RE puede anti ESA LINE AS TICÉEX K- Library of tbe Museum COMPARATIVE ZOOLOGY, AT HARVARD COLLEGE, CAMBRIDGE, .MASS. Founded bp private subscription, ft 1861. TE TT CR PT À au wi D ( 1 4 ve L il | à, 18 \ IAE du T's | RAS ù t ft “A vi 0 fi it (TE ir AR ‘GX A La LU s Ac mn Al HE Qt Li k A "| ( f Al à 4" " Ne UE À " VE 1y LUF NE j}"1iRS LA pu fr { mr en 1h NO" ER T7 in cu ile) ‘4 1 , KI fl 1 LEnT du 1 AA LAN 4} je pa an DT 0 on 1h mir LA Lil 1 1} , fr La AT DTA 44 Ù in my "ii À UE à LT 4 ANNE, d'A TT PERS M ui RATE A AA (a fl "0 f Dr ï 1 du E ( 1h (A Ha Late à (A fl L L jf} ni Dre LE 1" MAP , | CNET de iQ ee ALU : | { | RE nt AA LAS SYSTÈME SILURIEN CENTRE DE LA BOŒERME [° Partie: Recherches Paléontologiques. Vol. V. Classe des Mollusques. Ordre des Brachiopodes, Trois chapitres de texte et Flanches, Chez l’auteur et éditeur à Prague, | à Paris, Kleinseite Nr. 419 Choteksgasse. | Rue de l'Odéon Nr. 22. IMPRIMERIE DE CHARLES BELLMANN A PRAGUE. Table analytique des matières. Table analytique des matières . Addenda et corrigenda dans le texte Addenda et corrigenda dans les explications des figures Introduction . Classe des Mollusques. Ordre des Brachiopodes, Page ÆADERCUBRISIOSIQUE ENT Cl Chapitre I. Variations observées parmi les Brachiopodes silu- riens de la Bohème I. Définitions: Espèce — Variété — Variante. 4 Variantes fondées sur les modifications secondaires, dans la forme des coquilles ou dans leurs principaux éléments. . 4 Variantes fondées sur les modifications secondaires dans les ornements de la SULIACE LE FM eee M) Variantes parmi les individus représentant Tes RvATIÉLÉ CANCER 0 Contrastes entre les espèces des Brachio- podes, sous le rapport du nombre des variantes ou variétés, qu’elles présentent 6 Classification. Section I. Variations qui ne troublent ni la régularité, ni la symétrie de la COQUE EN PAT EEE 7 Espèces de forme régulière. 1° Catégorie: Espèces sans variante et sans variété 2ème Catégorie: Espèces avec variantes rares, sans variété Er 3ève Catégorie: Espèces avec diverses variantes, sans variété. a 4ème Catégorie: Espèces avec variantes et variétés : Section IT. Variations qui troublent la régularité et la symétrie de la coquille Espèces de forme irrégulière. 5ème Catégorie: Irrégularité dans quel- ques individus . tee 6ème Catégorie: Irrégularité dans tous les individus Ho No Variations temporaires dans l'épaisseur des coquilles PSE OT OEM EN ORLe Variations dans les apparences de la struc- ture interne des coquilles des Brachio- DOdES Re rec LC II. Notices sur les espèces choisies comme exemples des variations observées parmi les Brachiopodes siluriens de la Bohème Section I. Variations qui ne troublent ni la régularité, ni la symétrie de la coquille Espèces de forme régulière. Page IV 1ère Catégorie: sans variété . 1. 2. 3. 4. 2ème Catégorie: tes gème ria 15 INTRODUCTION. Espèces sans variante et lynx Barr. PI 140 . Atrypa Pentamerus integer Barr. PI. 22-80 Pentamerus Ascanius Barr. PI. 80 Strophomena Bouéi Barr. PI. 45 . Espèces avec rares varian- et sans variété . RE SR DIRE à Atrypa navicula Sow. PI 17—28 . Atrypa latisinuata Barr. PI 17. Atrypa compressa Sow. PI 85— 114—142—146 Catégorie: Espèces avec diverses va- ntes, sans variété Atrypa Dormitzeri Barr. PL 99 : 2. Atrypa Thisbe Barr. PI. 89—144 3. Retzia melonica Barr. PI. 13—141 4ème Catégorie: Espèces avec variantes et variétés RON à 1. Rhynchonella princeps Barr. PI. 25—26—120—121—139 | 1. Var. gibba Barr. PL 26—114— 120—121 STE NOTE ARTE 2. Var. macilenta Barr. PI: 121, GASCRITS ER Me 3. Var. jejuna as Pi. 191, case IV 4. Var. Psyche Barr. PL 25—121, case III RATER 5. Var. sylphidea Barr. PL. 25— 120—121, case III re 6. Var. Eudora Barr. PI. 37, case VIII 7. Var. surgens Barr. PI. 121, case I 8. Var. velleris Barr. PI. 139 Lo . Rhynchonella Henrici Barr. Distribution verticale de Rhynch. prin- ceps et de ses variétés dans le bassin silurien de la Bohême PL 37—130—131 AE AA EE 1. Var. laminaris Barr. PI. 130, case I 2. Var. extenuata Barr. PI. 37—130, cases III—IV . soute, MOT 8. Var. excisa Barr. PI. 130, case II 4. Var. excavata Barr. PI. 131, case I 5. Var. vellerosa Barr. PI. 131, case II Distribution verticale de Rhynch. Hen- rici et de ses variétés dans le bassin silurien de la Bohême. Connexions et contrastes entre Fhynch. princeps et Rhynch. Henrici PI. 120—121 Pl. 130—131 Page 17 24 IT. IV 3. Rhynchonella tarda Barr. Pl 31— 115—142 . De 4. Rhynchonella »ympha De PI. 29— 93—122—147—153 | . | ; Variétés associées à Rhynch. nnha Distribution verticale de ÆRhynchon. nympha et de ses variétés dans le bassin silurien de la Bohême . Rhynchonella famula Barr. PI. 35 et Var. modica Barr. PI. 35—140 . 6. Pentamerus Sieberi v. Buch. PI. 21— 77—78—79—119—142—150 1. Pent. Sieberi v. Buch. 2. Var. rectifrons Barr. case III à ë : . Var. cvanescens Barr. PL. 78, Foy : Var. anomala Barr. PI. 78, case IT 5. Forme irrégulière . re Distribution verticale et horizontale de Pentam. Sieberi et de ses variétés 7. Pentamerus optatus Barr. PI. 292— 24—114—116—-117—-118—-119—150 Distribution verticale et horizontale des spécimens connus de Pentam. ar 5. . 2178, BAD EEE : u eu S. Pentamerus Tirenee Barr. Pi. 21 118 Section Il. Variations qui troublent la régularité et la symétrie des coquilles Espèces de forme irrégulière . : pme Catégorie: Espèces dont quelques individus sont irréguliers . 6ème Catégorie: Espèces dont tous les individus adultes sont irréguliers Tableau indiquant les principales espèces de Brachiopodes siluriens de la Bohême, qui sont accompagnées de variantes ou de variétés contemporaines . . Circonstances concomitantes de l’appari- tion des variantes et variétés des types spécifiques, parmi les Brachiopodes A. Influence du nombre des individus d’une meme espèce, coexistants sur un même horizon et sur une surface restreinte B. Influence de la durée de l’existence d’un méme type spécifique, dans une série de faunes successives et distinctes . 1. Strophomena comitans Barr. PI. 56 2. Strophomena emarginata Barr. PI. 45— 128 Page 27 28 31 32 34 34 35 35 35 36 36 36 36 37 39 41 41 41 42 42 43 48 48 INTRODUCTION. 3. Orthis Aonorata Barr. PI. 68—71—143 4. Atrypa Thetis Barr. PI. 86—133 Résumé et conclusions de cette étude V. Relations chronologiques entre les types spécifiques et leurs variantes et variétés Diagramme figurant les relations chrono- logiques, qui peuvent exister entre un type spécifique et ses variétés Application de cette étude aux Brachio- podes siluriens de la Bohème. Relations entre 5 formes successives du genre Pentamerus: Pent. inci- piens Barr., procerulus Barr, acuto- lobatus Sandb. : ; Variétés de Pent. pr ne Barr. dans la bande f2, en Bohème 1. Pent. 2ncertus Barr. PI. 21 . 2. Pent. applanans Barr. PI. 21 . 3. Pent. gradualis Barr. PI. 150 . IV. Parallèle entre les Brachiopodes et les Trilobites siluriens de la Bohême, sous le rapport du re diEe des types spécifiques : : ER rENUe I. Espèces montrant le minimum . A1. D ades Bi. Trilobites . II. Espèces moyen . A2. AREA B2. Trilobites. montrant ES on montrant le développement III. Espèces le développement maximum VANS: note B3. Trilobites. SO DAAEES Résumé et conclusions de ce parallèle entre les Brachiopodes et les Trilobites VII. Résumé du Chap. I . Appendix . Chapitre II. Distribution verticale des genres et espèces de Brachiopodes, dans le bassin silurien de la Bohément el TT LI. Tableau nominatif de la distribution ver- ticale des Brachiopodes, dans le bassin silurien de la Bohème Page 53 54 54 55 56 57 60 63 63 63 63 64 65 65 66 67 67 69 71 72 74 81 83 87 88 89 IL. III. IV. VI. 1" Page Tableau numérique, résumant la distribu- tion verticale des Brachiopodes, dans le bassin silurien de la Bohême . - 103 Diagramme figurant la distribution verti- cale des Brachiopodes, dans le bassin silu- rien de la Bohème . . . . . 104 Distribution verticale des genres . - 105 Répartition verticale des genres de Bra- chiopodes entre les 3 grandes faunes du bassin silurien de la Bohême . : HE Groupes d'apparition des 11 genres nou- veaux dans la faune seconde de la Bohême — Tableau. 4 mn Groupes d'apparition des 13 nouveaux gen- res de Brachiopodes, dans la faune troi- sième de la Bohème — Tableau. . . 107 Genres représentés dans plusieurs fau- nes, en Bohème . F7 Nouveaux genres observés en Bohême . Observation sur l'apparition du genre Spi- rifer dans la faune seconde Ain 106 HS Nombre des espèces distinctes par En faune, en Bohème è : IE Distribution des espèces de Rrachiope des dans les bandes superposées . 114 Connexions spécifiques par les Brachiopo- des entre les bandes contigues SM lits) Connexions spécifiques par les Brachiopo- des entre la bande e2 et les bandes plus ou moins éloignées en remontant . Nombre des formes de Brachiopodes com- munes aux deux bandes e2—f2 ny Tableau nominatif des espèces communes à nos deux bandes e2—f2 . "HT Connexions verticales établies par les Bra- chiopodes, qui apparaissent dans les Co- lonies de notre bassin. . . . . . . 119 Propagation verticale des Brachiopodes, qui apparaissent dans les Colonies des bandes d4—d5, en Bohème . . 119 Connexions directes établies par les Bra- chiopodes entre les faunes IL et III . 121 Brachiopodes qui se propagent de la faune IT dans la faune III : LL Variations successives éprouvées par les genres, dans leur richesse en espèces . 121 Distribution verticale des espèces 116 Tableau comparatif de la distribution ver- ticale des genres et des espèces, parmi les Brachiopodes siluriens, en Bohème . 1129 VI INTRODUCTION. Page VII. Durée des espèces de Brachiopodes silu- riens, en Bohème Me Cds 0 4120 Tableau montrant la durée des Brachio- podes siluriens en Bohême . > ALP Rénovation graduelle des Brachiopodes, dans la série des faunes successives du bassin silurien de la Bohême . 1128 I. Propagation verticale des espèces identi- ques, parmi les Brachiopodes siluriens de la Bohème . : 120) . 130 130 . 132 II. Filiation des espèces III. Immigration d'espèces étrangères IV. Evaluation de la rénovation Harmonie entre la distribution verticale des Brachiopodes et celle des Trilobites, dans le bassin silurien de la Bohême . 134 Résumé du Chap. Il 139 Chapitre I. Connexions spécifiques établies par les Brachio- podes, entre la Bohème et les contrées étran- gères . 143 A. Connexions spécifiques par les Brachio- podes entre la Bohème et les contrées de la grande zône centrale d'Europe . 145 I. Tableau nominatif des espèces de Bra- chiopodes, communes à la Bohème et à la France. (Régions du Nord-Ouest) II. Observations sur le tableau relatif à la France . EPP EON AN ER PRE MERS ES Résumé des connexions entre la Bohème et la France B. Connexions spécifiques par les Brachiopo- des, entre le bassin silurien de la Bohème et les contrées siluriennes de la grande zône septentrionale d'Europe et d'Amérique 150 I. Tableau nominatif des espèces de Brachio- podes communes à la Bohème et aux contrées siluriennes de la grande zône septentrionale d'Europe et d'Amérique 151 IT. Observations générales st 1102 Résumé numérique des immigrations des Brachiopodes siluriens en Bohême . . 153 Observations particulières sur chacune des contrées 2 iyE Angleterre .154 | Scandinavie . . 155 Page Russie . 3 JB Oural EN EE C5 G Observations au sujet du bassin palé- ozoique du Dniester, en Podolie et en Galicie Lo Etats-Unis : LD Canada 3 Ile) €. Comparaison des connexions établies par les Brachiopodes, entre la Bohème et chacune des grandes zônes paléozoiques, centrale et septentrionales . : 159 D. Connexions spécifiques par les Brachiopo- des, entre les faunes siluriennes de la Bohême et les faunes siluriennes de la Thuringe . . 160 Espèces de M: Richter. 1. Terebr. Haidingeri Barr. LG 2. Spir. heteroclytus Defr. . lol 3. Spir. Nerei Barr. 161 4. Spir. falco Barr. 0162 5. Spirig. obovata Sow. . . 162 6. Spirig. reticularis Linné . 162 7. Rhynchon. Grayi Davids. . 162 8. Rhynch. deflexa Sow. … . 0163 9. Rhynch. nympha Barr. . 163 10. Orthis distorta Barr. . 163 11. Orthis pecten Sow. . 163 12. Stroph. depressa Sow. . 163 13. Lept. corrugata Portl +. . 164 14. Lept. conf. fugaz Barr. . . 164 15. Lept. Verneuili Barr. . . 164 Résumé . 164 D1. Connexions spécifiques par les Brachiopo- des entre la faune III silurienne de Bo- hèême et les faunes dévoniennes de la Thuringe . . 166 E. Connexions spécifiques par les Brachiopodes entre les faunes siluriennes de la Bohême et la faune dévonienne du groupe Hercy- men dans lea LION Espèces de Brachiopodes, que M. le Doct. Kayser suppose identiques dans la faune Hercynienne du Harz et en Bohême . 168 1. Rhynch. »ympha Barr. . . 169 22/Rhe ÆEucharis Barr. LT 3. Rh. princeps Barr. . cnINTel 4. Rh. Henrici Barr. 1e INTRODUCTION. Page Distinction des Brachiopodes du Harz publiés sous le nom de Rhynch. Henrici 177 lRbynche Roemer Barr ee MINT 2. Varietas mimica Barr.. . . . . 178 S-Var: dUatans Barr. 0178 4. Var. selcana Giebel . . . . 178 5. Var. Kaysert Barr... "0. "178 Parallèle entre les formes du Harz et les formes de Rhynch. Henrici en Bohème 179 IL. Groupe de Rhynch. Roemeri Barr. dans le Harz Ha II. Groupe de Rhynch. Henrici Barr. en Bohème 5. Pentam. Sicberé + VBuCh ee 0180 6. Pentam. galeutus Dalm.. . . . 184 7. Spirifer togatus Barr. . . . . 184 PRE irif. {ogatu Barr. Ts | _ or A. Roem. } "Dei 8. Spir. Neretibarre- tulle 7 9. Spir. excavatus Kays. . . . 188 Observation au sujet de Spir. excavatus RASE ee. ce ei Ie) 10. Cyrtina heteroclyta Defr. sp. . . 190 11. Atrypa reticularis Linné . . . 190 12. Retzia melonica Barr. . . . . 191 13. Atrypa Harpya Barr Li 14. Orthis OCCLUSAN BAT NOEL 15. Orthis pallala Barr 0193 16. Orthis praecursor Barr. . . . 194 OS resupinata Mart. | ant@à | Var. sériatula Schlot. J 17. Strophom. neutra Barr. . . . . . 195 18. Strophom. Sfephani Barr. anteàa Lept. corrugata Portl. J 195 19. Strophom. nebulosa Barr. . . . . 196 20. Strophom. rhomboidalis Wilek. . . 197 21. Strophom. Verneuili Barr. . . . . 198 22. Chonetes embryo Barr. . . . . . 200 Résumé des connexions par les Brachio- podes, entre le Harz et la Bohême . 201 Tableau 0 ë ne 2 DAS Connexions ou par ne Brachio- podes, entre la faune hercynienne et chacune de nos bandes e2—f2 . .203 Conclusions de cette étude sur les Bra- ChIOnOdeS AU HA 207 Parallèle entre l'Angleterre, la Suède et le Harz, sous le rapport des connexions 1 © 10. Le . Merista Herculea . Rhynch. #ympha Barr. . Rhynch. membrani- VII Page par les Brachiopodes avec la faune troisième de Bohème . . . . ... . 205 Connexions spécifiques par les Brachiopo- des entre les faunes siluriennes de la Bohème et les faunes dévoniennes de l’Eifel . . 207 Première catégorie: Espèces identiques dans les deux contrées . . . . . . 207 Seconde catégorie: Espèces qui semblent être des variétés successives d’un même AO Co LS Co : rt 6065 to PA Troisième catégorie : Tandis plus ou moins analogues dans les deux contrées . . 208 Groupes d’espèces analogues, représentant les familles de Rhynch. Wilsoni et de Rhynch. Henrici, dans les faunes silu- riennes de la Bohême et dans les faunes dévoniennes de l’Eifel . . . . . . . 209 Famille de Rhynchonella Wilsoni. . . 209 Groupe silurien. Type: Rhynch. Wilsoni Sow. . . . . 209 Groupe dévonien. Type: Rhynch. Orbignyana Vern. . . 209 Famille de Rhynchonella Henrici . . 219 Groupe silurien. Groupe dévonien -: 212 Espèces isolées, anologues, dans les fau- nes siluriennes de la Bohème et dans les faunes dévoniennes de l'Eifel . . . . . 215 . Merista Herculea Barr.\Terebr. prunulum Meristella vuléur Barr.J Schnur. . . . 215 \Terebr. scalprum Barr. sp. JPrÉER oem 25 . Orthis lunata? Sow. Re ASE 215 . Pentam. optatus Barr. ie ue 915 . Rhyncb. #ympha Re 216 Terebr. Daleiden- Var. pseudo-livonica Ste Bon MO1G Barr. . Rhynch. #ympha Barr.|Rhyneb. Schultzei Var. carens Barr. JNRBarr 0 . 216 . Rhynch. famula Barr.|Terebr. ra Var. modica Barr. J péica Schnur . 217 \Terebr. ferita fera Barr. Era cc ON Retz. Haidingeri Barr.\Terebr. promi- Var. suavis Barr. J nula Roem. . 217 Spirifer pollens Barr. Re SEA 917 VIII INTRODUCTION. Page Page Hs Spirifer énflatus 16. Strophom. Phillipsi ie interstrialis 12. Spirifer carens Barr. À epnur . . 218 Barr. Phil. . . . . 218 ce \Spir. macrorhyn- 4. Tableau comparatif des espèces établis- 13: 1Spirifer falco Barr. J chus Schnur . 218 sant des connexions entre les faunes si- 14. Stringoceph. Bohemi- \Stringoc. Burtini Juriennes Age eROREMENCtMEs MAnnEs STE pe f "Def, . 218 nienneside l'Ettele 240 mn 1219 15 Strophom. emarginata \Lept. caudata G. Résumé et conclusions du Chap. III . . 221 Barr. J _ Schnur -. . : 218 OPservation 2 M EN 220 LE Ton ADDENDA ET CORRIGENDA. IX Addenda et Corrigenda, dans le texte. Ligne | au lieu de DÉANDATT Au haut. 0-0) FPE 21 CAS NE EN ER OT PALIER CASE RIT 15 à partir du haut. . . .| pour 56 espèces ou variétés . . | pour 54 espèces ou variétés. là partir du haut. Pl 20 ISIN UN Pl 1302131" x ADDENDA ET CORRIGENDA, Addenda et Corrigenda, dans les explications des figures. + Cases | Su ï . À : Planches ou Espèces Observations Figures 11—12 Pentamernus St NP arr Et RU EC paie To COMENT LME 5vàau9 Ne ETES : sur la . 119. Spirifer Naiadum Barr. . .:: . . . . . | est'encore figuré PI. 138. | Merista Herculea Barr. . . . . . . . . | est encore figurée PI. 13—134. Merista passer + Barr. .. . . . . .:. . | est encore figurée PI. 12—135—142. Atrypa canaliculata Barr. . .-. . . . .:. | est encore figurée PI. 145. Meristella Ciree Barr. MN Alestiencore iouréeuPl 142} | Merista securis Barr... .,../Nest encore figurée Pl. 149. ‘Atrypa audax Barr. … . . : : . .. . | est encore figurée PI. 147. | É sindiquée par erreur comme étant figurée À *U: PI.119; elle l’est au contraire PI. 130. | Atrÿpa : retieularis Linné sp. . . . . . .| est encore fig, PI. 132—135—138—147. Atrypa granuligera Barr. yindiqué par erreur comme étant figuré | amer Sieberi r. Buch. . | Pentamerus Sieberi v. Buch | PI. 118 indiqué par erreur comme.étant figuré PIPnTE au lieu de Pentamerus Ænguiferus Sow. lisez . .+.| Pentamerus linguifer Sow. PBeNTAMENUSNICAUTLCUS NE BAT he ve TI { | Pentamerus.. optatus Bart ee RPC encore fig. PL. 117—118—119—150. Atrypa insolita Barr. ... ... . . . .| est encore figurée PI. 136—137—147. Rhynchonella #ympha Ban Me role encore figurée PI. 147—153. Atrypa ? comata BANC Me NE NEA Te encore figurée PI. 137—147. Rhynchonella Daphne Barr. .. . . . . +. | est encore figurée PI. 139. Retzia Haidingeri Barr. .-. . - . : . ./|-est encore figurée PI. Retzia Haidingeri Barr. . . . . + . . .| Vartietas Suavis Barr. Rhynchonella Hebe BAL APN NES tIenCONCIeUTE el | Strophomena euglypha Dalm.'sp. - . +... \Nest encore fisurée P|. Strophomena #nsolita BAT eu". "|Nest encore fiourée Pl: Orthis . mulus Barr te. . NeStielCOre eurée ble Orthis umbru Barre Ne -festrencoreltirurée Pl: Orthis notata Barr M OO NeStenCorenNeurée El. IT-II-IV Due L a NME NUE VI || Orthis honorata Barr MN il Restiencorestieuréc PI V Orthis interjecta Battre ee CN CCI NEStIeNCOTe EURE PIRE: VIII | Spirifer claudicans Barr... 1... |Mestiencoremisuré Pl 146: III || Spirifer ? deformatus Barr. devient . . . . | Spirifer? deformis. Barr. I | Atrypa obovata SOW. 1.0. rest encore figurée Pl 86—123: II Atrypa Philomela Barr ME 0 leSt encore teur el" IT Atrypa Saplo Barr. . . . . . . . . | est encore figurée PI. 148—149. fest encore figurée PI. 151. Le spéci- men fig. 12, PI. 86, appartient pro- bablement à l'espèce Atrypa Harpya x“ PI. 88. Atrypa lacerata Barr... . . . .-. . .| est'encore figurée PI. 146. = Dee ts indiquée par erreur comme figurée PI. SUYRe RE REUP RS ORNE SAE À 88—187, elle l’est au contraire PI. 151. In | rAtrypa nt Zelia Barr et. ares Nestiencoretourees PAIE \7 Strophomena praepostera Barr. . . . . . . . .| est encore figurée PI. 143. Discina sola Barr. . . . . . . . . | est encore figurée PI. 152. IT | Discina depressa Barr. . . . . . . . .| est encore figurée PI. 152. IV Discina propiñngua Barr. +... /Mestrencore fipuréeMPl 1520 IT | Discina: Mueotis Eichw. . . .’. . .:.| est encore figurée Pl.152. | est encore figurée PI. 152. Les spéci- III | Lingula Leiskowiensis Barr. . . . . . . . . À mens provenant de e2 PI. 108, case III ; avaient été nommés Lingula fissurata. VI Lingula gratiola Barr... "M"... Nesthencore figurée Pl 152. | | Atrypa Mequera Barr. —— #2 — Brachiopodes siluriens de la Bohème. Intro duction. No publions aujourd’hui 153 planches, sur lesquelles sont figurés tous nos Brachiopodes siluriens de la Bohême. Elles sont accompagnées par des explications détaillées des figures. Nous adjoignons à cette publication 3 chapitres de texte, exposant celles de nos observations, qui nous paraissent le plus mériter l'attention des savants, parcequ’elles embrassent l’ensemble de nos Brachiopodes. é Le temps ne nous a pas permis de revoir les descriptions des 175 espèces, introduites par nous dans la science en 1847—1848. Il nous a été également impossible de décrire nos espèces nouvelles. Cependant, nous espérons que les figures de: nos fossiles et les explications placées. en regard consti- tueront une série de documents utiles, et, dans la plupart dés cas, suffisants pour les comparaisons. Ces figures, généralement exactes, sauf quelques erreurs, que nous signalons, fixeront la détermi- nation authentique des Brachiopodes de notre terrain, en attendant que notre texte descriptif puisse être publié. ; Les spécimens nombreux et variés que nous représentons, chacun par plusieurs figures, per- mettront aux paléontologues d'apprécier les difficultés de nos déterminations. Nous ne prétendons pas les avoir résolues, sans qu’il reste aucune hésitation, au sujet des limités entre certaines espèces apparentées. É En désignant les formes reconnaissables à la vue, par des noms, que certains maîtres consi- dèrent comme trop multipliés, nous ne prétendons pas affirmer chaque fois une indépendance spéci- fique absolue. Mais, nous croyons contribuer au maintien de la clarté dans la science, en offrant un moyen de distinguer les formes, parmi lesquelles une dénomination commune pourrait produire une fâcheuse cenfusion. 1 Nous devons avertir nos lecteurs, que nous ne leur offrons pas les résultats de recherches relatives aux organes des Mollusques, ni à la structure interne des coquilles. Ce sujet a été traité depuis longues années par des paléontologues, beaucoup plus -capables que nous de jeter de la lumière sur cette matière délicate et dont l'étude exige des matériaux appropriés. Nous regrettons de ne pouvoir nommer ici tous les savañts qui, par leurs études sur les Bra- chiopodes vivants ou fossiles, ont acquis des droits à notre reconnaissance, en nous enseignant les b* XII INTRODUCTION. moyens de séparer les familles, de limiter les genres, ...&... par des caracteres propres, plus ou moins faciles à reconnaître. Cette énumération historique serait hors de proportion avec notre publi- cation actuelle. Nous voulons cependant rendre hommage à nos illustres maîtres et amis: Thomas Davidson, Prof. James Hall et Louis de Koninck, qui ont le plus contribué à ces découvertes. Nous savons qu'ils se disposent encore à nous présenter de nouveaux enseignements sur cette branche si impor- tante.de la paléontologie. A cette occasion, nous rappelons l’éminent service rendu à la science, en 1856, par MM. les Prof. Deslonchamps et Ed. Suess, en reproduisant, l’un en langue française et l’autre en langue alle- mande, l’Introduction générale à l’étude des Brachiopodes, par M. Davidson, enrichie de leurs obser- vations personnelles. Tout le monde sait, que l'ouvrage, Brachiopoden, publié en 1871 par M. le Prof. Quenstedt, a également beaucoup enrichi la science par de nombreuses observations, qui s'étendent aux Brachio- podes de tous les âges géologiques, et qui sont illustrées par de belles préparations. D’après les documents publiés, on voit que les préparations qui nous ont révélé la structure interne d’une partie des Brachiopodes fossiles, et ont donné lieu à la distinction d’un grand nombre de genres nouveaux, doivent être attribuées, les unes à un travail artificiel, qui exige une grande dextérité, et les autres, à d’heureuses décompositions faites par la nature. Sous le rapport des préparations artificielles, les spécimens de nos Brachiopodes, étant la plupart remplis par un calcaire dur et spathique, nous ont rarement permis de dégager les parties de la structure interne. Sans doute, des maims plus habiles que les nôtres auraient pu beaucoup mieux s'acquitter de cette tâche. Ainsi, nous reproduisons sur notre PI. 141 le lacet de Retzin melonica, dégagé et isolé par M. le Doct. Rominger, géologue de l'Etat de Michigan. Ces figures sont extraites de la p. 49 du 16° Ann. Report of the Regents, publié en 1863, par M. le Prof. J. Hall. Quant aux préparations naturelles, elles sont très rares dans ceux de nos Brachiopodes, qui sont ensevelis dans les calcaires très aurs, que nous venons de mentionner. Nous sommes, au contraire, assez heureusement favorisé par les décompositions, qui ont eu lieu dans certains spécimens extraits des schistes argileux. Dans ce cas, la coquille calcaire, ayant été totalement dissoute par les réactions chimiques, a laissé, sur le moule interne , des empreintes de sa structure très instructives et qui n'auraient jamais pu être obtenues par le plus adroit des préparateurs. ; Par suite de ces diverses circonstances, nos études sur les nombreux Brachiopodes siluriens de la Bohême n'ont pas eu pour résultat d'augmenter notablement le nombre des genres, déjà si con- sidérable dans cet ordre des Mollusques. Nous n’en comptons pas moins de 122, dans le tableau publié par M. Davidson en 1875 et indiquant la distribution géologique des Brachiopodes dans le temps. (What is a Brachiopod? — édition en langue française par M. Th. Lefèvre. — Bruxelles.) Nous nous félicitons de n'avoir à proposer en tout que 3 nouveaux noms génériques, savoir: Clorinda | Mimulus : | Paterula. Nous donnons une courte diagnose de ces 3 types, ci-après Chap. II, p. 109, 4° et p. 172, 8°. Ce nombre 3 est réellement excusable, en comparaison des 640 formes spécifiques ou variétés, que nous distinguons par des noms, dans notre bassin. Dans beaucoup de cas, étant dépourvu de toute indication de la structure interne de nos Bra- chiopodes, nous avons dû déterminer leur nature générique d’après les seules apparences extérieures des coquilles. INTRODUCTION. XII Malheureusement, ces apparences tendent souvent les unes vers les autres, sans limite recon- naissable. Nous constatons même, par exemple, pour le genre Clorinda, PI. 119, que certains types génériques peuvent simuler les apparences extérieures d’un autre type, au point de nous induire en erreur. Ces apparences ne peuvent donc pas toujours nous fournir des moyens certains de discrimi- nation. Elles laissent, au contraire, dans certains cas, aussi bien pour les types génériques que pour les types spécifiques, une grande latitude aux appréciations personnelles de chaque observateur. Nous prions donc les savants, dans les cas douteux, de considérer nos déterminations génériques et spécifiques comme provisoires, en attendant que la science ait finalement défini le genre et l’espèce parmi les Brachiopodes, et que la structure interne ait été observée et comparée, dans toutes les formes appartenant à cet ordre. A cette occasion, nous exprimons nos voeux, pour que les diagnoses futures fassent ressortir mieux que les diagnoses existantes, les caractères par lesquels chaque type diffère des types les plus voisins. Cette méthode étant malheureusement négligée par presque tous les paléontologues, il s'ensuit qu'il faut un travail long et fatigant pour reconnaître les caractères différentiels entre les types. On peut même douter, d’avoir bien saisi Ceux qui ont provoqué de nouvelles dénominations. Ces carac- tères sont cependant les plus importants pour la distinction des fossiles et ils peuvent être indiqués en peu de mots. Les désavantages matériels, que nous reconnaissons à nos Brachiopodes, sous le rapport des études relatives à leur structure interne, sont compensés, en grande partie, par 2 circonstances favorables à l’étude des apparences extérieures, qui contribuent le plus aux déterminations spécifiques. La première de ces circonstances consiste dans le bon état de conservation du plus grand nombre de nos espèces, provenant des calcaires et de certains schistes. Le second avantage est fondé sur l'abondance, souvent extraordinaire, des spécimens repré- sentant une même espèce. Par suite de cette richesse numérique, nous avons pu établir des séries composées d'individus en connexion évidente avec un même type spécifique, mais distincts entre eux par quelque caractère très marqué. Ils constituent ce qu'on nomme habituellement des Variétés et aussi Ce que nous nommons des Variantes. Nous allons définir ce terme nouveau, sur l’une des premières pages qui suivent. Avant d'entrer en matière, nous devons acquitter nos devoirs de reconnaissance, d’abord envers M. von Schary qui, pour les Brachiopodes, comme auparavant pour les Céphalopodes et les Trilobites, a mis libéralement à notre disposition les spécimens de sa collection, qui pouvaient contribuer à l'illustration des faunes siluriennes de la Bohéme. Nous offrons aussi nos remerciments à M. le Duct. Ant. Fritsch, conservateur au Musée Bohême et à son assistant, M. Ottomar Novak, qui nous ont également communiqué divers Brachiopodes instructifs, appartenant aux collections confiées à leurs soins. Parmi les 153 planches de Brachiopodes, que nous publions aujourd’hui, 28 ont été dessinées et gravées sur pierre par feu Joseph Fetters, à partir de 1853 jusqu’à sa mort. Personne n’a dis- puté jusqu'à ce jour la prééminence dans ce genre de travail, à ce modeste artiste de Prague, qui avait antérieurement gravé les planches de nos Trilobites et de nos Ptéropodes. Honneur à sa mémoire! Les 125 autres planches du présent volume sont l'ouvrage de M. Humbert, qui a aussi exécuté environ 400 planches de nos Céphalopodes, et plus de 230 planches de nos Gastéropodes, Acéphalés, ... &... attendant leur tour pour la publication. Cette masse de travaux produits par la même main, XIV INTRODUCTION. sans compter les planches faites pour la Paléontologie Française, place M. Humbert à la tête de tous les artistes qui se vouent à la paléontologie. Nous nous abstenons de faire ici l'apologie de son talent, de peur que, de notre part, elle ne paraisse intéressée. Mais aujourd’hui, nous voulons le remercier de l'assistance qu’il nous a donnée, durant divers séjours à Prague, pour le classement et la distinction de nos fossiles, comme pour la disposition de nos planches. Nous exprimons de semblables remerciments à notre secrétaire, M. Ernest Thiérot, pour ses bons services, de même nature. A nos yeux, ceux qui nous ont assisté dans nos travaux d'observation et qui ont eu voix au chapitre, dans plusieurs de nos déterminations, ont bien mérité de la science. PRAGUE, 1* Juillet 1879. J. Barrande. Ordre de nos études. Les études, que nous allons soumettre aux savants, après un court aperçu historique, résument nos observations sur 3 sujets importants, savoir : Chap. I. Variations observées parmi les Brachiopodes siluriens de la Bohême. Chap. IL Distribution verticale des genres et espèces des Brachiopodes, dans le bassin silurien de la Bohême. Chap. IITL. Connexions spécifiques établies par les Brachiopodes, entre les faunes siluriennes de la - Bohême et les faunes paléozoiques des contrées étrangères. (2 KR Fin di se Aperçu historique. 1852. Dans notre Vol. I. relatif aux Trilobites, nous avons exposé, sur la p. 55, le résumé historique de tous les documents, qui avaient été publiés avant 1840, sur le terrain silurien de la Bohême. A cette occasion, nous'avons énuméré tous les fossiles de ce terrain, qui avaient été im- troduits dans la science jusqu’à cette époque. La totalité des espèces décrites s'élevait à 22, parmi lesquelles se trouvaient: Espèces | Espèces HNIODITES EE 12 PAGéDhAIéS A re CÉéNAlO DOTE RES RER 0 A GTADIONITESR ERP REUE 1 Gastéropodes CT FER ER ENCHNeSPNECNENE rul Brachiopodes 2 | Polypiers . sul | a _— PAL 22 espèces. On voit que, parmi ces 22 espèces, il n’y en a que 2 qui représentent l’ordre des Brachiopodes. L'une d'elles, Terebratula linguata, v. Buch. à été aisément reconnue par nous et elle est représentée sur nos planches par de nombreuses figures. Quant à la seconde espèce, Spirifer striatissimus, Schlot., nous n'avons pas pu la reconnaitre, mais nous soupçonnons que ce nom à été appliqué à l’une des variétés les plus communes de notre Spir. viator. Noir notre Vol. I., Introduction historique, 1823, p. 20. Ainsi, lorsque nous avons commencé nos recherches en Bohême, nous avons reçu de nos de- vanciers la connaissance d’une seule espèce de Brachiopodes. Aujourd'hui, au contraire, nous transmettons aux savants les noms et les figures d'environ 640 espèces ou variétés, que nous avons découvertes dans cette contrée silurienne. 1847-1848. Parmi ces formes, une partie notable a été déjà publiée durant les années 1847—1848. Cette publication a eu lieu pour satisfaire le désir de notre illustre ami, Wilhelm Haïdinger, que tout le monde connaît comme le grand promoteur des sciences géologiques et paléontologiques dans l'empire d'Autriche, sans compter ses autres mérites. La première partie de notre travail a paru dans les Naturwissenschaftliche Abhandlungen, I.; p. 357, PI. 14 à 22. 9 APERÇU HISTORIQUE. La seconde partie a été publiée dans le Vol. II. du même ouvrage p. 153, PI. 15 à 23. Les planches de ces 2 publications s'élèvent ensemble à 18. Nous avons suivi dans ce travail préliminaire la classification alors récemment publiée par nos illustres maitres, Edouard de Verneuil et C'° Keyserling, dans leur grand ouvrage intitulé: Géologie de la Russie et de l'Oural. Vol. IT. D'après l’ordre établi par cette classification, les espèces décrites dans la première partie, 1847. ont été rapportées aux 2 genres suivants: Espèces Terebratila Rem 0 MR Te A at nl 1 Péntamerns tue NE TI eee RS lT Les espèces décrites dans la seconde partie, 1848, appartiennent aux 6 types, qui suivent: Espèces SDITICLE ECC TNA) OrthISER CRE MEN PA TAOE ÉCDUACTA EE NES" 0) 94 ChOnEtES RE ERA AEERALE TES HR à OTbDICUR ER EE 6 | IDÉES TOR 2] ENSEMDIOR EE EE NT Ces 175 espèces n'étaient pas les seules connues de nous à l’époque où nous avons écrit ce premier essai. Nous avons dû réserver pour nos travaux postérieurs l'étude de beaucoup d’autres formes, qui ne nous semblaient pas suffisamment représentées en 1846. Nos recherches incessantes, pendant les 32 années qui ont suivi, ont porté notre collection à son chiffre actuel: 640 formes nommées. D'après les modifications qui ont eu lieu dans la nomenclature des Brachiopodes, depuis 1847, un grand nombre de nos espèces ont dû être transférées d’un genre à un autre. C’est ce que nous rappellerons chaque fois, par la synonimie correspondante. Chapitre TI. Variations observées parmi les Brachiopodes siluriens de la Bohême. [FA sujets sur lesquels nous appelons l'attention des savants, dans ce chapitre, sont les suivants: I. IL. III. IV. VII. Définitions: — Espèce — Variété — Variante. Contrastes entre les espèces des Brachiopodes, sous le rapport du nombre des variantes ou variétés, qu'elles présentent. Classification. Notices sur les espèces choisies comme exemples des variations observées parmi les Brachio- podes siluriens de la Bohême. Section I. Espèces de forme régulière. Section II. Espèces de forme irrégulière. Tableau indiquant les principales espèces des Brachiopodes siluriens de la Bohême, qui sont accompagnées de variantes ou variétés contemporaines. Circonstances concomitantes de l'apparition des variantes et variétés des types spécifiques parmi les Brachiopodes. A. Influence du nombre des individus d’une même espèce, coexistants sur un même horizon et sur une surface restreinte. B. Influence de la durée de l'existence d’un même type spécifique, dans une série de faunes successives et distinctes. Relations chronologiques entre les types spécifiques et leurs variantes et variétés. Application de cette étude aux Brachiopodes siluriens de la Bohême. Relations entre 3 formes successives du genre Pentamerus. Parallèle entre les Brachiopodes et les Trilobites siluriens de la Bohême, sous le rapport du développement des types spécifiques. Résumé et conclusions de ce chapitre. Appendix. 1* 4 VARIATIONS OBSERVÉES PARMI LES HE. Définitions: Espèce — Variété — Variante. Espèce. Nous n’entreprenons aucune discussion au sujet des définitions de l'espèce, parmi les êtres doués de la vie animale. C’est une question qui doit être résolue par la zoologie générale, mais qui semble de plus en plus éloignée d’une solution satisfaisante et finale. Pour la détermination et distinction des espèces siluriennes de notre bassin, nous suivons simple- ment l'usage établi en paléontologie par. les savants, dont les ouvrages font autorité dans cette science. VMTRTSIMÉMENC: L'espèce n'étant pas définie d’une manière absolue, il serait téméraire de vouloir donner une définition rigoureuse de ce qu'on doit nommer variété. Dans notre présent travail, nous appliquons ce nom aux formes, qui possèdent les principaux caractères d’une espèce admise, mais qui en cuif- férent par une ou plusieurs modifications importantes et qui se manifestent dans un nombre notable d'individus. Ces modifications peuvent être relatives à la forme de la coquille, aux ornements de sa surface et vraisemblablement aussi à sa structure interne. Comme cette structure est rarement visible parmi nos Brachiopodes siluriens de la Bohême, nous serons obligé d'en faire abstraction dans la plupart des cas. Il serait impossible d’énumérer et de définir « priori toutes les variétés, qui peuvent se pré- senter aux paléontologues, pour chacun des types spécifiques. En effet, l'expérience nous apprend, que nous ne saurions prévoir toutes les modifications qui peuvent être produites par la nature, dans les apparences extérieures et intérieures des représentants de la vie animale. Nous en avons décou- vert de très inattendues parmi les Brachiopodes siluriens de la Bohéme. Nous allons en présenter quelques exemples, sur les pages qui suivent. NE RTE NE Ch Outre les modifications importantes, d’après lesquelles on caractérise les variétés distinguées par un nom, il peut se manifester, parmi les individus d’une même espèce, des modifications de second ordre, qui ne méritent pas cependant une dénomination scientifique. Ces modifications secondaires s’observent comme pour les variétés, soit dans la forme extérieure des coquilles, soit dans les ornements de leur surface et peut-être aussi dans leur structure interne. Dans tous les cas, nous désignons par le nom de variante les individus, qui présentent ces variations secondaires, que nous définissons comme il suit: Variantes fondées sur les modifications secondaires, dans la forme des coquilles ou dans leurs principaux éléments. Nous reconnaissons fréquemment, parmi les représentants incontestables d’un type spécifique bien déterminé, des variations dans la forme du contour et dans les proportions entre les 3 principales dimensions de la coquille; longueur — largeur — épaisseur. Cependant, ces différences entre les individus ne peuvent pas être considérées comme constituant autant de variétés à nommer. BRACHIOPODES SILURIENS DE LA BOHÈME. 5 Dans ce cas, nous donnons le nom de variante aux individus, que nous avons jusqu'ici distin- gués par les noms de forme longue — forme large — forme épaisse. Quant à la forme typique, nous la reconnaissons habituellement dans les spécimens, qui pré- sentent la Combinaison des proportions moyennes et qui sont généralement les plus nombreux. Mais, dans le cas où une coquille nous offre une déviation extrême du type, dans l’une de ses dimensions, nous croyons devoir la considérer comme variété, afin de ne pas étendre indéfiniment les types spécifiques, de maniere à courir le risque de les confondre. La limite extrême, dont nous parlons, n’est habituellement atteinte que par un petit nombre d'individus. On conçoit la possibilité de variations secondaires c. à d. de variantes, dans les proportions rela- tives des principaux éléments de la coquille, tels que le bourrelet, le sinus, l’aréa, la traîne . . . & . .. Il serait superflu d'entrer ici dans des détails sur chacune de ces variations qu'on peut rencontrer. Nous allons décrire ci-après plusieurs espèces, qui fournissent des exemples des variantes sous le rapport de la forme extérieure. Ces especes sont choisies parmi les plus remarquables de notre bassin. Malgré la multiplicité des variations de forme, que nous observons parmi nos Brachiopodes, nous devons en signaler une, qui ne s’est jamais présentée en Bohême. C’est celle qui consiste dans lex- tension graduelle et extraordinaire, que prennent les parties latérales de la coquille. La forme qui, dans le type primitif, offre une largeur et une longueur peu différentes, s’élargit par degrés, de ma- nière à figurer un triangle, dont la base est à la charnière et représente nombre de fois la hauteur. Celle-ci correspond à la longueur de la valve, qui ne suit pas le même accroissement, de sorte que le triangle s’aplatit graduellement. Ce sont surtout les Spiriferes, qui nous fournissent des exem- ples de ces variations, dépassant de beaucoup celles que nous nommons forme large. Nous citerons comme exemples : 1. Spir. triangularis, Mart. décrit et figuré par M. Davidson dans sa Monographie des Bra- chiopodes permiens et carboniferes, p. 223, PI. 50, fig. 10 à 17, 1862. 2. Spir. laevicosta, Valenc. décrit et figuré par Schnur, dans sa Monographie des Brachiopodes de l'Eifel, p. 201, PI. 32b, fig. 3a à h, 1858. 3. Spir. mucronatus, Conr. sp. décrit et figuré par M. le Prof. J. Hall. (Pal. of N.-York, IV. D OL M PINSA RO TON 01867) L’accroissement graduel et disproportionné des ailes constitue une variation remarquable, durant la croissance des individus. Si cette variation se manifestait sur des horizons superposés, elle sem- blerait bien constater la transformation successive, avec laquelle elle n'offre cependant aucune connexion. Variantes fondées sur les modifications secondaires dans les ornements de la surface. Les coquilles ornées de côtes ou plis longitudinaux, nous présentent dans ces ornements les variantes les plus nombreuses et les plus dignes d'attention. Ces variations secondaires doivent être considérées surtout dans le sinus et sur le bourrelet, parce que sur ces surfaces correspondantes, le nombre des plis est habituellement indépendant de l’âge des individus et des dimensions de la coquille. Au contraire, sur les parties latérales de chaque valve, la croissance modifie graduellement le nombre des plis et efface plus ou moins les distinctions, qui nous occupent. Outre les plis, qui peuvent être aisément comptés, les ornements des Brachiopodes se composent en partie de stries longitudinales ou transverses, qui peuvent donner lieu à des variantes, par leur 6 VARIATIONS OBSERVÉES PARMI LES finesse, par leur égalité, ou leur inégalité, par leur groupement ou par d’autres circonstances, comme l'aspect lamelleux . .. &... On peut concevoir le nombre possible de ces variantes, en comparant les apparences des indi- vidus, représentant Afrypa reticularis, soit dans un même bassin comme celui de la Bohême, soit dans l’ensemble des contrées siluriennes, soit dans l’ensemble des contrées siluriennes et dévoniennes, sur les 2 continents. Il résulte de ces nombreuses variations, qu'il n’est pas toujours aisé de reconnaître Ja véritable forme primitive du type spécifique. Dans le cas où une espèce se propage dans diverses faunes successives, il est naturel d’ad- mettre, que le type primitif est représenté par la forme la plus ancienne. Mais, il reste alors une seconde difficulté. savoir, celle de déterminer l’âge relatif des faunes ou des depôts correspondants. Cette difficulté n’est pas résolue pour Atrypa reticulartis. Lorsqu'une espèce apparaît sur un seul horizon avec un nombreux cortège de variantes, on se trouve aussi dans un grand embarras pour la détermination de la forme typique. C’est ce qui nous arrive au sujet de diverses espèces de notre bassin. Nous en citerons ici une seule, Aérypa Tlhisbe, dont nous présentons 18 variantes, qui se montrent simultanément dans notre bande e2. Elles sont figurées sur nos PI. 89—144, et nous les distinguons dans les explications correspondantes. Dans ces cas, la solution des difficultés que nous signalons, exigera peut-être un peu d’arbitraire. Variantes parmi les individus représentant les variétés. Lorsqu'une variété est bien établie par certains caractères, il n’est pas rare de rencontrer, parmi les individus qui la représentent, des variantes analogues à celles que nous venons de définir comme accompagnant fréquemment certains types spécifiques. Par exemple, dans Rhynch. nympla, nous associons au type une série de variantes distinguées par le nombre des plis dans le sinus et sur le bourrelet. La plupart sont figurées sur notre PI. 153. De même, dans la Var. carens de cette espèce, PI. 122, nous présentons diverses variantes, distin- guées entre elles par le nombre des plis dans le sinus et sur le bourrelet, comme dans le type lui-même. Contrastes entre les espèces des Brachiopodes, sous le rapport du nombre des variantes ou variétés, qu'eiles présentent. Classification. Nos espèces de Brachiopodes présentent de grands contrastes, sous le rapport du nombre et de la fréquence des variations observées dans leurs apparences. Certains types spécifiques semblent invariables dans leurs individus. Du moins, les représentants de leurs variations ont échappé jusqu'à ce jour à nos recherches. D’autres types offrent des variations rares, manifestées seulement dans un très petit nombre de spécimens. Au contraire, d’autres types spécifiques nous étonnent par le grand nombre de leurs variantes et variétés, représentées par des spécimens plus ou moins fréquents. Ainsi, la faculté de variation se manifeste à des degrés très différents parmi nos Brachiopodes. BRACHIOPODES SILURIENS DE LA BOHÉME. Le | Pour faire ressortir ces différences, qui nous semblent dériver de la nature propre à chaque espece, et non des circonstances locales, nous établissons les sections et catégories suivantes, en citant pour chacune d'elles quelques exemples choisis parmi les Brachiopodes, figurés sur nos planches. SeCtionma, Variations qui ne troublent, ni la régularité, ni la symétrie de la coquille. Espèces de forme régulière. 1ére Catégorie: Espèces sans variante et sans variété. Atrypa Lynx, BARRE UE BL ON CaS CI e AVI BERTAMENUSANTELE BAT ER RS PIN! Pent. ASCANUS DAT AE NI EREAPIES D! 2ème Catégorie: Espèces avec variantes rares, sans variété. AC ART AVICUA NON ER PE Pl T8: A. ETS IREM MEME OT EN ENT PAL Te A. COMPIESS 1 SON CN PR ME PINS AT E* \ 3ème Catégorie: Espèces avec diverses variantes, sans variété. AURYDAMDOEMAET BAT EE Ce PINO 0: A. Thisbe, BaARr. EE RUE MIPINS 014 Retz1aMnelonCa MB ANT IR IP ES AE 4ème Catégorie: Espèces avec variantes et variétés. Rhynch pinces. Barr CN EM PIS 06 1001212169! Rh. ÉTONTIC BAT ER ET NP 7 DS 1e ERh. tarda, Barre a ee se DIE TTG. Rh. NT DICO NE ONE REIN 2 PET ES GS GS EEE Rh. famula, BAT ER PIS 5120! BEN RMRSIC DEN EN IBUCRA EN PDO IE TT TR TON P: ODOAOUS RP AGREE RP ATEN ee Pl: HéUMENSIS MBA EN PI AIS; La catégorie des espèces offrant des variétés sans variantes n’est pas représentée dans notre bassin, mais il se peut qu'elle existe ailleurs. Section IL Variations qui troublent la régularité et la symétrie de la coquille. Espèces de forme irrégulière. Nous distinguons parmi ces formes celles dont l’irrégularité se manifeste seulement dans quel- ques individus et celles dont l’insymétrie se présente dans tous les spécimens. Exemples: 5ème Catégorie: Irrégularité dans quelques individus. Rhynch. Latona, DAT 4 COL LED Es SN MEME MO UNE. HDI 9: Afcypa Soranuiera DATE 144 AE ee MC nm 4 y Pl :199! 8 VARIATIONS OBSERVÉES PARMI LES 6ème Catégorie: Irrégularité dans tous les individus. Atrypa Grayi, DAVIS EN MAN EEENRENEE AAEEI RSS: Strophom: praëpostera MBarr MMS AOC EE PS2 EL 5 17 Nous citerons ci-après de plus nombreux exemples de ces 2 subdivisions parmi les formes irré- eulieres de notre bassin. Variations temporaires dans l'épaisseur des coquilles. Nous rencontrons dans un assez grand nombre de nos espèces l'apparence, que nous nommons pallium. Elle contribue à modifier la surface des valves en ce que, au lieu de présenter une paroi continue à partir du crochet jusqu'au bord frontal, cette paroi semble formée de valves minces et superposées, comme si chacun des individus était composé de plusieurs spécimens semblables et em- boités les uns dans les autres. Certaines espèces se font surtout remarquer par la fréquence des palliums. Nous citerons comme exemples: Merista passer, Barr., PI. 14—135—142. Atrypa Megaera, Barr. PI. 86—151. Au contraire, dans la plupart des espèces, le pallium ne se présente que très rarement, comme dans : Rhynch. princeps, Barr. PI. 121. | Rhynch. Henrici, Barr. . PI. 131. Divers paléontologues ont cherché à expliquer lapparence du pallium par un arrêt temporaire dans le développement du mollusque. Cette interprétation est en harmonie avec la réduction de l'épaisseur, qui à lieu au droit de chacun des palliums. Cependant, nous avouons que l'apparence, qui nous occupe, ne nous semble pas avoir été assez étudiée pour que l'explication, qui en est donnée, puisse être considérée comme parfaitement satisfaisante. Variations dans les apparences de la structure interne des coquilles des Brachiopodes. Nous avons mentionné ci-dessus p. 4 les variations, que nous croyons avoir reconnues dans les éléments de la structure interne, dans les coquilles de certains Brachiopodes. Nous avons en même temps exprimé le regret de ne pas pouvoir apprécier l'étendue de ces variations, dans la plu- part des espèces siluriennes de notre bassin, parce qu’elles sont remplies dun calcaire compacte ou cristallin très dur. Cependant, nous allons citer plusieurs de nos espèces, qui offrent des apparences internes variables. Avant de terminer ces indications, nous croyons convenable d'appeler l’attention sur l'exemple le plus remarquable à notre connaissance et le plus facile à vérifier, d’après les documents déjà exis- tants, au sujet des apparences de la structure interne. Il s'agit de Atrypa reticularis Linné sp. qui se propage à travers les faunes siluriennes et dé- voniennes, sur les deux continents. Divers savants ont eu loccassion d'étudier et de figurer les apparences soit de l’intérieur des valves isolées, soit de leurs impressions sur les roches. Nous allons done citer, par ordre chrono- logique, les principaux ouvrages, dans lesquels sont exposées les figures à comparer. 1853. Schnur, Brachiopoden, Eifel, PI. 24. 1867. Th. Davidson, Monograph., Sil. Brachiop., Part. VII, Nr. 2, PI. 14. BRACHIOPODES SILURIENS DE LA BOHÈME. 9 Aucune figure représentant l’intérieur des spécimens dévoniens n’a été donnée pour cette espèce, par M. Davidson. 1861. J. Hall, Pal. of New-York, IL, PI. 42. (Spécimens silur., Lower Helderberg.) 1867. J. Hall, Pal. of New-York, IV., PI. 51—52—53—53A. (Spécimens dévoniens, Upper — Helderberer.®. &") 1879. J. Barrande, Syst. Sil. de Bohême, Vol. V., PL. 19—109—132. Une autre espèce, très répandue dans les contrées et faunes paléozoiques, est Sérophom. rhom- boidalis Wilck ... Elle présente dans son intérieur des apparences variables, aussi bien dans la valve ventrale que dans la valve dorsale. Nous citerons les figures de cette espèce données par M. David- son, dans sa Monographie des Brachiopodes siluriens, VZL., Nr. 4, PI. 39. Nous rappelons, que M. le Prof. J. Hall représente 3 moules internes de la valve ventrale de Spirif. Tullia, en faisant remarquer, dans l'explication des figures, qu'ils montrent de grandes varia- tions dans la partie rostrale de la coquille. (Pal. of N.-York, IV., PI. 35, fig. 7—8—9, 1867.) Parmi les espèces de Bohême, offrant des apparences diverses sur leur moule interne, nous citons les suivantes : Atrypa obovata, Sow PS9 NRhynchonellatHenrici Barr. "PI 151% Clorinda armata, Barr. . . . PI. 119. | Strophomena aquila, Barr. . . . PI. 49. Chonetes radiatulus, Barr. . . . PI. 54. | Strophomena nuntia, Barr. . . . PI. 49. Leptaena transversalis, Dalm. . . . PI. 50. | Strophomena comitans, Barr. . . . PI 56. EX. Notices sur les espèces choisies comme exemples des variations observées, parmi les Brachiopodes siluriens de la Bohême. SIeICIETON TT: Variations qui ne troublent ni la régularité, ni la symétrie de la coquille. Espèces de forme régulière. 1°" Catégorie: Espèces sans variante et sans variété. 1. Atrypa NS EN PU DAT: | 3. Pentamerus Ascanius . . . . . . Barr. 2WPentamerusantesen Ne Barr Pl NStrophomena Bou. NS M SE UDaArT Les espèces de cette catégorie sont rares et toutes celles que nous citons ne s’y maintiendraient peut-être pas, si nous en possédions un beaucoup plus grand nombre de spécimens. Cependant, cette observation ne nous semblerait pas applicable à Pentam. integer, ni à Strophom. Bouéi, très bien représentés dans notre collection. Nous exposerons quelques observations sur chacune de ces espèces. A Atrypa lynx. Barr. PI. 140. Cette petite espèce, dont nous figurons 5 spécimens de grandeur croissante ou d’âges différents, est remarquable parce qu’elle maintient constamment le nombre de 2 plis semblables sur son bour- relet. Elle nous offre donc un exemple d’une forme invariable. [Se] 10 VARIATIONS OBSERVÉES PARMI LES Cet exemple contraste avec celui de Rhynch. modica, variété de R4. famula, dont nous figu- Fr rons 7 spécimens sur la même planche. En effet, dans chacun d'eux, le bourrelet porte un nombre de plis différent et croissant, à partir de 3 jusqu'à 9. Nous ajoutons, que Rhynch. modica est représentée par un plus grand nombre d'individus que Atrypa lynx, qui est relativement rare. ® Pentamerus énteger. Barr. PI. 22—80. 1847. Pentamerus ##teger Barr. Haiding. Abhandl. I, p. 108, PI. 22, fig. 7. Pentamer. integer est une espèce lisse, d’une forme très simple, dans laquelle nous ne pouvons saisir d'autre variation que celle d’une faible différence dans la largeur. Les spécimens ne sont pas rares dans notre bande f2, mais nous n’en avons recueilli qu'un seul dans notre bande e2. Be Pentamerus Ascanius. Barr. PI. 80. Cette espèce se rapproche beaucoup de la précédente, mais elle se distingue par 3 caracteres, savoir: un contour plus arrondi, un sinus marqué sur sa valve dorsale et surtout par les stries lon- gitudinales, qui ornent la surface de son test. Les spécimens sont relativement rares dans notre bande e2. Tous ceux que nous connaissons nous semblent offrir des apparences invariables. Æ, Strophomena Bouéi. Barr. PIrA5: 1848. Leptaena Bouéi Barr. Haiïding. Abhandl. IL, p. 85, PI. 22, fig. 1—3. Cette espèce, dont la conformation est très caractéristique, se trouve fréquemment dans les cal- caires de notre bande f2. Cependant, parmi les individus qui la représentent, nous ne trouvons aucune différence sensible, qui puisse donner lieu à une variété, ni même à une variante. 2ème Catégorie: Espèces avec rares variantes et sans variété. DPATEVPANAVICUIA EE EPSON NS AUGYDANCOMOTESSA CE ee M OO D'AAVDAATISMUA EN EE EN Barre A, Atrypa navicula. Sow. PI. 17—28. 1547. Terebrat. navicula Sow., Barr. Haïiding. Abhandl. I., p. 46, PI. 15, fig. 4. Parmi les espèces de cette catégorie, celle que nous venons de nommer, mérite d’être placée au premier rang, d’abord à cause de sa présence dans 3 contrées siluriennes: Angleterre — Suède — Bohême, et ensuite à cause de la grande fréquence des individus, qui la représentent, surtout dans notre bassin. — A l’origine, nous la nommions, Ter. altidorsata. Atrypa navicula apparaît sporadiquement dans les schistes de notre bande d5, mais non dans les colonies contemporaines. Les spécimens de 45 sont figurés sur notre PI. 28. BRACHIOPODES SILURIENS DE LA BOHÈME. 11 Après une intermittence, cette espèce reparaît dans notre bande ef, dans laquelle nous en avons recueilli seulement de rares individus. Au contraire, dans la bande e2, elle présente subitement une fréquence presque incroyable et qui se reproduit avec une semblable intensité, dans plusieurs localités espacées sur la surface de notre bassin. Nous citerons particulièrement le voisinage de Novy Mlyn, dans le vallon de St. Procope, et les environs de Tetin. Certaines couches sont remplies de spécimens de ce petit Brachiopode. En Angleterre, Afrypa navicula caractérise les étages de Wenlock et de Ludlow, dont l’ensemble peut être comparé à notre bande e2. Elle offre une assez grande fréquence dans certaines roches, sur ces 2 horizons. En Suède, cette espèce est citée par M. le Doct. Lindstrôom comme se trouvant dans 5 localités sur l’île de Gothland, ce. à d. sur un horizon, qui correspond à ceux d'Angleterre et de notre bande e 2. Le très grand nombre d'individus de Atérypa navicula, que nous avons recueillis, ne nous a permis jusqu'à présent de reconnaître parmi eux aucune variation, qui puisse être considérée comme représentant une variété, distinguée par un caractère bien saisissable et constant. Cette petite espèce, étant lisse, ne pouvait nous offrir que des variations dans la forme. Nous men avons figuré qu'un petit nombre d'exemplaires PI. 17, en choisissant ceux qui peuvent paraitre les plus opposés dans leur largeur et leur longueur, comme sur les fig. 6—7. C’est la seule variante que nous puissions indiquer. Elle est représentée par très peu d'individus. Les rares figures, qui montrent le type d'Angleterre, (Siluria, Pl. 22, fig. 12, 1867) ne s’éloignent pas sensiblement des apparences que nous figurons, et les spécimens anglais, que nous possédons, en diffèrent encore moins. Ils sont généralement mal conservés. Nous ne connaissons aucun spécimen de Gothland. Cette espèce est simplement énumérée par M. le Doct. Lindstrôm, dans son mémoire sur les Brachiopodes de Gothland p. 336, 1860. Elle a été figurée par le Prof. Quenstedt (Brachiopoden, PI. 44, fig. 152—153, 1871). Ces figures réprésentent 2 petits spécimens, semblables à ceux de la Bohême. % Atrypa latisinuata. Barr. IBIABIETE 1847. Terebrat. latisinuata Barr. Haiding. Abhandl. I., p. 36, PI. 15. Cette espèce accompagne Aérypa navicula avec un nombre presque égal d'individus, dans les couches calcaires de e2, près de Novy Mlyn, localité que nous venons de citer. Aüïlleurs, elle est relativement rare. Les spécimens se ressemblent tous et c’est avec peine que nous avons pu trouver ceux qui sont figurés PI. 17, case IT et qui montrent une forme allongée avec un sinus plus étroit, fig. 6e et Sa. En les considérant comme une rare variante, Afrypa latisinuata n’en reste pas moins remarquable par la constance de ses apparences, parmi des myriades d'individus, qui la représentent dans notre bassin. La coexistence des deux espèces, Aér. navicula et Atr. latisinuata, nous donne lieu de constater entre elles le contraste le plus frappant, que l’on puisse attendre dans deux Brachiopodes congéneres. En effet, dans Atrypa navicula, la grande valve, ou valve ventrale, se distingue par une convexité très prononcée, tandisque la valve opposée, ou dorsale, est caractérisée par une concavité simulant un large sinus. Atrypa latisinuata présente une conformation complétement inverse. Sa valve ventrale est creusée par un sinus occupant toute sa largeur, tandisque sa valve dorsale se distingue par une convexité presque hémisphérique. 2* 12 VARIATIONS OBSERVÉES PARMI LES Malgré la coexistence de ces 2 espèces dans les calcaires de Novy Mlyn, nous ne rencontrons dans les mêmes couches aucune autre forme, qui puisse être considérée comme une hybride dérivant des 2 types qui nous occupent. Il n’y à même, à notre connaissance, aucun autre Brachiopode mêlé à ces 2 espèces. Mais, nous rencontrons avec elles quelques rares Céphalopodes et Gastéropodes. Nous appelons de nouveau l'attention sur ce fait, que les 2 espèces, Atrypa navicula et Atrypa latisinuata, sont représentées dans notre bassin par des myriades d'individus. Par conséquent, elles nous fournissent les exemples les plus frappants des espèces sans variété. De plus, elles n'offrent Pune et l’autre qu'une très rare variante dans la forme, que nous venons d'indiquer comme un peu plus allongée que la forme typique. ee Atrypa compressa. Now. PI. 85—114—1429—146. 1847. Terebrat. compressa Sow., Barr. Haiïding. Abhandi. I, p. 47, PI. 14, fig. 8. Cette petite espèce offre beaucoup de rapport avec les 2 précédentes par la grande fréquence des spécimens, qui la représentent dans notre bande f2, dans laquelle elle n’occupe qu'une tres faible hauteur. Mais, elle avait fait sa première apparition dans notre bande e2, sur laquelle nous l'avons recueillie dans les localités de Butowitz et de Listice. Sur ce premier horizon, elle n’a fourni que de rares individus, entre lesquels nous n’observons aucune variation notable. Au contraire, parmi les nombreux spécimens provenant de Konieprus, nous avons trouvé de rares exemples de la forme longue et de la forme épaisse, qui peuvent être considérées comme des variantes. Elles sont figurées sur notre PI. 146. Nous insistons sur la rareté de ces spécimens, en comparaison de ceux qui représentent la forme habituelle ou normale. Les ornements du test, consistant dans des stries concentriques, à peine visibles à l'oeil nû, sont rarement conservés et ne semblent présenter aucune variation. 3°me Catégorie: Espèces avec diverses variantes, sans variété. TMATTYDAMD OMAN AURA SN RetZIdmelOnICA MEME EN RM AETE DAT) AMIS EEE Barr Atrypa Dormitzeri. Barr. P1592; Cette petite espèce, dont nous figurons 10 exemplaires sur la planche citée, se fait remarquer par les apparences très variables des plis, qui ornent la surface de ses valves. Quoique ces appa- rences soient contrastantes dans beaucoup de cas, nous les considérons seulement comme de simples variantes d’un même type, sans qu'aucune d'elles puisse être séparée des autres, à titre de variété. Parmi les 10 apparences diverses figurées et qui ne sont pas les seules à notre connaissance, il serait difficile de choisir la forme typique et on serait peut-être obligé de recourir à celle qui est sans pli au sinus fig. 2a, À. Nous rencontrons une semblable difficulté dans diverses autres espèces, parmi nos Brachiopodes, et notamment dans celle qui suit. BRACHIOPODES SILURIENS DE LA BOHÈME. 13 L’intensité des ornements transverses est aussi très variable parmi les spécimens figurés et don- nerait l'occasion de distinguer de nouvelles variantes. Les représentants de cette espèce se trouvent principalement dans notre bande e2. Nous les avons recueillis dans environ 10 localités mais ils ne sont très fréquents dans aucune d'elles. Nous en avons aussi découvert dans nos bandes e1—f2, dans lesquelles ils sont très rares. D’après ces observations, on voit que les variantes si nombreuses dans cette espèce sont loin d'être en rapport avec le nombre des individus. En d’autres termes, Afrypa Dormitzeri à joui d’une faculté de variation très remarquable, et contrastant avec sa fécondité tres limitée. “ ®. Atrypa Thisbe. Barr. PI. S9—144. 1847. Terebrat. Thisbe Barr. Haiïding. Abhandl. L., p. 65, PI. 16, fig. 4. Nous avons d'abord figuré sur notre PI. 89 une série de spécimens, qui nous semblent repré- senter au moins 7 variantes de cette espèce, sans qu'aucune d'elles puisse être considérée comme une variété. Plus tard, après une nouvelle revue des matériaux de notre collection, nous nous som- mes aperçu, que nous étions loin d’avoir exposé toutes les formes, qui peuvent être regardées comme des variantes de la même espèce. Nous en avons donc figuré 11 nouvelles sur la PI. 144. Nous pensons qu'elles méritent seulement le nom de variantes, comme les 7 premières. Ce nombre de 18 variations, sans variété proprement dite, se conçoit bien en comparant les figures. Nous ajou- tons, que nous n'avons pas épuisé cette matière, mais il a fallu mettre une limite à l'exposition de ces détails. Les variantes se distinguent principalement par les plis sur le bourrelet et dans le sinus, mais elles sont aussi différenciées, dans divers cas, par les plis qui existent sur les parties latérales de la coquille. Sans l'absence partielle des plis sur ces parties, nous aurions probablement rangé cette espèce parmi les Rhynchonella. D'après ce qui précède, on conçoit que le nombre des spécimens de Atrypa Thisbe, que nous possédons, est très considérable. Cette circonstance rend plus remarquable l'absence de toute variété. Une difficulté, que nous ne savons résoudre au sujet de cette espèce, comme de plusieurs autres parmi nos Brachiopodes, consiste dans la détermination, ou le choix de la forme. qui devrait étre considérée comme type spécifique, parmi toutes les variantes que nous distinguons. Nous espérons. que les savants voudront bien nous accorder un délai pour la solution de cette question. La plupart des individus de cette espèce ont été recueillis près de Kolednik et sur la montagne Dlauha Hora, sur l'horizon de notre bande e2. Ils sont rares dans les autres localités sur le même horizon. Nous n'en avons jamais rencontré ni au-dessous, ni au-dessus de la bande e2. D Retzia melonica. Barr. PME IAE 1847. Terebrat. #elonica Barr. Haiding. Abhandl. L, p. 56, PI. 14, fig. 6. Parmi les spécimens que nous avons figurés en 1847, on peut distinguer aisément la forme longue et la forme large. Ce sont deux variantes qui se présentent en nombre presque égal d'indi- vidus. Nous en avons figuré un assez grand nombre sur nos deux PI. 13—141. 14 VARIATIONS OBSERVÉES PARMI LES On peut remarquer sur la PI. 141, que le contraste entre ces 2 variantes se manifeste à partir du plus jeune âge. Mais il est plus ou moins prononcé, de sorte qu'on peut concevoir une transition entre ces formes. En outre, parmi les spécimens allongés, figurés case IT, PI. 141, on peut reconnaitre que ceux des fig. 4—5 présentent, dans la moitié de la coquille voisine du crochet, une sorte de contraction ou amaigrissement, qui contraste avec le contour habituel, que montre le spécimen fig. 6a. Cette apparence n'est pas assez fréquente pour être signalée comme une nouvelle variante. Nous ne distinguons aucune variation dans les ornements. Tous nos spécimens, très nombreux, proviennent d’une seule localité, entre Konieprus et Mnienian, f2, mais Retzia melonica n'occupe qu'une faible hauteur dans cette bande. 4ème Catégorie: Espèces avec variantes et variétés. 1. Rhynchonella princeps 1..." "Barr. | 6. Pentamerus Sieberi . . . . . v. Buch. Ds Henni Ci PNENENENAB arr Enr e OPLAUS LAMPE NPD arr 3.00. tarde RE RATE arr ni SE Metimensis MP BAR 4. Rh. DVD A MERE MEME NBA 5. Rh. fonulae CE ABarr.:| %. Rhynchonella princeps. Barr. PI. 25—26—120—121—139. 1847. Terebrat. prènceps Barr. — Ueb. Brachiop. — Naturwiss. Abhandl. Haïding. I., p. 83, PI. 18—19. L'STAAAUTE Walsoni, Bohemica. — Quenst. Brachiop., p. 195, PI. 42, fig. 24 à 26. Nous croyons utile de reproduire ici les observations, que nous avons publiées en 1847, sur cette espèce. Mais nous prions le lecteur de remarquer que, par suite du changement qui s’est opéré dans la nomenclature des Brachiopodes, depuis cette époque, nous sommes obligé de modifier notre texte primitif, en nommant valve ventrale celle que nous avions d’abord désignée comme valve dorsale et réciproquement. Nos observations ne constituent pas littéralement une description, mais elles sont plutôt un parallèle entre Rhynchonella princeps, Barr. et Rhynch. Wülsoni, Sow., qui est le type du même croupe, connu de tous les savants. Nous avons pensé, que cette comparaison serait au moins aussi utile qu'une description indépendante. Nous rappelons d’ailleurs, que Rhynch. Wilsoni a été définie par MM. de Verneuil et Keyserling, dans leur grand ouvrage sur la Géologie de la Russie et Oural, p. 87. Nous reproduisons leur description dans notre travail de 1847, immédiatement avant de présenter nos observations sur Rhynch. princeps. Ces observations sont les suivantes : .Rhynch. Wilsoni à toujours un angle apicial obtus d'environ 110°. Les arêtes cardinales sont courtes et convexes vers l'extérieur. L’angle des mêmes arêtes dans Rhynch. princeps varie entre 76° et 80°. Elles sont allongées et concaves vers le dehors." É Le crochet de Rhynch. Walsoni est court et appliqué sur le natis ou crochet de la valve dorsale. Dans Rhynch. princeps, le crochet est mince, très allongé au-delà du natis et il laisse aper- cevoir sous sa saillie la trace d’une ouverture deltoïde étroite, fermée par un deltidium sillonné dans sa longueur suivant la ligne médiane. BRACHIOPODES SILURIENS DE LA BOHÊME. 15 Le profil de la valve dorsale dans Rhynch. Wülsoni à son point culminant vers le milieu de la surface, presque aussi courbée vers le front que vers la charnière. Dans Rhynch. princeps, au contraire, la pente du profil continue à s'élever jusqu'au bord frontal, qui est légèrement arrondi.‘ Sur la valve ventrale, les 2 profils longitudinal et transverse de Rhynch. Wilsoni sont presque également convexes, à cause du bombement au milieu et des contours arrondis de cette valve. Dans Khynch. princeps, le profil longitudinal de la valve correspondante offre une ligne droite jusque pres du front, où le sinus cause quelquefois une dépression peu profonde. Quant au profil transversal, il est formé par une ligne droite, légèrement renflée au milieu.“ .Nous avons observé, sur quelques exemplaires très bien conservés de Rhynch. princeps, que la plupart de ses plis sont dichotomes à une distance plus ou moins grande des crochets. Cette circonstance, qui passe pour exceptionnelle dans Rhynch. Wülsoni, se présente trop fréquemment dans notre nouvelle espèce, pour ne pas être prise en considération." Si lon compare les individus du jeune âge, on retrouvera les mêmes différences que nous venons de signaler entre les adultes; les uns ayant des cette époque une forme globuleuse, tandis que les autres paraissent allongés et relativement aplatis.* .Rhynch. princeps atteint des dimensions que nous ne connaissons pas dans Rhynch. Wülsoni. Les plus grands exemplaires ont une longueur de 30 mm. et une largeur de 27 mm. Par exception, leur épaisseur s'élève au front jusqu'à 32 mm. Au parallele qui précède, nous ajoutons les observations suivantes. Rhynchonella princeps est l'une des espèces les plus importantes de notre faune troisième, par la fréquence de ses individus, par le bon état habituel de leur conservation, par sa diffusion horizontale et enfin par l'étendue remarquable de sa propagation verticale. Voir le petit tableau, ci-après, (p. 18). Les notices que nous allons présenter sont destinées à faire ressortir les différences et contrastes. qui existent entre les formes, que nous croyons devoir associer à ÆRhynchonella princeps, à titre de variétés. L'intérêt qui doit s'attacher à la revue de ces formes, est rehaussée par la coexistence durant le dépôt de f2, d'une autre groupe de formes analogues, appartenant à un autre type, très rapproché, mais distinct, que nous avons aussi décrit en 1847, sous le nom de Terebr. Henrici. Nous exposerons les affinités et contrastes entre ces 2 groupes de formes, après avoir décrit séparément chacune d'elles. Nous commençons par les variétés de Rhynch. princeps, auxquelles nous avons donné des noms par- ticuliers. Les apparences de leur test sont semblables, mais la dichotomie des plis est un peu variable. Ces variétés sont presque toutes fondées sur des différences de forme, que nous distinguons au nombre de 7. Il y en a une, qui est établie sur les apparences particulières des ornements. Ce sera la huitième et derniere de cette série. Nous faisons abstraction en ce moment des variantes, qui se distinguent seulement par une longueur, une largeur ou une épaisseur un peu plus prononcées que dans les autres spécimens communs de la même espèce. Nous donnons un nom seulement aux formes extrêmes, ou bien caractérisées. 1. Var. gibba. Barr. PI. 26—114—120—121. Cette forme est celle qui s'éloigne le moins du type princeps. Elle en differe par l'existence d’un bourrelet prononcé, qui, partant du crochet de la valve ventrale, s'étend en s’élargissant faible- 16 VARIATIONS OBSERVÉES PARMI LES ment vers le contour frontal. Tantôt, il atteint ce contour et tantôt, il s’efface à quelque distance du bord. Les dimensions des individus de cette variété concordent avec celles des spécimens typiques. 2. Var. macilenta. Barr. Pl 421. "case IV: Tandis que la plupart des individus de la War. gibba offrent dans leurs dimensions un déve- loppement comparable à celui des formes typiques, il existe des spécimens analogues, par lexistence d’un semblable bourrelet sur la valve ventrale, mais en même temps contrastants par l’aplatissement de la coquille, et son front tranchant. Ces individus, réduits à une très faible épaisseur, n’atteignent, ni la largeur, ni la longueur des spécimens typiques, normaux, et on pourrait supposer, qu'ils sont en voie de croissance. Malgré cette circonstance, nous sommes porté à les considérer comme représentant une variété particuliere, que nous nommons #macilenta. La réduction simultanée des 3 dimensions m'aurait à nos yeux rien d’extraordinaire, parmi toutes les autres formes, que nous exposons. Sur la PI. 114, case V, fig. 1, nous représentons un spécimen, qui peut être considéré comme un intermédiaire entre la Var. macilenta et la Var. gibba. sous le rapport de l'épaisseur de la coquille. 3. Var. jejuna. Barr. Pl 1 casenIVE 1871. Terebrat. Waèlsoni, Bohemica. — Quenst. Brachiop., p. 195, PI. 42, fig. 23. Cette forme, sans bourrelet, contraste aussi avec la précédente, en ce que la série des spécimens, que nous figurons, reproduit approximativement les plus grandes dimensions du type, dans ses deux diamètres horizontaux, tandis que l'épaisseur n’atteint pas même la moitié de l'épaisseur normale, maximum. Les individus figurés sur les cases IV et V permettent aisément cette comparaison. Il est important de remarquer, que la Var. jejuna, au lieu d’être tranchante au front, comme macilenta, est entourée par une paroi verticale, plus ou moins élevée, dans cette partie du contour. 4. Var. Psyche. Barr. PI. 25—121, case III. 1847. Terebrat. Psyche, Barr. — Ueb. Brachiop. — Haïding. Abhandl. I., p. 90, PI. 18. SLR: Walsoni, Bohemica. — Quenst. Brachiop., p. 195. PI. 42, fig. 22. Cette variété, comme la précédente, est distinguée par la réduction prononcée de l'épaisseur de la coquille, dans des individus, qui possèdent les autres dimensions normales. Mais, dans Var. Psyche, le bord frontal est tranchant, au lieu d’être taillé verticalement, comme dans la Var. jejuna. Ce bord décrit un arc frontal, très distinct sur les fig. 1 d—2d—3 d de la case III, PI. 121. Cet arc frontal est en connexion avec un sinus existant sur la valve ventrale, et qui paraît de plus en plus marqué, suivant l’âge des individus, qui sont assez fréquents. BRACHIOPODES SILURIENS DE LA BOHÉME. 17 5. Var. sylphidea. Barr. PI. 25—120—121, case III. 1847. Terebrat. sylphidea Barr. — Ueb. Brachiop. — Haiding. Abhandl. L, p. 93, PI. 18. Cette variété, figurée avec la précédente, PI. 121, case III, se distingue par sa forme générale- ment allongée, son épaisseur très réduite, son front tranchant, offrant une ligne droite. Cette cir- constance montre l’absence du sinus, que nous venons de signaler sur la variété voisine, Psyche. Nous ajoutons, que les spécimens de la variété sy/phidea ne sont pas rares. On peut observer des transitions entre sylphidea et Psyche, d’après la forme de la ligne frontale. 6. Var. ÆEudora. Barr. PI. 37, case VIII. Cette forme est caractérisée par sa faible épaisseur, son front tranchant, rectiligne ou peu arqué, et par la partie centrale des deux valves offrant un relief ovalaire. Ce relief commence au crochet et s'étend jusqu'au delà du milieu de chaque valve. Il paraît correspondre aux organes intérieurs, ou impressions musculaires, que nous figurons sur la PI. 26, case IT. Cette forme est rare. 7. Var. surgens. Barr. PIS INCASENT: Cette variété très rare ne s’est présentée à nous que parmi de jeunes spécimens. Elle se distingue par 2 caractères concomitants, savoir: un bourrelet très prononcé vers le bord de la valve dorsale et un sinus correspondant tout aussi marqué sur le bord de la valve ventrale. Un bourrelet et un sinus se manifestent quelquefois dans les spécimens, que nous rangeons parmi les formes normales et typiques. Mais ils sont habituellement très faibles, même dans les individus les plus développés, comme ceux que nous figurons sur les PI. 25—120. Dans la plupart des cas, la coquille typique est arrondie et ne présente aucune trace quelconque de ces apparences. Nous croyons donc devoir distinguer par un nom les formes, qui montrent l’existence très prononcée de ces deux caractères. On conçoit combien ce nom prendrait plus d'importance si, au lieu des jeunes individus, que nous possédons, nous avions eu à figurer des adultes de forme semblable. 8. Var. velleris. Barr. PI. 139. Nous avons déjà prévenu le lecteur, que la dernière de nos variétés était établie sur une par- ticularité de l’ornementation. A cette occasion, nous devons constater que, parmi les caractères de Rhynch. princeps, on doit compter la similitude des apparences des ornements, non seulement dans tous les individus repré- sentant la forme typique, mais encore dans ceux qui constituent les variétés, que nous venons de décrire. Ces ornements consistent dans des stries longitudinales, très régulières, creuses, qui séparent la surface en bandes étroites, à partir du crochet jusqu’au front. 18 © VARIATIONS OBSERVÉES PARMI LES Nous avons constaté dès l’origine, que ces bandes étroites, sous le nom de stries, sont très fréquemment dichotomes. Mais ce caractère n’est pas d’une constance absolue. Ci-dessus, (p. 15). Par exception, quelques spécimens de diverse taille nous montrent, dans la région des arêtes cardinales, sur les 2 valves, deux séries de rainures, concaves vers le crochet. Elles traversent oblique- ment les stries normales du test. Il en résulte une apparence qui, au premier coup oeil, permet de distinguer les individus ainsi ornés de tous ceux que nous associons dans l’espèce Rhynch. princeps. Nous n'avons pas pu figurer sur les PI. 120—121 les spécimens, qui présentent cette orne- mentation. Mais l’un d'eux est représenté sur la PI. 139, sous le nom de Rhynch. princeps — Var. velleris. Les mêmes ornements se reproduisent sur divers spécimens de Rhynch. Henrici, que nous figurons sur la PI. 131, case IT, sous le nom de Var. vellerosa. Cette circonstance supplée parfaite- ment au manque des figures de Var. velleris, que nous venons de signaler sur les PI. 120—121. Distribution verticale de Rhynch. princeps et de ses variétés, dans notre bassin. Le tableau qui suit, indique tous les horizons sur lesquels nous avons constaté la présence de ces Brachiopodes. Espèce et variétés ASE Planches Rhynceh. princeps (forme typique) | 26—114 120121 | 121 121 25—121 95—120—121 37 121 139 Var. gibba . Var. macilenta Var. jejuna . Var. Psyche Var. sylphidea Var. Eudora Var. surgens . Var. velleris D I © © À à ND SRFFFFEF+ Ce tableau nous enseigne quelques faits importants : 1. Rhynch. princeps n’a pas existé en Bohême, durant le depôt de notre étage D. Elle n’est pas même représentée dans nos Colonies, et nous devons être encore plus étonné, de ne pas la ren- contrer dans notre bande e1, à cause de sa grande diffusion dans e2, horizon sur lequel elle semble apparaitre soudainement. 2. La forme de cette espèce, qui a joui de lextension verticale la plus étendue dans notre bassin, est précisément la forme typique de ÆRhynch. princeps. En effet, elle est la seule qui se propage à travers les 4 bandes: e2—f1—f2—g1. - Par contraste, parmi les variétés nommées, il n’y en a que 2 qui apparaissent dans e2: Var. gibba, Var. Sylphidea. Elles se propagent dans f2, avec la forme typique. Les 6 autres variétés ne se manifestent que sur l'horizon de f2. BRACHIOPODES SILURIENS DE LA BOHÈME. 19 3. Nous appelons l'attention surtout sur ce fait, que toutes les formes ou variétés de Rhyncho- nella princeps ont été contemporaines du type, du moins durant une partie de son existence. Elles ont été toutes contemporaines entre elles, dans f2. La forme typique a survécu à toutes ses variétés en Bohême. Elle seule s'élève jusque dans la bande g1. Le Ce n’est pas là l’ordre ordinaire de succession, qui nous est indiqué par les théories. 4. La diffusion horizontale de Rhynch. princeps, sous sa forme typique, dans notre bande e2, est un fait jusqu'ici presque ignoré. La raison en est, que les spécimens de cette forme se trouvant en très grande abondance et bien conservés dans f2, ont absorbé toute l'attention des collecteurs. Ceux-ci ont dédaigné, au contraire, les individus relativement rares de la bande e2, surtout parce qu'ils sont souvent endommagés par leur extraction d’une roche dure, ou bien réduits à une seule valve avant leur fossilisation. (C’est ce dernier cas qui se présente près de Karlstein, à Budnian, où nous connaissons une couche épaisse de calcaire noir, renfermant autant de spécimens de Rhynch. princeps que les couches les plus riches des calcaires blancs de Konieprus. Nous avons eu peine à trouver dans ce calcaire noir quelques exemplaires à 2 valves. Deux sont figurés PI. 120. Pour bien établir le fait de la diffusion que nous signalons, nous avons consacré la plus grande partie de la PI. 120 à figurer une série d'individus provenant des principales localités de notre bande e2. Ces localités sont les suivantes: 1. Slichow — Konvaïka. 6. Tachlowitz. 11. Gross-Kuchel. 2. Slivenetz. 7. St. Ivan. 12. Karlstein. 3. Lochkow. 8. Hinter-Kopanina. 13. Wohrada. 4. Dworetz. 9. Kuchelbad. 14. Wiskoüilka. 5. Luetz — Lodenitz. 10. Butowitz. Il serait inutile d'ajouter les noms de diverses autres localités, dont aucun exemplaire n’est figuré, comme Zmrzlik, . .. & ... 5. Les figures multipliées de notre PI. 120 sont destinées, non seulement à constater la diffusion de Rhynch. princeps dans e2, mais encore à montrer, que les spécimens recueillis sur cet horizon ne différent pas notablement par leurs dimensions et apparences de ceux qui représentent la taille ordinaire dans f2. 6. En outre, en comparant les figures de cette planche, on remarquera les nombreuses diver- sités de formes, qui se sont manifestées dès cette première apparition du type qui nous occupe. La plus notable de ces diversités consiste dans l'existence plus ou moins marquée d’un sinus et d’un bourrelet, sur certains spécimens, tandisqu’ils ne sont pas indiqués sur d’autres individus des mêmes localités. Cette conformation ne nous à pas paru assez prononcée, pour la désigner par un nom. Nous la retrouvons individuellement sur des spécimens de la bande f2, Au contraire, nous avons appliqué à 2 variétés bien caractérisées dans e2, les mêmes noms, qui les distinguent dans notre bande f2: gèbba, sylphidea. Nous avons déjà mentionné leur propa- gation verticale dans f2 et nous faisons observer, qu’elle présente une lacune dans la hauteur de la bande intermédiaire f1. 7. Notre tableau constate que le type, RAynch. princeps, se propage dans f1, sous sa forme habituelle. Nous en avons figuré 2 exemplaires provenant de Lochkow et un trouvé à Dworetz sur cet horizon, où ils ne sont pas très rares. Nous en possédons d’autres provenant du vallon de Slivenetz, où il existe un remarquable lambeau de f1. Le peu d’étendue accessible de cette bande a naturellement restreint le nombre des localités sur cet horizon. 3* 20 VARIATIONS OBSERVÉES PARMI LES 8. La bande f2, bien qu'elle n’occupe qu’une surface relativement limitée dans notre bassin, entre Konieprus et Mnienian, s’est montrée d’une richesse extraordinaire en individus de Rhynch. princeps. Cette circonstance nous a favorisé pour la découverte des 8 variétés, que nous avons caractérisées ci-dessus. La plupart d’entre elles ne sont pas très rares. Mais leur fréquence est loin d’être comparable à celle des représentants de la forme typique. Nous venons de constater que 2 de ces variétés avaient fait leur première apparition durant le dépôt de notre bande e2,. 9. Par l'effet de causes inexplicables, toute cette abondance extraordinaire de Rhynch. princeps dans notre bande f2, disparait subitement, même avant la fin de ce dépôt. De toutes les formes et variétés connues sur cet horizon, une seule survit. (C’est le type lui même. Il est représenté par de rares individus dans la bande g1, immédiatement superposée. Nous en avons figuré un sur notre PI. 120, case L. Il représente la forme typique avec ses apparences et même avec ses dimensions habituelles. Ainsi, cette forme typique, au lieu d’avoir succombé la première aux influences des âges géolo- giques et à la redoutable concurrence vitale, a survécu à toutes les autres formes, qui auraient pu la supplanter dans notre bassin. Les variétés signalées ne peuvent donc pas être interprétées comme représentant un progrès quelconque dans l’organisation de ces Brachiopodes, ou comme devant donner naissance à de nouvelles espèces. Les impressions musculaires ont été figurées dans l’intérieur de la valve ventrale de Rhynch. princeps sur la PI. 26, case IT et sur la PI. 120, cases VIII—IX. Elles se montrent identiques sur toutes les figures citées. Nous retrouvons la même apparence sur la valve ventrale de Rhynch. Eucharis, PI. 26, case III. Cette impression elliptique se reproduit dans les formes, que M. le Prof. J. Hall a séparées de Khynchonella, sous le nom générique de Æatonia. (Pal. of New-York, III, PI. 37—38—101, p. 432, 1859.) Mais, les apparences extérieures de ces Brachiopodes américains sont très différentes de celles des espèces de Bohême, qui nous occupent. Pour ce motif, en signalant la ressemblance des impressions internes, nous maintenons nos espèces, parmi leurs semblables, dans le genre Rhynchonella. Après avoir décrit Rhynch. Henrici, nous comparerons ses impressions internes avec celles de Rhynch. princeps. % Rhynchonella Henrici. Barr. PI. 25—37—130—131. 1847. Terebrat. Henrici Barr. — Ueb. Brachiop. — Naturwiss. Abhandl. Haïding., L., p. 84, PI. 18. Nous voulons d'abord reproduire nos observations primitives sur les caractères de cette espèce, en priant le lecteur de remarquer, que le changement, qui a eu lieu dans la nomenclature des Brachio- podes, nous oblige à substituer le nom de valve ventrale à celui de valve dorsale et réciproquement. Ces observations sont les suivantes. L'espèce, que nous désignons par le nom de Rhynch. Henrici, reproduit toutes les formes de Rhynch. princeps, dont elle ne se distingue que par 2 particularités constantes, une sur chaque valve. »1. Dans Rhynch. Henrici, la valve dorsale à une pente beaucoup plus rapide à partir du crochet jusqu'au front. Son profil longitudinal est presque rectiligne, au lieu d’être un peu bombé, comme dans Rhynch. princeps.® BRACHIOPODES SILURIENS DE LA BOHÊME. 21 »2. La différence la plus importante se voit sur la valve ventrale de Rhynch. Henrici. Le bord de cette valve, sur les arêtes latérales et frontales, se relève verticalement, en formant une saillie tranchante, qu’on pourrait comparer à une couronne. A l’intérieur, ce rebord se raccorde par une surface concave avec la superficie plane de la valve ventrale. Vers l'extérieur, il forme une paroi verticale avec le front et les côtés. Sa saillie au dessus du niveau de la valve ventrale s'élève jusqu’à 4 mm. et elle montre jusqu’au tranchant très aigu, qui la termine, la trace de tous les plis du test et de leurs stries en chevron.‘ »Les arêtes cardinales de Xhynch. Henrici sont beaucoup plus vives que dans Rhynch. princeps.‘ Le rebord, dont nous parlons, autour de la valve ventrale, existe sur tous les individus et à tous les âges. Il ne sauraît être considéré comme une déviation accidentelle du test.‘ Enfin, nous remarquons, dans Rhynch. Henrici, que ses plis sont toujours plus plats que sur l'espèce voisine. Leur surface offre d’ailleurs, sur le front et sur les côtés, un sillon léger, qui les divise suivant la longueur et elle est ornée des mêmes stries en chevron, que nous avons figurées pour Æhynch. princeps.* »Rhynch. Henrici n’atteint pas un volume aussi considérable que l'espèce comparée. Les plus grands individus ont une longueur de 20 mm. La largeur varie entre 13 et 19 mm. La hauteur augmente avec l’âge et finit par atteindre presque la dimension en longueur.‘ Nous ajoutons aujourd’hui les observations suivantes: En jetant un coup d'oeil sur les représentants de Rhynch. Henrici, figurés sur nos PI. 130—131 et sur ceux de ÆRhynch. princeps, qui occupent les PI. 1@0—121, les paléontologues reconnaîtront aisément leurs ressemblances. Nous pouvons dire en 2 mots, que Rhynch. Henrici reproduit tous les principaux caractères de Æhynch. princeps. ” Elle se distingue surtout par un rebord prononcé et tranchant, qui s’élève sur le contour de sa valve ventrale, en forme de couronne. Réciproquement, ÆRhynch. princeps possède tous les principaux caractères de Rhynch. Henrici, excepté le rebord que nous venons d'indiquer. Par le fait de l'existence de ce rebord, dont la hauteur atteint habituellement 2 millimètres et s'élève quelquefois jusqu'à 4 mm., la surface de la valve ventrale prend une forme déprimée ou concave, dans Rhynch. Henrici. Il est donc aisé de la distinguer, lorsqu'on la regarde par cette valve. Nous ferons remarquer, que les ornements du test sont presque identiques dans les 2 Brachio- podes comparés et ne pourraient pas servir à la séparation spécifique des formes. Nous reviendrons tout à lheure sur les connexions et différences entre ces 2 Rhynchonelles, lorsque nous aurons exposé les apparences des variétés, que nous associons avec Rhynch. Henrici, d’après son caractère fondamental, €. à d. le rebord tranchant et saillant, autour de sa valve ventrale. Nous donnons à ces variétés des noms, qui sont analogues à ceux des variétés de Rhynchon. princeps, mais qui ne sont pas identiques, afin d'éviter toute confusion. Comme pour ÆRhynch. princeps, nous avertissons le lecteur, que nous n'avons distingué par aucune dénomination les apparences, qui résultent habituellement du développement plus ou moins prononcé de la largeur, longueur et épaisseur de la coquille. Dans les cas seulement où l’exagération ou bien la réduction extrême de l’une de ces dimensions produisent une apparence toute particulière, nous désignons celle-ci par un nom. Voici quelles sont les variétés de Rhynch. Henrici, figurées et nommées sur nos planches. 29 VARIATIONS OBSERVÉES PARMI LES 1. Var. laminaris. Barr. PIE 0 Case Cette forme se distingue par l’aplatissement extrême de la coquille, bien que certains individus nous présentent à peu près les dimensions normales, dans leur largeur et leur longueur. Parmi ceux qui sont figurés, les uns montrent la tendance vers la forme large et les autres vers la forme longue. Pour cette variété, le rebord caractéristique persiste et se montre très distinct, sur tout le contour de la valve ventrale, à l'exception du voisinage du crochet. Il est cependant un peu moins élevé au droit du front. On peut comparer Var. laminaris de Rhynch. Henrici avec Var. sylphidea de Rhynch. princeps, PIM1217 2. Var. extenuata. Barr. PI. 37—130, cases ITI—IV. La forme la plus rapprochée de la précédente est la Var. extenuata, PI. 130. Elle se distingue par une épaisseur un peu plus grande, mais toujours inférieure à l’épaisseur normale, bien que les individus offrent une largeur et une longueur typiques. Nous en avons figuré 2 séries, l’une avec la forme large, case III et l’autre avec la*forme longue, case IV. Cette variété, très fréquente, nous semble analogue à la Var. jejuna de Rhynch. princeps, PI. 121, case IV. 3. Var. excisa. Barr. PI. 130, case II. Cette variété se distingue par un caractère, qui n'a pas été bien rendu sur plusieurs des figures d de la case IL. Il consiste en ce que le rebord disparaît au droit du front, tandisqu'il persiste sur tout le reste du contour. Au lieu de cette brusque disparition, la plupart des figures indiquent seulement une échancrure arrondie dans la hauteur du rebord, sur le contour frontal. Cependant, la véritable conformation caractéristique de cette variété est assez bien indiquée sur les fig. 4a—4d. 4. Var. excavata. Barr. PLAIT CaseNr Cette variété porte son caractère sur la face frontale, offrant une rainure ou sillon vertical, dont la profondeur paraît en relation avec l’âge des individus. (C’est ce que montrent les 4 exem- plaires figurés. Ce sillon est souvent, mais non constamment accompagné par une irrégularité de la coquille, comme dans les spécimens fig. 2 et 4. Malgré la présence de ce sillon, le rebord vertical se maintient plus ou moins élevé autour du front. Dans le chapitre IIL. de la présente publication, nous allons mentionner les Brachiopodes du Harz, qui offrent quelque analogie avec cette variété de Bohême, ou bien avec le type Rhynch. Henrici. BRACHIOPODES SILURIENS DE LA BOHÉME. 23 5. Var. vellerosa. Barr. Pl MST rcase TE Cette variété n’est pas fondée sur la forme de la coquille, comme les précédentes. Au contraire, sous ce rapport, elle pourrait être aisément confondue avec les spécimens typiques de Rhynch. Henrici. Mais un caractère très prononcé dans son ornementation doit la faire reconnaitre à première vue. Le corps de la coquille est couvert, comme à l’ordinaire, de stries fines longitudinales, très régulières, qui s'étendent depuis le crochet jusqu’à la commissure frontale des 2 valves, en passant par dessus le rebord de la valve ventrale. Ces stries creuses divisent la surface du test en bandes étroites et régulières, dichotomes près de la commissure. Voir PI. 130, VI. fig. 3. Les spécimens figurés sur la case II, PI 131, montrent que sur les 2 valves, à partir du crochet, ces stries sont croisées par 2 séries de rainures arquées et concaves vers le sommet de la coquille. Ces rainures sont beaucoup plus fortes que les stries et bandes normales, qu’elles traversent obliquement. Il résulte de ce croisement un réseau, qui occupe un peu plus de la moitié de la longueur des valves, sans mesure précise, mais qui paraît moins étendu dans les spécimens en voie de développement. Cette combinaison des ornements a été déjà signalée ci-dessus p. 17 dans la Var. velleris de Rhynch. princeps. Il y a identité dans les deux cas. Distribution verticale de Rhynch. Henrici et de ses variétés dans notre bassin. Le tableau qui suit indique l'horizon unique, sur lequel nous avons constaté la présence de ces Brachiopodes. Espèce et variétés | | Planches Rhyneh. Henrici . . Barr. 25—37—130—131 | (forme typique) 130 37—130 130 131 131 Var: lamimaris "0 Barr: Var. extenuata . . . . Barr. VAT exXCISA EE ART: Var excavatal 2 Pair. Var. vellerosa .". Barr, SHEFF+ + Ce tableau constate un seul fait; mais ce fait est d’une haute importance. Il consiste en ce que le type Rhynch. Henrici et les 5 variétés que nous lui associons, ne sont connus jusqu’à ce jour que dans les calcaires de notre bande f2. Ils semblent donc avoir apparu, existé et disparu simultanément en Bohême, durant le dépôt de cette bande. Nous trouvons mêlés dans les mêmes fragments de roche, sans aucune distinction, le type et ses variétés quelconques. Nous ajoutons, qu'un mélange semblable a lieu dans le calcaire de f2, entre les spécimens de Rhynch. Henrici et ceux de Rhynch. princeps. 24 VARIATIONS OBSERVÉES PARMI LES La contemporanéité de tous les représentants de Xhynch. Henrici et de ses variétés en Bohême étant ainsi établie, il est clair que les diversités, que nous observons entre toutes ces formes, ne peuvent être attribuées à l'influence des âges géologiques. On ne saurait les faire dériver de l’in- fluence des circonstances locales, puisque tous les exemplaires connus, de toutes les formes, sont rassemblés dans les mêmes bancs calcaires, occupant une surface très limitée, dans le bassin exigu de la Bohême. Il faut donc attribuer à d’autres causes les diversités, que nous avons signalées entre ces Brachiopodes associés dans une même espèce. Connexions et contrastes entre Rhynchonella princeps et Rhynchonella Henrici. PI. 120—121. PI. 130—131. Comme il est rare de rencontrer dans les études paléontologiques 2 types offrant des relations aussi remarquables que celles qui existent entre Rhynch. princeps et Rhynch. Henrici, nous croyons devoir faire ressortir en particulier les connexions et les contrastes reconnaissables entre les 2 groupes de formes comparés. 1. En ce qui touche les connexions, nous avons déjà établi ci-dessus p. 20—21, que les formes typiques de Æhynch. princeps et Ehynch. Henrici se ressemblent par leurs principaux caractères. Elles different dans leurs apparences extérieures principalement par l'absence ou la présence du rebord signalé autour de la valve ventrale dans la seconde espèce. La présence de ce rebord, dans les spécimens frustes, se traduit et se conserve visible par la dépression de cette valve. 2. Les apparences du test sont à peu-près identiques, sauf la dichotomie, dans toutes les formes du groupe de Rhynch. princeps, ainsi que nous l’avons constaté ci-dessus p. 15. Une semblable identité de l’ornementation se manifeste également entre les formes du groupe de Rhynch. Henrici. Nous ajoutons, que la ressemblance des ornements du test s'étend aux 2 groupes, sauf les légères différences, que nous avons signalées dans notre parallèle primitif, en 1847 et que nous repro- duisons ci-dessus, (p. 21). Dans les deux groupes, une seule modification importante des ornements a lieu, mais d’une manière identique savoir: dans Var. velleris de Rhynchonella princeps, PI. 139 et dans Var. vellerosa de Rhynch. Henrici, PI. 131. 3. Ces connexions générales entre Æhynch. princeps et Rhynch. Henrici sont notablement con- firmées par le fait établi ci-dessus savoir, que dans chacun des groupes, nous reconnaissons 3 variétés, qui se représentent réciproquement. Nous les mettons en regard sur le tableau suivant: Rhynchon. princeps. | Rhynch. Henrici. TERV AT EUNE NE NE PI TS SVT ex eNUA Ie RP ne 0 D ONATISYIDRIT ER TRE RENE EP ETES | 2ANVAIMANINATIS EE PEN ER BIS D SAN AT AVCIleTIS EN RENE PNE A PTEIMIS 0E | DAV AT AVENIeR SA EN EP PISE 4. Bien que les dimensions des coquilles aient peu d'importance à nos yeux, on peut remar- quer, que les nombreux spécimens de Rhynch. princeps et Rhynch. Henrici, figurés sur nos planches, ne différent pas notablement, sous le rapport de leur taille. Cependant, aucun individu de la seconde espèce n’atteint les plus grandes dimensions de ceux de la première, qui sont figurés sur les PI. 25—121. BRACHIOPODES SILURIENS DE LA BOHÈME. 95 9. Enfin, quelque indifférente que puisse paraître la relation entre les nombres des représentants de 2 espèces sur un même horizon, nous devons faire remarquer, que Rhynch. Henrici, apparaissant soudainement durant le dépôt de f2, nous à fourni, dans le calcaire de cette bande, presque autant d'individus que Rhynch. princeps, qui avait déjà joui de la plus grande diffusion horizontale, durant le dépôt de la bande e2. 6. Les 2 groupes comparés ont disparu en même temps de notre bassin. Seulement, le type Ehynch. princeps s’est propagé dans g1, par de rares individus. Les effets de la concurrence vitale se manifestent difficilement à nous, au milieu de semblables circonstances. D'après cette série d'observations, montrant les connexions entre Rhynch. princeps et Rhynch. Henrici, il est vraisemblable, que la plupart des paléontologues, qui admettent les théories de l’évo- lution, seront disposés à considérer Rhynch. Henrici comme une simple variété de Rhynch. princeps. Cependant, cette manière de voir se trouve combattue par divers contrastes, qui nous restent à énumérer entre les deux Brachiopodes comparés. 1. Le plus grave est celui que nous avons déjà mentionné en commençant, p. 21, et qui dérive de la présence du rebord autour de la valve ventrale de Rhynch. Henrici. Rien n'affaiblit jusqu'ici la puissance distinctive de cette conformation, si rare parmi les Brachiopodes. En effet, nous constatons, qu'aucun spécimen quelconque de cette espèce ne montre la moindre trace d’une transition vers Rhynch. princeps, par un rebord rudimentaire. De même, parmi les individus de Rhynch. princeps, nous n’en découvrons aucun avec un rebord naissant, ni avec la valve ventrale déprimée. Au contraire, dans tous les individus de Rhynch. Henrici, quelle que soit leur taille, le rebord est parfaitement marqué. Nous ajouterons même, que nous reconnaissons son existence dans les spé- cimens les plus exigus ou embryonnaires, qu'il nous est impossible de figurer. Il faut donc que, dans tous les représentants de Rhynch. Henrici, le rebord soit un caractère primitif, inné et non acquis pendant la croissance des individus. Ce fait établit une barrière presque infranchissable entre les 2 Brachiopodes en parallèle. La circonstance de leur coexistence et de la multiplicité des individus, qui auraient pu fournir des exemples de transition, doit contribuer puissamment à confirmer cette observation. Nous avons eu l’occasion de faire remarquer, au contraire, diverses transitions entre les représentants des variétés associées dans chacun des deux groupes comparés. 2. Bien que nous ayons fait ressortir dans ces groupes l'existence de 3 variétés, qui semblent se représenter réciproquement, cette connexion se trouve fortement affaiblie par le fait suivant. C’est que nous connaissons, dans le groupe de Rhynch. princeps, 5 autres variétés, qui sont jusqu'ici sans analogues parmi celles de Rynch. Henrici, savoir: Var. gibba, | Var. Eudora, Var. macilenta, Var. surgens. Var. Psyche, De même, Rhynch. Henrici nous fournit 2 variétés, qui lui sont exclusivement propres: ! Var. excisa. | Var. excavata. Nous devons faire remarquer que, parmi les variétés exclusives, que nous venons de signaler, la plupart sont déterminées par un caractère, dont la manifestation était presque impossible dans le groupe comparé. 4 26 VARIATIONS OBSERVÉES PARMI LES 3. D’après les enseignements de nos maîtres, nous sommes disposé à considérer comme à peu près constantes, dans une même espèce, les apparences fondées sur les caractères intérieurs, comme les impressions musculaires. Or, dans le cas qui nous occupe, ces impressions sont figurées dans la valve ventrale de divers spécimens distribués sur les planches qui suivent: PI. 26, case I, fig. 45. | PI. 131, case IV. Rh. princeps PI. 120 f case VIIL, fig. 1 a. Rh. Henrici fo J1a—2a—3a—4a— DA TE ND re DE | &| 5a—7a. En comparant entre elles les figures, PI. 131, on reconnait qu’elles montrent une assez grande diversité dans les apparences des impressions. Malgré quelque analogie avec les impressions citées pour Æhynch. princeps, il serait impossible de les considérer comme identiques. Mais nous ne saurions faire, dans ce cas, la part de la différence, qui peut dériver de l’âge ou de l’état de conservation des individus. En ce qui concerne les impressions musculaires sur la valve dorsale, nous n'avons pu les découvrir sur nos spécimens de Æhynch. princeps, que dans celui qui est figuré PI. 120, case I, fig. €. En rectifiant cette figure, comme l'indique notre explication correspondante, on voit que cette impression est en harmonie avec celles que nous figurons dans la valve dorsale de Rhynch. Henrici PI. 131, case IV, fig. 1e—3e—4e—5c—6c—7e. Ces figures concordent pour nous montrer des apparences assez constantes et semblablement placées. Û D’après ces observations, qui indiquent une notable différence dans les valves ventrales et une harmonie vraisemblable dans les valves dorsales, il ne nous serait pas permis de considérer les impressions musculaires de ÆRhynch. princeps et de Rhynch. Henrici comme absolument identiques. On pourrait plutôt penser, que ces caractères indiquent 2 espèces différentes. Quant aux nervures ou impressions vasculaires, que nous avons figurées sur le moule interne de quelques spécimens de Rhynch. Henrici, sur la PI. 131, cases II—IV, on voit que leurs apparences sont très variables entre les individus. A plus forte raison, devrait-on s'attendre à rencontrer une grande diversité entre cette espèce et Rhynch. princeps. Malheureusement, nous ne pouvons pas en juger, parceque nous n'avons pas pu observer des impressions semblablement placées sur nos spécimens de cette dernière espèce. Avant de terminer ce parallèle, nous devons faire observer, que les diversités que nous signalons, d’un côté entre les variétés de Rhynch. Henrici et d'un autre côté entre celles de Rhynch. princeps, paraissent un peu amoindries par certaines transitions, que nous avons indiquées dans chaque groupe. Les mêmes diversités nous sembleraient beaucoup plus fortes, si chacune des variétés avait apparu isolée dans des dépôts successifs. En somme, il résulte de ce parallèle, que, malgré de remarquables affinités et ressemblances entre les représentants de Æhynch. princeps et ceux de Rhynch. Henrici, il existe entre ces 2 Brachio- podes trop d'éléments disparates, pour que nous puissions considérer le second comme une variété du premier, suivant le sens habituel de ce mot. Si les relations entre ces deux Rhynchonelles pa- raissent pour ainsi dire mystérieuses, c’est parceque nous ignorons complétement la cause, qui produit les variétés, avec ou sans intervention de la forme, que nous nommons typique. D’après les observations qui précèdent, on voit que cette cause, non définie, produit soudaine- ment des variétés contemporaines d'un type. Elle nous dispense donc de recourir à l'hypothèse de l’influence des âges géologiques, pour l'apparition des variétés successives. Nous rappelons que, contrairement à nos vues, M. le Prof. Quenstedt a identifié spécifiquement Bhynch. princeps avec Rh. Henrici. 11 en donne de bonnes figures, montrant leurs caractères con- trastants. (Brachiop., p. 195, PI. 42, fig. 22 à 31, 1871.) BRACHIOPODES SILURIENS DE LA BOHÈÊME. ’ 27 æ. Rhynchonella tarda. Barr. PI. 31—115—142. 1847. Terebrat. éarda Barr. — Ueb. Brachiop. — Naturw. Abhandl. Haïding., L, p. 85, PI. 20. Cette espèce doit être remarquée parmi nos Brachiopodes les plus importants. Elle se trouve dans toute la hauteur de notre bande e2. Elle disparaît subitement vers la fin de ce dépôt et jusqu'à ces derniers temps nous n’avons découvert aucune trace de son existence dans la bande superposée f1. Mais, en faisant une dernière revue de nos Brachiopodes, nous avons trouvé un spécimen offrant les apparences de Rhynch. tarda, et qui provient de notre bande f2. Il est figuré sur notre PI. 142. Une semblable intermittence s’observe pour un grand nombre de nos espèces. La diffusion horizontale de Rhynch. tarda s'étend sur 8 des localités principales de notre bassin, pendant le dépôt de notre bande e2. La fréquence des individus dans chacune des localités de e2 est généralement faible. Nous avons cherché pendant longtemps, avant de pouvoir compléter les séries, que nous avons figurées sur notre PI. 115. Remarquons que tous les spécimens composant ces séries sont exactement contemporains et ont été trouvé les uns à côté des autres, dans les mêmes couches et dans quelques localités. En comparant ces séries, pour chacune desquelles l'explication des figures présente des indica- tions suffisantes, on reconnaît, que Æhynch. tarda offre des variations contrastantes. Ce contraste se manifeste dans la forme et dans les ornements. Dans la forme, en ce que nous voyons des individus aplatis et caractérisés par un biseau frontal tranchant, tandisque d’autres sont globuleux et montrent une paroi frontale presque verticale. Dans les ornements, en ce que certains spécimens portent des plis prononcés sur toute leur surface, à partir du crochet jusqu'à la commissure frontale. D’autres, au contraire, sont privés de ces plis, ou bien n’en présentent qu'une trace à peine saisissable. Cette trace a dû être exagérée sur les figures, tandisque dans la nature, on ne peut la reconnaître qu’en faisant jouer la lumière. D'après la taille des individus contrastants, on reconnaît qu'ils peuvent être également considérés, comme adultes, abstraction faite des jeunes individus, qui complètent les séries. Mais, les contrastes entre ces jeunes eux-mêmes nous enseignent, que la variété représentée par chacun d'eux était déjà déterminée dès sa naissance et n’a pas été le résultat des influences éprouvées durant sa croissance. Nous n'avons pas cru nécessaire de donner des noms à ces variétés, mais on pourrait évidem- ment en distinguer au moins 2. La forme globuleuse étant considérée comme typique, les variétés seraient représentées par les 2 formes aplaties à front tranchant. L'une d'elles conserve les plis caractéristiques de lespèce, tandisque sur l’autre ces ornements disparaissent et la surface semble presque totalement lisse. Aïnsi, Rhynch. tarda doit être rangée parmi les espèces de notre bassin, qui ont été accom- pagnées par des variétés contemporaines, apparaissant en même temps que la forme typique et dispa- raissant avec elle. Le dernier survivant de l'espèce, trouvé isolément dans notre bande f2, représente la forme typique, mais il offre une conformation irrégulière, PI. 142. 4* 928 VARIATIONS OBSERVÉES PARMI LES 4, Rhynchonella #ympha. Barr. PI. 29—93—122—147—153. 1847. Terebrat. #ympha Barr. — Ueb. Brachiop. — Naturw. Abhandl. Haïding., E., p. 66, PI. 20. jette espèce étant une des plus importantes de notre bassin, par son extension verticale et par la fréquence de ses représentants, nous croyons devoir lui consacrer une notice spéciale, principalement destinée à faire connaître plus complétement qu’en 1847 les variétés, qui accompagnent la forme typique. Avant d'exposer nos observations sur ce sujet, nous reproduirons ici la description de la coquille, qui a été publiée en langue allemande, dans l'ouvrage cité ci-dessus. Nous changeons seulement le terme ventral en dorsal et réciproquement, pour mettre notre texte en harmonie avec la nomen- clature actuelle. Nous remarquons une grande variété de formes dans le profil de cette coquille, comme dans son apparence générale. Tantôt la valve dorsale s'élève suivant une pente de 45° à partir du crochet jusqu’à l'extrémité du bourrelet; tantôt elle s’arrondit à partir du milieu et le profil devient presque horizontal vers le front. La configuration et la saillie du bourrelet différent grandement, suivant les individus ou les variétés. Quelquefois il est large, surmonté de 5 à 6 plis; d’autres fois il est étroit, aigu et ne porte que 2 ou 3 plis au sommet. Il s'élève jusqu’à devenir presque vertical du côté intérieur.“ Dans tous les cas, la pente latérale est très forte et paraît verticale près de la commissure.* Les arêtes cardinales font entre elles un angle, qui dépasse rarement 90° et elles se prolon- gent en ligne droite au moins jusqu'au tiers et quelquefois jusqu'au-delà du milieu de la coquille. Il en résulte que les arêtes latérales sont aussi variables en sens inverse, mais toujours arrondies.‘ Le front se relève vers la valve dorsale, suivant une courbure, qui prend toutes les formes, entre un are continu, aplati, un rectangle ou un are en ogive. La hauteur de la languette varie suivant les mêmes proportions. Les crochets sont petits et peu saillants, cependant, quelques exemplaires rares nous per- mettent de distinguer, sous celui de la valve ventrale, une trace d'ouverture deltoide très petite." De chaque côté, au droit des arêtes cardinales, il existe une lunule ou enfoncement formé aux dépens des 2 valves et qui fait ressortir la saillie des crochets. Quelques exemplaires montrent ce caractère à un moindre degré de développement. D’autres, quoique jeunes, le possédent d’une ma- nière très prononcée. La valve ventrale, à peu de distance derrière le crochet, commence à se creuser par un sinus, qui s'étend dun bord à l’autre et dont le fond est tantôt aigu, tantôt plat ou un peu convexe près de la commissure.‘ Des plis réguliers et simples couvrent toute la surface des deux valves et se prolongent jusqu’au crochet. Leur profil est ordinairement aigu et tranchant au sommet. Quelquefois cependant, ceux qui sont au fond du sinus, sont arrondis. Les plis latéraux paraissent appliqués par une de leurs faces sur la paroi de la coquille et ne montrent presque que la face extérieure. Nous ne comptons pas plus de 9 plis sur les côtés, ni plus de 6 dans le sinus; mais ces nombres sont quelquefois moindres. La surface du test, vue à la loupe, est couverte de stries concentriques très fines dans les exemplaires très bien conservés. BRACHIOPODES SILURIENS DE LA BOHËME. 29 Var. pseudo-livonica. Nous désignons ainsi celle des formes de Ter. nympha, qui se rapproche le plus de la Térébratule décrite par M. de Buch. Elle offre comme celle-ci, un bourrelet de plus en plus incliné, en remontant jusqu'au front et portant au sommet 2 ou 3 plis Le sinus est ordi- nairement un peu aigu au fond, et le contour frontal prend la forme d’une ogive allongée.“ Var. emaciata. Nous associons sous ce nom à Ter. nympha une forme, que nous avons crue d'abord spécifiquement différente, mais qui nous semble se fondre avec elle par divers passages. Cette variété, très aplatie au jeune âge et subtriangulaire, pourrait être comparée à un petit éventail. Elle contraste beaucoup avec l'apparence épaisse, que présente la forme que nous considérons comme normale, au même âge. À mesure que la Var. emaciata se développe, le front rectiligne et tranchant se courbe peu à peu, par l'apparition d'un large sinus aplati. En même temps, quelques-uns des plis forment sur la valve dorsale une saillie, qui nous semble être une réduction du bourrelet de Ter. nympha. Cette variété amincie n’atteint jamais une taille aussi grande que les autres. Cependant, elle n’est pas rare et elle accompagne ordinairement les formes précédement décrites, dans les mêmes bancs calcaires." .Rapp. et différ. Nous avions cru d'abord pouvoir identifier avec Ter. livonica x. Buch l'espèce que nous venons de décrire. Nous avons ensuite reconnu quelques différences assez notables entre elles. D'abord, les cavités ou lunules, que nous avons signalées en arrière des crochets et dont il n'existe pas d'apparence sur un exemplaire de l’espèce livonica, que nous devons à la bonté de M. de Buch. En second lieu, dans la description que ce célèbre paléontologue a donnée de cette espèce, nous lisons que son principal caractere gît dans les arêtes cardinales, si courtes que leurs extrémités n'atteignent pas le quart de la longueur de la coquille, tandisque les arêtes latérales sont, au contraire, très développées. Nous observons des rapports inverses dans notre espèce, entre les arêtes du contour.” .Gisemt et local. Ter. nympha n'a existé que durant le dépôt de notre calcaire moyen F. Elle se trouve avec une fréquence considérable, associée avec Terebr. princeps, aux environs de Mnienian et de Konieprus. Ces dernières lignes attestent, qu'à l’époque où nous les avons écrites (1846) nous n'avions pas encore découvert la présence de Rhynch. nympha sur d’autres horizons que celui de notre bande F2. Mais. depuis lors, nous avons successivement constaté, que la même espèce existe dans nos bandes e2 et g1. Les spécimens provenant de ces 2 horizons ont été figurés sur notre PI. 122. A la description qui précède, nous devons ajouter quelques nouvelles observations. Elles se rapportent principalement aux plis, qui ornent la surface et ensuite aux variétés, que nous distin- guons parmi les formes apparentées. Nous constatons d’abord, que le nombre des plis varie entre des limites très espacées, savoir 4 et 12, sur la surface du bourrelet, près du front. Cependant, bien que les chiffres extrêmes semblent indiquer des variétés, nous ne pouvons pas donner ce nom aux individus, qui différent seulement par un petit nombre de plis. Nous observons d’ailleurs un passage graduel entre les nombres divers. Ces nombres de plis ne se présentent pas avec une semblable fréquence. Ce sont les chiffres extrêmes, qui sont le plus rarement représentés dans nos spécimens, tandisque le chiffre moyen 6 se montre dans le plus grand nombre des individus. Nous ferons remarquer, que les plis du bourrelet sont toujours séparés des plis latéraux par un intervalle notable, qui permet de distinguer les 2 groupes. Parcourons les diverses combinaisons. 4 plis au bourrelet. C'est le minimum connu. Ce nombre est représenté sur notre PI. 122, case Il, par 2 spécimens de taille très différente, appartenant à l'horizon de e2 et provenant des collines entre Luzetz et Lodenitz. Un troisième spécimen de taille intermédiaire est figuré sur la 30 VARIATIONS OBSERVÉES PARMI LES même planche, case IT, fig. 1. Il a été trouvé sur lg même horizon à Tachlowitz. Nous figurons encore sur la PI. 153, case I, un spécimen avec 4 plis au bourrelet. Il provient des environs de Konieprus et appartient à la bande f2. Nous constaterons ci-après, que le nombre de 4 plis au bourrelet se retrouve dans les variétés que nous nommons: smulans et carens. Mais, en somme, cette combinaison est relativement très rare en Bohême, surtout dans la bande f2. 4 plis principaux et 2 plis accessoires sur le bourrelet. Les plis principaux sont plus développés et plus élevés que les plis secondaires, qui sont placés l’un de chaque côté. Nous figurons des spécimens, qui représentent cette conformation, sur notre PI. 153, cases IT et IIL. Tous proviennent de Konieprus et caractérisent l'horizon de f2. Ils sont assez fréquents. 5 plis au bourrelet. Les spécimens montrant ce nombre de plis ont été trouvés à Konieprus dans la bande f2. L'un d’eux est figuré sur notre PL 153, case IV. Ils sont assez rares. 5 plis principaux et 1 pli secondaire au bourrelet. Divers spécimens de Konieprus, f2, repré- sentent cette combinaison. Nous ne les avons pas figurés, faute d'espace. 6 plis au bourrelet. Nous figurons sur notre PI. 122, case IIT, un spécimen de Tachlowitz e2, possédant ce nombre de plis Une série de 5 spécimens offrant ce même nombre est exposée sur notre PI. 29, dans la case inférieure à gauche. Nous en figurons 3 autres sur notre PI. 153, cases: V—VI—VII. Ils proviennent, comme les précédents de Konieprus, f2. Enfin, sur la PI. 122, nous représentons un spécimen à 6 plis au bourrelet dans la case I, fig. 2. Il ‘provient de Branik g1. Nous ferons remarquer que, lorsque nous avons établi l'espèce »ympha, nous considérions le nombre de 6 plis comme normal ou typique, parcequ'il se rencontre plus fréquemment que la plupart des autres, surtout aux environs de Konieprus f2. C’est donc le type, au point de vue historique, tandisqu'on pourrait considérer comme type absolu la combinaison de 4 plis au bourrelet. 6 plis principaux au bourrelet avec 2 plis secondaires. Nous figurons sur notre PI. 153, case VII, 1 individu, offrant cette combinaison. Mais nous en possédons plusieurs autres. 7 plis au bourrelet. Ce nombre se rencontre rarement. Sur notre PI. 153, nous figurons (case IX) 2 individus provenant de Konieprus, f2, et qui permettent d'observer cette combinaison. 7 plis principaux au bourrelet avec 2 plis secondaires, se trouvent sur divers spécimens des notre collection, mais ils ne sont pas figurés, faute d'espace. 8 plis au bourrelet. Un jeune spécimen présentant ce nombre est figuré sur notre PI. 153, case X. Il a été trouvé à Konieprus, f2. Un autre spécimen de la même localité et offrant le même nombre de 8 plis au bourrelet n’a pas pu être figuré sur la même planche. Il est de taille moyenne et se distingue par cette particu- larité, que les plis de la surface n'apparaissent que vers le milieu de la longueur. Ce spécimen est donc caractérisé par la même circonstance, qui nous à induit à établir la variété carens, d'après des individus de la bande e2. Nous allons mentionner cette variété, qui est représentée sur notre PI. 122. 9 plis au bourrelet. Ce nombre se voit sur un spécimen de Konieprus, que l’espace ne nous a pas permis de figurer sur la PI. 153. Les nombres 10 et 11 ne sont pas représentés par les plis du bourrelet, parmi les spécimens de notre collection, ni ailleurs, à notre connaissance. 12 plis au bourrelet. Ce nombre extraordinaire et que le dessinateur a réduit à 10, n’a été observé que sur le spécimen figuré PI. 122, case IT, fig. 8. Il a été recueilli entre Luzetz et Lodenitz BRACHIOPODES SILURIENS DE LA BOHÊME. 31 dans la bande e2. Nous le considérons comme une variété, que nous nommons duleissima. C’est une exception à cause du nombre très élevé des plis. En décrivant ci-après les variétés, nous constaterons, que la plupart des combinaisons de plis se retrouvent aussi bien dans notre bande e2 que dans notre bande f2. Elles ne pourraient done pas servir pour établir une différence notable ou un progrès, parmi les formes représentant Rhynch. nympha sur ces 2 horizons, qui sont de beaucoup les plus riches en Brachiopodes, dans notre faune troisieme. Variétés associées à Fhynch. nympha. Il nous reste à indiquer les variétés, que nous croyons convenable de distinguer par des noms. Nous rappelons, que 2 de ces variétés ont été déjà désignées par nous en 1847, par les dénomina- tions de Var. emaciata et Var. pseudo livonica. Nous venons de reproduire p. 29 la définition pri- mitive, qui suffit pour faire connaître les caracteres très apparents de ces 2 formes. Nous devons seulement répéter ici l'indication des planches sur lesquelles chacune d'elles est figurée. Var. emaciata, PI. 29—153. Var. pseudo-livonica, PI. 29—153. On sait que ces 2 formes se trouvent dans notre bande f2, mais non dans e2. En outre, nous distinguons parmi les spécimens de la bande f2 et ceux de g1 une troisième forme, que nous considérons aussi comme une variété et que nous nommons Varietas interpolata. Elle est représentée par des spécimens, qui ne sont pas très rares. Le nom, que nous lui donnons, est destiné à rappeler, que cette forme est intermédiaire entre les 2 variétés précédentes emaciata et pseudo-livonica. Elle est constamment plus épaisse que emaciata. Mais sa face frontale, quoique ogivale, est beaucoup moins élevée que celle de pseudo-livonica. Nous regrettons, que lespace ne nous ait pas permis de la figurer sur notre PI. 153, mais elle est représentée sur la PI. 122, case I, par un spécimen provenant de la bande g1. Parmi les autres formes, auxquelles il nous semble à propos de donner un nom, nous signalons d'abord celle qui est figurée comme var. simulans sur nos PI. 93, case IV et PI. 147, case VIL Elle se distingue par 2 caractères principaux, savoir: d’abord, par ses plis relativement peu nombreux et plus forts que dans les autres formes, qui viennent d’être passées en revue. Ensuite, le bourrelet nous présente une division longitudinale, consistant dans une rainure médiane, très distincte et qui ne peut être confondue avec celles qui séparent les plis. Aucune rainure semblable ne se voit, ni sur le type, ni sur les variétés qui précèdent. Dans la variété simulans, le nombre des plis connu jusqu’à ce jour varie très peu. Aïnsi, nous le trouvons égal à 4 sur la PI. 93, case IV, dans les spécimens fig. 1—2 et dans celui de la fig. 4. Mais, dans ce dernier cas, il est accompagné de 2 plis secondaires. Le spécimen fig. 3 est irrégulier. Ces divers exemplaires proviennent de bancs calcaires, qui ont été exploités au bord du chemin de fer, vis-à-vis Srbsko. La position de ces bancs ne nous permet pas de reconnaitre exactement s'ils appartiennent à la bande g1 ou à la bande f2. Nous adoptons cette dernière interprétation, à cause des apparences du calcaire, très semblable à celui de Konieprus. Mais il reste un doute à éclaircir. Un autre exemplaire de cette variété, figuré PI. 147, provient des calcaires de Konieprus. Il présente les 2 caractères, qui distinguent la variété simulans et il montre 4 plis sur le bourrelet, comme les exemplaires de Srbsko. Considérons maintenant les formes, qui ont été trouvées dans notre bande e2. Elles sont toutes figurées sur notre PI. 122. 39 VARIATIONS OBSERVÉES PARMI LES Nous avons déjà appelé l'attention sur l’une, d'elles, à cause du grand nombre de ses plis, qui s'élèvent à 12 sur le bourrelet, dans le seul spécimen connu, case II. Nous l’avons nommée war. dulcissima. Ce fossile provient des collines entre Luzetz et Lodenitz. Les spécimens, qui nous ont été fournis par les environs de St. Ivan sont figurés sur les cases IV et V. Ils sont très apparentés par une circonstance, qui consiste dans la disparition des plis, sur une partie plus ou moins considérable de la surface, entre le crochet et les bords. Il nous semble done, qu'on pourrait les associer dans une variété, portant le nom de carens. On remarquera que, dans les plus jeunes spécimens, case V, on voit naître les plis sur le contour de l'individu fig. 1, qui est le plus petit. Ils se montrent plus développés dans le spécimen fig. 2, qui est un peu plus grand. En nous reportant sur les exemplaires de la case IV, qui offrent des plis beaucoup plus développés, nous retrouvons la surface sans plis, dans la partie initiale de la coquille. En comparant maintenant les spécimens figurés sur ces 2 cases, nous reconnaissons, que leur bourrelet présente, dans le nombre de ses plis, une série croissante, semblable à celle que nous venons d'exposer pour les exemplaires de Konieprus f2, offrant la forme typique. En effet, le nombre de 4 plis se montre distinctement sur le grand spécimen, case IV, fig. 4. Le nombre de 5 plis existe sur le spécimen fig. 3 de la même case et sur les 2 exemplaires de la case V. Le nombre de 7 plis se voit distinctement sur les spécimens fig. 1—2 de la case IV. Le hasard veut, que nous n’ayons pas rencontré dans cette localité des spécimens portant 6 plis au bourrelet et représentant la variété carens. Nous avons vu que cette combinaison est la plus fréquente parmi les formes typiques de f2. Nous rappelons, que nous venons de signaler sur la p. 30, l’existence d’un spécimen à 8 plis, appartenant à la même variété et trouvé dans les calcaires de la bande f2 à Konieprus. Aïnsi, cette variété s’est propagée verticalement, de e2 dans f2, malgré la lacune interposée dans la bande f1. Distribution verticale de Rhynch. nympha et de ses variétés dans notre bassin. Le tableau qui suit indique tous les horizons sur lesquels nous avons constaté la présence de ces Brachiopodes. Espèce et variétés | Planches 29—93—122— Rhyneh. nympha . Bar. 147153 (forme typique) NCALETS EE ID ALT r. dulcissima . . . . Barr. | MEMACIAA EEE TB ART| .interpolata . . . . Barr. . pseudo-livonica . . Barr. | . | .|.\|. PONS 29—153 MSNUIANS 1 - de Darren nlelIlE ||). 93—147 D À & X D DH BRACHIOPODES SILURIENS DE LA BOHÊME. 33 Le tableau qui précède, donne lieu aux observations suivantes: 1. Rhynchonella nympha fait sa première apparition dans notre bassin durant le dépôt de notre bande e2, c. à d. sur l'horizon, qui nous présente le nombre maximum d'espèces de Brachiopodes. Les spécimens, que nous avons recueillis dans la bande e2, sont beaucoup moins nombreux que ceux qui nous ont été fournis par la bande F2. ; Remarquons qu'entre ces 2 horizons, c. à d. dans la bande f1, l'espèce qui nous occupe semble avoir disparu de notre bassin. Mais, on voit que cette intermittence n’a pas nui à sa fréquence remarquable dans les calcaires de f2. Malgré le grand nombre des individus dans f2, l'existence de Rhynch. nympha s’est à peine prolongée jusque dans notre bande g1. En effet, cette bande calcaire, d’une puissance d'environ 250 mètres, ne nous a fourni que de très rares spécimens de Rhynch. nympha. Nous en figurons un sur notre PI. 122, case I, fig. 2. Au-dessus de cet horizon, nous ne retrouvons plus aucune trace de cette espèce, ni de ses variétés. 2. Notre tableau montre, que nous ne distinguons que 6 variétés, dont 2 se trouvent dans notre bande e2. L'une d'elles, Var. carens, se propage dans la bande f2. En outre, 4 autres variétés apparaissent dans cette bande. Une seule d’entre elles se propage dans la bande superposée g1, savoir: Var. interpolata. Les 3 autres ne nous sont connues que dans f2. D’après cette répartition, on voit que, malgré le nombre relativement exigu des représentants de Rhynch. nympha sur l'horizon de e2, nous connaissons deux variétés très distinctes, carens et dulcissima, qui se sont manifestées, pendant le dépôt de cette bande. Dans la bande f2, incomparablement plus riche par le nombre des individus de Rhynch. nympha, nous ne voyons cependant apparaître que 4 variétés nouvelles: emaciata — interpoluta — pseudo- livonica — simulans. Ainsi, ce sont seulement 2 variétés de plus que dans e2. Cette différence est loin d’être en proportion avec l'augmentation de la fréquence, que nous venons de signaler dans f2. Ce fait, comme beaucoup d’autres, que nous mentionnons dans cette étude, confirme cette observation, que le nombre des variétés d’une espèce quelconque n’est pas en rapport avec celui des mdividus coexistants. Nous venons de constater que, parmi les 4 variétés qui surgissent dans f2, une seule, Var. interpolata reparait dans g1, avec la forme typique Rhynch. nympha. Dans cette masse immense de calcaire, nous perdons totalement les traces très rares de ces 2 Brachiopodes. En ce qui concerne la fréquence des individus de Rhynch. nympha, nous avons déjà constaté, qu'ils sont relativement rares dans notre bande e2. Ils sont, au contraire, extrêmement nombreux dans notre bande f2. Parmi eux, ceux que nous avons considérés comme types, dès l’origine, et qui portent 6 plis au bourrelet, sont les plus fréquents, mais les individus représentant la var. pseudo-livonica sont presque aussi multipliés. La var. emaciata est relativement beaucoup moins nombreuse, ainsi que la var. interpolata. L'existence de Rhynch. nympha a été annoncée dans le Harz. Nous discutons ci-après (Chap. IIL.), la valeur des documents relatifs à cette assertion. Les observations qui précèdent, sont en parfaite harmonie avec celles que nous avons présentées au sujet de plusieurs autres Brachiopodes. Nous ferons particulièrement ressortir ce fait, qui se reproduit dans presque tous les cas, savoir: que le nombre des variétés contemporaines de la forme typique prédomine presque seul parmi les Brachiopodes siluriens de la Bohême. Nous connaissons à peine un exemple d’une variété successive ou postérieure au type. Voir ci-après, Subdivision, V. de ce chapitre. 5 34 VARIATIONS OBSERVÉES PARMI LES æ. Rhynchonella famula. Barr. et Var. modica. Barr. PI. 35—140. 1847. Terebrat. famula Barr. Haiding. Abhandl. IL. p. 87. PI. 17, fig. 6. Nous figurons sur notre PI. 35 une série de spécimens, qui représentent cette espèce. Leur caractère commun consiste, outre leur forme, dans des plis, qui s'étendent à partir du front jusque à peu-près vers le milieu de la longueur. Mais, cette limite est quelquefois dépassée et quelquefois elle n’est pas atteinte. Il en résulte de légères différences individuelles, qui ne sont pas suffisantes pour distinguer des variantes. Au contraire, les variantes dans cette espèce sont nettement différenciées par le nombre des plis dans le sinus et sur le bourrelet. La série des spécimens, que nous figurons, montre les nombres de plis à partir de 3 jusqu'à 8 sur le bourrelet. Mais il y a une lacune, en ce que nous n'avons figuré aucun spécimen avec 5 plis, sur cette partie de la coquille. L’explication des figures de la PI. 35 indique suffisamment les spécimens, qui présentent chacune des combinaisons de plis. On peut remarquer, que la taille des individus n’est pas complétement en harmonie avec le nombre des plis dans le sinus et le bourrelet. Tous les spécimens, que nous possédons, sont contemporains et ont été trouvés sur l’horizon de notre bande e2, dans diverses localités. Mais, tous ceux que nous avons figurés sur la planche citée, proviennent de Dlauha Hora. Ainsi, linfluence locale ne peut pas être invoquée pour expliquer les différences qui existent entre les variantes. Varietas modica. Barr. PI. 35—140. 1847. Terebrat. #odica Barr. Haiding. Abhandl. L., p. 76, PI. 20, fig. 17. Nous avons originairement considéré cette forme comme indépendante et, à ce titre, nous l’avons figurée en 1847. Mais aujourd’hui, nous croyons devoir l’adjoindre à Rhynch. famula, comme variété distinguée par un caractère très apparent. Il consiste en ce que les plis très prononcés ne s'étendent qu'à une courte distance à partir du front. Il serait impossible de fixer la limite de cette distance; mais, à première vue, on peut recon- naître, qu’elle est très peu éloignée du bord. Cependant, quelques spécimens semblent présenter une transition vers le type spécifique, Rhynch. famula. C’est une indication de leur parenté. Sur la PI. 140, nous figurons une série de 7 spécimens de la Var. modica. Tls représentent toutes les combinaisons des plis sur le bourrelet, à partir du nombre 3 jusqu’au nombre 9. L’expli- cation des figures de cette planche fournit toutes les indications nécessaires. Elle constate aussi pour chaque spécimen la localité d’où il provient. Ces localités sont toutes placées sur l’horizon de notre bande e2. Aïnsi, nous pouvons considérer les individus comme relativement contemporains. Outre cette série figurée sur la PI. 140, nous avons représenté sur la PI. 35, case III, 3 spé- cimens, dont 2 très-jeunes. Ils possèdent cependant 4 plis au bourrelet, comme le plus grand d’entre eux. Ils proviennent tous de Dlauha Hora, e2. BRACHIOPODES SILURIENS DE LA BOHÈÊME. 35 G. Pentamerus Sieberi. v. Buch. PRÉ O9 16 0! 1847. Pentam. Sieberi v. Buch., Barr. — Ueb. Brachiop. — Naturwiss. Abhandl. Haïding. I., p. 109, PI. 21. Le nom spécifique, P. Sieberi, a été donné par L. von Buch à des spécimens de sa collection. Par égard pour le grand géologue allemand, nous avons adopté cette dénomination, en 1846. Notre nom inédit pour cette espèce était Pent. Bohemicus. En comparant les planches citées et principalement celles qui portent les Nr. 77—78, avec la PI. 116 représentant la plupart des formes de Pent. optatus, on reconnaît aisément les différences prononcées, qui existent entre ces 2 espèces contemporaines et coexistant dans la même localité. En ce moment, nous nous bornons à faire remarquer, que Pent. Sicheri se distingue principalement par le nombre et l'intensité des plis réguliers, qui couvrent non seulement le bourrelet et le sinus, mais encore la presque totalité des espaces latéraux. La forme de la commissure frontale des 2 valves contraste aussi avec celle de Pent. optatus. Les variétés que nous distinguons, sont beaucoup moins nombreuses dans Pent. Sieberi que dans Pent. optatus. Nous les avons depuis longtemps indiquées presque toutes par des noms, que nous allons reproduire. Dans ce cas, nos distinctions reposent partiellement sur la forme de la co- quille et partiellement sur ses ornements. Nous définissons comme il suit, d’abord les formes ty- piques et ensuite les variétés. 1. Pentam. Sieberi. v. Buch. Nous considérons comme typiques les formes figurées sur la PI. 77. Tous les individus se distinguent par leur commissure frontale, notablement polygonale. Elle montre un sinus et un bourre- let prononcés, tandisque la coquille est très fréquemment globuleuse, surtout dans les spécimens de petite ou moyenne taille. Ceux que nous figurons sur la planche citée, ont été choisis de maniere à montrer les fréquentes variations dans le nombre et l'intensité des plis, soit dans le sinus, soit sur le bourrelet. Le nombre de ces plis est indépendant de la taille des individus. L'explication des figures de la PI. 77 constate que, dans le sinus des spécimens représentés, le nombre des plis offre la série suivante: 2—3—4—5-—6-—7—S8. Par conséquent, la série correspon- dante sur les bourrelets respectifs est de: 3—4—5—6—7—8—9. Nous n’affirmons pas que les limites de ces 2 séries ne soient pas dépassées dans d’autres individus. Chacune de ces formes, presque uniquement distinctes par le nombre des plis dans le sinus ou sur le bourrelet, doit être considérée comme une simple variante du type, mais non comme une variété. 2. Var. rectifrons. Barr. PI. 21—78, case III. Cette variété est figurée principalement sur la PI. 78, case IIT, et comprend les individus carac- térisés par une ligne ou commissure frontale, faiblement arquée et quelquefois presque rectiligne. Il s'ensuit, que le sinus et le bourrelet se distinguent à peine ou disparaissent sur les valves correspon- dantes. Le nombre des plis est très variable et indépendant de la taille des individus. Cette variété offre donc diverses variantes. Il n’est pas rare de trouver des spécimens offrant un passage entre cette forme et la précédente. 36 VARIATIONS OBSERVÉES PARMI LES 3. Var. evanescens. Barr. PI. 78, case IV. Nous figurons sur la planche citée quelques individus représentant une variété rare, que nous désignons par le nom de Var. evanescens. Leur ligne frontale est faiblement arquée ou rectiligne, comme dans la var. rectifrons. Ts sont particulièrement caractérisés par la faiblesse de leurs plis, qui ne s'étendent pas jusqu'au crochet, de sorte qu'une grande partie de la surface de chaque valve reste lisse. 4. Var. anomala. Barr. PI. 78, case IL. Nous adjoignons avec quelque hésitation aux 3 formes précédentes, une quatrième forme beau- coup plus rare et qui contraste avec toutes par le petit nombre et l'intensité de ses plis. La ligne frontale est presque rectiligne. 5. Forme irrégulière. Nous rapportons à Pentam. Sieberi une forme irrégulière, figurée PI. 142, case IV, et représentée par un seul spécimen, dans notre collection. Il est caractérisé par le développement inégal des deux côtés, par la faible épaisseur de la coquille et par la trace de quelques plis obsolètes, au droit du sinus et du bourrelet, qui sont à peine indiqués sur le bord frontal, presque rectiligne et tranchant. Distribution verticale et horizontale de Pentann. Sieberè et de ses variétés. Tous les spécimens, que nous venons de mentionner comme représentant les formes typiques et les variétés de cette espèce, ont été trouvés dans les calcaires de notre bande f2, entre Konieprus et Mnienian. Nous n'avons rencontré aucun représentant incontestable de cette espèce, dans les bandes in- férieures e1—e2—f1. Cependant, nous avons figuré sur la PI. 119, case Il, une valve isolée qui pourrait lui être rapportée. Comme elle est en grande partie dépouillée du test, nous ne pouvons pas déterminer exactement sa nature spécifique. Ce fragment à été trouvé à Gross-Kuchel, sur l'horizon de e 2. Un autre fragment, également douteux et réduit aussi à une valve, à été recueilli aux environs de St Ivan, sur l’horizon de la même bande e2. Nous le figurons à côté de Pent. optatus sur la PI. 150, pour montrer leur différence. Nous leur adjoignons une valve isolée de Pent. Sicberi, très bien caractérisée et trouvée vis-à-vis Srbsko, dans un calcaire qui présente tous les caractères de celui de Konieprus, mais dont la position stratigraphique est encore douteuse. Abstraction faite de ces documents, Pent. Sieberi appartiendrait exclusivement à l'horizon de f2, ainsi que les variétés que nous associons sous ce nom spécifique. Toutes ces formes ont été abso- lument contemporaines, dans une localité restreinte, aussi bien dans le sens horizontal, que dans le sens vertical. Malgré la fréquence extraordinaire des individus, qui représentent la forme typique et la var. recti- frons, nous voyons disparaître soudainement et sans cause apparente, tout ce qui se rattache à ce type. BRACHIOPODES SILURIENS DE LA BOHÉÊME. 37 Pentamerus Sieberi nous fournit donc un nouvel exemple de la coexistence de diverses variétés d’un type spécifique, apparaissant et disparaissant avec le type lui-même, sans laisser aucune posté- rité, qui puisse être rattachée, même idéalement, à la même espèce. Il serait donc impossible d'attribuer soit à l'influence des âges, soit aux circonstances locales, les variations de forme, que nous avons distinguées. La présence de Pent. Sicberi dans le Harz sera discutée ci-après, Chap. INT. %* Pentamerus optatus. Barr. PI. 22—24—114—116—117—118—119—150. 1847. Pentam. optatus Barr. — Ueb. Brachiop. — Naturwiss. Abhandil. Haïding. L., p. 115, PI. XXII. Nous citons la description que nous avons donnée originairement pour cette espèce, mais nous ne la reproduisons pas, parcequ’elle aurait besoin d’être notablement modifiée. Nous réservons ces modifications pour notre texte descriptif. Aujourd’hui, ainsi que nous l'avons indiqué ci-dessus, nous nous proposons seulement de mettre sous les yeux des savants les principales formes, qui se distinguent par quelque caractère particulier, parmi celles que nous croyons pouvoir associer à cette espèce, sous le titre habituel de variétés. Ces variétés ne sont point fondées sur les contours de la forme extérieure, qui se maintiennent à peu près semblables dans tous les individus, sauf quelques légères variations dans les proportions des principales dimensions. Les variations, que nous avons à signaler, dérivent des ornements principaux de la coquille, c. à d. des plis, qui existent sur la surface des valves ventrale et dorsale, mais presque uniquement sur le bourrelet et le sinus; très rarement sur les deux côtés. Leur nombre, leur étendue à partir du front vers les crochets et leur relief présentent de telles différences, qu'on serait tenté d'appliquer à ces fossiles divers noms spécifiques. Bien que nos observations puissent s'étendre aux jeunes individus, nous les avons éliminés pour la plupart, parceque les apparences des adultes sont plus arrêtées et méritent plus de considération. Nous avons déjà constaté, dans notre description primitive (1847, p. 115), que la surface des fossiles est ornée de stries fines et concentriques. Mais, comme leur test est composé de plusieurs lamelles, partiellement et irrégulièrement exfoliées, dont quelques-unes présentent des stries longi- tudinales et d’autres des stries concentriques, nous ne pouvons fonder aucune distinction sur ces apparences diverses, mais incertaines. Le bourrelet caractérise la valve ventrale, c. à d. la plus grande et la plus bombée. Son relief est très inégal dans les variétés observées. Il disparaît même presque complétement sur la surface de quelques-unes, comme dans les spécimens fig. 5a et 9a, PI. 116. Dans d’autres, il est à peine indiqué, comme sur la fig. 7a de la même planche. Les apparences du sinus sur la valve dorsale offrent les connexions ordinaires avec celles du bourrelet. L'absence ou la présence des plis se correspondent sur ces 2 parties de la coquille. Le nombre de ces plis est aussi dans un rapport constant, ce. à d. habituellement plus élevé d’une unité sur la surface du bourrelet que sur celle du sinus. A cette occasion, nous devons faire remarquer que, dans tous les cas où le bourrelet n’est pas effacé, mais se trouve limité d’une manière très nette, nous comptons comme plis toutes les divisions saillantes de sa surface, y compris celles qui forment ses limites. 38 | VARIATIONS OBSERVÉES PARMI LES Nous ne désignerons pas par des noms particuliers chacune des formes figurées. Nous nous bornons à les indiquer par des numéros d'ordre, presque tous établis sur le nombre des plis. Nous définissons ces formes comme il suit: 1. La surface du bourrelet est saillante jusque près du crochet. Elle est plane, comme celle du sinus correspondant, sans aucune apparence de plis Des individus de la plus grande taille, PI. 22, fig. 5—6, nous montrent cette conformation. Elle contraste au plus haut degré avec celle du spécimen fig. 7 sur la même planche et de divers autres individus figurés sur la PI. 116, offrant des plis sur le bourrelet et dans le sinus. Un individu semblable, sans plis et de grande taille, a été figuré par Schnur sous le nom de Pent. optatus Barr. dans sa description des Brachiopodes de PEiïfel. (Palaeontogr. ITI., 4* Laefer., DLIG CPI 321853) Divers spécimens se rattachent à cette conformation, quoique chacun d'eux présente une légère modification sur la surface du bourrelet ou du sinus. Ils pourraient être considéres comme des formes de transition. Nous citerons l'individu PI. 114, case VI, fig. 3 et les 3 exemplaires de notre PI. 116, fig. 6—7—8. Dans le dernier et dans le premier, on reconnaît la tendance à la formation de 2 plis limitant le bourrelet, avec un relief prononcé vers le bord frontal, mais beaucoup trop marqué sur les figures. Au contraire, on voit sur la fig. 7a, que cette tendance est indiquée, et moins prononcée. Le spécimen PI. 114, case VI, fig. 2, appartient par son bourrelet à la même catégorie, mais la surface de son sinus présente un pli médian, rudimentaire. Tous les individus, que nous venons de mentionner dans cette catégorie, se font remarquer par une grande taille. On ne peut donc pas les considérer comme en voie de croissance et de changement. 2. L'apparence de 2 plis se manifeste nettement dans les 2 spécimens, fig. 9—10 de la PI. 116. Cependant, malgré ce caractère commun, ils sont notablement contrastants. En effet, la fig. 10a du spécimen le plus développé, montre 2 plis très nets, qui s'étendent à partir du front jusque vers le milieu de la longueur, avec une distance moyenne de 10 mm. et un relief prononcé. Au contraire, le spécimen fig. 9a, de moindre taille, présente la base de 2 plis saillants, seulement dans le voismage immédiat du front, et ils s’évanouissent complètement à la distance d'environ 5 mm. La rainure profonde qui les sépare, atteint à peine la largeur de 3 mm. Il n’y a aucune autre trace du bourrelet, sur la surface de la valve. 3. La combinaison à 3 plis sur le bourrelet apparaît principalement sur l'individu de grande taille, PL. 116, fig. 12a. Ces plis, régulièrement espacés, atteignent à peu près la moitié de la lon- gueur de la valve ventrale. Un autre individu PI. 116, fig. 13a pourrait être associé à cette catégorie, bien que notablement différent par l'apparence de ses plis, beaucoup plus larges et moins espacés que dans le spécimen précédent. Outre ces plis sur le bourrelet, on voit sur la fig. 13a un pli sur chacun des côtés. Un troisième spécimen est figuré sur la PI. 117, case IV. La figure de grandeur naturelle est la plus exacte et montre l’irrégularité des plis, très inégaux en largeur. 4. Le bourrelet présente 4 plis réguliers, qui se prolongent sur plus des deux tiers de la lon- gueur de la coquille. Ils sont séparés par des rainures peu profondes. Cette combinaison se montre sur le spécimen PI. 116, fig. 14a. Ce fossile à été trouvé dans la bande e2, à Hinter Kopanina. Nous reviendrons tout à l'heure sur ce sujet. 5. Cinq plis réguliers et très prononcés se montrent sur le bourrelet de l'individu PI. 22, fig. 7 et sur celui de la PI. 116, fig. 15a. Ils s'étendent sur plus de la moitié de la longueur de la coquille. BRACHIOPODES SILURIENS DE LA BOHÉÊME. 39 6. Six plis réguliers dans leur direction, mais inégaux dans leur épaisseur, se partagent la surface du bourrelet, sur plus de la moitié de la longueur de la valve ventrale, PI. 116, fig. 16 a. 7. Une série de petits plis festonne le bord frontal dans les 2 spécimens, PI. 114, case VI, fig. 1 et PI. 116, fig. 5. Dans l’un et dans l’autre, il n'existe aucune trace de sinus, ni de bourrelet, si ce n’est contre le front. Nous faisons abstraction du spécimen dont l’ornementation est représentée sur la valve dorsale, fig. 11, PI. 116. On voit l'irégularité des plis dans leur largeur. Le pli médian s'étend à partir du crochet jusqu’au bord frontal et il est bifurqué sur la moitié de sa longueur. Les côtés de la coquille offrent chacun 2 plis inégalement marqués. Nous ne pouvons pas observer la valve opposée, qui est détériorée. En somme, nous distinguons au moins 7 Combinaisons, plus ou moins contrastantes entre elles, dans les apparences des plis du bourrelet, sur la surface de nos spécimens de Pent. optatus. Distribution verticale et horizontale des spécimens connus de Pentam. oplatus, Barr. A l'exception de 4 spécimens que nous allons mentionner, tous ceux qui sont figurés sur nos diverses planches ont été recueillis dans les calcaires qui s'étendent entre Konieprus et Mnienian et qui constituent notre bande f2. Comme ils se trouvent mélés les uns avec les autres, dans les mêmes couches, nous devons admettre, qu'ils ont été absolument contemporains. Les 4 spécimens exceptionnels appartiement à notre bande e2, savoir: PI. 116, fig. 14, provient de Hinter-Kopanina. EG des SU - ” OI-OIYAN: PI. 117, case IV, à , Kozoïz. PI. 118, case IV, » Slivenetz. On voit que ces individus sont disséminés dans diverses localités. Ils sont rares dans toutes et ils contrastent ainsi avec la fréquence des individus de certaines variétés, près de Konieprus. Remarquons que, parmi ces 4 spécimens de la bande e2, il y en a 2 de taille différente, qui présentent également 4 plis sur leur bourrelet, savoir: PI. 116, fig. 14. | PI. 118, case IV. Au contraire, par oubli, nous n'avons figuré aucun individu bien développé, montrant 4 plis ré- guliers sur le bourrelet, parmi ceux des environs de Konieprus, f2. Pour éviter toute fausse inter- prétation de cet incident, nous figurons tardivement, sur notre PI. 150, un individu d'assez grande taille, très bien conservé et montrant les 4 plis en question. Il provient de la localité oubliée. Nous en possédons divers autres semblables trouvés à Konieprus. Nous croyons inutile de les faire représenter. D’après ces documens, la distribution verticale de Pentam. optatus est d’une grande simplicité. Cette espèce apparaît soudainement, et sporadiquement durant le dépôt de notre bande calcaire e 2. Elle disparaît temporairement dans notre bande calcaire f1, dont la puissance représente une lacune apparente en Bohème, durant l'existence de ce Brachiopode. Cette lacune ne peut pas avoir été de longue durée, à cause de la faible puissance de f1, réduite habituellement au-dessous de 20 mètres. Pendant le dépôt de la bande f2, Pentam. optatus reparaît sous des formes très variées, dont nous venons d'indiquer ci-dessus les caracteres distinctifs et contrastants. 40 VARIATIONS OBSERVÉES PARMI LES Avant la fin du dépôt de f2, et sans aucune cause apparente, toutes les formes quelconques que nous venons de décrire sommairement comme en connexion réciproque, disparaissent de notre bassin. Aucune ne reparaît dans les dépôts supérieurs à f2. D’après ces circonstances, le type, €. à d. la forme originale de cette espèce en Bohême, doit être cherché parmi les spécimens de la bande e2. Nous venons de constater, qu'ils proviennent de 4 localités et ne sont représentés que par 4 individus. Or, parmi ces 4 spécimens, il y en a 2 qui appartiement à la forme Nr. 4, définie ci-dessus p. 38 et principalement caractérisée par la division de son bourrelet en 4 plis Le troisième spécimen offre seulement 3 plis irrégulièrement espacés, PI. 117, case IV. Le quatrième spécimen de e2, PI. 116, fig. 11, est incomplètement conservé. Nous n'en voyons que la valve dorsale, offrant des ornements irréguliers. Ces documents nous induiraient donc à considérer comme forme primitive de l'espèce qui nous occupe, celle dont le bourrelet est divisé régulièrement en 4 plis, abstraction faite de la combinaison de 3 plis irréguliers. Cette forme primitive se serait propagée par une voie jusqu'ici inconnue, à partir de notre bande e2 jusque dans notre bande f2; tandisque la bande intermédiaire f1 présente une lacune. En partant du type primitif supposé, c. à d. de la forme à 4 plis sur le bourrelet, qui a existé abord dans e2 et ensuite dans f2, toutes les autres formes associées, qui ont coexisté dans f2, peuvent être rangées en 2 séries opposées par la tendance de leurs variations. L'une de ces séries montre la tendance vers l'augmentation du nombre des plis. Elle se com- pose des formes suivantes: Nr 5: . He 2? | 5 plis au bourrelet. Nr. 6. PI. 116, fig. 16 — 6 plis au bourrelet. J PI. 114, case VL, fig. 1 | série de petits plis au front. Nue \ PL 116, fig. 5 j bourrelet nul ou rudimentaire. La série opposée se distingue, au contraire, par la tendance à la diminution du nombre des plis jusqu’à leur entière disparition, savoir : fig. 12 | Fa EN 3 plis au bourrelet. NES PIE ne, [Fe Nr PIC" fig. 9| 2 plis au bourrelet. fig. 10 J 2, fig. 5—6 | absence de plis. | PL 116, fig. 6—7—8 f présence du bourrelet. Nous avons fait remarquer ci-dessus que, dans les fig. 6 et 8, PI. 116, les plis latéraux limitant le bourrelet sont beaucoup trop prononcés. Nous nous abstenons de toute interprétation de la cause, qui a produit de si nombreuses varia- tions dans Pent. optatus. Nous appelons seulement encore une fois l'attention sur ce fait, que ces variations sont représentées simultanément par des individus absolument contemporains et vivant ensemble dans un espace tres restreint. Elles ont donc été indépendantes de l'influence des âges géologiques et des circonstances locales. Ce n’est pas seulement en Bohême, que les Pentameres se distinguent par la variabilité de leurs apparences. BRACHIOPODES SILURIENS DE LA BOHÉME. 41 Nous rappelons que, dans sa Monographie des Brachiopodes siluriens d'Angleterre, M. Davidson fait ressortir les nombreuses variations de forme, qu’on observe parmi les spécimens de Pentam. galea- tus. Il en figure une série, provenant du calcaire et des schistes de Dudley, P1. 15, p. 145. M. le Prof. F. Roemer, prenant pour type Pent. galeatus de l'Eifel, lui associe un grand nombre d’autres formes, qu'il considère comme des variétés, y compris Pent. acuto-lobatus Sandb. Il nous semble, que cette dernière association et quelques autres ne sont pas suffisamment justifiées. (Leth. Geognost. 3°" Edit. I., p. 352, 1857.) S. Pentamerus Zetinensis. Barr. Pl. 24—118. Pentamerus Tetinensis n'a été trouvé que dans la bande g1, dans laquelle ses spécimens sont rares et appartiennent exclusivement à la localité du mont Damily près Tetin, célèbre par ses Trilo- bites. Les individus que nous avons réunis, nous montrent dans la combinaison de leurs plis les mêmes diversités, que nous venons de décrire parmi ceux de Pent. optatus, sans que nous puissions admettre une identité spécifique entre les fossiles distingués par ces deux noms. Comme tous les individus de Pent. Tetinensis jouent les uns par rapport aux autres le rôle de variétés contemporaines, on peut leur appliquer les mêmes observations, qui viennent d’être exposées, au sujet de Pent. optatus. Tous les représentants de Pent. Tetinensis disparaissent soudainement, sans s'élever beaucoup dans la hauteur de la bande g1 et sans aucune cause apparente de leur extinction. Section. DL Variations qui troublent la régularité et la symétrie de la coquille. Espèces de forme irrégulière. Nous croyons devoir adjoindre cette section à la précédente, parceque les espèces de forme irrégulière représentent, au plus haut degré, la faculté de variation parmi les Brachiopodes. Nous faisons abstraction des accidents, qui peuvent causer une irrégularité dans un individu isolé. Nous ne considérons que les irrégularités, qui se répètent et qui prennent ainsi une sorte de caractère normal. Dans les catégories, que nous venons de passer en revue, la régularité et la symétrie des coquilles bi-latérales sont constamment exemptes de toute altération. Mais, dans les coquilles irré- gulières, ces 2 caractères fondamentaux parmi les Brachiopodes semblent disparaïtre, partiellement dans certaines espèces et totalement dans d’autres. Cependant, les espèces irrégulières restent ratta- chées à l’ordre des Brachiopodes par 3 circonstances. 1. Les jeunes individus paraissent fréquemment réguliers, comme dans Orthis distorta Barr. PI. 60, case IV, fig. 1e. valve dorsale. 2. Dans certains spécimens de divers âges, l’une des valves reste subrégulière, comme dans l'espèce citée PI. 58, fig. 5 et PI. 60, case IV, fig. 4 Dans un adulte PI. 58, fig. 4, nous observons une régularité presque complète dans la valve dorsale. 3. L'irrégularité est très inégale parmi les adultes. 49 VARIATIONS OBSERVÉES PARMI LES Les espèces siluriennes de Bohême, qui présentent des irrégularités, soit dans quelques individus, soit dans tous les individus connus, sont les suivantes: 5°me Catégorie: Espèces dont quelques individus sont irréguliers. 1. Atrypa granulifera, Barr. . . PI. 129. 9. Rhynchonella barbara, Barr. . . PI. 117. DAT lacerata, Barr. . . PI. 87—146. | 10. Rh. Daphne, Barr... . PI. 38—139. 3. A. renitens, Barre Blu Iomaln, Henrici Barr... . PI. 131. 4. Cyrtina heteroclyta, Defr. . . PI. 8—124. | 12. Var. excavata, Barr. . . PI 131. 5. Orthis palliata, Barr PI 60! 13. Rh. Latona, Barr. . . PI. 89. 6. O. redux, Bar EI: 14. Rh. Niobe, Barr... . PI. 18—37. TO; tardissima, Barr. . . PI. 108. 15. Spirifer. contortus, Barr. . . PI. 107. 8. Pentamerus vexatus, Barre c-SPlAINILTe 16. Strophomena [vanensis, Barr. . . PI. 52. is Que birundo Pare PIE 6ème Catégorie: Espèces dont tous les individus adultes sont irréguliers. 1. Atrypa? Grayi, DAVIOS EP 12553: 4. Stroph. Aesopea, Barr. . PI. 92—133. 2. Orthis distorta, Barr. 0. Pl.58—60.11N5. Sir. insolita, Barr. . PI. 52—128. 3. Spirifer armatulus, Barr. AE PIS 6. Str. praepostera, Barr. . PI. 92—114—137. On voit que, dans la 5° catégorie, nous ne comptons que 17 espèces. Mais, nous pourrions en ajouter plusieurs autres, qui sont moins importantes et que le lecteur pourra reconnaître aisément sur nos planches. Quant à la 6° catégorie, elle n’est représentée que par 6 espèces en Bohême. On doit remarquer parmi elles Afrypa Grayi, Davids., dont le type caractérise le calcaire de Wenlock, en Angleterre et a été décrit et figuré par M. Davidson dans sa Monographie des Brachio- podes siluriens, Vol. IIT., Part. VIL., p. 141, PI. 13, 1867. Une forme semblable à été signalée dans les schistes siluriens de la Thuringe, par M. le Doct. R. Richter. Elle est figurée dans son mémoire publié en 1866 dans la Zeitschr. d. deutsch. geolog. Gesellsch. p. 415, PI. 6, fig. 1. Notre Orthis distorta pourrait être associée au genre Séreptorhynchus King, d’après ses appa- rences extérieures. Mais, comme aucun spécimen ne nous à permis de reconnaître la structure interne qui caractérise ce type, nous maintenons provisoirement notre dénomination primitive. Dans l’ensemble des 2 catégories qui précèdent, nous ne citons que 23 espèces. Ce chiffre comparé à la somme totale 640 des formes, que nous avons nommées dans notre bassin, représente la proportion de 2%; = 0.036. Bien que cette proportion soit faible, comme il est probable, qu’elle se retrouvera à peu près semblable dans toutes les contrées paléozoiques riches en Brachiopodes , elle mérite d’être prise en considération, parcequ’elle tend à établir une modification dans lexpression des caractères généraux des coquilles de cet ordre. Il serait inutile de présenter une notice particulière sur chacune des espèces, énumérées dans les 2 catégories 5 et 6. Leur irrégularité se manifeste sur les figures de nos planches plus claire- ment que nous ne pourrions l'indiquer dans notre texte. Nous ferons seulement remarquer que, dans les 17 espèces de la première catégorie, cette irré- gularité consiste presque uniquement dans l'inégalité du développement de l’une des deux parties de BRACHIOPODES SILURIENS DE LA BOHÊME. 43 la coquille. Cependant, nous l’observons quelquefois dans le développement inégal des ornements de la surface, comme dans Afrypa lacerata, PI. 87—146. Parmi les espèces de la sixième catégorie, l’'irrégularité dérive également de la cause que nous venons d'indiquer. Mais, dans quelques-unes d’entre elles, nous observons une anomalie d’une autre nature et qui consiste dans la déformation de la coquille, par des cavités ou protubérances désordon- nées. Par exemple: Sérophomena Aesopea, PI. 92—133 et Str. praepostera, PI. 992—114—137. Nous avons recherché parmi les coquilles insymétriques, si le côté le plus développé se pré- sente plutôt à droite qu'à gauche, en regardant la coquille par la valve ventrale. Nous avons reconnu que, dans tous les cas où le nombre des spécimens irréguliers n’est pas trop restreint, le développe- ment le plus grand se manifeste tantôt à droite, tantôt à gauche. HNI. Tableau indiquant les principales espèces de Brachiopodes siluriens de la Bohême, qui sont accompagnées de variantes ou de variétés contemporaines. Sur les pages qui précèdent, nous avons exposé en détail quelques-uns des exemples les plus remarquables, que présentent les Brachiopodes siluriens de la Bohême, sous le rapport des variantes et variétés, qui accompagnent certains types spécifiques. Nous pourrions décrire de même un grand nombre d’autres exemples, qui mériteraient, sous le même rapport, l'attention des paléontologues. Mais, ce travail nous entraïnerait trop loin et nous devons le réserver pour la description particulière de chaque type spécifique. Cependant, pour donner une idée de la fréquence des espèces, qui ont existé dans notre bassin, avec un groupe plus ou moins nombreux de variantes et de variétés contemporaines, nous avons dressé le tableau suivant. Le lecteur, qui voudra bien le consulter, pourra trouver immédiatement sur nos planches les espèces et les va- riations, qui leur sont associées. Sur notre tableau nominatif de la distribution verticale des Brachiopodes, en Bohême, ci-après Chap. IH, nous énumérons les variétés distinguées par un nom, en indiquant l'espèce typique corres- pondante. Mais il y a beaucoup d’autres variétés, que nous nous abstenons de nommer, de peur de trop surcharger la nomenclature. Tableau des principales espèces, accompagnées de variantes ou de variétés contemporaines. Æ Nm Il Genres et Espèces Bandes | Observations Cases et Figures ATV DA. Re EN PDalm: || BRUT Ar LP ALT. 18 VV: e2 | forme typique à plis forts. Varenne RNB arr. 18 IV e2 | variété à plis faibles. Dormitzerit. 1-00 A IBAET: 92 I |lei-e2—f2 | voir notice ci-dessus p. 12. A: 9 9 | 1: tantôt à peine marqués, \ Eurydice (Retzia?) . . . . . Barr. 85 IT f2 | plis | tanipt plnston noms prononcés. | | ornements variables. OTANUITETR 0 Ne Danr | 920 à e2—f2 aplatie: e2—f2 — globuleuse: e2 (ivre \ longue: f2 — large: f2—e 2. 6* 44 VARIATIONS OBSERVÉES PARMI LES Genres et Espèces Atrypa (suite). insolita lacerata latisinuata . fée 5 Ë Var. columbella matercula Megaera . navicula . obovata Philomela renitens . reticularis fSapho Ô \et Var. hircina . squama Thetis . . Thisbe . Chonetes. . radiatulus Clorinda . armata. . Cyrtia petasus Cyrtina heteroclyta . . Discina plicosa . Linné. . Barr. . Barr. . Barr. . Barr. "Bart: . Fischer. . Barr. Barr: . Barr. Dalm. . Barr. sp. . Davids. . Defr. sp. Lamark. . Barr. Planches | 28-186) 137—147 87—146 17 14—1354—147 14 34—113—135 86—151 17—28 s 84—86— | 123—135 F 84—134—145 91—122 [29100 139—135— 138147 l f Fe Qu \148—149 90—151 82 119—138 Cases et Figures d4et TE d5 e2—f2 et de d5 { el—e2 Col. de d5 e2 e2 f 518% D—= el—e2 e2 Observations sornements d'apparence différente presque dans \ chaque spécimen. apparences des plis très variées. voir notice ci-dessus p. 11. |ltormes très contrastantes par la longueur, lar- |: geur, épaisseur. Japparences variables de la structure interne. | | nombre des plis variable sur le bourrelet. formes très contrastantes par leurs dimensions IV et les apparences du sinus et du bourrelet. voir notice ci-dessus p. 10. il formes diverses: large — longue — globuleuse. Re variant en nombre et en intensité. ir | |lapparences variables de la structure interne. yforme longue — large, dans e 2. forme longue — large — triangulaire, dans f2. |sforme fréquemment irrégulière. apparences variables de la structure interne. \fforme longue — globuleuse PI. 132. ornements cContrastants par leur fréquence et leur intensité PI. 19 — quelquefois transformés en pointes sur le contour PI. 132. traine contrastante PI. 19. apparences variables de la structure interne PI. 109—132. JEANS variétés de formes. plis quelquefois nuls, quelquefois plus ou moins J} nombreux. Igzônes transverses plus ou moins nombreuses et \ saillantes. |f(nombreuses variations de forme, qui se tradui- 4 sent principalement par le contour contrastant | de la ligne frontale. | voir notice ci-dessus p. 13. | [apparences variables de la structure interne, soit par l’effet de l’âge des individus, soit par | l'effet de l’état de conservation. | | | | Il | apparences variables de la structure interne, soit par l’eftet de l’âge des individus, soit par | l'effet de l’état de conservation. sforme variable par suite de l'étendue inégale de IU la ligne cardinale. sforme très variable et irrégulière dans un grand \ nombre de spécimens. jspécimens avec plissements: \spécimens sans plissement: fig. 3—4—5. fig. 1—2—6—7. BRACHIOPODES SILURIENS DE LA BOHÈME. 45 Bandes Observations Genres et Espèces Planches Cases et Figures Nerisian 100 400 Sue Hercule EN Parr ||M0=13-2134|" formes contrastantes: longue — large. pos RON To Ne ARBErA Es (eonchnre et plissement très variables dans les OT ee ee DAC 135—142 ; 2 valves. fsecuris ot 0 D 0 6 0 8 ù ot 17—142 ; forme: allongée — mince — triangulaire. Bancs Barr 17 (pRDPRREnEne variétés plus ou moins épaisses | en En EL + d’une seule espèce. Meristella . . . . . . . . . Hall. [formes diverses, produites par la largeur variable CETES RER CE PDATT du sinus et du bourrelet. \épaisseur de la coquille variable. forme typique offrant des contours très variés l et une grande diversité dans son épaisseur, RON EC 0 0 0 0 to . |16—114—136 : surtout sur la face frontale. VOA rIUNO ER EE ; 16—136 2 Variété Juno offrant les mêmes apparences dans les contours de la coquille avec un front toujours tranchant. OF PE 7 Dam: 3 ME ; 50 _ apparences variables de la structure interne ? pliée ° +, +. «Barr. B2 IT dè—d4 \ peut-être à cause de l’état de conservation. | 36 distorta RDS Er: à 58—60 arr pe presque toujours irrégulière et — i 12 TT ù : _ Streptorhynchus? distortus . . |f 107—127 f (rire dorsale faiblement irrégulière. formes: bombée — plate — concave, coexistant 37 elegantula . Dalm 65—126 e2—f2 dans e2. f È tt Re a £ « ; ” {apparences variables de la structure interne, peut-être dues à l’état de conservation. f2—g81— 38 honorata . . . . . . . . . . Barr. | 68—71—143 (ei | voir notice ci-aprés p. 53. d 3-d 4-4 5 ; a sapparences variables de la structure interne, ee LACS OMR ST ON SPA E IV d5 \ peut-être dues à l’état de conservation. 40 MICRO e BAT) 63 I d1 apparences variables de la structure interne. 41 Ces Ci Barr | 66127152 : d 2-d 4-4 5 |\forme: aplatie — épaisse. 42 EtSVAT ACTASSION- 2-0. Barr. 66 III d4 Ja parences variables de la structure interne. [ap 43 Tex. 0-0 0-0 arr ||02-126=143 d4—d5 apparences variables de la structure interne. d2-d3 /| 44 SOCIAUS EE Te BAT 63 III d1i—d3 apparences variables de la structure interne. apparences variées de la surface externe, pro- 45 Hong} lo lo Sale om 0 DIT 64— 143 € el—e2 duites par le nombre et l’intensité variables des plis. Pentamerus . . . . . . Sowerby. 6 incipi : s - à N eue as lapdiao | de Jronanie en pot 48 dÉNTEN None nan eos MER 117 ! f1 valves isolées d'apparence variable. 29— 94—) | na | 49 ODA Mere PCIe Barr. | re 4 e2—f2 | voir notice ci-dessus p. 37. 119—150 929—93— | ; 50 pelagicuse 00-10 Barre 1{ a j| - e2 forme et nombre des plis variables. 21—77— 78—79— M ET 51 SieDer ee DT Buch: A UTTS e2?—f2 | voir notice ci dessus p. 35. | 150 | 52 Tetinensis . . . . . . . . . Barr. | 24—118 ! g1 | nombre et intensité des plis variables. | 46 VARIATIONS OBSERVÉES PARMI LES Genres et Espèces | Retzia Barrandei Haïdingeri . melonica . Rhynchonella . altera . Amalthea ambigzena ancillans . Daphne Diana . Eucharis peus et var. modica Hebe Henrici (et variétés) Minerva . myrmex . Niobe . nitidula nympha (et variétés) palumbina princeps (et variétés) JÉTOserpins o'e et var. volitans . tarda Spirifer ? deformis . indifferens . Var. transiens Var. obesa . . King. . Davids. . Barr. . Barr. Fischer. . Barr. . Barr. . Barr. . Barr. . Barr. . Barr. . Barr. Barr. . Barr. . Barr. . Barr. . Barr. || . Barr. . Barr. | . Barr. . Barr. Barr: . Barr. . Barr. . Barr. . Barr. . Sowerby. . Barr. . Barr. Barr. . Barr. [ Planches 82 32—93—135 13—141 26—31—83 35 35—140 33—139 25—37— } 130—131 f 32—137 199147 | J 31—115—142 3—124 TITI e2 f2 d4—da5 e2 Col. de d 4-e 2 | e2 f2 e2 f2 e2 el—e2 f2 e2-f2-81 d4 e2—f2 Observations nombre et intensité des plis variables. étens très nombreux. {nombreuses variations dans la forme et l’épaisseur de la coquille. autres variations aussi fréquentes dans l’appa- rence et l'intensité des ornements. voir notice ci-dessus p. 18, jÉpasRenr de la coquille et nombre des côtes variables. spécimens contrastant soit par l’étendue des par- | ties latérales, soit par le relief du bourrelet, tantôt très prononcé, tantôt presque effacé. jismnre variable des plis au sinus et sur le bourrelet. nombre variable des plis sur le bourrelet. nombre variable des plis sur le bourrelet. iOnnÉs contratantes: longue — large. Unombre et intensité variables des plis. spécimens variant entre la forme très épaisse et la forme très aplatie. nombre variable des plis sur le bourrelet. |lvoir notice ci-dessus p. 34. nombre et intensité variables des plis. voir notice ci-dessus p. 20. l'épaisseur de la coquille et le nombre des plis sur le bourrelet. phone et disposition variables des plis sur le bourrelet. jose de spécimens contrastant par le nombre des plis au bourrelet. nombre variable des plis sur le bourrelet. Léna offrant des séries contrastantes par voir notice ci-dessus p. 28. Il | nombre variable des plis sur le bourrelet. | voir notice ci-dessus p. 14. | Mob uQE contrastant par leur coquille tantôt VU très épaisse, tantôt très-mince. \(nombreuses variations dans la forme et les orne- ments. dans la forme: globuleuse — aplatie longue — large. nombre — étendue et in- I[dans les ornements: | tensité des plis très-variables. (nature générique douteuse, {forme de la coquille très variable, outre la dé- | formation due à la compression. {formes très variables — 2 variétés ont été dis- | tinguées sous les noms de #ransiens PI. 3 et obesa PI. 3—124, une troisième variété peut être distinguée par l’apparence de plis faibles. BRACHIOPODES SILURIENS DE LA BOHÈME. 47 | Genres et Espèces | Planches Observations Cases et Figures | | Spirifer (suite). | DEUST DAT) type avec plis. Var. imperficiens . $ ÉAPÉASEEE (lvariété sans pli. IT HECEEDE Re Ce cn ; 2 9—11 e2 forme typique épaisse. VE ÉDOmRREe e Eoders à ; 2 12 e2 variété aplatie. formes très variables, parmi lesquelles nous | NAATUMERE PCR Re . || 5—75—138 e f2—21 | Nar Triton... ... Barr. |l5—75—138 5 f2—g81? variante subcalva non comptée Barr. 75 V,2,3 f2 [ avons distingué la Var. Triton et la variante subealva. — Variations correspondantes dans les ornements. épaisse — aplatie. longue — large. lformes contrastantes par l’épaisseur de la co- quille et le relief du bourrelet. so | = |sapparences très variables dans le nombre des sulcatus . . . . . . . . .—. His. | 175 ; e2—f2 | plis et des stries transverses. superstes . . . . . .. . . Barr. | 1—123—125 = f2—g81 apparences variables du sinus et du bourrelet. = qd 7) à |formes contrastantes par leur largeur. leur épais- | DRCUIE EE EE CT CA DATT: 6 - f2 NU seur et le nombre des plis. DE {nombre et intensité des plis variables. } : e1—e2 pure du bourrelet contrastant, PI. 73. Next 2. , ce Barr 6—124 : f1f2-g1 |\formes variables { HODIIS PE RAT MEL. Barr: 7 è e2 VIALOLE As D re nee ect IDAIT: I o4 138 Var tenus 00 0-05 7... Barr. | 138 : e2 variété oblique avec côtes faibles, non indiquées sur les figures, mais visibles sur les spécimens. Strophomena . . . . Rafinesque. | ANESOPES ER EE Bart: 8 f2 espèce polymorphe. | apparences extérieures peu différentes. = au contraire, impressions internes très variées aquila He C0 ANT: 5 c - R 2 - : et) q Barr 43 4445 | peut-être par suite de l’état de conservation, ou de l’âge des individus. | g1-g2-83 f1—f2 ei—e2 d 5 —Col. comitans . voir notice ci-après p. 2. moins bombée et par l’apparence de leurs ornements. Nous nommons Var. flexa la forme la plus fortement géniculée. BATEAU dat aMs cho Gi M RRENlEUE j Col. de d 4-e 2 | forme et ornements d’apparences variables. espèce protéique, dont les spécimens offrent de RIEUDAOR NE SE NEC | | très grands contrastes dans leur forme et des costatula ns te rl | 3 É e2 | War HexAt Ne ue ee e2 | Prune À contrastants par leur forme plus ou | { Var. artifex : variations non moins prononcées dans leurs Var. explanans . ornements. —- 2 variétés nommées: arlifex et explanans. D res forme et ornements d’apparences très-variables. sapparences extérieures constantes. \apparences du moule interne contrastantes. espèce représentée par des spécimens de formes très diverses, surtout dans leur jeune âge. La forme des jeunes, subcarrée, prédomine MROMPOIALIS EC EN : dans notre bande e 2, et la forme des jeunes, Ve OTHER OMEU EEE f2 ovalaire, dans la bande f2. Mais ces 2 va- riétés coexistent dans e 2, PI. 92. La différence s’évanouit entre les adultes. — Le nom de lepidula a été donné à une variété très ornée. nuntia . | Trematis . . . . . . . . . Sharpe. . . , apparencés variables de la structure interne, soit | 109 | BOhemica 22h Us Chr ci Barr: 94—95 > e2 Ÿ à cause de la différence d’âge des individus, | | soit à cause de leur état de conservation. | 48 VARIATIONS OBSERVÉES PARMI LES EV. Circonstances concomitantes de l'apparition des variantes et variétés des types spécifiques, parmi les Brachiopodes. Nous ne pouvons pas espérer de découvrir par nos observations les causes, qui influent sur l'apparition des variétés d’une espèce. Il reste sur ce sujet un vrai mystère, en connexion avec celui de la création. Malgré cette conviction, la Bohême nous offrant un très grand nombre de Brachiopodes, autour de chacun desquels nous pouvons grouper diverses formes, sous le nom de variantes et de variétés. nous avons dû étudier les circonstances, qui semblent avoir le plus de rapport avec leur apparition. Ces circonstances seraient assez multipliées, si nous voulions approfondir ce sujet dans toute son étendue. Mais, pour ne pas sortir des limites de notre travail actuel, nous nous bornerons à consi- dérer les principales d’entre elles. A. Influence du nombre des individus d’une même espèce, coexistants sur un même horizon et sur une surface restreinte. B. Influence de la durée d’un même type spécifique, dans une série de faunes successives et distinctes. A. Influence du nombre des individus d'une même espèce, coexistants sur un même horizon et sur une surface restreinte. Parmi nos Brachiopodes, certains types spécifiques, appartenant à divers genres, se font remar- quer à la fois par la grande fréquence de leurs représentants sur un horizon déterminé et par le nombre notable de leurs variantes et variétés. Ce double phénomène s’observe fréquemment dans des localités restreintes. Nous rappelons les principales espèces qui méritent l’attention sous ce rapport. La plupart ont été l’objet d’une notice spéciale, sur les pages (9 à 43) qui précèdent. 1. Atrypa Dormitzeri, Barr. . PI. 92. 7. Retzia Haïdingeri, Barr. . . PI. 32. 2. A. Megaera, Barr. . PI. 86. 8. Pent. Sieberi, v. Buch. . PI. 77—78, DAVAS reticularis, Linné, PI. 19—132. 9. Rhynch. Henrici, Barr. «PI 130131. 4. À. Sapho, Barr. . PI. 85—148—149. | 10. Rh. princeps, "Barr... Pl 120121: DIS AS Thisbe, Barr. . PI. 89—144. TRANS nympha,. Barr. . . Pl. 29— 122. 6. Meristella upsilon, Barr Pl 16: D’après ces exemples, sans compter beaucoup d’autres, on pourrait se croire autorisé à penser, que la grande fréquence des représentants d’une espèce, sur un même horizon, peut être considérée, si non Comme cause efficiente, du moins comme circonstance concomitante de l'apparition des variantes et variétés contemporaines. Cette illusion s’évanouit si l’on considère, que quelques-unes de nos espèces les plus prolifiques et dont les individus se comptent par myriades, dans des couches calcaires d’une faible épaisseur, se montrent pour ainsi dire invariables. Parmi leurs spécimens, nous rencontrons à peine quelques exem- ples de la forme longue et de la forme large, qui sont de simples variantes et qui ne pourraient, dans aucun cas, être comptées comme des variétés. BRACHIOPODES SILURIENS DE LA BOHÈÊME. 49 Nous citerons 2 espèces très remarquables sous ce rapport: 2 Atrypa navicula, Sow., PL 17—28. Atrypa latisinuata, Barr., PI. 17. Ces deux espèces étant lisses, sont dépourvues de toutes les variations qui peuvent dériver de l’ornementation. Nous avons consacré à chacune d'elles une courte notice, ci-dessus. (p. 10—11.) Ces deux exemples suffisent pour démontrer, que la grande fréquence ou la fécondité d’un type spécifique ne constitue, ni une cause efficiente, ni même constamment une circonstance concomitante de l'apparition des variétés, parmi les Brachiopodes. Par contraste, nous constatons que, dans quelques-unes de nos espèces, qui ne sont représen- tées que par un petit nombre d'individus, nous observons de fréquentes variations, soit dans la forme, soit dans l’ornementation des spécimens. Comme exemple remarquable de cette bizarrerie, nous cite- rons Sérophom. hirundo, PI. 47. B. Influence de la durée de l'existence d’un même type spécifique, dans une série de faunes successives et distinctes. Les Brachiopodes semblent jouir de la faculté d'adapter leur existence à des circonstances très différentes. Il suivrait de cette faculté que, dans un bassin limité comme celui de la Bohême, nous devrions trouver un nombre notable d'espèces de cet ordre, présentant une grande extension verticale. La confirmation de cette prévision devrait surtout se manifester dans la série des formations, qui constituent notre division supérieure, parcequ'elles sont presque toutes composées de calcaire, constituant des dépôts d’une remarquable puissance et d’une grande régularité, sans aucune pertur- bation stratigraphique, remontant à leur origine. En d’autres termes, la composition minérale et l’extrême régularité stratigraphique des formations, qui composent notre division supérieure, semblerait nous autoriser à penser, que les Brachiopodes de notre faune troisième ont eu l’occasion de développer en Bohême, dans toute son étendue, la faculté d'adaptation aux circonstances, que la science semble leur reconnaître. Malheureusement les faits, que nous observons, ne justifient pas l'existence de cette faculté présumée, qui se réduit à un avantage relatif, par rapport aux autres ordres. En effet, en parcourant le tableau de la distribution verticale de nos Brachiopodes, que nous adjoignons à la présente publication, en tête du Chap. Il., le lecteur s’étonnera comme nous, en voyant qu'après plus de quarante ans de recherches, nous n’ayons pu constater qu'une propagation verticale très limitée, pour la très grande majorité de nos types spécifiques. (Ce fait se reconnaît aussi bien parmi les espèces de notre faune troisième que parmi celles de notre faune seconde. Sous ce rapport, nous ne pouvons établir entre elles aucune distinction bien fondée. Dans le texte du même Chap. Il, nous présentons une étude spéciale, sous le titre de: Durée des espèces de Brachiopodes siluriens, en Bohême. Le tableau, p. 127, expose les résultats de nos recherches et constate que les 640 formes de cet ordre, nommées dans notre bassin, se répartissent comme il suit. — 50 VARIATIONS OBSERVÉES PARMI LES 530 sont connues dans . . MANS 1 bande DO: = D EE A ME 23 EST SEE DA ÿ LE ET Et Sn NO et 2 DA à MURS DURE LT ". MN REA REVERS SET OR PERLES Mes OMIE: ". CRUE DRE LL et R Same Lex OU) me IS À 7 ; AT Gi CAE | RAP a TE DE ES 5 ss Ô Sa TANT . _ De NO is A IQNES s ARE ONE ensemble 640 D’après ces chiffres, la durée moyenne d’une espèce de Brachiopode dans notre bassin pourrait être calculée comme il suit: Espèces connues dans . 1 bande: 530, X 1 = 530 2 DEP IE ME? EVE EE BACS MG AT 17X 4— 68 BATIR 6X 5— 30 Ge EX 6 = 7 e DATE NL 8 3; DÉCLE=RA ONE ÉCRIS ME 10 F = 10 7640 7897 Le nombre moyen des bandes traversées par chaque espèce, €. à d. sa durée moyenne sera représentée par: 897 — 1.40. Ainsi, en moyenne, chacune de nos espèces n’a existé que durant le dépot de 1.40 bande. Ce chiffre est évidemment trop élevé, parceque parmi les 530 formes considérées comme carac- térisant la hauteur d’une bande, il y en à un grand nombre qui n'apparaissent que dans un banc de peu d'épaisseur, €. à d. dans une fraction de la hauteur de la bande correspondante. Une obser- vation analogue pourrait être appliquée aux autres espèces. Nous devons donc reconnaître, qu'en général, nos Brachiopodes siluriens ont dû échapper à l’in- fluence supposée des âges géologiques, par la durée moyennement peu prolongée de leur existence. Cherchons maintenant à découvrir la trace de cette influence, sur les espèces les plus favori- sées sous le rapport de leur durée et qui peuvent être considérées comme des exceptions, en Bohême. Parmi les Brachiopodes de notre bassin, qui ont joui de la propagation verticale la plus éten- due, nous citerons les espèces suivantes : Extension verticale dans: Stroph. comitans, Barr. PL 56 d5—Col.—e1—e2—f1—12—81—82—8$ 3. Stroph. emarginata, Barr., PI. 45—128 . . à. à . . 02—f1—f2—g1—g2. Orthis honorata, Barr, PI. 68—71—143 d3—d4—d5 . . .e1—e2. . . f2—g1 FRONT Atrypa Thetis, Barr., PI. 86—133 el—e2.. .f2—g1 . . .g3. Ces 4 espèces, dont les 3 premieres sont de petite taille, ont échappé aux causes de destruc- tion, qui ont anéanti la plupart des autres formes du même ordre, après une existence relativement BRACHIOPODES SILURIENS DE LA BOHÈÊME. 51 peu prolongée. Leur longévité est d'autant plus remarquable, qu’elles ne sont représentées sur aucun horizon par de nombreux individus. Au contraire, les spécimens, que nous possédons de chacune d'elles, ont été recueillis dans diverses localités, sur les horizons désignés ci-après. Cependant, ces localités sont en nombre relativement assez considérable sur chaque horizon. Cette circonstance nous prouve, que l’espèce constituait une partie intégrante de chacune des faunes SUCCESSIVES. Pour montrer le soin avec lequel la recherche de ces Brachiopodes a été poursuivie pendant près de 40 ans, nous nommons pour chacune des 3 premières espèces les localités dans lesquelles nous avons recueilli ses représentants. Il est possible que des individus, provenant de localités non nommées sur notre liste, se trouvent hors de notre connaissance, dans d’autres collections. Strophomena comitans. Strophomena emarginata. Bandes Barr. Barr. PI. 56—127. PI. 45—198. Orthis honorata. Barr. PI. 68—71—143. . Trzebotoy . ÉMEMUbOCeN NE EE . Hluboëep . HONN AW ON IEZS Me ae . Wawrowitz . Klukowitz. Æ © IN Brain ee NS ACNOtECZ: DWOFEZR PS D woretz RE OÙ of RU NS TR HOSUNN ECS RL Te OBTINT er RS MTS . Branik . Tétinitiuedienst MAR 5. Lochkow . ÉLC . Tetin. SOON MKOMEDEUS EEE CE S KONIEPEUS re . Konieprus. MIO TEE . Mnienian . *UOCREOWA ME NE Ne . Lochkow . . Dlauha Hora . Dworetz ER RU . entre Luzetz et Lodenitz . Lodenitz . Listice . Ratinka . . Bubowitz collines} . Lodenitz f entre f Te NE TC M IHISTICES SMS RS NES Te cie . Lochkow . . Kozel SLR . Ratinka. . Sedletz . 8. St Ivan. Dar HEBOTER IE IP MN Se Ie CARRE AE Re. . Borek . Colonie d’Archiac, à RzZepora . Butowitz RL CEE NAS AR SNS en 0 Ice Lite 22 ROENDIPSNO NE EN er MR eu TT na CT . Mt Kosow. MER OSO WE eee de Pan ea RSI ES CARE ete ous D US . Leiskow? . . Leiskow . Lodenitz ITUPINEE En comptant comme indépendantes quelques localités qui se retrouvent sur divers horizons, ce tableau constate, que nous avons recueilli: Stroph. comitans . . . . dans 24 localités. | Orthis honorata . . . . dans 13 localités. Stroph. emarginata. - -: - 11 À Considérons maintenant, en particulier, chacune des 4 espèces choisies comme exemples. 75 59 VARIATIONS OBSERVÉES PARMI LES %. Strophomena comitans. Barr. P1456: Nous avons figuré sur cette planche des spécimens provenant de 7 localités principales, nom- mées dans l’explication des figures. Ces spécimens ont été choisis dans le but de montrer les plus notables variations connues, dans les apparences de cette espece. Ces variations sont limitées à la disposition, à l'intensité et à l’espacement des stries, soit horizontales, soit longitudinales. Selon nos définitions qui précèdent, il n'existe donc que des va- riantes parmi les spécimens comparés. Le nom de variété ne modifierait en rien nos déductions. Comme nous possédons divers individus d'une même localité, nous pouvons reconnaître entre eux des différences dans l’ornementation, aussi prononcées que parmi les spécimens qui appartien- nent à des horizons successifs. Cet accord dans les apparences extérieures de la coquille contraste avec la diversité que nous offrent les moules internes, figurés sur la même planche. Une observation semblable se présente assez fréquemment dans nos études et tendrait à faire séparer des formes, qui nous semblent iden- tiques par leurs caractères externes. Mais, dans le cas présent, nous devons accorder plus d’impor- tance aux apparences extérieures qu'à celles du moule interne, pour 2 motifs, savoir: Les moules internes peuvent appartenir à des individus d’âges différents et leur développement inégal expliquerait la diversité signalée. On doit aussi concevoir, que l’état de conservation des moules en question peut varier beau- coup, puisque nous les avons recueillis dans diverses localités et dans des roches qui sont loin d'être identiques. L'influence de ces circonstances se manifeste d’une manière analogue dans beaucoup d’autres espèces de notre bassin et notamment pour plusieurs qui sont connues de tous les savants. Nous citerons lexemple très remarquable de Aérypa reticularis, dont nous figurons de nombreux spéci- mens, montrant le moule interne dans divers états de conservation où à divers âges sur nos PI. 19— 109—132. Voir ci-dessus (p. 8). En somme, nous considérons les spécimens figurés sur notre PI. 56 comme représentant réellement une seule espèce, dans la hauteur verticale occupée par nos bandes: d5—Col.—e 1—e 2— f1—f2 1 2—g&3. Cette série ne présente même aucune lacune stratigraphique. = D On remarquera, que la taille des individus n’a pas sensiblement varié durant la longue période de temps qu'embrassent ces formations. Ils sont toujours reconnaissables au premier aspect et ne peuvent être confondus avec aucune autre espèce contemporaine. Quant aux variations, que nous venons de signaler au sujet de leur ornementation, nous répé- tons, que les individus espacés dans la série verticale ne different pas plus entre eux que ceux qui ont été contemporains, durant le dépôt d’une même couche. Aïnsi, nous ne pouvons pas attribuer à l'influence des âges géologiques ces diversités ornementales. Elles dérivent normalement, soit sur un même horizon, soit sur des horizons superposés, d’une faculté inhérente à chaque espèce et qu'on pourrait comparer à une sorte d’élasticité, dans le développement et les apparences des représentants d’un même type spécifique. En d’autres termes, ce sont de simples variantes successives, comparables aux variantes con- temporaines des types spécifiques, définies ci-dessus et illustrées par des exemples encore plus nombreux. BRACHIOPODES SILURIENS DE LA BOHÈME. 53 2% Strophomena emarginata. Barr. PI. 45—128. Les spécimens, que nous avons figurés, sont presque tous réunis sur la PI. 45, afin de faciliter la comparaison entre eux. : On peut ainsi aisément reconnaître, qu'ils sont semblables et ne présentent d’autres différences sensibles que celles qui dérivent de l’âge des individus. L'échancrure du bord frontal est le principal caractère distinctif de cette espèce. Mais il faut remarquer, qu'il n’est bien prononcé que dans les adultes. Il ne se manifeste pas dans les jeunes, ni dans les individus d’un âge moyen. Aïnsi, la fig. 2 représente un jeune spécimen de Hostin, g1, et la fig. 7 un spécimen d'âge moyen, provenant de Konieprus, f2. Dans l’un et l’autre, l’échancrure manque complétement. Nous possédons d’autres exemplaires de Konieprus et Mnienian, f2, qui montrent très distincte- ment cette échancrure et que nous considérons comme adultes. Notre tableau de distribution verticale qui suit, (Chap. IL), constate que cette espèce se pro- page sans intermittence à travers les 5 bandes e2—f1—f2—g1—g2, de sorte que nous pouvons lui appliquer les observations, que nous venons d’exposer au sujet de Sérophomena comitans. En somme, Sérophomena emarginata, malgré la longue durée de son existence, ne présente aucune variation autre que celle qui dérive de l’âge des individus. Il serait même difficile de distinguer des variantes, dans les apparences des ornements. æ Orthis konorata. Barr. PINCE AUAS; Les spécimens, que nous figurons, nous montrent une forme semblable et des stries longitudi- nales, relativement fortes par rapport à la taille constamment exigue des individus. Ils ne présentent d’autres différences entre eux que sous le rapport de la bifurcation ou de l'intercalation de ces stries, ou de leur groupement. Dans les uns, la bifurcation ne s'étend qu’à une petite distance à partir du bord vers l’inté- rieur. Dans d’autres, elle se prolonge plus loin et aboutit à la séparation de stries intercalaires. Quelquefois aussi, le nombre des stries bifurquées sur une même valve est réduit à quelques unités. Dans les spécimens de 43 et de d4, PI. 143, les stries sont groupées par 2 ou 3, mais les spé- cimens de Borek e1, PI. 68, nous montrent une disposition à peu près semblable. Nous ne trouvons aucune variation progressive bien prononcée dans ces distinctions. Elles pour- raient donc tout au plus indiquer des variantes successives, qui ne diffèrent pas plus entre elles que certaines variantes contemporaines. Elles sont beaucoup moins contrastantes que les formes de Pent. optatus décrites ci-dessus (p. 37) et qui ont coexisté dans une même localité. D’après ces considérations, nous associons dans une même espece tous les spécimens figurés. Notre tableau de distribution verticale, ci-après, (Chap. IL), montre que Ortlns honorata s’est propagée à partir de la bande d3 jusqu'à la bande g1. Mais, d’après l’état de nos connaissances, son existence semble présenter une lacune, durant le dépôt de la bande f1. Dans tous les cas, Orthis honorata nous offre l’un des rares exemples d’un Brachiopode com- mun à notre faune seconde, proprement dite, et à notre faune troisième. 54 VARIATIONS OBSERVÉES PARMI LES 4, Atrypa Thetis. Barr. PI. 86—135. Nous avons réuni sur la PI. 133 les figures de spécimens, qui ont été trouvés dans les bandes ei—e2—f2—g1-—g3. Mais nous en figurons sur la Pl. 86 une autre série nombreuse, provenant uniquement de la bande F2. L'existence de cette espèce semble présenter 2 lacunes, savoir, dans les bandes f1 et g2, qui sont relativement pauvres en Brachiopodes. En comparant tous les individus, on voit qu'ils n’offrent entre eux que de légères différences de forme, comparables à celles que nous nommons variantes. Ces différences, qui se manifestent sur divers horizons, aussi bien parmi les spécimens contemporains que sur les spécimens successifs, consistent principalement dans la forme longue et la forme large; ou bien, dans la largeur plus ou moins développée du sinus et du bourrelet. Dans 2 cas individuels, nous voyons une rainure linéaire, médiane, sur le bourrelet. Mais ces exceptions sont distribuées, l’une dans notre bande e1, l’autre dans la bande f2. Elles sont done sans relation avec les âges géologiques. En somme, Atrypa Thetis, malgré l'étendue verticale très considérable de sa propagation, con- serve ses apparences, avec la même constance que nous observons dans les spécimens d’autres espèces, qui n'ont existé que durant le dépôt d’une seule bande dans notre bassin. Les principales localités, dans lesquelles nous avons recueilli cette espece, sont les suivantes, pour lesquelles nous indiquons les horizons correspondants : g3 — Hluboëep. g1 — à l'aval de Choteez. f2 — Konieprus — Mnienian. Dlauha Hora. e2 Collines entre Luzetz et Lodenitz. Lochkow. ei — Butowitz. Résumé et conclusions de cette étude. Les exemples, qui précèdent, suffisent pour montrer, que les rares Brachiopodes, qui ont joui d’une grande longévité en Bohème, n’ont offert dans leurs apparences que de faibles variations, dont l'intensité ne dépasse pas celle des variantes contemporaines de leurs types spécifiques et qui ne pourrait pas servir à fonder des variétés distinctes. Ces variations se manifestent sur divers horizons superposés et elles ne sont point graduées suivant les âges géologiques, dans une même direction. Dans la premiere partie de cette étude, nous avons exposé d’autres exemples, démontrant que la plus grande fréquence des individus d’un même type spécifique ne pouvait être considérée, ni comme cause efficiente, ni même comme une circonstance constamment concomitante de l'apparition des variétés. Aïnsi, notre double recherche n’a pu nous faire découvrir, ni dans la fécondité, ni dans la longévité de nos espèces de Brachiopodes, aucun indice de la cause, qui produit leurs variations, ni même des circonstances indispensables qui les accompagnent. BRACHIOPODES SILURIENS DE LA BOHÉME. 55 V. Relations chronologiques entre les types spécifiques et leurs variantes et variétés. L'étude des variétés des types spécifiques a occupé plusieurs savants, principalement à l’occasion de leurs recherches sur les Ammonites. Mais, ces recherches étant entreprises dans l'intérêt des théories de l’évolution, l'attention de ces paléontologues a été principalement concentrée sur les variétés postérieures au type et apparaissant successivement sur des horizons superposés. M. le Doct. W. Waagen a proposé le nom de Mutations pour toutes les variétés de cette catégorie. Cette déno- mination peut trouver son application utile, en l’opposant à celle de variété, réservée pour les formes contemporaines du type et qui peuvent lui être associées, au même titre que les mutations successives. Cependant, le nom de variété appliqué aux formes contemporaines du type, ne suffit pas pour toutes les distinctions nécessaires, suivant les relations chronologiques, qui peuvent exister entre ce type et les formes qui lui sont adjointes. Nous avons essayé de représenter ces relations diverses, dans le diagramme qui suit. Nous faisons abstraction des variantes, auxquelles nos observations s'appliquent comme aux variétés. Le type spécifique est figuré par une bande verticale, plus large que les autres bandes paral- lèles, représentant les variétés. Les limites horizontales, entre lesquelles l'existence du type est comprise sur notre diagramme, ne sont pas celles d’un étage déterminé. Elles peuvent embrasser, au contraire, plusieurs étages ou faunes partielles. Nous établissons 2 sections, l’une à gauche et l’autre, à droite du type, pour figurer séparé- ment les variétés contemporaines et les variétés postérieures. La première section, placée à gauche, représente les 6 combinaisons, que nous concevons comme possibles, dans les relations entre le type et ses variétés, entièrement ou partiellement contemporaines. La seconde section, placée à droite, représente la série des variétés postérieures au type, €. à d. des mutations successives. (Cette série pourrait être indéfiniment prolongée et ramifiée. Notre première section peut être subdivisée en 2 catégories, suivant que les variétés contem- poraines apparaissent avec le type, ou bien pendant la durée de l'existence de celui-ci. Dans chacune de ces 2 catégories, nous concevons 3 combinaisons, savoir: En commençant par la gauche: (1) Variété apparaissant simultanément avec le type et disparaissant avec lui. à NE (2) Variété apparaissant simultanément avec le type et disparaissant avant lui. 1°re Catégorie : (3) Variété apparaissant simultanément avec le type et survivant à la dispa- rition de celui-ci. (1) Variété apparaissant après le type et disparaissant avec lui. 2ème Catégorie : | (2) Variété apparaissant après le type et disparaissant avant lui. (3) Variété apparaissant après le type et survivant à la disparition de celui-ci. VARIATIONS OBSERVÉES PARMI LES Diagramme figurant les relations chronologiques, qui peuvent exister entre un type spécifique et ses variétés. | Horizon de l'extinction apparente du type spécifique . . . . .! : Etendue verticale comprenant un ou plusieurs étages locaux. Horizon de la première apparition connue du type spécifique . (1) (2) (3) (1) (2) (3) =) (2) Ge Type Première catégorie : Deuxième catégerie: spéci- Troisième catégorie: | Variétés apparaissant Variétés apparaissant fique. Variétés apparaissant avec le type. pendant la durée après l'extinction | du type. du type. | oo ——— === a —— | Section I. Section II. Variétés entièrement ou partiellement Variétés postérieures! contemporaines du type. au type (Mutations). Nous supposons, dans chacune des 1° et 2ème catégories, que la variété (3), qui survit au type, ne se propage pas au-delà d’une hauteur limitée et qu’elle n’est accompagnée d'aucune nouvelle variété. Dans le cas, au contraire, où elle se propagerait verticalement sur une hauteur considérable et où BRACHIOPODES SILURIENS DE LA BOHÈËME. 57 elle serait accompagnée par de nouvelles variétés, celles-ci se rangeraient naturellement dans des catégories semblables à celles que nous indiquons dans notre diagramme. Quant aux variétés que nous supposons dans la seconde section, à droite de ce diagramme, nous nous bornons à indiquer une simple série, parceque nos études locales étant restreintes à la Bohême, nous n'avons rencontré parmi nos Brachiopodes aucun exemple, ni de bifurcation, ni de ramification d’un type spécifique quelconque, qui puisse être comparé aux arbres généalogiques, rameux, par lesquels on représente la filiation idéale de certaines espèces d’ Ammonites. Nous prions le lecteur de remarquer, qu'en figurant un type spécifique idéal avec le groupe des formes, qui peuvent être considérées comme des variétés, nous n’indiquons sur notre diagramme aucune connexion génétique entre ces diverses formes. La raison en est, que ces connexions nous sont inconnues. En d’autres termes, nous ignorons d’où proviennent les variétés et il serait témé- raire d'affirmer sans preuve, qu'elles dérivent toutes du type contemporain par filiation. Cette affirmation ne peut être prononcée au nom des théories, au sujet des variétés qui ont coexisté avec les espèces respectives, car elle détruirait immédiatement le principe fondamental de la transformation, attribuée à l'influence lente et successive des âges géologiques. Remarquons que les variétés, qui apparaissent simultanément avec le type spécifique en Bohême, montrent immédiatement comme celui-ci la plénitude de leurs caractères distinctifs. On ne peut donc pas attribuer leurs apparences à une transformation par degrés successifs dans notre bassin. On peut, il est vrai, supposer, que cette transformation lente a eu lieu dans une autre contrée, avant leur introduction en Bohême. Mais, cette hypothèse gratuite, fondée sur l'apparition simul- tanée du type et de la variété, est dénuée de toute vraisemblance au sujet des variétés qui surgissent soudainement dans nos faunes, durant l'existence de l'espèce. En effet. ces nouvelles variétés, sur l'horizon de leur première apparition, présentent la pléni- tude de leurs caractères, aussi bien dans les spécimens les plus exigus et les plus jeunes que sur les spécimens adultes. Considérons aussi, que les jeunes individus des variétés contrastent avec les jeunes individus de la forme typique, aussi fortement que les adultes entre eux. Cette observation nous induit à concevoir, que la variété est déjà établie dans son germe et qu'elle n’a besoin, pour se développer, ni de l'influence des circonstances locales, ni de celle des âges géologiques. Application de cette étude aux Brachiopodes siluriens de la Bohême. Les relations chronologiques, que nous venons d'indiquer d’une maniere générale, entre un type spécifique et les variétés qui lui sont associées, peuvent être facilement établies en Bohême, dans beaucoup de cas et avec sécurité. Cet avantage dérive du grand nombre d'individus, que nous pouvons comparer et de leur existence dans des faunes partielles, très distinctes. Au contraire, lorsqu'on veut établir des relations chronologiques entre un type et des variétés apparentes, trouvées dans diverses contrées plus ou moins isolées, on ne peut plus obtenir la même sécurité, parceque la correspondance exacte des dépôts ne peut pas être constatée d’une manière indubitable. L'étude qui nous occupe, appliquée à la Bohême, nous conduit à reconnaître divers faits, qui nous paraissent de la plus haute importance et qui peuvent être énoncés en quelques mots, comme il suit: 8 58 VARIATIONS OBSERVÉES PARMI LES 1. Toutes les espèces, variétés et variantes de nos Brachiopodes apparaissent en Bohême avec la plénitude de leurs caractères distinctifs. 2. Sauf de rares exceptions, toutes les variantes et variétés des types spécifiques, parmi nos Brachiopodes siluriens, ont été contemporaines des espèces auxquelles nous les associons. 3. Les différences, qui se manifestent entre les types spécifiques et leurs variétés contemporaines, ne sont pas moins intenses que celles qu’on indique entre les types et leurs variétés successives et postérieures. Nous citerons la plus remarquable des exceptions à la contemporanéité générale des espèces et de leurs variétés, parmi nos Brachiopodes siluriens. Cette exception semble se manifester dans les formes, que nous nommons Pentamerus incipiens de notre bande e2 et Pent. procerulus de notre bande f2. Dans la notice qui va suivre immédiate- ment, nous exposerons les documents relatifs aux connexions entre ces 2 Brachiopodes et une troi- sième forme: Pent. acutolobatus Sandb. du dévonien moyen. Lors même que quelques exceptions analogues seraient complétement fondées en réalité, elles ne pourraient exercer aucune influence sensible sur les conclusions, que nous allons formuler, d’après les faits généraux, qui viennent d’être énoncés. 1. Puisque toutes ou presque toutes les variantes et variétés de nos espèces de Brachiopodes ont été contemporaines de leur type respectif, il serait irrationnel d'attribuer leur apparition à l’in- fluence des âges géologiques. 2. Puisque toutes nos variantes et variétés, des leur première apparition, possèdent la plénitude de leurs caractères distinctifs et ont coexisté avec leur type spécifique dans notre bassin exigu, où leurs dépouilles sont méêlées, souvent dans un même fragment de calcaire, il serait irrationnel de supposer, que ces formes doivent leur origine à l'influence des circonstances locales. 3. D'après ces considérations, si l’on veut expliquer l'apparition des variantes et variétés, il est indispensable de recourir à une cause indépendante de l’influence des circonstances locales et de celle des âges géologiques. 4. Quelle que soit la nature de cette cause, il est aisé de concevoir, qu’elle a pu produire des variétés successives et postérieures au type, aussi bien que des variétés contemporaines de celui-ci. Nous rappelons, que nos études générales sur les Céphalopodes nous ont conduit à des con- clusions, qui sont en parfaite harmonie avec celles que nous venons de formuler, au sujet de nos Brachiopodes. Nous reproduisons, dans les lignes qui suivent, le résumé de nos conclusions au sujet des Céphalopodes. Nous voulons seulement appeler lattention du lecteur sur le groupement des espèces dans chaque genre et sur la distribution verticale et horizontale de ces groupes.“ Nous nommons groupes temporaires ou horizontaux, ceux qui sont concentrés sur un seul horizon et qui ne comprennent que des espèces, qu'on peut considérer comme contemporaines. Au contraire, nous appliquons le nom de série verticale à l’ensemble des espèces, qui se suc- cèdent à partir de l’origine d’un type jusqu’à son extinction.‘ Pour faire mieux comprendre le sens de ces distinctions entre les groupes horizontaux et les séries verticales, nous étudions les genres principaux, savoir: Nautilus — Orthoceras — Cyrtoceras — Phragmoceras — Gomphoceras.* BRACHIOPODES SILURIENS DE LA BOHÈME. 59 Dans chacun d'eux, il est aisé de reconnaître au moins une série verticale d'espèces, consti- tuant le corps du genre et comparable au tronc d’un arbre. Ces séries sont quelquefois multiples et parallèles, comme dans Orthoceras.“ Chacun des genres cités nous permet aussi de reconnaître des groupes horizontaux et tempo- raires, bien définis et dont nous exposons des exemples.“ Ce travail nous conduit à comparer les groupes horizontaux avec les séries verticales. Dans les groupes horizontaux, on peut ranger les espèces suivant une série, dont les termes différent entre eux, comme ceux des séries verticales. Personne n’a songé à considérer les espèces contemporaines comme dérivant les unes des autres par filiation et transformation, puisque les diffé- rences, qui les distinguent, ne peuvent pas être attribuées à l'influence des âges géologiques. Ces différences dérivent donc d’une autre cause, qui agit d’une manière soudaine, €. à d. complète- ment opposée.‘ | En présence de ce fait, nous demandons si la même cause n'aurait pas produit les différences semblables entre les espèces successives, sans avoir recours aux moyens imaginés par les théories.“ (Céphalopodes. — Etudes générales, 4° p. 1457 — 8° p. 175, 1877.) Le passage, que nous reproduisons, confirme bien l'harmonie signalée entre les enseignements, que nous devons aux Céphalopodes et ceux que nous déduisons de l'étude des Brachiopodes. Nous ferons seulement remarquer que, pour les Brachiopodes, nous n'avons pas comparé les groupes d'espèces, horizontaux ou temporaires, avec les séries verticales, dans chacun des types génériques, comme pour les Céphalopodes. Ce travail serait très facile et nous pourrons lexposer dans quelque autre circonstance opportune. En ce moment, nous croyons plus profitable d'appliquer aux variantes et aux variétés des Brachiopodes les considérations antérieurement restreintes aux types spécifiques parmi les Céphalo- podes. Ce travail, qui confirme et étend le premier, nous à été facilité par le grand nombre des spécimens recueillis en Bohême, pour une partie notable des espèces du premier de ces deux ordres des mollusques. Quelque riches que soient les faunes de notre bassin en Céphalopodes, diverses circonstances s'opposent à la réunion d’un nombre d'individus d’un même type spécifique, comparable au nombre des spécimens représentant beaucoup de nos Brachiopodes. D’après cette observation, il eût été impossible de présenter pour nos Céphalopodes des études aussi détaillées que celles qui nous occupent en ce moment. Nous rappelons, que nous avons déjà constaté l'harmonie entre les Céphalopodes et les Trilo- bites, sous le rapport des enseignements qu’ils nous fournissent au sujet de la première apparition et de la succession des types spécifiques. Dans les pages qui suivent, nous présentons un parallèle concis entre les Trilobites et les Brachiopodes, et nous retrouverons entre ces formes animales, si différentes, les preuves de la même harmonie. Bien que nous n’ayons encore publié aucune étude sur nos Gastéropodes et nos Acéphalés, nous pouvons constater dès aujourd’hui, que ces deux ordres des mollusques confirment les conclu- sions, que nous venons de rappeler, au sujet des Trilobites, des Céphalopodes et des Brachiopodes. Nous ferons remarquer en particulier, que l’ordre des Acéphalés, jusqu'ici trop faiblement re- présenté dans les contrées siluriennes explorées, pour donner lieu à des considérations d’une grande généralité, se manifeste en Bohême avec une richesse comparable à celle de nos Brachiopodes. Il nous présente donc une nouvelle occasion pour confirmer les résultats de nos études relatives aux autres ordres des mollusques et aux Trilobites. on 60 VARIATIONS OBSERVÉES PARMI LES Comme indice de cette richesse de notre bassin silurien en Acéphalés, nous constatons qu'ils occupent environ 270 planches. Le nombre des formes spécifiques, que nous distinguons parmi eux, est notablement supérieur à celui des Brachiopodes et n’est dépassé dans notre bassin que par celui des Céphalopodes. Au moyen de tels matériaux, nous avons pu reconnaitre, parmi les représentants de cet ordre, divers types spécifiques, accompagnés de groupes de formes contemporaines, apparentées, aussi nom- breuses et aussi variées que parmi nos Brachiopodes. Il eût été difficile de prévoir une harmonie si générale et si complète entre les divers représen- tants de la vie animale, dont les dépouilles sont conservées dans les roches siluriennes de la Bohême. Nous allons maintenant exposer les documents relatifs à 2 Pentamères siluriens de notre bassin et un Pentamère dévonien, qui semblent représenter des variétés successives d’un même type spé- .cifique. Ce sont ceux que nous venons de mentionner ci-dessus p. 58. Relations entre 3 formes successives du genre Pentamerus. Pentamerus #ncipiens Barr. — Bohême, e2, PI. 119. Pentam. procerulus Barr. — Bohème, f2, PI. 21—119—150. Pentam. acuto-lobatus Sandb. l ni | dévon. moyen — Verstein. Nassau, PI. 33, 1855. | Nassau ( Nous avons été longtemps dans la persuasion, que l'espèce à laquelle nous donnons aujourd’hui le nom de Pentam. procerulus, PI. 21—119—150, était identique avec celle, qui a été publiée en 1842 par le Doct. G. Sandberger, sous le nom de Trigonotreta acutolobata. (Neu. Jahrb. für Min. p. 398.) Ce nom générique a été remplacé par celui de Pentamerus, dans la Géol. de la Russie et de l’Oural, IT., p. 111, 1845 et dans notre texte publié en 1847, (Abhandl. — Haidinger. I., p. 111, PI. 21.) Il a été adopté par MM. les Doct. Sandberger, dans leur grand ouvrage sur les faunes dévoniennes de la contrée de Nassau. A première vue, notre ancienne conviction sur l'identité de ces 2 formes serait partagée par presque tous les paléontologues. Mais, ceux d’entre eux qui voudront faire une étude minutieuse de ces fossiles, dont l’un caractérise notre bande f2 et l’autre l'étage dévonien moyen, à Wilmar et dans l’'Eifel, arriveront aux mêmes hésitations que nous. Ces hésitations nous ont conduit à proposer le nom de procerulus, pour la forme principale parmi celles de la Bohême, qui se rattachent au même type spécifique. Nous disons forme principale, parcequ’elle est accompagnée de quelques variétés, que nous définirons ci-après. Nous avons fondé notre étude comparative, d'abord, sur les figures données par les DD. Sand- berger, dans leur ouvrage classique, (Verstein. Nassau, PI. 33), et ensuite sur quelques spécimens de Wilmar (Nassau), que nous devons à la bonté de ces savants. Il serait trop long d'entrer ici dans les détails minutieux de ce parallèle, qui nous entraine d'ailleurs à reconnaître une grande variabilité, entre les individus de chacune des deux localités. Mais, dans tous les cas, comme la forme de Konieprus peut être aisément distinguée de celle de Wilmar, soit par la conformation et la bifurcation de ses plis, soit par les ornements très faibles de son test, nous nous sommes décidé à lui donner le nom qui précède. BRACHIOPODES SILURIENS DE LA BOHÊME. 61 Nous prions le lecteur de bien remarquer, que ce nom m'est pas destiné à établir un nouveau type spécifique, mais seulement à distinguer une variété, antérieure au type historique, nommé par Guido Sandberger, Pent. acuto-lobatus. Pour confirmer notre opinion au sujet de la non-identité absolue entre notre Pent. procerulus et Pent. acuto-lobatus Sandh., nous rappelons que M. le Prof. Ferd. Roemer, dans la Leth. Geognost., 3°" édit., I, p. 352, 1857, considère la forme de Bohême comme spécifiquement indépendante de celle de Wilmar (Nassau). Il réunit cette dernière à Pent. galeatus, à titre de variété, comme aussi plusieurs autres Pentamères de lEifel, distingués par des noms spécifiques, dans la Monographie des Brachiopodes dévoniens de l’Eifel par Schnur, 1853. Palaeontogr. 1871. M. le Doct. Em. Kayser adopte entièrement les vues du Prof. Ferd. Roemer, dans sa revue générale des Brachiopodes de lEifel. (Zeitschr. d. deutsch. geol. Gesellsch. p. 537.) Nous citons l'opinion de ces deux savants, mais nous sommes loin de penser, que toutes les formes qu'ils réunissent à Pent. galeatus, appartiennent à cette espèce. Nous ferons observer, que si Pent. acuto-lobatus Sandb. est réellement une variété de Pent. galeatus, nous ne voyons pas pourquoi Pent. procerulus ne serait pas une autre variété du même type. Dans tous les cas, nous croyons que nous sommes autorisé à considérer Pent. acuto-lobatus et Pent. procerulus comme suffisamment apparentés, pour être regardés comme 2 variétés successives d’un même type spécifique. Cela posé, nous appelons lattention sur les Brachiopodes de notre bassin, qui se rattachent à ce type. Mais, avant de passer en revue les variétés contemporaines de Pent. procerulus dans f2, nous devons signaler ses connexions apparentes avec une petite forme analogue, qui appartient à notre bande e2. Nous l'avons nommée Pentam. incipiens et nous avons figuré le seul exemplaire que nous possédons, sur notre PI. 119, case IV. Il est représenté, d'abord par 3 figures de grandeur naturelle et ensuite par 5 figures grossies. Pour faciliter la comparaison, nous avons figuré sur la case V voisine, un individu de même taille, choisi parmi ceux de Pent. procerulus, qui ont été trouvés en grand nombre à Konieprus. Enfin, nous avons reproduit sur la même case un autre individu de Pent. procerulus, presque adulte et qui se rapproche par sa taille des figures grossies de Pent. incipiens. En comparant les figures de ces deux cases, on ne peut pas s'empêcher de reconnaitre une remarquable analogie dans la conformation des fossiles comparés. Cependant, il existe entre eux de notables différences : 1. Dans Pent. incipiens, le sinus de la valve dorsale est plus large, et au contraire la rainure entre les plis du bourrelet est moins profonde que dans le jeune de Pent. procerulus. 2. Dans Pent. incipiens, nous n’apercevons aucune trace de la bifurcation des plis principaux, qui caractérise Pent. procerulus, dans les individus développés. Mais, cette bifurcation n'existe pas non plus dans les jeunes de P. procerulus. Ce fait est bien constaté par le spécimen PI. 119, case V, et aussi sur 2 autres jeunes figurés sur notre PI. 21, fig. 16 et fig. 17. On pourrait donc invoquer cette circonstance, pour supposer l'identité spécifique de ces 2 Penta- mères, en considérant P. éncipiens comme un jeune de P. procerulus. Il resterait cependant la pre- mière différence, que nous venons de signaler, dans la profondeur du sinus des formes comparées. 62 VARIATIONS OBSERVÉES PARMI LES D’après le seul spécimen connu de P. incipiens, nous ne pouvons pas affirmer, que les adultes correspondants, s'ils ont réellement existé dans la faune de e2, ont présenté dans leurs plis la bi- furcation caractéristique dans les adultes de P. procerulus, communs dans la bande f2. Jusqu'à ce que ce fait puisse être vérifié d’une manière satisfaisante, nous devons donc rester dans le doute, au sujet de l'identité spécifique entre Pent. incipiens de e2 et Pent. procerulus de f 2. Par suite des recherches relatives à ce sujet, il peut se présenter 3 cas différents, dans l'avenir. 1. Si l'adulte de Pent. incipiens dans e2 offre des apparences très distinctes de celles de Pbnt. procerulus, il devra être considéré comme une espèce indépendante, malgré la remarquable analogie que nous venons de signaler entre les jeunes. De semblables relations entre les jeunes spécimens d'espèces différentes, sont déjà connues dans la science. 2. Si on trouve dans e2 des spécimens adultes de Pent. incipiens avec des plis bifurqués comme ceux de Pent. procerulus et avec les autres apparences de ce Brachiopode, il sera établi que ces 2 formes, provisoirement distinguées aujourd'hui par des noms, appartiennent à une même espèce qui s’est propagée de e2 dans f2. C’est un phénomène très ordinaire, puisque nous le constatons pour 56 espèces ou variétés de Brachiopodes, qui ont successivement existé dans ces deux bandes. Voir le tableau de distribution, qui va suivre, Chap. Il. 3. Si, au contraire, on ne découvre dans e2 aucun adulte de Pent. incipiens, ou bien si ces adultes ressemblent à Pent. procerulus, sans montrer la bifurcation caractéristique des plis, on pourra les considérer comme représentant le type primitif de la même espèce. Mais il est clair, que cette interprétation sera un peu arbitraire. Dans ce cas, Pent. procerulus de 2 sera rattaché à un type antérieur, caractérisant e2, au même titre que les nombreuses variétés de notre bassin sont liées à leur type spécifique contemporain. Comparons maintenant Pent. procerulus de f2, Konieprus, avec la forme dévonienne, Pent. acuto-lobatus de Wilmar et de l'Eifel, type historique. D’après la ressemblance signalée entre ces deux Brachiopodes, la forme dévonienne nous semble devoir être considérée comme une variété postérieure de la forme silurienne. L'existence successive de ces variétés ou mutations nous paraît aussi admissible que la coexis- tence, qui à été déjà signalée par nous entre les formes contemporaines d’un même type spécifique. Naturellement, nous attribuons à une même cause ces deux phénomènes comparables, lun suivant le sens vertical, l’autre suivant le sens horizontal. Cette cause ne peut être, ni l'influence des âges géologiques, ni celle des circonstances locales, ainsi que nous venons de le démontrer pour les variétés quelconques de nos espèces de Brachio- podes (p. 58). Outre Pent. acuto-lobatus, le calcaire de lEïifel renferme encore une autre espèce, qui se rattache évidemment au même type. C'est celle qui a été décrite et figurée par Schnur, sous le nom de Pent. formosus (Eïfel, Bra- chiopod. p. 196, PI. 351, fig. 2, 1853). Cette espèce se distingue par 3 plis sur le bourrelet et 2 dans le sinus. Elle ne saurait done être confondue avec les précédentes. Mais, il ne serait pas téméraire de la considérer comme une variété bien caractérisée de Pent. acuto-lobatus. Ces 2 formes se trouvent, il est vrai, dans les cal- caires à Stringocéphales de l’Eifel, qui constituent le dévonien moyen. Cependant, Pent. acuto-lobatus étant indiqué comme provenant de Wilmar et Gerolstein par Sandberger, tandisque Pent. formosus a été trouvé à Prüm par Schnur, nous ne pouvons pas affirmer, qu'ils soient absolument contemporains. BRACHIOPODES SILURIENS DE LA BOHÈME. 63 À cette occasion, nous répétons, qu'il est. très concevable que des apparences de filiation se manifestent entre quelques autres Brachiopodes de notre faune troisième silurienne et certaines espèces appartenant aux faunes dévoniennes. Nous reviendrons sur ce sujet dans notre Chap. III. qui va Suivre. Enfin, nous ferons remarquer l’analogie frappante, qu'offrent Pent. procerulus et acuto-lobatus, avec Orthis Lamarki Kisch. sp. récemment figuré par M. le Prof. Trautschold, dans sa Monographie du calcaire carbonifère supérieur de Mjatschkowa — Nouv. Mém. de la Soc. Impér. des Natur. de Moscou XITIT., p. 344, PI. 34, 1876). Mais il ne faut pas perdre de vue, qu'il ne’s’agit ici, comme dans divers autres cas, que d’une ressemblance de la forme extérieure, tandisque la structure interne de Orth. Lamarki n’a rien de commun avec celle des Pentamères, que nous venons de comparer. Variétés de Pent. procerulus, Barr. dans la bande f2, en Bohème. Nous distinguons 3 variétés contemporaines de Pent. procerulus, dans les calcaires de notre bande f2, entre Konieprus et Mnienian. A. Pent. encertus. Barr. PRIS Les affinités, comme les différences de cette forme avec le type P. procerulus, peuvent être immédiatement appréciées d’après la fig. 9. Cette variété se distingue surtout par l'ampleur de ses plis aplatis et le peu de profondeur de la rainure médiane à peine visible sur la valve ventrale. La bifurcation des 2 plis principaux est seulement indiquée près du bord frontal. Il n’y a point de plis latéraux. %. Pent. applanans. Barr. PI La seconde variété, que nous nommons Pent. applanans, fig. 19, se rapproche beaucoup plus du type procerulus, comme le montrent les figures des spécimens de même taille fig. 16—17, PI. 21. Mais, l’absence de plis sur les parties latérales de la valve dorsale lui imprime un caractère parti- culier, qui nous semble bien suffisant pour indiquer une variété. On voit aussi qu'aucun des plis n’est bifurqué, mais cette circonstance se retrouve dans les jeunes spécimens de Pent. procerulus, fig. 16a, d et fig. 17a, c. æ. Pent. gradualis. Barr. PS0! Le spécimen figuré est jeune. Il se distingue par 2 caractères des jeunes de même taille, représentant la forme typique sur les PI. 21—119—150. D'abord, sur la valve ventrale, le bourrelet aplati ne présente qu’un très faible sillon médian, qui est, au contraire, figuré comme très prononcé. Cette erreur du dessin change complétement l'apparence de la valve ventrale et la rapproche de celle des jeunes typiques que nos venons de citer 64 VARIATIONS OBSERVÉES PARMI LES En second lieu, dans Pent. gradualis, le sinus de la valve dorsale est plus profond que le sinus correspondant des jeunes de la forme typique. Par cette apparence, il se rapproche, au contraire, de Pent. incipiens, PI. 119. Dans ce sinus, le pli est beaucoup plus faible que dans les jeunes typiques. On reconnaît aussi, dans Pent. gradualis, un léger défaut de symétrie, notamment dans les plis naissants sur les parties latérales des valves. Le spécimen décrit a été trouvé avec le précédent, aux environs de Konieprus, f2. Nous ne possédons que les spécimens figurés de ces 3 variétés. Ils paraissent encore jeunes et les adultes correspondants restent à découvrir. Nous devons faire remarquer, que ces trois formes sont absolument contemporaines de Pent. procerulus. Par conséquent, lorsqu'il sera bien confirmé par les découvertes futures, qu’elles con- stituent 3 variétés, on pourra leur appliquer les observations, que nous avons exposées sur les pages qui précèdent, au sujet de beaucoup d’autres espèces de notre bassin. En finissant cette étude, mous ferons observer, que les différences signalées entre chacune de ces trois variétés et leur type contemporain, Pent. procerulus, sont au moins aussi intenses que celles qui existent entre les trois formes successives: Pent. incipiens, Pent. procerulus et Pent. acuto-lobatus. VI. Parallèle entre les Brachiopodes et les Trilobites siluriens de la Bohême, sous le rapport du développement des types spécifiques. L'étude de nos Brachiopodes nous donne l’occasion de faire ressortir les contrastes, que pré- sentent les divers types spécifiques d’un même ordre ou d’une même famille, dans leur développement. Par les termes: développement d’une espèce, nous comprenons l’ensemble de tous les éléments qui contribuent à nous donner la mesure du rôle qu’elle à joué, dans les faunes dont elle fait partie. Ces éléments ou facteurs sont: a. La durée de l’existence de la forme typique. b. La diffusion horizontale des représentants de cette espèce, dans une ou plusieurs localités, CONÉTÉES ..-U- €. La fréquence des individus, qui peuvent être comptés comme représentant la forme typique. d. Le nombre des formes, qui, par leurs connexions avec le type, peuvent être regardées comme des variantes ou des variétés. Il est clair, que les considérations sur la durée, la diffusion horizontale, la fréquence des mdi- vidus ...&... peuvent être appliquées au développement des variétés, comme à celui des types spécifiques. Ces éléments et peut-être d'autres, peuvent être considérés comme les facteurs du rôle de chaque espèce. Mais, on voit que ces facteurs peuvent osciller chacun entre des limites très diffé- rentes. En outre, leurs combinaisons très nombreuses peuvent offrir des résultats très variés. Aïnsi l'influence prépondérante de 2 facteurs et même d’un seul peut contrebalancer ou dépasser celle de tous les autres. Nous ferons seulement ressortir quelques-unes des combinaisons qui nous frappent le plus par leurs contrastes, parmi nos Brachiopodes. BRACHIOPODES SILURIENS DE LA BOHÈME. 65 A cette occasion, nous rappellerons les combinaisons semblables, les plus remarquables, parmi nos Trilobites. (C’est le but que nous nous proposons en ce moment. Pour ne pas étendre cette étude outre mesure, nous nous bornerons à mettre en parallèle quelques exemples montrant : 1. le développement minimum, 2. le développement moyen, 3. le développement maximum. Nous choisirons, parmi les Brachiopodes et les Trilobites de Bohême, des espèces bien connues et figurées sur nos planches. I. Espèces montrant le développement minimum. Le minimum du développement nous semble exister pour une espèce, dans le cas où elle n’est représentée, à notre connaissance, que dans une seule couche, dans une ou deux localités restreintes et par de rares individus, sans variétés. C’est la combinaison de tous les facteurs principaux, réduits au minimum. Voici les espèces, que nous avons choisies comme exemples du développement minimum, d'un côté parmi les Brachiopodes et de l’autre côté parmi les Trilobites. Nous nous bornons à un petit nombre. A1 — Brachiopodes. B1 — Trilobitles. Bandes Planches Bandes Vol. Planches 1. Orthis Weitenweberi, Barr. . 45 — 70. 1. Acidaspis Keycerlingi, Barr. . 44 — TI . . 36. 2. Rhynch.? amissa, Barr. .e2 — 38. | 2. Aeglina gigantea, Barr. . 45 — I. Suppl. 1. 3. Spirifer Bohemicus, Barr. .e2— 4. | 3. Aeglina armata, Barr. . 43 — I. Suppl. 3. 4. Sp. colibri, Barr... e2— 7. | 4. Phacops Volborthi, Barr. . e2 — I. . . 928. DAS: Kopaninensis, Barr. . e2 — 72. 5. Bohemilla stupenda, Barr. . 41 — I. Suppl. 14. 6. Strophomena insolita, Barr. . f2— 52. | 6. Ellipsoceph. Germari, Barr. . © — I. . . 13. A1 — Brachiopetes. Les facteurs du développement des 6 espèces nommées peuvent être définis collectivement comme il suit: a. Les espèces citées sont renfermées chacune entre les limites verticales d’une seule de nos bandes. Mais, elles sont loin de s'étendre dans tout l’espace entre ces limites, car la plupart n’ont été trouvées que dans une seule couche. Aïnsi, la durée de leur existence à été relativement très courte. b. Chacune de ces 6 espèces n’a été recueillie que dans une seule localité très restreinte, ou dans 2 localités voisines. e. La fréquence des individus est réduite à un seul spécimen pour Oréhis Weitenweberi et Spirifer colibri. Nous possédons quelques spécimens de chacune des 4 autres espèces, mais ils sont réellement rares. On doit remarquer, que les individus en question se trouvent habituellement au milieu de nom- breux spécimens d’autres Brachiopodes contemporains. Ainsi, on ne peut pas attribuer la rareté que 9 66 VARIATIONS OBSERVÉES PARMI LES nous signalons, aux circonstances ambiantes. On peut concevoir, au contraire, qu'elle dérivait de la faible vitalité des espèces correspondantes. d. Ces espèces ne sont accompagnées par aucune variante, ni par aucune variété. Ainsi, ces Brachiopodes peuvent bien représenter ce que nous nommons: développement minimum. Par occasion, nous ferons remarquer, que Spirif. Bohemicus et Spirif. Kopaninensis offrent le plus ancien exemple, à notre connaissance, des Spirifères à grandes aîles, que les paléontologues ont considérés jusqu'ici comme éminemment ou exclusivement caractéristiques des faunes dévoniennes. Par exemple: Spirifer speciosus . . . & ... Le type à grandes aîles est si prononcé dans notre Spor. Kopaninensis PI. 72, que cette espèce pourrait être aisément confondue avec Spir. Pellico V. À. caractérisant la faune dévonienne en Espagne (Roches des Asturies. Bull. Soc. Géol. France. 2 Sér. IL, PI. 15, 1845). Ce qui doit surtout attirer l'attention, c’est que Spir. Kopaninensis et Spir. Bohemicus, auxquels nous pourrions encore joindre un couple d’autres espèces contemporaines, caractérisent uniquement l’horizon de notre bande e2, c. à d. le plus éloigné des dépôts dévoniens. Par contraste nous ajoutons, qu'aucune forme analogue n’a été découverte dans nos étages E—G—H, qui sont verticalement plus rapprochés des étages comparés. Ainsi, ces espèces de Bohême, par leur forme et leur apparition sporadique, jouent réellement le rôle d’avant-coureurs des Spirifères à grandes aîles, caractérisant les faunes dévoniennes, durant une période géologique beaucoup moins ancienne. Bi — Trilobites. Les 6 espèces nommées concordent avec les Brachiopodes de la même catégorie par les facteurs de leur développement : a. Ces 6 Trilobites caractérisent exclusivement, chacun une seule bande, indiquée ci-dessus. Mais nous ne saurions affirmer, qu'ils existent sur toute la hauteur du dépôt correspondant. Nous pensons au contraire, qu'ils n’en occupent qu’une faible partie. b. Chacune de ces espèces n’a été recueillie que dans une seule localité restreinte, à l’excep- tion de Acidaspis Keyserlingi, trouvée dans 2 localités, sur une surface peu étendue, aux environs de Béraun. €. La fréquence n’est pas identique pour les 6 espèces. Mais elle est limitée à un petit nombre d'individus pour chacune d'elles. d. La plupart des Trilobites de cette catégorie ne nous montrent aucune variation, si ce n’est celle que nous avons nommée forme longue et forme large, indices vraisemblables du sexe. Mais, Acidaspis Keyserlingi, présentant ces 2 formes, mérite d’être remarquée, parceque, sur le contour du pygidium, le nombre des pointes secondaires, entre les pointes principales, oscille entre 4 et 10. Il offre tous les chiffres intermédiaires sur divers spécimens bien conservés. Plusieurs sont figurés sur la PI. 36 de notre Vol. L. et décrits sur la p. 709. Nous ne considérons pas chacune de ces combinaisons comme constituant une variété, parceque les pointes secondaires sont purement ornementales. Nous dirons seulement, que Acid. Keyserlingi présente diverses variantes, par les ornements de son pygidium. Bien que les spécimens ne soient pas très rares, nous ne pouvons pas considérer cette espèce comme notablement prolifique. On voit que les Brachiopodes et les Trilobites de cette première catégorie sont entièrement comparables, sous le rapport de leur développement minimum. BRACHIOPODES SILURIENS DE LA BOHÊME. 67 II. Espèces montrant le développement moyen. Nous allons maintenant mettre en parallèle quelques autres espèces de Brachiopodes et de Trilobites, dont le développement est notablement au-dessus du minimum et peut être considéré comme moyen, par l'influence d’un ou de plusieurs facteurs plus puissants. A2 — Brachiopodes. B2 — Trilobhites. Bandes Planches Bandes Vol. Planches 1. Rhynch. Henrici, Barr. f2 — 130—131. | 1. Bronteus palifer, Beyr. f2—I. 8—45. 2. Rhynch. tarda, Barr. e2 —f2 — 115. 2. Bront. umbellifer, Beyr. f1—I. 44—48. 3. Pent. procerulus, Barr. f2— 21—119. | 3. Acidaspis mira, Barr. e2—T. 39. 4. Pent. Sieberi, v. Buch. e2?—f2 — 77—78. 4. Acid. Prévosti, Barr. e1—e2—I. 39. 5. Retzia melonica, Barr. f2— 13—141. | 5. Cheirurus insignis, Beyr. Col.e1—e2—T. 41. 6. Meristella upsilon, Barr. e2 EE) ee Sphacrexoch. mirus, Beyr. Col. e1—e2 . Fe . . Suppl. 9. A2 — Brachiopodes. Les facteurs du développement des 6 espèces, que nous citons comme exemples dans cette catégorie, ne présentent pas autant d’uniformité que dans la catégorie précédente. Nous devons done considérer chacune des espèces en particulier. 4. Rhynchonella Henrici Bar, PI. 130—131, est l’une de nos espèces les plus remarquables. Nous avons consacré une notice spéciale à son étude, ci-dessus p. 20. Cette espèce se rapproche du développement minimum par 2 facteurs, savoir: a. Son existence est limitée à une partie de la hauteur verticale de notre bande F2. b. Sa diffusion horizontale est restreinte à une seule localité, entre Konieprus et Mnienian. Mais, elle s'éloigne du minimum par les 2 facteurs suivants: e. La fréquence des individus de cette espèce est très grande. d. Outre les formes typiques, comprenant les variantes de la forme longue et de la forme large, Rhynch. Henrici nous présente 5 autres formes, que nous considérons comme variétés et dont nous figurons divers spécimens sur les planches citées. Dans plusieurs d’entre elles, nous distinguons les variantes de forme longue et de forme large, comme dans le type normal. En somme, cette espèce, malgré la courte durée de son existence, occupe par son développe- ment soudain et étendu, un rang très distingué parmi nos Brachiopodes. Nous rappelons que, sur la p. 24 ci-dessus, nous avons établi un parallèle entre Rynch. Hen- rici et Rhynch. princeps. Malgré les connexions évidentes, qui existent entre ces 2 espèces, nous ne les classons pas dans la même catégorie, sous le rapport du développement, parceque Æhkynch. princeps possède un grand avantage, par son extension verticale et sa diffusion horizontale. Voir ci-après, parmi les exemples du développement maximum. 2. Rhynch. tarda Baxr., PI. 115, a été l’objet d’une notice ci-dessus. (p. 27.) a. Cette espèce est presque uniquement connue dans notre bande e2. Elle manque totalement dans la bande f1 et elle ne reparaît que sporadiquement dans la bande f2. 9* 68 VARIATIONS OBSERVÉES PARMI LES b. La diffusion horizontale s'étend seulement dans notre bande e2. Nous connaissons au moins 8 des principales localités, qui ont fourni cette espèce. €. Chacune de ces localités ne présente que des individus peu fréquents. d. Les spécimens d’une même localité nous permettent cependant de distinguer parmi eux quelques variantes et 2 variétés, mentionnées dans la notice citée. . Pentam. procerulus Barr., PI. 21—119, à provoqué une discussion, que nous avons exposée dans une notice ci-dessus p. 60. Le sujet de cette discussion consiste d’abord à savoir, si cette espèce dérive par filiation de Pent. incipiens de notre bande e2, PI. 119; et, en second lieu, si on peut adopter une connexion semblable entre Pent. procerulus Baxr. et Pent. acuto-lobatus Sandb., espèce du dévonien moyen des Contrées rhénanes. Outre l'intérêt qui s'attache à ces questions, Pent. procerulus est remarquable par divers fac- teurs de son développement. a. L'extension verticale de ce Brachiopode est limitée à une faible hauteur, dans les calcaires de Konieprus et Mnienian, c. à d. dans notre bande f2. b. La diffusion horizontale de ce Pentamère est restreinte à la même localité. €. La grande fréquence des individus compense le faible pouvoir des 2 facteurs qui précèdent. d. Une seconde compensation dérive de ce que Pent. procerulus est accompagné par 3 variétés contemporaines, décrites ci-dessus p. 63. 4, Pentamerus Sieberi v. Buch, PI. 77—78, se trouve avec l’espèce précédente et offre un dé- veloppement très analogue, déjà indiqué dans la notice ci-dessus p. 35. a. Son existence dans la bande e2 n’est admise qu'avec doute, d’après des valves isolées et très rares. Nous ne connaissons aucune trace de sa présence dans la bande f1. Mais, au contraire, cette espèce constitue l’un des caractères les plus marquants de notre bande f2. b. La diffusion horizontale dans f2 doit seule être considérée, d’après ce qui précède. Elle est restreinte à la localité entre Konieprus et Mnienian. €. Sur cette surface peu étendue, on à recueilli des milliers d'individus de cette espèce. Ceux que nous figurons sur les planches citées suffisent pour indiquer le bon état de conservation d’un grand nombre d’entre eux. d. Parmi cette multitude de spécimens, on peut distinguer de nombreuses variantes, soit sous le rapport de la forme, soit sous le rapport des ornements. En outre, nous avons donné des noms à 3 variétés, offrant entre elles de plus grandes différences. Elles sont mentionnées ci-dessus p. 35—36 et figurées sur les planches citées. Il existe aussi une forme anomale, irrégulière, figurée PI. 142. ®. Retzia melonica Barr., PI. 13—141, présente, sous le rapport de son développement, beaucoup d’analogie avec diverses espèces, que nous venons de mentionner comme caractérisant la bande f2. a. En effet, son extension verticale n’embrasse qu'une partie de la hauteur de cette bande. b. Sa diffusion horizontale est restreinte à l'étendue de la localité entre Konieprus et Mnienian. €. Sur l'horizon qu'elle occupe, elle offre une grande fréquence de spécimens. d. Parmi les individus qui représentent cette espèce, nous ne distinguons que des variantes, sous le rapport de la forme longue et de la forme large. Nous ne considérons aucune d'elles comme une variété. BRACHIOPODES SILURIENS DE LA BOHÊME. 69 Nous avons cité cette espèce comme exemple, parmi celles qui n’offrent que des variantes, sans variété, ci-dessus p. 13. G. Meristella upsilon Barr., PI. 16—136, est l’une des espèces les plus caractéristiques de notre bande e2. a. Nous constatons, que son existence n’a jamais été reconnue hors des limites de cette bande. b. Sa diffusion horizontale, sur cet horizon, peut être considérée comme générale, parceque nous en avons recueilli des spécimens au moins dans 8 des localités principales. €. Dans plusieurs de ces localités, elle est représentée par de nombreux individus. d. Nous observons parmi eux des variations fréquentes, sous le rapport de la longueur, largeur et épaisseur de la coquille, €. à d. des variantes. Mais une forme, qui se présente constamment, avec une faible épaisseur et un front tranchant, nous a paru représenter une variété. Nous la figu- rons sous le nom de Var. Juno, PI. 16. En somme, dans les 6 espèces de Brachiopodes, que nous venons de citer comme exemples du développement moyen, malgré leur faible extension verticale et la diffusion horizontale restreinte, nous observons une augmentation très notable de vitalité, par rapport à celles de la catégorie pré- cédente. Cette augmentation se manifeste d'abord, par la fréquence des individus sur un seul horizon et ensuite par l'apparition de diverses variantes et variétés contemporaines. 2 —_ Trilobites. Nous choisissons, pour représenter cette catégorie, 6 espèces de Trilobites, qui concordent par les facteurs de leur développement avec les Brachiopodes, que nous venons de passer en revue. 4. Bronteus palifer Beyr., PI. 8—45, peut être comparé avec Rhynch. Henrici, Pent. procerulus, Pent. Sieberi, Retzia melonica, qui se trouvent sur le même horizon f2 et dans la même localité entre Konieprus et Mnienian. a. Ce Bronteus n'a été connu jusqu'à présent que par les nombreux spécimens isolés de la tête ou du pygidium, recueillis près de Konieprus. Cependant, nous figurons, sur la PI. 8 de notre Vol. I., un individu, qui, sans être complet, montre très bien l’ensemble des 3 parties du corps. Nous avons découvert près de Tachlowitz quelques fragments semblables, qui paraissent repré- senter la même espèce. Les circonstances locales ne nous ont pas permis de reconnaître sûrement, si les banes calcaires qui les renferment, appartiennent à notre bande f2 ou à la bande g1. Dans tous les cas, l'extension verticale de cette espèce est très limitée. b. Sa diffusion horizontale est restreinte aux environs de Konieprus, sauf l’indication que nous venons de donner, d'un gîte peu accessible près de Tachlowitz. e. La fréquence de la tête et du pygidium près de Konieprus est très remarquable. Nous avons fait exploiter une couche calcaire, qui est littéralement remplie de ces débris, sans restes du thorax. d. Nous ne connaissons aucune variation, qui puisse être considérée comme une variété de cette espèce. Nous ne distinguons pas même aisément les variantes, sous le rapport de la forme longue et de ja forme large. Les stries ornementales sont généralement faibles et souvent invisibles. %. Bronteus wmbellifer Beyrich, PI. 44—48, se distingue par quelques circonstances de son développement. 70 VARIATIONS OBSERVÉES PARMI LES a. Il apparaît et disparaît soudainement dans notre bande f1, qui est elle même peu puissante. Ainsi, la durée de son existence a été relativement très courte. b. Sa diffusion horizontale offre une sorte de compensation, en ce que nous rencontrons les restes de ce Trilobite dans toutes les localités où la bande f1 est accessible, savoir: Dworetz, vallon de Slivenetz, Lochkow, ravin sous Kozoïz et vallon sous Trzebotow. e. Dans la plupart de ces localités, la tête et le pygidium sont assez fréquents. Les spécimens entiers sont extrêmement rares. d. Parmi les fragments connus, nous pouvons distinguer les variantes de forme longue et de forme large, quoique peu contrastantes entre elles. Mais, nous ne connaissons aucune variété de cette espèce. 3. Acidaspis mira Barr., PI. 39, se distingue de la plupart des espèces congénères par la mul- tiplicité de ses pointes ornementales. a. Son existence est comprise entre les limites verticales de notre bande e2. Cependant, nous ne pouvons pas affirmer, qu’elle occupe réellement toute cette hauteur. b. Sa diffusion horizontale s'étend sur presque toute la surface accessible de cette bande, car nous avons observé ses traces dans toutes les principales localités. €. Mais, la fréquence des individus est très contrastante. En effet, ils ne se rencontrent en nombre considérable que sur 2 points peu éloignés l’un de l’autre. L'un est dans le vallon de St Ivan, un peu en amont du village de ce nom. L'autre est à quelque distance de Lodenitz, dans les collines qui s'étendent vers Bubowitz. C’est là que nous avons recueilli la plus grande partie des nombreux spécimens, que nous possédons. d. Malgré cette richesse en individus, nous distinguons à peine les variantes de forme longue et de forme large, sans aucune variété. Æ. Acidaspis Prévosti Barr, PI. 39, se rapproche dans son développement, de Acidaspis mira, mais Contraste cependant avec elle sous divers rapports. a. Elle apparaît dans notre bande e1, en plusieurs localités, comme Butowitz, Wiskoëilka . .. &... Elle se propage dans notre bande e2, mais disparaît sans en dépasser la limite supérieure. b. Sa diffusion horizontale est telle que presque toutes les localités de notre bande e2 ren- ferment des débris de cette espèce. €. Dans les environs de Lodenitz, ses spécimens sont aussi multipliés que ceux de Acidaspis mira. d. Outre les variantes de forme longue et de forme large, peu distinctes entre elles, nous observons dans les pointes secondaires, entre les pointes principales du pygidium, des variations de nombre, à partir de 3 jusqu'à 6. Nous les avons figurées sur la PI. 39. Ces pointes étant pure- ment ornementales, indiquent seulement des variantes. &. Cheirurus insignis Beyr., PI. 41, est un de nos Trilobites les plus connus, bien qu'il soit presque uniquement représenté par des fragments, tête et pygidium. a. Il est du nombre des 4 Trilobites de la faune III, qui ont fait leur première apparition dans notre colonie la plus ancienne, c. à d. la colonie Zippe, enclavée dans notre bande d4. Après une longue intermittence, mesurée par la puissance de notre bande 45, sans compter une grande partie de celle de la bande d4, il a reparu dans notre bande e1 et il s’est propagé dans notre bande e2, jusque vers sa limite supérieure, sans l’atteindre. BRACHIOPODES SILURIENS DE LA BOHÉÊME. 71 b. Sa diffusion horizontale comprend toutes les principales localités de nos bandes e1—e 2, où nous trouvons les débris mentionnés, tandisque les spécimens entiers sont extrêmement rares. €. La fréquence des débris, qu'on rencontre épars dans notre étage E, témoigne de la grande fécondité de cette espèce. d. Les individus nous présentent fréquemment des variantes très marquées de la forme longue et de la forme large. Mais, nous n'avons rencontré parmi eux aucune variété bien caractérisée. G. Sphaerexochus mirus Beyr., PI. 42, et Suppl. PL. 7. a. Cette espèce a partagé avec Cheirurus insignis le privilège d’apparaître sporadiquement dans notre colonie Zippe, enclavée dans la bande d4. Après une longue intermittence, elle a reparu dans nos bandes e1—e2, sans franchir les limites verticales de cette dernière. b. Sa diffusion horizontale, principalement dans la bande e2, comprend presque toutes les localités fossilifères, connues sur cet horizon. Mais, nous ne rencontrons habituellement que des débris, tête et pygidium. ce. La fréquence de ces fragments nous indique, que cette espèce était très prolifique. d. Malgré le grand nombre de nos spécimens fragmentaires, nous ne distinguons parmi eux ni variante, ni variété. En somme, les 6 espèces de Brachiopodes et les G espèces de Trilobites, que nous venons de mettre en parallèle, offrent entre elles une grande analogie, sous le rapport de l’ensemble de leur développement, qui peut être considéré comme moyen entre les deux extrêmes. Cependant, nous devons faire remarquer entre ces 2 groupes une notable différence. Elle consiste en ce que, parmi les Brachiopodes, nous observons une tendance vers la multiplication des variantes et des variétés. Au contraire, parmi les Trilobites, ces 2 sortes de variations sont relativement beaucoup plus rares. Cette observation confirme celle que nous avons exposée en diverses circonstances, savoir que, sous le rapport de la détermination des horizons géologiques, les Trilobites fournissent des indica- tions plus nettes et plus certaines que celles qu'on peut déduire des Brachiopodes. III. Espèces montrant le développement maximum. Il nous reste à comparer entre elles quelques espèces de Brachiopodes et de Trilobites, dont le développement peut être considéré comme maximum, en Bohême. A3 — Brachiopodes. B3 — Trilobites. Bandes Planches | Bandes je Planches { Fe | ah fa3-a4 45 1. Acidaspis Buchi, Barr. I. 36—37. “ u3 | Dee cidaspis Buchi, Barr lat 42 = ete VE SA 9 = our = 1. Atrypa obovata, Sow. - 123 DaPhacope feasdes Dur. fg1-g2 . RES el—e2 |135. \e2— Suppl. 13. LACET 3. Dalmanites socialis, Barr. jd4-d5 Le 2 | f2— |: use \d2-43 DORDT 2- Atr. Jinguata, ÿ. Buch. Ùc EEE + [14 147. 4. Trinucleus Goldfussi, Barr. Ne I. 30—35. ae Gi TAN Do _e2 3. Atr. navicula, Sow. Fr “ _ | in 5. Arethusina Konincki, Barr. Fe _ dt ÉMIS = po . de 4. Rhynch. princeps, Barr. | x 5 | 120—121. la4_às | rene) { 10-13 6. Illaenus Panderi, Barr. la 2 Fe | I. 30—35. 5. Merista Herculea, Barr. 2—f2 |. en " Dés 19%. [= GE T6) | 6. Orthis redux, ur | d4—d5—| 62-126 | dus; 72 VARIATIONS OBSERVÉES PARMI LES A3 — Brachiopodes. 4. Atrypa obovata Sow., PI. 84—86—123—135, mérite l'attention par diverses circonstances de son développement. a. Elle fait sa première apparition dans la colonie Zippe, enclavée dans notre bande d4. Elle reparaît dans la colonie d’Archiac, sur l'horizon de la bande d5. Après une nouvelle intermittence, nous la retrouvons dans notre faune troisième, dont elle caractérise toutes les phases, à partir de la bande e1 jusqu'à la bande h1, à l'exception de la bande f1. Cette espèce a donc existé pendant une série d’âges, qui embrasse environ la moitié de notre faune seconde et toute la durée de notre faune troisième. Elle nous offre ainsi l'exemple de longé- vité le plus remarquable dans notre bassin. En outre, si elle a pénétré par migration dans nos Colonies, à partir d’une région inconnue, cette circonstance ajouterait encore une période de temps indéterminée à son existence connue en Bohême. b. La diffusion horizontale de Afrypa obovata s'étend sur les principales localités des divers horizons où elle se trouve, notamment dans notre bande e2. €. La fréquence de ses spécimens est très remarquable, dans certaines localités de cette bande. Mais, cette espèce semble beaucoup moins prolifique sur tous les autres horizons signalés. d. Sous le rapport de la forme, nous figurons des spécimens représentant les variantes habi- tuelles, relatives à la largeur, longueur et épaisseur. De même, sous le rapport des ornements, réduits à des stries concentriques, nous observons des oscillations dans leur fréquence et leur intensité. Mais, ces variations ne sont pas exclusivement successives, car elles se manifestent aussi parmi les individus contemporains. Nous les considérons toutes comme de simples variantes, sans variété. On sait que Atrypa obovata a été d’abord découverte en Angleterre, où elle caractérise les étages de Wenlock et de Ludlow, dans la division supérieure silurienne. 2. Atrypa linguata v. Buch, PI. 14—134—147. Nous rappelons que cette espèce est la plus anciente connue, parmi les Brachiopodes siluriens de la Bohême. Les facteurs de son développement sont les suivants: a. Elle apparaît dans la colonie de Béranka, enclavée dans la bande 45. Après une intermittence, elle reparait dans notre bande e1 et elle se propage dans notre bande e2. Elle semble disparaître de nouveau pendant le dépôt de la bande f1, pour reparaître dans la bande f2. Elle s’est éteinte sur cet horizon. Cette extension verticale est considérable et n'est dépassée que par un petit nombre d'espèces. b. La plus grande diffusion horizontale correspond à notre bande e2, dont toutes les princi- pales localités présentent ce Brachiopode. €. Nous citons particulièrement la montagne Dlauha-Hora et les collines entre Luzetz et Lode- nitz, parcequ'il y existe des couches entièrement remplies par Afr. linguata. d. Nous avons nommé la var. columbella, PI. 14, qui se fait remarquer par ses diamètres hori- zontaux, combinés avec une épaisseur peu considérable. Le nom de linguata montre, que le premier spécimen observé par Léopold de Buch appartenait à la forme longue de cette espèce. B. Atrypa navicula Sow., PI. 17—28. Nous avons exposé dans une notice ci-dessus p.10 les principales circonstances, qui recommandent cette petite espèce à l'attention des savants. BRACHIOPODES SILURIENS DE LA BOHÈME. 73 a. Elle apparaît sporadiquement dans les schistes de notre bande 45, mais non dans les colo- nies. Sa seconde apparition a lieu dans la bande e1 et elle se propage dans la bande e2, sans franchir sa limite supérieure. b. Sa diffusion horizontale est très remarquable dans cette dernière bande, car elle s'étend dans toutes les principales localités. Nous rappelons l'existence de cette espèce en Angleterre et sur l’île de Gothland, dans les faunes correspondantes. €. La fréquence des individus en Bohëme est au moins égale à celle de Afrypa linguata, dont nous venons de parler, car l’une et l’autre espèce remplissent des bancs calcaires. d. Nous ne connaissons aucune variété, qui mérite un nom, parmi les innombrables représen- tants de cette espèce. Mais nous figurons des spécimens rares de sa variante de forme longue, PI. 17. On voit que les 2 formes lisses, Ar. linguata et Atr. navicula, offrent entre elles beaucoup d’analogie, sous le rapport de leur développement. Nous le considérons comme maximum, princi- palement à cause de l'extrême fréquence des individus, quoique la propagation verticale soit très inférieure au maximum Connu dans notre bassin, pour d’autres Brachiopodes. Une troisième espèce, Atr. latisinuata Barr., PI. 17, pourrait être associée à ces 2 exemples sous le rapport de sa fécondité. Mais, elle a le désavantage relatif d’une existence beaucoup plus courte, qui a été limitée à la hauteur de notre bande e2. Voir la notice ci-dessus p. 11. Pour ce motif, nous ne la comprenons pas dans la présente catégorie. 4. Rhynchonella princeps Barr, PI. 25—26—1290—121—139, a été l’objet d’une notice spéciale, ci-dessus p. 14 et nous nous bornons à rapprocher ici les facteurs de son développement. a. Cette espèce s’est propagée verticalement à travers les bandes e2—f1—f2—g1 de notre bassin. Elle est très rare sur ce dernier horizon. b. Sa diffusion horizontale dans la bande e2 est remarquable, car nous avons cité dans notre notice spéciale ci-dessus (p. 19), 14 localités, où elle a été recueillie. Dans les bandes f1—f2 sa diffu- sion est restreinte comme l'étendue des bandes elles-mêmes. e. La fréquence des individus est rarement très considérable sur lhorizon de e2, mais elle est tres grande dans f2, aux environs de Konieprus et Mnienian. d. Rhynch. princeps est accompagnée de 8 formes, que nous nommons comme variétés. Les variantes habituelles de forme longue et de forme large se montrent dans plusieurs de ces variétés, aussi bien que dans la forme typique. Le tableau p.18 exposant la distribution verticale de ce groupe spécifique, constate que 2 de ces variétés ont fait leur première apparition dans la bande e2, tandisque 6 nouvelles variétés ont surgi plus tard dans la bande f2. Nous rappelons que, sur la p. 24 qui précède, nous avons établi un parallèle entre Rhynch. princeps et Rhynch. Henrici. 5. Merista Herculea Barr. sp., PI. 10—13—134. Cette espèce est le type du genre Merista, fondé par M. le Prof. Suess. Les facteurs de son développement sont les suivants: a. Elle apparaît dans notre bande e2. Après une intermittence durant le dépôt de la bande f1, elle reparaît dans notre bande f2, au-dessus de laquelle son existence est inconnue. b. La diffusion horizontale, sur l'horizon de e2, paraît limitée à la contrée, qui s'étend entre St Ivan, Lodenitz, Bubowitz. Dans la bande f2, cette diffusion embrasse l’espace entre Konieprus et Mnienian. 10 74 VARIATIONS OBSERVÉES PARMI LES €. C’est surtout dans cette dernière contrée que se manifeste la grande fréquence des individus de cette espèce. d. A l'exception de la forme longue et de la forme large, nous ne connaissons aucune variété de Merista Herculea. Ce fait contraste avec sa nature très prolifique. G. Orthis redux Barr, PI. 62—126—143 est du nombre de nos Brachiopodes, qui ont été favorisés dans leur développement par plusieurs facteurs puissants. a. Sous le rapport de la durée, cette espèce, qui apparaît dans notre bande d2, se propage verticalement à travers les bandes superposées d 3—d4—d5. b. Sous le rapport de la diffusion horizontale, elle est répandue sur toute la surface occupée par notre faune seconde et nous l’avons recueillie dans au moins 16 localités. Sa présence en France, dans la faune seconde, a été signalée par M. de Tromelin. c. Le nombre de ses représentants varie suivant les localités, mais il est très considérable dans quelques-unes, comme le mont Drabow et Wesela. d. L'état de conservation de ces fossiles, dans les schistes grossiers ou dans les quartzites, ne nous permettant pas d'observer toutes les particularités de leur surface, nous ne pouvons pas affirmer, que cette espèce n'ait pas été accompagnée par quelques variétés ou variantes. Nous ne reconnais- sons pas une constance absolue dans les apparences des moules internes qui sont sous nos yeux. B3 — Trilobites. 4. Acidaspis Buchi Barr, Vol. L., p. 716, PI. 36—37, est l’un des Trilobites dont le développe- ment nous semble avoir été le plus favorisé par la: combinaison de ses facteurs. Nous rappelons, que cette espèce est la plus ancienne parmi toutes les formes siluriennes, qui sont associées dans ce genre. Par un remarquable privilège, elle offre la taille la plus grande, que l'on connaisse parmi toutes ses congénères. Enfin, elle présente des apparences, qu'on peut nommer très distinguées, même dans ce type très orné. Apprécions maintenant les facteurs de son développement. a. D'abord, sous le rapport de la durée, aucun autre Trilobite de la faune seconde ne s’est propagé verticalement comme Acidaspis Buchi à travers les 5 bandes: d1—d2—d43—d4—d45, sans aucune lacune. b. Sous le rapport de la diffusion horizontale, cette espèce a été rencontrée dans toutes les principales localités des 5 bandes superposées de notre étage D. ce. Sous le rapport du nombre des individus, Acid. Buchi peut être comptée parmi les Trilo- bites les plus fréquents dans certaines couches, comme celles de la bande 44 à Zahorzan. Sur les autres horizons, nous ne trouvons généralement qu'un moindre nombre d'individus, mais toujours notable et en rapport avec la richesse des couches locales. d. Ce Trilobite aurait dû subir à la fois les influences supposées des âges géologiques très prolongés et celles du milieu ambiant. Ce milieu a varié 5 fois, d'une manière très marquée, dans les roches diverses de nos 5 bandes citées. D’après ces circonstances, nous devrions nous attendre à trouver quelques variations notables dans les apparences successives de Acid. Bucl. En réalité, la seule variation que nous observons consiste en ce que, parmi les nombreux in- dividus de la bande d 4, quelques-uns offrent isolément une taille un peu plus grande que les autres, qui composent la grande majorité. BRACHIOPODES SILURIENS DE LA BOHÊME. 75 Hors cette exception rare, nous constatons, que les spécimens, qui représentent Acidaspis Buchi dans les 5 phases de notre faune seconde, ne nous montrent que des signes d'identité, sans que nous puissions distinguer quelque diversité, qui puisse être considérée comme constituant une variété. Il est bien entendu, que nous faisons abstraction des variantes de la forme longue et de la forme large, qui se manifestent dans tous les Trilobites. Nous rappelons les effets de la compres- sion, qui à défiguré certains spécimens ensevelis dans les schistes. Nous ajoutons, que cette espèce a été découverte en France sur l'horizon des schistes d'Angers, ou schistes ardoisiers. Les spécimens, que nous en avons vus, sont entièrement concordants avec ceux de la Bohême et pourraient être confondus avec eux. Ce Trilobite peut donc être cité comme un type d'invariabilité, €. à d. comme ayant offert une résistance absolue aux influences des âges géologiques et des circonstances locales, qui, suivant les théories, produisent lentement, mais inévitablement, la transformation des espèces. Après avoir rappelé le rôle remarquable, que joue Acidaspis Buchi dans les 5 phases de notre faune seconde, il est intéressant de lui comparer un autre Trilobite, qui joue un rôle à peu près semblable dans notre faune troisième. ®. Phacops fecundus Barr., Vol. I. p. 514, PI. 21—22 et Suppl‘ p. 24, PI. 13. Apprécions les facteurs de son développement. a. Sous le rapport de la durée, nous ne pouvons pas mesurer d’une manière absolue les âges traversés par les 2 Trilobites comparés. Nous sommes obligé de prendre pour unité le temps, qui correspond au dépôt de chacune de nos bandes. Ces unités peuvent et doivent être très inégales, aussi bien dans notre division supérieure que dans notre division inférieure. On sait que la division supérieure se compose presque uniquement de calcaires, contrastant avec les schistes et quartzites de la division inférieure. Nous comptons done empiriquement la durée de lexistence des espèces par le nombre des bandes, qu’elles traversent. Ce nombre est de 5 pour Acid. Buchi, dans la faune IT, et nous le trouvons aussi de 5, dans la faune III, pour Phacops fecundus et ses variétés successives. Pour montrer clairement la durée de Phacops fecundus et de ses variétés, nous présentons un extrait du tableau nominatif de la distribution verticale des Trilobites de notre bassin. Ce tableau a été publié en 1872, dans le texte de notre Suppl' au Vol. I, p. 256. Nous rapprochons Acidaspis Buchi, afin que le lecteur saisisse mieux les contrastes, dans la distribution verticale de ces deux espèces. Espèces et variétés Phacops. fecundus . Var. communis . Var. major . Var. degener . Var. superstes . Acidaspis. Buchi . 10* 76 VARIATIONS OBSERVÉES PARMI LES Sur ce tableau, nous reproduisons les 4 noms par lesquels nous avons distingué 4 formes re- ; Il 8 connaissables, parmi les représentants de Phacops fecundus. Cette distinction n’a pas eu lieu dans la description de cette espèce, mais seulement dans l'explication des figures de la PI. 21, Vol. I., 1852. Le fait le plus remarquable, relatif à ces variétés, consiste en ce que, au lieu d’être contem- poraines entre elles, comme dans beaucoup de cas, que nous venons d'exposer parmi les Brachio- podes, elles ne se manifestent que successivement et soudainement, sans que leur apparition corres- ponde exactement au dépôt d’une bande. Cependant, nous allons constater, que cette succession n’est pas conforme aux conceptions théoriques. 1. Le type primitif, que nous nommons aussi Var. communis, surgit dans notre bande e2. La plupart des localités de cette bande nous en ont fourni des fragments assez nombreux. Mais, les individus complets et bien conservés sont extrêmement rares. Dans les environs de Kolednik, cer- taines couches sont remplies de têtes et pygidiums isolés, sans restes du thorax. Ce type spécifique, dont les caractères sont très prononcés, se fait remarquer par sa taille moindre, que celle des variétés, qui lui ont succédé. Remarquons bien, qu'il n’est accompagné par aucune variété contemporaine dans e2. Malgré la fréquence signalée dans cette bande et qui a provoqué la dénomination de fecundus, la forme communis disparaît soudainement de notre bassin avant la fin du dépôt de e2. En effet, nous n’en trouvons aucune trace quelconque, dans les calcaires de notre bande f1. 11 semble done y avoir une lacune dans l'existence de Phac. fecundus, durant le dépôt de cette bande. Nous avons signalé une lacune semblable pour beaucoup de nos Brachiopodes. 2. La Var. major apparait soudainement et seule, dans les calcaires de la bande f2, mais non à la base de ce dépôt, ce qui contribue à prolonger la lacune, que nous venons de mentionner. Le nom de cette variété indique suffisamment, qu’elle se distingue principalement par sa taille, qui peut être moyennement évaluée au double de celle du type primitif ou communis. Cette pro- portion est confirmée par les spécimens figurés dans notre Vol. I., PI. 21. On conçoit aussi que, par suite de l'accroissement des dimensions du corps, tous les traits de la surface, en creux ou en saillie, se montrent plus fortement prononcés que dans la forme primitive. Les deux formes communis et major se distinguent donc au premier coup d'oeil. Nous pourrions aussi indiquer quelques légères différences dans les yeux, sous le rapport du nombre des lentilles qu'ils renferment. Mais, comme ce nombre varie beaucoup entre les individus de chaque variété, il ne peut nous fournir aucune indication certaine d’une modification dans cet organe. Il est d’ailleurs très naturel, que les proportions de l'oeil varient comme celles du corps entier. Quant à la fréquence des spécimens de la Var. major, leurs fragments, tête et pygidium, accu- mulés dans certaines couches calcaires, entre Konieprus et Mnienian, nous montrent, que cette va- riété n'a pas été moins féconde que le type communis. Cependant, cette fécondité n’a pas abouti à assurer la propagation de la Var. major au-dessus des limites de la bande f2. En effet, elle est inconnue dans nos bandes g1 et g2, dont la puissance réunie s'élève à près de 300 metres. Apres cette longue intermittence dans son existence en Bohême, la War. major reparait dans notre bande calcaire g3, avec les mêmes apparences que dans f2 et avec une taille à peu près égale. Les fragments, tête et pygidium bien conservés, ont été trouvés dans les localités de Hluboëep, et de Slivenetz, aux environs de Prague. 3. La Var. degener nous présente un fait singulier. C’est qu’elle semble avoir apparu pour remplir la lacune, qui vient d’être signalée dans l'existence de la Var. major, durant le dépôt des bandes g1 et g2. BRACHIOPODES SILURIENS DE LA BOHÈME. TT Comme ces deux bandes contrastent fortement par la nature de leurs roches, calcaires dans la première et schisteuses dans la seconde, la persistance de la Var. degener doit être remarquée. Cette variété a été ainsi nommée, à cause de sa taille, notablement inférieure à celle de Var. major qui avait précédé. Les spécimens figurés sur la PI 13 de notre Suppl‘ avec d’autres du type communis, permettent de juger, que la taille de la Var. degener est à peu près moyenne entre les tailles extrêmes des 2 autres formes de la même espèce. Bien que les dimensions des fossiles ne constituent pas un des caractères importants, on doit remarquer dans cette circonstance, que, dans les Trilobites qui nous occupent, la taille n’a pas offert une augmentation progressive, comme on aurait pu l’attendre, d'apres les théories. Elle à subi, au contraire, des variations en sens inverse. Il n'y à d’ailleurs, dans la conformation de la variété degener, aucun caractère constant, qui éta- blisse une différence grave entre elle et les 2 autres formes antérieures, que nous venons de distinguer. Sous le rapport de la fréquence, Var. degener peut être comparée à Var. major. Mais elle a l’avantage’ de se retrouver dans diverses localités, dont les principales, au nombre de 9, ont été énumérées dans le texte de notre Vol. I., p. 517. 4. La Var. superstes west représentée que par des individus ensevelis dans les schistes de notre bande g2. Comme ils ont subi une forte pression, qui les a plus ou moins aplatis et dé- figurés, ils ne peuvent pas être comparés en toute sécurité aux représentants des autres variétés, qui se sout parfaitement conservés dans les calcaires des bandes e2—f2—g81—23. Aïnsi, le pygidium nous semble un peu moins arrondi et plus court que celui des variétés pré- cédentes. L'oeil au contraire, qui à mieux résisté à la compression, paraît au moins aussi développé. Quant à la taille de la Var. superstes, elle reproduit les dimensions du type primitif, commums, figuré sur la même PI. 21 de notre Vol. I. En tenant compte de la réserve que nous venons d'indiquer, la Var. sugerstes peut être asso- ciée aux variétés précédentes dans le groupe de Phacops fecundus. Sa fréquence est relativement moins considérable. Cette apparence peut provenir du nombre très limité des localités, dans lesquelles la bande g2 est fossilifere. Nous avons cru, dans un temps, que la Var. superstes, après avoir disparu pendant le dépôt de la bande g3, avait reparu à la base de la bande h1. Mais, ce fait n'étant fondé que sur un spécimen très mal conservé et d'origine un peu douteuse, ne mérite pas d'être pris en considération. Après avoir exposé le développement des 2 Trilobites de Bohême, les plus remarquables par l'étendue de leur propagation verticale et par la fréquence des individus qui les représentent, nous signalerons les contrastes qui existent entre ces 2 types. D'un côté, Acidaspis Buchi, offre une taille pour ainsi dire presque constante, sauf les excep- tions individuelles signalées dans la bande d4. Nous nobservons aucune variation sensible dans les apparences des éléments de son corps, excepté la forme longue et la forme large. Cette espèce peut donc être considérée comme un type d'invariabilité, bravant les lois théoriques, à travers des âges géologiques très prolongés, dans des milieux très divers et dans de nombreuses localités, qui s'étendent jusqu’en France. De l’autre côté, Phacops fecundus nous présente des apparences de variations, mais elles se réduisent cependant à celles des dimensions. Au premier coup d'oeil, elles sembleraient correspondre à la succession des âges et au changement des milieux, durant le dépôt desquels ses représentants ou variétés ont existé. VARIATIONS OBSERVÉES PARMI LES 1 ® 0) Mais nous avons fait remarquer, que les variétés nommées ne sont point en stricte connexion avec ces divers dépôts. Ainsi, Var. major, qui apparaît dans f2, longtemps après l'extinction de Var. communis, disparaît avant la fin du dépôt de cette bande, pour reparaître plus tard dans la bande g3, composée d’un calcaire compacte, très différent de celui de f2. Par cette double circon- stance, l’existence de la Var. major se montre indépendante des âges géologiques et du milieu ambiant. En outre, la Var. degener, intermédiaire par sa taille entre Var. communis et major, n'apparaît qu'après le maximum. La transition qu'elle simule, est donc anachronique. Cette variété se développe largement par la fréquence de ses individus, dans les bandes g 1—g 2 de nature différente, mais ne se propage pas dans g3, dont les calcaires ne sauraient être distingués de ceux de g1. Elle se montre donc indépendante des influences du milieu ambiant. En résumé, dans ces 3 variétés, qui différent seulement par leur taille, nous ne pouvons pas reconnaitre l'influence des circonstances locales. L'influence des âges géologiques sur la seule modification observée est encore moins reconnaissable. En effet, le maximum de la taille caractérisant la bande f2 succède au minimum qui n’est connu que dans e2. La taille intermédiaire s’introduit et persiste longuement dans les bandes g1 et g2 entre les 2 apparitions très espacées du maximum dans £2 et g3. Tandisque les théories nous enseignent, que le critérium de l’évolution consiste dans un pro- grès continu et persistant suivant une même direction, Phacops fecundus, au lieu de nous montrer les traces de ce progrès, présente des oscillations en sens opposé et en contradiction avec les in- fluences du temps et du milieu ambiant. En d’autres termes, dans Phacops fecundus, les variations de taille ne correspondent, ni aux périodes successives de son existence, ni à la nature des milieux, à travers lesquels il s’est propagé. Cette espèce, malgré les contrastes apparents qu'elle présente avec Acidaspis Buchi, concourt donc avec celle-ci à nous démontrer, que les Trilobites de la Bohême, qui ont joui de lexistence la plus prolongée, ont également échappé aux variations successives et lentes, admises par les théories, comme source inévitable de nouvelles espèces. 8. Dalmanites socialis Barr, Vol. L., PI. 26, est sous divers rapports, lune des espèces les plus caractéristiques de notre faune seconde. A ce titre, elle mérite notre attention. Apprécions les facteurs de son développement. a. Dalm. socialis apparaît soudainement dans la bande d2. Il se propage verticalement à tra- vers les bandes 43—d4, en conservant tous ses caractères. Sa présence dans ces 2 bandes est constatée dans notre Vol. IL, p.296. Mais par erreur, elle n’est pas indiquée sur notre tableau de la distribution verticale, dans le Supplément à notre Vol. IL, p. 283. Nous allons mentionner 2 variétés de ce type, dont l’une coexiste dans les bandes d3—d4 et dont l’autre n'apparaît que dans 45, après l'extinction du type socialis. Ainsi, l'extension verticale de la forme typique et de ses 2 variétés embrasse les 4 bandes, d2— d3—d4—d 5. b. La diffusion horizontale de la forme primitive, socialis, s'étend à toutes les localités de notre bande d2 et à plusieurs de celles des bandes 43—d4, mais non à toutes. La var proaeva est également très répandue sur la surface de d3 et d4. La var. grandis west connue que dans 2 localités de la bande 45. BRACHIOPODES SILURIENS DE LA BOHÉME. 79 Nous rappelons, que la présence de Dalman. socialis en France a été constatée dans notre Vol. E. p. 554, d’après des spécimens découverts en Bretagne par M. Marie Rouault. Depuis lors, MM. de Tromelin et Lebesconte ont signalé l'existence, dans la même contrée, de la Var. proaeva et d’une autre variété, qu'ils nomment Armoricana. (Nantes, 1875.) €. La fréquence des fragments du type socialis est extrêmement grande dans la bande d2, mais les spécimens entiers sont relativement rares. Il en est de même de la variété proaeva dans d3—d 4. La var. grandis n’est représentée que par de rares exemplaires, la plupart fragmentaires. d. Nous avons indiqué la contemporanéité de la Var. proaeva avec la forme primitive et, au contraire, l'apparition de Var. grandis, après l'extinction du type. Dans ce fait, nous rencontrons une combinaison, qui n’a été observée que dans un seul cas relatif à Pent. incipiens et Pent. procerulus, parmi nos Brachiopodes. Ce cas a été discuté ci- dessus (p. 60). Les différences principales entre le type socialis et la var. proaeva consistent dans la réduction des pointes génales et la disparition de la fossette au milieu du lobe frontal. Le nombre des len- tilles oculaires est aussi diminué. Au contraire, dans la var. grandis, nous retrouvons les pointes génales et la fossette, comme dans le type socialis. Le nombre des lentilles oculaires revient aussi entre les limites observées dans la forme typique. Il en résulte, que cette variété ne se distingue réellement que par une taille plus grande. C’est la même différence, que nous venons d'observer entre les var. major et communs dans Phacops fecundus. Nous devons faire remarquer, que la taille des 3 formes soctalis, proaeva, grandis, va en augmentant. Elle offre donc l'apparence d’un progrès continu dans une même direction. Mais, si l'on considère la réapparition de tous les autres caractères typiques dans la Var. grandis, ce progrès est d’une faible importance. Il ne suffirait pas à lui seul pour démontrer l'influence des âges géolo- giques, surtout si l’on compare cette espèce à Phacops fecundus, qui nous montre que la taille des variétés est indépendante de la progression des âges. 4. Trinucleus Goldfussi Barr. Vol. L, PI 30—35. Les facteurs du développement de cette espèce sont les suivants: a. Ce Trilobite apparaît dans les quartzites de notre bande d2 et il se propage verticalement, sans intermittence sensible, à travers les bandes d 3—d 4—d4 5. b. La diffusion horizontale la plus remarquable de cette espèce correspond à sa premiere apparition dans la bande d2. En effet, nous trouvons ses traces, avec celles de Dalm. socialis, dans toutes les localités fossilifères de cet horizon. Il paraît beaucoup moins répandu sur la surface des bandes d 3—d 4—d 5. e. La fréquence des individus de cette espèce se montre au maximum, dès sa première appa- rition dans la bande d2. Ses représentants sont relativement rares dans les bandes d3—d4. Mais, ils reparaissent avec une nouvelle fréquence dans la localité de Gross-Kuchel, sur l'horizon de la bande d5, au-dessus de la Colonie Krejëi. La plupart sont fragmentaires. Leur taille est notable- ment moindre que celle des spécimens de la bande d2. Ce fait contraste avec celui que nous venons de constater au sujet de Dalm. socialis, dont la Var. grandis se distingue par une plus grande taille dans 45. Il nous semblerait peu convenable d'attribuer également à l’influence des àges géologiques ces deux modifications en sens contraire. 80 VARIATIONS OBSERVÉES PARMI LES d. Malgré le nombre considérable d'exemplaires de cette espèce, qui ont passé sous n0$ yeux, nous n'avons jamais observé dans ses caractères aucune modification, qui puisse indiquer une variante ou une variété, si ce n’est celle de la taille, que nous venons de mentionner. Mais elle n'est pas assez prononcée pour mériter un nom distinctif. Ainsi, ce Trilobite nous fournit un exemple remarquable d’une longue existence, d’une grande fréquence et en même temps de l'absence de toute grave variation dans ses apparences. Sous ce rapport, il se rapproche de Acid. Buchi, qui a coexisté dans les 4 mêmes bandes, mais qui avait apparu dans la bande d1. Nous rappelons que la seule espèce congénère, qui a précédé immédiatement Trin. Goldfussi, dans notre bassin, à apparu dans la bande d1 et a disparu après une existence relativement très limitée. C’est Trin. Reussi Barr, Vol. I, Supplt p. 47, PI 5. Il offre le plus grand contraste par son limbe rudimentaire et sa glabelle conique, surmontée d’une longue pointe, simulant un paratonnerre. Si un tel contraste entre 2 formes consécutives, pouvait être attribué aux influences des circon- stances locales et des âges géologiques, comment expliquer la constance des apparences de Trin. Goldfussi durant le dépôt des bandes d2—d3—d4—d45, composées de roches différentes ? 5. Arethusina Konincki Barr, Vol. I., p. 495, PI. 18. Cette petite espèce joue un rôle im- portant vers l’origine de notre faune troisieme. Les facteurs de son développement sont les suivants : a. Ce Trilobite est l’un des 4 de la faune III, qui ont fait leur première apparition dans la colonie Zippe, enclavée dans la bande d4 et qui ont ensuite reparu dans notre faune troisième. Après une intermittence assez longue, mesurée par une partie considérable de la bande d4 et par toute la puissance de la bande 45, Arethus. Konincki reparait dans notre bande e1 et elle se propage dans la bande e2. Mais, elle disparaît de notre bassin, sans atteindre la limite supérieure de cette bande. b. Sa diffusion horizontale n’est pas générale dans la bande e1. Cependant, nous trouvons ses traces dans diverses localités. Au contraire, dans la bande e2, Areth. Konincki est répandue sur toute la surface. Nous avons cité 9 localités principales dans notre description, Vol. I., 1852. Par oubli, (p. 497), nous n'avons pas mentionné celle qui est la plus riche, près de Lodenitz. e. Cette dernière localité, mentionnée dans l’explication des figures de la PI. 18, Vol. I, nous a fourni à elle seule, pour notre collection, plus de 6,000 exemplaires recueillis dans le but de re- connaître les 22 degrés de la métamorphose. Ce fait suffit pour faire apprécier la fécondité de cette espèce. d. Parmi tous les individus, qui ont passé sous nos yeux, nous n'avons reconnu d'autre variation que celle de la forme longue et de la forme large, indices vraisemblables du sexe. Ainsi, Arethus. Konincki nous présente un exemple remarquable de la constance de ses appa- rences, malgré la fréquence de ses innombrables individus. G. Lllaenus Panderi Barr., Vol. L., p. 682, PI. 30—35. Cette espèce pourrait être considérée comme lune des formes les plus simples du genre Zl{laenus et par conséquent les plus propres aux variations. Les facteurs de son développement sont les suivants: a. ZI. Panderi fait sa première apparition dans notre bande 42 et il se propage ensuite à travers les bandes d3—d4—d45, sans lacune apparente. La durée de son existence est donc très considérable. Elle n’est inférieure qu'à celle de Acidasp. Buchi, ci-dessus p. 74. b. Sa diffusion horizontale est presque uniforme sur la surface des 4 dépôts successifs, car nous trouvons ses traces dans toutes les localités principales. BRACHIOPODES SILURIENS DE LA BOHÊME. 81 €. Ces traces consistent le plus souvent dans des fragments, têtes et pygidiums, qui sont assez abondants. Les spécimens entiers sont relativement rares. d. Malgré la fréquence des restes de ce Trilobite, nous n'avons observé parmi eux aucune autre variation que celle de la forme longue et ‘de la forme large, également figurées sur nos planches. Cet exemple de constance confirme les précédents, mais il n’est pas comparable à celui de Arethusina Konincki, à cause de la grande différence dans la fréquence de ces 2 Trilobites. Résumé et conclusions de ce parallèle entre les Brachiopodes et les Trilobites. Après avoir exposé des séries parallèles d'exemples, représentant le développement minimum — moyen — maximum des espèces, parmi les Brachiopodes et les Trilobites, nous appelons l'attention sur les concordances et les discordances principales, révélées par ces comparaisons. Malgré la distance qui sépare les animaux des deux classes en parallèle, sous le rapport de leur organisation, nous reconnaissons que le développement de leurs types spécifiques nous offre beaucoup plus d'harmonies que de contrastes. 1. Parmi les Brachiopodes, comme parmi les Trilobites, les espèces qui apparaissent sur un même horizon, dans notre bassin exigu et dans des circonstances identiques, se développent cependant d’une manière très diverse et elles manifestent des forces très inégales de vitalité. Cette inégalité et cette diversité ne peuvent s'expliquer d’une manière satisfaisante par l'influence des circonstances matérielles, puisqu'elles sont identiques. Il faut donc les attribuer à une cause indépendante du temps et du milieu ambiant. 2. Une seconde harmonie encore plus frappante entre les Brachiopodes et les Trilobites consiste dans la manifestation soudaine et simultanée, dans chacune des faunes partielles et successives de notre bassin, d’un grand nombre d'espèces, qui possèdent, dès leur première apparition, la plénitude de leurs caractères distinctifs. Nous rappelons, que la même observation à été faite au sujet de nos Céphalopodes et elle se reproduira pour les espèces de chacune des classes de nos fossiles, qui restent à publier. La même plénitude des caractères spécifiques, dès la première apparition des types, est constatée dans toutes les contrées fossilifères et dans toutes leurs faunes distinctes. Elle constitue donc un phénomène général, aussi merveilleux qu’inexplicable par les théories. Sous le rapport de leurs variations, les espèces des Brachiopodes et des Trilobites nous pré- sentent à la fois une harmonie et un contraste. 3. Le contraste consiste, en ce que les Brachiopodes offrent beaucoup plus de variantes et de variétés contemporaines que les Trilobites. En effet, dans un tableau succinct, ci-dessus p. 43, nous avons indiqué les espèces de nos Brachiopodes, qui sont accompagnées de variantes ou de variétés contemporaines. Elles sont au nombre d'environ 109. Elles représentent donc, parmi les 640 formes nommées, la proportion de Pour nos Trilobites, nous n'avons pas eu l’occasion de dresser un tableau semblable. Mais, nous avons signalé les principales espèces, qui présentent des variations, dans notre Défense des Colonies, IV., p. 145. Elles sont au nombre de 10, auxquelles nous ajoutons Acid. Prévosti, oubliée dans cette revue, mais que nous venons de rappeler dans la notice qui précède, p. 70. 11 82 VARIATIONS OBSERVÉES PARMI LES Ces 11 espèces de Trilobites représentent la proportion ,45 = 0.03 du nombre des 350 espèces distinctes, énumérées dans notre tableau numérique, résumé, Vol. [., Suppl! p. 289. Ces chiffres nous montrent clairement, que la faculté de variation est beaucoup moins puissante parmi les Trilobites que parmi les Brachiopodes, suivant le rapport approximatif de 3 à 17. Ce résultat de nos comparaisons confirme la confiance habituellement accordée aux Trilobites, pour la détermination des âges géologiques et la comparaison des faunes. La valeur des Brachiopodes, sous ce rapport, se trouve au contraire, relativement infirmée. 4. Malgré ce contraste, les variations nous fournissent une nouvelle et très importante harmonie entre les Brachiopodes et les Trilobites. Cette harmonie se manifeste en ce que, dans les uns et les autres, les exemples de variétés successives ou postérieures au type correspondant, sont réduits en Bohème, à un nombre si exigu, qu'on ne peut les considérer que comme des exceptions. D'abord, parmi nos Brachiopodes, l'exemple le plus vraisemblable de cette nature est celui qui consiste dans la série des 3 espèces de Pentamèeres, dont les noms suivent. Elles sont rangées suivant leur ordre vertical d'apparition. 3. Pentam. acuto-lobatus Sandb., dévon. moyen — Nassau, Eifel. 2. Pent. procerulus Barr, silur., f2 — Bohême. 1. Pent. incipiens Barr., silur. e2 — Bohême. Nous avons discuté ci-dessus p. 60 les documents relatifs à cette série, en indiquant jusqu’à quel point elle est établie par les faits connus. Parmi les Trilobites, nous venons d'exposer 2 exemples des variations successives, postérieures au type. L'un est relatif à Phacops fecundus Barr. dans: e2—f2—g1—282—2838, ci-dessus p. 75. L'autre est fourni par Dalmanites socialis Barr. dans: d2—d3—d4—145, ci-dessus p. 78. Pour Phacops fecundus, les variations ne se manifestent que dans la taille des individus. Mais au lieu dun progrès continu suivant les âges, elles montrent une irrégularité chronologique très prononcée. Pour Dalmanites socialis, les variations se présentent d’abord dans plusieurs caractères acces- soires de la première variété, proaeva, contemporaine du type, dans d3—d4. Mais, dans la seconde variété grandis, qui apparaît seule dans 45, nous retrouvons les apparences primitives du type so- cialis. Il ne reste qu’une différence dans la taille de quelques individus. Ainsi, parmi les Trilobites, la seule modification persistante, dans les variétés successives, se réduit à celle des dimensions. Elle est donc minime et de peu de valeur, puisque nous voyons fré- quemment une variation semblable se manifester parmi les individus contemporains d’un même type spécifique. En somme, l'étude qui précède, constate une remarquable harmonie dans le développement des types spécifiques, qui représentent les Brachiopodes et les Trilobites dans notre bassin. En nous bornant à considérer les espèces de la Bohême, dans ce parallèle, nous avons voulu nous maintenir entre les limites de la sécurité, que nous sommes en droit d'invoquer, par suite de nos observations sur des matériaux très étendus et généralement très bien conservés. Nous sommes loin de prétendre, qu'il n'existe pas, dans les faunes dévoniennes, des formes de Brachiopodes et de Trilobites, qui pourraient être rattachées idéalement aux formes typiques anté- rieures de nos faunes siluriennes, comme Pentamerus acuto-lobatus, que nous venons de citer. BRACHIOPODES SILURIENS DE LA BOHÊME. 83 Ces cas, presque aussi rares que ceux de la propagation verticale des espèces identiques, à tra- vers les faunes siluriennes et dévoniennes, sont des exceptions, qui ne peuvent présenter aucune base solide aux théories générales de la filiation et de la transformation successive. En effet, ils peuvent tous être attribués à la même cause, qui a fait naître les variétés contemporaines des types, sans aucune intervention de l'influence des circonstances locales et des âges géologiques. VEX. Résumé du Chap. L Ce chapitre est consacré à l'étude des variations, que présentent les Brachiopodes dans le bassin silurien de la Bohême. Parcourons les subdivisions de cette étude. LI Sans discuter les définitions de l’espèce, nous définissons ce que nous entendons par variété. Nous proposons le terme de variante, destiné à indiquer les formes intermédiaires entre le type spécifique et les variétés distinctes. Ces formes sont quelquefois très nombreuses dans une même espèce. à Nous établissons ensuite 2 sections parmi nos Brachiopodes, sous le rapport de leurs variations. lëre Section. Variations qui ne troublent ni la régularité, ni la symétrie de la coquille. 2ème Section. Variations qui troublent la régularité et la symétrie de la coquille. Dans la première section, nous distinguons 4 catégories que nous allons indiquer et pour cha- eune desquelles nous citons des exemples, choisis parmi les espèces figurées sur nos planches. Dans la seconde section, nous établissons 2 catégories, suivant que l’irrégularité se manifeste, soit dans quelques individus seulement, soit dans tous les représentants d’une même espèce. IL. La seconde subdivision se compose d’une série de notices spéciales, sur les espèces choi- sies comme exemples des variations, parmi nos Brachiopodes. Ces notices sont disposées suivant l'ordre indiqué dans chacune des 6 catégories établies, savoir: | 1°" Catégorie: Espèces sans variante et sans variété. se | gème e Espèces avec rares variantes et sans variété. ection dÎ|. ; Jos : Espèces avec diverses variantes, sans variété. Are ; Espèces avec variantes et variétés. pèxe Espèces dont quelques individus sont irréguliers. Section | ; fie ; à GE & Espèces dont tous les individus adultes sont irréguliers. Nous ferons observer, que les espèces auxquelles nous avons consacré ces notices, sont toutes remarquables par leurs apparences et par le rôle qu’elles jouent dans les faunes successives de notre bassin. Comme plusieurs de ces notices sont relativement très étendues, il eût été impossible de décrire de la même maniere les variations des autres espèces très nombreuses, qui méritent aussi l'attention. III. Nous nous sommes done borné à présenter, dans la 3°%° subdivision, un tableau nominatif, signalant parmi nos Brachiopodes les espèces les plus intéressantes par leurs variations. Des co- lonnes spéciales indiquent les planches, sur lesquelles ces espèces sont figurées et les horizons sur lesquels elles se trouvent. ILES 84 VARIATIONS OBSERVÉES PARMI LES Dans la colonne des observations, nous mentionnons sommairement la nature des variations, dans chacune de ces espèces. Ce tableau servira de guide aux savants, qui voudront se rendre compte des variations, reconnues dans plus de 100 espèces de notre bassin. IV. Tout en considérant comme superflu de rechercher la cause des variations parmi les Bra- chiopodes, nous avons du moins voulu essayer de reconnaître les circonstances, qui, au premier coup d'oeil, semblent être en relation avec les modifications des apparences dans les types spécifiques. Dans ce but, nous avons étudié d’abord l'influence du nombre des individus d’une même espèce, coexistants sur un même horizon et sur une surface restreinte. Ensuite, nous avons cherché à découvrir l'influence de la durée d’un même type spécifique, à travers une série de faunes successives et distinctes. Malheureusement, ces deux études ne nous ont conduit qu'à des résultats négatifs. La première nous a démontré, que la fréquence des individus, €. à d. la fécondité d’un type spécifique, ne constitue, ni une cause efficiente, ni même constamment une circonstance concomitante de l’apparition des variétés parmi nos Brachiopodes. La seconde recherche nous a donné lieu de reconnaître, -que la longévité des espèces, dans notre bassin, n’est accompagnée que par de faibles variations, dont l’intensité ne dépasse pas celle des variantes contemporaines et ne pourrait pas servir à établir des variétés distinctes, successives et constantes. V. Après avoir fait connaître, d’une manière suffisante, la fréquence et l'étendue des variations parmi nos Brachiopodes de Bohême, nous avons représenté dans un diagramme toutes les relations chronologiques, qui peuvent exister, en général, entre un type spécifique et ses variétés. Dans ce diagramme, nous avons groupé les espèces en 2 sections, savoir: 1 Section, renfermant les variétés entièrement ou partiellement contemporaines du type. 2ème Section, réunissant les variétés postérieures au type et nommées mutations par M. le Doct. Waagen. La première section est subdivisée en 2 catégories, suivant que les variétés apparaissent avec le type ou bien un peu plus tard, mais pendant la durée de son existence. La seconde section n'étant représentée en Bohême que par des cas très rares, nous navons pas cherché à établir des catégories entre les espèces qu’elle peut renfermer, soit dans d’autres faunes, soit dans d’autres contrées. 1 Après avoir exposé cette classification générale des variétés, nous en avons fait l’application particulière aux Brachiopodes siluriens de la Bohême. A cette occasion, nous avons constaté les faits qui suivent et qui se recommandent par leur haute importance. 1. Toutes les espèces, variantes et variétés de nos Brachiopodes apparaissent en Bohême avec la plénitude de leurs caractères distinctifs. 2. Sauf de très rares exceptions, toutes les variantes et variétés de nos types spécifiques ont été contemporaines des espèces, auxquelles nous les associons. Nous allons mentionner un cas apparent de variétés successives et postérieures au type primitif. 3. Les différences, qui se manifestent entre les types spécifiques et leurs variétés contem- poraines, ne sont pas moins intenses que celles qu'on nous indique entre certains types et leurs variétés successives, ou postérieures. BRACHIOPODES SILURIENS DE LA BOHÈME. 85 Le cas douteux annoncé est relatif à Pentam. incipiens de notre bande e2, à Pentam. proce- rulus de notre bande f2 et à Pent. acuto-lobatus Sandb. des Contrées rhénanes. La série de ces formes, semblerait constituer, parmi nos Brachiopodes, l’une des rares exceptions à la contempora- néité générale des variétés avec leurs types spécifiques. Ce cas est discuté sur la p. 60 ci-dessus. Abstraction faite de cette exception, et peut-être de quelques autres encore moins sûrement établies, les conclusions qui dérivent des 3 faits principaux, que nous venons d'exposer, sont les suivantes : 1. Puisque toutes, ou presque toutes les variantes et variétés de nos Brachiopodes ont été contemporaines de leurs types respectifs, il serait irrationnel d'attribuer leur apparition à l'influence des âges géologiques. 2. Puisque toutes les variantes et variétés ont apparu avec la plénitude de leurs caractères distinctifs et ont coexisté avec leurs types spécifiques, dans notre bassin exigu où nous trouvons leurs dépouilles mêlées, souvent dans un même fragment de calcaire, il serait irrationnel de supposer, qu’elles doivent leur origine à l’influence des circonstances locales. 3. D’après ces considérations, si l’on veut expliquer l’apparition des variantes et des variétés, il est indispensable de recourir à une cause indépendante de l'influence des circonstances locales et de celle des âges géologiques. 4. Quelle que soit la nature de cette cause, il est aisé de concevoir, qu’elle à pu produire des variétés successives et postérieures au type, aussi bien que des variétés contemporaines de celui-ci. A l’occasion de ces conclusions, nous avons rappelé, que nos études sur les Céphalopodes nous avaient déjà conduit à des résultats identiques. A la suite de cette étude, nous consacrons quelques pages à exposer les relations, qui existent entre les formes successives du genre Pentamerus, auxquelles nous avons fait allusion, savoir: Eifel 3. Pent. acuto-lobatus Sandb. Nassau | dévon. moyen — Verstein. Nassau. PI. 33, 1855. 2. Pent. procerulus Barr. — Bohême, f2, PL. 21—119—150. 3. Pent. éncipiens Barr. — Bohême, e2, PI. 119. Les documents existants au sujet de ces 3 formes ne sont pas assez complets pour établir leur filiation d’une manière définitive. Mais, cet exemple mérite d'être pris en considération, parcequ'il semble offrir une série de formes successives et postérieures au type primitif. D’autres exemples analogues peuvent se présenter, en comparant les Brachiopodes de notre faune troisième avec ceux des faunes dévoniennes. VI. Les Brachiopodes et les Trilobites constituant des éléments très importants dans nos faunes siluriennes, nous avons cru convenable d'établir entre eux un parallèle, sous le rapport du développe- ment et des variations de leurs types spécifiques. Dans les termes: développement d'une espèce, nous comprenons tous les éléments, qui donnent la mesure du rôle qu’elle a joué dans les faunes auxquelles elle appartient. Ces éléments ou fac- teurs sont: a. La durée de l'existence de la forme typique. b. La diffusion horizontale de cette espèce. €. La fréquence des individus représentant la forme typique. . Le nombre des formes i être regardées Co des variant ariétés ype. d. L bre des formes, qui peuvent être regardées comme des variantes ou variétés du type 86 VARIATIONS OBSERVÉES PARMI LES Nous admettons que, parmi les Trilobites, comme parmi les Brachiopodes, on peut ranger les espèces en 3 catégories, savoir: 1. Espèces montrant un développement minimum. 2. Espèces montrant un développement moyen. 3. Espèces montrant un développement maximum. Il est bien entendu, que ces catégories ne sont pas absolues dans la nature, mais seulement établies pour l’étude. Après avoir présenté une notice particulière pour les principales espèces de Brachiopodes et de Trilobites, choisies comme exemples pour chacune de ces 3 catégories, nous signalons les har- monies et les discordances qu’elles présentent, en déduisant les conclusions qui en dérivent immé- diatement. 1. Harmonie dans l’inégalité et la diversité du développement des espèces, qui ont apparu en même temps et qui ont coexisté dans des circonstances identiques. Cette harmonie ne peut être attribuée qu'à une cause indépendante du temps et du milieu ambiant. € 2. Harmonie dans la manifestation soudaine et simultanée, dans chaque faune partielle, suc- cessive, d’un grand nombre d'espèces possédant, dès leur première apparition, la plénitude de leurs caractères distinctifs. Ce phénomène se reproduisant invariablement dans toutes les contrées et dans toutes les faunes distinctes, est aussi merveilleux qu’'inexplicable par les théories. 3. Contraste en ce que, dans notre bassin, les Brachiopodes offrent beaucoup plus de variantes et de variétés contemporaines que les Trilobites. Ce fait confirme les observations antérieures, démontrant le peu d'influence des circonstances locales. 4. Harmonie dans l’exiguité du nombre des exemples de variations successives ou postérieures au type. Nous n’en signalons qu'un seul parmi nos Brachiopodes et 2 parmi nos Trilobites. Les variations observées dans les variétés successives de ces 3 exemples sont également de valeur minime. Pour les Brachiopodes, elles consistent principalement dans les apparences des ornements. Pour les Trilobites, elles se réduisent à des différences dans la taille des individus. Ces observations nous ramènent à la conclusion déjà formulée, savoir: que les variétés suc- cessives et postérieures à leur type peuvent être attribuées à la même cause, qui a produit les variétés contemporaines, sans intervention de l'influence des circonstances locales, ni des âges géo- logiques. En somme, ce parallèle nous montre une concordance générale dans le développement et les variations des types spécifiques, parmi les Brachiopodes et les Trilobites siluriens de la Bohême. Cette concordance, qui suppose un plan combiné d'avance, ne peut dériver que de laction sou- veraine d’une même cause créatrice et ordonnatrice de la vie animale, sous les apparences variées qu’elle présente sur notre globe. BRACHIOPODES SILURIENS DE LA BOHÈME. 87 Appendix. Les études, que nous venons d'exposer sur les variations des Brachiopodes, sont restreintes aux types spécifiques du bassin silurien de la Bohême. Deux circonstances nous empêchent, en ce moment, d'étendre nos recherches aux espèces des autres contrées et des autres faunes. La plus grave consiste en ce que les matériaux de notre collection ne sont ni assez nombreux, ni assez variés, pour nous offrir les mêmes sujets d'observation que ceux de notre bassin. D'un autre côté, les variations des Brachiopodes dans les formes les plus anciennes, n’ayant pas encore été l’objet d'études spéciales, sont à peine mentionnées dans les ouvrages paléontologiques à notre connaissance. Ainsi, la littérature ne peut compenser l'insuffisance de notre collection. En présence de ces obstacles, nous devons ajourner les études comparatives, que nous Consi- dérons comme indispensables, pour confirmer les résultats de nos recherches locales, sur les varia- tions des types spécifiques des Brachiopodes siluriens, en Bohême. Nous savons cependant que, parmi ceux de nos illustres maîtres, qui ont le plus spécialement étudié les Brachiopodes paléozoiques, plusieurs ont fait des observations analogues aux nôtres. Nous citerons seulement: MM. Th. Davidson, J. Hall, L. de Koninck. Mais il serait prématuré de publier en ce moment leurs communications particulières, soit verbales, soit épistolaires, sur ce sujet. Un sentiment naturel de convenance nous commande de laisser à ces savants tout le temps qu’ils juge- ront nécessaire, pour bien apprécier les faits nouveaux, que nous publions aujourd’hui et les con- séquences, que nous en déduisons. Après cet examen, nous espérons que non seulement les éminents paléontologues cités, mais en- core beaucoup d’autres maîtres de la science jugeront utile d'exprimer jusqu'à quel point ils peuvent confirmer nos observations par des observations concordantes et donner leur assentiment à nos vues. En attendant, il nous semble à propos de rappeler ici un beau travail de l’un de nos anciens maîtres, depuis longtemps enlevé par la mort à la science. Ce travail, relatif à une série de Bra- chiopodes crétacés, constate des faits pour ainsi dire identiques avec ceux que nous venons d'exposer au sujet de nos Brachiopodes siluriens. Il à paru en 1847, dans les Mémoires de la Société géolo- gique de France, II, sous le titre de: Rapport sur les fossiles du Tourtia. Dans ce mémoire, le vicomte d’Archiac décrit et figure 38 espèces, qu'il associe dans le genre Terebratula. La plupart sont lisses ou peu ornées. Parmi elles, il en signale 10, comme offrant des variétés, qu'il distingue principalement d’après la forme de la coquille, tantôt large, tantôt longue . . . & . .. La plus remarquable d’entre elles est Terebr. nerviensis, qui offre à elle seule 6 variétés. Ter. latissima en présente 3. D’autres en possèdent 2 ou une seule. En voyant les figures de Ter. nerviensis, PI. 17, on ne peut s'empêcher de reconnaître l’ana- logie entre ses apparences diverses et celles de notre Retzia melonica exposées sur nos PL. 13—141 et considérées par nous comme des variantes d’un même type spécifique. Seulement, le crochet et l'ouverture offrent une grande différence entre nos formes siluriennes et les formes crétacées. En nous bornant aujourd’hui à cet exemple, emprunté aux Brachiopodes du Tourtia, nous ne doutons pas qu'il ne soit accompagné tôt ou tard de divers autres, également fournis par l'étude des faunes secondaires et par d’autres exemples encore plus nombreux, dérivant des faunes pa- léozoiques. Chapitre II. Distribution verticale des genres et espèces de Brachiopodes, dans le bassin silurien de la Bohême. Nous constatons avant tout que, dans nos études sur les Brachiopodes, nous avons adopté la classification proposée par notre illustre maître et ami, M. Thomas Davidson. Mais, comme notre étude actuelle n’a rien de commun avec la classification zoologique, nous disposons les genres et les espèces, sur les tableaux qui suivent, selon l’ordre alphabétique, qui est le plus commode pour les recherches. Voici l’ordre de nos études: LE Tableau nominatif de la distribution verticale des Brachiopodes, dans le bassin silurien de IX. III. IV. V. VI. VII. VIIL. la Bohême. Tableau numérique, résumant la distribution verticale des Brachiopodes, dans le bassin silu- rien de la Bohême. Diagramme figurant la distribution verticale des Brachiopodes, dans le bassin silurien de la Bohême. Distribution verticale des genres. Distribution verticale des espèces. Tableau comparatif de la distribution verticale des genres et des espèces parmi les Brachio- podes siluriens, en Bohême. Durée des espèces de Brachiopodes siluriens, en Bohême. Rénovation graduelle des Brachiopodes, dans la série des faunes successives du bassin silu- rien de la Bohême. Harmonie entre la distribution verticale des Brachiopodes et celle des Trilobites, dans le bassin silurien de la Bohême. Résumé du Chapitre IT. 89 H. Tableau nominatif de la distribution verticale des Brachiopodes, dans le bassin silurien de la Bohême. Faunes siluriennes | w.. Genres et Espèces LA ER Caen me | Planches c D E|F G H fatjarastatqasler] 2 |f1] #2 laile lente nl - : : - | | 1. AtTYPa. . . . . . . Dalman. | | 1 abacondifa.. 014200. Barr. |. |! | 12/0 AIME et EAN EE ES Le || 129 2 AdaequAtR ES ep CN AR DBAcE || 00 ||LEN IPS SI EE EI PRIE le | 147 3 PNETEDN OS PS ENTRE, EM Barr. | . |. | . Le Ne HN | 34 4 AraChne ee Me Le Barr. | . ||. PIE | 30 5 ASSURE RE 1 He ABArT c OUEN EE | 93—146 6 ASCUCAR Re 1-00 . Barr. | . |. ERIENIEAIE 18 7 AUOT ER TIC Ce barre | +. +4). 18—147 8 AAUTOTA EE CE FAR SA Barr AE | 187 9 | Berenice 2". . — BAT: [+1 |. 1. 33 10 CANRLICUIREAR EE ee DAT. . | HIHI + | 15—145 11 ÉONTENDIEND, C0 eo barr | - alé | | 94 12 Cephe TETE RS | |. |. |+| | 135 COUMDENAR EN TN. . Barr. | Le \Var. de Zinguata . . . v. Buch | | | | 14 14 Icomata 0. ..: - - . . Barr. |. |.|.|.|.1.1. 1.1. |+1. 30— 88—137—147 15 FcOMpressa2 0 SO lee) EN) PA PS AIR OS QUE le 85—114—142—146 16 COM ELTISSUNA EE RE Barr | En EN (ES PES PS ES PA +1: | 134 17 CONTACT AE US CHDATE: | a IE 88 18 | CONCUMAX NN . . Barr. 3 22. 94 19 CAE, d 0 lon0 C0 BAT. 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Megaera Murchisoniana Var. de reticularis pavicula nolens ?ountia obolina . . ObOYAtA 0-0 ?obscura . . obtusa occulta . . optata patellina , paucicosta * Philomela . postrema primula renitens. . . reticularis. . Sapho semiorbis seraphica . . . sérva . . simplex simplicissima sola solitaria sperans sphaerula . ?spoliata. . . . ultima verna Var. de serva . Vérneuiliana .\Var. de reticularis. . . . vestita Chonetes . . .. Bohemicus embryo gluma Hostinensis inconstans margarita novellus perplectens Faunes siluriennes HCHÉEEE HE HR CHE He HAE HE + + ++ +++ Planches 31 34—113—135 86—151 19 17—28 92 28 84 84—86—123—135 94 129 107 112—129 147 108 84—134—145 55 87 91—122 M ee 138—147 85—137—148—149 34 87 90—137 142 137 88 33 88 146 112 82 86—133 89—144 91 90 19 112 90—134—151 112 : 138{n07 comprise dans l'addition. Nr. I mi = OO I OR UN mm Î | | DANS LE BASSIN SILURIEN DE LA BOHÊME. Faunes siluriennes | Genres et Espèces EP Br L cl D _|E)rF| 6e] di|d2|d3[d#|d5}}et| e2 [F1] 2 |st|s2|s3/ht|h2|h3 Chonetes (suite). | RAAUIUS ERA 2-0 Barr. | . ||. à dl | à s4 ft Le elle SOLOD ES Ch NC PC Barrie A EN EI CEE Que || SSQUAMAUIUS NN Barr. | . |.|. AAA EE LCA le QUE out Bornes to Didi Barr. | . |. «| |+ . HT. À VERUSIUS ES ER ER CCE Barr. | . ||. | Soul OUEN cl VérnenlER EC Barre FA NE AI EN eh ZEDOVEUS CT Barr ||E20)|PAlS EN EIBIE ie Mob Tata 9. CIOEIMdA TE Barr | | | FETES 500 olo ont Barr [+ 1e | . |. HE ho 6 Cao RM EME Barr DORE En En RON LEGS 4. Crania . . .. . Retzius PBobemicAe do - Barr ë .|-|. + : : 1 L INEXPECIA(A UN. 0 Barr ER EE } Le. . . . | . . DACVETA EEE EE. Dalman | | —petasus (ant. Spirif.) . Barr. ||. .|.|+1] ; | : ACER FL RON ec Lo GE Barr. | . |. ÉNEIIERUENE trapezoidalis . . . . . . . His.\| | © error D É0 Hi é Wahl. En : É HE IE |: Fall È nes male male ee GCAOYETINA NT TN Davidson. | heteroclyta . . . . . . Defr. sp. | . |. |. ë + | .|+|. 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OPERA US CARTES Baxr 217418) 00) 2029) ECS | | 1 a Planches 54 46—54 46—54 46—137 46 46 46 119 119—138 12* 91 92 DISTRIBUTION VERTICALE DES BRACHIOPODES Genres et Espèces Diseina (suite). patelliformis planula plicosa praepostera propinqua pullus radians rarissima recuperata reversa ? rugata ? scrobiculosa . . . . secedens sequens signata SOUAlS STE squamosa stella transversa trapezoidalis triangularis truncata undulosa unguis vexata Eichwaldia Bohemica Branikensis Dormitzeri 10. Lingula albicans ancilla approximans Arachne Bohemica carens ?cincta comes Davidsoni debilis deleta dilatata distincta emaciata Faunes siluriennes II III [D [ele] 6 d2|d43|d4 |d5 gl|g2|g3 H UE Planches 105 111, case VI, fig. 3 non figurée 111 105 103 105 : | 105 106 105 104 102 102 103 104 102 Nr. Genres et Espèces I _ Planches D E |F al G di[d2[d3[dt{d5|| et] e2 | 11] © [ste Lingula (suite). 17 ŒANET à oo bec bd Barr. +]. >| alle Hillee 105 18 EXDUISA SU 1 = Ce Barr. +]. a ljelle Ne 110 19 Feistmanteli. . . . . . . Barr. +. ao le EUIÉe 106—110 20 MOIS dnoMot cle ot Barr. 2: ||e alle le +] . 105—152 21 IUT © Mo © ol gi 6 Barr. +]. : elle le 103 22 AN CON PEUR Barr. he . HI. 103 23 SONDE Barr. +]. colle 105 24 HÉRCE "OR CM oo de Barr. ae . [+]. 102 25 IAMEHOSSEREN ER Barr. +1. ele 106—111 Leiskowiensis . . . . . . Barr. “E me fissurata . . : . . . 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Faunes siluriennes 94 DISTRIBUTION VERTICALE DES BRACHIOPODES Faunes siluriennes K Genres et Espèces ER" IE Planches cl__D E'F|GIxH di[d2d3/d1[d5l et] e2 | F1] F2 |et|e2|e3 ln |h2|h3 14. Obolus . ..... Eichwald 1 AAVENA AR Eee ie Barr. | . |+\. : Lee EN LE 95 2 BObENiCUSEE TR Barr. | + |. |. 11e 102 3 COMPIEXUS ESC 0 Barr. | . |+\. ; PIRE 95—111—113—152 4 DNNINUSNN Er Barr. | . |+|. ; allée AIME 5 ?Rokitzanensis . . . . . . Barr. | . |+\. | IE SA . |. || 126 ea ee Te 15. Orthis Dalman 1 ACCeAENS PMR IR UE Barr Se AIN EC ÿ 68 2 ACICUIAA EN RE TE Barr on RON RENÉ CIE LS à 69 3 AEQUIYOCAE EME EE Barr NTM . 62 4 YAMOTA ME TE ET NT RS Barr Hi... : 59 5 AMDICUMSPRENTIE SE CC Barr au Eu Pot En er EN LES ; 68 6 APE Barr SI EUI EE EN : 71 7 AE o po td Po tate Barr HENTAI + 61 8 BohemicAr EEE CCC Barr PE EE EE DOS PES AS : 61 9 CAPItAtA RER Barr |. Hi. |. 1. 70 10 CATTONNAN ERIC NE Barr ANA EE 127 11 CHCUIUS = Ce Barr EEE 126 12 COPDAA EME CNE NU Barr NEA CIRE 69 13 COMENT CE ee Barr . [+ +. 71 14 COMPATIUS Ne Barr . | 4). É 127 15 CONSANPUINEA NN. - Barr EEE + 126 CHASSION RC ee Barr ne Var Aebnotata. Barr “EE ; Go 17 MdeCIDIEN A M Barr RAIN On EE Ile 64 18 GEO, MD ENONCE Barr Oo SES ME 61 19 diner ee le ea Barr SR RIRE TIENI ENS EN EN ECS 91 20 CISCO TAPER REA Barr roll el et ose Ine 67 21 diSSIEDS AN D UT Barr CEE EN NEA IE : 69 22 ADISTON A ES NOTE DL AEN Barr ll HE). |. 58—60—107—127 23 Mens ETC: Barr EE EN EE EI A EE 127 24 Draboviensis un Barr EN EN EI EN Q E ANS 61—126 25 elepantular ee CON Dalm RENE PAPA EI EN EE ER À 65—126 26 -ellipsoides Barr | I. | à Nr. Del. 61—108—125—127 27 CXPANTENS NE ENTER Barr cu eee | ON EE PET MERE IE 68 28 PIEXIONSA EME ES UE UE Barr 21] C 0 EN EN EN TENTE) EI ESS | ARE 107 29 (ASUS NT Barr RE RENE ANS PRIE 70—127 30 LTD CN Seed ote be Barr ATEN EN EN EN EC) PIRE - 71 31 ONCE AMENER Barr. PSE EEE EIRE Et ES 71 32 OO 0 5 5 à 6 ouole Barr. co Peletell et s Peau gai 33 FTACILIS RE MERE Me dote Le Barr en ot len El ee +. 1. 1169 34 HONEMEN hu D 08 40 ve Barr UT 2,110: 1le || 127 35 GervilelEN ENEUEN E Barr on on fo rat NOIRS +|.. 58—60—126 36 DA UNCENENMONENENOETN ER Barr | OO LT PE PONS ER SR ETC 107 37 ÉLANULTETA NN DES Barr PO NEA DEAN ES eue 7T0—127 38 CTI de SAC Barr SEA EN EN EN ER EI lle 70 39 GLORIA ee Barr CNE ONE SN MSI En En PEN E 71 40 RAS ENS M MEN EN à Barr Of |loë l'or ES SCENE ENT 127 41 HONTE 6 op LE Barr | HA +). +. 68—71—143 42 Humbert EN Barr 0 ES EN EN A) PS EE) AS 9—18 43 TEEN a Lot Se dot 4 Barr Seules Eire NOIRE 69 44 InCIvtA CU Barr REA ES IE CNP EIRE 67—108—125 45 DNCOA RENE CE Barr EIRE PIRE 71—126 46 interjecta 0... Barr sl + A + 71—108—143 | 47 LT ONCE PR ENTRE Barr . | . 59 48 JUNO SRE 0 Barr +. |. 62 49 Kopaninensis Barr +. |. 68 50 lODOSAM ETAT ENS PRES Barr Es SAME 113 51 UN AA IEEE EE Sow [+ 58 1 DANS LE BASSIN SILURIEN DE LA BOHÈME. 95 Genres et Espèces Orthis (suite). . macrostoma mimica minuseula neglecta Var. de occlusa nocturna -notata nucleus occlusa ?ovifera . . . “palliata partita perdita peregrina perplana perplexa . perturbata \pinguissima potens praecursor pseudo-stolata quaerenda redux ‘Romingeri simiola jnpnaos Var. de dissidens socialis St. Ivanensis stolata . . subtilis superstes tardissima tenera tenuissima testudinaria ? translata Trubinensis . . . umbella umbra venustula Weitenweberi zephyrina 16. Orthisina Faunes siluriennes II ES - | 107 : | 64 - Planches 63 63 67 58—152 64—127 58—61—125 107 152 66—127—152 107 70 58—61—125 “ 58—60 63 58—61—125 125 62—126—143 62 66—111 93—125 96 DISTRIBUTION VERTICALE DES BRACHIOPODES Faunes siluriennes Tr) D E di |d2|d3 el] @ | Planches Genres et Espèces 17. Paterula . . .. Bohemica . . : RE H| 1 | +. 1B|lE 18. Pentamerus . . . Sowerby. alumnus 4 Dur. ambigena . Barr. anomalus Barr. (Frs de Sreberi . . . v. Buch. applanans . . Barr.\| (Var. de procerulus . . . Barr. Ascanius M-ADATT à caducus Barr. COMIPÉUS NEC CC IDaAnT: COTONAUS EE ER: M CUT Barr. CUNOUS EC DALT: diffidens divergens evanescens! HE HF: . galeatus globulosus gradualis (en de procerulus hospes incertus : (es de procerulus incipiens (eunes de procerulus . . . incongruens . . . inflectens . . . VUE D MN CNE interveniens . . . . invalidus . Janus \Knighti ? : linguifer 119 118 | 114 + 22—80 | 150 20 117 20—21—79 29—24—119 82 20 114 112 - || 140 { 29— 94—114—116— © ]U17—118—119—150 OCDHATUS EE 24 .pelagicus a alle ler | cite |... N.|.1.) 22— 23— 94—108 perditus Are 0 PEN PRIE CRIER ON | DES PER PE EE NS PS TT = problematicus arr |) EteNIENIES EI ES || de 0 procérulus F \ Var. ? de acuto-lobatus . 2e 0 proximus 9— 81—118 pseudo-caducus 117 rectifrons 2178 LVas de Sreberi . . . EN 80 117 Scharyi serenus . . . 21— 77— 78—79— 119—142—150 22 modestus . ?nucleus nudus occlusus optatus HE + HE HE ++ ++ LEE ne RE DANS LE BASSIN SILURIEN DE LA BOHÈME. © © D 1 O1 H © D mi = DO J HOUR NN = Genres et Espèces Pentamerus (suite). sphaerulites spurius Eee lo suloifer Tetinensis textor vestitus ?vexatus 19. Porambonites . ?robustus 20. Retzia } Barrandei Bohemica Dalila decurio electa * Haïdingeri àmelonica >miliana minuscula ?placens 21. Rhynchonella . . ambigena amissa ancillans barbara pere Var. de rympha cognata confinis ùcorvina __scuneata SDaphne ? Draboviensis dulcissima er de nympha . . . emaciata (v ar. de »ympha — Eucharis soude Var. de princeps excavata EE Var. de Henrici famula jette Var. de princeps 97 Faunes siluriennes III G ef+: CE E z F + . ne + . ne . + Al g2 | 130 Planches 82 94 36 82 82 32—93—135 13—141 35 87 93 38 38 36 117 122 38 139 29 33 32—38—139 34—117 27 38 122 29—153 26—31—83 37 131 37—130 39 26—114—120—121 13 28 DISTRIBUTION VERTICALE DES BRACHIOPODES Faunes siluriennes Genres et Espèces Æ = His cbe: D | G | AGORA Rhynehonella (suite). Grossi UBarc | RENE IENINERILEONMES) ES AA NES Pal 259 SAHEDET sement re ChDarnalen ee PE Al IRELE NI En A ESS 189 Henrici . Barr. 95—37—130—131 INCEDIA ER EN EC SE ND ALT 35—140 infelix . . Barr. | . 28 interpolata . Barr.\| \Var. de nympha -!. … , . Barr.) S 122 irregularis PM HBarr: jejuna Barr.\ Var. de princeps :. : : Barr.J| ? laminaris - - Barr] Var ide Henri "#2 "tBarri Latona Barr. | . macilenta . . Barr. à \ar. TEPDIAMCENS EEE Hd 121 «membranifera pres ES a leno e IREUle NO EE EI ET * Minerva Barre EEE EN ER EN EN ER EE SO Ter \ymodica . Barr. Le de famula . : .. Pal | | 35—140 mONnaCa . . Barr || PEN EN ont oo RS NT A AIRE .MmONAS Barr) |) EN E0 EN E EnER E salée lt nl myrmex Barr A. | 2er SRE EN EI ES EDS Niobe Barre) PAIAIENIE DO ler SION AE PEN O | TS, v nitidula Barr. | 2 Mie) { 29—93—122—147— ° |U53 25—89—122 HH++ + +++ + + + nympha Barr. | . oblita Barr. ODSCUTA = ee I ST NBarr: obsolescens Barr. FOTIENE SEE - Barr. . palumbina Barr. percostata Barr. » Phoenix Barr. DrACCOR ER IR ee Barr. praegnans Barr. W 25—26—120—121— ° 1139 30 89 \ princeps Barr. Ÿ Proserpina Barr. pseudo-cuneata Barr. pseudo-livonica Barr. Var. de nympha Doi RE Barr. Var. de princeps . . . . Barr. simulans Barr. surgens Barr.\ Var. de princeps . . . . Barr HUE Barr Var. de princeps . . . . Barr.f tarda Barr. velleris, var. de princeps . Barr. RTE Barr. Var. de Henrici Bar Barr. Barr. gros Barr. Var. de Prose Ce ed) Wilsoni. . . 29—135—153 25—121 93—147 121 25—120—121 31—115—142 139 131 33 34 30 25 Fe OR EE ne ISO SOC = cn DANS LE BASSIN SILURIEN DE LA BOHÈME. Nr. ©9 NO +4 © OO «I OC O1 Hà C0 NO mi Genres et Espèces 22. Siphonotreta. . . de Vern Babel ER Cho Barr HOVISSIME eee ne Barr tATON ATEN eo ee: Barr. 23. Spirifer . .... Sowerby ADECODULUS Eee ce Barr ACCETENBR mr she ame Barr AVENANT TS Barr ATDUlOSUS ET etre Barr anonymus . . . . … . . Barr approximans . . « . . . Barr AATIMALULUS es eee Barr. AECANNISE. AS robe 0 Barr DANANEN «no be Barr Bohemicus ... . . . Barr \CATENS Ter el cer ce Barr Char ET eee Barr. Cine De Barr Claudicans ee Barr COUDES he lee Barr COIUMDA- F-lr 0 Barr CONCTERUSIE 2-2 Barr CON UNCUS Re 0e Barr CONONUS EE Re Barr Var. de wiator . + . . . Barr AREAS Coral o Barr PACON USE EE er Ce Barr = MOREL 01 500 1 A CS Barr SAUEIOTTMS IEEE ee Barr déletus = ue lee 0. Barr dePET USE EE Barr derelictuss. 2... tue Barr devonicans . . . . . Barr CHAT E MOMENT 3 APE Barr evadens eh - LU "BAL. expandens lo Barr exPECTATS Tee Barr. expIanans er ee ne Barr. exBU ER Lors len Barr. EXÉTANCUS ET Eee Barr NÉAICON a ae TN e Barr LAUSANNE Barr FOTHITRCUIUSEE Re. Barr Var. de nobilis . . Barr ITACHUSD NE ICS te Barr fragmentalise Ati Barr. RÉNOHNTE AAA ENS 0 Dec Barr CIDDOSUS EE r — Barr (perse 36 oeil dot te Barr. Var. de enfirmus Barr IMPOTIUNUS EC Barr INCHOANES le eee Barr SInérT ENS ee le ee = Barr DIDEE es CN Teen eine Barr SANALMUSRS, tele Barr SINHECTENSES > Joe de lee e ae Barr INNOCEN Se sel ee tee Barr ISIAIOBUS ee Lie eee Barr INSOCIRSME Er le ru tes Barr. “ te 2 ET ES DC SONT OS TT SPORE TO Faunes siluriennes Planches II IIT D E | F G H 3|d4[d5 | | | . +. + DR AE ESS Ie . ||. BE 2 REA AMEN n'An 1 |1 | AREA UE I MERIEIE É 5) EN EE EE T| CU | INCyeU LAC . || Æ. |. + | | e . |. |. |. + lee Le |+l | Il |. ne + | +. |+ + ||. . |. |+ +. |. + ||. ES DE ENS . +. |. AI le IR IERIENEBIEN IE DORE + Hi +... RO IMEDIAIENIAIAIE ETS EE MES E +... |. . |.|+1. c . |. |+1? PIECE JE : + | : L + : : : SE 5 ee Ë + |. 1. SE NEA IÈte 2e EIONIROIE URI | + |. sf +21? ? + ARR LE à . [HI]. + |... nn 152 ! | 123 A 95 152 75 4 2 74, case IL, fig. 2 112 | a SE) 74 74, case II, fig. 3 4 © | à . | 2 73° 75 72—146 7 125 76 112 107 9—74 134 76 4 74 4 124—138 153 99 100 DISTRIBUTION VERTICALE DES BRACHIOPODES Genres et Espèces Spirifer (suite). Kopaninensis metuens minuens musca Naïadum . “Nerei. . . -nobilis nucula obesus Var. de endifferens occludens orbitatus . . Peleus #12 27: pollens Proteus reluctans —= robustus = secans \SpuriUS. . RAS Var. de Naïadum . . submissus . . PONT UÉE Var. de énflectens . . . sulcatus SSUDENSTES SC tardissimus Telephus . . te CEnCDrOSUS EE ÉTOnElIUS EE enr tonus Var. de wiator terminus Téthidis tiro -togatus tonte Var. de ondifferens MITA EE Te Mn Var. de Naïadum . . Sonore i ‘) | UT Fleming. > viator 24. Stringocephalus . Defrance. Bohemicus Aesopea -aquila .armata . artifex _ Faunes siluriennes I EF 5lel GI ® ||g EREE HER EE + + He + +4 +++ + + + . Planches 75, case V, fig. 2—3 9 1—75 1—123—125 72 73 72 5b—75—138 1 7—73—124—138 DANS LE BASSIN SILURIEN DE LA BOHÊME. : 101 Faunes siluriennes Genres et Espèces - : Planches Strophomena (suite). bicuspis bidecorata. . >Bohemica > Bouéi bracteola ?calcarifera _\comitans __ conferta °consobrina convoluta Jcostatula \ cuspidata elongata emaciata “emarginata deuglypha | CADIADAUS Eee Barr. Var. de hirundo. . | expulsa 47 53 48 55 43—57—114 42 39 47—111 48 44 112 5B2—128—143 52 Var. de costatula .: . . . __folium Ÿ funiculata Haueri birundo bumilis inflata Var. de miranda insocialis insolita Ivanensis o lepidula . . Barr: ve de rhomboidalis Wilck. sp.J| * |-|*|*|+1"|" |" |" -fe|-le le.) 41 fig. 10a mimica . Barr. | anllélls lle enkeillle lo AE IELOZ “miranda |. | 44—128 moneta ae ol altel olltaallonh a l'alte allettcans 57 nebulosa seralo datlltall à RENTE PI I EN 42 :neutra 2 alle le entolllelte (le .|.l.. |. 1.1 438—127—143 wuntia 46 DO On AE EE CTO a EENESReeNle 11 20) oculata A] RSA EN AS UN EEE ER PAT EN ES PAIE pacifica ee 1848, tenera # \patricia 45 -pecten 51 ‘Phillipsi 43—53—110—128 plicatilis 48—128 pomum 52—127 143 ?praematura praepostera 92—114—137—143 \praestans ea PEN APR PAIE selle le ae AE En primula Ban sellerie let al Al a AIRE pseudo-loricata D el PEN EU EE EN NO A A EN O t quadrata . c OA Gite Pen ent Ole ao les quaesita SE PS ER AI ES clivo| lol onu en a En Le rariuseula PP ER EN EEE alle EE ES IS rhomboidalis . . . Wilck. sp. Vienne » Ron Sow.} É EE) HTC HHRE HR HE HEEREE CH HET ++ + He + NE NE | EN AE SIN PA Pen CU SO 102 DISTRIBUTION VERTICALE DES BRACHIOPODES Faunes siluriennes Genres et Espèces = | Planches gl | 82 Strophomena (suite). solaris solitaria Sowerbyi Stephani suavissima subtilis timorata translata tristis Verneuili Vinicensis He HE is 1 re Trematis . . Bohemica DANS LE BASSIN SILURIEN DE LA BOHÉÊME. 103 HI. Tableau numérique, résumant la distribution verticale des Brachiopodes, dans le bassin silurien de la Bohême. Faunes siluriennes Due Ne 2 Genres LT | Il Mel. #2 7r M : PAIE = P D LE | EF | 6 | H élele | | |a1la2/43) da] 45 le1|e2| #1] f2|a1|e2]g8lh|h2[ns| 388 | s | Nombre des types par bande |) (| G)|(@)| @ | | an | a | (10) | (7) | (5) IOUIRE \Ê Se |u (2) @) | !@ 1! @ | © |@ Lao lan | an) 4349 [(4s5)/G46)an |48)| @49) | (20) [20 EÉtEypR Le Dalm. |... | 14,45 71 57) 1] 85) 6| 3/41 3 . | 180 | 41 | 89 Ghonetes 1.77 KL... 12H SN RE SE DS EE SO A ee ES al 5e (ET EEE Mie LENS : à ill à 1| 1 Lt Ie 3 1| 2 CrAMAN EP EN Retzines |) IE ES ES SES) TE | ESS ES ee PS 2 | CAT EN ASE MEN LE NPA DE DE PE EP OR RE 0 US s| 3| (ERA UT IOMER PER EENRES Davids. | . | SAN. AND : : 2|| 1 | 3 1 | Discina. ........ Lamark. |. | 4] 4/9) 8| 5) 319) 2| 8) 6|1l111 l'67| 13! Eichwaldia . .....DBillings. | | 2 | 11. 3 Leptaena nr 00 0 Dalm. | . |. 1 | 1 2 ineulan Bruguière. | 19 LS ; Bn AMONT | Al © 1|1 48 7 DNeristn Ad. die Suess. | . | a PNA 8| 1 ul 6 Neristella en Hall. | 4 4 8 NEMUIUSEM NET Barr 3 | | Oboluss Le LT Eichw. | 1 | 4 | 5 | (Lis 1 LE) NAME RES Dalm. | 1 10! 4110/,18 Ra a | %6| 5| 27| 6| 1 127 | 27 |100 Orthisina. . ..... d'Orbigny. | . | 1] 1 A AL LT QI SU BPateRale bar lui 20 1.10 AIME 3| 2 | Pentamerus . ...... SE ee PI DO A AN ON EEE 65 | 11 Porambonites . . . .. Pander 1 1 Retzia ss Leur e ue King. L AE 4 201) ea NET A | Rhynchonella . . . .. Fischer. | . | 1| 1.4, En 2| sl) s| al al.|.l.|.{.| 8) vw Siphonotreta. . ..... AS EL PEN OP EP ES 19 RS 1e LIU DA RS EE EEE EURE 4 1 SpnFenTe. Sow. |. |. |. 5 Al &ol.| 1 49 a! sélul1|.}.|.1).1)106) 17 Stringocephalus . . .. Der. |. |. |. |. |. | . |. |. Re LS SN ele OR RSA E 14 De 1 Strophomena . .....Rañn |. | 1|.|2,4 Re 8] 5,216) 8l1).|.).| | 27 Trematis . . ... + - . Sharpe. ELEC RE OR EE RC CE 2 OR LRU EL 1 LS Totaux des { Par bande. . . . .. 2 2 11 18 Ro cn 32 | 9: Pete 101916]. 822 | 182 | 640 Hoi HANGÉ TONI E KA CNE Tu serrer (ir réel Réapparitions dans chaque étage à | CUT AR DEEE AE RP RATE s —927 — 4 Cl. —21 —12 —8 | : Espèces distinctes par étage. . . . Er RE EE 304 | 235 | 6 1! 6 | Total par division silurienne F3 | 124 + 15 Col. FRSELEL FFE Lo Réapparitions entre les divers étages | de la faune III à déduire. . . . AE et nou mets La a OC cen poe —88 Total par faune générale . . . . . 2 | 124415 Co. 521 | Réapparitions à déduire: | 662 | desiColonies ee EN 14)! | | denataunelll Ne En Er A DT CO dE hé | | | Total des espèces distinctes en Bohême | NE EE CE DORE 11040 | | 104 DISTRIBUTION VERTICALE DES BRACHIOPODES EX, Diagramme figurant la distribution verticale des Brachiopodes, dans le bassin silurien de la Bohême. Nombre Faunes siluriennes des G enres especes G | 45 lei g2 | 53 (9) | (46) 44.5 Col AtryYpa . . . . Dalm. Chonetes . . Fischer. Clorinda . .. Barr. Crania ... Retzius. Cyrtia .... Dalm. Cyrtina . .. Davids. Discina . . . . Lam. Eichwaldia . . Bill. Leptaena . . . Dalm. ; 5+-1 Col. Lingula . . . . Brug. — Merista . . . . Suess. Meristella . . Hall. Mimulus . . . Barr. Obolus . . . Eichw. 18-41 Col. | 13-41 Co. Orthis. .... Dalm. Orthisina . . . dOrb. Paterula . . . Barr. Pentamerus . Sow. Porambonites Pand. Retzia. . . .. King. Rhynchonella Fish. Siphonotreta . Vern. Spirifer . . . . Sow. Stringocephalus pr. Strophomena . Rañin. Trematis . . Sharpe. 40+800l. h1 (47) DANS LE BASSIN SILURIEN DE LA BOHÉME. 105 EV. Distribution verticale des genres. Le Résumé numérique et le diagramme, qui précèdent, exposent les documents les plus impor- tants, au sujet de la distribution verticale des genres dans notre bassin. 1. Nous admettons, que le nombre de ces genres s'élève à 26. Mais, nous devons faire re- marquer que quelques-uns des types, que nous avons adoptés pour y placer certaines formes un peu douteuses, ne présentent pas, sous le rapport de leur existence dans notre bassin, une complète sé- curité. Ces genres sont seulement au nombre de 2, savoir: Cyrtina Davids. | Porambonites Pand. Notre tableau nominatif des espèces, qui précède, indique, pour chacun de ces genres, les formes très peu nombreuses, que nous supposons leur appartenir. Elles se réduisent à 2 pour Cyr- ina et à 1 pour Porambonites. 2. Considérons la répartition verticale des 26 genres admis, entre nos 3 grandes faunes. Elle est exposée dans le tableau qui suit: Répartition verticale des genres de Brachiopodes entre les 3 grandes faunes du bassin silurien de la Bohême. Faunes siluriennes | Nombre absolu des genres Faune troisième Faune seconde Faune primordiale 10 Réapparitions dans 2 faunes. Réapparitions à déduire 1 Réapparition de Orthis dans 3 faunes. Nombre des genres distincts Les chifires de la derniere colonne font ressortir l'inégalité frappante, qui existe entre nos 3 grandes faunes, sous le rapport du nombre absolu de genres qu’elles renferment et qui s'accroît très rapidement, en passant de l’une à l’autre. 3. Nous devons faire remarquer l'exiguité du nombre 2, qui indique la totalité des types de Brachiopodes, que nous avons pu reconnaître dans notre faune primordiale. L'un d'eux est Orthns et l’autre Obolus. Ils sont représentés chacun par une seule espèce. L'un et l’autre, et surtout le second, ne nous ont fourni que de rares spécimens, qui proviennent tous de la bande de Skrey, dans la partie N. O. de notre bassin. Comme fait exceptionnel, nous constatons, dans notre faune primordiale, l'absence du genre Lingula et des types Lingulella Salt. et Lingulepis Hall, qui lui sont associés, dans la faune cor- ÿ YI 9 que} » € ; respondante de diverses contrées de la grande zône septentrionale. 4. Dans la faune seconde, apparaissent 11 nouveaux types et avec eux reparaissent les 2 types primordiaux, représentés par de nouvelles espèces. Cette faune renferme donc en tout 13 types gé- nériques de Brachiopodes. 14 106 DISTRIBUTION VERTICALE DES BRACHIOPODES Le tableau qui suit, expose les groupes d'apparition des 11 genres nouveaux, dans notre faune Il ; 8 - seconde, €. à d. dans notre étage D. Première apparition dans les bandes d2 | d3 | d4 MINChonetes "Re n. Nischer: Discina PR CAT AmaTk HinenlAr EE CC Br: OrthISInA ER er dOrb: Paterula UP ME MEOBArT. Rhynechonella: . : +: … . - : Fisch. | Strophomena . . . . . . . . Rafñin. Siphonotreta.... "1 Vern.| AENDAE TP ES 0 Dal: Craniau "0 Retz. SDITITEL EE TE 0 . Sow. | Totaux par bande . Nombre des genres distincts . On remarquera sur le diagramme (p. 104) que le genre Orthis, qui se propage dans la faune seconde, après avoir apparu dans la faune primordiale, est représenté dans chacune des 5 bandes de notre étage D. Le seul genre Paterula paraît exclusivement propre à la Bohème. Tous les autres sont connus dans la faune seconde de diverses contrées étrangères. On voit d’après ce tableau, que nous distinguons 3 groupes d'apparition, très inégaux. Le plus considérable, comprenant 7 genres, caractérise la première phase de notre faune seconde dans la bande d1. Après une intermittence durant le dépôt de la bande 42, apparait un second groupe dans la bande 43. Mais il est réduit à 2 genres. Un troisième groupe, également de 2 genres, surgit dans la bande d4 L'un d'eux est Spi- rifer, sur lequel nous présenterons ci-après quelques documents importants. Les 3 bandes 4d1—d3—d4 semblent donc privilégiées par rapport aux 2 bandes d2—45, durant le dépôt desquelles aucun genre nouveau ne s’est manifesté ans notre bassin. La bande d1 se fait remarquer par la richesse relative du groupe d'apparition, qui la ca- ractérise. On pourrait se demander d’où lui vient ce privilège et la réponse la plus naturelle semblerait consister à dire, que les 7 genres en question ont été introduits en Bohême par immigration. Nous ne repoussons pas absolument cette explication, qui pourrait s'appliquer aux 2 genres Discina et Lingula, dont l'existence à été signalée dans la faune primordiale, notamment en Angleterre. Mais nous ferons observer, qu'elle est bien peu satisfaisante. En effet, elle peut s'appliquer à chacune des contrées siluriennes, dont la faune seconde présente les mêmes types, vers son origine. Ainsi, le centre ou les centres de la première apparition réelle des genres, qui nous occupent, restent dans une complète obscurité. DANS LE BASSIN SILURIEN DE LA BOHÊME. 107 Cette observation peut être répétée pour chacun des groupes d'apparition en Bohême, non seule- ment des Brachiopodes, mais de tous nos fossiles quelconques. Indépendamment des Brachiopodes de notre faune seconde proprement dite, les Colonies en- clavées dans les dépôts de notre étage D nous offrent d'assez nombreux avant-coureurs de la faune troisième, parmi lesquels nous avons reconnu 6 genres, représentés ensemble par 15 espèces. Nous les avons énumérés dans notre Défense des Colonies, IV., p. 121, 1870. Ces 6 genres sont: 1. Atrypa Dalm. | 4. Rhynchonella Fisch. 2. Lingula Brug. 5. Spirifer SOWw. 3. Orthis Dalm. JStrophomena Rafin. ® |Leptaena Dalm. Remarquons que ces 6 genres sont déjà indiqués sur le tableau qui précède, (p. 106), comme apparaissant dans la faune seconde proprement dite. Nous rappelons, que les 15 espèces coloniales apparaissent, les unes dans la colonie Zippe de la bande d4 et les autres dans diverses colonies de la bande d5. Ces horizons superposés cor- respondent à des époques très différentes. Nous reviendrons ci-après sur ce sujet important, pour apprécier la durée de l'existence de ces Brachiopodes. 5. La faune troisième prédomine de beaucoup sur les faunes antérieures par le nombre 23 des genres de Brachiopodes qu’elle renferme. Parmi eux se trouvent les 6 types, dont nous venons de signaler l'existence dans nos Colonies, et 4 autres genres, qui avaient apparu dans la faune seconde, proprement dite, savoir: Chonetes, Crania. Discina et Siphonotreta. Ensemble, 10 types génériques antérieurs. Ainsi, les genres nouveaux surgissant dans la faune troisième, sont au nombre de 13, dont les noms suivent. Nous indiquons leurs groupes dapparition. Groupes d'apparition des 13 nouveaux genres de Brachiopodes, dans la faune troisième de la Bohême. Première apparition dans Genres e2lfilf2le1le2|eslh1 Dalm. Suess. Cyrtia Merista . Pentamerus . Clorinda Cyrtina . Eichwaldia . Leptaena . Meristella Mimulus Retzia Trematis . SOw. Barr. Davids. . Bill. | Dalm. . Hall. Barr. || . King. | Sharpe. | Defr. F+++++++ Stringocephalus Porambonites . Pand. |: . Totaux par bande . Nombre des genres distincts . 14* 108 DISTRIBUTION VERTICALE DES BRACHIOPODES Ce tableau nous montre, que les 13 genres nouveaux de la faune troisième sont distribués en 4 groupes d'apparition très inégaux. Le premier, dans la bande e1, ne comprend que 3 types, tandisque le second, dans la bande e2, en présente 8. Le troisième groupe est réduit à un genre dans f2 et le quatrième n'offre aussi qu'une unité [=] Il (e] 1 q dans g3. Nous ajoutons que Séringocephalus, le seul type nouveau apparaissant dans f2, n’est jusqu'ici représenté en Bohême que par un seul spécimen connu. Quant au type Porambonites, admis dans la bande g3, il est uniquement fondé sur un couple de valves isolées. Nous avons mentionné ci-dessus l'incertitude de cette détermination. Ces observations constatent le privilége relatif des bandes e1—e2, durant le dépôt desquelles 11 nouveaux genres ont apparu en Bohême. Ce privilège se manifeste surtout dans les 8 types de la bande e2, dont nous avons fait ressortir la richesse incomparable, dans nos travaux récents sur les Céphalopodes. (Vol. IT., Texte V. in 4°, p. 1452, 1877 et Céphalopodes in 8°, p. 166, 1877.) Mais, notre Résumé numérique de la distribution, (ci-dessus p. 103), montre, que chacun de ces 8 nouveaux genres dans e2 n’a fourni qu'un petit nombre d'espèces sur cet horizon. Nous venons de constater, (p. 106), que 11 genres nouveaux avaient apparu dans notre faune seconde. Ce nombre, peu éloigné de 13, indiquant les genres nouveaux dans la faune troisième, montre que, sous le rapport de la première apparition des Brachiopodes, les faunes seconde et troi- sième, en Bohême, ont été presque également partagées. Parmi les genres de notre faune troisième, 2 seulement, savoir: Clorinda et Mimulus, paraissent appartenir exclusivement jusqu'à ce jour à la Bohême. Tous les autres sont représentés dans la plupart des contrées étrangères. 6. Parmi les 26 genres de cet ordre, dont nous admettons l'existence dans notre bassin, il y en à 11, qui établissent des connexions entre les grandes faunes successives. Nous croyons utile de présenter leurs noms sur le petit tableau qui suit, parceque nous constaterons ci-après, que, abstrac- tion faite des espèces coloniales, il n’en existe qu'un très petit nombre, établissant de semblables connexions verticales entre nos faunes seconde et troisième. Genres Faunes représentés dans plusieurs faunes, en Bohême II Hi Les | Hi ANPYDA SE CR RME ED an: Chonetes AE RC PR MIRIEC Le CRAN EE EE Retz: DisCina eee Re EE OT am, DinEUTA RC CR EC CC BrUL: Obolus CPR SR ST AE PE Ic he Orthist SU E EMEEN EE T) Am Rhynchonellæ . . . . . . . . . . . . Fisch. SPIDITOP AE pose se Cow] SIPRONO(TETAE EN EE AVE: HHHHH+HRE+HEE +++++ HEL++ STTODROMENA EE PE RAA. DANS LE BASSIN SILURIEN DE LA BOHÈÊME. 109 La plupart de ces genres, remarquables par leur extension verticale, sont en même temps re- présentés par de nombreuses espèces, dans beaucoup de contrées siluriennes. On pourrait les con- sidérer comme cosmopolites. Au contraire, d’après les observations qui précèdent, les genres secondaires ou locaux, qui sont exclusivement propres à la Bohême jusqu’à ce jour, sont seulement au nombre de 3, Savoir : Clorinda Barr. PI 119 Mimulus Barr., PI. 1—9 | Paterula Barr., Pl 95152 Faune III. Faune III. Faune Il. Les 12 autres genres, qui ne sont pas compris dans ces deux catégories. sont presque tous représentés dans plusieurs contrées siluriennes. Nouveaux genres observés en Bohème. En introduisant dans la science les 3 genres nouveaux, que nous venons de nommer et dont les types sont figurés sur nos planches, nous devons accomplir entièrement notre devoir et donner pour chacun de ces types une diagnose succincte, mais suffisante. Clorinda Barr., PI. 119 reproduit par sa forme extérieure les apparences bien connues de Pen- tam. linguifer Sow. Cette ressemblance est si trompeuse, que nous avons pendant longtemps réuni ces Brachiopodes sous les mêmes noms générique et spécifique. Mais, tandisque Pentam. lingui- fer figuré sur nos PI. 22—24 ...&... nous montre distinctement les cloisons et compartiments internes, caractéristiques de ce genre, Clorinda PI. 119 est représentée par une série de spécimens, dont le moule interne offre une structure entièrement différente. Cette structure ne se retrouvant à notre connaissance, dans aucun autre Brachiopode figuré jusqu’à ce jour, nous avons cru devoir la considérer comme justifiant l'établissement du nouveau genre Clorinda. Nous ferons remarquer, que les moules internes figurés sont composés de silice, qui s’est sub- stituée au corps du mollusque. Par suite probable de la différence d'âge, ces spécimens, conservant les mêmes dispositions typiques, offrent cependant entre eux de notables différences individuelles. Dans tous, on reconnaît une partition médiane sous la forme d’un angle, compris entre des arêtes saillantes, dont le sommet est placé au crochet de la valve ventrale. La structure de la valve dor- sale nous est inconnue. Au type Clorinda armata, trouvé dans nos bandes f 2—g1l, nous adjoignons, avec quelque hésita- tion, une autre forme reproduisant aussi extérieurement celle de Pentam. linguifer et analogue au type Clorinda par les apparences moins prononcées de son moule interne. Nous la nommons Clo- rinda ancillans et elle est figurée sur la même PI. 119. Elle provient de notre bande e2. Nous représentons sur la même case, comme terme de comparaison, un Spécimen de Pentam. linguifer. Mimulus Barr., PI. 1—9 est un Brachiopode rare, que nous avons cependant communiqué, il y a longues années, à diverses collections. Nous n'avons pas eu l’occasion d’en définir les caractères, qui reposent entièrement sur sa forme extérieure, car la structure interne nous est inconnue. Cette forme extérieure est complètement inverse de celle de Spirifer, en ce que le bourrelet, bien marqué, se trouve sur la valve ventrale, tandisque le sinus correspondant se montre sur la valve dorsale. La charnière est droite, mais n’occupe pas toute la largeur du fossile. L’aréa bien développée présente sous le crochet une ouverture triangulaire, fermée par un deltidium, jusqu’au crochet. Celui-ci parait conserver un petit trou rond, que nous observons sur un spécimen non figuré. 410 DISTRIBUTION VERTICALE DES BRACHIOPODES I] est rare de pouvoir observer le deltidium, parceque la trace de sa soudure avec laréa est complétement effacée. Les 2 espèces typiques, Mim. perversus et Mim. moera PI. 9, présentent exactement les carac- tères, que nous venons d'exposer. Sur la même PI. 9, nous figurons, sous le nom de Mimulus contrarius, une autre espèce, qui. dans son ensemble, offre les apparences décrites. Mais, par une singulière bizarrerie, elle retourne au type Spirifer en ce que sa grande valve, ou valve ventrale, porte le sinus, tandisque la valve dorsale est caractérisée par le bourrelet. Dans ce cas, malgré le retour à la forme de Sprrifer, nous croyons devoir maintenir cette espèce associée aux Mimulus, à cause de l’ensemble de ses apparences, que nous venons de signaler. Mais. elle aurait certainement le droit d’être considérée comme une variété. Ces 3 espèces de petite taille caractérisent notre bande e 2. Paterula Barr. PI. 95—152. Nous avons distribué depuis longtemps des spécimens de cette forme, sous le nom de Cyclus Bohemicus. Après avoir reconnu, que ce nom générique était mal appliqué, nous lui avons substitué celui de Discina, qui n’est pas justifié par les apparences de ces fossiles. En rappelant ces deux malencontreuses dénominations, nous proposons aujourd'hui le nom de Paterula, pour notre petit Brachiopode, de la forme la plus simple. Les 2 valves, circulaires ou faiblement ovalaires, ne présentent qu'un bombement très peu pro- noncé vers l'extérieur. L'espace interne devait donc être tres exigu. Ces 2 valves se rencontrent habituellement isolées. Cependant, nous figurons PI. 152, 2 spéci- mens de valves juxtaposées, qui paraissent avoir appartenu à un même individu. Nous pouvons ainsi constater, qu'il n'existe aucune fissure, sur la surface ni de l’une, ni de l’autre valve. Ce fossile n’est done pas une Discina. Mais nous observons, au contraire, la trace d’une perforation sur le bord. Elle est indiquée par un petit cylindre de la roche, qui l’a injectée et qui fait saillie sur le contour. Voir PI 152, case I. Ces coquilles n’appartenant point à une Discina, nous devons proposer pour elles un nom gé- nérique nouveau. On doit remarquer, que ce petit Brachiopode se distingue par son extension verticale. En effet, nous en avons recueilli des spécimens dans nos 3 bandes d1i—d3—d5, qui sont composées de schis- tes très fins. Au contraire, nous n’en avons trouvé aucune trace, ni dans la bande d2 composée de quarzites, ni dans la bande d4 composée de la même roche, alternant avec des schistes grossiers. Il nous semble que ces 2 intermittences peuvent n'être qu'apparentes, parceque la nature des roches se serait opposée à la conservation de ces coquilles exigues et très minces. Faute de moyens de distinction, nous considérons tous les spécimens connus comme apparte- nant à une seule et même espèce, que nous nommons Paterula Bohemica. La durée de son exis- tence n'aurait été égalée que par Acidaspis Buchi, apparaissant et disparaissant entre les mêmes limites, d1—d5. Nous ajouterons encore Conularia exquisita, que nous avons recueillie dans les 4 bandes d1—d43—d4—d5. La lacune que son existence semble présenter durant le dépôt de la bande d2, peut être attribuée, comme pour Paterula Bohemica, à la fragilité de la coquille et à la nature de la roche ambiante. DANS LE BASSIN SILURIEN DE LA BOHÈME. 111 Observation sur l'apparition du genre Spérifer, dans la faune seconde. Le genre Spirifer (Spirifera Sow.) mérite d'arrêter un instant notre attention, par sa première apparition et sa distribution verticale dans notre bassin. Ce type est représenté dans notre faune seconde proprement dite, dans des circonstances très différentes. D'abord, nous avons cru devoir associer au genre Spérifer une coquille, qui n’est pas très rare dans les schistes grossiers de notre bande d4 et qui appartient, par conséquent, à notre faune se- conde. Par suite de la nature de la roche ambiante, les individus sont généralement mal conservés et plus ou moins défigurés par la compression. Pour ce motif, nous avons donné à cette espèce le nom de Spérifer deformis. Elle est figurée PI. 76 et représentée par de nombreux spécimens, dis- posés sur la moitié à droite de la case II. Par contraste, nous figurons sur la moitié gauche de la même case, quelques autres spécimens de la même espèce, très bien conservés avec leur forme intacte et leur test. Ils proviennent d’une localité très restreinte, près de Lodenitz. Ils sont renfermés dans des nodules, tantôt friables, tantôt A très durs et d'apparence ferrugineuse. Ces individus nous permettent de mieux reconnaitre l’aréa, l'ouverture triangulaire et autres apparences extérieures, qui reproduisent celles de certains Spirifcres, trouvés dans la faune seconde de la Russie et que nous allons plus spécialement mentionner. Outre cette espèce, nous figurons PI. 72, case IV, sous le nom de Spirifer tenebrosus, une valve I Le 9 9 isolée, qui offre les apparences habituelles de la valve ventrale d’un Spirifer. Ces apparences sont même plus prononcées que celles de la valve correspondante dans Spir. deformis. Malheureusement, cette valve est unique. Elle a été trouvée, comme la première espèce, dans les schistes de d4, près de Zahorzan. D'après ces documents, nous admettons l'existence de 2 espèces de Spirifer, dans notre faune seconde proprement dite. Nous rappelons maintenant que, dans nos premiers documents sur les Colonies, nous avons constaté, que Spérifer togatus a été trouvé dans la Colonie Zippe. (1852, Syst. Sil. de Bohême, Vol. I., p.72 a.) Il y est associé avec 7 autres Brachiopodes de genres divers, qui ont reparu comme lui, après une longue intermittence, dans les premières phases de notre faune troisième. Nous avons retrouvé Spérif. togatus dans la colonie de Béranka, enclavée dans notre bande 4 5. Voilà donc l'existence du genre Spirifer, durant la faune seconde en Bohême, constatée par des observations concordantes, mais relatives à des circonstances très différentes. Nous croyons de- voir entrer dans ces explications, parceque la Bohême ne jouit pas généralement du privilége d’an- tériorité, reconnu, au contraire, en faveur des faunes de la grande zône septentrionale. Dans la faune seconde de France, les tableaux des fossiles publiés par MM. de Tromelin et Lebesconte en 1875, n'indiquent la présence d'aucun Spirifer. (Congrès de Nantes.) Il en est de même en Espagne, d’après les tableaux publiés par M. de Verneuil dans le Mé- moire sur la Géologie d'Almaden. (1855, Bull. Soc. Gréol. de France, 2°"* Série, XII.) Sharpe, dans sa Geology of Oporto, 1853, décrit les fossiles qu'il à recueillis dans la faune seconde de cette contrée, sans faire aucune mention de Sprrifer. Dans la grande zône septentrionale d'Europe, la contrée typique d'Angleterre, malgré son pri- vilége habituel d’antériorité, possède à peine quelques traces d’un Spirifer, trouvé dans le Llandovery inférieur et dans une seule localité. M. Davidson nomme cette espèce Spirifera plicatella Linn. sp., Var. radiata Sow. (Monogr., Part. VIL., Nr. 1, p. 88, 1866.) 112 DISTRIBUTION VERTICALE DES BRACHIOPODES La présence de Spérifer trapezoidalis = Cyrtia exporrecta Wall. sp. a été aussi signalée sur le même horizon par Salter. Remarquons que lhorizon du Llandovery inférieur est très rapproché de la limite, qui sépare la faune seconde de la faune troisième, en Angleterre. Au contraire, notre bande d4#, renfermant les premiers Spiriferes de la Bohéme, peut être considérée comme occupant une position à peu près centrale dans la hauteur de la même faune. D’après ces documents, nous pouvons affirmer sans hésitation, que le genre, qui nous occupe, a fait sa première apparition en Bohéme, avant de se manifester en Angleterre. Dans les autres contrées de la même grande zône d'Europe, nous ne pouvons pas trouver la trace du genre Spérifer dans la faune Il., notamment en Norwége. Nous ne possédons malheureuse- ment aucun document suffisant pour la Suède. Par contraste, le grand ouvrage sur la Géologie de la Russie et de l'Oural, 1845, nous en- seigne, que les calcaires de la faune seconde, aux environs de S' Pétersbourg et de Reval, ont fourni une série de Brachiopodes, que MM. de Verneuil et le C'° Keyserling ont décrits sous le nom géné- rique de Spirifer. (Vol. IL., p. 129, PI. 2 et suiv.) Parmi ces espèces russes, nous observons des formes, qui offrent quelque analogie avec notre Spirifer deformis et qui ont contribué à notre détermination. L'époque de l'apparition de ces premieres formes de Spürifer, en Russie, correspond au dépôt du calcaire à Orthocères, mais elle n’est pas plus particulierement déterminée. Ce calcaire, dans son ensemble, pouvant être comparé à notre bande d1, à cause de la présence des Ændoceras et de cer- tains Trilobites, représenterait une époque plus ancienne que celle du dépôt de notre bande d4. Par conséquent, sous le rapport de la première apparition du genre Spirifer, la grande zône septentrio- nale d'Europe manifesterait encore son privilége d’antériorité, en Russie. M. le Doct. Fried. Schmidt, en faisant la revue des Brachiopodes trouvés dans les provinces de la Baltique, mentionne seulement des espèces de Spirifer, qui appartiennent à la division supérieure du système silurien, €. à d. à la faune troisième. (Sèlur. Form. von Ehstland ...&..., p. 211, 1858.) Dans la Lethaea Rossica. V., p. 694, 1859, M. le Chev. d'Eichwald constate la présence de Spirifer, dans le calcaire à Orthocératites de la Russie et confirme ainsi les documents publiés dans la Géologie de la Russie et de l'Oural. Dans la grande zône correspondante en Amérique, la trace de l'existence du genre Spérifer semble navoir pas été observée jusqu'à ce jour, dans la faune seconde. Les documents les plus étendus, que nous avons pu consulter à ce sujet, sont: 1. Le tableau de distribution verticale des fossiles donné par M. le Prof. J. Hall en 1847, dans la Pal. of N.-York, Vol. I., p. 324. 2. Le tableau de distribution verticale des fossiles de la division silurienne inférieure au Ca- nada, donné par E. Billings dans la Geol. of Canada, p. 937, 1863. 3. Le catalogue général des Fossiles Paléozoiques d'Amérique, publié en 1877 par M. S. A. Miller, à Cincinnati, Ohio. Ces documents s'accordent pour montrer que, à l’époque de leur publication, aucune forme de Spirifer n'avait été découverte en Amérique, antérieurement à la faune troisième. En considérant l’ensemble des faits exposés, l'apparition du genre Spirifer dans la faune seconde de Bohême n’est pas un phénomène anomal. DANS LE BASSIN SILURIEN DE LA BOHÊME. 113 V. Distribution verticale des espèces. D’après les documents que nous venons d'exposer, au sujet des genres de nos Brachiopodes, très inégalement répartis entre nos 3 faunes générales, on doit s'attendre à une répartition des espèces, non moins inégale entre les mêmes faunes. (C’est ce que nous constatons dans le petit tableau qui suit, en rappelant, pour chaque faune, le nombre des genres à côté du nombre des espèces. Nombre des espèces distinctes par grande faune, en Bohème. Moyenne Nombre absolu are F espèces | des genres | des especes | par genre Faunes siluriennes Etages | Faune troisième . . . . .| E-F G-H 23 521 22.65 y Colonies 15) 0 ll Faune seconde . . . . . - | D 1| {194}139 10.69 Faune primordiale . . . . C | 2 | 1.00 | 662 Réapparitions entre les grandes faunes TA ee colentes Lutter LIT à déduire... 40.1. —22 LS de a faune IT Nombre des genres et des espèces . . 640 Ce tableau nous montre, que la faune primordiale de notre bassin ne nous a fourni jusqu'à ce jour que 2 espèces, c. à d. un nombre très exigu et seulement 1 espèce par genre. Dans la faune seconde proprement dite, nous avons reconnu 124 espèces ou variétés et 15 dans les Colonies, ensemble: 139. La moyenne du nombre des espèces par genre s'élève à 10.69. Dans la faune troisième, 23 genres ont fourni 521 espèces, €. à d. en moyenne 22.65 espèces par type générique. Les moyennes du nombre des espèces par genre ne semblent s’accroître suivant aucune loi apparente, mais la rapidité de l'augmentation est frappante, surtout en passant de la faune primor- diale à la faune seconde. Etendons maintenant nos observations sur la distribution des espèces de nos Brachiopodes, entre les bandes, ou horizons fossilifères de notre bassin. 15 114 DISTRIBUTION VERTICALE DES BRACHIOPODES Distribution des espèces de Brachiopodes dans les bandes superposées. Nombre Proportion Espèces des par rapport communes apparitions ou nombre à 2 bandes 822 contigues (4) (2) (3) (4) | (5) H. h1. 6 0.007 | 4 { g3. 9 0.011 J : G 2e 10 0.012 : g1 55 0.067 J | } 24 5 | f2 222 0.270 = HR AL PTS ATEN 93 0.028 LE | }18 CRE 293 0.357 E. A }21 | (5 AR 32 0.039 el FE 11 0.013 | 4 entre {5 ER ES 40 004 | F | fColonies. . 8 0.010 ia entre {di Dee jus. Æ . 10 0049 | 7 | dd... 18 0.022 \ 2 dE 0 11 0.013 \ | d'éstasee 42 0.051 | C. ea 2 0.002 Je | 822 1.000 | 1. Ce tableau nous montre dans la col. (3) l'extrême inégalité qui existe entre nos bandes, sous le rapport de leur richesse en espèces de Brachiopodes. La faune primordiale est réduite à 2 espèces très rares. Dans la faune seconde, en faisant abstraction des Colonies dans d4 et 45, le maximum des apparitions 42 appartient à la bande initiale d1. Mais, il se reproduit presque entièrement par le nombre 40 dans les bandes d4 et 45. Dans la faune troisième, l’irrégularité signalée est encore plus frappante. En effet, la bande e2 présente le maximum de 293, qui se manifeste brusquement dans la seconde phase de notre faune troisième, tandisque la première phase n'offre que 32 apparitions dans e1. Il y a donc une aug- mentation soudaine, dans le rapport d'environ 1 à 9. La richesse de la bande f2, 222, quoique très considérable, annonce une décadence dans la vitalité de nos Brachiopodes, dont les bandes suivantes indiquent la rapide défaillance. On voit que le nombre des apparitions est réduit à 55 dans la bande g1, ensuite à 10 dans la bande g2, tan- disque les nombres 9 et 6 terminent la série, dans les bandes g3—h 1. Il serait impossible de rendre raison de ces irrégularités. Bien que nous puissions attribuer à la présence du calcaire une grande influence sur la fréquence des Brachiopodes, nous devons re- connaître, que cette influence n’est pas la seule, puisque les bandes calcaires de notre division Ssu- périeure présentent une richesse si inégale en espèces. DANS LE BASSIN SILURIEN DE LA BOHÊME. 115 D'ailleurs, on voit que les bandes purement schisteuses et siliceuses d1—d4—d45, possédant chacune au moins 40 espèces, se montrent plus riches que les bandes totalement calcaires f1—g3. Elles sont peu inférieures en richesse à la grande masse de calcaire g1. Il serait bien difficile d'expliquer par les théories ces brusques et amples oscillations en sens opposés, dans un bassin si exigu. Pour résoudre cette difficulté, certains paléontologues suggèrent qu’on doit avoir recours aux effets des migrations. Mais le bassin silurien de la Bohême, n’est pas le seul qui présente les mêmes contrastes. Il faudrait donc appliquer partout la même ressource des migrations. On doit se demander où se trouvent les centres de diffusion, qui ont peuplé de Brachiopodes tous les bassins connus. Dans l'état actuel de la science, ces centres supposés nous font l’effet d’un mythe, que l'imagination place partout et que la réalité ne nous montre nulle part. En outre, chaque contrée ne peut fournir que les Brachiopodes qu’elle possède. Or, la Bohême ne nous montre qu'un nombre relativement peu considérable d'espèces étrangères, qu'on pourrait con- cevoir introduites par limmigration. La difficulté reste donc presque entière à résoudre. 2. Dans la col. (4) de notre tableau, nous exposons pour chaque bande la proportion repré- sentée par ses espèces dans le nombre total 822 des apparitions constatées dans notre bassin. La bande e2, par son maximum 293, fournit la fraction 0.357 du nombre total, c. à d. plus de 4. La bande f2 ne représente que la fraction 0.270 ce. à d. un peu plus de 1. ] peu ] 4 On voit que les autres bandes n’ont fourni qu'une minime proportion. Parmi elles cependant, la bande g1 se distingue par le chiffre de 0.067. Par une singulière bizarrerie, les #nima extrêmes correspondent aussi aux bandes fossilifères extrêmes € et h1, qui présentent les proportions 0.002 et 0.007. L'existence des Brachiopodes, dans notre bassin, pourrait donc être comparée à une grande oscillation, dont le point culminant correspond à notre bande e2. Ce fait, bien constaté, non seule- ment pour nos Brachiopodes, mais pour nos Céphalopodes, ...&... contribue à montrer, que nos faunes partielles constituent une série continue, représentant le grand ensemble de la période silu- rienne, plus compléte en Bohême et plus distincte que dans aucune autre contrée paléozoique. Connexions spécifiques par les Brachiopodes entre les bandes contigues. 3. La col. (5) est destinée à constater les connexions verticales immédiates, c. à d. qui dérivent de la propagation des espèces entre les bandes consécutives. Nous nous bornons à cette indication sur le tableau, parcequ'il serait trop compliqué de représenter les connexions de chacune des bandes avec toutes les autres. Mais nous allons exposer les plus importantes. En parcourant la col. (5), on voit que les plus nombreuses connexions entre 2 faunes partielles, consécutives, se manifestent, au nombre de 21 espèces, entre les bandes e1—e2 et au nombre de 24, entre les bandes f2—g1. On doit être étonné de ne trouver que 13 connexions spécifiques entre les bandes e2—f1. Mais cette irrégularité s'explique d’abord, parceque la bande f1 semble ne pas exister sur une grande partie de la surface de notre bassin et ensuite parcequ'elle est peu accessible dans la con- trée où nous connaissons sa présence. : Les bandes f1—f2, ayant 12 espèces communes, sont liées entre elles à peu près au même degré que les bandes e2—f1. 15* 116 DISTRIBUTION VERTICALE DES BRACHIOPODES On doit remarquer l'absence de toute connexion spécifique par les Brachiopodes, d'abord entre notre faune primordiale, étage €, et la première phase de notre faune seconde, renfermée dans notre bande d1. Ce fait, déjà constaté ci-dessus, doit moins nous étonner que celui de sa reproduction entre les faunes de d1—d2, qui n’ont aucune espèce commune de Brachiopodes. Cependant, le contraste entre les schistes argileux, tres fins, de d1, et les quartzites ou schistes grossiers de d2, doit nous aider à concevoir la cause de ce phénomène. Connexions spécifiques par les Brachiopodes entre la bande e2 et les bandes plus ou moins éloignées, en remontant. Nous devons maintenant appeler l’attention sur les connexions spécifiques les plus importantes, qui existent dans notre bassin, entre la bande e2 et les bandes superposées. 1. Le tableau p. 114 nous montre, qu'entre la bande e2 et la bande f1 il existe 13 connexions spécifiques. Ce nombre représente la proportion de 4£ = 0.56. Cette fraction très élevée serait encore plus considérable, si les roches de la bande f1 étaient plus accessibles, pour nos recherches. 2. On doit observer que les bandes e2—f2, qui possèdent la plus grande richesse en Bra- chiopodes, présentent aussi de très nombreuses connexions, qui témoignent de la continuité et de la régularité dans la succession des faunes partielles de notre grande faune troisième. En effet, nous comptons entre ces 2 bandes 54 espèces communes. Elles représentent parmi les espèces de f2 la proportion 55 = 0.24. Cette proportion d'environ un quart, doit être remarquée, surtout, parceque les bandes e2—f2 sont séparées par f1, qui, ne montrant que 23 apparitions, nous indique une lacune, malgré laquelle les espèces de e2 se sont propagées vers le haut. L'absence de la bande f1 sur une partie considérable de notre bassin pourrait peut-être s’ex- pliquer, en concevant qu'elle n’a pas été déposée dans cette contrée. En effet, sur le contour de la surface occupée par la bande f2, entre Konieprus et Mnienian, nous n'avons jamais pu découvrir la présence de la bande f1, ni aucun des fossiles qui la caractérisent particulièrement. Au contraire, comme par une sorte de compensation, dans la région où la bande f1 est le mieux représentée, €. à d. dans le vallon de Radotin, en remontant vers Lochkow, et dans le ravin qui descend de Kozoïz, la bande f2 semble manquer complétement. Dans ce cas, la bande f1 est immédiatement recouverte par la bande g1, sans aucune trace de discordance. Les 54 espèces, qui établissent de si remarquables connexions entre les bandes principales e2—f2, peuvent être facilement retrouvées sur notre tableau nominatif, qui accompagne ce travail. Pour faciliter cette recherche, nous indiquons dans le petit tableau, qui suit, le nombre des espèces qui sont fournies par chaque genre. Dans le second tableau, toutes ces espèces sont nommées. Le premier de ces tableaux nous montre, que 12 genres ont contribué à établir des connexions entre les bandes e2—#f2. Comme le nombre des types génériques représentés dans la bande f2 est seulement de 17, on voit que la majeure partie d’entre eux, €. à d. presque les #, ont fourni un contingent. C’est encore une preuve de la continuité de la même grande faune silurienne. C’est le genre Atrypa qui offre le maximum 15, parmi les espèces nommées sur notre deuxième tableau. Au second rang se montrent Rhynchonella et Pentamerus chacun avec 7 espèces. Les genres Spirifer et Strophomena occupent le troisième rang, chacun avec 6 espèces. Les autres genres ne présentent que des chiffres inférieurs jusqu'à l'unité. DANS LE BASSIN SILURIEN DE LA BOHÊME. 117 Nombre des formes de Brachiopodes communes aux deux bandes e2-—f2. Nombre Nombre | Nombre des des des || formes | formes Genres || formes communes {communes |communes Atrypa. .. Dalm.| BADisCinas- 0 am: 9. Pentamerus . . . Sow. . Chonetes . . . . Fisch. | 6 Linsula "us. 10. Rhynchonella . Fisch. AOVTDA EE Dar. 7. Merista . . . . . Suess. 11. Spirifer Sox. 8 . Cyrtina . . . . Davids. MOntDISE 7 Dal. 12. Strophomena . . Rafin. — Ensemble: 54 espèces. Tableau nominatif des espèces communes à nos deux bandes e2—f2. APR E - Dalm | DisCcina Re am | Rhynehonella PR EISTher AUTRE Ce Barr. TAMAeONSE PR IC: ECM CN 0 ET 2. canaliculata … + - . . . Barr. DNA CAES RCE NB ALT D ICOMPLESS AE EE ee SON | NBI ES -. - Brug. 3-CPh0OeNIX ee er BAT ADormizeri 0 -IBAIT: : : ASDENCEPS EN SR PRET Dépranuliera "Barr. l'Eapicans "0.0.0. Barr DNA YL0 0 DER RB ANT: (Eh ANTENNES PONS MONO ENS ne à 6. Var. sylphidea . … « . … Barr. TARDSOIHA RER ETC BAT IE BESSON EEE FATAL da ME CCC EBarr: SMinguata nu "5 0v Buche JÉAHECAe EE RC TN DAIT. 9. obovata . . . . . . . . Sow. 2. Herculea . . . . . . . Barr. | Spirifer . . . . . . . . . . Sow. 10MPhTlomela re NN Barr. DDASS CN CC DAT: 11. reticularis . . . . . Linné sp. AÉSOCUTIS EEE CE DATI: L'AdIgitAtUS EC CR Barr: L2SEEVa CC Barr: 2'RODESUS ER CL DATE: leSphaenna ec Dar RONEHIS ECC CE CO Daimn: SNONDITATUS BAT. 1APThEUS + Barr. os Se ON ire 4. secans ETC Barr. | EE ADEME BEC ONE Deco aline D'ASUICATUS ECO IR ACC RIEIS: 2. elegantula . . . . . . Dalm RTE he J 2 3: DONOTAA SE DAT 9; OBS Se rare) Pr EN Sur PRE Chonetes . . . . . . . Fischer. AINTETECLAN CU BAET EE et B Strophomena . . . . . . Rafin. MDN ONE TEE Dee BAIE: à : Pentamerus . . . . . . . . Sow. IPACOMITANS EL Re IDATT: CYAN EPA Dale TÉARAUS CEE ST DATE: 2 eMATGINAIT NN Barr. PINCE CN BAT: D IUPAR RE BAT: 1'Utrapezoidalis 2" u N HiS. S'DOUTERNE Re SON: AMERUITIPS ESC TS BAT: AROPIAUSE EN NDART: 5. rhomboïdalis . . . Wilck. sp. Cyréina Davits ADIOX NUS DAT GHOST Bar. GSETENUSE te -e DAT: l'Uheteroclyta 1%". Defr. Sp. FRSICDET EE NT BE CLe Ensemble: 54 espèces ou variétés. 3. Entre les bandes e2—g1, nous constatons encore des connexions très remarquables. Elles consistent dans 14 espèces, représentant 7 genres divers. Comme le nombre total des espèces de Brachiopodes, qui se trouvent dans g1, est de 55, les, 14 espèces communes avec e2, représentent la proportion 14 — 0.25. On voit que ce chiffre est presque identique avec celui qui exprime la pro- portion correspondante des espèces de e2 qui reparaissent dans f2. Les connexions par les Brachiopodes se sont donc maintenues d’une manière constante, entre les bandes f2—g1 et e2. Voici le noms des 14 espèces de e2, que nous retrouvons dans g1. 118 DISTRIBUTION VERTICALE DES BRACHIOPODES 1. Atrypa obovata . . . Sow.| 6. Merista passer . . Bar. | 11. Stroph. comitans . . . Barr. 2. A. reticularis Linn. sp. | 7. Orthis honorata . Barr. | 12. Str. emarginata . . Barr. JA Thetis. . . . Barr. | 8. Pentamer. linguifer. . Sow. | 13. Str. Phillipsi . . . Barr. 4. Chonetes embryo . . . Barr. | 9. Rhynchon. nympha . . Barr. | 14. Str. rhomboidalis Wilck. 5. Ch. talus Pare |MIO MARNE princeps . Barr. Nous constatons en même temps, que ces 14 espèces à l'exception de Chonetes tardus, ont toutes existé durant le dépôt de notre bande f2. Elles contribuent donc puissamment à établir la continuité, à partir de la bande e2. Il est tout naturel, que le nombre des espèces primitives, dans notre bassin silurien, diminue, par l'effet habituel de l’extinction graduelle, à mesure que nous remontons dans la série verticale de nos formations. Mais, cette diminution ne se manifeste pas dans les connexions entre les faunes successives et celle de e2. Les observations suivantes contribuent à confirmer ce fait, de la manière la plus évidente. En effet, dans les bandes g2—g3—h1, malgré la réduction des espèces à quelques unités, nous retrouvons parmi celles-ci des Brachiopodes, dont l’origine remonte non seulement à e2, mais encore au-delà, jusqu'aux Colonies. Nous allons les signaler nominativement dans le tableau qui suit (p. 119). 4, Dans la bande g2, qui ne possède que 10 Brachiopodes, reparaissent les 3 espèces sui- vantes de e2, qui représentent la proportion de 0.30, dans le nombre total. Atrypa obovata . . . . . Sow. Strophom. comitans . . . Barr. | Strophom. emarginata . . Barr. Cette proportion 0.80 des Brachiopodes de g2. qui sont communs avec e2, dépasse celles de 0.24 et 0.25, que nous venons de signaler entre e2 et f2 et entre e2 et g1. 5. Dans la bande g3, qui n’a fourni que 9 Brachiopodes, nous distinguons de même 3 espèces, de e2, qui représentent la proportion de 0.38. Atrypa obovata . . .'. . Sow. | Atrypa Thetis. . : . . : Barr. | Strophom. comitans . =. Barr. Les connexions de cette bande avec e2, non seulement se maintiennent comme dans g2, mais elles offrent une légere augmentation. 6. Enfin, dans la bande h1, réduite à 6 espèces du même ordre, nous retrouvons encore une espèce de e2 et des colonies, savoir, Afrypa obovata Sow. qui représente la proportion 0.16 du nombre total 6. Les connexions avec e2 sont réduites à moitié de celles des bandes g2—£g 3. 7. En somme, en remontant dans la série de nos faunes partielles, au lieu d’une diminution vraisemblable des connexions par les Brachiopodes avec notre bande e2, nous trouvons une augmen- tation inattendue. Seulement, dans la bande fossilifère culminante, h1, ces connexions se réduisent à ? de celles qui existent entre e2—f2—g1. Ces résultats de nos études ne pouvaient pas être prévus. Ils confirment l'unité et la conti- nuité de notre série des faunes siluriennes. Nous ferons remarquer, que les connexions spécifiques par les Brachiopodes, entre la bande e2 et les bandes superposées, sont représentées par des nombres plus élevés que ceux qui peuvent être déduits de l'étude des autres ordres des Mollusques et aussi des Trilobites. C’est un privilége, qui appartient aux Brachiopodes et qui a été déjà signalé par plusieurs de nos devanciers. Il est lar- gement confirmé par nos études sur les faunes siluriennes de la Bohême. DANS LE BASSIN SILURIEN DE LA BOHÈME. 119 Connexions verticales établies par les Brachiopodes, qui apparaissent dans les Colonies de notre bassin. Nous avons déjà appelé l'attention des savants sur ce sujet, dans notre Défense des Colomies, IV., p. 121, 1870. Mais, il n'était pas opportun à cette époque de présenter les détails, que nous pouvons offrir aujourd'hui. Ces documents sont concentrés dans le tableau qui suit. Propagation verticale des Brachiopodes, qui apparaissent dans les Colonies des bandes d4—d45 en Bohême. Faunes siluriennes Genres et Espèces | fe TT Planches | | 42! d3 d5 |elle2 14—134—147 84 84— 86—123—135 19—109—132—135—147 . || 85—137—148—149 . || 102 , | 58—152 32—38—139 APN A PI IIS =T 7 Seule | 45—53 je .|.|[.1 56—127 39—128 39 45 linguata . . v. Buch. | . |. |.1|.1 . | péraka || obolinas Bac | IE RE) e obovata . . . Sow. . OA] Mel] 0 mippeld'arehiae | reticularis Linné sp. || . ||. |.|. zippel Krejü | Sapho . MR APBATT: . sl lÉ . d’Archiac || ee SE Se eau s Lingula regulata . . . Barr. | . |. | .|.| . |darchiac|| . . ne d'Archiac || Rhynchon. Daphne . . . Barr. | . | .|.|.zippel - Rh. monaca . . . Barr. . . | -« | . |[Zippe + Orthis MUIUR . Barr: Spirifer togatus . . . Barr. | . ||. |. |. |zippe) Bérauka || . ni 1 2 | 3 4 5 6 7 8 9 0 1 Strophom. bracteola . . Barr. | . |.|.|.1|. dreiae | ns ni 19 Str. comitans. . . Barr. | . |.|.1. DIET Str. euglypha . . Dalm. Str. Hatenee repart |ln et : ë Str. patricia . . . Barr. | . |.|.|.| . | Kraû |. | 2 Réapparitions des espèces co- ONDES © so 0 sud alle delete 2 — © =: Dans ce tableau, nous indiquons, suivant notre usage, par le signe + la présence d’une espèce dans la bande correspondante, Mais, son apparition coloniale est constatée par le nom même de la colonie. Ce tableau nous montre toutes les apparitions et réapparitions des Brachiopodes coloniaux, à partir de la colonie Zippe, enclavée dans la bande 44 jusqu’à la bande h1, qui renferme la der- nière phase de notre faune troisième. e La colonie Zippe nous a fourni 8 espèces, représentant 5 genres différents. L'une de ces espèces, Orthis mulus, à été trouvée en outre près de la colonie Zippe, mais dans une lentille de quarzites et non dans une lentille de calcaire semblable à celle de la colonie. Parmi les autres espèces, 4 reparaissent dans les Colonies de la bande 45. ÆRhynch. monaca, au lieu de se trouver dans ces colonies, se montre dans les schistes de la même bande. Mais, le seul spécimen qui constate ce fait étant mal conservé (PI. 147) laisse quelque doute sur l'identité spécifique. 120 DISTRIBUTION VERTICALE DES BRACHIOPODES Dans les colonies de la bande d5, apparaissent 7 nouvelles espèces de Brachiopodes. Parmi elles, Stroph. comitans se montre aussi dans les schistes. (Ces espèces communes entre les colonies et les faunes ambiantes contribuent à confirmer la preuve de leur contemporanéité. On voit sur notre tableau que, à l'exception de Lingula regulata, réduite à une courte appa- rition dans la colonie d’Archiac, les 14 autres espèces coloniales se propagent à travers les étages de notre faune troisième, mais principalement dans les bandes e1—e2. Nous en comptons 7 dans la bande e1 et 13 dans la bande e2. Il faut remarquer, que les bandes supérieures possèdent chacune quelques espèces coloniales, dont le nombre est indiqué par les chiffres au bas de nos colonnes. C’est la bande f2 qui se dis- tingue le plus par ces réapparitions inattendues, qui s'élèvent encore au nombre de 5. Il en reste 3 dans la bande g1, 2 dans chacune des bandes g2—g3. La bande culminante h1 en présente encore 1, Atrypa obovata, qui a seule joui du privilége de se propager à travers tous les horizons superposés à partir de la colonie Zippe, dans la bande d4, sauf une lacune apparente au droit de la bande f1. Strophom. comitans à joui d’une durée un peu moins prolongée, à partir de la bande d5 jusque dans la bande g3. Quant à Atrypa reticularis, qui, dans l’ensemble des contrées paléozoiques, a traversé non seulement la faune troisième silurienne, mais encore les faunes dévoniennes, elle présente une sorte d’anomalie. Après avoir apparu dans la colonie Zippe, bande d 4, et dans les colonies de la bande 45, elle reparaît dans notre faune II. Mais, elle subit une intermittence dans la bande f1 et reparait avec une grande fréquence dans f2. Elle ne s'étend pas verticalement au-delà de notre bande g1, où elle est très rare. Ces singularités sont inexplicables. En somme, les Brachiopodes apparaissant dans nos colonies établissent de remarquables con- nexions entre toutes nos bandes fossiliferes et contribuent à confirmer l’unité de toute la série, comme un grand tout paléontologique. Ces connexions seraient beaucoup plus nombreuses, si les circonstances locales nous avaient permis d’exploiter les roches des Colonies, comme celles de la plupart de nos bandes calcaires. Mal- heureusement, nos recherches ont dû être restreintes à des affleurements très limités. La récolte de fossiles coloniaux ne peut donc être considérée que comme représentant une faible partie des espèces contemporaines. Cette observation s'applique surtout aux Brachiopodes de la colonie Zippe, qui sont au nombre de 8. En effet, ces 8 espèces se sont trouvées dans un seul morceau de calcaire, un peu plus gros que le poing et qui nous a été donné par Corda. Elles étaient accompagnées de 8 espèces de Tri- lobites, dont 4 appartenant à la faune seconde et les 4 autres. à la faune troisième. Nous avons énuméré tous ces fossiles sur la p. 115 de notre Défense des Colonies, IV., 1870. On conçoit combien plus d'espèces auraient pu être découvertes, dans le monceau des fragments de calcaire représentant la colonie Zippe, au Musée Bohême. Malheureusement, ils ont tous été per- dus à l’époque de la révolution de 1848, parcequ'ils étaient enfermés dans des caisses, qui ont servi à faire une barricade au droit de ce Musée. Nous rappelons, que ces circonstances ont été constatées par nous en 1860, dans une commu- nication faite à la Société géologique de France, sous le titre de: Colonies dans le bassin silurien de la Bohême. (Bull., 2°" Série, XVIL., p. 611.) DANS LE BASSIN SILURIEN DE LA BOHÈME. 121 Connexions directes établies par les Brachiopodes entre les faunes IL et III. Sur le tableau suivant, nous énumérons toutes les espèces qui, après avoir apparu dans la faune seconde proprement dite, ont reparu dans la faune troisième. Brachiopodes qui se propagent de la faune II dans la faune II. Faunes siluriennes Genres et Espèces RENTE 4 Planches EF | G JAI ] | | 1 | Atrypa DAVICUIA - .-.-.. - SOW- | ; . ++] lee lele | 17—28 2 Discina consors . . . . . . . Barr. | . EI ni |. |. : | eo | AS MECS 3 | D: Mess Aire Eichw. | . {Le us + 2 | è Lu 2 *] sole) | 100—152 es a ee | EL LT ions 5 | Orthis Ronorata CN Pair |E | EEE RO EN RO Re LAER AS AS SRG ETES 6 | 0. MUIUS C0. Barr | «| All sua) l. |. | “al | 58—152 7 | Rhynchon. monaca?. . . . . . . Barr. | . | PR eTOE te) 5 | s||e | - | : «| 33—147 8 | Strophom. :comitans . . . . . . . Barr. | . | |. |. | L'U + is + CUIR | 56—127 | | | | | | Les espèces énumerées sont au nombre de 8. On doit remarquer, que les dernières ont apparu non seulement dans la faune seconde, mais aussi dans les colonies. Elles ont donc été déjà énumé- rées sur notre tableau ci-dessus p. 119. Le nombre des 8 espèces, communes à nos faunes seconde et troisième, est peu considérable. Cependant, il dépasse de beaucoup celui qui nous a été fourni, soit par les Trilobites, soit par les autres ordres des mollusques. En effet, dans notre tableau numérique, résumant la distribution verticale des Trilobites, nous constatons sur la p. 290 (Vol. I. Supplément), qu'une seule espèce de cette famille est commune aux 2 faunes comparées. Pour les Céphalopodes, nous ne connaissons jusqu'à ce jour aucune espèce, qui soit dans le même cas. Nous pourrions dire avec beaucoup de probabilité, qu'il en est à peu près de même, pour nos Gastéropodes et Acéphalés. Cependant, comme nos études sur ces 2 ordres ne sont pas terminées, nous ne pouvons affirmer ce fait qu'avec réserve. Dans tous les cas, on voit que les Brachiopodes montrent, dans cette circonstance, une faculté relative de propagation verticale, qui, quoique très limitée, infirme un peu leur valeur, pour la dé- termination et la comparaison des horizons géologiques. Variations successives éprouvées par les genres, dans leur richesse en espèces. En étudiant la richesse en espèces de chaque bande, d’après le diagramme qui précède (p. 104) on reconnait, que le développement maximum de certains genres ne correspond pas au maximum général, que nous venons de signaler dans la bande e2. Ainsi, le genre Rhynchonella à fourni 16 122 DISTRIBUTION VERTICALE DES BRACHIOPODES 41 espèces dans la bande f2, tandisqu'il n’a pas dépassé 27 dans la bande e2. C’est l’exemple le plus remarquable que nous puissions citer dans notre bassin. Il nous donne lieu de faire observer que, dans un même milieu et dans un même espace très restreint, le développement des types géné- riques des Brachiopodes peut se montrer fort inégal. Le maximum du nombre d’apparitions, observé pour un seul genre dans notre bassin, se ren- contre dans le genre Arypa, qui en offre 130, constatées dans notre résumé numérique de la distri- bution verticale, ci-dessus (p. 103). Ces 130 apparitions sont distribuées entre toutes nos bandes fossilifères, à partir de d3 jusqu'à h1. Mais la bande e2 en possède 57 et la bande f2 35. Nous devons cependant faire remarquer que, dans divers cas douteux sur la nature générique de nos espèces, nous les avons provisoirement associées au type Afrypa, dont la richesse se trouve ainsi un peu enflée. Le genre Orthis se rapproche de Atrypa par 127 apparitions, dont 26 dans la bande e2 et 27 dans la bande f2. Spirifer vient en troisième ligne, avec 106 apparitions, dont 49 dans e2 et 36 dans f2. Strophomena est au quatrième rang, avec 97 espèces, dont 38 dans e2 et 24 dans f2. Rhynchonella suit avec 87 formes, dont 27 dans e2 et 41 dans f2. Discina qui en offre 67 et Pentamerus 65, occupent les derniers rangs de cette série des genres principaux, sous le rapport de leur richesse en espèces et de la fréquence des apparitions. La répartition des Pentamères doit être remarquée. La bande e2 en fournit 33 espèces et la bande f2 seulement 22. Mais nous ne reconnaissons pas, dans notre bassin, vers l’origine de la faune III, un horizon principalement caractérisé par les Pentamères et comparable à celui qui est connu dans diverses contrées de la grande zone septentrionale. Le résumé numérique, que nous venons de citer (p. 103) et le diagramme lui-même ci-dessus (p. 104) nous montrent clairement les variations éprouvées par chaque genre, dans le nombre de ses espèces, en passant d’un horizon à l'horizon immédiatement supérieur. On voit pour chaque type générique une série très irrégulière et diverse pour chacun d'eux. Le plus souvent, le maximum se manifeste subitement et il en est de même du minimum. Fréquemment ils se suivent immédiatement. Un phénomène semblable et inexplicable a été déjà signalé pour nos Céphalopodes, en 1870, dans notre Distribution, (p. 209, 8°) (p. 115, 4°). Nous devons cependant indiquer une cause accidentelle, qui contribue au contraste le plus fré- quent, savoir: la présence de maximum dans e2 et la présence du minimum dans f1, qui suit en remontant. Cette cause consiste en ce que f1 est un dépôt calcaire, qui ne semble pas s'être étendu sur toute la surface de notre bassin et qui n’a été d’ailleurs accessible à nos recherches que dans un petit nombre de localités et sur des surfaces très restreintes. Mais, cette explication ne pourrait pas s'appliquer au contraste analogue, que nous observons entre les bandes f2 et g1, dont la contiguité paraît avoir été bien établie sur toute la surface de f2 et dont les roches fossilifères sont également accessibles. Ainsi, il reste bien constaté, que la richesse en espèces de chaque genre varie d’une manière très irrégulière et jusqu'ici inexplicable, dans la série verticale de nos bandes calcaires. Cette variation ne semble être en connexion, ni avec les âges géologiques, ni avec les circonstances locales, ni avec la nature des roches. DANS LE BASSIN SILURIEN DE LA BOHÊME. 123 VI Tableau comparatif de la distribution verticale des genres et des espèces, parmi les Brachiopodes siluriens, en Bohême. Genres Espèces Nombre moyen des espèces Apparitions par genre Bandes ÆNourclles 0 Mluonbre 0) apparitions total (1) | (2) (3) (4) Colonies . . d5 Colonies . d4 . ds d2-. d1 . C: Le tableau qui précède, donne lieu aux observations suivantes : 1. Les colonnes (2) et (3) reproduisent les chiffres déjà établis ci-dessus. La colonne (2) indique pour les genres les nombres des nouvelles apparitions et la colonne (3) le nombre total des genres connus dans chaque bande. On reconnait, au sujet de la première apparition, le privilége remarquable de la bande d1, qui nous montre 7 genres nouveaux et celui de la bande e2, qui en présente 8. Dans la colonne (3), le maximum des genres, parmi les bandes de la faune seconde, correspond à la bande d5, qui en possède 10. Dans la faune troisième, le maximum 19 se manifeste dans la bande eZ. Mais la bande f2 s’en rapproche par le nombre 17. En somme, ces 2 colonnes s'accordent à nous montrer une grande irrégularité, soit dans la première apparition des genres, soit dans leur nombre total pour chaque bande. 2. La colonne (4) offre une irrégularité encore plus frappante dans les nombres successifs, qui représentent les apparitions des espèces dans les bandes superposées. Ces divers faits ont été déjà constatés ci-dessus. Comparons maintenant les nombres principaux de ces colonnes. 16* 124 DISTRIBUTION VERTICALE DES BRACHIOPODES 3. Les maxima des nouvelles apparitions de genres, dans chacune des deux faunes, seconde et troisième, €. à d. dans d1 et dans e2, correspondent aux maxima du nombre des espèces dans ces 2 faunes, savoir: dans e2, 8 genres, 293 espèces. dans d1, 7 genres, 42 espèces. Mais on doit remarquer que, dans la bande f2, qui ne fournit qu’un seul genre nouveau, le nombre total des espèces 222 est cependant le plus rapproché du maximum absolu 293 de la bande e 2. Cet exemple nous montre, qu’il n'existe aucune relation nécessaire entre l'apparition des genres nou- veaux et des espèces nouvelles, qui prédominent dans chaque bande. 4. Comparons le nombre total des genres dans chacune des bandes, colonne (3), avec le nombre des apparitions des espèces, colonne (4). Les minima parmi ces nombres se trouvent, d’une manière remarquable, sur les 2 horizons fossilifères extrêmes, dans notre série verticale. L'un et l’autre correspond au minimum du nombre des espèces, savoir: dans la bande h1, 4 genres, 6 espèces. dans l'étage C, 2 genres, 2 espèces. Les maxima du nombre total des genres nous offrent une semblable correspondance avec ceux du nombre des espèces, dans nos faunes seconde et troisième, savoir: 1 dans f2, 17 genres, 222 espèces. dans e2, 19 . 293 _ dans 45, 10 4 40 ; I dans di, 9 5 49 à Nous pouvons faire abstraction de la petite irrégularité, qui se manifeste dans les bandes di—d5 de la faune seconde. Cette coincidence des maxima parmi les genres et les espèces, coexistant dans une même bande et dans notre bassin exigu, mérite d'être remarquée, parcequ’elle est en contradiction évidente avec les enseignements des théories, au sujet des effets de la concurrence vitale. C’est un fait analogue à celui que nous avons constaté dans l’ensemble de la faune de notre bande e2, qui à eu le privi- lége de concentrer les maxima simultanés du développement en espèces et en individus de toutes les classes animales de cette époque. Voir nos observations à ce sujet. (Céphalopodes, p. 166, 8° et Syst. Sul. de Bohème, Texte V, p. 1452, 4°.) Dans ces deux cas, il est bien difficile de découvrir les effets de la lutte pour l'existence. 5. Nous venons de constater, que les #aæima du nombre total des genres correspondent à ceux des espèces, dans nos faunes IT et III. Mais, nous observons un remarquable contraste dans les cas où le nombre des genres se réduit. Ainsi, en passant de la bande e2 à la bande f1, le nombre des genres se réduit presque de moitié, c. à d. de 19 à 10. Mais. la réduction des espèces à partir de 293 dans e2 jusqu'à 23 dans f1 est beaucoup plus considérable et s'élève au-delà de -*. En passant de la bande f2 à la bande g1, nous observons un fait semblable. Le nombre des genres s’abaisse de 17 à 15, tandisque celui des espèces se réduit de 222 à 55. Ainsi, la ré- duction est d'environ à. Il serait impossible d’assigner une cause à ces irrégularités. DANS LE BASSIN SILURIEN DE LA BOHÊME. 195 6. Dans la colonne (5), nous présentons pour chaque bande le nombre moyen des espèces par genre. Cette série est instructive, principalement parcequ’elleprésente un fait, qui ne nous semble pas avoir été constaté jusqu'à ce jour. Il consiste en ce que, dans la série verticale des faunes partielles, le nombre moyen des espèces par genre s'accroît très rapidement, en même temps que le nombre total des genres. Les mazima de ces deux nombres se correspondent. Cette coincidence se fait remarquer principalement dans les subdivisions de notre grande faune troisième. Ainsi, dans la bande e 1, les 11 genres coexistants présentent la moyenne de 3? — 2.91 espè- ces par genre. Dans la bande e2, les 19 genres coexistants offrent la moyenne de *°Ÿ — 15.42 espèces. Dans la bande f2, les 17 genres coexistants offrent la moyenne de 22? = 13.06 espèces, inter- médiaire entre celles que nous venons d'indiquer dans les bandes e 1—e 2. 7. Réciproquement, nous remarquons, que la réduction de quelques unités dans le nombre des genres produit une diminution disproportionnée dans le nombre moyen des espèces. Ainsi, en passant de e2 à f1, le nombre des genres se réduit de 19 à 10, tandisque le nombre moyen des espèces correspondantes s’abaisse de 15.42 à 2.80. De même, en passant de f2 à g1, le nombre des genres se réduit seulement de 17 à 15, tandisque le nombre moyen des espèces s’abaisse de 13.06 à 3.66. Nous ne pouvons que signaler de nouveau l'impossibilité où nous sommes, d'attribuer ces irré- gularités à une cause quelconque. D’après les observations qui précèdent, on conçoit aisément, que les wénima du nombre moyen des espèces par genre, correspondent aux #2nima du nombre total des genres. Ce sont les horizons fossilifères extrêmes € et h1, qui nous permettent de constater ce fait, analogue à celui que nous venons de signaler ci-dessus pour les minima du nombre total des genres et des apparitions spéci- fiques dans chaque bande. VEL. Durée des espèces des Brachiopodes siluriens, en Bohême. Nous devons maintenant comparer les espèces de notre bassin, sous le rapport de leur exten- sion verticale, ec. à d. de la durée de leur existence. Cette étude nous est recommandée par cette circonstance, que les espèces de cet ordre ont joui, dans beaucoup de cas, d’une propagation ver- ticale plus prolongée que celle des autres Mollusques et des Trilobites. En second lieu, notre bassin nous fournit une très grande diversité de Brachiopodes qui, selon toute apparence, ont parfaitement prospéré en Bohême. Nous trouvons la preuve de leur prospérité et de leur paisible existence, dans la grande fréquence de leurs représentants, qui remplissent quelquefois des couches entières, et dans le nombre remarquable des variations, qui accompagnent certains types spécifiques. D'après ces circonstances, nous devons croire, que rien n'a limité pour nos Brachiopodes la jouissance et le déploiement de leur vitalité, jusqu'à son épuisement naturel. Ainsi, les résultats dérivés de nos observations étant fondés sur les documents les plus étendus que l’on connaisse dans les faunes siluriennes, nous espérons que, s'ils ne représentent pas la vérité dans toute sa plénitude, du moins ils s’en rapprocheront beaucoup. 126 DISTRIBUTION VERTICALE DES BRACHIOPODES En commençant cette étude, nous rencontrons une difficulté pratique, que nous ne pouvons surmonter, mais que nous espérons pouvoir éviter par un moyen de convention. Cette difficulté consiste en ce que la durée des espèces ne peut pas être mesurée d’une ma- nière absolue, parcequ’il nous manque une unité comparable, pour estimer le temps écoulé durant le dépôt de nos diverses bandes. Les unes étant composées de calcaires, les autres de schistes plus ou moins grossiers, les autres de quartzites, nous n'avons aucun moyen d'apprécier l’épaisseur qui, dans chacun de ces dépôts, correspond à une même unité de temps. On voit qu'il y a là une diffi- culté insurmontable, qui se présente dans toutes les contrées et dans chacune des subdivisions de la série géologique. Pour suppléer au défaut d’une échelle chronologique exacte, le moyen empirique auquel nous sommes obligé de recourir, consiste à compter comme unité de durée d’une espèce chacune des bandes dans lesquelles sa présence est constatée. Ces unités sont très inégales, il est vrai, mais elles nous permettent cependant une appréciation approximative et une comparaison de la longévité des Brachiopodes. En suivant cette méthode, nous rencontrons encore une autre difficulté, beaucoup moins grave. C’est que certaines espèces présentent dans notre bassin une ou plusieurs lacunes dans leur existence. Dans ce cas, nous admettons que l’espèce, qui reparait après une absence, avait continué à vivre dans d'autres parages, jusqu'à son retour dans notre bassin. Il nous semble donc juste de com- prendre dans la durée de son existence toute lacune apparente, comme si elle était réellement remplie. En appliquant cette méthode à nos Brachiopodes, nominativement énumérés sur notre tableau de distribution verticale, ci-dessus p. 89, nous avons établi les documents exposés sur le tableau placé vis à vis. Ce tableau donne lieu aux observations qui suivent. 1. On voit sur la première colonne à gauche, la série alphabétique des 26 genres, que nous avons admis dans notre tableau nominatif de distribution verticale, ci-dessus p. 89. 2. Les 10 colonnes suivantes sont destinées à présenter, pour chaque genre, le nombre de ses espèces, ou variétés nommées, qui ont traversé verticalement 1, 2...&... jusqu'à 10 bandes super- posées, dans notre bassin. 3. La dernière colonne, à droite, rappelle la somme totale des espèces ou variétés nommées, pour chaque genre. Cette somme est identique avec celle qui a été établie sur notre tableau de distribution. Nous retrouvons au bas de cette dernière colonne, à droite, le nombre total de 640 espè- ces ou variétés, distinguées par des noms, dans notre bassin. 4. Si nous comparons maintenant les sommes inscrites aux bas des 10 colonnes représentant l'extension verticale des espèces, nous sommes frappé de leur extrême inégalité et de l’irrégularité avec laquelle elles se suivent. Ainsi, la très grande majorité des espèces, c. à d. 530, ne parait avoir existé que durant le dépôt d’une seule bande. Nous ajoutons, qu’en réalité, dans la plupart des cas, cette durée a été beaucoup moindre et ne correspond qu’à la hauteur d’une seule couche peu épaisse. L'existence durant le dépôt de 2 bandes n’est représentée que par 26 espèces, tandisque nous en trouvons 54, qui ont traversé 3 bandes. Ces nombres présentent une contradiction, mais elle n'est qu'apparente. Elle provient de ce que, parmi les 54 espèces communes aux bandes e2—f2, il y en a un assez grand nombre, qui ont disparu durant le dépôt de la bande f1. Comme il est naturel de supposer que, durant cette intermittence, elles ont existé ailleurs qu’en Bohême, nous les comptons parmi celles qui ont traversé les bandes e2—f1—f2. (Suite p. 128.) DANS LE BASSIN SILURIEN DE LA BOHÊME. 127 Tableau montrant la durée des Brachiopodes siluriens en Bohême. Nombre Nombre des espèces ou variétés qui ont traversé total des espèces : ou 5 variétés 2 bandes | 3 bandes | 4 bandes | 5 bandes | 6 bandes | 7 bandes | 8 bandes | 9 bandes | 10 bandes par genre Discina Eichwaldia Leptaena Lingula Merista Meristella Mimulus Obolus | Retzia Rhynchonella Siphonotreta Spirifer Stringocephalus | Strophomena Trematis mn 2 Totaux par colonne 2 Proportions par rapport au nombre | 0.0016 |0.0031 |0.0031 |0.0016 | 0.0016 total 640 des espèces ou variétés J 128 DISTRIBUTION VERTICALE DES BRACHIOPODES Ces 3 premières catégories comprennent à elles seules tous nos Brachiopodes, à l'exception de 30 espèces réparties entre les 7 colonnes qui suivent. On voit que 17 espèces ont traversé 4 bandes et 6 autres 5 bandes. Dans les 5 dernières colonnes, nous voyons alterner les chiffres 1 et 2. 5. Nous prions le lecteur de remarquer que, dans chaque colonne, nous placons au-dessous de la somme absolue des espèces la proportion, que cette somme représente dans le nombre total 610 de nos Brachiopodes. On reconnaît par ces fractions que les espèces, qui ont traversé 1 seule bande, représentent près de 0.83 de notre nombre total. Ainsi, toutes les autres espèces, dont la durée dépasse la hau- teur d’une bande, ne constituent que la fraction d'environ 0.17 de l’ensemble de nos Brachiopodes. Au second rang, la somme des espèces qui ont traversé 3 bandes, est réduite à 0.084, c. à d. à moins de 0.09. Au troisième rang, les espèces qui ont traversé 2 bandes, représentent la fraction 0.04. Toutes les autres proportions sont exigues et la plupart sont représentées par des millièmes. En somme, l'existence de nos espèces de Brachiopodes n’a eu qu’une durée très courte pour la grande majorité d’entre elles. La durée moyenne, calculée ci-dessus (p. 50), ne dépasse pas 1.40 bande, dans notre série, €. à d. un peu plus que le temps nécessaire pour le dépôt d’une bande moyenne. I] à donc fallu une puissante rénovation, pour combler, chaque fois, les lacunes causées par l'extinction graduelle, dans les faunes successives de nos bandes. Nous allons chercher à apprécier dans l'étude qui suit, la proportion moyenne, suivant laquelle cette rénovation s’est manifestée, sur les horizons distingués dans notre bassin. VHHI. Rénovation graduelle des Brachiopodes, dans la série des faunes successives du bassin silurien de la Bohême. Nous rappelons que, dans nos études sur la distribution des Céphalopodes, en 1870, nous avons exposé nos considérations relatives à l’extinction et à la rénovation graduelles des formes spéci- fiques de cet ordre, durant la période silurienne. (Distribution des Céphalopodes p. 215 in 4° et p. 387 in 6.) Ces considérations s'appliquant littéralement aux Brachiopodes de notre bassin, nous citons textuellement le passage le plus important de notre texte. Afin de nous rendre plus clairement compte de ce double phénomène d'extinction et de réno- vation graduelles, nous essaierons d'analyser une faune quelconque de Céphalopodes, en cherchant à reconnaitre dans quelles proportions se trouvent, parmi ses éléments, les formes qui peuvent être rapportées à chacune des 3 catégories suivantes. 1. Espèces identiques par toutes leurs apparences avec des formes, qui ont existé dans les formations sous-jacentes.‘ 2. Formes d'apparence nouvelle, sous quelques rapports, mais dont on peut rationnellement attribuer l’origine à la filiation et à la variation d'espèces antérieures.‘ »3. Espèces migrantes, qui paraissent provenir des contrées étrangères, où elles ont apparu sur des horizons correspondants ou inférieurs, dans la série stratigraphique.* DANS LE BASSIN SILURIEN DE LA BOHÊME. 129 Il est clair, que les formes, qui ne sauraient être rangées dans aucune de ces 3 catégories, peuvent être regardées comme absolument nouvelles. Elles constituent les éléments de rénovation, dans l’évolution successive de l’ordre de Céphalopodes. Nous allons essayer d'apprécier comparativement l'influence de la propagation verticale, de la filiation et de l'immigration, dans une faune quelconque, afin de pouvoir reconnaître, du moins approximativement, la part qui doit être attribuée à la rénovation graduelle.* En substituant simplement le nom de Brachiopodes à celui de Céphalopodes, la citation qui précède trace la marche de notre présente étude. I. Propagation verticale des espèces identiques, parmi les Brachiopodes siluriens de la Bohême. En reproduisant encore ce que nous avons dit en 1870, au sujet des Céphalopodes, nous ajouterons : 11 n’est pas douteux, que certaines formes spécifiques, très bien caractérisées, se propagent à travers plusieurs formations superposées, dans une même contrée. Nos tableaux nominatifs occu- pant les pages 89 à 102 de la présente publication, nous offrent des exemples fréquents de cette propagation verticale." Mais, pour que ces identités soient bien constatées, il ne suffit pas de comparer des frag- ments isolés ou des fossiles détériorés. Il est indispensable de confronter des spécimens réunissant tous les caractères spécifiques de la coquille, en bon état de conservation. Sans ces conditions, on s’exposerait à commettre de graves erreurs. Pour nous rendre compte de l'influence de la propagation verticale sur la richesse en Brachio- podes de chacune de nos faunes successives, nous devons prendre en considération les documents qui suivent et qui dérivent de ceux que nous venons d'exposer, dans le présent Chap. IT. D’après notre résumé numérique de la distribution verticale de nos Brachiopodes, sur notre tableau p. 103, notre bassin silurien nous a fourni 640 formes, distinguées par des noms, colonne (21). Or, nous admettons dans notre bassin 14 faunes successives, correspondant aux 14 bandes fos- silifères, superposées, que nous désignons par les lettres suivantes : Etages ©! D pinot) Mug | ee ee ee © ee se Bandes | e | di=—d2—d3-d4-a5 |el—e2 | f1-f2 g1i-g2-g3 jh | Par conséquent, une faune quelconque moyenne de Brachiopodes, dans notre bassin, possède un nombre de formes spécifiques représenté par #9 = 45.71. Le même tableau nous montre, que les apparitions quelconques de nos Brachiopodes, dans l'ensemble de nos 14 bandes, s'élèvent ensemble à 822, colonne (19). Les réapparitions sont exprimées par la différence entre ce nombre 822 et le nombre 640 de nos espèces distinctes: 6529 — 640 = 182, colonne (20). Ainsi, chacune des 14 faunes moyennes à reçu par propagation verticale un nombre despèces exprimé par 7 — 13.00. 130 DISTRIBUTION VERTICALE DES BRACHIOPODES Pour avoir la proportion représentée par la propagation verticale parmi les espèces de chaque bande, nous n'avons donc qu’à calculer le rapport entre les nombres qui suivent: Nombre moyen des réapparitions par bande . . . . . . . . 13.00 Nombre moyen des espèces distinctes par bande . . . . . . 45.71 Cette fraction 0.28 est notablement plus considérable que celle de 0.10, que nous avons cal- culée pour les Céphalopodes des faunes seconde et troisième siluriennes. (Voir Dustrib. des Céphalop. p. 216, 4°, et p. 371, 8°, 1870). Ce résultat confirme bien l’opinion générale, depuis longtemps établie et plusieurs fois invoquée dans les pages qui précèdent, savoir, que les Brachiopodes jouissent moyen- nement d’une extension verticale plus considérable que celle des autres ordres des mollusques, et pos- sèdent le même avantage sur les Trilobites. IL. Filiation des espèces. Suivant nos convictions, fondées sur l'étude des Brachiopodes siluriens de la Bohême, nous ne pouvons pas affirmer sur preuve, qu'il existe dans notre bassin des espèces de cet ordre, dérivées par filiation d’autres espèces antérieures. Cependant, nous avons appelé l’attention sur un fait remarquable, que nous observons et qui pourrait être aisément interprêté comme un exemple de filiation. Ce fait a été exposé avec tous les détails nécessaires ci-dessus p. 60. Nous prions le lecteur de consulter cette notice et nous nous bornons ici à reproduire la conclusion, savoir que: D’après le seul spécimen connu de Pent. incipiens, nous ne pouvons pas affirmer, que les adultes correspondants, s'ils ont réellement existé dans la faune de e2, ont présenté dans leurs plis la bifurcation caractéristique dans les adultes de Pent. procerulus, communs dans la bande f2.‘ Jusqu'à ce que ce fait puisse être vérifié d’une manière satisfaisante, nous devons donc rester dans le doute, au sujet de l'identité spécifique entre Pent. incipiens de e2 et Pent. procerulus de f 2.* D’après ces considérations, nous ne pouvons pas introduire le produit de la filiation parmi les éléments, qui constituent une faune quelconque, moyenne, de Brachiopodes dans notre bassin. Nous lindiquerons donc pour mémoire, en nous réservant de lui attribuer ensuite un chiffre arbitraire, dépassant toute vraisemblance. III. Immigration d'espèces étrangères. Dans le Chap. IT qui suit, nous exposons les documents relatifs aux espèces, qui peuvent être supposées provenir d’une immigration dans notre bassin. Ces espèces se divisent en 3 catégories. 1. D'abord, les espèces coloniales présentent évidemment le caractère d'espèces immigrantes. On ne peut donc pas hésiter à les considérer comme telles. Elles sont au nombre de 15, énu- mérées ci-dessus, dans notre tableau, (p. 119). 2. Les espèces communes avec la France, énumérées sur le premier tableau, Chap. IT, semblent avoir plutôt apparu en Bohême et ne sont pas comptées comme immigrées. 3. Quant aux espèces du Nord, qui n'ont apparu dans notre bassin que durant notre faune troisième et, par exception, dans notre faune seconde, nous sommes disposé à les regarder égale- ment comme immigrées, parceque plusieurs d’entre elles ont existé, antérieurement, dans la faune seconde des contrées de la grande zône septentrionale. DANS LE BASSIN SILURIEN DE LA BOHÉME. 131 Considérant ensuite le privilége d’antériorité, reconnu en faveur de cette grande zône, nous ad- mettons par analogie, que les autres espèces, sans avoir fait partie de la faune seconde, ont apparu dans ces contrées, avant de se montrer en Bohême. Cependant, nous exprimons nos hésitations, au sujet de cette supposition. Les contrées, qui nous semblent avoir fourni les Brachiopodes en question, sont énumérées dans le second tableau nominatif, sur les premieres pages de notre Chap. II, qui va suivre. Mais, parmi elles, nous ne pouvons regarder comme centres vraisemblables de diffusion que les 3 premieres, savoir: l'Angleterre, la Scandinavie et la Russie. Nous ne compterons donc pas comme espèces immigrées en Bohème celles qui existent unique- ment dans les autres contrées, savoir: Oural, Etats-Unis, Canada, et qui ne sont pas signalées dans les 3 contrées précédentes. Comme toutes ces espèces se trouvent dans la faune III, la probabilité en faveur de leur première apparition en Bohême est au moins aussi forte que pour chacune des contrées comparées. Au bas de la première colonne du tableau cité, nous constatons, que le nombre total des espèces étrangères reconnues dans notre bassin, s’éleve à 42. D’après le même tableau, les espèces de la Bohême, qui se retrouvent uniquement dans la faune troisième de l’Oural, €. à d. dans aucune autre contrée du Nord, sont au nombre de 9, colonne (7). La seule espèce qui existe à la fois dans la faune troisième de notre bassin et dans celle des Etats-Unis, sans se montrer dans les autres contrées, est Spirifer nobilis. Les espèces du Canada étant toutes citées dans des contrées européennes, ne doivent pas être comptées dans le présent calcul. Il y a donc 10 espèces que nous ne croyons pas devoir considérer comme introduites en Bohême par migration. Nous les retrancherons donc du nombre 42 des espèces étrangères, qui se trouvent dans notre bassin. Ce nombre est donc ainsi réduit à 32, mais il doit encore subir d’autres modifications, savoir: 1. Atrypa navicula apparaît dans notre faune IT proprement dite, tandisqu'en Angleterre et en Suède elle n’est connue que dans la faune III. 2. Cyrtina heteroclyta apparaît dans la faune II, e2, en Bohême et seulement dans la faune dévonienne en Angleterre. 3. Spirif. unguiculus Phil. = Spér. Uri Fleming apparaît dans la faune III, f2, en Bohême et seulement dans la faune dévonienne en Angleterre. Ces 3 espèces doivent donc être retranchées du nombre 32, qui est ainsi réduit à 29. 4. En outre, remarquons que, parmi les espèces coloniales, il y en a 3 qui reparaissent parmi les espèces migrantes de notre faune I, savoir: Atrypa obovata, Atr. reticularis, Strophom. euglypha. Il faut donc déduire encore ces 3 espèces du nombre 29, qui est ainsi finalement réduit à 26. Ainsi, en ajoutant les 15 espèces coloniales au nombre 26, que nous venons de calculer, le chiffre total des espèces immigrées en Bohême s’élèverait à 41. Répartissons maintenant ces 41 espèces immigrées, entre nos 14 bandes fossiliféres. La part pour chacune d'elles, c. à d. pour une faune moyenne de Brachiopodes, sera de 45 = 2.92. La proportion, que représente ce chiffre 2.92 d'espèces immigrées, parmi les Brachiopodes d’une -92 , faune moyenne, sera exprimée par AS TI = 0.064. J-1 Te 132 DISTRIBUTION VERTICALE DES BRACHIOPODES Nous rappelons, que nos études sur les Céphalopodes nous ont conduit à reconnaître, que la proportion des espèces migrantes, considérées dans une moyenne générale, s'élève à 0.07. (Distri- but. des Céphalop. p. 366, 8° et p. 204, 4%.) Ce chiffre est presque identique avec celui de 0.064, que nous venons de calculer pour l'immigration des Brachiopodes en Bohême. IV. Evaluation de la rénovation. D’après les considérations et calculs qui précédent, nous pouvons constater maintenant que, dans une faune moyenne de nos Brachiopodes, les éléments constituants présentent les proportions suivantes. TProparationtyertiente (D LAON EN EN CENT 028 DR Ta on (POUMMEMONE D AIS) RC , 100 nn (o, LAD)io in EM EL ARE CON ONONN c 0.064 ENSeMDIC TR NS RP EURE ee el AU U JL Admettons la fraction 0.35. En tenant compte de cette proportion, on voit que la rénovation a dû fournir à chaque faune moyenne la fraction qui manque pour compléter lunité, c. à d. 0.65. Cette proportion moyenne de la rénovation étant très élevée, nous pouvons facilement sacrifier la fraction 0.15, pour représenter arbitrairement l'influence, que la filiation aurait pu avoir à notre insu, dans la composition d’une faune moyenne de nos Brachiopodes. Ce chiffre nous semble beau- coup dépasser toutes les possibilités théoriques. En vertu de cette concession gratuite, la rénovation se trouverait réduite à la proportion de 0.50 pour chacune des nos faunes moyennes. C’est précisément la proportion que nous avons adoptée pour les Céphalopodes, dans notre ouvrage cité p. 401, 8° et p. 222, 4°. Nous pouvons donc reproduire ici la conclusion, que nous avons formulée au sujet des Cépha- lopodes, sur les pages que nous venons de rappeler. Nous substituerons seulement à ce nom celui de Brachiopodes. Ainsi, dans tous les cas, la rénovation, ou lapparition graduelle et successive d'espèces nou- velles, semble avoir contribué à elle seule, au moins autant et vraisemblablement beaucoup plus que toutes les autres sources apparentes, à fournir les éléments des faunes successives des Brachiopodes siluriens de la Bohême. Par quel mode d'action cette rénovation s’est-elle manifestée? C’est un mystère auquel abou- tissent constamment toutes nos recherches. Nous n’en attendons la révélation, ni par les efforts rationnels de la science, ni, encore moins, par les élans poétiques de l'imagination." Bien que les calculs sur lesquels sont fondées les conclusions qui précèdent, soient uniquement relatifs aux Brachiopodes de la Bohême, nous sommes convaincu, qu’en les appliquant à chacune des contrées paléozoiques, riches en Brachiopodes, ils conduiront à des résultats, si non numériquement identiques, du moins très rapprochés de ceux que nous avons exposés. D’après cette considération, nous ne pouvons attribuer la rénovation qu'à une cause créatrice, qui comble successivement les lacunes résultant de l'extinction graduelle des espèces sur le globe. Cette maniere de voir est confirmée par l'exposition d'un fait, jusqu'ici très négligé et cepen- dant très important. DANS LE BASSIN SILURIEN DE LA BOHÊME. 133 Ce fait consiste en ce que les types spécifiques des Brachiopodes, dans notre bassin, comme ailleurs, sans doute, sont fréquemment accompagnés par un groupe plus ou moins nombreux de for- mes apparentées, qui sont considérées comme des variantes ou variétés. Or, dans le très grand nombre des cas, ces variantes et variétés contemporaines du type s’éteignent, soit avant lui, soit en même temps que lui. Rarement, quelques-unes d’entre elles sur- vivent de manière à pouvoir être considérées comme représentant de nouvelles espèces, dans les faunes subséquentes et comme remplaçant les formes éteintes. Aïnsi, les lacunes résultant de l'extinction des types spécifiques et de leurs variétés ou varian- tes contemporaines restent vides, dans la plupart des cas. Le même fait se reproduisant dans toutes les contrées fossilifères, la nécessité d’une cause créatrice devient évidente, malgré le mystère impénétrable, qui nous dérobe son mode d'action. Avant de terminer cette étude, nous ferons remarquer que, dans les calculs qui précèdent, notre but était seulement d'établir le chiffre de la rénovation moyenne parmi nos Brachiopodes, dans la série de nos 14 zônes fossilifères. Mais, ce chiffre moyen est loin de nous donner l’idée des pro- portions extraordinaires, que le phénomène de la rénovation a prises sur les 2 horizons les plus remarquables de notre bassin. Nous devons donc rapprocher les chiffres, qui nous permettent de déterminer ces proportions. La sainendese 2nrentermentt 4. MMS ER M EN NN PP T2 SN ESTeCess Il faut déduire de ce nombre les espèces reparaissant dans la bande e2, par l'effet de la propagation verticale, savoir : APRES DCS SpLOYenANtATe MANDATAIRE TEE 2 b. espèces provenant des colonies et non comprises dans celles de la andere TT eee ST ea LES CR EN LT €. espèces provenant de la faune IT et qui n’ont apparu ni dans la bande enAdansMeSCOlONES EN MR CRT a ER EDSeDDIe Ra ee GTS OO Der RC D 2 . En déduisant ces 31 espèces antérieures à la faune de e2, nous constatons que la rénovation des Brachiopodes est représentée dans cette bande par le NOMDTENTE SR MEN PONT D EU LEO SE A NE NEC RER GONE DeCES 2, Un autre exemple analogue se présente dans notre bande f2. Cettembandemnossede ee UE HN CU CR Cr ÉCRIT A2 ZHESDCCeS Il faut déduire de ce nombre les espèces reparaissant dans la bande f2, par l'effet de la propagation verticale, savoir: A NeSDECeSMPLOVENAN Te MANDAT C2 TN EN 5 b. espèces provenant de la bande f1 et qui ne sont pas comprises dans celles de e2 Lo] e. les espèces provenant des colonies et de la faune IT, ensemble au nombre de S, sont toutes comprises dans celles de la bande e2 us onde ie benee os diien e o OMEo ES En déduisant ces 56 espèces antérieures à la faune de f2, nous constatons que la rénovation des Brachiopodes est représentée dans cette bande par le ROM LE EE M ae ecole au n'as A MO Te A RO NV EN EP ATGGASDÈCES: 134 DISTRIBUTION VERTICALE DES BRACHIOPODES Ce nombre de 166 espèces dans la bande F2 et à plus forte raison celui de 262 constaté pour la bande e2, nous donnent la mesure de l'influence, qui a été exercée par la rénovation des Bra- chiopodes, dans ces 2 faunes partielles, qui sont les plus riches dans notre faune troisième. Parmi les Brachiopodes de f2, la rénovation représente la proportion L£6 — 0.75 c. à d. les 2. 22200 4 Parmi les Brachiopodes de e2, la rénovation représente la proportion U 9 que les +. 3 = 0.89 c. à d. pres- ele La proportion moyenne de la rénovation, que nous avons réduite à 0.50, ci-dessus (p. 132) est donc largement dépassée dans f2 et presque doublée dans e2. Ces observations confirment donc les considérations, que nous venons de présenter, sur la cause à laquelle nous ne pouvons nous empêcher de faire remonter le phénomène général et inexplicable de la rénovation. EX. Harmonie entre la distribution verticale des Brachiopodes et celle des Trilobites, dans le bassin silurien de la Bohême. Dans notre Chap: I qui précède, à la suite de nos études sur les variations des Brachiopodes, nous avons présenté un parallèle entre ces mollusques et les Trilobites de notre bassin, sous le rap- port de leur développement. Ce parallèle nous a conduit à reconnaître les remarquables harmonies qui existent entre ces 2 classes animales, malgré la grande distance qui les sépare, au point de vue de leur organisation. Maintenant, après avoir exposé, dans notre Chap. II, la distribution verticale de nos Brachio- podes, il nous semble à propos de faire remarquer, qu’elle est aussi en harmonie avec celle de nos Trilobites. Cette harmonie se manifeste dans les passages suivants, extraits de nos Etudes générales, sur cette famille des Crustacés. (Syst. Si. de Bohême, I, p. 287, 1852.) 11 serait difficile de se rendre raison des causes, qui ont influé sur la succession de tant d'espèces, dans un espace restreint, comme la surface de notre bassin. En exceptant les 2 déver- sements de matières plutoniques, déja mentionnés et qui suffisent pour expliquer l'extinction com- plète de la faune primordiale et de la faune seconde, nous n’apercevons les traces d'aucune autre révolution violente, dans toute la hauteur géologique de notre terrain. Les formations constituant les 4 étages de notre division supérieure se succèdent en se superposant d’une manière régulière et le passage de lune à l’autre est si peu tranché, qu’on ne peut même déterminer entre elles, dans beaucoup de localités, aucune limite absolue. Cependant, les espèces disparaissent peu à peu et la plupart n’occupent qu'une étendue verticale très peu considérable. Quelques-unes ne s'étendent pas au-delà de lépaisseur d’un banc calcaire. Une seule, Phacops fecundus, a traversé nos 4 étages E—F—G—H, où elle offre autant de variétés.‘ Des modifications, aujourd'hui insaisissables, dans la nature du milieu où vivaient ces Crustacés, ont dû avoir une grande influence sur la durée de l’existence de chaque espèce. Nous concevons aussi, que la nature n’a dispensé à chacune d'elles qu'une quantité limitée de force vitale, de sorte qu'indépendamment de toute autre circonstance, chaque race doit s’éteindre après un certain laps de temps. Cette dernière interprétation des faits paléontologiques n’a pas été adoptée par divers savants. Nous citerons entre autres un homme très distingué, feu Edouard Forbes, qui, dans son discours présidentiel à la Société géologique de Londres, le 17 Février 1854, prostesta fortement contre notre supposition. DANS LE BASSIN SILURIEN DE LA BOHÈÊME. 135 Aujourd’hui, beaucoup d’autres voix seraient disposées à nous accuser d’hérésie zoologique. Pour nous, au contraire, qui n'avons cessé d'étudier les phénomènes de l'apparition et de la disparition des espèces fossiles, dans les dépôts superposés, qui constituent notre bassin, nous revenons malgré nous chaque jour à notre première conception, à cause de l'impossibilité où nous sommes d’en imaginer une plus satisfaisante. Comme nous avons récemment exposé la distribution verticale de nos Céphalopodes, il serait superflu de faire remarquer, qu’elle concorde également avec celle des Trilobites et des Brachiopodes. Toutes les recherches relatives à ces principaux représentants des faunes les plus anciennes, nous montrent les traces d’un plan général et nous révèlent l’action d’une même intelligence créatrice. X. Résumé du Chap. IL. Parcourons les diverses subdivisions de ce chapitre. I. Nous exposons la distribution verticale de nos Brachiopodes siluriens, dans un tableau no- minatif, comprenant tous les genres, disposés suivant l’ordre alphabétique. Dans chacun des genres, toutes les espèces sont énumérées suivant le même ordre. ' IT. Ce tableau est suivi d’un résumé numérique, indiquant la répartition des espèces de chaque genre entre les 14 bandes fossilifères, superposées dans notre bassin. Après la réduction convenable des réapparitions par étage et par faune, le résultat final de ce tableau est de constater, que nous reconnaissons dans notre bassin 640 formes de Brachiopodes distinguées par des noms. Parmi ces 640 formes nommées, il n’y a qu’un petit nombre de variétés. Nous n'avons pas cru devoir donner des noms particuliers à toutes les autres, de peur de surcharger la nomenclature. III. Un diagramme reproduit graphiquement les documents concentrés dans notre résumé nu- [e] o mérique et permet d'embrasser d'un seul coup d'oeil la répartition verticale de nos Brachiopodes, dans nos 14 bandes fossilifères. IV. Distribution verticale des genres. Nous reconnaissons, que les genres de Brachiopodes sont distribués comme ïl suit, dans nos 3 grandes faunes. HATMeNLTOÏSIÈMOE EN RU EN RE 20 NC CNT HauneseCONn de AMEN. EC AM EE RTS HAUNeRNTIMOEIA IE MEME Ne RCE RE LS EnSemMPIeM EEE re RE T9 53 Réapparitions par faune à déduire . . . .12 , Restelerronedns ul meet . . . . . 26 genres distincts, brièvement énumérés sur notre résumé numérique et sur notre diagramme. Les 2 genres de la faune primordiale sont: 1. Orthis ... Dalman. | 2. Obolus . .. Eichwald. 136 DISTRIBUTION VERTICALE DES BRACHIOPODES Les 13 genres de la faune seconde sont: 1. Atrypa Dalman. 6. Obolus Eichw. 10. Rhynchonella Fisch. 2. Chonetes Fisch. 7. Orthis Dalm. 11. Siphonotreta Vern. 3. Crania Retzius. 8. Orthisina d'Orb. 12. Spirifer SOW. 4. Discina Lamark. 9. Paterula Barr. 13. Strophomena Rafin. 5. Lingula Brug. Les 23 genres de la faune troisième sont: 1. Atrypa Dalm. 9. Leptaena Dalm. 17. Retzia King. 9, Chonetes Fischer. 10. Lingula Brug. 18. Rhynchonella Fisch. 3. Clorinda Barr. 11. Merista Suess. 19. Siphonotreta Vern. 4. Crania Retz. 12. Meristella Hall. 20. Spirifer SOW. 5. Cyrtia Dalm. 13. Mimulus Barr. 21. Stringocephalus Defrance. 6. Cyrtina Davidson. 14. Orthis Dalm. 29. Strophomena Rafin. 7. Discina Lamark. 15. Pentamerus Sow. 23. Trematis Sharpe. 8. Eichwaldia Bill. 16. Porambonites Pander. Dans chacune des grandes faunes seconde et troisième, les types génériques n’ont pas apparu simultanément. Ils forment, au contraire, des groupes d'apparition très distincts, que nous ex- posons sur 2 tableaux, savoir p. 106 pour la faune IT et p.107 pour la faune IT. Ces tableaux font ressortir la remarquable inégalité de ces groupes. Les 2 plus nombreux coïncident avec les premières phases de nos grandes faunes IT et IIT, savoir: Fr groupe de 7 genres nouveaux dans la bande d1. groupe de 8 genres nouveaux dans la bande e2. Ces 2 groupes étant presque égaux, on pourrait dire, que l'installation en Bohême des Bra- chiopodes de la Faune II et de la Faune III s’est opérée d’une manière semblable. Seulement, les 8 genres nouveaux de la bande e2 avaient été précédés par 3 genres nouveaux dans la bande e1, ce qui porte à 11 le nombre des genres nouveaux pour l'étage E. Les 11 genres, qui doivent compléter le nombre total 26, sont répartis en petits groupes, savoir: 1 groupe de 2 genres dans la faune primordiale ab AN EEEMND 2 groupes de 2 genres nouveaux dans 43—d4 . 4 1 groupe de 3 genres, indiqué dans la bande e1 . . . . . . . . . . . 38 2 genres nouveaux, isolés, dans f2—g 3 PA 11 JNETOUPES CIEUESSUS — MER ERENC NC NE CR MO) TOTALE Ge RATE L'apparition isolée dans la bande f2 est celle de Shringocephalus, représenté par une seule espèce et 1 seul spécimen, offrant la plénitude des caractères typiques. C’est un véritable avant- coureur des formes, qui caractérisent le dévonien moyen. Parmi les 26 genres de. nos Brachiopodes, il y en a 23 qui peuvent être considérés comme cosmopolites, parcequ'ils sont représentés dans plusieurs des contrés paléozoiques. Nous signalons seulement 3 genres locaux, qui semblent jusqu’à ce jour appartenir exclusivement à la Bohême, savoir : Clorinda et Minrulus dans la faune I. Paterula dans la faune IT. DANS LE BASSIN SILURIEN DE LA BOHÊME. 137 Nous définissons chacun de ces 3 nouveaux types par une courte diagnose p. 109. En terminant cette subdivision, nous présentons une notice sur l'apparition du genre Spérifer, non seulement dans nos colonies, sur les horizons des bandes d4—d5, mais encore dans notre faune Il proprement dite. Nous rappelons une première apparition semblable, dans la faune corres- pondante, en Russie. V. Distribution verticale des espèces. Les 640 Brachiopodes nommés se répartissent entre nos grandes faunes, comme il suit: PAUTeRDEOISIÈMER RE 0 D2INIOnMeSANONMeES. Faune seconde | Colonies . . 15 | . 139 < _ | Etage D. . 124 / FOUNESDEIMONIAleR ER EU ee CU ” . 662 nd. Jüeb:Colomies 1.14 Réapparitions à déduire l ; 22 À de la Faune Il. 8/ Total des espèces distinctes . . . . . . . 640 Dans un second tableau p. 114, nous exposons la répartition de nos 640 formes entre les 14 bandes fossilifères, superposées dans notre bassin. Ces formes sont représentées par 822 apparitions. Le nombre des réapparitions est done de 822 — 640 = 182. Ce tableau nous montre en même temps l'extrême irrégularité de la répartition verticale des apparitions et réapparitions dans nos bandes, aussi bien dans celles de la faune seconde que dans celles de la faune troisième. Les mazima se montrent dans notre faune troisième, savoir: apparitions, €. à d. 0.27 du nombre total 822. J apparitions, c. à d. environ 0.36 du nombre total. dans la bande f2 — 222 dans la bande e2 — 293 Les minima correspondent aux 2 extrémités opposées de la série verticale, savoir: 9 Il apparitions, €. à d. environ 0.002 du dans l'étage € — nombre total 822. ES bande nee OU G J apparitions, €. à d. environ 0.007 du | | nombre total. D'après cette distribution, toute l’existence des Brachiopodes dans notre bassin semble figurer une grande oscillation, dont le point culminant correspond à notre bande e2. Cette bande est placée un peu au-dessus du milieu de la série verticale de nos 14 bandes fossilifères. Nous exposons ensuite les connexions spécifiques établies par les Brachiopodes entre nos 14 faunes partielles, successives. Nous devons distinguer ces connexions en diverses catégories. 1. Les connexions qui existent entre les bandes contigues, sont déjà indiquées par les nombres placés dans la colonne (5) du même tableau p. 114. Les mazima de ces nombres se montrent: entre Dames tan Re ose na 2 7 CODRCES- OURS NON TONER OR RE Se En ee PA Ê 138 DISTRIBUTION VERTICALE DES BRACHIOPODES Les minima sont réduits à zéro entre 3 bandes, et à quelques unités entre d’autres horizons, Savoir : l f entre AAA Eee CE tre. 4e Le MIOBeSnece entre 0 = dt et let, 200 , f entre g1—g82 l'entre d2—43. On remarquera, d’ailleurs, la plus grande irégularité dans la série des nombres exposés sur cette colonne, ce qui nous induit à conclure, que les connexions immédiates entre les faunes partielles sont indépendantes de la nature des roches composant les bandes et aussi du nombre total des espèces de chaque bande. D © 2. Les connexions spécifiques les plus dignes d'attention sont celles que nous signalons entre notre bande e2 et les bandes superposées, qui renferment la faune IIL. Nous reproduisons ici les chiffres par lesquels elles sont exprimées : le A RE 1 espèce commune — 0.16 CDI UT NS LESDECES COMMUNES 10,39. e2—g2 ROTATION MONS 3 mn » = 0.30. entre CORAN RS MR ERNIU " = 0.95. e2— 1 M HD 00 LA deb 0 LUE m5 54. 3 3 — (024 CO FLN POMPES À . = 0.56. Les fractions placées à droite indiquent dans chacune des faunes partielles, postérieures à e 2, la proportion des espèces dont l’origine remonte à cette bande. Faisons abstraction de la bande contigue f1, dans laquelle plus de la moitié des espèces pro- vient de e2. Les chiffres qui précèdent nous conduisent à un résultat inattendu. Il consiste en ce que, entre la faune de la bande e2 et celles des bandes f2—g1—282—283, les connexions spécifiques, au lieu de s’affaiblir graduellement, en raison de la distance verticale ou chronologique, non seulement se maintiennent, mais montrent même une tendandce vers l'augmentation, puisqu'elles s'élèvent de 0.24 jusqu'à 0.33. Seulement, sur lhorizon de h1, où se trouvent encore quelques restes de la faune II, les connexions spécifiques avec e2 se réduisent à 0.16. Pour plus de clarté, nous nommons dans des tableaux particuliers, pour chacune de nos bandes ME EE toutes celles de leurs espèces, qui avaient déjà apparu dans la jee e2 3. Les connexions spécifiques entre les Colonies de notre étage D et les bandes de notre faune III sont exposées dans un tableau nominatif, p. 119. Quoique peu nombreuses, puisqu'elles nembrassent que 14 espèces, elles contribuent cependant à établir l'unité et la continuité dans la série verticale de nos faunes partielles. Nous en reconnaissons : 7 dans la bande ef. 2 dans la bande f1. 13 dans la bande e2. | 5 dans la bande f2. Ce nombre diminue graduellement jusqu'à la bande h1, dans laquelle nous retrouvons encore une espèce coloniale, Aérypa obovata Sow. | Une seule de nos 15 espèces coloniales, Ling. regulata PI. 102, ne reparaît pas dans notre faune troisième. DANS LE BASSIN SILURIEN DE LA BOHÊME. 139 4. Enfin, nous exposons sur notre tableau p. 121, les connexions spécifiques directes entre nos faunes IT et III. Elles sont faibles, puisqu'elles dérivent seulement de la réapparition de 8 espèces rares, parmi lesquelles plusieurs ne nous offrent pas une complète certitude, sous le rapport de l'identité. Ce doute provient du mauvais état de conservation des spécimens de la faune II. Malgré cette restriction, les Brachiopodes prédominent encore parmi nos fossiles, sous le rapport des connexions entre les grandes faunes comparées. En effet, nous rappelons, que nous n'avons pas pu signaler avec certitude une seule espèce de Céphalopodes, qui soit commune entre elles. Les connexions par les Trilobites se réduisent à une seule espèce, indiquée sur notre tableau numéri- que (Vol. I, Suppl!, p. 290. 1872.) Après l'exposition de ces connexions spécifiques par les Brachiopodes, nous jetons un coup d'oeil sur les variations brusques, éprouvées par les principaux genres de nos Brachiopodes, dans leur richesse en espèces, sur les horizons successifs de nos diverses bandes. Nous reconnaissons, que ces variations ne semblent en relation, ni avec les âges géologiques, ni avec les circonstances locales. VI Nous présentons un tableau comparatif de la distribution verticale des genres et des espèces de Brachiopodes dans notre bassin. Les colonnes (2)—(3)—(4) de ce tableau font encore une fois ressortir l'inégalité et l'irrégu- larité déjà signalées dans: 1. Les groupes de première apparition des genres et dans leurs intermittences. 2. Le nombre total des genres, sur chacun des horizons fossiliferes. 3. Le nombre des espèces ou variétés, sur les mêmes horizons. Malgré ces irrégularités, les mêmes colonnes nous montrent 2 coïcidences remarquables. 1. Les maxima des nouvelles apparitions des genres dans d1 et dans eZ correspondent aux maxima des espèces dans les faunes IT et III, savoir: e2 — 8 genres nouveaux — 293 espèces. d1 — 7 genres nouveaux — 42 espèces. Par un contraste inattendu, la bande f2 présente un second maximum d'espèces = 222, tandis- qu'un seul genre nouveau Séringocephalus apparaît sur cet horizon. 2. En comparant les nombres totaux des genres coexistants, sur chacun des horizons, avec les nombres correspondants des espèces, nous constatons que les #inima et les maxima, des genres et des espèces se correspondent, savoir : ini 1 — 4 genres — 6 espèces. manrvma È va 2 2e FE 2 5 PE 1220 © marina | CA gone -— 298 M - Do OEN ap M [di 9 , — 4 , Au point de vue des théories, il nous semblerait difficile d'expliquer l'augmentation du nombre des espèces coïncidant avec celle des genres. Ce fait inattendu est en harmonie avec celui que nous avons constaté dans la faune de notre bande e2, renfermant le développement maximum, simultané, de toutes les classes animales de la période silurienne. Sur la (p. 125) nous indiquons encore un nouveu fait, en harmonie avec ceux que nous rappelons. 18* 140 DISTRIBUTION VERTICALE DES BRACHIOPODES Ce fait, constaté sur la colonne (5) du tableau, nous semble inaperçu jusqu’à ce jour. Il consiste en ce que le nombre moyen des espèces par genre s’accroit rapidement, en même temps que le nombre total des genres coexistants. Réciproquement, une diminution dans le nombre des genres est accom- pagnée d’une diminution disproportionnée dans le nombre moyen des espèces de chacun d'eux. VII. Durée des espèces. Pour comparer la durée des espèces de Brachiopodes dans notre bassin, nous rencontrons une difficulté insurmontable, en ce que nous ne possédons aucune unité de mesure, applicable aux dépôts de nature différente, qui renferment nos fossiles, tels que calcaires, schistes et quartzites. Nous ne pouvons éviter cet obstacle qu'en considérant chacune de nos bandes comme représentant une unité de temps, malgré leur inégalité évidente. D’après le tableau de distribution verticale, placé en tête du Chap. II, nous avons dressé un tableau p.127, montrant le nombre des espèces, qui ont existé dans 1—2—3 jusqu'à 10 bandes superposées. Les résultats de cette recherche sont indiqués par les 3 lignes de chiffres qui suivent: Nombre des bandes traversées Nombre des espèces . Proportion dans le nombre total 640. |0.828,0.040 ).027,0.009/0.0016 0.0031/0.0031,0.0016 En comparant les chiffres de ces 3 lignes, on reconnait d’abord que les espèces, qui n’appa- raissent que dans une seule bande, constituent la très grande majorité parmi nos Brachiopodes, car elles sont au nombre de 530. On peut remarquer que le nombre des espèces traversant 2 bandes, 26, est inférieur de plus de moitié à celui des 54 espèces, qui traversent 3 bandes. Cette singularité s'explique, parceque, parmi les 54 espèces, qui sont communes à e2 et à f2, il y en à un assez grand nombre qui ne se montrent pas dans f1. Malgré cette lacune, elles sont considérées comme ayant existé dans 3 bandes. Les espèces, qui ont traversé 4 bandes, se réduisent à 17. Les nombres suivants s’abaissent rapidement de 6 à 1 espèce. Cette dernière a traversé 10 bandes. La troisième ligne des chiffres est très instructive. Elle nous montre d’abord, que les espèces, qui n’ont apparu que dans 1 bande, constituent la proportion de 0.828 dans le nombre total 640. Toutes les autres catégories, prises ensemble, ne représentent donc que la fraction 0.172. Or les 54 espèces traversant 3 bandes composent à elles seules environ la moitié de cette fraction, €. à d. 0.084. Ainsi, chacune des 7 autres catégories est réduite à une proportion très exigue. Ces documents nous montrent, qu’en général, nos Brachiopodes siluriens n’ont joui que d’une existence peu prolongée. Dans notre Chap. I, en nous fondant sur les chiffres du tableau qui précède p. 127, nous avons eu l’occasion de calculer la durée moyenne de cette existence, ci-dessus p. 50. Nous avons trouvé qu’elle correspond au dépôt de 1.40 bande, dans notre bassin. I à donc fallu une puissante rénovation pour combler les vides causés par l'extinction graduelle, parmi les Brachiopodes de nos faunes successives. DANS LE BASSIN SILURIEN DE LA BOHÊME. 141 VIII. Rénovation graduelle des Brachiopodes. Pour apprécier l'influence de la rénovation parmi les Brachiopodes, nous suivons la méthode employée pour nos Céphalopodes. .(Distribut. des Céphalop. p. 387, 8° et p. 215, 4°, 1870.) Après avoir établi le nombre des espèces dans une faune moyenne de nos Brachiopodes, nous calculons les proportions suivantes, d’après les documents déjà exposés dans la présente publication. 1. Influence de la propagation verticale des espèces identiques, dans une TA UN € ID O VEILLE CR Mean e Ue Le RAIN ee at SEE OR OK 8 0 Le) Influence de la filiation (pour mémoire) . . . . . . . . . . . . . 0.000 3. Influence de l'immigration des espèces étrangères, dans une faune =] , MMOVENTE NT Eee de cu Del CO CIE Re D IOOT DSC ELEC RAT D ER ET ATOUT L'influence de ces 3 sources ne s’élevant qu’à la fraction d'environ 0.35, dans la composition d’une faune moyenne dans notre bassin, il s’ensuit que la rénovation a dû fournir la proportion 0.65. En appliquant arbitrairement 0.15 pour représenter les cas de filiation, qui pourraient nous avoir échappé, il resterait encore 0.50 pour la rénovation. Cette proportion est précisément celle que nous avons adoptée pour les Céphalopodes, dans la recherche que nous venons de citer. En présence d’un résultat si concordant, nous reproduisons les conclusions formulées en 1870 au sujet des Céphalopodes. Ainsi, dans tous les cas, la rénovation ou l'apparition graduelle et successive d'espèces nou- velles, semble avoir contribué à elle seule, au moins autant et vraisemblablement beaucoup plus que toutes les autres sources apparentes, à fournir les éléments des faunes successives des Brachiopodes siluriens de la Bohême. Par quel mode d'action cette rénovation s’est-elle manifestée? (C’est un mystère auquel abou- tissent constamment toutes nos recherches . .. & . . .‘* Nous ne pouvons donc attribuer la rénovation qu'à une cause créatrice, comblant successivement les vides produits par l'extinction graduelle. Cette conclusion finale est confirmée par ce fait, que la grande majorité des variétés contem- . 4 pm » " L A poraines des types spécifiques, s’éteignent avant ou en même temps que ces types. Elles ne peuvent donc pas combler les vides, qui se manifestent avant la fin de chaque faune partielle. Avant de terminer cette étude, nous faisons remarquer, que nos calculs au sujet de la rénovation n'avaient pour but que d'évaluer l'influence de la rénovation moyenne. Mais la rénovation réelle dans nos bandes e2—f2 mérite une attention particulière, si l’on veut se faire une idée exacte de l'intensité que peut acquérir ce phénomène. D’après les documents exposés p. 133, nous constatons que, parmi les Brachiopodes de f2, la I rénovation représente la proportion +5£ = 0.75, c. à d. les à. Parmi les Brachiopodes de e2, la rénovation atteint la proportion 25? = 0.89, c. à d. presque 9 les La proportion moyenne de la rénovation, que nous avons réduite à 0.50, p. 132, est donc large- ment dépassée dans f2 et presque doublée dans e2. 142 DISTRIBUTION VERTICALE DES BRACHIOPODES IX. Harmonie entre la distribution verticale des Brachkiopodes et celle des Trilobites. Après avoir exposé dans notre Chap. I, p. 64, les harmonies qui existent dans le développement de ces 2 classes animales en Bohême, nous croyons devoir constater de même la concordance qui se manifeste dans la distribution verticale des espèces. - Dans ce but, nous citons un extrait de nos études générales sur les Trilobites (Syst. Sil. de Bohême, I, p. 287, 1852.) Cet extrait suffit pour montrer, qu'à 2 époques éloignées d'environ 27 ans, nos observations sur 2 des classes les plus contrastantes, dans nos faunes siluriennes, nous ont conduit à des conclu- sions concordantes. Chapitre III. Connexions spécifiques établies par les Brachiopodes, entre la Bohême et les contrées étrangères. Nous venons de rappeler, sur les pages qui précèdent, (p. 119), les remarquables connexions verticales, établies par les Brachiopodes de nos colonies entre les faunes de notre bassin. Ces Brachiopodes proviennent d’une contrée étrangère, jusqu'ici inconnue, et qui, vraisemblablement, ne pourra jamais être sûrement déterminée. Elle a fourni, à notre connaissance, 15 espèces coloniales, énumérées sur notre tableau (p. 119). Dans tous les cas, nous devons compter ces 15 espèces coloniales comme introduites en Bohême par migration, malgré l'ignorance où nous sommes de la position de leur mère-patrie. Ces espèces ne sont pas les seules auxquelles nous pensons devoir attribuer une semblable origine. La plupart des contrées siluriennes, explorées en Europe et en Amérique, possèdent un certain nombre de Brachiopodes, communs avec la Bohême. La majorité de ces contrées appartient à la grande zône septentrionale. Or, comme nos études sur les Trilobites, les Céphalopodes . .. &... nous ont fourni l’occasion de reconnaître un privilège d’antériorité en faveur de cette zône, il nous semble naturel d'appliquer également ce privilège aux Brachiopodes. Nous considérons donc, en général, les espèces de cet ordre, qui se trouvent à la fois sur la grande zône septentrionale et en Bohême, comme introduites par immigration dans notre bassin. Cependant, nous allons constater quelques cas exceptionnels, dans lesquels l’antériorité semble appartenir à la Bohême. La migration prédominante, à partir des contrées siluriennes du Nord, est confirmée par cette circonstance, que plusieurs espèces de Brachiopodes qui, en Bohême, ne sont connues jusqu'ici que dans la faune troisième, ont existé dans la faune seconde de ces régions. Ainsi, nous en signalons 7 en Angleterre. Observation (5) après le grand tableau qui va suivre. Le fait des Colonies, que nous venons de rappeler, étant un exemple incontestable de migration vers la Bohême, nous induit naturellement à admettre l’origine étrangère des espèces, qui nous occupent. Mais, cette supposition n’équivaut pas à une démonstration, qui ne pourra jamais être fournie par l'observation. Quant aux contrées siluriennes de la grande zône centrale d'Europe, c’est principalement la France, qui présente des espèces de Brachiopodes identiques avec celles de la Bohême. Nous les énumérons sur un tableau qui va suivre. Par rapport à ces espèces, nous n’observons pas le fait général de priorité, que nous venons de signaler, à l’avantage des contrées de la grande zône septentrionale d'Europe. Ainsi, nous n'avons pas de motif pour supposer, que les Brachiopodes 144 CONNEXIONS PAR LES BRACHIOPODES communs à la Bohême et à la France, ont eu leur première origine dans cette dernière contrée. Au contraire, d’après quelques observations que nous allons présenter, il est plus probable qu'ils ont émigré de la Bohême vers la France. Cette interprétation peut s'appliquer aussi à d’autres contrées, qui ne possèdent des connexions avec la Bohême, que par.des Brachiopodes de la faune troisième, par exemple celle de lOural. Nous étudierons d’abord les connexions de la Bohême avec les contrées de la grande zône centrale d'Europe et ensuite les connexions avec les contrées de la grande zône septentrionale d'Europe et d'Amérique. Voici l’ordre de nos études: A. Connexions spécifiques par les Brachiopodes entre la Bohême et les contrées de la grande zône centrale d'Europe. EL. Tableau nominatif des espèces communes à la Bohême et à la France. IT. Observations sur la répartition de ces espèces migrantes, entre les faunes siluriennes et les faunes dévoniennes de France. B. Connexions spécifiques par les Brachiopodes entre la Bohême et les contrées de la grande zône septentrionale d'Europe et d'Amérique. Tableau nominatif des espèces communes à la Bohême et aux contrées principales siluriennes. Observations au sujet des connexions particulières avec ces contrées, savoir: Europe Amérique 1. Angleterre. 5. Etats-Unis. 9. Scandinavie. 6. Canada. 3. Russie. 4. Oural. Bassin du Dmiester. C. Comparaison des connexions établies par les Brachiopodes entre la Bohême et chacune des srandes zônes paléozoiques: centrale et septentrionales. D. Connexions spécifiques par les Brachiopodes entre la Bohême et la Thuringe. E. Connexions spécifiques par les Brachiopodes, entre les faunes siluriennes de la Bohême et la faune dévonienne du groupe Hercynien, dans le Harz. Parallèle entre l'Angleterre, la Suède et le Harz, sous le rapport des connexions par les Bra- chiopodes avec la faune troisième de Bohême. F. Connexions spécifiques par les Brachiopodes, entre les faunes siluriennes de la Bohême et les faunes dévoniennes de lEifel. G. Résumé et conclusions du Chap. II. ENTRE LA BOHÈME ET LES CONTRÉES ÉTRANGÈRES. 145 M. (Connexions spécifiques par les Brachiopodes, entre la Bohême et les contrées de la grande zône centrale d'Europe. Suivant l’ordre habituel de nos études, avant d'exposer les connexions établies par les Brachio- podes entre le bassin silurien de la Bohême et les contrées paléozoïques principales de la grande zône septentrionale, nous devons appeler l'attention sur les connexions qui existent avec les contrées de la grande zône centrale d'Europe. Ces contrées sont: la France, l'Espagne, le Portugal et l’île de Sardaigne, Mais, les 3 dernières n'ayant offert jusqu'ici qu'un nombre insignifiant ou nul d'espèces de Brachiopodes, supposées iden- tiques avec celles de la Bohême, nous croyons pouvoir nous dispenser en ce moment de les prendre en considération. Nous nous occuperons donc seulement de la France, qui possède un nombre notable de formes, signalées par divers auteurs comme reproduisant des types de notre bassin. Malheureusement, aucun savant n’a présenté jusqu'à ce jour l’énumération générale et complète de tous les Brachiopodes, qui sont dans ce cas. Cependant, MM. de Tromelin et Lebesconte ont publié plusieurs tableaux instructifs, sur lesquels sont énumérées nominativement les espèces constituant les faunes de quelques régions de France. (Congrès de Nantes, 1875.) Ces contrées isolées ont été antérieurement l’objet des études de divers autres géologues, dont nous nous faisons un devoir de rappeler ici les publications. Elles ne nous fournissent que des indications généralement très insuffisantes sur les Brachiopodes, qui nous occupent. Presque toujours, ces indications se réduisent à de simples noms, sans descriptions et sans figures, de sorte que nous ne pouvons ni juger, ni garantir l'exactitude des identités admises et dont quelques-unes sont présentées avec doute. Sous ce rapport, il restera à faire des vérifications et des comparaisons indispensables avec les figures des Brachiopodes de Bohême, que nous publions en ce moment. Nous ne sommes pas certain d’avoir consulté toutes les notices, qui auraient pu nous fournir des documents pour notre recherche actuelle. Nous allons exposer dans la liste qui suit, les titres des publications, qui sont sous nos yeux et qui nous ont fourni des noms d'espèces de Bohême, indiquées comme existant en France. Dans les publications qui nous manquent, nous ne trouverions probablement aussi que des noms. Nous prions le lecteur de remarquer, que les publications citées sur notre liste, qui suit, au nombre de 18, sont rangées suivant leur ordre chronologique, à partir de 1850, c. à d. 2 ans après la publication d’une partie de nos Brachiopodes, à Vienne, en 1847 et 1848. À gauche de la date de chaque publication, nous avons placé un numéro d'ordre entre ( ) Ces numéros sont destinés à être reproduits sur notre tableau nominatif qui va suivre, afin d'indiquer, de la manière la plus simple, tous les ouvrages dans lesquels chaque espèce a été citée, sans répétition des titres. Ce tableau présente sur des colonnes distinctes, les espèces de Bohême, qui ont été signalées dans les faunes siluriennes et dans les faunes dévoniennes de France. Mais, nous devons avertir le lecteur, qu'un petit nombre seulement de ces espèces est représenté dans notre collection et que la plupart d’entre elles n’ont jamais été sous nos yeux. Quant à celles que nous avons eu l’occasion de voir en passant, nous ne pouvons pas invoquer nos souvenirs, dans la question de leur identité avec les formes typiques de la Bohême. L'expérience nous à enseigné, que les identités ne peuvent pas être affirmées à première vue, mais seulement apres une étude sérieuse et répétée. 19 146 CONNEXIONS PAR LES BRACHIOPODES Liste des ouvrages consultés au sujet des Brachiopodes supposés communs entre la France et la Bohème. (1) — 1850. De Verneuil. Réunion extraordinaire de la Soc. Géol. au Mans. (2) — 1853. E. Guéranger. Répertoire paléontologique de la Sarthe. (3) — 1861. P. Dalimier. Stratigraphie des terrains primaires du Cotentin. (4) — 1862. Cailliaud. Existence de la faune JT silurienne dans le départt de la Loire-Infér°. (5) — 1862. Leymerie. Réunion extraordinaire de la Soc. Géol. à S° Gaudens. (6) — 1868. De Verneuil. Réunion extraordinaire de la Soc. Géol. à Montpellier. (7) — 1873. A. Guillier. Faune II silurienne entre S* Denis d’Orques et Chemiré . .. &... (8) — 1874. Guillier et de Tromelin. Note sur le terrain silurien de la Sarthe. (9) — 1875. De Tromelin et Lebesconte. — Congrès de Nantes. Tableaux des fossiles des faunes IT et II siluriennes. (10) — 1875. De Tromelin et Lebesconte. Note sur quelques fossiles des grès siluriens de St Germain SUPER AMERE (11) — 1876. De Tromelin. Etude de la faune du grès silurien de May... &... (12) — 1876. Gosselet. Le Calcaire de Givet. (13) — sans date. (Gosselet. Esquisse géologique du départ du Nord, — (1 fascicule). (14) — 1877. De Tromelin et Lebesconte. Observations sur les terrains primaires du Nord du départ! d’Ille et Vilaine. (15) — 1877. De Tromelin. Congrès du Hâvre. Etude des terrains paléozoïiques de la Basse- Normandie. (16) — 1877. Oehlert. Fossiles dévoniens du départ* de la Mayenne. (17) — 1877. Dr. Ch. Barrois. Note sur le terrain dévonien de la rade de Brest. (18) — 1878. Gosselet. Calcaire dévonien supérieur dans le Nord-Est de larrondiss' d'Avesnes. Avant de présenter nos observations sur le tableau qui précède, nous prions le lecteur de re- marquer, que nous énumérons seulement les fossiles des contrées du Nord-Ouest de la France: Normandie — Bretagne et Anjou. Nous considérons d’ailleurs cette énumération comme incomplète pour beaucoup de localités. Etant dépourvu de documents suffisants, nous nous abstenons en ce moment de mentionner les Brachiopodes, qui caractérisent les faunes siluriennes du midi de la France. Cependant, nous constatons, que M. M. de Tromelin et Lebesconte en ont déjà cité quelques-uns dans leur mémoire communiqué au Congrès de Nantes, 1875, p. 54. Ce sont les espèces suivantes: Atrypa compressa-. . . . Sow. | Atrypa hircina . . . . . Barr. | Atrypa securis .. . . . Barr. A. Saphoit- tn DABanr AS Dormitzeri . . . . Barr. Les 2 premieres de ces espèces se trouvent dans notre tableau, mais les 3 dernières manquent, parcequ’elles n’ont pas été rencontrées dans les régions du Nord-Ouest de la France. ENTRE LA BOHËÊME ET LES CONTRÉES ÉTRANGÈRES. 147 IL Tableau nominatif des espèces de Brachiopodes communes à la Bohême et à la France. (Régions du Nord-Ouest.) | | | France | Numéros d'ordre Genres et Espèces Bohême | | des publications dans lesquelles | Faunes | Faunes les espèces sont citées | siluriennes | dévoniennes || D () | (2) | (3) | (4) (5) Atrypa COM RER Barr. f2 | III ; || (14) compressa . . . . . . Sow. | e2—f2 | III | : (9) : en Ne NN) | ; GDOYATAN EE CEE Sow. Col de d4 et d 5) III (14) qe inné f. °1à 81 À | f (1) —(2)—(8)—(65)—(6)}—(12)— TEUCUATIS - -TinnE À Col. de Ta a5!! à — | (13)—(16)—(17)—(18) | el—e2 | SALON Dante 1 Gil. dd8 | III (6)—(14) : | s | | | Cyrtina heteroclyta . . . . . . Defr. e2—f2 : 2L | (2)—(13)—(16)—(17)—(18) Lingula HSSUTATA ICE Cr Barr.| _ | | — Leiskoviensis . . . . Barr.J d5—e2 | ll 5 (9)— 45) | Merista PASSER ca 1 Mt . Bar. | elàgi1 | III | : (14) | | Meristella Cr ee PL Barr. | f2 Rem | | (4 Cire - Barr: f2 | IT | (14 é caduca a Barrie elaeul | Orthis (niorate 187 Mo Date) \d3—d4-a5f| | (8) ellipsoides . . . . . . Barr. | d3—d4—d45 | Il : || (7)—(9) Gervillei . . . . . . . Barr. | f2 | ; de | (1)}—(2)—(8)—(6) MACTOSOMEE EE Barr. | d5 | II < | (7)—(9) … | d4—-e2 | OISE RE PATES Lo 4 à a5} III c (9) Da a Ne . . Barr. | f2 III : (14) FEUX ENS RE SN Barr | d2 à d5 IT | < (3)—(7)—(9)—(10)—(11)—(14) VENUE En 000 . Barr. | el III (8)—(9) | Pentamerus galeatus?. . . . . . . Dalm. f2 | : | se (1)—(2)-(8)-(4—(5)—(6)-(12) HOTTE MEME CEE Barr. | e2—f2 | III ; (14) Sieberi (var.) . . . . v. Buch. e2?—f2 | III ; (4) Retzia Haidingeri? . . . . . . Barr. | f2 | III +? (1)—14) MÉlONCAPE SEEN Barr: | f2 | - + dans notre collection. (Néhou.) Rhynchonella euneata . . . . . .. Dalm. | e2 | III : (14) detexantt os m7 1-00 e2 | III : (9) Bucharis tte Dare f2 | TITI + (1)—(2)—(3)—(14—(16)—(17) NYIMNEAN TA Barr. | e2—f2—g1 | II à (4) Var. emaciata . . . . Barr. | f2 III Ê (4) PENCEDS eee BAT CA EE LN III + (4)—(6)—(17) pseudo-livonica . . . . Barr. | f2 III (14) Spirifer Nat dUMEs Barr. f2—91 III : (4) NOTE ar suive chère vente Barr. | f1—f2-—g1 ë + (14) … Ir e2—f1—f2 | COPAIDS EE Barr. Lea de dd et d5/ III || (14) Strophomena aquila . . . . . . .. Barr. | d3—d4—d45 IT : (9) Bohémicar "1". Barr. || f2 III + (1)—(2)—(4) BOUÉDE Rene leen se Barr. | f2 | II _ (1)—(2)—(3)—(4 DOUTE EM eee ele Barr. | F2 | III : (14) POP ee Barr. | e2—f2-21 | III ? 22 (1)—(2)—(3)—(4)—(17) ThOMbOÏAa is WilckMo ro (1)—(2)—(3)—(9)—(13)—(14)— (eyes EVE AE co Sow fl e2—f2—s1 [II A { (16)—(17) Hotauxepanicolonnes ce | 39 52 13 | 2 — ——— | 46 Réapparitions entre les faunes siluriennes EE CÉONENES ECC EE —7 | 39 | 198 148 CONNEXIONS PAR LES BRACHIOPODES IX. Observations sur le tableau relatif à la France. 1. La colonne (1) expose les noms de toutes les espèces de Brachiopodes de la Bohême, citées comme représentées dans les régions de France, que nous venons de désigner sommairement. 2. Sur la colonne (2), nous indiquons les bandes ou horizons de Bohême, auxquels chaque espèce appartient. Nos colonies sont désignées par Col. Le chiffre 39 placé au bas de cette colonne exprime la somme de toutes les connexions spéci- fiques annoncées entre les 2 contrées comparées. 3. Sur la colonne (3) nous indiquons toutes les espèces de Bohême, qui sont aussi représentées dans les faunes siluriennes de France. Elles sont au nombre de 33. Les 6 autres espèces de la colonne (2) n’ont apparu en France que sur un horizon dévonien. Parmi les espèces siluriennes de la colonne (3), il y en a 7 qui ont reparu dans les faunes dévoniennes de France. 4. En comparant les colonnes (2) et (3), on voit que la plus grande harmonie se manifeste dans l'apparition des espèces identiques en Bohême et en France. En effet, presque toutes celles qui, en Bohême, ont existé dans la faune seconde, se montrent dans la faune correspondante en France. Elles sont au nombre de 5. 5. Par exception, les 2 Orthis : caduca = honorata Barr. 1879 et mulus font leur première apparition en Bohême, dans la faune seconde ou dans les Colonies, tandisqu'en France on ne les connaît que dans la faune troisième. Ce tableau montre aussi, que 4 autres espèces ont existé en Bohème dans nos Colonies, c. à d. pendant la durée de la faune seconde et ne se montrent en France que dans la faune troisième. Par contraste, une seule espèce, Sérophomena rhomboidalis, a été signalée dans la faune seconde de France, tandisque nous ne la connaissons pas dans la faune correspondante de la Bohême. Malgré cet exemple unique, les faits cités indiquent pour notre bassin un privilège d’antériorité relative, analogue à celui que nous avons reconnu depuis longtemps en faveur de certaines contrées siluriennes de la grande zône septentrionale, par rapport à la Bohême. En déduisant les espèces mentionnées, il en reste 28, qui se montrent semblablement dans la faune III des deux contrées comparées. Les indices d’antériorité, signalés en faveur de la Bohême, nous avertissent, qu'il serait très hasardé de supposer, que les migrations ont eu lieu à partir de la France vers la Bohême, ainsi que nous l'avons déjà exprimé en commençant ce chapitre, ci-dessus p. 144. Nous considérerons, au contraire, avec plus de vraisemblance, les 39 espèces de notre tableau comme ayant eu une existence antérieure en Bohême. Nous concevons aussi comme possible, l'apparition primitive de ces espèces dans une autre contrée, d’où elles auraient rayonné vers la Bohême comme vers la France. Cette supposition serait en harmonie avec l’existence de nos colonies. 6. La colonne (4) montre que, parmi les 39 espèces communes entre la France et la Bohême, ilyena 13 qui ont été indiquées comme se trouvant dans les faunes dévoniennes de France. Elles se divisent en 2 catégories, savoir: a. 7 espèces qui ont d’abord existé dans les faunes siluriennes de France et qui se sont pro- pagées dans les faunes dévoniennes. ENTRE LA BOHÊME ET LES CONTRÉES ÉTRANGÈRES. 149 b. 6 espèces qui semblent venues plus tardivement et qui n’ont apparu en France que sur un horizon dévonien. Ce sont: 1. Atrypa reticularis. 4. Orthis Gervillei. 2. Cyrtina heteroclyta. 5. Retzia melonica. 3. Pentamerus galeatus. 6. Spirif. Nerei. On remarquera que les 3 premières espèces sont tellement répandues sur la surface de l'Europe, qu'on ne peut leur attribuer qu’une très faible valeur, pour caractériser et différencier les faunes. 7. L'absence de Afrypa reticularis dans la faune IL de France est un fait négatif, extraordinaire, qui vraisemblablement sera tôt ou tard rectifié. Peut-être même existe-t-il des documents hors de notre portée en ce moment et qui remplissent cette lacune apparente. 8. Les 39 espèces de notre tableau se répartissent comme il suit, entre les horizons de la Bohême: Nombre des espèces D’après ces chiffres, on voit que les espèces, qui ont fait leur première apparition dans l'étage E de Bohême, s'élèvent ensemble à 17, tandisque celles dont l’origine correspond à l'étage F sont seulement au nombre de 15. Les espèces, dont l’origine remonte à l'étage D, sont réduites à 7. Nous ferons remarquer, que les 6 espèces de Bohême, qui ont apparu tardivement dans les faunes dévoniennes de France, se composent comme il suit: 2 espèces communes aux bandes e2—f2: Atrypa reticularis. | Cyrtina heteroclyta. 4 espèces appartenant seulement à la bande f2. Orthis Gervillei. Retzia melonica. Pentam. galeatus. Spirifer Nereiï. Résumé des connexions entre la Bohême et la France. D’après les documents que nous venons d'exposer, 39 espèces de Brachiopodes ont été citées comme communes à la Bohême et aux régions du Nord-Ouest de la France. Sur le tableau p. 147, ces 39 espèces ont été distribuées sur les colonnes (3) et (4), dont la première correspond aux faunes siluriennes et la seconde aux faunes dévoniennes. On voit au bas de ces colonnes, que la somme des espèces de Bohême, qui ont reparu dans les faunes siluriennes de France, s'élève à 33, tandisque celles qu’on retrouve dans les faunes dévoniennes des mêmes contrées, sont réduites à 13. 150 CONNEXIONS PAR LES BRACHIOPODES Ce nombre 13 renferme 7 espèces, qui se propagent verticalement des horizons siluriens aux horizons dévoniens. Les 6 autres n’ont apparu que dans les faunes dévoniennes de France. jalculons maintenant la proportion représentée dans le nombre total 39, d’abord par les espèces des faunes siluriennes de France et ensuite par celles des faunes dévoniennes de la même contrée. Espèces siluriennes de Bohême, qui font leur premiere appa- eReE 0.85 ., Ü . . 39 — . rition dans les faunes siluriennes de France II—II . . . . . ( Espèces siluriennes de Bohême, qui font leur première appa- Sr 0.15 > ; o 39 — V. rition en France dans les faunes dévoniennes © J Si l’on compare ces 2 fractions, 0.85 et 0.15, on voit que les connexions de la Bohême avec les faunes siluriennes de France par les Brachiopodes sont presque 6 fois aussi fortes que celles qui existent avec les faunes dévoniennes. En considérant les espèces de Bohême introduites dans les faunes dévoniennes de France, soit directement (6), soit par pro- pagation verticale (7), elles représentent ensemble la proportion +? = 0.33. Cette proportion de un tiers montre, que la somme totale des connexions entre les faunes siluriennes de la Bohême et les faunes dévoniennes de la France, est très réduite, en comparaison de celles qui avaient existé entre les faunes siluriennes des deux pays comparés. BB. Connexions spécifiques par les Brachiopodes, entre le bassin silurien de la Bohême et les contrées siluriennes de la grande zône septentrionale d'Europe et d'Amérique. EL Nous présentons d'abord un tableau nominatif de toutes les espèces de Brachiopodes, qui sont communes à nos faunes siluriennes et aux faunes correspondantes des principales contrées du Nord de l’Europe et de l'Amérique. Parmi ces espèces étrangères, une partie est représentée dans notre collection. Pour les autres, nos assimilations sont fondées sur les ouvrages connus de tous les paléontologues, savoir: Angleterre. — Davidson. Monograph of the Brit. foss. Brachiopoda. Doct. Lindstrôm. PBidrag till kännedomen om Gotlands Brachiopoder, 1860. Scandinavie. 2 No Theod. Kjerulf. Veivis. à Christiania, 1865. Verneuil. Keyserling. Russie et Oural, 1845. Eichwald. ZLeth. Rossica. Fr. Schmidt. Silur. Form. von Elhstland . .. d'... 1858. Russie. | Deal v. Gruenewaldt. Verstein. d. silur. Kalkst. v. Bogosslowsk, 1854. v. Gruenewaldt. Notitz web. d. verstein. führ. Gebirgsform. d. Urals, 1857. J. Hall. Pal. of New-York. » à Reports of the Regents. » n\ Geology of Wisconsin, 1862. Etats-Unis. E. Billings. Geology of Canada, 1863. ee 5 Palaeoz. Foss., 1865—18574. _. . Silur. Foss. Anticosti, 1866. (Voir suite p. 152.) Canada. ENTRE LA BOHÈME ET LES CONTRÉES ÉTRANGÈRES. 151 Tableau nominatif des espèces de Brachiopodes communes à la Bohème et aux contrées siluriennes de la grande zône septentrionale d'Europe et d'Amérique. Grande | zdne centrale | Genres et Espèces d'Europe | d'Europe d'Amérique Suède et Etats- Norwége Unis Canada Grandes zônes septentrionales Bohême | Angleterre Russie (1) (3) (4) (5) (7) (8) Atrypa (COMATA Eee ich.) — Arimaspus . Eichw compressa . . . Sow. | Grayi . . . . Davids. Ë marginalis . . . Dalm. || | III matercula . . . Barr. nAVICUIA ee - ASON: ODOYAtA SE . - SO: LU tant ; IT reticularis . .. Limé 1481 1) 1 DIX dévon.| IT—dévon. | LL—dévon. | TITI Chonetes Verneuili. . . . Barr. f2 | : : 5 III ? a strapezoidalis . . His. Xe 5) ns Cyrtia | — exporrecta . . Wahl}le1—2-f1-f2) TIM II Cyrtina heteroclyta . . . Defr. e2—f2 dévon. Ë dévon.—carbon.? Discina Maeotis . . . Eichw. |d2—-d3-e2—f2 : - IT reversa Ke 2 : : IT rugata . . . Leptaena transversalis . . Wabl. # IL + NorwI| III Lingula COrNEA?. LL. .1. SOW- ; dévon. Meristella Gince Barr 2 III : tumida Dalm. | III + Norw.III III Orthis elegantula . . . Dalm. | 2 — III III III ? lunata 2. Sow| 2 : dévon. ; testudinaria. . . Dalm. | É Il II Pentamerus galeatus . . . . 4 | III III IUT ?—dévon. | Knighti? y. || S : III linguifer Mia MOOW. à | III III à iprocerulus Se Barr) | III \Z= acuto-lobatus dan dE : ï : Sieberi. . . .v. Buch. Retzia Barrandei . . Davids. Rhynechonella cuneata . . . . Dalm. | deflexa 2.0 Sol Eucharis + . . . Barr. | nympha . . . . Barr. | princeps . . . . Barr. | Wilson SO: Spirifer indifferens . . . Barr. OISE AR Ne MBATT: SULCAEUS ES 0 ELLE" (RES ‘OP UT Flem} Strophomena euglypha . . . . His. { Col. de d 4 } funiculata . . M’Coy. e2 - Ê Ê ë pectene cr tinne 2 É Ê : III D em : Lies lité Tes — depressa . . . Sow.f| ” 1 Stephani . . . . Barr. | Totaux par colonne . . . . Ensemble. . . Répétitions à déduire Espèces distinctes . 152 CONNEXIONS PAR LES BRACHIOPODES IT. A la suite de ce tableau, nous présentons quelques observations générales sur les immi- grations des Brachiopodes en Bohême. Nous considérons ensuite en particulier les relations établies par les espèces migrantes, entre la Bohême et chacune des contrées, qui figurent sur notre tableau, savoir: Europe. Amérique. 1. Angleterre. 5. Etats-Unis. 2. Scandinavie. 6. Canada. 3. Russie. 4. Oural. | Bassin du Dniester. | Observations générales. Le tableau qui précède donne lieu aux observations suivantes : 1. La colonne (2) nous montre, que le nombre des espèces communes entre la Bohême et l'ensemble des contrées siluriennes de la grande zône septentrionale, en Europe et en Amérique, s'élève à 42. Mais ces 42 espèces ne se trouvent réunies dans aucune autre des contrées comparées. Ainsi, l’Angleterre en présente seulement 29, la Suède et la Norwége 22, la Russie 21, l'Oural 18, les Etats-Unis 8 et le Canada G. Nous n'avons pas compris le Harz dans notre tableau, parceque nous allons consacrer à cette contrée une étude spéciale. 2. On doit remarquer que, parmi nos 42 espèces énumérées sur ce tableau, il n'y en à que 3 qui ont apparu dans nos colonies. Voir le tableau des 15 espèces coloniales, ci-dessus (DA): Ce sont: Atrypa obovata . . . . . Sow. | Atrypa reticularis. . . . Linné. | Strophomena euglypha. . Dalm. Par conséquent, il y a 12 espèces coloniales que nous ne pouvons pas prendre en considération dans notre présente étude. Mais, nous avons eu égard à leur existence, dans notre Chap. II, (p. 131) en caleulant l'influence de l’immigration sur nos faunes. D’après ces observations, nous devons penser que les migrations, qui ont donné naissance à nos colonies, à 2 époques successives, dans d4—45, ne partaient point des contrées siluriennes com- parées sur notre tableau. Ainsi, nous voyons fuir devant nous l'espoir de reconnaître, quelle a été la mère-patrie de nos espèces coloniales. On pourrait concevoir, que ce centre de diffusion inconnu a fourni par rayonnement toutes les espèces communes aux diverses contrées qui nous occupent. 4 Les documents exposés sur le tableau qui précède, nous permettent de constater la marche chronologique des immigrations reconnues dans notre bassin. Nous exposons succinctement les faits établis, dans le résumé qui suit. Dans ce résumé, les chiffres de la colonne (2) indiquent seulement la première apparition en Bohême des espèces migrantes. Nous n'avons pas égard à leur propagation sur les horizons supérieurs. D’après la série des nombres, dans la même colonne, on reconnaît d'abord, que les connexions entre la Bohême et les contrées étrangères ont été beaucoup moins fréquentes durant la faune seconde que durant la faune troisième. Cependant, les 6 espèces qui sont indiquées dans les bandes de notre étage D, ne comprennent pas la grande majorité de nos espèces coloniales, €. à d. 12 sur 15. Ces 12 espèces sont exclues du tableau, parceque nous ne pouvons leur assigner aucune contrée, d’où elles seraient dérivées par migration. ENTRE LA BOHÉME ET LES CONTRÉES ÉTRANGÈRES. 153 Résumé numérique des immigrations des Brachiopodes siluriens en Bohëme. Nombre des : & . espèces Contrées étrangères immi- en connexions | grées | | | | Faunes, Etages et Bandes, en Bohême Observations (2) Angleterre : ° © | Lingula ? Russie (dévonien) . .f SUR COPIER: 14 total (Angleterre SOU À —2 répétitions à déduire. Oural RTE {Angleterre 6 + 0-6 82 total Scandinavie . . —29 répétitions à déduire. Russié . se 0 = ONRAE EE E 25 Angleterre . . . . . | Atrypa navicula, Sow. (Suède . . . . . . . f Orthis testudinaria, Dalm. [Angleterre - 5 1 rm, L Sow. Ale d 4 Col. Zippe Scandinavie . . 4% Atrypa reticularis, Linné sp. \Russie UE ES j \ a] — Strophom. euglypha, Dalm. d3. EN MODE da. 2... Russie . . . . . . .| Discina Maeotis? Eichw. d1. Dans la faune troisième, on voit que l'immigration présente sa plus grande intensité, corres- pondant à 23 espèces, dans notre bande e2. Sous ce rapport, cette bande conserve sa supériorité sur tous les autres horizons, comme sous le rapport de sa richesse déjà suffisamment établie. La bande F2 offre seulement 12 nouvelles espèces immigrées, qui dépassent à peine la moitié du maximum. Mais elle possède en outre, par propagation verticale, 8 des espèces primitivement immigrées dans e2. Les bandes g1—g2 paraissent dépourvues de toute immigration directe et nous n’indiquons qu'une seule espèce de cette origine dans notre bande g3, en faisant remarquer, que son identité n’est pas à l'abri de tous les doutes. En somme, cette colonne (2) du résumé nous enseigne, que notre bande e2 prédomine sur toutes les autres par le nombre des espèces, qui établissent des connexions entre nos faunes et les faunes étrangères. La bande f2 occupe, sous ce rapport, le second rang. La colonne (3) du résumé présente les noms des contrées dans lesquelles existent les Brachio- podes, que nous supposons introduits en Bohême par l'immigration. Un chiffre particulier indique, pour chacune d'elles, le nombre des espèces établissant ces relations. On remarquera, que l'Angleterre présente beaucoup plus de connexions avec la Bohême que chacune des autres contrées. 20 154 CONNEXIONS PAR LES BRACHIOPODES La colonne (4) rappelle, pour quelques horizons, les noms des espèces immigrées en Bohême, mais seulement dans les cas où elles sont très peu nombreuses. Dans les autres cas, il eût été impossible de les énumérer nominativement, mais on les retrouve aisément sur le grand tableau p. 151. La somme des espèces, après déduction faite des répétitions entre les diverses contrées, repro- duit pour chaque bande celle qui est déjà indiquée dans la colonne (2). Observations particulières sur chacune des contrées. Nous allons maintenant passer en revue chacune des contrées, qui figurent sur nos tableaux. Angleterre. 5. La colonne (3) de notre grand tableau p. 151, indiquant les espèces communes avec lAngle- terre, constate bien le fait, auquel nous venons de faire allusion, savoir que, parmi les 29 espèces énumérées, il y en à 7 qui ont apparu dans la faune seconde des Iles Britanniques, tandisqu’en Bohême 6 d’entre elles ne se manifestent que dans la faune troisieme et la septième dans nos Colonies. Ce sont les suivantes: Atrypa marginalis . . . . Dalm. Cyrtia exporrecta . . Wahl. | Orthis. elegantula . . . Dalm. A. reticularis . . . . Linn. = trapezoidalis His. | Stroph. pecten . . . . . Linn. (dans la colonie Zippe.) | Leptaena transversalis . . Dalm. | Stroph. rhomboïdalis . . Wilck. Ces 7 espèces se propagent dans la faune troisième d'Angleterre et semblent par conséquent contemporaines des formes identiques dans notre faune correspondante en Bohême. Nous ajoutons que Atrypa reticularis, qui s’est montrée dans nos colonies, ne s’est pas propagée dans notre faune seconde. Bien que, d’après les apparences générales, les faunes des étages de Wenlock et de Ludlow, en Angleterre, semblent représentées dans leur ensemble par celle de notre étage E, notre tableau résumé montre, dans la colonne (3), que l'Angleterre a fourni, à notre bande f2, 5 espèces qui n'avaient pas apparu en Bohême durant le dépôt de notre bande e2. Les 4 premières de ces espèces établissent une connexion directe, qui doit être remarquée, entre les faunes anglaises de Wenlock et de Ludlow et la partie centrale de notre faune troisième (f2). Mais la cinquième n’est signalée en Angleterre que dans le dévonien moyen. Ce sont les suivantes: Meristella Circe Barr. PI. 15-142. | Pentam. galeatus . Dalm. PI. 20. | Spirifer unguiculus? Phill. \p 1 Orthis lunata Sow. PI. 58. Rhynch. Wilsoni . Sow. PI. 25. — Uri . Flem. f re Constatons maintenant le contraste annoncé ci-dessus et consistant en ce que, parmi nos Brachiopodes, quelques espèces semblent avoir apparu en Bohême, avant d'exister en Angleterre. Nous allons les passer en revue. a. Atrypa navicula Sow. fait sa première apparition dans les schistes de notre bande 45, c. à d. dans notre faune seconde. Mais son plus grand développement a lieu dans notre faune troisième, seulement dans les bandes e1—e2. En Angleterre, cette espèce n’est connue que dans les étages de Wenlock et de Ludlow, c. à d. dans la faune troisième. Elle n’est pas signalée das les étages de Llandovery. En Suède, elle apparaît sur l'horizon de Gothland, comparable aux dépôts de Wenlock et Ludlow. b. Les 2 espèces suivantes, Afrypa obovata Sow. et Sérophom. euglypha His., paraissent en Bohême dans notre colonie Zippe, bande d4, et dans notre faune troisième, savoir: Atr. obovata dans les bandes: e1—e2—f2—g81—82—g3—h1. Stroph. euglypha dans la bande: e2. ENTRE LA BOHÈME ET LES CONTRÉES ÉTRANGÈRES. 155 En Angleterre, Atr. obovata n’est connue que dans l'étage de Ludlow, tandisque Séroph. euglypha se montre dans l'étage supérieur de Llandovery et se propage à travers les étages de Wenlock et de Ludlow. ©. Atrypa reticularis Linn. sp. apparaît dans notre colonie Zippe, dans la bande d4, c. à d. vers le milieu de la hauteur occupée par la faune IL. En Angleterre, cette espèce se montre pour la première fois dans l'étage inférieur de Llando- very, ©. à d. dans la derniere phase de la même faune seconde. d. Enfin, les 2 espèces suivantes, Cyrtina heteroclyta Defr. et Spirifer unguiculus Phill. appa- raissent dans notre faune troisième, savoir: Cyrtina heteroclyta dans les bandes e2—f2. Spirifer unguiculus dans la bande F2. En Angleterre ces 2 espèces ne sont connues jusqu'ici que dans les faunes dévoniennes. Ces observations, quoique limitées à un petit nombre d'espèces, nous montrent que, malgré lantériorité admise en général, en faveur de l'Angleterre, ec. à d. pour le plus grand nombre des Brachiopodes énumérés sur notre tableau, il y en a 6, qui pourraient être revendiqués comme ayant existé en Bohême avant l’époque qu'ils caractérisent, dans la contrée comparée. Parmi ces 6 espèces, 3 ont apparu dans la colonie Zippe, bande d4. Une seule dans la bande 45. Les 2 dernières dans la faune III, bandes e2—f2. Scandinavie. 6. La colonne (4) indique les espèces, qui sont communes à notre bassin et à la Scandinavie. Elles sont au nombre de 22. Mais il faut remarquer, qu’elles appartiennent presque exclusivement à la faune troisième. Elles ont été indiquées par M. le Prof. Lindstrôm, dans son mémoire bien connu sur les Brachiopodes de Gothland. Deux d’entre elles ont été signalées en Norwége par M. le Prof. Kjérulf. Nous avons seulement ajouté Orthis testudinaria Dalm. appartenant à la faune seconde. Il est à regretter, que les Brachiopodes de cette faune en Scandinavie n’aient pas été l’objet d’une étude particulière et aussi étendue que ceux de la faune troisième. Il résulte de ce manque de documents, que la Scandinavie paraît n'avoir eu presque aucune connexion par les Brachiopodes entre sa faune seconde et celle de la Bohême. Ce fait ne peut pas être considéré comme définitivement établi. Cependant, nous rappelons, que l'étude beaucoup plus avancée des Trilobites nous conduit à reconnaître, que les espèces de cette famille, communes aux deux contrées comparées, sont très peu nombreuses. Cette observation affaiblit beaucoup notre espoir au sujet des connexions par les Brachipodes entre la Scandinavie et la Bohême, dans la faune seconde. Un fait important, qui est constaté par notre tableau, consiste en ce que toutes les espèces de la Suède communes avec la Bohême, se trouvent aussi en Angleterre. Comme elles sont au nombre de 22, il s'ensuit que, parmi les 29 espèces de l'Angleterre que nous trouvons dans notre bassin, il en reste 7 qui ne paraissent pas exister en Suède. Mais le champ des recherches n’est pas épuisé dans cette contrée. 156 CONNEXIONS PAR LES BRACHIOPODES Russie. . La colonne (5) expose les connexions spécifiques entre la Bohême et la Russie. Suivant les documents à notre disposition, il existe 21 espèces communes à ces deux contrées, non compris l’Oural. La plupart de ces espèces, c. à d. 14 sur 21, caractérisent également la faune troisième si- lurienne dans les 2 pays. Mais, il faut observer que: Atrypa obovata apparaît en Bohême dans les colonies, tandisqu’en Russie on ne la connaît que dans la faune troisième. Atrypa reticularis est aussi une espèce coloniale. Mais elle est contemporaine en Russie, puisqu'elle apparaît dans la faune seconde et se propage ensuite dans la faune troisième et la faune dévonienne. Leptaena transversalis existe, au contraire, dans la faune seconde de Russie et non dans celle de la Bohême. Elle n'apparait que dans notre faune III. La même observation s'applique aux 2 espèces suivantes: Strophomena pecten. | Strophomena rhomboidalis. Pour ces 3 dernières espèces, nous retrouvons en Russie l’antériorité déjà signalée pour l’An- gleterre. Quant aux 7 espèces qui complètent le nombre de 21, nous devons faire remarquer que: Discina Maeotis et Orthis testudinaria se trouvent semblablement dans la faune seconde des deux contrées. Strophomena euglypha apparaît en Russie dans la faune seconde et ne se propage pas dans la faune troisième. Comme elle existe dans nos colonies, il y a concordance. Mais elle se propage dans notre faune troisième. Discina reversa appartient seulement à la faune seconde de Russie, tandisque nous ne Ja reconnaissons que dans notre faune troisième. Mais dans ces petites espèces, l’identité est difficile à bien établir. Les 3 espèces, Cyrtina heteroclyta, Lingula corneu et Orthis lunata, qui caractérisent notre faune troisième, n'apparaissent en Russie que dans la faune dévonienne. Parmi les 21 especes de Russie, que nous retrouvons en Bohême, il y en a 19 qui sont signalées sur la colonne de l'Angleterre, tandisque nous n’en trouvons que 15 parmi celles qui ont été déjà énumérées pour la Scandinavie. Ces connexions paraissent en raison inverse des distances. Nous ne pouvons pas nous rendre compte d’une semblable différence, mais elle pourrait dériver de ce que les Brachiopodes de la faune seconde de Scandinavie nous sont encore très peu connus. Oural. 8. La colonne (6) montre les espèces de Bohême, qui sont connues dans l’'Oural. Cette con- trée étant très éloignée des régions voisines de la Baltique, où se trouvent principalement les faunes siluriennes de la Russie, nous avons cru devoir la considérer isolément. Nous comptons, d’après les documents à notre connaissance, 18 espèces de Brachiopodes com- munes à la Bohême et à l’'Oural. ENTRE LA BOHÈME ET LES CONTRÉES ÉTRANGÈRES. 157 Il est à remarquer, que ces 18 espèces se trouvent également dans la faune troisième des deux contrées comparées. Elles établissent donc une forte connexion entre elles. Malheureusement, la contrée de l’Oural reste presque tout entière à explorer. Les Brachiopodes constituent la très grande majorité des fossiles siluriens connus jusqu'à ce jour et dont la liste a été publiée en 1857, par M. de Grünewaldt. (Mémoires de l’Académie Impér. des sciences de S* Pétersbourg, t. VIII.) Quel- ques espèces avaient été déjà décrites par Eichwald et par MM. de Verneuil et Ct° Keyserling, dans leurs ouvrages bien connus, et d’autres par M. de Grunewaldt, en 1854. Parmi les 18 espèces mentionnées, 2 Brachiopodes très répandus se propagent de la faune troisième dans la faune dévonienne, savoir : Atrypa reticularis. | Pentamerus galeatus. Il faut observer, que la détermination des espèces de l’Oural à été faite principalement d’après les figures de nos Brachiopodes publiées à Vienne en 1847—1848. Nous indiquons un doute sur 3 espèces, mais les figures données par M. de Grünewaldt nous semblent montrer l’identité des autres. Nous appelons particulièrement l’attention sur les 9 espèces suivantes, qui sont communes à la Bohême et à l’Oural, tandisque la plupart n’ont été reconnues ni en Russie, ni dans les autres con- trées de la grande zône septentrionale d'Europe. 1. Atrypa comata 3 Barr. A Pontan f acuto-lobatus Sandb. | 7. Rhynch. Wilsoni . . . SOW. —=arimaspus Eichw. | = procerulus Barr. | 8. Spirifer indifferens . Barr. 2 YA matercula . . Barr. | 5. Pent. galeatus?. . Dalm.| 9. Strophom. Stephani . . Barr. 3. Chonetes Verneuili? . . Barr. | 6. Rhynch. Eucharis? . . Barr. Ce qui rend ces espèces plus remarquables, c’est que leur apparition en Bohême est limitée dans notre bande f2, c. à d. dans la phase médiane de notre faune III. On a donc pu invoquer leur existence sur cet horizon, dans l’Oural, pour appuyer des vues, qui ne nous semblent pas fondées. Mais cette combinaison s’évanouit, si l’on considère, que l’autre moitié de la faune silurienne de l'Oural est également composée de 9 espèces, qui caractérisent notre bande e2 et dont le plus grand nombre se trouvent aussi, sur un semblable horizon, en Suède et en Angleterre. Voici leurs noms: 1. Atrypa marginalis . Dalm. | 4. Orthis elegantula . Dalm. | 7. Rhynchon. nympha . . Barr. 2 À. reticularis . . Linn. | 5. Pentam. Knighti . . . Sow.| 8. Rh. princeps . . Barr. 3. Leptaena transversalis Wahl. | 6. P. Sieberi. . . . Barr. | 9. Strophom. rhomboiïdalis Wilck. Bien que plusieurs de ces espèces, après avoir apparu dans notre bande e2, se propagent ver- ticalement dans notre bande f2, elles constatent cependant, que les premières phases de notre faune IT sont aussi bien représentées dans l'Oural, que sa phase moyenne, renfermée dans notre bande f2. Les relations entre les formations qui, dans l’Oural, renferment les 2 groupes d’espèces que nous venons d'indiquer, ne nous paraissent pas encore nettement déterminées. Observations au sujet du bassin paléozoique du Dniester, en Podolie et en Galicie. Ce bassin, dans lequel on a reconnu une série de dépôts siluriens et dévoniens, doit présenter un sujet d’études très intéressant, d’abord, à cause de la succession de ces 2 grandes périodes et ensuite à cause de sa position géographique, à peu près sur la direction entre la Bohême et l'Oural. Nous aurions donc désiré pouvoir comparer les Brachiopodes siluriens et dévoniens de cette contrée avec ceux des faunes de notre bassin. Malheureusement, nous n'avons à notre disposition que des listes, qui ne suffisent pas pour une appréciation bien fondée des caractères spécifiques. 158 CONNEXIONS PAR LES BRACHIOPODES Parmi les listes que nous avons sous les yeux, la plus récente et la plus digne de confiance est celle des espèces siluriennes, qui a été publiée par M. le Doct. Fried. Schmidt en 1876 (Verhandl. d. Russ. Kais. Miner. Gesellsch. St. Petersburg, zweite Serie, Bd. X, p. 18.) Cette liste comprend, parmi 27 Brachiopodes, 12 espèces, dont les noms suivent et qui sont également représentées en Bohême: 1. Atrypa marginalis . Dalm. 5. Pentam. galeatus . . . Dalm.| 9. Spirifer trapezoidalis . Dalm. DAC reticularis . Linné. | 6. P. linguifer . . . Sow.| 10. Stroph. depressa . . Dalm. 3. Leptaena transversalis Dalm. | 7. Rhynch. cuneata . . . Dalm. | 11. Str. euglypha . . Dalm. 4. Orthis elegantula . Dalm. | 8. Rhynch. Wilsoni . . . Sow. | 12. Str. pecten . . . Dalm. On remarquera, que ces 12 espèces se trouvent toutes parmi celles qui sont énumérées sur notre tableau ci-dessus p. 151, comme communes à la Bohême et aux 3 principales contrées silu- riennes de la grande zône septentrionale: Angleterre, Scandinavie, Russie. Ainsi, M. le Doct. Schmidt, qui à mis en parallèle les dépôts siluriens du bassin du Dniester avec ceux de Wenlock et de Ludlow, est parfaitement justifié dans ses vues. Ce bassin appartient donc à la grande zône septentrionale. Il reste à savoir, quelles seront les relations de la faune silurienne du Dniester avec celle de l'Oural, lorsque l’une et l’autre seront plus complétement connues. Aujourd'hui, les connexions de la Bohême avec l’Oural par les Brachiopodes semblent plus nombreuses qu'avec le bassin du Dniester, qui est beaucoup moins éloigné. Etats-Unis. 9. La colonne (7) indique les espèces communes entre les Etats-Unis d'Amérique et la Bohême. Elles sont seulement au nombre de 8. Il y en a 7 qui appartiennent à la faune troisième des deux régions comparées et une seule à leur faune seconde, savoir Orthis testudinaria Dalm. Toutes ces espèces, à l'exception de Spirifer nobilis Barr., sont signalées sur notre tableau comme existant en Angleterre, en Scandinavie et en Russie. Nous en retrouvons 4 dans lOural. La huitième espèce, Spirifer nobilis, n’est connue jusqu'à ce jour qu'en Bohême et dans l'Etat de Wisconsin. Elle caractérise également l’une des premières phases de la faune troisième. (J. Hall, 20% Ann. Report of Regents, p. 380, 1867.) Malgré l’exiguité du nombre 8, indiquant les connexions par les Brachiopodes siluriens entre les Etats-Unis et la Bohême, il faut remarquer, que ce chiffre est bien supérieur à celui que nous fournissent les autres classes de fossiles, que nous avons étudiées. En effet, nous ne pouvons pas affirmer qu'il y ait une seule espèce de Trilobites commune à la Bohême et à l'Amérique. Parmi les Céphalopodes, nous avons seulement reconnu Orthoc. annu- latum Sow. comme représenté dans ces deux contrées. On conçoit, que les connexions entre l’Amérique et la zône septentrionale d'Europe sont plus nombreuses que celles qui existent entre le nouveau continent et notre bassin. Mais, elles n’ont été établies régulierement dans aucun ouvrage et la plupart sont simplement indiquées dans des listes de fossiles, qui ne commandent pas toute notre confiance. Canada. 10. La colonne (8) constate, que nous connaissons 6 espèces de Brachiopodes communes à la Bohême et au Canada. Toutes ces espèces sont cosmopolites ou à peu-près. Seulement, nous remarquons, que Atrypa marginalis et Strophomena pecten n’ont pas été signalées dans les Etats-Unis. ENTRE LA BOHÈÊME ET LES CONTRÉES ÉTRANGÈRES. 159 Nous ne supposons pas, que les connexions par les Brachiopodes entre le Canada et les con- trées siluriennes d'Europe soient définitivement établies. Nous espérons, que le nombre en sera augmenté par les publications spéciales sur la faune troisième canadienne, qui sont attendues. C. Comparaison des connexions établies par les Brachiopodes, entre la Bohême et chacune des grandes zônes paléozoiques, centrale et septentrionales. Nous ferons d’abord remarquer, que le nombre total des espèces migrantes, qui établissent des connexions entre notre bassin et les groupes des contrées situées sur les grandes zônes centrale et septentrionales, est peu différent, d’après nos connaissances actuelles. En effet, le tableau p. 147, indiquant les espèces communes à la Bohême et à la France, re- présentant la grande zône centrale, constate que leur nombre s’élève à 39. Nous considérons ces espèces comme ayant existé antérieurement en Bohême. Elles représentent parmi nos Brachiopodes la proportion: -&% — 0.061. D'un autre côté, le tableau p. 151, qui expose les connexions entre notre bassin et les princi- pales contrées siluriennes de la grande zône septentrionale, sur les deux continents, établit que leur nombre s'élève à 42. Nous les considérons comme immigrées en Bohême, à l’exception de 6, qui ont apparu dans notre bassin avant d'exister en Angleterre. Voir ci-dessus (p. 154). Les 36 espèces qui restent après cette déduction, représentent la proportion 4% = 0.056 parmi nos Brachiopodes. Cette proportion est peu éloignée de la précédente: 0.061. La différence entre les sommes des espèces migrantes des 2 zônes comparées se réduit à 3 unités, en faveur des contrées septentrionales. Cet avantage apparent s’évanouit, si l’on considère, que, dans notre premier tableau p. 147, nous n’avons pris en considération que la France, parceque les autres contrées de la même zône ne nous offrent jusqu'à ce jour que des connexions nulles ou presque nulles par les Brachiopodes avec la Bohême. Ainsi, les 39 espèces de ce tableau, se reproduisant dans la seule contrée de France, elle offre des connexions avec la Bohême, notablement supérieures à celles que nous avons constatées sur le tableau p.151, pour chacune des contrées du Nord. En effet, la plus remarquable de ces contrées par ses relations avec notre bassin, est l'Angleterre, pour laquelle nous ne pouvons citer que 29 espèces, communes avec nos faunes. Les autres contrées présentent des chiffres de plus en plus inférieurs. On s’explique aisément l'avantage relatif de la France, par l'effet de sa situation géographique, sur la grande zône centrale d'Europe, comme la Bohême. Il nous reste à déduire de nos 2 tableaux, la série des espèces de Brachiopodes, qui semblent communes à la Bohême et aux 2 grandes zônes. Nous les énumérons comme il suit: fcomata . . . . Barr. | 5. Cyrtina heteroclyta. . Defr.| 10. Rhynchon. cuneata . Dalm. ie | = Arimaspus Eichw. | 6. Meristella Circe . . . Barr. | 11. Rh. deflexa . . Sow. 2: À. compressa . . Sow.| 7. Pentam. galeatus. . Dalm. | 12. Rh. Eucharis . . Barr. 3-4 A° obovata . . . Sow. | 8. P. Sieberi . .v. Buch. | 13. Rh. nympha . . Barr. 4. A. reticularis. . Linné | 9. Strophom. rhomboidalis Wilck. | 14. Rh. princeps . . Barr. 160 CONNEXIONS PAR LES BRACHIOPODES Nous remarquons que, parmi ces espèces, toutes ne paraissent pas également fécondes dans les contrées où leur présence à été signalée. Aïnsi, Meristella Circe et Cyrtina heteroclyta sont rela- tivement rares en Bohême. Il en est de même de Rhynch. deflexa, qui n’est représentée dans notre bassin que par quelques rares exemplaires. Un exemple extrême de cette inégalité dans la fécondité des espèces cosmopolites nous est pré- senté en France par Atrypa reticularis, qui, jusqu'à ce jour, semble ne pas être connue dans les faunes siluriennes de cette contrée, tandisqu’elle n’est pas rare dans les faunes dévoniennes. Nous en possédons un grand nombre, principalement de la contrée de Boulogne-sur-mer. En somme, les 14 espèces, que nous venons de citer, ne constituent que de très faibles rela- tions cosmopolites entre les faunes paléozoïiques, qui sont d’ailleurs très riches en Brachiopodes, dans chacune des contrées comparées. Ce fait nous induit à concevoir divers centres d'apparition, à partir desquels la diffusion horizontale a été plus ou moins limitée. Au contraire, nous reconnaissons, entre les contrées et les faunes qui nous occupent, des con- nexions beaucoup plus nombreuses par des formes plus ou moins analogues, mais qui ne sont pas liées par des transitions visibles et que nous ne pouvons pas faire remonter à une même souche. DD. Connexions spécifiques par les Brachiopodes, entre les faunes silu- riennes de la Bohême et les faunes siluriennes de la Thuringe. Dans une suite de mémoires, publiés durant le cours de longues années, M. le Doct. Reinhard Richter de Saalfeld à fait connaître les formations de la Thuringe et en particulier les dépôts paléo- zoiques, qu'il nomme ,,Das Thüringische Schiefergebirge.“* I] à aussi décrit et figuré la plus grande partie des fossiles, mis au jour par ses explorations. Dans les recherches qui nous occupent en ce moment, nous serons guidé par le mémoire de ce savant, publié en 1866, (Zeütschr. d. deutsch. geol. Gesellsch., p. 409 à 423, PI. 5—6,) parcequ'il contient la description et les figures de tous les Brachiopodes, que M. Richter considérait à cette époque comme représentant des espèces de la Bohême. Dans un mémoire postérieur, publié en 1869, dans le même recueil pp. 341 à 443, M. Richter donne une liste un peu plus étendue des Brachiopodes siluriens du terrain qu'il a étudié (p. 366). Mais, comme parmi les 6 espèces nouvelles, qu'il énumère, aucune ne porte un nom commun avec ceux des espèces de la Bohême, nous trouvons dans le mémoire de 1866, tous les documents sur lesquels nous devons appeler l'attention. D’après le tableau donné par M. Richter en 1866, p. 421, les espèces qu'il considérait comme communes à la Bohême et à la Thuringe, sont les suivantes: 1. Ter. Haïdingeri . . . Barr. | 6. Spirig. reticularis . Linn.| 11. Orthis pecten : . . Sow. 2. Spir. heteroclytus . . Defr. | 7. Rhynch. Grayi . . . Davids. | 12. Stroph. depressa . . Sow. 3. Sp. NET RE Ban NS RD: deflexa . . . Sow. | 13. Lept. corrugata . . Portl. 4. Sp. FACE NEED ET NO NRRE Nympha Barr 14 TeptMRfusax ee ESC MBarr. 5. Spirig. obovata . . . . Sow. | 10. Orthis. distorta . . Barr. | 15. Lept. Verneuili . . Barr. Nous allons présenter succinctement nos observations, sur les identités admises par M. le Doct. R. Richter. Pour les espèces de la Thuringe, les planches que nous citons, sont celles du mémoire de M. Richter, en 1866. Pour nos espèces de Bohême, nous indiquons les planches de notre présente publication. INTRE LA BOHËÈME ET LES CONTRÉES ÉTRANGÈRES. 161 %. Retzia Haidingeri. Barr. Térebr. Haidingeri. Barr. PI. 32—93—135. Richt CPI; M. Richter figure 2 spécimens, qui contrastent par leur forme. Celui de la fig. 8 simule un triangle presque équilatéral, dont nous ne trouvons aucune représentation parmi les spécimens de notre type, ou de ses variétés en Bohême. L’apparence isolée du crochet saillant et celle des plis contrastent également avec celles que nous figurons. Le spécimen fig. 9 de M. Richter offre une forme étroite et allongée, qui se rapproche de celle de quelques spécimens de notre Var. suavis, comme celui qui est figuré PI. 32, fig. 20. Il contraste cependant par ses stries beaucoup plus prononcées et surtout par leur disposition en chevron, sur la partie médiane de la valve dorsale. M. Richter signale cette disposition comme très marquée, tandisque nous ne l’observons pas sur notre variété comparée, mais seulement sur les formes typiques. D'après ces différences, les 2 formes de la Thuringe ne pourraient être considérées que comme offrant une analogie avec celles de la Bohême. ®. Cyrtina heteroclyta. Defr. sp. Spir. heteroclytus. Defr. PI. 8—124. Rich Ale CPI Le seul spécimen figuré par M. Richter paraît très régulier et, sous ce rapport, il pourrait être comparé à celui de notre PI. 8, fig. 4 a—b—e—e. Mais il diffère d’abord par la forme de la valve dorsale, qui est arrondie et dépasse un demi-cercle, tandisque sur notre figure correspondante €, elle est plus étendue en largeur. Ensuite, le nombre des plis de chaque côté du bourrelet est de 4 dans la valve de Thuringe et seulement de 3 dans celle de Bohême. Le crochet de la valve ventrale est notablement recourbé dans la première forme, tandisqu'il est à peu près droit dans la seconde. Ces différences, dans une espèce très variable, peuvent se reproduire entre les spécimens d’une même contrée. Ainsi, nous ne les considérons pas comme contraires à l'identité nominale des fossiles comparés. æ. Spirifer Nerei. Barr. Spirifer Nerei. Barr. PI. 6—124. RICHE MIACANPIME: Sur la valve ventrale, figurée par M. Richter, nous ne comptons que 6 plis de chaque côté du sinus. Jls sont minces, saillants et séparés par des rainures profondes, qui semblent plus larges qu'eux. Au contraire, dans les spécimens typiques de Spirif. Nerei, à peu près de même taille, nous voyons 9 à 10 plis, serrés et séparés par des rainures plus étroites. Il en résulte un contraste entre les fossiles comparés. Mais ils se rapprochent par les apparences de leur test, caractérisé par des stries transverses, relativement fortes et des stries longitudinales très serrées, dans leurs intervalles. La fig. 15 de M. Richter concorde sous ce rapport avec les fig. f, que nous présentons sur nos PI. 6—124, dans les cases occupées par Spirif. Nerei. En faisant abstraction des éléments du fossile de Thuringe, qui ne sont pas montrés par les figures, nous pouvons cependant le considérer comme une forme analogue à Spirifer Nerei de Bohême. 21 162 CONNEXIONS PAR LES BRACHIOPODES Æ, Spirifer falco. Barr. Spir. falco. Barr. PINS: RIChE INC PIS: La valve ventrale, qui est la seule figurée par M. Richter, .est très rapprochée de la valve correspondante de notre espèce. Elle parait lisse, si ce n’est une série de stries transverses très serrées, vers le bord. Il manque à cette valve l’indication des zônes irrégulièrement espacées, qui caractérisent la même valve dans notre espèce. Il reste aussi à savoir si le test, dont nous trou- vons des fragments, sur des exemplaires figurés sur. notre PI. 8, se retrouvera sur la forme de Thu- ringe, avec ses stries horizontales et des séries de stries très fines, longitudinales. Cette vérification est nécessaire, pour constater l'identité absolue des 2 formes. Il faudrait aussi des figures conve- nables, pour comparer les autres éléments de la coquille. Dans tous les cas, nous pouvons admettre en ce moment, que les fossiles comparés sont analogues. Nous mentionnerons, ci-après, parmi les Spirifères de l’Eifel, Spir. macrorhynchus Schnur, qui paraît aussi représenter notre Spir. falco. B. Atrypa obovata. Sow. Spirig. obovata. Sow. PI. 84—86—123—135. RICH AIAC EMPIRE La fig. 17 de M. Richter ne s'éloigne pas beaucoup de quelques formes de Ar. obovata, figu- rées sur notre PI. 135, case IX. En considérant la variabilité de cette espèce, nous pouvons re- garder le spécimen de la Thuringe comme nominalement identique avec ceux de la Bohême. Mais, les 3 moules internes de très petite taille, fig. 18—19—20 de la planche 5 de M. Richter, présentent des apparences, qui ne se retrouvent pas sur les moules des valves correspondantes, exposés sur notre PI. 135, cases VII—VIII. Cette circonstance fait naître quelque doute au sujet de la nature spécifique de ces 3 moules de Thuringe. Mais, on remarquera, que nos figures citées offrent elles-mêmes des apparences très diverses, qui ne nous permettent pas d'exiger une ressem- blance absolue. G. Atrypa reticularis. Linn. sp. + Spirig. reticularis. Linné. PI. 19—109—135 ...&... Richt lc PI: Le spécimen fig. 21 de M. Richter présente une forme arrondie, que nous retrouvons fig. 6 sur la PI. 28 de M. Kayser, dans son ouvrage sur la faune hercynienne, 1878. Mais, cette apparence ne se montre, à notre connaissance, parmi les spécimens de Afr. reticularis dans aucune autre con- trée paléozoique. La variabilité connue de cette espèce peut cependant expliquer cette particularité, jusqu'à plus ample information. On peut donc regarder l'identité nominale comme admissible. M. Richter pense, que cette valve représente la Var. orbicularis Sow., Siluria PI. 9, fig. 4—5. Mais, nous som- mes disposé à croire, que ces 2 figures pourraient bien dériver du moule interne d’une Orthis. La fig. 22 de M. Richter, montrant le moule interne de la valve dorsale, contraste avec les apparences figurées jusqu'à ce jour, notamment pour la Bohême, sur nos PI. 109—132. . Atrypa? Grayi. Davids. Rhynchon. Grayi. Davids. PI483; did IG AL: Nous avons déjà cité ci-dessus, p. 42, la forme de Thuringe, observée par M. Richter. D’après les apparences connues, on peut admettre son identité avec les formes semblables d'Angleterre et de Bohême. ENTRE LA BOHÊME ET LES CONTRÉES ÉTRANGÈRES. 163 S. Rhynchon. deflexa. Sow. Rhynch. deflexa. Sow. PI. 34. Richt, INC PIC: M. Richter figure seulement la valve bombée, sans sinus. Elle paraît identique avec celle des spécimens d'Angleterre et de Bohême. ®. Rhynchon. #ympha. Barr. Rhynch. #ympha. Barr. PI. 29—153. Richt Ac APINE?: Les fig. 3—4 de M. Richter représentent la valve dorsale et la vue frontale d’un spécimen de petite taille et de forme aplatie. Il présente 6 plis au bourrelet, comme notre type. Quoique ces figures ne montrent pas tous les éléments de la coquille, on peut admettre, que le spécimen appar- tient à l'espèce de Bohême, qui offre aussi des formes relativement déprimées, PI. 153. 40. Orthis distorta. Barr. Orthis distorta. Barr. PI. 58—60. Richt.21l: c-#PIA6: En comparant le spécimen figuré par M. Richter avec les plus jeunes de notre espèce, sur la PI. 60, on reconnait entre eux une analogie, dans leur forme générale, et dans la saillie prononcée de la région du crochet, sur la valve ventrale. Cependant, d’après le seul spécimen de la Thuringe, dans lequel cette valve paraît régulière et symétrique, nous ne pourrions pas reconnaître une iden- tité spécifique absolue, et nous nous bornons à admettre l’analogie. Nous remarquons aussi que, sur la fig. 8 de M. Richter, toutes les côtes sont régulièrement bifurquées, tandisque, dans nos spé- cimens, nous voyons principalement des côtes secondaires, intercalées, comme sur notre fig. 4f, PI. 58. C’est aussi cette disposition que M. Richter indique dans son texte, p. 417, en désaccord avec la figure citée. AA, Strophom. pecten. Linné sp. Orthis pecten. Sow. PIAOITE Rich AMINC PINCE Les 3 spécimens de divers âges, figurés par M. Richter, présentent également une forme sub- carrée, dans laquelle le côté frontal est convexe. Cette apparence est due à ce que les extrémités de la ligne cardinale ne sont pas prolongées en pointes, comme dans les spécimens de l'Angleterre figurés par M. Davidson (Monograph, PI. 43), ou comme les spécimens de la Bohême sur notre PI.51. Cependant, comme parmi les figures de M. Davidson, nous voyons aussi des spécimens, dont les pointes cardinales sont réduites, ou nulles, la différence observée sur les spécimens de la Thu- ringe ne justifierait pas leur exclusion de l'espèce indiquée, dont ils présentent d’ailleurs les orne- ments. Nous les considérerons donc comme une variété de Séroph. pecten, où comme une forme analogue. A2. Strophom. rhomboidalis. Wilek. sp. Stroph. depressa. Sow. = depressa. Sow. PI. 41—55—97. Richt., 1. c., p. 418. M. Richter se borne à indiquer la présence de cette espèce remarquable, d’après plusieurs fragments. Aucun d'eux n'étant figuré, nous ne pouvons établir aucune comparaison; mais nous admettrons leur identité nominale avec le type bien connu. 21* 164 CONNEXIONS PAR LES BRACHIOPODES 4% Strophom. Sfephani. Barr. Lept. corrugata. Portl. PI. 40—55. RiCht lc MPIG: M. Richter figure 3 spécimens de divers âges, dont l’un est un moule interne, (fig. 24—25), et montre des apparences inconnues parmi nos Brachiopodes de Bohême. Les 2 autres spécimens, fig. 26—27, différant beaucoup par leur taille et leurs apparences, nous considérons principalement adulte fig. 27. Il offre une analogie avec le spécimen, que nous avons figuré en 1848 (Haiding. Abhandl. PI. 21, fig. 16), sous le nom de ZLeptaena corrugata Portl. Mais depuis lors, nous avons reconnu, que ce spécimen représente l’âge moyen de Séroph. Stephani. Voir les figures de notre PI. 55, case VI, sur laquelle nous montrons des formes de divers âges, pour cette espèce. Le dé- veloppement très prononcé de ses pointes cardinales ne se manifeste que vers l’âge adulte et il est bien représenté par les spécimens de notre PI. 40. Ils contrastent avec celui de la fig. 27 de M. Richter, indiqué aussi comme adulte. On remarquera qu'il est dénué de la traîne très développée dans Stroph. Stephan. D’après le texte de ce savant, (p. 419), l'espèce qu’il décrit, offre durant sa croissance, une série de variations très remarquables et dont nous n'avons observé aucune trace dans les formes comparées de la Bohême. Nous pensons donc que, malgré l’analogie dans leurs ornements, ces fos- siles appartiennent à 2 types spécifiques très distincts. A4, Strophom. fugax. Barr. Leptaena conf. fugax. Barr. PI. 43—57. RICH MAC PIC: M. le Doct. Richter figure sous ce nom, mais avec doute, 2 spécimens de forme allongée. Ils contrastent par cette apparence avec ceux de notre Séroph. fugax, qui sont un peu transverses. Nous remarquons d’ailleurs, que les 2 spécimens de la Thuringe sont assez fortement bombés en travers, tandisque ceux de notre espèce sont très aplatis. Ces Brachiopodes, malgré la ressemblance de leurs ornements, ne nous semblent ni identiques, ni analogues. 43. Strophom. Verneuil. Barr. Lept. Verneuili. Barr. PI. 42. Richt lc NPI*6: La seule valve figurée par M. Richter se distingue par une forme transverse, qui contraste avec le contour presque semi-circulaire de nos plus jeunes spécimens, fig. 21—22, sur notre PI. 42. En comparant les figures, on reconnaît aussi un autre contraste dans les ornements. Ils présentent des côtes relativement peu nombreuses et arrondies dans la forme de Thuringe, tandisque sur nos spécimens, les côtes sont très minces et beaucoup plus nombreuses. Leur test est aussi caractérisé par des cavités en séries, dans les rainures intercostales. Ces différences ne nous permettent pas de confirmer l'identité supposée, ni de reconnaître une analogie. R é s u m é. Les 15 espèces de Brachiopodes de la Thuringe, que nous venons de passer en revue, peuvent se ranger en 4 catégories comme il suit. Nous indiquons dans les colonnes du tableau les horizons de la Bohême, sur lesquels se trou- vent les espèces reconnues comme identiques ou analogues. ENTRE LA BOHÈME ET LES CONTRÉES ÉTRANGÈRES. 165 A à E F Nr. Bohème — Thuringe EME | El el|le2|f1|f2|g81 | | | 1ère Catégorie: | | Espèces identiques dans les 2 contrées. 1 | Atrypa? CHA Davis: + | . 2 || Rhynchonella deflexa . . . . . . . . . . . Sow. + |. lee 3 | Rh. NME Tr DAT. +. [+14 2ème Catégorie: | | | | | Espèces nominalement identiques. | | 4 | Cyrtina heteroclyta . . . . . . . Defr. sp. | . [HN .|+ 5 | Atrypa DéHCUIBTIS RE - lINNC Ep: [+ +. ++ 6 | Strophomena rhomboïdalis . . . . . . . Wilck. | + | HI or | Lee 3°" Catégorie: | | | Espèces analogues. | 7 || Retzia HAINP ETS NC UC RAIT: IEEE + | : 8 | Spirifer Net Pare | lee IÈE 9 | Sp. ICO RS ne Barrett PCR + |. 10 | Atrypa OPOTA AP a nt Sow. |+ + | [++ 11 | Orthis distorta ch 0 -LBarr. | CEE) CE 12 | Strophom. DECten EE TNT Sp: Le|+l.|-). | An E | 4ème Catégorie : | Espèces contrastantes. h | | | 13 | Strophom. COTTUP AA ee RICA EME ONE EN) PSI ES 14 || Strophom. fugax SC ERicht- non Barr. | : | 15 | Strophom. Verneuili . . . . . Richt. non Barr. | Ce tableau montre, que les 3 premières catégories sont les seules qui sont représentées dans les 2 contrées comparées. Au contraire, la quatrième catégorie n’est pas représentée en Bohême. Elle se compose seulement de 3 espèces. Ainsi, parmi les 15 espèces passées en revue, il y en a 12, qui établissent des connexions entre la Bohême et les faunes siluriennes de la Thuringe. Bien que, d’après la nature de ces connexions, il y ait une différence entre les 3 catégories, nous croyons pouvoir en faire abstraction, pour la comparaison qui suit. Notre étage E est en connexion avec la Thuringe par 9 espèces primitives de notre faune II. n SERA 3 sn ESS ” des , nouvelles + 6 réapparitions de e2. 5 nes : OR ee 0 » +5 réapparitions de f2. Ensemble en ue 15 512 Ainsi, parmi ces 12 connexions par les Brachiopodes, entre les schistes siluriens de la Thuringe et notre bassin de la Bohême, 9 c. à d. les % sont fournies, par les espèces primitives de notre 166 CONNEXIONS PAR LES BRACHIOPODES faune troisième, c. à d. par notre étage E. Les 3 autres espèces, représentant seulement + du nombre total, appartiennent à la faune de notre étage K. Les réapparitions des espèces antérieures, dans nos étages F et G, ne peuvent être considérées que comme accessoires. Ces observations sur les Brachiopodes nous semblent bien justifier la classification des dépôts paléozoiques de la Thuringe par M. le Doct. R. Richter, en ce qui concerne les relations qu'il admet avec la Bohême. En terminant cette revue, nous ferons remarquer que, parmi les 15 Brachiopodes de la Thuringe, qui viennent de nous occuper, nous ne trouvons qu'une seule forme, qui semble exclusivement dé- vonienne, savoir, la variété arrondie de Atrypa reticularis ci-dessus p. 162. Au contraire, la même série renferme 4 types spécifiques exclusivement siluriens, savoir: Atrypa Grayi, p.162. Retzia Haidingeri, p. 161. Rhynch. deflexa, p. 163. Strophom. pecten, p. 163. Cette observation confirme celle qui précède. DAT. Connexions spécifiques par les Brachiopodes entre la faune III silurienne de Bohême et les faunes dévoniennes de la Thuringe. Dans son mémoire de 1869, cité ci-dessus (p. 160.) M. le Doct. R. Richter énumère sur deux tableaux séparés, toutes les espèces qui constituaient à cette époque les faunes dévoniennes de la Thuringe. Parmi les espèces du dévonien moyen de cette contrée, la seule qui porte un nom commun avec les Brachiopodes de Bohême est Atrypa (Spirig.) reticularis Linn. sp. (p. 380). De même, parmi les espèces du dévonien supérieur, le seul nom de Brachiopode commun avec notre faune IIL est celui de Cyrtina (Spirif.) heteroclyta Defr. Sp. (p. 389). Ces deux identités nominales présentent chacune le minimum des connexions qu’on puisse imaginer entre deux contrées, qui sont géographiquement peu éloignées l’une de l’autre. ENTRE LA BOHÈÊME ET LES CONTRÉES ÉTRANGÈRES. 167 E. Connexions spécifiques par les Brachiopodes, entre les faunes siluriennes de la Bohême et la faune dévonienne du groupe Hercynien, dans le Harz. Deux paléontologues ont depuis longtemps signalé l'existence dans le Harz de Brachiopodes, qui leur paraissaient identiques avec certaines espèces de la Bohême, publiées par nous en 1847—1848, dans les Naturwiss. Abhandlungen de Haïidinger, Vol. I—II, Vienne. Les ouvrages de ces savants ont été publiés sous les titres qui suivent: Fr. A. Roemer. Beiträge zur geol. Kenntn. des Nordwestl. Harzgebirges. 1850. Beitr. I. | 1860. Beitr. IV. 1852. Beitr. II. | 1866. Beitr. V. 1855. Beitr. III. | 1858. C. Giebel. Die Silur. Fauna d. Unterharzes. Uu autre ouvrage, relativement peu connu, est: 1867. W. Trenkner. Palaeontolog. Novitäten vom Nordwestl. Harze. 1878. Novembre. M. le Doct. Em. Kayser publie un travail spécial sur la faune hercynienne et sur ses connexions paléontologiques, avec les faunes des étages F—G—H de Bohême. Ce travail est compris dans les Abhandlungen zur geolog. Specialkarte von Preussen ... & ... Bd. IT, Heft 4. Il porte le titre de: Die Fauna der ültesten devon. Ablagerungen des Harzes. M. le Doct. Em. Kayser constate (p. XX) qu’il a eu à sa disposition la majeure partie des fossiles hercyniens décrits par Fr. A. Roemer et Prof. Giebel, ainsi que ceux qui appartiennent à di- verses autres collections publiques ou particulières, qu'il énumère en détail. Nous devons donc croire, que, dans l'intérêt de ses vues, il a figuré ou mentionné toutes les formes, qu'il a jugées identiques avec celles de la Bohême. Nous nous trouvons ainsi dispensé de discuter en détail tous les documents primitifs émanés de Fr. A. Roemer et du Prof. Giebel. Ces documents sont assez sévèrement jugés par M. le Doct. Kayser, surtout ceux de F. A. Roemer. Mais, à nos yeux, ils ne perdent pas leur importance scienti- fique et nous ne manquerons pas de les invoquer dans diverses occasions qui vont se présenter. Sur la p. 252 de la publication citée, M. le Doct. Kayser énumère toutes les espèces de la Bo- hême et du Harz, dont il considère l'identité comme démontrée. Elles sont au nombre de 54. Nous extrayons de cette liste la série des Brachiopodes, qui doivent en ce moment attirer notre attention et qui représentent 22 espèces. Nous les énumérons sur le tableau qui suit. L’indication de nos bandes sur ce tableau, d’après M. Kayser, n’est pas exacte pour diverses espèces et nous aurons l’occasion de la rectifier ci-après. En terminant ce tableau, M. le Doct. Em. Kayser s'exprime ainsi (p. 254): A ces espèces identiques, s'ajoute encore une foule de formes analogues représentatives. Il en cite seulement 6, sur la p. 254. Nous remarquons que, parmi elles, il n’y a qu’un seul Brachiopode, nommé Streptorhynchus devonicus et comparé à notre Orthis distorta. Parmi les espèces énumérées comme identiques, il y en a 5 que M. le Doct. Kayser nous signale comme douteuses. Ainsi, pour ces 5 espèces, l'identité annoncée en tête et à la fin de sa liste, se trouve à la fois douteuse et démontrée. 168 CONNEXIONS PAR LES BRACHIOPODES Espèces de Brachiopodes, que M. le Doct. Kayser suppose identiques dans la faune Hercynienne du Harz et en Bohême. Espèces nommées par M" Kayser d'après | Etages de Bohème | les spécimens du Harz E Le) G Rhynchonella nympha eucharis ? princeps . Henrici Pentamerus Sieberi galeatus . Spirifer togatus Nerei . excavatus Cyrtina heteroclita . Atrypa reticularis + + HE HE ++ Retzia melonica Merista harpyia ?. Orthis occlusa palliata ? . striatula (?) Strophomeuna neutra. corrugatella nebulosa . : rhomboidalis . . Verneuili? . Chonetes embryo RE pe Réapparitions à déduire Espèces distinctes . Dans notre discussion qui suit, au sujet des prétendues identités, le texte du Doct. Kayser ne nous sera presque d'aucun secours, Car ce savant ne se donne pas la peine de décrire les formes du Harz, en détail. Souvent même il s’abstient de toute description des fossiles qu'il figure. Il s'applique, au contraire, à indiquer avec une grande érudition tous les Brachiopodes nominalement identiques ou analogues, qui ont été cités dans les ouvrages des géologues, en laissant au lecteur le soin d'exercer sa critique sur ces rapprochements systématiques. D’après cette observation, notre jugement sur les fossiles du Harz devra être principalement fondé sur les figures données par M. le Doct. Kayser. Nous es passerons donc en revue, une à une. Malheureusement, les explications placées en regard de ces figures ne suppléent nullement à la pénurie du texte descriptif. Elles indiquent presque uniquement les localités d’où proviennent les spécimens figurés et les collections où ils se trouvent. En ce qui concerne les vrais Brachiopodes de la Bohême, nous citerons d’abord les figures que nous avons publiées à Vienne en 1847—48, et ensuite celles que nous présentons aujourd'hui et qui sont beaucoup plus nombreuses et plus variées. Dans nos explications de ces figures, nous signalons les erreurs ou incorrections que nous avons reconnues. ENTRE LA BOHÊME ET LES CONTRÉES ÉTRANGÈRES. 169 Nos anciennes planches, dessinées à Vienne, il y a 30 ans, d’après nos croquis, mais sans notre contrôle, présentent des imperfections, qui dérivent principalement de l'impression. Cependant, quoiqu’elles ne satisfassent pas les yeux, sous le rapport de l’art, les caractères spécifiques sont, en général, exactement indiqués et tres reconnaissables. Dans les cas douteux, les figures de nos nouvelles planches doivent faire foi. Nous suivons dans notre revue l’ordre du tableau qui précède. A. Rhynchonella #ympha. Barr. 1847. Terebrat. nympha Barr. — Haiding. Abhandl. IL, p. 66, PI. 20, fig. 6. 1879. Rhynchon. #ympha Barr. — Syst. Sil. de Bohème. Vol. V., PI. 29—93—122—147—158. Dans l’article consacré par M. le Doct. Kayser à cette espèce (1. c. p. 142) il ne décrit pas régu- lièrement les formes qu'il figure et il n'indique entre elles aucune distinction. Nous apprenons seule- ment par son texte, que cette Rhynchonelle se trouve fréquemment dans le Harz et qu'on compte ordinairement 3 plis dans le sinus et 4 sur le bourrelet. Sur les planches 25—26, ce savant figure 10 spécimens, parmi lesquels aucun n’est complet. I1 nous avertit même, que les figures, qui paraissent le moins incomplètes, ont été un peu restau- rées. (Savoir fig. 6—7, PI. 25.) Les fig. 15—16-17—18 de la PI. 26 représentant des valves isolées, plus ou moins endom- magées ou empâtées dans la roche, ne peuvent pas être prises en considération. M. Kayser a cru devoir se dispenser d'indiquer si ce sont des valves ventrales ou dorsales. Il en est de même des fig. 10-—11—11a—11b de la PI. 25, car elles ne permettent pas de juger la forme de la coquille. La derniere et même inintelligible pour nous. Après ces éliminations, il reste à apprécier les figures qui suivent et qui se trouvent toutes sur la PI. 25, Harz. La fig. 1, PI. 25, représente un spécimen qui nous semble avoir été déjà figuré par A. Roe- mer (Beitr. ILI., PI. 2) et par le Prof. Giebel. (S#. Fauna d. Unterharzes, PI. 4.) Ces 3 figures diffèrent beaucoup dans leurs détails. Admettons que la plus correcte d’entre les 3 est celle que nous donne M. le Doct. Kayser. Au premier aspect, elle semble rappeler notre Var. pseudo-livonica. Mais on reconnaît aisément, que cette apparence est loin de l'identité, car sur la figure en question les plis inégaux et irrégulièrement groupés contrastent avec l'égalité et la régularité des plis de notre variété, d'apres les figures exposées sur nos PI. 29—153. D'ailleurs, le spécimen du Harz étant engagé dans la roche, on ne peut pas voir la face fron- tale, ni la comparer avec la forme ogivale, qui caractérise la variété de Bohême. Ce spécimen ne peut done pas être invoqué pour démontrer les identités supposées, et M. le Doct. Kayser, dans son texte, n’a pas cru devoir le comparer à notre War. pseudo-livonica. Le spécimen fig. 2—2a—2b—2e, PI. 25, quoique endommagé, permet de reconnaître 3 plis au sinus et 4 au bourrelet. Nous remarquons que, dans les figures citées, le bourrelet offre un relief à peine distinct et qui ne peut être comparé avec celui que montrent les individus de la Bohême ayant 4 plis au bourrelet, savoir: PIMPI2NCASe TS EN RL Case Mg NE M EE A) spécimens de (2. case IV, fig. 4 HAE: PI. 153, case I, fig. a—be—d—e . . . . 1 spécimen de f2. 12 Le] 170 CONNEXIONS PAR LES BRACHIOPODES Une circonstance importante contribue à réduire la valeur de ce spécimen du Harz. C’est que les brisures sur ses 2 faces latérales ont enlevé toute trace de la commissure des 2 valves. Nous allons reconnaître l'importance de ce caractère, dans le spécimen fig. 7. Les figures 6—6a—6b, PI. 25 du Harz, représentent un autre spécimen, qui concorde avec celui des fig. 2, par le bourrelet aplati, qu'on ne peut pas même distinguer sur la valve dorsale, fig. 6. Ce nouveau spécimen, comme le précédent, ne montre aucune trace de la commissure des 2 valves, bien que M. le Doct. Kayser le qualifie de complet, (vollständiges Exemplar) un peu restauré. On peut reconnaître dans les figures exposées, 3 plis dans le sinus et 4 sur le bourrelet. La fig. 7, PI. 25, un peu restaurée selon l'explication, est la plus nette parmi celles que pré- sente M. le Doct. Kayser. Elle est aussi la plus importante, parcequ’elle est la seule qui nous per- met de voir la commissure des 2 valves, sur la face latérale de la coquille. Or, d’après cette figure 7, la commissure est notablement éloignée de l’arête latérale de la valve ventrale, qui est placée horizontalement à la base. La distance entre ces lignes, immédiate- ment après la lunule, s'élève à 4 mm. et elle atteint 5 mm. au droit du cinquième et du sixième plis, c. à d. contre le front. Cette conformation contraste complétement avec celle de toutes les formes ou variétés de Rhynch. nympha en Bohême. Le lecteur peut s’en assurer en parcourant nos planches citées. Il constatera que, sur toutes les figures normales, désignées par la lettre b, et correspondant à la fig. 7, Harz, qui nous occupe, la commissure des valves, à partir de la lunule, est à peine séparée de l’arête latérale de la valve ventrale. Elle se confond ensuite avec cette arête jusqu’à la face frontale. Voir PI. 29—122—147—153. Cette conformation s’observe aussi bien sur les variétés que sur les formes typiques de notre ERhynch. nympha. Il est à regretter, que M. Kayser n'ait pas figuré les autres faces de ce spécimen, qui est dé- gagé de la roche, et nous ne pouvons pas nous expliquer cette abstention, comme avantageuse à l’exac- titude scientifique. Nous remarquons une singulière ressemblance entre cette fig. 7 et la fig. 16a, sur la PI. 9 de A. Roemer. (Beitr. I., p. 59, 1850.) Le spécimen des fig. 16a—16b—16€ provient précisement de Klosterholz, comme celui de la fig. 7? de M. Kayser, auquel nous le comparons. Roemer le décrit, p. 59, sous le nom de 7er. nympha, pseudo-livonica Barr. Mais sa fig. 16c, représentant la face frontale, contredit cette détermination, car elle nous montre les 2 faces latérales verticales et parallèles, conformation qui contraste avec la forme ogivale de notre variété. Comme on ne peut pas admettre, que Roemer ait figuré deux faces latérales verticales et parallèles, qui n’existeraient pas dans la nature, nous voyons dans ce fossile combien les formes du Harz, identifiées avec Rhynch. nympha, s’éloignent de ce type et de ses variétés connues en Bohême. Si Roemer, qui dessinait lui-même les figures de ses fossiles, s’est trompé si grossierement, pourquoi M. Kayser n’a-t-il pas rectifié cette erreur, soit par une observation dans son texte, soit par une figure montrant la face frontale de son spécimen fig. 7? Cette figure semble bien aussi nous montrer une face latérale verticale, mais nous nous abstenons de juger, d’après cette seule vue du fossile. Tandisque le nombre de 4 plis au bourrelet est le seul bien constaté parmi les spécimens du Harz rapportés à Rhynch. nympha, nous devons faire remarquer que, dans notre bassin, les exem- ENTRE LA BOHÉME ET LES CONTRÉES ÉTRANGÈRES. 171 plaires de cette espèce, qui présentent 4 plis au bourrelet, sont très rares. Nous en figurons ce- pendant 5, dont nous venons d'indiquer les planches, p. 169. Or, parmi eux, les 4 premiers ont été trouvés dans la bande e2, tandisque le cinquième seul provient de la bande f2. Nous faisons ab- straction de ceux qui se trouvent dans la var. simulans (PI. 93—147) sur un horizon douteux. Conclusion. Malgré les analogies, que présentent divers spécimens du Harz avec les formes diverses, sous lesquelles Rhynch. nympha se montre en Bohême, nous ne pouvons reconnaître aucune identité réelle et démontrée entre ces fossiles. Si le groupe des formes du Harz est représentatif du groupe des formes beaucoup plus variées et beaucoup plus distinctes, que nous associons sous le nom de Rhynch. nympha, dans notre bassin, cette représentation ne prouve nullement la contem- porancité des espèces comparées. 2 Rhynchonella ÆEucharis. Barr. 1847. Terebrat. Æucharis Barr. — Haiding. Abhandl. I., p. 68, PI. 17, fig. 12. 1879. Rhynchon. Eucharis Barr. — Syst. Sil. de Bohême. Vol. V., PI. 26—31—83. Cette espèce est l’une des 5, auxquelles M. Kayser associe des spécimens du Harz dont l’iden- tité avec ceux de la Bohême est indiquée à la fois comme démontrée et douteuse. (4. c. p. 145, PI. 25, fig. 4—5.) Nous remarquons que: 1. Les spécimens figurés par M. Kayser se réduisent à 2 valves isolées et incomplètes, enga- gées dans la roche. Elles sont considérées comme valves ventrales, ce que les figures ne démon- trent pas. En effet, leur sinus est invisible, tandisqu'il est très fortement marqué dans tous nos spécimens, même dans ceux qui représentent la forme aplatie. 2. L’angle au sommet de ces 2 valves du Harz est inégalement aigu, tandisque dans nos spé- cimens il est au moins de 90° et dépasse souvent cette mesure. 3. Les ornements des 2 valves figurées par M. Kayser consistent dans des plis plus ou moins aigus au sommet. Ils sont séparés par des rainures tres prononcées, dont la largeur croissant vers le bord, atteint ou dépasse celle des plis, dans le spécimen fig. 4, qui est le plus développé. Au contraire, dans Rhynch. Eucharis, les plis offrent une surface aplatie et ils sont séparés par des rainures linéaires, jusqu’au bord de la coquille. Conclusion. D’après ces différences, les espèces comparées sont contrastantes. Elles ne peu- vent être considérées, ni comme identiques, ni comme représentatives. æ Rhynchonella princeps. Barr. 1847. Terebrat. princeps Barr. — Haiding. Abhandl. I., p. 63, PI. 18, fig. 1—2—3, PI. 19, fig. 2. 1879. Rhynchon. princeps Barr. — Syst. Sil. de Bohême. Vol. V., PI. 25—26—120—121—139. Après avoir donné une courte description de cette espèce, sur la p. 147 de son ouvrage, M. le Doct. Kayser constate, qu'elle est assez répandue dans les calcaires hercyniens. Il cite 5 localités où elle a été recueillie. Mais, il n’en figure que 2 spécimens, savoir: Pl. 26, fig. 3—3 a. et fig. 4— 4a—4b—46c. Nous ne comprenons pas pourquoi il donne 4 figures de celui qui est le plus dété- rioré et seulement 2 de celui qui paraît moins défectueux. 99% 172 CONNEXIONS PAR LES BRACHIOPODES La fig. 3 représente une valve ventrale, avec des stries extrêmement fines, qui paraissent un peu plus fortes sur la fig. 3b. Cette fig. 3a, représentant la face latérale, nous montre un caractère particulier, qui n’a jamais été observé sur les spécimens typiques de la Bohême. Il consiste dans une lunule ronde et assez profonde, placée entièrement sur la valve dorsale, immédiatement après le crochet. Le diamètre de cette fossette est d'environ 3 mm. La valve paraît dépouillée du test. | Si l’on compare avec cette figure 3a du Harz les figures correspondantes b, de Rhynch. prin- ceps sur nos PI. 25—120—121, on verra, qu'au lieu de la fossette figurée par M. Kayser, la lunule consiste dans une surface à peu près plane, qui s'étend également sur les 2 valves, dorsale et ven- trale, derrière les crochets. Cette conformation se reproduit sur le moule interne. Ainsi, la fossette existant sur le spécimen 3a du Harz le distingue de tous ceux de la Bohême. Dans le second spécimen fig. 4b de M. Kayser, la lunule semble aussi n’exister que sur la valve dorsale. Les figures 4 représentant ce spécimen ne sont pas bien d'accord entre elles. Aïnsi, la lon- gueur de la valve ventrale fig. 4a est de 23 mm., tandisque sur la fig. 4b elle est réduite à 20 mm. Si nous comparons les largeurs, nous trouvons 24 mm. vers le milieu de la longueur sur la fig. 4 et à peine 21 mm. sur la figure voisine 4a. Sur les fig. 3a—4b montrant la face latérale des 2 spécimens, la commissure des valves semble placée dans une faible rainure, comme dans diverses Rhynchonelles de l'Eifel, appartenant au même groupe. Cette apparence ne s’observe jamais dans Rhynch. princeps de Bohême. Aucune des 6 figures données par M. Kaiser ne nous montre distinctement sur la face fron- tale, la commissure des valves, qui est caractéristique. Nous remarquons de même, que les stries en chevrons, qui ornent les petites bandes longitu- dinales du test sur cette face de la coquille, n’ont pas été représentées. Elles sont figurées nette- ment, d’abord sur la PI. 18 de notre ancienne publication, Haiding., Abhandl. I., 1847, et sur la PI. 25 de notre Vol. V. Quant aux impressions internes, qui sont très caractéristiques dans cette espèce et qui sont figurées sur nos PI. 26—120, il paraît qu’elles n’ont jamais été observées sur les spécimens hercyniens. Outre les 2 spécimens qui précèdent, M. le Doct. Kayser associe dans l'espèce princeps 2 autres srachiopodes, qui différent notablement de notre forme typique. Ils sont figurés sur la même ?/. 26, fig. 5—5a et fig. 6—6 a. Ces 2 coquilles se font remarquer l’une et l’autre par une forte irrégularité. Elle consiste en ce que l’un des côtés des 2 valves est tronqué par un pan coupé, oblique à la ligne médiane. En outre, l'épaisseur de ces 2 individus est réduite à peu près à la moitié de celle d’un spé- cimen de même taille parmi nos formes typiques. Enfin, chacune des vues latérales 5a—6a nous montre, que la commissure latérale des 2 valves est placée dans un angle rentrant, comme dans diverses Rhynchonelles de l'Eifel, que nous venons de mentionner. Cet angle est très prononcé sur les fig. 5a—6a. L'association de ces 2 spécimens aux 2 premiers, figurés par M. Kayser, ne nous paraît donc pas justifiée. Ce sont des formes ou variétés distinctes. A plus forte raison, nous ne pouvons pas admettre, que les 2 spécimens tronqués représentent, ni Rhynch. princeps de Bohème, ni aucune de ses variétés. ENTRE LA BOHÊME ET LES CONTRÉES ÉTRANGÈRES. 173 Conclusion. D’après ces observations, il serait impossible d'affirmer l'identité entre les spéci- mens très incomplets du Harz et ceux qui représentent Rhynchon. princeps, avec toute la pléni- tude de ses caractères, dans les faunes de la Bohême. Il est même hasardeux de considérer la forme régulière du Harz, comme représentative de notre espèce, à cause de la lunule mentionnée. Nous faisons abstraction des 2 spécimens fig. 5—6, pour lesquels nous ne trouvons aucune analogie en Bohême. Nous ferons remarquer, que notre Rhynch. princeps, à laquelle nous consacrons une notice par- ticulière ci-dessus p. 14, est une espèce éminement caractéristique de la faune de notre bande e2. Notre PI. 120 représente des spécimens provenant de 14 localités différentes sur cet horizon. Sur l'horizon de f2, cette espèce ne se trouve que dans l’espace compris entre Konieprus et Mnienian. Æ, Rhynchonella Henrici. Barr. 1847. Terebrat. Henrici Barr. — Haïding. Abhandl. L, p. 84, PL 18, fig. 5a—b—e—d—e—f—8g. 1879. Rhynchon. Henrici Barr. — Syst. Sil. de Bohème. Vol. V., PI 25—37—130—131. L'existence de Rhynch. Henrici dans le Harz a été d’abord annoncée par A. Roemer, ensuite niée par M. le Prof. Giebel et récemment affirmée de nouveau par M. le Doct. Kayser. Comparons les documents publiés par ces 3 savants. Nous prions le lecteur de remarquer, que nous ne pouvons comparer que les figures, parceque les fossiles ne sont pas à notre disposition. Nous devons aussi regretter, que M. le Doct. Kayser ne nous ait pas signalé les défauts des figures données par ses devanciers, dans les cas où les origi- naux étaient sous ses yeux. Il eût été aussi désirable, qu'il nous indiquât les spécimens déjà figurés, dont il donne de nouvelles figures. NB. Les N° des Planches de A. Roemer, que nous citons, sont ceux du tirage à part de ses Bei- träge. Ces N° ne sont pas les mêmes que ceux qui existent dans les volumes des Palaeonto- graphica, cités par M. le Doct. Kayser. 1850. A. Roemer (Beitr. I., p. 58, PI. 9, Fig. 13e) figure, sous le nom de Terebrat. Henric, un Brachiopode d’une forme svelte et élevée au front. Il en présente seulement la vue frontale. Il considère ce fossile comme une variété de Terebr. princeps, dont il figure un spécimen aplati et contrastant avec le premier (fig. 13a—b—c—d) et considéré comme jeune. Malgré cette distinction, nous ne pouvons nous empêcher de considérer ces 2 formes comme intimément liées par cette circonstance, que les faces frontales 13e—13d présentent la même par- ticularité, savoir: une rainure verticale, semi-cylindrique, ornée de plis verticaux et occupant environ le tiers de la largeur frontale. Cette rainure s’élève de la valve ventrale placée à la base, jusqu'à la valve dorsale placée en dessus. D'un autre côté, A. Roemer affirme que le spécimen, qu'il nomme Zerebratula Henrici, est caractérisé par le bord fortement redressé de la valve ventrale, tandisqu'il n’observe aucune appa- rence semblable sur lautre individu, nommé Terebr. princeps. D'après ces 4 figures, indiquant des exemplaires parfaitement conservés, nous sommes porté à croire, que le dessinateur (A. Roemer) les a restaurées en partie. Quant au rebord de la valve ventrale, dont l'existence est affirmée par le texte, il est à peine indiqué sur la fig. 13e, parceque cette valve est placée à la base. Mais, ce que la figure montre très bien, c’est que le rebord est complètement interrompu sur toute la largeur de la rainure frontale. TAN CONNEXIONS PAR LES BRACHIOPODES Cette interruption du rebord au droit du front et l'existence de la rainure verticale sur la face frontale constituent 2 différences importantes entre ce Brachiopode du Harz et les formes typiques de Rhynch. Henrici. Nous trouverons ces différences confirmées par les documens qui suivent. 1855. (Beitr. III. p. 4, PI. 16, fig. 5.) À. Rogmer décrit et figure un autre spécimen, sous le nom de Zerebratula Henrici. I] considère cette forme comme la plus singulière à sa connaissance, mais il persiste à la regarder comme une variété de princeps. Il constate, que les bords latéraux sont relevés et tranchants. La fig. 5 montre en effet un rebord exigu, qui s'élève sur chacune des arêtes latérales semi-circulaires, mais non sur les arêtes cardinales. Ce rebord est complétement interrompu environ sur le tiers médian de la largeur de la face frontale. Cette observation confirme celle que nous venons d'exposer. Il faut remarquer, que ce second spécimen n’est représenté que par la vue de la valve ven- trale, très nette et par une seconde figure b, inintelligible pour nous. Cette valve se distingue par son crochet obtus et sa forme transverse, très prononcée, qui con- traste avec celle du premier individu, figuré par Roemer en 1850. Un autre contraste entre eux consiste en ce que la rainure semi-cylindrique, frontale, signalée sur la fig. 13e (1850), est remplacée par une faible échancrure, occupant environ le tiers de la face correspondante, sur le second spécimen (1855). Cette échancrure verticale est la prolongation d’un sinus très prononcé, qui prend son origine derrière le crochet de la valve ventrale. D'après ces différences, il serait difficile d'admettre l'identité de ces 2 formes. Mais nous devons faire remarquer, que M. le Doct. Kayser, en citant (p. 150), dans sa synonimie, la figure du second spécimen de A. Roemer, la qualifie par le mot (male), sans indiquer en quoi la figure citée est ré- préhensible. Dans tous les cas, elle a une valeur réelle, en ce qu’elle montre très nettement le rebord ver- tical, limité, sur les arêtes latérales de la valve ventrale et absent au droit du contour frontal. En réalité, c’est la seule figure, à notre connaissance, qui constate évidemment l'existence de ce rebord parmi les Brachiopodes du Harz. 1858. M. le Prof. Giebel décrit et figure, sous le nom de Æhynchonella selcana, un spécimen qu'il considère, d’après sa synonimie, comme identique avec les 2 formes figurées par A. Roemer, sous le nom de Terebr. Henrici. (Sil. Faun. d. Unterharzes, p. 42, PI. 5, fig. 4.) Dans son texte, il constate bien la présence du rebord vertical saïllant et tranchant, au droit des arêtes latérales de la valve ventrale. L'une des fig. 4 de M. le Prof. Giebel représente cette valve, dont le contour est transverse, subtriangulaire, avec des angles latéraux arrondis et un sinus prononcé, qui va en s’élargissant à partir du crochet jusqu'au front. Le crochet est allongé et aigu. Nous ne pouvons pas reconnaître le rebord saillant autour de cette valve, ni sur les arêtes latérales, ni au droit du front. L'autre fig. 4 montre la face frontale, qui est excavée sur toute sa hauteur par une large échan- crure, Correspondant au sinus, mais paraissant plus intense que sur la figure de la valve ventrale. Ces figures ne présentent pas des apparences identiques avec celles des figures de A. Roemer. Cependant, elles rappellent la fig. 5 de la P. 16 (Beitr. III, 1855), par la forme fortement trans- verse de la valve ventrale et par le large sinus qui s'étend à partir du crochet jusqu’au front, en donnant naissance à l’échancrure verticale de la face frontale. ENTRE LA BOHÈME ET LES CONTRÉES ÉTRANGÈRES. 175 M. le Prof. Giebel signale dans ce sinus 5 côtes plus fortes, qui, partant du crochet, s'étendent jusqu’au front. La disparition du rebord au droit du front confirme les observations de A. Roemer. Ces détails nous montrent, que le spécimen décrit par M. le Prof. Giebel ne représente nulle- ment les formes typiques de la véritable Rhynch. Henrici de Bohême. Cette différence a été re- connue par ce savant professeur dans les termes suivants, p. 43: Cette coquille a de commun, il est vrai, avec Terebr. Henrici, Barr, un rebord redressé et tranchant, sur les arêtes latérales de la valve ventrale, mais rien de plus.“ 1871. M.le Doct. Kaiser établit entre les spécimens du Harz et ceux de la Bohême une diffé- rence exprimée dans les termes suivants: Rhynch. Henrici du Harz montre d’une manière beaucoup moins claire que la forme de Bohême les traits indiqués par Barrande comme caractéristiques de cette espèce, savoir: linclinaison presque verticale de la valve dorsale à partir du crochet et les bords tranchants de la valve ventrale, qui s'élèvent en forme d'ailes. Elle occupe, au contraire, une place intermédiaire entre Henrici et prin- ceps. (Brachiop. d. mitt. u. ob. Devon der Eïfel — Zeitschr. d. deutsch. geol. Ces. p. 503, Note.) Ces observations ne sont pas en parfaite harmonie avec les assertions du même savant, dans 1 l'ouvrage qui suit. 1878. M. le Doct. Em. Kayser figure 2 spécimens du Harz sous le nom de Rhynch. Henrici, Barr. ({. c. Pl. 26, fig. 1 et fig. 8, p. 150.) Sur la seule page consacrée à cette espèce, il indique en partie les caracteres de la coquille et il ajoute: Il ne peut pas y avoir le moindre doute sur son identité avec l'espèce de Barrande.* Il croit que cette identité est si positivement établie par le grand spécimen figuré sur sa PI. 26, fig. 1, qu'il regarde comme inutile de prendre la peine de réfuter l’assertion du Prof. Giebel, que nous venons de citer. Nous devons avouer, que la vue des 4 figures 12—1a—1b—10c, représentant le spécimen en question, produit sur nous une impression diamétralement contraire à celle de M. le Doct. Kayser. Voici pourquoi: 1. D'abord, les fig. 1—1a montrent la valve dorsale et la valve ventrale, chacune avec un contour entagonal prononcé, qui ne s’observe dans aucun des spécimens de Rhynch. Henrici, en Bohême. 8 ; jl y 2. Ensuite, le contour frontal est échancré, au lieu d’être convexe et arrondi comme ‘dans nos formes typiques. 3. Cette échancrure provient d’un large sinus, qui se manifeste vers le bord de la valve ven- trale, 1a, et qui n’existe dans aucun de nos spécimens. 4. Bien que l’exemplaire principal de M. le Doct. Kayser soit indiqué comme complet, mais un peu endommagé, la fig. 1a représentant la valve ventrale ne nous montre aucune trace du rebord tranchant au-dessus de l’arête latérale. Cette arête manque elle-même, sur les deux côtés de cette valve, par suite de brisures qui ont enlevé les deux bords latéraux, dans toute leur étendue. 5. En outre, en supposant que ce rebord ait été enlevé par les brisures, sur les arêtes laté- rales, nous constatons que la même valve ventrale présente un contour frontal bien conservé et qui ne montre aucune trace du rebord caractéristique. 176 CONNEXIONS PAR LES BRACHIOPODES Ces faits suffisent pour démontrer, que le Brachiopode en question ne représente point la forme typique de Bohême, Rhynch. Henrici. On peut aussi remarquer, que la valve dorsale, dans le spécimen du Harz fig. 1b, est relati- vement beaucoup moins enflée vers le front que dans ceux de la Bohême. Ce grand spécimen de M. le Doct. Kayser étant très mal conservé, nous faisons abstraction du test et de ses ornements, qui ne montrent pas les stries en chevrons, très prononcées sur les faces frontale et latérales de nos spécimens de Bohême. Voir PI. 130. Etudions maintenant le second spécimen de M. le Doct. Kayser, fig. S—8a—8Sb—8c. Il est beaucoup plus petit que le premier et il présente par rapport à celui-ci de telles différences, qu'il nous est difficile de concevoir leur identité absolue. 1. La forme générale du grand spécimen fig. 1 est pentagonale, très prononcée et notablement large. Au contraire, celle du spécimen fig. 8 est ovale, alongée. 2. Comparons les valves dorsales, fig. 1 et fig. 8. La première est fortement bombée en travers, dans la longueur de sa partie conservée et vi- sible à partir du crochet, jusque vers le milieu de son étendue. Elle ne porte ni sinus, ni rainure. Au contraire, sur la valve dorsale fig. 8, nous voyons une rainure ou sinus prononcé, qui COm- mence au crochet et qui s'étend en s’élargissant jusque près du front. Là, il est obstrué par 3 pe- tits plis saillants, montrant une direction longitudinale. Leur relief est très marqué sur une longueur variant entre 1 et 2 mm. vers l’intérieur de la valve. Mais, à cette distance du bord, le pli médian s’évanouit, tandisque les 2 plis latéraux très affaiblis se prolongent dans la rainure jusqu’au crochet. Il existe donc un grand contraste entre les valves dorsales des 2 spécimens. 3. Comparons maintenant les 2 valves ventrales, 1 a—8 a. Par suite des lésions de la surface, la figure Sa ne nous permet pas de juger s’il existe, vers le front de cette valve ventrale, un sinus comparable à celui que nous montre distinctement la fig. 14, du grand spécimen. Le bord frontal sur la fig. Sa est représenté comme arrondi et très faiblement échancré. Il diffère notablement du bord frontal échancré par un arc aplati, occupant toute la largeur du front, dans la valve ventrale du grand spécimen fig. 1 a. Remarquons que la valve ventrale fig. 8a ne nous montre aucune trace quelconque du rebord vertical caractéristique, bien que, sur le côté droit, l’arête latérale soit figurée comme bien con- servée, et qu'une partie de la surface présente les stries longitudinales du test. Le bord frontal endommagé ne peut fournir aucun indice de l’existence d’un rebord quelconque. Ainsi, le caractère fondamental de Æhynch. Henrici manque sur ce second spécimen comme sur le premier. 4. La fig. Sb, montrant le fossile de profil, constate, que la valve dorsale offre une inclinaison très prononcée et croissant jusqu'au front, suivant un angle moyen d'environ 45°. Au contraire, sur la figure correspondante 10, nous voyons que l’inclinaison de la valve dor- sale va en s’amoindrissant rapidement jusqu'au-delàa du milieu de la longueur. La continuation de cette valve vers le front n’est pas visible, mais la figure porte à supposer, que le bord frontal n’est pas relevé comme dans la fig. 8 b. o. La fig. Sc représentant la vue frontale mérite toute notre attention. Malheureusement, cette face de la coquille est très endommagée, car il lui manque la moitié droite de la valve ven- ENTRE LA BOHÉME ET LES CONTRÉES ÉTRANGÈRES. 177 trale placée en dessous, tandisqu'un fragment de roche cache la partie médiane inférieure du front de la valve dorsale, sur la moitié de sa hauteur. Mais, la moitié supérieure, qui reste de cette partie médiane, nous montre une profonde rainure verticale, occupant environ À de la largeur de la coquille et atteignant la surface de la valve dorsale. Dans l’intérieur de cette rainure verticale, la figure indique très distinctement les fortes stries saillantes ou plis, qui ont été déjà signalés fig. 8, à l’extrémité du sinus de la valve dorsale, où elles simulent des tubercules allongés, au nombre de 3. Un quatrième tubercule plus petit est placé à gauche du sinus. On ne voit rien de semblable sur les figures du grand spécimen. D’après les apparences de la fig. 8c, nous sommes induit à croire, que la rainure dans laquelle ces fortes stries sont placées, est à peu près semi-cylindrique. Cependant, la fig. 8, qui devrait ex- poser clairement cette conformation, indique une faible échancrure et elle n’est pas d'accord avec la fig. 8c. Malgré l'incertitude, qui peut dériver de ces documents incomplets et discordants, nous ne pou- vons pas nous empêcher de reconnaître, dans ce second spécimen de M. le Doct. Kayser, une rai- nure frontale verticale, semblable à celle qui a été figurée par A. Roemer en 1850. (Beitr. I, PI. 9, p.13c.) Mais Roemer n'ayant pas figuré la vue de la valve dorsale de son spécimen, nous ne pou- vons pas constater, si elle présente un sinus comme celui que montre la valve correspondante fig. 8 de M. le Doct. Kayser. En somme, ce second spécimen de M. Kayser diffère si notablement du premier, qu’il nous serait impossible de les associer comme absolument identiques. Dans tous les cas, ce nouveau spécimen ne démontre pas plus que le premier l'existence de Rhynch. Henrici, dans les dépôts du Harz. Il contribue, au contraire, à constater son absence. Ya, Distinction des Brachiopodes du Harz publiés sous le nom de Æhynch. Henrici. D’après les documents que nous venons d'analyser, nous sommes induit à distinguer, parmi les Brachiopodes du Harz, nommés Rhynch. Henrici, plusieurs formes, qui contrastent entre elles par leurs caractères. Pour plus de simplicité, nous leur donnerons des noms. Mais nous considèrerons provisoirement comme variétés les formes, qui différent plus ou moins du type historique, découvert par A. Roemer dans le Harz et auquel nous donnons naturellement le nom de ce savant. Si ce nom a été déja employé à notre insu, nous lui substituerions celui de Ækynch. Adolphi. 1. Rhynchonella Roemeri. Barr. La première forme, suivant l’ordre chronologique, est celle qui a été figurée par A. Roemer en 1850, sous le nom de Terebr. Henrici, variété de Terebr. princeps. (Beitr. I., p. 58, PI. 9, fig. 13e.) Bien que ce fossile ne soit représenté que par la figure citée, ses principaux caractères peu- vent être formulés comme il suit: Face frontale très élevée, sillonnée dans toute sa hauteur par une rainure semi-cylindrique, occu- pant au moins + de la largeur de cette face. La rainure est ornée de plis verticaux bien marqués. Rebord vertical sur les arêtes latérales de la valve ventrale, mais interrompu sur le contour frontal, au droit de la rainure. 23 178 CONNEXIONS PAR LES BRACHIOPODES 2. Varietas mimica. Barr. A la suite de cette forme, nous rangeons le spécimen figuré en 1878 par M. le Doct. Kayser, (l. c., Pl. 26, fig. 8—8a—8b—8c). Ce rapprochement, indiqué avec toute réserve, est principale- ment fondé sur une rainure semblable, qui existe sur la face frontale fig. 8e et qui présente sur sa surface semi-cylindrique des plis verticaux très marqués. Voir ci-dessus p. 177. Notre réserve nous est imposée par cette circonstance, que la valve dorsale, fig. 8 de M. Kayser, est sillonée par un sinus très distinct, à partir du crochet jusque près du front, tandisque la valve dorsale correspondante n’a pas été figurée par A. Roemer. Ainsi, il est possible que ces 2 formes, provisoirement rapprochées, soient réellement plus différentes que nous ne le constatons. En outre, la fig. 8a de M. Kayser ne montre aucune trace du rebord vertical sur l'arête laté- rale, bien conservée. Son texte ne fait aucune mention de cette particularité. * 3. Varietas dilatans. Barr. 3. La troisième forme a été figurée par A. Roemer. (Beitr. IIL., PI. 16, fig. 5, 1855.) Bien que ce fossile ne soit représenté que par la vue de la valve ventrale et par une seconde figure b inintelligible pour nous, ses principaux caractères peuvent être formulés comme il suit: Forme très transverse, d'apparence réniforme, avec bords latéraux arrondis et une faible échan- crure au front. Crochet très peu saillant. — Angle des arêtes cardinales obtus. Sinus très marqué, aboutissant à l’échancrure du front. Rebord vertical visible sur les arêtes latérales, mais totalement interrompu au droit du sinus, c. à d. de l’échancrure frontale. 4. Varietas selcana. Giebel. A La quatrième forme, rattachée à la précédente principalement par l'apparence transverse, tri- angulaire de la valve ventrale, est celle que M. le Prof. Giebel a figurée en 1858, sous le nom de Ehynch. selcana (1. c., PI. 5, fig. 4). Cependant, nous signalons quelques différences importantes, savoir : Le crochet de Rhynch. selcana est aigu et allongé. Les arêtes cardinales, un peu concaves, forment un angle inférieur à 90°. La valve ventrale a une apparence triangulaire, arrondie aux angles latéraux. En outre, la face frontale figurée nous montre une profonde échancrure verticale, qui correspond au large sinus de la valve ventrale, mais qui paraît pénétrer plus profondément dans la coquille. La face frontale correspondante n'ayant pas été figurée par Roemer, nous ne pouvons pas com- pléter la comparaison entre les deux fossiles. Dans tous les cas, ils ne nous paraissent pas identiques, d’après les figures citées. 5. Varietas Kayseri. Barr. La cinquième forme est celle qui a été figurée par M. le Doct. Kayser (7. c. PI, 26, fig. 1— 1a—1b—1 6). D’après les 4 vues représentées, les principaux caractères de cette forme sont les suivants: Contour pentagonal. Sinus prononcé sur la valve ventrale, mais commençant seulement vers le milieu de sa longueur et aboutissant à l’arête supérieure frontale, faiblement arquée et concave vers l’extérieur. — Valve dorsale médiocrement élevée vers le front. ENTRE LA BOHÈME ET LES CONTRÉES ÉTRANGÈRES. 179 Rebord invisible sur les figures exposées, dont les contours sont ébréchés, au droit des arêtes latérales. Ce rebord manque également dans toute l'étendue de l’arête frontale, bien conservée. D’après ces circonstances, l'identité spécifique absolue de ce fossile avec les autres formes du Harz, qui précèdent, n’est nullement démontrée. Mais ces formes peuvent être associées comme variétés d’un même type. Parallèle entre les formes du Harz et les formes de Fhynch. Henrici en Bohême. Il nous reste à établir une comparaison entre ces formes du Harz et les formes de la Bohême, savoir Rhynch. Henrici Barr. et les 5 variétés, que nous rattachons à ce type. Nous pensons que le tableau, qui suit, permettra aux savants d'apprécier immédiatement les affinités comme les différences, qui existent entre les formes des deux contrées. Nous considérons 7 caractères distinctifs, auxquels correspondent 7 colonnes verticales. Pour chacune des formes comparées, le signe + indique la présence du caractère énoncé au sommet de la colonne; le signe — indique son absence. Le signe ? constate que l'observation est impossible, d’après les figures publiées. LIL Groupe de RBhynch. Roemneri Barr. dans le Harz. | à E ; Valve Face Valyeventrale dorsale | frontale Types et Variétés Rebord | Raïinure JU sim | Non | latéral frontal échancrure Contour (4) (3) | (4 (5) (7) (8) Rhynchonella. . Roemeri (type) . . Barr. . Var. mimica . . . Barr. | pyriforme { transverse || . Var. dilatans . . . Barr. Re | AAC 5 réniforme f triangulaire/| . Var. Kayseri . . . Barr. | pentagonal ae . Var. selcana . . . Gieb. If transverse | | se ? HI. Groupe de Bynch. Henrici Barr. en Bohême. Rhynchonella. . Henrici (fype). . . Barr. | pyriforme . Var. laminaris . . Barr. | pyriforme . Var. extenuata . . Barr. | pyriforme . Var. excisa . . . . Barr. | pyriforme . Var. excavata . . . Barr. | pyriforme . Var. vellerosa. . . Barr. | pyriforme +++ +++ HH++++ ++ +++ Comparons maintenant les formes des 2 groupes. ’ 1. Il est fort à regretter, que le type du Harz, Rhynch. Roemeri, ne soit représenté que par la vue de la face frontale. Cette circonstance nous empêche de constater tous ses contrastes avec le type Rhynch. Henrici de Bohême. 23% 180 CONNEXIONS PAR LES BRACHIOPODES Toute notre comparaison entre ces 2 types se réduit donc à celle des caractères de la face frontale. Heureusement, ils sont très contrastants. Dans Rhynch. Roemeri, cette face montre la trace du rebord des arêtes latérales et son absence au droit de la rainure frontale. Cette absence et la présence de la rainure verticale suffisent pour différencier cette forme spécifique, puisque Rhynch. Henrici montre les deux caractères diamétrale- ment opposés, €. à d. existence du rebord vertical tout autour de la face frontale et absence de toute rainure verticale sur cette face. Ces contrastes seront problablement confirmés par d’autres caractères, que nous ne pouvons observer aujourd’hui sur le fossile du Harz. Il serait superflu de comparer de même une à une toutes les formes des 2 groupes. Il suffira de faire remarquer les contrastes, qui existent entre ces groupes dans chacune des colonnes, €. à d. par rapport à chacun des caractères les plus importants des coquilles. 2. La colonne (2) — contour de la valve ventrale — constate que, dans toutes les formes de Bohême, ce contour est pyriforme. Nos figures PI. 120—131 montrent, que le crochet est aigu et plus ou moins allongé. Nous distinguons cependant la forme longue et la forme large, représentées sur les planches citées. Dans la forme large, l'angle cardinal est presque droit. Au contraire, parmi les formes du Harz, le contour pyriforme ne se montre distinctement que dans la Var. mimica. La forme transverse est très prononcée dans les Var. dilatans et selcana. Enfin, nous voyons un contour pentagonal bien distinct dans la Var. Kayseri. Ainsi, parmi les formes du Harz, la majorité contraste par la diversité du contour de la valve ventrale avec l’uniformité de ce caractère dans les formes de la Bohême. 3. La colonne (3) — surface concave de la valve ventrale — constate que, dans toutes les formes de Bohême, ce caractère est constant. Il est même reconnaissable dans les plus jeunes indi- vidus. Lorsque le rebord est brisé, la concavité se manifeste encore distinctement. Au contraire, parmi les formes du Harz, dont 4 nous permettent d'observer la valve ventrale, il n'existe aucune trace de la concavité de sa surface, abstraction faite du sinus médian. La valve ventrale du type, Rhynch. Roemeri, est la seule qui n’ait pas pu être observée. 4. La colonne (4) — rebord latéral de la valve ventrale — constate la présence constante de ce caractère dans toutes les formes de Bohème. Parmi les 5 formes du Harz, 3 seulement montrent distinctement le même caractère, d’après les témoignages de A. Roemer et du Prof. Giebel, savoir: RA. Roemeri, Var. dilatans et Var. selcana. La fig. Sa, PI. 26 de l'ouvrage de M. Kayser présente pour la Var. mimica l’arête latérale sans rebord. L'existence de ce rebord sur les arêtes latérales de Var. Kayseri (ibid. PI. 26, fig. 1) ne peut pas être reconnue sur les figures, à cause des brisures qui ont enlevé les contours correspondants de la coquille. Ainsi, bien que l'existence d’un rebord, sur les arêtes latérales, soit constatée par les textes et les figures sur 3 des formes du Harz, il en reste 2 pour lesquelles le même fait n’est pas établi. Ce sont précisément les nouveaux spécimens publiés par M. le Doct. Kayser, en 1878. 5. La colonne (5) — rebord frontal sur la valve ventrale — nous montre, que ce caractere existe dans toutes les formes de la Bohême, excepté dans Var. excisa. En effet, sur notre PI. 130, case Il, les fig. 4a—4d exposent l'absence du rebord au droit du front. Les autres figures, qui, ENTRE LA BOHÊME ET LES CONTRÉES ÉTRANGÈRES. 181 dans la nature constatent le même fait, ne le montrent pas aussi bien que les fig. 4 et nous en ferons abstraction. Par contraste, la même colonne (5) constate, que le rebord frontal n'existe dans aucune des 5 formes du Harz. Par l'absence du rebord frontal, notre Var. excisa se rapproche donc des formes du Harz. Mais elle en diffère par plusieurs caractères. savoir: l'absence d’un sinus sur la valve ventrale et l’absence semblable d’une échancrure ou rainure verticale, sur la face frontale. Aïnsi, malgré le rapprochement signalé, il n’y a aucune identité entre notre Var. excisa et les formes du Harz. 6. La colonne (6) — sinus sur la valve ventrale — nous montre, que ce caractère n'existe sur aucune des 6 formes de la Bohême. Au contraire, il a été .constaté sur les 3 formes du Harz: Var. dilatans, selcana, Kayseri. Aucune figure ne représentant la valve ventrale de Rhynch. Roemeri, nous ignorons si elle porte un sinus. Nous sommes dans la même ignorance pour Vur. mimica, parceque la valve ventrale figurée est endommagée. 7. La colonne (7) — sinus sur la valve dorsale — constate que ce caractère est également inconnu sur toutes les formes de la Bohême. De même, les Var. selcana et Kayseri ne portent aucun sinus sur leur valve dorsale. Dans Rhynch. Roemeri et Var. dilatans, Vobservation de la valve dorsale étant impossible d’après les figures existantes, nous ignorons si ces formes possèdent un sinus dorsal. Au contraire, dans Var. mimica, la valve dorsale montre un sinus très distinct à partir du crochet jusque près de l’arête frontale. Cette forme est donc la seule à notre connaissance, qui soit caractérisée par un sinus sur la valve dorsale. 8. La colonne (8) — rainure ou échancrure sur la face frontale — constate que ce caractère n'existe pas dans 5 des formes de la Bohême, tandisque nous l’observons sur une seule, War. excavata. PI. 131. Au contraire, les 5 formes du Harz nous montrent toutes, sur la face frontale, une échancrure ou rainure verticale tres distincte, plus ou moins prononcée. Ainsi, notre Var. excavata Se rapproche des formes du Harz, par la présence d’une rainure verticale sur la face frontale. Mais, elle se distingue de toutes par ses autres caractères, savoir: absence de tout sinus sur la valve ventrale. présence du rebord frontal. surface concave de la valve ventrale. Nous ferons remarquer que, parmi les 4 spécimens qui représentent cette variété sur notre PI. 131, il y en a 2 qui sont irréguliers, tandisque les formes du Harz sont toutes représentées par des spécimens très réguliers. En outre, on voit sur les figures de la case I, PI. 131, que la rainure indiquée sur la face frontale est très peu profonde et n'offre point l'apparence des rainures figurées sur les spécimens du Harz. Aïnsi, notre variété excavata ne peut être identifiée avec aucune des formes du Harz. 9. Aucun exemplaire du Harz n’a permis d'observer les impressions musculaires, dans les Brachiopodes qui rous occupent. Au contraire, sur notre PI. 131, case IV, nous représentons ces 182 CONNEXIONS PAR LES BRACHIOPODES impressions sur les valves ventrale et dorsale de plusieurs spécimens. Les apparences de ces impres- sions musculaires et celles des nervures, ou impressions vasculaires, pourraient fournir encore d’autres caractères différentiels, que nous ne pouvons pas invoquer aujourd'hui. Mais ces différences pourront se manifester un jour, lorsque les richesses de la faune hercynienne seront plus connues. Nous figurons sur la PI. 131, à droite de la case IV, 2 spécimens irréguliers par là dilatation inégale de leurs parties latérales. Nous ferons remarquer que, malgré cette irrégularité très pro- noncée, l’un et l’autre montrent autour de la valve ventrale, sans interruption au droit du front, le rebord caractéristique de Rhynch. Henrici. Conclusion. Nous ne voyons dans les spécimens du Harz que des formes contrastantes avec celles de la Bohême. Nous nous croyons donc en droit de reproduire simplement, comme l'expression de la vérité, le verdict prononcé en 1858 par M. le Prof. Giebel, en l’étendant à toutes les formes hercyniennes, énumérées sur notre tableau p. 179: Les Rhynchonelles du Harz identifiées avec Rhynch. Henrici Barr. ont de commun, il est vrai, avec cette espèce, un rebord redressé et tranchant sur les arêtes latérales de la vale ventrale, mais rien de plus. En terminant ces observations, nous rappelons que Schnur a figuré, sous le nom de Terebr. Goldfussi, (Brachiopod., Pl. 26, fig. 4m—n—0—p, 1853) un moule interne provenant de la Grau- wacke de Daleiden et qui nous semble offrir les plus grandes analogies avec les formes du Harz, qui ont été assimilées à Rhynch. Henrici de Bohême. Ces analogies consistent dans: 1. Le rebord vertical très marqué, qui s'élève sur les arêtes latérales de la valve ventrale, mais qui n'existe pas au-dessus de l’arête frontale. 2. Le profil de la valve dorsale, qui s'élève suivant une inclinaison dépassant 45° à partir du crochet jusqu’au front. 3. La face frontale verticale, présentant une large échancrure dans toute sa hauteur et sillonnée par de fortes stries. 4. Le moule interne des 2 valves portant la trace de stries longitudinales, qui passent sur le rebord. 5. Le contour général subcirculaire, en dehors duquel le crochet forme une saillie médiocre. M. le Doct. Kayser, dans ses études sur les Brachiopodes de l’Eifel, 1871, ne fait aucune mention quelconque de cette espèce remarquable, qui semble rattacher la faune hercynienne à celle de la Grauwacke de Daleïden. Nous ferons aussi remarquer le silence du même savant, au sujet d’un fossile décrit et figuré en 1853 par Steininger, sous le nom de Terebr. Baudobrigensis (Geogn. Beschr. der Eïfel, FI. 7, fig. 4). Ce moule interne reproduit les principaux caractères de celui qui est nommé Zerebrat. Goldfussi par Schnur. Il provient de la Grauwacke de Boppart. Mais Steininger constate, sur la p. 59, qu'il en possède un autre semblable, trouvé aussi dans la Grauwacke, près Daleiden, par con- séquent dans la même localité que le fossile de Schnur. Ce second spécimen n’est pas figuré. On reconnaît très bien sur Terebr. Baudobrigensis le rebord vertical sur les arêtes latérales de la valve ventrale. Ce rebord est nettement interrompu au droit de l’arête frontale. La face frontale est aussi échancrée dans toute sa hauteur. La coquille est arrondie. Diverses particularités, que montre ce moule interne, exigeraient une étude sur le fossile lui- même et une comparaison immédiate avec celui de Schnur. ENTRE LA BOHÈME ET LES CONTRÉES ÉTRANGÈRES. 183 Nous ne cherchons pas à pénétrer les motifs du silence de M. le Doct. Kayser, au sujet de ces 2 fossiles remarquables. Mais ce silence est inexplicable dans l'étude spéciale de la faune hercynienne, étude, dans laquelle ce savant nous a donné des preuves si multipliées de sa vaste érudition, en citant un si grand nombre d'espèces, qui, sur les 2 continents, offrent une analogie quelconque avec les Brachiopodes hercyniens du Harz. æ. Pentamerus Sieberi. v. Buch. 1847. Pentam. Sieberi v. Buch. — Barr. — Haïding. Abhandl. I., p. 109, PI. 21, fig. 1—2. 1879. Pentam. Siebert v. Buch. — Barr. — Syst. Sil. de Bohême. Vol. V., PI. 21—77—78—79—1]19— 149—150. M. le Doct. Em. Kayser figure, sous le nom de Pent. Sieberi v. Buch, sur sa PI. 27, 5 valves isolées, plus ou moins incomplètes et engagées dans la roche, fig. 5—6—7—8—9. Si le lecteur veut bien comparer ces valves avec les figures, que nous donnons, de nombreux spécimens de notre Pent. Sieberi sur les PI. 21—77—78, il reconnaîtra, au premier coup d'oeil, une différence générale, qui les distingue. C’est que, dans les valves isolées du Harz, les rainures entre les plis occupent plus de largeur que le relief de ces derniers, surtout près des bords, tandisqu’on voit une confor- mation inverse dans nos spécimens de Pent. Sieberi, en Bohême. Les valves du Harz sont indiquées par M. Kayser, l’une comme dorsale fig. 7 et les autres comme ventrales. Mais cette distinction, fondée sur la longueur du crochet, serait impossible, d’après la surface des valves, qui ne permet de distinguer ni sinus, ni bourrelet. Au contraire, le contraste entre les surfaces correspondantes, portant un bourrelet ou un sinus, est très apparent sur tous les spécimens typiques de la Bohême. D’après ces différences, nous ne croyons pas, que la forme typique de notre Pent. Sieberi soit représentée par ces 5 valves isolées, figurées par M. Kayser. Outre ces fossiles très incomplets, M. le Dr. Kayser figure un spécimen à 2 valves, qu’il sup- pose identique avec notre Var. rectifrons. (Ibid., PI. 27, fig. 13—13a—13b—13 c.) Si l’on compare les valves dorsale et ventrale de ce spécimen avec celles des exemplaires de la Bohême, qui représentent notre Var. rectifrons, sur notre PI. 78, case III, on reconnaîtra que, dans la forme du Harz, les plis sont relativement étroits par rapport aux rainures. Cette disposition n'existe pas dans nos exemplaires, dans lesquels les rainures sont habituellement plus étroites que les plis. Ensuite, il faut remarquer que le spécimen de M. Kayser présente une double irrégularité. En le regardant par la valve ventrale, fig. 13, on voit que le côté gauche est moins développé que le côté droit, qui est aussi plus élevé. Cette double irrégularité n’a été observée dans aucun de nos spécimens. Mais nous figurons sur notre PI. 142, case IV, un jeune spécimen irrégulier par l’in- égalité des côtés, comme dans celui du Harz. Il contraste avec ce dernier par son ornementation obsolète. Ainsi, nous ne pouvons pas reconnaître l'identité supposée par M. Kayser entre les Brachio- podes du Harz, qu'il figure sous le nom de Pent. Sieberi, et ceux qui représentent en Bohême, soit le type, soit les variétés de cette espèce. Les paléontologues savent tous que, parmi les Pentamères, des formes d'apparence extérieure très rapprochée peuvent différer notablement par l'étendue et les apparences de leurs lamelles internes et de leurs compartiments. Nous avons figuré ces compartiments et lamelles sur notre PI. 21 pour 184 CONNEXIONS PAR LES BRACHIOPODES Pent. Sieberi. Comme les indications correspondantes manquent complétement pour les formes du Harz, qui nous occupent, cette circonstance négative s'ajoute à nos observations précédentes, pour infirmer l'identité admise par M. le Doct. Kayser, au sujet de l'espèce en question. Il est même étonnant, que la trace dés lamelles médianes, visible sur les 2 valves dans presque tous nos exem- plaires de Bohème, ne se montre sur aucun des spécimens du Harz. Nous n’aurons pas l’indiscrétion de demander, que la granulation remarquable, qui distingue le moule interne dans la région du crochet de Pent. Sieberi, PI. 78, nous soit montrée sur les spé- cimens du Harz, qui lui sont associés par M. Kayser. Conclusion. Nous ne reconnaissons aucune identité entre les spécimens du Harz nommés Pent. Sicberi et les formes de la Bohême soit typiques, soit de la variété rectifrons. Il n'existe entre elles qu'une analogie éloignée. @. Pentamerus galeatus. Dalm. 1847. Pentam. galeatus Dalm. — Barr. — Haiïding. Abhandl., L, p. 109, PI. 21, fig. 5. 1879. Pentam. galeatus Dalm. — Barr. — Syst. Sil. de Bohême. Vol. V., PI. 20. M. le Doct. Kayser figure, sous le nom de Pent. galeatus, sur sa PI. 27, un spécimen à 2 valves et de plus 2 valves ventrales isolées. Le spécimen à 2 valves, fig. 10—10a—10b—10c, offrant une forme globulaire et une surface lisse, ne peut pas même étre pris en considération, car nous ne connaissons rien de semblable en Bohême. Quant aux 2 valves isolées fig. 11—11 a et 12—12a, que M. le Doct. Kayser considère comme ventrales et qui portent des plis sur leur surface, elles sont distinguées de nos spécimens de Bohême par un caractère très prononcé dans l’une et l’autre. Il consiste en ce que ces valves ventrales ne présentent aucun bourrelet sensible. Au contraire, un bourrelet saillant existe sur nos spécimens de Bohême, figurés, lun en 1847 et les autres en 1879. On remarquera entre ces spécimens une différence notable sous le rapport du nombre des plis. Cette différence est analogue à celle que nous avons surabondamment con- statée pour Pent. Sieberi, PI. 77—78, qui offre des formes rapprochées. Conclusion. Les formes du Harz, nommées Pent. galeatus par M. le Doct. Kayser, sont contras- tantes avec celles que nous figurons, comme représentant cette espèce en Bohême. Nous ne recon- naissons donc entre elles, ni identité, ni analogie bien prononcée. “+ Spirifer togatus. Barr. 1848. Spirifer togatus Barr. — Haiding. Abhandl. IL, p. 15, PI. 15, fig. 2. 1879. Spirifer togatus Barr. — Syst. Sil. de Bohême. Vol. V., PI. 5. M. le Doct. Kayser décrit sur la p. 160 1. c. et représente sur la PI 21, fig. 3—3a—3b, une valve dorsale isolée, qu'il indique comme appartenant à l'espèce de Bohême, Spérifer togatus. Pour bien caractériser la forme de son fossile, il s'exprime sur la page citée comme il suit: Cette espèce est distinguée par son contour ovale, très étendu transversalement . .. & .. .“ ENTRE LA BOHÈME ET LES CONTRÉES ÉTRANGÈRES. 185 Ces expressions s'appliquent bien mal à la fig. 3a représentant la valve dorsale en face, car au lieu de figurer un ovale transverse, €. à d. une forme irrégulière, elle représente une ellipse sub- régulière, fortement transverse, dont les 2 axes rectangulaires sont entre eux comme 63 : 34. Cette valve se distingue, 1° — par l'angle de ses arêtes cardinales qui est de 155° et 20 — par l'absence presque complète du crochet, dont la saillie, hors de la charnière, est à peine indiquée. Au contraire, la valve dorsale de Spir. togatus de Bohême, dans le plus grand spécimen sur notre PI. 5, fig. 10e, montre, que les arêtes cardinales forment ensemble une ligne droite, inter- rompue au milieu, sur une étendue d'environ 18 mm. par la saillie au delà de la charnière, du crochet, comprenant la pointe du bourrelet et des parties attenantes de la valve. Une troisième différence consiste en ce que, sur la fig. 3a de M. Kayser, l'extrémité frontale du bourrelet n'offre aucune saillie au-delà du contour général, elliptique. Au contraire, dans Spirifer togatus de Bohême, le bourrelet forme une saillie très prononcée, d'environ 5 mm. au-delà du contour de la valve. Ce caractere est bien indiqué sur nos figures publiées en 1848, comme sur celles que nous exposons aujourd'hui. Nous ne pouvons comparer, faute de documents du Harz, ni la valve ventrale, ni l’aréa, qui, probablement, ne sont pas connues. Conclusion. D'après les différences constatées, la valve dorsale isolée, que M. Kayser identifie avec Spirifer togatus de Bohême, contraste par ses apparences avec la valve correspondante de nos spécimens. On ne peut considérer cette forme du Harz, ni comme identique avec celle de notre bassin, ni comme représentative. bis. Spirifer togatus. Barr. — Var. subsinuata. A. Roem. Sous ce nom, M. le Doct. Kayser représente sur sa P/. 21, fig. 1—2—7, 3 valves, dont les 2 premières sont dorsales et la troisième ventrale. Il considère ces 3 fossiles comme identiques avec ceux qui ont été figurés par A. Roemer et par le Prof. Giebel, sous le nom de Spir. subsinuatus. Etudions d’abord les valves figurées par M. le Doct. Kayser. La valve dorsale fig. 1, PI. 21, a de très grandes dimensions et offre une forme transverse elliptique, peu éloignée de celle de la valve dorsale 3a, que nous venons d'examiner. Le rapport entre ses grands axes est de 75:49, c. à d. un peu différent. Mais cette diversité peut n'être qu'individuelle. Dans tous les cas, par suite de cette conformation, elle contraste avec la valve dorsale de notre Spir. togatus, comme la valve 3 a, savoir: 1. Par l’angle de ses arêtes cardinales, qui est d’environ 140°, tandisque dans la valve corres- pondante de Bohême les arêtes correspondantes forment une ligne .droite. 2. Par la saillie relativement beaucoup moindre du crochet, au delà de la charnière. 3. Par la longueur du bourrelet. Nous venons de rappeler que, dans notre Spor. togatus, cet élément de la coquille fait une forte saillie, d'environ 5 mm. dans les adultes, au-delà du contour de la valve dorsale. Au contraire, dans la fig. 1 de M. Kayser, le bord du bourrelet, au lieu d’être saillant hors du contour, est échancré par un arc, dont la flèche mesure environ 2 mm. Sur la fig. 2 de la même PI. 21, représentant seulement le milieu d’une autre valve dorsale, nous voyons le bord du bourrelet faisant une saillie d'environ 1 mm. au-delà du contour. Ces 2 valves sont donc un peu différentes entre elles. L'une et l’autre contrastent fortement avec la valve ventrale fig. 7, qui leur est associée par M. Kayser. 24 186 CONNEXIONS PAR LES BRACHIOPODES D'abord, sous le rapport de la forme, cette valve ventrale, isolée et un peu endommagée sur le côté gauche, n’est nullement elliptique transverse, comme la valve dorsale fig. 1. Ses grands axes sont entre eux à peu près comme 41:31. On ne pourrait donc pas concevoir un Brachiopode com- posé de 2 valves si dissemblables. Ensuite, sur cette fig. 7, les arêtes cardinales, un peu concaves vers l’extérieur, font entre elles un angle d'environ 128° notablement différent de celui de la valve dorsale fig. 1 = 1409. Ces caractères contrastent avec ceux de la valve ventrale de Spir. togatus de Bohême, dont les arêtes cardinales, rectilignes, font ensemble un angle de 110°. Une autre différence se montre dans le sinus, qui est arrondi au fond, dans la valve ventrale du Harz fig. 7, tandisque, dans la valve correspondante de Bohême, le fond du sinus est une surface large et plane, très bien caractérisée dans tous les adultes. Enfin, sur le contour frontal de la valve fig. 7 de M. Kayser, on voit, au droit du sinus, une échancrure, qui contraste avec la saillie de la languette, qui caractérise la valve correspondante dans notre Spir. togatus. Ces différences süffisent pour constater, que les 3 valves incohérentes figurées par M. le Doct. Kayser comme Spir. togatus, Var. subsinuata, ne peuvent pas être associées à l’espèce de Bohême. Jetons maintenant un coup d'oeil sur Spirifer subsinuatus, figuré par Roemer et par M. le Prof. Giebel. I. La figure d’une valve ventrale, donnée par Roemer (Beitr. III. p. 3, PI. 17, (PI. 2), fig. 5, 1855) devrait concorder avec la figure 7 de M. le Doct. Kayser, représentant la valve corres- pondante de la même espèce. Au contraire, la fig. 5 de Roemer contraste avec celle de la valve ventrale fig. 7 de M. Kayser, par 2 caractères principaux. 1. La valve ventrale de Roemer est fortement elliptique, transverse, tandisque la fig. 7 de M. Kayser (PL. 21) montre une forme non transverse, et sub-quadrangulaire. 2. Le sinus dans la valve de Roemer est large, obsolète, aplati au fond. Il est limité de chaque côté par un sillon, et il porte aussi un sillon médian. Au contraire, dans la valve de M. Kayser, le sinus est relativement profond et arrondi au fond. Ainsi, l'identité de ces formes, admise par M. Kayser, ne paraît pas exister, d’après les figures citées. Nous considérons, au contraire, les 2 valves ventrales, que nous venons de comparer, comme contrastantes entre elles et aussi avec la valve correspondante de Spir. togatus de Bohême. ET. La figure donnée par M. le Prof. Giebel, (S#. Faun. d. Unterharz, PI. 4, fig. 11, 1858) représente une forme extrêmement transverse, dont les grands axes sont entre eux comme 70 : 35 = 2:1. Le crochet est remarquable par sa grande largeur. Les arêtes cardinales forment ensemble une ligne droite, comme dans Spir. togatus de Bohême. Le sinus est à peine indiqué par une très légère échancrure sur le contour frontal. Cette valve ventrale ne nous paraît avoir presque rien de commun, ni avec celle qui a été figurée par Roemer, ni avec celle qui a été figurée par M. Kayser. Comparée à la valve ventrale de Spor. togatus de Bohême, elle contraste par sa forme trans- verse, par l'absence presque complète du sinus et par le manque total de la saillie médiane de la languette au-delà du contour frontal. Ces différences ont certainement été remarquées par M. le Prof. Giebel, car Spirifer togatus n’est pas même nommé, dans les comparaisons établies par ce savant, à la suite de sa description, p. 32. ENTRE LA BOHÊME ET LES CONTRÉES ÉTRANGÈRES. 187 Conclusion. Les formes du Harz, figurées par A. Roemer et par M. le Prof. Giebel, sous le nom de Spir. subsinuatus, et invoquées par M. Kayser, comme représentant une variété de Spir. togatus de Bohême, ne peuvent pas être associées à cette espèce, même à titre de variété. S. Spirifer Nerei. Barr. 1848. Spirifer Nerei Barr. — Haiding. Abhandl. IE, p. 27, PI. 15. 1879. Spirifer Nerei Barr. — Syst. Sil. de Bohème. Vol. V., PI. 6—124. Sur la p. 170, L. ce, M. le Doct. Kayser décrit sommairement une espèce du Harz, qu'il nomme Spirifer Nerei Barr, Var. Il figure cette espèce sur les PJ. 23 et 25. Le seul spécimen, qui présente 2 valves, est figuré P/. 23, fig. 1—1a—1b—1c. Il contraste avec ceux que nous figurons sur nos planches citées: 1. Par sa forme fortement transverse, dont la largeur est à la longueur comme 44:17. Aucun spécimen de Spir. Nerei de Bohême ne présente une forme comparable. M. Kayser signale cette différence. 2. Par l’aréa, qui est très élevée dans le spécimen du Harz, tandisque le crochet est à peine recourbé. Dans notre espèce, l’aréa est plus basse et le crochet plus arqué. 3. Par les plis qui sont moins larges que les rainures interjacentes. Il existe une disposition contraire, dans l’espèce de Bohême. 4. Par les zigzacs aigus et très prononcés de la commissure, sur l’arête latérale de chaque valve. Dans nos spécimens de Spor. Nerei, la commissure est faiblement sinueuse. Le test n'étant pas connu dans les spécimens du Harz, ne peut pas être mis en parallèle. Dans cette circonstance, on ne saurait le négliger, parcequ'il présente des ornements bien caractérisés, que nous figurons sur nos P{. 6—124. Mais les 4 contrastes, que nous venons de constater, suffisent pour démontrer, que la forme du Harz ressemble très peu à celle de notre Spirifer Nerei et n’a aucun droit d'être considérée comme une variété de celui-ci. Les autres spécimens, figurés par M. le Doct. Kayser sur la P/. 23, consistent dans des valves isolées, dont 3, fig. 2—3—4, sont ventrales et 1 fig. 5 est dorsale. Leur forme contraste compléte- ment avec celle du spécimen fig. 1, car elle offre une longueur à peu près égale à la largeur dans la valve fig. 5, la seule qui permette de mesurer ces dimensions. Nous n’observons ces proportions ni dans la forme longue, ni dans la forme large de Spir. Nerei, en Bohême. En outre, dans ces 4 valves isolées, on reconnaît, comme dans le spécimen fig. 1, que les rai- nures sont plus larges que les plis. Le crochet et l’aréa sont invisibles, ainsi que le test. Ces observations s'appliquent également à la valve ventrale isolée, PI. 25, fig. 22. Nous avons aussi distingué, parmi les spécimens de Spir. Nerei, une forme large et une forme longue, qui sont figurées l’une et l’autre sur notre PI. 6. Mais, comme leurs caractères, autres que celui de leur forme, sont identiques, les contrastes que nous venons de signaler dans les spécimens du Harz, s'appliquent également à chacune de ces formes de Bohême. Conciusion. Nous ne pouvons admettre aucune des 2 formes du Harz, comme représentant une variété de notre Spirifer Nerei. 24* 188 CONNEXIONS PAR LES BRACHIOPODES 9. Spirifer excavatus. Kayser. 1878. Kayser. Fauna d. ältest. Devon.-Ablag. d. Harzes, p. 172. PI. 22, fig. 7—8—9—11. PI. 25, fig. 22—25—26. PI. 23, fig. 6—6a—6b—6c. PI. 34, fig. 18—18a. Avant tout nous constatons, qu'il est difficile de reconnaitre l'identité spécifique des divers spécimens associés par M. Kayser sous le nom de Spir. excavatus. 1. Nous voyons, sur la Pl. 29, 4 spécimens indiqués comme représentant également la valve dorsale de cette espèce. Celui de la fig. 9 offre la forme large; celui de la fig. 11, la forme longue et les 2 valves fig. ?—8, une forme intermédiaire. Ce qui paraît singulier dans cette même espèce, c’est que, dans chacune des 4 valves dorsales, le bourrelet présente une apparence différente. Sur la fig. 7, sa surface saillante et arrondie est divisée par une rainure linéaire, à partir du crochet jusque vers le milieu de la longueur. Sur la fig. 8, une rainure semblable s'étend sur toute la longueur du bourrelet. Sur la fig. 9, le bourrelet ne montre aucune rainure. Sa surface paraît seulement un peu aplatie. Sur la fig. 11 au contraire, le bourrelet se transforme en 2 plis isolés, qui sont séparés à partir du crochet par un sinus tellement large et profond, que ce spécimen prend l’apparence d’une valve ventrale, comparable à celles que M. Kayser représente sur la même planche, fig. 5—6, sous le nom de Spirifer sp. Remarquons que les fig. 9 et 11, si contrastantes, sont citées dans le texte (p. 272) comme montrant les formes typiques, avec un bourrelet plus ou moins profondément sillonné. 2. Sur la P2. 23, M. Kayser expose un jeune spécimen conservant ses 2 valves, fig. 6—6a— Gb—G6e. Ces figures nous montrent en effet, que le bourrelet de la valve dorsale est divisé par un sinus, qui est un peu moins large que celui de la valve ventrale. Ainsi, ce jeune spécimen concor- derait, sous ce rapport, avec la valve dorsale isolée PJ. 22, fig. 11. Mais en même temps, il con- trasterait avec les 3 autres valves isolées, PI. 29, fig. 7—8—9. Un autre contraste consiste en ce que, sur les fig. 6—6a de la P/. 23, les côtes, limitant le sinus dorsal dans le bourrelet et le sinus ventral, sont tellement divergentes que, si on les prolon- geait comme sur la fig. 11, PI. 22, chacun de ces sinus atteindrait au front une largeur dispropor- tionnée. Cette observation nous oblige à douter fortement de l'identité spécifique de ce jeune spé- cimen avec les 4 valves isolées de la P/. 22. Nous remarquons aussi, que l’aréa de ce spécimen est très élevée et que le crochet est à peine recourbé. Ces caractères ne peuvent être observés sur les valves isolées et empâtées dans la roche P]1.22: 3. Sur la P2. 25, Spir. excavatus est représenté par 4 valves isolées, fig. 22—25—26. La valve indiquée comme ventrale, fig. 22, reproduit la forme de la valve nommée dorsale sur la PI. 22, fig. 11. Seulement, dans cette dernière, le sinus est un peu moins large. Sur la valve dorsale isolée fig. 25, il n’existe que des côtes égales et également espacées. C’est une nouvelle conformation pour le bourrelet, qui semble disparaitre totalement, sur une valve plane. La fig. 26, présente 2 valves isolées, que M. le Doct. Kayser indique comme ventrale et dorsale. Dans aucune d'elles nous ne pouvons reconnaître la ligne cardinale droite, qui caractérise toutes les ENTRE LA BOHÈÊME ET LES CONTRÉES ÉTRANGÈRES. 189 autres valves dorsales de cette espèce, figurées par ce savant. Nous sommes done dans une incerti- tude, qui nous interdit toute autre observation sur ces 2 valves. 4. Sur la PI. 34, fig. 18—18a, M. le Doct. Kayser représente la vue frontale et la vue de profil d’un spécimen conservant ses 2 valves. La valve dorsale offre un bombement transverse, qui contraste avec la forme aplatie de toutes les valves dorsales, figurées par M. Kayser sur les planches, que nous venons de parcourir. Cette circonstance seule nous ferait douter de l'identité spécifique de cette forme avec les précédentes. Le bourrelet visible fig. 18 parait un peu saillant, arrondi au sommet et il porte une rainure étroite, mais bien marquée, qui s'étend jusqu'au front. Ce caractère le rapproche de la valve dorsale PJ. 22, fig. 8. Mais en même temps, il y a contraste entre ces 2 valves, en ce que cette fig. 8 nous montre un bourrelet très étroit, tandisque la fig. 18, PI. 34, présente un bourrelet relativement large. Nous regrettons que, dans une circonstance si importante et en présence d’un espace plus que suffisant sur la P1. 34, M. le Doct. Kayser n’ait pas jugé à propos de faire figurer en face les valves ventrale et dorsale de ce spécimen. Ces figures étaient indispensables, pour constater l'identité supposée avec les autres spécimens de Spir. excavatus, qui proviennent tous du Harz. Le lecteur appréciera cette importance en remarquant, que la localité du spécimen qui nous occupe, est indiquée comme il suit, dans l'explication des fig. 18—18 a de la PI. 34: »calcaire de couleur claire de Konieprus?, en Bohème.“ Le doute manifesté par M. Kayser au sujet de cette localité est très louable. Nous le confir- mons et étendons, en constatant que nous n'avons jamais vu aucun Spérifer de Bohême, offrant les apparences des fig. 18—18a de la PI. 34 de ce savant. Nous avons, il est vrai, dans notre bassin quelques espèces de ce genre, qui offrent sur leur bourrelet une rainure plus ou moins marquée. Mais aucun d'eux ne pourrait être assimilé à celui qui nous occupe. Quant à la couleur blanchâtre du calcaire, qui, selon M. le Doct. Kayser, ressemble à celui de Konieprus, elle nous fournit un argument trop léger pour enrichir la faune de notre bande f2 d’une nouvelle espèce. — Nimiwm ne crede colori. — A propos de la couleur des fossiles, nous constaterons que, en 1847, M. le Doct. Koch, qui exposait à Dresde son Zeuglodon, nous a donné un spécimen bien conservé d’un Pleurorhynchus américain, qui est sous nos yeux et qui, par sa couleur blanche, pourrait être assimilé à nos espèces congénères de Konieprus. Nous avons eu aussi entre nos mains, en 1877, divers fossiles de Greifenstein, appartenant à M. Fried. Maurer de Darmstadt et qui proviennent de roches diverses, reproduisant certaines nuances des calcaires situés entre Konieprus et Mnienian, dans notre bassin. Conclusion. D’après l’ensemble des observations qui précèdent, nous n’admettons pas l’existence de Spir. excavatus en Bohême. Observation au sujet de Spèr. excavalus Kays. Si l'identité spécifique de tous les spécimens du Harz, associés par M. le Doct. Kayser, sous le nom de Spir. excavatus, était démontrée, un jour à venir, par un nombre suffisant d'exemplaires à 2 valves, bien conservés, ce Brachiopode nous offrirait un exemple remarquable de l'existence de variétés contemporaines d’une même espèce. Cet exemple pourrait être ajouté à ceux que nous exposons parmi les Brachiopodes de Bohême, dans le premier chapitre de la présente publication. 190 CONNEXIONS PAR LES BRACHIOPODES 10. Cyrtina heteroclyta. Defr. sp. 1848. Spiriter heteroclytus Defr. — Barr. — Haiding. Abhandl. IL, p. 26, PI. 17, fig. 8. 1879. Cyrtina heteroclyta Defr. — Barr. Syst. Sil. de Bohême. Vol. V., PI. 8—124. Sous le nom de Cyrtina heteroclyta Defr.?, M. le Doct. Kayser présente une valve ventrale isolée et incomplète, principalement au bord frontal (4. c. p. 177, PI. 23, fig. 14—14 a.) On conçoit que, n'ayant pour tout document matériel qu'un semblable fossile, M. Kayser doute de l'identité qu’il indique. Nous en doutons aussi comme lui, jusqu'à ce qu’un spécimen complet vienne démontrer l'identité supposée. En attendant, nous remarquons que, parmi les nombreux spécimens figurés sur notre PI. 8, celui qui est représenté fig. 4a—4b—4e—4e, pourrait être comparé à la valve ventrale de M. Kayser par sa régularité et sa taille rapprochée, mais un peu plus grande. Or, sur ce spécimen, nous re- connaissons que les côtes, au nombre de 4 sur chaque face latérale, sont beaucoup plus rapprochées que dans le fragment du Harz. En outre les 2 côtes enfermant le sinus forment entre elles un angle beaucoup plus ouvert que dans le fragment comparé. Enfin, l’aréa plane montre des stries transverses très prononcées, dont nous ne voyons aucune trace sur la fig. 14a de M. Kayser. Bien que Cyrtina heteroclyta se trouve plus fréquemment dans notre bande f2, nous en avons cependant recueilli plusieurs spécimens dans notre bande e2 et nous en avons figuré un sur notre PI. 124, case III. Conclusion. L'état très incomplet du spécimen du Harz et les différences, que nous venons de signaler, ne nous permettent pas de le considérer comme réellement identique avec Cyrtina hete- roclyta de Bohême. On ne pourrait invoquer qu'une identité nominale, sans valeur. A, Atrypa reticularis. Linné sp. 1847. Terebratula reticularis Linné. — Barr. — Haiïding. Abhandl. L., p. 95, PI. 19, fig. 8—9. 1879. Atrypa rebicularis Linné sp. — Barr. — Syst. Sil. de Bohème. Vol. V., PI 19—109—132— 135—138—147. Sous le nom de Atrypa reticularis, M. le Doct. Kayser figure (4. c. PI. 28, fig. 5—6), 2 valves isolées, très différentes dans leur apparence. Elles sont mentionnées sur la p. 184 du texte. Comme cette espèce cosmopolite présente de nombreuses variations, dans les faunes diverses où elle se trouve, on conçoit bien l'existence contemporaine de ces 2 formes contrastantes, dans le Harz. Nous ajoutons cependant, que la fig. 6 représente une valve d'apparence arrondie et insolite. Si on compare ces deux formes aux nombreux spécimens de cette espèce, que nous avons figurés, soit en 1847, soit dans notre présente publication, on ne reconnaîtra aucune affinité entre les 2 figu- res 5—6, de M. le Doct. Kayser et celles qui représentent les exemplaires de nos étages E—K. Ce savant à aussi figuré sur sa PI. 28 fig: 4, sous le nom de fr. reticularis, Var. aspera Schlot. une valve incomplète. Elle offre une analogie éloignée avec diverses formes de notre bande e 2, PI. 19. Les apparences analogues sont, au contraire, très rares dans notre bande f2. Cependant, nous en figurons une PI. 19, fig. 11. Elle contraste par ses côtes très déliées, avec celle du Harz qui nous occupe. ENTRE LA BOHÈME ET LES CONTRÉES ÉTRANGÈRES. 191 Conclusion. Le privilège de Afrypa reticularis, dans sa diffusion horizontale et verticale et les nombreuses variations de ses apparences, ne permettent de lui accorder aucune importance, lorsqu'il s’agit de comparer, sous le rapport chronologique, des faunes placées dans des contrées géographi- quement séparées. A plus forte raison, les formes du Harz figurées par M. le Doct. Kayser et con- trastantes avec celles de la Bohême, n’ont aucun droit à être classées parmi les Brachiopodes iden- tiques et communs entre ces deux contrées. Invoquer une identité purement nominale, est un abus . de la nomenclature scientifique. A2, Retzia melonica. Barr. 1847. Terebratula melonica Barr. — Haïding. Abhandl. I., p. 56, PI. 14, fig. 6. 1879. Retzia melonica Barr. — Syst. Sil. de Bohême. Vol. V., PI. 13—141. M. le Doct. Kayser figure, sur sa P/. 24, fig. 17—17a—17b—17c, sous le nom de Retzia me- lonica Baxr., un spécimen du Harz, qu'il dit bien conservé (wohlerhalten) et concordant, sous tous les rapports, même dans la perforation distincte du test, avec les spécimens de la Bohême. Seule- ment, la forme du Harz présente un peu plus de largeur“ (4. c. p. 178). Sous le rapport de la forme, nous ne trouvons pas une identité absolue entre nos spécimens et celui du Harz, dont la valve ventrale montre un crochet moins alongé. Mais, comme nous recon- naissons dans cette espèce une forme longue et une forme large, cette petite différence peut être passée sous silence. Il n’en est pas de même de la différence qui suit. M. le Doct. Kayser, considérant son exemplaire (collection Jasche) comme bien conservé, n’a pas remarqué que, dans les spécimens bien conservés de la Bohême, la surface du test est ornée de stries creuses déterminant de petites bandes longitudinales. On les distingue très bien sur les fig. 6—6f de 2 spécimens, que nous avons figurés en 1847, I. c. PI. 14. Ces ornements se montrent encore mieux sur divers exemplaires de la forme longue et de la forme large, que nous représentons sur notre PI. 141. On voit même, sur les grossissements fig. 11f—12f, les stries fines transverses, qui croi- sent les petites bandes longitudinales. Nous rappelons, que les ornements longitudinaux de cette espèce sont nettement indiqués par le Prof. Quenstedt. (Brachiopoden. PI. 47, fig. 10, 1871.) D’après ces faits, si le spécimen du Harz est réellement bien conservé, il est caractérisé par sa surface lisse, quoique perforée. Au contraire, la surface est ornée de stries et bandes longitudi- nales, dans les spécimens de la Bohême, même dans ceux qui sont médiocrement conservés. Conclusion. Jusqu'à ce que les ornements caractéristiques de notre espèce, Retzia melonica, soient observés sur les spécimens du Harz, analogues par la forme, nous ne pouvons admettre l’iden- tité spécifique de ces Brachiopodes. A Atrypa Harpya. Barr. 1847. Terebratula Harpya Barr. — Haiding. Abhandl. I, p. 44, PI. 16, fig. 8. 1879. Atrypa Harpya Barr. — Syst. Sil. de Bohème. Vol. V., PI. 88. M. le Doct. Kayser associe avec doute à notre espèce de Bohême un spécimen du Harz, décrit p.183 et figuré Pl. 24, fig. 14—14a—14b—14c sous le nom de Merista harpyia Barr. ? Sans entrer dans des détails minutieux, nous confirmons le doute de ce savant en déclarant que les valves dorsale et ventrale, fig. 14—14a de M. Kayser contrastent avec les valves correspon- dantes de notre espèce. 192 CONNEXIONS PAR LES BRACHIOPODES Nous ne pouvons donc reconnaître aucune identité entre cette forme du Harz et celles de la Bohême, que nous figurons sur les planches citées. Quant à la dénomination générique adoptée par M. Kayser, elle nous semble dénuée de tout fondement, aussi bien pour le spécimen du Harz que pour ceux de notre bassin. Nous reproduisons l'observation de M. Kayser, savoir, que notre espèce appartient à notre étage E et non à notre étage KF, qui ne renferme aucune forme semblable. Conclusion. Il n’y a aucune identité entre la forme nommée Merista Harpyia par M. Kayser et notre Aérypa Harpya. A4, Orthis occlusa. Barr. 1848. Orthis occlusa Barr. — Haïiding. Abhandl. IL, p. 40, PI. 19, fig. 2. 1879. Orthis occlusa Barr. — Syst. Sil. de Bohème. Vol. V., PI. 58—61—1925. Sous le nom de Orthis occlusa Baxr., M. le Doct. Kayser décrit L. c. p. 186 et figure PI. 28, fig. 7—Ta—7b—7e et fig. 8—Sa—Sb—8c, 2 spécimens du Harz. Il affirme même, que cette espèce se présente dans les calcaires de Klosterholz, avec les apparences exactement les mêmes qu’en Bohême. Malheureusement cette assertion est contredite par les figures exposées par ce savant et qui ne sont pas même bien daccord avec le texte. 1. La forme du Harz est décrite et figurée dans le meilleur spécimen fig. 7, comme quadri- latérale-arrondie. Dans nos spécimens de Orthis occlusa, le contour arrondi ne montre aucune apparence d’un quadrilatère quelconque. 2. Dans les 2 spécimens du Harz, nous voyons un caractère prédominant, savoir l’inégalité dans lépaisseur des 2 valves. Elle se manifeste plus fortement dans lindividu plus développé fig. 7. La fig. 7 c nous montre que, dans l'épaisseur de la coquille qui est d'environ 10 mm. la valve dor- sale occupe à peu près 7 mm. et la valve ventrale seulement 3 mm. Nous négligeons de petites fractions. La fig. 7b contredit un peu la fig. 7e, en montrant une moindre différence. Mais les fig. 8b—Se du petit spécimen confirment l'inégalité que nous signalons. Elle constitue donc un caractère spécifique dans ce Brachiopode du Harz. Par contraste, toutes les figures, que nous donnons de notre espèce, sur les planches citées, constatent que les 2 valves offrent une épaisseur sensiblement égale. 3. Dans les spécimens du Harz, la valve ventrale présente, sur sa région médiane un bombe- ment longitudinal, qui s'étend du crochet jusque près du front. Au contraire, dans Orth. occlusa la valve ventrale est déprimée dans la même direction, comme par un faible sinus. 4. Dans les spécimens du Harz, la valve dorsale porte un sinus prononcé, qui commence immé- diatement derrière le crochet et s’'élargit graduellement jusqu'au front. Dans nos spécimens de ©. occlusa, la valve dorsale montre aussi un sinus vers le crochet, mais il s’efface graduellement vers le bord frontal. 5. L’ornementation de l’un des fossiles du Harz est indiquée sur les fig. ?—7 a. Elle présente des stries fines et sub-égales, qui différent complétement des stries fortes et inégales en relief, carac- téristiques de notre espèce. Elles sont surtout plus marquées et groupées dans le sinus des 2 valves. ENTRE LA BOHÊME ET LES CONTRÉES ÉTRANGÈRES. 193 Les 2 spécimens du Harz étant dépourvus de leurs crochets et M. Kayser n'ayant pas figuré la vue du côté cardinal, nous ne pouvons pas vérifier, si les caracteres de cette région sont les mêmes dans les spécimens comparés. Conclusion. Les contrastes indiqués dans la conformation des valves, et dans les ornements du test, nous autorisent à déclarer, que les formes du Harz figurées par M. le Doct. Kayser, sous le nom de Orthis occlusa, ne sont point identiques avec notre espèce de Bohême. Elles ne présentent avec elle qu’une faible analogie, commune à un grand nombre d’'Orthis de toutes les contrées. 45. Orthis palliata. Barr. 1848. Orthis palliata Barr. — Haïding. Abhandl. IL, p. 46, PI. 19, fig. 6. 1879. Orthis palliata Barr. — Syst. Sil. de Bohême. Vol. V., PI. 58—60. Sous le nom de Orthis palliata? Barr., M. le Doct. Kayser figure sur sa PI. 28, fig. 14—15, 2 valves isolées, qu'il indique comme ventrale et dorsale. 1. Outre le doute significatif exprimé par M. Kayser à l’occasion de cette identité, nous ferons remarquer, que la forme habituellement transverse de notre Orthis palliata contraste avec la forme arrondie des 2 valves isolées du Harz, dont rien ne démontre l'identité spécifique, même entre elles. 2. Ces valves étant isolées et leur bord cardinal étant invisible, il est impossible de s'assurer que chacune d'elles possède laréa caractéristique de notre Orfhis palliata. 3. Les 2 valves de notre espèce présentent chacune un faible sinus, qui est plus ou moins marqué, mais qui se reconnait par une faible échancrure au contour frontal. Au contraire, dans les 2 valves du Harz, le contour frontal, au lieu d’être échancré, est arrondi. On voit d’ailleurs, sur la fig. 15, qu'au lieu d’un sinus sur la valve, il existe un bombement longi- tudinal, à partir du crochet jusque vers le bord. 4. Tous les spécimens bien conservés de l'espèce de Bohême offrent sur leur test une série de zônes horizontales, ou palliums. qui ont donné lieu à son nom spécifique. Les 2 figures de M. Kayser indiquent seulement des stries longitudinales, dissemblables sur les 2 valves par leur intensité et leur étendue, sans aucune trace de pallium. 5. Le test de notre Orthis palliata, représenté par 2 grossissements sur notre PI. 60, case TT, montre que les stries longitudinales sont croisées par des stries horizontales très fines. Rien de semblable ne nous est indiqué, ni par le texte, ni par les figures de M. Kayser, sur ses spécimens du Harz. 6. Nous mentionnons encore un caractère propre à cette espèce, savoir: le peu d’étendue hori- zontale de la double aréa, sur la ligne cardinale. Mais les valves de M. Kayser, isolées et engagées dans la roche, ne permettent pas de constater l'existence de cette conformation. Conclusion. Les différences, que nous venons d'exposer, suffisent pour reconnaître sans hésita- tion, que les 2 valves isolées, associées avec doute par M. le Doct. Kayser à notre Orthis palliata, contrastent avec cette espèce. 194 CONNEXIONS PAR LES BRACHIOPODES 26. Orthis praecursor. Barr. f 0. resupinata. Mart. anteà | | Barr. Var. striatula. Schlot. 1848. Orthis resupinata Mart. — Var. striatula Schlot. — Barr. — Haiïding. Abhandlung. IL, p. 39, PI. 19, fig. 3. 1879. Orthis praecursor Barr. — Syst. Sil. de Bohême. Vol. V., PI. 58—61—1925. Sous le nom de Orthis striatula Schlot., M. le Doct. Kayser figure sur sa PL. 28, fig. 9—9a— 10—10a—10b—10c, 2 spécimens du Harz, qu'il suppose (7. c. p. 189) vraisemblablement identiques avec l’espèce que nous avons publiée en 1848, sous le nom de Orthis resupinata Mart., var. stria- tula Schlot. Les figures des Brachiopodes du Harz contredisent cette vraisemblance par la plupart de leurs apparences. 1. D'abord, les 2 spécimens contrastent entre eux par le contour de la coquille, qui est une ellipse transverse, fig. 9, et au contraire très rapproché du cercle fig. 10. Ainsi, leur identité spéci- fique n’est pas hors de doute. 2. La fig. 9a montre que la valve dorsale est beaucoup plus épaisse que la valve ventrale dans le plus grand spécimen. Les fig. 10b—10c constatent le même fait dans le second spécimen, mais encore avec une plus grande différence entre les deux valves. Nous reconnaissons dans notre espèce une conformation analogue, mais elle est très peu prononcée. 3. Le crochet, dans la fig. 10c de M. Kayser, est élevé et fait supposer une aréa développée, qui n’est pas figurée. Au contraire, dans nos spécimens, les crochets sont très rapprochés et l’aréa est très exigue. 4. Sur la fig. 9 de M. Kayser, nous voyons l'indication des impressions musculaires, qui sont à peu près parallèles, réniformes et séparées par une rainure longitudinale prononcée. Au contraire, les spécimens figurés sur notre PI. 61, case IIL, offrent dans les impressions cor- respondantes une forme subtriangulaire, qui, ayant son sommet aigu au crochet, se décompose en lobes plus ou moins nombreux. Sur le spécimen fig. 4e, de taille moyenne, nous ne voyons que 2 lobes séparés par une faible rainure longitudinale. Sur le spécimen fig. 3e, il existe 4 lobes bien marqués. Les 2 lobes intérieurs sont les plus longs. Sur la fig. 1a, il existe aussi 4 lobes. Les 2 lobes intérieurs sont aussi les plus longs. Les diversités signalées nous semblent correspondre à des différences d'âge. Dans tous les cas, les impressions musculaires de nos 3 spécimens contras- tent avec celles de la fig. 9 de M. Kayser. 5. Le test, dans nos exemplaires de Orthis praecursor, offre diverses apparences, suivant les lamelles observées. Mais, dans tous, sur la lamelle externe, les stries longitudinales sont croisées par des stries fines transverses. Elles sont figurées sur nos PI. 61 et 125. Aucune apparence sem- blable west signalée par M. Kayser sur ses 2 spécimens du Harz, sur lesquels il indique seulement des stries longitudinales. Nous faisons abstraction des apparences des lamelles internes du test, figurées sur nos plan- ches, tandisqu’elles ne sont indiquées pour les formes du Harz, ni sur les figures, ni dans le texte, qui ne contient pas un seul mot de description. ENTRE LA BOHÊME ET LES CONTRÉES ÉTRANGÈRES. 195 Conclusion. Les différences, que nous venons de constater, nous montrent, que les 2 spécimens du Harz attribués à Orthis striatula Schlot. ne sont point identiques avec ceux de la Bohême, que nous avons associés à cette espèce en 1848, mais qui en sont indépendants. Nous les nommons aujourd’hui Orthis praecursor. 47. Strophomena neutra. Barr. 1848. Leptaena neutra Barr. — Haiding. Abhandl. IL, p. 79, PI. 21, fig. 7—8. 1879. Strophomena »eutra Barr. — Syst. Sil. de Bohème. Vol. V., PI. 43—127—143. M. le Doct. Kayser, sur la p. 190 de son texte, associe avec doute à notre espèce 2 valves isolées et incomplètes, figurées sur sa P/. 30, fig. 2 et 3 Ces 2 figures contrastent de la manière la plus frappante avec celles que nous avons données de Strophomena neutra, soit en 1848, soit dans la présente publication. En effet, tous nos spécimens bien conservés ont une forme plus ou moins rapprochée du demi- cercle, mais dans laquelle la région cardinale m'offre jamais un grand développement, comparable à une aile. Au contraire, dans la figure 2 de M. Kayser, indiquée comme Sérophom. neutra, sans signe de doute, dans l'explication des figures, nous voyons que la longueur de la ligne cardinale est plus que double de celle de la ligne longitudinale, médiane. Il en résulte que la valve présente, de chaque côté, l'apparence d’une aîle très étendue, comme dans certains Spiriferes. La valve fig. 3 n’est associée à la premiere qu'avec doute et n’a aucune ressemblance avec notre Sérophom. neutra, pour le motif du développement latéral des aîles. Ces contrastes nous dispensent de toute autre observation. Conclusion. Les 2 valves du Harz contrastent tellement par leur forme avec les valves de notre Strophomena neutra, qu'il n'existe entre ces espèces aucune analogie quelconque. 4S. Strophomena Sfephani. Barr. anteà Leptaena corrugata. Portl. — Barr. 1848. Leptaena corrugata Portl. — Barr. — Haiding. Abhandl. IL, p. 75, PI. 21, fig. 16. 1879. Strophomena Séephani Barr. —- Syst. Sil de Bohême. Vol. V., PI. 40 et PI. 55, case VI. Sous le nom de Sérophomena corrugatella Davids., M. le Doct. Kayser décrit et figure (p. 191, PI. 29, fig. 12) une très petite valve du Harz, qu’il suppose identique avec les spécimens figurés par nous en 1848, sous le nom de Lept. corrugata Portl. Nous n'avons pas à discuter la question de savoir, si cette petite valve du Harz représente. réellement Séroph. corrugatella Davids. d'Angleterre. Toutes les apparences des figures données par M. Davidson dans sa Monographie des Brachiopodes siluriens, VIT, Nr. 4, Pl. 41, nous semblent contraires à cette identification. Reste à savoir si la même petite valve du Harz est identique avec les valves, que nous avons figurées en 1848, sous le nom de Lept. corrugata et qui n’ont rien de commun qu'une vague appa- rence des ornements avec l'espèce silurienne d'Angleterre: corrugatella Davids. 95* 196 CONNEXIONS PAR LES BRACHIOPODES Nous devons d’abord constater, que nos études postérieures à 1848 nous ont démontré, que les 2 valves figurées à cette époque par nous, sous le nom de Lept. corrugata, représentent réelle- ment 2 jeunes individus de Strophomena Stephani. Dans ces 2 spécimens, la coquille n’a pas encore atteint le grand développement de sa ligne cardinale, qui constitue un de ses principaux caractères. Cependant, on voit dans ces individus, que l'étendue de la ligne cardinale est plus considérable que la largeur de la valve, dont les angles latéraux sont aigus. Cette conformation est très bien indiquée dans un de nos plus jeunes spécimens, figuré sur notre PI. 55, case VI, fig. 5. La taille naturelle de ce spécimen est très rapprochée de celle du grossissement que donne M. Kayser de la petite valve du Harz. Si on compare ces 2 figures, on voit que leurs formes sont contrastantes. Dans la valve de Bohême, la ligne cardinale offre la plus grande étendue transverse et les angles latéraux sont aigus et saillants. Dans la valve du Harz, la ligne cardinale ne représente pas la plus grande largeur et les angles latéraux, au lieu d’être aigus et saillants, sont arrondis. Quant aux ornements figurés par M. Kayser, ils offrent une régularité, qui n'existe dans aucun des spécimens de Sérophom. Stephani. Conclusion. D’après les différences signalées, l'identité supposée par M. Kayser est inadmissible, même dans les plus jeunes spécimens. Il est probable, que l'adulte de l'espèce du Harz, si on le découvre, offrira un grand contraste par rapport à S#rophom. Stephani de Bohême. Æ®. Strophomena webulosa. Barr. 1848. Leptaena nebulosa Barr. — Haiïiding. Abhandl. IL., p. 69, PI. 22, fig. 11. 1879. Strophomena nebulosa Barr. — Syst. Sil. de Bohème. Vol. V., PI. 42. M. le Doct. Kayser décrit et figure sous ce nom 3 valves isolées du Harz, (4. c. p. 195, PI. 29. fig. 13—14—15). Elles semblent concorder, au premier coup d’oeil avec les figures, que nous donnons de Séroph. nebulosa. Mais cette comparaison superficielle des contours ne suffit pas pour établir l'identité entre les formes du Harz et celles de la Bohême, qui sont toutes relativement plus allongées. 1. En effet, pour constater que les valves du Harz ne peuvent pas être identifiées avec l’espèce Orthis umbraculum Schlot., M. Kayser établit entre elles une distinction. Elle consiste en ce que, dans les valves qu’il figure, il existe des stries fines, concentriques, dans les rainures entre les côtes longitudinales, tandisque ces stries n'existent pas dans O. wmbraculum (L. ce. p. 195). Or, dans les spécimens de la Bohême, que nous avons sous les yeux, il n'existe point de stries fines transverses entre les côtes, mais seulement des stries concentriques, largement espacées et qui se montrent sur toute la surface, ec. à d. sur les côtes longitudinales comme dans leurs intervalles. Mais, si les stries fines transverses, intercostales, suffisent, selon M. Kayser, pour distinguer ces 3 valves du Harz de celles de Orthis umbraculum Schlot., ce savant s’empressera certainement de reconnaître, qu’elles doivent suffire aussi pour établir l'indépendance spécifique entre ces mêmes valves du Harz et notre Séroph. nebulosa de Bohême, qui ne possède pas de semblables ornements. 2, En outre, dans tous nos spécimens, qui présentent des lacunes dans leur test, on voit, soit sur une lamelle intérieure, soit sur le moule interne, des scrobicules serrés et très-marqués, qui sont bien figurés sur notre PI. 42, fig 20e. On peut même les distinguer à loeil nù. ENTRE LA BOHÊME ET LES CONTRÉES ÉTRANGÈRES. 197 Par contraste, dans les 3 valves du Harz, dont 2 sont aussi partiellement et une totalement dépouillées du test, on n’aperçoit aucune trace de semblables scrobicules. D'ailleurs, M. Kayser m'aurait pas manqué de les observer et de les mentionner dans son texte, s'ils existaient. À l’occasion de cette comparaison, nous ferons remarquer, que tous les spécimens connus de notre Sérophom. nebulosa ont été trouvés sur l'horizon de notre étage E, bande e2, entre Luzetz et Bubowitz. C’est par erreur que l'étage F a été indiqué dans notre texte imprimé à Vienne, en 1848. M. le Doct. Kayser cite, en synonimie, Orthis umbraculum? (A. Roemer, Beitr. I, p. 56, PI. 9, fig. 2, 1850). En effet, la figure unique donnée par Roemer représente une forme analogue à celle des 3 valves de M. Kayser, mais notablement plus large. Dans son texte, il mentionne les stries serrées, concentriques, intercostales, confirmant ainsi d'avance l'observation de M. le Doct. Kayser. Ce spécimen provient d’ailleurs de la même localité de Klosterholz. Conclusion. Les différences signalées ne nous permettent pas de considérer les valves du Harz en question comme identiques avec celles de notre Sérophomena nebulosa. La ressemblance approchée des contours ne suffirait pas pour autoriser à les regarder comme représentatives. 20. Strophomena rhomboidalis. Wilck. 1848. Leptaena depressa Sow. — Barr. — Haïding. Abhandl. IL, p. 82, PI. 22, fig. 4 à 9. 1879. Strophomena rhomboidalis Wilck. — Barr. — Syst. Sil. de Bohême. Vol. V., PI. 41—55—99, Cette espèce cosmopolite et qui possède une très grande extension verticale à travers les faunes paléozoïques, a été aussi recueillie dans les formations du Harz. M. le Doct. Kayser en figure 3 valves isolées, P{. 29, fig. 16—17—18, et 2 autres sous le nom de Var. Zinkeni, fig. 19—20. Les fig. 16—17 représentent des formes analogues à celles que nous trouvons dans notre bande e2, par exemple, sur notre PI. 41, fig. 26 a. Bien que ces valves ventrales ne soient que partiellement visibles sur les figures citées de M. Kayser, l'identité spécifique ne nous paraît pas douteuse. Nous devons faire remarquer, que ces formes subquadrangulaires ne se trouvent pas dans notre bande f2, ni dans les bandes supérieures de notre bassin, mais seulement dans notre bande e2. Quant à la valve représentée par la fig. 18 de M. Kayser, elle offre des apparences insolites, que nous ne connaissons pas et que nous ne pouvons même pas bien comprendre d’après le dessin. Il n’en est fait aucune mention, ni dans le texte p. 189, ni dans l'explication des figures, réduite comme à l’ordinaire à l’indication des localités et des collections. M. le Doct. Kayser adjoint à ces 3 valves, 2 autres petites valves incomplètes, représentant la variété Zinkeni A. Roem., Pl. 29, fig. 19—20. Comme ces 2 fragments montrent seulement la région voisine du crochet, il est impossible de reconnaître sûrement, s'ils appartiennent à Séroph. rhomboidalis. La surface de ces 2 fragments offre des plis concentriques, beaucoup plus serrés que sur les fig. 16—17. Mais ils ne reproduisent pas les apparences des jeunes individus de cette espèce, qui se trouvent principalement dans notre bande f2 et qui sont figurés par la série occupant le sommet de notre PI. 41. Des spécimens sem- blables de notre bandé e2 sont représentés sur notre PI. 92, case IIT. Conclusion. La présence de Sérophomena rhomboidalis et d’une variété, dans le Harz, ne peut contribuer à déterminer l’âge de la faune dans laquelle elles se trouvent. Les 2 meilleurs spécimens de M. Kayser fig. 16—17 reproduisent les formes, qui caractérisent notre étage E et qui n'existent pas dans nos étages F—G—H. 198 CONNEXIONS PAR LES BRACHIOPODES 21H. Strophomena Verneuili. Barr. 1848. Leptaena Verneuili Barr. — Haiding. Abhandl. IL, p. 67, PI. 21, fig. 13—15. 1879. Strophomena Verneuili Barr. — Syst. Sil. de Bohème. Vol. V., PI. 42—108. Sous le nom de Sérophomena Verneuili Barr.? accompagné d’un signe de doute, M. le Doct. Kayser décrit et figure 2 valves isolées du Harz (7. €. p. 196, Pl. 29, fig. 5—6). Le même signe de doute reparaît sur la p. 254 de M. Kayser et aussi sur l'explication des figures de la P/. 29. En présence d’un doute 3 fois répété, nous sommes étonné de lire sur la p. 196 du texte la phrase suivante: Les exemplaires originaux des 2 auteurs (Roemer et Giebel) et un couple d’autres en posses- sion de la Landesanstalt semblent très bien concorder avec Stéroph. Verneuili Barr. de l'étage KF, Seulement, la coquille du Harz atteint des dimensions presque doubles de celles de la coquille de Bohême. Ces dernières lignes se rapportent aux spécimens figurés à Vienne, en 1848, mais ne sont pas applicables à ceux qui sont représentés sur notre PI. 42, 1879. Les indications de M. Kayser, au sujet de l'identité en question, étant contradictoires, nous devons invoquer le témoignage des figures citées. Selon l’explication de la ?/. 29, Harz, les fig. 5—6 représentent 2 valves ventrales isolées, pro- venant d’une même localité, Schneckenberg. KElles devraient done se ressembler. Au contraire, leurs apparences sont tellement contrastantes, qu'il est impossible d'affirmer, qu’elles représentent une seule et même espèce. Nous signalons les contrastes suivants, entre ces deux valves ventrales. 1. La valve fig. 5, la plus grande et la moins incomplète, paraît représenter un moule interne, conservant un fragment du test, très étroit, au bord frontal. Cette figure montre un caractère insolite, dans un genre dont les coquilles sont généralement remarquables par leur extrême ténuité, et offrent, par conséquent, la même apparence sur leur moule interne et sur la surface extérieure du test. Ce caractère consiste en ce que le sommet du crochet, dessiné comme net et saillant, est placé en arrière de la ligne cardinale, à la distance de 1 mm. L’espace plat, qui le sépare du bord, va en s’élargissant des 2 côtés, le long de la ligne cardinale. Il atteint la largeur d'environ 5 mm. à droite, vers l'angle latéral, qui est le moins endommagé. Par contraste, la valve fig. 6 qui semble conserver son test, nous montre, que le crochet, un peu ébréché, atteint la ligne cardinale. Cette ligne n’est accompagnée par aucune surface plane, vers l’intérieur. Ainsi, dans cette valve, le crochet, s’il était intact, dépasserait horizontalement cette ligne. Il en résulte une premiere discordance entre ces 2 valves ventrales. 2. Un second contraste se manifeste dans le bombement transverse des 2 valves. La fig. 5 représente une valve faiblement, mais régulièrement bombée en travers. Elle porte seulement une ligne médiane prononcée, qui semble en creux et qui s'étend du crochet jusqu'au bord frontal. Au contraire, la fig. 6 montre, que la seconde valve présente, vers le milieu de sa largeur, une dépression longitudinale, comparable à un sinus large, peu profond, aplati au fond et visible à partir du bord cardinal sur toute la surface conservée de la coquille. Ce sinus est placé d’une manière un peu insymétrique par rapport aux 2 parties latérales. ENTRE LA BOHÈME ET LES CONTRÉES ÉTRANGÈRES. 199 Le bord frontal manquant, nous ne pouvons pas comparer le contour de cette valve avec celui de la fig. 5. 3. On reconnaît à première vue, que les ornements de ces 2 valves sont contrastants. Les stries sont beaucoup plus fines et serrées sur la fig. 5 que sur la fig. 6. Sur cette dernière, on distingue très bien la bifurcation des côtes ou petites bandes longitudinales, qui s'étendent à partir du crochet vers le bord. D’après ces différences, les 2 valves figurées par M. Kayser étant contrastantes entre elles, nous ne pouvons pas les rapporter à une seule et même espèce. Dans tous les cas, ni l’une ni l’autre de ces valves ne représente notre Sérophomena Verneuili. La première, fig. 5, diffère de notre espèce: 1. par la position de son crochet en arrière de la ligne cardinale ; 2. par sa surface régulièrement bombée, tandisque celle de la valve ventrale de notre Séroph. Verneuili présente une série d’ondulations, €. à d. de dépressions longitudinales, alternant avec des parties un peu plus enflées. Cette apparence est bien représentée sur les valves ventrales fig. 24—26 de notre PI. 42 et on les retrouve sur la valve dorsale placée entre elles. 3. par les apparences des ornements du test, que nous allons mentionner. Quant à la seconde valve de M. Kayser, fig. 6, elle contraste par son sinus avec les valves ventrales de Séroph. Verneuili, qui présentent, au contraire, un bombement plus ou moins marqué, à partir du crochet jusqu’au front. Cette valve du Harz étant très endommagée, nous ne pouvons pas comparer son contour avec celui de notre espèce de Bohême. Nous signalons une seconde différence, qui existe dans les ornements de ces fossiles. La fig. 6 de M. Kayser nous montre de fortes stries, un peu inégales, dichotomes vers le bord. Bien qu'il ne donne aucun grossissement, nous constatons d’après cette figure, que l'apparence de ces stries n’est point identique avec celle des ornements de notre espèce, très bien figurés et grossis sur 4 figures de notre PI. 42. Ils représentent de petites côtes arrondies, croisées par des stries fines transverses, sur la surface externe du test. Lorsque la lamelle externe a disparu, on voit dans les rainures intercostales des séries de petites indentations, représentant la trace des stries. Nous faisons abstraction de la granulation prononcée, qui orne la paroi interne des valves et que nous figurons sur notre PI. 42, fig. 26€, comme aussi sur notre PI. 108, case VIT. Conclusion. D’après les observations qui précèdent, les 2 valves du Harz figurées par M. Kayser, sous le nom de Stroph. Verneuili Barr.? ne peuvent pas être considérées comme identiques entre elles et encore moins comme identiques avec notre espèce de Bohême. Il ne serait pas permis de les invoquer comme établissant une connexion quelconque entre les faunes des deux contrées. Nous devons encore jeter un coup d'oeil sur les valves isolées, figurées par A. Roemer et M. le Prof. Giebel, sous le nom de Leptaena Bischofi Roem., parceque M. le Doct. Kayser les indique dans sa synonimie, comme représentant également Sérophomena Verneuili Barr. 1855. À. Roemer, Beitr. IIL., p. 115, PI. 17, fig. 4. 185$. Giebel, Sil. Fauna Unterharz., p. 51, PI. 4, fig. 5. Nous constatons d’abord, que ni l’un ni l’autre de ces 2 savants n’a eu l’idée d'identifier, ni même de comparer Lept. Bischofi avec notre espèce de Bohême. La raison de cette sage réserve est très fondée et très apparente, même pour celui qui ne jette qu'un coup d'oeil sur les figures citées et sur celles de notre espèce de Bohême, PI. 42. 200 CONNEXIONS PAR LES BRACHIOPODES En effet, les figures données par A. Roemer et par le Prof. Giebel, représentant peut-être un même spécimen, concordent dans le contour de la valve figurée, offrant un caractère très distinctif par rapport à notre Séroph. Verneuil. Ce caractère consiste en ce que, dans la forme du Harz, la ligne cardinale a une étendue beaucoup moindre que celle de la plus grande largeur de la coquille. Le contour de la valve figure un ovale, dont le gros bout est au front, tandisque la charnière est au petit bout tronqué. Au contraire, tous les spécimens de Stroph. Verneuili nous montrent, que la ligne cardinale est habituellement plus étendue que la largeur de la valve. Ce caractère est plus ou moins prononcé suivant les individus, mais aucun d’eux ne présente une inégalité analogue à celle des valves de Stro- phomena (Leptaena) Bischofi du Harz. Ce contraste si prononcé suffit pour bien établir la distinction entre ces espèces. Il est presque superflu d’invoquer la différence, qui existe également entre leurs ornements. Nous venons de rappeler en quoi consistent leurs apparences caractéristiques dans Séroph. Verneuili. D'un autre côté, M. le Prof. Giebel a très bien décrit, dans son texte, les apparences des stries dans Séroph. Bischofi et sa description est en harmonie avec la figure, qu’il donne de cette espèce. Ainsi, les documents fournis par A. Roemer et M. le Prof. Giebel tendent également à confirmer notre conclusion qui précède, c. à d. l’indépendance spécifique entre Sérophomena Verneuili et les formes du Harz, que M. Kayser lui associe avec doute. Enfin, si on compare les figures données par M. Kayser, PI. 29, fig. 5 et 6, avec celles de Stroph. Bischofi, dans les planches de A. Roemer et du Prof. Giebel, on ne pourra s'empêcher de douter de l'identité spécifique de ces divers fossiles. Les différences qui existent entre eux sont trop frappantes, pour qu'il soit nécessaire de les signaler aux paléontologues exercés. 22, Chonetes embryo. Barr. 1848. Chonetes embryo Barr. — Haiding. Abhandl. IL, p 96, PI. 23, fig. 19. 1879. Chonetes embryo Barr. — Syst. Sil. de Bohême. Vol. V., PI. 46. M. le Doct. Kayser décrit et figure 3 valves isolées, sous le nom de Chon. embryo Barr. (l. c., p. 203, Pl. 30, fig. 7—8—9). Une d'entre elles, fig. 8, représente une forme relativement très large, qui ne pourrait être associée à notre espèce. 1. Quant aux 2 valves, fig. 7—9, qui sont presque semi-circulaires, selon le texte et les figures de M. Kayser, elles se rapprochent, il est vrai de notre Chon. embryo, par leur petite taille. Mais, leur contour arrondi contraste avec le contour plus ou moins subtriangulaire des valves de notre espèce. Ces valves de notre Chonetes se distinguent d’ailleurs par leurs angles latéraux, qui sont toujours saillants et contribuent à donner à la ligne cardinale une étendue beaucoup plus grande que la plus grande largeur de la coquille. Par cette conformation, toutes nos valves contrastent avec celles que M. Kayser a figurées et dont les angles latéraux n’offrent aucune saillie sur le contour. 2. En outre, tous les paléontologues savent que, parmi les Chonetes, l'un des caractères dis- tinctifs des espèces consiste dans le nombre, la position, la longueur et la direction des pointes, qui ornent les arêtes cardinales. Ce fait est bien constaté par les nombreuses espèces de Bohême, que nous figurons sur notre PI 46. Or, aucune des 3 valves figurées par M. le Doct. Kayser ne présente la trace des pointes en question. Cette absence totale de ce signe caractéristique pourrait même faire douter de leur nature générique. ENTRE LA BOHÉME ET LES CONTRÉES ÉTRANGÈRES. 201 On voit, au contraire, sur plusieurs de nos spécimens, figurés PI. 46, les pointes qui caracté- risent Chonetes embryo. 3. M. le Doct. Kayser indique environ 24 côtes simples dans ses spécimens. Ceux de notre PI. 46 en présentent quelques-unes de plus, si on les compte le long du contour de la valve. Cette différence pourrait être négligée. Mais elle est accompagnée d’une autre, qui consiste en ce que plusieurs de ces côtes sont dichotomes. Ce caractère ne concorde pas avec celui des côtes simples égales, reconnues sur les valves du Harz, identifiées avec celles de la Bohême. Notre espèce, quoique très exigue, a eu le privilège de se propager dans presque toute la hauteur occupée par notre faune troisième. En effet, nous avons recueilli ses représentants dans nos bandes e2—f2—g1. Ils sont assez communs dans l’une des couches de f2, mais rares sur les 2 autres horizons. Conclusion. Les différences, que nous venons de constater entre les valves figurées par M. le Doct. Kayser et celles de notre Chon. embryo, ne permettent pas de considérer ces fossiles comme spécifiquement identiques. Ils ne peuvent être représentatifs que par leur taille, en supposant que ceux du Harz appartiennent réellement au genre Chonetes, ce qui n’est pas suffisamment démontré. Résumé des connexions par les Brachiopodes, entre le Harz et la Bohème. En résumant la discussion détaillée qui précède, nous classons les 22 espèces de Brachiopodes du Harz en 5 catégories, comme il suit. NB. Les colonnes de notre tableau indiquent correctement la véritable distribution verticale de nos espèces. Elle diffère en quelques points de celle qui a été admise par M. le Doct. Kayser, et exposée dans le tableau ci-dessus (p. 168). Ce tableau donne lieu aux observations suivantes : EL La premiere catégorie montre, que les identités annoncées par M. le Doct. Kayser, comme démontrées pour 22 espèces de Brachiopodes, dans la faune hercynienne du Harz et de la Bohême, se réduisent à une seule unité. Cette identité est admissible seulement pour 2 des spécimens de Strophom. rhomboidalis du Harz et non pour le troisième, figuré sur la même PI. 29 de M. Kayser. Mais, il est important de remarquer, que les 2 spécimens. identiques avec ceux de la Bohême, représentent une forme, qui caractérise notre bande e2 et qui ne se trouve pas dans nos étages F—G—H. Ainsi, cette forme ne peut pas être invoquée comme établissant une connexion entre ces 3 étages et le groupe her- cynien du Harz. D’après cette observation, nous ne reconnaissons aucune espèce identique, parmi les Brachio- podes, dans la faune hercynienne et dans les faunes de nos étages F—G—H. IL. La deuxième catégorie comprend seulement les 3 spécimens, qui représentent Afrypa reti- cularis sur la PI. 28 de M. le Doct. Kayser. Ils ne concordent avec ceux d'aucun de nos étages et encore moins avec ceux de notre étage F qu'avec ceux de notre étage E. Ils n'établissent donc pas une connexion réelle entre les faunes comparées, mais seulement une connexion purement nominale, par abus de la nomenclature. Elle ne dépasse pas la valeur d’une simple analogie. À cette occasion, nous ferons remarquer, d’une manière générale, que les 2 espèces, Strophom. rhomboidalis et Atrypa reticularis, jouissant du privilége d’une diffusion horizontale et d’une propa- gation verticale extraordinaires, ne peuvent fournir aucune preuve de contemporanéité entre des faunes 26 202 CONNEXIONS PAR LES BRACHIOPODES paléozoiques restreintes, comme celle du groupe hercynien dans le Harz et celles des étages F—6G—H en Bohême. Horizon des espèces en Bohême 1ère Catégorie: Espèce unique du Harz, représentée G par des spécimens identiques avec ceux de la | D an H Bohême. - £ 1"1Strophom érhombodals ME ONVIICE EE 01 | + Les spécimens du Harz sont identiques avec ceux de notre bande e2 et non avec ceux des étages F—G. 9ème Catégorie: Espèce unique, nominalement identique dans toutes les contrées, mais représentée dans le Harz par des spécimens contrastants avec ceux de la Bohême. . Atrypa reticularisE 0. TInné sp. Cette identité nominale équivaut seulement à une analogie. 3ème Catégorie: Espèces du Harz non identiques avec | celles de Ja Bohême, mais offrant une analogie plus ou moins reconnaissable. . Rhynchon. nympha . . . . . . . Kays. (non Barr.) . Rhynchon. princeps . . . . . . . Kays. (non Barr.) . Rhynchon. Henrici. . . . . . . . Kays. (non Barr) -Pentam.Siepetien -..- - KAYS- (NON Barre)i| . Cyrtina heteroclyta . . . . . . Kays. (non Barr.) | Retzia melonica . . . . . . . Kays. (non Barr) . Strophom. nebulosa . . . . . . . Kays. (non Barr) ."Chonetes embryofs-...".. Kays. (non Barr.) Les espèces du Harz, identifiées par M. Kayser avec | Rhynch. nympha — princeps — Henrici, présentent | diverses variétés, non distinguées par ce savant et | dont aucune n’est identique avec les variétés de nos espèces originales en Bohême. ET Es DNIGOHE W D He He ++ 4ème Catégorie: Espèces du Harz contrastantes avec celles de la Bohême. | . Rhynchon. Eucharis? . +: + à». Kays: Barr.) | “Bentam.paleatus OM PMR AY: Barr.) | SPICLET TO SATUS EE Ne ee LEE n Barr.) | . Spirifer Nerei (Var.) - . . . . Kays. Barr.) Merista."harpyan.. Kays. Barr.) | Orthis OCCIUS EN ER AVES Barr.) Orthis palliataP et et CE Kays: Barr.) || Orthis SUTIAUIA PIE EEE ET IR AYE: Barr.) . Strophom. neutra . - . . : Barr.) . Strophom. corrugatella . Barr.) | . Strophom. Verneuili? . . . . . . Kays. (non Barr.) | Les 5 signes de doute dérivent de M. le Doct. Kayser. TRE bi pi 5ème Catégorie: Espèce attribuée arbitrairement par M. Kayser à la Bohème, où elle n’est pas connue. 1. Spirifen excavatuse UN NS NRIKayS: Totaux par bande . Réapparitions à déduire . Espèce inconnue en Bohême Espèces distinctes . III. La troisième catégorie, composée de 8 espèces, comprend des formes du Harz, qui montrent une analogie plus ou moins reconnaissable avec nos espèces de Bohême, dont le nom leur à été appliqué par M. Kayser. ENTRE LA BOHÊME ET LES CONTRÉES ÉTRANGÈRES. 203 Mais, en étudiant notre tableau, on reconnaît, que ces analogies sont loin de pouvoir être éga- lement interprétées en faveur des vues de ce savant. Voici pour quels motifs: 1. D'abord, Séroph. nebulosa appartient exclusivement à notre bande e2 et ne se propage point dans les bandes supérieures. Elle ne peut donc établir aucune connexion entre le groupe hercynien et nos étages F—G—H. L’indication primitive de cette espèce dans notre étage F était une erreur typographique, 1848. 2. Notre tableau constate que, parmi les 8 espèces de cette catégorie, il y en à 5, qui ont fait leur première apparition dans e2 et se sont ensuite propagées verticalement dans f2, savoir: Rhynch. nympha. Cyrtina heteroclyta. Rh. princeps. Chonetes embryo. Pentam. Sieberi. Ces 5 Brachiopodes ne constituent pas une connexion nouvelle et exclusive entre la faune her- cynienne et celle de nos étages F—G—H, mais seulement une prolongation des connexions anté- rieures avec e2. Si on invoque la présence de ces formes analogues, pour prouver que les faunes de ces 3 étages, très distinctes entre elles, sont dévoniennes et contemporaines de l'assemblage incohérent de fossiles, qu'on nomme faune hercynienne, on pourrait avec autant de raison, invoquer leur première apparition dans notre bande e2, pour prétendre que cette faune du Harz est silurienne. Nous n’employons pas de semblables argumens. Mais, lorsqu'on nous enseigne, que, par un phénomène jusqu'ici inoui sur la surface du globe, les espèces de Graptolites les plus caractéristiques de notre étage E reparaissent dans la formation culminante du groupe hercynien, il est permis de concevoir, avec autant de vraisemblance, que les 5 Brachiopodes en question proviennent également du même étage de Bohême, sans recourir à notre bande F2. 3. D’après le même tableau, p. 202, il n’y a que 2 espèces analogues, non identiques, qui con- stituent une connexion exclusive et qu’on pourrait supposer directe, entre la faune hercynienne et celle de notre bande f2. Ce sont: Rhynch. Henrici. | Retzia melonica. 4. Quant à la valeur des analogies présentées par les espèces de cette 3î%° catégorie, pour établir les rapports chronologiques entre les faunes comparées du Harz et de la Bohême, elle paraîtra minime, si on considère que des analogies encore plus nombreuses et au moins aussi prononcées, que nous allons exposer, existent entre les Brachiopodes de l’Eifel et ceux de nos bandes E—F—G—H. Cependant, personne n’osera soutenir, que les faunes de ces 4 étages de la Bohême sont contempo- raines de celle du dévonien moyen des contrées rhénanes. Connexions particulières par les Brachiopodes, entre la faune hereynienne et chacune de nos bandes: e2—f2. Il nous reste à comparer les connexions particulières par les Brachiopodes, entre la faune her- cynienne et chacune de nos bandes principales e2—f2, qui se partagent inégalement la grande majorité des espèces de cet ordre, appartenant à notre faune troisième. Nous ferons abstraction des 4 espèces, qui sont indiquées dans notre bande g1, sur le tableau (p. 202), parceque toutes ont fait leur première apparition dans e2 et se sont ensuite propagées dans f2, avant de reparaître dans g1. Elles ne constituent donc aucune connexion nouvelle ou indépendante. 26* 204 CONNEXIONS PAR LES BRACHIOPODES Comme les espèces des quatrième et cinquième catégories de notre tableau, indiquées par M. Kayser avec des noms empruntés aux faunes de la Bohême, ne sont réellement représentées dans notre bassin, ni par des formes identiques, ni par des formes analogues, il serait superflu d’en tenir compte dans la comparaison qui nous occupe. Nous n'avons donc à considérer que les 10 espèces composant ensemble les 3 premières catégories sur notre tableau p. 202. D’après les observations qui précèdent, ces 10 espèces se classent naturellement comme il suit: À. Espèces établissant une connexion directe, exclusive, entre le groupe hercynien et notre bande e2. 1. Strophomena rhomboïdalis, forme identique. 2. Stroph. nebulosa Kays. (non Barr.) forme analogue. B. Espèces analogues, établissant une connexion plus ou moins éloignée entre le groupe her- cynien et chacune de nos bandes e2—f2. | 1. Atrypa reticularis. 4. Pentam. Sieberi. 2. Rhynch. nympha. 5. Cyrtina heteroclyta. 3. Rhynch. princeps. 6. Chonetes embryo. Nous rappelons, que la connexion par Afrypa reticularis est purement nominale. C. Espèces analogues, établissant une connexion jusqu'ici exclusive entre le groupe hercynien et notre bande f2: 1. Rhynchon. Henrici. | 2. Retzia melonica. D’après ce classement, on voit que les connexions par les Brachiopodes entre la faune hercy- nienne et chacune de nos bandes principales e2—f2, sont numériquement équivalentes. En effet, dans chacune d'elles, nous venons de reconnaître: 2 connexions spécifiques, qui lui sont exclusivement propres. 6 connexions spécifiques, communes aux 2 bandes e2—f2. Remarquons, qu'il existe un avantage en faveur de la bande e2, parcequ’elle seule possède l'espèce unique, identique, dans le Harz et en Bohême, c. à d. Sérophom. rhomboidalis. Mais d’un autre côté, l’existence de Pent. Sieberi dans e2 n'étant pas affirmée sans hésitation, il en résulte une sorte de compensation, qui confirme l’équivalence des connexions entre la faune hercynienne et chacune des faunes de nos bandes e2—f2. Conclusions de cette étude sur les Brachiopodes du Harz. En somme, les résultats de notre étude sur les Brachiopodes hercyniens peuvent être formulés comme il suit: 1. Au lieu de 22 espèces de Brachiopodes annoncées par M. le Doct. Kayser, comme identiques dans la faune hercynienne et dans celles de nos étages F—G—H, nous constatons qu'il n’en existe pas une seule. 2. Nous reconnaissons une seule forme spécifique identique entre la faune hercynienne et notre faune troisième de Bohême. Mais, cette forme appartient exclusivement à notre bande e2 et elle n'existe pas dans nos bandes F—G—H. 3. L'ensemble des connexions par les Brachiopodes entre la faune hercynienne et notre faune troisième est représenté par 10 espèces, savoir: ENTRE LA BOHÈME ET LES CONTRÉES ÉTRANGÈRES. 205 1 réellement identique 1 nominalement, identique c. à d. analogue. 8 aralogues. ou bien: 1 identique et 9 analogues. . Ce nombre 10 se répartit d’une manière équivalente entre nos bandes e2—f2. J 2 connexions particulières pour chaque bande. | 6 connexions communes aux 2 bandes 8 La part de chaque bande est exigue, en comparaison des espèces de Brachiopodes qu’elle ren- ferme. Voici les proportions que nous calculons, d’après les chiffres exposés dans notre tableau p. 114, indiquant pour chaque bande le nombre de ses espèces: CONNEXIONS AVEC Le REArZS NS CNRS ra il f J ‘ == QU) HERre Fespeces de pa RE AN = 02) ae | connexions avec le Harz . —hS band | $ —— = 0. ESC V'éspèces del eZ Me, fe EN 12298 or AIHÉTENCE M PES ennstee — 0.009 Ces proportions montrent, que la bande f2 présente avec la faune hercynienne des connexions, qui dépassent celles de la bande e2 seulement de 9 millièmes. Comparons maintenant les connexions par les Brachiopodes de la faune hercynienne, d’un côté avec l’ensemble de nos étages F—G—H, et de l’autre côté, avec notre étage E. Le tableau que nous venons de citer, nous fournit tous les chiffres nécessaires, pour trouver la somme des espèces distinctes, après déduction des espèces communes entre les étages de notre bassin. CONNEXIONS AVEC le HAT NN SOUS étag —G— S Ne —— 01029 PRES TAE espèces distinctes des étages F—G—H 277 f { connexions avec le Harz . . . . . 8 tag ere + = 0.026 CRE | espèces distinctes de l'étage E . . . 304 ITÉTONCO ERA Er PATATE = 0.003 Ces proportions nous montrent, que les connexions de la faune hercynienne, par les Brachiopodes, avec nos étages F—G—H dépassent les connexions de la même faune avec notre étage E, par la somme remarquable de 3 millièmes. Parallèle entre l'Angleterre, la Suède et le Harz, sous le rapport des connexions par les Brachiopodes avec la faune troisième de Bohème. Considérons d’abord que, d’après les vues exprimées par M. le Doct. Kayser, la faune hercynienne du Harz aurait été contemporaine de celles des étages F—G—H, en Bohême. Rappelons d’un autre côté que, par sa position géographique, le Harz est beaucoup plus rap- proché de notre bassin que les contrées de la même zône septentrionale, Angleterre et Scandinavie. Par l'effet de cette proximité relative, les faunes contemporaines, selon M. Kayser, c. à d. la faune hercynienne et la faune de nos étages F—G—H, devraient, suivant toute vraisemblance, présenter plus de connexions par des espèces identiques que les faunes contemporaines d'Angleterre et de Scandinavie, avec notre étage E. Constatons maintenant si les faits confirment ces prévisions. 206 CONNEXIONS PAR LES BRACHIOPODES Ces faits sont tous exposés sur notre grand tableau (p. 151) sur lequel nous nommons chacune des espèces de Brachiopodes, identiques entre la Bohëme et les 2 contrées du Nord. Il serait inutile de reproduire ici leurs noms et nous nous bornons à indiquer, sur le tableau qui suit, leur répartition verticale entre les bandes superposées de notre bassin. Nous négligeons les bandes au-dessous de d 4, parcequ'elles paraissent ne renfermer aucune espèce migrante. L’Angleterre possède 29 espèces com- munes avec la Bohême. En considé- rant leur première apparition, dans notre bassin, leur distribution verti- cale est représentée par les nombres La Scandinavie possède 22 espèces com- | munes avec la Bohême. D’après leur première apparition dans notre bas- | sin, leur distribution verticale est | représentée par les nombres Ces 2 contrées nous montrent une remarquable concordance. Par contraste, le Harz possède une seule | espèce, identique, commune avec la | Bohême, ci 7 La position de cette espèce unique, dans la bande e2 de Bohême, est digne de toute attention, car elle correspond à une faune considérée par M. le Doct. Kayser comme incontestablement silurienne et antérieure à la faune hercynienne du Harz. Au contraire, les faunes de nos étages F—G—H, regardées par ce même savant comme con- temporaines de la faune hercynienne, ne présentent pas même une seule espèce identique, commune avec celle-ci. Ces faits sont en évidente contradiction avec les considérations et prévisions, que nous venons de présenter et d’après lesquelles la faune du Harz, plus rapprochée de la Bohême, devrait montrer plus de connexions avec ses faunes contemporaines de F—G—H, que les faunes siluriennes d’Angle- terre et de Scandinavie avec leur faune contemporaine de l'étage E. Remarquons sur le tableau, que l'Angleterre présente 18 espèces communes avec notre bande e2. La Suède en offre 16. Ces 2 nombres sont considérables, si on considère la distance géo- graphique et la position de ces 2 contrées dans la grande zône septentrionale. En outre, chacune de ces régions a fourni directement un contingent à la faune de notre bande f2, savoir 5 espèces communes avec l'Angleterre et 3 avec la Scandinavie. Il est important d'observer, que ces espèces n’ont pas apparu dans notre bande eZ. C’est ce que montre notre grand tableau de la p. 151. D’après les doctrines actuellement prédominantes dans la science, le signe de contemporanéité entre les faunes consiste dans la présence d'espèces identiques, dans des contrées géographiquement espacées. Ce critérium manque complétement parmi les Brachiopodes de la faune hercynienne et des faunes de nos étages F—G—H. Comme les Brachiopodes sont les fossiles qui offrent habituelle- ment la plus grande diffusion horizontale des espèces, cette absence de toute identité parmi eux, dans les faunes comparées, est en complète opposition avec les vues de M. le Doct. Kayser. Nous ne perdons pas de vue, que la faune hercynienne possède quelques espèces analogues avec celles de nos étages F—G. Mais, nous en trouverions un nombre au moins aussi consi- ENTRE LA BOHÈME ET LES CONTRÉES ÉTRANGÈRES. 207 dérable, entre les faunes siluriennes de Scandinavie et d'Angleterre et notre étage E, outre les espèces identiques indiquées sur notre tableau qui précède. Le contraste, que nous venons de con- stater, ne serait donc pas infirmé. Nous allons d’ailleurs apprécier la valeur relative des espèces analogues, dans la recherche qui suit. F,. Connexions spécifiques par les Brachiopodes, entre les faunes siluriennes de la Bohême et Les faunes dévoniennes de T'Eifel. Nos études sur les Brachiopodes de l’Eifel sont fondées principalement sur les spécimens de notre collection. Elle se compose de séries, successivement réunies depuis près de 40 ans. Les principales proviennent de Hüninghaus, Goldfuss, de Verneuil, Sandberger. Une dernière série nous a été envoyée en 1868, par M. le Doct. Schultze. Pour chacune des espèces, qui a dû attirer notre attention, nous avons comparé nos spécimens avec ceux qui ont été figurés par les savants, qui ont décrit les fossiles des Contrées rhénanes et en particulier ceux dont les noms suivent: 1842. D'Archiac et de Verneuil, Foss. des dépôts anciens des Contrées rhénanes. Trans. geol. Soc. London. 1844. C. Ferd. Roemer, Rheïin. Uebergangsgebirge. 1853. Steininger, Geogn. Beschreib. der Eifel. 1853. Schnur, Brachiopoden der Eifel. 1855. DD. Sandberger, Versteinerungen, Nassau. 1870. Doct. Em. Kayser, Studien aus dem Gebiete des rheinischen Devon. (Zeitschr. d. deutsch. seolog. (esellsch.) 1871. Quenstedt, Brachiopoden. 1871. Doct. Em. Kayser, Die Brachiopod. d. Mittel- und Ober-Devon der Eifel. (Zeitschr. d. deutsch. geolog. Gesellsch.) Nous classons en 3 catégories les espèces, qui nous semblent établir les connexions les plus distinctes entre les faunes siluriennes de la Bohême et les faunes dévoniennes de PEifel. Première catégorie: Espèces identiques dans les 2 contrées. L'identité, que nous avons à constater entre certaines espèces de la Bohême et de l'Eifel, est généralement nominale, parcequ’elle s'applique à des espèces cosmopolites, qui, dans chacune des contrées comparées, présentent un grand nombre de variantes et de variétés locales. Nous citerons les suivantes : Strophomena rhomboïidalis Wilck. | Cyrtina heteroclyta . Defr. Atrypa reticularis . Linné | Pentamerus galeatus . . Dalm. En comparant les spécimens de l’Eifel, qui représentent ces espèces dans notre collection, avec ceux de la Bohême, nous reconnaissons entre eux, malgré une évidente analogie, presque toujours quelque différence, qui nous fait hésiter à admettre leur identité absolue. Nous devons donc nous borner, pour la plupart d’entre eux, à constater une identité nominale. 208 CONNEXIONS PAR LES BRACHIOPODES Cependant, quelques-uns des spécimens des deux contrées se ressemblent à un tel point, que leurs différences paraissent minimes et presque sans importance. Exemples: 1. Des spécimens de Strophom. rhombcidalis, Var. analoga Phill., provenant de Pelm, dans l'Eifel, pourraient être confondus avec ceux de même taille, qui appartiennent à notre bande e2. La seule distinction, que nous puissions saisir entre eux, consiste en ce que les pointes cardinales, aux deux bouts de la charnière, sont moins développées dans les exemplaires de l’Eifel. Mais, comme la plupart de ces pointes sont brisées, nous ne pouvons pas affirmer, qu'elles fournissent un moyen de distinction réelle. En outre, les figures de Var. analoga Phill. données par M. Davidson dans sa Monographie (Devon. Brachiop. VI, PI. 15, fig. 15 à 17) montrent ces pointes latérales et toute la coquille, réelle- ment identiques avec les formes de notre bande e2, que nous venons de citer. Remarquons, qu’elles noffrent pas une ressemblance aussi prononcée avec les formes de notre bande f2. 2. Atrypa reticularis, malgré toutes ses variations en Bohême et dans l'Eifel, nous offre aussi, dans les deux pays, des individus dont il est presque impossible de distinguer l’origine. Il est im- portant de remarquer que, dans ce cas comme dans le précédent, ces identités absolues se montrent dans des spécimens de notre bande e2 et non dans ceux de la bande f2. 3. Cyrtina heteroclyta, extrêmement variable dans les deux régions comparées, nous fournit également des spécimens, qui pourraient être confondus les uns avec les autres, bien que la plupart puissent être aisément distingués. 4. Au contraire, Pentamerus galeatus est représenté seulement dans notre bande f2, par de rares exemplaires, d'apparence variable, mais dont aucun ne nous semble pouvoir être cité comme absolument identique avec les diverses variétés de l’Eifel, qui sont sous nos yeux. Seconde catégorie: Espèces qui semblent être des variétés suecessives d’un même type. Nous ne connaissons jusqu'à ce jour qu’une seule série de formes, dont les apparences puissent être ainsi interprétées. Cette série se compose des 3 Pentameres qui suivent: Pentam. incipiens Barr. — Bohême — e2, PI. 119. Pent. procerulus Barr. — Bohême — f2, PI 21—119—150. Pent. acuto-lobatus Sandb. Eifel | céon. HHOnL VEHSIGN. Nassau [ Nassau, PI. 33, 1855. Il existe quelques variétés contemporaines de la seconde et de la troisième espèces. Dans une notice spéciale, ci-dessus p. 60, nous avons exposé nos observations au sujet de la vraisemblance, que peut présenter cette série et des circonstances, qui nous font hésiter aujourd’hui à l’admettre comme définitivement démontrée. Nous recommandons cette notice à l'attention du lecteur. Troisième catégorie: Espèces plus ou moins analogues dans les deux contrées. Nous étudierons d’abord la famille de Rhynchon. Wilsoni, représentée dans l’Eifel par des formes, qui ont reçu un assez grand nombre de noms, tandisqu'en Bohême nous ne pouvons lui adjoindre que les 2 especes, que nous nommons: Wälsoni et princeps. Nous nous proposons d'établir une seconde famille pour Rhynch. Henrici et les formes alliées. ENTRE LA BOHÊME ET LES CONTRÉES ÉTRANGÈRES. 209 1871. M. le Prof. Quenstedt, dans son ouvrage: Brachiopoden, donne à la famille de Terebratula Wailsoni (Wilsonia) une très grande extension. Il en figure de nombreuses formes, soit siluriennes, soit dévoniennes. Si nous en jugeons par celles de la Bohême, elles paraissent exactement repré- sentées.. Nous pouvons done invoquer avec confiance le témoignage de cet illustre maitre de la science. 1871. Immédiatement après cette publication, M. le Doct. Em. Kayser a traité le même sujet à l’occasion de ses études sur les Brachiopodes de lEifel. Nous trouvons sur ses planches les figures de 2 formes nouvelles, associées au même groupe. Nous remarquons, qu'il y a peu d'accord entre ces deux savants, au sujet des formes trouvées dans la même contrée de l’Eifel. Ainsi, la légende qui accompagne la 1. 42 de M. le Prof. Quen- stedt, énumère diverses espèces de Wäsonia, que M. Kayser n’a pas mentionnées dans sa revue monographique, quoiqu’elles proviennent de Gerolstein, savoir: T. Wilsoni oviformis. 11 ; cylindrata. Par contraste, M. le Prof. Quenstedt ne nomme même pas plusieurs formes très caractéristiques de l'Eifel, comme Terebr. Orbignyana Vern., que M. le Doct. Kayser adopte comme type du même groupe. (1871, p. 504.) T. Wilsoni pachypleura. Après avoir étudié ces documents, en les comparant aux spécimens de notre collection, nous sommes de plus en plus convaincu, qu'on peut distinguer par plusieurs caracteres, d’un côté, les formes siluriennes et de l’autre côté les formes dévoniennes, dans les familles de Rhynch. Wilsoni et de Rh. Henrici. Quoique apparentées, ces formes nous semblent constituer des groupes nettement séparés. Nous allons indiquer leurs caractères principaux, en les plaçant en regard. Groupes d'espèces analogues, représentant les familles de Hhynch. Wilsoni et de Hhynch. Henrici, dans les faunes siluriennes de la Bohême et dans les faunes dévoniennes de l’Eifel. 4. Famille de Hhynchonella Wilsoni. Groupe silurien. Type: ÆRhynch. Wilsoni. Sow. Ce type historique ne peut donner lieu à aucune bésitation. Nous lui adjoignons une autre forme très-rapprochée, savoir: Rhynch. princeps de Bohème, qui offre la plupart des mêmes caractères, contrastants avec ceux du groupe dévonien. Valve ventrale. Les apparences de cette valve ont été très bien définies comme ïl suit, par MM. de Verneuil et Comte Keyserling, dans leur grand ouvrage: Russie et Oural IT, p.87, 1845. Nous changeons sculement le terme dorsal en ventral. »La valve ventrale est arrondie sur toute sa surface et le sinus plat et peu profond s’enfonce à peine au-dessous des côtés, même près du front.“ Groupe dévonien. Type: Rhynch. Orbignyana. Vern. Nous pourrions nous trouver dans l’embarras pour choisir ce type, mais nous l’adoptons volontiers, parceque c’est celui qui nous est indiqué par M.le Doct. Kayser, en tête de sa revue monographique, 1871, p. 502. Cette espèce a l’avantage de montrer les caractères du groupe de l’Eifel, avec la plus grande intensité, sur les figures publiées par Schnur, dans sa Monographie PI. 26, fig. 2a—b—c—d. Valve ventrale. Cette valve présente un sinus très marqué, qui, par- tant du crochet, s’élargit et s’approfondit vers le front. La cavité de ce sinus est prolongée par celle que nous allons signaler sur la face frontale. Nous citons comme exemples, Rhynch. Orbignyana Vern. figurée par Sehnur (4 c.) et Rhynch. pila Schnur. (ibid, PI. 26, fig. 1). 27 210 Les figures de Davidson (Monogr. VII, 3, PI. 23, p. 171), confirment bien cette description. Parmi les exemplaires figurés, les uns montrent dis- tinctement un faible sinus, tandisque les autres n’en pré- sentent aucune trace. Nous retrouvons des apparences semblables et aussi variables, parmi les nombreux spécimens de Rhynch. prin- ceps, figurés sur nos PI. 25—120—121. Ainsi, dans ces deux types voisins, l’existence d’un sinus sur la valve ventrale, paraît n’être qu’un caractère individuel. Lorsqu'il existe, ce sinus se manifeste faible- ment sur le sommet de la face frontale. Valve dorsale. Dans Rhynch. Wilson, cette valve est ordinairement arrondie comme la valve ventrale et présente fréquemment la trace plus ou moins faible d’un bourrelet, aussi recon- naissable au front par sa saillie, que le sinus correspondant. Voir les figures de M. Davidson, que nous venons de citer. Dans Rhynch. princeps, la valve dorsale offre des apparences analogues. £ Par exception, quelques spécimens de Rhynch. Wil- sont très développés montrent, soit sur les 2 valves, soit sur l’une d’elles seulement, une très forte inclinaison, à partir du crochet jusqu'au front. Par exemple, le type original de Sowerby (Stluria. PI. 22, fig. 13) reproduit par M. Davidson, PI. 23, fig. 2. Cette apparence ne se reproduit pas dans Rhynch. princeps. Face frontale, Dans Rhynch. Wilsoni, cette face présente une paroi verticale, soit plane, soit faiblement bombée en tra- vers, dans toute la hauteur de la coquille. Cette surface qu'on pourrait nommer murale, se déprime légèrement vers son extrémité, €. à d. au droit du sinus mentionné. Cette conformation est très bien exposée sur diverses figures de là PI. 23 de M. Davidson. Variétés déterminées par l'apparence de la face frontale. Au lieu de la face frontale très élevée ou murale, que nous définissons dans le type R. Wälsoni, quelques variétés, plus ou moins aplaties, se distinguent par la forme en biseau de la même face. Sur la planche citée de M. Davidson, les figures 8a—9a—10b montrent cette confor- mation, plus où moins prononcée. Dans Khynch. princeps, les formes typiques offrent une face frontale, murale comme dans Rh. Wilsoni, avec la dépression qui correspond au sinus vers l’extrémité supérieure, lorsque ce sinus existe. Voir PI. 25—120—121. Quelques variétés aplaties de cette espèce conservent la même conformation, plus ou moins prononcée, savoir: Var. surgens | Var. vellerosa, PI. 139. Var. gibba RIM Var. jejuna [ CONNEXIONS PAR LES BRACHIOPODES Dans ces 2 espèces, un pli saillant s’étend au fond du sinus entre le crochet et le front. Un semblable sinus, sans pli, existe sur la plupart des espèces dévoniennes de ce groupe et dans leurs va- riétés. Valve dorsale. La valve dorsale porte un bourrelet plus ou moins prononcé, à partir du crochet jusqu’au contour frontal. Dans les 2 espèces typiques que nous venons de citer, la surface de ce bourrelet est sillonnée dans toute sa longueur par une rainure médiane, qui correspond au pli médian du sinus de la valve ventrale. La trace de cette rainure se montre aussi dans quelques autres espèces. Face frontale, Dans les formes typiques citées, comme dans pres- que toutes les formes de ce groupe, la face frontale est sillonnée dans toute sa hauteur par une rainure, qui prolonge le sinus de la valve ventrale. Elle est plus ou moins large, plus ou moins creuse et quelquefois semi-cylindrique. Cette rainure se manifeste sur les valves ventrale et dorsale, par une échancrure marquée au contour frontal. La surface de cette rainure verticale est quelquefois sil- lonnée par des plis verticaux très marqués. Ces caractères sont très apparents sur les figures présentées par Schnur pour Rhynceh. Orbignyana et Rhynch. pila, sur la PI. 26, déjà citée. ENTRE LA BOHÊME ET LES CONTRÉES ÉTRANGÈRES. Au contraire, dans d’autres variétés, d’une très faible épaisseur, la face frontale offre un biseau plus ou moins tranchant, savoir: Var. macilenta | Var. Eudora, PI. 37. Var. Psyche [ Pl: 121: Var. sylphidea Commissure des valves sur les faces latérales. Dans Rhynch. Wilsoni, cette commissure se distin- gue par 2 caractères : a. La valve dorsale étant ordinairement beaucoup plus épaisse que la valve ventrale, la commissure sur les faces latérales est beaucoup moins distante de la surface ventrale que de la surface dorsale. Cette conformation se manifeste surtout sur les fig. 6 et 7, PI. 23 de M. Davidson. b. Le tracé de cette commissure, nettement den- telée, ne trouble en rien l’apparence de la paroi latérale. Dans Rhynch. princeps, nous retrouvons des appa- rences semblables à celles que nous décrivons (a—b). Seulement, les dentelures sont beaucoup moins prononcées dans l’espèce de Bohème. Voir nos PI. 25—120—121. Impressions musculaires. Pour Rhynch. Wülsoni, les impressions musculaires sur le moule interne de la valve ventrale sont figurées par M. Davidson L. c. PI. 23, fig. 3—4. Mais pour la valve dorsale, nous ne voyons que l’indication d’une lamelle mé- diane, fig. 3. Les impressions correspondantes sur la valve ventrale de Rhynch. princeps, figurées sur notre PI. 26, montrent à la fois une analogie et une différence notable, comme on peut les attendre entre des espèces congénères, distinctes. Sur le moule interne de la valve dorsale de cette espèce, représenté sur notre PI. 120, case IT, nous ne re- connaissons pas une analogie marquée avec le type Rhynch. Wilsoni. Ornements du test. Dans le type Rhynch. Wilsoni, la dichotomie des stries se manifeste rarement, Au contraire, nous l’observons fréquemment dans le type Rhynch. princeps et dans quelques-unes de ses va- riétés, mais non dans toutes. 211 Parmi les formes dévoniennes à notre connaissance, nous n’en voyons aucune qui présente l’aplatissement de la coquille et la face frontale réduite à un biseau plus ou moins tranchant, comme dans les variétés citées de Rhynch. Wisoni, en Angleterre et surtout dans celles de Rhynch. prènceps, en Bohême. Commissure des valves sur les faces latérales. Dans les espèces dévoniennes, dont les noms suivent, nous observons les 2 caractères suivants: a. La commissure des valves, sur la face frontale, occupe une position à peu près médiane entre la surface ventrale et la surface dorsale. Ex.: Scbnur. (1. c. PI. 26, fig. 20.) LEA pila primipilaris v. Buch. (Ibid. PI. 26, fig. 3 b.) Rh. b. La commissure trouble la régularité de la paroi latérale, en ce qu’elle est placée dans une rainure distincte, plus ou moins creuse. Exemples: Rhynch. Orbignyana Vern. Rhynch. primipilaris v. Buch. | LcSennar ICE Ce caractère a été bien signalé par M. le Doct. Kayser dans sa revue monographique, 1871, p. 504—505. Nous retrouvons ce même caractère très prononcé dans 2 spécimens de la faune hercynienne du Harz, figurés sous le nom de Rhynch. princeps par M. le Doct. Kayser. (Fauna d. ältest. devon. Ablager. d. Harzes, Pl. 26, fig. 5a—6a, 1878.) Il semble aussi exister dans les 2 spé- cimens fig. 3—4 de la même planche, mais il est beaucoup moins prononcé. Divers spécimens dévoniens, provenant de Néhou et représentant Rhynch. subwilsoni dans notre collection, nous montrent aussi la suture dans une rainure. Impressions musculaires, Les moules internes de la valve ventrale, figurés par Schnur, PI. 26, pour Rhynch. pila et Rh. Orbignyana, et PI. 25 pour Rhynch. subcordiformis, montrent des im- pressions musculaires très caractérisées, diverses entre elles et qui diffèrent fortement des impressions analogues de Rhynch. Wülsoni et Rhynch. princeps. M. Davidson, dans sa Monographie p.171, a con- staté en 1869, que l'espèce dévonienne de Néhou, en France, assimilée primitivement à ÆRhynch. Wülsoni et distinguée ensuite par le nom de subwilsomi, diffère con- stamment du type silurien par sa structure interne. On trouve aussi sur la PI. 42 du Prof. Quenstedt — Brachiopoden — les moules internes de diverses formes dévoniennes du même groupe, dont aucune ne produit les apparences des impressions observées sur les types silu- riens Welsoni et princeps. Ornements du test, Parmi les formes dévoniennes, la dichotomie des stries est mentionnée par Schnur pour les 3 espèces suivantes : Rbhynch. angulosa. | Rb. pila. | Rh. Orbignyana. Voir le texte 1. ce. p. 185 à 187. QT 212 La dichotomie apparaît principalement vers le bord frontal, dans les formes épaisses. Klle disparait, au con- traire, dans les formes caractérisées par leur face frontale en biseau ou tranchante. La surface des petites bandes du test, dans Rhynch. Wailsoni, ne paraît ornée que de stries très fines, hori- zontales. Elles sont indiquées principalement sur la fig. 6 c, PI. 23, de M. Davidson. Au contraire, dans Rhynch. princeps, la surface des petites bandes présente une série de chevrons, que nous avons figurés, fig. 2f, sur notre PI. 25. Ces chevrons se manifestent aussi bien sur les faces latérales que sur la face frontale, dans les spécimens bien conservés. CONNEXIONS PAR LES BRACHIOPODES La surface des petites bandes du test paraît dé- pourvue de tout ornement comparable, soit aux stries fines transverses de Rhynch. Wilsoni, soit aux chevrons de Rhynch. princeps. Nous n’en voyons aucune mention dans le texte des auteurs et aucun d'eux n’a donné une figure grossie, constatant l’existence de ces ornements délicats de la surface, sur les espèces dévoniennes. En somme, le parallèle qui précède, montre suffisamment, que les formes siluriennes diffèrent no- tablement des formes dévoniennes, dans presque tous les éléments principaux de la coquille. Cepen- dant, ces différences n’empêchent pas de reconnaître une analogie plus ou moins éloignée, entre les représentants des 2 groupes comparés. Ces analogies frappent trop fortement certains esprits; mais les différences, que nous avons signalées, doivent aussi être prises en considération, pour éviter la confusion de 2 groupes, qui nous semblent bien distincts dans la nature, par leurs apparences extérieures et intérieures, comme ils sont séparés par l’époque de leur existence. Nous avons maintenant à esquisser un autre parallèle, moins étendu que le précédent, entre les formes d’une autre famille, dont le type est Rhynch. Henrici, et qui est également représentée par 2 groupes distincts, l’un dans la faune silurienne de Bohême et l’autre dans les faunes dévonien- nes des Contrées rhénanes et du Harz. ?. Famille de Hhynchonella Henrici. Groupe silurien. Le type de ce groupe est notre Rhynch. Henrici, très bien représentée par de nombreux exemplaires, figurés dans 3 ouvrages: 1847. J. Barrande — Brachiopoden in Haïding. Ab- handl. I., PI. 18. 1871. Quenstedt — Brachiopod. PI. 42. 1879. J. Barrande PI. 25—130—131. Ces figures s’accordent à montrer les caratères suivants : Groupe dévonien. Toutes les formes hercyniennes du Harz, figurées et décrites sous le nom de Terebr. — Rhynch. Henrici, par MM. A. Roemer, Giebel et Kayser, appartiennent au même groupe que les formes de l’Eifel. Nous les avons réunies ci-dessus, dans un tableau (p. 179) sous le titre de groupe de Rhynch. Roemeri Barr. Nous rappelons, que la première publication de Ter. Henrici du Harz a été faite par A. Roemer en 1850, c. à d. avant la découverte des formes de l’Eifel, qui suivent. . Le type historique de ce groupe, dans l’Eifel, a été publié par Steininger, en Mai 1853, sous le nom de: Terebrat. Baudobrigensis Stein. (Geogn. Beschr. d. Eifel, p. 59, PI. 7, fig. 4a—b—c.) Dévonien inférieur. — Grauwwacke de Boppart. Une autre forme a été publiée en Juillet 1853 par Schnur, sous le nom de Terebrat. Goldfussi. (Brachiopod. d. Eïifel in Palaeontogr. III. 4te Laef., p. 188, PI. 26, fig. 4m—n—0—p.) Dévonien inférieur. — Grauwacke de Daleiden. Bien que ces 2 fossiles ne soient pas dans le même état de conservation, ils s'accordent à nous montrer les caractères suivants, comme les formes hercyniennes du même groupe. ENTRE LA BOHÊME ET LES CONTRÉES ÉTRANGÈRES. 1. Valve ventrale sans aucun sinus. 2. Rebord vertical et tranchant sur les arêtes laté- rales de la valve ventrale. 3. Ce rebord s'étend d’une manière continue sur l’arête du contour frontal. 4, Le contour frontal de la valve ventrale n’est | | tinctement échancré, dans presque toute la largeur de la pas échancré. 5. La face frontale figure une paroi verticale, mu- rale, soit plane, soit plus ou moins bombée en travers. 213 1. Valve ventrale avec un faible sinus vers le bord frontal. 2. Rebord vertical, sur les arêtes latérales de la valve ventrale, 3. Ce rebord disparaît complétement sur toute l’étendue de l’arête du contour frontal. 4. Le contour frontal de la valve ventrale est dis- coquille. 5. La face frontale porte une rainure verticale, plus ou moins prononcée, qui s'étend sur toute l’épaisseur des deux valves. 1871. Parmi les espèces figurées par Quenstedt — Brachiopoden, celle qu'il nomme 7. macrosoma, fig. 33 à 35, PI. 42, représente un moule interne très analogue ne É types cités et il provient aussi de la Grauwacke — ifel. D’après ces documents, si nous comparons la série des 5 caractères indiqués pour chacun des 2 groupes de la famille de Rhynch. Henrici, nous reconnaissons qu’un seul d’entre eux est identique, savoir: l'existence d’un rebord vertical, saillant, sur les arêtes latérales de la valve ventrale. Au contraire, les 4 autres caractères sont contrastants, savoir: Ceux qui se rapportent au sinus de la valve ventrale, au rebord sur l’arête frontale, à l’échancrure du contour frontal de cette valve et à la rainure verticale sur la face frontale. \ D’après ces contrastes, qui justifient bien le verdict de M. le Prof. Giebel, cité ci-dessus p. 175, nous considérons comme bien établis les 2 groupes distincts, que nous venons de caractériser. Nous rappelons que Khynch. Henrici et toutes ses variétés, composant le premier groupe, ne sont connues jusqu'à ce jour que dans les calcaires de notre bande f2, qui s'étendent entre Konie- prus et Mnienian. Les formes du groupe dévonien de Rhynch. Roemeri, que nous venons de citer, offrent une extension horizontale beaucoup plus considérable, quoique restreinte jusqu'à ce jour à l’une des contrées rhénanes et à la contrée du Harz. Remarquons que, parmi les variétés de Rhynch. Henrici, il y en a plusieurs qui se distinguent par l’aplatissement de la coquille Aucune des formes dévoniennes ne montre une tendance comparable, excepté celle qui est figurée par A. Roemer, sous le nom de 7er. princeps, jeune. (Beitr. I., PI. 9, fig. 13a—b—c—d, 1850). Après avoir fait ressortir les contrastes entre ces 2 groupes et l’analogie du rebord relevé, qui les distingue entre tous les Brachiopodes connus, nous devons rappeler 2 autres analogies déjà si- gnalées et qui se manifestent parmi les variétés de FRhynch. Henrici. La premiere nous est fournie par la Var. excisa, PI. 130, qui présente une échancrure du rebord, au droit de l’arête frontale. Ci-dessus p. 180. La seconde apparaît sur la Var. excavata PI. 131, qui montre une rainure verticale, sur la face frontale. Ci-dessus p. 181. Mais, nous constatons sur les pages citées, que, malgré cette similitude dans l’un de leurs élé- ments, ces 2 variétés se distinguent très aisément de toutes les formes du Harz, par leurs autres caractères. Dans tous les cas, ces 2 variétés de la Bohême pourraient être considérées comme des avant- coureurs sporadiques des formes dévoniennes, au même titre que notre Séringocephalus Bohemicus 214 CONNEXIONS PAR LES BRACHIOPODES peut être regardé comme le plus ancien avant-coureur connu de tous les représentants de ce type générique, dans les faunes du terrain dévonien. Nous observons encore, que les groupes siluriens, passés en revue, sont liés entre eux par des caractères communs, contrastant avec les caractères, qui lient ensemble les groupes dévoniens en parallèle. 1. Ainsi, dans Æhynch. Wülsoni et Rhynch. Henrici, il n'existe normalement aucun sinus sur la valve ventrale et il se montre seulement dans quelques individus de la première espèce. De même, dans toutes les formes, sans exception, qui se rattachent à Rhynch. Henrici, il ny a aucune apparence du sinus sur la valve ventrale. Au contraire, un sinus plus ou moins prononcé sur cette valve existe sur toutes les formes dévoniennes, soit dans la famille de Rhynch. Wülsoni, soit dans celle de Rhynch. Henrici. 2. L'absence constante ou presque constante du sinus sur la valve ventrale, dans les groupes siluriens, est accompagnée par un autre caractère, qui consiste dans l'absence d’une rainure verticale sur la face frontale. Au contraire, dans les groupes dévoniens correspondants, la présence du sinus sur la valve ven- trale entraîne l'existence d’une rainure prononcée sur la face frontale. En résumé, malgré les différences que nous venons de constater, entre les formes siluriennes et les formes dévoniennes, dans chacune des 2 familles, Rhynch. Wülsoni et Rhynch. Henrici, nous devons reconnaitre, qu'il existe entre les espèces de notables analogies. Ces analogies se manifestent dans les formes de l’Eifel, ce. à d. dans celles qui sont chronolo- giquement plus éloignées des types siluriens de la Bohême, aussi bien que dans les formes du dévo- nien inférieur, qui en sont plus rapprochées, dans la série verticale. Nos études étant consacrées à la simple exposition des faits observés, nous ne nous attribuons pas la tâche difficile d'expliquer l’origine des ressemblances plus ou moins marquées, que nous venons de rappeler, entre certains Brachiopodes siluriens et dévoniens. Mais, nous profitons de cette occasion pour reproduire l'opinion, que nous avons déjà exprimée ci-dessus. Chap. I, V, p. 62, 4° et p. 101, 8°. Nous concevons, durant la période dévonienne, l’apparition d’une série de formes successives, jouant par rapport aux types primitifs siluriens, suivant le sens vertical, le même rôle que les variétés contemporaines de ces types, en Bohême, ont rempli suivant le sens horizontal. En considérant cette interprétation comme admissible, nous répétons aussi, que nous ne voyons aucun motif pour attribuer l’origine des variétés successives à une cause différente de celle qui a produit de si nombreuses variétés, durant l’existence des mêmes types primitifs. Après avoir exposé les analogies et les contrastes, qui existent entre les groupes siluriens et les groupes dévoniens dans les familles de Rhynch. Walsoni, princeps et de Rhynch. Henrici, nous allons passer en revue les formes de divers genres, qui sont plus ou moins apparentées, dans les mêmes régions de la Bohême et de l’Eifel. ENTRE LA BOHÊME ET LES CONTRÉES ÉTRANGÈRES. 215 3. Espèces isolées, analogues, dans les faunes siluriennes de la Bohême et dans les faunes dévoniennes de l’Eifel. Pour les espèces de lEïfel, les planches que nous citons, sont celles de la Monographie de Schnur, 1853. Pour nos espèces de Bohême, nous indiquons les planches de notre présente publication. 4. Merista Herculea. Barr. sp. PI. 10. Terebr. prunulum. Schnur. Meristella vultur. Barr. 1. c. PI. 44. PI. 136. D'après la forme extérieure, il existe une grande analogie entre ces espèces. Merista Herculea présente, sur la valve ventrale, la gouttière caractéristique du genre, tandisque Ter. prunulum montre, par contraste, sur le moule interne de la valve correspondante, la conformation de WMeristella, com- parable à celle de Meristel. tumida sur notre PI. 11 et de Meristel. vultur, PI. 136. Ainsi, l'espèce dévonienne offre à la fois des analogies avec 2 espèces de Bohême, appartenant à des genres distincts. ®. Merista Herculea. Barr. sp. Terebr. scalprum. Ferd. Roem. PIED} Rhein. Uebergangsg., p. 68, PI. 5. L’analogie est très apparente dans l’extérieur de ces 2 espèces. Elle est aussi confirmée par l'existence d’une gouttière, au crochet de la valve ventrale dans lune et l’autre, quoique cette gouttière soit très exigue dans l'espèce de l'Eifel. Mais, il y a contraste dans la structure de la valve dorsale. Dans Mer. Herculea sur notre PI. 10, fig. 14, on voit cette structure consistant dans une lamelle médiane, très élevée, accompagnée de chaque côté par une autre petite lamelle oblique. Au contraire, dans Terebr. scalprum, la lamelle médiane est très peu élevée, tandisque les 2 lamelles latérales sont très étendues et concaves vers l’extérieur. Cette conformation se voit très distinctement sur des spécimens de notre collection. . æ. Orthis lunata? Sow. Orthis Æifeliensis. Vern. PI. 58. Sehnuralercs PISTE Les spécimens de notre collection comparés avec ceux de O. Eïfeliensis, provenant de Pelm, offrent une très grande ressemblance dans les apparences extérieures. La structure interne ne nous est connue, ni dans les uns, ni dans les autres. Æ, Pentamerus optatus. Barr. Pentamerus optatus. Barr. PI. 22—116. SChnur rc PIS 2; L'unique spécimen, figuré par Schnur, ressemble beaucoup par sa taille comme par la faiblesse de son sinus et de son bourrelet à la forme de Bohême, PI. 116, fig. 7. Il y à donc une analogie évi- dente entre ces Brachiopodes. Mais, comme Pent. optatus de Bohême présente beaucoup d’apparences diverses, non connues dans l’Eifel, nous ne pouvons pas affirmer l'identité admise par Schnur, d’après les 2 seules figures qu'il a données d’un spécimen unique. 216 CONNEXIONS PAR LES BRACHIOPODES D’autres paléontologues, tels que le Prof. Ferd. Roemer et le Dr. Kayser, considèrent le spécimen de Schnur comme une variété lisse de Pent. galeatus. (Brachiop., Eïfel, 1871, p. 537.) Dans tous les cas, cette forme de l’'Eifel, indépendamment de sa nature spécifique, offre une grande analogie avec notre Pent. optatus. æ. Rhynchon. »ympha. Barr. Terebr. hexatoma. Schnur. PI. 29—122—153. 1 C 12123; L'espèce de lEifel porte au bourrelet le nombre de 6 plis, comme la forme typique de Rhynch. nympha en Bohême. Elle paraît accompagnée par quelques variantes et variétés, comme celles que nous figurons sur nos PI. 122—153. Nous allons les indiquer, N° 6 et 7, qui suivent. En comparant les figures de nos planches avec celles que donne Schnur, on reconnaît entre elles une grande analogie. Cependant, on peut remarquer, au premier coup d’oeil que, dans l'espèce de l’Eifel, les parties latérales de la coquille sont relativement beaucoup plus développées et dépassent même en largeur la partie médiane, occupée par le bourrelet et le sinus. Les spécimens de Bohême nous montrent des proportions inverses. Le bourrelet et le sinus occupent plus d'espace que les parties latérales. G. Rhynchon. #ympha. Barr. ; 4 2 Terebr. Daleidensis. F. Roemer. Var. pseudo-livonica. Barr. RNA , Shan Ne PIN 20 PI. 29—153. Ces 2 formes offrent beaucoup d’analogie, dans leur apparence générale. Cependant, elles se distinguent, comme Rhynch. nympha et Rh. hexatoma, par les proportions des parties principales de la coquille. En effet, dans Rh. pseudo-livonica, la largeur de la partie médiane occupée par le bourrelet et le sinus prédomine sur celle des parties latérales. Nous observons une proportion inverse entre les parties correspondantes de À. Daleidensis, d’après les figures de Schnur et les spécimens de Manderscheid, qui sont dans notre collection. Nous ajoutons, que les plis de cette espèce dévo- nienne paraissent plus arrondis que dans l'espèce de Bohême et que les dentelures de leur suture sont aussi beaucoup plus allongées que dans notre pseudo-livonica. + Rhynch. #»ympha. Barr. L : Rhynch. Schulizei. Barr. Var. carens. Barr. : non figurée. PI. 122. | L'espèce de l'Eifel, à laquelle les circonstances nous obligent à donner ce nom, nous a été communiquée par M. le Doct. Schultze, sous le nom de Rhynch. angulosa Schnur. Nous attribuons cette dénomination à une simple erreur. Ce Brachiopode, appartenant au groupe de Rhynch. nympha, présente une très remarquable ana- logie avec une variété de cette espèce, que nous nommons Var. carens et qui est figurée sur notre PI. 122, cases IV—V. Leur caractère commun consiste en ce que les plis manquent sur la surface de la valve et ne se montrent que vers le bord. La forme de la coquille est aussi très analogue dans les exemplaires de la Bohême et ceux de l’Eifel. Cette forme est la troisième du groupe de RAynch. nympha, qui est représentée parmi les Bra- chiopodes de l’Eifel. ENTRE LA BOHËÊME ET LES CONTRÉES ÉTRANGÈRES. 217 S. Rhynch. famula. Barr. É : Terebr. brachypticta. Schnur. Var. modica. Barr. JACRPIN9 3 PIMAO; Sur notre Pl. 140, nous présentons la série des formes, que nous réunissons sous le nom de Ehynch. modica, variété de Rh. famula. Parmi les plus jeunes spécimens, cases VIII—IX, nous voyons des formes très voisines de celles de l’Eifel, que nous citons. Cette ressemblance se borne aux apparences extérieures, les seules qui soient connues pour les spécimens à comparer. ®. Rhynch. membranifera. Barr. Terebr. ferita. v. Buch. PI#34 Schnur, 1. c. PI. 25. D’après les spécimens de notre collection, lespèce de l'Eifel paraît très variable et, parmi ses diverses formes, il y en a qui se rapprochent beaucoup de notre Rhynch. membranifera. On peut donc considérer ces 2 espèces comme analogues. Nous rappelons une autre analogie connue, mais un peu moins marquée, entre Æh. ferita et ÆRh. cuneata, qui est commune à plusieurs contrées siluriennes. AO. Retzia Haidingeri. Barr. PI. 32. Terebr. prominula. F. Roem. Var. suavis. Barr. Schnur, 1. c. PI. 25. PIS? Parmi les variantes, que nous réunissons dans le groupe de Retzia Haidingeri, il y en a une qui se distingue par sa forme allongée et par ses plis beaucoup plus fins que sur le type. Nous l'avons nommée Var. suavis en 1847, dans notre description, (Haiding. Abhandl. I., p. 60, PI. 18,) et nous en figurons de nombreux exemplaires sur notre PI. 32, dans la case inférieure à droite. Suivant M. Kayser, (Brachiop. Eifel, p. 555, 1871) cette variété peut à peine être distinguée de Retzia prominula K. Roem. sp. Cependant, nous devons faire une restriction à cette assertion, d’abord, parceque la forme des coquilles n’est pas identique, surtout dans la région du crochet, et ensuite parceque l'espèce de lEifel contraste avec celle de Bohême par ses plis beaucoup moins nombreux et beaucoup plus forts. Dans tous les cas, ces 2 Brachiopodes doivent être considérés comme analogues. AL, Spirifer pollens. Barr. Spirifer speciosus. Schlot. sp. PIE Schnur lc P1-32: Nous rapprochons ces espèces à cause des apparences de leur forme générale et de celles des plis de leur surface. Mais, nous reconnaissons qu'elles diffèrent, d’abord par leur aréa, plus élevée dans l’espèce de Bohême que dans l'espèce de l’Eifel, et ensuite par les ornements superficiels, qui sont des stries très fines, longitudinales, dans la première, et transverses dans la seconde. La figure de Spir. speciosus, donnée par Quenstedt (Brachiop. PI. 52, fig. 31) se rapproche de celles de Spirifer pollens, plus que les figures de Schnur sur la planche citée. 28 218 Î CONNEXIONS PAR LES BRACHIOPODES 42. Spirifer carens. Barr. Spirifer inflatus. Schnur. PE: CAPI Ces 2 espèces sont semblables à la fois par leur forme, leur faible sinus, leurs stries trans- verses, sans plis longitudinaux et leur taille. Cependant, nous ne les considérons pas comme iden- tiques, mais seulement comme analogues. 43. Spirifer falco. Barr. Spirifer macrorhynchus. Schnur. PIS INCHP1236: Ces 2 espèces sont également distinguées par le grand développement de la valve ventrale, dans la région du crochet et par l'élévation remarquable de l’aréa. On voit aussi, dans l’une et l’autre, des zônes transverses, nombreuses, divisant la surface de la valve ventrale, tandisqu'elles sont rares sur la valve dorsale. Ces zônes sont plus fortement marquées sur l'espèce silurienne. Dans l’une et l'autre, on voit à la loupe des stries longitudinales très fines, croisant des stries transverses, égale- ment invisibles à l'oeil nû. L’analogie est évidente; l'identité est vraisemblable. A4, Stringoc. Bohemicus. Barr. Stringoc. Burtini. Defr. PI. 83. Schnur, I. c. PI. 28—29—31. Tous les palébntologues savent, combien sont variables les apparences des spécimens de l’espèce typique dévonienne de l’Eifel, surtout dans la région du crochet de la valve ventrale. Bien que, parmi toutes les formes de cette contrée, il n’y en ait aucune qui puisse être considérée comme très rapprochée du spécimen unique, représentant le même genre en Bohême, nous devons cependant le- regarder comme constituant une connexion très remarquable, entre notre faune troisième et celle du dévonien moyen. 45%. Stroph. emarginata. Barr. Leptaena caudata. Schnur. PME: INCNEI AD) Ces 2 espèces offrent une analogie évidente, qui consiste dans une échancrure très marquée au bord frontal. Elle figure un arc plus ou moins développé et quelquefois un demi-cerele. La forme dévonienne a des dimensions beaucoup plus grandes que celle de la Bohême. Dans l’ornementation, qui rappelle celle de Sérophom. rhomboidalis, il se manifeste encore quelque ressemblance entre les formes comparées. Nous ne pouvons cependant reconnaître entre elles qu’une analogie. 46. Stroph. Phillipsi. Barr. Leptaena énterstrialis. Phill. PI. 45. Schnur, 1. c. PI. 41. L’apparence générale de ces formes suffit pour indiquer entre elles une grande analogie. En ce moment, nous ne pouvons pas entrer dans tous les détails nécessaires, pour les distinguer par leurs autres caractères extérieurs. Mais, nous rappelons que nous avons constaté, dès 1848, leur indépendance spécifique, dans la description de Leptaena Phillipsi. (Haidinger, Abhandl. IT., p. 74.) Nous constatons, que la forme figurée par M. Schnur se trouve dans la Grauwacke de Daleiden et aussi dans le calcaire de l’Eifel, tandisque notre Stroph. Phillipsi caractérise nos étages E-—F. ENTRE LA BOHÊME ET LES CONTRÉES ÉTRANGÈRES. 219 4. Tableau comparatif des espèces établissant des connexions entre les faunes siluriennes de Bohême et les faunes dévoniennes de l’Eifel. Faunes Bohème dévoniennes ee | inféri- In yenne eure 1" Catégorie: Espèces nominalement identiques dans les deux contrées. Strophom. rhomboïdalis reticularis Cyrtina heteroclyta Pentam. galeatus 2" Catégorie: Variétés successives d'un même type. Pentam. procerulus Barr. | Pentam. acuto-lobatus . . 3" Catégorie: Espèces analogues. Famille de Hhynchon. Wilsoni Sow. Groupe de À. princeps . . . . . Barr. | Groupe de Æh. Orbignyana. . . . Famille de Bhynchon. Henrici Barr. ( Groupe de Ah. Henrici . | Groupe de À. Baudobrigensis . . Stein. Merista Herculea . || Terebr. prunulum Merista Herculea 3 2 er. | Terebr. scalprum Orthis lunata ? . | Orthis Eifeliensis Pentam. optatus arr. | Pentam. optatus RAYECHNVMPOR SE RC . || Terebr. hexatoma Var. pseudo-livonica arr. || Terebr. Var. carens cr. | Rhynch. É ue proue || Terebr. brachypticta ER Rhynch. . | Terebr. ferita fRetzia Haïdingeri | Var. suavis Spirifer pollens arr. | Spirifer speciosus Schlot. Spirifer . | Spir. inflatus Schnur. Spirifer ë . | Spir. macrorhynchus Schnur. Stringoc. arr. | Stringoc. Burtini Strophom. emarginata DOME . | Leptaena caudata Strophom. Phillipsi . || Leptaena interstrialis 23 Réapparitions à déduire Terebr. prominula #5 in he+++++ HA + + +++++ Espèces distinctes 290 CONNEXIONS PAR LES BRACHIOPODES Le tableau, qui précède, donne lieu aux observations suivantes : 1. Le nombre total des espèces, qui établissent des connexions entre la faune troisième du bassin silurien de la Bohême et les faunes dévoniennes de l’Eifel, s'élève à 23. 2. Bien que ces connexions soient classées dans 3 catégories différentes, suivant leur nature, nous croyons convenable de les assimiler, sous le rapport de leur valeur, dans les recherches qui nous occupent, afin de simplifier les termes de nos comparaisons. Nous compterons donc toutes les espèces, comme si elles étaient simplement analogues, dans les faunes en parallèle. 3. La répartition verticale de ces 23 espèces, entre les horizons de la Bohême, mérite toute attention. Notre bande e2 fournit 14 espèces primitives de notre faune III. = » f2. . . . 9 espèces nouvelles He 11 réapparitions de la même faune de e2. 5 OR Re NC ITEM EC CRE ATÉADDATItIONs ___deezet f2. ensemble. 123 15 Ainsi, en réalité, ce sont les espèces primitives de la faune troisième, c. à d. de e2, qui con- stituent la majorité des connexions entre la Bohême et l’Eifel, suivant la proportion de 14 :9. 4. La répartition verticale des 23 espèces analogues dans l’Eifel n’est pas moins remarquable. La division inférieure présente 7 espèces analogues ; La division moyenne possède 16 espèces analogues + 5 réapparitions de la Ensemble . . . . . 23 division inférieure. Ainsi, la faune relativement la plus récente de l’Eifel possède plus de connexions avec la Bohême que la faune plus ancienne. Nous venons de constater, que ces connexions sont principale- ment représentées par des espèces primitives de la faune troisième silurienne. En d’autres termes, ce sont les faunes de la Bohême et de l’Eifel, les plus éloignées l’une de l'autre dans la série verticale, qui nous offrent les plus nombreuses connexions par les Brachiopodes. Au contraire, les faunes des mêmes contrées, qu'on suppose les moins distantes suivant l’ordre chronologique, présentent des connexions beaucoup moins prononcées. Ce résultat de nos comparaisons est précisément tout le contraire de celui qu'on aurait pu attendre, d’après les idées généralement admises en paléontologie. Nous rappelons, que nous avons déjà attiré l'attention des savants sur cette apparente anomalie, dans les termes qui suivent: Ainsi, nos recherches nous conduisent à cette conclusion d'apparence paradoxale, que notre faune troisième, durant sa phase dernière et la plus rapprochée des faunes dévoniennes, présente de moins fortes connexions avec celles-ci, que pendant ses phases antérieures et verticalement plus éloignées des dépôts dévoniens.* (Déf. des Colonies. ITT., p. 315, 1865.) 5. Les connexions entre les faunes du dévonien moyen de l’Eifel et les faunes siluriennes de la Bohême, étant représentées principalement par des espèces primitives de notre faune IL, ce. à d. de notre bande e2, nous rencontrons ici un singulier exemple des inexplicables irrégularités, qui peuvent se manifester dans la propagation verticale des espèces et surtout dans l'apparition des formes analogues, dans des contrées géographiquement espacées. ENTRE LA BOHÊME ET LES CONTRÉES ÉTRANGÈRES. 991 6. Quelle que soit la valeur qu'on attribue à la présence de Brachiopodes analogues, dans l'appréciation des relations chronologiques, entre les faunes de diverses contrées, les faits exposés montrent, que le nombre des espèces analogues entre la Bohême et l’Eifel est plus considérable que celui des espèces analogues, reconnues ci-dessus p. 205 entre la faune hercynienne du Harz et la faune troisième de Bohême, savoir 1 identité et 9 analogies. Si 9 analogies et une identité devaient contribuer à prouver la contemporanéité de la faune hercynienne avec celle de nos étages F—G—H, 23 analogies, y compris 4 identités nominales, devraient servir encore plus efficacement à démontrer, que les faunes de l'Eifel et notamment celle du dévonien moyen, ont été contemporaines de notre faune troisième, surtout durant sa phase pri- mitive, dans notre bande e2. Espérons que cette conclusion, aussi inadmissible qu’inévitable, modèrera les ardeurs de quel- ques-uns de nos jeunes émules dans la science, qui semblent se vouer à l'établissement scabreux des contemporanéités. G. Résumé et conclusions du Chap. IIL. Nous parcourrons nos subdivisions. A. Connexions spécifiques par les Brachiopodes entre la Bohême et les contrées de la grande zône centrale d'Europe. Notre tableau nominatif ci-dessus p. 147 montre que, dans la grande zône centrale d'Europe, représentée par la France seule, il n’y a que 39 espèces, qui établissent des connexions avec notre bassin silurien. Le plus grand nombre de ces espèces n’a pas été sous nos yeux, mais nous est indiqué par divers géologues, sans description, ni figures. Ces 39 espèces se répartissent très inégalement, comme il suit: 33 sont indiquées dans les faunes silurien- nes de France. 13 dans les faunes dévoniennes. 46 Parmi les 13 espèces dévoniennes, 7 ont d’abord apparu dans les fau- ; É A AT nes siluriennes et se sont propa- Réapparitions à déduire —7 gées verticalement. Les 6 autres ne se sont manifestées que plus tard. Espèces distinctes . . . 39 La proportion des espèces siluriennes de Bohême, reparaissant dans les faunes seconde et troisieme detRrancerest représentéenpar) ::.) la 214 II SU, PUR. A CSN ME (0.85: La proportion des espèces de Bohême, qui apparaissent directement dans les faunes dévomennestdenBrance ES LEPrÉSENÉe PAR Me Le cel ie CT T0 LD: Si nous considérons l’ensemble des 13 espèces dévoniennes de France, cette propor- tions élEverAIC AN nine Teen RON GITE. SN A0Q ROSE. COR MUR SDL ET EIRE US: Dans tous les cas, parmi les 39 espèces migrantes, communes avec la Bohême, la grande majorité a été attribuée jusqu'ici aux faunes siluriennes de France. 299 CONNEXIONS PAR LES BRACHIOPODES B. Connexions spécifiques par les Brachiopodes entre la Bohême et les contrées siluriennes de la grande zône septentrionale d'Europe et d'Amérique. Notre tableau nominatif ci-dessus p. 151 montre, que le nombre total des espèces migrantes, communes à la Bohême et aux contrées siluriennes de la grande zône septentrionale, s'élève seule- ment à 42, qui se répartissent comme il suit: Europe. Amérique. Angleterre . . . . . 29 espèces | Etats-Unis . . . . . 8 espèces Scandinavie . . . . 22 à Canada EME RING _. RUSSIE il Oral EE SEEN à 90 espèces 14 espèces a —— ————————"— ————…—…—"”"’ _. ——…"”"”"”"—"—…" —-———_— — — — — ———————— — —.—— — Ensemble 0 ON IO0Z Répétitions à déduire . . —62 Espèces distinctes . . . 42 Parmi ces 42 espèces, il n’y en a que 3 qui ont apparu dans nos Colonies. Ainsi, la grande majorité de notre faune coloniale ne provient pas des contrées citées, mais d’une autre région, qui semble devoir toujours rester inconnue. La répartition des espèces migrantes en Bohême est exposée sur notre tableau p.153, sur lequel nous considérons leur première apparition, ou introduction dans notre bassin. Il est à remar- quer, que notre bande e2, la plus riche en Brachiopodes, a reçu 23 espèces migrantes, tandisque 12 autres ont apparu dans la bande f2. Les 7 autres espèces sont réparties très inégalement. Le privilège de e2, sous ce rapport, s'ajoute à tous les autres possédés par cette bande et exposés dans notre texte sur les Céphalopodes, p. 166, 8° et p. 1452, 4°, 1877. Après avoir indiqué cette répartition, nous passons en revue chacun des pays en connexion avec notre bassin, par les Brachiopodes. 1. L’Angleterre prédomine par 29 espèces communes avec la Bohême. Mais, malgré son rivilège habituel d’antériorité, nous constatons, que 6 de ces Brachiopodes ont apparu dans notre ; , P p bassin, avant l’époque où leur existence est signalée en Angleterre. Ils sont nommés ci-dessus p. 154. 2. La Scandinavie, pour laquelle nous énumérons 22 espèces, est au second rang. Mais, toutes ces espèces se retrouvent en Angleterre. La plupart proviennent de Gothland. 3. La Russie nous offre une particularité singulière, en ce que, parmi les 21 espèces communes avec la Bohême, 19 existent en Angleterre et 15 seulement en Scandinavie. La révision des espèces modifiera peut-être ces rapports. 4. L'Oural possède 18 espèces communes avec la Bohême et nous faisons remarquer, qu’elles se trouvent toutes dans notre faune III. Mais, elles se partagent en 2 groupes égaux, montrant que les connexions entre les 2 contrées ont été équivalentes pendant le dépôt de nos bandes e2—f2. 5. Les Etats-Unis présentent 8 espèces, qui semblent identiques avec celles de notre bassin. Ce nombre exigu mérite considération, si on le compare à celui d’une seule unité, fournie par les Céphalopodes, tandisque nous n’en connaissons pas une seule parmi les Trilobites. 6. Le Canada est en. connexion avec la Bohême, seulement par 6 espèces. qui sont à peu près toutes cosmopolites. ENTRE LA BOHÈËME ET LES CONTRÉES ÉTRANGÈRES. 293 C. Comparaison des connexions spécifiques établies par les Brachiopodes, entre la grande zône centrale d'Europe et la grande zône septentrionale d'Europe et d'Amérique. Nous faisons d’abord remarquer, que les nombres de 39 et de 42 espèces, établissant des con- nexions entre la Bohême et les 2 groupes des contrées considérées, ne diffèrent que par 3 unités. Ainsi, la France, qui possède les 39 espèces supposées identiques, doit cet avantage relatif à sa position géographique, sur la même grande zône que la Bohême. En comparant les nombres des espèces communes à la Bohême et à chacune des grandes zônes, pour reconnaître leur influence, dans le nombre total 640 de nos Brachiopodes, et en supposant gratuitement, que toutes ces espèces se sont introduites par immigration dans notre bassin, nous trouvons les proportions qui suivent: Entre la Bohême et la France représentant la grande de * 640 — 0.061. ZONE LCENTAlE ER RENET RCEE Entre la Bohême et les contrées de la grande zône | 2 — 0.065 SEPENTIODAlE EE NE Te ut IIS Ces proportions sont peu différentes. Elles contribuent également à démontrer, que l'effet des immigrations de Brachiopodes dans notre bassin à été réellement minime. On ne peut donc pas invoquer ce phénomène pour expliquer les irrégularités. que nous avons fait remarquer, soit dans la distribution verticale de nos espèces, soit dans la rénovation partielle et successive de nos faunes. D. Connexions spécifiques par les Brachiopodes, entre les faunes siluriennes de la Bohême et celles de la Thuringe. D’après les publications de M. le Doct. R. Richter, il y a 15 espèces de Brachiopodes décrites par ce savant et qu'il considère comme communes au bassin silurien de la Bohême et aux formations siluriennes de la Thuringe. Après avoir passé en revue ces 15 espèces, nous présentons un tableau dans lequel elles sont classées en 4 catégories, savoir: 1% Catégorie: Espèces identiques dans les 2 contrées 3 DE e Espèces nominalement identiques . . 3 EE 2 ESDÉCESNADAlOEU ESS ME NT CPR 7 12 que e Espèces contrastantes. . . . . . AE) ESC PIC EEE M PR MELLE Nous faisons remarquer que, parmi les 12 espèces qui, suivant notre appréciation, établissent des connexions entre les faunes siluriennes de la Bohême et de la Thuringe, le plus grand nombre ADPARtIENTR A SDOTE LC tACEME EN SR OR ciel ie drole MSC NS IR RO estautressproviennentidenmotreNétase MEN ENTRE NME RC RENE TRE EN CS 12 Ainsi le caractère silurien de ces Brachiopodes est très apparent; ce qui confirme la classification des dépôts paléozoiques de la Thuringe par M. le Doct. Richter. D1. Nous indiquons, d'apres M. Richter, les connexions spécifiques par les Brachiopodes, entre la faune IIT silurienne de Bohême et les faunes dévoniennes de la Thuringe. Pour le dévonien moyen, la seule espèce commune aux 2 contrées, selon M. Richter, est Atrypa reticularis. 294 CONNEXIONS PAR LES BRACHIOPODES Pour le dévonien supérieur, la seule espèce commune aux 2 contrées, selon M. Richter, est Cyrtina heteroclyta. Il serait impossible d'imaginer un minimum plus réduit, pour exprimer les connexions entre les faunes siluriennes de la Bohême et les faunes dévoniennes de la Thuringe. E. Connexions spécifiques par les Brachiopodes entre les faunes siluriennes de la Bohême et la faune hercynienne du Harz. Notre étude sur les Brachiopodes dévoniens du Harz est restreinte aux 22 espèces de la faune hercynienne, que M. le Doct. Kayser suppose identiques avec celles de la faune troisième de la Bohême. Pour suppléer à l'insuffisance du texte de ce savant, nous comparons une à une les figures qu'il donne des Brachiopodes hercyniens, avec nos types siluriens. é Dans le résumé de cette étude, nous classons les 22 espèces du Harz en 5 catégories p. 202. 1ère Catégorie: Espèce représentée par des spécimens identiques dans les 2 contrées . 1 pire & Espèce nominalement identique, mais représentée dans le Harz par des spécimens contrastants avec ceux de la Bohême." 1 one : HSpecestanalosuesmiansile M2 NCONtTÉeS REMERCIER ER E ère : Espèces du Harz contrastant avec celles de la Bohême . . . . . . .11 HP 5 Espèce attribuée arbitrairement à la Bohème, où elle est inconnue . . 1 Totale OA Lot ee Ainsi, les 22 identités supposées sont réduites à 1 seule, représentée par une forme de Sfrophom. rhomboidalis, qui ne se trouve pas dans nos étages F—G—H, mais seulement dans notre étage E. Par conséquent, il n'existe pas une seule identité spécifique, entre les Brachiopodes de nos étages F—G—H et ceux de la faune hercynienne. Après avoir établi que toutes les connexions entre la faune hercynienne et la Bohême se réduisent à: 1 identité réelle, 1 identité nominale, 8 analogies, nous montrons que le groupe de nos étages F—G—H et notre étage E présentent des connexions équivalentes avec la faune hercynienne, savoir: 2 espèces propres. pour F—G—H. . DÉPAPEPrE 6 espèces communes avec e2. 8 espèces. 2 espèces propres. pour E ; P PEPRPÉE 6 espèces communes avec le groupe F—G—H 8 espèces. Nous rappelons, que le nombre total des espèces distinctes dans l’ensemble de nos étages F—G—H s'élève à 277, tandisqu'il est de 304 dans notre étage E. Ces nombres sont calculés au moyen du tableau de distribution ci-dessus p. 114. ENTRE LA BOHÊME ET LES CONTRÉES ÉTRANGÈRES. 995 D’après ces nombres, la proportion des 8 espèces hercyniennes dans la faune de nos étages RH ES CICR DEN DA RE ee leo et gi nee ee 000 La proportion des 8 espèces hercyniennes dans la faune de notre étage E, est CADETÉ CMD TE de TE ie de au eu Led eu De" NEO 0 DS DiSérente nn ve ut ed. 000: Cette différence remarquable montre la prédominance des connexions entre la faune hercynienne et celle de nos étages F—G—H, par rapport à la faune de notre étage E. F. Connexions spécifiques par les Brachiopodes entre les faunes siluriennes de la Bohême et les faunes dévoniennes de l’Eifel. Les espèces qui établissent ces connexions, sont classées par nous en 3 catégories, savoir: 1ère Catégorie: Identités presque uniquement nominales . . . . . . . . , . . . . 4 PÈRE à Case AtITAtTONATAISEMhIADIeR RE Are : Analogies plus ou moins prononcées dans les 2 contrées . . . . . .18 EDS Es Rte ce ee RUE EE Les espèces identiques sont énumérées sur la p.207 et l’espèce attribuée à la filiation est indiquée p. 208. Quant aux 18 espèces considérées comme analogues, elles donnent lieu à des études d’une étendue tres inégale. D'abord, nous comparons entre elles les formes, qui se rattachent aux types Rhynch. Wilsoni Sow. princeps Barr. Nous montrons, que les formes dévonieanes de cette famille, dont Rhynch. Orbignyana Vern. est le type, constituent un groupe contrastant, par ses caractères, avec le groupe d'espèces correspondantes des faunes siluriennes. En suivant la même méthode, nous montrons qu'il existe dans la famille de Rhynch. Henrici un groupe dévonien, dont Rhynch. Roemeri Barr. est le type historique et qui diffère, par ses carac- tères, des formes siluriennes, qui se rattachent à Rhynch. Henrici. Apres cette étude, dont nous ne pouvons pas indiquer ici les détails, nous passons en revue les 16 espèces isolées, analogues dans les faunes siluriennes de la Bohême et dans les faunes dévo- niennes de lPEifel. Nous indiquons pour chacune d’elles les caractères principaux, qui les rapprochent, et les diffé- rences ou incertitudes, qui nous empêchent de les considérer comme identiques. Après cet examen détaillé, nous réunissons sur un tableau général p. 219, les 23 espèces identiques ou analogues des deux contrées comparées. Ce tableau, dans lequel nous rappelons la distribution verticale des espèces analogues dans la Bohême et dans l’Eifel, nous fournit l’occasion de constater des faits inattendus, savoir que: La faune relativement la plus récente de l’Eifel possède plus de connexions avec la Bohême que la faune la plus ancienne. Ces connexions sont principalement représentées par des espèces primitives de notre faune troisieme silurienne, €. à d. de notre bande e2. 29 996 CONNEXIONS PAR LES BRACHIOPODES Observation. Ayant présenté un résumé particulier, concis et suffisant, pour chacun de nos 3 chapitres qui précèdent, nous nous dispensons de les reproduire sous la forme d’un résumé général, qui ne pour- rait être qu’une répétition. 5 —#"Sr8 3 Jo Petit — c O Fig. EXPLICATION DES FIGURES. PI. 1. Notations habituelles. a — coquille vue par la valve ventrale. BP — coquille vue par le côté. € — coquille vue par la valve dorsale. Etage Spirifer exsul. Bar... . .. . . . E Voir PI. 76. Spécimen de taille moyenne. — ZLodenit: — e2. 5 vues: a—b—c—d—e — grossissement du test: f. Sur la fig. f, les stries fines horizontales manquent, parce qu’elles n’ont pas été observées par le dessi- nateur. Elles sont distinctement visibles sur les spé- cimens figurés sur la PI. 76. 2. Autre spécimen un peu plus petit. — Lodenitz — e 2. 2 vues: a—c. Fig. d — coquille vue par le front. @ — coquille vue par les crochets. f — test grossi. Etage Spirifer spurèus. Barr... . . . . . E Spécimen de taille moyenne. — Collines entre Luëctz et Lodenit: — e2. 5 vues: a—b—c—d—e — grossissement du test: f. La surface du test étant détériorée, les ornements figurés ne sont visibles que sur de petits fragments. PI Fig 10. 15. 14. {. (suite) Etage Spirifer superstes. Barr... . .F—G Voir PI. 123—125. Spécimen de taille moyenne, qui se distingue par un très grand nombre de lamelles concentriques du test. — Lochkow — g1. 3 vues: a—b— EXPLICATION DES FIGURES. Notations æ — coquille vue par la valve ventrale. I — coquille vue par le côté. e — coquille vue par la valve dorsale. Etage ABANDONNER conservant une partie du test. — Orthis wmbhella. Valve ventrale, Sedletz: —.e2. Valve dorsale d’un spécimen plus développé. Fragment du test grossi pour montrer ses ornements. Orthis occlusa. Voir PI 61——125. Spécimen de la Fe grande taille, conservant la plus grande partie de son test. Une légère insymétrie, qu'il présente, n’a pas été remarquée par le dessi- nateur. — Konieprus — f2. 5 vues: a—b—e—d—e. Orthis praecursor. Barr. . . . . . F Voir PI. 61—125. Spécimen bien développé, conservant une partie de son test. Valve dorsale plus bombée que la valve ventrale. — Konieprus — f2. 5 vues: a—b—c—d—e. Orthis déstorta. Bar. . . . . . . .F Voir PI. 60—107—127. Spécimen développé, mais non de la plus grande taïlle, montrant la valve dorsale régulière et la valve ventrale un peu irrégulière dans la région du cro- chet. — ÆKonieprus —- f2. 5 vues: à—b—ce—d—e—f eng du test pour montrer ses ornements. Jeune spécimen. Valve dorsale régulière. Valve ven- trale très-irrégulière dans la région du crochet, qui offre une hauteur extraordinaire. — Æomieprus .— | f2. 2 vues: b—c—f grossissement particulier du crochet et de l’aréa, pour montrer les ornements de leur surface. PART nes USSR habituelles, Fig. 10. 11. -Orthis mulus. d — coquille vue par le front. @ — coquille vue par les crochets. f — test grossi. "Etage SON: 26: Ne ne DE Spécimen unique, laissant quelque doute sur l’iden- tité. — Konieprus — F2. 4 vues: a—€—d—e. Orthis lunatia? Orthis palliata. Bar. . .. . . . . F Voir PI. 60. Spécimen bien développé, offrant une forme à peu près régulière. — Konieprus — f2. 5- vues: a—b—e—d—e. Les apparences du test, avec les stries fines trans- verses,. sont figurées PI. 60, Spécimen bien développé. — Dlauha Hora — e2. 5 vues: a— PR Orthis ronslate, Barr: 050 SP Voir PI 60; Spécimen conservant son test. — Collines entre Luëetz et Lodenitz — e2. 5 vues: a—b—c—d—e—— f grossissement du test, pour montrer les scrobicules très-fins sur la la- melle interne. Ils ne sont pas bien visibles sur la figure. ‘ Orthis Gervillei. Bar.: ......7F Voir PI. 60—126. Spécimen de taille moyenne. — Konieprus — f2. ° 5 vues: a—b—c—d—e. Orthis neglecta. Bar... .....7+F -Voir PI. 61—125. Spécimen de taille moyenne. — Konieprus — f2. 5 vues:-a—b—ce—d—e. Baf, +127, «CS 0 RÈRE é J Barrands Syst.silur de Bohème Vol. V. PI AI , N.daNat.lith Jus Fetters ,Prag Druck von F Liebisch. LUE PI. . Orthis altera. Barr. D). EXPLICATION DES FIGURES. Notations habituelles. a — coquille vue par la valve ventrale. M — coquille vue par le côté. € — coquille vue par la valve dorsale. Orthis Zris. Barr. . Valve isolée, ventrale? — Lochkow — f1. id. section médiane, longitudinale. ad. fortement grossie, pour montrer ses ornements. ad. vue par le front. id. fragment du test plus fortement grossi, pour mon- trer ses ornements. id. section horizontale. Orthis perdita. Barr. F Valve isolée ventrale?, test. — Lochkow — f1. id. vue par la charnière. id. section médiane, longitudinale. id. valve grossie. id. fragment de la surface, plus fortement grossi pour montrer ses ornements et les apparences du moule interne. id. section horizontale. D Jeune spécimen. Moule interne présentant les 2 val- ves accolées par la charnière. — Trubin — 43. Valve dorsale. Moule interne montrant les nervu- res. — Praskoles — A4. Valve ventrale. Moule interne conservant les traces du test. — Zahorïan — A4. Valve ventrale plus développée et un peu resserrée par la compression latérale. Elle conserve les traces du test. — Wraë — d4. Valve dorsale. Moule interne — Traces du test sur les bords. — Wraë — d4. id. grossie. Valve dorsale avec nervures et traces du test. — Praskoles — 44. Valve ventrale. Moule Praskoles — d 4. interne avec nervures. conservant une partie du Fig 7A. 8. 9. 10. 10f. d — coquille vue par le front. @ — coquille vue par les crochets. £ — test grossi. Etage id. grossie pour montrer ses apparences. Valve ventrale. Moule interne avec nervures, diffé- rentes de celles de la fig. 7. — Praskoles — 44. Valve dorsale. Moule interne avec impression du test. Il existe sur la ligne médiane une rainure très-marquée, qui n’est pas indiquée sur la figure et qui s'étend jusqu'au bord. — Czernin — d4. Impression externe d’une valve isolée, ventrale ? mon- trant bien les ornements. — Praskoles — 44. id. fragment de la surface, grossi. 10h. 4. section horizontale. 11. 12. 2c. 3e. 6a. 7a. 7f. 7h. Impression externe d’une autre valve ventrale? mon- trant bien les ornements. — Praskoles — 44. Valve ventrale. Moule interne montrant quelques nervures et des traces du test. — Praskoles — d4. Orthisina cava. Barr. . . . . . - . D Spécimen conservant ses 2 valves. Moule interne. — Trubsko — d2. 4 vues: b—ce—d—e. (2a) Valve dorsale de la plus grande taille. Moule interne. — Zrubsko — d2. Valve dorsale, vue par la charnière. Moule interne montrant les 2 dents. — Trubsko — 42. Autre valve dorsale. Moule interne. Les 2 dents qui font saillie hors de la charnière ont été suppo- sées par le dessinateur d’après le spécimen précé- dent. — Chrustenitz — d2. (5e) Valve ventrale montrant un sinus. terne. — Trubsko — A2. (6e) Valve ventrale de la plus grande taille. Moule in- terne montrant l'impression du test. — Trubsko —- d2. (7e) Autre valve ventrale. Moule interne conservant un fragment du test dans le sinus. — 7yubsko — d2. ad. fragment de la surface grossi pour montrer les ornements. id. section horizontale. Moule in- Humbert hith Imp Lemercier & C* Paris ENT * . Orthis r'anslala. EXPLICATION DES FIGURES. PI. 60. Notations habituelles. a — coquille vue par la valve ventrale. D — coquille vue par le côté. @ — coquille vue par la valve dorsale. Etage PATES CE Voir PI. 58. Spécimen dont le test est dépouillé de sa lamelle externe, — Collines entre Luëetz et Lodenitz — e 2. 4 vues: a—b—c—d —— f fragment de la surface, fortement grossi pour montrer ses apparences scrobi- culées, Autre spécimen conservant son test. — Æozel — e2. 4 vues: a—b—€c—d —— f fragment du test grossi pour montrer ses apparences. On voit la trace trop faible des stries transverses, plus marquées dans la - nature. Fig. 4e. d — coquille vue par le front. @ — coquille vue par les crochets. f — test grossi. Etage Orthis Gervillei. Bar. ë RERO à Voir PI 58—126. Jeune spécimen. Moule interne conservant des frag- ments du test. Il montre près du crochet des côtes beaucoup plus saillantes que leur prolongement sur le reste de la surface. — Xonieprus — f2. . id. grossi pour montrer ses apparences. Autre spécimen. Valve dorsale conservant son test. — Konieprus — F2. Autre spécimen conservant une partie du test. Le moule interne au droit du crochet présente une gouttière analogue à celle des WMerista. — Konieprus — £2. id. vu par le côté de la charnière. PI. 5a. 7a. 8a. 9c. 10. 60. (suite) Etage . Orthis palliata. Barr. . . ......F Voir PI. 58. Spécimen notablement insymétrique et conservant une partie du test. — Konieprus — f2. 1 vue: a —— f grossissement du test pour montrer les ornements. Autre spécimen de même taille, mais symétrique. — Konieprus — F2. 9 vues: d—e —— f (12f) fragment de la surface grossi. La partie inférieure montre les ornements de plusieurs lamelles superposées et la partie supéri- eure ceux d’une lamelle interne. Spécimen remarquable par sa forme triangulaire, mais reconnaissable par son test. — ÆKonieprus — f2. 2 vues: a—b (4) — f (11), fragment du test grossi pour montrer ses ornements. Spécimen peu développé, notablement insymétrique. IL est vu par la valve ventrale, presque totalement dépouillée du test. Son moule interne montre des nervures et une gouttière sur le crochet, comme le spécimen fig. La. — Konieprus — f2. Très-jeune spécimen conservant son test, avec les zônes caractéristiques non figurées. — Konieprus — f2. 9 vues: €©—d. Spécimen de la plus grande taille. Valve ventrale conservant presque tout son test avec les zônes ca- ractéristiques. — Xonieprus — f2. Autre valve ventrale un peu irrégulière et remar- quable par les zônes très-prononcées de son test. — Konieprus — f2. Spécimen vu par la valve dorsale et montrant la forme irrégulière du crochet. — Konieprus — f2. Section longitudinale d’un autre spécimen, montrant les lamelles internes. Fig. IV. 1c. 2a. ac. 9a. EXPLICATION DES FIGURES. Etage Orthis distorta. Barr. .E—F Voir PI. 58—107—127. Très-jeune spécimen. — Valve dorsale régulière. — Konieprus — F2. Jeune spécimen. Valve ventrale bien conservée et très-irrégulière vers le crochet. — Komeprus — f2. Autre spécimen un peu plus développé. Valve ventrale, vue par la charnière, montrant l’aréa et l’ouverture recouverte par son test. — Xomieprus — f2. Autre spécimen, jeune, conservant ses 2 valves. — Konieprus — f2. 2 vues: A—C. Spécimen de taille moyenne. Valve ventrale, extré- mement difforme. — Xonieprus — f2. 2 vues: a—c. Autre spécimen très-difforme dans sa valve ventrale, — Konieprus — f2. . 2 vues: €—e. (4e) Valve ventrale? de grande taille, conservant l'impression de son test. Elle a été brisée par la compression. — Æonieprus — F2. Spécimen conservant les 2 valves. Il est vu par la valve dorsale, notablement déformée dans la zône ex- terne. Elle est surmontée par la surface de l’aréa mal Conservée. — Konieprus — f2. Valve ventrale isolée. Ses irrégularités ne sont pas suffisamment indiquées sur la figure. — Lochkow — e2. J Barrande Syst Silur de Bohen Humbert lith Imp Lemercier & C° Paris EXPLICATION DES FIGURES. PL 61. Notations habituelles. a — coquille vue par la valve ventrale. D — coquille vue par le côté. € — coquille vue par la valve dorsale. Fig. Etage I Orthis neglecta. Bar... .....#F Voir PI. 58—125. Jeune spécimen, conservant la plus grande partie de son test. — Konieprus — f2. 5 vues: a—b—e—d—e — f partie médiane du test grossie pour montrer les 4 côtes principales avec leurs ornements. h. section horizontale. d — coquille vue par le front. @ — coquille vue par les crochets. f — test grossi. Fig. Etage IL. Orthis occlusa. Barr. . . . . . . . F Voir PI 58—125. 1. Spécimen de la plus petite taille. — Konieprus — F2. 2 vues: €—d. 2€. Spécimen un peu plus grand. Valve dorsale. — Konieprus — f2. 3€. Autre valve dorsale, un peu plus développée. Moule interne. — Konieprus — f2. 4, Spécimen développé, conservant son test. — ÆXonic- prus — f2. 2 vues: C—€. 5a: Spécimen développé, conservant son test, excepté près du crochet. — Konieprus — f2. 6. Spécimen de taille moyenne. Moule interne. — Xonie- prus — 2. 2 vues: a—b. PI. 61. (suite) Fig. Etage III. Orthis praecursor. Bar. . . .. . EF Voir PI 58—125. 1a. Spécimen montrant l’impression de la valve ventrale près du crochet. — Konieprus — f2. 2b. Spécimen d'âge moyen. — Konieprus — f2. 3e. Spécimen adulte, montrant le moule interne de la valve dorsale, avec des nervures et impressions mus- culaires. — Konieprus — f2. Ac. Valve dorsale. Moule interne, conservant quelques traces du test. — Konieprus — F2. Ba. Spécimen conservant une partie de son test, qui se décompose en plusieurs lamelles superposées. — Konie- prus — f2. f. fragment de la surface grossi. La partie inférieure montre les ornements du test. On voit dans la partie moyenne les traces des lamelles et, vers le haut, celles des scrobicules, qui sont très-serrés. h. Section horizontale. Ge. Jeune spécimen. Valve dorsale, conservant son test. — Konieprus — f2. IV. Orthis Bohemiea. Barr... . . . . D €. Intérieur de la valve dorsale. — Hlava, près Ko- marov (Komorau) — 41. f. Fragment de la surface, grossi pour montrer ses apparences. . Section horizontale. V. Orthis Drabhoviensis. Barr. . . . . D Voir PI. 126. Valve isolée. Moule interne, conservant l'impression des ornements. — Mt. Drabov — 42. 2 vues: a—e. g. section médiane, longitudinale. f. fragment de la surface grossi pour montrer les orne- ments. h. section horizontale. VI Orthis Aurora. Bar. ....... "+". €. Impression externe de la valve dorsale. — Xomie- prus — f2. Un fragment du test non figuré montre la trace des granulations de la paroi interne. section médiane, longitudinale. fragment de la surface grossi, pour montrer ses appa- rences. Section horizontale. EXPLICATION DES FIGURES. Fig. Etage VIL Orthis ellipsoides. Barr.. . D Voir PI. 108—125—127. 1a. Moule interne de la valve ventrale. — Praskoles — d 4. g. Section médiane, longitudinale. 2a. Moule interne différent du premier par un bourrelet médian, longitudinal. — Praskoles — A4. g. Section médiane, longitudinale. Sa. Autre spécimen plus arrondi. Moule interne de la valve ventrale. — Praskoles — 44. g. Section médiane, longitudinale. 4€. (a) Valve dorsale. Moule interne, qui n’est pas bien dégagé du test près de la charnière. — Lodenitz — d 4. g. Section médiane, longitudinale. Da. Moule interne de la valve ventrale avec des impres- sions plus complètes que dans les spécimens précé- dents. — Praskoles — À 4. g. Section médiane, longitudinale. Ge. Moule interne de la valve dorsale. — M. Kosov — d 5. g. Section médiane, longitudinale. VIIL Orthis desiderata. Bar.. . . . . D 1e. Valve dorsale. Moule interne. — Ælava, près Ko- marov — d1. 2a. Valve ventrale. Moule interne. — même localité. 3b. Section longitudinale, montrant les 2 valves, d’après un moule externe, creux. — même localité. Ac. Jeune spécimen. Valve dorsale. Moule interne. — même localité. 5a. Jeune spécimen. Valve ventrale. Moule interne. — même localité. Ga. Spécimen de grande taille. Valve ventrale. — même localité. Cette figure est dessinée d’après une empreinte en relief, prise sur un moule externe en creux. Ge. Cette figure a été dessinée, d’après les moules externes des valves ventrale Ga et dorsale 7€, dont la pre- mière montre la charnière. 7e. Valve dorsale dessinée d’après une empreinte en relief, prise sur un moule externe en creux. — #nême localité. f. id. Fragment de la surface, grossi pour montrer les ornements. h. id. Section horizontale. D e J Barrande Syst Silur de Bohème Vol V. : RG Humbert hth Imp Lemércier & CE Paris Et EXPLICATION DES FIGURES. PI. 62. Notations habituelles. æ — coquille vue par la valve ventrale. D — coquille vue par le côté. € — coquille vue par la valve dorsale. Fig. Etage L Orthis pinguissima. Barr... . . . EF Voir PI. 125. 1. Spécimen de la plus grande taille, conservant son test. — Konieprus — F2. 2 vues: b— 1. Valve ventrale. Moule interne conservant quelques fragments du test et l'impression de ses ornements. — St. Ivan — e2. 1d. 24. vue par le bord frontal. 2. Valve dorsale plus arrondie que la précédente, con- servant une partie du test. — $Sf. Ivan — e2. PL. 66. habituelles. d — coquille vue par le front. @ — coquille vue par les crochets. f — test grossi. Fig. 3 Etage f. 2d. fragment du test grossi pour montrer ses orne- ments. h. ?d. section horizontale. 3. Autre spécimen de la valve ventrale. — Sé. Zvan — e2. Ab. id. vu de profil. 4e. ?d. vu par le côté de la charnière. PL. 66. «ui Fig. : Etage II. Orthis notala, Barr. — Forme typique. D Voir PI. 127. 1. Spécimen conservant ses 2 valves, un peu restaurées. — | Licben — A4. 5 vues: a—b—c—d—e. f. Fragment du test grossi pour montrer ses ornements. h. Section horizontale. -2c. Moule interne de la valve dorsale. — Lieben — d 4. 3€. Valve dorsale. Moule interne, semblable au précé- dent. — Lieben — A4. 4. Autre valve dorsale. Moule interne, analogue aux précédents, mais montrant mieux les impressions près du crochet. — Zieben — 44. g. Section médiane, longitudinale. 5. Valve dorsale conservée. Paroi interne. — Lieben — d 4. ; g. id. vue par le côté de la charnière. 6. Aréa bien conservée d’après une valve ventrale. — 4 Licben — 44. | . 4. grossie pour montrer les stries horizontales sur l’aréa. 8a. Valve ventrale conservant son test en décomposition. Les nombreuses lamelles internes sont couvertes d’une fine granulation. — Lahowska — d 4. 8f. ?d. fragment grossi pour montrer les lamelles et leur granulation. 9a. Valve ventrale. Jeune spécimen dont le test en dé- composition montre les apparences de la fig. Sf. — Lodenitz — 44. 10a. Valve ventrale conservant son test un peu décomposé et montrant sur les lamelles internes les granulations, comme les 2 spécimens précédents. — Lieben — d4. 11a. Valve ventrale conservant une partie du test en dé- composition. La granulation est partiellement visi- ble. — Lieben — 44. 11g.id. section médiane, longitudinale. - 12. Valve ventrale. Moule interne conservant quelques ; fragments du test et l'impression de ses ornements. La granulation est faiblement visible. — Lieben — d 4. 13. Autre valve ventrale. Moule interne an peu différent du précédent, par l'apparence des impressions. La -surface du moule est granulée. — Lieben — d4. 14 Valve ventrale. Moule interne montrant les impres- sions un peu différentes des précédentes... Surface sans granulation. — Lieben — A4. 15a. Valve ventrale conservant une partie du test. — Licben — 44. | 15f. (10f.) id. fragment du test grossi pour montrer ses apparences. h. id. section horizontale. Fig. IT. EXPLICATION DES FIGURES. Etage Orthis notata. Barr. | . Var. crassior. Barr. Cette variété se distingue par le bombement très- marqué de la valve dorsale, qui est presque plate dans le type qui précède. Spécimen de grande taille, montrant les 2 valves assemblées et conservant une partie du test en dé- composition. Les lamelles internes sont couvertes d’une fine granulation, comme dans l'espèce typique. — Lieben — 44. 5 vues: a—b—c—d—e. fragment de la surface grossi, montrant la granulation sur une lamelle et sur le moule interne. section horizontale. Valve dorsale. Moule interne. — Wyrschounrtz — d 4. id. section médiane, longitudinale. Autre valve dorsale de grande taille. Moule interne. — Lieben — 44. : fragment de la surface grossi, pour montrer la gra- nulation de la lamelle interne et du moule. Autre valve dorsale plus petite. Moule interne. — Lieben — 44. id. section médiane, longitudinale. Valve ventrale placée près de la précédente sur le même morceau de roche. — ZLieben — 44. id. section médiane, longitudinale. Spécimen conservant ses 2 valves. Il est vu par le côté frontal et montre une brisure, qui permet de bien reconnaître le bombement presque égal des 2 valves. — Lieben — A4. M Rires J.Ba rrande Syst Silu r de Bohème Vol .V. + RE RE SRE NT À Humbert lith Imp_Lemercier & C£ Paris ni] LE ne: = ALL is Ü 7 1 PEER LE PI. Fig. I. 1c. EXPLICATION 67. Notations a — coquille vue par la valve ventrale. HI» — coquille vue par le côté. € — coquille vue par la valve dorsale. Etage Orthis énclyta. Barr.. . D Voir PI 108—125. Valve dorsale? — Moule interne montrant les im- pressions musculaires et la trace du test. — Lo- denitz — d4. Autre valve dorsale? montrant des impressions un peu différentes. — Lodenitz — A4. id. section médiane, longitudinale. Autre valve dorsale? — Moule interne différant un peu des 2 premiers. — ZLodenitz: — A4. id. section médiane, longitudinale. Valve dorsale. Impression externe du test. — Za- horëan — A4. . id. fragment de la surface grossi pour montrer les orne- ments du test. . E Spécimen conservant son test. — Kozel — e2. 2 vues: b—e. Orthis minuscula. Barr. . 24. grossi pour montrer ses ornements. id. fragment du test plus fortement grossi. id. section horizontale. Autre spécimen. Moule interne. — ÆKozel — e2. 3 vues: a—b—d — A—C—E: 3 vues forte- ment grossies. . Orthis soror. Barr.. . D Valve ventrale. Moule interne. — MWinerai de fer près de Holoubka — 41. 2 vues: a—e. Valve dorsale. Moule interne. — même localité. . id. grossie. Valve dorsale conservant une partie du test. — même localité. id. section médiane, longitudinale. . id. grossie. id. fragment du test plus fortement grossi. — Sur la partie gauche de cette valve, on voit le moule interne couvert de scrobicules très-prononcés. Cette partie n’a pas été observée par le dessinateur, qui n’a indiqué que les ornements externes du test. . id. section horizontale. Valve ventrale isolée, conservant quelques fragments du test. — même localité. 2 vues: a—d. id. section médiane, longitudinale. DES FIGURES. habituelles. Fig. 2A. 2f. h. d — coquille vue par le front. @ — coquille vue par les crochets. f — test grossi. Etage . Orthis discreta. Barr. . D Valve dorsale de petite taille. — Lieben — d4. 3 vues: b—c—d. . id. grossie pour montrer ses ornements. Valve ventrale de la plus grande taille connue. — Lieben — 44. 3 vues: a—b—e. id. grossie. id. fragment du test plus fortement grossi. id. section horizontale. Orthis sawbtèlis. Barr.. . D . Valve ventrale ? conservant son test, qui se décom- pose en un grand nombre de lamelles. — Lieben — d 4. 3 vues: a—b—d. fragment du test fortement grossi. section horizontale. Autre spécimen. Valve ventrale, dont le test est également en décomposition. — Lieben — d4. 3 vues: a—b—e. anqe Syst Our de Boheme Vol V PI 67 ju) 1 li D si 4 Re SA CE Humbert hth Imp Lemercier &C° Paris Fig 2e. 2C. EXPLICATION DES FIGURES. Notations a — coquille vue par la valve ventrale. D — coquille vue par le côté. € — coquille vue par la valve dorsale. Etage Orthis festudinaria? Dan. . D Spécimen composé des 2 valves. Moule interne conser- vant l'impression des stries longitudinales. — Æn- virons de Laiskow — 45. (Coll. Schary.) 5 vues: a—b—e—d—e. Valve dorsale. Moule interne avec l’impression des ornements. — Leiskow — 45. id. région de la charnière grossie. PL. 68. habituelles. d — coquille vue par le front. @ — coquille vue par les crochets. f — test grossi. Fi £ fe Etage id, fragment de la surface grossi pour montrer les ornements. Il n’existe aucune trace de stries trans- verses sur ces moules internes. Spécimen de moyenne taille. Valve ventrale. Moule interne. — Leiskow — 5. . id. région de la charnière grossie. Impression externe de la valve ventrale? — Leis- kow — 45. PI. 68. (suite) Fig. : ne ‘Etage I — IV VI. Orth. honorata. Bar. DE Voir PI. 71. 1. Spécimen montrant les 2 valves accolées par la char- nière. — Dorek — el. 1g. id. Section longitudinale, inexacte, des 2 valves. - 2b. Vue de profil, d’après le même spécimen reconstruit. 2C. Même spécimen. Valve dorsale grossie. 3e. Autre spécimen. Valve dorsale isolée. — Borek — el. : g. 14. section médiane, ‘longitudinale. ni id. grossi. 3f. id. fragment du test plus fortement grossi. h. section horizontale. 4a.. (4e.) Valve ventrale. Moule interne conservant les impressions du test. — Borek — el. g. id. section médiane, longitudinale. AA-4E. 2 vues grossies de la même valve. 5a. Valve ventrale. — Borek — el. g. id. section médiane, longitudinale. 5A. id. grossie. XX. 1a. Valve ventrale rt conservant son test. — Mi. Kosow — 45. 1A. id. grossie avec ses ornements. 1b. id. vue de profil. 1f. (2f.) id. fragment du test plus fortement grossi pour montrer ses apparences: 1h. id. section horizontale. 2e. Valve dorsale isolée. Moule interne. — Mt. Ko- sow — d5. se g. 2d. section médiane, longitudinale. : 2C. id. grossie. 1c. Valve dorsale, conservant son test. — Ratinka — e2. 1C. 24. grossie. 1f. id. fragment du test plus fortement grossi pour mon- trer la trace des stries horizontales. 1h. id. section horizontale. - Za. Valve ventrale conservant son test. — Ratinka — e 2. 2A. id. grossie, 2b. id. vue de profil. EXPLICATION DES FIGURES. Fig. Sp ; ° Etage VI. Valve ventrale isolée conservant son test. — Dlauha Hora — e2. 3- vues: a—b—e de grandeur naturelle. 2 vues: A—D grossies. . f. id. fragment du_test plus fortement mL h. id. section horizontale. _V. Orthis ambigua. Barr. 20 LENS da. Valve ventrale conservant son test. — Dlauha Ho- ra — 62. j 9. Valve ventrale avec le test, — Dlauha Hora — 2. 2 vues: a—b de grandeur naturelle. _2 vues: A—D grossies. 2f. id. fragment du test plus fortement grossi. 2h. 24. section horizontale. VII. Orthis Kopaninensis. Barr. . . . E Valve dorsale isolée, conservant une partie de son test. — Hinter-Kopanina — e2. 2 vues: €—d. g. id. section médiane, longitudinale. f, id. fragment de la surface grossi. La partie inféri- eure montre la surface du test et la partie supéri- eure la surface du.moule interne très-finement granulée. .VIIL. Orthis expandens. PAS 2 LESC OR Valve ventrale isolée, conservant son test. — Colli- mes entre Luëetz et Lodenit: — e2. 2 vues: a—d. g.. id. section médiane, longitudinale. Sur l’une des lamelles du test, nous voyons des scrobicules .très-forts, qui n’ont pas été remarqués par le dessinateur. IX. Orthis accedens. Barr... . . . . . E Valve isolée, ventrale, conservant des fragments du ï test. — Kozel — e2. Le 3 vues: a—b—e de grandeur naturelle. 2 vues: A—D grossies. f. id. fragment du test plus Rbenene grossi. La sub- division longitudinale des côtes est exagérée. h. *d. section horizontale inexacte. . f “ géyéshs pe È “ - din es L cos, 1 Etat AR, 0 J Barrande. Syst Silur de Bohême Vol V d Humbert Lith Imp Lemercier & (Paris + © EXPLICATION DES FIGURES. PI. 69. Notations habituelles. a — coquille vue par la valve ventrale. PB — coquille vue par le côté. € — coquille vue par la valve dorsale. Etage Orthis dissidens. .........F Valve dorsale conservant son test. — Xonieprus — f2. id. grossie. ad. fragment du test plus fortement grossi, montrant une côte mince, isolée entre 2 côtes principales. id. section horizontale. Orthis dissidens. Bar. | ss Var. simplicior. Bar. fe: er ME RS Valve dorsale conservant une partie de son test. — Konieprus — f2. id. grossie. id. fragment du test plus fortement grossi. On voit quelques côtes secondaires, non détachées des côtes principales. id. section horizontale. d — coquille vue par le front. @ — coquille vue par les crochets. f — test grossi. Fig. Etage IIL. Orthis peregrèina. Bar. . . . . . .F Spécimen unique à 2 valves — ÆKonieprus — F2. 5 vues: a—b—c—d—e. Ce spécimen ayant été perdu à Vienne en 1848, les figures ont été copiées d’après celles de la PI. 20 de notre travail: Ueb. d. Brachiopod. Hai- dinger’s Abhandlung. — II. — 1848. PL. EXPLICATION 69. (suite) Fig. Etage IV. Orthis cognala. Bar. . . . . . . . E 1. Valve ventrale conservant son test. — Borek — el. 2 vues: a—e. g. id. section médiane, longitudinale. A. id. grossie. f. id. fragment du test plus fortement grossi. Entre les côtes, comme sur celles-ci, le moule interne, qui se voit dans les lacunes du test, montre une granu- lation très-marquée, qui n’a pas été observée par le dessinateur. h. ?d. section horizontale. 2. Autre spécimen conservant une partie de son test. Une cavité au droit du crochet montre une série de stries transverses. Les traces de la granulation sont moins visibles que dans le spécimen précédent. — Borek — el. 3 vues: a—b—e de grandeur naturelle. 2A. id. grossi. V. Orthis haanillima. Bar. . . . . . . D da. Valve ventrale? isolée. Moule interne conservant quelques fragments du test. — ZW. Kosov — 45. 1A. 24. grossie. f. id. fragment du test plus fortement grossi, princi- palement d’après le spécimen fig. 2. h. d. section horizontale. 2c. Valve dorsale conservant presque tout son test. — Mt. Kosov — 45. 2C. id. grossie pour montrer les ornements. Dans une lacune du test, on voit la granulation du moule interne. VI Orthis fragilis. Bar. . . . . . . . F 1. Spécimen conservant les 2 valves avec une partie du test. — Konieprus — F2. 2 vues: a—C. 2. Autre spécimen de la plus grande taille. — ÆKonte- prus — f2. 5 vues: 2a—2e—3b—c—d. 2C. id. valve dorsale grossie. 3A. id. valve ventrale également grossie. 3f. id. fragment du test plus fortement grossi pour montrer ses ornements. h. ?d. section horizontale. DES FIGURES. Fig. Etage VII Orthis fenuissima. Bar. . . . . . EF 1. Spécimen conservant les 2 valves avec leur test. — Konieprus — F2. (Coll. Schary.) 5 vues: a—b—ce—d—e. f. 24. fragment de la surface grossi pour montrer les ornements, d’après les divers spécimens. 2. Autre spécimen moins développé. — ÆXonieprus — f2. — (Coll. Schary.) 3 vues: b—c—d. 3. Valve ventrale isolée, conservant son test, avec tous ses ornements. — Xonieprus — f2. 2 vues: a—d——$g section médiane, longitudinale. VIIL Orthis aciculala. Bar. . . . . . D 1. Moule interne de la valve ventrale. — Gross-Ku- chel — 45. 2 vues: a—e. 1A. id. grossi pour montrer la granulation. 2. Paroi interne de la valve ventrale. — Gross-Ku- chel — 45. Dans la nature, ce moule externe est creux et sa surface est couverte d’une fine granulation. 2 vues: a—d. 2A. id. Empreinte prise dans le moule externe creux et grossie. Elle montre, sous la forme de scrobicules, la granulation qui couvre la paroi interne de la valve ventrale. ; 2f. id. fragment de la surface plus fortement grossi pour montrer ses apparences. 2h. id. section horizontale. Les apparences de ces 2 spécimens présentent une contradiction, que nous ne pouvons expliquer. D’après le spécimen A, le moule interne de la valve ven- trale est couvert de granulation. Au contraire, le moule interne du second spécimen ZA est couvert de scrobicules. Devrait-on distinguer 2 espèces ? 07 LH JBarrande Syst Silur de Bohème Vol.V. PI.69 VIII 9 PA Aa Humbert lith. , Imp Lemercier & C® Paris Fig. 1a. 2a. EXPLICATION DES FIGURES. PL 2, Notations habituelles. a — coquille vue par la valve ventrale. M — coquille vue par le côté. @ — coquille vue par la valve dorsale. Etage Orthis capilata. Barr... .....D Nous réunissons sous ce nom 3 valves isolées, qui présentent cependant quelques diversités dans leurs apparences. Valve ventrale, isolée, conservant son test. Le sommet du crochet est brisé, ce qui lui donne un aspect différent de la nature. — Chrustenitz — A4. 3 vues grossies: A—B—E. Autre valve ventrale, conservant son test. — HYedl — d 3. 2 vues grossies: A—E. Autre valve ventrale, conservant son test. — ZLode- nitz — d4. id. section médiane, longitudinale. 2 vues grossies: A—E. Pas h. d — coquille vue par le front. @e — coquille vue par les crochets. f — test grossi. Etage Orthis fasciatula. Bar... . . . . D Voir PI. 127. Spécimen très-petit. Valve ventrale ? — Trubin — d3. . id. grossi. id. section médiane, longitudinale. id. fragment du test grossi. Autre valve ventrale, un peu plus développée. — Tru- bin — 43. id. section médiane, longitudinale. PATES ER Ed TT . D Orthis oblita. ; — d4. Spécimen de petite taille. — ZLodenitz 2 vues: a—d de grandeur naturelle. 2 vues: ÀA—E grossies. id. fragment du test plus fortement grossi. id. section horizontale. PI. 70. (suite) EXPLICATION Fig. Etage IIL Orthis? Weitenweberi. Bar... . . D a. Valve isolée, de grandeur naturelle. — Xoenigs- hof — 45. 3 vues grossies: A—B—E. f. id. fragment de la surface grossi pour montrer les ornements. IV. Orthis renera. Barr. . E 1. Valve dorsale, conservant une partie de son test. — Lodenit: — e2. : 2 vues: e(a) —e. 1C. (1A.) id. grossie. : 1f. 24. fragment du test plus fortement grossi. On voit sur les côtes une faible apparence de granulation. h. d. section horizontale. 2a. Valve ventrale, conservant son test. — Lodenitz — e 2. 2A. id. grossie. V. Orthis perplana. Bar. D 1. Valve ventrale conservant son test. — Koenigshof — d 5. - 2 vues: a —b. 1A. id. grossie pour montrer ses ornements. 2. Autre valve ventrale? — Xoenigshof — 45. 2 vues: a—b. 2A. id. grossie. On remarquera que ces 2 spécimens, provisoire- ment associés, diffèrent beaucoup par le nombre de leurs côtes. VI. Strophomena fréstis. Barr. D da. Spécimen de petite taille. Valve ventrale. Moule : interne conservant l'impression des ornements. — Mt. Kosov — 45. g. id. section médiane, longitudinale. 2e. (2a.) Valve de la plus grande taille, conservant son test. — Mt. Kosov — 45. g. 24. section médiane, longitudinale. 2C. (2A). id. grossie pour montrer les ornements exté- rieurs. Dans une lacune du test à droite, on voit les scrobicules sur le moule interne. 2f. 24. fragment de la surface du test grossi. Sa. Valve ventrale, conservant son test. Les côtes prin- cipales sont très-peu marquées sur ce spécimen. — : Mt. Kosov —- 45. g. 24. section médiane, longitudinale. Aa. Autre valve ventrale plus développée et montrant mieux les côtes principales. — Yfé. Kosov — 45. AA. id. grossie pour montrer ses ornements. DES FIGURES. Fig. VIL Orthis granuligera. Bar. Etage . D Voir PI. 127. 1. Valve dorsale, conservant une partie du test, vu par sa paroi interne, granulée. — Trubin — 43. 2 vues: €—d. g. section médiane, longitudinale. : 10. id. grossie. 1f. ?d. fragment de la surface plus fortement grossi. h. ?d. section horizontale. 2a. Sur le contour on voit la zône externe de la valve ventrale, tandis que le reste de la surface montre la paroi interne, granulée, de la valve dorsale. — Col- lines dites Vinice, près Beraun — 43. 2A. id. grossi. 2f. id. fragment de la surface plus fortement grossi pour montrer la granulation. h. ?d. section horizontale. VIII Orthis Grémani. Bar. D 1. Spécimen conservant son test. — Mines de fer près Holaubka — 41. 2 vues: a—d. 1A. ?d: grossi pour montrer ses ornements. g. id. section médiane, longitudinale. 1f. 24. fragment du test plus fortement grossi. Dans la nature, les petites cavités dans les rainures s’éten- dent latéralement, de manière à couper les côtes, dans une partie seulement de la surface. h. ?d. section horizontale. 2. Valve ventrale? Moule interne. — méme localité. 2 vues: a—e. 2A. id. grossie. 8: id. section médiane, longitudinale. PI.70 Syst Silur de Bohéme Vol V. J Barrande Imp Lemercier & Ci Pans Humbert lith Fa € IL. Mae © EXPLICATION DES FIGURES. PI. 71. Notations habituelles. a — coquille vue par la valve ventrale. d — coquille vue par le front. Pb — coquille vue par le côté. @ — coquille vue par les crochets. € — coquille vue par la valve dorsale. f — test grossi. Etage Fig. Etage Orthis fera. Bar. . ........ E | IL Orthis sephyrina. Bar... . . .F Valve isolée, conservant la plus grande partie de Valve dorsale isolée, conservant une partie du test. — Kolednik — e2. 2 vues: €—d. id. grossie. id. section médiane, longitudinale. id. fragment du test plus fortement grossi. id. section horizontale. Orthis incola. Bar. . . . . . . . . D Voir PI. 126. Valve dorsale ? Moule interne. — Séa. Benigna — d1. 2 vues: C—e. id. grossie. ad. section médiane, longitudinale. ad. fragment de la surface plus fortement grossi, montrant les traces de stries longitudinales sur les côtes. son test. — Konieprus — F2. 3 vues: a—b—d. f. id. fragment du test fortement grossi. La bifurcation des côtes n’est pas indiquée sur cette figure. h. 24. section horizontale. IV. Orthis Grossi Barr. . . . . . . . . D 1. Valve ventrale? isolée. — Kruschna Hora — d1. 4 vues: a—b—d—e. A. ?d. valve grossie. f. id. fragment du test plus fortement grossi. h. #4. section horizontale. 2a (2e). Fragment montrant l’aréa et l'ouverture de la valve ventrale. — Æruschna Hora — d1. PI. 7. (suite) C. f. 2d. fragment du test plus fortement grossi. h. VIL Orthis fêrma. Bar. . . . . . .. Ê F + US .VIL Orthis folliculaun. Bar. EF C. f. h. Fig. Etage | V. Orthis énterjecta. Bar. E Voir PL 108. Valve ventrale isolée. — Lodenit: — e2. 2 vues: a—e. 2 vues: A—E grossies. f. id. fragment du test plus fortement grossi. h. d. section horizontale. ‘VL Orthis honorala. Bar... ..F. Voir PI. 68—138. Spécimen : conservant son test. — Xonieprus — Ÿ2. . 5 vues: a—b—c—d—e. id. valve dorsale grossie. id. section horizontale. Jeune spécimen. Valve ventrale isolée, conservant son test. — Lochkow —.f1. 2 vues: a—b. Valve isolée, de moyenne taille. — Lochkow — F1. | id. section médiane, longitudinale. | Spécimen de la plus grande taille. — ZLochkow — | f1. | 2 vues: a—d. | ad. section médiane, longitudinale. ad. fragment de la surface grossi. id. section horizontale. Spécimen conservant son test. — ÂXonteprus — f 2, 4 vues: a—b—c—d. id. valve dorsale grossie. id. fragment du test plus fortement grossi, id. section horizontale. EXPLICATION DES FIGURES. Etage G Fig. IX. Orthis honoratla. Bar. Voir PL 68—138. Valve ventrale isolée, conservant son test. — Pra- nik — g1. 2 vues: a—b. À. id. grossie. g. id. section médiane, longitudinale. f. ‘d. fragment du test plus fortement grossi. ‘h. ‘4. section horizontale. X. Orthis perplexa. Bar. G Valve isolée, qui paraît être la valve dorsale. — Bra- nik — g1. 2 vues: €(a)—e. C. ïd. grossie. g. ‘d. section médiane, longitudinale. f. d. fragment du test grossi. h. ‘d. section horizontale. XE Orthis comela. Bar.. D 1. Valve dorsale. Moule interne, conservant une partie de son test. — Zahorëan — 44. 2 vues: €(a)—b. 1C. A) id. grossie. |. g. 2d. section médiane, longitudinale. 2. Valve ventrale, isolée, conservant son test. — Leis- kow — 45. 2 vues: a—b. 2A. id. grossie. g. 2d. section médiane, longitudinale. XII @rthis asperula. Bar. D Valve ventrale? isolée. Moule intérne. — Jt. Drabov — 42. a—e. id. grossie. 2 vues: ge D id. section médiane, longitudinale. J Barrande Syst Silur de Bohème Vol . Humbert lith Imp Lemercier & (Paris A NE TN Li EE Ru 17 FAR ! * Use LR Lil nn AN di “4h ll) AE M pit ANONELN (ELLE