102—241, sous les noms de Hercoc. mirum et, Var. irregularis- Nous rappelons, que les figures de la PI. 241 exposent les sections longitudinales de divers exemplaires, qui nous ont permis de constater le procédé, par lequel le mollusque peut croître et allonger sa coquille, malgré la présence du diaphragme, qui semble en fermer l'extrémité et s’opposer à toute croissance. Ce procédé très simple consiste dans le rechargement successif du diaphragme terminal sur sa face externe et dans une résorption correspondante sur la paroi interne. Au moyen de cette double opération, répétée d’une manière continue, le mollusque peut con- struire successivement les tours de sa coquille, aussi facilement que Nautilus, avec lequel il offre DANS LES NAUTILIDES PALÉOZOIQUES. 125 d’ailleurs la plus grande ressemblance, dans tous les autres éléments de sa structure. Mais, tandis- que le mollusque des Nautiles peut s'étendre librement dans le prolongement de sa grande chambre, celui des Hercoceras ne peut sortir de cette loge, qu’en reployant son corps à angle droit. Les figures citées montrent, que, dans Hercoceras, l'ouverture est unique. C’est le seul cas, que nous puissions mentionner parmi les formes de l’ouverture composée, dans la famille des Nauti- lides. Nous avons constaté dans diverses circonstances, que cette ouverture présente ordinairement 2 orifices distincts. On reconnaît sur les figures de la PI. 42, que l'ouverture de Hercoc. mirum présente 2 sinus prononcés, ou 2 petits lobes latéraux. On peut les comparer aux échancrures latérales, ‘dont nous avons signalé l'existence dans quelques autres Nautilides, qui ont une ouverture simple et qui pré- sentent la 7ème ou la 8ère forme, décrites ci-dessus. La fig. 1 sur la même PI. 42 montre aussi un sinus prononcé, que décrivent les stries au droit du côté convexe ou ventral. Cette apparence est en parfaite harmonie avec celle qu’on observe sur le même côté, dans presque tous les Nautilides arqués ou enroulés. Elle indique la position du tube éjecteur et le côté ventral du mollusque. - Enfin, le diaphragme ou prolongement du bord dorsal, présente aussi, dans sa partie médiane, une échancrure, plus ou moins prononcée dans nos spécimens. Elle doit donner naissance à un sinus des stries, ou milieu du côté concave de la coquille. Nous avons signalé un sinus analogue sur le côté concave de Gyroc. alatum, cité ci-dessus comme présentant la 8° forme de l’ouverture simple. (p. 122.) D'après ces observations, on voit que, malgré la position bizarre de son ouverture, Hercoceras reste étroitement uni à tous les autres types de la famille des Nautilides. Nous ne connaissons encore dans les contrées étrangères aucune espèce, qui puisse être sûrement associée à notre genre Hercoceras. Mais, nous ferons remarquer, que Naut. subtuberculatus Sandb. (Verst. Nass. PI. 12) offre dans ses apparences une très grande ressemblance avec notre Hercoc. mirum. Nous ne serions donc pas étonné, s’il était un jour constaté, que l’ouverture de cette espèce dévonienne est conformée comme celle du type du genre qui nous occupe. 2. Parmi les Ascocératides, Glossoceras, figuré sur nos PI. 94 et 96, reproduit la conformation de l'ouverture, qui caractérise Hercoceras. En effet, le bord dorsal de la coquille se prolonge par une languette assez large, qui se reploie d’une manière plus ou moins intense vers l’intérieur de la coquille. L’ouverture se trouve ainsi modifiée par une sorte de diaphragme. On ne peut concevoir l'extension du mollusque hors de sa grande chambre, qu’en supposant qu’il se reployait à angle droit, comme dans le genre comparé. Nous ne connaissons jusqu'à présent qu’une seule espèce de ce genre, Gossoc. gracile, PI. 94 et une variété que nous nommons cwrta, figurée sur la PI. 96. Nous les distinguons seulement par la forme générale de la coquille, tandisque l’ouverture conserve la même conformation dans l'une et l’autre. Il est clair, que leur mode de croissance devait être le même que dans ÂHercoceras. La forme du Canada, attribuée à ce genre, n’a pas encore été illustrée par des figures assez complètes pour que nous puissions les comparer à celles des Glossoceras de la Bohême. Nous rappelons, que l’orifice unique, parmi les formes de l'ouverture composée, pourrait être considéré comme établissant une connexion entre ce type et la série des formes constamment uniques de l’ouverture simple. 126 OUVERTURE DE LA COQUILLE 2° Forme de l'ouverture composée. 2 orifices indiqués, savs ligne de jonction. Nous reconnaissons cette conformation dans 2 genres parmi les Nautilides, savoir: Gomphoceras et Phragmoceras. 1. Gomphoceras est le type dans lequel cette forme a été le plus anciennement observée, no- tamment dans Gomph. inflatum, espèce dévonienne de l’Eifel, initialement décrite sous le nom de Orth. inflatum, Goldf. Des figures de cette espèce ont été successivement publiées par le Prof. Quenstedt en 1846, par Louis Saemann en 1852 et par le Prof. Ferd. Roemer en 1856. Nous citons leurs ouvrages ci-dessus dans notre aperçu historique. Ces figures s'accordent à nous montrer l’ouver- ture composée d’un grand orifice, auquel s'adapte comme appendice le petit orifice, figurant à peu près un demi cercle au milieu du bord ventral. Le rapport entre l’axe principal du grand orifice et celui du petit orifice est d'environ 4:1. Ainsi, dans ce cas, le petit orifice paraît presque rudimentaire. Comme il s'ouvre immédiatement avec toute sa largeur dans l’orifice principal, il n’existe entre eux aucune ligne de jonction. Nous verrons, au contraire, cette ligne se développer graduellement dans les formes suivantes de l'ouverture contractée. Cette conformation de Gomph. inflatum peut être comparée à celle de l'ouverture simple, dans laquelle nous avons signalé l'existence d’une échancrure au droit du côté ventral. Mais, il y a entre ces 2 formes une différence, qui ne nous permet pas de les confondre et de les associer. C’est que la grande chambre de Gomph. inflatum est enflée vers le milieu, comme son nom l'indique, et elle est au contraire retrécie vers l'ouverture par le reploiement graduel de son test vers l’intérieur. Cette circonstance ne s’observe pas dans les espèces à bord simplement échancré, que nous avons citées ci-dessus (p. 119 à 121). On remarquera aussi, que le petit orifice dans Gomph. inflatum fait une saillie notable en dehors du grand orifice et constitue ainsi une nouvelle différence, car l’échancrure comparée est placée sur la paroi verticale du test, sans relief à l'extérieur. Une autre espèce des formes dévoniennes, provenant des Etats-Unis, a été figurée par L. Saemann sous le nom de Apioc. olla, 1852 et peut être associée à la précédente, à cause de la forme de son ouverture. Mais, en comparant les figures de la PI. 19 du mémoire de Saemann sur les Nautilides, on voit, que le petit orifice est encore moins séparé de l’orifice principal que dans Gomph. inflatum. Cependant, il figure une saillie en dehors du contour général de l’ouverture, comme le montre la fig. fe. On pourrait donc considérer cette espèce comme présentant l’apparence la plus rudimentaire du petit orifice parmi les Nautilides, sauf l’espèce de la Bohême, que nous allons mentionner, sous le nom de Gomph.? semiclausum. Remarquons que Gomph. inflatum et Gomph. olla ont existé à une époque, où l’ouverture con- tractée à 2 orifices paraît avoir été très rare parmi les Céphalopodes encore assez nombreux. Cette observation est importante pour la question de l’évolution appliquée à l’ouverture des Nautilides et nous aurons l’occasion de la rappeler ci-après à l'attention des savants. Parmi les 73 espèces ou variétés de Gomphoceras, que nous avons nommées en Bohême, celle que nous figurons sous le nom de Gomph. mumia, PI. 70—92, présente une ouverture très rapprochée de celle de Gomph. inflatum. Cependant, les figures de la PI. 92, dessinées d’après un individu mieux conservé que celui de la PI. 70, montrent, que le petit orifice est plus distinct que dans l'espèce dévonienne. On peut même reconnaître une courte ligne de jonction entre les 2 orifices. Cette espèce appartient à notre bande e 2, c. à d. à la seconde phase de notre faune troisième, qui à fourni la grande majorité de nos Gomphoceras, à 2 orifices très distincts. Lorsque les Gompho- ceras reparaissent dans notre bassin sur l'horizon de la bande g 3, après une longue intermittence, aucune des nouvelles espèces ne nous présente une ouverture analogue à celle que nous décrivons. Dans toutes au contraire, nous observons 2 orifices indépendans et séparés par une ligne de jonction. DANS LES NAUTILIDES PALÉOZOIQUES. 127 Nous rappelons, que nous avons associé avec doute au même genre une forme représentée par une seule grande chambre isolée. Elle est figurée sous le nom de Gomph.? semiclausum sur notre PI. 88. Elle se rapproche en effet des Gomphoceras par ses apparences. Mais, comme elle montre en même temps un défaut notable de symétrie et une courbure prononcée, exogastrique, on pourrait aussi la placer parmi les espèces du genre Cyrtoceras, dont la grande chambre se distingue par une diminution sucessive de ses diamètres, aboutissant à une ouverture réduite. Nous avons énuméré ci-dessus (p. 117) une série d’espèces, dans lesquelles cette conformation est plus ou moins prononcée. Si, au contraire, on veut maintenir notre singulière espèce parmi les Gomphoceras, cette manière de voir peut trouver quelque justification dans la forme de l'ouverture. Elle présente en effet, vers le côté convexe ou ventral de la coquille, une expansion contrastant avec le contour aplati du côté opposé ou dorsal. Cette expansion pourrait être considérée comme tendant à former le petit orifice, dans sa position normale et ventrale, mais sous une apparence encore plus rudimentaire que dans Gomph. olla, dont nous venons de parler. On devrait donc admettre, que Gomph.? semiclausum représente le premier degré de transition entre l’ouverture simple, unique, et l’ouverture composée à 2 orifices. Nous devons constater maintenant, que cette espèce, caractérisant notre bande f2, a existé durant un âge intermédiaire entre les âges qui se font remarquer dans notre bassin, par leur richesse relative en formes du genre Gomphoceras. L'un est représenté par notre bande e ?, qui renferme la majorité des espèces à 2 orifices très distincts, et l’autre par notre bande g 3, qui fournit encore diverses formes bien caractérisées par la même conformation typique de l'ouverture. Ce fait devra être pris en considération, en même temps que celui qui est relatif aux espèces dévoniennes, offrant un petit orifice rudimentaire. 2. Le genre Phragmoceras est représenté dans notre bassin par 39 espèces ou variétés, carac- térisées par une ouverture contractée à 2 orifices. Dans presque toutes. nous voyons ces 2 orifices très distincts et séparés par une ligne de jonction plus ou moins longue. Mais, par exception, Phragm. devonicans figuré sur notre PI. 107 semble rappeler par son ouverture la conformation signalée dans Gomph. inflatum et Gomph. olla. En effet, d’après les apparences de notre spécimen, le petit orifice serait confluent avec le grand orifice, en figurant cependant, en dehors de celui-ci, une saillie consi- dérable, qui ne permet pas de méconnaître son existence. Il est d’ailleurs placé dans sa position normale, au droit du côté ventral de la coquille, qui présente une courbure exogastrique. Ces observations nous paraissent bien fondées, quoique nous ne connaissions qu’un seul exemplaire de cette espèce. Cependant, comme son extrémité supérieure n’est pas parfaitement conservée, il serait possible, que le petit orifice fût en réalité un peu moins évasé vers l’intérieur que sur la fig. 2 et par conséquent un peu plus distinct du grand orifice. Dans tous les cas, cette espèce offrirait une ouverture très rapprochée de la forme qui nous occupe. Avant de terminer ces indications, nous rappellerons, que Phragm. praematurum, Bill., découvert au Canada sur l'horizon de Black River, présente dans son ouverture une conformation très rapprochée de celle que nous admettons dans notre Phragm. devonicans. T1 est important d'observer, que l'espèce canadienne, qui est la plus ancienne de ce genre sur le continent américain, a existé à peu près vers le milieu de la durée de la faune seconde silurienne, tandisque l’espèce de Bohême, que nous lui comparons, caractérise la dernière phase de la faune troisième. Ces 2 limites extrêmes comprennent entre elles la période durant laquelle les ouvertures des Phragmoceras se sont manifestées sur les deux continents. Parmi les Nautilides, qui pourraient encore être cités comme offrant un premier degré de con- traction dans l'ouverture, nous mentionnerons d’abord Cyrt. discoideum, figuré sur notre PI. 135. Après avoir récemment étudié le spécimen typique, nous devons constater, que sa grande chambre offre seulement une diminution graduelle des diamètres, comme les nombreuses espèces, que nous avons citées ci-dessus (p. 117). Aïnsi, les parois de la coquille ne sont point reployées vers l’intérieur, comme les figures semblent l'indiquer. L'ouverture ne doit donc son apparence qu'à la forme caractéristique 128 OUVERTURE DE LA COQUILLE de la section transverse, qui est fortement amaigrie ou presque tranchante au droit du côté convexe. Elle ne peut donc pas être considérée comme tendant vers la contraction, qui produit 2 orifices. Il en est à peu près de même dans 2 Nautilides arqués du Canada, qui appartiennent à l'horizon de Niagara, c. à d. à la faune troisième. Ils ont été décrits par M. Billings (Catalogue of sil. foss. Anticosti, p. 88, 1866) sous le nom générique de Stfreptoceras. Ce genre a été fondé sur la forme triangulaire de l'ouverture. Mais, nous avons réuni ces 2 espèces au genre Cyrtoceras, dans notre tableau nominatif des Céphalopodes de cette contrée, (Distribution p. 43, 4°. 1870) en conservant leur nom spécifique Cyrt. heros et Cyrt. Janus. D'après la description de ces fossiles, nous voyons, que les axes de leur section transverse, qui est ovalaire à partir du milieu de la longueur, diminuent graduellement vers l’ouverture, sans qu'il soit question d'aucun reploiement du test vers l’intérieur. Aïnsi, l’apparence triangulaire de la section transverse ne peut être interprêtée que comme celle de notre Cyrt. discoideum. 3°*° Forme de l'ouverture composée. 2 orifices distincts. ligne de jonction courte. Nous observons cette 3% forme dans 3 genres, savoir: Lituites — Phragmoceras et Gomphoceras. Cependant, nous devons faire remarquer, que les 2 orifices distincts, dans les espèces que nous avons à citer comme exemples, ne présentent pas un développement identique dans l'étendue de leur ligne de jonction, ni la même intensité dans le reploiement des bords vers l’intérieur. 1. Lait. lituus, Montf., décrit et figuré par M. Carl Lossen en 1860, (Voir l’aperçu historique), peut être considéré comme offrant la limite initiale de cette conformation, par rapport à la forme précédente. En effet, cette espèce nous montre 2 orifices très distincts, quoique communiquant largement par une partie de leur contour. Maïs, ce contour est cependant bien déterminé pour chacun d’eux et séparé par 2 languettes saillantes et symétriquement placées sur les faces latérales du test. L'inclinaison de ces languettes vers l'axe est très marquée, mais elle est encore loin de la direction à angle droit. que nous observons dans les autres formes à ouverture contractée. Nous rappelons, que pendant longtemps, ces 2 languettes, inexactement observées, avaient été supposées parallèles. Les fragments isolés et sans spire, sur lesquels on les avait rencontrées, avaient été décrits sous le nom de Oytk. undulatum Schlot. Nous sommes redevable à M. G. Kade de la plus ancienne observation constatant le reploiement des languettes latérales vers l’intérieur dans Lit. perfectus, Wahl. (Voir ci-dessus, 1859.) L’année suivante, M. Carl Lossen a décrit la même confor- mation dans Lat. lituus Montf. qu'il a illustré par de belles figures. 2. Phragm. sulcatum, figuré sur notre PI. 47, montre dans son ouverture un notable progrès de contraction par rapport aux Lifuites. D'abord, au lieu de 2 languettes latérales, inclinées vers l'intérieur, tout le contour du test s’infléchit vers l’axe pour former l'ouverture. : Le grand orifice subcirculaire se trouve ainsi réduit par rapport au diamètre de la grande chambre. En outre, le petit orifice est visiblement séparé du plus grand par une ligne de jonction, dont l’étendue est d'environ 4 mm. La largeur de cette jonction, quoique considérable, est cependant inférieure au diamètre du petit orifice. La séparation des 2 orifices est donc très apparente. 3. Parmi les Gomphoceras, nous citerons d’abord 2 formes de la Bohême, qui peuvent aussi se ranger après les Lituites cités, parcequ'elles montrent un développement graduel dans la ligne de jonction entre les 2 orifices. Gomph. Agassizi, PI. 88 présente un petit orifice à peu près circulaire et dont le diamètre équivaut à environ ! de l’axe principal du grand orifice. La communication a lieu par une ligne de jonction réduite à 2 ou 3 mm. de largeur, suivant l’âge des spécimens. La longueur de cette jonction ne dépasse guère 4 à 5 mm. et elle s’évase vers ses 2 extrémités. DANS LES NAUTILIDES PALÉOZOIQUES. 129 Gomph. Halli, PI. 74 nous montre dans son ouverture une conformation analogue. Les 2 orifices contrastent notablement par leur diamètre, et la jonction, qui les unit, figure un étranglement réduit à environ 2 mm. sur une étendue qui ne dépasse pas 5 mm. Cette conformation, comparée à celle de l'ouverture de Lit. lituus, peut être considérée comme représentant un grand progrès dans la contraction. Mais, il serait impossible d'établir entre ces formes des limites distinctes. Cette observation doit s'appliquer aussi à la distinction artificielle, que nous sommes obligé d'établir entre la 3è"° forme de l’ouverture composée et la 4°" forme que nous allons décrire. Nous devons énumérer les espèces suivantes parmi nos Gomphoceras, parcequ’elles nous semblent se rattacher à la forme, qui nous occupe, par la longueur plus ou moins réduite de la ligne de jonction entre leurs 2 orifices. Gomph. aegrum . . . . PI. 79. | Gomph. marsupium . . . PI. 90. | Gomph. striatulum. . . PL 71. G. ferumi- 0 0Pl 600 Gr porrectum . . . PI. 89. | G. transversum . . PI. 106. Nous ajouterons aussi à ces exemples celui de Phragm. Conradi, PI. 49, parcequ’il présente à la fois un grand orifice très dilaté et une ligne de jonction tres étroite et très courte, car sa largeur ne dépasse pas 1 mm. et sa longueur 6 mm., dans le plus grand spécimen, fig. 6. 4% Forme de l'ouverture composée. 2 orifices distincts, ligne de jonction longue. Les 2 orifices, que nous voyons distinctement séparés dans la 3è%e forme, mais encore peu distants lun de l’autre, tendent à s'éloigner graduellement vers les 2 extrémités du grand diamètre de la coquille, par l'effet de l'extension croissante des bords latéraux de l'ouverture, suivant le sens horizontal. La ligne de jonction prend donc un grand développement relatif, qui caractérise la 4" forme, que nous allons décrire. Nous l’avons observée seulement dans les 3 genres Phragmoceras — Gomphoceras et Adelphoceras. Il est important de remarquer, que l'éloignement des orifices offre des degrés différents, non seulement dans les espèces que nous allons citer comme exemples de cette 4îme forme, mais encore dans d’autres, qui pourraient établir des degrés intermédiaires. Il est cependant impossible de fixer des limites dans cette série. Nous ferons aussi observer que, dans toutes les espèces qui sont associées dans cette quatrième forme, le grand orifice est plus ou moins largement ouvert. Son grand diamètre est transverse et ne se réduit point par l'extension croissante de la ligne de jonction, tandisque le petit diamètre décroît graduellement par l'effet de cette cause. La surface de cet orifice se rapproche beaucoup de celle d’une ellipse. Le contour du petit orifice est tantôt presque circulaire et tantôt ovalaire. Dans ce dernier cas, son grand axe est dirigé suivant le sens ventro-dorsal. 1. Le plus grand nombre des espèces, caractérisées par le développement relatif de la ligne de Jonction, appartient au genre Phragmoceras. Cette circonstance s'explique aisément, parceque dans ce type la section transverse est fréquemment une ellipse ou un ovale, dont le grand axe est ventro- dorsal. Nous rencontrons aussi des sections horizontales analogues parmi les espèces du genre Gomphoceras. Mais, elles sont relativement moins prononcées et moins fréquentes. La ligne de jonction dans les Phragmoceras est habituellement rectiligne dans toute son étendue et elle s’évase plus ou moins à ses deux extrémités, pour se raccorder avec les 2 orifices. Quelquefois, le rapprochement des deux bords latéraux, vers le milieu de leur longueur, se réduit à 1 mm. et même au dessous, de sorte que ces bords paraissent presque en contact, comme dans Phragm. imbricatum, PI. 46. En parcourant nos PI. (46 à 67) — (98 à 101) — (454 à 457), les savants pourront reconnaître, que le plus grand nombre de nos 39 formes de Phragmoceras possédent une ligne de jonction très 17 L 130 OUVERTURE DE LA COQUILLE développée, qui occupe la plus grande partie du diamètre ventro-dorsal de la grande chambre. Nous nous bornons à citer ici les espèces, dans lesquelles cette ligne paraît atteindre son maximum d’étendue, tandisque la surface du grand orifice reste largement ouverte et permet de concevoir, qu’elle donnait passage à la tête et aux bras du mollusque. En décrivant les formes suivantes de l'ouverture, cara- ctérisées par la lobation du grand orifice, nous signalerons également l'étendue remarquable de la ligne de jonction. Phragm. adaequatum . PL. 472 Suppl‘. | Phragm. Deshayesi . . . PI. 101. | Phragm. pigrum. . PL 64—496. 18 DATORR API E- gutturosum, . PI. 100. | P. princeps . PI. 457. P. bimpressum PI. 60. P: imbricatum . . PI 46. | P. Tex em El? P° Broderipi . PL 56—58. | P. longue Elle 50 |IRP saturum . PI. 428. P: comes . . PI. 63. | To Verneuili . PI. 66. Nous citerons également Phragm. ventricosum Sow. (Siluria, PI. 32), qui offre la même confor- mation, ainsi que Phragm. pyriforme, Sow. (Ibid. PI. 30.) On peut remarquer, que, dans toutes les espèces citées, le petit orifice forme une saillie plus ou moins considérable en dehors du bord ventral de la coquille. Le maximum de cette saillie s’observe dans Phragm. biimpressum, PI. 60 et s’élève à environ 30 mm. Cette circonstance contribue à l’allon- gement relatif de la ligne de jonction, dans cette espèce comme dans plusieurs autres. Quant au grand orifice, ses bords sont rarement en saillie en dehors du côté dorsal. Cependant nous avons figuré 2 espèces, qui présentent cette conformation saillante, mais à un degré très inégal. L'une est Phragm. imbricatum, PI. 46, dans lequel les bords du grand orifice s'étendent au delà de la surface dorsale, jusqu'à environ 5 mm. L’autre est Phragm. Verneuili, PI. 66, dans lequel la saillie du grand orifice s'élève à environ 40 mm. et donne à la coquille une apparence insolite. Dans le spécimen figuré, on voit, que la ligne de jonction atteint une longueur d’environ 120 mm., tandisque sa largeur à peu près constante est de 5 mm. 2. Parmi nos 73 Gomphoceras de la Bohême, des espèces assez nombreuses, que nous allons énumérer, présentent une ligne de jonction relativement étendue, mais elle coexiste avec un grand orifice assez largement ouvert, pour que nous puissions le comparer à celui des Phragmoceras, dont nous venons de parler. Cependant, nous avons déjà fait observer, que la section transverse, géné- ralement plus arrondie des Gomphoceras, tendait à diminuer la distance entre les 2 orifices et par conséquent la longueur de la ligne qui les unit. En parcourant les figures des espèces qui suivent, on reconnaïîtra aisément, dans l’étendue de leur ligne de jonction, des variations qui peuvent être appréciées comme des caractères spécifiques. Ces variations ont lieu non seulement dans la longueur de cette ligne, mais encore dans son inclinaison par rapport à la surface supérieure de la grande chambre, ou par rapport à l’axe longitudinal de la coquille. Gomph. accedens . . . PL 78. | Gomph. cingulatum . . PI. 106. | Gomph. robustum . . . PL 70. G. Alphaeus . . . PL 83. | G. contrarium . . PI 87. | G. sphaerosoma . PI. 104. G. amphora . . . PI. 104. | G. crassiventre . . PL 85. | G-. stigmatum . . Pl. 75. G. atrophume MP] NC impériale iPl ere |NGE transgrediens. . PI. 105. G: Bello ti ele 62 RCE MAS TUMNMANUPI-2M80; G. Billingsi® API 105 NC. OU RNA PINO Nous ferons remarquer, qu’il existe dans notre bassin 44 espèces de ce genre, dont le grand orifice est considéré comme largement ouvert et non lobé. Elles sont énumérées sur notre tableau de classification des Gomphoceras dans notre texte, publié en 1867, p. 264. Parmi ces 44 espèces, le grand orifice ne présente pas des dimensions constantes ou comparables, surtout sous le rapport du petit axe, qui tend à diminuer. Il s’ensuit, que plusieurs des espèces de ce groupe pourraient être considérées comme présentant dans leur grand orifice une transition graduelle vers la forme, que nous regardons comme composée de 2 lobes. Nous citerons comme exemples: DANS LES NAUTILIDES PALÉOZOIQUES. 131 Gomph. amygdala . . . PI. 80. Gompnhclav ame 0 Pl 77: G. consobrinum . . PI. 69. Gomph. conulus Eichw. du calcaire à Orthocères de Russie semblerait pouvoir être rapporté à cette forme, d’après le texte du Chev. d’Eichwald, qui indique que son ouverture est fortement retrécie. (Leth. Ross. VII. p. 1264, 1860.) 3. Le seul exemplaire, qui représente Adelphoc. Bohemicum et qui est figuré PI. 459, nous semble devoir être associé aux espèces, que nous venons d’énumérer pour les 2 genres Phragmoceras et Gomphoceras. Bien que les contours de son ouverture soient en partie effacés, nous pouvons distinguer le petit orifice au bord du côté convexe. Le grand orifice paraît aussi s'étendre dans toute la largeur du côté concave. Mais, nous ne pouvons pas distinguer les contours qui le limitent, ni la trace des bords latéraux, qui déterminent la ligne de jonction. L'incertitude, qui reste sous ce rapport, ne nous permet cependant qu’une simple alternative, savoir, le maintien futur de cette espèce dans la position que nous lui assignons, en supposant son grand orifice largement ouvert, ou bien sa classification dans la cinquième forme, s’il est démontré, que cet orifice est, au contraire, étroit et réduit à 2 lobes. 5°*° Forme de l'ouverture composée. 2 orifices distincts, grand orifice à 2 lobes. Nous rappelons, que les espèces réunies dans la 4°%e forme de l’ouverture, qui précède, présentent toutes un grand orifice plus ou moins largement ouvert. En le comparant à une ellipse transverse, le petit axe minimum représente presque ! du grand axe. Par contraste, les Nautilides, que nous associons comme caractérisés par la 5° forme de l’ouverture, nous montrent un grand orifice tellement réduit dans son petit axe, que sa surface semble uniquement composée de 2 lobes étroits, symétriquement placés par rapport au plan médian, ou par rapport à la ligne de jonction. La proportion entre le petit axe et le grand axe est toujours inférieure. à celle de 1:5. Il existe même des espèces, dans lesquelles le grand orifice semble réduit à une fissure linéaire, transverse et arquée, notamment dans celles qui suivent: Gomph. capitatum . . . PI. 75. | Gomph. cylindricum PI. 79—104. | Gomph. incola . . . . . PI. 68. Cependant, nos figures montrent que, sous ce rapport, tous les exemplaires ne présentent pas une apparence également réduite, dans une même espèce. < L'ouverture à 2 lobes ne nous est connue jusqu’à ce jour que dans 3 types génériques, savoir: Phragmoceras — Gomphoceras et Ophidioceras. 1. Dans la classification des espèces du genre Phragmoceras en 1867 (Texte, 1°" partie, p. 203), nous avons déjà groupé les formes suivant la lobation du grand orifice. A cette époque, nous ne connaissions que 4 Phragmoceras, dans lesquels cet orifice offrait l’apparence de 2 lobes, dans l’ensemble des 2 séries: endogastrique et exogastrique. Depuis lors, nous n'avons découvert qu’une seule espèce, qui doit être ajoutée à ce groupe, distingué par le nom de Dimeres, dès 1867. Voici les noms de ces 5 Phragmocères. Courbure endogastrique. Courbure exogastrique. Phragm. Bolli, Barr. . . PL. 454. | Phragm. pavidum, Barr. . PI. 51. | Phragm. perversum, Barr. PI. 53, P. labiosum, Barr. . . PL. 50. | P. pusillum, Barr. . PI. 52. fée 132 OUVERTURE DE LA COQUILLE La ligne de jonction présente une très grande longueur relative dans ces 5 espèces et les bords latéraux sont en même temps très rapprochés. L'espace qui les sépare offre un largeur de 1 à 4 mm. et ne peut pas être regardé comme constituant une compensation pour la réduction du grand orifice. Le petit orifice maintient l’exiguité habituelle de ses proportions. Ainsi, les voies de communication entre le mollusque et l’extérieur sont extrêmement restreintes. 2. Le genre Gomphoceras renferme un plus grand nombre d’espèces, dont le grand orifice semble réduit à 2 lobes. ÆEn 1867, nous avons groupé les formes de cette catégorie sous le nom de Dimorion dans notre classification relative à ce genre (1. c. p. 265). Elles étaient alors au nombre de 12, offrant toutes également une courbure exogastrique. Depuis lors, ce nombre n’a été augmenté par aucune nouvelle découverte. Nous reproduisons les noms de ces 12 espèces. Gomph.Bohemicum PI. 74. Gomph. decurtatum . PI. 75—92. | Gomph. simplex . . . . PI. 68. G. capitatum . PI. 75. G. Haueri 1 Pl072. (Gr. Spe PMMErPeINE PISE G. centrale . . PI. 74. G. MCE SM AILCER G. tumescens . . . PI. 81. G. cylindricum PI. 79 —104. | G. rectum /Pl160! G. vellerosum . . . PI. 85. Nous ferons remarquer, que d’autres espèces du même genre pourraient aussi être réunies à ce groupe, surtout en les considérant comme des formes de transition. Nous en avons cité 3 comme exemples sur la (p. 131) qui précède. Il nous semblerait convenable d'associer à ce groupe une espèce russe, figurée par le Comte Keyserling, sous le nom de Gomph. pyriforme minor et nommée plus tard Gomph. urceolus par le Chev. d'Eichwald. Voir aperçu historique, 1846. Nous rappelons, que la ligne de jonction est habituellement très étendue dans les espèces de la 9 5 £ / > . > forme qui nous occupe. Mais, nous devons ajouter que, dans quelques unes, elle présente une irrégu- larité dans sa largeur, en se dilatant assez brusquement. Nous citerons: Gomph. Bohemicum. . . PI. 74. | Gomph. centrale . . . . PI. 74. | Gomph. cylindricum. . . PI. 79. Cependant, en somme, la surface libre entre les bords latéraux est toujours très étroite, comme dans les Phragmoceras que nous venons de citer. De même aussi, le petit orifice reste invariablement peu dilaté. Par conséquent, le mollusque ne conserve qu’un contact très limité avec l'extérieur. 3. Le sous-genre Ophidioceras renferme quelques espèces, dont le grand orifice peut être aussi considéré comme réduit à 2 lobes. On peut reconnaître cette conformation dans notre Ophidioc. rudens PI. 45 et encore mieux dans Ophidioc. simplex, PI. 97. Les figures de ces 2 espèces nous montrent, en effet, que le bord dorsal ou concave de la coquille se prolonge sous la forme d’une languette, fortement reployée vers l’intérieur. Elle resserre et divise ainsi le grand orifice, qui prend une forme bilobée ou bifurquée. Chacun de ses lobes paraît inférieur en surface au petit orifice, qui est confluent avec la ligne de jonction, peu étendue. Ces 2 espèces sont les seules de la Bohême, qui nous permettent d'observer distinctement cette conformation. Mais, d’après les apparences de la plupart des autres formes congénères de notre terrain, nous nous croyons en droit de considérer leur ouverture comme conformée d’après le même type. Une espèce de Norwége, déjà citée dans notre aperçu historique, 1865, sous le nom de Ophidioc. (Lituit.) Nakholmensis Kjérulf, nous offre un grand orifice bilobé, comme les espèces congénères de la Bohême, mais avec quelques différences. Elles proviennent principalement, de ce que le bord dorsal de la coquille ne se prolonge point sous la forme d’une languette infléchie vers l’intérieur. Le grand orifice est cependant divisé en 2 lobes, parceque, par suite du recouvrement, le tour interne de la spire pénètre assez profondément dans le tour externe. Le petit orifice et la ligne de jonction sont confluents et leur surface réunie est plus grande que celle du grand orifice. Ces proportions sont particulières à cette espèce et nons les indiquons en supposant, que les bords de l'ouverture sont parfaitement conservés dans le spécimen figuré par M. le Prof. Kjérulf. (Veivis. à Christiania, p. 13) Il n’y a dans cet ouvrage aucun texte, qui puisse nous éclairer sur ce point. DANS LES NAUTILIDES PALÉOZOIQUES. 133 6°" Forme de l'ouverture composée. 2 orifices distincts, grand orifice à 2 lobes. Nous ne connaissons qu’une seule espèce, qui présente cette conformation du grand orifice. Nous l'avons figurée sur notre PI. 73 et elle constitue à elle seule le groupe dit Trimorion, dans notre tableau de classification des formes du genre Gomphoceras, publié dans notre texte p. 265, 1867. D'après la figure de son ouverture, nous l'avons nommée Gomph. staurostoma PI. 73. On remarquera, que la largeur à peu près constante des 3 lobes du grand orifice et de la ligne de jonction dépasse à peine 1 mm. Mais, les 2 lobes principaux, à angle droit sur la ligne de jonction, sont un peu élargis vers leur extrémité. Le troisième lobe, qui est un peu moins étendu, ne présente pas la même dilatation. Il est placé dans le plan médian et dans la direction de la ligne de jonction, qui est très allongée. Par suite du resserrement des parties du grand orifice, qui prédomine ordinairement dans l’ou- verture, c’est le petit orifice qui est relativement le plus ouvert. Sa surface, à peu près circulaire, fig. 1, offre un diamètre de 5 mm. Sous le rapport des moyens de communication avec l'extérieur, Gomph. staurostoma est soumis aux mêmes restrictions que les espèces qui présentent la 5° forme de l’ouverture composée. 7% Forme de l'ouverture composée. x 2 orifices distincts, grand orifice à 4 lobes, Nous n'avons observé cette conformation du grand orifice que dans les 2 genres, Phragmoceras et Gomphoceras, dans lesquels elle est très inégalement représentée, savoir: par 9 espèces dans le premier type et par 1 seule dans le second. Â. Les Phragmoceras, dont le grand orifice présente 4 lobes, ont été groupés sous le nom de Tetrameres dans notre classification des espèces de ce genre, en 1867, dans la première partie de notre texte, p. 203. Nous reproduisons leurs noms, sans pouvoir y ajouter celui d'aucune nouvelle forme semblable. Phragm. bellatulum . PI. 73. Phragm. infaustum . PI. 55. Phragm. problematicum . PI. 54. P° bicinctum . PI. 51. E: insolitum . . P]. 52. 1 rimosum . . PI. 48—98. 1?) discrepans . PI. 49—51. | P. Lovéni. . . PI. 49—99. | P. vetus ee uPle 51 En comparant les figures de ces 9 espèces, on reconnaît, qu’elles présentent invariablement le même type, car chacune d'elles nous montre 4 lobes très distincts. Leur largeur moyenne est de 3 à 4 mm. et leur longueur varie de 5 à 10 mm. Mais, quelques espèces font exception. Cependant, on doit remarquer, que la surface libre du grand orifice, par laquelle le mollusque pouvait communiquer avec l'extérieur, varie notablement dans les formes associées. En effet, suivant la longueur et la dis- position des 4 lobes, il existe au centre de cet orifice un espace plus ou moins large. Le maximum de cette surface se montre dans Phragm. vetus, PI. 54, et dans Phragm. bicinctum, PI. 51. Dans Phragm. problematicum, PI. 54, la largeur exceptionnelle des lobes s’ajoutant à leur dis- position, il en résulte aussi un espace central relativement large. Cette apparence pourrait être due, en partie, à l’état de conservation de notre spécimen, qui est unique. Par contraste, dans la plupart des autres espèces, l’espace central se trouve réduit par la con- figuration des lobes. Il serait inutile de décrire en détail chacune de ces variations. Mais, nous devons faire remarquer Phragm. rimosum, PI. 48—98, comme présentant le minimum de la surface du grand x orifice, à cause de la largeur presque linéaire de ses 4 lobes et de la réduction semblable de l’espace 134 OUVERTURE DE LA COQUILLE central. La ligne de jonction dans cette espèce peut être comparée à une étroite fissure, au bout de laquelle le petit orifice, notablement saillant sur le moule interne, montre une semblable exiguité dans sa largeur. Elle ne dépasse pas 5 mm. dans le plus grand spécimen, PI. 48. Les apparences diverses, que nous signalons entre les 9 espèces associées dans ce groupe, peuvent nous indiquer des différences correspondantes dans la conformation des mollusques, qui ont construit les coquilles que nous observons. Cette considération s’étend à plus forte raison aux groupes caractérisés par tant de formes si différentes de l'ouverture. 2. Le seule espèce du genre Gomphoceras, qui doit être associée à cette catégorie, est Gomph. Deshayesi, PI. 73—101. Elle représente le groupe dit Zetramorion, dans notre tableau de classification, sur la p. 265 de notre texte, première partie, 1867. Cette espèce est représentée par 4 spécimens figurés et qui nous montrent des âges très différents, d’après leur taille très inégale. Cependant, ils sont tous en harmonie, sous le rapport de la configuration de leur grand orifice, dans lequel nous distinguons également 4 lobes, dont la disposition reste constante, sauf de très légères différences, en relation avec l’âge des individus. On peut aussi remarquer, qu'ils proviennent tous de 2 localités contigues, savoir Lochkow et Kozoïz. L'espace central du grand orifice est peu étendu; mais les 2 lobes de chaque côté, étant confluents dans le spécimen adulte PI. 73, produisent 2 surfaces relativement élargies et symétriquement placées. La ligne de jonction, très allongée, a une largeur notable d'environ 5 mm., qui atteint presque le diamètre du petit orifice. Ses dimensions ont été observées sur le moule interne et elles seraient un peu moindres sur la surface du test. Les observations déjà présentées au sujet des communications très restreintes avec l'extérieur, s'appliquent aux espèces qui sont caractérisées par la 7% forme de l'ouverture, que nous venons de décrire. 8°% Forme de l'ouverture composée. 2 orifices distincts, grand orifice à 5 lobes. Cette forme de l'ouverture n'a été observée que dans une seule espèce, Gomphoc. mirum, de la Bohême. Elle a été décrite en 1867, dans la première partie de notre texte et seule énumérée dans le groupe nommé Pentamorion, sur notre tableau de classification, p. 265. Nous en avons figuré 6 spécimens sur les PI. 82—91. On remarquera, qu'ils sont de taille diffé- rente et que les 3, qui sont dessinés PI. 82, sont relativement très petits. Celui de la fig. 20 offre une longueur de 17 mm. et une largeur maximum de 8 mm. Il est cependant presque complet, sauf l'extrême pointe. Malgré cette différence dans la taille, les 6 individus associés dans cette espèce nous montrent une configuration identique dans leur ouverture. Le grand orifice présente 5 lobes, dont 4 sont symé- triquement distribués par 2, de chaque côté du plan médian. Dans les plus grands spécimens, PI. 91, les lobes extérieurs sont un peu plus étendus et un peu ovalaires; mais leur largeur ne dépasse pas 2 mm. vers le bout. Les lobes intérieurs sont un peu moindres dans leurs dimensions. Le lobe impair est relativement plus petit, car sa largeur ne dépasse pas 1 mm. et sa longueur 2 mm. Il est dirigé dans le plan médian, au droit de la ligne de jonction. L'espace central, dans le plus grand spécimen, PI. 91, fig. 11, est peu étendu et ses diamètres sont de 3 à 4 mm. La ligne de jonction est très étroite et moyennement allongée. Le petit orifice est exigu et n'atteint pas les dimensions des plus grands lobes de la paire extérieure. Tous ces spécimens ont été trouvés sur l'horizon de notre bande e 2; les 3 petits, à Hinter-Ko- panina et les 3 plus grands, à Lochkow. Ces localités sont à la distance de 2 à 3 Kilomètres. DANS LES NAUTILIDES PALÉOZOIQUES. 135 9% Forme de l'ouverture composée. 2 orifices distincts, grand orifice à 6 lobes, Cette forme de l’ouverture nous est connue seulement dans 3 espèces, dont 1 appartient au genre Phragmoceras et les 2 autres, au genre Gomphoceras. Elles sont toutes de la Bohême. 1. Phragm. Panderi est seul énuméré comme représentant le groupe des Hexameres, dans notre tableau de classification des espèces de ce genre, dans la première partie de notre texte, p. 203, 1867. Les spécimens figurés PI. 48—50—429, nous montrent 6 lobes dans leur grand orifice. Mais, la configuration de cet orifice diffère de toutes celles que nous avons observées dans les formes précé- demment décrites. La disposition particulière à cette espèce consiste en ce que les 2 lobes extérieurs de chaque côté, sont associés de manière que l’un d’eux, qui est plus petit et le plus voisin de l’axe, semble être un appendice, qui tend à se détacher du lobe principal, plus large et plus éloigné du plan médian. Les 2 autres lobes, placés à l’intérieur par rapport aux premiers, offrent la conformation ordinaire, déjà observée dans diverses autres formes du grand orifice. Leur contour est ovalaire et allongé. L'espace central est médiocrement étendu et varie suivant l’âge des individus, sans dépasser 14 mm. dans le sens transverse et 5 à 8 mm. suivant le plan médian. La ligne de jonction est très allongée et sa largeur moyenne est d'environ 3 mm. Le petit orifice, notablement saillant en dehors du côté ventral, figure un ovale, dont l’axe transverse peut atteindre 10 mm., dans le plus grand spécimen PI. 429. Il se réduit beaucoup dans les exemplaires moins développés. Nous avons figuré, sur les planches citées, 6 spécimens, qui montrent l'ouverture bien conservée. Celui de la PI. 429, fig. 16—17, offre les plus grandes dimensions connues et peut être considéré comme complétement adulte. Les autres présentent des dimensions graduellement décroissantes, de sorte que le moindre d’entre eux PI. 50, fig. 15, peut être regardé comme au dessous de la taille moyenne. Mais, nous possédons encore divers autres exemplaires d’une taille au moins moitié moindre et qui nous montrent également la configuration caractéristique du grand orifice de cette espèce. Il ne peut donc rester aucun doute sur la constance de ses apparences, durant toute l'existence de chaque individu. 2. Dans le genre Gomphoceras, les 2 espèces qui représentent le groupe, dont le grand orifice a 6 lobes, offrent, l’une la courbure exogastrique et l’autre la courbure endogastrique. Elles ont été énumérées dans le groupe dit Hexamorion, sur notre tableau de classification p. 265, dans la première -partie de notre texte, 1867. Gomph. gratum, PI. 73—82, est représenté par 2 exemplaires. Celui de la PI. 73 nous montre très distinctement les 6 lobes, dont le développement décroit très rapidement. Les lobes antérieurs offrent ensemble une étendue transverse d'environ 20 mm. Celle des lobes intermédiaires est réduite à 9 mm., tandisque la dernière paire, qui est rudimentaire, n’occupe qu'une largeur d’environ 3 mm. Il est important de remarquer, que cette dernière paire simule simplement une dilatation de chaque côté de la ligne de jonction, à peu de distance du grand orifice proprement dit. Sur le spécimen de la PI. 82, les 2 premières paires de lobes montrent une disposition analogue, mais l’état de conservation ne nous permet pas de reconnaître les lobes rudimentaires de la troisième paire. La ligne de jonction est relativement courte et le petit orifice est exigu, mais saillant en dehors du bord ventral. Gomph. pollens, PI. 85—91, nous montre d’une manière beaucoup plus distincte que l’espèce précédente les 3 paires de lobes, qui caractérisent la forme du grand orifice, que nous décrivons. C’est surtout le spécimen PI. 91, qui permet de bien observer cette conformation. Les 2 lobes extérieurs de chaque côté sont confluents, de sorte que chacun d’eux nest libre que par son extrémité. Il en résulte, de chaque côté de la ligne médiane, 2 surfaces symétriques, assez étendues et dont la largeur 136 OUVERTURE DE LA COQUILLE dépasse 10 mm. Au contraire, les 2 lobes internes sont très séparés des lobes moyens et leur direction fait un angle d’environ 45° de chaque côté avec la ligne de jonction. Leur apparence est pyriforme et allongée, mais leur plus grande largeur ne s’élève qu’à 4 mm. Entre ces lobes et le petit orifice, la ligne de jonction est encore très allongée. Les bords latéraux parallèles ne laissent entre eux qu'un intervalle d'environ 2 mm. Le petit orifice saillant en dehors du bord ventral est ovalaire et sa largeur ne dépasse pas 8 mm. L'ouverture de l’autre spécimen, figuré PI. 85, fig. 4, reproduit d’une manière très reconnaissable la configuration que nous venons de décrire; mais une partie des contours du grand orifice a été détériorée et ne nous permet pas des observations aussi exactes que celles qui viennent d’être exposées. En somme, dans les 3 espèces associées à cause des 6 lobes de leur grand orifice, nous remarquons, que l’espace central, qu’on pourrait supposer destiné au passage de la tête, est fortement réduit, comme dans les formes antérieurement décrites à 2, 3, 4 et 5 lobes. Il reste seulement dans le grand orifice des passages symétriquement disposés par rapport au plan médian et qui ne peuvent être destinés qu’à des bras ou tentacules du mollusque. 10°" Forme de l'ouverture composée. 2 orifices distincts, grand orifice à 7 lobes. Une seule espèce, à notre connaissance, représente jusqu'à ce jour cette forme de l'ouverture, caractérisée par 7 lobes distincts au grand orifice. Elle a été décrite ct figurée par M. le Prof. J. Hall, en 1868—1870, dans 20% Annual Report, cité ci-dessus, dans notre aperçu historique. Elle a reçu le nom significatif de Gomph. septoris, Hall. Elle appartient au groupe de Niagara, dans le Wisconsin. D’après le systême de classification, que nous avons adopté en 1867 pour les Gomphoceras, (Texte, p. 265), Gomph. septoris représenterait le groupe Heptamorion, à intercaler sur notre tableau. Les 2 figures données par M. le Prof. J. Hall montrent seulement une grande chambre isolée, constituant sans doute, à cette époque, le seul spécimen à sa connaissance. Nous ignorons si de nouveaux exemplaires ont été découverts depuis lors. Cette grande loge offre une conformation générale en parfaite harmonie avec celle des nombreuses espèces congénères de la Bohême, exposées sur nos planches. On peut remarquer, qu’elle est faiblement développée en hauteur. Sous ce rapport, elle est comparable avec la chambre correspondante de Gomphoc. decurtatum, fig. 1, sur notre PI. 92. Elle contraste, au contraire, avec la grande chambre très allongée et enflée de notre Gomph. mirum, PI. 91, qui serait d’ailleurs l’espèce la plus rapprochée, à cause des 5 lobes, qui caractérisent son grand orifice. C’est le type de la 8ère forme décrite ci- dessus (p. 134). Quant à la configuration du grand orifice de Gomph. septoris, elle peut se déduire simplement de celle de Gomph. mirum, en ajoutant au grand orifice de celui-ci une troisième paire de lobes, paral- lèle aux 2 premières paires. Ainsi, l’espèce américaine nous présente 3 paires de lobes régulièrement disposés et dont l'étendue dans le sens transversal diminue graduellement à partir des lobes extérieurs, en allant vers le petit orifice. En effet, les lobes les plus rapprochés du côté dorsal offrent ensemble une étendue de 16 mm. tandisque celle des lobes de la troisième paire est réduite à 8 mm. Les lobes moyens occupent une largeur de 12 mm. Ces 6 lobes nous montrent donc une grande régularité dans leur décroissance, comme aussi dans leur espacement. Chacun d’eux a un contour ovalaire, dont la plus grande largeur atteint 4 mm. dans les lobes antérieurs, vers leur extrémité. Le septième lobe, situé sur le plan médian, au droit de la ligne de jonction, est un peu plus petit que chacun des lobes de la troisième paire, mais il est cependant très distinct Ses dimensions réduites sont en parfaite harmonie avec celles que nous avons signalées dans le lobe correspondant, DANS LES NAUTILIDES PALÉOZOIQUES. 137 ou médian, de Gomph. mirum, PI. 91, comme aussi dans celui de Gomph. staurostoma, PI. 73, qui montre 3 lobes. L'espace central dans le grand orifice paraît réduit à une largeur d’environ 4 mm. et ne semble pas mieux approprié au passage de la tête du mollusque que la surface correspondante dans les 2 espèces de Bohême, que nous venons de citer. Au contraire, les lobes symétriquement placés semblent très propres au passage des bras ou tentacules. La ligne de jonction, quoique très distincte, est relativement peu étendue. Sa longueur ne dépasse pas 5 mm. et elle semble figurer une fissure étroite entre les bords latéraux. Le petit orifice ovalaire peut être comparé à chacun des premiers lobes vers le bord dorsal, sous le rapport de sa forme et de sa surface réduite. M. le Prof. J. Hall, qui donne une courte description de cette espèce, a fait ressortir seulement les caractères principaux, que nous exposons et qui suffisent pour la distinguer de toutes les autres formes congénères. Il nous enseigne, que le spécimen figuré a été trouvé par le Doct. H. Day, à Wauwatosa, Wisconsin, dans un calcaire représentant l'horizon du groupe de Niagara. La même localité a fourni Gomph. scrinium, mentionné ci-dessus (p. 84) à cause des crénelures tracées sur la cloison terminale de sa grande chambre; en outre, Phragm. Nestor et une série assez nombreuse de formes des genres Cyrtoceras et Orthoceras. Les savants remarqueront l'harmonie qui existe dans l'apparition, nous ne disons pas simultanée, mais notablement concordante de ces formes variées de Céphalopodes sur le nouveau continent avec l'existence des Céphalopodes analogues, qui pullulaient en Bohème durant le dépôt de notre étage calcaire inférieur E. Ces horizons très rapprochés dans la série verticale des faunes siluriennes sont les seuls, qui aient présenté des Nautilides singulièrement caractérisés par le nombre impair des lobes de leur grand orifice. Cette double coincidence dans la configuration de l’ouverture de la coquille et dans l’époque de l'apparition des espèces analogues, ne saurait être attribuée à un simple jeu du hasard. 11° Forme de l'ouverture composée. 2 orifices distincts, grand orifice à S lobes. Nous n'avons observé jusqu'à ce jour cette forme de l'ouverture que dans Phragm. callistoma, de la Bohême, représentant seul le groupe des Octomeres dans le tableau de classification de ce genre, publié en 1867. (Zexte, 1°* partie, p. 203.) Nous avons figuré 4 exemplaires de cette espèce, offrant divers degrés de développement. Mais, nous devons faire remarquer, que le plus petit ou le plus jeune, PI. 67, est le seul qui nous montre distinctement 4 paires de lobes, tandisque nous n’en voyons que 3 paires bien marquées sur les 2 spé- cimens de la PI. 47 et sur celui de la PI. 224. Cependant, on peut observer sur l’exemplaire, fig. 1 à 4, PI. 47, que la troisième paire de lobes est irrégulière et pourrait être interprêtée comme correspon- dant réellement à 2 paires, mal conformées. D'ailleurs, nous constatons que, parmi nos spécimens non figurés, il y en a 5 de diverses loca- lités, qui montrent distinctement 4 lobes de chaque côté, tandisque d’autres, presque aussi nombreux, n’en présentent que 3 paires bien visibles. Comme tous ces exemplaires concordent par l’ensemble de leurs apparences, il nous serait difficile de les séparer en 2 espèces, qui ne différeraient que par ce seul caractère. Leur courbure varie de même, aussi bien parmi ceux qui montrent 6 lobes, que parmi ceux qui en possèdent 8. La disposition des 3 principales paires de lobes est semblable dans les spécimens contrastants, PI. 47 et 67. On voit, que les 2 paires antérieures sont confluentes sur une partie de leur étendue. Au contraire, la troisième paire vers l’intérieur est plus détachée et semble être à la limite du grand orifice. L’étendue des 2 premiers lobes dans le sens transverse est d'environ 25 mm. sur l'individu 18 138 OUVERTURE DE LA COQUILLE d'âge moyen, PI. 47, fig. 4. Ils sont pyriformes et leur plus grande largeur vers le bout est d’environ 4 mm. L'espace central est relativement réduit. Les lobes de la troisième paire sont beaucoup moins étendus que les précédents, quoique ayant la même forme. Quant à la quatrième paire, elle a une apparence rudimentaire sur tous nos spécimens et elle se distingue aussi par sa position sur la ligne de jonction, en arrière de l’orifice principal. Lorsqu'elle existe, cette ligne se trouve par conséquent très réduite, comme PI. 67. Dans tous les cas, la ligne de jonction est étroite et l’espace entre les bords latéraux atteint à peine 2 mm. dans nos plus grands exemplaires. Le petit orifice est bien développé et un peu saillant sur le moule interne du bord ventral. Il est un peu ovalaire et sa plus grande largeur ne dépasse pas 8 mm. Nous rappelons que, dans cette espèce, le test acquiert une épaisseur extraordinaire et se com- pose d’une série de couches séparables, mais présentant les mêmes ornements. Nous avons figuré PI. 47, fig. 7, le spécimen le plus remarquable sous ce rapport. Il se distingue aussi par sa grande taille. Il provient de Butowitz, bande e 1. Maïs, nous en possédons un autre à peu près de la même taille, et qui montre aussi très distinctement une série de couches semblables composant le test. Il a été trouvé sur la montagne Dlauba Hora, sur l’horizon de la bande e 2. Nous croyons devoir appeler l'attention sur les apparences de ce test, parcequ’elles pourraient bien avoir contribué à la modification que nous venons de signaler au sujet des lobes rudimentaires, situés sur la ligne de jonction. Observation sur les ouvertures, dont le grand orifice présente un nombre pair ou impair de lobes. Nous venons de décrire une série de 7 formes de l’ouverture, dans lesquelles le grand orifice, au lieu d’être largement ouvert, est réduit à une surface étroite, figurant 2 ou plusieurs lobes. Toutes ces formes sont généralement représentées par des spécimens, appartenant aux genres Phragmoceras et Gomphoceras, à l'exception de quelques-unes à 2 lobes, qui se présentent aussi dans le sous-genre Ophidioceras. Nous avons décrit ces formes suivant le nombre croissant des lobes du grand orifice, à partir de 2 jusqu'à 8. Mais, on peut remarquer, que celles qui présentent un nombre pair de lobes maintiennent strictement le caractère de bilatéralité, qui appartient aux Céphalopodes en général, à cause du nombre pair des bras ou tentacules, placés autour de leur tête. Au contraire, les formes dont le grand orifice est caractérisé par les nombres impairs de lobes 3—5—7, semblent constituer des exceptions à la conformation générale, bilatérale, puisque ces chiffres paraissent indiquer des appendices céphaliques en nombre aussi impair. Cependant, comme toutes les autres apparences des coquilles les rattachent intimément aux formes, dont les lobes sont en nombre pair autour du grand orifice, nous ne pouvons pas ajouter une grande importance à cette exception. On pourrait concevoir, que le lobe impair résulte de la fusion de 2 lobes en un seul. Il est vrai, que son exiguité relative ne tend pas beaucoup à confirmer cette conception. Mais, c’est une difficulté de secend ordre, parceque les appendices pouvaient être atrophiés. D'un autre côté, remarquons, que le lobe impair, représentant l’un des appendices du mollusque ou 2 appendices rudimentaires et réunis, occupe sur le côté dorsal de la coquille une position opposée et symétrique à celle du petit orifice. Or, ce petit orifice est toujours placé sur le bord ventral et toujours unique, sans nuire à la bilatéralité reconnue dans les mollusques de cette classe. A cette occasion, nous ferons remarquer la constance du petit orifice dans sa forme et sa dimen- sion, en rapport avec la taille des individus. Il se présente sans exception avec un contour circulaire ou ovalaire, sans jamais montrer aucune trace de lobation. Ce fait confirme l'interprétation, que nous avons donnée à cet orifice dès 1847, (ci-dessus p. 98) en le considérant comme le passage réservé à l’entonnoir ou tube éjecteur du mollusque. DANS LES NAUTILIDES PALÉOZOIQUES. 139 Dans quelques espèces, nous constatons, que les bords du grand orifice sont festonnés, bien que cette apparence ne se montre pas également sur tous les spécimens. Nous l'avons principalement observée dans Phragm. infaustum, PI. 54 et Phragm. insolitum, PI. 52. Nous l’avons aussi mentionnée dans la description de ces espèces, p. 225 et 226, dans la première partie de notre texte — 1867. Nous n’avons jamais reconnu sur les bords du petit orifice aucune trace d’un semblable festonnement. Enfin, si on parcourt celles de nos planches sur lesquelles nous figurons nos nombreuses espèces de Phragmoceras et de Gomphoceras, on peut observer que, dans beaucoup de cas, surtout parmi les formes de ce dernier genre, le petit orifice est situé sur un niveau relativement inférieur à celui du grand orifice. Pour pouvoir apprécier cette différence, il est important de placer horizontalement les bords de la cloison terminale de la grande chambre, qui représente la base du corps du mollusque. V. Constance de la même forme de l'ouverture composée, durant toute l'existence des individus de chaque espèce. On a pu douter pendant longtemps de la persistance de l’ouverture contractée des Nautilides, à partir du jeune âge des individus jusqu’à la dernière limite de leur existence. Ce doute était légi- time, parcequ'on ne connaissait que très peu d'espèces à ouverture composée. D'ailleurs, chacune d'elles m'était représentée que par un petit nombre de spécimens peu différents par leur taille et qui pou- vaient être supposés à peu près du même âge. Aujourd’hui, nous pouvons observer, dans diverses espèces des Nautilides de la Bohême, une série assez nombreuse d'individus, qui représentent évidemment par leur taille contrastante des âges très différents. Or, dans tous les cas, tous les exemplaires de taille quelconque s'accordent invariablement à nous montrer une ouverture conformée exactement suivant le type, que nous considérons comme caractéristique pour chacune des espèces. Ainsi, ces observations multipliées démontrent la constance, dans chaque individu, de la confor- mation de l'ouverture, qui est propre à son type spécifique. Nous énumérons sur le tableau suivant les principales espèces des Nautilides de la Bohême, qui nous ont fourni les documents que nous invoquons. 1. Phragm. Broderipi . . . . . . PI. 58—99. 1. Gomph. Agassizi . . . . . PI. 88. DRE: IAbIOSUM FA ENEMTN PIS 50! PL amygdala . . . . PI. 80. 2 2P. MOVE SE EE 214990; % (Ge laval AY%E. Panderis.. . .... -« . Pl. 50—429. 4 uC cylindricume-#"1Pl279; DIE: PAVIdUMER Mere 1 PI: 510 DAC Deshayesi . . . . Pl. 73—101. GR perversum . . . . . . PI. 53—100. GR microstoma . . . PI. 72—92. TÈME: DUSTIUDEN EC PTE" TG MITUM 0-0 PS2 OI SIDE: rimosum . . . . . . PI. 48—98. 8. G. OVUM. Pl 84 f 9. G. rectum . . . . Pl. 69—81—104. DMC SD ere EME Nous nous bornons à énumérer ces espèces, parcequ’elles sont représentées sur nos planches par des spécimens de taille assez différente, pour confirmer nos observations sur la constance de chacune des formes de l’orifice, à tous les âges, Nous pourrions encore invoquer Hercoceras mirum, dont nous possédons un très grand nombre d'individus de taille très inégale, et qui nous présentent également la conformation singulière de l’ori- fice, rejeté sur le côté ventral ou convexe de la coquille. Mais, nous allons citer cette espèce comme fournissant les documents les plus instructifs au sujet de l’étude qui nous occupe. Nous voulons auparavant confirmer les observations positives, que nous venons d'exposer, par une autre observation de nature négative, mais qui ajoute un certain poids aux premières. 18* 140 OUVERTURE DE LA COQUILLE Quelques paléontologues ont supposé, que l’ouverture se contractait seulement à l’époque de l’âge adulte dans les coquilles des Phragmoceras — Gomphoceras . .. & ... D'après cette conception, tous les individus de chaque espèce auraient existé, durant toute la période de leur croissance, avec une ouverture simple, c. à d. non contractée. On devrait donc trouver des spécimens avec cette ouverture simple et présentant cependant tous les autres caractères propres à leur type spécifique. Or, après avoir rassemblé un très grand nombre d'exemplaires appartenant à ces 2 genres dans notre bassin, nous n’en avons cependant jamais rencontré un seul, qui puisse être considéré comme représentant un Phragmoceras où un Gomphoceras, en voie de croissance, c. à d. avec une ouverture non contractée. Nous devons cependant rappeler l’erreur, que nous avons commise à ce sujet, il y a très longues années, en donnant le nom de Cyrt. Volborthi, à quelques spécimens, qui s’offraient à nos recherches avec les apparences d’une ouverture simple. Ils sont figurés sur notre PI. 175. Nous avons rectifié cette erreur en 1867, dans la première partie de notre texte, p. 195. Nous avons réuni cette forme à Phragm. imbricatum, qui se trouve dans les mêmes couches de notre bande e 1, et qui est figuré PI. 46. Nous avons indiqué en même temps la cause naturelle, d’où dérivait l’apparence d’une ouver- tuie bien conservée dans les spécimens, qui avaient perdu la partie supérieure de la grande chambre. Cette cause réside dans les ornements de cette espèce, régulièrement tracés sur toute la periphérie de la coquille et disposés de manière à former sur certaines lignes un test tantôt plus épais et tantôt plus faible. Ainsi, lorsque par accident la coquille était brisée, la ligne de rupture suivait une des lignes de moindre résistance et paraissait régulière et continue tout autour de la grande chambre. Elle offrait donc l’aspect des bords d'une ouverture simple, comme dans Cyrtoceras. Nous ajoutons, que nous possédons des exemplaires de cette espèce, qui offrent une ouverture contractée, bien que leur taille soit très différente. Cependant, nous n’emavons découvert aucun re- présentant le jeune âge avec cette forme de l'ouverture. Mais, beaucoup d’autres espèces sont dans le même cas. Il nous semble inutile de discuter la vraisemblance d’une autre supposition, qui consiste à conce- voir, que la croissance des Phragmoceras et Gomphoceras, avait lieu à certaines époques, plus ou moins espacées, le mollusque restant stationnaire dans sa taille pendant les intervalles de temps intermédiaires. Les parties du test obstruant l’ouverture de la coquille auraient été régulièrement dissoutes au début de chacune des périodes de croissance, pour être reconstruites suivant les mêmes formes, au moment où la croissance était de nouveau suspendue. Ces dissolutions et reconstructions périodiques du test ont été comparées avec les opérations, qui accompagnent la mue dans les Crustacés. (Voir Fréd. Cailliaud. Mémoire sur les Mollusques perforants, p. 26, publié en 1856 par la Soc. Holland. des Sciences à Harlem.) Les observations, auxquelles nous venons de faire allusion, au sujet de Heroc. mirum, nous parais- sent révéler un moyen plus simple et par conséquent plus naturel, par lequel les mollusques enfermés dans leur coquille, par une ouverture contractée, pouvaient cependant croître comme les autres Cépha- lopodes, c. à d. d’une manière continue. C’est ce moyen, que nous allons exposer en quelques mots. VI. Continuité de la croissance du mollusque et de la coquille, dans les espèces à ouverture composée. 1. Cette continuité nous a été révélée par les observations faites sur les sections longitudinales de plusieurs individus relativement bien conservés de Hercoc. mirum. Nous avons dû choisir pour ces sections les spécimens, qui, au lieu d’être complétement dégagés, conservent encore devant leur ouverture une partie de la roche ambiante, couvrant le diaphragme. (Cette circonstance était indis- pensable, afin de pouvoir reconnaître exactement les apparences de ce diaphragme, aussi bien sur sa surface externe que sur la paroi interne. Dans les individus complétement dégagés de la roche, la surface extérieure du test est toujours détériorée, à cause de sa structure particulière et plus adhérente. DANS LES NAUTILIDES PALÉOZOIQUES. 141 Nous avons figuré, sur la PI. 241, 4 exemplaires de cette espèce, représentés par leurs sections longitudinales, aussi satisfaisantes que nous puissions le désirer. On remarquera d’abord, que leur taille est notablement inégale et indique aussi des âges différents. Mais, nous en possédons d’autres, dont le diamètre est presque double de celui des plus grands individus figurés. Nous ajoutons, qu'ils montrent aussi le diaphragme en place. Ces 4 spécimens, sans compter d’autres qui ne sont pas figurés, s’accordent à nous montrer, que le test du bord concave de la coquille et celui du diaphragme, qui s’infléchit presque à angle droit sur l'ouverture, sont également composés d’un grand nombre de lamelles juxtaposées. Elles sont bien représentées sur le grossissement, fig, 4 Ces lamelles, visibles à l'oeil nü, différent notablement par leur apparence de celles que le microscope peut découvrir dans l’épaisseur du test de tous les Nauti- lides. Elles indiquent ainsi un but différent. En appliquant successivement ces lamelles à l’extérieur de sa coquille et en les résorbant gradu- ellement du côté interne, le mollusque pouvait, malgré la persistance de son diaphragme, prolonger ses tours de spire et se développer comme les Nautilides, dont l'ouverture est la plus simple et la plus libre. Telle est l’interprétation, que nous avons donnée en 1867, sur la p. 154 de notre texte, dans la description spécifique de Hercoc. mirum. Elle nous semble exacte et elle fournit une solution satis- faisante de la question relative à la croissance de cette espèce, offrant l’ouverture composée la moins compliquée. Nous prions les savants de remarquer, que nous avons figuré, sur la même planche 241, 3 sections longitudinales de Goniat. plebeius, représentant des individus de divers âges. Ces spécimens conservent au moins une partie de leur grande chambre, comme ceux de Hercoc. mirum. Mais, si on compare la paroi concave du test dans ces 2 espèces, on reconnaît, au premier coup d'oeil, la différence qui existe entre elles, car le test des Gomatites est représenté par une seule couche mince, sans aucune apparence lamelleuse. Cette différence ne saurait être attribuée à l’état de conservation de ces fossiles, qui proviennent tous de la même localité et des mêmes couches calcaires de notre bande g 3. Nous pourrions, au lieu de Goniatites, présenter d’autres Nautilides ensevelis dans la même roche et dont le test montre la même apparence, sans lamelles. Ainsi, la structure propre au test du bord concave dans Æercoc. mirum semble bien en harmonie avec la double opération, que nous concevons, c. à d. le rechargement à l'extérieur du diaphragme et la résorption sur sa surface interne. Enfin, nous ferons remarquer, que l'apparence lamelleuse, très manifeste dans ce diaphragme et dans la partie concave du test avec laquelle il fait corps, n'existe point dans la partie opposée du test de la coquille, qui constitue le côté convexe. En effet, cette partie convexe ne devait point être rechargée sur l’une de ses faces, ni résorbée sur l’autre pour l’accroissement de la spire. Elle était dans les conditions habituelles du test, comme dans les autres Nautilides quelconques. Le contraste, que nous signalons dans la structure de ces deux parties, ventrale et dorsale du test, peut être très bien observé sur les fig. 1 et 3 de notre PI. 241, dans lesquelles on voit en contact ou à proximité, une partie du côté convexe et une partie du côté concave du test de la même coquille. Les résultats de l'étude, que nous venons d'exposer au sujet de Hercoc. mirum, nous semblent applicables à l'ouverture composée ou contractée de tous les autres Nautilides à notre connaissance. 2. Nous considérerons d’abord Glossoceras gracile, P1. 94—96, parceque son ouverture offre la même conformation que celle de Hercoc. mirum, sauf une différence, qui nous paraît insignifiante. En effet, les figures montrent, que la contraction de son ouverture résulte semblablement du prolon- gement du bord dorsal et de son inflexion très prononcée vers l'intérieur. Mais, ce prolongement, au lieu de constituer un diaphragme continu, occupant toute la largeur de l’ouverture et faisant corps avec les bords latéraux de la coquille, comme dans Hercoceras, prend la forme d’une languette isolée, qui va en se retrécissant graduellement à partir de sa base. 142 OUVERTURE DE LA COQUILLE On conçoit que, malgré cette légère diversité dans la forme, cet appendice du test barrant l'ouverture, comme dans le genre comparé, pouvait être déplacé d’une manière continue par le rechar- gement à l'extérieur et la résorption sur la paroi interne. Il serait donc inutile de s’arrêter davantage sur l'explication de la croissance de cette coquille, qui peut être assimilée à celle des Hercoceras. Appliquons maintenant aux Nautilides, dont l’ouverture paraît plus compliquée, le procédé que nous venons d'observer. 3. Prenons d’abord pour exemple un Phragmoceras à ouverture contractée, très bien caractérisée par le grand espacement de ses 2 orifices, €. à d. par la grande étendue de la ligne de jonction. Nous choisissons Phragm. imbricatum, PI. 46, en faisant observer, que son grand orifice est largement ouvert et sans aucune trace de lobation sur ses bords. Cette espèce offre un contraste très prononcé par rapport à Hercoc. mirum, en ce que la contrac- tion de son ouverture résulte presque uniquement de l’extension et du reploiement vers l’intérieur des deux bords latéraux de la coquille, tandisque le bord dorsal ne joue qu’un rôle secondaire. Nous devons donc concevoir, que la double opération du rechargement et de la résorption du test dans Phragm. imbricatum s'appliquait aux deux surfaces des bords latéraux de son ouverture, au lieu du bord dorsal, sur lequel nous avons reconnu son action continue dans Hercoceras. Cette application du procédé, que nous étudions, est très naturelle et ne peut être soumise à aucune objection. En effet, la contraction opérée, tantôt par le reploiement du bord dorsal et tantôt par l’inflexion analogue des bords latéraux, s'explique aisément d’après la conformation particulière des mollusques comparés et d’après la disposition de leurs organes de secrétion et de résorption. 4. Nous pouvons maintenant considérer d’autres espèces, qui offrent une ouverture contractée plus compliquée que celle de Phragm. imbricatum, en ce que la contraction résulte du reploiement simultané du bord dorsal et des bords latéraux. Nous citerons comme exemples Phragm. pusillum, PI. 52 et Gomph. ventricosum, PI. 85. Dans ces 2 formes et surtout dans la dernière, le test du côté dorsal, fortement développé et infléchi vers l’intérieur, rejette le bord du grand orifice jusqu'à une faible distance du centre, sur la figure qui représente la face supérieure de la coquille. En même temps, les bords latéraux subissent une inflexion semblable, qui est indiquée par la largeur exigue et la longueur de la ligne de jonction, qui reste ouverte entre leurs bords. Ces apparences de l'ouverture peuvent être maintenues, pendant toute la croissance de la coquille, par le procédé de rechargement et de résorption appliqué par le mollusque d’une manière continue, aussi bien au bord dorsal qu'aux bords latéraux. 5. Si l’ouverture se complique par la lobation des bords latéraux ou du bord dorsal, cette circon- stance n'introduit aucune difficulté fondamentale dans l'application du même procédé de rechargement sur la face externe et d'absorption sur la face interne. Seulement, elle nous induit à concevoir que, dans chaque espèce, dont l'ouverture offre une configuration particulière, il existait une lobation plus ou moins multipliée sur les bords du manteau et que les organes de sécrétion et de résorption étaient distribués d’une manière correspondante. En appliquant ces considérations aux ouvertures les plus compliquées, savoir celles de Gomph. septoris, PI.478 et de Phragm. callistoma, PI. 67, on peut aisément reconnaître, que l’existence de 7 lobes autour du grand orifice dans la première espèce et de 8 lobes dans la seconde, ne peut introduire aucune impossibilité dans l'application continue du procédé, qui s'exerce de la manière la plus simple dans Hercoc. mirum et Glossoc. gracile. En somme, les considérations et les faits, que nous venons d’exposer, nous semblent suffire pour faire évanouir toutes les difficultés relatives à l'interprétation du développement des Nautilides et de leur coquille, dans le cas où l’ouverture est composée ou contractée. DANS LES NAUTILIDES PALÉOZOIQUES. 143 Cependant, nous devons faire remarquer, qu’il ne s’agit en ce moment que de la région de l'ouverture. Quant au développement du corps de la coquille, il n'offre aucune difficulté dans tous les Nautilides de forme droite, arquée ou enroulée, dont les loges aériennes s’étendent uniformément autour de laxe. I] constitue, au contraire, un problème jusqu'ici insoluble pour nous, en ce qui concerne l’accroissement de la partie cloisonnée dans toutes les espèces de la famille des Ascocératides. En effet, le procédé, que nous venons d'indiquer pour la progression graduelle de l'ouverture et pour l'accroissement correspondant de la grande chambre, suppose nécessairement, que les bords de la coquille reployés vers l’intérieur sont en contact continu ou fréquemment repété avec les organes du mollusque chargés de la sécrétion et de la résorption du test. Mais, si on étudie les Ascocératides figurés sur nos PI. 93 à 97 et particulièrement les sections longitudinales de Ascoc. Bohemicum, PI. 93, on reconnaîtra, que ce contact indispensable, qui peut avoir lieu sur la surface externe du test des loges aériennes, est complétement impossible sur sa surface interne. Ainsi, nous ne saurions concevoir jusqu'à ce jour, par quel procédé les mollusques des Ascocératides pouvaient opérer l'accroissement continu de la partie cloisonuée de leur coquille. Nous appelons l’attention des zoologues sur ce problème, dont la solution est très intéressante pour la science. Nous reviendrons sur cette question dans le chapitre VI qui suit, sur la partie cloisonnée et plus loin dans la chapitre relatif à la progression des mollusques dans leur coquille, ci-après dans la même partie de notre texte. VII Diversité des formes de l'ouverture dans un même genre, parmi les Céphalopodes paléozoiques. Dans les pages qui précèdent, nous avons défini les diverses formes de l'ouverture, qui peuvent être distinguées dans chacun des 2 types principaux de cet élément de la coquille, savoir: l'ouverture simple, semblable à la section transverse et l’ouverture composée, non semblable à cette section. Nous avons en même temps indiqué les genres, dans lesquels chacune de ces formes a pü être observée. Il nous reste maintenant à grouper ces documents, de manière à présenter, sous un seul coup d'oeil, toutes les variations de forme, qui peuvent exister dans chacun des genres compris dans notre étude. Tel est le but des tableaux suivants. Le premier est relatif aux formes de l’ouverture simple et les 2 autres aux formes de l’ouverture composée. Dans chacun de ces tableaux, les formes sont brièvement définies et elles sont aussi indiquées par un numéro, placé au sommet de chaque colonne. Ces numéros correspondent à ceux de notre classification des formes de l'ouverture, ci-dessus (p. 114), comme aussi à ceux de nos descriptions, qui précèdent. Il sera donc aisé, au moyen de ces indications, de retrouver les noms des espèces typiques, représentant les diverses formes de l’ouverture, dans chacun des genres. Formes de l’ouverture observées dans les types génériques des Céphalopodes paléozoiques, Le tableau qui suit donne lieu aux observations suivantes: 1. Aucun des types génériques, énumérés sur ce tableau, relatif à l'ouverture simple, ne reparaît sur le tableau suivant, relatif à l'ouverture composée. Ces 2 types fondamentaux s’excluent donc réci- proquement, comme nous l’avons déjà constaté, en diverses occasions. 2. Nous distinguons 9 formes ou variations dans le type de l’ouverture simple. 144 OUVERTURE DE LA COQUILLE Tableau Nr. 1. Ouverture simple et toujours unique. (Voir le tableau de classification ci-dessus, p. 114.) Bords de l’orifice non BUS de lee ere à € = = s é Lx - 2 | échancrés. ice ecnancres. | £S E 5 ) ; || Ouverture Ouverture |S= = A , dans la classification des > Par LÉS|ITS e , r . 2 Q. AS a a a e > Ebc “| Céphalopodes paléozoiques. | 22 els 21886 | £e.| $ | ssl el£Ss | 282 | + |S65 18 5 [Éfielasse| «58 LÉ 8e) (Voir Introduction.) ESA | % |$68 Les [Ses lose] 285 |.863%| s © | - » scene Nes Se Acces es NES 1 2 sRUILENEæ 5 6 7 8 9 = Famille des Nautilides. | | ne : en | 1| Trochoceras . . . . . | Hall. + HAINE re 5 2| Nautilus . . . . . . . . . Linn. | + — + + + 5 3| Gyroceras . . . . . . . Konck.| . 0 6 LOER + 2 4| Lituunculus . . . . . . . Barr. LR : " 5|| s.-#. Discoceras =. Barr. ; : ë + | + 4 + 3 6| Cyrtoceras . . . . . . Goldf. | + . ++ +) +) + 6 MIbsePiloceras si. 04-1217 Salt.) ; ; EN ES 8| Orthoceras . . . . . . Breyn. | 2 . :2- - "Bill. | O: NÉPXES Pom DEL 0 dax ne Ne DIR IR OS perparvum . . - . . Bill. | Endoc. piscator. + . :".Bil. O0 explorato® he Pile: lOSPEPersens 0 0 "Bill: (OLD Dan. 0 2% ,20.2/Bilt : RMS TT ARE dent | Poe QE Siphon nummuloide. L 0. CCE SM ONE 0. HACSITANS EE Bill RaunetstIur ul | OAPPIS DE PE PME NBI | D'après les descriptions ou les figures de ces espèces, la position de leur siphon est déterminée dans les tableaux nominatifs qui suivent. 1861. M. le Prof. Geinitz décrit et figure Orfk. Geinitzi d'Orb. provenant des schistes cuprifères de Ilmenau, Zechstein, Dyas ou terrain permien. Le seul morceau figuré montre la trace d’un siphon central, étroit, dont les ‘éléments sont probablement cylindriques. (Dyas I., p. 43, PI. 11.) Nous rappelons, que cette espèce avait été figurée en 1548 par M. M. Geinitz et Gutbier dans “leur ouvrage Verst. d. Zechsteins, PI. 3, mais sans indication du siphon et d’après le même spécimen, qui parait avoir été depuis lors tronqué vers la base. Cet Orthocère est presque le seul de la faune permienne. Cependant, M. le Prof. Swallow a annoncé la découverte d’une autre espece, Orth. Kickapoense, dans la faune permienne du Kansas. D’après la description, le siphon est petit et excentrique; on peut le considérer comme cylindrique. (Rocks of Kansas. — Trans. Acad. Sei. St. Louis, T., Nr. 2, p. 27.) Ainsi, dans ces 2 espèces permiennes, le siphon paraît également cylindrique. Il est central dans lune et excentrique dans l'autre. Nous citons en 1866 une troisième espèce, nommée par le Prof. Geinitz dans son ouvrage Dyas. Mais, son siphon n'est pas connu. Illinois. Les ouvrages qui nous ont fourni les documents pour cette contrée, sont les suivants: 1861. Rep. of Progr. Wiscons. 1861. M'Chesney. New Pal. Foss. 1866. Geol. Surv. Illinois I. 1868. Hall. 20 Ann. Rep. Reg. 186$. Geol. Surv. Illinois II. Au lieu de les citer l’un après l’autre, nous rappellerons que, dans nos tableaux de distribution des Céphalopodes, Texte, 2% partie, p. 32, 1870, nous avons énuméré 9 espèces d’Orthocères nommés et 4 autres sans nom, qui ont été observées dans les formations siluriennes de l'Illinois. En éliminant de cette liste d’abord les espèces déjà mentionnées dans d’autres notices et ensuite celles qui sont seulement indiquées par la notation sp., il n’en reste que 3 dont nous avons à rendre compte. Elles APERÇU HISTORIQUE. 327. ont été simplement nommées sur la p. 134 du Vo/. I. Geol. Surv. Illinois, 1866, comme provenant de la localité de Joliet, représentant l'horizon de Niagara. savoir: cos #3 Orth. Jolietense . . . . Worth. | Orth. subbaculum . . . Worth. Orth. crebristriatum . . Worth. Nous ne rencontrons aucune mention de ces espèces dans les Vol. IL. et IIL., qui sont sous nos yeux. Ainsi, nous ignorons tout ce qui concerne la forme et la position de leur siphon. Dans le Vol. II. du même ouvrage, p. 304, PI. 24, nous trouvons la description de: Orth. annu- lato-costatum M. W., espèce carbonifere, dont le siphon est entierement inconnu... Voir ci-après 1866. 1861. Le Prof. Ferd. Roemer décrit et figure 6 espèces d'Orthocères recueillies dans les blocs erratiques aux environs de Sadewitz, en Silésie. Trois sont nouvelles: 0. clathrato-annulatum 0. sinuoso-septatun, O. textum-araneum. Les autres sont déjà connues dans le calcaire à Orthocères du Nord de l'Europe. (Foss. Faun. v. Sadewitz, PI. VIT.) Aucun des spécimens figurés ne permet d'observer la forme des éléments du siphon. La’ position de cet organe dans les 3 espèces nouvelles est déterminée sur nos tableaux nominatifs qui suivent. 1862. M. le Prof. J. Hall décrit une série de 15 espèces d'Orthoceres, dont 7 proviennent des formations dévoniennes de l'Etat de N.-York et 8 de la partie supérieure du terrain silurien, selon: nos appréciations exposées en 1865, dans notre Défense des Colonies IIT., p. 247. Plusieurs de ces espèces sont figurées: mais la forme des éléments de leur siphon n’est point indiquée. Cependant, nous remarquons que, dans la plupart des cas, la largeur de cet organe parait tres réduite, {15** Ann. Rep. of the Regents. p. 73.) D’après ces documents, la position du siphon a été déterminée, sur nos tableaux nominatifs ci-après. 1862. M. le Prot, AI. Winchell décrit sans figures 12 espèces du Marshall Group du Michigan, dans lesquelles la position du siphon est indiquée sur nos tableaux nominatifs qui suivent; 3 espèces sont supposées identiques avec des Orthocères d'Europe, déjà compris dans nos notices précédentes : mais, leur identité étant douteuse, nous les maintenons dans notre énumération. La forme des éléments du siphon n'est indiquée pour aucune de ces nouvelles espèces. (Aer. Journ. of Sei. XX XIII. Mai 1862. — Procced. Acad. of Nat. Sci. Philadelph., p. 429, Sept. 1862.) A Nous admettons provisoirement, que la faune de ce groupe se rattache à la faune carbonifère: en attendant de plus amples informations. 1863. M. le Prof. AI Winchell décrit sans figures 2 espèces carboniferes du calcaire de Bur- linston, Jowa, sous les noms de Or. hetero-cinctum, Winch. et Orth. Whitei, Winch. outre Orth. Indianense, Hall déjà connu. La forme des éléments du siphon n’est pas indiquée. La position de cet organe est subcentrale dans O. hetero-cinctum et excentrique dans O0. Witeë. (Procecd. Acad. of Nat. Sci. Philadelph. Jan. 1863, p. 23.) 1863. M. E. Billings énumere tous les Orthocères de la faune seconde, alors connus au Canada, ainsi que les ÆEndoceras et Gonioceras, dans un tableau de distribution, qui accompagne la Geology . of Canada. Nous reproduisons les noms de toutes ces espèces sur nos tableaux nominatifs qui suivent, en indiquant en même temps la position de leur siphon, lorsqu'elle est connue. (Geol. of Canada, p. 949.) 1863? M. le Prof. J. Hall décrit et figure 11 espèces d'Orthoceres de la faune troisième silurienne, parmi lesquelles une seule O4. longicameratum, PL TI, fig. 5, montre la forme des éléments du siphon, qui sont nummuloides. Nous remarquons, que les proportions de ces éléments ne sont pas en harmonie avec celles qu'on voit sur le spécimen fig. 1, PI. 70. qui semblé présenter un dépôt organique. (Pal. of N.-York III. p. 343, Pl. 71.) La position du siphon est indiquée sur nos tableaux nominatifs ci-après. 398 SIPHON DES NAUTILIDES. 1863. Le Doct. B. F. Shumard décrit, sous le nom de Orth. Ozarkense, une espèce trouvée dans le troisième calcaire magnésien, correspondant au grès calcifère, dans l'Etat du Missouri. Il admet que ce fossile pourrait être identique avec Orth. primigenium, Vanux, du même horizon dans l'Etat de N.-York. Mais, cette identité étant présumée sans preuve suffisante, nous maintiendrons le nom de 0. Ozarkense jusqu’à plus ample information. (Trans. Acad. of Sei. St. Louis, Missouri, IL., p. 107.) La forme des éléments du siphon n’est pas indiquée. 1863. MM. W. Vicary et J. W. Salter constatent, que le Nouveau Grès rouge de Budleigh Salterton du Devonshire renferme, parmi diverses autres espèces siluriennes de France, un Orthocère à siphon latéral et deux autres espèces lisses, non décrites et non figurées. (Quart. Journ. XX., p. 301.) La forme des éléments du siphon est inconnue, ainsi que la position de cet organe. 1864. M. Ie Doct. Gabb décrit et figure, sous le nom de Ortx. Blakei, un fragment d’Orthocère trouvé dans la Californie, région Humboldt. La position centrale du siphon est indiquée, mais la forme de ses éléments n'a pas été observée. Cette espèce doit être remarquée, parcequ’elle appartient à la faune triasique du nouveau continent. (Geol. Surv. Californ. I., p. 19, PI. 3.) 1865. Le Doct. F. Stoliczka mentionne une espèce indéterminée de Oythoceras, trouvée dans le terrain Carbonifère, à l'entrée de la vallée de Pin. (Spiti.) Il énumère en même temps: Orth. salinarium, Hau, 0. latiseptum, H., O. dubium, H. et une quatrième espèce non nommée, qu'il a recueillis dans les dépôts triasiques de la série de Lilang, dans-V’'Himalaya, et qu'il considère comme représentant le Trias supérieur des Alpes autrichiennes. (Mem. geol. Surv. of India, V., Nr. 1, p. 29—48.) 1865. M. le Prof. Kjérulf énumère 17 espèces du genre Oyrthoceras et 2 du sous-genre Endo- ceras, observées par lui dans les faunes siluriennes de la Norwége. Toutes ces espèces, à l'exception d’une seule indiquée par sp. sont assimilées à des espèces déjà nommées dans d’autres contrées. Elles se trouvent dans nos tableaux ci-après. (Veivis. à Christian.) 1865. M. le Doct. R. Richter décrit et figure, sous les noms de Orth. Bohemicum? Barr. Orth. Styloideum? Barr, Orth. corneum, Richt., 3 Orthocères siluriens des schistes de la Thuringe, renférmant la faune troisième. Aucune de ces espèces ne permet de reconnaître la forme des éléments du siphon. (Zeitschr. d. deutsch. geol. Gesellsch. 1865, PI. 10.) La position du siphon est également inconnue dans ces 3 espèces de la Thuringe. 1566. MM. Meek et Worthen décrivent et figurent, sous le nom de Oyth. annulato-costatum, une espèce carbonifère, dont le siphon est inconnu. (Geol. Surv. Illinois, IT. p. 304, PI. 24.) 1866. Dans la seconde série de nos planches de Céphalopodes, nous figurons les espèces suivantes, dont les spécimens montrent la forme du siphon. Nous comprenons Oyth. angulatum parmi elles, parceque les figures antérieurement données pour cette espèce ne montrent pas la con- formation des éléments de cet organe. | Orth. Laumonti, Barr. . . PL 235. Faune dévonienne. France. Siphon cylindrique. 0. angulatum, Wahl. . PI 233. Faune sil. IIT. Suède. 0. Thompsoni, Barr.. . PI. 214. Faune sil. II. Ecosse. Siphon nummuloide J Orth. Puzosi, Barr. . . . PL. 235. Faune dévonienne. France. 0; intermedium, Markl. PI. 230. Faune sil. II. Suède, Siphon cylindrique. Endoc. Rottermundi, Barr. . PI. 220. Faune sil. Il. Canada. Nous rappelons, que ces espèces ont été décrites dans la troisième partie de notre texte, publiée en 1874. La position du siphon de ces Orthocères est indiquée dans nos tableaux nominatifs, qui suivent. APERÇU HISTORIQUE. 329 1866. M. E. Billings décrit diverses séries d’Orthocères dans son mémoire intitulé: Catalogue of Si. Foss. Anticosti. Les espèces dans lesquelles la forme du siphon a été observée, sont les suivantes : : OrthBrontes SEE SRI lE O. CAMES AR ANR RE 111 DAPAAONeTON 22.220. UE PAPIER Mer à Siphon cylindrique. +} O. Pylades . . . . . . . . Bill. FRS PE TE RORAE O? REMUS M MERE RENE PNB 0. Val PINCE EE Ross BIIR 0. Sieboldi . . . . . . . . Bill Faune silur. IL Anticosti. | 0. NE TERME SE ee de MC NESEN TT Siphon nummuloide. ; O. Medon. . . . . . . . . Bill. { Faune silur. IL. Anticosti. | ORRTAPION ST re Ne Le BIT: | Pour les 15 espèces décrites, la position du siphon est indiquée sur nos tableaux nominatifs qui suivent. 1866. M. le Prof. Geinitz décrit et figure, sous le nom de O7th. cribrosum, une espèce permienne de Nébraska-City. Le siphon du seul fragment observé n’a pas pu être sûrement reconnu. Carbon- form. und Dyas in Nebraska, p. 4, PI. 1.) Cette espece est la troisième signalée dans les formations permiennes. sur les deux continents. 1866. Salter décrit et figure 4 nouvelles espèces d’Orthocères de la faune seconde, dans le pays de Galles. (Mem. Geol. Surv. IIT., p. 356.) Aucune de ces espèces ne permet de reconnaître la forme des éléments du siphon. D'après le texte et les figures, la position de cet organe est indiquée sur nos tableaux nomi- natifs ci-après. 1867. Dans la troisieme édition de la Siluria, nous trouvons Orth. lineare, Münst. énuméré parmi les espèces de la faune seconde en Angleterre. (Tableau de Distribution, p. 535.) Cette espèce appartient à la faune troisième d’Elbersreuth en Franconie, selon Münster. (Beitr. IIL., 1840.) 1867. M. Robert Etheridge, dans son grand mémoire sur le terrain dévonien d'Angleterre, énumère les Céphalopodes de cette période, qui presque tous ont été antérieurement décrits dans les ouvrages que nous avons cités. Nous remarquons seulement sur la p. 647 le nom de Orth. unctum, espèce nouvelle non décrite et non figurée. (Quart. Journ. XXIIT., 5.) 1867. M. le Prof. J. Hall décrit et figure en partie 8 Orthocères. (20% Ann. Rep. of the Regents.) (Comme ces espèces sont reproduites dans la seconde édition du même ouvrage, publiée en 1870, nous prions le lecteur de se reporter à cette année. 186$. M. le principal Dawson décrit 5 espèces nouvelles du terrain carbonifère et 5 du terrain silurien de l’Acadie sous les noms suivants (Acad. Geol. p. 311 et 605): Siphon cylindrique. Orth. dolatum . . . . . . . Daws. Siphon nummuloide. O. (Actin.) inops. . . . . Daws. | Acadie. ar Faunes carbonifères. Forme du siphon | laqueatum RS tre Or DéTSICUM EN A DANS: inconnue. ; | Windobonense. . . . . Daws. 330 SIPHON DES NAUTILIDES. Orth. elegantulum. .:. . . . Daws. Forme du siphon 0. KO AU ELLE DANS Vo er ? ï à Faune silurienne III. inconnue. | 0. puncto-striatum . . . . Hall. 2 indéterminés La position du siphon est déterminée sur nos tableaux nominatifs ci-après. 1868. M. le Doct. J. J. Biesby énumère, dans son Thesaurus siluricus, diverses espèces d'Ortho- cères, dont nous avons reproduit les noms sur nos tableaux nominatifs ci-après. Ces especes sont réparties entre diverses contrées, dont la plupart appartiennent au continent américain. Il nous a été impossible de recourir aux documents originaux relatifs à ces espèces. Par conséquent, nous ne pouvons indiquer, ni la forme, ni la position de leur siphon, dans les cas où elles sont déjà connues. 1567—1868. M. W. Trenkner décrit et figure 4 espèces d'Orthocères dévoniens du Harz, sous les noms suivants: Ort. acuto-annmulare, Trenkn.. Orth. Grümndensis, Trenkn.. O0. intermedium. Trenkn.. O. laterale? Phill. Aucun de ces Orthocères ne permet de reconnaître la forme des éléments du siphon, qui semble cylindrique d’après l'exiguité des goulots figurés. (Palaeont. Novit. PI. 1—6—7.) Deux de ces espèces montrent le siphon central, tandisqu'il est submarginal dans les 2 autres. 1868. MM. Meek et Worthen décrivent et figurent. sous le nom de Orth. Backi? Stok. un Orthocère silurien du groupe de Trenton, €. à d. de la faune seconde. Ils constatent, que le siphon submarginal est composé d'éléments très enflés entre les cloisons, €. à d. sphéroidaux. (Geol. Surv. of Illinois LIT, p. 298, PI. 1.) Orth. anellum, Conrad. figuré sur la P/. 3 ne montre pas le siphon. 1868. M. Henri Woodward décrit et figure, sous le nom de Actèn. baccatum, une espèce de la faune troisième d'Angleterre, dont le siphon est composé d'éléments sphéroidaux. Sa position est inconnue. (Geolog. Mag. March. 1868, p. 133. 1869. M. le Prof. Gust. Laube décrit et figure 3 espèces d'Orthocères des couches triasiques de St. Cassian, savoir: Orth-mele ans M EE Mint ROrth esubellpticumeetOrb MOI potTUnEE ER Parmi les spécimens figurés, il y a des sections longitudinales, qui montrent la forme cylindrique des éléments du siphon dans 0. elegans et O. politum. On peut aussi supposer la même conformation dans le siphon de Orth. subellipticum, à cause de l’exiguité du goulot des cloisons. (Æauna v. St Cassian, p. 11, PI: 36.) Ces 3 espèces comprennent toutes les formes de cette localité, qui ont été antérieurement publiées par divers auteurs. Dans ces 3 espèces, le siphon est central ou subcentral. 1869. M. le Prof. Karsten signale la découverte dans le diluvium du Schleswig et du Holstein de 5 espèces du genre Orfhoceras et 2 du sous-genre ÆEndoceras, auparavant décrites. Ces 7 espèces sont énumérées ci-après sur nos tableaux nominatifs pour les faunes siluriennes des contrées étran- geres. (Beitr. z. Landesk. Schlesiwig u. Holstein.) 1870. M. le Prof. J. Hall, dans la deuxieme édition du 20° Ann». Rep. of the Regents, décrit et figure 9 espèces d'Orthocéres siluriens, parmi lesquelles 6 seulement montrent la forme des éléments du siphon. savoir: | Orthwalenum Ale BIO ot 120: annulatum, Sow. . . . PI. 24. | Faune silur. II. I MOPSARE 0. columnare, Hall. . . . PI. 24. | 0. OXIAS Hall ES Pl 0 aunerstlur ee? APERÇU HISTORIQUE. 331 Orth. abnorme, Hall. . . . . PI. 18. | O. crebescens, Hall. . . . PI 19. f La position du siphon dans ces 9 espèces est déterminée sur nos tableaux nominatifs ci-apres. Siphon nummuloide, Faune silur. III. 1870. M. le Prof. Ferd. Roemer figure 4 espèces d’Orthocères trouvées dans le terrain car- bonifere de la Haute Silésie. Aucune d'elles ne permet de reconnaître la forme des éléments du siphon. (Geol. v. Oberschles.) Orth. undatum, M'Coy . . PI 8. | enr An EN EN SE 0. Nr Sd DL: S f erram carbomtere productif. 0. scalare, Goldf. . . . PI. 6. | Couches du Culm, base du terrain O. striolatum, H. v. Meyer PI. 6. f carbonifère. La position du siphon est indiquée sur nos tableaux nominatifs ci-après. 1570. M. le Doct. Emil Tietze mentionne 5 Orthocères dévoniens, sous les noms de O. cala: miteum, Münst., O. cinctum. Münst., O. lineare, Münst., O. crassum, Roem. et. 0. planicanaliculatum, Sandb. Aucun des spécimens figurés ne permet de reconnaître la forme des éléments du siphon. (Devon. Schicht. c. Ebersdorf, p. 35, PI. 1.) La position du siphon a été déjà indiquée dans les notices antérieures. .. 1870. Dans la quatrième-série de nos Céphalopodes, nous figurons pour la première fois les 7 “espèces suivantes de la Suède. Siphon cylindrique. Orth. columnare, Markl. . . . PL 440—442. | AO Hovéni, Barr.» +. PL:449 ST EN OE, |o pseudo-imbricatum, Barr. PI. 440. O. SI0PIeM PAL ee PI 440) Eure dont LI To ) temerumebarr 0e, 0 Pl' ele { ne DE As O. Lindstrômi, Barr. . . . PL 441. | Ô G andicum, re : (0) festues Boll | PL. 411. fie. 13. | = refragans, Barr. . . . | 1874. Texte, 3" partie, p. 707. A La position du siphon dans ces 7 especes est déterminée sur nos tableaux nominatifs ci-après. Parmi les fossiles figurés sur notre PI. 441, se trouve un fragment du siphon d’un Ændoceras, provenant de la faune seconde, sur l'ile d'Oeland. Il se fait remarquer par les stries prononcées, verticales et arquées, qui ornent les faces latérales. Cependant, nous n'avons pas ‘ru devoir donner un nom spécifique à ce fragment, indiqué sur nos tableaux par la notation sp. Dans la même série. nous figurons 4 espèces nouvelles de Terre-Neuve et 2 du Canada, sous les noms suivants: | Endoc. insulare, Barr. . . . . Pl. 430—431. | Siphon cylindrique. 15e Atlanticum, Barr.. . . PI. 430. | Terre-Neuve. | | Orth. recedéns, Barr. . . . . PI. 433. Faune silur. IT. Siphon nummuloide. Orth.. Clouéi, Barr. . . . . PI. 432—433. Siphon cylindrique. Endoc. Marcoui, Barr. . . . . PI. 431. Canada. Faune silur. II. Siphon nummuloide, Orth. (Ormoc.) Backi? Stok.. PI. 437. Canada. Faune silur. II. La position du siphon de ces espèces est déterminée dans nos tableaux nominatifs ci-après. 1870. Sur nos tableaux de distribution des Céphalopodes siluriens, p. 29, nous avons énuméré comme provenant des formations de France 18 espèces d’Orthoceres, dont 3 appartiennent à la faune seconde, ainsi que 2 Ændoceras et 15 à la faune troisième. 332 SIPHON DES NAUTILIDES. Parmi les Orthocères de la faune seconde, Orth. fractum est le seul pour lequel nous connaissons la forme des éléments du siphon. Elle est cylindrique et déterminée d’après un spécimen de la Bo- hême, figuré sur notre PI. 468, Suppl. Parmi les Orthocères de la faune troisième, ceux qui sont représentés dans notre collection par des spécimens de St. Sauveur le Vicomte ou de Feuguerolles, présentent tous la forme cylindrique dans les éléments de leur siphon, comme les espèces de la Bohême, auxquelles ils sont assimilés. Nous pensons qu'il en est de même dans les autres espèces de France, nommées sur notre tableau de distribution, sauf quelque exception imprévue. 1872. M. le Doct. Emm. Kayser, dans son étude sur la faune dévonienne de Brilon, en Westphalie, décrit sans figures 6 espèces d’Orthocères sous les noms suivants: Orth. subflexuosum? . . Münst. | O. vittatum . . . . . . Sandb. | O. tubicinella . . . . Sow.-Var. O. lineare . . . . . Münst. | O. arcuatellum . . . . . Sandb. | O. clathratum . . . . Sandb. La position centrale ou subcentrale du siphon est indiquée dans toutes ces espèces, excepté la première. Mais, la forme des éléments de cet organe n’est mentionnée pour aucune d'elles. (Zeïtschr. d. deutsch. Geol. Gesellsch. 1872, p. 670.) ; 1873. Dans le Report of the Geological Survey of Ohio, nous trouvons la description de 5 espèces de Céphalopodes, qui sont aussi figurées sur les planches de cet ouvrage. Mais, malheureusement l’état de conservation des spécimens n’a pas permis de déterminer sûrement, pour la plupart de ces fos- siles, le genre auquel ils appartiennent. Nous ne pouvons pas suppléer à cet inconvénient. Voici les noms sous lesquels ces fossiles ont été énumérés: Cyrtoceras Obhioensis. Meek . . . . PI. 23. | Panne ec Re DE TAN EE Gyroc. (Troch.?) Ohioensis Meek PI. 22. EE _ Se Gyroc. (Naut.?) inelegans, Meek. PI. 21. | BASE PP ANS Orthoc. Ortoni, Meek.. . . . . . PL 13. | Faune seconde. Trochoc.? Baeri, M. a. W. . . . : PL 13. f (Cincinnati group.) Nous ferons remarquer, que nous attribuons à la faune troisième silurienne les espèces qui appartiennent au groupe de Helderberg supérieur. Nous avons exposé en 1865 les motifs de cette détermination, dans la Défense des Colonies, III., p. 247. Parmi les 5 espèces énumérées, le siphon n’est indiqué que pour les 2 suivantes: Trochoc.? Baeri. Siphon excentrique vers le côté convexe de la coquille — éléments inconnus. Cyrtoc. Ohivensis. Siphon submarginal contre le côté convexe — éléments cylindriques. Toutes ces espèces se trouvent dans l'Ohio, mais Trochoc.? Baeri a été aussi trouvé sur le même horizon de Cincinnati à Richmond — Indiana. Dans Orthoc. Ortoni, le siphon est entièrement inconnu. 1873. M. le Doct. Edm.'v. Mojsisovies, après avoir éliminé du genre Orthoceras les formes qui lui avaient été associées et qui appartiennent au genre Awlacoceras, v. Hau. maintient les 9 espèces suivantes, comme caractérisant la faune triasique supérieure dans les couches de Hallstatt. (Das Ge- birge um Hallstatt 1., p. 2 à 8.) Orth. dubium . . . . v. Hauer. | Orth. celtieum . . . . v. Mojs. | Orth. Austriacum. . . v. Mojs. O. triadicum . . . v. Mojs. | O. lateseptatum . .v. Hau. | O. pulchellum. . . v. Hauer. O. styriaeum . . . v. Mojs. | O. Sandlingense . .v. Mojs. | O. salinarium . . .v. Hauer. D'après les figures données par M. le Doct. v. Mojsisovics et celles des travaux antérieurs de M. le Chev. Franz de Hauer, nous ne pouvons observer la forme des éléments du siphon dans aucune APERÇU HISTORIQUE. 998 des espèces citées. Mais, les goulots visibles sur les cloisons de la plupart d’entre elles indiquent un siphon très étroit et probablement cylindrique. central ou subcentral. Nous ne voyons aucune indi- cation d’un siphon sphéroidal ou nummuloide. La position du siphon est déterminée dans nos tableaux nominatifs, ci-après. 1873. M. Emmanuel Kayser décrit 2 espèces d'Orthocères provenant des schistes de Nehden, pres Brilon, en Westphalie, savoir: Orth. elliptieum . . . . . Münst. | Orth. gregarium? . . . . Münst. La position centrale de leur siphon est constatée, mais sans aucune indication de la forme des éléments de cet organe. (Zeitschr. d. deutsch. geol. Gesellschaft. 1873, p. 634.) 1873. Le catalogue des fossiles du musée géologique de l'Université de Cambridge (Angleterre) indique sans figure, une espèce nouvelle sous le nom de O4. fluctuatum, Salt., apparentée avec Orth. subundulatum Vortl. La forme et la position du siphon ne sont pas indiquées. (Catal. of Cambr. and Silur. Foss. p. 37.) \ 1873. M. le Doct. J. J. Bigsby, qui à préparé depuis plusieurs années le Thesaurus devonicus et le Thesaurus carbonicus, à eu la libéralité de nous communiquer les listes des Orthocères. Nous y avons rencontré plusieurs noms, qui ne se trouvent pas dans les documents, que nous avons pu consulter. Nous nous sommes fait un devoir de reproduire ces noms sur nos tableaux nominatifs, en indiquant la source où nous les avons puisés. Mais, comme nous ne connaissons pas la description de ces espèces, il nous a été impossible d'indiquer, soit la forme, soit la position de leur siphon. Leur nombre s'élève à environ 24, dont la plupart proviennent de l'Amérique du Nord. 1873. M. le Prof. Malaise décrit et figure, sous le nom de Of. Belgicum, une nouvelle espèce de la faune seconde silurienne de Belgique. Son siphon n'a pas pu être observé. (Terrain sil. du centre de la Belgique PI. 3.) 1873. M. Albert Guillier, dans une note sur la Faune seconde silurienne de la Sarthe, énu- mére les espèces suivantes déterminées par M. de Tromelin: Orth. Guerangeri. . . . . Trom. | Endoc. Cenomanense . . . Barr. Orthmemotume-".."/15alt. Aucun détail n’est donné sur ces espècés. (Bull. Soc. d'Agricult. ... & .. de la Sarthe.) 1874. Nous indiquons par le nom Oyth. interpretandum une espece de la Russie, qui avait été décrite et figurée par Stokes (Geol. Trans. 2" série V., 712., PI. 60, fig. 4. 1840), à cause de ses apparences simulant des cloisons doubles. Le siphon est cylindrique et excentrique. (Syst. Sal. de Boh. II. Texte, 3" partie, p. 713, PI. 232.) Dans la même publication, nous décrivons Orth. Franconicum. Barr. espèce silurienne de Elbersreuth, en Franconie, qui avait été figurée en 1866 sur notre PI. 235. (4 c. p! 714.) Les élémens de son siphon sont nummuloides. NB. Sur les tableaux de distribution des Céphalopodes siluriens. publiés dans la seconde partie de notre texte en 1870, nous avons énuméré divers Orthoceres provenant des contrées de l’'Hymalaya, Tasmanie . .. &.. Mais, la description de ces Orthocères ne se trouvant pas à notre disposition, nous ne pouvons pas indiquer la forme, ni la situation de leur siphon. Toutes ces espèces s’élevant en- semble au nombre de 10, leur absence ne peut infirmer les résultats que nous obtiendrons par la présente étude. 43 334. SIPHON DES NAUTILIDES. Chapitre IX. Etude II. Définition et structure du siphon dans les Nautilides. Nous appellerons successivement l'attention sur les sujets qui suivent: Définition du siphon dans les Céphalopodes. Structure du siphon dans les Nautilides. Notions transmises par nos devanciers. Observations personnelles. A. Forme des éléments du siphon et distinction des enveloppes siphonales dans Naut. Pompilius. Progression de Naut. Pompilius dans sa coquille. B. Forme des éléments du siphon et distinction des enveloppes siphonales dans Nauf. Aturi Basterot = Aturia Bronn. Notices transmises par nos devanciers. Observations personnelles. Progression de Naut. Atwri dans sa coquille. C. Résumé de cette étude sur les enveloppes siphonales. D. Apparences des enveloppes siphonales dans les Orthocères et dans les autres Nautilides paléozoiques. Définition du siphon dans les Céphalopodes. Le siphon, dans la coquille des Céphalopodes, est le canal destiné à renfermer, soit la partie postérieure du sac viscéral, soit le cordon charnu ou appendice, qui en est le prolongement. Ce dernier cas se présente dans tous les types des Nautilides vivans et fossiles, tandisque le premier, relativement rare, n’a été observé que dans Ændoceras et peut-être dans Piloceras, Salt. et Tretoceras, Salt. Le terme siphon est évidemment appliqué d’une manière impropre dans cette acception. Nous croyons cependant devoir le maintenir. parcequ'il est employé depuis longtemps par la plupart des Savans, qui ont écrit dans les principales langues modernes. M. le Prof. Bayle a essayé de substituer la dénomination de #ube à celle de siphon, et nous laurions volontiers adoptée comme convenable, si elle n'avait déjà été employée pour un autre élément du corps des Céphalopodes, nommé #ube respiratoire ou entonnoir, par divers savans et {be locomoteur par M. Alc. d'Orbigny. Nous le désignons dans nos études par le nom de be éjecteur. Nous continuerons donc à nous servir du terme de siphon, comme d’une expression de con- vention, pour désigner un canal qui, par sa forme et ses fonctions dans les coquilles des Céphalo- podes, ne présente aucun rapport avec le tube recourbé, portant originairement ce nom et jouissant de propriétés physiques connues de tout le monde. Dans les études qui suivent, le mot siphon sera toujours pris dans un sens général, tant que cette indication sera suffisante pour notre but. Mais nous désignerons spécialement le vide interne DÉFINITION ET STRUCTURE DU SIPHON. 335 de cette partie, par le nom de canal siphonal où cavité siphonale, tandisque nous nommerons exnve- loppes siphonales, les téguments solides, qui enferment la cavité intérieure et la séparent des cavités adjacentes, ou ambiantes, constituant les loges aériennes. Structure du siphon dans les Nautilides. On conçoit que les téguments composant l'enveloppe solide du siphon ont pusubir de profondes altérations, soit durant le temps qui a dû s'écouler entre la mort du mollusque et la fossilisation de sa coquille, soit depuis que celle-ci est enfermée dans les roches et exposée aux réactions chimiques des matières fossilisantes. Il ne serait donc pas rationnel de juger la structure du siphon dans les Céphalopodes paléozoiques par les seules apparences, que nous offrent aujourd’hui leurs restes fossiles. Les annales de la paléontologie nous montrent à combien d'erreurs et de fausses interprétations ces apparences ont déjà donné lieu. Afin de nous mettre, autant que possible, à l'abri de semblables illusions. nous étudierons d’abord la conformation du siphon dans les Nautiles modernes, seuls représentans des Céphalopodes tétra- branches, dans la nature vivante. Par cette étude, nous constaterons quels sont les divers tégumens qui constituent l'enveloppe siphonale, et nous pourrons alors apprécier, d’après la nature de chacun d'eux, si nous pouvons nous attendre à les retrouver dans les coquilles fossiles. Bien que le siphon des Nautiles vivans soit complet, sous le rapport du nombre des élémens dont il est composé, il ne représente pas cependant l’une des combinaisons, qui joue un role très- important parmi les Céphalopodes les plus anciens, et qui consiste dans le grand développement et l’invagination des goulots. Cette combinaison se rencontre, au contraire, parfaitement caractérisée, dans des Nautiles fossiles des époques tertiaires Eocène et Miocène, savoir: Nauf. zic-zac, Sow. et Naut. Aturi, Baster, que plusieurs savans considèrent comme identiques. Certains individus de ces formes sont assez bien conservés pour offrir un sujet d'études presque aussi satisfaisant que la nature vivante. Ainsi, après avoir analysé la structure du siphon dans les Nautiles de nos mers, offrant tous un seul et même type, que nous désignerons par le nom de siphon à goulots courts et isolés, nous mettrons en parallèle la composition du même organe dans Naut. Aturi, appartenant à un autre type, que nous nommons siphon à goulots alongés et invaginés. Comme nos études sont purement paléontologiques et, par conséquent, très différentes des études anatomiques, publiées successivement par divers savants, sur Naut. Pompilius, nous nous bornerons à constater les éléments de la structure du siphon, que nous avons pu observer directement par nous-même, soit dans cette espèce, soit dans Naut. umbilicatus, soit dans le Nautile miocène, Naut. Aturi. Après avoir fait ressortir l'unité de composition, qui se reproduit dans ces divers Nautiles, sous deux apparences différentes, nous chercherons à reconnaître chacune de ces apparences parmi les restes fossiles des Nautilides, qui ont existé dans les faunes paléozoiques, et principalement dans les faunes siluriennes de la Bohême. Avant tout, nous nous faisons un devoir de rappeler diverses observations instructives, qui ont précédé les nôtres et qui dérivent de paléontologues bien connus dans la science. Notions transmises par nos devanciers. 1852. Les DD. Sandberger exposent leurs observations générales sur la structure du siphon des Nautilides dans une longue note, placée au bas des pages 139 à 142 de leur bel ouvrage sur 43* 3306 SIPHON DES NAUTILIDES. les. fossiles dévoniens de Ia contrée de Nassau. À cette occasion, ils indiquent la nature et la dispo- sition des couches, qui composent les enveloppes siphonales dans Naut. Pompilius. Nous traduisons ce passage: En sciant avec précaution un exemplaire bien développé de Naut. Pompilius et en dirigeant la section un peu en dehors du plan d’enroulement. mais à une petite distance de celui-ci et paralle- lement, on reconnait par une observation attentive: 1. Le prolongement calcaire de la cloison, court et tourné vers l'arrière, c. à d. le goulot, Siphonaldute) un peu élargi à sa base en forme d’entonnoir, bien que cylindrique dans son ensemble. 7 5 Ï ) Vers son bord postérieur, le goulot est intérieurement épaissi par des couches concentriques. Il 8 2. Dans le goulot est placé un tube creux, cylindrique, noir. de l'épaisseur d'une feuille de papier. 3. Ce tube et la partie postérieure cylindrique du goulot sont enveloppés ensemble par la croûte fragile et friable, formant l'enveloppe siphonale (Siphonalhülle). Cette enveloppe et le siphon de couleur noire dans son intérieur sont plus ou moins fragiles dans cet état de la coquille, qui n’est plus fraîche. Par conséquent, le moindre ébranlement peut les faire tomber et briser en morceaux. Le siphon et l’enveloppe siphonale, observés avec une forte loupe, présentent l’un et l'autre une sur- face rude, comme si elle était couverte de poils courts, arqués et irrégulièrement disposés. L’enveloppe siphonale offre plutôt le caractère d’un tube de sédiment et elle se dissout aisément avec dégagement de gaz dans l'acide hydrochlorique. laissant seulement un faible dépôt brun, provenant de la substance animale. Dans les loges les plus petites et les premières formées, le siphon n'est pas brun, mais de couleur claire, blanchâtre et transparent. Il est presque droit entre deux cloisons, tandisque, dans les autres loges du dernier tour et demi avant la grande chambre, il pauticipe à la courbure de toute la coquille. 1852. L. Saemann observe que le siphon membraneux, lorsqu'on arrache l'animal de sa coquille, restant attaché au manteau, ce fait même démontre, qu'il n’est point identique avec la couche solide qui l'enveloppe, et qu'il ne fait point corps avec elle. On ne peut pas non plus le considérer comme un simple prolongement ou appendice de l'enveloppe générale de lanimal, car s'il en était ainsi, il devrait avoir les mêmes propriétés que cette enveloppe, et sécréter sur sa surface la même substance nacrée. C’est ce qui n'a pas lieu dans les Nautiles vivans, ainsi que M. Valenciennes le dit posi- tivement. La substance propre des cloisons forme seulement un court goulot vers le bas, comme Münster et Koninck l'ont observé sur les Orthocères. Par ce goulot, passe un tube dune tout autre formation, €. à d. composé d’une substance, qui se distingue par une proportion incomparablement plus grande de matière animale et que Valenciennes nomme wucoso-crétacée. Quenstedt en parlant des Nautiles indique la même substance comme un dépôt calcaire poreux (porüser Kalksinter.) (Cephal. 23). Dans les Ammonites, il la qualifie comme cornéo-calcaire (Hornig kalkig) (ibid. 38.) Ce savant a observé que cette substance se rencontre quelquefois dans les fossiles, sous l'aspect dun cordon (20. p. 107.) Ces faits justifient l’assertion, que la nature du tissu est différente dans le siphon et dans le manteau, et cette opinion est encore confirmée par cette circonstance, que ce tube cutané a été vu par Owen pénétrant dans la cavité intestinale, et s’ouvrant dans une cavité particulière. Après quelques conjectures anatomiques au sujet de cette communication, L. Saemann ajoute : »Quoiqu'il en soit, pour notre but il suffit de constater, que le tissu membraneux du siphon manifeste des propriétés particulières par la substance qu'il sécrète, et qu'un vaisseau spécial se dirige directement vers lui, à partir du centre de la circulation du sang. Ces circonstances prouvent que le siphon à une importance beaucoup plus grande que celle qu'on lui avait accordée jusqu'à ce jour.“ (Üb: Naut. 128, 129.) DÉFINITION ET STRUCTURE DU SIPHON. 337 Observations personnelles. Nous exposerons maintenant nos propres observations, en harmonie avec celles qui précèdent, mais un peu plus détaillées et disposées de maniere à nous fournir des éléments de comparaison, pour l'étude du siphon dans nos Nautilides paléozoiques. A. Forme des éléments du siphon et distinction des enveloppes siphonales, dans Nautilus Pompilius. Le siphon de cette espèce est à peu pres central et son diamètre externe n'excède pas 3 mm. vers le milieu de la derniere loge à air des adultes, €. à d. ;! du diamètre ventro-dorsal. Son diamètre interne étant d'environ 2 mm. on voit que l'épaisseur des enveloppes siphonales doit être à peu près de ! mm. de chaque côté. Dans les derniers tours de la coquille, les éléments du siphon paraissent se diriger suivant la courbure de la spire, non seulement dans l'ensemble de sa longueur, mais encore dans le trajet de chaque chambre. Au contraire, dans les loges à air les plus rapprochées du sommet de la spire, ou origine de la coquille, chacun des éléments du siphon formant une ligne droite, il en résulte un polygone prononcé. au lieu de la courbe spirale continue, qu’on voit dans tout le reste de la longueur. Le premier élément du siphon apparait dans la premiere loge à air. Il est fermé au bout extrême. qui s'appuie sur la paroi interne de la calotte initiale, au droit de la cicatrice. D’après les observations de M. Alph. Hyatt. confirmées par M. Munier-Chalmas, ee premier élément est entierement composé de la substance nacrée, qui constitue la cloison, avec laquelle il fait corps. On pourrait donc dire, que c'est un goulot fermé au petit bout. Au contraire, tous les autres éléments du siphon présentent une structure différente de celle des goulots dérivés des cloisons. (C’est ce que nous allons reconnaitre dans cette étude. Chaque goulot se prolonge, sous une forme cylindrique ou faiblement conique, jusqu'à 4 où 5 mn., au delà de la paroi inférieure ou postérieure de la cloison, en diminuant graduellement d'épaisseur, de sorte que son bord inférieur devient tranchant. Nous avons déjà étudié les apparences du goulot, ci-dessus (p. 214) parceque nous le considérons comme un appendice de la cloison. Nous nous bornons donc en ce moment, à rappeler cette étude. Nous distinguons deux enveloppes siphonales, concentriques et immédiatement en contact l’une avec l’autre. 1. Sur la paroi externe du goulot, s'applique l'enveloppe siphonale externe, que M. Valenciennes nomme mucoso-crétacée, et qui parait peu solide. Cette enveloppe offre sa plus grande épaisseur au droit du goulot qu'elle recouvre. en faisant quelques plis ou faibles bourrelets, tres visibles sur sa surface externe. Sa couleur est jaunâtre où un peu brune. Sa substance à une apparence sédimentaire. A partir du goulot, en se prolongeant vers le haut, le tégument calcaire externe s’amincit rapidement et se transforme en une pellicule brune, très mince, que nous avons déjà signalée (p. 206) comme tapissant la paroi inférieure ou convexe de chaque cloison. On voit cette pellicule s’enlever par morceaux, sur les individus ouverts par une section et sa soudure avec l'enveloppe siphonale forme toujours une zône blanchätre autour du goulot. Par son extrémité inférieure, l'enveloppe siphonale externe, où mucoso-crétacée, pénètre dans le goulot qui suit, en allant vers l'origine de la coquille. Elle recouvre immédiatement toute la paroi intérieure de ce goulot, en se prolongeant jusqu'à la naissance de l'enveloppe similaire, dans 335 SIPHON DES NAUTILIDES. l'élément inférieur du siphon. Cette enveloppe externe est donc continue, dans son ensemble, quoique composée de parties distinctes, soudées l’une à l’autre par leurs extrémités contigues. 2. Outre ce tégument externe du siphon, nous voyons une autre enveloppe interne, concentrique, appliquée sur la première, mais très facile à distinguer par son aspect. C'est un tube, très mince, d'apparence cornée, lisse et noire, contrastant ainsi avec la substance sédimentaire dont elle est recouverte, mais dont elle se sépare aisément par la dessication. Ce tube corné se prolonge inté- rieurement dans toute la longueur du siphon. Toutefois, il se décompose en éléments, qui se soudent les uns aux autres, comme ceux de l'enveloppe externe. Chacun de ces éléments s’amincit à son extrémité, pour pouvoir pénétrer dans le goulot où doit se faire la soudure. Le cordon charnu, qui forme le prolongement du manteau, est renfermé dans le tube corné, €. à d. dans l'enveloppe siphonale interne, avec laquelle il est en contact immédiat, mais sans adhérence notable, du moins dans les coquilles isolées que nous avons étudiées. Progression de Raat. #eonmpitiers dans sa coquille. ‘ l D’après cette structure, si l'on veut se rendre compte des opérations nécessaires pour la con- struction des cloisons et du siphon, il faut d’abord se figurer l'animal dans une position déterminée, Supposons, par exemple, qu'il est sur le point de s'élever pour établir une nouvelle cloison, dans sa coquille. Puisque la surface antérieure ou concave de chaque cloison, ainsi que les parois latérales internes de la coquille sont tapissées par une pellicule brune ou sédimentaire, dont nous avons indiqué l'existence ci-dessus (p. 206) en définissant la structure des cloisons, cette pellicule montre, qu'au moment où l'animal se dispose à se mouvoir, la sécrétion de substance nacrée par le manteau est momentanément suspendue et remplacée par celle du sédiment, Cette dernière sécrétion continue encore, lorsque l'animal s’est fixé à la hauteur voulue pour la cloison nouvelle, car nous avons aussi constaté, que la paroi postérieure ou convexe de toute cloison est couverte d’une pellicule brune, semblable à la première, mais un peu plus épaisse. C’est sur cette légere enveloppe que le manteau recommence à déposer la substance nacrée, qui doit former le corps de la cloison à construire. Mais, nous avons aussi mentionné (p. 207) la découverte annoncée par M. Munier-Chalmas d’une autre pellicule externe, placée en dehors de celle que nous avons observée sur la paroi convexe de la cloison. Notre maniere de concevoir les opérations du mollusque ne préjugent nullement la question de savoir, si la progression de lanimal dans sa coquille se fait d'une maniere lente ou brusque. Cependant, nous sommes porté à croire, que le déplacement est graduel et non instantané. Cette opinion est d’abord fondée sur le déplacement lent du muscle d'attache et de la ceinture adhérence du mollusque sur la paroi interne de sa chambre d'habitation. A l'appui de cette considération, nous rappelons celles que nous avons déjà présentées ci-dessus (p. 140) au sujet de la construction des coquilles à ouverture contractée, au moyen du rechargement successif sur la paroi externe et d'une résorption correspondante sur la paroi interne. Enfin, nous devons examiner ce qui se passe dans le siphon, au moment où le mollusque s'élève pour construire une nouvelle cloison. L'élévation de lanimal nécessite un alongement du cordon charnu, et, si l'ascension était brusque, il faudrait supposer, que la nouvelle portion de ce cordon existait d'avance dans le sac viscéral, ce qui n'est pas vraisemblable. Il nous paraît beaucoup plus naturel de penser, que l’accrois- sement du cordon se fait au droit de la soudure, qui unit au bout cylindrique du sac où manteau. DÉFINITION ET STRUCTURE DU'SIPHON. 339 Cela posé, nous concevons, qu'au moment où lanimal quitte sa station, durant la période de sécrétion du sédiment brun, le bout cylindrique du sac, qui suit nécessairement ce mouvement, quitte graduellement le goulot achevé, sur la paroi interne duquel il vient de déposer une couche sédimentaire constituant l'enveloppe siphonale, dite mucoso-crétacée. A mesure que l'animal progresse lentement, cet appendice cylindrique du sac. continuant à sécréter la même substance sédimentaire, construit successivement, par zônes horizontales super- posées, toute l'enveloppe externe Siphonale, à peu près comme les maçons placés dans Pintérieur d'une cheminée de machine à vapeur. en élèvent les parois par l’addition de couches de briques. D'après ce qui vient d'être dit. le mouvement ascensionnel suppose lalongement correspondant du cordon charmu, immédiatement au dessous du bout cylindrique du manteau. Or, dès que ce cordon est formé, il peut sécréter à sa surface externe la substance noire et cornée, qui constitue l'enveloppe interne du siphon. Par cette double opération, on peut aisément concevoir la formation simultanée des deux enveloppes concentriques du siphon. dans tout l'intervalle qui sépare deux cloisons consécutives. Lorsque lanimal est parvenu à la hauteur où il doit établir la cloison nouvelle, il s'arrête et l'appendice cylindrique du sac termine la partie supérieure de l'enveloppe sédimentaire ou externe du siphon, tandisque le fond arrondi du sac exsude la pellicule brune formant la, surface convexe ou postérieure de la cloison à construire. Ces dépôts sont en connexion et forment une surface continue. Sur cette pellicule, le fond du sac viscéral commence à déposer la nacre constituant la masse de la cloison et du goulot correspondant. Cette opération doit être relativement assez longue, à cause de Pépaisseur de cette couche. Lorsqu'elle est terminée, le fond du sac et son bout cylindrique recommencent à sécréter la substance sédimentaire. ce qui est le signe annonçant un nouveau dé- placement qui se prépare. La nacre du goulot se trouve ainsi recouverte à l’intérieur, comme à l'extérieur d’une couche de sédiment (ucoso-cretacé). Une suite d'opérations semblables ayant lieu chaque fois que l'animal se déplace pour construire une nouvelle cloison, il en résulte que le siphon, quoique continu, est composé d'éléments qui ne s'étendent que dans la hauteur d’une loge aérienne, mais qui se soudent l'un à l'autre par leurs extrémités contigues. Nous prions le lecteur de remarquer ce fait, que nous aurons occasion d’invoquer ci-après, au sujet de la continuité du siphon. En résumé, dans Naf. Pompilius, l'enveloppe siphonale se compose de 2 tubes ou couches concentriques, d'apparence et de nature différentes. Le tube extérieur est formé d’une substance calcaire, sédimentaire, friable et peu solide, de couleur brune, mais peu foncée. Le tube interne est composé, au contraire, d'une substance d'apparence cornée et noire. Il est plus mince que le tube externe, dont il se détache aisément par la dessication. D'après la description qui précède, on voit, qu'une section transverse au droit du goulot pré- senterait 4 couches concentriques, savoir, en commençant par l'extérieur : 1. couche calcaire, sédimentaire, externe. 2. goulot de nacre. ©Q2 couche calcaire, sédnnentaire, interne. 4. couche noire, cornée, à l’intérieur. Ces observations s'appliquent dans tous leurs détails à la structure du siphon dans Naut. wmbili- catus, dont nous avons une section longitudinale sous les yeux, dans un bel exemplaire appartenant à la collection de M. Deshayes, actuellement à l'Ecole des Mines, à Paris. 340 SIPHON DES NAUTILIDES. Nous considérons la section transverse au droit du goulot, parceque nous retrouverons les mêmes éléments de la structure du siphon dans Naut. Aturi, avec des apparences peu différentes, sauf la longueur des goulots invaginés. Si nous considérons la section transverse du siphon dans Naut. Pompilius, vers le milieu de l'intervalle entre deux cloisons, elle se réduit à deux couches, savoir : 1. couche calcaire, sédimentaire, externe. 2, couche noire, cornée, à l'intérieur. 33. Forme des éléments du siphon et distinction des enveloppes siphonales, dans Naut. Aturi, Basterot. = Afaria, Bronn. Le nom de ce fossile pouvant donner lieu à quelque confusion, nous devons avant tout déclarer, que nos observations se rapportent uniquement à des individus provenant des couches miocènes de Dax. Cet avis nous parait nécessaire: parceque certains auteurs identifient cette espèce avec Naut. zic-zuce, SOW., que nous mavons pas étudié avec les mêmes soins et auquel nous ne prétendons pas que notre description puisse s'appliquer dans tous ses détails. En 1852, M. le Prof. Giebel à identifié Naut. Aturi, Bast., non seulement avec Naut. zic-zac, Sow., mais avec un grand nombre d’autres formes, constituant une longue synonimie, qu’il ne nous appartient pas de discuter, apres avoir bien défini l'objet de nos études. Plusieurs savants ont déjà signalé avec plus où moins de détails la position, la forme et la structure du siphon de Naut. Aturi. Nous mentionnerons seulement ceux qui nous paraissent avoir accordé une attention spéciale à ce sujet, tandisque les autres ne l'ayant touché qu’en passant, ne nous ont fourni aucun fait, ni manière de voir, qui méritent d’être pris en considération. Notions reçues de nos devaneiers. 1837. Buckland décrit le siphon de Naut. zic-zac, qu'il semble identifier avec Naut. Aturi, Bast. Dans une note, p. 313— 314, édition française, il mentionne les goulots ou entonnoirs, qui se prolongent d’une cloison jusqu'à la suivante et il les distingue tres bien du siphon ou tube mem- braneux, contenu dans leur intérieur. Il reconnaît aussi, qu’il n'existait aucune communication entre le tube calcaire, où était logé le siphon, et l’intérieur des loges aériennes. {Géologie ct Minéralogie, DPI E45)) 1846. M. le Prof. Quenstedt, en décrivant les goulots invaginés de Naut. Aturi, figure une section idéale, qui représente: a. le test de nacre, dont le prolongement forme le goulot: ce. l'enveloppe siphonale, qu’il considère comme simple: b. une couche calcaire , qui est placée entre a et ee. Ce savant a aussi reconnu, que l’espace, qui reste libre entre le goulot externe et la pointe du goulot invaginé, est rempli par un sédiment calcaire, qui intercepte toute communication. Ces observations ne sont que la reproduction de celles de Buckland. (Cephalop., p. 39, PI 1, fig. 23.) 1849. M. Fréd. E. Edwards, en décrivant Afuria aic-zac, qu'il considère comme identique avec Naut. Aturi, reconnaît que le siphon se compose de 2 tubes. Le tube extérieur est formé par les prolongements des eloisons en forme d’entonnoir, et de la même nature que celles-ci. Le tube DÉFINITION ET STRUCTURE DU SIPHON. 341 interne est calcaire, mou et friable. Il constate que cette structure est identique dans Naut. zic-2ae, d'Angleterre et Naut. Aturi. (Eocene Mollusca. p. 51.) D’après cette description, on voit que M. F. E. Edwards n'a pas observé le tube le plus interne du siphon, très fréquemment conservé dans les spécimens de Dax et que nous mentionnerons ci-après. 1852. M. le Prof. Giebel, en décrivant Naut. zic-zac, qu'il identifie avec Naut. Aturi, se borne à constater que le siphon. très rapproché du bord qu'il nomme ventral, offre une considérable largeur et entraîne la cloison, sous la forme d'un tube, jusqu'à la cloison qui précède vers l'arrière. (Cephalop., p. 140.) 1552. L. Saemann reproduit succinctement les observations de Valenciennes et de Quenstedt sur la structure des enveloppes siphonales. {Ueb. Nautil., Palaeontogr. IIL., p. 128.) Nous avons cité ce passage ci-dessus, au sujet du siphon considéré d’une manière générale (p. 336). 1556. Dans la définition du genre Ahwria, le Prof. Bronn s'exprime ainsi: ,Le siphon n’est pas autre chose qu'un prolongement des cloisons en entonnoir, dont la pointe pénètre profondément dans l'entonnoir qui le précède immédiatement et avec l’intérieur duquel il se soude en s'épaississant un peu. Du fort rétrécissement du siphon, il résulte que, quoique son ouverture soit placée contre le bord des cloisons, sa pointe s'éloigne cependant notablement de Ja paroi du test; ce qui n’a pas lieu dans le siphon plus indépendant des Clyménies et des Ammonites.“ (Leth. geogn. XL., p. 595.) Sous le rapport de la définition des enveloppes, qui constituent le siphon dans ce Nautile, le texte qui précède laisse beaucoup à désirer, surtout de la part du fondateur du genre Afuria. Nous exposerons maintenant nos propres observations, faites en 1855 et revues en 1873. Observations personnelles. Le siphon de Naut. Aturi, considéré dans son ensemble avec les goulots invaginés, est placé contre le bord dorsal ou concave de la coquille. Il est accolé à ce bord, au moyen d’un très fort dépôt calcaire ou épaississement, qui est interposé entre les goulots et la paroi externe du tour en- veloppé. Ce dépot est tres facile à reconnaître entre les divers tours figurés sur notre PI. 479, fig. 4 On voit que son épaisseur augmente rapidement à chaque tour, et qu'il est à peine visible entre les tours les plus internes. Ainsi, en supposant le siphon marginal vers l’origine de la spire, on voit qu'il s'éloigne nota- blement du bord concave ou dorsal, dans les derniers tours. Les éléments du siphon suivent sensiblement la courbure des divers tours de la spire, qui sont : fortement embrassans. La section transverse des goulots n'est pas complétement circulaire, :mais subtriangulaire, parceque leur bord touchant la spire est un peu rétréci. Le bout du goulot, au lieu d'être coupé carrément par rapport à sa direction, offre une petite saillie sur chacun de ses bords opposés et situés dans le plan d'enroulement.: Cette saillie est variable, mais toujours sensible, surtout du côté contigu à la spire. Voir. les fig. 6—27—S8 de‘notre PI. 479, qui montrent ces détails de conformation, d’après un beau fragment de la collection. de. .M. Deshayes, qui a été incorporée aux collections de l'Ecole des Mines, à Paris. Les goulots des cloisons sont prolongés de telle sorte, qué chacun d'eux pénètre plus ou moins, D {e) : suivant l’âge, dans l'ouverture du goulot précédent. Un goulot qui à 15 mm. de diamétre, à Fextré- 44 342 SIPHON DES NAUTILIDES. mité pénétrante, nous montre que la pénétration se fait sur une longueur de 10 mm. sur le bord convexe et de 15 mm. sur le bord concave. On conçoit, que cette différence provient uniquement de la courbure du siphon, conforme à celle de la spire. En général, la longueur de la partie péné- trante ne dépasse pas moyennement ! ou ! de la longueur totale du goulot correspondant. Cette proportion varie dans un même individu suivant l’âge, car lorsque le goulot à 5 mm. de diamètre au bout pénétrant et 18 mm. de longueur, la pénétration n’est que de 1 à 2 mm. Dans tous les cas, on doit remarquer, que l’évasement prononcé des goulots, dans leur raccordement avec les cloisons. ne permet pas assigner exactement le point de leur origine, ni d'évaluer sûrement les rapports que nous venons d'indiquer approximativement. La cloison et son goulot, comme dans tous les autres Nautilides, sont composés d’une même substance nacrée, qui atteint l'épaisseur d'environ 2 mm. dans les individus adultes. La courbure qui unit ces deux parties est parfaitement continue, de sorte que leur homogénéité et leur commune ori- gine sont évidentes. On peut remarquer aussi, que l'épaisseur de ces deux parties d’une même nappe de nacre est uniforme dans toute leur étendue, jusqu'au bout inférieur du goulot, dont le bord est à peine un peu arrondi. Cette observation prouve, que la station de l’animal à été longue dans chacune des positions, qui correspondent aux cloisons successives. Cherchons maintenant les véritables représentans des deux enveloppes siphonales, indépendantes des goulots. Les détails de la structure, que nous allons exposer, seront beaucoup plus clairs pour le lecteur, s’il veut bien les suivre sur la figure 3 de notre PI. 479. Cette figure montre la section longitudinale du siphon et celle des cloisons, par le plan médian ou ventro-dorsal. Elle est orientée comme la fig. 3, €. à d. à l'inverse de la fig. 4. La couche nacrée, qui constitue la masse principale des cloisons et des goulots, se distingue aisément des enveloppes siphonales proprement dites, parcequ'elle est beaucoup plus épaisse que chacune de celles-ci. Elle est indiquée sur la fig. 5 par une teinte grise avec quelques parcelles blanches, simulant les reflets de la nacre. Cette couche principale, nacrée, est tapissée sur ses deux parois opposées par une couche mince, sédimentaire, de couleur claire et figurée par une ligne blanche très-mince. En considérant d’abord séparément la paroi interne des goulots. on voit qu’elle est recouverte dans toute son étendue par la couche mince sédimentaire, qui éprouve une flexion au droit de lextré- mité de chacun des goulots invaginés. On doit remarquer, que cette couche devient continue au moyen des soudures, qui ont lieu au droit de ces flexions, c. à d. des extrémités des goulots, faciles à reconnaître sur la fig. 5. Il résulte de ces dispositions une premiere enveloppe siphonale, continue dans toute la longueur du siphon. Cette couche à une épaisseur d'environ ; de celle de la couche nacrée des goulots, avec laquelle elle ne présente qu'une assez faible adhérence dans l’état fossile. Elle est d’ailleurs fort peu consis- tante par elle-même et ses fragments se réduisent en poussière, lorsqu'on les presse entre les doigts. D’après ces apparences, on peut reconnaitre que cette couche sédimentaire représente celle qui a été’ originairement nommée wucoso-crétacée dans Naut. Pompilius et qui constitue l'enveloppe sipho- nale externe, dans ce type à goulots isolés. Nous ferons remarquer, que cette enveloppe externe du siphon, peu adhérente sur la nacre du goulot et contrastant avec celle-ci par ses apparences et sa nature, nous montre, que la transition d’une sécrétion à l'autre s’est faite d’une manière brusque et non par suite d’une modification graduelle, à l'époque de la progression périodique du mollusque dans sa coquille. © CL ee DÉFINITION ET STRUCTURE DU SIPHON. On conçoit, que cette enveloppe continue, supposée imperméable, intercepte toute communication entre l’intérieur du siphon et les cavités des loges aériennes. Mais. pour compléter la fermeture hermétique du canal siphonal, le mollusque emploie encore 2 autres moyens. D'abord, il construit dans le siphon un second tube interne, exactement appliqué sur la paroi de l'enveloppe sédimentaire, que nous venons de décrire. Ce tube est aussi composé d'éléments soudés par leurs extrémités contigues, vers le bout des goulots. Ce tube interne, constituant la seconde enveloppe siphonale, consiste dans une couche uniforme d'environ ; de mm. d'épaisseur et qui se distingue à première vue par sa couleur jaune prononcée. Son apparence rappelle celle de la cire où d’un mastic. Elle est constante dans tous les spécimens de Dax, qui en,conservent des fragments plus où moins étendus. Cette enveloppe interne s’infléchit comme la première enveloppe au droit de la saillie des goulots, afin de ne laisser aucun vide. On pourrait la comparer à la feuille de papier, collée et ployée sur les surfaces inégalement saillantes du cadre d’une fenêtre, quand on veut empêcher l'air de pénétrer par les joints. Cette couche jaune s'étend comme la couche sédimentaire sur toute la paroi interne du canal du siphon. Sa surface est à peu près lisse, mais elle devient un peu raboteuse sur les soudures, que nous venons d'indiquer. La plupart des exemplaires, qui sont sous nos yeux, nous montrent des fragments plus ou moins étendus de la couche jaune sur la couche sédimentaire, dans l’intérieur des goulots. Cependant, l’ad- hérence de la couche jaune est tres faible, car. en vidant quelques goulots, nous voyons qu’elle tombe avec le sable qui les remplit. Sur la fig. 5, nous montrons, dans les goulots, divers fragments de cette enveloppe siphonale interne. Il est aisé de les reconnaître sans autre indication. Le second moyen employé par le mollusque pour compléter la fermeture hermétique du canal Siphonal, est en connexion avec la couche sédimentaire, que nous avons d’abord décrite. En effet, en nous reportant aux points où cette couche sédimentaire s’infléchit, au droit de l'extrémité des goulots, nous voyons qu'elle se bifurque en 2 lamelles. dont l’une interne et l’autre externe au goulot, fig. 5. La lamelle interne ayant été décrite, nous ajoutons, que la lamelle externe se prolonge d’abord sur toute la surface de contact entre les deux goulots consécutifs. Dans cet intervalle, on la voit assez souvent renforcée et un peu irrégulière dans son épaisseur, afin de remplir plus complètement le vide, qui peut exister entre les surfaces des deux goulots invaginés. Au dessus de cet intervalle de contact, qui varie beaucoup dans sa longueur, la couche sédi- mentaire se bifurque en 2 lamelles très minces, qui suivent 2 directions différentes. L'une d'elles, qui est la plus mince, reste d'abord appliquée sur la surface interne du goulot pénétré et elle s'étend ensuite sur la surface antérieure de la cloison la plus ancienne, qu’elle recouvre en se réduisant rapidement, mais cependant sans disparaître. L'autre lamelle, un peu plus épaisse, se prolonge sur la paroi externe du goulot pénétrant et puis sur toute la surface postérieure de la cloison nouvelle, en s’amineissant graduellement, à mesure qu’elle prend plus d'extension. Il résulte évidemment de ces dispositions, que chaque goulot porte une couche de sédiment calcaire, sur chacune des parois interne et externe de la nacre dont il est composé. C’est le fait que nous avons d’abord énoncé, en commençant ces explications, à l’aide de la fig. 5. 44% 344 SIPHON DES NAUTILIDES. Ces couches minces, sédimentaires, s'étendent en s’amincissant sur toutes les surfaces des cloisons, qui. énferment chacune des loges aériennes, et même sur la paroi interne de la coquille. Sur notre fig. 5, nous avons indiqué cette derniere extension, en montrant quelques lacunes de la pellicule sédi- mentaire. Ces lacunes sont faciles à reconnaître, parcequ'elles permettent de voir une série de stries longitudinales très fines, sur la paroi interne du test, partiellement dénudée. Notre fig. 5 montre aussi la couche de sédiment calcaire, dans l’angle rentrant formé par les cloisons et la coquille externe. Elle constitue une bande plus ou moins large et plus épaisse que partout ailleurs. Cette bande, tn peu en saillie, est facilement reconnaissable dans chacune des loges aériennes. Elle semble destinée à consolider les soudures et la fermeture de ces compartiments. Avant de terminer cette description. nous signalerons une légère: modification. que parait subir la couche sédimentaire dans son étendue. En effet, elle présente une teinte d'un blanc mat, à l’in- térieur des goulots. tandisqu'elle devient jaunatre sur leur surface externe et sur celle des cloisons. Cette petite différence d'aspect pourrait être le résultat des actions chimiques un peu diverses, que les surfaces comparées ont subies depuis la mort de l'animal. Il est possible aussi, qu'elle n'existe pas dans tous les spécimens d’une même localité ou de localités différentes. En résumé. nous trouvons dans Naut. Aturi 4 enveloppes concentriques, qui enferment le canal ôu vide interne du siphon. Nous les énumérons comme il suit, en commençant par l'extérieur : 1. Lamelle externe de sédiment calcaire. 2. Couche de nacre, constituant la principale partie du goulot. 3. Lamelle interne de sédiment calcaire. 4. Couche jaune interne, appliqué sur le sédiment. Si nous comparons cette structure avec celle de Naut. Pompilèus décrite ci-dessus (p. 337), nous reconnaitrons aisément. dans lune et dans l’autre, des éléments analogues, en même nombre et dans la même position relative. Cependant, il faut remarquer. que cette comparaison ne peut être exacte que si on considère Not. Pompilius au droit du goulot, car c'est là seulement qu’on trouve comme dans MNaut. Aturi quatre enveloppes concentriques, savoir (p. 339, ci-dessus) : 1. Couche sédimentaire externe. 2. Couche principale nacrée. 9 \ 21: : 2 3. Couche sédimentaire interne. 4. Couche cornée. noire, qui tapisse l'intérieur. Les trois premieres de ces enveloppes sont évidemment identiques dans les deux espèces comparées, car les couches sédimentaires de Naut. Afuri ne peuvent être autre chose que les couches sédimen- taires ou wucoso-crétacées de Naut. Pompilius, plus où moins modifiées par Jes réactions chimiques, depuis la mort de lanimal. È Quant à la couche jaune interne de Naut. Aturi, elle parait certainement représenter par sa position la couche noire’ cornée. dans l’intérieur de Naut. Pompilius. Mais, il°y a, dans leur aspect une telle différence, qu’on ne saurait les identifier sous le rapport de leur nature intrinsèque. Cette différence peut d'ailleurs être très aisément conçue, comme caractérisant deux espèces assez éloignées lune de l’autre, soit par la conformation de leur coquille, soit par l’époque de leur existence. Nous constatons que. dans Nœut. wmbilicatus, la structure et la nature des enveloppes siphonales semblent identiques avec celles qu'on observe dans Naut. Pompilius. Nous n'avons pas eu occasion étudier le Siphon dans Naut. Delesserti, qui est la troisième espèce de ce genre, dans les mers actuelles. PRG ALL AES LU : Sy DÉFINITION ET STRUCTURE DU SIPHON. 345 En somme. on peut considérer le siphon des deux Nautiles vivants. qui sont sous nos veux, et le siphon de Nauf. Aturi, des couches miocènes, comme offrant une même structure fondamentale, bien que l'espèce tertiaire présente dans la longueur des goulots et dans la suture de ses cloisons, des modifications assez importantes pour donner lieu à l'établissement d’un groupe tres distinct dans le même genre; groupe déjà séparé sous le nom de Aturia par Bronn. En considérant Afwris comme un sous-genre de Nautilus, il correspond très bien au sous-genre Endoceras dérivé de Orthoceras et distingué par le prolongement des goulots. comme par la position et les dimensions relatives du siphon. En effet, on voit dans le groupe de Nautilus Aturi un large siphon marginal coexister avec. des goulots invaginés, comme dans le groupe de Endoc. dupler. Au contraire, dans le groupe de Naut. Pompilius, qui comprend Je plus grand nombre des Nautiles fossiles, nous trouvons des goulots courts. Coexistant avec un siphon plus où moins étroit, souvent central et parfois excentrique. C’est la structure qui caractérise la section des Orthocères longicônes. renfermant le plus grand nombre des espèces de ce genre. Progression de War. Aturë dans sa coquille. Après avoir montré que. dans Naut. Aturi, le siphon ce compose exactement des mêmes enve- loppes concentriques, auparavant signalées dans le siphon de Naut. Pompilius. il nous parait évident, que la construction successive de ces enveloppes exigeait. dans l'espèce fossile, une suite d'opérations entierement semblables à celles que nous avons indiquées ci-dessus pour l'espèce vivante (p. 338). Considérons lanimal au moment où il se dispose à s'élever pour construire une nouvelle cloison. Puisque la surface antérieure de la cloison, qui vient d’être achevée, est recouverte par une mince lamelle de sédiment calcaire, faisant suite à la couche de même nature déposée dans l’intérieur du goulot correspondant, il est clair. qu'avant de se détacher de cette cloison et du goulot, le manteau du mollusque avait cessé de sécréter la substance nacrée, pour déposer le sédiment qui tapisse cette nacre. La sécrétion du sédiment., s’établissant en ce moment, se continuait durant toute la durée du déplacement du mollusque, puisque la paroi interne de la coquille, sur laquelle s’appuyait latéralement le manteau, durant l'ascension du corps, est tapissée par la même substance sédimentaire. Le mouvement de progression étant accompli et l'animal s'étant fixé à la distance voulue pour établir la cloison nouvelle, nous voyons. que le fond de son manteau continuait encore. durant quel- que temps. à transsuder du sédiment calcaire, car cette substance constitue une limelle continue sur la surface postérieure ou convexe de la cloison en construction et sur la surface externe de son goulot. Du reste, la continuité de cette sécrétion calcaire, pendant le temps qui précède et qui suit immédiatement le déplacement du corps est bien évidente, si on remarque, comme nous l'avons déjà dit ci-dessus (p. 343) que les couches sédinentaires couvrant les surfaces des 2 cloisons dans une même loge aérienne, €. à d. la surface concave de la cloison inférieure et la surface convexe de la cloison supérieure, résultent du dédoublement de la couche calcaire interposée entre les goulots invagi és de ces deux cloisons. Cette couche elle-même n'est que le prolongement de celle qui couvre la paroi interne de la nacre, dans le goulot inférieur. Nous répétons. que ces détails peuvent être aisément suivis sur la fig. 5 de notre PI. 479. L'animal étant bien établi dans sa nouvelle position, le fond du sac viscéral. dont la fonction est de construire la cloison et son goulot, suspend, au bôût de quelque temps, sa sécrétion transitoire 346 SIPHON DES NAUTILIDES. de sédiment calcaire, pour recommencer sa sécrétion nacrée, qui fournit la couche la plus importante et la plus solide des cloisons et des goulots. Après une sécrétion nacrée convenablement prolongée, la même membrane recommence à déposer du sédiment calcaire sur la nacre du goulot et de la cloison, qui viennent d’étre achevés, ce qui est le signe d’un prochain déplacement. On peut remarquer, que le dépôt sédimentaire est beaucoup plus épais dans le goulot lui-même que sur la surface de la cloison dont il dépend. Cela peut signifier, que les portions du manteau correspondantes commencent leur sécrétion calcaire à des époques un peu différentes, d’abord dans le goulot, puis sur la cloison. On peut concevoir encore, que l’activité et l'abondance de la sécrétion de ces diverses parties du sac viscéral sont inégales, dans un temps donné. Les opérations successives, que nous venons de concevoir, expliquent suffisamment tout ce qui concerne les cloisons et leurs goulots, abstraction faite de la couche jaune interne recouvrant le sédiment calcaire. Cette couche nous paraît d’une origine indépendante des précédentes, €. à d. qu'elle n’a pas été déposée par la même partie du sac viscéral, dont nous venons de suivre les sécré- tions de diverse nature, déposées tour à tour. En effet, ce qui nous montre que la nacre et le sédiment calcaire proviennent successivement, par sécrétion, d’une même surface du sac viscéral, Cest que le sédiment de l’intérieur du goulot pénétré s'étend sans discontinuité sur l'extérieur du goulot pénétrant. Cette continuité constate évidemment, que le déplacement de l’animal a lieu durant cette période transitoire de sécrétion calcaire. Le goulot, qui vient d'être abandonné par le sac viscéral, n'était pas encore tapissé par la couche jaune interne, au moment du déplacement. En effet, si la surface du sac eût sécrété en ce moment cette substance jaune, on devrait la retrouver à l'extérieur du nouveau goulot, comme on y retrouve le sédiment calcaire. Or, nous n'observons rien de semblable sur cette surface externe. Nous ne pouvons donc pas attribuer la couche jaune interne à la même partie du sac viscéral, qui a donné naissance aux sécrétions alternantes de nacre et de sédiment. D'après ces considérations, on est amené à admettre, que la couche jaune interne est sécrétée par une surface, qui est tout autre que le sac viscéral, et qui ne vient occuper l’intérieur du goulot que lorsque celui-ci à été évacué par l’appendice cylindrique postérieur du manteau. Cette nouvelle surface ne peut être que celle du cordon charnu, connu dans Naut. Pompilius et qui sécrète, dans cette espèce vivante, l'enveloppe interne du siphon, €. à d. la couche noire et cornée. La croissance du cordon charnu se faisant au point où il est soudé au bout de l’appendice cylindrique du sac viscéral, on conçoit qu'a mesure que ce cordon s'alonge vers le haut. sa surface peut déposer à l’intérieur du goulot, qui vient d’être évacué par le sac, la couche jaune couvrant le sédiment calcaire, déposé par celui-ci. Cette manière de concevoir l'opération explique pourquoi le dépôt jaune est essentiellement interne et recouvre les joints imbriqués des goulots successifs, sans pouvoir pénétrer entre eux, puisque tout l'appareil siphonal est déjà construit, avant que cette dernière couche soit sécrétée dans l’intérieur du canal. Ainsi, malgré la notable différence de conformation, résultant de ce que, dans Naut. Aturi, les goulots sont très alongés et invaginés, au lieu d’être très courts et largement séparés comme dans Naut. Pompilius, on voit que, dans l’une et l’autre espèce, le canal du siphon est enfermé dans les mêmes enveloppes, semblablement disposées, et dont la construction suppose de la part de l’animal une même suite d'opérations analogues. Le résultat immédiat de cette étude est de nous convaincre encore une fois, que le canal interne du siphon, entouré par une triple enveloppe dans Nauf. Atfuri, ne peut conserver aucune communication avec les cavités des loges aériennes. DÉFINITION ET STRUCTURE DU SIPHON. 347 C. Résumé de cette étude sur les enveloppes siphonales. En somme, nos études concordent avec celles de nos devanciers pour constater, que les enve- loppes siphonales, proprement dites, sont au nombre de 2. également distinctes par leur apparence et leur nature, aussi hien dans les Nautiles vivants que dans Naut. Afuri. Ces 2 enveloppes concentriques. d'origine différente, sont composées dans le sens de leur lon- gueur, d'éléments, qui correspondent à l'étendue des loges aériennes et qui sont complètement soudés par leurs extrémités contigues. Elles constituent done 2 tubes concentriques. indépendants l’un de l'autre, bien qu'ils soient en contact immédiat sur toute leur longueur. La continuité de ces 2 tubes ne permet aucune communication entre lintérieur du siphon et la cavité des loges aériennes. Chaque goulot, quelle que soit son étendue, se trouve enveloppé sur ses deux parois interne et externe par le dédoublement de la couche calcaire, sédimentaire. ce qui contribue à assurer l’indé- pendance des loges aériennes et du siphon. Nous avons aussi reconnu, comme nos devanciers, que cette indépendance est encore complétée, dans le cas des goulots invaginés, par l'interposition d'un dépot calcaire entre la paroi externe du goulot pénétrant et la paroi interne du goulot pénétré. Ainsi, cette structure du siphon, considérée en elle-même, nous induit à concevoir, qu'aucun fluide ne peut se transmettre par le siphon, jusque dans l’intérieur des loges aériennes. Cette in- duction est parfaitement confirmée par le fait reconnu depuis longtemps et par divers observateurs, que, dans les coquilles flottantes des Nautiles de nos jours, on n’a jamais trouvé dans les loges aériennes la trace de l'introduction des eaux. tant que les éléments du siphon et le test de la coquille n'ont pas subi quelque brisure ou altération. D. Apparences des enveloppes siphonales dans les Orthocères et dans les autres Nautilides paléozoiques. La structure, que nous venons de reconnaître dans les Nautiles vivants et dans Fune des espèces miocènes, peut étre supposée avoir aussi existé dans le siphon des Orthocères et autres Nautilides paléozoiques. Cette supposition dérive naturellement de l'identité admise par tous les paléontologues et zoologues, dans le type successivement représenté par les formes diverses des Nautilides paléozoïques et par le seul genre Nautilus, à partir de l'origine de la période jurassique jusqu’à nos jours. Nous avons donc à chercher les vestiges des deux enveloppes siphonales, dans le siphon de nos Orthocères siluriens. Malheureusement, la trace certaine de ces 2 enveloppes ne s’est jamais présentée à nos yeux, et nous pouvons nous rendre compte de quelques-unes des circonstances, qui ont contribué à faire disparaître leur distinction, dans nos Nautilides fossiles. En effet, d'apres la nature peu résistante des deux couches concentriques, qui constituent les enveloppes siphonales, on voit d’abord, qu'elles pouvaient facilement se décomposer et disparaître dans les Orthocères et autres Nautilides paléozoiques. longtemps exposés à l’action des eaux avant leur fossilisation. ; En outre, on peut concevoir que, lorsque l’intérieur des loges aériennes était envahi par la vase calcaire, ou lentement rempli par les dépôts cristallins, calcaires ou siliceux, la réaction chimique, qui 348 SIPHON DES NAUTILIDES. pouvait s'établir entre ces matieres et les substances organiques, devait contribuer, dans beaucoup de cas, à la disparition partielle ou totale, soit de l’une des deux enveloppes siphonales, soit de toutes les deux. Enfin, on peut être aussi induit à penser, que les deux enveloppes. distinctes par leur nature et leur couleur, dans les Nautiles vivants comme dans le Nautile miocène, ont pu être soumises à des réactions, qui les ont intimement soudées ensemble, en opérant entre elles une sorte de fusion cristalline. En effet, nos sections longitudinales des Orthoceres nous montrent assez fréquemment les élé- ments du siphon bien conservés dans toute leur étendue. c. à d. entre deux cloisons consécutives. Mais, dans tous les cas à notre Connaissance, la surface plus ou moins étroite, qui représente la section de l’enveloppe siphonale, parait homogène. €. à d. ne permet pas de distinguer 2 couches différentes dans son épaisseur. Cependant, nous devons constater, que certains de nos fossiles pourraient donner lieu à une illusion, si on s’en rapportait aux premieres apparences. 1. Ainsi, nous avons en ce moment sous les yeux Ja section longitudinale d’un spécimen, que nous rapportons à Orfhoc. potens, (PI. 385-386). Ce spécimen, non figuré et désigné dans notre collection par K x, se compose de 17 loges aériennes, dont les cloisons sont bien conservées, ainsi que tous les éléments correspondants du siphon. Or, dans quelques-uns des éléments, l'enveloppe siphonale, très distincte, est régulièrement tapissée à l'intérieur par une couche très mince et noire, qui contraste avec la couleur brune de la section, dans tous les éléments. Nous avons donc été disposé à penser, que cette couche noire pouvait représenter l'enveloppe siphonale interne, que nous venons de reconnaitre dans Naut. Pompilius avec la même couleur, Mais, en étudiant les divers dépôts, qui forment le remplissage des loges aériennes, nous avons reconnu dans l’une d'elles, qu'une ligne noire de même apparence recouvre exactement toute la surface supérieure du dépôt organique. Cette obser- vation a donc détruit notre illusion, au sujet de la ligne noire intérieure, dans quelques-uns des éléments du siphon. Nous devons aussi ajouter que, dans divers autres éléments de ce spécimen, la section brune occupe seule le côté droit du siphon, tandisque nous voyons uniquement la ligne noire sur le coté opposé. Cette ligne noire nous semble done aujourd'hui représenter un dépot, dont il serait difficile de reconnaitre la nature, mais que nous pourrions supposer pyriteux. Dans d’autres exemplaires de la même espèce, également très bien conservés, mais provenant d’une autre couche, dans la même localité de Kozoïz, nous voyons une section tres nette des éléments du siphon, qui sont uniformément représentés par une ligne brune, dont l'épaisseur est d'environ ; mm. Cette surface parait homogène dans toute son étendue, tandisque, dans la section de plusieurs cloisons du même spécimen, nous pouvons distinguer la couche médiane nacrée, dont les deux parois opposées sont tapissées par des pellicules extrêmement ténues, d’une couleur plus foncée. Nous avons constaté ci-dessus (p. 207) en étudiant la structure des cloisons, que la même appa- rence se reproduit dans diverses espèces d'Orthocères. Ainsi, nous serions amené à conclure, que la distinction des deux enveloppes siphonales n’a pas été aussi favorisée par la fossilisation que celle des diverses couches, qui constituent les cloisons. 2. Nous avons aussi sous les yeux la section longitudinale d’un Orthocere, dont le siphon est composé d'éléments Sphéroidaux, contrastant par leur forme avec les éléments cylindriques, allongés, de Orth. potens. C’est un spécimen de Orth. Steiningeri, dont le type est figuré sur la PI. 248. DÉFINITION ET STRUCTURE DU SIPHON. 349 Or, dans ce spécimen non figuré et désigné par (Sa) dans notre collection, nous comptons 12 loges aériennes. La plupart des éléments du siphon sont bien conservés, ainsi que les cloisons. L'enveloppe siphonale, relativement très forte, puisque son épaisseur s'élève presque à 1 mm., offre une couleur brune, homogène sur toute la surface de sa section. Mais, à cause de son épaisseur, elle se subdivise en 2 couches à peu près égales, séparées par une ligne plus foncée, de sorte qu’on serait tenté d'interpréter les deux lamelles concentriques de ces éléments, comme représentant les deux enveloppes normales du siphon des Nautiles modernes et de Naut. Ati. Mais, cette illusion disparaît si l'on remarque, que: a. La ligne de séparation entre les deux lamelles n’est pas continue et elle manque complète- ment dans divers éléments de ce siphon. b. Lorsque les fragments de cette ligne existent, on reconnaît aisément, qu’elle est dentelée et qu'elle représente un petit vide, dans lequel des cristaux exigus font saillie sur les deux parois opposées. Ainsi, dans ce cas, comme dans celui des cloisons les plus épaisses. mentionnées ci-dessus (p. 208), la division apparente dans l'épaisseur de l'enveloppe siphonale est simplement produite par deux séries de cristaux, qui ont leur base, les uns sur la paroi externe et les autres sur la paroi interne du siphon. €. Dans quelques-uns des éléments les mieux conservés, on voit à l’intérieur une couche blanche tres mince, qui tapisse toute leur surface et qui pourrait être interprétée comme représentant Ja seconde enveloppe siphonale. Mais, si l’on suit cette couche blanche, on reconnaît aisément, qu’elle recouvre également le dépôt organique qui, sous la forme d’un anneau obstructeur, retrécit plus ou moins les goulots. Ce fait indique, que cette couche blanche est simplement un dépôt postérieur à la mort du mollusque. D'ailleurs, une couche cristalline semblable recouvre la surface externe des éléments du siphon, dans diverses loges aériennes et elle s'étend uniformément sur la surface des cloisons. Ce fait, qui se reproduit sur la section, fig. 2 du spécimen typique, PI. 248, ne permet aucune illusion au sujet de l’origine inorganique de cette couche cristalline. Après ces deux exemples de nos observations, l’un relatif à la forme cylindrique et l’autre à la forme nummuloide des éléments du siphon, dans nos Orthocères. nous croyons superflu d'invoquer d’autres espèces, sur lesquelles nous retrouvons des apparences plus ou moins semblables. En somme, les Orthocères de la Bohême ne nous ont pas permis de reconnaître avec sécurité la trace des deux enveloppes siphonales, dont on peut concevoir l'existence, d’après les observations exposées ci-dessus au sujet des Nautiles vivants ou tertiaires. Ces considérations peuvent s'appliquer au siphon de tous les autres Nautilides paléozoiques, dont nous avons eu l’occasion d'étudier les éléments, sur de nombreuses préparations et sections longi- tudinales, figurées sur les planches” de notre Vol. IL. En général, les dimensions de ces éléments étant beaucoup moindres que dans les Orthocères, que nous venons de citer comme exemples, on ne voit qu'une enveloppe siphonale très mince, dans laquelle il est impossible de distinguer deux couches de nature différente, suivant le type de Naœut. Pompilius. Dans quelques cas, l'enveloppe siphonale de ces éléments se montre plus épaisse, mais sa section cristalline semble homogène dans toute sa largeur et ne permet aucune distinction certaine de deux couches superposées. Ainsi, en admettant que, dans les Nautilides paléozoiques, le siphon était composé de deux enveloppes distinctes, apposées l'une sur l’autre, nous nous laissons guider par l’analogie. Mais, il faut remarquer que cette analogie est puissante, car elle est fondée sur la similitude que nous obser- vons dans tous les autres éléments de la structure des coquilles, lorsque nous comparons les Nautilides anciens, soit avec les Nautiles aujourd'hui vivants, soit avec les Nautiles les mieux conservés des faunes tertiaires. — x 350 SIPHON DES NAUTILIDES. Chapitre IX. Etude III. Continuité du siphon dans les Nautilides. Nous présenterons successivement à l'attention des lecteurs: A. Les observations qui établissent la continuité du siphon. B. Une série de notices historiques, rappelant l'opinion de divers paléontologues au sujet de la discontinuité ou de la continuité du siphon. A. Observations qui établissent la continuité du siphon. En décrivant ci-dessus les éléments, qui constituent le siphon dans MNaut. Pompilius, (p. 337) nous avons insisté sur ce fait, que chacune des enveloppes siphonales, considérée dans son ensemble, est continue à partir de la grande chambre jusqu’au premier élément du siphon, €. à d. jusqu’à la calotte initiale. Cette continuité dérive de ce que, dans chacune de ces deux enveloppes, les éléments dont elle est composée, bien que construits successivement par le mollusque, sont exactement soudés lun à l’autre par leurs extrémités contigues. J1 résulte de cette disposition, que chacune des enveloppes siphonales constitue un tube lon- gitudinal, fermé sur tout son contour horizontal et comparable, dans le sens de sa longueur, à un tube conique, qui aurait été construit d’un seul morceau, ou sans aucune interruption dans le travail. L'étude comparative du siphon de Naut. Aturi nous a conduit à de semblables résultats, en tout ce qui touche les deux enveloppes siphonales. Voir p. 342. En outre, nous avons constaté, que les goulots invaginés, quoique non soudés au bout les uns des autres, comme les éléments des enveloppes siphonales, constituent cependant par leur ensemble un troisième tube externe à ces enveloppes et également fermé dans toute sa longueur, parceque le mollusque dépose un sédiment calcaire entre la paroi externe du goulot pénétrant et la paroi interne du goulot pénétré. Cette opération est comparable à celle que nous voyons faire fréquemment éntre les tuyaux des conduites d’eau où de gaz. Il ne reste donc entre ces deux éléments consécutifs aucun vide, qui puisse être considéré comme établissant un défaut de continuité. Ainsi, dans le cas des goulots invaginés, nous trouvons dans le siphon 3 enveloppes concentriques, au lieu des 2 enveloppes. qui existent dans le cas des goulots courts ou isolés. Il nous semble qu'un paléontologue, qui a étudié les siphons de ces divers Nautiles, ne pourrait pas supposer, qu'il à existé parmi les Nautilides des siphons discontinus, c. à d. composés d'éléments séparés les uns des autres par des lacunes, permettant une libre communication entre le canal interne du siphon et les cavités correspondantes des loges aériennes. Cependant, nous devons constater, que cette conception s’est présentée à l'esprit de divers savants, qui se sont laissé tromper par les apparences de quelques coquilles, dont la structure interne avait été détériorée avant ou pendant la fossilisation. Ils ont admis l'existence de siphons discontinus, dans certaines espèces, tandisque, dans d’autres, ils reconnaissaient la continuité de cet organe. Ces apparences trompeuses sont celles que nous retrouvons aussi dans un assez grand nombre de nos Orthocères, où autres Nautilides de la Bohême. Elles consistent en ce que, les enveloppes siphonales ayant été détruites ou dissoutes après la mort du mollusque, le goulot seul persiste avec CONTINUITÉ DU SIPHON. 351 la cloison. Nous en citerons quelques exemples. Les uns montrent l'absence de toute enveloppe siphonale, sur la longueur entière du spécimen figuré. Les autres, au contraire, constatent que cette absence n'est que partielle, dans certaines loges aériennes, tandisque l'enveloppe siphonale persiste dans d’autres. Nous rencontrons aussi des Orthoceres, dans lesquels cette enveloppe manque seulement en partie, tandisqu'une autre partie est conservée, dans une même loge aérienne. 1° catégorie: Goulots seuls dans toute la série des loges aériennes. OrtheAbDayle rene tPI 3 m9 | Orth. Midas : : . . . Pl. 351..| Orth. socium. . ... . PL 307. 0. evanescens . PI. 258. 0. pleurotomum . . PI 296. | O. MLCATIANS PO IE 0. Murchisoni . PI. 310—316. | O. transiens es Pl2097 07 VOTE, een ne TEE 2° catégorie: Goulots seuls dans quelques loges: goulots et enveloppe siphonale dans les autres, Orth. araneosum . . . PI 337. | Orth. Bacchus . . . . PL 270. | Orth. Picteti . . PL 249. 0. centrifugum . . . PI 323. | O. Bron Pl 25e! Richteri . . PL 322—5349. 0. curvescens . . - PL 256. | O. dOcens 0 PIE OM ON DANCE RERPIE SN OM EXTIANANS PIS 88 FO 'micromesass.. Pl 304% 0 ementume- PIN362 3° catégorie: Goulots et fragments de l’enveloppe siphonale. Urecanas MR PS 329 0 |NOrfb."concors : ”. 1-2. PL 307.1 Orth: properans . 4:15. Pl: 404 En parcourant nos planches, le lecteur pourra remarquer que, dans la plupart des cas, l'enveloppe siphonale a été conservée dans les loges aériennes les plus voisines du petit bout, tandisqu’elle a été détruite dans les loges vers le gros bout. Ce fait peut étre expliqué par les dimensions des éléments du siphon, qui deviennent plus fragiles, à mesure qu'ils s'étendent en longueur. Nous croyons devoir reproduire les passages de divers ouvrages importants, dans lesquels la discontinuité du siphon a été admise, dans le sens que nous venons de définir. Mais, nous repro- duirons en même temps un extrait du texte des D. D. Sandberger, qui reconnaissent la continuité du siphon. — 1852. B. Notices historiques au sujet de la discontinuité ou de la continuité du siphon. 1836. En parlant des Goniatites, le Prof. Phillips dit: ,La siphon n’est pas un tube continu, mais s'étend à une courte distance en arrière de la cloison.“ (York IT., p. 234.) Ces expressions nous font concevoir que, dans les spécimens observés par lillustre savant que nous citons, les goulots des cloisons étaient seuls conservés, tandisque les éléments du siphon avaient disparu. 1840. Au sujet de la conformation du siphon, le C‘* Münster s'exprime ainsi: ,En examinant attentivement les Orthocères de ma collection, j'ai trouvé d'importantes différences entre les individus du calcaire ancien à Clyménies de la Haute Franconie, et les espèces du Mountain limestone, surtout par rapport à la grandeur et à la conformation du siphon.“ Les premières espèces, dont j'ai examiné plus de 100 exemplaires usés et polis, montrent toutes des siphons étroits, placés le plus souvent au centre des cloisons, rarement entre le centre et le bord. Ces siphons ne consistent jamais en un tube continu, mais en tubes courts, plus ou moins semblables à des entonnoirs, qui percent les cloisons et ne s'étendent pas plus loin que le quart ou tout au plus le tiers de la chambre, comme dans toutes les Clyménies du Fichtelgcbirge. A5* 352 SIPHON DES NAUTILIDES. Au contraire, les Orthocératites du Mountain limestone et autres formations, que j'ai examinés, se distinguent par des siphons plus épais et continus, qui, tantôt coniques. alongés, tantôt enflés entre les cloisons en forme de chapelet ou de vis, sont parfois situés presque au bord, quelquefois entre le bord et le milieu, et plus rarement au centre. Cette conformation est aussi celle des Nautilides des formations les plus modernes, dans lesquels on voit également un fort siphon continu, qui Les distingue essentiellement des Clyménies. I semble cependant, que ce caractère des Orthocératites du Fichtelgebirge n'existe pas dans toutes les espèces des calcaires de transition les plus anciens. car Murchison à figuré un Orthocératite du Ludlow Rock supérieur (Pl. 5, fig. 29), qui doit posséder un siphon continu. Dans les Orthocératites des environs de Prague, que j'ai examinés et dont plusieurs sont identiques avec ceux d'Elbersreuth, j'ai trouvé le siphon conformé comme dans ces derniers.‘ (Beitr. IDE ENE) Eu ce qui concerne les espèces de la Bohême, le fait de la discontinuité du siphon, énoncé par le Comte Münster, repose uniquement sur des observations insuffisantes. C’est ce que démontrent les nombreuses sections longitudinales de nos Orthocères, figurées sur les planches de notre ouvrage. D'ailleurs, la figure de Orfh. maximus, donnée par Münster sur la PI. 17 (Beitr. IIT.), nous montre une section longitudinale représentant # loges aériennes et par conséquent 5 cloisons. Dans la loge placée au sommet du fragment, l'élément correspondant du siphon est très bien conservé. Au contraire, dans les 3 loges suivantes en descendant, on ne voit que les goulots, qui font corps avec les cloisons. Dans la description de cette espèce (p. 96), le Comte Münster indique un siphon discontinu. plus large que dans les autres espèces, mais aussi central. Quant à l'interprétation de la section longitudinale qui nous occupe, ce savant s'exprime ainsi: Il est étonnant que, dans ce morceau, le siphon traverse d'un bout à l’autre l’une seulement des loges aériennes. Il est entouré par 2 parois du test. Il semble que cette (abnormité) anomalie a été causée par quelque blessure où maladie de l'animal." Nous sommes dispensé de justifier cette interprétation. en considérant l’état des connaissances sur les Nautilides, en 1840. 1843. Portlock, après avoir cité les remarques du Comte Münster, que nous venons de reproduire, ajoute ses propres observations au sujet de la discontinuité du siphon, qu'il semble admettre dans les lignes suivantes, que nous traduisons: : Bien que les Orthocères étroits et allongés, qui probablement sont conformes à la règle du Comte Münster, constituent la majeure partie des espèces de Tyrone, on y trouve au moins une espèce rare, Orth. Brongniarti, qui possède un grand siphon excentrique. En même temps, il est constaté dans cet ouvrage, que le siphon central, étroit, n’est pas rare parmi les Orthocères de l'époque carbonifère. Cependant, considérées en masse, les espèces des deux formations dans ce district sont distinctes d’une manière frappante. (Geol. Report. p. 392.) Après avoir parcouru toutes les planches de l'ouvrage de Portlock, nous devons constater, qu'elles ne présentent qu'une seule figure montrant la section longitudinale d’un fragment attribué à Orth. maximum, Münst., décrit sur la p. 388. Nous remarquons d’abord, que cette section très imparfaite- semble cependant représenter un siphon continu, parceque la grande chambre et la cavité siphonale sont également remplies par le calcaire compacte noir, tandisque toutes les cavités des loges aériennes sont occupées par des dépôts cristallins, dont la nature est bien indiquée par leur couleur relativement très claire. Ces indices suffisant pour montrer lPabsence de toute communication entre lintérieur du siphon et les loges correspondantes, il est évident que le siphon était continu. CONTINUITÉ DU SIPHON. 393 Dans la description de ce spécimen (p. 389), Portlock. après avoir fait allusion à la figure donnée par le Comte Münster (Beitr. III. PI. 17, fig. 2), montrant un seul élément du siphon conservé, ajoute la réflexion judicieuse qui suit: .Le Comte Münster suppose, que les parois internes du siphon, dans ce spécimen, ont été une production anomale; mais, s'il en est ainsi, il est remarquable qu’une semblable structure puisse exister dans les 6 loges aériennes du spécimen, qui nous occupe.“ D'après cette observation. la conviction de Portlock, au sujet des siphons discontinus, ne paraît pas avoir été tres profonde. 1844. En traitant la question de la continuité du siphon dans les Nautilides. M. le Prof. de Koninck rappelle d’abord lobservation de Münster, savoir: ,que le siphon de la plupart des espèces dévoniennes ne serait pas continu et que l'ouverture de chaque cloison ne serait munie que dun faible prolongement, qui n’occuperait pas même le quart de la distance de lune à l’autre. Le contraire aurait lieu pour les espèces carbonifères." Puis ce savant ajoute: ..Quelques observations. que nous avons eu occasion de faire, tendent à nous faire croire, que l'idée de M. de Münster n’a pas été bien rendue et que la forme du siphon signalée par lui. n'est point particulière aux espèces des couches inférieures, mais à toutes celles qui, comme la plupart de celles-ci, sont très-gréles et très-élancées, ainsi que nous le verrons un peu plus loin. (Anim. Foss. de Belg. p. 504.) Eu effet nous lisons plus loin. dans la description de Oyrt%. dilatatum, Konk.: ..le siphon est assez étroit. intermédial et non continu: il se termine dans chaque loge par un tube extrêmement court; sa construction est en tout semblable à celle de O. regularis. si bien observée et décrite par le Comte de Münster, fébèd. p. 515, PI. 45. fig. $, 9.) Le même savant reconnait une semblable conformation du siphon. dans trois autres espèces qu'il nomme: Orth. strigillatun, anceps. dactyliophorum. Les figures ne présentent aucune section longitudinale. confirmant la description des quatre espèces dans lesquelles le Prof. de Koninck admet l'existence d’un siphon discontinu. Parmi ces quatre espèces, langle apicial. mesuré dapres les figures, varie entre 9° 50 dans Orth. strigillatun. qui offre le minimum.,et 35° dans Orth. dilatatun qui présente le maximum. Nous ne pourrions donc pas bien concevoir la relation. qui, selon M. de Koninck, semblerait devoir exister entre la forme continue ou discontinue du siphon et l'angle au sommet de lOrthocere. Le méme savant en décrivant Cyrtoc. unguis, Phil. (Gbid. 525) dit: .,Le siphon est subcentral et ne forme point un tube continu: son ouverture est étroite. à la partie supérieure de chaque cloison, elle est entourée d’un épatement presque circulaire, assez large, traversant l'ouverture et se terminant du côté opposé en un petit tube extrémement court. faisant à peine saillie et dont les bords sont faiblement évasés.* D'après la figure, le spécimen qui à donné lieu à ces observations (ibid. PI. 48. fig. 6 b.) est dans un état de décomposition tel, qu'il permet aisément de concevoir la disparition du siphon. tandis- que le goulot des cloisons s’est maintenu avec celles-ci. Le Prof. de Koninck dans la définition des caracteres génériques de Nautilus (p. 535) indique un siphon continu, où interrompu. Il signale. en effet, un siphon non continu dans 3 espèces, savoir: Naut. oxystomus, N. suleutus. N. Stygialis, tandisqu'il parle dans d'autres especes d'un siphon continu. (Zbid. p. 535.) 1852. Les D. D. Sandberger constatent la continuité du siphon dans le passage qui suit: Le siphon et son enveloppe mince s'étendent sans aucune interruption, à partir du tour le plus interne: à travers toutes les loges, jusqu'au goulot de la grande chambre, Cette conformation 354 SIPHON DES NAUTILIDES. se retrouve dans tous les Céphalopodes polythalames fossiles, dont les coquilles sont droites, arquées ou enroulées, lorsque la substance fossilisante et leur état de conservation sont favorables. Soit que le siphon soit cylindrique ou non, soit que les goulots pénetrent l’un dans l'autre ou non. le siphon s’étend constamment à partir de l'extrême pointe de la coquille jusqu'au point où il est fixé dans le goulot de la cloison, à la base de la chambre d'habitation, On ne peut montrer nulle part un siphon interrompu, qui serait quelque chose d'inadmissible, tant qu'on ne pourra pas rejeter entière- ment l'analogie avec les coquilles vivantes, les plus rapprochées des espèces de Nautiles. Un mauvais état de conservation peut seul causer ici une illusion, de telle sorte qu'une interruption accidentelle et la perturbation de la continuité naturelle ont été considérées comme une réalité. Le genre 7re- matoceras, que Eichwald croit nécessaire d'établir pour Orth. elegans, Münst. de S*. Cassian, repose sur la confusion qu'il a faite entre le goulot et le siphon. Ce dernier est détruit; les goulots sont courts, comme on le voit sur les figures données par Münster et Eichwald. {Verst. Nass. p. 141.) 1852. L. Saemann, dans son mémoire sur les Nautilides, distingue deux formes du siphon qu'il nomme: siphon complet et siphon incomplet. (Ueb. Nautilid. p. 160.) Mais, il ne définit pas la derniere de ces deux conformations. On peut supposer, qu'elle correspond aux cas où l'enveloppe siphonale manque, tandisque le goulot des cloisons subsiste. La même expression de siphon incomplet est employée par Saemann, sur la p. 162 du même mémoire, comme l’un des caractères du genre Cycloceras M'Coy, ce qui confirme notre interprétation. Il resterait à savoir, si Saemann considérait le siphon incomplet comme une forme naturelle, coexistant avec l'animal qui a construit la coquille, où comme résultant d'une détérioration postérieure à la mort du mollusque. Nous avons cité ci-dessus (p. 336), dans l'aperçu historique relatif à notre étude If sur la structure du siphon, un autre passage, qui tend à faire supposer, que la continuité était admise par Saemann. 1852. M. le Prof. Giebel, en définissant le siphon des Nautilides, le considère: ,,comme un canal, tantôt cylindrique, tantôt élargi entre les cloisons et d’un diamètre variable. (Cephalop. p. 118.) Cette définition nous semble suffire pour constater, que le savant professeur reconnaît la con- tinuité du siphon. Nous ne trouvons nulle part, dans l'ouvrage cité, une mention affirmative d’un siphon discontinu. 1857. Le Prof. Menneghini, dans la description des Orthocères de Sardaigne (Voyage du comte de La Marmora. III. Vol. IL.), paraît adopter la distinction établie par le comte Münster, entre les siphons continus et discontinus (passim). 1851. M. le Chev. d'Eichwald, en fondant le genre Zrematoceras, indique, comme lun de ses principaux caracteres, la discontinuité de son siphon. L'espèce qui semble avoir donné lieu à cette conception est Orfh. elegans, Münst. des couches triasiques de Sf. Cassian. Un petit fragment de cet Orthocère, figuré 21. 1, fig. 3 a—b, montre la section longitudinale de 4 loges aériennes. Dans chacune d'elles, on voit la cloison bien conservée avec son goulot, mais sans aucune trace de l’en- veloppe siphonale. Cette apparence accidentelle à trompé M. d'Eichwald, -qui semble l'avoir rencontrée aussi dans un spécimen mal conservé de Nauf. Pompilius. D'après ces deux observations malencontreuses, ce savant divise les Nautilides en 2 catégories, suivant la continuité ou la discontinuité de leur siphon. Il fait ressortir aussi de ces diverses con- formations la conséquence évidente que, dans Nautilus et Trematoceras, les cavités des loges aériennes seraient en communication dans toute la longueur de la coquille, tandisque, dans les Nautilides à siphon continu. elles sont hermétiquement séparées les unes des autres. Il admet cependant, que certains Nautiles, comme Naut. Atwri, ont un siphon continu. (Naturhist. Bemerkungen, p. 124.) \ CONTINUITÉ DU SIPHON. Ÿ2 Œt ox 1860. Le même savant donne une nouvelle définition du genre ZYematoceras (Leth. Ross. VIL., p. 1258). Mais, nous avouons que nous ne pouvons pas bien la comprendre. Dans la description spécifique de Tremat. discors, nous trouvons, sur la ». 1260, le passage suivant, qui ne permet aucun doute: Cette espèce se distingue par le manque d’un siphon continu, ou plutôt par les cornets siphonaux, globeux et espacés, qui ne sont autre chose qu’un siphon articulé, à articulations désunies.‘ Ce passage est confirmé par plusieurs autres, qui se trouvent sur la même page, mais qu’il serait superflu de reproduire ici. La figure exposée (PP. 48, fig. S a) présente une section longitu- dinale, dans laquelle on ne voit le siphon que d’une manière très incomplète, parcequ’elle n’est pas dirigée suivant le plan médian. Seulement, la cloison terminale, au petit bout, nous montre un goulot régulier avec un prolongement, qui semble être un élément cylindrique du siphon. Les autres goulots, en remontant, ne sont pas distincts. N'ayant pas le spécimen sous les yeux, nous ne pouvons pas nous hasarder à interpréter l'apparence d’un petit globule, qu’on voit au droit de chacun d’eux. 1860. Dans le même ouvrage, à l’occasion des définitions générales, relatives à la famille des Orthocératidées, M. le Chev. d’'Eichwald expose la manière dont il conçoit la structure du siphon et la connexion des éléments de cet organe avec les cloisons. Il se résume comme il suit: D'après cette explication. il n’existe pas de gaine siphonale, spéciale (die Siphonalhülle) des Orthocératides; une membrane cornée y forme le siphon ou le tube qui, par son développement latéral, se prolonge en cloison et paroi extérieure de la loge correspondante: c’est lui qui s'aperçoit distinctement et qui, à son origine, commence par un dard pointu. isolé. Le siphon se compose par conséquent de cornets interrompus et non continus. et ce n’est qu'au bord des ouvertures siphonales, que les cornets adhèrent les uns aux autres, pour y former un tube continu.‘ M. Barrande qui. avec beaucoup d’autres auteurs, s'oppose à l'idée d'un siphon interrompu, a donné Jui-même la figure d'un individu à large siphon marginal, dont les dards sont éloignés les uns des autres et constituent un siphon interrompu. (Lecnh. u. Bronn. N. Jahrb. 1855, p. 274, Pl. IIT. fig. 16.) C'est la conformation de Ia Bélemnite, qui prouve en même temps. que les dards siphonaux sont, comme le corps ovoïde (der Eikürper) des Goniatites. les parties principales du test, qui donnent naissance non seulement au tube en cornet (nommé siphon), mais qui, par leur développement ultérieur. forment les cloisons et les parois du test, c. à d. le éest cloisonné tout entier.‘ Un ligament tendineux, ou cordon musculeux, ne se voit pas non plus dans la cavité siphonale, laquelle est aussi généralement trop large pour ne servir qu'à fixer un grêle cordon.“ (Leth. Ross. VIL., p. 1196.) Il est clair, que cette derniere assertion de M. le Chev. d'Eichwald ne peut se rapporter qu'aux Orthoceres, dont il est question dans le passage cité. Mais, nous ne pouvons pas supposer, que cè savant veuille nier l'existence d'un cordon charnu, dans le siphon des Nautilides vivants. Du reste, comme M. d'Eichwald admet, que les éléments successifs du siphon sont soudés les uns aux autres, de maniere à constituer un tube continu, il serait impossible de le compter aujourd’hui parmi les défenseurs de la discontinuité du siphon. La seule différence entre M. le Chev. d'Eichwald et nous consiste définitivement, en ce que le siphon composé d’une série déléments semblables, soudés par leurs bouts et constituant un tube sans lacunés, est suivant nous un siphon continu. Au contraire, suivant l’honorable paléontologue russe, c'est un siphon discontinu. 356 SIPHON DES NAUTILIDES. Chapitre IX. Etude IV. Position du siphon. 1ère Partie: Position du siphon dans les Orthocères. 9ème Partie: Position du siphon dans l’ensemble des Nautilides. 1ÉeParties Position du siphon dans les Orthocères. Les sujets de cette étude sont les suivants: I. K. L. Aperçu historique. Position du siphon dans les Orthoceres de la Bohême. Tableau Nr. 1 A: Résumé numérique pour tous les groupes. Définition de chacune des 6 positions du siphon, distinguées dans le tableau Nr. 1A. Fréquence relative des diverses positions du siphon, parmi les Orthocères de la Bohême. Recherche des relations entre les positions du siphon et les groupes établis parmi les Orthocères de la Bohême. Tableaux nominatifs des espèces de Bohême, caractérisées par chacune des positions du siphon. Observations relatives à chacun de ces tableaux. Tableaux nominatifs indiquant la position du siphon dans les Orthoceres des contrées étrangeres. Tableau Nr. 9. Orthoceres siluriens. | Tableau Nr. 12. Orthoceres permiens. Tableau Nr. 10. Orthocères dévoniens. | Tableau Nr. 13. Orthoceres triasiques. Tableau Nr. 11. Orthoceres carboniferes. | Tableaux nominatifs, particuliers, indiquant la position du siphon dans les espèces des sous-genres Ændoceras — (ronioceras — Huronia et du genre Zreloceras. — Observations sur la position de cet organe. I Sous-genre Ærdoceras, Hall. IL. Sous-genre Gonioceras, Hall. III. Sous-genre Æuronia, Stokes. IV. Genre Tretoceras, Kalter. Résumé numérique de la position du siphon, dans l’ensemble des Orthoceres de toutes les faunes et de toutes les contrées. Tableau Nr. 16 et observations sur ce tableau. Fréquence des diverses positions du siphon dans l’ensemble des Orthoceres. Recherche des influences géographiques sur la position du siphon dans les Orthocères. Recherche de l'influence des âges géologiques sur la position du siphon dans les Orthocères. Résumé des études, qui précèdent, sur la position du siphon dans l’ensemble des Orthoceres. POSITION DU SIPHON DANS LES ORTHOCÈRES. 357 1° Partie. Position du siphon dans les Orthocères. Aperçu historique. La position du siphon, considérée jusqu'ici comme constante dans chaque espèce, constituait aux yeux des paléontologues l’un des caractères les plus importants, pour déterminer l'indépendance des formes spécifiques dans le genre Orfhoceras. Cette croyance à été appliquée très généralement dans la pratique des paléontologues, bien que nous ne trouvions pas dans leurs écrits l'exposition de ce principe. Nous nous bornons done à citer quelques auteurs, qui ont explicitement exprimé la confiance que leur inspirait la position du siphon pour la distinction des Orthocères. Nous rappel- lerons de même ci-après, dans cette étude, en exposant les variations dans la position du siphon, les observations de quelques-uns de nos devanciers sur le même sujet. 1844. Au sujet des caractères principaux des Orthocères, M. le Prof. de Koninck s'exprime ainsi: Parmi les caracteres les moins sujets à varier, nous admettons les ornements de la surface extérieure du test et la position du siphon. Nous avons beaucoup moins de confiance dans le caractère tiré de la distance respective des cloisons, parceque, pour être induit en erreur, il suffirait qu’un animal eût été malade et n’eût pas pu construire réguliérement les différentes loges de sa coquille.“ (Anim. Foss. du terrain carbon. de Belg. p. 504.) 1852. L. Saemann réduit l'importance attachée à la position du siphon dans les Nautilides : On s'est efforcé de diverses manières de puiser dans la position du siphon des caractères généraux pour la classification des Nautilides, mais sans pouvoir parvenir à un résultat satisfaisant. Après une exacte considération des circonstances qui se présentent, il ne reste qu'à admettre parmi les caractères du groupe entier la mobilité du siphon dans sa position relative et à se servir de cette position comme d’un caractère spécifique d'autant plus précieux." En général, on peut seulement établir le principe, que les siphons étroits tendent vers le centre, tandisque les siphons volumineux, comme dans les Vaginati et les Actinoceras, se rapprochent le plus souvent du bord, sans qu’on puisse établir une limite exacte, car il existe notamment un nombre d'espèces pourvues de siphons étroits, qui sont placés contre le bord de la coquille." Nous trouvons en cela seulement une confirmation du principe, que le siphon n’est point un organe central, puisque. tant qu'il reste étroit, il peut s’avancer jusque vers le milieu sans gêner son entourage. Mais, dès qu'il prend un diamètre considérable, il est obligé de reprendre sa place normale, qui est le côté ventral, comme nous venons de le montrer. (Ueb. Nautil., Palacontogr. IIT- Cp. 1417) Nous reproduisons dans notre étude VIT. qui va suivre, les passages du texte de Saemann, dans lesquels il cherche à démontrer, que, dans les Nautilides, le siphon est en connexion constante avec le bord ventral. 1852. M. le Prof. Giebel indique, comme il suit, les variations de la position du siphon, parmi les Orthoceres: Û À . A 2 Le siphon oscille dans sa position à partir du milieu jusqu'au bord, ou côté ventral de la coquille. On peut indiquer convenablement ces positions par les termes central, subcentral, centro- marginal et marginal. L'expression marginal doit être préférée à celles de dorsal et ventral, emprun- 46 358 SIPHON DES NAUTILIDES. tées au dos et au ventre de l'animal, parceque ces deux régions ne peuvent pas être distinguées dans beaucoup des cas et par conséquent ne peuvent pas servir à déterminer la position du siphon. Dans Ja plupart des eas, il perce la cloison dans son centre ou dans son voisinage. Dans un petit nombre d'espèces, il est placé contre le bord.” (Cephalop., p. 220.) D’après les premières lignes de ce passage, on voit que M. le Prof. Giebel admettait que, dans les Orthocères, le siphon est en connexion constante avec le bord ventral, puisqu'il le suppose oscillant seulement entre ce bord et le centre de la coquille. Nous venons de constater, que cette opinion était aussi celle de Saemann. mais nous ne. sommes pas assez bien informé pour établir la priorité relative des deux publications comparées. qui ont eu également lieu dans le cours de l’année 1852. 1857. Ernst Boll reproduit à peu près le passage cité de L. Saemann sur la position du siphon : Le siphon est ordinairement placé. soit dans le milieu de la coquille (central), soit tout près du bord (latéral). (Je nomme avec Saemann côté ventral celui contre lequel se trouve le siphon ou vers lequel il tend à se rapprocher.) Il y a aussi des cas, où le siphon n’est pas exactement au milieu, mais un peu excentrique ou intermédiaire, €. à d. dans le milieu entre le centre et le côté ventral. Les petits siphons sont au centre ou excentriques; les plus grands sont contre le bord ou intermédiaires. (Silur. Cephalop. p. 7. — Archiv. für Meklenb.) 1857. M. le Prof. Ferd. Roemer attribue au siphon une grande importance pour la distinction des espèces et leur division en groupes naturels. Il considère les caracteres du siphon comme rési- dant dans sa position, dans sa largeur et dans la forme et la structure de ses éléments. (Leth. Geognost. p. 169. 3°" édition.) A. Position du siphon dans les Orthocères de la Bohême. — Résumé numérique pour tous les groupes. En exposant les caractères généraux de chacun de nos groupes parmi les Orthocères, dans la troisième partie de notre texte, en 1874, nous avons indiqué le nombre des espèces dans lesquelles le siphon occupe une position distincte et facilement définissable. Cependant on concevra, que nous ne pouvions pas désigner par un terme spécial chacune de ces positions, car, dans l’ensemble des Ortho- cères de la Bohême. elles occupent tous les points du rayon, entre le centre et le bord de la coquille. Ainsi, nous avons dû établir certaines catégories, qui sont indiquées en tête de tous nos tableaux partiels pour chaque groupe, comme en tête du résumé général qui suit. Nous allons définir ces catégories où positions du siphon. Nous considérons cette position comme fixée par l'axe du siphon. indépendamment de la forme du contour et de la largeur de cet organe. Dans le tableau Nr. 1 À qui suit, nous présentons le résumé numérique, indiquant la position du siphon dans tous les Orthocères de la Bohême. Les espèces sont réparties entre les groupes, que nous avons antérieurement établis. Les tableaux nominatifs relatifs à chacun des groupes se trouvent dans la troisième partie de notre texte. Mais. ce texte ayant été publié au commencement de 1874, nous avons depuis lors recueilli 2 espèces nouvelles: Ok. reconditum et Orth. intrudens, qui ont été ajoutées, la première au groupe 5 et la seconde au groupe 9. Nous avons aussi introduit dans le groupe 17, sous le nom de Orth. tenerrimum, PI. 327—488, un fragment représentant la pointe initiale et qui avait été antérieurement énuméré sur nos tableaux, avec lindication de sp. Après ces additions. la somme totale des espèces de nos Orthocères s’est élevée de 526 à 528. 4 v POSITION DU SIPHON DANS LES ORTHOCÈRES. 399 Tableau N° 1A. Résumé numérique indiquant la position du siphon dans les Orthocères de la Bohême, y compris 3 Endoceras. D’après les tableaux intercalés dans le Texte, 3me partie, 1874. | | e | | Nombre | Nombre des espèces dont le siphon occupe | | des | : ns une position Caractères principaux | espices | B | dans | TE : | | de chaque groupe chaque pal | excentrique TRE | GIE | centrale constante | variable | ginale Fe | divers variable | Nr. des Groupes = me | Orthocères brévicones. . . . .| 66 ; 3 1 nm Orthocères longicones. | . STOUPES \Sect. transv. triang. EE: À > provi- fTest inconnu . . . . : k soires \Sect. transv. non triang. | fTest inconnu . . . 4 Ornemts longitud. prédominants || Ornemts longitud. et anneaux | partiellement Ornemts longitud. et anneaux constants | Ornemts linéaires, formant un réseau | | Ornemts linéaires, variables dans | les 2 sens . . | | Anneaux et stries transverses . | Bandes transverses . Stries transv. avec imbrication inverse | Stries transv. avec imbrication directe Stries transv. sans imbrication . || | Test lamelleux avec ou sansstries | transverses fStries tranev. prédominantes \| \Stries longitud. subordonnées | | Stries transv. prédom. et perfo- rations Test lisse, ou avec stries incon- stantes à: . . s.-g. Huronia — sans test s-g. Endoceras — avec anneaux || s.-0. Endoceras — sans anneaux || s.-g. (Gonioceras . 1 espèce à déterminer (2) | | | (5) (6) (7) (10) 4 | en sens | inconnue || || eee J® O. electum, PI. 260. | 10. intrudens ajouté IV 1875. Observations 6) O. pileus, PI. 190. 9) O. mundum, PI. 186. O. reconditum ajouté | 1875. { O. tenerrimum Vaonté IRTE antea sp. jajouté 1875. 46* 360 SIPHON DES NAUTILIDES. Avant d'exposer la définition annoncée de chacune des 6 positions du siphon, distinguées dans les Orthocères de la Bohême, nous devons faire subir une transformation au tableau Nr. 1 À ou ré- sumé numérique qui précède, Le motif de cette transformation est fondé sur la nécessité où nous sommes de rendre ce tableau immédiatement comparable aux autres tableaux qui vont suivre et qui sont relatifs aux Orthocères des contrées étrangères. L'étendue des documents. que nous avons pu consulter au sujet de ces derniers, ne nous à pas permis de les classer comme ceux de la Bohême en 6 catégories, correspondant à 6 positions distinctes du siphon. Par conséquent, pour établir l'homogénéité désirable entre nos tableaux, nous devons réduire les 6 positions en question à 3 positions plus générales où moins restreintes, que nous pou- vons déterminer pour les Orthocères étrangers, savoir: 1° position centrale ou subcentrale. 2e position excentrique. 3e position submarginale. 4° position inconnue. Nous réunissons provisoirement dans une quatrième catégorie toutes les espèces, dont le siphon est inconnu jusqu'à ce jour. D’après la définition des 3 positions du siphon que nous maintenons, nous avons à incorporer dans ces 3 catégories tous les Orthocères de la Bohème. Cette opération se fait aisément comme il suit: Reportons-nous au tableau Nr. 1 A. 1. D'abord, la colonne double intitulée excentrique et subdivisée en constante col. (5) et variable col. (6), sera réduite à une colonne unique, en réunissant les espèces qui figurent dans chacune de ces catégories. Après cette réunion, les totaux placés à la base de ces 2 colonnes: 112—38, formeront un seul total: 150, pour les espèces à siphon excentrique quelconque. 2. La colonne (8) portant le titre hors des axes ne renferme que 4 espèces. .qui seront distri- buées comme il suit: 3 espèces dont le siphon excentrique est éloigné du centre et du bord, seront reportées dans la colonne unique du siphon excentrique, savoir: Orth. aberrans . . . . PL. 422. | Orth. anomalum . . . PI. 239. | Orth. immune . . . . PI. 444. La quatrième espèce, Ortk. perturbans, PI. 469, dont le siphon est très rapproché du bord, sera réunie à la colonne de la position submarginale. 3. Enfin, les 2 Orthocères de la colonne (9) intitulée variable en divers sens, sont Orth. mundum, PI. 186 et Orth. electum, PI. 260. Comme, dans la plupart des exemplaires de ces 2 espèces, la position du siphon oscille entre le centre et le bord, nous les adjoindrons à la colonne de la posi- tion excentrique. ; Par ces simples incorporations, les 6 colonnes de notre tableau Nr. 1A se trouvent réduites à 3, comme dans les tableaux ci-après, relatifs aux espèces des contrées étrangères. Une seconde transformation, qui est indispensable dans notre tableau Nr. 1 A qui précède, con- siste à distribuer entre nos faunes seconde et troisième les espèces de chacun des groupes, afin de pouvoir établir les comparaisens nécessaires avec les espèces étrangères des faunes correspondantes POSITION DU SIPHON DANS LES ORTHOCÈRES. 361 Tableau N° 1B. Résumé numérique indiquant la position du siphon dans les Orthocères de la Bohême, y compris 3 Endoceras, et leur distribution dans les faunes seconde et troisième siluriennes. __Faunes siluriennes Il Ée AE des — Caractères principaux espèces | Siphon occupant une | Siphon occupant une de chaque groupe par | position | position centrale centrale | | 3 # sroupe | inconnue || du sub- | eXCeN- submar-| 1n- | ou sub- Fe a | | | tri ginale |e | | centrale || centrale | que | ginale | counue || Nombre ||- re absolu des excen- | submar- trique | ginale Réapparitious entre les Nr. des Groupes Colonies et la faune HIT (2) | «@) | (6 |. (8) @) | do) | 1 | a2) | 43) | Orthocères brévicones . . . . . || le : : : HSM ASE | NS | | Orthocères longicones. | | Test inconnu . . : | \Sect. transv. triang. . | groupes ee inconnu . . . . { provisoires | Sect.transv. non triang. | Ornemts longitud. prédominants . Ornemts longitud. et anneaux | partiellement . f (l bee ses longitud. et anneaux | constants . . Root jones linéaires, formant un réseau . fOrnemts linéaires, v DES Fe \ les 2 sens Anneaux et stries transverses . | 1 Col. Bandes transverses . . . . . . 36 | 4 Cul. | | gStries transv. avec imbrication | L inverse 2 D les | joies transv. avec imbrication directe . . | Stries transv. sans imbrication . Res lamelleux avec ou sans stries transverses rt) | Stries transv. prédominantes | \Stries longitud. subordonnées . yStries transv. prédom. et Es INRIA ons Ce Test lisse, ou avec stries incon- \ stantes. s.-g. Huronit — sans Fr | s.-g. Endoceras — avec anneaux S s -o, Endoceras — sans anneaux | g oœ La =) -g. Gonioceras . 2 1 espèce à déterminer . . Totaux par colonne . Réapparitions entre les Co- | lonies et la Faune III à dé-} duire RE el Nombres des espèces dans les- quelles la position du si- phon est connue Totaux par faune . Total des espèces distinctes . 362 SIPHON :DES NAUTILIDES. À cette occasion, nous rappelons que, dans tous nos travaux précédents, nous avons indiqué séparément dans notre étage D les espèces, qui font partie intégrante de la faune seconde et celles qui appartiennent aux Colonies intercalées dans cet étage. Nous reproduisons cette distinction, qui est utile, dans le tableau transformé qui précède. En comparant les sommes totales, indiquées au bas de chacun des tableaux Nr. 1 A et 1B, on voit qu'elles concordent à nous montrer le même nombre de 528 espèces en Bohême. Mais il est important de remarquer, que ce nombre comprend 525 Orthocères proprement dits et 3 espèces qui représentent le sous-genre Ændoceras, dans notre bassin. Nous eroyons utile de présenter, comme il suit, la preuve de la concordance des sommes totales portées dans les 2 tableaux Nr. 1A et 1B. Nous considérerons les 4 catégories distinguées pour la position du siphon. Les chiffres entre parenthèses indiquent les colonnes des tableaux. Tableau résumé d'après les tableaux 1B et 1A. Tableau N° 1B. Tableau N° 1A. Position centrale ou subcentrale. J 12 * |17 Col. { 207 (4) Faune IT. ro ITS Faune II. Position excentrique. : | (5) Faune IT (EH) en je mail 155 ie Faune MIN (9) eE56 | Position submarginale. Faune I. (6) Faune III. (10) Position inconnue. jui Faune t IT (7): ‘À cn | 117 (10) Faune TI (I) PO Ensemble... 1528 Ensemble B. Définition de chacune des 6 positions du siphon distinguées dans le tableau N° 1A (p. 359) pour les Orthocères de la Bohême. 1. Nous distinguons d’abord la position centrale ou subcentrale du siphon. Dans le premier cas, l’axe de cet organe coïncide, au moins sensiblement, avec l'axe de la surface conique de la coquille. Dans le second cas, cette coïncidence n’a pas lieu, mais, le plus souvent, l’axe de la coquille est renfermé + POSITION DU SIPHON DANS LES ORTHOCÈRES. 363 dans l’espace du goulot des cloisons, si celui-ci offre une certaine largeur: dans d’autres cas, cet axe est en contact avec le goulot, si ce dernier est très étroit. Dans certaines espèces, comme Ort. originale, PI. 267, et Orth. doricum, PI. 269, &c. le siphon se montre tantot central, tantôt à une petite distance de l’axe, qui ne dépasse pas À mm. Des exemples de cette nature ne nous permettent pas de séparer les formes, qui ne diffèrent que par cette légère variation de la position du siphon, à partir du centre. D’après de semblables exemples on concevra, que nous ne pouvons pas établir entre les positions du siphon des limites mathématiques, ou exprimées en nombres, parceque la continuité de ces positions, ne permettrait pas de justifier leur détermination arbitraire. Il restera donc inévitablement une limite mal déterminée entre les positions centrale ou subcentrale du siphon et sa position excentrique. On sait, que des inconvénients de cette sorte se manifestent habituellement. toutes les fois qu'on doit classifier un nombre d'espèces très considérable, tandisqu'on ne les aperçoit pas. lorsqu'il s’agit d’un nombre d'espèces très restreint. Tous les Orthoceres de Bohême. dont nous considérons le siphon comme central ou subcentral, sont énumérés sur notre tableau Nr. 2, qui va suivre. 2. La position excentrique du siphon pourrait s'étendre à tous les points. qu'il peut occuper sur le rayon à partir de la position subcentrale jusqu'au bord de lOrthocère. Mais, nous réservons comme un cas particulier la position, que nous nommons submarginale et que la plupart des paléon- tologues considèrent comme marginale. Le principal motif de cette réserve, du moins pour les Orthocères de la Bohême, consiste en ce que nous ne rencontrons le siphon submarginal que dans un petit nombre d'espèces longicones, tandisqu'il se montre dans la majorité des espèces brévicones. On voit donc que, dans ce cas, la place occupée par le siphon constitue un caractère prédominant du groupe dont nous parlons, mais non un caractère absolu et invariable. Voir ci-après, dans cette étude, notre tableau Nr. 5 et les observations qui Paccompagnent. Remarquons de même, dans le sous-genre Ændoceras, que la plupart des espèces sont caractérisées par un siphon marginal ou submarginal, tandisque dans quelques-unes, cet organe s'éloigne nota- blement du bord et prend même quelquefois une position centrale. Voir ci-après. dans la même étude, nos observations sur la position du siphon dans ce sous-genre, après le Tableau Nr. 14. Nous avons distingué, parmi les siphons excentriques, ceux dont l’excentricité semble constante et ceux dont l’excentricité est variable. Ces termes ont besoin d’être définis. On sait que. dans la plupart des Orthocères, le siphon excentrique, placé par exemple à Ia distance de ! du rayon à partir du centre en allant vers le bord, maintient cette position au ! du rayon quelconque, dans toute la série des loges aériennes. Cette conformation est celle que nous nommons, excentricité constante. Mais, le terme constant indique seulement la même position relative sur le rayon, et non une distance absolue ou invariable entre l'axe du siphon et celui de la coquille. Nous énumérons, sur notre tableau Nr. 3, tous les Orthocères de Bohême, dont le siphon semble montrer une excentricité constante. 3. Dans d’autres Orthoceres, moins fréquemment observés, mais qui ne sont pas exclusivement q l propres à la Bohême, le siphon excentrique, placé, par exemple, vers le petit bout à ! du rayon à partir du centre, se rapproche ou s'éloigne régulièrement de l’axe de la coquille. Par conséquent, vers le gros bout, la distance entre son axe et le centre de la cloison devient beaucoup plus petite ou plus grande que la fraction ;, que nous venons de supposer au petit bout. C’est ce que nous nommons excentricité variable. Nous avons rangé dans deux colonnes spéciales (5)}—(6) de notre tableau Nr. 1 A qui précède, (p. 359) les espèces qui présentent ces deux sortes d’excentricité, dans la position de leur siphon. Celles dont l’excentricité est’ variable, seront énumérées avec leurs noms, sur notre tableau Nr. 4, qui va suivre. 364 SIPHON DES NAUTILIDES. 4. Nous venons d'indiquer le motif, qui nous porte à distinguer la position submarginale du siphon, comme un €Cas particulier, au lieu de la considérer comme le cas extrême de la position excentrique de cet organe. Nous n’employons pas le terme marginal, parcequ’il pourrait faire supposer, que le siphon est appliqué immédiatement contre le test de la coquille. Au contraire, nos observations sur tous les Nautilides tendent à constater, qu'il existe habituellement un intervalle entre l'enveloppe siphonale et le test extérieur. Les nombreuses préparations, que nous avons faites pour mettre au jour le siphon de nos spécimens, nous ont pleinement convaincu de la réalité de ce fait, dans les Orthocères à siphon submarginal. Nous prions le lecteur de se reporter à la première partie de notre texte (p. 20), sur laquelle nous avons exposé nos observations relativement au goulot des Goniatites. Elles s'appliquent, à plus forte raison, au goulot et au siphon des Orthocères et de tous les autres genres de la famille des Nautilides, dans les cas où le siphon est placé plus ou moïns près du test de la coquille. Nous considérons donc comme de très rares exceptions les cas, où l'intervalle entre l'enveloppe siphonale et le test de la coquille disparait complètement et nous les exposerons ci-après, au sujet de quelques ÆEndoceras. Les Orthocères de Bohême, à siphon submarginal, sont énumérés sur notre tableau Nr. 5, qui va suivre. 5. Nous signalons, dans quelques espèces d’Orthocères, la position anomale du siphon, hors des deux axes rectangulaires de la coquille. Cette anomalie est rare et ne semble pouvoir être soumise à aucune loi apparente. Mais, nous la retrouverons dans divers autres genres parmi les Nautilides. Les Orthoceres qui présentent cette anomalie sont énumérés ci-après dans notre tableau Nr. 6. 6. Enfin, nous avons constaté dans un petit nombre d'espèces, que le siphon présente, dans les divers individus, une position différente, de telle sorte que, si l’on considérait cet organe comme déter- minant la nature spécifique par sa position, il serait impossible d'identifier les spécimens, qui sont associés d’ailleurs par tous les autres caractères internes et externes de la coquille. L'espèce, qui nous montre au plus haut degré la variabilité individuelle dans la position du siphon, est Orth. mundum forme brévicone. (Texte, 3° partie, p. 65, PI. 186.) D’après les spécimens figuréss on voit que cet organe se montre dans toutes les positions sur le rayon, à partir du centre jusqu’au bord de la coquille. Mais, on doit remarquer que, dans cette même espèce, la plupart des autres caractères, habituellement constants dans les Orthocères, présentent des variations analogues à celles de la position du siphon. On pourrait donc dire, que Orth. mundum a été affranchi de toute contrainte dans le développement des éléments de sa coquille. Elle reste cependant brévicone dans tous nos exemplaires. Nous prions le lecteur de vouloir bien consulter la description de cet Orthocère, sur la page citée. La seconde espèce, que nous plaçons dans cette catégorie, est Orth. electum. (Texte, 3° partie p. 244, PI, 260.) Mais, nous ferons observer que son siphon, au lieu de varier simplement dans sa position entre le centre et le bord de la coquille, comme dans Orth. mundum, présente, sous ce rapport, des oscillations moins étendues. Il se distingue, au contraire, par cette circonstance, qu'il tend tantôt à se rapprocher de l'axe et tantôt à s'en écarter, suivant les individus, que nous avons étudiés et dont la plupart sont figurés. Voir la description de cette espece. En réunissant toutes les espèces qui composent les 6 catégories, que nous venons de définir, sous le rapport de la position du siphon, nous trouvons un total de 411. Comme le nombre des Orthocères de la Bohéme s'élève en ce moment à environ 528, la proportion des espèces, dont le siphon est connu, est représentée par 341 = 0.778, ©. à d. presque 4 cinquièmes du nombre total. POSITION DU SIPHON DANS LES ORTHOCÈRES. 365 Les 117 espèces, dont le siphon est inconnu, s’élevant à peine au dessus de } du nombre total, nous pouvons calculer d’une manière assez approchée la fréquence relative de chacune des positions du siphon, que nous venons de distinguer. Tel est le but du tableau suivant. C. Fréquence relative des diverses positions du siphon parmi les Orthocères de la Bohême, y compris 3 Endoceras. Nous rappelons, que les nombres portés sur la colonne (3) représentent les totaux placés au bas des colonnes du tableau Nr. 1A (p. 359) et que le total général des espèces dans lesquelles la position du siphon est connue, s'élève à 411. Tableau N° 1C. Donne de |, Position du siphon | espèces par | Po nbe total catégorie È £ | g (2) | | centrale ou subcentrale . 0.50 | excentrique constante . . + : . . . . .| 2 OT ETe exCeNLIQUE VATADIe LS MEN EEE) £ | 0.09 ( A Ménmanoinalen. | LAN EEE eee er RON hors des axes . Das | 0.01 variable en sens divers . 0.005 | 0.995 D À SRE 7 Position inconnue Total. Le] (o] D’après les chiffres exposés sur ce tableau, on voit que la position centrale ou subcentrale du siphon se reproduit dans 207 espèces, qui représentent environ la moitié du nombre de celles, dans lesquelles nous connaissons la place occupée par cet organe. A cette occasion, nous devons rappeler un fait important, qui contribue beaucoup à la distinction que nous avons. établie entre les Orthocères brévicones et les Orthocères longicones. Ce fait consiste en ce que, parmi les Orthocères brévicones, ceux qui possèdent un siphon central ou subcentral ne sont qu’au nombre de 18, parmi les 66 formes nommées dans ce groupe. Voir le tableau 1 A (p. 359). Au contraire, la position submarginale du siphon, représentée par 38 espèces parmi nos Orthocères 1 [=] , brévicones, caractérise environ 0.57 des espèces connues dans ce groupe. Comme cette position n’est inconnue que dans 4 espèces, les rapports, que nous indiquons, ne peuvent pas varier notablement, lorsqu'on découvrira le siphon dans ces 4 formes. La position excentrique constante à été reconnue dans 112 de nos espèces. Ce nombre équivaut à environ 0.27 du nombre total 411. Quant à la position excentrique variable, elle n’est constatée jusqu'à présent que dans 38 de nos Orthocères, qui représentent environ 0.09 de la même somme. 47 366 SIPHON DES NAUTILIDES. La position submarginale, que nous venons de signaler dans 38 de nos Orthocères brévicones, n'a été reconnue que dans 10 espèces longicones; ensemble 48 espèces, qui représentent environ 0.12 du nombre total 411. La position anomale du siphon hors des deux axes principaux et rectangulaires de la section transverse ne s’est présentée que dans 4 espèces, parmi lesquelles 3 sont longicones et 1 brévicone. Les exemplaires, qui représentent cette anomalie, étant très rares et presque tous incomplets, nous ne pouvons pas affirmer en toute sécurité, que chacun d’eux constitue une espèce indépendante. Il reste donc à faire des recherches pour distinguer, si l'anomalie dans la position du siphon est purement individuelle, où bien si elle s’étend à tous les individus d’une même forme spécifique. Ce dernier cas est celui qui se présente dans notre Nauf. anomalus. dont nous possédons un assez grand nombre d'exemplaires, identiques sous ce rapport. Voir la première partie de notre texte p. 151, Pl 34 — 1867. Plusieurs spécimens, découverts depuis cette époque, ont confirmé nos anciennes observations. Les 4 Orthocères de cette catégorie ne représentent ensemble qu'environ 0.01 du nombre de ceux, dans lesquels nous avons reconnu la position du siphon. Enfin, les 2 espèces de la dernière catégorie, qui se distinguent par la variabilité de la position de leur siphon, ne peuvent être considérées que comme de rares exceptions, qui constituent environ 0.005 de la même somme. En réduisant les 6 positions du siphon aux 3 principales, les proportions de chacune de ces 3 positions peuvent être calculées comme il suit, en prenant les chiffres qui sont portés sur la colonne à gauche de notre tableau (p. 362) intitulé résumé des tableaux 1 B et 1 A. Position centrale ou subcentrale 1377 = 0:50 Position excentrique 435 = 0.38 ROSIUONESUDMAREAIMN Al ME NME AE RESTES SES 27 = 0.12 Nous faisons remarquer, que les nombres employés dans ces proportions comprennent 3 Ændoceras. indiqués sur le tableau 1B. Ce chiffre étant minime par rapport au nombre total de nos Orthoceres ne peut avoir aucune influence sur les proportions que nous venons de calculer. D. Recherche des relations entre les positions du siphon et les groupes établis parmi les Orthocères de la Bohême. . Après avoir défini les 6 catégories, que nous distinguons dans la position du siphon et après avoir indiqué la proportion relative de chacune d'elles, dans l'ensemble de nos Orthocères, il est intéressant de rechercher, si ces catégories présentent quelque connexion ou relation saisissable avec les groupes établis dans notre classification des Orthocères. Ces groupes sont suceinctement caractérisés dans notre tableau Nr. 1 À (p. 359). Si nous considérons la première catégorie, à siphon central où subcentral dans la colonne (4), nous voyons que les 207 espèces, dont elle se compose, sont très irrégulièrement réparties entre nos groupes. Le maximum 36 correspond au groupe 13, renfermant 95 espèces et Carautérisé par des stries transverses sans imbrication. Mais, ce chiffre 36 représente seulement 0.38 du nombre total. POSITION DU SIPHON DANS LES ORTHOCÈRES. 367 Le nombre le plus rapproché, qui est de 28, appartient au groupe 12, caractérisé par des stries transverses avec imbrication directe. Mais, comme ce douzième groupe ne renferme que 32 espèces et que le siphon est inconnu dans 2 d’entre elles, il s'ensuit que le siphon est central ou subcentral dans la presque totalité des Orthocères composant ce groupe, €. à d. dans 28 sur 30. Ces deux exemples suffisent pour nous montrer l'irrégularité de la répartition des espèces de cette catégorie entre les groupes de notre classification. Nous pouvons donc conclure de cette obser- vation, qui pourrait être confirmée par beaucoup d’autres exemples, qu'il n’existe aucune connexion apparente entre la position du siphon dans nos Orthocères et les distinctions de leurs ornements, sur lesquelles nos groupes ont été fondés. Si nous examinons de même la colonne (5) indiquant la répartition des Orthocères à siphon excentrique constant, nous voyons que le maximum 23 correspond au même groupe 13, composé de 95 espèces, dont il représente environ 0.24. Le chiffre le plus rapproché est de 18, que nous observons dans les groupes 3 et 17. Nous devons faire abstraction du groupe 3, parcequ'il est composé d'Orthoceres, dont le test nous est inconnu. Au contraire, le groupe 17 renferme 51 espèces, caractérisées par un test lisse, ou avec des stries inconstantes. Le rapport entre les nombres 18 et 51 est d'environ 0.35, €. à d, notablement supérieur à celui qui précède. Les chiffres de la colonne (6), qui représentent la répartition des Orthocères à siphon excentrique variable, ne nous offrent qu'un fait digne d'attention. Il consiste en ce que, parmi 38 espèces de cette catégorie, il y en a 13, c. à d. plus de 4 qui appartiennent au groupe 4. caractérisé par des ornements longitudinaux prédominants. Les 2 autres tiers sont distribués de la maniere la plus irré- gulière entre 9 autres groupes. Il serait superflu de calculer d'autres rapports de ce genre, pour constater l'irrégularité de la distribution des Orthocères, qui constituent les autres catégories. Cependant, nous devons rappeler encore une fois que, parmi les 48 espéces à siphon submarginal, 38 appartiennent au groupe Nr. 1, composé de nos Orthoceres brévicones, tandisque les 10 autres sont réparties entre 8 groupes des Orthocères longicones. Aïnsi, parmi ces 8 groupes, il y en a 6 qui ne possèdent qu'une espèce à siphon submarginal, tandisqu’on en trouve 2 dans les groupes 4 et 13, très riches en espèces. Les observations qui précèdent constatent que, parmi nos Orthocères, nous ne reconnaissons presque aucun rapport entre la fréquence des positions du siphon et nos groupes fondés sur la distinction des ornements. Mais, il est important de remarquer que, dans notre tableau Nr. 1 À qui précède, nous avons seulement constaté la position absolue du siphon dans nos espèces. Au contraire, dans l'étude VII, qui va suivre, sur les relations entre le siphon et le côté ventral des Nautilides, lorsque nous considérerons la fréquence des positions du siphon, tantôt en conjonction, tantôt en opposition avec le côté ventral, nous montrerons que, dans plusieurs groupes, la fréquence des espèces présente des rapports très notables avec la nature des ornements, qui a servi à la distinction de ces groupes. Pour éviter au lecteur la peine de recourir à chacun des tableaux partiels de notre texte, 3e partie, qui indiquent pour chaque groupe les espèces d’Orthocères caractérisées par une position différente du siphon, nous avons réuni, dans les tableaux qui suivent, toutes les espèces qui appartiennent à chacune des 6 catégories distinguées sous ce rapport. 47% 368 SIPHON DES NAUTILIDES. EC. Tableaux nominatifs des espèces de la Bohême caractérisées par chacune des 6 positions du siphon. — Observations relatives à ces tableaux. Nous avons employé dans les tableaux qui suivent: Nr. 2—3—41—5—6—7—8, quelques notations abrégées, dont nous prions le lecteur de retenir la signification. La notation (IL) indique les espèces de la faune seconde. La notation (Col.) désigne les espèces des Colonies. Les espèces de la faune troisième sont celles qui ne portent aucune de ces 2 notations. L’astérisque indique les espèces dont le siphon est composé d'éléments nummuloides. La notation € indique le siphon central. La notation d désigne la position subcentrale ou excentrique du siphon, tendant vers le côté dorsal de la coquille. La notation v désigne les espèces, dans lesquelles le siphon subcentral ou excentrique tend vers le côté ventral. Le signe de doute ? indique les espèces dans lesquelles le siphon est subcentral et le coté ventral inconnu. La position du siphon sur le grand axe de la section transverse est indiquée par le signe >, et sa position sur le petit axe par le signe opposé <. Les caractères italiques indiquent les espèces antérieurement nommées dans d’autres contrées. Tableau N° 2. Espèces de la Bohême, caractérisées par la position centrale ou subcentrale de leur siphon. = | 8|É | STE 8 = Espèces LATE Espèces a|T Espèces = x LE |S | £ = & |= l& |= & | | | | | ESS 1. Orth. alternans . GaN|193 5. Orth. fractum . . (H)?=415 { 8. Orth. despectum c |268 2.0. conyiva. . ? |384 *G.O.. improbum .| 2? |412 #90 Memeritim,. c |362 9 0 PeCuUneus c* 1412 7.0. innotatum . | c |307 LOTOME TEE c |398 4.0 curtum . ce |306 #8. O0. laesum . . . | ?< |354 11.0. evanescens . ? |258 5.0. deficiens . c (376 9.0. Mercurü . .| ? |355 12.0. intermittens. c 1259 6.O. deludens . c |397 1.10. O. miserum | ?= 1355 13.0. intricatum ? -1277 7.0. harmonicum c. 13922 HO MMPiIctetrme | 2 |o49 14.0. martium . .| ? 1861 8.0. latiusculum .| € |4261 32 12.0. radix | © 408 ñ ] 15.0. micromegas .| ec 304. 1) 9-0. Myrmido. c » |329 las O'ruderr | ?< |255 ] 16.0. mimus . v 1279 10.0. pastinaca . c |248 14.0: sarcinatum .| ?= |341 17.0. . obsolescens . | ?= 1262 11.0. polytrema . - 1867 15:0:/22Sphinx .. "1 c 1214 18.0. originale . . | Col. c|267 12.0. sericatum. . | © |265 16.0 tardigradum | (II) ? |414 19.0. praevalens .| c |406 13. 0 Sur me rc 0876 17.0. veles. (Nc e)357 20.0 reluctans . . | ?< |277 14.0. transiens . c |292 18.0. virescens : . | © |466 21.0. repetitum . | Col.c/|409 15. Var. apex . 5 c 293 19.0. vulgare. c |215 22.0. sagittarium . ? |411 16. Orth. transmissum ce |495 | | | 23. O. striato-punctat. c |268 17.0. vanum . ? |496 1. Orth. ambigena . .| e 1268 | 18.0. vetulum c |495 2.0. Billingsi c |263 [ 1. Orth. contextum . ? |279 | s 3.0. bisignatum . | (Il)e 416! 5 À 2.0. doricum . . c |269 1. Orth. aequabile. . | =v 1366[ 44 4.0. carminatum.| oc |261 \ 3.0. patronus . .| v | 5. 0. subjectum Janus . . .| = v |30 . Orth. alumnus tardum . liberum . .|Col.v| 2,0... assecla . trinacrium pleurotomum (ul. > vl 3. O. confraternum . veteranum SChOIOTIN- ae .O. decipiens . Xanthus . |" "v4120 5.0. disjunctum . .absconditum | . vividum | =v 45 *6..0." ‘docens. Humberti. .| < 125€ | -OMNlanceas. infirmum . | .extremum .| =v |300 . 0. .lentum. optimas du 0 NE 5776 .0. migrans spectandum . - 1266 | . Var. properans . . splendidum . .accedens , 10 . Orth. mite . ACIS NUE pi 13 2.0. obelus . aperiens . . r |34 #13.0. pallidum . Amiel se C .0. Panderi concomitans .0. pollex constans . . r |38 6.0. Tritonum. contrastans . | . 0." Zelianum.". . Agassizi eximium . .| 4 .O. Zippei. alticola . . faustulum | 3. Var. lupus . . . . [Col F 0.0. Hoernesi. , . Endoc. conquassatum . 4.0. Duponti . . Ë . Var. approximans . inchoatum . . Orth. Morrisi . eRHoniene 3 MOMMMNESLONNN- EE Ë Ensemble: 112 espèces. 1. Orth. victor A VVV de] ARE ere LE | Wow : BAA V: AA 3 © sien tn OPEN 2 ë HAN EUE NE Di ei , ni ht EVA: AËE DID EUR Go = D = .alpha artifex . victima . DPI ONE LIN Les deux tableaux Nr. 2 et Nr. 3, étant simplement un complément des observations que nous venons d'exposer, sur les pages qui précèdent, nous n'avons à ajouter qu'une remarque, qui mérite l'attention des savants. Elle consiste en ce que les Orthocères à siphon nummuloïde, que nous avons indiqués par un astérisque, sont très irréguliérement distribués dans les groupes, parmi les autres espèces des deux tableaux. Il serait donc impossible de déduire de la distribution des espèces, offrant cette forme particulière du siphon, aucun résultat qui puisse modifier nos remarques antérieures sur la distribution des deux types à siphon cylindrique et à siphon nummuloide. POSITION DU SIPHON DANS LES ORTHOCÈRES. 371 Nous prions le lecteur de remarquer que, dans le tableau Nr. 3, il y a un certain nombre d'espèces, vis-à-vis desquelles nous n'avons placé aucune notation. Ce sont celles qui ont une section transverse circulaire. Il en est de même de celles qui ont uniquement la notation d ou v. Les espèces qui ne portent que l’un des signes > ou <, sont celles dans lesquelles le siphon est placé sur le grand ou sur le petit axe, mais dont le côté ventral est encore indéterminé. La même observation s'applique au tableau suivant Nr. 4. Tableau N° 4. Espèces de la Bohême, caractérisées par la position excentrique variable de leur siphon. Nr. | Espèces dont le siphon s'éloigne | Nr. | Espèces dont le sinhon se rapproche | | ds | graduellement de l'axe à partir | Planches! des | graduellement de l'axe à partir de | Planches cs de l'origine de la coquille NE l'origine de la coquille = . Orth. centrifugum. . . SE | #1. Orth. pileus O. volubile [C) ; 1. Orth. Apollo . : Orth. Toutes. 7" ? O. PATES O. Steiningeri . . . : 24€ #30 curvescens O0: MISITACUNES 0 L 29! 0 imitator DOrRMPBACChIS MAT OU EU | û 5. O. Jonesi . D: 0. BLONDE en 0 elite 258 . O. pectinatum | 275 | O.. Neptunieunm ... — *7..0 “pellucidum . ! | 420-460 3. Var. contrahens | | 266 Orth. RARE * EE fr É ë MO: DONdEr UM EN C0 0: RSR nes HO! SIMON er Ce 326 mi 9 NO CRC 2 © COMORES es, ee, me mm, O2 mi . Orth. Davidsoni 0 invitum = QX Murchisoni . Var. praestans . #1. Orth. Woodwardi . Orth. Baylei . AO capillosum en, je ms, ‘1. Orth. Richter: : 2 : . Orth. senile PROS AU 5! ; … Var. protendens AOERL CONCIVIS. - 0e Le me 3. Orth. Suessi . DO temperans Se ce Ê SO: Ton 0e | £ “1. Orth. explanans . . Orth. araneosum : - | d 1. Orth. araneosum Ensemble: 38 espèces distinctes. Les espèces indiquées par un astérisque sont celles, qui possèdent un siphon à élémens num- wmuloides. Elles sont très irrégulièrement réparties entre les groupes et elles ne présentent dans leur ensemble aucune circonstance particulière, qui tende à établir entre elles et les espèces à siphon 3792 SIPHON DES NAUTILIDES. cylindrique une différence notable quelconque. On sait d’ailleurs, que toutes ces espèces étaient contemporaines. Nous indiquons ici la position variable du siphon comme excentrique. C’est en effet sa position moyenne, €. à d. vers le milieu, de la longueur observée. Mais, dans notre étude V, sur les anomalies, qui va suivre, nous indiquerons pour chaque espèce la position de son siphon au petit bout et au gros bout, parcequ’elle diffère fréquemment de la position moyenne, que nous admettons en ce moment. Le tableau Nr. 4 renfermant 38 espèces ou variétés, dans l’ensemble des deux catégories que nous avons distinguées, contraste avec les tableaux précédents en ce que les faits, qu'il est destiné à constater, sont contraires aux opinions antérieurement admises par la plupart des patéontologues, au sujet de la stabilité de la position du siphon, dans chaque espèce, NB. Trois variétés sont énumérées dans ce tableau, avec ieur espèce principale, mais seulement par analogie, parceque les spécimens de ces variétés ne nous ont pas permis l'observation directe de la position du siphon. Ces trois faits restent donc à vérifier. D’apres les variations que présentent les Orthocères énumérés sur ce tableau, variations qui ont lieu dans 2 sens différents, on voit que la position du siphon, au lieu de fournir un moyen expéditif pour déterminer la nature d’une forme spécifique, doit être soumise, comme tous les autres caractères à une laborieuse investigation, avant de pouvoir être invoquée pour l'assimilation ou la séparation spécifique des spécimens rapprochés par d’autres apparences. Nous ferons remarquer que toutes les espèces, qui figurent sur les deux colonnes parallèles, appartiennent à notre étage ÆE, et principalement à la bande e2, à l'exception de O. Woodwardh, qui caractérise notre bande f2. On peut donc les considérer comme contemporaines et il serait impossible d'attribuer les variations observées dans la position de leur siphon à l'influence des circon- stances locales, puisqu'elles ont coexisté dans un espace peu étendu avec la grande majorité des autres Orthoceres, caractérisés par un siphon occupant une place constante, dans la longueur de la coquille. Par exception, Orth. araneosum, PI. 337—340, dont nous possédons un tres grand nombre de sections longitudinales, figurées en partie, nous montre des spécimens, dont le siphon varie de position en sens inverse par rapport à l'axe de la coquille. Pour ce motif, nous avons placé cette espèce à la fin de notre tableau et sur ses deux colonnes. Cette double variation a été déjà signalée dans cette étude, au sujet de Orth. electum. Noir ci-dessus (p. 364), dans les observations qui suivent notre tableau Nr. 1 A. La Bohême n’est pas le seul pays possédant des Orthoceres, dont le siphon varie dans sa position par rapport à l'axe. En effet, dans l'étude V qui va suivre, sous le titre de Anomalies . .. & ... nous aurons l’occasion de citer diverses espèces, soit du genre Orfhoceras, soit de plusieurs autres types, qui reproduisent dans la position de leur siphon des irrégularités semblables à celles que nous venons de constater pour les Orthocères de notre bassin. POSITION DU SIPHON DANS LES ORTHOCÈRES. 3 = Tableau N° 5. Espèces de la Bohême, caractérisées par la position submarginale de leur siphon. [ £ £ = É ; | BE = & EE Espèces LE LEA = Espèces = | = Sue x £ L= 1e = = | el ET (1) | (2) | (3) | | Section transverse circulaire. | Section transverse circulaire. | | Section transverse elliptique. ! | | | : È { *1. Orth. compulsum .| = 191] 3/1. Orth. occultum. . .| (II) |247 Siphon placé au bout du #2.0:" connexum.. |. - |192 | | petit axe. ÿ | *3.0. convolvulus .| . |427 411.0. interpolatum .| (Il) |417 1NOrth felis Z= | 90 4.0. decurtatum . .. |193 (2. O. rectum | 00 #0 aeninlan ne 19 *5, O discordans . à 194 | | | FOR ARE RDS 20 6-0-"embry0;... .. |427| 911 O. ambifarium . 1308 : AU 7.0. eminens : .| . 469 | | Section transverse elliptique. | | 80°: excussum | : + 1185110 1. 0. ” exoticum . |216 ] Siphon placé au bout du | 9.0. incongruens. . 1192 | 1 | grand axe. | *10.0. infundibulum TOO IPS O0; divulsum . x .. |187 re Te | 11.0. longulum. . € 187 te 0. naufragum . .| (II) [415 . a Sn + [195 | 1 )12. O. minoratum . . 1191 2, Ur. D nd : À — |188 | | 13.0. nascens . . : 1427 20 |1. Endoc. peregrinum .| (II) |247 3 es A D — 195 Le S PAEATEES 2 | JISS | ra 41002 Fate 4 == 376 | Fe à pocu Les Ce ; lE 5.0. proclinans . = 192 So e MRERSDOUCEN. © Pare *6.0. scutigerum. = 1495 | 17.0. Praschaki . : 456 7 O Gene = 18.0. prosperum . . |185 a 0. es a é — E 19.0. rectissimum. . |190 | NÉE US PeUOEUm er FA 20.0. subrobustum . |188 | 17 | 1.0. disitus | < | Il NTIC UC gitus = 4911 2110 terminus eu: . 425 | ÿ | 29.0." Tetinense . 100192 = : 23.0, turgidulum . 576 | Section HRUENELEE ovalaire. SALON a tr AA . [444 Siphon placé au bout du | grand axe. | | (1 Ont. citum. |; 1185 | 17 2-0. Hébert = 184 | 3.0. indocile . = /185 | 4.0. Schnuri . = |180 | |] | | | Section transverse triangulaire. | Siphon placé au bout du | | | petit axe. | | 2 br. Orth. Archiaci. . .| < (251 | | | | | | a | | Ensemble: 48 espèces. Dans Orth. compulsum, la section transverse est tantôt circulaire, tantôt elliptique. Dans ce dernier cas, le siphon est placé au bout du grand axe. On remarquera, que les espèces brévicones de notre groupe 1. qui sont réparties entre les colmnnes 1 et 3, forment ensemble le nombre de 38. Par contraste, les espèces longicones, réparties entre les colonnes 2 et 3, ne forment ensemble que le nombre 10. Nous rappelons que, dans toutes les espèces de Bohême à siphon submarginal, cet organe est en conjonction immédiate avec le côté ventral, déterminé par une échancrure au bord de lorifice, où par le sinus correspondant des ornements. 48 374 SIPHON DES NAUTILIDES. Observations sur le tableau Nr. 5. 1. Le tableau Nr. 5, renfermant 48 espèces d’Orthocères, nous montre d’abord par ce chiffre, que la position submarginale du siphon est relativement rare parmi les espèces de la Bohême, qui sont au nombre d'environ 528, y compris 3 Ændoceras. Le rapport entre ces deux nombres est de Parmi ces 48 espèces, il y en a 32, c. à d. les deux tiers, dont la section transverse est circulaire. Il ny a donc pas lieu d'indiquer pour elles si leur siphon se trouve au bout du grand axe ou du petit axe. : Au contraire, nous avons indiqué sur la troisième colonne diverses catégories parmi les Orthocères à siphon submarginal, suivant que leur siphon est situé sur le grand ou sur le petit axe de Ja section transverse non circulaire, ©. à d. elliptique, ovalaire, ou subtriangulaire. 2. On doit remarquer un fait important déjà signalé en passant, ci-dessus, à la suite de notre tableau Nr. 1C (p. 365). Il consiste en ce que, parmi les 4S espèces énumérées, il y en a 38 qui appartiennent à notre groupe 1, e. à d. à la section de nos Orthoceres brévicones. Aïnsi, ce caractère semblerait contribuer puissamment à la distinction que nous avons provisoirement établie, pour la facilité de l'étude, entre cette section et celle des Orthocères longicones, parmi lesquelles 10 espèces seulement nous montrent un siphon submarginal. Nous rappelons que Ortk. pileus, (PL 190) autre espèce brévicone, dont le siphon est aussi submarginal, a dû être porté sur notre tableau Nr. 4, parceque cet organe se rapproche du centre, vers le haut de la série des loges aériennes. Mais, cette espèce est comprise dans le chiffre 39, porté sur le tableau au bas de la p. 14, dans la 3" partie de notre texte, 1874. En comparant les chiffres 38 et 10 avec ceux expriment le nombre des espèces dans chaque section, nous trouvons Îles rapports suivants, pour la fréquence relative de la position submarginale du siphon, parmi les Orthoceres brévicones et les Orthocères longicones. Rapport Nombre des espèces brévicones à: siphon submarginal . . - © . . … . . . « 3 ; 0.57 .9 Nombre total des espèces d'Orthocères brévicones en Bohème . . . . . . : 66 [| Nombre des espèces longicones à siphon submarginal . . . . . . . , . . . 10 8 £ 0.02 Nombre total des espèces d'Orthocères longicones en Bohême. . . . . . . . 462 | D’après ces chiffres, on voit que, parmi les Orthocères brévicones, la fréquence du siphon submarginal est représentée par 0.57. Elle constitue donc plus de la moitié du nombre total des espèces connues dans cette section. Parmi les Orthocères longicones, la fréquence des espèces à siphon submarginal représente environ la proportion 0.02 du nombre total des espèces de cette section. Il m'est pas certain, que la même proportion se rencontre parmi les Orthocères longicones des contrées étrangères. Mais, les documents nous manquent pour pouvoir présenter un résultat positif à ce sujet. Nous rappelons en passant, que les Orthocères brévicones sont extrêmement rares dans toutes les contrées siluriennes, excepté la Bohéme. Ils paraissent un peu moins rares dans les contrées dévoniennes. 3. Les 10 espèces iongicones à siphon submargisal sont réparties entre 8 groupes, très irré- gulièrement disséminés parmi les autres dans notre classification. Chacun de ces 8 groupes ne présente qu'une seule espèce, excepté les groupes 4 et 13 qui en présentent 2 chacun. Or, ces deux groupes POSITION DU SIPHON DANS LES ORTHOCÈRES. 275 se distinguent par leur richesse en espèces, car le premier en possède 58 et le second 95. Ainsi, dans ce cas, comme dans beaucoup d’autres signalés dans nos études, le nombre des Orthocères caractérisés par quelque particularité de leur conformation se manifeste dans chaque groupe, à peu près en proportion du nombre des espèces qu'il renferme. 4 Nous distinguons dans la troisième colonne de notre tableau la position submarginale au bout du grand axe et au bout du petit axe. Les espèces dont le siphon submarginal est placé au bout du grand axe appartiennent toutes. moins une seule, au groupe des brévicones. Elles sont ensemble au nombre de . . . . . . 13 Celles dont le siphon est placé au bout du petit axe, sont seulement au nombre de . . 3 et 2 sont brévicones. an Ensembles re 0 eme G On remarquera, que le plus grand nombre des sections non circulaires est elliptique ou ovalaire. Aünsi, le siphon étant placé au bout de leur grand axe et dans le plan médian, le mollusque devait être aplati. Tableau N° 6. Espèces de la Bohême, caractérisées par la position anomale de leur siphon, hors des deux axes rectangulaires. =. £ 5 mn = mn £ : 2 È : d A Espèces a L Espèces Æ = = = £ 2 à |= BR | | 1 | “Orth. perturbans . . à AGOMMO)ROrth raberrans "11100 4 | O. IDMUNE NE CES) AAA MT RO En OMalUNEE ; 239 | | | | | Ensemble: 4 espèces. Nous avons déjà annoncé ci-dessus (p. 364) l'existence de quelques espèces d’Orthocères, dans lesquels le siphon se montre situé hors des deux axes rectangulaires de la section transverse. Elles sont au nombre de 4, énumérées dans le tableau qui précède. Mais, on pourrait encore leur associer Orth. improbum, PI. 412, dans lequel le siphon, sensiblement excentrique, est un peu dévié hors des axes de la section. Cependant, comme son axe ne se trouve qu'à la distance d'environ 1 mm. du plan médian, nous n'avons pas cru devoir le ranger parmi les autres espèces, qui montrent la même anomalie à un degré très prononcé, comme il suit. 1. Dans Orth. perturbans, PI. 469, le siphon submarginal est placé sur le contour externe, à peu près à ; de la distance, qui sépare les extrémités des deux axes rectangulaires de la section transverse. 2. Dans Orth. inunune, PI. 444, le siphon excentrique, à ! du rayon à partir du centre. est placé à peu près symétriquement entre les deux axes rectangulaires de la section transverse elliptique. 3. Orth. aberrans, PI. 422, présente son siphon excentrique dans une position semblable, e. à d. à } du rayon à partir du centre et à peu près au milieu de l'angle droit des deux grands axes. \ 48* 376 DIPHON DES NAUTILIDES. D’après ces apparences, on pourrait soupçonner l'identité spécifique des deux formes émmune et aberrans. Cependant, on peut remarquer entre elles des différences notables; d’abord, dans la largeur du siphon et ensuite dans la forme de Ja section transverse, elliptique dans Orfh. immune et faiblement ovalaire dans Orth. aberrans. Enfin, le test, représenté dans le premier par une lamelle interne, ne montre que des stries longitudinales, tandisque, dans le second, nous n’observons que des stries trans- verses et obliques, sur la surface extérieure du test. 4. Orth. anomalwum, PI. 239, se rapproche des deux especes qui précèdent, en:ce que son siphon excentrique vers la moitié du rayon, est placé à peu près à égale distance des deux axes rectangulaires, mais cependant un peu plus près du grand axe que du petit axe. Ses apparences n’indiquent pas une grande affinité avec les espèces comparées. Nous constatons, que ces espèces sont représentées chacune par un seul spécimen. Cette circon- stance rend un peu incertain le caractère spécifique, fondé sur la position anomale du siphon, car cette apparence pourrait être simplement individuelle, comme parmi les Cyrtoceras énumérés sur la p. 422 de notre texte. 1° partie. D’après ces documents. nous comptons seulement en Bohême 4 espèces, dans lesquelles le siphon occupe une position anomale bien prononcée, abstraction faite de Orfk. ämprobum. dans lequel nous venons d'indiquer une tendance semblable, Parmi ces espèces, une seule, Orth. perturbans est brévicone, tandisque toutes les autres sont longicones. On voit encore dans ce cas, comme dans divers autres déjà signalés, que la fréquence de la singularité qui nous occupe se manifeste suivant une certaine proportion, variant avec le nombre des espèces, dans chacune des deux sections du genre Orfhoceras. Nous rappelons, que l’anomalie relative à la position du siphon a été déjà observée dans quelques Orthoceres des contrées étrangères, qui seront énumérés dans l'étude V qui suit, intitulée Anoma- ES SNS Tableau N° 7. Espèces de la Bohême, caractérisées par la position variable de leur siphon en sens divers, suivant les individus. = | | = il = | | = | = : au |LE ; (2 = Espèce e = Espèce = É 8 |) = = | en = | | En | 5 | a 1 | Orth. mundum | = v | 186 | 5 | Orth. electum . . . | = v | 260 | | | | | | | Nous prions le lecteur de se reporter à la subdivision B, ci-dessus (p. 362) intitulée: Définition de chacune des 6 positions du siphon, distinguées dans le tableau Nr. 1 A. Nous avons exposé (p. 364) pour Orth. mundum et pour Orth. electum les particularités, par lesquelles ils se distinguent Pun et l’autre parmi tous nos Orthoceres de Bohême, sous le rapport de la position du siphon dans les divers individus. Pour compléter nos énumérations, il nous reste à reproduire ‘dans le tableau suivant Nr. 8, les noms des Orthoceres de la Bohème, dans lesquels la position du siphon est inconnue jusqu? à ce jour. POSITION DU SIPHON DANS LES ORTHOCÈRES. SIT Tableau N° 8. Espèces de la Bohême, dans lesquelles la position du siphon est inconnue. L'existence de cet organe n’est pas constatée. Espèces Nr. des Groupes Nr. des Groupes Planches Planches - . Orth. decorum . . HE 2. Orth. impatieus . mitra obscurum . . 2 3.0. : imperficiens . singulare . à sertiferum . 2 .O0, incumbens vernaculum .| . 2: LES 5.0. indesinens | .adornatum . : GHE 40: inuber . Alcyon . . .| - |# .0. Kjérulfi Bohemicans .| . | 3, 0. lugens . consolans . . lé .0. magrescens . corticosum . -: [90 20. O. obliquatum . | crinoideum . : | 21.0. parallelum deletum . . - [277 9, 0: perornatum . extensum . . : € 98. O. praeda 3 extraneum . ni] 24.0. redundans 1ÿax - + -- : [696 25.0. semicinctum Ô £ L opimum : . k 26.0. semilaeve. .0. inconditum . | pristinum 286 7 ( ee fes = prist eus & 27410: serratulum AOC TR ECHNITELMIN* "ediviv : ins . redivivm . | 28.0. suboriens. .O. insimulans . : ON som .0. insons . . . R NIPE 5.0. substructum. oil: . Orth. fs'ula 10 nepos . . .| & le 5-10: vermis . . … \ 26 9, 0. pannosum 0. Moccludens |: 3.0. pelliculosum SO resolutum .aphragma . aus AO! robustulum . | .O0. scabiosum barbarum . . < 5.0. vulpes .O0. tantillum . comptum . : | .0. teliforme . degener . . ; . Orth. acus . HO tiro MSA 505 2,0. disruptum HeEMOME È 22 = Se Ur praecox | Sharpei .Orth. homologum Bi] 0. 9 ND ablatum adolescens arcitenens baculus O. cauliforme O. cunctator. O. elapsum O. errans . | O. gemmascens. | D 2 D NI EUR co Nm © HREDLHAIDOUE NE ni Hi NO mi L tai 13 14 15 16 bd bd pd © Œ I ROUE wo 1 = Orth. analogum . 6 O. clepsydra. IDOPSA BE . Orth. subtile . O. egens | scabrum ._ I860/16 O'evictumen:". | | . Orth. captor exaratum . . | : 1. Orth. concretum . ? 1316 .0. columella. importunum . û evocandum . 0126; 3.0. germanum AH CIS OU | Re À .0. helluo nycticorax . | . ACuarèum . | 0 5.0. ingenuum Peleus . astutum . .| . |5: .0. minuseulum . princeps bifidum . .} . |23 .O. nescium pullus bubo. . ; -| ? |42 8.0. semisecans requisitum CNERES Eee £ L 9.0. tenerrimum | | revertens . confertissimun HE N € £ antea sp. . . . J confertum ! dolense te "IDE | 1:Orth.sp.. exoriens fraternum : 1. Orth. nucellarum . .. [46 .O0: ïlludens . - 029: Ensemble: 117 espèces. .caduceus . 09 ND ra SLA OUEN = [2 nu ES DANONE EN = ee . Orth. reconditum . NB. Les espèces, qui sont marquées par un signe de doute?, sont celles pour lesquelles la forme de la section transverse est inconnue. Ces noms seront reproduits dans l'étude VE, qui va suivre, tableau Nr. 6. Dans les 117 espèces de ce tableau, l'existence du siphon n’a pas été constatée jusqu’ à ce jour. 378 SIPHON DES NAUTILIDES. E. Tableaux nominatifs, indiquant la position du siphon, dans les espèces d'Orthocères des contrées étrangères. Après avoir exposé, sur les pages qui précèdent, tous les documents relatifs à la position du siphon dans les Orthocères de la Bohème, nous allons présenter de même les documents à notre connaissance sur les Orthocères des contrées étrangères, en considérant successivement toutes les faunes, qui renferment des espèces de ce genre. Ces documents, puisés dans les ouvrages de paléontologie à notre disposition, consistent dans une série de tableaux nominatifs, relatifs aux diverses contrées paléozoiques. Sur chacun de ces tableaux, nous indiquons pour chaque espèce la position du siphon, lorsqu'elle est connue, en distin- guant seulement les 3 positions principales: centrale ou subcentrale, excentrique, submarginale. Ces positions principales sont seulement au nombre de 3, au lieu des 6 positions, que nous avons distinguées pour le siphon des Orthocères de la Bohême. Cette différence provient de ce que notre bassin nous a fourni des espèces, en. nombre assez notable, pour pouvoir les classer dans 3 catégories spéciales, mais secondaires, savoir : position excentrique variable du siphon, suivant l’âge des individus, position du siphon hors des axes, position du siphon variable en sens divers, selon les individus d’une même espece. Voir notre tableau Nr. 1 À présentant le résumé numérique pour la position du siphon dans les Orthocères de la Bohème, ci-dessus (p. 359). Il est tres vraisemblable, que les contrées étrangères présentent, comme la Bohême, un certain nombre d'espèces, appartenant à ces 3 catégories secondaires. Mais, elles n’ont pas été signalées par nos devanciers, sauf de très rares exceptions, que nous avons déjà fait remarquer ci-dessus dans les observations, qui suivent les tableaux Nr. 5—6—7, relatifs à la Bohême. La série des tableaux relatifs aux espèces étrangères est ordonnée de manière à présenter d’abord tous les Orthoceres des faunes siluriennes, en rangeant les contrées suivant leur ordre habituel dans les 3 grandes zones paléozoiques. D’après un ordre semblable, nous énumérons successivement tous les Orthocères des faunes dévoniennes, des faunes carbonifères, des faunes permiennes et des faunes triasiques, sur chacune de ces zones. Au lieu de ranger les espèces suivant l’ordre alphabétique dans chaque contrée, comme dans nos tableaux de distribution en 1870, nous les avons groupées suivant l’ordre de publication des ouvrages, dans lesquels elles ont été décrites et en établissant pour ces ouvrages l’ordre chronologique. . Ces ouvrages sont ceux pour lesquels nous avons écrit une notice succincte dans l'aperçu historique, en tête de nos études sur le siphon, ci-dessus (p. 310 ...&...). Il sera facile de les retrouver, d'apres la série des années. Par suite de ces dispositions, il est aisé aux paléontologues de vérifier tous les documents que nous présentons. Nous employons dans ces tableaux quelques-unes des notations abrégées, dont nous avons fait usage dans les tableaux relatifs aux Orthocères de la Bohême. Nous rappelons qu’elles sont définies ci-dessus (p. 368). En outre, nous employons 3 notations nouvelles, savoir: Are k pe { siphon COL AL PERS RE EE TERRA ENT Res 1®) Section transverse à axes inégaux | siphon hors des axes x | SECTION NTTANSVETS CRAN AXES ÉCAUXE NS. CR MIRE ER NE POSITION DU SIPHON DANS LES ORTHOCÈRES. 379 Tableau N° 9. Indiquant la position du siphon dans les Orthocères siluriens des contrées étrangères. Contrées de la grande zone centrale d'Europe. | = = | | à RES Position du siphon | Faunes Nr. . France. = indiquées PSE F RE Observations = ). 368 On excen- [submar-| in- | | @e,368) a trique | ginale | connne Il I a RER | (Il | | | | | Orthoceras . . . . . Breyn. | | | | | : ‘ Il | NPA ONE. RE Barr. el . + + | 2! Bohemicum . . . . Barr. . + Cell + | | 8! Deslongchampsi . . Barr. ? : + |. + ICE RONA EE CNT AIT : = +c? | | srl Ge || LS fractum. - . … +. Barr. [Le — EE EEE Ave 6) granulosum . . . . Barr. ||. = Le PE . | +] ler gregarioïdes . . . . d'Orb. | 2 ; + | + | INSEE er ETC BAT Fe ë + À : ‘ lee ee EE MO) EAESncers 0 Ro. RES ? mille + | + à ro Mr EL) |10 TMC MR NT BAT: Re ë + lc + de DEAN APE RE | LI Monginalen MN EBarr. |." + é | + ? 12] pelagium . . . . . Barr. le A | + 113] pleurotomum . . .‘Barr. je - + | | + DANS SeDeM. Een. Barr: 5 | | + | RE Î 115 styloideum . . . . Barr. |. | | + 12 + | 116 subannulare . . . . Münst. |. , + 20 || + | u7 Tallavignesi . . . . Rou. | ? ; : HU + |.) 118 Vibrayei … : : : . Barr. | ….| £ | ce | ore + | ru ee Ce ; Trom. | Note | ? à | + e - I 1873. Bull. Soc. Agricole. one ‘1: }Salt. | Je | ai Lf Sarthe. S.-g. Endoceras . . . Hall. | | | | | 1} Cenomanense . . . Barr. — + NET 2e) 11 1870. Barrande. Distrib. | 2} Dalimieri +: : . : Barr. = Re 2 Es En IE] d. Céphal., p. 29.40. | TN On TN 00 | ET 150 | Répétitions à déduire . . 85 5 “| | | RCE Re | | | | | | Espagne. | | Orthoceras . . . . . Breyn. | | | | | | | Ans Se ste a || 1870. Barrande. Distrib. S.-u. Endoceras . . : Hall. | | d. Céphalop., p. 30. | | 40, | 1 | duplex + : ».. « . Wahl: : É + Re E ul E | 1 lee ; | Répétitions à déduire . . —1 .. | —1 1 | | DAT IES | | Portugal. | Orthoceras . . . . . Breyn. | | | @ remotum } \. 9 | 1 1848. Sharpe. Quart. ï NASA OISE Salt: (®) ane ; A5 1e Journ. V. 2 SD RE LS DAT DE 0) |ESSNE| ? 5 + |. + So SD RM RS RAT De |A ? : +- Ë +- 1855. Sharpe. Quart. AS RE OS RATDe; | ? ; . + + | Journ. IX. D SD IT EN IS RATDE" ? ê 6 + : + | 1 : 4 il 4 | (Il \ 380 SIPHON DES NAUTILIDES. © | Æ Notation Position du sopr Sardaigne. E a PE Er Observations & | (p. 368) Lousub-| - [submar-l in- rs |" satrale) | ginale | connne | | | Orthoceras . .- . . . Breyn. | | | | | 1| affine Le n-Mencph.|=#: | 1? + ec | | + |) | 2 Bohemicum . - . . Barr. RATS x + | | + | 3] canonicum. . . : . Menegh.|. . . IE =Éscl | [Rens Trade ee NT ene hi) EME | > +sc| : | + | 5} Kluminense . . . . Menegh. | Cameroc. ? NE 3 Na GMsimplex ._" ""Desn0y. |: —= LC eee | | + 7 subconoïdeum . . . Menegh. |. — + se | de EC 8] subcyprium - . . . Menech. ||. = - + | (e + Nebrre once que ë. 189 submoniliforme . . . Menegh.| . . .| = | + NE 25241 + à ses oyage 10! subtrochleatum . . . Münst. PsCe Joe : = Let + | + CDR ALCRIENE; L11 SD UT ee -Menech - + se | | Era + | 12 SD Ce VenecDIlE = À +ce| | + 131|MÉSD NE EE Menerhe|le ? - |A: + + ; NA SD ee CRE IN Tenenhei ? HARAS AE HE) ASD CRC CR Men Eh) ? RO el EN + PONS RENE Menegh. | Actinoc. | 2 Ut) SU Por Pan | | +?| . IE INPI RAR ENIEE || Répétitions à déduire . . - . . |. . .| il : lee] | ere nl NS | a | | | Contrées de la grande zone septentrionale d'Europe. | REA | Un: | | Il Angleterre. Ecosse. | Irlande. | | | | | Orthoceras. . . . Breyn. | | | | | ; Tr || | | sangulatum . . . . Wabl. } | | 1 UP AUS OUT EE EEE | È : de Re SN Peur Den 21m /annulatum "1.50. : bot = +c| : ra Ni IS attenuatum . . = . Sow. non Flem. ? ; ; ; + (Ne | + 4 Bert SON: le ? + se DMC EE | 5 bullatum ae Son | — Rue | 2e pe | 6] canaliculatum . . - Sow. ST = GE à SNS RUE HE CON UM ON NET S- (et | J + | . pee - STE PR PR Re Re a RE DS UMR EN ORC IS ONE NOMERE < Ou RE ê | | { 110! excentricum . . . . Sow. l'est . A | + Voir ci-après. 1859. 11] gregarium . : . . . Sow. — Ce | + DEC QE EE RS own AR : 3 AA [NE Voir ci-après 1852. Ma nbricatun "D \Nahl 0 |" . nues | + | + 1 MALUTeNSeR EE MES ON AE — cl : : + 14 Mocktreense . . . . Sow. | # À + | : + 115] “nummularium . . . Sow. : ? PRES nee + | + 116| tracheale . . . : . Sow. |. ? +c|) . y CE | (NE + 7! breviconieum. . . .Portl |. ? | de | 2 | 118] elongato-cinctum . . Portl. |. ? ECS) RAC 19 CAC RER ON || À ? | + |+? |20 IN CELIUMNe e UPOntl le ? | + | + {21 | Jerannulatum . . . Portl. |. ? | | 22 EeRT eee Sas Idate : ? | | dE Fe 1845. Portl:Geol Rep. |23 subarcuatum . . . . Portl. | s ? | + | + 24 subundulatum .. .Portl. |. . ù . +++ 25 | tenuicinctum . . . . Portl. | à ? : 5 (RCE CNIES |26 COTE PE SPP Ont 1 EEE = +c! . c —- : 27| coralliforme . . . . M'Coy. |. . - An de | 1846. M'Coy. Sil. Foss. 28 | subgregarium . . . M’Coy. | Sat < LU + + Irel. POSITION DU SIPHON DANS LES ORTHOCÈRES. 281 Notation! Position du siphon Angleterre. Ecosse. Irlande. indiquées Observations centrale (p. 368) Lou sub- | 22" submar-| in- : | trique ginale | connue | Synonimie centrale | || Orthoceras . . . . . Breyn. Marloense "Phil. exe." ePhill. Barrandei . . . . . Salt. ventricosum . . . . Sharp. baculiforme . . . . Salt. Centrale"... 1. His: JDE D PUS SON: DONNER EE NEC 0y 10) subannulare . . . . Münst. | Cyclo. tenuiannulatum. . . M'Coy. | Cycloc. torquatum . . . . . Münst. | bilineatum . . . . . Hall. *Brongniarti? . . . . Troost. encninale 1". Salt: MIOSUM Ce ISO: laqueatum . . . . . Hall. Maclareni .". "Salt. perelegans . . . .. Salt: primaevum . . . .Forb. tenuistriatum? . . . Münst. VAGONS TENNIS a] te arcuolyratum . . . Hall. mendax . 1.3. - Salt. undulostriatum . . Hall. vertebrale . : . … . Hall. DOUANES ANS IS AE: Aveline-#0-1."5Salt: SerICEUMI 2-0 Salt: SD NC Er CAS Alt . Mem.Geol.Surv.Il. . Quart. Journ. VII. . M'Coy. Brit. Pal. Foss. VV: Vel He + + ++ . Salt. Murch. Sil. 1859. Salt. Quart. Journ. XV. . Mem. Geol. Surv. III. . Barr. Syst. Sil. .de Boh., PI. 214. . Murchis. Siluria. 58. Geol. Mag. V. 3. Catal. geol. Mus. Cambridge. SHhOMSONS ES I Pare lineare . . . . » . Münst. RSS *baceatum , . . . . Woodw. || Actinoc. HE + DE RAS ANNEES SERRES en re +++ = nn, mm, nm Sn ee fluctuatum . . . . . Salt. S.-g. Endoceras . . Hall. Eoum. . . . - Wyat-Edgel. |. . . ? : : : | : . Bigsby. Thes. silur. vaginatum . . . . . Schloth. |. . . $ ; | (| sou Quart. Journ. Genre Tretoceras . . Salt. bisiphonatum . . - Sow. letots c . : . | rendre en semipartitum . . . . SOW. : : Répétitions à déduire . . Norwége. Orthoceras . . . . . Breyn. | | | amplhicameratum . . Hall. ose | anelltun.. - … . :: Conr. ei | canaliculatum . . . SOw. centrale . - . . . . His. clathrato-annulatum Roem. cochleatum . . . . Schlot. crebriseptum . . . . Hall. dimidiatum . . . . Sow. PANNE 5 ALP TUSME deviens SOw. ba . ++ nl + || + | (1865. Kjér. Veivis.i Chris- | tian. : + ++ ++ HE +4 . CODE 19 ++. 49 382 SIPHON DES NAUTILIDES. © # |Notations| Position du siphon | Faunes Nr. Norwége. E indiquées re | Observations | = . 368 nd excen- Isubmar-| in- | F (D 50) Quel trique | ginale | connue I I 22 | centrale | || | | | | Orthoceras . . Breyn. | | | émbricatum SALE Lg U. | + | | lèneatum . His. | +- - Ludense . Sow. [es + | politum . . M'Coy. . | + : | primaevum . Forb. + | . + regulare…. . - Schlot. on EE 1865. Kjér. Veivis. i Chris- subgregarium . d'Orb. SE LE c : + tian. | SP . Kjér. Melia || ? + +- : | | S.-g. Endoceras . . . Hall. | trochleare . . His. + + 4 vaginabim : . Schlot. + . | + ë 4 il INSEE" Répétitions à déduire —3 |—1 | | | 10] L L Ll | Suède. | | Orthoceras . . . . . Breyn. angulatum . . . . . Wahl. — + | ES | COMMUNE EL ANVanl. _ + : + 3 | 4cochleatum - Schloth. } 9 1821. Wahl. Nova Acta | “\crassiventre :Wahl f RENE Pl AE TENTE) Ups. VU. | imbricatum .Wahl. | = + c Ë + tenue . . Wahl. | ? : + | . + annulatum . SOW. + o = + centrale ent. . His. = + c + à | conicum . . His. = + ce + 1837. His. Leth. Suec. lineatum. . . His. = + c + | regulare . . Schlot. = + c : + ; columnare . . . Markl. = 3 + |APLS + Gothlandicum . Boll. D ee — + ce È + Hisingeri . - Boll. non Ron. = + € : + 1857. Boll. Archiv. f. Me- imbricatum . . . 0 ssne non Wall! >? + + SRE verticillatum . . . . Hagen. _ ar | : 26 jee (teste Bigsby Thes. | V. We RS 9 | | 1 1859? (feste Bigsby Thes. | Wahlenbergi . . . Helmers ? É | | + |} Sur) So | ARS AT UE + 2 | 11866. Barr. Syst. Sil. d.| intermedium . . . Markl. = : + — j Boh. II, PI. 230. *Lovéni . Barr. — + ce © + 1870. Barr. Syst. Sil. d.| Lindstromi . Barr. ? 5 : + + Boh. IL, PI. 440, *pseudo-imbricatum . Barr. — : + . + à, 442. | Siogreni . . . Barr. — + sc : + || temerum . Barr. @ + c | + PS : SU | | . Barr. Syst. sil. de refragans . Barr. ? | + + Bob. Vol. II. Texte, | 3me partie, p. 707. | S.-0. Endoceras. . . Hall. | duplex . Wahl. |Orthoc.| — | de 1821. Nov. Act. Ups. VIIL. trochleare . . His. || Orthoc. = + + 1837. Leth. Suec. vaginatum . . Schlot. Orthoc. = LE JE } 1815. eschenD. f Miner. | à | 1870. Barr. Syst. Sil. de SD . Barr. ? ë à : + | + : ; Bob. Vol. Il, PI. mamerrsc pote AA. Répétitions à déduire. . . | —1 © 2 : | | TIRE POSITION DU SIPHON DANS LES ORTHOCÈRES. 383 | Il | (Notations| Position du siphon | Faunes | lee : [indiquées | q centrale | (p. 368) [on sub- excen- |submar-| in- I | HIT | trique | ginale | con | centrale] 1 : ne | Observations Russie. Synonimie Orthoceras . . . . . Breyn. APE NE AE Sow. Ludense? . . . . . Sow. regulare. . . . . . Schlot. . Eichw. Sil. Syst. Ebstl. | . Eichw. Leth. Ross. VII. | . Eichw. Urw. Russl. | JU | . V. K. Russie et Oural. © D cancellatum . . . . Eichw. = HO HS HS HA RE EE ER + ++ bacillum? . . : . . Eichw. lineatum . - . . . His. amplicameratum . . Hall. *anellum? . . . . . Conr. angulatum . . . . Wal. annulatum . . . . Sow. *areuolyratum . . . Hall. bullatum - : : . . Sow. VAR calamiteum . . . . Portl. uou Manst. (Lnetun AUS EI À SR canaliculatum . . . SOw. centrale MERS DE imbrieatum . . . . Wahl. Ormoc, #laeve . . . . . . . Schm. | Ormoc. mummularium . . . SOW. rectiannulatum . . Hall. tracheale . . . . . Sow. CURE 22 annulatum . . . . SOw. Cycloc. avus . . . . . . . Eichw. |Cochlioc. bacillum. . . . . . Eichw. bicingulatum? . . . Sandb. See Bigsbyi . . . . . . Bronn. || Actinoc. cochleatum : . . . Schlot. || Actinoc. cuneolus *. . . . . Eichw. declivé, -, 0. HHIchy. RUE decoratum . . . . . Eichw. || Cycloc. devexum . . . . . Eichw. || Cycloc. dimidiatum? . . . . Sow. SE discors . . . . . . Eichw. |Trematoc. diStans ." .. .. SOW- elliptieum? . . . . Münst. exaltatum Eichw. excentrieum . . . . SOW. RÉ fenestratum . . . . Eichw. || Cycloc. insigne . . . . . . Eichw. lineare . . . = . . Müpst. obhquume ste REichw-2e PR. porosum Eichw. || Dic'yoc. seps Eichw. Re serpentinum . . . . Eichw. || Cycloc. striatulum? . . . . Sow. Cycloc. sienne tent em Ava nlE Tee tuberculatum . . . Eichw. Heloc. SAC . Schmidt. Sil. Form. Ehstl. He +++ + SOMSSIFAS 1860. Eichw. Leth. Ross. VII. | ©: O0 +O | 1O: VI: . Barr. Syst. Sil. de Bobh. Vol. II. Texte, | 3e partie, p. 713, PI. 232. "ÙU interpretandum. . . S.-g. Endoceras . . duplex Jah]. Orthoc. vaginatum à || Orthoc. vertebrale . . . . . Eichw. | Orthoc. . Eichw. Sil. Syst. Ebstl. . Eichw. Urw. Russl. II. . Eichw. Leth. Ross. | NII. Abo ce Me mel à Orthoc. commune . . . . . Hi .. [non Wall. complanatum ++ + +++ HE + +++ 49* 384 SIPHON DES NAUTILIDES. Notations| Position du siphon lindiqué quees Lentrale a excen- {submar-| in- || (p: 368) |onsub- | * ; trique | ginale | connue Russie. Observations Synonimie centrale S.-g. Endoceras . . . Hall. | impressum. . . . . Eichw. || Nothoc. : . : : | mepgastoma . . . . Eichw. MECUIUS NES SPF IChE TETDOUDS ee ICE W- 0e ÉTOChIEAT EL ES PMORCEEIS: 1860. Eichw. Leth. Ross. VII. Répétitions à déduire . <| | El « ©O21 D a] Thuringe. | Orthoceras . . . . . Breyn. | < : | Bohemicum?. . . . Barr. PéNCorneum #70 /Richt. Styloideum?"""" "Barr. 1865. Richt. Zeïitschr. d. deutsch. geol. Ge- sell. feet Franconie. Orthoceras . . . . . Breyn. ACULAUONE UM ünst. carinatum . . . . . Münst. | CINCIUN ESSEe CISOW: | conoideum . . . . . Münst. | : | costulatum . . . . . Münst. decussatum . : . . Münst. at || dimidiatum ? . . . . Sow. (non Sow. || duplicatum … - . . Münst. |. . .| gregarium? . .-, . SOW. l'AS o al irrépulare 0 Minst. ||" | lineares 0 Munst | | maximum . . . . . Münst. Let SEE] regulare? . . . . . Schlot. [hou schtot.| striato-punctatum . . Münst. |. . .| subannulare . . . . Münst. | subflexuosum . . . Münst. subtrochleatum . . . Münst. torquatum . . . . . Münst. é venustuni + . . .... Münst: |. | 1840. Münst.Beiträge III. RE LV HIT IATON 1874. Syst. Sil. de Boh. II. Texte, 3me partie, ( p. 714. P1..235. *Franconicum . . . . Barr. he ++4++ Saxe. | | | | Orthoceras. . . . . Breyn. | | Brongniarti . . . . Troost. |Conotub. (l at Û D DONC ONE NN a RTE j 1858. Gein. Grauw. IT. | Répétitions à déduire . Harz. | Orthoceras . . . . Breyn. | | AITÉONE ES TN GIE D A ? à 3 ; 4 \ 1858. Gieb. Sil. Faun. d. | j Unt. Harz. POSITION DU SIPHON DANS LES ORTHOCÈRES. 385 Allemagne. Observations cen- |submar-| in- ginale | connue Synonimie Orthoceras . . . . . Breyn. annulato-costatum . Boll. cochleatum . . . . Schlot. columnare … . . . . Markl. commune . . . . . Wahl. CONECUM 1.0. rn- UHIS. COSTA Er PBoll . Hagenowi . . . . . Boll. AS| Hesinyerie"#"Boll: (non Rou. | laevigatum . . . . . Boll. ae || Nilssons ce 2"##Boll ornatum #0: Boll regulare...."."".."" Schlot: SIAMUIENE 0-02. Bol: Wahlenbergi. . . . Boll. clathrato-annulatum . Roem. sinuoso-septatum . . Roem. textum-araneum . . Roem. bacillum . . . . . Eïchw. cancellatum . . . . Eichw. CENT AE =: Es 0e HE: insigne . . . - . . Eichw. lnearé Eve Minst. I | . Boll. Beiïtr. Arch. Mekl. Sonnaunruwr +4 +++ (Il UV: . Fauna v. Sadewitz. 59. Karst. Beitr. Schlesw. Holst. S.-g. Endoceras . . . Hall. AUDE Ve EWabl: Reinhardi . . . . . Bol. vaginatuin . . . . . Schlot. h'ochleare . . . :°. His. vertebrale . . : . . Eichw. - Boll. Beitr. Archiv. Meklenb. . Karst. Beitr. Schlesw. Holst. [el sf+++++ RE nm mi | Répétitions à déduire . (æ) FE | Hollande. | | | |__| Orthoceras . . . . . Breyn. | | | 1| cochleatum . . . . Schlot. | + | . | + |\1858. F. Roem. Jahrb. v. 2| Sp. + . - . . . . . Roem. | ? PE Le ; + |1 Leonh. u. Bronn. | Il VERT | 2 c 2 | Répétitions à déduire . . . . . | : | —1 | 1l | 1 | : | | | | Belgique. | | | | | | | Orthoceras . . . . . Breyn. | | | | | | ‘ | | - ù | l\ 1873. Malaise. Terr. sil. | | | Belin. Ma IE É 1 à ÉR j d. centre de la Belg. Contrées de la grande zone septentrionale d'Amérique. TT] [ RG | He. Terre-Neuve. . |. : | | ! | | (| | | | | Orthoceras . . . . . Breyn. | | | | | 1|| Allumettense. . . . Bill. sa] © É +- é . | + ; 2 explorator . . . . . Bill. l — | SE ? . | + . | s| Has NO Be ui) 1. ee RS op EP Pau One ES Pal. Foss. | 4 *haesitans . . . . . Bill. FN = = | + | | + El | | 386 SIPHON DES NAUTILIDES. © de ; # |Notations| Position du siphon | Faunes | Nr. Terre-Neuve. £ |indiquées cata rs = Observations | | = | (in. 368 excen- [subinar-| in- | LS (u:#988) ne trique | ginale | connue IX I | n centrale à D en an ee lo Ile) os rer | Orthoceras . . . . . Breyn | | | 5] Priamus. . . . .. Bill | er + IE \ | 6] servie . . : . :. Bill | DRE al JASROUTARRNOS | HIMÉCIOUCIE EEE TUE Barr | : | = ; + 11870. Syst. Sil. de Boh.| 8| recedens . Bar Ro + + j Vol. II. 4me Série. | | | | S.-8. Endoceras . . . Hall | | | | 1} Lamarcki . . Bill Orth. | + © + ln ; 2| piscator . . . REUL ses NE EE AE jÉSen PAR | 3| Atlanticum . Ban | | ? + : : $ + 11870. Syst. Sil. de Boh. 4|| ïinsulare . . Barr | — ; : 4e mer 1 Vol. II. 4me Série. | | | TON ES RUE | Répétitions à déduire . . . | LES - z ; | | il 5 3 l | | | | | Acadie. | Orthoceras . - . - . Breyn. | 1MPbullatum. : : : Sow. Ë +- : . + |} 2|| elegantulum . . Daws. = +c| . ' - + | 3 || exornatum . . - . . Daws. — ë + ë 2 + | 4! nummularium . . . Sow. ; + ë : + eu DaTAne Açu 5|| puncto-striatum . Hall. — + c o : ei] + || 8y: GIEMED EEE . + Daws. ? ; 5 : + | . + | TS Me. Daws: ? o ë =ai|nee . | ANNE MEME) | Répétitions à déduire . | —2 : || | Ann ae | Canada-Anticosti. | Orthoceras . . . . . Breyn. | | 1] *sphaeroïdale . . Stok. | Huron. | ? + + ; 1825. sue SU Soc. | Ser. 2, I. 2|| *Portlocki . Stok. || Huron. | ? . ; + £ + | | 31 *Bayfeldi STORE Ormoc. ? : : + . + 1840. Trans. Geol. Soc. AN MESDa Re . Stok. Huron. ? g : + Ê + Ser. 2, V. | 5| *Whitei 6 . Stok. Ormoc. || ? ; 4 + ; + |) 6| *Allumettense. . . . Bill. — + ce 3 +- c 7|| *Anticostiense. . . . Bill. > D ë + : _. 8 palteatume"" "Bill: — +sc| . ë . + IB9MEBuckIand CP NBiIIl: — . + à © + | 110 cornuum . Bill. — + . - + | BD decrescens . . . . Bi. — + : 6 + | M2) IMEfOnmOsme "PB — + : 5 + | 13 hastatum . Bill. < ; : + : + 14 Huronense + … . Bill. —= + c c : : + 15|- Lyelli. MA Bill | = : + 4 é + ë 1857. Rep. of Progr. 16 magnisulcatum . . . Bill. | ? à : ++). | 17 Minganense ru | — + : : + : | 18 Murrayi . . . . Bill. < L - + + : | 19 Ottawaense . Bill. = . ; ; : +- 0 Siphon varie de position. 20 || *Python “BU ? . + . . + |. | |21 *rotulatum . . Bill. — + © : é + 29) MASEATWICEIR NN Bill == À . + : + |. 3 NUS ATUMEE ET Bill = —+sc| . à . + 24 XIPRIAS SC ET Bill < $ : + s + 125 AMTENONENTE-Me Bill. ? : . + | + 11859. Canad. Nat. Geol. 26 \MMABeCR CR EEE IE Bill Æ + à + 0 IVe POSITION DU SIPHON DANS LES ORTHOCÈRES. 387 © | # |Notations| Position du siphon | Faunes | x.| Canada-Anticosti. | Æ |indiquées| El Observations | & |. 368) foules abmar! in À jy | vrr | A centralel 119€ ginale | connue | | Orthoceras. . . . . Breyn. | | 27 bilineatum . - . . . Hall. DE | 3 À £ PAR ELSUEEE ni 28 deparcum + . . . pie | ? ë > pue | | DO MNTAr D er te ill. = Fes dl ee : É J 30 multicameratum . . Emm. de 2:80 | dE | sn ru Nat. Geol. 31 Shumardi . . . . . Bill. — + co] Et ; 32 SOUS ee Pull: — 2 de | Je" | À 83|| *subarcuatum. . . . Hall. MA PE + MN Ve | + ei: 34 conoïdeus . + . . . Hall. Discos. | si DUREC . + 1860. Bill. M. 35]" *pertinax .…. « . |. 2. Bill. A2) = + £ : + g 1860. ot ner Geol. 36 TenOL AM re . Bill. FRA | = L + ù + } 37 amplicameratum . . Hall. à | : + . U + | 38 AM EUUM = NNEE à Conr. EL he : £ + . 2 +. 39 arcuolyratum . . . Hall. Me : - : £ . | + 40) MSP bye eue Bronn. || Actinoc. — ESC PE EE 41 crebrèseptum . . . . Hall. PRES | = d . | + | | 42 fusiforme . . . . . Hall. See | É : + 2 + | |43 Junceum .- + - . . Hall. notes ; = : s + 1(1863. Bill. Geol. of Ca- | 44 laqueatum . . . . . Hall. A] Ai RE HE | + | { nada. 45 primigenium . . . . Vanux. : : 4 Je + | 46 recticameratum . . Hall. : + : + 47 strangulatum . . . Hall. Re + ë | + 48 strigatum . . . . - Hall. Me) ë — : + 49 SD rs UN : v 5 3 + | + 50 SD RUE DE à Bill. REC SA ? , + + 151 AT E e res . Bill. él] = + s + 52] Autolyceus . . . . : Bill. à I : de Je 53| Cataline. . . . . . Bill. = GAME TE 54 (CHOSE Mon EME Bill. HS LR EE 3 de + À 159 Che SR PAUENTÉ Ac) — ; + à + : DONS DANCE Bill. Æ ii À 2 se Al rdiidens de Un pill. — + ; s + E |58 Drummondi . . . . Bill. = dE , à + ; (59! edax . . . . . . : Bill. 2e LOUE DA FOUR PA De ES | 4e | 60 furtivum. - : - . - Bill. san —— ie x 3E |»; 61 Glen SE = è + 2 _ Es 62 indagator . . . . . Bill. ? : c + on | 63 Menelaus . . . . . Bill. = Me ar | + : |F1861 à 1865. Pal. Foss. | 64 ordinatum . . . . . Bill. — | + | ai k | 65 perparvum . . . . . Bill. — sc) . 5 + ; 66 IPELSEUS MNT . Bill. ? . : + 35 : CARPE EEE NET Id Bill. — + s + : 68 LEDs Se ADI Æ . + Sr div 69| _ Sayi . - .:. . . . Bill. > : À ; gs Pal 70 || *Selwyni . . . . . . Bill. D'BE7 < + ; ë . + 71 LÉVTUS SR SE RE MB ER ? . : | EU | 12] 1veloxs "0 Bi — 2E : 4 | : | M RAVELET AO Bill. < + + | FE EREX ETES RE Le Bill. — ne Sen: ] 75} bellatulum. - . . : Bill. # k : JE : | |76 Brontes mb: = se ;: NL! 77 Cadmus see Bille = “ie + Le + a Crocus. . . de NE | e Teraotiinn BUTEUR = QE 5 | 17 79 TÉRUIRE TR ONCE BE ? - + | + à re Ne MERE AASSNIE 9 1866. Catal. Sil. Foss. [80 Upropinquum . . . . Bill. | | : Fe | + Antic. ON EST ES PROMEEMT re Bill. ? SFA + | + S 82|KSMedon Le US Bill. ? A + | ae + | 83 Oberone Bille | — +sc| . : + | 84|| pileolum. . . . . . Bill. | ? : : ik | 85 Pylades eee Bill. lee = < + : + | B6IMÉrAp ONE ET Bill. po. — Æsc| . + | 388 à SIPHON DES NAUTILIDES. Notations| Position du siphon indiquées ‘Canada-Anticosti. FEU (p. 368) |'on sub- centrale excen- [submar-| in- trique | ginale | connue Synonimie Orthoceras . REMUSERSERE EE AE Lee d Es | à RE SIEDOITIE ECC RE Fate ? "ESC. ; 1] AL UE Sil. Foss. MALO ANNEE LES +se ; : | | [1 1870. Barr. Syst. Sil. de FBACRI TRIER 3 | Ormoc. | + © ; à : sal | Boh. Vol. IL. PI. 437. S.-8. Endoceras . . L'AMArCRIMERE ENT Orihoc. | Montrealense . . . Orthoc. TADAR EC || Orthoc. ONNUIAUUM NT : |. long'ssimum . . multitubulatum Proteiforme . Rottermundi . . Can. Nat. Geol. IV. | . Can. Nat. Geol. V. . Bill. Geol. of Ca- nada. , 56. Syst. Sil. de Boh. II. Sér. 2, PI. 220. . Syst. Sil. de Boh. IT. Sér. 4. PI. 431. D 1G0tE w DH Le] Marcou . + + HR S.-g. Gonioceras : - | 111863. Bill. Geol. of Ca- CUMNCEDS EEE CRE ANT E : à + À : + -_|; sde | | ë | ZU || NB. Les 7 espèces du sous-genre épétiti à Sduire | | || Huronia sont énumérées dans ê ons à £ SANS el |Foli Ciee : é | Répétition à déduire | ms | le tableau Nr. 15, qui suit, subdivision G. = —————— Nouvelle Bretagne. Orthoceras . . . . . Breyn. LYON Deer HE MCUSIOk | Actinoc. *Richardsoni : : . . Stok. Actinoc. SIMPSONS. 6. Nr Pile 1 1840. Stok. Trans. Geol. j Soc. Sér. 2. V. 1868. Bigsby. Thes.silur. | ef+++ New-York. Orthoceras . . . . . Breyn. 1842. Emm. Geol. Rep. 1842. Nat. Hist. N.-Y.IV. 1842. Geol. Rep. N.-York. 1843. Proc. Ac. N.-Sei. I. | 1843. Nat. Hist. N.-York. I—IN, multicameratum . . Conr. multilineatum . . . Emm. |. primigenium . . . . Vanux. |. ADEME NEA CONT: Revel res. NAaFall: amplicameratum . . Hall. arcuoliratum . . . . Hall. bilineatum . . . . . Hall. I NAT A EC ME A IL clathratum. . . . . Hall. coralliferum . . . . Hall. Se *crebriseptum . . . . Hall. | Ormoc. TUSOLMme M Al l'AS gracile . Hall. Ormoc. jJunceume er Hall lamellosum . . . . Hall. laqueatum . . . . . Hall. id. var. a Hall. latiannulatum ,. . . Hall. Ce. lineolatum .. "Hall. Endoc. moniliforme . . . . Hall. Ormoc. consuewwr RER au | -1847. Pal. of N.-York. I. HE THE: + +: + sf esA SA See POSITION DU SIPHON DANS LES ORTHOCÈRES. 389 = I | E |Notations | Position du siphon | Faunes New-York. | & indiquées HTC Observations VUE | Go: 368) Jos, ee (ma ie | IX | INT leg | trique | ginale | connue | | | | nm || centrale | | | | Orthoceras . . . . . Breyn. | |22 Proteiforme . . . . Hall. Eud. jeun. ? ? DA + | + | 23] rectiannulatum . :. . Hall. “Re | — NP + . | + 24 recticameratum . . . Hall. Dose | ? ue CE lee 5 125 strangulatum . . . . Hall. Euduc. | — “scie | | + |. 26 Ste AM... 01 - Hall. | — Let | En [27 subareuatum . . . . Hall. Ce EME ? Sa: D + | + : 1281 *tenuifilum . . . . . Hall. ! Ormoc. | = Ù + | | | e 29 id. var. distans. . . Hall. | Ormoc. | ? : : a et s0| Sfenmseptum 0.14 Halle mr. ? ; : OMIS 1847. Pal. of N.-York. I. 31} tenuistriatum . . . Hall. Endoc. || ©? ; : | + | + | 32 | tenuitextum . . . . Hall. | Endoc. | = . | + SE 3311! ‘teretiforme . . . . Hall. | — Le È lle SA ntextilen 4e. Hall. ? rer DEN RS LE EE 35. undulostriatum . . . Hall. _ +se| . Pac | 36|| vertebrale . . . . . Hall. æ) ci . PAIE Ce, | | 37 Il SD ei ea lee s Hall. — + C . | . | + | Can || FSBANRSD AE CN NEA 70 Hall. ? - : RE 20) 29 | à | | | (fl t œ 39 *remotiseptum . . . Hall. Ormoc. ? | + SA RAA ETS LE } 1850. 2e Ne Reg. [40 abruptum . . . . . Hall. see > "| + EM Sr | + | A1 angulatum. ..... . Wahl. lrrgat. . Te), : + = | cnmulatum . . . . SOW. À | | | #7 En 0e OU 8 LES ET) | è L D | ne | 43 cancellatum . . . . Hall. nou Eichw. ? + | + + AA clavatun 0... Mau longic. ? : + j À | 45 | conoideum . . . . . Hall. Discos. || ? à À || NT Vol 146! embricatum . . . . Wahl. aus | et + | fs. Feel IE | 47 | multiseptum . . . . Hall. | AUS | à Sr ER Fe ee + |48| “vertebratum . . . . Hall. | Ormoc. — Æsc| . : + 49| virgulatum. : . . . Hall. |. — +sc| . à + OU LT bo Pa ESRRPEE VE Hall | NC SHIee É + hors des axes. DIRES DIEU CIM à EAU ? 10e 2 | + 52 ST POELE Er ire Lo Hall. ? 1e + | + } 53 arenosum : . . . . Hall 448071 ? nr + | + |) BÉIBMCIITAtUMIE NN EN Hall. lbrévie. | ? QE + + 55| Helderbergiae . . . Hall. AULE le ÉtCAI : + | 56|| *longicameratum . . Hall. ROME || ? LES LE : + | 57| pauciseptum . . . . Hall. | = HAE 3 | + | 58| perstriatum . . . . Hall. | ? Ge nie + + | 1859. Pal. of N.- York. IT. DO RETIENS TEA Hall. En | D + c : | + OO rit ENS EE EE Hall. 1 = 5 + | + | GS EsSubtextile, 0147. Hall. Se) ? +sc| . | + 62 tenuiannulatum . . Hall. RE | ? RAT R NE + + | 63 SONT NOR ne tee lee Hall. | | ? SEINE + + 64 acute Hall. RER : + Ê | 65 foliatunten CU Hall. (EX | ? ' : + + 66 A IERas en en ete Hal Mn ot ALÉEU + || 1862. 15th Ann. Rep. Reg. 67 multicinctum . . . . Hall. lecge A ? +ecl . | + | (Espèces du Helderberg 68 Pelops era Halle Re + ce à + |( supérieur reportées par 69 profundum. . . . . Hall. ETES AU | ? i + | + | nous dans le silurien. 70 tetricumi. 0.0, ui Hall. ie ? + | + + | 71 ANGES OS 40e A lo Hall. — cie: | | + non ER Ale Gal: Loas net. Eat lt UT Ese) . || + ME anne ed | S.-g. Endoceras . . . Hall. | | | | | 1 Trentonense . . . . Conr. Cameroc. | > | EEE LOC AIRE RE + La } Eee JOUER A Cat N:-Sci, 2] angusticameratum . Hal. AR IEEE | ds C3 RE Là | | 3 annulatum . . . . . all. | = à 14 res 4 approximatum . . . Hall. 3 | — | + | + | ERA ER EME 5| arctiventrum . . . . Hall. EDR ES | +. | + (ll | Il Il | 50 390 SIPHON DES NAUTILIDES. > © À =] D O1 À Où ND New-York. S.-g. Endoceras . . distans duplicatum gemelliparum longissimum . magniventrum multitubulatum . . . Proteiforme . Var. elongata subcentrale lativentrum virgatum Verneuili S.-g. Gonioceras anceps Répétitions à déduire . . . Wisconsin. Orthoceras . . . *Curieri … . Jjunceurn rs TAQUERLUMA LUN multicameratum undulostriatun vertebrale . . . . . ColuMmnare re. medullare cameolare . Hoyi . Laphami lineolatum . . J Woodworthi . . . gregarium . . { planoconvexum . . Breyn. . Troost. . Hall. . Hall. .Conr: . Hall. D HA HAIr . Wahl. _1S0W. . Hall. . Hall. ANELPUNUL. NUS undulatum . . . . *abnorme . . alienum . . . angulatum ? annulatum *crebrescens Niagarense . Hall. . Hall. . Hall. S.-g. Endoceras . . Proteiforme . . subcentrale S.-g. Gonioceras . Hall. occidentale Répétitions à déduire : M'Ches. | | Synonimie | Colpoc. | | Conotub. ! |non Now (p. 368) | Notations| Position du siphon | Faunes | | indiquéesf. q centrale ou sub- centrale submar- ginale excel- trique EC | 0 [rw © /\ \/ O0 in- | connue | RH II HR | III RE | } 1850. 3th Ann. Rep. Reg. 11 1866. Barr. Syst. Sil. de | US Bob. II, PI. 236. | HE Observations 1847. Pal. of N.-York I. 1847. Pal. of N.-York I. | [ | 1852. D.Owen. Rep. Wisc. | Jow. Minn. | 1860. Rep. of Progr. Wisc. | 1860. Geol. Rep. Wisc. | 1861. M'Chesney New. Pal. Foss. Siphon varie de position. | 1861. Rep. of Progr. Wiscons. . Hall. Geol. Rep. Wiscons. 58. 20th Ann. Rep. of the Res. . D. Owen. Rep. Wisc. Jow. Minn. | 1861. Rep. of Progr. Wise. POSITION DU SIPHON DANS LES ORTHOCÈRES. 391 —_—_—— - — Notations| Position du siphon | Faunes | Illinois. & |indiqués| En ra | excen- Isubmar-| in- (p. 368) Jonsub- | ** : trique | ginale | connue centrale Observations in | | Voir lanotice ci-dessus 1861 Orthoceras | | à 1868 (p. 326.) | 1561. Rep. of Progr. Wise. 11 1861. M’Chesney. New. Û | | gregarium all. non Now. Laphami Pal. Foss. | | crebristriatum . . . Worth. Jolietense Worth. . Worth. Worth. Worth. Worth. Worth. angulatum . . . . Wahl. +++ ++ 1866. Geol. Surv. Illin. I. EPS EE CS D HE + 1868. Hall. 20th Ann. Rep. Reg. mn nu N'a uUS b +++. annulatuin . . . . Sow. ; Stok. Hall. 1868. Geol. Surv. Illin. III. = © | S.-g. Endoceras . . . Hall. annnulatum . . . . Hall. has . . Ie RE IN n PNR Proteiforme . . . . Hall |... À AUS . | 5 1868. Geol. Sur. Illin. IT. | S.-g. Gonioceras . . Hall. | anceps b lo at c ; : | 5 1866. Geol. Surv. Illin. I. Répétitions à déduire Missouri. Orthoceras Ozarkense Shum. fusiforme Hall. junceum Hall. multicameratum . . Conr. primigenium . . . . Vanux. |. . . tenuifilum Hall. Ormoc. vertebrale Hall. EU Swall. Swall. Swall. | 1 1863. Trans. Acad. Scienc. Sr. Louis. j Vol. HE, Nr. 1. p. 107. 1855. Ann. Rep. geol. Surv. Miss. SOOSDIQDORCUN + HE + S.-g. Gonioceras . . Hall. anceps + |: Répétitions à déduire Tennessée. Orthoceras *Brongniarti . . . . Troost. ||Conotub.| H *Cuvieri "oost. || Conotub. | 1838. Mém. Soc. géol. de Defrancei d . | Conotub. | ) ù F L France III. *Goldfussi Conotub, lat Se L 1860. K. Roem. Sil. Faun. annulatum . . . . Sow. ot : : 0 : | WE TEnn ess 50* SIPHON DES NAUTILIDES. Tennessée | S.-g. Gonioceras anceps Vermont. Orthoceras . S.-g. Endoceras . . Proteiforme . Répétitions à déduire . Michigan. S.-g. Gonioceras anceps Répétitions à déduire . . . Hall. . Hall. . Hall. . Hall. Répétitions à déduire . . # | | Orthoceras . . . . . Breyn. 6 fusiforme … . . Hall. 7T|\_ tenuifilum . . Hall. 81 undulatum . Hall. | S.-g. Endoceras. . . Hall. Proteiforme . . Hall. . Hall. | VHall | Orthoceras . . . Breyn. 1 crebriseptum . . . . Hall. 2 fusiforme . . . Hall. 3 lamellosum . Hall. 4 multicameratum . Emm. 5 tenuifilum . . "Halle | 6 undulatumn . Hall. IE S.-g. Endoceras . . . Hall. Proteiforme . . Hall. | | Ormoc. | Urmoc. | | indiquées || (p. 368) Synonimie Ormoc. | ra amplicameratum . . Hall. 2 anellum . . Conr. 3 multicameratun . Conr. . 4 strigatum . . Hall. I. : 5 vertebrale . . Hall. |. | : | 6 Hageri . . Hall. | ? 7 Bigsbyi . . Stok. 8 Cataline. . . Bill. || - 9 Cato . Bill. le : 110! Catulus . PA TBILI ILE : 11} recticameratum . Hall. : |Notations| Position du siphon | Faunes ] Re Fe) excen- (submar-| in- | | ou sub- |”. à | XX III | | trique | ginale | connue | centrale | | | D D ++ + + +- | + TAITES er MORE EE —4 Orotot He ++ A ER | Observations 1868. J. J. Bigsby. Thes. silur. | (1861. Rep. Geol. of Ver- { mont I. | ] 1861 idee Ir . J. J. Bigsby. Thes. silur. . Rep. Geol. of Ver- mont II. | 1868. J. J. Bigsby. Thes. silur. NB. Une espèce du sous-genre Hu- ronia, attribuée au Michigan, est énumérée sur notre ta- bleau Nr. 15, qui va suivre, subdivision G. POSITION DU SIPHON DANS LES ORTHOCÈRES. 393 notions Position du _ Faunes | Pennsylvanie. |'indic ndiquées 0 | bma ft 368) | ou sub- | excen- submar- trique | ginale | connue TES | Observations Synonimie centrale! || Il | | Orthoceras . . . . . Breyn. | | Il crebriseptum . . . . Hall. Ormoc. || ämbricatum . . . . Wahl. multicameratum . . Emm. > pressum . . . . . . Rogers. | : tenuifilum . . . . . Hall. Ormoc. VENTE EH all. . J J. Bigsby. Thes. | silur. A Où HR À D Proteiforme . . . . Hall. | | | S.-g. Endoceras . . . Hall. | «| | | Répétitions à déduire . . | Jowa. Orthoceras . . . . . Breyn. | | | | | RCA 1 ALr00t: | Conotuh. | | multicamer atum : Emm. laqueatuwn . . . . . Hall. | 1852. D. Owen. Geol. Rep. S.-g. Endoceras . . . Hall. | | Wisc. Jow. Minn. Proteiforme . . . . Hall. | | n subcentrale.". 0" Hall. Répétitions à déduire . Ohio. Orthoceras . . . . . Breyn. | : | Mes 4 | 1 1873. Report Geol. Surv. RIRE RER ; ; - ; | - Ohio I., PI. 13. Ortoni Minnesota. Orthoceras . . | . | | | 2. D. Owen. Geol. Rep. | JUNCEUN I... Hall. Ve 5 o 1 . | | Répétition à déduire . . Régions arctiques. Orthoceras . Lyon. . ER : DIE ; Hal Ommaney . . . . . alt. | Ë ; ; : | | 1868: J. J. Bigsby. Thes. Sp. . . . . . . . . Salt. -.| É : AE NE | - | PTS sp. Répétition à déduire . . 394 SIPHON DES NAUTILIDES. Contrées diverses. —— te Position du siphon | Faunes indiquées TT Te centrale (p. 368) Lou sub- | *2t7- sabaar | iu- || trique | ginale | connue | Observations Himalaya. Synonimie centrale | Orthoceras . . . . . Breyn. Kemas Met Salt: aa | ? 5 = sel | . |) 1855. Blanfordand Salter Okemas SAC D Or ES UNSS ù : LA ; Palaeont. of Niti. striatissimum. . . . Salt. 100 2 È : œil 5 Himalaya. | Tasmanie. Orthoceras AMUIODE REC UEEE ) arcuolyratum . . . . ; Yariet. | Ë ; + se] : | A NS ST BRUNE ‘ Ina si ! ‘ à 3 Re theca Younpgi TR © D Tableau N° 10 indiquant la position du siphon dans les Orthocères dévoniens des contrées étrangères. Contrées de la grande zone centrale d'Europe. TRE à (Notations| Position du siphon indiquées le : | (p. 368) [ou sub- | te submar-| in- | trique | ginale | connue | centrale! 1 À France. Observations Synonimie Orthoceras . . . . . Breyn. pu Se LT SU Sr AA ut) | à ICE . || 1850. Bull. Soc. Géol. 1 ti à. Ho) ou arr. ke OO . . . % : ARENA TR RE DRE: Ne rene © |} 1866. Syst. Sil. de Boh.IT. PI. 285. Espagne. Orthoceras . . . . . Breyn. So è |1 1845. Roches des Asturies. Bull. Jovellani . .,. . . Vern. te Mails É D _; Soc. Géol., 2. II. Constantinople. Orthoceras . . . . . Breyn. StAMbOUL CPR AV Er: 1873. J. J. Bigsby. Manuscrit. POSITION DU SIPHON DANS LES ORTHOCÈRES. 395 Contrées de la grande zone septentrionale d'Europe. | | , | Angleterre. Ecosse. Irlande. Notations| Position du siphon |indiquées |” ru) Observations | (p. 368) Tee) | trique | ginale | connue Synonimie centrale) | | Orthoceras . . . . . Breyn. | cinctum? . . . . . Sow. NME e +ce! En EE cs guon Flem.} ‘ | cylindraceum . . . . Sow. ( sen Poril. ? + c PES hate that e Php Eee OTb- UN SEE: imbricatum? . . . . Wahl. |(non Wahl.)| latérales ep Phil RATE STE lineolatum . . . . . Phill. sLudense . . . ._. . Sow. \striatum . . . . . . Sow. tentaculare . . . . Phill. TEA 2 | striatulum . . . . . Sow. Cycloc. | : LORS ENS 852. M'Coy. Synops. Brit. Pal. | tubicinella . . . . . Sow. | Cycloc. | LE D ce Foss. 24 Fascic. | uuctume 127.0. Diberidge |" "0 É - : x 867. Quart. Journ. XXIII. cylindrieum . . . . Sow. W'ÉRES 2 : ] FU | 1873. J. J. Bigsby. Manuscrit. | 1841. Phillips. Pal. Foss. des axes. + +++ + Russie. | Orthoceras . . . . . Breyn. | | LR VOTMICUATe ne VE nn 0 2. 21|| ? ; ë s : 1845. V. K. Russie et Oural. II. | | gKeyserlingi . . . . d'Orb. | | : | Vearimatans. 2 Munst. JMS 4 AE < 1846. Keyserl. Petsch. Land. subflexuosum? . . . Münst. | : . + . | à e : Schiste de Domanik. SD nr KO YST Ie ||EE bicingulatum . . . Sandb. | cllipsoideum? . . . Phil. 1858. Baer u. Helmersen. Beitr. | Helmerseni … . . . Pacht. D : : : = : É planiseptatum . . . Sandb. |. ..,. =: 3 : : RRQ d. Russ. He rapiforme . . . . . Sandb. Spirou e- IHelM. acuminatum . . . . Eichw. compressiusculum . Eichw. |. . . . | E ; macromerum . . . . Fisch. ee ; 2 . | (1860. Eichw. Leth. Ross. VII. Martinianum? . . . Konck. ? Î propinquum . . . . Eichw. OO 1 OUR À) ND Répétitions à déduire . . Thuringe. Orthoceras . . . . . Breyn. 1 2 3} 4 6] 6 FÉ 8 9 acuaærium . . . . . Münst. commune? ,. . . . . Wahl. conoideum. . . . . Münst. dimidiatum? . . . . Murch. elliptieum . . . . . Münst. fasciculare . . . . . Richt. gregarium? . . . . Murch. Hans 6 RIChE: imbricatum? . . . . Wahl. maximum . . . . . Münst. multiseptatum . . . Richt. prolapsum . . . . . Richt. 1848—1869. R. Richter. Beitr.| ( z. Pal. d. Thür. Waldes. He + +44 396 SIPHON DES NAUTILIDES. I = — Notations| Position du siphon ynonimie indiquées | Observations centrale | FRE lp. 368) fougue | 2997 Submar-| in | | tique | ginale | connue ‘Thuringe. S | centrale | | Orthoceras . . . . . Breyn. | reparer ASC RIDtE SE EL Aa + ce | PEMOTUM NN. RICht- (non Salter) é + | | sinuatum . . . . . Richt. &o "a 8 ; [Re . | Steinbaueri?. . . . Sow. RE || = : sas | : 1848—1869. R. Richter. -Beitr. SDÉCLOSUMAE Re Re NII S tn |PP Re Een | : 5 Eu SU | 2. Pal. d. Thür. Waldes. subfleæuosum. . . . Münst. | | ÿ tracheatum . . . . Richt. SD EN CRE UDI Gt | | Voir Saxe. Répétitions à déduire . Franconie. Orthoceras . . . . . Breyn. acuarium?. . . . . Münst. calamiteum . . . . Münst. CINCTUMES TRE SON ellipticume.."""Münst. gregarium? . . . . Murchis. interruptum De oMüunst TA LOS | 5 : - | 1840. Münster..Beitr: V. paradoxum . . . . Braun. RE dé 2 6 5 5 (( regulare# 14" "FISchlot. semiplicatum. . . . Münst. speciosum . . . . . Münst. striatulum . . . . . Münst. tenuistriatum . . . Münst. > © O0 1 Où OÙ ON Saxe. | | | | Orthoceras . . . . . Breyn. dimidiatum . . . . Münst. | ellipticum . . . . . Münst. | anterruptum … - - . Münst. «| . : …. . : à NES Gent Cana Er NEUTRE ER MONS ENTER ë ; ; #7] : A FR HE O EU CE ÉRIC RE subflexruosum . . . Münst. 1 (non Sow.) | | D CH © D M Répétitions à déduire . Harz. Orthoceras . . . . . Breyn. 1 compressum . . . . Roem. | SRE à > . : +- me) 2 GrASSUME CN ROPTI Sie = = ON NRC . Cr | 3 | Mocktreense? . . . Sow. Eee) Ro ? ; : : + al gregulare? .. : . . . Schlot. || 5e 1 1843. F. A. Roemer. Harz. | = subregulare . . . Roem. | F3 É | - jvirgatus 2... So. | © | 5 \—= de Strombeckii . Roem.f| : |” b S F 4 aa 6! ACUS ENT CR CR OEMNe SN OURE = + c : à ; : : : (1850 à 1866. F. A. Roemer. Beitr. 7|| “Xcalceolae . - . .… . Roem. diet MAINS Le : 5 + ge à 8! CONUIUS NN CR OEM: | [Mr ©) +c . | 2, Ge0k Sn Ne Fausse POSITION DU SIPHON DANS LES ORTHOCÈRES. © Le] | [Notation Position du siphon | Observations Harz. |indiquée La feentrale excel FAI in | (p. 368) Lousub-| * à trique | ginale | connue | Synonimie centrale | Orthoceras . . . . . Breyn. | | pEn en Der PANNE | re undatolineolatum . Sandb. pre ir «a | 5 Ra RS ENS CHIC SEEN NENE dote ! | | + THAT R0eM: \— cylindricum . . . Roem. | gracile . . . . . . Roem. | (non Vern.) | Tineare . ... - . Münst. |. . . . Au sn fee Re 1850 à 1866, F. A. Roemer. Beit. rapaeforme CES NÉE ; s ù ; z. Geol. Kenntn. d. Harzes. raphanistrum . . . Roem. subconicum . . . . Roem. subflexuosum ? . . . Münst. tenuicinctum. . . . Roem. triangulare . . . Roem. (non Vern.) | triangulare . . . Roem. sp. | (non Vern.) | Wissenbachi. . . . Vern. acuto-annulare . . . Trenkn. | . . . . : ; sl Grundense ee #IrenEn PRE ( CUS : 67—1868. Trenkner. Palaeont. intermedium..""Trenkn |... sg ln At | A Novitit. lateral 2 "el | | Répétitions à déduire . . Westphalie. Orthoceras . . . . . Breyn. arcuatellum . . . . Sandb. clathratum . . . . Sandb. HER et ' le ee || lineare . . . . . . Münst. eg arr « ; : . | (1872. Kayser. Zeitschrift der subflexuosum . . . Münst. Rac MC : Ë . : | deutsch. Geol. Gesellsch. tubicinella. . . . . Sow. | | vétéatum. - . » . . Sandb. RARE 5 ; : : elhpticum . . . . . Münst. | À Se : . Kayser. Zeitschrift der ONÉJUUMERTE RNTUNS ES ER ; LE £ ; deutsch. Geol. Gesellsch. -1 © O1 > © D 4 Répétitions à déduire . Contrées Rhénanes. | | Orthoceras . . . . . Breyn. - | | | INT anouliferun. 0 AV || teen OR C AE 1x) 2} cingulatum . . ... Goldf. | ? +c| . - DIS DAnRnenter Lee ATV EN || ET = Ë : _ ou 4) excepticum » - - Goldf. PRE || ? : : c + DIN oraCle RER Blum: En — : + : ë | IN G) PRIE Er PESPER PR ATAVE (non Murch.) | ? : é a | (1842. A. v. — Rhen. P | 7 nodulosum . . . - . Schlot. |. . . . || — + ce 5 = Sa SE en | 8| regulare? : . . . : Schlot. | (non Schlot.) = + c [ ( Geol. Trans. 24 ser. VI. I 26) SCHATE IG OIUR (es | ? : : si | 110 | striolatum . . . . H.v. Mer. spi | ? + Ne } 11 || subfusiforme . . . . A. V. | (non Munst.) — + | 12 | #tmangulare n. 0/1. A /0V. | NUS + [13 Wissenbachi . . . . A. V. | | — + | | | 398 SIPHON DES NAUTILIDES. | CP ë | |Notations| Position du siphon |indiquées = | (p. 368) | centrale| Observations ou sub- | | |Contrées Rhénanes.| | | Synonimie ER © D Orthoceras . . Breyn. acuaréum . Münst. acutissimum . . Sandb. arcuatellum . Sandb. attenuatum?. . . . Sow. bicingulatum . . Sandb. clathratum . . Sandb. cochleiferum . . Sandb. COMmpress un . Roem. CT'ASSUM . x . Roem. iniquiclathratum . . Sandb. lineare ? . 5 . Münst. obliquiseptatum . Sandb. planicanalieulatum . Sandb. planiseptatum . Sandb. polygonum . . Sandb. rapiforme . . Sandb. simplicissimum . . . Sandb. striolatum? . . H. v. Meyer. subflexuosum . Münst. tenuilineatum . Sandb. tubicinella. . . . . Sow undatolineolatum . . Sandb. vertebratum . Sandb. vittatum . . Sandb. crebrum . . Saem. demissum . Saem. pusillum . . Saem. Ausavense . . Stein. Gerolsteinense . . Stein. Schlotheimi . Quenst. Répétitions à déduire . Silésie. Orthoceras . caulamiteun lineare cénctum . ue planicanaliculatum CT'ASSUM . Breyn. . Münst. . Münst. . Münst. . Sandb. . Roem. Répétitions à déduire . New-York. Orthoceras . . Breyn. typus . . Saem. Indianense . . . . . Hall. Marcellense . . . . Hall. PTE PO ONE] 5 ENT E ConstriCtU Hall. ya 8) RAI LA IVAVVW I eee | AA ML centrale) +4. +. 1850 à 1854. DD. Sandberger. Verst. Nassau. . Saemann. Ueb. Nautiliden. in Palaeont. . Steininger. Geogn. Beschr. d. Eifel. 870. Tietze. Devon. Schicht. v. | Ebersdorf. . Saemann. Ueb. Nautil. in Palaeontogr. . Hall. 15th Ann. Rep. of the Regents. 52, Hall. 15th Ann. Rep. ofthe Regents. | POSITION DU SIPHON DANS LES ORTHOCÈRES. 399 Î = | Notations Position du siphon | indiquées Le | TS (p. 368) Jon sub-| "Xe submar-| in- centrale| InAnEn) ginale | connue | | Observations Synonimie Orthoceras . . . . . Breyn. crotalumi).#:.. "1 Hall emaceratum . . . . Hall. RARE 2 é : : I | BxIIP Cat Halle EU || ? “Ho UT 1862. Hall. 15th Ann. Rep. ofthe ! | Regents. UT MOMENT ETIIE rare perelegans . . . . . Hall. non Salt. | subulatum . . . . . Hall. dd tre É : : ; aciculum . . . . . Hall. Meet L : A PES | 1873. J. J. Bigsby. Manuscrit. Wisconsin. Orthoceras . . . . . Breyn. artieulatum . . . . Foster. |. . . . | ? - Por ete] . J. J. B'esby. Manuscrit. Michigan. | Orthoceras . . . . . Breyn. pustulosum . . . . Winch. | Orthoceras . . . . . Breyn. | Winchelli . . Meek. Worth.| . . . . | ? M RE + 1878. J. J. Bigsby. Manuscrit. | 1 Tableau N° 11 indiquant la position du siphon dans les Orthocères carbonifères des contrées étrangères. Contrées de la grande zone septentrionale d'Europe. | | à | ; l' = ionst Position du siphon | | = Notations P | . l'Angleterre. Ecosse.| = DR Fes pre | | Nr. | = indiquées pale Observations | Irlande. = (p. 368) on snb- | 22" submar-| in- | 2%) enralel (rique | sinale EI] Î Î l || || | | | Orthoceras. . . . . Breyn. || | | | 1 annulatum . . . . . Sow. | : = | + | | | 2 Brevai 2. 0 - Mate : RE sel . : : | | ;. RAM NE ne | e +c $ re | * | (1812 à 1845. Sowerby. Mineral $ g HS LS OMEe sr . a) UM : x, PhlSiratumEe SC LS0Ne c | = LE CA) | leicret | Conchelenre | il U | De "undulatum. - + .. So. ide 2 | È L= Sowerbyi . . . . M'Cay. | Loxoc.f | = | te | | | | | | | AL 400 SIPHON DES NAUTILIDES. Angleterre. Ecosse. | Irlande. | ynonimie Notations| Position du siphon | indiquées FEU | ; | | (p. 368) Lou sub: | **1- submar-| in- | | trique | ginale | wut) | Observations S centrale | Orthoceras . . . . . Breyn. ADQUIATE NN PIE RP 2 2 s CA | A HITERUME SEE DIT ETS || AAÈRE | 1836. Phillips. Geol. of. Yorksh. inaequiseptum . . . Phil. FA ee] ; 3 s dep { Voir Russie. CHIC Ce 0 en AMIE, AIPEME RES) ; : |) scalpratum. . & . . Sow. CARE | ë : : n . || 1840. Trans. Geol. Soc. Sér. 2. V. | lineolatum. "Phil |: : .| : © LUS - |] 1841. Phillips. Pal. Foss. | affine eee RON OS: UD : à | Breynii (Var) . .- . Portl. CITCUIAT ES PRE SON | cylindraceum? . . . Portl. | jee Flen.1 G ou Sow.f GeSnET RE Mare | gregarium? . . . . Murch. latissimum . . . . . Portl. maximum?. . . . . Münst. pyramidale . . . . Flem. reticulatum . . . . Phill. subimbricatum . . . Portl. ÉMSIMSU- 0-0 StOkKES. \= giganteum. . . . Sow. | TISTANSE NE NN NON NF ISCR. (non Sow.) || incomitatum . . . . M'Coy. | Loxoc. | laevigatum . . . . . M'Coy. | Cycloc. | MUCrONAUNE.. -.- -MECOy. |. "07 1 *pyramidatum . . . . M'Coy. | Actinoc. SUICAUIUM EE NME Con) EE TA cylindraceum. . . . Flemin. | (non Sow.) | Flemingi . . : . : M'Coy. | Cycloc. | cornu-vaccinum . . M'Coy. | Poterioc. laterale PSP PR nil EN PT 0x OC. undatum . . . . .Flem. | Cycloc. anvulare Rem attenuatum . . . . Flem. Clonmelensis . . . . Haught. | NO © net GIE à HIS | sulcatunr = Flem. LE NICE EAU IS 1843. Portlock. Geol. Report. Actinoc. | Voir Russie. 1844. Mac Coy. Synops. Carbon. 1(1855. M'Coy. Brit. Pal. Foss. 3th Fasc. 1873. J. J. Bigsby. Manuscrit. | : Foss. Irel. | | | | { | ses f AV fe sl: | Répétitions à déduire . Russie. Orthoceras . . . . . Breyn. 0 re T ne L pole: bn he 0h) 2) ir x ruse om acuminatuin . . . . Eichw. ampliatum . . . - . Eichw. compressiusculum . Eichw. | CHU AO ES CUS | | crepitaculum . . . . Fisch. | Thorac. É : é 5 deliquescens . . . . Eichw. | 6 Gen 6 su] | © O I © Ot & O2 D Con ME ET rl 1860. Eichwald. Leth. Ross. VIL | INAaEQUISEPEUMIAN API EE lineolatum? : « . . Phill. | Cycloc. notatum. . .. .. Eichw. | Thorac. = . : - OMAN Ich. Cycloc. É 5 ' € + | Polyphemus . . . . Fisch. 5 - VeSDtUM EN ER NEISCNe SANS EEE AS I EIS Ch Thorac, ë MAS ce POSITION DU SIPHON DANS LES ORTHOCÈRES. Nr. | | Orthoceras . calamus . decrescens . . veésiculosum Harz. Orthoceras . . annulare costellatum ? . giganteu . inaequale inaequistriatum scalare . striolatum . IG OR 0 D Orthoceras . scalare . striolatum . undatum ? . sp. H> © D Orthoceras . TANCEDS A Er \— Koninckianum . calamus . cinctum . . conquestum dactyliophorum . dilatatum Gesneri ? *giganteum . giganteum ? ; Goldfussianum . laterale ? lineare à Martinianum . . Münsterianum . pygmaeum . D id pi bd OH 9 ND +4 © CO O0 I Où OL H= O2 D Répétitions à déduire . . Répétitions à déduire . . Silésie. Belgique. Russie. . Breyn. . Konck. Il . Trautschold. | . Konck. . Breyn. . Roem. . Roem. . Roem. . Goldf. Av Meyer. . Breyn. . Goldf. . H. v. Meyer. | . Flem. . Roem. Répétitions à déduire . . . Breyn. . Konck.} . d'Orb. . Konck. . SOw. . Konck. . Konck. . Konck. . Mart. . SOw. . SOW. k . Konck. . Phill. k . Konck. . Konck. . Konck. . Konck. | | | | |" | | 401 (uen Bill.) | | | | Le P] Z a | 7 led del (Actinoc.) a 3 “ : | (1850 à 1866. F. A. Roemer. Beitr. “ ñ z. Geol. Kenntn. d. Harzes. er en lon | —] ; : 2 | ENS NT EN | TO Vl: 2 TURN ZE | |Notations| Position du siphon ë | Danses centrale excen- |submar-| in- = | (: 368) Jousube trique | ginale hr) n centrale PNR | | + _ (non Münst.) | — : + | — ci re in - SE | = + C Ë “ = Hire IRIS : + = : = | — + c - se = - se | = + | = + : IS : <- Observations . Grünewaldt. Beïtr. — Mem. | Acad. Imp.- Sciences St: Pétersb. 1873. J. J. Bigsby. Manuscrit. | 1870. Ferd. Roemer. Oberschles. Geol. v. À || \f 1} | 1844. de Koninck. | de Belgique. | NB. Orth. giganteum? est celui | qui est figuré PI. 45, fig. 8, | | avec un siphon excentrique. | | Anim. Foss. 402 SIPHON DES NAUTILIDES. 2 Rem re F Notations| Position du siphon | Nr. Belgique. | #5 indiquées | rar Tu | Observations | | = (p- 368) ou sub- excel submar-| In- | | RE || trique | ginale | connue | (l n | centrale | | | | [| | Orthoceras . . . . . Breyn. | ; 116}! strigillatum . . . . Konck. ot | LEE c 221 1844. de Koninck. Anim. foss. 17 subcanalieulatum .: . Konck. |. . . . | — +sc| . de Belgique. | 18 subcentrale - :". -Konck. :! . : . . | — ; + |. è If 119! *Verneuilianum . . . Konck. | Cyrtoc. | ü + TE 0 Spécimen PI. 44. (non PI. 48.) 20) MNCUCUIUS EEE EK ONCE) 0 < : Su Pos ne |21 Morrisianum. . . . Konck. |. . . . = + c lier | | 1851: ie Se ue foss. 122} Sacitta e- RONGLe Stands 3 | = ; ee He = q PP | | 7 LI Era | Répétitions à déduire . . . . . ee ni) 2 —2 ; | | FE | | | 5 el Sn | | Contrées de la grande zone septentrionale d'Amérique. | | | | Acadie. | | | | | | Orthoceras . . - . . Breyn. | | | lMetolatum. - 0 Das. | LE le or | D ILMIROPS NN Dans #2) Actin. fr + ce = AIRE 3 laqueatum . . . . . Hart. (uen Hall.) | = x _ IRQUE | 4 late DillEes | = 2 | + | 1868. Dawson. Acad” Geol. 5 PS RCE Dans lee . | + 5 | | 6 MindobonensE tenais nn) EE A HAE ù dv | | | ET SANTE VE Répétition à déduire . 1e à ; . |[—1 | | 1 3 1e 0 | | | | | | Illinois. | | ÉPRa | | Orthoceras Breyn. | | | | | | ai . . . . . à] . | | | | ; 1 | annulato-costatum . M. W. REP EAES ? + } 1866. Me CU Geol. | 2} Chesterense . - : . les eE | ? | de Il 3 IKnoxense . . . . . M'Chesn. ou] ? + % : al nobile. . . . . . .M. W. |Gubrm)| ? 24 Bee) RER ONE Rn mL EN ET 5 RUSREN SERRE AO EEN ro] % De + | | 3 : 5 | | | | | rt | | | | | Missouri. | | | | Orthoceras . . . . . Breyn. | | | | 1 aculeatum . . . . . Swall. ? | Ne : à 2 moniliforme . : : . Swall. (a a ? | | + | 1658: a Sim TRE | 3] occidentale . . . . Swall. | ? | | + |] S NUE : 4} mealamus 1... Konck. | Il | | + | | 5 || Chemungense . . . Swall. | . . . . ? Pin de À + | 1878. J. J. Bigsby. Manuscrit. | | ï | 6} id. Var. Chonteau-ensis . . Swall. ULAE ? : | ë : + | | UE ; 6 | | Répétition à déduire . . . . :| ee ; : | . li | | | PTE | 5 | | hi | Fe LE) | POSITION DU SIPHON DANS LES ORTHOCÈRES. 403 | 2 | É 41: ; . | 3 $ EF | Notationsl Position du siphon Nr. Michigan. 5 indiquées | Observations | El | (p. 368) lon sub | 2XCen- Isubmar-| in- | Æ | cenivalel trique | ginale | connue | | il | | | | | | Orthoceras . . . . . Breyn. | | | Re ti arcuatellum? . . . Sandb. Me ue — + ce son 2, Barquianum . . . . Winch. AS CNE ? + | 3 || clinocameratum . . Winch. Je ? : i | HDETACIUS SE e - 0. Ce ANiIICh: +v 5 5 24 interstriale . . . Barr. 15 < +v ; . || échancrure. . 25 mirandum . . . Barr. 16 ? : 5 + 26 modestum . . . Barr. 18 > +v < : échancrure. 27 nodosum . . . . Barr. | || —+v à ; échancrure. 28 Var. robusta . . Barr. 20 > y ‘ : | 29 optatum . . . . Barr. 23 = | +v . échancrure. 30 pingue . . . . Barr. 17 | < | +v ROLE : | 81 placidum . . . Barr. 23 == : nelle ; échancrure. | 32 pulchrum . . . Barr. 28 ES +v . || échancrure. 33 reliquum. . . .Barr.| 493 À| ? à ë : + | 34 Sandbergeri . . Barr. | 18—29 | = +v | . . | échancrure. _- :.. 135 signatulum. . . Barr. 24 LS - +v : IV as 36 trochoïdes . . . Barr. 29m +v | - . | échancrure. 4 ; à e RE) 07 turgescens . . . Barr. NE NE + || échancrure. | Aout | | Jowa. 1867. 20th Ann. FAGneIS Ne." Hall. : | ? JE Rep. Second edition. | | P1925 | *Bannisteri Winch. Marcy. : | ÿ - : . + a MERE | ns. New-York. 1861. ra | CHE Hal, DO PE ne AMEN LE LA he *costatum. . . . Hall. : le ; : - + RUE Eroun 1P6I =Hepé *Desplainense M Chesn. | ù ICE | +v : : : Dies AMENER Il inois. 1868, 20th Ann. *Xnotum. . . . . Hall. | |L= +v , à ; CR 1868 nn *giganteum . . . Sow. | | = +v (ends Bi Re | *costatum. . . . His. : | 6 : ; + | Suède. 1837. Leth.Suec. PURCUPIENSE Na PATT 493 | : ‘ : + || Terre-Neuve. | 38 aequistriatum . Barr. 29 | > ; +v : échancrure. | 39 anomalum . . .Barr.| 27 O + 40 debile . . . . . Barr. | 18 @) 4 : ? : : hélice aplatie | 41 degener . . . . Barr. 28 < +v : : : échancrure. V. | ayant moins 4 42 disjunctum. . . Barr. 22 = : +v | . . | échancrure. d'un tour 43 imperfectum . . Barr. 19 = +v : £ il AAUMUIUS M Barr: 22 +v c : Fe échancrure. Abarapar V0 Barr. |l21—-22 | < +v' | . : . || échancrure. 46 simulans . . . . Barr. 18 I +v | 2% Série: Courbure endogastrique. | | | || || Sans anneaux. | | hélice aplatie | | IT. ayant au 47 “inexpectatum . Barr. 491 > : © +v a moins un tour hélice HE] RE III. | ayant moins ! 48 secula . . . . . Barr. 30 VS : . | Hv | . | direction anomale (3). d’un tour | | Groupe indéterminé. | hélice élevée u à plusieurs 4 49 *aenigma . . . Barr.| 486 ? ô : : +_| Fréquence par Faune. tours 2 16v | 23v | 14 ; 3 | 9y Faunes dévoniennes . 2 = —— | Faune silur. III. . 61 50 | Faune silur. IL... . .1| | | EME T | 64 436 SIPHON DES NAUTILIDES. Le tableau qui précède donne lieu aux observations suivantes : 1. Le nombre total des espèces du genre 7Zrochoceras, que nous énumérons, est de 64 et comprend à peu près toutes les formes publiées à notre connaissance sous ce nom générique. On doit remarquer, que toutes ces espèces appartiennent à la faune troisième silurienne, excepté 3 savoir: Trochoc. incipiens Barr. appartenant à la faune seconde de Terre-Neuve et 2 espèces qui ont été trouvées dans le terrain dévonien, l’une en France. Zroch. Lorièrei, Baxr. et l’autre dans les Contrées Rhénanes, Troch. serpens, Sandb. Nous regrettons de ne pas pouvoir comprendre dans notre énumération 2 Céphalopodes de l'Ohio, qui ont été décrits et figurés sous les noms de: Zrochoc? Baeri M. a W.et Gyroc. (Troch.?) Ohioensis, Meek (Rep. of Geol. Surv. of Ohio I., PI. 13 et 22. 1873.) L'état de conservation de ces fossiles ne permet pas une détermination rigoureuse de leur nature générique. 2. Parmi ces 64 espèces, il n’y en a que 14 dans lesquelles la position du siphon est inconnue. Il en reste donc 50, pour lesquelles la position de cet organe a été observée. Elles représentent la proportion 0.80 du nombre total des formes connues dans ce type. Ces 50 espèces se répartissent comme il suit entre les 3 positions principales, indiquées dans nos colonnes (5)—(6) et (7). Positionacentrale OuMSUDCentra le RENE RE NE 02 BOSitlonAexCeNtIQUE AE He EC NE EE TR et Pt AO ENS) PoSitioneSUDMATEIN Ale LUE CE NE A ARS DPAIG 1.00 3. Ainsi, les 3 positions principales du siphon sont très inégalement représentées parmi les espèces du genre Zrochoceras. La position centrale ou subcentrale est la moins fréquente. La position excentrique se présente un peu plus souvent, mais dans moins de } des espèces observées, €. à d. beaucoup moins fréquemment que la position submarginale, qui est prédominante, puisqu'elle se ren- contre dans presque la moitié des espèces connues avec leur siphon. Ces rapports pourront certainement varier par la découverte future d’un plus grand nombre d'espèces. Mais, aujourd’hui ils peuvent être considérés comme assez rapprochés de la vérité, pour ne pas être fortement influencés par l'observation du siphon dans les 14 espèces de la colonne (8). 4. La position du siphon oscillant seulement entre le centre et le bord ventral de toutes les espèces énumérées sur notre tableau, il s’en suit que, dans le genre Trochoceras, on peut considérer cette position comme constamment ventrale. On voit d’ailleurs que, dans toutes les espèces, excepté 2, le côté ventral correspond au côté convexe de la coquille. 5. Il est intéressant de remarquer les relations qui existent entre la fréquence des 3 prin- cipales positions du siphon et les apparences extérieures, €. à d. l’ornementation des espèces du genre Trochoceras. È En effet, on voit dans la colonne (5), que toutes les espèces, dont le siphon est central ou subcentral, appartiennent sans exception à la seconde section de ce genre, comprenant les espèces ornées d’anneaux. Mais, cette section a aussi fourni presque toutes les espèces de la colonne (6) e. à d. celles dont le siphon est excentrique. Nous rappelons à cette occasion, que nous nommons excentriques toutes les positions, à partir de la position subcentrale jusqu'à la position submarginale, qui représente le cas extrême de l’excentricité. La même section n’a fourni que 3 espèces avec siphon submarginal, colonne (7). POSITION DU SIPHON DANS LES NAUTILIDES. 437 Par contraste, la première section, comprenant les espèces sans anneaux, nous montre principa- lement le siphon submarginal. En effet, elle a fourni 18 espèces à la colonne (7). Parmi les 6 autres espèces de cette section, la seule dont le siphon est connu, est placée dans la colonne (6), parceque cet organe est excentrique. Dans les 5 autres, placées colonne (8), le siphon est inconnu. Ainsi, lorsque le siphon aura été observé dans ces 5 espèces, leur petit nombre ne peut pas changer les relations que nous indiquons. Il est même probable, qu’elles seront confirmées. Nous ajouterons que Troch. secula et Troch. inexpectatum, PI. 491, placés à la fin du tableau, à cause de leur courbure endogastrique, mais privés d’anneaux comme les espèces de la première section, sont en harmonie avec celles-ci, puisque leur siphon est également submarginal. Cette cir- constance contribue à montrer la relation qui existe, sans que nous puissions en connaître la nature, entre la position du siphon et l’ornementation de la surface. Nous prions le lecteur de ne pas perdre de vue, que nous avons exposé ci-dessus (p. 366) des relations analogues, dans divers groupes des Orthocères de Bohême. 6. Nous rappellerons en passant, que les espèces américaines associées à notre groupe IV et caractérisées par une hélice aplatie, ayant plus d’un tour, offrent dans toutes leurs apparences la plus grande analogie avec les espèces de la Bohême du même groupe. Ce fait a déjà été observé par M. le Prof. J. Hall pour plusieurs d'entre elles. Peut-être même, l'identité de quelques-unes de ces formes pourra être reconnue sur les deux continents. Mais, abstraction faite de cette possibilité, l’analogie frappante qu'elles présentent, doit attirer notre attention. En effet, les espèces américaines ont été trouvées dans les Etats de New-York, Wisconsin, Illinois et Jowa, sur l'horizon du groupe de Niagara, comparable à la bande e2 de la Bohème, qui a fourni le plus grand nombre de nos Trochoceras. Nous avons déjà fait ressortir, en diverses occasions, les affinités qui existent entre les représentans de la faune troisième, dans ces contrées si largement espacées. Nous rappelons, qu'une seule espèce américaine, Troch. incipiens, Barr., a été trouvée à Terre- Neuve, parmi les fossiles caractéristiques de ‘dla faune seconde, comme le genre Amphion parmi les Trilobites et le sous-genre ÆEndoceras parmi les Céphalopodes. Dans l'étude V qui va suivre, sur les anomalies dans la position du siphon, nous mentionnerons les 3 espèces de Trochoceras, qui présentent une position ou une direction anomale de cet organe. Elles sont indiquées dans la colonne des observations de notre tableau Nr. 21 (p. 434). 2. Genre Wezatèlous. Linné. Il serait difficile pour nous de comprendre dans notre étude toutes les espèces du genre Nautilus, qui ont existé depuis son origine connue, dans la première phase de la faune seconde silurienne, jusqu’à la faune actuelle. Nous porterons principalement notre attention sur les espèces paléozoiques. Nous étudierons ensuite les séries les plus importantes des Nautiles, parmi ceux qui ont apparu durant l’ère mésozoique et l'ère tertiaire. Nous réunissons dans les tableaux suivants les espèces paléozoïiques, à notre connaissance, en indiquant, comme pour le genre précédent, les positions principales du siphon. La lettre v indique que le siphon est placé entre le centre et le bord ventral, tandisque la lettre d montre, qu'il est situé entre le centre et le bord dorsal. 56 438 : SIPHON DES NAUTILIDES. Tableau N° 22 indiquant la position du siphon dans les Nautilus siluriens. : 22 | Position du siphon Observations Nr. Espèces c) £ ë centrale < Les chiffres II—IIT indiquent È & 8 À onenb. | submar- in- les faunes. OS centrale | (id ginale | connue @) (2) (3) (4) (5) (6) () (8) (9) Faunes siluriennes. Nautilus 00 00 Tinn. 1 anomalus . . . . . . . Barr. | 34 x +v à Position anomale. Bohème III. 2 ANUS NUE EE C Barr] 43) ? ë - , + || Terre-Neuve. IT. | 2 Bohemicus = "0 . - Barr. (32à 35) = +v ë à c Bohème. III. 4 CAICIÉEL US DEN 0 -D1Lle : ? ; ; +v j Terre-Neuve II. 1865. Pal. foss. : Wisconsin. Illinois. III. 5| capax. - . .. es 1 Hall ? + N1860. Geol. Rep. Wisc. 6 dépertus ce, UNP11l: : nu + || Terre-Neuve. II. 1865. Pal. foss. 7 desideratus "."... "7 - Barr. |" 54 ? + | Bohême II. 8 LELOX EN ER DE RE Bill. : ? + | Canada. II. 1865. Pal. foss. 9 Hercules een bille ? + || Canada. II. 1857. Rep. of. Progr. 10 INSOIENS ER - Bil : < | + : : É Terre-Neuve. IT. 1865. Pal. foss. 11 INSDETAUUS RC Part. 4610) +v © : Bohème. III. CS : © : Himalaya. II. 12 INVOIVENS 0. 0. 0. Salt. ? ë . ? don: PA oE NE 13 JasON 2-0 RU Dill: =? +v : 3 Canada. II. 1859. Can. Nat. IV. 14 natatOE 0 LB1Ile ? : . : + | Canada. RCE id. ; : s Wisconsin. Illinois. III. 15 oCCidentalIS EEE AI > | + : é + 1860. Geol. Rep. Wisc. 16 POMPODIUS 0 (Bill ; = : +v | . || Canada: IT. 1862. Pal. foss. lg SACHET ENT Dar > | + ; ; ; Bohême. JIT. 18 Sternbergi . . . . . . . Barr. |36—37| = | —Lv . ï 5 Bohême. III. 19 tyrannus. . . . . . . . Barr. |38—39) = | +v - : . || Bohême. III. 20 BNC os on ES = : : +v . | Canada. II. 1859. Can. Nat. IV. 21 VETSULUS EN CN DL) NE ? - : + | Terre-Neuve. II. 1865. Pal. foss. | 22 VeLUSTUSR Ne BAC |I865D < c : +v | Bohême. III. | 6v 3v | 4v VEN — | , 13 | Fréquence par Faune. > — 22 | Faune IL . . . . . . . 10 espèces | aure TDNSe eS-MMNEE 12 : | | Ensemble . . . . . 22 espèces | | Le tableau qui précède donne lieu aux observations suivantes: 1. Le nombre des espèces du genre Nautilus, que nous connaissons dans les faunes siluriennes, ne s'élève qu'à 22. Les 8 espèces de la Bohême appartiennent toutes à la faune troisième. Au contraire, les espèces américaines appartiennent la plupart à la faune seconde. Cette distribution confirme le privilège d’antériorité, que nous avons reconnu en faveur du nouveau continent. On peut remarquer, dans la dernière colonne de notre tableau, qu’à l'exception d’une espece provenant de l'Himalaya, toutes les autres sont réparties entre la Bohème et l'Amérique. Ce fait est en harmonie avec celui que nous venons de signaler pour la distribution des Trochoceras, ci-dessus (p. 437). Nous regrettons que l’état incomplet de 2 espèces américaines, qui pourraient être des Nautiles, ne nous permette pas de les comprendre dans notre énumération. Elles proviennent de l'Ohio et elles ont été décrites et figurées par MM. Meek et Worthen, sous les noms de 7roch.? Baeri et Gyroc.? (Naut.?) inelegans. (Rep. of Geol. Surv. of Ohio I. PI. 13 et 22. 1873. POSITION DU SIPHON DANS LES NAUTILIDES. 439 2. Parmi les 22 espèces de notre tableau, il y en a 9 dans lesquelles la position du siphon est inconnue. Les 13 autres se répartissent comme il suit entre les 3 positions principales du siphon, indiquées dans nos colonnes (5)—(6)—(7). EOMHOnVCeNLrale 604 Subcentralel. #2 4 SUR TE NN O6 PORC HRIQUE A nn à alle del ou een oU el ol 0 DS Position submarginale 15 = 0.31 1.00 3. Ainsi, la fréquence de la position centrale est prédominante, tandisque celle des deux autres positions est réduite à moitié ou à un chiffre voisin, Comme nous ne pouvons pas espérer une grande augmentation du nombre des espèces siluriennes du genre Nautilus, ces rapports ne nous semblent pas devoir être prochaînement altérés. Cependant, ils pourraient être un peu modifiés par la distribution, entre nos trois colonnes (5)—(6)—(7), des 9 espèces de la colonne (8), lorsque la position de leur siphon sera connue. 4. Il serait intéressant de constater les relations, qui peuvent exister entre la fréquence des 3 positions principales du siphon et l’ornementation du test dans les Nautiles siluriens, comme nous venons de le faire pour les Trochoceras (p. 436). Mais, malheureusement, la plupart des espèces américaines n’ont pas été figurées et échappent ainsi à nos comparaisons. Quant à celles de la Bohême, elles ne nous présentent que des ornements transverses, lorsque leur test est conservé. Quelques-unes ne nous sont connues que par leur moule interne. 5. Nous aurons occasion, ci-après, de mentionner Naut. anomalus, comme présentant son siphon submarginal hors du plan médian, dans tous les spécimens connus. Voir notre étude V qui va suivre, sur les anomalies dans la position du siphon. Tableau N° 28 indiquant la position du siphon dans les Nautiles dévoniens. Position du siphon Espèces PER Observations ZE £ y. | °XCen- subimar-| in- || | es trique | ginale | connue (2) | | (4 G) | (@) | @ Faunes dévoniennes. | | Nautilus = (0 4%. Tünné: | 1 LAICHORI MEME RE 'Roem. | ? + || Harz. 1852. Beitr. II. 2 germanus + » - . . . . . Phil. | ? ; £ + Angleterre. 1841. Pal. foss. 3 INEPAS DOME EU | OI IE CT ; ; | 4 |} Vornatus (Disc). . . . . . . Hall. A . | +v) : |'New-York. 1859. Hall. 13h Ann. Rep. EM RnEtUS RE PAT ET EE Roem. EMA EE ar + || Harz. 1850. Beitr. I. | | | : Contrées Rhénanes. Harz. | 6 subtuberculatus . . . . . .Sandb.| > | . . | + 1850. Ne NES 7 tetragonus (Cyrtoc.) . . . . A. V. | = | . +v ; ; Contr. Rhénan. 1842. Trans. Geol. Soc. 8 Sp. - See 5 à . . . Swallow. | D) |ONT : : + | Missouri. 1855. Geol, Surv. Miss. | | : 2v | 2v | 4 | SRE | Marc orante Le tableau qui précède montre, que le nombre des Nautiles dévoniens à notre connaissance se réduit à 8. Cependant, nous devons constater que, d’après des documents numériques, que nous D6* 440 SIPHON DES NAUTILIDES. devons à la libéralité de M. le Doct. J. J. Bigsby et qui ne sont pas encore publiés, on connaîtrait en Europe 16 espèces dévoniennes et 4 en Amérique. Nous nous bornons à signaler ces chiffres, faute de plus amples renseignements. Dans tous les cas, on voit que le nombre des Nautiles dévoniens ne dépasserait pas celui des espèces siluriennes. Parmi les 8 espèces que nous connaissons, il n’y en a que 4, dans lesquelles la position du siphon à été déterminée. Elle est excentrique dans 2 et submarginale dans les 2 autres. La position centrale, qui prédominait parmi les espèces siluriennes, n’est pas représentée. Il serait prématuré de tirer une conclusion quelconque de nos documents incomplets. Nous remarquons seulement que, dans les 4 espèces dont le siphon a été observé, cet organe est situé entre le centre et le bord ventral ou convexe, comme l'indique la lettre v. C’est la position prédominante parmi les espèces siluriennes. Tableau N° 24 indiquant la position du siphon dans les Nautiles carbonifères. Position du siphon Espèces Observations centrale ou sub- centrale exceu- |submar-| iu- trique | ginale | connue quees (p. 308) Notations indi- Synonimie (6) (7) (8) (2) | Nautilus ER Et TION E"E| altidorsalis. . . . . Winch. | Tremat. ? : s ' Michigan. 1862. Foss. Marsh. group. AMMODEUE ES ee. 2e CRE || EN EE 5 : + | Russie. 1860. Leth. Ross. VII. AEMAUS EN D NON daterpaulPee : ë AI EE Angleterre. 1840. Trans. Geol. Soc. V. AVOnENSIE-- ee Day : ri En 1868. Dawson. Acad. Geol. DIADEUAUS SE AENSS Qt PRE 2 ane es AURACONON RREESEe HICATITA US EPP PREAVrE RTE || MES 2 à An TN) nn Russie et Oural. II. DiIObAtUS EE So || - : ; Angleterre. Min. Conch. PI. 249. PODIS ITA RE RP ERP TI ES ? © 2 ; Angleterre. 1836. Yorksh. II. bisulcatus MN AN Coy ne ? 6 ; : Angleterre. 1844. Syn. carb. foss. Irel. CAnaAliCUlATUS. ""HEichw. |... ; : ; Russie. 1860. Leth. Ross. VIL. canaliculatus . . . . . Cox. GAS 2 è : Ê L Kentucky. CATIDAtUS 0. M EIChW |. : : c Russie. 1860. Leth. Ross. VII. CAMDITTUSS. EDS ON ETES 2 à à , Angleterre. Min. Conch. PI. 482. cariniferus . . Sow. in Konck. |. . . : Sn EANS Belgique. 1844. Anim. foss. CHERTELSISE SE RUN PE 0 5 : | Ilinoïs. 1866. Geol. Surv. Ilin. I. clitellarius . . . . . . Sow. ere ! ne pare 1840. Trans. geol. Soc. V. ussie. complanatus . . . . . Sow. Discit. ? ; c : Angleterre. Min. Conch. PI. 261. compressus . . . . . Sow. Ellipsol.|| © = 0 : Angleterre. Min. Conch. PI. 38. ETES Ur de UV = Ka | L : eee 1840. Trans. geol. Soc. V. Silésie. coronatus . . . . . M’Coy. | Temwo. | : : - . 2 Angleterre. 1840. Syn. carb. foss. Irel. CORALIE A EME RE DIE NERe ? h ï : Angleterre. 1836. Yorksh. IL. costato-coronatus . . M’Coy. |. . . 2 5 : : Angleterre. 1855. Brit. Pal. foss. 3th fasc. costellatus . . . . . M’Coy. | Discit. | : x 3 Angleterre. 1844. Syn. carb. foss. Irel. | CYCIORLOQUS AE PR EN Phil EE a : : See 1608 MOTESREATE ussie. cyclostomus . Phill. in Konck. |. . . é : ; Belgique. 1844. Anim. foss. decoratus We M NCOx, SN ? ; 4 ; ? Kentucky. FOUR EE RM TT ERA ; : à Illinois. 1866. Geol. Surv. Illin. II. discoidalis . . . . Winchell. | Tremat. ? : $ 8 Michigan. 1862. New Cephalop. discoris . . . . . . M’Coy. | Disc. | : € : 5 ? || Angleterre. 1844. Syn. carb. foss. Irel. DSCUSAS PEET IS OS SITE ? - 3 £ Angleterre. Min. Conch. PI. 13. CORRE MAS Mo SO ITANE NL à : ë ; Angleterre. 1836. Yorksh. II. POSITION DU SIPHON DANS LES NAUTILIDES. 441 Nr. || Espèces Totaux par position . Total général des espèces | carboñifères Trematod.!| = ITrematod.. Synonimie Œ . | Diseit. || Il (2) Nautilus . . Linné. | Edwardsianus Konck. |. endosiphonus PRIE) excentricus Eichw. falcatus . Saw. ferratus . . Cox. globatus . . . SOW. globatus. : . Sow. in Konck. goniolobus . . . Phill. Grundensis . Trenkn. Hesperis Eichw. ingens. . . Mart. ingentior Winch. Konincki . d'Orb. latidorsatus M'Coy. Leveillanus . Konck. linneustet 0 M. W. Luidi . . . . Mart. marginatus Hem. Meekianus . . Winch. Missouriensis . . . Swall. multicarinatus . . SOw. nodoso-carinatus . . . Roem. nodoso-dorsatus . . Shum. Omalianus . . Konck. oxystomus . . Phill. | pentagonus . SOW. perplanatus . Port]. pinguis Konck. planidorsalis . . Winch. planidorsatus. . . . . Portl. planorbiformis . . M. W. planotergatus . MCoy. |. planovolvis . Shum. | ponderosus . White. quadratus . . . . . Flem. regulus + :°. « : .. Eichw. Sangamonensis . . . . M. W. spectabilis . . ME: striatulus . Winch. strigatus. . . MO le stygialis . . . Konck. |. subsulcatus . Phill. sulcatus . . . Sow. SUICHELES D - Lév. sulciferus . . Phil. Tcheffkini . . ANTAIRC tetragonus . Phill. trigonus . . Winch. trisulcatus .. : . . . . MW. trochlea . . . . . M’Coy. sp. - tuberculatus . . . . D'Owen. tuberculatus . . Sow. tuberosus … . M'Coy. Trematod. | Trematod. | | | Trematod. Trematod. Discites quées (p. 368) Notatious indi- 4 0 0 #0 YA / SCIE / CRC RC \V \/ \V VE RE ECECECECEC LU 0 00 :v 0 / "Ù = = ee V V Ve +4 27 RICO eANUS EE er SR LE ei T Le d'Orb. : : L + 28 NATUS EDS ISERE Me M Mine dite Me d’Orb. : : é + Etage néocomien supérieur. | TOURISME 0 ee LIENS 2 de *Orb. : d ë ë SA en Rd Le pie. don. | | Fi |} Etage néocomien inférieur. 31 LOS 26e Mr ot OMC OR EEE Sharpe. : + Craie inférieure. (Anglet.) 1 ae 91 | 2v 4 |15df7 1d a 25 —— au | | 31 456 SIPHON DES NAUTILIDES. D'après ces chiffres, en faisant abstraction de 6 espèces, dans lesquelles le siphon est inconnu, nous calculons le fréquence relative des diverses positions de cet organe comme il suit: Position centrale fouusubrentrale ts ce En ER RE NN 016 BOSITONIEXCEDITQUE RER RE EE © Tr NC at I0 02 IBOSITODESUDMANCIDALE REMERCIER Ce RE La prédominance de la position excentrique est donc très-prononcée, puisqu'elle dépasse les 5 de tous les cas observés, tandisque la position centrale ou subcentrale est réduite à 0.16. Les chiffres placés au bas de ce tableau nous montrent, que, parmi 21 espèces dont le siphon est excentrique, il y en à 15 dans lesquelles cet organe est placé entre le centre et le bord concave ou dorsal de la coquille. En outre, parmi les 4 espèces, dont nous considérons le siphon comme central ou subcentral, il y en à 1 dans laquelle nous reconnaissons la tendance vers le même bord dorsal. Ainsi, la tendance plus ou moins prononcée vers ce bord se manifeste dans 16 espèces sur 25 de cette série, dans lesquelles le siphon est connu. Il n'y en a que 9 dans lesquelles le siphon montre une tendance contraire, c. à d. vers le bord ventral. L’intensité dans l’excentricité du siphon est variable suivant les espèces. Elle est au maximum dans Naut. Largilliertianus et Naut. pseudo-elegans, dans lesquels cet organe se montre presque submarginal, €. à d. tres rapproché du retour de la spire. Ce sont 2 exemples d’une opposition presque complète du siphon, par rapport au bord ventral ou convexe. Ils sont comparables au cas de Naut. Aturi, dont nous avons décrit la conformation ci-dessus (p. 341). D'après ces observations, les espèces crétacées de France, qui sont les plus rapprochées des espèces jurassiques de la même contrée, sous le rapport du temps et de l’espace, présentent un contraste prononcé dans la position prédominante de leur siphon, par rapport aux Nautiles de la faune immédia- tement antérieure. On remarquera, que ce contraste parait s'être établi brusquement, puisqu'il se manifeste dans les espèces de l'étage néocomien et qu'il existe au plus haut degré dans l’une d'elles, que nous venons de citer, savoir: Naut. pseudo-elegans. Au contraire, les Nautiles crétacés de France sont en harmonie avec les Nautiles triasiques des Alpes Autrichiennes, pour lesquels notre tableau Nr. 26 constate la prédominance d’une semblable position du siphon, entre le centre et le bord dorsal. Nautiles des faunes crétacées d'Angleterre. Le fait que nous venons d'exposer, acquiert une double importance, si l’on remarque, que presque tous les Nautiles crétacés d'Angleterre sont identiques avec ceux de la France, à l'exception d'un seul. On peut s’en convaincre en consultant le Catalogue of British Fossis, publié par Morris en 1854. Seulement, 3 à 4 espèces sur 13 portent en Angleterre un nom différent, quoique leur identité soit reconnue par le savant auteur de ce catalogue. Nous croyons à propos desreproduire les noms de tous les Nautiles en question. POSITION DU SIPHON DANS LES NAUTILIDES. 457 1. Naut. Clementinus. . d'Orb. | CNE es . d'Orb. 10. N plicatus . . . . Fitton. 2. N. Deslongehampsianus d’Orb. Sel Simple CIS °°° | = Requienianus d’Orb. dNe elegans . Sow. (d'Orb.) | THEN laevigatus . . d’Orb. | 11. N. pseudo-elegans d'Orb. 4N ui 10: 150W. | SAN. Largilliertianus d’Orb. 19. N f radiatus . . . Sow. * * (= Archiacianus d'Orb. | 9. N neocomiensis . d'Orb. | "| Var. de neocomiens. d'Orb. BEN ro Eittoni. "#1 fSbarpe. [_ Saxbii : . . . Morris. TS AN | = Lallierianus . d'Orb. N. Fittoni est la seule espèce exclusivement propre à l'Angleterre. On peut donc dire aussi, qu'à peu-près tous les Nautiles crétacés du bassin Anglo-parisien contrastent par la position de leur siphon avec les Nautiles jurassiques du même bassin. et concordent, au contraire, avec les Nautiles triasiques des Alpes Autrichiennes. On sait, que la plupart des espèces crétacées, dont nous parlons, sont caractérisées par des ornements transverses, plus ou moins prononcés et reconnus sur 9 espèces. Nous avons constaté ci-dessus (p. 446) que les ornements prédominants, dans les Nautiles triasiques comparés, offrent une semblable direction; ce qui établit entre ces deux séries une nouvelle harmonie. Il en résulte aussi un nouveau contraste par rapport aux Nautiles jurassiques, qui offrent des ornements longitudinaux, ou un réseau, dans diverses espèces. Nautiles des faunes crétacées de la Suisse. Dans l'ouvrage de M. W. A. Ooster, intitulé Catalogue des Céphalopodes fossiles des Alpes suisses, IIT. 1858, nous trouvons, sur la p. 20, l’'énumération de 14 espèces de Nautiles, connues dans les couches crétacées de cette contrée. Mais, quelques nouvelles espèces ont été ajoutées depuis cette époque dans la liste générale, publiée dans le Supplément du même ouvrage, en 1863. Le fait important pour nous, dans notre recherche actuelle, consiste en ce que la plupart de ces espèces reproduisent celles qui ont été reconnues dans les terrains crétacés de France et d'Angleterre Nous remarquons seulement les espèces suivantes comme nouvelles. Nous pouvons indiquer la position de leur siphon, d’après des documents récents, que nous devons à l’obligeance de M. le Prof. Renevier de Lausanne et qui complètent ceux que nous puisons dans l'ouvrage cité de M. Ooster. Tableau N° 8O0A indiquant la position du siphon dans quelques Nautiles crétacés de la Suisse. Siphon occupant une | position centrale | ou sub- centrale (3) (5) (6) | excen- | submar- in- | trique | ginale | connue | NAUTIUS AR ONE ER RE Re (T'inné, PI TECAUS EME EE ER UOoster: CretAC USA dre. 0 ME Tee Ge). Gel el ER EEE ET A Ooster: Parmi ces 3 espèces, on voit que la tendance ventrale du siphon, représentée dans 2 d’entre elles, prédomine sur la tendance dorsale, qui n’est représentée que dans une seule. Mais, cette appa- 458 SIPHON DES NAUTILIDES. rence s’évanouirait, si nous présentions l’énumération complète de tous les Nautiles crétacés de la Suisse, puisqu'il est établi, que le plus grand nombre d’entre eux appartient à des espèces, qui figurent sur notre tableau Nr. 30, comprenant les Nautiles crétacés de France. Il nous semble, qu'il existe encore quelques autres Nautiles crétacés, appartenant exclusivement à la Suisse. Mais, les ouvrages où ils sont décrits n'étant pas à notre disposition en ce moment, nous ne pouvons pas les énumérer sur le tableau qui précède. Cette lacune étant peu considérable ne peut avoir aucune influence sensible sur les résultats généraux de notre étude relative au genre Nautilus. Nautiles des faunes crétacées de la Bohême. Les formations crétacées de la Bohême ont fourni à MM. les DD. Ant. Fritsch et Schlünbach 6 espèces de Nautiles, que ces savants ont décrites et figurées sous les noms suivants. (Cephalop. der Bühin. Kreideform. 1872.) Espèces connues en f 1. Naut. elegans . . Sow. et d’Orb. France et Angleterre | 2. Naut. sublaevigatus . . . d'Orb. | 3. Naut. galea . , . . . . Fritsch. Siphon non mentionné. 3 4. Naut. rugatus . . . . . Fritsch. Siphon non mentionné. HÉNGIERENEURE 5. Naut. Reussi. . . . . . Fritsch. Siphon excentrique ventral. | 6. Naut. Columbinus . . . Fritsch. Siphon central. Cette énumération montre, que 2 espèces seulement ont permis d'observer la position du siphon, qui est central dans Naut. Columbinus et excentrique, tendant vers le côté ventral, dans Naut. Reussi. Les observations relatives à ces 2 espèces ne peuvent modifier en rien celles qui sont fondées sur les espèces beaucoup plus nombreuses de France et d'Angleterre, que nous venons de citer. Nautiles des faunes crétacées de la Saxe. M. le Prof. Geinitz a récemment présenté une nouvelle revue des Nautiles crétacés de la Saxe, dans son grand ouvrage intitulé Das Elbthalgebirge in Sachsen. 1871 à 1874. Il résulte des observations de ce savant, que les Nautiles de cette contrée représentent les 5 espèces suivantes : 1ère partie: Nautelecans ee SON P : NSP SIMDIEX A ER. OU EN: AMDekayirtes. 0 RM orton: 2ème partie: NP RETUCAUUS ee de UTIS CI N. sublaevigatus . . . . d'Orb. Comme toutes ces espèces sont déjà connues dans d’autres contrées, elles ne peuvent donner lieu à aucune considération particulière à la Saxe, sous le rapport de notre étude, c. à d. de la position du siphon. Nautiles des faunes erétacées de la Galicie. 1850. M. le Prof. Kner constate l’existence de 4 espèces du genre Nautilus, dans les formations crétacées de la Galicie. (Naturwiss. Abhandl. W. Haidinger. III.) Ces espèces sont: Naut.“simplex LM SON: NAURAVASEUS CR NN IATIOTE Naut ele Ans Re SON: Nautépatens NP CR SETRUTErS POSITION DU SIPHON DANS LES NAUTILIDES. 459 Les deux espèces nommées par Sowerby étant déjà énumérées sur le tableau Nr. 30 relatif à l’Angleterre, ci-dessus (p. 455), nous n’en tiendrons pas compte. Nous constatons, au contraire. que dans Naut. vastus, le siphon est excentrique ventral. Dans Naut. patens, il est subcentral, ventral. M. Kner fait aussi remarquer que, dans Naut. vastus, le siphon, au lieu de se trouver dans le plan médian, est placé un peu à côté, vers la droite. Cette irrégularité a été observée par lui sur divers individus. Elle semble donc un caractère spécifique. En outre, le gros bout de la spire et toutes les loges aériennes semblent déplacés et poussés vers la gauche, lorsqu'on regarde le fossile par le côté concave de la grande chambre. (4. €. p. 6., PI. 1.) Ces 4 espèces proviennent de la localité de Nagorzany. Suivant M. Kner, Naut. simplex, Sow. renfermerait les formes rapportées par M. le Chev. Franz de Hauer en 1847 à Naut. Fleuriausianus, d’Orb. et à Naut. Largilliertianus, d'Orb., tandisque Naut. Bouchardianus, d'Orb. serait le jeune âge de Naut. vastus, Kner. 1850. M.le Doct. A. Alth, dans sa description des environs de Lemberg, constate la présence de Naut. elegans, Sow. et d’une nouvelle espèce qu’il nomme Naut. Galicianus et dont le siphon est invisible. (Naturwiss. Abhandl., W. Haidinger. III.) Nautile des faunes crétacées de la Suède. 1837. Hisinger décrit et figure, sous le nom de Naut. obscurus, Nilss., une espèce de Nautile, dont le siphon subcentral tend vers le côté concave ou dorsal. (Leth. Suec. p. 27. PI 7.) Nautiles des faunes erétacées de l'Amérique septentrionale. Nous regrettons de n'avoir rencontré jusqu'ici, dans les publications à notre connaissance, que de rares indications au sujet des Nautiles crétacés de l'Amérique septentrionale. Tous les documents à notre disposition sont les suivants: 1552. M. le Prof. Ferd. Roemer indique l'existence de 2 espèces de Nautiles, dans la craie du Texas, près de la cascade de Guadalupe, à l'aval de Neu-Braunfels. Il désigne ces 2 espèces par les noms de: Nautasimples mr 210. à | eNaut. “elégans 7,1. 1.4.2 | + 11. pulchellum . . . . . Barr. | 164 MIE | | 12. residuum . . . . . . Barr. | 286 =. | | | 13 AUranus "Barr: 1196448 => | Æv | ? | | | | | | 476 SIPHON DES NAUTILIDES. Série I. Formes exogastriques — Groupes accessoires. Position du siphon = centrale | | ou sub- | centrale | Tr. Observations excen- | submar- in- | trique | ginale | connue | Notations indi- (6) (7) Groupe VI. J Siphon cylindroïde. | Formes brévicônes. | CET TUNCUMAEEE SE Barr. e106 Groupe VII. | Siphon nummuloïde. | Formes longicônes. (Cale eu à 0 pee | £ À . | varie de position. Groupe VIIL. J Siphon numu:uloïde. | Formes brévicônes. Non représenté. Série II. Formes endogastriques — Groupes principaux. Groupe I. [ Siphon cylindroïde. | Formes longicônes. Cyrt. 1. *acyrtos . 2. Suessi | Groupe II. | | | Siphon cylindroïde. | | | | Formes brévicônes. | | | Cyrt. 1. Beraunense . . . . . Barr. | 183—476 | > JE 2NDisener- pe Barr |LTO | 2 SMDOQUM NES Dar) O7 > + 4. capuloides . + :. .….. Barr. | 166 ll — il | 5. cuneiforme. . . «+ . . Barr. || 169—182 > + CADANUE EE MCE Barr MTL || + fdebiles 0 Barr |M68177 | = | + 8. discrepans . . . . . . Barr. | 167—196 — de OMelecUnA EN Aer arrs) M7 > + 10:-esuriens. ..... Barr. | 166 = 2 1dMexpandens "Barr. | 167 = LE 161— 174—176— | 12 Morte Barr (405469 Jo HIDE + | 13. Halli . . . . . . . . Barr. | 180—475 | + 14bÿbnida ne PR Darr |A — Je | 15 Mimbelle_. "0 Barr |M6T- 1750 | = 3L | 16. inexpectatum . . . . Barr. | 168—174 < + | 17inn0ume es 00 Barr ||H67 > Ent | 18 nsc MEN PE MIE | 148—159—166 | — | + | POSITION DU SIPHON DANS LES NAUTILIDES. 477 Série IE. Formes endogastriques — Groupes principaux. Position du siphon Espèces ET Observations {ou sub- | | centrale | | @ | © excen- | submar- | in- trique | ginale | connue quées (p. 368) Notations indi- a (7) Œ (1) RÉTODAN TRES Re te Tunte . |°182 | Drudens ae r. || 167 | Iquasirectume 7. . || 146—160—163—223 D CENTS NEO r. || 146 | SR JorBRe E vont . | 159—181 ASIN LIANS RE 2 . | 164 VVUVVIV HA Groupe III. { Siphon nummuloïde. | | Formes longicônes. | PATBElINI 20 Me ice r. || 145-157 ?-200-487 ? conspicuum . . . . . . AO TE: CCR tr . [174 ÉTAGES Men nt te . || 169 MOST ALT 0e. . | 171 NENTDUU Se eee Le . || 165—200 ODA rS es “|| 172 oppositum ‘UWVar. de Orion 9. primitium si D 100 vo + + +++ Groupe IV. Formes brévicônes. Siphon nummuloïde. Cyrt.1-aduncum, "7. . || 169—181 AÉRADETUAMN . || 146 M DEAUMONTL. . | 165 SO NUMES P . || 178 A MUTCRISODE . || 148-160-165-176-200! parvulume PE: . || 177 —481 | RASAVIE MARNE Le 2 1°179 * ASIODUS D Re IML79 MSDECIOSU IE el . || 170—178—217—495? | MÉVESUEUN EE ce . | 173 AVION ee UE . || 178 © © D 1 1 HR wo VANAVUIVUVVA Re ei bi Série II. Formes endogastriques — Groupes accessoires. Groupe V. Siphon cylindroïde. Formes longicônes. acies. . OO *incongruens . . . nitidum . semitectum . . urbanum . TRUE es, 478 SIPHON DES NAUTILIDES. Série IL. Formes endogastriques — Groupes accessoires. Position du siphon | | | | (centrale | one [submar- | ju [ou sub- | trique | ginale | connue || centrale | | | Espèces | Planches Observations Notations indi- quées (p. 368) (1) | (4) (5) | (6) (7) Groupe VI. { Siphon cylindroïde. Formes brévicônes. Non représenté. Groupe VII. { Siphon nummuloïde. | Formes longicônes. Non représenté. Groupe VII. j Siphon nummuloïde. | | Formes brévicônes. | Cyrt. indomitum Groupe IX. Forme ou position du siphon | inconnues. | Formes longicônes. | Cyrt. #aspirans . . . . . . Barr. | 354 bellulim ee ne Barr || 198 grande #20. 0 Bart ||NDS LAVE Nr cr barr:||2 210 . honestum . . . . . . Barr. | Non figuré. Aimosum et bBanr|Mb6 ‘Inepatum PS LD Barr ||N45 . *nepotulus. . . . . : Barr. | 465 MobsCuTUME 0 Barr || 7 MEandente or tBarrt| 157 BETTATUM EE UC RAT | F2AOIDIS DID EE CR Barr | ÉD SRTISTe EE Dan) SHNIGE ON HE + (ORACLE |RCECECECE ETES Groupe X. Isa ou position du siphon 4 inconnues. | Formes brévicônes. | (OT AIT re DRE MO . | 427 PÉCIANOICANS ER . | 192 — fig. 25. PP ETANS CU Ne . | 462—463—485 SC laSSiMOME NN | 473 2mISeTUM 2-01 0 . || 156 SUTAEUMEU 0 NE ANNE RTS CTeUUCIU MEN. 2 0 . | 472 POSITION DU SIPHON DANS LES NAUTILIDES. 479 Tableau N° 38. Résumé numérique du tableau qui précède et exclusivement relatif aux Cyrtocères de la Bohême. | Siphon cylindroïde | Siphon nummuloïde Série I. Formes exogastriques. 1° Section. Groupes principaux à siphon submarginal. RES : IE Formes longicones | | Siphon cylindroïde ; Ne LE |] - ÎIL. Formes brévicônes s … (IIL Formes longicones | Siphon nummuloïde } Shure Er | IV. Formes brévicônes | | | 2ème Section. | Groupes accessoires à siphon subcentral, | ou central. | [ME VI. Formes brévicones | \ VII. Formes Jongicônes VIII. Formes brévicones | Formes longicônes | Groupes provisoires. — Forme ou position du siphon inconnues. \IX. Formes longicones ÜX. Formes brévicones Série IL. Formes endogastriques. 1° Section. | Groupes principaux à siphon submarginal. | À : ; 1 Formes longicônes Siphon. cylindroïde | TA : ÎIL. Formes brévicones | 2: …. (IL Formes longicones | Siphon nummuloïde lv Fr Le IV. Formes brévicones 2ème Section. Groupes accessoires à siphon subcentral, Position du siphon ou central. | de EM : ; [ V. Formes longicônes | }2q| Siphon cylindroïde | 2 AU < LVL. Formes brévicônes Siphon nummuloïde | IL, Rens GE eee ; 3 | VIII. Formes brévicônes 1v 22 1v | A3. _ 58v Fr Gv | 1v| 9 1v/ 11 5 RS — SE = pyati : PRET ; = Observations | ou sub- | CXCE2- sub- 1 l'inconnue | centrale | trique |marginale| (1) RTE) (3) (4) (| (6) { | | sC.indomitum, Barr. \Siphon variable. Cyrt. rebelle, Barr. Siphon variable. 61* 480 SIPHON DES NAUTILIDES. Le tableau numérique Nr. 38 qui précède donne lieu aux observations suivantes: 1. Parmi 262 espèces de Bohème, que nous attribuons au genre Cyrtoceras, il n’y en a que 16, c. à d. environ 0.06, dans lesquelles la position du siphon, nous est inconnue. Nous pouvons donc considérer comme bien fondés les résultats de nos observations sur la grande majorité des formes de ce type. 2. La fréquence des 3 positions principales du siphon est indiquée sur les colonnes (2)—(3)—(4) et elle peut être évaluée comme il suit, par rapport au nombre total 246, qui comprend les totaux de ces 3 colonnes. PositonmcentraleNouSsubcentrale Nr SCT AT NOR" T0 0S9 Position excentrique ; 33% = 0.004 Position submarginale ; 335 — 0.907 1.000 D’après ces chiffres, la fréquence de la position centrale ou subcentrale est très faible, puisqu'elle ne s'élève qu'à 0.089. La méme observation s'applique à plus forte raison à la fréquence de la position excentrique. qui est réduite à environ ;, de la position centrale. Mais, il faut remarquer que sur la colonne (2), nous indiquons par la lettre V la tendance du siphon vers le coté ventral. Cette tendance est plus ou moins prononcée suivant les spécimens et nous aurions pu porter dans la colonne (3) les espèces pour lesquelles nous avons employé cette notation. Mais, nous avons préféré les maintenir dans la colonne (2), afin que notre énumération reste en harmonie avec celle que nous avons présentée en 1867. Au contraire, la fréquence de la position submarginale du siphon dans les Cyrtoceras est tres remarquable, puisqu'elle représente environ 0.90 du nombre total des espèces, dans lesquelles le siphon a été observé. 3. La première colonne de notre tableau comparée à la colonne (4) nous montre que, parmi les 223 espèces, dont le siphon est submarginal, la fréquence des courbures se montre très inégale, d’après les chiffres qui suivent: Courbure exogastrique = 177 espèces Courbure endogastrique = 46 » Ainsi, la courbure exogastrique est largement prédominante parmi les espèces du genre Cyrtoceras, suivant le rapport de 3.85:1, ce dernier nombre représentant la fréquence de la courbure endogastrique. 4. En jetant un coup d'oeil sur le tableau qui nous occupe, on doit remarquer comme un fait très important, que nous ne connaissons en Bohême que 3 espèces du type Cyrtoceras, dans lesquelles le siphon subcentral ou excentrique est placé entre le centre et le côté dorsal. Elles appartiennent au groupe V, parmi les formes endogastriques et nous les nommons: Cyrt: nitidumv. "LP 1984 Cyrt.£semitectumt.22"1Pl:1984/;/Cyrt-suxbanum 47° "PI 0198 Ainsi, à l'exception des 3 espèces citées, il y a conjonction entre le siphon et le côté ventral du mollusque, dans tous les Cyrtoceras de la Bohême. Sur la p. 419 de la première partie de notre texte, nous avons expliqué en détail les apparences qui se rapportent à cette exception. Suivant les définitions que nous avons déjà données, la conjonction entre le siphon et le bord ventral existe encore lorsque le siphon atteint la position centrale, qui est la limite la plus éloignée du bord ventral. POSITION DU SIPHON DANS LES NAUTILIDES. 481 Cette limite ne se présente que dans 7 espèces de Ja Bohême. Elles sont indiquées sur la colonne (2) par l’absence de la lettre v. Elles appartiennent aux groupes V et IX des formes exogastriques. Parmi ces 7 espèces, quelques-unes pourraient peut-être se rattacher au genre Orthoceras. Ce n'est pas ici le lieu de discuter la convenance de leur détermination générique. Mais, nous ferons remarquer en passant, que la position centrale ou subcentrale du siphon, quoique rare, ne peut pas être méconnue dans certains Cyréoceras. Nous nous bornons à citer pour exemples les espèces qui suivent et qui appartiennent à des contrées fort espacées: 1. Cyrt. indomitum, Barr. PI. 162. 2. Cyit. (Phragm.) bulbosum, Sandb, (Jahrb. d. Ver. f. Naturk. Nassau, p. 294, PI. 9. 1856.) a 3. Cyrt. Hercules, Winchel. Marcy (Hall. 20% Ann. Rep. 2" Edit. 1868, p. 409, PI. 17.) La courbure de ces espèces est très reconnaissable dans les 2 premieres et très prononcée dans la dernière. Nous rappelons que. dans les espèces du genre Cyrtoceras, le côté ventral est toujours bien déterminé, soit par une échancrure au bord de l’orifice, soit par le sinus correspondant des ornements. Cette observation est confirmée par celle qui suit. D'après les proportions que nous venons d'établir, la fréquence prédominante de la position submarginale du siphon coexiste dans nos Cyrtoceras avec une ornementation presque uniquement composée de stries, de plis ou d’anneaux transverses, qui permettent presque toujours l'observation d’un sinus indiquant le bord ventral. Les ornements longitudinaux n’apparaissent que très rarement parmi ces espèces et peuvent être considérés comme exceptionnels. Ce fait a été établi dans nos études générales sur les caractères de ce genre, dans la première partie de notre texte p. 428, 1867. Dans l'étude V qui va suivre, swr les anomalies de la position du siphon, nous mentionnerons diverses espèces du genre Cyrtoceras qui nous présentent ce phénomène. B. Position du siphon dans les Cyroceras des contrées étrangères. Dans l'étude qui précède sur le genre Cyrtoceras, nous n’avons eu égard qu'aux espèces de la Bohême, qui sont en général très bien conservées et qui constituent à elles seules là grande majorité des formes connues dans ce type. Bien que les résultats dérivés de cette étude présentent par eux- mêmes une plausible certitude, nous croyons cependant devoir les confirmer par la revue de toutes les espèces observées dans les contrées étrangères et dans toutes les faunes paléozoiques, afin que notre travail relatif à ce genre ne soit pas moins étendu que celui que nous avons entrepris pour chacun des autres types des Nautilides. Pour ces types, nous avons pu intercaler les espèces étrangères parmi celles de la Bohême, de sorte qu’elles sont réparties entre nos groupes. Cette méthode ne peut pas être commodément appliquée aux Cyrtoceras des contrées étrangères, à cause de leur nombre beaucoup plus considérable et aussi à cause de l'insuffisance de certains documents. En outre, comme les espèces de ce genre, qui appartiennent aux faunes dévoniennes et carbo- nifères, n’ont pas été énumérées dans nos travaux antérieurs, nous croyons utile de reproduire leurs noms, en indiquant pour chacune d'elles les documents que nous avons pu consulter, comme nous l'avons fait pour les espèces siluriennes, sur nos tableaux nominatifs, publiés en 1870. (Distrib. des Céphalop. siluriens.) 482 SIPHON DES NAUTILIDES. Tel est le but des tableaux qui suivent. Nous maintenons l’ordre des grandes zones et des contrées, établi sur les tableaux semblables qui précèdent. Sur ces tableaux, nous n'avons pas cru devoir séparer les espèces étrangères en 2 séries sem- blables à celles qui ont été établies pour les Cyrtoceras de la Bohéme, savoir: Série I. Formes exogastriques. Série II. Formes endogastriques. Cette division nous a paru peu nécessaire, parceque le nombre des espèces endogastriques est relativement très peu considérable. D'ailleurs, ces espèces sont faciles à reconnaître sur nos tableaux, parceque presque toutes ont été initialement attribuées au genre Phragmoceras. C’est ce que nous indiquons dans la colonne portant le titre de Synonimie et nous pensons, que cette indication doit être suffisante. On remarquera d’ailleurs, que le plus grand nombre des espèces endogastriques se trouvent dans les faunes siluriennes, bien que quelques- unes aient apparu dans les faunes dévoniennes. Nous n’en connaissons aucune dans les faunes carbonifères. Tableau N° 39 indiquant la position du siphon dans les Cyrtoceras siluriens des contrées étrangères. T . ynonimie | Position du siphon Observations faunes | Zones, contrées et espèces tt ou sub- | centrale excen- |submar-| in- trique | ginale | connue Notations indi- quées (p. 308) S (2) (f) | (8) | co Grande zone centrale d'Europe. | Il | | | | Bohême. (Voir ci-dessus p. 479) | France . Espagne . Portugal . PRES | 1857. Menegh. dans La Mar- MED CCR nr crMenerne)PeACRS ë ; : ë | mora. — Voyage en Sar- Grande zone septentrionale | | | Répétitions à déduire . d'Europe. | | | Angleterre. Ecosse. Irlande. | | | | | Il MADAME Er SON eRE ? : + 1839. Murchis. Sil. Syst. III 2. *arcuatum .- . . . . . . Sow. |Phragm.| = | . SEE . | 1839. Murchis. Sil. Syst. join 3. atramentarium . . . . . Salt. |. . .| = | . SAATUEÉ ; 1866. Mem. Geol. Surv. III. LIT LABIAQUID I ERP EES Ov dE t-on ||? | : + 1839. Murchis. Sil. Syst. I 5. compressum . . . . . . Sow. |Phragm.| = RCE . || 1839. Murchis. Sil. Syst. LT CAPOTE CR Barr ECTS . | | * 1865. Zther. Cat. Ms. pr. Geol. IT 7. inaequiseptum . . . . . Portl. |Phragm.| ? | | . | + || 1843. Geol. Rep. London. Il 8. intermedium . . . . . M’Coy. |Phragm.| ? | | + | 1852. Synops. Brit. Foss. II. lROITT 9. multicameratum . . . . Hall. | + || 1859. Murchis. Siluria. IT lOMpDrAECOR EM ER ES AE: |? Less (MISE 1866. Mem. Geol. Surv. IT. Il MSSOnA RES TOME tee Mio alt > ee 1866. Mem. Geol. Surv. II. NP? Msubarcuatini PE ORE there ? MIRE 1865. Cat. Mus. pr. Geol. II l3/Mtottuosum 20000 MIS ox. Dit > + ; 1839. Murchis. Sil. Syst. IL | l'ÉRSD ENCORE ? 5 + 1851. Quart. Journ. VII. TS RIT EEE SIT ? ; su 1866. Mem. Geol. Surv. II. : a QE 5 8 POSITION DU SIPHON DANS LES NAUTILIDES. 483 & _. 1. . 8 |=S | Position du siphon Faunes = ES Tente ; ES) Observations A = sub. | 2XS1- submar-| in- 4 = rats trique | ginale | connue (3 | ( 3) (6) | Norwége. | | | LENGYCLOUUNNN ELEC OS: Pin. 2. macrostomum . . . . . Hall. |. 1865. Kjér. Veivis. 1 Christ. 8. sp. ind. . . . . . . . Kjérulf. |. | Répétitions à déduire . ui DAS NET SON NS SE CHER EE) PA RO | À 1867. Barr. Syst. Sil. de Boh. III DS RE PER D ne Anne |. ER | 2e || ; II 3. sp ll ONE LU, | et] II. Texte, p. 472. Ge) OMS C LC CRC AC CECEE : 1 1 FUEON | CSC | E | . . | . | | IT SD PEN CENTER ATET | 2 | ee : : dE | 1874. Texte, 3e partie, p.689. | | 4 | i FER RE) | | | Russie. | | | | | IT 1: angulosum . . . . . . Schmidt. ||. . à] = à | + | | 1858. Sil. Form. Ehstl. Il D ONNUlALAN US NAPPES) EE sant] 1860. Leth. Ross. VII. Il SIN AQTE VE ON PE ES + | 1845. Russie et Oural. II. Il 4. complanatum . . . . . Eichw. || Phragn. | > + - | 1860. Leth. Ross. VII. | | na 1 J: " Il II 5. compressum . . . . . . Sow. |Phraæm| . | ER NE pue SR SION IT 6. compressum?. . . . . . Sow. |Phram.| = | + | | IL | 7. conicum . . . . . . . Eichw. |Phem| = : . 2 | | 151 a] 8. corniculum. . . . . . Eichw. | TRS EE SE | 11PQ) OMNCUTIUME- NE EC: | Phragm. | Set SUITE | 1860. Eichw.Leth. Ross. VIT. IT 10dietale CR niche | ee NOIRE ue | II LMVexXMIUuN M LR MHIChw: || Phragn. | Se JO: + TN 2 Ra late RS CHTot. | Orth. > : In | 1840. Eichw. Sil. Syst. Ehstl. A IS Afalcrenume se EN LE IChw- = | +d AI TM AexTosum ES Chiot Orih. > e + | II PNR RAS om ||ret pi] à MU | Iÿr | 16. multiseptatum ? TR oemet ln" + et] | Il IÉRANUN EME Bichw-nled er I : + : D | aS On 2 00 CEichw |. : | = | + e |PR IT ES NAICRE ECS RSSEE Il NO OEM ro Me on | | Phragn. = 6 + Ô NB Nous ne reconnaissons pas l'i- II 20. paradoxum. . . . . . Eichw. | Phragm.| = + | dentité supposée par Eichwald UN PP Duscume et ee 0 ich |. > | + | ner enees M tape Le 1 22° ROUES MR VU HICOW.4leS = + | forme Fr na de la Russie. | 23. Sphinx . . . . . . Schmidt. |Phragm.| = + | 1858. Sil. Form. Ehstl. | II 2AESUbsTaAUuMe M Eichwi li tu + | À II 25. sulciferum . . . . . . Eichw. |Phragm.| = 4 + 1860. Leth. Ross. VII. 11926 estacenet 12 0 Eichv. |. |!) < JE nc j III | 27. fortuosum . . . . . . . Sow. | Lit LES ; HE HSE de Sil. Form. Il 2BAUNTANUETE ee - BiCDW. | DIRE + | 1860. Leth. Ross. VII. | RE | O SR En Répétitions à déduire . . . . | a QU EE EME | F2 ETS | | ] BRUT EE AE SR RE ce el len LT Se .. : | EFARCONTERE RE ET ee ele /||Le | | | | | || | SAR OR IR RER De Mu nee |leter : : c ; | HA PA RNA ENTl | | | 484 SIPHON DES NAUTILIDES. Zones, contrées et espèces (2) Allemagne (diluvium). 1. annulatum?2:. Hall. . Brückneri . . . 3. ellipticum MROSDER Tee Lossen. . Oryx 5. sinuososeptatum 7. Sp. Répétitions à déduire | Westphalie Contrées Rhénanes Silésie . . Belgique . . &| Synonimie Bol Orthoc. Notations indi- quées (p. 368) es 2 Position du siphon centrale ou sub- centrale (5) excen- trique (6) submar- ginale in- connue (8) + Observations (9) | { 1869. G. Karst. Beitr. Schlesw. u. Holst. 1857. Beitr. Archiv. Meklenb. 1860. De Lituit. dissert. 1857. Beitr. Archiv. Meklenb. 11869. G. Karst. Beitr. Schlesw. \ u. Holst. 1861. Fauna v. Sadewitz. 11869. G. Karst. Beitr. Schlesw. \ u. Holst. Grande zone septentrionale | d'Amérique, Terre-Neuve . . Acadie. 1. sp. | Canada. | | Anticosti. . Aletes . , amator. . | . annulatum . . . Aristides. . Billingsi . Clitus . . . constrèctum . Corydon ADICtyS . exiguum © D IQ CHE 0 D mm . Huronense MMISOUONUS RE MÉJaANUS EE . Juvenalis. . . Ligarius . . . Lysander . M'Coyi . Mmacrostomum . *Mercurius . Metellus Oncoc. |Streptoc. |Streptoc. |. | | Cyruna =V Ve VA eV VA SUV eee VA + He He RS He He eee He + He 1868. Dawson. Acad. Geol. 1865. Pal. Foss. 1866. Catal. of Foss. Anticosti. 1863. Geol. of Canada. | 1865. Pal. Foss. | 1859. Decade I. Canada. 1866. Catal. Foss. Anticosti. 1863. Geol. of Canada. 1866. Catal. Foss. Anticosti. 1865. Pal. Foss. 1860. Canad. Natur. June. 1857. Rep. of. Progr. so Catal. Foss. Anticosti. | À J 1865. Pal. Foss. 1866. Catal. Foss. Anticosti. }1865. Pal. Foss. | | 1862. New spec. Pal. Foss. | 1859. Canad. Natur. Dec. 1863. Bill. Geol. of Canada. | }1865. Pal. Foss. | POSITION DU SIPHON DANS LES NAUTILIDES. 485 © £ |2% | Position du siphon Fanes | Zones, contrées et espèces Sat LE Observations | 4 Set | excen- submar-| in- “A = = | tri si | = Es lei trique | ginale | connue () () | G@ (4) G) | @) | @ | ® (9) Canada. — Anticosti. (suite) Il IT DHMENISSISQUOIRS. LL. Bill. || Orthoc. ? : + || 1865. Pal. Foss. Il 26. multicameratum Hall. |. . S . é + || 1863. Bill. Geol. of Canada. PA RES Er EN DE Fes een mdercrar 28. Orodes. . . . . . . . . Ï = ? . : 62. New spec. Pal. Foss. III DD PEUT RES MENT ee - Bill. || Oncoc. | << : + ; 1866. Catal. Foss. Anticosti. II 30. Postumius . . . . . Bill. |. . < : + | 1865. Pal. Foss. Il Sleprepulare "#0" Bill —_— : + 6 LR 52 Re mplex M CE N- Bill > ; + ‘ | 2 ; TOR RNSSoinnatunt M Bill ? : ; 2 1857. Rep. of Progr. Il 34. *subturbinatum . . . . . Bill = . + ; ul “ TNT SE TE pe < + ë 1869. Syst. Sil.de Boh. 4meSér. 6. *Syphax . . . BAIE : : 1865. Pal. Foss. HS 7 AR enCET RE Re Re Bill. || Oncoc. ? - ‘ ; + 1866. Catal. Foss. Anticosti. TT NS SRE EP TEE Bill. || Oncoc. | XK : : + 5 Mure des axes et près du bord. Il | OOPAEYDICOIN NET ee Bill. || Cyrina. | > : : + 5 1865. Pal. Foss. : 1 29, 16 | Répétitions à déduire . . . . . ; , . | —4 | . 1 22 | 12 | | Nouvelle-Bretagne . . . . . . . . New-York. IT 1. annulatum . . . . Hall. O + c c 1847. Pal. of N.-York. I. II 2. *arcticameratum RENE CINE É + A 1852. Pal. of N.-York. II. Il te Door + | 5 her. Pal. of NYork. I. hors des axes et près du bord. He SE Re Er X (1852. Pal. of. N.-York. I. Il 6. constrictostriatum . . . . Hall. |. . .| = + ; Il F-ACONSÉTICEUME ES. 1. . Hall. | Oncoc. | > + : 11847. Pal. of N.York. I. IT SIEUCERIUMIN . Hall. RE + . 1862. 15th Ann. Rep. Reg. Il ORIOSUN ER Emm ? : + 1842. Nat. Hist. N.-York. IV. : - hors des axes. III 10, gibbosum . Hall. | Oncuc. | X 1 esnbaso Nero IT MST ASOR AS MEL Le Lo Hall ? ë : + 1862. 15th Ann. Rep. Reg. IT 12. lamellosum . . . . . . Hall ? ë - = [li PÉNTEOET II 13. *macrostomum . . . . Hall > ; + È j 1847. Pal. of N.-York. I. III SEA SR Hall ? - ; + k III HS MMOTSU MA RE DE LE Hall ? . + 1862. 1er SR epIÈREE II 16. multicameratum Hall ? : + 1847. Pal. of N.-York. I. IT PASSE EME Hall < ; : 1859. Pal. of N.-York. III. + 1 hors des axes. Wisconsin. Il 1AabrupPIDME EU -e- Hall. || Oncoc. | = + rer BR of Progr. Wiscons. L 2 shors des axes. Il DARCOS PE MER le Hall. !! Oncoc. | X + | 1861. Rep. of Progr. Wise. II SAUNNUIAEUMIE MEN UE Sn. HAUTE : é + 111852. D. Owen. Rep. Wisc. Il ÆNGTCUGEUM M NL Sow. || Campul. : . aie UD Jow. Minn. su à Drevieorne ere seu : ? + se cr An Rep: Reg. COMUTUM EN ENT A all. 5 ; . Hall. Rep. Wisconsin. I FACODICUMEN ER ee. D. Ow. ? . + || 1852. D. Ow. Rep. Wisc. Jow. Min. Il SACONMICUIUMEMEN- 2. 1 Hall ? 3 + 1862. Rep. Wisconsin. AA LOS ie RUE su = È | : |}861. Rep. of Progr. Wise. PE se PA ON AR ; é || 11866. A. Winchell a. 0. Marcy. III MIE enCU LES EE NS LE: W. M | Lit. | . + | À Niag. Limest. Chicago. III 1olaterale pee: Hall < | + | 1868. 20th Ann. Rep. Reg. | | 62 486 SIPHON DES NAUTILIDES. | œ 1 | CPC . # |=% ) Position du siphon Faune | Zones, contrées et espèces | © | £+ | RSS Observations & S£ || on sub- FE “ M rl D | a 2 = | centrale Male dre | a) | (2) (3) (4) || (6) (7) (8) | (9) | || Il | Wisconsin (suite). | | Il 13. loculosum ‘Hall ? : + | 1861. Rep. of Progr. Wisc. III 14. Lucillus . . . HE EEE : + : 1868. 20th Ann. Rep. Reg. Il LH PYCUSSS EN … Hall. | Oncoc. | > +v ; . 1861. Rep. of Progr. Wisc. A PT | 11852. D. Owen. Rep. 1. c. IT 16. macrostomuwm Hall. [ass ë + | 11862. Rep. Wisconsin. Il IN CleUSR RC RE OR HI SA : + III 18. Orcas . . Hall. || Oncoc. | =. ce FRE ER 3 Il 19PMEANdIONS- EEE ETC Hall. || Oncoc. | > , + | 1861. Rep. of Progr. Wisc. IL 20/*pleberum RE 0e Hall. || Oncoc. | > | Ë + . |[[Jnon Barr. III DARDUSIU MEN PR RTE Hall Re : + . | 1868. 20th Ann. Rep. Reg. Il 22 WVithNEvI Mate re de Hall. Ha lEQUO : à + | 1861. Rep. of Progr. Wisc. : 1 11 9 | +1 hors des axes. Répétitions à déduire . . . ls BAL ar EE) FE 1 TU | Il | Il | Illinois. | | | | || IX | 1. Fosteri Hall. LE + | 1861. Rep. of Progr. Wiscons. | | | (1866. Niag. Limest. Chicago. | I (] Mem. Bost. Soc. Nat. III 2. Hercules. . W. M. Lit. | = +v | Hist. I. | 1868. 20th Ann. Rep. Reg. PI. 17. | ul 3. rigidum Hal. | = Ho) AN Ann Ben Bee Pr 9 | : Fe émail , | © |: |: | Ÿ |h1668. Geo SurvIllinoïs HI. | | | Femmes | ( [ | | Missouri . . | | 3 | | Kansas. . : | | | Tennessée. | | Il | 1. constrictum . Hall. || Oncoc. | | 1868. J. J. Bigsby. Thes. sil. Vermont . . | | | Michigan | | Ohio. | | l " \ U — Ü . nu 1. Ohioensis . . : . . . Meek. - | < ARE enr SPORE | | | | ‘W23: | | Pennsylvanie. | | | 1 UE pp] 1. macrostomum Hall: |. | | 1868. J. J. Bigsby. Thes. sil. = M _ | Jowa. | | | INT | 1° OncasRne Hall. || Oncoc. || | 1868. J. J. Bigsby. Thes. sil. (fl | | Minnesota . - | | Nébraska . . . . . | Régions aretiques. | | II 1. sp. . Haughton. ? : 3 : + 1868. J J. Bigsby. Thes. sil. | a — : : e 1er cr | | imalaya. nee à IQ 11865. Blanford a. Salter. Pa- Il L'ICENTIEUPUMAEN NUE, Salt ‘| ? : ; : . | TASSE A PIN Call 1 POSITION DU SIPHON DANS LES NAUTILIDES. 48 Tableau N° 40 indiquant la position du siphon dans les Cyrtoceras dévoniens. JE ] | 2 |42) Position du siphon Fanes | Zones, contrées et espèces £ | 2 | ontral ; Observations ANRT LE excen- |submar-| in- m |=E | fee trique | ginale | connue 1 Le L | Il () | (2) | @ | @.| © | ©} @ | @ (9) | | | | | | | Grande zone centrale d'Europe. | | | | | | | | | I | Bohême A Es | | UT | | | 11851. Dalimier. Terr. primai- | MINE LANCeR TEE CASE MINS D: h - | eh 4e : : = \ res du Cotentin. p.104, | | | | NT | Espagne . de ë . | | | D She CRAN ET RNEE ENS SRE | | | Sardaigne | Grande zone septentrionale | | d'Europe. | | | I | Angleterre. Ecosse. Irlande. | | | armature 2-0 Phil: | AN: 01] | : + | 2. ellipsoideum . . . . . . Phill. | Orth. | = | | + + | SM ENIAEUNE UMP. 61 JE | d'Unaréimale 12.00. CPR: | RE ; À Ge || 5. nodosum . . . . . . . . Phill. |. . .| ? [Eu £ + | 1841. Phillips. Pal. Foss. | 6É0DRQUAtEME SE RE PAIE IR | Hv | ; Cornwäll. Devon. | ASOTnAtOM ee nr Re Goldte |. Celle, a GE AE | 8. quindecimale . . . . . . Phill. | £Z ME JC NC MP hill | ? : + 10 US UENNS CP EPL | + à | 11. subornatum. . : . . . M’Coy. | A) En _ : pesz: Fan Dre Brit. Pal. | DE nl | | 1841. Phillips. Pal. Foss. 12. tridecimale. . . . . . . Phill. las) SA EEE) DE AA | Connie Devon IS TRS IE 3 IT | Norwége . . | IIT | Suède A té IV | Russie. | | Sdobiun et er" Pacht: RE =) - + : 1858. Helmers. Beitr. Russ. | DS RPNE US Lr e et -t PACRE: Gp. ROMA £ : |} Reich. | SHULDIQUIUME Sn ee -Hisch. ||: | D EM EC ë + || 1848. Bull. Soc. d. Nat. Mosc. V | Thuringe VI | Franconie. | | | | | 1. angustiseptatum . . . Münst. É ss.) +-v? c 5 : 1840. Münst. Beiträge III. 2. Brateri . . . . . . . Münst. |Pram| . - € : . || 2bid. — Voir Saxe. Saxe. | | | lshors des axes. l'britenoen rires MTinst || Phragm, NX MECS Can On | 2. corniforme . . . . . . . Gein. |Phram.| = | + | | 3. subpyriforme . ... . . Münst. | Phragu. | = JE s | (1858. re Grauwacken- | 4, cornu-copiae . . . . . Sandb. |. LR 2m | | | +1 hors des axes. 62* 488 SIPHON DES NAUTILIDES. > a, 4: 0 8 |=% | Position du siphon el MANRES x Faunes | Zones, contrées et espèces | ? | 25 nt : Observations = CR Rome QUE submar- in- = = Mer trique | ginale | connue (4) (2) (3) (4) (5) (6) | (7) | (8) (9) NIIT | Harz. 1. depressum . . Roem. < + - 2. multiseptatum . Roem. = + i 3. subplicatum . Roem. > : + 1850 à 1855. Roemer. Beitr. 4. undulatum . . . . . Roem. << ; + 1ÉTE AE 5. ventrali-sinuatum ? . . Sand. ; : + 5 6. Wiedanum . . Roem. !. ? ; : + E ; 5 1 Répétition à déduire : . |[—1 Ë [rs 2 NET | | | IX | Westphalie . . . . .. | : | | | [l | | c X | Contrées Rhénanes. | 1. flexuosum . Schloth. || Orth. | > À + 1822. Verstein. v. Schloth. 2. depressum . AGoldt | Pr | +v 5 1842) D’Archiact et de Ver: 3. lamellosum . . APANE > : + it eu 4. lineatum . . é Goldf. |."".| < | +v | . CEVII s à 5. subventricosum . . À. V. |Phragn.| = | 5 + } ; ÿ GALCUATUMEM EME NU Steine ||NOrILe > + 7. calyculare Stein. || Orth. —- + 1831. Steininger. Mémoires SMalcatumi ee CES ChIot-1|MOrLhe > + Soc. Géol. de France. 9. nautiloides . . . Stein. | Orth. | = _ 1 10. ventricosum . Stein. || Orth. | = | + 11. Arduennense . . Stein. ||. =) + 12. belgicum . . Stein. | + : 1853. Steininger. Beschr. d. 13. dubium . Steih. JE] è + Eiïfel. 14. Gerolsteinense + . Stein. ||. Eee + ë siphon hors des axes et près 15. imbricatum. . ASCODUTE | ARE HEC RTE € + du bord. 16. bulbosum Sandb. || Phragm.|| © + . | 1856.Sand. Verh.d.n. V.XIII. 17. acuto-costatum . Sandb. 5 : : + 18. applanatum Sandb. ||. Æ + ; 19. bilineatum . Sandb. |. = à + 20. breve . : Sandb. = +v : 1851. Sandberger. Verstein. 21. cornu-copiae . Sandb. = : È + Nassau. 22. plano-excavatum Sandb. SES +v $ 23. subconicum Sandb. > ë + 24. *ventrali-sinuatum Sandb. Æ + 6 25. cancellatum . Roem. ? ; Ë + |11844. F. Roemer. Rheinische 26. multistriatum . . Roem. = +v ë 0 } Ueberg. 27. costatum . . Münst. - £ à + 111843. Münster. Beitr. I. 28. tentaculatum . Münst. > : | +v : - } 2me édit. | 2 HINELT MR | XI | Allemagne . XIT | Silésie. | 1870. K. Roemer. Geol. v. 1. sp. : Roem. ? + { Oberschles. 0 AS : 11870. Tietze. Devon. Schicht. 2AaMEENANS Mieize, SA LE PT ne v. Ebersdorf. 1 1 | XII || Belgique . | Ê | | il POSITION DU SIPHON DANS LES NAUTILIDES. 489 Position du siphon | Notations indi- Zones, contrées et espèces Observations centrale ou sub- sentrale excen- |submar-| in- | trique | ginale | connue | quées (p. 368) Synonimie (5) (6) (7) (8) | (2) & ë Grande zone septentrionale d'Amérique. Terre-Neuve . | Acadie . . . If Canada | | Anticosti | Nouvelle-Bretagne . . . . New-York. | | CHENE NORRIS MENT IE FAI A MARIE RE LAS ral | 1859. Hall. 15th Ann. Rep. 2. lyratum SE RE LEA 0e FRAIS CS | 1862. Hall. 15th Ann. Rep. 3. transversum . RE ? : : : 1859. Hall. 13t: Ann. Rep. G NB. Les espèces du groupe de Hel- derberg supérieur sont comp- tées parmi celles de la faune | troisieme silurienne. Wisconsin . . Illinois. . 11868. Meek-Worthen. Geol. Done FA RS EE ; C2 | Surv. Ilin. III. PI. 12. Missouri . . . . IX | Ohio. ne XI | Tennessée . . XII | Vermont . . . XIII | Michigan XIV | Pennsylvanie XV | Jowa. . XVI | Minnesota . XVII | Nébraska 7 en XVII | Régions arctiques . XIX | Himalaya Tableau N° 41 indiquant la position du siphon dans les Cyrtoceras carbonifères. j | Position du siphon | | re à Observations exceu- [submar-| in- || trique | ginale | connue | 1 il Zones, contrées et espèces centrale ll ou sub- centrale | Notations indi- quées (p. 308) (2) Grande zone centrale d'Europe. Bohême France. .. Espagne . POLE EC IR Sardaigne . 490 SIPHON DES NAUTILIDES. Position du siphon Faues | Zones, contrées et espèces centrale À uen loubnarl 5 Observations \Cen- |Sul) F n- où sub- trique | ginale | connue centrale | | :(5) (6) | (7) (8) Notations indi- quées (p. 308) Synonimie (2) ce Grande zone septentrionale d'Europe. | Angleterre. Ecosse. Irlande. IPPATGUATUN SES SE EI ; 5 ë | Hannulate ee Ce Bnile| | . dentaloideum . . . . . . Phill. ? , ; É | | MCesnen tee M ant: ; : . | (1836. Phillips. Geol. of paradoxicum . . . . - . Sow. | | ( Yorkshire. PUNATOSUM Ce er Ale) : : : 3 - |] AO en es 292 IL ’ : 3 . ||jvoir Belgique. Moblquatumei Phil) 2 É 5 ] NS UE Go Le) | Norwége . | Suède Il | Russie. 1. affine 2, decrescens . =. . novem-angulatum . . . pollex . Ho 5. semicirculare . . . . . Eichw. , subcostatum ..... +‘ Eichw. . subdepressum . . . . Eichw. 1860. Eichwald. Leth. Ross. VAUT siphon variant de position. AlIVA- Dans l’ensemble des 3 zones, la fréquence moyenne s'élève à 0.15 du nombre total des espèces dont le siphon est connu. Elles est donc peu considérable. 4. Durant les faunes carbonifères, la zone centrale d'Europe est encore dénuée de tout document. Au contraire, la zone septentrionale d'Europe ayant fourni 18 espèces dont le siphon est connu, 5 d’entre elles montrent cet organe excentrique et représentent la fraction 0.28 du nombre total, 18. Sur la zone septentrionale d'Amérique le nombre des Cyrtocères carbonifères dont le siphon est connu, se réduit à 3, dont 1 seul présente la position excentrique et nous fournit la propor- tion 0.33. Dans l’ensemble des 3 zones, la proportion moyenne de la position excentrique est de 0.28. En somme, la fréquence de la position excentrique du siphon est généralement très réduite dans toutes les zones et durant toutes les grandes faunes paléozoiques. Aïnsi, les circonstances géogra- phiques ne semblent pas faire sentir leur influence sur cette position. Cependant, nous avons dû appeler l'attention sur l'apparition de 5 espèces de Cyrtoceras à siphon excentrique, dans la faune dévonienne des Contrées Rhénanes, qui ont fourni en tout 28 formes de ce genre. Ce fait reste isolé jusqu'à ce jour, car, parmi les 26 espèces fournies par 6 autres contrées dévoniennes d'Europe, une 500 SIPHON DES NAUTILIDES. seule montre l’excentricité du siphon. Nous devons rappeler à cette occasion l'observation déjà exposée ci-dessus, savoir, que l’excentricité est appréciée d’une manière arbitraire dans ces espèces, dans plusieurs desquelles le siphon pourrait être aussi regardé comme submarginal. IIL. Il nous reste à considérer la fréquence relative de la position submarginale du siphon des Cyrtoceras. Le tableau qui suit expose les chiffres préparés pour cette étude. Tableau N° 47. Fréquence relative de la position submarginale du siphon des Cyrtoceras, dans les Faunes: | | | | Dévonien-| Carboni- | Permien-| Triasi- nes fères nes ques Siluriennes | Grande zone centrale d'Europe . . . . . .| 1.00 0.905 Grande zone septentrionale d'Europe . . .| 0.80 | 0.75 Grande zone septentrionale d'Amérique. . .| 0.92 0.90 Ensemble des trois grandes zones . . | 0.86 0.903 | | 1. Durant la faune seconde silurienne, la zone centrale d'Europe n'ayant fourni que 2 espèces provenant des colonies de la Bohême, et offrant l’une et l’autre la position submarginale du siphon, la proportion de cette catégorie s'élève à l'unité. La zone septentrionale d'Europe est relativement beaucoup plus riche en espèces de ce genre, puisque nous en connaissons 41. (Tableau Nr. 43). Parmi les 30 d’entre elles, dont le siphon est connu, celles qui offrent la position submarginale représentent la proportion 0.80. Sur la zone septentrionale d'Amérique, la proportion correspondante s'élève à 0.92 parmi 47 espèces, dont 28 montrent le siphon. Tableau Nr. 43. Il y à donc une harmonie remarquable entre toutes les contrées siluriennes sur les deux con- tinents, sous le rapport de la prédominance très prononcée des Cyrtoceras, à siphon submarginal, durant la faune seconde. La proportion moyenne pour les 3 zones est de 0.86, parmi les especes dont le siphon est connu, Comme il est peu vraisemblable, que des circonstances identiques aient prédominé sur les deux continens pendant la durée de la faune seconde, on doit reconnaître, dans l'harmonie indiquée, l’absence de toute influence géographique sur la fréquence de la position submarginale du siphon. 2. Durant la faune troisième silurienne, nous trouvons dans les 3 zones une semblable prédo- minance de la position submarginale du siphon. Elle est représentée par la fraction 0.905 dans la grande zone centrale d'Europe, c. à d. en Bohême. Ce chiffre est d'autant plus significatif, que notre faune troisième ayant fourni en tout 260 espèces de ce genre, nous permet par conséquent d'établir la généralité de ce caractère sur la base la plus étendue. Sur la zone septentrionale d'Europe, relativement pauvre en (Cyrtoceras, puisqu'elle est encore réduite à 7 espèces, nous constatons cependant que, parmi les 4 dont le siphon est connu, il y en a 3, €. à d. 0.75, qui montrent le siphon submarginal. Cette proportion, quoique n'étant pas identique avec celle de 0.90 signalée pour la Bohême, ne saurait indiquer une influence locale, si lon consi- dère le petit nombre des espèces connues. POSITION DU SIPHON DANS LES NAUTILIDES. 501 Sur la zone septentrionale d'Amérique, qui a fourni déjà 31 espèces, nous retrouvons toute la prédominance observée en Bohème pour la position submarginale, car elle est représentée par la proportion 0.90, parmi les 22 espèces dont le siphon a été déterminé. Dans l’ensemble des 3 zones, la proportion moyenne s'élève à 0.903, à cause de la prédominance du contingent de la Bohême. Il est donc constaté que, dans l’ensemble des deux grandes faunes siluriennes, sur les deux continents, la prédominance de la position submarginale du siphon s’est maintenue avec la même intensité. On peut donc la considérer comme indépendante des circonstances locales, car il ne serait pas très vraisemblable de supposer que, durant une période de temps si prolongée, ces circonstances sont restées identiques sur les 3 grandes zones comparées. 3. Durant les faunes dévoniennes, la zone centrale d'Europe est dépourvue de tout document. La zone septentrionale d'Europe, qui possède, au contraire, 54 espèces de Cyrtoceras, nous montre que, parmi les 44 dont le siphon est connu, celles qui ont un siphon submarginal représentent la proportion de 0.78. Ce chiffre diffère peu de celui que nous avons déjà trouvé durant la faune troisième silurienne. Dans la zone septentrionale d'Amérique, les faunes dévoniennes n’ont fourni que 4 espèces, parmi lesquelles aucune ne présente le siphon submarginal. Mais, le siphon n'étant connu que dans une seule espèce, dans laquelle il est excentrique, l’exiguité de ce nombre ne nous autorise à aucune conclusion. D'après ces documents, nous devons reconnaître l'influence des circonstances géographiques, qui ont favorisé la zone septentrionale d'Europe, sous le rapport de sa richesse relative en espèces de Cyrtoceras durant la période dévonienne. Mais, nous constatons en même temps, que ces circon- stances n’ont pas modifié la prédominance antérieure de la position submarginale de leur siphon. Dans l’ensemble des 3 grandes zones. la proportion moyenne est de 0.77. 4. Durant les faunes carboniferes, la zone centrale d'Europe n’a fourni jusqu'ici aucun Cyrtoceras. La zone septentrionale d'Europe présente au contraire 21 espèces de ce genre. Parmi les 18 dont le siphon est connu, il y en a 8, €. à d. 0.44 qui montrent le siphon submarginal. D] Dans la zone septentrionale d'Amérique, parmi 5 espèces carbonifères, 3 seulement ont permis d'observer le siphon et 2 d’entre elles montrent qu'il occupe la position submarginale. La proportion 0.67, qu’elles représentent, est un peu plus élevée que celle de 0.44, que nous venons de signaler sur la zone correspondante en Europe. Cependant, la différence entre ces chiffres étant fondée seulement sur 3 espèces, ne pourrait indiquer sûrement une influence géographique. Dans l’ensemble des 3 zones, la fréquence de la position submarginale est représentée par la fraction 0.48 durant les faunes carboniferes. 5. Pendant la durée des faunes permiennes, le genre Cyrtoceras n’est connu jusqu’ à ce jour que par 1 seule espèce américaine, trouvée dans le Kansas. Elle offre un siphon submarginal et, malgré son isolement, elle peut contribuer à confirmer la prédominance de ce caractère dans le genre Cyr- toceras, pendant toute son existence. En somme, les documents et considérations qui constituent cette étude, ne nous permettent pas de reconnaître, d’une manière générale, l'influence des circonstances géographiques sur la fréquence relative des positions du siphon dans les Cyrtoceras. Au contraire, nous avons constaté une harmonie remarquable sur toutes les zones, dans la prédominance constante et à peu près égale de la position submarginale du siphon. Elle est inhérente au genre et indépendante des circonstances extérieures. 64 502 SIPHON DES NAUTILIDES. Nous avons fait remarquer le cas particulier qu'offrent les Contrées Rhénanes, pour la proportion exceptionnelle de là position excentrique, durant les faunes dévoniennes. C’est une exception unique et isolée parmi les faunes contemporaines des autres contrées. Elle ne comprend que quelques espèces, au nombre de 5, dans lesquelles la position du siphon ne s’écarte pas beaucoup de la position submarginale prédominante dans toutes les autres régions, sur les deux continents. ET. Recherche de l'influence des âges géologiques sur la position du siphon dans les Cyr‘ tocer'as. Pour reconnaître si cette influence a réellement existé, nous devons de nouveau parcourir nos tableaux Nr. 45—46—47, en comparant les chiffres, qui sont placés sur les lignes horizontales et qui correspondent aux grandes faunes successives, sur chacune des grandes zones. L Fréquence relative de la position centrale ou subecentrale du siphon des Cyr'toceras, durant les âges géologiques. Voir le tableau Nr. 45, ci-dessus (p. 496). 1. La grande zone centrale d'Europe ne nous montre la position centrale ou subcentrale du siphon dans aucune espèce de la faune seconde silurienne. ; Nous rappelons, que cette zone a fourni à elle seule 264 espèces de Cyrtoceras, €. à d. plus de la moitié du nombre total 475 des formes connues dans ce genre. Ces 264 espèces sont concentrées en Bohême, à l’exception de 2. Mais, cette concentration a lieu dans notre faune troisième, tandisque les faunes dévoniennes manquent. dans notre bassin, ainsi que toutes les faunes postérieures. D'un autre côté, les autres contrées de la même zone ne nous fournissant aucun document durant les faunes subséquentes, il est impossible de constater, si la position du siphon, que nous étudions, à varié pendant la série des âges sur cette zone. Nous rappelons, qu’en Bohème la fréquence de cette position est minime et réduite à 0.09 (tableau Nr. 45, p. 496), durant la faune troisième silurienne. 2. Sur la zone septentrionale d'Europe, les Cyrtoceras étant représentés dans les faunes silu- riennes, dévoniennes et carbonifères, nous avons, au contraire, des proportions à comparer. Nous voyons d’abord, que la proportion de 0.10 dans la faune seconde silurienne se reproduit presque identiquement par le chiffre 0.09 dans les faunes dévoniennes, tandisque dans la faune troisième intermédiaire, aucune espèce ne montre le siphon central. Malgré cette lacune, on peut dire cependant que, durant ces 3 grandes faunes, dont l’ensemble présente un immense espace de temps, il n'apparait aucune influence des âges successifs sur la fréquénce de la position centrale qui nous occupe. Mais, pendant la durée des faunes carbonifères, la proportion des espèces à siphon central s'élève à 0.28 sur la même zone et nous indique une notable augmentation. Cette circonstance doit être remarquée, parceque le nombre total des Cyrtocères connus dans cette zone s'élève à 21, parmi lesquels 17 ont permis d'observer le siphon. 3. Sur la grande zone septentrionale d'Amérique, les documents que nous possédons ne s'étendent qu'aux faunes seconde et troisième siluriennes, dans lesquelles la fréquence de la position centrale ne varie que comme les chiffres 0.04 et 0.05. Nous retrouvons donc la constance, qui vient d'être signalée dans la zone septentrionale d'Europe, durant 3 grandes faunes. POSITION DU SIPHON DANS LES NAUTILIDES. 503 4. En considérant l’ensemble des trois grandes zones, nous constatons presque l'égalité dans les proportions 0.07—0.085—0.09, qui correspondent aux faunes siluriennes et dévoniennes. Mais, pendant la faune carbonifère il y a une subite augmentation, qui élève la proportion correspondante à 0.28. Cependant, cette augmentation n’est fondée que sur les observations relatives à la zone septentrionale d'Europe. C’est un fait isolé. Il aurait besoin d’être confirmé par des observations qui manquent complétement, sur les deux autres zones comparées. D’après ce seul fait, nous ne sommes pas autorisé à affirmer, qu’en général, la fréquence de la position centrale du siphon, durant la faune carbonifère, a été beaucoup plus grande parmi les Cyrtoceras que durant les faunes antérieures. Les documents exposés s'accordent, au contraire, à montrer que cette position n’a été représentée que par une proportion également minime et presque identique, dans les faunes antérieures, sur les deux continents. Ce fait contrebalance et au delà, l'exception signalée durant la faune earbonifère, sur la zone septentrionale d'Europe. Nous pouvons donc considérer la position centrale ou subcentrale du siphon dans les Cyrtoceras comme indépendante des âges géologiques, du moins d’après les documents connus jusqu'à ce jour. D IL. Fréquence relative de la position excentrique du siphon des Cyrtoceras, durant les âges géologiques. Voir le tableau Nr. 46, ci-dessus (p. 498). 1. Sur la zone centrale d'Europe, nos documents ne nous fournissent qu’une seule proportion pour cette fréquence. Elle est relative à la faune troisième silurienne et réduite à 0.004 Les faunes antérieures et postérieures n’ont fourni aucune espèce ayant un siphon excentrique. Ainsi, toute comparaison est impossible. 2. Sur la zone septentrionale d'Europe, la fréquence de cette position étant successivement représentée par les chiffres: 0.10—0.25—0.13—0.28, nous voyons qu'elle a subi des fluctuations successives en sens opposé, mais entre des limites qui ne sont pas très espacées. Ainsi, l'influence des âges durant les périodes silurienne, dévonienne et carbonifère ne s’est manifestée d’une ma- nière reconnaissable, ni dans le sens de l’augmentation, ni dans celui de la diminution, sur la zone considérée. 3. Sur la zone septentrionale d'Amérique, la fréquence relative de la position excentrique est successivement représentée par les chiffres 0.04—0.05—1—0.33. Cette série indique d’abord la con- stance de la fréquence qui nous occupe durant les deux faunes siluriennes, assez riches en Cyrtoceras, puisque la faune seconde en a fourni 47 espèces et la faune troisième 30. Au contraire, les faunes dévoniennes n'ayant offert que 4 espèces et les faunes carbomifères 5, ne peuvent pas contrebalancer cette constance par les proportions 1 et 0.33 qu’elles nous présentent. En effet, la proportion 1 dérive de ce que nous ne connaissons qu'une seule espèce dévonienne, dont le siphon a pu être observé. Le hasard veut que ce siphon soit excentrique. La proportion 0.33 pour les faunes carbonifères est fondée également sur 1 seule espèce, parmi 3 dont le siphon est connu. Aïnsi, dans la zone américaine, les fréquences calculées pour la position excentrique du siphon étant fondées sur des nombres exigus d'espèces, ne sauraient nous autoriser à considérer cette position comme subissant une forte augmentation, soit dans les faunes dévoniennes, soit dans les faunes carbo- nifères. Nous devons attendre de plus amples documents pour confirmer cette apparente augmentation. 64* 504 SIPHON DES NAUTILIDES. 4. Dans l’ensemble des 3 grandes zones, la série des proportions 0.07—0.011—0.15—0.28 établit la répétition des fluctuations, que nous avons déjà signalées sur la zone septentrionale d'Europe pour la fréquence de la position excentrique du siphon des Cyrtoceras. : Il n'y à donc eu, ni augmentation, ni diminution progressive de la fréquence de cette position du siphon, durant la suite des âges géologiques. “IL. Fréquence relative de la position submarginale du siphon des Cyr'toceras, durant les âges géologiques. Voir le tableau Nr. 47, ci-dessus (p. 500): 1. Nous venons de rappeler la richesse de la zone centrale d'Europe, c. à d.-de la Bohême, en espèces du genre Cyrtoceras (p. 494). Ainsi, la proportion que cette contrée nous fournit pour la fréquence de la position submarginale du siphon durant les faunes siluriennes, doit avoir une influence majeure, pour établir la prédominance de cette position. (Cette proportion est de 1.00 pour les 2 espèces de nos Colonies dans la faune seconde et 0.905 parmi les 244 espèces de Ja faune troisième, dans lesquelles la position du siphon a été observée. Ces deux chiffres sont si rapprochés, que leur différence ne peut être attribuée qu’à l’exiguité du nombre des espèces de Cyrtoceras durant la faune seconde, dans les colonies, car cette faune elle-même ne nous a fourni aucune espèce de ce genre. 2. Sur la zone septentrionale d'Europe, la fréquence relative de la position submarginale à été successivement représentée par les chiffres 0.80—0.75—0.78—0.44. Les trois premières proportions nous indiquent une constance remarquable dans la fréquence qui nous occupe. Mais, cette fréquence s'abaisse subitement à 0.44, durant la période carbonifère. Cette diminution correspond à une aug- mentation ci-dessus signalée des espèces à siphon central, durant cette période. 3. Sur la zone septentrionale d'Amérique, les proportions observées offrent les chiffres suivants : 0.92— 0.90 presque identiques pour les faunes seconde et troisième siluriennes. La constance qu'in- diquent ces chiffres, est en parfaite harmonie avec celle que nous venons de signaler dans les mêmes faunes, sur les deux autres zones paléozoiques. Mais, les faunes dévoniennes d'Amérique n’ont fourni aucune espèce montrant le siphon submar- ginal. Au contraire, nous en trouvons un petit nombre, c. à d. 2, dans les faunes carbonifères de cette contrée et elles représentent la proportion 0.67 parmi les 3 Cyrtoceras, dont le siphon est connu. Ce chiffre semblerait donc indiquer une diminution de la fréquence relative de la position submarginale. Cependant, comme cette apparence n’est fondée que sur 3 espèces, dont le siphon est connu, elle ne mériterait pas à elle seule d’être considérée comme tres importante. Mais, la coincidence de cette diminution avec celle que nous avons signalée dans la faune septentrionale d'Europe, est digne d'attention. Elle nous montre une influence plus générale que celle des circonstances locales. Dans les faunes permiennes, qui ne nous ont fourni qu'une seule espèce, nous remarquons qu’elle montre la position submarginale du siphon. Mais, à cause de son isolement, il ne serait pas conve- nable de conclure, que cette position tendait à reprendre sa prédominance antérieure durant les faunes siluriennes et dévoniennes. 4, Dans l’ensemble des 3 grandes zones, les fluctuations de la fréquence de la position submar- ginale du siphon sont indiquées par la série des chiffres qui suivent: 0.86—0.903—0.77—0.48—1. Cette série ne nous présente qu’une variation remarquable, €. à d. celle que nous venons de signaler durant les faunes carbonifères, dans les zones septentrionales d'Europe et d'Amérique. POSITION DU SIPHON DANS LES NAUTILIDES. 505 En somme, les comparaisons, que nous venons d'établir entre la fréquence relative des positions principales du siphon et la suite des âges géologiques, nous ont conduit à constater, dans la plupart des cas, une remarquable constance de chacune de ces positions, pendant un long espace de temps, le plus souvent mesuré par la durée totale des faunes siluriennes et dévoniennes. Le seul contraste, que nous avons découvert par rapport à cette constance générale, s’est mani- festé durant les faunes carbonifères, par la diminution de la fréquence de la position submarginale, coincidant avec une augmentation correspondante, pour chacune des positions excentrique et centrale. Cependant, nous devons rappeler, que les proportions calculées sont dérivées d’un nombre d’espèces carbonifères relativement faible, en comparaison de celui des espèces dévoniennes et surtout des espèces siluriennes. Il ne serait donc pas rationnel d'admettre le fait de cette diminution comme bien fondé, jusqu'à ce qu’il soit plus largement confirmé sur les deux continents. Comme conclusion finale de cette étude relative à l'influence des âges géologiques sur la position du siphon dans les Cyrtocerus, nous devons constater, que cette influence n’est pas sûrement re- connaissable, d’après les documents aujourd’hui existants. Cette conclusion est en harmonie avec celle que nous venons de présenter, (p. 501) au sujet de l'influence des circonstances géographiques ou locales. 6. Sous-genre Péloceras. Salter. Le sous-genre Piloceras doit attirer l'intérêt des paléontologues, parcequ'il joue, par rapport au type Cyrtoceras, le même rôle que Endoceras pax rapport à Orthoceras. Il paraît même antérieur à Endoceras, car il a été trouvé à Terre-Neuve sur l'horizon du Grès Calcifère. Au contraire, Endoceras v’est pas indiqué jusqu'ici au dessous du groupe de Québec. dans cette île, et il ne s’est manifesté que dans le groupe de Black River, dans l’état de New-York. Malheureusement, les notions que nous possédons sur Péloceras sont encore très incomplètes. Nous savons seulement, qu'il possède un large siphon, comparable à celui de ÆEndoceras. Ce siphon est submarginal, dans Piloc. Canadense, Bill. (Can. Nat. and Geol. V., p. 171) comme aussi dans Piloc. Wortheni, Bill. de Terre-Neuve. (1865. Pal. Foss., p. 256). Mais, nous ignorons, si cette position est constante dans toutes les espèces, car elles ne sont pas figurées. D'ailleurs, elles semblent seulement représentées par des siphons isolés, suivant les descriptions de M. Billings, (Pal. Foss.) et suivant celle de Salter pour l'espèce typique d’'Ecosse, Pi. invaginatum. Il est très vraisemblable, que le siphon submarginal est placé contre le bord ventral, comme dans Ændoceras. Cependant, nous ne pouvons affirmer ce fait qu'avec toutes réserves. Il serait donc impossible de déduire des observations jusqu'ici faites sur ce sous-genre aucun résultat parfai- tement certain. Nous rappelons seulement, que nous avons énuméré 6 espèces de ce sous-genre dans notre Répertoire des Céphalopodes, en 1870. Il y en a 4 qui proviennent de Terre-Neuve ou du Canada et 2 d'Ecosse. Elles appartiennent toutes à la faune seconde. Nous reproduisons leurs noms: Piloc. Canadense . . . . . Bill. | Piloc. invaginatum . . . . Salt. | Piloc. Wortheni . . . . . Bill. Piloc terne Bul MPiloc- Triton.» +20. BL Piloces en CPS 506 SIPHON DES NAUTILIDES. 2% Série. Types à ouverture composée. 1. Genre Adelphoceras. Barr. Nous ne connaissons jusqu'à ce jour que 2 espèces de ce type, qui appartiennent exclusivement à la Bohême. 1. Adelphoc. Bohemicum, PI. 459, possède un siphon submarginal, placé tres près du bord convexe de la coquille, sans le toucher. Ce bord convexe est le côté ventral, car nous voyons le petit orifice situé au droit de ce côté et représenté en même temps par le sinus très prononcé des ornements, sur toute la longueur visible de cette face de la coquille. Cette espece est donc exogas- trique. Le siphon se trouve sur le petit axe. 2. Adelphoc. secundum, PI. 461-474 ne nous est connu que par le fragment figuré, qui ne permet pas de reconnaître directement la position du siphon. Mais, sur la figure représentant le côté convexe de ce fossile, PI. 474, nous voyons un sinus, moins prononcé il est vrai que celui que nous venons de signaler sur Adelphoc. Bohemicum, mais qui nous semble cependant devoir être considéré comme correspondant au tube ou petit orifice. En effet, si on compare la figure de la PI. 474 exposant le côté convexe, avec la fig. 6 de la PI. 461, représentant le côté concave du même fragment, on remarquera l'absence d’un sinus sur ce dernier côté. Il y a donc grande probabilité pour que le côté convexe soit le côté ventral, dans cette espèce comme dans la précédente. Nous pourrions aussi présumer, que le siphon inconnu est en connexion avec le bord convexe de la coquille, mais nous n’en avons pas la preuve. Ainsi, nous rangerons Adelphoceras parmi les types, qui ne présentent jusqu'à ce jour que des espèces exogastriques, dont le siphon est en connexion plus ou moins immédiate avec le bord convexe de la coquille. 2. Genre Hercoceras. Barr. Ce genre, comme le précédent, appartient exclusivement à la Bohême jusqu’à ce jour, bien que nous puissions soupçonner son existence parmi les Céphalopodes dévoniens, notamment dans l'espèce qui à été nommée Naut. subtuberculatus par les DD. Sandberger. (Verst. Nassau, PI. 12). Malheu- reusement, l'ouverture caractéristique est inconnue dans cette espèce. Les formes de ce genre, que nous connaissons dans notre bassin, se réduisent à l’espece typique, Hercoc. nirum et à la variété que nous distinguons par le nom de #regularis. Cette irrégularité se manifestant seulement dans les apparences de lenroulement, le siphon persiste dans sa position submarginale contre le bord convexe ou ventral. Ce bord est bien déterminé par une échancrure de l'ouverture et par le sinus correspondant des stries. Le siphon est placé sur le petit axe. Dans l'espèce dévonienne, que nous venons de citer, nous voyons le siphon placé de même contre le bord convexe, sur lequel les stries présentent également un large sinus. Il y aurait donc harmonie entre ces espèces jusqu'ici très peu nombreuses, pour indiquer dans ce genre la conjonction du siphon avec le bord ventral de la coquille, correspondant à son côté convexe. 3. Genre Létuiles. Breyn. Les études que nous avons présentées en 1867, sur ce genre, dans la premiere partie de notre texte, (p. 168 à 180), montrent que les documents relatifs à ses espèces sont très incomplets, en POSITION DU SIPHON DANS LES NAUTILIDES. 507 ce que la plupart ont été fondées sur la partie spirale de la coquille, ou sur sa crosse, mais sans connaissance de la forme de l'ouverture. Il s’ensuit, que la plupart des fossiles nommés ZLituites ne peuvent pas être associés en toute sécurité à ce genre, qui doit être restreint aux espèces pourvues d’une ouverture contractée à 2 orifices. Nous devrions done nous borner en ce moment à considérer les espèces, dont l'ouverture est connue. Ce sont les seules dans lesquelles on peut distinguer sûrement le côté ventral et le côté dorsal, par rapport auxquels nous devons déterminer la position du siphon. Malheureusement, ces espèces se réduisent à 2, savoir: Lot. lituus, Montf. et Lit. perfectus, Wahl. Dans les autres formes incomplètes, rapportées au genre Létuites, lorsque les ornements du test sont bien conservés, on peut cependant reconnaître le bord ventral, d’après le sinus des ornements. C’est ce que nous allons constater dans le cours de ce travail, ec. à d. dans l'étude VIL., qui va suivre, sous le titre de Relations entre la position du siphon et le côté ventral. Mais, dans ce cas, la détermination du genre reste incertaine, parcequ'on ne connaît pas l'ouverture. Nous réunissons dans le tableau suivant les espèces sur lesquelles nous pouvons reconnaître l'existence d’un sinus, dans les ornements, d’après les documents publiés. Mais, nous répétons, que la détermination générique de ces espèces ne peut devenir certaine, que lorsque l'ouverture de la coquille aura été observée. Nous ne mentionnons que quelques unes des espèces sur lesquelles le siphon est inconnu. Elles sont réduites au nombre de 4, sur le tableau qui suit. Observation sur l’'énumération des Lituiles. Dans le tableau Nr. 48 qui suit, nous n'avons pris en considération que 23 espèces, pour le motif ci-dessus indiqué. Mais, nous rappelons que, dans notre Répertoire, p. 227, publié en 1870 (in 4°), le nombre des formes associées sous le nom de Lituites s'élevait à . . . . . . . . . . 43 Depuis cette époque, nous avons reconnu: D'abord, que Lit. lamellosus, His. avait été oublié sur notre liste. D'un autre côté, l’espèce énumérée comme Zi. bisulcatus, Eichw. a été introduite par une grave erreur; car C’est un véritable Goniatites bisulcatus, Keys. (Petschora). Elle doit donc être retranchée de notre liste. Par suite de cette addition et de cette soustraction. qui se compensent, la somme des espèces JesCeeMISLeRSeTAITAENCOTEUT EME AOL NME RL ETES EN ONE ER EE ET RE PS Comme nous énumérons seulement 23 de ces espèces sur notre tableau Nr. 48. il en reste 20, qui n’ont pas été prises en considération. Nous en tenons compte dans l’'énumération générale des Nautilides paléozoiques, placée à la suite de l’Introduction de cette partie de notre texte. Il est vraisemblable que, lorsque l'ouverture de ces 20 espèces sera connue, elles seront réparties entre divers types. Le tableau Nr. 4$ qui suit. nous montre que: 1. Le siphon a été indiqué comme ayant une position constante. dans 16 espèces, non compris 3 autres que nous mentionnerons en particulier, à cause de la position variable de cet organe. Ces 3 espèces sont: Lit. èmperator, Bill, Lit. lituus, Montf.. Lit. rarospira, Eichw. 2. Parmi les 16 espèces, dans lesquelles le siphon est supposé se maintenir dans une position constante, aucune ne montre cet organe dans la position centrale. Mais, nous allons constater que cette position centrale est transitoire dans 2 des espèces dont le siphon varie. 508 SIPHON DES NAUTILIDES. Tableau N° 48 indiquant la position du siphon dans les Lituites. Position du siphon Faunes Observations siluriennes Notations indi- centrale ou sub- centrale (5) (6) (7) | (8) (9) (41) excen- Isubmar-| in- trique | ginale | connue || HT | quées (p. 368) Synonimie - Espèces | | )| Lituites . . . . Breyn. ammonius . . . Hall. |Mrocholit. ; +d | . À New-York. 1847. Pal. N.-Y. I anguiformis . - Salt. |. . . ÈS : | +d ë nee 1852. Brit, Pal. | Ex 109. Pal. Foss. | { \ J (2) = co sinus des stries sur le côté convere. Norwége. 1860. de Lit. diss. Apollo. "Bill arcua LATossen arcuatus Loss inaug. convolvens +. . His. Pl | 3 AIRE . || Suède. 1837. Leth. Suec. if Angleterre. 1839. Murch. Sil. cornu-arietis .Sow. | | | Jrsyste 1 D APE ; : * || Russie. 1845. V. K. Russ. 1 IL Our. Farnsworthi. - Bill. |. . .| Ice : : Canada. 1861. Pal. Koss. | | | Canada. 1861. Pal. Foss. \ Uposition variable (1). J | one or imperfectus . . Wahl. |. . . ? ; lie - HSE ME MON AU fre: lamellosus” … . His. |. . | 5 UE ; Suède. 1837. Leth. Suec. RSR à | Suède. 1508. Conchyol. syst. I. | PTS, 6 Ru EME \position variable (2). j ls Illinois. 1868. 20th Ann. He \ j imperator . . . Bill. +++ + ++ + ++ Marcher" t"#FHall: le 5: -] 24 3 ; : | Reg. Hu fs à L | Russie. 1840. Eichw. Sil. Syst. Odini Eichw. || Clym. de FU ee Mn he Palinurus . . . Bill. RCA EN ‘ Ë : | Canada. 1862. Fal. Foss. | I( Suéde. 1821. Nov. Act. | ++ | NII. pertectus cab] "| 007 Ê ; € siphon excentrique dorsal, sui- | | vant la figure de Breyn. I central suivant Walceh-Lossen. New-York. 1542. Journ. Acad. planorbiformis Conrad. Mrocholit.| : (ee | pire PR Pal. | Foss. App. Pluto=se ec NBill NTIC è © £ : | Terre-Neuve. 1865. Pal. Foss. DAS COMORES MIO EN : ; .. || Bohême. PI. 99. 3 1 Russie. 1840. Sil. Syst. Ehstl. | position variable (3). j 1 AL 8. reticulatus . Schrenk. [Trocholit|| © ; ? : il né one Schm. Sil. Form. | rarospira . . . Eichw. | Clymen. EP ODerteoni Hall | î y Wisconsin. 1861. Rep. of Progr. Hu) Re ANS \ aDezoidalis MOSS En 1 Norwége. 1860. de Lit. dissert. | a] RME SNIPA ETES o : : À inaug. ; = 5 New-York. 1847. Hall. Pal. N.- 1 undatus . . . Conrad : ? : : : D one il j e A —— —————— 20 + (3) variables 3. La grande majorité des espèces, c. à d. 11 sur 16, est caractérisée par la position excentrique du siphon. POSITION DU SIPHON DANS LES NAUTILIDES. 509 4 Parmi ces 11 espèces à siphon excentrique, nous devons remarquer, que le siphon se rap- proche du bord dorsal dans 6, et du bord ventral seulement dans 5 d’entre elles. Cette tendance vers le bord dorsal se remarque aussi bien parmi les espèces d'Amérique que parmi celles d'Europe. On ne pourrait done pas l’attribuer à l'influence des circonstances locales. 5. Dans 5 espèces seulement, le siphon peut être considéré comme submarginal et nous remar- quons encore parmi elles la prédominance de la position dorsale, dans le rapport de 4:1. D’après ces chiffres, nous calculons comme il suit la fréquence relative des 3 positions principales du siphon: Positionecentrale ou Subcentrale RE 00:00 GR ENTER Mat NES EE EE A A En nt ÉORIDORMSDbA Ale ET M. LT NRA CN EE ON SIL 1.00 La prédominance de la position excentrique est très prononcée dans ce genre. Les figures connues des ZLituites ne présentent, à notre connaissance, que des ornements trans- verses prédominants, sous la forme de stries ou d’anneaux. On ne rencontre quelques stries longi- tudinales que dans de rares espèces. Aïnsi, l’ornementation suivant le sens transverse coincide avec la position excentrique du siphon, dans la grande majorité des formes attribuées au genre ZLituites. Dans l'étude V qui va suivre, sur les anomalies de la position du siphon, nous mentionnerons les 3 espèces indiquées sur notre tableau Nr. 48, comme présentant une variation dans la position de cet organe. Avant de quitter le genre ZLituites, nous ferons remarquer que, dans l’ensemble des espèces que nous lui attribuons en ce moment, avec l'incertitude qui dérive de l'ignorance où nous sommes de la forme de l’ouverture, il se manifeste cependant un fait général, digne d'attention. C’est la rareté de la position centrale, même transitoire du siphon, tandisque la position excentrique prédomine avec une tendance prononcée vers le bord concave ou dorsal. Ce bord est même atteint dans 3 espèces: Lit. Odini et L. rarospira de la Russie, et Lit. anguiformis d'Angleterre. Au contraire, le siphon montre une tendance moins fréquente vers le côté convexe ou ventral de la coquille. Nous rappelons que, dans le sous-genre Déscoceras, nous avons de même signalé la connexion habituelle entre le siphon et le côté concave ou dorsal. Il y aurait donc affinité entre ces diverses formes, mais cette affinité ne peut pas être sûrement appréciée, jusqu'à ce qu’on connaisse l'ouverture dans toutes les espèces qui sont provisoirement rangées parmi les Lifuites, sur notre tableau qui précède. Dans l'étude qui va suivre, sur le sous-genre Ophidioceras, nous aurons l’occasion de constater un contraste entre ce type et Lituites, sous le rapport de la tendance du siphon. Observation sur la distribution verticale des Lètuites. La dernière colonne de notre tableau Nr. 48 qui précède, constate que, parmi les 23 espèces énumérées, comme pouvant appartenir au genre Lätuites, une seule, Lit. Marshi, Hall, trouvée sur l'horizon de Niagara, dans l'Etat d'Illinois, est attribuée à la faune troisième. Or, en regardant les belles figures de cette espèce données par M. le Prof. J. Hall (20% Ann. Rep. Reg. 24 Edit. 1868, p. 404, PI. 16), il semble que la symétrie des tours n’est pas parfaite et d’ailleurs, l’exemplaire figuré est loin d'être complet. Il pourrait donc rester quelque doute sur la nature générique de ce fossile, qui offre beaucoup de rapport avec les Zrochoceras figurés sur les planches du même volume, surtout par les. anneaux obliques, dont sa surface est ornée. 65 510 SIPHON DES NAUTILIDES. Nous profitons de cette occasion pour rappeler que, dans notre Répertoire, p. 227, 2 autres espèces du genre Zatuites ont été attribuées à la faune troisième, savoir: 1. Lit. articulatus, Sow. (Si. Syst. PI. 11, fig. 5 et Siluria 34 Edit., PI. 31, fig. 6) consiste dans la spire figurée d’après la face latérale. Suivant ses apparences, ce fossile pourrait appartenir à un Lituites; mais, comme il est très incomplet, le fait a besoin d’être confirmé. 2. Lit. bisulcatus, Eichw. a été introduit par une grave erreur dans notre Répertoire, comme dans le tableau nominatif des Lituites de la Russie, p. 37 de notre Distribution. Cette espèce est un véritable Gomatites, décrit et figuré par M. le Comte de Keyserling, dans son ouvrage sur la Petschora, p. 282, PI. 12, fig. 7. Il ne reste done que 2 espèces douteuses du genre ZLituites dans la faune troisième silurienne. 4 Sous-genre Ophidioceras. Barr. Ce type n’est représenté jusqu'à ce jour que par un petit nombre d'espèces, dont la plupart appartiennent à la Bohême, tandisque 2 seulement proviennent du Nord de l'Europe. Nous les avons réunies sur le tableau suivant. pour comparer la position de leur siphon. Tableau N° 49 indiquant la position du siphon dans les Ophidioceras. I Position du siphon | Espèces Observations centrale Lou sub- | | centrale |excen- submar-| in- trique | ginale | connue Planches Syuonimie Notations indi- quées (p. 308) (2) ILE | -(5) (7) (9) | S-8. Ophidioceras. . . Barr. ANUÉSUS ES M Re Barr Fes Ne) DEP RE c è + | Bohème. | j Russie. U1860. Leth. Ross. VII. ls Norwége. | \1865. Veiv. i Christ. PiOXTOUS EE Ce A NOURUE - : . | Bohême. FUACNS EIRE Ce ET F: EE A] Ë ; . | Bohême. SINDIex CRD Re . || ARC! 4 : : Bohême. TDR TC . 4 910 || Haras Date . | Bohême. tasseLlatu sh" 1e à AREA lEnie RE ; Bohême. depressus : . . : . Eichw. | Nakholmensis Faune IIT. . Faune Il. D’après l’énumération qui précède, parmi les 8 espèces associées dans le sous-genre Ophidioceras, il y en 2 dans lesquelles la position du siphon est inconnue. Les 6 autres espèces se répartissent dune manière très-inégale, en ce que 5 d’entre elles présentent leur siphon dans une position excentrique et 1 seule dans la position submarginale. Dans aucune espèce, le siphon ne se montre dans la position centrale ou subcentrale. D’après ces chiffres, nous calculons les rapports suivants pour la fréquence des diverses positions du siphon. POSITION DU SIPHON DANS LES NAUTILIDES. 511 POBIIOn Cent Ale OU SUCER NM I OO NO 0 ÉOSIMONRERCENTIQUE (7 2 4 7 RER MER Se NES Ca QUES TRS Boston UbMareinale se TN ET R DR ER RE e 101 1.00 Ces rapports établissent diverses analogies entre les Ophidioceras et les Lituites, que nous venons d'étudier. Dans l’un et l’autre type, aucune espèce ne montre le siphon central ou subcentral, du moins dans une position stable. En second lieu, nous trouvons dans les deux types la même prédominance de la position excen- trique du siphon. Mais, il faut remarquer, que cette seconde analogie est contrebalaneée par un contraste, qui consiste en ce que, parmi les 5 espèces de Ophidioceras à siphon excentrique, il y en a 4 dans lesquelles cet organe montre une tendance prononcée vers le côté ventral. Dans 1 seule, il tend vers le côté dorsal. Le rapport entre ces tendances est précisément l'opposé de celui que nous avons constaté parmi les Zätfuites, puisque la majorité des espèces de ce genre offre dans son siphon une tendance dorsale. Ce contraste entre le genre principal et son sous-genre contribue à confirmer la distinction, que nous avons établie entre eux et qui a été principalement fondée sur la briéveté ou l'absence de la crosse dans les Ophidioceras, tandisque la crosse des Lifuites paraît généralement allongée. Nous indiquerons encore entre le genre et le sous-genre l’analogie qui existe dans leur ornemen- tation, car les Ophidioceras ne présentent jusqu'ici que des ornements transverses. Dans 1 seule espèce, Ophid. tessellatus, ces ornements sont croisés par des stries longitudinales. Ainsi, dans l’un et l’autre type, la prédominance de la position excentrique du siphon coexiste avec des ornements transverses. Parmi les Ophidioceras, aucune espèce ne nous à permis d'observer une variation dans la position du siphon. Mais, cette circonstance peut être aussi bien attribuée au petit nombre des espèces, qu'au manque de sections longitudinales, permettant d'observer une notable étendue du siphon. 5. Genre Phragmoceras. Broderip. Nous énumérons sur le tableau suivant toutes les espèces siluriennes, qui peuvent être sûrement associées dans le genre Phragmoceras. Nous n'avons pas cru devoir admettre dans ce genre quelques formes dévoniennes, qui lui ont été attribuées, mais dout l'ouverture est jusqu'ici inconnue. Il ne se trouve aucun Phragmoceras parmi les fossiles carbonifères, ni parmi les fossiles permiens. Par conséquent, le genre Phragmoceras parait exclusivement silurien, sauf les observa- tions futures, qui pourraient confirmer les dénominations provisoirement données à quelques formes dévoniennes. Nous ferons remarquer, que les Phragmoceras siluriens appartiennent tous à la faune troisième, excepté 2 espèces, savoir: 1. Phragm. praematurun. Bill. trouvé sur l'horizon de Black River, au Canada, c. à d. dans la faune seconde. 2. Phragm. rectiseptatum, Roem. trouvé dans le diluvium de Sadewitz en Silésie et attribué à la faune seconde, parcequ'il est accompagné par divers fossiles qui caractérisent cette faune. 65* 512 SIPHON DES NAUTILIDES. Ayant classifié tous les Phragmoceras connus en 1867, dans la première partie de notre texte, p. 203, nous reproduisons nos groupes, cette époque. en ajoutant à chacun d'eux les espèces découvertes depuis Tous les Phragmoceras provenant des contrées étrangères sont indiqués par un astérisque. Tableau N° 50 indiquant la position du siphon dans les Phragmoceras. , |=& | Position du siphon o Se Gronpes ce = 2 Observations < Espèces = 5 2 a excen- [submar-| in- S = È ou sub- à : = £ Sr trique | ginale | connue @ (2 (8) (4) (G) (6) (7) (8) (9) Série I. Courbure endogastrique. 1 adaequatum . Barr. | 472 > +v : ce in Re 9 IS Barr. Syst. 2 *Angelini . . Barr. è F é + | Suède. Sil. de Boh. II. 3 Daro. . ... Barr. | 454 > +v 4 biimpressum Barr.|| 60 > +v : 5 Broderipi . . Barr. |56à58| = —+v : 6 comes . . . Barr.|63-244| = +v ; : d : 7 *complanatun His. sp. ; ? c + RÉ nee. 8 Conradi. . . Barr. || 49 — + c LS VPN Ne # : ë 1868. Bigsby. 9 *contractum . Salt. E 2 : + || Angleterre. } Thes. Sil. 10 Forbesi. . . Barr.|| 65. > +v : 11 gutturosum . Barr. | 100-241 = y : 19 Hector. #" Bill. a et) à + Canada. 1862. Pal. Foss. 13 imbricatum . Barr.| 46 = +v L grand orifice 14 longum . . . Barr.|| 59 | > +v 5 neo een L non lobé 15 *nautileum . Sow. ? c + || Angleterre. | VRNSCTÉ ess ‘ 16 *Nestor. . . Hall. ë > +v Wisconsin. 20th Ann. Rep. 17 pigrum . . . Barr. (64—65| = +v 18 princeps . . Barr. | 457 — ; +v 19 *pyriforme . Sow. ë = AIRE Angleterre. { ES es 20e Barr || BAG? > 5 +v 21 saturum . . Barr.| 428 = + Ë 92 sublaeve . . Barr. 98 > ; v + 23 Suessi . . . Barr.|| 67 > —+v ; RAR ee 1839. Murch. 24 *ventricosum Sow. : ? z + | Angleterre. } Sil. Syst. 25 Verneuili . . Barr.|| 66 = +v ; An NTE . ; sNew-Brunswick. 26 *sp. ind. Honeym. ? an (1867. Exp. univ. Paris. 27 *sp. ind. Schmidt. ? + | Russie. 1858. Sil. K. Ehstl. 28 Bolli . . . . Barr.|| 454 > +v II Eros nas | 29 labiosum . . Barr.|| 50 > +v ? (Dimeres) 30 pavidum . .Barr.| 51 = +v 31 pusillum . . Barr.| 52 = + { 32 bellatulum . Barr.|| 73 ? . ; + 33 bicinctum . . Barr.| 51 > : +v : 34 discrepans . Barr. 49—51| = +v 3 tend à varier. orifice 35 infaustum . . Barr.| 55 _— +-v tend à varier. 36 insolitum . . Barr. | 52 = +v IT. _ lobes >| 37 Lovéni . . . Barr. |48—49| — +v tend à varier. etrameres) pers TEEN 38 problematieum . Barr. || 54 = +v nos PPDA AN 39 rimosum . . Barr. |48—98| = : | position variable (1). 40 vetus. . . . Barr.|| 54 > +v | POSITION DU SIPHON DANS LES NAUTILIDES. 513 RE DE =. n | =Z | Position du siphon Groupes Espèces à RES Observations = Se |. excen- | = SÈ [ou sub- RITES & = = rat {rique | connue q) @) @) | @ | @ | © | @ | @ | (9) | | gr. orifice [ IV. à 6 lobes 41 Panderi. . . Barr. |48—50| = | +v (Hexameres) | | gr. orifice ( | 1e à 8 lobes ? 42 callistoma. . Barr. 47—67| = : ë ; : position variable (2). (Octomeres) | | | | { 45 desideratum . Barr. | 53 | ? CA AT) fr] | | 44 globulosum . Barr.| 52 > +v | . . || tend à varier. gr. orifice Allemagne. “ous | VI inconnu ) 45 *rectiseptatum Roem. MAT ES RATE | Fer. Fauna l sn | | | | v. Sadew. | : 20 Sp Id tal] || 202 + || N.-York. | Série II. Courbure exogastrique. | | | 47 devonicans . Barr. || 107 hi 2e . | + | | I gr. orifice 48 sulcatum . . Barr.|| 47 Æ | | +v | < non lobé Fe 7 5 | | | Canada. Faune II. | | SU D DE | | +v | + |{1860. Can, Nat. Geol. Y. gr. orifice perversum . Barr.|f. | IT. | à 2 lobes J 50{ Var. subrecta Barr. (53 IL RES + | (Dimeres) | 51 Var. falciformis Barr. || 53 = RE: . | +v : DEA ON EE TA) | | . | | Faune silur. III. . . 49 esp. | | | 38 so | Faune silur. II. . ne a | | 49-E (2) variables | 51 esp. | Le tableau qui précède donne lieu aux observations suivantes : 1. Parmi les 51 espèces énumérées, il n’y en a que 11, dans lesquelles la position du siphon est inconnue. Ainsi, la situation de cet organe a été observée dans 40 espèces. Mais, comme 2 d’entre elles montrent leur siphon dans une position variable, elles n’ont pu être notées sur aucune de nos colonnes (5)}—(6)—(7) et elles seront l’objet d’une observation particulière, ci-après. 2. Les espèces de Phragmoceras, dont le siphon occupe une position constante ou à peu près constante, se réduisent donc à 38. Leur répartition présente ce fait remarquable que, dans aucune de ces espèces, le siphon n’est absolument central, quoique, dans un petit nombre d’entre elles, il se rapproche du centre. 3. La position submarginale est représentée par 28 espèces, constituant la grande majorité de celles dont le siphon est connu. Il n’y à que 10 espèces dans lesquelles nous considérons le siphon comme excentrique, 4. D’après ces chiffres, nous calculons comme ïl suit la fréquence relative de chacune des positions du siphon dans les Phragmoceras. Positiontcentraletouesubcentrale ue CRU NN 01000 BOSITIONRECENIEQUER RE RENE ER CE 0. . 2 = 0.26 POS ODMSUDMArEINAlE MAN NE AE LU EE NE OUT AS 1.00 514 SIPHON DES NAUTILIDES. Suivant ces chiffres, la fréquence de la position submarginale prédomine sur celle de la position excentrique à peu près dans le rapport de 3:1. 5. Le fait, qui doit être surtout remarqué, consiste en ce que, dans tous les cas observés, soit de la position excentrique, soit de la position submarginale, le siphon des Phragmoceras est en conjonction avec le bord ventral de la coquille ou du mollusque. C’est ce qu'indique la lettre v, dans ce tableau comme dans tous ceux qui précèdent. Cette constance, exclusive jusqu’à ce jour, pourrait souffrir quelque exception à l’avenir, puisque, dans tous les autres genres, il existe quelques espèces dont le siphon excentrique tend vers le côté dorsal, €. à d. est en opposition avec le côté ventral. 6. Il est à peine nécessaire de faire observer que, dans les Phragmoceras, la courbure est presque constamment endogastrique. Nous n'avons énuméré que 5 formes, dans lesquelles elle est exogastrique. Dans Je cas de la courbure exogastrique, comme dans celui de la courbure endogastrique, la position du côté ventral est toujours déterminée par celle du petit orifice et du sinus correspondant des stries. Ces apparences, ordinairement tres distinctes, permettent aisément d'éviter toute erreur. 7. En comparant nos groupes principaux avec la position du siphon, on peut reconnaître que, dans presque toutes les espèces, dont le grand orifice n’est pas lobé, ou bien se réduit à 2 lobes, le siphon occupe la position submarginale. Par contraste, dans les groupes dont le grand orifice est lobé à partir de 4 jusqu'à 8 lobes, le siphon s'éloigne relativement du bord ventral et occupe une position excentrique. Les espèces qui offrent cette conformation, sont relativement beaucoup moins nombreuses que celles qui offrent un siphon marginal. 8. Ces relations entre ja position du siphon et la conformation du grand orifice lobé ou non lobé n’ont pu être observées dans aucun autre genre, mais nous allons constater qu’elles se reproduisent parmi les espèces du genre Gomphoceras. 9. Comme presque toutes les espèces du genre Phragmoceras, à notre connaissance, sont caracté- risées par des ornements transverses, il n’y a pas lieu de rechercher les rapports entre la position du siphon et l’ornementation. Nous rappelons à cette occasion que, parmi les 39 espèces de la Bohême, Phragm. sulcatum, PI. 47, est le seul qui offre des ornements longitudinaux prédominants. Nous observons, au contraire, des stries accessoires suivant cette direction, dans 3 espèces: Phragm. vetus . . . . . PI. 54 | Phragm. callistoma . . . PL. 47 | Phragm. perversum . . . PI. 53 Dans notre étude V qui va suivre, sur les anomalies de la position du siphon, nous mentionne- rons les 2 espèces indiquées sur notre tableau Nr. 50, comme offrant une position variable de cet organe, ainsi que celle dont le siphon est hors des axes. 6. Genre Gomphoceras. Sowerby. Le tableau suivant présente la série de toutes les espèces de Gomphoceras, qui nous sont connues dans les faunes paléozoiïques, siluriennes, dévoniennes et cCarboniferes. Ces espèces sont rangées dans les groupes, que nous avons établis en 1867, dans la troisième partie de notre texte, p. 256. On remarquera seulement, que nous avons dû ajouter à notre classification un nouveau groupe (VII. Heptamorion), pour comprendre une seule espèce, qui n’est représentée qu’en Amérique. Elle est caractérisée par l'existence de 7 lobes autour du grand orifice. : Nous introduisons dans chacun de nos groupes les espèces des contrées étrangères, qui semblent leur appartenir par la conformation de leur ouverture. Elles sont toutes indiquées par un astérisque. Nous avons négligé quelques noms, appliqués à des fossiles mal conservés et dont la nature générique ne nous parait pas assez distincte. POSITION DU SIPHON DANS LES NAUTILIDES. Tableau N° 51 indiquant la position du siphon dans les Gomphoceras. Groupes Esp (4) ni hs mm © © ON =} Où OL © D grand orifice —— non lobé 37 38 39 40 41 49 43 44 45 46 47 48 èces 2) Série I. Courbure exogastrique. | accedens . . Barr. |78 aegrum . . Barr. | Agassizi . . Barr. Alphaeus . . Barr. | amphora . Barr. | amygdala . . Barr. 7 atrophum . , Barr.| Belloti . . . Barr. | Billingsi . Barr. | cingulatum . Barr. |69-76-106) clava . . . . Barr. |77—92| 2 conicum . Barr. |75- 104) *Conradi . Hall. | consobrinum. Barr. *conulus . Eïichw. | contrarium . Barr. | curtume. 2 Parr. ||: *ellipticum M’Coy. emaciatum . Barr. ) extenuatum . Barr. ferum . Barr. | *Fischeri . . Hall. | . gracile . . . Barr. | 105: | Hall" . Barr. || 74 | imperiale . . Barr. |86—87 Il *inflatum . Goldf. | || | magnum .Barr.| 89 | marsupium .Barr.| 90. microstoma . Barr. |72—92 0 mumia . . . Barr. |70—92 myrmido . Barr. |69—92 nanum . . . Barr.|| 71 nuciforme . . Barr. | 75 obseurum . . Barr. | 72 | *olla . Saem. *oviforme . . Hall. ovum. . . Barr. |75-84-105 porrectum. . Barr.| S9 | probum . . . Barr. || 72 robustum . . Barr.| 70 | rugosum . Barr. || 69 +pserinium . Hall.| | \=—Marcyae Winch.f| ‘ | semi-clausum Barr. | 88 | senex. . . . Barr.|| 104 | sphaerosoma Barr. | 104 | stigmatum. . Barr.| 75 striatulum. . Barr.| 71 *subgracile . Bill. | . | l Notatious indi- nr quées (p: 368) — RER BE VAN | te EUNRAAA À Al (À Position du siphon | centrale | ou sub- centrale (5) excen- trique submar- ginale (7) —v (8) connue | || tend à varier Observations sdévonien. New-York. | (1858. 13th Ann. Rep. Res: Russie. 1860. Leth. Ross. VIE. (anne Russie. } 1852. Brit. Pal. Foss.f * : | tend à varier dévonien. Contr. Rhén. (l 1852. Saem. Ueb. Nautil. | Palaentogr. II. [ SSSR Re || tend à varier IU mest. Chicago. ( dévonien. New-York. 1852. Ueb. Nautilid. Pa-,| IUÙ laentogr. IIT. Apioc. [ dévonien. New-York. | 1858. 13th Ann. Rep. of} | Reg. .J flinois. 1866. Niag. Li-}| | Can. 1857. Rep. of Progr. 516 SIPHON DES NAUTILIDES. » 221) Position du siphon 2 = Groupes A | SN Observations di ë Ê 2 AR excen- re) in- co EE Eee trique | ginale | connue (3) a) | @) | @| @ | © | (9) 49 *sulcatulum . V.K +v {is tonen Russie. CPS ; F 1845. Russie et Oural. IL.) fdévonien. Russie. 1858. : ch Baer. u. Helmers. Bei- 50 * 1 Tanaïs ;"/Pacht. > träge zur Kenntniss des Russischen Reiches. EE pate 51 tenerum . . Barr. < tend à varier 52 transgrediens Barr. < 53 transversum . Barr. Æ DA Æsp. .N Anpel. ? sSuède. 1567, Barr PJAE) DOSD CS HAS ? : à : eo TEA NA 56 Bohemicum . Barr. || 74 Æ +v ASS # De D CRAN III 57 capitatum . . Barr.| 75 ? . 5 ; NETTETÉ LE RE saoil] JDD 58 centrale . .Barr.| 74 — | +d 5 5 Pen EEE CRE DORA] | LEA LL 59 cylindricum . Barr. |79-104| — : +v | . é tenA A SVArLE DE 22 || RL = 60 decurtatum . Barr. |75—92| — : . . || position variable (1) . .|| III z 2 61 Haueri . . . Barr.| 72 < è 0 . || position variable (2) . .|| TI Il ps br } 62 incola . . . Barr. |68-81-2| — +v | . . | tend à varier Il : (Dimorion) 63 liberatum . . Barr. | 81 — | Na TO RE TR a Ed III \ 64 rectum . . . Barr. |69-81-106! — 1% À tend er anen ae III 65 simplex. . . Barr.|| 68 — Mo OPTION PRO où 5 DOME II GGNSpei tn Barr. ||. 82 > : position variable (3) . .|| III 67 tumescens. . Barr.| 81 < à 6 | position variable (4) . . || UT 68 *urceolus . Eichw. : ? 5 4 || Russie. 1860. Leth. Ross. VIL. . || III | 69 9 vellerosum . Barr.| 85 > + lo Be ee 00 0 a in ed (Hi 0 III grand orifice III. à 3 lobes 4 70 staurostoma . Barr.|| 73 > NE | MERE AS III (Trimorion) grand orifice | à 4 lobes A PAR : IV. (Tetra- (non représenté). morion) grand orifice à 5 lobes ae En LE : \' (Penta- 71 mirum . . . Barr. |82—91| < ô k + a UN AT EU ae II morion) grand orifice à 6 lobes + sn VI. (Hexa- 2 gratum . . . Barr. |73—89| = , +v : RC RER 2 y A DATI morion) grand orifice à 7 lobes % 5 3 Wisconsin. 1868. 20t2} VII (Hepta- . septoris . . Hall. ë > À . | + M Annr Rep. j-| morion) 74 anonymum . Barr.| 106 | — - ; A PO OU OR be Guur 6 La II 75 *Yapproximatum . MCoy. À ? : 6 : +- RARES Es Et IE 0) h nel eranû onifce T6 “beta. :. . Hall 9 EX NES te 15* \. HI À inconnu 77 biconicum. . Barr.| 90 ? . Seront MEME IE UE TT 78 *bolbos . . Eichw. ? +v | . Russie, 1860. Leth. Ross. VIL . | III PER Ê carbonifère, Angleterre. | HNONRE S Sue Our + | + 1819. Min. Conch. PL247J| 0 *Eichwaldi . V.K. — +v 5 Russie. 1845. Russ. etOur. Il POSITION DU SIPHON DANS LES NAUTILIDES. 517 Position du siphon Groupes ] 5 Observations excen- |submar-| in- trique | ginale | connue centrale | | ou sub- | centrale (5) (6) (7) (8) || (9) Planches Notations indi- quées (p. 368) Faunes & & Le ES | = mm © 81 *elongatum Eichw. | : 5 vw? | . . |} Russie. 1860. Leth. Ross. VII. 82 evolutum . Barr. | ; ; : | 83 *eximium . Hall. | . | : : ; ; + |: N.-Y. 1861. 14th Ann. Rep. : | ren ne 84 *ficus . . Roem. | : + 1850. Beitr. L 1° : Hate} ee IS , Carbonifère. Angl. Russie.} MÉDOC e SOS ORNE cn ur : (1828. Min. Conch. PI.588.1 impeditum . Barr. | © oE incertum. . Barr. | TS 1 [er] é A È Carbonifère. Russie. *lagena . Eichw.| . | 2 + | + Ni6o. Leth. Ross. VIL} : | mancum . . Barr. 5 : : . || position variable (5) HR E Saxe.) Siphon | 41853. Geinitz. Ju des} | IL | Grauw. II. axes: [ #obesurme Pie | NOT 2 5 : Antic. 1857. Rep. of Progr. || *obliquum Schm. & =] Tir è : Ë Russie. 1858. Sil. Form. Ehstl. . FOVOIUESS- ALES || 000 || 200 SC : 5 | New-York. 1859. Pal. of N.-Y. HI. peramplum . Barr. | OST P TM . 95 primum . .Barr.| *Naumanni . Gein. | grand orifice inconnu : = {position variable (6). ou Pas] be Contr. rhén. fo EU SOUPE le $ : Ë * 11842. A. V.Rhenish. Prov. | ormis . Münst. | PL 98. 97 rigidum . . Barr. | | : | {dévonien. Russie. 1858. Baer u. Helmers. Bei- träge zur Kenntniss des f Russischen Reiches. | 98 *rotundum Pacht.| . | IAE RE Fill 99 sacculus . . Barr. | 100 singulare . Barr. | ; - à RAR on ES US 101 *subfusiforme . Münst. | . ? . 4 5 . |Isdévoniens. Kranconie . 102 *subpvriforme . Münst. | . : 2 : . 1840. Beiträge III. RCE | : |sdévonien. Illinois. 103 *turbiniforme M. M SA) à : + 1868. Geol. Surv. Illin. II. }| ES nl | £ scarbonifère. Angleterre. | 104 *ventricosum WCox.| ‘ t Ê © |U844. Syn. Carb. lim. Jrel.f| 105 vespa . . . Barr. | ; 1 : à tend à varier | 106 sp. (jeune) . Barr. | SAR PRE li Série II, Courbure endogastrique. | grand orifice { 107 crassiventre Barr. | non lobé 108 Verneuili . Barr. | grand orifice à 4 lobes Tetra- 109 Deshayesi . Barr. | | : : : . || position variable (7) . morion {| | | grand orifice { à 6 lobes Hexa- 110 pollens . . Barr. \ morion | Faunes carbonifères Faunes dévoniennes Faune silur. III... . . Faune silur. IL . + 7 variables | 110 66 518 SIPHON DES NAUTILIDES. Le tableau qui précède donne lieu aux observations suivantes: 1. Le nombre total des espèces, que nous admettons dans le genre Gomphoceras, s'élève aujourd'hui à 110, qui sont classifiées dans nos 8 groupes. 2. Parmi ces 110 espèces, il n’y en a que 20 dont le siphon est inconnu. Il en reste donc 90 dans lesquelles la situation de cet organe a pu être observée. Mais, il faut remarquer que, dans 7 espèces de ce genre, le siphon se montrant successivement à une distance variable par rapport à l’axe de la coquille, nous n'avons pas pu indiquer la position de cet organe sur les 3 colonnes (5)—(6)—(7) de notre tableau. Nous nous réservons de présenter une observation particulière pour” ces 7 espèces, offrant une anomalie dans la position de leur siphon. Après avoir retranché ces 7 espèces, il en reste 83 dont le siphon paraît occuper une position à peu près constante. Nous disons à peu près constante, parceque les individus d’une même espèce présentent quelquefois de légères variations dans la situation de cet organe. Nous les signalons dans la dernière colonne du tableau par cette note: étend à varier. Elles sont au nombre de 11 et elles seront énumérées dans notre étude V qui va suivre, sur les anomalies. = 3. La position centrale ou subcentrale du siphon est réellement très rare parmi les Gomphoceras. Nous ne voyons le siphon vraiment central que dans Gomph. impeditum, Baxr., PI. 492, appar- tenant à la faune troisième de la Bohême et ensuite dans Gomph. cordiforme, Sow., caractérisant le calcaire carbonifère d'Angleterre. A ce sujet, nous devons rappeler que, l'ouverture de ces 2 espèces n'ayant pas été observée, il reste encore un doute sur leur nature générique. Parmi les 3 espèces, dont le siphon est subcentral, cet organe montre une tendance vers le côté ventral dans Gomph. Vernewli de Bohëme et, au contraire, il tend vers le côté dorsal, dans Gomph. transversum et Gomph. centrale, appartenant également à notre bassin. Cette rareté de la position centrale ou subcentrale du siphon parmi les Gomphoceras contraste fortement avec le résultat de nos observations sur le genre le plus voisin à ouverture simple €. à d. Orthoceras. En effet, nous avons constaté ci-dessus (p. 421) que, parmi les Orthocères, la position centrale ou subcentrale du siphon se rencontre dans environ la moitié des espèces de ce genre, dans lesquelles cet organe est connu. Au contraire, le genre le plus voisin à ouverture composée, c. à d. Phragmoceras, montre une grande affinité avec Gomphoceras en ce que, parmi les 40 espèces dont le siphon est connu, cet organe ne se trouve central ou subcentral dans aucune d'elles. Voir ci-dessus (p. 513). 4, La position excentrique du siphon prédomine de beaucoup dans les Gomphoceras. Les chiffres inscrits au bas de la colonne (6) montrent en effet, qu’elle a été observée sur 56 espèces, dont 46 avec une tendance vers le côté ventral et seulement 10 avec une tendance opposée, ec. à d. vers le côté dorsal. 5. La position submarginale du siphon est beaucoup moins fréquente que la position excen- trique, car elle n’a été reconnue que dans 22 espèces. Dans toutes, cet organe est placé contre le côté ventral de la coquille. 6. D’après cette répartition, nous calculons comme il suit la fréquence relative de chacune des 3 positions du siphon dans les Gomphoceras, dans lesquels cet organe occupe une situation supposée constante : Position centrale ou subcentrale . 3% — 0.06 Position excentrique . 55 = 0.67 Position submarginale . . . . . . . 22 = 0.27 1.00 POSITION DU SIPHON DANS LES NAUTILIDES. 519 Suivant ces chiffres, la fréquence de la position excentrique prédomine de beaucoup sur les 2 autres, bien que la position submarginale se présente dans plus du quart des espèces. Dans l'étude VIT qui suit, nous reviendrons sur la position excentrique du siphon entre le centre et le bord dorsal. Mais nous devons rappeler ici, que, d'après nos études antérieures, (Texte 1°* partie, p. 257) l’excentricité vers ce bord ne dépasse pas la moitié du rayon. 7. La classification exposée sur notre tableau permet de constater que, parmi les Gomphoceras connus, la très-grande majorité montre une courbure exogastrique, comme dans la plupart des autres genres parmi les Nautilides. En effet, il n’y a que 4 espèces de la Bohême, qui nous ont permis de reconnaître une courbure endogastrique. Cependant, nous devons faire remarquer, que cette’ conformation pourrait exister dans quelques-unes des espèces étrangères, qui nous sont imparfaitement connues. Dans tous les cas, la courbure est très faible et elle se manifeste principalement par le contraste entre les profils opposés, dans la section longitudinale de la coquille. Il est à peine nécessaire de rappeler que, dans le cas de la courbure endogastrique, comme dans celui de la courbure exogastrique, la position du côté ventral est toujours déterminée par celle du petit orifice ou du sinus correspondant des stries, qui sont les indices certains de ce coté. 8. Nous ferons remarquer que, dans les espèces de Gomphoceras, dont le grand orifice présente plus de 3 lobes, le siphon est le plus souvent excentrique. Nous citerons comme exemples: Gomph. Deshayesi. . . . PI. 73. Gomphpollens 2-1 API MOT Gompheratumiw-20-"7P182; Gomph. septoris, Hall. . PI. 478. Mais Gomph. mirum, PI. 82—91 fait exception par son siphon submarginal. Parmi les 4 espèces nommées, nous constatons l’excentricité du siphon sur les spécimens adultes, parceque, dans le jeune âge, cet organe peut être submarginal, comme dans Gomph. Deshayesi. Cette connexion entre la position excentrique du siphon et la forme multilobée du grand orifice, peut-être peu importante en elle-même, mérite cependant d’être remarquée, parceque, dans le genre Phragmoceras, nous avons eu occasion de présenter une observation semblable, ci-dessus (p. 514). 9. Presque toutes les especes du genre Gomphoceras offrant uniquement des ornements trans- verses, il n’y à pas lieu de rechercher la connexion entre l’ornementation et la position du siphon. Parmi les 75 espèces de la Bohême, 2 seulement nous montrent des stries longitudinales, savoir: Gomph. tumescens. . . . PI 81. | Gomph. striatulum . . . PL 71. Parmi les espèces étrangères, nous citerons Gomph. Conradi, Hall, espèce dévonienne de New-York, qui se distingue par des stries longitudinales. Dans notre étude V qui va suivre, sur les anomalies de la position du siphon, nous mentionne- rons les 7 espèces indiquées dans notre tableau Nr. 51, comme offrant une position variable dans cet organe, suivant l’âge des individus, ainsi que celle dont le siphon est placé hors des axes. On doit aussi remarquer que, dans plusieurs autres espèces, le siphon tend à varier, mais presque uniquement dans le voisinage de la grande chambre, en se rapprochant de l’axe de la coquille. Ces espèces sont indiquées sur la colonne des observations par les mots: fend à varier. 66* 320 SIPHON DES NAUTILIDES. Types hétérogènes. 1. Genre Nothoceras. Barr. Le genre Nofhoceras n'étant représenté jusqu'à ce jour que par l'espèce de Bohême, Mofhoc. Dohemicum, PI. 13, nous constatons, que son siphon occupe la position submarginale, contre le côté convexe, que nous considérons comme représentant le bord ventral de la coquille. Il est placé sur le petit axe. Nous rappelons, qu’en décrivant cette espèce en 1856 dans le bulletin de la Soc. géol. XIIT., p. 380, nous avons reconnu, que ,son siphon est placé contre le bord convexe de la coquille, auquel il paraît appliqué, sans laisser aucun intervalle et même sans que nous puissions distinguer la section du goulot du côté externe.“ Cette observation à été reproduite dans la description finale de cette espèce, Vol. II. Texte, 1° partie, p. 73. 1867. Nothoc. Bohemicum étant la seule espèce connue, nous ne pouvons pas affirmer, que le caractère fondé sur la position de son siphon puisse être considéré comme exclusif. 2. Genre Bathmoceras. Barr. Le genre PBathnoceras est fondé sur 2 espèces de Bohéme, Bathmoc. complexum, Barr. PI. 245 et Bathmoc. praeposterum, Baxr., PI. 246. Nous les avons décrites dans la troisième partie de notre texte, p. 7992, 1874. Nous avons constaté, que le siphon de ces 2 espèces est placé sur le petit axe, contre le bord de la section transverse et paraît avoir été en contact immédiat avec le test. Nous associons à PBathmoceras Vespèce américaine décrite par Bronn sous le nom de Conoceras angulosum et qui a été figurée primitivement par le Doct. J. J. Bigsby. Nous venons aussi d'apprendre, par la communication de quelques épreuves des planches de M. Angelin, qu'il existe en Suède une autre espèce de Bathmoceras, distincte des formes de Bohême et d'Amérique. Pour plus de détails voir notre Supplément, p. 92. Toutes ces espèces présentent également leur siphon placé contre le test. La forme de la section transverse est circulaire dans Conoc. angulosum, maïs elle est inconnue dans l’espèce suédoise. Le siphon est aussi placé contre le test dans Nofhoceras Bohemicum, dont nous venons de parler. Ce sont donc les seuls genres, abstraction faite du sous-genre ÆEndoceras, dans lesquels le siphon semble être réellement marginal. Mais, comme ces 2 genres réunis m'ont fourni jusqu'à ce jour que 3 espèces, ce chiffre indique suffisamment l'extrême rareté de cette conformation parmi les Céphalopodes paléozoiques. En outre, il n’est pas certain, que les espèces, qui peuvent être découvertes pour ces 2 genres, présentent toutes une conformation identique, car les observations, que nous avons exposées ci-dessus (p. 409) au sujet des Ændoceras, nous montrent que, dans des formes d’une apparence très rapprochée, le siphon est tantôt marginal, tantot submarginal et tantôt plus ou moins éloigné du bord jusqu’à devenir subcentral ou central. Enfin, en classant les genres Nofhoceras et Batlinoceras hors des deux séries établies pour placer les types des Nautilides paléozoïques, nous avons suffisamment indiqué la possibilité de conce- voir, que ces 2 types hétérogènes peuvent très bien ne pas appartenir à cette grande famille. Il est possible, qu'ils soient reconnus un jour comme types, chacun d’une famille nouvelle, lorsque le nombre de leurs espèces se sera suffisamment augmenté. Nous laissons à l'avenir le soin de ces distinctions de nomenclature, qui seraient aujourd’hui superflues. Nous allons présenter, dans le tableau suivant, le résumé numérique de la fréquence des positions du siphon dans les Nautilides paléozoiques. POSITION DU SIPHON DANS LES NAUTILIDES. 521 Tableau N° 52. Résumé numérique indiquant la fréquence des positions connues du siphon, dans l’ensemble des Nautilides paléozoiques. NB. Le chiffre 1146 du genre Orthoceras comprend 1132 espèces paléozoiques et 14 triasiques. NRRa Rs | Siphon occupant une position | Observations Nombre des positions occupées par les si- | | phons variables, por- tés sur la Col. (S). dont la po- || normale anomale sition du Si- | éentrale | rl phon est {on gpl 2*C0- |submar- vari- [hors des connue | centrale 111108 ginale | able | axes Genres et sous-genres sition du siphon est inconnue Nombre des positions par lype Especes dont la po- énumérées ci-dessus (2) (: (4) (5) (6) (8) (9) (12) Il es = E | Trochoceras . . . . til | 50—0.78 s | | 1 à 1 position. Nautilus . . . . . . Linné. | 59—0.50 | Gyroceras . . . . . Konck. | 25—0.62 | Lituuneulus . . . . . Barr. | | | | s.-g. Discoceras. . . : . Barr. | 2—0)'671|IRRS | lea | | | 1 à 2 positions. iyrtoceras . . . . . Goldf. | 475 397—0.5| | or Cyrtoceras Goldf 397—0.83 | 13 à 2 positions. s.-8. Piloceras . . 11.1 Salter. | 520153 à : Orthoceras . . . . . Breyn. 826—0.72 | | | | 5200 | EE AnAUEon | | | 1127 à 2 ou plus. pos. s.-g. Endoceras. . . . . Hall. | 37—0.80| 6 : | 2 à 2 positions. *s.-, (ronioceras . . . . Hall. || 2—1.00 | SL HUTORMA Un Stok. | 82—1.00| MLPeLOCerRAS Salter. | 3—1.00| Genres à ouverture composée, | | Adelphoceras . . . . . Barr. | 10.50 *Hercoceras 0. ""Barr. |" 19) 21:00 : Lituites . . . . . . Breyn. | 19=0'83) 1° "| | 3 à 2 positions. s.-g. Ophidioceras . . . Barr. | ) 6—0.75 | | | Phragmoceras . . . . Brod. | 40—0.79| . | | 2 à 2 positions. Gomphoceras . . . . . Sow. 90—0.82 | 5 | & 7 | à 2 positions. Types hétérogènes. *Nothoceras . . . . . Barr. 1—1.00 \*Conoceras . . . . . Bronn.}| 4—1.00 l*“Bathmoceras . . . . Barr.| 1540.74 | ? 18 à 1 position ——— | 45 à 2 ou plusieurs | - | positions Nombre total des espèces de —— = Nautilides prises en consi- | 63 à siphon vari- Gode SR en ME ne || SE ee £ able (Col. (8)). | | L’astérique * indique les genres dans lesquels la position du siphon est connue pour toutes les espèces, peu nombreuses. Les 63 espèces à siphon variable sont énumérées sur le tableau nominatif Nr. 2, qui se trouve ‘ans notre étude V, à la suite de la présente étude. 522 SIPHON DES NAUTILIDES. NB. Pour montrer la concordance que nous nous efforçons de maintenir dans toutes nos énu- mérations, sous des formes diverses, nous ferons remarquer, que le nombre total des Nautilides ci-dessus INdIQué Étant de: 0e AIR RSR CRES EPANES SUSPENSE ARE EU FREE Re 2 LITE SimlontdéduitoldsespecestMOTINOCerESAITIAS QUES CAMES EEE SC IA lennombre des HeSpeECeS Pal OZ OIQUES ES en 2 UUA Mais nous rappelons, que 20 espèces initialement nommées ZLituites n'ont pas été comprises sur notre tableau Nr. 48 (p. 508), ni, par conséquent, sur le résumé numérique, tableau Nr. 52 ŒULIDRÉ CEE ee ee RE ET dre anne does ES co Roule En LUN CIE er ee mé OS TO LC AI OCR D) En ajoutant ces espèces, dont nous admettons provisoirement l'indépendance, la somme totale des Nautilides paléozoiques, nommés jusqu’à ce jour à notre: connaissance, s'élève à . . 2118 Observation préliminaire sur la répartition des espèces dans le tableau Nr. 52 qui précède. Les espèces de chacun des genres étant réparties entre de plus nombreuses colonnes sur la tableau Nr. 52 que sur les autres tableaux de cette étude, nous croyons nécessaire de montrer leur concordance dans les sommes pour chaque type. Nous prendrons seulement quelques exemples, en commençant par le genre le plus riche, Orthoceras. Parcourons les diverses colonnes renfermant les nombres d’espèces relatifs à ce genre. 1. Dans la colonne (5) indiquant la position centrale ou subcentrale du siphon, ajoutons les nombres relatifs à: OLTROCE AS EE ED Endoceras . . . : : . . . 6 _ 420 non compris 8 Huronia, voir Gonioceras (Canada) . . . . 1 DS TECLOCET ASE AIRE PASSES Il convient d'ajouter à cette somme une espèce à siphon variable savoir: Orthoc. Oltawaense, Bill. du Canada. Cette espèce est comprise parmi les 43 à siphon variable, qui sont comptées sur notre colonne (8). Le nombre total 421 est identique avec celui qui a été calculé ci-dessus (p. 420) pour la fréquence des diverses positions du siphon, d’après les chiffres du tableau Nr. 16 A. 2. Dans la colonne (6) indiquant la position excentrique du siphon, on trouve: OTÉNOCELAS ERP DC | Endoceras as Mn ER NE MO RU PE RE ES UP 2 (D) Gonioceras (New-York) . 1 | À cette somme il faut ajouter: 42 Orthocères à siphon variable, dont 40 de Bohême, 1 du Canada, Orth. crebriseptum, Hall, figuré sur notre PI. 434, et 1 du Wisconsin: Orthoc. gre- garium, Hall. (Rep. of Progr. Janu. 1861, p. 46). Voir Etude V qui suit: Anomalies ... d Ensemble Sur IA Colonne (8) 2000. Len nn PE MERE ARE eee ET 1 Endoceras à siphon variable, savoir Endoc. (Orth.) Lamarcki, Bill. ci-dessus (p. 407) porté parmilest2#de/lancolonnen(S) ARR ER 1 5 Orthocères, dont le siphon excentrique est hors des axes, savoir, 3 de la Bohême, 1 d'Angleterre (carbon.) et 1 Orthoc. sp. Hall, ci-après: Etude V, Anomalies . .. Ils sont com- pristdans les tôle tiancolonnen(O) FREE RP ER RENTE HR EC: 5 Ensemble . . .: . 313 POSITION DU SIPHON DANS LES NAUTILIDES. 523 La somme 313 est identique avec celle que nous avons déterminé ci-dessus, sur le tableau Nr. 16A (p. 420). 3. Dans la colonne (7) indiquant la position submarginale du siphon, on trouve: Orthoceras ee 00109 BAAOCETAS NT RME | PORTE ROSES IR DE MR EE Dre ee Oil 1 D TETOCETAS M ORNE RERO A ce total, il convient d'ajouter: 1 Endoceras à siphon variable, savoir ÆEndoc. (Orth.) telum, Eichw. mentionné ci-dessus (DO) AIS eStacomprs dans les Mportés sur laLcolonne (8) PO IR PE 1 1 Orthoceras perturbans de Bohême, figuré sur notre PI. 469 avec un siphon hors des axes, mais contre le bord. Il est compris dans les 6 de la colonne (9) . . . . . . . . . . 1 Ensemble . . . . 134 Cette somme 134 reproduit celle qui a été établie sur la page déjà citée, pour calculer la fréquence des diverses positions du siphon. Tous les chiffres relatifs à Orthoceras sur notre tableau général Nr. 52 se trouvent ainsi justifiés et confirmés. En ce qui concerne les autres genres, les chiffres portés dans les colonnes de notre tableau Nr. 52 se déduisent du tableau relatif à chaque type, en ayant égard aux espèces anomales, qui sont séparément indiquées dans les colonnes (8) et (9) de notre tableau Nr. 52. Aïnsi, pour le genre Trochoceras, nous reproduisons sur le tableau Nr. 52 les chiffres établis sur le tableau Nr. 21 (Tro- choceras) (p. 434) excepté pour la colonne (7) du siphon submarginal, qui se réduit à 20 espèces au lieu de 23. Les 3 espèces qui semblent manquer sur le tableau Nr. 52, sont celles dans lesquelles le siphon offre une position anomale et qui se retrouvent sur les colonnes (8) et (9) du tableau Nr. 52, aussi bien que dans le tableau Nr. 21 relatif aux Zrochoceras. Voir la colonne des observations. Il serait superflu de reproduire des observations semblables pour chacun des autres genres, qui présentent quelques espèces, dont le siphon offre une position variable ou hors des axes. Pour le sous-genre ÆHuronia, dans lequel nous admettons 8 espèces énumérées ci-dessus (p. 413), nous ne connaissons, dans aucun cas, la position du siphon représenté par ces fossiles. Ces 8 espè- ces ont été portées provisoirement sur la colonne (5) de notre tableau Nr. 52. (Position centrale ou subcentrale.) Parmi les 3 espèces du sous-genre Tretoceras, nous avons admis ci-dessus (p. 413) que dans l'une d'elles, le siphon est central ou. subcentral, tandisque dans les 2 autres il nous paraît submar- ginal. Cependant, ces 2 espèces, dont chacune n’est connue que par un seul spécimen, exigeraient de nouvelles observations. Observations générales sur le résumé numérique. — Tableau Nr. 52. Le tableau qui précède donne lieu aux observations suivantes : 1. La colome (3), exposant pour chaque type le nombre des espèces, que nous avons prises en considération, constate que la somme totale des formes nommées dans l’ensemble des Nautilides paléozoiques s'élève aujourd'hui à 2112. Dans ce nombre sont compris 14 Orthocères triasiques. En les retranchant, il reste 2098 formes des faunes antérieures au Trias. Nous rappelons que 20 espèces, associées au genre Lituites sans documents suffisants, n’ont pas été prises en considération dans la présente étude. 524 SIPHON DES NAUTILIDES. En 1870, nous avons énuméré dans notre répertoire 1622 espèces de Céphalopodes siluriens. En retranchant 19 espèces de Goniatides et 22 espèces d’Ascocératides, ce nombre se réduisait à 1581 formes des Nautilides. La différence entre les nombres 2098 et 1581 est de 517. Elle se compose d’abord de quelques espèces siluriennes, introduites dans la science depuis 1870 et principalement des Nautilides appar- tenant aux faunes dévoniennes, carboniferes et permiennes, indiquées pour chaque genre dans nos tableaux qui précèdent. La colonne (3) nous permet de reconnaître la grande prédominance des espèces de genre Orfho- ceras, dont le nombre 1146 dépasse notablement la moitié du nombre total 2112. Ce privilège est d’abord en connexion avec l'existence relativement très prolongée du type Orthoceras et ensuite avec la fréquence habituelle de ses représentants dans toutes les faunes, qu’il a traversées. On sait en effet, que les formes de ce genre prédominaient parmi les premiers Céphalopodes de la faune seconde et qu’elles ont continué à jouir de cet avantage durant toutes les faunes paléozoiques. Les Orthocères du Trias, derniers représentants de ce genre, sont au nombre de 14, survivant à tous les autres types de cette famille, à l'exception du genre Nautilus. Le genre Cyrtoceras est placé au second rang, par sa richesse en formes spécifiques, au nombre de 475. Nautilus occupe le troisième rang avec 119 espèces paléozoiques et Gomphoceras le suit avec 110. Trochoceras, qui n'offre que 64 espèces et Phragmoceras 51, occupent le cinquième et le sixième rangs. Les autres types n’ont fourni jusqu'ici qu'un nombre de formes spécifiques relativement peu considérable et décroissant jusqu'au minimum d’une unité dans Nofhoceras. 2. Après avoir exposé dans cette colonne (3) la richesse numérique des éléments de nos obser- vations, nous indiquons dans la colonne (4), pour chacun des types, le nombre des espèces dans lesquelles la position du siphon a pu être déterminée. En même temps, nous indiquons la proportion représentée par ce nombre dans la somme totale des espèces de chaque type. En faisant abstraction de 5 types marqués par un astérisque et dans lesquels la position du siphon est connue pour toutes les espèces très-peu nombreuses, on remarquera que, pour divers genres, et surtout pour les plus riches en espèces, cette proportion varie entre 0.72 et 0.83. Pour aucun type, elle ne s’abaisse au-dessous de 0.35. Les chiffres placés au bas de cette colonne (4) constatent, que l'ensemble de 1574 Nautilides, dans lesquels la position du siphon a été observée, représente 0.74 du nombre total 2112. D’après cette proportion, les résultats de la présente étude peuvent étre considérés comme très rapprochés de la vérité. 3. Les colonnes (5)—(6)—(7) montrent pour chaque type la fréquence des 3 positions princi- pales et normales du siphon. En les comparant, nous remarquons que chacune de ces 3 positions prédomine dans différents types, comme il suit: f Orthoceras. \s-g. Huronia. { Nautilus. s.-g. Discoceras. | Lituites. | S--8. Ophidioceras. | Gomphoceras. 1° Catégorie. La position centrale ou subcentrale prédomine dans 2% Catégorie. La position excentrique prédomine dans POSITION DU SIPHON DANS LES NAUTILIDES. ‘ 595 Trochoceras. Gyroceras. Cyrtoceras. s.-2. Piloceras. s.-0. Endoceras. Adelphoceras. Hercoceras. Phragmoceras. Nothoceras. Bathinoceras. 3% Catégorie, La position submarginale prédomine dans . On voit, que le genre Orthoceras et son sous-genre Huronia sont seuls dans la première de ces 3 catégories. Il semblerait donc, que la forme droite de la coquille, considérée dans la grande majorité des espèces qui la représentent, offre une certaine connexion avec la position centrale du siphon. Cependant, nous voyons 2 exceptions en ce que, d’abord, le sous-genre Endoceras se trouve dans la troisième catégorie. En second lieu, dans le genre Nautilus, la prédominance de la position excentrique n’est déterminée que par 4 unités, par rapport à la position centrale ou subcentrale. Sous ce rapport, les Nautiles paléozoiques, représentant la forme complétement enroulée, seraient très rapprochés du type de la forme droite Orthoceras. Ce contraste et cette analogie méritent d'être remarqués. Mais, dans l'étude spéciale qui suit, sur Nautilus considéré dans toute la durée de son existence, nous constaterons la grande prédominance de la position excentrique du siphon. D'un autre côté, la troisième catégorie, à siphon submarginal, est composée uniquement de genres à coquille arquée ou enroulée, à l'exception de ÆEndoceras et Bathmoceras. Ce fait semblerait indiquer une connexion entre la forme courbe ou enroulée de la coquille et la position submarginale du siphon. Cette observation et celle qui est relative à Orthoceras tendent réciproquement à se confirmer l’une l’autre. a Cependant, les connexions indiquées par ces observations ne peuvent être considérées que comme générales, ou comme des tendances, qui n’ont pas toujours eu leur effet. Quant aux genres Lituites et Gomphoceras, dans lesquels prédomine la position excentrique, nous ne pouvons saisir aucune Connexion très apparente entre cette fréquence et la forme extérieure de leur coquille. On pourrait seulement dire, que, comme elle présente dans ces deux genres une apparence intermédiaire entre la forme droite et les formes totalement courbes ou enroulées, de même, la position excentrique prédominante du siphon de ces 2 types offrirait la conformation moyenne entre les positions extrêmes, centrale et submarginale de cet organe. Mais nous sommes loin de présenter cette analogie comme une explication. Nous rappelons un fait observé dans les 2 genres Phragmoceras (p. 514) et Gomphoceras (p. 519). Il consiste en ce que la position excentrique du siphon semble être en connexion avec la forme multilobée du grand orifice, 4. Calculons maintenant la fréquence relative des 3 principales positions du siphon, d’après les chiffres placés au bas des colonnes (5)—(6)—(7), comparés au nombre total de la colonne (4). Positionscentrale oussubcentrale MN EC EN 032 BOSIHONMERCENTAIQUERM ME ET EU Mere on ee ren 00 PoStinnesuDMATAnle RP EM. A NE = OR TT 67 526 SIPHON DES NAUTILIDES. Ces proportions montrent, il est vrai, la prédominance de la position submarginale, qui s'élève à 0.37. Mais, elle est peu marquée par rapport à la position centrale ou subcentrale 0.32 et elle n'offre pas une très grande différence par rapport au minimum 0.27, qui correspond à la position excentrique. Ainsi, les contrastes, que nous venons de signaler entre les genres au sujet de la prédominance de ces 3 positions, tendent à s’effacer, lorsque nous considérons l’ensemble de toutes les formes des Nautilides, dans les faunes paléozoiques. 5. Dans les colonnes (8) et (9), nous indiquons les positions du siphon qui s’écartent de la position normale. Devant appeler particulièrement l'attention sur ces anomalies, dans l'étude qui va suivre, nous nous bornons en ce moment à faire remarquer, que, le nombre des genres portés sur la colonne (8) est seulement de S. Ils ont fourni ensemble 63 espèces, dans lesquelles l’excentricité du siphon est variable. La fréquence relative de cette anomalie est done représentée par 5%, = 0.04. Elle est done peu considérable par rapport à la fréquence des 3 positions normales. 6. Dans la colonne (9), nous indiquons les espèces dans lesquelles le siphon présente dans sa position une autre anomalie, très apparente au premier aspect, en ce que cet organe est placé hors des axes rectangulaires. Cette irrégularité a été observée dans 5 genres et dans 11 espèces. Sa fréquence relative est donc représentée par +3 = 0.007. Ainsi, elle est très faible. 7. La colonne (10) est destinée à montrer combien de positions diverses du SIA ont été observées dans chaque genre. Le maximum (5) ne se rencontre que dans 3 genres: Trochoceras. | Orthoceras. | Gomphoceras. Quant au minimum (1). on voit qu'il se rapporte à des genres. qui sont représentés par un petit nombre d'espèces. Les autres genres ou sous-genres offrent des nombres intermédiaires entre ces 2 limites. 8. La colonne (11) indique pour chaque type le nombre des espèces dans lesquelles la position du siphon est inconnue. On doit s'attendre à trouver ce nombre en rapport avec celui qui indique l'ensemble des espèces dans chaque type. Ainsi, le maximum est de 320 parmi les 1146 espèces du genre Orthoceras, €. à d. 0.28. Mais, il est relativement moindre pour le genre Cyrtoceras, puisqu'il se réduit à 78 espèces sur 475, ©. à d. 0.16. Cet avantage relatif peut dériver de ce que le siphon étant le plus souvent submarginal parmi les Cyrtocères, «peut être plus aisément observé que dans les Orthoceres. Nous trouvons une exception notable dans le genre Nautilus, car il y a encore 60 espèces dans lesquelles la position du siphon est inconnue parmi les 119 formes paléozoiques de ce genre, c. à d. environ 0.50. En somme, les 538 Nautilides paléozoiques, dans lesquels la position du siphon est inconnue représentent environ la fraction 0.26 ou à peu-près un quart du nombre total des espèces comprises dans notre tableau, ec. à d. 2112. j Recherche des influences géographiques et de l'influence des âges, sur la position du siphon dans les Nautilides paléozoiques. Nous avons recherché ci-dessus pour le genre Orthoceras (p. 424—492S$), et pour le genre Cyr- toceras (p. 496—502), si nous pouvions découvrir quelques traces d’une influence locale ou d’une in- fluence des âges géologiques, sur la fréquence des positions principales du siphon, parmi les espèces de ces 2 types. Les résultats de ces recherches se sont montrés complétement négatifs. POSITION DU SIPHON DANS LES NAUTILIDES. Qt [Ne] 1 On conçoit qu'une étude de cette nature pouvait être entreprise pour Orfhoceras et Cyrtoceras, parce que ces deux types, et surtout le premier, sont représentés par un grand nombre d'espèces, réparties entre toutes les contrées des 2 continents et sur toute la série des âges paléozoiques, à partir de l’origine de la faune seconde jusqu'à la faune permienne pour Cyrtoceras, et jusqu'aux faunes triasiques pour Orthoceras. ; Nous exposons, ci-après, une recherche analogue au sujet du genre Nautilus, qui occupe le troisième rang par le nombre de ses espèces paléozoiques, sur notre tableau Nr. 52, et qui, de plus, a joui du privilège exclusif de survivre à tous les types de la même famille et de prolonger son existence jusqu'à nos jours. Mais, nous pensons qu'il n'y a pas lieu de soumettre les autres genres des Nautilides à une semblable investigation. En effet, le nombre de leurs formes spécifiques est relativement peu consi- dérable, si on le compare à celui des espèces des genres Orfhoceras et Cyrtoceras. Ensuite, l’exis- tence de ces types est concentrée dans une série d'âges beaucoup moins étendue. Enfin, leurs espèces sont très inégalement réparties entre ces âges. D’après ces circonstances, il serait difficile de saisir la trace des influences géographiques, et celle des influences dérivant des âges géologiques, en supposant même qu’elles aient réellement existé. Mais, cette supposition est très peu vraisemblable, d’après les résultats négatifs très concordants de nos études sur les genres Orfhoceras et Cyrtoceras. Pour confirmer ces indications, nous allons reproduire les nombres, qui exposent la répartition verticale des espèces appartenant aux genres Gomphoceras — Trochoceras — Phragmoceras, parceque sous le rapport de leur richesse, ils occupent les rangs les plus voisins de Nautilus. Répartition verticale des espèces. Gen rrens Faunes Gomphoceras Trochoceras Phragmoceras | Carboniferes . . Dévoniennes . | Silurienne TITI | Silurienne IT Il serait superflu d'appeler l'attention sur les autres genres ou sous-genres, parceque le nombre de leurs espèces est relativement très réduit. Comparaison des diverses positions du siphon des Nautilides, sous le rapport de leur première apparition et de leur persistance durant les âges géologiques. Il nous reste à constater l’époque où les diverses positions du siphon se sont manifestées selon les documents acquis à la science, afin de reconnaitre, si les oscillations de cet organe sur le diamètre ventro-dorsal sont en connexion quelconque avec les âges géologiques. ec. à d. s'ils ont subi l'influence des temps. 528 SIPHON DES NAUTILIDES. Si nous comparons d’abord les Nautilides qui ont apparu les premiers, €. à d. ceux qui appar- tiennent aux premières phases de la faune seconde, nous reconnaîtrons parmi eux la trace de toutes les positions principales du siphon. Il suffit de faire une revue des espèces qui caractérisent le calcaire à Orthocères du Nord de l’Europe, qui renferme les plus anciens Céphalopodes de ce continent. En effet, on trouve parmi eux les espèces suivantes, connues de tous les paléontologues : Orth. regulare, Schlot., présentant le siphon central. Orth. bacillium. Eichw.. s siphon excentrique. Orth. insigne, Eichw., : siphon tres excentrique. Orth. commune, Wahl., | Endoc. duplex, - Wahl., . siphon submarginal. Discoc. antiquissinuun, Eichw. sp. | Lit. lituus, Montf., | . siphon variable occupant successivement 2 po- Lit. rarospira. Eichw. sp., | sitions distinctes. Il serait superflu de multiplier ces exemples, mais les lecteurs pourront en reconnaître plusieurs autres pour chacune des positions du siphon, en parcourant nos tableaux nominatifs Nr. 9 (p. 379) dans notre étude IV. Les Lituites, que nous venons de citer, nous prouvent de plus que, dès l’origine des Nautilides, quelques espèces ont montré, par exception, la position variable du siphon, suivant l’âge des individus. Cette variation s’est reproduite avec des apparences semblables, à divers âges géologiques, séparés par des intermittences irrégulières, à partir de la faune seconde silurienne jusqu’à la faune éocène tertiaire. Voir ci-après notre étude V swr les anomalies. tableau Nr. 6. Résumé numérique, suivant les faunes successives. Si nous remontons maintenant des horizons les plus profonds sur lesquels l'existence des Cépha- lopodes a été reconnue, jusqu’à ceux qui correspondent aux premières phases de la faune troisième silurienne, nous trouvons chacune des positions principales du siphon représentée par de nombreuses espèces. Au lieu de parcourir les diverses régions siluriennes pour nous convaincre de ce fait, il suffit de jeter un coup d'oeil sur notre tableau Nr. 1B (p. 361) dans notre étude IV. En effet, ce tableau présentant le résumé numérique relatif à la position du siphon dans les Orthocères de la Bohême, nous montre que chacune d'elles a été reconnue dans un nombre notable d’espèces des faunes seconde et troisième. Il serait superflu d'en citer les chiffres. Nous nous bornons seulement à rappeler, que les espèces qui offrent un siphon variable, occupant suivant l’âge une ou plusieurs positions, sont au nombre de 38, indiquées dans le tableau 1 À colonne (6) (p. 359). Au lieu de considérer seulement les Orthocères de cette période, si nous jetons un coup d'oeil sur tous les autres genres de Nautilides coexistants, énumérés sur nos tableaux nominatifs N° 21 à 51 dans notre étude IV (p. 434 à 515), nous reconnaîtrons encore plus aisément, que toutes les positions du siphon ont été largement représentées par les formes contemporaines de cette famille. Durant la période dévonienne, beaucoup moins riche en Nautilidés que la faune troisième silu- rienne, nous retrouvons encore toutes les positions du siphon représentées, d’abord, parmi les espèces du seul genre Orfhoceras et à plus forte raison dans l’ensemble des formes associées dans les autres types génériques de la même faune. Ce fait est suffisamment constaté sur les tableaux relatifs à divers genres, dans notre étude IV, que nous venons de citer. Mais, nous devons faire remarquer, que les variations dans la position du siphon suivant l’âge des individus se sont reproduites dans 3 espèces dévoniennes à notre connaissance. Voir le tableau Nr. 6 dans notre étude V, qui va suivre, sw les anomalies. POSITION DU SIPHON DANS LES NAUTILIDES. 529 Pendant la période carbonifère, les représentants de la famille des Nautilides, quoique très réduits en nombre, continuent encore à se distinguer par les diverses positions de leur siphon, correspondant à celles qu’on observe dans les Nautilides des périodes antérieures. Cependant, nous ferons remarquer que, parmi les espèces carbonifères qui ont été décrites et figurées, nous n’en avons reconnu aucune qui montre la position variable du siphon, que nous venons de mentionner, au sujet des faunes précédentes. Cette lacune pourrait bien dériver uniquement de l’état incomplet des études sur la faune carbonifere. La période permienne n'ayant présenté jusqu’à ce jour que 9 espèces de Nautilides, distribuées dans les 3 genres Orfhoceras — Cyrtoceras — Nautilus, nous a cependant permis de reconnaître parmi elles les positions principales du siphon, savoir: Orthoc. Geinitzi, d'Orb. Naut. Permianus. Swall. Orth. Kickapoense, Swall., |. 2 À [l présentant un siphon excentrique. j présentant un siphon central. Naut. Freieslebeni, Gein.. Cyrt. dorsatum, Swall.. ; siphon submarginal. Dans aucune de ces espèces, le siphon n’a été signalé comme offrant une position variable. Durant la période triasique, les genres représentant la famille des Nautilides sont réduits à Orthoceras et Nautilus. Cependant, parmi leurs espèces, nous retrouvons encore les principales posi- tions du siphon, par exemple, dans: Orthoc. dubium, v. Hauer, x : L 0 : présentant le siphon central. Naut. Quenstedti, v. Hauer, | Naut. Noricus. v. Mojs., | ; ; d : siphon excentrique. Naut. galeatus. v. Mojs.. Naut. evolutus, v. Mojs., | 3 ù : : siphon submarginal. Naut. eugyrus. v. Mojs.. Naut. gasteroptychus, x. Dittm., | L » À > = siphon variable suivant l’âge. Naut. Laubei, v. Mojs. [| A partir de la fin de la période triasique, Nautilus reste comme seul représentant de toute la famille à laquelle on a donné son nom. Cependant, parmi ses espèces, qui caractérisent chacune des périodes subséquentes, on retrouve encore, non seulement les diverses positions constantes du siphon, mais aussi la position variable de cet organe. Cette dernière est représentée d’abord dans diverses espèces de la faune crétacée et plus tard dans d’autres de la faune éocène. Nous devons seulement faire remarquer que, dans la faune actuelle, qui ne possède que 3 espèces du genre Nautilus, on n’observe que la position centrale ou subcentrale du siphon. Comme conclusion de cette étude sur la position du siphon, dans les Nautilides, durant les âges géologiques, nous reconnaissons que, dans cette famille, les diverses positions principales de cet organe ont toujours été représentées par des espèces contemporaines, soit de divers types. soit d’un seul genre, à partir de l’origine des Céphalopodes. La transition d'une position à une autre n’est jamais en connexion avec les ages successifs, auxquels appartiennent les espèces congéneres. Il est même à remarquer que. dans le genre Trocho- ceras. par exemple, dans lequel nous distinguons 5 positions diverses du siphon, les espèces sont 530 SIPHON DES NAUTILIDES. presque toutes concentrées dans les premières phases de la faune troisième silurienne, en Amérique comme en Europe. Ainsi, nous ne reconnaissons aucune influence des âges géologiques sur les variations observées dans la position du siphon des Nautilides. De même, il nous a été impossible de découvrir la trace d'aucune influence générale, géogra- phique ou locale, sur la position de cet organe, dans les représentants de la famille qui nous occupe. Par conséquent, les variations, que nous avons signalées dans la position du siphon des Nauti- lides, ne peuvent être considérées que comme des oscillations ou fluctuations irrégulières, aussi indé- pendantes des âges géologiques que des espaces géographiques. Ces modifications, ne présentant aucune tendance constante vers un but déterminé, ne sauraient donc être invoquées comme indice d’une évolution, soit dans le sens du perfectionnement, soit dans le sens de la dégénérescence des représentants successifs de la grande famille des- Nautilides. L'étude, qui nous reste à faire sur le genre Nautilus, considéré dans toute l'étendue extraordi- naire de son existence, confirmera cette conclusion. Observations spéciales sur les diverses positions du siphon dans les espèces du genre Wautèlers, durant toute son existence. Il convient maintenant d'appliquer au genre Nautilus une étude analogue à celle que nous venons d'exposer sur l’ensemble des Nautilides paléozoiques. Cette étude est aussi importante qu’ intéressante, à cause du privilège exclusif, que possède le genre Nautilus parmi les Céphalopodes, en ce qu’il a été représenté à peu près dans toutes les faunes successives, à partir de l'origine de la faune seconde silurienne jusqu'à la faune actuelle, et en ce qu'il a joui en même temps d'une diffusion horizontale dans toutes les mers du globe. Nous avons réuni sur le tableau suivant tous les documents numériques, déduits de notre travail qui précede sur ce genre (p. 437 à 465). La colonne (2) imdique la série des faunes considérées et rangées à peu-près suivant leur ordre chronologique, à partir de la faune II silurienne jusqu’à la faune actuelle, sauf quelques irrégularités difficiles à éviter. La colonne (3) présente pour chaque faune et chaque contrée le nombre des espèces indépen- dantes, que nous avons prises en considération, d’après des documents suffisants. Mais, nous devons faire remarquer que, parmi les nombres de cette colonne, plusieurs sont loin de représenter toutes les espèces observées dans la contrée correspondante. En effet, pour obtenir des résultats numériques exacts, nous avons été obligé de déduire dans chacune des contrées les espèces antérieurement énu- mérées dans une autre région. Il en résulte une réduction considérable des chiffres, qui doivent être ainsi regardés comme renfermant seulement les espèces nouvelles découvertes dans chaque pays. La somme totale, indiquée au bas de la colonne (3), montre que nous avons compris dans nos études 297 espèces de Nautiles, qui se partagent d’une manière inégale entre l’ensemble des faunes paléozoïiques et l’ensemble de toutes les autres faunes subséquentes jusqu’à la faune actuelle. Les 119 especes des faunes paléozoiques, comparées au nombre total, en représentent la fraction d'environ 0.40, tandisque les 178 espèces des faunes postérieures réunies en constituent la fraction d'environ 0.60, €. à d. un peu plus de la moitié. Ces proportions ne doivent pas être regardées comme définitives, parceque nous n'avons pas pu comprendre dans nos tableaux un certain nombre d'espèces appartenant aux faunes paléozoiques POSITION DU SIPHON DANS LES NAUTILIDES. D: © ni et principalement au terrain carbonifere, à cause de l'insuffisance des documents. Bien que nous ayons aussi dû négliger pour le même motif des Nautiles mésozoiques ou tertiaires, le nombre de ces derniers est cependant moins considérable que celui des premiers. Il est donc vraisemblable que, dans un avenir peu éloigné, la science établira une sorte d'égalité entre le nombre des Nautiles paléozoiques et celui des Nautiles de toutes les autres faunes postérieures jusqu'à la faune actuelle. On doit encore remarquer, que les Nautiles représentant chacune des faunes indiquées sur la colonne (2) constituent, dans plusieurs cas, des groupes étendus sur la surface de grandes légions. On sait, par exemple, que la plupart des Nautiles crétacés sont communs à l'Angleterre, à la France et à la Suisse. Chacun de ces groupes nous semble donc devoir reproduire les principales variations éprouvées par la position du siphon. durant les âges correspondants. Comme terme de comparaison pour l'étendue des matériaux, qui servent de base à notre étude actuelle, nous rappellerons que M. le Prof. Giebel, dans son grand ouvrage intitulé: Cephalopoden, 1852, a énuméré 107 espèces, associées par lui dans le genre Nautilus. En déduisant de ce nombre 12 Clyménies, que nous considérons comme appartenant à la famille des Goniatides, il reste 95 espèces de Nautiles (4. c. p. 795). D'après ce chiffre, on voit que les 297 formes de Nautiles, qui figurent sur notre tableau, représentent plus de 3 fois le nombre admis par le savant professeur de Halle, en 1852. Le tableau, qui suit, donne lieu aux observations suivantes: 1. En comparant les colonnes (3)—(4) et (11), on voit que le nombre des espèces, dans les- quelles la position du siphon a été observée, s'élève à 199, tandisqu’elle est encore inconnue dans 98. Nous calculons comme il suit la proportion représentée par chacune de ces 2 parties dans la somme totale 297. Espèces dans lesquelles la position du siphon est connue: . . . . 12% = 0.67 Espèces dans lesquelles la position du siphon est inconnue: . . . SE = 0.33 1.00 Aïnsi les Nautiles, qui nous offrent des documents suffisants pour cette étude, constituent les 5 des espèces prises en considération. Cette proportion peut fournir une base solide à nos études et il est peu probable, que nos résultats soient fortement modifiés à l'avenir. Nous ferons cependant remarquer, que les notions acquises sur le genre Nautilus ne sont pas encore au niveau de celles que nous possédons sur l’ensemble des Nautilides paléozoiques. En effet, nous avons constaté ci-dessus, sur le tableau Nr. 52, (p. 521) que pour cet ensemble, la proportion des espèces dans lesquelles la position du siphon est déterminée s'élève à 0.74. 2. Considérons maintenant les 3 colonnes (5) —(6)—(7), indiquant la fréquence des 3 positions | l principales ou normales du siphon. D’après la disposition de notre tableau, la fréquence de chacune de ces 3 positions peut être immédiatement comparée dans chacune des faunes considérées. On voit d'abord que, dans la faune seconde silurienne, dans les faunes dévoniennes et dans les faunes permiennes, les chiffres placés sur les 3 colonnes (5)—(6)—(7) ne présentent entre eux que des différences peu considérables. Au contraire, il existe des contrastes à noter dans la faune II silurienne et dans la faune carbonifère. Dans la faune IT silurienne, la position centrale ou subcentrale, représentée par 5 espèces, prédomine sur les positions excentrique et submarginale, dont chacune n’est connue que dans 1 seule forme spécifique. (Voir le tableau Nr. 22, (p. 438), comprenant les faunes IT et III.) D92 SIPHON DES NAUTILIDES. Tableau N° 58 indiquant la fréquence des diverses positions du siphon dans les espèces du genre Nautilus, durant la sérié de tous les âges géologiques. NB. Ce tableau présente seulement le nombre des espèces indépendantes dans chaque contrée. (Voir le Postseriptum relatif à l'Espagne, ci-après, p. 535.) Voir ci-dessus Tableaux Espèces | Siphon occupant une position Faunes dont la normale | anomale | pets | centrale | Re submar | siphon est | ou sub- | © CONnUe || centrale (#4 Nombre des positions Especes dont la po- sition du siphon est inconnue par faune 1 hors des : ; | variable | trique | ginale | axes (5) | (6) (7) (8) (9) énumérées | ci-dessus (42) = = Se TZ = = = Z (2) _— IRPAUNE ACTUEL PRES TE | 8 RAIN ; ; : (p. 465) | Faunes tertiaires. pliocènes. . . : . miocènes d'Italie RDA miocènes et éocènes de France éocènes d'Angleterre Faunes mésozoiques, crétacées d'Angleterre . . crétacées de France. . . crétacées de Suisse . . crétacées de Bohème . crétacées de Saxe crétacées de Galicie crétacées de Suède . . crétacées d'Amérique . . 8 crétacées des Indes Orientales . étage tithonique de Stramberg . Lias et Jura d'Angleterre . Lias et Jura de France . . Lias et Jura de Suisse Lias et Jura du Wurtemberg . | Lias moyen du bassin du Rhône . Lias des Alpes Autrichiennes . | Trias des Alpes Autrichiennes . | Muschelkalk . LP ñe NA Trias de la Californie . . C9 1 CA _ Le) H> Co D © == N D = CCE en = So Æ © & CN D 7 4 O1 C0 D ” RER +: DNONDENDAEN: RER RE ei mi = O0 eu jt Le N) + OÙ V9 V2 ND INA ND° © N ni | mm I © N N° = co ss) = = . . © O2 Los] 7 | Faunes paléozoiques. | permiennes ou dyasiques carbonifères RS dévoniennes O2 j Faune Il É siluriennes \ Faune II OT ©t oo # O0 À D rm ND ON ct Résumé général, Faunes, actuelle, tertiaires et mé- | SOZOÏIqUeS . . . . Faunes paléozoiques POSITION DU SIPHON DANS LES NAUTILIDES. 533 Dans les faunes carboniferes, c'est, au contraire, la position excentrique qui prédomine par le chiffre 18, tandisque la position centrale est représentée par le nombre 13 et la position submar- ginale est réduite au chiffre 7. (Voir le tableau Nr. 24, p. 441). Cependant, ces chiffres actuels pourraient ne pas représenter les fréquences réelles des 3 positions comparées dans ces faunes. En effet, notre tableau montre sur la colonne (4), que la position du siphon n’a été observée que dans 38 espèces, tandisqu’elle est encore inconnue dans 46 autres portées sur notre colonne (11). D'après ces documents, on voit que ce sont principalement les Nautiles carbonifères, qui se dérobent jusqu'à ce jour à nos investigations. En faisant abstraction de cette circonstance, notre tableau montre. que la fréquence de la position excentrique du siphon, représentée aujourd’hui par le nombre 25, dans l’ensemble des faunes paléozoïques, prédomine faiblement sur les 21 cas de la position centrale ou subcentrale, tandisqu’elle est plus que double de celle de la position submarginale, réduite au nombre 12. Il est probable que les documents, qui nous manquent aujourd’hui. viendront accroître la prédo- minance de la position excentrique du siphon dans l’ensemble des Nautiles des faunes paléozoiques. En remontant maintenant à la base des terrains mésozoiques. nous constatons dans le Trias des Alpes Autrichiennes un développement inattendu dans la fréquence du siphon excentrique parmi les Nautiles. En effet, cette fréquence est représentée par le nombre 27, qui laisse loin de lui les 3 cas de la position centrale et les 5 cas de la position submarginale, dans la même faune. Bien que la série des 45 espèces de Nautiles, observées dans cette contrée dépasse largement les séries connues dans les autres régions, sur les divers horizons mésozoiques, nous ne pouvons pas la considérer comme représentant l’ensemble des faunes triasiques, parcequ’elle est concentrée dans une contrée dont la surface est peu étendue. Nous devons donc attendre des recherches futures la confirmation des fréquences relatives que nous venons de comparer. En continuant notre marche ascendante à travers les faunes mésozoiques, nous remarquons également, dans chacune d'elles, presque sans exception, la prédominance de la position excentrique. Elle se fait surtout remarquer en France, dans les faunes du Lias et du Jura, comme aussi dans les faunes crétacées. Cette observation doit s'étendre à l'Angleterre et à la Suisse. Nous signalons la même prédominance dans les faunes crétacées des Indes Orientales. Enfin, elle se manifeste encore dans les Nautiles éocènes d'Angleterre. Elle n'existe pas parmi les Nautiles des faunes éocènes et miocènes de France, qui sont rela- tivement peu nombreux. Par un contraste inattendu, la position excentrique du siphon n’est représentée dans aucun des 3 Nautiles de la faune actuelle, dans lesquels cet organe est central ou subcentral. En somme, dans la série des faunes. à partir du Trias jusqu'à la faune actuelle, la prédomi- nance de la position excentrique du siphon est mesurée par le nombre 89, comparé aux 33 cas de la position centrale ou subcentrale et aux 10 cas de la position submarginale. On voit que cette prédominance est plus prononcée que dans l’ensemble des faunes paléozoiques. D’après cette revue sommaire, les documents exposés sur notre tableau constatent, d’une manière générale, la prédominance de la position excentrique du siphon, à partir des faunes carbonifères jusqu'aux faunes tertiaires de l’étage éocène. Elle n’est pas constatée jusqu’à ce jour dans les étages moyen et supérieur du terrain tertiaire. 68 534 SIPHON DES NAUTILIDES. Elle s’efface dans la faune actuelle, dans laquelle on ne connaît que la position centrale ou subcentrale du siphon. 3. Ces résultats, qui constatent la prédominance numérique de la position excentrique du siphon, durant une si longue série d’âges géologiques, doivent être élucidés, pour éviter une grave erreur. On pourrait croire en effet, que les documents exposés tendent à montrer une variation dans la position du siphon suivant une direction constante. Mais ce serait une illusion, qui disparaît, si on prête attention aux considérations suivantes. D'abord, la prédominance de la position excentrique du siphon, quoique existant durant les âges indiqués, ne présente réellement que des oscillations, dont l'intensité se montre très inégale dans les faunes successives, tantôt en croissant, tantôt en décroissant. D'un autre côté, il est très important de remarquer que, dans l'étude actuelle, nous nous bornons à constater la position du siphon par rapport à l’axe de la coquille, ou par rapport au centre de la section transverse. Ainsi, tous les cas d’excentricité sont comptés sur le tableau qui nous occupe, abstraction faite de la tendance ventrale ou dorsale, que manifeste le siphon, en s’écartant de l’axe. Par conséquent, tous les cas d’excentricité semblent indiquer une même tendance, tandisqu’en réalité, ils présentent deux tendances diamétralement opposées, les uns vers le ventre, les autres vers le dos du mollusque. Dans létude VIT qui va suivre, ces deux tendances contraires seront distinguées et les résultats que nous exposerons, Constateront que, durant la série des àges géologiques, à partir de la faune seconde jusqu'à la faune actuelle, la tendance tantôt ventrale, tantôt dorsale du siphon excentrique a présenté diverses oscillations en sens opposés. Ces oscillations, relativement brusques, ne peuvent pas être confondues avec la direction constante et graduelle dans un même sens, qui est invoquée aujourd'hui comme le eriterium de l’évolution. 4. Avant de quitter le tableau Nr. 53, nous devons faire remarquer, que les colonnes (8) et (9) sont destinées à indiquer l’existence de quelques espèces de Nautiles, dans lesquelles le siphon présente une anomalie, soit parcequ'il varie de position suivant l’âge des individus, soit parcequ’il est placé hors des deux axes rectangulaires de la section transverse. Nous ne connaissons jusqu'à ce jour que 9 espèces anomales, savoir: 6 avec un siphon variable et 3 avec un siphon hors des axes. Ces Nautiles sont très irrégulièrement distribués dans les âges géologiques. Ceux qui ont un siphon variable se montrent par 2, dans le Trias des Alpes Autrichiennes, dans les faunes crétacées des Indes Orientales et dans la faune éocène d'Angleterre. Parmi ceux dont le siphon est hors des axes, l’un appartient à la faune troisième de Bohême et les 2 autres à la faune crétacée des Indes Orientales. Nous rappelons, que des anomalies semblables se reproduisent dans tous les genres principaux de la famille des Nautilides, €. à d. dans ceux qui sont représentés par un nombre considérable d'espèces. Mais, il est à propos d'observer, que les espèces anomales d’un genre quelconque n’ont jamais donné naissance à aucun nouveau type. Notre étude V, qui suit, est spécialement consacrée aux anomalies dans la position du siphon. POSITION DU SIPHON DANS LES NAUTILIDES. : 535 Postscriptum. Nautiles de l'Espagne. Nous regrettons vivement de n'avoir pas pu réunir, en temps opportun, les documents relatifs aux Nautiles de l'Espagne, pour les présenter avec ceux qui précèdent. Cependant, nous voulons du moins mentionner ceux qui sont à notre disposition. Nous les puisons dans un ouvrage très recom- mandable, que nous devons à la bienveillance de M. D. Juan Vilanova y Piera, professeur de géologie à l’université centrale de Madrid. Cet ouvrage est intitulé: Æssayo de descripcion geognéstica de la provincia de Teruel. — 1863. Nautiles jurassiques. Sur le tableau p. 65, intitulé: Catalogue provisoire des principaux fossiles jurassiques, 12 Nau- tiles sont énumérés sous les noms suivants: Nr. Etage 1 | Naut. latidorsatus . . . . . . d'Orb. | Lias supér. | 7| Naut. subbiangulatus . . . . . d'Orb. | Oxfordien 2 Senustiaiuse. 0... -Orb:.| dto. 8| N. DIPANDLEUS EE COR ONE | dto. 3 | N. intermedius . . . . - . Sow. | dto. 9 N. hexagonus : …. . . : . 1. Sow. | Oxford. infér. AIN. IHOTAEUSS A. M een: d'OrD::| dto. 10! N. EXCAVATUS D EE AIS ONE Oolite infér. DRIMNE biangulatus . . . . . . d'Orb. | Grande oolite|11| N. striatus . . . . . . . . Sow. | Lias moyen 6 | N. granulosus. . . . . . . d’Orb. | Oxford.supér.| 12 | N. CIAUSUS EM ES EE Or D" | Oolite infér. Il Ces 12 espèces étant déjà comptées parmi celles d'Angleterre et de France, ne pouvaient fournir aucune nouvelle addition aux nombres portés sur notre tableau Nr. 53, p. 532. Nautiles erétacés. Sur le catalogue provisoire des fossiles crétacés, (p. 98), 7 espèces de Nautiles sont énumérées, sous les noms suivants: Espèces Etage ‘ Espèces | Etage Naut. Neocomiensis . . . . . d'Orb. | Neocom. sup. Naut. Deslongchampsianus . . d’Orb. | Cénomanien | N. Bouchardianus . . . . . d'Orb. Gault ë Vérneuit ie PNR Vlan) Aptien N. DAJIAUS 0e eee DOM Albien ; Bacerdae *. C0 Vilar: | dto. N. Largilliertianus. . . . . d'Orb. Cénomanien | | Parmi ces 7 espèces, 5 étant déjà connues en Angleterre ou en France ont été comptées dans ces contrées. Les 2 espèces nouvelles sont figurées (P/. 3) par M. Vilanova, qui en donne une courte descrip- tion, dans l’explication des figures. Pour Naut. Lacerdae, cette diagnose nous apprend, que le siphon en était inconnu en 1863. Pour Naut. Verneuili, la position du siphon est indiquée par ces mots: siphone pseudo-ventrali. Mais, les fig. 4, représentant cette espèce, ne montrent pas de siphon et nous ne pouvons pas lui assigner sa position réelle, d'apres les termes cités. Ces circonstances expliquent pourquoi l'Espagne n'est pas comprise parmi les contrées, qui figu- rent sur notre tableau Nr. 53. Nous saisissons avec plaisir cette occasion, pour féliciter M. le Prof. D. Juan Vilanova y Piera au sujet de ses beaux travaux sur la géologie et pour le remercier cordialement d’avoir eu la bonté de nous les communiquer. 68* 536 SIPHON DES NAUTILIDES. Chapitre IX. Etude V. Anomalies ou variations observées dans la position du siphon, en considérant l'ensemble des Nautilides. L'importance attachée à la position du siphon nous oblige à appeler particulièrement l'attention sur les anomalies ou variations qu’elle peut éprouver. Si l’on veut bien comprendre en quoi peuvent consister les anomalies ou irrégularités dans la position du siphon des Nautilides, il est indispensable de définir exactement ce qu’on doit entendre par l'expression de position normale ou régulière de cet organe. On peut dire que le siphon présente une position normale et régulière, lorsqu'elle remplit les 2 conditions suivantes : 1. Le siphon, ec. à d. son axe longitudinal, doit se trouver dans le plan médian, ventro-dorsal, qui partage la coquille en 2 parties égales et symétriques. 2. Le siphon doit se maintenir, sur toute sa longueur, dans une position semblable par rapport à l'axe de la coquille. En d’autres termes, si le siphon est central à l’origine de la partie cloisonnée, il doit se maintenir central jusqu’à la base de la grande chambre. Au contraire, si le siphon est excentrique ou submarginal à son origine, il doit conserver la même excentricité dans toute sa longueur, c. à d. que la distance entre son axe et celui de la coquille doit constamment représenter la même fraction du rayon. Jusqu'à ce jour, les anomalies, que nous avons observées dans la position du siphon, se bornent au manque d’accomplissement de l’une des 2 conditions de normalité et de régularité, que nous venons de formuler. Mais, le plus souvent, les espèces anomales ne s’affranchissent que de l’une ou l’autre de ces deux conditions. Il est très rare, que les 2 anomalies coexistent dans une même espèce ou dans un même individu. Cependant, nous pourrons en citer divers exemples, qui probablement ne resteront pas isolés, lorsque l'attention des paléontologues aura été appliquée à ces irrégularités de la conformation des Nautilides. Les sujets que nous nous proposons de considérer dans cette étude, sont les suivants: A. Revue de tous les genres et sous-genres des Nautilides, pour constater les variations et les anomalies dans la position du siphon. Enumération de tous les Nautilides paléozoiques, dans lesquels le siphon varie de position suivant l’âge des individus. B. Classification, en 8 catégories, des anomalies et des variations de la position du siphon, dans l’ensemble des Nautilides. C. Problème zoologique à résoudre, pour expliquer le déplacement du siphon dans un même indi- vidu, suivant son âge. D. Distribution verticale ou géologique des Nautilides, dans lesquels la position du siphon présente une variation ou anomalie. E. Valeur du caractère fondé sur la position du siphon dans l’ensemble des Nautilides. ANOMALIES DANS LA POSITION DU SIPHON. D3 | A. Revue de tous les genres et sous-genres des Nautilides, pour constater les variations et les anomalies dans la position du siphon. Nous rappelons que, sur notre tableau Nr. 52, étude IV, ci-dessus (p. 521), en présentant le résumé numérique de la fréquence des positions du siphon, dans l’ensemble des Nautilides paléozoiques, nous avons indiqué les genres et sous-genres, dans lesquels on a observé quelque anomalie ou varia- tion relative à cette position. Ces types sont au nombre de 9 et ils sont inégalement répartis entre les 2 séries de notre classi- fication des Nautilides. C’est ce que montrent les 2 colonnes, qui suivent: 1° Série: Ouverture simple. | 2° Série: Ouverture composée. L'Trochoceras 0-0 Barr» Hall |-7: Hituites 14 : Breyn: JNautinse ee RO OUR innén/}ns. Phragmoceras - ; :1#2-Brod 3. S.-8. Discoceras - - .... Barr. | 9. Gomphoceras ‘. . - . : Sow. 4AACyEtoceras ee CR GIE D'ADIROCE ASE ER Bree 6. S.-8. Endoceras . . . . Hall. Nous allons exposer pour chacun de ces types toutes les observations à notre connaissance, au sujet des anomalies ou variations, dans la position du siphon de certaines de leurs espèces. 1. Genre Trochoceras. Barr. Hall. La recherche des anomalies dans la position du siphon des Trochoceras est rendue tres difficile par la conformation de la coquille, qui ne permet pas l'exécution des sections longitudinales, comme nous les avons pratiquées dans les autres genres, dont la coquille est symétrique et plane. Nous avons cependant pu reconnaître dans quelques espèces, que le siphon présente des anomalies de la même nature que celles qui viennent d’être définies. Notre tableau Nr. 52 (p. 521) constate que, dans ce genre, la position submarginale du siphon est prédominante sur chacune des deux autres positions principales, €. à d. centrale et excentrique. Nous rappelons aussi que, parmi les Trochoceras de Bohême, il y en a 18 qui nous montrent le siphon submarginal, placé dans le plan médian, ©. à d. dans une position normale. Voir notre tableau Nr. 21 ci-dessus (p. 434). A nos espèces de Bohême, de cette catégorie, s'ajoutent 2 espèces étrangères, indiquées sur le même tableau, €. à d. ensemble 20 espèces de la colonne (7) sur 23. Parmi 3 autres espèces de Bohême, dont le siphon est également submarginal, nous pouvons distinguer l'existence de 2 anomalies différentes. indiquées sur la colonne (9). 1. Le siphon submarginal, au lieu d’être placé dans le plan médian, se trouve rejeté hors de celui-ci en lui restant parallèle. Par conséquent, il ne parait plus dans une position symétrique, par rapport aux tours de spire. Nous observons cette conformation très distincte dans les 2 espèces suivantes : roc HeDAvIISonEr SPIP ERTIOChe tranSiens es ME PNEIESS UE Dans ces 2 cas, le siphon est rejeté vers la gauche de l'axe, parallèlement à celui-ci. Nous suppo- sons que l’on regarde la coquille par le côté convexe, comme elle est figurée sur nos planches citées, €. à d. avec le gros bout placé vers le haut. BEL SIPHON DES NAUTILIDES. Nous trouvons de même, dans Naut. anomalus de Bohême, le siphon rejeté vers la gauche du plan médian. PI. 34. Nous ferons remarquer que, dans Zrochoc. Davidsoni, la plupart de nos spécimens montrent lanomalie que nous indiquons, tandisque dans d’autres, le siphon paraît placé dans le plan médian. Dans Troch. transiens, dont nous ne possédons qu’un seul exemplaire, l’anomalie pourrait être individuelle. 2. Le siphon submarginal est situé contre la paroi de la coquille, non au côté convexe, mais au coté concave et il présente des apparences notablement différentes de celles que nous venons d’indi- quer dans le cas précédent. En effet, au lieu de suivre la ligne médiane sur la surface de ce côté, comme dans la conforma- tion normale; au lieu de rester parallèle à cette ligne médiane et à une certaine distance, comme dans le cas exposé, il suit une direction oblique. Tandisque son extrémité supérieure coïncide avec la ligne médiane, son extrémité inférieure se rapproche du bord situé à gauche de la coquille, quand on la tient dans une position verticale, avec le gros bout vers le haut. Nous n’observons ces apparences que dans une seule espèce, Troch. secula, (PI. 30). Il faut aussi remarquer, que c’est l’une des 2 espèces de ce genre, qui nous présente un siphon placé contre le bord concave. Ce bord est cependant le bord ventral, comme nous l'avons montré dans la description de cette espèce. (Texte, 1°" partie, p. 127. — 1867.) > On voit, que cette direction oblique du siphon par rapport à la ligne médiane, idéalement tracée sur le côté concave de la coquille, est comparable à celle que nous avons observée dans de nombreuses espèces d'Orthoceres, énumérées sur notre tableau Nr. 4 (p. 371), dans l'étude IV qui précède. D'après ces observations. le siphon de rock. secula présente à la fois 2 anomalies; d’abord, parcequ’il est placé hors du plan médian et en second lieu, parceque sa distance par rapport à ce plan varie dans sa longueur. Nous trouverons ci-après, dans Cyrtoc. laminare, PI. 480, la réunion de 2 anomalies analogues, mais sans une complète identité. Il est probable, que les observations futures étendront le nombre des cas offrant les anomalies, que nous venons d'indiquer dans le genre Trochoceras. Il est important de remarquer que, malgré les variations observées, dans la position de leur siphon, les 3 espèces: Troch. Davidsoni — Troch. transiens — Troch. secula, sont bien placées dans la colonne (6) de notre tableau Nr. 21 (p. 434) qui précède, comme offrant un siphon submarginal, tandisque sur notre tableau Nr. 52 (p. 521) elles sont comptées sur les colonnes spéciales (8) et (9). 2. Genre VRaaaztèlaus. Linné. Nautiles siluriens. Parmi les 22 espèces, que nous avons énumérées sur notre tableau Nr. 22 (p. 438) étude IV, comme existant dans l’ensemble des faunes siluriennes de toutes les contrées, une seule, Naut. ano- malus de Bohême, PI. 34, nous présente une anomalie dans la position de son siphon. En effet, cet organe, qui est submarginal dans cette espèce, est rejeté parallèlement vers la gauche du plan médian, lorsqu’ on regarde la coquille par le côté convexe, en tenant le gros bout vers le haut. Cette con- formation anomale se reproduisant dans tous les exemplaires connus de cette espèce et qui sont environ au nombre de 12 dans notre collection, doit être considérée comme un caractère spécifique et non comme une difformité individuelle. ANOMALIES DANS LA POSITION DU SIPHON. 539 Le rejet du siphon vers la gauche du plan médian a été déjà observé dans 2 espèces de Trorho- ceras, citées ci-dessus (p. 237). Parmi les Nautiles des faunes dévoniennes, carhboniferes et permiennes, énumérés ci-dessus sur nos tableaux Nr. 23 -24—25 dans notre étude IV, (p. 439—440—443) aucune espèce n’a été signalée jusqu'à ce jour, comme offrant une anomalie dans la position ou la direction de son siphon. Nous pensons que c'est faute d’études suffisantes, car le nombre total des espèces reconnues dans l’ensemble de ces 3 faunes est déjà très considérable, savoir: LÉVONIENN ES EM NT RENE LNRERS | BAURES MCALDOMIETE MAS EEE PO 7 PELNENNESRENC MR RER LT SUN AE at 5 | Ce nombre ne comprend pas toutes les espèces carboniferes déja nommées, mais seulement celles qui sont indiquées dans les documents à notre disposition. Nous connaissons, au contraire, divers Nautiles des faunes mésozoiques ou tertiaires, qui présen- tent dans leur siphon des anomalies semblables à celles qui se manifestent dans les genres paléozoi- ques qui nous occupent. Nous profiterons de cette occasion pour les rappeler à l’attention des savants, en suivant l’ordre chronologique des faunes. Nautiles triasiques des Alpes Autrichiennes. 1873. M. le Doct. Edm. v. Mojsisovics, en décrivant les caractères généraux des Nautiles triasi- ques, constate (p. 9) que, dans plusieurs espèces, la position du siphon varie avec l’âge des individus. (Das Gebirge um Hallstatt. I.) Ce fait est mentionné avec les détails convenables dans la description spécifique de Naut. Laubei v. Mojs. (p. 14) et de Naut. gasteroptychus v. Dittm. (p. 24). 1. Au sujet de Naut. Laubei, le savant auteur s'exprime ainsi: ,Dans la dernière loge du second tour, le siphon est éloigné du côté concave seulement à ; de la hauteur de la cloison: au contraire, à l’extrémité du premier tour il est entièrement central.“ Dans cette espèce, le siphon semble donc s'éloigner graduellement de l'axe de la coquille, pour se rapprocher du côté concave ou dorsal. 2. Dans la description de Naut. gasteroptychus, nous lisons le passage suivant (p. 24): ,La position du siphon varie suivant l’âge. Dans les tours les plus intérieurs, il se trouve dans le premier tiers de la hauteur du tour; graduellement il s'élève jusqu’au milieu de cette hauteur et il finit par en atteindre les ©.“ Ainsi. dans cette espèce, le siphon excentrique semble, à son origine, rapproché du bord concave ou dorsal. Plus tard, il devient central et il finit par acquérir une excentricité opposée à la première, c. à d. tendant vers le côté convexe ou ventral. Cette direction oblique du siphon traverse celle de l'axe de la coquille et rappelle les variations constatées dans certains Orthocères. On doit remarquer aussi, que, dans les 2 espèces qui nous occupent, le siphon varie de position dans 2 sens diamétralement opposés. En effet, dans Naut. Laubei, il tend à se rapprocher du bord concave ou dorsal, tandisque dans ,Naut. gasteroptychus 11 se rapproche du bord convexe ou ventral, en s'éloignant du côté concave ou dorsal. Nautiles crétacés de la Galicie. M. le Prof. Kner a constaté que, dans Naut. vastus, trouvé dans la craie à Nagorzani, en Galicie, le siphon est placé hors du plan médian, ec. à d. hors des 2 axes rectangulaires. Nous avons rappelé 540 SIPHON DES NAUTILIDES. ce fait ci-dessus (p. 459), en faisant remarquer, que ce déplacement du siphon a été observé dans tous les spécimens, qui ont été sous les yeux de M. Kner. On doit donc le considérer comme un caractère spécifique, qui est analogue à celui qui distingue Naut. anomalus de Bohême, PI. 34. Nautiles crétacés des Indes Orientales. 1861. M. Henry Blanford: en décrivant les Nautiles crétacés des Indes, constate l’existence de diverses anomalies dans la position du siphon de 3 espèces, savoir: 1. Naut. Bouchardiamus . . . . | positions diverses par rapport au centre de la section D OINs Huxleyanus . . . . . [ transverse, dans le plan médian. a ORNE A Es | position hors des deux axes principaux, rectangulaires Dee Forbesianus . . . . . | PERS EE à : a 8 1 (Mem. Geol. Surv. of India. — Palueont. Indica. I. Foss. Cephal. of the Cretaceous Rocks ... & ...) Ces anomalies sont déjà indiquées sur notre tableau Nr. 31 (p. 460) dans l'étude IV, qui précède. 1. La plus simple consiste dans la position du siphon hors des axes rectangulaires de la section transverse. Bien qu’elle n'ait pas été constatée dans le texte, elle a été observée par M. Blanford dans Naut. Forbesianus. ainsi que le montre la fig. 4 de la PI. 13. On voit sur cette figure, que le siphon étroit, fortement excentrique, vers le côté convexe ou ventral, est rejeté à gauche de l’axe ventro-dorsal de la section transverse. en regardant cette section par le côté concave ou dorsal. Au contraire, le siphon paraîtrait à droite du plan médian, si on regardait la coquille par le côté convexe ou ventral. Cette position est l'inverse de celle que nous avons constatée pour le siphon de Naut. anomalus de Bohême, ci-dessus (p. 538) et pour 2 Trochoceras de notre bassin ci-dessus (p. 537). Nous allons retrouver le siphon hors des axes principaux, dans quelques exemplaires de Naut. Huxleyanus. 2. Naut. Bouchardianus, d'Orb. à donné lieu à l'observation suivante de M. Blanford : ,Dans la plupart des spécimens de Trichinopoly, le siphon est externe, ou vers le côté ventral de la cloison, sa position extréme étant à ? de la hauteur mesurée à partir du bord dorsal. Dans d’autres spécimens, il est presque central et, au contraire, dans d’autres il est subdorsal. Dans quel- ques spécimens de Pondicherry, il est placé presque aussi bas que ? de la cloison. La fig..8, PI. 4, montre la limite extrême de cette variation dans un spécimen de Pondicherry.* ({. €. p. 16, PI. 3—1—5). Ces détails très bien observés par M. Blanford nous montrent, que le siphon passe successive- ment de la position excentrique dorsale à la position centrale et enfin à la position excentrique vent- rale. Bien que cet ordre n’aît pas été reconnu par le savant auteur, nous pouvons le déduire de la comparaison des figures, en admettant que les spécimens les plus petits sont les plus jeunes. Il serait intéressant de constater, si les spécimens de Naut. Bouchardianus, qui se trouvent en diverses contrées d'Europe présentent, dans la position de leur siphon, quelques variations comparables à celle des exemplaires indiens. En consultant la description originale de cette espèce par d'Orbigny, nous trouvons seulement la mention suivante: ,Siphon petit, placé au milieu de la cloison, pourtant un peu plus près du bord antérieur que du retour de la spire.“ (Terr. Crétacé. I, p. 76. — 1840.) Aïnsi, la variation du siphon dans sa position, si elle existe dans les exemplaires français, à échappé à l'attention de d'Orbigny. ANOMALIES DANS LA POSITION DU SIPHON. 541 Nous avons constaté, ci-dessus (p. 459), que dans Naut. vastus, Kner, de Galicie, le siphon est placé hors du plan médian et nous rappelons que, primitivement, cette espèce avait été associée par M. le Chev. Fr. de Hauer à Naut. Bouchardianus. 3. Naut. Huxleyanus se distingue par des anomalies différentes, dont l'une seulement est indi- quée par M. Blanford, comme il suit: Siphon à environ * de la hauteur de la cloison. Assez fréquemment il est latéralement excen- » 4 trique, €. à d. placé à droite où à gauche de la ligne médiane.* (LE €. p. 19.) Cette anomalie est semblable à celle que nous venons de constater dans Naut. Forbesianus, mais elle n’est indiquée sur aueune des figures de Naut. Huxleyanus, PI. 7—8—)9. Au contraire, les figures 2—3—4 et 5 de la PI. 9 nous montrent très distinctement, que le siphon change de position avec l’âge des individus. En effet, sur la fig. 4, nous voyons la section transverse de deux tours contigus. Dans le tour relativement interne, mais qui n’est pas le tour initial de la coquille, le siphon est subcentral, et tendant vers le côté concave ou dorsal. Au contraire, dans le tour relativement externe, le siphon est excentrique et placé à environ 4 du rayon, en allant du centre vers le coté convexe ou ventral. On peut concevoir, que si le fossile avait conservé son tour le plus interne ou initial, le siphon serait placé plus près du bord concave ou dorsal, que sur la fig. 4. La variation du siphon, très apparente sur cet exemplaire, est confirmée. par les autres figures, qui nous montrent le siphon excentrique, dans tous les individus, mais placé dans chacun d’eux à une distance différente entre le centre et le bord ventral ou convexe de la coquille. On remarquera, que cette variation, dans Naut. Huxleyanus, est semblable à celle que nous venons de reconnaître dans la position du siphon de Naut. Bouchardianus. En d’autres termes, dans ces 2 Nautiles, la variation dans la position du siphon a lieu à partir du bord concave ou dorsal vers le bord convexe ou ventral, en coupant la direction de l'axe. Nautiles éocènes d'Angleterre. 1849. M. Fréd. E. Edwards observe la position variable du siphon dans 2 espèces éocènes d'Angleterre. (A Monogr. of the Eocene Mollusea. Palucontogr. Soc.) 1. Naut. regalis, Sow. figuré sur la PI 8 présente, sur la fig. 5, la section transverse de 2 tours, avec l'indication du siphon. Dans le tour interne, le siphon est excentrique et placé à environ 1 du diamètre, ou de la hauteur, à partir du bord concave ou dorsal. Cette position se reproduit au petit bout du tour externe, tandisqu'au gros bout de ce tour, le siphon devient presque central. Ainsi, sa variation tend à l’éloigner du bord concave ou dorsal. Nous avons déjà vu dans le genre Noutilus divers autres exemples dune variation semblable. 2, Naut. imperialis, Sow. figuré sur les PI. 5 et 8 du même ouvrage offre encore une variation analogue, d’après les figures exposées et surtout d'après celle qui est à droite au bas de la Pl: 5 et qui représente 2 tours. On reconnait, que le siphon dans le tour interne est placé à peu de distance du bord concave ou dorsal, dont il s'éloigne graduellement pour atteindre le centre, vers le gros bout de ce fragment. Il est probable que, dans le voisinage de la grande chambre, il dépasse le centre, pour se rapprocher du côté convexe ou ventral. Mais, aucune figure ne permet de constater ce fait. M. Fréd. Edwards a déjà remarqué le déplacement graduel du siphon dans cette espece et il Pa constaté dans le passage suivant: 69 542 SIPHON DES NAUTILIDES. Le siphon est modérément large et excentrique, étant placé sur le côté dorsal du centre de la cloison. Il semble varier dans sa position en s’éloignant graduellement du bord dorsal à mesure que la coquille se développe.“ (4. c. p. 48). 3. Sous-genre MDéscoceras. Barr. En exposant les faits connus au sujet de la position du siphon, dans les espèces du sous-genre Discoceras, ci-dessus (p. 469), Etude IV, nous avons constaté une variation dans l’une des espèces de ce sous-genre, qui ne sont jusqu'ici qu'au nombre de 3, énumérées sur notre tableau Nr. 36. En effet, d’après les observations de M. le Chev. d’Eichwald, ,on peut admettre que le siphon de Discoc. (Clym.) antiquissimum, placé à quelque distance du bord concave ou dorsal de la coquille, dans les tours intérieurs, se rapproche de plus en plus de ce coté, de manière à atteindre une posi- tion complétement dorsale, sur une étendue qui reste à déterminer, dans les tours externes. Cette variation tend donc à l’éloigner de l’axe. Cette conformation est analogue à celle dont nous venons de signaler l'existence dans plusieurs espèces du genre Nautilus. 4 Genre Cyrtoceras. Goldfuss. Variation graduelle dans la position du siphon. Parmi nos 262 espèces de la Bohême, il n’y en a que 3, dans lesquelles la position du siphon présente une anomalie, constituant un caractère spécifique. Mais, nous en connaissons un plus grand nombre, dans lesquelles nous observons un déplacement du siphon, que nous considérons comme in- dividuel et que nous allons aussi mentionner. Les 3 premières espèces ne sont pas cependant exactement dans le même cas. En effet, une seule d'entre elles Cyrt. indomitum, PL 162, est représentée par divers exemplaires figurés, tandis que les 2 autres ne nous sont connues que par un seul spécimen, montrant l’anomalie que nous signalons. Malgré cette différence, ces 3 Cyrtocères doivent être également distingués de tous les autres de la Bohême, parceque leur siphon varie de position suivant l’âge des individus observés. Nous allons indiquer la variation du siphon pour chacun d’eux. Nous mentionnerons ensuite une espèce étrangère, Oyrt. semicirculare, Eichw. dont le siphon présente une variation semblable. 1. Cyrt. rebelle, PI. 164, ‘sera cité dans notre étude VIII, ci-après, sur la forme des élé- ments du siphon, comme offrant une variation anomale dans la largeur de ses éléments. En ce moment, nous constatons seulement une autre anomalie aussi évidente, d’après les mêmes figures, et relative à la position de cet organe. Elle consiste en ce qu'il est submarginal, contre le bord con- vexe, au petit bout du spécimen, tandisque vers la base de la grande chambre, il se rapproche du centre jusqu'à environ } du rayon, fig. 7. Un second exemplaire, figuré sur la même planche, semble bien confirmer cette anomalie. 2. Cyrt. indomitum, PI. 162, sera également cité dans notre étude VIII. comme présentant une anomalie dans la largeur des éléments de son siphon. Nous devons en ce moment appeler l'attention sur la seconde anomalie qu'il offre dans-la position de cet organe. En effet, les figures de la PI. 162 montrent que, vers le petit bout de la coquille, le siphon est notablement excentrique vers le côté ANOMALIES DANS LA POSITION DU SIPHON. 543 concave, tandisqu'il devient sensiblement central, à la base de la grande chambre. — On peut recon- naître en même temps, sur diverses figures, le sinus des stries très prononcé, qui se trouve au milieu du côté concave et qui détermine bien la position du bord ventral dans cette espèce. D’après ces apparences, nous devons donc concevoir, que son siphon, probablement placé à son origine contre le bord ventral. s’en éloignait graduellement jusqu'au centre de la dernière cloison. Il parcourait ainsi obliquement l’espace entre les deux limites, que nous admettons pour la conjonction de cet organe avec le côté ventral. 3. Cyrtoc. laminare, PI. 480, présente une anomalie analogue à la précédente, mais cependant un peu différente. Elle consiste en ce que le siphon, qui est placé très près du bord convexe dans toute sa longueur, s'éloigne graduellement du plan médian, à partir du petit bout jusqu’au gros bout, sur l'étendue de 18 loges aériennes. Bien que les ornements du test ne soient pas connus, nous considérons cette espèce comme exo- gastrique, à cause de la position submarginale du siphon. Cela posé, nous regardons Cyrtoc. laminare comme offrant une double anomalie : La première anomalie consiste en ce que le siphon est placé hors des 2 axes rectangulaires, sur la section transverse, et la seconde en ce que la direction du siphon est oblique par rapport au plan médian, au lieu de lui rester parallèle, comme dans divers autres cas que nous allons citer. Nous rappelons, que nous avons reconnu une double anomalie comparable dans Trochoc. secula, ci-dessus (p. 538), qui diffère seulement en ce que son siphon va en se rapprochant du plan médian, tandisque celui de Cyrt. laminare montre une divergence opposée. 4. L'espèce étrangère, que nous devons associer à celles de la Bohême, à cause de la variation de son siphon, suivant l’âge des individus, est Cyré. semicirculare, Eichw. (Leth. Ross. VIL., p. 1293, PI. 49, fig. 19a—b. — 1860). La description citée constate, que le siphon de cette espèce, d'abord submarginal vers la pointe de la coquille, se rapproche graduellement de l'axe, jusqu'à devenir presque central. Cette espèce appartient à la faune carbonifère de la Russie. Son existence a donc été très postérieure à celle des 3 espèces de la faune IIT de Bohème, que nous venons de mentionner. Siphon hors des axes rectangulaires. La position du siphon hors des axes rectangulaires pourrait constituer un caractère spécifique parmi les Cyrtoceras, comme celui que nous avons signalé ci-dessus dans Naut. anomalus de Bohème, PI. 34, dont nous connaissons d'assez nombreux exemplaires. Mais, parmi les Cyrtocères de notre bassin, ceux qui nous présentent la position anomale du siphon hors des deux axes principaux, sont des spécimens uniques, ou bien ce sont des individus d’une espèce, dont tous les autres exem- plaires nous montrent le siphon dans une position normale. Nous ne pouvons donc pas compter cette anomalie parmi les caractères distinctifs de ces espèces. Il en est de même de presque toutes les espèces étrangères, que nous allons énumérer à la suite de celles de notre bassin. Cependant, nous ferons remarquer, que M. Billings, en décrivant Oyrt. (Onc.) Thales, constate que son siphon ne se trouve pas sur la ligne médiane, mais un peu à droite, presque en contact avec le test de la coquille. Les éléments de ce siphon sont nummuloides et ont un diamètre de 2 lignes, environ 4 mm. (Catal. of silur. Foss. Anticosti, p. 87, sans fiqures. — 1866.) Ce fossile appartient à la faune troisième. M. Billings mentionne 3 à 4 spécimens, qu'il a ob- servés, mais il ne constate pas la même anomalie dans chacun d'eux. Cette circonstance laisse quel- que doute sur la nature de cette irrégularité, qui pourrait être individuelle sur le spécimen typique. 6G9* 544 SIPHON DES NAUTILIDES. Nous allons énumérer toutes les espèces, qui nous sont connues, comme présentant leur siphon hors des deux axes rectangulaires. Nous les groupons suivant les particularités auxquelles nous venons de faire allusion. Formes exogastriques. 1. Cyrt. (Once.) Thales, Bill. Anomalie observée sur plusieurs spécimens ? 2. Cyrt. Icarus, Bar Pl 143] St Se a M ù AC, Him) Bart pl Arai] spèces représentées par l spécimen unique. 4. Oyit. cancellatum, Hall. (Pal. of N.-York. IT. PI. 61.) | RO PAPE ME 5. C. (Onc.) gibbosum, Hall. (. .. Id. ... Pl. 4bis.) pou 6. Cyrt. Alceus, Hall. (Rep. of Progr. Wisconsin. — 1561.) | RER 7. Cyrt. Bolli, Barr. . . PL 145. 8. Cyrt. confine, Banc PENSE: ; RUE PT MA re : D ee. | Anomalie DAME SORA Spécimen parmi plusieurs. 10. Cyrt. Murchisoni, Bar. . . PL 148. {qui offrent un siphon régulièrement placé. 11. Cyrt. timidum, Ban tPl 6: | (Geinitz. Grauvack. II, PI. 6.) Le spécimen figuré par 12. C.(Phragm.) Brateri, Münst. sp. M. le Prof. Geinitz parait être le seul, dont le siphon | est hors des axes. Formes endogastriques. 1. Cyrt. moestum, Barr... . PI. 171. Espèce représentée par un spécimen unique. 2, Cyrt. insociale, Barr... . PL 148. Anomalie individuelle parmi plusieurs spécimens réguliers. 3. Cyrt. Gerolsteinense, Stein. f (Geogn. Beschreib. d. Eifel, p. 11. — 1853.) | Anomalie indiquée d’après un seul spécimen connu. Ainsi, parmi les Cyrtocères, sur lesquels on a observé jusqu'ici le siphon placé hors des axes, nous ne pouvons distinguer sûrement aucune espèce, caractérisée dans tous ses individus, par cette anomalie. Genre Oréhoceras. Breyn. En étudiant la position du siphon dans les Orthocères de la Bohême, nous avons constaté, qu'un nombre notable des espèces de ce genre est caractérisé par la position variable de cet organe, durant Ja vie d’un même individu. Ces espèces, au nombre de 38, sont énumérées sur notre tableau Nr. 4, étude IV, ci-dessus (p. 371). Dans ce tableau, elles sont considérées provisoirement comme présen- tant un siphon excentrique, position qui existe en effet vers le milieu de la longueur de tous nos spécimens et qui peut être considérée comme la position moyenne. Nous devons maintenant indiquer pour chacune de ces 38 espèces les positions différentes que présente son siphon, au petit bout et au gros bout des spécimens étudiés. Tel est le but du tableau suivant. Nous ajouterons aux espèces de la Bohême 3 Orthocères des contrées étrangères, qui offrent des variations analogues dans leur siphon et sur lesquelles nous allons donner une notice ci-après. ANCMALIES DANS LA POSITION DU SIPHON. 545 Tableau N° 1 indiquant les diverses positions occupées par le siphon, dans les espèces de Bohême, dans lesquelles cet organe est variable suivant l’âge des individus. | | Ï | | | | £ 1° Catégorie. | | Position du siphon | < 2ème Catégorie. | Position du siphon | £ Espèces dont le siphon s'éloi-| & | —————— | +5 Espèces dont le siphon se rap-) £ | ————— Æ£ |gne graduellement de l’axe à | = au petit | au gros | £ | proche graduellement de l’axe à | e ln petit | au gros £ partir de l’origine de la coquille À | bout | bout | 2 | partir de l’origine de la coquille a bout bout | | | | k | 1. Orth. centrifugum. 398 |'excentr. | excentr.! 1 | 1. Orth. pileus . . . . . . | 190 |submarg.| excentr. 3! 5 ns | | À l 5 \ 2. O0. ‘volubile 364 | excentr. id. | à || | DA ! 1255 P ï 3. O0. dorulites . 268 | centrale | excentr. { 3. “e le Ne ET + ie on 4) 4. O0. Steiningeri . . . .||248 | excentr. id. PU Mu ERA ER SOI LES IR 256 | se y ce a \ 5. O visitatum . . . . .|225 subcentr.| excentr. DR trente SDL SE MNETNTES | ERGENRE END ERIEE | 5. O. ïimitator . . . . . | 262 id. id. [ 6. 0 Bacchus .. . . 270 |excentr: id. A NE O. Jonesi . . . . . .|255| id. centrale | EME ND) Bronni . . . . . . |258 | centrale | excentr. 7. O. pectinatum . , . .|#49 | id. id. | 8. O. Neptunicum 1274 id. | id. 8. 0. pellucidum . . . .|420| id. id. | | | | 9. Var. contrahens . . . .|266 || id id. o! 9. O amoenum . . . . . | 395 | centrale subcentr. 10. Orth. ponderosum . . .|266| id. |subcentr. | 10:10 magister |289 | excentr. | excentr. | He 0: Sinon 0001826) 0er excentr. | | | | | | | | {11. O. Davidsoni . . . .||392 centrale Isubeentr.| ; | - | oz = ; ARE | 5h |M2MO: Ares Ë E à | 13 12. O. invitum. . . . . . |308 | excentr. | excentr. 11270 Woodwardi Dee centrale | 13. O. Murchisoni . . . . 320 id. id. ; || 14. Var. praestans . . . . .|384| id. id. 12 / 15: O. Baylei .. : . . . .||379 || excentr. | centrale | AANO! capillosum 0.118329 a de au AT de eR| JAN O! Richteri . . . . . 322 | centrale | excentr. | | | Rae | 15. O senile 223 | excentr. |subcentr / 4 ntybyilos dE A. + ©. . . . « - - 228 | excentr. |subc à Leo SA EI | een | id 15 | 16. Var. protendens . . . .| 334 id. Le) | je O. concivis 0054) id. (17. O. Suessi . . . . . | 418 id. excentr. 17418. 0. Horus . . . . . .|445| id. | id. | DEA | |19. 0. temperans 296 | centrale | excentr. | 17 |18. 0. explanans . . . . | 388 | excentr. | centrale | | | | | | : | 8 | 20. O. araneosum . . . . |337 || excentr. | excentr.| 8 |19. O. araneosum . . . . || 340 || excentr. | excentr.| | | | | | total 38 espèces. I | | | | || | | | | Espèce étrangère. | | | | Espèces étrangères. | = à | | | | - | | | 21. Orth. gregarium . Hall. | | centrale | excentr. 120. Orth. crebriseptum Hall. | 434 | excentr. | excentr. | | | | 121.0. Ottawaense . . Bill. | |excentr. subcentr. | | | | | Ensemble: 41 espèces. | | Il if | Il | Les espèces de la Bohême sont au nombre de 38, abstraction faite de la répétition de Orth. arancosum. On peut encore ajouter, pour compléter cette énumération, Orth. mundum et Orth. electum, dont le siphon varie de position sur le rayon, dans les divers individus, en restant constant sur la longueur de chacun d'eux. Après l'addition de ces 2 espèces. le nombre total des Orthoceres de la Bohême dans lesquels le siphon varie de position s'élève à 40. Ce nombre est porté à 43 par l'addition de 3 espèces étrangères, mentionnées, dont le siphon varie aussi de position durant la vie d’un même individu. 1. Considérons d’abord les espèces de la première catégorie, dont le siphon s'éloigne graduelle- ment de l’axe. Elles sont au nombre de 21. Elles nous présentent 2 positions du siphon comme il suit, en commençant par le petit bout. 546 ; SIPHON DES NAUTILIDES. à 1 position a. 12 espèces dont le siphon se maintient dans une excentricité croissante. | b. 1 espèce dont le siphon d’abord subcentral devient excentrique. 9 à 2 positions €. 6 espèces dont le siphon d’abord central devient excentrique. | d. 2 espèces dont le siphon d’abord central devient subcentral. 21 2. Les espèces de la seconde catégorie sont aussi au nombre de 21 et elles offrent les varia- tions suivantes dans la position de leur siphon. à 1 position e. 5 espèces dont le siphon se maintient dans une excentricité décroissante. à 2 positions 16 À g. 9 espèces dont le siphon d'abord excentrique devient central. | f. 6 espèces dont le siphon d’abord excentrique devient subcentral. | h. 1 espèce dont le siphon d’abord submarginal devient excentrique. 15 21 Comme Orth. araneosum est énuméré dans ces 2 catégories, le nombre des espèces distinctes se réduit à 41. 3. Parmi ces 41 espèces, celles dont le siphon, dans sa variation, ne dépasse pas les limites de la position excentrique, sont: Dans AAaSpremiéredcatésoneMA res ET EI AU RSA EN NN Eee RARE) ail Dans la seconde catégorie e. NT Des Ensemble . En déduisant la répétition indiquée, il reste 16 espèces, dont le siphon peut être considéré comme n’occupant qu'une seule position, malgré sa variation. Si nous retranchons ces 16 espèces du nombre total 41 figurant sur notre tableau, il en reste 25, dans lesquelles le siphon se présente successivement dans 2 positions distinctes. En vue de l'étude Nr. VIT, qui va suivre, sur les relations entre le siphon et le côté ventral, nous allons indiquer, dans le tableau 1bis la répartition très détaillée des 41 espèces, que nous venons d'énumérer sur le tableau Nr. 1, comme caractérisées par la position variable de leur siphon, suivant l’âge des individus. En ajoutant O. mundum et O. electum ce nombre est porté à 43. Dans cette répartition, nous distinguons tous les cas, ou toutes les combinaisons, qui peuvent être utile- ment observées, pour déterminer les relations entre la position du siphon et le côté ventral. Nous rappelons que la Bohème n’est pas la seule contrée, dont les Orthocères présentent des exemples de variation dans la position de leur siphon, suivant l’âge des individus. Nous allons men- tionner les documents relatifs aux espèces des contrées étrangères. Nous avons figuré en 1870 sur notre PI. 434 un spécimen de Orth. crebriseptum, Hall, pro- venant du Canada et qui montre le siphon tendant à se rapprocher graduellement de l'axe, comme dans les espèces de notre seconde catégorie, mais sans dépasser les limites de la position excentrique. Cette espèce est énumérée sur notre tableau cité. 1552. L. Saemann constate dans le passage suivant, qu’il a observé la variation de position du siphon, mais sans nommer aucune espèce : »Dans de très jeunes exemplaires des espèces dont le siphon n’est pas complétement latéral, le siphon parait ordinairement central et on est induit à penser, que ce n’est pas une illusion produite par l’exiguité des dimensions, car on observe ce fait même dans des especes dont le siphon s'éloigne beaucoup du centre dans les loges supérieures.“ (Voir la suite p. 548.) ANOMALIES DANS LA POSITION DU SIPHON. 547 Tableau N° 1bis exposant la répartition des Orthocères à siphon variable. A. Espèces dont le côté ventral est déterminé. | | Nombre | | | = Nombre des! %x | Position du siphon IE Espèces | positions | espèces | | du siphon | | | varieles | Tableau de l’étude VII ci-après (4) | (s (3) | (4) pere NIUE ce Panr: Murchisoni . . . Du |1 position | | Tableau Nr. . Siphon excentrique en conjonction } 12 : up ÉHDrACS ANSE. 0-0 0e DAIT: ‘fl avec le côté ventral Npileus ne 0. Barr|| amoenum . . . . . Barr.J mundum . . . . . Barr.| plusieurs eleCtUnt 7e. 06 ! Barr. positions . Siphon variable et occupant pire )| 2 positions sieurs positions, en conjonction avec | | | Tableau Nr. le côté ventral . | | . Siphon excentrique en opposition }| | É | En | : : IMAPISTERNN- FC PAIT: osition | ableau Nr. avec le côté ventral. TRE Br arr. | 1 position | | Tableau Nr + . Siphon variable et occupant plu- ( al : | | sieurs positions, en opposition avec Woodwardi . 2 positions | ! © PROS £ capillosum . : . . Barr.f|< POSIUONS | la ko || Tableau Nr. lENCOCRTEN TA EE | ; | | (l | | | RS B. Espèces dont le côté ventral est indéterminé. sOrth. centrifugum . . . . Barr.}! volubile®"2"#1-1"#Barr. carcerale 0 Barr SION 0 ALT: Steiningeri . . . . Barr. | | | Bacchus. 2." Barr.||l je | | 3 ‘*|1 position 12 1Te al LIGE araneosum . . . . Barr.f| 1 à |Tableau Nr. 9 | | || | | | 5. Siphon excentrique . BUESSINA 42.1 Bart, SAC M - UBATT || | concivis . . .*. Barr | | Hors RE SR arr: || crebriseptum . . . Hall.}| . . . . . |. . . | Espèce étrangère. | PAPOHOB Er CNPBArT. | | curvescens . . . . Barr. | | dorulites pes Barr: | IITALOL I TASER, Jones PT iBarrll pectinatum . . . . Barr. pellucidum . . . . contrahens - - . . Barr.|| ponderosum . . . . Barr. MSITATUM. 21.20 -CBAXT: | BIOS ER CE DATT: s | Tableau Nr. 10 Neptunicum . . . . Barr. [| | l Baye Anh Bart Davidsoni . . . . Barr.!| Richter ee" VBarRr OR ES EEE one || . protendens . . . . Barr. explanans. . . . : Barr. temperans . : : . Barr.|| | DUT ONE ns 20 RER EEE Espèces étrangères. | Ottawaense . . Bill. | Total pour + et B. 6. Siphon variable et Es plu- sieurs positions . : MU: 548 SIPHON DES NAUTILIDES. \ Il résulterait de ce fait que, durant la croissance de l'animal, le siphon décrit une ligne courbe, qui s'incline vers l'un des côtés. Dans tous les cas, la plupart des siphons sont excentriques dans les dernières chambres et fournissent ainsi un excellent moyen de déterminer le ventre et le dos, si l’on parvient à prouver, que le côté dont le siphon se rapproche est le côté ventral.“ (Ueb. Nautilid., p. 135. — Paleontogr. IIT.) Au sujet de ce passage, nous ferons d'abord remarquer que, parmi les Orthocères, la position excentrique du siphon, dans les dernieres chambres, est loin de prédominer, comme le suppose Saemann. En effet, notre tableau Nr. 16B qui précède, (p. 421), étude IV, montre que la fréquence de la position excentrique est représentée par le chiffre 303, tandisque la position centrale est reconnue dans 413 espèces. En second lieu, nous venons de constater que, lorsque le siphon des Orthocères varie dans sa position, il se rapproche, tantôt du côté ventral, tantôt du côté dorsal. Ainsi, les vues de Saemann ne se trouvent plus en harmonie avec les faits établis. Maïs, cela ne nous empêche pas de reconnaître le mérite de ses observations, en 1852, 1857. Dans Ja description de Orthoc. Ottarwaense, M. Billings constate, que le siphon paraît être plus excentrique vers la pointe que vers l'ouverture. Lorsque le diamètre de l'Orthocère est de 2} lignes, le centre du siphon est à la distance de 1} ligne du centre du fossile. Mais, lorsque le diamètre de celui-ci est de 7 lignes, le siphon est presque central. (Geol. Surv. of Canada. — Rep. Of Pr0gT. D. 332. D’après cette description, le siphon tend à se rapprocher de l'axe de la coquille. 1858. R. Pacht, avant de décrire les Céphalopodes dévoniens de la Russie centrale, indique la position et la forme du siphon, parmi les caractères principaux, qui lui ont servi à distinguer les es- pèces. Ensuite il ajoute: ,J'ai attaché une importance particulière à ces derniers caractères, bien que, commé on sait, la position du siphon soit quelquefois variable, puisqu'il existe des espèces, dans lesquelles il est cen- tral à la partie supérieure et excentrique à la partie inférieure.“ (Baer u. Helmersen — Beitr. z. Kenntn. d. Russ. Reiches, Bd. 21, p. 77.) Nous regrettons que Pacht n'ait pas nommé les espèces, qui lui ont fourni l’occasion d'observer les variations mentionnées dans la position du siphon. On voit, d’après le passage cité, qu'il avait eu sous les yeux des Orthocères, dont le siphon variait en sens inverse de celui qui avait été observé par Saemann. Ces variations, en sens opposé, sont cependant bien confirmées par celles que nous venons de signaler au sujet des Orthoceres de la Bohéme et réciproquement, elles confirment nos observations. A cette occasion, nous ferons remarquer que, parmi les figures de Orth. Helmerseni, Pacht (Ibid. PI. 3) celle qui est notée 3e semble indiquer la position du siphon entre les 2 axes de la section transverse. Mais, cette figure ne s’accordant pas avec les autres, qui représentent la même espèce, nous restons dans l’incertitude au sujet de cette apparente anomalie, analogue d’ailleurs, à l’une de celles que nous constatons dans la présente étude. 1861. M. le Prof. J. Hall décrit sans figures Oh. gregarium (non-Sow.) en constatant que, dans les jeunes spécimens, le siphon est central, tandisqu’il devient subcentral ou entièrement excen- trique dans les individus adultes. Cette espèce a été trouvée dans les schistes au dessus du calcaire de Galena, vers le milieu de la hauteur de la faune seconde, dans le Wisconsin. (Rep. of Progr. — Jan. 1861, p. 46.) Nous l'avons énumérée ci-dessus dans notre tableau Nr. 1 qui précède. ANOMALIES DANS LA POSITION DU SIPHON. 549 Les 3 espèces étrangeres, Orth. crebriseptum — Orth. Ottaivaense du Canada et O. gregarium du Wisconsin porteraient à 41 le chiffre 38 que nous venons d'indiquer pour les Orthocères de la Bohême, sur le tableau Nr. 1 que nous venons de citer. | Mais, notre faune troisième nous fournit encore 2 autres espèces, qui doivent être ajoutées à ces 41, à cause d’une variation d’une autre nature, observée dans la position de leur siphon. Ce sont Orth. mundum et Orth. electum que nous allons mentionner. Par cette dernière addition, le chiffre des Orthocères à siphon variable sur la colonne (8) de notre Tableau Nr. 52 (p. 521) est porté à 43. Variation du siphon dans Orth. muimdumm et dans Orth. electuan de la Bohème. Deux espèces de la Bohême, O74%. mundum, PI. 186 et O. electum, PI. 260, se distinguent de toutes les autres par la variation dans la position de leur siphon. Mais, c’est surtout O. smundum qui doit être considéré comme le type de cette particularité. Elle consiste en ce que, dans chaque individu de cette espèce, le siphon est placé à une distance différente par rapport au centre, mais son axe reste toujours dans le plan médian et son excentricité individuelle reste constante dans toute sa longueur. D’après ces circonstances, on voit que Ovth. mundum ne pouvait pas être rangé parmi les espèces d’Orthoceres, dont le siphon présente une excentricité variable durant la vie de lindividu, ni parmi celles dont le siphon est placé hors du plan médian. Nous prions le lecteur de se reporter à la description de cette espèce (Texte, 3" partie, p. 65), qui expose les autres variations qu'offrent les divers éléments de la coquille, dans cette espèce très remarquable. Dans Orth. electum (Texte, 3"° partie, p. 244, PI. 260), nous observons une variation du siphon dans sa position, suivant les individus, mais entre des limites moins étendues que dans ©. mundum. En outre, dans quelques spécimens, le siphon tend, tantôt à se rapprocher et tantôt à s’écarter de axe. Ces apparences étant beaucoup moins prononcées que dans les autres Orthocères énumérés sur notre tableau Nr. 4 ci-dessus (p. 371), étude IV, et se trouvant associées à l’inconstance que nous venons de signaler, nous n’avons pas cru devoir énumérer O. electum dans ce tableau. Mais il doit être remarqué avec ©. mundum, comme montrant dans la position de son siphon une sorte d’indépen- dance, par rapport à la loi qui régit la conformation habituelle des Nautilides. Orthocères dans lesquels le siphon est placé hors des axes rectangulaires. Outre la variation de la position du siphon suivant l’âge des individus, quelques Orthoceres nous montrent, dans la position de cet organe, une anomalie particulière, qui consiste en ce que son axe est placé hors du plan médian et, par conséquent, hors des deux axes rectangulaires de la section transverse. Nous avons constaté cette anomalie dans 4 Orthoceres de la Bohême, qui sont énumérés sur notre tableau Nr. 6 (p. 375), étude IV. Nous avons présenté sur chacune de ces espèces des obser- vations, qu'il serait superflu de reproduire ici et nous prions le lecteur de se reporter à la page citée. Ces 4 Orthocères sont: Groupe 1. Orth. perturbans . . . . . PI. 469. Groupe 10" MOrth-aberrans PEN P] 422) Groupe 4. Orth. immune . . . . . . PI. 444. Groupe 17. Orth. anomalum . . : . . PI. 239. T0 550 SIPHON DES NAUTILIDES. Nous rappelons, que le nombre des spécimens se réduit à un seul, pour chacune de ces espèces. Par conséquent, il n’est pas hors de doute que, dans ces 4 cas, la position du siphon hors des axes soit un caractère spécifique, car cette apparence pourrait être seulement individuelle, comme dans les Cyrtoceras, que nous venons de citer (p. 544). Outre les Orthocères de la Bohême, qui offrent cette anomalie, 2 espèces étrangères ont été déjà signalées comme présentant la même irrégularité. Voici les documents qui constatent ce fait. 1841. M. le Prof. Phillips, en décrivant Oyrth. laterale Phil. espèce dévonienne d'Angleterre, (Pal. Foss., p. 110, Pl. 41, fig. 205.) constate que: Dans l’un des spécimens de Petherwin la conformation fusiforme près de l'ouverture, (signalée par Sowerby) et la position excentrique du siphon, dans l’espace entre les axes transverses conjugués, doivent être remarquées. Cette dernière circonstance est observée dans quelques jeunes spécimens de Kildare et de Queen's County.“ Malheureusement, le Prof. Phillips ne donne aucune figure, qui montre la position anomale du siphon de cette espèce. 1852. M. le Prof. J. Hall figure un fragment d’Orthocère non nommé et qui montre le siphon placé hors des 2 axes rectangulaires. (Pal. of N.-York. II. Pl. 4 bis.) 6. Sous-genre Endoceras. Hall. Bien que nous ne connaissions jusqu'à présent que 46 espèces associées dans ce sous-genre et énumérées sur notre tableau Nr. 14 ci-dessus (p. 407), Etude IV, nous voyons cependant que, parmi elles, il s’en trouve 1 ou 2, dans lesquelles la position du siphon est variable suivant l’âge des individus. 1. Ce fait a été bien constaté par M. E. Billings, en décrivant Ændoc. (Orth.) Lamarki de la faune seconde du Canada. (Canad. Natur. and Geol. — Oct. and Nov., p. 362. — 1859.) Cependant, de nouveaux détails et surtout une section longitudinale seraient à désirer, pour confirmer cette obser- vation et surtout pour indiquer si le siphon se rapproche ou s'éloigne de l'axe de la coquille, ce que nous ignorons. — En effet, M. Billings se borne à dire: La position du siphon est aussi un peu variable. La section transverse nous montre une seule position du siphon, dans laquelle son axe est à 2 environ 2 mm. du centre et à 7 mm. du bord. 2, D'après la description et les figures de Endoc. (Orth.) telum, Eichw. (Uruw. Russl. IL, p. 69, PI. 3, fig. 11, 12. — 1842), on peut penser, que le siphon de cette espèce présente une anomalie. Mais, nous ne pourrions pas bien affirmer, si elle consiste simplement dans sa position hors des deux axes rectangulaires, où bien dans une variation de son excentricité, suivant l’âge de l'individu figuré. Nous remarquons, qu’en décrivant de nouveau la méme espèce, dans la ZLethaea Rossica, VIT. p. 1219, — 1860, sous le nom de Ændoc. tehum, M. le Chev. d'Eichwald ne mentionne aucune ano- malie dans la position du siphon. Le fait que nous indiquons ne peut donc pas être considéré comme dûment établi. 7. Genre ÆLétuiltes. Breyn. Une anomalie bien constatée se présente dans 3 espèces, savoir: Lit. lituus, Montf. — Lit. imperator, Bill. et Lit. (Clym.) rarospira, Eichw. 1. 1860. D’après l’étude soigneuse de Lit. lituus par M. C. Lossen, nous savons que: ,dans cette espèce le siphon très mince est placé au centre dans les tours intérieurs de la coquille. Mais, ANOMALIES DANS LA POSITION DU SIPHON. 551 à partir du dernier tour, il tend graduellement vers le côté concave et il reste ensuite fixé à E du diamètre à partir de ee côté.“ (De Lituitis dissert., p. 12, fig. 14.) Il se rapproche donc du côté dorsal, comme dans la majorité des autres espèces. On pourrait soupçonner que. dans Zi. perfectus, Wahl. la position du siphon éprouve une vari- ation semblable. En effet d’un côté, M. Lossen, dans sa description de cette espèce, constate que le siphon perce les cloisons entre le centre et le ventre, €. à d. entre le centre et le bord concave ou dorsal (p. 13). D'un autre côté, le même savant rappelle (p. 14), que Walch décrit le siphon de cette espèce comme central, et il ajoute, qu'ayant sous les yeux le fragment décrit par Walch, il reconnait l’exactitude de la figure en question. 2. 1861. En décrivant Lit. imperator, qui paraît être une très grande espèce du grès calcifère, au Canada, M. Billings constate, que le siphon est exposé dans 2 parties isolées, sur le quatrième tour de la spire. Dans le second quart de l'étendue de ce tour, le siphon a un diamètre de 4 lignes et sa position peut être considérée comme centrale. Dans le dernier quart du même tour, le diamètre du siphon atteint 5 lignes et, au point extrême, il est placé à 22 pouces du côté convexe ou ventral, et à 5 de pouce du bord intérieur ou dorsal. La position de ce siphon varie done dans les diverses parties d’un même individu. Cette observation de M. Billings est en harmonie avec celle de M. Carl Lossen et, dans les deux cas comparés, la tendance du siphon se manifeste vers le côté dorsal ou concave de la coquille. (New Spec. of Low. Silur. Foss. 21. Nov. 1861. p. 23.) Il en serait de même dans Z#. perfectus, si les observations que nous venons de rappeler sont confirmées. 3. 1860. Lit. (Clym.) rarospira, Eichw. présente aussi une variation dans la position de son siphon, qui, dans les premières loges, est placé contre le bord concave ou dorsal, dont il s'éloigne à la distance d’une ligne dans les dernières. Il tend donc à se rapprocher de l’axe de la coquille. (Leth. Ross. VIL., p. 1302, PI. 50.) Comme, dans cette espece, les stries font un sinus profond au milieu du bord convexe de la coquille, ce bord doit être considéré comme ventral et, par conséquent, le siphon est placé contre le bord dorsal. Les figures nombreuses de cette espèce, données sur la planche citée, montrent très clairement la variation dans la position du siphon, bien qu’elle ne soit pas tres considérable. S. Genre Æhragmoceras. Brod. La position du siphon, dans les espèces de ce genre, n’est pas exempte danomalies, bien que le nombre des formes spécifiques ne soit pas encore très considérable. 1. Une première anomalie se manifeste dans la direction du siphon de certains Phragmoceras, comme dans divers autres genres déjà étudiés. Elle consiste en ce que cet organe varie dans sa po- sition par rapport au bord, ou par rapport à l'axe de la coquille, suivant l’âge des individus. Cette variation se fait remarquer surtout dans Phragm. rimosum., PI. 48—98, dont le siphon, initialement submarginal vers le petit bout de la coquille, PI. 98, fig. 7, prend une position excen- trique à environ ! du rayon à partir du même bord ventral, au droit de la cloison contigue à la grande chambre. Voir notre description de cette espèce, p. 230, Texte, 1° partie. Malheureusement, cette cloison n’a pas été figurée. o 2. Phragm. callistoma, PI. 47—67 offre une anomalie semblable, bien constatée par les figures 5 et 6-de la PI. 47 et la fig. 7 d: la PI. 67. Cette dernière nous montre le siphon submargïinal, vers l'extrémité d’un jeune individu. Nous le voyons ensuite s'écartant un peu du bord ventral sur la fig. 6 TO* 552 SIPHON DES NAUTILIDES. de la PI 47. Enfin, sur la fig. 5 de la même planche, représentant la base de la grande chambre, le siphon est placé à environ ? du rayon, à partir du même bord. On ne peut done pas méconnaître la variation dans sa position. Ainsi, dans ces 2 espèces, le siphon occupe successivement 2 positions, que nous distinguons comme submarginale et excentrique. Outre ces 2 espèces, dans lesquelles l’anomalie qui nous occupe est très sensible, il y en a quel- ques autres, dans lesquelles nous apercevons une tendance semblable, sous le rapport de la direction du siphon. Nous citerons: l'Phragm DOVÉR NP] 48497 D PDTASM MNIAUSIUESEN EST PERDRE 2 MPhrasm el0bulOSUM EN PI 52; 4"2PhragmAlISCrREPANS 0 NS SEP IS IE Nous avons cependant constaté sur la colonne (6) du tableau Nr. 50 ci-dessus (p. 512), étude IV, que malgré cette variation, le siphon de ces 4 espèces reste toujours dans la position excentrique, vers le coté ventral. Dans les 2 premieres, il tend à s'éloigner de l’axe et dans les 2 autres à s’en rapprocher. 3. Nous avons encore à signaler une anomalie, qui est peut-être individuelle et que nous obser- vons dans Phragm. problematieum, PI. 54, dont le siphon est placé hors des deux axes principaux de la coquillle. Les figures de cette espèce montrent, que l'ouverture entière est orientée d’une manière insymétrique par rapport au plan médian de la coquille. Cette apparence, n'ayant été observée que sur un seul spécimen, nous laisse quelque doute sur son indépendance spécifique. Quant à la position anomale du siphon, elle est analogue à celle que nous avons déjà observée dans les espèces de divers autres genres, comme Oyéhoceras — Cyrtoceras ...& ... Ainsi, nous ne considérons pas l'irrégularité qui nous occupe comme un caractère déterminant. 4. Parmi les spécimens de Phragm. perversum, Var. subrecta, celui de la fig. 17—18, PI 100, nous montre précisément une anomalie analogue, mais purement individuelle, de la position du siphon hors des deux axes rectangulaires. En effet, cet organe est placé d’une manière très régulière dans les autres spécimens de cette variété sur les PL 53 et 100. Ce cas est semblable à celui de diverses espèces de Cyrtoceras que nous venons d’énumérer (p. 544). 9. Genre Gomphoceras. Sow. Parmi les nombreuses espèces de ce genre, nous observons, dans la position du siphon, des ano- malies de diverse nature. F 1. La principale anomalie, à été déjà signalée dans 7 espèces, sur notre tableau Nr. 51 ci-dessus (p. 515), étude IV. Elle est semblable à celle qui est assez fréquente parmi les Orthocères et qui a été aussi observée dans divers autres genres. Elle se manifeste par la position variable du siphon par rapport à l’axe de la coquille, si on les compare sur l'étendue d’un certain nombre de loges aériennes. Les 7 espèces mentionnées sont les suivantes, dont les 6 premières appartiennent à la Bohême. 1. Gomph. Haueri . . PI. 72. | 4. Gomph. tumescens . . PL 81. | 7. Gomph. rhenanum. . . Bar. DAC decurtatum PI. 75—92. | 5. G. mancum . . Pl. 70.| = (Orth. subpyriformis . Münst.) ak (Gi. SpeleNe PS6 0)È6 Cr Deshayesi PI. 73—101.| — (A. V. Rhenish. Provinc., p. 347, PI. 28, fig. 3. — 1842.) Dans la premiere de ces espèces, le siphon subcentral au petit bout s'éloigne graduellement de l'axe en remontant vers la grande chambre. ANOMALIES DANS LA POSITION DU SIPHON. 553 Au contraire, dans les 6 autres espèces, le siphon, placé près du bord ventral vers le petit bout, se rapproche successivement de l'axe de la coquille et quelquefois devient subcentral. Nous avons déjà constaté un contraste semblable parmi les Orthocères, dont le siphon varie de position (Voir le tableau Nr. 4 (p. 371)) et aussi dans quelques autres genres, notamment dans Nautilus. Outre les 6 espèces de Bohéme, que nous venons de mentionner parmi les Gomphoceras, dont le siphon montre une position variable, il en existe encore plusieurs autres, dans lesquelles cette varia- tion semble aussi avoir lieu, mais d’une manière moins prononcée, dans l’étendue de nos spécimens. Ces espèces sont indiquées par une note, dans Ja dernière colonne de notre tableau Nr. 51 (p. 515) (tend à varier). Nous reproduisons leurs noms: 1. Gomph..contrarium . PL 87.| 5. Gomph. cylindricum . PL 79.| 9. Gomph. rectum . .-PIL 69. 2: Gr AO ER PT 74 | GC. emaciatum . PI 243./| 10. G. tenerum . - PI. 81. SE BEN rnb 82007 LC incola 20% VePI SU |FMIÈT GS Cu vespa Re AREA 4. G. cingulatum . PI. 76.8. G. microstoma . PI. 72.| On doit remarquer, que dans les 2 premières espèces de cette série, le siphon tend à s'éloigner de l’axe, tandisque dans toutes les autres il tend à s’en rapprocher. Nous avons reconnu le même contraste parmi les espèces du genre Phragmoceras. 2. Une seconde anomalie. observée dans ce genre, comme dans divers autres, consiste en ce que le siphon est placé hors des deux axes rectangulaires. Nous l’observons seulement dans une espèce dévonienne de la Saxe, décrite par M. le Prof. Geinitz, sous le nom de Gomph. Nauwmanni, (Grauwack. IL. p. 32, PI. 6. — 1853.) Toutes les apparences des spécimens figurés semblent bien indiquer, qu'ils appartiennent à un Gomphoceras. Cependant, comme l'ouverture n’a pas été observée, | la nature générique n’est pas complétement hors de doute. Enfin, parmi nos Gomphoceras, une espèce. nommée Gomph. gratum. nous a présenté un individu, dans lequel le siphon est placé hors des deux axes rectangulaires, mais contre le bord ventral et tres près de l'extrémité du grand axe. Les fig. 13—14 qui représentent notre spécimen sur notre PI. 491, montrent que, dans son anomalie, le siphon reste parallèle au plan médian dans létendue de 9 loges aériennes observées. Il offre d’ailleurs les mêmes apparences que le siphon normal de la même espece et ses cavités internes sont remplies par un dépôt organique, sous la forme de lamelles rayonnantes. On conçoit, que Gomph. gratum nest pas mentionné parmi les espèces caractérisées par une anomalie constante et que nous venons d’énumérer au nombre de 7. Cette espèce ne peut pas même être associée à Gomph. Naumanni, dans lequel tous les spécimens figurés présentent le siphon hors des axes rectangulaires. Enumération de tous les Nautilides paléozoiques, dans lesquels le siphon varie de position suivant l'âge des individus. Sur notre tableau Nr. 52, qui précède (p. 521), étude IV, en exposant le résumé numérique de la fréquence des positions du siphon dans l’ensemble des Nautilides paléozoiques, nous avons indiqué sur la colonne (12) le nombre des espèces à siphon variable et celui des positions occupées par cet organe, D’après les sommes placées au bas de cette colonne et de la colonne (8), on voit que le nombre total de ces espèces est de 63. Il est aisé de retrouver séparément les noms de ces especes, en remontant aux tableaux nomina- tifs. qui présentent, pour chaque genre, la série des espèces que nous avons prises en considération. Ces tableaux se trouvent disséminés, dans la première et dans la seconde partie de l'étude IV, p. 356 à 535). SIPHON DES NAUTILIDES. précède, dans la présente étude. Mais, nous venons de rappeler les noms de ces espèces, dans la revue des genres qui Cependant, pour éviter cette recherche un peu longue, nous allons énumérer dans le tableau qui suit, toutes les espèces à siphon variable, en les classant suivant un ordre fondé sur le nombre des positions distinctes, soit en conjonction, soit en opposition avec le côté ventral. Tableau N° 2. Nautilides paléozoiques, dans lesquels le siphon varie de position, suivant l’âge des individus. fl | [1 Siphon occupant 1 seule | Siphon occupant 2 ou | position plusieurs positions Genres | = ï : = et [Nr Espèces ie SNEQUES =e sous-genres | | FE El = ture 5 | | | © = = 5 Trochoceras | 1| secula . Barr. | + | | Discoceras | 1}, antiquissimum (Clym.) . Eichw. | (ES Ends | | Cyrtoceras | 1| laminare . Barr. | ee | ; | 2} indomitum . Barr. : | + 3 | rebelle . . Barr. | dk 4| semicirculare . Eichw. || | + | | | | | Orthoceras | 1! invitum. . Barr. | + | | 2} Murchisoni . Barr. | + | | 3 | praestans . . Barr. 2 ë 4| magister . Barr. ARTE AE < 5 | araneosum . Barr. | + 6 | Bacchus . Barr. | + 7 | carcerale . Bar. | | + 8 | centrifugum . . Barr. | | | + | 9} concivis . . . Barr. | | | +- 110! Horus . Barr. | | | | + 111! Saturni . Barr. || | + 112 | Sinon. . Barr. || | LE | 113 | Steiningeri . Barr. | + | 14 | Suessi . Barr. | + 115 | volubile . . Barr. | 1 LE | 16 | crebriseptum . Hall. | | + ; 117 | amoenum . . Barr. | : + 18 | electum. . Barr. || | + 119) mundum . Barr. | + 20 | pileus . Barr. + : 21 | capillosum . Barr. | 5 + 122! Woodwardi . . Barr. | + ë 23 | Apollo . Barr. é + 124 | Baylei . Barr. | | + 125) Bronni . . Barr. | | | + 26 | curvescens Barr: + | 127 | Davidsoni . . Barr. | DIE 128! dorulites + Barr. | + 29 | explanans . . Barr. + 30 | imitator. . Barr: || | | + 31 | Jonesi . Barr. | + 32 | Neptunicum . . Barr. | + 133| pectinatum . . . Barr. | 2 134! pellucidum . . . Barr. | | + 185 | Var. contrahen - Barr. | + 136 | ponderosum . . Barr. | | = 37 | Richteri . Bar. | 2 ANOMALIES DANS LA POSITION DU SIPHON. 5955 Siphon occupant | seule | Siphon occupant 2 ou | position | plusieurs positions Genres | = et sous -genres en opposition subinarginal en conjonction excentrique en conjonction excentrique en opposition cûté ventral indéterminé en conjonction en opposition en conjonction el | oûlé ventral indéterminé Orthoceras senile . su (suite) | Var. protendens . temperans . visitatum . Sa Ba | gregarium (non Sow.) . Ottawaense . +++ Lamarki telum. Endoceras Lituites imperator . lituus . rarospira ONE D HA | callistoma . | rimosum Phragmoceras w m decurtatum Deshayesi . | Haueri . mancum spei tumescens . rhenanum . Gomphoceras IQ 0 D 444444 ++ Les sommes placées au bas des colonnes .de ce tableau nous indiquent, que le nombre total des espèces, dans lesquelles la variation du siphon a été observée, s'élève à 63. Dans ce nombre sont compris non seulement les Nautilides de la Bohême. mais encore ceux des contrées étrangères qui présentent la même anomalie. Le nombre 63 se compose de 2 parties principales, savoir: Espèces dont le siphon variable n’occupe qu'une seule position . . . . . . . . . .1$ Espèces dont le siphon variable occupe 2 ou plusieurs positions . . . . . . . . . .45 OA Er SR CS On voit que le nombre des espèces, dont le siphon occupe au moins 2 positions, est de beaucoup le plus considérable, ce qui indique que. dans la plupart des cas, la variation du siphon est assez sensible pour étre facilement reconnue. Chacune de ces 2 parties se décompose en 4 catégories, dont 3 sont relatives aux positions du siphon en conjonction ou en opposition. Mais il faut remarquer la quatrième catégorie, comprenant les espèces dans lesquelles la variation du siphon est constatée. tandisque la position du côté ventral n'a pas pu être déterminée. Malheureusement, cette derniere catégorie renferme un grand nombre d'espèces, savoir: 12 parmi celles dont le siphon n’occupe qu’une position et 21 parmi celles dont le siphon occupe au moins 2 positions, ensemble 33 sur 63. 556 SIPHON DES NAUTILIDES. Ce tableau nous permet de comparer la fréquence relative des espèces à siphon variable dans les divers types. Mais, comme nous avons plusieurs fois appelé l'attention sur ce sujet, nous nous bornons ici à cette observation. Nous prions maintenant le lecteur de remarquer, que l’un des buts principaux de ce tableau est de nous fournir un moyen facile de vérification et de concordance, pour tous les autres tableaux de nos études, dans lesquels les espèces variables sont comptées. Cette concordance ne se manifeste pas toujours au premier coup d'oeil, parceque ces tableaux, étant relatifs à des études diverses, présentent aussi des répartitions différentes du nombre des espèces, entre leurs colonnes. Ces colonnes elles-mêmes ne sont pas toujours en même nombre, ni sous la méme dénomination. D’après ces observations, pour montrer la concordance de ces tableaux, nous exposerons, à la suite de chacun d’eux, le moyen de vérification, qui consistera à FetTouver le nombre des 63 espèces variables, qui viennent d’être énumérées. B3. Classification, en 3 catégories, des anomalies et des variations de la position du siphon observées dans l'ensemble des Nautilides. Tous les faits, qui viennent d’être exposés, peuvent être rangés en 3 catégories générales, définies comme il suit: 1. Siphon placé dans le plan médian, mais variant dans son excentricité suivant l’âge des indi- vidus. Cette variation parait commune à tous les individus d’une même espece et constitue par consé- quent un caractère spécifique. 2. Siphon placé dans le plan médian avec une excentricité constante dans un même individu, mais différente dans les individus d’une même espèce. Cette combinaison rare se manifeste dans un petit nombre de formes spécifiques, dont le type est Orth. mundum, PL. 186. 3. Siphon placé hors du plan médian ou ventro-dorsal, e. à d. hors des axes rectangulaires sur la section transverse. Cette anomalie, caractéristique pour certaines espèces, comme Naut. anomalus, PI. 34, peut coexister avec une position variable du siphon, suivant l’âge des individus. D] Chacune de ces 3 catégories comprend généralement des espèces différentes. Elles se subdivisent elles-mêmes, suivant que le siphon, dans la variation de son excentricité, s'éloigne ou se rapproche de laxe de la coquille, ou du plan médian, à partir de son origine. Nous allons présenter, dans les tableaux suivants, les genres et les espèces, dans lesquelles ces diverses anomalies ou variations ont été signalées, sur les pages qui précèdent, savoir: L'UCATÉSOPIS 42 0 RE MEN ARE UE RTE Te EE ONDES TETE D nets (le UE A LU Ne ne AU (OS CURE AIRE Guen = ee (OL ape Al Fe D PRE OS PU en ut M ee 2 AS APN Total des espèces anomales. . . . . . . . 82 espèces. Nous rappeions, que l’anomalie admise pour Ændoc. telum, Eïichw. est encore un peu incertaine et que la direction suivant laquelle varie le siphon dans Ændoc. Lamarcki, Bail. n’est pas suffisamment constatée. Voir ci-dessus (p. 550). En faisant abstraction, pour le anoment, de ces incertitudes, le tableau Nr. 3, qui suit, donne lieu aux observations suivantes : 1. La variation dans l’excentricité du siphon, suivant l’âge des individus, à été observée dans 8 types, fournissant ensemble 65 espèces distinctes. (Voir la suite p. 558.) ANOMALIES DANS LA POSITION DU SIPHON. on Qt En | Tableau N° 8. Première Catégorie. Siphon dans le plan médian ventro-dorsal, mais variant dans son excentricité, suivant l’âge des individus. | | | | En s’éloignant graduellement de l'axe | En se rapprochant graduellement de Faunes Nr. Faunes | | | | à partir de l’origine | l'axe à partir de l’origine [l Nautilus Laubei. . . . v. Mojs. | triasiques | Nautilus gasteroptychus v. Dittm. | triasiques 9 NE RO ETES: | N. Bouchardianus . d’Orb. crétacées k Huxleyanus. . . Blanf. | crétacées I N. imperialis . . . . Sow. éocène N. LCPALIS EN So. | MMNÉOCÈNE Discoceras antiquissimum Eichw. sp. silur. Cyrtoceras indomitum . . . . Barr. | silur. III IA: rebelle .... .. Barr: |" silur. JIT C. semicirculare . . Eichw. || carbonifères Orthoceras amoenum. . . . . Barr. silur. 9 | Orthoceras Apollo . . . . - . Barr. | silur. II araneosum . . - . Barr. silur. | O. araneosum . . . . Barr. | silur. III Bacchus EP Barr: silur. | O. Bale EE CERN BAT silur. III Bron nr barE |STIUr: | O. capillosum . . . . Barr. silur. IT centrifugum. . . . Barr. silur. 3 | O. carcerale "Barr. silur. III CONCIVIS EN BAL: silur. 4 | O. curvescens . . . Barr. silur. III ‘Davidsoni . . . . Barr. silur. || O. explanans . . . . Barr. silur. III dOrUUTES CAT IBANr: silur. 6 | O: Nmitator M MPBarr- silur. III HORS Barr silur. 0. JONESIE CL DATTe silur. III invitum |: : . . . Barr. silur. | O: pectinatum . . . . Barr. silur. TT magister . . . . . Barr. silur. 0. pellucidum . . . . Barr. silur. TITI Murchisoni . . . . Barr. | silur. D || Var. contrahens (?). . . Barr. | silur. III praestans (?) . . . Barr. silur. 0. Deus Pr Barr. silur. IT Neptunicum . . . Barr. | silur. RO: ponderosum . . . Barr. | silur. III RICHE -ABAIT: silur. || O. Senle. BAR N) IS TT SALUTDI 1e - BAT: silur. | Var. protendens (?). . . Barr. silur. II Steiningeri . . . . Barr. silur. 5 | O. SANONE EE CPALE silur. III temperans . . . . Barr. silur. | ©. Sue. re Barr | MRTIU TEL visitatum.. . . . . Barr. silur. || O. Woodwardi. . . . Barr. | silur. II volubie ar ects Barr: silur. 0. crebriseptum . . . Hall. silur. IT gregarium Hall. (non Sow.) silur. IROE Ottawaense . . . . Bill. | silur. II ar. 0. O. 0. 0. 0. O. 0. O. 0. O. O. V. 0. 0. O. 0. O. || O: O. 0. | Endoceras (Orth.) telum . . Eichw. silur. E (Orth.) Lamarki (?) Bill. silur. Lituites NUS RCE RNTONUt silur. 30 | Lituites (Clym.) rarospira Eichw. | silur. Il L. imperator . . . . Bill. silur. RAS ES MB NES TRe : | Phragmocer. callistoma . . . . Barr. | silur. II D NP: NINIOSUM BALL: silur. II Gomphocer. Haueri . Gomphocer. deeurtatum . . . . Barr. | silur. TI RSA He G. Deshayesi . . . . Barr. | silur. III G. MANCUMA- 0... DAT silur. II G. Spelr nee Dane) NS Tr TTL G. tumescens . . . . Barr. silur. III | G. rhenanum . . . . Barr. | dévoniennes ©Q2 O9 O9 C9 O9 O9 D IG CR ê 28 espèces | 38 espèces ee 2 C Répétition à déduire . Espèces distinctes . 58 SIPHON DES NAUTILIDES. (1 = 2. Ces espèces se répartissent d’une manière très inégale entre les 8 types signalés. On voit que le genre Orthoceras prédomine par ses 41 espèces anomales, comme il prédomine par les 1146 formes diverses qu'il renferme. On peut remarquer en passant, que ces 41 espèces sont toutes longicones, à l'exception de Orfh. pileus. — Orth. arancosum, qui se trouve dans les 2 colonnes, est déduit du nombre total 42. Le genre Gomphoceras Suit Orthoceras, mais de très loin, puisque sur notre tableau il ne fournit que 7 espèces au lieu de 41 énumérées pour le type précédent. Nous rappelons, qu'il ne renferme que 110 formes spécifiques. Nautilus vient ensuite avec 6 espèces, sur 297 espèces considérées. Voir le tableau Nr, 53, ci-dessus (p. 532) étude IV. Les autres types sont réduits à un nombre qui varie entre 1 et 3 espèces. D'après ces chiffres on voit, que les genres les plus riches en espèces sont aussi ceux qui pré- sentent le plus fréquemment des formes à siphon variable. Cependant, en comparant Gomphoceras et Nautilus, on reconnait qu'il n'existe pas entre ces nombres une exacte proportion. En outre, Cyrto- ceras, le plus riche des types en formes spécifiques après Orthoceras, puisqu'il en a fourni 475, n’offre jusqu'à ce jour que 3 espèces dans notre énumération. On pourrait donc penser, que le siphon dans ce genre était plus fortement maintenu dans sa position normale que dans Orthoceras et dans les autres types de notre tableau Nr. 3. 3. En comparant les 2 colonnes de ce tableau, on voit que chacune d'elles présente le même nombre de types, €. à d. 6. Mais tous ces types ne sont pas identiques sur les 2 colonnes. Discoceras et Endoceras, qui se trouvent sur la première, manquent sur la seconde. Au contraire, Cyrtoceras et Phragmoceras, qui figurent sur la seconde, manquent sur la première. Ces irrégularités ne doivent, pas nous étonner et elles peuvent étre considérées comme probable- ment inhérentes à l’essence générique. Nous voyons en effet que Cyrtoceras, qui nous à fourni 475 espèces, se trouve parmi les 2 derniers genres nommés et n’a pas présenté une seule espèce appar- tenant à la premiere colonne. Il est très vraisemblable que, par de nouvelles découvertes et aussi par suite de l'attention des paléontologues, que nous appelons sur ce sujet, le nombre des types, comme celui des espèces, changera successivement sur les 2 colonnes de notre tableau. Cependant, il nous semble, qu'on ne peut attendre aucun changement important pour certains genres, comme Cyrtoceras. En ce moment, il y a une différence assez considérable entre ie nombre 28 des espèces de notre colonne à gauche et le chiffre 38 de la colonne à droite. Nous sommes disposé à attribuer cette différence d'environ ; à quelque disposition particulière dans la nature générique, car elle se représente dans 4 genres: Nautilus. Phragmoceras. Cyrtoceras. Gomphoceras. D'un autre côté, nous voyons que, dans le genre GUrthoceras. les espèces énumérées sur les 2 colonnes sont en nombre égal, savoir: 21—21. Ainsi, dans ce genre, il ne paraît y avoir aucune tendance spéciale prédominante, pour éloigner le siphon de l’axe de la coquille ou pour l’en rapprocher, dans les cas d’anomalie. 5. Il est important de remarquer, que nous considérons l'éloignement ou le rapprochement du siphon à partir de son origine, €. à d. à partir de la première loge aérienne de la coquille. Dans le cas où il y a éloignement, il est clair que le siphon ne peut pas couper la direction de l'axe, dans la série des loges, en remontant. ANOMALIES DANS LA POSITION DU SIPHON. 559 Au contraire, dans le cas où le siphon se rapproche de l’axe, il peut le couper. Nous avons constaté cette intersection dans 3 espèces du genre Nautilus, dont la première est triasique et les 2 autres crétacées : Naut. gasteroptychus . v. Dittm. | Naut. Bouchardianus . . d'Orb. | Naut. Huxleyanus. . . . Blanf. Dans ces 3 espèces, l'intersection est évidente, puisque le siphon est observé successivement sur les moitiés opposées du même diamètre par rapport à l'axe, dans la section transverse. Ainsi, le siphon, qui s’est d'abord rapproché de l’axe jusqu’à l’atteindre, s’en éloigne ensuite après avoir traversé sa direction. Cette circonstance nous a obligé à considérer l'éloignement ou le rapprochement du siphon, à partir de son origine. Le genre Nautilus est le seul, qui ait permis jusqu'à présent de reconnaître l'intersection de l'axe de la coquille par le siphon. Mais on pourrait admettre, que la même disposition a lieu dans diverses espèces d’autres types et notamment du type Orthoceras. Malheureusement, comme nous ne voyons que des spécimens fragmentaires, dont le petit bout est encore très éloigné de la pointe initiale, nous ne pouvons pas constater si, parmi les espèces dont le siphon s'éloigne de l’axe, il en existe dans lesquelles cet organe a présenté, dans la partie qui manque, une intersection semblable à celle qui est constatée dans les Nautiles. Quant aux Orthocères, dont nous voyons le siphon se rapprocher graduellement de l'axe, on pourrait concevoir que, si la série des loges aériennes est très prolongée, il peut y avoir aussi une intersection. Cependant, d’après nos exemplaires, cette disposition nous paraît peu vraisemblable. Tableau N° 4. 2°" catégorie. Siphon dans le plan médian: f excentricité constante dans un même individu ; | excentricité différente dans les individus d’une même espèce. 1. Orthoceras mundum, Barr. , . . . . . . Pl. 186. — Type. 2, Orth. ele PAT ERNE Cr eN Pl 60: On voit que le genre Orthoceras nous fournit les 2 seules espèces, qui présentent cette anomalie. Nous avons déjà fait remarquer ci-dessus, (p. 364) qu’elle se montre de la manière la plus évidente sur le type Orth. mundium, espèce brévicone, tandisqu’elle est beaucoup moins prononcée dans Ortn. electum, espèce longicone. Tableau N° 5. Troisième catégorie. Siphon hors du plan médian ou ventro-dorsal. I. Siphon parallèle au plan médian. J Anomalie observée dans la plupart des spécimens, mais 1. Troch. Davidsoni, BAT lINOTE | non dans tous. 2. Troch. transiens, Barr. PL 30. Espèce représentée par un spécimen unique. 3. Naut. anomalus, Barr. PI. 34. Anomalie observée sur tous les spécimens connus. Espèce crétacée. S Mem. Geol. Surv. India. I. Cephalop. Cretac. 4. Naut. Forbesianus, Blanf.. . . . : ( Re LME 1 Rocks : .: d'... — 1861.) Anomalie constatée sur la figure d’un seul spécimen. que 560 SIPHON DES NAUTILIDES. pese crétacée. (Kner in: Naturwiss. Abhandl. — 5, Naut. vastus, Kner. . Haidinger. III. — 1850.) ” Anomalie constatée sur tous les spécimens. 6. Orthoc. aberrans, Barr. Pl:422. te, (OX anomalum, Barr. PI. 239. Re : SEA É Hoi NE ON MDRES UP spèces représentées par un spécimen unique. 9.0. perturbans, . Barr. PI. 469. | 0 _ Hall. [ che of AE LISE, ue — 1852.) | Espèce représentée par un spécimen unique. is AREA PE [ (Pal. foss., D. 110. — 1541.) Espèce dévonienne. | Anomalie observée sur plusieurs spécimens. 12. Phragm. problematicum. Barr. PL 54 Espèce représentée par un spécimen unique. { (Gramvack. IT. PI. 6. — 1853.) — Espèce dévonienne. 13. Gomphoc. Naumanni, Geinitz : : , ne | Anomalie observée sur 2 spécimens connus. II. Siphon s'éloignant du plan médian. 14. Cyrtoc. laminare, Barr. PI. 480. Espèce représentée par un spécimen unique. III. Siphon se rapprochant du plan médian. 15. Trochoc. secula, Barr. PI 30. Espèce représentée par un spécimen unique. Toutes les espèces de la Bohème énumérées sur ce tableau, au nombre de 10, appartiennent à la faune troisième silurienne. L'espèce américaine appartient à la même faune. Il y a 2 espèces dévoniennes et 2 espèces crétacées. 1. D’après ce tableau, la position anomale du siphon hors du plan médian, €. à d. hors des axes rectangulaires de la section transverse, est déjà constatée dans 6 genres. Maïs, chacun d’eux a fourni un petit nombre d'espèces, qui s'élèvent ensemble à 15. C’est encore le genre Orthoceras qui prédomine par 6 espèces, tandisque les 8 autres se répar- tissent dans les 5 autres genres, sans dépasser le chiffre 3, que nous fournit Trochoceras. Il y à donc pour cette catégorie, comme pour la première, une sorte dé proportion entre la richesse spéci- fique des genres et les cas d’anomalie dans la position du siphon. Nous devons rappeler, que nous ne connaissons jusqu’à présent qu'un seul spécimen de chacune des 4 espèces d’Orthocères de la Bohême, qui sont énumérées sur notre tableau. Il est vraisemblable, que l’Orthocère américain est dans le même cas; mais nous lisons, au contraire, dans la description de Orth. laterale, que le Prof. Phillips a observé l'anomalie en question dans plusieurs exemplaires provenant de diverses localités. (Pal. Foss. p. 110.) 2. Comme dans nos spécimens, nous ne pouvons pas observer l’origine du siphon, €. à d. la partie initiale de la coquille, ni suivre cet organe dans toute son étendue sur une section longitudinale, nous avons admis, qu'il est parallèle au plan médian ou à l’axe de la coquille, dans les 4 espèces d’Orthocères de la Bohême. Cette supposition est en effet la seule vraisemblable, d’après les exemplaires qui sont sous nos yeux et dont plusieurs présentent une notable longueur. Quant aux 2 Orthocères des contrées étrangères, nous n’éprouvons pas la même sécurité dans notre supposition, parceque tout renseignement nous manque sous Ce rapport. 3. Au sujet de Cyrt. laminare, dont le siphon s’éloigne du plan médian à partir du petit bout de notre spécimen, nous ne saurions affirmer, si cette conformation s'étend jusqu'à la pointe de la ANOMALIES DANS LA POSITION DU SIPHON. 561 coquille, qui nous manque. Mais, elle nous paraît vraisemblable. Nous répétons, que nous ne possé- dons qu’un seul exemplaire de cette espèce. 4. Troch. secula n'étant aussi représenté qué par un seul spécimen, nous voyons le siphon se rapprochant du plan médian, de manière à l’atteindre à la base de la grande chambre. Ainsi, en suppo- sant de nouvelles loges aériennes, il y aurait intersection entre le siphon et le plan médian. Malgré la possibilité de cette disposition, nous ne saurions l’affirmer. Mais, elle serait analogue à l’intersection de laxe et du siphon, qui nous semble bien constante dans les 3 Nautiles que nous venons de citer (p. 559). 5. Nous devons rappeler, que les espèces du tableau Nr. 5, qui précède, ne sont pas les seules dans lesquelles la position du siphon hors du plan médian a été constatée. Nous avons énuméré ci-dessus (p.544) une série d'espèces du genre Cyrtoceras et diverses espèces du genre Phragmoceras (p. 552) dans lesquelles certains individus présentent la même anomalie, également constatée ci-dessus (p. 553) pour Gomphoc. gratum PI. 491. On rencontre la même anomalie individuelle dans Naut. Huxleyanus ci-dessus (p. 541). Puisque, dans tous les autres exemplaires de ces espèces, le siphon occupe la position nor- male, l'irrégularité signalée ne constitue pas un caractère spécifique, mais seulement une sorte de difformité individuelle. Il serait possible, qu'il en fût de même pour plusieurs des espèces de notre tableau Nr. 5, qui ne sont représentées que par un seul spécimen. Mais, cette circonstance nous oblige à les ranger provisoirement parmi les espèces réellement anomales, dans tous les individus qui leur appartiennent. Nous rappelons que, sur le tableau qui expose les noms des espèces de Cyrtoceras dans lesquelles le siphon a été observé hors des axes rectangulaires, ci-dessus (p. 544), il y en 3 qui sont repré- sentées par un spécimen unique, savoir: Cyrt. Icarus, Barr. . . PI. 143. | Cyrt. latissimum, Baur. . PI 473. | Cyrt. moestum, Barr. . PL 171. Il peut se faire, que les autres individus, qui restent à découvrir pour ces 3 espèces, présentent la même anomalie. Dans ce cas, ces espèces devraient être reportées en tête de notre tableau Nr. 5. Coexistence de 2 anomalies dans la position du siphon. En considérant l'ensemble des 3 catégories, que nous venons de distinguer, nous ferons remar- quer, que les espèces comprises dans les 2 premières ne présentent dans la position de leur siphon qu'une seule anomalie, consistant dans son excentricité variable. Il en est de même des 13 premières espèces de la troisième catégorie, car leur anomalie unique se réduit à la position du siphon hors du plan médian, en restant parallèle à ce plan. Au contraire, les 2 dernières espèces présentent chacune 2 anomalies différentes: la première anomalie consiste dans la position de leur siphon hors du plan médian et la seconde dans la varia- tion de la distance entre le siphon et ce plan, suivant l’âge des individus. Cette dernière variation a lieu en sens contraire dans les 2 espèces comparées: Cyrt. laminare et Troch. secula. Sous ce rapport, ces espèces diffèrent entre elles comme celles qui occupent les 2 colonnes de notre tableau Nr. 1. (p. 545.) — (1° catégorie.) — (2°" catégorie.) Nous rappelons aussi que, dans la description de Orfh. electum, qui figure sur notre tableau Nr. 4, à cause de l’excentricité différente du siphon dans les divers individus, nous remarquons dans 362 SIPHON DES NAUTILIDES. quelques uns d’entre eux, que cet organe tend à varier d’excentricité dans 2 sens opposés. Voir Texte, 3e partie p. 244. Nous pourrions ajouter à ces espèces Naut. Huxleyanus, dans lequel le siphon variant de position avec l’âge, se montre assez fréquemment latéralement excentrique, c. à d. placé à droite où à gauche de la ligne médiane, suivant la description de M. Henry Blanford, citée ci-dessus (p. 541). Les 4 espèces, que nous venons d'indiquer, sembleraient jusqu'à présent les seules, dont le siphon présente une double anomalie, parmi les 82 espèces anomales, prises en considération dans la pré- sente étude. Nous ferons remarquer, que parmi ces 82 espèces, il y en a 74 qui appartiennent aux faunes paléozoiques et ont été comptées dans notre étude IV, sur les colonnes (8)—(9) de notre tableau Nr. 52 (p. 521). Les 8 autres espèces sont des Nautiles appartenant aux faunes mésozoiques et tertiaires, selon les proportions qui suivent: Me Naut. imperialis . Sow. 2 Faune éocène d'Angleterre . N us cu 5 ‘egalis a ite 5 | N. Bouchardianus d'Orb. 3 Faune crétacée des Indes Orientales . 4 N. Forbesianus à Blanf. N. Huxleyanus ro ab late 1 Faune crétacée de la Galicie . N. vastus . RE ca SFA N. casteroptychus v. Dittm. 2 Faunes triasiques des Alpes Autrichiennes . . N L. b OP Te e ; aubei v. Mojs. Après avoir exposé un problème zoologique, au sujet des variations constatées dans la position du siphon, durant la vie d’un même individu, nous considérerons la distribution verticale des 82 espèces anomales, dans la série des grandes faunes des 3 eres géologiques, que nous distinguons par les noms de paléozoiïique, mésozoique et tertiaire ou cénozoique. C. Problème zoologique à résoudre, pour expliquer le déplacement du siphon, dans un même individu suivant son âge. Nous savons que le siphon, selon son évolution normale, observée dans la grande majorité des Nautilides, se maintient sur le diamètre ventro-dorsal de la section transverse, à la même distance relative de l’axe de la coquille, dans toute la série des loges aériennes. Cette loi se trouve encore appliquée dans certaines espèces anomales, dont Orth. mundum est le type, et qui se distinguent par cette particularité que, dans chaque individu, le siphon occupe une position différente sur le rayon, mais constante pour chacun d’eux, à partir de l’origine de la coquille jusqu’à la base de la grande chambre. Dans ces divers cas, l’évolution du siphon dans la série des loges aériennes est régulière et nous pouvons la concevoir sans difficulté, comme résultant de la croissance normale des individus, soit dans le sens de leur longueur, soit dans le sens de leur largeur. Au contraire, nous ne pouvons pas comprendre le procédé par lequel, dans certains Nautilides, le siphon varie de position suivant le progrès de l’âge des individus, c. à d. se déplace graduellement sur le diamètre ventro-dorsal, tantôt en se rapprochant, tantôt en s’éloignant de l’axe, dont il traverse la direction dans certaines espèces. ° _ On sait que, sous la surface inférieure des Nautiles vivants, il existe un appendice ou petit tube, qui est saillant sur le fond du sac ou manteau, dont il fait partie intégrante, car sa surface externe ANOMALIES DANS LA POSITION DU SIPHON. 563 secrète, comme celui-ci, de la nacre, qui constitue le goulot des cloisons. Au bout de ce tube est attaché le cordon charnu, qui occupe la cavité interne du siphon et dont la surface externe secrète les enveloppes siphonales. Il serait difficile d'admettre, que le petit tube, ou appendice du manteau, dont la position déter- mine celle des éléments successifs du siphon, se déplace réellement sur la surface du fond du sac, durant la croissance de l’animal et de sa coquille. En effet, nous ne connaissons aucun exemple d’un semblable déplacement d’un appendice, sur la surface externe du corps. surtout lorsqu'il est en connexion immédiate avec les organes internes, comme dans le cas qui nous occupe. Il semble établi par les zoologues, que le petit tube en question et le cordon charnu du siphon qui en dérive, sont en communication avec les organes intérieurs des Nautiles, bien que ces organes et ces relations n'aient pas été clairement déterminés jusqu’à ce jour. D’après ces connexions, dont nous devons aussi admettre l'existence dans les anciens Nautilides, on ne pourrait concevoir le déplacement simultané du petit tube et du siphon, que comme dérivant d’un déplacement semblable ou d’un développement inégal des organes internes du corps, considérés dans les deux moitiés opposées de celui-ci, €. à d. dans la moitié ventrale et dans la moitié dorsale. Par exemple, lorsque, dans le jeune âge, le siphon est placé sur un point situé entre le centre et le bord ventral et se rapproche ensuite de l’axe, on pourrait supposer, que l’augmentation graduelle du volume du mollusque provient du développement de ses organes internes plus rapide dans la moitié ventrale que dans la moitié dorsale du corps. Par l'effet de cet accroissement prédominant des organes internes dans la moitié ventrale et de l'extension correspondante du manteau vers ce côté, le petit tube producteur du cordon siphonal, sans changer absolument de place sur le fond du sac, semblerait se rapprocher de l'axe de la coquille, tandisqu'en réalité le centre de la section transverse serait seul déplacé, dans la série des loges aériennes. Ce mouvement apparent, successivement répété durant la croissance du mollusque, semblerait faire subir un déplacement relatif plus ou moins notable aux éléments successifs du siphon. Par consé- quent, suivant les apparences, cet organe serait graduellement transporté, de la moitié ventrale dans la moitié dorsale de la section transverse. Mais, nous ne voulons pas dissimuler, que cette interprétation laisse encore de graves difficultés à résoudre. 1. La premiere consiste dans l'étendue du déplacement du siphon, qui est quelquefois très consi- dérable. Ainsi, dans divers Nautiles, cités ci-dessus (p. 539) dans la présente étude, le siphon a été observé sur des positions, dont la distance atteint ou dépasse la longueur du demi-diamètre ventro- dorsal. Cette circonstance entrainerait la supposition, que certains organes se développent outre mesure par rapport aux autres. Cette supposition n’est fondée jusqu'ici sur aucun fait connu. Il n’y aurait pas plus de vraisemblance à supposer, que, dans l’une des parties du mollusque, les organes internes tendent à réduire leur volume par une sorte d'atrophie, tandisque dans la partie opposée, ils continuent à se développer. suivant les conditions de la croissance normale. 2. Une seconde difficulté provient de ce que le déplacement du siphon sur le diamètre ventro- dorsal a lieu, suivant les espèces, tantôt dans un sens, tantôt dans le sens opposé par rapport à l'axe. Si cette apparence dérivait du développement inégal des organes internes, il faudrait concevoir, que ces organes subissent des modifications en sens opposés, dans diverses espèces d’un même genre, comme Nautilus, et quelquefois même dans divers individus d'une même espèce, comme Orthoc. araneosum. Voir tableau Nr. 3, ci-dessus (p. 557) dans cette étude. 564 SIPHON DES NAUTILIDES. 3. En outre, il resterait encore à expliquer la cause et le but de ces déplacements ou de ce développement inégal des organes internes, dans certaines espèces d’un même genre et non dans les autres, quelquefois contemporaines et vivant dans la même contrée. Serait-ce l'effet d’une maladie ? 4. Dans tous les cas, il est difficile de concevoir, pourquoi le même phénomène s’est reproduit, sous les mêmes apparences, à diverses époques géologiques, séparées par de longues intermittences, e. à d. dans les faunes siluriennes, triasiques, crétacées et éocènes. En somme, le déplacement graduel du siphon, durant l'existence d’un même individu, offre un problème nouveau dans la science. Nos connaissances en Zoologie sont insuffisantes, pour que nous puissions en présenter aujourd'hui une solution finale. D. Distribution verticale, ou géologique des Nautilides, dans lesquels la position du siphon présente une variation ou anomalie. Nous réunissons dans le tableau qui suit tous les documents à notre connaissance, pour indiquer la distribution verticale des espèces de Nautilides, dont le siphon présente une anomalie dans sa position. Mais, nous rappelons, que les chiffres portés sur ce tableau ne comprennent que les espèces dont tous les individus offrent la même irrégularité. Nous excluons donc celles dans lesquelles il existe seulement quelques exemplaires, dont le siphon s’écarte de la position normale, tandisqu’il persiste dans sa position régulière dans tous les autres. Observations préliminaires sur le tableau Nr. 6. Ce tableau comprenant tous les Nautilides dans lesquels nous avons reconnu, que le siphon présente une anomalie, nous croyons nécessaire de montrer la concordance de ses nombres avec ceux qui sont indiqués sur divers tableaux précédents. Nous ferons d’abord remarquer que, parmi les Nautilides paléozoiques, notre tableau Nr. 52, ci-dessus (p. 521), constate que nous connaissons 74 Nautilides, dont le siphon offre une position anomale, savoir : Siphon variable (Colonne (8) ) MR M ER RE ET RO EE RC ME CC D SEMI G à Siphonmhorstdessaxes (Cor (9) Je GET M LE RE PRE EEE RTE Ensemble ME CU NAME Re PT TER TER VE PDA Cette somme 74 est précisément celle qui figure sur notre tableau Nr. 6 pour l’ensemble des faunes paléozoiques. Il nous reste à trouver séparément la somme des 63 espèces à siphon variable de position et les 11 espèces dont le siphon est hors des axes. Or, sur le tableau Nr. 6, elles sont portées comme il suit: Sommerde la 1LrMCatÉTOnIe dre Cr ME ER RE NE AN A ANNE el k ; 1 Somme dela 2r CAL COTE MENT Les 2 espèces qui manquent ont été comprises dans la troisième catégorie, parcequ’elles présentent un siphon hors des axes, mais dont la position est en même temps variable, savoir: Cyntaliminare RC PILE 0 TOO Seul SE SPP IS D EnNa)oUtANT CES PAUSE EE Ne ET CC CT Nouseretrouvons 1e Mmombhre ChETChÉ A NN RE ETES ANOMALIES DANS LA POSITION DU SIPHON. 562 Il est clair qu'en déduisant ces 2 espèces de la somme 13 de la troisième catégorie, nous retrouvons le chiffre 11 établi sur le tableau normal Nr. 52 (p. 521). (Voir la suite p. 566.) Tableau N° 6. Résumé numérique indiquant la distribution verticale ou géologique des espèces de Nautilides, dont le siphon présente une anomalie dans sa position. © À © D PEER . Orthoceras . Trochoceras . . Nautilus 3. Cyrtoceras . Orthoceras . Phragmoceras . . Gomphoceras { Catégorie. (Tableau Nr. 3, p. 537.) Nautilus s.-0. Discoceras . Cyrtoceras Orthoceras s.-8. Endoceras . Lituites . Phragmoceras . Gomphoceras . Linné. .- Barr. | . Goldf. ! . Breyn. | . Hall. . Breyn. . Brod. . SOW. 2°" Catégorie. (Tableau Nr. 4, p. 559.) . Breyn. 3°" Catégorie. (Tableau Nr. 5, p. 559.) . Breyn. | . Brod. . Sow. Totaux par faune . Totaux par ère géologique | Total général. 4:04: Faunes paléozoiques “ II III ennes siluriennes | {évoni- | Faunes Faunes mésozoiques _| tertiaires carboni- | permien-|| tria- feres nes || siques liasiques siques juras- | (l | créla- ; éocène cees 566 * SIPHON DES NAUTILIDES. La concordance se trouve donc établie au sujet de toutes les espèces paléozoiques, dont le siphon occupe une position anomale. Quant aux espèces mésozoiques et tertiaires, il est aisé de les retrouver, puisqu'elles sont no- minativement indiquées sur les tableaux qui précèdent, dans la même étude, savoir: Celles de la première catégorie, sur le tableau Nr. 3 (p. 557) au nombre de . . . . 6 espèces Celles de la troisième catégorie, sur le tableau Nr. 5 (p. 559), au nombre de . . .2 ; Ensemble Rs OPINION RE EST GTES Ces 8 espèces, ajoutées aux 74 espèces paléozoiques, constituent le total 82 porté au bas du tableau Nr. 6. Observations principales sur le tableau Nr. 6. Le tableau Nr. 6, qui précède, nous montre que: 1. La presque totalité des Nautilides paléozoiques, dont le siphon présente une anomalie dans sa position, appartient aux faunes siluriennes, qui ont fourni 70 espèces, tandisque 3 seulement ont été signalées dans les faunes dévoniennes et 1 dans les faunes carbonifères. Les faunes permiennes n’ont offert jusqu'à ce jour aucune espèce, qui puisse être comprise dans notre énumération. 2. En comparant les faunes seconde et troisième siluriennes, on voit que les anomalies sont très inégalement partagées entre elles, dans le rapport de 9:61. Ces chiffres ne sont pas en proportion avec ceux qui expriment le nombre des espèces prises en considération, dans chacune de ces faunes, savoir: 457 faune seconde, 1169 faune troisième. Voir notre tableau À présentant l’énumération résumée de tous les Nautilides paléozoiques, à la suite de l’Introduction, en tête de cette partie de notre texte. Suivant ces chiffres, une prédominance outre mesure caractérise la faune troisième. Elle peut s'expliquer, du moins en partie, par cette circonstance, que le plus grand nombre des sections longi- tudinales ont été opérées sur des espèces de la faune troisième de Bohême. Nous connaissons, au contraire, très peu de sections faites sur des Nautilides des contrées étrangères, et notamment sur ceux de la faune seconde, qui offrent leur plus grande fréquence sur la grande zone septentrionale, en Europe et en Amérique. L'absence de tout document relatif à notre étude actuelle, dans les faunes permiennes, ne peut être considérée que comme temporaire. Elle s'explique d’ailleurs, par le petit nombre des espèces con- nues dans ces faunes. 3. Nos documents sur les Nautiles des faunes mésozoiques et tertiaires ne présentent en tout que 8 espèces, dans lesquelles le siphon offre une anomalie, savoir: 6 dans les faunes mésozoiques et 2 dans la faune éocène. Il est très vraisemblable, que les grandes lacunes, qui existent entre les horizons sur lesquels ces espèces ont apparu, seront comblées peu à peu par de nouvelles découvertes et surtout par une plus grande attention des paléontologues sur la position et la direction du siphon, dans les espèces déjà connues. 4. En attendant, on peut remarquer, que les Nautiles des faunes mésozoiques et tertiaires, ayant vécu dans des circonstances probablement très différentes de celles des âges paléozoïques, ont cepen- dant reproduit les mêmes anomalies, que nous avons observées dans les divers genres des Nautilides, durant les premiers temps de leur existence. Ainsi, ces anomalies ont dû être inhérentes à la nature de cette famille et complétement indépendantes de l'influence des conditions extérieures, c. à d. de l'influence locale ou géographique et aussi de toute influence des âges géologiques. ANOMALIES DANS LA POSITION DU SIPHON. 567 o. Il convient également d'observer que, durant les périodes paléozoiques, comme durant les périodes subséquentes jusqu'à nos jours, les anomalies qui se sont manifestées parmi les Nautilides, sous le rapport de la position de leur siphon, ont été subites pour chaque espèce, comme son appa- rition. Ces anomalies ne peuvent donc pas être considérées comme le résultat d’une variation lente et successive, par filiation. Cette observation est très frappante en Bohême, où nous voyons, que les espèces anomales ont coexisté avec les espèces normales, dans un bassin silurien relativement exigu, et durant le dépôt de notre seule bande calcaire e 2. 6. Enfin, bien que le nombre des espèces présentant des anomalies soit limité jusqu'ici au chiffre de 82, nous devons être étonné en voyant, qu'aucune de ces espèces n’est devenue la souche d’une nouvelle race, caractérisée par une semblable irrégularité. Au contraire, toutes les formes anomales quelconques des Nautilides semblent surgir et se développer au milieu des formes régulières, sans que ni les unes ni les autres puissent être reconnues comme ayant joui d’une existence plus pro- longée ou dune prédominance dans le nombre de leurs représentants. Toutes apparaissent, toutes vivent et toutes disparaissent, suivant les mêmes lois, avec une parfaite égalité. 7. Ainsi, les variations signalées dans la position du siphon n’ont été que des caractères spéci- fiques, transitoires, et quelquefois seulement des anomalies individuelles, à tous les âges géologiques. Elles ne peuvent être considérées qu'à l’égal des autres caractères distinctifs des formes spécifiques, dans la famille des Nautilides. S. Par un singulier contraste, lorsque la famille relativement moins ancienne des Goniatides a brusquement surgi, au milieu des Nautilides de la faune troisième en Bohême, en reproduisant la plupart des caractères du type le plus voisin Nautilus, elle s'est principalement différenciée par la position invariable de son siphon contre le bord de la coquille, et, par conséquent, sans variation dexcentricité. Malgré le nombre très considérable des espèces de Goniatites connues parmi les faunes siluriennes, dévoniennes et carboniferes, jamais nous n’en avons vu mentionner une seule, dont le siphon se soit écarté de sa position submarginale, primitive. Dans ce cas, on pourrait dire, que les Gomiatites ont renoncé d'avance et une fois pour toutes, au privilège d’atavisme imaginé par les théories, qui supposent ce genre dérivé des Nautilides. La coexistence très prolongée des Goniatites et des Nautiles dans les faunes paléozoiques rend ce fait encore plus frappant, car les uns et les autres ont dû subir la même influence des circonstances ex- térieures et des âges géologiques. Cette observation s'applique aussi aux Clyménies, quelle que soit la connexion qui les lie aux Goniatites. La même rigueur invariable, dans la position submarginale du siphon, s’est maintenue dans la famille des Ammonides, durant toute son existence, embrassant toutes les périodes de l’ère mésozoique. L’excentricité du siphon restant invariable et à son maximum, les seules variations observées dans la position de cet organe, parmi les Goniatides et les Ammonides consistent en ce qu'il a été déplacé de la ligne médiane, normale, pour être rejeté parallèlement, soit à droite, soit à gauche de cette direction, sur le côté convexe de la coquille, mais sans s'éloigner du bord. Divers paléontologues ont remarqué ce déplacement du siphon, correspondant à une irrégularité dans la symétrie des lobes. Nous nous bornons à citer Alcide d’Orbigny, dans divers ouvrages; le Prof. Giebel (Cephalop. p. 368): Pictet dans plusieurs publications et M. le Chev. Franz de Hauer dans son mémoire Unsymetrische Ammoniten. 1854. Nous espérons que quelqu'un des savans, qui font des études spéciales sur la famille des Ammonides, présentera l’ensemble de ces anomalies, comme nous venons de l’exposer pour la famille des Nautilides, dans les pages qui précédent. 79% 565 SIPHON DES NAUTILIDES. Mais nous répétons que, dans aucun cas à notre Connaissance, on n’a vu le siphon des Ammo- nides variant dans son excentricité, suivant l’âge des individus, ni occupant des positions distinctes mais constantes sur le rayon, dans divers spécimens d’une même espèce. Ces anomalies ont été jusqu’ ici exclusivement constatées dans les Nautilides. Dans l'étude IV qui précède, nous avons exposé toutes les observations relatives à la position du siphon, dans tous les cas où elle peut être considérée comme normale et régulière, dans la série des types des Nautilides. Dans l’étude V que nous terminons, nous avons présenté les observations analogues sur la posi- tion du siphon, dans tous les cas où elle doit être regardée comme anomale ou irrégulière dans cer- taines espèces, appartenant à divers types de la même famille. Aprés avoir ainsi exposé tous les documents à notre connaissance sur ce sujet, il nous reste à en tirer une conclusion immédiate et générale, €. à d. à apprécier la valeur du caractère fondé sur la position du siphon dans la famille des Nautilides. Tel est le but de la subdivision de notre texte, qui va suivre. I. Valeur du caractère fondé sur la position du siphon, dans l’ensemble des Nautilides. En admettant avec la plupart des paléontologues, que le siphon, malgré l'obscurité qui règne jusqu'ici sur la nature de ses fonctions, constitue un organe d’une haute importance dans la confor- mation des Nautilides, il est convenable de rechercher, si on doit aussi attacher une importance no- table à la position de cet organe dans la coquille. D’après cette considération, nous avons réuni, dans les études qui précèdent, tous les documents qui pouvaient contribuer à nous éclairer sur ce sujet. Comme résultat de nos études, embrassant tous les types connus de cette famille et un nombre de formes spécifiques, qui s'élève à 2112 (Tableau Nr. 52 (p. 521)), nous constatons les faits princi- paux qui suivent: 1. En considérant l’ensemble de tous les Nautilides, la position du siphon se montre essenti- ellement variable, ainsi que nos devanciers l’ont déjà reconnu. Cette variabilité caractéristique constitue l’un des plus éminents contrastes, par lesquels la famille des Nautilides se distingue de la grande famille des Ammonides, qui paraît avoir fourni aux faunes mésozoiques un nombre de formes spécifiques au moins égal, si ce n’est supérieur, à celui que nous venons de mentionner pour les Nautilides. Nous nous abstenons de comparer le nombre des types génériques des Nautilides avec ceux des Ammonides, parceque la science, actuellement en voie de transformer la classification de ces derniers, n’a pas encore définitivement fixé les limites et les caractères des nouveaux genres. 2. La position du siphon dans les Nautilides nous offre diverses sortes de variations. La plus importante d’entre elles, qui doit surtout attirer notre attention, est celle qui a lieu entre les espèces d’un même genre. D’après le tableau Nr. 52 (p. 521), on voit que, dans tous les types, à l'exception de ceux qui ne sont représentés que par quelques formes, le siphon comparé dans diverses espèces, occupe jusqu'à 3 positions principales et normales, centrale ow subcentrale — excen- trique — submarginale, sans compter les positions anomales, et les positions accidentelles. D’après ce fait, il est clair, qu'en général, la position du siphon ne peut pas constituer un caractère générique, absolu, pour chacun des genres des Nautilides. (Cependant, ce caractère existe ANOMALIES DANS LA POSITION DU SIPHON. 569 aujourd'hui pour quelques-uns, savoir: Nothoceras — Adelphoceras — Hercoceras et Bathmoceras, qui ne Sont connus que par 1 ou 2 formes spécifiques. Malgré la variation de la position du siphon entre les espèces congénères, la prédominance de Pune de ses positions normales, parmi les formes associées, peut présenter pour certains genres un caractère contrastant, par rapport à la prédominance d’une autre position du même organe, parmi les espèces d’un genre voisin. L'exemple le plus frappant d’un contraste de cette nature est offert par les chiffres de notre tableau Nr. 52, si l’on compare la fréquence de Ja position centrale et de la position submarginale dans les 2 genres très rapprochés, Orthoceras et Cyrtoceras. Ces chiffres sont les suivants : Rapport entre | les nombres | Espèces | par genre | à siphon submarginal | | | | | 475 Orthoceras 412 34 109 Cyrtoceras 339 JA Pour faire apprécier ces contrastes, nous citerons encore un exemple fourni par les 2 sections, que nous avons Cru convenable d'établir dans le genre Orfhoceras et que nous distinguons par les noms de: Orthocères brévicones et Orthocères longicones. | Nombre des espèces Espèces de Bohême à siphon central à siphon Rapport entre les nombres y compris 3 Endocerus. | | | | submarginal | (Il | | | Orthocères brévicones 66. . .. 18 | 38 180) | | Orthocères longicones 462. . .| 189 10 | nee | | : Ces chiffres sont déduits de notre tableau Nr. 1 A (p. 359). D’après ces exemples et autres moins frappants, que nous pourrions citer, la position du siphon, quoique variable parmi les espèces associées dans la plupart des genres, peut contribuer par sa prédominance relative à différencier, soit les types apparentés, soit les groupes distingués dans un même genre. 3. Ces considérations semblent réduire, dans le plus grand nombre des cas, le caractère fondé sur la position du siphon à une simple distinction entre les formes associées dans un méme genre. Ainsi, sauf les exceptions que nous allons mentionner, le siphon peut servir par sa position à séparer les espèces, quelquefois très rapprochées par la plupart de leurs autres caractères. En d’autres termes, on peut, sauf ces exceptions, considérer la constance de la position du siphon, comme un caractère spécifique. 4 La premiere exception à la constance de la position du siphon dans une même espèce, se manifeste dans la longueur d’un même individu. En ce cas elle existe dans tous les individus d’une même forme spécifique. Elle consiste en ce que le siphon, à partir de son origine, jusqu’à la base de la grande chambre, au lieu de se maintenir dans une position semblable sur le rayon, va en s’éloignant ou en se rapprochant de l'axe de la coquille. SIPHON DES NAUTILIDES. Qt = © Ainsi, 2 fragments, pris sur deux parties éloignées dans un même individu, présentent le siphon à des distances de l’axe qui ne sont pas semblables. La position du siphon se modifie donc succes- sivement durant l'existence d’un même individu. Cette variation ne permet pas de considérer la position du siphon comme un caractère absolu, même dans une espèce. Notre tableau Nr. 52 (p. 521) montre que cette variation a été observée dans 63 formes spécifiques, appartenant à 8 types différents. 5. La seconde exception, jusqu'ici rarement observée, consiste en ce que, dans les divers spéci- mens dune même espèce, le siphon s’affranchissant de la loi habituelle d'une position constante, se montre dans toutes les positions imaginables entre le centre et le bord. Cette anomalie diffère de la précédente en ce que, dans chaque individu, le siphon oceupe sur le rayon une position semblable sur toute la longueur de la coquille. Le type de cette variation est Orth. mundum (PI. 186) men- tionné ci-dessus (p. 549). 6. Outre les exceptions que nous venons de rappeler, au sujet de la position du siphon dans une même espèce, nous avons aussi constaté que, dans certains Nautilides, cet organe se montre dans une position anomale, ec. à d. hors du plan médian ou ventro-dorsal. Cette anomalie paraît quelquefois commune à tous les individus d’une même espèce, comme dans Naut. anomalus de Bohême, PI 34. Dans ce cas, elle constitue un caractère spécifique et nous ajouterons, que le siphon paraît se main- tenir dans la même position anomale sur toute la longueur de la coquille. Dans d’autres cas, le siphon ne se montre hors du plan médian que dans quelques individus d’une espèce, dont tous les autres présentent la position normale de cet organe. Nous avons cité comme exemples divers Cyrtoceras, ci-dessus (p. 544). Des anomalies semblables ont été observées parmi les Ammonites. En somme, les faits principaux, que nous venons d'exposer, peuvent se réduire aux termes suivants : 1. Dans la famille des Nautilides, la variation de la position du siphon constitue un caractère général ou fondamental, contrastant avec la fixité du même organe dans les Ammonides. 2. Dans la plupart des types génériques des Nautilides. la position du siphon varie parmi les espèces. Elle ne paraît constante que dans quelques types, jusqu'ici connus par un très petit nombre de formes spécifiques. 3. Dans les espèces des Nautilides, la position du siphon est, le plus souvent, constante, €. à d. semblable pour tous les individus. Cette loi subit les exceptions suivantes: 4. Dans tous les individus de certaines espèces, la position du siphon se modifie graduellement suivant l’âge, soit en s’éloignant, soit en se rapprochant de l’axe de la coquille. 5. Dans un couple d'espèces, comme Orth. mundum, (PI. 186), la position du siphon varie entre les individus, à partir du centre jusqu’au bord, mais en restant constante pour chacun d'eux, dans toute sa longueur. 6. Par anomalie de conformation, le siphon se montre hors du plan médian, dans quelques espèces de Nautilides, soit dans tous les individus, soit seulement dans quelques-uns. Comme conclusion générale de ces faits, nous dirons: Puisque la position du siphon des Nautilides montre de si nombreuses variations, dans le genre, dans l'espèce et même dans lindividu, on ne peut là considérer comme fournissant un caractère absolu, ni pour les délimitations génériques, ni pour les déterminations spécifiques. Cependant, nous avons vu, que l'observation de cette position pouvait rendre de grands services, dans la distinction des genres et des espèces. RELATIONS AVEC LES AXES DE LA SECTION TRANSVERSE. 5 1 ei La valeur de ce caractère ne peut pas être plus grande que celle de la plupart des autres élé- ments de la coquille. Par exemple. elle nous semble à peine égaler l'importance de la forme des éléments du siphon. Nous avons démontré par des études spéciales, que les variations constatées dans la position du siphon des Nautilides ont été indépendantes des circonstances géographiques ou locales, aussi bien que de l'influence des âges géologiques, à partir de la faune seconde silurienne jusqu’à la faune actuelle. Ces variations constituent simplement à nos yeux l’un des caracteres attribués par le Créateur à la famille des Nautilides. Leurs fluctuations en sens opposés, durant la suite des faunes, montrent qu'elles n’ont rien de commun avec l’évolution graduelle supposée par les théories et qui doit pro- gresser dans un sens déterminé. Chapitre IX. Etude VI. Relations entre la position du siphon et les axes rectangulaires de la section transverse. 1e Partie: Dans les Orthoceres. 2ème Partie: Dans l’ensemble des Nautilides. 1° Partie. Relations entre la position du siphon et les axes rectangulaires de la section transverse dans les Orthocères. Nous suivrons dans cette étude l’ordre adopté dans les études précédentes, en considérant d’abord séparément les Orthocères de la Bohême et ensuite les Orthocères des contrées étrangères. A. Orthocères de la Bohême. Le but de cette étude est de déterminer la fréquence relative de la position du siphon sur chacun des deux axes principaux ou rectangulaires de la section transverse, dans nos Orthoceres. Avant tout, nous rappelons que, dans notre étude sur la section transverse des espèces de ce genre, nous avons exposé sur un tableau spécial (p. 22), la fréquence de chacune des formes de cette section. Pour plus de commodité, nous reproduisons ici ce tableau, qui doit fournir la base de nos recherches actuelles. Cependant, nous devons faire subir quelques légères modifications aux nombres des espèces portés sur la colonne (3). 1. Ne nous occupant en ce moment que des Orthocères proprement dits, nous devons déduire 3 Endoceras du nombre 337 indiquant toutes les espèces à section circulaire. Ce nombre serait donc réduit à 334. 572 SIPHON DES NAUTILIDES. Mais, d’un autre coté, depuis l'impression de ce tableau, nous avons introduit une espèce nouvelle à section circulaire, savoir: Orth. intrudens, PI. 492. T1 en résulterait un nombre de 335. Au contraire, nous devons déduire 2 espèces, savoir: Orth. obscurum, PI. 277, qui avait été ini- tialement compté parmi les espèces à section circulaire, tandisque cette section est réellement inconnue. En outre, Orth. subrobustum, PI. 187, qui offre une section, tantôt circulaire, tantôt elliptique et qui est porté parmi les espèces de cette catégorie. D’après ces modifications, le nombre des espèces à section circulaire est réduit à 333, qui sont toutes nominativement énumérées dans le tableau Nr. 2, qui va suivre. 2. Le nombre des espèces à section elliptique était de 114. Mais nous devons le porter à 115 Ï puq I par l'addition de Ort%. debilitatum, PI. 188, variété de Orth. subrobustum, déja mentionné. 3. Le nombre des espèces à section inconnue était de 24. Nous le portons à 26 par l'addition de 2 espèces, savoir: Orth. obscurum, qui vient d'être mentionné et Orfh. reconditum, PI. 491, qui est une nouvelle espèce, introduite depuis l'impression de la p. 22. Voici notre tableau ainsi modifié: Tableau N° 1 indiquant la répartition des Orthocères de Bohême, suivant la forme de leur section transverse. Endoceras non compris. Nombre des Proportion Section transverse | die | dans le nombre FEROCEE total 525 © C9 Dr OT 1 Oo 0.634 0.051 0.219 0.004 circulaire ! circulaire-elliptique . elliptique . . elliptique-ovalaire ovalaire . triangulaire inconnue ei RD 1 2 3 4 5 I © Nous allons maintenant exposer, dans une suite de tableaux, les noms de toutes les espèces appartenant à chacune des 7 catégories distinguées sur le tableau Nr. 1, d’après la forme de leur section transverse. Dans ces tableaux, nous emploierons les notations suivantes, en tête des colonnes. Siphon central . O CAE : 34 ] Siphon sur le grand axe > Section transverse à axes inégaux à …. , SIDOONESUTAIEMDETIAAX ES EE SIDRONENOTSATES AXES RE NP RTE X SECTION TAN SVÉLESE VA ARCSMÉD TUX SE LEE RER TUE ER SN ER ER Formes deMARSECTIOn tas verse NC ONU MAS TON EN ENS CE POSiHon du Siphon AIN CONNUE Er Me DOME QE MM P EP EE AURA RELATIONS AVEC LES AXES DE LA SECTION TRANSVERSE. 573 1. Section transverse circulaire. D’après la nature de la section circulaire, les deux axes principaux rectangulaires étant égaux, il n’y à pas lieu de distinguer si le siphon se trouve sur le grand axe ou sur le petit axe. Nous nous bornons donc, dans le tableau qui suit, à énumérer nominativement toutes les espèces de Bohême, dont la section est circulaire. Elles sont séparées suivant les groupes de notre classification et rangées dans chacun d'eux suivant l’ordre alphabétique. Nous citons les planches principales pour chaque espèce et nous indiquons si le siphon est connu où inconnu. NB. Les 4 espèces en lettres italiques ont été initialement nommées dans les contrées étrangères. Tableau N° 2. Orthocères de Bohème à section transverse circulaire. | Siphon Espèces V0 mare LS Espèces in- connu Groupe 1. | Groupe 3. MOMAIeDANSe nee ee teen ITS CON ERUND ee ere. NO COBVOIVEIUB EE ne AT EN Etre road NN TER à 2) CULNESE da ee cllOU6G FETES ENS LE US MS El ALES EI TERESA ET de er a NO 7 JElUTENS NRA 0207 HIECOTdANS es Ne. 0Z CMONVO Nr en USER Lei es nel on) eminens ent em ter 40) EXCUSSUM SR IIS HANMON CLÉS EN ESS 802 HOMOIIPUMEN SU CO IN CON CT HENSE Dee re Ut lRIOD MAUR CR | LOU lAHUSCUIENNe ER 126 IGN EEE. CII IS TA MITOTATIME ET ee ee TO IE MVNO Ce. erer 0||22 0 ASC EN O1] 227 PARUCEPSE RC LOG pastinaca . pileus poculum praepotens . Praschaki prosperum rectissimum . sericatum . singulare . Sturi . terminus . Tetinense transiens . Var. apex transmissum turgidulum . urna . vanum . vernaculum . vetulum O. adolescens arcitenens arundo , centrifugum . contabulatum . cruciferum cunctator , egregium . erosum . expectans improbum innotatum Mereurii . nepos occludens occultum . Orca . radix relapsum . resolutum ruderale solutum subjectum tantillum . tardigradum veles veteranum virescens . volubile vulgare . DIOCEÉ 02 ND mm RS nn RER ee ER no nr [Le] O9 Groupe 4. O. absconditum ambigena . bisignatum carcerale . carminatum . clavicula . clepsydra . contrahens . DE RP - D 1 O O1 ER C2 ND mi [2e Le 574 SIPHON DES NAUTILIDES. Siphon Nr. Espèces PL | Ne Espèces PI. ME AS | connu connu connu cou Groupe 4 (suite). | OP Groupe 9. ON ROMCONIUMAR ER ES EEE CE 279| + DOME GREEN RSR, 46, à cles hat 10 CUIVESCenS EE EC 1200) 2 ATASSIZ1 MO ee M Pie GI ETC 11 Deshayes MN SC EN 398) 3 ATCYOD EE ET ee) F2 | RE ENS |12 despectumi en 0 ee 208 IR 4 AILICOLA ENS ON UE 550) ETES ERA 13 GOINCE HeNn oe d1,6 0 pe | ASIINSE | Amaltheum Re AD IE 14 eMerUMes- er EE | B02)|EE 6 AMbTAAUMEN EE EE | SDS) EE 15 DV ONE Pal ES leel. 7 AMDENUMEN Se 051 EC ES 16 EVANESCENE D Ce 200) RES 8 BrAnIKENSE EN SN RENE A5BT IEEE 17 CXATALUMIENE CR Ce 201 NS PE CAES CONSOANS EC ET 0 (2771 I PS 18 VOA T A LOS EE 202) EE PA INT) CONHCOSUD ST EC | 536 Je 19 INTETPOlA UNE CAT) EE 11 CHINOISE | 202 DE +- 20 ÉDITION 2 fr le 12 CAO 007 6 6 0 0 de 00 20 Al; | dE 21 Jones tee le out Mende 200) ME 13 AUIC EME EEE 201 ECS En 22 MATTUME SES UNE RC SDS 14 Par AomerE CERN DONS 23 micromegas . . . . . . . . . . . 304 + 15 PRINCAC EDS EE EE DOI PE 24 MITDUS Re DC er 270) ES 16 War resuxcense CP ON OS 35 TEE 25 OPUMAS RE CE -e | 20) ET 17 DUPONT PEN | 26) CCR ESS 26 OTIPINAl ES EN 126 EE 18 CJUBCIUME ENS 210) | ECS 27 pectinatum nm." 12611" 19 CORNE be taeor 016 © cles hat 28 Piaevalens AE PTE PSC | 06) | ER ID 0) EXITANCUME EEE 0 | 25) | MR ES 29 DUDCEDEN ES SR ee || 00) EE REP ED DCROAUMED-NR 200) 0|ERe 30 DOLIUS MERE ER 0 22060) NN PE CR IN GIDIEN ESS | 140)|E CRIE 31 TÉHCIUM UM creme lime 402! EN END Un LEUCENS EC C0) ICS PE 32 REDÉDTUMEN Se NE | OO) | ES 24 LéPHoOmMA UNE ON) | DE 6; ESRI ES 33 SACIGTALLON EC 0 tee | LI EEE 25 INA TCUN EM NES ES NE AC) ÉÈLE)|| CU ES | 34 SPECLANAUM CN R- |2661E 26 IN OT EME VER NES IEEE AR 35 SÉCLINBEIN- | 248 | 27 IHASISTORN SR ee | 20) EEE) D 36 striato-punctatum . . . . Munst. | 268 | + 28 NEFEU SE EN TO) RES 37 visitatum . … . - ue 361 || + | . |29 TOILE RTE -C eR |nl0)| EEE F35 |T4 130 OPINUMNE EE 00) RE = — 31 DAUPDET EE ANNEE RS D77 | EEE AI SES | | 32 | PHISUDUME SE NC 280) EE Groupe 5. | | 33 | MÉIVIVUNIE NN NE RER 210)| IE + 11 OBPBronn ee EU Nr ea I256 |A 34 rigescens . . & . . . . . . . . .287| + | 2 Contertiun ee ee 270) EE 39 Sem annUulatUM Nu... 11405) 3 a ER Den TEEN RP 0 | EN ER 56)! subannulare . . . . . . Münst. |283| + | . | on nee) 37 SUDSTU CUS NE NS 010) IN EE L : —| 38 ÉTANS OEMEN EE Nr IS 0U)|R EI 3 VICALIANS #2 de Dee Tac de ee 1810 ESS) es Groupe 6. "55 |"11 MOIS PAS EPP EE" 60) CS LS | 21 ST CElI AT ER TES SES Ne 167) EEE 5 pseudo-calannteume 4 0 00011978) CERN Groupe 10. 4 DULCOTUM EN r 00276 | EI Ares | 5 SONO CE | 20) ES : 0. cHPAna? Aion Sie D LENS ES ME 6 SONTATIUMEM SN 1270) MEN 3 z ne FRA Er MC É ORIEEE dE 7 RelÉ PAUSE SM CNE ED GO) EEE SN OA au ie sn LES En DatbATUMe RER EPA 556) RE 61115 Er ee aol ote no oi te to EU] 20 ||: 6 COMPIUM- ES - P02) Ole Groupe 7. 7 consectaneum . . . . . . . . . . 1398) E |. . 8 CODTATIUM AUDE 1,0. alpha . . . . . . . . . . . . .|279| + 9 exXOHCUMI MP NE CT 2 ONE 2 artifex . . . . . . . . . . . «: .| 447) + 10 ARCUOSAMI RE NN 0 | ES 3 delicatum. . . . . . . . . . . . 401) + 11 EVIAS SEP RS PR ce O6) ESS 4 ISCTEUIM TN EEE DOCS 12 DNAUN EN NN [ETES 5 loricatum . . . . . . . . . . . .|424| + 13 macrosoma . . . . « . . . . . . |421| + 6 MULADICE RE EN NP PR CN 270) EEE IE DOTE TU 07 500! |PELES | ES 6 . |15 MEMOIRE CRU 0e 1422) INNIRE LEE | 16 niteSCEDE Re DCR eee | 22) EE ANS | 17 PELUMEM Pet ce ne OO) EL Groupe 8. | 18 perplectenst 0-0) RO) 1| O. victima . . 360 || + 19 perstrictum SOI EE | Dal RELATIONS AVEC LES AXES DE LA SECTION TRANSVERSE. Espèces Groupe 10 (suite). O. pronexum rivale severum simiale . zonatum . Espèces Groupe 13 (suite). ) | O. capax capillosum cavum . columen commemorans . SUN AE Var. littorale . compar . concinnum concomitans contrastans . Groupe rite | Davidsoni. . divulsum . dolens . exoriens extenuatum . . famulus fraternum. . firmum . Hoernesi . CU Var. approximans . . illudens CS IGUIEUME. 0. indesinens interstriatum invitum. . [Re] res O. caduceus . Giebeli. . invertens . . Hiberum oblitum placens renovatum scabrum Schmidti . Xanthus . Zephyrus . . ET ÿ 4 © © O I O Où He C0 ND ms ++ + | 1 2 3 4 5 6 fi 8 9 10 11 | 12 13) 14 | d «1 Où Ot © D Groupe 12. O. correctum duplicans . epulans evocandum . evolvens . fidum gomphus . gratiosum Losseni Lychas . . nugax primum reductum . . retusum Simoïs . socium . . ae Var. consocia . . Var. expungens . . Var. festinans. Var. imminuta Var. libens . . sodale . spiculum . Tiphys . Groupe 13. O. accedens . Acteon . acuarium … . Argus Ariel. . Baylei . bifidum. . bonum . JANET ne (à b ++ Le] joviale . jucundum Kjérulfi lugens . mactum magrescens . Midas modestum morosum . naufragum obsequens Palemon . palus parallelum penetrans persidens . . potens . praeda . praeses. . probum . .. productum progrediens . . ‘ redundans semicinctum semilaeve. . siliqua . strenuum . . thyrsus. . valens . versatile . Vibrayei . Groupe 14. O. intermixtum pannosum Richteri 576 SIPHON DES NAUTILIDES. Espèces | PE Nr. Espèces | || CON | connu connu } Groupe 15. | | Groupe 17 (suite). O. currens decipiens . disjunetum . explanans germanum hastile . helluo ingenuum mancum Michelini . migrans 10 Groupe 16. | Var. properans . | mite . OS à OMPOLILESS RER CEE CR AT Eu LP novellum . : SUDUIE RS TEE ST 0200) | 2 Var. crassiuscula . VenHSCHIUMEN- - -e I270) ES RES) nudum . 4 pallidum . polygaster | sacculus Groupe 17. ns) temperans Var. omnium . PRACTOUIURE PER - ë tenerrimum . AUOT S ER SL G trecentesimum +. PATIO ENT Ce Ne cie ul Zippei . captor . circumrosum collega . DAS MANN Vo ; CONCIVIS ES ER EE | | Ë Ensemble. O. acus . 5 Eichwaldi. Halli. leniens . lepidulum. procerulum . . Schloenbachi Wrazense D I GO Ct À 0 D He | NIGER O0 D Les sommes placées au bas des colonnes de ce tableau nous montrent que, parmi les 333 espèces de notre bassin, dont la section est circulaire, il y en a 274, dans lesquelles la position du siphon est connue, tandisqu'il en reste 59 dans lesquelles cette position n’a pas pu être observée. Les 59 espèces signalées peuvent présenter leur siphon dans des positions diverses; mais, dans tous les cas, ce siphon reste sur l’un des diamètres égaux de la section transverse, qui est le diamètre ventro-dorsal, à moins que, par une rare exception, il ne se trouve placé hors des deux axes rec- tangulaires. 2. Section transverse tantôt circulaire, tantôt elliptique. La section transverse étant variable parmi les spécimens des espèces, qui appartiennent à cette seconde catégorie, nous constatons, dans le tableau qui suit, les divers cas dans lesquels le siphon est placé sur le grand axe et les cas contraires, dans lesquels il est situé sur le petit axe. Ce tableau comprend 27 espèces, qui ont été déjà énumérées dans notre étude sur la section transverse, ci-dessus p. 23. Nous ferons remarquer 2 petites différences qui existent entre les 2 tableaux comparés. D'abord Orth. annulatum, Sow. qui n'avait pas été compris dans le premier, a été ajouté dans le second, à cause de sa section variable. Ensuite Orth. alticola a été supprimé dans le nouveau tableau, parceque sa section est constamment circulaire, tandisque Orth. lupus, qui représente une va- riété de cette espece, a une section tantôt circulaire, tantôt elliptique. RELATIONS AVEC LES AXES DE LA SECTION TRANSVERSE. A Par suite de cette addition et de cette soustraction d’une unité, le nombre total des 2 tableaux comparés reste le même, c. à d. 27 espèces à section transverse tantôt circulaire, tantôt elliptique. Tableau N° 8 indiquant la fréquence des diverses positions du siphon dans les Ortho- cères de Bohême, à section tantôt circulaire, tantôt elliptique. | Siphon Espèces | Planches | —— sur | : central g sur le | grand axe | petit axe | == < (5) (6) (7) inconnu pl Nr. des Groupes DOTÉ COMDUISEDE de ee een | ; + MUR UMR EP Lune Ne EC D der de | ; + SUDLODUS DU ER CT 0 : + Apollo . . Billingsi : pellucidum . . ponderosum Sinon CITEDENEE MONS CSSS reS D Bacchus . doricum electum Neptunicum patronus . ee COLLE MNT TEE) 209 © 000600 araneosum Bohemicum . . annulatum … . lupus : r. de alticola taeniale timidum Zitteli . Endymion squamatulum . aperiens gryphus CIENCRCMNECC © senile Saturni. . SNS lancea . 9 9 2 La position du siphon est connue dans les 27 espèces de cette catégorie. Les résultats de la comparaison de ces 27 espèces nous montrent que, lorsque la section circulaire devient elliptique dans quelques individus de ces Orthocères, la position du siphon se rencontre presque aussi fréquemment sur le grand axe que sur le petit axe. En effet, ces fréquences sont représentées par les chiffres 9 et 10, tandisque dans les 8 autres espèces, le siphon occupe la position centrale. On pourrait donc dire que, dans le cas où les axes varient par l'effet d’une disposition indivi- duelle, dans les espèces à section circulaire, il n'existe aucune tendance prédominante très märquée pour entraîner le siphon plutôt sur le grand axe que sur le petit axe. Aïnsi, les 27 espèces de cette catégorie pourraient être assimilées sans inconvénient aux 333 de la catégorie précédente. 578 SIPHON DES NAUTILIDES. 3. Section transverse elliptique. Les espèces caractérisées par une section elliptique, dans tous leurs individus, constituent une fraction considérable du nombre total de nos Orthocères, puisqu'elles sont au nombre de 115. Par conséquent, cette catégorie est celle qui doit nous fournir les documents les plus instructifs, sur la tendance du siphon à se placer sur l’un ou l’autre des grands axes rectangulaires, si cette tendance existe réellement. Nous exposons dans le tableau suivant tous les éléments de notre recherche. Tableau N° 4 indiquant la fréquence des diverses positions du siphon dans les Orthocères de Bohême à section transverse elliptique. = | DS UHNDAh on LT] A 3 > | £ RUE Un sc) central ee JEUNE AGE RE inconnu = | : © grand axe | petit axe| axes 9 = | > < K 3 (1) | (2) ITA ES) (5) (6) @) (8) [ MOT CODIUSAUMNN MERE EN CEE 195 3 ee 2.40: CONVAINCRE NUS + : 0. debilitatum Le 34 Var. de subrobustum ME TE is si Ê AS OS MARICLS RE RS CU RC CET OC RE. 90 : + DAORRCTATOR NE RCE Ue eUe Ct| NRLOD + : GO © ÉOTENT Coop a oe olto do 918 458 + NOMME CR CURE Ce ce) 16 + 14 ÉMOTION LE ed ne n|NBGG . @} INTOLTEL ENS EN re TE EU De 424 ; + ’ c : OR ON AEQNE 0 PRET PARLEMENT Een NT EEE EG TS : Ë ; ù + HEUOS ne MERE Le Er os he Leon os 469 ; - : + ; LOMME LE ie DIN TU Torlaneniot 1091] 707 + 5 c ë LEROMSDIOCINANS ER EE EN NET IE EC 192 + TO ÉCOLE 6 Gard on octo do el 07108) + ë IE OS “HOMMES ons d'H0iotSLE IIE à + CROP SIEMENS CRC rt | RE) + . (PRO NY eTMIGUIOSUM MER EE RENE EE 495 + l'AOMMARAIUMENTAE ER A Te nc SD 9 + | 2MOMMRACQUADIERN ER RER CRC 366 + ; BD DACULUS RES ENT EEE RE EEE 355 ; , + LRO ACITCUTISUCUMIE SEC Re || 00 + : DAOPSANCODCOL SE CO O0 + ; 6. O. CLTADS RE NE CE Ce 358 | : 5 : + Te O8. = RER He SE ho bU'oIa ron go fe 468 | : + à ; SORA ÉTAIT Me 405 | : à 1e : G (0) INCONCIEUTE- Re CET CE || 2 + 10. O. I SECUMEN EN EE TNA UE || DEPOT) + MO; ÉHSLTQUTATS 0e ie TA A 358 + BIRD MO REUITISOTIS RE RO ue CE D 347 + 13.10: ER ONE Po MATE lol ot om one coll QE BR ON |] ; 5 + à 14. O. INEMOLN. UMA LS AT E-Me || MRDAS : : = 1910: MIS EL AMIS AUS EE RUE AR CAMES EL 355 | L + TOO NS IcteE M ER ET NEA TNE EAN SES EE MN PRRE RO MATE URREETAUE AT AE PO NENE CM) SEE : + L 18. O. UE SE NE NE NE SCOR ER ET AIT RE 255 Ë : + TOO MMS AT CIN AUS CRE TC Er 341 | e + ; DOM OMS DRIN EST EE NOR LEE 214 + < 21607 SOIR EPST a nono D AA due 255 ; + 22N0° ECOUTER EEE EE 399 + D 23. O. ÉITO)C PS LE ee PT ne A PRET Ses 263 c + 4 140; HUMEUR PME MERCURE" 258 ; 5 + - | 240 IMMUNER TENTE PR EEE 444 | : 7 à + RELATIONS AVEC LES AXES DE LA SECTION TRANSVERSE. 579 STIp hoon Espèces Planches sur le | sur le | hors des grand axe | petit axe| axes X (7) (8) central | Nr. des Groupes inconnu 2 infirmum intermittens . . . reluctans splendidum = conspicuum Bohemicans . . . .vermis aberrans degener fasciolatum Gruenewaldti mus ES C0 NO EE ROIS ac S 00009 00 © ©c00 © bifrons . componens dilatans . . r. geminorum comatum elotAP 2 Janus . . . placidum pleurotomum CeLESE . pinguis vividum SOON EEE CORRE > Er 2 D09000000000000000 9000 2000000 & He HE 11. 12. asparagus . . . . extremum . . Grewingki . . honorum pelagium O1 HE 09 9 Acis constans . . don... eximium impatiens . . imperficiens . . incumbens . . . inuber Keyserlingi Morrisi . . Nestor 5 perlongum . . . puteolus serratulum styloideum sylphideum truncatum ++ DÉSIR) NOTES . perornata praestans suboriens . . . . He + + vulpes passer protendens 380 SIPHON DES NAUTILIDES. | S {ph on | Planches | central Nr. des Groupes sur le sur le | hors deal onu grand axe| petit axe axes 9 = < x 3 (5) (6) (7) . Orth. Sharpei . Se de CR RTE || | : : 3 OMMAS DCE NS ECS | : : + 0. praecox . MED ES anna pee LOU ; ' Ê ou anomalum . assecla columella . confraternum digitus docens Horus lentum minusculum . obelus pollex Panderi . Var. nescia . puer testis . Zelianum Ensemble: 115 espèces. SOIR EN ENSCOROLEE DDDOECECOL0000C006OS D’après les totaux inscrits au bas des colonnes de notre tableau Nr. 4 qui précède, on voit que: 1. La fréquence’ de la position du siphon sur le grand axe de la section elliptique prédomine sur celle des autres positions, car elle est représentée par le nombre 44, qui équivaut à la propor- tion # — 0.38 du nombre total. 2. Au second rang, vient la fréquence de la position centrale du siphon. Elle est représentée par 1 = 0.18 de la somme totale. 3. Au troisième rang, nous trouvons la fréquence de la position du siphon sur le petit axe. Elle est représentée par le chiffre 18, qui équivaut à = 0.15 du nombre total. 4. Le chiffre placé au bas de la colonne (7) nous rappelle que, dans cette catégorie, il existe 4 espèces dans lesquelles le siphon occupe une position anomale, hors des deux axes principaux. 5. Enfin, la colonne (8) constate que, parmi les Orthocères de cette catégorie, il y en a encore 28, pour lesquels la position du siphon est inconnue. Il est clair, que la distribution de ces 28 espèces, dans les colonnes (4)—(5)—(6), pourrait notablement changer les rapports numériques que nous venons de constater. Cependant, il reste très vraisemblable, que la position du siphon sur le grand axe se maintiendrait encore comme la plus fréquente, parmi les Orthocères à section elliptique. 4 Section transverse, tantôt elliptique, tantôt ovalaire. La section tantôt elliptique, tantôt ovalaire, sur divers individus d’une même espèce, n’a été rencontrée que dans 2 cas, savoir: OrthEMurchison er 2 P1303320 Fee Orth TritOnUn EP ARR EMOENPIES SRE Or, dans ces 2 espèces, la position du siphon continue à se montrer sur le grand axe, lorsque la sec- tion elliptique devient ovalaire dans quelques spécimens. Ces 2 cas tendent à confirmer la prédominance de la position du siphon sur le grand axe, que nous venons de constater dans la catégorie qui précède. RELATIONS AVEC LES AXES DE LA SECTION TRANSVERSE. 581 5. Section transverse ovalaire. Nous ne connaissons en Bohême que 20 espèces caractérisées dans tous leurs spécimens par une section transverse ovalaire. Elles sont énumérées sur le tableau suivant, qui indique non seule- ment la position du siphon sur le grand ou sur le petit axe, mais encore sa proximité relative par rapport au gros bout et au petit bout de la section transverse. Tableau N° 5 indiquant la fréquence des diverses positions du siphon dans les Orthocères de Bohême à section transverse ovalaire. Sip-h'oin a —— sur le grand axe | | central | _— inconnu eee VERS le | vers le | hetit axe E O gros bout | petit bout Æ : > = (4) (5) (6) (7) Nr. des Groupes — . Orth. citum + Héberti MS DE 0 Re DE die, || : : + In AO CHERS RES AT NAS ANEEN : : +- Schnuri À SR CSSCOMNC OC ONCE C OSEO Ces evisceratum . trinacrium obsolescens . consobrinum dorsatum . subnotatum . © D —— 19 inops Ganymedes . astutum calamoides . faustulum Minos fistula . robustulum . Dr RONDE mm mm culter semisecans Ensemble: 20 espèces. 19 Les chiffres indiquant les totaux au bas des colonnes de notre tableau nous montrent que, parmi 16 espèces dont le siphon est connu, il y en a 13 qui ont cet organe placé sur le grand axe, On voit au contraire que, dans aucun cas, le siphon n’a été observé sur le petit axe, dans cette catégorie. Ce résultat pouvait être prévu, puisque la coquille des Céphalopodes est toujours symétrique par rapport au plan médian, dans lequel se trouve l’axe du siphon, à l'exception de la position très rare hors des axes, que nous venons de signaler dans 4 espèces. Tableau Nr. 4. La position du siphon est centrale seulement dans 3 espèces. Comme il ne reste que 4 espèces, dans lesquelles la position du siphon est inconnue, les rapports entre les chiffres que nous venons de comparer ne peuvent pas être renversés. Ainsi, la fréquence 74 582 SIPHON DES NAUTILIDES. de la position du siphon sur le grand axe doit nécessairement rester prédominante. (Ce résultat est en harmonie avec ceux qui ont été signalés dans les deux catégories précédentes. On peut remarquer aussi que, lorsque la section est ovalaire dans nos Orthocères de Bohême, le siphon tend à se rapprocher du petit bout, beaucoup plus fréquemment que du gros bout dans le rapport de 10:3. Cette circonstance semblerait indiquer, Suivant l'opinion généralement admise jusqu'à ce jour, que le côté ventral dans ces Orthocères est plus fréquemment placé vers le bord amaigri de la coquille, que vers le bord opposé. Mais, cette conclusion est loin d’être certaine, car nous allons constater, dans l’étude qui suit, que le siphon est situé assez fréquemment au delà de l'axe de l’Orthocère par rapport au côté ventral, ou en d’autres termes, qu'il est plus rapproché du côté dorsal que du côté ventral. 6. Section transverse triangulaire ou subtriangulaire. Nous ne possédons en Bohême que 2 espèces, dont la section transverse peut être comparée à un triangle, savoir : | Orth. Archiaci . PI. 251—480. | PIED: En jetant un coup d'oeil sur les planches citées, on voit que les sections de ces 2 Orthocères, au lieu d’être anguleuses, sont composées d’arcs de divers rayons, formant ensemble une courbe continue. Mais, comme le côté près duquel se trouve le siphon présente une ligne droite de quelque étendue, cette circonstance donne lieu à une analogie entre cette section et un triangle. Orth. victor . On voit aussi que le siphon, dans nos 2 espèces, est placé sur le petit axe, qui est ventro-dorsal. Nous observons une conformation semblable dans divers Orthocères des contrées étrangères. Dans aucun d’eux, la section transverse ne manifeste une apparence triangulaire comparable à celle qui caractérise les 2 espèces du sous-genre (ronioceras, qui, jusqu'à ce jour, paraissent appartenir exclusivement à la faune seconde de l'Amérique septentrionale. 7. Section transverse inconnue. Le nombre des Orthoceres de la Bohème, dont la section transverse n’a pas pu être observée d’une maniere satisfaisante, peut être considéré comme exigu, puisqu'il se réduit à 26. Ce nombre représente la proportion % = 0.05 parmi les espèces de ce type, connues dans notre bassin. Nous énumérons ces 26 Orthocères sur le tableau suivant. Tabl. N° 6. Enumération des Orthocères de Bohême, dont la section transverse est inconnue. roupes 1 x Espèces Espèces Espèces L an = s = = a & = ei = Planches Nr. des ( Planches Planches ‘th. cauliforme RAT RE {Orth. incisum . | Orth. concretum DRAC DS ONE EE ÉLEG O. Nycticorax. | 3 0. gemmascens . 115 | 4 KO Peleus 448 |fO. bubo . : 423 lo. scabiosum . 467 (10. requisitum . 423 13 0. confertissimum 423 | (0. teliforme 1821 O. revertens 361| ° 10: confertum . 493 | à Ê (0. obliquatum 31 2 NO! reconditum 491 {O. analogum . 424 | 14| O. pelliculosum 3067 4 Jo. egens . 1403 O. decorum. NAT : V5: evictum . ë |291 7 |f0. obscurum 1277115] O. disruptum. 417 O. importunum . 1424 (O0. sertiferum . | 4238 0. Sp DNS US 414 | | | Ensemble: 26 espèces. RELATIONS AVEC LES AXES DE LA SECTION TRANSVERSE. 583 On conçoit que le nombre 26, quoique exigu, n’est que provisoire. Il est même probable que, par la continuation des recherches dans notre bassin, il finira par se réduire à quelques unités. Il est important de remarquer que, dans les 26 espèces portées sur ce tableau, la position du siphon est inconnue, comme la forme de la section transverse. D'après cette circonstance, on conçoit que ces 26 espèces ont été déjà énumérées sur notre tableau Nr. 8 (p. 377), étude IV, parmi celles dans lesquelles nous n'avons pas observé jusqu'ici la position du siphon. Ce sont celles qui sont indiquées par le signe de doute (?). Résumé des observations qui précèdent sur les Orthocères de Bohême. Après avoir ainsi indiqué en détail, pour chacune des formes de la section transverse, les obser- vations relatives à la position du siphon sur ses axes rectangulaires, nous allons rapprocher tous les résultats obtenus, sur le tableau suivant, qui en présente le résumé numérique. Tableau N° 7. Résumé numérique indiquant la fréquence des diverses positions du siphon dans les Orthocères de Bohème, en considérant les formes de la section transverse. Axes rectangulaires inégaux | A le me te) rectan- | la section | | gulaires |transverse| || Observations égaux | inconnue | | | k Non Forme de la section | "”" al des | Siphon transverse |espèces | central Siphon | à | Siphon | Siphon | | | sur Le | sur le | hors des grand axe) petilaxe) axes | RES nil] 5 (7) | circulaire . : circulaire- elliptique elliptique . : elliptique-ovalaire . ovalaire | triangulaire . inconnue . IR © D Ce tableau donne lieu aux observations suivantes : 1. Parmi les 525 espèces d'Orthocères de notre bassin, il y en a seulement 26, colonne (9), dans lesquelles la section transverse est inconnue et 91, colonne (10), dans lesquelles le siphon n’a pas été observé. Ces deux nombres réunis forment la somme de 117 Orthocères. auxquels la présente étude ne peut pas être appliquée. Il nous reste donc 408 espèces, dans lesquelles nous connaissons à la fois le siphon et sa position sur les axes de la section transverse. Mais la colonne (8) de notre tableau montre que, dans 274 espèces, les axes rectangulaires de la section transverse étant égaux. il n’y a pas lieu de distinguer entre eux le grand et le petit axe. Par conséquent, ces 274 espèces échappent également à nos présentes recherches. Après-la déduction de ce dernier nombre, il ne reste que 134 Orthoceres de Bohême, qui don- nent lieu de constater, d’une manière utile, la position du siphon sur leurs axes rectangulaires inégaux. TA 584 SIPHON DES NAUTILIDES. 2. Ces 134 espèces se distribuent très inégalement en 4 catégories sur les colonnes: (4)—(5)— (6)—(7). Elles représentent les proportions suivantes dans le nombre total 134, savoir: Siphon-centralies Asset PERRET RER IMRE DER NE AE AIR PES BSE024 SIPRON SSI OTAN TER IRSC CU CE MC OI Siphonwsurele petit axe EPP RE Ce tai eee Cd I die cat 0e Siphon Hors des Axes, Me ULME enr re MAR EE ea en see nu -3z = 0.03 1.00 D'après ces chiffres, on voit que la position du siphon sur le grand axe prédomine largement sur les 3 autres, puisque nous l’avons constatée dans plus de la moitié des cas observés. La position centrale du siphon réduite à 0.24 et la position sur le petit axe représentée par 0.22 offrent une fréquence presque égale. La position du siphon hors des axes rectangulaires consiste dans des exceptions indiquées par le chiffre 0.03. 3. En somme, dans l’ensemble des Orthoceres de Bohème, dont les axes rectangulaires sont inégaux, la principale tendance du siphon non central est de se placer sur le grand axe. Mais, on ne doit pas perdre de vue, que les 134 espèces, dont les axes rectangulaires sont inégaux, ne repré- sentent que la fraction 134 — 0.33, des Orthocères de Bohème, dans lesquels la position du siphon a été observée. En vue des tableaux qui précèdent ow de ceux qui vont suivre, nous prions le lecteur de remarquer que, dans le cas où nous avons à mentionner les espèces comprises sur les colonnes (9) et (10) du tableau Nr. 7 que nous étudions, nous en réunissons les 2 sommes partielles pour présenter seulement leur total 117. Cette somme se trouve parfaitement exacte, parceque le siphon est aussi bien inconnu dans les 26 espèces de la colonne (9) que dans les 91 de la colonne (10). D'ailleurs, l'emploi du nombre 117 contribue à maintenir l’harmonie dans nos tableaux numériques. B. Relations entre la position du siphon et les axes de la section transverse, dans les Orthocères des contrées étrangères. Il nous est impossible, faute des documents nécessaires, de présenter au sujet des Orthoceères étrangers une étude aussi détaillée que celle qui précède sur les Orthocères de la Bohème. Par exemple, nous n’avons aucune connaissance des espèces, dans lesquelles la section transverse présente la forme tantôt circulaire et tantôt elliptique, ou bien tantôt elliptique et tantôt ovalaire, suivant les individus. Nous devons done nous borner à rechercher quelle position occupe le siphon, sur les sections figurées ou définies dans les descriptions. Cette recherche a été exécutée, espèce par espèce, et le résultat en est indiqué sur les tableaux nominatifs Nr. 9 à 13, étude IV qui comprennent tous les Orthocères aujourd’hui connus dans toutes les faunes et dans toutes les contrées, en ajoutant les Orthocères triasiques aux Orthocères paléozoiques. Nous rappelons les notations par lesquelles les diverses positions du siphon sont indiquées sur ces tableaux, ci-dessus (p. 368): , re position duvsiphon au Centre CR ICI ie 1© Axes rectangulaires inégaux ui surule grandaxelr sise ONE REELATIONS AVEC LES AXES DE LA SECTION TRANSVERSE. 585 £ ra ( position sur le petit axe . Ve Axes. rectangulaires inégaux Mons "des tires ie Axes rectangulaires égaux = Honmetdenla is eCTonRtTANSVeLSCATICONNUERN RTE PM IEEE SE BOSTON AUS IPINMINCONQUEME ENT. NAME UE MAN TD. AN CT) La notation = s'applique, en général, à la section circulaire; mais, nous l’employons aussi dans les cas où la section transverse est subquadrangulaire et dans les cas, également très rares. où elle peut être comparée à un triangle équilatéral, dont les angles sont fortement arrondis. Nous présentons, dans les tableaux qui suivent, les relevés numériques des tableaux cités de l'étude IV, en maintenant séparés les Orthocères des faunes siluriennes, dévoniennes, carboniferes, permiennes et triasiques. Pour chacune de ces faunes, nous exposons les détails relatifs aux diverses contrées, dans lesquelles sa présence a été constatée. Les contrées sont rangées suivant l’ordre habituel de nos tableaux et séparées en 3 grandes zônes. Ces tableaux présentent une colonne relative à chacune des notations, que nous venons de rappeler. En outre, pour chaque contrée, nous indiquons, dans une première colonne, le nombre des espèces qui lui sont particulières, €. à d. qui n’avaient été antérieurement nommées dans aucune autre région. Deux autres colonnes, situées à droite du tableau, indiquent le nombre des espèces, dans les- quelles la section transverse ou le siphon sont inconnus. Le tableau Nr. 8 résumant tous les documents à notre disposition sur les Orthocères siluriens des contrées étrangères, donne lieu aux observations suivantes : 1. Les espèces distinctes, que nous avons prises en considération, sont indiquées sur la colonne (3) et s'élèvent ensemble à la somme de 365. Mais il est important de remarquer, que les nombres portés dans cette colonne pour chaque contrée, ne renferment que les espèces indépendantes, qui lui sont propres, après déduction de celles qui avaient été antérieurement nommées dans d’autres régions. Ces 365 espèces comprennent 32 Orthocères de la colonne (9), pour lesquels la forme de la section transverse est inconnue, quoique le siphon soit connu. En outre, 127 autres Orthoceres, col. (10), dans lesquels la position et l'existence du siphon sont inconnues. Ces 2 nombres, formant en- semble la somme de 159 espèces, indiquent les Orthocères étrangers, auxquels la présente étude ne peut pas être appliquée. Après déduction de ces 159 espèces, il en reste 206 pour lesquelles les diverses positions sur les axes ont pu étre observées. Mais, dans ce nombre, il y a 154 espèces dont la section transverse présente des axes rectan- gulaires égaux, de sorte que nous ne pouvons pas distinguer un grand et un petit axe. Par suite de cette circonstance, ces espèces se trouvent également éliminées de la présente étude. 2. Il ne reste done que 52 Orthocères étrangers pour lesquels nous avons pu rechercher la position du siphon sur les axes rectangulaires inégaux de la section transverse. Le nombre corres- pondant parmi les Orthocères de la Bohéme est de 134 (p: 583) Tableau Nr. 7. Ces 52 espèces étrangères sont inégalement réparties entre les 4 catégories, distinguées par n0S colonnes (4)—(5)}—(6)—(7). Les sommes placées au bas de ces colonnes représentent les proportions suivantes dans le nombre 52: Siphon central .+5— 0.27 SIDHODE SUN SERATEAXE PEN Te . +3 = 0.46 Siphon sur le petit axe . . . ns — 10.2) Siline os NÉ E RA RRO EEUE ETS ee 0 1.00 586 SIPHON DES NAUTILIDES. Tableau N° 8. Résumé numérique indiquant pour les Orthocères sèlamiens des contrées étrangères la fréquence des diverses positions du siphon, sur les axes rectangulaires de leur section transverse. (Voir le tableau Nr. 9, étude IV. (p. 379). | Nombre | Axes rectangulaires de la | Axes Horne des | section transverse inégaux | reCtangu-| 4, à | Position | espèces |— laires de - | : | section |du siphon, | | Zones et contrées | ne Siphon SLR ÉILINEMTRUUE section éransverse| inconnue | chaque | contrée | O = sur Le | sur le | hors des transverse central lacs \ R sus petitaxe|' axes égaux inconnue || ? AE — (2) | GG) | (5) (6) | | @7 ue) Grande zone centrale d'Europe. France Portugal. . | Sardaigne . . frande zone septentrionale d'Europe. Angleterre . . Ecosse Irlande Norwége : Suède . . . . Russie Thuringe Franconie . | Harz . CE UE Allemagne (diluvium) . . | Hollande (diluvium). . Belgique ë Grande zone septentrionale d'Amérique. | Terre-Neuve . Acadie Canada Anticosti RUES Nouvelle-Bretagne . New-York . . à Wisconsin . . Illinois | Missouri | Tennessée . Pennsylvanie . Ohio : Vermont Es a Régions arctiques. . . . ni oO BR BIO A QI | Himalaya | Tasmanie . . BLUE E Totaux par colonne O1 O9 3. D’après ces chiffres, la position du siphon sur le grand axe prédomine de beaucoup, puis- qu’elle a été observée dans presque la moitié des espèces considérées. RELATIONS AVEC LES AXES DE LA SECTION TRANSVERSE. 587 La fréquence de la position centrale et celle de la position sur le petit axe sont très rapprochées, comme l’indiquent les chiffres 0.27 et 0.25. La position hors des axes se réduit à une seule exception. Malgré les différences notables qui existent, dans l'étendue des documents sur les Orthocères de la Bohême et de ceux qui sont relatifs aux Orthocères étrangers, les proportions que nous signa- lons pour les 4 catégories de la position du siphon, dans ces derniers, présentent une remarquable harmonie avec celles que nous venons d’exposer ci-dessus (p. 584) pour les catégories correspondantes dans notre bassin. En effet, c’est la prédominance de la position du siphon sur le grand axe, qui se fait remarquer dans les 2 cas, ainsi que la presque égalité entre la position au centre et sur le petit axe. ‘ , , 7e . . % Fr e Tableau N° 9. Résumé numérique indiquant pour les Orthocères devoniens des contrées étrangères la fréquence des diverses positions du siphon, sur les axes rectangulaires de leur section transverse. (Voir le tableau Nr. 10, étude IV, (p. 394).) TR 1 s I I Nombre | Axes rectangulaires de la | ÂAXeS | Rime | |: des | section transverse inégaux |1ECtAngu-| Ge, à | Position | espèces | -— |laires de Re ASC Zones et contrées | particu- | : | Siphon | Siphon | Siphon |la section à 1 | ; > Siphon ; 3 |transverse|| inconnue | || lières à || | sur je | sur le | hors des || transverse | : = | | central , Income | É | chaque [grand axe petit axe! axes égaux | | contrée D = XX = | @) MRC 5) | 4 | @) Grande zone centrale d'Europe. | France | Espagne. PE | Constantinople . . Grande zone septentrionale d'Europe. | Angleterre . | Ecosse | Irlande Russie | Thuringe | Franconie . | Saxe Harz ; Contrées- Rhénanes ; © © - O D D [Se] : Grande zone septentrionale d' FETE | New-York . | Wisconsin . Michigan Ohio Totaux par colonne || || || | | Le tableau Nr. 9, qui résume numériquement les documents à notre disposition sur les Ortho- «ères dévoniens des contrées étrangères, donne lieu aux observations suivantes: 588 SIPHON DES NAUTILIDES. 1. Suivant la méthode adoptée dans les tableaux précédents, nous exposons sur la colonne (3) les nombres des espèces d'Orthocères, qui appartiennent exelusivement à chacune des contrées, ab- straction faite de celles qui avaient été antérieurement nommées dans quelque autre pays. La somme totale de ces espèces 131 comprend 13 Orthoceres de la colonne (9), dans lesquels la section transverse est inconnue, et 34 espèces de la colonne (10), dans lesquelles la position du siphon n’a pas été observée. Ces 2 nombres réunis forment la somme de 47 Orthocères, qui échappent à notre étude actuelle. En outre, parmi les 84 autres espèces qui restent, la colonne (8) montre qu’il y en a 45, dont la section transverse est caractérisée par 2 axes rectangulaires égaux. Comme il n’y a pas lieu de distinguer le grand axe et le petit axe dans ces Orthocères, ils sont naturellement soustraits à notre recherche, comme les 47 de la précédente catégorie. 2, Après déduction de ces 2 sommes, il ne reste, parmi les 131 espèces dévoniennes, que 39 Orthocères à répartir entre les 4 colonnes (4)—(5)—(6)—(7), qui correspondent aux 4 positions comparées du siphon. Nous caleulons comme il suit la proportion que chacun de ces nombres représente dans leur somme totale 39. Siphonvcentral ets -1200te à CM MR RENE er ET RS RS Dee Siphonrsur leterandiaxes Ne CR IT RE Te de 00 Sinhonesur lefpebitraxe en LME RU DORE De EC Re OU SIDHON hors des axes Ce le APN ser tee 2 CN es 1002 1.00 3. En comparant ces chiffres, nous reconnaissors, que la position du siphon sur le petit axe prédomine par rapport à toutes les autres. Mais, la position sur le grand axe présente une fréquence peu inférieure, dans le rapport de 0.36 à 0.44. La fréquence de la position centrale est réduite à moitié de celle de la position sur le grand axe. La position hors des axes présente une exception connue dans une seule espèce. 4. Nous devons faire remarquer, que cette répartition offre un contraste notable par rapport à celle que nous venons d'exposer, d’abord pour les Orthocères de la Bohême (p. 584) et ensuite pour les Orthoceres siluriens étrangers (p. 587). Il semblerait done, d’après les nombres des observations à notre connaissance, qu'il y à eu, durant l'époque dévonienne, une tendance du siphon à se placer sur le petit axe de la section transverse, un peu plus fréquemment que durant la période silurienne. Nous allons constater la même disposition parmi les Orthocères carbonifères. Le tableau qui suit, Nr. 10, relatif à la position du siphon dans les Orthoceres carboniferes, donne lieu aux observations suivantes: 1. Comme dans les tableaux précédents, les nombres exposés sur la colonne (3) indiquent, pour chaque contrée, seulement les espèces indépendantes qui lui sont propres. Leur somme totale est de 112. Dans cette somme sont compris 9 Orthocères de la colonne (9) dont la section transverse est inconnue et 36 de la colonne (10) dans lesquels la position du siphon n’a pas été observée. Dans l’ensemble de ces 45 espèces, il n’y a pas lieu d'appliquer notre étude actuelle. ÆEn les déduisant du nombre 112, il nous reste 67 espèces dont la section et le siphon sont connus. RELATIONS AVEC LES AXES DE LA SECTION TRANSVERSE. 589 Tableau N° 10. Résumé numérique indiquant, pour les Orthocères C@rbonifères des contrées étrangères, la fréquence des diverses positions du siphon, sur les axes rectangulaires de leur section transverse. (Voir le tableau Nr. 11, étude IV, (p. 399).) = - —— - | Nombre || Axes rectangulaires de la | AXeS | porme des section transverse inégaux |'ECtangu-| 4, Ja | Position N Z t tré | SR | Siok Siphon | Sipl Jaue fe section |du siphon r. ones et contrées | particu- || &: iphon | Siphon | Siphon |la section|, "7 Ë lières à sue sur le | sur le | hors des |transverse HERENerEE AB NE | chaque O grand axe| petitaxe| axes || égaux HSE. s | contrée | ‘ ne SCENE (1) 3 (2) (3) (4) (5) | (6) (7) (8) (9) (40) Grande zone septentrionale d'Europe. I Amoleterre "rte | AIPECOSSe RENE EC CICR | 38 3 7 15 4 11 ul | Irlande IE TRES VER USE ARS M RE lee ee 15 ; Pr: |eRn2 ; 4 | 4 Il 5 VAT INSEE RE ST A ENS Re) DURS 4 : 11 ne - 3 ; Vie RS TÉSIe RS RAR ORNE LE Ir Re NEU In 2 Ê 1 ; ; 1 : ND NACRE RS EM lé pente eo e LE 20 ê 3 Eh 0 5.201) 131000 | 1 Grande zone septentrionale d'Amérique. | I | Acadie 5 2 1 2 : I Illinois 5 : 5 LS ENS OUR EE EE re: 5] ! 5 PA ENS US MAO EE RENE 119 DO ô 2 . 4 5 V DOCS nn PERTE LOMME te 2 1 1 VI | Indiana . 1 dl VII | Ohio j 1 | | | I ab EE es Une) MATE | 1 ARE re A s £ : | | 1 HS EDidessOnentales ee || 25) BEC a PE : : | 3 2 Totaux par colonne . . . . + .| 112 3 DO RIT TERRE 36 | | | 26 | senc nn | | 2 —— ————__—— ———— —————— ——_— | 112 | | Mais, parmi elles, la colonne (8) nous montre qu'il y en à 41, dont la section transverse offre des axes égaux. Elle ne permet donc pas de distinguer un grand ni un petit axe. Ainsi ces 41 espèces sont encore soustraites à notre investigation. 2. Il ne reste done que 26 Orthocères à comparer, pour la position de leur siphon. Or, nous voyons au bas du tableau, que cette somme 26 se compose uniquement de 2 nombres placés au bas des colonnes (5) et (6). Le premier correspond à la position sur le grand axe et le second à la position sur le petit axe. Ils représentent les proportions suivantes dans la somme 26: Siphon central 0. = 0.00 Sole RAD ARE ELA ER ET STAR, UE NU UE SENTE RTS DO Le CR RE A A RE on Siphon hors des axes 0. = 0.00 1.00 3. Ces chiffres nous montrent, que la fréquence de la position du siphon sur le petit axe est prédominante, dans le rapport de 0.58 à 0.42. Ce fait mérite d'être remarqué, parcequ'il est en 75 590 SIPHON DES NAUTILIDES. harmonie avec celui que nous venons de constater au sujet des Orthocères dévoniens. Il contraste, au contraire, avec les faits établis auparavant au sujet des Orthocères siluriens. Malheureusement, la comparaison qu’on peut établir entre ces faits est un peu infirmée par cette circonstance, que le nombre des espèces d’Orthocères connues dans les faunes dévoniennes et les faunes carbonifères est très incomplet dans chacune d’elles. Tableau N° 11 Résumé numérique indiquant, pour les Orthocères permiens et pour les Orthocères {réasiques des contrées étrangères, la fré- quence des diverses positions du siphon, sur les axes rectangulaires de leur section transverse. (Voir les tableaux Nr. 12 et Nr. 13, étude IV, p. 404 et 405).) Nombre | Axes rectangulaires de la | AX€S | orme des section transverse inégaux |'ECtangu-| 4, j, Position espèces |- laires de = : section |du siphon Zones et contrées particu- | & Siphon | Siphon | Siphon |[la section| ? : lières à SUITE sur le | sur le | hors des transverse MEME DPÉONNRE central inconnue ? chaque O grand axe| petit axe | axes égaux contrée > ee NX (2) (3) @ (5) (6) (7) (8) (9) Orthocères permiens. Grande zone septentrionale d'Europe. | Thuringe Grande zone septentrionale d'Amérique. Kansas Nébraska de Totaux par colonne Orthocères triasiques. Grande zone centrale d'Europe. Alpes Autrichiennes Grande zone septentrionale d'Amérique. | | Californie . Himalaya Ë Totaux par colonne Le tableau Nr. 11 se compose de 2 parties, dont l’une est relative aux Orthocères permiens et l’autre aux Orthocères triasiques. Ces deux faunes ne nous ont présenté qu’un très petit nombre d'espèces à comparer, mais nous devons cependant appeler l'attention sur les résultats de cette étude. RELATIONS AVEC LES AXES DE LA SECTION TRANSVERSE. 591 1. D'abord, notre tableau constate, que les Orthocères permiens se réduisent à 3 espèces indé- pendantes, réparties entre l’Europe, qui en fournit 1, et l'Amérique, qui en possède 2. Parmi ces 3 espèces, il y en a 1 qui se trouve éliminée de notre étude, parceque son siphon est inconnu et 1 autre parceque sa section transverse présente 2 axes égaux. Il ne reste done que 1 espèce à considérer dans notre recherche actuelle. 2. Or cette espèce unique, appartenant à la contrée lointaine du Kansas, présente son siphon placé sur le petit axe. Elle continue done à nous montrer la tendance, que nous venons de signaler parmi les espèces dévoniennes et carbonifères; tendance opposée à celle qui a été auparavant reconnue parmi les espèces siluriennes beaucoup plus nombreuses. 4. En présence de cette espèce unique, nous ne pourrions établir qu'avec beaucoup de témérité ce principe, que la tendance en question est parvenue à son maximum durant la période permienne. Cette témérité serait encore plus outrée, si nous étions disposé à penser, que ce maximum, une fois établi, doit se perpétuer comme un caractere fixe, parmi les Orthocères des âges suivants. En effet, en jetant un coup d'oeil sur la seconde partie de notre tableau, relative aux Orthocères triasiques, nous voyons que cette fixité est purement imaginaire. Les espèces triasiques sont au nombre de 14, parmi lesquelles 12 échappent à notre étude actuelle, parceque dans 6 la position du siphon est inconnue et parceque dans les 6 autres les axes de la section transverse sont égaux. Il ne reste donc que 2 espèces soumises à notre investigation. Or, dans ces 2 Orthocères, le Siphon ne se trouve, ni sur le petit axe, ni sur le grand axe, mais au centre de la section transverse. Ainsi, ces 2 Orthocères sont rebelles contre la tendance signalée parmi les espèces dévoniennes et carbonifères. Mais en même temps, ils se montrent indépendants de la tendance contraire, mani- festée par les espèces siluriennes. C’est donc une disposition, si non nouvelle, du moins rare, que nous constatons parmi les Orthocères triasiques, avec le double regret, de voir ces Orthocères ré- duits à un si petit nombre et représentant les derniers rejetons du type le plus puissant parmi les Nautilides, au moment où cette race allait s’évanouir. Après avoir exposé les résultats de nos observations, au sujet des diverses positions du siphon des Orthocères sur les axes rectangulaires de leur section transverse, dans toutes les faunes et toutes les contrées à la portée de nos investigations, nous réunissons dans le tableau Nr. 12 qui suit, l’en- semble de ces documents numériques. 1. Ce tableau étant ordonné comme les tableaux précédents, il est aisé de se rendre compte des enseignements qu'il nous fournit. La somme placée à la base de la colonne (3) rappelle, que le nombre total des Orthocères pris en considération dans nos études, s'élève à 1146. Mais les colonnes (8)—(9)—(10) nous indiquent 3 catégories d'espèces, qui échappent à notre recherche actuelle, pour des motifs divers, parceque: Les 320 Orthocères de la colonne (10) ne permettent pas reconnaître la position de leur siphon. Les 54 Orthocères de la colonne (9) sont ceux dont la section transverse est inconnue. Les 519 Orthocères de la colonne (8) sont caractérisés par l'égalité des axes de leur section transverse, et ne permettent pas la distinction d’un grand axe et d’un petit axe. En retranchant successivement les 3 nombres indiqués de la somme totale 1146, il ne nous reste que 253 Orthocères, dont la section transverse présente des axes inégaux et qui, par conséquent, constituent la matière de notre recherche. 75% 592 SIPHON DES NAUTILIDES. Tableau N° 12. Résumé général indiquant, pour les Orthocères de toutes les faunes et de toutes les contrées, la fréquence des diverses positions du siphon, sur les axes rectangulaires de leur section transverse. | | Axes rectangulaires de la | AXS | forme | section transverse inégaux |Tectangu-| Q ja || Position section |du siphon Hire transverse inconnue | Observations inconnue ? ° = laires de si Siphou | Siphon | Siphon | la section iphon ; 5 ŒA sur le | sur le | hors des transverse grand axel petit axe| axes égaux > < X nn (5) (6) (7) @) | | (11) Faunes espèces central Nombre des æŒ (Le chiffre 417 comprend 26 À | espèces dont Lo de Bohême . . .| + la section siluriennes transverse est inconnue. des contrées étran- gères . Répétitions à déduire Total pour les faunes si- || luriennes dévoniennes . carbonifères . permiennes Total pour les faunes pa- | léozoiques Re triasiques . RUES Totaux par colonne . 2. Les colonnes (4)—(5)}—(6)—(7) offrent à leur base les nombres des espèces réparties entre les 4 positions du siphon, que nous comparons. Ces nombres représentent les proportions suivantes dans la somme totale 253. Siphon central . : 253 — 02 SIPHONISURIE NOTA NIAXE EN DR EE CE TE ee NO ne OA SIPRONSUTMIE DELL AXE MAS NE CU SR CL Em CA ee Aer (00 Ù SIPDODAROTS URSS AXES ME NE RTE ONE SE EU ER EEE 10 0) 1.00 3. D’après ces chiffres, nous voyons que, lorsque les axes sont inégaux dans la section trans- verse, le siphon se place le plus souvent sur le grand axe. La prédominance de cette position, indiquée par le chiffre 0.46, comprend presque la moitié des cas observés. Au second rang se trouve la fréquence de la position du siphon sur le petit axe, exprimée par 0.30, tandisque la position centrale 0.21 est rejetée au troisième rang. La position hors des axes, réduite à 0.03, se rapporte seulement à 6 cas exceptionnels. RELATIONS AVEC LES AXES DE LA SECTION TRANSVERSE. 593 On doit remarquer, que la rareté relative de la position centrale, dans le cas des axes inégaux de la section transverse, contraste largement avec la prédominance de la même position centrale dans l'ensemble des Orthocères. En effet nous rappelons que, sur notre tableau Nr. 52, étude IV, (p. 521), il est constaté, que le siphon est central ou subcentral dans 412 espèces, représentant la proportion 0.35 dans le nombre total 1146 des Orthocères connus. 4. Nous prions le lecteur de ne pas perdre de vue, que la prédominance de la position du siphon sur le grand axe dérive principalement des espèces siluriennes, dans lesquelles elle est très marquée, tandisque dans les espèces dévoniennes, carbonifères et permiennes, il y a, au contraire, une tendance sensible en faveur de la position du siphon sur le petit axe. Cependant, cette tendance ne se manifeste pas dans le résultat final de cette étude, de manière à contrebalancer la tendance con- traire, qui avait d’abord prévalu parmi les Orthocères siluriens. Chapitre IX. Etude VI. 2% Partie. Relations entre la position du siphon et les axes de la section transverse, dans l’ensemble des Nautilides. Après notre étude, qui précède, sur le genre Oréhoceras, il nous reste à considérer les autres types des Nautilides, dans lesquels il est possible de faire une recherche fructueuse, pour constater si le siphon se trouve sur le grand axe ou sur le petit axe de la section transverse. Cette recherche pourrait être définie en d’autres termes comme tendant à constater, si le grand axe de la section transverse est dirigé suivant le plan médian, ou suivant une direction perpendicu- laire à ce plan. On sait en effet, que dans tous les Nautilides le siphon se trouve dans le plan médian, ou ventro-dorsal, excepté dans quelques cas rares, où il occupe une position anomale, hors des deux axes rectangulaires de la section horizontale de la coquille. Cette seconde partie de notre étude VI est déjà préparée et très facilitée par les notations, que nous avons eu le soin d'insérer dans la série des tableaux relatifs à chacun des types, dans la seconde partie de notre étude IV qui précède. En effet, dans ces tableaux nominatifs, il existe une colonne particulière, qui indique pour chaque espèce les divers cas relatifs à la position du siphon. Nous reproduisons ici l’indication de ces signes: | position du siphon au centre @) È ee : ” » “sur le grand axe. _ Axes rectangulaires inégaux ; 7 %s D SUD DOI AXE en Lee: ee Malle # - , hors des axes X conte nelle RCD A Le Un MM a men EL Rs M Hormerde laisection, FAnsverse ANCONRUES 2. Ua 2e ei de ce neue dci 28: Us le POS LIDRR UE IDR DIMINCO HUE LA nn 20 Er nu ue taste eu opus Per lo me OU A l’aide des documents ainsi préparés, il nous reste seulement à relever sur chaque tableau le nombre des espèces, qui portent la même notation. Le résultat de ce travail est exposé sur le tableau x Nr. 13 qui suit et qui renferme à la fois tous les genres des Nautilides, y compris Orfhoceras. 594 SIPHON DES NAUTILIDES. Tableau N° 18 indiquant, pour tous les types des Nautilides de toutes les faunes pa- léozoiques et de toutes les contrées, la fréquence des diverses positions du siphon, sur les axes rectangulaires de la section transverse. (NB. Le chiffre 1146 des Orthocères comprend 14 espèces triasiques.) Axes rectangulaires de la | AXeS | Forme Nombre || Section transverse inégaux en de Pos ton S 2 total si : : pra section | du siphon Genres et sous-genres des Siphon [es EMen) | )Siphone | Miphon( | aseeRon EUR QE 5 sur le | sur le |hors des| transverse || . ] ce à ï É ? CADÈGER à grand axe] petitaxe| axes égaux RUSSE $ = < x — (2) Genres à ouverture simple. 5 Barr. | | Trochoceras RAS AA {Hall} IMNautIIus NC Tinné. | | Gyroceras NT VERT TK ONCR: | | Lituunculus . . . . . . . . Barr. S-8. Discoceras UN Barr. | | Cyrtoceras RER EE CO IE || RC EDGE ROSN- AS AITETS | Orthoceras . . . . . . . . Breyn. s.-g. Endoceras. . . : . . . . Hall. sp. Gonioceras . . . . . . . Hall. sg. Huronia … . . . . | . Stok. | Tretoceras . . . . . . . . Salter. || x Genres à ouverture composée. Adelphoceras . . . . . . . . Barr. Hercoceras . . . . . . . . . Barr. Mituites UE Ti Broyn || s.-g. Ophidioceras . . . . . . Barr. Phragmoceras . . . . . . . Brod. Gomphoceras . . . . . . . . Sow. Types hétérogènes. Nothoceras . . . . . . . . . Barr. \Conoceras + . - - - : . . Bronn. IBathmoceras . . . . . . . . Barr. Totaux par colonne. . Ce tableau donne lieu aux observations suivantes, en comparant les genres, qui sont rangés suivant l’ordre établi par notre classification. Qt RELATIONS AVEC LES AXES DE LA SECTION TRANSVERSE. 59 1. Si l’on parcourt les colonnes (4)—(5)—(6)—(7), on reconnait que la position du siphon, tantôt sur le grand axe, tantôt sur le petit axe, prédomine dans des genres divers, tandisque dans quelques types, il y a presque égalité dans la fréquence sur le grand axe et la fréquence sur le petit axe. Nous allons signaler seulement ceux des types dans lesquels ces prédominances contrastantes sont très prononcées. Il serait superflu de citer tous les types, dans lesquels les nombres des espèces comparés sont exigus et ne different entre eux que par 1 ou 2 unités. 2. La prédominance de la position du siphon sur le grand axe, se fait surtout remarquer dans les genres suivants: = < Rapports TOCDOCE TASER MP TERRE AT Sen 6 00 "0:38 CVELOCETAS RE M RM re LD aa 043.79 ONTNO CE LE SRE NOR EEE RE ET A NT GENE 5 4 PAPACMOCETAS Eee ie PRIE Un re 00 NO AtOtAlté, Dans le seul genre Phragmoceras, le siphon se trouve invariablement sur le grand axe, dans toutes les espèces, dans lesquelles cet organe et la section transverse ont pu être observés. Il n’est pas certain, que cette conformation existe dans les 11 espèces, dont le siphon est inconnu. Mais, nous devons faire remarquer que, parmi elles, il en à 6 dont la section transverse montre le diamètre ventro-dorsal plus long que le diamètre transverse. Il est donc probable que, dans ces 6 espèces, le siphon se trouve sur le grand axe. Nous n'avons pas cependant voulu admettre ce fait comme certain, parce qu'il n’est pas réellement observé. Dans tous les cas, nous pensons que la prédominance, que nous signalons dans ce type, se maintiendra toujours au maximum parmi tous les genres des Nautilides. Au second rang, sous ce rapport, nous remarquons Cyrtoceras, qui est précisément le type le plus apparenté avec Phragmoceras, par ses apparences extérieures et intérieures, excepté celle de l'ouverture. Le troisième rang est occupé par Zrochoceras et le quatrième par Oréhoceras. Le rapprochement, que nous venons d'indiquer entre Phragmoceras et Cyrtoceras, qui se suivent dans les rapports que nous étudions, nous a paru tout naturel, parceque, comme nous venons de le dire, les coquilles de ces deux types sont très rapprochées dans leur conformation. Au contraire, nous ne pouvons pas nous empêcher de rappeler le contraste extrême, qui existe entre les coquilles des Trochoceras et des Orthoceras, qui se trouvent semblablement rapprochés par les chiffres qui précèdent. 3. La prédominance de la position du siphon sur le petit axe existe d’une manière marquée dans les genres suivants: > < Rapports. Gyroceras . TROIE I0 SE COMNROCÉRAS RU SE EN M EE M REVUE EN 18; à 99 — 04 On voit d’après ces chiffres, que la fréquence en faveur de la position du siphon sur le petit axe est presque double de celle qui est observée sur le grand axe. 4. Dans 2 types, nous trouvons des chiffres égaux ou presque égaux entre les fréquences comparées, Savoir: 596 SIPHON DES NAUTILIDES. = < Rapports. NAUTNUS RE SES RER Er re DRE RAT 2e Ne 0 0 FA D DE TL) SE ANA CERAS AA QUE URL M TE TE OU Les 2 types, qui se trouvent ainsi rapprochés, contrastent par leur forme tout autant que Trochoceras et Orthoceras, Sur lesquels nous venons d'appeler l'attention. 5. Nous devons encore faire remarquer d’après la colonne (4), que la position centrale du siphon est relativement peu fréquente, parmi les Nautilides, dont la section transverse présente des axes rectangulaires inégaux. Orthoceras est le seul genre, qui nous offre un nombre notable d'espèces, s’élevant à 54. Il contraste largement avec Cyrtoceras qui n’en présente que 6. 6. Après avoir signalé les analogies et les contrastes, qui existent entre les types principaux des Nautilides, sous le rapport de la position de leur siphon sur les axes rectangulaires inégaux de leur section transverse, considérons les résultats généraux de notre étude, qui sont exprimés par les sommes placées au bas des colonnes de notre tableau, et qui embrassent tous les Nautilides à notre connaissance. La colonne (3), rappelant le nombre des espèces propres à chaque genre, nous montre une somme totale de 2112 formes spécifiques. Dans notre étude actuelle, nous sommes obligé d'éliminer plus de la moitié de ces espèces, pour divers motifs: D'abord, celles de notre colonne (10), dans lesquelles la position du siphon est inconnue, savoir 538 Ensuite, celles de la colonne (9) dont la section transverse est inconnue, savoir . . . . 89 Ensemble: 627 Il est clair, que ces espèces échappent à notre recherche actuelle. En outre, la colonne (8) constate, qu'il existe 660 espèces dans lesquelles, les axes de la section transverse étant égaux, il n’y a lieu de distinguer, ni le grand axe, ni le petit axe. En déduisant successivement les nombres 627 et 660 de la somme totale des Nautilides 2112, il nous reste 825 espèces, que nous avons considérées dans l'étude qui précède. 7. Ces espèces, réparties au bas des colonnes (4)—(5)—(6)—(7), sont représentées par des nombres très différents, dont nous allons chercher le rapport avec la somme 825. Il Siphon central 5 = (00 Siphon sur le grand axe . 32e = 0.60 SIDHOMASULSIE DELITAAXE PME EE EE SE AL TE SE 020 Siphon hors des axes. 52% = 0.02 1.00 8. Ces proportions nous montrent la prédominance tres marquée de la position du siphon sur le grand axe, puisqu'elle dépasse la moitié des cas observés, c. à d. 0.60 La fréquence de la position sur le petit axe 0.29 est donc réduite à moitié, par rapport à celle qui existe sur le grand axe. La position centrale est une fraction exigue 0.09 et les cas de la position hors des axes sont de rares anomalies, observées seulement sur 19 espèces, représentant à peine 0.02 de la somme totale. RELATIONS AVEC LES AXES DE LA SECTION TRANSVERSE. 5 <© _ Recherche des variations de la position du siphon suivant les âges géologiques. En terminant cette étude, nous rappelons le contraste marqué, que présente la position du siphon, tendant d’un côté à prédominer sur le grand axe dans les Orthoceres siluriens et, d’un autre côté, à prédominer sur le petit axe dans les Orthocères dévoniens, carbonifères et permiens. Voir ci-dessus (p. 592). On conçoit, que ce genre, qui nous a fourni 1146 espèces et qui est encore notablement repré- senté dans les faunes dévoniennes et carboniferes, pouvait offrir des éléments suffisants pour nos comparaisons. Malheureusement, les autres genres, à l'exception de Cyrtoceras et Nautilus, étant presque entierement concentrés dans les faunes siluriennes, ne se prêtent pas à une semblable étude. Examinons les documents relatifs à ces 2 types. Genre Cyr toceras. Cyrtoceras a fourni 475 espèces. Nous avons relevé tous les cas de la position de leur siphon, dans les grandes faunes paléozoiques, sur les tableaux relatifs à ce genre dans notre étude IV, deuxième partie. (p. 470 à 497.) Nous présentons le résumé numérique de cette recherche sur le tableau suivant: Tableau N° 14. Résumé numérique indiquant pour les Cyrtocères de toutes les faunes et de toutes les contrées la fréquence des diverses positions du siphon sur les axes rectangulaires de leur section transverse. F [ | Il | | Axes rectangulaires de la | AXES À kiyme | | 2 | section transverse inégaux je de la | Position eu) AUS. Er re = ee ©. | section |du siphon Nr | Faunes | 2 8 | Siphon So SPA ARE (la section En neverse) On ae | ; | 2,3 sur le | sur le | hors des transverse: | 5 | l'E | central Lg avel neti AE . [inconnue É Il | S F grand axe peut axe axes egaux 9 | | 14°] eue ue el NT (2) (8) CAEN (s) (RENE (GE (9) | (40) Are { de Bohème . . . . .| 262} 2 | 146 DONNER ee MG TE) lai | 1 siluriennes , ele) | RATE | | | | des contrées étrangères | 127 | 2 CON SIA RS) AR EU EST 3 | ï x ÿ | a —— — ———— = 1 Totaux pour les faunes siluriennes T389 RO NE TEE 59 | ; A | | | | | | | DAT TONTOINASe mes e AO DE SOA vil 2 | EE EN ST | = = ral RARE A NOT CA RER ES ee ECS Re IR ON 1 a ER EME PRE A DD ROHOTRNT ee ea nn ue dub ea leu. | FRE RSR) | Totaux partcolonne.: . 2. "475 | ‘6° | 243 | 64 | 8 75 1 78 ee | | 321 | > © — —— "© ———— | | | 396 | 79 (Il A _— RES R TETE EU 1. Ce tableau, disposé comme les précédents, nous montre d’abord, dans la colonne (3), le nombre des espèces, qui appartiennent à chacune des grandes périodes paléozoiques. Leur nombre total s'élève à 475. a 16 598 SIPHON DES NAUTILIDES. De ce nombre nous devons déduire d’abord les 78 espèces de la colonne (10), dans lesquelles la position du siphon est inconnue et 1 espèce de la colonne (9), dont la section transverse n’a pas été observée. En outre, les 75 espèces de la colonne (8) offrant des axes égaux dans leur section transverse, sont également soustraites à nos recherches. 2. Après déduction de ces nombres, il reste 321 espèces de Cyrtoceras, auxquelles s'applique notre étude, parceque les axes de leur section transverse sont inégaux. Elles sont réparties entre les colonnes (4)—(5)—(6)—(7) d’une manière très inégale. La position du siphon sur le grand axe, représentée par le nombre 243, est presque quadruple de la fréquence de la position sur le petit axe, indiquée par le chiffre 64. La position centrale est réduite à 6 cas et on peut remarquer, qu'elle est plus rare que la position anomale hors des axes, qui est connue dans 8 espèces. 3. Ainsi, d’après ces documents, le genre Cyrtoceras, considéré dans son ensemble, pendant la durée de toutes les faunes paléozoiques, est bien en harmonie avec le genre Orthoceras. Il montre même, dans la position de son siphon, une fréquence beaucoup plus grande sur le grand axe. Comparer le tableau Nr. 14 avec le tableau Nr. 12 ci-dessus (p. 592). 4. Cherchons maintenant quelles variations a subies ja fréquence de la position du siphon, sur les deux axes comparés, en considérant successivement les 4 grandes périodes comprises dans notre tableau. Les nombres qui doivent servir à cette recherche se trouvent sur les colonnes (4) —(5)— (6) —(7). D'abord, cherchons dans chaque période. quel est le nombre des espèces, qui se prêtent à nos observations. Ce nombre est la somme des 4 parties qui figurent sur les 4 colonnes indiquées, en les ajoutant horizontalement, savoir: Pourklensembplendestfaunes silurienn es ER RrENRS 255 ROULE ANNE ATÉVOMIENTES UE Don Eee ue Lee IE IS RE COR EL Pour lesttaunes CarbDoniteres BR EU NE RE NES NE EEE RE PR EE IS Pourles faunes perniEnN es per Ps ME MEN US EE OR EE RC RE nl "321. Pour établir dans chaque faune la fréquence relative des positions, il suffit de calculer les rapports suivants. Tableau N° 15. Fréquence relative des diverses positions du siphon dans les Cyrtocères de toutes les faunes et de toutes les contrées. Axes rectangulaires de la section transverse inégaux Faunes PRES R EE 7 © Siphon sur le | Siphon sur le Siphon hors Siphon central petit axe de 1 | siluriennes . DNATÉNONICNTES MERE APR CETTE «| 2 —0:045 | 22—0.66 | EL —=0.25, } =: —0:045 3 | carboniféres M PAU ONE 0/00 = 098) PE 0 61 00 00 4 | DÉTIMIENTES SP NN EP 00 0D + —1.00 0 — 0.00 0 = 0.00 RELATIONS AVEC LES AXES DE LA SECTION TRANSVERSE. 599 En considérant d’abord la position du siphon sur le grand axe, nous voyons que sa fréquence représentée par 0.80 dans les faunes siluriennes, s’abaisse à 0.66 dans les faunes dévoniennes et à 0.39 dans les faunes carboniferes. Mais, dans les faunes permiennes, elle remonte jusqu'à l'unité, parceque nous ne connaissons qu'une seule espèce, qui se prête à nos observations dans ces faunes et son siphon est sur le grand axe. Au contraire, la fréquence de la position du siphon sur le petit axe, représentée par 0.16 dans les faunes siluriennes, s'élève à 0.25 dans les faunes dévoniennes et à 0.61 dans les faunes carbonifères. Elle est nulle dans les faunes permiennes. Aïnsi, ces 2 fréquences manifestent des tendances opposées pour les Cyrtocères, comme pour les Orthocères. Tandisque la tendance vers la position sur le grand axe va en s’affaiblissant, durant les âges géologiques successifs, la tendance vers la position sur le petit axe se montre de plus en plus prononcée. ; D'apres les chiffres de notre tableau, la fréquence de la position centrale et celle de la position hors des axes ne sont représentées que par de minimes proportions. Genre Nautilus. Appliquons maintenant une recherche semblable aux Nautiles paléozoiques. Le tableau suivant, extrait de nos tableaux antérieurs. exposés dans notre étude IV, seconde partie, (p. 438 à 443) renferme tous les documents numériques nécessaires. Tableau N° 16. Résumé numérique indiquant pour les Nautiles paléozoiques de toutes les faunes et de toutes les contrées, la fréquence des diverses positions du siphon, sur les axes rectangulaires de leur section transverse. GIE fl | Axes rectangulaires de la | ÂXS | orme | Nombre | section transverse inégaux [rectanEu | en SPo tion 1 = = | laires de | ù || des Siphon | Siphon | Siphon |la section | Faunes | Siphon | P P as Itransverse| inconnue | x sur le | sur le | hors des transverse: ‘ espèces || central | lee | inconnue | ? | grand axe petitaxe| axes | égaux | ë @) | = | d RE section |du siphon (6) (7) Il | | | SHULCIERTIE SE ee RAT LU Ms er il IRIS C ee dévoniennes carboniferes | permiennes . d Ft Totaux par cHioine | | | 119 1. D'après la disposition de ce tableau, on reconnait au bas de la colonne (3), que l’ensemble des Nautiles paléozoiques s'élève à 119. Mais, il faut déduire de ce nombre les espèces qui échappent à notre étude, savoir: les 60 de la colonne (10), parceque la position de leur siphon est inconnue et les 6 de la colonne (9), parceque leur section transverse n’a pas été observée: ensemble: 66. 6% 600 SIPHON DES NAUTILIDES. En outre, la colonne (8) nous montre que, dans 2 espèces, les axes rectangulaires de la section transverse sont égaux et se refusent à la distinction d’un grand et d’un petit axe. Après ces réductions successives, il reste 51 espèces, dans lesquelles les axes de la section transverse sont inégaux et qui donnent lieu à notre étude. 2. Ces 51 espèces sont réparties d’une maniere très inégale entre les 4 colonnes (4)—(5)— (6)—(7). D’après les nombres placés au bas de ces colonnes. on voit que la position du siphon sur le grand axe offre 22 cas, tandisque la position sur le petit axe n’en présente que 20. Cette différence est peu considérable. La position centrale est représentée dans 8 cas et la position hors des axes dans un seul. 3. Ainsi, en considérant l’ensemble des faunes paléozoiques, la fréquence des diverses positions du siphon, dans les espèces du genre Nautilus, se montre en harmonie avec celle que nous avons sueces- sivement reconnue dans les genres Orthoceras et Cyrtoceras. Cependant, on doit remarquer que la prédominance de la position sur le grand axe, par rapport à la position sur le petit axe, est beau- coup moins prononcée dans Nautilus que dans les 2 autres genres comparés. 4. Cherchons maintenant les variations, que ces fréquences relatives peuvent avoir subies durant les àges paléozoiques, parmi les Nautiles. Nous déterminons d'abord,-comme il suit, le nombre des espèces soumises à notre étude, durant chaque période, d’après les chiffres exposés sur les colonnes (4)—(5)—{(6)—(7), en les ajoutant sur chacune des lignes horizontales, savoir: Pourl'ensemble des taunes SUUTIENNESE PR RS le) POUR IAUMESATÉVONIENTES ETS MI MATE EL PS ee DS PR A TE A PR PA ER Ces Etc PourAleséfaunes:carboniferes tr ee EE EE PPT AR PS TT no) Pouryles FAUNES DEÉEMIENNES EME CREER MARNE DRE RES NON EE ere A 51 Pour établir dans chaque faune la fréquence relative des positions du siphon, il suffit de calculer les rapports suivants: Tableau N° 17. Fréquence relative des diverses positions du siphon dans les Nautiles paléozoiques de toutes les faunes et de toutes les contrées. Axes rectangulaires de la section transverse inégaux Siphon sur le | Siphon sur le Siphon hors grand axe petit axe des axes Faunes Siphon central | (6) SITULIENILES AS ER ARE Ee EE NT ET AU Û = D.55 | E , 5 = 0.09 dévoniénnes. 12 Re UN ten .0C 3 ; : à 0 = 0.00 carbonifères #6 MECS AIN 0); 1. À = 0. 0 = 0.00 DETENTE CRC NL UE D.2E Ë | 1 : 0 = 0.00 RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 601 En comparant d’abord les chiffres, qui indiquent la fréquence relative de la position du siphon sur le grand axe, nous voyons qu'ils présentent une suite d’oscilations tres-marquées. €. à d. d’augmen- tations et de diminutions successives. Nous trouvons une alternance analogue dans les proportions indiquant la fréquence de la position du siphon sur le petit axe. Mais, dans tous les cas, la fréquence sur le grand axe est tres supérieure à la fréquence sur le petit axe. excepté dans les faunes carboniferes. où cette derniere dépasse la premiére, suivant le rapport de 0.44 à 0.34. Nous venons de constater, au contraire que, dans les genres Orfhoreras et Cyrtceras. la fré- quence de la position du siphon sur le grand axe, après avoir prédominé durant les faunes siluriennes, s’est graduellement affaiblie durant les faunes dévoniennes et carboniferes. La fréquence de la position sur le petit axe, d’abord très inférieure dans les faunes siluriennes, a suivi une progression croissante et rapide durant les 2 grandes faunes subséquentes, jusqu’à devenir prédominante. La série des fréquences, que nous exposons pour le genre Nautilus, durant les mêmes âges, offre donc un ordre complétement différent et indépendant de celui des deux autres genres Orthoceras et Cyrtoceras. Ces faits ne nous permettent donc pas de supposer l'existence d’une loi, suivant laquelle la fréquence de la position du siphon dans les Nautilides, en général, après avoir prédominé sur le grand axe à l’origine, se serait successivement accrue sur le petit axe, jusqu'à une complète prédominance. Chapitre IX. Htude VII. Relations entre le siphon et le côté ventral du mollusque, dans les Nautilides. Avant d'exposer les subdivisions, qui constituent les 2 parties de cette étude, nous présenterons d’abord quelques documents historiques, qui sont dignes d'attention. Aperçu historique. Les relations entre la position du siphon et le coté ventral du mollusque, dans les Céphalopodes fossiles, n’ont pas été élucidées jusqu'à ce jour d’une manière satisfaisante. Cette lacune dans la science peut être attribuée, en partie, à la vicieuse nomenclature, qui a appliqué les termes ventral et dorsal contre nature, c. à d. en contradiction avec les déterminations anatomiques de ces deux côtés, dans Nautilus Pompilius. En outre, les paléontologues ont généralement négligé de rechercher, dans les Nautilides fossiles, les indices certains de la position du bord ventral. Ceux qui se sont occupés des relations entre ce bord et le siphon, ont admis sans preuve suffisante et d'une maniere trop générale, leur constante conjonction, et ils ont relégué au rang des rares anomalies, leur opposition par rapport au centre de la section transverse. 602 SIPHON DES NAUTILIDES. Il serait superflu d'indiquer ici tous les défauts qu'on rencontre à ce sujet, dans les descriptions génériques ou spécifiques. Mais, il est convenable de rappeler les définitions des termes dorsal et ventral données par les paléontologues, qui ont eu l’occasion de s'occuper spécialement des Céphalopodes et principalement des Nautilides. A cette occasion, nous rappelons que, dans nos descriptions des Céphalopodes, nous avons cons- tamment employé les termes ventral et dorsal dans leur acception naturelle, c. à d. en harmonie avec la description anatomique de Naut. Pompilius. 1836. M. le Prof. Quenstedt, dans sa Dissertation inaugurale (De notis Nautilearuwm primariis NU 8 1 p. 7), constate, que le plus souvent, dans les Nautilides, les stries transverses, ainsi que les bords de l’orifice de la coquille, décrivent un sinus profond sur le côté dorsal. ,Plerumque striue transversales una cum testae orificio « dorso sinum profundum efficiunt.“ Cette observation était tres importante et elle aurait pu prévenir tout malentendu dans la nomen- clature, si elle avait été bien interprétée, en harmonie avec les travaux anatomiques publiés dès 1832 par R. Owen sur Naut. Pompilius. :. Au contraire, en n'ayant égard qu'à la forme de la coquille, M. Quenstedt a appliqué le nom de dorsal au côté convexe, qui est véritablement le côté ventral, dans la plupart des cas. Cette erreur a été funeste, car depuis lors les paléontologues ont presque tous suivi la nomen- clature du Prof. Quenstedt, surtout après la publication de son ouvrage principal sur les Céphalopodes, que nous allons citer et dans lequel les termes dorsal et ventral sont également employés dans un sens .opposé à la conformation anatomique du mollusque. 1542. Alcide d'Orbigny, après avoir établi que le siphon des Bélemnites est invariablement placé sur la partie médiane et marginale de la région ventrale de l’alvéole, continue en ces termes: »Le siphon est une partie dont la position relative a beaucoup de valeur zoologique. Lorsqu'on voit, en effet, le siphon toujours marginal ou dorsal, chez tous les genres de forme si bizarre, qui composent la famille des Ammonidées, tandisque chez les Nautilidées, également très variés, il est médian ou assez près du bord ventral sans être contigu; on doit croire qu'il tient parmi les corps organiques de ces êtres, une place tres importante, en rapport avec la forme des cloisons, et que, dès lors sa position, relativement aux autres organes, est une conséquence de modifications organiques de grande valeur.“ Alc. d’Orbigny démontre ensuite, que M. Duval s’est laissé tromper par le déplacement insignifiant d’un sillon, passant du ventre au dos, dans certaines Bélemnites, et en a conclu, que le siphon était tantôt ventral (Gastrosiphites), tantôt dorsal (Notosiphites). Il ajoute, que c’est une erreur de supposer, que c’est le siphon qui a changé de place; c’est le pli seul, qui varie de position. (Terr. Jur. 1., p. 46.) Dans le même ouvrage. (p. 169), Alcide d'Orbigny présente les caractères généraux des deux familles, Nautilidae et Ammonidae. Y termine par le passage comparatif qui suit (p. 170): Les Ammonidées se distinguent done des Nautilidées par des cloisons lobées sur leur bord, au lieu d’être simples, et par un siphon dorsal. tandisqu'il est médian ou contre le retour de la spire chez les. Nautilidées. Ils s’en distinguent encore par le côté dorsal du labre. saillant. au lieu d’être échancré.“ Il résulte des passages cités, que d’Orbigny admettait la position du siphon contre le bord dorsal des: Ammonides, €. à d. contre leur bord convexe. Au contraire dans les Nautilides, il considérait le siphon comme central ou rapproché du bord concave ou ventral. Ainsi, ce savant a contribué à propager l'erreur, qui s'établissait alors dans la nomenclature paléontologique. RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 603 Dans le Cours élémentaire de Paléontologie I. publié en 1850 par d'Orbigny, nous trouvons la définition suivante de la famille des Nautilidées (p. 282). »Siphon placé au milieu ou presque au milieu des cloisons, que forment les loges aériennes. Coquille spirale ou droite, à cloisons simples ou sinueuses, non ramifiées, ni anguleuses sur leur bord, pourvue d’une ouverture généralement sinueuse au bord interne, dorsal.“ Ces derniers termes, pris littéralement, semblent montrer qu'à cette époque d'Orbigeny reconnaissait la position du côté ventral dans les Nautilides, comme elle avait été déterminée par Valenciennes, en 1841. Cependant, il continuait à considérer le siphon des Awmonitidae, comme placé au bord dorsal. (ibid. p. 286.) 1844. M. le Prof. de Koninck, dans sa définition des caractères du genre Nautilus, admet que le siphon est central, subcentral, ou ventral, jamais entièrement dorsal. (Anim. foss. Belgique, p. 535.) Bien que les termes ventral et dorsal ne soient pas définis par ce savant, ses descriptions spécifiques nous montrent, que le côté nommé dorsal est le côté convexe: ce qui est l'inverse de Ja réalité, dans la plupart des Céphalopodes. 1546. M. le Prof. Quenstedt. en définissant les caracteres des groupes principaux des coquilles cloisonnées parmi les Céphalopodes, fait ressortir leurs contrastes ainsi qu'il suit: (Cephalopoden — définitions générales). 1® groupe: Nautileen. — Ligne des lobes à simple courbure; le percement des cloisons (goulot) oscille dans le plan médian, tantôt au dos, tantôt au milieu. tantôt au ventre: l’entonnoir souvent très grand du percement est toujours tourné vers le bas.“ 2ème groupe: Ammoneen. — Ligne des lobes très en ziczac; le percement des cloisons (goulot) est toujours très près du dos, et souvent si près, que l’entonnoir ne peut pas se fermer du côté dorsal ; ce petit entonnoir est tourné vers le haut. 3ème groupe: Belemneen. — Le percement des cloisons est marginal (on dit: du côté ventral), l’entonnoir tourné vers le bas.“ ; D’après ces diagnoses, il est clair que le terme dorsal à été appliqué au côté convexe des co- quilles, qui, dans la nature, est le plus souvent le côté ventral. Nous extrayons encore du même ouvrage le passage suivant, qui se trouve sur la p0221 »Parmi les 2 lignes suivant lesquelles le plan d’enroulement coupe la coquille. lune s'appelle ligne ventrale (Bauchlinie) et l'autre ligne dorsale (Rückenlinie). L'une et l’autre ne sont représen- tées qu’une seule fois. Ainsi sont déterminés le côté gauche et le côté droit, dont les lignes et les points se correspondent de chaque coté.“ »On ne peut pas toujours reconnaître sur la coquille des formes droites quelle est la ligne qui correspond au ventre ou au dos. Dans les formes courbes, on nomme dos le côté convexe (Vorder- seite) et par conséquent le côté concave est nommé ventre (Hinterseite), quoique la position de l'animal par rapport à la coquille exige une dénomination renversée.“ Cette nomenclature a été maintenue dans les ouvrages postérieurs du même savant, comme: Hamdbuch der Petrefactenkunde, p. 339. — 1851. Nous répétons encore une fois, qu'il est fâcheux, que M. le Prof. Quenstedt ait autorisé par son exemple la transposition des termes ventral et dorsal, dans la description des Céphalopodes. 1847 à 1867. M. le Prof. J. Hall, qui a décrit et figuré un assez grand nombre de Nautilides, a généralement appliqué le terme dorsal au coté convexe et le terme ventral au côté concave. Cepen- 604 SIPHON DES NAUTILIDES. dant nous remarquons, qu'en décrivant Gomphoc. scrinium, dans le 20% Ann. Rep. 27 édit., p. 411. — 1867, ce savant indique la position du siphon d’une manière très correcte, par rapport au bord ventral, correspondant au petit orifice. 1852. M.le Prof. Giebel, en définissant les caractères généraux des Nautilides, indique, comme il suit, la position du siphon: I perce les cloisons sur une ligne tracée du dos au ventre et on peut désigner sa position de la manière la plus convenable d’après ces régions, ©. à d. comme ventrale et dorsale, et comme centrale dans le milieu entre celles-ci. Pour les positions intermédiaires, il suffit d'indiquer leur pro- ximité plus ou moins grande, par rapport à l’une ou à l’autre des positions principales“ . .. & .. .“ (Cephalop., p. 118.) Quant à la distinction des deux côtés, ventral et dorsal, M. le Prof. Giebel l'indique sur Ja p. 116 dans les termes suivants: Dans la coquille elle-même on distingue, quelle que soit sa forme, la région dorsale et la région ventrale, qui correspondent en sens inverse aux régions de même nom dans l'animal. Ces termes se sont introduits et consolidés dans la paléontologie, à l’époque de son origine, €. à d. lorsqu'on consi- dérait les coquilles sans égard à la position possible du mollusque alors complétement inconnue.“ Aïnsi, M. le Prof. Giebel s’est résigné à l’emploi d’une nomenclature, qu'il reconnaissait bien comme contraire à la conformation naturelle des Nautilides. 1552. L. Saemann s'affranchit de la nomenclature vicieuse jusqu'alors suivie, en s'appuyant sur la détermination du côté ventral dans Naut. Pompilius par R. Owen et Valenciennes. 11 montre donc la bonne voie à suivre dans la paléontologie. Mais, en généralisant trop largement ses obser- vations restreintes, il fait tous ses efforts pour démonirer que, dans les Nautilides, le siphon est en connexion constante avec le côté ventral du mollusque. Dans son mémoire très remarquable: Ueb. Nautiliden, 11 revient à plusieurs reprises sur ce sujet. Nous nous bornons à citer les passages les plus importants: La position du siphon à aussi donné lieu à de fausses interprétations, qui n’ont pas peu con- tribué à exagérer la valeur des caractères qu'il fournit et plus souvent encore à les déprécier outre mesure." En effet, on a-arbitrairement placé le siphon. tantôt au bord dorsal, tantôt au bord ventral de lanimal, manière de voir qui est en harmonie avec le peu d'importance qu’on accordait générale- ment à cet organe.“ »Si on examine attentivement les faits relatifs à cette question. il en résulte qu'il n’y à aucun motif de croire à l'existence d'un siphon dorsal, et qu'au contraire, cet organe est situé soit immé- diatement contre le côté ventral de l'animal, soit en rapport évident avec ce côté.“ Duval, dans son ouvrage: Bélemnites des terrains crétacés des environs de Castellane, fut le premier qui admit des Bélemmites avec un siphon dorsal, ce qui donna lieu au groupement de ces ‘espèces en Gastrosiphites et Notosiphites. Quenstedt a suffisamment démontré le défaut de fondement de cette manière de voir, dans son ouvrage sur les Céphalopodes (p. 449).* ,Dans les Nautilides, la détermination exacte de la position du siphon par rapport à l'animal est rendue plus difficile par les anomalies apparentes, que montrent les formes spirales, quand elles sont profondément embrassantes, ou bien fortement aplaties dans la direction du ventre vers le dos.“ (le: p. 185.) Au sujet dun Orthocere dévonien figuré sur sa PI. 20, Saemann ajoute: L'opinion que le coté, dont le siphon se rapproche le plus, est le côté ventral, est particulièrement appuyée par l’existence RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 605 d’une carène déliée qui s'élève sur ce côté, au milieu d’un faible aplatissement, qui occupe environ un quart de la largeur du moule interne. Cette carène, évidemment analogue à celle de beaucoup d’Ammonites, a été aussi observée souvent sur les Orthocères, et lorsque Münster en décrivant Orfh. carinatus (Beitr. IIL., p. 100.) nomme dorsal, sans hésitation, le côté caréné, ce n’est qu’une contradiction apparente, car on emploie la même expression pour les Ammonites, bien qu’on sache que le soi-disant dos correspond au côté ventral de lanimal.* (4. €. p. 136—137.) Plus loin, Saemann ajoute sur le même sujet: .Les relations intimes entre le siphon et le côté ventral se montrent particulièrement d’une manière claire, dans les coquilles d’une petite famille de Céphalopodes fossiles, qui se distinguent par leur forme enflée et leur ouverture contractée. Le genre Apioceras en est le type. (Gompho- ceras.)* Sous ce rapport, les ouvertures caractéristiques de Phragm. ventricosum, Sow. et d’une nou- velle espèce de Apioceras des calcaires dévoniens de Columbus (Ohio), sont particulièrement ins- tructives. Ce dernier, offrant la forme générale des espèces de ce type, montre une ouverture triangulaire. L'un des sommets, très distinetement limité, est placé exactement au dessus du siphon et évidemment, il ne peut être autre chose que le canal pour l’entonnoir, vis-à-vis duquel la tête avec ses tentacules sont placés sur le côté dorsal. (Nous reproduisons sur notre PI. 477 les figures de Gomph. (Apioc.) olla, Saem.) L'ouverture de Phragmoceras, dont la courbure est endogastrique (PI. 19, fig. A), étant con- formée d’après le même plan, ne montre point, sur le côté extérieur, la petite subdivision destinée à l’entonnoir, mais elle suit, au contraire, la position du siphon sur le côté interne. (4. ce. p. 138.) Pour la connexion organique du côté ventral et du siphon, nous trouvons enfin la plus forte preuve dans la Spérula vivante, dont la coquille rudimentaire montre un siphon intérieur. La co- quille est placée de telle sorte que le dernier tour correspond au dos. Ainsi. la dernière chambre considérée en elle-même tourne son côté siphonal vers le côté ventral de l'animal et le côté opposé vers le dos du mollusque. Ce fait nous indique en même temps, comment on doit considérer à l’avenir les coquilles spirales, qui ont un siphon placé près du côté interne des tours. Ce sont uni- quement des formes. qui sont enroulées à l'envers et elles se distinguent à peu près comme les Gastéropodes avec enroulement dextre ou sénestre.* ({. €. p. 139.) A cette occasion, nous rappelons, que L. Saemann propose la dénomination de spirale exogas- trique pour l’enroulement normal, qui fait paraître à l’extérieur le côté ventral de l'animal, et celle de spirale endogastrique pour les espèces. qui sont enroulées sur ce côté ventral. Malgré la forte conviction de L. Saemann, au sujet de la connexion intime entre le siphon et le côté ventral du mollusque, il ne pouvait pas se dissimuler que, dans beaucoup de cas et notam- ment parmi les Nautiles, cette connexion supposée est en contradiction apparente avec la position réelle du siphon, au delà du centre par rapport au côté ventral. Ces cas se présentant principale- ment dans les espèces, dont les tours sont fortement embrassants, Saemann les attribuait à un dépla- cement des parties internes de lanimal, causé par cette conformation. Il les considérait donc comme une simple anomalie et se consolait en disant: De cette manière, le siphon prend une position normale dans la plupart des Nautiles, même dans ceux qui, comme Naut. ziczac, présentent cet organe près du côté interne; car la seule cause de cette apparence consiste dans la profonde pénétration du ventre dans le côté dorsal du tour sui- vant. (L. c. p. 141.) tr 606 SIPHON DES NAUTILIDES. On voit que Saemann ne s'était pas convaincu de l'existence fréquente d’une semblable position anomale du siphon parmi les Orthocères, dans lesquels on ne peut pas invoquer le déplacement des organes par l'effet de l’involution des tours. Nous allons signaler cette fréquence relative, dans la présente étude. 1857. M. le Prof. Ferd. Roemer, en définissant les caracteres génériques des divers types des Nautilides, signale l’existence d’un sinus des stries sur le côté convexe de la coquille, qu’il nomme dorsal, seulement dans le genre Lituites (p. 492) et le genre Clymenia (p. 497). — (Leth. Geognost. — 2. Liefer.) 1857. Ernst Boll, après avoir reproduit la définition générique de Zätuites par le Prof. Ferd. Roemer, admet que le sinus des stries appartient exclusivement à ce genre. Il emploie cet indice pour séparer les fragments des coquilles des ZLituites de celles des Orthoceras. (Beitr. 2. Kenntn. d. silur. Cephalop., p. 38.) 1865. M. E. Billings décrit et figure, en partie, de nombreux Céphalopodes siluriens du Canada, en se servant des termes ventral et dorsal. Souvent. il indique la position du siphon par rapport à l’un ou à l’autre. Dans certains cas, comme pour Naut. Pomponius (Pal. Foss., p. 26.), il admet que le côté ventral est le côté convexe des tours. Mais, dans d’autres cas, il à systématiquement nommé côté ventral celui des deux côtés qui est le plus arqué. (Palaeoz. Foss., p. 257.) Sur la page citée, nous trouvons sa déclaration en ces termes: .assuming always that the most curved side is the ventral.“ La méthode adoptée par M. Billings conduit à une dénomination exacte du côté ventral., dans certains Cyrtoceras exogastriques, dont la courbure est tres faible au côté concave ou dorsal. Au contraire, dans les especes endogastriques du même genre, dont le côté ventral est presque droit, tandisque le côté dorsal est notablement arqué, la méthode de M. Billings aboutit à une dénomina- tion contre nature. 1865. M. le Prof. Suess, reconnaissant les inconvénients de la nomenclature longtemps employée dans les Céphalopodes, en opposition avec la nature, s'exprime ainsi: Une autre résolution à laquelle est contraint tout paléontologue, qui veut parvenir à un juge- ment exact des restes des Ammonites, consiste en ce qu'il doit se dégager de la dénomination au- jourd'hui en usage, mais précisément contre nature, des diverses parties de la coquille. On a cou- tume de nommer côté dorsal la partie convexe et côté ventral le bord concave, bien qu'il soit connu depuis des années que, dans Nautilus, c’est Justement le côté convexe qui correspond au ventre et le côté concave au dos de l'animal. Toutes les analogies avec les Céphalopodes nus conduisent à reconnaître, que la terminologie dominante est diamétralement opposée à la réalité. (Ueber Ammo- ten. TI. p. 4. — Sonder-Abdruck aus dem LIT Bde. d. Sitzungsb. d. k. Akad. d. Wissenschaft. Wien.) D’après les passages que nous venons de citer, on voit que l'établissement des véritables rela- tions, qui existent entre la position du siphon et le côté ventral dans les Nautilides, éprouvait un grave empêchement dans la nomenclature contre nature, adoptée par la plupart des paléontologues. D'un autre côté, en rendant toute justice à L. Saemann qui, le premier, s’est affranchi de la nomenclature erronnée de ses devanciers, nous devons regretter, qu'il ait été entraîné trop loin par l'idée préconçue que le siphon, dans sa position normale, se trouvait toujours, soit en contact, soit en conjonction avec le côté ventral. Pour parvenir à établir les véritables relations entre la position du siphon et le côté ventral des Nautilides fossiles, nous allons suivre une autre voie, qui nous semble aussi simple que sûre. RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 607 Nous appellerons successivement l’attention sur les sujets suivants : A. B. C. E. 1°" Partie de cette étude. Recherche des indices du côté ventral dans la coquille des Nautilides fossiles. Application de cette étude au genre Orthoceras. — Relations entre la position du siphon et le côté ventral, dans les Orthocères de la Bohême. — Indices auxiliaires des côtés dorsal et ventral. Relations entre les apparences des ornements et la position du siphon, dans les Orthocères de la Bohême. Relations entre la position du siphon et le côté ventral, dans les Orthocères des contrées étrangères. Résumé numérique, indiquant les relations entre la position du siphon et le côté ventral, dans l’ensemble des Orthocères. F1.—F2. Recherches de l'influence des âges géologiques sur la distribution verticale des Orthocères, dont le siphon est en conjonction ou en opposition avec le côté ventral. Conclusion finale de’ cette étude sur. les Orthocères. Relations entre le siphon et le côté ventral dans les sous-genres Ændoceras — Gonioceras — Huronia et le genre Tretoceras. 2% Partie de cette étude. Relations entre la position du siphon et le côté ventral, dans l’ensemble des Nautilides. Observations particulières relatives à chacun des genres. Résumé général de cette étude. — Tableau numérique Nr. 28 et observations. Recherche de linfluence des âges géologiques sur la distribution verticale des Nautilides, dont le siphon est en conjonction ou en opposition avec le côté ventral. Diagramme représentant Tétendue des oscillations du siphon, sur le diamètre ventro-dorsal des Nautilides. Comparaison de l'étendue des oscillations du siphon parmi les Nautilides — dans l’ensemble de la famille — dans le genre et dans l’espèce. Parallèle entre les Nautilides et les Goniatides, sous le rapport de la position du siphon. 1*° Partie. A. Recherche des indices du côté ventral, dans la coquille des Nautilides fossiles. Le fait que nous allons invoquer et qui nous sert de point de départ pour cette étude, a été reconnu depuis longtemps par M. le Prof. R. Owen, dans son mémoire sur Naut. Pompilius (Memoir on the Pearly Nautilus. — 1832). Ce fait a été élucidé et confirmé en 1841 par Valenciennes, dans son travail intitulé: Nouvelles recherches sur le Nautile flambé. Le passage le plus important de ce travail, pour le sujet que nous étudions, a été déjà reproduit ci-dessus (p. 95) et nous prions le lecteur de vouloir bien le relire avant d'aller plus loin. AT 608 SIPHON DES NAUTILIDES. Nous croyons superflu de citer toutes les observations postérieures de divers autres naturalistes, qui nous permettent de considérer ce fait comme hors de doute et par conséquent de lemployer comme base certaine de nos interprétations relatives aux Nautilides paléozoiques. Ce fait consiste en ce que le côté ventral de Naut. Pompilius est placé contre le bord convexe de sa coquille. Ce côté ventral est celui contre lequel est situé le tube éjecteur ou entonnoir du Céphalopode. De cette conformation dérive un autre fait, jusqu'ici beaucoup moins remarqué par les zoologues, mais qui est d’une haute importance pour la paléontologie. C’est qu’au droit du tube éjecteur, le bord de l'ouverture présente une échancrure, faible dans Naut. Pompilius, mais cependant très distincte. La trace de cette échancrure, durant les âges anté- rieurs, €. à d. durant la croissance de l'individu, se manifeste par un sinus correspondant sur les ornements transverses, au droit du côté convexe de la coquille. Ce sinus des stries est toujours concave vers l'ouverture. Il occupe une position médiane et il ne peut être confondu avec les ondulations, que peuvent présenter les ornements, sur le reste du contour horizontal. Nous venons de rappeler, que ce sinus à été observé dès 1836 par le Prof. Quenstedt, sur les coquilles de certains Nautilides fossiles. D'après ces observations, lorsque nous cherchons à déterminer le côté ventral sur la coquille de nos Nautilides à ouverture simple, nous le reconnaissons, comme dans Naut. Pompilius, par l’échan- crure au bord de l’orifice, si ce bord est bien conservé. Dans le cas contraire, qui est le plus fréquent, nous pouvons considérer le sinus des ornements transverses, s’il existe au droit du plan médian, ventro-dorsal, comme un indice assuré du côté ventral. En effet, nous remontons idéalement de ce sinus à l’échancrure semblable sur le bord de lorifice et cette échancrure, dérivée du contact du tube éjecteur ou entonnoir, constate bien la position du ventre du mollusque. Cette détermination du côté ventral est complétement indépendante de l’observation du siphon. Elle est également indépendante de la forme de la coquille et de sa courbure quelconque. Ainsi, dans les Nautilides à ouverture simple, l’éc ancrure médiane au bord de l’orifice et le smus correspondant des ornements constituent deux indices certains du côté ventral. Ces deux indices ont la même valeur, lorsqu'on les observe, soit ensemble, soit isolément, à cause de leur intime connexion. Par exemple, le genre Cyrtoceras nous montre habituellement un sinus distinct dans ses orne- ments et il nous permet fréquemment d'observer l’échancrure correspondante sur le bord de lorifice. Les genres comme Phragmoceras, dont l'ouverture est contractée à 2 orifices, nous offrent de plus une confirmation convaincante de l'indication fournie par le sinus ventral. En effet, dans ces coquilles, l’échancrure est remplacée par le petit orifice, dont les apparences démontrent, qu'il représente la position du tube éjecteur ou du côté ventral, sans qu’on puisse s’y méprendre, dès qu’on connaît la conformation de Naut. Pompilius. D’après ces observations, les relations que nous cherchons entre la position du siphon et le côté ventral du mollusque, sont celles qui existent dans nos fossiles entre le siphon et le sinus des orne- ments, ou l’échancrure du bord de l’orifice, lorsque celui-ci présente une forme simple. Lorsque l'ouverture est composée de 2 orifices, le plus petit représentant la position du tube éjecteur, ou le côté ventral, ces relations se manifestent d’une manière encore plus évidente. Dans ce cas, l'observation du sinus des ornements devient accessoire, si les 2 orifices sont visibles. Mais, RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 609 lorsque les 2 orifices sont indistincts, le sinus reprend toute son importance, comme dans les genres à ouverture simple. Nous ferons remarquer, qu'il existe quelques Nautilides dans lesquels le bord de l’ouverture présente 2 échancrures, l’une au droit du côté ventral et l'autre au droit du côté dorsal. Nous citerons comme exemples les espèces suivantes : Or Berauiense en MEET NAN pl US ICyrt:'insociale-L\ PRE NPA o) ARC OPUS EN NE RUURERR EPT 190: 4 | En étudiant ces espèces, il est toujours possible de distinguer l’échancrure ventrale, qui est plus resserrée, tandisque l'échancrure dorsale est plus aplatie et plus étendue. La même distinction s'applique aux sinus des ornements, qui correspondent à ces 2 échancrures. B. Application de cette étude au genre OGrfhoceras. Relations entre la position du siphon et le côté ventral. Le genre dans lequel cette étude présenterait la plus grande étendue et pourrait nous conduire aux résultats les plus généraux, est Orthoceras, parcequ'il comprend à lui seul environ 886 espèces siluriennes, c. à d. plus de la moitié des 1626 formes de Nautilides. aujourd’hui connues dans les faunes de cette période. Voir notre tableau A, dans l’énumération résumée des Nautilides paléozoiques, à la suite de l’Introduction de la quatrième partie de notre texte. Orthoceras prédomine encore plus dans l’ensemble des Nautilides des faunes dévoniennes, car- bonifères, permiennes et triasiques, ainsi que nous aurons l’occasion de l’établir ci-après, dans le chapitre relatif à la distribution verticale de cette grande famille. Malheureusement, malgré le grand nombre de ses espèces, le genre Orthoceras nous fournit des occasions relativement restreintes, pour l'observation du sinus des ornements ou de l’échancrure correspondante au bord de l'orifice. Cependant, ces occasions se présentent parmi les espèces de la Bohême, savoir: 1. Dans les Orthocères brévicones, dont les stries figurent un sinus spécial, ou bien dont l’ou- verture porte une échancrure médiane sur ses bords. 2. Dans les groupes composés d'espèces longicones, dont les ornements consistent en anneaux ou en stries transverses, plus ou moins inclinés, comme les bords de l'ouverture. En effet, par suite de cette inclinaison, les ornements figurent un sinus plus ou moins profond, sur l’un des côtés de la coquille. 3. Dans quelques espèces isolées dans divers groupes et qui montrent accidentellement une échancrure distincte au bord de l'ouverture, et quelquefois aussi un sinus correspondant des ornements transverses. Remarquons, au contraire, que, sauf de rares exceptions, nous n’observons ni sinus, ni échancrure: 1. Dans les Orthocères caractérisés par des ornements longitudinaux prédominants. 2. Ces deux indices du côté ventral manquent également dans les espèces ornées de stries ou d’anneaux, dont la direction est régulièrement horizontale. comme aussi dans la plupart des Ortho- cères lisses. 3. Il est à peine nécessaire de rappeler, que nous ne pouvons pas même chercher la trace du côté ventral dans les espèces de nos groupes 2 et 3, dont le test ou la grande chambre nous sont inconnus. Par exception, dans le groupe 3, nous trouvons la grande chambre conservée avec son échancrure dans 2 espèces. 5 610 SIPHON DES NAUTILIDES. 4. Enfin, on conçoit, que l’état de conservation de beaucoup d'espèces ne permet pas d'observer à la fois le siphon et les indices du côté ventral. Pour ces motifs, l'étude des relations entre le siphon et le côté ventral, dans les Orthocères de la Bohême, ne peut pas nous conduire à des résultats complétement satisfaisants, car une partie notable du nombre des espèces se soustrait à nos recherches. Cette partie est représentée par la fraction 0.46 du nombre total. Mais, la majorité 0.54, qui a fourni nos résultats, est encore assez considérable, pour qu'ils méritent confiance. Ces rapports sont calculés à la suite du tableau Nr. 11, ou Résumé numérique, qui se trouve un peu plus loin dans cette étude. Nous allons présenter, sur les tableaux qui suivent, nos observations sur ceux de nos Orthoceres, qui nous montrent à la fois la position constante du siphon et le sinus des ornements ou l’échancrure correspondante au bord de l’ouverture. Quelques tableaux sont aussi. consacrés à exposer les noms des espèces à siphon variable. Dans les unes, le coté ventral est connu, tandisque dans les autres il n’a pas pu être déterminé. Pour établir la connexion nécessaire entre cette étude et les études précédentes, €. à d. pour qu'on puisse retrouver chaque espèce sur les tableaux antérieurs, nous présenterons les documents convenables à la suite de chacun des tableaux qui vont suivre. On remarquera que, parmi les colonnes de ces tableaux, il y en à une qui indique le groupe auquel appartiennent les Orthocères correspondants. Au moyen de cette indication, on pourra remonter aux études des caractères généraux de chaque groupe, que nous avons publiées dans la troisième partie de notre texte, en 1874. Tableau N° 1. Orthocères de Bohème, dont le siphon submarginal est en conjonction avec le côté ventral, déterminé par le sinus des ornements, ou l’échancrure au bord de l'oriñce. A pe MERE Espèces = EF) ler lESMTE S a = | & |= cn Orthoceras . . . Breyn. { 15. longulum : . . . Barr. | 157 | 37. turgidulum . . . Barr. | 376| ; 19. minoratum . . . . Barr. | 191 | 1/ 38. urna . .. . . . Barr, |444| INCITUM CEE Barr. || 168 20. nascens + . . . . Barr. | 427 | 39, vermiculosum . . Barr. | 425 | 2. compulsum . . . Barr. | 191 21. particeps . . . . Barr. | 186 3. conjugatum . . . Barr. | 195 22. perturbans . . . Barr. | 4694 2| 1. Archiaci . . . . Barr. 251 | 4. connexum . . . . Barr. | 192 23. poculum. : . . - Barr. ||187 5. convolvulus . . . Barr. | 427 24. praepotens. . . . Barr. | 185 | 3| 1. occultum . . . . Barr. || 247 6. decurtatum . . . Barr. | 193 25. Praschaki . . . . Barr. | 456 7. discordans . . . . Barr. | 194 26. proclinans . - . . Barr. | 192 4! 1. énterpolatum. . . Barr. || 417 8: embryo . . . .:. Barr. |427| 1% 27. prosperum. - + . Barr. | 185 \ 2. refictum. : . . . Barr. | 402 M9 Meminens ns Barr) 469 28. rectissimum . . . Barr. | 190 10. excussum . . . . Barr. | 185 29. Schnuri . . . . . Barr. | 180 | 9} 1. ambifarium . . . Barr. | 308 LOS A Barr | |MO0 30, scutigerum. . . . Barr. | 423 | 12. grave : . . . - Barr. |195 31. semi-planum : . . Barr. | 190 |10| 1. exoticum . . . . Barr. | 216 13: Héberti 020 Barr.||LSE 32. Sternbergi. . . . Barr. || 189 | | 14Mignotum. 0.0". Barr ||910 33. subrobustum . . . Barr. | 183 134 divulsum . . . . Barr. | 187 | 15. incongruens . . . Barr. | 192 34. Var. debilitata . . Barr. | 188 | 2, naufragum . . . . Barr. | 415 | 16. indocile . : . =. Barr. | 185 35. terminus . . . . Barr. | 425 | 17. infundibulum. . . Barr. | 190 86. Tetinense . : . . Barr. | 192 [17] 1. digitus . - Barr. | 421 | | | Ensemble: 48 espèces. | | | RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 611 Nous prions le lecteur de remarquer, que les 6 espèces indiquées par des lettres italiques dans les colonnes qui précèdent, présentent un siphon submarginal, comme les autres. Mais, l’état de con- servation de nos spécimens n'a pas permis d'observer le sinus correspondant à la position de cet organe, ni l’échancrure au bord de l’orifice. Malgré cette circonstance, nous avons cru convenable de les joindre à cette catégorie. parcequ'’il est inouï jusqu’à ce jour, qu'un siphon submarginal, parmi les Orthoceres, soit en opposition avec le côté ventral. Cette opposition totale peut cependant exister dans d’autres types, que nous indiquerons dans la seconde partie de cette étude. Parmi les espèces de ce tableau. 47 ont été déjà énumérées sur notre tableau Nr. 5, ci-dessus (p. 373) dans l'étude IV. La dernière, Orth. perturbans, à été nommée sur le tableau Nr. 6 (p. 375) dans notre étude IV, parmi les espèces dont le siphon est placé hors des deux axes rectangulaires. Tableau N° 2. Orthocères de Bohème, dont le siphon excentrique est en conjonction avec le côté ventral, déterminé par le sinus des ornements ou par l’échancrure au bord de l’orifice. Espèces Nr. des Groupes | Il | Orthoceras . alticola . Var. lupus 1. dorsatum . fasciolatum . comatum . Endymion . . Janus . . liberum . . pleurotomum . Breyn. . Barr. “Barr. 35 . Barr. | 321 . Barr. |3 . Barr. . Barr. | . Barr. | Barr. | . Barr. | 2 Planches Nr. des Groupes Espèces j. vividum 7. Xanthus 1. extremum O0 21 OT H= V9 ND . accedens . Acis . . aperiens constans . eximium . . invitum . Murchisoni . . Var. praestans Toutes les espèces de ce tableau, à l'exception de excentrique constant, ont été déjà énumérées ci-dessus (p. 370) dans notre tableau Nr. 3, Etude IV. o 9 Planches . perlongum . . styloideum. . sylphideum . truncatum . . Var. index . Paris . confraternum Ë 2. disjunctum. . . . r. ||3 . Panderi . . Tritonum 5. zelianum — — = Ensemble: 31 espèces. Espèces Planches n 483 . ||345 . 460! que nous allons nommer, ayant leur siphon Trois espèces, Orth. invitum — Murchisoni et praestans ayant un siphon excentrique variable, ont été énumérées sur le tableau Nr. 4 (p. 371) dans la même étude. Elles sont aussi comprises dans les énumérations diverses de nos tableaux Nr. 1--2—53, notre étude V, sur les anomalies dans la position du siphon. dans 612 SIPHON DES NAUTILIDES. Tableau N° 8. Orthocères de Bohême, dont le siphon subcentral est en conjonction avec 2 le côté ventral, déterminé par le sinus des ornements ow par l’échancrure au bord de l’orifice. = n = mn mn S FA = S à = p = = = Espèces ÈS Espèces Le) Espèces Le) = a | & cu Orthoceras . . . Breyn. Gi) 1. discretum +. . . . Barr. | 279 jo 2: Grewingki . . . . Barr. | 306 ñ ©\ 3. honorum . . - . - Barr. ||412 3 | 1. aequabile . . . . Barr. | 366 JADITON EE REP are) | 11) 2: Var. dilatans . . . Barr.(| 24 j 1. calamoides . . . . Barr. || 164 4 Emimus Barr 2179) 3. Var. geminorum. . Barr. 13{ 2. columen . . . . . Barr. | 309 | 4. Var. componens . . Barr.}| | 3. interstriatum . . . Barr. || 398 get 1 dispar . . . : : . Barr. | 262 | | \ ©. solitarium . . . . Barr. | 279/ 12 |‘1. Ganymedes . . . . Barr. | 306117 | 1. culter . . . . . . Barr. | 347 Ensemble: 16 espèces. Toutes ces espèces sont énumérées sur notre tableau Nr. 2 (p. 368) ci-dessus, Etude IV, et elles portent la notation v. Ce sont celles dont le siphon montre une tendance ventrale, tandisque la tendance dorsale est indiquée par la lettre d. Orthocères de Bohême, dont le siphon central est en conjonction avec le côté ventral, déterminé par le sinus des ornements ou par l'échancrure au bord de Porifice. Au lieu d'offrir un tableau nouveau, pour ces espèces, nous rappelons, que nous avons présenté ci-dessus (p. 368) dans notre étude IV, sur le tableau Nr. 2, l’énumération nominative de toutes les espèces de la Bohême, dont le siphon occupe une position centrale ou subcentrale, en distinguant ces dernières comme nous venons de le rappeler, par l’une des notations v ou d. Ainsi, dans ce tableau, les espèces à siphon central désignées par la notation € sont faciles à reconnaitre. Pour ce motif, nous nous dispensons de reproduire ici leurs noms. Elles sont au nombre de 134, ainsi que le constate l'observation placée à la suite de ce tableau p. 369. Parmi elles est compris ÆEndoc. novator, ce qui réduit à 133 le nombre des véritables Orthoceres de la Bohème à siphon central. Tableau N° 4. Orthocères de Bohème, dont le siphon variable et occupant plusieurs positions, est en conjonction avec le côté ventral. roupes a S & Espèces Planches Nr. des ( Planches Nr. des Groupes (>) a = («-2 e (a n 1 0. DUeUS TR BATTRE LO0 9 | O. aAMOenuM ee. eu. DAT ||MODD re lin eo. LOU 6 lo lot on Asa.) 5 IMOrth elec tUM A EE NB 200 2 60 RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 613 Bien que ces 4 espèces soient réunies pour ne pas trop muitiplier les tableaux, nous ferons remarquer, qu'elles présentent entre elles un contraste important, en ce que dans Orth. pileus et Orth. amoenum énumérés sur notre tableau Nr. 4 (p. 371), étude IV, et sur les tableaux Nr. 1-—2—3, étude V, le siphon varie de position durant la vie d’un même individu. Au contraire, dans Orth. mundum et Orth. electum, le Siphon se maintient dans une position constante durant la vie d’un même individu, mais il occupe une position différente dans chacun d’eux. Ces deux espèces ont été énumérées en particulier sur le tableau Nr. 7 (p. 376) dans notre étude IV, qui précède, et dans les tableaux Nr. 2 et 4 de notre étude V. Dans le type de cette variation, Orfh. mundum, le siphon occupe dans divers spécimens les 4 positions, que nous distinguons sous les noms de: centrale, subcentrale, excentrique et submarginale. Cependant, il:se maintient toujours en conjonction avec le côté ventral. Il en est de même dans Orfh. electum, mais les variations de son siphon sont moins étendues. Tableau N° 5. Orthocères de Bohème, dont le siphon subcentral est en opposition avec le côté ventral, déterminé par le sinus des ornements ou par l'échancrure au bord de l’orifice. Espèces Planches Nr. des Groupes Planches Planches Espèces Levolvens 11.0 . 11376 . Acteon . | - pelagium . . . . || 2. extenuatum . . patronus . . . . Barr. 3. reductum . . . . : >) 3. jucundum . Squamatulum. . . . [3021 . mactum - Telephus . . . . Barr. | 262 DISC UE j £ . potens . © . Var. consocia . . à i . progrediens . ADIS TS TER RIBAIT: . Var. expungens . limatum. . . . . Barr. . Var. festinans . ‘pedum «7: 2\Barr. . Var. imminuta . . pronexum . . . . Barr. Ka ibens Een, . | Ensemble: 22 espèces. Orthoceras. . . . Breyn. | NB. Ces 22 espèces ont été déja énumérées ci-dessus (p. 368) dans notre étude IV, sur le tableau Nr. 2, renfermant toutes les espèces de notre bassin à siphon central ou subcentral. Celles dans lesquelles le siphon subcentral est en opposition avec le côté ventral, sont distinguées par la lettre d, indiquant leur tendance -vers le côté dorsal. 78 614 SIPHON DES NAUTILIDES. . Tableau N° 6. Orthocères de Bohème, dont le siphon excentrique est en opposition avec le côté ventral, déterminé par le sinus des ornements ou par l’échancrure au bord de l'orifice. = Espèces S Espèces 8 |= Espèces = = £ SE RE = on & |= en thoceras . . : Brevn. 1. aberrans . . . . : Barr. | 422 5. Palemon . . . . . Barr. | 294 Nrnoserse PEU 2. consectaneum . . . Barr. | 398 13) 6. praeses. . .,. . . Barr. | 390 1. Agassizi : : +. . Barr. |281 3. fluctuosum . . . . Barr. | 424 | 7. thyrsus. . . . . . Barr. | 405 2. Duponti. . . . . Barr. |285|10% 4, Hylas . : - . . . Barr: | 306 | 8. inchoatum . . . . Barr. | 369 5. rivale . . . . . . Barr. | 216114] 1. intermixtum . . . Barr. |210| 4. Le Honi . . . . Barr. | 286 6. severum . : . . . Barr. | 301 | | 9 5. lunaticum . . . . Barr. | 418 Tite Se barra||310 15/ 1. leniens . . . . . . Barr. | 421) 6. magister. . . . . Barr. | 289 | | | 2. Wrazense . . . . Barr. | 416 7. Nereidum . . . . Barr. | 279 1. Ariel... . . . . |. Barr. |453 | | eNnopile 0 UPBarr||28# 2, faustulum . . . . Barr. | 409117 | 1. decipiens. . . . . Barr. | 350) 9. subannulare . . Münst. | 451 3. Morrisi. 0.0... Barr :|350 | | | 10. vicarians . . . . Barr. | 311 AANestor Mc Barr: Po Ensemble: 28 espèces. | | | | | | Parmi les 28 espèces énumérées sur ce tableau, il y en a 26 dont le siphon occupe une position excentrique constante et qui ont été déjà comptées ci-dessus (p. 370) dans notre étude IV, sur le tableau Nr. 3. Orth. magister, offrant, au contraire, un siphon dont la position est variable, sans franchir les li- mites de la position excentrique, à été énuméré sur le tableau Nr. 4 (p. 371) dans la même étude IV et sur les tableaux Nr. 1—2—3 de notre étude V. Une seule espèce, Orth. aberrans, dont le siphon est hors des axes neue, a été nommée sur le tableau Nr. 6 (p. 375) dans l'étude citée. Tableau N° 7. Orthocères de Bohême, dont le siphon variable et occupant plusieurs positions, est en opposition avec le côté ventral, déterminé par le sinus des ornements ou par l’échancrure au bord de lorifice. Espèces Nr. des Groupes Planches mn ce] Cal © a < + Cu] Orth. Woodwardi . . . . . . . . . Barr. | 259 | 13 | Orth. capillosum. . Nous ne connaissons que les 2 espèces indiquées, qui puissent être énumérées dans cette ca- tégorie, parceque leur côté ventral est connu. Bien que les variations de leur siphon, durant la vie d’un même individu, ne soient pas très étendues, on peut les reconnaître en comparant des spécimens de diamètre différent. Ces 2 espèces ont été antérieurement énumérées sur notre tableau Nr. 4 (p. 371), dans l'étude IV qui précède, et sur les tableaux Nr. 1—2—3 de notre étude V relative aux anomalies. (er) ni Qt RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. Nous ferons remarquer, que la plupart des autres espèces à siphon variable et occupant plusieurs positions, sont énumérées parmi les 21 qui figurent sur notre tableau Nr. 10, qui va suivre. Elles sont séparées des 2 espèces qui nous occupent, parceque leur côté ventral est indéterminé jusqu’à ce jour. Tableau N° 8. Orthocères de Bohème, dont le siphon est excentrique constant et le côté ventral indéterminé. £ | 2 lo) = = è = | = a = An = n S & do S . 2 = | | à < Espèces Le Le Espèces En Espèces | à S IRER be [LS IT | NE ë | | Orthoceras Breyn 2 17. trinacrium. Barr. | 424 1. concomitans . Barr. | 413 | [l 1. gurgitum Barr | 466 °\ 18. veteranum. Barr. | 413 | 2. contrastans - Barr: je 1/2 2. infuscum Barr. | 366 : [13/ %: Hoernesi . . . . Barr. |338 | dc intenarens Barr. || 424 1. absconditum . Barr. | 456 | 4 Var. approximans Barr. | 384 à ; ÈS 2. Humberti . Barr. | 258 5. persidens . Barr. || 422 2 | Error M Barr. 353 4) 3: infirmum Barr. | 259 6. probum . . Barr. || 449 4. optimas . Barr. | 424 | 1. arundo . Barr. | 424 5. spectandum Barr. | 266 [ 1. Halli . Barr. || 303 2. circumsutum . . Barr. | 399 6. splendidum . Barr. | 254115, 2. lepidulum . . Barr. || 390 3. concors . . Barr. || 307 | 3. Schloenbachi. . Barr. | 405 4. cruciferum . * Barr. |413| , f 1. alpha . . Barr. | 279 5. egregium . Barr. 390] ‘1 2. artifex . Barr. | 447 1. alumnus . . Barr. || 364 6. evisceratum . Barr. | 467 2. assecla . Barr. | 399 7. gravidum . Barr. | 405] 8 | 1. victima Barr. | 360 3. docens . Barr. | 350 | 3 8. memor . Barr. | 253 | 4. lancea. . Barr. | 410 9. orca . Barr. | 3521 9 1. rigescens Barr. | 257 | 5, lentum . Barr. | 421 10. redux . . Barr. | 354 1 6. migrans . . . Barr. |377 11. relapsum . Barr. | 354 109 1: consobrinum . Barr. | 3051‘) 7. Var. properans . . Barr. | 404 12. ruderale . . Barr. | 413 \ 2. subnotatum Barr. | 307 8. mite Barr. | 442 13. solutum . . Barr. | 414 9. obelus . Barr. | 366 14. Stokesi . 4 . Barr. | 255] 11 ! 1. Schmidti Barr. | 419 10. pallidum . . Barr. || 230 15. subjectum . . Barr. | 351 | 11. pollex . . 0. Barr |l866 16. tardum . Barr. | 399112 | 1. fidum . Barr. | 376 12. Zippei - : ::. : Barr:.|| 400 | | | | Ensemble: 57 espèces. | | | Dans toutes les espèces nommées sur le tableau qui précède, le siphon excentrique occupe une position constante: Pour ce motif, ces espèces ont été déjà énumérées parmi celles du tableau Nr. 3 (p. 370) dans notre étude IV. Tableau N° 9. Orthocères de Bohème, dont le siphon est variable entre les limites d’une seule position et dont le côté ventral est indéterminé. 2 a |= IE ë . £ | S : ne = Espèces SE Espèces Ia £ = = = = à |= — Orthoceras Breyn. 5 | 1. Bacchus . Barr. |270|16| 1. Saturni. . . Barr. | 255 à | | | He 1. centrifugum Barr. | 323] © Es 2 13371 .,.5 1. concivis Barr. | 254 3{ 2. volubile . . Barr. | 364 EME EADEUNOn + Barr-{| 240 Ent 2. Horus . Barr. | 445 | | J 1. carcerale . Barr. | 259! 15| 1. Suessi . . . Barr. || 418 | 44 2. Sinon . . Barr. || 326 — | 3. Steiningeri. . Barr. |.248 Ensemble: 11 espèces. | Espèce étrangère: Orfh. crebriseptum, Hall, du Canada . +. à : | Total . 7. 12 espèces. | 78* 616 SIPHON DES NAUTILIDES. Nous rappelons, que les 11 espèces de la Bohême ont été énumérées d’abord sur notre tableau Nr. 4 (p. 371) étude IV, parmi les Orthocères caractérisés par la position excentrique variable de leur siphon. Ces 11 espèces se retrouvent encore sur les tableaux Nr. 1—2—53 dans notre étude V, consacrée aux anomalies. Sur les colonnes du tableau Nr. 1, (p. 545) nous avons indiqué les diverses positions, que le siphon occupe successivement dans la longueur de la coquille. Mais, on verra que, pour les 11 espèces qui nous occupent, le siphon ne dépasse pas les limites de la position excentrique, soit qu'il s'éloigne, soit qu’il se rapproche graduellement de l’axe de la coquille. Il en est de même de l'espèce étrangère, Orth. crebriseptum Hall, du Canada, que nous adjoi- gnons aux 11 espèces de la Bohême. Tableau N° 10. Orthocères de Bohême, dont le siphon ‘variable occupe au moins 2 positions et dont le côté ventral est indéterminé. èces Nr. des Groupes Planches Nr. des Groupes Planches Orthoceras . . . Breyn. | . Var. contrahens . Barr. | 266 MECS BAT. . ponderosum . . . Barr. ADO RE Barr 25; . visitatum . . . . Barr. ||2: MSCNIIE EN MAT . curvescens . - . . || 2? | . Var. protendens. . Barr. | 334 . dorulites . . . . Barr. |268| . 1'ABrOMM EN 0 - Parr:|258 1 | IbAON SE NE cr 1262 |" 2. Neptunicum + . . Barr. |£ | d. explanans . . . . Barr. "AJOnesir 0-02 DArT: | 2.1temperans . . - Barr. | 22 . pectinatum . . . Barr. | 27 MBayle eee Barr.e || | . pellucidum . . . . ||< ? 2. Davidsoni . : . . Barr. | 39° Ensemble: 19 espèces. Espèces étrangères: Orth. gregarium, Hall, du Wisconsin | ; Oitawaense Blu Cane PRIRENT EEE SE ” Total . . . . . 21 espèces. 1 2 3 4. a) I & Nous rappelons, que les 19 espèces de la Bohême ont été d’abord énumérées sur notre tableau Nr. 4 (p. 371) étude IV, parmi les Orthoceres caractérisés par la position excentrique variable de leur siphon. Ces 19 espèces se retrouvent encore sur les tableaux Nr. 1—2—3 dans notre étude V consacrée aux anomalies. Sur les colonnes du tableau Nr. 1 (p. 545) nous avons indiqué les diverses positions, que le siphon occupe successivement dans la longueur visible de la coquille, €. à d. au petit bout et au gros bout de nos spécimens. Ces positions sont donc réduites à 2; mais on peut concevoir que, si nous avions sous les yeux des sections complètes des loges aériennes de ces Orthocères, plu- sieurs d’entre eux pourraient nous montrer leur siphon dans un plus grand nombre de positions. Nous avons adjoint aux 19 espèces de Bohême Or. gregarium, Hall (non Sow.) espèce du Wisconsin, et Orth. Ottawaense, Bill. du Canada, dont le siphon se montre aussi dans deux positions distinctes, sur la longueur observée. Orthocères de Bohème dont le siphon est placé hors des axes et dont le côté ventral est inconnu. Ces espèces sont réduites à 2: : Orthimmune 20e ON PI A1) PR Orth A anomalume Eee Ce RE AP 530 Nous rappelons, qu'elles ont été énumérées dans notre étude IV sur le tableau Nr. 6 (p. 375). Nous ferons remarquer, que les 2 autres espèces qui figurent sur le même tableau, savoir Orth. per- RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 617 turbans et Orth. aberrans, sont énumérées dans les tableaux Nr. 1 et Nr. 6, qui précèdent, dans la présente étude. Après avoir ainsi exposé nominativement toutes les catégories d’Orthoceres de la Bohême, en indiquant les relations entre la position de leur siphon et le côté ventral, nous allons résumer ces documents sur le tableau numérique qui suit. . Tabl. N° 11. Résumé numérique indiquant les relations entre la position du siphon et le côté ventral dans les Orthocères de la Bohême, non compris 3 Endoceras. x | , Ai) | Sinus des stries ou échancrure | | Côté ventral | : || Nombre | (côté ventral) | | inconnu Observations VIE As |: des = | = TETE Caractères principaux | de chaque groupe | en conjonction | = — || FE | || FE | £ 2 E || en opposition | Siphon | Espèces dont le | Tableaux avec le siphon! ? = | > vec le siphon | : : : | | (ARE p?07; | siphon variable | de cette | I | | Il CAE 1 suh- | | Sub- sub | [SU ovcen-| vari- Lors | occupe 2 posi- | étude à | j_(escen cen | cen- | |narai.| es trique trique) | € |trique| able |tions différentes | consulter | | nal || ral | | axes || | tral | tral | 6) | @) | cn | (@) À «la | (2) | (43) | (4) | (45) || (16) | (47) | | | (2) Orthocères brévicones en conjonction |Nr. 4| | | | | | | Orthocères longicones. | Test: inconnu à | (Sect. transv. triang. . | groupes | Test inconnu . . . . | provisoires | \Sect.transv. non triang. : A : | | | ‘ôte ventral Ornemts longitud. prédominants || : re AE | (RAR tenir }UNr. 4 | | en conjonction | Nr. no longitud. et SEEN | | 1} 4 en opposition | Nr. partiellement e 4 ; c | : * | 2 côté ventral \ Nr ( | | | | | | | indéterminée à | | | | | sOrnemts longitud. et anneaux \ V constants . / RE . | fOrnemts linéaires, formant LEA \ réseau . re linéaires, variables dans 1 ERP ES ENS D Anneaux et stries transverses . | 240 - ME | PRE «+ || 4 en conjonction [l | Bandes transverses . fStries transv. avec imbrication || Sin VETSE den AT pue transy. avec imbrication }| dinécte RE he. RU of | I | | en opposition | Stries transv. sans imbrication . | | . | £ IR6 . | « (À 2 coté ventral | | | | | indéterminé pue lamelleux avec ou sans | | | | | | |f 4 côté ventral stries transverses ou î S k | Ù indéterminé | 2 coté ventral Stries transv. prédominantes indétermine Stries longitud. subordonnées . f| ee transv. prédom. et perfo- | TALONS EE NET de De ca), Test lisse, ou avec stries incon- }| | | | | | 6 < 2 côté ventral || L stantes. f à ar | indeterminé | 1 espèce indéterminée . | | | | En somme: Totaux par colonne . . . .| [22 | 28 | . | 1199 | 37 | |. + 4 en conjouction | Nr. ( | 2 en opposition I Nr. | 19 cûté ventral | indéterminé | Nr. Espèces dont le siphon Ya: | riable occupe 2 positions ?|. différentes . Ne ( 25 618 SIPHON DES NAUTILIDES. NB. A la fin des observations qui suivent, nous expliquerons la répartition des Orthoceres à siphon variable, entre les colonnes du tableau Nr. 11. Avant de présenter nos observations sur les résultats exposés dans ce tableau, nous devons faire remarquer les modifications subies par les nombres de 3 de nos groupes, depuis l'impression des 300 premieres pages de cette quatrième partie de notre texte. 1. Dans le groupe 5, par l'addition de Orth. reconditum le nombre total a été porté de 8 à 9. 2. Dans le groupe 9, par l'addition de Oyth. intrudens le nombre total a été porté de 43 à 44. 3. Parmi les 2 formes à déterminer sur nos tableaux antérieurs, l’une a été nommée Or. tenerrimum et incorporée au groupe 17, dans lequel le nombre total des espèces a été porté de 50 à 51. Ainsi, il y a eu une augmentation seulement de 2 espèces réparties entre 2 groupes. D’après cette augmentation de 2 unités, la somme totale de 526, primitivement établie sur nos tableaux, par exemple sur le tableau Nr. 1, p. 38, serait portée à 528. Mais, comme dans la présente étude, nous ne prenons pas en considération les 3 espèces du sous-genre Ændoceras, comprises dans les chiffres de la colonne (3) correspondante sur le tableau Nr. 1 qui vient d’être cité, on doit les déduire du nombre 528. Il ne reste donc en réalité que les 525 espèces d’Orthocères de la Bohême, qui figurent au bas de la colonne (3) du tableau Nr. 11, qui précede. Le tableau Nr. 11 donne lieu aux observations suivantes : 1. Les chiffres placés sur la colonne (3) indiquent, pour chacun de nos groupes, le nombre des espèces dont il est composé. La somme totale de ces nombres est de 525. 2. Parmi ces 525 espèces, il y en a 117 dont le siphon est inconnu, tandisque pour une partie d’entre elles, nous connaissons le côté ventral. Leur répartition entre nos groupes est indiquée sur la colonne (11). Il est clair que, dans ces espèces, les relations entre le siphon et le côté ventral ne peuvent pas être déterminées. Il en est de même pour les espèces indiquées par les nombres placés dans les colonnes (12)— (13)—(14)—(15), parceque leur côté ventral n’a pas pu être observé, tandisque la position de leur siphon est connue. Ces Orthoceres sont au nombre de 124, parmi lesquelles 19 à siphon variable, occupant au moins 2 positions. EHnéajoutantelestespecesaaiSipontNCONTUMNEN AMENER ET NE SR UT avecrcelles dont Jercotésyentraltestuindéterminé ME PRE NO SEEN A NOUSAODtENONS ele DOME ATOM RER NE A RE 7 représentant tous les Orthocères de la Bohême, dans lesquels les relations entre le siphon et le côté ventral n’ont pas pu être déterminées. 3. La différence entre la somme totale 525 et le nombre 241 est de 284. Ce nombre se com- pose de toutes les espèces, dans lesquelles ces relations ont pu être reconnues. Elles constituent une proportion d'environ 0.54, qui est bien suffisante pour fournir une base solide à nos considérations. Occupons-nous d’abord de comparer les 2 parties principales et contrastantes, qui composent le nombre 284. L'une de ces 2 parties renferme les espèces dont le siphon est en conjonction et l’autre celles dont le siphon est en opposition avec le côté ventral. Avant d'aller plus loin, nous devons rappeler, que nous admettons la position centrale du siphon comme représentant la limite extrême de sa conjonction avec ce côté. RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 619 4. Cela posé, les colonnes (4)—(5)—(6)—(7) de notre tableau indiquent tous les Orthocères, dans lesquels la conjonction est constatée. Ils sont répartis en 4 catégories différentes, suivant que leur siphon est submarginal — excentrique — subcentral où central. L'ensemble de ces 4 catégories fournit le chiffre total de 228 espèces, auxquelles il faut encore ajouter 4 Orthocères indiqués au bas du tableau comme ayant un siphon variable occupant au moins 2 positions. Ils n’ont pu être placés dans aucune de ces 4 catégories, bien que leur siphon soit également en conjonction. Ainsi, la conjonction du siphon avec le côté ventral a été reconnue dans 232 espèces de la Bohême. ; 5. De même, les colonnes (8)—(9)—(10) présentent les nombres des espèces de la Bohême, dans lesquelles nous avons pu observer le siphon en opposition avec le côté ventral. Elles sont en- semble au nombre de 50, auxquelles il faut ajouter 2 Orthocères, dont le siphon variable occupe au moins 2 positions. Ensemble, 52 espèces. Mais, il faut remarquer, que les seules positions subcentrale et excentrique sont celles entre lesquelles se partagent les 52 espèces dont nous parlons, tandisque nous ne connaissons jusqu’à ce jour parmi nos Orthocères aucune espèce, dont le siphon submarginal soit en opposition avec le côté ventral. La colonne (4) de notre tableau montre, au contraire, que nous avons observé la conjonction dans 48 espèces à siphon submarginal. 6. Comparons maintenant entre elles les 2 parties principales du nombre 284, c. à d. 232 et 52, dont le premier représente la conjonction et le second, l’opposition du siphon avec le côté ventral. Nous déduisons de ces chiffres les proportions suivantes : Espèces dont le siphon est en conjonction . 232 — 0.82 Espèces dont le siphon est, en opposition . . . . . . . . . . . . . . . . 52 —0.18 : 1.00 D’après ces proportions, la fréquence de la conjonction du siphon prédomine parmi les espèces de Bohême, dans le rapport de 0.82 à 0.18 sur la fréquence de l’opposition. Cette prédominance très prononcée doit être remarquée dans le genre Orthoceras. 7. Il est aussi convenable de comparer les quatre catégories dont se compose le nombre 228 des espèces, dont le siphon est en conjonction, abstraction faite des 4 espèces exceptionnelles, ajoutées à cette somme. Espèces dont le-siphon est submargimal. 0. +. ? ."# . : . . . 48 —09] 228 Bspetes/dont-le/SIDHODNERtIERCENEITIQUER 02.0 NE 0. ue LS (4 Espètes dont le. Siphon est subcentral . . . . . . : . . . . . . . . . . Li —0.07 HSpecesrdontlersplonsesticentrAlee LUE MANS LE 0 Li Se C0 1.00 Ces chiffres nous montrent, que la position centrale, représentant la limite extrême de la con- jonction entre le siphon et le côté ventral, prédomine largement sur toutes les autres, puisqu'elle représente plus de + du nombre total 228. Au second rang se trouve la fréquence des espèces à siphon submarginal, réduite à 0.21, tandisque les positions excentrique et subcentrale sont représentées par les fractions 0.14 et 0.07. Si nous réunissons les espèces de ces 2 dernières catégories, leur somme sera de 47 et leur fréquence totale sera de 0.21 8. Comparons de même les chiffres, qui composent le nombre 50 des espèces, dont le siphon est en opposition, abstraction faite de 2, dans lesquelles le siphon varie de position. 620 SIPHON DES NAUTILIDES. Espècesassiphonssubtentril ee Re ON EEE RSR TR AE OA ESpECeS ARS IphonTEXCentTiQUE PER eee TE EN A Nr 0/00 1.00 On voit d’après ces chiffres, que la fréquence de la position excentrique prédomine faiblement sur celle de la position subcentrale. 9. Nous appelons maintenant l'attention sur le fait le plus remarquable, qui résulte de ces rappro- chements. Il consiste en ce que le nombre 31 des espèces à siphon excentrique en conjonction dépasse très peu le nombre 28 des espèces à siphon excentrique en opposition. Au contraire, le nombre 16 des espèces à siphon subcentral en conjonction est notablement inférieur au chiffre 22, qui représente les espèces à siphon subcentral en opposition. Remarquons maintenant, que la limite idéale entre la position subcentrale et la position excen- trique est arbitraire. Par conséquent, il sera plus exact de comparer les sommes comprenant toutes les espèces de ces 2 catégories, soit en conjonction, soit en opposition, car elles se distinguent bien de celles qui occupent la position submarginale ou la position centrale. Or, cette comparaison est préparée sur notre tableau par la réunion, d’un côté des totaux des colonnes (5) et (6) et de l’autre côté de ceux des colonnes (8) et (9). Nous trouvons ainsi, que la somme des espèces à siphon excentrique ou subcentral en conjonction est de 51, y compris 4 Orthocères à siphon variable, tandisque Ja somme des espèces à siphon subcentral ou excentrique en opposition est de 52, y compris 2 Orthocères à siphon variable. Cherchons maintenant la proportion représentée par chacun de ces nombres dans la somme totale 284 des espèces de la Bohême, dans lesquelles les relations entre le siphon et le côté ventral sont connues. Espèces à siphon excentrique ou subcentral en conjonction avec le côté ventral: L£ = 0.18. Espèces à siphon excentrique ou subcentral en opposition avec le côté ventral: 2, = 0.18. Ainsi, parmi les Orthocères de la Bohême, dont le siphon est subcentral ou excentrique, les cas d'opposition de cet organe avec le côté ventral sont à peu près aussi fréquents que les cas de con- jonction. Ce résultat peut être considéré comme inattendu. Nous peusons qu'il sera confirmé et même placé sur une base numérique plus large, par une étude semblable des Orthocères des contrées étran- gères. Cette étude est aujourd'hui impossible pour nous, parceque les documents nécessaires manquent dans les descriptions et les figures publiées. 10. Avant de quitter ce sujet, il convient d'indiquer les limites de l’excentricité que nous ob- servons dans la position du siphon, lorsqu'il est en opposition, €. à d. dans les espèces de la colonne (9). Il est bien entendu, que l’excentricité dont nous parlons, est mesurée par la distance entre l’axe du siphon et le centre de la section transverse de la coquille. Nous ferons abstraction des espèces, dans lesquelles cette excentricité est inférieure à 0.20 de la longueur du rayon, parcequ'elles convergent vers la position subcentrale. Nous nous bornerons à citer celles dans lesquelles cette limite est atteinte ou dépassée, dans nos Orthocères. La dernière colonne nous montre que, dans les espèces énumérées, l’excentricité du siphon varie entre 0.20 et 0.33 de la longueur du rayon. Mais, la limite supérieure 0.33 n’est atteinte que par 2 Orthocères. Nous aurons occasion ci-après, dans la seconde partie de cette étude, de montrer, que cette limite est dépassée dans d’autres genres, par le siphon excentrique en opposition avec le côté ventral. RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 621 Tableau N° 12. Espèces principales, dont le siphon excentrique est en opposition avec le bord ventral. | | Nr. des | . | Excentricité | Espèces Planches | mesurée par une Groupes | | | fraction du rayon | | 9 | 1. Orth. Le Honi. | | | | | | | | DO! aberrans . 10: severum . MIO | . O0. Zitteli. D 10: squamatulum . faustulum Morrisi Nestor Palemon . thyrsus leniens decipiens 11. Il nous reste à expliquer la répartition des espèces à siphon variable, dans le résumé numé- rique qui précède. Nous ferons d'abord remarquer. que ces espèces se subdivisent naturellement en 2 catégories, suivant que le côté ventral est déterminé ou indéterminé. Dans chacune de ces catégories, nous devons distinguer divers groupes. Ces groupes sont indiqués en détail avec les noms des espèces, sur le tableau Nr. 2 (p. 554) dans l'étude V, qui précède, sur les anomalies. Pour éviter une répétition superflue, nous prions le lecteur de vouloir bien consulter ce tableau. Nous nous bornons ici à reproduire les documents nu- mériques, qui sont nécessaires pour compléter l'explication du tableau Nr. 11, ou Résumé, qui nous occupe, afin de constater la répartition des espèces à siphon variable, suivant qu'il occupe une ou plusieurs positions. On voit d'apres ce tableau, que les espèces à siphon variable, n’occupant qu'une seule position, sont comptées parmi celles de leurs groupes respectifs, dans les colonnes (5)—(9)—(14) de notre tableau Nr. 11. ensemble au nombre de 15. Au contraire, les espèces à siphon variable, occupant 2 ou plusieurs positions, n'ont pas pu être comptées parmi celles de leurs groupes respectifs, parcequ’elles auraient dû figurer sur 2 ou plusieurs colonnes. Nous les avons donc indiquées sur le tableau Nr. 11, d’abord dans la colonne des obser- vations (16) et ensuite nous les avons ajoutées au bas du tableau aux totaux respectifs, savoir: 4 à la somme des espèces dont le siphon est en conjonction avec le côté ventral déterminé. \ 2 à la somme des espèces dont le siphon est en opposition avec le côté ventral déterminé. 19 à la somme des espèces dont le côté ventral est indéterminé. : 25 15 espèces ci-dessus indiquées. 40 total des espèces de Bohême à siphon variable. T9 622 SIPHON DES NAUTILIDES. Nous rappelons que, sur nos tableaux Nr. 1 et 2 (p. 545—554) étude V sur les anomalies, nous avons aussi indiqué 3 espèces étrangères à siphon variable. Elles seront portées sur notre tableau Nr. 14 exposant le résumé numérique pour l’ensemble des Orthoceres. Tableau N° 18. Æépartition des Orthocères à siphon variable dans les colonnes du tableau Nr. 11. ï Nombre éré Orthocères de la Bohème | = ur HOUMENsRE à siphon variable £ ces | des positions | sur le tableau | sur le tableau P des espèces du siphon | de cette étude | Nr. 11 colonne A. Espèces dont le côté ventral est déterminé. Siphon excentrique en conjonction Siphon variable occupant | : 5 2 Et en conjonction plusieurs positions Siphon excentrique en opposition . | Siphon variable occupant DE Il I l Ke as en opposition plusieurs positions [ B. Espèces dont le coté ventral est indéterminé. DIDHODNEXCERTEIQUE ee ee CES 0 11 | Siphon variable occupant plusieurs positions | 19 | Totale A NE era On | | | Indices auxiliaires du côté ventral. Nous devons rappeler, que la ligne normale, depuis longtemps indiquée par les Doct. Sandberger, comme caractérisant le côté dorsal dans certains Orthocères, pourrait être invoquée comme un indice auxiliaire, dans la détermination du côté ventral. Nous consacrons le Chap. XIIT ci-après, à l'étude particulière de cette ligne et des autres appa- rences qui sont analogues, sur la surface du moule interne des Orthoceres. Nous prions done le lecteur de se reporter à ce travail, dans lequel nous apprécions la valeur de l'indication fournie par la ligne normale et par les carènes, qui existent quelquefois sur la même surface. C. Relations entre les apparences des ornements et la position du siphon, dans les Orthocères de la Bohême. Il est intéressant d'observer quelques relations, qui se manifestent sur notre tableau Nr. 11 (p. 617) entre les apparences des ornements et la position du siphon, bien que ces rapports ne puis- sent pas être considérés comme absolus. Nous ne prenons en considération, dans chaque groupe, que les espèces dans lesquelles les rela- tions entre le siphon et le côté ventral sont déterminées. RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 623 a. Les 26 espèces du groupe 9, caractérisé par des anneaux et des stries transverses, sont ré- parties comme il suit: SIPHONSSUDMAT SNA ARE NE ER De RE re Er AN RL ele De | Siphon excentrique en conjonction avec le côté ventral . . . 2] ; Siphon subcentral en conjonction avec le côté ventral 0 f ; pe | | SIDIONE CENT ARE PER TRE de A en ERP M Le ee er pe Tale) AE Siphon subcentral en opposition avec le côté ventral . . . . 0 : ï ue Lan ES rs CT) Siphon excentrique en opposition avec le côté ventral . . .10 Ces chiffres montrent, qu'il y a 12 espèces à siphon excentrique, formant presque la moitié du nombre total 26, et que parmi ces 12 espèces, la grande majorité 10 est caractérisée par le siphon en opposition. Nous rappelons que, outre ces 26 espèces, il y en a encore une à siphon variable en conjonction, qui a été énumérée sur notre tableau Nr. 4 (p. 612). b. Les 28 espèces du groupe 10, caractérisé par des bandes et stries transverses, sont réparties comme il suit: SIPAON SUDMATPINAL. 0. AC RT ES RE ERSAE Pr ELA RE re RTL Siphon excentrique en conjonction avec le côté ventral . . . 2 : F à ee : 59 17 Siphon subcentral en conjonction avec le côté ventral . . . 0 à 28 DID ROUE CERTA VENTE Me PARENTS EE NOR EAU A Siphon subcentral en opposition avec le côté ventral . . . . 4 È : se ee Es ete A (i Pace se Siphon excentrique en opposition avec le coté ventral 7 j Ces chiffres montrent que, dans ce groupe comme dans le précédent, lorsque le siphon est ex- centrique ou subcentral, c. à d. dans 13 espèces, il est en opposition avec le côté ventral dans 11, tandisqu'il n’en existe que 2 à siphon excentrique en conjonction avec ce côté. e. Les 21 espèces du groupe 11, caractérisé par des stries transverses avec imbrication inverse, sont réparties comme il suit: SIPRONESUDMAFSINALS Um ee Ne NE UD EME es DRE en () Siphon excentrique en conjonction avec le côté ventral . . . 7] | : : ; 3 outil 21 Siphon subcentral en conjonction avec le côté ventral . . . 4/f | = 1 SIPRODACEN CLAIRE NES RCE ME EE Dit mel Siphon subcentral en opposition avec le côté ventral . . . . (à à de : De 3% 6 : 0 Siphon excentrique en opposition avec le côté ventral . . . 0 | D'après ces chiffres, on voit que, dans le groupe 11, les 11 espèces, dont le siphon excentrique ou subcentral est en conjonction avec le bord ventral, constituent la grande moitié du nombre total. Les espèces à siphon central, au nombre de 10, pouvant être aussi considérées comme en conjonction, il s'ensuit que la presque totalité des Orthocères de ce groupe, €. à d. 21 sur 25, montre la con- jonction entre le siphon et le bord ventral. Au contraire, nous ne connaissons aucune espèce, qui présente un siphon en opposition avec ce bord. Ce résultat contraste avec ceux que nous venons de constater pour les 2 groupes précédents. Quant au contraste entre les ornements. il consiste seulement en ce que, dans le groupe 11, les stries présentent l’imbrication inverse prononcée. 1108 624 SIPHON DES NAUTILIDES. Il nous serait difficile d'expliquer la connexion entre cette apparence diverse des ornements et la position du siphon dans les groupes comparés. Mais, le contraste signalé mérite d’être remarqué comme un fait. d. Les 29 espèces du groupe 12, caractérisé par des stries transverses avec imbrication directe, se répartissent comme il suit: SIPhonASUbMaALO INA MALE eee he er au IRON Qi Siphon excentrique en conjonction avec le bord ventral . 1} à il _ Siphon subcentral en conjonction avec le bord ventral . . . 2 | fe FÙ Ù SIPRONE CENTAL re a MER ee de RTE ne ete Eee rs e ir | 2 Siphon subcentral en opposition avec le bord ventral. . . . 9] & : Siphon excentrique en opposition avec le bord ventral . . . 0 | £ Cette distribution nous montre, que les espèces à siphon central constituent plus de la moitié du nombre total. Mais, nous constatons que, dans ce groupe, nous retrouvons à peu près la dis- tribution, que nous avons signalée dans les groupes 9 et 10, c. à d. la prédominance relative des cas d'opposition dans le siphon excentrique ou subcentral, par rapport aux cas de conjonction, dans le rapport de 9 :3. Le groupe 12 contraste donc avec le groupe 11, sous le rapport de la position du siphon. Mais, si nous comparons les ornements qui les caractérisent, le seul contraste, qu'ils nous montrent, consiste dans l’imbrication des stries, qui est inverse dans le groupe 11 et directe dans le groupe 12. e. Les 58 espèces du groupe 13, caractérisé par des stries transverses sans imbrication, sont réparties comme il suit: SIDRODESUDMATCIT ALES RASE EU TR RE EME PNR SE EN Re nE) Siphon excentrique en conjonction avec le bord ventral EEE | ; Siphon subcentral en conjonction avec le bord ventral . . . 2 °° : 15 | “ ( SIPRON CENTER EE RSS M RENE OPUS PERRET NE PRET ER n nS D De Siphon subcentral en opposition avec le bord ventral. . . . 2] Siphon excentrique en opposition avec le bord ventral . . . 7] ; ï D'après ces chiffres, on voit que la position excentrique ou subcentrale du siphon en conjonction avec le bord ventral, prédomine sur la position excentrique ou subcentrale en opposition avec ce bord, suivant le rapport de 15:9. Si l'on ajoute les 32 espèces à siphon central, aux 15 qui sont en con- jonction, le total 47 devient quintuple des 9 espèces qui montrent l'opposition du siphon. Ce résultat est en harmonie avec celui que nous avons signalé dans le groupe 11.. Nous passons sous silence les groupes 14—15—16, qui étant peu nombreux ne nous conduisent à aucun résultat digne d'être remarqué. f. Les 25 espèces du groupe 17, caractérisé par un test lisse ou orné de stries inconstantes, sont distribuées comme il suit: SIPHON SU DMATEINALE ER SE M A SORT PEU TDR UC CEE AL Siphon excentrique en conjonction avec le côté ventral . . . 5] À ss Siphon subcentral en conjonction avec le côté ventral . . . 1/ ES à 25 SIpRÔN CENTTA LE ER EE Te ROUE D LT MO Rad Te ie fe DS NT Siphon subcentral en opposition avec le côté ventral. . . . 0] Siphon excentrique en opposition avec le côté ventral . . . 1} RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 625 Ces chiffres nous montrent la prédominance très marquée des espèces, dont le siphon excentrique ou subcentral est en conjonction avec le bord ventral, sur celles qui sont en opposition. dans le rapport de 6:1. En ajoutant aux premières les 17 espèces à siphon central, cette prédominance devient encore plus prononcée et analogue à celle que nous venons de reconnaitre dans le groupe 13. En résumant ces observations comparatives, sur la répartition des espèces dans nos principaux croupes, nous voyons que, parmi les 6 groupes étudiés, il y en a 3 qui nous montrent la prédominance du nombre des espèces, dans lesquelles le siphon excentrique ou subcentral est en conjonction avec le bord ventral. Ce sont les suivants: Groupe 11, caractérisé par des stries transverses avec imbrication inverse. Groupe 13, caractérisé par des stries transverses sans imbrication. Groupe 17, caractérisé par un test lisse ou par des stries inconstantes. Par contraste, nous voyons que 3 autres groupes nous offrent la prédominance du nombre des espèces, dans lesquelles le siphon excentrique ou subcentral est en opposition avec le bord ven- tral, savoir : Groupe 9, caractérisé par des anneaux et des stries transverses. Groupe 10, caractérisé par des bandes transverses. Groupe 12, caractérisé par des stries transverses ayec imbrication directe. Nous nous bornons à constater ces faits, qui peuvent tôt ou tard être invoqués et servir à obtenir quelque résultat important. Dans l’état actuel de nos connaissances, nous répétons, que nous ne pouvons concevoir aucune connexion entre les apparences des ornements et les diverses positions du siphon. Cependant, il nous paraît que ces relations existent. Mais, pour les reconnaître, il faudrait recourir à une étude anato- mique très minutieuse des mollusques, qui ont construit les coquilles qui nous occupent. Bien que cette étude soit aujourd'hui impossible, la science pourra peut-être un jour trouver quelque moyen pour la remplacer par d’autres observations. Par analogie, nous rappelons que, dans notre étude IV, qui précède, sur la position du siphon dans le genre Phragmoceras (p. 512) et dans l'étude semblable sur le genre Gomphoceras (p. 515), nous avons fait remarquer, qu'il existe une certaine connexion entre la position excentrique du siphon et la forme multilobée du grand orifice. Voir aussi (p. 436) les relations entre les ornements et la position du siphon, dans les 7rochoceras. L'origine de cette connexion est pour nous aussi difficile à concevoir que celle qui vient d’être indiquée entre l'apparence des ornements et la position du siphon, prédominante dans certains groupes. D. Relations entre la position du siphon et le côté ventral, dans les Orthocères des contrées étrangères. Nous avons exposé tous les documents à notre connaissance sur ces relations, dans une série de tableaux Nr. 9 à Nr. 13, faisant partie de l'étude IV, qui précède, sur la position du siphon dans les Orthocères des contrées étrangères. Ces tableaux s'étendent à toutes les faunes dans lesquelles ce type est représenté, y compris celle du Trias. Voir p. 379 à p. 405. Ces documents montrent la répartition des Orthocères, dont le siphon est connu, entre les 3 positions principales: centrale ou subcentrale, excentrique et submarginale. Une colonne indique en même temps le nombre des espèces, dont le siphon est inconnu. 626 SIPHON DES NAUTILIDES. Jusque là, ces tableaux sont en harmonie avec ceux qui présentent l'énumération de toutes les espèces de la Bohême, dans lesquelles les relations entre le siphon et le côté ventral ont pu être déterminées. Mais, dans ces derniers tableaux, nous avons pu répartir les espèces à siphon subcentral ou excentrique en 2 catégories, suivant que cet organe est en conjonction ou en opposition avec le côté ventral. Voir les tableaux Nr. 2 et 6, qui précèdent. Quelques espèces, dans lesquelles le côté ventral ne peut pas être déterminé, sont énumérées sur des tableaux particuliers Nr. 8—9—10 dans cette étude. Au contraire, il nous est impossible, faute des documents nécessaires, de distinguer parmi les Orthocères étrangers à siphon subcentral ou excentrique, ceux dans lesquels cet organe est en con- jonction et ceux dans lesquels il est en opposition avec le côté ventral. En effet, sur les figures des espèces étrangères, l'indication de la position du siphon et surtout les indices du côté ventral manquent souvent. En outre, lorsque ces documents existent sur les figures, rien ne prouve que la section trans- verse, montrant la position du siphon subcentral ou excentrique, est exactement orientée comme la figure qui permet de reconnaître le côté ventral. Ainsi, sauf de très rares exceptions, il nous est impossible de déterminer sûrement les relations entre la position du siphon et le côté ventral, dans les Orthocères des contrées étrangères. Ces circonstances ne nous permettent pas de répartir ces espèces comme celles de la Bohême, dans les tableaux que nous venons de citer. Cependant, nous pouvons opérer une répartition approxi- mative des Orthocères étrangers, de manière à atteindre à peu pres le but de nos recherches actuelles. Nous nous appuierons principalement sur les considérations suivantes. 1. Nous rappelons que, dans aucun cas, nous n'avons observé parmi les Orthocères un siphon submarginal en opposition avec le côté ventral. Bien que cette opposition extrême soit possible, elle doit être très rare. Par conséquent, nous ne croyons pas devoir hésiter à admettre que, parmi les Orthocères étrangers, la position submarginale du siphon correspond à sa conjonction immédiate avec le côté ventral. Cette observation s'applique naturellement aux espèces du sous-genre Ændoceras. Mais elles ne sont pas comprises dans le tableau Nr. 14 qui va suivre et qui indique uniquement des Orthocères. 2. En outre, nous avons admis la position centrale du siphon dans tous les Nautilides comme présentant la limite extrême de la conjonction de cet organe avec le coté ventral. D’après ce principe de convention, nous pouvons associer tous les Orthocères étrangers à siphon central, dans la catégorie des Nautilides, dans lesquels il y a conjonction. Cette observation s'applique aux espèces du sous- genre Huronia, sauf la réserve présentée ci-dessus (p. 412) dans notre étude IV, G&. Mais ces espèces, comme celles des Ændoceras, ne sont pas comprises dans le tableau suivant. D’après la premiere de ces deux observations, nous pouvons relever sur nos tableaux Nr. 9 à 13 (p. 379 à 405) étude-IV, les nombres exacts des Orthocères à siphon submarginal, en les considérant légitimement comme présentant la conjonction entre leur siphon et le côté ventral. Le nombre des Orthocères à siphon central sera exposé sur le tableau Nr. 14 qui va suivre, en même temps que celui des espèces à siphon subcentral. Il est aisé sur les tableaux 9 à 13, étude IV, d'éliminer les espèces appartenant aux 3 sous- genres Endoceras — (Gonioceras et Huronia, et au genre Tretoceras, parcequ’elles sont constamment énumérées à part et après celles du genre Orfhoceras. Il nous reste donc à considérer les Orthoceres des contrées étrangeres, qui sont caractérisés par la position subcentrale ou la position excentrique de leur siphon. Nous avons déjà fait remarquer, RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 627 que ces 2 positions ne peuvent être distinguées, que d’une manière un peu arbitraire. On peut done les regarder comme apparentées et la transposition d’une espèce d’une catégorie dans l’autre n’entraîne aucune grave erreur. Or, comme nous venons de le dire, la position subcentrale et la position excentrique peuvent également montrer, soit une tendance vers le côté ventral, soit une tendance vers le côté dorsal. Mais, ces 2 côtés nous étant également inconnus dans presque tous les cas, nous nous trouvons obligé de classer toutes ces espèces, à siphon subcentral ou à siphon excentrique, dans la catégorie de celles qui présentent un siphon dans une position déterminée, tandisque le côté ventral est jusqu'ici indéter- miné. Cette distinction est établie parmi les espèces de la Bohême, sur notre tableau Nr. 11 qui précède dans cette étude. (p. 617). Cherchons maintenant les nombres des espèces à siphon excentrique et des espèces à siphon subcentral. A l'aide des tableaux déjà cités Nr. 9 à 13, étude IV, nous pouvons établir immédiatement pour chaque contrée le nombre des espèces à siphon excentrique, qu’elle possède dans chacune des faunes prises en considération. Malheureusement, le défaut d'espace ne nous à pas permis de séparer sur ces mêmes tableaux les espèces à siphon subcentral de celles dont le siphon est central. Mais nous allons suppléer à ce manque, dans le tableau suivant Nr. 14. C’est un résumé numérique, sur lequel nous présentons, pour chacune des contrées, le nombre des espèces à siphon central et des espèces à siphon subcentral sur 2 colonnes contigues. Ce tableau nous permettra donc de compléter les chiffres, qui nous sont nécessaires pour com- parer la fréquence des diverses positions du siphon par rapport au côté ventral, dans l’ensemble de toutes les contrées. Au moyen des nombres exposés sur le tableau Nr. 14 qui suit, nous pouvons préparer main- tenant les sommes collectives, qui doivent figurer sur le résumé numérique, tableau Nr. 15 qui va suivre et qui montrera le résultat final de cette étude, en considérant tous les Orthocères connus. Nous allons donc- établir, pour chaque zône, les sommes des espèces à siphon central et celles des espèces à siphon subcentral. Il ne s’agit ici que des espèces étrangeres, puisque tous les documents relatifs aux Orthocères de Bohême sont exposés sur notre tableau Nr. 11 (p. 617). Nous ferons donc abstraction de ces derniers, dans l'extrait de notre tableau Nr. 14, que nous indiquons par le Nr. 14bis. Dans cet extrait, nous réunissons en une seule somme, pour chacune des zones. les espèces de chaque catégorie, €. à d. à siphon central et à siphon subcentral, en embrassant toutes les faunes successives. 628 SIPHON DES NAUTILIDES. Tableau N° 14 exposant séparément le nombre des Orthocères à siphon central et le nombre des Orthocères à si- A Faunes paléozoiques Faunes mé-| suzoiques Le ——— == ; mEannesslariennes on NES) NFaanes NEaunes Zones et contrées L Il | TITI dévoniennes|carbonifères| permiennes Siphon Siphon | Siphon | Siphon | Siphon ! | 1 : | e sub- sub- sub- sub- u central ceutral central central || | central central || sub- | central | | | central | | central | | central | Grande zone centrale d'Europe. 7 4 Bohême . . . + - - - . + + {| 14 ci. 3 Col. = —— | 28 France : . Espagne. Portugal . . Sardaigne Alpes Autrichiennes . Constantinople Grande zone septentrionale d'Europe. il Anvletette re or cer IT. HICOSRE PR EL re D lee III. Irlande. : IV. Norwége . . . | Suède Russie . Thuringe . Franconie Saxe . . HArZ NES Te Westphalie Contrées-Rhénanes Allemagne (diluvium) Silésie . Belgique . . Hollande . . Répartition entre la Bohême et les contrées étrangères. | Dans l’ensemble de | Dans la Bohême | Dans les contrées | | toutes les contrées | seule étrangères seules Espèces à siphon central . . . . . . 286 | 131 | 155 Espèces à siphon subcentral . 126 | 73 | 53 | 412 | 204 | 208 RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 629 phon subcentral, dans toutes les faunes et toutes les contrées paléozoïques, en y ajoutant aussi les faunes triasiques. x ADR FES F Un F | Faunes paléozoiques Faunes mé- | à | sozoiques x | Faunes siluriennes | Faunes Faunes Faunes Faunes Zones et contrées | Il III |dévoniennes/carbonifères|permiennes| triasiques | Siphon Siphon | Siphon | Siphon Siphon | ceutral DE sub= central se sd | ontral ie central central central central Grande zone septentrionale d'Amérique. | I. Terre-Neuve ei msn. a : É SES ARE : : : | | IT. Acadie Canada Anticosti Nouvelle-Bretagne New-York . . Wisconsin . . . . Illinois Missouri Kansas Tennessée Vermont . Michigan XV. Indiana din sé tete à ds, 5e -HÈCR de XVI. Ohio | XVII. Minnesota | XVIII. Nébraska XIX. Californie XX. ; Himalaya IT. III. Tasmanie Totaux par Régions arctiques Indes Orientales Grande zone centrale d'Europe Grande zone septentrionale d'Europe Grande zone septentrionale d'Amérique Dans l’ensemble des trois zones Total général faune 0 4 25 6 10: jUE9 15 | 13 [52 | 20 | 155 | 89 RU re, PRE EN | 72 244 | 30 630 SIPHON DES NAUTILIDES. Tableau N° 14bis. Résumé du tableau Nr. 14. | Orthocères à siphon central subcentral Grande zone centrale d'Europe (abstraction faite de Ja Bohème) . Grande zone septentrionale d'Europe . Grande zone septentrionale d'Amérique . Nous devons faire observer que, parmi les espèces étrangeres, connues dans la grande zone sep- tentrionale d'Europe, avant d’être découvertes en Bohême, il y en a 2 à siphon central. Pour éviter les répétitions, nous avons dû les déduire du nombre 106, qui aurait dû être inscrit au droit de cette zone et qui est réduit à 104. Nous expliquons ci-après, à la suite du tableau Nr. 15, les motifs de notre détermination. E. Tableau N° 15. Résumé numérique indiquant les relations entre la position du siphon et le côté ventral, dans l’ensemble des espèces du genre Grfhoceras, Breyn., non compris les sous-genres Endoceras — &onioceras — Huronia et le genre Tr'eloceras. NB. La somme totale 1146 renferme 14 espèces triasiques. Sinus des stries ou échancrure | Côté ventral (côté ventral) inconnu | : EE 223 a = Observations. Nombre == Genre Orthoceras. [en conjonction | | Breyn | avec le siphon | | [en opposition || Ë | Espèces dont le avec le siphon | || siphon variable occupe plusieurs positions. especes| | P sub- sub- excen- ge margi- trique Ti sub- | sub- . lexcen-| | margi-| cen- |trique | ual | tral (2) | «8 | &@) | &) | (6) | | (8) l excen-| vari || cen- > trique tral coexistant avec le siphon central Siphon inconnu | (a) | 0) | | (16) | 4 en conjonction 2 en opposition 19 cûté ventral indéterminé 2 côté ventral | | | { | Espèces de Bohême 6 s : 3 oo lc ; | LORIE | \ Espèces étrangères . indéterminé 27 especes à re- partir entre les 3 sommes ci- dessons. — 97 riable occupe plusieurs positions . Espèces dont le siphon va- | RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 631 Ce résumé numérique donne lieu aux observations suivantes : Observations préliminaires. Nous présentons sur 2 lignes horizontales, parallèles, les chiffres relatifs, d’abord aux Orthocères de la Bohême et ensuite aux Orthocères des contrées étrangères. Nous avons suffisamment expliqué, dans la subdivision D qui précède, les lacunes que présente la série des nombres relatifs aux Orthocères étrangers, par rapport à la série correspondante pour ceux de la Bohême. Nous rappelons, que cette série de la Bohême est reproduite simplement d’après notre tableau Nr. 11 qui précède dans cette étude (p. 617). Mais, à cette occasion, nous devons constater encore une fois que, parmi les Orthocères de la Bohême, il y en à 4 qui avaient été antérieurement nommés dans des contrées étrangères. Ils de- vraient donc être déduits des sommes relatives à notre bassin, pour obtenir le nombre exact des espèces nouvelles. Cependant, 2 motifs nous ont décidé à les laisser réunis aux sommes de leurs groupes respectifs, en Bohême. D'abord, par ce moyen, nous maintenons intacts tous les chiffres calculés pour la Bohême sur notre tableau Nr. 11 déjà cité et qui forment la première série de notre tableau Nr. 15. La véri- fication des chiffres est donc aisée. En second lieu, pour 3 de ces espèces, nous avons pu déterminer, sur les spécimens de Bohême, la relation entre la position du siphon et le côté ventral. Ce sont: 1. Orth. annulatum, SOw. | à siphon central, maintenus parmi les 133 2. O. striato-punctatum, Münst. J espèces portées sur la col. (7) Tabl. Nr. 11. à siphon excentrique en opposition, maintenu 3. O. subannulare, Münst. ‘ pan he Le LE . parmi les 28 espèces portées sur la col. (9). L £ à siphon inconnu, maintenu parmi les 117 40. acuarium, Münst. nat l Le PRE P | espèces portées sur la col. (11). D’après ces considérations, les 4 espèces en question, étant maintenues parmi celles de la Bo- hême, ont dû être déduites des sommes relatives aux contrées étrangères, savoir: la première en Angleterre et les 3 autres en Franconie. On doit remarquer, que cette déduction n’a été réellement opérée que sur les nombres de notre Résumé numérique, Tableau Nr. 15, et non sur ceux des autres tableaux qui précèdent. Au sujet des espèces dont le siphon est variable, nous devons faire remarquer, que le tableau en indique seulement 27, col. (16). Ce sont celles dans lesquelles le siphon occupe plusieurs positions et qui, pour ce motif, n’ont pu être comptées sur aucune des colonnes de notre tableau Nr. 15. Quant aux autres espèces du genre Oréhoceras, dont le siphon variable n’oceupe qu’une seule position, soit en conjonction, soit en opposition, elles sont réparties entre les colonnes respectives auxquelles elles appartiennent. Elles sont au nombre de 18. En ajoutant ce nombre aux 27 espèces que nous venons de mentionner, on obtient le total de 43 Orthocères distincts, dans lesquels le siphon varie de position. Ces 43 espèces sont énumérées sur notre tableau Nr. 2 dans l'étude V qui précède (p. 554), avec l'indication des positions occupées par le siphon dans chacune d'elles. 80* 632 SIPHON DES NAUTILIDES. Observations principales. 1. D’après les chiffres de la colonne (3), le nombre total des espèces aujourd’hui connues dans le genre Orthoceras, s'élève à 1146, en y comprenant 14 espèces triasiques, provenant de diverses contrées étrangères. Si l’on, déduit ces 14 espèces, il en reste 1132, qui appartiennent aux faunes paléozoiques. La même colonne montre, que la Bohême a fourni 525 formes d’Orthocères, tandisque 621 ont été reconnues dans l’ensemble de toutes les contrées étrangeres. D’après ces chiffres, nous calculons les proportions suivantes : Espèces de Bohême, y compris 4 d’abord Le 0.46 Rene nee ete Tete a Mie ant ==) AU reconnues dans les contrées étrangères . NES Hspeces des ieontréestétrAnteres ee en LCR Te LR ICE ME EN EEE 0 1.00 Ces chiffres nous montrent, que le contingent fourni par la Bohème atteint presque la moitié du nombre total des formes associées dans le genre Orthoceras. Considérons maintenant les chiffres qui représentent, sur le tableau Nr. 15, les diverses catégories que nous avons distinguées. 2. Parmi les 1146 espèces d'Orthocères, il y en a 320 qui sont portées sur la colonne (11), indiquant que leur siphon est inconnu, tandisque pour une partie d’entre elles, nous connaissons le côté ventral. On conçoit que, pour ces 320 espèces, les relations entre le siphon et le côté ventral ne peu- vent pas être déterminées en ce moment. Mais, cette lacune est de nature à pouvoir disparaitre par suite des recherches futures. De même, ces relations restent jusqu'à présent inconnues pour les espèces indiquées par les nombres placés dans les colonnes (12)—(13)—(14)—(15), parceque leur côté ventral n’a pas pu être observé, tandisque nous connaissons la position de leur siphon. Ces Orthocères sont ensemble au nombre de 327, parmi lesquels 21 à siphon variable, occupant au moins 2 positions. HnNajoutanthles ESDeCeS a LS IDhON ANCONNUMN MARNE ER 52 0 avécicellestontilencotésventralNesthindé termine ME NENE RE N R P NS 07 ‘nous obtenons le nombre total . . . . . AA DS ON GATE représentant tous les Orthocères des faunes et des contrées quelconques, dans lesquels les relations entre le siphon et le côté ventral n’ont pas pu être déterminées. 9. a différence entre la sommertotale des OrthocerEs M TG ethleMmomD EN QUIMIENCTRUÉETe TéLeEMINE EN NT OU EE ET NN RE EN ACT CSC) HE EN ANR MA QE AN LA AA nt NORUES PARTIE AE AO AT EEE AE ET re PES A EN 62 SEAT CC) Ce nombre 499 renferme toutes les espèces dans lesquelles les relations qui nous occupent ont pu être reconnues. 4. Comparons les proportions représentées par les nombres 647 et 499 dans la somme totale 1146. Espèces dans lesquelles les relations entre la inconnues . . . . . . . . ji36 — 0.56 position du siphon et le côté ventral sont | connues . . . . . . DR = Ces chiffres montrent, que les espèces, qui constituent aujourd’hui une lacune dans nos recher- : ches, s'élèvent à 0.56, ce. à d. un peu plus de la moitié de la somme totale des Orthocères. Nos observations et conclusions ne sont donc fondées que sur la fraction 0.44 du nombre total. Cepen- RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 633 dant, comme cette fraction se rapproche beaucoup de la moitié, elle peut nous inspirer quelque con- fiance dans les résultats, que nous exposons. 5. Après avoir ainsi éliminé les 647 espèces qui échappent à notre présente étude, considérons spécialement les 499 Orthocères, qui nous ont fourni tous les éléments à comparer. Ce nombre se compose de 2 parties principales et contrastantes. La première de ces parties, représentée par le nombre 447 renferme les espèces, dont le siphon est en conjonction avec le côté ventral. La seconde partie, représentée par le nombre 52, se compose des Orthocères, dont le siphon est en opposition avec le même côté. Nous rappelons, que nous considérons la position centrale du siphon comme représentant la li- mite extrême de sa conjonction avec le côté ventral. D’après ces indications, les colonnes (4)—(5)—(6)—(7) de notre tableau présentent les nombres de tous les Orthocères, dans lesquels la conjonction est constatée. Ils sont répartis en 4 catégories, suivant que leur siphon est submarginal, excentrique, subcentral ou central. Ces 4 catégories fournissent ensemble le nombre de 443 espèces, auxquelles il faut encore ajouter 4 Orthocères à siphon variable, occupant au moins 2 positions. Ils n’ont pu être placés dans aucune de ces 4 catégories, bien que leur siphon soit également en conjonction. Ainsi, la conjonction du siphon avec le côté ventral a été reconnue dans 447 espèces d’Orthocères. Avant d'aller plus loin, il convient d'observer, que les colonnes (5) et (6) offrent chacune une lacune, dans la série des espèces étrangères. Ainsi, les nombres 31 et 16, à la base de ces 2 colonnes, reproduisent seulement les chiffres de la Bohême, exposés sur les colonnes correspondantes de notre tableau Nr. 11 ci-dessus (p. 617). Ces 2 lacunes étant de nature à pouvoir disparaître par de nouvelles observations, on pourrait supposer avec vraisemblance, que la somme 47 de ces 2 colonnes pourra s’élever un jour à 100 et au-delà. Par conséquent, le nombre 447, représentant aujourd’hui toutes les espèces dont le siphon est en conjonction, est destiné à éprouver une augmentation semblable. 6. Portons maintenant notre attention sur les colonnes (8)—(9)—(10) qui présentent les nombres des especes, dans lesquelles nous avons pu observer le siphon en opposition avec le côté ventral. On remarquera sur ces colonnes 4 places vides, une déjà signalée ci-dessus dans la série de la Bohême et 3 dans la série des espèces étrangères. Les 2 lacunes de la colonne (10) nous semblent devoir persister, d’après ce fait que, jusqu’à ce jour. on n’a découvert aucune espèce d’Orthocère possédant un siphon submarginal, en opposition complète avec le côté ventral. Cependant, nous sommes loin de prétendre, qu’une combinaison sem- blable n’a pas existé. Quant aux deux autres lacunes, placées sur les colonnes (8) et (9), elles sont de nature à pouvoir être comblées par de nouvelles observations. Mais, en attendant, le total 50 de ces 2 colonnes re- présente uniquement les espèces de la Bohème, dont le siphon est en opposition avec le côté ventral. En y ajoutant 2 espèces à siphon variable, ce nombre est porté à 52. Selon toute apparence, ce nombre 52 est au moins de moitié trop petit et on peut supposer avec vraisemblance, qu'il atteindra un jour et dépassera peut-être le chiffre de 100, d’après le rapport que nous venons d’exposer entre les nombres des espèces de la Bohême et celui des espèces étrangères. 7. En tenant compte des observations, que nous venons de présenter relativement aux lacunes, qui existent aujourd’hui dans les colonnes (5) —(6)—(8)—(9)—(10), nous devons comparer entre elles les 2 parties principales, 447 et 52, qui constituent le nombre 499 et qui représentent, l’une toutes 634 SIPHON DES NAUTILIDES. les espèces dont le siphon est en conjonction et l’autre, toutes celles dont le siphon est en opposition avec le côté ventral. Nous déduisons des chiffres exposés les proportions suivantes : Espèces dont le siphon est en conjonction . . .. . .. .. . . . . . . . . .%55 — 0.90 Espèces dont le siphon est en opposition . . . . . . . . . . . . . . . . 7 — 0.10 1.00 Ces proportions sont aujourd'hui très inégales; mais, d’après ce qui vient d’être dit, elles sont destinées à être modifiées dans l'avenir et on pourrait penser sans invraisemblance, que la proportion des espèces, dont le- siphon est en opposition, atteindra un jour un chiffre au moins double, c. à d. dépassant 0.20 du nombre total des Orthocères, dans lesquels les relations entre cet organe et le côté ventral seront déterminées. Sans considérer comme rigoureux ce calcul purement approximatif, nous dirons: que la propor- tion de 0.10 aujourd’hui bien constatée, constitue un fait nouveau et inattendu, puisque les paléon- tologues, qui nous ont précédé, étaient disposés à considérer le siphon comme devant toujours se trouver en conjonction très rapprochée avec le côté ventral. Nous avons constaté ci-dessus (p. 619) que la proportion analogue s'élève à 0.18 parmi les Orthocères de la Bohême. 8. Il nous reste à comparer les 4 nombres, qui constituent la somme 443 des espèces à siphon constant, en conjonction. Nous trouvons entre chacun de ces nombres et la somme totale les rap- ports suivants: ESpéces a siphontsubmansinale te CRE CR EN SO RU 01025 ESpécestsiphontexcentrique rs 00-27 M CNRS Con OT MRC 07 ESpéces a rsiphon SUDCENtTAl APE NE RE en: DA FapéCeS AASIPRON CELA TE M EE RE RENE ER TS ELU O QE 1.00 D'après ces chiffres, la proportion des espèces à siphon central est largement prédominante et s'élève environ à + des espèces aujourd'hui considérées. Les espèces à siphon submarginal, présentant une proportion de 0.25, occupent le second rang. Nous ferons remarquer, que les proportions 0.07 et 0.04, représentant les espèces à siphon ex- centrique ou subcentral, paraissent très réduites, par la raison qu’elles représentent uniquement les espèces de la Bohême, comparées au nombre des Orthocères de toutes les contrées, dans lesquels la conjonction du siphon avec le côté ventral a été constatée. 9. Il serait inutile de présenter des calculs semblables au sujet des Orthocères, dont le siphon est en opposition avec le côté ventral, parceque nous venons de constater, que les nombres portés sur les colonnes (8) et (9) reproduisent uniquement ceux des espèces de la Bohême, déjà indiqués sur notre tableau Nr. 11, ci-dessus (p. 617). 10. Pour compléter ces documents, nous devons ajouter quelques mots sur la répartition des espèces à siphon variable. En ce qui concerne celles de la Bohême, nous prions le lecteur de se-reporter à la (p. 621) ci-dessus, sur laquelle nous avons exposé toutes les explications nécessaires. Quant aux espèces étrangères, nous rappelons que celles que nous avons prises en considération sont seulement au nombre de 3. Dans ces 3 espèces, le côté ventral est également indéterminé. Mais elles se subdivisent comme il suit, en ayant égard à la position du siphon: RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 635 1. Orth. crebriseptum, Hall.: siphon occupant une seule position. 2. O. gregarium, Hall.|. … ; siphon occupant 2 positions. 310: Ottawaense, Bill. [ La première de ces espèces ayant un siphon excentrique, est comprise dans le nombre 12 de la colonne (14) sur notre tableau Nr. 15. Les 2 autres, dont le siphon occupe 2 positions, sont comprises dans le nombre 21, ajouté au nombre 306, renfermant toutes les espèces dans lesquelles le côté ventral est inconnu. 11. Nous rappelons que, sur la (p. 620) ci-dessus de cette étude, nous avons indiqué les limites de l’excentricité, observées dans la position du siphon des Orthocères de la Bohême, lorsqu'il est en opposition avec le côté ventral. Nous avons le regret de ne pouvoir présenter aucune indication analogue, au sujet des Orthocères des contrées étrangères, par la simple raison que, dans tous les cas où le siphon est excentrique, nous ne pouvons juger s’il est en conjonction où en opposition avec le côté ventral, qui nous est inconnu. Ainsi, jusqu'à ce que les documents indispensables soient présentés au sujet des espèces étran- geres, la plus forte excentricité observée dans les siphons en opposition avec le côté ventral se réduit à la fraction 0.33 du rayon, que nous avons mesurée sur quelques Orthocères de la Bohême, énumérés sur le tableau Nr. 12, ci-dessus (p. 621). 1. Recherche de l'influence des âges géologiques sur la distribution verticale des Orthocères de Bohême, dont le siphon est en conjonction ou en opposition avec le côté ventral. Cette recherche, restreinte aux Orthoceres de la Bohême, nous paraît importante et nous est recommandée par diverses considérations. D'abord, notre bassin a fourni un nombre considérable de formes du genre Orthoceras. distin- guées par 525 noms spécifiques, tandisque le nombre total des Orthocères connus s'élève à 1146. La plupart des espèces de la Bohéme, au nombre de 408, nous ont permis de reconnaître la position du siphon et de la comparer, dans la majorité des cas, avec celle du côté ventral de la coquille. D'un autre côté, la série des formations successives, qui composent notre terrain, présente de nombreuses zones, que nous nommons bandes, et dont chacune possède une faune propre, bien déter- minée, contrastant plus ou moins avec les faunes antérieures et postérieures. Ces circonstances, qui ne se présentent dans aucun autre bassin, avec les mêmes avantages, nous permettent d'établir des comparaisons bien fondées et fructueuses, dans le but de reconnaître si les âges géologiques ont exercé quelque influence sur les relations du siphon avec le côté ventral, dans les Orthocères. Les documents, qui doivent nous servir dans cette recherche, sont exposés sur le tableau Nr. 15 A qui suit. Ils sont extraits des tableaux qui précèdent, dans la présente étude, et du tableau général de distribution, placé en tête de cette partie de notre texte, de sorte que les nombres portés sur nos colonnes peuvent être aisément vérifiés. Suivant l’ordre que nous avons adopté, nous allons d’abord considérer ‘les Orthocères, dont le siphon est en conjonction et ensuite ceux dont le siphon est en opposition avec le côté ventral. Les premiers occupent la moitié à gauche et les seconds la moitié à droite du tableau Nr. 15 À qui suit. 636 SIPHON DES NAUTILIDES. Tableau N° 15A. Résumé numérique indiquant pour toutes les faunes siluriennes successives de leur siphon en conjonction ou Nombre | Especes || Espèces dont Fau- des || dont le | le siphon est Etages et Bandes appariti-|| siphon |enconjonction|-— nes | ons par || est avec le côté ER Sontral submarginal | excentrique | subcentral central variable (2) h3 h2 h1 fé g 2 g1 ie me 37 | 19 —051| #—=011|35—0.027| 2 —0:027 CAMREN LE : É : 2 =0.05| À —=0.10 21 pe: 185 20.57| 38 —0.11 | 2% —0.10 | 2, —0.04 ‘let É = 0.05 Colonies . ; il .| 16| 12 672 547 Réapparitions à déduire . | 147 | 139 Espèces distinctes . . . | 525 | 408 Totaux des apparitions . Orthocères de Bohême, dont le siphon est en conjonction. 1. Nous reproduisons sur les colonnes (1) et (2) de notre tableau Nr. 15 A la série verticale des étages et des bandes, qui sont superposés dans notre bassin, en indiquant leur répartition relative aux grandes faunes seconde et troisième siluriennes. 2. La colonne (3) montre, pour chacune de nos bandes, le nombre des espèces distinctes d’Ortho- cères, qu’elle renferme. Mais, on doit remarquer que, pour la recherche qui nous occupe, il n’y avait pas lieu de réduire ces nombres, en supprimant les réapparitions. Il s’en suit, que la somme totale à la base de cette colonne s'élève au nombre de 672, comprenant toutes les apparitions. Après en avoir déduit 147 réapparitions, nous retrouvons le nombre des espèces indépendantes, établi ci-dessus, c. à d. 525. RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. [er] ©2 1 de la Bohème la fréquence relative des espèces du genre Orthoceras, dans les diverses positions en opposition avec le côté ventral. | [x I | Espi s | Espèces à | pee DR EN Re : | Fau- | Fr lie Son cl Côté ventral en opposition avec le siphon | Côté Etages et Bandes lappariti-|! siphon | en opposition == — ventral nes lLons par || est avec le côté Drealues SE RM ie ee ns | bande || cou | ventral | submargina | excentrique subcentral variable GER | | | | | [ @ | © | (5) | (6) | (7) | (8) | (9) | (40) |l | | 10 | 3 ; = 0.33 | + —=0.33| | 31) 2) & =014 2 =0.09| 5 —0.05 | 10! 5)3 = 0.20 | } =0.20| | 41} 26) 3 =0.12| | =004| L =0.04) —0:04| | | | | | | 47) 37 | =0.22| 0.08 20.08 | 2 —0 06 | 25 | 21 | 3 —0.14) | À =0.09 | = 0.05 | | : | 330 | 288 |, =0.15| 24 —0.08| 45 = 0.06 1 — 0.003 | 108 || 91 | ou = 0.09 | F 1009 | À — 0:07 En 10.01 Colonies | 34] 29 | =0 10 | 1 —0.03| 2 —0.07 | l dem 01€) 1 —0.14 | | | Î 7 | STE CN RE A ME SEE 1 —=020| . et. | | datariNl | | 2 CHE SRE NIERS Mr) | dec eLe | CR pu Totaux des apparitions . | 672 | 547 | 75 : 40 | 28 7 | Réapparitions à déduire . | 147 | 139 | | | Espèces distinctes . . .| 525 | 408 | | 124 | | | l Avant de quitter cette colonne, remarquons l’irrégularité des nombres, qui composent une série de 13 termes, abstraction faite des colonies. Ces 13 termes correspondent à autant d’époques dis- tinctes et successives. Il serait inutile de rechercher les causes, qui ont influé sur les oscillations, que nous observons, dans cette série. Nous rappelons seulement le fait déjà plusieurs fois mentionné, savoir, que le plus grand développement des Orthocères a eu lieu dans notre bassin, durant le dépôt de notre bande e2, que nous nommons le grand horizon de nos Céphalopodes. Mais, ce maximum avait été en quelque sorte annoncé dans notre bande ef. 3. La colonne (4) indique, pour chaque horizon, le nombre des espèces dans lesquelles la position du siphon a été observée. Apres déduction des 139 réapparitions, le nombre 408, au bas de cette colonne, montre les espèces distinctes, qui ont permis cette observation. 81 638 SIPHON DES NAUTILIDES. En comparant ce nombre à celui de nos 525 Orthoceres, on trouve que leur rapport est de 408 — 0.775. Nous rappelons que, sur la p. 364 de notre étude IV, nous avons présenté une pro- portion analogue, mais calculée d’après les nombres 434 = 0.778, qui ne différent que parcequ'ils renferment l’un et l’autre 3 espèces du sous-genre Ændoceras, exclues de notre recherche actuelle. La proportion 0.775, comprenant plus des % de nos Orthocères, doit inspirer toute sécurité, au sujet des résultats de notre étude. Nous prions le lecteur de remarquer que, parmi les espèces, dont le siphon est connu, il en existe quelques-unes, dans lesquelles le côté ventral n'a pas pu être déterminé. Leur nombre est indiqué pour chaque bande, dans la dernière colonne à droite de notre tableau. Mais, il comprend toutes les apparitions, comme les nombres des colonnes (3) et (4). 4. Nous allons maintenant comparer les proportions inscrites sur la colonne (5), à gauche, indi- quant pour chaque bande la fréquence relative des cas de conjonction entre le siphon et le côté ventral. En commençant par la bande d1, dans laquelle ont apparu les 16 premiers Orthoceres connus en Bohème, nous voyons que la proportion des espèces de cette catégorie s'élève à 0.42 et nous la retrouvons de 0.40 sur l'horizon de la bande d4. Mais, dans lintervalle, les bandes d2—d3, étant réduites chacune à 1 espèce, indiquent que le genre Oréhoceras, durant les âges correspondants, était à peine représenté dans notre bassin. L'espèce de la bande d2, Orfh. fractum, PI. 468, montre le siphon. tandisque la position du côté ventral est inconnue. Dans Oréh. ämportumum, seule espèce de la bande 43, réduite à un fragment PI. 424, nous n'avons observé ni l’un ni l’autre de ces 2 éléments. Ainsi, dans la hauteur de ces 2 bandes, il existe une lacune pour notre recherche actuelle. Dans la bande 45, superposée à d4, nous présentons séparément 2 proportions, dont l’une 0.85 est relative aux Orthocères de la faune seconde proprement dite, tandisque lPautre 0.79 se rapporte uniquement aux Orthocères des Colonies, renfermées dans la même bande d5. Ces 2 proportions, quoique un peu inégales, contrastent avec celle de 0.40, qui correspond à la bande d4. Ainsi, la série de ces chiffres, indiquant les variations dans la fréquence des siphons en conjonction, durant la faune seconde, nous montre une notable irrégularité, surtout à cause de la lacune signalée. Nous ne trouvons, au contraire, dans la série des proportions relatives à la faune troisième, aucune trace de discontinuité dans la représentation du genre Orthoceras. Cependant, les fractions qui mesurent la fréquence successive des cas de conjonction du siphon, nous offrent une irrégularité semblable, à cause de leurs oscillations en sens opposés, exprimées par les chiffres suivants: ei — e2 — f1 — f2 g1 g2,— 1 g3 "hi 0.71 —- 0.57 — 0.71 —- 0.51 — 0.42 —— 0.60 — 0.33 — 0.67 On peut remarquer, que la proportion 0.57, qui correspond à la bande e2, €. à d. au maximum des Orthocères, est notablement inférieure à celle de 0.71, qui correspond à la bande sous-jacente e1 et à la bande superposée f1. Cette irrégularité est aussi inexplicable que les autres, qu'il serait superflu d'examiner avec plus de détails. Il nous semble donc suffisamment établi que, pendant toute la durée des faunes seconde et troisième, en Bohême, la fréquence relative des cas de conjonction du siphon avec le côté ventral a présenté une fluctuation irrégulière, qui ne permet de supposer aucune tendance constante, suivant une direction déterminée. 5. Comparons maintenant les chiffres de la colonne (5) qui nous occupe, avec ceux qui sont inscrits sur la colonne (5) dans la moitié à droite de notre tableau. En d’autres termes, examinons si la fréquence des cas du siphon en conjonction est en harmonie avec la fréquence des cas du siphon en opposition. La colonne (5), à droite, montre que, parmi les Orthocères des bandes d1—d2—43, nous n'avons observé aucun siphon en opposition avec le côté ventral. La première apparition des siphons RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 639 de cette catégorie a lieu dans la bande d 4, où elle n’est représentée que par 1 espèce, Orth. Wraëense, PI. 416. La même espèce reparaît dans la bande d5 superposée. Nous en connaissons 3 autres dans les Colonies de cette bande. En tenant compte du nombre croissant des espèces sur ces horizons, les variations de la fréquence sont indiquées par les chiffres: 0.20 — 0.14 — 0.10 Ces chiffres simulent une progression irrégulièrement décroissante. Mais, le nombre des espèces de cette catégorie, dans la faune seconde, proprement dite, étant réduit à l'unité pour l’ensemble des 2 bandes d4—d5, nous ne saurions déduire aucune conséquence de la variation apparente. On peut remarquer, au contraire, que la proportion 0.10 relative aux 29 espèces des Colonies dont le siphon est connu, est presque identique avec la fraction 0.09, relative aux 91 espèces de notre bande e. Cette harmonie pouvait être attendue, puisque les espèces de nos Colonies repa- raissent presque toutes dans les premières phases de notre faune troisième. Parcourons maintenant les proportions relatives à cette faune. Elles forment une série composée des 8 termes qui suivent: el — e2 —-f1 — f2 — g1 — g 0.09 — 0.15 — 0.14 — 0.22 — 0.12 — 0. g3 h1 20 — 0.14 — 0.33 En comparant cette série avec celle de la colonne (5) à gauche du tableau, on voit qu'elle pré- sente de même des oscillations successives et en sens opposés. On remarque seulement, que les frac- tions, indiquant la fréquence des siphons en opposition, sont presque toutes exigues, ce qui dérive de ce que les cas d'opposition du siphon ne sont représentés dans notre faune troisième que par 51 especes. D'après ces observations, la fréquence des cas d'opposition du siphon varie, en Bohême, durant les faunes seconde et troisième siluriennes, d’une manière entièrement comparable à celle que nous venons de signaler pour la fréquence des cas de conjonction. Cette concordance mérite surtout d’être remarquée, si lon considère que l'opposition du siphon avec le côté ventral, indiquant une nouvelle combinaison des éléments de la coquille, aurait pu être regardée comme l’origine de quelque transformation, tendant vers un but déterminé. Les faits nous montrent, au contraire, que ces essais apparents de transformation ont été constamment limités à quelques espèces, sans connexion entre elles. Ces espèces ont toutes disparu, sans laisser aucune trace d’une influence héréditaire sur la structure des Orthocères, qui caractérisent les faunes subsé- quentes. Il n’y a donc dans ces apparences aucune trace réelle de l’évolution théorique. A l'appui de ces observations, nous allons présenter un peu plus loin le tableau nominatif de tous les Orthoceres, qui montrent le siphon en opposition avec le côté ventral Voir le tableau Nr. 15B, ci-après, (p. 643). 6. Après avoir comparé les 2 colonnes (5) dans les 2 moitiés de notre tableau, revenons à la moitié à gauche, pour étudier les variations, que peut présenter la fréquence des cas de conjonction du siphon, en distinguant les diverses positions de cet organe. La colonne (6) indique les proportions relatives à la position submarginale du siphon en conjonction. Dans la faune seconde, cette position n’est représentée que par 2 espèces de la bande d1 offrant une fréquence de 0.17 et par une espèce isolée dans la bande 45, avec une fréquence réduite à 0.14. Mais, comme ces apparitions sont séparées par une lacune, qui comprend la hauteur des bandes d 2—d3—d 4, elles ne peuvent donner lieu à aucune observation importante. Parmi les espèces des Colonies, il ne se présente aucun cas de la position submarginale. Dans la faune troisième, le siphon submarginal est aussi relativement rare, même à l’époque du maximum du nombre des Orthocères dans notre bande e2, et il n'est pas représenté dans la bande immédiatement superposée f1, ni dans la bande h1. 81* 640 SIPHON DES NAUTILIDES. La série des fréquences relatives se réduit done aux termes suivants: el e2 f1 f2 — g1 82 83 h1 0.04 — 0.11 — 0.00 — 0.11 -— 0.08 — 0.20 — 0.09 — 0.00 Cette série nous montre des oscillations inégales et en sens opposés. Elle est done en harmonie avec la série de la colonne (5), comprenant l’ensemble des espèces, dont le siphon est en conjonction. La colonne (7) relative à la position excentrique du siphon en conjonction est très incomplète. D'abord, cette position n’a été observée dans aucune des bandes de la faune seconde. Elle se mani- feste seulement parmi les Orthocères des Colonies, et présente une proportion remarquable de 0.31, qui contraste avec les proportions observées sur les horizons supérieurs. Dans la faune troisième, nous ne rencontrons la position excentrique que parmi les Orthoceres de ses 4 premières phases. Sa fréquence relative est exprimée par les fractions qui suivent: ed — 62 — f1 — f2 — 0.09 — 0.10 — 0.05 — 0.027 — Toutes ces fractions sont exigues par rapport à celle de 0.31, que nous venons de signaler dans les Colonies. Leur série, quoique offrant une diminution dans son ensemble, ne présente cependant la trace d'aucune tendance prolongée, car nous devons surtout remarquer, que les représentants de cette position du siphon sont réduits à 1 seule espèce dans les bandes f1—#2, au dessus desquelles nous ne l'avons pas observée. Ainsi, en considérant les Colonies et les 4 bandes de la faune troisième, la fréquence maximum de la position excentrique s’est brusquement manifestée dès sa premiere apparition, pour décroître ensuite rapidement et disparaître, sans laisser aucune trace d’hérédité, parmi les Orthoceres des 4 dernières phases de notre faune troisième. La colonne (8) présente la fréquence relative de la position subcentrale du siphon en conjonction. Mais, on voit que la série de ses termes est très incomplète. En effet, nous ne connaissons aucun cas de cette position dans les 5 phases de la faune seconde, ni dans les Colonies. Les cas peu nombreux, à notre connaissance, appartiennent aux 4 premières phases de la faune troisième. Leur fréquence relative est indiquée par les chiffres qui suivent: el — 62 — f1 — f2 — 0.05 — 0.04 — 0.10 — 0.027 — ; Nous voyons encore dans cette série des proportions plus exigues que celles de la série précédente. En d’autres termes, les Orthocères qui présentent un siphon subcentral, ont été à peu près également rares, dans les 4 premières phases de notre faune troisième. Leur fréquence ne montre aucune tendance continue, ni vers l'augmentation, ni vers la diminution, mais seulement des oscillations en sens opposé. La colonne (9), exposant les proportions de la fréquence relative de la position centrale du siphon nous offre une série aussi complète que celle de Ja colonne (5), parcequ’en effet, la grande majorité de nos Orthocères possède un siphon central. Dans la faune seconde, après l'apparition des Orthocères sur l'horizon de la bande d1, nous retrouvons les lacunes signalées pour ce genre durant le dépôt des bandes d2--43. Il nous reste donc seulement 4 termes à comparer, savoir: d1 — 42 — d3 — d4 — d5 — Colonies 0.25 — 0.00 — 0.00 — 0.40 — 0.71 — 0.48 En faisant abstraction des lacunes, il semble que la fréquence de la position centrale a aug- menté parmi les Orthocères des bandes d4—d4 5. Au contraire, nous remarquons, que la fréquence 0.48 dans les Colonies de la bande d5 est très inférieure à celle de 0.71 observée parmi les espèces de la faune seconde, dans la même bande. RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 641 Ce contraste, qui se manifeste entre 2 groupes d'Orthocères, qui sont réellement contemporains, contribue bien à démontrer la nullité de l'influence des âges géologiques sur la position du siphon. Parcourons maintenant les proportions relatives à la faune troisième dans la même colonne. Elles forment une série composée des 8 termes qui suivent: el e2 f1 f2 el g2 — g3 — h1 0.50 — 0.30 — 0.57 — 0.35 0.54 0.40 0.23 — 0.67 On voit que cette série présente des oscillations successives et en sens opposés, comme les termes de la faune secomde. Ainsi, la fréquence des cas du siphon central en conjonction ne montre ni une augmentation, ni une diminution graduelle parmi les Orthocères de la Bohême, à partir de leur première apparition jusqu’à leur extinction. En d’autres termes, cette série n'indique aucune trace de l’évolution. La colonne (10) est destinée à montrer la fréquence relative des siphons, dont la position est variable suivant l’âge, mais toujours en conjonction. Les espèces de cette catégorie sont très rares et, suivant les observations qui précèdent, elles n'ont été rencontrées que dans les groupes les plus nombreux de nos faunes, ce. à d. dans nos bandes el—e2. Les proportions, exprimant leur fréquence relative dans ces bandes, sont minimes, savoir : 0.02 — 0.01 Cependant, la différence entre ces proportions tend à montrer que l’anomalie, que nous considé- rons, a été un peu plus fréquente à son origine, dans la bande e1, que dans la bande e2. On aurait dû s'attendre à un contraste opposé, si la variation dans la position du siphon avait été un effet de l’évolution parmi les Orthocères. 7. Etudions de même les fréquences relatives des diverses positions du siphon en opposition, d’après la moitié à droite de notre tableau. Nous remarquons d'abord, que la colonne (6), destinée à exposer les variations de la fréquence de la position submarginale, reste complétement vide, aussi bien pour les phases de la faune seconde que pour celles de la faune troisième. La raison de ce fait consiste en ce que le genre Orthoceras n'a fourni jusqu'à ce jour aucune espece possédant un siphon submarginal, en opposition complète avec le côté ventral. Nous avons déjà invoqué ce fait dans les considérations qui précèdent. La colonne (7) indique les variations de la fréquence de la position excentrique en opposition avec le côté ventral. Cette colonne présente d’abord une lacune dans la hauteur des 3 bandes d1—d2-—43. Cha- cune des bandes d4—45 offre 1 espèce, qui se propage de l’une à l’autre et donne lieu aux 2 pro- portions successives 0,20—0.14, suivant le nombre des espèces de ces bandes. Il est clair, que cette espèce unique ne peut rien nous apprendre au sujet de notre recherche actuelle. Une autre espèce unique se montre dans les Colonies de la bande d5, mais elle ne représente que la fraction 0.03 parmi les espèces contemporaines. Ainsi, les documents relatifs à la faune seconde se réduisent à nous montrer l'apparition spora- dique du siphon excentrique en opposition. La fréquence de cette position s'accroît, il est vrai. parmi les espèces de la faune troisième, mais elle reste toujours représentée par des proportions exigues, qui présentent 2 lacunes, l’une dans la bande g2 et l’autre dans la bande h1: el — 62 — f1 — f2 — g1 — g2 — g3 — h1 0.05 — 0.08 — 0.09 — 0.08 0.04 0.00 0.09 0.00 Cette série nous montre seulement des oscillations en sens contraire et comparables à celles que nous avons signalées dans les proportions de la colonne (5). 642 SIPHON DES NAUTILIDES. La colonne (8), exposant les variations de la fréquence de la position subcentrale en opposition, est plus incomplète que la précédente. En effet, aucun cas de cette position subcentrale n’a été observé dans les 5 phases de la faune seconde. Mais, nous en connaissons 2 parmi les Orthocères des Colonies. Ils représentent une fré- quence relative de 0.07. Dans la faune troisième, la série des proportions à comparer est la suivante. Elle présente 2 lacunes, l'une dans la bande g2, l’autre dans la bande h1, comme la série de la colonne précédente : ei — e2 — f1 — f2 g1 gp 2 g3 — hi 0.02 — 0.06 — 0.05 0.08 0.04 0.00 0.05 — 0.00 Ces proportions exigues s'écartent peu de celles de la colonne (7), mais elles se suivent dans un ordre différent, en présentant de même des oscillations en sens opposé. La colonne (9) montre la fréquence relative des siphons en opposition, qui varient de position suivant l’âge des individus. Aucune des espèces de cette catégorie n’a été observée, ni dans notre faune seconde, ni dans les Colonies. Elles ont été aussi très rares dans la faune troisième, ainsi que le montrent les nom- bres inscrits sur la colonne (9). La série des proportions, qui indiquent leur fréquence relative, pré- sente 2 lacunes, savoir, dans la bande f1 et la bande 85. el — 62 — f1 — F2 — g1 — g2 — g3 — hi 0.01 — 0.003 — 0.00 — 0.06 — 0.04 — 0.20 — 0.00 — 0.33 Au premier coup d'oeil, on voit que ces proportions présentent des oscillations en sens contraire. Mais, il semblerait qu'il y a eu une augmentation de la fréquence dans les bandes g2 et h1. Ce- pendant, cette apparence s'évanouit dans ses conséquences, si l’on remarque que dans les 5 bandes: el—e2-gi-g2-h1 il n'existe réellement qu'une seule espèce montrant le siphon variable en opposition. C’est ce minimum irréductible de 1 espèce, qui donne lieu à lapparence des proportions croissantes, parceque le nombre total des espèces va en diminuant dans les bandes successives, que nous venons d'indiquer. La seule bande f2 possède 2 espèces de cette catégorie. Mais, comme elle à fourni 37 Ortho- cères, ces 2 espèces ne représentent que la fréquence 0.06. Ainsi, malgré les apparences que nous signalons dans les proportions de la colonne (9), le nombre des espèces à siphon variable, durant la faune troisieme, est resté réduit au minimum irré- ductible de l'unité, excepté dans la bande F2, qui présente 2 cas de cette anomalie. Nous devons donc reconnaître, que l’anomalie du siphon variable suivant l’âge des individus est restée presque constante dans sa fréquence absolue, durant les phases de la faune troisième. Nous pouvons la considérer comme un phénomène individuel et passager, qui n’a ouvert aucune voie de transformation parmi les Orthoceres. 10. Conclusion. En résumant les observations que nous venons d'exposer, nous constatons sim- plement que, parmi les Orthoceres de la Bohême, comparés dans 13 phases successives des faunes silu- riennes, nous n'avons pu découvrir aucune trace de l'influence des âges géologiques, sur la fréquence relative des diverses positions du siphon, soit en conjonction, soit en opposition avec le côté ventral. . Enumération des Orthocères de la Bohème, dont le siphon est en opposition avec le côté ventral. Les 52 espèces de la Bohême, qui nous ont permis de constater l'opposition de leur siphon par rapport au côté ventral, étant jusqu'ici les seules qui ont donné lieu à une semblable observation, nous croyons Convenable de les réunir dans un tableau particulier, qui présente en même temps leur RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 643 distribution verticale sur les divers horizons de notre terrain et leur répartition entre les groupes de notre classification des formes de ce type. Ces 52 espèces ont été énumérées sur divers tableaux de notre présente étude, Nr. 5—6 et 7 (p. 613—614). Le tableau Nr. 5 indique les espèces dont le siphon est subcentral. . . . . .-. . . . . 22 DertableausNru6celles dontlessiphontestiexcentriQue NM EN 28 Le tableau Nr. 7 celles dont le siphon varie de position . . . . . . . . : . . . . . . 2 RS Ier LES MES SR SR RE En TPE RO Le ae ID La planche principale, sur laquelle une figure montre, pour chaque espèce, le siphon en oppo- sition, est indiquée sur la dernière colonne du tableau qui suit. Tableau N° 15B. Distribution verticale des 32 Orthocères de Bohème, dont le siphon est en opposition avec le côté ventral. Nombre | | Faunres siluriennes des | — espèces IT ls III Planches par D G H 2] d3|d4|d5|| et | 2||et [52 [#3 |[ht | 2 groupe DATONUS Er CN DATTS | Noa CN PAST) Tele DO USA EME SMS Dar !| A TASSIZN AE tend ele cie ADAIT, SADHROD Re BAG NÉNCHOAUTD EN er EU LU MDAET: MERHONE PE en Barr "|| DOTTAPICUN ENS EN LC MDALE: MAIRE ee MDATT.|| NT UE M EE CAP) DODHE TE ME RE Barr .. subannulare . . . . . . Münst. RVICATIANS NE ET PPDA: Æ rss em © «© D 1 OUR C2 ND PADEPTANS EN Er I DALT: ADS EE TE et ID AT: MConseCtaneum TA Barr | AUCUNE TS REP Arr: ES NE I ET M BALE) LMATUNT EN SN CR BAT: PEUT M Ce UE. MB ATE- ÉDLONELUN EST RE NEUIB ATEN PTIT CN ED 2 LP es DAT NEVERS ee ete AD AI SABLE EURE ENT EE ID arr: RER EE CHER 9 [er] A ni [ee] at 644 SIPHON DES NAUTILIDES. Nombre | Faunes siluriennes des 4 | ||espèces Especes | Si — I ___| planches ne | Hate | sroup di |d2 DMAAAIE Nr. des Groupes = | . evolvens . pelagium . reductum . . Squamatulum . SOCium . ë . Var. consocia . Var. festinans . . Var. expungens . . Var. imminuta . . Var. libens . Où D SLDAIS UE ND Li . Acteon Ariel . . . capillosum . extenuatum . . faustulum . . . jucundum . . mactum . . . Morrisi . . Nestor . Palemon . potens MPraeses . progrediens . . thyrsus . . TERRE HEFRRRRRERE FERRER ii het mi C9 en re . intermixtum . . . ni . leniens . . Wrazense . . ni © ot me, me à = [ee] . decipiens . - Totaux par bande . Totaux par étage . Réapparitions dans chaque étage | à déduire M SLR Espèces distinctes par étage . Total par division silurienne . . | Réapparitions entre divers étages à déduire DÉS Oh Gen Espèces distinctes par faune gé- | NÉTAC ASS A - UE PE 1 | à 1 +5 Col. Réapparitions entre les Colonies et la faune III à déduire Total des espèces distinctes 1. Ce tableau nous montre que, parmi les 52 espèces qui nous occupent, 1 seule appartient à la faune seconde proprement dite et se trouve sur les 2 horizons d 4—45. Mais, 3 autres espèces contemporaines ont existé dans les Colonies et, après avoir disparu pendant un temps, elles ont reparu dans les premières phases de notre faune troisième. Ainsi, notre faune troisième renferme réellement 51 espèces, dont le siphon est en opposition, c. à d. la presque totalité de celles dont nous avons à considérer la répartition verticale. RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 645 2. Les dernières lignes placées à la base de notre tableau indiquent la distribution de ces espèces, LEO d’abord entre les bandes. et ensuite entre les étages E—F-— G-—H de notre division supérieure, En considérant leur distribution entre les étages, on peut remarquer que, sur chaque horizon, leur nombre est à peu près proportionnel au nombre total des espèces contemporaines. Ainsi, leur plus grande fréquence, qui est de 45. correspond à notre étage E et principalement à notre bande e2, que nous nommons avec raison le grand horizon de nos Céphalopodes. En remontant dans l'étage Æ, les espèces que nous étudions se réduisent à 9. Apres une nouvelle diminution, elles sont seulement au nombre de 5 dans notre étage G et 1 seule appartient à notre étage H. Cette réduction progressive du nombre des Orthoceres. dont le Siphon est en opposition, est en harmonie avec la réduction semblable du nombre des especes, qui représentent ce genre dans chacun, des étages mentionnés. Dans tous les cas, il est bien constaté que. à l'époque où les espèces du genre Orthoceras ont surgi avec une variété extraordinaire de formes dans notre étage E et particulierement dans notre bande e2, il à apparu parmi elles un nombre inattendu de 45 Orthocères distincts, montrant leur siphon en opposition avec le côté ventral. Ce fait, jusqu'alors sans précédent, s’est reproduit beaucoup plus tard parmi les Nautiles tria- siques, principalement représentés dans les Alpes Autrichiennes. C’est ce que nous constatons dans la seconde partie de cette étude, au sujet du genre Nautilus et notamment sur le tableau Nr. 17B, ci-après. On peut aussi consulter notre étude IV au sujet des mêmes Nautiles (p. 445). 3. La répartition de nos 52 espèces entre nos groupes mérite aussi d'être remarquée. En effet, le groupe 13, qui est le plus riche, puisqu'il renferme 95 espèces, présente en même temps le maximum 14 de celles qui ont le siphon en opposition. Ensuite, les groupes 9 et 12, dont le premier comprend 44 Orthocères et le second 32, possèdent chacun 10 espèces de la même catégorie. Enfin, le groupe 10, comprenant 36 Orthocères, en présente 11 avec le siphon en opposition. On voit donc d’après ces chiflres, que les groupes riches en espèces sont aussi ceux qui renfer- ment le plus d'Orthocères distingués par cette particularité. Cette dernière observation relative aux groupes et l'observation précédente relative à notre bande e2 la plus riche en Orthoceres, sont en harmonie et se confirment réciproquement. Cependant, notre observation relative aux groupes ne doit pas être entendue comme établissant une loi absolue. En effet, nous devons signaler de graves exceptions, qui se présentent dans le cas que nous étudions et qui ne peuvent pas être aisément expliquées. Ainsi, nous ne trouvons la trace d'aucune opposition entre le siphon et le côté ventral, dans les groupes suivants, quoique composés de nombreuses espèces. Groupe Nr. 1 . . . . . . . . .66 espèces. Orthocères brévicônes. M { Groupe provisoire. CROUDERNT ERP TE MANN EEE 0 Æ PMR ù | Espèces sans test. GTOUDERNT ENTREE DE NMAERR EANRAT EE S 5 Ornements longitudinaux prédominants. { Stries transverses. GTOUDE NT AIT EEE ES 0 : ATEN NL | Imbrication inverse. 82 646 SIPHON DES NAUTILIDES. Nous ne chercherons pas à présenter des causes hypothétiques, pour expliquer l'absence dans ces groupes des espèces dont le siphon est en opposition. Cette connexion nous paraît difficile à décou- vrir. Mais, nous ferons remarquer, que le groupe Nr. 11 est composé de 25 espèces, dont aucune ne nous a montré l'opposition, tandisque nous en avons signalé 10 dans le groupe Nr. 12 renfermant 32 Orthocères. La seule apparence extérieure qui différencie, dans leur ensemble, les espèces de ces sroupes, consiste en ce que celles du groupe 11 présentent dans leurs stries transverses l’imbrication inverse, tandisque celles du groupe 12 sont distinguées par l’imbrication directe. Nous ajouterons en finissant, que le groupe 17 n’a fourni qu'une seule espèce, dont le siphon est en opposition, bien qu'il renferme 51 Orthocères. Leur caractère commun consiste dans l’appa- rence lisse de leur test, quelquefois orné de stries inconstantes et accidentelles. E 2. Recherche de l'influence des âges géologiques sur la distribution verticale de tous les Orthocères connus, dont le siphon est en conjonction ou en opposition avec le côté ventral. Nous venons d'exposer (p. 635) une recherche semblable, restreinte aux Orthocères siluriens de la Bohême. Nous avons pu l’exécuter dans toute son étendue, parceque les espèces de notre bassin nous ont fourni les documents nécessaires pour cette étude. Malheureusement, nous ne possédons pas des documents semblables pour l’ensemble des Ortho- cères des contrées étrangères. Cette lacune provient de ce que la position du coté ventral des coquilles et ses relations avec le siphon n’ont pas été indiquées dans les descriptions, ni exposées sur les figures des fossiles. 11 serait done impossible de présenter, pour l’ensemble de tous les Orthocères connus, un tableau aussi complet que notre tableau Nr. 15 A relatif aux Orthocères de la Bohême (p. 636). Cependant, d’après les considérations que nous avons exposées ci-dessus (p. 626), nous avons pu réunir des documents satisfaisants en ce qui touche 2 catégories, parmi celles que nous distinguons dans la conjonction du siphon avec le côté ventral. Ces documents sont ceux qui sont relatifs à la position submarginale et à la position centrale de cet organe. Quant aux Orthocères, dont le siphon est excentrique ou subcentral en conjonction, nous n'avons pas pu les distinguer, parceque cette distinction exige l'observation du côté ventral. Ces espèces sont comprises parmi celles dans lesquelles ce côté reste indéterminé et qui échappent à notre recherche actuelle, colonne (14) dans le tableau Nr. 15C, qui suit. Ainsi, les colonnes relatives à ces 2 positions du siphon en conjonction restent vides dans ce tableau, à l’exception du nombre des espèces de la Bohême, que nous rappelons. En ce qui concerne les Orthocères des contrées étrangères, dont le siphon pourrait être en opposition avec le côté ventral, nous sommes dépourvû de tout document. Par conséquent, les colonnes relatives aux diverses positions du siphon en opposition, sont vides, à l'exception du nombre des espèces correspondantes de la Bohême, que nous rappelons, d’après le tableau Nr. 15 A. Après ces observations préliminaires, nous présentons, sur le tableau suivant Nr. 150, le résumé numérique de tous les documents à notre disposition, pour la recherche qui nous occupe. RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 64 1 Tableau N° 15C. Résumé numérique général, indiquant pour toutes les faunes paléozoiques la fréquence relative des espèces du genre Orthoceras, dans les diverses positions de leur siphon en conjonction ou en opposition avec le côté ventral. S ea RTE RE ER Nonbre [Espèces] Espèces dont | Côté ventral en conjonction avec . | Espèces dont| Côté ventral | _. | E | Espèces des [anti 1° Siphon le siphon le siphon | en opposition | &= | S | à siphon va- N Re à | pee est en P esten | avec le siphon! £ & | © | riable, occu- | r. Faunes especes || siphon u à CRE FE = Rd _ est conjonction || — Opposition | | £ © = |pant plusieurs ess cou | EP RIERCORÉ bmarginal * [OX ni il avecile coté M ES nt SNS | positions, non ventral submargina : cen- centra ventral cen- | masi) SE | comprises | friquel 4ral tral jh ul | ST | À | P (4) (2) (3) (& || (5) | (6) (7) | (@) | (9) (0) lanl @2)1as) | as [as | (6) || | | | c . | 3 || : triasiques . . 14 8 & —1:00 1 £ —1.00 | 6| {| | | x Mi s | ! | permiennes . . 3 21 + —0:50 ; HAL 0:00 ; EC AE DC RE 2? 2 il | | carbonifères .| 112| 76| 1 ne Il © LS 1e Le a iw Il © bi [=p] 14 M l © ND — 4 en conjonction silurienne II . | 626463 | 2#5—0.54 | 5 —0.11 | 22 | 16 | 15$—0.33 48 20126! . | 148 | 163) 2emorposition è | côté ventral | Il | Il | indéterminé silurienne IL .| 260|180|-%1—0.50|-%% —0.17| 9! . |-52—0.29 ARE RO 2, .} 83) 80 { Zeûté ventral | dévoniennes .| 131] 97| 55 —0.68| 1: =0.17| . | . | 42 —0.50 . JÉREU D PRO AE AE | l Espèces à siphon | | | 443 | 50 | |. variable non EL | | | | : || | | € | le compr ISeS . | , 2 + 4 | + 9 L +921 | | — 927 Il Il | | | | |! 647 Parcourons les colonnes de notre tableau Nr. 15C, qui peuvent nous fournir quelque en- seignement. 1. La colonne (3) nous montre, pour chacune des grandes faunes considérées, le nombre total des espèces distinctes d’Orthocères, qui lui appartiennent. Leur somme totale 1146 est distribuée. comme on le sait déjà, d’une manière très irrégulière entre les périodes successives. Les 260 espèces de la faune seconde silurienne constatent un développement considérable de ce type dans cette faune, avant laquelle son existence est jusqu'ici ignorée. Durant la faune troisième, nous trouvons le développement numérique maximum, aujourd’hui mesuré par le nombre de 626 formes spécifiques. Par une brusque réduction, le genre Orthoceras ne présente que 131 espèces dans les faunes dévoniennes et 112 dans les faunes carboniferes. AR Dans les faunes permiennes, qui n'ont fourni que 3 Orthocères, ce genre paraît près de son extinction. Elle a eu lieu en effet durant les faunes triasiques, auxquelles il a cependant fourni 14 formes distinctes. Nous prions le lecteur de remarquer, que nous ne connaissons jusqu’à ce jour aucune espèce du génre Orthoceras, qui soit commune à 2 des faunes distinguées sur notre colonne (2). 82* 64s SIPHON DES NAUTILIDES. 2. La colonne (4) indique, pour chaque période, le nombre des espèces d’Orthoceres, dont le siphon est connu. Si l’on ajoute à la somme 826 placée au bas de cette colonne, le nombre 320 placé au bas de la colonne (15) et indiquant les espèces dont le siphon est inconnu, on retrouve le total 1146 que nous venons de signaler dans la colonne (3). : 3. La colonne (5) expose les proportions représentant, parmi les Orthocères de chaque grande faune, la fréquence relative de ceux qui montrent leur siphon en conjonction avec le côté ventral. Mais. nous devons faire remarquer, que ces proportions sont toutes un peu trop faibles, parce- que nous n'avons pas pu tenir compte, comme il vient d’être dit, des espèces étrangères, dont le siphon est excentrique ou subcentral en conjonction. Malgré ce désavantage, nous pensons que les propor- tions de la colonne (5) ne s'éloignent pas beaucoup de la vérité, parceque les espèces des 2 catégories qui nous manquent ne sont pas très nombreuses. | Dans tous les cas, en attendant des documents plus complets, on peut reconnaitre, que la série des proportions, qui nous occupent, est en harmonie avec celle que nous venons d'étudier sur la colonne (5) de notre tableau Nr. 15 À, exclusivement relatif aux Orthoceres de la Bohéme (p. 636). Cette harmonie consiste en ce que, dans la comparaison de toutes les grandes faunes, la fré- quence relative des cas de conjonction du siphon présente des oscillations en sens opposés et non une augmentation ou une diminution graduelle dans le même sens. Les 5 termes relatifs aux faunes paléozoiques sont: 0.50 — 0.54 — 0.68 — 0.44 — 0,50. Les 2 premiers termes, très rapprochés, présentent une faible augmentation dans la faune troi- sième silurienne. Cet accroissement atteint son maximum 0.68 dans les faunes dévoniennes, mais nous voyons, dans les faunes carbonifères, une réduction à 0.44, c. à d. au-dessous du chiffre initial 0.50, dans la faune seconde silurienne. Les faunes permiennes nous montrent aussi cette proportion initiale de 0.50, mais malheureu- sement elles n’ont offert que 2 espèces dont le siphon a pu être observé. En remontant dans les faunes triasiques, la fréquence des cas de conjonction s'étend aux 8 espèces, dont le siphon est connu dans ces faunes. Ainsi, elle présente une nouvelle oscillation crois- sante, précisément à l’époque où le genre Orthoceras allait subir son extinction totale. Apres cette observation sur l’ensemble des cas de conjonction, considérons les variations éprou- vées par la fréquence des cas des diverses positions distinguées parmi les siphons de cette catégorie. 4. La colonne (6) expose les variations de la fréquence de la position submarginale. Nous rappelons, que les nombres d'espèces portés sur cette colonne peuvent être considérés comme exacts, aussi bien pour les espèces étrangères que pour celles de la Bohême. Notre confiance à ce sujet repose sur cette observation que, parmi tous les Orthocères connus jusqu'à ce jour, aucune espèce n’a montré un siphon submarginal en opposition. Nous nous croyons donc en droit de considérer comme en conjonction tout Orthocere quelconque, qui présente un siphon submarginal. Cela posé, comparons les fréquences indiquées par les termes suivants: 0.17 — 0.11 — 0.17 — 0.16 — 0.00. Les faunes permiennes, comme les faunes triasiques, n'ayant fourni aucun cas du siphon sub- marginal, cette série est réduite à 4 termes, parmi lesquels il y a 3 fractions presque égales. Elles nous indiquent une constance presque complète dans la fréquence de cette position, durant les 3 gran- des périodes correspondantes. Mais, durant la faune troisième silurienne, cette fréquence a été réduite de 0.17 à 0.11. Elle a donc subi une oscillation temporaire, comme celles que nous remarquons dans toutes les séries. RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 649 Au sujet de cette proportion 0.11, il est intéressant de remarquer, que nous lavons déjà trouvée comme représentant la fréquence des Orthocères à siphon submarginal en conjonction, dans les bandes e2—f2 de la Bohéme. Voir la colonne (6) du tableau Nr. 15 À (p. 636) qui précède. Bien que cette coincidence absolue des nombres soit fortuite. elle indique cependant l'harmonie entre les Ortho- cères étrangers et ceux de la Bohême. parceque, dans le tableau que nous venons de citer, les fré- quences successives de la position submarginale, indiquées sur la colonne (6), s’éloignent peu de Ia proportion 0.11, soit en plus, soit en moins, dans toute la série verticale des bandes de notre bassin. 5. Les colonnes (7) et (8) ne donnent lieu à aucune comparaison, d’après l'observation exposée ci-dessus. 6. La colonne (9) présente les variations de la fréquence des cas de la position centrale du siphon. Les 5. termes de cette série pour les périodes paléozoiques, sont: 0.29 — 0.33 — 0.50 — 0.27 — 0.50. Les 3 premiers termes montrent une augmentation successive, dont le maximum 0.50 correspond aux faunes dévoniennes. Mais, dans les faunes carbonifères, la fréquence se réduit à 0.27, c. à d. devient inférieure à la fréquence initiale 0.29 de la faune seconde silurienne. Apres cette réduction brusque, nous retrouvons dans les faunes permiennes la fréquence maxi- mum de 0.50. Cependant, ce chiffre n'étant fondé que sur 1 espèce, ne nous permet aucune con- clusion absolue. Dans tous les cas, les termes de cette série offrent des oscillations en sens opposé, comme ceux des séries précédentes. On remarquera, que la position centrale du siphon est la seule connue parmi les 8 espèces triasiques, dans lesquelles cet organe a été observé. Cette fréquence exclusive de la position centrale du siphon n’a été reconnue dans aucune autre faune générale, ni même dans aucune des faunes parti- elles des bandes de la Bohême. Mais, dans 6 espèces triasiques, le siphon reste inconnu, col. (15). 7. D'apres nos observations préliminaires, les colonnes (10)—(11}--(12)—(13), relatives aux siphons en opposition avec le coté ventral, restent vides, sauf les nombres des espèces de la Bohème. S. La colonne (14) indique, pour chaque période, le nombre des espèces dans lesquelles le côté ventral n'a pas pu être observé. La somme totale de ces espèces est de 306. Mais, il convient de lui ajouter 21 espèces indiquées au bas de la colonne (14) comme offrant un siphon variable, c. à d. occupant successivement 2 positions. Il en résulte un total de . . . . . . . . . . . : . . 327 espèces, qui échappent à notre recherche actuelle. Il en est de même des espèces dont le siphon est inconnu, colonne (15) . . . . . . . 320 ensemble et Se ea CNT EE Gr EneaJOntANtLeAMCENte SOMME MR A RE RTS RS AE EEE D MERE Eee TG AT le total des espèces dont le siphon est en conjonction, colonne (5) . . . . . . . . . . . . 447 et celui des espèces dont le siphon est en opposition, colonne (10) . . . . . . . . . . . . 52 nous retrouvons la somme totale des Orthocères connus . . . . . . . : . . . . . . . . . 1146 Nous croyons convenable de constater ainsi la concordance des nombres groupés de diverses manières sur nos tableaux. Conclusion de cette recherche. Les observations exposées au sujet des Orthocères des contrées étrangères et au sujet de len- semble de toutes les espèces de ce type, quoique fondées sur des documents incomplets, sont en harmonie avec celles qui précèdent et qui sont relatives aux seuls Orthocères siluriens de la Bohême. 650 SIPHON DES NAUTILIDES. Toutes ces observations s'accordent à nous montrer, qu'il n'existe, dans les faits établis par les études paléontologiques, aucune trace de l'influence des âges géologiques sur la fréquence relative des diverses positions du siphon, soit en conjonction, soit en opposition avec le côté ventral. GG. Conclusions finales de cette étude, sur les relations entre le siphon et le côté ventral, dans les Orthocères. La généralité de nos conclusions est limitée par ce fait, que les relations entre la position du siphon et le côté ventral dans les Orthocères n’ont pu être déterminées que dans une fraction 0.44 du nombre total de leurs espèces, tandisqu'elles restent inconnues dans la fraction 0.56 du même nombre 1146. Malgré ce désavantage temporaire, pour les résultats de notre étude, nous croyons pouvoir pré- senter avec sécurité les faits suivants, qui nous semblent devoir être confirmés et étendus par les recherches futures. Le lecteur pourra mieux nous suivre en ayant sous les yeux notre tableau Nr. 15, qui précède (p. 647). 1. Parmi les 499 espèces des colonnes (5) et (10), qui nous offrent aujourd’hui des documents suffisants, nous reconnaissons, que la grande majorité, e. à d. 447, possèdent un siphon en con- jonction avec le côté ventral. Dans ce nombre, nous voyons prédominer, d’abord les 286 espèces à siphon central et ensuite les 110 dont le siphon est submarginal. 2. Au contraire, les espèces à siphon excentrique ou subcentral sont représentées par des nombres relativement exigus, 31 et 16, parcequ’ils ne se rapportent qu’au bassin de la Bohême. Par contraste avec les 447 espèces, dont le siphon est en conjonction, nous n’en connaissons que 52, dont le siphon subcentral ou excentrique est en opposition avec le côté ventral. Ces 52 espèces ne constituent que la fraction 0.10 de la somme totale 499 qui nous occupe. Mais on concevra, que cette disproportion dérive de ce que ces 52 espèces proviennent seulement de la Bohême. Nous avons constaté que dans notre bassin, elles représentent environ 0.18 de la somme de nos espèces, qui ont fourni les documents suffisants pour cette étude. Nous exprimons encore une fois l'espoir, que dans l'avenir, la proportion des espèces offrant un siphon excentrique ou subcentral en opposition, dans l’ensemble de toutes les contrées et de toutes les faunes, atteindra et dépassera celle que nous constatons aujourd’hui pour la Bohème. 3. Dans tous les cas, l'existence bien constatée d’un nombre notable d’Orthocères possédant un siphon en opposition avec le coté ventral, constitue un fait nouveau et inattendu dans la science. 4. Nous venons de démontrer que les 52 espèces dont le siphon est en opposition, sont toutes distribuées dans les phases de notre faune troisième, à peu près en proportion avec le nombre des Orthocères qui caractérise chacune d'elles. Une d'elles seulement appartient à la faune seconde. 5. Nous n'avons plus qu'un mot à ajouter pour exposer le résultat pratique de cette étude. En présence de 2 fragments d'Orthocères, offrant des apparences à peu près semblables, ou seu- lement des différences de second ordre, la plupart des paléontologues, voyant dans l’un et l’autre un siphon excentrique ou subcentral, occupant une position semblable sur le rayon, n’hésiteraient pas à les considérer comme appartenant à une même espèce. Mais, si ces 2 fragments présentent, l’un le siphon en conjonction et l’autre le siphon en oppo- sition avec le côté ventral, nous espérons qu'aucun savant ne sera tenté de les associer immédiate- ment sous un même nom spécifique. RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 651 6. A la suite de cette étude, nous avons exposé nos recherches destinées à découvrir, si les âges géologiques ont exercé une influence quelconque sur la fréquence relative des diverses positions du siphon, soit en conjonction, soit en opposition avec le côté ventral. Ces recherches, d’abord restreintes aux Orthocères de la Bohême et étendues ensuite à l’en- semble des espèces de ce type, dans toutes les faunes successives et dans toutes les contrées, ont semblablement abouti à démontrer la nullité de cette influence. Ainsi, les variations observées dans la position du siphon des Orthocères n’ont aucun rapport avec l’évolution progressive, supposée par les théories. EX. Relations entre le siphon et le côté ventral, dans les sous-genres Endo- ceras — Gonioceras — Huronia et le genre Treloceras. Sous-genre Endoceras. Hall. Dans la première partie de notre étude IV, (p. 407), nous avons présenté sur le tableau Nr. 14 l'énumération générale des espèces du sous-genre Ændoceras, Hall. Ces espèces au nombre de 46 sont réparties entre 4 colonnes, suivant que leur siphon présente les positions que nous distinguons habituellement, savoir : position centrale ou subcentrale. . . . . . . . . . .. . . . . . . . - . . 6) DOSITODNEXCENELIQUER RC PER ES CO I RC Ce ACC RC ROIS HOSUONASUDMATENNAle EP NE AE CNE De NT Ed rt Foie position inconnue . Se UM OR TON EN TEEN HER IRE RUES LT SPL PO SRE At OT SRE) ETS EMMA OR VERTE Er ET RE EE AT Une espèce à siphon variable, Endoc.? Lamarki, Bill, est comptée parmi celles dont le siphon est excentrique. De même, Ændoc. telum, Eichw.. dont le siphon semble varier, est compté parmi les espèces à siphon submarginal. L'état de conservation de ces fossiles, soit en Amérique, soit en Europe, ne permet que très rarement de reconnaître le côté ventral, d’après les indices que nous avons signalés. Cependant, comme parmi les espèces très nombreuses du genre Oréhoceras, on n’a jamais rencontré un seul cas de la position du siphon contre le bord dorsal, nous croyons être autorisé par l’analogie à supposer, que tous les Ændoceras dont le siphon est submarginal, présentent cet organe en conjonction immé- diate avec le côté ventral. Cette analogie s'applique d’abord aux 22 espèces dont le siphon est submarginal, mais elle nous entraîne en même temps à étendre la même considération aux espèces à siphon excentrique, qui sont au nombre de 9. En effet, cette excentricité, très variable suivant les espèces, semble établir une connexion continue entre la position submarginale et la position centrale. Quant à la position centrale ou subcentrale reconnue dans 6 espèces, nous avons admis dans nos études, qu’elle représente la limite de la conjonction du siphon avec le côté ventral. D'après ces observations, nous admettons que, selon toute probabilité, tous les ÆEndoceras dont le siphon a été observé, offrent cet organe en conjonction. Cette conclusion déterminera la réparti- tion des 37 espèces dont le siphon est connu, entre les colonnes du tableau Nr. 28, qui résume les relations entre la position du siphon et le côté ventral, dans l’ensemble des Nautilides paléozoiques. — Voir ci-après vers la fin de cette étude. 652 SIPHON DES NAUTILIDES. Sous-genre Gonioceras. Hall. Nous avons présenté une notice sur les espèces du sous-genre Gonioceras, dans la première partie de notre étude IV (p. 410). Elles sont jusqu'à ce jour réduites à 2, mais nous avons indiqué la possibilité de la distinction d’une nouvelle forme spécifique, dans celle qui appartient au Canada. La position du siphon dans l'espèce typique, Gomioc. anceps, Hall. (Pal. of N.- York. I., PI. 14.), est excentrique, mais elle tend à devenir submarginale. On voit même, sur l’un des spécimens figurés, que, par l'effet de la détérioration de la surface, le siphon est mis à nû, comme s’il était réellement très près du bord. ' L’analogie, que nous venons d’invoquer pour les Ændoceras, nous semble aussi devoir être appliquée aux Gonioceras, qui constituent également un sous-genre de Orthoceras. Nous dirons donc: puisque le siphon submarginal est toujours en conjonction avec le côté ventral dans les Orthocères, il est très probable, que de semblables relations existent parmi les Gonioceras. La seconde espèce connue, Gonioc. occidentale, Hall, présente son siphon dans une position rapprochée du centre, d’après la description. Mais, comme il n’est pas figuré, nous n’indiquons la position subcentrale qu'avec doute. Dans tous les cas, nous pensons encore devoir admettre que, dans cette espèce, le siphon est en conjonction avec le côté ventral comme dans la première. Sous-senre Huronia. Stokes. Dans une notice relative au sous-genre Huronia, ci-dessus (p. 411), dans la premiere partie de étude IV, nous avons exposé les motifs qui nous portent à considérer la plupart des siphons dits Huwronia comme ayant été placés au centre de la coquille. L'une des espèces, Huron. obliqua, aurait pu s’écarter de cette position. Mais, dans l'incertitude où nous sommes, nous ne pensons pas devoir la séparer des autres, sous ce rapport. Nous avons donc admis provisoirement la position centrale du siphon dans ce sous-genre et les 8 espèces sont portées sur la colonne correspondante de notre tableau Nr. 28, qui résume la présente étude. Un signe de doute? qui accompagne le chiffre 8, suffit pour indiquer que notre détermination demande confirmation. Genre Tretoceras. Salter. Les incertitudes qui accompagnent jusqu'ici le genre Tretoceras, ont été rappelées sur la p. 413 qui précède, dans la première partie de notre étude IV. Mais, d’après la conformation des espèces figurées, leur siphon est en conjonction avec le côté ventral, car il est placé contre le bord dans 2 d’entre elles et au centre dans la troisième. Nous répétons, que ce genre exige de nouvelles études, principalement sur les Sue d’An- gleterre, qui ont donné lieu à sa fondation. RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 653 Chapitre IX. Etude VII. 2°% Partie. XI. Relations entre la position du siphon et le côté ventral du mollusque, dans l'ensemble des Nautilides. Observations particulières relatives à chacun des genres. En décrivant les caractères génériques des Nautilides de la Bohême, nous avons habituellement exposé les relations observées parmi nos espèces entre la position du siphon et celle du côté ventral. Ce côté a été constamment considéré par nous comme déterminé par l’échancrure du bord de l’orifice ou par le sinus correspondant des ornements, dans tous les genres à ouverture simple, tandisque, dans les genres à ouverture composée, il est encore plus clairement indiqué par la position du tube ou petit orifice. Nous allons rappeler succinctement les résultats auxquels nous sommes parvenu pour chaque genre, dans nos études publiées en 1867, dans la première partie de notre texte, en y ajoutant les documents que nous avons pu recueillir sur les espèces des contrées étrangères. Ces éléments de notre présente étude sont déjà préparés sur les tableaux Nr. 21 à 51 dans la 2me partie de l'étude IV, qui précède, sur la position du siphon. En effet, sur ces tableaux, la ten- dance du siphon, à partir du centre vers le côté ventral est indiquée par la lettre v. Au contraire, la tendance vers le côté dorsal est marquée par la lettre d. Nous parcourrons d’abord la série des types à ouverture simple et ensuite celle des types à ouverture composée. EL Types à ouverture simple. 1. Genre Ærochoceras. Barr. Hall. Sur la p. 81 de la première partie de notre texte (1867), nous avons constaté, que le côté ventral est aisé à déterminer dans ceux de nos Zrochoceras, dont l'ouverture est visible, ou dont la surface porte des ornements transverses. En effet, toutes les fois que nous pouvons observer le bord intact de l'ouverture, nous voyons qu’il présente une profonde échancrure, qui correspond au côté convexe de la coquille. En outre, les ornements transverses, ce. à d. les anneaux ou les stries, offrent toujours un profond sinus au droit de cette échancrure, sur le même côté. Ainsi, nous devons considérer le bord convexe des Trochoceras, pourvus d’ornements transverses, comme correspondant au côté ventral du mollusque. Leur courbure est donc exogastrique. Nous signalerons 2 exceptions à cette conformation générale. La première existe dans rock. secula, PI. 30, dont la coquille est simplement arquée, mais notablement insymétrique. Comme elle présente sur le côté concave un sinus distinct, correspondant au siphon placé contre le même côté, nous devons admettre que c’est le côté ventral. La courbure de cette espèce est donc endogastrique. La seconde exception s’observe dans Zroch. inexpectatum, PI. 491, dans lequel nous voyons seulement le siphon placé contre le bord concave, comme dans Troch. secula. Nous ajoutons, que dans cette espèce à plusieurs tours le test paraît lisse. 83 654 SIPHON DES NAUTILIDES. Lorsque la surface des Trochoceras est lisse, il ne reste que la position de lPéchancrure pour déterminer le côté ventral. Par conséquent, dans les cas où l'extrémité supérieure de la grande chambre est mal conservée, on pourrait être dans le doute sur la position de ce côté. Mais, après avoir constaté que, dans toutes les espèces ornées, la position du siphon oscillle uniquement entre le bord convexe ventral et le centre, on peut admettre comme très probable que, dans les espèces lisses, dont le siphon montre les mêmes oscillations, entre le bord convexe et le centre, le côté ventral est également situé sur le bord convexe. Nous venons de rappeler que, par exception, il se trouve sur le bord concave. dans Troch. secula, qui présente un sinus distinct sur ce côté, en conjonction immédiate avec le siphon, et dans Troch. inexpectatum, dont le test paraît lisse. Dans le tableau Nr. 16 qui suit, nous résumons les faits exposés sur notre tableau Nr. 21 (p. 434) dans la seconde partie de l'étude IV qui précède, sur la position du siphon. Tableau N° 16 indiquant les relations entre le siphon et le côté ventral, dans les espèces du genre Trochoceras, Barr. Hall. | Sinus des ornements ou échancrure Nombre (côté ventral) des BR NE D OT CERN espèces | en conjonction en opposition dans | avec le siphon avec le siphon chaque RE Qi —— ETOUPE |lsnbmar-| excen- | sub- sub- | excen- |submar- ginal | triqne | central | central | trique | gival Définition des Groupes Observations siphon central Siphon inconnu coexistant avec le (2) (3) (4) (5) (6) &; (8) (9) (40) LS em es 1°" Série: Courbure exogastrique. | | | l | Section I: sans anneaux. | hélice élevée à plusieurs tours . . . Ë PNA ; à : Voir tabl. Nr. 21, ne ; : étude IV, (p.434). hélice aplatie ayant au moins un tour Se »(P hélice aplatie ayant moins d’un tour . Section Il: avec anneaux. hélice aplatie ayant plus d’un tour. hélice aplatie ayant moins d’un tour . | gme Série: Courbure endogastrique. | Sans anneaux. hélice aplatie ayant au moins un tour hélice aplatie ayant moins d’un tour. Groupe indéterminé. hélice élevée à plusieurs tours Totaux RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 655 Le tableau qui précède nous montre que: 1. Parmi les 64 espèces connues dans le genre Trochoceras, dans toutes les contrées et dans toutes les faunes paléozoiques, il n’y en a que 14, €. à d. environ +, qui n’ont pas permis jusqu'ici de reconnaître la position du siphon. Ainsi, les 50 espèces dans lesquelles la position du siphon est déterminée et qui constituent environ 0.78 du nombre total, nous autorisent à considérer les observations qui suivent comme bien fondées. 2. Dans ces 50 espèces, qui se partagent en 4 catégories, les relations entre le siphon et le côté ventral sont très variées. La fréquence relative des espèces appartenant aux 4 catégories est exprimée par les chiffres qui suivent: Hspécesthssiphon submarcinale os MA ES RE IMPR EEE 28 — 0.46 Espèces à; siphon éxtentrique 440.4 ml et EN EN Re te 2780)739 Bapècest à siphon: Ssubcentral ef RP ER MEME E 55 — 0.18 | 0.22 HSpeGeS AS iDDON CENTAINE EN ne OA | 1.00 Ainsi, les espèces à siphon submarginal prédominent de beaucoup et leur fréquence est double de celles dont le siphon est subcentral ou central, tandisque les espèces à siphon excentrique présentent une fréquence intermédiaire. Mais, il est important de remarquer, que les 4 positions du siphon, que mous distinguons dans Trochoceras, sont également en conjonction avec le côté ventral, indépendamment de la courbure exogastrique ou endogastrique. Nous rappelons à ce sujet, que nous considérons la position centrale du siphon comme la limite extrême de sa conjonction avec le bord ventral. Par conséquent, dans ce genre on ne connaît jusqu’à ce jour aucune espèce, dont le siphon soit en opposition avec le côté ventral de la coquille, par rapport à l'axe de celle-ci. Cette opposition pourrait cependant se manifester dans quelques-unes des 14 espèces, dont le siphon est encore in- connu. Nous signalerons son existence dans quelques espèces de plusieurs des genres qui suivent, comme nous l'avons déjà indiquée dans 52 espèces du genre Orfhoceras ci-dessus (p. 617 et 630). Tableaux Nr. 11 et 15 dans cette étude. A cette occasion, nous devons faire remarquer, que l'espèce décrite par M. le Chev. d'Eichwald, sous le nom de Cyrt. falcigerum (Leth. Ross. VII, p. 1287, Pl. 47, fig. 6) pourrait être un Zrocho- ceras, d'après les apparences de ses ornements. Or, dans cette espèce, le siphon excentrique est placé entre l’axe de la coquille et le côté concave, qui est le côté dorsal, car le côté ventral est situé sur le côté convexe d’après le sinus des anneaux. Si cette espèce est réellement un Zrochoceras, elle offrirait le premier exemple, dans ce genre, d’un siphon en opposition avec le côté ventral. M. le Doct. Fréd. Schmidt ayant annoncé la publication prochaine de ses observations sur les Céphalopodes siluriens de la Russie, nous espérons qu'il fixera définitivement la nature générique de cette espèce. I n'y a pas lieu de rechercher les variations suivant les âges géologiques, dans les rapports que nous venons de calculer pour les 4 positions du siphon: submarginale, excentrique, subeentrale et centrale, parceque la très grande majorité des espèces du genre Trochoceras à existé dans nos bandes e1—e2, ou bien sur des horizons correspondants en Amérique. Ces espèces ont donc été pour la plupart contemporaines. Celles qui ne se trouvent pas sur cet horizon principal sont trop isolées pour fournir des éléments assez étendus pour une comparaison fondée. 83* 656 SIPHON DES NAUTILIDES. 2. Genre Nautilus. Linné. Dans l'étude IV qui précède, (p. 437 à 465) nous avons eu l’occasion de présenter, sur des tableaux distincts, les documents relatifs à la position du siphon, non seulement dans les Nautiles qui caractérisent les faunes paléozoiques, mais encore dans diverses séries d'espèces de ce genre, qui appartiennent aux faunes mésozoiques et tertiaires. Comme, dans chacun de ces tableaux, la position du siphon est indiquée avec sa tendance, soit vers le côté ventral, soit vers le côté dorsal, il nous suffit pour notre étude actuelle d'en extraire les résultats numériques, qui nous sont nécessaires. Tel est le but du tableau suivant, analogue à celui qui précède pour Trochoceras. Après avoir exposé nos observations sur les résultats que présente ce tableau, nous oem les variations éprouvées par les diverses positions du siphon dans le genre Nautilus, durant la série des âges géologiques. Tableau N° 17 indiquant les relations entre la position du siphon et le côté ventral dans les espèces du genre Nautilus, Linné. Sinus des ornements ou échancrure (côté ventral) Nombre RS | | en conjonction en opposition Faunes des avec le siphon avec le siphon CSDECE sub- | excen- |submar- submar-! excen- | sub- ginal | trique | central central | trique | ginal Observations «| Voir la série des tableaux | Nr. 22 à 32B, Etude IV, | p. 438 à 464. coexistant avec le siphon central &T Siphon inconnu (2) [ES t3) 00 ON 2) (5) (6) (8) (9) | (40) co | Faune actuelle . . Faune quaternaire . Faunes tertiaires. | | Les espèces du sous-| pliocènes . en PE ë ; ; ; 3 AIR | Ce AP dItali à PES TRE | | | unies ee seu ma) miocènes alie EN NES 9 l&%° | . || ro | ‘ genre autilus dans | miocènes et éocènes de France . te : Hu 2 les faunes tertiaires. éocènes d'Angleterre. . . . . . NS ; ï : 2 { variables non L s | compris. Faunes mésozoiques. crétacées d'Angleterre . crétacées de France . crétacées de Suisse crétacées de Bohème crétacées de Saxe . crétacées de Galicie . crétacées de Suède crétacées d'Amérique de d crétacées des Indes Orientales étage tithonique de Stramberg . Lias et Jura d'Angleterre Lias et Jura de France Lias et Jura de Suisse Lias et Jura du Wurtemberg . Lias moyen du bassin du Rhône Lias des Alpes Autrichiennes. Trias des Alpes Autrichiennes . Muschelkalk : Trias de Ja Californie . He ©2 CG 02 4 C0 = ré variables non compris. ei bot + OH © j2 variables non \ compris. = D mm O1 O2 02 D ni = (oo) 6 variables. 134 + 6 variables | | GONE ET | 178 | RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 657 | Sinus des ornements ou échancrure (côté ventral) Nombre |! . CREER en conjonction || en opposition . Il . | avec le siphon avec le-siphon especes | | sub- | excen- |[submar- central | trique | ginal Observations Voir la série des tableaux Nr. 22 à 32B, Etude IV, p. 438 à 464. des submar-| excen- | sub- | || ginal | trique | central coexistant avec le siphon central Siphon inconnu 2) (4) (5) (6) T7) | (8) (8) | (10) Faunes paléozoiques. permiennes ou dyasiques . CATNONIHETES CO LE, dévoniennes [o2] ND © © # © siluriennes { pane Ji D D 8 M Ai md ENS en en M) ni Lie] Le] Résumé général. Faunes actuelle, tertiaires et méso-| | ZOIQUES D NE Ce : © | + 6 variables. | | | Faunes paléozoïques . . . . . . . . 0Mn13%)28 24 | 20 | 10 | 5 120 | 738 > o + 6 variables 199 297 Le tableau qui précède donne lieu aux observations suivantes: 1. Parmi les 297 espèces prises en considération dans nos études, comme lindique la colonne (3), il y en a encore 98, dans lesquelles la position du siphon est inconnue. Mais, on doit remarquer, que 46 d’entre elles appartiennent aux faunes carbonifères et ne nous sont connues que d’après des descriptions très incomplètes, ou simplement d’après leurs noms. Au contraire, en parcourant verticalement la colonne (11), on voit que, sur presque tous les horizons, le nombre des espèces dans lesquelles la position du siphon est inconnue, est relativement peu considérable. Ainsi, les déductions fondées sur les chiffres de notre tableau s'étendent à la grande majo- rité des Nautiles à notre connaissance, qui sont distribués sur les principaux horizons de la série géologique. 2. Le nombre des espèces, pour lesquelles les relations entre le siphon et le côté ventral ont pu être déterminées, s'élève à 199, y compris 6 Nautiles, dans lesquels la position du siphon est variable et sur lesquels nous allons appeler l'attention en particulier. En déduisant ces 6 espèces, il en reste 193, dont le siphon paraît occuper une position constante par rapport au côté ventral, dans toute l'étendue des loges aériennes. Le nombre 193 représente, dans le total des espèces considérées, la proportion de ,55 = 0.65 notablement supérieure à la moitié. Elle nous offre donc sécurité pour les résultats de notre re- cherche actuelle. 658 : SIPHON DES NAUTILIDES. Ce nombre 193 se compose de 2 parties très inégales, savoir: Espèces dont le siphon est en conjonction avec le côté ventral. . . . . . . #2 — 0.62 Espèces dont le siphon est en opposition avec le côté ventral . . . . . . . Ti = 0.38 1.00 Nous admettons comme précédemment la position centrale du siphon, comme la limite de sa conjonction avec le côté ventral. D'après ces chiffres, la conjonction du siphon avec le côté ventral parmi les Nautiles prédomine sur l'opposition suivant le rapport de 0.62 : 0.38, c. à d. 1.63: 1. 3. Le nombre 120 indiquant la somme des cas de conjonction se compose de 4 parties iné- gales, savoir: ESpeces ta iSIphonSuDMareinalt EME LEE LEE EC RNA 2 0 12 ESpeCES A ASiphonFexcentrique LR EN Me RE ENS RENE OA Éspecespa sphonseubrentral #10 et Duel Nasa 00 ESPÉCES 12 AS) BOTLICE DENA RE NT A ERA NE LS A OEM PRES AR 0.17. 1.00 Ces chiffres montrent la grande prédominance des espèces à siphon excentrique. Leur proportion n’est pas éloignée de la moitié du nombre total, 120. Au contraire, les espèces à siphon submarginal présentent le minimum de 0.14, tandisque les espèces à siphon subcentral offrent la proportion de 0.20 et les espèces à siphon central sont réduites à la proportion 0.17. 4. Le nombre 73 indiquant la somme des cas d'opposition se compose de 3 parties très con- trastantes : HS PéCESRANSIDDORASUDCENET AIMANT ESPN EC PCA UE HSDCESFAASIDNONAERCON TIQUE MERE EN EN DOC DO CR RUE Hapèces sa siphon/Submarginal 19-00 NE EL OR TN AN Ne SOUS 1.00 La prédominance de la position excentrique, exprimée par la fraction 0.78, sur les positions sub- centrale et submarginale, réduites à 0.14 et à 0.08, est tres frappante. 5, En comparant maintenant les 2 groupes dont nous venons d’analyser les éléments, nous ferons remarquer, que, dans chacun d’eux, les nombres des cas de la position excentrique du siphon sont presque égaux, l’un étant de 59 en conjonction et l’autre de 57 en opposition. Bien que les chiffres, que nous comparons aujourd’hui, ne puissent pas être considérés comme définitifs, comme ils renferment un très grand nombre d'espèces, nous devons penser que, dans la comparaison finale de toutes les formes de ce genre, le nombre des espèces à siphon excentrique en conjonction ne s’éloignera pas beaucoup du nombre des espèces à siphon excentrique en opposition avec le côté ventral. La confiance, que nous osons exprimer à ce sujet, est fondée sur un autre grand fait semblable, que nous venons de constater au sujet des Orthocères de la Bohême, dont le nombre s'élève à environ 525. En effet, il a été établi ci-dessus (p. 617) par les totaux qui ter- minent notre tableau Nr. 11, que la catégorie des espèces à siphon excentrique, en conjonction avec le côté ventral, est de 31, tandisque le nombre des espèces à siphon excentrique en opposition avec ce côté est de 28. RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 659 6. Une anomalie relative à la position variable du siphon à été reconnue dans 6 espèces du genre Nautilus, qui sont indiquées à part sur notre tableau Nr. 3, p. 557, Etude V. Il est intéres- sant de remarquer la position initiale de cet organe, du moins dans l'étendue qui a été observée, et ensuite la direction qu’il suit en se développant suivant l’âge des individus. C’est ce que nous rap- pelons, d’après les documents déjà exposés ci-dessus dans la même étude V, p. 539 à 541. Dans Naut. Laubei, v. Mojs., le siphon observé d’abord au centre des cloisons, au bout du premier tour, devient ensuite excentrique dorsal. Il est très possible qu'à son origine jusqu'ici in- connue, il soit rapproché du côté ventral. Sa tendance serait done à partir du coté ventral vers le côté dorsal. Dans Naut. gasteroptychus, v. Dittm., le siphon dans les tours les plus intérieurs est excentrique dorsal. Il tend vers l'axe de la coquille, qu’il traverse et il finit par devenir excentrique ventral. Ainsi, la tendance serait à partir du bord dorsal vers le bord ventral. Par conséquent, dans ces 2 espèces triasiques, le siphon dans ses variations montre 2 tendances diamétralement opposées. Dans Naut. Bouchardianus, d'Orb., en comparant les figures et le texte donnés par M. Blanford, on reconnait que le siphon passe successivement de la position excentrique dorsale à la position cen- trale et enfin à la position excentrique ventrale. Dans Naut. Huxleyanus, Blanf., le siphon, observé d’abord dans la position subcentrale vers le côté dorsal, traverse l’axe de la coquille et devient excentrique ventral. Dans Naut. regalis, Sow., le siphon, observé dans un tour interne, est excentrique vers le côté dorsal. Il devient ensuite central. Ainsi, sa tendance est à partir du côté dorsal vers le centre et peut-être jusqu’au delà du centre vers le côté ventral. Dans Naut. impcrialis, Sow., le siphon, excentrique et rapproché du bord dorsal, s’en éloigne pour atteindre le centre. Probablement aussi, il devient excentrique vers le côté ventral. En somme, dans ces 6 espèces, une seule, Naut. Laubei, nous montre la variation du siphon à partir du centre vers le côté concave ou dorsal. Au contraire, dans les 5 autres espèces, nous reconnaissons la variation du siphon à partir du côté dorsal ou concave, vers le côté convexe ou ventral. Cependant, nous ne pouvons pas suivre toute cette évolution, à cause de l’état incomplet des spécimens observés. Dans tous les cas, il nous paraît bien constant, que le siphon, parmi les Nautiles, a montré 2 tendances diamétralement opposées dans les variations de sa position, savoir : La plus rare, à partir de la moitié ventrale vers le côté dorsal ou concave. La plus fréquente, à partir de la moitié dorsale vers le côté ventral ou convexe. Observations sur les variations de la position du siphon par rapport au côté ventral, dans le genre Wautèlus, en considérant la série de tous les âges géologiques. En présentant nos observations spéciales sur les diverses positions du siphon, dans les espèces du genre Nautilus, exposées ci-dessus (p. 530) dans notre étude IV, nous avons fait remarquer, que les documents numériques rapprochés sur notre tableau Nr. 53 (p. 532) pourraient porter à penser, que les variations de cet organe ont lieu suivant une direction constante. Nous avons ajouté, que ce serait une illusion, en nous fondant sur deux motifs: D'abord, parceque la prédominance de la position excentrique du siphon, considérée dans son ensemble, ne présente réellement que des oscillations suivant les âges. En second lieu, parceque la 660 SIPHON DES NAUTILIDES. même position excentrique est soumise à 2 tendances diamétralement opposées, l’une vers le ventre et l’autre vers le dos du mollusque. Nous avons, annoncé que nous reviendrions sur ce sujet dans la présente étude. Nous allons donc présenter nos observations relatives à ces variations. Comparons d’abord les positions excentriques du siphon, indépendamment des autres positions distinguées sur notre tableau Nr. 17. Nous considérons seulement les grandes faunes, chacune dans son ensemble, en faisant abstraction des divisions géographiques, qui sont indiquées sur le tableau cité. Tel est le but du tableau suivant. Tableau N° 17 À indiquant les variations de la position excentrique du siphon dans les Nautiles, durant toute la série des âges géologiques. | Siphon excentrique en conjonction | en opposition avec le côté avec le côté ventral ventral Observations (4) actuelle et quaternaire . | pliocènes - | tertiaires { miocènes . . . . . || ne Aturia sont comprises éocènes \ dans ce nombre. crétacées SEAL | jJurassiques et liasiques triasiques STAPS permiennes ou dyasiques . carbonifères dévoniennes siluriennes IIT silurienne IT . SL" D 2 ot HR co En suivant l’ordre chronologique, €. à d. en commençant par les faunes placées au bas de notre tableau, nous voyons que, parmi les Nautiles jusqu'ici connus dans les 2 grandes faunes siluriennes et dans les faunes dévoniennes, les cas de la position excentrique du siphon sont réduits à 2 ou à 1 dans chacune d’elles. Mais, dans les 5 cas observés, le siphon est en conjonction avec le côté ventral. Il n’y a donc aucun cas d'opposition, pendant la durée de ces faunes. Au contraire, dans les faunes carboniferes, beaucoup plus riches en Nautiles, nous trouvons 14 cas de siphon excentrique en conjonction et 4 cas en opposition avec le côté ventral. L'opposition semble donc se manifester pour la premiere fois, durant cette période géologique. A cette occasion, nous rappelons une observation que nous avons plusieurs fois exposée dans nos études, savoir: lorsqu'il se présente quelque particularité nouvelle parmi les espèces d’un genre, les cas de ces particularités offrent une certaine proportion avec*le nombre des espèces coexistantes. On ne les rencontre presque jamais, lorsque ce nombre est exigu. Or, nous venons de constater, que les faunes siluriennes et dévoniennes n’ont fourni chacune qu'un nombre d'espèces relativement petit, savoir 12—10—8, suivant l’ordre chronologique, tandis- que les faunes carbonifères en ont présenté 84 à notre connaissance. Ces chiffres sont empruntés à RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 661 la colonne (3) de notre tableau Nr. 17 qui précède. Nous rappelons en outre, que le nombre des espèces carbonifères, mentionnées par M. le Doct. Bigsby. dans son travaii inédit, cité ci-dessus (p. 442) étude IV, s’élèverait à environ 130. D'après ces chiffres, on peut apprécier là grande disproportion qui existe entre les nombres d'espèces, qui ont représenté le genre Nautilus durant les périodes comparées. Cette disproportion nous autorise à appliquer ici l'observation que nous venons de rappeler, mais que nous présentons comme une analogie et non comme une explication. Partant maintenant de. l'horizon des faunes carboniferes, comparons les nombres des colonnes (3) et (4), qui se rapportent à chacune des grandes faunes. La prédominance de la conjonction étant encore très prononcée dans les faunes carbonifères, nous la voyons disparaître dans les faunes permiennes, puisqu'elles ne montrent que 1 cas de conjonction et 1 cas d'opposition. Dans les faunes triasiques, au contraire, la prédominance est renversée, car ces faunes présentent 23 cas d'opposition et seulement 5 de conjonction. Dans les faunes jurassiques et liasiques, nouveau renversement de la prédominance, car elles o possedent 21 cas de conjonction et seulement 3 d'opposition. Durant ces 2 périodes successives, le contraste entre les cas d'opposition et de conjonction est extrémement prononcé et sans grande différence en sens opposé. Dans les faunes crétacées, nouveau renversement de la prédominance, puisqu'elles nous montrent 21 cas d'opposition et seulement 13 de conjonction. Remarquons, que la prédominance de lopposition dans les faunes crétacées n’est point aussi pro- noncée que dans les faunes triasiques, ni comparable à celle de la conjonction dans les faunes juras- siques et liasiques. Dans les faunes tertiaires, nous ne trouvons plus que 5 Nautiles à siphon excentrique, mais ils sont tous en opposition, tandisque la conjonction n’est pas représentée parmi les espèces connues, qui appartiennent toutes aux dépôts éocènes et miocènes. Nous comprenons dans ce nombre les espèces du sous-genre Afuria. L'absence des Nautiles dans les faunes pliocenes doit être remarquée, comme dans la faune quaternaire. La faune actuelle ne présente point despèce à siphon excentrique. Ainsi, la série de toutes les faunes nous montre la prédominance alternative de la position excentrique, tantôt en conjonction et tantôt en opposition. Ces alternances ont lieu d’une manière très brusque, qui n’a rien de commun avec les variations insensibles attribuées à l'évolution. Remarquons aussi, que les colonnes (3) et (4) nous présentent des sommes très rapprochées, savoir, 59 pour la première et 57 pour la seconde. Cette circonstance fait ressortir encore plus les contrastes, que. nous venons d'exposer entre les cas de conjonction et d'opposition du siphon excen- trique parmi les Nautiles, dans la série de toutes les faunes. Ces observations nous semblent suffire pour justifier celle qui a été exprimée sur la (p. 534) de notre étude IV. Il ne serait donc pas permis d'interpréter les nombres représentant les cas de la posi- tion excentrique du siphon, sur notre tableau Nr. 53 (p. 532) comme constatant une variation successive et constante de cet organe, suivant une même direction. durant toute la série des âges géologiques. Mais, pour traiter ce sujet important avec toute l'étendue qu'il mérite, nous devons faire ob- server, que la position excentrique n'est pas la seule, qui puisse être en conjonction ou en opposition 84 662 SIPHON DES NAUTILIDES. avec le côté ventral. En effet, en jetant un coup d’oeil sur notre tableau Nr. 17, on voit que nous connaissons des cas de conjonction, lorsque le siphon est submarginal ou subcentral et nous admettons aussi la conjonction, lorsque le siphon est central. D'un autre côté, l’opposition se manifeste dans divers cas, où le siphon est subcentral ou submarginal. Ainsi, pour apprécier de la maniere la plus générale et la plus exacte la fréquence des cas de conjonction du siphon avec le côté ventral, dans les Nautiles de chacune des grandes faunes, nous devons réunir les nombres placés sur les colonnes (4)—(5)—(6)—(7). De même, nous obtiendrons la somme totale des cas d'opposition dans chaque faune, en réunis- sant les nombres portés sur les colonnes (8)—(9)—(10). Les résultats de ces opérations sont exposés sur le tableau qui suit. Tableau N° 17B indiquant les relations entre la position du siphon et le côté ventral, dans les espèces du genre Nautilus. (Reproduction abrégée du tableau Nr. 17, en considérant seulement les faunes générales.) Siphon Siphon en conjonction | en opposition avec le côté | avec le côté ventral | ventral Observations Nombre total des especes Position du siphon connue inconnu Siphon (5) (6) [0 _ ë S ( actuelle . \quaternaire ; | pliocène . (e variables non compris. tertiaires | miocène . éocène 2 , 5) ar CLÉTACÉE SN NS EE ! 2: Ë : : { a non fjurassiques Viasiques j 2 variables non \ compris. a ——— j 6 variables non U compris. triasiques . Faunes paléozoiques. permiennes ou dyasiques | carboniferes . dévoniennes . silurienne III . silurienne II RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 663 Observations préliminaires sur le tableau Nr. 17B. D’après l’ordre établi dans ce tableau, on peut parcourir d’un seul coup d'oeil les variations éprouvées durant la série des âges géologiques, par la position du siphon, soit en conjonction, soit en opposition avec le côté ventral. L'interprétation des nombres exposés dans ce tableau ne présente aucune difficulté, si on le compare avec le tableau Nr. 17 qui précède (p. 656). Dans l’un et l’autre, la colonne (3) indique le nombre total des espèces de Nautiles prises en considération, dans chacune des grandes faunes nommées sur la colonne (2). Mais il faut remarquer que, dans le tableau Nr. 17B, nous exposons pour chaque faune dans la colonne (4) le nombre des espèces dans lesquelles la position du siphon est connue, tandisque le nombre de celles dans lesquelles le siphon est inconnu, est indiqué sur la colonne (7). La somme de ces 2 nombres doit donc reproduire le total correspondant porté sur la colonne (3), Tableau Nr. 17. Dans la colonne (5), nous présentons d’abord, pour chaque faune, le nombre des espèces dont le siphon est en conjonction et nous montrons ensuite la fraction représentée par ce nombre, dans la somme des espèces dont le siphon est connu, suivant la colonne (4). De même, dans la colonne (6), après avoir exposé pour chaque faune le nombre des espèces dont le siphon est en opposition, nous calculons la fraction qu'il représente dans le total des espèces dont le siphon a été observé. Mais nous ferons remarquer que, dans chacune des 3 faunes triasiques, crétacées et tertiaires, il existe 2 espèces, dont le siphon varie de position suivant l’âge et qui, pour ce motif, n’ont pu être comprises dans aucune des 2 colonnes (5) et (6). On doit en tenir compte pour retrouver, dans chaque cas, le nombre des espèces dont le siphon est connu. Supposant le lecteur suffisamment informé pour l'intelligence de notre tableau, nous présenterons les observations suivantes : Observations principales. 1. La colonne (5), en commençant par le bas, montre que dans les faunes siluriennes et dans les faunes dévoniennes, on ne connaît jusqu'à ce jour que des espèces, dont le siphon est en con- jonction avec le côté ventral. Cependant, si l’on compare les chiffres des colonnes (3) et (4), on reconnait que, dans chacune de ces faunes, il existe des espèces dont le siphon n’a pas été observé. Leur nombre est indiqué sur la colonne (7) et s’élève ensemble à 13, tandisque les espèces dans lesquelles la position du siphon est connue, sont seulement au nombre de 17. D'après ces chiffres, il serait hasardeux de supposer, que l'opposition du siphon avec le côté ventral n'a pas été représentée parmi les Nautiles siluriens ou dévoniens. Ainsi, nous ne pouvons pas affirmer d’une manière absolue que, dans les espèces de ces 2 faunes, il n'existait aucun cas de siphon en opposition avec le côté ventral. 2. En laissant à l'avenir la solution de cette question, notre tableau constate que, dans les faunes carbonifères, qui, dans toute la série des âges, sont les plus riches en Nautiles, 33 espèces offrent le siphon en conjonction et 5 le siphon en opposition. Les premières prédominent sur les dernieres suivant le rappport de 0.87 à 0.13. Comme le siphon est inconnu dans 46 espèces portées sur la colonne (7), on voit que les proportions, que nous calculons aujourd’hui, sont. destinées à être modifiées dans l'avenir. Cependant, la première apparition connue de l’opposition du siphon avec le côté ventral doit être remarquée dans ces faunes. 3. Dans les faunes permiennes, sur 4 espèces dont le siphon est connu, 3 montrent cet organe en conjonction et 1 en opposition. Les fréquences de la conjonction et de l'opposition sont donc 84* Le 664 SIPHON DES NAUTILIDES. représentées par 0.75 et 0.25. Comme ces faunes ne semblent pas promettre une grande augmen- tation du nombre des espèces, ces rapports sont probablement peu éloignés de la vérité. 4. Si nous remontons maintenant de l'ère paléozoique jusqu’à l’origine de l'ère mésozoique, nous devons remarquer d’abord le grand nombre relatif des Nautiles déjà connus dans les faunes triasiques et ensuite leur répartition entre les colonnes (5) et (6). En effet, sur 39 espèces dont le siphon a été observé, 13 seulement montrent cet organe en conjonction, tandisque dans 24 il est en opposition. Deux especes, dont le siphon varie de position suivant l’âge, ne sont pas comprises dans ces chiffres. Les rapports de fréquence calculés sont de 0.33 pour la conjonction et de 0.62 pour l'opposition. Cette dernière fraction dépasse de beaucoup celles que nous avons indiquées pour la même catégorie, soit dans les faunes carbonifères, soit dans les faunes permiennes. 5. Les faunes jurassiques et liasiques, dans leur ensemble, n’égalent pas complétement en richesse les faunes triasiques, car elles n’ont fourni que 47 espèces, parmi lesquelles 34 ont permis d'observer la position du siphon. Or, 27 d'entre elles montrent cet organe en conjonction et les 7 autres en opposition. Les premières représentent la proportion 0.79 et les dernières la proportion 0.21 dans le nombre 54. Cette répartition contraste d’une manière remarquable avec celle que nous venons de constater pour les catégories semblables, dans les Nautiles des faunes triasiques. Elle rappelle, au contraire, la répartition des espèces carbonifères, mais non d’une manière identique. 6. Les faunes crétacées sont les plus riches en Nautiles, après les faunes carboniferes, puisqu'elles nous ont fourni 61 espèces, sans compter quelques autres non énumérées, notamment parmi celles de la Suisse et de la France. Dans le total 61, il y a 50 espèces, qui nous ont permis d'observer la position du siphon. Elles sont réparties en 2 nombres peu différents, entre les colonnes (5) et (6), savoir: 23 montrant leur siphon en conjonction et 25 en opposition. Il en reste 2 portées sur la colonne (8), parceque leur siphon varie de position suivant l’âge. D’après cette répartition, les espèces dont le siphon est en conjonction représentent la fraction 0.46 et celles qui sont en opposition la fraction 0.50 du nombre total 50. Ces proportions montrent que, durant les faunes crétacées, il y a eu presque égalité entre les nombres des Nautiles, qui ont représenté les 2 combinaisons comparées. Cette égalité approchée ne s'était encore manifestée durant aucune autre période. 7. Les faunes tertiaires n’ont jusqu'ici présenté des Nautiles que dans leurs phases éocènes et miocènes. Les espèces de ce type, parmi lesquelles quelques unes sont associées dans le sous-genre Aturia, s'élèvent toutes ensemble seulement au nombre de 19. EH y en a 14, dans lesquelles la position du siphon a été observée. Ce nombre se partage très inégalement entre les colonnes (5) et (6). En effet, 1 seule espèce présente le siphon en conjonction, tandisque dans les 11 autres il est en oppo- sition. Deux espèces sont rejetées dans la colonne (8), parceque leur siphon varie de position suivant l'âge. Il résulte de cette répartition, que la fréquence de la conjonction n’est représentée que par la fraction 0.07, tandisque celle de l'opposition s'élève à 0.78 et dépasse toutes les fractions inscrites sur la même colonne (6). Ces proportions pourraient bien induire à supposer, que la fréquence du siphon en opposition approche de son terme maximum et qu’elle tend à embrasser tous les Nautiles, dans les faunes subséquentes. Cette conception est loin de se vérifier. S. Un sérieux obstacle s'oppose d’abord à sa réalisation, dans les àges qui suivent immédiate- ment les faunes miocènes. En effet, on ne connaît jusqu’à ce jour aucune espèce de Nautile dans RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 662 les faunes pliocènes. En outre, cette lacune dans nos connaissances, nous ne disons pas dans lexis- tence du genre Nautilus, s'étend également dans toute la durée de l’époque quaternaire, que les sa- vants nous assurent avoir été très-longue. 9. Enfin, lorsque les Nautiles reparaissent avec la faune actuelle, aucun d’eux ne reproduit dans la position de son siphon le souvenir de la fréquence de l'opposition, si prédominante parmi les espèces des premières faunes tertiaires. Au contraire, les 3 Nautiles de nos mers s'accordent à montrer un siphon considéré comme central, €. à d. en conjonction avec le côté ventral. 10. Comparons maintenant les 2 subdivisions les plus étendues, qu’on peut établir dans len- semble des grandes faunes. Nous avons divisé la série des ces faunes en 2 groupes. Le groupe inférieur comprend seule- ment les faunes paléozoiques: le groupe supérieur, les faunes mésozoiques, tertiaires et actuelle. Cette division nous permet de comparer ces 2 parties de la grande série paléontologique, comme nous avons comparé les grandes faunes en particulier. Les sommes placées dans la colonne (3) au bas de chaque partie, sont notablement inégales, puisque nous ne connaissons que 119 espèces paléozoiques, tandisque, dans l’ensemble de toutes les autres faunes subséquentes, nous en avons considéré 178. Cette inégalité s’effacerait en grande partie, si nous avions adopté le nombre de 130 espèces carboniferes, indiqué dans le manuscrit de M. le Doct. J. J. Bigsby. Il existe encore une plus grande inégalité au sujet des espèces, dans lesquelles la place occu- pée par le siphon est connue. Elles sont réduites à 59 dans les faunes paléozoiques, surtout à cause des connaissances insuffisantes au sujet des espèces carboniferes. Au contraire, nous connaissons la position du siphon de 140 espèces, dans l’ensemble des faunes subséquentes. En considérant maintenant la répartition des 59 Nautiles paléozoiques, dont le siphon est connu, nous voyons au bas de la colonne (3) que, parmi elles, 53 présentent leur siphon en conjonction avec le côté ventral, tandisque 6 seulement le montrent en opposition. Ces 2 nombres sont entre eux comme les fractions 0.90 et 0.10. Les 140 espèces dont nous connaissons le siphon dans les faunes subséquentes, se partagent en 2 parties égales. En effet, 67 offrent leur siphon en conjonction avec le côté ventral et 67 en oppo- sition. En ayant égard aux 6 espèces à siphon variable, éliminées de notre calcul, chacune de ces moitiés représente la fraction 0.48 du nombre total 140. Cette égalité dans la fréquence des 2 positions contrastantes du siphon est certainement acciden- ” telle et momentanée. Cependant, elle contribue à faire ressortir les alternances et les contrastes entre les proportions, qui se succèdent suivant l'ordre vertical, dans les colonnes (5) et (6). D'après ces observations, on voit qu'il existe une notable différence dans le développement du genre Nautilus, si on compare l’ensemble des faunes paléozoiques avec l’ensemble de toutes les faunes subséquentes. Cette différence se manifeste notamment dans deux faits, D'abord, sous le rapport du nombre des espèces, le maximum correspond aux faunes carboniferes. Mais, nos documents sont encore très incomplets, et nous n'avons pas pu énumérer toutes les formes déjà nommées. Ce maximum de 84 n’a point été annoncé dans les faunes dévoniennes réduites à 8 espèces, et ne paraît avoir eu aucune influence sur les faunes permiennes, qui n’en possedent que 5. Ainsi, il a été isolé, entre 2 périodes également pauvres en Nautiles. Ce fait, constatant des alter- nances brusques, ne présente aucune affinité avec l'hypothèse d’une évolution graduelle et successive. En second lieu, lorsque le nombre des especes se relève dans les faunes triasiques jusqu’à 48, ce n'est plus la position du siphon en conjonction qui prédomine, comme dans les Nautiles carboni- 666 SIPHON DES NAUTILIDES. fères, mais au contraire, la position en opposition. C’est donc encore un changement brusque de direction dans la variation de cet organe. Un changement comparable, en sens opposés, se répète plusieurs fois et brusquement dans la série des faunes subséquentes. Aucun de ces phénomènes ne concorde avec la théorie de l’évolution. 11. En résumé, les documents numériques exposés sur les colonnes de notre tableau Nr. 17B, nous enseignent que, durant la série de tous les âges géologiques, la position du siphon des Nautiles, par rapport au côté ventral, a subi une suite d’alternances opposées dans leur sens et inégales dans leur amplitude. Ces alternances correspondent à chacune des grandes faunes et semblent bien limitées dans le temps, comme la durée de ces principales divisions paléontologiques. En effet, dans les grandes faunes, la fréquence de la position du siphon en conjonction et celle de la position en opposition ont prédominé tour à tour, mais quelquefois elles se sont tres rapprochées de l'égalité, comme dans les faunes crétacées. Il faut bien remarquer, que cette suite d’alternances commence et finit par une époque, qui montre la prédominance exclusive de la position du siphon en conjonction, savoir: 1. à l’origine du genre Nautilus, dans les faunes siluriennes. 2, à la limite opposée, c. à d. dans la faune actuelle, renfermant les derniers représentants de ce type. Cette série de variations en sens opposés pourrait donc être comparée à un cycle accompli, puisque, sous le rapport de la position du siphon, relativement au côté ventral, le genre Nautilus est revenu à son point de départ. Il nous est impossible de reconnaître dans ce cycle et dans les oscillations opposées qu'il em- brasse, la constance d’une variation dans le même sens; constance aujourd’hui considérée comme le critertum de l’évolution. Ces observations fournies par le genre Nautilus méritent une grande attention, car il est le plus notable des types, qui ont eu le rare privilège de prolonger leur existence, durant toute la série des âges, à partir de l’origine de la faune seconde silurienne jusqu'à nos jours. Les espèces qui l'ont représenté, ayant été successivement soumises comme celles de tous les autres types quelconques à toutes les influences géographiques et aussi aux influences constantes des âges, si elles existent, auraient dû montrer la trace de l’évolution, si la théorie qui la suppose, est réellement fondée. En effet. il serait irrationnel dans cette théorie, d'admettre que, devant les lois immuables d’une nature inconsciente, un type ait joui d’un privilège exceptionnel, que la volonté d’un Créateur intelligent aurait seule pu lui conférer, dans l’ensemble de ses combinaisons, parmi les re- présentants de la vie sur ce globe. 3. Genre Gyroceras. de Koninck. Les relations entre le siphon et le côté ventral, dans les espèces du genre Gyroceras, sont résu- mées dans le tableau numérique qui suit. Ce tableau est un extrait des tableaux nominatifs, qui sont exposés dans l'étude IV, qui précède, (p. 465 à 467). D’après les chiffres de ce tableau, on voit que, parmi les 39 espèces que nous avons associées dans le genre Gyroceras, il y en a encore 14 dans lesquelles la position du siphon est inconnue. Les 25 espèces, pour lesquelles mous avons pu déterminer les relations entre la position du siphon et le côté ventral, représentent la proportion ?5 = 0.64 du nombre total des espèces connues. Cette proportion offre une suffisante sécurité pour nos observations. RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 667 Tableau N° 18 indiquant les relations entre le siphon et le côté ventral, dans les espèces du genre Gyroceras, Konck. | Sinus des ornements ou échancrure Il (côté ventral) Nombre |? der F 2 té i en conjonction CHR ere Il | avec le siphon especes | PES submar-! excen- | sub- : Eté a ginal | rique | central | Observations en opposition avec le siphon a ——— sub- | excen- |suhmar- central | (rique | ginal || Voir les tableaux nomi- natifs de l'étude IV, ci-après indiquées. siphon central Siphon inconnu coexislant avec le = = (5) (6) = => {S) (9) (10) || (12) ls Tableau Nr. 35, IL (p. 467). 71 Tableau Nr. 34, IL (p. 466). y Tableau Nr. 33, UN (p. 465). Carbonifères . Dévoniennes . Silurienne III Ces 25 espèces montrent, sans exception, leur siphon en conjonction, en étendant celle-ci comme à l'ordinaire jusqu'à la limite du siphon central. En d’autres termes, dans le genre Gyroceras, nous ne connaissons jusqu'à ce jour aucune espèce, dont le siphon soit placé en opposition avec le côté ventral, par rapport à l’axe de la coquille. Mais, cette combinaison pourrait exister parmi quelques-unes des 14 espèces, dont le siphon est inconnu. Les 25 espèces, dont le siphon est connu, se répartissent comme il suit: Espèces à siphon submarginal F5 — 0.52 Espèces à siphon excentrique . 22 = 0.40 Espèces à siphon central 73 = 0.08 1.00 On voit par ces chiffres, que la position submarginale prédomine et se rencontre dans plus de la moitié des espèces. La position excentrique est représentée par la proportion 0.40, tandisque la position centrale est réduite au minimum 0.08. Cette répartition contraste beaucoup avec celle que nous venons d'exposer sur le tableau Nr. 17 (p. 656) au sujet des Nautiles, dont le siphon est en conjonction avec le côté ventral. Ce fait tend à différencier les 2 genres Gyroceras et Nautilus. Il y à d’ailleurs un autre contraste plus frappant entre ces 2 genres, parceque dans Nautilus 73 espèces présentent le siphon en opposition avec le côté ventral. Au contraire, en comparant le tableau Nr. 18 avec notre tableau Nr. 16 ci-dessus (p. 654), on reconnaît une double analogie entre les Gyroceras et les Trochoceras. En effet, dans ces 2 gen- res, aucune espèce ne montre jusqu'à ce jour le siphon en opposition avec le côté ventral. En outre, il y a une notable analogie dans la répartition des espèces, qui montrent la conjonction, en ce que dans l’un et l’autre type, la position submarginale du siphon prédomine notablement sur les deux autres. 668 SIPHON DES NAUTILIDES. 4 Sous-genre PDiscoceras. Barr. Le sous-genre Discoceras n'étant représenté que par un petit nombre d’especes siluriennes, énu- mérées sur notre tableau nominatif Nr. 36 (p. 468) dans l'étude IV qui précède, nous résumons les documents connus sur ces especes, dans le tableau numérique qui suit: Tableau N° 19 indiquant les relations entre le siphon et le côté ventral, dans les espèces du sous-genre Discoceras, Barr. | Sinus des ornements ou échancrure | (côté ventral) | Nombre | | Siphon inconnu Observations Voir tableau Nr. 36, (p. 468, Etude IV. en opposition avec le siphon 0 —— — : E > en conjonction | = ESA | Faunes | “ | avec le siphon | * = = | | | especes À | } | submar-| excen- | sub- | | sub- |excen- [submar-! ginal | trique | central se | central | trique | giual (8) | &@) | Go) | | | 1 variable en opposition | | Silurienne IT | | Il | “ complete. Espèce dont le siphon variable est en opposition avec le côté ventral |. | Parmi les 3 espèces associées dans ce sous-genre, il y en a 1 dans laquelle la position du siphon est inconnue. Mais les 2 autres, dans lesquelles cet organe a été observé, méritent l'attention des paléontologues, parceque l'une d'elles présente l'opposition la plus prononcée entre le siphon et le côté ventral de la coquille, qui sont placés aux deux extrémités opposées du même diamètre. L'autre offre une téndance vers la même position, mais moins prononcée. Cette opposition, que nous pourrions nommer totale, se manifeste pour la première fois dans Discoc. (Clym.) antiquissimum, Kichw., qui se trouve parmi les Céphalopodes du Nord de l'Europe, à l’époque de leur première apparition dans le calcaire à Orthoceres, tandisque dans Discoc. angula- tum, Saem., le siphon reste encore sensiblement éloigné du bord dorsal. Nous devons faire remarquer que, d’après les observations déjà exposées à la suite du tableau cité, le siphon de Disc. antiquissimum semble devenir complétement submarginal à l’époque de l'âge adulte, tandisqu'on pourrait le considérer comme excentrique durant la croissance des individus. Pour ce motif, nous avons énuméré cette espèce parmi celles dont le siphon varie dans sa position suivant l’âge. Nous verrons dans les Zifuites contemporains une opposition analogue du siphon, mais beaucoup moins prononcée. Au contraire, cette combinaison n'a été observée jusqu'ici dans aucun des plus anciens Nautiles, €. à d. parmi les espèces des âges siluriens. En comparant Déscoceras avec Nautilus, on doit aussi remarquer que, dans le type Déscoc. antiquissimum, les tours sont simplement rapprochés au contact, sans aucun recouvrement où invo- lution. Par conséquent, le siphon est bien réellement placé contre le bord dorsal ou concave de la coquille. Au contraire, dans les Nautiles, qui nous montrent le siphon le plus rapproché du bord | (ao) | Grande zone centrale d'Europe. à : | f 2 variables en BORNE RER TT. ? 10 | | : : ait | Sardaigne | MOTAURAPALEZONEN EE ES DCE - Ë 2: 10 3 ë ee me variables | 3 PL EE GE en ee Grande zone septentrionale 246 | d'Europe. Angleterre. Ecosse. Irlande Norwége . Suède Russie . Allemagne (diluvium) . Totaux par zone Grande zone septentrionale d'Amérique. Acadie . DES Canada. Anticosti . New-York . Wisconsin . Illinois Ohio . Régions arctiques . Asie. — Himalaya . Totaux par zone Totaux pour l’ensemble des trois ZONES EN. M AT e en Espèces dont le siphon variable est | en conjonction avec le bord ventral Aïnsi, la fréquence du siphon submarginal, exprimée par la fraction 0.91, prédomine d’une manière remarquable sur celles des 3 autres positions du siphon, qui sont indiquées par les fractions exigues 0.02—0.04 et 0.03. RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 671 4. Ces résultats généraux, dérivés de l’ensemble de toutes les faunes siluriennes, doivent être d'autant plus remarqués, qu'ils se reproduisent d’une maniere non seulement analogue, mais pour ainsi dire identique, dans chacune des 3 grandes zones comparées. C’est un fait dont nos lecteurs peuvent se convaincre, en parcourant les chiffres placés sur chacune des 3 lignes, qui représentent les totaux par zone. Il serait done inutile de calculer en détail les rapports entre ces chiffres, qui reproduisent, d’une manière très rapprochée, ceux que nous venons d'établir pour l’ensemble des faunes siluriennes, o sur les 3 grandes zones paléozoiques. 5. Ce fait, par sa généralité et sa reproduction identique dans les 3 zones, nous induit à une conclusion importante, savoir: que dans le genre Cyrtoceras, les relations entre la position du siphon et le côté ventral ont été constantes, durant la grande période silurienne et en même temps indépen- dantes des circonstances géographiques ou locales, qu'on pourrait supposer différentes sur les deux continents. 6. Il est à peine nécessaire de nous arrêter sur la composition du nombre 4 des espèces, dans lesquelles le siphon est en opposition avec le côté ventral. La ligne des totaux pour l’ensemble des 3 zones nous montre, que dans 3 d’entre elles le siphon est subcentral, tandisqu'il est excentrique dans la quatrième. Les faunes dévoniennes, Tabl. Nr. 21. dans leur ensemble sur les deux continents, n'ayant fourni jusqu’à ce jour que 59 espèces de Cyrtoceras, à notre connaissance, sont relativement pauvres par rapport aux faunes siluriennes, qui en ont offert 389. Cependant, malgré cette différence numé- rique entre les représentants de ce type, durant ces 2 grandes périodes successives, notre tableau montre, que l'essence générique n’a pas varié sensiblement, car nous retrouvons des résultats à peu près identiques avec ceux que nous venons d'exposer pour l’ensemble des Cyrtoceres siluriens. 1. D'abord, sur la ligne des totaux pour l'ensemble des 3 zones, on voit que le nombre des espèces dont le siphon est inconnu se réduit à 14, €. à d. environ 0.23. Cette proportion dépasse un peu celle de 0.15 reconnue pour les faunes siluriennes, mais la différence peut être attribuée au progres inégal des études. 2. Nous trouvons dans les faunes dévoniennes un contraste complet entre le nombre 45, indiquant les espèces dans lesquelles le siphon est en conjonction, et l'absence absolue de toute espèce dans les colonnes destinées à celles dans lesquelles le même organe est en opposition avec le côté ventral. Ce fait est en parfaite harmonie avec celui que nous venons de signaler dans les faunes siluriennes. 3. Le nombre 45 des espèces dévoniennes, dans lesquelles la conjonction du siphon avec le côté ventral à été reconnue, se compose comme il suit: ESDEGES AN SIRAODNSUDINALOIN AMENER TS RE EEE O7 HISDÉCe RAR SIDIONNEXCENTIQUELS TE RE NN RENE ONE Especestassiphonisubcentral a oenPMEN EER E RETENIR PES OIOAS Espèces à siphon central . +. :.. . . . : . . . . . . . . . .'. . . . ++ = 0.045 1.000 La prédominance du siphon submarginal est très prononcée, mais cependant un peu moindre que parmi les Cyrtocères siluriens, qui présentent le rapport 0.90. Il s'ensuit..que les positions excens trique, subcentrale et centrale offrent, par compensation, une fraction un peu plus élevée que dans les faunes siluriennes comparées. Cependant, les différences que nous signalons entre ces divers rapports sont peu considérables et elles pourraient tenir à l’état incomplet des observations. Le fait important, qui domine de beaucoup ces différences, consiste dans la conjonction, jusqu'à présent sans exception, du siphon avec le côté ventral, dans les Cyrtoceres dévoniens. 85% 672 SIPHON DES NAUTILIDES. Tableau N° 21 indiquant les relations entre le siphon et le côté ventral, dans les espèces dévoniennes du genre Cyrtoceras, Goldf. Sinus des ornements ou échancrure (côté ventral) = | Nr mare er ann nelle | en conjonction | 5 = en opposition = G | rées des SE | ; Observations Nr | Zones et contrées avec le siphon | # & | avec le siphon = < especes TL ——— — E EL — = | submar-| excen- | sub- % Æ | sub- | excen- [submar-| ginal | trique | central || 3 7 || central | crique | ginal || (4) (2) (3) @ | G@) | © | @ | (6) À ©) | Go) ls) 12) Grande zone centrale d'Europe. LB TAN CE RS PE LE EE RER (| : : : : 5 u : 1 DOfAUXSDATIZ20DE EE NET Ras 5 © 5 . . € 1 | Grande zone septentrionale | | | | | d'Europe. | | | | | ho | | 2 || Angleterre. Ecosse. Irlande. . .| 12 SIT 3 | 1 | IV, ci- ne RERO ae 9e NN ET EE EI CAE © | fps ne Il | See Nr NA DATE LE MO ns 4° (| | > 487) 7|| Contrées Rhénanes . . . . . . .| 28 | 17 | 5 | | 1 | 8 | Silésie . | DOUX SPDATI ZONE Ter 54 34 6 | Grande zone septentrionale | | 5 . | o . 5 | | ES NMRUSS Te RENTE Ne ee 15201 IR 2 LATE L La | 4| Franconie : Ne Re In 1 é |. |! Voir dans l'étude | d'Amérique. 9}! New-York : : 3 | , Ô 3 ON MINOIS RES RE EE CRT 1 ë 1 6 | LOAUREPAT ZONE TE 4 : 1 | ; 3 | a ——— —————. Totaux pour l’ensemble des trois ZOD ES Nr El Ce 34 7 = = _ ot Les faunes carbonifères, Tabl. Nr. 22, n'ayant présenté jusqu’à ce jour que 26 espèces du genre Cyrtoceras, à notre connaissance, montrent une notable décadence dans la force vitale de ce genre, par rapport aux faunes siluriennes et dévoniennes. 1. Notre tableau constate que, parmi ces 26 espèces, il en a 5, €. à d. 0.19. dans lesquelles la position du siphon est encore inconnue. Cette fraction est moins élevée que celle que nous avons reconnue pour les faunes dévoniennes. Mais, elle dépasse un peu la fraction 0.15 établie dans les faunes siluriennes. Cette différence s'explique aisément par l'état plus incomplet des documents relatifs aux faunes dévoniennes et carboniferes. 2. Le fait, qui doit surtout attirer l'attention sur notre tableau, consiste en ce que les 21 espèces, dans lesquelles la position du siphon a été déterminée, montrent toutes cet organe en conjonction RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 673 avec Je côté ventral. En d’autres termes, on n’a signalé jusqu’à ce jour aucune espèce carbonifère, dans laquelle le siphon soit placé en opposition avec ce côté. Nous venons de constater un fait identique parmi les Cyrtocères des faunes dévoniennes et nous avions précédemment reconnu un fait semblable, avec quelques rares exceptions, parmi les Cyrtocères siluriens. Il y a donc parfaite harmonie, sous ce rapport, entre toutes les faunes des 3 principales périodes paléozoiques. Tableau N° 22 indiquant les relations entre le siphon et le côté ventral, dans les espèces carbonifères du genre Cyrtoceras, Goldf. Sinus des ornements ou échancrure (côté ventral) Nombre | = - ; en conjonction eu opposition + _e , : le 3 Zones et contrées nes avec le siphon | avec le siphon ESC mms —— || | a — — Observations = = sulnar-| excen- | sub- [5 || sub- | excen- [submar- ginal | trique | central | & 7 | central | trique | ginal Siphon inconnu = = (2) 3) | () (5) 5) 7 : (9) | (40) Grande zone septentrionale d'Europe. Angleterre. Ecosse. Irlande RUSSIE PPT RE CRE re L à . . [1 variable en con- Belgique Il jonction non LG LR SEE Ro OO Re RE 7 EEE) . : : : compris. Grande zone septentrionale ; | À d'Amérique. | |} Voir dans l'étude | | | IUÙ IV, qui précède HTIN OS PC ee s à nl 3 s If Tableau Nr. 41, | | (p. 489). Michigan Jowa. —— nn | ee Totaux pour l’ensemble des 2 zones Espèce à siphon variable non com- prise . : 3. Le nombre 21 des Cyrtocères carbonifères, dans lesquels le siphon est en conjonction avec le côté ventral, comprend une espèce, Cyrt. semicirculare, Eichw., dont le siphon varie de position, mais en restant en conjonction avec le même côté. En faisant abstraction de cette espèce, le nombre 20 des Cyrtocères carbonifères dont le siphon en conjonction avec le côté ventral occupe une position constante, se compose comme il suit: ESpéces anSiphoniSubMarcin al SP TE SC EE 1040 BSpécemassipiontextentriques rare ter le Nr Le Do NUE 080 HSPÉCES AS RIDRON ES UDC ENNEMI DE 674 SIPHON DES NAUTILIDES. D'après ces rapports, la position submarginale du siphon prédomine encore notablement sur les positions excentrique et subcentrale. Cependant, on doit reconnaître une tendance à l'augmentation de la fréquence de ces dernières. Cette tendance, déjà indiquée dans les faunes dévoniennes. ne se manifeste que par un petit nombre d'espèces, réduit à 6 unités pour la position excentrique et à 5 pour la position subcentrale. Il serait donc difficile de déduire de ces observations une conclusion bien fondée, surtout en considérant que le genre Cyrtoceras touchait presque à son extinction vers la fin de la période carbonifere, et que l'étude des espèces carboniferes est loin d’être complète. Faunes permiennes ou dyasiques. Nous nous dispensons de présenter un tableau pour ces faunes, parcequ’elles n’ont fourni jusqu’à ce jour qu'une seule espèce, trouvée dans le Kansas et décrite sous le nom de Cyrt. dorsatum, Swall. D'après la description sans figures donnée par M. le Prof. Swallow, nous savons, que le siphon de cette espèce présente la position submarginale et se trouve par conséquent en conjonction avec le coté ventral. < Ainsi, la dernière espèce, qui a représenté le genre Cyrtoceras, dans la série des âges, est restée conforme à la loi inhérente à l'essence de ce type et que nous venons de reconnaître durant toutes les autres périodes paléozoiques. Dans le tableau suivant, nous résumons tous les documents qui précédent au sujet du genre Cyrtoceras. Tableau N° 28. Résumé numérique indiquant les relations entre le siphon et le côté ventral, dans les Cyrtocères de toutes les faunes paléozoïques. [l | Sinus des ornements ou échancrure | | (côté ventral) | Nombre D A en conjonction | == | en opposition des AR | | : Faunes [ES avec le siphon avec le siphon CSDUCeS || MERE tee EE nr || submar-!| excen- | sub- | | submar-| excen- | sub- | ginal | trique | central ginal | trique | central || siphon e Siphon inconnu coexistant av (2) 5 (6) || | (8) (9) |" (40) (12) || Voir dans l'étude IV, Faunes permiIEnnEst Ce he clae Cite . . . || . || qui précède tableau | | | Nr. 43, (p. 492). Haunes Carbomieres ee tre 0 9 Bee à ë x 5-1] 1 variable en conjonction. Faunes dévoniennes Lan Faunes ailuriennes US 0 058 SAM ES - | 59/2 variables en conjonction. Totaux . x . . | Espèces dont le siphon variable est en conjonction avec le côté ventral | Apres les observations exposées en particulier. pour les faunes de chacune des grandes périodes paléozoiques, il nous suffit de faire remarquer, qu’elles s'appliquent exactement à leur ensemble. 1. Parmi les 475 espèces connues dans le genre Cyrtoceras, il y en a seulement 78, dans les- quelles la position du siphon et par conséquent ses relations avec le côté ventral n’ont pas pu étre RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 675 observées. Elles représentent la fraction du nombre total -2% = 0.16. Cette proportion est peu considérable et elle est destinée à disparaître. Il y a donc 397 espèces, dans lesquelles le siphon est connu, ainsi que ses relations avec le côté ventral. Elles représentent, dans le nombre total 475, la proportion 327 = 0.84, qui doit nous inspirer toute sécurité pour les résultats de la présente recherche. 2. En comparant les 2 catégories composées des espèces, dont le siphon est en conjonction ou en opposition avec ce côté, nous voyons qu'elles sont représentées par les chiffres qui suivent: ESpeces dont le Siphondest en COnjOnCHORE 0. RC CU Ce —10:09 Espèces dont le siphon-esten opposition. OP MANN NN V0. 01 1.00 Aïnsi, la totalité des Cyrtoceres, à l'exception d'environ un centième, nous présente la conjonction ; ce qui doit être considéré comme un caractere important et fondé sur l’essence même du genre Cyrtoceras. A cette occasion. nous répétons que les 4 espèces, qui font exception et qui représentent ce centième, pourraient tôt ou tard être éliminées de ce genre, à cause de leurs affinités prononcées avec Orthoceras, pour 3 d’entre elles qui proviennent de la Bohême, et avec Trochoceras, pour la qua- trième, qui appartient à la Russie. 3. Un autre caractere du même type. qui ressort des chiffres inscrits sur la ligne des totaux, consiste dans la composition du nombre 393, comprenant toutes les espèces dont le siphon est en conjonction. Il convient d’abord d'en déduire 3 espèces à siphon variable, qui n’ont pu être inscrites dans aucune des 4 colonnes de la conjonction. Après cette déduction, il reste 390 espèces. Les 4 parties, qui composent ce nombre, offrent les rapports suivants: Especestassiphonesubmareinal te EE RENE RENE EC CEE RE 00 on ESpecestatsiphonP excentrique Re CN EE rare (0 D HSpeces rar SiphonaSub Central ANNEE Re EEE ER CR ID ESpeces ta iphonnCentLa lan ec NeRES EDR e D Rire RE EU US 1.00 Ainsi, la position submarginale du siphon prédomine largement par sa fréquence sur chacune des 3 autres, qui sont relativement rares. Cependant, la plupart des espèces rangées dans ces 3 catégories sont bien caractérisées comme appartenant au type Cyrfoceras, et ne sauraient en être éliminées, lors même que quelques-unes d’entre elles seraient tôt ou tard reportées parmi les Orthocères. Nous devons donc admettre dans le genre Cyrtoceras, comme des cas peu fréquents, la position excentrique et la position subcentrale et même centrale du siphon. Nous ferons remarquer, que les genres Trochoceras et Gyroceras, sur lesquels nous venons de présenter nos observations, offrent une grande harmonie avec Cyrtoceras, sous le double rapport de l'extréme prédominance des espèces dont le siphon est en conjonetion avec le côté ventral et de la fréquence également prédominante de celles dont le siphon est submarginal. : Nous terminerons par une observation au sujet des Cyrtocères à siphon variable. Ils sont seule- ment au nombre de 4, savoir: Cyrt. laminare, PI. 480, qui possède un siphon submarginal, quoique variable dans sa direction par rapport au plan médian. Comme ce siphon se maintient dans la position submarginale, Cyrt. laminare a été compris parmi les 340 espèces de la colonne (4). 676 SIPHON DES NAUTILIDES. Dans les 3 autres espèces, le siphon variable occupe successivement 2 positions, mais il reste constamment en conjonction. Ce sont: Cyrt. indomitum - .:. : 1, . : Barr, PL 162, | de Bohème. Cyitarebelle PME EEE EE Bane CPI GAS [ Cyrt. semicireulare . . . . . . . Eichw. — Carbonif. de Russie. (Leth. Ross. PL 49.) Dans ces 3 espèces, le siphon submarginal et ventral vers la pointe de la coquille, se rapproche oraduellement de l’axe. La grande rareté des espèces à siphon variable parmi les Cyrtoceras est bien en harmonie avec la fixité, que nous venons d'indiquer pour cet organe, dans l’ensemble des formes de ce genre. Recherche de l'influence des âges géologiques, sur la distribution verticale des Cyrtocères, dont le siphon est en conjonction ou en opposition avec le côté ventral. En consultant le tableau Nr. 23, dont nous venons de comparer les documents numériques, on voit que, parmi les 475 espèces du genre Cyrtoceras connues jusqu'à ce jour, on a observé le siphon en opposition avec le côté ventral seulement dans 4 d’entre elles. La Bohême en a fourni 3 qui appartiennent toutes à notre bande e2, €. à d. à la seconde phase de notre faune troisième, savoir: Cyrt. nitidum . . - . PI. 198. | Cyrt. semi-tectum . . PI. 198. | Cyrt. urbanum . - . : PI 198: Cette bande e2 est aussi celle qui renferme la très grande majorité des Cyrtocères, dans notre bassin. Ainsi, l'apparition de ces 3 espèces correspond au plus grand développement spécifique du genre Cyrtoceras. Cette observation est en harmonie avec celle que nous avons présentée dans la première partie de cette étude, ci-dessus (p. 645), au sujet du genre Orthoceras. Quant à l'espèce russe, Cyrt.? falcigerum, elle appartient aussi à la faune troisième de l’île d'Oesel, selon M. le Chev. d'Eichwald, qui l’a décrite et figurée. (Leth. Ross. VIT. p. 1287, PI. 47— 1860). Nous rappelons, que ses apparences nous induisent à douter de sa nature générique et nous avons exposé ci-dessus (p. 655) dans la même étude, le motif qui tendrait à faire supposer, qu’elle peut appartenir au genre Trochoceras. Nous ne pouvons done pas considérer Cyrtoc.? falcigerum comme représentant, en toute certitude, l’opposition du siphon avec le côté ventral, dans le genre Cyrtoceras. De même, les apparences des 3 espèces de Bohême, que nous venons de citer, se rapprochant beaucoup de celles de certains Orthocères, qui offrent une courbure accidentelle ou individuelle, il y aurait lieu de discuter la convenance de les transférer dans le genre Orthoceras Ainsi, en somme, nous ne sommes pas complétement convaincu, qu'il existe dans le genre Cyrto- ceras des espèces possédant un siphon en opposition avec le côté ventral. D’après les considérations qui précèdent, il n'y a pas lieu de rechercher, si les âges géologiques ont exercé quelque influence sur la fréquence relative des espèces de Cyrtoceras, dont le siphon est en opposition avec le côté ventral. Il nous reste donc à faire cette recherche, seulement sur les espèces de ce genre, dont le siphon est en conjonction avec le côté ventral. Dans ce but, nous avons préparé le tableau suivant, 23 À, qui est un résumé numérique, indiquant pour toutes les faunes paléozoiques la fréquence relative des Cyrtocères, montrant les diverses positions que nous distinguons pour le siphon en conjonction. RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 677 Tableau N° 28A. Résumé numérique indiquant la fréquence relative des Cyrtocères, montrant les diverses positions du siphon en conjonction avec le côté ventral. Nombre Nombre des | Nombre | D | | total ë ee | Fes e | ont 1e Sip on est en = Æ = _ | Ro siphon est | conjonction avec É | > | pes À Connu || le côté ventral | excentrique | subcentral central variable l (2) | | (5) 5 | ë (9) (40) | 5 | permiennes | | 4 || carbonifères . 0 4 0 ‘ | | 3 | dévoniennes . . .| 5 LE ; De = =0. . : | loge o | EL 0] Le oO 2 | silurienne IL . .| 299 | 270 |2$5— 0.99 | 244 — 0.90 2; = 0.008] LL — 0.04 | 7 — 0.03 370 - 0.008 | | STAR Lx | : 5 à ou a 1NfsUürienne IT... | 290 |, 60, | 59 =1.00)! 52 —=087) Æ—=007) 2 —003/ = — 0:03 ———— nn SR CR eee | cn sn PA MECT OR ARTE 340 19 20 11 3 | | | | 1. Ce tableau nous rappelle, dans la colonne (3), la répartition verticale des espèces du genre Cyrtoceras entre les 5 grandes divisions, que nous considérons dans la série des âges géologiques, à partir de la faune seconde silurienne, jusqu'aux faunes permiennes. Le nombre total 475 des espèces est distribué, d’une manière très inégale et irrégulière, entre les 5 grandes faunes successives. Bien que le nombre de 90 espèces connues dans la faune seconde soit assez considérable, il est. relativement faible par rapport aux 299 formes spécifiques de la faune troisième, Ce nombre représente un maximum isolé, contrastant également avec le nombre précédent ét avec celui de 59 espèces dévoniennes. La réduction brusque, qui se manifeste à cette troisième époque, dans la fré- quence des représentants du genre Cyrtoceras, est réitérée dans les faunes carbonifères, qui ne con- tiennent plus que 26 espèces. Enfin, ce type atteint à peine l’horizon des faunes permiennes, dans lesquelles on ne connaît qu'une seule forme de Cyrtoceras. On peut remarquer en passant, que la science doit reconnaître humblement l'impossibilité où elle se trouve, d’assigner une cause quelconque à cette distribution verticale. Nous rappelons. qu’elle est en harmonie, non seulement avec celle du genre Orfhoceras, exposée ci-dessus (p. 647), tableau Nr. 15C, mais encore avec celle de l’ensemble de tous les Nautilides de l'ère paléozoique. Voir ci-après dans la présente étude, tableau Nr. 36. 2. La colonne (4) expose, pour chacune des grandes faunes considérées, le nombre des espèces dans lesquelles le siphon est connu. Leur somme totale s'élève à 397. Ce nombre, comparé à la somme totale des espèces 475, en représente la fraction 27 —0.83. Cette proportion doit nous donner toute confiance dans les résultats de notre recherche actuelle, puisqu'elle est fondée sur plus des + des espèces connues. 3. Considérons maintenant les nombres placés dans la colonne (5). Ils sont destinés à indiquer la proportion représentée parmi les Cyrtocères de chacune des grandes faunes par celles de leurs espèces, - dont le siphon est en conjonction avec le côté ventral. D’après les observations que nous venons d'exposer, sur le nombre exigu des espèces du même genre, dont le siphon est en opposition, on doit s'attendre à luniformité des proportions inscrites sur cette colonne (5). 86 678 SIPHON DES NAUTILIDES. En effet, pour chacune des faunes, excepté la faune troisième silurienne, toutes les espèces, sans exception, montrent leur siphon en conjonction, ce qui nous donne une série de proportions presque toutes égales à l'unité. Quant à la faune troisième silurienne, qui à fourni les 4 Cyrtocères ci-dessus mentionnés, comme offrant leur siphon en opposition, la fréquence relative de ses espèces dont le siphon est en conjonction, se trouve réduite à 0.99. Malgré cette brèche, pour ainsi dire insignifiante, dans l’uniformité de ses espèces, sous le rapport de la position de leur siphon, le genre Cyrtoceras doit être considéré comme fournissant l'exemple le | P y plus-frappant parmi tous les types des Nautilides, qui se distinguent par la conjonction exclusive de leur siphon avec le côté ventral. On doit encore remarquer, que cette constance, qui contraste avec les variations successives supposées par les théories, s’est prolongée durant l'immense durée des âges paléozoïiques. Au contraire, les autres genres, qui montrent une constance semblable, n’ont joui que d’une existence beaucoup moins prolongée. | Considérons maintenant, en particulier, la fréquence des 5 positions du siphon, que nous distinguons. 4. Les chiffres de la colonne (6), relative à la position submarginale, nous montrent, que sa fréquence a été dès l’origine très considérable, mais qu’elle a éprouvé une augmentation temporaire dans la faune troisième silurienne, après laquelle nous constatons, au contraire, une diminution. Ces fréquences sont indiquées par la série des fractions qui suivent, à partir de la faune seconde silurienne: OST 090 076 0432 21:00: D’après cette série, nous voyons, qu’au lieu d’une augmentation continue à la suite des faunes siluriennes, il y à une diminution assez rapide dans les faunes dévoniennes et carbonifères, tandisque l'unité qui correspond à l'espèce unique permienne, simule un nouveau changement brusque et total en sens contraire, dans cette fréquence. Maïs, nous ne pouvons pas attribuer une grande importance aux documents fournis par 1 espece isolée. Nous devons donc reconnaître une grande oscillation, qui à eu lieu pendant la durée totale des faunes paléozoiques, dans la fréquence relative de la position submarginale du siphon des Cyrtocères. Par compensation, nous devons nous attendre à trouver la trace d’une oscillation en sens contraire, dans la fréquence des autres positions. 5. La colonne (7) nous montre en effet, que la fréquence relative de la position excentrique a successivement varié selon les proportions qui suivent: 0.07 — 0.008 — 0:16 — 0:28 — 0.00. D’après ces chiffres, parmi les Cyrtocères de la faune seconde silurienne, la fréquence de la position excentrique était réduite à 0.07 et elle a presque disparu durant la faune troisième à laquelle correspond le chiffre très exigu de 0.008. Mais, après cette diminution, nous trouvons une augmen- tation brusque dans les faunes dévoniennes et carboniferes. Aucune trace de cette position n’est connue dans les faunes permiennes: Ainsi, la fréquence relative de la position excentrique du siphon présente une oscillation en sens opposé à celle qui vient d’être signalée pour la position submarginale. Cependant les termes, qui composent ces 2 séries, sont loin de se correspondre exactement. 6. Dans la colonne (8), nous voyons une succession différente des proportions, qui représentent la fréquence relative de la position subcentrale, savoir: 0.03 — 0.04 — 0.04 — 0.24 — 0.00. À partir de la faune silurienne seconde jusqu'aux faunes dévoniennes, les 3 premiers termes de cette série sont presque identiques et exigus. Au contraire, la proportion qui correspond aux RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 679 faunes carbonifères, nous montre une augmentation subite et considérable, qui atteint 0.24. Les faunes permiennes sont dénuées de toute espèce. Dans l’ensemble de ses termes, cette série contraste avec les séries précédentes, mais nous allons reconnaître, qu’elle est en complète harmonie avec la série suivante. 7. En effet, la colonne (9) exposant les proportions de la fréquence relative du siphon central est réduite aux 3 termes significatifs suivants, presque identiques, savoir: 0.03 — 0.03 — 0.04 — 0.00 — 0.00. Ainsi, il y a eu une constance complète dans la fréquence exigue de la position centrale durant les 2 faunes siluriennes et les faunes dévoniennes. Cette position n’a été représentée, ni dans les - faunes carboniferes, ni dans les faunes permiennes. 8. Enfin, nous avons à signaler l'existence de la position variable du siphon parmi les Cyrtocères. Mais, il n’y à qu’un très petit nombre d'espèces à notre connaissance, qui ont montré cette variation, parmi les 475 formes du genre Cyrtoceras. Deux de ces espèces âppartiennent à la faune troisième silurienne et leur fréquence relative est représentée par la fraction 0.008. Une troisième espèce appartient aux faunes carboniferes et semble indiquer une plus grande fréquence relative, 0.05, parceque ces faunes ne renferment que 21 espèces dont le siphon est connu. Dans ces 3 espèces, le siphon se montre dans plusieurs des 4 positions en conjonction. Elles ne pouvaient donc être portées sur aucune des colonnes (6) —(7)—(8)—(9). Nous devons rappeler, qu'une autre espèce à siphon variable, Cyrt. laminare, PI. 480, maintient, au contraire, la position submarginale, dans toute l'étendue observée de son siphon. Pour ce motif, elle a été-comptée parmi les espèces de la colonne (6), qui appartiennent à notre faune troisième silurienne. En somme, le genre Cyrfoceras est éminemment distingué par ce fait, que le siphon de ses espèces reste presque constamment en conjonction avec le côté ventral, pendant toute la durée de lexistence de ce type. Cette durée correspond à celle de l’ensemble des faunes paléozoiques. Nous rappelons, que les rares espèces, qui sembleraient faire exception à cette constance, pourraient ne pas appartenir à ce genre. D’après ce fait prédominant, les seules variations, qu’on pouvait attendre dans la position du siphon des Cyrtocères, ne pouvaient avoir lieu que dans la fréquence relative des 4 positions, que nous distinguons en conjonction avec le côté ventral. -Or, en comparant, pour chacune d'elles, les proportions numériques qui la représentent, dans les 5 : vte faunes considérées, nous ne trouvons la trace, ni d’une augmentation, ni d’une diminution progressive, constante, suivant un sens déterminé. Nous ne constatons, au contraire, que des oscilla- tions opposées, et surtout une constance remarquable, pendant la plus grande partie des âges, que nous considérons. L'augmentation de la fréquence des positions excentrique et subcentrale, dans les faunes car- boniferes se montre brusquement et n’est fondée que sur un petit nombre d'espèces. Aïnsi elle demande confirmation. Elle contraste d’ailleurs avec les progrès lents de l’évolution. Ces observations ne nous permettent donc pas de reconnaître l'influence des âges géologiques, c. à d. les vestiges de l’évolution, dans les positions du siphon des Cyrtocères, durant l'existence très prolongée de ce genre, embrassant toute l’ère paléozoique. 86* 680 SIPHON DES NAUTILIDES. 6. Sous-genre Péloceras. Salter. Les documents jusqu'ici très incomplets, que nous avons exposés ci-dessus (p. 505) ne nous permettent pas de déterminer, dans toutes les espèces de ce sous-genre, la position du siphon et ses relations avec le côté ventral. Comme cet organe est submarginal dans 2 espèces décrites, nous pouvons présumer qu'il est en connexion avec le côté ventral, comme dans les Cyréoceras. Mais, nous ne saurions affirmer, qu'il en est de même dans les 4 autres formes, associées sous le nom de Pilo- ceras. Nous devons donc nous borner à admettre l’existence de la conjonction dans les 2 premières espèces, en laissant à l'avenir le soin de reconnaitre ces relations dans les 4 autres. IT. Types à ouverture composée. 7. Genre Adelphoceras. Barr. Les 2 seules espèces de ce genre, que nous connaissons, semblent également présenter leur siphon en connexion avec le côté ventral de la coquille, correspondant au bord convexe. C’est ce qui résulte des observations exposées ci-dessus (p. 506). S. Genre Hercoceras. Barr. Les formes de ce genre se réduisent à 1 espèce et à 1 variété, qui montrent également leur siphon placé contre le bord convexe et en conjonction avec le côté ventral. 9. Genre Lèluiles. Breyn. D’après les motifs exposés ci-dessus (p. 507), nous n'avons pas pu prendre en considération toutes les espèces associées sous ce nom. Nous avons réduit nos observations à 23 d’entre elles, qui sont énumérées sur notre tableau Nr. 48 ci-dessus (p. 508), avec l'indication de la position de leur siphon et de sa tendance vers le côté ventral ou vers le coté dorsal. Le résumé numérique de ces documents est exposé sur le tableau suivant. Outre les 23 espèces considérées, il y en a encore 20, qui ont été énumérées dans notre Réper- toire en 1870, p. 227, 4° et 411, 8%. Nous croyons inutile de reproduire leurs noms. Les faunes siluriennes ont seules fourni des formes, qui peuvent être attribuées au genre Lituites, et presque toutes ont apparu dans la faune seconde. 1. Parmi les 23 espèces prises en considération, nous avons constaté, qu'il y en à 3 dans les- quelles le siphon varie suivant l’âge. Dans Lit. lituus et Lit. tmperator, 1 passe de la position centrale à la position excentrique vers le côté dorsal. Il est donc successivement en conjonction et en opposition. Au contraire, dans ZLat. (Clym.) rarospira, le siphon passe de la position submarginale à la position excentrique en restant constamment en opposition. Cette espèce a été ajoutée à la somme des 10 Zätuites, dont le siphon constant est en opposition. Les 2 autres espèces, dont le siphon passe de la conjonction à l'opposition, ne pouvant être ajoutées à aucune de ces catégories, sont comptées à part sur notre tableau. En faisant abstraction de ces 2 dernières espèces, le nombre de celles que nous comparons se réduirait à 21, parmi lesquelles il y en a 4, dont le siphon cest encore inconnu. RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 681 Tableau N° 24 indiquant les relations entre la position du siphon et le côté ventral, dans les espèces du genre Lituites, Breyn. Sinus des stries ou petit orifice (côté ventral) a | Nombre Re ee en conjonction en opposition S des e É Faunes 3 à avec le siphon avec le siphon especes = ee ee a —— (submar-| excen- sub- | excen- [submar- ginal | trique | central || central | trique | ginal Observations Voir tableau Nr. 48, (p. 508), Etude IV. coexistent avec le siphon central Siphon inconnu (42) Espèces variables non comprises : Haunestsiluriénnese 0-0. meme lee F leur 5 : : || 1 opposition constante fiston en conjonc- | : De | 21 tion, ensuite en op- Espèce variable en opposition con- | position stante avec le côté ventral . E Espèces dont le siphon varie de po- || sition par rapport au côté ventral | . Il ne reste done que 17 espèces, dans lesquelles nous avons pu déterminer les relations entre la position du siphon et le côté ventral de la coquille. Elles se répartissent en 2 catégories comme il suit : Espèces dont le siphon est en conjonction avec le côté ventral. . . . . . . # — 0.35 Espèces dont le siphon est en opposition avec le coté ventral . . ... . . . 11 — 0.65 1.000 Ces chiffres nous montrent, que les espèces de la ‘seconde catégorie prédominent sur celles de la première suivant le rapport approximatif de 2: 1. Ce rapport contraste avec ceux que nous avons établis, dans tous les genres qui précèdent, à l’exception de Discoceras. Cependant, nous devons rappeler que, parmi les espèces qui sont provisoirement admises parmi les Lituites, dans notre énumération, la grande majorité n’a pas encore montré l’ouverture conctractée qui caractérise ce genre. Ainsi, les rapports que nous venons de calculer exigent une confirmation. 2. La composition des nombres 6 et 11 qui représentent les 2 catégories, mérite aussi d’être remarquée, parceque dans chacun d’eux les espèces à siphon excentrique prédominent de beaucoup sur celles dont le siphon est submarginal. Ce rapport est également inverse de celui que nous avons reconnu dans plusieurs des genres déjà étudiés, mais non dans tous. D'après ces observations, on voit que le genre Zituites présente, dans les relations de son siphon avec le côté ventral, un caractère qui lui est propre et qui dérive de son essence. 10. Sous-genre Ophidioceras. Barr. Ce sous-genre est jusqu'ici réduit à 8 espèces, distribuées dans les faunes seconde et troisième siluriennes, ainsi que le montre notre tableau nominatif Nr. 49 (p. 510). Ce tableau indiquant en même temps, pour chaque espèce, la position du siphon et sa tendance vers le bord ventral ou dorsal, nous en présentons le résumé numérique dans le tableau suivant. 682 SIPHON DES NAUTILIDES. Tableau N° 25 indiquant les relations entre la position du siphon et le côté ventral, dans les espèces du sous-genre Ophidioceras, Barr. Sinus des stries ou petit orifice (côté ventral) Nombre CHARTE PÉTER en conjonction à = de : Nr Faunes | | avec le siphon |ÉESPÈGES | Te submar-| excen- | sub- ginal | (rique | central en opposition avec le siphon a sub- | excen- |submar- central | trique | ginal Observations siphon central Siphon inconnu coexistant avec le (10) | 1Étaunes-silaniennes . vo 20. 2 SM er Eee 1 |2/| Tableau-Nr. 49, NN PR (p. 510), Etude IV. (6) À. (7) | (8) | (9) = = (1) (2) | (3) (4) | (5) (42) Parmi les 8 espèces du sous-genre Ophidioceras, il y a en 2 dans lesquelles le siphon est inconnu. Les 6 espèces, dont le siphon a été observé, se répartissent en 2 catégories, comme il suit: Espèces dont le siphon est en conjonction avec le côté ventral. . . . . . . . 4 — 0.67 Espèces dont le siphon est en opposition avec le côté ventral . . .:. . . . . ? = 0.33 1.00 Ces chiffres nous montrent la prédominance des cas de conjonction du siphon sur les cas d’op- position, suivant le rapport de 2:1. Or, dans le genre Lituites, nous venons de constater un rapport complétement inverse, ec. à d. la prédominance des cas d'opposition sur les cas de conjonction, suivant la même proportion 2:1. I1 serait difficile de ne pas voir dans cette observation la preuve d’une différence notable dans l’essence générique de ces 2 types, qui, d’après les apparences extérieures de leur coquille, ne semble- raient différenciés que par la crosse droite, développée dans Lituites, tandisqu’elle est très courte ou nulle dans Ophidioceras. Nous sommes donc autorisé à considérer le contraste, que nous venons de constater, comme tendant à confirmer l'indépendance de ces 2 types. Malgré ce contraste, nous voyons sur notre tableau un signe de consanguinité entre Lituites et Ophidioceras, en ce que dans l’un et dans l’autre, la position excentrique du siphon est prédominante. 11. Genre Fhragmoceras. Brod. D’après le tableau nominatif Nr. 50, (p.512) étude IV, nous présentons le résumé numérique qui suit, exposant la position du siphon et sa tendance, pour toutes les espèces connues dans ce genre. 1. Parmi les 51 espèces que nous avons énumérées dans ce genre, il y en a 11, dans lesquelles le siphon est inconnu jusqu'à ce jour. En éliminant ces 11 espèces, il en reste 40, dans lesquelles la position de cet organe a été observée. Elles représentent, dans le nombre total, la proportion 40 — 0.80, qui assure les résultats de cette recherche. 2, Comme dans 2 espèces, que nous allons mentionner en particulier, le siphon varie de position suivant l’âge des individus, le nombre de celles dans lesquelles il paraît se maintenir dans une position constante, se réduit à 38. RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 683 Tableau N° 26 indiquant les relations entre la position du siphon et le côté ventral, dans les espèces du genre Phragmoceras, Brod. Sinus des stries ou petit orifice (côté ventral) Siphon inconnu Nombre Observations Voir tableau Nr. 50, Etude IV, (p. 512). en opposition avee le siphon ——— —— sub-. | excen- |[submar- central | trique | ginal Caractères principaux de chaque groupe en conjonction avec le siphon | ERPEUER | ne submar-| excen- | sub- | ginal | trique | central des Nr. des Groupes coexistant avec le siphon central (8) (9) (40) = = — (2) (4) (5) (6) = Série I. Courbure endogastrique. grand orifice non lobé fgrand orifice à 2 lobes . \Dimeres . (fgrand orifice à 4 lobes . . . .. . { variable non compris, \Tetrameres ; ; S 5 : mais en conjonction. |fgrand orifice à 6 lobes . \Hexameres. , fgrand orifice à 8 lobes . : .:. . . || | ae mal \Octomeres . : $ 4 ; ; E S en conjonction. VI grand orifice inconnu . | | Série II. Courbure exogastrique. | grand orifice non lobé \fgrand orifice à 2 lobes . \Dimeres . Espèces dont le siphon varie de po- sition . Go een c | | I | 3. On doit remarquer, que ces 38 espèces présentent toutes leur siphon en conjonction avec le bord ventral. Il n'existe donc jusqu’à ce jour parmi les Phragmoceras aucune forme spécifique, dans laquelle on ait signalé le siphon en opposition avec ce côté. Plusieurs des genres étudiés sont dans le même cas. 4. Le nombre 38 se compose de 2 parties très inégales, savoir : Espèces dont le siphon est submarginal . 28 = 0.74 Espèces dont le siphon est excentrique . . . 9 = 0.26 1.00 D'après ces chiffres, on voit que la position submarginale du siphon prédomine sur la position excentrique suivant le rapport d'environ 3 : 1. 5. Les 2 espèces à siphon variable, dont il nous reste à faire mention, sont: Phragm. rimosum, PI. 48—98 et Phragm. callistoma, PI. 47—67. Nous avons constaté ci-dessus (p. 551) dans l'étude V 684 SIPHON DES NAUTILIDES. consacrée aux anomalies que, dans ces 2 espèces, le siphon est submarginal dans la partie initiale de la coquille et qu'il s'éloigne ensuite du bord, de manière à atteindre + ou À du rayon, dans les loges aériennes voisines de la grande chambre. Ainsi, il passe de la position submarginale à la posi- tion excentrique. On voit que malgré ces variations, il reste entre les limites que nous avons recon- nues dans la position du siphon, parmi les 38 espèces dont nous venons de parler. Par conséquent, ces 2 espèces à siphon variable contribuent à confirmer l'observation, que nous venons de présenter sur la conjonction, jusqu'ici sans exception, du siphon avec le côté ventral, dans le genre Phragmoceras. 6. Outre ces 2 espèces, dont le siphon se montre successivement dans 2 positions très distinctes, submarginale et excentrique, il en existe quelques autres dans le genre Phragmoceras, qui montrent une tendance à une variation semblable. Nous en avons nommé 4 ci-dessus (p. 552) dans l'étude V sur les anomalies. Cette variation n’entraînant pas le siphon hors des limites de la position excen- trique, est relativement peu prononcée et n’a pas pu nous empêcher de compter ces espèces dans la colonne (5) du tableau ci-dessus. Ces 4 espèces donnent lieu à une observation particulière, en ce que dans 2 d’entre elles le siphon tend à se rapprocher du bord, et dans les 2 autres à se rapprocher de l'axe de la coquille. Observation: Nous avons exposé, sur les pages qui précèdent, la recherche de l'influence des âges géologiques sur la distribution verticale des Cyrtocères, dont le siphon est en conjonction ou en opposition avec le côté ventral. Cette recherche nous a conduit à des résultats très dignes d'attention et qui sont exposés ci-dessus (p. 677 ...&...). Comme Phragmoceras, qui nous occupe en ce moment, est un type apparenté avec Cyrtoceras, par sa forme générale, abstraction faite de l'ouverture, nous serions naturellement porté à entreprendre, au sujet de la répartition verticale de ses espèces, une étude analogue à celle que nous venons de rappeler. Mais, nous devons faire observer, que cette étude serait presque superflue, parceque tous les Phragmoceras appartiennent à la faune troisième silurienne, à l'exception de 2 espèces, qui ont été trouvées dans la faune seconde. Voir le tableau Nr. 50, p. 512, Etude IV. En outre, parmi les Phragmoceras, dans lesquels la position du siphon et ses relations avec le côté ventral ont été observées, la presque totalité appartient au bassin silurien de la Bohême et à la faune troisieme. Ces espèces sont réparties entre 2 horizons E-—g3, séparés par une hauteur verticale, repré- sentée par les bandes f1—f2—g1—28 2. L'horizon inférieur, se compose de nos bandes e1—e2 et l'horizon supérieur, de la seule bande 83. Or, malgré l'intermittence prolongée, qui sépare ces 2 apparitions du genre Phragmoceras, nous constatons, que les espèces de la bande g3 sont en parfaite harmonie avec celles des bandes e1—e2, sous le rapport des relations entre leur siphon et le côté ventral, puisque dans toutes il y a égale- ment conjonction. Ainsi, les âges mesurés par l’intermittence entre les 2 apparitions du genre Phragmoceras, en Bohême, n’ont exercé aucune influence sur ces relations. Si nous considérons maintenant la répartition des espèces entre les colonnes (4) et (5) du tableau Nr. 26, nous reconnaissons, que toutes celles qui appartiennent à la bande g3, présentent un siphon RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 685 submarginal, tandisque, parmi celles des bandes e1—e2, il y en a 9, qui montrent cet organe dans la position excentrique. Cette différence s'explique, parceque le nombre total de ces dernières est de 26, tandisque les premieres sont réduites à 12. ; 12. Genre Gomphoceras. Sow. Nous avons énuméré ci-dessus (p. 515) sur le tableau Nr. 51, étude IV, toutes les espèces à notre connaissance, qui peuvent être associées dans le genre Gomphoceras, en indiquant pour chacune d'elles la position de son siphon et sa tendance, soit vers le côté ventral, soit vers le côté dorsal. De ces documents, nous extrairons le résumé numérique qui suit. Ce tableau nous montre que: 1. Parmi les 110 espèces admises dans le genre Gomphoceras, il y en a 20, €. à d. environ 0.18, dans lesquelles le siphon est inconnu. Cette proportion, quoique notable, ne peut pas infirmer les résultats que nous exposons et qui sont fondés sur la proportion de 0.82 du nombre total. Ce chiffre est très rapproché de celui de 0.80, calculé ci-dessus (p. 682) pour les Phragmoceras. 2. Parmi les 90 espèces dont le siphon à pu être observé, il y en a 7 dans lesquelles cet organe se montre dans une position variable suivant l’âge. Mais, comme dans ses variations, il ne D (=) dépasse pas les limites de la conjonction, nous réunissons ces 7 espèces à celles de la catégorie en conjonction. 3. Après l'addition de ces 7 espèces, il y en a 90 dans lesquelles les relations entre le siphon et le côté ventral ont été déterminées. Elles se subdivisent en 2 catégories, savoir: Espèces dans lesquelles le siphon est en conjonction avec le côté ventral . . . 44 = 0.87 Espèces dans lesquelles le siphon est en opposition avec le côté ventral . . . 44 = 0.13 1.00 D'après ces chiffres, les formes dans lesquelles le siphon est en conjonction prédominent sur celles dont le siphon est en opposition, suivant le rapport de 0.87 à 0.13. Bien que la proportion 0.13 des espèces caractérisées par l’opposition du siphon soit relativement peu considérable, elle doit étre remarquée, parcequ’elle constitue un caractere différentiel entre Gom- phoceras et Phragmoceras, qui, suivant leurs apparences extérieures, different principalement par l'intensité de leur courbure. Nous devons concevoir, que cette diversité externe de conformation est accompagnée par d’autres différences, que nous pourrions nommer internes, €. à d. qui résident dans l'essence même de ces 2 types. Nous devons attribuer à ces différences la présence de 12 espèces, dont le siphon est en opposition dans Gomphoceras, tandisqu’on n’en connaît aucune dans Phragmoceras. 4, Le nombre 71 des espèces de Gomphoceras dont le siphon, à position constante, est en con- jonction avec le côté ventral, se compose de 4 parties tres-inégales, savoir: Espèces dont le siphon est submarginal . . - . . . : . . . . . . . . . .2+— 0.309 Espèces dont le-siphon est excentrique . + ,..., . «2: . . « à. +. . . . 71 — 0:649 Espèces dont le siphon est-subcentral m0. 600 RO Re, SR 0014 Fipécesdontole)Siploncest centrale en M CN CRC ED 28 1.000 686 SIPHON DES NAUTILIDES. Tableau N° 27 indiquant les relations entre la position du siphon et dans les espèces du genre Gomphoceras, Sow. le côté ventral, Nr. des Groupes Caractères principaux de chaque groupe (2) Série I. Courbure exogastrique. grand orifice non lobé fgrand orifice à 2 lobes . [\Dimorion fgrand orifice à 3 lobes . \Trimorion . fgrand orifice à 4 lobes . \Tetramorion . . fgrand orifice à 5 lobes . \Pentamorion . fgrand orifice à 6 lobes . \(Hexamorion . fgrand orifice à 7 lobes . \Heptamorion . grand orifice inconnu . Série II. Courbure endogastrique. grand orifice non lobé fgrand orifice à 4 lobes . \Tetramorion . fgrand orifice à 6 lobes . \(Hexamorion . Espèces dont le siphon varie dé po- sition, mais en conjonction . Nombre des especes en conjonction avec le siphon © ———…—— submar-| excen- | sub- ginal | trique | central (4) (6) coexistant avec le Sinus des stries ou petit orifice (côté ventral) | en opposition | ë || avec le siphon | sub- | excen- |submar- | central | trique | ginal siphon central (9) | (8) (10) Siphon inconnu Observations | Voir tableau Nr. 51, Etude IV, (p.515). | pris, mais en con- 4 variables non com- jonction. (2 variables non com- W: pris, mais en con- Il Jonction. j variable non compris, V mais en conjonction. Ces chiffres nous montrent la grande prédominance de la fréquence des espèces à siphon excen- trique, puisqu'elles représentent à elles seules 0.65, e. à d. les La position submarginale offre une fréquence moindre de plus de moitié: 0.31. position centrale, elle est réduite à 0.028. Elle est en effet très rare. connue que dans 1 espèce, qui représente la proportion 0.014. » ? du nombre total 71. Quant à la La position subcentrale n’est 5. Le nombre 12 des espèces, dont le siphon, à position constante, est en opposition avec le côté ventral, se compose de: L2 RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 687 ÉD SIpRon UDC REA REED Ne ele TU ee ae O7 HISDÉGES A ISIDRON EXC TIQUE SPA AN ae etre ee Me te de 20 tva ee I ON 1.00 D’après ces chiffres, on voit que, dans cette catégorie comme dans la précédente, la position excentrique prédomine, mais d’une maniere encore plus prononcée, 0.83. La position subcentrale est réduite à 0.17, tandisque la position submarginale n’est connue dans aucune espèce. Nous rappellerons que, d’après les études exposées sur la p. 256 de la première partie de notre texte, 1867, l’excentricité du siphon atteint, dans sa limite extrême, la moitié du rayon entre le centre et le bord dorsal dans les 5 espèces, dont les noms suivent, mais avec quelques petites différences entre elles: GOMPHAADASSIZINS LE SN RM PI EN ESS | (TOMPO STAGE PET TE T(0S G. Biline en RE PIIOS PAC: transgrediens . + . . . . PL 105. G. COUDTARUNE EE PERS TE | 6. Nous indiquons sur la colonne (12) du tableau qui précède, 7 espèces distribuées dans 3 groupes et qui se distinguent également par la position variable de leur siphon durant la croissance d’un même individu. Ces espèces ont été énumérées ci-dessus (p. 552) dans notre étude V sur les anomalies. Nous rappelons seulement que dans l’une d'elles, Gomph. Haueri, PI. 72, le siphon initia- lement subcentral s'éloigne graduellement de l'axe en remontant vers la grande chambre, tandisque dans les 6 autres le siphon, placé près du bord ventral à l’origine, se rapproche graduellement de l’axe. Ces 2 dispositions opposées sont analogues à celles que nous venons de signaler dans quelques espèces du genre Phragmoceras. En outre, parmi les Gomphoceras énumérés sur notre tableau Nr. 51 (p. 515) nous en avons indiqué 11, par ces mots, {end à varier, sur la colonne des observations. Ces mots signifient, que dans ces espèces les éléments du siphon, qui correspondent aux loges aériennes les plus voisines de la grande chambre, au lieu de suivre la direction des éléments placés au dessous d'eux, se dévient pour se rapprocher de l’axe de la coquille et rarement pour s’en éloigner. Ces espèces ont été énu- mérées nominativement ci-dessus (p. 553) dans notre étude V sur les anomalies. Nous rappelons que, parmi les espèces du genre Phragmoceras, nous venons d'en mentionner 4, entre lesquelles nous observons le même contraste. Recherche de l'influence des âges géologiques sur la distribution verticale des G'om- phoceras, dont le siphon est en conjonction ou en opposition avee le côté ventral. Les documents, qui nous sont nécessaires pour cette recherche, ont été exposés en détail sur le tableau nominatif Nr. 51 de notre étude IV, (p. 515). Nous en présentons le résumé numérique sur le tableau Nr. 27 À, qui suit. Ce tableau donne lieu aux observations suivantes : 1. Sur la colonne (2), nous indiquons les 4 périodes paléozoiques, durant lesquelles le genre Gomphoceras a prolongé son existence, à partir de sa première apparition, vers l’origine de la faune seconde silurienne. On voit que ses derniers représentants appartiennent aux faunes carbonifères, et que les faunes permiennes n’ont offert jusqu'à ce jour aucune trace de ce type. 2. La colonne (3) montre, pour chacune des grandes faunes, le nombre des espèces, qu’elle a fournies. Leur somme totale s'élève à 110, qui sont distribuées avec une très grande irrégularité, dans la série des âges paléozoiques. 87* 688 SIPHON DES NAUTILIDES. Tabl. N° 27A. Résumé numérique indiquant la fréquence relative des espèces du genre Gompho- Nombre || Nombre Nombre des Ur . 2 2 des espèces | des espèces || espèces dont le | Côté ventral en conjonction avec le siphon Nr. Faunes dans dont le |!siphon est en con- chaque || siphon est || jonction avec le : s 5 faune connu côté ventral submarginal | excentrique subcentral central variable (E) (2) (3) (4) (5) (6) (7) (8) (9) (10) 5 | permiennes 4 | carbonifères . 1 4 1-00 1025822050 + — 0.25 8 | dévoniennes . . . 14 11 | 1.00 | 5 = 0.55 | # = 0.36: 5 2 || silurienne IL... |} 87 | 72 | =083 | —0:17 | #=0,55 |-L —0.014/ 5 —0.014 | > 1 silurienne TI. 5 3 & —1.00 | 5 — 1:00! é — — —————_—_—_— ne = 110 90 78 | 22 | 46 11 2 A "© | 78 La faune seconde silurienne n’a fourni que 5 formes spécifiques, régulièrement introduites dans la science. Mais, d’après quelques documents, que nous devons à la bienveillance de M. le Doct. Fréd. Schmidt de St: Pétersbourg, nous avons lieu de croire, que d’autres formes pourront être distinguées, au moyen de meilleurs spécimens, parmi les Céphalopodes du calcaire à Orthocères de la Russie. ne Dans tous les cas, les Gomphoceras de la faune seconde semblent devoir rester en nombre très inférieur par rapport à celui des espèces congénères, qui caractérisent la faune troisième. Nous en connaissons aujourd'hui 87, dans cette grande faune et elles constituent un maximum très isolé, D entre les 5 espèces de la faune seconde et celles des faunes dévoniennes, réduites à 14. Les faunes carbonifères, ne possédant que 4 espèces de Gomphoceras, offrent le minimum actu- ellement connu, mais très rapproché du nombre initial de la faune séconde silurienne. Cette répartition verticale est analogue à celle que nous avons déjà exposée pour les Orthocères (p. 647) et les Cyrtocères (p. 677). C’est toujours la faune troisième silurienne, qui prédomine largement par le nombre de ses espèces. Cette prédominance se manifeste surtout dans la richesse des genres principaux parmi les Nautilides. 3. Nous indiquons, sur la colonne (4), pour chaque faune, le nombre des espèces dans les- quelles la position du siphon a été constatée. Elles s’élévent ensemble à 90 et si on ajoute à ce nombre les 20 espèces de la colonne (10) à droite, dans lesquelles le siphon est inconnu, on re- trouve les 110 espèces indiquées sur notre colonne (3). 4 Ces 90 espèces se partagent naturellement en 2 subdivisions principales, suivant que leur siphon est en conjonction ou en opposition avec le côté ventral. Ces 2 subdivisions sont très inégales, car la première comprend 78 espèces, tandisque la seconde est réduite à 12. Chacun de ces nombres est réparti séparément dans l’une des 2 moitiés de notre tableau, en diverses catégories, correspondant aux positions du siphon que nous distinguons. Examinons d’abord l’ensemble des 78 espèces en conjonction et leur distribution verticale entre les grandes faunes comparées. 5. Sur la colonne (5), nous présentons, pour chacune de ces faunes, la proportion des espèces en conjonction, dans le nombre total de celles dont le siphon est connu. RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 689 ceras, dans les diverses positions de leur siphon, en conjonction ou en opposition avec le côté ventral. Nombre || Nombre Nombre des à de : des especes || des especes|| especes dont le Côté ventral en opposition avec le siphon Nombre des Faunes dans dont le siphon est en ÉTEGNLUEE . se si es chaque || siphon est || opposition avec ; e ë siphon est faune connn le côté ventral subcentral excentrique | submarginal variable Inconnu (2) (3) (4) (5) (6) (7) (8) (9) | (40) permiennes carboniferes . dévoniennes . . silurienne III silurienne IT Or, parmi ces 4 faunes, il y en a 3 dans lesquelles ce rapport est égal à l'unité, parceque, dans toutes les espèces, le siphon est en conjonction. La faune troisième silurienne est la seule, qui nous montre un rapport inférieur à l'unité, mais encore très élevé, puisqu'il est de 0.83. Ces faits nous indiquent l'espèce de ténacité avec laquelle le siphon se maintenait en conjonction avec le côté ventral et ils constituent à nos yeux un élément de sa nature générique. Cependant, à l’époque de la faune troisième, c. à d. lorsque le nombre des espèces dé ce type était au maximum, la ténacité que nous concevons a été temporairement vaincue, puisque 12 espèces ont surgi à cette époque, avec un siphon en opposition. On pourrait croire, au premier aspect, que ces 12 espèces représentent l’origine d’une trans- formation, dans la structure interne de la coquille. Mais, cette illusion se dissipe en présence du fait exposé sur notre tableau, savoir que, parmi les Gomphoceras des faunes dévoniennes et carbonifères, aucune espèce n'a possédé l'héritage d’un siphon en opposition avec le côté ventral. Aïnsi, dans la persistance presque absolue du siphon des Gomphoceras en conjonction, nous ne pouvons reconnaître aucune trace de l’évolution théorique. Considérons maintenant les variations de la fréquence relative des espèces, dans chacune des 5 catégories, que nous distinguons parmi les siphons en conjonction. 6, La colonne (6) nous montre les variations de la fréquence de la position submarginale. Elles sont exprimées par la série des 4 nombres qui suivent, en commençant par la faune seconde silurienne : 1.00 — 0.17 — 0.55 — 0.25. L'irrégularité frappante, que présentent les termes de cette série, suffit pour éloigner toute idée d’une tendance suivant une direction déterminée. 7. La colonne (7) présente la fréquence relative de la position excentrique, qui n’est pas connue dans la faune seconde silurienne. 11 ne nous reste donc que 3 termes à comparer, savoir: 0.55 — 0.36 — 0.50. Ces termes montrent une oscillation indépendante de celles, qui sont indiquées sur les colonnes antérieures. 690 SIPHON DES NAUTILIDES. Remarquons, que les 46 espèces portées au bas de cette colonne représentent la fraction 0.59 du nombre 78 des espèces en conjonction. Cette circonstance donne une plus grande importance aux fréquences exposées sur la même colonne, puisqu'elles se rapportent à la grande majorité des formes spécifiques de cette catégorie. $S. La position subcentrale n’a été observée que sur 1 seule espèce, qui appartient à la faune troisième silurienne. Elle représente donc une fréquence minime 0.014. 9. La colonne (9) montre, que la position centrale du siphon ne nous est connue que dans 2 espèces isolées. L'une se trouve parmi celles de la faune troisième silurienne et l’autre appartient aux faunes carbonifères. Elles représentent les fréquences très inégales 0.014 et 0.25, à cause de la disproportion du nombre des espèces contemporaines. Cette rareté relative de la position centrale du siphon, parmi les Gomphoceras, contraste avec celle, que nous avons constatée pour les Orthocères, sur la colonne (9) du tableau Nr. 15 À (p. 636) dans la première partie de la présente étude. C’est un caractere différentiel de plus entre ces deux genres. 10. La colonne (10) constate, que quelques espèces montrent un siphon, dont la position varie suivant l’âge des individus. Presque toutes, c. à d. 6, appartiennent à la faune troisième silurienne, . mais l’une d'elles se trouve dans les faunes dévoniennes. Elles représentent d’ailleurs, dans ces 2 faunes, des proportions presque identiques, savoir: 0.08 — 0.09. D’après ces faits et considérations, la répartition verticale des espèces du genre Gomphoceras, dont le siphon est en conjonction, ne nous permet de reconnaître, dans aucune des 5 catégories distinguées, l’influence des âges géologiques, soit sur l'augmentation, soit sur la diminution de leur fréquence relative. Il nous reste maintenant à considérer la distribution des 12 espèces du même genre, dont le siphon est en opposition avec le côté ventral. 11. Sur la moitié droite de notre tableau, la colonne (5) montre, que ces 12 espèces repré- sentent la proportion 0.17 parmi les 72 Gomphoceras, dont le siphon est connu, dans la faune troi- sième silurienne. . Cette fraction est le complément de la fraction correspondante, 0.83, placée sur la _ colonne (5) à gauche du tableau. La répartition de ces 12 espèces se fait inégalement entre les colonnes (6) et (7), c. à d. entre la position subcentrale et la position excentrique du siphon. 12. La position subcentrale n’est représentée que par 2 espèces, tandisque les 10 autres possèe- dent un siphon excentrique. Cette prédominance de la position excentrique est bien en harmonie avec celle que nous venons de signaler parmi les espèces dont le siphon est en conjonction. Elle représente une fréquence de 0.14, tandisque celle de la position subcentrale est réduite à 0.03. 13. Après avoir constaté que les 12 espèces du genre Gomphoceras, dont le siphon est en opposition avec le côté ventral, se trouvent uniquement dans la faune troisième silurienne, nous devons ajouter quelques détails relatifs à leur distribution horizontale et verticale. Sous le rapport de leur diffusion horizontale, on doit remarquer, que ces 12 espèces appartien- nent toutes au bassin silurien de la Bohême, c. à d. au plus exigu de tous les bassins contemporains. RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 691 En outre, la plupart d’entre elles ne se rencontrent que dans une ou 2 localités et elles sônt toutes représentées par de très rares spécimens. Nous sommes cependant en droit d'espérer, que des recherches plus étendues amèneront la découverte d'espèces de la même catégorie, dans les autres contrées paléozoiques. (C’est ce qui est déjà arrivé pour les espèces dont le grand orifice est lobé, après la première découverte de ces formes en Bohême. 14. La distribution verticale des 12 Gomphoceras qui nous occupent, mérite surtout l’attention des savants. En effet, ces 12 formes spécifiques caractérisent une seule phase de notre faune troisième. Cette phase est renfermée dans notre bande e2, qui représente le grand horizon de nos Céphalopodes. Comme ces espèces ne peuvent manquer d'attirer l’attention, nous croyons convenable de reproduire ici leurs noms, avec l'indication des planches sur lesquelles elles sont figurées. Espèces du genre Gomphoceras dont le siphon est en opposition avec le côté ventral. LNGOMPR SAP ASSIZIN CR DES Darr, PIN A8E 2 (Ge AIDRAEUS EE ER Barr PI 683" 310 BITES RE Rene Barre PAUSE 4, G. CONTACT ES CAR barr PIN AS HAT CONSODrIQUME NT RC Dair., Pl C0; GA Cr CORÉPATIUN RP CE Barr PIE z Te AC ACC Re te Pare PATIO RARE RNEne SAC LATE RE EE ES 8e D 24 PAL JC HNPeRAle M - Batr PI 66; 10. G. DOLTECTUMIE RE NE CB Arr PIS 0; AC transcrediens terne 200 Bar tPl 105; 12. G: ÉTANS VESTE - CUBarr. Pl 106%) La concentration de ces 12 Gomphoceras dans notre bande e2 nous donne lieu de rappeler l'observation déjà exposée en plusieurs circonstances semblables, savoir: lorsqu'il se présente quelque particularité nouvelle parmi les espèces d’un genre, les cas de ces particularités offrent une certaine proportion avec le nombre des espèces coexistantes. On ne les rencontre presque jamais, lorsque ce nombre est exigu. Or, la bande e2 renferme 64 espèces distinctes du genre Gomphoceras, tandisque 1 seule avait apparu dans notre bande 45 et 1 autre dans la bande e1, antérieures à e2. Un seul Gomphoceras s’est montré isolément dans notre bande f2 et les 8 autres espèces de ce genre, que possède notre bassin, se trouvent dans notre bande g 3. Ainsi, les 12 espèces, dont le siphon est en opposition, correspondent bien à l’époque du déve- loppement maximum du genre Gomphoceras en formes spécifiques et confirment l'observation qui précède. Nous rappelons que, dans aucune autre contrée, le genre Gomphoceras n’est représenté par un nombre de formes comparable à celui de ses espèces en Bohême. Nous avons déjà constaté, dans nos publications antérieures, que la bande e2 n’est pas du nombre de celles, qui se font remarquer par une grande épaisseur verticale, dans notre bassin. Ce fait contraste avec la richesse incomparable de cette bande en Nautilides, aussi bien sous le rapport des types génériques que des formes spécifiques. 692 SIPHON DES NAUTILIDES. Nous avons évalué la puissance moyenne de notre étage E à environ 300 metres, dont les 2? sont occupés par les schistes à Graptolites et les Trapps de la bande e1. Il ne resterait done qu'environ 100 mètres, en moyenne, pour l'épaisseur de la bande e2. Mais, en quelques localités cette puissance est considérablement dépassée. Or, dans cette hauteur, ce sont seulement quelques couches, qui nous fournissent le plus grand nombre de nos Nautilides. Il serait impossible de mesurer exactement la puissance réunie de ces bancs calcaires, à cause des dislocations, qui nous empêchent de constater leur prolongement ou leur continuité primitive, dans diverses localités, sous des apparences pétrographiques diverses. Dans tous les cas, si l’ensemble de ces couches représente ! de la hauteur de la bande e2, 6n voit que cette épaisseur est minime, par rapport à la puissance totale de notre division supérieure, que nous évaluons à environ 900 mètres. Ces considérations nous montrent, que la variation dans les relations entre le siphon et le côté ventral des Gomphoceras, reconnue dans 12 espèces de la Bohême, constitue un simple contraste entre les formes congénères, qui sont contemporaines. Cette variation n’a aucun rapport avec l’évolution théorique, progressive et successive, dont nous ne trouvons d’ailleurs aucune trace parmi les formes de ce type, durant toute son existence. IIT. Types hétérogènes. 13. Genre Wothoceras. Barr. Ce genre n'étant représenté que par une seule espèce, dans laquelle le siphon occupe la position submarginale contre le côté convexe, nous admettons, par analogie, que ce côté est ventral. 14. Genre Baïthnoceras. Barr. Les 4 seules espèces associées dans ce type étant également caractérisées par la position marginale de leur siphon, nous avons admis par analogie, que le côté occupé par le siphon est en même temps le côté ventral. Nous ne pouvons malheureusement invoquer à cette occasion, ni l’observation d’une échancrure au bord de l’orifice, ni celle du sinus des ornements transverses, parceque tous les spéci- mens connus sont des fragments incomplets vers le gros bout et dénués de leur test. RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 693 IK. Tabl. N° 28. Résumé général indiquant les relations entre la position du siphon et le côté ventral, dans l’ensemble des Nautilides paléozoiques. 120 Orthoceras . | Phragmoceras . Genres et sous-genres (2) 1ère Série: Types à ouverture simple. | Trochoceras | Nautilus . | Gyroceras Lituunculus . | s.-&. Discocerus Cyrtoceras . s.-0. Piloceras . . Goldf. Breyn. s.-0. Endoceras .-&. Gonioceras . ge. Huronia Tretoceras . 2ème Série: ouverture composée. A Types à Adelphoceras | Hercoceras. MBArr | Lituites Breyn. | s.-£. Ophidioceras . Barr. Gomphoceras | Types hétérogènes. | | Nothoceras . LUE | Bathmoceras . Totaux par colonne . en rapport constant avec le côté ventral . : : : Espèces dont le siphon varie de re- lation par rapport au côté ventral sidérées . . , y Barr. | Salter. | Hall. || Hall. | . Stok. | Salt. | Barr. | . Brod. | Sow. | Espèces dont le siphon variable est | Lituites ? Espèces douteuses non con- | Il | Nombre | des Il n | especes Linné. | Konck. | . Barr. | . Barr. | | || 1146 Côté ventral meme | | en conjonction l'en opposition | | avec le siphon |avec le siphon | | —— fr em, sub- sub- | |margi- margi-| nal mal | | | || sub- excen- trique excen- trique (5) (9) (6) | (7) | (8) (40) | | | | | 1110 | 4! 582 | 170 | Siphon inconnu (11) ||( Côté ventral inconnu HN Observations Tableau Nr. 16 (p. 654). | Tableau Nr. 17 (p. 656). Tableau Nr. 18 (p. 667). fTableau Nr. 19 (p. 668). \1 variable en opposition. fTableau Nr. 23 (p.. 674). 15 variables en conjonction. (p. 680). || fTabl. Nr. 15 (p. 630). non compris: [A | | | | 4 variables en conjonction. 2 en opposition. 21 côté ventral inconnu. 3 variables en conjonction. position supposée centrale, (p. 680) (p. 680) Tabl. Nr. 24 (p. 681). non compris: | J1 variable en opposition. HS: f en conjonction et || Ë | en opposition. Tableau Nr. 25 (p. 682). (RER Nr. 26 (p. 683). | f variables non compris en | conjonction. | (Tableau Nr. 27 (p. 686). 14 f variables non compris en © | conjonction. 2 (p. 692) (p. 692) Ensemble: +43. 694 SIPHON DES NAUTILIDES, Observations préliminaires sur les types énumérés dans le tableau Nr. 28 qui précède. 1. Les espèces dont le siphon varie de position suivant l’âge, exigent une explication. Pour la mieux comprendre, nous prions le lecteur de jeter un coup d'oeil sur le tableau Nr. 2, placé ci-dessus (p. 554) dans notre étude V. Ce tableau indique séparément toutes les espèces, dont le siphon variable n’occupe qu’une position et de même toutes celles, dont le siphon variable occupe plusieurs positions. Les espèces à siphon variable occupant une seule position sont au nombre de 18 et elles sont réparties, dans le tableau qui nous occupe Nr. 28, entre les colonnes auxquelles elles appartiennent, soit en conjonction, soit en opposition. Quant aux 435 espèces, dont le siphon occupe plusieurs positions, on les voit réparties dans ce tableau, entre les sommes au bas des colonnes, savoir: * EH CONJONC ON ES ne ALERTER ENST ORAN PEL DA TER TAN De CU SERRE CR PR Re SE PRES CHRODDOSILLONE SR A ANR RUE EU SEE at TE A RE RP net ee GNU RE COLÉVENPTAL INCONNUS APE ARREES AE SAS ANT RE TE ALT EE ER ER er NO | CAN COUMRENNCOMONCHOMATANTOUMENMOD POSITION ENNEMIS 45 Ce nombre est précisément celui des espèces, dont le siphon occupe plusieurs positions, sur le tableau Nr. 2 de notre étude V. Il y a donc concordance entre les 2 tableaux en question. 2. Il est intéressant de comparer les groupes des genres, dans lesquels le siphon se montre exclusivement en conjonction, ou exclusivement en opposition avec le côté ventral, ou bien tantôt en conjonetion et tantôt en opposition avec ce côté. Ces 3 groupes sont constitués comme il suit: Tableau N° 29 indiquant la répartition des types en 3 catégories principales, suivant les relations de leur siphon avec le côté ventral. Nombre des Conjonction exclusive du si- phon avec le côté ventral Opposition exclusive du siphon |= Nr. tielles du siphon avec le ns avec le côté ventral côté ventral especes espèces Conjonction ou opposition par- | | Nombre des (8) (2) a Trochoceras . . . Par | | Nautilus... . . . Tinné. s.-g. Discoceras . . . Barr. Half | | | Gyroceras . . . . Konck. | 39) 2 | Cyrtoceras. . . . Goldf. Endoceras . . . Hall. | 46 | Orthoceras. . . . Breyn. NB. Le sous-genre Atwria, dérivant de S. Nautilus, appartient à cette troisième S. 0 g. m0 Gonioceras . . . Hall. | ©£ | Lituites +: - - Breyn. | catégorie. Mais, il n’est représenté Tretoceras . . . . . Salt. £ F s.-g Ophidioceras . . Barr. par aucune espèce, dans les faunes Adelphoceras . . . Barr. | 2} 6 | Gomphoceras . . . Sow. Hercoceras . . . . Barr. | Phragmoceras . . . Brod. Nothoceras . . . . Barr. | Bathmoceras . . . Barr. paléozoiques. RELATIJONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 695 En comparant les sommes placées au bas des colonnes (3)—(6)—(9), on voit qu'elles sont extré- mement inégales. Les 10 types, dans lesquels le siphon est exclusivement en conjonction avec le côté ventral, ne fournissent ensemble que 214 espèces, Au contraire, les 6 types, dont le siphon est tantôt en conjonction, tantôt en opposition avec le côté ventral, présentent ensemble 1881 espèces. Enfin, le seul type paléozoique, dont le siphon montre l'opposition exclusive avec le côté ventral. est jusqu'ici réduit à 3 formes spécifiques, dans l’une desquelles le siphon est inconnu. Nous n'avons pas mentionné dans ces groupes les sous-genres Piloceras, Salt. et Huronia, Stok.. parceque nous sommes jusqu'à présent dans l'incertitude, sur les rapports entre la position de leur siphon et leur côté ventral. Au sujet des 8 espèces du sous-genre Æwronia. nous prions le lecteur de remarquer que, dans le tableau Nr. 28 nous supposons, que le siphon qu’elles représentent était central. Nous avons exposé les motifs de cette opinion ci-dessus, dans une notice spéciale sur ce type dans notre étude IV. qui précède (p. 411). Observations principales relatives au tableau Nr. 28 qui précède. Le résumé général, qui précède, donne lieu aux observations suivantes : 1. Dans presque tous les genres, les chiffres exposés comprennent uniquement les espèces pa- léozoiques. Mais nous avons cru devoir ajouter quelques espèces, qui n’appartiennent pas à ces anciennes périodes, savoir: Pour Orthoceras, le nombre des espèces paléozoiques s'élève à . . . . . . . . . . . . 1132 Nous avons ajouté les espèces triasiques, voir le tableau Nr. 52 ci-dessus (p. 521), Etude IV 14 ORAN AN DRE TA LR ES SRE TE LATE TTTA TE Pour Lituites, notre énumération ne comprend que 23 espèces sur la colonne (3). Mais, nous rappelons que 20 autres formes ont été publiées sous ce nom, sans qu'il nous soit possible de vérifier leur nature générique, à cause de labsence complète de l'ouverture des coquilles. Ces espèces ayant été énumérées dans notre Répertoire en 1870, nous en tenons compte au bas de notre tableau Nr. 28. 2. Le nombre des espèces, que nous avons prises en considération, s'élève à 2112, suivant le total placé au bas de la colonne (3). 3. Considérons maintenant les colonnes (11) et (12) à la droite de notre tableau. La colonne (11) indique le nombre total des especes de tous les genres, dans lesquelles le siphon CSRAIDCONTIURES AV O IT TPE Ne ME RAD AN IR ER OS QT Se ES Pa RES S Il est clair, que dans ces espèces, les relations entre cet organe et le côté ventral ne peuvent pas être observées. Il en est de même dans les espèces, dont le côté ventral n’a pas pu être déterminé. Mais on remarquera. qu'elles se trouvent uniquement dans le genre Orfhoceras, au nombre de . . . 306 Ensemble .: + : . ; VAN SI RSA En outre, le même genre nous a fourni un nombre notable de 21 espèces, dont le siphon variable occupe au moins deux positions et qui, pour ce motif, n’ont pu être portées sur aucune des colonnes de notre tableau. Comme leur côté ventral est également inconnu, nous devons les HOUTÉMAURATEUSENUMORESMONÉCÉTEN TS EN ME IT TR MEN ES EME EN EE RD 1 LOIRE SO NET ER RTS RS TE ES 696 SIPHON DES NAUTILIDES. Ce total renferme toutes les espèces de Nautilides, dans lesquelles les relations entre la position du siphon et le côté ventral n’ont pas pu être déterminées. Eniretranchantide atSommentotale RE RON ER RO le MOMPTEANUTMENAETENCAIQULER ASE 0. EP RER EE latditérencedes tite MMA PME IR EEE SET Lt A SE AC TE ER EE RE SR EE Elle indique le nombre des espèces, dans lesquelles nous avons reconnu les relations entre le siphon et le côté ventral. En cherchant les rapports entre ces 2 parties principales de la somme totale, nous trouvons: 1°° partie — relations entre le siphon et le côté ventral inconnues . . . . #65, — 0.41 2me partie relations entre le siphon et le côté ventral connues . . . . . 1247 — 0.59 1.00 D'après ces chiffres, les espèces de Nautilides, dans lesquelles nous avons pu reconnaître les relations entre la position du siphon et le côté ventral, prédominent sur celles dans lesquelles ces relations sont encore inconnues, suivant le rapport de 0.59 à 0.41, €. à d. presque suivant la pro- portion de 3 :2. Cette proportion suffit pour montrer, que les résultats de notre présente étude sont très rappro- chés de la vérité. 4. Examinons le nombre 1247 qui réunit toutes les espèces, qui nous ont permis des observa- tions entre les éléments de la coquille qui nous occupent. Remarquons d’abord qu'il y en a 2, provenant du genre Lituites, et qui n’ont pas pu être comptées dans les colonnes (4) à (10), parceque leur siphon varie dans ses relations avec le côté ventral, et passe de la conjonction à l’opposition, En faisant abstraction de ces 2 espèces, il en reste 1245, dont le siphon est en relation con- stante avec le côté ventral. Ces 1245 espèces se composent de 2 nombres principaux, savoir: Espèces dont le siphon est en conjonction avec le côté ventral . . . . . . 1156 — 0,98 Espèces dont le siphon est en opposition avec le côté ventral. . . . . . . #9: — 0.07 1.00 Ces chiffres nous montrent la prédominance très prononcée des espèces, dont le siphon est en conjonction, sur celles dont le siphon est en opposition, puisque ces dernières représentent à peine +; des premières. Remarquons en passant, que ces rapports sont presque identiques avec ceux que nous avons calculés, en particulier, pour l’ensemble des Orthocères ci-dessus (p. 634) à la suite de notre tableau Nr. 15, car les chiffres correspondants sont de 0.90 et 0.10. En faisant abstraction des 18 espèces à siphon variable, dans la catégorie en conjonction, il nous en reste 1158, dont le siphon offre une position constante. De même, dans la catégorie du siphon en opposition, en déduisant 4 espèces à siphon variable, il en reste 85, dont le siphon offre une position constante. 5. Considérons séparément le nombre 1138 renfermant toutes les espèces, dont le siphon à position constante est en conjonction avec le côté ventral. RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 697 Ce nombre se compose de 4 parties distinctes, qui sont les totaux des colonnes (4)—(5)— (6)—(7). En calculant les rapports entre chacune de ces parties et le nombre total, nous trouvons: AÉSDECCSMSIDN one SubMareinnl ME - DE METN RETRN LRS EE R — 0 Hi SPC SPUONT ExCÉN TIQUE MALE CU entente D te LEE ER T 135 Espèces à siphon subcentral 55 = 0.06 HÉPeCOSR ARS IDR ON CENTAINE RE RL PEN EN EM 220 098) 15 1.00 Ces chiffres nous montrent, que la fréquence de la position submarginale prédomine sur celle de toutes les autres positions, dans l’ensemble des Nautilides, puisqu'elle est représentée par la pro- portion 0.51 peu supérieure à la moitié. Au second rang, la position centrale présente une fréquence qui s'élève à 0.28. La fréquence encore assez notable de la position excentrique est seulement de 0.15, tandisque celle de la position subcentrale est réduite au chiffre exigu de 0.06. Nous rappelons que, d’après notre tableau Nr 15 ci-dessus (p. 634), parmi les 1146 espèces du genre Orthoceras, xeprésentant plus de la moitié du nombre total des Nautilides, nous avons constaté des proportions complétement inverses, en ce que la fréquence de la position centrale prédomine sur celle de la position submarginale, dans le rapport de 0.64 à 0.25. Il s'ensuit que, si on faisait abstraction du genre Orthoceras, dans l’énumération exposée sur le tableau Nr. 28, la prédominance de la position submarginale du siphon serait encore bien plus considérable que celle que nous venons de calculer, pour l’ensemble de la famille. É 6. Examinons de même, quels sont les rapports entre les totaux des colonnes (8)—(9)—(10) qui composent la somme 83 des espèces, dans lesquelles le siphon à position constante est en oppo- sition avec le côté ventral. BÉBÉ CES ARSMDHOES DENAIN RARE TA TES EE RE ee (2 HSpéces tai S1DRONPEXCENENIQUES MU Tee tente ele dE ES) GI ÉSDECeS RU RSIDHOeSUDMAeINA le EE ER ON RC OUI ON 1.00 D'après ces chiffres, la fréquence de la position excentrique prédomine de beaucoup sur les 2 autres, puisqu'elle est représentée par 0.61, tandisque celle de la position subcentrale est de 0.32 et celle de la position submarginale de 0.07. 7. Il nous reste à comparer les chiffres qui représentent, d’un côté la fréquence de la position excentrique et subcentrale du siphon en conjonction et de l’autre côté celle de la position subcentrale et excentrique du siphon en opposition avec le côté ventral. Comme les positions subcentrale et excentrique ne peuvent étre distinguées que d’une manière arbitraire, nous les réunirons dans chacune des deux catégories à comparer. Cette réunion, déjà opérée sur notre tableau, nous indique que les espèces à siphon subcentral ou ESCÉRUINUERENSCONONCULONNSODUMAUMTOMOIEN TE SENTE EC ET CE NN CE CN D ER 2 00 Les espèces à siphon subcentral et excentrique en opposition sont au nombre de .: . . . 79 Ensembles MALE rt TE MR RES Re PAS OT Ces chiffres nous montrent, qu’en réunissant tous les cas dans lesquels le siphon n’est ni central, ni submarginal, sa position est en conjonction avec le bord ventral beaucoup plus fréquemment qu’en opposition, suivant les proportions qui suivent: 698 SIPHON DES NAUTILIDES. = Espèces à siphon subcentral ou excentrique en conjonction . . . . . . . . 552 = 0.75 Espèces à siphon subcentral ou excentrique en opposition . . . . . . . . . 373 — 0.25 1.00 Ainsi. malgré la prédominance des cas de conjonction, nous devons remarquer, que les cas d'opposition présentent une fréquence de un tiers, indiquée par les chiffres 0.25—0.75. Mais, nous ne devons pas perdre de vue, que ces chiffres ne peuvent pas être définitifs, puisque les colonnes (11) et (12) de notre tableau montrent, qu'il existe encore 865 espèces de Nautilides, dans lesquelles les relations entre le siphon et le côté ventral n’ont pas pu étre déterminées. Lorsque cette déter- mination sera faite, nous ne doutons pas que le nombre des cas d'opposition entre le siphon et le côté ventral éprouvera une notable augmentation, analogue à celle que nous avons calculée ci-dessus (p. 634) pour les Orthocères, à la suite du tableau Nr. 15, dans la présente étude. S. Un contraste remarquable se manifeste dans les totaux au bas de nos colonnes (4) et (10) entre les nombres des Nautilides, dont Je siphon submarginal est en conjonction ou en opposition avec le côté ventral, savoir: Espèces dont le siphon submarginal est en conjonction . . . . . . . 582 — $$ = 0.99 Espèces dont le siphon submarginal est en opposition . . . . . . . . 6—-:$$—0.01 Ensemble een PERS ERANES 1.00 Ainsi, la grande fréquence du siphon submarginal en conjonction avec le côté ventral contraste de la maniere la plus prononcée avec la rareté des cas, dans lesquels le siphon est en opposition par rapport à ce côté. Nous devons remarquer de plus, que ces 6 cas d'opposition complète entre le siphon et le côté o ventral sont répartis entre 3 types, savoir: Nautilus, Linné. | Lituites, Breyn. | s.-0. Ophidioceras, Barr. Mais nous allons citer une espèce du sous-genre Discoceras, qui pourrait être ajoutée à ce nombre 6. si on considère seulement la coquille dans son état adulte, tandisque, avant cet âge, le siphon est excentrique. Dans ces types, nous observons une différence notable sous le rapport de l'opposition. En effet. dans Nautilus, la seule espèce, qui nous présente cette opposition dans les faunes paléozoiques, est: Naut. endosiphonus, Phill. — Angleterre, espèce carbonifère. Cette espèce ne nous est connue que par la description laconique qu’en donne le Prof. Phillips, dans sa Geol. of Yorksh. IT, p. 231. Le texte nous apprend, que la section transverse est , (lunulée) échancrée du côté interne et que le siphon est très près de ce côté.“ Il s'ensuit, que les tours se recouvrent, mais il nous est impossible de reconnaître l'intensité de cette involution, parceque cette espece n’est pas figurée. Par suite de l'involution des tours, on peut mettre en doute, si le siphon occupe réellement une position marginale contre le bord dorsal. Nous ferons remarquer que, dans Discoc. (Clym.) antiquissimun, le siphon variable est d’abord un peu excentrique et qu'ensuite il se rapproche presque jusqu’au contact du bord concave ou dorsal. C'est l'espèce indiquée sur la colonne (13) comme variable en opposition. Dans ce cas, on doit donc admettre sans hésitation, que le siphon est réellement situé contre le bord dorsal de la coquille et, par conséquent, en complète opposition avec le côté ventral. Parmi les Lituites, les 4 espèces à siphon submarginal en opposition sont énumérées sur nôtre tableau Nr. 48 (p. 508) dans notre étude IV. Leur section transverse ne montre aucune inflexion RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 699 sur son contour. Nous devons donc admettre. comme pour les Discoceras, une opposition complète entre le siphon et le côté ventral. La méme observation s'applique à Ophidioc. (Clym.) depressum, KEichw. D'après les faits exposés, il est certain que l'opposition complète entre le siphon et le côté ventral, dans les Nautilides, constitue seulement une rare exception. Cependant, le chiffre 6 que nous venons d'indiquer pourra être augmenté de quelques unités, lorsque les espèces douteuses associées au genre Lätuites Seront mieux connues. 9. En tenant compte de ces cas d'opposition complète, il est intéressant de constater, quels sont les genres dans lesquels se manifeste une opposition incomplète entre le côté ventral et le siphon, et de comparer les limites de l’excentricité du siphon dans ces divers genres. Les chiffres portés sur la colonne (9) de notre tableau Nr. 28 nous indiquent les genres en question, tandisque la limite extrême de lexcentricité a été déterminée dans nos études antérieures. Nous allons rapprocher ces documents dans le tableau qui suit. Tableau N° 30. Limite extrême de lexcentricité du siphon en opposition avec le côté ventral. a ol Observations dorsal PINAQUIUSR Aa rt" inmé.:| 2ayon. | passage graduel. Ifdans l’âge adulte de Discoc. anti- | | quissimum. AR Cyrt. falcigerum, Eichw. de Russie. ! du R. | dans 3 espèces de Bohême. + du R. parmi les espèces de Bohême. SR DES COCENOS M ne PR Barr. | Rayon: Évetoceras Mu ra 00 Goldte OFTROCETAS ER ER ER CE breyn-t Pituites CT M reyne | PRayond a passaseteraduel. | SSD ODA TOCCRUSENE.- ER LC AB AT Rayon. MGomphoceras. 7 +... % ."Sow. |! 1 du R. Ces documents nous montrent que, abstraction faite des genres Nautilus et Lituites, et des sous- genres Discoceras et Ophidioceras, la limite de lexcentricité, qui nous occupe, varie seulement .entre 1 et + du rayon, mesurés à partir du centre, en allant vers le côté dorsal. Le minimum } du rayon se montre parmi les Orthocères de la Bohême, ainsi que nous l'avons constaté ci-dessus, Tableau Nr. 12, p. 621. Mais il est possible, que cette limite soit dépassée parmi les espèces des contrées étrangères, que nous n'avons pas pu soumettre à une étude satisfaisante. Comme la colonne (S) de notre tableau Nr. 28 montre 22 espèces de ce genre, dont le siphon a été considéré comme subcentral, on peut admettre qu’elles présentent une transition à peu près continue vers celles dont le siphon est excentrique. La limite ! du rayon indiquée pour le genre Cyrtoceras n’a été observée que dans une seule espèce de Russie, Cyrt. falcigerum. KEïichw., dont les apparences peuvent faire soupçonner, que ce 700 SIPHON DES NAUTILIDES. fossile appartient au genre Trochoceras. Si ces apparences sont vérifiées, cette espèce sera parmi les Trochoceras la seule présentant un siphon en opposition. Notre colonne (8) montre d’ailleurs, que nous ne connaissons que 3 espèces de Cyrtoceras, dont le siphon subcentral montre une tendance vers le côté dorsal. Nous répétons, que ce genre très riche en espèces est celui qui offre le moins de disposition à l'opposition entre le siphon et le côté ventral. La même limite + du rayon a été reconnue dans plusieurs espèces du genre Gomphoceras, Elles ont été énumérées en 1867 dans la première partie de notre texte p. 256 et leurs noms sont reproduits dans la présente étude (p. 691). Outre la diversité qui existe dans l'intensité de l’excentricité, parmi les 10 espèces de Gom- phoceras indiquées sur notre colonne (9), on doit remarquer que 2 autres espèces, portées sur la colonne (8) comme ayant un siphon subcentral, complètent la transition graduelle à partir du centre jusqu’à la limite de la moitié du rayon. Dans Discoc. antiquissimum, le siphon peut être considéré comme submarginal. On peut pré- sumer que, lorsque le nombre des espèces de ce sous-genre sera plus considérable, elles présenteront un passage continu entre les positions excentrique et submarginale du siphon. Pour le sous-genre Ophidioceras, on peut concevoir également, que la découverte de nouvelles espèces pourrait aussi fournir l’occasion de reconnaître la même transition graduelle. Cette transition peut être aussi admise pour les Nautiles, dont 5 espèces à siphon excentrique constant sont comptées sur notre colonne (9), car ces 5 espèces présentent des degrés divers dans leur excentricité. Les mêmes observations peuvent s'appliquer au genre ZLätuites, en ce qui touche la transition entre la position excentrique et la position submarginale du siphon. Nous pouvons aussi l’admettre entre la position excentrique et la position centrale, d’un côté, parceque nous connaissons déjà 3 espèces de ce genre, dans lesquelles le siphon se montre variable dans sa position et d’un autre côté, parcequ'il reste encore environ 20 formes douteuses, qui offriront sans doute la position subcentrale du siphon, comme dans d'autres types. 10. En terminant ces observations, nous ferons remarquer que, sur la colonne (13) de notre tableau Nr. 28, nous indiquons les espèces dont le siphon présente plusieurs positions et qui n’ont pas pu être comprises dans les chiffres exposés sur les colonnes (4) à (10). Nous rappelons, que tous les détails nécessaires sur ces espèces ont été donnés ci-dessus, dans notre étude V sur les anomalies. Il nous reste seulement à ajouter, que celles de ces espèces, qui n’ont pas pu être comprises sur les colonnes, parceque leur siphon occupe au moins 2 positions différentes, sont additionnées au bas du tableau, savoir: A la somme des espèces dont le côté ventral est déterminé et le siphon en conjonction avec CE (COLE me er A RE RS Rom Se EM me Ve 1 OT Te ee Va A IE OR 18- À la somme des espèces dont le côté ventral est déterminé et le siphon en opposition avec CRNCOLÉ TP ae ME 2e MR MT NE RENE A re EAN EE 4 A la somme des espèces-dont le côté ventral est inconnu ... . . . . . . . . . . . . 21 Ensembles: 2eme Mec RC RS SR TS Mais, on doit remarquer que, parmi les espèces à siphon variable, il en reste encore 2, dans lesquelles cet organe se montre d'abord en conjonction et passe ensuite en opposition. Elles sont RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 701 bien indiquées sur la colonne (13), mais on conçoit qu’elles n'ont pu être ajoutées à aucune des 3 catégories, entre lesquelles nous venons de distribuer 43 autres espèces à siphon variable. Comme leur côté ventral est connu, nous les ajouterons à la somme 1245 comprenant à la fois les espèces dont le siphon est en conjonction et celles dont le siphon est en opposition. Cette somme sera donc portée à 1247. Nous rappelons, que les autres espèces à siphon variable, n’occupant qu'une seule position, sont réparties dans les colonnes respectives de la position excentrique, suivant que le siphon se montre en conjonction ou en opposition avec le côté ventral. EL. Recherche de l'influence des âges géologiques sur la distribution verticale des Nautilides, dont le siphon est en conjonction ou en opposition avec le côté ventral. La recherche, que nous nous proposons en ce moment d'exposer, au sujet de l’ensemble des Nautilides, a été déjà exécutée dans le cours de cette étude, pour les espèces de chacun des genres principaux, savoir pour: Orthoceras (p. 635). | Cyrtoceras (p. 676). Nautilus (p. 659). | Gomphoceras (p. 687). Ces investigations particulières ne nous ont conduit à aucun résultat numérique, qui nous autorise à penser, que les relations entre la position du siphon et le côté ventral ont varié dans la série des âges géologiques, suivant une direction déterminée et constante, qui puisse être attribuée à l’influence de ces âges. Nous n'avons pas soumis à une recherche semblable les espèces des autres genres, parceque la plupart d’entre eux ne sont représentés que par un nombre de formes spécifiques peu considérable et dont l'existence a été concentrée dans une période de temps relativement limitée. Il est très vraisemblable, que le résultat de l'étude de ces genres ne modifierait en rien celui qui dérive des recherches sur les 4 types les plus riches en espèces, que nous venons de nommer. D'après ces faits et considérations, nous pouvons prévoir d'avance, que notre étude synoptique, sur l’ensemble de tous les Nautilides, ne nous enseignera que ce que nous avons déjà appris par la comparaison des espèces de quelques types prépondérants dans la famille. Cependant, notre désir de présenter un travail complet nous détermine à exposer les recherches générales, qui doivent résumer toute cette étude. Nous présentons d’abord, pour chacune des grandes faunes, un tableau, qui montre pour chacun des genres des Nautilides le nombre total de ses espèces et la répartition de celles dont le siphon nous est connu, entre les diverses catégories que nous distinguons, dans la position de cet organe. Ces faunes sont au nombre de 5, savoir: Faune permienne. Faune carbonifere. Faune dévonienne. CROSS CL Faune troisième silurienne. Faune seconde silurienne. ni 89 702 SIPHON DES NAUTILIDES. Dans un tableau final, nous rapprocherons les résultats obtenus dans chacun de ces tableaux particuliers. Ce résumé permettra de reconnaître l'influence que les âges peuvent avoir exercée sur la fréquence des diverses positions du siphon, par rapport au côté ventral. Nous rappelons, que nous avons exposé une recherche semblable à la fin de notre étude IV, (p. 526) mais seulement pour constater les variations dans les positions absolues du siphon, indépen- damment du côté ventral du mollusque. Ces études, qu’on pourrait confondre au premier coup d'oeil, sont cependant distinctes par le but que nous nous proposons. Elles nous conduisent, par deux voies différentes, à reconnaître l’in- dépendance du développement des mollusques, par rapport à l'influence des âges géologiques. Nous allons passer en revue les divers tableaux, que nous venons d'annoncer, en commençant par la faune seconde silurienne, dont l’origine semble à peu près coincider avec la première apparition des Céphalopodes sur le globe. I est important de remarquer que, dans chacun de ces tableaux, les chiffres qui correspondent à chaque genre, contiennent toutes les espèces connues sur la surface explorée des terrains paléozoi- ques. Les noms des grandes zones et des contrées, dans lesquelles ces espèces sont disséminées, ne sont pas mentionnés dans ces tableaux; mais le lecteur peut aisément les retrouver, en ayant recours aux tableaux correspondants de notre étude IV, sur lesquels toutes les espèces sont nommées, avec l'indication des ouvrages, dans lesquels elles ont été publiées. Observations générales applieables aux tableaux Nr. 31—32—33—34 35, qui suivent. En présentant d’abord ces observations générales, notre but est d'éviter des répétitions, qui seraient inévitables, parceque ces 5 tableaux sont disposés de la même manière. 1. Nous reproduisons dans la colonne (2) les noms de tous les genres et sous-genres adoptés dans notre classification et qui sont représentés par des formes spécifiques, dans la série des faunes qui nous occupent. 2. La colonne (3) montre pour chaque type le nombre total des espèces à notre connaissance, par lesquelles il est représenté dans la faune en vue. 3. Parmi ces espèces, celles dont le siphon est connu, sont indiquées par leur nombre sur la colonne (4), tandisque celles dont le siphon est inconnu, se trouvent sur la colonne (13). Ainsi, les nombres exposés sur les colonnes (4) et (13) doivent reproduire le nombre total correspondant sur la colonne (3). 4. Il est clair, que les espèces dont le siphon est inconnu, colonne (13), échappent à notre re- cherche actuelle. Nous devons de même laisser hors de considération les espèces, dans lesquelles le côté ventral est indéterminé, dans le cas même où leur siphon serait connu. Leur nombre est porté sur la colonne (12). Mais on remarquera, que le genre Orfhoceras est le seul, qui nous présente des espèces dont le côté ventral ne peut pas étre reconnu. 5. En éliminant les espèces des colonnes (12) et (13), pour les motifs que nous venons d'indiquer, celles qui restent se divisent en 2 parties principales: Les unes présentent leur siphon en conjonction avec le côté ventral. Elles sont distribuées entre les colonnes (5)—(6)—(7)—(8). Les autres offrent leur siphon en opposition avec le même côté. Elles sont réparties entre les colonnes (9)—10)—(11). RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAIL. 7103 Faune seconde silurienne. Tableau N° 831. Résumé numérique indiquant pour chaque type la répartition de ses espèces, suivant la position de leur siphon en conjonction ou en opposition avec le côté ventral. | Il | Côté ventral en | Côté ventral en conjonction avec | opposition avec le siphon | le siphon | | | | Espèces | | dont le | siphon | est nb CON |nargi- || Nombre | | total Genres et sous-genres | | Côtè ventral Observations | Espèces à siphon | variable occupant | plusieurs posi- tions des = = | | suh- Ï | excen-| sub- | excen- |snbmar-|| - | tique! central | trique | ginal Lx | | nat [TA tral | EE RE | —————————————— () | (2) l @ | © lolo! l@T] @ | ao | an las] NS) indéterminé Siphon inconnu ce Genres à ouverture simple. | REA NT AT Barr. | | Trochoceras. . . . : UHall.! | 1 NAUDIUS EE -. - Lione |le Gyroceras. . . . . . Konck. | | s:-8."Discoceras, - «-. . Barr. | 1 en opposition | Cyrtoceras - : . . . . Goldf. | SC MENIOCEr AS. Salt | | 1f2 coté ventral \ indéterminé 7} Orthoceras . . . . . Breyn. s. | | . Endoceras DESERT AIT | A . . . Il . 2 en conjonction -0 2 | | | | S:-g. /(ONMOCETUS. "Mall. ns | 5 ; : “HT . SE HUrOnm ia. Stok..| Hrétoceras ere Salt Genres à ouverture composée, | 2|| Adelphoceras . . : . . Barr. | Hercoceras .. : . - : Barr. | à 3 | x | |f£ en opposition Lituites . ... . . . . Breyn. | 5 (ESS | ME . CHE || 42 en conjonction à | et en opposition s.-g. Ophidioceras . . . . Barr. | Phragmoceras. . . . . Brod. Gomphoceras . . . . . Sow. | Types hétérogènes. Nothoceras . . . . . . Barr. | \Conoceras . . . . . Bronn. | IBathmoceras . . . . . Barr.| Totaux par colonne . Espèces dont le siphon vari- | able est en rapportconstant avec le côté ventral . Espèces dont le siphon varie | de relation par rapport au côté ventral. Mate 704 SIPHON DES NAUTILIDES. Observations particulières à la faune seconde silurienne. 1. En comparant les colonnes (3) et (4), on voit que la proportion des espèces, dont le siphon est connu, est représentée par la fraction #2$ = 0.69. Cette proportion, dépassant les ? du nombre total, nous permet de considérer nos observations comme bien fondées. Parmi les 318 espèces dont le siphon est connu, la colonne (12) nous montre, qu'il en existe 85, dans lesquelles le côté ventral n’a pas pu être déterminé. En les déduisant du nombre 318, üil nous reste 233 espèces, qui ont permis de reconnaitre les relations entre la position du siphon et le côté ventral. Ce nombre 233 représente, dans le nombre total de 457 espèces, la proportion de 253 — 0.51. 2. Parmi ces 233 espèces, il y en a 2 dont le siphon, variant de position suivant l’âge des individus, se trouve tantôt en conjonction, tantôt en opposition. En les éliminant, il nous reste 231 espèces, dont le siphon se présente constamment, soit en conjonction, soit en opposition. Les 233 espèces se répartissent comme il.suit: Espèces dontele Siphonest en} COnfOnCUÜOn MEME ET ELEC LS OT HÉpeces dont Ale Sinon ESLACNPOPHOSIDN CE ETES RESTE CN 0/08 Espèces tantôt en conjonction, tantôt en opposition . . . . ... . . . . . . 525 = 0.01 1.00 Ces proportions nous montrent une frappante inégalité. En d’autres termes. la position en conjonction était extrèémement prédominante dans les Nau- tilides, durant la faune seconde, tandisque la position contraire était très rare. I s’agit maintenant d'établir la répartition des espèces entre les diverses positions , que nous considérons, soit en conjonction, soit en opposition. 3. Les 213 espèces en conjonction renferment 2 espèces à siphon variable, sans que leurs relations avec le côté ventral soient altérées. D’après cette somme, nous calculons les proportions suivantes : Espèces à siphon submarginal-en"conjonction «+ "0. M UTS 10.56 Espèces à siphon excentrique en conjonction: . . :.. . . . : . + . 25 —0.13 Espèces à siphon subcentral en conjonction .-. : .: . . . . . . . . . . . 75 — 0.03 ÉSpecen, 4#S1phOn Central RE RE ET RM ce er rent Espèces à siphon variable en conjonction . . . . . : . . . . . : . . .. ss = 0.01 1.00 Ces proportions nous enseignent, que la position submarginale- prédominait sur toutes les autres, puisqu'elle est reconnue dans plus de la moitié des espèces. Mais, on doit remarquer, que la position centrale offre la fréquence de 0.27, tandisque la position excentrique et la position subcentrale sont réduites à 0.13 ét 0.03. Ainsi, ce sont les 2 positions extrêmes sur le rayon, qui occupent les 2 premiers Ris dans la fréquence des siphons en conjonction avec le côté ventral. 4. Considérons maintenant les 18 espèces dont le siphon est en opposition. Elles renferment 2 espèces à siphon variable. RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 705 Ces 18 espèces se répartissent entre les diverses catégories de lopposition, comme il suit: Hépéces a siphon subcenttal en OPPOSHONE ET EN ER NE NN — O1 Espèces asiphon excentrique En OPpOSITON NM 0.50 HSpecestipsiphonssubmareinal en oppOS TON NE — 025 ESDe CESR SI O0DAVAHADIE ERVOPDOSITON NN EEE CR OUI 1.00 Ces chiffres nous montrent, que la fréquence de la position excentrique en opposition prédomine, puisqu'elle est représentée par la moitié des cas, tandisque les autres sont réduites à 0.28 pour la position submarginale et à 0.11 pour la position subcentrale, comme pour les 2 espèces à siphon variable. On voit que cette répartition est loin d’être semblable à celle que nous venons d'exposer pour les espèces dont le siphon est en conjonction. Observations particulières à la faune troisième silurienne. Nous prions le lecteur de prendre en considération les observations générales, ci-dessus (p. 702), au sujet de la disposition de ces tableaux. Nous ajoutons les observations particulières à la faune troisième silurienne, dont le tableau suit. 1. La comparaison des sommes placées au bas des colonnes (3) et (4) nous montre, que la proportion des espèces, dont le siphon est connu dans cette faune, est représentée par la fraction 29% —0.79. Cette proportion s’élevant presque aux + du nombre total, assure une grande vrai- semblance aux résultats de notre étude. Parmi les 929 espèces dont le siphon est connu, il y en a 167, portées sur la colonne (12) comme ne permettant pas la détermination du côté ventral. Elles se dérobent done à notre recherche. En les éliminant du nombre 929, il nous reste 762 espèces, qui ont permis de reconnaître les rela- tions entre la position du siphon et le côté ventral. Ces 762 espèces représentent, dans le nombre total 1169, la proportion de F£? = 0.65. 2, Ces 762 espèces se subdivisent en 2 parties principales, suivant que leur siphon est en conjonction ou en opposition avee le côté comparé de la coquille. Eepecescdontile siphon esthen conjonction, 4-72 MR CL NE Especes.dontule siphon) est en opposition M: 7.4. nr RE An Le —=0:09 Ces chiffres nous montrent, que le nombre des espèces, dont le siphon est en conjonction, pré- domine extrêémement sur celui des espèces dont le siphon occupe une position contraire. On doit surtout remarquer, que les Z proportions, relatives aux Nautilides de la faune troisième, sont presque identiques avec celles que nous venons de trouver pour les 2 mêmes catégories, parmi les Nautilides de la faune seconde, (p. 704) savoir: 0.91 et 0.08. Comparons maintenant la répartition des espèces entre les diverses positions du siphon, soit en conjonction, soit en opposition. 3. Les 697 Nautilides, dont le siphon est en conjonction, renferment 14 espèces, dont le siphon varie de position, sans que ses relations avec le côté ventral soient altérées. Après les avoir élimi- nées, il nous en reste 683, dans lesquelles cet organe offre une position constante. Les 697 espèces se répartissent comme il suit, p. 707: 706 SIPHON DES NAUTILIDES. Faune troisième silurienne. Tableau N° 32. Résumé numérique indiquant pour chaque type la répartition de ses espèces, suivant la position de leur siphon en conjonction ou en opposition avec le côté ventral. | | Observations | Espèces à siphon | | variable occupant plusieurs posi- | | tions | il INSEE : Espèces | Côté ventral en | Côté ventral en Nombre || je KL | Conjonction avec | opposition avec | total | | le siphon le siphon | siphon || a RD TE OR ATEN LE est || sub. = ARTE PER] L' Ra me especes Î| connu marsi- | Cen- || Sub- CHOITE {Su Muar | Ie] | tral |! central! trique | ginal » d | Genres et sous-genres Côté ventral indéterminé Siphon inconnu l l nl = = co (5) | 7) | (8) | €) | (Go) | (at) | (14) (2) Genres à ouverture simple. se) : V Hall. f autlus ee nn || 3|| Gyroceras .- . . .- . . Konck. | Trochoceras. (NS =s Discoceras.... LV. "Barr..| : c à $ lee à Re El COYEtOCerAaS EME TN Goldf. 70 [nue 5 ON | 2 en conjonction | il | | | | s.-c. Piloceras ="... "Salt. | |( +en conjonction 2 en opposition indéterminé INOrthoceras : . : Preyn. É Ô 99 || \ | 20: jose ventral | | IMs/-cMEndOceras. Lui." Hall. DMTONIOCETAS. UM Ta]. en0e LÉLUNONIT- LUE OS TOIE IPTretoceras & - : . Salt. Genres à ouverture composée, | 12|| Adelphoceras : : . . . Barr. I18 || Hercoceras +: . - . Barr. 12 MLitnites ee 0 Breyn. 15! 16 | Phragmoceras . . . . Brod. [Es ea | RE : 2 k 2 en conjonction 17] Gomphoceras . . . . . Sow. ONE ; | 6 en conjonction | | | | | | | Types hétérogènes. s.-8. Ophidioceras . . . . Barr. | |18| Nothoceras . . . . . . Barr. \Conoceras . . . . . Bronn.}| | IBathmoceras . . . . . Barr.|| Totaux par colonne . Espèces dont le siphon va- riable est en rapport con- stant avec le côté ventral RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 707 BSDÉCES ARS IDTOn I SUDMATeINAlRENNCONONCHON EN TE RC — 0-55 FSpeCES 4SSIDRONMEXCENITIQUEN ÉD CONJONCIONS NE CT UT 0 LA HSpécestPSiphon SubcentralNenNConjOonGtiOD M EE EN 0 06 Espèces à siphon central ITS — 0.25 ESpécestassiphon variable en CONJONCHON., LM EE —I0102 1.00 Ces proportions nous montrent, que la position submarginale prédomine sur toutes les autres, puisqu'elle existe dans plus de la moitié des espèces. Mais, la position centrale, quoique réduite à 0.25, est celle qui se rapproche le plus de la prédominance, tandisque la position excentrique et la position subcentrale sont relativement très inférieures. On doit remarquer, que ces proportions sont en harmonie, quoique non identiques, avec celles que nous venons d'exposer sur la (p. 704) pour la faune seconde. Dans lune et l’autre faune, ce sont les positions extrêmes sur le rayon, qui occupent les 2 premiers rangs, dans la fréquence des siphons en conjonction avec le côté ventral. 4, Considérons maintenant les 65 espèces, dont le siphon est en opposition. Elles comprennent 2 espèces à siphon variable, sans cesser d’être en opposition. Elles se répartissent comme il suit: HSpeces SSIphonSubCentAl MED NOPPOS DO EN CERN NN Te DISES Espèces. A siphon excentrique ED /OPPOSITOn NN SE —70:585 BSpécessassiphonssubmarcinal en OPDOSITIOn Le EME 2102 10:000: HSneceS AR SIphon ATaDIeReNRODDOSITON RE ER — 10080 1.000 Ces proportions nous montrent la prédominance de la position excentrique, tandisque la fréquence de la position subcentrale est moindre. La position submarginale n’est représentée par aucune espèce dans cette faune. Cette répartition est en harmonie avec celle qui a été exposée ci-dessus (p. 706) pour la faune seconde, mais en un seul point, savoir: que la prédominance appartient à la position excentrique. D'un autre côté, il existe un contraste entre ces 2 faunes, en ce que la position submarginale n’est pas représentée dans la faune troisième, tandisque, dans la faune seconde, elle comprenait presque : des espèces en opposition. Observations particulières aux faunes dévoniennes. En rappelant les observations générales, relatives à la disposition de nos tableaux, ci-dessus (p. 702), nous présentons les observations particulières aux faunes dévoniennes, dont le tableau suit. 1. En comparant les totaux placés au bas des colonnes (3) et (4), nous voyons que la proportion des espèces, dont le siphon est connu dans ces faunes, est représentée par la fraction H$5 = 0.73. Aïnsi, elle est suffisamment élevée, pour que nous ayons confiance dans les résultats de cette recherche. Parmi les 168 espèces dont le siphon a été observé, il y a 31 portées sur la colonne (12) comme ne permettant pas la détermination du côté ventral. Elles ne se prêtent pas à notre étude actuelle; nous devons donc les éliminer. Il nous restera seulement 137 espèces, dans lesquelles les relations entre le siphon et le côté ventral ont pu être observées. Ces 137 espèces représentent, ‘dans le nombre total 231, la proportion de J5? = 0.59. 2. Il est très remarquable, que toutes ces espèces montrent le siphon en conjonction, bien que dans des positions diverses, dont nous allons comparer la fréquence. (Voir la suite, p. 709.) 708 SIPHON DES NAUTILIDES. Faunes dévoniennes. Tableau N° 88. Résumé numérique indiquant pour chaque type la répartition de ses espèces, suivant la position de leur siphon en conjonction ou en opposition avec le côté ventral. ——, - nl Côté ventral en | Côté ventral en Nombre | TE | conjonction avec | opposition avec total « le siphon le siphon siphon E est sub- | | sub- [l ] : espèces | commu |hare = con. | CE sub- | excen- |submar-} : jp iquel y | tral central | trique | ginal || | | Observations | Espèce à siphon | variable occupant | plusieurs posi- tions Côté ventral indéterminé Siphon inconnu | nal eù 12 co = (14) (2) | () | L(5) | @) | @ | @) | wo) | do) | &@+ | Genres à ouverture simple. | | a ARS j Barr] Trochoceras. . . . * | Hall./ Nautilus 700 Dinné:| | Gyroceras. . . . . . Konck. se. Discoceras .0. ." Barr: LCyrtoceras, . . . . . - Goldf. IPS EC Poe as eue Salt; 7|| Orthoceras . . . . . Breyn. | ss. Endoceras. . . . . Hall. | . Gonmioceras. . : . … Hall. MHUTOMIOL ee DR STORE | Tretoceras OUR MAN Alt: | Genres à ouverture composée. | Adelphoceras . . . . . Barr. 3| Hercoceras . . . . . . Barr. | | Lituites®. -... . , = Breyn. | | s.-2. Ophidioceras . . . . Barr. | Phragmoceras. . . . . Brod. | Gomphoceras . . . . . Sow. | | fr AE : : 3 | 4 en conjonction Types hétérogènes. 3} Nothoceras . . . . . . Barr. {Conoceras . . . . . Bronn.) |Bathmoceras . RURMERS Here Totaux par colonne . Espèce dont le siphon vari- | able est en rapport constant avec le côté ventral . RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 109 Au contraire, nous ne connaissons jusqu'à ce jour, parmi les Nautilides dévoniens, aucune espece présentant son siphon en opposition avec le côté ventral. Nous ne considérons pas ce résultat comme définitif, puisqu'il reste encore 94 espèces de ces faunes, qui échappent à notre recherche actuelle, savoir: 31 sur la colonne (12), parceque leur côté ventral n’a pas été déterminé et 63 sur la colonne (13), parceque la position de leur siphon est in- connue jusqu'à ce jour. On peut done admettre avec vraisemblance que, parmi ces 94 espèces plus complétement observées, quelques-unes montreront leur siphon en opposition, comme parmi les espèces des faunes antérieures. Cette probabilité est d’ailleurs fondée sur ce que nous connaissons dans les faunes carboniferes et même dans les faunes permiennes, un certain nombre d'espèces de Nautilides, qui présentent leur siphon en opposition avec le côté ventral. Nous allons les mentionner au sujet de ces faunes. Il nous reste à comparer la répartition des 137 espèces en conjonction entre les diverses posi- tions du siphon que nous distinguons. 3. Parmi les 137 espèces en question, il y en a 1 dont le siphon varie de position. Ces 137 espèces sont distribuées comme il suit: Espèces à siphon submarginal en conjonction + . . . . . . . . . . . . . £$— 0.482 Espèces: à siphonsexcentrique en eonjonction : . . . 2... 4, 5 — 0.117 Espèces à siphon /subcentral en conjonction +... "1. ". . 7 —=0:014 FSDÉRESSATSIDONECeNLAR SN IRAN PORN PMR SU EMI MOTS (0,380 Espèce à siphon variable en conjonction . . . . . . . . . . . . . . . .-3:— 0.007 D’après ces chiffres, on voit que la fréquence de la position submarginale prédomine, puisqu'elle équivaut presque à la moitié des cas. La position centrale se rapproche de cette fréquence par la proportion 0.38. Les positions excentrique et subcentrale sont plus ou moins réduites. Remarquons, que ce sont encore les positions extrêmes sur le rayon qui prédominent, comme dans les faunes siluriennes, seconde et troisième. Seulement, la fréquence de la position centrale est un peu plus grande parmi les Nautilides des faunes dévoniennes que dans ceux de la faune troisieme. Observations particulières aux faunes earbonifères. Pour l'intelligence des dispositions du tableau qui suit, nous rappelons au lecteur, que nous avons exposé des observations générales à ce sujet, ci-dessus (p. 702). Nous allons ajouter quelques obser- vations particulières aux faunes carboniferes. 1. D’après les totaux placés au bas des colonnes (3) et (4), la proportion des espèces dans lesquelles la position du siphon est connue, est représentée par la fraction 44 = 0.62. Cette pro- portion, quoique un peu inférieure à celles que nous avons déterminées pour les faunes antérieures, se rapproche cependant des ? et nous permet d'exposer avec quelque confiance les résultats de cette étude. Parmi les 144 espèces dont le siphon est connu, 43 ne se prêtant pas à la détermination du côté ventral doivent étre déduites. Il nous reste donc seulement 101 Nautilides, dans lesquels les relations entre la position du siphon et le côté ventral ont pu être observées. Ces 101 espèces représentent, dans le nombre total 232, la proportion de ££+ = 0.44. 90 710 SIPHON DES NAUTILIDES. Faunes carbonifères. Tableau N° 34. Résumé numérique indiquant pour chaque type la répartition de ses espèces, suivant la position de Jeur siphon en conjonction ou en opposition avec le côté ventral. | psnèces || Côté ventral en | Côté ventral en | Nonbre | SES || conjonction avec | opposition avec | à dont le à S total Fit le siphon le siphon | des = — x est sn [sub- |. : ; 7e especes || connu |haroi-| Ce) cop. | CE sub- | excen- |submar- ® |trique central trique ginal Observations |! Espèce à siphon | variable occupant plusieurs posi- tions Genres et sous-genres Côté ventral indéterminé Siphon inconnu | mal tral (2) (3) @) |! (5) | @) | (9) (10) | (44) = æŒ Le (44) Genres à ouverture simple. à Barr. Trochoceras . . . . : | Hall} Nautilus 1... .-."TJinné. Gyroceras. . . . . . Konck. s.-8. Discoceras + .'. . Barr. | Cyrtoceras re lee Me . Goldf. | || . . = - . { en conjonction s.-8. Piloceras . . . . . Salt. | | Orthoceras . . . - . Breyn. g. Endoceras . . . . . Hall. | . Gonioceras. . : … . “Hall. , Huronia. . Tretoceras Genres à ouverture composée. Adelphoceras . . . . . Barr. | | Hercoceras . . . . . . Barr. IlHituites . . . . . . . Breyn. s.-s. Ophidioceras . . . . Barr. | Phragmoceras. . . . . Brod. Gomphoceras . . . . . Sow. Types hétérogènes. Nothoceras . . .-. . . Barr. {Conoceras . . . . . Bronn.} | |[Bathmoceras . . . . . Barr.\ Totaux par colonne . Espèce dont le siphon vari- able est en rapport constant avec le côté ventral . RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. TA Ces 101 espèces se subdivisent en 2 parties principales, suivant que leur siphon est en conjonction ou en opposition avec le côté comparé. Ces 2 parties sont très inégales, savoir: Especes dont le SIPhon ES ENNCONJONCILONE RE RON ETES DUO Especes dontdle Siphon est ten OPPOSITION 1 CN Re. 1005 1.00 Ces proportions nous montrent l’extrème prédominance de la position du siphon en conjonction. Cependant, on doit remarquer que la position contraire est aussi représentée, quoique par une minime fraction, tandisqu'elle n’a pas encore été constatée parmi les Nautilides dévoniens. Examinons maintenant la répartition de ces 2 parties principales entre les diverses positions distinguées pour le siphon, soit en conjonction, soit en opposition. 3. Les 96 espèces en conjonction comprennent 1 espece à siphon variable. Il en reste done 95, dont le siphon n’occupe qu'une seule position en conjonction. Les 96 espèces se répartissent comme il suit: Espèces à siphon submarginal en conjonction 28 — 0.30 Espèces à siphon excentrique en conjonction 25.— 0.27 to fe ak (l ©) (e) Espèces à siphon subcentral en conjonction . Espèces à siphon central . °2x9; ESPecet a SIDOna Val tbe CNACONJONCIIODE PES CEE CPE Ce EE — 0:01 1.00 Ces proportions présentent une circonstance jusqu'ici non observée dans les faunes antérieures. -Elle consiste en ce que la fréquence des positions extrêmes sur le rayon, €. à d. submarginale et centrale. devient égale. La fréquence de Ja position excentrique se rapproche de ces nombres égaux, tandisque celle de la position subcentrale est très réduite. En rappelant les observations faites sur les faunes antérieures, on voit que la fréquence de la position centrale du siphon s’est élevée d’une maniere notable, comme le montrent les chiffres suivants : HauressechnlenSTIRIENT ee Re AMC EU PER TA SAT ER En te EN 0 97 anertroione clmiennoen ere NU ES NAN een NRA sie le RQ HAUTE SET VON ENNES PE TR ES ES EEE EC RE RE Pal CE Ne Te EL RATINESMCALDONMIIELES MER RN T ART SR RR EE VE re me PER ae TE COS () Mais ces chiffres nous enseignent en méme temps, que le progres de cette fréquence représente des oscillations tres inégales. 4. Il nous reste à considérer les 5 espèces carboniferes, dont le siphon est en opposition avec le côté ventral. Leur répartition offre les proportions qui suivent: Espèces à siphon subcentral en opposition .-... . . : . . .-. . . . .'. .0. Espèces à siphon excentrique en opposition ne — 10780 Espèce à siphon submarginal en opposition . T = 0.20 1.00 Ces proportions nous montrent, que la position excentrique est très prédominante, tandisque la position submarginale, quoique représentée, est rare. La position subcentrale n’a pas été observée. Comme ces proportions sont déterminées d’après un petit nombre d'espèces, dont le siphon est en opposition, nous ne pouvons pas attacher une grande importance à leur différence actuelle. 90* 712 SIPHON DES NAUTILIDES. Mais nous repétons, que la présence dans les faunes carboniferes de 5 espèces, dont le siphon est en opposition avec le côté ventral, doit être remarquée, parcequ'elle contraste avec l'absence apparente des Nautilides de cette catégorie, dans les faunes dévoniennes. Faunes permiennes. Tableau N° 35. Résumé numérique indiquant pour chaque type la répartition de ses espèces, suivant la position de leur siphon en conjonction ou en opposition avec le côté ventral. || Nombre Espéces || | dont le || siphon | | | | Côté ventral en | Côté ventral en | conjonction avec | opposition avec le siphon le siphon total Observations e est sub | E ae | excen-| on | sub- | excen- |submar-|| : trique | central | trique | giual |Lespeces || conuu | | tral margi- JL nal Côté ventral indéterminé Siphon inconnu t9 (2) | &@) | © | | (6) | () Î| (9) | (10) | (41) Genres à ouverture simple. RE TR LS AS y Barr. Trochoceras . . . . - | Hall Nautilus :- -" : - Linné“| Gyroceras . . . . . . Konck. | || s.-g Discoceras . . . .*. Barr. | | Cyrtoceras . . . . . . Goldf.| So MProcer as 0. Salt. | | Orthoceras . . . . . Breyn. || s.-g. Endoceras . . - . . Hall. | SO ATONIO SES SE STORS IMretoCeraS CR RMS AIT. -£ 9 || s.-o. Gonioceras. . . . . Hall. s.-g Genres à ouverture composée. Adelphoceras . . . . . Barr. | Hercoceras . . . . . . Barr. Lituites . . . . . . . Breyn. s.-. Ophidioceras . . . . Barr. Phragmoceras . . . . Brod. Gomphoceras . . . . . Sow. | Types hétérogènes. Nothoceras . . . . . . Barr. || [Conoceras . : . . . Bronn. | \Bathmoceras . . . . . Barr.| | Totaux par colonne . RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 713 Observations particulières aux faunes permiennes. La disposition adoptée pour ces tableaux ayant été expliquée sur la (p. 702) qui précède, nous prions le lecteur de s’y reporter. 1. La colonne (3) expose à sa base la somme 9 de toutes les espèces de Nautilides, qui nous sont connues dans les faunes permiennes. Ce nombre contraste grandement avec la somme 232 indiquée sur la colonne correspondante, dans les faunes carbonifères, immédiatement antérieures. Parmi ces 9 espèces permiennes, 7 ont permis d'observer la position de leur siphon. Elles représentent la proportion 7 = 0.777 dans le nombre total. Mais, comme dans l’une d'elles le côté ventral n’a pas pu être reconnu, il ne nous reste que 6 Nautilides permiens, dans lesquels les rela- tions entre ce côté et le siphon sont déterminées. Ces 6 espèces représentent dans le nombre total 9 la proportion 5 = 0.67. 2. Parmi ces 6 espèces, 5 montrent leur siphon en conjonction et 1 offre cet organe en -0Pp0= sition. Ces 2 parties du nombre 6 représentent les proportions suivantes Espécessdont le siphon est en CONjOnCtHiOn.e 1. L it LE A NS 083 HSDÉCeRTONRIESSIDHONAES ER ENNOPDDOSITION EC CN AE CENTER EI" (LT 1.00 Malgré la grande prédominance de la première catégorie, l'existence d’un siphon en opposition parmi les Nautilides permiens est un fait important, parcequ'il contribue à montrer la constance de cette combinaison dans la structure des Nautilides, durant toute la série des âges paléozoiques. La fréquence exigue, avec laquelle cette structure se manifeste également dans toutes les grandes faunes, ne saurait être comparée avec les tendances continues, qui se développent graduellement selon les théories. 3. Comparons la fréquence des diverses positions du siphon en conjonction. Les colonnes (5)—(6)—(7) présentent chacune 1 seule espèce, tandisque la colonne (8) en offre 2. Il en résulte les proportions suivantes : Espèce à siphon submarginal en conjonction . . . + . . .". . . . . . . . . 1—0.20 Espèce arsiphon/excentrique, en conjonction: gt 0e EU: en. eo 0,920 Espèce à siphon subcentral en conjonction : a — 1020 HEC AN DONATION RCE ER NE RTE SET it nc RES QU ; 1.00 Ces proportions, presque toutes égales entre elles, doivent être remarquées, parceque, malgré le nombre exigu des Nautilides permiens, les 4 positions du siphon en conjonction sont représentées. Ce fait contribue aussi à montrer la constance de toutes les combinaisons. La seule espèce de cette faune, qui montre le siphon en opposition, appartient à la colonne (10) indiquant l’excentricité de cet organe. La rareté des Nautilides permiens, dans les contrées explorées jusqu’à ce jour, nous autorise bien à penser, que cette période gcologique correspond réellement à un amoindrissement inexplicable dans la vitalité de cette famille. La continuation de cette décadence devait aboutir à la disparition de tous les genres, excepté Naufilus et Orthoceras, qui se sont propagés dans les faunes triasiques. 714 SIPHON DES NAUTILIDES. Tableau N° 86. Résumé numérique général indiquant pour toutes les faunes paléozoiques la leur siphon, en conjonction ou ( | Espèces dont LS < : : le siphon Côté ventral en conjonction avec le siphon est en CODjONCtION | ——— avec le côté - ; ventral submarginal excentrique subcentral central variable Nombre | total des Faunes les Les relations du siphon avee Le côté ventral sont connues especes Especes dans lesquel- (2) 3 6) | (7) (8) ( (40) triasiques (Ortho- | cères seuls) . permiennes . . . 9 | D'85 DD 219 carbonifères ...| 232) ee 29 — 0:30 dévoniennes silurienne IIT . silurienne II Observations préliminaires sur le tableau Nr. 36. Avant tout, nous prions le lecteur de remarquer, que le tableau Nr. 36 est divisé en 2 parties, dont l’une, placée à gauche, est destinée aux nombres relatifs à la conjonction du côté ventral avec = [e] = ‘ le siphon. L'autre, placée à droite, est relative aux espèces, dont le côté ventral est en opposition avec cet organe. Dans chacune de ces 2 parties, les colonnes se suivent dans le même ordre. Dans la colonne (5) de chaque partie, nous indiquons la totalité des espèces en conjonction ou en opposition. Dans les colonnes correspondantes (6)—(7)—(8)—(9)—(10), neus montrons la répartition entre les 5 positions du siphon, que nous distinguons. Les colonnes (10) et (11), à droite, indiquent les espèces qui échappent à cette recherche, soit parceque leur côté ventral est indéterminé, soit parceque leur siphon est inconnu. Dans la colonne (12), nous indiquons les espèces à siphon variable, qui n’ont pas pu être classées dans les colonnes. Parmi elles, 21 ne permettant pas de déterminer le côté ventral, ont été reportées au-dessous du total de la colonne (10) à droite. Les 2 dernieres, ayant leur siphon successivement en conjonction et en opposition, ne peuvent - être portées. dans aucune des colonnes de ce tableau. Nous appelons maintenant l'attention sur quelques dispositions importantes. RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 415 fréquence relative des espèces de tous les types des Nautilides, dans les diverses positions de en opposition avec le côté ventral. | Espèces dont "E le siphon Côté ventral en opposition avec le siphon F ; | total = à est en aunes ITS nl | opposition RASE | avec le côté à | à | : | DHEA |! ventral submarginal | excentrique | subcéntral variable Espèces | variables non | classées Côté ventral indéterminé Siphon inconnu (2) 'OUE 2 | 5 || (6) | (7) (8) | (9) = Se = = triasiques (Ortho- | cères seuls) . | PerMIennes --21|euS 6 | 7 2 1 —1.00 | | | carboniferes . .! : & —0.80 dévoniennes If 19 côté ventral IL indétermine | 2 côté ventral silurienne IT. indéterminé silurienne I] conjonction et | opposition banane 080 ERNST 52 6 | 4 306 | 538 | | | | 1 1 {| à | | |+21 variables | | | | | | | || 327 1. Dans la colonne (2) de ce tableau, les faunes triasiques sont considérées, bien qu’elles n’appartiennent pas à l’ere paléozoique. Notre but est de constater, comme dans toutes les études précédentes, que le genre Orthoceras est représenté dans cette première faune de l’ere mésozoique, par un petit nombre d'espèces, qui sont les derniers survivants de ce type prédominant parmi tous les Nautilides. Les 14 Orthoceres triasiques, dont 8 seulement ont permis d'observer la position du siphon, n’exercent aucune influence notable sur les sommes totales placées au bas de nos colonnes (3) et (4). On peut donc en faire abstraction, dans les comparaisons que nous allons exposer. Mais, nous avons €ru devoir maintenir le nombre total 2112 des Nautilides pris en considération dans notre travail, parcequ'il est établi dans plusieurs de nos tableaux antérieurs et sert à montrer leur concordance. Ce nombre 2112 comprend toutes les espèces paléozoiques à notre connaissance, plus les 14 Orthocères triasiques en question. Les faunes triasiques renferment, il est vrai, outre Orthoceras, 48 espèces du genre Nautilus, mentionnées sur le tableau Nr. 53, ci-dessus (p. 532) dans notre étude IV. Sous un point de vue, il eût paru convenable de présenter ces espèces dans le tableau qui nous occupe, avec les Orthoceres contemporains. Mais, comme elles sont dûment considérées, dans la série des Nautiles mésozoiques et tertiaires, exposée sur notre tableau Nr. 17 qui précède (p. 656) dans la présente étude, il serait superflu de reproduire ici les observations auxquelles elles ont déjà donné lieu à la suite de ce tableau. 2. Pour constater la concordance du tableau Nr. 36 avec les tableaux précédents, nous caleulons, comme il suit, la somme totale des espèces réparties entre les diverses colonnes. 716 SIPHON DES NAUTILIDES. IL Especes dans lesquelles les relations entre le siphon et le côté ventral sont connues, CO LOL GAL) er PE PAL EE, PEUT SC Re PE D PA . 1247 Ce nombre 1247 se compose de 3 parties, savoir: 1. Espèces dont le siphon est en conjonction avec le côté ventral, colonne (5) HÉCAUCHE PATES UM ANRT 1156 2. Espèces dont le siphon est en opposition avec le côté ventral, colonne (5) à droite . RÉ OUE 39 3. Espèces dont le siphon est tantôt en conjonction, tantôt en opposition avec le Cotévyentral 2 C01onnEr 2) MER ETREnEUE DEN NS ANUS ee ae RSR EE 2 Ensemble iPAQ II. Espèces dans lesquelles les relations entre Je siphon et le côté ventral sont inconnues: 1. côté ventral indéterminé, colonne (10) androite nn." NN 306 | à | DMIdNeSpeCeS a Siphonevanable Colonne (D) RENE nl | 2 865 SSP ONMNCONNUACOlONNER CLERMONT EE RENNES CPR EEE a) EDSCDDIE TEEN LAIT ee PRES RE Een) NT) Nous retrouvons donc le nombre total des Nautilides pris en considération, colonne (3). 3. Les nombres exposés sur la colonne (3) du tableau Nr. 36 fouruissent l’occasion de rap- peler encore une fois la distribution verticale des Nautilides dans les 5 grandes périodes géologiques comparées. La faune seconde silurienne, qui a fourni 457 espèces, atteste un développement considérable des Nautilides, dès leur origine. Mais, ce développement s'efface devant le nombre de 1169 espèces, que nous connaissons dans la faune troisième de la même période. Le rapport entre ces 2 nombres est d'environ 1 : 2.56. La série des nombres exposés sur la colonne (3) montre clairement que, durant la faune troisième silurienne, les Nautilides ont atteint le maximum de leur richesse en formes spécifiques, et nous rappelons, qu’il en a été de même pour les types génériques. Apres ce maximum, les représentants de cette famille se trouvent rapidement réduits à 231 formes spécifiques, durant les faunes dévoniennes et ce nombre persiste presque identique durant les faunes carboniferes. Cependant, il semble que quelques additions, principalement de Nautiles, devront être faites au nombre 232, que nous comptons aujourd'hui pour les Nautilides de cette période. Il en résultera une oscillation plus marquée, dans la colonne (3). Dans tous les cas, la famille puissante des Nautilides parait presque éteinte durant les faunes permiennes, qui n'ont présenté jusqu'ici que 9 espèces, distribuées dans 3 genres, tableau Nr. 35 (p. 712). Un faible retour de vitalité semble se manifester dans les faunes triasiques, mais surtout parmi les représentants du genre Nautilus, destiné à se propager jusqu'à nos jours. tandisque les Orthocères font leur dernière apparition à cette époque et sont réduits à 14 formes spécifiques. Remarquons, que la série très irrégulière des nombres de la colonne (3) ne permet de saisir aucune loi, qu'on puisse considérer comme réglant le développement spécifique des Nautilides, suivant une relation quelconque avec les âges géologiques. Les augmentations et les diminutions successives des termes de cette série ne présentent aucune raison d'être, qui puisse être saisie par l'intelligence humaine. Il serait difficile d'expliquer complétement cette distribution verticale et surtout les brusques réductions des nombres, par l'introduction des poissons, sous de nombreuses formes spécifiques, à partir 1 RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. Zi des faunes dévoniennes. En effet, nous voyons d’autres Céphalopodes, en très grand nombre, comme les Ammonides, coexister avec des poissons non moins nombreux, durant les périodes jurassiques et crétacées. On sait d’ailleurs que, dans les mers actuelles, les Céphalopodes sans coquille, et par con- séquent plus exposés à tous les dangers, se trouvent en présence d’une nombre immense de poissons, sans que cette circonstance semble influer sur la variété de leurs formes génériques et spécifiques, ni sur la fréquence des individus de beaucoup d’entre elles. #, Il est encore important de constater ici que, parmi les 2112 espèces ou variétés indépen- dantes de Nautilides, que nous considérons dans cette étude, il n’y en à pas une seule, qui soit commune à 2 des grandes faunes distinguées sur la colonne (2). Dans cette observation, nous devons faire abstraction des Colonies du terrain silurien de la Bohème. 5. Avant d'entrer dans les détails du tableau Nr. 36, nous faisons remarquer que, suivant la colonne (4), le nombre total des espèces dans lesquelles les relations entre le siphon et le côté ventral ont pu être observées, représente une proportion notable, que nous avons calculée en particulier pour chacune des 5 grandes faunes paléozoiques, comme il suit: Hatnessilunenne Tee 065 Faunes permiennes + … … . : 0/07 Faunessilunente Re MO IE Kaunes carbOnIferes M MMS NT 0:44: Faunes. dévoniennes . :% 2: + 0:59: La faune carbonifère est la plus pauvre en documents pour notre recherche. Le rapport entre les sommes totales placées au bas des colonnes (4) et (3), est de 4555 = 0.59. Ce rapport nous indique, que les documents. qui servent de base à la présente étude, dépassent notablement la moitié des espèces prises en considération parmi les Nautilides. Les 1247 espèces dans lesquelles les relations entre le siphon et le côté ventral sont connues, se répartissent comme il suit: HSpécessdontiessiphontes tient cOnJODGCELONE LENS TIRE NE 0927 Especesidont le siphonNest en OPpOSITOn ME M M 0. OIL Espèces dont le siphon est tantôt en conjonction, tantôt en opposition . . . 4, = 0.002 1.000 Observations principales sur le tableau Nr. 36. Revenons maintenant au but de cette étude, qui est de rechercher l'influence des âges géologiques sur la position du siphon, dans l’ensemble des Nautilides, soit en conjonction, soit en opposition avec le côté ventral. 1. Considérons d’abord la colonne (5) dans chacune des 2 moitiés de notre tableau. Les chiffres de la colonne (5), dans la moitié à gauche, nous indiquent les variations successives de la fréquence relative des espèces, dont le siphon est en conjonction. Ces variations sont exprimées par les fractions suivantes, à partir de la faune seconde silurienne jusqu'aux faunes permiennes, en faisant abstraction des faunes triasiques : 0.91 — 0:91 — 1.00 — 0.95 — 0.83. On peut être étonné en voyant combien peu ces proportions ont varié durant les 3 longues périodes comparées, puisque la plus grande différence entre 0.83 et 1 se réduit à 0.17. Entre les termes extrêmes, 0.91 et 0.83, elle est seulement de 0.08. Cette différence est vraiment minime, si on considère l’espace de temps parcouru par la famille des Nautilides durant l'ère paléozoïique. 91 718 SIPHON DES NAUTILIDES. Elle sera probablement encore réduite lorsqu'on connaîtra un plus grand nombre d’especes permiennes. C’est ce que nous pouvons attendre en considérant que, dans les faunes triasiques, tous les Orthocères montrent leur siphon en conjonction. Nous devons remarquer la constance de la proportion 0.91 dans les 2 faunes siluriennes, qui prédominent de beaucoup par leur richesse en espèces. Une seconde circonstance digne d'attention consiste en ce que la proportion maximum, égale à l'unité, se montre durant les faunes dévoniennes, au lieu de correspondre au maximum de la richesse spécifique, qui appartient à la faune troisième silurienne. Cependant, les faunes dévoniennes ne sont pas complétement connues. A partir de ce maximum, nous voyons une diminution graduelle et lente de la fréquence de la conjonction, durant les faunes carbonifères et permiennes. Aïnsi, dans l’ensemble des 5 grandes faunes paléozoiques, nous constatons seulement une grande oscillation, dont le point culminant correspond aux faunes dévoniennes, suivant les documents actuels. Examinons maintenant les chiffres exposés sur la colonne (5), dans la moitié à droite de notre tableau. Ils indiquent les variations successives de la fréquence relative des espèces, dont le siphon est en opposition avec le côté ventral. Ces variations sont exprimées par les fractions suivantes, à partir de la faune seconde silurienne jusqu'aux faunes permiennes, abstraction faite des faunes triasiques : 0.08 — 0.09 — 0.00 — 0.05 — 0.17 Cette série, comme la précédente, ne nous montre que des variations pour ainsi dire insignifiantes, surtout si l’on considère, que la fraction 0.17 ne parait un peu plus considérable que parcequ’elle se rapporte au nombre exigu 6 des espèces permiennes, parmi lesquelles une seule présente le siphon en opposition. Les faunes dévoniennes n’ont fourni jusqu'à ce jour aucun cas d'opposition, sans doute faute d’une étude suffisante. Ainsi, les. 2 colonnes (5) s'accordent à nous montrer une constance, pour ainsi dire presque invariable, durant la série des âges paléozoïques, dans la fréquence relative des Nautilides, qui ont présenté leur siphon soit en conjonction, soit en opposition avec le côté ventral. Ce résultat peut être considéré comme inattendu et repousse toute affinité avec les prévisions des théories. Ces colonnes s'accordent également pour constater que, pendant toute la durée des âges paléo- zoiques, les cas du siphon en opposition avec le côté ventral, quoique se reproduisant dans chaque période, en exceptant provisoirement la période dévonienne, se sont maintenus dans une proportion exigue. 2, Considérons maintenant en détail la fréquence relative des espèces représentant chacune des positions distinguées dans la moitié à gauche de notre tableau, €. à d. dans les cas du siphon en conjonction avec le côté ventral. Les variations de la position submarginale, indiquées par les chiffres de notre colonne (6) montrent, que les fréquences successives sont représentées par la série des fractions qui suivent: 0.56 — 0.53 — 0.48 — 0.30 — 0.20 On voit que, durant les 2 premières périodes, il y a presque égalité entre ces proportions. Ainsi, elles sont indépendantes de l’augmentation brusque du nombre des espèces, en passant de la faune seconde silurienne à la faune troisieme. La proportion 0.48 relative aux faunes dévoniennes présente une faible diminution, qui peut provenir des observations incomplètes. Mais nous voyons une réduction successive et très notable dans les faunes carbonifères et permiennes. RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 71 e Dans ces dernières, le nombre des espèces se réduisant à D, ne peut pas nous offrir une grande sécurité pour le résultat indiqué. Quant à la réduction très brusque de la fréquence de la position submarginale du siphon, dans les faunes carboniferes, nous pouvons en indiquer la cause évidente. Elle provient de la réduction très prononcée des espèces du genre Cyrtoceras, qui caractérise cette faune. Voir le tableau Nr. 34, qui précède (p. 710). On sait, en effet, que dans ce type le siphon occupe principalement la position submarginale. Voir ci-dessus (p. 674). Tableau Nr. 23. Cette diminution soudaine dans le nombre des especes de Cyrtoceras, ne peut pas être consi- dérée comme un indice des progrès lents de l’évolution. Les variations subies par la fréquence relative de la position excentrique du siphon en conjonction sont représentées par les chiffres de notre colonne (7), qui forment la série suivante: 0.13 — 0.14 — 0.12 — 0.27 — 0.20. On voit qu'à partir de l’origine, les 3 grandes faunes siluriennes et dévoniennes présentent des proportions très rapprochées de l'identité, puisque leur oscillation ne s'étend qu'à 0.02. Ainsi, durant ces 3 grandes faunes, la fréquence relative de la position excentrique du siphon s’est montrée indépendante des âges. Durant les faunes carbonifères, nous voyons une augmentation brusque dans la fréquence de la position excentrique. Elle est suivie d’une diminution dans les faunes permiennes, qui n’ont fourni qu'une seule espèce à siphon excentrique, en conjonction. L'augmentation brusque de 0.12 à 0.27, constatée dans les faunes carbonifères, provient de 14 Nautiles, indiqués sur la colonne (6) du tableau Nr. 34 (p. 710). Mais il faut observer que, dans cette faune, il reste encore 46 espèces de ce genre, dont le siphon est inconnu, colonne (13) du même tableau. Nous ne pouvons done pas considérer comme définitive l’augmentation que nous signalons aujourd'hui pour la position excentrique du siphon parmi les espèces de cette faune. Cette augmentation peut se prononcer encore plus et, dans ce cas, elle contribuera à montrer le contraste soudain entre les faunes dévoniennes et carboniferes. Ce contraste est entièrement opposé aux ma- nitestations graduelles de l’évolution. Ainsi, dans cette série verticale. comme dans les précédentes, l'influence des âges géologiques ; : Êes £ siques, dans un sens déterminé et constant, ne saurait être reconnue. Les variations de la fréquence relative de la position subcentrale du siphon en conjonction sont indiquées sur la colonne (8) et sont représentées par la série des chiffres suivants: 0.03 — 0.06 — 0.014 — 0.12 — 0.20. Les proportions relatives aux 3 premières grandes faunes sont exigues et très-rapprochées. Ce- pendant, la faune dévonienne présente un minimum, à partir duquel il y a augmentation notable dans les faunes carboniferes et permiennes. La proportion 0.20, qui correspond aux faunes permiennes et qui semble indiquer une augmen- tation, ne se rapporte qu'à 1 seule espèce, comme dans les colonnes (6) et (7). On ne peut done attribuer aucune importance à ce chiffre. Quant à l'augmentation que nous observons dans les faunes carbonifères, elle se manifeste brus- quement après le minimum 0.014 signalé dans les faunes dévoniennes, comme dans la colonne précé- dente. Ainsi, les termes de la colonne (8) nous présentent des oscillations, qui sont contraires à la loi d’accroissement ou de diminution continue, qui caractérise l’évolution. 91* SIPHON DES NAUTILIDES. —] [&) (= Les variations de la fréquence relative de la position centrale sont exposées sur la colonne (9) et sont exprimées par la série des chiffres suivants: 0.27 — 0.25 0.38 0.30 — 0.40. Cette série montre d’abord l'égalité presque absoïue des termes relatifs aux deux grandes faunes siluriennes. Ensuite, la faune dévonienne présente une augmentation brusque, indiquée par la fraction 0.38. Mais, Ja faune carbonifère offre une diminution, tandisque les faunes permiennes atteignent le maximum 0.40. En faisant abstraction de ce dernier chiffre fondé sur un petit nombre d'espèces, nous voyons dans l’ensemble de cette série des oscillations opposées et qui sont loin de témoigner en faveur de l’évolution. L'influence des âges ne se manifeste donc, ni par une augmentation, ni par une diminution graduelle, dans la fréquence de la position centrale du siphon en conjonction, qui est d’ailleurs la plus notable après la position opposée ou submarginale, colonne (6). Remarquons que les 8 Orthocères triasiques montrent tous également le siphon central en conjonction. Notre colonne (10) expose la fréquence relative des espèces, dont le siphon présente une position variable. entre les limites de la conjonction avec le côté ventral. Elles offrent la série suivante: 0.01 — 0.02 — 0.007 —- 0.01. I est remarquable, que l’existence de ces Nautilides, qu’on pourrait dire exceptionnels, se montre avec une proportion presque invariable, durant les 4 périodes principales de notre tableau, €. à d. à partir de la faune seconde silurienne jusqu'aux faunes carbonifères. Cette proportion ne varie qu'entre 0.007 et 0.02. Le maximum correspond à la faune troisième silurienne, la plus riche en espèces. Nous ne trouvons dans les faunes permiennes aucune représentation de cette variation du siphon. Cette lacune ne peut nous étonner, à cause de l’exiguité du nombre des 6 espèces de cette période, dans lesquelles nous connaissons les relations entre le siphon et le côté ventral. La constance observée dans la fréquence relative des Nautilides à siphon variable exclut toute apparence d'évolution. 3. Comparons de même en détail la fréquence relative des espèces représentant les ‘diverses positions du siphon en opposition avec le côté ventral, d’après la moitié à droite de notre tableau. Remarquons, que la position centrale n’est pas représentée dans cette seconde moitié, parceque nous considérons tout siphon central comme en conjonction. Les variations de la fréquence relative de la position subcentrale sont indiquées sur la colonne (6). Malheureusement, l'insuffisance des documents ne nous a pas permis de constater cette position parmi les espèces des faunes dévoniennes, carbonifères et permiennes. Nous ne pouvons done comparer que les fréquences relatives dans les 2 grandes faunes siluriennes. Elles sont exprimées par les chiffres: 0.11 — 0.385. On reconnait une différence très prononcée entre ces 2 proportions. Comme la position sub- centrale n’est pas représentée dans les faunes subséquentes, ces 2 termes constatent seulement un contraste brusque entre 2 faunes successives, sans aucun indice d'évolution. Les variations subies par la fréquence de la position excentrique du siphon en opposition, sont indiquées par les chiffres de la colonne (7). On doit remarquer, qu'il existe une lacune, qui corres- RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 7 [Se] er pond aux faunes dévoniennes, comme dans toutes les autres colonnes de cette moitié du tableau. Les proportions relatives à cette catégorie se présentent dans l’ordre suivant: 0.50 — 0.585 —-—— 0.80 — 1.00. Ces chiffres nous montrent une faible augmentation en passant de la faune seconde à la faune troisieme siluriennes. Dans les faunes dévoniennes cette position n’est pas représentée. Au contraire, elle se montre très fréquente dans les faunes carboniferes et elle devient exclusive dans les faunes permiennes. D’après ces termes, nous pouvons reconnaître des oscillations, entre lesquelles les faunes dévo- niennes présentent jusqu'à ce jour l’absence complete de la position excentrique. Si nous concevons, selon toute vraisemblance, que cette position sera découverte parmi les Nautiles de ces faunes, les oscillations que nous signalons en ce moment seront moins brusques, mais n’en resteront pas moins évidentes et contraires à toute apparence d'évolution, suivant un sens déterminé. Les vaxiations de la fréquence relative de la position submarginale du siphon en opposition, indiquées par les chiffres de la colonne (8), ne peuvent être appréciées, à cause des lacunes qui exis- tent dans 3 périodes, savoir: dans la faune troisième silurienne, les faunes dévoniennes et les faunes permiennes. Nous ne connaissons donc cette catégorie que par 3 espèces de la faune seconde silu- rienne et 1 des faunes carbonifères. Elles représentent les proportions: 0.28 0.20. Ces chiffres sont très rapprochés et, malgré l'isolement de ces indications, on peut supposer, que la fréquence des espèces de cette catégorie ne montrera que de faibles oscillations, lorsque la série sera plus complete. Enfin, les variations de la fréquence relative du siphon variable en opposition sont exposées sur la colonne (9). Les espèces de cette catégorie ne sont jusqu'ici connues que dans les 2 faunes silu- riennes, dans lesquelles leur nombre est aujourd’hui réduit à 2 pour chacune d'elles. Les proportions qui représentent leur fréquence relative sont: 0.11 ,— 0.05. Ces fractions, quoique différentes, ne sont pas tres distantes et il serait impossible de tirer aucune conclusion du faible contraste qu'elles présentent. Conclusion. La conclusion de toutes les observations qui précèdent, se réduit aux termes suivants: 1. Les 1247 espèces dans lesquelles les relations entre le siphon et le côté ventral sont connues, se répartissent comme il suit: HSDÉCES STORIES Ten CONMIONCUODES NE RCE par HSDECE SAONE IEMSIDRODRES MEDION DOSITIOD NAN NE Ce — UN ONIL Espèces dont le siphon est tantôt en conjonction et tantôt en opposition . . 5%; = 0.002 1.000 La fréquence relative de la position du siphon en conjonction présente donc une très grande prédominance parmi les Nautilides. Cependant, l'existence de 89 espèces, dont le siphon est en oppo- sition avec le côté ventral, constitue un fait important, nouveau et digne d’attention. 2. En considérant l’ensemble de tous les Nautilides, dont le siphon est en conjonction avec le côté ventral, les proportions exposées sur la colonne (5) de la moitié à gauche de notre tableau 729 SIPHON DES NAUTILIDES. Nr. 36, nous montrent, que la fréquence relative des espèces de cette subdivision ne présente que des oscillations irrégulieres, peu étendues et en sens contraire, sans aucune apparence, ni d’une augmentation, ni d'une diminution constante suivant une même direction. Cette série de variations pendant toute la durée des âges paléozoiques, n'offre done aucune trace de l’évolution, définie par les théories. 3. En considérant séparément les 5 catégories distinguées dans la position du siphon, parmi les espèces de cette première subdivision, nous avons reconnu, que la série des variations de leur fréquence, suivant les âges géologiques, ne montre que des différences peu prononcées et oscillant en sens opposé. 4. En considérant l’ensemble de tous les Nautilides dont le siphon est en opposition avec le côté veutral, les chiffres exposés sur la colonne (5) de la moitié à droite de notre tableau, constatent, que la proportion représentée par ces espèces dans les grandes faunes paléozoiques est caractérisée, d’abord, par une constante exiguité et en second lieu, par de très faibles oscillations en sens opposé. Sous ce dernier rapport, les Nautilides dont le siphon est en opposition, se montrent en parfaite harmonie avec ceux dont le siphon est en conjonction avec le côté ventral. 9. En considérant séparément les 4 catégories distinguées parmi les cas du siphon en opposition, les chiffres exposés sur les colonnes (6)—(7)—(8)—(9), nous montrent malheureusement beaucoup de lacunes, provenant de l’état incomplet des documents existants. Cependant, -nous devons remarquer, que les proportions constatées dans la fréquence relative des espèces des diverses catégories, ne pré- sentent entre elles que des oscillations en sens opposé. Aïnsi, cette comparaison en détail, quoique incomplète, ne peut que confirmer les observations, que nous venons d'exposer au sujet des catégories analogues parmi les espèces dont le siphon est en conjonction. Notre recherche aboutit donc à une conclusion identique avec celle que nous avons déduite de toutes nos études précédentes, savoir que: Dans l’ensemble des Nautilides, les relations entre la position du siphon, soit en conjonction, soit en opposition avec le côté ventral, ont été complétement indépendantes de l'influence des âges, durant les 5 périodes qui composent l'ère paléozoique. Cette conclusion relative aux âges paléozoiques est aussi en parfaite harmonie avec celle que nous avons déduite des recherches spéciales sur le genre Nautilus, considéré pendant toute la durée de son existence, €. à d. à partir de la faune seconde silurienne jusqu'à la faune actuelle. Voir (p. 666) nos observations spéciales sur les espèces du genre Nautilus, dans la présente étude. En terminant cette recherche, nous rappelons que, dans la plupart des colonnes du tableau Nr. 36, nous observons un accord remarquable entre les proportions relatives aux 2 grandes faunes siluriennes et aux faunes dévoniennes. Au contraire, dans diverses colonnes, il se manifeste un contraste plus ou moins brusque entre les faunes dévoniennes et les faunes carbonifères. Ce contraste nous semble devoir être attribué à 3 causes principales. La plus importante de ces causes consiste en ce que, d’après les documents aujourd’hui existants, les relations entre le siphon et le côté ventral n’ont pu être déterminées que pour 101 espèces carboniferes et restent inconnues pour 131, €. à d. dans la grande majorité, suivant le tableau Nr. 34 (p. 710). Lorsque nos connaissances seront étendues à ces 131 espèces, il est tres vraisemblable, que les relations entre les diverses positions du siphon dans les Nautilides carboniferes seront no- tablement modifiées. RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 723 En second lieu, le même tableau montre, que les Nautiles jouent le rôle le plus important par leurs 84 espèces, dans la faune carbonifère, après Oythoceras, qui en présente 112. Parmi les 38 Nautiles dont le siphon est connu, 14 montrant la position excentrique en conjonction, produisent une notable augmentation déjà signalée dans la colonne (7) à gauche du tableau Nr. 36. Il est probable que, parmi les 46 espèces dont le siphon est inconnu, plusieurs contribueront à faire pré- dominer cette position et à faire ressortir la brusque augmentation de sa fréquence relative. Enfin, remarquons que le genre Cyrtoceras, très développé dans la faune troisième silurienne, puisqu'il tenait le second rang dans cette faune, occupait encore le même rang dans les faunes dévo- niennes, auxquelles il a fourni 59 espèces, suivant notre tableau Nr. 33, ci-dessus (p. 708). Au contraire, dans les faunes carbonifères, ce genre est réduit à 26 espèces, c. à d. à moins de moitié du nombre des espèces dévoniennes. Cette brusque réduction explique, en grande partie, celle que nous avons signalée dans la colonne (6) à gauche de notre tableau Nr. 36, et qui est relative à la position submarginale, presque constante parmi les Cyrloceras. Lors même que les causes indiquées ne suffiraient pas pour expliquer complétement le contraste signalé entre les faunes dévoniennes et les faunes carbonifères, nous devons faire remarquer, que ce contraste, se manifestant d’une manière brusque dans tous les cas observés, ne saurait être attribué au progrès lent et continu de l’évolution théorique. . 724 SIPHON DES NAUTILIDES. MI. Diagramme représentant l'étendue des oscillations du siphon, sur le diamètre ventro-dorsal des Nautilides. Siphon en conjonction avec | Siphon en opposition avec le côté ventral le côté ventral Indication des courbures par rapport au côté ventral Côté dorsal | | | Genres et Sous-genres Uôté ventral axe central | demi-ra yon Types à ouverture simple. | Barr.| É SA EP 4 Se alr.{ pexogastrique presque constante. Trochoceras . . . | Hall. | A D | NIlendorastriquetdans 2 "espèces: | « Nautilus . . . . Linné. exogastrique constante. s.-c. Aturia. . . Bronn. RÉ RATE 7e RE É | | sexogastrique presque constante. Gyroceras . . . Konck. = ; PES aa | EEtR * * [lendogastrique dans 1 espèce. Lituuneulus . . . Barr. , | 1 : s.-0, Discoceras . . Barr. M PE TES te) EE CE © —| exogastrique constante. yp PAG \ ; à 9 sexogastrique prédominante. Cyrtoceras . - - Gold. ; * * [lendogastrique assez fréquente. s.-0, Piloceras . .‘. Salt. RE A ee Te FNRN LES . + | + . | exogastrique? (par analogie). ie Orthoceras . . . Breyn. À : é ENT | | Fe droites. o, Endoceras . . Hall. 1. . |. . |. . courbures accidentelles et incon- | | stantes. o, (Gonioceras . . Hall. s.-0. Huroma … . : Stok. Tretoceras . . . Salt. Types à ouverture composée. Adelphoceras . . Barr. PI One ARE RS CS ES Rex one stTiqueNCONS AN tes Hercoceras ._: . Barr. [= |... à |: . |. |. 0). 2) 7" 'exogastrique constante, Lituites . . . . . Breyn. : exogastrique constante. s.-8. Ophidioceras . Barr. DE FE) rer AU aLS exogastrique constante. : | sendogastrique presque constante. Phragmoceras . . Brod. =. | 22 | 2 [2 Mexogastrique dans 1 espèce. 3 22 53 ICRA feoauilles droites. ; Gomphoceras UT NSOWE . . f{courbure secondaire, exogastriq. rarement endogastrique. Types hétérogènes. Nothoceras . . . Barr. Me AOC RES ue RCE HS . . | exogastrique constante. Bathmoceras . . Barr. M ERA TEETNIEE CN LE SA EE A Al Len title AATOITESS RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 795 Le diagramme qui précède n’est que la reproduction graphique des documents numériques, - qui sont exposés sur notre tableau Nr. 28 (p. 693), en y ajoutant les Nautiles non paléozoiques et les Aturia, Tabl. Nr. 17, p. 656. Nous prions cependant le lecteur de remarquer, que les figures de ce diagramme ne se rappor- tent pas au nombre total des espèces de chaque type, mais seulement au nombre de celles pour les- quelles les relations entre le siphon et le côté ventral sont connues, d’après le même tableau, Nr. 28. Pour trouver la concordance entre les chiffres du diagramme et ceux du tableau Nr. 28, il faut ajouter à ces derniers les espèces variables, indiquées sur la colonne (13). Chaque type est représenté par une bande horizontale, continue ou discontinue, suivant l’état de nos connaissances, au sujet de son siphon. L’épaisseur de ces bandes varie à peu près comme les nombres des espèces indiqués par les chiffres superposés. Ces nombres sont appliqués aux 4 positions principales du siphon, en conjonction et en oppo- sition, dans chacune des moitiés du diagramme, savoir, à partir des bords extrêmes: Position submarginale. Position subcentrale. Position excentrique. Position centrale. Nous prions le lecteur de remarquer, que ces 4 positions n’occupent pas des espaces égaux sur le rayon. Les 3 positions, submarginale, subcentrale, centrale doivent être relativement très limitées, sans que nous puissions leur assigner une étendue absolue. Au contraire, la position excentrique embrasse à elle seule la majeure partie du rayon. Il reste donc quelque chose d’indéterminé, dans les limites entre ces 4 positions. Cependant, nous n'avons pas cru devoir introduire des mesures rigoureuses où géométriques, qui seraient diffici- lement applicables dans beaucoup de cas. Il nous semble, que les figures de ce diagramme permettent de comparer plus aisément les rapports, qui existent entre les diverses positions du siphon et le côté ventral, soit dans chaque type en particulier, soit dans l’ensemble de la famille des Nautilides. On peut aussi juger, au premier coup d'oeil, les contrastes qui existent entre divers genres, lors même qu'ils sont très apparentés, comme Cyrtoceras et Orthoceras. En effet, les figures montrent dans le premier la prédominance de la position submarginale en conjonction, constituant un caractère générique, comme la prédominance de la position centrale dans le second. On peut de même reconnaître lanalogie qui lie les genres Nautilus et Lituites, sous le rapport des relations entre leur siphon et le côté ventral. Les figures montrent que, dans chacun d'eux, le nombre des espèces, dont le siphon excentrique est en opposition, est à peu près égal à celui des espèces dans lesquelles cet organe est en conjonction. Mais, Zituites appartient exclusivement à la faune seconde silurienne, tandisque Nautilus a traversé tous les âges géologiques jusqu’à nos jours. Le nombre des types énumérés sur notre diagramme est de 21. Il se réduit à 20 en faisant abstraction de ZLituunculus, qui n’est encore représenté par aucune espèce connue. Nous avons compris dans ce diagramme les sous-genres Péloceras, Salt. et Huronia, Stokes, bien que nous ne puissons pas affirmer en toute sécurité les relations entre leur siphon et le côté ventral. Si on fait abstraction de ces 2 types et de Aturia, l'énumération du diagramme concorde avec celle du tableau Nr. 29, ci-dessus (p. 694), sur lequel nous distribuons 17 types en 3 catégories. Notre diagramme renfermant en outre Pi/oceras, Huronia et Aturia, les nombres représentant ces 3 mêmes catégories peuvent se compter comme il suit: 92 726 SIPHON DES NAUTILIDES. Conjanetiontexelusive du siphon 10e enr free re M ie ER Cr MtYDeR Conjonchiontet opposition tpareles Een SECRET EE SEE EC Ne CDS OPPOSITIONNEXCIUSIVE AU NE ET RENE RER RTE Ue, 20 types. Jusqu'à ce jour, les relations entre la position du siphon et le côté ventral n’ont été prises en considération, ni dans la description des caractères génériques, ni dans l'établissement des rapports et différences entre les types de la famille des Nautilides. Nous croyons cependant, que ces relations fournissent des caractères différentiels, qui sont importants, parcequ'ils confirment les distinctions adoptées dans la classification des genres de cette famille, d’après les apparences extérieures des co- quilles. Cette confirmation se manifeste surtout dans les cas où les formes générales sont très rappro- chées et liées par des transitions, comme celles qu’on connaît entre Oréhoceras et Cyrtoceras, ou bien entre Gomphoceras et Phragmoceras. IN. Comparaison de l'étendue des oscillations du siphon parmi les Nautilides : dans l’ensemble de la famille; dans le genre et dans l'espèce. Il est intéressant de comparer les variations que présente la position du siphon, c. à d. l'étendue de ses oscillations sur le diamètre ventro-dorsal, d’abord dans la famille entière des Nautilides, ensuite dans le genre ou type et enfin dans l’espèce. Cette comparaison peut se faire en peu de mots, d’après les documents que nous avons exposés et surtout à l’aide de notre diagramme (p. 724). 1. Dans Ia famille entière des Nautilides, le siphon oscille sur toute l'étendue du diametre ventro-dorsal. | On doit même remarquer, que, par exception, il se montre hors de ce diametre dans de rares espèces, énumérées ci-dessus dans notre étude V sur le tableau Nr. 5 (p. 559). Elles sont jusqu'ici au nombre de 15, dans toute la famille que nous étudions. En faisant abstraction de ces 15 espèces, appartenant à divers genres, nous avons établi, que les espèces dont le siphon est en conjonction avec le côté ventral prédominent sur celles dont le siphon est en opposition, suivant le rapport de 0.93 à 0.07. Voir ci-dessus (p. 696), observations principales relatives au tableau Nr. 28. Notre diagramme montre, que les types qui fournissent le plus grand nombre d'espèces dont le siphon est en opposition, sont: Nautilus. | Orthoceras. Lituites. | Gomphoceras. 2. Entre les limites d’un même genre, nous venons de constater que le siphon n’oscille, le plus souvent, qu'entre le bord ventral et l'axe de la coquille. Cette oscillation, bornée entre les limites de la conjonction, s’observe dans 12 types faciles à reconnaître sur notre diagramme, mais dont nous reproduisons les noms, en suivant l’ordre dans le sens vertical. 1. Trochoceras. | 5. Gonioceras. 9. Hercoceras. 2. Gyroceras. 6. Huronia. 10. Phragmoceras. 3. Piloceras. | 7. Tretoceras. 11. Nothoceras. 4. Endoceras. | 8. Adelphoceras. 12. Bathmoceras. RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. : 727 LL Au contraire, nous ne connaissons que 2 types, dans lesquels les oscillations du siphon n’ont été observées qu'entre l'axe et le bord dorsal, savoir: Discoceras. | Aturia. Enfin, il y a 6 types dans lesquels l’oscillation du siphon s'étend entre les limites de la con- jonction et les dépasse plus ou moins au delà de laxe vers le bord dorsal, €. à d. en opposition. Ce sont les suivants : 1. Nautilus. 3. Orthoceras. 5. Ophidioceras. 2. Cyrtoceras. 4, Lituites. 6. Gomphoceras. Il faut remarquer que, dans cette troisième catégorie, la distance à laquelle le siphon parvient en opposition dépasse rarement la moitié du rayon. Cependant, elle atteint la position submar- ginale dans: Nautilus. | Lituites. Ophidioceras. Nous avons exposé ci-dessus (p. 699), sur le tableau Nr. 30, les limites connues dans cette direc- tion, pour les divers types. 3. Dans l'espèce, la variation de la position du siphon est une sorte d'exception, car nous avons constaté ci-dessus (p. 521), sur notre tableau Nr. 52 dans notre étude IV, que le nombre des espèces à siphon variable ne s'élève qu'à 63 parmi les 2112 formes nommées dans les Nautilides paléozoiques, y compris 14 Orthocères triasiques. Mais, nous devons être frappé par un fait remarquable, qui consiste en ce que, dans l’ensemble des espèces, dont le siphon varie suivant l’âge des individus, cet organe oscille entre des points placés sur le rayon, lun entre le centre et le bord ventral l’autre entre le centre et le bord dorsal. L'espace entre ces deux limites n’a pas pu être exactement déterminé jusqu’à ce jour, faute d’exem- plaires complets. Mais, on peut le considérer comme équivalent au moins à la moitié du diamètre ventro-dorsal. D'après cette observation, on voit que l’oscillation du siphon dans l'espèce, parmi les Nautilides, se rapproche beaucoup de celle que nous venons d'indiquer dans l’ensemble de cette famille et qui s’observe aussi dans 2 genres, savoir: Nautilus et Lituites, que nous venons de citer. Notre diagramme peut servir aussi à reconnaitre, que l'étendue des variations dans la position du siphon, dans chaque type, n’est pas en rapport avec le nombre de ses espèces. On peut se con- vaincre de ce fait en comparant les 4 genres: Cyrtoceras et Orthoceras avec Nautilus et Lituites. Les types, qui ne possèdent qu'un petit nombre d’espèces, semblent présenter une position unique du siphon, savoir, la position submarginale contre le bord ventral. Nous citerons les genres: Adelphoceras. Nothoceras. Hercoceras. Bathmoceras. On pourrait aussi leur adjoindre le sous-genre Piloceras, si ses espèces étaient mieux connues. Cette observation tend à confirmer les différences déjà établies entre les types, par la considéra- tion principale de leurs apparences extérieures. Elle nous permet aussi de concevoir, qu'il existait dans la conformation des mollusques d’autres caractères différentiels, qui ne peuvent être appréciés d’après les coquilles. Après avoir étudié la position absolue du siphon dans notre étude IV qui précède, nous avons reconnu, que les diverses positions de cet organe et même ses variations ont été représentées des l'origine des Nautilides. Voir (p. 527) la comparaison des diverses positions du siphon, à la suite du tableau Nr. 52. 92* 728 SIPHON DES NAUTILIDES. Les mêmes documents servent à constater, que les divers rapports entre la position du siphon et le côté ventral se sont aussi manifestés dès les premiers âges de l'existence de cette famille. Nous croyons donc superflu de les reproduire encore une fois. O. Parallèle entre les Nautilides et les Goniatides, sous le rapport de la position du siphon. Nous nous proposons d’abord de soumettre à un nouvel examen les relations qui existent entre les Goniatites et les Clyménies. 1856. En établissant les caractères distinctifs des Nautilides, Goniatides et Ammonides, (Bull. de la Soc. geol. de France. 2"° série. XIII.), nous avons signalé l’intime connexion, qui existe entre les types Goniatites et Clymenia, que nous avons réunis dans la famille des Goniatides. Cette famille nous parait intermédiaire entre les Nautilides et les Ammonides et nous pensons aujourd’hui comme alors, qu’elle doit être maintenue dans la classification des Céphalopodes. 1862. Dans l'introduction qui précède la première partie du texte de notre Vol. II, sur les Céphalopodes, nous avons reproduit la même opinion sur ce sujet. Nous ferons remarquer que, dans ces deux publications, nous avons exprimé notre disposition à considérer les Clyménies comme représentant la forme endogastrique, opposée à la forme exogastrique des Goniatites. Nous admettions donc à cette époque, que le côté ventral correspond au bord con- cave de la coquille dans les Clyménies, en supposant qu’il existe sur ce côté une échancrure au bord de l’orifice et un sinus des ornements. Depuis que nous avons particulièrement étudié tous les documents, qui ont rapport à la position du siphon dans les Nautilides et à ses relations avec le côté ventral, nous avons été amené à modifier cette première maniere de voir. En considérant, que la position de l’échancrure au bord de l’orifice et le sinus des ornements, sur la coquille, sont jusqu'ici invisibles sur le côté concave des Clyménies, tandisqu'on les observe assez fréquemment sur leur côté convexe, nous sommes induit à regarder Clymenia, non plus comme la forme endogastrique correspondant à la forme exogastrique de Goniatites, mais simplement comme représentant les espèces de Goniatites, dans lesquelles le siphon est en opposition complète avec le bord ventral, tandisque la coquille reste toujours exogastrique. En d’autres termes, nous admettons que, dans Clymenia, le côté ventral correspond au bord convexe de la coquille comme dans Goniatites, et que le siphon s’est transporté brusquement dans les Clyménies, à l'extrémité opposée du diamètre ventro-dorsal. Afin d'exposer les fondements de notre nouvelle opinion, nous allons passer en revue les docu- ments principaux, qui sont relatifs aux Clymenia, en cherchant les indices du côté ventral, €. à d. l’échancrure au bord de l’orifice et le sinus correspondant des ornements. Nous constatons à l'avance, qu'aucun des auteurs, que nous allons citer, n’a fait mention de l’échancrure au bord de l’orifice, qui correspond au côté convexe ou ventral. La plupart d’entre eux ont, au contraire, observé le sinus des ornements, sur ce côté convexe de la coquille. Nous prions le lecteur de remarquer, que n'ayant pas l'intention de présenter un aperçu historique général du genre Clymenia, nous ne mentionnons que les ouvrages constatant l'existence des éléments de la coquille, qui ont rapport à notre étude actuelle. 1832. Dans son premier travail sur les Clyménies et les Goniatites, publié en 1832 et reproduit en 1843 dans la seconde édition de ses Beiträge I, le comte Münster décrit et figure environ 183 RELATIONS ENTRE LE SIPHON ET LE CÔTÉ VENTRAL. 729 formes de Clyménies du Fichtelgebirge, parmi lesquelles plusieurs ne peuvent être considérées que comme des variétés. 1839. LIL. v. Buch décrit 4 Clyménies des environs de Ebersdorf, en Silésie, et les reconnaît comme identiques avec 4 espèces déjà nommées par Münster, sous les noms de: Adscendentes. Incumbentes. Clym. planorbiformis . . . . . . Münst. Clymalaevista CCR EM üNSt. C. UNAUIALA EE CENTRE C. SÉRIAT PTE AS SNS Ces 4 espèces ont été reproduites plus tard, sous les mêmes noms, par M. le Doct. Emil Tietze, dans son mémoire, que nous allons citer en 1870. Mais nous remarquons, que ce savant range parmi les Clyménies une autre espèce, qui avait été nommée Gomiat. solarioides par L. v. Buch. Cette espèce présente un sinus des ornements très marqué sur le côté convexe. Sur la p. 2 du mémoire de M. le Doct. Emil Tietze nous trouvons la phrase suivante, au su- jet des Clyménies en question. »Ces Clyménies de la Silésie ont été les premières connues après celles du Fichtelgebirge. Le nombre des formes décrites par L. v. Buch était toutefois très petit; car, outre 6 espèces de Cépha- lopodes qui, soit dit en passant, ont été postérieurement toutes reconnues comme des Clyménies, L. v. Buch connaissait une Syringopora de la subdivision inférieure du calcaire.“ Nous regrettons de ne savoir pas bien interpréter cette phrase, qui semblerait indiquer, que les Céphalopodes décrits par L. v. Buch sous le nom de Gomiatites, sont réellement des Clyménies. Dans ce cas, ces Clyménies auraient dû être reproduites par M. le Doct. Emil Tietze, comme C?ym. (Gon.) solarioides. Nous ne trouvons leurs noms mentionnés dans aucune des descriptions des 14 Clyménies admises par ce savant dans les formations de Ebersdorf. Nous ajoutons, que nous ne retrouvons pas le nombre des 6 Céphalopodes indiqués, puisque L. v. Buch décrit 5 espèces de Goniatites et 4 espèces de Clyménies. 1843. En reproduisant son premier mémoire sur les Clyménies, le comte Münster ajoute 18 nouvelles espèces, qui ne représentent pas toutes des formes spécifiques indépendantes. Dans la description de ces 31 formes, le comte Münster, appliquant surtout son attention aux apparences de la suture des cloisons, ne mentionne pas toujours complétement le cours des stries sur la surface du test. Cependant, pour 9 à 10 espèces, il constate, que les ornements de la surface, en passant sur le côté convexe, qu’il nomme dorsal, décrivent un sinus plus ou moins profond et concave vers l'ouverture. Il ne fait aucune mention de l’échancrure correspondante du test au bord de l’orifice, mais on la reconnaît aisément suï plusieurs figures, comme dans: Clymeundulata)e ere enr PI 02; Cm Strat EM ES PP el AS! C. IN eUUISbIAtT ES UE ED C. SéTDENUNA NE PIE; Nous ne trouvons aucune mention, ni aucune figure, indiquant le cours des ornements au droit du côté concave de la coquille. Nous n'avons donc aucun motif de supposer, qu'ils décrivent sur ce côté un sinus semblable à celui qui a été reconnu sur le côté convexe. Nous ajoutons, que le texte n’indique l'existence d’aucune échancrure au bord de l'orifice sur le côté concave, et nous n’en reconnaissons la trace certaine sur aucune des figures correspondantes. 1841. Le Prof. Phillips décrit et figure 7 espèces de Clyménies, provenant de South-Petherwin dans le pays de Cornouailles (Pal. Foss. p. 124). Trois d’entre elles avaient été déjà nommées par 730 Î SIPHON DES NAUTILIDES: Münster et les 4 autres sont nouvelles. Le texte ne nous indique pas le sinus des stries sur le côté